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ACASEM Y A OF SCIENCES _ SOCIÉTÉ -NEUCHATELOISE- DES SCIENCES NATURELLES —— 22e ——— BULLETIN TOME XXVIII: ANNÉE 1899-1900 LCA NEUCHATEL IMPRIMERIE WOLFRATH & SPERLÉ 1900 LE TRAITEMENT DE LA TUBERCULOSE PARLE AE ETUDE Par LE D' MORIN, MÉDECIN DU SANATORIUM DU MONT-BLANC À LEYSIN Notice lue à la séance générale de la Société helvétique des sciences naturelles à Neuchâtel, le 2 août 1899 MESSIEURS, Parler devant vous de la tuberculose, c’est aborder un sujet d’une incontestable actualité. Ce sera, en effet, l'honneur de notre époque d’avoir étudié les causes et la nature exacte de ce terrible fiéau et d’avoir cherché et en partie trouvé les movens d'empêcher sa diffusion et de limiter ses ravages. Je n'ai pas à m’excuser de vous entretenir ici d’un sujet très spécialement médical, car la question de la tuberculose intéresse chacun, le philanthrope aussi bien que le médecin et l’homme de science autant que le légiste. Mais la tuberculose offre un champ d’études si vaste et si complexe que je devrai me borner à quel- ques considérations portant sur l’une seule des faces très nombreuses du redoutable problème que l'huma- nité cherche actuellement à résoudre. Mr ee Je m'occuperai donc uniquement du traitement de la tuberculose pulmonaire, et plus particulièrement de la méthode qui consiste à soigner les tuberculeux dans les stations d'altitude. L'efficacité du séjour dans la haute montagne, comme moyen de traitement des tuberculeux, a été indiquée par certains médecins déjà dans l’antiquité; mais elle n’a été généralement reconnue que dans la seconde moitié de notre siècle. Un médecin allemand atteint de tuberculose passa l'hiver de 1865 à Davos, s’en trouva bien et engagea le D' Spengler à fonder dans cette localité la station d'altitude si réputée aujourd’hui. Tel est le point de départ de cette mé- thode toute empirique à ses débuts. Dès lors, d’autres établissements furent ouverts, surtout en Suisse et en Allemagne, et les résultats en furent si satisfaisants que chaque année voit paraitre quelque nouvelle réclame annonçant la créa- tion d’une station destinée aux tuberculeux. On avait remarqué qu’à une certaine altitude, va- riable suivant les pays, les cas de tuberculose étaient fort rares, que la maladie était inconnue dans tel ou tel village de la montagne, et l’on avait établi sur cette constatalion la notion de l’immunité absolue de certains climats à l’endroit de la tuberculose. On croyait à l'existence dans le monde de zones privilé- giées où la tuberculose n'existait pas. Dans les Alpes suisses, l’immunité phtisique devait être cherchée au-dessus de 1200 mètres, tandis qu’on la rencontrait PE A à 00 mètres dans le Taunus et la Silésie. Les stations de Gôürbersdorf et de Falkenstein, situées à cette dernière altitude, se trouvaient être dans la zone désirée. Puisque la tuberculose n’attaquait pas les popula- tions de ces régions, puisque beaucoup de phtisiques allant y séjourner s’amélioraient et guérissaient, il était naturel d'admettre que le climat de ces contrées était doué de propriétés curatives. Cependant, plusieurs médecins mettaient en doute cette immunité absolue de certaines régions et affir- maient que l’immunité n'était que relative et prove- nait surtout de la densité beaucoup moindre de la population dans les pays de montagne. Les deux établissements de Gürbersdorf et de Fal- kenstein, dirigés par des médecins d’une très grande valeur, ne se contentaient d’ailleurs pas d'offrir aux malades un séjour agréable dans un climat privilégié. Brehmer à Gürbersdorf et Dettweiler à Falkenstein instituaient une méthode de traitement spéciale, basée sur une hygiène rationnelle, et destinée à fortifier l'organisme. La vie au grand air, jour et nuit, le repos ou un exercice très modéré et dosé suivant les forces du malade, une alimentation abondante et par-dessus tout cela une discipline médicale rigoureuse appli- quée à toute la vie du malade, tels étaient et tels sont encore les principes du traitement employé dans l'établissement spécial que l’on a décoré du nom de « Sanatorium ». À Ja suite des résultats encourageants obtenus par cette méthode, beaucoup s’empressèrent de mettre en question la valeur du climat. On affirma que la ere méthode du Sanatorium était seule utile; que, sans doute, l'établissement devait être placé dans un air pur et dans un climat qui permit la vie au grand air, mais que l'altitude importait relativement peu et que le traitement hygiénique était seul véritablement efficace. Cette manière de voir a le tort d'envisager le traite- ment climatérique et le traitement par les Sanatoria comme deux méthodes s’excluant l’une l’autre. La méthode du Sanatorium a fait ses preuves; elle est actuellement admise par la généralité des méde- cins, elle donne de très bons résultats. Mais le choix d’un climat favorable reste un facteur très important dans le traitement de la tuberculose, et le climat de montagne présente des avantages tels qu'il est inté- ressant d'étudier la part qui peut lui revenir dans les résultats obtenus dans nos stations alpestres. J’estime d’ailleurs que si le simple séjour dans une altitude élevée a pu produire des guérisons avant que le traitement hygiénique des Sanatoria füt connu et appliqué, les effets utiles de laltitude seront aug- mentés dans une proportion très considérable par l'emploi simultané de l'altitude et du système sana- torial. Au lieu de deux méthodes qui s’excluent, nous pouvons donc avoir et nous avons réellement, dans la combinaison de ces deux systèmes, le maximum des conditions favorables pour amener la guérison des tuberculeux. Le récent congrès de Berlin a fait ressortir d’une manière très évidente la nécessité du traitement dans un Sanatorium. Tous les médecins sont d'accord à cet égard. Sur la question du climat, l’unanimité a été moins complète. Tandis que les médecins allemands Rp affirmaient qu'il suffit de placer les malades dans un air pur où les changements de température ne soient pas trop brusques, leurs collègues français cherchaient à faire valoir les brillantes qualités de leurs stations hivernales du midi, et les médecins suisses défen- daient la valeur thérapeutique incontestable de leurs stations d'altitude. (Cette joute oratoire paraissait formée d’une série de plaidoyers pro domo sua, et il appartiendra à l’étude objective et scientifique des méthodes de trancher le différend. Aucun médecin n’admet plus actuellement le dogme de l’immunité tuberculeuse absolue de certaines ré- gions ou de certains climats. On rencontre des tuber- culeux partout, sous toutes les latitudes et à toutes les altitudes habitées. Il faut constater, cependant, que la tuberculose est beaucoup moins répandue dans les districts montagnards que dans la plaine. Les chiffres cités à Berlin par le D' Schmidt, secrétaire du Bureau sanitaire fédéral, sont à cet égard très démonstratifs. Or, la densité moindre de la population à partir d’une certaine altitude ne suffit pas à expli- quer cette différence. En effet, Schrüter a montré que dans des popula- tions industrielles de densité égale, la mortalité par la tuberculose est moindre à une altitude élevée. La différence serail sans doute plus marquée encore si l’on trouvait des localités industrielles populeuses à la même altitude que celle de nos stations climaté- riques. D'autre part, cette densité moindre de la population est vraie si l’on considère des régions d’une certaine étendue; mais si l’on examine un village de la haute montagne, on verra que la population v est accumulée AL a sur un espace très restreint, que plusieurs personnes habitent la même petite chambre mal aérée, et que les conditions hygiéniques y sont très défectueuses. Malgré cela, le fait d'observation que la tuberculose y est très rare continue à être vrai. Hermann Weber, un savant dont la compétence en climatologie médicale est universellement reconnue, a constaté, lui aussi, qu'il y à des régions dans les- quelles il existe un certain degré d’immunité; et il fait remarquer que l’évolution de la maladie est beaucoup plus lente dans la montagne que dans les pays de plaine, et surtout dans les climats chauds. Permettez-moi de vous citer encore Liebermeister, le célèbre professeur de Tubingue, qui, en comparant les résultats obtenus dans les Sanatoria de plaine et dans les stations d'altitude, déclare textuellement que «les guérisons et surtout les guérisons durables sont plus souvent obtenues dans la haute montagne. » Enfin, Williams, qui a fait une statistique compa- rative comprenant 814 cas de tuberculose; Egger et Turban, qui viennent tous deux de publier des résul- tats extrêmement avantageux, arrivent à des conclu- sions absolument identiques. Williams, additionnant les cas de guérison et les cas d'amélioration, arrive aux chiffres suivants : En ce qui concerne l’état général des malades : Dans l'altitude : var of allons te BRON MES Dans les climats de plaine. . . COS Et au point de vue de l’état local du ot Dans l’allitade: sed au a eaEess Dans les climats de plaine. .:. . 38,90 ER" re Turban obtient 66,1 °/, de guérisons absolues ou rela- tives sur la totalité des malades traités; s’il ne tient compte que des malades du premier degré, il indique le chiffre qui parait extraordinaire de 97,90/,. Je n'insiste pas sur ces affirmations très importantes que je pourrais multiplier, et je passe à l’étude du climat de montagne. IT On désigne par le terme de stations d'altitude des localités qui, dans notre pays, sont situées dans une zone comprise entre 1200 et 1800 mètres au-dessus du niveau de la mer. Le climat de ces stations ne dépend pas seulement pour chacune d'elles de la hauteur à laquelle elle est placée; il est en outre influencé par la configuration géographique de la région, par l'orientation de la localité, par la constitution du sol, par les courants atmosphériques, par Ja végétation et par bien d’autres facteurs encore. Il existe cependant un certain nombre de qualités indépendantes des conditions que nous venons d’énu- mérer, et qui font la caractéristique du climat d’alti- tude, et c’est dans cet ensemble de propriétés inhé- rentes à l'air des montagnes que nous devons chercher l'influence utile qu’il exerce sur la marche de la tuberculose. Ces propriétés spéciales au climat des altitudes sont : 10 Une diminution de la pression barométrique; 2 Une pureté très grande de l'air; D ADS 3 Une sécheresse plus forte que dans la plaine; 49 Une insolation considérable. Ce sont là les quatre facteurs dominants de l'altitude. D'autres éléments doivent entrer aussi en ligne de compte, mais auront une importance moindre que les précédents. Ce sont: les basses températures de la montagne et l’absence de vents violents, surtout des vents du nord. Cette dernière condition, bien que n'étant pas un élément constitutif de Fair des hau- teurs, fait partie du climat d'altitude, attendu qu’on sera toujours, dans le choix d’une station, obligé de chercher à la réaliser. La raréfaction de l'air des montagnes est certaine- ment le facteur le plus important du climat au point de vue thérapeutique. L'air des hauteurs contient, à volume égal, moins d'oxygène que l'air de la plaine. Par conséquent, l'organisme ayant besoin d’une quantité fixe de ce gaz pour son fonctionnement normal, la respiration devra devenir plus profonde afin d'introduire dans le pou- mon un volume suffisant d'oxygène. Il en résulte une gymnastique pulmonaire qui se traduit chez les jeunes sujets par une augmentation rapide des diamètres thoraciques. Le vide qui se produit dans le poumon au moment des inspirations profondes fait appel, d’une part, à l'air extérieur qui pénètre dans les bronches et les alvéoles; d'autre part, au sang qui afflue avec une plus grande rapidité dans les vaisseaux sillonnant le parenchyme pulmonaire. Or, la tuberculose affecte de préférence les sommets du poumon. Ces points sont mal irrigués par la eir- culation sanguine. Le bacille tuberculeux trouve là des tissus en état de moindre résistance; il sv installe, y pullule et provoque bientôt des destructions que le peu de vitalité des éléments cellulaires rend faciles et rapides. En augmentant l’afflux sanguin dans ces régions, on améliore la nutrition des tissus et on augmente leur force de résistance. La guérison du processus tuberculeux se fait, d’ail- leurs, habituellement par une congestion qui s'établit à la périphérie des foyers malades. Plusieurs méthodes de traitement cherchent à provoquer celte congestion salutaire autour du noyau tuberculeux. On sait, d'autre part, que les éléments de défense employés par l'organisme se trouvent contenus sur- tout dans le sang. Or, que l’on se range à la théorie de Bouchard qui admet un état bactéricide du serum sanguin, ou que l’on accepte les idées de Metchnikoff qui voit dans la phagocytose le moyen le plus efficace de destruction des bacilles, on doit reconnaitre que plus la quantité de sang mise en contact avec les bacilles sera considérable, plus aussi les chances de victoire de l'organisme seront augmentées. Il importe donc de faire passer dans le poumon une plus grande quantité de sang dans un temps donné. Cette congeslion pulmonaire due à laltitude, bien qu’elle soit utile au traitement, doit être maintenue dans de certaines limites, et c’est pour cela que l’on oblige les malades, au début de leur séjour, à observer un repos aussi complet que possible. Au reste, le danger des hémoptysies ne s’en trouve pas accru; au contraire, car il ne s’agit pas d’une ten- sion plus forte dans les vaisseaux sanguins, mais bien plutôt d’une plus grande activité circulatoire. Or, les stases sanguines veineuses qui prédisposeraient davan- tage aux hémorrhagies se trouvent avantageusement combattues par la rapidité plus accentuée du courant sanguin. Cette hyperhémie active est provoquée aussi par l'accélération des contractions cardiaques, qui est observée généralement dans l'altitude au début du séjour des tuberculeux. Donc, activité plus grande de la respiration et de la circulation, tels sont les effets principaux dus à la raréfaction de l'air. Il est encore un autre phénomène provenant de la même cause, c’est celui de l'augmentation du nombre des globules sanguins. L’oxygène de l'air est fixé par les corpuscules rouges du sang, et la quantité de ce gaz absorbée est propor- tionnelle au nombre de ces globules. Or, ce nombre, qui est ordinairement diminué chez les tuberculeux, augmente d’une façon rapide par le séjour dans l'altitude. Cette augmentation, bien qu’elle ait été contestée, est prouvée par les recherches nom- breuses de Viault, d'Egger, de Mercier, de Miescher, de Jaquet, de Radovici; elle est considérable, car, en quelques semaines, on peut constater une augmenta- tion de plusieurs millions de corpuscules rouges par millimètre cube de sang. Le chiffre des globules blancs devient également plus fort; c’est du moins ce que des recherches, que nous avons entreprises récemment, tendent à prouver; et cela est d’une très grande importance, puisque ces globules sont les agents actifs de la phagocvtose et ont la propriété remarquable de se rendre autour des points malades, d'y détruire le bacille et d’y créer une zone cicatricielle. Un autre élément du sang augmente aussi sous l'influence de l'altitude, c’est l’hémoglobine, dont la proportion s’accroit par le séjour dans la haute mon- tagne, aussi bien chez les personnes en santé que chez les malades. (Egger.) La pureté de l'air des altitudes est un fait d’observa- tion vulgaire; chacun connaît la transparence extraor- dinaire de l’air à la montagne; elle est aussi un fait d'observation scientifique, et l’on a prouvé que la quantité des poussières, des particules organiques et des microbes pathogènes diminue considérablement à mesure que l’on s'élève davantage. La respiration d’un air pur est une chose fort im- portante pour un poumon malade, et la diminution des chances d'infections secondaires ou de maladies intercurrentes est un avantage qu’on ne saurait trop apprécier. Combien de tuberculeux qui s’aggravent parce qu'ils ont pris un rhume, une bronchite, une grippe; or ces maladies, presque toujours épidé- miques, sont très rares à la montagne. Outre sa pureté très grande, l’air d'altitude présente une sécheresse beaucoup plus marquée que celui de la plaine. Cette sécheresse de l'air a des effets très utiles sur l’organisme. D'abord, elle permet de supporter sans inconvénients une température très basse, sur- tout lorsque l'air est calme. Elle rend donc possible le séjour en plein air, alors que dans un air humide moins froid, le malade serait obligé de s’enfermer. Ensuite, elle active la perspiration cutanée, elle dimi- nue la sécrélion bronchique et elle exerce sur la peau une action excitante qui se traduit par une améliora- tion de la nutrition générale. =. APRES Un air frais et sec, que l’on appelle généralement un air vif, stimule l’appétit, facilite la respiration et donne une sensation de bien-être fort connue de tous ceux qui ont séjourné à la montagne. Enfin, l’énsolalion beaucoup plus intense des contrées situées dans une altitude élevée est un facteur d’une importance considérable. On sait que la lumière solaire est un agent puissant de destruction des germes et de purification de l’atmosphère; on sait qu’elle possède une action vivifiante sur les animaux et sur les plantes; elle a de même, sur l'organisme humain, une action tonique évidente. C’est en hiver surtout que l’insolation de la haute montagne produit ses effets les plus remarquables. L'air est diathermane, c’est-à-dire qu'il laisse passer les rayons caloriques sans s’échauffer. Il l’est d'autant plus qu'il est très pur et chargé de moins de vapeur d’eau. Par contre, les surfaces frappées par ces rayons les absorbent ou les réfléchissent, plus ou moins, suivant leur nature et surtout suivant leur couleur. Les objets foncés s’échaulffent, tandis que les sur- faces blanches réfléchissent les rayons caloriques sans les absorber. Notre corps, lui aussi, retient la chaleur solaire ou la chaleur réfléchie par la surface de la neige. Ainsi s’explique ce fait étrange que l’on à très chaud dans un air très froid, et qu'un bel hiver dans une station d'altitude permet aux malades la vie au grand air beaucoup plus que dans aucun autre climat. C’est un effet de la sécheresse de l’air, du calme de l'atmosphère et de l'intensité de la lumière solaire. Les autres éléments qui composent le climat d’une station d'altitude nous retiendront moins longtemps; nous les avons mentionnés déjà. Ce sont: 4° Les basses températures de l'hiver, qui ont une action excitante et tonique sur la plupart des malades, et l'air frais et vif de l’été, qui conduit au même résultat ; 26 Le calme de l'atmosphère, dù dans la plupart des stations à des abris naturels, chaines de montagnes ou forêts, destinés à les protéger contre les vents du nord ou de l’ouest; * 30 Enfin, la nature du sol, qui doit présenter une déclivité et une perméabilité suffisantes pour per- mettre le rapide écoulement des eaux. On a attribué à la quantité d’ozone contenue dans l'air une valeur dont il est difficile de se rendre un compte exact. L'importance thérapeutique du climat d'altitude est due à l’ensemble des conditions que nous venons d’énumérer, et si les explications que l’on cherche à donner de leur mode d’action sur l'organisme peuvent paraitre un peu théoriques, l'effet lui-même est bien positif et les résultats sont conformes à ce que l’étude de ces différents facteurs faisait prévoir. III Une question fort discutée se pose maintenant. Les malades peuvent-ils et doivent-ils séjourner dans l'altitude pendant l’année entière, ou les saisons ont- elles une importance pour le traitement des tubercu- leux à la montagne”? Nous n’hésitons pas à répondre que les malades doivent être envoyés dans laltitude dès que la tuber- culose a été reconnue, quelle que soit l’époque de l’année. PL ue Plusieurs croient que la cure doit se faire en hiver. Ils admettent volontiers qu’on peut à la rigueur séjour- ner à la montagne pendant l'été, mais ils considèrent que les saisons intermédiaires y sont mauvaises, le printemps surtout, et qu'il faut éviter le moment de la fonte des neiges. Nous ne partageons pas cet avis, et les explications dans lesquelles nous sommes entré montrent que, suivant nous, l'altitude déploie ses effets utiles pen- dant l’année entière. à Le séjour peut être plus ou moins agréable suivant les saisons, le temps peut être plus ou moins beau, cela importe relativement peu. On peut toujours s’en- tourer de précautions pour parer aux inconvénients provenant de l'influence des saisons; l’essentiel est de vivre dans l'altitude. Peut-on envoyer dans la haute montagne toutes les formes et tous les degrés de la tuberculose? Non. Il faut, pour que le malade supporte ce traitement et qu'il en bénéficie, que la maladie ne soit pas trop avancée et qu’elle ne présente pas dès ses débuts une marche très aiguë avec fièvre intense et généralisation rapide. Mais nous sommes surpris de l’amélioration que l’on peut encore obtenir chez des malades pré- sentant des lésions du troisième degré, c’est-à-dire des destructions assez étendues du parenchyme pul- monaire. Certains états morbides, les dégénérescences du muscle cardiaque, les degrés divers de leucémie, l'éréthisme nerveux très prononcé, contre-indiquent absolument le séjour dans l'altitude. Il m’est impos- sible de m'étendre davantage sur ce chapitre des contre-indications. Tout naturellement, le maximum = Ar Le d'effet ulile sera obtenu chez les malades atteints du premier degré de la tuberculose ou ne présentant qu'une infiltration ou un ramollissement peu étendus. Il faut toujours, quand on s’oecupe de la tubercu- lose, revenir à la double notion du germe morbide, le bacille de Koch, et de l’organisme prédisposé au développement de ce germe. Les médecins sont divisés quant à l'importance relative de ces deux facteurs. Les uns incriminent surtout le bacille, les autres surtout la prédisposition. Que la déchéance organique héréditaire ou acquise soit la cause principale de la maladie ou que chez beaucoup elle en soit le résultat, 1l est constant que chez tout tubereuleux il existe un ralentissement con- sidérable de la nutrition. Or, le séjour dans l'altitude à pour effet de produire une accélération de la nutrition générale. On s’en aperçoit facilement, et dès le début du séjour, par l'énergie de certaines fonctions. Si l'appétit s’accroit, c’est que les matériaux de reconstitution doivent être augmentés pour compenser les pertes des déchets organiques accrues par un fonctionnement plus intense de la vie cellulaire; et si, chez la généralité des ma- lades soumis au traitement de l'altitude, le poids du corps augmente, c’est que malgré l'accroissement des oxydations dans les tissus, la nutritionggénérale de l’organisme est améliorée. Dans l’état actuel de nos connaissances, nous n’avons à notre disposition aucun moyen spécifique de lutter contre le bacille de Koch; mais nous savons que l'organisme possède des moyens de défense qui sont proportionnels à l’état de vigueur et de santé de ses différents organes. Donc, si nous réussissons à aug- BULL. SOC. SC. NAT. T. XXVIII e RM menter l’énergie fonctionnelle des tissus, nous attei- gnons indirectement le bacille. Il existe une lutte entre l’organisme et la maladie; nos efforts doivent tendre à fortifier l'organisme, afin que la victoire lui reste. Les résultats obtenus dans l'altitude sont supérieurs à ceux que l’on peut espérer dans la plaine; est-ce à dire qu’il faille renoncer à l'établissement de Sanatoria partout ailleurs que sur la montagne” Notre pensée ne va point Jusque là. Nous avons vu que les Sanatoria de plaine donnent de bons résultats; ils ont pour certains pays l'avantage d’être seuls possibles, si l’on ne veut pas obliger le malade à s’expatrier et à s'éloigner de sa famille; ils sont d’une exploitation plus facile. Il faut donc accueillir avec joie et favoriser la création de nom- breux établissements populaires pour le traitement des tuberculeux. Mais, dans notre pays si richement doté de stations de montagne, il vaut la peine d'étudier s’il ne convient point de placer les Sanatoria dans l'altitude. Les can- tons de Bâle, de Berne, de Glaris possèdent actuelle- ment des établissements admirablement situés et organisés. Si l’on veut bien nous permettre un conseil aux cantons qui n'ont pas encore réalisé la construction d’un Sanatorium, nous leur dirons: Etablissez chez vous, dans la plaine ou à une altitude moyenne, dans une situation abritée et dans des conditions de climat favorables, un hospice de tuberculeux où ‘vous rece- vrez tous les malades sans aucune exception, et cher- chez, à côté de cet hospice, à créer dans une station d’altitude un Sanatorium réservé aux malades curables. ST (0 (OR Le premier établissement rendra d'immenses ser- vices en plaçant les malades dans des conditions d'hygiène meilleures que celle de leur habitation, et en les empêchant d’être un foyer de contagion pour leurs familles et pour leurs voisins. Et comme la curabilité n’est pas toujours facile à apprécier au premier abord, il pourra se faire que tel malade reçu à l’hospice parce qu'il paraissait trop gravement atteint, pourra, après quelques semaines de séjour, être dirigé sur le Sanatorium, parce qu’on s’apercevra que les chances de guérison ne sont pas absolument perdues. Il se produirait ainsi à l’hospice une sorte de sélection des malades. Le canton de Bâle, si nous sommes bien informé, a compris ainsi le traitement de ses tuberculeux. C’est un bon exemple à suivre. Quoi qu’il en soit, que l’on construise dans la plaine ou dans une altitude moyenne des Sanatoria qui don- neront de bons résultats, ou que l’on réussisse à créer dans la haute montagne des établissements qui pro- duiront des effets supérieurs encore aux premiers, il faut se réjouir du mouvement généreux qui pousse maintenant les Etats et les particuliers à multiplier les asiles destinés au traitement des tuberculeux. La tuberculose peut et doit diminuer ses ravages; il faut qu’elle devienne une maladie exceptionnelle, comme le sont devenues la peste, la variole et la fièvre typhoïde. Pour arriver à ce but, il est nécessaire que chacun prenne sa part de responsabilité, en travaillant à appliquer les mesures prophylactiques destinées à empêcher la propagation du bacille pathogène et en soutenant vigoureusement les efforts faits pour amé- liorer la santé publique et pour soulager et guérir les malheureux atteints par la tuberculose. Séance du 29 mars 1900 Essais de rendement des pompes installées par la ville de Neuchâtel à Combe-Garot Par Rocer CHAVANNES, INGÉNIEUR Le Service des Eaux de Neuchâtel dispose, dans les Gorges de la Reuse, de sources dont le niveau est inférieur à celui de son aqueduc. Une de ces sources, la Verrière, a été pompée pendant quelques années par une installation hydraulique provisoire qui à été décrite dans le Bulletin de la Société vaudoise des ingénieurs et architectes, année 1893. Actuellement cette source à été amenée par une canalisation en fonte à l’usine hydraulique de Combe- Garot, située à un kilomètre en aval. Chemin faisant, la canalisation recueille deux autres sources, lune qui jaillit dans le tunnel en rocher qu'il a fallu percer pour contourner la chute de la Reuse au barrage de la Verrière; l’autre a élé rencontrée en aval, au pied d'un éboulis. | RU Ces trois sources rejoignent la source de Combe- Garot dans*un réservoir situé sous les machines de l'usine. Voici quelques renseignements sur les débits de ces sources, en litres, par minute: Source Source Combe- Verrière noire Rochefort Garot (tunnel) (éboulis) LA CREMGESS, nie ci 2160 — -— 2160 189%/Etage :, . ,. 2315 _ — 2000 1897. Etiage d’hiver . . 1900 — — 3000 1898. Etiage d'été. . . 2105 295 — 2300 100 99% avrit 0625 3460 1400 4025 1899. Etiage (décembre). 1730 187 658 1960 4900. 20 janvier . .-. 4725 3100 1020 3150 Le total des sources qui arrivent dans le réservoir varie dans des limites très étendues. En 1899, nous trouvons des chiffres dans les limites de 12000 à 4775 litres à la minute. Pour amener cette eau dans l’aqueduc de la ville, qui passe à proximité sur le flanc de la montagne, il a été installé deux groupes de turbines et pompes, fournies par la maison Piccard et Pictet, de Genève. Dans tout contrat de fourniture de générateurs et récepteurs, hydrauliques ou autres, il est prévu des garanties de rendement. En pratique, les épreuves nécessaires à la vérification de ces rendements sont rarement faites avec précision. (es épreuves sont coûteuses, longues et difficiles; et il faut les faire à la réception des machines, au moment où l'acheteur est habituellement pressé de profiter de l'effet de ses machines. Si quelques essais grossiers lui montrent que les garanties sont probablement tenues, il est fréquent qu’il s’en tienne là. Dans le cas particulier, il a été fait des essais assez complets, à cause de l'intérêt qui s’attache à l'emploi des pompes centrifuges à haute pression. On sait depuis quelques années que ces pompes ont un ren- dement qui croît avec le débit, et grâce à cet accrois- sement on peut atteindre d'assez grandes hauteurs d’élévation avec un rendement industriel. Le fait a été vérifié à plusieurs reprises, et mis en relief en particulier dans différentes publications de M. Scha- baver, constructeur à Castres. Les essais de M. Scha- baver peuvent laisser cependant quelques doutes au sujet de leur précision, par le fait que la mesure de la puissance motrice a été faite en relevant les dia- grammes d’une machine à vapeur. Le procédé n’est pas précis, et ne permet guère que des mesures comparables entre elles, ce qui suffit pour démontrer une loi, mais non pour fixer exactement des chiffres absolus. M. Dumont, le constructeur des pompes employées à Combe-Garot, avait dû également baser ces essais sur les diagrammes des machines à vapeur qui entrai- naient les pompes par courroie. Il était d’un certain intérêt de profiter des circons- tances favorables où nous étions pour faire quelques mesures précises. Ces circonstances sont décrites ci-après. Hauteur de refoulement. — La distance verticale entre la nappe du réservoir d'aspiration et l’aqueduc à été relevée par nivellement, ce qui a permis de vérifier les deux grands manomètres employés pendant les essais. Ces appareils étaient remarquablement exacts à la pression de marche, qui a varié entre 87 et 88 !/, mètres. Débit des pompes. — L'eau refoulée arrive à côté de l’aqueduc dans une chambre de jauge d’une capacité utile de 3063 litres. Pendant les mesures, cette chambre se remplissait en un temps variant entre 92 et 80 secondes, ce qui suppose une erreur de !},, ‘[OJUOnoN 9P [IA EL 9P 2148304 nu2,p uOrUA9I ‘LOUVI-H4INON9 A4 ANISA.'T 4H SHAMNOd PL LAN mt pare A ie di au plus dans la mesure de ces temps. La mesure de la capacité de la chambre comporte, d'autre part, une approximation de 1/,°/; environ, et probablement même inférieure. Pendant la mesure, l’eau monte dans la chambre de 915 mm, Le O correspond à une nappe d’eau de plus de 40 cm. ane Pour mesurer la puissance fournie aux pompes, il fallait tarer la turbine motrice. Il à été employé pour cela un frein à serrage automatique et refroidissement par arrosage intérieur. Dans ces conditions, on obtient un équilibre relativement stable qui permet des lec- tures faciles. La précision de la mesure dépend de celle de la mesure des forces en présence (poids fixes et poids variables) et de celle de la vitesse. Frein. — Le frein n'était pas équilibré. Pour mesurer sa charge constante on le suspendait, après l'avoir desserré, sur une arête vive placée dans la verticale de l’axe de rotation. Plaçant alors un dyna- momètre à ressort au-dessus du point de suspension du plateau des poids mobiles, on avait la surcharge à ajouter à ceux-ci dans“lé calcul. Cette tare fixe a été trouvée variable d'un jour à l’autre dans de faibles latitudes, dont les unes provenaient de ce qu'une caisse destinée à renfermer les poids s’'imbibait plus ou moins d’eau, et les autres de causes inconnues. Ces dernières variations sont une mesure de l'approxi- mation. Elle atteignait environ 1ks sur 6%, soit 1,6 !}, d'erreur probable. D'autre part, la mesure de l’exacti- tude du dynamomètre et la vérification des poids employés a permis de penser que les erreurs commises sur ces mesures devaient atteindre environ 1 0}. Soient L la longueur du levier du frein; P le poids du frein mesuré au bout du levier, ou tare fixe du frein; P' les poids mobiles suspendus à l’extrémité du levier, et pesant l'effort dynamique moteur; p le poids relevé au dynamomètre, et mesurant la puissance du serrage, mesuré dans la verticale du point de suspension des poids mobiles. Le poids total à l'extrémité du levier sera donc BE PE=p;. La puissance du générateur sera donnée par la formule de Pronv: HP—(P+4-P'—p) PL —0,001396%< (P + P'—p)n L . 60><75 où à» est le nombre de tours par minute. Le mesure de la vitesse se faisait avec un tachy- mètre fréquemment vérifié avec un compteur de tours. On pouvait admettre sur la mesure de la vitesse une erreur probable de 1!/,. L’élimination de ces erreurs ne peut se faire qu’en multipliant les expériences, dans les mêmes condi- tions, avec fréquentes vérifications des constantes admises. Les erreurs tantôt s'ajoutent, tantôt se com- pensent, et la moyenne assure une certaine compen- sation finale. C’est ce qui a été fait. On a naturellement profité des mesures faites au frein pour vérifier le rendement de la turbine. Les essais ont montré que la ventilation de la turbine jouait un grand rôle dans les variations du rendement, et on à été amené à modifier quelques détails pour améliorer la ventilation. Nous indiquerons simplement dans ce qui suit les mesures correspondant aux con- = VOD ditions extérieures qui ont pu être réalisées, soit turbine non ventilée ou ventilée. Ces deux expressions indiqueront que dans le premier cas on a empêché au maximum l’accès de l'air autour et dans l’eau dans son trajet entre la sortie du distributeur et le canal de fuite, et que dans le second cas on l’a au contraire facilité le plus possible. La notable différence trouvée dans les rendements provient de ce que, en l’absence de ventilation, il se faisait un vide à l’échappement de l’eau, qui retenait celle-ci et la laissait tourbillonner avec la turbine, qui marchait donc en partie noyée et gênée dans son mouvement. L'étude de cette question accessoire a été trouvée assez intéressante pour multiplier les essais qui s’y rapportaient. | Débit de la turbine. — Ce débit a été étudié de deux manières. On a mesuré la section des orifices et calculé les débits; puis on a vérifié les calculs par l'observation d’un déversoir. Ce dernier a été installé dans le canal de fuite, et l’eau y prenait un niveau tranquille favorable aux mesures. La règle divisée sur laquelle on lisait les hauteurs était à plusieurs mètres en amont de la chute, et pour en lire les divisions on avait installé un éclairage tel qu’on pouvait facilement apprécier le millimètre à l’aide d’une petite lunette. Le canal ayant 1m,50 de large, le déversoir avait 0,50. En appelant A et « ces quantités, et h la hau- teur d’eau au-dessus de la crète, on a appliqué la formule de Brashmann : l O— (1,7 + 0171 à 0,00235 = ah VE ou LE, * HER De (03838 0,386 © 4-0,00058 > dou | ) On comparait les mesures au débit calculé d’après les sections des orifices, tous sensiblement égaux et ayant 40cm2,92. On a appliqué comme coefficient de vitesse le chiffre 0,85 admis généralement pour les turbines. L'accord a été très satisfaisant. L'erreur absolue faite sur la dépense d’eau est peut- _ être assez notable, malgré l'accord des deux méthodes; mais elle n’a d'influence que sur la mesure du ren- dement de la turbine. Les erreurs relatives tenant aux observations étaient de l’ordre de celles qu'on pouvait faire en lisant la hauteur d’eau du déversoir, ou en mesurant la largeur de la veine. Ces erreurs relatives sont inférieures à 1!°/,. Turbine. — La turbine n° I a été l’objet du plus grand nombre de mesures, parce qu'elle a été montée d’abord sans pompe, ce qui facilitait les expériences. Au reste, les deux turbines étaient exactement sem- blables, et les dimensions des orifices étaient les mêmes, à une quantité négligeable près. Chacune d’elles a cinq orifices, dont chacun peut être obstrué par un bouchon en fonte placé à la main. Ce vannage a peut-être l’air primitif, mais il a été désiré à cause de sa simplicité et parce que, en pratique, la turbine marche des mois entiers avec le même degré d'ouver- ture, et en général avec les cinq orifices ouverts. La pression de l’eau motrice était de 89m,80 au distributeur. Cette pression a été vérifiée par nivelle- ment. On a tenu compte de la très faible perte de charge dans la tuyauterie. Le manomètre, quoique sensible, n’indiquait pas de perte de charge appré- D à ciable, et il donnait 92,10 comme pression au distri- buteur, au lieu de 89,80. La vitesse normale de la turbine est de 800 tours par minute. Sa puissance de 180 chevaux en pleine charge, à cette vitesse. Essais de puissance de la turbine. Dale des Nombre Nombre Nombre Puissances Morenne Tare essais d'essais d'orilices de fours extrèmes el longueur ouverts extrêmes observées du levier 1897. Turbine non ventilée. 4 sept. D 3 823-900 66-113 93,5 | o7ks » 14 4 675-900 122-150 143: et ) 14 5) 800-925 144-169 160,4 | 1,763 21 sept. 2 1 795-800 29-94 93 é. £ Q en o6kg » D 9 800-895 BS-60 59 ". » 9 3 800-870 91-101 94,7 | 1.762 : = e À Xe » 10 A 800-900 120-140 127,8 : 42 nov. 4 5 870-880 1605-1655 163 | GAkg Turbine ventilée. et “al 1,83 » D D 810-820 177-184 Essais des 16, 17 et 18 décembre. — Turbine ventilée (n0 1). — Tare du frein: le 16 décembre, 62k9; le 17, O5ky; le 18, G4kg. Levier, 1m,83. Nombre Vitesses Puissances Nombre Moyenne d'orifices extrêmes extrèmes d'essais 1 805 30 il 30 ? 785-800 79,5-73 2 12% di 805-815 109-112 5 TIM ( 810-855 141-149 8 145,5 5) 820-880 179-184 7 180,9 Débits de la turbine. — Essais de 1897. — Pression, 59m,S. Section d’un orifice, 10m2,92. Coefficient de vitesse, 0,85. Turbine ventilée. SRE 7) peu Pendant les essais, le frein emplovait 90 litres d’eau par minute, qui reJoignait l’eau sortant de la turbine. Cette eau est déduite sous le nom d'arrosage dans le tableau ci-dessous. ———— EL ——————- Turbine n° i Aorifice | 2 orifices | 3 orifices | 4 orifices | 5 orifices Débit calculé par les ori- | GES LOMME Ti cp. 38,92) 77,84 116,76! 155,68 194,6 Hauteur d’eau sur le dé- | Verso. .. . 90 40) Ai rEtRoe 7 épi soi) SG Date de l’essai . . ... 17 déc.|17 déc.16 déc.18 déc.18 déc. Débit déversoir . . . . 48,9 | .85,0 193,5 | 160 . |196,5 A déduire arrosage . . 4,5 1,5 1,5 135 41) Débit: des orifices 4. . 47,4 | 83,5 | 192 | 158,5. | 195 195 se | LE RE LRO 39 78 117 156. 1195 J | Diiérenceshhiuent fe 8,4 D, 9,0 2,9 | On observe un accord remarquable entre le débit calculé par la hauteur d’eau sur le déversoir, 194,6 litres par seconde, et par la section des orifices, 195 litres, pour cinq orifices ouverts. En divisant ce chiffre de 195 par 5, on trouve que chaque orifice devrait débiter 39 litres, et en multi- pliant ce chiffre par le nombre d'orifices, on a les chiffres de lavant-dernière ligne du tableau. La der- nière ligne donne les différences entre ces chiffres et le débit observé, et il est facile de voir que ces difté- rences sont sensiblement proportionnelles aux nom- bres d’orifices fermés, et représentent les fuites des bouchons assez grossiers qu’on employait pour leur obstruction. ER Pompes. — Trois séries de mesures de débit des pompes ont été faites. La première en août, septembre et octobre 1897, avec la turbine n° IT, non ventilée, comme moteur. Une deuxième série en mars et juin 1898, avec les deux pompes, actionnées par leurs turbines ventilées. Une troisième série de contrôle a été faite en 1900, après une vérification de la chambre. Cette troisième série a montré que la turbine no IT, qui a fonctionné beaucoup plus que l’autre, ne fournit plus sa force normale, par suite d’une usure du dis- tributeur, qui en a modifié la forme, Voici le résumé de ces essais : Date N° de la Nombre d’orifices Eau pompée pompe ouverts Litres par minute 4897. Août 20 Il D D330 » Septembre 11 II D 5390 » Octobre 15 Il 5 5360 1898. Juin 2 LT 5 9740 1900. Février Il D 5128 1898. Mars 31 Il D 2620 » JUIN 2 I 5 5610 1900. Février Il o 5491 1897. Avril 20 Il 4 3970 1898. Juin 2 IT 4 4230 14900. Février 2 Il 4 3082 1898. Mars 31 Il 4 3925 D AIT 2 I 4 4170 1900. Février Il 4 4170 1898. Octobre 15 Il 3 2139 1900. Février Il ) 2017 1898. Mars 31 Il 3 2539 1900. Février I 3 2309 » » I 2 97 LA LA = — [Re © ES Parmi ces chiffres, ceux qui peuvent être comparés avec le plus d’exactitude avec la puissance motrice sont ceux qui concernent la pompe n° I; soit parce que la turbine correspondante a été étudiée avec le plus de soin, soit parce que les essais de 1900 ont montré que les débits actuels sont peu différents de ceux de 1898. On obtient alors les résultats moyens suivants : Nombre d’orifices Débit des pompes Hauteur Chevaux ouverts Litres Litres d’élévation théoriques à la turbine Minute Seconde correspondants 1 0 0 0 (Q 2 97 1,62 87,4 1,88 9 2535 42,2 87,0 49,3 4 3997 66,6 87,9 78 ds) 9615 93,6 88,14 110 Fendements. — Des tableaux ci-dessus on peut cal- culer le rendement de la turbine, des pompes et du produit des deux. On obtient les chiffres suivants, basés sur la dépense des turbines, non compris les fuites aux bouchons, et sur les résultats obtenus avec les pompes n° I. Comme chaque groupe comporte quatre pompes centrifuges associées en série, les rendements observés se rapportent pour chaque pompe à une hauteur d’élévation du quart de la hauteur totale, soit environ 22 mètres. Débit Nombre Pression Débit Hauteur Puissance Puissance turbine d’orifices de l'eau des pompes de de la représentée Litres ouverts motrice Litres- l'élévation turbine par l’eau par seconde seconde observée élevée et eme || 2PlHU00D 36,00 0 EVE » 1,62 874 7275 1,88 117 à. » 42,90,,.87,6 .:411,10.,::49,30 156 4 » 66,60 87,9 145,50 78,00 195 5. » 93,60 88,14 180,90 110,00 Nombre Rendement Rendement Rendement Tours d'orifices de la des total par ouverts turbine pompes Turbine et pompe minute 1 0,771 0 0 — 2 0,778 0,0258 0,02 728 3 0,792 0,4% 0,352 754 4 0,779 0,535 0,418 782 5 0,775 0,610 0,472 4 On retrouve dans ces essais le fait toujours observé d’un rendement croissant avec le débit d’une pompe centrifuge. Le maximum atteint à Combe-Garot, 61!/,, eût été sans doute dépassé encore avec une turbine plus puissante. On remarquera encore la très faible augmentation de vitesse qui suffit pour doubler le débit d’une pompe centrifuge. L'intérêt de ces mesures est surtout dans le fait qu'elles ont élé exécutées dans des circonstances qui permettaient une exactitude assez grande, et qu’on peut les admettre comme entièrement dépourvues de tout parti-pris ou d'intérêt privé. Nous avons entendu parler d’autres pompes centrifuges, de construction étrangère ou suisse, qui donneraient des résultats encore supérieurs, mais n'avons pas encore vu la preuve de ces résultats. Il existe à Genève un groupe d’un moteur de 1000 chevaux, actionnant une pompe en quatre étages jJuxtaposés, élevant l’eau à 130 mètres. Il va être installé au Locle des pompes de même espèce pour l'alimentation de la ville, élevant l’eau à 90 mètres, et mues par moteurs électriques. Si ces villes font des essais complets, il sera intéressant de les comparer à ceux de Neuchâtel. HER TE XE- Séance du 29 décembre 1899 EMPLOI RATIONNEL DE LA LEVURE PURE DE CULTURE en viticulture Par HERMANN DE PURY, CHIMISTE Depuis le temps où Pasteur publiait ses travaux sur les fermentations, la science et l’industrie ont fait faire des pas de géant à cette nouvelle science. Les ouvrages qui paraissent chaque année sur ce sujet se chiffrent par centaines; chaque jour, pour ainsi dire, voit éclore de nouvelles hypothèses, de nouveaux faits, et ainsi s'élève peu à peu l’édifice dont Chevreul, Hoffmann et Pasteur furent les fondateurs. Plus on avance dans la connaissance des fermenta- tions ou plutôt des levures, plus on se rend compte de la grande complexité de cette science, et l’on est étonné des résultats déjà obtenus dans la pratique, alors que nos connaissances sur la matière sont encore à l’état embryonnaire. Je viens de parler des résultats obtenus. Il y en a, on ne peut le nier, et nous verrons plus loin quelques- uns de ceux-ci; mais il est une chose profondément regrettable, c’est que l’industrie ou plutôt le com- merce s’en soit trop vite emparé. Ce fait a causé un grand tort à la question de la vinification au moyen des levures. Certains industriels ont exploité la bonne foi des viticulteurs, leur vendant des produits encore trop peu étudiés; et, trop souvent, les résultats ont BULL. SOG. SG. NAT. T. XXVIII o «) Re démenti les promesses d’une réclame annonçant monts et merveilles. Pour comprendre ces choses, nous sommes obligé d'étudier de plus près les organismes en question, les saccharomycètes. c ne Nous ne nous arrêterons pas ici à définir un sac- charomycète, à examiner les différences qui existent entre lui et des organismes tels que les mycodermes, torulas et autres; nous nous bornerons à étudier les saccharomycètes proprement dits, en un mot les levures, au point de vue de la viticulture. Les travaux de M. le professeur E.-Chr. Hansen, complétant et précisant ceux de Pasteur, nous appren- nent à considérer les saccharomycètes sous un jour tout différent. Au lieu de s’en tenir à la forme, Hansen considère le fond. Il étudie ces êtres, cellule après cellule, et non seulement au point de vue chimique, mais aussi au point de vue botanique. Il ne nous définit pas un saccharomycète uniquement par sa forme et ses produits, mais il étudie sa vie propre, son développement intime. Pasteur et ses élèves nous ont fait connaitre un petit nombre de types de saccha- romycètes. Ils les classent d’après leurs formes et leurs produits : le Saccharomyces ellipsoideus, produisant une bonne fermentation; le Saccharomyces apiculatus (qui n’est pas un vrai saccharomycète), en forme de citron, produisant une fermentation incomplète; le Saccharomyces cerevisiæ, le Saccharomyces Pastorianus, plus petit que les précédents, et c’est à peu prés tout. Par ses méthodes en sélection, Pasteur n'arrive qu’à une approximation. Il emploie la méthode de dilution pour obtenir une forme pure et isolée. Il a des chances de l'avoir pure, mais il n’en est pas sür. Il suffit de se ENT - es tenir un peu au courant des travaux qui se publient dans cette partie pour se rendre compte du -peu d’exactitude à laquelle on arrive avec la méthode de Pasteur. Combien n’existe-t-il pas de ces travaux volumineux qui ont peut-être nécessité des années pour être élaborés, et qui, à peine publiés et soumis à la critique, sont trouvés faux, leurs auteurs ayant travaillé avec des organismes impurs. Hansen et ses élèves ne se contentent pas d’une chance de pureté, si grande soit-elle; ils ne croient qu’à ce qu'ils ont vu; aussi est-ce sous le microscope qu'ils trient et mar- quent les cellules isolées, point de départ de leurs cultures pures. Avec cette méthode-là, il est possible de suivre, sous le microscope, le développement intime de la cellule de levure et de se rendre compte que la classi- fication par la forme est impossible. Si telle ou telle espèce de saccharomycète se trouve le plus générale- ment sous telle forme, il ne s'ensuit pas que ce soit sa forme propre; car, dans une colonie formée à partir d’une seule cellule, on rencontrera, à côté des formes prédominantes, toutes les formes qui se trouvent dans telle autre espèce. Le point de départ de la classification de Hansen est tout différent; tout en tenant compte de la forme prédominante et des produits de fermentation qui peuvent à un moment donné être un sérieux appoint dans l’analyse d’une levure, il tient compte en pre- mier lieu du développement de la cellule, des tempé- ratures minima, maxima et optima auxquelles elle se développe; du temps que prendra telle cellule jeune et forte à former des sporés à des températures don- nées; de la formation, du développement, de la forme AT tes et de la quantité des dites spores contenues dans une cellule; de la formation ou non formation de voile, et enfin des produits de fermentation et du développe- ment dans tel ou tel milieu. Tels sont les caractères botaniques et chimiques qui sont à la base de la clas- sification de Hansen. Au moyen de cette méthode, on a constaté que les espèces de saccharomycètes sont innombrables, leur développement des plus varié ainsi que les produits de ce développement, qui n’est pas toujours une fermentation alcoolique. Avant ainsi un point d'appui solide, Hansen à pu tenter avec succès l'emploi des cultures pures dans les industries de la fermentation. Nous ne passerons pas ici en revue les multiples applications des décou- vertes de Hansen et de ses élèves dans la brasserie et la distillerie. Qu'il nous suffise de dire qu'il y a actuel- lement peu de brasseries de quelque importance dans les deux Mondes qui n’emploient pas la levure pure préparée d’après le procédé Hansen. Avant d'aller plus loin et de nous attaquer au do- maine de la fermentation vinicole, il est nécessaire que nous examinions quelles sont les raisons pour lesquelles les levures pures (et ici je tiens à faire remarquer que je parle des levures pures et non des levures sélectionnées d’après Pasteur, telles que les fournissent divers industriels) ne sont pas encore d’un emploi courant en viticulture, comme elles le sont dans la brasserie et la distillerie. Ces raisons sont de plusieurs sortes. D'abord, le fait du pays où travaillent Hansen et la plupart de ses élèves, pays où la vigne ne croit qu'en serre chaude, a inévitablement donné une direction tout autre à leurs travaux, et l’on constate en effet que leurs publi- ee M cations sur les levures de bière et de distillerie sont multiples, alors que celles sur les vins sont très peu nombreuses. Enfin, les Français, ces grands produc- teurs de vins, ont refusé jusqu'à ces dernières an- nées de se rendre à l’évidence et de reconnaitre que Hansen n’est pas un adversaire et un contradicteur du maître, de Pasteur, mais bien plutôt son continua- teur. Pasteur l’a reconnu lui-même, mais ses conci- toyens sont plus chauvins qu'il ne le fut. En outre, et c’est ici un point important, le bras- seur et le distillateur sont des industriels ayant l'esprit ouvert aux idées et aux découvertes nouvelles; le vigneron, lui, est un paysan, il a sa routine, ses habi- tudes et ne veut pas changer; l'industriel est progres- siste, le vigneron conservateur. Enfin, en brasserie et en distillerie, les moûts sont stérilisés naturellement par le traitement nécessaire; en viticulture, il faudrait stériliser ou pasteuriser les moûts, d’où augmentation de frais, changement de matériel et de coutume, crainte que le moût chauffé ne donne un mauvais soût au vin; voilà suffisamment de raisons qui expli- quent la lenteur que la levure pure met à entrer dans la vinification. Entrons maintenant dans notre sujet proprement dit et voyons de quelle façon la levure pure devrait être employée pour rendre à la viticulture les services qu’elle rend à la brasserie. Nous avons parlé plus haut de la pasteurisation des moûts : disons-en deux mots en passant. Est-il nécessaire de pasteuriser le moût? La pasteu- risation ne risque-t-elle pas de donner un goût de cuit aux vins ? | Voilà deux questions que nous chercherons à ré- soudre. D'abord, la pasteurisation est-elle nécessaire ? Je crois qu'ici, comme en toute chose, il ne faut pas se prononcer « priori; dans certains cas, elle sera inutile; dans d’autres, au contraire, nécessaire. Elle sera nécessaire dans tous les cas où l’on se trouve en présence d’une vendange défectueuse, pourrie, ou atteinte par une maladie microbienne pouvant nuire à la fermentation normale. Je crois, par exemple, que si les Neuchâtelois se donnaient la peine de pasteuriser leur vendange rouge, ils dimi- nueraient beaucoup les pertes produites par l’amer- tume. Elle sera par contre inutile ou superflue toutes les fois que l’on se trouvera en face d’un produit normal, capable de fermenter avec une levure pure, bien choisie pour triompher de la lutte contre les levures sauvages. Enfin, la pasteurisation donne-t-elle un mauvais goût aux vins ? J'espère répondre victorieusement que non dans une prochaine communication, avec preuves à l'appui. J'ai eu l’occasion, dans un précédent travail sur l'emploi des levures sélectionnées, de discuter la ques- tion du choix de la levure à employer. La science zymotechnique a fait des progrès depuis lors, et sans revenir sur ce que nous avons dit sur les levures sélectionnées, nous voulons essayer de voir quelle est la façon rationnelle de choisir une levure pure, et quelles sont les conditions que doit remplir TS Res cette levure pour que l’on puisse en attendre de bons résultats pour la vinification. Avant d'exposer mes idées sur ce sujet, il est néces- saire de prendre connaissance des travaux faits ces derniers temps sur la lutte entre les levures de culture et les levures sauvages, dans la brasserie. Je ne puis mieux faire que de citer une partie du travail de M. le Dr Gustave Syrée, paru dans le Centralblatt für Bacteriologie und Parasilenkunde de cette année et qui résume le sujet dans son introduction : « Dans un traité intitulé Ueber natürliche Heferein- zucht, Delbruck déduit différentes lois des différentes méthodes de culture des levures dans les diverses branches des industries de la fermentation, chez les- quelles la différenciation des espèces s’est effectuée d’une manière plus ou moins parfaile sans le concours de la culture pure artificielle. : « Ces méthodes de culture servent de point de départ pour la fixation des lois. Il ne faut pas oublier qu'elles varient beaucoup dans la pratique selon les espèces, et que de nombreux faits secondaires impossi- bles à contrôler peuvent exercer une grande influence. C'est pourquoi Münche a, à l’instigation de Delbruck, fait des expériences scientifiques de laboratoire. Il a employé pour ses {travaux des levures des types Froh- berg et Saaz, et les mélangea chacune à part avec une levure sauvage. Comme ces deux mélanges ont donné des résultats analogues, il ne sera question ici que de la façon de se comporter du mélange Froh- berg et levure sauvage. « On ensemença par deux fois 1 litre de moût de bière stérile avec 2,25 grammes de levure Krohberg pressée et 0,25 gramme de levure sauvage pressée. La levure sauvage employée était la levure n° 385 de Lindener. « Le rapport entre les cellules des deux levures, établi d’après la méthode des gouttes de Lindener, donna 81 cellules Frohberg pour 19 cellules de levure sauvage, « À l’un des essais, un tiers du mouût fut décanté après quarante-quatre heures et Le reste fut abandonné pendant cinq jours à la fermentation. Après le cin- quième jour, on ne trouva plus de cellules sauvages dans le dépôt de la dernière fermentation. Ce dépôt servit à ensemencer du moût nouveau et, après vingt- quatre heures, le dépôt fut trouvé sans cellules sau- vages. « Un second essai donna un résultat un peu diffé- rent, dû au fait que le temps entre l’ensemencement et l'analyse avait été plus long. « Le dépôt fut d’abord analysé après sept jours; résultat : 96,9 F.: 5,1 S. « Un nouvel ensemencement fait avec ce dépôt donna, après six jours, 98,5 F.: 1,5 S. Ce nouveau dépôt ensemencé donna, après neuf jours, 99,1 K.: 0,9 S. « Outre ces essais faits à la température de la cham- bre, il fut fait trois autres expériences à de plus basses températures. &a) T = 4-50 R. Rapport des cellules : F. 83: S. 17; après treize jours de fermentation on trouva F. 69,5 : S. 30,7. € b) T — 4-5 KR. au début, puis 3° R. Rapport des cellules : 83,6 F.: 16,4 S.; après treize jours, F::$. — 40,4: 59,6. xs Des € €) T— 4-50 R. Rapport des cellules : F:S. — 84,2: 15,8; après cinq jours, F:S$S. — 62,5: 37,5. « Ce dernier dépôt ensemencé donna après six jours: sou 61,9:548,3: « Münche déduit de ces résultats les remarques suivantes : « Le fait que les levures sauvages se développent dans la cave de garde et les tonneaux de garde à de basses températures était connu depuis longtemps ; mais on n'avait pas encore eu de preuves expéri- mentales qu'il fallait en chercher la cause unique- ment dans les basses températures de fermentation. D’après ces expériences, enfin, il parait justifié de se demander s’il ne serait pas bon, dans les cas où l’on rencontrerait des traces de levure sauvage dans les levures de culture, d'employer, au lieu de la tempé- rature ordinaire de 25° C., une température plus basse pour redonner vie aux levures sauvages qu'il s’agit de rechercher. « Voici maintenant l'opinion de Delbruck sur les expériences de Münche : « Quelle influence a la basse température en fer- mentalion ? « Mes expériences m’apprennent que la basse tem- pérature n’est pas un moyen de séparer les levures cultivées des levures sauvages. Au contraire, on doit chercher dans les basses températures des brasseries à fermentation basse la cause des infections de levures sauvages. Münche en a donné la preuve directe. « En un mot, les levures sauvages dangereuses pour les brasseries à fermentation basse sont celles qui sont caractérisées par la capacité de supporter des températures très basses et même de s’y multiplier. mis ONE « Prior, dans Die Chemie und Physiologie des Malzes und Bieres, dit, à propos du travail de Münche, que la supposition que la température.est la cause de la diffé- rence dans la manière de se comporter des levures, est Juste. « La cause première réside dans le pouvoir dialy- tique différent des membranes pour chacune des deux levures. | « Le pouvoir dialytique ou la densité de la mem- brane des cellules est différente selon les diverses températures, et plus grand par de hautes que par de basses températures, comme le démontrent les essais osmotiques faits avec les membranes végétales et animales. « La pression osmotique des substances dissoutes étant directement proportionnelle à la température absolue, le pouvoir dialytique ou la densité de la membrane est en relations étroites, pour les subs- tances dissoutes, avec la pression osmotique exercée par celles-ci sur les parois de la cellule. « Comme Münche avait ensemencé environ 80 cel- lules de levure cultivée pour 18 cellules de levure sauvage, et que d’après les essais de Prior le pouvoir dialytique relatif de la levure Frohberg à 25° C. est de 170,57 et celui du Saccharomyces Pastorianus I 280,72, le pouvoir dialytique de la levure Frohberg est, au commencement des expériences de Münche, — 170,97 >< 80 —13645,6 et pour le Saccharomyces Pas- torianus 11 — 18 >< 280,72 — 5052,96. Il ressort de là tout naturellement qu’à des températures élevées les levures de culture supplantent les autres. À des tem- pératures plus basses, le rapport du pouvoir dialytique des deux levures se modifie. Le pouvoir dialytique, SR LE déjà plus faible à l’origine dans les cellules de culture, diminue avec l’abaissement de la température, à ce point que les substances nutritives difficilement diffu- sibles ne pénètrent qu’en une faible mesure dans l’intérieur de la cellule, tandis que les cellules des levures sauvages en reçoivent encore une grande quantité. Ces dernières se développent par conséquent encore et exerceront leur action fermentative alors que les cellules cultivées n’en sont déjà plus capables. La conséquence en est une prolongation du pouvoir dialytique au profit des cellules sauvages par leur accroissement, qui est de plus en plus favorisé par la plus grande capacité des cellules sauvages à produire des acides et par la résistance moindre des cellules de culture. En fin de compte, les cellules sauvages auront complètement éliminé les autres. « Les expériences qui servent de base à Auerbach dans son travail Experimentelle Beiträge zur naturlichen Hefereinzucht sont faites comme les travaux de Münche avec du moût de bière. Il s’est servi, comme levure, de Frohberg et de Mycodermu, et a aussi essayé diverses températures. @ 1. T — 13% C. Rapport primitif Frohberg-Myco- derma — 18,2-81,8; après douze jours, la levure de Frohberg s'était accrue de 18,2-621/, du total des cellules de levure et Mycodermua. « 2. T — 2-3 C. Rapport F.-M. —25,9-74,1; après douze jours, on à F.-M. — 0,38-99,62. « Pour ces deux expériences, il ne se servit qu'en très petites quantités des deux organismes. Il n'em- ploya que le contenu d’un œillet de platine. « Pour arriver à se rendre compte de la manière de se comporter des cellules pour de plus grandes quan- PPS: tités, les essais furent répétés avec 2-3 grammes de levure; le résultat ne fut pas sensiblement modifié. Ainsi, à la température de 12-1530 C., après neuf jours, Frohberg avait augmenté de 19,0 à 44,4, tandis qu’à la température de 3% C., après treize jours, Frohberg était tombé de 38,8 à 35,9. Six jours après, résultat peu modifié, 35,5, et cette levure paraissait être arrivée à un état d'équilibre avec le Mycodermu. € Un travail de Van Laer conduit à admettre que cet état d'équilibre entre une levure cultivée et une levure sauvage peut être durable. Il examina les levures industrielles d’une brasserie à fermentation haute, qui avait été en exploitation pendant trois ans, etil trouva, comme levure prédominante, un Saccharo- myces cerevisiæ du type Frohberg-logos et une Torula. Lorsque, après des intervalles de trois et six mois, la levure fut de nouveau analysée, on trouva que cette association n’était soumise qu’à des modifications de peu d'importance. Prior dit, à propos de ce cas, que la levure industrielle contenait, quant au coefficient d'augmentation (par où Van Laer entend le rapport des levures formées à l'extrait disparu Ê , outre trois levures semblables sous ce rapport, une Torula qui, à la vérité, consomme par la fermentation beaucoup moins d'extrait, mais qui à l’analyse donna un coeffi- cient d'augmentation quatre fois plus fort que les autres. Van Laer attribue à cela le fait que les cellules de Torula ne diminuent pas pendant la longue durée de la fermentation. « Dans la règle, cependant, on observe que lorsque plusieurs levures sont en présence, il arrive tôt ou tard un moment où l’une d’entre elles prend le dessus. Ainsi, dans le cas où les levures ne présentent aucune différence entre elles (par rapport au pouvoir d'aug- mentation et à l’énergie fermentative), les produits sécrétés par une levure ne sont pas supportés par les autres, et par conséquent exercent une influence qui arrête leur développement. « La levure qui est la plus influencée par ce fait baisse en pouvoir augmentatif et fermentatif, et par conséquent aussi toute son activité est peu à peu détruite par des cultures successives, par suite de l'enrichissement de produits de fermentation nuisible dans le moût et de l'influence plus intense exercée par ces produits. Si, au contraire, la levure la plus nuisible se trouvait depuis le commencement en quantité prépondérante, bien qu'au début elle subit une diminution non pas relative, mais absolue, il est possible que cette levure soit peu à peu, en s’habi- tuant aux produits sécrétés par les autres, devenue si capable de résistance qu’elle puisse continuer à vivre à côté des autres. On peut même se représenter que la levure plus faible au commencement prenne le dessus par accommodation et élimine la levure en apparence plus forte. « Prior dit encore ce qui suit, comme valable d'une manière générale pour la lutte entre différentes espèces de levures : « D’après une loi naturelle générale, une lutte s’en- gage par suite de la présence simultanée de deux ou plusieurs levures dans le liquide nourricier, lutte dont l'issue dépend de la nature des levures, de leur état végétatif, de leur pouvoir de multiplication, de leur force fermentative, des propriétés du milieu nourri- cier, des conditions dans lesquelles la fermentation a lieu et du nombre des individus entrant en lutle. « La circonstance que, comme l'ont appris les tra- vaux de Hugo Schulz et Biernacki, de petites quan- tités de poison augmentent le pouvoir fermentatif, a comme effet d'augmenter à tel point la capacité de multiplication et de fermentation d’une levure, par les produits sécrétés par une autre levure, que la pre- mière peut assez longtemps continuer à vivre à côté d’une plus forte, quoiqu’elle ne puisse pas l’éliminer par elle-même. « On ne sait pas encore de quelle espèce sont ces produits de fermentation. Les recherches de Prior montrent cependant que les différentes levures pro- duisent des quantités différentes d'acides. Si on met en même temps dans le moût une levure produisant plus d'acide pendant la fermentation et une autre en produisant moins, toutes les autres conditions étant égales d’ailleurs pour les deux, la première éliminera peu à peu la seconde. « Ceci pourtant n'exclut pas le fait que l’augmenta- tion de production d'acide de l’une n’exerce bientôt ou à un certain moment une action stimulante sur l’autre et n’élève temporairement son activité fermen- tative. « De même, la manière de se comporter de la levure sauvage, qui arrive à se développer dans les fûts de garde, malgré la prépondérance des levures de culture, pourrait être en relation avec sa capacité plus grande de résistance, en présence des produits de fermen- tation acides, À ce moment de la fermentation, les levures de culture ont précisément achevé leur:tra- vail principal, elles assimilent plus lentement que les levures sauvages les hydrates de carbone encore en présence et sont en outre défavorablement influencées — TT — par leurs propres produits de sécrétion contenus dans le liquide. Les levures sauvages, par contre, ensuite de leur plus grand pouvoir de produire des acides, favorisées par une plus grande force fermentative, par suite du plus grand pouvoir dialvtique de leurs mem- branes, et par leur lendance moindre à former des dépôts gélatineux et à se réunir en grumeaux, se mul- tiplient sans cesse et maintiennent leurs positions. » IL Maintenant que nous avons passé en revue une partie des travaux s’occupant de la lutte entre les levures de culture et les levures sauvages, cherchons à en tirer une application pour la vinification. Jusqu'ici, on à travaillé plus ou moins au hasard. Comment s'y est-on pris pour essayer une levure pure? S'est-on occupé de sa constitution intime, de ses caractères morphologiques, de la façon dont elle. se comporte dans la lutte avec les levures sauvages à diverses températures? Non, on s’est borné à chercher des levures de culture en suivant certaines règles vagues, comme celles que je citais dans une autre communication sur les levures sélectionnées. Telle levure est employée, par exemple, parce que nos crüs ont une vague similitude avec le crû d’où a été relirée la dite levure, ou bien telle levure nous donne une clarification plus rapide, un pour cent d'alcool plus fort, un bouquet plus apprécié, et cela suffit; on ne s'occupe pas de son mode de développement, de sa force de résistance dans la lutte qu’elle livre aux levures sauvages; et l’on ne sait pas, par conséquent, == AS — si les avantages et les résultats obtenus seront durables ou non. Enfin, même lorsqu'on se donne la peine de trouver et de purifier une levure indigène pour en faire une bonne levure de culture, que lui demande-t-on, à cette levure? Toujours les caractères extérieurs, si Je puis m'exprimer ainsi. Quant à prendre le taureau par les cornes et à demander à cette levure (que l’on cherche) tout ce que l’on peut en exiger, c’est-à-dire outre ces qualités extérieures qui, si elles sont durables, répon- dent à ce que l’on désire, mais aussi de diminuer les frais, de simplifier la main-d'œuvre, on ny songe pas! | Mais il faut que je m’explique. Nous avons parlé plus haut de pasteurisation des moûts. Avec une levure pure ordinaire, il sera nécessaire d’y avoir recours. (’est ce qui arrive actuellement en France et en Algérie; on y pasteurise les moûts en grand, d'où augmentation des frais, complication de la maïin- -d’œuvre. Et encore ne réussit-on pas toujours, si j'en crois un gros viticulteur algérien, qui me disait que ses moûts pasteurisés non ensemencés avaient com- mencé à fermenter avant ceux ensemencés avec des levures sélectionnées. Avec une levure pure, ration- nellement choisie parmi les centaines d'espèces, de races et de variétés qui vivent sur nos vignobles, choisie en tenant compte de ses propriétés morpholo- giques, on arrivera, J'en suis certain, à diminuer de beaucoup les frais et la main-d'œuvre qu’occasionne la pasteurisation. Comment parvenir maintenant à ce résultat ? Ainsi que nous l’avons vu dans lexposé fait plus haut, les diflérentes espèces de saccharomycètes se com- 2 portent tout différemment par rapport à la tempéra- ture et au milieu, soit en culture pure, soit dans un mélange où ils luttent pour leur prépondérance. Chaque pays, chaque vignoble, chaque climat a ses espèces et ses variétés spéciales qui se sont formées par adaptation au milieu et aux conditions extérieures. Nos levures de l’Europe centrale sont pour la plupart tuées à la température de 380 C. et ont leurs tempé- ratures optima de fermentation entre 15 et 200 C. Les levures de brasserie de fermentation basse, qui proviennent principalement du nord de l’Europe, ont leurs températures optima beaucoup plus basses. Et il est fort probable, et même certain, que les levures des pays chauds supportent des températures bien au-dessus de 380 C. Je n’en cite pour preuve que le fait que dans certains vignobles algériens la vendange atteint une température allant quelquefois jusqu'à 45° C. et fermente à cette température-là. Cela explique échec complet des levures sélectionnées européennes dans la province d'Oran, alors que, comme je l'ai dit plus haut, des moûts pasteurisés pendant une heure à environ 600 C. ont fermenté spontanément. Pour arriver à un bon résultat dans la vinification par la levure pure, je crois qu’il est nécessaire que dans chaque vignoble on choisisse une levure spéciale remplissant les condilions suivantes : Il faut que la levure de culture pure adoptée ait sa température optima de fermentation aussi éloignée que possible de la moyenne des températures optima des levures sauvages se trouvant dans la contrée. 1 Des travaux ultérieurs m'ont fait trouver des levures fermentant vigoureusement entre 40 et 45° C, BUL1T:, SOC. SC. NAT. T. KXVIII Es DS Cette levure n’est pas difficile à trouver, la nature et. les conditions climatériques s'étant chargées elles- mêmes de la préparer. La plupart du temps, cette levure sera celle qui se rencontre en plus forte pro- portion vers la fin d’une fermentation naturelle bien conditionnée. Il faut, en outre, que le bactériologiste chargé de rechercher cette levure établisse aussi exactement que possible les conditions de température de fermentation dans lesquelles la levure de culture évincera le plus rapidement les levures sauvages. Et, pour cela, il est nécessaire de répéter avec le plus grand nombre possible de levures de culture et de levures sauvages les expériences de lutte pour l’exis- tence que nous avons citées plus haut. On arrivera ainsi sûrement, après quelques tâton- nements, à trouver la levure pure appropriée à la température optima à laquelle devra se faire la fer- mentation. Cette levure une fois préparée pure, le viticulteur n’aura plus qu’à surveiller et à régulariser, au moyen des appareils connus, la température de fermentation de ses cuves; et si le fait de devoir régu- lariser la température de fermentation lui occasionne plus de frais que la fermentation naturelle abandonnée à elle-même, il réalisera néanmoins une forte écono- mie en évitant la pasteurisation des moûts, et la plus-value donnée à ses produits par ce traitement rationnel compensera et au-delà les frais qu'il lui aura OCCasIonnés. Conclusion. En résumé, je propose de répéter avec les levures pures de vins les travaux faits par Delbruck, Münche, Prior, Auerbach, etc., sur la lutte des levures pures de culture employées en brasserie. Leurs expériences ont démontré qu’à des températures de 15 à 20, soit aux températures ordinaires où se fait la fermentation des vins, les levures de culture supplantent pour ainsi dire complètement les levures sauvages et même cer- tains organismes, tels que les mycodermes. Enfin, si le cas peu probable, cité par Van Laer, d’un état d’équi- libre venait à se produire, ce qui est presque impos- sible dans les conditions où se ferait la fermentation, il serait facile d’y remédier immédiatement en chan- geant quelque peu les conditions de température, de milieu, ou en augmentant la quantité de levure pure à l’'ensemencement. Il serait ainsi possible, en tenant compte de tous ces facteurs, de produire une fermentation vinicole dans laquelle la levure de culture supplante les levures sauvages. Je propose donc de chercher dans nos différents vignobles et pour nos différents crûs les levures rem- plissant ces conditions. Nous en avons des centaines à notre disposition : il suffit d’un peu de patience et de savoir-faire pour arriver à chef. Nous aurons ainsi rendu service à nos concitovens et contribué, pour une faible part, à la marche progressive de la zymo- technie. Séance du 29 mars 1900 LES ALCHIMILLES BORMIAISES Par Le Dr En. CORNAZ Les Alchimilles de l’ancien comté de Bormio !, suc- cessivement district, puis mandement de la province de Sondrio, ont été peu étudiées jusqu'ici; on n'en trouve que bien peu de mentions dans les publica- tions relatives à la flore de ce pays, ce qui est moins à regretter puisque, généralement, on ne saurait trop à quelles formes actuelles les rapporter. En effet, après d'autres auteurs, parmi lesquels on peut sur- tout citer Schmidt, auteur d’un travail sur la flore de Bohême, M. Robert Buser, conservateur de l’herbier De Candolle, à Genève, s’en est occupé très spéciale- ment, scrulant tout ce qui avait été publié jusqu'ici, et faisant part de ses recherches soit dans des notes ajoutées à diverses collections d’£xsiccata, soit par d’autres publications dont la plus importante se trouve consignée dans le Cataloque de la Flore valaisanne, par M. Hri Jaccard, professeur à Aigle (Zurich 1895, iu-40, p. 105-139). Quoi qu'il en soit de la valeur de plu- sieurs de ces formes, comme vraies espèces ou seule- ment comme variétés, toujours est-il que les détermi- nations qu'il fait avec la plus grande obligeance des Alchimilles soumises à son examen ont une grande valeur. 1 Voir Bulletin de la Soc. des Sc. natur. de Neuchätel, t. XVI (1888), p. 119 et 192-154, relativement à la topographie de ce pays. Eu. APS J'avais rapporté, des nombreux séjours que j'ai faits aux Bains de Bormio, un certain nombre de plantes de ce genre, qui eùt été plus considérable si je me fusse douté du développement que devait en prendre J’étude. À ma demande, mon ami, M. Massimino Longa, instituteur secondaire à Bormio, voulut bien m'en récolter encore; enfin, les quatre seuls spécimens trouvés par M. R. Buser, trois dans l’Herbarium helve- ticum de l'Ecole polytechnique de Zurich, et un dans celui du D' Emile Levier, de Florence, étant ajoutés au matériel que j'avais en main, soigneusement revu et déterminé par M. Buser, il me fut possible d'arriver à une liste de quinze espèces, nombre qui devra cer- tainement s’accroitre notablement, car quelques parties du pays de Bormio sont bien peu représentées dans mon petit catalogue. Une remarque préalable qu’il importe de faire, c’est que les espèces bormiaises de ce genre sont bien sou- vent remarquablement petites; des espèces générale- ment grandes y ont une taille si exiguë que cela leur donne un facies tout particulier. Il est facile de s’en convaincre en leur comparant les spécimens des Exsiccata de M. F. Jaquet, instituteur fribourgeoïs, collectés en majeure partie dans la plantureuse Gruyère. Ce fait en rend la détermination plus diffi- cile encore, et M. R. Buser a eu l’extrème obligeance de me faire la clef analytique de mes quinze espèces, que je ne puis reproduire ici, vu que leur intérêt ne serait général que si l’on connaissait toutes celles de Bormio, mais grâce auxquelles je suis persuadé que M. Longa augmentera le nombre de ces espèces et surtout en fixera mieux la répartition que cela n’est possible aujourd'hui. EXC FETNRRES Voici donc le catalogue actuel de ces plantes : 1. ALCHIMILLA PENTAPHYLLEA L. — Dans les pâtu- rages stériles de presque toutes les Alpes bormiaises les plus élevées, où elle recouvre souvent à elle seule plusieurs mètres carrés(Anzi)!.— Au-dessus de la malga di Profa (Val di Sotto). — Fréquente dans les alpes du Valfurva, à savoir: Val Zebrü; entre celui-ci et l'alpe Calàr sur le Mte Confinale (Cz. et Lq.); au-dessus de Plaghera (Lg.); sur les deux crêtes du Mte Sobretta; au valle delle Alpi. — Au valle del Braulio : valle Scorlüuz, Piano del Braulio; 4me cantonnière, et de là soit en allant au Piz Umbrail (Lg.), soit en se rendant au Giogo di Stelvio. — Au valle Forcola. Il n’est pas douteux que cette petite plante ne se trouve aussi dans les alpes du Val di Sotto et de la vallée de la Viola. Elle parait d’ailleurs ne se rencontrer qu’à partir d’une altitude de 2200 mètres environ. La détermination de cette espèce ne présente aucune difficulté, vu ses deux caractères spécifiques de tiges stoloniformes s’enracinant au-dessous de l’inflorescence et de ses feuilles 5-partites à lobes profondément digités et dentés. Aussi, comme me l’écrivait M. Buser, elle pourrait prouver qu’on ne peut facilement démembrer chaque espèce linnéenne, comme on la prétendu. 2, A. sAxATIIIS Bus. — Ce seul représentant du groupe des Alpinæ n’a été trouvé jusqu'ici, dans le ressort de Bormio, que sur les rochers siliceux de Profa bassa, à une altitude de 1550 mètres, où elle est même rare. 1 Dans son. À uctuarium ad floram norocomensem,etc.(R.Istituto lombardo di Sciense e Lettere, 1818), p. 187. — dJ'indiquerai par Lg. les récoltes faites par M. Longa, n’y ajoutant C2. que lorsque de ., mon côté j'avais la même espèce de Ia même localité. Le manque d'indication indique qu'il s'agit de mes récoltes. On sait qu’elle n’a jamais plus de cinq folioles ; mais jy ai même vu exceptionnellement des feuilles à trois folioles seulement, fait observé déjà dans des localités à sol aride et très sec : 1l s'agissait d'exemplaires hauts de 7 centimètres seulement, tandis que d’autres, situés à peu de distance, en atteignaient jusqu’à 18. J’ajou- terai que je l’ai observée lors d’une course faite avec M. Longa, dans le valle Grosina, de la Haute- Valteline, fait intéressant, vu que Profa bassa est à l'extrême limite du Bormiais vers la Valteline. A partir de ces deux groupes (Pentaphylleæ et Alpinæ), tous les suivants ont des feuilles simplement lobées. 3. À. PUBESCENS Lam. — Au-dessus d'Oga (Lq.) — Vers les premières maisons de Pratorro, impropre- ment Plator (Lg). — Vallée du Rino della Chiesa {Braulio). — Valle Trepalle (Livigno). Cette espèce est l’A. vulgaris, var. subsericea Gaud, Koch; A. minor Buser, olim (vix Huds.). Velue sur ses tiges, sur les deux faces de ses feuilles et à son inflorescence, elle donne son nom à son groupe (Pubes- centes), auquel appartiennent aussi les deux suivantes. Tandis que les exemplaires de M. Longa (Oga et Pratorro) ont 15 centimètres de hauteur, ceux du Braulio n’en ont que #4. 4, À. COLORATA Bus. — Fréquente au Piano del Braulio, et très particulièrement à l’alpe Braulio (Cz. et Lg.). Elle avait déjà été trouvée par le professeur Brügger au Wormserjoch ! (Umbrail-Pass), 2512 me- tres (in Herb. helv.). — Valle Trela, 2200 mètres. ‘ Col de Bornmo, en se rendant à Santa Maria du Val Mustair {Münster) des Grisons, à ne pas confondre avec le col de Stelvio {Stilfserjoch) qui conduit à Trafoi (Tyrol). RQ y be Intermédiaire entre la précédente et la suivante : «Ce qui lui appartient en propre, dit M. Buser!, ce sont surtout les pédicelles plus allongés, glabrescents, les urcéoles plus allongés, et la superbe et hâtive coloration en pourpre foncé de l’intérieur de la fleur. » Elle ne paraît pas descendre aussi bas que la pubescens. Mes exemplaires varient de 3 centimètres (Valle Trela} EM 4 9. À. FLABELLATA Bus. — Valle del Rino della Chiesa (Braulio). — Valle Federia. Egalement rencontrée au-dessus de 2200 mètres seulement. Mes exemplaires n’ont que de 4 à 7 centi- mètres. Velue comme les deux précédentes, elle a des. folioles courtes et comme tronquées au sommet. 6. À. GLABERRIMA Schmidt. — Alpes bormiuises (Anzi?) Valfurva (von Salis-Marschlins, in Herb. helw.). — Valle dei Vitelli. — Valle del Rino della Chiesa (Braulio). — Valle Forcola. C'est une espèce glabre, décrite dès 1794 par Schmidt, tandis que le nom plus connu de A. fissa de Günth. el Schum. ne remonte qu’à 1819, et celui de pyrenaica de Léon Dufour qu’à 1821. Elle est jusqu'ici le seul représentant du groupe des Calicinx (Buser) dans la florule de Bormio. Mes exemplaires ont de ) à 9 centimètres de hauteur seulement. 7. À. STRAMINEA Bus. — Mon seul échantillon de cette belle espèce, d’une hauteur de 33 centimètres, a été récolté par moi-même dans la partie moyenne du valle Zebrü. 1 Notes sur quelques Alchimilles, ete., dans Bulletin de la Société Dauphinoise, 189, et tirage à part, p. 11. . ? Dans Guida alla Valtellina, Milano, 1873, p. 96. RS. DANCE C’est jusqu'ici le seul représentant du dernier groupe de M. Buser (vulgures), qui présente des feuilles entiè- rement glabres sauf les cils des dents. 8. A. MONTANA Schmidt. — Vers les premières mai- sons de Pratorro (Lg.). — Dans les prés à Livigno: 1875 mètres. — 5 à 6 centimètres de hauteur. Réunie dans les deux localités à l’A. pubescens Lam. Synonyme : À. connivens Bus., olim. 9. A. arpesrriSs Schmidt. — Valle delle Alpi. — Piano del Braulio (Cz. et Lg.), et entre le Piz Umbrail et la route du Stelvio. — 7 à 8 centimètres seule- ment; forme naine des grandes hauteurs. 10. A. EFFUSA Bus. — Piano del Braulio (Cz. et Lq.), forme naine, n’atteignant que de 3 à 6 centimètres; plus petit qu'aucun de ceux que M. Buser eût vus jusqu'alors. 11. A. IMPEXA Bus. — Valle Federia et embou- chure de son affluent du valle Laverone (Lg.). Deux exemplaires incomplets, l’un et l’autre hauts de 10 cen- timètres seulement. 12. A. ExXIGUA Bus. — Sur le passage qui du val Braulio (ponte di Piano) conduit à l’entrée du val di Fraele (Levier), vers le lac des Scale, sur d’anciennes charbonnières, dans la région du «Krummholz»!, (Brügger, in Herb. helv.) Var. VESTITA Bus. — Pâturages élevés entre Livigno et le valle di Trepalle, c’est-à-dire peu au-dessous de 2200 mètres. Primitivement M. Buser avait voulu la nommer A. pusilla, mais ce nom avait déjà été donné à une autre espèce. 1 Nom allemand du Pinus montana Mill. L’A. exigua paraissait manquer à la flore du Valais, mais M. Buser m'apprend qu’il y a été trouvé depuis 1895 dans deux localités. Quant à la variété VESTITA Buser (inéd.), elle diffère du type par une villosité plus abondante des feuilles et des tiges et par ses urcéoles plus ou moins barbus. Elle n’a été observée jusqu'ici que sur le versant transalpin, soit dans le Trentin (Gelmi) et dans le 5ormiais, paraissant se trouver seule dans ces deux régions, où le type n’a pas été rencontré jusqu'ici. 13. A. PRATENSIS Schmidt (A. vulgaris Buser, olim et auct., non L.). — Valle di Dosdé. Mon seul exemplaire, quoique bien maigre, atteint 18 centimètres de hauteur. 1%. À. SUBCRENATA Bus. — Lieux aqueux au-dessus de Calossio; 4500 mètres (Lg.). — Chapelle de Sn Rai- neri (Braulio), 2400 mètres. — Prairie au bord du lago delle Scale, 1935 mètres. — Dans les prés à Livigno, 1875 mètres. Les exemplaires de M. Longa atteignent 3 déci- mètres; les miens n'ont que de #4 à 7 centimètres; ce qui corrobore bien l’opinion de M. Buser quant à l'effet des grandes hauteurs sur les espèces de ce genre. 15. À. vuLGARIS L. (vera!) == A. pastoralis Bus, olim. — Le long du sentier dans les prés du valle Federia; 2000 mètres (Lg.): 10 à 18 centimètres. « Cest la plus archi-commune de nos pâturages, m'écrit M. Buser. Plus au sud de nos parages, du côté du Dauphiné et sur le versant transalpin, elle devient rapidement rare, et cette station bormiaise n’est rien moins que banale. » J'ajoute qu’étant dans une vallée tributaire de l’Inn, sa présence est peut- être due à ce fait. Quelque incomplet que soit forcément ce petit cata- logue des Alchimilles bormiaises, il peut d’autant plus avoir quelque intérêt que l'étude de ce genre est fort en retard sur le versant méridional des Alpes. Voici d’ailleurs le groupement des espèces observées. Le Val di Sotto, soit la grande vallée de l’Adda, du ponte del Diavolo au confluent de la Viola, a présenté quatre espèces : pentaphyllea, saxatilis, pubescens et subcrenata. La seconde paraît lui être propre et pour- rait bien faire partie du petit groupe de plantes qui ne dépassent pas la région de la Serra, cessant dès après San Antonio Morignone. Le Valfurva (vallée du Frodolfo et de ses affluents) nous en a offert quatre : pentaphylleu, straminea, alpes- tris et glaberrima; jusqu'ici, la seconde n’a pas été rencontrée ailleurs dans ce pays. Le val Braulio, région de la Morena ou Braulio et de ses affluents, en est assez riche. Nous en avons les suivantes : pentaphyllea, pubescens, colorata, flabelluta, glaberrima, alpestris, effusa et subcrenata. Seule, l'effusa ne s’est encore rencontrée que là. Le val Fraele, cours supérieur de l’Adda avec ses affluents, nous a fourni : pentaphyllea, colorata, glaber- roma, eæiqua et subcrenata. La vallée de la Viola et ses affluents sont repré- sentés un peu parcimonieusement par les trois espèces suivantes : pubescens, montana et pratensis, cette dernière non encore récoltée aiileurs. Enfin, la vallée du Spollo ou de l’Acqua grande de Livigno, affluent de l’Inn, incorrectement appelée Spœæll, est assez riche en Alchimilles, nous ayant fourni SONT NE les sept suivantes: pubescens, flabellata, montana, im- pexa, exiqua, subcrenala et vulgaris. Cette dernière et l’ompexa lui sont particulières jusqu'ici. Une autre base de cette distribution, qui aurait évi- demment un grand intérêt, ce serait de savoir s’il ya des espèces calcicoles ou silicicoles exclusivement, ce que, comme le Valais, le pays de Bormio serait très propre à démontrer. On sait que VA. saxaltilis est exclusivement silicicole. En tout cas, les A. pentu- phyllea, pubescens, glaberrima, montana, exiqua et sub- crenulæ croissent dans le Bormiais sur les deux natures de sol. Quant aux altitudes de l'aire de chaque espèce, je m'en réfère à ce que j'en ai dit dans cette énuméra- ton, autant que me le permettaient les documents dont je disposais. Séance du 15 mars 1900 LES PROTOZOAIRES NEUCHATELOIS Par Pauz GODET, PRor. Jusqu'à présent, à ma connaissance, il n’a paru aucun ouvrage concernant la faune des Protozoaires neuchâtelois. Depuis longtemps déjà, à mes moments perdus, je me suis occupé à rechercher et à dessiner toutes les formes que j'ai rencontrées et c’est le résultat de ce travail que Je vous apporte ici. Ce travail, j'en connais toutes les imperfections. D'abord, il est incomplet, car presque chaque fois qu'une nouvelle localité est explorée, quelque forme nouvelle apparait à l'observateur, puis beaucoup de dessins sont insuffisants, soit parce que les animaux qu'ils représentent n'ont été vus qu’une fois, traver- sant rapidement le champ du microscope, de sorte qu'on n’en a pu dessiner que le contour, soit parce que, au moins à l'origine, les grossissements suffi- sants ont fait défaut. Malgré tous ces inconvénients, et mettant à part toutes les formes douteuses, il reste un assez grand nombre d'espèces qu’on peut identifier avec certitude, et dont la connaissance peut servir de base à des tra- vaux futurs. C’est pourquoi je me décide à vous faire part de ces recherches, tout en vous priant de ne pas oublier les réserves faites dans les lignes qui pré- cèdent. Pour rendre à chacun ce qui lui est dù, Je dois ajouter que j'ai été aidé dans ma tâche par mon neveu Théodore Delachaux, qui a exploré deux petites mares assez riches, situées près de Souaillon, ainsi que d’autres localités; par un autre neveu, Ernest Godet, qui a fait de nombreuses pêches pélagiques. J’ai aussi profité des lumières de MM. Jean Roux, à Ge- nève, un spécialiste en la matière, de M. le prof. DuPlessis et de M. le D' Fuhrmann. On ne peut pas dire que la faune des Protozoaires neuchâtelois présente rien de particulièrement remar- quable; c’est celle de l'Europe centrale, toutefois elle offre quelques formes intéressantes et qu'on ne trouve pas partout en Suisse. J'ai eu l’occasion de comparer nos espèces avec celles de l’Oberland bernois, dont la liste a été dres- sée par Th. Delachaux, et je trouve certaines diffé- rences, difficiles cependant à préciser et qui se tra- duisent par la fréquence ou la rareté relatives, ou par l'absence de certaines formes dans l’une ou l’autre des localités sus-mentionnées. On peut aussi signaler la présence de petites faunes locales, par exemple une faune des marais tourbeux, une faune des fossés marécageux avoisinant les bords du lac, une faune pélagique. Certaines formes n'ont été rencontrées qu'à Estavayer et à Cudrefin, où elles sont com- munes, tandis qu’elles ne se sont pas trouvées ou sont rares de ce côté-ci du lac, etc. Mais les matériaux sont encore trop peu nombreux pour qu'on puisse tirer de ces apparences des conclusions précises et définitives. Les grossissements vont de 100 à 1000 diam. (Na- chet et Zeiss.) Dans l’énumération des espèces de notre pays, j'ai suivi la classification proposée par Bütschli dans le PBronn’s Thierreich. Les 168 espèces indiquées se répartissent ainsi: Ciliata, 85 espèces, plus quelques formes douteuses. Sucloriau, 6 espèces. Mastigophora (ou Flagellates) 39 espèces et plusieurs autres formes indéterminées. Sarcodina, 38 espèces environ. Les localités plus ou moins complètement étudiées sont les suivantes : 1. Le lac de Neuchâtel: le bord (pierres et vase); le fond (profondeur 10 à 20 mètres); l’eau, pour les espèces pélagiques. 2. Le lac de Saint-Blaise ou Loclat. 3. Le Doubs, près des Brenets (lac des Brenets). 4. Le lac d’Etalières (Brévine). 9. La vieille Thielle au Landeron, à Cressier et au pont de Thielle. 6. Le marais tourbeux des Verrières. 7. Certaines mares, étangs et fossés : Fossés près des bords du lac (Estavayer-Cudrefin- Préfargier). Etangs près de Souaillon. Mare à la marnière d’'Hauterive. Mare dans la forêt de Fenin (Val-de-Ruz). Mare à Pierrabot et au Pertuis-du-Sault. Mare entre Les Planchettes et Le Locle. Bassin chez M. le Dr Vouga, à Saint-Aubin. Bassin derrière le Crêt, à Neuchâtel. Bassin du Jardin botanique, à Neuchâtel. Er RES 8. Mon aquarium, alimenté par l’eau de la Société “es eaux. J'ajoute quelques espèces recueillies dans le lac de Morat et qui se trouvent certainement chez nous (Stentor igneus, etc.). CATALOGUE DES PROTOZOAIRES trouvés dans le canton de Neuchâtel et dans quelques endroits voisins, jusqu'en mars 4900. fre classe. CILIATA (Iniusoires eiliés). 4er ordre. GYMNOSTOMATA, Bütschli. Fam. ENCHELINA, Stein. Sous-Fam. HOLOPHRYINA, Perty /em.]. 4. Holophrya discolor ?, Ehr. — Estavaver, fossé. 2. Enchelys pupa?, Kbhr. — Neuchâtel, lac. Préfar- gier, fossé. Valangin, Seyon. 9. Prorodon teres, Ebhr. — Estavayer, fossé. Neu- châtel, aquarium. 4. Lacrymaria olor, Ehr. — Neuchâtel, lac, jardin botanique. Saint-Blaise, Loclat. o. Lacrymaria coronata, Ehr. Var. aquæ dulcis, Roux. — Mare de Souaillon. 6. Une forme allongée, ressemblant beaucoup à Lacrymaria (Phialina) vermicularis, From. — Saint- Blaise, Loclat. 7. Trachelophyllum apiculatum, Perty. — Neuchâtel, pierres du lac. Saint-Blaise, Loclat. Sous-Fam. COLEPINA, Cl.et L. 8. Coleps hirtus. Ehr. — Neuchâtel, lac, aquarium, bassin du Crêt. Saint-Blaise, Loclat. Vieille Thielle. Estavayer. Très commun. Sous-Fam. CYCLODINIDA, Stein 9. Mesodinium spec.? — Neuchâtel, lac. Fam. TRACHELINA, (Ehr.) Stein. Sous-Fam. AMPHILEPTINA, Bütschli. 10. Amphileptus anaticula, Ehr. — Neuchâtel, jardin botanique. Mare au Pertuis-du-Sault. 41. Amphileptus longicollis ?, Ehr. — Neuchâtel, lac. 42. Lionotus anas, CI. et L. — Neuchâtel, aquarium. Vieille Thielle, Le Landeron. Estavaver. 43. Lionotus anser, Ehr. — Neuchâtel, lac. La Bré- vine, lac d’Etalières. 1%. Lionotus fasciola, Ehr — (Pelecyda costata, Perty). — Neuchâtel, lac, aquarium. Mare au Pertuis-du- Sault. Mare de Souaillon. Commun. 15. Loxophyllum meleagris, Ehr. — Neuchâtel, lac, jardin botanique, aquarium. 16. Trachelius ovum, Ehr. (Harmodirus, Perty). — Neuchâtel, lac. Vieille Thielle, Le Landeron, Les Verrières, marais tourbeux. 47. Dileptus gigas, C1. et L. — Neuchâtel, lac. Mare au Pertuis-du-Sault. 248. Düleptus cithura, Ehr. (Voyez Eyferth. Die ein- fachsten Lebensformen.) — Forme curieuse, rangée aussi dans le genre Lorodes, et par Bütschli dans ses Spirotricha. Vieille Thielle, Le Landeron. BULL. SOC. SC. NAT. T. XXVIIL 2 Sous-Fam. LOXODINA, Bütschli. 19. Loxodes rostrum, Ehr. — Neuchâtel, jardin bota- nique. Mare de Souaillon. Estavayer, fossé. Fam. CHLAMYDODONTA, Stein. (em.) Sous-Fam. CHILODONTINA, Stein. 20. Chilodon cucullulus, Ehr.— Neuchâtel, pierres du lac. Saint-Blaise, Loclat. Vieille Thielle, Le Landeron. Sous-Fam. NASSULINA, Bütschli. 91. Nassula ornata, Ehr. — Saint-Blaise, Loclat. 29, Nassula rubens, Perty.(Cyclogramma, Perty.) Pré- fargier, fossé. 2me ordre. TRICHOSTOMA, Bütschli. 1e" sous-ordre, ASPIROTRICHA, Bütschli (Paramecina, B.) FaM. CHILIFERA, Bütschli. 23. Glaucoma scintillans, Ehr. — Neuchâtel, lac, aquarium. Mare entre Le Locle et Les Planchettes, infusions, etc. Commun. 24. Frontonia leucas, Duj. (Cyrlostomum, St.) — Les Verrières, tourbière. 25. Ophryoglena flavicans, Ehr. — Neuchâtel, lac. Saint-Blaise, Loclat. Estavayer, fossé. 26. Ophryoglena acuminala, Ehr. — Aquarium. 27. Ophryoglena atra, Ehr. — Neuchâtel, lac, jardin botanique. Préfargier, fossé. Estavayer, fossé. — 07 — 28. Colpidium colpodu, Stein. (Paramecium, Ehr. — Leucophrys carnium, Duj.) — Commun partout. 29. Colpidium ren, Perty. — Neuchâtel, aquarium. Mare au Pertuis-du-Sault. 30. Balantidiophorus minutus, Sch. — Neuchâtel, infusion. 31. Colpoda cucullus, Ehr. — Neuchâtel, infusion d'herbe. 32. Colpodu Steinii, Maupas. — Vieille Thielle, pont de Thielle. Fam. PARAMECINA, Bütschli. 33. Paramecium aurelia, Ehr. — Neuchâtel, lac, commune sur les pierres. Préfargier, fossé. Var. caudata?, Ehr. — Marnière d'Hauterive. 34. Paramecium bursaria, Focke. (Param. versului, Perty.) — Neuchâtel, bassin du Crêt, aquarium. Mare au Pertuis-du-Sault. Valangin, Seyon. Cudrefin. Esta- vayer. Commun. 39. Paramecium putrinum. Cl. et L. — Neuchâtel, pierres du lac. Fam. UROCENTRINA, Cl. et L. 36. Urocentrum turbo, O.-F. Müller. — Neuchâtel, bassin du Crêt. Marnière d'Hauterive. Vieille Thielle, etc. Commun. Fam. PLEURONEMINA, Bütschli. 37. Lembadion bullinum, Perty. — Neuchâtel, lac, jardin botanique, aquarium. Saint-Blaise, Loclat. Vieille Thielle, Le Landeron. SN eu 38. Pleuronema chrysalis, Ehr. — Neuchâtel, lac, jardin botanique. Saint-Blaise, Loclat. Préfargier, fossé. Estavayer, fossé. Valangin, Seyon. 39. Cyclidium glaucoma, Ehr. — Neuchâtel, lac, etc. Le Locle, mare. Estavayer. 2me Kous-orûre, NPIROTRICHA, Bütschli. I. HETEROTRICHA, Stein. Fam. PLAGIOTOMINA, Cl.et L. 40. Blepharisma lateritia, Du. Var. persicina, Perty. — Préfargier, fossé. Neu- châtel, jardin botanique. Les Verrières, tourbière. Var. hyalina, Perty. — Les Verrières. 41. Metopus sigmoides, CI. et L. — Mare au Pertuis- du-Sault, Neuchâtel. Cudrelin, fossé. 42, Spirostomum ambiquum, Ehr. — Neuchâtel, Saars. Saint-Blaise, Loclat. Vieille Thielle, Le Lande- ron. Hauterive, marnière. Préfargier, fossé. 43. Spirostomum. leres ?, CI. et L. — Les Verrieres, tourbière. (Var. colorée en rouge-brique.) Fam. BursARINA, Bütschli. 4%. Condylostoma vorticella, Ebr. (Bursaria, Ehr.) — Neuchätel, pierres du lac. 45. Bursaria truncatella, Ehr. — Préfargier, fossé. 46. Balantidium bursaria, Ebhr. — Neuchâtel, lac. Fam. STENTORINA, Stein. 47. Climacostomum virens, Ehr. (Leucophrys, CL. et L.) — Saint-Blaise, Loclat. 48. Stentor polymorphus, Ehr. — Neuchâtel, lac, aquarium, jardin botanique. Préfargier, fossé. Cudre- fin, fossé. Var. Mülleri, Ehr. (Stentor Mülleri, Ehr.) — Neu- châtel, pierres du lac. 49. Stentor Reæselii, Ehr. — Neuchâtel, lac. Vieille Thielle, Le Landeron. 00. Stentor cœruleus, Ehr. — Neuchâtel, lac, aqua- rium. Mare au Pertuis-du-Sault. Estavayer, fossé. o1. Stentor multiformis, Ehr. — Neuchâtel, fond du lac, à 10 mètres de profondeur. 92. Stentor igneus, Ehr. — Lac de Morat. Saint- Blaise, Loclat. Var. rosea. (Stentor roseus, From.) — Saint-Blaise, Loclat. 93. Stentor niger, Ehr. — Mare de Souaillon. Fam. GyrocoriNA, Bütschli. 04. Cœnomorpha medusula, Perty. (Gyrocoris oxyuris, Stein.) — Neuchâtel, aquarium. Valangin, Seyon. IT. OLIGOTRICHA, Bütschli. Fam. HALTERINA, Cl. et L. 99. Strombidiuin turbo, C1. et L. — Neuchâtel, lac, jardin botanique, aquarium. Pertuis-du-Sault. Vieille Thielle. Valangin, Seyon. Préfargier. Commun. 96. Strobilidium gyrans, Stokes. — Neuchâtel, jardin botanique. 97. Halteria grandinella, Ehr. — Neuchâtel, jardin botanique, aquarium. Hauterive, marnière. Estavayer, etc. Commun. => Vire III. HYPOTRICHA, Stein. Fam. OxYTRICHINA, (Ebr.) Stein. Sous-Fam. UROSTYLINA, Bütschli. 08. Urostyla grandis, St. — Neuchâtel, lac. 99. Shchotricha secunda, Perty. — Neuchâtel, jardin botanique. Vieille Thielle, Le Landeron. Préfargier, fossé. 60. Uroleptus piscis, Ehr. — Saint-Blaise, Loclat. Vieille Thielle, Le Landeron. Préfargier. Estavayer, fossé. O1. Uroleptus rattulus, St. — Saint-Blaise, Loclat. Estavavyer, fossé. Sous-Fam. PLEUROTRICHINA, Bütschli. 62. Oxylricha fissiseta, C1. et L. — Neuchâtel, lac. 65. Oxytricha gibbu?, CI. et L. — Neuchâtel, lac. 6%. Oxytricha pellionella, Ehr. — Neuchâtel, aqua- rium. Saint-Blaise, Loclat. Estavaver. 65. Stylonychia mytilus, Ehr. — Neuchâtel, lac, ete. Vieille Thielle. Valangin, Seyon. Saint-Blaise, Loclat. Estavayer, etc. Commun. 66. Stylonychia pustulatu, Ebhr. — Neuchâtel, jardin botanique, aquarium, etc. Mare au Pertuis-du-Sault. Hauterive, marnière. Fam. EuPLoTINA, (Erh.) Stein. 67. Euplotes patellu, Ehr. Neuchâtel, lac, aquarium. Auvernier. Les Verrières, etc. GS. Euplotes charon, Ehr. — Neuchâtel, lac. Préfar- gier, fossé. Vieille Thielle. Hauterive, marnière. 69. Aspidisca lynceus, Ehr. — Neuchâtel, lac. Saint- Blaise, Loclat, etc. HER") HSE IV. PERITRICHA, St. Fam. VORTICELLINA, Bütschli. Sous-Fam. VORTICELLIDA, Bütschli. 70. Vorticella infusionum, Ehr. — Neuchâtel. Vieille Thielle. 71. Vorticclla convallaria. Ehr. — Neuchâtel, lac. 72. Vorticella cucullus, Ehr. — Neuchätel, lac. 73. Vorticella nebulifera, KEhr. — Neuchâtel, lac. 74. Vorticellu campanula?, Ehr. — Neuchâtel, lac. 75. Vorticella microstoma, Ehr. — Neuchâtel, lac, aquarium, jardin botanique. Mare au Pertuis-du- Sault. 76. Vorticella citrina, Ehr. — Neuchâtel, infusion de foin. Cudrefin. Vieille Thielle. 77. Vorticella chlorostigma, Ehr. — Les Verrières, tourbière. Saint-Blaise, Loclat. 18. Carchesium polypinum, Ehr.— Neuchâtel, pierres du lac, aquarium. Préfargier. 79. Zoothamnium arbuscula, Ehr. — Yverdon (Du Plessis). 80. Zoothamnium parasila, St. — Cudrefin, fossé, sur la queue d’un ecyclope. 81. Epistylis plicatiis, Ehr. — Neuchâtel, pierres du lac. 82. Epistylis umbelluria, L. (Epistylis grandis, Ehr.) — Neuchâtel, pierres du lac. 83. Ophrydium versatile, Ehr. — Saint-Blaise, Lo- clat. Commun. Var. acaulis. Ehr. Saint-Blaise, Loclat. 84. Cothurnia crystallina, Ehr. — Neuchâtel, jardin botanique. Saint-Blaise, Loclat. 85. Cothurnia spec. ? — Préfargier. Ile classe. SUCTORIA. (Infusoires suceurs.) Fam. METACINETINA, Bütschli. 86. Melacineta mystacina, Ehr. — Neuchàtel, aqua- rium. Fam. PopoPHRyxINA, Bütschli. 87. Podophrya fixa, Ehr. — Neuchâtel, jardin bota- nique, aquarium. Mare au Pertuis-du-Sault. Saint- Blaise, Loclat. Préfargier, fossé. 88. Sphærophrya pusilla?, Cl.et L. — Saint-Blaise, Loclat, sur un Cyclops albidus. Fam. ACGINETINA, Bütschli. 89. Tokophrya cyclopum, CI. et L. — Préfargier, fossé. 90. Tokophrya quadripartita, CI. et L. — Neuchâtel, lac, aquarium. O1. Acinela cucullus, CI. et L. — Neuchâtel, fond du lac, à 20 mètres environ, sur une Fredericella sul- tan«. me classe. MASTIGOPHORA. (Iniusoires flagellés.) (Seu Flagellata.) 4er ordre. FLAGELLATA (sensu stricto). 1e" sous-ordre. MONADINA. Fam. HETEROMONADINA, Bütschli. 92. Monas quitula, Ehr. — Estavayer. 93. Anthophysa vegelans, St. (A. Mülleri, Bory.) — Neuchâtel, jardin botanique. SE PR 9%. Dinobryon sertuluria, Ehr. — Neuchâtel, lac. Saint-Blaise, Loclat. Vieille Thielle. 95. Dinobryon stipitatum, St. — Lac de Saint-Blaise. Var. lacustris, Chodat. — Neuchâtel, lac. Lac de Morat (pélagique). Q6. Dinobryon cylindricum, Imhof. — Neuchâtel, lac. Lac de Morat (pélagique). 97. Dinybryon thyrsoideum, Chodat. — Neuchâtel, lac (pélagique). Vieille Thielle ? 98. Dinobryon divergens, Imhof. — Neuchâtel, lac. (pélagique). 99. Uroglena volvox, St. (Sphærosira, Pertv.) — Neu- châtel, lac. Vieille Thielle, Le Landeron. La Brévine, tourbière. Lac de Morat. 2me Sous-ordre. EUGLENOIDEA. Fam. EUGLENINA, St. 100. Euglena viridis, Ehr. — Neuchâtel, aquarium. Préfargier, fossé. Estavayer. 101. Euglena spirogyræ, Ehr. — Les Verrières, tour- bière. Estavayer. 102. Euglena oxyuris, Sch. — Mare de Souaillon. Vieille Thielle. Lac des Brenets, Doubs. Estavayer, fossé. 103. Euglena deses, Ehr. — Neuchâtel, lac. Cudre- fin, fossé. 104. Euglena acus, Ehr. — Saint-Blaise, Loclat. Mare de Souaillon. 105. Amblyophis viridis, Ehr. — Cudrefin. 106. Trachelomonas hispida, Perty. (Chætoglena volvor, Ehr.) — Vieille Thielle, Le Landeron. Mare de Souail- lon. Les Verrières. Estavayer. 107. Trachelomonas volvocina, Ehr. — Bienne, fossé. 108. Trachelomonas lagenella, St. (Lagenella euchlora, Ebhr. — Vieille Thielle, Le Landeron. Mare de Souail- lon. Les Verrières. Fam. CHLOROPELTINA, St. 109. Lepocinclis globulus, Perty. — Mare de Souaillon. 110. Phacus pleuronectes, Duj. — Vieille Thielle, Le Landeron. Mare de Souaillon. Estavayer. AAT. Phacus triqueter, Duj. — Mare près de Pierra- bot, à côté de la route. 112. Phacus longicaudus, Duj. — Mare de Souaillon. 113. Phacus pyrum, St. — Neuchâtel, lac. Vieille Thielle. Estavayer. Fam. PARANEMINA, St. 114. Paranema trichophorum, Ebr. — (P. protractum, Duj.) Vieille Thielle. 115. Distigma viride, Perty. — Cudrefin, fossé. Fam. ASTASIINA, Bütschli. 116: Astasia tenax, Ebhr. (Astasia proleus, St.) — Mare de Souaillon. 117. Zygoselmis nebulosu, St. — Les Verrières, tour- bière. 3me sous-ordre, HETEROMASTIGODA, Fam. BoponiNA, Bütschli. 418. Colponema loxodes ?, St. — Vieille Thielle, Le Landeron. SR EU Fam. ANISONEMINA, K. 119. Anisonema grande?, Ebr. — Mare de Souaillon. Saint-Blaise, Loclat. Fam. CHRYSOMONADINA, St. 120. Synura uvella, Ehr. Var. virescens (S. virescens, Ehr.) Neuchâtel, lac. Saint-Blaise, Loclat. Estavayer. Vieille Thielle. 421. Uvella glaucoma ?, St. — Neuchâtel, jardin bo- tanique. Fam. CHLAMYDOMONADINA, St. 192. Hæmatococcus pluvialis, À. Br. — Etang au pied de Tête-de-Ran, Val-de-Ruz. 423. Chlorogonium euchlorum, Ehr. Neuchâtel. 2me ordre. CHOANOFLAGELLATA. Fam. PHALANSTERINA, Bütschli. 494. Phalansterium digitatum ?, St. — Saint-Bhaise, Loclat, sur un Cyclope. 3me ordre. DINOFLAGELLATA. Fam. PEripinipA, Bütschli. 495. Peridinium tabulatum, CI. et L. — Mare dans la forêt de Fenin. Colombier, fossé. 126. Peridinium cinctum, Ehr. — Saint-Blaise, Lo- clat. 497. Peridinium bipes?, St. — Saint-Blaise, Loclat. 498. Glenodinium cinctum, Ehr. Neuchâtel, fond du lac, 10 mètres. Les Verrières. 2 So re 129. Ceratium cornutum, CL. et L. — Saint-Blaise, Loclat. Rare. 430. Ceralium macroceros, Schr. — Lacs de Neu- châtel, de Morat, de Saint-Blaise. Pélagique. Très commun en diverses variétés. IVe classe. SARCODINA. l're sous-classe. AMŒEBIN A 4er ordre. GYMNAMŒBINA. Fam. AM®ŒBEA, Ehr. 131. Amæœbea proteus, Leidy. (Am. princeps, Ehr.) — Neuchâtel, lac, aquarium. Vieille Thielle. Mare de Souaillon. 132. Amœæba verrucosa, Ehr. — Neuchâtel, lac, jardin botanique, aquarium. Saint-Blaise, Loclat. Mare de Souaillon. 133. Amœba quadripartila, From. (Thecamæba, From.) — Mêmes localités (Cette forme est regardée par Leidy comme une forme jeune de l’'Amwba verrucosa, Ehr.) 154. Amœba crassa, From. — Neuchâtel, aquarium. Pertuis-du-Sault, mare. 135. Amcœæba undosa ?, Penard. — Fond du lac, 10 m. 136. Amæba lerricolu, Greef. — Neuchâtel, aqua- rium. Saint-Blaise, Loclat. É 137. Amœba radiosa, Duj. — Saint-Blaise, Loclat. Vieille Thielle (Le Landeron-Pont). Mare de Souaillon. Cudrefin. 138. Amœæba brachiatu, From. — Les Verrières. APN TRE 139. Amæba polypodia, M. Sch. (Dactylosphæria, Auct. quor.) — Neuchâtel, aquarium, lac. Cudrefin. 140. Amœba limax, Duj. — Estavayer. 141. Amcæba quitula, Duj. (Hyalodiscus.) — Neu- châtel, lac, jardin botanique. Mare de Souaillon. 142. Amæœæba spathula?, Penard. — Neuchâtel, aqua- rium. 2me ordre. THECAMŒBINA. Fam. TEesracEA, M. Schultze. Sous-Fam. ARCELLINA, Ehr. 143. Difflugia pyriformis, Perty. — Saint-Blaise, Loclat. Préfargier. Vieille Thielle. Lac d’Etalières, La Brévine. Cudrefin, fossé. Estavayer. En diverses variétés. 444. Difflugia urceolata, Cart. (D. lagenæformis, Vall.) — Saint-Blaise, Loclat. Vieille Thielle. Mare de Souaillon. 145. Difflugia acuminata, Ebhr. — Neuchätel, lac, aquarium. Mare de Souaillon. Lac d’Etalières. 146. Difflugia lobostoma, Leidy. — Neuchâtel, aqua- rium. 147. Difflugia globulosu, Duj. — Saint-Blaise, Lo- clat. Vieille Thielle. Mare de Souaillon. Cudrefin. 148. Difflugia constricta?, Leidv. (D. marsupiformis, Vall.) — Les Verrières, tourbière. 149. Lecquereusia jurassicu, Schl. (Difflugia spiralis, Ebr.) — Colombier, fossé. 150. Quadrula symmetrica, Schulze, var. — Vieille Thielle. 151. Nebela collaris?, Leidy. — Vieille Thielle, pont. Re 152. Nebela galeata?, Penard. —- Les Verrières. 453. Nebelu dentistoma?, Penard. Saint-Blaise, Loclat. Lac de Morat. 154. Arcella vulgaris, Ehr. — Neuchâtel, lac, aqua- rium. Préfargier, etc. Très commun. Var. angulosa?, Perty. — Préfargier, fossé. 155. Arcella hemisphærica, Perty.— Préfargier, fossé. 156. Arcella dentata, Ehr. — Mare de Souaillon. Les Verrières. 457. Centropyris aculeata, Ehr. — Neuchâtel, jardin botanique, aquarium. Vieille Thielle. Les Verrières. Lac d'Etalières. Très commune. Var. ecornis, Leidy. — Saint-Blaise, Loclat. Sous-Fam. EUGLYPHINA, Bültschli. 158. Cyphoderia ampulla, Leidy. (C. margaritacea, Schl. — Lac de Saint-Blaise. Rare. 159. Euglypha alveolata, Duj.— Vieille Thielle, pont. 160. Trinema enchelys, Ehr. (Difflugiu, Ehr. — Tri- nema acinos, Duj.) — Neuchâtel, aquarium. Mare de Souaillon. Vieille Thielle, pont. 21e sous-classe. HELIOZOA. 161. Actinophrys sol, Ehr. — Neuchâtel, lac, aqua- rium. Vieille Thielle. 162. Actinophrys stella, Perty. — Neuchâtel, jardin botanique. 163. Actinophrys brevicirrhis, Perty. — Neuchâtel, lac. Vieille Thielle. 164. Actinosphærium Eïichhornii, St. — Neuchâtel, lac. Vieille Thielle. 165. Vampyrella lateritia, Leidy. — Saint-Blaise, Lo- clat. 166. Diplophrys Archeri, Bark. — Neuchâtel, aqua- rium. 467. Acanthocystis chætophora, Leïdy. (A. viridis, Gr.) Vieille Thielle. 168. Clathrulina eleqans, Cienk. — Les Verrières, tourbière. Saint-Blaise, Loclat. Séance du 21 juin 1900 NOTICE SUR LES GISEMENTS ANORMAUX des tranchées de la gare de La Chaux-de-Fonds Par Eu. BOURQUIN er L. ROLLIER Les nouveaux travaux de terrassement pour l’élar- gissement de la voie à la gare de La Chaux-de-Fonds nous ont fourni l’occasion de vérifier les profils et les plans existant actuellement sur la bordure méridio- nale de la vallée synclinale de La Chaux-de-Fonds, et de préparer un travail plus détaillé sur la structure ‘encore problématique des collines de la gare et du temple. Il nous à paru important de consigner ici quelques faits généraux et d’attirer l’attention de nos confrères sur les résultats qui en découlent pour quelques questions controversées, entre autres pour celle des poches ou pénétration de la marne jaune néocomienne (ou hauterivienne) dans les calcaires valangiens. Depuis l’ouverture des tranchées dans les ravins situés au sud de la voie ferrée, des affleurements peu 1 C. Nicolet. Essai sur la constitution géologique de la vallée de la Chaux-de-Fonds, in Mém. Neuch., t. II, p. 6 et suiv., plan géologique. Desor et Gressly. Etudes géologiques sur le Jura neuchätelois, in Mém. Neuch., t. IV, p. 132 et suiv. Jaccard. Matériaux pour la carte géol. de la Suisse, 6me et 7me livraisons (Gme livr., p. 107). Rollier. Matér., Sne livr., 1er suppl., p. 154. Lee) Cap nets et peu caractéristiques au premier abord se sont présentés successivement, et bien qu'ils soient actuel- lement continus, ils ne montrent pas clairement la structure du terrain qui est certainement anormale. Fig. 1. Tranchée longitudinale au $.-E. de la gare de La Chaux-de-Fonds, vis-à-vis de la rue Léopold Robert, n° 55. Poche de marne néocomienne et contact de la molasse avec le Valangien. Echelle 1:25. Levé du D' Bourquin, 3 juin 1900. LÉGENDE : Terre brune, quaternaire. Sable vert-jaune, parois du substratum corrodées. Molasse dure en bancs, trous de pholades au contact du Valangien. Marne argileuse brun-jaune avec galets de limonite valangienne et de quartzite. Marre onctueuse jaune, fossilifère, néocomienne. Calcaires valangiens disloqués. So RR BULL. SOC, SC. NAT. T. XXVIIIL [ep] Tr RD es La masse des calcaires entamés est bien certaine- ment le Valangien inférieur, parce qu'ils nous ont livré non moins de trois beaux exemplaires du Naticæ Leviathan, Pict. (— Strombus Sautieri, Coq.) puis Ptero- ceras Jaccardi, Pict., Nerinea Favrina, Pict., etc. Quel- ques blocs sont oolithiques, d’autres parties sont gru- meleuses, argileuses, mais les blocs calcaires les plus fréquents, sans présenter des couches régulières, sont bien du marbre bâtard en place, peut-être renversé. C’est ce qu'il est difficile de déterminer exactement!, parce qu'il est en contact au sommet de la rampe, aussi bien qu’à sa base, avec des couches discordantes de molasse helvétienne. Cette dernière remplit donc les inégalités du substralum. (Fig. 4.) Le phénomène le plus remarquable de ces calcaires valangiens à Matica Leviathan est leur pénétration par nids, par poches et par veines, dans les diaclases et dans les fissures de dislocation par de la marne jaune néocomienne (hauterivienne) oxydée et laminée, ren- fermant des fossiles caractéristiques : Odontaspis Studeri, Pict. Ostrea Couloni, Defr. Ostrea (Alectryontia) rectangularis, Rœm. Myopsis Neocomiensis, Ag. Venus Robinaldina, d'Orb. Venus Cornueliana, d'Orb. Sphæra corrugata, Sow.(— Corbis cordiformis, d'Orb.) Cyprina Deshayesiana, de Lor. Terebratula acuta, Quenst. (= T. prælonga, d'Orb.) 1 La découverte de trous de pholades au bas de la rampe (fig. 1), au contact de la molasse helvétienne et du Valangien, démontre un renversement de ce dernier sur la molasse. (Note ajoutée pendant l'impression. L. R.) Zeilleria pseudojurensis, Leym. Rhynchonella multiformis, Rœm.(—R.depressa, d'Orb.) Serpula heliciformis, Goldf. Toæaster complanalus, Ag. (Deux beaux exempl.) est évidemment la répétition des poches du vi- gnoble biennois, où il n’est pas rare non plus de ren- contrer des fissures multiples, souvent ramifiées, rem- plies de la même façon, à côté des poches décrites. Nous devons signaler encore celles qu’on peut ob- server à Villeret, dans les calcaires valangiens non disloqués, en couches horizontales, au milieu du syn- clinal très régulier du vallon de Saint-[mier. A la gare de La Chaux-de-Fonds, les couches valan- siennes sont très disloquées, fissurées en tous sens, et souvent munies de stries de friction sur toutes les faces de leurs fragments ou blocs. Parfois, on peut même constater des brouillements en brèches où les fragments sont empâtés de marne jaune laminée et paraissant avoir coulé lentement dans leurs interstices. L’impression générale est celle d’une injection qui peut être du reste ultérieure au remplissage des poches. Nous avons à signaler maintenant en outre les rela- tions anormales du Purbeckien avec le Valangien, qui tous deux paraissent se pénétrer par poches et par bandes. On ne peut méconnaitre ici la formation de brèches de dislocation par pénétration et par com- pression. On voit des poches de calcaires gris pur- beckiens à cailloux noirs (concrétions) où nous avons i P. de Loriol et V. Gilliéron. Monographie de l'étage urgonien inf. du Landeron, p. 114, pl. 8, in Mém. Soc. helv., vol. 25. Schardt et Baumberger. Eclogæ geol. Hele., vol. 5. Rollier. Matér. pour la carte géol. de la Suisse, livr. 58, p. 68 et suiv. Due recueilli avec notre ami, M. A. Palive, professeur, Planorbis Loryi, Coq., et Valvuta Sabaudiensis, Mail., en très beaux échantillons, munis d’un test noir. Ces poches sont à la base de la rampe valangienne, presque en contact avec la molasse, et leurs couches sont dis- loquées, montrant un déplacement des bancs et un brouillement avec leurs marnes intercalées. Les cal- caires valangiens environnants sont eux-mêmes dis- loqués, quoique en général d’allures plus régulières. Le contact est souvent formé par de la marne onc- tueuse, où il y a des effets de laminage. Ces derniers peuvent avoir élé partiellement effacés par la dé- composition de la roche et par la circulation de l’eau de carrière. En résumé, nous pouvons admettre entre le Valan- gien et le Purbeckien &e la gare de La Chaux-de- Fonds, comme du reste dans toute la bordure juras- ru ; Ï: E 2 / Turn nels , + a Tac cv Aa SE UE NE Tnt É Pline € Lignes Srtpposees IS, de Turstocation LEE Fig. 2. Coupe transversale du terrain au $S. de la gare de La Chaux-de-Fonds, d’après ce qu'on voit dans les tranchées actuelles (juin 1900). LÉGENDE : : Marnes rouges œningiennes, vertes à la base, ou bigarrées, passage insensible à b. Molasse grossière à Pecten, Panopæa, Tapes vetulus, Turritella Doublieri, ete. 3-4 m. Molasse sableuse, gris-vert. 2 m, Marne verdâtre ou blanchâtre. 2-3 m. Muschelsandstein. 2-3 m. Sables molassiques à Lamna, Pecten præscabriusculus, Arca Turonica, ete. Sables molassiques verts. Marne néocomienne en poches. Roc valangien disloqué. Marnes grises-jaunes et calcaires purbeckiens. Portlandien. RSS LS A Sn © sn Dés 22 sique méridionale de cette vallée, des dislocations qui détruisent à chaque pas les relations normales strali- sraphiques et tectoniques des terrains. Les calcaires se pénètrent par tronçons, par nids, ou par bandes, avec formation de brèches, sans que leurs lits mar- neux se soient éloignés d'eux. La marne néocomienne, au contraire, pénètre partout les fissures des calcaires valangiens, et doit avoir subi antérieurement à la dis- location le phénomène d'introduction que nous re- trouvons ailleurs dans les calcaires valangiens non disloqués et en position horizontale. Les brèches et les surfaces de glissement sont naturellement liées au premier phénomène, et non pas au second. Les coupes de ces ravins seront relevées au fur et à mesure de l’avancement des travaux. Gelles de Ja partie occidentale confirment la structure admise, c'est-à-dire le renversement à 130° de Ja molasse hel- vétienne sur Ja marne rouge. (Fig. 2.) On constate comme substratum de la molasse des strates égale- ment renversés et concordants de marnes noires, grises ou Jaunes, avec quelques bancs ou blocs gré- seux que nous devons rapporter aussi au Purbeckien. Le Valangien manque donc en ce point et, plus à l'est, il vient précisément s’intercaler entre la molasse et ces marnes noires, avec les irrégularités (poches) dont nous venons de parler. Il n’est donc pas douteux que le dépôt de la molasse n'ait été précédé d’érosions dans la série infracrétaci- que déjà plus ou moins disloquée et allérée par des pénétrations diverses. Le plissement du Jura produisit ensuite le déjettement ou renversement de tous les terrains avec les désordres de leurs lambeaux, la for- mation de brèches et le brouillement constaté sur plusieurs points. Séances des 8 et 22 février 1900 LE PLANKTON DU LAC DE NEUCHATEL Par O. FUHRMANN De tous les pays, la Suisse est celui dont la faune aquatique a été le mieux étudiée. Ces derniers temps on à commencé à étudier la faune et la flore non seulement à un moment quelconque de l’année, mais un certain nombre de naturalistes ont entrepris l'étude biologique des lacs durant une ou plusieurs années, cherchant ainsi à élucider de nombreuses questions biologiques qui se rattachent à la vie ani- male et à la vie végétale des eaux. Pour la Suisse, nous avons à citer les travaux récents de Amberg!, Burckhardt?, Hofer*, Yung*. Dans la même catégorie de travaux rentre celui que j'ai entrepris sur la bio- logie du lac de Neuchâtel, dont je tiens à résumer ici très brièvement les résultats en me réservant de publier une étude plus détaillée lorsque j'aurai com- plété mon travail par une seconde année d’observa- tions, ainsi que par des recherches plus étendues sur la distribution horizontale et les migrations verticales du plankton. 1 Amberg, O. Beiträge zur Biologie des Katzensees. Inaug. Diss. 18 p., 5 Taf. 2 Burchkhardt, G. Faunistische u. systematische Studien über das Zooplankton der grosseren Seen der Schweiz und ihrer Grenzgebiete. revue suisse de zoologie, 1900. Burchkhardt, G. Quantitative Studien über das Zooplankton des Vierwaldstättersees, 309 p., Mitteil. nat. Ges. Luzern, 1900. 8 Hofer, G. Die Verbreitung der Tierwelt im Bodensee. Schriften des Vereins für Geschichte des Bodensees und seiner Umgebung. Heft. XX VIII, 64 p., 1899. 4 Yung, E. Des variations quantitatives du plankton dans le lac Léman. Arch. des sc. phys. et nat., T. VIII, 1899, 21 p., ? Taf. TNT Au sujet de la technique, question très importante, je tiens à dire que j'ai fait des pêches verticales éta- gées et cela toujours à la même place, soit à 800 mé- tres du rivage, où le lac atteint une profondeur d’en- viron 70 mètres. Le filet employé, dont la forme est celle du filet Apstein, possède une ouverture de 2% centimètres de diamètre. Les détails sur le filet et les méthodes pour la conservation, la mensuration et le dénombrement, ont été déjà publiées en détail!, ce qui me dispense d'en parler ici. Le lac de Neuchâtel est situé au pied du Jura, à une altitude de 430 mètres. Sa surface est de 216 kilomé- tres carrés, sa profondeur maximale de 153 mètres et la profondeur moyenne de 65 mètres. La quantité d’eau contenue dans ce grand bassin d’eau douce est, d’après Léon Du Pasquier, 14,17 kilomètres cubes. La productivité de ce lac en matière organique vivante est plus considérable que celle des autres lacs suisses étudiés jusqu'à maintenant; mais elle est beaucoup moins grande que celle des lacs de l’Alle- magne du Nord. Le lac de Dobersdorf, par exemple, est quarante fois, celui de Plôn dix fois plus riche en plankton que celui de Neuchâtel. Cette différence dans la production est mise en évidence par les deux courbes (voir p. 88) qui repré- sentent les quantités de plankton pêché pendant une année dans une colonne d’eau d’une base de 1 mètre carré et d’une hauteur de 40 inètres. Dans le tableau sont indiquées les quantités de plankton trouvées dans le lac de Neuchâtel, sous 1 mètre carré, à diverses profondeurs, dans les diffé- rents mois de l’année 1897-1898. 1 Fuhrmann, O. Propositions techniques pour l'étude du plankton des lacs suisses. Arch. des sc. phys. et nat., T. VIII, 1899. 900 cra* 800 cm? t00 cr Courbes indiqant le volume de plankton pêché depuis une profondeur de 40 mètres dans les lacs de Plôn et de Neuchâtel. 600 cm3 Lac de Plôn, 1895, 1896. -. Lac de Neuchâtel, 1897-1898. 300 n° 4100 Cm LE 300 cm PAR dre #5 te —— 0 du. ie ira Cle L Jen. Octoë.| Nav. | Déc |[Vans.|Fevr | Mars | Avril] Mar | Juur | Juill.| Aoùt| Sept. 89 "uw ‘y 6 ‘u ‘4 ol “ui y ol [ASE 966 66 9G ATTA) D ofL'ET M) oG'OT JR |‘ANOM ‘Wu O1 IA 81 6'£G At) *ANO!) ‘ui ‘4 6 A1 1e ‘ui ‘y O1 Ul CO —( U 09 — 0 UT 9G— 0 UL 07 — 0 UT 06 — 0 W0G—0 ui GT —0 wOT—0 LE (0) UTIOR==() UE 0 Up () na | 9p eanjuoduay, [E1te) En parcourant ces colonnes, nous voyons que la quantité de plankton varie beaucoup suivant les sai- sons et nous pouvons facilement distinguer deux maxima et deux minima dans la production du lac. Les deux maxima apparaissent au mois de mai et au commencement de décembre; le premier minimum se trouve au mois de mars, le second, chose singu- lière, au mois d'août. Pour le lac Léman, qui con- tient une quantité moindre de plankton, la courbe est la même (Yung, loc. cit.) et le: mormentèdes maxima et des minima se trouve à peu de chose près aux mêmes époques. Il n’en est pas de même pour les lacs de l'Allemagne du Nord, où nous voyons qu'il n’v à qu'un seul véritable maximum au mois d'août et un minimum au mois de mars. Je donne encore ici les résultats obtenus cette année; ils sont un peu différents de ceux d'il y a deux ans. Les petites différences dans les quantités pro- viennent en grande partie d’une amélioration apportée dans le filet. La seule différence réelle est celle que le maximum se rencontre deux mois plus tard. 91 “UIMSO AH IN AUd Solter ojo quo ouqueajdos jo qnoe ‘Jorrinf op SIotu Sep suyaod Sort x Moy BF 979 IL ul l J Il 6 "OJAISTA 04J9,P JLUSS09 Jo[} of opponber & anopuooad ef red ogupeAg 979 & nvo,] op oouoiedsuva} ET à U 06 — 0 $E U (8 — 0 L'EG 6G6 V'GT CYYT S'y UL OL — 0 S'GE S'C£ U (9 — 0 S'S8E C'GY L'LET OYE | ‘CE S'YE U QG — 0 £'0y 69€ 66 rate L'GG lXXS Ut OY — 0 g'8r ue | ge Le Un o8—0 Gr S'S L'GT l'Cy GG ‘08 OCT di LOG =— 0 y ÿ'L 8'L J'Y CU Or (‘OL g'L U OL 0 s'0 0 GY GI eT GS Ge VG U G —0Q Y0'0 (l (0 0 (0 WG —0 Au) ALTO) ALLO) AUTO) ALE ALLO ALTO] AUN u y wu FI ui OT UE QE Ut Q | ju jap uouvdsuuy, 7 oG'LT 7) oG 7 0Gy 7) oG dAUS UV Uv2 [ op om lueT, JDOANO") dIer) dre) z JU) | JOANO" JIR) JAOANO") | JIOANO") def) [o1) ‘u''y LL ‘S'yE£ 'sS'yu£ 'S'U£ ‘s'y € ‘s'y € ‘S'uU£ AUS ‘s'y £ 0061 souuy X pe XI OL ITIA 8L IA 8L IA 8L A êë Al pe ll Le Il Le 92 De même que pour la quantité des organismes, le lac de Neuchâtel est aussi, pour la richesse spécifique de sa faune et de sa flore, le premier des lacs suisses étudiés jusqu’à maintenant. Le phytoplankton! se compose d’un grand nombre d'espèces : Chroococcus minutus, var. carneus, Chod. Oscillatoria rubescens, Dec. Gomphosphæria lacustris, Chod. Merismopedium elegans, Al. Braun. Anabæna flos aquæ, Kütz. Sphærocystis Schrœteri, Chod. Oocystis lacustris, Chod. Oocystis Nægelii, Kirch. Nephrocylium Aghardhianum, Næg. Raphidium Braunii, Næg. Closterium Nordstedlir, Chod. Mougeotia gracillima, Wittr. Stichoglæa olivacea, Chod., var. sphærica. Dinobryon divergens, Imhof. Dinobryon sertularia, Ehrb. Dinobryon stipitalum, Stein, var. lacustris, Chod. Dinobryon cylindricum, Imhof. Dinobryon thyrsoideum, Chod. Cyclotella Bodanica, Eulst. Cyclotella comta, Grün. Fragularia crotonensis, Kitt. Asterionella gracillima, Grün. Tubellaria flosculosa, Kütz. Stephanodiscus Astræa, Grün. 1 Je dois la détermination de ces espèces à l’obligeance de M. le prof. Chodat, de Genève. NO Cymaltopleura elliptica, W. Sm. Melosira orichalcea, Kütz. Synedra ulna, var. longissima, Ebhrb. Rhizolenia longiseta, Zach. De toutes ces nombreuses espèces, ce sont seule- ment les Asterionellu gracillima, les Dinobryon et Fru- gilaria crotonensis, Kütz, qui ont une influence sur la quantité du plankton. Dans le zooplankton sont représentés les groupes des Protozoaires, des Rotateurs et des Entomostracés. PROTOZOA. Cyphoderia ampulla, Ehrb. Acanthocystis spec. Ceratium hirundinella, O.-F. Müller. Vorticella, 2 spec. Epistylis spec. Stentor polymorphus, Ehrb. ROTATORIA ?. Floscularia pelagica, Rouss. Conochilus unicornis, Rouss. Asplanchna priodonta, Gosse. Synchata stylata, Wierz. Synchætla tremula, Ehrb. Synchæta pectinata, Ehrb. 1 Espèce qui ne se trouve que rarement et seulement pendant un mois dans le plankton. 2 C’est à l’obligeance de M. le D: E. Weber (Genève) que je dois la détermination des espèces appartenant aux genres Æloscularia, Synchæta, Plæsoma et Anapus. Triarthra longisetu, var. limnetica, Zach. Mastigocerca capucina, Wierz. et Zach. Plæsoma Hudsoni, Imhof. Plæsoma truncatum, Levand. Plæsoma lenticulare, Herrick. Gastropus stylifer, Imhof. Anapus ovalis, Berg. Anapus testudo, Laut. Notholca striata, O.-F. Müller. Notholca foliacea, Ehrb. Notholca longispina, Kell. Anurea cochlearis, Gosse. Pompholyx suleatu, Hudson. ENTOMOSTRACA. Sida limnelica, Burckhardt. Diaphanosoma brachyurum, Lièv. Ceriodaphnia pulchella, Sars. Daphniu hyalina, Levdig. Bosmina longirostris, O.-F. Müller. Bosmina coregoni, Baird. Bythotrephes longimanus, Levdig. Leplodora hyalina, Li. Cyclops strenuus, Fisch. Cyclops Leuckarti, Claus. Diaplomus gracilis, Sars. Diaplomus laciniatus, Lil. Le cycle vital des espèces les plus importantes du plankton se trouve résumé dans le tableau suivant, que je donne ici sans commentaire détaillé. — 99 SUNUIXEN — ‘XEN ® t * * SnJDIU1977 SnwWO1dn1G + ‘51720748 Snwuoydn1G 7775/0712 S O0 11e) RE (7771112 1150 S 107 0116) tot + * * murnhiy v10pordoT * * “snupunSuo soydouoyihig S247S$0118U07 39 1U082109 DUIUSOT 777 D LU DU) D (TI * © * ngoyoqnd piuydnpor129 ‘+ umanhyoniq Dwuosounydm at. TE PIOTETNES, tt + + ‘nypoqns xhgoydwuog © * : * murdsi8u07 no70yJON OR LC 6710271200 09 ILL0pI * * * 27240 Jo opn7so7 sndouy ER 1771150814 0118 02) UINIDOUNA] J9 JUOSPAI DUWOS207 * t * Durondn9 Do499087SDIU CC 79578 71107R0 107 102411) * + + paoydhyngd payiamliog - mppls Jo mipurood pionyouñs * + + mjuoporud puyouvidsy tt * * SIUIONQUN SNJIYP0U0) * + * * no18n7od n119]N90S07 5 + + * snydiow/god aoquags Ft ‘DJQOUIPUNAY WMIDA0) © ‘© * : (s009dso) vo/uqouiq + + + + + + paf) DO TELE no a TT PE * * * DUN)NODUS DIJOU01197SF S193d$3 “onbueu — ur four S91) — ax foiva — x OIL 7088E — 16 ÉUNUWO9 — 9 UNWHO9 SQ1} 9 (4 é é é é 18 18 Je 9 9 On | iv JU 1v 18 18 o) 18 18 18 0) b] 0] 18 1e 18 AU I I I b] It I ®) d) Je I I I at XBIU I 9 IT I 18 ‘XUN | Ji I Ji ‘XEN o) JB 1 £e UT ui ur Te 9 1 J 9 ‘XUN 0) 9 J J h) b] b] J A II I 0) XVI 9 9 48 9 ‘XEUN 18 J AA II J "XEN 0) 0) 18 J I Je J ut Ji ur 9 ul ut ul ux ut ut I I 18 XUIN 1B II Il Ii ut ur uI ut I 18 Al ne J J I J C4} QE é hi I J 9 9 29 ‘XUIN Je I I ut ui [LL L 9 a 18 9 ‘XEN | ‘XUN 9 18 18 nt J RUE 9 4e 9 ‘XEN | ‘XEN 29 9 18 I ï di I J 9 9 9 *XUN | ‘XEN 1e 4 I De I I J I Q o b] ‘XPN iv J J AA Il qi 18 # JB ‘XEN 0] JU J LUI tu ut ut ut tu 18 18 ‘XVI mi ur ui I ut ui ur tu UE J A Je ‘XUN 9 18 1 I J I ï I 29 9 9 h] XEN 29 1U si nn: II AA nn: 1 h] ‘XUN A) 0) J TE, | COUT 1 dun ut ur ui ur Lu J 18 "XUN 9 2 JU Je J 4 "XEN J JU J J 18 J J I Il 9 9 ut UI ur 9 XEN J AA LOU ur I A nu UT ur ur ux J J I 418 av 9 9 ‘XUN I ‘XEN | ‘XVI 48 18 0] 4% I ne I “ J ï I I JU 9 ‘X8N LU ur ut ut Lu ur J ut ur ur ut Ji 1 I ‘XEN 4e a J 9 48 ne I I ï I L I 18 9 ‘XVI Je 18 18 18 £t J ‘XEN | ‘XCN 18 418 29 o] RE RS | | ‘uw | | “xeu | | ‘UN | “XeW aë | 08 LT4 OZ DE 19 8) Le 1e 61 LL (I g £e ‘po | ‘idos | 300 |yerpnr) ump | 1eW !iMAg | IMAY | SieW | ‘184 | ‘99q | ‘AON D > D D GR. — EE D + RU D RS. SE ANNOINY 313 SdWa1Ni4d 43AIH aNNOINY — 96 — Nous voyons dans ce tableau qu'un grand nombre d'espèces manquent pendant un certain temps dans le plankton, et que la quantité des individus est très différente suivant l’époque de l’année. Chaque saison montre donc une autre composition faunistique et floristique du plankton. Ce fait nous indique aussi la raison pour laquelle il faut avoir étudié la faune et la flore d’un bassin pendant une année au moins pour en avoir une connaissance complète. La plupart des études faunistiques ne remplissent pas cette condition, parce qu’elles n’ont été faites que pendant une cer- taine époque fort restreinte de l'année; elles sont donc toutes incomplètes. D’après Apslein! et ses adhérents, le plankton d’eau douce présente une distribution égale dans le sens horizontal, inégale dans le sens vertical. Je n’ai mal- heureusement pu faire des études sur la distribution horizontale du plankton; j'ai pu, une seule fois, cons- tater l'existence d’un essaim dans une pêche du mois de juillet, provenant d'un assemblement de Leptodora hyalina. Dans le lac de Genève, cette distribution iné- gale par essaims parait être plus fréquente. (Yung, loc. cit.) Quant à la distribution verticale du plankton dans les lacs suisses, elle est toute différente de ce qu’on a observé dans les lacs de l'Allemagne du Nord. Dans ces derniers, le plankton se trouve concentré pendant toute l’année, jour et nuit, dans les couches superficielles, et il est le plus dense immédiatement au-dessous de la surface de l’eau. Dans le lac de Neu- 1 Apstein, C. Das Süsswasserplankton. Methode u. Resultate der quantitativen Untersuchung. Kiel u. Leipzig, 1896. châtel et les lacs suisses, les couches superficielles sont presque dépourvues de plankton animal pendant la journée et c’est seulement pendant la nuit, grâce à des migrations journalières, que nous voyons une distribution du plankton semblable à celle des lacs de l'Allemagne du Nord. Pour faire mieux comprendre les différences dans la distribution du plankton, j'ai dressé le tableau suivant !: DNE de pietton Net | de Mn || té de Lo veut! de M Li LOT NE | 5 dr AM |5N Dans la zone de:} cm* em || Dans la zone de:} em* em° Dim... | 76 O0 à 2m: | 38 DAS me. | 28 Où 5m 05 | PAPE DNS | 45,9 RAR CTI | D HO m. 7199 159 5 à 10 m de FINIS 10 à 20 m. 13,2 | 10 à 20 m. 13 | 10 à 40 m. 60,8 10 à 40 m. A2 20 à 30 m. 7 20 à 30 m. 0,7 30 à 40 m. 6,6 li +30:4,40° mm: | 0.0 Cet exemple montre d’une manière frappante les différences quantitatives et surtout aussi la différence qui existe dans la distribution verticale du plankton, dans les lacs des deux pays. Comme je l’ai dit: dans le nord, les migrations journalières manquent, puisque la distribution est toujours la même, tandis que chez nous elles sont très visibles, comme en témoigne l’exemple suivant?: 1 Voir aussi pour d’autres exemples: Fuhrmann, O. Zur Kritik der Planktontechnik. Biolog. Centralblatt, 1899. 2 Voir aussi O0. Fuhrmann. Beitrag zur Biologie des Neuenburger Sees. Biolog. Centralblatt, 1900. BULL. SOC. SC. NAT. T. XXVIII ï — 98 Quantité de plankton pêché dans un mètre carré de surface 0 à 10 em.10 à 2 m.10 à 5 m.|0 à 10m.10 à 20 m.0 à30m.| 50 m. cm* cm° cm° em° cm° cm cm° 18 juin, 4 h. soir | 0 1,8 | 42 |12 |96,8 | 499 | 67,2 419 » minuit et demi | 117 | 24,9 | 45,9 | 49,3 | 60,4 | 69,4 Il ne nous reste qu'à donner l'explication de cette différence frappante dans la distribution verticale des organismes dans les lacs des deux régions. Cette dif- férence est d'autant plus étonnante que le plankton se compose des mêmes espèces, qui ont donc des habitudes toutes différentes suivant la localité. Apslein et Zacharias croient que la cause de la con- centration des animaux à la surface, dans les lacs du Holstein, provient du fait que les algues microscopi- ques qui constituent la nourriture des animaux péla- giques sont toujours à la surface. Mais pourquoi alors n’en est-il pas de même dans les lacs suisses ? Mes observations dans les lacs de Neuchâtel et de Genève, et dans les lacs alpestres, m'ont démontré que la raison de cette différence dans la distribution spé- ciale est la grande sensibilité des rotateurs et des crustacés pour la lumière directe. Dans tous les lacs de l'Allemagne du Nord, le développement du phyto- plankton est tel qu’il forme un voile épais qui absorbe les rayons solaires et les empêche de pénétrer avec toute leur force dans l’eau. A l’ombre de ce voile, les animaux peuvent venir jusque dans les couches superficielles de l’eau sans être incommodés. Dans nos lacs, par contre, le phytoplankton est très peu développé; l’eau est donc très claire et transparente et c’est pour cette raison que les organismes, étant leucophobes, sont forcés de se retirer dans les pro- Ode fondeurs. Ils ne deviennent fréquents qu’à partir d’une profondeur de 2 à 5 mètres. Mais aussitôt que le ciel se couvre de nuages, ou que la nuit tombe, tout ce monde pélagique commence à émigrer vers la surface où se trouve le plus abondamment leur nourriture, les algues pélagiques. Je crois que c’est là l’explica- tion très simple de la distribution verticale et des migrations journalières du plankton dans nos lacs. Séance du 25 janvier 1900 UN VIN DE NEUCHATEL ANORMAL Par F. CONNE, CHIMISTE CANTONAL Au mois de septembre dernier, J’eus loccasion d'examiner un vin rouge de Serrières 1897 commen- çant à s’altérer; les résultats de cette analyse me paraissent de nature à intéresser les viticulteurs et les æœnologues. Je la reproduis ci-dessous en y joignant celles des vins types qui n’ont pas encore été publiées dans notre Bulletin. | ë EN GRAMMES PAR LITRE LémbcreT oc ORIGINE IS682#8) 8 |e | o |[22]22/pensté a2léslsel = | © | & |SSlSE| aus RAS) AE SN AE ee) EE Si | | e | SERRIERES ROUGE. . . 1897| 9,1 126,4 | 26,8|3,4 | 6,5 | 1,76 | 1,11 | 1,17 0,9984| 9 IX 99 BOudrYATOuSe ETS TINO "40273 | 28,0| 2,8 |10,5 | 2,86 | 0,30, — |0,9977 10 V 98 Boudry blanc. . . . . 1897| 9,4 120,2 | 20,9,1,6 |10,8 | 2,71 | 0,52| — |0,9960 10 V 98 Cortaillod rouge. . . . 1897110,2 |26,9 | 26,2| 2,15 | 9,7 | 2,55 | 0,58 | — |0,9972 |30 VI 98 Cortaillod rouge (Petite Côte) . 1897 110,2 |27,0 | 26,9) 2,15 | 9,9 | 1,69 | 0,40 | — |0,9976 |30 VI 98 Cortaillod rouge (Grande Côte). 1897 | 9,5 |27,2 | 27,2] 2,25 110,5 | 1,58 | 0,49 | — |0,9985 30 VI 98 Cortaillod blanc . . . . 1897| 9,1 |21,3 | 22,1] 1,65 | 9,9 | 3,08 | 0,48 | — |0,9968 |30 VI 98 Vaumarcus rouge . . . 1897| 9,5 [29,9 | 29,8] 2,8 |10,8 | 1,73 | 0,48| — | 0,9994 |30 VI 98 Naumarcus blanc. . . . 1397| 8,0 |20,1 | 19,9\1,6 | 7,0 | 2,48 | 0,49 | — |0,9968 30 VI 98 Saïint-Blaise rouge . . . 1897|10,4 [25,8 | 25,0| 3,4 5,8 | 1,18 | 0,48 | — |0,9965 | 6 IX 98 Saint-Blaise blanc . . . 1897| 8,7 |19,1 | 18,2|1,6 | 6,7 | 2,66 | 0,31| — |0,9958 | 6 IX 98 Bevaix blanc. . . . . 1897| 9,1 |20,8 | 21,3|1,6 |10,5 | 2,63 | 0,24| — |0,9965 26 V 98 Saint-Aubin blanc . . . 1897 | 9,1 119,65) 20,1|1,5 |10,5 | 2,71 | 0,51 | — |0,9960 |10 M 98 Boudry rouge (Merloses) . 1893 111,7 |23,5 | 22,8] 2,1 6,55] 2,31 | 0,88 | — |0,9940 |30 XII 98 Boudry rouge (Merloses) . 1894 111,5 |20,5 | 19,411,9 | 7,3 | 1,75 | 0.67 | — |0,9930 |30 XII 98 Boudry rouge (Merloses) . 1895 113,5 |21,0 | 20,6,1,9 | 5,8 | 1,27 | 0,60 | — |0,9913 |30 XII 98 Boudry rouge (Calames) . 1897| 9,8 [25,5 | 25,0, 2,2 | 7,7 |2,08| — | — |0,9972 |30 XII 98 Boudry blanc (Merloses)! . 1898 110,75) — | 19,9,1,3 | 9,6 | 2,51 | 0,50 | — |0,9940 |17 I 99 Champreveyres blanc . . 1897| 9,4 |19,6 | 19,2] 1,8 6,7 | 2,52 | 0,38 | — |0,9953 21 V 98 Champreveyres blanc . . 1897| 9,2 |19,9 | 20,2]|1,7 7,8 | 3.12 | 0,35 | — |0,9959 |21 N° . 98 Champreveyres blanc ? . . 1897| 0,8 175,6 [184,3] 8,3 | 8,8 | 4,15| — | — |1,0710 18 X 97 (Moût dont provient le vin précédent) | Cressier rouge . . . .: 1897/112,1 |31,2 | 30,5|2,9 | 7,2 | 0,68 | 0,83| — |0,9969 30 VI 98 Cressier blanc … + . . 18971 9,2 118,0 | 17,8 | 1,4 7,2 | 2,59 | 0,52 | — |0,9949 30 VI 98 Saint-Blaise blanc . . . 1898| 9,5 20,0 | 18,7,11,5 | 7,1 | 2,46 | 0,52 | — |0,9949 31 V 99 Saint-Blaise rouge . . . 1898|10,3 |23,5 | 28,5] 2,9 | 4,4 | 1,23 | 0,58 | — |0,9961)31 V 99 1 Vin blanc fait avec du moût de raisins noirs. ? Glucose: 153,0 gr. par litre. / MODE Je dois tout d’abord remarquer que les vins de Neuchâtel n'étant jamais plâtrés, contiennent au maximum 0,5 gramme par litre de sulfate de potas- sium; ce dosage n'ayant aucun intérêt, n'a Jamais été exécuté pour les vins types. En comparant la composition du vin en question avec celle des vins de la même année, on remarque immédiatement une teneur exagérée en acides vola- tils, en sulfate de potassium et en cendres. La pre- mière anomalie s'explique par l’état maladif du vin, qu’elle caractérise très bien, et qui est confirmé par l’analvse microscopique; on y constate facilement la présence des filaments de la tourne. La troisième anomalie est une conséquence de la première, comme le savent tous ceux qui s'occupent d’œnochimie, et la conclusion qui en découlerait pour tout œnologue serait qu’il est en présence d’un coupage de vin de Neuchâtel tourné et de vin étranger surplâtré, cette opération ayant l’avantage de faciliter l'écoulement de deux vins, l’un gâté et l’autre prohibé. Or, ce vin n’est pas un coupage et n’a Jamais paru sur le marché. Il a été pressuré et soigné en cave par le propriétaire lui-même, pour son usage per- sonnel. Il faut donc admettre que cette teneur anor- male en sulfate de potassium est due à un sulfatage défectueux. Malheureusement, les souvenirs du vigne- ron et du propriétaire ne permettent pas de préciser la cause exacte de cette anomalie; elle n’en est pas moins instructive: elle montre que le viticulteur ne peut assez surveiller de près le travail dans ses vignes et dans sa cave, et que le chimiste doit s’entourer de tous les renseignements possibles avant de for- muler une conclusion basée sur son analyse. J'avais espéré, en pasteurisant ce vin, éthérifier les acides volatils auxquels il doit sa saveur désagréable, et le rendre buvable; je n’y ai pas réussi et les ren- seignements que j'ai recueillis en France sur l’effica- cité de ce procédé sont négatifs; il faut donc renoncer à guérir les vins tournés et s'appliquer à prévenir les maladies. Séance du 1° juin 1900 ÉTUDE BACTÉRIOLOGIQUE des eaux d’alimentation de la ville de Neuchâtel Par Ep. BAUER, Dr'-Méo. En septembre dernier, je fus chargé par le Service des eaux de la ville de rechercher si les eaux d’ali- mentation de la ville de Neuchâtel contenaient ou non le bacille du typhus. Cette recherche, qui a donné d'ailleurs un résultat négatif, m'a amené dans la suite à étudier les bactéries contenues dans l’eau des sources des gorges de l’Areuse. L'examen bactériologique des eaux potables a acquis depuis quelques années une grande importance, sur- tout depuis que l’on sait que l’eau peut être l'agent d'infection de plusieurs maladies, entre autres de la fièvre typhoïde et du choléra. Pour ces deux dernières maladies, on a pu prouver, à plusieurs reprises déjà, en trouvant le microbe dans l’eau, que c’est par celle-ci que s'était produite l’infection. Avant ces découvertes bactériologiques, l’analvse chimique de l’eau jouait le principal rôle dans l’appré- ciation de la qualité d’une eau potable. A l’heure qu'il est, elle est moins importante, mais pourtant toujours encore indispensable, car elle nous permet de découvrir certaines souillures grossières que vien- nent confirmer les recherches bactériologiques. M. F. Conne, chimiste cantonal, ayant bien voulu se charger: de cette partie du travail, je ne m'’arrête donc pas plus longtemps sur ce point. Voyons maintenant en quoi consiste l'analyse bacté- riologique de l’eau et ce que nous demandons à ce point de vue d’une eau pour la déclarer potable, c'est-à-dire salubre. L'examen bactériologique de l’eau est une analyse quantitative et qualitative des bactéries qu’elle con- tient. Autant la première à Joué un rôle important au début de ces recherches bactériologiques, autant maintenant est-elle détrônée par l'analyse qualitative, c'est-à-dire la classification et l’étude des espèces de bactéries. Il est en effet clair que ce n’est pas la quantité, mais la qualité des microbes qu’une eau contient qui importe, lorsque nous voulons juger la qualité de celle-ci et, bactériologiquement parlant, une eau est salubre tant qu’elle ne renferme pas de bactéries pathogènes ; donc, tout en enregistrant le nombre des colonies qui croissent après ensemence- ment de l’eau dans tel ou tel milieu de culture, nous dirigerons surtout notre attention sur la classification de ces colonies. En tout premier lieu nous recherchons la présence des microbes pathogènes, en particulier du bacille du typhus et du colibacille. Ce dernier n’est pas néces- sairement pathogène, mais sa présence dans l’eau prouve que celle-ci à été souillée par des matières fécales, ce qui, naturellement, en temps d’épidémie, peut présenter de graves dangers. Tout en donnant, dans l’examen bactériologique de l’eau, la première place à l’analyse qualitative, je ne: voudrais pourtant pas trop diminuer l'importance de — 105 — l'analyse quantitative, car si, au moyen de celle-ci, nous ne pouvons nous prononcer sur la qualité d’une eau au point de vue de sa salubrité, elle nous fournit néanmoins des indications qui ne sont pas à négliger. Il va de soi qu’une eau pauvre en germes, en tant qu'elle ne contient pas de microbes pathogènes, est préférable à une eau à la flore abondante. En effet, le nombre des microbes d’une eau de source dépend de trois facteurs qui sont: la température de l’eau, la profondeur à laquelle se trouve celle-ci et le pouvoir de filtration du terrain qui la recouvre. Si une source se trouve à une grande profondeur et qu'elle soit recouverte d’un terrain filtrant bien, elle sera pauvre en germes; si, par contre, la source est superficielle ou qu’elle soit recouverte d’un terrain: filtrant mal, elle sera le plus souvent riche en microbes. La première sera certainement moins apte à s’infecter avec des bactéries pathogènes que la seconde, la couche profonde de terrain à bonne filtration qui la recouvre devant retenir les produits infectieux. De là vient l'importance que l’on doit attribuer, à mon avis, au nombre des microbes contenus dans telle ou telle eau, lorsqu'il s’agit pour nous d’apprécier sa qualité. Par conséquent, dans tout examen bactériologique d’une eau quelconque, il conviendra, d’une part, de compter le nombre des colonies qui se développent après ensemencement de l’eau dans le ou les milieux de culture, d'autre part, de faire la classification de ces colonies et de rechercher la présence de microbes. pathogènes. Depuis le mois d'avril 1899, le laboratoire cantonal fait chaque semaine une analyse bactériologique de: l’eau. Il y est procédé de la façon suivante: un centi- — 106 — mètre cube d’eau, prise au robinet du laboratoire au moyen d’une pipette stérilisée, est mélangé à 10 centi- mètres cubes de gélatine nutritive; cette dernière a été auparavant liquéfiée à 37° au bain-marie. Ce mélange est versé dans une capsule stérilisée de Pétri, puis on fait refroidir la gélatine en plaçant la capsule sur un récipient métallique contenant de la glace. Après refroidissement, on abandonne ces plaques à la tem- pérature ordinaire, après avoir eu soin de les placer dans un endroit sombre. Trois à cinq jours après, suivant la température du milieu ambiant, on procède à la numérotation des colonies. L'opérateur, après avoir placé sa plaque contre la lumière, marque par un point à l’encre, sur le verre, chaque colonie qu'il aperçoit, puis compte les marques. Lorsque les colo- nies sont nombreuses, il est bon de diviser la plaque en différents secteurs; on peut moins facilement ainsi omettre de compter quelques colonies. On ensemence chaque semaine quatre plaques à la dois et on prend la moyenne du nombre des colonies trouvées dans les différentes plaques. L'eau contient presque toujours, entre autres, des bactéries qui ont le pouvoir de liquéfier plus ou moins rapidement la gélatine; il se forme ainsi là où se trouvent les colonies de ces bactéries liquéfiantes de petits entonnoirs remplis de gélatine liquide. La présence de ces colonies liquéfiantes gêne parfois singulièrement la numérotation des microbes; quel- quefois, en effet, les colonies liquéfiantes empiètent les unes sur les autres et il est alors difficile de les distinguer les unes des autres. D'un autre côté, la liquéfaction de la gélatine peut retarder la croissance d’autres colonies ou les masquer. ST — C'est pour obvier à tous ces inconvénients que deux auteurs allemands, Hesse et Niederer, dans un travail intitulé : Die Methodik der Wasser-Untersuchung et paru dans la Zeitschrift fur Hygiene und Infectionskrantk- heiten, livre XXIX, cahier 3, ont conseillé l'emploi d’un autre moyen de culture pour l’ensemencement de l’eau. Ils emploient le mélange suivant: Agar agar 1,251/,, albumine (Nährstoff de Heiden) 0,75, eau 9%8 /;. Ils ensemencent également un centi- mètre cube d’eau pour 10 centimètres cube de ce mélange dans une capsule de Pétri. Ce milieu de culture est chauffé comme la gélatine auparavant à 37° au bain-marie. Ces auteurs ont trouvé qu’à 20e, 301/, des colonies croissent dans les trois jours, dans les cinq jours 701/,, et dans les dix premiers Jours ‘901/,. Il convient donc de ne faire la numérotation des colonies que quinze jours après l’ensemencement de d'eau. Nous avons employé ce milieu de culture dans les derniers temps et il nous semble bien préférable au premier, chaque colonie apparaît bien distincte et la numérotation est facile. Comme on pourra le voir lorsque nous parlerons des résultats acquis, le nombre des colonies qui se développent sur ce terrain est bien supérieur à celui des colonies qui croissent dans la gélatine nutritive. Nous pouvons dire que, grâce à ce procédé, l’analyse bactériologique quantitative a fait un progrès. L'analyse qualitative nous paraît être aussi plus facile avec cette méthode. Ceci nous amène à parler de la classification des colonies. Celle-ci, qui est beaucoup plus délicate que l'analyse bactériologique quantitative, peut être faite grâce à différents procédés, et c’est en combinant ces — 108 — derniers que l’on arrive à classer les différentes bac- téries. Il convient en tout premier lieu, dans l'analyse qualitative de telle ou telle colonie, d'examiner celle-ci avec une forte loupe; on note son aspect général, sa structure, sa coloration, sa grandeur, on voit enfin si elle liquéfie la gélatine ou non, puis si elle la liquéfie lentement ou rapidement. Ces premières données acquises, on prélève, au moyen d’un fil de platine, une partie de la colonie pour en faire deux préparations microscopiques que l’on examine au microscope avec la lentille d'immersion. Avec la première préparation non colorée, nous considérons l’aspect en masse de la colonie. Nous notons les caractères généraux du microbe, entre autres sa motilité; avec la seconde préparalion, que nous colorons soit à la fuchsine, soit au bleu de méthyle, nous pouvons étudier la struc- ture détaillée des bactéries. Parfois, ces deux méthodes d'examen, l'examen macroscopique de la colonie et l’examen microscopique du microbe, suffisent pour reconnaitre l'espèce à laquelle appartient telle ou telle bactérie. Parfois, par contre, ces méthodes demeurent insuffisantes et, dans ce cas, nous devons avoir recours à un troisième procédé, à l’ensemencement de la colonie dans diffé- rents milieux de culture. Ces milieux de culture sont: le bouillon, l’agar, la gélatine nutritive, le lait, la pomme de terre. La plupart des bactéries se déve- loppent d’une façon spéciale dans ces différents ter- rains, et ce sont ces particularités qui nous permettent de distinguer telle colonie de telle autre. C’est ainsi que l’on arrive en dernier lieu à faire la classification des différentes colonies des bactéries contenues dans l’eau. — 109 Nous citerons, pour terminer, comme méthode auxiliaire analyse chimique du pigment des colonies colorées. Cette analyse peut, en effet, être quelque- fois d’une certaine utilité pour la classification des bactéries. Nous nous sommes servis dans notre analyse bacté- riologique qualitative de ces trois méthodes d’examen. Nous y avons apporté seulement une petite modifica- tion en prenant comme point de départ non pas la culture sur gélatine, mais la culture sur agar, telle que Niederer et Hesse l’ont recommandée pour l’ana- lyse bactériologique quantitative de l’eau. Comme nous l'avons dit déjà, dans ce milieu de culture que ne liquéfient pas les bactéries, les colonies croissent bien distinctes les unes des autres; on peut donc noter leurs caractères particuliers beaucoup plus faci- lement que sur ia gélatine, surtout lorsque la liqué- faction de celle-ci a déjà commencé. Un autre avantage de ce terrain de culture, c’est qu’il est pour ainsi dire incolore, de telle sorte que toutes les colonies se détachent beaucoup plus nettement de ce fond-là que de celui de la gélatine avec sa teinte jaunätre. Enfin, le degré de coloration des colonies me paraît plus intense dans l’agar que dans la gélatine. Je n’ai vu, par exemple, que très rarement sur la gélatine des colonies violettes, tandis qu’elles sont très fréquentes sur l’agar; cela provient probablement du fait que l’eau de Neuchâtel contenant beaucoup de bactéries liquéfiantes, la gélatine est en grande partie déjà liquéfiée avant que ces colonies violettes aient pu soit se développer, soit se colorer. Comme conclusion, nous dirons que dans l'examen bacté- riologique de l'eau il convient maintenant d'abandonner, tant — 110 — pour l'analyse quantitative que pour l'analyse qualitative, La culture sur gélatine comme culture mère; il est bien préférable, pour les différentes raisons que nous avons énoncées plus haut, d'employer l'agar de Hesse et Niederer. Disons encore un mot sur la recherche dans l’eau des bacilles pathogènes: il convient en effet pour celle-ci d'employer d’autres procédés que ceux que nous venons de décrire et qui constituent l’analyse bactériologique qualitative. La recherche du bacille du typhus dans l’eau est très délicate, et jusqu’à présent les cas ne sont pas très nombreux dans la littérature où l’on ait trouvé d’une facon indubitable ce bacille. Même alors où l'infection parait provenir de telle ou telle source, l'analyse bactériologique de l’eau ne révèle que rare- ment la présence du bacille du typhus dans celle-ci. Cela provient du fait que ce microbe ne se développe que peu ou même pas du tout dans l’eau, il disparaît même assez rapidement d’une eau infectée artificielle- ment; souvent, après quinze Jours, on ne le trouve plus. Il arrive ainsi souvent que l’analyse bactériolo- gique est faite à un moment où le bacille du typhus a déjà disparu de l’eau. Dans la recherche de celui-ci, il convient d’em- ployer une méthode grâce à laquelle le bacille du typhus soit plus ou moins isolé des autres bactéries contenues dans l’eau. Péré a décrit dans les Annales de l'institut Pasteur une méthode qui consiste à employer comme milieu de culture du bouillon auquel on ajoute une certaine quantité d'acide phénique. La plupart des bactéries de l’eau ne croissent pas dans ce milieu, tandis que le colibacille et le bacille du typhus s’v développent = 11e bien. On emploie pour l’ensemencement une beau- coup plus grande quantité d’eau, par exemple 01,95. à 01,795; il y a ainsi plus de chances d'obtenir ces microbes pathogènes. Voici en quelques mots la mé- thode. Dans un ballon stérilisé pouvant contenir un litre, on verse 100 cm° de bouillon nutritif neutralisé et 600-700 cm de l’eau à analyser. On ajoute au mélange 20 cm° d’une solution d'acide phénique au 5!°/,. Le ballon est mis dans une étuve chauffée à 35°. Après vingt-quatre heures d’incubation, on prélève au moyen d’un fil de platine stérilisé une goutte que l’on sème dans un tube renfermant du bouillon phéniqué dans. la proportion indiquée plus haut. Après six heures, on prélève de nouveau une goutte que l’on ensemence dans un nouveau tube de bouillon phéniqué. Après trois ou quatre passages, on ensemence une goutte sur une plaque de gélatine qui permet de vérifier la présence ou non dans l’eau soit du bacille du typhus, soit du colibacille. Massol, dans son étude bactériologique des eaux d'alimentation de la ville de Genève, a employé pour la recherche de ces bacilles la méthode de Péré com- binée avec celle du Dr Vincent, du Val-de-Gràce, qui soumet ces cultures à une température de 42°. Il y a donc une combinaison de l’action de l’acide phénique avec celle d’une température d’incubation élevée. La plupart des bactéries de l’eau supportent très mal une température plus élevée que 20-25; on arrive ainsi à isoler encore plus facilement le bacille du typhus et le colibacille. Et maintenant, permettez-nous, avant de vous faire -part des résultats obtenus dans nos analyses, de nous résumer en disant que pour toute eau de source qui doit servir à l'alimentation, il convient, avant de la déclarer salubre, de faire d'abord un examen chimique de celle-ci, puis de procéder à une analyse bactério- logique quantitative et qualitative de l’eau, en em- ployant les différentes méthodes que je viens de vous décrire. Mais passons à l'exposé des résultats que nous à fournis l'analyse quantitative de l’eau des sources des gorges de l'Areuse, telle qu’elle nous arrive à Neu- châtel. M. Conne, qui, ainsi que nous l'avons dit plus haut, a fait ces recherches depuis une année, a bien voulu nous fournir quelques chiffres. Ce qui frappe à première vue dans ces données, ce sont les orands écarts que l’on constate dans le nombre des colonies. Nous trouvons comme minimum du nombre des colonies dans 1 cm° d’eau, le chiffre 5, et comme maximum 617; comme vous le voyez, la différence est orande. La moyenne du nombre des colonies est pen- dant une année de 53. Cette moyenne peut passer pour bonne, et elle serait sûrement bien meilleure, à en juger par la plupart des données, si de temps en temps il n’y avait pas tout à coup de grandes éléva- tions du nombre des colonies; nous notons durant ces périodes des chiffres comme 106, 85, 677, 230 colonies par cm d’eau. M. Conne a tracé une courbe du nombre des colonies et, grâce à celle-ci, on voit facilement ces brusques élévations du nombre des microbes. Nous avons recherché quelle pouvait être Ja cause de ces accroissements subits du nombre des bactéries dans l’eau, et nous avons trouvé qu'ils cor- respondent à des périodes de mauvais temps, c’est-à- dire à de grandes pluies ou à de fortes chutes de neige fondante. — 1135 — Il nous a semblé intéressant de tracer, à côté de la courbe du nombre des colonies, la courbe des hau- teurs barométriques, la courbe des quantités d’eau tombée, et enfin la courbe du jaugeage des sources. L'examen de ces différentes courbes, que M. Conne a bien voulu tracer, est des plus instructifs. En effet, on peut voir d’une part comment la courbe du nombre des colonies marche parallèlement avec celles des quantités d’eau tombée et des jaugeages des sources; d'autre part, comment à une baisse de la courbe barométrique succède d'ordinaire une élévation de la courbe du nombre des colonies. Grâce à l’examen comparatif de ces courbes, nous pouvons dire que ces accroissements subits du nombre des colonies sont toujours la conséquence de fortes pluies, et nous pouvons tirer de ce fait la conclusion soit que quelques-unes des sources des gorges de l’Areuse sont superficielles, soit que le terrain qui les recouvre ne filtre pas bien. Car l’accroissement subit du nombre des bactéries après chaque forte pluie prouve que l’eau de pluie entraine les microbes répandus à ia surface du sol dans l’eau des couches profondes. Si toutes les sources étaient profondes ou que le sol fût un bon filtre, ces microbes seraient retenus dans les couches du sol. H nous à paru inté- ressant de rechercher laquelle des deux possibilités jouait le rôle principal dans l'accroissement subit du nombre des colonies. Nous avons visité en novembre dernier toutes les sources, les unes après les autres, et il nous a semblé que quelques-unes d’entre elles rentraient dans la catégorie des sources super- ficielles. D'ailleurs, l'examen du tableau des jaugeages des différentes sources nous montre ceci d’une façon BULL. SOC. SC. NAT. T. XXVIII 8 1 évidente; il y a, en effet, des sources dont le débit d’eau s’élève brusquement après chaque forte pluie. D'un autre côté, nous ne devons pas oublier que le terrain jurassique, qui recouvre quelques-unes de ces sources, est de par sa nature un mauvais filtre. Nous pouvons donc admettre que l'accroissement subit du nombre des colonies après chaque forte pluie est dû en partie au fait que quelques sources sont superficielles, en partie aussi au fait que le terrain jurassique ne filtre pas bien. Et maintenant, demandons-nous si ces élévations: subites du nombre des microbes peuvent rendre l’eau insalubre à ce moment-là? Nous n’hésitons pas un instant à répondre par la négative, non seulement en nous basant sur les résultats de notre analyse quali- tative, mais surtout sur la nature des terrains et sur la localisation des sources. Celles-ci sont, en effet, recouvertes d’un terrain presque entièrement boisé et inhabité; par conséquent, il n’est pas possible de s’expliquer comment l’eau de ces sources pour- rait s’infecter avec des microbes pathogènes. Natu- rellement, nos conclusions seraient diamétralement opposées si la contrée venait à être habitée. Avant de vous parler de l’analyse qualitative, per- mettez-moi de vous donner quelques chiffres repré- sentant le nombre des colonies qui ont erû soit dans la gélatine, soit dans l’agar, pendant la même période. Vous verrez par là que l’agar est un meilleur terrain de culture pour le développement de ces bactéries. Résultats de quatre semaines. Sur agar Sur gélatine 118 colonies. 16 colonies. 135 » A5 » 94 » 13 » 65 » 9 » J'en arrive enfin, Messieurs, à vous parler de l'analyse qualitative, et je vous dirai tout de suite que dans les différents examens que j'ai faits suivant le procédé de Péré, je n’ai jamais trouvé de microbes pathogènes, tels que le bacille du typhus ou le coli- bacille. J'ai pu isoler une fois, grâce à ce procédé, un microbe qui s’est révélé à l'examen microscopique comme étant un streptocoque à courtes chaînettes. Ce streptocoque n’est pas pathogène, mais simplement saprophyte. Avec les méthodes habituelles de l’analyse bactério- logique qualitative, je suis arrivé jusqu’à maintenant à isoler dix-sept espèces de bactéries; je ne veux par là certainement pas prétendre les avoir découvertes toutes; il y en à certainement encore d’autres dans l’eau de Neuchâtel. Celles que j'ai trouvées jusqu'ici sont les plus fréquentes. De ces dix-sept espèces, j’en ‘ai pu déterminer jusqu’à aujourd’hui treize : ce sont celles que je viens de vous démontrer; les quatre autres me sont encore inconnues. J’ai rencontré trois espèces de coques et quatorze espèces de bacilles. Parmi les coques, l’un est un streptocoque non patho- gène, saprophyte; j'ai pu l’isoler avec la méthode de — 116 — Péré. Les deux autres coques produisent des colonies colorées. L’un d'eux, le Coccus agilis, est intéressant en ce sens qu'il est un des rares coques qui soient mobiles; on a découvert qu’il possède quatre cils vibra- tiles. Ce coque se développe presque dans tous les milieux de culture en formant des colonies rosées. Parmi les bacilles, les plus fréquents sont les ba- cilles fluorescents: j'en ai isolé trois espèces, dont deux sont liquéfiantes. Une de celles-ci produit des bulles de gaz à l’intérieur de la gélatine. Le bacille violet est aussi assez constant; on le rencontre presque dans chaque prise d’eau. Au moment où le nombre des bactéries a atteint son maximum, alors que la numérotation a donné 674 colonies, nous avons fait une analyse qualitative de l’eau et trouvé que cet accroissement subit du nombre des microbes était dû en grande partie à la présence dans l’eau du Bacillus prodigiosus. Dès lors, nous ne l'avons plus trouvé; c’est la raison pour laquelle nous n'avons pu vous le démontrer au- jourd’hui. Je conclus en disant que, pour le moment, l’eau d'alimentation de la ville de Neuchâtel peut être envisagée comme une eau salubre. La moyenne du nombre des colonies qui croissent dans les différents milieux de culture est relativement peu élevée. Ces, accroissements subits du nombre des bactéries, que l’on constate après chaque grande pluie, proviennent en partie du fait que le sol qui recouvre plusieurs de ces sources n’est pas un bon filtre, en partie du fait que quelques sources sont superficielles. Ces éléva- tions du nombre des colonies ne rendent pas l’eau insalubre, vu que l’on ne trouve pas de microbes e — 117 — pathogènes à ce moment-là. Tant que la région où s’aliméntent les sources qui fournissent l’eau de Neu- châtel restera une contrée boisée et inhabitée, l’infec- tion de l’eau avec des microbes pathogènes est difficile àa admettre, et l’eau d'alimentation restera comme elle l’est maintenant : une eau salubre. Voici maintenant la description des différentes es- pèces de bactéries trouvées dans l’eau de Neuchâtel. A. BACILLES. I Espèces liquéfiantes. 4. Bacillus fluorescens liquefaciens (Flügge). Ce bacille est un microbe très petit; il est mobile et ne forme pas de spores. Sur gélaline, 1 croît très rapidement en formant de petits entonnoirs au fond desquels on voit des masses de bactéries blanches. La gélatine liquéfiée a une très forte fluorescence. Sur l’agar (Hesse), ce bacille croit rapidement, forme de grandes colonies blanches opaques, arborescentes. L’agar de- vient légèrement fluorescent. Le lait se coagule très rapidement; le petit-lait est légère- ment fluorescent. À la surface de la culture, il se forme une pellicule rosée. bouillon fortement troublé, de couleur jaune-foncé; à la surface du liquide, il se forme une pellicule blanchâtre. Au fond du tube, on voit un dépôt de couleur jaunûtre. Sur la pomme de terre, il se forme un enduit assez étendu et épais, de couleur brun-jaunâtre. Le reste de la pomme de terre se colore en gris-foncé 2. Bacillus fluorescens putridus (Flügge). C’est un bacille petit et mince, souvent à deux, très mobile ; il ne forme ni spores, ni filaments. — 118 — Ce bacille est très semblable au premier et ne s’en dis- tüingue que par la production d’un gaz dont l’odeur rappelle le hareng. Il liquéfie très rapidement la gélatine. A la limite de la gélatine liquéfiée, on voit un dépôt blanc formé par la masse des bactéries. Dans la gélatine non encore liquéfiée, on voit de grosses bulles de gaz. Toute la gélatine est fluorescente. Sur l’agar, ce bacille croit en formant de petites colonies rondes, de couleur grise, transparentes. Ces colonies ont un reflet irisé, bleuté. L’agar est légèrement fluorescent. Le lait est rapidement coagulé. Le petit-lait est trouble, fluo- rescent; à sa surface, grosses bulles de gaz. Bouillon fluorescent, trouble. A la surface du bouillon, pel- licule grise, à nervures. Au fond du tube, dépôt gris-jaunûtre. Sur la pomme de terre, ce bacille croît en formant un en- duit épais et luisant, de couleur rouge-brique. Le reste de la pomme de terre se colore en gris-foncé. 3. Bacillus violaceus Berolinensis. Petit bâätonnet, mobile, le plus souvent à deux. Gélatine: H croît dans ce milieu de culture assez lentement, en formant un entonnoir. Il liquéfie la gélatine, mais pas très rapidement. La gélatine liquéfiée est rouge-brun, trouble. A la limite de la zone de liquéfaction, on remarque un dépôt violet-foncé. Sur l’agar, ce bacille croît en formant de vastes colonies d’abord gris-violet, puis violet-foncé. Au bout de quelques jours, tout l’agar est recouvert d’un enduit violet-noir. Le lait est coagulé. Tout le petit-lait est coloré en bleu-violet. A la surface du liquide, pellicule de couleur violet-foncé. Bouillon trouble, dépôt gris-violet au fond du tube; à la surface du liquide, pellicule gris-bleuté. Le pigment violet devient bleu-vert, en ajoutant à la culture quelques gouttes d’acide chlorhydrique. 4. Bacillus amethystinus (Eisenberg). Ce microbe n’est pas mobile, c’est un bâtonnet de grandeur moyenne. AO. 2 La gélatine est liquéfiée, mais pas très rapidement. La géla- tine liquéfiée est limpide; à sa surface, on remarque une pelli- > IL. Pluviométre. IL. Barometre. 1 { pen on ébit des sources de Champ-du-Moulur. Iébit des sources de la VerrisreCombe-Garot. o. — - ——— — 6 15 22 29 6 15 20 2t 3 10 17 24 1 B 15 22 29 4926 2 9 16 25 2? Ÿ 44 1 28 & 11 18 SP 16 23 30 6 13 20 AT 3 10 17 ?# 6 10 19 : fu 5 Avril 1899. Mat. Jui. Juillet. ECS Octob. Noverb, Janv.1900. Fèvr. Mars 1900. Sen, y x | FE 4 ON DE NEUCHATEL 140 | MS SS ARS FE | à] 1 Le RER nd es DES D SE DETTE sh A la _ H il L | Cal 1 | | | > | | ea CEE RSS 1 =} EM 2 | = | | | | | | DATES | | | | | | | : | me el | À | 2 [ | | : DEA ER Le La El [l 1 f ñ FL Î | | | | | | ea | | | | | | | | | ' | | a | L_ A LEE Del VAE AL ED 1 u Î Î PE il Ï | | l PA | ; | | Ï NE | | SE | PE ce PE ter Fée D ER PE PRIE TOP EE HE \ | | AT | 1 Î | LaLA GE] eu Pre me ar Hesse et Niederer. Ag © cŸ HALO Gélatirne + { nutritive Seiler 7 0) Fevrier 1901. 12 1926 2 9 16 Janvier 1901. EF Conne. Autollithog. de re eiler L è ER 20 agar Hesse je Et eFNiederer. Gêlat: -{mtritive S 2 9 16 Février 1901. 19 26 12 ATION DE NEUCHATEL Janvier 1901. Z 29 Cane _ nt EE Des D ic tai me | Î ( 22 15 rl , _2 EAN EN | Or €) ÉRENTS 6 12 19 24 9 5 13 Octobre Novemb. an Septerb. Em Es A nm E E Gi] = ha G + CA _» F2) (= Juillet. Jun. 19 28 2 9 16 23 30 7 12, Ma 30 TA 2 2 Mars 1900. Avril. 26 19 Séance du 18 mai 1900 LE CRÉTACIQUE MOYEN du synclinal de Val-de-Travers- Rochefort Par H. SCHARDT gr Au. DUBOIS Introduction. Le synclinal du Val-de-Travers se relie, comme on sait, à la large cuvette du Val-de-Ruz par les Gorges de l’Areuse et le synclinal de Rochefort, où, sur une longueur de près de 12 kilomètres, distance de la Combe des Œuillons jusqu’à Montmollin, il est réduit à quelques centaines de mètres de largeur. Au Val- de-Travers, on mesure 1-2 kilomètres d’un bord de la cuvette à l’autre, et au Val-de-Ruz près de 5 kilomè- tres. Au S.-W. de Fleurier, ce synclinal se rétrécit de nouveau et se relie, par la Prise Cosandier, le Grand Suvagnier et l’étroit vallon de Noirvaux, à la large cuvette de l’Auberson. Ce subit élargissement du syn- clinal, qui atteint 3 kilomètres au maximum, ne se prolonge pas bien loin, car au bout de 5 kilomètres un nouveau rétrécissement se produit et bientôt le remplissage du Néocomien s'arrête même complète- ment aux Granges Voirnon, au S.-W. de l’Auberson. Ce phénomène n’est pas sans analogie avec ce qui se passe à l'extrémité N.-E. du Val-de-Ruz où, près de Villiers, les deux anticlinaux encadrant la cuvette BULL. SOC. SC. NAT. T. XXVIII 9 — 130 — se rapprochent et se confondent topographiquement en une seule chaîne, si bien qu’au N.-E. de Clémesin le Néocomien manque totalement. Ce remarquable synclinal offre donc sur une longueur de près de 97 kilomètres trois renflements, le bassin de l’Auber- son, celui du Val-de-Travers et la cuvette du Val-de- Ruz, réunis ensemble par deux zones étroites où le: synclinal est écrasé, localement même presque obli- téré. Dans les trois régions élargies, les flancs du syn- clinal sont formés par le Néocomien et le Jurassique, le noyau par le tertiaire (Aquitanien et Burdigalien). Dans les parties rétrécies et écrasées, ces derniers terrains sont très réduits ou manquent même sou- vent. Il serait intéressant de rechercher quelles sont les causes tectoniques qui ont motivé cette singulière: modification dans les allures de ce synclinal. C’est ce que nous essayerons d’élucider dans un autre travail. C’est précisément dans la partie la plus étroite du segment qui relie le Val-de-Travers au Val-de-Ruz que: se trouvent les divers gisements de crétacique moyen et supérieur que nous désirons faire connaitre. Jusqu'ici, ce n’est qu'aux environs de l’Auberson: et au Val-de-Travers que le Gault et même le Céno- manien ont pu être étudiés en détail. La remarquable faune fossile que ces couches ont fournie au D' Cam- piche a été l’objet d’un important travail paléontolo- gique. L'exploitation du calcaire asphaltifère à Ja Presta près Travers, du temps où l'extraction de la roche bitumineuse se faisait à ciel ouvert, a égale- ment mis au jour la succession assez complète des couches superposées à l’Urgonien depuis l’Aptien jusqu’au Tertiaire. Ici cependant le Cénomanien ne: — 131 — semble pas exister, à moins que ce soit la marne grise que les sondages faits aux Grands-Champs ont tra- versée avant d'atteindre les argiles du Gault. D’après ce qui résulte des études de nos devan- ciers, notamment des travaux de A. Jaccard et de Campiche sur les environs de Sainte-Croix, la série médiocrétacique que l’on peut s'attendre à trouver dans notre synclinal, là où elle est complète, serait formée par les assises suivantes. (Le Crétacique supé- rieur, dès le Turonien, fait défaut.) ROTOMAGIEN (Cénomanien). Calcaire et marne crayeux blancs-verdâtres, jaunà- tres ou rosés, avec Schlœænbachia varians, Acanthocerus rotomagensis. VRACONNIEN (Gault supérieur). Grès glauconieux avec Acanthoceras Mantelli, Schlœæn- bachia inflata. ALBIEN (Gault inférieur). Argiles grises, jaunes et rouges reposant sur des grès glauconieux avec Schlænbachia varicosa, Hoplites interruptus, Desmoceras Beudanti, Acanthoceras mamil- latus. APTIEN (Albien inférieur ou Aptien supérieur). Grès durs, grossiers, glauconieux avec Acanthocerus Milleti, Exogyra Aquila. RHODANIEN (Aptien inférieur). Calcaires jaunes et marnes bleues-verdâtres avec Acanthoceras Campichei, Pterocera pelagr. He Le Rhodanien lui-même se superpose à lUrgonien et termine ainsi la série du Crétacique inférieur. Ce n’est d’ailleurs que dans le bassin de l’Auberson et à la Presta qu'on a pu observer Jusqu'ici la suc- cession de ces différents étages dans le Jura suisse, et les divers auteurs se sont toujours basés sur la série indiquée soit par Campiche (l’Auberson), soit par Jaccard (la Presta). La distinction et la caractéristique stratigraphique et paléontologique des divers étages ont surtout été établies d’après les recherches de M. Renevier! sur les environs de la Perte du Rhône, où les niveaux sont si admirablement à découvert et si riches en fossiles. Le même auteur s’est aussi basé sur la série médio- crétacique des environs de Sainte-Croix et des Alpes vaudoises pour établir la succession et la nomencla- ture des niveaux. La tendance actuelle est de simplifier cette nomen- clature qui envisage comme étages des assises fort peu puissantes et peu différenciées par leurs fossiles. Le Vraconnien qui, en raison de son facies, a été presque toujours confondu avec l’Albien sous le nom de Gault, a été réuni par plusieurs auteurs au Céno- manien, avec lequel il possède en commun quelques céphalopodes (Acanthoceras Mantelli, Schlænbachia va- rians, Sch. Coupei). Cependant, pour le même motif, on pourrait plaider sa réunion avec l’Albien, puisqu'un nombre d’ammonites encore plus grand de cet étage se trouvent fréquemment dans les grès verts vracon- niens (Hoplites interruptus, Desmoceras Parandhert, etc.). 1 KE. Renevier. Mémoire géologique sur la Perte du Rhône, Mém. Soc. helz. sc. nat., 1853; et Sur les terrains de la Perte du Rhône, Bull. Soc. géol. de France. Réunion extraordinaire 1875, à Genève. 1e — Cette transmission des céphalopodes du Crétacique moyen d’un niveau à un autre est-elle réelle, ou bien y a-t-il eu erreur de la part des collectionneurs? Ou bien encore est-elle le fait de remaniements? Cette dernière supposition pourrait être admise pour les couches sableuses, mais non pour les argiles, ni pour la sédimentation crayeuse du Rotomagien; elle n’est d’ailleurs pas justifiée par l’état de conservation des fossiles. À moins que la seconde hypothèse ne soit la vraie, 1l faut admettre que le Cénomanien inférieur et l’Albien ont plusieurs espèces d’ammonites en commun. Îl en découle, en tout cas, une affinité très grande, qui montre combien il faut se garder de créer de nouveaux étages d’après quelques fossiles, souvent même insuffisamment connus. La même équivoque se présente entre l’Albien et l’'Aptien. Ce dernier (Aptien supérieur, grès durs aptiens) n’est nullement l’équivalent de l’Aptien des géologues français. Il correspond à la partie inférieure des sables d’Apt, qui sont albiens. On constate d’ail- leurs, d’après les listes de fossiles données par A. Jac- card! et E. Renevier?, que l’Aptien suisse ne contient que des céphalopodes qui se trouvent aussi dans PAI- bien. La réunion de l’assise des grès à Acanthocerus Milleli avec l'étage Albien s'impose donc réellement. En cela nous sommes d’accord avec M. Rollier, ainsi qu'avec M. Kilian, à qui nous devons de précieux éclaircissements touchant ce problème. 1 A. Jaccard. Jura vaudois et neuchâtelois. Mat. carte géol. suisse, liv. VI. ? Renevier. Perte du Rhône, Loc. cit., etc. Alpes vaudoises. Mat. carte geol. suisse, liv. XVI. AB Il découle de cette constatation que l’étage Rhoda- nien, créé par M. Renevier pour distinguer de l’Urgo- nien les calcaires et marnes jaunes inférieurs aux grès dits aptiens, est le véritable équivalent de l’Aptien classique, s’il ne faut pas y ajouter encore notre Urgo- nien supérieur | L’équivalence des subdivisions données plus haut nous amènerait à ne distinguer dans notre Crétacique moyen que les deux étages suivants: CÉNOMANIEN. Calcaires et marnes à Acanthoceras rotomagensis (Ro- tomagien). Grès verts à Acanthoceras Mantelli (Vraconnien, Gault supérieur). ALBIEN. Aroiles et grès avec Schlænbachia varicosa, Acantho- ceras mamillalus. Grès durs avec Acanthoceras Mhlleti, Acanthoceras Cornueli (Aptien supérieur). Substratum : l’étage APTIEN (Rhodanien). Marnes et calcaires avec Pterocera pelagi et Orbito- lina lenticularis (Rhodanien) ou le calcaire à Requienia Aimmonia (Urgonien supérieur). Après cette introduction, nous pouvons examiner les divers gisements étudiés et y constater une série de faits qui corroborent les relations que nous venons de définir. Nous croyons en tout cas que c’est bien l’Aptien (Rhodanien) qui termine la série normale du Crétacique inférieur ou Néocomien. Les grès verts inaugurent la sédimentation médiocrétacique caracté- — 135 — risée par une composition et par une vie organique très différente, et partant aussi par des conditions bathimétriques et biologiques différentes. A. Gisements du Val-de-Travers. Le Crétacique moyen doit exister en bien des endroits au Val-de-Travers, entre l’Urgonien et le Tertiaire. Mais les amas détritiques superficiels — éboulis, moraines, etc. — et la nature friable de ces terrains d’ailleurs peu épais, sont autant d’obstacles à la formation et à la conservation des affleurements de ces couches. (C’est lors des travaux de construction du chemin de fer franco-suisse près de Boveresse, d’une part, et surtout au début de l'exploitation des gisements de calcaire asphaltifère à la Presta que les couches médiocrétaciques ont été mises à décou- vert; mais aujourd'hui, même ici, les coupes mises au jour en divers endroits du talus sont devenues bien incomplètes par suite des éboulements qui se produisent avec rapidité dans ces terrains peu con- sistants, car l’exploitation se fait actuellement presque exclusivement en souterrain. Voici un profil que l’un de nous a relevé en 1895, dans la carrière au S.-W. de la Presta. (Fig. 1.) ALBIEN. 4. Marnes argileuses avec fossiles pyriteux. Visibles seulement au sommet de la coupe, les fossiles se trouvent dans la couche superficielle mélangée avec les matériaux morainiques également éboulés. Epais- seur inconnue; peut-être 4-5 mètres? — 136 — 2. Grès verts avec fossiles et nodules phosphatés, Om,50-1 mètre. 3. Grès sans fossiles, imprégné de bitume visqueux, 2-3 mètres. 4. Marne schisteuse et gréseuse plus ou moins im- prégnée de bitume, Om,70. 5. Grès dur grossier, avec grains arrondis de quartz blanc ou rosé, rempli de fossiles. (Rynchonella Gibbsi, Terebratula Dutemplei, Acanthoceras Milleti, nom- breux Spongiaires et Bryozouires), 1 mètre. Ce sont les couches 3, 4 et 5 qui constituent l’Aptien supérieur de À. Jaccard. APTIEN (Rhodanien). 6. Marne argileuse bleu-clair, localement panachée de rose et de jaune, Om,80. 7. Marne bleu-clair et marno-calcaires gris-ver- dâtre avec Plerocera pelagi, Tylostoma Rochati, nom- breux bivalves (Venus, Cyprina, Corbis), Plicatula placunea, Belemnites (Actinocamax fusiformis). A sa base, cette couche contient d'innombrables Orbitolina lenticularis et Heteraster oblongus, 3 mètres. 8. Calcaire Jaune, quelquefois un peu spathique, 1 mètre. 9. Marno-calcaire blanc ou verdätre. Orbitolines, On 70. URGONIEN. 10. Calcaire poreux (crayeux) imprégné d’asphalte, Requienia Ammonia, Pterocera pelagi. Lorsque l’im- prégnation d’asphalte fait défaut, c’est un calcaire crayeux blanc-jaunâtre, 5-6 mètres. — 137 — 11. Calcaire lité jaune, spathique-oolitique (Urgo- nien inférieur), passant peu à peu à la pierre jaune (Hauterivien supérieur), 8-10 mètres. Le croquis ci-dessous indique cette succession qui a été relevée dans la nouvelle exploitation au S.-W. de la Presta. Elle se rapproche sensiblement de la coupe donnée par M. Rollier. OR RE CRD LE no « 24 Fig. 1. Coupe de l’Albien et de l’Aptien au S. de la Presta. Cette coupe montre bien le Néocomien supérieur (Urgonien et Aptien) supportant en concordance l’Albien. Quant au Cénomanien (Vraconnien et Roto- magien), sa présence à la Presta sous le plateau des Grands-Champs n’est pas certaine, les exploitations 1 Eclogæ geol. helv., V, 1898, p. 518. à ciel ouvert n’ayant jamais été poussées plus loin que l’Albien. Les sondages qui ont traversé, avant d’atteindre les grès verts, une marne grise, épaisse de 30 mètres, qui représente peut-être le Cénomanien, ne nous fixent pas quant à cette question. Ce mode d’exploration avec une tarière ne fournit que des renseignements incom- plets, même sur la nature pétrographique, car la roche traversée est réduite à l’état de poussière ou de pâte. J30 de Travers NN AE) Horde Crotx mi Grands Famps TTanes nette L'aploit? pare Ce ! = ze Mines LAS arte Areuse 7 Plossefs ne Ate 78" ( ue ; : dr ; qe. 3 (Cine, Ë Suns es 0 Res ce 1°:25000 Muenu dAdila Mer ES Fig. 2. Profil géologique du Val-de-Travers entre le Bois de Croix et les Ruillières. Légende des abréviations de toutes les figures: Al. Alluvion. UE Urgonien. i, inférieur; s. supérieur. Eb. Eboulis. I. MHauterivien. Gl. Glaciaire. ILE Valangien. Mor. Moraine. Pb. Purbeckien. MI. Mollasse. Po. Portlandien. Cn. Cénomanien. $q. Séquanien. Al, Albien. Arg. Argovien. Ap. Aptien (Rhodanien). Ca. Callovien (dalle nacrée). — 139 — Pour pouvoir affirmer que cette marne grise appar- tient au Cénomanien, il eût fallu y constater des fos- siles ou du moins en posséder des morceaux intacts. Près de la gare de Boveresse, par contre, les cou- ches renversées au pied du flanc de la montagne ont permis, lors de la construction de la ligne, de recon- naître non seulement l’Aptien, mais aussi l’Albien et le calcaire blanc du Cénomanien. Aujourd’hui ce gisement est éboulé. Nous ne donnerons ci-dessous que la liste des fos- siles de l’Albien supérieur! et renvoyons pour ceux de l’Albien inférieur au Mémoire de A. Jaccard sur le Jura vaudois et neuchâtelois (Matériaux pour la carte géologique de la Suisse, livre VI). Fossiles de l’Albien supérieur et moyen de la Presta. Belemnites minimus, List. Ancyloceras Vaucheri, Pict. et Rx. (R.) Hoplites interruptus, d'Orb. (R.) Desmoceras Parandieri, d'Orb. D. latidorsatum, Mich. {R.) Acanthoceras mamillatus, Schloth. Avellana (Cinutia) alpina, d’'Orb. Cerithium tectum, d'Orb. Scalaria Rhodani, Pict. et Rx. S. Dupini, d’'Orb. Natica gaultina, Pict. et Camp. N. truncata, Pict. et Rx. N. Favrina, Pict. et Rx. 2 1 Cette liste est celle des fossiles de l’Albien supérieur (argiles et grès verts, couches 1 et 2) contenus dans la collection Jaccard, com- plétée par nos propres trouvailles. Ils proviennent presque tous de la couche 2. R. = cité par Rollier (Eclogæ geol. helv., V, 1898, p. 518). — 140 — N. Clementi, d’Orb. Pleurotomaria Vraconensis, Pict. et Camp. P. Gibbsi, Sow. (R.) Turbo Triboleti, Piet. et Camp. Solarium moniliferum, Mich. S. ornülum, SOW. S. cf. triplex, Pict. et Rx. (R.) Aporrhais obtusa, Pict. et Camp. Pterocera bicarinata, d'Orb. P. Orbignyi, Pict. et Rx. (R.) Fusus Dupini, d'Orb. Dentalium Rhodan, d'Orb. Panopæa acutisulcata, d’Orb. P. arduennensis, d'Orb. Thracia rotunda, Pict. et Rx. Cyprina reqularis, d'Orb. C. angulata, (Sow. (R.) Opis Hugardi, Pict. et Rx. Carditu Dupini, d'Orb. Trigonia aliformis, Park. Nucula pectinala, SOW. N. ovata, Mant. Arca carinala, SOW. A. Campicher, Pict. et Rx. A. Favrina, Pict. et Rx. A. glabra, SoW. Lithodomus Traversensis, Pict. et Camp. Inoceramus concentricus, Park. L. sulcatus, Park. Plicatula radiola, Sow. : Lima Itieri, Pict. et Rx. Hinnites Favrinus, Pict. et Rx. (R.) Exogyra canaliculata, Sow. — 1H — Une liste complète des fossiles de l’Albien moyen et supérieur de la Presta n’a jamais été publiée. Celle que nous donnons ici pourra s'augmenter encore considérablement, lorsque ces couches si fossilifères, aujourd’hui éboulées, seront de nouveau à découvert. B. Gisements des Gorges de l’Areuse Dans les Gorges de l’Areuse, le synclinal du Val-de- Travers est fortement réduit. Mais il présente encore dans son ensemble la forme qui le caractérise au Val-de-Travers, c’est-à-dire qu’il reste bordé au S.-E. par un pli-faille des plus manifestes. Ce n’est qu’en trois endroits que les couches du Gault ont été observées : 1. Dans une forêt, dite forêt de Bôle, en amont du Champ-du-Moulin. 2. Au pied des Lanvouennes, vis-à-vis de la colline de Cuchemanteau, près de la fenêtre 14 de la conduite motrice de l’usine de Combe-Garot. 3. À la Combe aux Epines, où un éboulement, qui eut lieu au printemps 1898, a mis à découvert un lambeau de Gault, logé dans un synclinal très écrasé de l’Urgonien. Ce qui caractérise ces trois gisements, ainsi que le suivant, c’est l'absence de l’Aptien (Rhodanien) entre l’'Urgonien et l’Albien. Le dernier de ces trois gisements doit avoir été entamé lors de la construction de la ligne, car c’est la poussée du terrain argileux du Gault, accumulé derrière un mur de soutènement, qui a provoqué A VER l’éboulement. En effet, nous lisons dans les Ætudes géologiques sur le Jura neuchâtelois par Desor et Gressly (1859) p. 25 : « Les seuls endroits où le Gault ait été signalé en place sont : La Caroline, au-dessous du tunnel de Fleurier, où les éboulements sont composés essentiellement de marnes pyriteuses; une autre loca- lité sur le versant N. de la montagne de Boudry au-dessus des Gorges de l’Areuse près de Rochefort, enfin le sable de Renan, qui sert à faire le mortier du tunnel des Loges. » La phrase que nous avons soulignée se rapporte très probablement au gisement de la Combe aux Epines, puisqu'il est indiqué « près de Rochefort »; l’expres- sion : « versant nord de la montagne de Boudry » serait donc inexacte, à moins toutefois que Gressly n'ait voulu parler, ce qui nous paraît moins probable, du pied des Lanvouennes, où, dit G. de Tribolet, « Gressly eut la chance de trouver, dans des lambeaux d’une marne supérieure, une Ringinella (Avellana) La- cryma qui nous révéla la présence de l’Albien; dans une course subséquente il découvrit encore les marnes rouges inframolassiques et le calcaire d’eau douce » (Bulletin de la Société des sciences naturelles de Neuchü- tel, .t:, IV;p:#10%:.) Il existe d’ailleurs au Musée de Neuchâtel un échan- tillon étiqueté : Acanthoceras monile, Sow. (Ac. mamil- latus) Albien moyen. Sur la ligne de Pontarlier, sous le château de Rochefort à la Combe aux Epines. Col- lection Gressly. Dans le t. V du Bull. Soc. des sc. nat. de Neuchâtel, nous lisons, p. 22: «M. G. de Tribolet présente encore plusieurs fossiles des grès verts que les travaux du chemin de fer Franco-Suisse ont mis à découvert dans les Gorges de l’Areuse. Les couches de ce terrain y sont en forme de V renfermées dans un plissement de l’Urgonien correspondant probablement à l’axe du vallon géologique et soumis d’après son aspect à une compression violente. » D’autres citations relatives à ce gisement se trouvent encore dans le Tableau des formations géologiques du canton de Neuchâtel de E. Desor (1864). On voit donc que le gisement de la Combe aux Epines a été découvert lors de la construction de la ligne Neuchâtel-Pontarlier et qu'en même temps Gressly fit la trouvaille d’un fossile albien aux Lan- vouennes sur le versant opposé de la vallée de l’Areuse. La véritable situation du gisement de Gault à la Combe aux Epines, dans un synclinal de l’Urgonien, avait donc été parfaitement reconnue par G. de Tri- bolet, mais M. Rollier, qui l’a étudié peu après que l’éboulement du 9 avril 1898 l’eût de nouveau mis à découvert, le décrit sous le nom de «poche albienne ». La figure qu’il en donne! le représente en effet comme un remplissage dans une excavation creusée dans les bancs isoclinaux du Néocomien. Il semblerait, d’après les dessins qu’il en donne, que M. Rollier se figure cette poche presque entièrement fermée, saufen haut. Il conteste en tout cas l'introduction des maté- riaux albiens par dislocation. Ce serait dans une exca- vation creusée par l'érosion que le dépôt d’albien se serait formé par voie de sédimentation. Nous sommes bien d'accord avee cette dernière affirmation. L’Albien de la Combe aux Epines, aussi bien que celui des deux autres gisements de la vallée du Champ-du-Moulin, 1 Bull. Soc. des sc. nat. de Neuchätel, t. XX VI. 1898, p. 88-97 et Eclogæ geol. helv., V. 1898, p. 514. etc. die est un dépôt dont le contact avec l’Urgonien est pure- ment sédimentaire. Il n’en est pas moins vrai que les actions tectoniques ont fortement modifié la situation primitive, si bien qu’à l’un des gisements, (aux Lan- vouennes), le calcaire urgonien qui formait primitive- ment le substratum de la sédimentation albienne se trouve actuellement renversé au-dessus du Gault et du Tertiaire. Ce sont encore ces mêmes dislocations qui ont donné au gisement de la Combe aux Epines la forme d'une poche, en repliant l’Urgonien en forme d'U. (Synclinal écrasé.) Nul doute qu'entre le Bois brûlé sur Combe-Garot, où reprend le remplissage tertiaire du synclinal, le Gault ne forme entre la mollasse et l’Urgonien une zone ininterrompue jusqu’au bois d’Auvernier dans le voisinage des Molliats. Cela est prouvé par les deux affleurements découverts par M. Dubois aux Lan- vouennes et dans la forêt de Bôle, au-dessus du Affleurement NW S-£ “3 Cautt” zgo® Plaine œitr Cha mp od… Moulin Fig. 3. Gisement d’Albien en amont du Champ du-Moulin. ME Champ-du-Moulin. Mais la couverture morainique qui masque ces terrains ne laisse percer le Gault qu’à ces deux endroits seulement. A la station de la forêt de Bôle, le Gault est repré- senté par une argile rouge brique, très grasse, affleu- rant sur le bord d’un couloir, au-dessus de l’Urgonien. Un peu plus haut se voit l’Argovien, fortement dis- loqué et renversé. Le talus intermédiaire, recouvert par des éboulis, est probablement formé par la mollasse. Il est ainsi évident que l’Argovien est en contact par un pli-faille avec le Tertiaire. Le croquis précédent montre la situation de ce gisement. (Fig. 3.) Les argiles rouges, bariolées quelquefois de jaune, représentent l’Albien supérieur. Elles sont pauvres en fossiles. Nous n’y avons constaté que les fossiles suivants, qui tous sont de très petite taille : Desmoceras cf. latidorsatum, Mich., 1 ex. Corbula gaultina, Pict. et Camp., 7 ex. et trois gas- téropodes minuscules à l’état de moules. La station des Lanvouennes a été mise à découvert par les glissements de terrain qui se sont produits ‘ensuite des érosions que l’Areuse à opérées le long du pied du coteau, formé ici par les marnes tertiaires. Celles-ci se sont décollées de la paroi urgonienne que traverse la fenêtre n° 14 de la conduite motrice de l’usine de Combe-Garot, en mettant à nu entre deux une zone étroite, visiblement laminée de marnes rouges et jaunes bariolées, reposant par renversement sur des marnes grises probablement tertiaires. On peut suivre l’affleurement sur près de cinquante mètres, le long du pied de la paroi urgonienne. La sur- face du rocher urgonien supérieur, très peu épais, est BUPL- SOC. 1802 EN AT. UT. XXII 10 couverte de perforations de coquilles lithophages. Cette constatation et les remplissages de marne rouge qui pénètrent dans les fissures de l’Urgonien nous avaient, une année auparavant déjà, autorisés à supposer à cet endroit la présence du Gault. L’Albien inférieur, soit les grès verts à fossiles phosphatés, parait man- quer ici, bien que le contact direct avec l’Urgonien ue puisse pas s’observer, en raison de l’amas détri- tique qui remplit la fissure produite par le décolle- ment et garnit le pied du rocher urgonien. Sur un point même, le Gault semble toucher à l’Urgonien inférieur, également fort peu épais. La plus grande partie de la fenêtre d'accès du tunnel de dérivation est creusée dans le Hauterivien supérieur et dans la marne hauterivienne. La situation ressort du croquis suivant : NI 3 SE Combe Luchemanteau & 66y delu Yerriere é Areuse Qncien lit delAreuse Fig. 4. Gisement d'Albien aux Lanvouennes. Les fossiles recueillis à cette station dans l'argile rouge et jaune sont également très petits. — 147 — Corbula gaultina, Pict. et Camp., 18 ex. Cerilhium Lallieri, d'Orb., 4 ex. Hoplites cf. interruptus, d’Orb., 1 ex. incomplet. Un fragment de Hamites. On voit tout près de cet endroit, au milieu des débris de marnes et grès tertiaires, des fragments d’un calcaire blanc, crayeux, tendre, à taches roses, qui est peut-être du Cénomanien. Cette roche n’a pas pu être constatée in loco. La station de la Combe aux Épines a permis, pendant la reconstruction du mur de soutènement, de bien reconnaitre la composition du Gault dans cet étroit synclinal. Le parallélisme de la stratification du Gault et de l’Urgonien est évident, au moins du côté du mur du synclinal incliné. Comme l’a remarqué M. Rollier, il y avait au contact de l’Urgonien, dont la surface est corrodée, une mince couche de sable vert jaunâtre avec fossiles phosphatés, puis une argile jaune sur 2-3 mètres et ensuite de l’argile rouge avec trainées d'argile bleue au contact avec l’argile jaune. L’Urgo- nien qui en forme le toit a apparemment été poussé par dessus l'argile, car il est renversé. De plus, avant le renversement, il doit y avoir eu érosion partielle, soit du remplissage de Gault, soit de l’Urgonien, car du côté amont le contact n’est pas normal. L’argile du Gault se met en contaet avec les tranches des couches renversées, et, dans le haut, elle est même appliquée sur quelques mètres de longueur contre les premiers bancs de l’Urgonien inférieur. L’écrasement extrême de ce synclinal explique en tout cas ce contact anor- mal, de même que l’absence, sur le Gault, du Céno- manien et du Tertiaire qui existent peut-être plus haut, où ce pli est probablement plus évasé. Au bord de la voie nous sommes en présence du fond, soit de la charnière du syclinal. Les deux croquis suivants figurent la situation générale et les détails de ce remarquable gisement. Taëlee-. Come Aux £pines : Ruine de : e Rochefort Bots de \ m… Ÿ 38% 43 Chassagre (haméretien Fig. 5. Profil géologique du flanc N.-E. de la Gorge de l’Areuse par la Combe aux Epines. . sl LA Fig. 6. Profil détaillé des replis du Néocomien le long de la voie Neuchâtel-Pontarlier, à la Combe aux Epines. Lorsque, le 14 mai 1898, nous fimes l’étude de ce gisement, la partie inférieure du synclinal était déjà maçonnée. Mais on pouvait fort bien encore observer — 149 — la coupe transversale dans le milieu du syncelinal et constater la succession des couches indiquées. Le grès vert glauconieux de la base représente indubitable- ment le niveau sableux inférieur de lAlbien, les argiles la partie supérieure. Il n’y avait plus guëre possibilité de recueillir beaucoup de fossiles en place, le travail de déblaiement ayant été achevé et la moitié inférieure de l’affleurement recouvert par des rem- blais. Aujourd’hui ce gisement est totalement caché par la maçonnerie. Les matériaux tombés sur la voie lors de l’éboulement du 9 avril 1898, ainsi que le terrain enlevé pour la formation du grand mur de soutènement furent précipités sur le talus à laval de la voie. C’est donc là que nous avons recueilli la plupart des fossiles de la liste que nous donnerons plus loin, avec ceux du gisement de Rochefort. Le mélange des fossiles provenant de ces deux niveaux ne présente guère d’inconvénient, étant donné que les grès verts inférieurs et les argiles renferment sensi- blement la même faune et doivent être réunis dans le même étage. Les fossiles du niveau inférieur sont généralement reconnaissables par le grès vert y adhé- rant encore et par leur nature phosphatée. Ceux des argiles sont souvent pyriteux ou limoniteux, lorsque la pyrite est superficiellement oxydée. Nous séparons donc les fossiles des deux niveaux d’après ces caractères. Ils appartiennent tous à l'étage Albien et non au Vraconnien. Gisement de Rochefort En décembre 1899, l’un de nous, M. Schardt, appelé à procéder à une expertise concernant des recherches d’eau entreprises au-dessus du village de Rochefort, constata avec surprise que les galeries de captage avaient traversé sur une grande épaisseur des argiles rouges et jaunes et des grès verts appartenant indubitablement au Gault. La découverte sur place d'un bel exemplaire de Cyprina angulata à l’état de moule phosphaté noir et d’un Acanthoceras mamaillatus dans les grès verts de la base rendait immédiatement tout doute impossible. Ce gisement se trouve cepen- dant dans un endroit où l’on se serait plutôt attendu à trouver du Portlandien ou tout au plus du Valan- gien! Cela provient de ce que le pli-faille du côté S.-E. du synclinal s'arrête, tandis que c’est du côté N.-W. au pied de la Tourne qu’un tel accident se produit. Cette localité se nomme «le Baliset». Le sentier conduisant de Rochefort aux Tablettes (La Tourne) passe au droit du gisement, qui est surmonté d’une paroi rocheuse formée d'Urgonien supérieur, calcaire Jjaunâtre, compact, plongeant au S.-E. de 850. À sa base, cette roche est Jaune, stratifiée et plus mar- neuse et passe à l’Urgonien inférieur à Rhynchonella lala. Les environs immédiats de ce gisement et de la côte de la Lentillière sont remarquables par l’abondance de blocs erratiques alpins. La galerie inférieure, se greffant sur une tranchée longue de 15 mêtres environ, creusée dans la moraine argileuse à galets striés surtout jurassiens, rencontra bientôt une marne blanc-grisâtre, crayeuse, plongeant au S.-E. de 450 seulement; au bout de 20 mètres environ on passa dans une argile compacte, Jaune, flambée de rouge, épaisse de 8-10 mètres environ; — 151 — enfin, au contact du rocher urgonien, et, comme l'argile, concordant avec celui-ci, se trouva un lit de grès tendre, verdâtre ou jaunâtre, rempli de rognons et de moules phosphatés bruns, à odeur bitumineuse. Le calcaire parait corrodé au contact. L’épaisseur de ce grès varie de On,50-0m,50. Nous espérions faire là une bonne moisson pa- léontologique, cette station étant absolument unique en son genre, en engageant l’entrepreneur à faire à notre intention une fouille plus étendue dans le terrain sableux fossilifère. Pendant que nos négo- ciations étaient engagées pour obtenir l’autorisation d'exploiter quelques mètres cubes de cette roche, que la galerie n'avait fait que traverser, l'entrepreneur reçut l’ordre de bloquer la galerie. Force fut donc de nous en tenir à des recherches sur les déblais et M. Dubois a réussi à trouver là, comme déjà à la Combe aux Epines, une belle série de fossiles, pro- venant soit des sables, soit des argiles. (est en examinant les déblais que nous fûmes frap- pés de l’aspect singulier des blocs de marne calcaire gris-blanchâtre ou verdâtre, localement un peu rosûtre, provenant de la couche supérieure. Cette roche rap- pelle singulièrement les marno-calcaires crayeux du Rotomagien. Un embranchement de la galerie dirigé vers le S. a suivi sur 30 mètres environ la limite entre ce terrain et l’argile rouge et jaune. Il nous fut cependant impossible d'y découvrir aucun fossile attestant l’âge cénomanien. Néanmoins, et en atten- dant la preuve du contraire, nous sommes tentés d'attribuer cette assise au Cénomanien. La discordance sur le Gault semble le prouver; sinon, il faudrait considérer cette marne comme appartenant au Ter- tiaire. En outre, quelques fossiles, bien que recueillis sur les déblais de la galerie, semblent attester la pré- sence du Vraconnien (Aporrhais Parkinsoni par exem- ple). Il est vrai qu'aucun céphalopode propre à ce niveau n’est venu confirmer cette supposition. La coupe ci-dessous montre la situation de ce gise- ment, qui se trouve, comme on voit, dans l’un des deux synclinaux secondaires dont se compose 1ie1 le grand synclinal de Rochefort. . AU£- . foi” | SE gi) BalrseË Rochefort. x 14 7d0* Zes Arolles. Fig. 7. Gisement d’Albien et de Cénomanien du Baliset sur Rochefort. Voici la liste complète des fossiles recueillis à Roche- fort et à la Combe aux Epines. Les chiffres indiquent le nombre des exemplaires trouvés dans chaque gise- ment et niveau !: 1 Sauf quelques exceptions, tous es fossiles font partie de la coi- lection de M. Aug. Dubois. Ceux marqués d'un Æ sont cités par M. Rollier et n’ont pas été constatés par nous. HU CE VERTÉBRÉS. Oxyrhina macrorhiza, Pict. (une dent) CRUSTACÉS. Hoplopariu spec. Nolocoporystes spec. MOLLUSQUES CÉPHALOPODES. Belemnites minimus, List. LION T TRES ; Ancyloceras Nicoleti, Pit et Fee A. Blancheti, Pict. et Camp. Hamites Raulini, d'Orb. PBaculites Sanctæ-Crucis, Pict. etCamp. Hoplites interruptus, d'Orb. Desmoceras Parandieri, d'Orb. D. latidorsatum, Mich. D. Beudanti, Brongn. Acanthoceras Milleti, d'Orb. A. mamaillatus, Schloth. MOLLUSQUES GASTÉROPODES. Avellana (Cinulia) lacryma, d'Orb. A. subincrassata, d’'Orb. Aalnuum.-Pict-el Rx: Cerithium Lallieri, 4d'Orb. . C. ornatissimum, Desh. Turritella Vibrayt, d'Orb. . Scalaria Rhodani, Pict. . S. Clementi, d'Orb. Tylostoma qaultinum, Pict. et an. Natica gaultina, Pict. et Camp. N. excavata, Mich. Grès vert — [2] Argile Grès vert il => =] l c) SR OO Combe aux Epines Rochefort Argile SA werpn u> w æ | & — 154 — N. Favrina, Pict. et Camp. 2 NN. truncata, Pict. et Camp. 1 Pleurotomaria alpina, d'Orb. . . — Turbo Coquandi, Pict. et Camp. . . 2 T. Tribolehi, Pict. et Camp. il T. Morloti, Pict. et Camp. 1 Solarium moniliferum, Mich. . … — Pterocera bicarinata, d’'Orb. . . . — Aporrhais obtusa, Pict. et Camp. . 20 A Orbignyr, PictebiCamp Meme A. bicornis, Pict. et Camp. one | A Parkinsont;+Mant: 0. "amer AE A cinquiate, PACE et x PRE AE Fusus Dupini, d’'Orb. AULATIAE enrl F. Clementi, d'Orb. nac/. RRQ Helcion inflexum, Pict. et pe ee — MOLLUSQUES SCAPHOPODES. Dentalium Rhodani, d'Orb. . . . 30 MOLLUSQUES LAMELLIBRANCHES. Gastrochæna (remplissages) . . . 2 Corbula gaultina, Pict. et Camp. . — Panopæa acutisulcata, d'Orb. . . . — Neæra sabaudiana, Pict. et Camp. . — nico simples AO Nb AMEN NUE Tbrolundd. Pict.set Rx LM" = Cyprina angulata, Sow. . . . . (R) Cienularts,:d'OCD EME MEN EC NE E "109 Cardium Constantii, d'Orb. . . . 1 Thetis genevensis, Pict. et Rx. . . (R) 1 Exemplaire complet, avec rostre entier. — 155 — Cardita Dupini, d'Orb. . C. Constantii, d’'Orb. Trigonia aliformas, Park. Leda Neckeri, Pict. et Camp. L. Vibrayi. d’Orb. Nucula pectinata, Sow. . N. albensis, d'Orb. Arca carinata, SOW. . À. glabra, Sow. A. obesa, Pict. et Rx. Inoceramus concentricus, Park. I. Salomonis, d'Orb.. TI. sulcatus, Park. . Plhicatula radiola, Sow. Janira (Vola) quinquecostatu, d'Orb. Exogyra Arduennensis, d'Orh.. E. conica, d'Orb. BRACHIOPODES. Rhynchonella Deluci, Pict. Waldheimia Tamarindus, d'Orb. ECHINIDES. Hemiaster cf. minimus, Des. POLYPIERS. Trochocyathus conulus VERS. Serpulu . | lwawxls|l Les NN = OO [2] 1O 9 ARE Il est possible, probable même, que la continuation du synclinal de Rochefort, en particulier le Val-de-Ruz, recèle aussi des eouches appartenant au Crétacique se je moyen. Le vaste développement du Tertiaire dans le Val-de-Ruz permet de supposer que ces dépôts n’ont. pas été entièrement déblayés avant le dépôt de lPOli- gocène et que ces dernières formations en recouvrent. encore à plus d’un endroit. La découverte d’un lambeau de Gault près de La Coudre au N. de Neuchâtel, sur le tracé du chemin de fer direct Neuchâtel-Berne, atteste que la mer albienne s’est étendue passablement au N. de cette ville en amorçant la transgression cénomanienne qui s’est avancée jusqu’au N. de Bienne. Ce dernier gise- ment, le plus oriental que l’on connaisse jusqu'ici et, de plus, unique sur le versant oriental du Jura-Suisse, fera l’objet d’une publication spéciale de M. Schardt, en raison de l'intérêt particulier qu'il présente au point de vue de la genèse des sables verts et des argiles du Gault. : L'absence du Rhodanien (Aptien) dans tous ces gisements peut s'expliquer soit par une lacune stra- tiscraphique, ou bien par des érosions préalbiennes, ensuite d’une émersion prolongée, ainsi que le pense M. Rollier, soit aussi par la fusion du facies rhodanien avec le facies urgonien. A Serrières, nous voyons Île facies crayeux de J’Urgonien asphaltifère envahir l’Urgonien inférieur et alterner avec les couches à Goniopyqus peltatus. I est donc tout aussi admissible que, dans certains cas, cette absence s'explique plu- tôt par la fusion du facies rhodanien avec celui de l'Urgonien. On suit d’ailleurs que le Plerocera pelagt, qui, à défaut de Céphalopodes, est considéré comme fossile caractéristique du Rhodanien, se trouve aussi dans l'Urgonien supérieur. Suivant le cas, les trois possibilités peuvent se rencontrer. ® GR ny. ue Cependant, la réduction de l’Urgonien supérieur, représenté seulement par les calcaires jaunes inférieurs, semble dans la région des Gorges de l’Areuse, parler plutôt en faveur de l'hypothèse d’une lacune stratigra- phique. Le Rhodanien ne se serait donc pas déposé au N.-E. de Travers. Le facies et la faune de ce terrain à la Presta indiquent une formation littorale. Cette question de la limite entre le Crétacique inférieur et le moyen mériterait une étude spéciale; nous ne faisons que la soulever ici. La discussion ne peut pas rentrer dans le cadre de ce travail. La publication de ces notes stratigraphiques et pa- léontologiques est d’autant plus justifiée que deux des gisements, ceux de la Combe aux Epines et de Roche- fort seront, pour longtemps sans doute, de nouveau cachés aux regards. Séance du 16 juin 1900 SUR L'HYDROLOGIE NEUCHATELOISE PAR G. RITTER, ING. crviz I. Généralités. Science el empirisme. Dans la rotation perpétuelle des eaux atmosphé- riques se précipitant sur l’écorce terrestre, s’accumu- lant dans les océans et faisant retour par évaporation dans leur milieu aérien, l’hydrologie s'occupe plus spécialement du cheminement de ces eaux dans la croûte terrestre, ainsi que de toutes les particularités météorologiques et géologiques, mécaniques, physi- ques et chimiques qui accompagnent ce trajet ordi- nairement fort accidenté et toujours intéressant à étudier. L'hydrologie est donc une science vaste et utile, puisqu’en compagnie de l’hydrographie et de l’hydrau- lique, elle comporte l'étude : lo de la production permanente de plus de cent chevaux de force motrice par habitant du globe!, force dont nous tirons déjà parti, mais sur une échelle fort minime il est vrai; 1 Voir « Utilisation rationnelle des forces motrices hydrauliques », Bull. Soc. sc. nat. de Neuchâtel, t. XXV. — 159 — 20 du travail d’érosion qui enrichit la terre de nou- velles surfaces disponibles pour la production agricole, en comblant les lacs et bas-fonds et en formant d’in- nombrables deltas; nos plaines de l’Orbe, de la vallée de la Broye et du Seeland en sont de beaux exemples dans notre pays !; 3° de la dissolution des matières terrestres cachées, souvent précieuses, qui font de certaines eaux le spé- cifique par excellence pour guérir les hommes d’un grand nombre de maladies; 4° enfin, comme couronnement, cette science hydro- logique comporte la recherche de l’un des éléments les plus nécessaires à la vie et au bien-être des hommes, savoir l’eau d’alimentation si nécessaire à leur existence, en même temps que si utile à l’hv- glène. Ceci rappelé, je me propose d'exposer brièvement ici quelques études relatives à l’hydrologie neuchâte- loise, études provoquées par les besoins croissants de l'alimentation en eau de presque toutes les localités de notre canton, ainsi que par ceux non moins urgents de production des forces motrices, si nécessaires à notre progrès édilitaire et industriel. Inutile de vouloir faire de l’hydrologie sérieuse- ment, si on ne connaît pas suffisamment la croûte terrestre dans laquelle les eaux étudiées cheminent, les propriétés physiques et chimiques des bancs qui la forment, c’est-à-dire les facultés d'absorption, d’im- prégnation, de dissolution des malières qui les com- posent, leur compacité, leur fissuration ou porosité 1 Voir « Notice sur la formation des lacs du Jura », Bull. Soc. se. nat. de Neuchâtel, t. XVII. — 160 — plus ou moins grande; enfin leurs allures, déclivités, inclinaisons, plissements et ondulations, comme aussi les failles, clivages et autres accidents divers qui caractérisent chacun de ces bancs constitutifs des terrains où l’on cherche de l’eau. Sous ce rapport, le sous-sol neuchâtelois, très acci- denté et des plus variable, présente des particularités géologiques fort curieuses, et, par suite, l'hydrologie de notre pays est intéressante à étudier. Les nombreuses figures que je présente à l'appui de cette étude, et qui sont des types principaux, donnent une idée suffisante des difficultés que ren- contre l’hydrologue sérieux à la recherche des eaux souterraines et des points où on pourrait les trouver et les capter avantageusement. Avant d'aborder l’étude de ces profils, base sérieuse, de l’hydrologie, disons un mot de la fameuse baguette divinatoire du sourcier, ou plutôt de l’empirique ou sorcier des eaux. S'il est une fumisterie qui ait encore cours partout, c'est bien celle par laquelle des devins, armés de leur baguette, trouvent les eaux de sources, grâce au prétendu fluide magnétique spécial et mystérieux dont ils sont soi-disant imprégnés, et grâce surtout à la bêtise sans mesure dont font preuve les ignares, sou- vent fort savants en d’autres matières, qui les écoutent. Or, sur cent fois qu’un sourcier à baguette opère et indique où il faut creuser pour trouver de l’eau, dix fois il réussit d’abord, car il s'adresse toujours aux endroits qui présentent à l’œil des traces ou pro- babilités d'humidité, puis le travail de captation exé- cuté, tout au plus la recherche réussit une fois sur cent à fournir de l’eau à écoulement stable. — 161 — Chose curieuse, dans presque toutes les localités où J'ai été appelé à rechercher des eaux, le sourcier à baguette m'avait précédé et s’était, bien entendu, fait payer des honoraires sous une forme ou sous une autre avant sa disparition. Or la fameuse baguette à deux branches développe effectivement une force mystérieuse lorsqu'on la plie (fig. 1) et qu’elle est forcée de prendre la position b de celle naturelle « qui est la sienne sur l’arbrisseau auquel elle appartenait. Les torsions dans les deux branches pliées de la baguette étant forcément inégales, il se produit une résultante qui force la baguette à opérer une conver- sion entre les mains de l’opérateur, et si, pour con- vaincre sa dupe, le sourcier tient la baguette d’un bout et engage le crédule qui l'écoute à la tenir de l’autre, ce dernier sent effectivement un effort irré- sistible se produire, et plus il résiste en pliant davan- tage la baguette, plus l'inégalité des efforts de torsion s’accentue et force la baguette à tourner. Tel est le mystère. (Voir c, fig. 1.) Mais ce phénomène de torsion inégale, soit d’équi- libre instable, n’a rien à voir avec la présence d’eau souterraine, et Jupiter ou Saturne dans le firmament en commandent autant à la mystérieuse baguette que l'eau du sous-sol. Ce qui est plus curieux encore, c’est que la plupart de ces sourciers à baguette sont de bonne foi et se croient véritablement doués d’une faculté magnétique mystérieuse qu'ils transmettent à la baguette divina- toire, tandis qu’ils sont simplement dupes eux- mêmes d’une rupture d'équilibre due à des efforts BULL, SOC. SC. NAT. T. XXVIII 11 — 162 inégaux de torsion, simple fait de physique auquel ils ne comprennent malheureusement rien. Il est facile de démontrer mathématiquement ce qui précède, mais laissons là cette hydrologie bonne: pour les ignorants crédules et reprenons l’étude de nos profils, celle de la vraie baguette divinatoire en. matière d'eaux souterraines. IT. Profils géologiques et nature des terrains du massif jurassique. La grande coupe géologique (fig. 2) traversant le: Jura, de la baie d’Auvernier à Saint-Hippolyte, er passant par Peseux, Valangin, Boudevilliers, Fontaine- melon, les Loges, les Convers, la Joux-Perret, la Maison-Monsieur, le plateau de Maiche et autres lieux intermédiaires jusqu’au Dessoubre, donne une idée bien. nette de la configuration géologique de notre pays. Cette coupe, faite pour étudier le percement du massif jurassique au moyen d’un tunnel de 37 kilo- mètres de longueur avec 25 mètres de pente, projet qui s’exécutera un jour, J'en ai la conviction, pour dériver les eaux surabondantes de nos lacs à Paris et dans la vallée de la Seine, représente, à l’échelle de 1:100 000, la conformation probable de la croûte ter- restre sur ce parcours Jusqu'à la profondeur du tunnel projeté; elle permet donc de se rendre compte au besoin de l’absorption des eaux et de leur concentra- tion au point bas des bancs imperméables qui la retiennent et la font émerger sous forme de sources. Mais, pour utiliser ce profil, donnant l’ossature géologique de notre contrée eten tirer des conclusions: — 163 — hydrologiques, il faut étudier auparavant les diverses manières dont l’eau tombée de l’atmosphère se com- porte sur notre Jura dès sa chute à ses points d’émer- gement à la surface. Abordons cette étude et commençons par le banc ou étage géologique, grand capteur des eaux de la contrée : Jurassique supérieur. — Ce massif est formé de trois étages principaux plus ou moins massifs et compacts, mais cependant craquelés et fissurés suffisamment pour que là où ils affleurent, toutes les eaux du ciel soient absorbées et pénètrent peu à peu de la sur- face dans les profondeurs. La masse de cet étage géologique une fois formée dans les mers génératrices de l’époque secondaire s’est, à la façon des pains d’amidon, divisée par l’épu- ration, la dessication et les actions mécaniques dues aux forces internes et externes, en fragments discor- dants près des failles dues aux actions verticales ou en fragments plus concordants là où des actions hori- zontales se sont produites. Des failles, clivages, fissures, craquellements et dis- jonctions innombrables de tous genres et de toutes formes et directions ont donc transformé ces bancs du jurassique supérieur en une éponge formidable de 350 à 400 mètres d'épaisseur, qui absorbe toutes les eaux pluviales là où ces bancs affleurent. En outre, à leur surface, on trouve parfois des milliers de mètres carrés déchiquetés et rongés par les eaux et transformés en ces pierres caverneuses dont nous ornons dans les jardins nos bassins de fontaine et de jets d’eau. — 164 — Les géologues ont donné le nom de lapraz à ces surfaces affleurantes du Jurassique supérieur, déchi- quetées et rongées par les pluies et les gelées. Les formidables ruissellements de l’époque quaternare, avec les grands froids de l’époque glaciaire, ont donné au phénomène une intensité extraordinaire à laquelle nous devons les jolies pierres dentelées de nos ro- cailles. Dans ce massif se trouvent encore des variétés de couches dites dolomitiques ou calcaires magnésiens, plus solubles que ceux à base calcaire, dont les eaux ont dissous de notables parties et formé de nom- breuses cavernes et cavités, souvent véritables accu- mulateurs et récepteurs des eaux d'infiltration. Lors des travaux exécutés dans les gorges de Ja Reuse, la coupure de certains banes de roches dolo- imitiques à mis à jour de véritables labyrinthes minuscules, dans lesquels cheminaient les eaux de sources en amont du Champ-du-Moulin (voir fig. 3). Lorsqu'il s’agit de nos grandes sources, comme celles de la Reuse, du Doubs, de la Noiraigue et de la Serrière, de la Loue, du Lizon et du Dessoubre dans la contrée voisine, on peut, sans crainte de se tromper, admettre toute une géographie souterraine de ruissellements, filons et cours d’eau, de poches, bassins, marmites, enfin de cavernes, véritables accu- mulateurs d'eaux, avec lacs plus ou moins volumi- neux, cavités dues à la dissolution de la substance rocheuse, calcaire ou magnésienne, par ces eaux souterraines qui la traversent. L'eau tombée du ciel est de l’eau distillée, sans trace de calcaire, à laquelle rien ne résiste, et la moyenne des eaux des sources neuchâteloises corres- — 165 — pond à 180 milligrammes par litre de substance cal- caire en dissolution ; donc pour 800 millions de mètres cubes d’eau tombée sur notre canton, cela représente annuellement < >< 800 000 000 >< 180 — 96 000 000 000 grammes, soit 48000 mètres cubes de matières calcaires enle- vées à la croûte terrestre neuchâteloise, en supposant sa densité de 2000 kg. et !/, de l’eau tombée s’éva- porant sans traverser le sol. Ce volume représente chaque année un kilomètre de tunnel à grande section de chemin de fer!. La figure 4 donne l’image de la configuration du Jurassique supérieur au point de vue des eaux sou- terraines. En résumé, ce banc est l’éponge réceptrice des eaux pluviales, le véritable banc boit-lout des eaux atmosphériques qui tombent sur notre Jura. Examinons maintenant les facies divers sous les- quels le Jurassique supérieur se présente dans le Jura neuchätelois, et les étages sur lesquels il repose ainsi que ceux qui le recouvrent. Jurassique moyen. — Sous les puissantes assises des roches du Jurassique supérieur on rencontre toujours dans nos montagnes un étage marneux auquel Îles géologues ont donné le nom d’Oxfordien et d’autres savants celui d’Argovien (voir fig. 4). La marne qui compose les bancs de cet étage est argilo-calcaire et nos fabricants de ciment en tirent la matière première nécessaire aux ciments qu'ils produisent. 1 Voir à cet égard « La Raisse», Soc. sc. nat. de Neuchâtel, t. XXIV. — 166 — La roche marneuse oxfordienne, relativement dure à l'intérieur des bancs, s’effrite et devient molle au contact de l’air et de l'humidité; en contact avec l’eau elle donne une glaise absolument imperméable à l’eau; de là, tous les phénomènes auxquels nous devons nos sources. [l en résulte que cet oxfordien marneux, servant partout de matelas au Jurassique supérieur perméable aux eaux, fera fonction de rete- nir celles-ci, et les contraindra de chercher, de fissure en fissure et de cavité en cavité, un écoulement variable en vitesse selon le plus ou moins de pente disponible pour produire celui-ci et abondance des fissures qui servent d’émissaire. Souvent, dans le fond des vallées, la pente fait défaut et l’engorgement par l’eau du réseau des fis- sures, failles, clivages et cavités du Jurassique supé- rieur, forme alors une vraie nappe qui s'élève jusqu’à certains orifices qui lui servent d'exutoires. La nappe du Val-de-Ruz à pour déversoir la Serrière, la nappe de la vallée des Ponts a la Noiraigue, la vallée de la Brévine, la Reuse souterraine, etc. (voir fig. 11 et 12). Ainsi donc, si le Jurassique supérieur rocheux, fendillé et perméable est le banc boit-lout, on peut surnommer le Jurassique moyen marneux imper- méable le banc rend-tout, car c’est grâce à lui que nous voyons réapparaitre les eaux de pluie momen- tanément disparues, sous formes de belles et parfois abondantes sources, qui font le bonheur des popula- tions du Jura. Connaissant ainsi de quelle façon la réserve des eaux souterraines du Jurassique supérieur est retenue en dessous, examinons maintenant comment elle est enveloppée par dessus. — 167 — Crétacé. — Au-dessus du Jurassique supérieur on remarque le long des côtes sud de notre première chaîne de montagne des crêts relevés de calcaire jaune avec de petits vallons longitudinaux. Ces vallons et crêts appartiennent à un étage auquel les géologues ont donné le nom de crétacé. Les jolis vallons et les pittoresques crêts du pays de Neuchâtel ont été trouvés si caractéristiques par ces savants naturalistes, qu’ils ont donné le nom de Valangien au crétacé inférieur et de Néocomien au crétacé moyen. Le Valangien, quoique armé en dessous d’une cou- che marneuse, dite Purbeckienne, peut être hydrolo- giquement considéré comme appartenant au Jurassique supérieur, vu ses fissures, clivages et fendillements innombrables d’une part, et parce que d’autre part la marne purbeckienne est granuleuse, peu puissante et trop facilement pénétrée par les eaux pour retenir celles-ci ou en modifier le cours souterrain. Le Néocomien est formé de deux couches, l’une marneuse, apte à fournir des chaux hydrauliques et ciments (fabrique de Cressier). Cette couche, imper- méable pour les mêmes raisons de composition et de puissance, remplit hydrologiquement les mêmes fonc- tions que l’Oxfordien; seulement celui-ci fonctionne en dessous comme matelas ou batardeau interne, tandis que la marne néocomienne fonctionne au dessus comme matelas imperméable externe (voir fig. #4, 9 et 10). Tertiaire. — Un autre terrain dans la zone juras- sique joue encore hydrologiquement dans notre pays un rôle important, c’est le Tertiaire. — 168 — La plaine suisse entre les Alpes et le Jura est rem- plie par ce terrain, dont les assises inférieures, flysch, éocène, sont très relevées du côté du massif alpestre et très peu pour le dernier, du côté du Jura, faits qui, avec l’absence de celui-ci dans les vallées hautes du Jura, ont servi aux géologues pour conclure que le Jura est de formation antérieure aux Alpes, tandis. que selon moi, les plissements Jurassiques sont la conséquence forcée de l'effort latéral du coin alpestre, pénétrant par dessous l’écorce terrestre et s’y faisant l’importante et formidable place actuelle (fig. 5, 6 et 7). De ce que le flysch n'apparait pas sur les flancs de notre Jura ou de ce que les terrains inférieurs du Tertiaire v apparaissent à peine, alors que sur le flanc des Alpes ils y forment des chaines entières, comme celle de la Berra, conclure que le Jura était déjà soulevé, puisqu'on ne trouve dans les vallées jurassiques que peu ou point de terrain infra-tertiaire, c'est là un raisonnement véritablement fort aventu- reux et même peu plausible. Les Alpes ont fort bien pu apparaitre déjà au temps de la fin du Jurassique supérieur et forcer par pression l’émergement de certaines parties de celui-ci (fig. 6), de manière à empêcher toute formation de Tertiaire inférieur sur les surfaces émergées; puis le coin alpestre montant toujours a fort bien pu accentuer les plissements jurassiques sans affecter beaucoup le Tertiaire infé- rieur de la plaine suisse (fig. 7), et garnir seulement de miocène les vallées ainsi formées de la zone plissée de plus en plus par la pression alpestre. La diminution d'intensité des ondes plissées du Jurassique en s’éloignant des Alpes et dont l'altitude est la mesure, est une preuve certaine pour moi que — 169 — le Jura est le corollaire de la formation des Alpes par pression latérale de celles-ci sur l’écorce terrestre au nord, sans parler d’une foule d’autres raisons. Mais reprenons notre terrain tertiaire comme fonc- tion hydrologique. Il garnit le fond des vallées du Jura et, relevé le long de leurs côtes, il permet à la nappe des eaux, formée par l'absorption du Jurassique, de monter assez haut pour émerger à une altitude utile comme sources alimentaires pour les localités de la plaine (voir fig. 8), coupe par Chaumont et le Val-de-Ruz. La plupart de nos vallées du Jura sont dans ces conditions de dépressions synclinales qui leur valent leur eau d'alimentation. Autre observation importante et curieuse sous ce rapport: la flèche f est la mesure de la valeur de l'augmentation du plissement depuis la formation des dépôts de la mer tertiaire à notre époque; cette con- cavité s’accentue toujours plus, quoique avec une progression de moins en moins rapide; vu la dispa- rition de la chaleur centrale, cause primordiale et principale des efforts souterrains et orogéniques de la croûte terrestre. Il serait intéressant de faire, au moyen de repères très éloignés et sur une même ligne droite, des obser- vations répétées tous les cinq ou dix ans, pour se rendre compte de l'intensité actuelle des mouvements qui plissent de plus en plus nos vallées. Au-dessus de ce terrain tertiaire argileux-sablon- neux, avec alternance parfois de orès grossiers, etc., se trouve le Quaternaire, non moins important en hydro- logie. — 170 — Quaternaire. — Ce terrain n’est plus, comme les précédents, formé par des dépôts marins dus à des arrivages mécaniques lents, de matières troubles emportées par les fleuves, ou formé par des préci- pitations de matières en dissolution, dues à des variations de pression, de température ou à des actions chimiques diverses, ou enfin au travail et aux sécrétions d'animaux inférieurs, foraminifères, madrépores, pélasgiques et probablement microbiens de toutes sortes, auxquels sont dus les puissants et formidables bancs sédimentaires de toutes les époques séologiques de la période neptunienne. Le Quaternaire est dù à l’époque véritablement providentielle des grandes précipitations et ruisselle- ments terrestres, qui ont usé les derniers grands effets sénéraux de la chaleur centrale sur la croûte terrestre, providentielle, parce qu’elle a comblé et rendu habitables les vallées, arrondi par érosion les aspérités par trop formidables et inaccessibles de la surface de la terre, engendré les saisons et leur bien- faisante et hygiénique périodicité, enfin purifié l’at- mosphère en la déchargeant des vapeurs et gaz délé- tères, acides carbonique et autres qui la saturaient trop et rendaient la nature incompatible avec la vie humaine. Finalement et par-dessus tout, ce fut, pour les raisons énoncées ci-dessus, l’époque possible de l'apparition de la race humaine et du départ de son épanouissement sur notre terre. Hydrologiquement parlant, le Quaternaire joue un rôle non moins important, car dans les amas de sables et graviers qui, à cette époque, ont comblé les vallées, l'homme y a creusé plus tard des puits pour trouver l’eau nécessaire à son alimentation pendant de nom- breux siècles. Ce terrain de recouvrement de la plupart de nos vallées et coteaux est formé de sables, graviers très pénétrables aux eaux de pluies, avec alternances sou- vent fréquentes de bancs d’argiles et de boues gla- claires plus ou moins imperméables qui retiennent les eaux. De là, l'existence de nappes phréatiques dans les bas-fonds, ou dans les ravins d’érosion de ce terrain l'apparition de sources souvent abondantes et fort précieuses. La nappe du fond du Val-de-Ruz, à l’est, barrée par une surélévation de Tertiaire qui en force le déversement par les sources dites des Prés-Rover, est un bel exemple du premier cas. Cernier y puise les eaux de sa distribution. Les sources de la Sorge, au sud-ouest de cette même vallée sont un exemple non moins typique du second cas d'écoulement des eaux quaternaires par un ravin d’érosion de ce terrain. Cela connu, nous pouvons passer à l'examen des divers genres de sources et à leur classification. IIT. Systèmes divers des sources du Jura. Nous avons vu que le grand réservoir commun des eaux dans notre pays est le massif rocheux du Juras- sique supérieur, qui existe dans la croûte terrestre sur presque toute l’étendue de notre canton soit apparemment, soit souterrainement (voir fig. 2). On peut classer les sources du Jura de diverses manières et selon moi la plus simple est de leur donner le nom du terrain imperméable qui en pro- voque ou permet l’émergement à la surface. On aurait ainsi chez nous, en commençant par le bas : a. Les sources oxfordiennes ou argoviennes. b. » crétacées, ou mieux, néocomiennes. Ge. » tertiaires ou mollassiques. d. » quaternaires. L’oolithe et les bancs marneux du bratfordien, situés trop bas chez nous dans la série des étages géologi- giques pour provoquer la formation de sources impor- lantes, ne peuvent entrer en ligne de compte dans la nomenclature ci-dessus. Les sources de la Baleine au Furcil, quelques filons d’eau à la Joux-du-Plane et à la Grand'Combe ne suffisent pas pour mériter une des- cription spéciale. A. Sources oxfordiehnes. La montagne de Boudry, au nord, nous fournit les plus beaux types de ces sources. Le profil de la montagne de Boudry par Trémont (fig. 4) renseigne complètement sur l’origine et le cheminement de l’eau dans cette montagne. La partie plate du haut de la montagne est suff- sante pour absorber une quantité d’eau pluviale assez considérable qui, en partie, s'écoule avec celles de la côte au sud, pour aller enrichir les nappes alimen- taires des sources de Bevaix, de Gorgier-St-Aubin, etc., tandis que la déchirure de la chaine, qui laisse apparaitre au nord la voûte oxfordienne «a b de Tré- mont, permet à une partie des eaux absorbées de venir émerger en «, au pied des éboulis et des escarpe- ments 7 qui recouvrent l’oxfordien marneux imper- méable. — 173 — Ce système règne de Trémont au Creux-du-Van et la plupart des sources alimentant l’aqueduc des eaux de Neuchâtel sont ainsi formées, la Fontaine froide du Creux-du-Van et toutes ces sources, y com- pris celles captées récemment par la ville de Boudry, sont selon mon appellation des sources oxfordiennes, le terrain marneux de ce nom en provoquant l’émer- sement; en b il ne sort pas de source, car les eaux absorbées par les bancs 7 descendent; mais comme la voûte oxfordienne descend aussi jusqu'à la Reuse, les eaux du système b au nord vont former la source amont de Gombe-Garot et les eaux du système à du sud de la voûte viennent alimenter la source aval de Combe-Garot. Ces deux sources sont donc aussi des sources oxfordiennes; toutefois la source amont peut être mélangée d'eaux de la Reuse !. La Reuse et la Noiraigue appartiennent, ainsi que de nombreuses sources de faible importance de nos montagnes, à la série des sources oxfordiennes. Deux admirables sources oxfordiennes sont celles de Préladan et de Gänsbrunnen dans le vallon trans- versal de Crémines (Val de Moutier) à St-Joseph et elles sont alimentées, la première par le versant nord et la seconde par le versant sud du Jurassique supé- rieur du mont Gratery (fig. 9). Ces deux sources alimentant le même ruisseau de St-Joseph à Crémi- nes, forment l'important cours d’eau de la Raus, pres- que aussi volumineux que la Birse à Moutier, rivière dans laquelle il se jette. 1 Voir Bulietin de la Société des sciences naturelles de Neuchâtel, tome XIII, Hydrologie des Gorges de la Reuse. B. Sources néocomiennes. Ce genre de sources est donc celui dont la marne néocomienne provoque la sortie des eaux. Les sources de Gorgier appelées {annes sont un exemple remarquable des sources néocomiennes. La (fig. 4) donne une explication suffisante du chemine- ment des eaux accumulées dans le Jurassique supé- rieur et de leur sortie au travers de l’affleurement du Néocomien, pour que de longs détails soient néces- saires. Le banc marneux y opère la retenue des eaux de la nappe 4, b, engorgeant le Jurassique supérieur. Les eaux venues des hauteurs descendent de fissure en fissure, de fente en fente, empêchées qu’elles sont de s’écouler verticalement par l’Oxfordien imperméa- ble sous-jacent et elles arrivent finalement dans la partie encaissée en dessus par la marne néocomienne et en dessous par le dit banc marneux oxfordien et y alimentent la masse des eaux dont «a, b, devient le niveau variable, en opérant ainsi plus ou moins de pression sur les orifices évacuateurs des eaux souter- raines. Une étude spéciale de ces sources donne des détails plus précis, avec démonstrations et figures (voir Bull. Soc. des,scnat:, tt XVI). La Serrière, les sources du château de Gorgier et les tannes de ce village, le ruisseau de St-Aubin, les sources de la Raisse, de Bonvillars plus à l'Ouest, celles de l’Ecluse à Neuchâtel, du ruisseau de Saint- Blaise, de Cressier et du Landeron sont, ainsi que beaucoup d’autres, des sources néocomiennes. Ad ä 7 te) at: C. Sources tertiaires. Souvent, dans les vallées du Jura, la mollasse et les: bancs argileux du Tertiaire flanquent les côtes du Jurassique supérieur ou du Valangien, cela par-dessus le Néocomien et enferment et matelassent ainsi dou- blement l’eau emmagasinée dans ce Jurassique accu- mulateur général des eaux. Dans ce cas, ce n’est plus la marne néocomienne qui force la sortie des eaux là où une fissure en communication avec le réseau gorgé d’eau peut leur servir de robinet. C’est alors le Ter- tiaire, parfois recouvert de Quaternaire, quand il est imperméable et suffisamment marneux, qui force l’émergement des eaux des nappes a, b, à la surface (voir fig. 8 et 10 qui indiquent la différence). Tout le pourtour du Val-de-Ruz voit sourdre des filons d’eau semblables pour cette raison. Les sources du Seyon, le Berbier, les sources qui alimentent Savagnier, celles qui alimenteront bientôt Fenin, celles de Coffrane, Geneveys-sur-Coffrane, Mal- villiers, sont des eaux de sources tertiaires. Souvent la source n’est pas apparente et les eaux sortant des flancs du Jurassique imprègnent simple- ment les masses tertiaires et quaternaires d’une ma- nière plus ou moins continue et abondante, ensorte que cette masse qui remplit le Val-de-Ruz se trouve enrichie non seulement des eaux tombées directement de l’atmosphère, mais encore de ces eaux d’imprégna- tion latérale et y arrivant de toutes les côtes Juras- siques qui enferment le vallon. Aussi les terrains ter- tiaires avec les quaternaires sus-jacents du Val-de-Ruz sont-ils riches en eau, et des puits plutôt que des — 176 — citernes, avec de nombreuses petites sources, alimen- taient-elles autrefois les localités de ce vallon, jusqu’à l'époque toute récente où presque tous les villages furent desservis par des distributions complètes d’eau avec tout leur système perfectionné moderne. En gé- néral, le Tertiaire doit être encaissé pour se gorger d’eau et fournir d’abondantes sources alimentaires. À Boudry et à Rouge-Terre près de St-Blaise, où le Tertiaire a été relevé par le soulèvement jurassique, aucune source abondante n'apparait, tandis que dans les vallées du Jura ce terrain est assez fréquemment gorgé d’eau. L'exploitation de glaise tertiaire au sud d'Engollon, où la tuilerie de Landeyeux se procure la matière première nécessaire à la fabrication de ses pro- duits, offre un exemple frappant de cette puissance de retenue des eaux, là où le Tertiaire est encaissé. Dans la plaine suisse il en serait de même pour ja mollasse, mais ce sont plutôt des escarpements appa- rents et relevés qui correspondent et bordent les grands plateaux qui, absorbant l’eau de pluie, s’impré- onent abondamment et ont pour déversoirs de leurs eaux, comme bavures plutôt que comme sources volumineuses, les innombrables filons que l’on trouve partout sur le flanc de ces escarpements tertiaires. Les falaises de Portalban, du Vully, de Jolimont, du bois de Châtel près Avenches et en général les escarpements et fortes déclivités mollassiques four- nisssent partout des suintements et ruissellements d’eau plus ou moins abondants, mais presque jamais des eaux volumineuses s’échappant en un seul point des rochers de la mollasse. D'autre part, la masse mollassique étant poreuse et non fendillée et caverneuse comme le Jurassique Fnant Faille de Tête Plumee. LE RU KT A QT TTTO Fe r À: Ÿ NNVES RE nt nr RES SE Sd ASS RSR OR RSS se DRE Eniits TT NTI EN Nes s 5 sa L 7 77 = ee x LL SRE assique SEperenr TEE L T7 RE | ë 3 Eà 7 S Dies | E 3LË 4 di TS LES agen 63 à HTTE H.3 Hz K.1 Hi.0 Carboruere = À È À Là Echalle des longueurs et des hauteurs : 400.000 “Re Bree h Si S S DS ñÈ à & Fè Lac Fe Nenehärel Prenons. enemese La Raus, rivière de la Cluse D n" LA » ns ARE 4 } + € HVYDROLOGIE NEUCHATELOISE, pan G. RITTER, INGÉNIEUR CIVIL Rgi. Baguette du Sourcier. Fig 2. Profil en longérgrandMinnel transjurassique et Coupe géclogique dr Le Dous Le Valanvrem Val de S-Jmer Fe Ë Eu SITES s / Le Dessour ee \ EIRXSÉSSSS TS SSSSY KW Ron | _ Faille de Tête-Plumee SRE ES: ù _ | À 4 b ù” Niveau de La mer = RE — ne es ee = ee LAN RES Lac de Neuchätel En position Es, Pre NU: 4 te LIRE RE nd = 77 EE DIE. PLU TA TL TE TRI = RE nee ire ER NS À 5 È # À 1 [on PT MTIISS ie El HU} jen 4 o S 2 Ê È k = = È 2 2®P $ obhique 4 Re ARS ILE 5 ä | GS è ’ 5 = = É à = 2e SL AQieS ne EEE À ER | el conrDee SOU L 3 î créer fee gt | Montagne de Boudru. k + = Echelle des longueurs etdes hauteurs : 100.000 rieuse del'ean,alors que Axbritsesu rentrant Ê è si SÈ 2 ! 3 3 4 Sim C'est la orsion tnegale des en noir la partieutis è $ £ FE branches qui provoque Le lisée pourlabagueite Ë SE &È eonurnementdelabaguette, du Sourcier. a. à ci & LS Ne Lac de Neuchâtel \ Chaîne du Weissenstein Préladan La Raus, un rivière de la Cluse de ST-Josoph ( Gänsbrumen)à Crémines Les Oeuillons Mer du Jurassique superieur EX A — © A = = = CS — © La Noiraïgue = 1 € Marais de Noiraique La Reuse Légende C7 Mérrain quaternaire. C3 Välangien [ Tertiaire CT Jurassique supérieur, IN éotomien et Urgorien. EI 0xfordien. En Marne nèocomienne. 9 Purbeck. &: Flysh,Eocène. D: Miocène. Aub-lithographie de 3Tereier, Neuchâtel supérieur, les eaux qui l’imprègnent y sont retenues plus longtemps «et descendent très lentement vers leurs points d’émergement; de là, la stabilité plus grande des sources qui ont leurs surfaces alimentaires dans les terrains tertiaires de la plaine suisse, que celle des sources de notre Jura, dont les eaux se sont accumulées dans les terrains fendillés et fissurés, qui permettent leur descente rapide vers leurs exutoires. D. Sources quaternaires. Les eaux souterraines dans le quaternaire y sont à l’état de nappes, lorsque ce terrain remplit un bas- fond ou une vallée dont le dessous est quelque peu imperméable ou sont à l’état d’eau d’imprégnation dans les masses quaternaires recouvrant les coteaux du Jura. Ces eaux furent essentiellement utilisées de tout temps au moyen de puits et de nos jours, quelques localités sont alimentées par des aqueducs collecteurs de ces eaux. Cernier est alimenté par un aqueduc capteur de la nappe phréatique quaternaire des Prés Foyers; Coffrane, les Geneveys-sur-Coffrane, les Hauts- Geneveys, Boudevilliers, Valangin, sont alimentés par des sources ou des eaux quaternaires recueillies au moyen d’aqueducs et drainages capteurs profonds, qui dérivent dans leurs réservoirs accumulateurs ces eaux souterraines. Lorsque le Quaternaire est formé d’amas sablonneux ou graveleux, sans mélanges ou alternances de glaise ou marne, ce terrain ne retient aucune eau si le fond de la vallée est au-dessous de son niveau; si au contraire le terrain est formé de graviers mélangés à BULL. SOC. SC. NAT. T. XXVIII 12 — 178 — une gangue argileuse ou alternant avec des bancs de olaise, il est ordinairement imprégné d’eau et les recherches et captations y sont toujours fructueuses pour des volumes restreints. Dans notre Jura, le Quaternaire recouvrant souvent le Tertiaire, est alors fréquemment alimenté par les nappes du Jurassique 4, b, (voir fig. 10). Ce ter- rain bénéficie ainsi du matelassage imperméable du Tertiaire, qui force la sortie des eaux en b, et sert alors ainsi de récepteur souterrain supplémentaire au ter- rain sous-jacent. Tertiaire et Quaternaire travaillent ainsi souvent en commun pour accumuler et fournir à de nombreuses localités leur eau d'alimentation. Il conviendrait, pour terminer cet exposé, de faire la nomenclature des recherches et travaux de capta- tion considérables exécutés dans le canton de Neu- châtel pour l'alimentation d'eau de ses villes et villages. A cet égard, les Gorges de la Reuse présentèrent une riche mine à exploiter, et les sources considéra- bles captées sont, à l’exception des sources de Ja Baleine au Furcil, presque toutes oxfordiennes. Voir à cet égard l’Hydrologie des Gorges de la Reuse, dans le Bull. XIII de notre Société, où figurent les profils géologiques de cette intéressante région du Jura, dont le plissement synclinal central, si aplati et tourmenté, complique souvent et fort singulièrement le cheminement des eaux souterraines. Un grand nombre de sources sont alimentées par des vallées hautes d’accumulation des eaux, comme la Noiraigue (voir fig. 11) ou la Reuse (voir fig. 12). Il résulte de ces systèmes hydrologiques que le crétacé néocomien qui existe au fond de la vallée des 7 jee Ponts, réservoir alimentaire de la Noiraigue, est fis- suré et que les emposieux ou entonnoirs se forment dans la marne quaternaire ou tertiaire recouvrant le crétacé; les eaux peuvent ainsi atteindre directement la nappe « b et chuter ou dévaler de b en c jusqu’au point d’'émergement de la Noiraigue. Pour la Reuse, le lac des Taillières est armé en 4 d’un déversoir souterrain qui laisse couler directement les eaux dans le massif du Jurassique. Mais, en revan- che, les étangs de l’Anneta et de la Brévine déversent probablement leurs eaux dans la nappe « b directe- ment sans alimenter le lac des Taillières. Lors même que le système hydrologique est tou- Jours à peu près le même, on voit que les eaux accumulées dans le grand banc du Jurassique supé- rieur suivent des chemins fort variables avant d’émer- ger à la surface. La grande coupe (fig. 2) donne une idée de l’impor- tance énorme de ce Jurassique supérieur, comme récepteur et accumulateur des eaux; c’est le véritable père nourricier de nos sources; si à la surface il absorbe rapidement les eaux atmosphériques, en revanche, dans ses grandes profondeurs, riches en fissures, cavernes et cavités de tout genre, il les y accumule et alimente ainsi les belles et importantes sources dont notre pays est doté. Ces eaux souterraines de réserve permettent à nos populations de jouir non seulement d’une alimenta- tion remarquable de nos localités, mais encore, grâce aux forces motrices qu’elles engendrent, de jouer un rôle industriel et manufacturier fort honorable et mé- ritoire en ces temps d’àäpres luttes dans le domaine industriel et commercial ! MÉLANGES GÉOLOGIQUES sur le Jura neuchàtelois et les régions limitrophes Par LE D' H. SCHARDT, PROFESSEUR Premier fascicule. Je réunis dans ce fascicule, et dans d’autres que je me propose de faire suivre, une série d'observations géologiques concernant des faits isolés, nouveaux, rectifiant ou complétant nos connaissances sur le Jura de notre voisinage. Trop peu importantes pour être publiées isolément, ces notes et observations recueillies au cours de mes nombreuses excursions seront certainement les bien- venues pour tous ceux qui s'intéressent à la géologie de notre Jura. Nouveau gisement à Melania aquitanica près de Buttes. _ Communiqué dans la séance du 5 mai 1899. Une correction du chemin conduisant de la Raisse près Fleurier dans la direction de Buttes a nécessité le creusement d’une tranchée dans le coteau tertiaire, sur lequel le jurassique supérieur (Portlandien et Kimmeridgien) vient reposer en contact anormal par un pli-faille. C’est le même pli-faille qui suit le flanc — IS — N.W. de la chaîne du Chasseron-Creux-du-Van- Montagne-de-Boudrv. Le croquis ci-dessous en donne la situation : Plan des Prises Colline de lxLorrche È N + d Hole se DRE : él ron a CE . larre de Buttes 22 So DA ke | D NOR FE _ [l nr CS DR 4e \ = M year ASS MIS MIEL SO0D ES CEE Fig. 1. Profil géologique de la vallée de Buttes. ABRÉVIATIONS : Al. Alluvion. Pb. Purbeckien. GLl. Glaciaire. Po. Portlandien. I. Hauterivien. Km. Kimmeridgien. s. supérieur; £. inférieur. Sqg. Séquanien. F. Valangien. Arg. Argovien. Les couches tertiaires plongent au S.E. sous le Jurassique qui affleure en corniche continue sur toute la longueur du flanc S.E. du Val-de-Travers. Sur le chemin de la Prise-Cosandier, sur Buttes, se voit le contact direct entre le Kimmeridgïen et le Tertiaire. Le gisement dont il s’agit appartient au Burdiga- lien inférieur d’eau douce (Langhien). Ce sont des alternances de marnes et de grès avec des couches charbonneuses. À la base de la série visible dans la tranchée se voit un banc de calcaire d’eau douce tendre reposant sur un lit assez épais de grès gris-clair ou verdâtre très friable. C’est cette couche qui contient les fossiles. — 182 — La coupe transversale ci-dessous montre cette inté- ressante série : Debris de f Se Mollaxsse ul x X SAS :° Le Le > PPS AATES RAS TS . SES Fig. 2. Coupe transversale de la tranchée du nouveau chemin près de la Raïisse (dans la direction de la ligne @a-a de fig. 5). Le] Les couches de grès, marnes, ainsi que les couches charbonneuses, sont privées de fossiles; par contre le calcaire d’eau douce du côté amont de la tranchée est riche en moules blancs de Welania aquitanica, Noulet. est la même espèce, dans le même état de conser- vation, que celle des nodules calcaires des couches limniques langhiennes de la Chaux, près de Sainte- Croix. C’est le mode ordinaire de conservation de ce fossile dans le calcaire d’eau douce. Dans les marnes, par contre, les Melania conservent souvent leur test noir d’une manière admirable, comme par exemple dans l’une des couches de la Chaux, retrouvée par M. Rüittener!. Le calcaire d’eau douce a encore fourni des Helix et des Planorbes à l’état de moules malheureusement peu déterminables. 1 Bull. Soc. vaud. sc. nat. XXX VII, 1891. — 183 — La coupe visible dans cette tranchée présente en outre un autre intérêt, c’est la non-continuité des diverses couches, en particulier de la couche à Melaniu, ainsi que le montre la coupe en long ci-dessous (fig. 3), qui est la projection sur un plan vertical parallèle à la route des détails visibles sur le talus amont de la tranchée. Les couches vont en s’amincissant dans le sens de la pente. Bien que plongeant contre la montagne, elles tendent à s’infléchir dans le sens du talus. J’attribue cet amincissement en partie à un effet de lamination glaciaire, dont je décrirai encore d’au- tres exemples. FES = —— DS ele 0er ° Z auleix"llanc”’oPro] 5. © © = Fig. 3. Coupe en long des couches burdigaliennes sur le talus amont de la tranchée. Une autre particularité de ce gisement réside dans la différence complète entre la nature des terrains formant les deux talus de la tranchée. En effet, le talus du côté aval ne montre ni la continuation des couches visibles sur le talus amont, ni les assises qui leur sont inférieures. On voit là, sur toute la lon- gueur de la tranchée, un calcaire brisé et craquelé, presque bréchoïde, qui ne peut être autre chose que du calcaire jurassique. Son plongement est d’ail- leurs différent de celui du tertiaire, il est incliné dans le sens de la pente et recouvert à son tour par des éboulis de mollasse. C’est probablement comme le lambeau sous Sassel, sur la voie ferrée, entre Buttes — 184 — et Fleurier, un paquet de calcaire jurassique détaché du flanc amont et qui a glissé sur la surface du ter- tiaire. Le front escarpé des couches jurassiques che- vauchées sur le tertiaire est d’ailleurs à si faible distance que cette explication est presque évidente. Le tertiaire, en raison du délitement superficiel très rapide, n’est que rarement à découvert, il est en outre souvent recouvert de moraine. C’est donc une bonne et rare occasion d’en voir une coupe fraiche. Outre les travaux d'art, il faut savoir aussi gré aux éboulements qui mettent souvent à découvert les ter- rains sous-jacents. C’est ainsi que près de la Prise- Cosandier un glissement de la couverture morainique et détritique, qui a eu lieu en 1897, a mis à décou- vert les marnes rouges et bariolées de lAquitanien, sous-jacent aux couches langhiennes. Il Une poche hauterivienne dans le Valangien, aux Fahys, près Neuchâtel. Communiqué dans la séance du 21 juin 1900. Entre la gare et le patinage on a ouvert derrière le restaurant du Jura-Neuchâtelois une carrière pour l'exploitation du calcaire valangien inférieur qui forme ici le bord N.W. de la combe hauterivienne. La carrière étant ouverte dans les bancs supérieurs du marbre bâtard, près de l'angle S.E. de lexploita- tion, je ne fus pas extrêmement surpris de constater, en automne 1898, en contact avec les bancs du mar- bre bâtard, plongeant de 20 environ au S.E., la présence du calcaire limoniteux du Valangien supé- — 185 — rieur et juste à côté une marne grise paraissant être de la marne hauterivienne. Le plongement de ces deux derniers terrains étant plus fort que celui du Valangien inférieur, je supposais là une petite faille, car normalement il ne pouvait y avoir à ce niveau ni Valangien supérieur, ni marne hauterivienne. Au printemps 1899, un de mes élèves, M. Félix Béguin, m’annonçait que l'exploitation de la dite carrière ayant pris une plus grande extension, on pouvait voir au milieu du Valangien inférieur un amoncellement de marne hauterivienne.et de blocs de calcaire valangien, le tout pêle-mêle, comme dans certaines poches hauteriviennes du bord du lac de Bienne, que nous avions visitées peu de temps aupa- ravant. En me rendant sur les lieux, j'ai pu sans peine me rendre à l'évidence qu’il en était absolument ainsi. Le petit affleurement de calcaire limoniteux et de marne grise que j'avais vu une année auparavant n’était que la partie inférieure d’un remplissage de marne et de calcaire hauterivien entremélés de blocs de Valangien supérieur et inférieur, le tout enfermé dans une cavité creusée dans les bancs du marbre bâtard. On venait d'enlever le marbre bâtard de l’une des parois, celle du N.E., mettant à découvert la surface du remplissage et tous les détails du contact. Une étude détaillée de cet intéressant gisement était d'autant plus motivée que l’exploitation de la carrière, en vue de la création d’une place utilisable comme cour, devait nécessairement le faire disparaitre en grande partie !. J’ai donc procédé à un examen minu- 1 C'est aujourd'hui, hélas! un fait accompli. — 186 — tieux des roches formant le remplissage et des détails visibles au contact avec le Valangien inférieur encais- sant. J’en ai également pris plusieurs photographies. M. Béguin de son côté a réussi à trouver un certain nombre de fossiles dans la marne grise, dont une vingtaine de Rhynchonella multiformis. En voici la liste : Hoplites Leopoldi, d'Orb., 1 fragment. Serpula heliciformis, Roœm., 3 ex. Fhynchonella multiformis, Rœm., 22 ex. Terebratula acuta, Quenst., 21 ex. Waldheimia pseudojurensis, d'Orb., 1 ex. Trigonia carinata, Ag., À ex. Toæaster complunatus, Des., T ex. Le remplissage occupe au milieu des bancs du Valangien inférieur une excavation de la forme d’une tranchée large d’une vingtaine de mètres et d’une profondeur inconnue, puisque le fond du remplissage n'est pas visible. Les parois latérales de la cavité sont sensiblement parallèles et dirigées dans le sens de la pente, leur surface est verticale. La présence du rem- plissage se voit encore très bien en amont de la nou- velle route, où il a nécessité la construction d’un grand mur de soutènement entre les deux parois de calcaire valangien (entre A et C fig. 4). Au moment de la construction de cette route, on a dû y voir une belle coupe en travers. Malheureusement, je ne pos- sède pas de renseignements sur la nature du terrain mis à découvert, pas plus que sur le prolongement du remplissage en remontant le flanc de la montagne. Le croquis fig. 4, fait d’après une photographie, donne une vue d'ensemble de la situation. ANT — La partie inférieure du remplissage au premier plan est de la marne grise, quelquefois jaune, du Hau- terivien inférieur (Hi). Fig. 4. Vue de la poche hauterivienne des Fahys. Elle est par places fortement schisteuse, ce qui est évidemment dû à la compression qui a accompagné l'introduction du remplissage dans la cavité. Le plon- sement est sensiblement plus fort que celui du Valan- gien encaissant. La marne pénètre entre les blocs de calcaire valangien et hauterivien qu’elle supporte et qui forment la plus grande partie du remplissage du côté amont. Ces apophyses de marne sont ordinaire- ment schisteuses et la schistosité suit tous les con- tours des blocs. Plusieurs blocs, soit du Valangien inférieur, soit du Hauterivien supérieur, sont enfon- cés dans cette masse. Leur surface est couverte de stries de glissement; ils sont quelquefois comme polis. La partie la plus intéressante est la paroi de contact mise à découvert du côté N.E. Au grand — 188 — désappointement du carrier, les bancs du marbre bâtard ont fait place ici à notre remplissage dans toute la hauteur de la carrière. Comme c’est la roche valan- gienne qui a été exploitée la première, on n’a guère pu voir la nature de la surface de contact de celui-ci. Par contre, celle du remplissage a été entièrement dénudée sur # à 5 m. de hauteur et sur une longueur de 10 m. environ. C'était un véritable blocage de fragments de tout volume de calcaire valangien infé- rieur et supérieur (Vi, Vs) avec une forte proportion de débris de Hauterivien (Hs) supérieur; calcaire jaune glauconieux et spathique, le tout lité dans de la marne jaune. Le croquis fig. 5 montre cette surface d’après une photographie, complétée d’après un dessin fait sur place. Ts DR en A TE rs IN — ngten 22 IT anfégienr RE Te ; éd Direcliion des Jlries de glissement. . Fig. 5. Vue du remplissage de la poche hauterivienne des Fahys, côté N.E. Dans la partie inférieure, c'était un vrai blocage relié par un triturat de marne et de débris calcaires et ayant par place l'aspect el la consistance d’une brèche. La — 189 — surface des blocs, de même que de la marne, portait de superbes stries de glissement dirigées exactement dans le sens de la pente du terrain. Les blocs doivent s’être frottés les uns contre les autres, car même ceux du milieu portaient à leur surface des stries de olis- sement. L'ensemble était assez bien lié et s’est main- tenu presque sans ébeulement pendant deux ans. Cette consolidation a peut-être été opérée par la forte compression que ces débris ont subie pendant et après leur arrivée dans leur situation actuelle. Il est fort probable aussi que la circulation d'eaux souter- raines y a contribué pour une certaine part, car les joints entre les blocs au contact de la marne étaient souvent rubéfiés par du bolus rouge, comme celui des remplissages sidérolitiques, particularité qui se retrouve aussi chez plusieurs remplissages hauteriviens entre Douanne et Bienne. Au point marqué par b (fig. 5), c'est un bolus argileux rouge qui forme une sorte de veine. Au point marqué mb se voit par contre une marne argileuse bleu-verdâtre identique à celle qui forme certains filons sidérolitiques. Le contact avec le Valangien encaissant se voit encore fort bien à l’angle amont N.W. (à droite fig. 5). La surface du Valangien est comme polie. Entre le blocage à gros matériaux se trouve un rem- plissage de triturat marneux avec blocs plus petits; le tout a un aspect feuilleté, ainsi que le montre le cro- quis fig. 6. Tout montre que l'introduction du remplissage s’est faite par un mouvement de haut en bas dans le sens de la pente: ainsi l’attestent les stries de glissement qui couvrent partout la surface de contact, autant sur le calcaire que sur le remplissage. Bien souvent ces — 190 — stries sont moulées par de la calcite, particularité qui se retrouve aussi chez les poches hauteriviennes du bord du lac de Bienne. CRC Z Es re + he Tue Ÿ à à DS à RL à Ron = RS : == Dh Ce Carriere l Fig. 6. Contact du Valangien et du remplissage à l’angle N.W. de la carrière. (Points B, fig. 4 et 5.) Le Valangien inférieur paraissant former dans le croquis fig. 5 le substratum de la poche, est en réalité la partie inférieure de la paroi latérale (N.E.) non encore exploitée, lorsque le dessin a été pris. Contre celui-ci s'appuie un entassement de déblais de car- rière. L'autre côté du remplissage est nivelé et le contact avec la paroi S.W. du couloir creusé dans le Valangien ne se voit pas, sauf en amont de la nou- velle route, où à quelques mètres de l'escalier (point A. fig. 4), on peut voir la tranche du Valan- gien inférieur en contact avec un blocage du même — AIN — calcaire empâté par une marne jaune broyée, que quelques débris de fossiles permettent de reconnaitre pour de la marne hauterivienne. Les détails de ce contact sont représentés dans la fig. 7. Dans le bas de l’espace visible, entre le Valangien et le mur, ce n’est qu'un blocage de calcaire valan- gien. Les traces du frottement sont partout manifestes. Le calcaire valangien lui-même en porte les traces non seulement au contact avec le remplissage, mais aussi dans sa masse, qui est parcourue de plans de glissement fréquents, en particulier le long des délits des bancs. Une surface de glissement très nette se voit en particulier entre S....S (fig. # et 7). Blocage de calcaire Valançien tnferceur Fig. 7. Détails du contact du côté S.W. (Point A de fig. 4.) Dans la partie S.E. de la poche, à l’intérieur du mur de clôture (fig. 4), on voit des lambeaux de Valangien supérieur (calcaire limoniteux) en contact anormal avec du Valangien inférieur tout parcouru de surfaces de glissement, dont les stries sont aussi dirigées dans le sens de la pente. Tue Le glissement de ce mélange de marne hauterivienne avec des blocs de calcaire hauterivien et valangien, s'explique sans peine par les variations de la déclivité des couches sur cette partie du flanc de Chaumont. Comme au bord du lac de Bienne, la disposition en fauteuil des couches néocomiennes est fréquente sur le flanc de Chaumont. Elle se répète même plusieurs fois, comme le montre la succession des plongements que l’on observe entre le lac de Neuchâtel et la Roche de lErmitage. Au bord du lac, sous Gibraltar, le plongement est de 15-200; à Belle-Roche 60; aux Fahys, où se trouve notre poche, 18-20°; un peu plus haut 40-45. Comme les parties convexes devaient être les premières attaquées par l'érosion, les ter- rains superposés au Valangien inférieur se trouvèrent privés d'appui et pouvaient glisser à la surface du Valangien, soit simultanément, soit successivement, en se mélangeant. L’érosion subséquente, l’érosion glaciaire surtout, a évidemment déblayé tout ce qui faisait saillie à la surface. Ce n’est que la partie ren- fermée dans le fossé creusé dans le Valangien infé- rieur qui à été épargnée !. L'exploitation du remplissage, opérée pendant l'hiver 4900-1901, a eu le résultat assez heureux de mettre à découvert une coupe transversale complète du gise- ment sur une hauteur de 5-6 m., parallèlement au parapet du chemin. Le remplissage se compose essen- tiellement de blocs de Valangien supérieur et infé- 1 L'existence d’un second gradin entre Belle-Roche et le lac permet de supposer des glissements analogues de la part des terrains super- posés au Hauterivien et à l’Urgonien. Il serait donc possible que le Cénomanien, trouvé à Gibraltar lors du creusage d’un puits, ne fût qu'un remplissage ou poche dans l’Urgonien, ainsi que cela parait probable aussi pour les gisements au N. de Douanne. — 193 — rieur, avec une très faible proportion de marne hau- terivienne et quelques rares fragments de pierre jaune. Il est singulier de constater que les matériaux rem- plissant le couloir creusé dans le Valangien inférieur présentent une vague stratification. Au niveau de la carrière, on voit un blocage de calcaire jaune du Valan- -gien supérieur sur 2 m. à 2,50 de hauteur, puis une lame très disloquée de calcaire blanc (marbre bâtard) suivi d'un nouveau blocage de calcaire roux avec quel- ques trainées de marne hauterivienne, blocs de Hau- terivien supérieur, enfin, tout en haut, encore un bloc de marbre bâtard. Le contact avec la paroi valan- sienne de droite est particulièrement bien visible. Dans le bas se voit une excavalion en forme de poche remplie d’une marne argileuse jaune-verdàtre, qui pénètre dans les fissures du marbre bâtard. Cette -excavation en forme de poche est apparemment due à l'érosion, et la marne argileuse est le résidu de la dis- solution du calcaire. La succession de couches alternatives de matériaux appartenant à des nivaux différents indique que le remplissage s’est fait par glissements successifs de débris du Valangien supérieur d’abord, puis est venue la lame de Valangien inférieur, suivie de matériaux du Valangien supérieur avec quelques paquets hau- teriviens; enfin, de nouveau du Valangien supérieur -accompagné de blocs de marbre bâtard. La coupe visible appartient au milieu du remplis- sage, car celui-ci doit se continuer encore derrière le mur de soutènement en amont de la route. Il se conti- nue d'autre part, visiblement, au-dessous du niveau -de la carrière, car la paroi de droite s'enfonce verti- -calement. Du côté opposé, le bord du couloir est BULL. SOC. SC. NAT. T. XXVIII 15 ere moins incliné. Le Valangien inférieur ne présente pas: une stratification bien nette et parait lui-même formé: de plusieurs lames ayant glissé les unes sur les. autres. (Voir fig. 8.) 2 TS : Rp à Tricot ets \ . dre cel Data hp. Lx: RS 7 eo DA Pi) ie. d) Fr RARE Rs ae Dé 1 ne L Aa 1j! Pr Re PR HE Amiens 17e Bloca e aë PTE y: 4! toux "4 Vaœë.sap. Le SAS He Fig. 8. Coupe transversale de la poche après enlèvement de la partie isolée par exploitation du marbre bâtard! (croquis pris le 18 mars 1901). On ne saurait préciser exactement comment ce fossé s’est formé. Il à tout à fait la forme d’un couloir aux parois droites, telle que l'érosion superficielle en produit souvent sur le flanc des pentes rocheuses. La présence: de la trouée de Gibraltar, coupant le crêt de pierre: jaune entre le Crêt-Taconnet et Belle-Roche, et qui se trouve juste sur le prolongement de la poche des Fahys, nous autorise à admettre là un couloir creusé dans le sens de la pente jusqu’au bord du lac. Sous ce rapport, notre poche des Fahys ne res- semble à aucune des poches hauteriviennes du bord. RAD: du lac de Bienne. Aucune de celles-ci n'offre d’ailleurs une telle abondance de blocs valangiens et hauteri- viens. La seule qui s’en rapproche est celle du Rusel, qui remplit cependant une fissure fransversale à la pente du terrain. Cependant, la poche des Fahys a ceci de commun avec les poches situées entre Gléresse et Bienne, c’est qu'elle est franchement préglaciaire. On constate en effet, au-dessus de la partie la plus saillante, un amas de moraine intacte (M, fig. #), dépôt sableux et argileux à la base, avec nombreux galets soit alpins, soit juras- siens. Îl n'y a, au contact avec le remplissage hauteri- vien, qu'une zone de mélange peu large, comme cela se rencontre normalement à la surface des terrains marneux couverts par de la moraine. Aucun galet morainique ne se trouve à l’intérieur, ni près des parois, ni dans les parties profondes de la poche! Le remplissage néocomien existait déjà lorsque le glacier du Rhône à envahi le pied du Jura. D'ailleurs, lorsque le remplissage de cette poche, ainsi que de celles du bord du lac de Bienne, s’est produit, le Néocomien s'élevait encore bien plus haut sur le flanc de la chaine que ça été le cas au début de l’époque gla- claire. Les actions des eaux souterraines, le moulage des stries de glissement par de Îa calcite, sont aussi des indices d’un âge assez reculé. La seule influence glaciaire que l’on pourrait sup- poser serait celle d’un glacier jurassien descendu du flanc de Chaumont; mais encore faudrait-il admettre son antériorité à l’arrivée du glacier du Rhône au pied du Jura. La Société géologique suisse a visité cette station au mois d’août 1899, lors de sa réunion annuelle à 4064 Neuchâtel. Toutes les constatations relatées ci-dessus ont pu être faites par les participants à l’excursion qui comprenait l'itinéraire suivant: Gibraltar, les Fahys, la Roche de l’Ermitage et la Pierre-à-Bot. Les glissements de ce genre ne sont pas seulement limités à l'endroit que nous venons de décrire. Tout le coteau des Fahys en porte les traces. Ainsi, juste à côté, au S.W. de la carrière du Jura-Neuchâtelois, dans une autre exploitation, actuellement abandonnée, on trouve une succession de lames du Hauterivien supérieur superposées au Valangien inférieur. Un peu plus au N.E., sous les cibles, M. Béguin a constaté sur la tête des couches du Valangien inférieur, incli- nées de 400, un amoncellement de blocs de Valangien supérieur lités dans une marne jaune, manifestement hauterivienne. A cet endroit commence le palier du pli en fauteuil; car un peu plus bas le plongement du Valangien inférieur n’est plus que de 200. On constate, en outre, entre chaque banc du Valangien, des traces évidentes du glissement des couches du haut en bas, dans le sens du plongement. III Un décrochement sur le flanc du Jura entre Fontaine-André et Monruz. Communiqué dans la séance du 21 juin 1900. Lorsqu'on suit la bordure néocomienne entre Neu- châtel et Saint-Blaise, on est frappé d’une irrégularité qui se manifeste entre les Fahys et La Coudre, de part et d'autre du ravin de Monruz qui à son origine à — 197 — Fontaine-André et débouche au lac au pied de la colline du Mail. Cette colline se termine près du hameau de Monruz par un escarpement des couches du Hauterivien supé- rieur et de l’Urgonien inférieur plongeant de 20-30° S.E. vers le lac. On en chercherait en vain la conti- nuation au N.E. de l’escarpement. Non qu'elles aient été enlevées par l'érosion, mais pour les retrouver il faut s’avancer d'environ 500 m. au N. jusqu'à La Favarge, où la pierre jaune hauterivienne est exploitée dans une grande carrière (plongement S.E. 120). Ce n'est qu’en amont de La Coudre que se voit le palier bauterivien, alors qu'à Monruz la dépression de la marne hauterivienne semblait descendre en sens con- traire en se rapprochant du lac. La non-coïncidence des couches est encore plus frappante, si l’on cherche à raccorder le Valangien et le Purbeckien de part et d'autre de cette ligne. La combe purbeckienne, que l’on suit sans peine depuis la Roche de FErmitage jusqu’à Fontaine- André à l'altitude d'environ 620 m., descend à cet endroit subitement dans la direction E. jusqu’à la cote d’en- viron 9540 m. et vient se placer en regard du palier hauterivien, tandis que le Valangien semble avoir pour continuation le Hauterivien supérieur. Cette anomalie devient absolument claire, si l’on va à la recherche de la continuation du palier purbeckien. Un petit ravin qui sillonne le coteau en amont de ce palier, en passant à l'Est de Fontaine-André, semble tout approprié à cette recherche. C’est une cheminée bordée de part et d’autre de bancs rocheux distants par place à peine de 3-4 m. Ils paraissent avoir la même disposition et le même plongement. Mais tandis — 193 — « que du côté W. à notre gauche le marteau frappe du calcaire gris à grain saccharoïde, formant la partie supérieure du Portlandien (calcaire àpre ou dolomite portlandienne), le côté E. se compose des calcaires jaunâtres ou blancs, quelquefois oolithiques du Valan- gien inférieur. Le doute n’est plus possible; il y a là une faille à rejet horizontal manifeste, même aucun retrousse- ment des couches n’est apparent dans le couloir. Une fouille peu profonde, sur le fond couvert de blocs éboulés, permettrait de découvrir les deux lèvres en contact. Ce n’est qu’à 500 m. au N., à l'altitude d'environ 640 m., que l’on retrouve la continuation du Purbeckien à l'Est de la ligne de dislocation. Alors, c’est le Portlandien moyen qui touche au Portlandien supérieur un peu en amont de ce niveau. Je représente cette particularité dans le petit plan au 4:25 000 (fig. 9), relevé sur la carte géologique que j'ai construite de cette région. Ce croquis indique en même temps la situation du gisement d’Albien récem- ment mis à découvert par les travaux de la ligne directe Neuchâtel-Berne. Il repose sur lUrgonien supérieur. Le décrochement est d'autant plus certain qu'à Monruz, en regard de l’escarpement de pierre jaune, il y avait, lors de l’abaissement des eaux du lac de Neuchâtel, un affleurement de mollasse visible sur la crève du lac, comme l'attestent quelques Helix con- tenus dans la collection Jaccard. Une conséquence de cet accident tectonique est la formation d’une forte source temporaire à la nais- sance du petit ravin sous Fontaine-André. Il est fort probable que, sur le prolongement de cette rupture, il — 199 — Æxiste des sources sous-lacustres. Les sources tempo- raires indiquent toujours la présence de sources per- manentes à un niveau plus inférieur. Comme aucune source permanente autre que des sources morainiques $ / 7 f EX A #4 Z/A@ A 4 £ dE AT L Il A ice ‘1 * VE Perrchatel el 432% 2 F7 S ÆEcbelle 3 Fig. 9. Carte géologique du flanc de Chaumont entre Fontaine-André et Monruz. ABRÉVIATIONS : ML, Mollasse. Vs. Nalangien supérieur. Us. Urgonien supérieur, Vi. Valangien inférieur. Ui. Urgonien inférieur. Pb. Purbeckien. Hs. Hauterivien supérieur. Po. Portlandien. Ii. Hauterivien inférieur. Km. Kimmeridgien, = {af de faible volume n'existe sur le parcours ou dans le- voisinage de cette faille, c’est sous le niveau du lac que l’eau souterraine doit s’écouler. L'origine de cette rupture s’explique peut-être par la modification qui se produit sur le flanc du Jura par la naissance à Saint-Blaise du pli de Chatollion, résultant d’une poussée S.E.—N.W. Faute de pouvoir expliquer d’une manière précise les circonstances qui ont motivé cet accident, constatons cependant quel- ques détails qui font différer les deux lèvres de la faille. Les deux épaulements ou gradins que, dans l’article précédent, nous venons de constater dans le plonge- ment des couches entre les Fahys et le lac, n'existent plus à l’Est du décrochement, où les couches des- cendent avec un plongement assez uniforme depuis La Coudre ou Hauterive jusqu’au lac. Les terrains ont donc été plissés un peu différemment de part et d’autre de la rupture. Il en résulte que celle-ci est antérieure aux dernières poussées du plissement du Jura. Si c'était une rupture postérieure à l’achèvement du plissement, on devrait trouver les mêmes allures des couches de chaque côté de la faille. On pourrait supposer aussi que la non-continuité des couches sur les deux bords du ravin de Monruz soit le résultat d’une faille à rejet vertical et que le déplacement dans le sens horizontal ne soit qu'une apparence due à l'effet de l'érosion qui aurait aplani la différence de hauteur des deux lèvres dénivelées. Les deux diagrammes de la page suivante montrent que chez des couches inclinées uniformément le résul- tat final peut être à la surface du terrain absolument le même dans les deux cas. — 201 — On verra que par l'enlèvement de la partie sur-- élevée a b c de la fig. B. et son arasement jusqu’au niveau d ce, l’affleurement de la couche 3 de la lèvre gauche se placera comme dans la fig. A. sur le pro- longement de la couche 1 de la lèvre droite de la rupture. Il en sera de même de toutes les autres couches. Fig. A. Décrochement à rejet Fig. B. Faille à rejet horizontal. vertical. On ne saurait donc distinguer, sans avoir la preuve du sens du mouvement — rejet horizontal, vertical ou oblique — une faille d’un décrochement, lorsque la surface ne présente pas d'indices pouvant nous guider et si les bancs en contact ne permettent pas de constater les stries de glissement, ou du moins le retroussement des couches, qui manque rarement. Il convient done d'examiner si, dans le cas qui nous occupe, il ne s’agit pas plutôt d’une faille à rejet vertical plutôt que d’un décrochement. Dans une région plissée, la plupart des ruptures sont compliquées de mouvements horizontaux de dé- crochement plutôt que de mouvements verticaux. Nous avons vu que le décrochement de Monruz peut être mis en relation avec la naissance d’un nouveau pli qui aurait permis, de la part du flanc extérieur — 202 du pli de Chaumont, un mouvement différentiel d’en- viron 900 m. dans la direction N.—$. On sait d’ailleurs que le flanc N.W. de l’anticlinal de Chatollion est compliqué par un pli-faille. La différence dans les allures des plis, de part et d'autre de la rupture, parle aussi franchement en faveur d’un décrochement horizontal. Car c’est pres- que toujours le long de lignes de décrochement que l’on trouve dans le Jura les plissements hétéroclives des lèvres de rupture. Le défilé de Jougne en est un des plus beaux exemples. Les décrochements du chainon du Salève montrent ce même fait. Lei, il y a même un rejet vertical appréciable provenant de ce que l’un des côtés de la lèvre de rupture s’est plissé plus fortement que l’autre, ce qui a produit une déni- vellation notable des assises correspondantes, à l’en- droit où le pli énergique est en regard du pli à peine accusé. Le rejet vertical n’est donc ici qu'une appa- rence due à la différence de l'intensité du refoule- ment. Il n’en est pas absolument ainsi à Monruz, puisque la différence d'intensité du refoulement entre le côté des Fahys et celui du coteau de La Coudre n’est pas très grande. Ce serait done plutôt un décrochement franc et non pas un décrochement par différence de plissement qui a disloqué les deux flancs du ravin de Monruz. On constate d’ailleurs que le sommet du crêt hauterivien au Pénitencier est à 515 m., alors qu’au- dessus de La Coudre il est à peine plus haut, soit à 529 m., et un peu plus à l'Est à 546 m. De même le niveau du crêt valangien, à l'Ouest de Fontaine- André, est à 615-620 m., tandis qu’au chemin de la Chatelainie, à l'Est de la rupture, il se trouve à 636 m. — 203 — La différence d’altitude est donc de part et d'autre presque la même et l’on peut admettre que l’action de l’érosion a été la même sur toute la surface. On constatera de plus que la différence est négative du côté de la lèvre W., qui devrait être précisément sur- élevée de 100 à 110 m. au-dessus de la lèvre E., au cas où cet accident serait dû à une faille à rejet vertical nivelé. Le rejet d’une faille verticale qui, après nivel- lement de la partie surélevée, aurait donné lieu à la situation actuelle, peut s’apprécier comme suit: Entre le point 546 m. sur La Coudre et la Combe à Cervey, le crêt hauterivien d’une part et le crêt valan- sien de l’autre sont dans le même alignement. En superposant sur le Valangien, dont la base est à la Combe à Cervey à 620 m. environ (niveau du palier purbeckien), l'épaisseur des terrains manquant jusqu’à la partie moyenne du Hauterivien supérieur, on arrive à l'altitude de 620 + 120 m. (épaisseur du Valangien, 60 m., et du Hauterivien jusqu’au milieu de la pierre jaune, 50 m.), en y ajoutant 100/, pour un plonge- ment moyen de 200, soit 740 m. Le rejet vertical serait ainsi sur cet alignement de 740 — 546 m., soit de 194 m., donc environ 200 m. en chiffres ronds. A Monruz 445 m., la base de la mollasse est placée au pied du crêt hauterivien supérieur, dont le sommet est au Mail à 508 m. et au Pénitencier à 515 m. Ajou- tons à cette cote les épaisseurs de terrains disparus jusqu’au sommet de lUrgonien supérieur et nous aurons comme valeur du rejet la différence entre 508 + 53 m. (épaisseur de l’Urgonien augmentée de 61/,) pour un plongement d'environ 100-12%°— 561 et 445, soit 115 m. à peine. S'il s'agissait d’un décroche- ment apparent, résultant d’une faille verticale à res- — 9204 — saut arasé, on devrait trouver tout au moins un rejet. semblable sur tout le trajet de la rupture. En parti- culier du côté amont, ce rejet devrait plutôt diminuer alors qu’il augmente au contraire de près de 90!/,. Il est conséquemment presque certain que nous sommes bien en présence d’un décrochement hori- zontal avec rejet d'environ 500 m., ayant produit entre les couches de mème àge un rejet vertical apparent allant de 115 à 200 m. Cette différence du rejet appa- rent est due à la différence du plongement des cou- ches, qui est dans la partie supérieure du coteau de 200 à 250, et dans la partie inférieure de 10-12. En décrochant de 500 m. un profil construit dans les conditions indiquées, on obtient précisément des rejets verticaux apparents dans les rapports des chiffres que nous avons trouvés par l'évaluation de l’épaisseur des terrains disparus. Le rejet horizontal entre les divers niveaux est par contre sensiblement le même. Cette constatation est. un argument de plus en faveur du décrochement horizontal. Car, en cas de décrochement vertical et arasion subséquente, le rejet horizontal devrait être dif- férent suivant l'intensité du plongement. Cette observa- tion permet même de distinguer les décrochements horizontaux des failles à rejet vertical, lorsque les. couches ne présentent pas le même plongement et que l'érosion a fait disparaitre la saillie du rejet. 4. Un décrochement horizontal coupant des couches iné- gulement inclinées présente entre les divers niveaux géolo- giques dans le même plan, ou à la surface du terrain égulisé, le même rejet horizontal, tandis que le rejet vertical apparent varie. 008 9. Une faille traversant des couches inégalement incli- nées présente un rejet vertical constant, mars le rejet hori- zonltal apparent dans le même plan, ou à la surface du terrain égulisé par l'érosion, varie. Une faille ne se dis- tingque pas d'un décrochement, el vice versa, lorsque les couches disloquées ont un plongement uniforme et que la surface a été égalisée par l'érosion. Le seul caractère distinctif résulte alors de l'observation des stries de glissement ou du retroussement des couches à la sur- face de contact, ce qui n’est malheureusement pas toujours possible. Dans le cas qui nous occupe en particulier, cette dernière constatation n’a pas pu se faire jusqu'ici. Mais, comme on l’a vu, nous ne sommes pas réduits à ce seul argument. Les travaux du chemin de fer Neuchâtel -Berne n'ont rien amené au jour qui permette une consta- tation du sens du mouvement le long de la rupture de Monruz,; la voie franchit le ravin sur un pont. Comme on le voit par la petite carte géologique, l'orientation de cette rupture n’est pas normale à la direction du pli de Chaumont. Celle-ci est S.W.— N.E., tandis que le plan de décrochement est presque exactement N.—$. Cette circonstance ne parle ni pour, ni contre l’une ou l’autre des alternatives que nous avons examinées. Il est possible que cette rupture se continue encore assez loin sur le flanc de Chaumont. On pourrait même supposer une lointaine relation avec le ravin connu sous le nom d’Enfer, qui existe près du sommet de la montagne. Séance du 16 juin 1909 UN PLI-FAILLE À CHATOLLION Par F£rix BÉGUIN, LicENcIË ÈS-SCIENCES Lorsqu'on quitte Neuchâtel pour se diriger vers Saint-Blaise en suivant le flanc S.E. de Chaumont, on ne tarde pas à voir surgir entre cette montagne et le lac un nouveau ph anticlinal : c’est l’arête de Cha- tollion. À Neuchâtel même, la voûte de Chaumont sort du bord immédiat du lac et les couches qui la flanquent ont un plongement S.E. de 25° en moyenne. Elle se dessine d’abord dans les calcaires ou les marno-cal- caires de l’Urgonien, qui forment, par exemple, le mamelon du Crêt et le rocher voisin, bien connu des Neuchâtelois, sous le nom de Pierre-à-Mazel. Les. bancs jaunes inférieurs du même étage affleurent près. des collines du Mail et de Gibraltar. Puis, si lon s'éloigne un peu plus du lac, on voit percer les bancs. de pierre jaune du Hauterivien supérieur, bien visi- bles au Crêt-Taconnet et à Belle-Roche. Enfin, sur le bord $S.E. de la combe profonde des Fahys, on voit en plus d’un endroit la coupe naturelle des marnes- jaunes et bleues du Hauterivien inférieur. Si nous continuions notre investigation, en gravissant les: pentes de Chaumont, nous rencontrerions successive- ment toute la série des couches du Néocomien infé- rieur et du Malm supérieur, jusqu’au Kimmeridgien. PS ss deu “ü #08 a D MA A Re e : de TS Fè CJM El ns *0000% :T: TEE ee [ie DV'T NC ANIVHO KI V7 931 EOHON-ANOHES-NOTIOLYHO) © EL la NQ SNOILV738 N s37 au melreemouRs AL awmnonnva | sf rorfer serre Fa Em à Æ 4 L m Fivean do 300 T'an-dessus EU de Ja mer. Ab Uthog de Ÿ Thrcier Neuchabet. A À vecu de 500 -au-desss de la mer. 750 oo 650 Côte de Chammont NW Marnière de Hauterive. Miveau de 300 7-an-dessus de larer. Souaillon. ES Profil 3, passant par SE-Blaise et La marnière de Hauterive. Prefil4 passant par Souaillon et Voëns. Légende. ———— "Re — Glacaire, Fluvio-claciaire. E EF Mollasse. Cenomanien. OU Urgonien superieur. Urgonien inférieur. CE] Hauterivien superieur, Hauterivien inferieur. On Valançien superieur. Valangien inférieur. Purbeckien. Portlandien supérieur. Portlandien moyen. EE Portlandin inférieur. PR En Pen Le Landeron »., La Baume. 207 — inclusivement. Les calcaires compacts de ce dernier étage forment en effet le sommet de la montagne. Des coupes géologiques parallèles, mais tirées plus à l'Est de Neuchâtel, c’est-à-dire près de La Coudre ou de Hauterive, seraient absolument analogues, dans leurs lignes générales, au profil que nous venons d’esquisser (Profil 3). Mais, vers le haut du village de St-Blaise, on voit des couches hauteriviennes (pierre jaune) plongeant nettement vers le N.W. sous un angle de 30° environ. (est un plongement exactement inverse de celui des terrains formant le flanc S.E. de Chaumont. Nous voyons donc déjà à St-Blaise se dessiner une nouvelle voûte qui s’intercale entre le lac et la chaine de Chaumont. Le pli naissant devient de plus en plus accusé dans la direction N.E., et prend alors le nom de Chatollion. Il atteint, en face du Maley, une alti- tude maximale de 685 m. au-dessus de la mer, ou de 150 m. environ au-dessus du lac de Neuchâtel. A partir de ce point culminant, le chainon, qui persiste dans sa direction S.W.—N.E., s’abaisse jusqu'à Fro- chaux, où il a été entamé, obliquement à sa direction, par l'érosion d’un torrent appelé le Mortruz, qui va se jeter dans la Thièle près de GCressier. Immédiate- ment après ce minimum, la charnière du pli s'élève de nouveau dans la direction d'Enges, pour atteindre enfin, à la forêt de Serroue, entre le vallon de Lordel et Lignières, l'altitude de 1048 m., maximum absolu de tout le chainon. A partir de cet endroit, il diminue de hauteur bien plus rapidement qu'il n'avait aug- menté ; son axe s’abaisse, s’infléchit vers PEst, et la colline de Rochovyer, dernier prolongement du pli au- dessus de Lignières, semble mourir dans les alluvions du plateau de Diesse. L'anticlinal de Chatollion-Serroue-Rochoyer est donc nettement marqué de St-Blaise jusqu’à Lignières, c'est-à-dire sur une longueur de 12 km. environ. Le synclinal qui doit nécessairement exister entre le versant N.E. du chainon et la voûte de Chaumont se traduit, près de St-Blaise, par la partie supérieure du joli ravin de la Goulette. Au fond de celui-ci coule un petit ruisseau qui amène au lac les eaux du vallon de Voëns!. Si l’on remonte le ruz, on voit le ravin s’élargir et se transformer en un ravissant vallon dont les quelques habitations sont groupées en trois points pour former les hameaux de Voëns, du Maley et de Frochaux. A partir de ce dernier endroit, le pli Cha- tollion-Rochoyer s'élève comme nous l’avons vu, d’une manière assez rapide; le synclinal en fait autant, son altitude augmente sans cesse jusqu’à l’école du vil- lage d’Enges, à partir de laquelle il s'étend plus ou moins horizontalement pour former le vallon de Lor- del. Ce dernier vallon, limité au S.E. par Serroue et xochover, vient naturellement s'ouvrir dans le pla- teau de Diesse, au moment où Rochoyer y disparait aussi. Disons encore que près d’Enges le synclinal se divise en deux synclinaux plus petits, pas du tout accu- sés par le relief, mais bien marqués en revanche par des affleurements hauteriviens et valangiens. Le vallon lui-même, c’est-à-dire la dépression, suit l’un des deux synclinaux, celui du N.W. Le pli de Chatollion-Serroue-Rochoyer est loin de présenter, au point de vue géologique, la monotonie 1 Remarquons ici que le vallon de la Goulette n’est un synelinal que dans sa partie supérieure. A partir de l'endroit où il fait un petit coude (200 m. en amont de la Goulette) le ruz de St-Blaise cesse de couler dans le synelinal. Le vallon de la Goulette n’est dès lors plus qu'un ravin d’érosion creusé par le ruisseau. 2 . - 07 no 209 — et l’uniformité qui caractérisent généralement le flanc S.E. de Chaumont. Comme le montrent les profils ci-Joints, nous avons affaire à une voûte non symé- trique, déjetée sur son flanc N.W. La coupe géologique perpendiculaire à laxe du chainon ne présente, à St-Blaise même, rien de par- ticulier. Par contre, si nous pénétrons dans le ravin de la Goulette, où le ruz de St-Blaise s’est creusé une gorge assez pittoresque, nous ne tardons pas à remarquer, dans la position des terrains, un cer- tain nombre d'anomalies intéressantes. Arrêtons-nous d’abord au fond du ravin, à l'endroit où les vignes cèdent la place aux vergers. Le profil passant en ce point a été schématisé ci-dessous : (Profil 4.) Rus de St Blaise (Aavin de la Coulelle) : Cha lollior Fig. 1. Profil 1 passant à 200 m. en aval de la Goulette. ee Comme on le voit, le pli laisse affleurer en cet endroit le calcaire roux du Valangien supérieur, tandis que l’autre flanc du ravin est formé par les BULE. SOC.UISCE NAT UT XVII 14 210 — bancs massifs de l’Urgonien supérieur, auxquels suc- cèdent bientôt les couches fossilifères de l’Urgonien inférieur. Or, en cet endroit, le fond du vallon n’a pas plus de 20 m. de largeur. Il y a donc là une anomalie qui est venue mettre l’Urgonien supérieur et le calcaire roux dans un voisinage si immédiat, qu’il nous est impossible de trouver la place néces- saire pour les terrains intermédiaires. Remontons encore un peu le ruz de St-Blaise. Le profil n° 2 passe à 100 m. environ en amont de la Goulette. C’est ici le Portlandien supérieur, calcaire dolomitique et saccharoïde, qui forme le sommet du pli. Sur le versant N.W., on voit percer le Port- landien moyen qui plonge de 40° environ. Comme la largeur du fond du vallon ne dépasse guère 25 m. en cet endroit, nous sommes fort étonnés de rencontrer, juste en face du Portlandien moyen, sur l’autre flanc du ravin, les couches glauconieuses de la pierre jaune hauterivienne, plongeant presque parallèlement au Portlandien. st f 7 5 Fè Aux de SF Blaise (Villon de La Couleile) ES CB alollion 2e Fig. 2. Profil 2 passant à 100 m. en amont de la Goulette. — 21 — Il est évident qu'il y a là un accident géologique important et la conclusion découlant des faits observés consiste à admettre un pli-faille, ainsi que cela a été dessiné dans le profil ci-dessus. Ce même pli-faille nous explique aussi le voisinage anormal de l’Urgo- nien supérieur et du Valangien, exposé précédemment. D’après cela, les doutes ne sont plus permis. Cepen- dant, voici quelque chose de plus positif encore : au printemps dernier (1899), dans une excursion géolo- gique faite avec ses étudiants, M. H. Schardt, profes- seur à la Faculté des sciences de Neuchâtel, décou- vrit un endroit où les deux lèvres du pli-faille sont encore en contact immédiat. En effet, à quelques dizaines de pas en amont de la Goulette, au milieu des buissons qui bordent le ruisseau, on voit le Port- landien moyen comme scié suivant un plan oblique plongeant à l’'E.-S.E. et presque perpendiculaire au plongement des couches. Ce plan de glissement est visible sur une vingtaine de mètres de longueur. Il a une direction S.S.E.—N.N.W. Tandis que la lèvre supérieure est formée par le Portlandien moyen, la lèvre inférieure se laisse nettement reconnaitre comme appartenant au sous-étage Valangien inférieur. C'est un calcaire jaunâtre, fracturé et brisé, offrant localement l’aspect d’une véritable brèche de friction. La failie forme avec l'horizontale un angle d'environ 450. Etant donnée l’épaisseur des terrains qui, nor- malement, devraient se trouver entre le Portlandien moyen et le Valangien inférieur, nous pouvons dire d’une manière certaine que le rejet stratigraphique doit être d'environ 50 m., et ne peut en tout cas pas dépasser de beaucoup cette valeur. Il faut dire en effet que les couches de la lèvre inférieure appartien- — 219 — nent aux bancs tout à fait supérieurs du Valangien inférieur. Ce sont les bancs qui viennent immédiate- ment au-dessous du calcaire limoniteux. Dans le cas qui nous occupe, le rejet stratigraphi- que doit être à peu près égal au rejet incliné. Cela résulte du fait que le plan de la faille est presque perpendiculaire au plongement des couches qu’elle affecte. Si nous examinons le profil 2, nous voyons que les valeurs respectives de ces deux rejets se confon- dent: elles sont données toutes deux par la distance À B. En revanche, le rejet vertical est beaucoup moins consi- dérable : il est donné par la différence d'altitude entre A et B. Pour une faille inclinée de 459, comme celle qui nous occupe, le rejet vertical doit être au rejet oblique comme le côté d’un carré est à sa diagonale To al 1 — = d'or, = —1ANChatollhion ee: To ay 2 ei D0 vertical est donc de JT — 3). m. environ. Le pli-faille de Chatollion ne parait pas affecter le chainon sur une longueur bien considérable. Déjà en face de Voëns, on n’en voit plus les traces. Son intérêt découle donc surtout du fait qu’on peut observer près de la Goulette le contact anormal du Portlandien moyen avec le Valangien inférieur et toucher la surface suivant laquelle la cassure s’est opérée. Les exemples de ce genre sont malheureusement trop rares dans le Jura. Mais il est un autre point sur lequel je désire insis- ter. Comme nous l'avons vu, le pli de Chatollion se continue par Serroue. Dans cette dernière partie du chainon, la voûte est, comme on le constate par le 1 Voir Margerie et Heim: Les dislocations de l'écorce terrestre. — 213 — profil 5, beaucoup plus élevée, mais aussi beaucoup plus régulière qu'à Chatollion. Grâce au faible plon- sement des couches, qui reste presque constamment inférieur à 150 (à Chatollion, il atteint généralement environ 400), les terrains du versant S.E. affleurent sur une très grande étendue. Tandis qu’à Chatollion on peut traverser en vingt minutes toute la série des terrains, depuis l'Urgonien jusqu’au Portlandien moyen, il faut presque deux heures pour parcourir la même série, en allant du Landeron à la forêt de Serroue. Il résulte encore de ce faible plongement que, près de Lignières, le relief topographique est beaucoup moins accidenté qu’à Chatollion. C’est en vain qu'on chercherait, au milieu des pentes douces de la forêt de Serroue, la série d’arêtes rocheuses qui bordent au S.E. le vallon de Voëns. Le village de Lignières est construit sur le Portlan- dien supérieur du flanc S.E. de Serroue. La combe purbeckienne est bien visible au sortir du village, le long de la route cantonale, jusqu'au moment où celle-ci se bifurque en deux branches, dont l’une conduit de Lignières au Landeron et l’autre de Lignières à Fro- chaux. Mais, justement au-dessous du village de Lignières, on voit la combe faire un coude de 90 et descendre subitement vers le S.E. Le torrent appelé Pis-Louvis a profité de sa présence pour s’y creuser une gorge profonde et assez pittoresque. À un kilo- mètre environ après ce premier coude, ia combe purbeckienne fait un nouvel angle et chemine dès lors à peu près parallèlement à la direction qu’elle avait avant Lignières. (Voir le plan ci-joint). Or, nous avons vu auparavant que le chainon de Chatollion-Serroue subit aussi une déviation. Tandis — 214 — que jusqu'alors sa direction est S.W.—N.E., la col- line de Rochoyer est franchement orientée de l’Ouest à l'Est. Selon tous les auteurs qui ont étudié la géo- logie de cette région, c’est le Spitzberg, montagne située au-dessus de Diesse, qui serait la continuation du pli de Chatollion-Rochovyer. Celui-ci diminuerait en altitude jusqu’à disparaître sous le fluvio-glaciaire du plateau de Diesse, puis il renaitrait quelques kilomè- tres plus loin sous le nom de Spitzberg. En réalité, 1l n’en est rien: la colline de Rochoyer se continue directement à l'Est de Lignières par quelques mame- lons valangiens et portlandiens bien visibles. La combe purbeckienne du flanc N.W. de Serroue- Rochoyer est en particulier facile à suivre dans sa continuation; elle subit après Rochoyer un coude ana- logue à celui que subit, comme nous l’avons vu, la combe purbeckienne du versant S.E. On peut fort bien la suivre dans la direction de Prêles, et aux environs de ce dernier village elle atteint son maxi- mum de déveioppement. L’anticlinal de Chatollion-Rochoyer subit donc près de Lignières une inflexion assez considérable et il se relie directement et sans disparaitre complètement, avec le pli appelé Chaine du lac, qui, au premier abord, semble n’avoir aucun rapport avec lui. Une visite aux environs de Lignières suffit pour démontrer l'évidence de ce fait. Il en résulte que le plateau de Diesse n’est en somme que la prolongation du syn- clinal de Voëns-Enges-Lordel, élargi d’une manière subite et exagérée. Séance du 2 novembre 1901 UNE EXCURSION DE LA SOCIÈTÉ BOTANIQUE SUISSE DANS LE JURA NEUCHATELOIS le 3 août 18599 Découverte du VICIA OROBUS, DC. Par F. TRIPET, PROFESSEUR La région du canton de Neuchâtel située entre Les Verrières, Les Bayards, La Brévine et le Doubs n’a pas encore été complètement explorée au point de vue de la flore et réserve encore bien des surprises aux bota- nistes. Chaillet est le premier, à notre connaissance, qui y ait herborisé et plusieurs des plantes les plus intéressantes de ce coin de notre pays se trouvent dans son herbier, conservé au Musée de notre ville. Cbh.-Hri Godet, le Dr Lerch, le Dr Morthier, V. Andreæ et l’auteur de ces lignes l'ont visité à plusieurs reprises et ont été émerveillés de la richesse de sa végétation. On y trouve, en effet, et en grande abondance, des plantes signalées comme rares partout ailleurs et, fait curieux à constater, toutes ces espèces intéressantes se rencontrent sur un espace restreint, ne dépassant pas une dizaine de kilomètres carrés. Rien d'étonnant dès lors que cette région favorisée füt choisie pour l’excursion annuelle de la Société botanique suisse. La saison était trop avancée pour bé qu'on püt songer à aller au Creux-du-Van ou au Chasseron, et comme la récolte des foins n’a lieu, à cette altitude, que dans la première quinzaine d’août, on pouvait être assuré de trouver en pleine floraison la plupart des plantes intéressantes des Prés-Rolliers et de La Brévine. Nous n'avons pas l'intention de faire ici le récit de cette excursion: M. H. Correvon, directeur du Jardin alpin de Genève, l’a écrit pour le Rameau de Sapin; nous nous contenterons de donner la liste des plantes rares récoltées entre Les Verrières et La Brévine. L’itinéraire de la course avait été fixé comme suit: Les Verrières, les Cernets, les Prés-Moisis, Chez-le- Pussin, le Corps-de-Garde, Chez-Lambelet, les Prés- Rolliers, la Cornée, Brazel, La Brévine, le lac des Tallières et retour par les Sagnettes à la gare de Bove- resse. Partis des Verrières à 7 heures du matin, nous tra- versons des prés marécageux où croissent les Carsèum rivulare, Link et Cirsium erucagineum, DC., pour at- teindre le hameau des Cernets, près duquel fleuris- sent de belles touffes de Malva moschata, L. Prenant la direction nord-est, nous arrivons bientôt aux Prés- Moisis, à l'altitude de 1480 à 2000 mètres, où foison- nent les Meum athamanticum, L., Centaurea nigra, L., et Hieracium monticolu, Jord., dont la floraison est à peine commencée. Obliquant au nord, vers un bou- quet d'arbres, nous avons la chance de faire la ren- contre d’un Sorbus hybridu, L., d'assez grande taille; puis de gigantesques exemplaires d’Hypochæris macu- lata, L., de grandes touffes de Lathyrus heterophyl- 1 Rameau de Sapin, 1899, n° de septembre et octobre. lus, L. et, dans les buissons, de nombreux Wulgedium alpinum, Less., aux grappes de fleurs violettes. Nous voici au Corps-de-Garde, d’où un chemin des- cend à Chez-Lambelet, ferme isolée, située 50 mètres plus bas, au fond de la combe argovienne. C’est au com- mencement de la descente, à l'altitude de 1190 mètres, que nous faisons la découverte la plus inattendue: celle du Vicia Orobus, DC., plante nouvelle, non seu- lement pour le Jura neuchâtelois, mais pour la flore suisse. Les exemplaires étaient déjà défleuris et d’abord peu nombreux, mais nous finissons par en trouver une station de plusieurs centaines d'individus. Linné a décrit cette papilionacée sous le nom d’Üro- bus sylvaticus; mais, comme le fait observer Augustin- Pyramus de Candolle!, cette plante ressemble telle- ment à la Vesce multiflore qu'il est impossible de ne pas la placer dans le même genre et il l’a nommée Vicia Orobus pour rappeler sa première appellation. D’après Nyman, le Vicia Orobus, DC. à été trouvé en Angleterre, dans le sud de la Norvège, le Jutland, le Schleswig, le nord de la Bavière, l'Auvergne et les Pyrénées, stations auxquelles on peut maintenant ajouter celle du Jura neuchâtelois. Il n’est nulle part commun. Le Rameau de Sapin? a publié un bon dessin du Vicia Orobus. Au reste, voici les caractères auxquels il est facile de le reconnaitre: Tiges nombreuses, dressées, de 2-4 décimètres, plus ou moins couvertes de poils mous. Feuilles composées, sans impaire, ter- minées non par une vrille, mais par une courte pointe, 1 Flore française, 6m volume, p. 577. 2 Rameau de Sapin, 1900, n° de janvier. à 6-14 paires de folioles oblongues et mucronées; sti- pules larges, hastées, entières ou dentées à la base externe. Fleurs nombreuses, en grappe serrée dépas- sant la feuille, blanches, veinées et maculées de vio- let. Gousses glabres et jaunâtres à la maturité. La floraison a lieu chez nous dans la première quinzaine de Juillet et les graines mürissent en sep- tembre. Le temps nous manque pour aller à la recherche du Scorzonera humilis, L., découvert dans les environs de la Grande-Ronde en 1867 par Ulysse Grezet, et nous remontons rapidement la combe jusqu'aux Prés- iolliers, où nous faisons une ample récolte de Cytisus decumbens, Walp., et de Streplopus distortus, Mich., en fruits. Dans un pâturage boisé près de Chez-Blaizet, nous récoltons de beaux exemplaires de Blechnum spicant, Roth, et un peu plus loin, à la Cornée, au bord de la forêt, de grandes frondes d’Aspidium Oreo- pleris, SW. De la Cornée, un mauvais chemin nous conduit par la Maison-Blanche dans la vallée de La Brévine. Nous nous arrêtons à Brazel, localité classique des Daphine Cneorum, L., Veronica dentala, Schmidt, Asperula tinc- toria, L., Lathyrus ensifolius, Gay. Les trois premières sont défleuries depuis longtemps, et comme la prairie dans laquelle croît le Lathyrus à été fauchée la veille, nous en trouvons encore de beaux exemplaires dans les andains qu’on n’a pas étendus par crainte de la pluie. C'eüt été dommage de ne pouvoir emporter cette plante rare qui n’a pas d'autre station en Suisse. Avant de quitter le Brazel, nous récoltons de nom- 219 — breux individus de Galium boreale, L., d’'Hypericum Richeri, Vill., de Knautra longifoliu, Koch, et quelques Serratula monticola, Bor., une forme rabougrie du Serratula tinctoria, L., signalée pour la première fois dans le Jura neuchâtelois. L'heure avance, le diner nons attend depuis long- temps à La Brévine, et nous devons encore explorer le lac des Tallières, où M. le Dr Ant. Magnin, profes- seur de botanique à l’Université de Besancon, a signalé la présence de plusieurs Potamots intéressants. On se bâte, et c’est presque en courant que nous cueillons au bord du lac le Cicuta virosu, L., les Polamogeton prælongus, Walf., crispus, L., compressus, L., et obtu- sifolius, M. K.; puis, le long du chemin qui mène au Moulin, les Lonicera cœrulea, L., et Ribes petræum, Wulf. Nous gagnons rapidement le haut des Cottards et à travers pâturages et forêts nous arrivons aux Sagnettes; dans la tourbière, nous arrachons en pas- sant quelques touffes de Meesia longiseta, Hedw., une mousse rare qu'on ne rencontre presque Jamais en fruits, et, après nous être arrêtés quelques instants à Jolimont, chez des amis qui nous avaient préparé une collation, nous arrivons à la gare de Boveresse, heureux du résultat de l’herborisation de la journée, qui laissera certainement des souvenirs agréables à ceux qui y ont pris part. Séance du 4 mai 1900 EÉSPÉCED'E ET rE NOUVELLE POUR LE CANTON DE NEUCHATEL Par Pauz GODET, PRorESssEUR Une découverte intéressante vient d’être faite par un jeune ami de la nature, M. Henri Bæœckelman. Il s’agit d’une espèce d’escargot nouvelle pour notre canton et signalée en Suisse seulement dans les Gri- sons, à peu de distance de nos frontières. C’est l’Helix obvia Zgl. (H. candicans, Zgl.), espèce très répandue dans l’Europe orientale et méridionale, ainsi que sur quelques points de l'Europe centrale, et conservant partout un caractère de très grande uniformité. Gette Hélice, dont j'ai vu plus de 500 exemplaires, habite un champ qui, du Chanet, descend jusqu’à la route des Gorges du Seyon. Elle appartient au groupe des Xerophiles (sous-genre Xerophila), comprenant les espèces qui recherchent les terrains secs. La seule espèce de notre pays avec laquelle on pourrait la confondre est l’Hélice ruban (H. ericelorum, Müll.), qui se trouve aussi au même endroit. Cette dernière forme appartient à l’Europe occidentale. À la limite des deux régions, orientale et occidentale, les deux espèces se rencontrent à côté l’une de l’autre, bien que Clessin dise le contraire; il est vrai qu'il s’agit ici d’un fait accidentel. Les différences principales des deux espèces sont les suivantes : L'H. obvia est plus grande; son diamètre atteint 1Smm, tandis que celui de lericelorum, ordinairement me de 143-14mm, ne dépasse guère 16m, La couleur diffère également, ainsi que l’épaisseur de la coquille. Chez l’'H. obvia elle est plus solide, et d’un blanc de por- celaine caractéristique; celle de lericetorum est plus mince et présente une teinte brunätre. Les deux espèces ont des bandes foncées, d’un brun-noir chez l’obuia, d’un brun plus clair chez l’ericelorum. Chez la première, il existe généralement à la partie supérieure une large bande, suivie d’un plus ou moins grand nombre de bandes plus étroites, parfois interrompues ou remplacées par des séries de points. Quelques exemplaires sont entièrement blancs (H. candicans Zgel.). L’ombilic de l’obvia est plus petit, à tours serrés; celui de l’ericelorum est relativement plus large, et les tours sont plus lâächement enroulés, etc. Comment l’Helix obvia est-elle arrivée chez nous”? Dans les Grisons elle à pu s’introduire de localités voisines, situées au delà de la frontière, tandis que notre localité neuchâteloise est tout à fait isolée. Il faut donc admettre un transport accidentel. Du reste, le fait s’est produit ailleurs, par exemple sur différents points de l'Allemagne (Berlin, par exemple). En géné- ral, l'espèce a été introduite, mêlée à des graines de plantes fourragères, esparcette, luzerne, etc. En effet, les jeunes 1. obvia, à peu près de la taille des graines de ces plantes et vivant sur celles-ci, peuvent être recueillies et semées avec elles. Les recherches que j'ai faites m’amènent à la con- viction qu’il a dû en être ainsi chez nous. Une seule chose m'étonne, c’est que cette jolie espèce n’ait pas été signalée dans d’autres endroits de la Suisse. Peut- être n’a-t-elle pas attiré l’attention et se retrouvera- t-elle ailleurs qu’à Neuchâtel. Séance du 15 mars 1900 Données hydrologiques dans le canton de Neuchâtel ENMIISI919 Par $S. px PERROT, IxG. civis Les courbes des lacs de Bienne, Neuchâtel et Morat ont été tracées d’après des données manuscrites dues à l’obligeance de M. l'ingénieur Epper, directeur du Bureau hydrométrique fédéral. Le lac de Bienne a été à dix reprises plus élevé que celui de Neuchâtel, soit pendant vingt-neuf jours en tout, dont quatre périodes de cinq jours consécutifs en janvier, mai, septembre et octobre. Le 15 janvier, la différence de niveau entre les deux lacs atteignait Om ,80. Le lac de Morat a été cinq fois plus bas que le lac de Bienne, pendant douze jours en tout; plus grande différence de niveau, Om,31 le 16 janvier. Le lac de Neuchâtel a atteint et même dépassé de quelques millimètres le niveau du lac de Morat les 13 et 14 août. Lac de Bienne. Suracen ee IN CIO A EE TS SRRE IS Maximum le 16 janvier . ... . . . . A30n,76 Minimum le 27 décembre . . . . . . 428m,69 Différence . . 2m, 07 soit 80 316 000m d’eau. Une violente crue le 14 janvier a fait monter le lac de Om,91 en vingt-quatre heures. Il est donc entré 2923 — pendant ce temps par la tranchée de Hagneck en plus de ce qu'il est sorti par le canal de l’Aar à Bienne et de ce qui a reflué dans les lacs de Neuchà- tel et de Morat, 35 308 000m d’eau, soit près de 409m3 par seconde. DEA TMTOyeN En ISSN 04 7. *, 490m 951 D moyen en 1699 0 0" 7: 0°) 4909 902 Différence . . Om,049 Le lac a donc diminué de 1 901 200m en 1899. Lac de Neuchätel. RUE CNE a ttoo ab or 2.910402 9 Pemmum du 22 au 24 janvier. = . . . A430m.,45 3 Minimum le 29 décembre . , : . . . 428m,80 Différence . . 1,63 ce qui représente 351 917 000mÿ d’eau. La plus forte crue en un jour, ÜUm,25, a eu lieu entre le 14 et le 15 janvier, l’apport par seconde ayant été de 625m, y compris l’eau venue du lac de Bienne. teaeoyens en 18081. 0. ©. . .. 4290 468 Miveaumoyen ent1899 2:00 2% 00,17, 499m 458 Différence . . Om,010 Le volume du lac a donc diminué de 2159 000m en 1899. Lac de Morat. REC Sn opte 01.1: DORE Maximum le9ijanvierus «20... «0 … 490n,56 Minimum le 25 décembre . . . . . . 428m94 Différence . . Am, 62 représentant 36 936 000m d’eau. 294 Le 15 janvier, le lac s'élevait de 0,56 en vingt- quatre heures; il a donc reçu 95m par seconde ce Jour-là. L'influence de la hausse du 14 janvier des lacs de Bienne et Neuchâtel ne s'étant pas encore fait sentir à cette date à Morat, on peut admettre que ce débit est entièrement dû à la fonte des neiges sur le bassin d'alimentation du lac de Morat. Niveau moven en 1898 : . 429m,561 Niveau moyen en 18990027 c EANMONNMONRESSS Différence . . 0Om,024 soit une augmentation de contenance de 547 200mÿ, Le volume total emmagasiné par nos trois lacs, dans les limites des variations indiquées ci-dessus, s'élève à 469 169 000m, ce qui suffit pour alimenter un cours d’eau constant de 145,9 par seconde pendant toute l’année. Jaugeages de la Serrière. Les observations se font d’après la méthode indi- quée dans les précédents Bulletins, t. XXIV, p. 200; LUXXVN/ D 292 Courbes du débit du Seyon. Les courbes ont été dessinées d’après les observa- tions faites avec beaucoup de soin par M. P. Konrad. {Voir Bulletin, t. XXVI, p. 256.) 7 ? L 0 * ” ” t CCE ‘ p : + : î 4 . ? : L } nm n ner dinde dhdlrs cf L e Tu : + = Em —— sus sr 2 nm : TE 7e \ ; d _ | | 1 4 | ; sn PR ALTO é | c | | 1 dope mmnaner mange 0h oegage ae sr e pr ucs, Re ae fe Es ee SD EE 8 M 3 , CRT = + rntoes ALES © de à Dur -Vonraté mn | é Se Anis Re ed 8 e ? : L: + + LE , Mbsé cat se. + ri s : ° . 1 5 0 ( : SE 4 SE "nt —"_ 4 1e 0 J à “ oo. Ê 4 ” +4 ; " Fe ; | + en : ; gen Î # D LE ST en soso oran b-rati dr rec, TN R Ter pre L à | | +7 : D Int L Lu vPro Es ÉNNN Gin dont Sn Hier dm Da-GEr UP MU À co ces CESSE EN Fe SA | > LU H 4 L Î # È E de. À x à 2 3 ef D | { Lu ds 1 ‘ 1 2 71 î RARE …) — dé — + hs, à 5 : + k 0 So: goér” ; À $ î : re des œu des d à x ‘ | à l 4 ee, | : | # | H . 4 + , us + La + dd Tes DT 0 he + j 1 s 1 Lee PS l , Î ? 1 C' : LA Le LS L 2 : Û } 3 dei. 2 HORS 0 © ES \ £ | Vi 1 Î : Met : Î 1 n d'2 ; ee oh p ue +7 M dem mi Häis “ah ous Le ee es ; à ; : ” ; 4 Dombes T1 a fai : dousl RATER Lt, EC, Phegé D ps mage pm ed = = Ô . di mr RAS EL eh RS den 78 PP +. rte 2 PR Pre Pre MD he ne de crue ve Fr ( d'aut ac ae es Se SARRP- Sue 2E SRE VARIATIONS DE NIVEAU DES LACS DE Arero-litkop: de j. Teruier. - Lac de Neuchâtel. | résentent à l'échelle de 1 : 20 (trm.=92 em) Les variations à L ; elles sont de 2281 environ inférieures aux t à ee À 5 Ed FA CG à ro À à re FE — 8.3 o 5 © © 1 UCHÂTEL, DE BIENNE ET DE MORAT 39 uillet | Août |Septendre | Octobre [Novembre | Décembre |tnàele correct 10 20 10 29 10 20 10 20 10 20 19 20 eAUT OU Jura SSSR ES DE suite sisi —— a ES | | june FE » 2 . de Peryob tner civil. ac de Bienne. veau des lacs.—Les cotes de la marge de droite sont celles admises par U'Etat de l'Atlas topographique fédéral (Siegiried) repèrées dans la marge de gauche. je PT + HSSERSNSSNERS de Lys POS, D a be Vs eRtAMON _—. l - RE TS N > ) £ lue \ ri dE om nr Eh : Er RER SUE PSE SR RRS sa “ps ER Ro PE ie radis OR, M A EE SET entité: "à ht 0e en cn + . gerril | es ce CES ee — eo FA AE | d 4 è or à L l : Fee — D _ ni BP Î | | i L RSS ne ee D mrË ui 1 D EE SOS ee En VON EN 2 TON OR OS GS | | : : ' : 4 pd : à | : D À | n 1 À mn 4e Des ch —— south / L: “| À 4 È | 4 \ | "e D ! ù à tt 2 mm 2 D a “ 1 ae L | | Lt ES SE 2 a h en ETAT EE LE CT u d } CUS ER D nd 1 "EE # TN Ur 4 TT OTE COURBES DU DÉB r | dax vier Février Mai a T000 6000 Enpnentenn HE RIRES + 4 D 5000 ÉERÉRRRRRREERTE 1 Le) Q | | GES Sa BEIPRSE [0 Læ) [æ = Dress == = -- L — : | ï | Î Li EN DEN | ù | JEUN | JAUNES ous jun A! AIME | he | Aubo-Libog: de J. Tercier. ——] | Hs es F Ba IE Pere EM os PET — Ph DE LA SERRIÈRE :9S 10 20 19 20 En je 10 20 Déc 20 AH Litres par Seconde S. de Perret, DE vel. G E, s L & 4: ta LEE sl EE 5 A Le OP ES en eur D 2788 V8 È fx de Le. À 4 ‘4 “6 Den Gaen sr do eme ne me à MAS ps “RE SERRE DC RE PAS ES AR D SE A ER ER PS RÉ nm: > tt CNMErENENSEERMMRENMIMUL ES ISERE. Ma NS PAR 2 0 OR RE RAR CE A f: A Es b. "3 LE É + re) ii F1: id à Dé, LME ES k D oi HP LIN RE NAS RSS eNRRTSMeRrE CE. ÉÉRERÉREEEEREE ER EE bia EN [a ä;) Q to EE Re DS SReHRER RSR œ sarl NERO RU NES RRRRRE— —| O Fees Be EE RO EEE PER ue = Es ms is ARRET BIT DU SEYON 3 2 El Eu nee LE SRE SUN SNSENEN © S.de Perrol ingr civil. + n 4 CECEPTEETEES L LL Le Findnaes mgm-nÿ pt à 48 = # R ' = TA = > fl homme fe eco g ads LA Lo te D L ee vd à asp dément ” LA ae Loge er ENT pr ‘ É RE es propane St as LL oran cm s. ee +R VARIATIONS DU NIVEAU DE L’ AI EN Cote äu |Janvier | Février | Mars | Avril | Mai Tmnuretre 10 20 140 20 40 20 40 20 16 20 Juin ie HE ue. se LRU [UTC RRRAAMe. HI k SA ee. FIÉE FER DH DFE ès DE | | | US sununnun il OS rl LA HI EE MAALIES|||'R | AT Auto-bthop. de J. Tercter. JSE AU BARRAGE DES MOLLIATS 39 nillet | Août (Septembre | Octobre [Novembre | Décembre | Débit en 10 20 10 20 19 20 19 20 10 20 10 20 | mètres œubes IFR PPT 3e 125 RARE Hi 4e 2) 4 a HT +00 En - es EL | | “Sn su ; Î RE Eee | 50 RE | 4 SE ——— DES va LHEITIE FER SOS RSESS o S. de Perrot, ing? civil. SRE Pre rpesS v E. S Li 3: es À Eh ND 5e ES Tic Î : : + PO ER DO ne in GA RS Se ! et + me à : H RSS de ES H : re | | Li 1 ue 4 ” ER EE ; ER Ce ES À CRE Du we | dire De ot | se CE An mat dc : 1 î 4) Ÿ | : ‘ t (l merde i $ L * 1 { ] : (| 1 van op 4 4 HA R “gt rem t uses et 1 : | - il + à ' | t 4 Ps bien ibn: 4 | { û ' l 4 + LI L -& H | _ : . : > | | + ne me mens ne RE PRIT é: BAT SE NE RE FC & + Dre à { œ. Ce + andre: © t | D À AT D RÉ TU À TT ed TE + ne M Cm “ >: BPLRICAES RATE à LT re de tr BONE I TRE PRESS = ET ne L LRO LT. TEE Observations limnimétriques de l'usine des Molliats. M. l'ingénieur Epper a eu l’obligeance de nous communiquer les données manuscrites des observa- tions faites par le personnel de l’usine des Molliats:; les courbes ont été rapportées d’après le système décrit dans les Bulletins, t. XXV, p. 935, et t. XXVI, p. 253. BULL. SOC. SC. NAT. T. XXVIII 15 Rs. dc he …_ €'06 | — | — jgfsccr| Les | sc |ETor | 6or | sou | r'orr | over | 9'e6 | r'6ur | c'es FRS HE GG8T OO — | — 1092611996 1 R%6 | S'6FT | #07 | G'LTT | 9er | Syvr | Serr | G'16 076 | 9'8a | L'L19 |ccer-988r ‘U 020 ‘318 ‘SJuOg Sep uoreIS G'GL | nm loco pee L89 |GrL |vLe |Ses |6c8 | ce es OGE Li pin GG8T 007 | PIGITIYYS 1968 | STer 1976 | Gr | 68rr lé'eer l'es las l'aez | roc |c'ec |c6sr-988r ‘U 0ÿZ ‘Je ‘UOSSAIQUOG 9P u013e1S L'96 | Rés ec ne Ge |6Gs |GIrr| Lo | cor | 981 | +01 De | 6'0T | 82 G'IGT | 6687 OOPT — | — 16866 |GLL 18LL loocrls'és | 736 | r'r07 | 8rrr | ‘69 | r'ez 1608 | L'Sc | 367 l66sr-98er ‘WU G8ÿ ‘31e ‘(AIpnog) Juowog 9p uorJe3s F96 |886 | — |91796 | 89 |OTT |Grr | LTG | 750 T8 |#6L |0LS | eLLr | 0'8T | 008 |0G6r | 668 001 |2GOT) — 60001) L69 | 69 |96rr|Le8S |GIOr| Part | SGcr | S'LL | GEL |eCL | 7er | CIS |6681-988r — | 007! — l9fei6 1169 |'é7L | 6orlv'o6 | For seor lrrrr sos raz lyon | 17 lo'e |écer-ro8r ‘WU SZ} ‘1e ‘JUOuNneE") 9p u017e1S r68 [608 | — |oors|res |Sger |ses |e6L |ror | Log |ee |6eo |swrr|gar | 818 | 6er| 6681 007 | 196 | — )G906/|8%9 |&c9 |0'orr | 8%L | 656 | 6ror | o‘err | 769 | 99 |een | r7 | Or |668r-988r — | 001! — 861619 | 171 ILwor1ccs | 896 | SY6 | o'eor 188 | 802 1639 | s'rc | L'ér 6681-7987 ‘U g8ÿ ‘IE ‘9I10/AI9S{0 ‘[9JEU9N9N 9P uOrJe7S 18 |0c6 |6%6 |0c6L | Sce | 9'6r | rorr | Sec | vor | 716 |s%9 |e'ez | r'eer| és |vor |LYor| 6681 007 | 6707 | GLOT | 8006 | 676 |7os | Eser | ET | 878 |Grs |6e8 | SSL |c99 | 079 |r'o7 | 707 |6681-9887 | 00) 307) 6868 | LGC |0'62 | Gr] L'6L |6L8 |66L | L'or |9fre |9fco |6ec |yr | LOY |6681-798r — | — | 0010078168 18244 10201616 18'e8 [o%L lez 1808 1ST9 lé'er lo'o7 | 977 16681-96817 "U $0ÿ ‘Ie ‘2A9U91N 9P 911072AI9S{QO ‘UOSIEIEÏWO9 9p uo1e7S UA °/, UA | tu ut Ut uLUL TUUT Laque ui tu ut | ut Ut | ut Ut uuI uUut auuafot G6BI-GBgI|GGBI-HOGI 6681-9281 sauuy | ‘194 ‘AON | ‘40790 vs | u0v ven | unf IEW ILAY SIEWN |4191H1A94 | JGIAUE( saauuy ‘sapjonuun jo Saypansuau Sauuoliou sonbagomornnid suornaussq( :G‘9007| 6 L'éLET| 6'S8 IRaccr | 0‘ FA | War |0E907 | 6'EL | | F'LL G'TOTT| ET | — | £'e8 © OLbINTeTE ver LAS | g'irr | Loc | c'69 Pr0r ro | ‘U £G9 ‘Je ‘UISUEIEA 9p uo17e7s o'8e |L'Ts |v7'acr | 890 | g'zer | o‘rrr | 0‘or | r'6cg ‘ui ÿ2ey ‘He ‘fueY-2p-9397 ep uoryes GG CrT MTL Sr IG ro Nora ‘WU 99ÿ ‘JE ‘SAIAIIIOS 9P uUOlEJ)S 9'9og |s'eor | 6er | ‘T8 | 0‘Lor | 326 | r'eer | z'xoc ‘U OL ‘He ‘a91dms-quies 9p uores g'rs 17%e lo'err | 892 | o‘rrr | s'err | c'Gcr | g‘rzc ‘U G86 ‘IE ‘SÂsAoUdH-sqneH sop uore1s L'yG | 1'TOr | 6'egr | 786 | o'ecr | c'oc | s‘zor | 0‘£0& ‘U £GZ ‘Je ‘J9An07 9P uoreS ÿ0Y = ml eme MS ARC de ‘U 66 ‘AE ‘SPUOJ-2p-Xneu7) ET 9P U0IJEJS Lec l6‘88 l620r | acc | ra l'er6 | z'os | z'50% ‘Ut 689 ‘318 ‘UOT2IqUIEUT 2P UOIEJS Loose RO IGL | URSS nue ‘U 064 ‘A8 ‘IlUI9N 9p uores re = | | g'es | 9‘gor | z'‘e9c 0607 ‘Je ‘jououfing np uoryes rc |GGL 1908 | 816 | 6‘orr | 1'18 | s‘e6 | ‘oz 8COY ‘IE ‘OUIA9IY ET 9p uor3e1S re |g'eo lé‘zer | vez | 6'éor | s'eo | 6'6cr | c'ecz ‘UT G68 ‘31e ‘sjouaig S3p uo1)e1C | T6 | 9°98 0‘9G 0'‘YY 10 X LS in (æ7) x G'TOG 0‘OCT 9'0CE = a ÿ'EGr 0'983 GOST 6681 GGST GGST GGST GGST GGST GGST GGST GGST GGST GOST — DONC LD er rec POrr OC O2 l'y | LGr |‘ ‘ ouuoiog & 6 CNT Re ne) Gr | GG | O1 9 ÿE |" 77" uHuueA g 6 9 | 6 GI OT ÉENGE OT £ OF | °° “SueH-op-9}I G OF YI 9 DETTE PRGE de y y 9F | °° * SRIES 6 LI GI Gare A 91 VG II E LF | °°" o91dns-qures 2 FI PRO ACT OF di 68 C G LY | © * ° ‘ [OIRUOnoN £ a’ (eq 8 Gi Y 2! 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PR oo os ET 0 406 04 Mhrenels (js LU | 22 Le (ST ID SN | Brévine. . . . .. Es le 11629 | 195 | 93 | Bugnenet. . . .. = — (S) (8) | MGernier (*). - . . | — — ($) ($) Chambrelien :../0 |, — m7 1063,0 128 8,9 Chaumont . ...| — 1000,3 J610" | APP T 9 | Ch.-de-Fonds (#). | — —= ($) (S$) MOVE 717. 255. — = 1992 1 149 | 82 ; | Dombresson . . . | — 1191,4 . 2 109 Si Hauts-Geneveys . | — — | 1422 150 95 | Ponts-de-Martel . | —— | 1276,0 | . | 141 8,7 | Neuchâtel . ...| — 906,2 810,0 | 138 doi] Saint-Sulpice. . . | — + |.42877 | 149 | 400 | Serrières . . . .. Le — 868,1 190 6,4 | Tête-de-Rang. . . | — — 1378,7 1928 | 108 | Nalngin, 2 + — — 1006,5 137 7,4 ($) Données ne s’étendant pas à toute l’année. | (*) Nouvelles stations ouvertes dans le courant de l’année. | Une nouvelle station a été établie aux Brenets et est desservie avec beaucoup de soins par le personnel de la gare du Régional. La station de Fontaines a été transférée à l'Ecole d'agriculture de Cernier, où elle est admirablement desservie. 230 — La Chaux-de-Fonds possède maintenant une station climatérique, avec observatoire spécial, qui remplace l’ancienne station de l’usine à gaz. Les plus fortes chutes de pluie en un Jour, soit G8nm, ont eu lieu à Saint-Sulpice les 2 et 14 janvier; le 43 janvier, il est tombé 57mm et le 14, 58mm d’eau à Tête-de-Rang, ainsi que 54mm à La Brévine et aux Hauts-Geneveys, Les Ponts suivent avec 45mm, Valan- gin avec 40mm et 20 à 40mm pour les autres stations. Ce même mois de janvier à été de beaucoup le plus arrosé de l’année, la station de la Fabrique de pâte de bois à Saint-Sulpice ayant reçu la quantité remar- quable de 351mm, pendant que Neuchâtel, comme minimum, ne recevait que 135mm de pluie. C’est aussi à Saint-Sulpice qu’il est tombé le plus d’eau pendant l’année, 1488mm; Les Hauts-Geneveys suivent avec 4422mm, et Neuchâtel vient en dernier lieu avec 810mm, Comparée aux moyennes de 36 ans, l’année a pré- senté un déficit de 141/, pour Neuchâtel et 11/, seu- lement pour Chaumont, tandis que les moyennes de 14 ans accusent un même déficit d'environ 4°/, pour Boudry, Chaumont et Les Ponts, 111/, pour Neuchâtel et 211}, pour Dombresson. Le mois d'avril a eu le plus grand nombre de jours de pluie, Les Hauts-Geneveys en ayant 26, Les Bre- nets 25, Couvet et Saint-Sulpice 24 et Dombresson 18 jours. Les mois de février et de novembre ont eu le moins de jours pluvieux, soit 6 pour Les Hauts-Geneveys, Valangin et Couvet, et 2 pour Les Brenets, Chaumont, Dombresson et Serrières. Rangés par ordre d'intensité décroissante de pluie, la moyenne des 13 stations présentant des observa- tions continues de l’année nous donne les chutes suivantes exprimées en millimètres par mois : Janvier Avril Septembre Juillet Juin Octobre Mai 210 196 115 101 99 91 89 Décembre Août Février Mars Novembre ANNÉE 71 66 où 27 24 1112 et les Jours de pluie se répartissent comme suit : Avril Janvier Septembre Juin Juillet Mai Décembre 99 45 19 12 12 12,410 Octobre Mars Août Février Novembre ANNÉE 40 re 7 r 9 131 Les plus fortes chutes de pluie ont eu lieu à Tête- de-Rang, 10,8Mm par jour en moyenne, et Saint- Sulpice 10mm, tandis que Serrières n’en à que 6,4mm et Neuchâtel 5,9mm par jour. Cest done Neuchâtel qui à eu le plus de jours de pluie pour la quantité d’eau tombée et Tête-de-Rang le moins. Sans atteindre les étiages de 1893, nos principaux cours d’eau ont cependant été très bas, l’Areuse à usine du Champ-du-Moulin n'ayant plus que 1650 litres par seconde le 22 décembre, comme cela résulte de nos jaugeages avec le moulinet électrique Amsler. La Serrière est descendue à 352 litres à la même date, tandis qu'en 1893 elle ne donnait que 330 litres à la seconde, et le Seyon a été à sec durant 77 jours en 1899. Enfin, la plupart des habitants de nos montagnes se souviendront longtemps de la disette d’eau que nous avons eue en automne. — 9232 — L'appel adressé l’année passée aux amateurs d’ob- servations sur la végétation est resté Jusqu'à présent sans résultat. Il faut cependant espérer que ce genre d'observations, intéressant surtout les agriculteurs, ne sera pas perdu de vue et que les résultats recueillis pourront être reproduits dans le Bulletin de la So- ciété des sciences naturelles. Il est aussi fort à désirer que des jaugeages fré- quents et systématiques soient bientôt commencés sur nos cours d’eau, complétant ainsi d’une manière pratique les résullats obtenus par les observations pluviométriques dans notre canton, le but à atteindre avec ces deux séries d'observations étant l’utilisation rationnelle de nos usines hydro-électriques. Nos meilleurs remerciements à nos excellents et dévoués observateurs. Séance du 20 avril 1900 BH PUCIEN OUEL ET. 1832-190Q Par L. FAVRE, PROFESSEUR La botanique est la science qui fut cultivée la pre- mière chez nous; elle a eu &e nombreux adeptes qui, déjà dans le siècle dernier, parcouraient notre pays dans tous les sens et ont cherché de bonne heure à établir une énumération aussi complète que possible des plantes qui en ornaient le sol. Depuis D’Ivernois, le Dr Abraham Gagnebin et leur élève J.-J. Rousseau, combien de chercheurs passionnés habitant les rives du lac ou nos hautes vallées jurassiques ont fouillé les grèves, les prés, les bois, les pâturages, les marais et les cimes dans tous les moments de l’année, dès l'apparition des premières fleurettes jusqu’à la chute des feuilles et au sommeil de l'hiver. Malheureuse- ment, ils ne s’occupaient que des plantes phanéro- games et délaissaient les mousses, les lichens, surtout les champignons charnus; ïl fallut la patience du capitaine de Chaillet pour aborder l'étude ardue des champignons épiphylles, et plus tard, pour les mousses, la persévérance de Léo Lesquereux, du Dr Cornaz pour les lichens. Le Dr Morthier se mit franchement à débrouiller le chaos nébuleux des champignons charnus, dans lequel l'ouvrage orné de superbes planches du conseiller et pharmacien Trog, de Thoune, avait commencé à jeter quelque lumière. Mais le Dr Morthier s'aperçut bientôt de la difficulté souvent irréductible des déterminations, tant les différences entre les espèces sont insensibles et aussi tant la même espèce présente de variations selon l’âge, l’état hygroméirique, et d’autres causes que les maîtres seuls parviennent à discerner. Pour sortir d’embarras, il s’'adressa à l’homme le mieux qualifié, à une auto- rité de premier ordre que nous avions la chance de savoir dans notre voisinage, le Dr Lucien Quélet, à Hérimoncourt (Doubs), qui lui vint en aide avec le plus gracieux empressement. Morthier lui envoyait ses spécimens inconnus ou douteux soigneusement emballés dans de la mousse, et M. Quélet les lui retournait sans retard, munis de leur détermination, de l’analyse de leurs caractères spécifiques et des remarques dictées par les circonstances. Lorsque les individus offraient quelques particularités remarqua- bles ou rares, le maitre priait son obligé de lui en trouver d’autres pour sa propre édification. De cet échange amical naquit entre les deux bota- nistes une affection et une estime réciproques, et c’est ainsi que le Dr Morthier se trouva en mesure de publier, avec l’auteur de ces lignes, dans notre Bul- letin de 1870 le Catalogue des Champignons du canton de Neuchâtel. Encouragé par l’extrême complaisance du mycologue d'Hérimoncourt, je lui fis de nombreux envois, soit de champignons en nature, soit de dessins coloriés, pour en obtenir des déterminations sûres. Il consentit même à revoir, en 1892, ma collection tout entière de plusieurs centaines d'espèces, récoltées et peintes depuis l’année 1845, à en rectifier les noms et à y inscrire de sa fine écriture des remarques sur l’exacti- tude du dessin et du coloris. Il dressa même la liste méthodique des espèces, et me retourna cet énorme paquet avec des remerciements qui me remplirent de confusion. Comment reconnaitre de tels services partant d’une des premières autorités de la France ? Le diplôme de membre honoraire, que notre Société lui envoya en 1899, lui prouva que sa science et ses travaux étaient appréciés en suisse et que notre reconnaissance lui était acquise. Il y fut très sensible et se proposait de venir fraterniser avec ses nouveaux collègues neuchà- telois à la réunion de la Société helvétique, lorsque la mort vint le ravir prématurément à sa famille, à ses amis et à la science, le 25 août 1899, peu de jours après la clôture de la fête. Ce fut pour nous une grande douleur. Lucien Quélet, né à Montécheroux (Doubs) le 14 juillet 1832, perdit de bonne heure son père et fut remis à la sage direction de ses oncles, l’un M. Ch. Perdrizet, pasteur à Roches, qui lui enseigna le latin et la peinture des plantes, l’autre M. Fréd. Perdrizet, pasteur à Vandoncourt, chez qui il passait ses vacances et commença ses premières collections, courant les bois et les champs et montrant déjà un goût passionné pour les sciences naturelles. Il fit au collège de Montbéliard son baccalauréat és-lettres, puis entra au séminaire protestant de Stras- bourg, où il devait suivre les cours de théologie. Mais ne se sentant aucune vocation pour cette carrière, il demanda de pouvoir se vouer à la médecine. Ses tuteurs hésitaient; une intelligence qui s’annonçait si sérieusement douée devait, selon eux, se consacrer à A * l'Eglise. Mais, grâce à son oncle de Vandoncourt, il put — 236 — suivre sa véritable inclination, passa son baccalauréat ès-sciences et se prépara au concours du laboratoire de Strasbourg. La plupart de ses professeurs et tous ses camarades lui prédisaient le succès; mais confiant dans la justice et éprouvant de la répugnance à solliciter des recommandations, il échoua. Ce fut son seul échec. Quélet n’en continua pas moins ses études médi- cales et botaniques. En août 1854, alors que le cho- léra exerçait ses ravages dans les Vosges, il s’offrit pour soigner les malades et il le fit avec un courage qui mit en relief l'énergie de son caractère. Il avait alors vingt-deux ans. Peu d'années après, il passa brillamment ses examens et soutint devant la Faculté sa thèse sur la «Syphilis du foie ». Reçu docteur en médecine, 1l s'établit à Hérimoncourt pour pratiquer son art et y demeura jusqu’à son dernier jour. L'étude de la botanique, et en particulier des Cryp- togames, occupait tous ses loisirs; infatigable mar- cheur, 1l parcourait le Jura, les Vosges, la Forêt-Noire, à la recherche des plantes qu'il voulait connaitre; avide de savoir, il poussa jusqu'aux Alpes, aux Puys de lAu- vergne, aux Pyrénées; il visita l'Allemagne, l’Angle- terre où il fut reçu avec estime par le savant Cooke. En 1869, la Société d’'Emulation de Montbéliard publia dans ses mémoires annuels un Cataloque des Mousses, Sphaignes et Hépatiques des environs de Montbé- liurd. Mais, l’année suivante, la terrible guerre réclama ses services; toujours dévoué, il s’offrit comme méde- cin des ambulances, qui furent remplies surtout lors de la campagne de l’armée de l'Est; il reçut alors la croix de bronze de la Société de secours aux blessés. La tourmente passée, il se remet à l’œuvre avec une nouvelle ardeur; il apprend l'anglais pour cor- respondre avec Cooke, l'allemand pour ses relations d’outre-Rhin, et se remet au latin pour s'entendre avec son ami le docteur suédois Fries. Les publica- tions qui émanent de sa plume se succèdent nom- breuses; en voici la liste qu’il a dressée lui-même : Les Champignons du Jura et des Vosges. Trois volumes, 33 planches coloriées, 1870-1875. Sur la classification et la nomenclature des Hyméniés. Bull. Soc. bot. de France. Avril 1876. Remarques sur le commentaire de Fries, sur la clussi- fication et la nomenclature des Hyméniés. Soc. bot. de France, 1877. Clavis synoptica Hymenomycetum Europæorum. 1878, London. (En collaboration avec Cooke.) Enchiridion Fungorum in Europa media et præsertim in Gallia vigentium. In-18, 1886. Flore mycologique de lu France. Paris, 1888. Description des Champignons nouveaux représentés dans les aquarelles de Louis de Brondeau. Revue mycologique, 1892. Aperçu sur les qualités utiles ou nuisibles des Cham- pignons. 1884, Bordeaux. Note sur la saveur et l'odeur des Champignons. Mé- moires de la Soc. mycol. de France, 1888. Interprétation des Planches de Bulliurd. Rev. mycol., 1896-1897. Suppléments I à XXIII aux ouvrages suivants : Les Champignons du Jura et des Vosges et Flore mycolo- gique de France, avec planches coloriées. 1875-1899. Bull. de la Soc. bot. de France et Mémoires de l’As- sociation française pour l'avancement des sciences. Pour reconnaitre tant de science répandue dans le monde, L. Quélet fut nommé officier de l’'Instruction publique. — 938 —- Une médaille d'argent lui fut décernée au concours des Sociétés savantes à la Sorbonne, 1876. Il était lauréat de l’Institut (Académie des sciences), prix Démazières 1878 et prix Montagne 1886. En 1894, il recut une médaille de bronze de l’Aca- démie de géographie botanique. Il était membre à vie de la Société botanique de France, — président honoraire de la Société mycolo- gique de France, dont il fut le fondateur et le pre- mier président, — membre titulaire de l'Association française pour l'avancement des sciences, — membre correspondant de la Société des sciences physiques et naturelles de Bordeaux et de la Société d’émula- tion des Vosges, — membre à vie de la Société d’ému- lation du Doubs, — membre honoraire de la Société des naturalistes de l'Ain, — membre correspondant de la Société d'histoire naturelle de Colmar, — lau- réat de la Société de botanique internationale. Dans les derniers temps de sa vie, pendant que la maladie le clouait dans sa chambre, il éprouva la joyeuse surprise d’être nommé membre de la com- mission d'organisation du Congrès de botanique de l'Exposition universelle de 1900, et de recevoir le diplôme de membre honoraire de notre Société. Ce fut une de ses dernières joies au milieu des souf- frances aiguës qu’il endurait avec une résignation qui ne se démentit jamais. Le travail lui aidait à lutter contre la douleur ; il composait le XXIVme supplément aux Champignons du Jura et des Vosges et aux Pro- priélés utiles et nuisibles des Champignons, ce dernier en collaboration avec M. Bataille, professeur au lycée Michelet. x EXTRAIT DES PROCES VERBAUX DES SÉANCES Année 1899-1900 — +29 — ASSEMBLÉE GÉNÉRALE DU 2 NOVEMBRE 1899 Présidence de M. M. de TRIBOLET. En ouvrant la séance, M. le PRÉSIDENT prononce le discours suivant: Messieurs, Le 26 novembre 1897, vous nommiez le Bureau de la Société, qui arrive aujourd'hui à l'expiration de son mandat bisannuel. Durant ces deux années, nous avons eu 28 séances, soit 14 dans chaque exercice; 30 nouveaux membres ont été reçus et 2 anciens sont rentrés dans la Société. En revanche, nous avons eu à enregistrer la démission de 5 sociétaires et la mort de 7. Nous avons perdu également 2? membres honoranes, MM. J. Marcou et F. Lang. Je n’insisterai pas sur l’activité de la Société pendant la période écoulée et sur les travaux qui y ont été présentés. La marche qu’elle à suivie à été normale, en tout semblable à celle des périodes précédentes. Aucune communication d’un intérêt particulier n’est venue donner un cachet plus spécial à l’une ou à l’autre de ses séances. Permettez seulement que je relève trois faits qui se sont passés durant ce laps de temps. Je veux parler tout d’abord de l'inscription commémorative faite sur le bloc erratique de Pierrabot, conformément à un vœu que j'avais l'honneur de vous présenter dans notre séance générale de La Chaux-de-Fonds, en juin 1897. Cette inscription est destinée à perpétuer au milieu de nous le souvenir de membres regrettés de notre Société ‘et à rappeler au public les mérites particuliers de nos quatre concitoyens : Louis AGaASsiz, ARNOLD GuYorT, EDOUARD DESOR, LEON DuPASQUIER. Quant à la Table des matières de nos publications, elle était depuis longtemps désirée et attendue avec impatience depuis le moment où vous avez décidé son exécution. Le volume qui vous à été adressé durant cet été témoigne de la richesse des documents accu- mulés depuis tantôt 70 ans dans nos Mémoires et Bulle- ins. Sans doute, ce travail n’est pas parfait, mais vous rendrez hommage avec moi au dévouement de M. J. DE PERREGAUX et le remercierez pour les services qu'il à rendus à notre Société. Vous parlerai-je enfin de la session de la Société helvétique des sciences naturelles, qui se réunissait il y à quelque temps et pour la troisième fois à Neu- châtel. Ce serait au fond à d’autres que moi de vous -en parler. Il y a dix-huit mois, vous avez bien voulu me désigner pour présider cette réunion. Je n'avais, je dois l’avouer, accepté cette nomination qu’en tremblant, soucieux que j'étais de ne point me trouver à la hau- teur d'une tâche qui réclamait quelqu'un de plus apte que moi. Plusieurs d’entre vous me l'ont grandement facilitée en me montrant qu'il y à chez nous, ce dont je n'ai jamais douté, des trésors de dévouement et d'énergie. Je leur en garde une profonde reconnais- sance. Le souvenir que je conserverai de ces journées me sera précieux. Il reste pour moi comme un témoi- 241 — gnage de confiance et d'affection que vous m'avez décerné et dont je vous remercie encore. Et maintenant, Messieurs, nous n’avons plus à consi- dérer le passé. Souhaitons que notre Société, qui a vécu jusqu'ici de beaux jours, en vive encore longtemps de pareils. Pour cela, il ne faut pas que chacun se ren- ferme en soi-même et laisse agir les autres; il faut que nous {ous nous agissions, nous sacrifiions chacun quel- que chose sur son autel, en lui apportant le tribut de nos recherches ou de nos réflexions, les primeurs de nos découvertes. Notre Société doit maintenir dans notre ville le rang qu’elle occupe si dignement comme centre de culture intellectuelle et de libre discussion. Créée sur la base du principe fécond de l’enseignement mutuel et du libre échange de vues personnelles, puisse-t-elle remplir toujours davantage la mission que Jui ont assignée ses fondateurs et rester au milieu de notre peuple et de ses institutions un élément impor- tant de culture et de progrès! Le SECRÉTAIRE donne lecture du procès-verbal de la dernière séance, lequel est adopté. Sept candidats sont présentés : M. Alphonse Mathey-Dupra, prof. aux Verrières, et M. le D' Æ. Maucrhofer, par MM. Auc. Dusotis et M. DE TRIBOLET; M. le D*' Ernest de Reynier par MM. les Dr BorEz et Corxaz père; M. G. Berthoud, stud.-med., et M. Pierre Bovet, licencié ès-lettres, par M. le D' Borez et M. P. GopeT; M. Pierre Beau, étudiant, par M. le Dr BorezL et M. le. prof. TRIPET; M. Ollo Billeler, assistant au laboratoire de chimie, par M. le Dr BIzLzeTEeR et M. le prof. TRIPET. Pendant la nomination du Bureau, au scrutin secret. M. DE TRIBOLET donne lecture d’une lettre de M. le BULL. SOC. SC. NAT, T. XXVIII 16 ER prof. Heim, et il fait part du décès de M. le Dr Z. Queélet, à Hérimoncôurt. M. R. WEeger fait circuler des radiographies de la main d’un individu ayant reçu une décharge de gre- naïlle. Ces photographies, d’une netteté parfaite, ont été obtenues au moyen des nouvelles installations Ræœnt- gen, au cabinet de physique de l’Académie. Après le dépouillement du scrutin, M. DE TRIBOLET communique la composition du nouveau Bureau. Sont élus: M. le D' O. BILLETER, président ; M. JEAN DE PERREGAUX, vice-président ; MM. ALFRED BERTHOUD, professeur, et le D' DE Pour- TALÈES, secrélaires. M. E. BAULER, pharmacien, est réélu caissier par acclamation. SÉANCE DU 2 NOVEMBRE 1899 Présidence de M. O. BILLETER M. F. TrIPET fait une communication sur une plante nouvelle pour la flore suisse, le Vicia Orobus, DC, décou- verte le 5 août 1899, pendant l’excursion de la Société botanique suisse, entre le Corps-de-Garde et chez Lam- belet, au N.E. des Verrières. (Voir p. 215.) M. R. WEeger démontre, pour terminer la séance, un phonographe donné au cabinet de physique par M. Emile Haller. Après en avoir décrit les pièces principales, M. Weber illustre sa démonstration par la reproduction de quelques morceaux de musique et discours. SÉANCE DU 16 NOVEMBRE 1899 Présidence de M. O0. BILLETER MM. ALPHONSE MATHEY, le D' ERNEST DE REYNIER, le D' HENRI MAUERHOFER; MM. GEORGES BERTHOUD, PIERRE BOVET, PIERRE BEAU et OTTO BILLETER sont recus membres de la Société. Trois candidats sont présentés: M. Léopold Dubois, directeur de la Banque cantonale, par MM. les Dr HirscH et BILLETER; M. le D: Edouard Bauer par MM. les D DE CoULOoN et POURTALÉS; M. le Dr Jules Borel par MM. les Dr BorEez et Epmoxn DE REYNIER. Pour éviter une coïncidence possible entre les séances de la Société et les concerts qui se donnent pendant l'hiver, le Bureau propose de fixer les séances au jeudi soir et de les faire alterner avec les concerts, ou de les reporter au vendredi soir. La majorité des membres présents s'étant prononcée pour le jeudi soir, M. le Dr WEBER propose de laisser au Bureau le soin de fixer les dates des jours de séance. Cette proposition ayant été adoptée, le Bureau avisera. M. E. LEGRANDROY expose la méthode de résolution de trois équations transcendantes qui se présentent, la première dans le calcul des probabilités, la deuxième en astronomie, la troisième dans une question de mé- canique horlogère. Il montre comment on peut, par des procédés particuliers de caleul, arriver à une valeur approchée de l’inconnue, qu'il est ensuite facile de cor- riger par approximations successives. M. O. BizLEeTER donne un résumé de la théorie de la dissociation électrolytique, dont voici la quintessence. Les électrolytes présentent, en solution aqueuse, des anomalies dans leurs constantes se rapportant à la pression osmotique (abaissement de la température de congélation, élévation du point d’ébullition). Ces ano- malies s'expliquent par la théorie établie par Arrhé- nius, en vertu de laquelle les corps en question sont, dans leur solution aqueuse, dissociés plus ou moins complètement en leurs ons. Ces derniers agissent comme des molécules physiques indépendantes (produisant ainsi les anomalies en question) et ce sont eux qui condui- sent le courant galvanique. En effet, la conductibilité électrolytique (moléculaire) est proportionnelle au nom- bre des ions libres, tel qu’il se calcule de l’abaissement de la température de congélation par exemple, en ap- pliquant cette théorie aux dites anomalies apparentes. Les propriétés chimiques des électrolytes, autrement dit des sels, sont en harmonie parfaite avec la théorie d’Arrhénius. SÉANCE DU 30 NOVEMBRE 1899 Présidence de M. O. BILLETER MM. Léopozp Dugois, D' Ep. Bauer et D' JULES BOREL, sont reçus membres de la Société. Trois candidats sont présentés: MM. Alexandre Maret, étudiant, Albert Spahr, assistant à l'Ecole de commerce, par MM. BIzLETER et RIVIER; M. Auguste Berthoud, à Marin, par MM. BILLETER et TRIPET. M. le PRÉSIDENT donne lecture d’une lettre de M. Pauz GOoDET accompagnant un travail de M. le professeur Bugnion, à Lausanne, sur les Orthoplères rapportés de la baie de Delagoa par M. Henri Junod, missionnaire. Et M. F. TrRIPET annonce que les démarches faites dans l2 but de se procurer les fonds nécessaires à la publica- tion du remarquable travail présenté par M. Junod dans l’une de nos séances de l’année dernière, sur les Papil- tons de la baie de Delagoa, Sont sur le point d'aboutir. M. le PRÉSIDENT fait lecture d’une invitation du comité d'organisation du Congrès international de physique, qui aura lieu à Paris pendant l'Exposition universelle. M. E. LEeGraxpRoy, à propos d’une objection qui lui avait été présentée dans la dernière séance par M. Billeter au sujet de la résolution d’une équation relative à un problème de mécanique horlogère, montre que dans la pratique ce problème ne se présente que dans des circonstances spéciales et rarement réalisées. C'est d’ailleurs ce qu’en pensait M. Billeter. M. O. FuHRMANN fait part de ses découvertes sur les Cestodes des oiseaux. Il donne d’abord quelques renseignements sur le nombre des vers parasites des vertébrés. C’est chez les oiseaux qu'on trouve le plus grand nombre de Cestodes, soit 3/0. Ce sont surtout les échassiers et les palmi- pèdes qui en sont très riches, tandis que les granivores, et, chose singulière, les rapaces, en sont plutôt pauvres. La plupart des Cestodes d'oiseaux ne sont connus que de nom. C’est pourquoi leur classification n’est pas encore faite. M. Fuhrmann parle de son étude mono- graphique sur le genre Prosthecotyle, caractérisé par la forme du scolex et les complications du cloaque génital. Il donne un aperçu sur l’anatomie des genres Davænia et Monopylidium (nov. gen.), puis sur Cütiotænia avicola, nov. spec., Diploposthe lala, nov. spec., et Fimbriaria malleus. La nouvelle famille des Acoleinæ présente quatre gen- res nouveaux, caractérisés par des dispositions parti- culières des organes génitaux et de la musculature. — 246 — Chose singulière, l'ouverture sexuelle femelle manque chez toutes les espèces. Les types de ces quatre groupes s'appellent Diplo- phallus polymorphus, nov. gen. Gyrocælia perversus, nov. gen., nov. spec., Acoleus armalus, nov. gen,, nov. spec., et Dioicocestus Paronai, nov. gen., nov. spec. Cette dernière forme est la première espèce constatée de Cestodes à sexes séparés. SÉANCE DU 21 DÉCEMBRE 1899 Présidence de M. 0. BILLETER MM. ALEXANDRE MARET, ALBERT SPAHR et AUGUSTE BERTHOUD sont reçus membres de la Société. MM. HERMANN DE Pury et D' POURTALES présentent comme candidat M. Paul Reulter, négociant à Neuchâtel. M. H. De Pury présente deux vins obtenus à partir d’un mème moût, l’un par fermentation naturelle, l’autre traité par une levure pure. Tandis que le premier est fortement cassé, le second est d’un beau gris et d’un ooût franc. M. de Pury communique les résultats de l'analyse qu’il a faite de ces deux vins. M. J. JEANPRÊTRE, qui à étudié à l'Ecole cantonale de viticulture l’action des levures pures sur des moûts de 1897, est arrivé à des résultats différents de ceux de M. de Pury. M. H. pe Pury fait une seconde communication sur l'Emploi ralionnel de la levure pure de culture en vili- culture. (Voir p. 38.) M. O. BILLETER montre que la théorie de la dissocia- tion électrolytique explique un grand nombre de réac- tions qui se passent en solution; elle rend compte en particulier de la rapidité avec laquelle s'effectuent les. doubles décompositions. M. Billeter fait quelques expé- riences pour illustrer sa démonstration. SÉANCE DU 11 JANVIER 1900 Présidence de M. 0. BILLETER M. PauLzL REUTTER est recu membre de la Société. M. O. BILLETER passe la présidence à M. Jean de Perregaux, puis il présente la critique de deux publi- cations du Dr Viquerat, de Moudon, sur la chimie de la tuberculose, qui ont paru dans la Revue médicale de la Suisse romande. M. Billeter montre que ces travaux fourmillent d’afflirmations contraires aux principes les plus élémentaires de la chimie. Il se demande s’il ne serait pas utile de faire remarquer à la rédaction de la Revue médicale les absurdités contenues dans ce travail. M. le D: Ep. Cornaz fait observer que l’auteur de ce travali est connu et que ses publications ne seront jamais prises au sérieux par une quantité de médecins. M. Ed. BÉRANECK relève quelques points que M. Bille- ter n'a pas indiqués dans sa critique; il fait remarquer que certains, entre autres, sont absolument en contra- diction avec ceux que le même auteur à publiés il y a quelques années à propos des toxines et antitoxines dans le Centralblalt für Bacteriologie. M. le D' G. SaNpoz insiste pour qu’on prie la rédac- tion de la Revue médicale de réfuter cette publication, qui pourrait induire en erreur certains médecins qui ont oublié leur chimie. M. O. BILLETER pensait faire pour le Bulletin un extrait de sa critique; l'impression de ce dernier pourrait être activée et un exemplaire envoyé à la rédaction ou à M. Viquerat. Ce dernier ayant promis une suite à son travail, M. BÉRANECKk estime qu’il ne faudrait pas laisser cette partie se publier encore avant de lancer la critique. Ce serait plutôt à la Société médicale qu'incomberait la tâche d’aviser la rédaction et non pas à la Société des sciences naturelles. Le secrétaire pourrait, comme mé- decin, communiquer à la rédaction de la Revue médi- cale la critique de ce travail. M. H. Mouu pense que M. le D' Sandoz, en sa qua- lité d’abonné à ce journal, pourrait se charger de lui communiquer cette critique. La discussion est close sans autre décision. M. F. TriPeT annonce qu'il vient de découvrir dans les papiers d'emballage de l’herbier Morthier deux riches collections de champignons qu'il est occupé à classer et au sujet desquelles il fera prochainement une com- munication. SÉANCE DU 25 JANVIER 1900 Présidence de M. O0. BILLETER M. pe TRIBOLET annonce qu'il a déposé aux Archives un paquet contenant les papiers relatifs à la session que la Société helvétique des sciences naturelles à tenue à Neuchâtel en 1899 et qui pourraient être de quelque utilité à ceux qui plus tard auraient à organiser dans notre ville une nouvelle réunion de cette Société. M. Pauz GoDET remet à la Société, de la part de M. Victor Fatio, le dernier volume paru de son grand ouvrage intitulé La faune des vertébrés de lu Suisse. M. Conxe parle d’un vin rouge de Serrières 1897, dont la composition anormale pourrait donner lieu à des interprétations erronées au sujet de son authenti- cité. (Voir p. 100.) SÉANCE DU 8 FEVRIER 1900 Présidence de M. O0. BILLETER M. le PRÉSIDENT donne lecture de lettres de remer- ciements de MM. E. Levier, Ed. von Martens, G. Om- boni, F.-A. Forel, Léopold de Reynier, nommés membres honoraires de la Société. M. M. pe TRIBOLET dépose sur le Bureau un exem- plaire des Actes de la Sociélé helvétique des sciences naturelles, session de 1899. M. F. TRIPET, prof. présente une collection de 500 champignons faisant partie de l’herbier Morthier ap- partenant à l’Académie. Cette collection, publiée par J. Kunze, à Eisleben, doit comprendre 600 espèces, mais M. Tripet n’en à retrouvé jusqu'ici que 500, dont 300 exclusivement de Saxe et 200 de Suisse, la plupart des environs de Zurich, et quelques-uns des cantons de Lucerne, Thurgovie, Saint-Gall et les Grisons. Les champignons suisses ont été récoltés par G. Winter, le mycologue bien connu, qui à publié avec Rabenhorst la flore des Cryptogames de l'Allemagne, l'Autriche et la Suisse en plusieurs volumes. M. Tripet parle ensuite des champignons en général, de leurs caractères morphologiques et de leurs nom- breux moyens de multiplication et de reproduction. Il passe en revue la systématique adoptée aujourd’hui et décrit les organes de reproduction propres à chaque ordre de cette classe des Thallophytes. À propos d’une question de M. L. Favre, M. TRIPET répond qu'il ne reste plus que les étiquettes de la col- lection Chaïllet. M. Morthier n’a rien publié sur les champignons; il envoyait les nouvelles espèces qu'il trouvait à des botanistes de ses amis, qui se chargeaient — 250 — de les décrire; un genre et plusieurs espèces portent son nom. Au sujet du mode de reproduction des champignons, que M. Tripet vient d'exposer, M. BÉRANECK explique la manière de voir des zoologues, qui considèrent les Myxomycètes comme appartenant au règne animal. Les spores dont M. Tripet nous à parlé sont pour eux des, individus unicellulaires et le champignon lui-même en est une colonie. M. TriPeT fait remarquer qu'une séparation absolue entre le règne végétal et le règne animal est très difli- cile sinon impossible à établir, et qu'il serait peut-être préférable d'adopter le règne des Protistes, imaginé par Hæckel. M. O. FuHrMANN présente la première partie d'un travail sur Le planklon du lac de Neuchüälel. I donne un aperçu général sur les stations biologiques d'eau douce et sur la technique de l'étude du plankton. (Voir p. 86.) SÉANCE DU 22 FEVRIER 1900 Présidence de M. O. BILLETER Le Bureau propose d'ajouter à l’article 11 du règle- ment les mots suivants: elle nomme (assemblée géné- rale) de même tous les deux ans deux vérificateurs de comptes. Cette proposition est adoptée et il est immédiatement procédé à l'élection de MM. Cu. Puaicrppin et F. CONNE pour remplir ces fonctions. Afin de faciliter la publication du PBullelin, un des secrétaires tiendra un registre dans lequel seront ins- crits les travaux présentés et la date à laquelle le — 251 — manuscrit aura été remis à la rédaction; il sera chargé de veiller à l'observation de l’article 21 réglant l’époque à laquelle les travaux doivent être livrés. M. O. FunrMaNN présente quelques cas de tératologie provenant des établissements de pisciculture de l’Areuse; il s’agit d’embryons de truites possédant, les uns deux têtes, les autres deux queues, d’autres encore des dévia- tions de la colonne vertébrale. Ces monstruosités, qui s'observent souvent dans les établissements d'élevage, vivent au plus trois mois; elles sont attribuées à des lésions subies par les embryons à la première période de leur formation, car en produisant artificiellement de ces lésions, on est arrivé à obtenir des monstruosités semblables; elles sont peut-être aussi en partie l'effet d’une polyspermie. M. O. FUHRMANN communique la seconde partie de son travail sur Le plankion du lac de Neuchätel. (Noir p. 86.) SÉANCE DU 15 MARS 1900 Présidence de M. 0. BILLETER La séance est ouverte par la présentation des comptes par le caissier, M. Bauer; la Société lui en donne décharge sur la proposition qui en est faite par les vérificateurs. Le résultat de l'exercice indique un déficit de 16681r,98. M. O. BILLETER explique que ce déficit a été causé par des dépenses extraordinaires à l’occasion de la réunion de la Société helvétique à Neuchâtel, telles que la réception à l'hôtel Terminus, l'inscription faite sur la Pierrabot, et la publication de la Table des matières du Bulletin. C’est sur ce point que la Société doit diriger 252 son attention et chercher à diminuer les frais qui, cette année, se sont élevés à 900 fr. de plus que l’année pré- cédente. M. Ep. CorNaz propose de demander à l’imprimeur s'il ne pourrait pas imprimer le Bulletin meilleur mar- ché. Il émet en outre le vœu que le boni fait par le Comité annuel de la Société helvétique soit remis à la Société neuchâteloise pour ses publications. Il désire un vote de la Société sur sa proposition. ; M. PauLz Goper demande à quoi tient l'augmentation du prix du Bulletin. M. le PRÉSIDENT répond que le Bulletin est plus volu- mineux que les précédents et qu'il a été dépensé 800 fr. pour des gravures. La Société n’est pas en mesure de publier toutes les communications qui sont faites dans les séances et il faudra veiller à ce qu’elles ne pren- nent pas des dimensions exagérées. M. J. DE PERREGAUX fait remarquer que souvent un travail n’est publié qu’une année ou plus après sa pré- sentation; l’auteur complète dans l'intervalle sa com- munication qui s’allonge indéfiniment. M. le PRÉSIDENT propose d’adjoindre au rédacteur deux membres qui serait chargés de veiller aux publi- cations; il demande de renvoyer la discussion à une prochaine séance, afin que le rédacteur soit présent. Cette proposition est adoptée. M. PAUL GoDpET fait une communication du plus haut intérêt sur les Prolozoaires neuchätelois. I ne s’agit pas, comme on pourrait le croire à première vue, des ani- maux les plus anciens de notre pays, mais bien de petits organismes dont la structure est beaucoup plus simple, en apparence du moins, que chez les autres espèces animales. Il leur faut de l'humidité; et dès lors c'est dans les lacs, les étangs, les ruisseaux, les tour- bières, etc. qu’on les rencontre. S’occupant depuis de longues années de leur étude, aidé même en dernier lieu par quelques collaborateurs, M. Godet les à étudiés sur un très grand nombre de points de notre canton, sans négliger l’autre rive de notre lac (Cudrefin et Estavayer), ni même le lac de Morat. Il est arrivé à dresser le catalogue des espèces qu'il à pu constater jusqu'ici et l’a mis sous les yeux de la Société. Mais, ce qui constituait le grand intérêt de son travail, c'étaient les innombrables reproductions de ces êtres microscopiques, dont certaines espèces occupaient même chacune tout une planche, chaque individu étant accom- pagné de l'indication de sa provenance. Que de formes variées! Il en est de globulaires, d’autres sont pourvus d’une tige au sommet de laquelle se balance une cou- ronne de petits organes ressemblant à des tentacules et donnant au protozoaire une analogie éloignée avec les anémones de mer; la plupart sont libres, d’autres sont renfermés dans une enveloppe qui, chez certaines espèces, en contient toujours deux réunis. Il en est dont les mouvements sont si prompts qu'ils traversent si rapidement le champ du microscope, que l'observateur n'a que le temps de les esquisser. Quelques espèces sont pourvues de chlorophylle et l’on peut se demander avec l’auteur de la communication s’il n’en est pas qui appartiendraient plutôt au règne végétal. Au reste, M. Paul Godet, sous forme de supplément, a également reproduit un certain nombre d'algues microscopiques et de diatoemées. (Voir p. 61.) Les membres de la Société examinent avec le plus grand intérêt les belles planches qu'ils ont sous les yeux, lorsque M. Godet, en terminant sa communica- tion, annonce que, désirant qu’on püt toujours retrouver ses recherches dans ce domaine, il fait don de son tra- vail à la Société. Après de chaleureux remerciements adressés à ce savant bien connu par son dévouement 5 UE aux sciences naturelles et par les soins désintéressés qu'il voue au Musée scientifique de notre ville, il s'élève une discussion sur l'usage à faire de ce don. M. le professeur SCHARDT propose d'aviser à sa publi- cation, mais M. P. Godet s’y étant opposé parce que ce travail demande à être complété et que certaines planches doivent être faites à nouveau, ia Société décide que ce travail, devenu sa propriété, resterait déposé chez l’auteur, qui pourrait ainsi le continuer, jusqu’au moment où il estimerait que la publication en serait possible. M. le D" Ep. Cornaz présente à la Société cinq mons- truosités végétales, à savoir: 1° Une fleur d’Ancolie (Aquilegia vulgaris 1.) de Chau- mont, chez laquelle les cinq sépales, au lieu d’être d’un bleu lilacé comme la corolle, sont verts avec une simple bordure colorée. 2% Une fleur d’une campanule cultivée (Campanula Medium 1), chez laquelle le calice est coloré en lilas comme la corolle, et présente une forme rosacée à con- tour sinueux et étalée, qui donne à cette fleur une ressemblance éloignée avec celle du Narcissus Pseudo- narcissus L. 30 Le Chasseron lui a fourni un exemplaire de Gen- liana acaulis L., dont la fleur d’un bleu clair présente les anomalies les plus singulières. La corolle est divisée en cinq lobes, dont quatre relevés, tandis que le cin- quième, profondément séparé de ses congénères, s'abaisse; le calice présente une disposition analogue, mais n’a que trois lobes arrondis dans 1e haut et un dans la partie inférieure, tandis qu'entre la corolle et le calice se trouve un pseudo-pétale coloré remplaçant un lobe du calice; enfin il y à trois stigmates séparés, prolongés chacun en une capsule avortée, et des étamines impar- NP faitement développées, dont les filaments atrophiés ne paraissent pas réunis par les anthères. 40 Chez un Salsifis indigène (Tragopogon orientalis 1.) de Chaumont, la tige est formée par la réunion de deux tiges, ce qui se reproduit dans le capitule terminal tandis que plus bas quatre capitules simples portés chacun sur un long pédicelle se séparent sous forme de rayons, suivis plus bas d’un seul capitule. 59 Chez une rose cultivée à fleurs doubles du type de la Rosa gallica L., la feuille la plus voisine de l’inflo- rescence n’a qu'une unique foliole largement développée, ce qui n’est régulier que dans une seule espèce de rosier, dont on à voulu, sur ce seul caractère, faire un genre spécial sous le nom de althenia Dumortier, — Lowea Lindley. M. F. TRIPET fait remarquer l'intérêt des faits de tératologie tels que ceux qui viennent d’être présentés, au point de vue de la transformation des organes des plantes: l'étude en est faite d’une manière toute spé- ciale par M. ©. Penzig, professeur de botanique à Gênes, qui collige tous les cas qui viennent à sa connaissance. M. $. DE PERROT présente le résumé des observations pluviométriques et limnimétriques faites dans le canton de Neuchâtel pendant j’année 1899. (Voir p. 222.) SÉANCE DU 29 MARS 1900 Présidence de M. 0. BILLETER M. le D' Ep. CorNaz présente un travail sur les Alchimilles bormiaises, qu'il illustre par la présentation des cinq cartes de l'état-major italien pour la région de Bormio. (Voir p. 52.) — 956 — M. R. CHAVANXES lit ensuite le résumé d’une étude qu'il a faite sur le Rendement des pompes installées par la ville de Neuchâtel à Combe-Garot. (Voir p. 20.) La Société décide ensuite d’adjoindre au secrétaire- rédacteur une commission de rédaction de deux mem- bres, qui sera tout spécialement chargée de veiller à ce que le Bulletin ne publie que des travaux d’un intérêt suflisant et de dimensions non disproportionnées. Sont nommés pour faire partie de cette commission, MM. DE TRIBOLET et BILLETER. M. KR. CHAVANNES propose que la Société mette les clichés à la charge des auteurs, lorsque ces derniers sont utilisés pour d’autres publications. M. O. BILLETER pense qu’un moyen de se procurer des fonds serait d'organiser quelques conférences scientifi- ques payantes pour les personnes ne faisant pas partie de la Société. Cette question est renvoyée à l’étude du Bureau. SÉANCE DU 20 AVRIL 1900 Présidence de M. O0. BILLETER Au sujet du procès-verbal de la séance précédente, M. le prof. WegEer dit connaître l'adresse d’une impri- merie scientifique italienne, dirigée par un professeur de mathématiques, qui se charge de l'impression d’ou- vrages à un tarif présentant une économie de 50 °/, sur les autres imprimeries. M. R. Weber est prié de fournir des renseignements complémentaires au Bureau qui avisera s’il y à lieu. MM. P. Goper et M. pe TRIBOLET présentent comme candidat M. Louis de Marval, étudiant. s | LD O1 — M. R. WEBER communique une étude comparative entre la régularité des impulsions électriques reçues par les horloges de la ville ou cadrans sympathiques, et celle de la durée d’oscillation d’un pendule con- struit dans les meilleures conditions physiques. Les observations sont faites au moyen du chronoscope Hipp. La durée entre les diverses impulsions des cadrans sympathiques varie en moyenne de trois à quatre mil- lièmes de seconde: celle des diverses amplitudes de un à deux millièmes de seconde. M. Ab. Hirscx fait remarquer qu’au point de vue prati- que ces variations n'ont aucune importance; elles sont dues à des causes très variables. Le régulateur de l'Hôtel de Ville qui commande les cadrans sympathi- ques a été construit par M. Hipp et a pour but de permettre aux horlogers d’avoir toujours l'heure exacte pour le réglage des montres. Il varie en moyenne de quelques centièmes de seconde par jour. Toutes les vingt-quatre heures il est remis à l’heure au moyen d'un signal électrique donné par l'Observatoire. M. R. WEeger juge inutile de répondre aux remar- ques de M. Hirsch, qui ne se rapportent guère au sujet traité; 1l termine sa communication en démontrant l’ap- pareil qu'il à construit pour permettre au balancier de commander automatiquement le chronoscope. Pour les observations sur les cadrans sympathiques, c’est l’im- pulsion elle-même qui commandait le chronoscope. M. L. FaAvee lit une Notice nécrologique consacrée à la mémoire du D' Lucien Quélet, d'Hérimoncourt (Doubs). membre honoraire de notre Société, connu par ses tra- vaux et ses publications importantes sur les cham- pignons hyménomycètes. (Voir p. 253. BULIL. SOC. SC. NAT, T. XXVIIT 17 Ve SÉANCE DU 4 MAI 1900 Présidence de M. O0. BILLETER M. Louis DE MaARvar,, étudiant, est reçu membre de la Société. M. E. Murisier détermine le rôle psychologique de la loi de l'adaptation. Le défaut d'adaptation au milieu social est une des causes fréquentes de la désagrégation men- tale, et la stabilité mentale dépend chez certains indi- vidus de l’adaptation à un milieu particulier. Le monde réel, divers et changeant, ne convient qu’à l'individu sain, capable de s'adapter à de nouvelles conditions d'existence. Il faut à l'être faible, à l’alcoolique, un monde toujours identique à lui-même. Créer des milieux absolument uniformes et stables, à l’usage des esprits faibles, tel est justement l'office du fanatisme politique ou religieux. Cette communication, extraite d’un ouvrage que l’au- teur publiera, sort du cadre des travaux présentés en général. M. Pauz GoperT regrette que M. Murisier n'ait pas cité plus d'exemples pour prouver sa thèse. M. H. Mouux regrette que l’auteur ait choisi la plupart de ses exemples dans le domaine religieux. M. Pauz GopEeT fait ensuite circuler de nombreux exemplaires d’un Helix appartenant au sous-cenre Xero- phila, signalé pour la première fois dans nos contrées. (Voir p. 220.) AC SÉANCE DU 18 MAI 1900 Présidence de M. ©. BILLETER M. O. BILLETER soumet à la Société les décisions préliminaires prises par son Bureau au sujet de la séance publique. Il propose comme lieu de réunion Saint-Blaise et comme date le 21 juin. La plupart des trains arrivant vers 2 heures, la séance commencerait à 21/, heures. Ces propositions sont acceptées à l’una- nimité. Pour les détails et le programme, M. BELLE- NOT propose que le Bureau soit chargé de s’en occuper. M. H. ScHarpT parle de quelques gisements de gault trouvés dans le canton; il fait circuler quelques exem- plaires de fossiles recueillis en collaboration avec M. Auguste Dubois. (Voir p. 129.) M. H. Mouzx expose le résultat des dernières explo- rations géologiques dans la région du (xohr et de la mer Morte: la carte et les profils par le moyen des- quels il illustre sa communication sont tirés et agrandis d'une monographie du D" Blankenhorn. Il résulte de ces documents que le sol palestinien se compose des sédiments suivants: sur les roches cristallines de pre- mière couverture (archéiques) reposent, en transgres- sion, des grès d’âge permo-carbonique recouverts en transgression encore par un complexe de grès, de cal- caire et de marne d'âge cénomanien et sénonien riche en fossiles. Enfin, par dessus et toujours en transgres- sion, mais dans les dépressions exclusivement, des sédi- ments de l’époque glaciaire. Cette dernière a déroulé ses trois phases dans cette région sous la forme d’une triple alternance de fortes précipitations aqueuses et de périodes de concentration d’où est né un système de hautes et de basses terrasses. 260 — Au point de vue tectonique, des faits intéressants sont à signaler, en particulier l’affaissement lent et progressif de la ligne de fracture le long de laquelle coule le Jourdain; dislocation identique à celle qui a livré passage au Rhin entre les Vosges et la Forêt- Noire. Actuellement, cette ligne de fracture se pour- suit par le Wadi-Araba jusqu’à la mer Rouge, et plus loin par les grands lacs africains jusqu’au bassin du Zambèze. Dans les temps miocène et pliocène, le Jour- dain la parcourait jusqu'à la mer Rouge qui n'était point encore en relation avec l'océan Indien. Le fleuve palestinien appartenait alors à un réseau fluvial et lacustre étranger à la mer Méditerranée et il a con- servé de ce fait une faune dont une seule espèce res- sortit à la faune des rivières méditerranéennes, tandis qu'elle en possède dix-sept de l’Asie méridionale et occidentale, seize propres et dont l’analogie avec celles des lacs africains est profonde; enfin deux qui lui sont communes avec le Nil. La succession des effondrements du Gohr à modifié ces relations; le Jourdain fut isolé par le creusement du bassin de la mer Morte, où il va se perdre sans autre écoulement que la voie aérienne de l’évaporation. Un des épisodes de ces mouvements tectoniques a eu un certain retentissement dans l'histoire sacrée et pro- fane, c’est l’enfoncement de la région située au sud de la mer Morte, au cours duquel disparurent les villes de Sodome et de (Gomorrhe. Il s'agit en l'espèce d’un sisme local et d’origine purement tectonique avec déga- sement de gaz asphyxiants et inflammables (hydro. carboné et sulfuré). À cette heure, la mer Morte a une période de concentration, a son niveau à 594 mètres au-dessous de celui de la mer Méditerranée et constitue la fosse continentale la plus profonde connue. GER SÉANCE DU 1e JUIN 1900 Présidence de M. 0. BILLETER MM. SCHARDT et FUHRMANN présentent comme can- didat M. Félix Béquin, étudiant. M. le D' ADRIEN GUÉBHARD, agrégé de physique des facultés de médecine, secrétaire perpétuel de la Société des lettres, sciences et arts des Alpes maritimes, colla- borateur à la carte géologique de France, est reçu à nouveau membre de la Société. M. le PRÉSIDENT annonce qu'une somme de 250 fr. a été prélevée par le Comité annuel de la Société helvé- tique des sciences naturelles sur le boni résultant des fêtes, pour être versée à la caisse de la Société neu- châteloise. MM. F. Coxxe et D' Ed. BAUER présentent une Etude chimique et bactériologique des eaux d'alimentation de la ville de Neuchätel, basée sur un grand nombre d’obser- vations. (Voir p. 103 et 125.) M. le D:' Ed. Cornaz est heureux de voir, par les conclusions des auteurs, que les sacrifices que la ville s’est imposés ont été suivis de brillants résultats. M. En. BÉRANECK ne peut être aussi optimiste que M. Bauer. Le nombre d'espèces de microorganismes trouvés dans l’eau est trop grand, certaines espèces ne se trouvent que dans des sources superficielles; l’eau n’est pas suffisamment filtrée et des bactéries patho- gènes ensemencées d’une manière quelconque sur les terrains des bassins fournissant l’eau aux sources pour- raient amener une épidémie. Il est très difficile et mème impossible d'établir exactement les limites de ces bas- sins. M. Béraneck cite l'exemple classique de l'épidémie de typhus de Klauen (Bâle-Campagne). 262 — L'emploi de l’agar, préparé d’après Hiss et Niederer, n'est pas favorable pour les cultures de toutes les bactéries; certaines espèces pathogènes ne s'y dévelop- pent pas suflisamment. Au début des recherches, M. BAUER était peu satis- fait du résultat de ses analyses et ce n’est qu'après avoir visité les sources qu’il a changé d’avis; ses con- clusions, du reste, ne se rapportent qu’au présent. Il à employé diverses méthodes de culture pour rechercher les microorganismes pathogènes. M. le Dr G. SANDoZ fait remarquer que l'étude, pour ètre complète, devrait contenir la teneur en bactéries de chaque source séparément et on pourrait éliminer de la canalisation les sources donnant les résultats les moins favorables. M. le D" À. DE PouRTALES fait remarquer que cer- taines conditions de canalisation paraissent défectueuses, entre autres la position de certains regards en contre- bas et par lesquels les eaux de pluie peuvent pénétrer, entraînant avec elles une grande quantité d’impuretés. M. H. ScHarprT fait remarquer que le terrain juras- sique est un mauvais filtre. Certaines sources profondes peuvent présenter des variations en rapport très étroit avec la courbe pluviométrique; ce sont des sources formant le trop-plein de réservoirs souterrains très directement alimentés par la pluie ou la fonte de la neige. Ces sources ont de ce chef un véritable caractère torrentiel. Sur la proposition d’un des membres présents, il est décidé que le résultat de la discussion serait soumis aux autorités communales. M. le PRÉSIDENT est chargé de cette démarche, d'accord avec les auteurs de la communication. SÉANCE DU 15 JUIN 1900 Présidence de M. O0. BILLETER M. Fécix BÉGUIN, étudiant en sciences, est reçu mem- bre de la Société. À l'occasion du procès-verbal, M. Louis FAVRE, qui était absent lors de la dernière séance, constate que l’eau d'alimentation de la ville possède actuellement le même goût de marécage que l'eau du Seyon prenait autrefois en juin. Il se demande s’il ne se passe rien d'insolite dans les réservoirs et si on introduirait peut- être dans le réservoir du Plan des eaux du Seyon. M. R. CHAvANNES, ingénieur des eaux, affirme qu'il est aujourd'hui impossible de faire arriver l’eau du Seyon dans le réservoir du Plan. L'eau du Seyon est d’ailleurs plus rare que l’eau potable. Les impuretés accidentelles des eaux de Neuchâtel peuvent provenir de divers points. Il y a entre le Champ-du-Moulin et Neuchâtel quelques endroits douteux qu'on n’a pas encore pu revoir. Dans le tunnel de la Verrière, en particulier, lors de la fonte des neiges, il peut arriver que les eaux de surface pénètrent dans la conduite. Si on voulait empêcher tout apport d'eaux étrangères, il faudrait des travaux très coûteux. M. Chavannes estime d’ailleurs qu'il n’y à pas péril immédiat, que si tout n'est pas pour le mieux, la population de Neuchâtel se porte cependant fort bien et qu’à la longue la conduite pourra être améliorée. M. O. BiLzLETER fils communique le résultat de ses recherches sur la Transposilion intramoléculaire de l'ace- lophénylthiurée. En faisant réagir le chlorure d’acétyle sur la phénylithiurée, M. Hugershoff à préparé deux isomères de ce corps, auxquels il attribue, sans en donner des preuves suffisantes, les formules: 264 — LINGE PAIE UN ARR ICE NEO NHCH,0 N H CG H, 0 Forme instable. Forme stable. Si ces formules étaient justes, ce serait là le premier exemple de deux isomères ne différant que par la posi- tion d’un atome de H. En raison du peu de probabilité d’une telle isomérie, M. Billeter s’est demandé si on ne pourrait pas admettre une isomérie analogue à celle des dithiobiurets. Si on attribue à la phénylthiurée la formule asymé- trique NH CHN=C< VE æ le groupe acétyle pourrait se fixer au soufre. Il se for- inerait aussi un Corps ayant la constitution NH NIGER U S (CE EE O qui serait instable et se transformerait par la chaleur, comme les pseudodithiobiurets, par changement de place du groupe NC, H, avec le soufre, en une modification stable. ue N H À N CH C2 H;, O Dans le but de vérifier cette hypothèse, M. Billeter fit agir l’acide thiacétique sur la phénylcarbimide. On pouvait prévoir que dans cette réaction une double liai- son entre le carbone et un atome d'azote de la phényl- carbimide se transformerait en une liaison simple, que l'ion CH,OS de l'acide thioacétique se fixerait au carbone et l'ion H à l’azote et qu'ainsi le produit d’'ad- dition aurait la constitution admise par M. Billeter pour la modification instable de l’acétophénylthiurée. En opérant cette réaction, M. Billeter a précisément obtenu cette modification instable, de sorte que son hypothèse se trouve confirmée. M. le Dr En. CorNaz présente plusieurs spécimens de tératologie végétale. 1° Une feuille d’un lierre de son jardin (probablement Hedera poelarum, Bert.) sur laquelle, au lieu d'une ner- vure médiane, il y en à deux se terminant chacune dans une bosselure du bord de la feuille, laquelle pré- sente entre les deux une surface concave se rappro- chant de celle du tulipier (Lériodendron tulipifera L.). Il met en même temps sous les yeux de la Société de nombreuses formes de feuilles du même lierre. 20 Des exemplaires reçus de France du Scolopendrium vulgare, Symons, chez deux desquels la fronde est sim- plement bifide au sommet, fait mentionné par Grenier et Godron, tandis que celle d’un troisième, d’une autre provenance, est dilatée et bifide an sommet, ce que Koch a désigné comme forme duedaba, qu’il indique comme cultivée, ce qui n’est pas le cas ici. 30 Une fronde de l’Aspidium Halleri, DC., simple dans son tiers inférieur seulement, puis se divisant en Y,de manière à présenter deux frondes égales !. A propos de ces diverses fougères, il montre les planches de deux travaux antérieurs de M. le D' Adrien Guébhard, lequel attribuait la généralité des bifurca- tions dans ce groupe de plantes et mème parfois d’au- tres végétaux, à des piqüres d'insectes, ce qui n'est évidemment pas le cas dans les divers spécimens qu'il vient de montrer. En revanche, tel pourrait bien être le cas d’une fronde de Celerach officinarum, Wild. qu'il a trouvée dans notre canton et qui rappelle singuliè- rement un des dessins de M. Guébhard. ? Cet exemplaire a été trouvé au-dessus d’Aigle. 2 + HÉUTeS fo Des feuilles de Æhus Toxicodendron L., cultivé à la gare de Concise, offrant des anomalies nombreuses et variées: folioles bifides, folioles surnuméraires et même folioles alternes. M. P. GopeT verrait plutôt une soudure de deux feuilles qu'une simple bifurcation dès la base dans la feuille de lierre présentée par M. Cornaz, qui eroit plutôt à cette dernière hypothèse pour expliquer cette anomalie. M. le PRÉSIDENT engage l’auteur de la communication à continuer la série de celles-ci sur les monstruosités végétales qu'il à l’occasion d'observer. SÉANCE PUBLIQUE DU 21 JUIN 1900 au Collège de Saint-Blaise Présidence de M. O BILLETER M. le PRÉSIDENT ouvre la séance en remerciant les autorités et la population de Saint-Blaise de l'accueil qu'ils ont fait à notre Société. Cinq candidats sont présentés: MM. Ollo de Dardel, rédacteur, à Saint-Blaise, et Charles Terrisse, à Neuchâtel, par MM. BILLETER et L.. FANRE; M. Emmanuel Junod, secrétaire de l'Académie, à Neu- chàtel, par MM. DE TRIBOLET et BILLETER,; M. Goltfried Hug, député, à Saint-Blaise, par MM. TriPper et D' CoRNaz; M. Heymann Zintgraff, pharmacien, à Saint-Blaise, par MM. BizzeTer et TRIPET. M. F. Triper donne un aperçu de la flore de Saint- Blaise et des environs et fait l'énumération des espèces DE — intéressantes qui croissent dans la région comprise entre le lac de Neuchâtel, la Thielle et la chaîne de Chaumont. Il cite entre autres les suivantes : Viola mirabilis, L., à Fontaine-André. Très rare dans le Jura neuchâtelois. Geranium lucidum, L., à l'entrée ouest du village de Hauterive. Très rare dans le Jura neuchâtelois. Ophioglossum vulgatum, L., dans les buissons au fond de la marnière de Hauterive. Rare. Erysimum striclum, FIL der Wetterau, indiqué autre- fois dans les éboulis du Creux-du-Van et introduit par Ch.-Henri Godet dans l’ancien jardin botanique des Saars, d'où il s’est échappé et répandu le long de la route jusqu'à Monruz et sur le bord du lac jusqu’au delà de Saint-Blaise. Au nord de ce village, dans les prairies au-dessus du chemin qui conduit à la roche de Chatollion, un hybride curieux des Rosa lomentosa, Sm. et alpina, L.; lOrchis bouc (Loroglossum bhireinum, Rich), très abondant: l'Ophrys abeille (Ophrys apifera, Huds.), rare, et plus haut, dans les clairières du versant sud de Chatollion, le Lalèum croceum, Chaix, qu'on retrouve encore plus loin près de Frochaux, seules localités connues pour le Jura central et méridional. C’est assurément la plus belle plante de la contrée. Au pied de Chaumont, entre Voëns et le Maley, le Lathyrus latifolius, L., qu'on retrouve le long de la voie ferrée, entre Saint-Blaise et Cornaux. C’est près de Voëns qu'a été découvert, il y a quelques années, l’'Amanila cœæsarea, Scop., ou Oronge vraie, le meilleur des champignons. Sur les ‘bords du Loquiat, une élégante fougère, Aspidium thelyptleris, SW., rare, à frondes assez souvent fructifères, le Crepis succisæfolia, Tausch., descendu de Chaumont, le Schænus nigricans, L., et enfin le Lysi- machia thyrsiflora, L., qui fleurit chaque année et qui — 9268 — ne se voit pas ailleurs dans tout le Jura. Cette plante est d’ailleurs rare au Loquiat et il ne s’agit pas, au risque de détruire la station, d’en cueillir de nombreux exemplaires. Sur le plateau de Wavre, le Trifolium ochroleucum, 1. rare. Sur les bords du lac, au-dessous d’Epagnier, le Glaucium flavum, Crantz, appelé vulgairement Pavot cornu, à cause de son fruit recourbé et allongé en forme de silique. Cette plante avait disparu de cet endroit il Y à quarante ans environ, mais on l'y retrouve de nouveau depuis que les graviers ont été remués par les dernières fouilles pratiquées à la station lacustre de la Tène. Elle n'existe en Suisse que sur la “rive sauche du lac de Neuchâtel. Sur la grève du lac, à Saint-Blaise, le Mimulus luteus, L., plante originaire des Etats-Unis. introduite par M. Alex. de Dardel dans le ruisseau traversant sa propriété de Vigner, d'où elle s’est répandue jusque près de Marin et à l’ouest jusqu'à Auvernier. Puis, entre Marin et Préfargier, trois plantes dont la présence n’a été signalée en cet endroit que depuis la correction des eaux du Jura et qui y ont très proba- blement été apportées par les eaux de lAar, qui refluent parfois dans le lac de Neuchâtel, grâce à la fameuse écluse de Nidau : Hippophaë rhamnoides, L.. abondant sur les falaises molassiques de Marin. Myri- caria germanica, Desv., et /nula Vaillanti, Vill. Entre Préfargier et la Tène, le Sagina nodosa, Fenzli., et le Scrpus pungens, Vahl., station unique pour le canton de Neuchâtel, autrefois très abondant au bout du lac, sur territoire bernois, d’où il a disparu depuis le desséchement des marais. Les collines situées entre Hauterive et Saint-Blaise sont couvertes de brillantes Orchidées, parmi lesquelles les Opluys apifera, Huds. et Arachniles, Murr., dont les 269 — semences fines et légères sont transportées par le joran sur la grève du lac, où ces plantes, la dernière sur- tout, sont fort abondantes. MM. H. ScHarpr et FÉLIx BÉGUIN présentent trois communications relatives à la géologie des environs de Saint-Blaise et de Neuchâtel. M. Schardt sur un dérochement près de Monruz et sur une poche hauterivienne aux Fahys. (Voir p. 184.) M. Béguin sur un pli-faille sur le flanc N.W. du chaiîinon de Chatollion. (Voir p. 206.) Sous le titre de: Traitement d’un aliéné à Saint-Blaise au XVIT"e siècle, M. le D' Ed. CorNaz rappelle lé trai- tement, malheureusement infructueux, d’un bourgeois de Neuchâtel, atteint de maladie frénétique, par un chirurgien de Saint-Blaise, du nom de Pétremand Lahire, auquel le Conseil de ville ne l'avait sans doute confié, en 1638, qu’à bon escient. Il termine sa commu- nication en comparant le sort des aliénés à cette époque reculée avec celui qui leur est réservé actuellement, et cela très particulièrement à la généreuse création de Préfargier par feu Auguste de Meuron. M. G. RiTTER fait une communication très intéressante sur l’Aydrologie du canton de Neuchâtel. (Voir p. 158.) M. M. DE TRIBOLET dépose, au nom de MM. Eug. Bour- quin et L. Rollier, une notice sur les Gisements anormaux des tranchées de la gare de La Chaux-de-Fonds. (Voir p. 80.) Après la séance, les assistants font une promenade à la roche de Châtollion, où les autorités communales offrent une collation qui leur vaut les remerciements de la Société. Avant le banquet, servi à l’hôtel du Cheval-Blanc, la Société nomme membres par acclamation les cinq can- didats présentés à la séance de l'après-midi. = ES —X£- = LAISWE DES OUVRAGES RECUS PAR LA SOCIÉTÉ du 1‘ janvier au 31 décembre 1900 Aarau. Soc. helvét. des. sc. natur. — 1. Actes, 82me session 1899, à Neuchâtel ; — 2. Archives des se. phys et natur. : Compte rendu des trav. présentés à la S2me session de la Soc. helvét. des sc. natur. à Neuchâtel, 1899. Adelaide (Sud-Australie). Royal Soc. of. S.-A. — 1, Memoirs, vol. [, 1 a. 2; — Transact., vol. XXIIL La. 2; XXIN, 4: Agram. Soc. d’hist. natur. de Croatie. — Glasnik hrv. narav. drustva., God. X, XI. Amiens. Soc. Linnéenne du Nord de la France. — Bull. men- suel, T. XIV, n° 313-332. Annecy. Soc. Florimontane. — Revue Savoisienne, 40me ann., 3 et; Ame ann., 1. Auxerre. Soc. des sc. histor. et natur. de l’Yonne. — Bull., vol. 52, 2me sem.; vol. 53, 1er sem. Bâle. Naturf. Gesellschaft. — 1. Verhandl. B. XII, 2 u. 5; — 2, Der Basler Chemiker Chr.-Fried. Schünbein, 400 Jahr nach seiner Geburt. Baltimore. John Hopkins University. — Circulars, vol. XIX, n° 142. Bar s. Seine. Soc. d’apiculture de l'Aube. — La Ruche, 36me ann., n° 1-5; 37e ann., n° 1-6. Bergen. Bergens Museum. — 1. Aarbog for 1899, 2det hefte ; 1900, Aste hefte; — 2. Aarsberetning for 1899 ; — 3. An Account of the Crustacea of Norway, by G.-0. Sars, vol. If, part I-VIIT. TO Berlin. À. K. Pr. Akad. der Wissenschaften. 1899, 39-53 ; 1900, 1-38. .2. Deutsche geolog. Gesellsch. — Zeitschrift. B. LE, 5 u Ho Au: 2: 3. Botan. Verein der Prov. Brandenburg. — Verhandi., 40. Jahrg. 4. Centralbureau der internat. Erdmessung. — Ber. über den Stand der Erforschung der Breitenvariation am Schlusse des Jahres 1899, von Th. Albrecht. Berne. 1. Commission géolog. suisse. — Matér. pour la Carte géolog. de la Suisse, nouvelle sér., 9me Jivr. 2. Bibl. nationale suisse. — 5me Rapp. annuel, 1899. Besançon. Soc. d’Emulation du Doubs. — Mém., 7e sér., vol. 5. Bonn. 1. Niederrheinische Gesellseh. für Natur u. Heïlkunde. — Sitzungsher., 1899, 2. 2. Naturhistor. Verein der De Rheinlande u. West- falens. — Verhandl., Jahrg. 56, Bordeaux. Soc. Linnéenne. — Actes, sér. 6, T. IV. Boston. Soc. of natur. history. — Pr on vol. XXIX, 1-8 Bourg. Soc. d 1898, 4; 1899, 1-4; 1900, 1. Bremen. Re Verein. — 1. Abhandl.. B. XVI, 3; — 2. Meteorolog. Observatorium. — Deutsches Me- teorolog. Jahrb. für 1899, X. Jabhrg. Brest. Soc. académique. — Bull. 2me sér., T. XXIV. Brünn. Naturf. Verein. — 1. Verhandl., B. XXX VII: —2. XVII. Ber. der Meteorolog. Commission : Beobacht. im Jahre 1897. Bruxelles. À. Soc. royale de botan. de Belgique. — Bull., T. 58. 2. Soc. royale malacolog. de Belgique. — Annales, T. XXXI,,2; XXXIIT. p. I-CXXIV; XXXIV, 81-128. 3. SOC. belge de microscopie. — 1. Annales, T. XXIV ; — 2nBuil., TEXXN;S. Budapest. K. Ungar. geolog. Anstalt. — 1. Mittheil. aus dem Jahrb., B. 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Edimbourg. Royal phys. Soc. — Proceed., session 1898-1899. Ekalerinbourg. Soc. ouralienne d'amateurs des sc. natur. — Bull., T. XX, 1; XXI et Annexe. Erlangen. Phys.-medicin. Societät. — Sitzungsber., 31. Heft. Florence. Soc. entomolog. italiana. — Bull., an. 310, I-IV ; 32, I-HIL. Frankfurt a|M. Senckenberg. Naturf. Gesellsch. — 1. Abhandi., B. XX, 2; XXVI, 1; — 2: Bericht, 1899. OO ÆFreiburg i/B. Naturf. Gesellsch. — Ber. XI, 2. Genève. Institut national genevois. — Bull., T. XXXV. « Graz. Naturwiss. Ver. für Steiermark.— Mittheil., Jahrg. 1898. Greifsiwald. Naturwiss. Verein für Neu-Vorpommern u. Rügen. — Mittheil., 31. Jahrg. Halifax. Nova Scotian Institute of sc. — Proceed. a. Transact.. 24 ser., vol. IIT, À. Hamburg. Naturwissenschaft!. Ver. — 1. Abhandl.. BB. XVE. 1: — 2, Verhandl., 1899, 3t Folge, B. VIT. . Harlem. 4. Soc. holland. des sc. — Archives néerland. des sc. exactes et natur., sér. Îl, T. IE, 3-5; IV, 1. 2. Musée Teyler. — Archives, sér. 2, vol. VE, 4et5; VIE, 1. 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Direction du Service géolog. du Portugal. — Carte géolog. du Portugal au 4 : 500 000. . Londres. 1. Royal Society. — 1. Proceed., vol. LXV, 429, 493: vol. LXVI, 424-434; vol LXVNII. 435-438; — 2. Rep. to the Malaria Committee, 1899-1900 ; —— 3. Further Rep. to the Malaria Committee, 1900. 2. Zoolog. Soc. — 1. Transact., vol. XV, 4; — 2. Proceed. for the year 1899, part IV ; 1900, part III; — 3. À list of the fellows of the Soc., 1900 (31 May). | BULL. SOC. SC. NAT. T. XXVIII 18 ae Lucerne. Naturforsch. Gesellsch. — Mitteil., I. Heft. Madrid. Observat. astronom. — Observaciones del Eclipse LotaF de sol del 28 de Mayo de 1900 verificados en plasencia por la comision oficial. Magdeburg Naturwissenschaftl. Ver. Jahresber. u. Abhandl., 1898-1900. Manchester. 1. Literary a. philosoph. Soc. — Mem. à. Proceed., vol. 43, part V; vol. 44, part I-V. 2, Museum Owens College. — 1. Rep. of the Manchester Museum Owens college for the year 1899-1900; — 2. Notes from the Manchester Museum, N° 6. 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Bull., 1899, 8-12: — 2: Progr. des prix proposés pour 190%. Munich. K. bayer. Akad der Wissenschaften. — Sitzungsber. der Mathem.-physikal. Classe, 1899, I; 4900, Fu. If. Naney. Soc. des sciences. — 1. Bull., sér. Il, T. XVI. fasc. XXXIV ; — 2. Bull. des séances, sér. IL, T. F, 1-3. Nantes. Soc. des sc. natur. de l'Ouest de la France. — Bull., T. IX, 3 et 4. New-Haven. Amer. Journal of sciences, 4‘ ser., vol. IX, 49-54: X, 55-59. New-York. 41. Acad. of sciences. — Memoirs, vol. Il, 4. 2. University of the State. — 1. Professional education in the United States, 1899; — 2. Charter order of coast, constitution a. by-laws, a. list of members of the New- York Acad. of se., 1899, a. supplement to the list of members. Orléans. Soc. d’agricult., se., belles-lettres et arts. — Mém., T: XXX VII, 1. Ottawa. Geolog. Survey of Canada. — Contribut. to Canadian Palæontology, vol. IV, L. Padoue. 1. Soc Veneto-Trent. di sc. natur. — Atti, ser. I, MORIN EE 2. R. osservatorio astronomico di Padova. — Al astro- nomo G.-V. Schiaparelli : Omaggio. Palerme. Soc. di sc. natur. ed econom. — Giornale, vol. XXI. Para (Brésil). Musée d’hist. natur. et d’ethnogr. — Boletim, vol. IT, 4. . Paris. 1. Soc. zoolog. de France. — Bull., T. XXIV 2. Soc. géolog. de France. — Compte rendu des séances, ann. 1899, 17; 1900. 1-13. 3. Feuille des jeunes naturalistes. — Nos 551-359. Philadelphie. Acad. of natur. se. — Proceed., 1899, IT a. If; 1900, [. Pise. Soc. toscana di sc. natur. —- Aiti : Proc. verb., vol. XI. fol. 159-177; vol. XIL, fol. 1-60. Regensburg. Naturwissenschaftl. Verein. — Ber., VIE Heft, 1898 u. 1899. Reims. Soc. d'étude des sc. natur. — Bull., T. VIIE, 4; IX, 1. Rio-de-Janeiro. Museu nacional. — 4. Archivos, vol. IX: — 2. Revista. vol. [ (Seguimento aos Archivos, vol. IX). Rochester (N.-Y.). Acad. of sc. — Proceed., vol. IF, broch. 2. Rome. L. Reale Accad. dei Lincei. — 1. Atu, ser. 5? ; Rendi- conti, 1899, 20 sem., vol. VIE, 41 e 12; 1900, Lo sem., vol. IX, 1-12; 20 sem., 1-8; — 2. Adunanza solenne del 10 giugno 1900. 2. Soc. romana per gli studi zoolog. — Bull., ann. V, Le 2: VITE, 1-5. 3. SOC. Zoologica italiana. -— Boll.., ann. IX, fase. Te IT. Rotterdam. Soc. batave de philos. expérimentale. — Progr. de 1900. Rouen. 4. Soc. libre d’Emulation de la Seine-Infér. — Bull., 1898-1899. 2. Soc. de médecine. — Bull., 2me sér.. vol. 13. Saint-Dié Soc. philomal. vosgienne. — Bull., 25e année. Saint-Gall. Naturw. Gesellschaft. —— Ber. 1897-1898. Saint-Pélersbourg. 1. Acad. impér. des sc. — 1. Mém., 8mesér.. T: NIIT, G'et 7:u0IX,2, 6, :81et9; X; Let 2: 6 #Pnle 5me sér., T. XI, 1-5; XII, 4. 2. Jardin botanique. — A. Acta, T. XV, 2; XVII Aer Table des matières des 25 ne a rs. 1898). San Francisco. California Acad. of sc. — 4. Proceed., 3% ser.: Geology, vol. [, 5 a. 6; Botany, vol. F1, 6-9; Zoology. vol. I, 11 à. 12; — 2. Occasional papers, VI. San José. Museo nacional de Costa-Rica. — Informe de 1899 à 1900. Semur. Soc. des se. histor. et natur. — Bull., 3e sér., n° 1. Stockholm. 1. Acad. royale des sc — 1. Handlingar, B. 32; — 2, Bihang, vol. 25; — 3. Oefversigt, vol. 55 et 56. D C intomolog. Tidskrift, Arg. 20, H. 1-%. Slultgart. Verein für vaterländ. Naturkunde in Württemberg. — Jahreshefte, 56. Jahrg. Sydney. Royal Soc. of. N.-S Wales. — Journ. a. Proceed., vol. XXXIIE. Tufts (Mass.). Tufts 6. Turin: A. Hs Accad. delle se. . Mem.. ser. 2, T XLIX; . Ati, T. XXXIV: 41-15; T. XXXV, 1-6. De ons della R. Università. — 1. Osservaz. meteo- rolog. fatte nell’ ann. 1898 e 1899; — 9, Effemeridi del Sole e della Luna per l’orizzonte di Torino e per l’anno 1900: - 3. Le ore di Sole rilevate a Torino me- diante l’eliofanometro nel triennio 1896-98: Note del Dott. Camera. Upsal. Geolog. Institut. of the University.— Bull, vol. IV, part. 2. Vienne. À. K. u. K geolog. Reichsanstalt. — Verhandi.. 1899, 11-18; 1900. 1-8. 2. K. u. K. zoolog.-botan. Gesellschaft. — Verhandl., B. XLIX. 3. K.u. K. Central-Anstalt für Meteorolog. u. Erdmagne- tismus. — Jahrb., Neue Folge, B. XXXIV. Washington. À. Smithsonian Institut —- 1. Miscellan. collect., n°41473 ; —9, Ann.Rep. for the year ending June 30,1897. U:-S. Museum. — Proceed., vol. XXI. U.-S. Geolog. Survey. — 1. Monographs, T. XXXIF, part. 2; XXXIIT, XXXIV. XXXVI-XXX VIII; — 2. Bull. n° 150-162 — 3. 19 ann. Rep., 1897-98, parts IE, I, V and V Atlas; — %. 20th ann. Rep. 1898-99, parts L VI a. VI continued. LE 1Q SET | 19 DR &. U.-S. Coast a. geodetic Survey. — Rep. of the super- intendent, June 1898. 5. U.-S. Naval Observatory. — Rep. of the superintendent for the year ending June 30, 1899. 6. Department of agricult. — 4. Yearbook of the Dent 1899; — 2. North american fauna, nes 17-19; 8. Bull., nos 12 à. 13. Waiesbaden. Nassauischer Ver. für Naturkunde. — Jahrb., 55. Jahrg. Wanterthur. Naturw. Gesellschaft. — Mittheil., IE Heft. Würzburg. Physikal.-Medicin. Gesellschaft Sitzungsber., Jahrg. 1899. Zurich. 1. Naturf. Gesellse ne —- Vierteljahrschrift, 4%. Jahrg., Heît 3 u. 4; 45. Jabrg , Heft 1 u 2. 2. Schweiz. botan. Geccechaft, —_ Ber., Heft X. Zwickau. Verein für Naturkunde. — Jahresber.. 1898. OUVRAGES REÇUS DE DIVERS SAVANTS & INSTITUTIONS Christ, D" Hermann. Beiträge zur Kryptogamenflora der Schweiz, B. 1, Heft 2: Die Farnkräuter der Schweiz. Fatio, D' Viclor. Faune des Vertébrés de la Suisse, vol. IT: Oiseaux, l'e partie. De Gordon, D' Antonio. 1. Los loros y la tuberculosis; — 2. Discurso leido el dia de Febrero de 1897. Lloyd Library at Cincinnati. Bull. of the Lloyd Library of Botany, Pharmacy a. Materia medica, n° 1; Reproduc- tion Ser., n° 4. Mayor, Aug. Explorations of the A/balros in the Pacific Ocean, by Al. Agassiz, from the American Journal of science, vol. IX, January a. February. Schiaparelli, G&.-V. Osservazioni astronomiche e fisiche sulla iopographia e costitutione del planeta Marte. Svenska Zoologer. ZLoologiska Studier: Festschrift Wilhelm Lilljeborg, etc. TABLE DES MEMOIRES ET COMMUNICATIONS DU TOME XXVIII Pages F. Morin. — Le traitement de la tuberculose par lal- ge Dbudé, dé ota No RO RER te 22 STUNT 3 R. Chavannes. — Essais de rendement des pompes installées par la ville de Neuchâtel à Combe-Garot . 20 I. de Pury. — Emploi rationnel de la levure pure de culture en viticulture . k : NP USRS 39 Ed. Cornaz. — Les Alchimilles nie 1. WU D2 P. Godet. — Les Protozoaires neuchâtelois . . . GI E. Bourquin et L. Rollier. — Notice sur les gisements anormaux des tranchées de la gare de La Chaux- de- Fonds er rer . 80 O0. Fuhrmann. — Le Planet. du Fe de Neuchâtel. : 80 F. Conne. — Un vin de Neuchâtel anormal . . . . 4100 Ed. Bauer. — Etude bactériologique des eaux d’alimen- tation de la ville de Neuc hâtel RER TA 103 F. Conne. L'eau d'alimentation de Neuchâtel au point de v Vue CHIMIQUE" LU. 6 NOR REUTERS ONE H. Schardt et A. Dubois. — Le Crétacique moyen du synclinal de Val-de-Travers-Rochefort . : . . . 129 Tr. Ritter. — Sur l’hydrologie neuchâteloise . . . 158 H. Sehardt. -— Mélanges géologiques sur le Jura neu- châtelois et les régions limitrophes : 4er fascicule . 180 F. Béguin. — Un pli-faille à Chatollion . . . 206 F. Tripet. — Une excursion de la Société tonte suisse dans le Jura neuchâtelois le 3 août 1899. Dé- couverte du Vrcia Orobus, DC. . . . . 215 P. Godel. — Espèce d’AÆHelix nouvelle pour le es de Neuchâtel. . . 220 S. de Perrot. — Données hydrologiques dans le on de Neuchâtel en 1899 . . . . LE Soie L. Favre. — Le D' Lucien Quélet,. 1832-1900 ce MR — 279 — Rapport du directeur de l'Observatoire cantonal de Neuchâtel à la Commission d'inspection pour l'année 1899. A4. Hirsch. Appendice f. Rapport du directeur de l'Observatoire cantonal de Neuchâtel au Département de l’industrie et de l'Agriculture sur le concours des chronomètres observés pendant l’année 1899. Ad. Hirsch. Appendice IF. Procès-verbal de la 44me séance de la Commission géodésique suisse, tenue à l'Observatoire de Neuchâtel le 42 mai 4900. R. Gautier. Appendice HE. TABLE DES MATIÈRES PROCÈS-VERBAUX DES SEANCES A. AFFAIRES ADMINISTRATIVES Pages Discours de M. Y. de Tribolel, président sortant de charge . . . + 239-241 Décès de M. le D' Z. Quélet, membre “honoraire . LE: Composition du Comité de la Société pour 1899-1901 . 242 Réception de nouveaux membres. 243, 244, 246, 247, 258. 263, 269 Fixation du jour des séances renvoyée au Bureau de la SOCIELÉ . … . 2: ET INR Dépôt aux archiv es de documents relalifs à la session de la Société helvétique des sciences naturelles à Neuchâtel 248 Adjonction votée à l’art. 11 du Règlement de la Société 250 Nomination de MM. Ch. Philippin et F. Conne comme ù vérificateurs des comptes pour 1899-1904. . . . 250 Décisions relatives à la publication du Bulletin . . . 250 Comptes de la Société arrêtés le 31 décembre 1899. . 251 Discussion au sujet des comptes et de la publication du Bulletin . . . 2512522260 Nomination de MM. M. de Tribolet et 0. Billeter comme membres adjoints au secrétaire-rédacteur du Bullelin 2956 Propositions du Bureau relatives à la séance publique AMENER TE TAN Eee - 24 TS TN NC Don du Comité annuel de la Société helvétique des sciences naturelles à la Société neuchâteloise. . . 261 Liste des ouvrages recus par la Société du {er janvier au obdécemhre 1000" UE, NES FRANCE ENS B. TRAVAUX SCIENTIFIQUES 4. MÉTÉOROLOGIE Résumé des observations pluviométriques et limnimétri- ques faites en 1899 dans le canton de Neuchâtel, SERRE ON SES ES MEN. ce 1 ARNO RE 2, MATHÉMATIQUES Méthode de résolution de trois équations transcendantes PF, LeGrandRoy. LACS ERNEST LS RES 3. PHYSIQUE Radiographies d’une main ayant recu une décharge de grenaille. À. Weber. À 242 Démonstration d’un phonographe. R. Weber. 242 Etude comparative entre la régularité des impulsions électriques recues par les horloges de la ville et celle de la durée d’oscillation d’un pendule, R. Weber 2 Remarque de M. Hirsch : 257 4. CHIMIE Résumé de la théorie de la dissociation électrolytique, O'ebilleter..». . 2493, 244, 246 Sur deux vins obtenus d’un mème moût par fermenta- ion naturelle et par une levure pure. Æ. de Pury 216 Observation de M. J. Jeanprétre . 246 Crilique de deux publications sur la chimie de la tuber- culose O. At SA RTS ME PSE RE NE SR EN Er Observations de MM. le Dr Ed. Go, Ed. Béraneck, D' G. Sandoz et H Moulin . . . 247, 248 Sur un vin rouge de Serrières 1897, de composition anormale. #. Conne. 248 Sur la transposition intramoléculaire de l'acétophényl- Dre 0 Billeterie Ta at ie 02082209 D. (GÉOLOGIE Sur quelques gisements de gault trouvés dans le canton de Neuchâtel. Vo Schardt . 20 Sur les dernières explorations géologiques dans la région du Gohr et de la mer Morte. 4. Moulin . . . 259, 260 Sur un pli-faille sur le flanc N. W. du chainon de Cha- tollion. F#. Béquin 269 Sur l’hydrologie du canton de Neuchâtel. G. Ritter . 269 Sur les gisements anormaux des tranchées de la gare de La Chaux-de-Fonds. £ug. Bourquin et L. Rollier 269 6. BOTANIQUE Découverte du Véicia Orobus, DC. dans le Jura neuchi- telois. F. Tripel . 242 Sur une collection de champignons de l'herbier Mor- (hier: F7 Tripelr. 249 282 Sur les caractères morphologiques des champignons et Pases leur classification F. Tripet . . . 219 Remarque de M. Béraneck sur le groupe des Myxo- IMYCBÉLES," LS ER CN ME NES PT Sur cinq exemples de tératologie végétale. Ed. Cornaz . RME En. TS Observation de M. Tripel RS 5 Les Alchimilles bormiaises. Ed. Cornaz . . . 'WOBoës Sur quatre spécimens de tératologie végétale. Æ£d. Cornaz. . ER Observation de M. P. Godet . . 266 Sur quelques plantes ‘intéressantes de St-Blaise et des environs. Tripel se Nue, LOMEMENNE TOME ZOO0LOGIE Sur les Cestodes des oiseaux. O. Fuhrmann . . 245, 246 Sur le plankton du lac de Neuchâtel. ©. Fuhrmann. 250, 291 Cas de tératologie concernant des embryons de truite. O. Fuhrmann. . SN LOUER Les Protozoaires neuchâtelois. Dpi Godel PINS D'OR ERTE Découverte de l’Helix obvia, Zgl. P Godel . . . . 258 S. Hyciëne ET MÉDECINE Etude chimique et bactériologique des eaux d’alimenta- tion de la ville de Neuchâtel. #. Conne et Ed. Bauer 261 Remarque de MM. D' Ed. Cornas, Ed. Béraneck, D' G. Sandoz, D' À. de Pourtalès et H. Schardt. 261-263 Traitement d’un aliéné à St-Blaise au XVIIe siècle. Ed. Donne bent" La SRE a cr Eee ee VO ONPRRESEES 9. Divers Sur le rendement des Dune de Combe-Garot. À. Cha- vannes … . à OMR Notice nécrologique sur le Dr Lucien Qué let. L. Favre. 257 Détermination du rôle psychologique de la loi de F adap- ton Le Murisier LAON EE 0 ER MIE M: d | SAN < si Ÿ p + UD , HE "Ain TA A SO HN ET RÉPUBLIQUE ET CANTON DE NEUCHATEL RAPPORT DU DIRECTEUR DE L'OBSERVATOIRE CANTONAL DE NEUCHATEL A LA COMMISSION D'INSPECTION POUR L'ANNÉE 1809 SUIVI DU RAPPORT SPÉCIAL SUR LE Concours des Chronomètres observés en 1890 La LA CHAUX -DE-FONDS IMPRIMERIE E. SAUSER 1900 NOPFECRT DU DIRECTEUR DE L'OBSERVATOIRE CANTONAL A LA COMMISSION D'INSPECTION POUR L'ANNÉE 1899 MESSIEURS, La grave maladie dont j'ai souffert depuis l'été dernier et dont je suis guéri par l’heureux succès d’une opération que J'ai dû subir à Paris à la fin d'octobre, est la cause principale du retard exception- nel que le Département de lInstruction publique a bien voulu consentir pour la réunion de la Commission de l'Observatoire, qui se trouve convoquée cette fois vers la fin de l’année au lieu de lété. En me réser- vant de remettre dans quelques jours au Départe- ment le texte de mon Rapport pour limpression, je vous rendrai compte aujourd’hui, avec tous les détails et avec les tableaux soigneusement établis et vérifiés, de l’état des bâtiments et des instruments, de l’activité LS Arts scientifique de l'Observatoire et des principaux services pratiques qui lui incombent. La visite que vous venez de faire, Messieurs, dans les salles de l'Observatoire et dans le jardin, vous a fait voir que la construction de la maison du con- clerge, accordée par les autorités sur la demande du Directeur, que vous avez bien voulu appuyer, est assez avancée pour que ce brave fonctionnaire puisse l’habi- ter à partir du printemps prochain qui sera le ving- tième anniversaire de son entrée au service de lOb- servatoire. Les petites pièces qu’il a occupées jusqu'à présent pourront être utilement transformées, soit en laboratoire pour le service des nombreuses piles et les autres travaux mécaniques dont M' Studer est chargé, soit en une nouvelle salle adjointe pour l’obser- vation des chronomètres, si le nombre des pièces à comparer continue à augmenter et si la revision du Règlement, actuellement en élaboration, conduisait à introduire dans les épreuves thermiques des compli- cations qui exigeralent aménagement d’un ou de deux locaux à température constante. Par contre, vous aurez remarqué également que les graves inconvénients de l’humidité du sous-sol de l'Observatoire et le mauvais état du plancher des salles, que j'ai signalés depuis de longues années à la Com- mission et aux Départements cantonaux dont PObser- vatoire dépend, persistent en s’aggravant. Toutefois, le Grand Conseil ayant accordé dans sa dernière session les crédits nécessaires pour l’assainissement de l’Ob- servatoire et le nivellement des alentours, permettant: aux eaux de pluie de s’écouler sur les deux versants au lieu de stationner autour des murs de soutènement et de s’infiltrer dans le sous-sol de notre bâtiment, le Département des Travaux publics a fait exécuter un projet et ses employés sont occupés actuellement à faire les mesures sur le terrain, qui permettront de commencer les travaux aussitôt que l’échéance du délai référendaire et la saison le permettront. Votre inspection vous aura permis de constater l’état très satisfaisant de nos principaux instruments, sur lesquels je vais maintenant vous fournir les don- nées essenlielles. En ce qui concerne d’abord notre excellente Lunette méridienne, elle conserve toujours sa stabilité remar- quable et toutes ses autres qualités optiques et méca- niques, de sorte qu’elle continue à nous rendre les plus grands services et à nous permettre de détermi- ner l'heure avec une précision que, même avec les instruments plus puissants des grands observatoires, on parvient rarement à réaliser. Une courte revue des trois corrections instrumentales, que nous continuons toujours à déterminer presque journellement avec les plus grands soins, vous en donnera la preuve et l'explication. Ainsi, la collimation n’a varié dans toute l’année qu'entre les valeurs extrêmes de + 05,105 et —+- 0s,211, et la variation moyenne d’une détermination à l’autre n’a pas dépassé + 05,025; la comparaison avec les années précédentes se résume comme suit: En 1897 En 1898 En 1899 Amplitude annuelle des valeurs extrêmes 05,084 05,058 0s,106 Variation moyenne d'une détermination à l'autre Os,025 Os,019 05,025 Les valeurs exceptionnellement favorables de 1898 s’expliquent par le caractère météorologique de cette année, dont les températures hivernales et estivales présentent une différence encore sensiblement moindre que d’ordinaire dans notre climat privilégié sous ce rapport. Toutefois, en 1899 encore, nous pouvons évaluer la précision de cet élément de réduction à +0s,01. Le deuxième élément, l’inclinaison de l’axe de rota- tion, que nous déterminons chaque Jour, même deux fois, au moyen de notre grand niveau suspendu, et que nous contrôlons, lorsque c’est nécessaire, en même temps que la collimation, par l'observation du bain de mercure, a été encore plus stable que dans les années précédentes, car nous trouvons pour sa variation moyenne d'une détermination à l’autre, en 1899, seu- lement +0,006, tandis qu’elle était de 05,007 en 1898 et H0$,018 en 1897. De même l’abaissement lent et séculaire de l’extrémité ouest de l’axe, que J'ai suivi depuis la fondation de l'Observatoire, s’est ralenti sen- siblement, car il n’était plus que de — 05,388 en 1899, tandis que pour les deux années précédentes nous avions trouvé — 05,52 en 1898 et — 05,50 en 1897. Par contre, l’azimut de notre instrument, dont j'ai relevé depuis 40 ans la très curieuse variation annuelle, attribuée à un mouvement oscillatoire de la colline du Mail, qui en 1898-1899 était tombée à 35,538, est revenue dans la période 1899-1900 à 45,24, c’est-à-dire s’est rapprochée de sa valeur habituelle, évidemment aussi en raison de la température hivernale plus normale que celle de 1898. Oscillation estivale Oscillation hivernale (E-S-0) (O-S-E) 1893 6 févr. - 22 aoùt — 25,24 1893 22 août - 1894 20 févr. 25,52 1894 20 févr. 29 août — 15,78 1894 29 août - 1895 18 mars +3,16 1895 18 mars - 27 sept. —25,25 1895 27 sept. - 1896 1° avril 4-25,56 1896 1° avril- 25 août — 15,70 1896 25 août - 1897 9 mars -25,21 1897 9 mars- 7 sept. — 15,84 1897 7 sept. - 1898 15 avril +-25,338 1898 13 avril - 9 sept. — 15,61 1898 9 sept. - 1899 9 avril +-15,92 1899 9 avril — 4 sept. — 15,63 1899 { sept. - 1900 16 mars H-25,61 Mouvement annuel SUPER A" NL 4° 76 SO Rae ee 404 Lee Bb AO SdB, BD NN ur 401 ASE Te Send tr 1998 = 100 A 0053 AD ONO LES 0 deo4 La preuve que le mouvement du sol, dans les diffé- rentes saisons, est limité à la colline sur laquelle est situé notre Observatoire, est de nouveau fournie par le fait que lazimut de nos trois mires n’y participe pas d’une manière sensible. En effet, nous retrouvons pour ces trois mires en 1899: Mire du Nord Mire de Chaumont Mire de Protalban Azimut moyen. . . .-}-0s,027 —-05,022 +-05,143 Amplitude du mouvement annuel . . -f-OS,17 —05,11 —+0s,11 Variation moyenne d’une détermination NOTE SR PE —-0s,097 05,042 05,032 Valeurs qui s'accordent très bien avec celles des der- nières années. nel M En somme, notre instrument principal ne laisse toujours rien à désirer; le seul perfectionnement auquel on pourrait songer consisterait dans l’applica- tion d’un réticule de Repsold à enregistrement élec- trique et automatique des passages, par lequel on supprime en grande partie l'équation personnelle et ses variations dans l’observation des passages. Mais avec l’enregistrement chronographique, tel que nous le pratiquons, ces dernières sont déjà très réduites; d’autre part, on n’a pas encore une certitude suffisante à l’égard de la durée de cet ingénieux appareil de Repsold, et son introduction nous priverait de l’usage de l'instrument méridien pendant quelques semaines. Cette question demande encore à être mürie. L'autre grand instrument, la lunette parallactique, n’a pas donné lieu à des réparations; son défaut, la faiblesse du mouvement d’horlogerie, qui doit la tour- ner autour de l’axe polaire disparaitrait par l’acqui- sition d’un petit moteur électrique, que j'ai déjà sug- gérée dans mes rapports précédents, et qui remé- dierait en même temps à la difficulté qu’on éprouve à tourner la coupole. Mais les conditions que met la Commune de Neuchâtel à la fourniture et aux frais annuels d’un pareil moteur sont trop onéreuses. Je passe maintenant aux autres instruments qui ont une importance particulière pour le service pratique de l'observation des chronomètres, ainsi que pour l’exac- titude des signaux d’heure transmis aux stations hor- logères, savoir à nos pendules. La principale d’entre elles, la pendule Hipp, a con- tinué sa marche si extraordinairement régulière et nous donne toujours la plus grande satisfaction. Si sa Linge. LS variation diurne moyenne qui, en général, ne dépasse _ pas +0°,095, est montée en 1899 jusqu’à 05,083, cette légère augmentation est due uniquement à un petit accident qui est arrivé, non pas à la pendule même, mais à la cloche dans laquelle elle est enfermée sous pression constante, et dont l'étanchéité. si parfaite pendant de longues séries d’années, a été compromise par suite d’une petite fissure dans la gomme laque, entre le verre et l’anneau supérieur en laiton, qui s’est produite le 15 août, probablement à cause des chaleurs excessives qui ont régné à cette époque et qui ont fait monter la température dans la tour exceptionnellement au maximum de 25°. On a immédiatement pris les mesures indiquées pour remédier à cet accident: le 18 août on a recouvert la fente et on a fait entrer de l'air séché en le faisant passer sur du chlorure de calcium, puis on a vidé la cloche jusqu'a 27 de pression. Pendant une quinzaine de jours tout marcha bien; mais le 2 septembre le manomètre commença de nouveau à monter, parce que la cire que l’ouvrier avait mise le 18 août sur les joints de la cloche s'était détachée du verre, en sorte que l’ancienne fissure se trouvait à découvert. Il fallut alors ôter la cloche et la porter à la Fabrique de télégraphes pour renouveler entièrement la gomme laque du cercle supérieur, celle du cercle inférieur étant restée parfaitement intacte. En même temps on a profité de l'ouverture de la cloche pour nettoyer les contacts et la palette, qui était couverte d’une légère teinte bleuâtre (après 6 ans) facile à enlever, et on a allongé le pendule de 2 par- ties de la vis régulatrice, pour amener sa marche encore plus près du temps sidéral. Le 8 septembre, la SÉAUS EE M tb À cloche a été refermée et le vide a été refait à 272 de pression près. Depuis lors la pendule Hipp a de nouveau fonctionné à notre entière satisfaction et a repris toute son ancienne régularité de marche. Mais cet accident m’a confirmé dans l’opinion déjà souvent exprimée sur l'utilité de nous procurer une seconde pendule de premier ordre, capable de remplacer au besoin celle de Hipp aussi pour l'enregistrement chronographique. Les tentatives que j'ai essayées depuis plusieurs années de faire construire une seconde pendule Hipp n'ayant pas donné de résultats satisfaisants, j'espère réussir prochainement avec le nouveau système d'horloge élec- trique, inventé par Monsieur David Perret, membre de la Commission de l'Observatoire. L’horloge tout ordinaire qu’il a provisoirement installée à lObser- vatoire, pour essayer son système, à donné pen- dant quelques semaines des résultats si surprenants qu'il y a tout lieu d'espérer que, appliqué à une horloge de précision, munie d’un pendule en acier- nickel, celle-ci pourra rivaliser en exactitude avec notre pendule Hipp. Ce sera d'autant plus précieux pour l’Observatoire que, abstraction faite de la pen- dule électrique anglaise, qui est remise chaque jour à lheure pour servir à la transmission télégraphique de lheure et à la comparaison des chronomètres, nous ne possédons plus que trois autres pendules de préci- sion qui concourent avec celle de Hipp au calcul de l’heure pendant les intervalles des observations célestes. Ces trois excellentes horloges ont également con- servé leur régularité habituelle, car elles ont donné en 1899 pour la variation moyenne: Winnerl + 05,085; Dubois Æ+0°,085 et Kutter + 0s,078. DANS ES Voici du reste leurs marches mensuelles: [pe mens, 1899 | Winnerl. Kutter | Dubois Hipp Température | | max. | min. Le se Ar OR E ] (] Janvier 05,092 | 05,109 | 05,108 | 05,014 | 8,92 | 5,8 Février 0,089 | 0,054 | 0,078 | 0,027 | 9,8 | 5,6 Mars 0,139 | 0,080 | 0,116 | 0 ,026 | 11,9 | 8,4 Avril | 0,080 | 0,100 | 0,096 | 0,017 | 12,2 | 9,9 Mai | 0,083 | 0,081 | 0,070 | 0,025 | 16,4 | 11,2 Juin | 0,082 | 0,051 | 0,078 | 0,034 | 19,6 | 15,6 Juillet | 0,081 | 0,085 | 0 ,090 | 0 ,060 | 25,2 | 16,4 Août 10,102 | 0,089 | 0,121 | 0,036 | 240 | 20,6 Septembre | 0,047 | 0,060 | 0,040 | 0 ,043 | 22,8 | 15,0 Octobre | 0,060 | 0,070 | 0,069 | 0 ,053 | 15,4 | 12,0 Novembre | 0,060 | 0,062 | 0,061 | 0,027 | 13,8 | - 7,9 Décembre | 0,102 | 0,090 | 0,088 | 0,031 | 7,7 | 4,0 1899 |} 05,085 |+-05,078 <+-05,085/1-05,033| 250,2 | 40,0 moyenne | | Comme 1l est facile de le voir, les variations des trois premières de ces pendules dépassent considé- rablement la variation de celle de Hipp, de sorte que dans le calcul de la moyenne probable pour lheure, on ne peut leur attribuer qu’un poids 4 fois plus faible qu’à Hipp; et, bien que la précision de notre détermi- nation de l'heure soit encore remarquable, l'opportunité de nous procurer une nouvelle pendule du mérite de cette dernière est évidente. On peut également être très content de la régularité de la transmission de l’heure, du moins à nos 6 sta- tions neuchdteloises, dans lesquelles le signal n’a man- qué en 1899 que 10,7 fois, équivalant à 2,90/,, et aux stations bernoîses où il n’a manqué que 15 fois, soit 4,11/, (à Berne, dans le Bureau fédéral, le signal est es to LOVE même arrivé 300 fois, et les 5 fois où 1l a manqué, la faute s’est trouvée dans le bureau télégraphique de Berne). C’est seulement dans les deux stations vau- doises de la Vallée de Joux que le signal a fait défaut encore un peu trop souvent, malgré l’établissement d’un fil spécial entre Ste-Croix et le Brassus. Toute- fois, on peut remarquer en 1899 une amélioration très sensible pour ces deux stations, ainsi que ceia résulte du tableau suivant. N'ont pas reçu le signal: En 1897 en 1898 en 1899 -Les 6 stations neuchâteloises 6 fois— 1,60/, 10,2 3,1%, 10,7fis— 2,9°/, > 3 > bernoises 3,9>— 1,0%, : 802>—-221 + Ib 03 = > 3 > mudoiws 86,0»—23,60/, 73,8 » —20,1%, 38,7 >» —10,6°/, En moyenne lesignala manqué 27,4.foi— 7,5/ 26,9 fois— 7,4% 17,5 fois — 4,80 Le progrès est donc évident pour l’ensemble des stations et très sensible même pour les stations vau- doises, où la perte se trouve réduite de moitié. Et si, dans ce moment même, le Gouvernement vau- dois se plaint de nouveau au nôtre de l’absence trop fréquente du signal d'heure au Brassus, il n’a qu’à se joindre à nous dans les démarches à faire auprès des Autorités fédérales pour obtenir, en conformité stricte des stipulations conventionnelles, l’exclusion complète et régulière des bureaux télégraphiques intermédiaires pendant la transmission, et on peut être certain que les stations de la Vallée de Joux recevront notre heure avec toute la régularité voulue, et même pour les autres stations on parviendra ainsi à réduire la perte à environ 1°/, près. Quant à l’autre service pratique de l'Observatoire cantonal, vous aurez remarqué, en consultant le Rap- port spécial, qui a paru déjà au mois de janvier, sur ME?" _ le concours des chronomètres, que l’exercice de 1899 a été très satisfaisant. Pour ne pas faire double emploi avec ce rapport spécial, adressé au Département de l'Industrie et de l'Agriculture, je me borne à rappeler que le nombre des chronomètres déposés à l'Observa- toire a été de 492, chiffre qui a été un peu dépassé seulément en 1896, année de l'Exposition nationale de Genève, et que le nombre des bulletins délivrés (421) dépasse même ceux de toutes les autres années, ce qui prouve en même temps que la qualité des chro- nomètres déposés en 1899 a été supérieure, car il n’y a que 141/, des chronomètres qui aient été retournés sans bulletin, proportion qui dépassait autrefois 201/, et allait même dans certaines années jusqu’à 30°. . J'arrive maintenant au compte-rendu de l’activité scientifique de l'Observatoire. En premier lieu, je puis constater avec satisfaction, par le relevé statistique de nos observations méridiennes, que la série des mau- vaises années, où le temps nous avait trop souvent empêché d'observer, a pris fin avec 1899, car nous trouvons dans cette année les données suivantes : Nombre des nuits claires . . 160 Nombre des étoiles observées 1874 Passages du Soleil observés : 206 Nuits sans observations . . . 105 Intervalle moyen entre 2 déterminations de lheure 1,1 Plus long intervalle sans observations . . . . . 7,0 LS dan Voici les données fournies par les 9 derniers exer- cices : ANNÉES | 2£ + FE + 55 £ FAN NES NESS d'est Nes SES See AN t nES 5 Fe Le RP ER ARR F901 "2150980876 "917 AT 1,2:4r000 LED SN TE ÉET I ONEETTS 113 l 4 8 1893 | 208 /2958%"1997 93 |! 0,9 JEU 1894 | 176 | 2058 | 207 105 E0 1.8 21995. |"4740); 1991, /7236-) "788 É:0 1896 | 145 | 1698 | 175 | 130 | 1,3 | 9,7 1897 | 141 | 1644) 189 | 1497.) 1.3 | 18/7 | 0) (1259) 1898" "#50: "1500 T0 122 1,410 1899 | 160 | 1874 | 206 10e 7,0 En comparant ces chiffres à l’ensemble du tableau, on voit que l’année 1899 compte parmi les meilleures et qu’elle n’a été dépassée que par celles de 1893 et 1894, de sorte que notre Observatoire a repris un des premiers rangs parmi les plus favorisés de l’Europe par le climat et la clarté du ciel, fait particulièrement consolant dans cette triste époque de brouillards. Voici, du reste, le relevé statistique, résumé par mois, des observations méridiennes faites en 1899: Fans | Ess.. ss, ess. 2e net ESC ER ËS ie Janvier T7 82 6 20 Pr I ee Ce) Février 18 215 22 2 (DE 3 ,0 Mars 15 169. 193 (EH LS Ce a EEE A à Avril 8 86 13 LAPENTAESER GEO Mai 15 181 22 te 0e Juin 13 145 23 5 (Ste ee Juillet 18 202 19 T DR ÈCESS Août 15 F8 71198 3 OT SE ES00 Septemb.| 15 174 18 10 134160 Octobre 17 206 15 6 LOST AT Novemb. | 12 144 13 11 1511" 6:,0 Décemb. | 7 80 9 16 19 %185 020 1899 | 160 1874 | 206 | 105 SA D PAT On remarquera que le mois de février peut rivaliser avec celui de juillet pour le nombre des nuits claires, et que pour les culminations du Soleil aussi, il est dé- passé seulement par le mois d'août; il n’y a eu dans ce beau mois de février que 2 jours sans observations. Les Observations météorologiques ont été, comme d'habitude, poursuivies régulièrement dans nos deux stations. À l’Observatoire, M' Studer a non seulement fait, avec sa régularité et sa conscience habituelles, la lecture des instruments, mais il exécute aussi une grande partie des réductions et transmet, par bulletins et téléphone, les observations de chaque jour à nos feuilles locales. Mais, comme le travail est allé toujours RS ou en augmentant pour nos employés, j’ai préféré que le Bureau central de Zurich fasse lui-même les réduc- tions des observations de Chaumont, dont nous nous étions chargés autrefois. Au sujet des travaux de la Commission géodésique: suisse, qui s’est réunie plusieurs fois en 1899 à Berne et à Neuchâtel, pour prendre les mesures nécessitées par le brusque départ de M' Messerschmitt, je cons- tate avec plaisir qu'ils continuent régulièrement et avec succès, et que nous avons réussi à remplacer notre ancien ingénieur par un jeune savant très instruit et capable, Mr Niethammer, de Bâle, élève de notre collègue Mr Riggenbach, Directeur du Bernoullianum. M' Niethammer a entre autres exécuté à notre satis- faction les mesures astronomiques aux deux extrémités du tunnel du Simplon à Brigue et à Isella, par les- quelles la direction de l’axe se trouve fixée définitive- ment. J'ajoute que dernièrement notre ingénieur a exécuté des mesures de la pesanteur, au moyen du pendule, non seulement aux extrémités, mais à l’inté- rieur du tunnel, que la Commission géodésique avait décidé d'entreprendre, parce qu’elles pourront fournir d'importantes données sur l'attraction des masses soulevées et sur d’autres problèmes de la physique du sœlobe. Le 9% volume de la «Triangulation suisse », publié par la Commission géodésique, est actuellement sous presse et va paraitre prochainement. L'œuvre de l'Association géodésique internationale se développe également à souhait, étend toujours davantage le cercle de son action et approfondit les problèmes les plus difliciles de létude de la forme et des dimensions du globe. Cette prospérité est une grande satisfaction pour moi, qui ai été un des premiers coopérateurs du Général Baeyer et ai fonctionné pen- dant trente-quatre ans comme secrétaire perpétuel de l'Association. Toutefois, me trouvant surchargé par les iravaux incombant à ces fonctions, j'ai cru devoir donner, à la fin de 1899, ma démission et remettre les travaux du secrétariat à un collègue plus jeune, ce qui ne m’empêche pas de suivre, en qualité de délégué suisse, les conférences périodiques de l’Association. Ainsi, j'ai participé activement, malgré mes souffrances, aux tra- vaux de la Conférence générale qui a eu lieu à Paris au mois d'octobre. Dans mon prochain rapport, je rendrai compte des nombreuses questions qui y ont été traitées et des résolutions prises pour l’exécution de plusieurs grandes mesures d’arcs terrestres. J'ai déjà parlé en partie, dans mon dernier rap- port, de lavancement toujours très satisfaisant des travaux métrologiques qui se poursuivent au Bureau international des Poids et Mesures, institution qui compte maintenant parmi les premiers établissements de physique de précision, dont les travaux font autorité dans le monde scientifique, même en France, où elle avait d’abord, à l’époque de sa fondation, rencontré de l'opposition et une certaine méfiance. À présent on reconnait généralement les grands services qu’il rend à la science aussi bien qu’aux arts techniques. Je puis ajouter aux renseignements antérieurs que les étalons du décimètre, en acier-nickel, sont pour la plus grande partie déjà distribués aux nombreux Etats, savants et établissements de mécanique qui les avaient de- mandés ; partout on parait être très satisfait des ser- vices rendus par ces précieux étalons, qui contribueront, autant que les prototypes du mètre, distribués en 1889, SANTO RE à lPunification des mesures métriques dans le monde entier. Ce succès a engagé le Comité international à décider, dans sa dernière session, de faire construire également des étalons de précision pour les poids di- visionnaires de 1005 et de 105 en platine iridié. J'ai publié les Procès-Verbaux des sessions du Co- mité international des Poids et Mesures, tenues à Breteuil au printemps de 1899 et en automne 1900. Je me plais à constater que les remarquables tra- vaux de notre savant compatriote, Mr le D' Charles- Edouard Guillaume, sur les curieuses qualités des alliages d’acier-nickel, attirent de plus en plus l'attention des physiciens, des ingénieurs et des mécaniciens. Leur application à l'horlogerie et à la pendulerie se développe toujours davantage et J’ai déjà eu l’occasion d’en reconnaitre l’important avenir par quelques chro- nomètres et pendules observés chez nous. Ramené ainsi à notre Observatoire, je joins à mon rapport la liste des ouvrages, au nombre de 112, dont notre bibliothèque s’est enrichie pendant l’exercice de 1899. Pour terminer, je suis heureux de pouvoir confirmer de nouveau l’entière satisfaction que nous donne le personnel de l'Observatoire par les services conscien- cieux qu'il continue à rendre à notre établissement et d'exprimer au Conseil d'Etat toute ma reconnais- sance pour l'intérêt bienveillant qu'il ne cesse de porter à son développement. Neuchâtel, le 22 décembre 1900. Le Directeur de l'Observatoire cantonal, D' Ad. HIRSCH. 5 ali nb Mid EC TPM ES ONE 2e EE; "#48 + Liste des ouvrages achetés et des publications reçues en don ou en échange par la Bibliothè- que de l'Observatoire cantonal, en 1899. Anales de la oficina meteorologica Argentina, tomo XII. Buenos-Aires 1898. Argentina, république. Primera reunion del congreso ctentifico latino americano. Trabajos de la 1. seccion (Ciencias exactas e ingenieria). Buenos-Aires 1898. Athènes, observatoire. Annales publiées par D. Eginitis. Tome 1. Athènes 1898. Atti della Associazione eleftro-lecnica italiana sede cen- trale. Milano. Bayerische Commission der intern. Erdmessung; Verüf- fenthchungen: Astron. geodätische Arbeiten, Heft 4. Besançon, observatoire. Bulletins chronométriques N°8, 10, 11, publiés par Gruey: Besançon, observatoire. Bulletins météorologiques N° 12, 15 et 14, publiés par Gruey. Bonn, Sternwarte. Verüffentlichungen N° 3 herausgeg. von Küstner: Bestimmung der Deklinationen von 487 Sternen und der Polhühe der Bonner Stern- warte von C. Wirtz. Bonn 1898. Bonn, Sternwarte. Nachgelassene Beobachtungen ver- änderlicher Sterne von Argelander. Bonn 1898. Bruxelles, observatoire. Annuaire 1898, 1899, 1900. Bruxelles 1898, 1899. MB Rte Bruxelles, observatoire. Bulletin mensuel du magné- tisme terrestre par L. Niesten; année 1899. Bruxelles 1899. | - Centralbureau der intern. Erdmessung. Bericht über den Stand der Erforschung der Breitenvariation am Schlusse des Jahres 1899, von Th. Albrecht. Colluvania (Teramo), osservatorio. Publicazioni N° 2. Prof. Boccardi. | Dublin, Trinity College observaiory; Astronomical observations 8% part. Dublin 1898. France, ministère des Travaux publics. Etude sur les méthodes et les instruments des nivellements de pré- cision par C.-M. Gaulier. Paris 1898. Gautier, R. Résumé météorologique de l'année 1898 pour Genève et le Grand Saint- Bernard. 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"+" + mr (fs + GÉ Parmi ces 71 pièces sans bulletin, on en trouve: 31 dont la variation diurne a dépassé la limite réglementaire de + 25,1; 5 dont la marche diurne a dépassé la limite de + 105; 4 dont la compensation était insuffisante, leur variation par 1° dépassant + 05; 1 qui s’est arrêtée pendant l'épreuve sans cause connue ; 30 qui ont été retirées par leurs fabricants avant la fin de l'épreuve. Total 71 On ne peut donc méconnaître qu’à certains égards il y ait eu des progrès; toutefois il faut regretter de nouveau que, dans un pays où tous les centres de fabrication recoivent journellement l’heure exacte à s,1 près, on ait envoyé de nouveau 5 chronomètres dont la marche diurne n’avait pas été réglée à E 105 près, et en outre 31 pièces dont la variation diurne moyenne a dépassé la limite admise de + 25. Par contre, le nombre assez considérable de 30 chrono- mètres qui ont été retirés par leurs fabricants avant la fin des épreuves s’explique soit parce que leurs clients les ont obligés de livrer les pièces en question d'un jour à l’autre, soit par le fait qu'ayant pris con- naissance à lObservatoire de la marche de leurs AÉSROT: LEURS montres, ils ont préféré les reprendre pour les améliorer sous certains rapports et les présenter à nouveau. Voici du reste, dans la forme habituelle, le tableau comparatif des vingt dernières années: é | Chronomètres Bulletins Chronomètres ANNÉES | renvoyés ] Pa GE | sans bulletins 1880 170 134 91 0 1881 | 270 | 298 16 1882 | 306 234 23 l685 NEEDS 383 94 1884 | 346 | 269 99 CSS CS 29 1886 924 | 997 97 1ÉB TES 341 | 238 (480 1888 346 262 HSE 1889 | 471 | 380 29 1890 290 | 201 ER 1891 30620 918 30 1892 300 | 219 27 1893 269 206 23 1894 | 247 194 91 1895 306 255 17 1896 529 413 99 1897 | 404 303 94 1898 469 | 389 17 1899 492 421 14 Quant à la provenance des chronomètres, on re- marquera, dans le tableau suivant qui la résume, que: LE la proportion des pièces venues d’autres cantons suisses est cette fois exceptionnellement considérable (152 — 90,9 °/,); cela provient surtout du fait que deux nou- velles localités, St-[mier et Waldenbourg ont envoyé pour la première fois un nombre élevé de chrono- mètres. La Chaux-de-Fonds a envoyé 184 chronom.— 537,41}, Le Locle > Res LI Ees Brenets > 18:35 roues Neuchätel > 3 PSE Pi Les Ponts > à > 100 Fleurier > 5) >» — 0,6 > Cormondrèche > HS Ur PButtes > 1 > — 02: Canton de Neuchâtel 340 chronom.— 69,1 0/, St-Imier a envoyé 48 chronom.— 9,8!/, Waldenbourg > 46 >» —. 94» Schaffhouse > 24 > — 49 > Genève > Dares a0 Ste-Croix > (9 » UE F7 Bienne > Fer: hi Porrentruy > De 0 9 Le Brassus » DS — (0,6 > Autres cantons 152 chronom. — 30,9 °/, TOTAL 492 chronom.— 100 !/, En examinant ce tableau, on est frappé surtout par le fait que, parmi les centres neuchâtelois, Le Locle, qui était l’année dernière en tête avec 52,7 !/,, ne figure plus qu’en seconde ligne avec 24 °/,, tandis que De AE La Chaux-de-Fonds est montée de 23,91/, au premier rang avec 37,4 0/,. Ce qui distingue encore plus le concours de 1899 de ceux des années précédentes, c’est la répartition des chronomètres dans les quatre classes instituées par le Règlement. Tandis qu’autrefois c’étaient les montres de la classe D) qui fournissaient plus de la moitié du total, elles ne figurent plus cette fois que pour 39,4 /, et, d'autre part, les chronomètres de poche de la classe B, observés pendant 6 semaines, sont montés de 14,8 °/, à 88,5/,. On se rendra compte, du reste, de cet heureux changement qui s’est opéré dans les préférences de nos fabricants en faveur des épreuves les plus complètes, par le tableau comparatif suivant, dans lequel on voit figurer la classe B avec un nombre de bulletins quatre fois plus considérable qu’autrefois. 0, 1 | | Moyenne { | | Il CLASSES 1888, 1889 1890 1891 1892 1893 1894 1695 1896 1897 1898 annuelle 1 1888 - 98 !/, A. Chronomètres de marine . . || 12 5| 10 6 ent) 6 e. TT 2 1,02=%2,0 rad B. Chronomiètres de poche, obser- | vés pendant 6 semaines, en 12 = 81 CT _— SDOBIHONS Meuse te ce. 54/89 19;).,26| 90:19 48 || 39,8—14,4 | 169 138,5 an C. Chronomètres de poche, obser- vés pendant | mois, en 2 po- | | SON Na ee. ét 08 | LGL) “88 16) 88: nil (ee) 6311431119! 91| 342=—31,0 | 87|20,7 D. Chronomètres de poche,obser- vés pendant 15 jours, à plat, à la température ambiante . || 147 | 183| 8811221121) 93) 91! Qt 19 “ 61) 189 |119 248) 141,4—52,0 | 166 [39,4 Total. . . | 262 | 335 | 201 | 218 | 219 | 206 | 194 | 255 | 413 | 803 | 889} 271,8—100 L LAURE Cette prédominence de la classe PB explique en outre que si le nombre absolu des chronomètres de marine et ceux de la classe Ca peu varié, ces deux classes occupent, comme importance relative, un rang sensiblement inférieur. Je tiens cependant à relever le fait que les bulletins de 15 jours, dont quelques- uns avaient demandé la suppression, figurent encore cette fois avec 39,4 1/, du total, ce qui prouve qu’ils répondent à un véritable besoin de notre industrie horlogère. Pour passer maintenant aux résultats obtenus par les différents genres des principaux organes des chro- nomètres, en ce qui concerne les éléments essentiels du réglage, nous avons d’abord la satisfaction de constater que les chronomètres de marine construits dans le pays ont maintenu le remarquable degré de perfection que nous avons signalé dans nos rapports précédents. Car, si la .variation diurne moyenne, pour les 6 montres marines observées en 1899, semble au premier abord un peu plus élevée (Æ 05,20) qu’autrefois, cela provient uniquement du N° 781 de Wieland à Londres. Cette montre, de fa- brication anglaise, a été déposée par une maison de La Chaux-de-Fonds, qui l’avait nettoyée et réglée à nouveau; malgré une compensation très bien réussie et une constance de marche très satisfaisante, sa va- riation diurne (E 0$,62) est trop forte; si l’on fait abs- traction de ce vieux chronomètre d’origine étrangère, la moyenne des 5 chronomètres suisses donne pour variation diurne + (%,118 et, en ne considérant que les quatre chronomètres neuchâtelois, construits par Mon- sieur Paul-D. Nardin, au Locle, elle se réduit même LAS à ee à + 0,102, variation qui rentre dans celles des meil- leures années, comme on le voit par le tableau com- paratif suivant des 13 dernières années: Chronomètres Variation diurne | 4 {Différence dé marche AS nariné moÿenns Variation pour 1° entre les” | Semaines extrêmes 1887 + 0s,17 + 05,086 15,75 1888 0 ,15 0 ,042 0 ,84 1889 0 ,14 0 ,032 0 ,72 1890 % 0,12 0 ,059 ON 1891 | 0% 12; 0 ,030 0 ,67 1802: 4 0 ,14 0 ,047 0 ,80 18938 | 0 ,13 0 ,028 0 ,70 1394 0 ,13 0 ,035 0 ,34; 1895 0-12 0 ,048 | 0 ,43; 1396 | OSE 0 ,053 0 ,69 1897 | 012 0, 047. | 0°,55 1898 | 0 ,09 0,030 | 0 ,19 1899 | 0 ,12 | 0 ,034 0 ,65 || Il en est de même pour la compensation, car la variation par degré est de + 0s,054. Par contre, la différence entre les marches des deux semaines extrêmes est, par un fâcheux hasard, pour une des pièces locloises (le No 60/,.,,) tellement forte (25,25) qu’elle fait monter la moyenne générale jusqu’à Æ 05,65; sans ce cas exceptionnel, la moyenne de 1899 serait, pour cet élément, des meilleures de toute la série (05,24). J'ajoute enfin que, parmi les 4 chronomètres neu- châtelois, il y en a 3 qui remplissent largement toutes les conditions exigées pour les prix de cette classe. Ce sont les Chronomètres de poche, pour lesquels on constate une dépression de la variation générale de 1899, due au grand nombre de pièces moins bien réus- sies, qui la font classer dans les années au-dessous de la moyenne, ainsi qu’on peut s’en rendre compte par le tableau suivant, qui indique les variations diurnes des 12 dernières années, suivant les 4 classes: + cs 1809 1898 1897 1896 | 1895 1894 1893 1892 1891 1890 1889 1888 T +++ + + ++ << LIU MEÆ A |0s,120s,09,0s,12,0s,11/0s,12,0s,13/0s,13,0s,14 |0s,12,105,12/0s,14/0s,15 B 0,520 500 ,540 ,59/0 ,48/0 ,5010 ,49/0 ,52,,0 44 10 ,5010 ,54/0 49 C |0,570 560 ,56,0 ,640 ,5610 ,6200 ,5610 ,55 lo ,56 |0 ,53l0 ,50l0 ,47 D 0,640 ,50,0 ,6000 ,6400 ,59,0 ,66,0 ,6410 ,49 lo, 62 lo ,58l0 ,59/0 ,55 Total \05,57/0s,51.0s,56/0,62/0s,56/0s,61/0s,57.05,50 105,57 |0s,53/08,55/05,50, On voit que ce sont surtout les classes C'et D, pour lesquelles l’année 1899 compte parmi les moins satis- faisantes. D’un autre côté, il importe de relever le fait que, dans le concours de 1899, la proportion des chronomètres, qui ont rempli toutes les conditions exigées pour les prix, est plutôt favorable. En effet, parmi les 162 chronomètres en 1899 en 1S9S en 1897 de la classe PB, il y en a 46—9280/, 33, 230, parmi les 87 chronomètres de la classe C, il yen a 317—43 » 40 » 25» Examinons maintenant le rang qu’occupent les différents genres des organes essentiels des chrono- mètres, et en premier lieu les échappements, dont voici le tableau statistique pour 1899. “hote res Tableau des échappements 382 chron.àancre —91,00/, ont donné la variation moyenne de 05,58 Pr ra basciie— 5,2»: > » 21110700 OS Afessôrt.— "243115 » » HO ,28 6 »>aätourbillon— 1,4» » > > Aépas 5 à 0 à 420 chronomètres ont donné la variation moyenne de --05,57 On y remarque d’abord que l’échappement dit à carrousel, qui pendant quelques années paraissait avoir gagné la faveur de nos fabricants, n’a plus cette fois aucun représentant. Quant au rang de précision à attribuer aux diffé- rents échappements, on constate à première vue que c’est l’échappement à ressort qui, avec la variation de + 05,28, occupe la première place; mais cette fois encore cela tient surtout aux à chronomètres de ma- rine,!) tous munis de l’échappement à ressort et qui, par la nature des choses, possèdent des variations beaucoup plus faibles (E 0,12), tandis que pour les 5. chronomètres de poche qui ont le même échappement, la variation moyenne est de “ 0°,45. C’est donc le bel échappement à tourbillon, repré- senté cette fois par 6 pièces, qui tient le premier rang avec + 0s,815, tandis que l’échappement à bascule. figure de nouveau, avec + 0°,68, au bas de l’échelle. Et comme l’échappement à ancre se trouve chez la très grande majorité (91 *) de tous les chronomètres. ‘) Nous faisons abstraction, dans ces comparaisons, du vieux chronomètre anglais dont la variation exceptionnelle fausserait. les résultats relatifs aux chronomètres suisses. eq TEE examinés, il est naturel que la variation qu’on lui reconnaît (E 0s,58) est presque identique avec la va- leur générale. Afin de faciliter l'appréciation du rang relatif et du développement avec le temps des différents échap- pements, nous donnons, comme d'habitude, le grand tableau comparatif des variations d’après le genre de l’échappement, qui embrasse maintenant 38 années: RON TES Variation diurne d’après le genre de l’échappement. Fe : ÉCHAPPEMENTS à |Moyenne | ANNÉES = — Lo de | Ancre | Bascule | Ressort | Tourbilon | Carrousel | année RAR DeR Je 15,51 | 15,80 | 15,02 | 25,30 | | 15,61 DÉTUERERS SOS Sd 8 7110 64% | || 1 ,28 LH TO MR RAS NN AE 7 SO A ÈS er EN A NATDR 120 FRERE er USE ME OI "ON TOM ECS | 0 ,88 RÉBD Sa 06 10078 01:10 85 0 ,74 | EUR er 0 LU RACE ANR a SET RAT | 0 ,66 Ts CNE 0,57 10,56 | 0,66 | 0,29 | 0 ,57 RARE À 0 0, ,6b2|0:,58 :|.0.,602 | 0:55 | 0 ,60 Len EEE 0,53 10,62 | 0,52 | 0,40 | 0 ,54 i L2 (0 ACER 0,56 10,53 | 0,47 0,56 | 10 ,55 IÉPMa He uns 0,53 | 0,46 | 0,54 | 0,58 0 ,52 1873 0,62 10,63 | 0,56 | 0 ,72 0 ,62 1874 0,54 | 0:52 | 0,48 | 0,60 | 0 ,53 1875 0,46 10,47 10,17 |0 ,49 | 0 ,46 HMS TE Le. 0,54 [0,53 | 0,53 | 0 ,24 0 ,53 LE CUS 0,51 ;:|.0,,59 | 0,25 | 0 ,52 0 ,51 EDR Paus 0,62 10,56 | 0,32 | 0,58 0 ,60 AA as 0:-66:20:,59 210729 L0,35 0 ,61 RON a 050%) 0:;51/|.0:28 — | 0 ,49 1881 0,58 |0,55 | 0,25 | 0,88 0 ,52 1882 0:,52:%%1:0:,66 :|-0:,78; | 0,43 0 ,55 LL R Re 0,56 10,50 10,43 | 0,35 0 ,54 ile te 2 ONE CON Obs PO AF0ES3 0 ,58 1885 0,57 |0,57 10,38 | 0,39 0 ,57 1886 10,51 | 0,51. | 0,22 |.0 ,29 0 ,50 AP ON +. 110,52 | 0,57 | 0,33 | 0,32 0 ,52 OBS. 7. 10,92 | 0,54 | 0,20 | 0.42 0 ,50; LES 6 CREER [0 ,55 | 0,58 | 0,26 | 0,42 0 ,55 1 ED: ES 10,53 {0,57 10,16 | 0,48 0 ,53 1891 10,57 | 0,63 | 0,21 | 0,38 0 ,57 1120 DÉUATARTENEES 0,50 10,57 | 0,24 | 0,35 0 ,50 SE OEM E "0:58 | 0,69 :|-0 ,19 | O0 ,33 0 ,57 HO OURUT 10,60 | 0,77 | 0,33. | 0 ,34 0 ,61 1899. . . :. | 0,67 | 0 ,60 | 0,21 | 0,55. | 0,43 || 0 .56 LE CLR TELE 0,64 | 0,61 | 0,19; | 0 ,40 | 0 ,35, | 0 ,62 1897 0,57 | 0,62 |-0 ,18 .| 0 ,27, | 0,31 | 0,56 LOG Ar He 0,51 |0,61; | 0,45 | 0,39 | 0,29 | 0,51 DEEE DDR ED SALOPE OS, 0, 57 Varialion moyenne de 38 aus (1862-1899) . . || 05,566 | 0s,631 | 05,450 | 0s511 | 0s,357 | 0s,573 donné par le nombre de Chronomètres . . . || 6001 | 1526 | 336 163 9 1 8035 MM > ee Il résulte de ce tableau que si la moyenne de tous les échappements de l’année 1899 est d'accord avec la moyenne générale des 38 ans, pour les échappe- ments à ancre et à bascule, la variation est un peu plus forte, et pour les échappements à ressort et à tourbillon elle est notablement plus faible que pour la série entière. Pour examiner l'influence des différents genres de spiraux, nous avons établi, comme précédemment, le tableau comparatif suivant: Variation diurne moyenne d’après le genre de spiral. En 1899 | De 1871 à 1899 SAR USE Variation | Donnée | Variation | Donnée À par ; par diurne chron. diurne chron Spiral plat à 1 courbe PRULpesE ERRE CRE | + 08,55 | 278 | + 05,57 | 4759 Spiral plat à 2 courbes | PAINpDS ES ONE LE, me: 0 ,51 38 0 ,50 | 5b1 Spiral cylind. à 1 courbe PHELDS NEA NS TEEN … — 0 ,48,| 280 Spiral cylind. à 2 courbes PhUpRLE OR RARE 0 ,55 24 0 ,39 153 Moyenne des spiraux Phillips 0,545| 340 0 ,556| 5743. Spiral Breguet . . . . . 0 ,69 74 0 ,60 | 955 Spiral cylindrique ordi- MATRA Eee mat 0 ,65 | 0,60 | 510 Spiral sphérique . . . . — —— 0 ,52 70 Moyenne des spir. ordinaires 0,687| 81 0 ,595| 1535 Moyenne générale . . || + 05,57, 421 | + 05,564! 7278 PT ne On s’aperçoit immédiatement qu’en 1899 la supé- … riorité des spiraux théoriques de Phillips est encore plus prononcée que dans la moyenne des 19 dernières années ; tandis que pour celle-ci elle se traduit par 0s,04 de la variation diurne, dans la dernière année les spiraux Phillips l’emportent par 0,14. Le nombre des pièces munies de ces spiraux théoriques, bien que moins exclusif qu’en 1898, dépasse toujours plus de quatre fois (340) celui des montres à spiraux ordi- naires (81), ce qui représente, pour 1899, 81 *, de tous les chronomètres, tandis que dans ia série des 19 années cette proportion est de 79 "4. Parmi les différentes espèces de spiraux Phillips, c’est cette fois le spiral plat à deux courbes qui donne le meilleur résultat (05,51), tandis que le spiral cy- lindrique à deux courbes, qui occupait autrefois le premier rang avec 05,39, est descendu à 05,55. Faut- il attribuer cette déchéance à un défaut de construc- tion dû à une erreur des courbes terminales? Quoi qu’il en soit, il est probable que fabricants et régleurs auront soin d’y remédier. Le réglage des quatre positions, observé chez les chronomètres de la classe A, donne en général lieu à des remarques analogues à celles des années précédentes, ainsi que cela résulte du tableau com- paratif suivant: IN 18 Tableau des quatre variations de position (Classe B) E— GENRE DE SPIRAL Spiral plat à 1 courbe | terminale Phillips . Spiral plat à 2 courbes terminales Phillips Moyenne de l’année 1899 Moyenne 1898 Moyenne 1897 Moyenne 1896 Moyenne 1895 Moyenne 1894 Moyenne 1893 Moyenne 1892 de de de l’année de de de l'année ne de VahnËe l’année a | l'année | l’année | | — NE VARIATION du | | Ê C | SOMME | © || plat |pendant | pendant| cadran | des 15 en haut | en haut | en haut|| quatre | au au au a PE | Ë pendant | pendant cadran | variations | £ pendu |à gauche]! à droite | en bas | = = = arr a —= = == pm FR) e RNSSRIES 110) 15,82 | 25,34 | 95.88 | 13,77 | 8s8l | | | 33] 1 ,44 |1,76 | 1,56 | 1,25 | 6.01 143] 1,73 | 2,20 | 2,58 | 1,65 | 8 16 | | | | 47) 9,12 | 9,97 | 2,64 | 1,64 | 8,67 56) 2 ,06 | 2,19 | 2,29 | 1,74 /M8,,81 | | | | | 76] 2 ,57 | 2,31 | 2,81 | 1,80 | 9,49 27] 1,52 | 2.09 | 1,71 | 1 ,60 | 6:92 || | 19, 1,97 1 ,91 |.2 12 FACE | || 20] 1 ,49 | 1,72 | 1,58 | 1 ,84 | 61,63 | 26] 1 ,61 | 2 ,48 | 2 ,61 | 1 44 | 8,14 | | | | Ainsi, tout en constatant que la somme des quatre variations de position (+85,16) est plus favorable en 1899 que dans les trois années précédentes, sans at- teindre encore le réglage des trois années 1893—1895, on trouve cette fois une supériorité encore plus marquée du spiral à deux courbes Phillips sur celui à une seule courbe terminale (Æ 6,01 contre + 8,81) et cela pour toutes les quatre variations. D’autre part, ce sont de x 4 L. à SCT: SRE nouveau les deux variations du pendant à côté, par rapport au pendant en haut, qui sont les plus fortes ; tandis que nos régleurs parviennent à réduire les variations du plat au pendu et du cadran en haut au cadran en bas jusqu’à Æ 15,69, les variations des po- sitions latérales atteignent encore la moyenne de Æ 25,39. Pour les chronomètres de la classe C, au sujet desquels nous ne relevons que la seule variation du plat au pendu, celle-ci a été trouvée en 1899 un peu plus forte (+ 1,92) que chez les chronomètres de la classe B (Æ 15,76). Quant à la compensation des chronomètres observés en 1899, nous trouvons d’abord que les 255 pièces de toutes classes, qui ont subi des épreuves thermiques, donnent pour variation moyenne, par degré centigrade, entre les températures extrêmes + (°,092, valeur qui se rapproche de celle des meilleures années, d'autant plus que pour la rendre comparable aux années pré- cédentes, il faut tenir compte seulement des chrono- mètres dont la compensation n’est pas «indéfinie» — comme nous disions autrefois — ou dont l’écart de proportionnalité de la variation thermique, que nous avons introduit depuis quelques années, ne dépasse pas 2. Or, des 255 chronomètres de 1899, il y en a 129 — 51 *, qui sont dans ce cas et, en calculant la moyenne pour ces 129, on trouve pour variation par degré seulement + (5,077. Il n’y a donc que l’année 1895 pour laquelle cette moyenne soit encore de quel- ques millièmes de seconde plus faible. — Aussi l'écart de proportionnalité pour les températures moyennes est cette fois également un peu plus favorable que dans TS ONE les années précédentes, savoir 2°,09 en moyenne aw lieu de 2s,11 dans les deux exercices antérieurs, et même de 25,5 en 1896. Il convient de mentionner le fait que la compen- sation est particulièrement réussie pour les 14 chro- nomètres munis de spiraux en palladium ; non seule- ment la variation par degré est sensiblement plus faible (-E 05,051) au lieu de +(0°,092, mais surtout l’écart de proportionnalité atteint pour ces 14 pièces seule- ment 05,66, c’est-à-dire à peine le tiers de la moyenne générale, Ajoutons enfin qu’en 1899 encore la grande majorité des chronomètres sont surcompensés, car: pour 150 chronomètres —59°/0, le signe du cæffcient de la variation thermique est négatif, 008: > MEN) > > » > positif, Da] > NA > > > > ér0. Pour terminer, nous devons encore dire quelques mots de la constance de la marche des chronomètres, telle qu’elle est caractérisée par la différence que mon- trent les classes À et B entre les marches de la pre- mière et de la dernière semaine. Ici encore le résultat du concours de 1899 se tient dans les bonnes années, ainsi qu’on peut le voir par le rapprochement suivant: Différence de marche entre les semaines extrêmes pour les classes À et B. 1898: 1511 1898. .1,19 1897 1,04 1896 1,23 1895 0 ,96 1894 0 ,87 1893 1,24 LAURE | RS I1 en est de même pour toutes les quatre classes des chronomètres, lorsqu'on envisage La différence entre la plus grande et la plus petite marche diurne observées pendant tout le temps des épreuves; car ici on trouve, pour les moyennes annuelles de tous les chronomètres : en 1899 5,47 1398 4 ,07 1897 5 ,40 1896 5 ,88 1895 4,48 1894 5.16 1893 6,55 Comme d’habitude, nous résumons la marche des principales variations dans le grand tableau suivant, qui embrasse maintenant une période de 36 années: Pau CE RS Le LACT Variations moyennes. np té A TA Du plat 5 Fe Pour un ANNÉES | Diurnes au Fe ARS degré de | | variations | pendu de position température He “a SE Æ STE" NE 15,97 8s,21 05,48 HSE MANROENSS DSSE REMPORTE 0 ,35 IDE ATEN D'arde rent 0 ,36 LS MAR D'ART SNET 0 ,16 ASTRSRITEES LATOUB TE RARE 0 ,15 HLÉS RP AMBATRE | 0 ,60 | A2 048 0 ,14 A0 0U5AQ FRET ET 0 ,14 1871 0Hant OT E90 0 ,13 HAT NE ARE 0 ,52 1:99 0 ,15 STE CPE 0 ,62 2:59 105,03 0 ,15 Le \0A PRESS 0 ,53 PR 7 ,42 0 ,15 1875 . | 0 ,46 l',97 8 ,12 0 ,13 Be RE. 0 ,53 2 ,16 8 ,15 0 ,12 ET RNT orcre 0 ,51 1 ,98 6 ,54 0 ,11 LCR ES | 0,60 JL0 la 28686 0 ,10 TTCHAGESRS 0 ,61 1 ,90 7 86 0 ,11 LEE SPMPPA NUE 0 ,49 1 ,75 7 ,64 0 ,1i CSTRARRERSS 0 ,52 1 ,86 9 ,18 0 ,13 1882 . 0 ,55 2 ,08 8 ,87 0 ,11 HELENE 0 ,54 1 ,83 10 ,17 0 ,12 LCR 0 ,58 1 ,88 6 ,82 0 ,12 LLRDAMEUTSE 057 2 45 9 ,18 0 ,14 Dal 0 ,50 1 ,96 7 91 0 ,13 1887 . MESA ÉE 9 24 8 ,84 0 ,12 CRIE 1:101,60: 2 ,18 9 ,61 0 ,09 VENUE |. 0,55 2 ,19 9 42 0 ,12 RDA. 0 ,53 > ,19 8 ,84 0 ,09 1891 . 0 ,57 1 ,90 6 ,13 0 ,10 1892 . 0 ,50 1 ,80 8 14 0 ,08, LRU 0 ,57 1 ,88 6 ,63 0 ,08: MALO A0 0 ,61 9°07 6 ,91 0 ,08 LR 0 ,56 1 ,63 6 ,92 0 ,07 ECTS AREA 0 ,62 2 46 9 49 0 ,11 19422... 0 ,56 2 ,02 RC 0 ,09 FR RUES 0 ,51 1 ,96 8 ,67 0 ,10 POITIERS 0 ,57 1 ,81 8 ,16 0 ,08 DISTRIBUTION DES PRIX —— 94 — Bien que la règle générale pour les industries de précision, d’après laquelle un fort accroissement de la produetion est rarement favorable à la qualité des produits, se soit vérifiée encore cette fois pour notre chronométrie, je suis heureux de constater que, parmi la masse des montres observées, il se trouve un orand nombre de pièces de premier ordre, dignes à tous égards d’être couronnées, puisqu'elles satisfont largement, et au delà, à toutes les conditions. En conséquence, non seulement tous les prix prévus par le Règlement peuvent être décernés, mais, cette fois encore, il se trouve, surtout dans la classe B, un nombre de chronomètres dont le rang diffère si peu que les trois prix prévus dans cette classe ne semblent pas suffisants pour récompenser tous ces mérites presque égaux. [l’article 11 du Règlement réserve au Conseil d'Etat la faculté de modifier, sur la pro- position du Directeur de l'Observatoire, le taux et la distribution des prix fixés; il est vrai que cela est prévu pour le cas où il n’y aurait pas assez de chro- nomètres remplissant toutes les conditions exigées, mais le Conseil d'Etat a déjà montré, à l’occasion du dernier concours, qu’il est disposé mieux que jamais à modifier quelques stipulations, lorsque ce n’est pas par pénurie mais par grande richesse de pièces de premier rang qu’il s’y voit engagé. fois aussi un assez grand nombre de maisons qui ont présenté plus de 12 chronomètres de poche des classes B et C; car, abstraction faite de quelques fabricants _ d’autres cantons, qui naturellement ne peuvent pas concourir pour des prix établis dans le Canton de … Neuchâtel (voir art. 6 du Règlement), nous trouvons 5 fabricants neuchâtelois qui ont envoyé un nombre. leur rang relatif et reconnaître à qui revient le prix ; - général. | Voici le tableau des moyennes des douze meilleures _ pièces présentées par ces différentes maisons : Prix général. a & | 2% a $le |s |s2e/)88é) 88 | So | 23] 53 |5ss1es À MS | SE | 35 | 25 |SeS)es NOMS DES FABRICANTS | ÊT | 55 | 52 52 222 |5$e " | SÉ | SE | sa) SE Ses Se Se Q G sS$ (use € à des ce > 5s| © LIMITES RÈGLE MENTAIRES EE) + _Æ pour les 12 meilleures pièces 12 105.5012s.,00 05,15! — 5°,00 | Associat.Ouvrière, | A Locle. ..:: …|"17 10:29) 1, Paul Ditisheim, | #4 - Chaux-de-Fds. | 39 0,81; ne Paul-D. DIU | poele": 15 10,32, Reichen- ACHETE Brenets .: . . . | 13 |0,55, Paul Sandoz & Ci, Chaux-de-Fds.111465110:69, ste À xt LE À On voit immédiatement que les trois premiers fabricants de la liste satisfont très largement à toutes les conditions stipulées dans l’article 7 pour l’obten- tion du prix général, tandis que les deux derniers dé- passent de 5 à 6 centièmes la limite d’une demi-se- conde, prévue pour la variation moyenne. Pour l'Association Ouvrière, qui se trouve en tête, la va- riation moyenne est seulement de + 0s,298, et pour les deux suivants ce nombre décisif ne dépasse que de quelques centièmes le chiffre indiqué: en effet, pour les montres de M. Paul Ditisheim de La Chaux- de-Fonds, la variation moyenne est de +(0315 et pour celles de M. Paul-D. Nardin + 0°,329. Tandis que M. Nardin l’emporte pour la différence entre les marches extrêmes (45,09) et pour l’écart de propor- tionnalité aux températures moyennes (05,95), et que sa variation moyenne par degré de température est la même que pour l'Association Ouvrière (05,05), cette dernière se trouve en tête pour la variation du plat au pendu (15,23). Les chronomètres de M. Ditisheim enfin montrent pour l'écart de proportionnalité une valeur encore sensiblement inférieure à celle de l’As- sociation Ouvrière. En somme, il faut reconnaître que ces trois séries de nos excellents chronométriens démontrent un très haut degré de perfection de construction et de règlage, qui fait grand honneur à ces artistes neuchâtelois. Mais si légère que soit la différence entre la valeur de leurs produits, comme c’est la variation moyenne seule qui décide du rang pour le prix général, — et à cet égard il ne faut pas méconnaître que des différences de quelques centièmes de seconde ont pour des S TELE # + à “ RES Er ‘à. Lf ar a 2 Re CRE, a Re À: PA SEE an 2 6 rer Gr FT 2 % * ere TT, Se vu x M A HUE moyennes de douze pièces une signification bien plus importante que pour un seul chronomètre, — et comme d’autre part le prix général, par sa nature même, ne permet pas aussi facilement que pour les chronomètres individuels de recourir à des prix sup- plémentaires pour récompenser tous les mérites, il n’y a pas de doute que Le prix général, qui a été emporté par les deux concurrents dans les années précédentes, revient cette fois à l’ Association Ouvrière. Qu'il soit permis d’ajouter, à titre d'encouragement pour Messieurs Reichen-Guinand aux Brenets et Paul Sandoz &Cicà La Chaux-de-Fonds, que, si la variation moyenne de leurs séries dépasse encore un peu les limites du concours, — pour la dernière maison la différence entre les marches extrêmes (5,21) est égale- ment un peu trop forte, — le résultat général de leurs chronomètres déposés est très beau; ainsi la moyenne de la variation du plat au pendu est pour les chrono- mètres de M. Reichen-Guinand (0°,90) la plus faible des 5 séries, et pour ceux de MM. Paul Sandoz & Ci® (15,27), elle dépasse celle de l'Association seulement de quelques centièmes ; enfin cette dernière maison a ob- tenu une compensation (0°,05 par degré) toute aussi parfaite que la série couronnée de l’Association. Si ces fabricants continuent leurs efforts de la même manière, on peut done espérer de trouver en eux de nouveaux candidats pour les prix des concours futurs. Pour les chronomètres de marine. disons d’abord que leur nombre est de nouveau plus considérable, 6 pièces, parmi lesquelles 4 viennent de la maison Paul-D. Nardin du Locle, qui a eu le mérite de développer . “ | J JS 5 REC RER chez nous la plus noble branche de l'horlogerie de précision. Des deux autres montres marines, l’une, le N° 2925 a été construite par un fabricant du Jura bernois, Monsieur A.-L. Jeanneret à Porrentruy, et réglée par les habiles régleurs de la maison Nardin, l’autre, le N° 781 de Wieland à Londres a été déposée par M. Gérold Jeanneret à La Chaux-de-Fonds. Abs- traction faite qu’étant de provenance étrangère, ils ne pourraient pas concourir aux prix, ils figurent au bout du tableau comparatif ci-joint; celui de Porrentruy, il est vrai, avec une variation diurne de 0%,18, reste aussi pour tous les autres éléments très largement dans les limites établies pour les prix, sa compen- sation est même parfaite, car la variation par degré est zéro et il est revenu après les épreuves thermiques, à 05,09 près. Parmi les 4 montres marines de M. Paul-D. Nardin, le premier rang appartient évidemment au N° 62/8562, qui, avecsa variation diurne minime de + 05,08, dépasse même les plus brillants résultats antérieurs obtenus par le même artiste et est parfaitement comparable à la régularité de marche des bonnes pendules astrono- miques. Comme les trois autres chronomètres de M. Nardin, ‘qui figurent sur la liste, ont exactement la même variation diurnemoyenne(+(0,11),le deuxième prix doit être accordé (suivant l’article 8 du Règle- ment, dernier alinéa) au N° 53/8553, qui a montré la plus petite différence entre les marches moyennes de la première et de la dernière semaine. En effet, cette différence reste pour le N° 53 presque insensible (05,07), c’est-à-dire plus faible que la variation diurne, tan- dis que pour le troisième de la liste, le N° 59/8559, 4 Ç 3 +” Ps u en AS SONT ES PUR PRET NE Vpn is enr ee dt CELUI EN Re elle est encore bien faible, mais cependant trois à quatre fois plus forte (05,24), et pour le N° 60/8560 cet élément dépasse même la limite de 2°, fixée pour les prix de la classe À. Mais la marche du beau chronomètre No 53, qui est réglé au temps sidéral, est non seulement d’une constance parfaite, mais aussi très faible, car sa marche diurne moyenne est seulement de + 05,21; et il a encore le mérite spécial qu’étant muni d’organes pour l'enregistrement électrique des secondes sur le chro- nographe, le passage du courant électrique reste sans aucune influence sur sa marche, attendu que la diffé- rence entre les marches, avec etsans courant électrique, a été trouvé seulement de 05,06, c’est-à-dire encore plus faible que la variation diurne. Enfin sa compensation aussi est très réussie, car avec une variation par degré de +0,04 entre les tem- pératures extrêmes, son écart de proportionnalité pour lestempératuresmoyennesestexceptionnellement faible (05,20); si à ces égards la compensation est même plus parfaite que celle du N° 62, il est cependant un peu moins bien revenu que le N° 62, puisque sa diffé- rence de marche avant et après les épreuves ther- miques atteint (0,84, valeur toutefois qui dépasse à peine la moitié de la limite prescrite. : En résumé, on voit ainsi que ce remarquable chro- nomètre No 53/8553 de M. Nardin mérite sous tous les rapports et très largement le second prix de la classe A. — Nous ne pouvons que féliciter notre in- fatigable artiste loclois de ces nouveaux succès, qui ne resteront certes pas sans être remarqués à l’Expo- Le nl | 2% ; D A tee, Tv sition universelle, et rehausseront encore la grande réputation des montres marines Nardin. Passant maintenant aux chronomètres de poche, et en premier lieu à ceux de la classe B, qui subissent pendant 6 semaines les épreuves les plus complètes, je dois d’abord constater avec satisfaction que les bulletins de cette catégorie ont atteint dans l’année le chiffre tout à fait inaccoutumé de 165, qui représente presque à fois le nombre moyen de cette catégorie et est encore le double des bulletins d’un mois, délivrés en 1899, tandis que c'était autrefois l'inverse. On ne peut que féliciter nos fabricants de cette préférence qu’ils accordent maintenant aux épreuves les plus complètes pour leurs chronomètres. Les chronomètres du Tableau II sont placés dans l’ordre de la variation diurne moyenne et, en cas. d'égalité, à 05,02 près de celle-ci, suivant la différence entre les marches de la première et de la dernière semaine, ainsi que le veut Part. 9 du Règlement. En. établissant cet ordre nous avons rencontré, même parmi les meilleures pièces qui entrent en con- sidération pour les prix, un enchevètrement de ces deux éléments assez exceptionnel pour expli- quer que le No 9417 de M. Nardin, avec sa variation de 0,27, figure non seulement après le No 9416 du même fabricant avec la variation de (05,28, mais aussi après. le N° 13697 de M. Ditisheim, à variation de 05,30, qui l'emporte de son côté sur le N° 9416 par la différence de marche des semaines extrêmes. On trouve ainsi, d’après l’esprit et la lettre du Règlement, en tout 6 chronomtres de cette classe, auxquels on ne pourra pas refuser de prix sans commettre d’injustice. 7 sr À MEN ET ER GS TS OEM 1e OR En effet, le premier prix revient sans conteste au chronomètre à tourbillon Me 22311 de PA * Ouvrière, qui se trouve en tête de la liste et qui, mal- gré les beaux résultats que cet échappement avait. donnés dans les années antérieures, constitue, avec sa variation diurne de + 0s,15, un véritable phéno- mène pour un chronomètre de poche. Le second de la liste, de la même maison du Locle et également à tourbillon, ne peut pas être couronné, malgré sa faible variation diurne (05,25) et la remarquable constance de sa marche, parce qu’il n’est pas revenu suffisam- ment; sa différence de marche après et avant les épreuves thermiques, qui ne doit pas dépasser 15,5, a été trouvée plus de deux fois trop forte (3°,6) En continuant la liste, on trouve les N° 3 et 4 de valeur presque égale, car si la variation diurne ne diffère que de 0°,02, la différence entre les semaines extrêmes est pour le Ne 73697 de M. Paul Ditisheim à La Chaux-de-Fonds pour ainsi dire nulle (05,01), et pour le N°9416 de M. Paul-D.Nardin elle ne dépasse pasOs,12; par le réglage des positions, à l’exception de la va- -riation du pendu au pendant à droite (4°,16), qui reste cependant dans la limite fixée, le chronomètre de M. P. Ditisheim l'emporte sur celui du Ne 9416 de M. Paul- D. Nardin au Locle. Par contre, la compensation de cette dernière pièce qui, avec une variation de +0,03 par degré, est revenue à 05.2, après les épreuves ther- miques, est plus parfaite que celle de la montre Ditis- heim, pour laquelle ces deux chiffres sont +0,10 et 121. En raison d’une égalité aussi prononcée, nous pro- ._ posons au Conseil d'Etat de doubler le second prix de la classe B et d'accorder le même prix de 120 fr. à ces | 3 _ deux magnifiques échantillons de notre chronométrie | 14 _ de poche. #1 Le chronomètre N° 9417 de M. Pault-D. Nardin. ‘4 avec sa variation de +05,27, ne cède le pas aux deux chronomètres susmentionnés que par suite de sa différence de marche entre les semaines extrêmes, un peu plus forte (0°,42); mais l’excellence de son règlage des positions et de la compensation le rend digne, à tous égards, du troisième prix de la classe. Toutefois ici encore, on trouve deux autres chrono-. mètres d’un mérite presque aussi remarquable; d’abord au le chronomètre à ressort N° 9852 du même fabricant, | et ensuite le N° 15578 de M. Paul Ditisheim; leurs variations diurnes ne diffèrent que de 0"01, mais le chronomètre à ressort de M. Nardin a une constance de marche encore plus forte (0°,28 au lieu de 0°,40). Nous proposons donc, pour tenir compte de cette qualité à peine différente des trois chronomètres, de tripler le prix III de la classe B, et d’accorder ex aequo le prix de 110 fr. à ces trois. excellentes pièces citées ci-dessus. LUE? 4 2 k S $ N Nous arrivons enfin aux chronomètres de la classe C, observés pendant un mois, dont la liste (voir Tableau UT) présente également un grand nombre de chrono- mètres remarquables, parmi lesquels il est facile de choisir ceux qui méritent les quatre prix prévus pour cette classe. Ici encore on rencontre en tête de la liste un chro- nomèêtre à ancre, le N° 78029 de l'Association Ou- vrière avec une variation extraordinairement faible (+ 0",16), auquel cependant on ne peut pas accorder 1 à SR ER Te gs de prix, parce que la différence entre les marches € : trêmes (6,2) dépasse la limite règlementaire (5). Le premier prix revient par conséquent au M° 1375 de M. Paul Ditisheim à La Chaux-de-Fonds, Temporte sur le N° 22051 de l'Association Our À bien que celui-ci n'ait qu'une variation diurne de 0°,25, contre 0°,27 de la première pièce, parce que la différence entre les marches extrêmes est sensiblement . plus faible (2°,9 au lieu de 4,2). Pour la même raison. il faut accorder le deuxième prix plutôt au M° 22879 de l'Association Ouvrière et attribuer au N° 22051 le troisième prix. Enfin le IVe prix revient encore à un _ chronomètre, No 17989, de la même excellente maison du Locle, avec sa variation de +0°,80 et non pas au. N° 22685, malgré sa variation plus faible de 026, . parce que cette dernière pièce dépasse de nouveau les limites pour la différence entre les marches extrèmes : (6,2). Je résume après ces DEMO dans le tableau + Conseil d'Etat d’accorder. TABLEAU I. A, CHRONOMÈTRES DE MARINE observés pendant deux mois àä létüuve et à la glacière. Page NOMS DES FABRICANTS Numéros d'ordre et lieux de provenance registre 1 84 | Paul-D. Nardin, Locle 2 196 | Paul-D. Nardin, Locle H] 144 Paul-D. Nardin, Locle 4 63 | Paul-D. Nardin, Locle ) 64 | A.-L. Jeanneret, Porrentruy . (0 192 | Wieland, Londres . REMARQUES réolé par H. Rosat et Bourquin, Locle. réglé au temps sidéral par H. Rosat et Bour-- quin, Locle; à enregistrement électrique. | réglé par H. Rosat et Bourquin, Locle. | réglé par H. Rosat et Bourquin, Locle. réglé par H. Rosat et Bourquin, Locle. réglé par Ant. Inauen, Chaux-de-Fonds, dé- posé par Gérold Jeanneret, Chx-de-Fds. Limites =. Différence | Numéros Marche | Variation | Variation Ecars de” | AIMérenue | de marche | pifférence | Echappe- | | proportion- | de marche cie | des chrono-| Spiral diurne | diurne pour 1° de nalté A Mavant et la première GUEO |: ment | | | pour les | après | ‘tl les marches mètres moyenne | moyenne |température températures) l'épreuve | Es | extrêmes | | | | moyennes | thermique | nas T T T TEE D T | | | | | | “& z | s Il 8 s S : G] 1 E] s JL: 62/8562 | ressort | cyl. à 2 cbs. Ph.| —1,28 | E 0,08 —0,05 | 0,4 0,16 0,19 2,04 | | | 53/8553 y CSS PR | +0,21 | 0,11 +0,04 0,20 | 0,84 COTES? | | | 59/8559 | » IS 22300 » —1,58 0,11 DOM TON)? 0,24 | 4,04 | | | 60/8560 | > > —3,86 | 0,11 | +0,03 | 0,21 0,56 | 295 2,69 Il 2995 | > |» »> >. 10=<2 567 MONTE 0,00 1,15 0,09 0,49 2,83 | x Ë | 781 | » EE RE —4:65 | 0,62 —0,06 0,86 0,22 | 0,31 | 4,13 | | | | | | | | | règlementaires pour les prix | + 05,30 | +0s,15 15,5 2s F I ’ 1 Free Le, : REA + > F EN (4 Sand me PES Per Li Co a ad | © Mr NOMS DES FABRICANTS | | ; 22 Marche | Variation lan] .Ecart de, | Diférence’ | | et lieux de provenance chrono- Echappement Spirat | | pourte |proportion- | de marche | Variation Variation du pendu: Variation = — diurne | diumes |'enteles | vailté | awmtet | du plat | ae Différence | températures! POUr les après 7 entre moyenne | moyenne | res | RS au GLS | extrêmes températures) l'épreuve a Le £> {pendu | pendant à au cadran les marches REMAR 1 Association Ouvrière, Locle . : I - CS OUECy RL E Es | Re er | enbas extrêmes FES s | 140 | Paul Ditisheim, C > LCR tourb. à ressort | pl. à 2 cbs. Pb. | | +015 | +0: ; = 4 | 199 | Paul-D Mari Vos CE - pe | 1 5 Ph. | | 0% | Yo 73 | ga 0,75 | y > Ê ui , Locle . re | n9 —V, 9: A | —0,75 s 5 90 4 Ÿ 0 és. VCOCRE pl. à 2 cbs. Ph. | 230 3.6 , À ; | . paul Sandoz & Ce, Chaux-de-Fonds = > pl. Ph. : Dee | 1008 25 11 | Dr 7e réglé par ENS Rosat, Locle, | \ = + rd & fils, Ste-Croix . . . | pl. à 2 cb Tes 0,3; 0 k > > 7 | 54 | Paul-D. Nardin Locle : 10 : P cbs. Ph. | 030 | —00!1 Ê , 0,01 82 en > 8 | 24 , Locle. . 00 < Breguet 027 010 | 1,1 0,0 0,12 A7 w ebrli, Chx-de-Fds., ch à Ep LAUERS B n9< il Û 3,6 7 = : H. Rosat « ronog. comp, 4 1 cs 3 de Ditishei, [e) rte de-Fonds : . 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Vuille-Roul » rouen. er, E, Srapelion, à Ce Sn : SALE ressort RTS 1 Gi lmnios | 12 | 05 105 | +15 | ae ss > toulét, St-tmier. s 7 TER Le Dar 139 | = st à 4 # 5 > . > Paul DiRohetr pitt & PTT poste si 39 | +0,02 | DOM DS IE TA TRI à + | 1 60 44 J. Vogel-Jacot, Locle, Hi Jaccard & Île: Ra ae = PER RES dos 2 à CUS 0.19 49 s U. Wehrli, Chaux-de-Fonds. | Jules Jüirgenseb, Loëlé ne Acte al. = ds. lh. en pall. | | 1025 9.1 & a Rosé & A. Bourquin, Lace; chronos. de bord. | Paul-D. Nardin, Locle: "00 > LL | b10.67 80 > A. Vuille-Roulet, St-Imier. * M. Woifensberger, Locle : : : : « : + » REP CRE : DU Wehri, Chaux-de-F | A LE & ce, St-Imier . P “ ; À à je « >» #0 541 > Em. Jaccaï A à ALIANAIE Chaux-de-Fonds 009 da > David Golay, Locle je > | M DA " ; É 0 rte 2 , | Ph ph. EURE 86 jT | H. Rosat & À. Bourquin, Locle. =“ 5, Francillon & Cle, St RC 2 7. k, 3 r ee Paul Ditisheimn, HS de Fonds 0 ; | ni Ex ) 0, | 0,39 ni ; Ÿ I SArUlCe Q] 260 » LR A S Fe: a B an 5 sc F . 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Vuille-Roulet, St- de cl rer 46 = À Toh-Jant, de; , St-Imier, à 2 > À À Vut-Rat, pci eee é et, nier SLI on is es | : TA k ; x +-À x 15 av L AR D AE ' ‘ ANT A AA s te L d Ne CMERT PEN fr P EN es aa sr clans à 5587 PE pe Le HO ENNNAE CEE ARE eme à de MS. 7 à Pro k 4 Fe + Des na) ES: LA ce Le de da) jeg à si TES 2 né ‘Ed Pts Es NS EE RS W nm es, - + * 0 7 PR B CHRONOMÈTRES S DE POCHE | | Ecart de | Différence Différence LE | |MVartation Variation du pendu Variation | de marche Page NOMS DES FABRICANTS Numéros Marche | Variation : Tour 1e HAS | EH PE RE de ts He * Numéros des chrono Echappement Spiral | diurne | diurne | entre les TES Fo ss . | _ en haut | la première LCR REMARQUES purs registre SUCRE ARANEE mètres | moyenne moyenne Rene timpératures| l'épreuve pendu pendant à | pendant à RS ja pus extrêmes À f | | | Î moyennes | thermique | gauche droite nds | : - \ I | | | | s s s s s s 8 | 9 Paul Sandoz & Ci, Chaux-de-Fonds . . MI 157884 ancre pl. à 2 cbs. Ph. | | 2008 || 19 | 03 | —332 —0,19 |. 70 m3 | réglé par A. Batifolier, Genève. | 83 | 266 | Reichen-Guinand, Brenets . . "MN . 44795 > » » > Ë | 004 || 19 | 09 EU | 050 0,71 3,5 > U. Wehrli, Chaux-de-Fonds. ] @ | 950 | E. Francillon & Ci, St-Imier à . "7 560133 | > pl. Ph. 0:11 2,9 0,6 —2,40 | —0,25 | 0,77 104 A. Vuille-Roulet, St-Imier. | 85 | 170 > > D D SEE 560123 > » > | | 0,01 24 2,9 022 1,04 TT > se > eg | 137 | J. Theurillat, élève de l'Ecole d'horlogerie Porrentray 9 > > ME002 || 43 0,7 AN 16 /0INNT.S > J: Theurillat, Porrentruy. 87 | 264 | LAN DABRUA TE Chaux- de-Fonds , . que À > pl. à 2 cbs. Ph | EU | Le dE | 1e Sn | 4 > U. Webrli, Chaux-de-Fonds. 2 ES) 262 > De 1901 > >» >» || =0UZ | 3. 4 L 22 2 À Ê | À 89 950 E. Francillon € Ci, St- Taier «+ CT 560142 >» | pl. Ph 0,29 (FIL) (Le | | +3,51 3,30 13,9 » A. Vuille-Roulet, Stlmier. go | 212 C. Barbezat-Baillot, Locle . 95182 > | > » —(0,03 2,8 2,0 | +6,54 3,179 T6 me JV ogel-Jacot, Locle: répét. à min. Jules Jürgensen, Locle. . . . . . 14048 | > | > > 0,20 | 42 2,0 | +5,97 1.04 10,1 répétit. à minutes, chronographe. É C. Barbezat-Baillot, Locle 25630 > | » 0.21 |! 0,9 03 son | 5,44 12,7 réglé par J. Vogel-Jacot, Locle; répét. à min, chrontgr. cmpe E. Francillon & CE, St-Imier . . . 741203 >» » > 0,00 CII || OT À +1,27 0,16 6,9 A Vuille-Roulet, St-Imier. ”" CES 741343 > | > 2016! 3,3. | 06 | ; 0.71 |, «0,22 12,3 > RL 560129 > » > | +0,07 | 04 0,6 | ,90 A OMBMINUS IN IRNES ; + L A. el n Ditesheim, Chaux-de-Fonds . 1902 > | pl à 2 cbs. Ph. | —0.,07 1,1 0,7 l | || 1,08 | 6,3 > U. Webrli, Chaux-de-Fonds. Paul Bubré, Locle . . , . . . . "49046 | > | pl. Ph. —0.08 | 1.1 0,4 | 2,15 | |» 1,20 | 6,3 > » LE : 49028 > > >» | —0,16 1.6 0,0 Ê | 1,20 | 6,1 1 Aa Paul Sandoz & Ce, Chaux-de-Fonds . . | M15785 | > pl: à 2 cbs. Ph. +0,03 19 | 05 4 0,49 6,3 A. Batfolier, Genève. B. Francillon & Ci, St-lmier - "0. S8T3T5 | > | pl. Ph. pe z Dee on Fe BC ie | se » A. Vuille-Roulet, St-Imier. : » > + + REP > | > > +0,08 55 | +0,25 ,T ,5 Ë +40 ë 9,5 nr ee . L.-A. et 1. Ditesheim, Chaux-de-Fonds 1905 > pl. à 2 cbs. Ph. | +4,30 O5SM= 002 | 24 | 02 | 0,4 | +1,09 2,17 5,3 > U. Wehrli, Chaux-de-Fonds. Paul Sandoz & Ci, Chaux-de-Fonds . . 16705 > pl. Ph. | __0.99 0,54 0,14 2,6 0,7 ! —0,39 | — 0,84 2,26 AT G. Braillard, Chaux-de-Fonds . . , … 15151 ! > | pl à 2 cbs. Ph. | +0,52 0,59. 0,20 2,9 | 09 +0,99 | +2,79 44 J O,17 1, > 2 Le Paul Sandoz & Ci, Chaux-de-Fonds . .."] 16786 | » > >» 0,90 059 003 | 1,49 0,7 —0,36 | pe | —1,00 0,24 4,9 DRE À. Batifolier, Genève. ; Cr F. et A. Bovet, Londres . . no. 13699 | » | pl. Pb. +0,76 0,58 =+0,06 D'ANEO D:3 0,26 +1,69 3,11 0,38 2,6 réglé et dép. par U. Wehrli, Chx-de-Fds.; à répét. Paul Sandoz & Cie, Chaux-de- 1 onde A TOP | >» | > > | —0,47 0,61 | —0,03 | 2,5 | 0,3 | — 1,08 | 067 | —0$61 | 0,25 44 E, Francillon & où, St-Imier … 134899 | > | 2 > | —1,31 | 0621001 1,7 1,1 +1,34 | 7,54 | 14 04 8,8 réglé par A. Vuille-Roulet, St-Imier. Sandoz & Breitmeyer, Chaux-de-Fonds 1898 | > | Breguet —4,16 0,60 | +0,03 0,2 0,1 3,9 420 0,59 0,63 8,5 > J. Rossele t G ihaux-dle- -Fonds. E. Francillon & Ci, St-Imier . . . 741351 | > pl. Ph. | 1406 |: O58MEE 0.05 | 2,5 | 06 | 36 | +7,11 270.96 OT | 9,0 > A. Vuille-Roulet, St-Imier. > > > AS AU ST > | ; | +0,14 0,59 | +0,05 PATES CT f Te | | Es | Le ; : > " Re à 45 > | sun | —305 | 0,58 M0. GX | ), 1 D,6 —+-6,2 SA | O,87 ,6 > : > %k ET à, TI | > | >> mt | O1 ne | 05 02 | | 1,81 | —3,04 | +2,93 0,89 6,9 fabr. et dép. par Paul Ditisheim, Chaux-de-Fds. } E. Francillon & CF, Stlmier . . . . . : | 744898 | > ST —047 | 059 |=011 | 32 0,7 Lo54 | 7,99 LR | 1,04 15,3 réglé par U. Vuille-Roulet, St-Imier. " > > > DU AMEN > > > 0:60 | ÿ —003 | 12 (6 bc | —7;01 | 4,09 1,93 1,36 1152 = che Or AN Hi Jaccard & fils, Ste-Croix . + M, 14865 | > Breguet | +8,52 | —0,06 | 2,6 0,1 | 073 | —1,12 | —0,74 1,68 6,3 » Em. Jaccard, Ste-Croix. Paul Sandoz & Cie, Chaux-de-Fonds . . |" 15798 >» pl. Ph. —-0,99 +0,03 | 2,1 0,6 Te | +0,78 | —051 1,89 [Mb Lee bal Ernest Tolck, Fleurier . . . . . . - L 7281 > Breguet —0,37 +0,10 GES] sr) | +9,66 | 2,61 | 047 1,9 | 12,1 > A. Hoffer, Genève. RATE C. Barbezat-Baïllot, Locle . . 23177 > pl. Ph. 006 | 32 | 07 +3,77 | +3,82 —3,20 ( 2,56 10,0 J. Vogel-Jacot, Locle; répétit. à min. Paul Ditisheim, Chaux-de-Fonds . . . MIT >» | plä2chs. Ph, en pal. L <0,05 0,2 OT) +0,39 | +1,19 | —0,56 | 2,64 5,1 no S : L.-A, et I. Ditesheim, Chaux-de-Fonds . - 1900 | > pl. à 2 chs. Ph. —0,05 | 18 (O4. "M —0,59 | —0,26 | =2/21 3,16 5,8 » U. Webrli, Chaux-de-Fonds. César Steinbrunner, Chaux-de-Fonds + 31792 » pl. Ph. | +0,42 6.4 2,6 -1,92 | 1,67 |PES2NN 3,94 16,5 ; : . Sandoz & Breitmeyer, Chaux-de-Fonds "134083 | > Breguet —0,09 | 0,0 2,0 +0,07 | 3,17 | —474 | 342 6,9 > J-A. Perret & Rosselet, Chx-de-Füs. E. Francillon & Cie, St-Imier . . 560128 | > | pl. 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À Paul Diisheim, Chaux-de-Fonds . . : II550T > al, à 2 dhs. li. en al 004. 00 1,0 +0,13 3.44 9,14 | 76/0 01,91 6,6 > ; > > 10109191. détente ressort > —0,07 | 08 (CN 243 | 0,78 1,16 1,96 4,5 » e Eu à E. Francillon & CE, StImier . 734903 | | ancre pl. Ph. | —023 | 928 | 52 9,34 051 as og 1,12 2,90 11,0 » A. Y uille-Roulet, St-Imier. fo Paul Sandoz & Ce, Chaux-de-Fonds , . se > pl. à 2 cbs. Ph, 0,06 | 23 22 | 159 | —0,39 LOL | Re | “on ce fab ui fs ue ca ar Webrli, Chaux-de-Fonds. * CC > > > > —0,12 4,1 (QT 1,97 | —486 | —1,26 0,65 o,7 (él br. et dép. par Girard-Perregaux & U®, réglé - C. Barbezat-Baillot, Locle... . 25783 | > pl. Ph. +0,01 3.3 02 net RO EE 1:70 094 | 55 réglé par Ch. Huguenin, Locle, répét. à min. Paul Ditisheim, Chaux-de-Fonds + 24923 > #3) M=004 | 1,1 0,4 +1,05 0,21 | —0,19, M8 I 48 3,4 » U. Wehrli, Chaux-de-Fonds. E. Francillon &iCP, St-Imier 741344 » es —0,03 | 928 1,3 —0,70 | 604 | 4194 P00Z 1,50 7,9 » A. Vuille-Roulet, St-Imier. CH-EmAliss0t Locle eu. OR 12996 > pl. à 2 cbs. Ph. 0,31 3,3 1,6 3.03 448 | —0,43 4,09 | 2,30 11,0 : Sandoz & Breitmeyer, Chaux-de-Fonds 11734084 > Breguet 2085 | 935 | 02 |-9201 | —012 | +068 501 2,32 13,5 » JA. Perret & Rosselet, Chaux-de-Fds. B. Erancillon & Ci, St-Imier_ "5 s Ta4900 » pl. Ph. 0,02 | 1,0 0,6 tes) | +0,31 48510 9:56 5,7 A. Vuille-Koulet, St-Imier. É G. Braillard, Chaux-de-Fonds : OR 15161 > D —0,20 | 1,1 1,1 1145 | —6,08 | _558 | —371 | 4,06 13.0 > U. Wehrli, Chaux-de-F onds. E. Francillon & Cie, St-Imier . . . . 560134 » FE —0,14 4,0 05 | —1,75 | +3,35 | 690 | —192 0,33 8,T » A. Vuille-Roulet, St-Imier. G. Braillard, Chaux-de-Fonds. . . M 15153 » CRE +0,05 15 12 | —108 | —001 | Los" |Pose 0,55 4,7 » U. Webrli, Chaux-de-Fonds. B.-G. Wieden, élève de l'Hole dhoriogeie Claux-de-Pond « il > Du | —0,04 5,2 0,9 » | +026 3,39 | —0,81 —]48 0,91 7,8 à quantième, réglé par B.-6. Wieden, dép. par l'Ecule d'horlogerie, Chaux-de-Fonds. Hi Sandoz-Robert, Ponts . . . , . = 10651 > > > | 2008 | 43 01 ou? 531 | 1526 x 075 81 réglé par L. Grisel, Chx-de- Fds., gr. sonnerie. Les fils de R. Picard, Chaux-de-Fonds 4309002 > DS 010 | | 211 02 | Los | —543 | 533 | 0840083 "MAT qe SE E. Francillon & Ci, St-Imier. . . 0 T41202 > ns: | —0,05 2,0 1,2 +-0,02 | —0,78 | —0,63 | —205 1,21 4,0 » A. Vuille-Roulet, St-Imier. he > > OUR Et : "8 as po, dr | 0 | | Jon | Hé 150 | 401 ? > 2 s «Ce > » € "A" )Q 9: k > » > Sandoz & Breitmeyer, Chaux-de-Fonds 298 > Breguet 54 14 mn. 1058 Tor Fe 12,4 > J.-A. Perret & Rosselet, Chaux-de-Fds. A TN - Ce, SC uier : CS > pl. Ph. 09 95 OR | 05 1100 À 54 > À. Vuille-Roulet, St-Imier. > > > 2,0 08 —2,63 | +125 | —3,05 na » > > 3,0 3,9 0,6: —2, —4, D © > >. 4,5 1,6 Le | TUE TS 89 > Ch. Huguenin, Locle; répét. à min., chron, compt. "3 Breguet 28 02 —044 | —964 “044 14,0 > J.-A. Perret & Rosselet, Chaux-de-Fds. > pl. Ph. OT DR Se ER 2 57 5.0 Ant. Inauen, Chaux-de-Fonds. CS : > 24 1,4 1,4 —1,95 | —1,74 2 46 6,7 Em. Jaccard, Ste-Croix. RL <. Are) | 2,7. 1,3 —6,26 +949 7,64 11,1 . Wehrli, Chaux-de-Fonds. À A 4,5 7,3 —3,99 | —451 | —6,66 17,8 uille-Roulet, St-Imier. 2 EN 08 1,1 —2,45 4,79 8,6 A.-L. Jeanneret, Porrentruy, cr. in 4 A 1,9 0,6 —2,90 1.21 À Vuille-Roulet, St-Imier. > | 2 cbs. 02 4 +290 | —428 U. Wehrli, Chaux-di de-Fond a NIET A TUE TEE CRE ds reste amd Sir sh # Sense dé Dove ni FAN CNE dd PSS VAR ER ETS PEER CS D MULLE | EE PO PE Ye qu M ee nn DEN OU CUS C. CHRONOMÈTRES DE POCHE rvés pendant un mois, dans deux positions, à l'étuve et à la glacière b + Page Numéros NOMS DES FABRICANTS Marche | Variation | Variation Variation | Ecartde | Différence | sp, à d'ordre F Ech ï du plat cure proper «Ares Es | registre et lieux de provenance appement Spiral diurne | diurne CIE Ie na entre | moyenne | moyenne = températures ératures tree La marne MALO AQUES BRRER extrêmes | moyennes | thermique | Extrêmes il 151 Association Ouvrière, Locle | 9 | 109 | Paul Ditisheim, Chaux-de-Fonds = 18029 ancre pl. Ph Ÿ 8 s à 2 | 109 isheim, Chau E | . —0,09 j c M on Association Ouvrière, Locle CTI pers | » Le 027 | 4063 | —006 Ÿ3 ne de réglé par Charles Rosat, Locle. sel ti ; ? > ER * 29051 : y 0,27 | 043 | +0,04 | 2,2 0.9 35 OR EE Etx de-Fonds. È sie : » £ ! ON Moses | > > » | 025158 | 0,00 2,1 13 ne >» Charles Rosat, Locle. 7 | 98 é à » 50e 17989 5 = | 026226 | —0,06 | 2,7 0,9 62 à = 2 7 | 282 | Paul-D. Nardin, Locle . . . MN N| “9680 : » > 0300 120,57 | —0,02 | 18 O1 26 à a > 8 213 Association Ouvrière, Locle , 1 |“56e8 ? 2 0,33, | —0,59 | —0,05 | 09 02 39 E , 4 9 | 278 | Paul Ditisheim, Chaux-de-Fonds À | 15655 £ en 0.33, | L091 | +006 | 06 01 1 > H Rosat & A. Bourquin, Locle [10 . 269 | Association Ouvrière, Locle A : [| 006 2 » >» 022moaT | “oo | 92° O7 36 CR t Locte. 1 | 358 | Paul Ditisheim, Chaux-de-Fonds | "15381 : ser 092280 | +006 | 02 OT 44 RSR EEux de Fonds. 2 | 297 UE K » » > 031393 | +0,12 12 01 16 > Charles Rosat, Locle. 13 | 232 | Association Ouvrière, Locle 2 | | 18030 ï Dre 032188 | —0,13 09 08 El > U Wehrli, Chaux-de-Fonds. 14 | 0 RUN . AI SEE $ os 0S6D 17 | +002 | 47 O7 PE 3 L > 15 | 106) RANCE |. | 155901 | < vu | 0382066 | —0,10 | 18 11 34 > Charles Rosat, Locle. 6 287 Jules Jürgensen, Locle . . . . ll 14213 | . ne | 030-2064 | —0,19 | 31 04 69 ? U: Wehrli, Chaux-de-Fonds. 18 286 | Reïchen-Guinand, Brenets . . - : |" 44790 Breguet | M0 010 | —001 | 19 LT ES > A. Zahnd, StImier. IS | 220 | Association Ouvrière, Locle * Pa {2} 22060 à pLPh | | 04038 | 002 | 928 07 39 de 19 | 234 | Paul Buhré, Locle. . . . . OM | 49031 | > > > O2 75 | 002 | 17 | 00 { Eux de-Fonds. 2 | 60 | H: Moser & OP, Locke... SM 1808 | : Xe | OAN 089 | 012 | 3,0 97 Fe > HICEMERROSE, Locle. 21 107 Association Ouvrière, Locle . . 95530 | > >> | OA 136 | +008 | 37 09 He 93 | 999 Paul Ditisheim, Chaux-de-Fonds : "Ÿ | 15384 | ; pe | DAT | —0920 | 1,6 02 T0 > Cornélius Winterhalter, Locle. #3 | 282 | Assogialion Ouvrière, Locle ANS :| 22880 | 2.2 040 005 | 005 | 57 21 70 | réglé au tempsisidéral par Charles Rosat, Locle 24 198 Paul Ditisheim, Chaux-de-Fonds MBITS | e > > 039540 | +011 de di T3 réglé par U. Webrli, Chaux-de-Fonds. i 26 266 Reichen-Guinand, Brenets . . 44805 | 5 : DAARINE 0,47 | +002 13 1,0 Et < SR Locle. 2 | 149 | J. Rauschenbach, Schafhouse . . MM 165733 | d > 04601103 | 0,02 15 ne 3,1 > U. Wehbrli, Chaux-de-Fonds. 5 278 | Paul Ditisheim, Chaux-de-Fonds LE 15656 | = Ds 044021 | —0,01 28 fi Se À è 2 se 5 Association Ouvrière, Locle . . 09:34 | à > > 0440142 | 0,09 18 ne sul < A. Zahnd, StImier. se 50 | Reichen-Guinand, Brenels . . ." "| S4704 | è RU | 04304079 | 0,01 28 23 4,2 > U. Wehrli, Chaux-de-Fonds. ct ne J. Rauschenbach, Schaffhouse . + MMM M55000 | : Che | | 043 145 | —0,01 34 99 40 > Charles Rosat, Locle. 95 RE ET. |! F £ RS | | 043 0,22 | —0,12 9'c O1 5e = 4 > 2 fe Association Ouvrière, Locle ; . NN cn =: ME | 26 | 040 1;14 | Zi dE ne ge é À. Zahnd, St-Imier. 24 AU Paul Ditisheim, Chaux-de-Fonds + . #{.} 15657 2 OT 0440124 | 0,07 d'4 | 02 EL > > > Re. Association Ouvrière, Locle . : : 99687 A LR 0,50 1.30 | 0,00 19 13 ae > Charles Rosat, Locle.” EL M. Wolfensberer, Locle . : : . . . WU] 0497 à » > 050 %| 0,32 0,04 0: ; 34 > U. Wehrli, Chaux-de-Fonds. ne: Paul Bubré, Locle «à 5 ni en 24 | 003 k > > 0,60! | 047 | —001 | 928 ns se ES Fe | itishbeim, Chaux-de-Fonds = c ie j 6 n'e D # > U: rli -de- : i ; és | d, Rauschenbach, Scbaflhouse + + L 165801 x pl: Ph. à 2 cbs DE sy 7008 06 d2 4,5 ehrli, Chx-de-Fds.; répétit. à min., quant. perpét, 5 Grosjean & Cie, Chaux-de-Fonds MM | L'o16766 a pl. Ph 0480 es | “011 cu 0,8 52 balancier Guillaume. “ Reichen-Guinand, Brenets . : : M 44704 = PET 0.49 | —3,62 0:03 90 ns 58 réglé par AZahnd, St-Imier. 4 FAT + + + 2 MSN 44788 £ > 0,52, | +0,81 | +0,05 21 ; re 5 A olfensberger, Locle : CUT 791 | £ PR 0,52; | +0,62 0,06 18 qu 3,5 tj Charles Rosat, Locle. 4 M nsel & As, Schaffhouse. . . + MPS1657E1 | > QUE 0520076 | +0,03 | 02 23 a > UWehni, Chaux-de-Fonds. 1e M. Grisel 4 fils, Cormondrèche . : "M 7509 > > (0590 | 009 119 2, 4,7 chronograiérattrap., compteur. | 46 Soposchtin à 02, ienne CS | 105% | s se | | O0 539 | Lo4s | 30 ii 82 | réglé par JHéberli, Schañhouse. | 47 AREA Brenets . + CR M4 4787 pl. Ph. en pall. 0,55 194 | 2607 15 0,3 155 > Lucien Grisel, Chaux-de-Fonds. AR Nage | AREAS SOPPRUS 153982 : HE Geo | —0u | or | 08 | 43 re | ï 976 ee > CES 5597! A2 = | ’ , cl > « ï, Chaux-de-F | | 206 | pau sur & Cr Chaton MG | 2 »e Me ed | D | D] 2 Ame nt Association Ouvrière, Locle . : + 59 à Breguet f RARE 2,2 0,6 3,9 > = me 1 | 0 | Santo k Bratueyer ancderonde One | pi Pr ol Eie0 | roi | 20 | où | 63 : 53 | 207 | James Jaquel mr. TS - 2851 > Fe 0,590 | +038 | —011 319 ne 63 | réglé au temps sidéral par Charles Rosat, Locle. Sal 101 |. Rauschenbaeh Schathoiee SS 95622 - preut ë 0,62 | 996 | __0:03 Ge 5 8,7 réglé par JA Perret, Chaux-de-Fonds. 55 | 106 enbach, Schaffhouse , : . 165730 «. > > —+-2,29 061 143 012 2,6 0,2 6,1 >» TVogel-Jacot, Locle; répét. à minutes 56 |: 191 a > CES 155904 t ET —3,43 0.601 | —3/54 010 70 1,1 6,4 > AZahnd, St-Imier; non magnétique. o 57 | 197 > >. 155809 | : AY —0,21 | 060! —056 | —0:12 | 34 gs De > Her, Schafhouse. di | pi An Inauen, Chaux-de-Fonds . | 00 | * 4 ne pe 08 ZA 2,0 34 109 : Le nt Dier EN eichen-Guivand, Bren ‘4 | > > 9! : 308 | —0,1 2 7 ce | T0 | Jacot-Houriet, Locle ve CSSS | “el > ue | me. OGM 137 | 0,01 Fe a Fe > Lo > | ÿl 57 | JL. Bloch, élève del École dhoros OS e > 5 180 | OOMME0S87 | —0,11 | 25 03 5 non, Chaux-de-Fonds. | FA | EE RADAR GUDAnS Brenets rorlog ES ? Jars Fi qe 2:11 | +0,04 06 1.4 ne ? Chaux-de-Fonds. D 230 aul Buhré, Locle .. . .. 0 : > » > M 0 0,12 | +0,09 Ex k 65 # | &e | a Paul Sandoz & Cie, Chaux-de-Fonds | > > > EAN 0:69 | —0,40 | —0,02 | En Ne ss à JL: Bloch, Ohx-de-Fds.; répét. à min:, dép. parl'Bcole dort, Uh-d-P, | 65 | 235 | Pau Buhré, Locle - . . . #4 | > Breguet 000 NET | 00 | LE O1 40 AU reux-de- Fonds. | ë | ne J. Rauschenbach, Schaffhouse . + 140 té pl. Ph. Loor 0/68) —1,35 | —0,14 0,2 O4 59 +: | 68 7 Reichen-Guinand, Brenets - . . » >» > Lo'86 0,6% 42,12 | —0,03 0,5 35 61 \# | ma | si Antoine Inauen, Chaux-de-Fonds k > ne 5 083 072 —0,02 | —0,10 3,0 02 48 IT : | OLIS Paul Sandoz & Ci, Chaux-de-Fonds > 2 To'89 on +184 | —0,07 | 45 11 58 > AZahnd, StImier. | Ti | 155 Reichen-Guinand, Brenets . . > Breguet 147 0720 | —3,36 | —0,13 2,2 21 65 > UWehrli, Chaux-de-Fonds. f 155 A Barhezal:BOIE Locle” 0 . ’ pl Ph. Las 0780 | +4,36 | —_0,09 21 T9 80 > “Antoine luauen, Chaux-de-Fonds. ra 0 | TSS Arn. Perret-Ducommun, Chaux-de-Fonds > AA ; 0722 -210,84 | —0,28 | 3,5 09 SR Ji AE RIRES * $ OR > Breguet 5 | —0,12 4,0 06 10.7 > UWebrli, Chaux-de-Fonds. 75 5 |] . Wolfensberger, Locle . . . . M, bascule > —0,33 3,0 3,3 9.9 0 Locle; à répétition. 76 | Reichen-Guinand, Brenets . . . ; aucre > —0,42 2,6 03 130 > , J=APerret, Chaux-de-Fonds. 75 | 367 | Fri Courvoisier, Buttes . . : | Ms > pl. Ph —0,19 | 24 91 108. | RE et déposé par P. Piguet-Capt, Brassus. (ue d. Rauschenbach, Schañhouse . . : LM 4 Breguet —0,03 3,3 18 5 1 répétit RIgNeSES | Paul Sandoz & Ct, Chaux-de-Fonds . . “ pl. Pb. 2047 1,9 11 119 réglé paNSER BEN Chaux-de-Fonds. Fayetle S, Giles, Chaux-de-Fonds . : . 2 Breguet —0,14 0,0 14 83 PR TCU Neuchâtel; seconde indép Gérold Jeanueret, Chaux-de-Fond: Æ pl. Ph —0:05 99 11 3 > A:Zahnd, StImier. É d'en Saone 2 : 2 on | 25 | 16 | 60 Loop + ch, Chaux-de-Fonds > » —+-0,07 à * L POS beim, Chaux-de-F ; j J Rauschenbach, Sch bascule 4 { rs 28 9,7 réglé u Le DFA. onds;à répétil Fr (1 3. Grumbach, Cha RS LS “4 anprs) a ne Pa is T0 ts qe 6,0 du pe tan. répét. à heures, qu min. ul 1. Rauschenbach, Schaffhouse . . baseule eyl. à 2 cbs. Ph —0.33 1,3 45 10 F4 il, Chaux-de-Fonds see # * RS : ancre GIMP ENS —0,26 62 34 A Lu , Schaffhouse, à rice Woog, Chaux-de-Fonds b, s RME +-0,04 95 Dé nu » Chilt, Chaux-de-Fonds. ascule à ressort eylindr. —0,20 0,8 0,0 F fab > , St-Imier. | COMDRRRSE hs Le TS +. M AUS ES RER SUR © DO «= co 1 NOMS DES FABRICANTS et lieux de provenance Reichen-Guinand, Brenets Ed. Lienhard, Locle . . : … Reichen-Guinand, Brenets k Grosjean & Cie, Chaux-de-Fonds . Frères Bergeon, Locle . . . . . . Je Rauschenbach, Schaffhouse . . Ke RE ù su de & Breitmeyer, Chaux-de-Fonds J. Rauschenbach, Schafihouse . . . 2 ROC - af: A UR Schaffhouse . Paul-D. Nardin, Locle . . . . .…. J. Rauschenbach, Schaffhouse . F. Wenger-Jaccard, Locle . . Girard-Perregaux & Ci, Chaux- de-Fonil Paul Ditisheim, Chaux- de-Fonds CR. . Association Ouv Nige Locle ur RL NE, NL ESSOR Grosjean & ce, Chaux-de-Fonds . . Maurice Woog, Chaux-de-Fonds : . Grosjean & Ci, Chaux-de-Fonds . | G. Borel, Neuchâtel. «+ : “ : Grosjean & Ci*, Chaux-de-Fonds . : G. Favre-Jacot & Cf, Locle A J. Rauschenbach, Schaffhouse . . : Mathey-Tissot & Cie, Ponts. . . Association Ouvrière, Ile TE > el Colomb & _ sente e % # ” Grosjean Sale S Sen G. es LT 5 Locle Pa 7e 3757 | Pr RAT TT EN NE Ce et D de G. Fo Net DS OMR EE SET, v paul Diusheim, Ones: de-Fonds . . . Association Ouvrière, Locle % ; A : Paul Ditisheim, Claus de- Fonds. LCR Grosjean & Ci, Chaux-de-Fonds . . . . A G. Borel, Neuchâtel #2 : *# US ee COUR # * rte Grosjean & ESS QUSES de-Fonds "1 * à Girard-Perre es & or, Chaux-de-F Fonds G. Borel, Neuchâtel TE re # RE EE us ai Je CARS Rod. Uhlmann, Genève AUS Brandt, Locle % nor & Breitmeyer, Chaux- de- ONE Paul Piguet-Capt, Brassus . . . . .. J. Rauschenbach, Schaffhouse . | SH È # Re ide te * * * * * * EU Maurice Woog, Chaux-de-Fonds Paul Ditisheim, Chaux-de-Fonds . ., F Grosjean & Eu LObaux- de- ou : | * + | D 0 + CU 1 Echappement bascule ancre > VUVUNUVVUYUUUS » bascule ancre VU 7 7 VV VI vIVIN 0 VINS VIVIV IV iv IulvIU VIVEURNRE bascule ancre bascule > ancre > OH Com oi = OU Goo KO n RD RD ND ND NO pa pet pot po pe Pt tp D NO 1 pt pe D D OU IE Om COR LCHDN VV VIN PE ET ET cyl à 2 ES Ph. Ph. VUVVYUVVUVE ï O0 O1 09 © O1 © 0 1 Où O1 O1 D 9 + Hi © D I Où ON C0 CO 00 1 CR O9 O9 CS 4 I DO \ pl. à 2 cbs. Ph. pl. à 2 cbs. Ph. > 9 Q9 NO RO NO KO RO NO NO NO D pt pet pt pe ND D CO GO NO NO Et CO pe it pa NO cyl. ee eh “ebs. Ph. 19 de > 9 C9 C0 O9 NO NO NO NO NO NO En pe ne NO NO NO = Re CNET CE RE CITES ETES S joie RÉGLEURS U. Webrli, Chaux-de-Fonds Charles Rosat, Locle > > J. Hæberli, Schaffhouse Ch. Ziegler, Locle J.-A. Perret et Rosselet, Ch-de-F. J. Hæberli, Schaffhouse Luthy frères, Bienne . . . . . fabriqué p P U. Wehrli, Chaux-de-Fonds J. Hæberli, Schaffhouse Paul Perret, Fleurier J. Hæberli, Schaffhouse Fe Borgstedt, Locle : Webi Chaux- ds Fonds Ghanes Rosat, Loue U. Wehrli, Chaux-de-Fonds . . Numa Schilt, Chaux-de-Fonds J.-A. Perret & Rosselet, Ch-de-F. A. Laberty, Locle J. Hæberli, Schaffhouse U. Wehrli, Chaux-de-Fonds . . Charles Rosat, Locle > » > > Ch. Ziegler, Locle Paul Perret, Fleurier A. _Laberty, Locle U. Wehrli, Chaux-de-Fonds . J.-A. Perret & Rosselet, Ch-de-F. > > > U. Wehrli, Chaux-de-Fonds (cl Rosat, Locle t. \w ebr! li Chair: de- none J.-A. Perret & Rosselet, Ch-de-F. U. Wehrli, Chaux-de-Fonds . . Ant. Inauen, Chaux-de-Fonds . Luthy frères, Bienne U. Wehrli, Chaux-de-Fonds J.-A. Perret & Rosselet, Ch-de-F. Luthy frères, Bienne J. Vogel-Jacot, Locle U. Wehrli, Chaux-de-Fonds . . J.-A. Perret & Rosselet, Ch-de-F, J. Hæberli, Schaffhouse Luthy frères, Bienne J.-A. Perret & Rosselet, Ch-de-F. Luthy frères, Bienne J.-A. Perret, Chaux-de-Fonds . Numa Schilt, Chaux-de-Fonds U. Wehrli, Chaux-de-Fonds . . Ant. Inauen, Chaux-de-Fonds . Luthy frères, Bienne U. Webrli, Chaux-de-Fonds . . > > Luthy frères, Bienne Charles Rosat, Locle Ant. Inauen, Chaux-de-Fonds Luthy frères, Bienne U. Wehrli, Chaux-de-Fonds Luthy frères, Bienne AT) ë : ve se Henchoz frères, Locle; chronogr. compteur. On HET . Thommen, Waldenbourg. par Paul Ditisheim, Chaux-de-Fonds. TEE Henchoz frères, Locle. “HE brevet Paul Perretbalanc: comp. ord. EE h Girard-Perregaux & Gie, Chaux-de-Fonds. R. Uhlmann, Genève. ommen, Waldenbourg. par H. Barbezat-Bôle, Locle. r Paul Ditisheim, Chaux-de- Fonds. mwen, Waldenbourg, ar Sandoz & Breilmeyer, Chaux-de-Fonds, > A. Thommen, Waldenbourg. Grosjean & Of, Chaux-de- “Fonds. Sandoz & Breitmeyer, Chaux-de-Fonds. imann, Genève. ommen, Waldenbourg. isheim, Chaux-de- Fonds. Girard-Perregaux & Cie, Chaux-de-Fonds. Thommen, Waldenbourg. 1 UT 4 APR EE ee NOMS DES FABRICANTS et lieux de provenance Paul Ditisheim, Chaux-de-Fonds Grosjean & Cie, Chaux-de-Fonds . . . x k .. « COR ns %Æ ER . LE C. Barbezat-Baillot, Locle 2. J. Rauschenbach, Schaffhouse : . = É G. Borel, Neuchâtel : * . "+ : Grosjean & Cie, Chaux-de-Fonds : : M * CR CR + K 5: OCR ER © %# | Ë K + LACOSTE ... Grosjean & Ce, Chaux-de-Fonds = * ke Paul Ditisheim, Chaux-de-Fonds . =", + CR Pre “o G. Favre-Jacot & Cie, Locle "NS G. Borel, Neuchâtel . . . - ; *X +... 0 s Perret & B écthoud, Locle. . Girard-Perregaux & C#, Chaux-de Fed Fe G. Favre-Jacot & Ci°, Locle Paul Piguet-Capt, Brassus Rod. Uhimann, Genève Manche & Sandoz, Chaux- de-Fonds - SIA à Schæchlin & Ci, Bienne : G. Favre-Jacot & Ci, Locle Paul Ditisheim, Chaux de-Fonds Schæchlin & Cie, Bienne Paul Ditisheim, Chaux-de-Fonds à Grosjean & Cf, Chaux-de-Fonds . . ra à us + OR SE. SE ee M. Grosjean & ce Chaux-de-Fonds . . Reichen-Guinand, Brenets . . . . = “a RES Perregaux & Of, Chaux-de-Fonds" # 5. « - CCC FE : G. Borel Paie ALL "0 OO 4e se 0 CCR 5. +58 Maurice W 008, ne de-Fonds ‘Le: * ER à 0 Maurice Woog, Chaux-de-Fonds . . G. Fayre-Jacot & Cf, Locle . , . mo di Ublmano, ue A AT CR 0: Ü C0 Mon & Ce, NonsHA] EE ls. Jules Jiürgensen, Locle. "7 EL ENT Rod. Uhlmann, Genève : : . : . ÆE, G. Borel, AudEael RL e. * Grosjean & Cie, Ste de-Fonds . . G. Borel, Neuchâtel * * * * d Ë DRE. à: LES À CHRONOMÈTRES DE POCHE SEC ES pendant quinze jours au plat. des chrono- mètres | 15652 804937 701162 6400 23170 167584 193529 300008 14748 708485 TO08706 741270 300012 708708 13210 701165 323762 193527 701169 300028 36477 273164 328798 11659 121245 TO8T26 708486 34666 397: 223760 13778 AAT61 74340 T08T23 | cou 8631 708481 al 274740 15675 13776 3572 273162 701171 51361 13211 804938 TO1172 TOST34 27796 300009 T6 273163 740143 193521 701168 60415 743206 60419 323799 121243 708707 6404 13649 121276 522 743439 Echappement bascule ancre » » >» bascule ancre > > > > > bascule ancre bascule ancre » > > bascule ancre > > > bascule ancre bascule ancre > > bascule ancre bascule ancre pl. cyl- ejl. cyl. à cyl. cyl. Spiral > > » >» >» >» Breguet > pl. Ph. Breguet à 2 cbs. Ph. pl. Ph. > > Breguet pl. Ph. cylindr, pl. Ph. > » Breguet > > à 2 /cbs. Ph. pl. Ph. > » à » > > Breguet > “à 2" cbs. Ph: pl. Ph. Bresuet pl. Ph. > Breguet cylindr. pl. Ph. > > Breguet > cylindr. pl. Ph. ta > > Breguet pl. Ph. Breguet Brevuet pl. Ph. Breguet à 2 ch, Ph, en al pl. Ph. » > Breguet pl. Ph. > > Breguet > 2 cbs. Ph. à 2 cbs. Ph. diurne moyenne ZA) 66 2.38 0,77 —6,48 +1,39 —3,82 —9,57. 61 3,14 —3,47 1,15 4,58 —2,13 Marche : 54 > » Breguet pl. ê Breguet > pl. Ph. rte. à 2 cbs. Ph. —5,06 ra ns Différence entre dE les marches RÉGLEURS moyenne extrêmes +0,65 1,5 | U. Webrli, Chaux-de-Fonds . . 0,64 1,7 s : 064 1,9 Luthy frères, Bienne . . . . 0:63 ! 2.1 0,63 25 | J. Vogel-Jacot, Locle 0,63 or J. Hæberli, Schaffhouse 0.64 2,9 J.-A. Perret & Rosselet, Ch-de-F. 0,64 2,9 0.63 3,5 U. Wehrli, Chaux-de-Fonds . 0,64 3,6 Luthy frères, Bienne . . . . 0,62 3,8 > ON D » 061 45 J.-A. Perret, Chaux-de-Fonds . » 0,64 4,5 0,67 2,1 Luthy frères, Bienne . . . , . » 0,67 3,2 U. Webrli, Chaux-de-Fonds 0,65 DR Luthy frères, Bienne . . . , . » 0,65 3,3 A. Laberty, Locle 0,67 3,3 J.-A. Perret & Rosselet, Ch-de-F. 0,65 3,6 Luthy frères, Bienne . . . . . » 0,6 3,9 > 0,65 4,1 0,66 45 U. Webrli, Chaux-de-Fonds OTL 2,3 A. Laberty, Locle 0,69 2,5 O71 2,8 0,70 3,1 Luthy frères, Bienne : + : . . » 0,73 a,l >» >» CEA » 0,70 3,2 L. Favre, Chaux-de-Fonds 0,72 3,4 Luthy frères, Bienne 0,69 3,9 A. Laberty, Locle 0,69 3,9 U. Webrli, Chaux-de-Fonds . . >» 0,68 10,3 Charles Rosat, Locle 0,70 3,5 J.-A. Perret & Rosselet, Ch-de-F. » 0,69 3,7 Luthy frères, Bienne . . ; » 0,71 45 Numa Schilt, Chaux-de-Fonds 0,71 4.1 U. Webrli, Chaux-de-Fonds . . » 0,70 5,3 Luthy frères, Bienne . » 0,76 3,9 > D'LNUE » 0,75 3,6 J.-A. Perrét&R osselet, Ch-de-F. > 0,74 BA U. Webrli, Chaux-de-Fonds . » 0,79 26 |: > > 0,78 3,6 Luthy frères, Bienne 0,78 3,8 U. Wehrli, Chaux-de-Fonds . . » 0,77 5,8 Luthy frères, Bienne , . » 0,19 6,1 J.-A, Perret & Rosselet, Ch- de-F. » 0,78 16,5 U. Wehrli, Chaux-de-Fonds O8 2.6 0,81 2.9 Luthy frères, Bienne . . . . . » 0,82 3,6 > > » 0,80 T0 CbZiegler, Locle... » 0,85 26 0,83 3,9 Cb. Rosat, Locle 0,86 4,5 U, Wehbrli, Chaux-de-Fonds 0,84 5,1 J.-A. Perret, Chaux-de-Fonds . » 0,84 6,1 J.-A. Peret & Rosselet, Ch-de-F, 0,83 6,6 Luthy frères, Bienne . . . . . » 091 2, Numa Schilt, Chaux-de-Fonds 0,89 3,0 J.-A. Perret & Rosselet, Ch-de-F,. » 0,91 3,0 Numa Schilt, Chaux-de-Fonds 0,91 3,0 A. Laberty, Locle 0,91 3,3 0,91 3,6 Luthy frères, Bienne . . . . . » 0,93 4,3 U. Webrli, Chaux-de-Fonds 0,91 5,0 0,93 5,5 a Inauen, Chaux-de-Fonds 0,91 T4 J.-A. Perret & Rosselet, Ch-de-F. 0,96 3,6 > > > 0,96 3,6 4,2 > 11.3 Lun GoEe Bienne D VD » (5e OR ARE RS MAR Ed LA 5. » AN L DR RS TE ce to » 4,4 Tell Na Chats de-Fonds 5,0 | Luthy frères, Bisznne . . . - » 48 U. Wehrli, Chaux-de-Fonds . - > 60 | Luthy MEET PRE RATE La TOI SEE, D Le a in Te >» 24 à (1 723 . [fabriqué et dép. position verticale. par A. Thommen, Waldenbourg. déposé par Ed.Lienhard, Locle; gr.sonn., chronour., quant. perpét. , te et Es par Paul Ditisheim, Chaux-de-Fonds. » À, Thommen, Waldenbourg. SEL > » 2» Sandoz & Bernie Chaux-de-Fonds. 2m A. Thommen, Waldenbourg. BUTS » » > > 2 » » » Grosjean & Cie, Chaux-de-Fonds. NS 1. Thommen, Waldenbourg. -» » » » 48 E | DES » » Paul Ditisheim, Chaux-de-Fonds. nn» Sandoz & Breitmeyer, Chaux-de-Fonds. » » A. Thommen, Waldenbourg. . » Paul Ditisheim, Chaux-de-Fonds. Duny À. Thommen, Waldenbourg. »! » » » = my Girard-Perresaux & Cie, Chaux-de-Fonds. 5. Paul Ditisheim, Chaux-de-Fonds. ».» Girard-Perregaux & Cie, Chaux-de-Fonds. 5; A. Thommen, Waldenbourg. »_» E, Clémence-Beurret, Chaux-de-Fonds. » » A. M Waldenbourg. » » » » » PE hoz frères, Locle » » Sandoz & Breitmeyer, Chaux-de-Fonds. À. Thommen, Waldenbourg. pe; Sandoz & Breitmeyer, Chaux-de-Fonds. - 3 » , À. Thommen, Waldenbourg. :d | Si chronogr., Seconde indépendante. nu % fabriqué ét dép. par Sandoz & Breitmeyer, Chaux-de-Fonds. TEE A. Thommen, Waldenbourg. > > > » LA > 4 » » 2 Girard- Perregaux & Cr, Chaux-de-Fonds, A. Thommen, MARenonE | r 2 A l LISTE DES PRIX PROPOSÉS _ {. PRIX GÉNÉRAL de fr. 200 à l'Association Ouvrière au Locle. CHRONOMÈTRES DE MARINE (Classe À) = JL. Prix de fr. 200 au N° 62/8562 de M. Paul-D. Nar- din, au Locle. Hi. Prix de fr. 150 au N° 53/8553 de M. Paul-D. Nar- din, au Locle. CHRONOMÈTRES DE POCHE (Classe B) … IV. Prix de fr. 130 au N° 29311 de l'Association Ouvrière au Locle. V2. Prix de fr. 120 au N° 13697 de M. Paul Ditis- : heim à La Chaux-de-Fonds. | Ve. Prix de fr. 120 au N° 9416 de M. Paul- D. | Nardin au Locle. ME. Prix de fr. 110 au N° 9417 de M. Paul-D. ‘7 Nardin au Locle. MP. Prix de fr. 110 au N° 9852 de M. Paui-D. Nardin au Locle. | onbæ xo onbæ xe VE. Prix de fr. 110 au N° 15578 de M. Paul Ditis- ; heim à La Chaux-de-Fonds. [ee] " É n Le COM + #6 sr tr PRE TPE M AT USE nt 2 > à PE v US v TI rCAE NRC Eds 274 ETS LAURE QE re SE pe 6 Cp De 0 Or à AE YANN PRE V Rae CHRONOMÈTRES DE POCHE (Classe C) VII. Prix de fr. 100 au N° 13756 de M. Paul Ditisheim à La Chaux-de-Fonds. VIN. Prix de fr. 80 au N° 22879 de l’ Association Ouvrière au Locle. IX. Prix de fr. 60 au N° 22051 de l'Association Ouvrière au Locle. X. Prix de fr. 50 au N° 17989 de l'Association Ouvrière au Locle. PRIX DES RÉGLEURS Pour le réglage du chronomètre couronné A IL. fr. 30 à MM. H. Rosat et Bourquin au Locle. Pour le réglage du chronomètre couronné A II. fr. 25 à MM. H. Rosat et Bourquin au Locle. Pour le réglage du chronomètre couronné B IV. fr. 20 à M. Charles Rosat au Locle. Pour le réglage du chronomètre couronné B V*. fr. 18 à M. U. Wehrli à La Chaux-de-Fonds. Pour le réglage du chronomètre couronné B V”. fr. 18 à MM. H. Rosat et Bourquin au Locle. Pour le réglage du chronomètre couronné B VE". fr, 15 à MM. H. Rosat et Bourquin au Locle. Pour le réglage du chronomètre couronné B V?. fr. 15 à MM. H. Rosat et Bourquin au Locle. | Pour le réglage du chronomètre couronné B VI. fr. 15 à M. U. Wehrli à La Chaux-de-Fonds. Pour le réglage du chronomètre couronné C VIL fr. 10 à M. U. Wehrli à La Chaux-de-Fonds. le réglage du chronomètre couronné © VIII. fr. 8 à M. Charles Rosat au Locle. à M. Charles Rosat au Locle. _ Veuillez agréer, Monsieur le Conseiller d'Etat, l’as- surance de ma haute considération. Neuchitel, le 18 janvier 1900. Le Directeur de © Observatoire cantonal, D' AD. HIRSCH. BULLETINS DE MARCHE CHRONOMÈTRES COURONNÉS PONCOURS-DE 199 NA P NO © CHRONOMEÈTRE DE MARINE | Echappement à ressort, spiral cylindrique à 2 courbes Phillips, _ réglé par H. Rosat et A. Bourquin, au Locle. VENTE A. PRIXIL. No 62/8562, de M. Paul-D. Nardin, au Locle. _ Le signe + dans la colonne Marche diurne indique le retard, | le signe — indique l'avance. ; “Æ Marche | Variati AS Lis & | F ate eee ariation moyenne emarques À : cpoinrans 1899 £ pe aval 13-14) —1 54 10.05 +9 TA l'armoire 15161 —1 45 | +004! 119 $ 16-17 | 1 49 094) 502 17-18 | 1 45 | 1004) 57 , 18-19 | 1 41 | F0 04) 10 À | 19-201 1 411 0-00! 50 : | A SA RU ; mo lui Hdi en 23- D | Al : D ce: EU YsS = calme di : 1. poele te ir t ; 97-98 | __1 61 n Fe LU SR sa me . 10 7 4 ; 4 | A la glacière AL Ds LOL» Or : | mai 1- 2| 0,04 _0 06 10 5 | A larmoire 4 2- ) — 0:02 LE 19 10 9 > 3- 4 —0 .14 220) 'È7 il F3 > É 7e PE 64 RM" ns du ne Eh gs pt > Ur a ATH VEN LS NO TIENNE vsA À CE * ? " 4 N L& ; cu | TABLEAU V. A. PRIX II (Suite) | | | à Date MAUR Variatio | ne Re , ri n | marques | à fada el or me RC me mai 5- 6|—1,41| 90 +31 4! A l'étuve É os ee np A : gl. 1071-0081) 6) + = ARS . ee) ] > (A 9.101 —0 9 | 10:15) 971 $ 53 10-111 —0 96 0-04) 9 4 $ Gi 11-121 0 99 | —0-% | 97 ; f moe 0 0470608 | 10"6 : | 25 13-141 1 07 0.08) 99 | 1 14.151 1 03 10-04) 338 é k 15-161 0.94 | F0.09! 137 k 16-17 —1 071 0-1 | 1313 K 17181 121 04) {9 ; 18-191 1 32 | 0) 359 ; 19-20 | 1 35 | 0%) 357 k 90-91 | 1: 96 +0,09 15 5 > 91.991 _1 31 0% | 146 k 9993 | 1 17 | F0! 55 £ 93.941 _1 20 0.18) 154) e | 24-951 1 411 0:11] 118 K | 25-261 -1,39| 10%) 146| » b: 26-27 1 53 | 0:41 139 : À 97-28| —1 69 | 00% | 913) , É 98-99! 1.48 | 0: 12.0 ; “4 99-30 —1,38 | Ta 11.9 » Fe. 30-311 -1 57 | 019| 127 ; # 1e LUS) Rs 40 ; Hi. juin 9160) 0 0%) 145 ; 5 o_ 311 63 0%) 50 & 3- 4] 1,68 | pe 16.8. > 1 116| 168 17 5 , | a +014 | Tempéra- Marche £ ture | te Variation moyenne | centigrade DeM809. |: o 4-2 der 4 À Eh Hat 2 Ge ri DT SU 27 AA juin 5- 6| —1 ,54 = 02 +18 ,2 | A l’armoire —_0 ,02 7 6- 7| 156 18 | 7- 81-154 100) 90 8-9! 1 65) 011) 19 0 9-10| —1 67 RUE 18 5 MA) DE) 18.3 M ee 17 8 Remarques > > > > > > i Märche moyenne ARRET er PRE TENEe AE Variation moyenne |, + 2,04...) Variation pour 10 entre les nettes extrêmes Ecart de proportionnalité pour les températures MON EE un Per UT ee pepe trial RE à Différence de marche avant et après l'épreuve ÉHOPaLQ ee de Lol 2 1. 2:43 Différence de marche entre la erièse é ‘e der: MONO) SONIA Enle L0 nes DOM ae da Différence entre les marches extrêmes . . . . . . — 15,28 + 23008: — 0,05 TABLEAU VI. A. PRIX IIL CHRONOMETRE DE MARINE Echappement à ressort. spiral cylindrique à 2 courbes Phillips, à enregistrement éléctrique. réglé au temps sidéral par H. Rosat et A. Bourquin, au Locle. No 53/8553, de M. Paul-D. Nardin, au Locle. Le signe -}- dans la colonne Marche diurne indique le retard, le signe — indique l’avance. ll! Marche diurne s +-0 ,23 0 ,82 0 ,34 OST +0 ,31 0,30 | —-0 ,)6 | +0 42 0 36 +0 ,65 | +0 62 0 ,49 | +0 44 | +-0 ,44 +0 43 | +0,43 -F0 ,48 +0 ,65 204 —0 51 er 20294 Variation Tempéra- | ture | moyenne | centigrade Remarques A la glacière 4 > > A l’armoire Marche Lane rs | Date FER Variation moyenne Remarques | EU centigrade D 1899 s . o £ nov. 13-14! —0 50 | _5 19 —-18 ,1| A l’armoire | 1415] —0,60 | 5 | 13.0 à 15-16) —0.03 | 15%) 32.1] A Pétuve. ne SUN NET * ? 1E18/ 095) Thil 32,1 : 18-19) +0 ,11 MT 30 10.8) A l’armoire | 19-20) 0,19 5) 10,5 x | ALP dl 106 $ 21-22) +004 | To) 10.1 “ house MO à ot bn AO S map TS) 10 ÿ 25-26 0 ,12 0 02 HE 0 > 26-27 | +0,10 _p'08 10,9 > Dlode Te) 10 ; 28-99) 10,08 | 1507 | 10.4 , 29-30) -L0 09 | 150 | 10.5 , EU en rtC0 ; dée. 1-2) 102%4) T7 | 10.9 : 2- 31 +0,17 _Ÿp'99 10 ,6 » PDO res) 10 ; 4 5| 40.17 50 10 4 ; 5 6| 10,18 | 699) 106 < Mae is ee 0e : T-8/ 4010 634) 10,8 < 8- 9} +0 ,44 0 24 11,3 > 910120 20 | 22407) 1001 : 10-11) 0518 ru l 826 ; 11-12] 0 54 lu 9 0 ; 12-13) +04 760) 94 ; 13-4140 T0) 9% ; A. PRIX III (Suite) TABLEAU VI. A. PRIX III (Suite). | Tempéra- Marche ne ture Date Variation Remarques | diurne MAYqne centigrade 1399 s ù o e] déc. 1415} +0,57 | 91 |+ ele --0-SBNTTENS es e] 24-95 | 0,46 | 15 "] 8 5 0 0 RO ; AS | 00e SERRE 6 ; 18-19) 1066 | 16%) 9.7 e 19-20 | 0 :49 | —0> 10 © $ 20-21) +0,32 | 0 F. 10 7 : 21-22| +0 ,38 Bar (9 10 ,8 | Pendant 2 h. avec cour. électr. |! 29-93 | L0 ‘40 He à 03-24) 10 95 | 0.15 | 108 : 10 5 10 6 > Marche sans cour. électr. 95-96 | 0,33 | > Marche moyenne —+- 05,21 Variation moyenne . . . . . . . RUN à 0071 Variation pour 19 entre les températures extrêmes —- 0 ,04 Ecart de proportionnalité pour les températures MOYENNE ARRET NME LEA? 0 ,20 Différence de marche avant et après ap Foire thermique AMEN Mae) ART TR OUT 0 ,84 Différence de marche entre la première et la dernière semainet:. "12m un le 0 ,07 Différence entre les marches extrêmes . . . . . 162 Différence entre les marches avec et sans courant BIeGIrAQ LR à LEQUEL NUE) et 0 ,06 CHRONOMÊTRE DE POCHE Echappement à tourbillon à ressort. spiral plat à 2 courbes Phillips, réglé par Charles Rosat, au Locle. No 22311, de l'Association Ouvrière, au Locle. Le signe + dans la colonne Marche diurne indique le retard, s le signe — indique l’avance. D ‘ Ne Date nÉ Variation er Remarques | | diurne | nat A 1899 : ; mars brel | eye î 0 +10 ,8 | Position horiontale | nN Oo 13) 90! 504) > # 9394) _7 3 | 00 | 101 ; 94-95| 7 0 | 108 | 100 : # à 66.67 | 10:8 | gs : < 96-97) 7 1 7 É 9 6 ; Ne a Pres + L +0: oi >ihgldèrel ne = —6 , è 10 ,4 > & D 2930) -30 | 1° | 307 > te DD di ss) 01) Dal > avril 1- 2} —6,6 0 0 13 ,0 > 1e 2 6 ,6 (Q) 9 12 4 > En RME ME 127 ; | 4- 5| —6,7 6 : 12 ,7 ! Position verticale, pendu : | el -04 | La | Al Ce ne Le UN ENIE 10 8 9) _68 | 102 | 119 | 9-10] —6 6 ne : 10 6 (GR LPr0e) , | | MS TABLEAU VII. B. PRIX IV (Suite). | _. | Marche | ie Apte | ate | + au | Variation moyenne Remarques CT Sr RE ns ; _|Sentigrade L 1899 | Ron A ANT VONPS A DE TER avril ne FE0 6 a, 1 +10 ,2 | Position verticale, pendu 1314) 66 | 101 | 94| PAST l'E GTA 4 0 10,83! » 1617) —65 | 02 | 103! ; RS EN Ne Ne LE 18-191 2288 0 0 11,0 »pendant à gauche _9 REZ | D S 2021) 70 | HS | 110 puit = É ae | 0.0 :: |. >» pendant à droite Do 8e li 40 la tele “ : | Cadran en bas 23-241 —8 6 "9 s » 24-25| —7 4 #0 6 11,51 Cadran en haut 959 ca AL En | % | 5 ÿ or| 66 | +00) do) 2 97 _< EUR € EE , | 2 4 27 26 | 6, nine 9,6 | 28-29| —6,4 | j'y | 10,0! » 29-80) —6,5 | To’; 9,9 > 90- 1] 6.6 | à 9,9) > Marche moyenne ROSES DEN RER Variation moyenne . . . ..."yr. EE O0IS Variation pour 10 entre les températures ‘extrêmes + 0 ,13 Ecart de proportionnalité pour les D me à moyennes . . . s LA Différence de marche avant et après l'épreuve thermique D ATEN D MNERE 0 ,6 Variation du plat : au | pendu : PM + 0 ,36 Variation du pendu au pendant à gauche — 2 ,55 Variation du pendu au pendant à droite . . — 0,75 Variation du cadran en haut au cadran en bas . — 1 ,99 Différence de marche entre la première et la dernière semaine Vue 48 Qt © C Différence entre les HAL CH PES oxirèmes ; - TABLEAU VIIL B. PRIX Va. CHRONOMEÈTRE DE POCHE Echappement à ancre, spiral plat à 2 courbes Phillips, chronographe, compteur à minutes, réglé par U. Webrli, à La Chaux-de-Fonds. _No13697, de M. Paul Ditisheim, à La Chaux-de-Fonds. Le signe + dans la colonne Marche diurne indique le retard, le signe — indique l'avance. Tempéra- | Lee ture Date É Variation movenne Remarques | dune HR Eur 1899 | s " 0 | juillet 18-19} —1,2 0 4 4-19 ,5 | Position horizontale 19-20 || —1.,6 10 "9 20 ,0 » Ho NS +) 00 : ho En Lane : Dale Ti ES h 29; 0 » 23-24| —1,1 1) 9 214 » 24-25 |: 1,3 La E 12 > 25-261 0,0 he ï 0 8 >àla glacière 2020101 13 4 19 ,7 » Den Ar EL :s2 $ à litre 26-29 |: — 01,2 5 "6 19 ,9 » 23-801: 08 10 4 19 8 » RO TE 2 - ro LT |-20 8 , aout, 1:°2) 204 y 0 912 S'H7CR 2- 3| —1'4 10 : 9 21 ,9 | Position verticale, pendu LR lt 200D ; 46 0 PS | 4 01.8 : b- 6! 1 0 10 7 21 T > md s0s br) Me $ ER RE ET RE 6-9: (0,4 +0 3 202; > TABLEAU VIII. B. PRIX Va (Suite). Tempéra- Marche nés ture Date PA Variation moyenne Remarques centigrade 1899 S) 8 0 août 9-10! —0,1 01 19 ,1 | Position verticale, pudu | 10-11} —0.2 10 À 1884 I | 0 Pr ARE 19-13 | —0 2 S 0 LOLHU LES 13-141 —0 ,2 08 19:01:25 1415) 40,6. T8% | ‘90-21 1e 15-16| 0,0 ag 0 206 T2 16-171 —1 ,0 10 1 21 4! >» pendantà gauche iT18) OM 2100) VOUS 18:19) 4.9 10 "e 20 41 >» pendant à droite 1920) 48,7% )t0D 0 es 20-21 | 26 + 1 19 0 Cadran en bas 21:22] 195 | ubre) > 99-931 .—1,3 das 6 15,22 Cadran en hant Bol 07.) ML NE , 24-951 —0,8 ms 7 AE UD > 25-26 —] D pe 0 19 + > 26-27| —1,5 | |, ha 19 3 | > pros eto, | 10 | M0 ; 28-29] —10 | F0 | 19:5 ; Marche moyennes Se TS Che Te — 05,90 Narigüon moyenne. Ale TE LOINER, :CAéhie + 0 ,30 Variation pour 10 entrelestempératures extrêmes —<- 0 ,10 Ecart de proportionnalité pour les températures MOYEN Le the NET Re ETES 2 ,5 Différence de marche avant et après l'épreuve thermiques ae à la glacière - E] À “ & | F# EL à ‘a 2 | +14 © IN © OUH O9 I NO HS DO à l'étuve … E] 2] … © en ni en © DNYMmNONEE HER + See OS eee es ER RAS ES LD 19 NO 9 NO C9 GO 2 u « . … E] E] n] . 14.0 | Position verticale, pendu 14 ,0 14 ,2 13 .9 13 .6 13 ,8 be y 3 “1 PONT NS CO SN NAT TT, AR SE ral E] … E . RL 0 Qu'en 00 © al 256 TA Lie ire GO IEEE 7 = 13 5 » NA RE RE APE io) Sn E s 12-13] —1,9 Te 13,9: 23 13-141 —0,2 Re à 13,1), > pendant àgauche 14-15) +09 sa 57) 180) 500 15-161 —0 8 9 8 13,0 >» pendantà droite 16-171 —1.4 | 09 Tire > 11-181 1=4106 10 FE 114 Cadran en bas 18-19) 151 |) MONe ; 19-20! —0,5 | de 7 10,5. Cadran en haut 20-21) +0,4 | TO | 106) 21-221 —0,1 40 9 10 ,1 > 22-23| +0,1 | LS 9 10 ,4 » 23-241 —0,2 | bn H a LD » 24-25| —0,3 | #0 fn 11%0 » 25-261 —0 4 t 110 > Marche moyenne CURTIS. D. LRU) PR AN — 15,00 Variation MOTORS ET AE INT CNRS Tr Lex + 0 ,28 Variation pour 10 entre les températures extrêmes —<- 0 ,03 Ecart de proportionnalité pour les températures MOVENTPS ANA read Se En cu ae 0 ,35 Différence de marche avant et après l'épreuve thermique 8 4016 S ERA TENS, lee os 0 ,2 Variation du plat au | pendu Aer es an re ... — 2,59 Variation du pendu au pendant à gauche . . . +2,59 Variation du pendu au pendant à droite . + 1 ,49 Variation du cadran en haut au cadran en bas . — 1 ,24 Différence de marche entre la première et la dernière semaine LUE ER Lee 0 ,12 Différence entre les marches extrêmes . . . . . Mi _ TABLEAU X. B. PRIX VI. CHRONOMÈTRE DE BORD Echappement à ancre, spiral plat Phillips, réglé par H. Rosat et A. Bourquin, au Locle. No 9417 de M. Paul-D. Nardin, au Locle. Le signe + dans la colonne Marche diurne indique le retard, le signe — indique l’avance. | Tempéra- | Date Pb 23 Variation LE Remarques | diurne ; pps ee À | | centigrade 1898 s : o déc. 28-241 —0,3 AMIE + 8,3 | Position horizontale 24-95 |: —0.,7 09 90. » Does) on 26-271 —0,8. 19 7 8.8. > nds ons dat or 28-291 —0,6 | 05 8.6 > 29-30 | 1.1 10 s: 85 >» Dot or nu genes FRS A RS el ; 1899 jan. 1- 2} —0 4 ip a 9,2! » 2- 83! —0,5 0 8 0 4. »à la glacière 3- 4) 103 . nn : 4- 5| +0,9 07 EP ya | > à l'étuve 5- 6 0 _ Des a 9 D > 0" sons CASA > 7- 8| —1,8 10 "0 10.0 | Position verticale, pendn SE A Es 20 Qu) Dr 00e $ SE PE a SE 3 NE 0 0 10,0. » 12-131 1,8 gi 9,5. > 13-141 —1.4 | mr 2 9,8 | > LORIENT NSP CT A EN TA B. PRIX Vila (Suite). TABLEAU X. | Tempéra- | Marche de ture Date Variation moyenne | Remarques | diurne | | centigrade | ed TT EE | janv. 14-15 | he | 40,6 0, à | Position verticale, pendu 10 9 | lRB| 20,6 |A A0 7) 1810)-—0,6- 010.5 1900 PR ES der DUO] Aer dl D0 129) md L'ARR DOS DES | pose ee OU 43€ DES J 93.94) +09 | 153 te DA 969. EU |: ge. ( | 95-26| —1.0 | 9,7 26-27| 0 7 | +08 | 96 at oe| 01 | 208: dei 28: 0ù | ent el EE 29.50! 20,1. | |. "91 30-31 | —0 3 2 | g'8l dt | gs C0 A dan fév. 12) 03 | 0° | 100! SA a EE ao ipe Il Î > > > > pendant à gauche > > pendant à droite > Cadran en bas Cadran en haut > > Marche moyenne . Variation moyenne . Variation pour 10 entre les températures extrêmes Ecart de ROPR SUR pour les Run ie moyentries Différence de marche av ant et après l'épreuve thermique : Variation du plat au 1 pendu : : Variation du pendu au pendant à gauche Variation du pendu au pendant à droite . . . Variation du cadran en haut au cadran en bas . Différence de marche entre la première et la dernière semaine ë Différence entre les HAT bxtrômes : té , 1 4 4 L _ Echappement à ressort, spiral plat Phillips, réglé par H. Rosat et A. Bourquin, au Locle. _ No 9852 de M. Paul-D. Nardin, au Locle. Le signe + dans la colonne Marche diurne indique le retard, le signe — indique l'avance. 3 Tempéra- & | ; ture Êz Date Variation Remarques 4 | diurne es ue 1899 | s | AP nov. 83- 9| —0.9 de +-13 ,9 | Position horizontale 9-10! —0:7 Lo 13 25 ; 1011! 01 “ 133 | | 11-12) 02.) 01. É 3 $ : 19-13) 01 | F0 | 133 ; 13-14)- 200 | FO | {31 ; >: Dee -Mofpel 0,0 rt 4806 à MAN 00e Crk be Fr 10m. 58 16-17) 19,3 ie À 0 9 | >à la glacière 17-18 | +-0 4 É 0 6 FE 4 > 18-19) +1 ,0 us nl pe KE 19-20 | es +0 9 10 .) > 20-21 | —0 9 A TN : 21-22| 1,0 | rose) 10,1 | ; 29-93 | 05 te D pe 23-24} 1,6 01 10 ,7 | Position verticale, pendu 2495| 1,7 10 Di D : | 25-26| 49 0 ; 11.0 s ; OUT A 0 PE]. He ; Sr 21 REG À es Pa ol Cr ee 4 28.29 | 20 +0 AE LA AE « 29-80! 19,1 | Too | 10,5 : F lp | TABLEAU XI. B. PRIX VI6 (Suite). Tempéra- Date Variation ns Remarques PuPtE | centigrade 1899 5 L nov. 30- 1| +1.,9 de 3 +11 ,0 | Position verticale, pendu déc ME 2) ECE06 2 +0 "1 10 ,9 » 2 8) HIT | Lo | 106) > ga) 93 | 00e 01051 4.5) 1,7 | pa | 104) > 2- 6 —-2 6 =:Lf) 76 10 6 > G- 7 +2 0 :2) "a 19 D | > " (ÉRTE SN NI EE 16 10 ,8 | »pendant à gauche S- 9 +0 2l au 0 fil 0 > > 9-10 SAN E +0 5 10 ,1 | >» pendantädroite | 10-11) +26 | Ti 86! > > 11-12! —1,5 +0 Er 9 ,0 Cadran en bas 12-13 | 0 | 2 76 | 9 4 > 13-14! —0,5 +02 9,5) Cadranen hat 14-15) —0,1 | Lg 8 5 : 15-16 0 0 0 9 10 0 > JÉRE-L00 | DS our ; Ér18l 0:01 at | 188e » ET Pro ar dE RS A ; 19-20! —0,1 10 2 > Marche Mmovennbtr eee EN ReET NET —+ 05,71 Variationrmoypennie Et tie nt de LORS TAQTE + 0,31 Variation pour 10 entre les températures extrêmes — 0 ,04 Ecart de proportionnalité pour les températures NON AN OR PA INC ANCE AT PARA AP AIEUESE «0e VE 1,9 Différence de marche avant et après l'épreuve ÉRPTRUQUE TT RES Rae TR EEE sue 1,6 Variation du plat au pendu. . . . . . . . «+ +2,08 Variation du pendu au pendant à gauche 2 te Variation du pendu au pendant à droite "+ et ET UE Variation du cadran en haut au cadran en bas . — 1,19 Différence de marche entre la première et la dernière semaine Pen MARINS OETtE 0 ,28 Différence entre les marches extrêmes . RATS. ” ré 5e PE Al > » » TABLEAU XIL. B. PRIX VIe. CHRONOMÈTRE DE POCHE Echappement à ancre, spiral plat à 2 courbes Phillips, réglé par U. Wehrli, à La Chaux-de-Fonds. No15578, de M. Paul Ditisheim, à La Chaux-de-Fonds. Le signe -| dans la colonne Marche diurne indique le retard, le signe — indique l’avance. Date | D 0 | nov. 15-16! 16-17. 17-18. 18-19 19-20 | 20-21 91-99 | 99-93 | 93-94 | 94-95 | 95-26 | 26-27 | 97-28 28-99 29-30 51e EMA S | ea écoococe ++ ete, ete " "] | RÉPARER | - | … BR ouNEUINOr | NO = NE "] OU CO == NE = H 09 D = OU | | Variation aë æ 9 | (ces hit 19 ture moyenne | (0) PT ELA 10 8 1079 10 ,6 Or PANECA LR 108 | tE0 11.0 Es AA 0) 10 ,7 10 4 10 ,9 11.0 Re TOP | 10.6 21015") 10 ,4 | 10 6 | 10 :5 | | Tempéra- | centigrade | | | | | | | | | l | | Remarques 13 ,0 | Position horizontale > > > > > »à la glacière > > à l'éture > > > Position verticale, pendu > > > > > MMS doi S PA PREM TELE à Ne = RES Ve ie PTE x > Es ARR SR CONS TE HAS ENT 7 TABLEAU XII. B. PRIX Vie (Suite). | | | Tempéra- MATE NTOS TETE ture | Date | | Variation | Remarques | diurne | 'YAQNE | | | centigrade MD Tee \ o | dée 1781252 UR 9 | +10 8 | Position verticale, pendu 912% 004 EE LD SRE 9-10 | —3 0 | 4 0 | 10 LA 10-11 A: 0 | 200 le o 6 | > 11:12! + D | | () 6 9 0 | > 12-18) -3,9 | T0 | 94) 3 | 1914), ET Het 0e ne 14-151 ==4,,1 0 0 | 8,5) >» pendantàgauche 10 LORS ea EX 9 5 10 0! >» > 16-11} —1,6 | +0 5 9,7) >» pendant àdroite 17-18| —1,5 | se É 8.8. 31102 18-19) —0.1 | Sept 9,7 Cadran en bas 19-20) —0,5 | 5 10,2 > 20-21 | URI 56 "2 (te 10 L | Cadran en haut 21-22 | 0-41 1 10 8 > 20-29| —05 | 0 4 4 11.3 » 2% 07 | jui) 105) à 95- 2 0,6 | To: 106: » 26-27 || —0,8 | AR APE UNE > Marche moyenne D NE AS ETS 4 : T2 15,35 | Variation moyenne. . . RAS + 0 ,30 Variation pour 1centre les températures extré êmes — 0 ,05 Ecart de proportionnalité pour les températures moyennes . . 0 ,5 Différence de marche avant et après l'épreuve thermique . . . PL TAN Tres PR UEETS 0,5 Variation du plat au pendu 2 Re VON + + LUTTE Variation du pendu au pendant à gauche SE Le à: Variation du pendu au pendant à droite. . . . —<- 1,28 Variation du cadran en haut au cadran en bas . +- 0 ,43 Différence de marche entre la première et la dernière semaine . . EPST UN À 0 ,40 ' Différence entre les marches extrêmes . 5 ,6 RE M MP 70, PRIX VI LR CHRONOMÊTRE DE POCHE Echappement à ancre, spiral plat Phillips, réglé par U. Wehrli, à La Chaux-de-Fonds. No13756, de M. Paul Ditisheim, à La Chaux-de-Fonds. J Le signe - dans la colonne Marche diurne indique le retard, ee le signe — indique l’avance. 4 Tempéra- $ Le Remarques # centigrade _ | 1899 RER 0 & juin 7- 8| +0 4 00 +19 ,0 | Position horizontale | 010! 00 04 | 185 ; é lvl" 18: ë e Woo TON | Te “ : 13191410 0 | 0° | 181 ; | + Rae Me AU ETAT < 2 ol 0e :,0-0) 16 6 ; | 1516) +05 | 15 |. 16.0 : 16-17 pe ee D > à lôtare 17-18| 0.1 15 9 : 18-19) +26 | PF? | 09! … »ihghi | 2a1| 105 | 02 | 69) * 21-29| 10 8 40 AA LA ; En +-1 ,2 0 0 15 ,5 | Position verticale, pendu ge cr: +1 2 20€) "9 15 NS > DU ao 041) rl à È apr 14 60% |. 16 4 à ë LENS A er EE ; ? 28-291 40,9 | 5? | 183 e TABLEAU XIII. | C. PRIX VII (Suite)! | | Tempéra- Date rh Variation A Remarques | pbs centigrade 1899 | S : | 0 juin 29-80| +08 | 59 17 ,5 | Position verticale, pendu 30- 1 +08 | 0 2 1629 » (ue 1 pl pee) RE AbEAE ET 5 D ED 0 no Mb e > SA EE RE AR A6) SAS Fe ab > 06) DAT La ete ; GT) MONS ANT CAR MISE > Märehe moyenne dt. sr sutpandMine . . . + 05,78 NaTllOn Moyenne pur MES Sr NEA CHEN + 0,27 Variation du plat au pendu ,. . . . . - . 4: . 068 Variation pour 10 entre les températures extrêmes — 0 ,06 Ecart de proportionnalité pour les températures HD MONTRE ON Me VEN AU Ut MURS MES ROE 1,3 Différence de marche avant et après l'épreuve FROIDE ER ee RCE RER AURES PR ne LE Différence entre les marches extrêmes 2,9 ér. TABLEAU XIV. CHRONOMÈTRE DE POCHE Echappement à ancre, spiral plat Phillips, réglé par Charles Rosat, au Locle. l |: Marche diurne Tempéra- | ture centigrade C. PRIX VIII. No 22879, de l'Association Ouvrière, au Locle. Le signe - dans la colonne Marche diurne indique le retard, le signe — indique l’avance. | Remarques moyenne | q Je PAR SN P] … e] . e] e] "] … O9 O9 DO © > He C9 O9 CO ën 00 OtB moUOnwYwa HN Oman LL IH See eeo'e ] ] … ET] . " m2 ue] CO > > H> HR O2 C9 C9 0 © I IQ Er] Qo s © a © 10 1 OH 1 me] N2 ” » [Re mi DO é Ro Le (3 2 e] "1 ho Oo Où OUI bi He ni ©0 a Où O9 = He OT s N] s ni bi et et pt ft ft et et pt bd pt pt DO RO O9 LO ot HE EE BAQUAADDENDOOE me mi hi CO © 2 Position ve Position horizontale »àla glacière > » à l’étuve > > > rticale, penda TABLEAU XIV. C. PRIX VIII (Suite). | Tempéra- | te ture Date Variation Remarques | 0 Lame | [qe 1800, lents ; o sept. 22-23, 3,5 Les 215 ,2 | Position verticale, pendu 23-24 | + 0 |) “ | 1 À > 24-95 | +3 9 | “x 1 14 D > 95-26 | +3 8 | 0 0 14 #4 | > 26-27 {| 38 Re) | +0 9 14 6 > DB: 2 A TRS 28-29 | + AL | 0 0 | 13 8 | > 29-30! +4,1 | Be > Marche moyenne 7%, en TE RUE le RSR Variation. moyenne 45100200 LUN LAS Variation du plat au pendu. :.: 0: LL. + 0 ,43 Variation pour 1° entre les températures EDS we 0 ,04 Ecart de proportionnalité pour les températures MOVENNEN VAL TEP M LUE "Laure EE D Île Différence de marche avant et après l’épreuve tHOPMIQUE ST Re A Ep TR TE) OR Différence entre les marches extrêmes . . . . . CUS ON TT ETS CHRONOMÈTRE DE POCHE Echappement à ancre, spiral plat Phillips, réglé par Charles Rosat, au Locle. #4 No 22051, de l'Association Ouvrière, au Locle. 4 Ré signe —+- dan s la colonne Marche diurne indique le retard, le signe — indique l’avance. C. PRIX IX. ET | Marche Tempéra: | Ne Date Variation A me | Remarques | | diurne | centigrade MT a899 | « a. % 4 nov. 27-28| —2,8 rh 9 +10 ,7 | Position horizontale CNT ENONCE : Moi 20) 0] 110 ; … | déc. 1- 2| —2 : pa 10 ,9 > S 0-2. ; 10 ,6 » à ao | ie | dt rai | 4- 5| —1,0 l 10 ,4 > - 5- : +0 ,7 Hé Ÿ 0,9 »à la glacière D + os 1030). : ; RG Et , & 9-10! —0 3 À 10 ,1 10-11) —0:8 | Ro | 8 6 , à 3 Vi EE 1.4 0 ré PE EU 9 0. > ‘3 12-13] —0,5 | a 5 9 ,4 | Position verticale, pendu ‘ 13-14 —( 6 | +0 Fe : 9 5 > 4 ERA OT À Le M5 à » ïL 15-16) —03 | 105 | 100! » ; A 16-17 —+-0 ==) 9 9 Br} > 4 4 17-18 e (9) 0 +0 E 8 ,8 > 2 \ 18-19 0 ” 0 0 | ÿ 4 | > * F5 EN Via C4 51% paie, , MS # Y'a & ‘ l LT # CA ' LINE TABLEAU XV. C. PRIX IX (Suite). | | | Tempéra- | Marche ture Date Variation Remarques diurne MESURE centigrade 1899 À : : dée. 19-20| +0,35 +01 —-10 ,2 | Position verticale, pendu 20-21 | +0 4 +0 ‘2 LOT > 21-22 | —+-0 sf +0 9 10 8 2 22-23 || +-0 9 +0 4 11 3 > 23-24°| +] 0 0 0 10 8 » 24-25) +10 | 5’, | 105 > 25-26 | +0 9 +0 9 10 6 > 96-27| 11,1 10 4 > ere nat == l ce ere rene rmapneme — — Marche moyenne ::. . . +... ter PER OS Variation moyennes: 100 en nt. 1,055 MSIE Mamation/ du plat'au/pendu 1. 220 re TT + 1,58 Variation pour 10 entre les températures extrêmes 0 ,0 Ecart de proportionnalité pour les températures MOvVennes LME UNS LENLT DS CR MAT ATARAD Pa AC Différence de marche avant et après l'épreuve thétmique 6:26 Ne LE A mt FLE 1 Différence entre les marches extrêmes . . . . . 4, TABLEAU XVI. C. PRIX X CHRONOMÈTRE DE POCHE Echappement à ancre, spiral plat Phillips, réglé par Charles Rosat, au Locle. No 17989 de l’Association Ouvrière, au Locle. Le signe + dans la colonne Marche diurne indique le retard, le signe — indique l’avance. Date sai Variation | rs Remarques Fete cdiarse VE 1899 S o nov. 28-29| —1,3 +0 9 +10 ,4 | Position horizontale LÉO : ne le ee 06 À CO ENRUIRTRE < | S +1 4 a1 7 Le 3- 4! —0 4 td ST > à l'étuve 4- D. es à 8 1 9 10 4 2 * De 6 +-0 ,1 25 0 (9) 9 »à la glacière sl —21| 02) 108! >» don ose ts s 4401. 90 | 10%: 101 : NAN CE Re x io san. 02" 00 ke 19-13) —17 12. Lea : 14-14 +0 1 9 ,5 | Position verticale, pendu 1516] —20 | 07) 100) > om ls 0 ‘ 17-18| 1 ,0 Sp "9 8 ,8 » 18-19 | -—1.9 | 0 0 97 > 19-20 er: ed +0 ie 10 É. > V2 #1 than 5 Lo le PER 1 Un te à | ba é LE séance à la Commission séodésique suisse, à RUE mai 1900. Sur la proposition du président, l’ordre du Jour de la 2e séance est fixé comme suit: 1. Travaux géodésiques. Fra - e Nivellement de précision. — 3. Affaires administra- I. Travaux géodésiques. M. Rebstein résume brièvement le rapport présenté par . Niethammer, rapport qui à été mis en circulation au- d es membres | de la Don Il connens done LT ACTE les travaux préliminaires auxquels s’est livré M. Nietham- Ni mer à Zurich, puis aux stations de Brigue et d’Iselle, en- suite les observations exécutées aux deux extrémités du i tunnel du Simplon, pour déterminer la latitude et lazi- ‘0 mut, conformément au programme arrêté par la Com- mission, enfin les résultats que l’on déduit de ces obser- valions. Voici un compte-rendu abrégé de ce rapport : RO E E E GE ne en à dE RES ee DC nn PREUVES 49 Introduction. Les observalions ont été faites aux emplacements des deux observatoires élevés aux deux extrémités du tunnel 3 du Simplon pour la détermination de son axe. L’observa- | 3 toire de l'extrémité nord se trouve à environ 15 mètres ï au nord de la route de la Furka, sur la rive droite du in Rhône ; l’observaloire de l’extrémité sud se trouve sur la place d'installation de l'Entreprise du tunnel, à Iselle. : Les coordonnées géographiques des deux observatoires ont été déterminées par M. Rosenmund en se basant sur celles du Signal du Wasenhorn (Schweiz. Dreseclnelz, vol. V, p. 180 et ss.). Les valeurs de ces coordonnées ont été communiquées par M. Rosenmund à M. Niethammer sous la forme suivante : | Latitude. Longitude (Est de Berne). ] / " o ' " Observatoire Nord (Brigue) . . . . . . . 46 19 41,3607 0 33 56,9914 » Sud. {Iselle) + "4, Re REMOTE 22 0816 0 45 41,5888 Les observations ont duré fort longtemps du côté nord du tunnel à cause du mauvais temps : du commencement. de septembre jusqu’àla deuxième moitié d'octobre. Elles _ Toutes les constantes instrumentales de laltazimut de pol ont été déterminées à nouveau. Ces détermina- Fr le Meier Ratel PASS CENT » du cercle de hauteur . 1 p — f À b) L'inégalité des tourillons à été trouvée de 0,844 — 0,056. Le tourillon de l'extrémité de l’oculaire est plus faible. ? Mu à Le Run des microscopes a été déduit des observalions. I. Niethammer a trouvé pour le cercle de hauteur à Brigue. D à [selle . le cercle horizontal à Brigue. » à Iselle . 6,0220 — 90. 330 + 0. 054 3° Observations à Brique et à Iselle. a) Déterminations de l'heure. s’est efforcé d’intercaler toujours les déterminations dé 1 latitude et de lazimut entre deux déterminations de l'heure. Les observations ont été faites à l’ouie, à Brigue a eu 22 déterminations à Brigue, du 1e enter au À 2 0000 octobre, et 22 à Iselle, du 24 octobre au 24 novembre Fe FN b) Détermination de la latitude. k 40 Par la mesure de distances zénithales. — Le pro te: gramme des observations comportait à chaque station des observations du matin et du soir, chaque fois de quatr étoiles dans quatre positions du cercle, ces positions étan LA différentes le matin et le soir. Les réductions ont été faites d’après les tables d’Albrecht. de Les résultats des observations, en utilisant les position des étoiles du Berliner Jahrbuch, sont les suivants : Brigue o — 46 19 35,65 Iselle 9 — 46 12 25,42 M. le professeur Riggenbach a calculé les corrections » pour ramener ces valeurs à celles du catalogue d’é toile : Deus de Newest Il trouve alors : moyenne de de “0 Fe pour une observation LE 9 le résultat final ; _ pour Iselle: & — 46° 12° 92540, avec les mêmes - valeurs pour les erreurs moyennes. 90 Pur des observations dans le Premier Vertical. — On à employé, aux deux stations, les mêmes cinq étoiles, observées à chaque endroit durant quatre soirées. En employant les données du catalogue de Newcomb, les ré- sultats sont : Brigue: © — 46 19 35,75 + 0,05 Iselle: o — 46 12 96,01 + 0,04 En prenant provisoirement la moyenne des détermina- tions faites par les deux méthodes, ce qui, pour lselle, ne peut se faire que sous certaines réserves, on trouve : Brigue: © — 46 19 35,78, Iselle : o — 46 12 25,70 c) Détermination de Pazimut. 19 Brique. — Des trois signaux de la triangulation de M. Rosenmund auxquels le point nord de l’axe du tunnel a été rellé, deux seulement, Rosswald et Birgischwald, sont visibles de l'observatoire de Brigue. Mais le premier est placé de telle sorte que le soleil gêne beaucoup les ob- servations du matin, tandis qu'il ne permet pas les obser- valions du soir à l’autre. Un premier essai d'installer une mire sur une petile colline à 25 mètres au nord de l’ob- servatoire, n’a pas donné de bons résultats. On a élevé ensuite, au sud de l'observatoire, sur le point Acherbielen, un pilier en pierres dont l’azimut a été déterminé et qui a été relié aux signaux Rosswald et Birgischwald par une série de mesures dans 12 positions du cercle. M. Niet- ! V Es ab hammer trouve pour l'angle Rosswald-Birgischwald : 144°42 99/51 ; M. Rosenmund avait trouvé : 1444999 98. "a La différence peut s'expliquer soit par des erreurs de pointé systématiques résultant de l’éclairage latéral par le soleil du chapeau conique de laiton surmontant les si- onaux, soit par un phénomène constaté par M. Rosen- mund, à savoir que les mesures faites, en différentes sai- : sons, pour les angles entre les signaux et les points de l’axe, ont fourni des différences systématiques très supé- rieures à l’incertitude des mesures isolées. Les résultats des observations donnent: Azimut Acherbielen . . 1 80 0 10,89 » -"Rosswald . "1181799609 » Birgischwald . 263 0 22,20 20 Jselle. — Des trois signaux qui entourent le point sud de l’axe du tunnel, ceux de Genuina et de Seehorn sont seuls visibles de l'observatoire sud. Mais pour voir le deuxième, il a fallu d’abord faire enlever des rochers qui le masquaient ; puis, même après, le signal n’était pas net- tement visible. Pour la détermination de l’azimut, on a dû alors élever, au nord, une mire spéciale à 150 mètres de distance et placer une lentille correspondante sur le mur même de l'observatoire. La mire sud, qui avait servi aux observations précédentes et qui était plus facilement abordable, ne présentait pas les mêmes avantages pour les mesures d'azimut parce que sa distance zénithale était trop faible. Le signal Genuina a été rattaché à la mire par des mesures dans 12 positions du cercle, le signal Seehorn _ par des mesures dans 6 positions. ù ù ‘4 «4 à A h % ETES an ne NT LS : ed DT ETES ETS JVPRE JE PTS er d, 2 2 TJ AA L EE x"? PQ a On a obtenu les résultats suivants : Azimut de la mire nord: 359 59 93,11 » dusignalGenuina: 92 3 42 Si l'en compare à toutes ces valeurs les ,09 coordonnées géodésiques telles que les fournit M. Rosenmund : Latitude Brigue (observatoire nord) : 46 19 4 ,20 » Iselle » sud : 46 12 29,05 Azmut Rosswald: 1 18 18 2,64 » Birgischwald: 263 0 25,62 » Genuina : 92% 3191,10 on trouve pour les déviations, dans le sens astronomi- que—géodésique, les valeurs suivantes : Latitude LA Brigue — 5,58 Brigue-Rosswald Iselle —:3,35 Brigue-Birgischwald : Iselle-Genuina Différence 2,25 M. Rebslein estime que le rapport de M. Azimut : — 92,95 te 1 AA TE 14,74 Niethammer est bien fait et très bien ordonné. On voit que l’auteur s'est rapidement mis au courant du travail qu'il avait à faire et qu’il a ensuite suivi exactement le programme qui lui avait été tracé. Les résultats sont bons et, pour l'exactitude, ils sont au même niveau que ceux obtenus par l’ancien ingénieur de la Commission. Comme conclusion, — 10 — M. Rebstein trouve que le travail de M. Niethammer est aussi satisfaisant pour la qualité que pour la quantité etil propose de nommer définitivement M. Niethammer ingé- É nieur de la Commission. M. Riggenbach est très heureux d'entendre lapprécia- : il tion de M. Rebstein. Il ajoute que les observations de l'été ‘4 dernier ont été faites dans des conditions très favorables ae par le fait de la collaboration au travail de quelques person- "1 nes compétentes. Sur le conseil de M. Rebstein, M. Niet- “4 hammer a été appelé à Zurich pour suivre une instruction à spéciale à l'Observatoire, où M. le professeur Wolfer à imi- RE tié MM. Riggenbach et Niethammer au maniement de l'al-, azimut de Repsold. M. Wolfer s’est ainsi acquis des : à droits à la très vive reconnaissance de la Commission. Au ‘3 Simplon même, M. Rosenmund a donné à ces messieurs a une instruction pratique, et de tous côtés les observateurs Fe ont été aidés de conseils et de lumières. Outre le Président | 1 de la Commission qui est venu à Brigue pour conférer avec : AU la Direction de l'Entreprise et qui les à fait bénéficier de # sa longue expérience, M. Riggenbach adresse encore ses +1 remerciements à M. le colonel Lochmann, chef du Bureau :k topographique fédéral, à M. le colonel Dumur, directeur du Jura-Simplon, à M. le D' Arndt à Neuchâtel, à MM. Rebstein et Gautier. Sur sa proposition, la Commission décide de charger le Président d'adresser une lettre de remerciements à M. le professeur Wolfer à Zurich et de prier M. le colonel Lochmann de transmettre l'expression de la reconnaissance de la Commission à M. Rosenmund. … M. Riggenbach relève un point traité par M. Nietham- mer dans son rapport et concernant la différence des va- leurs obtenues pour la latitude de Brigue par les mesu- res de distances zénithales entre les observations du matin FE 5 M L et celles du soir. Les observations dans le Premier Vertical _ donnent une valeur intermédiaire. La latitude présenterait donc une oscillation diurne avec un maximum dans la nuit et un minimum vers le matin. On pourrait l’expliquer par une inclinaison des couches atmosphériques. Les observa- tions de la température ont montré en effet que Pair est beaucoup plus froid au-dessus du Rhône que sur les ver- sants de la vallée. Cette question demande à être étudiée de plus près. M. le colonel Lochmann a trouvé, comme M. Rebstein, le rapport très clair. [l a une très bonne impression de M. Niethammer et il estime que Ja Commission fera une ex- cellente acquisition en se l’attachant définitivement. M. Gaultier partage les impressions de ses collègues. Il demande à compléter ce que M. Riggenbach a dit au sujet du travail de collaboration de l'été dernier. M. Riggenbach a remercié tout le monde excepté lui-même. Or, c’est M. Rigcenbach qui, de tous les membres de la Commission, a le plus travaillé avec M. Niethammer et c’est à lui que l'on doit le plus de reconnaissance. Le Président se joint à ce qui a été dit. Le travail de M. Niethammer est bon et sur certains points excellent. Il a travaillé avec soin et avec conscience. Sa nomination dé- finitive lui paraît tout imdiquée. A l’unanimité, la Commission décide de nommer M. Th. Niethammer, Ingénieur de la Commission géodésique suisse, pour une durée indéterminée. Une convention détaillée sera rédigée par le Président et le Trésorier. [l y sera prévu que Ja convention pourra être rompue par les deux parties moyennant avertissement préalable de six mois. Le nouvel ingénieur conserve son domicile à Bâle. Il re- cevra un traitement de 3500 fr. l'an, à partir du 4°’ avril ‘4 LA y A 0 TN 1900 et, durant la campagne, une indemnité journalière de 8 à 10 fr. suivant les circonstances. M. Niethammer ayant été introduit, le Président lui an- nonce sa nomination comme ingénieur de la Commission séodésique. M. Niethammer remercie. Puis le Président fait quelques remarques de détail à propos des travaux exécutés au Simplon. Il pose d’abord quelques questions à M. Niethammer sur la façon dont il a déterminé les erreurs instrumentales de l’altazimut Repsold. M. Methammer explique que, pour les niveaux, il a dù faire des corrections successives, soit à Brigue, soit à Iselle, mais que les erreurs sont restées un cerlain temps ina- perçues. Il faudra examiner les niveaux à nouveau et tenir compte des corrections pour chaque série d'observations. Le Run a été déterminé par des lectures sur tout le pourtour du cercle, sans mesures spéciales, mais en utilisant l’ensemble des mesures faites pour les détermina- lions. Les images des mires étaient souvent très ondulantes, ce qui provient probablement des courants atmosphériques très intenses. Le Président observe encore que les valeurs de la lati- tude obtenues par les deux méthodes concordent bien pour Brigue et moins bien pour Iselle. Pour cette dernière sta- üon, la détermination par des mesures dans le Premier Vertical devrait, selon lui, obtenir un poids supérieur. M. Riggenbach partage cet avis. Les observations ont été constamment génées à Iselle par un fœhn très marqué, qui rendait inutilisables des nuits d’ailleurs superbes. Comme la montagne s'élève, au sud, à une hauteur de 58°, les observations dans le Premier Vertical sont probablement meilleures. Il y aura lieu de tenir compte de toutes ces circonstances pour établir les valeurs définitives. Programme pour la campagne de 1900. M. Rebsleën propose en première ligne de mettre au programme les travaux prévus comme secondaires l’année dernière, soit la détermination de la latitude et de l’azimut aux stations de la Dôle et du Suchet. En revanche, les me- sures à faire dans les Grisons devront être remises à plus tard, parce que l'instrument nécessaire pour le contrôle de la triangulation de ce canton n’est pas encore acquis. Il faudra aussi continuer les mesures de pendule dans le Valais et dans le Jura aux environs de Bâle. Mais 1] faudra, au préalable, que M. Niethammer aille s'initier à ce genre de travaux soit à Strasbourg, soit à Carlsruhe. M. Riggenbach constate que les déviations de la verticale déjà obtenues semblent indiquer que le Monte Leone cons- titue un centre d’attraction. Il y aurait lieu de s’informer à ce sujet auprès de M. Rosenmund, qui a exécuté des travaux dans toute celte région. Il y aura lieu aussi de faire des mesures de pendule au Simplon même, soit sur la montagne, soit à l'intérieur du tunnel, en profitant des jours où les travaux sont interrompus pour la vérification de l’axe. Il faudrait que le Bureau s’entendit avec la direc- tion de l'Entreprise pour les époques où ces mesures pour- raient être faites. M. Gaulier approuve ce programme et ajouterait aux stations astronomiques celle d’Arpille, sur Martigny, déjà indiquée antérieurement et rappelée par M. Messerschmitt dans une de ses dernières lettres, puis la ligne de Viège à Zermatt pour des stations de pendule. PONT PA La Commission décide le programme suivant : | Mesures de la latitude et de l’azimut à la Dôle, au Su- chet et à Arpille. Ces stations seraient également des sta tions de pendule ; des mesures de pendule seraient faites en outre : 1° à Bâle et dans ses environs (Rämel, Mou- pue tier), puis au Valais : à Brigue, Iselle, sur le’col et dans l’intérieur du tunnel, puis à Viège et dans la vallée de Zermatt. Au préalable, M. Niethammer irait à Strasbourg ou à Carlsruhe pour se perfectionner dans le maniement des pendules. La Commission décide que l'ingénieur reportera sur une carte de la Suisse au {/5:0900 toutes les mesures effec- luées jusqu’à ce jour. ‘had Elle décide également que M. Niethammer mettra ses de observations au net d’une façon définitive le plus (ôL pos- | $ sible en vue de la continuation des publications de la ne même manière que précédemment. Il. Nivellement de précision. Comme le rapport de M. Rosenmund a circulé auprès va des membres de la Commission, M. le colonel Lochmann “ se borne à le commenter en quelques mots. Voici le texte FA du rapport du Bureau topographique fédéral sur les tra- à vaux de nivellement exécutés en 1899; ce rapport esl k subdivisé comme ceux des années précédentes : 19 Nivellement de nouvelles lignes. a) Stalla-col du Julier—Silvaplana, ligne nivelée avec deux mires en même temps, par M. le D' Hilfker; b) Spiez-Frutigen-Kandersteg, ligne nivelée également avec deux mires en même temps, par M. le D' Hiliker; c) Gampel-Kippel, dans le Lôtschenthal, ligne nivelée . avec deux mires en même temps, par M. H. Frey, ingé- nieur. Il y a lieu de faire les remarques suivantes : 1° Le nivellement qui franchit le col du Julier est la continuation du tronçon de Thusis par Tiefencastel à Stalla, exécuté en 1898. Pour le parcours entier, en par- tant de Thusis et en se raccordant au NF. 222 à Silva- plana, on atrouvé, en comparant aux données du «Catalogue des Hauteurs » de la Commission géodésique suisse, une - différence totale de 7°"4 seulement, sur une distance de 99 km. et avec ure différence d’altitude de + 1568 m. et — 473 m. Les différences de hauteur fournies par les nivellements de 1899, calculées séparément pour chacune des deux mires, donnent les résultats suivants: Distance Différ. de Différence Du ©50, Stalla, au @ 65, aan a point culminant du Col . . 8,9 484 + 53,3 Du @ 65 au NF. 229, Sil- | | TP ENS ENERE E 7,6 — 473 — 9,0 20 Pour baser le nivellement de Kandersteg sur un point offrant la sécurité désirable, on est parti du ©21 situé sur le pont de la Kander, entre Spiez et Gwatt. Ce nivellement présente un intérêt tout particulier, parce qu'il est le premier pour lequel on ait fait usage d’une mire à compensation du système français Goulier. Les mesures comparatives de cette mire à compensation, prises au Bureau fédéral des Poids et Mesures les 29 juin et 29 sep- tembre, accusent une variation de longueur de +- 0109 par mètre, pendant l'intervalle de temps indiqué, tandis que DRE à Te les lectures faites,aux mêmes dates, sur l’échelle àcompensa- tion de la mire ont donné, comme modification en longueur, — 0°°"19. Sur le terrain, il a été pris d'ordinaire, chaque jour, quatre mesures comparatives de la mire et on a été surtout satisfait de la rapidité avec laquelle on obtient la mesure comparative, au moyen d’une simple lecture. Pen-. dant la durée du nivellement, soit du 14 août au 14 sep- tembre, la mire à compensation a indiqué une amplitude de 0°"077 par mètre, tandis que la mire à reversion IV, employée en même temps, a donné 0""100 par mètre. jien que la mire à compensation soit extraordinairement mince, elle n’a subi que de faibles variations de longueur. Les nivellements, faits avec les deux mires construites d'une manière toute différente, présentent, sur une dis- tance de 35,8 km., une erreur de raccordement de 0°"5 pour une différence de niveau totale de 640 m. La diffé- rence la plus forte entre les deux nivellements, traités à part pour chacune des mires, se trouve au km. 11,9 du point de départ et s'élève à 4”"0, tandis que la limite admise pour les erreurs (3 x), est de 10°""2. Cette concordance montre non seulement un grand soin et une grande précision dans les observations, mais prouve aussi que le mécanisme de compensation de la mire du système français est fort bien compris. Toutefois, cette concordance démontre avec non moins d’évidence que les comparaisons des mires sur le terrain, telles qu’elles ont été faites Jusqu'à présent par le Bureau topographique, c’est-à-dire au moyen de mètres en acier compensés, étaient suf- fisantes ; mais elles sont plus compliquées. 3 Le nivellement de Gampel à Kippel dans le Lôtschen- thal, exécuté également avec deux mires à la fois, a donné, pour une différence d'altitude totale de 747 m. et une Re — 17 — À longueur de 11 km., une différence totale entre les résul- lats des deux mires de 10""5 (mauvais chemins, fortes rampes). do Nivellements de contrôle. d) Les Hauts Geneveys-Saint Imier, exécuté avec JE mires en même temps, par M. le Dr Hilfiker; e) Du ©O14 au © %3, près de Bérisal, et du © 54, Gondo, au © 61, Iselle, sur la route du Simplon, exécuté avec deux mires en même temps, par M. le 1 Hilfiker ; | f) De Lucerne par Küssnach à la « Hohle Gasse », exé- cuté à double par M. H. Frey, ingénieur. Ïl a été fait en outre un certain nombre de nivellements de contrôle de moindre importance. Remarques : 1° d) — Lors de l'exécution du nivelle- ment de contrôle du NF. 6, Saint-Imier, au NF. 7, La Chaux de Fonds, en 1897, on avait trouvé sur la distance de 16,1 km., une différence de 99mm1 comparativement aux données du « Catalogue des Hauteurs ». Pour trouver la cause de cette différence, le nivellement de contrôle a été continué en 1898 et en 1899 par la Vue des Alpes-les Hauts Geneveys et retour sur Saint Imier. De cette ma- nière le polygone a été fermé. Le niveliement du pourtour total du polygone, long de 49,6 km., a donné une erreur de raccordement de 8""5; les SR des nivellements, calculés séparément pour chacune des mires, différaient entre eux de 12°"6 au point de raccordement. 1 Le procès-verbal de 4898, page 25, indique 90mm, La différence de mm est composée de la correction provenant de l’erreur de rac- cordement du polygone, puis d’une deuxième correction amenée par la répétition du nivellement sur des tronçons détachés entre NF. 6 et NF. 7en 1899, ayant pour conséquence une nouvelle cétermination des moyennes. 2 18 En comparant les différences de niveau obtenues de 1897 à 1899 avec celles du nivellement de 1869 — ces | dernières déduites du «Catalogue des Hauteurs» — on "w obtient le tableau suivant : | Dist [ j Différence. Catal, | km. 1897-99 des Haut I. 11. In, in. mm, NF, 6 Saint-Imier — NF 7. Cn.-de-Fonds. 16.15|— 177.769 — 177.670|—°99 (ti NF, 5 Pâquier — NF. 6 Saint-Imier 8.88] 86.387) 86.274 +113 © 43 Dombresson — NF. 5 Pâquier | 4.57] — 157.665) 157.682 + 17 ©) 55 Hauts-Geneveys — ©) 43 Dombresson) 8-051+ 247.845) + 247.91 — 66 ©) 58 Les Loges — Ce) 55 Hants-Geneveys, 2.73/-F 178.324) + 178.328, — 4 (©) 59 Les Loges — ©) 58 Les Loges . 0.94|+ 70.190|+ 70.202 — 12 © 60 Vue des Alpes — © 59 Les Loges | 0.67/+ 49.045 + 49 064 — 49 NE. 7 Chaux-de-Fonds — © 60 Vue des Alpes 7.56/— 296.357|— 296.427 + 70 Les plus fortes différences qui existent entre les nivelle- ments de 1897/99 et de 1865 sont celles qui concernent le repère NF. 6, Saint Imier, dans le tableau ci-dessus. Elles semblent indiquer un affaissement de ce repère de 100mm, En rassemblant ces différences et en établissant celle de NE. 5 — NF. 7, qui n’est pas influencée par la position modifiée du NF. 6, on n'obtient plus qu’une dif= férence de 14" et on remarque, pour ce qui concerne les différences I—IT (à l’exception de celles relatives au Dr. 0): 1° qu’elles ont sur toute la ligne des signes inverses aux : "M différences des niveaux auxquelles elles se rapportent ; 2° qu’en général, les plus fortes de ces différences [—H se présentent là où se trouvent les plus grandes différences - de niveau. I y a lieu d'en chercher la cause dans le fait qu’en 1865 on ne soumellait pas encore les mires à des mesures com- LU | ralives. Ce n’est qu’en 1867 que l’on fit pour la première ois des comparaisons de mires et l’on’ne possédait par de réduire exactement ces dernières à leur longueur effec- tive et de tenir compte de cette réduction dans le calcul des différences de niveau. Pour tirer une conclusion définitive pour l’affaissement faire encore un nivellement de contrôle Sonceboz-NF. 6, ou Neuchâtel-Les Hauts Geneveys. _ 2e) — M. Frey, ingénieur, avait exécuté en 1898 les nivellements de contrôle : Brigue jusqu’au dessus de Béri- … sal et Gondo jusqu’à Iselle. Sur ce parcours, la section de Brigue au © 14, au-dessus de Bérisal, avait donné une concordance suffisante avec le nivellement de 1873, exé- _ cuté par M. Redard, tandis que le nivellement de 1870 traités séparément pour chacune des mires, n’ont présenté à que de faibles différences : … Du côté nord ©14— ©9293 . . 4"" sur 8,3 km. + et du côté sud O54— O61. . . :2°°"1 sur 6,6 km. Le tableau suivant donne un aperçu comparatif des résultats des nivellements nouveaux et anciens. onséquent, avant celle époque, aucune indication rela- tive aux variations de longueur des mires neuves. Il s’en- suil qu’à l’époque dont nous parlons, 1l était impossible présumé du NF. 6, Saint Imier, il est indispensable de . 90 COMMISSION GÉODÉSIQUE le Ar BUREAU TOPOGRAPHIQUE PARCOURS km. 1870 1873 1898 1899 Schôünholzer. Redard. Frey. Hilfiker. —— Re See © 1 — NF.84 Brigue. 0.40 + 2427301 24.2717+ 24.2663 ©O 2—© 1 0.24/+ 11.3133|+ 11.3121+ 11.3282 © 14— © 2 149 + 76.2096 + 76.1870|+ 76.1185 ©O 5—Q© #4 1,09 + 74 2161/<+ 742073 +, 74.2737 ©Q 6—© 5 0.38 + 25.3192/+ 95.314414 25.3125 © 8—@ 6 1.27,+ 106,7512|/+ 106.7165||+ 106.6005 O10— © 8 1.21,/+ 119.6691!/+ 4119.,6553//+ 119.7514 © 11 — © 10 0.56 + 52.3775 + 52.3684 + 52.3553 OO 13—O1 A12+ 97.2302|+ 97.2166|+ 97.257 ©O 14 — © 13 0.49 + 34.3199/+ 34 34194 343055 | © 15 — © 14 0.24/+ 14.2221|L 14.2172,+ 14.2071|+ 14.2077 © 17 — © 15 0.79/+ 35.9404|+ 35.931414 35.9310l+ 35.9274) Pont de Ganter NF. 85 — ©17 2.51|+ B1.5480|E 51.548214 515467 + 51. 5443 Pont de Ganter NF. 85 —NF 111.49, + 723.3896| + 723.2577|+ 723.2538| = | © 23 — NF.85 | 4.30 + 265.0405| + 265.0320||+ 265.0154|+ 265.0092 © 56 — © 54 Gondo 1.16 — 88.9816/— 88.9860|— 88.9820| — 88.9800 ©) 57 — (©) 56 0.67 — 47,6470|— 47.6190|— 47.6095/— 47.6110 Gondo NF.89 — (@) 57 0.59 — 42.0593|— %2.0595 | (nouveau) NF. 89% — 0.59! — 42.0467— 42.0455) © 60 — NF.89* 2.25| — 115.3036.— 115.2980 ©) 60 — NF.89 9.25 — 115.3014|— 115.2948 Iselle © 61 — © 60 1.42.— 36.5509|— 36.5467|— 36.3333|— 36.5449 () 61 — (©) 54 893, — 330.5102|— 330.5060|— 330.4771 — 330.4794 DIFFÉRENCE 400000000000 Frey-Redard. mm 2 — NF.84|+ 10.7 E— » — 57.8. D — » _ 8.6 625 a | 20 8S— » — 109.3! 10 — » — 413.9 A1 — — 26.3 13 — » + 14.2 14 — » ‘+ 8.2 15 — » ET ee 417— >» — 9 L | NF. 85 — » 4 3-01 coup les limites d’erreurs admises el ne pouvant pas être attribuées à des affaissements du sol, car leur signe est le même sur presque toute la ligne. Elles pourraient bien aussi provenir du manque de précision dans les réductions des mires, ce qui a d'autant plus d'influence que, sur le _ parcours de ces nivellements, se trouvent de fortes rampes. _ %o Le nivellement de contrôle, fait en 1899 par M. le Dr Hilfiker, concorde avec celui de 1898, fait par M. Frey, dans les limites des erreurs admises. La différence d’alti- tude entre NF. 84 et NF. 85 fournie par le nivellement Frey concorde avec celle du nivellement Redard de 1875. La plupart des points intermédiaires doivent être considé- + rés comme ayant changé. | Du NF. 85, Pont de Ganter, au © 923, au dessus de Béri- sal, les nivellements de 1898 et de 4899 concordent d’une manière satisfaisante. La différence: entre ces derniers ni- _vellements et les anciens est en moyenne de 24mm, Comme | il n’est pas certain que le © 93 ait changé, il est néces- saire de le contrôler par raccordement à un repère stable situé plus en amoni. ; 3° Du © 54, Gondo, au © 61, Iselle, les nivellements de 1870 et de 1873 concordent assez bien. Les nouveaux nivellements concordent également entre eux, mais ils dif- è férent des anciens de 30m sur 8,9 km. _ Le résultat de ces comparaisons et le fait que les nivel- … Iements de 1870/73 ont aussi présenté entre eux de fortes différences ! sur le parcours : Pont de Ganter — Hospice du Simplon et de là au village du Simplon, ont amené | ; Bureau Pape fédéral à inscrire Le continuation du gramme des travaux de 1900. 30 f)— Le nivellement Lucerne-Küssnach-Hohle Gasse S démontré que les quatre points ieediannes existant en de Tell, détruit, a été remplacé par un nouveau : NF. 99 . Pour plus de süreté, le nivellement sera prolongé en 1900, wald et Môrel) dans le but de rechercher si d'anciens re-. _ pères avaient peut-être subi des changements. ANCIENS REPÈRES JUGÉS Y LIGNE Douteux Intacts. et à Perdus. contrôler Nombre de repères du calaloque des hauteurs | Changés ———— Berne-Thoune-Spiez . . . || 30 9 = 309%, 5 = 17 0/5 | 16=530/5|), 5 Schwyz-Pfälfkon . . . . 32 9=280/|1—=30/5 22 69/6 R 1; Lucerne-Brunnen-Andermalt . ||115 || 37 — 3220/4119 = 17 0/9 | 59 = 51%, 19 Goldau-Rigi . . . . . || 25 || 13 = 52%}, = 12 = 489} + Andermatt-Farka-Môrel || 77 || 41 = 53,19 = 25 0), | 17 —220/, 19 Silraplana-Marlinsbruck . . || 52 || 42 = 8194, 3=60,0 7 = | SAT Süs-Fluela-Darox . . . || 45 || 10—670/,| 3=200/,| 2— 3 || Saint Imier-Dombresson . . || 17 1 = 0) RE = 20/5 1014=)82 2) Les Hauts Genereys- La Chaux < de Fonds-Saint Imier . . || 29 d'= LOI TE 28 0), ETES 68 974 Total, . . || 38611168 —1420/,| 59 = 15 /,|166 = 430, Dans l’'Engadine, le grand nombre de repères encore | 1 bon état est noue Cela fait SE pr aux auto- 4° Publications. La publication: Les repères du nivellement de précision golph ; — Villeneuve-Sion-Brigue. — Livraison 10: Bâle- Delémont-Pienne-Lyss-Zollikofen ; — Delémont-Delle ; — Herzogenbuchsee-Bienne. ; La livraison 11, contenant les lignes : Sargans-Landquart- Thusis-Davos-Landquart, Col de lAlbula et Col de la îluela, paraîtra prochainement. Sont en préparation: Une livraison: Brigue-Furka-An- 06 Programme des travaux de nivellement pour l’année 1900. à) Nivellements nouveaux : Stansstad-Stans-Engelberg ; D — Martigny-Forclaz-Tête noire (à la frontière, raccorde- À ment. au nivellement de précision français) ; — Neuchâtel- _ Les Verrières (raccordement au nivellement de précision français). b) Nivellements de contrôle : Lucerne-Cham-Zug ; — Pendant l’année 1899, il a été nivelé en tout environ de lu Suisse s’est augmentée pendant l’année 1899 de deux livraisons : Livraison 9 : Lausanne-Villeneuve-Saint Gin- par le Simplon, au © 54 au dessus de Gondo ; — Hoble. Gasse-Goldau ; — Bienne-Neuveville-Neuchâtel (par suite de l’affaissement présumé des rives du lac) ; — Neuchâtel- Les Hauts Geneveys. c) Revision des repères d'anciennes lignes : Silvaplana- Maloja-Chiavenna-Splugen-Thusis ; — Pierrabot-Dombres- son; — Pierrabot-Chaumont-Chasseral; — éventuellement, Lucerne-Aarburg. M. le colonel Lochmann conclut que les travaux mar- chent normalement et s’avancent du côté de leur achève- ment. Les difficultés sont maintenant résolues, sauf celle du repère de La Chaux-de-Fonds qui, il faut l’espérer, sera résolue cette année aux Hauts-Geneveys. Quant aux nivel- lements de contrôle, ils sont nécessaires et doivent être continués. Le programme des travaux de nivellement pour 1900 est approuvé à lPunanimité par la Commission et le Prési- dent exprime ses remerciements au colonel Lochmann pour son rapport. III. Affaires administratives. 19 M. Gautier qui, comme secrétaire de la Commission, a élé, à la fin de l’année 1899, chargé de la correspon- dance avec M. Messerschmill, rapporte sur ce qui s’est fait depuis cette époque. La Commission est rentrée en pos- session de tous les documents que M. Messerschmilt avait emportés à Hambourg et qui ne lui sont pas nécessaires pour la publication du volume IX. Le volume IX est à l’impres- sion et le travail avance. Il contiendra les observations faites par M. Messerschmitt aux stations astronomiques oùil a travaillé durant ces dernières années. M. le pro- _ fesseur Riggenbach a bien voulu se charger de la réduc- tion des observations faites à la station de Bâle, les docu- ments fournis par M. Messerschmitt pour celle station n'étant pas complets. . La Commission décide que les honoraires qu’elle ac- cordera à M. Messerschmitt pour les travaux qu'il aura exécutés pour elle à Hambourg, lui seront alloués lorsque le volume IX aura paru. 90 La Commission nomme définitivement M. Théodore Niethammer, Ingénieur de la Commission. (Voir p. 11.) 3° Sur la demande de M. Rebslein, la Commission con- firme le mandat donné, l’année dernière, au Président et pes. Elle leur donne pleins pouvoirs pour choisir linstru- ment qui leur semblera le meilleur. 40 La Commission décide de soumettre le chronomètre . Dubois à une réparation complète comprenant le système d'enregistrement de Nardin. IV. Rapport financier. Budgets. M. le colonel Lochmann présente le relevé des comptes ë … de Ja Commission pour l'exercice 1899. Les comptes, qui . sont bouclés à la fin de l’année, ont été approuvés par le ES: président de la Commission et par le Comité central de la _ Société helvétique des Sciences naturelles, puis transmis au Département fédéral de l'Intérieur. La Commission remercie M. le colonel Lochmann de sa gestion financière. au Trésorier pour l'acquisition d’un théodolite à microsco- 1899 Recettes. 23 janvier! Solde actif de 1898 31 déc. 1900 31 janv. Allocation fédérale pour 1899 ‘du Départe- ment fédéral de l'Intérieur . . 50e Divers et imprévu : Vente des publications de la Commission géo- désique en 1899 (Fæsi et Beer, Georg et Cie) Banque populaireïsuisse, Berne, intérêt, pour 1899, sur un dépôt fait à la Banque Solde actif de 1899 Dépenses. Pour l'Ingénieur de la Commission : Traitement de l'ingénieur : | Messerschmitt 1250 fr., Niethammer, 4625 fr. Frais de voyage et de bureau : Indemnités de déplacement (Niethammer et < Riggenbach). RUE Frais de voyage (Niethammer ‘et Riggenbach). _ Frais de bureau, petits achats, réparat., maga- sinage, etc. (Niethammer et Riggenbach) Frais des stations : _ Aides et dépenses des aides (Niethammer) . Transport des instruments, établissement des Stations (Niethammer, Krebs) É | Frais denivellements (Bureau topogr. fédéral) | 4 cquisition et réparation d'instruments . (Fuess à Steglitz, Steinheil à Munich, ‘Her- mann à Zurich, Schulthess à Zurich, Klin- geifuss à Bâle, Pessler à Freiberg, Suter à Bâle) . Frais d'impression. Vol. TX «Le réseau de la Triangulation de la Suisse » et Procès- verbaux de 1899. (Zürcher et Furrer, At- _ tinger et Bureau topogr. fédéral) . Séances de la Commission suisse (prof. Hirsch, prof. Gautier, col. Lochmann, pres Rebstein, prof. Rigeenbach). Ù à Contribution annuelle à l'Association géo- _ désique internationale pour 1899 (M. 100 Imprévu et divers : Assurance de l'ingénieur et des aides L Frais de bureau, “achat de cartes, etc. (Bu- reau topogr., Hartmann, Gamper). * Total Solde à nouveau. #1 _ Berne, le 12 février 4900. | J.-J. LocHMANN. Neuchâtel, le 14 février 4900. Le Président de la Commission géodésique suisse, Dr Ad. Hrrscu. Fr. Cent. Fr. Cent. 2875,— 1517, — 283,95 130,55 | 4806,50 603,30 230,15 | 833.45 3000,— 892,20 1555.50 : 986,35 992, — 82,50 155,45 | 237,95 13303,95 3042,96 16346,91 e | 2 + “ . La À solde actif de 1899 étant Fe 204 fr. 06, lonel Lochmann n’a pas eu à demander jusqu’à d’acompte sur l'allocation fédérale de 1900. Sur cet | somme, We a es dépensé à à ce jour fr. 1881 2. Resten somme + fr. 16953, Fe ol BuDGET RECTIFIÉ POUR 1900. Recelles. Solde actif de 1899, 1427 ar eee Allocation fédérale pour 1900 . . . » Fr. Dépenses. Traitement de lingénteur. #1 "4 HSFr2 Frais de voyage et de bureau de l’ingé- SES TS AEREERRREET ER PUS TRUE LR Frais des stations astronomiques et de pénale. :..t ‘Vo Ee Are cts Frais de nivellements. ne Acquisition el réparation d’ instruments. Le A reporter . SET: RAT a et Heper Fr. 19875 — on impression 46 Procès- verbal et ».. 1.250012 » : 250 — » 1000 — sociation de oo US ARS rER AERRR Sre ge 1000 — _ Imprévu et divers. CE » 217,96 Fr. 18842,96 : BUDGET PROVISOIRE POUR 1901. Recelles. Allocation fédérale pour 49047227: 62; Mrs 10800222 Dépenses Traitement de l'ingénieur. . . Fr. 3500 — Frais de voyage et de bureau de Pine. SEE y SUR RALIN EC) 1200 — Frais des stations astronomiques et de tie ado. 2000 — Frais de. nivellements. ONE TR EE GERS | 3000 — A’reporter, 55° Fr. 21.970016 Pont FT ARE Acquisition el réparation d'instruments. » . Frais d'impression . . . Rs RCE Séance de la Commission asie SUIS MN": AT A AO Contribution nn de la Suisse à l'Association géodésique internationale pour MOÛL @' SC UARENAR EN Le RE » prévu el divers. MA RULES : Fr. 15800 — ee mens ee La séance est levée à 7 heures. Le Secrélaire, Le Président, KR. GAUTIER. A Hirscn. à ms Ne M TÉ NEUCHATELOISE * | SOCIÉ DES SCIENCES NATURELLES BULLETIN TOME XXIX: ANNÉE 1900-1901 NEUCHATEL -IMPRIMERIE WOLFPBATH & SPERLÉ Te SOCIÉTÉ NEUCHATELOISE DES SCIENCES NATURELLES BULLETIN TOME XXIX: ANNÉE 1900-I901 LC NEUCHATEL IMPRIMERIE WOLFRATH & SPERLÉ 1901 A Dre (2 Liv NT LAT Nas DEP) ( x PIN A. \ ' \ : 1 b 1 s à Nr 15 - } 2 VE "7 Lt Séance du 27 juin 1901 ADOLPHE HIRSCH Par E. LEGRANDROY, PROFESSEUR En 1855 s’ouvrait à Paris la première exposition universelle, et l’industrie horlogère suisse ne manqua pas de s’y faire représenter. Les délégués neuchâte- lois, dans leur rapport!, insistèrent sur la nécessité de la création d’un observatoire astronomique pour améliorer la fabrication des pièces de précision, et particulièrement des chronomètres de marine. «Jus- qu'à présent, lisons-nous dans ce document, nous n'avons eu aucun moyen de faire contrôler la marche de nos chronomètres; nous n'avons pu le faire que par nous-mêmes, par des movens qui nous entrai- nalent à des frais et à un travail inadmissibles pour une fabrication en grand, et du reste ne pourraient servir qu’à notre satisfaction personnelle. Les tables de réglage faites par nous-mêmes n’ont à peu près aucune valeur vis-à-vis de l'acheteur qui, s’il ne sus- pecte pas notre bonne foi, peut au moins mettre en doute l'exactitude de nos moyens d'observation; tandis qu’un chronomètre accompagné d’une table de réglage faite et signée par le directeur de l’observa- toire d’un gouvernement fait autorité et rehausse la valeur de la pièce en donnant confiance à l’amateur. 1 Rapport présenté au Comité du canton de Neuchâtel pour l'Ex- position universelle de 1855 à Paris. (Neuchâtel, Leidecker et Combe, 1856.) CS] Nous ne pouvons, en signalant ces faits, que désirer et solliciter même le gouvernement de notre pays qu'il mette la main à l’œuvre pour la construction d'un observatoire gouvernemental à Neuchâtel, obser- valoire propre seulement à la vérification exacte des produits de notre fabrication d’horlogerie, en évitant les frais considérables qu’entrainerait la fondation d’un observatoire scientifique complet. » Le Conseil d'Etat fit siennes ces conclusions et demanda un projet et un devis à M. le professeur Henri Ladame. Ce devis, déposé le 11 mai 1856, était bien modeste : il prévoyait une dépense de 42000 fr. pour la construction, autant pour achat d'instruments et 3000 fr. de dépenses annuelles. Là-dessus vinrent les événements politi- ques que l’on sait, et le projet d’observatoire fut rejeté à l'arrière-plan et renvoyé à des temps meilleurs. Après la pacification du pays, létude fut reprise, et une commission composée de MM. Desor, Dr Ch. Vouga et L. Favre fut chargée d'élaborer un nouveau projet. Celui-ci, plus complet que celui de M. Ladame, pré- vovait une dépense de 30000 fr. pour la construction, 20 000 fr. pour les instruments et un budget annuel de 5000 fr. . M. Aimé Humbert, alors directeur de l'instruction publique, ne voulait cependant pas porter ce projet devant le Grand Conseil sans avoir recouru aux lumières d’un spécialiste. Il s’en ouvrit à son méde- cin, M. le Dr Guillaume, nouvellement établi à Neu- châtel, lui demandant s’il n’en connaitrait pas un. En 1853 ou 1854 M. Guillaume, alors étudiant à Zurich, avait rencontré sur l’'Uetliberg un étranger avec lequel il ia conversation. C'était un jeune astro- nome berlinois qui faisait un voyage d'agrément en — e) —— Suisse et s’extasiait sur la magniticence du panorama, déclarant qu’il serait heureux d'habiter un aussi beau pays. De cette rencontre data une correspondance régulière entre les deux étudiants. En 1855, ils se retrouvèrent à Vienne, l’un terminant ses études de médecine, l’autre travaillant à l'observatoire. Leur amitié ne fit que s’accroitre, et, à la demande d’Aiïmé Humbert, M. le Dr Guillaume put répondre en nom- mant son ami, À. Hirsch!. Celui-ci avait momentané- ment interrompu ses études pour devenir précepteur, et passait l'hiver à Venise, avec son élève. De là, il devait se rendre à Paris, où l’appelait un engagement à l'observatoire, dirigé alors par lillustre LeVerrier. Aimé Humbert le pria, par l'intermédiaire du Dr Guil- laume, de passer par Neuchâtel. Il le fit et présenta au Conseil d'Etat, le 31 mars 1858, un rapport? d’où nous extrayons ce qui suit: « Si vous voulez offrir à vos artistes le même avan- lage dont jouissent les fabricants étrangers, il faut premièrement que l'observatoire de Neuchâtel ait réellement les moyens nécessaires pour pouvoir faire la détermination du temps avec le mème degré d’exac- titude que l’on atteint dans les meilleurs observa- toires, ou enfin, avec toute la précision que comporte l’état actuel de la science; et, en second lieu, il faut que votre observatoire, sans avoir la prétention de devenir un des grands centres de l’astronomie, soit pourtant à mème de produire des observalions scien- tifiques, pour pouvoir prendre rang parmi les obser- 1 Nous devons ces détails à l’obligeance de M. le Dr Guillaume. 2 Rapport de M. le Dr Hirsch sur le projet de fonder un observa- toire cantonal à Neuchâtel. PEN MO NAESS valoires connus dans le monde scientifique; car, sans cela, les tables de réglage qu’il fournirait aux chrono- mètres de vos horlogers ne posséderaient point l’au- torité suffisante auprès des acheteurs, quoiqu’elles la méritassent cependant, et ainsi vous auriez manqué le but que vous vouliez atteindre. MM. les commis- saires du canton pour l'Exposition de Paris ont bien démontré dans leur rapport l'importance de l’autorité qu'il faut parvenir à donner à ces tables: mais je doute qu’il suffise, pour parvenir à leur assurer cette autorité, que ces tables soient signées par le directeur de l’observatoire d’un gouvernement. Ce caractère officiel ne garantirait que leur authenticité et leur véracité, si d’ailleurs cet observatoire n'était connu que par ces tables mêmes. Heureusement, il ne faut pas de grands efforts pour atteindre ce dernier résul- tat, pourvu qu'on soit d'accord qu'au moins il faut atteindre le premier, c’est-à-dire l’exactitude parfaite du réglage. Il suffit de munir l'observatoire, en outre de la lunette méridienne, d’une machine parallactique dont on pourrait se passer, si l’on voulait renoncer à toute observation scientifique autre que la détermina- tion du temps. En proposant l’un et l'autre de ces deux instruments, les deux projets qui vous ont été présentés paraissent partager l'opinion que je viens de développer. Mais alors il faut aussi que ces instru- ments aient les dimensions et surtout la qualité néces- saires pour garantir le degré d’exactitude que la science demande aujourd’hui à l'observation. Je suis donc d'avis que pour bien exécuter votre intention, vous devriez monter votre observatoire de manière qu'il possède les moyens strictement néces- saires, mais en même temps suffisants pour pouvoir PRE * 7 CEE faire la détermination du temps d’une manière par- faite, donner à vos horlogers un moyen sûr et facile pour contrôler chaque jour leurs régulateurs, livrer aux chronomètres de marine des tables de réglage exactes, enfin produire des observations astronomi- ques irréprochables. » La dépense prévue pour l'outillage était de 28000 à 30000 fr. Muni de ces conseils, le gouvernement n'hésita plus à proposer la création d’un observatoire. Le Grand Conseil adopta ce projet le 18 mai 1858. Hirsch qui, nommé directeur de l'établissement pro- jeté le 28 mai 1858, était resté en correspondance, pendant la construction, avec la direction de l’instruc- tion publique, entra en fonctions le 9 septembre 1859. Il a conservé ce poste jusqu’à sa mort. La Société des sciences naturelles se doit à elle-même et doit au canton de Neuchâtel de consacrer une notice à celui qui fut à la fois un de ses membres les plus actifs, un homme de haute valeur intellectuelle et un citoyen dévoué. Adolphe Hirsch, né le 21 mai 1830, à Halberstadt, petite ville du royaume de Saxe, appartenait à une nombreuse famille, car il n'avait pas moins de sept frères et sœurs. Cette famille était d’origine israélite. Nous n'avons pu, malgré nos efforts, obtenir des ren- seignements circonstanciés sur les études du défunt. Nous pouvons dire toutefois que, doué d’une vive intelligence et d’un goût prononcé pour l'astronomie, il étudia successivement à Heidelberg, Berlin et Vienne. À Berlin en particulier, il fut l’élève du célè- bre Encke. Après la courte interruption dont nous avons déjà parlé, il entra à l'observatoire de Paris : ILE c’est là que vint le trouver sa nomination à la direc- tion de l'observatoire cantonal. Aussitôt arrivé à Neu- châtel, il devint membre de notre Société : nos procès- verbaux relatent son admission en date du 13 mai 1859. Le 25 mai 1860, il faisait à ses collègues les honneurs de l’établissement qu’il était venu fonder. L'observatoire, avons-nous dit, était destiné avant tout, dans la pensée de ses fondateurs, à faciliter a fabrication de l'horlogerie de précision; c’est dire que les observations destinées à la détermination de l'heure devaient être l'occupation principale de ses fonction- naires, et leur organisation la tâche essentielle du nouveau directeur. Cette organisation, très ingénieuse, mérite d’être exposée en quelques mots : chaque jour, quand le temps le permet, on observe le pas- sage au méridien de quelques étoiles fondamentales. La détermination de l'instant du passage se fait chro- nographiquement de la manière suivante: sur un cylindre animé d’un mouvement de rotation s'appuient deux plumes. L’une, actionnée par la pendule sidérale normale, donne un signal à chaque seconde; l’autre, commandée par un manipulateur placé à portée de l'observateur, enregistre le passage de l'étoile derrière chaque fil du réticule. On peut donc déterminer ainsi, avec une scrande exactitude, l'instant du passage de l'étoile derrière chaque fil, et en déduire celui que la pendule indique pour le passage au méridien. La com- paraison de cet instant, corrigé de l'effet des erreurs instrumentales, avec l'ascension droite de l'étoile, donne l'erreur de la pendule sidérale. Le soleil, observé de la même manière, donne son erreur à midi. On conçoit donc que, la pendule étant ainsi suivie jour par jour, on puisse déterminer très exac- TO Ne tement sa marche et son état à midi, en combinant, toutes les fois qu’on le peut, l'observation du soleil avec celles des étoiles de la veille. Une comparaison chronographique des différentes pendules de temps moyen avec la pendule sidérale, faite aux environs de midi, donne ensuite l’état de chacune. L'une d'elles, due au constructeur anglais Shepherd, mérite uné mention spéciale. Chaque jour, un peu avant 1 heure, aussitôt son état déterminé, elle est remise à l'heure aussi exactement que possible, à l’aide d'un pendule auxiliaire qui modifie son état de !/,5 de seconde par oscillation. À 1 heure précise, elle ferme automatiquement un contact qui envoie le cou- rant à Berne, à Neuchâtel-ville et aux principales places de fabrication horlogère du voisinage. Par suite, une pendule électrique placée dans chaque station d'observation se trouve instantanément dé- clenchée, et sa comparaison avec le régulateur placé dans le voisinage donne exactement l’état de celui-ci. Pour faciliter la comparaison, la pendule du signal constitue une sorte de vernier horaire. Elle donne OT oscillations à la minute, soit une avance sur le régulateur de !/,, de seconde par oscillation. Son indi- cation au moment de sa coïncidence avec le régula- teur permet donc d'évaluer sans peine l'erreur de celui-ci. Ce service de transmission de l’heure est d'autant plus important qu’en fournissant l'heure à Berne, Neuchâtel la donne en fait à toute la Suisse. La grande difficulté technique que l’on rencontre dans ce travail consiste dans l'envoi automatique des signaux : 1l est en elfet très difficile, sinon impossible, d’astreindre une pendule ordinaire à fermer périodi- quement un circuit électrique sans compromettre — 10 — gravement la régularité de sa marche. Pour la pen- dule Shepherd, qui ne donne le signal qu’une fois par 24 heures, on a résolu le problème en la pourvoyant d'un moteur électrique assez puissant et lui donnant une structure très robuste: mais tout autre était la difficulté pour la pendule sidérale normale, qui doit fermer le circuit à chaque seconde. Elle à été bril- lamment vaincue par la fameuse pendule électrique Hipp, vraie merveille d’ingéniosité. Cette pendule, dont ce n’est pas ici le lieu de parler en détail, donne sans aucun rouage une marche d’une invraisemblable régularité. Ce n’est pas tout : il s’agit encore, une fois la pen- dule à l'heure, d'y comparer tous les chronomètres déposés par les fabricants, ce qui, pour peu qu'ils soient nombreux, n’est pas une mince besogne. On voit donc que la journée de l’astronome de service est bien remplie. Détermination des erreurs instrumen- tales, observation des astres, lecture du chronographe, réduction des observations, comparaison des pendules, observation et calcul du passage du soleil, mise à l'heure de la pendule, comparaison des chronomètres, tel est, d’un soir à l'après-midi suivant, l'emploi de son temps, sans parler du travail de bureau. Aussi le directeur, qui, depuis Ja fondation de l'observatoire, avait seul suffi à la besogne avec laide d’un mécani- cien-concierge, dut-il, au bout de quelques années, réclamer la nomination d’un assistant-astronome, qui dès lors à été chargé spécialement du service de l'heure. Si je me suis un peu étendu sur cette ques- üon, c'est qu’elle m'a paru avoir quelque intérêt dans une contrée où fleurit l’industrie en faveur de laquelle ce service a été établi; c'est aussi parce que cet ROMA exposé, qui constitue à lui seul un éloge, n’est qu'un juste tribut de reconnaissance au collègue dont nous honorons aujourd’hui la mémoire. Ad. Hirsch a été, tant que sa santé le lui à permis, un des membres les plus actifs de notre Société; pour s’en assurer, il suffit de consulter la table des matières de notre Bulletin; on y trouve la mention de soixante- dix communications, dont plusieurs très étendues. Son nom s’y retrouve à tout moment, et à propos de sujets très divers. Il renseignait ses collègues, non seule- ment sur les actualités astronomiques et météorolo- siques, mais aussi sur ses propres recherches, dont quelques-unes sont remarquables. Un des sujets aux- quels il s’est le plus spécialement intéressé est la question de l'équation personnelle. (On nomme ainsi le temps écoulé entre l'instant où un phénomène se produit et celui où il est enregistré par l'observateur.) Il étudia surtout son application aux observations de passages. Dans ce but, un pendule oscillait devant la mire lumineuse du Mail. 11 portait un disque percé d'un petit trou, qui, observé dans la lunette, figurait une étoile passant au méridien. D'autre part, un chronoscope de Hipp, permettant d'évaluer avec une grande exactitude les très pelits intervalles de temps, était relié électriquement au pendule et au manipula- teur placé dans la main de lobservateur. Quand le courant passait, un électro-aimant arrêtait la marche du chronoscope; aussitôt le courant interrompu, le chronoscope reprenait sa marche. Les choses étaient disposées de telle manière que le pendule, en passant par la position verticale, interrompit le courant et qu’en même temps l’image de l'étoile artificielle passat derrière le fil mobile de la lunette. Au moment où l'observateur percevait le passage, il pressait sur le manipulateur, et, rétablissant ainsi le courant, arrê- tuit le chronoscope. On pouvait alors lire sur son cadran l'intervalle écoulé entre l'instant du phénomène et celui où l’observateur avait pressé le manipulateur, c'est-à-dire précisément ce qu’on nomme l'équation personnelle !. ( Ces recherches, dans lesquelles Hirsch s’est montré le précurseur de la psychologie expérimentale, sont d’un grand intérêt. Ici, sans rien ôter à son mérite, la méthode d'observation lui appartenant en propre, il n’est que Juste de constater quel précieux concours lui apporta le génial et modeste inventeur du chro- noscope. Notre collègue a également étudié avec beaucoup de soin et de persévérance les mouvements périodiques, beaucoup plus considérables qu'on ne pourrait le croire, de la colline qui supporte l’obser- vatoire. Ces mouvements sont dus à l’inégal échaufle- ment des différentes parties de la colline. Appelé, dès la reconstitution de l’Académie, en 1866, à la chaire d'astronomie et de physique du globe, Hirsch'a occupé ce poste jusqu’à sa mort. L'astronomie et la géodésie théoriques exigent, pour être comprises, une assez forte préparation mathé- malique, et certaines parties n’en sont pas accessibles aux élèves frais émoulus d’un gymnase, tels qu’étaient la plupart des auditeurs de notre collègue. Mais ce n'est pas le cas pour toutes, et il est permis de regretter que le défunt, crainte sans doute de n'être pas compris, ait trop soigneusement évité dans ses cours les développements théoriques, au risque de 1 Bulletin, t. VI et VII. faire mal juger,son enseignement. Ce regret nous est d'autant plus permis, qu'il ne lui manquait certes ni la science, ni le talent d'exposition nécessaires. Chacun. d’ailleurs s’accordait à reconnaitre que ses cours étaient fort intéressants et présentés sous une forme très attrayante. Outre ses recherches personnelles et les travaux courants de sa profession, Ad. Hirsch fut mêlé plus ou moins directement à de nombreuses entreprises scientifiques, en particulier dans le domaine de la géodésie, sa science de prédilection. Il participa acti- vement, en particulier, aux travaux de la Commission géodésique suisse. Les dimensions forcément res- treintes de cette étude ne me permettent pas de m'étendre longuement sur l’activité de cette Commis- sion : ses travaux ont d'ailleurs fait l’objet d’une importante notice de M. Raoul Gautier. Notons cependant que, nommée par la Société helvétique des sciences naturelles, la Commission se réunit pour la première fois à Neuchâtel, le 11 avril 1862, sous la présidence du général Dufour; elle comprenait en outre le colonel Denzler, le professeur Wolf, direc- teur de l'observatoire de Zurich, et Hirsch; peu après, elle s’adjoignit Plantamour, alors directeur de l’obser- vatoire de (renève. Elle avait été constituée à la suite d’une démarche faite auprès du gouvernement fédéral par le gouvernement prussien, sur l'initiative du chef de son service géodésique, le général Bæver. Hirsch. d'abord secrétaire de la Comimission, en fut plus tard le président. Sous son impulsion, de nombreux et L Exposé historique des travaux de la Commission géodésique suisse, de-1862 à 1892, (Bulletin, t. XXI, app. III.) importants travaux ont été accomplis. Je citerai, parmi ceux auxquels Hirsch fut directement mélé: le « Nivellement de précision de la Suisse », œuvre de haute valeur, publiée en collaboration avec Planta- mour ; «la Mensuration des bases », en collaboration avec le colonel Dumur; enfin, plusieurs détermina- tions de différences de longitude entre l’observatoire de Neuchâtel et d’autres points importants, tels que (renève, le Rigi, le Weissenstein, le Simplon, Milan, Paris. À l’exception de cette dernière station, dont la différence de longitude avec Neuchâtel fut obtenue par le transport des chronomètres, pour toutes les autres on employa la méthode télégraphique. Hirsch a porté cette méthode à un haut degré de perfection, recherchant avec sa sagacité ordinaire toutes les causes possibles d’erreur et imaginant d’ingénieuses méthodes pour en annuler l'effet. Aussi toutes ces mensurations peuvent-elles être considérées comme très exactes. La démarche du gouvernement prussien, à la suite de laquelle fut nommée la Commission géodésique suisse, était le prélude d’une entente internationale pour la coordination des travaux géodésiques et l'application du système métrique. Dès sa première séance, la Commission géodésique suisse se pronon- cait pour la participation de la Suisse aux recherches géodésiques dans l’Europe centrale, et, en 1863, les Chambres fédérales accordaient les crédits nécessaires pour les travaux projetés. En 1866, la Commission permanente pour la mesure des degrés dans l’Europe centrale se réunit à Neuchâtel, et Jeta les bases de l'Association géodésique internationale. Elle désigna deux secrélaires : Bruhns, directeur de l’observatoire UTP _de Leipzig, et Hirsch. Secrélaire français jusqu’en 1885, il fat nommé en 1886 secrétaire perpétuel, et conserva cette situation jusqu'en 1900, date à laquelle il crut devoir se retirer pour raison de santé. « Durant toute la période s'étendant de l’année où fut constituée l'Association pour la mesure des degrés jJusqu’aujour- d'hui, dit M. Gautier!, la Suisse ne cessa de che- miner, par les travaux exécutés sur son territoire, au premier rang des Etats qui en font partie... Elle à entre autres, dès l’origine, collaboré activement à la mesure des degrés en Europe, à tel point que plu- sieurs des grands Etats qui nous avoisinent n'ont eu qu’à suivre la voie qu'elle avait tracée, reconnaissant ainsi les mérites de son initiative scientifique. » SI notre pays occupe ainsi, dans le domaine géodésique, une situation éminente, c'esten bonne partie à Hirsch qu'il le doit. Nous avons déjà mentionné son rôle dans la détermination des longitudes; c’est à son initiative également que la Suisse a dû de pouvoir mesurer ses bases géodésiques avec l’appareil Ibañez, qui à donné de si magnifiques résultats, et que l'Association géodé- sique internationale a décidé d'entreprendre un nivel- lement général de l’Europe, reliant entre elles les différentes mers. Après de longues et difficiles négociations, les re- présentants des principales puissances signérent à Paris, le 20 mai 1875, la Convention internationale du mètre. Un Comité international, chargé de la direction et de la surveillance des travaux, fut nommé, et Hirsch fat désigné comme secrélaire. Son activité dans ce domaine à été admirablement caractérisée par le direc- 1 Loc, cit. — 16 — teur du Bureau international des poids et mesures, M. René Benoit, et par son adjoint, citoven du Val- de-Travers, M. Ch.-Ed. Guillaume. On peut lire à la suite de cette notice le discours de M. Benoît. Voici ce que dit entre autrés son adjoint !: « Pendant toute la période préparatoire, Hirsch montra une si grande activité, un esprit Si clairvoyant, et s’identifia si bien avec l’œuvre com- mune, qu'il fut, par un vote unanime, choisi Comme secrétaire du nouveau Comité chargé de la haüte direction du Bureau international des poids et me- sures. En même temps, naissait de la commission pour la mesure des degrés dans l'Europe centrale, l'Association géodésique internationale, et, par une entente dont on reconnut ultérieurement les bons effets, on pensa que les deux organisations nouvelles, dont la direction avait été pour ainsi dire parallèle, sagneraient à être dirigées par les mêmes hommes. Le général Ibanez, directeur de l’Institut géodésique et statistique d’Espagne, fut porté à la présidence des deux commissions, et Hirsch devint le seul secrétaire de l’Association géodésique internationale. » Aujourd'hui, les œuvres ont grandi sous une habile direction. L'année même du centenaire du système métrique, le Bureau international accomplissait son premier quart de siècle. Hirsch a eu la grande satis- faction de le voir en pleine prospérité; et si, lan dernier, sa santé affaiblie lui fit désirer un repos bien gagné et l’engagea à passer le secrétariat de l’Asso- ciation géodésique à des mains plus jeunes, il trou- vait, à s occuper encore du Bureau international, une ‘ L' Nature, n° 1459. Ch.-Ed. Guillaume: Ad. Hirsch (passim), ANR TEE joie en quelque sorte paternelle qui lui faisait sur- monter, à force d'énergie, d’intolérables souffrances. » Les séances des deux comités dont Hirsch était le secrétaire perpétuel l’appelaient à de fréquentes ab- sences, celles du Comité des poids et mesures ayant toujours lieu à Paris, celles de l'Association géodé- sique, au contraire, se tenant successivement dans les principales villes des Etats signataires. Il entra ainsi en rapport avec le monde savant de tous les pays civilisés, et y forma, grâce à son amabilité, de nom- breuses et agréables relations. Il à fait connaitre au loin Neuchâtel et son observatoire, qui, avec son modeste budget et son outillage, suffisant pour la besogne journalière, mais non pour des recherches importantes, ne paraissait pas appelé à une telle notoriété. En France, on a reconnu ses services par la croix d’officier de la Légion d'honneur. Il était, en outre, membre honoraire de la Société de phy- sique et d'histoire naturelle de Genève, associé hono- raire de la Société pour l'avancement des arts à Genève, membre correspondant de la Société des sciences naturelles de Bâle, et commandeur de l’ordre de la Couronne d'Italie. En 1869, il avait reçu du gouvernement prussien la grande médaille d’or pour services rendus à l’entreprise de la mesure des degrés en Europe. Les publications des deux comités dont Hirsch était le secrétaire forment toute une bibliothèque. Tout n’y est pas son œuvre, mais tout a passé par ses mains, et rien n'a été publié sans son visa. On serait à bon droit étonné d’un pareil travail si l’on ne savait qu'il a eu des collaborateurs, un surtout dont le con- cours lui fut particulièrement précieux et dont nous BUPL SOC SC LN AM UT XCIX 2 22 FOIE apprécions tous le savoir, la modestie et l’inépuisable complaisance : J'ai nommé notre collègue, M. le pro- fesseur Tripet. Une des dernières initiatives prises par Hirsch dans le domaine scientifique fut le rattachement de notre pays au fuseau horaire de l’Europe centrale, de façon à donner à la Suisse la même heure qu'aux pays voi- sins, la France exceptée. C'est sur sa demande que le Conseil fédéral prit cette décision, aux conséquences de laquelle chacun s’est bien vite habitué. La seule modification apportée par cette mesure dans le ser- vice chronométrique de l'observatoire est qu'au mo- ment où chaque station reçoit le signal d'heure, son régulateur doit marquer non plus 1 heure, mais 4 h. 32 m. 10 $. Après le savant, voyons ce que fut l’homme. C’est plus difficile, je ne me le dissimule pas, car ici les documents manquent, et, s’il est toujours malaisé de faire la psychologie de qui que ce soit, la difficulté redouble quand il s’agit d’un intellectuel comme Hirsch. Essayons cependant, quitte à mécontenter les amis du défunt, si nous ne réussissons pas à leur gré. Doué d’une remarquable lucidité d'esprit et d’une intelligence très vive et très alerte, il était pour ainsi dire prédestiné à la carrière scientifique, et toutes ses. communications, comme ses travaux de plus longue haleine, portent à un haut degré ce caractère de clarté qui est ordinairement l'apanage de nos voisins de l’ouest. Son esprit aiguisé, parfois mordant, joint à une culture très étendue, rendait sa conversation singulièrement intéressante. Très aimable avec ceux qu’il prenait à gré, doué d’une physionomie remar- quablement belle et expressive, il avait tout ce qui PIN ec fait le charmeur, et s’est acquis dans le monde scien- üfique et dans sa patrie d'adoption de solides et dura- bles amitiés. Très distingué d'extérieur et de manières, il recevait et représentait fort bien, et le rang hono- rable occupé par la Suisse dans l'Association géodé- sique internationale peut être attribué, indépendam- ment de la valeur des travaux exécutés sur notre territoire, à la qualité de parfait gentleman de son représentant. Il aimait à réunir autour de lui, le dimanche, quelques amis pour s’entretenir avec eux, à bâtons rompus, des évènements du Jour, et ses réceptions, où l’on était toujours fort bien accueilli, étaient parfois un régal intellectuel. Très sûr de lui, très autoritaire même, il se croyait volontiers infail- lible et supportait mal la contradiction; mais il n’est que juste de rappeler que sa nervosité tenait à son état de santé. Il estimait d’ailleurs ceux qui ne crai- gnaient pas de lui tenir tête, et fut toujours un ami très sûr et très dévoué. En religion, il ne faisait pas mystère de ses opinions négatives; mais cet incroyant n’était pas un sceptique, loin de là. Agrégé à la com- mune des Bayards et devenu par là Neuchätelois, il prenait grand intérêt aux affaires cantonales et fédé- rales. Il fut de ceux qui, avec Ferdinand Buisson, menèrent la campagne qui aboutit au vote de la loi ecclésiastique et à la constitution de l’Église indépen- dante. Toute cause à laquelle il s’intéressait était sûre de trouver en lui un champion dévoué et un ami à la bourse largement ouverte. Son testament, par lequel il a légué sa fortune à l'Etat pour favoriser le développement de l’observatoire, a été la dernière et non la moindre preuve de son intérêt pour la chose publique; il a montré aussi par là quelle affection il 2 ones avait vouée à l’établissement qu'il avait créé et qu'il n’avait pas cessé de diriger. Il était d’ailleurs très chari- table, et nombreux sont ceux qu'il a obligés ou secou- rus, en cachant ses bienfaits comme des crimes. Cet homme, qui pouvait paraitre dur et ne se faisait pas toujours juger à son avantage, avait en réalité le cœur sensible : il aimait tout particulièrement les enfants. Sa santé fut toujours précaire, et, ces dernières années, ceux qui le voyaient de près avaient l’impres- sion qu'il ne se maintenait qu’à force de volonté. En 1900, il avait célébré avec quelque solennité son 70me anniversaire, surpris sans doute de l’avoir atteint et craignant probablement que ce fût le dernier. Le stoicisme avec lequel il supportait ses souffrances était admirable. Il n’en parlait qu'avec la plus extrême répugnance, même à ses intimes. À plusieurs reprises, il dut subir de graves et douloureuses opérations, et l’'automme dernier, lorsqu'il se rendit à Paris, comme chaque année, pour la réunion du Comité interna- tional des poids et mesures, il lui fallut une énergie extraordinaire pour prendre part à ses travaux. L’opé- ration à laquelle il se soumit ensuite lui rendit un bien-être momentané; toutefois, sa santé était irré- médiablement ruinée, et, semblable au chêne qui garde son altière apparence, mais dont l'écorce seule est encore saine, il devait succomber à la première atteinte de la maladie. D'ailleurs, ses proches étaient seuls à s’en douter, tant il conservait, malgré son état, de vaillance et d’enjouement. Après quelques jours de malaise, il s’alita le 12 avril. Le médecin appelé jugea du premier coup d'œil son état déses- péré. Le 16, il s’éteignit doucement, succombant à r une paralysie du cœur, et sans paraître s'être douté que sa fin approchait. Sa sœur, Mlle Clara Hirsch, qui vivait avec lui depuis longtemps, n’a cessé de lui pro- diguer jusqu’au bout les soins les plus dévoués. Cette mort presque subite a surpris et attristé cha- cun, et de toutes parts ont afflué les témoignages de regrets et de sympathie. L'Etat a fait au regretté défunt des funérailles officielles, auxquelles a pris part un grand concours de population. Le Conseil d'Etat, l’Académie, le Bureau international des poids et mesures, la Commission géodésique fédérale, la Chambre suisse d’horlogerie s’y étaient fait représen- ter. En leur nom, MM. Quartier-la-Tente, chef du département de l’Instruction publique; Morel, recteur de l’Académie; Benoit, déjà cité; le colonel Lochmann et David Perret ont fait valoir, comme 1l convenait, et chacun à son point de vue particulier, les éminentes qualités du défunt. Il a été en outre donné lecture d’une longue et touchante lettre de M. F. Buisson, professeur honoraire de notre Académie, actuellement professeur à la Sorbonne, et ami personnel de Hirsch. A tous ces hommages nous sommes heureux de joindre le nôtre, nous souvenant que Hirsch n’a pas été seulement un de nos membres les plus mar- quants, un savant qui a fait connaître au delà de nos frontières notre modeste observatoire, mais encore l’'initiateur de gigantesques travaux scientifiques et le bienfaiteur de son pays d'adoption. N.-B. — Nous ne pouvons clore cette notice sans remercier les personnes qui ont bien voulu nous fournir des renseignements, en particulier MM. Quar- tier-la-Tente, conseiller d'Etat; Dr Guillaume, direc- teur du Bureau fédéral de statistique; Ch.-Ed. Guil- Jaume, déjà cité, et Tripet, professeur. APPENDICE Discours prononcés aux funérailles du D' Hirsch Discours de M. le conseiller d'Etat Quartier-la-Tente. MESSIEURS, Les délégués neuchâtelois à l'Exposition de Paris, en 1855, présentèrent un rapport dans lequel ils annonçaient l'impossibilité pour nos fabricants d’hor- logerie de faire contrôler la marche de leurs chrono- mètres d’une manière suffisante, et sollicitaient du gouvernement la construction d’un observatoire can- tonal. Le Conseil d'Etat de cette époque envisagea cette demande comme parfaitement légitime. La ques- tion fut mise à l’étude en janvier 1856, des rapports divers furent rédigés par des hommes d’une grande compétence en ces matières; mais les événements politiques retardèrent la marche de cette étude, qui ne fut reprise qu’en décembre 1857. Le directeur de l’Instruction publique d’alors, Aimé Humbert, présenta au Grand Conseil, le 17 mai 1858, un rapport sur la nécessité de la construction d’un observatoire cantonal. Dans ce rapport, nous lisons ce qui suit: « Un heureux concours de circonstances permit à la Direction de l'Education publique d’uti- liser immédiatement les services d’un astronome de profession, M. le Dr Adolphe Hirsch, élève de Encke, de Berlin. Il venait d’être admis par M. LeVerrier à l'observatoire de Paris et se rendait à son nouveau MONT ds poste, lorsque, sur l'invitation qui lui fut faite, ïl consentit à s'arrêter quelque temps à Neuchâtel pour y étudier la question de notre observatoire cantonal. Les résultats de son expertise sont consignés dans un mémoire qu'il soumit, le 31 mars 1858, à une com- mission spéciale. » Le travail de M. Hirsch exposait tous les détails de l’entreprise et dénotait une compétence réelle dans ces questions difficiles. Le rapport se terminait par la déclaration qu’un observatoire serait aussi utile pour notre industrie horlogère, qu'il ferait honneur à l’es- prit éclairé et progressif de notre pays. Le Grand Conseil vota le projet de construction le 18 mai 1858 et, dix jours après, M. le Dr Hirsch était appelé par le Conseil d'Etat à la direction du nouvel établissement. Depuis cette date jusqu’à ce jour, c’est-à-dire pen- dant quarante-deux ans, M. le Dr Hirsch a voué toute sa science et toute sa sollicitude à notre observatoire cantonal. [1 mit au service de cette création nouvelle, de son organisation, dont il fut l’âme, un dévouement remarquable, et en même temps il s’attacha si bien à ce pays de Neuchâtel qu’il aimait, qu’il se fit natu- raliser. Dès le début de son activité, par de nombreux travaux, il fit à notre observatoire une réputation considérable qu’il a su, par ses talents, lui conserver jusqu’à ce jour. Le Dr Hirsch avait, antérieurement à son arrivée à Neuchâtel, rempli des fonctions dans les observatoires de Vienne, de Berlin et de Paris. Il se fit connaitre aux savants par divers écrits, de telle sorte qu'il fut appelé à siéger dans les commissions internationales de géodésie et des poids et mesures. Il déploya dans 24 — ces commissions une très grande activité, et en fut le secrétaire pendant de longues années. Tout ce travail attira l'attention sur le directeur de notre observa- toire, et par ce fait sur l'établissement lui-même, qui en a retiré de très réels bienfaits. Les ressources financières de notre pays ne nous permettent pas d'accorder aux talents et aux connais- sances des savants la légitime récompense qui leur est due. Le Dr Hirsch aurait pu aspirer à des fonc- tions plus en vue et mieux rétribuées; 1l se contenta de ce que la République neuchâteloise pouvait lui ac- corder, et ne marchanda jamais son dévouement. Nous lui devons l’organisation, le développement et la pros- périté de notre observatoire, qui a rendu de signalés services à la principale de nos industries neuchâteloises. Ajoutons que, durant trente-cinq années, le Dr Hirsch fut professeur de notre Académie. À tous ces titres, le Conseil d'Etat a cru de son devoir de déposer sur sa tombe l'hommage de la gra- titude sincère du pays de Neuchâtel et de charger le directeur actuel de l’Instruction publique de rappeler à l’attention de la génération présente l'œuvre accom- plie par ce citoyen éminent. Il ne nous appartient pas de dire ici ce que fut le savant, ni le professeur, mais ce que nous pouvons dire à cette heure, c’est que le Dr Hirsch, depuis que les circonstances nous ont mis en rapport avec lui, s’est toujours montré d’une amabilité particulière et d’une courtoisie réelle à l'égard de ceux qui lapprochaient. Pour toutes ces raisons, le D' Ad. Hirsch à droit à la reconnaissance de la République neuchâteloise. Et maintenant il va reposer dans ce cimetière du Mail, non loin de cette maison où il a vécu plus de 2 DER quarante années, sous ce ciel vers lequel ses regards se sont dirigés pendant d'innombrables nuits, pour y chercher la solution des problèmes de la science astronomique | Que cette terre neuchâteloise, sa patrie d'adoption, dans le sein de laquelle il va dormir son dernier som- meil, lui soit légère! En disant au Dr Hirsch le suprême adieu, souhai- tons, Messieurs, à notre cher petit pays de Neuchâtel de nombreux citoyens qui, comme lui, l’aiment de tout leur cœur et mettent à son service leur dévoue- ment, leurs talents et leur science. Discours de M. le professeur Morel, recteur de l’Académie. Au moment d'adresser un suprême adieu à notre cher et vénéré collègue, M. le Dr Hirsch, nous ne saurions assez dire quelle grande place il à tenue dans notre vie académique neuchâteloise. Nous per- dons en lui notre doyen, le dernier des anciens profes- seurs en activité de service depuis la reconstitution de l’Académie en 1866. Aussi est-ce avec d'unanimes regrets que nous avons vu partir ce vénérable repré- sentant d’un passé qui nous est cher. Le trait saillant de la carrière de notre collègue est une étonnante unité. Dès le début, soit comme étudiant à Heidelberg, Berlin et Vienne, soit comme assistant de l’astronome LeVerrier à Paris, jusqu’à la fin de sa vie, une seule pensée l’occupe, le culte de la science; c’est à elle qu’il s’est consacré tout entier. A ses yeux, la science est appelée à élever constam- ment le niveau intellectuel et moral de lhumanité; MOIS par ses inventions elle améliorera le sort des hommes, par ses découvertes elle atténuera la souffrance. On peut se demander s’il n’a pas exagéré le rôle de la science, s’il n’attendait pas trop, pour le progrès de l'humanité, des conquêtes purement intellectuelles qu'elle ne cesse de faire. Nous croyons, pour notre part, qu'il ne suffirait point de dissiper les ténèbres de l'ignorance pour faire régner le bien, la justice et la vérité sur la terre; mais que pour atteindre ce but, l’homme, dans son irrémédiable faiblesse, a besoin du secours d’une puissance supérieure à la sienne. Malgré cette divergence de vues, nous n’en rendons pas moins un hommage ému à ce savant dont les nombreux travaux lui ont valu une réputation univer- selle; il ne nous appartient pas de les énumérer, ni de les apprécier. Nous tenons à constater que le nom de M. le Dr Hirsch à fait connaitre à l'étranger notre petit pays et notre modeste Académie, aussi at-il droit à notre vive reconnaissance. Secrétaire français de l'Association géodésique inter- nationale de 1867 à 1885, il fut, en outre, secrétaire perpétuel de la même association de 1886 à 1900; de plus, il a été pendant vingt-cinq ans le secrétaire dévoué du Comité international des poids et mesures. À côté du savant distingué, créateur et directeur de l'observatoire, institution si utile à notre pays, nous avons aussi apprécié le collègue qui fut toujours d’une distinction parfaite et qui prenait une part fort active aux délibérations de notre conseil académique. Enfin, il nous fut en exemple par la manière cou- rageuse dont il supporta la souffrance qui ne lui fut point épargnée. Il l’a acceptée avec un héroïsme an- tique, conservant sa sérénité et sa patience, et l'an dernier, comme le rappelait hier un des journaux de notre ville, 1l avait dû déployer une force de volonté extraordinaire pour participer aux travaux du Comité international des poids et mesures, malgré d’atroces souffrances. De la contemplation des cieux étoilés et de l’observation de la nature il avait tiré une lecon de résignation muelte, et jamais il ne parlait, même à ses plus intimes, de ses douleurs physiques. Dieu, le souverain Maitre du monde, vient de mettre un terme à son labeur continu et à ses souffrances patiemment supportées, en l’enlevant aux siens par une courte maladie. Réunis pour rendre un dernier hommage à leur collègue, les professeurs de l’Académie s’inclinent respectueusement devant sa tombe. Discours de M. René Benoît, directeur du Bureau international des poids el mesures. MESSIEURS, C’est au nom du Comité et du Bureau international des poids et mesures que je veux, à mon tour, rendre un suprême hommage à la mémoire du savant émi- nent que nous conduisons à sa dernière demeure. Vous savez tous comment son activité aimait à se dépenser dans ces grandes entreprises internationales, dont le but, essentiellement civilisateur, est de rap- procher entre eux les hommes de science de tous les pays, de les aider à se mieux comprendre, de fournir à leur recherches individuelles des bases communes fermement établies, de faire jaillir la lumière de leurs discussions. Le Dr Hirsch se créa de bonne heure, dans cette direction, une place à part, et y rendit des services que je ne pourrais qu'indiquer ici très brièvement. Je rappellerai seulement que, lors de la création de la conférence géodésique pour la mesure du degré en Europe, devenue un peu plus tard l’organisation puis- sante que l’on appelle aujourd’hui PAssociation géo- désique internationale, le Dr Hirsch, délégué par le gouvernement de la Confédération suisse pour Py représenter, fut porté par les suffrages de ses collè- gues aux importantes fonctions de secrétaire perpé- tuel de cette association. C’est là que, pour la première fois, et en partie par son initiative et sous son impul- sion, fut produite la première proposition pratique ayant pour but cette grande œuvre, maintenant pres- que accomplie, qui était l'extension du système métri- que dans tous les pays du monde civilisé. Le vœu émis, en 1867, en faveur de la création d’un organe central, international, d’un institut scientifique permanent, ayant pour fonction d'exécuter tous les travaux nécessaires à l’unification rigoureuse des me- sures dans le monde entier, devait aboutir en effet, quelques années plus tard, à la signature de la conven- tion du mètre, du 20 mai 1879, qui décidait l’établis- sement du Bureau international des poids et mesures. C’est à ce moment, où il s'agissait de tout créer, constructions, installations générales, instruments et méthodes d’études, que le D' Hirsch, par sa compé- tence toute spéciale, par son ardeur toujours prête à aborder et à résoudre toutes les difficultés, devint l'âme de l’organisation naissante. Nommé dés le début secrélaire du comité auquel en était confiée la haute direction, nous l’avons vu, depuis, continuer à PR Vie entourer cette œuvre de sa sollicitude constante, à s'intéresser à tous ses détails, à l'aider puissamment de son influence, de ses conseils, de son travail, jus- qu’au moment où la maladie est venue l’obliger à mo- dérer une activité qui s’était peut-être trop dépensée. Même à ce moment, et jusqu’à ces derniers temps, c'était un sujet de surprise pour ceux qui savaient quelles graves atteintes subissait sa santé altérée, de le voir encore presque toujours alerte, plein de vigueur et de saine gaité, assidu jusqu'au dernier jour à remplir les fonctions que le comité lui avait confiées. Aujourd'hui que le but qu'il avait rêvé est presque atteint, nous pouvons dire avec justice que c’est à lui en grande partie qu’on le doit: il a pu ainsi avoir au moins la satisfaction de voir ses efforts couronnés de succès et de laisser en pleine prospérité les œuvres auxquelles il avait consacré une si large part de sa vie. Pour ce résultat, la science générale gardera une pieuse reconnaissance à sa mémoire; et, s’il est vrai que c’est par la science que les hommes apprennent à se mieux comprendre et par là même apprennent à s’aimer, le Dr Hirsch a contribué aussi, dans la limite de ses forces, à ces œuvres de paix, dont le gouver- nement suisse a si souvent donné l’exemple, et aux- queiles il s’est toujours associé. - À la Suisse aussi et au canton de Neuchâtel en particulier nous devons des remerciements pour avoir su discerner en lui dès la première heure les aptitudes qui le rendaient si éminemment propre à une telle tâche et pour lui avoir permis d’y dépenser une part de son activité. Ce n’était point d’ailleurs aux dépens de l’observatoire qui lui était confié, et sur lequel la Er Qui grande autorité de son directeur et les hautes situa- tions qu’il occupait ont, par une juste réciprocité, rejailli en honneur et notoriété. Le Dr Hirsch avait voué aux œuvres à la fondation desquelles il avait si puissamment contribué, et spé- cialement au Bureau des poids et mesures, une affec- tion quasi paternelle, qu'il reportait largement sur le personnel de ce Bureau. Parmi tous, celui qui parle en ce moment est de ceux qui ont eu le plus à se louer, pendant une longue collaboration d'un quart de siècle, de sa bienveillance constante, de son amitié toujours fidèle et dévouée. Aussi, si je suis venu ici apporter sur cette tombe un dernier adieu, au nom de mes collègues du Comité et du Bureau, ce n’est pas seulement pour déplorer la perte d’une grande intelligence, dont nous sentirons souvent l’absence dans l'avenir, c’est aussi pour exprimer la profonde douleur que tous nous avons ressentie à cette nouvelle imprévue. (’est avec une sincère émotion et un serre- ment de cœur que nous pensons que nous ne le ver- rons plus dans ces laboratoires qu’il a fondés, et qui sont encore si pleins de lui. Sa famille, au deuil de laquelle nous nous associons du plus profond de l’âme, verra le nom du Dr Hirsch impérissablement lié aux grandes œuvres scientifiques internationales aussi longtemps que ces œuvres conti- nueront à répandre leurs bienfaits. Discours de M. le colonel Lochmann, vice-président de la Commission géodésique suisse. M. Hirsch était le dernier survivant des membres de la commission désignés dès la création de celle-ci, af Ne en 1861. Il y siégeait avec le général Dufour, le pro- fesseur R. Wolf, l'ingénieur Denzler et Elie Ritter, puis, dès 1862, le professeur Plantamour. Il fut secré- taire de la commission de 1861 à 1892, en devint le président en 1893, lors du décès du professeur Wolf, charge qu'il occupait encore à l'instant de sa mort. Qu'il fût secrétaire ou président, 1l était un des mem- bres les plus influents de la commission et prit une large part à tous ses travaux; spécialement le nivelle- ment de précision fut, en collaboration avec Planta- mour, son champ d’activité favori. Il dirigea aussi, avec le colonel Dumur, la mensuration des trois nou- velles bases géodésiques, qui fut opérée en 1880 et 1881, avec les appareils du général Tbañez, et en partie avec le concours de ce savant géodésien. Il fut, dès 1864, le représentant officiel de la Suisse dans la commission permanente et dans les confé- rences de l’Association pour la mesure des degrés en Europe. Il fut secrétaire de cette association et en devint le secrétaire perpétuel en 1886, lorsque d’asso- ciation européenne elle devint association internatio- nale. Egalement dans cette grande association Hirsch était un des membres les plus actifs et les plus écoutés. D’autres ont dit plus en détail toute sa puissance de travail et ce que la science perd par la mort de Hirsch; nous nous joignons à toutes ces paroles et nous nous souviendrons toujours de quelle manière bienveillante Hirsch accueillait dans la Commission géodésique les nouveaux arrivés et la peine qu'il se donnait pour les recevoir et les mettre au courant de ses travaux. L'accueil qu’il nous faisait chaque année, lors de Ce nos séances à l'observatoire de Neuchâtel, restera un bon souvenir au milieu de nous. Discours de M. David Perret. Avant de quitter pour toujours le Dr À. Hirsch, je prends la parole pour lui dire un dernier adieu au nom de ses amis et de la Chambre suisse d’horlogerie. Pendant plus de 40 ans, le Dr Hirsch a exercé une grande action sur les progrès de l'horlogerie neuchà- teloise, de l'horlogerie suisse; tous les horlogers de précision savent que c’est à l’observatoire de Neu- châtel qu'il faut chercher la cause de leurs succès et ils n’oublieront jamais que c’est par les méthodes d'observation que le D' Hirsch leur à fournies et par l’'émulation qu'il a su établir entre eux que lhorlo- gerie neuchâteloise a conservé le premier rang. Les amis du D' Hirsch garderont longtemps son souvenir, parce qu'il leur a donné l’exemple du stoi- cisme dans la lutte contre les épreuves de la vie et de la constance dans l’amitié, qui aide à supporter ces “épreuves. Cher Docteur, au nom de l’horlogerie suisse, au nom de vos amis, je vous dis un dernier adieu. Lettre de M. le professeur Ferdinand Buisson. MONSIEUR LE RECTEUR, Voulez-vous permettre au dernier survivant peut- être du personnel enseignant de l’ancienne Académie de Neuchâtel de s’adresser à vous pour vous prier de Je représenter dans la triste cérémonie de ce jour?. De tous les professeurs dont j'ai eu l'honneur d’être Ÿ , 34 5: —> | o le collègue sous le rectorat d’Aimé Humbert et dont je n’ose énumérer les noms, tant ils semblent se perdre dans le lointain, Hirsch seul restait, et il était pour moi plus que le témoin de ce passé et le trait- d'union avec une autre génération de maitres et d'élèves, plus que le meilleur et le plus respecté des anciens collègues ; trente-cinq ans d'amitié nous unis- saient, et tous ceux qui l’ont connu diront ce qu'était l'amitié de Hirsch. Pour que je ne sois pas au milieu de ceux qui lui rendent les derniers devoirs, il faut qu'une impossi- bilité absolue m’en empêche. Qu'il me soit permis du moins, grâce à vous, Monsieur le Recteur, de n'être pas tout à fait absent. Si je n’ai nullement qualité pour parler du profes- seur et du savant, je puis dire au moins ce que valait l'ami. Cette grande et lumineuse intelligence qui sem- blait faite pour se réserver aux problèmes de la science pure et de Ia science la plus haute, était comme dou- blée d’un cœur aimant, d’un cœur simple, bon, géné- reux, capable de s'intéresser aux plus humbles détails de fa vie de famille, car il était de la famille de tous ceux qu'il aimait, enfant avec les enfants, père avec les pères, homme de bon conseil, de haute conscience, et de cordiale sympathie, toujours prêt à comprendre, à éclairer, à aider. Un des traits de son caractère qui m'ont de plus en plus lié à lui après que les événements semblaient nous avoir dépassés, ce fut sa grande affection pour la France, affection clairvoyante, qui eut souvent à s’in- quiéter dans le cours de ce demi-siècle, mais qui ne voulut jamais désespérer ni de la France, ni de la République. Chacune des crises que mon pays a tra- BUDL. SOC. SC. NAT: T:XSIx D versées depuis que J'ai quitté Neuchâtel le 4 septembre nous avait plus profondément rapprochés l’un de l’autre, car il a souffert de tous nos malheurs, il a suivi avec une anxieuse sympathie les longues péri- péties de l’établissement de la République chez nous, il à applaudi à tous nos efforts. Il y a quelques jours Je recevais de lui un mot, le dernier qu’il m’aura écrit, pour nous féliciter du vote de la loi sur les associations où il voyait un gage de la ferme décision de ce pays de se soustraire effectivement à l’empoi- sonnement clérical et césarien. Vous le croirez sans peine, Monsieur le Recteur, un tel ami emporte avec lui quelque chose de nous- mêmes et du meilleur de nous-mêmes. Je tiendrais à honneur d’être compté au nombre des représentants de l’Académie de Neuchâtel qui, de près ou de loin, lui adressent ce dernier fraternel et respectueux hom- mage. Et je vous saurai gré, Monsieur le Recteur, de vouloir bien en cette occasion me considérer comme étant encore un peu des vôtres en me permettant de joindre ma voix à toutes celles qui exprimeront sur la tombe de cet homme de bien l'estime et [a recon- naissance publiques. Veuillez agréer, Monsieur le Recteur, l'expression de mes sentiments de vive et cordiale sympathie. F. Buisson, professeur à la Sorbonne, professeur honoraire à l’Académie de Neuchâtel. BARS 70 BIBLIOGRAPHIE ! 1. Rapports annuels du directeur de l’Observatoire cantonal à la Commission d’inspection, 1860-1899, 2. Rapports annuels du directeur de l’Observatoire cantonal de Neuchâtel au Conseil d'Etat sur les concours des chronomè- tres, 1875-1901. 3. Procès-verbaux des séances de la Commission géodésique suisse, 1863-1892. 4. Nivellement de précision de la Suisse, par A. Hirsch et E. Plantamour; 1er vol., livr. 1-9, 1867-1890; 2me vol., Cata- logue des hauteurs, 1891; 3me vol., La mensuration des bases, 1888, par A. Hirsch et J. Dumur. D. Procès-verbaux de la Conférence géodésique internationale pour la mesure des degrés en Europe, 1867, par C. Bruhns et A. Hirsch. 6. Bericht über die Verhandlungen der Europæischen Grad- messung, 1868, par CG. Bruhns et A. Hirsch. 7. Comptes rendus des séances de la Commission permanente de l’Association géodésique internationale pour la mesure des degrés en Europe; 1869-1881, par GC. Bruhns et A. Hirsch; 1883-1885, par A. Hirsch et Th. von Oppolzer. 8. Comptes rendus des Conférences générales et de la Com- mission permanente de l’Association géodésique internationale, 1887-1898. 9. Procès-verbaux des sessions annuelles du Comité interna- tional des poids et mesures, 1875-1900. 10. Comptes rendus des Conférences générales des poids et mesures, 1889 et 1895. 11. Rapports aux gouvernements signataires de la Convention du mètre, I-XVI. 1 Nous avons omis à dessein tous les arlicles publiés dans le Bul- letin de la Société. —# —— Séance du 1° novembre 1900 J.-J .DEMSERUDI ET LE MUSÉE D'HISTOIRE NATURELLE DE NEUCHATEL ANNÉES 1838-1841 Par P. GODET, PROFESSEUR Le Musée d'histoire naturelle de Neuchâtel à eu son voyageur en la personne du Dr J.-J. de Tschudi, de Glaris. Le voyage, qui a beaucoup enrichi nos collections, s’accomplit au milieu de nombreux obsta- cles, comme en font foi les lettres adressées par le voyageur à M. Ls de Coulon, directeur du Musée. “est de cette correspondance! qu'a été extraite la notice suivante, pour conserver le souvenir de faits intéressant notre vie scientifique neuchâteloise. Dans l’année 1837, des banquiers de Genève, MM. de Grenus (maison Grenus frères & Cit), conçurent le plan d’une grande entreprise, consistant à expédier dans les ports de diverses parties du monde un navire, chargé de toute sorte de marchandises, dont la vente pourrait procurer un profit plus ou moins considé- rable. Le vaisseau en question, l’'£Edmond, un «fin voilier », sous le commandement du capitaine Chau- dière, devait faire le tour du monde, en passant par 1 Quelques détails sont empruntés aux Reise Skizzen, deux volumes publiés en 1846 par M. de Tschudi et contenant, avec des souvenirs de voyage, la description du Pérou. Cet ouvrage, très détaillé et bien documenté, montre chez M. de Tschudi les qualités d’un observateur de premier ordre. PR ES la côte occidentale de l'Amérique (Chili, Pérou, Mexique, Californie, Amérique russe), et revenir en Europe par les îles Sandwich, l'Australie, etc. MM. de Grenus (11 novembre 1837) offrirent aux divers musées suisses de prendre gratis à bord un naturaliste auquel serait réservée une cabine et qui mangerait à la table du capitaine. Ce naturaliste pour- rait descendre à terre pendant les relàches et réunir de précieuses collections, surtout dans les endroits jusqu'alors inexplorés. Ni Berne ni Genève ni Bâle n’accueillirent cette proposition, car dans cette affaire il y avait bien de l'inconnu, et puis il fallait se pro- curer une somme assez importante pour couvrir Îles frais des séjours à terre, qui restaient à la charge du voyageur. D'ailleurs le but de l’entreprise était essen- tiellement commercial, et l’on pouvait prévoir des conflits entre les intérêts du commerce et ceux de l’histoire naturelle. MM. de Grenus avaient intéressé à leur entreprise un certain nombre de commerçants suisses; ils étaient parvenus à réunir pour environ 700000 francs de marchandises. L'importance même de cette cargaison offrait un grand inconvénient, car, une fois installée à bord, elle devait encombrer le navire au point de ne plus laisser au naturaliste voyageur qu'une place insuffi- sante; mais, à ce moment, personne ne se préoccupa de cette question. Ce fut Neuchâtel qui accepta la proposition sédui- sante, on peut le dire, de MM. de Grenus. Grâce à une souscription provoquée par MM. de Coulon, père et fils, on trouva la somme de 4000 francs. Plus tard, le roi de Prusse, prince de Neuchâtel, y ajouta une subvention de 2000 francs. Un jeune naturaliste, le Dr J.-J. de Tschudi, de Glaris, déjà connu par divers travaux scientifiques (principalement sur les Batra- ciens), s'offrit pour entreprendre cette expédition. C'était un homme ardent, énergique, excellent obser- vateur, passionné pour l'histoire naturelle. Son savoir était incontestable, sa santé excellente. Parfois sujet à se laisser emporter par l’imagination et à vendre, comme on dit, la peau de l’ours avant de l’avoir tué, il ne connaissait pas le découragement. Il était donc tout à fait à la hauteur de sa mission et fut accepté avec empressement, sur la recommandation de M. le professeur Agassiz. Après s'être sérieusement préparé au voyage en Hollande et à Paris, il attendait impatiemment l'heure du départ. À ce moment, le bruit courut que les armateurs du vaisseau, MM. Gaudin frères, du Havre, avaient l'intention de vendre l’Edmond au Pérou et de liquider là toute la cargaison, ce qui, naturellement, devait mettre fin au projet de voyage autour du monde. M. Louis de Coulon fut tranquillisé à ce sujet par MM. de Grenus, qui écrivirent qu'ils envisageaient la chose comme tout à fait impossible. Toutefois ce bruit devait avoir une cause : cela fit un moment hésiter M. de Tschudi, mais l’idée d'explorer des contrées inconnues, au point de vue de l’histoire naturelle, ne fût-ce que le Chili et le Pérou, peut-être même l'Amérique centrale, le fit passer sur cette éventualité. Après bien des retards, l’Edmond mit enfin à la voile, le 27 février 1838. Le navire quitta le Havre, par une sombre matinée, au milieu de bourrasques de neige. Aucun rayon de soleil, perçant les nuages, ne vint sourire aux voya- ENT RS geurs et leur présager une heureuse navigation. Retenu pendant plusieurs jours dans la Manche par le mau- vais temps, le 5 mars l’Edmond sort enfin du canal et marche rapidement, poussé par un favorable vent du nord. Le trente-cinquième jour, on passe la ligne avec les cérémonies habituelles. Le 3 mai, on atteignit le cap Horn. Dans ces parages dangereux, célèbres par leurs vagues énormes, le vaisseau, assailli par une violente tempête qui dura vingt-deux jours, ne dut son salut qu’à sa solidité et au sang-froid du capitaine. Après quatre-vingt-dix- neuf jours de navigation, l'ancre fut jetée dans la rade de San Carlos, capitale des îles Chiloë. Le 29 juin, on était à Valparaiso. Une longue lettre, datée de Valpa- raiso (le © juillet 1838) et adressée à M. Louis de Coulon, raconte la traversée. M. de Tschudi s’y plaint de son installation à bord; la place lui fait défaut: il est obligé de disposer sur son propre lit les peaux des oiseaux qu'il a tués et de se coucher à côté. On lui fait bien espérer que la situation pourra s’amé- liorer, mais 1l semble y avoir déjà quelques tiraille- ments entre lui et le capitaine. La lettre contient d’intéressants détails sur les ani- maux rencontrés en route. Ce sont des oiseaux de mer: Albatros, Pétrels, Goëlands, etc., dont le docteur a tué un certain nombre. Le 27 mai, dans les parages des iles Canaries, on a pris une hirondelle (Hir. de cheminée, 1. rustica, L.). La pauvre bête n’a pas trouvé grâce devant la science : elle se trouve actuellement dans une des vitrines de notre musée. À San Carlos, le navire a séjourné quinze jours à cause des vents contraires et pour prendre de l’eau et des vivres. M. de Tschudi est descendu à terre pour ns JO LE s’y occuper de recherches zoologiques. Il dépeint Pile de Chiloë, la plus grande de archipel, composé lui- même de plus de deux cents ilots. Après quelques détails donnés sur la ville de San Carlos et sur ses habitants, l’auteur de la lettre parle de la contrée elle-même. Lorsque l’'Edmond arriva à Chiloë, au mi- lieu de l'hiver de ce pays (juin), lile était encore toute verte, car tous les arbres indigènes y portent des feuilles persistantes, les arbres à feuilies caduques n'y étant représentés que par quelqnes pommiers im- portés d'Europe. Pas de fleurs à cette époque, si ce n’est celles d’une espèce de chèvre-feuille. À une lieue de San Carlos commencent les forêts vierges, compo- sées d'immenses chênes dont le tronc, à la base, est: entouré d’une barrière impénétrable de lauriers et de myrtes, de sorte qu’on ne peut en approcher. Pas d'insectes visibles, tous dorment leur sommeil d'hiver : M. de Tschudi prétend avoir retourné plus de mille pierres, sans en trouver un seul. En revanche, il à observé plusieurs oiseaux curieux: des Cathurtes, des Pigeons, des Flamants (le flamant du Chili), des Cormo- rans, le Grèbe à calotte noire (Podiceps occipitalis, Less.) dont les yeux brillent comme des rubis, et surtout le Cygne à cou noir, introduit depuis dans les bassins d'Europe. Outre des oiseaux, notre naturaliste a recueilli une nouvelle espèce de Batraciens, des Pois- sons, des Mollusques, des Crabes et une sorte de Ver- luisant, différente de celle de nos pays. A San Carlos vit par grandes troupes une espèce d’autour, le Polyborus chimango. Get oiseau, respecté des habitants, pénètre Jusque dans les maisons; 1l se nourrit de tout ce qu’il rencontre et contribue ainsi à l'entretien de la propreté des rues. LPS Le climat des iles Chiloë est désagréable, humide et froid. Pendant l'hiver, on ne voit presque pas le soleil : le proverbe dit «qu’il y pleut pendant six jours, et que le septième, le ciel est couvert !». Dans la même lettre, M. de Tschudi parle de sa position. Il a dù, bien à regret, abandonner l’idée de faire le tour du monde. L’Edmond restera deux ou trois ans au Chili et au Pérou, tout au plus ira-t-il au Mexique. Notre voyageur prend son mal en patience, disposé qu'il est à profiter de toutes les occasions pour remplir au mieux sa mission. La leltre suivante est datée de la Rade de Valparaiso (25 juillet). Le 29 juin, l’£dmond a mouillé dans la rade de Valparaiso. Le Chili et le Pérou sont en pleine guerre: dans le port règne la plus grande activité, parce que l’armée chilienne, forte de 6000 hommes, doit partir le lendemain sur 41 bâtiments de guerre, accom- pagnés de 32 navires de transport. Le général chilien Bulnes se propose de débarquer au Callao, d’où il marchera directement sur Lima, la capitale du Pérou. Quant au général péruvien Santa Cruz, le «protecteur » de la Confédération Pérou-Bolivienne, il n’a que deux navires de guerre, mais son armée est de 18000 hommes. : Les circonstances sont fâcheuses pour M. de Tschudi et le remplissent d'incertitude, car la localité de Payta où 1l voulait se rendre est dépeuplée; tout le pays est sens dessus dessous, il n’est pas possible de pousser jusqu’au Mexique, bloqué par la France, etc. Nouvelle lettre, datée de Lima (9 octobre 1838). 1 Reise Skhissen. Le 14 août, l’Edmond a quitté le port de Valparaiso et est allé mouiller au Callao (25 août), où se trouvait l’escadre chilienne. Là, on apprit la prise de Lima par les Chiliens. Le surlendemain de son arrivée, le docteur s’y rendit avec le capitaine Chaudière; mais, le même jour, le blocus était déclaré et toutes les communications interceptées. Pour utiliser à Lima ses loisirs forcés, notre voyageur aurait voulu faire quelques excursions aux environs de la ville, mais la contrée étant occupée par les soldats chiliens et par les « Montoneros, aussi voleurs les uns que les autres », pour aller seulement à une demi-lieue de distance, il fallait s’armer de pied en cap. Après un séjour infructueux à Lima, et qui lui coùta cher, M. de Tschudi trouva l’occasion de se rendre au petit port de Los Chorillos, avec une escorte de 25 soldats. Puis, s’embarquant sur une goëlette anglaise, il vint rejoindre l’£dmond au Callao. Il dut rester à bord trois semaines, mais pendant ce temps il put descendre plusieurs fois à terre, sans cepen- dant s’écarter de la ville, à cause des batailles que se livraient tous les jours les avant-postes ennemis. Il fit quelques pêches dans la rade, ainsi que trois courses à l’ile de San Lorenzo qui la ferme, et récolta ainsi quelques espèces de Mollusques, de Crustacés, de Lézards et d'Oiseaux. C’est là, par exemple, qu’il put tuer le Cormoran de Gaimard (Carbo Gaimardi, Less.) et la belle Hirondelle de mer Inca (Sterna Inca, Less.) à moustache blanche. Il donna également la chasse à une espèce d’Olurie!, voisine du lion marin, et en tua quelques exemplaires. 1 C’est l'espèce nouvelle que M. de Tschudi a nommée Ofaria Tlloæ. Deux exemplaires types sont au Musée de Neuchâtel. UAUTRE. De retour à Lima, il fit dans les environs de la ville une excursion qu'il dit fructueuse, mais le pays était peu sûr. Un soir, en rentrant chez lui, il fut fait pri- sonnier par une patrouille qui s’emparait de tous les passants pour en faire des soldats. Sa présence d'esprit le sauva, mais il faillit être fusillé. Lettre de Lima (décembre 1838). M. de Tschudi raconte que les Chiliens s'étant retirés, Santa Cruz les à fait poursuivre par terre et que, pour détruire leur escadre, il a fait armer deux navires, dont l’un est l’Edmond. La nouvelle de la vente de l’Edmond aux Péruviens est annoncée aux actionnaires comme une excellente affaire, par une circulaire de MM. de Grenus (8 mars 1838). Les mar- chandises ont été débarquées et transportées à Lima, où le capitaine Chaudière a ouvert un magasin. (M. de Tschudi prétend qu’on vend à 20 !/, de perte.) Le second de l'Edmond, M. Blanchet, est resté sur le navire, promu au grade de capitaine de corvette; l’Edmond a déjà fait une sortie heureuse et capturé un brick chilien. Quant au docteur, qui n’a été averti de la vente du vaisseau que quarante-huit heures avant la sortie de celui-ci, il n’a eu que le temps de débarquer ses effets et est revenu à Lima, où il se trouve dans une position difficile, à cause du manque d'argent. Pour subvenir à son existence, il se mit alors à pratiquer la médecine et eut la chance de trouver une clientèle. Ayant réussi dans certaines opérations diffi- ciles, il s’acquit quelque réputation. « Tout le monde ici, dit-il, parle du médecin allemand. » Il profita de ses loisirs pour faire des excursions aux environs, le fusil à la main; mais la nature est plutôt pauvre ÉD autour de Lima, aussi la récolte fut-elle peu considé- rable. | De Lima, M. de Tschudi se rendit à Miraflores, petite ville de la côte, située au milieu d’un vrai désert, riche cependant en oiseaux et en insectes. Il y reçut l'hospitalité chez un négociant hambour- geois dont il avait soigné et guéri la femme. Là il put travailler à son aise; aussi le Musée de Neuchâtel possède-t-1l bien des objets venant de Miraflores. Lettre de Lima (1er mars 1839). La seconde sortie de l’Edmond n’a pas été heureuse : le navire à été attaqué par trois corvettes chiliennes; son capitaine à été lué, et il a fallu renter au Callao. En même temps est arrivée la nouvelle de la défaite de Santa Cruz à Yuncaiï. Par peur des ennemis, les habitants ont quitté Lima. Tout cela n’a pas empêché M. de Tschudi d’y retourner, et c’est de là qu’il écrit. Après leur défaite, les Péruviens n’ayant plus besoin de corsaires, l’Edmond a été rendu et le capitaine Chaudière en a repris le commandement et est parti subitement pour Guyaquil, sous pavillon étrange" laissant à terre M. de Tschudi, sans instructions et sans argent. Ce dernier, pour ne pas mourir de faim, comme il le dit, a dû reprendre l'exercice de la mé- decine. Get abandon de notre voyageur fut vivement repro- ché au capitaine Chaudière, et M. L. de Coulon attira sur ce procédé l'attention de MM. de Grenus. Ces derniers expliquent la chose par la nécessité où se trouva le capitaine de l’£dmond, « qui avait à sauver son navire », de quitter immédiatement le Callao, par crainte des vaisseaux chiliens, et cela sans avoir pu avertir M. de Tschudi qui se trouvait alors «à la cam- UE ee pagne ». Il est difficile de se prononcer à cet égard; toutefois, il est sûr que pendant quelque temps le docteur se trouva dans une position précaire, absolu- ment dépourvu des ressources pécunières nécessaires pour continuer son voyage. Un négociant français consentit à lui faire une avance de 200 piastres sur la somme de 5000 francs que devait, à son retour, lui payer le capitaine, et c’est avec cette somme que notre voyageur put se procurer ce dont il avait besoin pour pénétrer plus avant dans l’intérieur du pays. M. de Tschudi avait, en effet, résolu d'aller chercher dans les Cordillères un endroit plus propice à ses investigations. [Il acheta de la poudre et du plomb, ainsi que des mules et tout ce qui était nécessaire pour un long voyage. Il expose ce plan à M. de Coulon dans la lettre dont nous résumons ici le contenu. «J'ai le bonheur, dit-il, d’avoir pour ce voyage un domestique ou plutôt un compagnon qui me sera d’une utilité incalculable : c’est un jeune Allemand (du nom de E. Klee)!, venu dans ce pays comme matelot à bord de la Princesse-Louise. Ce jeune homme, qui a peut- être vingt-quatre ans, est très honnête et d’un carac- tère doux; sa santé est solide et c’est un excellent chasseur, fort et adroit. » Ne pouvant lui payer de gages réguliers, le docteur convint de lui acheter une mule, de l’équiper et de l’entretenir. En revanche, Klee devait chasser pour le compte de M. de Tschudi. Ce dernier se réserve toutes les espèces rares et, en général, les trois premiers exemplaires de chaque espèce tuée; son compagnon pourra prendre pour lui les deux suivants; ce qui 1 M. de Tschudi a donné son nom à une espè:e nouvelle de Tina- mou, le Crypturus Kleei. IT NE sera tué en plus appartiendra au chef de l’expédi- tion. À la fin de la lettre, notre voyageur annonce à M. de Coulon qu'il vient de s'arranger avec un arriero (mu- letier) et qu'il compte partir au mois de mars pro- chain. Il prévient également le directeur du Musée de l'envoi d’une caisse contenant des mammifères, des oiseaux, des reptiles, des coquillages, des insectes et des échantillons minéralogiques des mines de Co- quimbo et de Posco. Leltre dalée de Chunchotambo, en Murschuaca, Mon- Lana de Vatoc. Nous laissons parler ici le voyageur lui-même : «Je partis de Lima le 1% du mois de mars par Surco, Matucara et San Mateo, me dirigeant vers le pied des Cordillères. Le chemin était excessivement mauvais et dangereux et J'eus, en route, le malheur de perdre une de mes malles. L’âne qui la portait fut tué par une grosse pierre et tomba dans un précipice de plus de 150 pieds, au fond de la rivière Oumae, d’où il nous fut impossible de le retirer. La perte est pour moi très sensible, car, outre une partie de ma poudre et de mon plomb, la malle contenait tous mes instruments, mes livres, mes médicaments et, ce que je regrette le plus, mon journal et mes observations d'histoire naturelle. La perte est d’au moins 1500 fr. Dans les Cordillères mêmes, un de mes chevaux tomba malade d’une maladie propre aux régions élevées des Andes et qui, chaque année, fait périr un grand nombre d'hommes et d'animaux. Ce n’est qu'avec mille peines et difficultés que je pus continuer ma route. ne. 7 « Je passai les Cordillères sur la glace, à une hau- teur de 12 400 pieds, sur un espace de plus de trois lieues. De l’autre côté, j'arrivai à Jauja, petite ville de l’intérieur, pour y attendre mes bagages qui, pour éviter un second accident, n’avançaient que bien len- tement. En attendant, je fis une excursion à une mine d'argent de la troisième chaine des Cordillères, à une hauteur de 11600 pieds. J’y restai quelques jours et y tuai quelques mammifères et quelques oiseaux curieux. « De retour à Jauja, j'y trouvai mes bagages et continuai mon voyage. J’arrivai à Tarma, l’endroit le plus important de la région, et de là, après un arrêt de six jours, je me dirigeai vers la seconde chaîne des Cordillères, que je traversai à une hauteur de 9400 pieds, pour redescendre dans la Montañat, par des chemins affreux. Enfin j'arrivai à ma destination, après avoir parcouru environ cent cinquante lieues dans l’intérieur du pays®?. « Je me trouvais dans la Montaña de Vitoc (San Carlos de Vitoc), la plus dépeuplée du Pérou. (Dans les Reise Skizzen, M. de Tschudi la signale comme une des plus intéressantes du pays.) Il ne s’y trouve qu’un petit village d’Indiens chrétiens et une plantation de sucre, de café et de coca. Je restäi pendant quinze Jours avec Klee, mon compagnon, dans la maison de cette plantation, pour m’habituer au climat, car les différences de température sont considérables (de — 6° à + 459 au soleil). Je dus aussi m’accoutumer aux moustiques et reconnaitre un peu les environs. 1 Par le nom de Montana, les Péruviens désignent les montagnes couvertes de forêts vierges. 2 La distance de Tarma à Chunchotambo est d'environ vingt lieues. AA Lo « La Montaña de Vitoc est partagée par les rivières Ayanamayo et Tulumayo en deux parties : l’une à droite de l'Avanamayo, vers le sud-est et les Cordil- lères,.cultivée par les Indiens chrétiens; l’autre: à gauche, vers le nord, le Chanchamayo et la Pampa del Sacramento, habitée par les Indiens sauvages, les Chunchos, très redoutés à cause de leur cruauté. En réalité, ils sont lâches, mais ils arrivent toujours en très grand nombre et tuent tout ce que leurs flèches peuvent atteindre. « Voyant que si je restais dans la Montaña cultivée, je ne pourrais tuer qu'un nombre restreint d'animaux, je résolus de pénétrer plus à l’intérieur. Accompagné de quelques Indiens, je traversai PAvanamayo et, à plus d’une lieue et demie de la dernière habitation chrétienne, je choisis un emplacement au milieu de la forêt vierge, composée d'arbres immenses, vieux de milliers d'années, et j'y construisis une cabane de troncs d’arbres!. C’est là que, depuis deux mois, je vis seul avec mon compagnon, dans un endroit où jamais aucun chrétien n’a vécu, entièrement voué à des occupations scientifiques. J’ai ici une vie bien dure. Toute la Journée à la chasse, ne revenant que pour faire le dîner et pour préparer les peaux; avec cela, une mauvaise nourriture: notre pot ne voit guère que les oiseaux et les singes que nous tuons. De temps en temps, les Indiens chrétiens nous apportent des fruits et des pommes de terre, en échange de toiles, rubans, bagues, couteaux, etc., mais ils ne 1 Dans sa letire, M. de Tschudi dit: en quatre jours, ce qui semble peu; dans les Reise Shiszen, il dit douze jours, ce qui paraît plus probable. Dans ce dernier ouvrage, il a donné un dessin de l’habita- tion où lui et Klee ont vécu pendant dix mois environ. (Voy. Reise …Skissen, p. 219.) A ce viennent que rarement et toujours en troupe, de peur des Chunchos. La nuit, je ne dors pas, à cause des moustiques, car, faute d'argent, je n’ai pu acheter à Lima un filet pour me protéger contre ces insectes. Ajoutez à cela les vampires qui, chaque nuit, viennent se poser sur nos couvertures, cherchant un endroit de nos corps où ils puissent pratiquer une saignée. / (4 7/48 174 4) HA | Re : je ue EF DA re E En outre, je suis constamment exposé aux attaques des Chunchos qui, au premier quartier de la lune, sortent de leurs villages et viennent chasser sur notre territoire. Une fois, ils vinrent jusqu’à deux cents pas de nous; nous les entendimes parler. Nous sommes toujours très bien armés et ne quittons Jamais nos fusils, pas même pour aller chercher de l’eau. Ma maison est construite de telle sorte qu’en coupant une BULLASOCASCNAITE LT XXIX 4 EDUEE ficelle, une des parois tombe tout entière, précaution nécessaire pour pouvoir se sauver plus facilement. Dès que j'ai trente à quarante oiseaux, je les porte à la plantation, afin d'en perdre le moins possible, en cas de malheur. Malgré tout, Je suis content et en bonne santé, et si parfois 1l y a quelques moments mélancoliques, je ne perds pas courage et continue ma route. « Il y à à peine deux mois que nous chassons ici, et j'ai déjà une belle collection. J'aurais bien voulu attendre pour vous envoyer davantage, mais Pétat politique du Pérou est tel que, d’un jour à l’autre, les ports peuvent être fermés; dans ce cas, ma position deviendrait difficile. » La lettre contient des détails sur les animaux ob- servés. M. de Tschudi à tué deux espèces de singes, l’Atèle noir et le Lugotriche de Humboldt, dont il nous à envoyé de beaux exemplaires. En fait de carnivores, on trouve une espèce d'ours, un renard, le puma ou couguar, et deux autres espèces de chats plus petits. Aucun de ces animaux n'a encore été tué par le docteur. Une espèce d’écureuil (Sciurus variabilis Godefroy); une espèce d’Agouti (Dasyprocta variegata, Tschudi), des Viscaches représentent l’ordre des Rongeurs. La forêt est encore habitée par des Chauves-souris (vam- pires, etc.), des Sariques, une espèce de Talou. Dans la Montaña vit une sorte de Tapir (Tapirus villosus) connu sous le nom de Vacca del monte. Parmi les oiseaux, on remarque le beau Coq de roche du Pérou (Rupicola peruana, Dum.), à ailes noires, à corps d’un bel orange et de la taille d’un poulet; la femelle, inconnue jusqu'alors, est d’un brun uniforme. M. de Tschudi mentionne encore des Perroquets, des Aigles, des Vautours(Cathartes), des Autours, des Oiseaux de nuit, des Toucans, des Coucous, des Tangaras, des Colombes, des Perdrix, des Pénélopes !, des Palmipèdes ; quelques Reptiles et Batraciens, de nombreux /nsectes, en particulier des Longicornes et des Curculionites; de très grosses coquilles terrestres (Bulimus), etc. Notre voyageur compte retourner à Lima en février 1841 pour y embarquer sa collection, qui, suivant les calculs les plus modestes, sera de: S0 à 100 mammifères (Lamas, Alpacas, Vigognes, Chevreuils, etc.); 800 à 1000 Oiseaux; 90 à 60 Reptiles; Une vingtaine de Poissons; 9000 Coléoptères; 6 à 800 Papillons; 900 Diptères, Hémiptères, Hyménoptères; 2 à 300 coquilles terrestres et fluviatiles ; Quelques sacs de Cryptogames ; Des nids et des œufs d'oiseaux ; Une trentaine de squelettes. Le tout évalué à 12-14000 francs. Ici M. de Tschudi annonce que le capitaine Chau- dière lui a enfin réglé son compte, montant à 5000 fr. Mais il parait que cette somme, qu'il devait recevoir intacte, est singulièrement réduite, parce que, sans le prévenir, on a payé là-dessus les frais faits par le doc- teur, le roulage, la douane, les habits de voyage, le 1 Les Pénélopes sont des gallinacés d’un fype particulier propre aux forêts de l'Amérique du Sud. Ils sont de couleur plutôt foncée, hauts sur jambes, à queue longue, elc. er Qi fusil, etc. Aussi notre voyageur n'’a-t-il plus en poche que 37 écus, et c’est sur cette maigre somme qu'il doit vivre pendant seize mois, avant de pouvoir rece- voir d'Europe d’autres ressources; il lui faut donc pour le moment rester dans la Montaña, avec ses col- lections. M. de Tschudi propose à M. de Coulon de lui en- voyer de nouveaux fonds pour lui permettre de péné- trer plus avant dans la Cordillère et de pousser même jusqu’au Marañon, afin d’y continuer ses recherches. Quoi qu'il en soit, il lui faut de l'argent, soit pour retourner en Europe, soit pour aller plus loin, ear il a dépensé beaucoup plus qu’il ne le croyait. Lettre datée d’Achallapayta, Montaña de Vitoc (4 jan- vier 1840). Fragments : « Peu de jours après le départ des lettres, je passai une nuit terrible, car les Indiens sauvages vinrent jusqu’à ma maison et j’échappai comme par miracle à une mort certaine. Quelques jours plus tard, ils revinrent au nombre de plus de cinq cents; mais, la seconde fois aussi, ma bonne étoile me sauva. « Des pluies extraordinaires firent monter les riviè- res, au point que toutes les communications avec les Indiens chrétiens furent interrompues et que je ne pus quitter ma cabane, exposé à y mourir de faim, après avoir passé une quinzaine de jours sans avoir rien mangé, pendant la Journée, qu'un petit morceau dé taeine e « J'ai quitté ma maison de l’intérieur de la forêt, je me suis construit une autre cabane, plus loin des Chunchos, et ai continué ma chasse. » Ici viennnent d’autres détails sur les animaux de l'endroit, et sur quelques plantes médicinales. ARS ONE « Je suis condamné à rester dans la Montaña de Vitoc, jusqu’à ce que j'aie reçu des ressources. Il y à vingt-trois mois que je n’ai reçu de nouvelles... » Un post-scriptum ajoute : « Le temps des pluies à commencé au mois d'octobre et il pleut journelle- ment, de manière que je ne puis quitter ma cabane que pendant quatre ou cinq heures tous les cinq jours. Je ne passerai pas un second hiver dans cette Montaña, car je vois bien que c’est du temps perdu: je prends bien des insectes, mais pas de mammifères ni d'oiseaux. » Lettre de Jauja (22 février 1840). M. de Tschudi dit qu’il a enfin reçu, au bout de deux ans, les premières nouvelles de M. de Coulon; une des lettres est restée trois mois à Bordeaux, avant d’être expédiée. « Je regrette infiniment de ne pouvoir vous com- muniquer beaucoup de choses agréables. Le temps des pluies me force à quitter les forêts vierges. J'ai laissé dans ma maison le jeune homme qui m'a accom- pagné, et je me suis retiré dans la Puna (plateaux). L’'humidité de la Montaña est telle que mes pieds ont commencé à devenir mous et que des trous purulents s’y sont ouverts. Nous avons beaucoup souffert et le pis, c’est que, pendant ce temps de pluies atroces, je n'ai pu quitter la cabane. Malgré cette humidité incroyable, j'ai cependant trouvé le moyen de con- server la collection. (Voir dans le tome II des Reise Skizzen, page 286, la description des effets de cette humidité.) « Dans la Puna, j'ai souffert bien davantage que dans la Montaña. J’ai vécu vingt jours dans une caverne et, tous les matins, ma couverture s’est trou- M ne. vée couverte de trois pouces de neige. Ajoutez à cela le manque d’un bon feu, car il n’y a ici à brûler que des excréments de vaches, de moutons ou de lamas. Pour mes repas, de là viande séchée. « Tous les jours, je montai ma mule pour aller à la chasse des vigognes, et Je faillis plus d’une fois y perdre la vie. Un jour je cassai la jambe à un superbe male; mon chien partit après l'animal boiteux, et moi je le suivis sur ma mule. Une tempête terrible me fit perdre ma route. Le lendemain je retournai chercher ma proie et la trouvai, en effet, mais mon chien, bien mal élevé, avait tué la vigogne et l'avait dévorée. Je n’en sauvai que quelques morceaux de peau et un gigot pour moi. » M. de Tschudi se félicite de sa santé, mais se plaint de manquer d'argent. Pour subsister, il s’est remis à a pratique de la médecine et gagne ainsi, de temps en temps, quelques piastres. Il compte partir le len- demain pour Lima, afin d’expédier en Europe ses collections. Il raconte que le capitaine Chaudière est en ce moment dans l’Amérique centrale, où il charge sur l’Edmond de la cochenille, de lindigo, etc. Puis viennent ces réflexions mélancoliques : « Le malheur et les contretemps qui m'ont poursuivi continuelle- ment depuis mon départ d'Europe ont bien calmé le feu dévorant qui m'a aveuglé au commencement tant de fois et qui a fait place à des réflexions müres et à un calme bien nécessaire pour une entreprise comme la mienne. » En post-scriptum, on trouve ces mots datés de Lima (28 février 1840): «Je viens d'arriver à Lima. J'ai passé les Cordillères par un temps affreux. Tous les chemins, couverts de neige, me firent perdre beau- coup de temps pour descendre dans la vallée. Je ne peuse rester que quelques jours ici. » Ainsi se termine la correspondance de M. de Tschudi. On voit par les Reise Skizzen que l’auteur de ces lettres ne revint pas tout de suite en Europe. Il resta au Pérou et, au commencement de 1842, se prépara pour son propre compte à un long voyage, devant durer plusieurs années et destiné à explorer toutes les provinces du Pérou. Mais, dans les Cordil- ières, 1l fut atteint d’une forte fièvre nerveuse qui le mit aux portes du tombeau. Comme, après son réta- blissement, il eut un urgent besoin de repos, tant de l'esprit que du corps, il résolut de le chercher sur la mer et s'embarqua pour l’Europe où il arriva le 6 jan- vier 1843, après une absence de cinq ans. Bien des années plus tard, M. de Tschudi retourna en Amérique. Il y était envoyé par le Conseil fédéral pour veiller aux intérêts des Suisses établis au Brésil. Nous le trouvons ensuite chargé d’affaires ou ministre de Ja Confédération à Vienne (Autriche). Il y est mort, si nous ne nous trompons, il y a quelques années. Les envois de notre voyageur parvinrent heureuse- ment au Musée de Neuchâtel. Il s’y trouvait bien des espèces nouvelles et précieuses. Les types, décrits par M. de Tschudi dans un important ouvrage, la Fauna peruana, se trouvent en grande partie dans nos vitrines; certaines figures sont même des copies des exem- plaires que nous possédons (Otaria ulloæ, Cervus anti- sensis, Auchenia vicunia et son petit, etc.). Le nombre des échantillons exposés au Musée est le suivant : LL VÉRUTES Mammifères. . . 31 espèces 43 exemplaires Oiseaux + + 2400420 292 » Repti SR SMS 91 » 60 » PAtraACIENs C0 TUE) 19 » Poissons rss EN 15 » Total des Vertébrés 278 » 423 » Mollusques TS NUS 234 » Beaucoup d'insectes, et un certain nombre d’autres objets (squelettes d’animaux, crânes humains, etc.). Avec les doubles, ont été faits de nombreux échan- ges qui ont considérablement augmenté nos collec- tions. Les types des espèces nouvelles ont été con- sultés par certains grands Musées d'Europe (British Museum, Musée de Turin, etc.) qui, dans les ou- vrages qu'ils publient, mentionnent le Musée de Neuchâtel. Nous ne pouvons elore cette notice sans exprimer l'admiration que nous inspire la conduite de M. de Tschudi et la reconnaissance que lui gardent ceux qui s'occupent spécialement de notre Musée. Combien d’autres se seraient découragés, auxquels on aurait, certes, pardonné d’avoir abandonné la partie. Notre voyageur à tenu à aller jusqu'au bout, à remplir consciencieusement sa tâche et, malgré tous les obsta- cles qu’il a rencontrés, on peut dire qu'il a réussi. Honneur donc au voyageur hardi, entreprenant, per- sévérant; mais n'oublions pas que ce sont MM. de Coulon, père et fils, qui ont pris l'initiative de l’entre- prise et l’ont rendue possible. Ils ont acquis ainsi un titre de plus à la reconnaissance que leur doit tout bon Neuchâtelois. 1 Les mollusques ont été énumérés et les espèces nouvelles décrites par le célèbre conchyliologiste Troschel. Séance du 15 mars 1901 UNE NOUVELLE POCHE FOSSILIFÈRE de sables sidérolithiques Par le Dr L. ROLLIER L'étude des gisements anormaux du Jura est à peine commencée. Dans le débat qu’elle a provoqué ces dernières années, 1l importe d'introduire tous les éléments nécessaires à la solution des questions sou- levées. C’est en particulier le cas pour les sables sidérolithiques en poches, surtout lorsqu'ils sont fos- silifères. Dans le canton de Neuchâtel, les poches de sables éocènes sont peu répandues. Le tunnel des Crosettes en a rencontré une en forme de cheminée verticale dans les calcaires séquaniens peu inclinés de la mon- tagne de la Loge, entre Renan et La Chaux-de- Fonds !, où le quartz est mélangé de grains anguleux de limonite. Dans les côtes du Doubs, il en existe également quelques filons qui ont été exploités ancien- nement par les petites verreries situées le long de cette vallée d’érosion, notamment vers le Bief d’Etoz, les Sommètres, etc. C’est également aux sables sidéro- hthiques et à l’Albien que les alluvions de Soubey em- pruntent leur sable fin de quartz mélangé de calcaire ! Matériaux (Beiträge) pour la carte géologique de la Suisse, 8me livr., 1e sup., p. 138, pl. 4, prof. 15. (sable à polir ou écurer). Une poche remarquable de sables quartzeux existe dans les rochers portlandiens sur la rive française, à À km. environ à l’est du Pis- soux. Ici les grains de quartz sont bien arrondis, de la taille d’un grain de chanvre ou de millet. Citons encore les poches dans l’Urgonien blanc des Lavottes, au nord-est de Morteau, dont il est difficile de dire si elles sont des grès albiens lévigués sur place pendant ou après le phénomène sidérolithique. Les matériaux ont en tout cas, de part et d'autre, la même origine, c'est-à-dire que les sables accumulés dans des poches et fissures des calcaires Jurassiques ou crétaciques pendant la période éocène, doivent provenir en ma- jeure partie des grès et sables albiens qui ont formé à l’origine une nappe à peu près continue sur tout le Jura central. L'extension plus grande de l’Albien avant le dépôt de la molasse est prouvée par les fos- siles et rognons noir-brun phosphatés albiens rema- niés, roulés, très communs dans la molasse marine supérieure au Muschelsandstein de La Chaux-de- Fonds, des Verrières, etc. M. le Dr E. Bourquin à récolté à La Chaux-de-Fonds: Acanthoceras monile, Sow. sp. (A. mamillare), Hoplites auritus, Sow. sp., Hopliles splendens, Sow. sp., Inoceramus concentricus, Sow., Trigonia aliformis, Park., Arca glabra, Sow., Arca obesa, P. et R., Area carinata, Sow., Rhyncho- nella Deluci, Piet., ete., où l’Albien n'existe, du reste, qu’en lambeaux isolés et éloignés (Renan, Morteau). Le remaniement de l’Albien, déjà à l’époque éocène, est chose toute naturelle, et il est permis d'admettre que les sables de ce terrain doivent avoir fourni au moins une partie des matériaux quarlzeux du Sidéro- lithique. La glauconie n’a pas été signalée dans Îles ] - 9 L —— € ——— sables éocènes du Jura bernois, tandis qu’elle existe dans la poche de Gibraltar près Neuchâtel (Æclogue geol. Helx., vol. V, n° 7, p. 251, Bull. t. XXVII, p. 14 et suiv.)!. M. Schardt? fait dériver ces matériaux par lévigation des calcaires néocomiens ambiants et des marnes hauteriviennes sous-jacentes, ce qui nous paraît en partie acceptable. Il est du moins certain que les blocs et fragments de calcaires glauconieux qui accompagnent ces bolus et ces sables sont tombés depuis le haut dans ces crevasses, parce qu'on ne trouve en place ces calcaires glauconieux que plus haut dans l’Urgonien inférieur. C’est probablement de ces blocs inclus, et non pas des calcaires Jaunes néocomiens de la carrière que proviennent les résidus insolubles obtenus par M. Schardt. Le quartz doit provenir aussi, en partie du moins, de l’Albien. Il n'y à là rien que de très probable, mais nous ne saurions chercher dans les rognons siliceux néocomiens l’origine des sables albiens, comme le pense notre honorable con- frère. Il faudrait, dans cette supposition, rapporter : Nous adoptons l'opinion de M. Schardt qu’il faut rapporter au Sidérolithique, plutôt qu'à l’Albien, les matériaux de remplissage de la poche de Belle-Roche (Gibraltar), mais avec la réserve expresse que c’est l’Albien qui les a fournis en majeure partie, surtout les marnes rouges, vertes et les sables mélangés. Nous en avons trouvé la preuve dans une poche récemment découverte aux Fahys. à Neu- châtel, derrière la colline du Mail, rampe N., dans une tranchée frai- che faite pour l'élargissement de la voie, non loin de Belle-Roche. C'est une poche cylindrique, continuant en profondeur au-dessous de la voie, remplie de bolus rouge lie, avec quelques brèches dans le haut, et des stries de glissement dirigées N.-S. sur la paroi néoco- mienne occidentale. Autour des bolus, surtout dans la partie orien- tale de la poche, marnes vertes ou bigarrées avec passage insensible aux bolus, et fossiles albiens phosphatés (!!): Arca carinata, SOW. Turbo sp. Grains de limonite sidérolithique rares dans les bolus. Dans les brèches, un bloc de calcaire blanc urgonien. (Observations faites le 26 août 1901 et ajoutées pendant l'impression). 2 Archives de Genève, Ame pér., t. VIII, p. 475. — 60 — toute la nappe sableuse de l’Albien du Dauphiné, 3ellegarde et des gisements du Jura à la décomposi- tion du Néocomien non immédiatement sous-jacent, c'est-à-dire séparé de lui par lUrgonien blanc et parfois encore par l’Aptien, quand le tout formait un plateau sans plis ni entamé par l’érosion. (C’est peu probable. Les matériaux de l’Albien du bassin de Paris paraissent, du reste, avoir la même origine que les nôtres. Les sables de l’Argonne, par exemple, en transgression sur le Néocomien très réduit, et à peine sableux, ne peuvent provenir que des montagnes paléo- lithiques les plus rapprochées, formées de quartzites et matériaux analogues. (Ardenne, Hundsrüek, etc.) On rencontre très rarement des fossiles remaniés dans les sables sidérolithiques. Plusieurs collections (Aarau, Zurich) possèdent des jaspes et calcédoines en rognons provenant des étages supérieurs du Malm t d’Argovie et du Randen avec fossiles inclus (Rhyncho- nella trilobata, v. Ziet., coraux, échinides, etc.), comme on le sait du reste de Nattheim. Les jaspes de Kan- dern (Bade) sont de même origine, et colorés par les infiltrations sidérolithiques. On connaît jusqu'ici deux ou trois poches de sables vitrifiables qui ont livré des fossiles remaniés, plus ou moins lévigués et imprégnés de substance siliceuse, deux à Longeau (Lengnau) près de Granges (Soleure)° et la Roche de Mars près de Porrentruy. Voir pour cette dernière, qui a livré 1 Le Rauracien des environs de Bâle (Zsteiner-Klot?) et de Laufon contient aussi des rognons de jaspe blanc. 2 F, Lang: Geolog. Shizze der Umgebung von Solothurn, 1865, in-4°, Soloth., p. 18: « In einer jetzt theilweise verschütteten Grube, westlich der Hauptgrube : Pygurus Montmollini, Salenia, Dia- dema, Echinobrissus, Lima, Serpula...» «In der Hauptgrube im Sande: Rhynchonella depressa zahlreich. » — O1 — de nombreuses dents de ganoïdes et de reptiles juras- siques : Berner Müttheilungen 1892, p. 182-183. Partout ailleurs les sables vitrifiables sont sans fossiles, et ce n’est qu’au contact des roches jurassiques que l’on a signalé des polypiers silicifiés provenant de ces roches, ou encore adhérents à leur gangue. (Quiquerez: Ren- seignements inédits sur les minières du Jura.) La trouvaille que nous avons à signaler est une poche des plus intéressantes par sa position et par son contenu. Elle se trouve au bord de la grand’route de Delémont à Bâle, en face de la gare de Liesberg- müble (Moulin de Liesberg). C’est une des plus pro- fondes dans les étages Jurassiques, puisqu'elle atteint le Rauracien. Nous n’en connaissons pas qui atteignent le Dogger ou Oolithiqne, ni même l’Oxfordien, dans le Jura suisse. La nappe stratifiée du Sidérolithique repose toujours sur les étages supérieurs du Malm, qui ont recouvert partout le Dogger avant le plisse- ment et la dénudation du Jura, à la fin des temps ter- üaires. Il est dès lors probable que les eaux acidules qui ont circulé dans les calcaires du Malm n’ont pu atteindre le Dogger à cause de l’étage marneux de l’Oxfordien intercalé. (Matériaux pour la carte géolo- gique de la Suisse, 38me livr., p. 116 et suiv.) Les dimensions de notre poche ne sont pas consi- dérables. 11 y a à peine un mètre cube de matériaux sableux à découvert. Mais elle se prolonge sans doute avec ramifications dans la masse compacte et mal stratifiée des calcaires crayeux ou oolithiques blancs du Rauracien. Cet étage est par places ou par bancs assez fossilifère dans la région, mais il v a des groupes entiers qui sont de calcaire pur, sans coraux ni oolithes. La disposition du sable est assez irrégulière dans notre poche, mais elle est certainement par lits ou par petites couches plus ou moins ondulées, suivant les contours des parois du rocher. (Fig. 1.) Cette par- ticularité, peu observée dans les gisements de sables vitrifiables et de bolus du Jura, témoigne ici d’une introduction lente ou tranquille de sables fins de lévi- sation, dans les canaux produits par les eaux acidules dans le Rauracien. Môüsch (Beiträge +. geol. Karte der Schweiz, 4e Lief., p. 213-216, in-4, 1867) cite une poche analogue avec alternance de bolus et de sables, d’où proviennent des ossements éocènes (Palæothe- rium, Lophiodon, etc.), avec les canaux médullaires sarnis de bolus à mine de fer. On voit aussi dans notre poche une alternance de minces lits de bolus jaune avec des lits également minces, à peine 1 cm. d'épaisseur, de sable spathique hyalin, calcaire, lége- rement coloré en jaune, en brun, etc., suivant la quantité de bolus mélangée au sable. On voit encore une couche de bolus rouge brique dans le bas de Ja poche, au-dessous des sables, et qui paraît continuer en profondeur, au-dessous du tablier de la chaussée. À quelque distance de la poche dont nous venons de parler, se trouvent d’autres canaux sidérolithiques plus ou moins évidés, ou remplis à demi de bolus rouges ou jaunes, et tapissés par-dessus les bolus de crands cristaux prismatiques de spath d'Islande. Tous ces canaux sont plus ou moins en relations les uns avec les autres et descendent plus bas que le Rauracien blanc, sans traverser toutefois l’Oxfordien sous-jacent. On n’a jamais rien vu de semblable dans la grande carrière à ciment de MM. Gressly & Cie, située au-dessous des calcaires rauraciens en ques- tion, et teintés ici encore par les bolus rouges. er Oo Il est peu probable que les bolus sidérolithiques proviennent du Dogger, comme le pense M. Schardt pour le Jura septentrional. Autrement les canaux devraient traverser l'Oxfordien au lieu de s'arrêter à ce terrain. On les voit au contraire devenir de plus en plus fréquents et de plus en plus larges vers la surface primitive du sol jurassien, c’est-à-dire vers les calcaires kimeridiens (carrières de Delémont, Laufon, elc., etc.). L'examen microscopique des grains de quartz des sables sidérolithiques montre qu'ils sont en général arrondis. Leur diamètre dépasse à peine un milli- mètre. C’est du quartz hyalin, pur, rarement coloré en rouge ou pénétré d'oxyde de fer. Il ne peut abso- lument pas être reconnu dans ce quartz des particules de silex ou de jaspe, comme on en rencontre en rognons dans le Rauracien où dans d’autres étages du Jurassique supérieur. À part ces concrétions, du reste peu fréquentes, on ne rencontre aucune particule de quartz dans les étages du Malm. On en trouve par contre parfois des cristaux dans les cavités acciden- telles des coquilles épaisses et couvertes d’orbicules de calcédoine à leur surface. Mais le glypticien est par sa position à la base du Malm en dehors des lévi- gations sidérolithiques. Les bolus rouges non plus ne peuvent pas provenir des étages jurassiques par lévi- gation des calcaires. Les bancs ferrugineux des étages infracrétaciques peuvent plutôt avoir fourni, en partie du moins, les matériaux du Sidérolithique. (Voir Matériaux pour la Carte géologique de lu Suisse, 38me live. p:,148.) Et cependant les calcaires du Malm ont été traversés par les eaux acidules éocènes. La formation de canaux MR = ou évents en est la preuve. Les débris des étages Juras- siques, les concrétions de jaspe et de calcédoine avec fossiles inclus, mentionnés ci-dessus, ainsi que les blocs isolés de calcaires dans les bolus, les ossements d'animaux éocènes (Entreroches, Moutier, Egerkingen) indiquent l'introduction ou le comblement des canaux depuis le haut, ou depuis la surface du sol avant le dépôt de la molasse. L'introduction des sables vitri- fiables et des bolus est de même un phénomène indé- pendant de la formation des canaux. Dans quelques cas seulement la dissolution par les eaux acidules cir- culant dans les calcaires jurassiques a donné lieu à des résidus accumulés dans les canaux mêmes, et c'est un cas de ce genre que présente la poche du Moulin de Liesberg. Le sable calcaire spathique de cette poche contient en quantité des fossiles détachés, lavés, à peine brisés et très peu corrodés du Rauracien blanc. Ce sont surtout des radioles d’échinides très bien conservés, à l’intérieur spathique blanc, brillant à la cassure fraiche, non hyalin, la surface un peu imprégnée de silice. Les fragments de polypiers sont moins intacts, c’est-à-dire qu'ils sont plus fortement corrodés. Dans les lits coloriés par le bolus sidérolithique, les fossiles lévigués sont pénétrés par l’oxyde de fer. Voici la liste des fossiles recueillis en quantité dans la poche du Rauracien de Liesbergmüdhle : Cidaris florigemma, Phil. Radioles nombreux, de taille moyenne, jamais les gros exemplaires du Glyp- ticien. Cidaris Blumenbachi, Goldf. Quelques radioles avec quelques plaques ou débris du test de ces deux oursins. 7 "safuepeur snjoq 1e a1qes *à "SOUL SaUIN ON Ua nou 5R10Y “"E “aÿno.r SMOY ‘9 “aunef 3198 "à “aunel aqiÂte, p Stqjmer Sep AP AUELÈTP SIMPLE SUIIELMTEL SdTISSOF g‘anesjes eds op eaune[s31qeg"® spusSoTt _ 1nUUg EUIT “emBopoas en ST LT “RLSPragLNAAL P ap Aou our 5 — 0 <— 007: :a1804 CO61 3H40190 & 31 N0O1NV7T 230 S3td (11344001) 343I44V9 ANA SNVO ANÜIN4 19008 SN104 10 SHI0d ‘GS ‘DIA ee +, RE PR 0% S Re es RSS L2X2SS 7e 2 +. ce O es, & Le, RS e 0 eurouenpas aupue]q 92411100 | Sue ein (51917) : Le AN = Hemicidaris crenuluris, Ag. Radioles. Hemiciduris intermedia, Korbes. 1äem. Pentacrinus amblyscalaris, Th. Fragments de tiges, assez altérés ou dissous à la surface. Lithodomus sp. Coquilles spathiques calcaires, déga- sées par la dissolution de polypiers, demeure habi- tuelle de ces lamellibranches. La formation du sable calcaire sidérolithique de notre gisement est facile à expliquer, puisqu'on voit aujourd'hui encore se former des résidus analogues dans les salses ou les sources d'eaux acidules en activité. M. le professeur Heim a recueilli un sable dolomitique, très analogue pour le grain à celui de Lieshberg, dans les canaux des eaux acidules ferrugi- neuses (Quellenschacht des Eisensüuerlings) de Saint- Bernardino (Grisons). Dans son rapport d'expertise inédit sur le tunnel de lAlbula, dont il nous a com- muniqué le contenu, notre excellent maitre mentionne des roches triasiques dolomitiques celluleuses /Zellen- dolomit)}, décomposées par les eaux acidules, avec formation de poches et de parties caverneuses où le carbonate calcique à été dissous, laissant un résidu dolomitique (carbonate double de magnésium et de calcium) en sable blanc très fin. Ces roches désagrégées sont très défavorables au revêtement du tunnel. La décomposition doit continuer encore actuellement par l'eau de carrière, suivant l'opinion de M. Heim. L'analogie avec la poche de Liesberg est grande; il v a comme différence que la roche rauracienne a été dissoute dans ses éléments amorphes ou crayeux, tandis que les parties spathiques calcaires ont résisté à la dissolution. L'exemple de Liesberg montre bien, BULL-S0G. SC. NAT. TT. XNIX D — 66 — en outre, que la lévigation des calcaires jurassiques ne produit pas un sable de quartz, comme le sont les matériaux des nombreuses poches de sables vitrifiables du Jura (Moutier, Court, Fuet, Saicourt, Longeau, Laufon, Buchsweiler, etc.), et qu’il faut chercher ailleurs que dans les calcaires du Jura lorigine de ces matériaux constitutifs du Sidérolithique, ainsi que nous l’avons établi en commençant. Séance du 27 juin 1901 CONTRIBUTION A L'ÉTUDE DEN URÉDINÉES DE LA SUINE Par Eu. MAYOR, CAND.-mép. Pendant l’été de 1900, au cours d’une herborisation dans le vallon de Zmutt, bien connu pour sa richesse en Ædelweiss, je trouvais au bord du sentier, sur Epi- lobium spicatum, Lam., et en grande abondance, une Urédinée que je ne connaissais pas encore. L’ayant étudiée de plus près ce printemps, je n’eus pas de peine à me convaincre que j'avais affaire à une espèce nouvelle et je lui donnai le nom de Puccinia pileala, à cause d’une sorte de bonnet qui recouvre les téleu- tospores. Voici la description de ce champignon intéressant : 1. PUCGCGINIA PILEATA, nov. spec. (Fig. 1.) — Amas de spores arrondis en coussinets, bruns, presque noirs à l’état sec, circulaires ou un peu allongés, isolés, puis devenant souvent confluents, de dimension très varia- ble (0,5-6mm), inégalement distribués à la face infé- rieure des feuilles, entourés d’une zone circulaire à bord renflé en bourrelet plus ou moins jaune-brunâtre ou violacé, concave sur la face supérieure de la feuille, laissant souvent un trou comme à l’emporte-pièce, après la dissémination des spores, par suite de la destruction du tissu foliacé. Pédicelles hyalins, s’élargissant insensiblement vers le haut: 2-3 & inférieurement, 7 p supérieurement, longueur très variable, en moyenne 66 y. — 6 ee) Téleutospores cylindriques, 37-39 # de longueur sur 13-19 » de largeur, présentant un rétrécissement sensible à la cloison séparant les deux cellules: l’in- férieure un peu renflée au milieu, légèrement brunâtre (20 à de long sur 10-12 x de large), la supérieure brun-jaune, élargie (10-13 y de long sur 15-18 x de large). Membrane présentant au sommet de la spore un épaississement brun de 7-10 y, affectant des for- mes assez variées. Pore germinatif situé à la partie supérieure de la cellule inférieure. Sur la face inférieure des feuilles de Æpilobium spi- catum, Lam. Trouvé à l’entrée de la vallée de Zmutt, près Zer- matt, en Valais, le 3 août 1900. * + E En mai dernier, comme je descendais du Colombier de Gex, je passais à travers des buissons pour rac- courcir la route, lorsque je me trouvai tout à coup en présence de nombreux individus de Scilla bifolia, L., dont les feuilles étaient couvertes des taches caracté- ristiques produites par les Urédinées. En examinant ce champignon au microscope, Je crus avoir décou- vert encore une espèce nouvelle. J'envoyai ma trou- vaille à M. le professeur Ed. Fischer, à Berne, occupé depuis de longues années à l'étude des Urédinées. M. Fischer a reconnu dans la plante du Colombier le Puccinia Scillæ, Linh., dont voici la description tirée du Sylloge Fungorum de Saccardo : 2. PucciniA SaLLæ, Linh. — Soris teleulosporiferis amphigenis, densis vel + sparsis epidermide din lectis . =. ? denique vertice foramine minulo vel rima hiascentibus ; teleutosporis medio non vel vix constriclis, vertice rolun- datis vel attenuatis, non incrassatis, papilla plerumque hyalina, minuta apice auctis, deorsuwm in pedicellum con- traclis, verrucosis, subfuscis; 38-58 y, 24-98 »; pedi- cello plerumque brevi crasso hyalino fultis. In fol. Scillæ bifoliæ. Hungaria. Cette description, que je dois à l’obligeance de M. le professeur Fischer, correspond exactement avec celle des exemplaires que j'ai eu l’occasion de récol- ter. Cependant, comme elle n’est pas complète et pré- sente une petite erreur, je fais suivre la diagnose originale, telle qu’on la trouve dans l’ouvrage de Sac- cardo, de celle que j'ai faite sur les exemplaires rap- portés du Colombier: (Fig. 2.) Amas de spores brun-foncé, circulaires, confluents, très rarement isolés, formant des taches allongées dans le sens de la longueur de la feuille (atteignant jusqu’à 83cm de longueur et plus), inégalement répar- ties à la face supérieure et à la face inférieure, parais- sant de préférence se fixer à l’extrémité libre de la feuille ou dans son voisinage. Pédicelles hyalins, s’élargissant vers le haut, épais (8-10 & de large), courts (20-23 y de long). Téleutospores oblongues, fixées parfois latéralement sur le pédicelle, généralement mucronées ou papil- leuses, brunes (45-55 & de long sur 25-32 y de large). Cellules de la spore d’égale dimension, parfois l’infé- rieure légèrement plus grande. Téleutospores ne pré- sentant pas, ou rarement du moins, un étranglement au niveau de la cloison des deux cellules. Pore ger- minatif de la cellule inférieure situé en bas et près du pédicelle. Membrane de la spore présentant une structure finement aréolaire. Pentes boisées du Colombier de Gex (versant de Gex), département de l'Ain. Trouvé le 23 mai 1901. Le Puccinia Scillæ. Linh., est une nouvelle acquisi- tion pour la flore de notre pays, puisque l’on fait ren- trer généralement la flore du Colombier et du Reculet dans celle de la Suisse. Jusqu'ici il n’a été signalé qu'en Hongrie. * + Enfin, je viens de mettre la main sur une Puccinia intéressante : dans une excursion toute récente à Chas- seral, J'ai trouvé sur les rochers entourant le sommet, à 1609®, quelques pieds d’Androsace lactea, L., attaqués par une Urédinée. Ce champignon appartient à l’es- pèce décrite par Müller-Arg. sous le nom de Puccinia Dubyi. Découverte dans les Pyrénées sur Androsace Laggeri par Huet du Pavillon, sa présence à été cons- tatée dans les Grisons et en Valais par M. le prof. Fischer sur Androsace glacialis, Schleich., et Androsace oblusifolia, AIl., mais elle n'avait pas encore été vue dans le Jura sur l’Androsace lactée. En voici la des- cription faite sur les échanlillons rapportés de Chas- seral : (Fig. 3.) 3. PuccniA Dugyi, Müller-Arg. — Amas de spores noirs, circulaires, isolés, très petits (atteignant au plus mm, 5) inégalement répartis sur les deux faces des feuilles, mais surtout sur les feuilles radicales formant la rosette, ainsi que sur les pédoncules. Pédicelles hyalins, s’élargissant un peu vers le haut, atteignant en moyenne 10,3 & de long et 3—-5,65 y de large. 4 RE EEE SE À, 7 2 Een vo RE SRE MER, ARR EEE 2 ttes Ge: si tit hdd te dde és 25 RES" SOUS Sid É ; le —————"<*", secs ‘40 di à VINI9ONd ‘FN tn 2 OR: FANS A 2062520 20524 AS 500 À Gross. &.Pore ger inahf. PUCCINIA SCILLAE, Linh. Fig. ne ÆE. Mayor, del. . inat à. Pre germ T4 Auto-lithogr. de J.Tercier, Neuchâtel. PUCCINIA DUBYI, Müll. Arg Fig. 8. NA ANS Téleutospores oblongues, lisses, brunes, terminées souvent par une petite papille hyaline, fixées parfois un peu latéralement sur leur pédicelle, 27-38,5 y de long, 18-20,5 & de large. Cellules de la spore de dimension sensiblement égale. Téleutospores présentant presque toujours un léger étranglement au niveau de la cloison séparant les deux cellules. Pore germinatif de la cellule inférieure situé en bas. Trouvé le 25 juin 4901, au sommet de Chasseral (Jura bernois). En terminant, qu'il me soit permis d'exprimer ici ma reconnaissance à M. le prof. Tripet, qui a su développer en moi l’amour de la botanique et m'a toujours aidé de ses conseils, ainsi qu’à M. le pasteur Cruchet, de Montagny, près Yverdon, qui n’a cessé de m’encourager dans mes recherches, après m'avoir initié aux mystères si captivants des Urédinées et des champignons en général. Séance du 18 janvier 1901 Quelques cas de transposition intramoléculaire réversible dans les dithiobiurets pentasubstitués PAR ALEXANDRE MARET INTRODUCTION Les pseudodithiobiurets pentasubstilués, isomères de constitution asymétrique des dithiobiurets nor- maux, furent signalés pour la première fois, en 1893, par M. Billeter!. Leurs chlorhydrates, à partir des- quels on les prépare, se forment à froid, par l’action d’un chlorure thiocarbamique bisubstitué sur une thiurée tertiaire. Les pseudodithiobiurets sont légère- ment basiques, solides, jaunàâtres ou incolores et sont décomposés par l'acide chlorhydrique bouillant. Chauf- fés au-dessus de leurs points de fusion, ils se trans- forment quantitativement en leurs isomères de consti- tution normale. Cette transformation se produit aussi en solution alcoolique, soit par une ébullition de quel- ques minutes, soit même lentement à la température ordinaire. Les dithiobiurets normaux sont neutres; ils sont en général de couleur plus foncée que les pseudo- dithiobiurets correspondants et sont beaucoup plus stables; l'acide chlorhydrique n'agit pas sur eux dans les conditions où il décompose leurs isomères?. 1 Ber. XX VI, 1681. 2 Rivier. Thèse. Neuchätel, 1895. SEL Cette transformation des pseudodithiobiurets en dithiobiurets normaux se fait avec un changement de constitution î /NR ne aN Re SIP S SIRTLAQ ES nn 2e = + >NR RN:C\ SA NR °NR, et peut être comparée à celle des sulfocyanates en sénévols : RSC Nr UCINIR Pour expliquer cette transposition intramoléculaire, on peut considérer que les dithiobiurets normaux sont les plus stables dans le sens énergétique ; leur richesse en énergie étant inférieure à celle des pseudodithio- biurets, le passage de la forme instable dans la forme stable est un phénomène exothermique qui peut, par conséquent, s'effectuer directement, sans l’interven- tion d’une énergie étrangère. M. Berthelot a constaté qu'en effet il en était ainsi dans la transformation des sulfocyanates en sénévols. Jusqu'en 189%, on ne connaissait pas de transposi- tions intramoléculaires de ce genre qui fussent réver- sibles. Depuis lors, Freund'! à signalé une transfor- mation analogue entre deux formes isomères du sulfure de méthylsénévol, qu'il avait réussi à isoler. L'une, à propriétés basiques, cristallise en petites pla- ques fondant à 86°; l’autre, neutre, en prismes hexa- sonaux fondant à 1200. Lorsqu'on chauffe le premier de ces corps au-dessus de son point de fusion ou lors- qu’on fait bouillir sa solution alcoolique avec un alcali, il se transforme en son isomère. Ce dernier à son 1 Freund. An. 285, 154. [51 VOTRE tour, soumis à l’action des acides bromhydrique ou sulfurique, subit la transformation inverse. Freund explique cette transposition intramolécu- laire par un changement de liaison entre l’azote auquel est lié l’alkyle et l'atome de soufre lié au carbone I 14 A De S—S CHN: CN C0: SMICEENr: C\ 7 CENIRE N S | CH, Malgré tous ses efforts, Freund n'a pu obtenir que la modification I des sulfures d’éthyl- et de phé- nylsénévol, de sorte que ce cas de transposition intra- moléculaire réversible est le seul qu'on connaisse Jusqu'à maintenant dans les isomères de constitution. Frappé de l’analogie qui existe entre cette trans- formation et celle qu’il avait observée dans les dithio- biurets, M. Billeter supposa que cette dernière pou- vait également être réversible. M. Rivier l’a observé dans un cas. Engagé à le faire par M. Billeter, j'ai entrepris l'étude des cas de transposition intramolé- culaire réversible dans les dithiobiurets. Dans les pages qui vont suivre, Je me permetirai de présenter le résultat de ce travail. Transpositions intramoléculaires réversibles dans les dithiobiurets. M. Rivier a constaté que le diéthyltriphényldithio- biuret, soumis en solution chloroformique à l’action de l'acide chlorhydrique gazeux, se retransforme en pseudodithiobiuret, grâce à la formation intermédiaire du chlorhydrate de ce corps. Ce fait acquis, il fallait voir si ce cas était isolé, comme celui de Freund, ou si cette transformation inverse était une propriété générale des dithiobiurets. Les dithiobiurets sur lesquels j'ai étudié cette action de l'acide chlorhydrique gazeux peuvent se ranger en deux groupes, d’après la nature du radical que porte l’atome d’azote lié aux deux atomes de carbone. Dans chacun de ces groupes, il faut encore distinguer des dithiobiurets symétriques, ayant le même radical sur les deux atomes de carbone, et les dithiobiurets mixtes qui en ont de différents. Les dithiobiurets mixtes s’obtiennent indistincte- ment à partir de deux pseudodithiobiurets isomères, obtenus par croisement des radicaux du chlorure et de la thiurée. MSN DRAEKCES RN:GC° 1 NRR' SA NV UE PE SEE NR’R’ 7 das PORT TON TE DTA IAE NS T7 ce? NNRR Re Les dithiobiurets symétriques se forment à partir d’un seul pseudodithiobiuret, car, dans ce cas, il n’y a pas de croisement possible. NE UNRERS CALDQUE SUD DS > DNR NICE CORRE SU | INVEMRT D INARNES A. Dithiobiurels dans lesquels l'atome d'azote porte le radical phényle. x. Dithiobiurets symétriques. ce NRR CON CG Es ANNE Le diméthyltriphényldithiobiuret. Le diéthyltriphényldithiobiuret. Le dipropyltriphényldithiobiuret. 8. Dithiobiurets mixtes. ANNE en nn ET NR’R’ Le méthyléthyltriphényldithiobiuret. Le méthylpropyltriphényldithiobiuret. L’éthylpropyltriphényldithiobiuret. Le diméthyléthyldiphényldithiobiuret. B. Dilhiobiurets dans lesquels l'atome d'azote porte le radical éthyle. a. Dithiobiurets symétriques. PANRUR CSN GI, ECNR Re Le triéthylidiphényldithiobiuret. 8. Dithiobiurets mixtes. < NE É Ë SNGH; SACS NN R 4 R’7 Le diméthylphényldiéthyldithiobiuret. Les dithiobiurelts du groupe À se transforment tous sous l’action de l’acide chlorhydrique gazeux. Comme chacun des dithiobiurets symétriques se forme à partir d’un seul pseudodithiobiuret, la trans- formation inverse ne peut se faire que d’une seule maniere : ./NRR' MARAIS S CS Ne 2 os S: CK HA PLNÈLS NRE NRR’ Mais il n’en est pas de même pour les dithiobiu- rets mixtes, qu’on obtient à partir de deux pseudodi- thiobiurets isomères. Il était très intéressant, dès lors, 2, RCE de savoir comment se ferait la transposition inverse: si on aurait un mélange des deux pseudodithiobiurets isomères ou si on obtiendrait l’une des formes à l’ex- clusion de l’autre. Il s’est trouvé que, lorsque la différence entre les deux radicaux est faible, on obtient un mélange équi- moléculaire des deux pseudodithiobiurets; mais, si cette différence s’accentue, la transformation ne se fait plus que dans un seul sens: on obtient un seul des pseudodithiobiurets. Afin d’avoir une différence très grande entre ces radicaux, J'ai cherché à préparer des dithiobiurets ayant d’un côté de la molécule le radical acétyle, de l'autre un alkyle. En faisant agir le phénylsénévol sur le dérivé sodi- que de l’acétanilide, j'ai obtenu une urée monoacé- tylée fondant à 960. Elle est identique à celle que prépara Deninger par l’action du chlorure d’acétyle sur la thiocarbanilide, ce qui prouve que le groupe acétyle est bien fixé à l’azote, comme l’admet M. Hug- gershofft. En faisant agir sur cette urée un chlorure thiocarbamique, je n’ai pas pu obtenir de pseudodi- thiobiuret acétylé; de même, je ne suis arrivé à aucun résultat en essayant de préparer un chlorure acétyl- phénylthiocarbamique par l’action du thiophosgène sur le dérivé sodique de l’acétanilide. Les dithiobiurets du groupe B ne se transforment pas sous l’action de l'acide chlorhydrique gazeux, mais se décomposent complètement. Je n’ai pas étudié à fond la décomposition du triéthyldiphényldithiobiuret, je me suis borné à cons- Ber. XVIII, 3649. EN MONIRS tater que les produits principaux en sont l’éthylani- line et l’éthylsénévol. Le diméthylphényldiéthyldithio- biuret se décompose en éthylaniline, en éthylséné- vol et en d’autres produits dont le plus important est un corps d’allures étranges, fumant à l'air, d’une odeur rappelant celle du phosphore humide et celle d’une carbylamine — stable à l'air sec — et qui bout par limm de pression à 82-890. La décomposition de ces dithiobiurets parait être primaire, car les chlorhydrates des pseudodithiobiu- rets correspondants ne sont pas décomposés, lorsqu'on les traite, dans les mêmes conditions, par lacide chlorhydrique gazeux. En résumé, la transposition intramoléculaire des dithiobiurets normaux en leurs isomères les pseudo- dithiobiurets se fait sous l’action de l'acide chlorhy- drique gazeux, d'une façon générale dans les cas où l'azote lié aux deux atomes de carbone porte le radical phényle; s’il porte le radical éthyle, la transformation ne se fait pas. D’après notre supposition, le passage des pseudodi- thiobiurets en biurets normaux étant un phénomène exothermique, la transformation inverse est endother- mique et ne peut avoir lieu que sous l'influence d’une énergie étrangère qui serait fournie par l'acide chlor- hydrique. La transformation du biuret normal en chlorhydrate du pseudodithiobiuret serait alors exo- thermique et pourrait à son tour se faire directement ; mais cela n’explique pas le mécanisme de cette trans- formation. Le plus simple est d'admettre que la diffé- rence de stabilité entre les deux formes est assez faible pour qu’en solution il se trouve une petite quantité de pseudo à côté du biuret normal. Il se produirait alors un état d'équilibre, et l'acide chlorhydrique, agissant sur ce mélange, éliminerait le pseudodithio- biuret sous forme de chlorhydrate au fur et à mesure de sa formation jusqu'à ce que tout le biuret normal soit transformé. PARTIE EXPÉRIMENTALE Substances employées à la préparation des dithiobiurets. THIOPHOSGÈNE. — J'ai préparé le thiophosgène qui m'était nécessaire par la réduction du perchlormé- thylmercaptan au moyen du chlorure stanneux sui- vant la méthode adoptée par MM. Billeter et Strohlf. AMINES SECONDAIRES. — J’ai employé la méthylaniline et l’éthylaniline du commerce purifiées par cristallisa- tion de leurs chlorhydrates. Cette cristallisation se fait très facilement, contrairement à ce qui est indiqué dans la plupart des manuels de chimie, en ajoutant simple- ment à la base la quantité théorique d'acide chlorhy- drique concentré et en évaporant au bain-marie (Rivier). | La propylaniline a été obtenue par l’action du bro- mure de propyle sur le dérivé sodique de l’acétanilide, d’après le procédé de Hepp?. Le chlorhydrale de dymeéthylamine était celui du com- merce. 1 Ber. 102. 2:Ber. _X, 927. CHLORURES THIOCARBAMIQUES BISUBSTITUÉS. — Si- gnalés en 1886 par M. Billeter!, les chlorures thio- carbamiques se forment par l’action du thiophosgène sur une amine secondaire. ESCERRIUNEÉ >. CHE RE N CS. CI J'ai préparé les chlorures , . . d 2 AN CREACIEr méthylphénylthiocarbamique S : C+ < si Nc NGCGH.GQH, éthylphénylthiocarbamique S: ce ANNE NC,H..C.H, et propylphénylihiocarbamique s:ac, DEEE LE d’après la méthode suivie jusqu'ici*. Comme il est nécessaire, à cause de leur sensibilité, d'obtenir ces corps purs, aussi vite que possible, je me permettrai de fixer d’une façon détaillée leur mode de prépara- tion. On met le thiophosgène en solution chloroformique (50cm environ de CH CI, pour 209 de CSCL) dans un entonnoir à robinet avec une solution aqueuse du chlorhydrate de la base (100cm d’eau environ pour 203 du chlorhydrate) en quantités équimoléculaires ; puis on introduit, par petites portions, mais rapide- ment, en refroidissant avec de la glace et en secouant fortement, deux molécules de soude caustique, à envi- ron 151/,. La fin de la réaction est nettement indi- quée par la disparition de la couleur et de l’odeur du thiophosgène et par l’alcalinité légère du liquide 1 Ber. XX, 232, 1629. 2 Ber. XX, 1630; XXI, 102. Rivier, thèse. BULR, SOC. SC. NAT. FT. XXIX. 6 aqueux. On sépare rapidement la solution chlorofor- mique, on la sèche très soigneusement avec du chlo- rure de calcium, on chasse le chloroforme aussi bien que possible par distillation au bain-marie. On ajoute au résidu huileux cinq à six fois son volume d’éther de pétrole, on fait bouillir quelque temps au réfrigé- rant ascendant et on sépare, à chaud, par décantation, le liquide clair du résidu insoluble. Après avoir laissé refroidir cette solution, on ajoute encore de l’éther de pétrole jusqu’à ce qu'il ne se produise plus de trouble, il suffit alors de laisser se déposer le précipité et de décanter la solution. Les chlorures cristallisent purs lorsqu'on refroidit leur solution concentrée par distil- lation au bain-marie. MM. Gamet, de Pury et Rivier ont préparé par la même méthode des chlorures thiocarbamiques à radi- caux aliphatiques; ces corps sont excessivement sen- sibles à l'humidité, de sorte que, malgré tous les soins pris, les rendements sont très peu satisfaisants. Aussi, pour obtenir le chlorure diméthylthiocarbamique . /N(CH) S : C j'ai modifié cette méthode de la façon NC suivante : J'ai fait arriver dans du thiophosgène en solution dans environ dix fois son volume d’éther de pétrole, un courant de diméthylamine soigneusement séchée avec de la chaux, jusqu’à décoloration du thiophos- gène. J'ai séparé par filtration le chlorhydrate de dimé- thylamine formé et fait cristalliser le chlorure par concentration de sa soluthion éthérée. | ; 7 N(CH)e CSCI, +2(CH,), NH —- (CIL;)9 NH, CHE SC = — 83 — J'ai obtenu par cette méthode un rendement d’en- viron 65 1/,. SÉNÉVOLS ET THIURÉES. — J'ai emplové l’éthylsé- névol du commerce. PHÉNYLSÉNÉVOL. — J'ai en général suivi, pour la préparation de ce corps, la méthode de Weith et Merz!, qui consiste à décomposer la thiocarbanilide par l'acide chlorhydrique. Je l’ai aussi préparé en décomposant la thiocarba- nilide par l’anhydride acétique d’après la méthode de A. Werner. THIOCARBANILIDE. — Pour préparer ce corps, il suffit, comme l’a constaté M. Billeter, de mélanger de l'aniline et du sulfure de carbone en excès (deux fois la théorie) et de les abandonner à eux-mêmes. Quel- ques heures après, l'hydrogène sulfuré commence à se dégager; au bout de deux à trois semaines, la réaction est terminée. Il n’y a qu’à laver plusieurs fois le produit à l’alcool bouillant pour l’obtenir pur. Le rendement est théorique. Il est inutile d'ajouter que la réaction se fait beaucoup plus rapidement, si on chauffe le mélange au réfrigérant ascendant. THIURÉES TERTIAIRES. — J’ai préparé : La méthylthiocarbanilide CH; N C - et N'GHÈCGEE LS L'éthylthiocarbanilide CGH;NC< NC.H.C.H 6 H5.Uo 5 décrites par Guebhardt ?. L'Zeitschr. f. Ch. 1869, 589. 2 Ber. XVII, 2085. = SAUCE S H La propylthiocarbanilide CH, NC< N CHERE décrite par MM. Billeter et Strohl. ASIE La diméthylphénylthrurée CG; H: NC< pré- NN(CH)e parée par M. H. de Pury et décrite par Dixon*. Je l’ai obtenue par la méthode qu'a suivie M. Rivier. On introduit un courant de diméthylamine en léger excès dans une solution alcoolique du phénylsénévol. La thiurée cristallise en aiguilles incolores fondant à 1320—1320,5 S H La phényldiéthylthiurée CH, NC « | NCHS CRE préparée par M. de Purv. Elle se forme par la mé- thode générale en mélangeant les molécules égales d’éthylsénévol et d’éthylaniline. Il faut chauffer légè- rement pour mettre la réaction en train. La thiurée est purifiée par recristallisation dans l’éther de pétrole. Cristaux incolores fondant à 34-3%,5, qui s’altèrent lentement à la lumière. La diméthylphényllhiurée C3 H; N el a été ie H)9 obtenue pour la première fois par M. de Purv*. Je lai préparée par la méthode indiquée par M. Rivier. On fait passer un courant de diméthylaniline dans une solution alcoolique d’éthylsénévol. Une fois la solution concentrée au bain-marie, il reste un sirop épais, 1 Ber. XXI, 109. 2 Ber. XXVI, 1685. 3 Rivier. Thèse, 78. RE EE cristallisant très difficilement, si on ne peut le toucher avec un cristal de la thiurée. Petits cristaux fondant à 29—400, ’ Q . “7: - 74 5 H L'acéthylthiocarbanilide CG; H;N C< NGOCH,.CH; J'ai obtenu cette urée déjà décrite par Deninger en faisant agir le phénylsénévol sur le dérivé sodique de l’acétanilide. On broie le dérivé sodique avec un excès de 40 à 501/, de phénylsénévol dans un grand mor- tier, jusqu’à ce que toute la masse soit homogène, puis on abandonne ce mélange pendant environ une heure dans le vide. On broie ensuite cette masse avec de l’eau, on filtre et on saponifie avec de l’acide chlor- hydrique normal. La thiurée reste en solution dans l’eau, dont on la retire avec l’éther; par évaporation dans le vide de sa solution, elle cristallise en petits cristaux incolores fondant à 960. Dithiobiurets pentasubstitués. Le mode général de préparation des pseudodithio- biurets a été décrit par M. Billeter!. M. Rivier y a apporté quelques modifications de détail. Comme j'ai dû tendre toujours au meilleur rendement possible pour pouvoir établir quantitativement les conditions de la transposition intramoléculaire, je me permettra d'indiquer encore la manière dont j'ai procédé, quoi- qu'elle ne diffère que légèrement de la méthode pre- mière. Comme nous l’avons vu, les chlorhydrates des pseu- dodithiobiurets se forment à froid par l’action d’un 1 Ber, XXVI, 1687. — 86 — chlorure thiocarbamique bisubstitué sur une thiurée tertiaire, d’après le schéma NP SOA NR \ GI SR Se COULNE RN:C N CH; DONNCATPICER a été signalé par M. Strohl; il se forme à partir du diméthyltriphénylpseudodithiobiuret préparé et décrit par M. Rivier!. J'ai réussi à faire directement cris- talliser son chlorhydrate par évaporation dans le vide de sa solution chloroformique. Le hélhyltriphényldithiobiuret re NC SE CAE US DO N CHER HE D NS 4 INC CHE 5] 1 Rivier. Thèse. Le, OS eue décrit par M. Strohl, s'obtient par transposition intra- moléculaire à partir du diéthyltriphénylpseudodithio- biuret décrit par M. Rivier. Le dipropyltriphényldithiobiuret ANICEHECE;, “JNCH: SEX £ NL CARE A DJ «. préparé par M. Strohl, se forme à partir du dipropyl- triphénylpseudodithiobiuret signalé par M. Rivier. J'ai obtenu son chlorhydrate cristallisé par évapora- tion du chloroforme dans le vide; il n’avait été obtenu que très difficilement par addition d’éther à sa solu- ion chloroformique, dans un mélange réfrigérant. Lorsqu'on ajoute de l’aniline à sa solution alcoolique diluée avec un peu d’eau, le biuret est précipité sous forme d’une résine, qu’il est très difficile de faire eris- talliser si on la dissout; par contre, je l’ai réduite en poudre cristalline, sans aucune difficulté, en la broyant avec une très petite quantité d'alcool. 5. Dithiobiurets mixtes. Le méthyléthyltriphényldithiobiuret , ZNICEPEE CEE ONCE SAS : , NCAA COME a été décrit par M. Strohl; je l’ai obtenu à partir de l’un ou de l’autre des pseudodithiobiurets préparés par M. Rivier. BORA Le méthylpropyltriphényldithiobruret . a/NGH CH; MA NCIE MANN CU: CHE a été obtenu pour la première fois par M. Strohl; je l'ai préparé à partir de l’«-méthylpropyltriphénylpseu- dodithiobiuret, signalé par M. Rivier. L’éthylpropyltriphényldithiobiurel NCoHe CHE ? NC H SNCGHEEH, SEC SEC a été décrit par M. Strohl. Je l’ai préparé à parlir de l’&-éthylpropyltriphénylpseudodithiobiuret, signalé par M. Billeter. Le diméthyléthyldiphényldithiobruret /N(CGH) ce N C6 Hs AONN CRC L a été préparé par M. de Pury; je l’ai obtenu à partir de l’un ou de l’autre des pseudodithiobiurets déerits par M. Billeter. — 90 — B. Dithiobiurets duns lesquels l'atome d'azote porte le radical ethyle. 4. Dithiobiurets symétriques. Le triéthyldiphényldithiobiuret NC EH; Co EH: JNGH, MNIC HN CE ENT COS | SE Ce corps, que j'ai obtenu comme les autres dithiobiu- rets, par transposition intramoléculaire du pseudodi- thiobiuret, cristallise, par refroidissement de sa solu- tion alcoolique, en paillettes d’un jJaune-vif, fondant à 1580,8. Dosage du soufre d’après Carius. Matière employée . . . a)09,1560 b) 09,2303 sulfate de bayvrum obtenu 09,1940 09,2885 SOUL deu POESIE TO DIT ENNES Théorie pour CHERS IN 17,260}; Dosage de l'azote d’après Dumas. Matière employée . . : a)09,1310 b)09,2682 Arole obtenu 1 RARE A3ens 5 28cm Hémpérature’."erRAER 159 C 18°C Pression barométrique 723mm 8 723mm D'où azote en poids . . 09,01525 09,03126 SOIBE Cr Que. ES ERP ODUI METEO Théorie pour CG, HS N; 1184078 Détermination du poids moléculaire par la méthode cryoscopique. Le poids moléculaire se déduit de labaissement À observé par la formule: œ ni O00K AG où g est le poids du corps dissous, G le poids du dis- solvant et K une constante que Raoult indique pour ie benzène comme égale à 50 d’après ses observations, mais qui, calculée d’après la chaleur de fusion, doit être égale à 93. a) Quantité de benzène employée. . G-—99,73 Quantité de biuret dissoute. . . g—09,2780 Abaissemt du point de congélation A — 00,407 Ces chiffres donnent pour m: Pour K—=50/Mm—5651 Pourik=531m5312 DROIT SE 0747334 0;652 Pour K—50 m—349 Pour K=—=53 «m—53170;4 J'ai obtenu le chlorhydrate du triéthyldiphénylpseu- dodithiobiuret en faisant agir, d’après la méthode générale, le chlorure éthvlphénylthiocarbamique sur la phényldiéthylthiurée. Au bout de deux jours, la solution echloroformique s'était beaucoup épaissie, mais Je n'ai pu obtenir le chlorhydrate cristallisé qu’en y ajoutant de l’éther. J’ai isolé le pseudodithio- = HODIVEE biuret en ajoutant la quantité théorique d’aniline à la solution alcoolique du chlorhydrate étendue d’eau. Cristallisé par évaporation dans le vide de sa solution éthérée, le biuret se présente sous la forme d’une poudre cristalline, jaune-pâle, assez soluble dans lal- cool, l’éther et l’éther de pétrole, fondant à 820,6. Chauflé au-dessus de son point de fusion ou dans l'alcool bouillant, il se transforme quantitativement, suivant la loi générale, en son isomère de constitu- tion normale. 5. Dithiobiurets mixtes. Le diméthylphényldiéthyldithiobruret .ZN(CH) PAU NC CH Fr 9 9] 2 a été décrit par M. de Pury. Je l'ai préparé à partir de l’x ou du $ diméthylphényldiéthylpseudodithiobiurets sionalés par M. Rivier. J’ai réussi à obtenir cristallisé le chlorhydrate de la modification «x par addition d’éther à sa solution chloroformique pendant une nuit de janvier, où le thermomètre a marqué — 150 C. Transpositions intramoléculaires réversibles. Lorsqu'on soumet en solution chloroformique à lac- üion de l’acide chlorhydrique gazeux des dithiobiurets pentasubstitués qui ont un radical phényle à l’atome d'azote lié aux deux atomes de carbone, ils se trans- forment, grâce à la formation intermédiaire de chlor- 93 hydrates, en pseudodithiobiurets correspondants. Cette transformation est nette et quantitative dans tous les cas où je l'ai observée et se fait d’une facon absolu- ment générale, de la manière suivante: On fait passer un courant d'acide chlorhydrique guzeux, Soigneusement séché, pendant environ cinq minutes dans une solution concentrée du biuret nor- mal dans le chloroforme. On évapore le chloroforme et on isole ie chlorhydrate ainsi que la base, ou le mélange des bases isomères, d’après la méthode sui- vie pour la préparation de ces corps. I. Dithiobiurets symétriques. Dimethyltriphényldithiobiuret. Ce biuret normal se présente sous la forme d’ai- guilles jaunes, très peu solubles à froid dans l'alcool, fondant à 2030. Lorsqu'on soumet sa solution chloro- formique à l’action de l'acide chlorhydrique gazeux, il se transforme en chlorhydrate du pseudodithio- biuret correspondant, dont j'ai mis la base en liberté par l’aniline; le diméthvyltriphénylpseudodithiobiuret, cristallisant en plaques jaune-pâle, à la propriété curieuse de se transformer sans fondre en biuret normal. En se servant, pour déterminer son point de fusion, de tubes très fins qu’il a plongés dans des bains chauffés à différentes témpératures, M. Rivier a constaté une fusion partielle à 138-139o. J'ai vérifié ce fait en employant des bains à 137, 458, 139 et 1400. La fusion partielle s’est nettement produite à 138,8-139, température que j'ai obtenue LE OUPS en chauffant le second bain le plus lentement possi- ble de 138 à 139o. Le pseudodithiobiuret que j'ai préparé à partir du biuret normal à des propriétés identiques; il se retransforme aussi en dithiobiuret normal fondant à 203. Cette transposition intramoléculaire peut s’ex- primer ainsi : L/NGH.CH; . A/NGH.CH; LD VIN, SR ASE SORTE HONG HN AO NICHSCEE N CG GER Diethyltriphenyldithiobruret. Ce corps cristallise en aiguilles d’un jaune-vif, très peu solubles dans l'alcool à froid, fondant à 158,5. Il se transforme par la méthode générale en chlorhy- drate du pseudodithiobiuret. La base isolée par l’ani- line cristallise en aiguilles jaune-pâle, fondant à 1200,5. Elle est absolument identique au diéthyltriphénylpseu- dodithiobiuret et se transforme de nouveau en biuret normal. PEN C ECS NCA AR L . A NC IH Æ— — SAC & SLR MCE NCA ONE HACE NNC H.CoH: Dipropyltriphényldithiobiuret. Il se présente sous la forme d’aiguilles jaunes, très peu solubles dans l'alcool à froid, fondant à 153,7. Il se comporte absolument comme les biurets précé- dents. Sous l'influence de l’acide chlorhydrique gazeux, Éd il donne le chlorhydrate du dipropyltriphénylpseudo- dithiobiuret fondant à 86° et qui se retransforme en biuret normal. | FN CÉHÈCSÉE … ce NEC: H, RUE ie Fan COÉENE OM NCEHEICS ER, “NNCHCH, SPC P| Le Le rendement en pseudodithiobiuret a été dans ce dernier cas de 83°/, environ; cette perte provient de la difficulté de cristallisation du pseudodithiobiuret. Dans les deux cas précédents, les pertes n’ont été que de 3-51/,. La transformation des biurets symétriques normaux en pseudodithiobiurets, grâce à la production inter- médiaire de chlorhydrate, est donc quantitative comme la formation des dithiobiurets normaux à partir des pseudodithiobiurets. II. Dithiobiurets mixtes. Méthyléthyltriphényldithiobiurer. Il cristallise en petites plaques jaunes, fondant à 158,5-15%. La retransformation du biuret normal en pseudo s’est faite dans les mêmes conditions que dans les cas précédents. J'ai isolé par l’aniline une poudre cristalline jaunâtre. Après recristallisation par addi- tion d’alccool à sa solutin chloroformique, elle fondait à 1259, mais pas nettement. En prenant le point de fusion très lentement, en ôtant la flamme de degré en degré, j'ai observé qu’à cette température il n’y a pas une fusion complète, mais une fusion partielle — 96 — de 126-1300. La fusion n’est complète qu'à 1580,6, point de fusion du biuret normal. J'ai supposé, d’après ce résultat, que j'avais affaire à un mélange des deux pseudodithiobiurets isomères, fondant l’x à 118-119, le 8 à 13213605. Pour le constater, je n’avais ici d'autre moyen que la compa- raison. J'ai fait un mélange équimoléculaire des deux pseudodithiobiurets en solution chloroformique; Je Fai fait cristalliser par addition d'alcool et J'ai pris le point de fusion comme précédemment. Je n'ai pas observé non plus de fusion complète avant 1580,6, mais la fusion partielle commençait un peu plus bas, à 1240, et a continué jusqu’à 132. En chauffant rapi- dement, j'ai obtenu le même point de fusion (129,8) qu'auparavant. Comme, d’un autre côté, le mélange isolé par l’ani- line se transforme de nouveau quantitativement en biuret normal, j’en ai conclu que le méthyléthyltri- phényldithiobiuret se retransforme en donnant un mélange équimoléculaire des deux pseudodithiobiu- retsio tetes /NG HG SR : 7 œ NE TIC MAC NEC S: C< ss a PRE : N NC.H..CHs L à L< SECRET AN CG HACEE NGH GE > SEE à Ve CHLNEACX NC HAGER Le point de fusion d’un mélange de corps qui ne se combinent pas entre eux n’est pas net et tend à être la moyenne arithmétique des points de fusion des composants. Le rendement en dithiobiuret normal retransformé a été de 90/,. Méthylpropyllriphényldithiobiuret. Ce sont de jolis cristaux Jaune-vif, très peu solubles dans l'alcool à froid, fondant à 125,5—126°. Par l’ac- tion de l'acide chlorhydrique, J'ai obtenu un chlorhy- drate. Comme les deux pseudodithiobiurets ont une solubilité assez différente dans l'alcool (l'x est le moins soluble, le 8 le plus, il n’est précipité par laniline qu'en solution alcoolique aqueuse de son chlorhydrate), J'ai essayé de séparer les deux bases qui pouvaient s'être formées, par précipitation au moven de lani- line, d’abord en solution alcoolique pure, puis après dilution avec un peu d’eau. En faisant cette opération quantitativement, j'ai obtenu comme résultats : Bigretnormalemployés. 1, 9119 Chlerhydratesobtenu. :b. 0. 31,3, Rend: 970}, I. Fraction précipitée en solut. concentrée 19,49 155 » » » dinées 19,33 Précipité total. . 29,82 Biuret théorique pour 39,3 de chlorhydrate 39,03 Rendement 93°/,. La fraction [ avait comme point de fusion 4150. En la recristallisant par addition d'alcool à sa solution chloroformique, j'ai obtenu un corps blanc, d’un vif éclat soyeux, fondant à 1220,5 qui était l'x-méthylpro- pyltriphénylpseudodithiobiuret. La fraction IT avait comme point de fusion 1080. En l1 recristallisant par addition d’alcool dilué à sa solu- tion chloroformique, j'ai obtenu une poudre cristal- line jaunâtre, fondant à 1200, qui était le B-méthyl- propvitriphénylpseudodithiobiuret. BULL. SOC. SC. NAT. T.XXIX 1 Chacune de ces deux fractions, dans l'alcool bouil- lant, se transforme en biuret normal fondant à 1260. Le méthylpropyltriphényldithiobiuret se transforme donc quantitativement en deux pseudodithiobiurets isomères, « et 5, à partir desquels il se prépare. NGC S. AIN 2 NCA CRUE CNRC SO" il dE RUN NC FER ORNE DL 2 EN ele ‘NNC [I C [ DS A NC E AT ANS s DHL DE ON ° NC CES Ethylpropyltriphényldithiobiuret. Il se présente sous la forme de belles aiguilles jaune-vif, fondant à 1650,8. Lorsque j'ai traité par laniline le chlorhydrate obtenu par l’action de l'acide chlorhydrique, il s’est séparé une poudre résineuse, que je ne suis pas arrivé à obtenir cristalisée. Cette difficulté provient du fait que le B-éthvipropyltriphé- nylpseudodithiobiuret cristallise très difficilement. Comme les radicaux se trouvant aux deux extrémités de la molécule n’ont pas une différence plus forte que celle qui existait déjà dans les dithiobiurets précé- dents, Je me suis contenté de dissoudre cette masse résineuse dans l’alcool bouillant. Par refroidissement, l’éthylpropyltriphényldithiobiuret, fondant à 166, a cristallisé avec une perte totale de 101/,. La trans- formation se fait donc aussi quantitativement dans ce AR 0 eee cas et, par analogie avec les précédentes, on peut l’exprimer de la façon suivante : | NCSES. CES (DK TRE % NORD CHNOS SUR Sc 15 js NC. H..CH RCE CH, DA + Ra CHEN: BG k NC HLCIE Diméthyléthyldiphényldithiobiuret. Il cristallise en jolis cristaux Jaunes bien développés, fondant à 98,8. Les deux pseudodithiobiurets isomères ont une solubilité très différente dans l’alcool; l’x, fondant à 91,6-920, est soluble dans environ 150 par- ties d'alcool; le 6, fondant à 95°, dans environ 30 par-- ties. Je pouvais aussi employer ici la précipitation fractionnée pour savoir comment se faisait la transpo- silion intramoléculaire. Jai dissous le chlorhydrate, obtenu par l’action de l'acide chlorhydrique gazeux sur le biuret normal, dans 50 parties d'alcool, pour que tout le 6 reste en solution s’il s'était formé. En ajoutant la quantité d’aniline théoriquement nécessaire pour précipiter la moitié de la base, respectivement le pseudo «, il ne s’est rien produit; mais en intro- duisant la quantité d’aniline nécessaire pour précipiter le tout, il s’est formé un précipité blanc. Dans le liquide filtré, il s’est produit un précipité analogue par l'addition d’un peu d’eau. — 100 — Résultats quantitatifs. Biuretiemployé EN 002100 Chlorhydrate obtenu . . . . 31,20 Rend.98!/, 1. Fraction précipitée en solut. concentrée 49,29 INT » » diluée . Msn Précipité total. . 29,8 Rendement 96!/,. À mon grand étonnement, la fraction 1, qui aurait dû être la modification &, avait un point de fusion de 95°, la fraction Il un point de fusion de,94°. Après une recristallisation, j'ai obtenu pour les deux portions un point de fusion de 95: chacune dans l'alcool bouil- lant redonne le biuret normal. J'en ai conclu que le 8 pseudodithiobiuret se forme seul par l’action de l'acide chlorhydrique. Le fait qu'il ne s’est produit un précipité en solution alcoolique qu'après l'addition de la quantité d’aniline totale con- firme cette manière de voir. Si la modification « s'était formée, elle se serait, me semble-t-il, nécessai- rement précipitée pendant la première partie de l’opé- ration. Si la différence entre les radicaux situés aux deux extrémités de la molécule s'accentue, la transforma- tion inverse ne se fait plus que dans un seul sens. tr . NS LES à | N(CEL), NC,.H..Cl NC CHU eS Ke CEole Sa6 ot : JNGH; TM ; De é ANG: CHE SARA. CHENE GKa HA CET NC he: Ce Ni(C'E)2 Es N (CH): — 10 — Cette transposition est quantitative dans le dimé- thyléthyldiphényldithiobiuret. Elle peut se justifier par l'équilibre géométrique de la molécule. On à la répar- tion suivante des masses pour les deux pseudodi- thiobiurets : C») (e4 P 14 30 LLRATT ALI 2e ë/ N(CH), RAC NC HE ro PA B Q Læ CK & e D 32 D 32 BANC. GHEN:C CHOLET NC; H;.CH; CITÉRITA or 1)2 TAROT TEEN rats) 164 (32 (32) 223 147 La transformation inverse se fait donc dans le sens de la répartition la plus symétrique des masses autour de l’atome de soufre lié aux deux atomes de carbone. Nous allons exposer maintenant ce qui se produit dans les cas où l'azote, lié aux deux atomes de car- bone, porte le radical éthvle. Triéthyldiphényldithiobiuret. J/NGE.GH; NC SNESHCAHE DD SEC Ce corps cristallise en paillettes d’un jaune-vif, fon- dant à 1580,8. La transformation du biuret normal en pseudo ne se fait pas sous l’action de l’acide chlorhy- drique, mais le biuret est décomposé en plusieurs produits parmi lesquels j'ai constaté l’éthylaniline et l’'éthylsénévol. Cette décomposition, qui parait se pro- Le Aie duire d’une facon analogue à celle du corps suivant, n'a pas été étudiée de plus près parce qu’elle ne sem- blait pas présenter un intérêt spécial. Diméthylphényldiéthyldithiobiuret. A /N(CH3) FN DAC NC FÉCOEE Ce corps cristallise en superbes aiguilles incolores, avant tout à fait l’aspect du salpêtre et qui fondent à 113,5 114. Malgré tous mes efforts, je n'ai pu opérer la trans- formation du biuret normal en pseudo. Comme je supposais que le biuret normal était décomposé par un excès d'acide chlorhydrique, j'ai dissous le dithio- biuret dans du chloroforme contenant en solution une molécule d'acide chlorhydrique pour une de biuret; Je n'ai obtenu ainsi que du biuret normal et des pro- duits de décomposition. J’ai alors traité de la même manière le chlorhydrate d’un des pseudodithiobiurets correspondants: il ne s’est pas décomposé, prouvant ainsi d’une facon décisive que la décomposition du biuret normal par l'acide chlorhydrique est primaire et que le chlorhydrate du ou des pseudodithiobiurets ne se forme pas. J'ai été vivement frappé de voir le résidu de Péva- poration dans le vide de la solution chloroformique du biuret et de l'acide chlorhydrique fumer énergique- ment à l'air, en dégageant une odeur rappelant un peu celle des carbylamines et celle qui se dégage du phosphore exposé à l’air humide. — 103 — J'ai alors dissous le dithiobiuret normal dans du chloroforme contenant deux molécules d'acide chlor- hydrique pour une de biuret, afin de le décomposer complètement. Je les ai laissés quatre à cinq jours en présence. Puis J'ai titré l’acide chlorhydrique libre par distillation du chloroforme dans de la potasse caustique normale. La décomposition avait employé un peu plus d'une molécule d'acide chlorhydrique : ce léger excès peut provenir des pertes inévitables en acide chlorhydrique dans une opération de ce genre. J'ai traité le résidu de la distillation, qui cristallise par refroidissement, par l’éther bouillant, au réfrigé- rent ascendant; une partie entre en solution et il reste un résidu insoluble. 1° Résidu insoluble. — Il est composé en majeure partie de chlorhydrate d’éthylaniline que j'ai identifié en mettant la base en liberté par la potasse caustique normale et en retransformant, après l’avoir pesée, Péthylaniline en chlorhydrate. La titration indique qu'il se forme une molécule d’éthylaniline par la dé- composition d’une molécule de biuret. Résultats d’une opération. Biuret employé Aie Vieira er LOU: OÙ Résidu après évaporation de CHCI, . . 219,90 Théorie (si ? molécule de biuret absorbe Rrolecule EbEDe: ere PE PR PP Résidu insoluble dans l’éther . . . . 119,455 Quantité employée pour titrer CIH . . 09,5347 Acide chlorhydrique trouvé . . . . . 09,1168 D'où chlorhydrate d’éthylaniline . . . 09,5040 Soit dans 119,455 de résidu. . . . . 409,79 Thévbrie pour 195,6 de biuret . nu... 1:10 405,46 — 104 — Quantité emplovée pour identifier le chlorydrate d’éthylaniline. 2200.14: 444 SONO Aniline mise en hberte A Théonientts 1.040500 EL CHIENS Chlorhydrate obtenu . . . LEONE Hhéorie! 61 20410 SNA EU TI (ITR 90 Solulion éthérée. — Une fois l’éther chassé, 1l est resté un liquide brun, sentant fortement l’éthylsénévol et fumant à l'air. J'ai éliminé par distillation léthyl- sénévol et soumis le résidu liquide à la distillation dans le vide. Après une rectification, j'ai isolé à 82—89p, sous une pression de 11mm,8, un liquide incolore s’altérant lentement à la lumière et qui fume à lair humide. Il est très soluble dans léther, lalcool, l’éther de pétrole et le chloroforme. Lorsqu'on le traite par l’eau, il ne se décompose pas, ou du moins très lentement. Il se dissout dans lacide chlorhydrique concentré; il se reprécipite de cette solution par l’eau. Comme ce corps est très difficile à obtenir en grande quantité (le rendement est d'environ 16 !/;) j'en ai pris la densité par suspension dans une solution saline de densité connue; elle est de 1,0315. Dosage du soufre d’après Carius. Matière employée . . . a)09,1528 b)03,1802 Sulfate de baryum obtenu 09,2336 09,2772 Soufre déduit. . =440..,20,001/, 211007 Dosage de l'azote d'aprés Dumas. Matière employée . . . a)095,1877 b)09,2012 Azote obtenu. . . . . S35em$95 4{cmë 50 Pémpérature.... 1080 170,6 Yo 727nm 728mm 09,04321 09,04672 93,020/, 23,220/, Pression barométrique D'où azote en poids Soit. Dosage du carbone el de l'hydrogène. Matière employée «)09,1052 b)09,1819 Eau obtenue. 09,1006 09,1448 Hydrogène déduit 10/7207, 8,920), Acide carbonique obtenu 0g,180% 09,3105 Carbone déduit . 46,76 0/, 16,520), J’ai encore fait deux dosages de soufre, un dans la portion distillant immédiatement avant 820, un autre dans la portion distillant immédiatement au-dessus de 89%, pour voir si Je n'avais pas affaire à un mélange Matière employée a) 09,2891 b) 09,2344 sulfate de baryum obtenu 09,4046 09,3570 Soufre déduit 19280 20907; Ces analyses correspondraient exactement à un corps de la formule brute C,, EH: N; So. Caleuletpour Co HS NS. TROUVÉ : J I. 2. e 122,00 46,90, 46,760, 46,520/, Hi. 2593 950 107%, 8920 N. 70,20 22,80, 923,020, 93,990, s, 6412 20,80, 20,99 2,130, CioHos NS 307,55 1400 °}, 101,490), 99,790/, Mais, indépendamment de l’étrangeté du fait qu'un corps de ce poids moléculaire tion si bas, cette formule n’est plus d'accord avec le ait un point d’ébulli- — 106 — poids moléculaire trouvé par la méthode cryoscopique. Il correspond à la formule la plus simple déduite de da teneur en soufre. a) G—1093,90 g—05,1686 A —00,605 Baie 53 em=135 b)nG= 101,906 209 CA De 1105 Pour RSS me 140 Calculé pour l'atome de S m—152 Si ce corps ne subit pas une dissociation dans Île benzène, ce qui est peu probable, je n’ai pas pour le moment d'explication à donner de ce fait curieux. La décomposition du biuret, sous l'influence de l'acide chlorhydrique, se présente de la manière sui- vante : il se forme en première phase de léthylaniline, de l’éthvlsénévol et du chlorure diméthylthiocarba- mique, conformément à ce schéma Le NC. Cobs NHC H.C Hs d SN CH: n — SCNCGH, \NN(C Hi). as . N (CH) Puis le chlorure diméthylthiocarbamique, en aban- donnant une molécule d’acide chlorhydrique à l’éthyl- aniline, subit à son tour une décomposition complexe, dont le liquide faumant, qui a seul pu être isolé, est le produit principal. L’éclaircissement définitif de la nature de ce corps étrange doit êlre réservé à une étude ultérieure. sur IV. . Nouveau gisement d’Albien à La Coudre, près Neuchàtel. . Calcaire d’eau douce tertiaire discordant sur l’Urgonien, MÉLANGES GÉOLOGIQUES le Jura neuchâtelois et les régions limitrophes Par Le Dr H. SCHARDT, PROFESSEUR Deuxième fascicule. (AVEC SIX PLANCHES ET TREIZE CLICHÉS) CONTENANT : Les mouvements de rochers à la Clusette. près de Gorgier. . Coupe de la mollasse aquitanienne de la colline de Marin. . Sur les dunes éoliennes et le terrain glaciaire des environs de Champion et d’Anet. . Sur un dépôt tuffacé dans la combe des Fahys, près Neu- châtel. . Composition de la tourbe et coupe de l’Alluvion du vallon du Locle. . Un lambeau de recouvrement jurassique sur le Tertiaire, près de Buttes. . Phénomènes de lamination glaciaire dans le Val-de-Travers et à La Chaux-de-Fonds. Les mouvements de rochers entre le Furcil et la Clusette, près de Noiraigue. Communiqué dans la séance du 15 mars 1901. Qui ne connait ce rocher proéminent au pied duquel l’Areuse quitte la plaine marécageuse des Sagnes, près de Noiraigue, pour s’introduire dans les gorges si pittoresques qui finissent par lui livrer passage dans le lac de Neuchâtel. (’est en effet près de Noiraigue que finit le Val-de-Travers proprement dit et où com- mencent les Gorges de l’Areuse. Autant la plaine et les coteaux de Noiraigue, contournés par l’hémicirque des Roches-Blanches, paraissent gais et hospitaliers, autant le passage des Gorges nous réserve des sites sauvages et retirés. (PI. [.) Après avoir contourné le promontoire du Mont, la rivière s’introduit entre le coteau aux formes ar- rondies de la Petite-Joux et le rocher de la Clusette qui s'élève par gradins de plus de 400 m. au-dessus du niveau de la rivière. C’est au premier tiers environ que passe la seule route carrossable directe qui relie le Val-de-Travers au Vignoble. Le pied de ce rocher, appelé le Furcil, offre un coteau très raviné dans lequel sont ouvertes des exploitations de marnes à ciment et à chaux hydraulique. (Voir pl. I et HIT.) Ce n’est donc pas sans émotion que chacun a appris la nouvelle qu'un éboulement se préparait à la Clu- sette et que non seulement les voies de communica- tion pourraient être interrompues, mais la possibilité AR AL CARTE DES ENY MONTRANT LA SITUATION DES A Echelle:1:45000. © 100 200 300 00 500% hd | Sd a EE à GONNA 1 +. ré DE NOIRAIGUE le Combe # 10648 % TV ; 1h Né Te Æ _ CS Li LS J If LU Cr) | ee ee NN Les Tressus \ \ 7; STE Les Molliats = % Chsuxde On y rTAne Fruitie rY : LE Surface couverte par L'ébou- ji ! lementdu Creurdu-Van. \ es on ‘, SE FE RE visible du terrain aa RE PE NN W 221 moraïtique sous-jacent. = A + ! L re des crevasses NE ï LE NAN N LEA visib es à la surface. Extrait del: Carte topographique de MM. Borel et Dubois. ei — 109 — d’une inondation d’une partie du Val-de-Travers était à craindre, au cas où l’Areuse viendrait à s’obstruer par la chute d’une grande masse de rocher. La nou- velle a fait le tour de la presse, agrémentée de prévi- sions plus ou moins pessimistes. C'était un désastre comme la Suisse n’en à guère vu depuis la chute du Rossberg et l’éboulement d'Elm qui, d’après certains journaux étrangers, menacerait l’industrielle contrée neuchâteloise. Il nous semble donc utile de déposer dans une notice scientifique toutes les données que nous possédons sur la situation réelle et les éventua- lités à prévoir. Aujourd’hui, la pire des éventualités, la chute subite de toute la masse rocheuse mena- cante, n’est plus guère à craindre; les crevasses continuent cependant à s'ouvrir lentement et gra- duellement, mais on est en droit d'espérer que, par les travaux actuellement commencés, on arrivera bientôt à se rendre maitre de la situation. L'endroit où s’élève le rocher de la Clusette pré- sente une structure géologique et orographique des plus intéressantes. Près de Travers, l’Areuse coule dans une vaste cuvette en forme d’auge évasée (syn- clinal), dont le bord S.E. est compliqué par un pli- faille. Au Vanel, la rivière quitte cette dépression pour s’introduire dans un passage étroit, creusé dans les couches du flanc N.N.W. de la cuvette naturelle. Le fond de celle-ci s'élève de plus en plus au fur et à mesure que sa largeur diminue; la Combe des Lache- relles et des Œillons est la continuation de la cuvette du Val-de-Travers, toujours bordée du pli-faille (voir PI. TE, fig. 2). Entre le Vanel et Noiraigue, la rivière coule au milieu d'un pli anticlinal largement ouvert et dont le fond est occupé par une plaine presque horizon- — A0 — tale, longue de 2 km. et large d’environ 500 m. Cette plaine, formée de terrain d’alluvion lacustre, se con- linue en amont sur toute la longueur du Val-de-Tra- vers, attestant l’ancienne existence d'un lac qui s’éten- dait jusqu’à Saint-Sulpice (voir fig. 2). À la Clusette même, la rivière coule encore sur l’axe du pli anti- clinal (voir fig. 1). Elle se dirige bientôt au S.E., à travers les mêmes couches qu'elle à coupées au N. du Vanel, pour se rapprocher de nouveau du syncli- nal. Celui-ci se poursuit, à une grande hauteur, entre les Lacherelles et les (Killons, et se continue de là, parallèlement à la Montagne de Boudry, sur le flanc S.E. des Gorges de l’Areuse. L'escarpement de la Clusette et du Furcil, dont une partie menace éboulement, se trouve justement au point où le cours de la rivière tend à se diriger au S.F: À, partir. de.tcet endroit; -lessalluresdess vallée sont totalement différentes de lPaspect qu’elle présente en amont de Noiraigue, où existait l’ancien lac. C’est un étroit passage qui conduit les eaux par le Saut-de-Brot aux Molliats. Nous avons vu que le fond de la vallée, entre Noï- raigue et Saint-Sulpice, est occupé par une forte couche d’alluvion. Du Furcil en aval, nous voyons la rivière couler sur le sol rocheux qu’elle érode. C'est à cette érosion récente qu'est dù l’escarpement de la Clusette, où le rocher est dénudé jusqu’au bord de la rivière. Il y a entre Noiraigue et les Molliats une dif- férence de niveau de près de 100 m. La largeur de la plaine d’alluvion de Noiraigue permet de supposer là une épaisseur de terrain de remplissage de 60 à 70 m. Donc, avant la formation du lac, la rivière qui a creusé la vallée sur l’emplacement de cet anticlinal RE PTAT LAMO L ç ap oun-auy UTxxXXxX £ K> k NY ' “à : eva) k C4 X XXL Gp ne : ‘ nr , } SPL EE 1 = _ \ 1 PLAT —=— P 77 USTUG" À TD ‘oueiqurof x OCZ Saudec ser ‘SUONNNAQ SOT “22622120 8p SO Yf 1V10S NY NIAVA-38W09 10 3n01901039 PR LAN *“esnaup" og er PTT uhfe SNL nor | uv as LY “SAUUPIA SOUL "RELOP "UEA-Ap-ANaL) VPSoŒ os Lt ind sd JOURS ina 79404 771 Yvd NVA-NG-KN349 NY 713IV4hOor na 3019101039 7114044 NS 0 SEE coulait à 60-70 m. plus bas, au fond du sillon d’éro- sion. (Voir l'emplacement présumé de cet ancien lit de l’'Areuse, pl. IE, fig. 2.) C’est donc un barrage qui a créé le lac; un barrage qui devait même s'élever sensible- ment plus haut que le seuil actuel du Furcil, puisque, près de Couvet et de Môliers, les deltas immergés des torrents latéraux s’élèvent à 770 m., soit environ 50 m. plus haut que la plaine de Noiraigue. Ce barrage est représenté par la colline de la Petite-Joux et de Der- rière-Cheseaux, qui s’adosse comme un contre-fort contre le pied du Dos-d’Ane. Cette colline n’est pas formée de terrain rocheux; mais sa base est de la moraine essentiellement argileuse, qui a déjà donné lieu à bien des glissements de terrain. À cette moraine se superpose un amoncellement de blocs jurassiques cou- vrant tout le coteau jusqu’au Creux-du-Van; il s'étend en largeur depuis la Petite-Joux jusqu'au Chable de l'Eau et a été attribué par L. Du Pasquier à un ébou- lement tombé du Creux-du-Van après le retrait du glacier du Rhône qui a déposé la moraine sous- Jjacente. C’est cet amas de blocs qui a barré l’Areuse, en créant le lac dont nous avons parlé précédemment et qui, après l’assèchement de celui-ci, a empêché la rivière cle creuser son nouveau lit sur l'emplacement de l’ancien lit préglaciaire. Celui-ci doit donc exister au-dessous de la colline de la Petite-Joux (voir fig. 1), à environ 80 m. au-dessous du niveau actuel de Ja rivière. Sa direction peut être supposée à peu près en ligne droite entre Vers-chez-Joly et le bas du Chable de l'Eau, d'où un angle presque droit le ramène au N.E., dans le sillon les Molliats-Champ-du-Moulin, qui coïncide bien avec le lit préglaciaire. Il parait cependant possible que ce lit préglaciaire ait formé — 112 un coude convexe du côté N.W., près du Plan de l’eau, où existe un grand amas morainique dans un enfoncement du flanc gauche de la vallée (La Ravière). Tandis que le coteau de la Clusette est formé exclu- sivement de terrain rocheux, dans lequel l’Areuse, refoulée au N., a creusé un lit récent post-glaciaire, le flanc opposé, la colline de la Petite-Joux, est entiè- rement formé de terrain glaciaire et argileux, suppor- tant la nappe de blocs calcaires. Au pied seulement de ce coteau se voit une faible bordure rocheuse, séparant le lit actuel de la rivière du sillon primitif, bien plus profond et obstrué par le remplissage mo- rainique. Les deux profils (voir fig. 1 et 2, pl. ID) permettent mieux encore qu'une carte géologique de se rendre compile de cette situation et de reconstituer les évé- nements qui ont conduit à la structure actuelle de celte partie remarquable de la vallée de l’Areuse. La comparaison des profils I et Il montre un fait qui ressort clairement de l’aspect que présente le flanc rocheux dominant le Furcil, lorsqu'on se trouve sur le coteau opposé, à la Petite-Joux. C'est le soulève- ment progressif de l’axe de la chaine dans la direction du N.E. La dalle nacrée (Callovien) qui existe à Noi- raigue (725 m.), au niveau de la vallée, se trouve à la Clusette déjà à 840 m. Le sommet de l’anticlinal, dont on ne voit que la naissance du cintre, devait se trouver là, à près de 870 m. A Brot, à un kilomètre plus au N.E., son sommet devait s'élever à 920 m. environ. L'escarpement de la Clusette qui termine l'hémi- cirque des Roches-Blanches offre, du haut en bas, les couches du Jurassique supérieur ou Malin, compre- — 113 — nant les étages Portlandien, Kimmeridgien, Séqua- nien et Argovien, puis la partie supérieure du Juras- sique moyen ou Dogger, avec les étages Callovien (dalle nacrée) et Bathonien (couches à ciment et chaux hydraulique reposant sur le calcaire roux et les cou- ches de Brot). La fig. 3, (pl. IT) en donne les détails stratigraphiques et la disposition tectonique des couches. L’Argovien supérieur, qui a ordinairement 100-150 mètres d'épaisseur, est réduit à la Clusette à 15-20 m. à peine, par suite d’un écrasement des couches au sommet du pli anticlinal du Bathonien et de la Dalle nacrée. Le flanc N. de ce pli est, dans les bancs durs, compliqué de plusieurs petits plis-failles. Cest dans les couches du Bathonien supérieur, composées d’alternances de marnes et calcaires mar- neux, que se trouvent les exploitations souterraines indiquées dans le profil pl. IIL. Ces indications ne sont qu’approximatives, car les anciens travaux, aujourd’hui éboulés, n’ont jamais fait l’objet d’un relevé exact. L'exploitation est poursuivie, soit sur terrain commu- nal de Noiraigue pour les usines Joly & Duvanel, soit sur terrain particulier et de l'Etat pour l'usine Leuba. On se rendra compte des vides considérables qui doi- vent exister à l’intérieur de la montagne jusqu’au delà de la route cantonale, lorsqu'on songe que le volume extrait annuellement a atteint ces dernières années plus de 30000 m.° et que l’on a commencé à exploiter dès 1858. Il est vrai que ces vides n’existent pas tous au-dessous des rochers aujourd’hui disloqués. Le ter- ritoire où se trouvent les exploitations communales est hors du rayon de l’éboulement qui menace actuel- lement. Les exploitations les plus actives de l'usine BULL: SOC SC IN ATICT LUIX 8 — 114 — Leuba ont été transportées depuis plusieurs années déjà plus à l'E. Ce sont d’anciens travaux abandonnés depuis assez longtemps, existant juste au-dessous de la «Roche taillée», qui ont commencé à s’ébouler dans le courant de la deuxième semaine de février, au moment même où des ingénieurs du service des ponts et chaussées étaient occupés à lever les plans des souterrains. Déjà dans le courant des années 1894 à 1896, des effondrements se sont produits dans la région occidentale du Furcil, du fait des exploita- tions des carrières souterraines sur le terrain com- munal. En 1896, il s’est même formé un entonnoir à la surface. La chute des plafonds à produit dans les souterrains, d’après ce qu’on m'a affirmé, un tel dépla- cement d'air que des pierres ont été projetées par le dit entonnoir. Par suite, la route cantonale s’est affaissée de 4-5 m. sur une cinquantaine de mètres de longueur, le long d’une fissure parallèle au front de la Roche taillée‘, formée de Dalle nacrée, dont une importante plaque s’est même éboulée. Aujourd’hui, celte partie du coteau est tout en décombres; cepen- dant, elle n’a pas participé aux mouvements de ter- rain qui ont atteint récemment la partie E. de la Roche taillée. C’est là, par contre, qu'eut lieu en 1817 l’éboulement qui emporta l’ancienne route du Val-de-Travers à Rochefort. Cette route passait autre- fois au pied de l’escarpement de la Roche taillée, en profitant de la corniche formée par les marnes sous- jacentes à la Dalle nacrée. La nouvelle route fut éta- blie plus haut, en suivant le palier argovien. 1 Ce nom provient de ce que, pour l'établissement de l’ancienne route, on avait taillé l’escarpement du haut en bas en lui donnant la forme d’une surface plane verticale. En Fig.3. 2%0% Pochos-Blanches BR (Solmont). 2 , ë LS LL 12 EE A CL 7 Arf er iéur: C2EZ THEN, PCPorgitien) IViveau de 7007=.sur Mer. Cut Exploit L: à Fr] 1) S [@) (ee Pl em 1] C5 = Eu =) ec ÉX. 13 (=) ræ, +] [en 4 a | Hi A un ne Er] an OÙ O m SETIE # Hi o œŒ a FA Q (5 4 < E a O 4) TI c < Q Echelle:1:2500. SR ——— (, H À S 5 FE £ & Les | ë = S" & Ë 5 . RER AK PX RES & à A [= « re F. SEE x KN ES È D BË * SX S > à © ë. 3 El 7 à > L 2] © a FA Ÿ > rouorrnff 1% SUD 7, © >: ES 4% PANNE N re A NAS NES 7 ANS MNT S Auto-lithog.&e J Taruer,Neuchêtel. VUE DES ROCHERS DE LA C REVERS DU FURI D’après une Éespl prise de La Petite - do: Se ee VUE DES ROCHERS DE LA CLUSETTE REVERS DU FURCIL — D’après une phongraphie CANNES SEEN Qu prise de la Petite - Joux. ur Dassin de MM. Dorcel. e LE Ar A ES LIL ge UT CE NAES ÉTÉ Ja Clusette he. POLE NL Ca/lovief = nces ÉLOE : part Nes EE PIANO Pme ZA El ONE TEE AU] bi NE Z > == A Les op He Aujourd'hui, un nouveau désastre menace la route, la rivière, le chemin de fer, les usines et peut-être même les habitants riverains, soit en amont en cas d’obstruction de la rivière, soit en aval en cas de rupture de la digue. Les chutes des plafonds consta- tées dans les carrières souterraines pendant les jour- nées du 5 et du 6 février n'étaient qu’un prélude, car le jeudi 7, des effondrements plus considérables se produisirent et la route cantonale, passant à environ 100 m. plus haut, dut être cancelée dès ce jour-là au soir. Des craquements se firent sentir dans toute la montagne. Des galeries, dans lesquelles on pouvait encore fort bien circuler le mardi, n'étaient plus pra- ticables. Le mouvement s’est même continué au- dessous du niveau des galeries, jusqu’au bord de la rivière, où la maçonnerie de la prise d’eau de l'usine du Plan de l’eau est crevassée. La petite arête allant de ce point jusqu’au pied W. de la Roche taillée est partout crevassée; une petite galerie qui la traverse s’est éboulée en bonne partie et sa tête maconnée rompue et déversée. Nous sommes donc en présence d’un mouvement général bien plus étendu que tous les précédents, ainsi que l’ont constaté les experts envoyés sur les lieux. Dix crevasses, dont une de Jotm d’écartement, étaient visibles sur la route sur une longueur de 130 m. Plusieurs de celles du bord vont se rejoindre en arc de cercle à environ 50 m. en amont de la route, où s'ouvre une crevasse de plus de 1 m. d’écartement. L'ensemble des crevasses cir- conscrit en arc de cercle la Roche taillée, qui est sil- lonnée elle-même de nombreuses fissures, tant longi- tudinales que transversales. (Voir pl. I et IV.) VAGUES La pire des éventualités pouvait être la chute subite, au moment du dégel, d’une grande partie de cette roche proéminente et disloquée, entraînant une partie du coteau sous-jacent également fissurée. Dans ce cas, aucun travail protecteur ne pouvait ni prévenir la chute, ni empêcher les dégâts de se produire. On pouvait par contre diminuer ceux-ci le plus possible, en ordonnant l'évacuation des maisons d'habitation du Furcil et de la Petite-Joux (situées dans la direc- tion du coup de vent) et en instituant une surveil- lance étroite, jour et nuit, ce qui fut fait. On établit aussi des stations d'observation permettant de cons- tater les moindres mouvements du sol et de suivre de près la marche des événements. D'autre part, il fallait songer à faire des travaux en vue de remédier aux conséquences d’un éboulement total ou partiel, ou pour parer entièrement à cette menace. Mais l’auxiliaire le plus utile en pareille occurence est le temps. Entièrement désarmé, en cas de chute totale ou partielle à brève échéance, on ne pouvait rien faire d'autre que d’aviser aux moyens de rétablir la circu- lation de la rivière, après l’obstruction de son lit. Le plus simple était alors de creuser un nouveau lit sur l'emplacement de l’ancien. On avait bien pensé à créer un passage souterrain sur la rive droite. Ce moyen a même été recommandé avec persistance par un journal, mais on ne pouvait pas songer à un tel travail, étant donné la nature des terrains morainiques et mouvants sur la rive droite. Il aurait fallu bien des mois et des sommes impossi- bles à fixer d'avance pour mener à chef ce projet. Puis, placée au milieu d’un terrain argileux, une — 117 — galerie de ce genre, traversée par une eau torren- tielle, n'était-elle pas toujours menacée de destruc- tion? Et alors, le remède aurait été pire que le mal; c'était provoquer le glissement de tout le coteau de la Petite-Joux! Les experts ont également reconnu que de voüter la rivière était un travail trop long, de même que sa couverture par un blindage en fer, bois et terre, ou son remplissage par des tuyaux recou- verts d’un blindage de bois et de terre. Aucun de ces travaux ne pouvant se faire avant le dégel en perspective, il a fallu s’en tenir à un pro- gramme escomplant le concours du temps. En effet, si l'éboulement ne devait pas se produire au printemps pendant le dégel, ou ne revêtir qu’une importance peu grave, 1l y avait possibilité de mettre en pratique le moyen le plus efficace, le plus rationnel et en même temps le plus économique en pareil cas, dis- pensant de toute dérivation ou de recouvrement du cours d’eau: c’est l’abatage artificiel du rocher menaçant. En vue de cela, il fallait avant tout recouvrir d’un blindage le canal des eaux motrices des communes du Val-de-Travers, puis construire une première assise d’un mur cavalier pour empêcher les matériaux exploités de tomber dans le lit de la rivière ou sur les constructions du Fureil. Ce cavalier serait formé d’un parement extérieur maçonné du côté de la rivière et aurait la forme d’une digue à 45° de talus, de ma- nière à offrir le plus de résistance au choc des blocs. On rehausserait cette construction au fur et à mesure de exploitation du rocher. Le talus moyen entre la route et la rivière n’étant que de 580 (11/,:1) et le talus du sol au pied de la Roche taillée ayant moins de 30, il y a possibilité de — 118 — loger sur ce talus tout le volume de la partie proémi- nente de la Roche taillée, en retenant les matériaux au pied par le dit cavalier. Le déséquilibre actuel du coteau rocheux étant le fait de la surcharge résultant de l’escarpement de la Roche taillée qui ne fait plus corps avec la montagne, 1l suffira d’abattre la partie en saillie Jusqu'au talus moven d'environ 450, pour assurer à la totalité du coteau une stabilité suffisante. Car il ne faut pas oublier qu'il ne s’agit pas d'un glissement de terrain, mais d’une chute de rocher en préparation. Cest un rocher fissuré et en saillie qui presse sur son soubassement, également disloqué. Knlevons la sur- charge et la stabilité sera rétablie. Mais, si l’on attend la chute spontanée, il se pourrait que le soubassement se détache avec le rocher et la masse de l’éboulement serait alors infiniment plus volumineuse. En décapant la Roche taillée d'environ 50000 à 100 000 m.°, on arrivera à rétablir la stabilité, si bien même que la route pourrait éventuellement être reconstruite sur ce coteau. Le tassement qui s’est produit et qui se poursuit encore est un avertisse- ment. [l faut en profiter et appliquer le seul et le plus sûr moyen de prévenir un désastre, c’est-à-dire de provoquer artificiellement la chute fractionnée du rocher dangereux; avant longtemps on sera maitre de la situa- tion et tout danger sera écarté, sans interruption défi- nitive de la route, sans obstruction de la rivière, sans suspension du trafic du chemin de fer et sans inonda- tion. Le profil pl. [IT permet encore de se rendre compte de quelle manière, par l’affaissement des plafonds des souterrains et de la masse rocheuse sus-jacente, la pression a dû se reporter en grande partie sur LAURE le talus extérieur, d’où le crevassement de celui-ci jusqu’au-dessous du niveau des souterrains. C’est donc bien l’action d’une surcharge qui constitue le danger. C’est cette surcharge qu’il faut supprimer. La situa- tion est d’ailleurs aussi rassurante que possible. Le rocher n’est nullement humide, les glissements ne sont donc pas à craindre. Les vides, une fois comblés, le rocher, quoique disloqué, reprendra son assiette et le talus extérieur étant entre 40-450 ou peu supé- rieur, aura une stabilité suffisante. En réalité, il a été abattu moins de 40000 m.° La partie proéminente du rocher a été décapée en grande partie : il reste cependant encore un petit escarpement au pied de la Roche taillée, d’où des blocs pourraient se détacher encore; mais il n’est guère probable qu'une très grande masse vienne à se détacher. Ainsi les travaux exécutés auront, espérons-le, un effet suf- fisant, bien que l’on ait dû procéder avec beaucoup de parcimonie, en ne faisant que le juste indispen- sable. V Nouveau gisement d'Albien à La Coudre, près Neuchâtel. Communiqué dans la séance du 1* février 1901. Situation du gisement. Les travaux de construction du chemin de fer direct Neuchâtel-Berne ont amené une découverte extrême- ment intéressante : celle de l’existence d’un lambeau 1 La dépense s’est élevée au total de fr. 125 090. de terrain albien reposant sur l'Urgonien supérieur, au- dessous du hameau de La Coudre, à 3 kilomètres au N.E. de Neuchâtel. Déjà les sondages faits sur le tracé de la lione avaient atteint au pied des murs de soutènement du vignoble au-dessous de La Coudre, sur le chemin même qui conduit de Monruz à Champreveyres (an- cienne route cantonale), une couche de sable vert- Jaunètre. Il y avait deux sondages profonds de moins de 2 m. pratiqués de chaque côté du sentier rapide qui conduit à La Coudre. Les deux avaient atteint le même sable vert recouvert de moraine. Le mur du côté S.W. du sentier était même fondé sur ce sable, dans lequel je n’eus aucune peine à reconnaitre (mars 1900) du grès vert albien, gràce à de nombreux Dentalium Rhodani et quelques fragments de moules phosphatés de Gastéropodes. En ce moment, on ne put voir sur quel terrain reposait l’Albien, car aucun des deux sondages ne l'avait traversé. Je me promis donc de faire des observations sui- vies pendant la construction de la ligne, puisque le terrain devait être entamé en tranchée jusqu'à 6 m. au-dessous de la surface du sol. Du côté de Cham- preveyres, la profondeur prévue était encore plus grande; enfin, la tranchée devait aboutir à un tunnel de 160 m. de longueur passant au N. de la campagne de Champreveyres. L’enfoncement de la tranchée, qui a commencé dès l'automne 1900 et a continué jusqu’au printemps 1901, m'a permis de procéder progressivement à de nom- breuses constatations touchant à cet intéressant gise- ment, dont l’extension longitudinale est nettement limitée sur une longueur d'environ 300 m. Sauf sur sd ee l'emplacement du mur déjà mentionné, qui fut fondé sur ce terrain, ce dernier était partout couvert de moraine argileuse avec galets striés dans le bas et graveleuse, riche en matériaux jurassiens, dans le haut. J'ai recueilli au cours de ces travaux de nombreux fossiles appartenant tous à la partie inférieure de l'étage Albien proprement dit, soit au niveau des grès verts à fossiles el nodules phosphatés. Je dois à plusieurs de mes étudiants, MM. Modeste Clerc, Henri Spinner et Félix Béguin, une bonne partie des fossiles trouvés dans cet endroit et qu'ils ont bien voulu m'abandonner. Je leur témoigne ici ma sincère reconnaissance pour leur concours, d'autant plus pré- cieux qu'il fallait pendant un petit nombre de semai- nes, en décembre et janvier, visiter le gisement pres- que chaque jour, car le matériel exploité servait à la construction d’un remblai près de Saint-Blaise; une fois exposés au gel, les fossiles déjà fortement atteints par le délitement, tombaient en miettes. Grâce à ces inspections fréquentes, j'ai pu réunir ainsi une assez nombreuse série d'espèces. Aujourd’hui, ce gisement est devenu presque invisible, sauf les apophvyses que le grès et la marne bleue envoient dans les crevasses. du calcaire urgonien. La partie située en amont de la voie a dû être déblayée au complet jusqu’à l'Urgonien à cause de sa tendance à glisser. Il ne reste donc pour ainsi dire plus rien de la couche proprement dite. Quant à la partie située en aval de la route, où le ter- rain est couvert de vignes, on n’en peut pas estimer l'extension. Il ne me semble cependant pas que l’Al- bien y atteigne une bien grande largeur, car à une: faible distance on voit affleurer le calcaire urgonien — 122 — {ancienne falaise) suivi sur la grève d'une bordure de mollasse aquitanienne. (PI. V, fig. 1.) J'ai donc indiqué la situation de ce lambeau d’Al- bien sous forme d’un amas lenticulaire occupant une petite dépression à la surface de l'Urgonien supérieur. (Voir la petite carte géologique ci-contre qui a déjà figuré dans le fascicule Ier des Mélanges géologiques, note JIT, sur un décrochement entre Fontaine-André et Monruz.) C’est ce décrochement qui parait précisé- ment être la cause de la conservation de ce petit lam- beau, en donnant naissance à un léger enfoncement à la surface du flanquement urgonien; c'est seulement dans le fond le plus excavé de cette dépression que le terrain si friable de l’Albien a pu être conservé. Ailleurs ce terrain, qui a dû avoir une extension beau- coup plus considérable, a été entièrement déblayé par l'érosion glaciaire, ainsi que l’atteste la présence des polis glaciaires à la surface du calcaire urgonien, par- tout où il a été mis à découvert. La coloration rouge de l’argile glaciaire au contact de l’Urgonien et des sables de l’Albien lui-même est due en bonne partie au remaniement des argiles de l’Albien supérieur, dont une faible épaisseur a même été conservée au- dessus des sables verts, dans la partie la plus épaisse du gisement. La faune de l’Albien de La Coudre. Malgré l’exiguité du gisement et sa disposition en ‘orme de poche, il ne peut être question d'admettre un remaniement quelconque. La conservation des fossiles est absolument analogue à celle de tous les autres gisements du Jura, avec cette différence cepen- dant que les moules phosphatés et les nodules, au lieu d’être à l’état de concrétions bitumineuses noires ou brun-foncé, comme à Rochefort, Combe-aux- Epines, La Presta, Sainte-Croix et Morteau, sont à Ner:chatel 432% Æchelle 1:25000 Fig. 1. Carte géologique du flanc de Chaumont entre Fontaine-André et Monruz, montrant la situation du gisement albien de La Coudre. ABRÉVIATIONS : Mi, Mollasse aquitanienne, Vs, Valangien supérieur. Ab, Albien. Vi, Valangien inférieur. Us, Urgonien supérieur. Pb, Purbeckien. Ui, Urgonien inférieur. Po, Portlandien. 15, Hauterivien supérieur. Km, Kimmeridgien. Hi, Hauterivien inférieur. an 07 Que l’état de phosphate non bitumineux bleu-grisètre ou rosé. En cela ils ressemblent absolument aux fossiles de la Perte du Rhône, près Bellegarde (Aïn). Quant au groupement des genres et des espèces, la comparaison avec la faune que nous avons fait con- naitre du gisement de Rochefort! montre plus d’une analogie. Cependant il n’est pas prouvé par cela que les deux gisements aient fait partie d’une même cou- che qui se serait étendue par dessus le premier pli du Jura (Chaine de Chaumont-Montagne de Boudrvy) jusqu’au synclinal de Rochefort. C’est une question sur laquelle il y aura lieu de revenir après étude des conditions locales du gisement. Les fossiles dont la liste suit ont été recueillis exelu- sivement dans le grès vert, notamment à la base de celui-ci, la couche d’argile rouge qui surmontait le grès sur une faible surface et épaisseur s’est trouvée absolument stérile. VERTÉBRÉS. Odontaspis gracilis, Pict. et Camp., dent, — 2?. Polyptychodon, Pict. et Camp. dent, (PI, fig. 1). — 4. Pycnodus aff. Couloni, Ag., dent, — 1. Sphærodus neocomiensis, Ag., dents, — #4. MOLLUSQUES CÉPHALOPODES. Belemnites minimus, List. — 4. Nautilus Clementinus, d'Orb. — 2 fragments. 1 Bull. Soc. neuch. des se. nat. 1900, t. XX VIII, p. 155. ? Les chiffres placés à la suite des noms indiquent le nombre d'échantillons trouvés. — 195 — N. ulbensis, d'Orb. — 4 ex. incomplet. Acanthoceras mamillatus, Schloth. — 4 fragments. A. Milleti, d'Orb. — 2 fragments. Desmoceras latidorsatus, Mich. — 1. Hoplites sp. Empreinte; peut-être A. interrupltus ? MOLLUSQUES GASTÉROPODES. Cerithium excavatum, Br. — 1. C. tectum, d'Orb. — 1. Turrilella cf. Faucignyi, Piet. et Rx. — 1. Scalaria Clementi, d'Orb. — 3. S. Dupini, d'Orb. — 5. S. Rhodani, Pict. et Rx. — 3. S. canaliculata, Sow. — 1 fragment. Natica gaultina, d’'Orb. — 5. N. excavata, Mich. — 5. N. truncata, Pict. et Rx. — 11. Pleurotomaria Gibbsi, Sow. — 1 fragment. Turbo Gresslyi, Pict. et Rx. — 1. T. munilus, Forbes. — 1. T. Goleziensis, Pict. et Rx. — 2. Trochus (nov.spec.).—1 avec test fort bien conservé. Plerocera bicarinata, Desh. — 4. Aporrhais bicornis, Pict. et Camp. — 1. A. carinella, d'Orb. — 1. A. obtusa, Pict. et Camp. — 34. A. Orbignyi, Pict. et Rx. — 6. A. genevensis, Pict. et Rx. — 1. A. marginatus, SOW. — 1. Fusus Fiziensis, Pict. et Rx. — 1. - F. Clementinus, Sow. — 1. Murex bilineatus, Pict. et Camp. — 1. M En MOLLUSQUES SCAPHOPODES. _ Dentalium Rhodani, Pict. et Rx. — 25. MOLLUSQUES LAMELLIBRANCHES. Gastrochæna Sp. — 2. Panopæu aculisulcata, d'Orb. — 8. Mactra gaultina, Pict. et Rx. — 1. Venus Vibrayi, d'Orb. — 1. V. compacta, de Lor. — 4. V. Raulini, Cott. — 5. Cyprina regularis, d'Orb. — 5. C. crassicornis, Ag. — 5. C. quadrata, d’Orb. — 1. C. ungulata, SoW. — 1. (— C. Ervyensis, Leym.) Cardium Constantii, d'Orb. — 1. Fimbria (Sphæra) corrugala, Sow. — 1. Lucina Sanctæ Crucis, Pict. et Camp. — 2: Opis Hugardi, d'Orb. — 6 fragments. Cardita Dupini, d'Orb. — 2. C. rotundata, Pict. et Rx. — 2. Crassatella (?) sp. — 1. Trigonia aliformas, Park. — 6. T. Constantii, d'Orb. — 1. T. carinata, Ag. — 1. Nucula ovala, Mant. — °2. N. pectinata, Sow. — 1. Area glabra, Park. — 2. A. obesa, Pict. et Camp. — 6. A. carinata, Pict. et Rx. — 5. A. Cumpicheri, Pict. et Rx. — 1. Inoceramus Coquandi, V'Orb. — 2. I. concentricus, Park. — 6. 2 on Pecten Raulini, d'Orb. — 1. P. Dutemplei, d'Orb. — 1 fragment. Lima Itieri, d'Orb. — 5. Plicatula inflata, Sow.(— PL. radiola, d'Orb.)— 11. Exogyra arduennensis, Sow. — 6. E. canaliculata, Sow. — 7. E. aquilu, Brogn. (— E. Coulon, Defr.) — 1 et plusieurs fragments. BRACHIOPODES. Rhynchonella Deluci, Pict. — 7. POLYPIERS. Euhelia expansa, Koby. — 1. Caractères stratigraphiques et nature du gisement d'Albien de La Coudre. Au moment le plus actif du travail d’excavation de: la tranchée qui devait faire disparaitre notre gisement d’Albien, on a pu faire des observations très impor- tantes sur sa nature et ses relations avec le terrain sous-jacent. En venant le long de la tranchée dans la direction de Monruz à Champreveyres, on pouvait voir d’abord que du côté de Monruz la moraine de fond, argilo- sableuse avec galets striés, repose directement sur le calcaire urgonien, dont la partie supérieure, formée par un calcaire jaune plus ou moins spathique, por- tait de superbes polis glaciaires. Ce placage de cal- caire jaune correspond peut-être au facies rhoda- nien, mais aucun fossile ne m'a permis de le constater positivement. À 50 m. au S.E. du sentier montant à La Coudre se montraient les premières traces du dépôt de Gault sous forme d’argiles sableuses bleu- verdâtre reposant directement sur du calcaire blanc et remplissant d'innombrables craquelures dans celui- ci. Le calcaire jaune à aspect rhodanien n’y existait plus, et la question se pose s’il a été enlevé ou s'il forme plutôt un facies local de l'Urgonien. D’après ce qu’il m’a été possible de constater, l’ex- cavation qui contient le dépôt albien est en bonne partie due à l'érosion, donc il y a forte apparence que le calcaire jaune a été enlevé sur ce point par l’éro- sion préalbienne, ainsi que cela ressort du profil. (PI. V, fig. 3.) La coupe, à l’échelle de 1 : 1000, que nous donnons ici (pl. 1a, fig. 3) représente aussi fidèlement que possible la situation de ce lambeau et de ses prolongements jusqu’à l'entrée du tunnel de Champreveyres, entre les km. 37 800 et 38 050. La partie la plus épaisse du dépôt se trouvait entre les km. 37970 et 357 900, sur l’empla- cement d’un enfoncement très nettement accusé, car, à partir du sentier montant à La Coudre, la surface de l’'Urgonien s'élève très sensiblement. À part cela, les couches urgoniennes offrent un plongement général vers le lac (S.E.) d'environ 10, localement un peu plus. (PI. V, fig. 1 et 2.) Au tunnel de Champreveyres, on mesure même 20° de plongement S.E. Le dépôt d’Albien se composait très nettement de deux assises. Une couche inférieure de sable glauconieux vert ou vert-bleuilre, passant au jaune-vert dans la partie supérieure. C’est ce sable qui renferme les fossiles en assez grand nombre disséminés dans toute la masse. Tous ces fossiles sont à l’état de moules phosphatés blancs ou grisätres. Les Brachiopodes seuls et quel- ques rares Gastéropodes ont conservé le test ou des pré HONTF US a AM GE En JS LoRe ‘ e Qnt n DT, SOS RS RE TEE né PONT NDS OU LE Me 9 M nes di —$ 117027 CR M Lee à em LT, de ae LL BÉ: -. ee —Æ Bull.Soc.neuch. Scienc.nat. Vom.XXIX .- F1. ES Re Fre.1. PROFIL GÉOLOGIQUE DU FLANC DE CHAUMONT, PASSANT PAR LA COUDRE pe Ee ; | Echelle 4: 5000. 2 \ de . Re = & e Ghe ee —_—_— Châtellene. Chemin. Fre. 2. COUPE TRANSVERSALE à Vraie S ch kf Chaux-de-Fonds. > É À >Ÿ = errin de ier ù T4 TRANCHÉE oe L4 DIRECTE She NN RE | Neuthtel Bienne. Je Berne FE = * / Ÿ SÈÈ > 2 TRE : Route © cantonale. PES Lac de Grève du lac. Lure Fe Oo de Cxlcaire blanc thgonten Fic. 3. COUPE LONGITUDINALE DU FLANC NW DE LA TRANCHÉE DELA DIRECTE” BERNE-NEUCHATEL, ENTRE LES POINTS KILOMÉTRIQUES 37. 700 ET 38.050, AU-DESSOUS DE LA COUDRE Senher tescalier DEL CEIE 000. 4 Hi Claire jaune: TR CRC TRIO EE Argile remamee (moraine). Ie [ur] Ne De etbrune. 37.8. . Te : < ; ee a Km3TT. CARS STE rhoghatés }Albien. L'épaisseur des filons dans le calcaire a dû être notablement augmentée. Ils ne mesurent souvent que quelques centimètres 40 à 15 au plus. Monte a 0 me Auto-Ethog:de À. Terrier, Muchäte. DTH. Schardt, 1901. ROUE traces de celui-ci. Cette couche de sable vert contient en outre de nombreux nodules phosphatés, également de couleur claire. Ils sont surtout nombreux à la parlie inférieure de la couche, au contact avec l’Urgo- nien, en particulier dans les inégalités de la surface de ce terrain. Localement, le grès vert est encore rempli de grains de quartz translucides ou noirs de 2-4mm de diamètre. La plus grande épaisseur du grès vert ne dé- passe pas 1,50. Sur une longueur d'environ 50-60 m., son épaisseur était d'environ 1 m., puis du côté S.W., la couche se perd entre la moraine et l’Urgonien. Du côté N.E., par contre, on pouvait la suivre sur plus de 200 m. de longueur, mais avec une épaisseur très réduite, de quelques centimètres seulement, et sou- vent même interrompue, formant alors de petits amas remplissant quelque anfractuosité du substratum urgo- nien. En dehors du dépôt albien, la surface du cal- caire urgonien est invariablement couverte de polis glaciaires. Sur toute cette longueur, il a été possible de cons- tater la présence de fossiles albiens phosphatés. Ac- tuellement encore on peut, dans cette partie de la tranchée, qui n’est pas murée, jusqu’au tunnel de Champreveyres, constater la présence de cette trainée de sable albien. La partie la plus intéressante du gise- ment, à proximité du sentier et de l'escalier montant à La Coudre, est malheureusement totalement ma- çonnée ou déblayée. Dans cette partie, la plus profonde de la dépression dans l’Urgonien, il y avait au-dessus du grès vert encore 50-60em d’une argile rouge-foncé, localement flambée de bleu ou de gris-verdâtre, ayant tout à fait l'aspect des argiles de l’Albien supérieur à fossiles pyriteux. Malgré de minutieuses recher- BULL: SOC. SC. NAT. T. XXIX 9 — 130 — ches, il nous a été impossible de découvrir dans cette couche la moindre trace de fossiles, pas même un Corbula gaultina qui pourtant n’v manque presque Jamais ailleurs. Cependant, on sait que les argiles ba- riolées de l’Albien sont souvent absolument stériles. Enfin, au-dessus de cette formation s’étend unifor- mément la couverture morainique qui transgresse de part et d'autre en venant reposer directement sur l’Urgonien, soit du côté de Monruz, soit du côté de Champreveyres. Le côté le plus intéressant de ce gisement d’Albien réside dans le contact avec l’Urgonien sous-jacent. Ce calcaire blanc ou blanc-jaunâtre, oolithique et spa- thique, offre une surface absolument irrégulière el vrsi- blement corrodée. Le sable vert avec ses fossiles et les nodules phosphatés remplit d'innombrables excavations el fissures dans le calcaire urgonien. Ce dernier est entièrement crevassé et certaines crevasses assez larges pénètrent à une très grande profondeur, bien au-dessous de la tranchée. Klles sont toujours rem- plies de grès vert, de sable argileux bleu-verdâtre et d'argile bleue, jaune ou brune. Sans la connexion directe de ces remplissages avec l’Albien reposant sur l’Urgonien, on les prendrait, sans autre, pour des remplis- sages sidérolitiques, comme ceux de Gibraltar (dans le Hauterivien supérieur) et ceux du Mont de Chamblon (dans le banc inférieur du Hauterivien supérieur) qui sont manifestement des remplissages résultant de la lévigation du calcaire glauconieux du Hauterivien supérieur le long du parcours d'anciens passages d’eaux souterraines {. 1 Voir Bull. Soc. neuch. sc. nat. 1899, t. XX VII, p. 8. M L’analogie va même plus loin, car toutes ces chemi- nées que nous avons constatées dans la tranchée de La Coudre présentent, comme celles de Belle-Roche et de Chamblon, des traces manifestes de corrosion hydrochimique. Les fragments de calcaire, qui se ren- contrent empâtés dans ces remplissages argileux ou sableux, portent également à leur surface les traces de corrosion manifeste par dissolution. Ces remplis- sages sont en outre en connexion directe avec le dépôt argilo-sableux à fossiles albiens qui recouvre l’Urgo- nien. À l'orifice des cheminées, on trouve souvent des fossiles et des nodules phosphatés; ceux-ci des- cendent à une certaine profondeur, mais je ne les ai pas observés au delà de 1 à 2 m. Les gros grains de quartz translucides qui se rencontrent dans le grès vert s'associent aussi aux nodules phosphatés à l’ori- fice des cheminées et à l’intérieur de celles-ci. Autour de celles-ci, et en général au contact avec l’Urgonien, le grès vert englobe de nombreux fragments ordinai- rement aussi corrodés de ce dernier terrain. Mais il y a encore un autre fait qui mérite notre attention : la surface de l’Urgonien, toute bosselée qu'elle est et malgré la netteté des formes de corro- sion dont elle est sculptée, est criblée de trous cylin- driques, dus à des coquilles perforantes. Le sable remplit la plupart de ces perforations, sans aucun autre terrain intermédiaire. Souvent on trouve dans ces excavations des nodules ou des fossiles, mais rare- ment les mollusques qui ont creusé les trous. ne Discussion des faits constatés. Il résulte de ce qui précède que nous avons affaire à un lambeau rudimentaire d’une couverture albienne ayant occupé une surface probablement beaucoup plus grande, sans qu’il soit cependant possible d’affir- mer sa connexion directe avec d’autres gisements, en se représentant l’extension d’une nappe continue de Gault par dessus les plis du Jura. Il paraitrait plutôt probable que cette formation s’est déposée le long des principaux synclinaux, déjà ébauchés au début de l’épo- que médio-crétacique. Le dépôt de La Coudre appar- tiendrait à une zone qui pénétrait dans le synclinal de Voens-Enges et sur le flanc extérieur du pli de Chatollion ou dans la direction de Cornaux. L’érosion glaciaire la réduit à l'étendue que nous lui connais- sons aujourd'hui. Il est certain en tout cas qu’il se poursuivait plus au N., puisque nous avons trouvé un exemplaire d’/nocerainus sulcatus à Cressier, dans la moraine recouvrant le Valangien supérieur. M. Rollier! a signalé en outre, également à l’état erratique, près de Cornaux, le Turrilites Puzozi qui indiquerait le Vraconnien (calcaire et grès glauconieux.) Le dépôt d’Albien de La Coudre n’est en tout cas pas une formalion remaniée, mais bien un dépôt con- temporain des organismes dont il contient les restes à lPétat de nodules phosphatés. Il n’est pas moins évident qu’il est également contemporain des rem- plissages argilo-sableux verts, jaunes et bruns avec fragments corrodés qui pénètrent dans l’Urgonien 1 Eclosæ peol. helv. V, 1898, 517. sous-jacent, en suivant des crevasses aux parois égale- ment corrodées. Il en découle avec évidence en pre- mière ligne que bon nombre des remplissages décrits comme appartenant à la formation sidérolitique ne sont pas éocènes ou oligocènes, comme on l’a cru, mais beaucoup plus anciens, soit d’âge crétacique. C’est cette hypothèse que j’exprimais déjà dans ma notice sur les remplissages de Belle-Roche (Gibraltar) avant de connaître le gisement albien de La Coudre. Ce dernier est venu confirmer pleinement cette conjec- ture. Mais une seconde question se pose ici: Quelle est la relation génétique entre le dépôt albien et les remplissages dans l'Urgonien sous-jacent ? La conséquence de Phypo- thèse que je déduisais des constatations et expériences faites à propos du gisement de Gibraltar, à savoir que les remplissages argilo-sableux, dits sidéroliti- ques, sont le résultat de la lévigation des calcaires encas- sans el sous-jacents, pourra-t-elle trouver aussi son appli- cation à propos du gisement de La Coudre, qui est certainement d'âge albien? Car, dans ce cas, ne fau- drait-il pas admettre que le matériel argilo-sableux de l’Albien est, lui aussi, le produit de la lévigation du ter- rain sous-jacent, Urgonien, Hauterivien, Valangien, etc.? Ou bien le matériel composant la sédimentation albienne est-il d’une provenance différente, non em- prunté par conséquent aux terrains sous-jacents? Dans ce cas, les remplissages ne seraient dus qu’à la péné- tration de ces sédiments, si meubles, dans des fissu- res préexistantes, simples crevasses ou cheminées de corrosion souterraine. Cette question a, comme on le voit, une grande importance. Mais elle est plus complexe qu’elle ne le — 134 — parait au premier abord, parce que, quelle que soit l'hypothèse que l’on admette quant à la relation entre le dépôt albien et les remplissages du calcaire sous- jacent, il faut aussi expliquer l’origine des nodules phosphatés et des moules internes des fossiles égale- ment à l’état phosphaté, puis la provenance des grains de silice, translucides ou noirs brillants, qui donnent parfois à l’Albien inférieur l’aspect d’un conglomérat. (La Presta, Les Rousses, etc.) Si notre première hypothèse est vraie, il y aurait à examiner si les grains de quartz translucides, ainsi que les nodules phosphatés n’ont pas aussi une ori- gine endogène comme nous le supposons pour la matière argileuse multicolore et les sables verts quartzeux et glauconieux. Si non, il faudrait admettre que la sédimentation albienne s’est produite dans une mer capable de précipiter toutes ces matières, si elles n’ont pas été importées de loin par des courants marins. À première vue, il semble que lidentité parfaite des remplissages de Belle-Roche et de Chamblon avec celui de La Coudre ne laisse guère subsister de doute quant à leur origine endogène. Ces sables verts et ces argiles bariolées sont le résidu de la dissolu- tion des roches encaissantes et sous-jacentes, ainsi que je l’ai démontré directement par la dissolution dans de l'acide chlorhydrique dilué d’un fragment de calcaire glauconieux encaissant les filons de Belle- Roche. Les grains et nodules de quartz ou de calcédoime translucides ou noirs brillants ne peuvent également pas avoir une origine différente. Les dépôts et remplis- sages sidérolitiques en renferment presque toujours; la dissolution des calcaires de tout âge sur le parcours de sources actuelles en produit également de tout à fait semblables, que l’on trouve au fond des poches d’eau dans des grottes. Lorsque des travaux souter- rains aménent la vidange de réservoirs souterrains, le sable grossier entrainé par l’eau se compose pres- que exclusivement de grains de silice brillants, tandis que le sable quartzeux fin et la matière argileuse jaune, rouge ({erra rossa; où gris-bleuàtre restent en suspension et se déposent plus loin. Le matériel qui compose le dépôt albien de La Coudre peut donc être considéré comme provenant exclusi- vement de la lévigation des terrains sous-jacents. IL « été amené la par les cheminées mêmes qui en sont encore remplies; celles-ci débouchaient sur le fond de la mer albienne. La présence des nodules phosphatés en plus grand nombre autour des orifices des cheminées pourrait faire penser à une origine également endogène du phos- phale de calcium. On aurait pu supposer que l’eau acidulée (C 0,) sous pression peut extraire des terrains traversés le phosphate tricalcique qui S'y rencontre souvent dans la proportion de quelques pour cent, en le rendant soluble sous forme de phosphate mo- nocalcique; puis, par la décomposition de celui-ci en présence de carbonate de chaux neutre, il se for- merait une précipitation de phosphate insoluble par concrétion à l’état de nodules. Une expérience faite au moyen d’un sodor m'a prouvé que le phosphate tricalcique n’est pas plus soluble dans l’eau saturée d'acide carbonique que dans l’eau distillée pure. On n'obtient dans les deux cas aucun précipité avec le molvbdate d’ammoniaque, mais une simple coloration — 136 — vert-jaunâtre, indiquant une quantité non dosable d'acide phosphorique. Je ne pense donc pas que l'on doive attribuer aux nodules phosphatés une origine interne par extraction des roches traversées. L'énorme accumu- lation de débris de mollusques est par contre une indication bien évidente où il faut chercher l’origine de cette matière. La matière organique de ces ani- maux, autant que leurs coquilles, contient des sels phosphatés. La disparition presque constante des coquilles, les empreintes négatives des coquilles lais- sées à l’intérieur des nodules, prouvent les phéno- mènes de dissolution d’une part et de précipitation par concrétion d'autre part, qui ont eu lieu au sein de ces dépôts pendant et après l’enfouissement des restes d'animaux dans les sables. D’innombrables animaux ont dû disparaitre de cette manière avec leurs co- quilles, sans laisser aucune trace. Leur protoplasme et leurs coquilles ont fourni le phosphate composant les nodules qui ont eux-mêmes souvent englobé des coquilles, dissuutes ensuite à leur tour. L'émission de sources sous-marines fortement satu- rées d'acide carbonique a peut-être été la cause prin- cipale de cette réaction chimique. Elle a pu avoir encore une autre conséquence en influençant très directement la vie organique dans la mer albienne. Autour des orifices de ces sources sous-marines l’eau de mer devait étre fortement diluée et d'autant plus toxique pour les animaux marins par la présence de l'acide car- bonique en excès. Cette circonstance ne serait-elle pas justement la cause de la forte accumulation de restes fossiles dans certains gisements albiens, dans le facies sableux surtout qui devait se former autour des orifi- ces des sources, tandis que le facies argileux et vaseux, A bien plus pauvre en fossiles, se déposait plus loin de ceux-ci? La petite dimension de ces animaux est peut-être aussi en relation avec cette circonstance. Ils furent tués avant d’avoir atteint leur complet déve- loppement. Sans doute, on objectera que l’Albien présente le facies des grès verts non seulement dans la localité que nous venons d'examiner, mais dans la zone du Jura tout entière, dans les Alpes calcaires, autant que dans la Champagne et en Angleterre, où, au sur- plus, il s'étend même dans le Néocomien en occupant des surfaces incompatibles, semble-t-il, avec ce mode * de formation. L'hypothèse que je viens d'émettre et que j'ai indi- quée déjà en 1899 dans ma notice citée plus haut, peut s'appliquer certainement au Jura et à une grande partie des Alpes calcaires limitrophes. Ces régions ont subi à l’époque médio-crétacique une phase de soulèvement à laquelle a succédé un affaissement amenant la transgression cénomanienne. Mais cette transgression ne fut pas générale, elle a coïncidé avec le premier plissement et s’est, dans le Jura du moins, restreinte aux synclinaux, tandis que les anticlinaux néocomiens, absolument dénudés, pouvaient subir l'effet de l’érosion chimique de l’eau de pluie devenant bientôt une corrosion souterraine, amenant par émis- sions sous-marines dans la mer albienne les limons argileux de teintes variées, les sables siliceux et glau- conieux avec les grains de quartz. L'Albien sableux et argileux serait donc une sorte de sidérolitique creta- cique. L'érosion puissante entre la fin de la formation urgonienne et le dépôt de l’Albien est évidente autant — 138 — à Rochefort, dans les gorges de l’Areuse, qu’à La Coudre. La sédimentation paraît avoir été, par contre, ininterrompue au Val-de-Travers et à Sainte-Croix, où existe le facies rhodanien. Je reconnais l'importance de l’objection déduite de l'extension horizontale énorme du facies argilo-sableux et glauconieux des dépôts crétaciques dans d’autres régions. Mais les dépôts sidérolitiques tertiaires n’at- teignent-ils pas une extension non moins grande, de mème que les marnes flambées et rubanées avec les sables alternants de l’Oligocène supérieur qui en sont la continuation? L'une et l’autre sont des formations exclusivement terrigènes, dont les matériaux sont em- , pruntés par érosion superficielle et souterraine aux terres calcaires émergées du voisinage. On constatera en outre que le facies glauconieux et sableux du CGrétacique succède toujours à une phase d'émer- sion, comme le prélude d'une transgression. Sa formation dépend donc des mouvements tectoniques du sol, partant des phénomènes d'érosion qui peuvent en résulter ! La question que j'ai essayé d’élucider par l'étude des remplissages de Gibraltar et par le lambeau d’Albien de La Coudre est une de celles qui préoccu- pent depuis longtemps les géologues, sans être arrivée encore à une solution définitive. Si la piste que j'ai cru devoir suivre n’est qu’une fausse route, il faudrait rechercher ailleurs la prove- nance des matériaux non seulement de l’Albien, mais aussi du Sidérolitique. En faisant venir de la surface tous ces remplissages, il ne restera pas moins vrai que ces matériaux, étant d'origine terrigène, doivent provenir quand même de l'érosion de terrains préexistants, ce qui est prouvé par la présence de fossiles de couches plus ancien- — 139 — nes!, qui sont tantôt de même âge ou d'âge plus ancien que les terrains encaissants ou sous-jacents. Puisque tous ces matériaux doivent leur existence à l'érosion d’un terrain préexistant, je ne vois pas quelle diffi- culté il y aurait à supposer cette érosion sous forme d’une érosion superficielle ou sous forme d’une éro- sion souterraine amenant directement dans la mer les matériaux résiduant de la corrosion des calcaires traversés. Le problème est donc fort peu modifié. L'action souterraine me parait d'autant plus néces- saire que l’on ne saurait se représenter remplies par en haut des crevasses, comme celle de Chamblon, qui se trouvent au-dessous d'une couche de marne néoco- mienne. De plus, cette formation souterraine est attes- tée encore par l’état d'oxydation du fer. Ces limons bleus, verts, elc., ainsi que la glauconie elle-même, sont des combinaisons à protoxyde de fer qui deviennent rapidement jaunes lorsqu'elles sont exposées à l’air. Si donc elles provenaient de la sur- face, leur couleur ne serait pas la même. L’alternance de marnes bleues et jaunes ou rouges qui se rencontrent dans l’Albien, dans le Sidérolitique et dans les dépôts oligocènes de la Suisse, est peut- être en relation avec l’action alternante de la sédi- mentation par corrosion souterraine et par corrosion superficielle. Toutefois, il faut aussi reconnaitre que La corrosion souterraine ne produit pas nécessairement des 1 J'ai trouvé dans l'argile jaune remplissant l'une des fissures sous le dépôt albien une Terebratula acuta, Ag. qui a été certainement amenée de la profondeur. De plus, les dents de Sphærodus neoco- miensis, Ag., et de Pycnodus Couloni, Ag., trouvées dans le gres vert sont si ressemblantes avec celles du Hauterivien supérieur qu’on est tenté d'admettre leur remaniement; plusieurs exemplaires sont de plus visiblement roules, — 140 — limons à base de protoxyde de fer. Très souvent ces limons sont rouges ou jaunes; cela dépend du calcaire qui les à fournis. Mais les limons terrigènes bleus ou verts sont presque toujours des produits d’une cor- rosion souterraine, n'ayant pas été exposés à l’action oxydante de l'air. La question pourrait encore être posée d’une autre manière, en admettant que tous ces sédiments de l’Al- bien fussent des produits d’une précipitation hydro- chimique où même dus à l’action biologique de certains microorganismes, ainsi qu'on l'avait adinis parfois pour la glauconie. Cependant, je ne saurais me figurer un océan ou un golfe dans lequel il ne se déposerait, d’après ce procédé, que des grains de silice de divers volumes jusqu’à la grosseur d’une noix, des sables glauconieux et des argiles bleues, rouges ou brunes. Je soumets donc ces observations et les réflexions qui s’y rattachent à ceux que de tels problèmes peu- vent intéresser. Que je sois dans le vrai ou dans l’er- reur, il y aura toujours quelque chose de gagné pour la science ! VI Calcaire tertiaire discordant sur l'Urgonien près de Gorgier. Communiqgné dans la séance du 12 avril 1901. Dans la tranchée du chemin de fer au N.E. de Chez-le-Bart, on observe un contact très intéressant entre l’Urgonien supérieur et un terrain tout aussi compact que lui, appliqué en discordance et en trans- ne gression sur la tête des couches urgoniennes coupées obliquement du côté du ravin de Gorgier. La tranchée, longue de 100 m., entame le terrain rocheux sur une profondeur maximale de 5 m. envi- ron, entre les km. 57 460 et 57 560. En venant du N.E., on trouve d’abord du calcaire oolithique compact blanc plongeant de 12-150 au S.E., du côté du lac. Comme les couches forment ici en même temps un léger bombement, la tranchée pénètre dans des bancs de plus en plus profonds. Au calcaire blanc, épais de 2m,50, succède un lit de calcaire jaunâtre, séparé du précédent par un délit marneux. Il à 2m,80 d’épais- seur. Un nouveau délit marneux le sépare d’une autre assise de calcaire blanc compact, de 3,50 d'épaisseur visible. Ces différentes couches offrent sur la tranche verticale du côté montagne de la tranchée un plon- gement N.E. de 5-100. A l'extrémité S.W. de la tranchée, on voit la stra- tification disparaitre en apparence, et sur les bancs du calcaire urgonien vient se superposer, avec un plongement de 12 S.W., une assise de calcaire blanc brèchiforme et noduleux très intimement lié au cal- caire urgonien. Il n’est que légèrement plus blanc que celui-ci et n’était l'absence de stratification concor- dante, on ne le distinguerait guère du calcaire urgo- nien. Plus d’un géologue passerait à cet endroit, où pourtant la roche est très bien à découvert, sans se douter que sur le prolongement du calcaire urgonien se trouve un tout autre terrain. Cest un calcaire blanc, à aspect crayeux, mais très dur, dans lequel on distingue de très petits grains de forme oolithique qui sont englobés dans une pâte à grain encore plus fin. Cette roche contient par zones, € pi Hm 52560 surtout vers la base et à la surface, des galets wrgo- niens formant un véritable poudingue. Il y en a jus- qu’à la grosseur d’une tête d'enfant. Ces galets sont en général peu roulés, irréguliers, mais aux angles nettement arrondis. Le croquis ci-dessous représente l'aspect de ce curieux gisement. | nee 57.500 C=d.DelriF Marne x. Am 52.660 — Ses de 4 l5sement ÆZchelie LTD 00 Fig. 2. Profil de l’'Urgonien supérieur et du calcaire à galets urgoniens dans la tranchée du chemin de fer au N.E. de Chez-le-Bart. LÉGENDE : mi . Calcaire d’eau douce noduleux avec galets urgoniens. . Calcaire blanc compact très fissuré. . Calcaire jaune compact. . Calcaire blanc oolithique. = © Ro Aucun fossile n’a pu être découvert jusqu'ici dans ce singulier terrain. Il est évident que c’est une formation déposée là après que le ravin de Gorgier fut déjà créé. Est-ce un dépôt d’eau douce, ainsi que sa ressemblance avec les calcaires limnaux aquitaniens à Helix Ramondi de Trois-Rods sur Boudry nous engage à l’admettre? Nous ne saurions l’affirmer, car cette roche manque également de l’odeur bitumineuse au choc si caracté- ristique pour les terrains d’eau douce. Cependant, le calcaire de Trois-Rods ne possède pas non plus ce caractère. Est-ce peut-être un calcaire plus ancien, comme le calcaire à Limnæa longiscata de la vallée de Joux? — 145 — Pour l'instant, nous penchons fortement pour l’équi- valence avec le calcaire à Helix Ramondi de Trois- Rods. Cette formation en bancs épais ayant au total 10-15 m. est assez répandue à la surface du Néoco- mien. Elle existe aussi au Val-de-Ruz, où un puits pour la recherche d’eau, près de Chézard, l’a traversée sur plus de 5 m. d'épaisseur avant d'atteindre la marne rouge qui sépare le calcaire tertiaire du Néo- comien. Ce dernier calcaire contient le Helix Ramondi et des Planorbes, comme à Boudrvy. Je pense donc que la formation de la tranchée de Chez-le-Bart est un dépôt littoral d'eau douce formé dans le même lac que les calcaires de Trois-Rods, mais dans le voisinage de l'embouchure d’un ruisseau charriant des galets urgoniens. Les formations tertiaires du Jura ont succédé à une longue émersion du pays. Cela est prouvé par l’absence complète de l’Eocène ou Ter- tiaire ancien. C’est alors que s’est creusé le ravin dans l’Urgonien supérieur. L’envahissement du lac oligo- cène marque un mouvement d’affaissement; la nappe d’eau stagnante envahit les coteaux émergés, le ravin est submergé par le lac et se remplit de graviers. La. stratification inclinée de ceux-ci est peut-être bien primitive, puisqu'il s’agit d’une sédimentation sub- mergée et non d’un charriage subaérien purement torrentiel. VII Coupe de ia mollasse aquitanienne de la colline de Marin. Communiqué dans la séance du 9 mai 1901. La coiline qui s'étend de Marin à Wavre, entre la dépression parcourue par la Thièle et le vallon du Loclat, est formée en partie de terrains tertiaires, en partie de moraine. Les premiers en constituent le sous- sol rocheux. Ce sont des bancs admirablement stratifiés, où alternent des grès tendres, des marnes sableuses, des marnes argileuses, jaunes, grises, bleuûtres, noires ou violacées et même souvent d’un rouge vif. La fréquence de cette dernière couleur a même valu à cette formation le nom de mollusse rouge (Aquila- nien). C'est avec ce même caraclère que récemment cette formation a été mise à découvert dans le village même de Saint-Blaise, un peu à l’ouest de léglise!. Le plongement général de la mollasse rouge de la colline de Marin est dirigé au S.E. de 10-120 en moyenne. Le tracé du chemin de fer la Directe Berne-Neu- châtel a coupé cette colline par une tranchée et un tunnel entre les km. 34200 et 35200. Le tunnel est situé dans la partie la plus profonde de la tranchée, entre les km. 34895 et 34875: il a donc 50 m. de longueur. Cette longue entaille, qui a dans son mi- lieu 12-15 m. de profondeur, à permis de consta- ter que sur le flanc tourné vers le Jura la mollasse vient presque à fleur du sol, couverte seulement par une faible couche détritique empruntée à son propre matériel. Dès le faite de la colline percé par le petit tunnel, un manteau d’une épaisseur croissante de mo- raine se superpose à la mollasse, et au km. 34725 la mollasse disparait entièrement sous la moraine au fond de la tranchée. C’est de la moraine argileuse grise avec superbes galets striés presque exclusive- 1 Une fouille pour une construction a de nouveau mis à découvert ce terrain en amont de la route cantonale, près des premières mai- sous du village, en venant de Neuchâtel (mars 1902). La: IE AE ASP | Bull. Soc. Neuch. Science. nat. T XXIX. PLVI Terrear. ee SRE Km.34. +00 LL LES 27 4 T4 LU LD À a _——_ © FA Char À Mio g Le] © FÈ EN F ÉCRE ÿ à È 8.30 LS EU 5 Ê£, ÿ Elle Se Dee See) À à 2 9 ® ‘Ù LES | ." ; Te ESS ISIS] “8 De. 5 SUR Ê 2 à > ë ES: TT: Scharde, del 1901. CLET] aumlis #uf axaDyr 5 IE 002 4e y 4 ES : +, : SH 4! ; He De © - Ë & 41006 de | (ges pu 9) à he, ns (e 5 Ai 41° s2r49s 49 | F » 5 HE aeS AT] so s797p8 ann HS 1 Ê , > À f ph nano «| $ # "fl Ë ë ; = : s l, : pou aan ra2n È | 20 fl ë | N Ù ss 72 aunol our | Æ E | | : ? Ca | | | x | | | | | 2 7 eural' ay sue ecubga sunvl' eur prouve sue oun£ Rspua] 5812) Rayon es 79 exrpl'ou.pyr amas AD cu£ 39 ounnf RAD SOL) aFaos Rey 4000. ENT eunpfeupyg 2qou aug 271 24 pue] Son Echelle: 4: ( CHEMIN DE FER «DIRECTE BERNE- NEUCHATEL » ) esus qe sunpl'eusÿ | À AAA A | | ample N \ | \ EE \ \ \ afp ares aus | [I su PUB SOLE) aunp{ou4nyr COUPE GÉOLOGIQUE DE LA MOLLASSE AQUITANIENNE DANS LA TRANCHÉE ET LE TUNNEL DE LA COLLINE DE MARIN eau FD yraunel sul -È auf aux aappunel'osub 3 aunpl out 70 S1p193 53Lx) 1LVe Aa | | N. ZE CA nontale au r ‘6 CUIR ( Flan Coupe | EE Coupe dela Colline de Marin. D ALL TT El ment alpins. Je n'ai reconnu que quelques très rares galets jurassiens. Localement, il y a des intercalations de graviers et de sables lavés et stratifiés. La partie de la tranchée entaillée dans la mollasse entre les km. 34725 et 35200 offre un intérêt tout spécial, grâce à la netteté avec laquelle on y peut étudier la composition des couches aquitaniennes, mais surtout parce que ces couches, qui semblent en apparence si régulièrement inclinées en lits parallèles vers le S.E., offrent sur deux points un dérangement tout à fait surprenant. Ce sont deux petites failles qui coupent les couches suivant un plan voisin de la ver- ticale aux km. 35005 et 35079. Le rejet de ces deux dislocations est inverse. La faille au km. 35 079 accuse un rejet correspondant à un affaissement de 12-15 m. de la part de la lèvre W. de la rupture. Chez la faille aux km. 35 005, c’est la lèvre E. qui paraît affaissée, en sorte que le massif intermédiaire, large de 74 m., parait surélevé. Cette coupe, si admirablement visible au moment du creusement de la tranchée, n'aura qu'une durée éphémère, car elle ne tardera pas à se couvrir d’une couche de délitement et de végétation. Il m'a donc paru important de la relever en détail, surtout pour bien fixer la position et la valeur du rejet des deux failles. Le résultat de ce travail est représenté dans la pl. VI. Les deux coupes, en haut et en bas, donnent l’as- pect des deux flancs N. et S. de la tranchée en pro- Jection sur un plan vertical parallèle à la voie. La coupe horizontale au milieu représente la succession des couches au niveau de la plateforme de la voie. Il n’y a pas lieu de détailler la succession des cou- ches observées; les indications portées sur la planche BULL. SOC. SC. NAT. T. XXIX 10 — 146 — peuvent suffire pour donner une idée de la compo- sition stratigraphique et pétrographique de ce terrain. Je noterai seulement qu'il m'a été impossible de découvrir la moindre trace d’un fossile. Cependant, certaines couches de marne grise ayant affleuré sur la grève du lac près de Saint-Blaise et de Monruz, ont fourni des moules de Helir. (Collection Jaccard.} Quelques mots seulement sur la nature des deux failles. Celle du km. 35005 est la plus nette. Elle correspond à un plan de rupture plongeant de 70-750 E.N.E. Les couches du côté W. plongent de 5° seule- ment au S.E.; du côté E., elles plongent de 50-400 dans la même direction, indiquant ainsi nettement que c’est ce côté qui s’est affaissé (si ce n’est le côté W. qui s’est soulevé?). La valeur du rejet ne peut pas être fixée exactement, parce que la surface du terrain étant entièrement aplanie par labrasion glaciaire, aucun escalier ou gradin de faille n’est visible. L'absence du côté E. de l’une des couches visibles sur la coupe du côté W. ne permet pas de déterminer par construction la valeur du ressaut. IL est en tout cas supérieur à la profondeur de la tranchée (9 m.). Une traînée de marne rouge appliquée le long de la surface du décrochement indique encore que le côté E. est descendu par rapport au côté W. Sauf la lésère obliquité par rapport à la normale à l'axe de la tranchée, l’un des flancs présente ici l’image spécu- laire presque exacte de l’autre. Toutefois, l’affaisse- ment est un peu.plus fort sur le flanc S. que sur le flanc N. La faille près du km. 35 079 présente des conditions assez différentes. Sa trace d’intersection avec la plate- forme de la voie accuse une direction convergente avec TORRES la précédente. Elle doit s'entrecroiser avec la première à environ 150 m. au N. de la tranchée, si les deux se continuent en ligne droite dans cette direction. Son plongement n’est pas le même sur les deux flancs de la tranchée. Sur le flanc S., elle accuse un plongement W. de 70° et sur le flanc N., elle plonge à l'E. de 78°. De plus, les couches de la lèvre E. décrivent sur le flanc S. un bombement en forme de voûte nette- ment dessiné par un bane de grès tendre. Sur le flanc N., par contre, les couches plongent du côté de la lèvre E. très régulièrement à l’E., tandis que celles de la lèvre W. sont fortement redressées (environ 500) en décrivant un synclinal avec leur plongement nor- mal. De ce repli des couches de la lèvre N., le flancs. de la tranchée n'offre aucun indice. Il y a donc ici asymétrie complète entre les deux flancs de la tran- chée de part et d'autre de la faille. La seule chose que les deux ont en commun, c’est que le rejet s’est effec- tué dans le même sens; sur le flanc N., l’affaissement apparent est un peu moindre que sur le flanc S., ce qui résulte apparemment de l’obliquité de la direction des couches par rapport à l'axe de la voie. La valeur du rejet a pu être déterminée constructivement sur les deux flancs, grâce à la présence de part et d'autre de la fissure d’une couche facile à reconnaitre. Ce sont deux feuillets de marne noire séparés par une marne gris-Jaune supportant un banc de grès tendre de 3 m. d'épaisseur. Sur le flanc N., le rejet sans le retrous- sement des couches de la lèvre E. est de 12 m., lon- gueur c b, avec le retroussement (les couches étant considérées comme plongeant normalement au S.E. jusqu’au contact de la faille au point a), on trouve un rejet de 17 m. exactement, soit la longueur c «. Sur le RS SANTE flanc S., on arrive absolument aux mêmes chiffres, soit respectivement 12 et 17 m., suivant qu’on tient ou non compte du retroussement de la lèvre E. de la rupture, soit les longueurs e d ou e f. Le sens du mouvement est indiqué aussi par de la marne entrai- née dans la fissure de la faille, surtout sur le flanc $. Il est difficile de se rendre compte des circonstances qui ont présidé à la formation de ces deux failles. La plasticité des couches tertiaires les rend en général fort peu propres à être faillées. Il faudrait pouvoir les suivre à la surface sur une certaine longueur de part et d'autre de la tranchée et relever leurs allures par rapport aux dislocations du Jura voisin. Il est tout aussi remarquable de constater que l’un des flancs de la colline de Wavre-Marin est presque dénudé de formations glaciaires, alors que l’autre, le flanc S.E., en offre une nappe épaisse. Cette dernière est d’ailleurs de la moraine de fond de la grande exten- sion des glaciers alpins, ce qui ressort de la rareté des galets provenant du Jura. La colline mollassique de Marin-Wavre a encore une autre signification. La dépression du Loclat entre Saint-Blaise et Cornaux n’est autre chose qu’un ancien passage de la Thièle, qui fut obstrué par des alluvions glaciaires du Jura, descendus notamment par le ravin du Mortruz, entre Cornaux et Cressier. Ce barrage n’est que de quelques mètres plus élevé que le niveau de la Thièle. Le Loclat de Saint-Blaise est un der- nier tronçon de ce lit obstrué de l’ancienne Thièle. Ne recevant aucun affluent superficiel à fort char- riage, il tarde à se combler et ne succombera proba- blement qu’à l’envahissement de la tourbe. — 149 — VIII Sur les dunes éoliennes et le terrain glaciaire des environs de Champion et d’Anet. Communiqué dans la séance du 14 juin 1901. Lors d’une excursion avec mes étudiants aux envi- rons de Champion et d’Anet, en juin 1900, je fus frappé de voir s’élever au milieu de la plaine tourbeuse qui s'étend du pied de Jolimont jusqu’au Lindenhof plusieurs petites éminences boisées. Je m'attendais à trouver là des pointements d'anciennes digues morai- niques non entièrement recouvertes par le colmatage qui a séparé les trois bassins lacustres de Neuchâtel, de Bienne et de Morat. Quelle ne fut pas ma surprise de constater que ces petites collines, qui portent sur la carte les noms de Dählisandhubel et d’Islerenhôülzli, étaient formées d’un sable absolument pur, nullement limoneux ou argi- leux, d’un grain extrêmement uniforme, offrant une stratification enchevêtrée bien nette, telle que la sédi- mentation aquatique ne la produit jamais. Je ne connais qu’un seul agent capable de produire un tel dépôt, c’est le transport aérien. Ces collines, dont la situation est indiquée sur la petite carte, fig. 3, doivent être des dunes éoliennes produites par le vent du Nord-Est. Elles sont alignées exactement du N.W. au SE, formant une ligne brisée entre le cordon du Dähli- sandhubel et celui de l’Islerenhôlzli. Le talus du côté du N.E. est beaucoup plus doux que celui du S.W..; c’est donc du N.E. qu'a soufflé le vent qui a entassé les matériaux. C’est du côté S.W. aussi que sont ouvertes les exploitations de sable qui permettent de se rendre compte de la composition et de la structure de cet intéressant dépôt. Re tre f DCR Zourêe À EXT Sa de e éolien Glactatre XX] Mollasse Fig. 3. Carte montrant la situalion des dunes de Champion. Le sable, entassé légèrement, est parcouru dans toute son épaisseur de tubes calcaires provenant de racines de végétaux. C’est donc pendant que la sur- face fut couverte de gazon que l’entassement s’est continué, en forçant la végétation de s’élever toujours plus pour regagner une nouvelle surface et en aban- donnant dans la profondeur les anciennes racines. Ces tubes sont souvent incrustés de matière calcaire tuf- — 151 — feuse. Localement on voit des concrétions de plus grandes dimensions. Le sable, quoique non aggloméré en général, se maintient fort bien en taille verticale et forme dans les exploitations des parois de 4-5 m. de hauteur, sans risquer de s’ébouler. En cela ce dépôt ressemble — abstraction faite du grain qui est ici plus grossier — absolument aux dépôts de Lœæss de la vallée du Rhin (fig. 4). Chemin eo LAS a = Concrekvns Calearres. Fig. 4. Exploitation de sable au Dählisandhubel. Echelle 1 : 200. Les grains de sable ont en moyenne des dimensions qui ne dépassent que rarement 0,15-0,20mm; les plus gros grains atteignent 0,50-0,60mm, J'ai constaté un seul grain de 1mm,05. Sous le microscope, on y recon- nait des grains de couleur jaune, opaques, et des grains translucides; les premiers sont les plus gros et toujours nettement arrondis, tandis que les petits grains translucides et biréfringents sont anguleux et esquilleux, souvent en plaquettes de clivage. On y reconnait des grains à cassure irrégulière (quartz) et d’autres en lamelles, avec clivage très net, souvent e 4 — | (®]1 mäclées (feldspath). Par ei par 1, il v à quelques paillettes de mica. La lévigation fait perdre à ce sable environ 21/, de matière argileuse. Il contient un peu moins de 401}, (exactement 39,95 °/;) de carbonate de chaux. Après traitement avec de l'acide chlorhydrique dilué, il reste une quantité plus forte de matière argileuse (51/;), et, dans le sable restant (55!/,) les gros grains jaunes opaques ont pour la plupart disparu. (était done du calcare quelque peu argileux. Actuellement, la formation de ces dunes est com- plètement arrêtée. La végétation arborescente de Pins (Dailles, d’où Dählisandhubel, colline sableuse des Dailles) ne s’est établie que depuis la stabilisation des dunes. Le sable éolien se continue d’ailleurs au-des- sous de la tourbe, ainsi qu’on peut s’en assurer dans la tranchée de la Directe qui coupe la colline de lIs- lerenhôlzli entre les km. 28760 et 29025. La tran- chée entame la crête de deux dunes qui s’enfoncent de part et d'autre sous la tourbe; la petite dépression entre deux est également occupée par de la tourbe. Donc la tourbe est de formation postérieure. Toute cette plaine devait être primitivement sableuse, parse- mée de dunes. En ce moment. le lac devait être plus bas qu'aujourd'hui. L’élévation du niveau de l’eau souterraine (phréatique), ensuite d’une hausse peu considérable peut-être du niveau du lac, a transformé la plaine en une vaste lagune ou mare que la tourbe a peu à peu envahie et comblée. Le drainage opéré artificiellement ensuite, avec l’abaissement général des eaux des trois lacs, a transformé le terrain tourbeux en sol cultivable. — 1535 — La formation de ces dunes doit être en relation étroite avec la présence au N. d'Anet d'importants dépôts glaciaires et fluvio-glaciaires. Ces dépôts sont devenus admirablement visibles par la grande exploi- tation qui a été ouverte récemment près de la gare d’Anet et d’où a été tiré presque tout le ballast pour l'établissement de la plateforme de la Directe. Ces dépôts se composent d’une couche, d'environ 12 m. d'épaisseur au-dessus du niveau de la plaine, de graviers fluvio-glaciaires avec stratification inclinée de 35° au S.E. Ce terrain repose probablement sur de Fig. 5. Coupe &e la gravière près de la gare d’Anet. la moraine de fond. Il est remarquable par l’abon- dance (40-50 °/;) de galets jurassiens. Comment s’ex- pliquer la présence, à cette distance du Jura, d’un dé- pôt aussi riche en galets jurassiens, séparé qu’il est au surplus de cette chaine par la colline de Jolimont”? C'est manifestement un delta immergé, ce qui est prouvé encore par la superposition aux graviers tor- rentiels d’un dépôt de sablon stratifié d'aspect franche- ment lacustre. Donc le torrent provenant du Jura se jetait dans un lac qui a plus tard immergé le delta en le recouvrant de ses sédiments. Mais il y a mieux : sur le dépôt torrentiel et le limon lacustre s’appli- que du côté W. un placage de moraine argileuse avec galets striés, dont quelques jurassiens! (Fig. 5.) Il semble donc s'agir d’une formation interglaciaire, datant probablement de la dernière époque intergla- ciaire. Le cône de déjection se rattache sans doute à la phase de fusion du glacier pendant le retrait du glacier alpin. Il m'est difficile pour le moment de m'expliquer comment ces graviers ont pu passer par dessus la dépression du lac de Bienne et de la plaine de la Thièle, car leur altitude atteint 460 m., donc pres- que 30 m. au-dessus du niveau du lac de Bienne. On ne saurait donc les attribuer à un cours d’eau ordinaire qui n'aurait pas pu franchir cette dépres- sion sans y déposer au préalable tous ses matériaux de charriage. Faut-il admettre qu'il s’agit d’un torrent glaciaire qui descendait du glacier alors qu'il s'était déjà formé une rupture dans la grande nappe de glace, déchirure occupée par de l’eau, sorte de grand lac de barrage, dans lequel se jetait un torrent gla- ciaire en y déposant un cône de déjection. Le retour du glacier aurait, après avoir rehaussé le niveau du Jjac, amené ensuite la formation de la couche de mo- raine profonde. Cela ressemble singulièrement aux conditions qui ont produit ce que j'ai nommé la phase de récurrence des glaciers jurassiens, qui a dû se produire à chaque période de retrait du glacier alpin. L'intervention d’un torrent glaciaire parait prouvée par la présence au milieu des graviers torrentiels d’un grand bloc erratique de gneiss sericitique (point mar- qué fig 5). J'attire sur cette question l'attention de tous ceux que ce problème pourrait intéresser. Comme qu'il en soit, la présence de ces importants dépôts fluvio-glaciaires, de la couche très étendue de er sablon surtout, a dû nourrir le charriage éolien et don- ner lieu ainsi à la formation des dunes que nous venons de décrire. Une partie de ce limon a peut-être été emprunté à la surface délitée des collines tertiaires, entièrement dénudées après le retrait des glaciers. IX Sur un dépôt tufacé dans la combe des Fahys, près Neuchâtel. Communiqué dans la séance du 14 juin 1901. Les sondages faits en vue de l'établissement de la ligne directe Neuchâtel-Berne ont montré que le fond de la combe des Fahys, creusée, comme on sait, sur l'emplacement de la marne hauterivienne, est formé “Torre végélale > Dcllar: 2 ae -Ccarricre = Morhe gr'ese arqu® =/MYanrte 2zosec élanchaîre LHarre luffeuse -blanche, (CA T7A “nu dude S Cülcuires Fig. 6. Coupe du dépôt tufacé terreux de la combe des Fahys. dans la partie N., près de Monruz, par un dépôt tu- facé assez épais, bien qu'aucune eau ne coule plus dans cette dépression (sauf quelques petites sources que la tranchée a mises au jour). Ce dépôt s'étend aussi du côté N. du ravin de Monruz,; la tranchée de — 156 — la Directe l’a entamé sur une centaine de mètres de longueur. Il résulte probablement, comme le tuf crayeux de Cressier, de la lévigation de la moraine, composée ici surtout de matériaux Jjurassiens. Un puits de sondage fait au N. du patinage, entre la colline du Mail et le chemin des Mulets, a révélé la coupe repré- sentée par la fig. 6, p. 155. Cette formation est, comme on le voit, assez énig- matique. Elle pourrait s'être formée dans un lagot ou étang, bien que ni sa composition, ni son aspect ne rappellent les dépôts de craie lacustre qui se trouvent si souvent au-dessous des dépôts tourbeux de vallons du Jura. Il faudrait admettre l'existence momentanée d’un barrage à cet endroit. J'ai constaté dans cette formation plusieurs espèces de mollusques terrestres appartenant à des genres aimant les gazons ombragés et deux espèces aquati- ques. Ce sont: Zonitles nitidosa, Fer. — 2.1 Patula rotundata, Müll. — 3. Clausilia rugosa, Drap., var. oblusa, Pfeif. — À frag- ment, avec péristome. Limnæa truncatula, Müll. — 2. Planorbis rotundatus, Poir. — 6. Il est donc plutôt probable que ce dépôt s’est pro- duit par le ruissellement lent d’une eau très calcaire, déposant le carbonate de chaux sous forme de limon crayeux, souvent argileux. L'eau de lévigation des moraines calcaires possède au plus haut degré cette propriété, ce qui est un obstacle de plus à la conso- lidation du dépôt calcaire. 1 Les chiffres indiquent le nombre des échantillons recueillis. 1=7 —— 1197! —— Je conclus donc que cette formation est due au ruissellement de l’eau de sources calcaires descen- dant sur un coteau peu incliné, assez ombragé et même gazonné et à l'accumulation du dépôt crayeux dans des flaques d’eau stagnante. Cette formation de plus de 3 m. d'épaisseur visible repose probablement sur de la moraine argileuse résultant de la désagrégation de la marne hauteri- vienne. Elle rappelle absolument le dépôt de tuf crayeux qui recouvre les deux flancs de la vallée de Vallorbe, entre cette localité et le viaduc du Day. Ici, le dépôt est encore en voie de formation, car il est alimenté par d'innombrables sources qui imprègnent le coteau dont le sous-sol est formé de moraine argileuse. Aux Fahys, il n’en est pas ainsi, car, à part une source jaillissant sur la campagne de Marval, on n’a pas rencontré d’eau superficielle en cet endroit. Celle qui remplissait le fond du puits lors de ma visite, le 22 mars 1900, ne se renouvelait pas. La source créa- trice du dépôt a done disparu ou à cessé de se répan- dre sur le terrain occupé actuellement par le dépôt calcaire crayeux. Celui-ci ne formait évidemment qu'une seule nappe avec le dépôt sur le bord opposé du couloir de Monruz. Le creusement de celui-ci est préglaciaire, ainsi que le prouve le dépôt morainique qui forme partout le soubassement du tuf et de la marne blanche. (est le déblaiement de la moraine et la régénération du ravin d’une part, puis l’appau- vrissement des sources en calcaire, au fur et à mesure de la lévigation de la moraine, qui sont les moments qui ont arrêté le développement de notre dépôt. 1 Bull. Soc. vaud. se. nat, 1889, XXV, p. 79-89. X Composition de la tourbe et coupe des alluvions du vallon du Locle. Communiqué dans la séance du 114 juin 1901. Les tranchées pour la canalisation du Bied du Locle ont montré que sous la couche superficielle de ter- reau, déblais, alluvions divers, il y a presque partout à l’intérieur de la ville une couche de tourbe qui se trouve à des profondeurs variables, pouvant aller jus- qu'à 4-5 m Dans la rue Daniel JeanRichard j'ai constaté, en octobre 1898, la coupe suivante: fr 2 (haussee Jlermblar aréificr'et Ancien lerreaw - Graœrters d'oliurion : Zebris æe pe rre /n re FEV m0 #t nie rs FN. avec Éranches = et Éroncs d'arbres. Fig. 7. Coupe de la tranchée de la correction du Bied, au Locle. Echelle 1:100. M. le Dr Früh à Zurich, qui a examiné la tourbe provenant de la couche inférieure atteinte par la tran- chée, l’a reconnue pour une tourbe de gazon de maré- — 159 — cage (Rasentorf), done pas une tourbe de sphaignes. Elle se compose essentiellement de débris de carex, de roseaux, d’aulnes et de bouleaux. Il y à une certaine proportion de matériaux de charriage, limon, sable, _etc., et probablement quelque peu de matériaux gla- ciaires. C’est une tourbe d’un marais sujet aux inon- dations. C’est bien ainsi qu’il faut se représenter la forma- tion de la tourbe du vallon du Locle. Ce qui se passe parfois encore aujourd’hui à l'extrémité inférieure du vallon, près du Col-des-Roches, lorsque les eaux ne parviennent pas à s’écouler totalement par l'entonnoir et la galerie de dérivation, a dù se passer ancienne- ment presque à chaque pluie abondante, lorsque l’en- tonnoir était seul à absorber les eaux météoriques. C’est ainsi que se sont formées les alternances de limon et de tourbe limoneuse. Les couches très épaisses de limon argileux qui supportent la tourbe doivent dater d’une époque où tout le vallon était complètement inondé pendant longtemps, ce qui a dû être le cas pendant l’époque glaciaire et plus tard encore, lorsque divers petits glaciers se déversaient dans la dépres- sion. C’est de cette époque que date le colmatage principal de la cuvette lacustre. La tranchée de la nouvelle canalisation du Bied a révélé encore un autre fait remarquable. Au droit du temple du Locle, dans la rue Daniel JeanRichard, la couche de tourbe était interrompue sur une longueur de 60-70 m. environ par un affleurement de calcaire d’eau douce, dit pierre morte. C’est cet affleurement qui a sans doute formé les débris dont est recouvert le limon lacustre de la coupe figurée plus haut. Le croquis p. 160 indique cette situation. pe Le trajet à travers cette éminence de calcaire œnin- gien a été marqué par de nombreuses venues d’eau sortant de bas en haut des fissures de la pierre morte. Le temple est construit précisément sur cet affleu- rement, probablement le seul terrain solide existant sur le fond du vallon. Partout dans le voisinage il a fallu employer des pilotis pour asseoir les fondations des bâtiments. Wu 1 Te 7n po à WU, ÿ= So11irces. Fig. 8. Coupe longitudinale de la tranchée du Bied du Locle devant le temple. — $S = Sources. XI Un lambeau de recouvrement jurassique sur le Tertiaire près de Fleurier. Communiqué dans la séance du 14 juin 1901. La tranchée du chemin de fer régional de Fleurier à bButtes a entamé en tranchée au-dessous de la ferme de Sassel, presque au sortir du village de Fleurier, un rocher calcaire très fissuré s’élevant à environ 8-10 m. au-dessus de la route cantonale. Ce rocher est activement exploité pour être employé au char- gement des routes. Sa fissuration extrême le rend très propre à être concassé. On y voit encore une stratification assez nette au S.E., de 20-250. La partie de la tranchée revêtue — AG — aujourd’hui par des murs de soutènement est creusée dans une marne argileuse gris-verdâtre, que l’on n’a aucune peine à reconnaitre pour une marne tertiaire. Du côté aval, la tranchée a entamé cette marne sur 3 m., du côté amont sur un peu plus de 4 m. Le calcaire, qui est probablement du Portlandien ou bien du Kimmeridgien, à manifestement glissé sur la mollasse, car partout où cette couverture calcaire n'existe pas, le coteau est probablement formé de mol- lasse. Voici un croquis du profil transversalement à cette tranchée (fig. 9). La marne gris-verdâtre tertiaire, jaune au contact avec le calcaire, se voit encore du côté N.E. du petit monticule qui, lui-même, est des- tiné à disparaitre entièrement au cours de l’exploita- tion de la «groise ». y RAT RE Joie ferrée sa AGE at Le Lure, Le SEE (DE SEE Fig. 9. Coupe du lambeau calcaire superposé au Tertiaire près de Fleurier. (Croquis pris le 1er juin 1898.) M. Jaccard avait, dans la première édition de la feuille XI de la carte géologique suisse, indiqué en cet endroit du Valangien. La deuxième édition, pu- bliée après les travaux du chemin de fer, marque ici du Portlandien. Faute de fossiles, on ne peut savoir si ce petit lambeau isolé est du Portlandien moyen, BULL, SOC. SC. NAT. T. XXIX 11 — 162 — du Kimmeridgien ou même du Séquanien. Il ressem- ble davantage au Kimmeridgien. C’est-en tout cas du Malm. L'extension de ce calcaire est assez grande. Îl forme une sorte de couverture pareille à un bouclier qui ressort fort bien dans le relief du coteau au- dessous de Sassel, ainsi que le montre la figure suivante : Fig. 10. Vue du lambeau de Malm superposé au Tertiaire. (Croquis pris de la Raisse.) Le lambeau de calcaire est compris entre les lettres &, b, c. En août 1899, la Société géologique suisse a visité cette localité sous ma direction. J’avais pensé que peut-être cette écaille pouvait être mise en relation avec le chevauchement du Kimmeridgien et du Port- landien existant sur le versant opposé de la vallée, à moins que l’on ne puisse l’attribuer à un glissement venu du flanc du «Chapeau de Napoléon », colline aux couches verticales et même renversées du Malm et qui sépare la vallée de Buttes du cirque de Saint-Sulpice. M. Baltzer pense que c’est plutôt cette dernière hypo- thèse qui est capable d'expliquer cette singulière dis- — 163 — position. Les couches du Chapeau de Napoléon ne sont déjetées qu’au pied de la montagne; plus haut, elles sont normales, avec un très fort plongement S.E. Il suffit que l'érosion ait fait disparaitre les cou- ches à la courbure convexe, entre la partie normale et la partie déjetée sous-jacente, pour que les bancs de la partie supérieure manquent de pied et se trouvent en équilibre instable et disposées à glisser tout d’une pièce sur le coteau inférieur. (est ce mécanisme que j'indique dans le croquis suivant : de Mapoleon ep OSCANNTR “pe” RASE NRA PANE ANT PO RM a | NW te À Æ à s Aoufe e et Ch le fer =. «Zambeau de) Hatm…{8: LLÉteS bre. 1 2! S È $ Ÿ Fig. 11. Profil montrant l’origine du lambeau de Malm superposé au Tertiaire. Echelle 1:10 000 Je pense même que le remplissage de la vallée par un glacier a dû être singulièrement favorable à la pré- paration de ce mouvement. L’érosion glaciaire sur le bord de la dépression a dü user les couches à la cour- bure convexe. La présence de la glace a pendant long- temps peut-être empêché le glissement de se produire. Puis le retrait du glacier ayant fait disparaître ce dernier appui, le glissement s’est produit, passant par dessus la moraine et le Néocomien, pour ne s’arrêter Mr noue que sur le Tertiaire de la partie inférieure peu incli- née du coteau. Ce mécanisme très simple ressort clairement de la figure. Ce ne serait donc pas un lambeau de recouvrement tectonique, mais un simple lambeau de glissement, rentrant en conséquence dans la catégorie des éboulements. À plus d’un endroit du Jura nous voyons des accu- mulations de blocages et de lambeaux plus ou moins cohérents de calcaires jurassiques et néocomiens, qui doivent s'être produites d’après un mécanisme assez semblable. Nous aurons par la suite l’occasion d’en signaler encore quelques-uns. XII Phénomènes de lamination glaciaire dans le Val-de-Travers et à La Chaux-de-Fonds. Cominuniqué dans la séance du 15 février 1901. L'exploitation d'argile aquitanienne près de la tui- lerie de Couvet à produit plusieurs excellentes coupes de ce terrain qui se compose d’alternances de marnes rouges, grises, Jaunes ou noires et de bancs de grès tendre. Cette localité montre encore une autre particularité; c'est une sorte d’enchevêtrement des couches mar- neuses terliaires avec la moraine qui leur est super- posée. Les couches aquitaniennes plongent au S.E. de 20-259 sous la chaine du Chasseron; mais à l'approche de la surface, on voit les couches les plus plastiques du Tertiaire s’incliner parallèlement à la surface en s’amincissant, tout en s’allongeant; peu à peu elles > or prennent un plongement inverse au N.W. presque parallèle au talus. Puis on voit ces lits d'argile amincis et allongés s’enchevêtrer ensuite avec la moraine qui est facilement reconnaissable à sa couleur jaune et aux galets qu’elle contient. Il y a donc entre la mo- raine et le Tertiaire non pas une zone de mélange, ainsi que cela se rencontre souvent, mais une zone Fig. 12. Liamination glaciaire des marnes tertiaires (Aquitanien) dans l’exploitation d'argile de la tuilerie de Couvet. d'enchevélrement par dentelures. Les dentelures restent, de part et d'autre, en connexion directe avec le dépôt dont elles dépendent. Cette situation ne peut s’expli- quer que par déformation plastique, subie par la tête des couches sous la surcharge et la poussée tangen- tielle vers le bas du talus, exercée par la glace descen- dant du flanc de la montagne. (C’est done un exemple remarquable, non pas de refoulement, mais de lami- nation ou d’étirement glaciaire. — 166 — Un phénomène tout à fait analogue peut s’observer actuellement près de La Chaux-de-Fonds, sur le flanc S.E. du vallon. Les tranchées pratiquées pour la créa- tion de la plateforme de la nouvelle gare ont mis à découvert des coupes très nettes du terrain tertiaire (mollasse marine et œningien) en contact avec une intercalation de Valangien et Purbeckien avec un peu de Hauterivien, le tout à l’état de blocage !. Les cou- ches tertiaires sont verticales ou renversées. Or, on trouve que près de la surface les têtes des couches sont comme peignées et s’allongent en longues lames amincies et parallèles à la surface, en se mêlant à des fragments de calcaire valangien ou purbeckien provenant de la zone de blocage mentionné. (Voir fig. 13.) Fig. 13. Lamination glaciaire des marnes de l’Helvétien près de la maison Ulrich frères, à La Chaux-de-Fonds. a. Tourbe. b. Traînée de fragments de Purbeckien et de Valangien. c. Marnes helvétiennes. d. Banc de grès tendre. M. le Dr Eugène Bourquin, à La Chaux-de-Fonds, m'a signalé un cas tout à fait analogue observé par lui sur le versant opposé du vallon, lors du creusage pour la construction des écuries de la fabrique Hirsch, aux Crétets. 1 Cette singulière formation fera l’objet d’une notice dans le pro- chain fascicule des Mélanges géologiques. Séance du 14 juin 1901 DE L'ACTION DU CYANATE D'ARGENT SUR LES CEHLORURES D’ACYLES Par OTrro BILLETER INTRODUCTION Alors que les isocyanates des radicaux hydrocar- bonés sont connus depuis fort longtemps, il n'existe dans la littérature chimique que des données très rares sur les cyanates des radicaux d'acides. Les seuls essais qui aient été tentés dans ce domaine sont ceux de Schützenberger qui a obtenu, en partant du chlo- rure d’acétyle et du cyanate d’argent!, de l’isocyanate d’acétyle mélangé d’acétonitrile, et ceux de Roland Scholl?, qui a obtenu un mélange semblable par l’ac- tion du chlorure d’acétyle sur le fulminate de mercure. En traitant de la même manière le chlorure de ben- zoyle, Schützenberger n'avait constaté comme seul produit que le benzonitrile. Jusqu'à présent, on ne connaissait donc qu’un seul isocyanate d’acyle et en- core à l’état impur. Ces essais, plus ou moins infructueux, montrent importance que ces auteurs attachaient avec raison à la réalisation de la synthèse des cyanates d’acyles. PCR LINE" 2B-0B-XXIIT, 5909: En effet, les isocyanates connus, en particulier l’iso- cyanate de phényle, préconisé par Goldschmidt pour l'étude de la constitution des corps tautomériques, sont connus comme des corps très actifs, réagissant facilement avec l’eau, les alcools et les amines et en sénéral les corps renfermant des groupes OH, SH ou N H,. Il était à prévoir que les isocyanates d’acyles seraient encore plus actifs et pourraient être le point de départ de nombreuses synthèses. Parmi eux, les isocyanates de radicaux d’acides aro- matiques présentent encore un intérêt spécial parce que leur constitution faisait prévoir la possibilité d’une condensation en imides NZ LEGO Na rat à) qui pourrait conduire à une méthode générale de synthèses d’homologues des acides phtalique et sulfo- benzoique. La préparation de l’isocyanate d’un acide sulfonique paraissait présenter plus de chances de succès; car tandis que la décomposition des cyanates de radicaux d'acides carboniques en nitriles, observée par Schüt- zenberger et Schoil, rendait leur existence mème problématique, une décomposition analogue des cya- nates sulfoniques n’était guère à craindre et leur pré- paration présageait moins de complications. C’est pourquoi, sur l'invitation de mon père, M. le professeur Billeter, j'ai entrepris l'étude de l'isocya- nate de benzènesulfonyle C;H,.S0,.NCO qui en effet a été couronnée de succès. — 169 — Ces résultats étaient assez encourageants pour m'engager à reprendre les essais de Schützenberger avec le chlorure de benzoyle, dont je réussis à infirmer à peu près complètement les conclusions. Enfin, j'en- trepris, avec un succès partiel, l'étude d’un représen- tant de la série aliphatique, le cyanate de méthylsul- fonyle CH,.S0,.N CO. PARTIE THÉORIQUE Comme je l’ai dit en commencant, les seuls travaux concernant directement les cyanates de radicaux d'acides sont ceux de Schützenberger et Scholl, aux- quels on peut rattacher un travail de Hollemann! sur la réaction du chlorure de benzoyle avec le ful- minate de mercure. Hollemann, qui ne pensait pas devoir arriver à l’isocyanate de benzoyle, n'avait fait que constater un vif dégagement d'acide carbonique après avoir ajouté de l’eau au produit de Ia réaction avec formation de dibenzoylurée. [l n’y a cependant pas de doute que le fulminate de mercure, agissant sur le chlorure de benzoyle comme sur celui d’acétyle, n'ait donné naissance à un isocyanate qui se soit décomposé avec l’eau. Ces faits sont importants, parce qu'ils montrent l’analogie profonde qui existe entre les acides cya- nique et fulminique. Les sels d'argent et de mercure des deux acides transforment le chlorure d’acétyle en un mélange d’acétonitrile et d’isocyanate d’acétyle IAB. BR. XXTIIL 2998: {Schützenberger et Scholl): ils transforment tous deux le chlorure de benzoyle en benzonitrile et isocyanate de benzoyle (Schützenberger, Hollemann et mes expé- riences). De même enfin que l’on obtient les cyanates alkyliques avec le cyanate d'argent et les chlorures alkyliques, Neft à préparé l’isocyanate d’éthyle avec l’iodure d’éthyle et le fulminate d'argent. Des deux méthodes que j'aurais pu employer pour arriver au cyanate de benzènesulfonyle, J'ai employé seulement celle du cyanate d'argent, de même que pour les chlorures de benzoyle et de méthylsulfonyle. La méthode des fulminates n’est avantageuse que pour des recherches sur la constitution de l'acide fulminique; pour des recherches dans le groupe des cyanates, le cyanate d'argent doit être nécessairement le point de départ. Le cyanate d'argent est sans doute susceptible de se décomposer avec les chlorures des acyles normale- ment et complètement dans le sens de la formation des cyanates des acyles. Mais à la température à laquelle elle se produit, la réaction est si énergique qu'elle donne naissance à des produits secondaires dont il est difficile sinon pratiquement impossible d'éviter la formation et dont la présence rend malai- sée la préparation des cyanates à l’état pur. xest ainsi que le chlorure de benzoyle et le cyanate d'argent, comme l’a déjà montré Schützenberger, lorsqu'on les mélange à froid sans autre précaution, fournissent, comme produits presque exclusifs de la réaction extrêmement violente, du benzonitrile et du dioxyde de carbone. Ces corps résultent de la décom- 1 Ann, 280, 339. NN position du cyanate de benzoyle formé en première phase, en vertu de l'équation CL CO.NCO —> C,H.CN ECO, Par contre, en faisant agir le cyanate d'argent par petites portions, pour éviter une trop forte élévation de température et en distillant le produit de la réac- tion dans le vide ou en l’extrayant par l’éther pur, on peut enrayer la réaction secondaire et obtenir finalement un produit suffisamment riche en cyanate d'où celui-ci peut être isolé à l’état de pureté par cristallisation à froid d’abord, puis par recristallisa- tion dans l’éther. Il est solide à la température ordinaire. Les chlorures des acides sulfoniques n’agissent sur le cyanate d’argent qu’à chaud, et la réaction, une fois amorcée, devient si violente qu’il est impossible d’évi- ter les réactions secondaires. Le cyanate de benzène- sulfonyie peut néanmoins être obtenu à l’état pur par distillation, parce qu’il est plus volatil que tous les produits accessoires. C’est un liquide huileux. Quant au cyanate de méthylsulfonyle, je n'ai pu l'obtenir qu’à l’état de mélange avec du méthylsulfo- nate d’éthyle dont il n’a pas pu être séparé par la distillation fractionnée. J’expliquerai plus tard la for- mation de ce produit accessoire. Les cyanates des acyles, en tant qu’ils sont préparés à l’état pur, sont solubles en toutes proportions dans les dissolvants organiques; ils sont volatils sans décomposilion dans le vide et même, une fois purs, à la pression atmosphérique. Ils ont, en solution dans er de le benzène, le poids moléculaire normal. Au point de vue chimique, ils se comportent conformément à ce qu’on pouvait en attendre. La mobilité du groupe NCO est considérablement accrue par sa liaison avec un acyle. Cette mobilité se traduit avant tout par une énorme sensibilité envers l’eau, avec laquelle ces corps se décomposent instantanément avec ellerves- cence. Alors que l’action de l’eau sur les isocyanates de radicaux hydrocarbonés est assez lente pour que les amines formées puissent s’additionner en seconde phase une molécule de eyanate non transformée et donner naissance à des urées substituées, alors que l’isocyanate de phényle peut même être obtenu par diazotation, la vitesse de réaction des eyanates d’acyles avec l’eau l’emporte à tel point sur celle de lunion des amides formées avec les isocyanates que les 1s0- cyanates des radicaux sulfoniques sont transformés complètement, celui de benzoyle en majeure partie, en amides. La formation d’urées n’a point lieu ou seulement dans une faible proportion. Ils agissent de même avec effervescence sur des corps qui contiennent de l’eau de eristallisation; même des corps tels que l’hydrate de chloral, chez lesquels on admet généralement une liaison atomique des éléments de l’eau, peuvent réagir d'une façon semblable. La question de savoir si ces réaciions ne pourraient pas être utilisées pour élucider des pro- blèmes de ce genre mériterait peut-être d’être exa- minée de près. Ces cyanates s’additionnent facilement des alcools, phénols et amines, à froid et avec un sensible déga- gement de chaleur, en donnant naissance à des dérivés de l’uréthane et de l’urée. L’acide chlorhydrique est sans action sur l'isocyanate de benzènesulfonyle, mais l’acide iodhydrique est vive- ment absorbé. Il se forme dans cette réaction un pro- duit d’addition de la formule C;H;.SONCO.ITH, dont la constitution est encore inconnue. (est un corps d’ailleurs très instable qui fume à l'air, perd facilement l'acide iodhydrique par la chaleur et se décompose avec l’eau en acide iodhydrique, acide carbonique et benzènesulfamide. C’est sur cette propriété des cyanates de former des produits d’addition avec le chlorure d'aluminium que Leuckardt! s’est appuyé pour expliquer la syn- thèse de la benzanilide à partir du benzène et de l’isocyanate de phényle GH-NCOHE CH: =C HiCONEH.C H. J'ai pu réaliser pour l’isocyanate de benzènesulfo- nyle la condensation analogue CH.S0,.NCO+C,H,—C;H,S0, NH.COC,H, qui montre qu’il est théoriquement admissible que la condensation puisse s’opérer dans l'intérieur de ja molécule. Produits secondaires. Nous avons vu que la réaction du cyanate d’argent et des chlorures d’acyles, étant fortement exother- mique, peut donner lieu à des élévations de tem- pérature très considérables auxquelles la frêle consti- tution du groupement N CO ne résiste pas. Il en 1 B..B. XVIII, 2338. RP eue résulte des réactions secondaires plus ou moins nom- breuses que je me suis efforcé d’élucider le plus possible. J'ai dû me convaincre cependant que plusieurs des produits accessoires constatés devaient leur formation non seulement à l’action des ingrédients primitifs, mais aussi à l'intervention de l’éther employé comme dissolvant pour la séparation des produits. Dans la plupart des cas, en effet, les phénomènes observés ont pu être ramenés à l’action des traces d'alcool ou d’eau contenues même dans l’éther distillé sur du sodium. Mais la proportion de ces impuretés ne suffisant certainement pas pour expliquer quelques-uns des effets produits, j'ai été conduit à admettre que la seule présence de ces agents, même en proportion minime, a suffi pour entrainer l’éther à entrer en réaction, produisant ainsi un effet catalytique. Aussi après avoir constaté ces faits, Je ne me suis plus servi que d’éther distillé sur du sodium, puis rectifié sur du pentoxyde de phosphore. Dans un cas même, l’éther ainsi purifié est entré en réaction et a modifié les produits primitifs de l’opéralion. | Nous avons déjà vu que l’action du cyanate d'argent sur le chlorure de benzovyle fournit du benzonitrile comme produit accessoire. Lorsque la réaction a été très énergique, il se forme encore un autre corps qui se sépare, lors du traitement avec l’éther, à l’état d’une poudre cristalline fondant à 2229 et qui parait être un produit d’addition du cyanate de benzoyle avec le benzonitrile, car il se transforme à l’air en dibenzoylurée PANCDE-N C0 C,HCONH—-GO He RE E, O0r | DIRE (PORN CIE EN | OH GHCONH, CHCONHT La formation du cyanate de benzènesulfonyle est accompagnée de plusieurs réactions secondaires. Le plus intéressant des corps qui en résultent est le composant principal du résidu qui reste lorsqu'on à éliminé par distillation dans le vide les parties vola- tiles de l'extrait éthéré du produit de la réaction. On le cristallise dans l’éther qui le laisse déposer en magnifiques cristaux incolores, fusibles à 929. Ce corps n’est autre chose que l’anhydride ben- zènesulfonique. Sa vraie nature fut d’abord méconnue parce que ses propriétés sont absolument différentes de celles que revendique Abrahall ! pour son anhydride benzènesulfonique obtenu par la double décomposi- tion du sulfochlorure de benzène avec le benzène- sulfonate d'argent. Hübner avait le premier tenté cette réaction?, mais il ne tit qu’entrevoir l’anhydride benzènesulfonique sous une forme semblable à celle de mon corps, mais sans. pouvoir l’isoler, à cause de sa trop grande affinité pour l’eau. Hübner avait extrait le produit de la réaction avec de l’éther distillé sur du sodium qu’il dit abso- lument exempt d’eau et d'alcool. Abrahall, qui avait employé du chloroforme pour l'extraction, décrit son 1 Soc. XX VI, 606. 2 Ann. 223, 241. MIO anhydride comme formé d’aiguilles incolores, fusibles à 590 et se dissolvant dans l’eau avec dégagement de chaleur. Ces propriétés sont complètement différentes de celles de mon corps. L'identité du mien fut établie par la composition et par ses transformations. Il s’unit à l'alcool en formant des molécules égales d'acide benzènesulfonique et de benzènesulfonate d’éthyle et il se combine lentement à l’eau en formant de l'acide benzèenesulfonique. Les résultats d'Hübner et d’Abrahall s'expliquent facilement. Le premier avait employé de l’éther dis- tillé sur du sodium, dont j'ai déjà dit qu'il n’est pas pur. Cet éther transforme l’anhydride en benzènesul- fonate d’éthyle. Le second avait opéré avec du chloro- forme. Or ce dernier contient toujours de lalcool; en évaporant la solution, Abrahall devait obtenir de l’acide benzènesulfonique qui, en effet, à à peu près le point de fusion indiqué par Abrahall pour son anhydride. Au surplus, l’expérience d’Abrahall fut répétée avec de l’éther pur; elle fournit en effet un produit fon- dant à 920 et en tous points identique au mien. L'anhydride d’Abrahall doit donc être rayé de la litté- rature. Essais de transposition intramoléculaire. J'ai fait une série d’essais en vue de la transforma- tion du cyanate de benzènesulfonyle en son isomère, l'imide de l'acide ortho-sulfobenzoïque (benzènesulfi- nide de Fahlberg); ils ont tous donné des résultats négatifs. Les essais avec : 1. l’acide sulfurique qui décompose le cyanate en acide carbonique et benzène- EI — sulfamide; 2. avec le chlorure d’aluminium qui retransforme le cyanate en sulfochlorure de benzène, seront traités plus en détail à la fin de la partie expé- rimentale. J'ai fait, en outre, les essais suivants : 3. L'acide chlorhydrique, qui aurait pu produire la transposition par addition et élimination successives, est resté sans action ; 4. L’acide iodhydrique s’additionne bien comme 1l a été dit plus haut, mais le produit d’addition se redécompose sans qu'il y ait transformation; 5. J'ai essayé d’enlever une molécule d’alcool au benzènesulfonyluréthane en le traitant par l’acide sulfurique concentré, dans l'espoir que l’enlèvement de l'alcool se ferait dans le sens suivant : Feet A ES "CO AC | NES Mais cette uréthane se dissout à froid dans l’acide sulfurique concentré et en est reprécipité par l’eau sans altération, tandis qu'à chaud elle est saponifiée en benzènesulfamide et en acide benzènesulfonique. La constatation cependant que le groupement NCO est susceptible de subir une condensation avec un noyau de benzène fait que je ne renonce pas à l’espoir de réaliser cette condensation. BULIT SOC ASC NATURE SEULE 12 PARTIE EXPÉRIMENTALE I. Chlorure de benzoyle et cyanate d'argent. Quand on abandonne à lui-même un mélange em proportions moléculaires des deux composants, la masse s’échauffe rapidement et il se produit une vio- lente réaction. Aussi pour éviter une décomposition trop forte du cyanate en benzonitrile, il est préférable de n’ajouter que peu à peu le cyanate d'argent, de manière à pouvoir régler la réaction. L'opération ter- minée, on extrait par de l’éther séché sur du pen- toxyde de phosphore, on chasse l’éther par distilla- tion et on distille dans le vide le produit d'extraction. On arrive ainsi à un liquide contenant environ 50!/, de eyanate de benzoyle et qu’on purifie par cristalli- sation, comme il sera indiqué plus loin. Cette manière d'opérer, que j'ai employée au com- mencement, ne laisse pas que d’avoir de graves incon- vénients. Quand on ajoute la quantité théorique de cyanate d'argent au chlorure de benzoyle, il en résulte une masse presque solide, de sorte que le mélange ne se fait qu'imparfaitement. En outre, le traitement avec l’éther, qui n’est jamais pur, entraine, outre la forma- tion de petites quantités de benzamide et de diben- zoyle-urée, la précipitation d’une grande quantité d’un corps formé aux dépens du cyanate de benzoyle. Ce corps, qui se précipite lorsqu'on chasse l’éther, par distillation, du produit d'extraction, est peu solu- ble dans l'alcool et soluble dans le toluène bouillant d’où il cristallise en une masse soveuse fondant à 2220, Il se transforme lentement à l’air en dibenzoy- leurée, se comportant soit comme un polymère, soit comme un produit d’addition du cyanate de benzoyle avec le benzonitrile. Pour éviter ces inconvénients, j'ai trouvé préférable d'opérer de la manière suivante : Dans un ballon à distiller dans le vide de 400-150cm° on introduit 30-409 de chlorure de benzoyle, auxquels on ajoute, sans chauffer et par petites portions, la moitié de la quantité théorique de cyanate d’argent, de manière que le mélange soit encore parfaitement liquide. La réaction terminée, on distille dans le vide, au bain d'huile, en se servant comme récipient d’un ballon semblable au premier. La température du bain ne dépasse pas 110-1207. On ajoute alors la seconde moitié du cyanate d’argent à ce liquide qu’on redis- tille de la même manière. Après avoir distillé une troisième fois sur du cyanate d’argent pour enlever les dernières traces de chlorure de benzoyle, on obtient un liquide qui ne renferme que de petites quantités de benzonitrile. Pour le purifier, on le met dans la glace où il se prend complètement; on le laisse reprendre la température ambiante et on sépare rapi- dement par décantation la partie fondue à la tempé- rature du laboratoire. On répète la même opération en ajoutant au préalable 4-2em$ d’éther pur. On obtient ainsi à l’état de pureté absolue l’isocyanate de benzoyle PA COCN CU: L'isocyanate de benzoyle cristallise de sa solution éthérée concentrée et refroidie dans la glace, en ma- — 180 — gnifiques prismes longs de plus d'un centimètre, fondant à 25,5-261 et excessivement sensibles à l’hu- midité;: au contact de l’air ils se couvrent immédia- tement d’une couche de benzamide en dégageant de l'acide carbonique. Le cyanate de benzoyle fondu est un liquide incolore, à odeur faible et âcre, miscible en toutes portions avec l’éther et le benzène. Il distille à 88° sous la pression de 10mm, à 95° sous celle de 16mm et à 202,5-2041 sous celle de 724mn, et sans décom- position. ANALYSES a. 09,2926 a fourni 09,7022 de CO, et 09,0932 d'E O. 09,2820 a donné 09,6724 C Où. 09,3427 » 001 105970; b. 09,1384 a dégagé 116m5,8 d'azote humide sous la pression de 725nm,7, à la température de 150,9. 09,1080 à fourni 9,35cm d'azote à la pression de 72onm 9 et à la température de 160,2. Trouvé : Calculé pour CH; NO: C 65,43 65,03 — 65,27 0/, A 53,5 TUE 0 3,430/, NO SALES 9,530/, Une détermination du poids moléculaire dans le benzène a donné le résultat suivant : 09,239 dans 99,807 de benzène ont amené un abais- sement du point de congélation de 09,819. Trouvé avec la constante 50: Calculé : 148,4 147,1 J’ai constaté que le cyanate de benzoyle à bien la constitution C;H,.CO.N—C—O par les réactions suivantes : — 18 — I. Transformation par l’eau en benzamide et en dibenzoylurée. L'eau agit violemment sur le cyanate de benzoyle en le transformant en un corps solide et blanc. En lavant ce corps avec de petites quantités d’eau bouil- lante, l’eau en dissout une partie, qui par refroidisse- ment cristallise en paillettes blanches fondant à 127° et qui ont toutes les propriétés de la benzamide. Le résidu, moins soluble dans l’eau, recristallisé dans l'acide acétique glacial, se présente sous forme d’ai- sœuilles fondant à 208? identiques avec la dibenzoylurée préparée synthétiquement. La formation de ces deux corps se fait en vertu des deux équations CH.CO.N.CO+HH0-—+CH,.CONH,+CO, C,H.,.CO.N.CO-+C,.H..CONH, > (C;H;CONH),CO En déterminant la quantité d'acide carbonique dé- gagée dans cette réaction, j'ai constaté que 70-75 ?/, de cyanate sont transformés en amide et 25-30°/, en dibenzovlurée. II. Transformation par l'alcool en benzoyluréthane. Lorsqu'on ajoute de l'alcool absolu au cyanate de benzovle, il se produit un dégagement sensible de chaleur, et par refroidissement on obtient une masse solide et blanche, très soluble dans lalcool absolu d’où elle est reprécipitée par l’eau. Elle cristallise dans l'alcool à 40°/, en paillettes fondant à 110-1440. Soluble dans les alcalis, reprécipité par les acides, ce corps à toutes les propriétés de la benzoyle-uréthane déjà décrite par Lôssner !. Sa formation s'explique par l'équation LEA TAMEU Le UN HICOMAES CAAACONCO-PCEUDRE Mo III. Transformation par l'ammoniaque en benzoyle-urée. On dissout dans l’éther quelques grammes de cya- nate et on fait passer dans la solution un courant d'ammoniaque gazeuse desséchée. Il se précipite immédiatement un corps blanc, cristallisant dans l’al- cool en lames minces fondant à 201-2020. (Beilstein indique vers 2000.) Soluble dans la soude caustique, reprécipité par l'acide chlorhydrique, ce corps est identique avec la benzoylurée, obtenue par l’action du chlorure de benzoyle sur l’urée par Zinin. Sa formation à partir du cyanate est représentée par l'équation C,H,.CO.NCO+NH, —> CH,.CONH NH, IT. Chlorure phénylsulfonique et cyanate d'argent. C'est l'étude de cette réaction qui ma permis d'isoler pour la première fois à l’état pur un cyanate de radical d'acide. Le chlorure phénylsulfonique et le cyanate d'argent réagissent vivement ensemble, mais pas à froid. Ils doivent être chauffés préalablement à 1400, température critique de la réaction. Après bien — 183 — des tàtonnements, je me suis arrêté au mode d’opé- ration suivant : Dans un ballon d’un litre en forme de poire, on introduit un mélange de 2009 de chlorure phényl- sulfonique et de 200-2203 de cyanate d'argent et on chauffe au bain d'huile. On remue constamment la masse avec un thermomètre qui sert en même temps d’agitateur. Autour de 100, la réaction commence déjà, le thermomètre intérieur marquant constam- ment quelques degrés de plus que le thermomètre extérieur. Mais la réaction s’arrête d'elle-même dès qu’on enlève le bain et tant que le thermomètre inté- rieur n’a pas atteint 1400. À ce moment il est indis- pensable d'enlever le bain et de remuer énergique- ment le ballon pour empêcher son contenu d’être projeté au dehors par la violence de la réaction. La température monte d'elle-même d’abord lentement jusqu’à 160 et de là subitement, avec un grand bouillonnement de la masse jusqu’à 2459. Il se dégage pendant ce temps des fumées blanches d’une odeur âcre. L'opération terminée, on laisse refroidir, après quoi on procède à l'extraction par l’éther. C'est ici que l’expérience m'a montré pour la pre- mière fois qu'il est indispensable d'employer de l’éther distillé sur du pentoxyde de phosphore, l’éther simplement distillé sur le sodium transformant l’anhy- dride benzènesulfonique, dont j'ai déjà indiqué la formation dans la partie théorique, en benzènesulfo- nate d’éthyle. En extrayant avec de l’éther impur, on arrive à un mélange de cyanate de benzènesulfonvle et de benzènesulfonate d’éthyle dont il est très pénible d'extraire le cyanate pur. J’ai constaté comme suit la présence du benzènesulfonate d’éthyle!: On traite le mélange distillé par l’eau ou l'alcool qui transforment le cyanate en amide ou benzènesulfonyluréthane. On lave le produit de la décomposition dans un entonnoir à robinet, d’abord par la soude caustique qui dissout l’amide et l’uréthane, puis par l’eau. Le liquide lavé est séché sur du chlorure de calcium, puis distillé dans le vide. Sous une pression de 1{mm il distille presque complètement entre 152-1539. (Krafft et Roos indiquent 1560 à 15mm.) 095,3281 donne 05,279 SO, Ba. Soutre deduit#io 0 Cale rie ee On évite cette décomposition en benzènesulfonate d’éthyle en redistillant l’éther au sodium sur du pen- toxyde de phosphore ou sur de lalliage liquide de sodium et de potassium. On extrait donc 4-5 fois le produit de la réaction avec de l’éther et on distille l’éther au bain-marie. On obtient ainsi un liquide jaunâtre épais, qui laisse souvent se déposer de beaux cristaux. Cependant, ces cristaux restent le plus souvent dissous et on les retire plus lard du résidu de Ja distillation dans le vide. La cris- tallisation opérée, on décante le liquide dans un bal- lon à fractionner et on chauffe au bain d'huile jus- qu'à ce qu'il ne distille plus rien; sous une pression de 10mm, la distillation s'arrête, lorsque le bain atteint 1500. Le liquide recueilli contient, suivant les fractions, de 9-251/, de sulfochlorure. Pour l’en débarrasser, on le chauffe quelques heures à 1409 avec du cyanate d’ar- gent et on le redistille. On répète l'opération jusqu’à 1 CF, Hübner. Ann. 223, 244. Sr 1 5) 0 ce que le liquide distillé soit exempt de chlore. On obtient ainsi un liquide incolore et fluide qui est l'isocyanale de benzènesulfonyle C,H.S 0,.NCO. ANALYSES. 4. Soufre par la méthode de Carius : 09,1750 a donné 09,2232 S O, Ba. 0g,2124 » 09,267 » Trouvé: Calculé: 5 LL MAHTES0 AHOUE 9. 09,301%4 a fourni 09,5094 CO, et 09,088 EH, O. 01,3053 >» 40205,5150 C0, et’ 03,0956 EE, O. Trouvé : Calculé : C 46,11 46,03 4570) He ses: 15 2100), 3. 093,2110 a fourni 13c:%,35 N. Pression 725,3, 6150:0: 09,2954 a fourni 14tm5,95, t. 170,2. Pression ALORS. Trouvé: Calculé : Neo 0 TAGr QU Détermination du poids moléculaire. 09,6326 dans 109,678 de benzène a produit un abaissement du point de congélation de 1°,280. 09,4683 dans 99,879 à produit un abaissement de 49,213; Pen strouvé: Calculé : 231 ,4 183 205,8 — 186 — L'isocyanate de benzènesulfonvle est un liquide inco- lore, mobile, doué d'une odeur faible et désagréable, dont la densité est de 1,367 à 190. Il est miscible en toutes proportions avec l’éther, le chloroforme et le benzène. Sous une pression de 9mm, il bout à 1290,6 et à 139,4 sous celle de 13Mm 5. Il est excessivement sensible à l’eau et doit se conserver en flacons scellés. Ce corps étant trop sensible pour qu’on puisse en prendre la densité dans un picnomètre ordinaire, Je me suis servi pour cette opération d’une petite am- poule terminée par deux tubes capillaires qui permet- tent de soustraire le cyanate à l'influence de l'humidité. Le résidu de la distillation dans le vide est une masse brune, dure et déliquescente. L’éther en dissout la plus grande partie en laissant un résidu insoluble consistant en une poudre jaune dont on ne peut rien tirer. La solution éthérée concentrée dépose par refroidissement le corps que j'ai déjà mentionné plus haut et qui est l'anhydride de l'acide benzènesulfonique (CH; S Os)o O. Cet anhydride est très soluble dans l’éther bouillant d’où il cristallise par refroidissement en beaux cris- taux longs de plusieurs millimètres, soluble égale- ment dans le chloroforme et le benzène, insoluble dans l’éther de pétrole et fondant à 921. Sous une pression de 10mm, il distille vers 240° en subissant une forte décomposition. L'alcool le décompose; tandis que l’eau n’agit que très lentement sur lui à froid, elle le dissout rapi- dement à chaud. Laissé à l'air il tombe en déli- quescence et devient rapidement liquide. — 187 — ANALYSES. 4. 09,2530 a donné 09,4053 SO, Ba. 0g,2146 DUT SLA) Là Trouvé : Calculé pour (GC; HS 0,), 0: S 21,90 21,60 21:50 2. 09,2993 a fourni 09,5176 CO, et 09,0907 EH, O. 09,2274 » 09,4040 CO, et 09,0688 I, O. Trouvé : Calculé : C 48,31 48,46 48,371), HS 40 030 3,36 0/ Déterminalion du poids moléculaire. 09,265% dans 109,627 benzène a provoqué un abais- sement du point de congélation de 0°,488 et 09,493% dans 109,627 un abaissement de 00,755. P, m. trouvé: Calculé : 306 308 298 Outre l’analyse élémentaire, les réactions suivantes confirment encore la formule (Ge HS O5) 0 donnée à ce corps. 1. L’anhydride laissé à l’air se transforme en acide benzènesulfonique en tombant en déliquescence. 19,2866 traité de cette manière a été neutralisé par 8,6o€m% de potasse normale. (Théorie 8,65.) 2. L'eau froide ne l’altère que très lentement; mais lorsqu'on le chauffe avec de l’eau dans un tube scellé — 188 — dans lequel on a fait le vide, il se transforme quan- titativement en acide benzènesulfonique. 19,068 à été dissous ainsi et neutralisé par 7em,05 de potasse normale. (Théorie 7,17.) La solution neu- tralisée, évaporée à sec, laisse un résidu solide qui est du benzènesulfonate de potassium. 09,3245 de ce sel a fourni 09,1445 de SO, K;. Trouvé : Calculé : K 19,97 19,930, 3. L'alcool décompose l’anhydride en acide benzène- sulfonique et en benzènesulfonate d’éthyle. Après avoir traité quelques grammes d’anhydride par un excès d’alcool, on neutralise exactement par de léthylate de sodium. Il se précipite du benzène- sulfonate de sodium dont on complète la précipitation par l’éther. 01,2381 du sel filtré et séché a fourni 01,0950 de S D, Nas. Trouvé : Calculé pour C,; H,S O, Na: Ts ; ci 0 Na 12,77 12790, La solution filtrée et évaporée laisse un liquide incolore et mobile qui est du benzènesulfonate d’éthyle. Après l'avoir débarrassé des dernières traces d'alcool et d’éther par un séjour de plusieurs jours dans le vide, j'en fis un dosage de soufre. 09,1809 a fourni 09,2242 S O, Ba. 01,2399 » 09,294 » Trouvé : Calculé : AT OR 4714: "7 OA S\17408 A748 17,240), 189 — III. Sulfochlorure de méthyle et isocyanate d'argent. a. Préparation du sulfochlorure de méthyle. Les méthodes préconisées jusqu'ici pour l'obtention de ce corps : celle de Kolbe, par la réduction du sul- fochlorure de chlorométhyle CCI S O, CI et celle de Mac Gowan par l’oxydation avec l'acide azotique du sulfocyanate de méthyle !, me paraissant peu propres pour la préparation de quantités convenables, je me proposai de le préparer avec le pentachlorure de phos- phore et le méthylsulfonate de sodium. Les essais faits pour obtenir ce dernier sel par la double décompo- sition du sulfite de sodium avec l’iodure de méthyle ayant abouti à un sel double CH,S0O,Na.I Na, J'employai la méthode des alkylsulfates décrite par Mayer, qui a obtenu ainsi l’éthylsulfonate de sodium ?. Cette méthode permet aussi d'obtenir facilement le méthylsulfonate. J'ai opéré comme suit : Dans une série de cruches en grès bien fermées on introduit une partie de méthylsulfate de sodium et deux parties de sulfate de sodium dissoutes dans leur poids d’eau. On chauffe pendant six heures à 120-1251. Après refroidissement, le contenu des cruches qui forme une masse cristalline baignée d’une solution aqueuse de méthylsulfonate de sodium est filtré à la pompe, la solution évaporée à sec et le résidu séché dans l’étuve. Ce produit est extrait 1J. prakt. Ch., 30. 2B. B. XXIII, 908. — 4190 — plusieurs fois par l’alcoo! bouillant; la solution alcoo- lique dépose par refroidissement le méthylsulfonate de sodium. Recristallisé dans l’alcool à 401/,, il se présente sous forme de petites aiguilles à éclat soyeux, très solubles dans l’eau et passablement solubles dans l'alcool bouillant. Il cristallise sans eau de cristallisa- tion. Trouvé : Calculé pour CH,.S0O, Na: Na 19,40 19,55 19/5147, La masse desséchée peut être traitée directement par le pentachlorure de phosphore, sans cristallisation préalable dans l'alcool. La réaction qui se passe sans que lon doive chauffer est très énergique et le mélange devient immédiatement liquide. Pour éviter une trop grande violence de l’opération, le mélange des ingrédients doit se faire peu à peu. On distille ensuite au bain d'huile tout ce qui peut distiller, sans détruire au préalable les chlorures de phosphore par l’eau qui décomposerait aussi le sulfo- chlorure de méthyle. Le mélange d’oxychlorure de phosphore et de sulfochlorure de méthyle est ensuite soumis à la distillation fractionnée : au moyen d’une colonne de Linnemann, on sépare facilement le liquide décrit par Kolbe et qui distille entièrement entre 160-1609,5. b. Sulfochlorure de méthyle et cyanate d'argent. Dans les premiers essais que j'ai faits, je me suis convaincu qu'en mélangeant les ingrédients tels quels, la réaction est beaucoup trop violente et se passe mn AO entièrement dans une autre direction. J'avais com- mencé à opérer de la manière suivante. Dans un ballon muni d'un réfrigérant ascendant fermé par un tube à chlorure de calcium, J'introdui- sais un mélange de 2 parties de sulfochlorure et de 3 parties de cyanate d'argent que je chauffais au bain d'huile. Au moment où la température du mélange atteint 1200, la réaction part si subitement et si vio- lemment que le liquide est en partie projeté hors du réfrigérant. Il se dégage en même temps un mélange de az à odeur âcre, contenant surtout du dioxyde de soufre. Après refroidissement, le produit de la réaction constitue une masse jaune et dure que j'extrayais par l’éther. Le liquide résultant de cette extraction ne contient pas de cyanate, mais une notable quantité de sulfochlorure. En le redistillant sur du cyanate d’ar- sent, j'ai recueilli un liquide distillant entre 98-106! dans le vide et que l’eau décompose avec efferves- cence. C’est un mélange de méthylsulfonate d’éthyle et d’isocyanate de méthylsulfonyle, contenant un peu plus de 13/, de cyanate. Ici, comme dans tous les dosages de cyanates, je me suis servi de l’appareil de Bunsen pour le dosage de l’acide carbonique dans les carbonates. Je fais agir de l’eau sur une quantité pesée du liquide. La dimi- nution du poids de l’appareil donne la quantité d'acide carbonique dégagé, d’où je calcule la quantité corres- pondante de cyanate d’après l’équation SNCOD PHO—XNIL ECO Cette manière d'opérer ne donne pas des résultats tout à fait exacts, à cause de la formation des urées disubstituées, et ne correspond qu'à un minimum de cvanate. RAT jee 29,1800 de mélange ont dégagé 09,1050 de C O, cor- respondant à > 09,289 de cyanate. Le liquide contient donc 13,20}. Comme ces 131/, avaient été obtenus avec du sul- fochlorure dilué de méthylsulfonate d’éthyle, il me semblait possible d'arriver au cyanate pur en diluant le sulfochlorure avec un liquide indifférent et bouil- lant assez haut pour qu’on püt en séparer le cyanate par distillation fractionnée. Les hydrocarbures que j'aurais pu employer, tels que la paraffine liquide, ne se mélangeant pas avec le sulfochlorure, je choisis le benzènesulfonate d’éthyle qui distille dans le vide à 1551 et qui, dans des essais préalables, s'était montré sans action sur le sulfochlorure de méthyle et le cya- nate d'argent. J'ai dû constater cependant que, pendant la réaction du sulfochlorure de méthyle sur le cyanate d'argent, ces éthers n’en subissent pas moins des changements qui ne permettent pas une séparation complète par distillation. À côté du cyanate, il se forme probable- ment, comme c’est le cas pour le sulfochlorure de benzène, de l’anhydride méthylsulfonique; les éthers étant des corps hygroscopiques et toujours un peu décomposés hydrolytiquement en acide et alcool agissent catalytiquement sur cet anhydride, comme l’éther impur sur l’anhydride benzènesulfonique. Il se forme ainsi du méthylsulfonate d’éthyle avec le benzènesulfonate d’éthyle. L'existence de cet anhy- dride est rendue probable par le fait que dans la rectification du cyanate, j'ai pu séparer un corps dis- tillant à 114 sous une pression de 10mm, soluble dans l’éther, le chloroforme, insoluble dans l’éther de pétrole. Laissé à l'air, il tombe en déliquescence et — 193 — devient rapidement liquide, en donnant une solution très acide. Après plusieurs recristallisations, il fond à 669. Je n'ai malheureusement pas pu en obtenir assez pour l’analyser. La présence de ce corps permettrait seule d’expli- quer la formation de méthvlsulfonate d’éthyle dans cette opération. On opère comme suit : Dans un ballon à fractionner, on introduit 509 de sulfochlorure de méthyle avec 3 fois son poids de benzènesulfonate d’éthyle et 705 de cyanate d'argent. On chauffe au bain d'huile jusqu’à 1209; il faut avoir soin de remuer constamment le contenu du ballon et de le sortir du bain dès que le thermomètre placé à l’intérieur de la masse dépasse 1200, sinon la réaction devient trop violente: la température intérieure montant à 180? en même temps qu'il se produit un dégagement de gaz. L'opération terminée, on distille dans le vide tout ce qui peut distiller et on rectifie le produit obtenu sur du cyanate d'argent jusqu'à ce qu’il ne contienne plus de chlore. On arrive ainsi à un liquide passant sous la pres- sion de 40mm entre 80-872. Il est incolore et mobile, doué d’une odeur piquante, extrêmement sensible à Jhumidité et se décompose vivement avec l’eau. La fraction la plus pure, recueillie entre 80-82! contient plus de 40 ?/, de cyanate, tandis que la fraction 82-870 n’en contient que > 13!/,. 1. 19,165 (80-82?) a dégagé 09,177 C0,9/, : > 41,70/,. 2. 29,424 (82-870) a fourni 0,113 CO, 1, : > 12,80, Après décomposition, il reste un liquide huileux passablement soluble dans l’eau, baigné d’une solution BULL. SOC. SC. NAT. T. XXIX 15 — 194 — aqueuse de méthylsulfamide. On sépare la solution de l'huile dans un entonnoir à robinet et on l’évapore à sec dans le vide. Il reste un corps qu’on sépare des dernières traces d'huile sur une assiette poreuse. Après plusieurs recristallisations dans l’éther et le benzène, on obtient la méthylsulfamide en petits prismes fondant à 8811 (non corr.). La méthylsulfamide CH,.S 0,.N EH, est très soluble dans l’eau, l’alcool, l’éther et le chloroforme, peu dans le benzène et insoluble dans l’éther de pétrole?. Dosage du soufre par la méthode de Carius. 01,1298 a fourni 05,3172 $S O, Ba. 0g, 1732 » 09,4208 » Trouvé : Calculé : SH200) 0 dl 53,000)? Méthylsulfonate d'éthyle. CHE SIOMCEE L'huile séparée de la solution aqueuse de méthyl- sulfamide, et séchée dans le vide, distille entièrement entre 85-860 sous la pression de 10mm, Le liquide ainsi obtenu est incolore, inodore, mobile et passa- blement soluble dans l'eau. Dosage du soufre. 09,1493 a donné 01,2767 $ O, Ba. Ov,11610 » 01,245 » 1Mac Gowan. J. prakt. Ch. 30, 280. 2 D'après Duguet la méthylsulfamide fond à 90°. (Bull. Acad. royale de Belgique, 1902, 79.) Ë — 195 — Trouvé : Calculé pour CH, S O, C H, : S 25,45 95,41 25;80/, Délermination du poids moléculaire. 09,1916 et 05,2048 dans 105,106 de benzène ont produit des abaissements du point de congélation de 0153 7et 00782; P. m. trouvé : Calculé : 128,6 129,6 124 L'eau froide est sans action sur cet éther, mais l’eau bouillante le saponifie complètement. 19,546 traité par l’eau bouillante a donné, après évapora- tion dans le vide, un résidu sirupeux d’acide méthyl- sulfonique pesant 19,221. La perte de poids de 09,324 correspondant assez juste au départ de C, H, (théorie 01,349 pour l’équation GHLSO, CH = CS OH CE, montre que ce corps contient bien un groupe GQ H,, ce qui est encore confirmé par la titration du pro- duit de la saponification. En traitant le résidu d’acide méthylsulfonique par une solution alcoolique d’éthy- late de sodium, il se précipite une masse solide qui possède l’éclat soyeux et la composition du méthyl- sulfonate de sodium. Trouvé : Calculé : Na 19,32 19,45 RANCE Réactions des isocyanates. Les décompositions que les isocyanates de benzène- sulfonyle, de benzoyle et de méthylsulfonyle subissent — 196 — avec l’eau, l'alcool, l’ammoniaque, etc., sont ana- logues à celles des isocyanates de radicaux hydrocar- bonés connus. On peut donc à juste titre assigner à ces corps les formules CDS ORNE" ceÆ0 CHLCOENECEÆ0 CSI NE 0 Les dérivés auxquels ces corps donnent naissance sont les suivants : 4. Formation d'amides avec l’eau. Pour les cyanates de benzoyle et méthylsulfonyle, voir plus haut. Le cyanate de benzènesulfonyle traité par l’eau dégage de l'acide carbonique, en même temps qu'il se forme une masse blanche qui cristallise dans l’eau et l’alcool en paillettes fondant à 1510. Très soluble dans l'alcool, l’eau bouillante, soluble dans la soude caustique, ce corps n’est autre chose que la benzène- sulfamide CL: S ONE. 2. Formation de dérivés de l’uréthane avec les alcools et phénols. a. Lorsqu'on ajoute la quantité théorique d'alcool au cyanate sulfonique, il se produit une vive réaction. Le mélange se chauffe beaucoup et se prend par le refroidissement en une masse cristalline blanche. Recristallisée dans l'alcool, elle fond à 109. Ce sont des paillettes très solubles dans l'alcool et Peau bouil- lante, de même que dans l’éther. er de ANALYSES. 0,2075 a fourni 01,2124 SO, Ba. 0,2290 >» 01,232 » Trouvé : Calculé : SA 07 153,97 13,990/, D’après cette analyse, de même que par sa syn- thèse, ce corps est la benzènesulfonyluréthane, formée par l’union d’une molécule de cyanate et d’une molé- cule d'alcool CGH-SON CS ONE: == MR ORUET 2 > GO Cie OH CHE O0: Ce corps est doué de propriétés acides; il est soluble dans les alcalis et reprécipité par les acides. On obtient son sel de sodium en dissolvant la benzène- sulfonyluréthane dans l’alcool et en ajoutant de l’éthy- late de sodium. Il se précipite un sel blanc difficile- ment soluble dans l’aicool bouillant et dont la formule est probablement c-NNaso, GC FH, OC? MOCHE Trouvé : Calculé : Na 9,04 9,05 gAeUs b. Quand on ajoute au cyanate de benzènesulfonyle la quantité théorique de phénol, ce dernier fond immédiatement avec dégagement de chaleur. Après refroidissement, on obtient une masse blanche, solu- ble dans l’éther, l'alcool et l’eau bouillante. Après — 198 — deux recristallisations dans l’eau, il fond à la tempé- rature constante de 123. Il est soluble dans la soude caustique et reprécipité par les acides. Cette synthèse, de même qu’une analyse, prouve que ce corps est le benzènesulfonylearbamate de phényle AOC DS | NH-SO, GE: 09,104% a fourni 01,0889 $ O, Ba. Trouvé : Calculé : SAT 117007 C 3. Action de l’ammoniaque. On dissout le cyanate sulfonique dans 3-4 fois son volume d’éther et on fait passer dans la solution éthérée un courant de gaz ammoniac sec. Il se préeci- pite immédiatement un corps blanc, soluble dans l'alcool, le chloroforme, le benzène et le toluène et fondant à 1679,4. Soluble dans la soude caustique, ce corps n’est autre que la benzènesulfonylurée formée par l'addition d’une molécule d'ammoniaque à une de cyanate CH SO NCO NME Co RES PAU NNE, 4. Transformation par les amines et amides en dérivés de l'urée. Les amines et amides primaires et secondaires se combinent facilement aux cyanates pour former des urées di- et trisubstituées, tandis que les amines ter- tiaires sont sans action. On prépare ces dérivés en TA 2 mélangeant les solutions éthérées des composants pour les amines, et, pour les amides, en dissolvant à chaud l’amide dans le cyanate. On cristallise ensuite soit dans l'alcool, le chloroforme ou l'acide acétique glacial. J’ai obtenu ainsi les urées suivantes : a. Phénylbenzoylurée. coCX H.COC,H, NH.C,H On mélange le cyanate de benzoyle et l’aniline en solution éthérée. Il se précipite immédiatement un corps blanc, qui, recristallisé dans lalcoo!, se dépose sous forme d’aiguilles insolubles dans l’eau, solubles dans la soude caustique et fondant à 2059. Ce corps est identique avec celui qui à été obtenu par l’action du chlorure de benzoyle sur la phénylurée et qui fond à 20401, b. Phénylbenzènesulfonylurée formée d’une manière analogue avec le cyanate de benzènesulfonyle et l’aniline \ CH SONCOH GENRE CO Een ét rec Cristallisé dans le chloroforme, c’est une poudre cristalline, peu soluble dans lPalcool, insoluble dans l’éther et l’eau et fondant à 158,4. 1 Ann. 276, 28. 200 — ANALYSES. 2 a donné 05,1114 S O, Ba. ( » 0g,1259 » Trouvé : Calculé : S AL, 2044076 AGIR 01,134 4] 09,1 ce. L'éthylphénylbenzènesulfonylurée. y NHSO CG H; et NCA On mélange le cyanate en solution éthérée avec de l’éthylaniline. Cristaux fibreux et soyeux, solubles dans l’acétone, l'alcool, l’eau bouillante et fondant à 192309. 01,1991 à donné 05,1528 $S O, Ba. Trouvé : Calculé : S 40,540}, 10,950), d. La dibenzoylurée. CO(NAHCOC;H.),. On chauffe légèrement jusqu’à fusion complète un mélange de benzamide et de cyanate de benzoyle et on recristallise le produit obtenu par refroidissement dans l’acide acétique glacial. On obtient ainsi des aiguilles peu solubles dans l'alcool, insolubles dans l’eau et fondant à 208-209°. — 9201 — 09,2121 a dégagé 20,5cm d'azote sous une pression de 722mm à la température de 170. Trouvé: Calculé pour CO(NHCO C,;H;) : N 10,66 10,470}, Le mode de préparation de ce corps met hors de doute que c’est la même dibenzoylurée qu’a obtenue M. Creath par l’action de l’anhydride benzoïque sur le carbonate de guanidine et pour laquelle il indique 21001 comme point de fusion. Hollemann l'avait obte- nue aussi en décomposant par l’eau le produit de l’action du chlorure de benzoyle sur le fulminate de mercure, mais cet auteur indique 197° comme point de fusion. Pour les mêmes raisons que pour la dibenzoylurée, on peut admettre les formules symétriques pour les dérivés obtenus à partir du cyanate sulfonique avec l’acétamide, la benzamide et la benzènesulfamide. e. Acélylebenzènesulfonylurée. AN HCS 0; CH: OK NHCO.CH, Soluble dans lalcool; paillettes fondant à 155-1569. {. Benzoylebenzènesulfonylurée. . /NH.S0,.CH, Déteuer, NH.CO.C,H. HAE VIDE ULSS9 Petits cristaux, peu solubles dans l’alcool, insolubles dans l’eau; solubles dans lacide acétique glacial et fondant à 208. q. Dibenzènesulfonylurée. CONRHSOCEE) Ce corps, qu’on obtient en grande quantité lorsqu'on extrait le cyanate de benzènesulfonyle avec de l’éther non complètement desséché, se prépare synthétique- ment par la combinaison de la benzènesulfamide avec le cyanate sulfonique. Les deux corps ne se combi- nent que lorsqu'on les chauffe jusqu’à fusion com- plète. La masse refroiïdie est dissoute dans l'alcool auquel on ajoute de l’eau jusqu’à léger trouble per- sistant. L’urée cristallise lentement dans ces condi- tions en prismes allongés fondant à 159, facilement solubles dans lalcool et l'acide acétique glacial, peu solubles dans l’eau. ANALYSES. 09,1890 à donné 01,2634 $S O, Ba. 09,2749 » 073130. Trouvé: Calculé : 5.149,15 118,81 18,850), IV. Essais de transposition intramoléculaire du cyanate en imide. a. Essais avec l'acide sulfurique. Dans un petit Krlenmeyer, on introduit quelques grammes de cyanate qu’on additionne d’une quantité 203 — lécèrement supérieure d'acide sulfurique concentré. Au bout de quelques secondes, il se produit une réaction violente accompagnée d’un dégagement de gaz. Après refroidissement, il résulte de l’opération un liquide contenant une certaine quantité d’un corps grisètre qu’on sépare par filtration. Le liquide filtré a été dilué avec de l’eau, neutralisé par le carbonale de baryum, séparé par filtration du sulfate de baryum et évaporé Jusqu'à commencement de cristallisation. Le dosage de l’eau de cristallisation et du baryum mon- trérent que le sel séparé n’était autre chose que le benzènesulfonate de baryum Pa (C, HS 0.), H, O. Le corps solide est débarrassé autant que possible du liquide qui le baigne, puis recristallisé dans l’al- cool. Il se présente sous forme de paillettes blanches, solubles dans l'alcool et dans l’eau, et fondant à 236-2390, La solution aqueuse présente toutes les réactions de l’acide sulfurique, c’est-à-dire des ions SO,. Le dosage du soufre montre en effet que le corps n'est autre chose que le sulfate de la benzènesulfa- mide SOC, HS ONE. ANALYSES. 05,1678 a donné 01,3067 $S O, Ba. 09, 1696 » Og ol 12 » Trouvé : Calculé : 5029,09295:18 toi, 204 L'acide sulfurique, comme cela était du reste assez probable, décompose le cyanate en amide qu’il sapo- nifie même en partie jusqu’en acide benzènesulfonique. b. Essais avec le chlorure d'aluminium. On sait depuis longtemps que l’isocyanate de phé- nyle se condense avec les hydrocarbures aromatiques en présence du chlorure d'aluminium comme les chlorures. Leuckardt, qui a découvert cette conden- sation en préparant la benzanilide à partir de l’iso- cyanate de phényle et du benzène CH. NICO MC IC IEAN EH. CO CMS l'explique de la manière suivante: En présence du chlorure d'aluminium et du ben- zène, le cyanate s’additionne une molécule d’acide chlorhydrique pour se transformer en un chlorure carbamique N'HRCHL COS “a NC] et c'est ce chlorure qui se condense avec le benzène. On pourrait penser que l’isocyanate de benzènesulfo- nyle agirait d’une manière analogue et que la con- densation pourrait s’opérer dans la molécule même d’après le schéma SO, pa AN DNH—CH — Re J’ai essayé de produire cette condensation dans plu- sieurs conditions, dans l’éther, le sulfure de carbone, etc. Mais je n’ai obtenu que des produits résineux d’où l’on ne pouvait rien extraire. En opérant en l’ab- sence de dissolvant, J'ai cependant pu constater que le chlorure d'aluminium retransforme presque com- plètement le cyanate en sulfochlorure. Bien que le cyanate ne semble pas pouvoir se con- denser en imide, il agit cependant sur le benzène comme l’isocyanate de phényle en formant de la ben- zoylebenzènesulfamide. Me NC, RS D oc: CH O Dans un petit ballon on verse un mélange de par- ties égales de cyanate et de benzène auquel on ajoute trois parties de chlorure d'aluminium pour deux de cyanate et on chauffe quelque temps au bain-marie avec un réfrigérant ascendant. On distille ensuite l’excès de benzène et on décompose par l’eau le pro- duit de la réaction. Il se sépare une huile brune qui se prend au bout d’un moment. On extrait cette huile par la soude caustique et on filtre. La solution filtrée est acidulée par l'acide chlor-- hydrique. Il se précipite un corps blanc qui, recris- tallisé dans l'alcool, fond à 1461. Le dosage du soufre ainsi que le point de fusion (Wallach indique 1470) montre que ce corps est bien la benzoylebenzène- sulfamide que Wallach avait préparée en chauffant un mélange de benzènesulfamide et de chlorure de benzoylef. H 1 Ann. 214, 210. — 906 — Dosage du soufre. 09,1051 a fourni 05,0922 $S O, Ba. 09,1411 » 011243 » Trouvé : Calculé : S 12,09 12,11 RATE La partie insoluble dans l’eau et la soude caustique cristallise dans l'alcool en paillettes fondant à 1249, qui possèdent les propriétés et la composition du diphényl- sulfone Ce H.S0,.C Hs (FE. 1270 d’après Freund). Dosage du soufre. 05,2194 fournit 09,2136 $S O, Ba. 0g,1900 » O9,2022 » Trouvé : Calculé : S 14,31 14,66 ARGUS La formation du sulfone est due évidemment à la décomposition partielle du cyanate en chlorure, dé- composition relevée déjà plus haut. Le sulfochlorure formé agit à son tour sur le benzène (synthèse de Friedel et Crafts et Beckurts, Ber. VII, 2066) C, HS 0,01 EC HS CR EC H:SO CHE 207 — RÉCAPITULATION DES CORPS QUI FONT L'OBJET DE CETTE ÉTUDE A. Ingrédients. Chlorure de benzoyle. Sulfochlorure de phényle. Sulfochlorure de méthyle. Cyanate d’argent. Alcools, phénol, amines et amides primaires et secondaires. B. Corps obtenus dans le courant du travail identifiés avec des corps déjà connus. Benzamide, benzènesulfamide, méthylsulfamide. Benzoyle-urée. Benzoyle-uréthane. Dibenzoyle-urée. Benzoyle-benzènesulfamide. Diphénylsulfone. C. Corps nouvellement décrits. Isocyanate de benzoyle G H;.UO.N GO. + Isocyanate de benzènesulfonyle CG; H:; S 0,.N CO. Isocyanate de méthylsulfonyle GH;S O0, N GO. Anhydride benzènesulfonique (GC, HS O3)2 O. Méthylsulfonate de sodium GH;.8 O0; Na. Métbylsulfonate d’éthyle G H;.8 O0; C2 H;. Benzènesulfonyluréthane GC; H,.8 O9 N H.G 03 Co Hs. Benzènesulfonylcarbamate de phényle CH; S 03 N H.0G03 CG He Benzènesulfonylurée Gç H;.$ 03 NH.CO.N EH. Phénylbenzènesulfonylurée CG, H; $ O3 N'H.CO.N EH CH. Ethylphénylbenzènesulfonylurée G;H;,SONHCO.NG EE, . CG He Dibenzènesulfonylurée GO (NHS O0; Cç H;)2e Sulfate de benzènesulfamide $ O, H.Cç 43,8 O3 N EH. Séance du 26 avril 1901 Reboisement des pâturages ACCROISSEMENT ET RENDEMENT DES FORÊTS Par S. DE PERROT, INGÉNIEUR CIVIL Il existe chez nous une source de revenus considé- rables, les forêts, dont quelques rares initiés seuls connaissent tous les détails. Avec les prix élevés des houilles, c’est un sujet d'actualité qui mérite d'attirer lattenticn des pro- priétaires et du public en général beaucoup plus que ce n’a été le cas Jusqu’à présent. Il y à forêts et forêts, et les systèmes mis en vigueur pour lexploitation des bois et leur aménagement sont aussi nombreux qu'il y a de forestiers. Nul sujet, en effet, ne laisse plus de latitude et de liberté de traite- ment et si, par hasard, il s’est produit des erreurs de Jugement, ceux qui les ont commises ne sont en géné- ral plus là quand on s’en aperçoit. Le système le plus parfait est sans contredit celui qui produit un maximum de rendement sur un mini- mum de surface; toute la science du forestier doit donc tendre vers ce but, tout en conciliant dans la mesure du possible l'autre côté de la question, soit la protection des terrains exposés par les forêts. Sans vouloir empiéter le moins du monde dans le domaine des spécialistes, nous voulons essayer de résoudre quelques-unes des difficultés qui se présen- tent tôt ou tard aux propriétaires de pâturages boisés. Les sommets de notre Jura sont en général vierges de forêts et utilisés durant l’été à entretenir de nom- breux troupeaux venus de la plaine. Les fruitiers payent une redevance annuelle par tête de bétail qu’ils y amènent, font du beurre ou du fromage avec le lait qu'ils en retirent et quelquefois aussi s’occupent de l'élevage pur et simple de jeunes bêtes. Un chalet les abrite, l’eau leur vient d’une citerne, le fruitier est content, le propriétaire aussi, à condition toutefois qu'il n’ait pas payé trop cher son terrain; c’est le cas le plus favorable. Viennent maintenant à être édictés, dans l'intérêt des fermiers, une foule de règlements tendant à empêcher les épizooties, par exemple, il faudra commencer par entourer toute la propriété de murs d’un mètre de hauteur, construire des écuries et bâtiments spéciaux, etc., etc.; cela change complètement la question et ce qui pouvait être un domaine de bon rapport dans le premier cas devient une valeur douteuse dans le second. Ce qui complique la question, c’est que chaque pâturage est plus ou moins boisé, et comme il y a fort peu de propriétaires qui s'occupent eux-mêmes de leurs domaines, les gérants s’arrangent toujours à faire rapporter à la propriété un intérêt de 31/, à 40/, au moins. Les propriétaires vous diront donc en gé- néral qu'ils sont satisfaits de leurs revenus, tandis que si on y regarde de plus près, il se trouve que c’est la forêt seule qui procure pour ainsi dire tous les revenus. Vous me direz peut-être: il y a un remède bien simple; faites supporter aux fruitiers tout l'excédent des frais causés par les règlements de police et autres BULL. SOC. SC. NAT, TT. XXIX 14 ER (| dues faits en leur faveur. Or il se trouve justement que cela ne peut se faire et que si ces frais devaient incomber aux fruitiers, ils seraient en faillite après une saison. Qu'un parent fasse un sacrifice pour un des siens, cela se comprend, mais qu’un propriétaire soit tenu de le faire pour un étranger, cela est moins logique et même absurde. Si la forêt peut à elle seule, tout en payant les dettes du fermier, procurer un joli revenu, pourquoi ne pas remplacer les vaches par des sapins, si l’on ne risque pas de tomber de Cha- rybde en Seylla avec nos nouvelles lois forestières. Admettant cette solution, quelles méthodes fau- drait-il employer pour trouver, sans grands calculs, le cube de la forêt sur pied, son accroissement pro- bable annuel et son rendement financier. Pour répondre à ces questions, il faut connaitre les lois d’accroissement probable des diverses essences et trouver les relations entre les principales données, soit diamètre des arbres, hauteur, volume, âge, etc. Nous passerons rapidement en revue les systèmes employés pour le cubage des bois abattus et des bois sur pied; nous indiquerons ensuite les relations qu'on peut en déduire, et nous terminerons par l’applica- tion de ces données aux plans d'aménagement réduits à leur plus simple expression. Cubage des bois abattus. Les revenus d’une forêt dépendent directement du soin avec lequel le cubage des bois abattus est exé- cuté. Il est admis que, pour cuber un billon, on doit prendre la surface correspondant au diamètre de la — DL — pièce mesurée au milieu de sa longueur et la multi- plier par sa longueur totale. L'arbre étant en réalité un tronc de cône ou de paraboloïde, le volume obtenu par le mode indiqué est en général ‘trop faible. Quand l'arbre a poussé rapidement et librement, sa forme se rapproche du cône et l'erreur commise 4°, appelant D son diamètre au grand bout, d au petit bout et ! sa longueur, se trouve, après quelques réductions ! : Pour un billon de 30 m. de long, avec une différence de diamètre de 0,7 entre ses extrémités, cela donne une différence de 1 mÿ. La vérification expérimentale peut se faire facile- ment près de toute scierie. Nous citerons comme exemple un des résultats que nous avons obtenus avec une superbe plante de 30m,77 de longueur totale. Mesurée en forêt, elle a été vendue comme cubant 6m 15. Cubée par tranches de 1 m., nous avons trouvé 7m385, soit 271/,0/, de plus de bois que l’acheteur n'en à payé. SL le prix: de vente a été de 30fr. par unité, le mètre cube est revenu en réalité seulement à fr. 23,50. En divisant cet arbre en cinq ou six tronçons, l’er- reur se réduirait notablement. Nous voyons donc qu’en pratique on n’attache pas une bien grande importance au cubage exact des bois et que des erreurs de 10 à 201/, sont fréquentes. Il est donc pour le moins illusoire de vouloir cuber des 1 Tables de cubage du Département vaudois de l’agriculture. — 219 — arbres sur pied avec une précision mathématique, si une forte erreur est commise en les mesurant pour la vente. Cubage des bois sur pied. Si chaque fois qu’un arbre est abattu on le mesure soigneusement et qu’on classe les résultats, on obtient des tables dites « d'expérience ». Les plus connues sont les tables bavaroises, repro- duites en Suisse par le Dr Fankhauser (traduction Roulet et Biolley). Pour procéder au cubage des bois sur pied, on emploie quatre méthodes: la première, basée sur les tables d'expérience, consiste à trouver dans les tables le volume correspondant aux x diamètres et hauteurs mesurés en forêts. La seconde méthode, celle de Pressler!, admet comme hauteur moyenne de l’arbre les deux tiers de la distance entre le pied du tronc et l'endroit où il n’a plus que la moitié du diamètre de la base, autrement dit le quart de la surface de sec- tion. Pour le cône on à: 2 ll h h XX ———; volume — Pour le paraboloïde, on a: 2 3 li } XX —h——; volume — 5 PRE: 2 2 " — surface de la base du tronc, h — hauteur totale de l’arbre. 1 Voir PressLer: Das Geseltz der Stammbildung. Cetle hauteur moyenne, multipliée par la surface de la base, donne le volume avec une très grande approximation pour toutes les formes d'arbres entre le paraboloïde et le cône. Si les méthodes et coefficients de Pressler ne sont pas plus connus, cela tient sans doute à la très grande difficulté qu’on éprouve à lire son ouvrage et à com- prendre sa pensée; c’est sans contredit un des plus intéressants auteurs que nous ayons eu l’occasion d'étudier. La troisième méthode, celle de Draudt!, détermine expérimentalement le rapport par lequel ïl faut mul- tiplier la surface du tronc à 1,3 au-dessus du sol pour avoir le cube exact. Ce rapport n’est autre que la hauteur moyenne du cylindre de section et de volume équivalents : ne pas confondre cette longueur avec la moyenne des hauteurs totales des arbres. Pour appliquer ce procédé, on abat 11/, par exem- ple des arbres dans chaque classe de diamètre et on en détermine la hauteur moyenne H. volume en mètres cubes. surface de la section en mètres carrés à 1m,3 du sol. La somme des surfaces de tous les arbres d’une même classe, multipliée par cette hauteur, en donne le volume. Encore faut-il admettre que les arbres abattus plus tard seront cubés de la même manière que les arbres d'expérience. La quatrième méthode enfin, proposée par MM. Gurnaud, Biolley, de Blonay et Jobez?, consiste à 1 Voir l’Inventaire des massifs forestiers, par le Dr Fankhauser. ? Tarif conventionnel unique pour le contrôle, par les auteurs cites. — 214 — admettre que le volume des bois est une fonction du diamètre. Ces forestiers ont dressé des tables qui donnent directement le volume en termes du diamè- tre, en unités dites de sylve, pour établir une distinc- tion entre les mètres cubes réels et ceux de leur tarif conventionnel qui peuvent s’en écarter plus ou moins. On peut ainsi cuber rapidement une forêt avec une exactitude suffisante pour la pratique. Toutes les fois cependant qu’on attache une impor- tance spéciale au cube de telle ou telle forêt, en cas de. vente de bois sur pied, par exemple, c’est au troi- sième système, celui de Draudt, qu'il faut donner la préférence, tandis que, pour tous les autres cas, le tarif du sylve peut avantageusement remplacer les deux premières méthodes. Les auteurs du tarif du sylve ont admis que le volume moyen des bois pouvait être représenté par deux équations paraboliques du troisième degré de la forme ax +-ba?+-cxè, la première allant de 0m,2 à 4,0 de circonférence, la seconde de 1m,0 au-dessus. Pour les grands diamètres, a —— 0,784, b—1,726, c——0,157, 9 — diamètre. Comme æ—#@, nous avons pour les diamètres supérieurs à 0m,30 Volume—- 2,467 g+1,792—487g% (1) La hauteur moyenne d’un arbre : H-* volume Ne \ surface en mètres carrés Pie 1 — ‘a d’où 4 Fe 4aN _introduisant cette valeur dans l'équation (1), g°r" nous obtenons après réduction old; 6 H=— = na ,2 921,07 (2) de là, en prenant la dérivée et l’égalant à zéro, on obtient 9 } / £ DOS AMEN 0,712 (3) Ainsi la hauteur moyenne H atteindrait d’après (3) un maximum quand @ —0m,712 et H— 12,84. Pour les diamètres inférieurs à 0m,30, nous obte- nons de même He Sos ee (© (1) et (4) donnent le même résultat quand 40,335 9°? — 11,765 9 +-2,714—0 d’où g—0",321. De la discussion des équations précédentes, il res- sort que les courbes des H moyens obtenues par les équations (2) et (4) ne sont pas continues, qu'elles se rencontrent au point @ — 0m,321 et qu’elles passent par un maximum quand le g — 0m,712 pour décroitre ensuite. On arriverait donc à ce résultat curieux que la hau- teur moyenne d’un arbre diminuerait lorsque celui-ci a atteint un diamètre de 0m,712. Ce résultat peut s'expliquer en admettant que le bas de l’arbre seul augmente de volume, tandis que le haut reste stationnaire; dans ce cas, les coefficients de forme €, par lesquels on multiplie la hauteur totale h des arbres pour obtenir la hauteur moyenne H, pré- senteraient un brusque changement, tandis qu'aucune des tables publiées à ce jour n'indique de telles varia- tions pour des hauteurs s’élevant jusqu’à 40 m. et dont les diamètres sont supérieurs à Om,712. Il nous parait plus probable cependant d'admettre qu'une bonne partie de celte décroissance apparente est due au cubage par défaut des arbres de grandes dimensions et en deuxième lieu au fait que les tables du sylve, donnant des moyennes, ont été nécessaire- ment dressées en mesurant des arbres à des altitudes très différentes et par conséquent de formes qu'on ne peut strictement comparer entre elles. Pour mieux faire ressortir ces particularités, rap- prochons-les sur un graphique, en tächant autant que possible de tracer les échelles de façon à obtenir des lignes droites au lieu de lignes courbes. Si, au lieu d’avoir des échelles régulières, on divise logarithmiquement le papier, on peut représenter toute équation exponentielle de la forme y—«ax" par des lignes droites dont l’inclinaison par rapport à l'horizontale est égale à m (fig. 1). Les équations traitées jusqu’à présent étant toutes empiriques, il n’y a pas de raison pour qu’on ne cherche à les simplifier si possible. Pour cela, il est utile de se rendre compte des phases par lesquelles passe un arbre pendant son existence. [l commence par pousser très lentement, comme on le voit sans 217 — peine dans toute section franche; sa croissance aug- mente toujours plus rapidement pour arriver à un maximum après æ années, puis se ralentit toujours plus et au bout d’une période fort longue — beau- coup plus longue qu’on ne le croit, trois ou quatre siècles au moins — ne pousse plus du tout; il com- mence à sécher. Une courbe rendant fort bien compte de ces variations est celle dont la dérivée est une trochoïde (fig. 2 et 3). FRS À au Ce > BR Fig.2 e— y SR (EE NET ARC Ne rene et ef r pi M Fig. 3. A N B : 3 Cepi (CD)? Sa surface — A B x | «) 4 Le volume d’un arbre est donc à chaque instant égal à la surface A —X — Y, AY représentant son âge. Reportant ces surfaces comme ordonnées M N, nous obtenons la courbe représentée par la fig. 2, dont la première partie, la seule qui nous intéresse, peut sans grande erreur être remplacée par une équation exponentielle On peut représenter le volume par une équation de la forme: volume — x g". La hauteur moyenne H — hauteur de l'arbre À XX coefficient de forme € H HE: Pret appelant + la surface de la section de l l'arbre mesurée à 1n,3 du sol, nous avons Ho vo PE, ga d'où H—1,97a g"-* On peut, basé sur les coefficients de forme, admettre / w _ 0,49 Comme sel nous trou- g 0,136 c VOnS A — 20x07 Dour. a — 10 etre == 20 088. Si nous nous basons sur le tarif du sylve, en rem- plaçant les courbes de FH par une droite à peu près équivalente, nous trouvons provisoirement € — HEAR et introduisant € ; __143 G 0,29 Ô 0,136 _99 3 6 Los 0,49 Comment:60%—729 364413; Des diverses données à notre disposition, nous trouvons pour le hêtre, d’après Fankhauser, Vol. —13,34 g 255 et pour le tronc du sapin seul, sans les branches Vol == 6:24 2 et nous admettrons comme donnant des résultats moyens Vol. —10 g #35. Comme première déduction de ces équations, nous voyons que le volume d’un arbre n’est pas propor- A9 — tionnel au carré du g, mais à une puissance un peu supérieure, ce qui explique pourquoi, dans le pro- cédé de Draudt, on ne peut employer les hauteurs moyennes trouvées avec de petits diamètres pour le calcul des volumes des grands diamètres, tandis que ces chiffres deviennent directement comparables dès qu’on admet que les g varient comme la puissance de n — 92, Nous voyons aussi que, d’après les tarifs du sylve, la hauteur d’un arbre de 1 m. de diamètre est d’en- viron 29 m. et sa hauteur moyenne H—14 pour le même diamètre. L'âge À peut être représenté par une équation de la forme 4 1 HR pord'ouso— (ar et comme L'augmentation de volume pour ‘/,, d’accroisse- dV d$ g — 1/10 3/10 5/10 cr 10/0 NOE == 0:06" M0/68122/18.::6)07 7.10 a V £ > ui — 0,013 0,050 0,094 0,17 0,225 dD—1/160 d'où l’on voit que plus le 4 augmente, plus l’accrois- sement en volume de l’arbre est considérable. L'augmentation de volume en terme des années | 2,9 Re re 20 dé VS ment de ÿ — — ag ue = oe pour $—300, m—0,75, d $ en centimètres. DO 0,3 1 0/5 AUS Années pr augm. de 1/50 d8 D 4 3 2,7 2,4 2,25 Combinant les deux équations précédentes dv n œ dA mB pour n—2,25 1 —0,15%a—10 $— 500 l'accrmestE ment annuel en mètres cubes —0,1 g 15 Gi DM 04400,5 4 108 amien _4V 5003 0,016 0,035 0,07 010 DES | pour un accroissement plus lent, nous aurions, par exemple, N— 11 it eV 2 m—1,125; "85308 me DD "1 0,5 05 0,8 1,0 AV 5003 0,044 00% 0,04 0:05 SA F0 IN 9 0545 1 d À Si le premier cas représente l’accroissement des arbres de la plaine, nous voyons qu'il varie comme 3) he la puissance “ du diamètre, tandis que pour le second, applicable aux régions plus élevées, l'augmentation varie un peu plus vite que le diamètre. Le ©/, d’accroissement de volume d’un arbre I I er VERS dpt n___ dv V m À V pour n—2,25 m—0,75 ——35 1], d’accroissement annuel — ge Pi — (jm "4 Om 15 Om,5 Omn,8 Am,0 Age — 53 199 178,5 254 300 @ dv OO OUT OS ASN EI d’où il résulte que le ?/, d’accroissement de volume va sans cesse en diminuant. Ce même ?/, s'obtient expérimentalement, d'après Pressler, quand on appelle Q le volume ne 4 le volume r années auparavant. PE NO) ! jo me 200 dr n Q +9 h m x Age d’où l’on peut déduire n et m. 8 se déduit de l'équation rs 6 }= a d'où f——" pour a—10, — —3, $—257!/, ans Vols m pour —9, B — 350 ans; pour —1 GS ans. m m Il n'existe que fort peu de données dans les tables d’accroissement ou plutôt de rendement en m° par hectare permettant de trouver les coefficients précé- dents. En général, une ou plusieurs données y man- quent; quand la hauteur des arbres et la surface de leur section est donnée, le nombre d’arbres n’y figure pas. Pressler reproduit cependant, dans sa table 308, un tableau de Hartig pour les forêts d’épicéas du Harz qui, bien que donnant les extrêmes de diamètre et de hauteur seulement, pourra nous servir d'exemple pour trouver les coefficients applicables à cette forêt. Prenant les moyennes, caleulant les volumes et adop- tant les coeflicients de forme c dressés par Neumeister, nous pouvons établir le tableau suivant : Age Vol, d'un arbre Haut, fotale Coeff, de forme Haut. moyenne Suriace à 17,3 Diamètre à 1,3 A V h € H 20 ro) 40/50 12207 8,2... .0,D1592M00 6020/5521 17 500;64 11,2 0,0296 20719 80/20,5882092" 0605 13,3, 0,027200% 100: 0,901 225% 0,585: 2146: . 0061640 120 1,95 97,4 0,515 145,5 41:0,0795 MUR 140 1,60 2810054 16,0 0,1000 0,36 Reportons maintenant les âges et diamètres sur le oraphique (pl. !, courbes A et B) et prolongeons de part. et d'autre la droite passant par les différents points. Pour 1 m. de diamètre A —550, donc B—550; pour 0n,10 nous avons A —95, donc 550 X Om,10"— 925, ne 1 d’où Dee ou prenant les logarithmes L)e nc IS 02 CS TN ET Von — 2,00: Ainsi Age —550 925. Pour trouver n, calculons le ?/, d’accroissement de volume d’après Pressler pour 120 et 140 A, r — 20, âge moyen 130. O0. 21200%10,9122200 TS nl sh — >< ER >< ne — = == —— Q + q r 2,83 20 100 m x<130 RE, 2 2e E d'où ——1,7 et substituant m—2,66, n —4,52. Le m SAR en graphique nous donne pour diamètre un mètre &« = 19, done volume — 19 Ÿ 4%. Vite L'accroissement annuel ———— g#" sera donc dA mB$ 4,52. 49 ° a % ——— x = cs 552—2,66 — () (059 g 1,86. 2,66 550 Ne sachant jusqu'à quel point le tableau précédent est basé sur l'expérience, il est prudent de ne le con- sidérer que comme exemple montrant la facilité avec laquelle on peut trouver les coefficients exacts pour chaque cas où l’on possède les données expérimen- tales nécessaires. Au lieu de calculer l’accroissement de volume d'après le système de Pressler pour un seul point, il est plus exact de reporter les volumes sur le gra- phique (courbe B). Prolongeant la courbe des volumes à gauche, nous avons 19 9" — vol. — 0m,065, d’où nous déduisons comme précédemment n — 3,93. Nous aurions ainsi Pope accroissement annuel nm HA As 33 en ÿ 3,53 —2,66 —_ () ()46 g 87 d 550 | Pour 100 ans, correspondant à 0,28 de diamètre, l'accroissement serait de 1,5°/, environ, tandis que le tableau donne 1,8 °/, d’après la méthode de Pressler. Les formules précédentes nous permettent donc de calculer le volume et l’accroissement des arbres en termes du diamètre seul. Appliquons maintenant ces données aux prix de revient des jeunes plantations. Un arbre nouvellement planté ayant coûté P francs, tous frais compris, vaudra au bout de À années : pee Coût — P {4 où t—taux de l'intérêt. Le volume étant, n rate PER ANR AU d’après ce qui précède, V= == nous aurons, en Ye EAN A° admettant «a — 10, B—300, ——3, V— m 2 700 000 Le prix de revient du m° de bois sera donc à tout AS Valeur de l'arbre @ P14492 700 000 instant - === = Volume V AE A » —\prixdu,m°/de bois (don seu ae cos 12) A5 M Constante {4 = passe par un minimum quand P NE nt —— —0, ce qui donne A log. nep. t — ee mt d’où nous tirons le taux #, le plus élevé qu'on puisse espérer retirer des forêts, quand ce taux est égal au /, d’accroissement de volume des bois et quand ils sont abattus aux âges suivants: Age 43 50 60 75 100 150 300 ans. Taux 1,07 1,06 1,05 4,04 1,03 1,02 1,01 Donc plus une forêt doit rapporter, plus il faut en couper les arbres jeunes, naturellement sans descen- dre à un point où les bois n’ont pas ou peu de valeur marchande, car dès que le ?/, d'augmentation annuel de volume d’un arbre devient inférieur au taux { de l'intérêt admis il y a perte. Comme, en définitive, toute la question des forêts tourne autour des revenus qu’on peut espérer en — 225 — retirer, nous avons dressé, d’après les formules qui précèdent, un diagramme qui permet de mieux saisir la relation entre les prix de plantation et de vente, ainsi que l’intérêt que le capital engage doit rapporter. Les données que nous avons adoptées ne présentant rien d’absolu, montrent la marche à suivre pour tracer un abaque semblable. Pour résoudre graphiquement l’équation (voir pl. [) 11 pr Br mu constante 7 L2 d'A AE il faut trois diagrammes avec échelles logarithmiques. Le premier, celui de P, est placé en bas et à gauche. L’échelle inférieure donne les prix P en francs des jeunes plants rendus plantés, l’échelle de gauche les ?/, de déchets et de rendements. C’est donc une table ordinaire de multiplication logarithmique; par exemple un plant ayant coûté 5 centimes (voir A) donnera, s’il y à 501/, de déchet, un prix de fr. 0,10 (voir B), car il faut nécessairement majorer de la valeur des bois séchés les bois restants, pour avoir un prix exact des plantations. Traçons maintenant au-dessus du tableau des P celui des M dont les lignes faisant un angle de 450 avec l'horizontale donnent les prix de vente des bois en francs par mètre cube; c’est une seconde table de multiplication. Admettant qu’un plant ait coûté 5 centimes avec 50/, de déchets (voir À B) et que le m° de bois se vende 10 fr., la verticale par B atteint la ligne de 10 fr. en GC et le résultat _ soit le prix BULL. SOC. SC. NAT. T. XXIX 165) 11, FFSSÈRRE du m° de bois divisé par le coût du plant, égale 100 dans le cas présent et se trouve en D sur léchelle verticale de droite qui donne _ Pour tracer le troisième abaque, prolongeons hori- zontalement à droite la ligne du bas de léchelle des P et reportons les âges À au-dessous et les diamètres correspondants au-dessus (voir EF). La valeur {4 exigeant à elle seule un diagramme spé- cial, il est préférable, pour ne pas trop compliquer le {4 2 700 000 3 dessin, de dresser un tableau des valeurs en faisant varier { de 1°/, à 61/, et l’âge À de 20 en 20 ans. ERA ’ Reportant les valeurs $ ainsi calculées au-dessus de l’âge correspondant, nous obtenons, en les Jjoi- gnant par un trait, les courbes des taux { en fonction de BE et de l’âge. Les courbes tendent à se rappro- 12 cher de l’asymptote G IH de gauche, dont un des points se trouve en prenant {i— Î et F— À, d'où ASS UM et l’autre avec #—1 et âge — 10, d’où D co . r n L Le rendement maximal A log. nép.{—— est repré- m senté par la droite IK. La position du point I se trouve en introduisant {— 1,06 dans l’équation ci- dessus, d’où nous tirons: A—591,5; substituant cet A ts — 9 700000 3 M dans léquation nous trouvons PF. 9399, ce qui détermine ce point. K se trouve d’une manière analogue avec t—1,01, dou A 302 et . 06 Ce graphique nous permettra de résoudre plusieurs problèmes qui nous intéressent plus spécialement. Pour rester du bon côté, il n’a pas été tenu compte du foisonnement des bois de feu, en admettant qu’ils compensent les frais d'entretien. L'intérêt du terrain recouvert par les bois est presque nul en montagne. Nous trouvons, par exemple, qu'un arbre ayant coûté 2 centimes rendu posé, avec 20°/, de déchet, procurera 9°/, de revenu, si on en vend le bois à G fr. le m°; le diamètre sera de Om,10 environ et l’âge 50 ans. LNOQ. Si le m° du même bois peut se vendre 20 fr. comme charpente, ce qui ne serait probablement pas le cas, le revenu sera aussi de 5°/,, son @ étant de 0m,35 et son âge 140 ans environ. Inversément, étant donné le prix du bois 10 fr. par m° et le taux 40/,; avec 30°/, de déchet, le prix du plant rendu posé ne doit pas dépasser 5 centimes. Pour 8 fr. par m°, 201/, de déchet et 3 centimes par plant, on peut espérer un revenu de 4°/, 0/,. Connaissant les prix de vente des bois, rien n’est plus simple, après fort peu de tâtonnements, de voir quel est l’âge le plus avantageux pour les abattre. Pour rapporter du 41/,, par exemple, un arbre peut se vendre à 5 fr. par m° à 75 ans, 6 fr. à 100 ans, 10bfr. à 440 ans, 45 fr: à 460 ans, 50-fr445200ans;: mais, en général, il est plus avantageux de vendre le bois jeune. Donc, à condition que le plant ne coùte pas plus de 5 à 4 centimes, on peut espérer tirer un joli revenu pe d’un terrain qu'on reboise. Cet intérêt sera en tout cas supérieur à celui qu'on retirerait en louant le terrain à des fruitiers. Nous pouvons donc déduire, en règle générale, que partout où un revenu immédiat n’est pas urgent, il y a avantage à reboiser les pâturages et à remplacer le bétail par des sapins. Pour appliquer les données obtenues par l’une ou l’autre de ces méthodes aux plans d'aménagement, on procède aux opérations suivantes : 40 Compter les arbres et en évaluer le volume; 20 Réduire ce volume à l’hectare, puis on divise en tronçons de volumes égaux la forêt et on s'arrange pour en retenir chaque année !/; ou 1/,, selon que le cycle se compose de 5 ou de 6 ans. Au bout de cette période, on procède à un deuxième dénombrement. Le volume ainsi obtenu doit être augmenté des arbres coupés pendant l'intervalle entre les deux mesures et diminué de l’excédent de volume représenté par les arbres de la plus faible classe de g et dont le nombre égale tous les bois en plus du premier dénombrement. Prenons, par exemple: Arbres m° Jertcubager en 18950 Um, TEE LAIOUDIE= ON One Sen AOUONS UE. UT MODERNES Arbres abattus entre 1895 et 1900 . 100 — 100 Omstcubage complétés. 1.4 11 .:4 300 =MIEUN A déduire 300 arbres de On,3 en plus du 4er cubage (1300 — 1000) . . 300 — 9% 9me cubage réduit et ramené au 1er. 1000 — 1710 4er » NE CPUE PS En SERRE OURS 1 000 arbres ont donc augmenté de 210m5 nie en 5 ans, soit 42m$ par an ou Om°,042 par arbre et par an. La somme des accroissements annuels, soit 42m, doit donc être la même que celle qu’on obtiendrait en faisant le total des augmentations de volume, si l'échelle choisie à cet effet est correcte. Divisons maintenant les arbres en trois classes : grands, moyens et petits, et répétons le même calcul dans chaque cas; nous aurons très en abrégé l’expli- cation de la méthode de contrôle employée par tout forestier sérieux. Nous disons avec raison que la description précé- dente des méthodes employées pour le contrôle de l’accroissement des forêts n’est qu’abrégée, car en réalité les opérations sont de nature si compliquées et si longues que même les forestiers ne les voient pas d’un bon œil et ne font des plans d'aménagement que parce qu'ils se trouvent dans l'obligation de les faire. | Pour éviter ces complications et retards, nous pro- posons, basé sur ce qui précède, une cinquième méthode qui permet avec une seule mesure, sans tarifs ni carnets d'observation, de se rendre compte du volume et de l'accroissement des forêts. Il suffit pour cela de supplémenter l'échelle des centimètres de tout compas d’une graduation donnant directement les cubes correspondant aux divers dia- mètres et d'y en adjoindre une autre donnant les accroissements de volumes en m° pour chaque dimen- sion différente. On économise un temps considérable en employant le compas de M. William Borel, expert forestier à Genève. Une bande de papier de 40mm de large, et de — 230 — longueur dépendant de l'instrument, est placée dans une rainure latérale. Le bras mobile du compas porte une petite plaque de laiton sur laquelle sont fixées deux ou trois pointes. Chaque fois qu’un diamètre est mesuré, on presse sur la pointe correspondant à l'essence qu'on enregistre, ce qui produit un petit trou dans la bande de papier. Une vis de rappel per- met de déplacer latéralement la plaque de laiton après avoir percé quelques trous, de sorte qu’ils ne risquent pas d'arriver l’un dans l’autre. Du reste, même lorsqu'on perce des trous à !/,,ç"m d'intervalle, on les distingue facilement. Quand la bande est suffisamment garnie, on l’en- lève et la remplace par une autre, ce qui prend fort peu de temps. Appliquant maintenant sur la bande de papier une échelle divisée d’après le tableau suivant, on compte les trous autour de chaque volume différent et il ne reste qu’à les multiplier par le volume respectif pour avoir le cube des bois correspondant à ce diamètre. Un second comptage donne de même les accroisse- ments. On n’a plus qu’à tabler les résultats, ce qui se fait très simplement de la manière suivante : æ arbres de 4,0 — vol. æ>x<1 p arbres de 0,020 — & accroiss. de 0,02 MU IN non. 0025 zx » 2144010985 2e ot 0 pe roma emp po 0!DS0EEE »- 10:09 N arbres — > volumes N arbres — m° accroissement. Prenant dans la formule vol. —« 9", «—10 etn —2,25 et comme accroissement: différence de volume pendant une année — (0,1 g15, nous pouvons graduer notre échelle sur du fort papier d’après le tableau suivant en subdivisant à volonté, si cela parait nécessaire. Volume en m° en mètre Volume en m° ro) en mètre 0,1 0,130 5,0 0,735 0,5 0,264 9,9 0,766 1,0 0,360 6,0 0,797 15 0,420 6,5 0,825 2 0 0,490 7.0 0,855 2,5 0,535 8,0 0,908 3.0 0,585 3,5 0,625 9,0 0,954 4,0 0,666 45 0,701 10,0 1,000 L'échelle de l'accroissement annuel nous donnerait de même; Car Eee vol. g RARES ner vol. g ÉNEL Fi CS vol. g FA BT 0,006 0,155 0,035 0,495 0140220215 0040: 05% CDI 0 283. 0,045 "0,586 : 0,070 0,787 02020225. 20050: 10,050: "0,080 ,..0,861 025%r0,395::1 0,055 20,670: 0,090, 0,931 00600,00,226% :0,060:::0;7414:7.:0;100; 1,000 Il.est à remarquer que la hauteur moyenne des arbres variant comme @"—2?, les volumes sont direc- tement comparables entre eux. Il suffit, pour trouver le volume exact de «x, de cuber quelques arbres seulement et de déterminer le rapport entre leur cube réel et celui de la formule &g”". Ce rapport, multiplié par 10, donne « pour la forêt en question. Pour le cas où les plans d'aménagement ont été basés sur le tarif du sylve, la graduation des volumes sur le compas doit correspondre à ce tarif et l’on peut provisoirement admettre l'augmentation de volume de 626 TD PA EN l'échelle précédente pour l'accroissement probable, ou se baser sur les méthodes de Pressler pour le déter- miner exactement. Nous n'avons pu, avec le peu de matériaux à notre disposition, obtenir que des résultats généraux. Aussi n’avons-nous employé que la règle à calcul pour les réductions. Nous serions heureux si les experts vou- laient bien nous communiquer leurs données expéri- mentales pour arriver à déterminer les courbes se rapprochant le plus possible de la réalité. Les volumes et rendements ont été évalués très bas pour éviter toute déception et les chiffres obtenus sont plutôt applicables à la montagne qu’à la plaine. Nous concluerons en disant que les plantations de forêts présentent de sérieux avantages non seulement à la montagne, mais aussi en plaine, et que les pro- priétaires en général méconnaissent beaucoup trop ce genre de culture. APPENDICE La solution de quelques cas du travail précédent ne se trouvant généralement pas dans les aide-mémoires est donnée ci-dessous à titre de renseignements. Tracer une échelle logarithmique. Prendre comme échelle entre 4 et 10, 10 et 100, etc., un multiple de 100mm; buis, pour l'échelle de 100mm par exemple, les deux premières décimales des différents nombres pris dans les tables de logarithmes vulgaires donnent directement en millimètres la lon- gueur à rapporter sur l'échelle à partir de l’origine. Pour une échelle de 200mm, nous aurions à multiplier 233 — par 2 les logarithmes; pour 300mm, par 3, et ainsi de suite. À l’échelle de 100mm, le logarithme de 2 est représenté par 30mm,1, celui de 3 par 47mn,7, etc. Pour une division de 500mnm, nous aurions respective- ment 150mm,5 et 238mm 5. PUISSANCES Touver &—0,05%?. Chercher le log. de 0,05 — 9,699 Multiplier la ide 2 par l'in- dice de la puissance 0,2 . . D 00 Multiplier le logarithme 0,699 par li in- dice de la puissance 0,2 NERF Se — + 0,110 Somme .… . — — 0,260 Ce nombre étant négatif, le soustraire de 0,000 Il reste log. æ — 1,740 12% 00:52 RACINES — ; ; à Trouver x — V0,05. Chercher le logarithme de 0,05 — 2,699, ajouter à la caractéristique suffisamment d'unités pour la rendre divisible sans reste par l’in- dice, soit 2-L(—3)=59<,95—1,0000 ajouter au logarithme le même nombre d'unités qu’à la caractéristique et diviser le Aute d; “e tout par l'indice — 3 +- 0,699 — —0,740 La somme de la caractéristique et du pen rithme ainsi divisés —=Jlog:# x — 0,549 Une extraction de racine peut donc être remplacée par une puissance fractionnaire. 10,05 — 0,05” —0,05% — 0,055 Séance du 27 juin 1901 LE TRAITEMENT NATUREL DE LA FORÉT Par H. BIOLLEY A la Societé neuchaäteloise des sciences naturelles. Monsieur le Président et Messieurs, SL J'ai cédé après quelques façons, — ainsi qu'il convient, — à vos sollicitations, et si je viens aujour- d’hui, confiant en votre indulgence, vous parler de la forêt, c’est par devoir d’hospitalité et par devoir pro- fessionnel: l'honneur serait bien tentant, mais il est trop difficile de le mériter ; le devoir lui, est impé- rieux; il ne s'offre pas, il s'impose; et J'ai compris que, puisqu'il vous plaisait d'entendre parler de la forêt, le forestier ne pouvait se dérober, la forêt faisant partie intime du décor de la maison dont vous êtes aujourd’hui les hôtes bienvenus. Je remplirai mon double devoir de mon mieux. Le ciel veuille m’accorder que ce soit sans dommage pour celle dont je parlerai et sans trop d’ennui pour vous. J’y aurai bien aussi quelque plaisir; pourquoi ne vous dirais-je pas que j’éprouve une certaine satisfaction à répandre dans un sol que je sais excellent des semences et des idées que je crois fécondes”? CCE Vous avez déjà frémi de douleur et de colère lorsque vous avez entendu la forêt gémir, que vous l’avez vue succomber sous les heurts de la hache et les morsures de la scie. C’est qu’il y a comme une solidarité entre l’homme et la forêt; quelque chose survit en nous du culte que les Celtes avaient pour elle; nous avons une vague intuition du rôle de pro- tecteur, de modérateur qui lui est assigné par la nature; de la somme d’efforts lents, soutenus, persé- vérants, que représente un arbre; de la patience opposée aux circonstances adverses, tempêtes, gelées et sécheresses, longs hivers, étés calcinant des rocs déjà arides ; du nombre des ennemis infiniment grands et infiniment petits vaincus ou maitrisés ; — un arbre c'est un témoin d’âges disparus; — une forêt voit surgir et passer plusieurs de nos générations ; ainsi la forêt nous domine ‘comme quelque chose de supra- humain ; et quand elle disparait, atteinte par la sottise ou par l’égoïisme, nous éprouvons immédiatement la sensation et comme l’angoisse de l’irréparable, et nous en gardons une honte, une colère ou une tristesse. Ce ne sont pas seulement les besoins, parfois urgents ou impérieux du propriétaire ou les appétits de la spéculation qui préparent une fin contre nature aux forêts, parure de nos monts et sécurité de nos plaines ; cette fin est souvent aussi voulue au nom d’une exploitation qui se dit rationnelle. Et si vous connais- sez la douleur et la colère qu’éprouvent devant les grands crimes de l’exploitation les amants de la nature, vous ne connaissez que le commencement de celles du forestier amant de sa forêt, qui en a senti battre le cœur sous sa main, et qui se trouve dans l'obligation de signer sa condamnation ! — 236 — Mais, dira-t-on, la forêt n’est-elle pas un organisme dont la durée est limitée, qui a un commencement et doit nécessairement avoir une fin? Cette fin est un mal, 1l est vrai, mais n’est-elle pas un mal inévitable? C'est contre cette conception qu’il s’agit de protes- ter et de réagir. L'homme n’admet pas volontiers ce qui le dépasse ; il voudrait tout enserrer dans le cadre étroit de sa courte et souvent mesquine vie. La forêt a beaucoup souffert de cette folle tentative, mais elle finira par s'imposer par la puissance de son action, par l’inépuisabilité de sa production, par la majesté de tout son être et de sa durée, à de nouvelles généra- tions mieux préparées pour la comprendre. La forêt est un organisme vivant, et vivant à la manière de la famille et de la société humaïnes; c’est une association d'organismes unis par les lois et les besoins d’une solidarité très réelle. Si on ne peut assigner un terme à la durée d’une société qu'aucun désordre ne troublerait, qui serait parfaitement con- stituée selon les lois divines de la santé physique et morale, — on ne peut davantage fixer de terme à l'existence de l’ensemble social qu’est une forêt con- stituée selon les lois naturelles. Les individus, les arbres qui la composent, arrivent bien isolément aux termes divers de leurs carrières variées, mais, consi- dérée dans son ensemble, la forêt peut et doit être traitée comme un organisme impérissable. Ce traitement est possible; il existe. Pour le comprendre, il faut nous bien rendre compte de ce que sont les éléments constitutifs de la forêt; c’est là que nous trouverons la base naturelle du traitement. Ces éléments sont : UC 40 Le sol, qui fonctionne à la fois comme support et comme réservoir d’eau et de substances nutritives; la forêt l’exploite sans l’appauvrir Jamais; elle l’enri- chit et l’améliore au contraire, car la forêt est à elle- même sa propre garantie et la garantie de la fertilité du sol si Le traitement est naturel, c’est-à-dire assure au sol un couvert bas et constant et la continuité des apports résultant des emprunts faits à l’atmosphère et la continuité des restitutions qui lui sont faites les unes et les autres par l'intermédiaire des feuilles et ramilles dans lesquelles se concentrent la plus grande partie des éléments minéraux puisés par la plante dans ses profondeurs ; 20 L’atmosphère qui est le siège des phénomènes les plus importants de la vie des arbres et qui leur fournit en proportion de l’espace qu'occupent en elle leurs organes verts, la plus grande partie des matières consti- tutives de leur corps et spécialement du bois, objet principal de la récolte forestière, savoir : tout le car- bone (45-48 1/,), une partie de l'hydrogène (6,5 1/,) et de l’oxygène (421/;), par la réduction de l’eau, tout l’azote, par la réduction de l’ammoniaque de l'air (1,5 ?/,); l’atmosphère a donc un rôle prépondérant dans la production forestière, elle est l'élément essentiel de la fertilité ; 30 La vie, impulsion intérieure donnée à chaque créature, indéfinissable, insaisissable et cependant soumise aux influences extérieures et à l’action de l’homme ; 40 L'arbre, organisme différencié, ayant une exis- tence propre, plus ou moins indépendante du milieu, doué d’aptitudes et de caractères individuels plus ou — 238 — moins accentués; l’arbre, j'insiste sur ce fait, est un individu différencié et perfectible, et, dans la nature, le perfectionnement a lieu par la différenciation et lindividualisation des êtres; 90 Le peuplement, c’est-à-dire la réunion d’arbres, qui, faisant intervenir les influences réciproques, les relations de voisinage d'arbre à arbre, leur masse, leur action collective sur le sol, sur l’état de l’atmo- sphère, sur l’insolation, sur la pénétration des préci- pitations aqueuses, etc., établit pour l’ensemble un milieu ambiant spécial, milieu qui est en perpétuelle variation du fait des causes extérieures et de la végé- tation elle-même ; Go Le temps; le produit annuel de la forêt n’est pas utilisable sous sa forme immédiate; il ne prend de valeur qu'avec le temps, qui en fait, par l’accumula- tion, des arbres de volume suffisant; toutes les opé- rations du forestier ont donc une cause et une réper- cussion plus ou moins lointaines, indéterminables à l'avance; elles sont ou devraient être liées logique- ment les unes aux autres. Notre traitement naturel aura donc les caractères suivants : Il organisera la forêt de façon à exploiter intégra- lement dans l’espace horizontal et vertical et dans le temps, c’est-à-dire sans chômages d'aucune sorte, tous les éléments de production mis à la disposition des arbres, dans le sol et dans l'atmosphère; 1l tien- dra compte des aptitudes et des qualités des arbres, de leur valeur comme individus, en appelant à former les étages supérieurs par une sélection attentive, les plus aptes; 239 — Il transformera le milieu ambiant représenté par le peuplement pour le rendre toujours plus favorable à la végétation, par des opérations graduées, ména- geant les transitions et évitant les à-coups; Il s’éclairera en constatant à chaque instant ses effets. et ses résultats, le développement de la forêt, par une observation exacte, dont il utilisera les déductions logi- ques pour le perfectionnement de ses procédés. Ce traitement n’est autre que l’expérimentation basée sur l'observation directe. N’est-il pas à la fois naturel et scientifique”? En réduisant tout aux principes, il n’y a que deux types de futaies ou de peuplements, personnifiant chacun les deux modes extrêmes de traitement : 1° Le peuplement simple, ou homogène, ou unienne; 20 Le peuplement composé, de tous âges. Le premier résulte du traitement par éclaircies successives; les arbres sont parqués par âges; ils arrivent à maturité et la récolte a lieu par masses; la fin de la forêt est voulue, prévue et décrétée d'avance; à partir d’un certain point la masse des individus constituant le peuplement est intangible, on n’y peut plus faire de sélection; la forêt passe périodiquement par une crise plus ou moins intense et plus ou moins longue pendant laquelle on découvre le sol, on vide Patmosphère; il y a chômage du sol, de l'atmosphère, du temps; dans ses conséquences extrêmes, ce trai- tement conduit à la suppression de la forêt et à son remplacement plus ou moins artificiel par une forêt nouvelle plus jeune; avec la forêt disparait en même temps toute la série des expériences faites et des observations rassemblées. UT DUR Le second ne connait pas la maturité en masse; il ne connait que la maturité individuelle de chaque arbre; à chaque opération, et elles sont rapprochées, le peuplement est passé en revue; les éliminations, imperceptibles de l'extérieur, se font au profit des arbres les meilleurs, et le mélange des âges pourvoit au remplacement des disparus sans perte de temps; la forêt toujours pleine couvre toujours le sol et n’abdique jamais les hauteurs conquises dans lat- mosphère; toujours semblable à elle-même vue de l'extérieur, elle se renouvelle intérieurement par por- tions infinitésimales sous l’action du forestier guidé par une observation exacte et attentive dont les résul- tats se groupent dans les cahiers d'aménagement, et qui, rattachant les opérations les unes aux autres, établit entre elles un lien logique qui fait de la gestion une véritable expérimentation. Par ce traitement, la forêt satisfait le mieux par la plus grande abondance et la qualité de ses produits les légitimes exigences de l’homme sous le rapport utilitaire; elle conserve en même temps son caractère de beauté et de jeunesse éternelles, établissant encore par sa durée une solidarité intelligente entre les géné- rations humaines; elle remplit enfin le mieux le rôle étendu, complexe, que la Providence lui assigne dans l'harmonie de la nature dans son ensemble. Permettez-moi de toucher ici encore un point qui doit spécialement attirer l’attention des membres d’une Société telle que la vôtre: celui de la circulation de l’eau dans l'univers. On se plaint presque partout du dessèchement des climats continentaux; l’eau manque de plus en plus aux cultures; partout les déserts rongent et envahis- idmetres a 7 2 SSL )0A * SAnto-Uthor de T. Terrier, Nonrhatel. | ARTS RES RE 0.10 M? 0.01n A Le: 5 AR Tor s St - 2 27 AD S N y ‘ | = \ | 1 —- © | ARE | e al | l | a be ee ad | / ë V Fr ] = a 3 [7 4 # "8 ST = td su Ports . É D æ } . E Ps nt TE | yo 60 L 30 70 y , 3 ee © w1/ Dex Pen france des til ARE ; rs N YA CLP OR, | Ile à M L 1032 ER e de ne ; (4 LE | ( a Æckelle 1 frs 5 Per L des ea rendus Sartre, D pire h Prcter, Touch 774 — 2H — sent avec leur cortège de criquets, de vents secs ou glacés, des pays autrefois fertiles (Egypte, Transvaal et Cap, Sud-Algérien, Russie, Sibérie, Perse, Indes, Chine, etc., etc.). Ÿ a-t-il moins d’eau dans l'univers qu’'autrefois? Non pas; mais cette eau ne circule plus régulièrement; elle dort inerte dans le sous-sol des pays sans végétation ou dans les nappes océaniennes, et ne circulera bientôt plus que par soubresauts vio- lents, cruelles et terribles revanches de son inaction. Or, c’est le végétal, et surtout la forêt avec son caractère de permanence et son enracinement profond, qui est l’intermédiaire de l’échange de l’eau entre le sol et l'air, agent principal de sa circulation universelle. Tandis qu’une surface d’eau libre n’évapore que 1, l'animal évapore 3, le végétal évapore 62 et plus. Dans leur ensemble, les végétaux sont un formidable appareil d’évaporation qui charge les courants atmo- sphériques de l’eau véhicule de vie, qui répand la beauté sur le globe. Et ce sont le pâturage déréglé, le feu, la cognée dans la main de la spéculation, l'ignorance qui, déchirant, puis détruisant le manteau végétal, font du courant pacifique et fertilisateur un torrent aujourd’hui impétueux et dévastateur, demain mort et comme jonché d’ossements et de ruines. Il semble que la civilisation soit, à un moment donné, destructive des forêts; les pays où elles sont efficacement protégées sont encore une petite mino- rité. Elle a donc encore bien à faire jusqu’à ce que, se ravisant, elle assure aux forêts, au lieu du traite- ment des partis-pris, de l’égoisme ou de l'ignorance qui fait avec les harmonies de la création un si péni- ble contraste, le traitement naturel qui les respecte ou mieux qui s’en inspire. BULLe SOC. SC. NAT, T: XXIX 16 Séance du 1° février 1901 Données hydrologiques et météorologiques DANS LE CANTON DE NEUCHATEL EN 1900 Par S. DE PRRROT, INGÉNIEUR CIVIL M. l'ingénieur Epper, directeur du Bureau hydro- métrique fédéral, nous a très obligeamment fourni les données manuscrites qui ont servi au tracé des courbes des lacs de Neuchâtel, Bienne et Morat. Le lac de Bienne a été treize fois plus élevé que le lac de Neuchâtel, soit pendant trente-neuf jours en tout; la plus grande différence du niveau de ces deux lacs a atteint Om,49 le 14 février. Le niveau du lac de Morat a été six fois au-dessous du lac de Bienne, soit pendant dix-neuf jours en tout; la plus grande différence, 0m,125, a eu lieu le 7 décembre. Enfin, le lac de Neuchâtel est constamment resté au-dessous du niveau du lac de Morat. Lac de Bienne. SPACE: AT RARE ONE el CL Maximum le 14 pese SE RE .. . . 4290m,94 Minimum les 14, 15 et 18 nie . … ,428m,69 Différence . . Am,95 soit l'équivalent de 48 500 000m d’eau. a: Fi Miveatimoyen en 1899 ©: : . : , :. 429m,202 Niveau moyen en 1900 129m 9256 Différence . . Om,05# Le lac contient donc 2095 200m de plus qu’en 1899. La plus forte crue du lac en un jour, Um,68, à eu lieu entre le 13 et le 14 février. L'apport d’eau par seconde à été ce jour-là de 305,3. Lac de Neuchâtel. PHRACE. 0. . re NS TT AE 0) Mme 2 Mars: . . .-. : 40m 15 Maminumiue Te janvier, … ! > . . .., 42887 Différence . . 1m ,26 soit un déplacement de 272 034000m d’eau. Niveau moyen en 1899 .,. . . . . . 429m,458 Niveau moyen en 1900 . .... . . . ., 429m,479 Différence . . Om,021 L'augmentation de volume du lac a donc été de 4533 900m*. La plus grande crue du lac en un jour, Üm,24, a eu lieu entre le 14 et le 15 février. Cette crue représente un apport de 600m* par seconde. Lac de Morat. Surface . _. . À GIP SIMON" Maximum le 22 es PRE VU. vie Ver DEMI UE) Minimum le Aer janvier . . . . . . . 429m10 Différénce . . A1n,53 soit 35 340 000m% l'eau. Niveau moyen en 1899 . . ... .. . . 429m,585 Niveau.moyen en 1900 . . «ut 4 0, (42900619 Différence . . ‘0m,034 Le lac a donc augmenté de 775 200mÿ, Entre les 13 et 14 février, le lac a haussé de 0,43, ce qui représente une augmentation moyenne de volume de 113m%,6 par seconde. En ajoutant les déplacements d’eau de nos trois lacs dans les limites de hauteur qui précèdent, nous obtenons un volume de 355 874000m, ce qui suffit à donner un écoulement moyen de 11m33 par seconde pendant toute l’année. Cet écoulement annuel est le plus faible que nous ayons eu depuis une longue série d'années. Jaugeages de la Serrière. Les observations journalières se font de la manière indiquée dans les précédents Bulletins et sont fré- quemment contrôlées au moyen d’un moulinet élec- trique Amsler. Observations de l'usine des Molliats. Basées sur les données que M. l'ingénieur Epper a eu l’obligeance de nous communiquer, les observa- tions faites par le personnel de l’usine des Molliats, avec une très grande persévérance, ont été dessinées comme précédemment et en employant les mêmes échelles. Il est fort à désirer qu’une échelle supplémentaire soit établie dans le. canal tendant à l’usine du palier moyen, près de la prise d’eau, au-dessous de l’usine VARIATIONS DE NIVEAU DES LACS S DE Cote | Janvier | Février | Avril | Hiegfri 10 29 40 z0 10 Mars 40 20 Ma . HER (al pe LL UT Ke ÉONMANENS F1 + [TES Es PUB) RSR: Au REA ::| ES hé, FRMMAMANES E BENMARENRe [ e RE Hi AE + 1 A | [HER se En HS LA Nes AH M UIEN NA Éa EN | A 18 ‘5 LIL T NT pen AT | EEE “| | FOiESSs } | BOMME KMIUNr 11 LT [ FOPSROSS l'RRRE l_] FAST PR RARE _L ETES Ms RE || | “ENS * A 1 | [ss ‘ ei tt LS É EL EX |__| LAS A titi $ k| EEE Lac de Neuchatel. Les courbes représentent à l'échelle de 4:20 (1 mm. 2 em.)les variahit et La ville de Neuchätel ; elles sont de 2781 environ Mira aux co 4 3 EL, DE BIENNE ET DE MORAT Septembre | Octobre [Novembre | Décembre lfteislcrregtin 140 20 10 20 10 20 | 16 20 eaux du Jura. | " oi rar EL © œ rt ne Mu Pc DANS Le NE FE Dam ES HET ml “ | JL PASSE ECO VAUT eo | ÉTÉ METRN | ty ss es ff Hi du el PE HA Es A pal REA FE 1 = ! cie de me É a) LS me A «7, ac) nt de Je Ce Pas CCE ARE 0 nf DE à AE D.de Perrot np? CE, droite sont celles admises par l'Etat dans la marge degauche. A er RH CET WEAS ER PES LE Ann ea RAS: . DAT) VE à pi TE en CHE CREER r' COURBE DU DÉBI EN Litres par | Janvier Mai | Juin seconde 10 20 10 20 10 920 RS RS GS SR D Sie | I L'pÉo- Mraz" L tp Le (EE LA \ SERRIÈRE Si 9 10 20 0 Jones De ‘SE ET HE _ °SNENE EN di | _ 1SSSR HÉPEE — 5000 Dash | 4 RE Le HE t'as 5000 Eie | 3000 S, de Perroë uagr cel. VARIATIONS DU NIVEAU _ dt de LL ll MÉD HE rene BU PEER T CETle Titres PEL CT | s 8 CHSSSSeNE te f—| ie — LOTS eRTIER LE BRNRRE== ===". HSE HE POLE st Cote du limnimetre Aato-Uiéhog ce J Tbreter. “2200 ; Dur Jautag pe 150 Décembre | Débit en mêtres cubes EUR D SS RR CSS DR RE DRE GRR OR en IIS RE ie EE HAT NS GE A Septembre 10 20 10 20 2 1) TI AREAS = AU BARRAGE DES MOLLIATS D | A ES A2 7 CT . AP RARE | 1 - s ré À à sr 2 4 Es re 19 4 A A ÈS es de 1 PE so 4 % L Re À VAAD: 32 PR T« (5) Mars ! Avril |! Mai 1 10 20 40 20 10 20 10 LE He CETTE EE ESRI NS ESS BB Er) RER. de SNS SSSR RME: JR Rss ns Litres par| Janvier | Février seconde 10 20 10 20 45000 12500 10000 Aeto-Lbhor de J.Tercier. Août Septeibr Octobre [Novembre |D Décenbre Débit en. Fe ie 29 10 ss 19 20 Bi 20 RE HR 12 2m gui a A dc ue) Es CN TALTA| nt € ‘bte, diine thé. ae) * — ee Bo | MER MISE 15 ONE ‘3 EEE ON JE D Pashilla an 2[nolembre.fa9biont 5 bec, JUN [7 S.de Perrot, ing? civil. RP RE des Molliats. Cette échelle, absolument nécessaire, quand toute l’eau passe par le canal et que les autres échelles sont à sec, permettrait de dresser une fois pour toutes une table des débits correspondant aux différentes hauteurs d’eau. Les variations de niveau de l’Areuse, en basses eaux, sont si subites et si irrégulières, probablement par suite des retenues d’eau des usines en amont, qu’il est nécessaire de référer à une échelle fixe les jaugeages qu'on y exécute. Souhaitons que le Service hydrométrique fédéral et les communes intéressées soient du même avis. Courbes de débit du Seyon. Les observations ont été faites par M. P. Konrad avec beaucoup de soin et rapportées d’après les échelles décrites dans les précédents Bulletins. (Vi. XXVI.) Observations pluviométriques. Nous devons à l’obligeance de M. le prof. Dr Bill- willer, directeur de l’Institut météorologique central à Zurich, les données manuscrites qui ont servi à dresser les divers tableaux pluviométriques ainsi que les moyennes du canton. CR 001| — YOIL| VIT 007! SOI = 00! css |C'7S 001! 96 == 007 6OF | L'LOI 007 | 6701 — 001 UA % 0061-9881/0061-+98] ‘SaJjJonuUD Jo soyonsuew Souuolion sonbimowmormd suotnawsq() | — | port a'ecrl cal 920 | v'rz | L'wrrl 669 | L'96 | 678 | s'yzl g'erl r'ecrl L'ezrl 0061 ‘U 064 ‘HE ‘IOIUI97 9P uO13e7S Fo 'ofneul g'zrrl reel 8%z | c'ez | s'errl v'ocrl L'9g | #‘eo | s‘ool 9‘erl L'‘eorl co6rl 0067 ‘U $GOF ‘JE ‘OUIASIG ET 9P u013eJS | — | pveil L'egrl Loi g'ac | v'ez | o‘rorl c'rerl g'L | #'eo | o‘gol r‘egl g'acr| 6‘91c| 006! ‘U G6g ‘JU ‘SIOU9IY SP U013E3S | Æ | 9'o88| 816 |_ cyelc0'es | 10€ | S6TT| 086 | 06 | O8 | 69Cl S6y| YIEF| GYITT 0067 — |ero6clarsez lagz'Lzilago'erriogses las‘6 lieso6 [16 cor lunssg |aGG'1LI98s'SLIxiL og 170ç'ec 10061-29881 ‘U 097 ‘31e ‘AIpnog 9Pp u017e$ — | ol L'cerl ofzc| 8fre | 9'gr | g'ycrl ‘ec | #96 | 0Tor| 909, 619 | 6087] SY8T| 0061 D. 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Le Clerk et Bénazé de la marine française en 1869. Mais si les pierres des signaux y sont encore, peu de coraux y croissent à la surface, à peine quelques têtes éparses de la grosseur du poing. Le banc était entièrement couvert de Nulli- pores, sorte d'algues fortement encroûtées de calcaire, qui ne se développent qu’à la surface des parties mortes du banc et se propagent à la manière des lichens. Il est regrettable que ce banc n’ait été exa- miné ni en 1839, ni en 1869, et qu’on n'ait pas pris note des espèces qui étaient en croissance à la sur- face. On aurait ainsi eu le moyen de déterminer la croissance des coraux pendant une période de 60 ans. Mais le choix de ce banc, dans un tel but, a été malheureux, cette région étant relativement fort pauvre en coraux. Après une seconde exploration dans tous les sens des Pomotou, des Gloucester et d’autres groupes, M. Agassiz conclut que toutes ces iles sont formées de calcaire corallien tertiaire soulevé plus ou moins au-dessus de la mer et ensuite aplani par les agents atmosphériques et les érosions sous-marines. La plus grande hauteur qu’il atteint est à Makatea (environ 250 pieds). À Niau, 20 pieds; à Rairoa, 15 à 16 pieds. Dans d’autres iles on n’en pouvait suivre les traces que sous l'aspect de plate-forme de rivage ayant de 90 à 150 pieds de largeur et constituant un trait caractéristique des atolls de ce groupe. Dans la vaste étendue de cet archipel, la pauvreté de la vie animale pélagique, aussi bien de surface que £ (9) dd si jusqu’à la profondeur de 300 brasses est remarquable. « Les jours de calme, dit M. Agassiz, et dans les « conditions les plus favorables, on ne pouvait rien voir se remuer, et la nuit on distinguait à peine quelque phosphorescence. Dans lintérieur des la- « gunes, nos coups de filet furent également infruc- « tueux. Je ne crois pas avoir jamais rencontré dans « mes voyages aussi peu de vie de surface sur un « espace aussi vaste. Cette pauvreté semble s'étendre « également à la faune des grands fonds. Tous nos « coups de filet dans le voisinage des iles, depuis 600 « à 1000 brasses, région d'ordinaire la plus produc- « tive d’un talus marin, produisirent si peu que nous «en vinmes à regretter le temps perdu dans ces « vaines recherches. Quel contraste avec la richesse « de l’Atlantique, dans les mêmes latitudes, et quelle « déception de nos rêves et de nos espérances! » = LC A « CS Des Pomotou, l’expédition revint à Suva, dans les Fidji, pour faire du charbon, en passant par Tahiti, Tonga, où quelques sondages à 2472 et 2882 brasses révélèrent un fond d'argile rouge, ce qui indique de ce côté un prolongement de la zone marquée par les nodules de manganèse. Mais les sondages les plus dramatiques eurent lieu sur le trou profond de Tonga- Kermadec Deep, à 100 km. à l’est de Tonga-Tabu, avec la drague à crochet renforcée, qui descendit à M73 brasses et fournit le coup de sonde le plus pro- fond opéré jusqu'ici. « Plus loin, ce ne fut pas sans « anxiété, dit M. Agassiz, que le capitaine Moser « dévida 5000 brasses de fil d’acier dans locéan. Heu- «reusement, tout se passa bien; nous eûmes la «chance de retirer la drague que nous hissämes = LE He — « palpitants sur le pont. À ma grande surprise, nous « trouvâmes dans le sac de nombreux fragments d’une éponge siliceuse, probablement du genre Crateromorpha, que le Challenger avait trouvée dans le Pacifique occidental à des profondeurs peu au- dessous de 500 brasses. Nous recueillimes aussi un orand échantillon du fond consistant en une boue volcanique brun clair, mélangée de radiolaires. » Après une inspection du groupe de Lau, qui s'élève d'un plateau sous-marin d’une profondeur modérée de 300 à 500 brasses, l’Albatros passa aux îles de la Société, toutes volcaniques et bordées de plates-formes de rivage avec récifs-barrières où frangés. À l'inverse des Pomotou, l'exploration en est facilitée, comme pour les Fidji, par d'excellentes cartes marines. La ligne du récif-barrière est indiquée ici par de lon- gues files d’ilots étroits jetés sur les plates-formes comme aux Pomotou, et richement boisés. L'ile Bora-bora présente un pic volcanique central très élevé (2400 pieds), entouré d’une large lagune dont le bord extérieur est formé d’ilots boisés disposés en un anneau presque fermé autour de l'ile centrale. Le groupe de Cook fut aussi visité, puis celui des Tonga, fort intéressant par le grand développement des calcaires corallifères tertiaires soulevés. « En « nous approchant de l’île Eua, du côté de l’est, dit « le voyageur, on ne pouvait pas se méprendre sur la « nature des magnifiques falaises, presque verticales, « S’élevant à plus de 1000 pieds. Sur la rive orientale «on trouve une étroite plate-forme qui est la grève, « parsemée de trous par où la mer Jette des fusées « d’écume à une hauteur considérable. En parcourant « l’intérieur de cette ile curieuse, nous fûmes una- « R 2 A LC CN LC = « = =) MT « nimes à reconnaitre qu'elle n’est pas un «loll soulevé, « mais un plateau qui à été rongé et dénudé pendant «une longue période par les agents atmosphériques « et autres, et dans lequel les eaux ont entaillé un « bassin profond en forme de vallée. » A l’ouest des Tonga et sur une étendue de 270 km. sont alisnées des iles volcaniques dont quelques- unes ne sont éteintes que depuis peu d’années. L’ile Falcon a disparu en 1898. Ces iles sont les sommets d’une grande chaine de montagnes sous-marines qui s’abaisse graduellement vers l’ouest. Le plateau de Tonga-Tabu est séparé du groupe des Namuka par un canal de 300 brasses de fond. La principale, Namuka, est composée du même calcaire corallien élevé, avec une dépression peu profonde remplie d’eau saumâtre et séparée de la mer par une haute grève de sable. L'expédition passa ensuite en revue le groupe des Haapai, de calcaire tertiaire, qui ont 120 à 200 pieds de hauteur; iles longues et basses avec de vastes récifs de coraux. Vient ensuite le groupe des Vavaux, dont l'ile Vavau, la principale, de même composition, mais élevée de 500 pieds, est flanquée d'innombrables iles et ilots dont quelques-uns ont une hauteur de 150 à 200 pieds et sont entourés de puis- sants récifs de coraux, surtout des Myriapores, des Porites, des Pavonia, des Pocillopores, des Fungia, des Astrea, à une profondeur de 5 à 6 brasses dans les détroits. Dans le groupe des Namuka et dans des eaux plus libres ils se sont étendus à 1% et même à 16 brasses. Selon M. Agassiz, le groupe des Tonga est une vaste zone de soulèvement, où les coraux récents mont joué aucun rôle dans la formation de leur relief, et, SR ie comme dans les iles de la Société et les iles Cook, ils ne sont qu'un mince encroûtement vivant, croissant à des profondeurs caractéristiques sur des plates- formes, les unes volcaniques, les autres calcaires, dont la formation a été absolument indépendante du développement des coraux. Le 19 décembre 1899, l'expédition quittait Suva (Fidji), se dirigeant vers le groupe des iles Ellice et atteignit Funafuti où des sondages avaient été faits par le prof. David, de Sidney, à la profondeur de 1100 pieds. Ces iles sont des pics isolés s’élevant d’une profondeur considérable, 1500 à 2000 brasses, de même que les iles Gilbert et Marshall. Une longue série de mauvais temps et de mer houleuse entrava les travaux, les études de fond et les sondages, jus- qu’au moment où l'expédition atteignit le groupe des iles Gilbert, et eut l’occasion de visiter, à Maraki, un atoll presque entièrement clos par une ceinture de hautes plages, ne présentant que deux étroits goulels accessibles seulement à de petites embarcations, pour pénétrer dans la lagune intérieure. Celle-ci est curieuse en ce qu’elle présente une rangée d'îles et de bancs de sable disposés parallèlement au bord extérieur de l’anneau, particularité qui existe également dans plu- sieurs des îles Marshall où nos naturalistes trouvèrent tant de sujets d'étude qu’ils y restèrent trois semaines. Ce groupe des Marshall est remarquable par les grandes dimensions de leurs atolls et l’exiguité de leur ceinture formée d'îles insignifiantes et d’ilots de sable et de graviers recouvrant si complètement la roche sous-jacente que celle-ci n’est pas visible. En revanche, « nulle part, dit M. Agassiz, nous n'avons 496 — « pu étudier aussi clairement le résultat des causes « qui ont produit les variations infinies dans les iles, « les ilots des atolls par l’incessant remaniement des « matériaux en place, ou des nouveaux ajoutés par « l'érosion de l’anneau, ou des coraux croissant sur « ses pentes extérieures ou intérieures. « Pour connaitre le dessous probable de ces ter- «rains meubles et changeants, nous avons procédé « par analogie en consultant les îles voisines, ainsi «les Carolines dont la base est volcanique, tandis que « Naru et celle à l’ouest des Gilbert et au sud-ouest « des Marshall ont leur base calcaire tertiaire. » Les récifs de coraux des iles vocaniques des Caro- lines sont analogues à ceux des îles de la Société, bien qu'il v ait quelques traits qui ne se trouvent pas dans celles-ci, en particulier la grande largeur des plates-formes d’érosion sous-marine et la bordure d'îles couvertes de mangliers. L’archipel Truck est le seul groupe d’iles volcaniques entouré par un récif en cercle que nos explorateurs aient vu dans le Pacifi- que. Ce récif protège la plupart des iles du groupe contre une érosion rapide, de sorte qu’elles sont bor- dées d’étroits récifs [rangés caractéristiques et non de Jarges plates-formes favorables à la formation des coraux récifs barrières. Ainsi est annulée l’action des vents alizés et lérosion incessante qu'ils produisent ailleurs dans les atolls où 1ls ont acces. « Jusqu'à présent, dit M. Agassiz, je crois qu'aucun « observateur n’a suffisamment appuvé sur limpor- «lance des vents alizés pour modifier le relief des «iles situées dans leur zone d'activité, ni qu'on ait « remarqué que les récifs de coraux sont tous situés « dans cette zone, aussi bien au nord qu'au sud de « l'équateur. » Les sondages faits au sud de l'ile Guam accusent dans l’océan un ravin profond dans la direction des Mariannes ou îles des Larrons. Le Challenger lavait déjà constaté par 4475 brasses au sud-ouest de Guam. Mais au sud-est de cette île, M. Agassiz trouva 4813 brasses, profondeur dépassée seulement par trois sondages du steamer Penkin entre Tonga et les Karmedec. L'ile de Guam n'est volcanique qu’en partie; la moitié de la région du Nord est du calcaire corallien soulevé, et les falaises à l’est, qui ont une hauteur de 100, 250 et 300 pieds, ressemblent à celles de plu- sieurs des Pomotou. Avec Viti-Levu et Vanua-Levu (Fidji), Guam est la plus grande ile où l’on trouve cette combinaison de roches volcaniques et de calcaire corallien soulevé. Le massif volcanique de la moitié sud de Pile atteint une hauteur de 1000 pieds et s’est fait Jour à travers le calcaire; l’extension de celui-ci vers l’ouest apparait sous la forme de quelques pics sortant de la masse volcanique; les plus grands entou- rent le port de San Luis d’Apra. Une masse volca- nique, qui s’est projetée à travers le calcaire à la hauteur de 150 pieds au-dessus du niveau général, forme le mont Santa Rosa, et l’on observe que les stratifications des falaises calcaires du rivage sont fortement déformées par cette éruption. L'ile de Rota, visitée ensuite, est aussi composée du même calcaire corallien tertiaire soulevé présentant des falaises de 800 pieds avec une succession de sept terrasses sous-marines très visibles. Il est probable que d’autres iles du groupe des Muriannes où des Larrons sont de même nature, mais celles de la région septentrionale ont des volcans en activité, ce qui peut engager à admettre que plusieurs de ces iles sont de formation récente. La dernière partie des explorations de l’Albatros fut presque constamment entravée par le mauvais temps, de sorte qu'il fallut se borner aux sondages indispen- sables pour reconnaitre la profondeur autour des groupes de récifs de coraux que l’on visitait, et renoncer à ceux des grandes profondeurs ainsi qu'aux pèches pélagiques entre les Gilbert, les Mashall et les Carolines. M. Agassiz termine sa relation si remplie de faits acquis à la science en rendant hommage à l'accueil hospitalier qu’il a rencontré partout, à la courtoisie des autorités des Pomotou, du roi de Tonga, de sir George O’Brien, haut commissaire à Suva, de M. Bran- deis, directeur des Marshall, du gouverneur des Caro- lines et des autorités du Japon. « L'intérêt qu’on à «témoigné partout à notre entreprise et à son succés, « dit-il, dépasse tout ce qu'on pouvait espérer. Je dois «aussi remercier le capitaine Moser et les officiers « de lAlbatros pour leur assistance et l’infatigable « intérêt qu'ils nous ont témoignés pendant notre « longue expédition si peu en rapport avec les tra- « vaux habituels des officiers de marine. » EXTRAIT DES PROCÉS-VERBAUX DES SÉANCES Année 1900-1901 ——— DIE — SÉANCE DU le NOVEMBRE 1900 Présidence de M. 0. BILLETER M. le PRÉSIDENT annonce que M. le professeur Schardt, empêché d'assister à nos séances le jeudi, l’a prié de mettre en discussion la question du jour de nos réu- nions ordinaires. M. J. DE PERREGAUX propose de renvoyer la discus- sion à la séance suivante, ce qui est adopté. Sur la proposition de M. le Dr Ed. Corxaz, les mem- bres que la question intéresse et qui seraient empêchés d'assister à la prochaine séance seront priés d'envoyer leur vote par écrit. M. le PRÉSIDENT communique ensuite une invitation de la Société d'Emulation de Montbéliard de prendre part à sa séance publique annuelle. Cette invitation lui étant parvenue trop tard pour qu'il fût possible d'envoyer un délégué, il a répondu en remerciant. M. le PRÉSIDENT fait connaître à la Société qu'un certain nombre de salles sont devenues vacantes au Collège latin, ensuite du transfert de l'Ecole de com- merce; M. Max Diacon, bibliothécaire, a suggéré à M. Tripet la pensée que la Société ferait bien d'adresser à la Commune une demande en vue d'obtenir une salle pour y réunir les ouvrages scientifiques provenant des échanges de la Société des sciences naturelles avec les Sociétés correspondantes. Le Bureau s’est rendu au Collège latin pour examiner les locaux qui pourraient facilement être appropriés à ce but. Une demande a été adressée au Conseil communal, qui l’a transmise à la Commission scolaire, et la question est encore en suspens. A la suite d’une demande d'explication, M. Paul Godet constate que la salle choisie par le Bureau lui a été accordée et qu'il y est déjà installé pour les leçons d'histoire naturelle. M. Godet est d’ailleurs dis- posé à la céder à la Société des sciences naturelles, à la condition qu'on lui en donne une autre. Passant des questions administratives à l’ordre du jour des travaux, M. O. BiLLETER présente et fait fonc- tionner la lampe spectrale de Beckmann. Cette lampe permet d'obtenir un spectre durable des métaux vola- tils; elle se compose de deux becs de Bunsen, inclinés l’un contre l’autre et dont les flammes viennent se rencontrer en s’aplatissant. Au-dessous des deux flammes se trouve une petite auge, dans laquelle on verse la solution du sel à examiner et dans laquelle est placé horizontalement un petit cylindre poreux en commu- nication avec un réservoir d'air sous une pression de 1 t/, atmosphère environ. L'air qui traverse le vase poreux forme dans le liquide de petites bulles qui pro- jettent contre la flamme des gouttelettes de la solution. La flamme se colore, et la coloration dure autant qu'on le désire; il suffit de maintenir la pression dans le réservoir d'air. M. P. Goper, prof. fait lecture d’un travail sur le voyage entrepris par J.-J. de Tschudi dans l'Amérique du Sud, pour le compte du Musée de Neuchâtel, dans les années 1838 à 1841. (Voir p. 36.) M. F. Triper, professeur, présente des exemplaires du Gymnosporangium juniperinum, un champignon gélatineux qui forme des téleutospores germant au printemps et dont les sporidies passent sur les feuilles des Sorbus aria et aucuparia où elles déterminent des Puccinies qui passent l'été sur ces hôtes pour revenir en automne sur le Genévrier. C’est done un champignon hétéroïque. c’est-à-dire une Urédinée qui à besoin de deux hôtes différents pour accomplir les divers stades de son développement. Le champignon à été trouvé au haut de la côte de Noiraigue, où il est assez abondant. Sur la proposition de M. R. CHAvanxeEs, la Société se rend, en sortant de la séance, dans le sous-sol de l'Académie pour visiter le transformateur électrique qui y a été installé pendant l'été. SÉANCE DU 2 NOVEMBRE 1900 Présidence de M. O0. BILLETER M. Paul Matthey-Doret, professeur à l'Ecole normale de Peseux, est présenté comme candidat, par MM. Biz- LETER et BERTHOUD. M. le PRÉSIDENT communique une lettre de la Com- mission scolaire au sujet de la salle qui lui à été demandée pour l'installation des ouvrages de la Biblio- thèque, provenant de la Société des sciences naturelles. Une salle serait vacante au rez-de-chaussée, mais comme elle ne pourrait être mise en communication avec la Bibliothèque, la Commission scolaire serait disposée à céder la salle du premier étage, qui est actuellement occupée par le laboratoire de chimie; celui-ci pourrait être transporté au rez-de-chaussée. Cette salle serait d’ailleurs insuflisante pour contenir les ouvrages qu'il faudrait réunir et qui sont partielle- ment rangés dans la salle nord-est du deuxième étage, les autres disséminés sur les corniches de la Biblio- thèque. La meilleure solution consisterait à accepter la salle nord-est du premier étage, tout en conservant la place déjà occupée dans la salle de l'étage supérieur. La question du jour des séances est ensuite mise en discussion. MM. J. DE PERREGAUX et E. BAULER prennent succes- sivement la parole en faveur du jeudi, qui leur paraît préférable, parce qu'une Société a tout avantage à ne pas changer le jour de ses séances. La Société décide par douze voix contre dix que les séances auront lieu pendant l'hiver le vendredi, toute latitude étant laissée au Président de fixer exception- nellement la séance à un jeudi si un certain nombre de membres en faisaient la demande pour une raison valable. M. L. FAvRE fait lecture d’un extrait de quatre lettres écrites à M. Auguste Mayor par M. Alexandre Agassiz pendant son dernier voyage dans l'Océan Pacifique. Un résumé de son travail paraitra dans le Bulletin. (Voir p. 415.) M. P. Goper, prof. demande si M. Agassiz a donné une réfutation des faits sur lesquels s'appuie la théorie de Darwin et Dana touchant la formation des iles madré- poriques et si, en particulier, M. Agassiz à constaté que les coraux peuvent vivre à de plus grandes pro- fondeurs qu'on ne croyait jusqu'ici. M. L. FAvVRE répond que, dans ces lettres, écrites un peu à la hâte, M. Agassiz n’aborde pas la question, mais qu'il publiera prochainement un mémoire qui contiendra des renseignements plus détaillés, et dans lequel la théorie de Darwin et Dana sera probablement discutée. — 43 — M. le D:' Ed. Corxaz présente une inflorescence mons- trueuse de maïs; il s’agit d’un épi femelle à la base de plusieurs épis mâles, dont un se termine encore par un épillet femelle. Cela n’empêchait pas la présence d'une inflorescence femelle régulière au bas de la plante. Ce fait tératologique, bien que se trouvant sur un végétal cultivé, est d'autant plus intéressant que parmi les Cypéracées, famille voisine des Graminées, une espèce suisse, le Carexæ disticha, Huds., présente régulièrement un épi à fleurs femelles à la base et au sommet et à fleurs mâles entre deux. M. E. LEGRANDROY fait une communication sur les essais les plus récents de construction de réfracteurs astronomiques à long foyer. Les constructeurs se sont attachés à rendre ces instruments d'un maniement commode, tout en évitant de donner à la lunette, dont le poids et le volume sont considérables, un double mouvement de l'extrémité de la lunette. Comme exemple de ces dispositions, M. LeGrandRoy cite l’équatorial coudé de M. Lœæœwy, à l'observatoire de Paris, et la grande lunette de M. Deloncle au Palais de l'Optique, à la der- nière Exposition universelle de Paris. Dans le premier de ces instruments (distance focale 18 m., diamètre de l'objectif 80 cm.), le mouvement en ascension droite est obtenu comme d'habitude, mais le mouvement en décli- naison est obtenu par la rotation d’un eube portant latéralement l'objectif et placé au bout de la lunette. L'observateur, grâce à un jeu de miroirs, observe dans l’axe de la lunette, et, sans se déplacer, il peut provo- quer à volonté les deux mouvements en déclinaison et en ascension droite. Cet instrument est employé exclu- sivement à la photographie de la lune. La plaque photographique est entrainée par un châssis auquel on donne une vitesse égale et parallèle au mouvement apparent de la lune. BUBEÉ SOCISC- NAT UD IX 28 — 434 — La lunette de M. Deloncle (60 m. de distance focale, et 1 m. 25 de diamètre pour l'objectif) est fixe. L'image de l’astre à observer y est renvoyée par un sidérostat entrainé par un mouvement d’horlogerie. L'image de la lune obtenue au foyer de l'instrument a 60 cm. de diamètre. M. LeGrandRoy à pu constater de visu que l'image réelle donnée par la lunette est bien de cette crandeur, ce qu'il avait d’abord peine à croire. Cette tentative est d’un grand intérêt, et il est probable que cette lunette, installée dans des conditions scientifiques, ce qui n’était pas le cas à l'Exposition, pourra rendre de précieux services. SÉANCE DU 7 DÉCEMBRE 1900 Présidence de M. J. de PERREGAUX, vice-président. M. Paul Marrney-Dorer est élu membre de la Société. M. Julien Gern, professeur à l'Ecole secondaire de St-Aubin, est présenté comme candidat par MM. Triper et BERTHOUD. M. ScHarpT, prof, fait une communication sur les oscillations du sol produites à La Chaux-de-Fonds, par un moteur à gaz. Pendant l’été dernier, on a construit dans le voisinage de l’usine à gaz de cette localité un bâtiment pour y installer deux moteurs à gaz, de 250 chevaux chacun, destinés à fournir de l'énergie électrique dans le cas où, par suite d'accident, le courant de Combe-Garot serait interrompu. Lorsqu'on procéda aux premiers essais, qui n'ont encore porté que sur un moteur, on constata que le moteur communique à ses fondations un mouvement — 435 — d'oscillation qui se transmet aux maisons voisines. Ces oscillations correspondent exactement au mouvement du piston: il y en a trois par seconde. Le mouvement oscillatoire ne devient sensible qu’au premier étage; dans les combles il est comparable au balancement produit sur un bateau à vapeur, et la durée de l’ondu- lation est d’un tiers de seconde et correspond ainsi, comime sur les fondations, au mouvement du piston. La transmission de ces ondulations est très remar- quable. Les maisons voisines du moteur ne sont pas toutes affectées; les bâtiments dans lesquels le mouve- ment est sensible sont tous situés dans une direction faisant un angle de 50° environ avec la direction des pistons; en outre, des oscillations très fortes se pro- duisent dans des bâtiments situés à 200 m. de l'usine, tandis qu'entre celle-ci et ces bâtiments, il y à trois rangées de maisons, dans lesquelles. on ne ressent absolument rien. Un sondage jusqu'à une profondeur de 24 m. a été effectué dans le voisinage de l'usine. D’autres seront faits dans la suite. Au-dessous de la couche arable on trouve de la tourbe, puis des terrains argileux et plas- tiques paraissant peu propres à la transmission d'un mouvement vibratoire, puis des marnes et calcaires d’eau douce (Œningien), enfin, à 22 m., la mollasse marine. On à constaté que les maisons les plus atteintes ont des fondations plus profondes que les autres, et M. Schardt s’est demandé si peut-être elles atteignent. un terrrain moins plastique que l'argile de la surface: et qui doit mieux transmettre le mouvement ondula- toire, ou si la couche de tourbe jouait peut-être un rôle dans cette transmission. Quant au remède à apporter à cet état de choses, le seul qui paraisse pratique à M. Schardt serait de réu- nir les deux moteurs sur un même bloc de béton et de les faire marcher toujours ensemble, et de telle sorte- nb que les pistons se déplacent constamment en sens inverse. Il ajoute qu'à Stæfa, un moteur qui produisait un mouvement vibratoire analogue à celui constaté à La Chaux-de-Fonds, à été corrigé par un contre-poids appliqué au volant de la machine et qui compense le coup de bélier du piston. M. le D' Hirsox relève l'intérêt qu'il y aurait à étu- dier la propagation de ce mouvement ondulatoire avec des appareils de précision, et particulièrement avec des appareils enregistreurs; il insiste sur ce que cette transmission dans une seule direction, et non en ondes concentriques, a de remarquable. M. S. DE PERROT déclare qu'il est très fréquent que des moteurs à gaz déterminent un mouvement de vibration: cela provient de ce qu’ils sont mal équilibrés. A Londres, des moteurs produisant un mouvement vibratoire ont dû, après de nombreux essais, être rem- placés par d’autres. A Serrières, où un phénomène analogue s’est produit, on y a remédié par un volant de grandes dimensions, qui a régularisé le mouvement. Dans les moteurs de La Chaux-de-Fonds, il y a dans le volant un contre-poids qui équilibre la bielle; le mouvement vibratoire est probablement produit par l'action de la bielle sur le cylindre, et se communique aux fondations par les boulons d'ancrage. M. R. WEBER, prof., pense que les trépidations sont dues au mouvement du piston qui, arrivé au bout de sa course et devant changer de direction, absorbe une grande quantité d'énergie, ce qui rend le mouvement irrégulier. Il est peu probable qu'on puisse y remédier en augmentant les dimensions du volant, qui est déjà très gros. M. Weber pense que l'argile est une matière très propre, à cause de l’eau qu'elle contient, à transmettre un mouvement vibratoire; si les oscillations se font — AST — sentir dans certaines maisons et pas dans d’autres, c’est qu'il se produit un phénomène analogue à celui de la résonnance en acoustique. Une barre métallique soumise à l'influence d'un mouvement vibratoire ne se met à vibrer que si ses dimensions sont telles que la durée des vibrations qu'elle produit est dans un rapport déterminé avec la durée des vibrations qui produisent l'excitation. Il en doit être de même pour un bâtiment qui, placé sur un sol animé d’un mouvement ondula- toire, oscille ou non, suivant ses dimensions. SÉANCE DU 5 JANVIER 1901 Présidence de M. 0. BILLETER M. Julien GERN est élu membre de la Société. M. F. TRIPET, prof., fait une communication prélimi- naire sur les Urédinées de l’herbier Morthier. Il don- nera plus tard une liste de celles qui appartiennent à la flore suisse. M. le D' G. BorEL présente une communication sur le phénomène de l'audition colorée. Certaines per- sonnes associent sans le vouloir, et parfois inconsciem- ment, aux perceptions d’un de leurs sens des perceptions plus ou moins nettes d’un autre ordre. Le cas le plus fréquent est celui dit de l'audition colorée, qui consiste en ce qu'une excitation auditive détermine, à côté d'une perception sonore, une perception visuelle. On en trouve un grand nombre d'exemples dans la littérature, tout spécialement chez les décadents. M. Lemaitre, professeur au collège de Genève, à publié récemment le résumé des observations d’audition colorée, auxquelles il s’est livré sur ses élèves. L'enquête a porté sur 112 collé- — 438 — giens. Chez 40 de ces élèves, la perception d’un son est accompagné d’une perception visuelle. La couleur qui accompagne un son donné est d’ailleurs très variable. La voyelle & évoque le plus souvent le rouge ou le blanc, mais elle fait aussi apparaître le bleu, le noir, le jaune; la voyelle o est fréquemment noire, mais peut aussi évoquer le rouge, le jaune, le brun. La couleur la plus fréquemment indiquée est le rouge, peut-être parce que le rouge est la couleur de l’excitation, témoin l’'érythropsie hystérique étudiée tout spécialement par M. Borel. Les élèves de M. Lemaïtre, qui perçoivent les couleurs avec les sons, sont des jeunes gens nerveux et intelligents. Les noms des jours de la semaine, ceux des mois et des dix premiers nombres, déterminent également la perception des couleurs. M. le D' Borel connaît deux jeunes gens qui présentent le phénomène de l’audition colorée. En les examinant, il a constaté un rétrécissement du champ visuel et une diminution de la sensibilité dans une des moitiés du corps, soit deux symptômes caractéristiques de l'hystérie, et il s’est demandé si l'audition colorée ne serait pas elle- même, parfois, un symptôme de l'hystérie. Quant à l'explication de ces phénomènes remarqua- bles, M. Borel pense qu’elle doit être cherchée dans des excitations inductrices des centres cérébraux l’un sur l’autre. Le centre auditif et le centre de la mémoire visuelle des mots sont tous deux localisés dans la région pariétale du cerveau. Si une excitation est perçue par le centre auditif, par exemple, le centre visuel, à cause de son voisinage immédiat, est aussi impressionné chez les individus présentant l’audition colorée. M. Borel rappelle que les cas d’hémiachromatopsie corticale accompagnent généralement la cécité verbale, ce qui était le cas dans les deux observations qu'il a présentées jadis à la Société des sciences naturelles. Le centre de la mémoire visuelle des lettres, dans la — 439 — cécité verbale, est pour ainsi dire à cheval sur celui des couleurs; dans la cécité verbale pure, il y a hémia- chromatopsie complète; cela explique pourquoi les lettres, consonnes ou voyelles, les noms des mois, les noms propres, qui sont des images gravées profondément dans la mémoire et que nous voyons avec une fré- quence toute spéciale, apparaissent chez les gens nerveux avec une sensation chromatique qui leur est intimement liée. Ces excitations inductrices sont plus facilement produites chez les cerveaux nerveux, et on peut arriver comme chez les poètes décadents à les cultiver et à produire des associations sensorielles de plus en plus bizarres. M. le D' Ed. Cornaz rappelle que dès 1812, dans sa dissertation inaugurale, le D' Georges-Tobie-Louis Sachs, albinos, rapporte qu'il liait habituellement l'idée de couleurs à un grand nombre, d'objets, lettres, chiffres, jours de la semaine, etc. En rapportant ce fait dans sa propre dissertation doctorale (1848), M. Cornaz avait proposé d'appeler cette exagération du sens des cou- leurs, hyperchromatopsie. 11 donne à son tour quelques détails sur l'audition colorée chez une dame de sa connaissance, pour laquelle ce genre de perception anormale ne se montrait guère que pour les voyelles. M. le D' À. DE POURTALES croit que ces phénomènes d’audition colorée doivent être attribués pour la plupart à une éducation inconsciente et qu'il ne faut pas les envisager comme la suite de lésions pathologiques. PUR EE SÉANCE DU 18 JANVIER 1901 Présidence de M. O0. BILLETER M. A. MareT présente une communication sur quel- ques cas de transposition intramoléculaire réversible dans les dithiobiurelts pentasubstilués. (Voir p. 72.) M. le PRÉSIDENT fait remarquer que ce qu'il y à d'intéressant dans ces transpositions intramoléculaires, c'est qu'elles sont réciproques. Jusqu'ici on ne connais- sait guère en fait de réactions réciproques que celles dans lesquelles on à affaire à des stéréoisomères, où les radicaux changent de place sans que la nature des liaisons varie. Avant que la transformation des dithio- biurets normaux en pseudo-dithiobiurets eût été effec- tuée, M. Billeter pensait que les pseudo-dithiobiurets se transforment en dithiobiurets normaux à cause de leur peu de stabilité. Puisque la transposition inverse est possible dans certaines circonstances, cette expli- cation doit être un peu modifiée. Suivant les circon- stances, c’est soit l’un des isomères, soit l’autre, qui, est le plus stable. M. Alf. BERTHOUD ajoute quelques détails sur le mécanisme de cette transposition. M. Louis FAvre fait lecture d’une lettre de M. Alexan- dre Agassiz qui, à une demande de renseignements qui lui avait été adressée au sujet de son voyage sur le Pacifique, répond qu’un rapport détaillé de son expé- dition sera publié, mais ne paraîtra probablement pas avant deux ou trois ans. M. F. TRiPer, prof., donne des renseignements sur les poisons qu'on trouve dans les champignons. Il rappelle le fait que les Italiens mangent impunément certains champignons considérés comme vénéneux: l’'Amanila — AM — muscaria, qui passe pour dangereux, est consommé en Russie et détermine un état analogue à l'ivresse. Pen- dant le mois d'octobre dernier, un médecin de La Chaux- de-Fonds eut à traiter des Italiens qui, ayant mangé des champignons, se trouvaient comme ivres. Après leur avoir lavé l’estomac et leur avoir fait des injec- tions sous-cutanées de strychnine, il les fit transporter à l’hôpital de La Chaux-de-Fonds; lorsque le lende- main il voulut aller les voir, ils étaient tous retournés à leur ouvrage. M. P. Goper fait remarquer que certaines personnes ne supportent aucune espèce de champignons, pas mème les plus comestibles, comme la chanterelle, les bolets. M. L. FAvRE pense qu'on ne peut assez répéter que tous les champignons, même les meilleurs, sont d’une digestion difficile, et ne doivent être mangés que lors- qu’on les a cueillis par un temps sec et qu'ils sont frais. On dit généralement que dans les cas d’empoi- sonnement par les Amanites, les symptômes de l’empoi- sonnement ne se manifestent que quinze heures après l'ingestion. Cela n’est pas toujours le cas, M. Favre ayant une fois mangé des amanites, c’est tôt après son repas qu'il commença à ressentir un malaise. Quant aux champignons qui sont vénéneux chez nous et qu’on consomme dans certains pays, il est possible qu'ils n'aient pas partout la même composition chimique. M. F. TriPerT cite des cas d’empoisonnements produits par des champignons comestibles, mais qu'on est par- venu à expliquer. Des chanterelles ayant causé un empoisonnement, on constata qu'elles avaient été cueil- lies en un lieu où on avait enterré un animal. Un autre empoisonnement fut causé par des morilles, qui avaient crû en un endroit où on trouva plus tard des bolets satans. On pense que le mycélium de ceux-ei avait pénétré dans les morilles et les avait empoisonnées. M. L. Favre estime qu'on peut probablement attribuer à une cause analogue un empoisonnement produit par des morilles à Boudry, il y a plusieurs années, et qui était resté inexpliqué. M. F. TRIPET annonce la publication dans le Bulle- tin de cette année de la première partie du Catalogue des Lépidoptères du Jura neuchätelois, revisée par M. F. de Rougemont. (Voir p. 252.) SÉANCE DU 1e FEVRIER 1901 Présidence de M. O0. BILLETER M. Em. BAULER présente le relevé des comptes de l’année 1900, qui seront soumis à l'assemblée générale, ainsi que le rapport de MM. les vérificateurs. Les comptes de cette année bouclent par un déficit de 200 francs environ, qui seront prélevés sur le fonds deréserve. La Société a eu des dépenses extraordinaires se montant à 700 francs environ. (Publication de la Table des matières des 25 premiers volumes du Pullelin et des Mémoires.) Cette dépense à été en partie équilibrée par des rentrées spéciales (don du Comité annuel de la Société helvétique; vente de Bulletins et de Mémoires), représentant une somme de 500 francs à peu près. Le déficit provient donc de l'excédent des dépenses extraor- dinaires sur celui des recettes extraordinaires. Dans les comptes ne figurent pas les planches des papillons de M. Junod, qui font partie du Bulletin, T. XXVIITI, mais dont la majeure partie des frais a été couverte par une souscription spéciale. 9 ) LES 712 M. le D" Ed. Cornaz lit la note suivante sur le trai- tement des empoisonnements d’après la méthode ïta- lienne, que lui à inspirée la communication faite dans la dernière séance de quatre empoisonnements par des champignons, traités avec succès par l'injection sous- cutanée de strychnine. Il rappelle que, au lieu de combattre les poisons par des contre-poisons ou antidotes chimiques, la méthode italienne, basée sur les immortelles recherches théra- peutiques de Giaccomini, opposent les hypersthénisants (stimulants ou excitants) aux hyposthénisants (contro- stimulants ou déprimants), les combat les uns par les autres. Ayant relevé cent quatre faits empruntés pour la plupart à des observateurs italiens, et complétés par quelques cas traités dans notre canton, il n’a rencontré qu'un seul décès, bien qu'il y eût vingt agents toxiques différents; or, les champignons y figurent dans l’une et l’autre des divisions créées par Giaccomini. Une monographie du plus haut intérêt, présentée comme thèse à la faculté de médecine de Lyon, par le Dr Victor Gillot, permet de se rendre compte de ce fait. Faisant abstraction des accidents de pseudo-intoxications déterminés par des champignons quelconques (àcres, indigestes, suspects, comestibles avariés), consistant sénéralement en phénomènes gastro-intestinaux irrita- tifs ou même inflammatoires, allant de la simple iudi- sestion à lhyperpurgation cholériforme, on peut dire que les empoisonnements par champignons sont dus pour la très grande majorité à des espèces du groupe des Agarics volvés, c’est-à-dire munis d’une volve d'où sort par rupture le chapeau, tandis que le pied reste bulbeux. De ces Agarics volvés, les uns ont des spores blanches (Amanita), les autres les ont roses (Volvaria), et c’est même au premier de ces genres que sont sur- tout dus les empoisonnements par des champignons. Ro Ve Le Dr V. Gillot établit que les propriétés toxiques. des Amanites sont dues à deux agents différents: l’un est la Phalline (de Kobert), principe actif du groupe de l’'Amanila bulbosa (Bullard) ou Phalloides (Kries);. l’autre, la Muscaricine, véritable alcaloïde, poison neu- romusculaire, contenu dans les espèces du groupe de l'Amanila musearia, À. pantherina, ete. Or, il résulte de là deux symptômes complètement différents, dont le- tableau comparatif est bien caractéristique. 1° Syndrôme muscaricinien (Am. muscaria, A. pan- therina, etc.) Incubation moyenne: deux heures. Début rapide, bruyant. Symplômes : troubles gastro-intestinaux précoces. Pas de rémission. Anurie. Incoordination mo- trice. Délire (folie muscaricinienne). Troubles d'intelli- gence et de mémoire. Gucrison généralement. Durée moyenne de la maladie: un à deux jours. 2 Syndrôme phalloïdien (Am. bulbosa, A. phalloides, A. mappa, etc.) Ineubation moyenne : onze heures. Début tardif, silencieux. Symplômes : troubles gastro-intestinaux tardifs. Rémission fréquente, puis douleur épigastrique. Foie gros. Ictère possible. Hémorrhagies. Anurie ou Urines diminuées, colorées. Dépression nerveuse. Ataxo- adynamie. Stupeur. Intelligence et mémoire #nlactes. Mort, le plus souvent. Durée moyenne de la maladie: deux à trois jours. Il résulte évidemment de la comparaison de ces deux syndrômes, que le groupe muscarinien provoque des symptômes d’hypersthénie et le groupe phalloïde, d'hypo- sthénie. C’est à ce dernier que se rattachent les intoxi- cations produites par deux espèces du genre Volvaria, et quand des Helvelles mangées crues sans avoir été suflisamment lavées ou séchées, sont toxiques par la présence d'Acide helvellique, c'est également une intoxi- cation à manifestations hyposthéniques. Dans tout empoisonnement provoqué par des cham- pignons, on doit préalablement déterminer le vomis- sement par l’émétique, l’ipécacuanha ou mieux encore, par une injection hypodermique d’apomorphine, puis provoquer l'évacuation intestinale par des purgations ou des lavements. Mais, lorsqu'on en vient au traitement des accidents toxiques, la conduite devra être tout autre, selon qu'il s’agit du syndrôme muscaricinien ou du phalloïdien. Le premier est relativement peu dangereux s’il s’agit de l’Amanita muscaria (fausse-oronge), mais davantage si c'est l’A. pantherina qui a été consommée. Nombreux sont les empoisonnements de ce syndrôme qui guéris- sent spontanément ou même avec un traitement illogique. S'agissant d'agents hypersthénisants, on se gardera bien d'agsgraver l’état par de l'alcool ou de l’opium, mais on s'adressera à des substances hyposthénisantes (eau de laurier-cerise, atropine, lavements de tabac, etc.), et c'est au moyen d'injections sous-cutanées de ce dernier ‘ alcaloïde, que notre confrère et ami, le D' Ed. Robert- Tissot, de La Chaux-de-Fonds, guérit quatre Italiens, gravement atteints, à la suite d’une ingestion considé- rable de fausses-oronges. Parmi les faits d’empoison- nement par l’Am. pantherina relevés par le D' V. Gillot, les cinq traités par des hyposthénisants guérirent; il en fut de même de deux, qui le furent par des hypo- sthénisants, tandis qu’un traitement mixte fut suivi d'une guérison et d’un décès. A-t-on, en revanche, affaire au syndrème phalloïdien, les hyposthénisants sont indiqués, et il importe d'autant plus de suivre un traitement rationnel que la mort est fréquente dans ce groupe. Utilisant également les ren- seignements fournis par M. Gillot, nous trouvons dix guérisons et cinq décès pour les cas traités au moyen d'hyposthénisants (thériaque, eau-de-vie, sirop d’éther, injections sous-cutanées d’éther, liqueur d’'Hoffmann): un traitement mixte donna quatre guérisons pour cinq LENS décès, et les hyposthénisants deux guérisons contre trois décès. Nous avançons ici notre opinion: la partie thérapeu- tique de Ia monographie sus-indiquée étant plutôt générale et symptomatique qu’appliquée spécialement à chacun des deux syndrômes. Si l’auteur avait pu consulter davantage les recueils médicaux étrangers et surtout italiens, la partie thérapeutique y eût proba- blement gagné en précision. M. S. DE PERROT communique un résumé des données hydrologiques el météorologiques dans le canton de Neu- chätel en 1900. (Voir p. 242.) M. SCHARDT, prof., présente une note sur un nouveau gisement d'Albien à La Coudre, près Neuchâtel. (Voir p: 119) M. L. FAvVRE à reçu une lettre lui annonçant que M. Agassiz passerait prochainement par Neuchâtel; il espère que la Société pourra se réunir à cette occasion pour entendre le savant explorateur. Le Bureau, auquel M. Favre est adjoint, prendra les mesures nécessaires à ce sujet. Une séance extraordi- naire sera organisée si possible. M. R. WEeger met en circulation une liste de sous- cription pour les deux séances de physique expérimen- tales que M. Dähnèé, de Dresde, se propose de donner à Neuchätel dans quelque temps, séances qui ont eu un succès éclatant dans un grand nombre de villes. M. Dähne est pourvu de recommandations de hautes sommités scientifiques; ses séances revèêtent un carac- tère tout à fait populaire. 1 Etude médicale sur l’empoisonnement par les champignons, p. 301. Paris 1900, chez Paul Klincksieck. SÉANCE DU 15 FEVRIER 1901 Présidence de M. 0. BILLETER Le rapport des vérificateurs de comptes est présenté par M. A. Priippin. L’actif de la Société, qui s'élevait à la fin de 1899 à fr. 2195.98, n'était plus à la fin de 1900 que de fr. 2073.21. Il y a donc une différence en moins de fr. 158.72. Cette diminution de l'actif provient de l’impression de la Table des matières, qui à coûté fr. 777.30. Si cette dépense extraordinaire n'avait pas été faite, nous aurions done un excédent de recettes assez important, de telle sorte que l’état financier de la Société peut être envisagé comme satisfaisant. Sur la proposition de MM. les vérificateurs de comptes, décharge est donnée au Comité et en particulier au Caissier pour sa gestion pendant l'exercice écoulé. M. le PRÉSIDENT annonce à la Société que le Comité annuel de la Société helvétique des sciences naturelles à Neuchâtel en 1898 à pris l'initiative de l'érection d’un buste à notre ancien président, Louis de Coulon. Ce comité s’est adressé au Conseil communal, qui a voté une somme de fr. 700, et il a pensé que la Société des sciences naturelles tiendrait à contribuer à l'érection de ce buste et à parfaire la somme nécessaire. Il s’agi- rait d'environ fr. 200. M. Billeter regrette que la part laissée à notre Société soit aussi minime. Il pense que la Société pourrait cependant souscrire une somme supérieure à celle qui lui est demandée et qu’il nous serait possible de proposer au Conseil communal de ne verser, des fr. 700 qu’il a votés, que ce qui sera néces- saire pour compléter la somme que nous aurons réunie. M. L. FAVRE regrette que ce ne soit pas la Société des sciences naturelles qui ait pris l'initiative de ce buste, car jamais on ne pourra dire ce qu'elle doit à L. de Coulon. Il propose de faire circuler une liste de souscription parmi les membres de la Société. L'assemblée adopte cette proposition et charge le Comité d'organiser cette souscription. M. L. Isezy, prof. fait lecture d’une biographie de Philippe Loys de Chezeau, tirée de son Histoire des sciences mathématiques dans la Suisse francaise, qui paraitra sous peu. Jean-Philippe Loys de Chezeau naquit à Lausanne le 4 mai 1718 et fut dès son enfance un prodige de sagesse et de science dans tous les domaines: théo- logie, philosophie, astronomie, mathématiques. Par sa précocité et par son génie pour les mathématiques, il peut être comparé à Pascal. Agé de 17 ans, il fit paraître trois mémoires: Sur le choc des corps, Sur la force explosive de la poudre à canon, et Sur la propagalion du son, qui furent pré- sentés à l’Académie des sciences par son grand-père de Crousaz. D'une modestie extrème, il publia à l’âge de 20 ans un traité de physique qui parut sans nom d'auteur. Ses travaux astronomiques le firent connaître dans tout le monde savant. C’est à Chezeau que sont dus les premiers essais de tables de mortalité; Chezeau est le premier Suisse qui ait annoncé l'apparition d’une comète et qui en ait cal- culé les éléments. La comète de 1744 porte encore son nom. Chezeau était d’une constitution maladive et son tra- vail excessif contribua encore à affaiblir sa santé; 1l mourut de la fièvre à Paris en 1751, à l’âge de 33 ans, en pleine activité scientifique. D’après ce qu'il avait déjà produit, on était en droit d'attendre beaucoup de lui, et la science fit par sa mort une perte inappré- ciable. ou M. SCHARDT, prof. présente une communication sur une singulière dislocation à La Chaux-de-Fonds. Il s’agit d’une zone de calcaire valangien totalement frag- menté et parcouru de plans de glissement. Il est entre- mêlé de paquets de marnes purbeckiennes et hauteri- viennes. La création de la plateforme de la nouvelle gare n'ayant encore que peu attaqué ce terrain, il y aura lieu de réserver à plus tard les conclusions quant à sa genèse. SÉANCE DU 15 MARS 1901 Présidence de M. O0. BILLETER M. le PRÉSIDENT expose les raisons pour lesquelles la Société n'a pas été convoquée depuis un mois. Il propose qu'une séance ait lieu vendredi prochain, ce qui est adopté. M: F. Triper, prof, fait lecture d'un travail de M. L. Rollier, sur Une nouvelle poche fossilifère de sables sidérolithiques. (Voir p. 57.) M. L. IseLzv, prof. lit un article biographique sur Charles Hermite, le célèbre mathématicien que la France vient de perdre. M. H. ScHarpT, prof. fait une communication sur Les mouvements de rochers entre le Fureil et la Cluseltte, près de Noiraigue. (Voir p. 108.) SÉANCE DU 22 MARS 1901 Présidence de M. O0. BILLETER Une observation ayant été présentée par M. SCHARDT au sujet d’un article paru dans la Suisse libérale sur BULL. SOC. SC. NAT. T, XXIX 29 — A50 — sa communication concernant les mouvements des rochers à la Clusette, le Secrétaire explique que s'il n’a pas envoyé de comptes rendus de nos dernières séances à la Suisse libérale, c'est qu'à plusieurs repri- ses et sans l’en aviser, d’autres membres s’en sont chargés. Il continuera volontiers à faire ces comptes rendus si la Société l’en charge, mais il doit être entendu que si un membre, pour une raison ou pour une autre, désire publier un article dans nos journaux au sujet de l’une de nos séances, il devra en aviser le Secrétaire. La Société prie le Secrétaire de bien vouloir conti- nuer à faire ces comptes rendus dans les conditions qu’il propose. M. F. TriPer annonce que la Société à reçu de M. H. Rivier, professeur, un don de plus de cent volu- mes des Mémoires, Annuaires et Bulletins de la Société royale de Belgique. M. le PRÉSIDENT adresse au donateur les remercie- ments de la Société. M. O. BILLETER, prof. présente une communication sur la fabrication artificielle de l'indigo. La première synthèse de l’indigo remonte à l’année 1882 et a été effectuée par von Bæyer en chauffant l’acide orthoni- trophényl-propiolique avec la soude caustique et le sucre de raisin. Ce procédé n’a été utilisé que dans l'impression de l’indigo. D’après une autre méthode, découverte également par von Bæyer, l'indigo était obtenu en chauffant l’orthonitrobenzaldéhyde avec la soude caustique et l’acétone. Ce procédé, qui donne un indigo chimiquement pur avec un rendement théorique, ne pouvait cependant supplanter l’indigo naturel, car la production totale de toluène qui sert de point de départ pour la préparation de l’orthonitrobenzaldéhyde, ne s'élève qu’à 5000 tonnes, correspondant à 1000 tonnes — A5 — d’indigo, tandis que la consommation de l’indigo s'élève à 5000 tonnes. Il commençait cependant à pouvoir lutter avec l’indigo naturel lorsqu'un nouveau procédé, exploité par la Badische Anilin- und Soda-Fabrik, est intervenu. En 1890, Heumann obtenait de l’indigo par oxydation du phénylglycocol par la soude caustique. Au lieu du phénylglycocol, on peut employer le dérivé contenant le groupe carboxyle en position ortho. Ce procédé a été rendu pratique par les chimistes de la Badische Anilin- und Soda-Fabrik, qui sont parvenus à obtenir ce dérivé carboxylé à bon marché. C’est la naphtaline qui sert de point de départ; on la transforme en acide phtalique par oxydation avec l’acide sulfurique, puis en acide amidobenzoïque qui, avec l’acide monochlora- cétique, donne le dérivé carboxylé du phénylglycocol. La naphtaline, qui est la matière première, n’a pas erande valeur intrinsèque et la production en est plus que suffisante. Les difficultés pour arriver à un bon marché qui permit la lutte avec l’indigo naturel ont été considérables. L’acide sulfurique obtenu par le procédé des cham- bres de plomb était trop cher; il a fallu trouver une nouvelle méthode pour sa fabrication. Elle consiste à préparer le trioxyde de soufre par union directe du dioxyde de soufre et de l'oxygène en présence de l'amiante platiné et à le mélanger avec la quantité d'eau voulue. Le chlore nécessaire à la préparation de l'acide monochloracétique n’a pu être obtenu à un prix suffi- samment bas que par électrolyse, et ainsi la synthèse industrielle de l’indigo devra avoir par contre-coup une grande influence sur la chimie industrielle. SÉANCE DU 12 AVRIL 1901 Présidence de M. O0. BILLETER Le procès-verbal de la dernière séance est adopté. M. L. FAvRE, prof. parle de la bréme, Abramis brama, vulgairement appelée, chez nous, Cormontan, dont nos journaux annoncent en ce moment des prises merveil- leuses par leur abondance, faites entre Saint-Blaise et Marin. Ne pouvant croire à la réalité de tels coups de filet, il à pris des informations auprès du pêcheur, M. Gus- tave Robert, de Marin, qui lui a confirmé les chiffres publiés par les journaux et lui a donné des rensei- gnements intéressants sur les allures de ce poisson. Voici le détail des prises: Le 5 janvier 1901, après midi, entre Marin et Saint- Blaise, un coup de filet entourant un banc de brèmes, en a ramené 600 kg.; deux bateaux en étaient remplis. Le 5 février, au même lieu, et de la même manière, 7 à 800 kg. Le 25 mars, au mème lieu, 800 kg. Soit un total de 2400 à 2500 poissons, dont le poids moyen est de 1 kg. et le poids maximum de 2 '}, kg. Une telle quantité de grands poissons jetés sur nos marchés de Neuchâtel, de La Chaux-de-Fonds, du Locle, n’a pas manqué de causer quelque surprise et hési- tation chez nos ménagères qui avaient le tort de les confondre avec les platelles, dont la chair est épineuse et mauvaise. Ce préjugé doit être dissipé, la chair sans épines de la brême est savoureuse et fort supérieure à celle de la palée. On reconnaît facilement ce cyprin à sa nageoire anale très longue dans le sens du corps, s'étendant presque — 153 — jusqu'aux ventrales, et coupée en arc, à sa queue large et très échancrée, à ses grandes écailles solides, à stries concentriques. La tête est petite, pointue, la bouche petite, sans barbillons, la langue rouge, molle, épaisse, le dos arqué, noirâtre ou bleuâtre, la queue blanche, bordée de brun, comme la nageoire anale. Les mâchoires sont nues, comme chez les carpes, mais des dents pha- ryngiennes en forme de peignes arment le haut de l'œsophage et mâchent les substances végétales ou ani- males, herbes tendres, petits crustacés, plankton, dont ces poissons se nourissent. La brème dépose ses œufs (130000) dans les fonds couverts d'herbe, en avril et mai, puis gagne les eaux profondes, le long des « Monts » et se tient à une pro- fondeur de 10 à 15 brasses. C’est habituellement après une forte bise d’hiver que ces poissons se rassemblent en bataillons serrés et apparaissent sur les «blanc-fonds », soit à 3 ou 4 bras- ses. Leur passage est signalé par de petits creux, de la taille d’un œuf, qu'ils font en cherchant leur nour- riture dans le sable. Par un temps clair et un lac vert, on les aperçoit, souvent au nombre de plusieurs mil- liers, formant dans l'eau des taches grisâtres. Ce sont ces taches qui guident le pêcheur. M. H. ScHARDT, prof., parle sur l’Avalanche du glacier du Rossboden, au Simplon. Son exposé n’est que préliminaire, la neige recouvrant encore la plus grande partie du lieu de la catastrophe et empêchant des études complètes. Une partie du glacier se trouvant sur le flanc du Fletschhorn près de la cote 3778 m. s’est rompue, a glissé sur le glacier de Rossboden, balayant l'immense couche de neige qui le recouvrait, entraînant de la moraine et à rempli com- plètement une partie du vallon du Krummbach entre Eggen et le village de Simplon. SE Cette coulée formidable, recouvrant un kilomètre carré de surface, représente un volume de cinq millions de mètres cubes, dont 400 à 500000 m° de glace, c’est- à-dire que l’éboulement initial ne représente qu’une faible fraction de l’avalanche finale. Cet éboulement a, dans sa forme et dans sa manière de dévaler, présenté un intermédiaire entre l’avalanche de neige et l’éboulement de glacier tel que celui de l’Altels. Le mouvement a été plutôt doux, le courant d'air relativement faible. À Eggen, le vent a été imper- ceptible, au village de Simplon il à été très sensible. Le glacier, en tombant sur la neige, l’a emportée, puis a effleuré le pâturage de la Rossbodenalp, fauché une forêt occupant le bord du glacier, une partie des arbres ayant été déracinés par le courant d'air; plus bas, une autre forêt a été comme soufflée. Enfin, dé- tournée par la moraine, la neige en coulée continue s’est arrêtée après avoir décrit une courbe. Les habitants, sortis au bruit, ont vu la vallée barrée par l’éboulement et ont pu, peu à peu, constater les dégâts suivants: un kilomètre carré de pâturages et de forèts détruits, !/, km? de prés fauchables envahis, 40 bâtiments anéantis, maisons d'habitation, granges, écu- ries, 20 vaches, 30 moutons, 15 chèvres, ensevelis:; 2 personnes occupées dans les écuries, tuées. Pour faire saisir l'importance de la catastrophe et la rapidité de la descente, voici quelques chiffres : l'ébou- lement partant de l'altitude de 3788 m. est descendu à 1512 m., tombant ainsi de 2276 m. et parcourant en projection horizontale un chemin de 6,5 km. La route est coupée sur une longueur de 800 m. Un éboulement rocheux parait avoir coïncidé avec la chute du glacier, à en juger par la poussière brune tombée aux environs du village de Simplon. Quelques photographies mises en circulation permet- tent de se rendre tant soit peu compte du phénomène. HE — M. Paul Goper, prof. rappelle ce que M. Louis Favre nous avait rapporté sur les voyages marins du savant américain Agassiz, touchant spécialement aux formations coralligènes et à la théorie de Darwin et Dana. Agassiz est en principe d'accord avec ces derniers. Toutefois il a pu constater aux îles Fidji que l’affaissement théo- rique ne se continue pas, mais est au contraire rem- placé par un lent exhaussement. En d’autres endroits, ce dernier serait même accompagné d’un soulèvement marqué. M. Godet a extrait ces remarques de la Revue biologique. M. le PRÉSIDENT rapporte sur la souscription ouverte pour le buste de L. ä&e Coulon. Les membres externes ont souscrit environ 70 fr. Le Conseil fédéral a accordé la franchise des droits de douane pour l'entrée du buste en Suisse; le Conseil d'Etat à témoigné de son étonnement de n'avoir pas été invité à s'intéresser financièrement à la chose et pour témoigner de sa sympathie pour le but que s’est proposé la Société, il a offert 200 fr. Nous avons donc actuellement les fonds suivants: de la Commune 700 fr.;: de la Société des sciences natu- relles 550 fr.; de l'Etat de Neuchâtel 200 fr. soit en tout 1450 fr.; c’est plus qu'il n’en faut; le solde certain sera employé à acheter un appareil au cabinet de physique de l’Académie, à remplir la caisse de la Société et à augmenter Île boni de la fète annuelle. M. J. DE PERREGAUX annonce une crue extraordinaire des lacs: 1",70 en quinze jours pour le lac de Neuchâtel, 3 m. pour celui de Bienne; la Thièle et la Broye cou- lent à rebours. Nous pourrons bientôt consulter des graphiques ad hoc. M. le PRÉSIDENT, sur la proposition de M. le Dr Pour- talès secrétaire, demande la nomination d’un secrétaire suppléant pour la fin de l’année. RS M. H. SpiNNER est nommé à ce poste. M. H. ScHarpr, prof., fait une seconde communication sur la découverte d’une couche de calcaire tertiaire discordant sur l'urgonien, près de Gorgier. (Voir p. 140.) M. le D" Jacques DE MoNTMOLLIN, de retour du Transvaal, à apporté une collection de coquillages et d'insectes, destinée à enrichir le musée d'histoire natu- relle. SÉANCE DU 26 AVRIL 1901 Présidence de M. O0. BILLETER Le procès-verbal de la dernière séance est adopté après quelques observations de MM. Schardt et Louis Favre. M. le PRÉSIDENT rappelle le souvenir de feu le Dr Adolphe Hirsch, membre actif de la Société, mort depuis la dernière assemblée. M. Hirsch fut un membre zélé, dont les rapports scientifiques ont contribué à enrichir nos Bulletins. M. le professeur E. LeGrandRoy veut bien se charger de rédiger un article nécrologique sur notre regretté collègue. Sur l'invitation du Président, l'assemblée se lève en signe de deuil. M. S. DE PERROT fait une communication swr le reboi- sement des pälurages, l'accroissement el le rendement des Jorélts. Cette communication, très documentée, sera publiée. M. de Perrot l’a agrémentée par des démonstrations avec les compas utilisés par les forestiers pour la men- suration des arbres, ce qui donne lieu à un échange de vues avec M. Roulet, inspecteur des forêts. M. de Perrot est vivement remercié pour son travail. (Voir p. 208.) M. O. BILLETER, prof, parle sur les nouveaux élé- ments radioactifs. Depuis quelque temps, les journaux parlent beaucoup de la lumière perpétuelle bactérienne ou radioactive. C’est de cette dernière que M. Billeter entretient la Société. Dès la découverte du D' Rœntgen, divers savants ont cherché la relation existant entre les rayons X et la fluorescence. Le savant français Becquerel à étudié les composés d'uranium dont les rayons fluorescents bien connus ont des propriétés identiques aux rayons X. Les époux Currie, Polonais, habitant Paris, ont suivi le mouvement. Ils furent frappés de l’excessif pouvoir radioactif de l’uranine et en déduisirent l'existence dans ce corps d’un élément éminemment radioactif. Ils remarquèrent de même que les propriétés radioactives se spécialisent aux préparations de Ba, Bi, Th et autres du groupe du Fe, et que les premières cristallisations de ces composés sont plus radioactives que les suivantes. La voie, plutôt empirique il est vrai, était trouvée. Se basant sur la radioactivité de plus en plus grande, les époux Currie ont pu isoler des parties si éminemment lumineuses que leur pouvoir radioactif était près de cent mille fois plus fort que celui de la préparation primitive. La radioactivité est ainsi devenue le réactif physico- chimique le plus sensible, mille fois plus délicat que l'analyse spectrale elle-même. En effet, celle-e1 n’a ma- nifesté de nouvelles raies que longtemps après que la radioactivité eùt décelé la présence de nouveaux élé- ments. Quant au poids atomique, on l’a vu augmenter avec le pouvoir radiateur, mais seulement lorsque celui-ci eut atteint une valeur quelques mille fois supé- rieure à la valeur initiale. Le poids atomique de Ba était 157, les préparations des époux Currie ont atteint celui de 175-180, permettant ainsi de conclure certaine- ment à la présence de nouveaux corps appelés radium, polonium, aetinium. Le radium accompagne surtout Ba, le polonium B, l’actinium est mal déterminé. La découverte de ces éléments à suscité une foule de discussions qui ont même mis sur la balance la théorie des ondulations et celle de l'émission. Il faudra déterminer exactement si, à la radioactivité, correspond une perte de poids et quelle est la relation exacte entre la puissance de ce pouvoir et le poids atomique. Quand de nouvelles recherches auront élucidé ces ques- tions, M. Billeter présentera un rapport circonstancié avec expériences à l'appui. La dernière partie de la séance s’est passée dans l’obs- curité de l'auditoire de physique, où le rapporteur à montré diverses préparations radioactives. SÉANCE DU 10 MAI 1901 Présidence de M. O. BILLETER M. le PRÉSIDENT soulève la question de la séance publique d'été. La Société ayant maintenant visité les six districts du canton, il propose de recommencer la série et de retourner au Val-de-Travers. Après Fleu- rier, où la Société a eu sa première séance publique, Couvet lui paraît être la localité désignée. Après quel- ques observations de MM. de Perregaux et Schardt qui proposent les Verrières, la Société, sur la proposition de M. Tripet, remet au Comité le soin de fixer le lieu de la séance et de l’organiser. M. ie D' Ed. Cornaz communique une notice sur la Flore de la Suisse, par MM. Hans Schinz et Robert Keller, publiée en 1900 en langue allemande, à Zurich. Il en indique la classification qui s'éloigne de celle de de Candolle, généralement adoptée dans les dernières SE ve flores suisses et compare ce nouvel ouvrage à celui de A. Gremli. L'avantage de cette publication, c'est qu'à côté de la clé analytique se trouvent des descriptions des familles, des genres et des espèces. Il termine par quelques remarques relatives à la nomenclature, et ajoute enfin que la belle découverte du Vicia Urobus (DC.) faite dans le Jura neuchâtelois en 1899 n’est mal- heureusement pas mentionnée. M. J. DE PERREGAUX, à propos d’une discussion qui a eu lieu avant la séance au sujet du nom de notre rivière, Reuse ou Areuse, demande s'il ne serait pas possible de mettre à l’ordre du jour de la prochaine séance une discussion sur la fixation de l’orthographe des noms locaux. M. BILLETER fait remarquer qu'on ne peut pas mettre à l’ordre du jour une discussion pure et simple: il faudrait que quelqu'un se chargeât de présenter un rapport qui pourrait être suivi d'une discussion. M. J. de Perregaux, sur la demande de M. Billeter, veut bien se charger d'introduire la discussion, M. H. SCHARDT, prof. présente une communication sur une Coupe de la mollasse aquitanienne de la colline de Marin. (Voir p. 145.) M. R. WEBER, prof., présente une communication sur la Conductibilité calorifique des liquides, à laquelle :l donnera dans la suite de plus grands développements. SÉANCE DU 31 MAI 1901 Présidence de M. O0. BILLETER Le Bureau a discuté la question de la séance publi- que; M. le PRÉSIDENT à bien voulu s'occuper de tous — 460 — les détails accessoires. Les propositions suivantes, faites par le Bureau, sont adoptées : La séance publique aura lieu à Couvet, le jeudi 21 juin. Le départ de Neuchâtel aura lieu par le train de 11 h. 10. La séance s'ouvrira à 1!/, heure et durera jusqu'à 51% heures. Elle sera suivie d’une excursion dans les environs. Au retour aura lieu le souper, à l'hôtel de l’Aigle. Les travaux suivants sont annoncés : a) Nécrologie de M. le D' Hirsch, par M. LeGrand- Roy, prof. b) Travail de M. Schardt sur la géologie de la région. e) Communication de M. H. Biolley, inspecteur des forêts. d) Communication botanique, par M. Tripet. Les autorités de Couvet se sont montrées très em- pressées à nous obliger. Elles nous ont promis la grande salle des conférences de la maison d’école pour notre séance et nous offriront une collation pendant l'excursion. Le Bureau ne tardera pas à lancer les circulaires relatives à la Séance publique. M. le PRÉSIDENT lit une carte par laquelle l'Univer- sité de Tubingue demande une collection complète de nos publications et une circulaire du Comité pour l'érection d’un monument à Albert de Haller. Il annonce ensuite que les frais occasionnés par l’im- pression des planches du travail de M. H. Junod sur les Lépidoptères sud-africains sont couverts par des dons et que l'inauguration du buste de Louis de Coulon a été flxée au jeudi 15 juin. M. F. pe ROUGEMONT, pasteur, parle de quelques phénomènes atmosphériques qu'il a observés dans les Alpes. Ne Le premier n’a rien de bien remarquable. Il s’agit seulement de la chance extrêmement rare d’avoir pu observer de tout près un de ces petits nuages rouges que nous voyons si souvent flotter dans les airs au coucher du soleil. C'était à la fin du mois de juin, au sommet du Righi. Le ciel était couvert. À cent mètres tout au plus du bord du précipice et au niveau du spectateur, un petit nuage flottait au-dessus de l’abime. C'était le moment du coucher du soleil; mais ce dernier était complètement invisible. Tout à coup on vit ce petit nuage s’enflammer, s’embraser comme une four- naise ardente, sans qu'aucune trace de rougeur se mon- trât nulle part ailleurs. Il faut qu'il se soit trouvé exactement entre le spectateur et le soleil au moment où un dernier rayon de l’astre couchant perçait l’épaisse couche de nuages qui couvrait tout le ciel. Ce spectacle étrange d’une petite nuée comme em- brasée toute seule et presque à la portée de la main, sans qu'on puisse se rendre compte de la cause de cet embrasement, puisque aucune trace de soleil n’était visible nulle part, avait attiré sur l’arête de la mon- tagne non seulement les étrangers, mais jusqu’au per- sonnel de l'hôtel de Righi-Staffel, et mème le garde-voie du chemin de fer. Chacun déclarait à l’envi n'avoir jamais rien vu de semblable. La seconde observation se rapporte aussi à un phé- nomène tout ordinaire en soi, mais vu dans des circon- stances particulièrement favorables. C'était à Grimentz (Val d’Anniviers), le 25 août 1900, entre 3 et 4 heures de l’après-midi. Il venait de faire une forte averse, et la pluie continuait à tomber tout près du village, dans la direction d’Ayer, tandis que le ciel s’éclaircissait à l'occident et qu’un beau soleil brillait à Grimentz même. Il se forma naturellement un arc-en-ciel, et même un arc-en-ciel double, comme c’est très ordinairement le cas. Seulement, ces deux arcs-en-ciel étaient d’un éclat AGDE vraiment merveilleux, et exactement aussi distincts et aussi brillants l’un que l’autre et cela sur toute leur étendue, d’une manière égale. En outre, l’espace com- pris entre les deux se détachait en ardoisé noirâtre sur le fond gris plus clair de la pluie, formant ainsi un superbe et large ruban sombre, en plein cintre, bordé de chaque côté d’un arc-en-ciel aux couleurs étince- lantes. Ce magnifique spectacle dura près de vingt minutes, émerveillant de nombreux spectateurs. La troisième observation se rapporte à un phéno- mène vraiment extraordinaire. Le 12 août 1900, entre 9 et 10 heures du soir, la lune — qui était presque pleine encore et qui, vue depuis Grimentz, venait de se lever derrière la crête d'Omberenza et S’approchait de la cime des Diablons, rasant d'assez près l'horizon — présentait, examinée au moyen d’un simple petit télescope portatif (une longue- vue de touriste), des méridiens lumineux très distinc- tement visibles. Ces méridiens étaient passablement espacés (il y en a huit sur le petit croquis au crayon dessiné séance tenante par moi et déclaré conforme par deux personnes présentes) et de plus ils étaient d’une régularité absolument mathématique, encerclant le globe de la lune et lui donnant l'aspect d’une orange pelée ou plutôt d'un ballon entouré de ses cordages. Le pôle sud, seul visible, auquel les méridiens venaient aboutir, n’était point au bas du globe de la lune, mais sur le côté à peu près au quart de la hauteur, et ce pôle n’était point formé par un point mais par un petit anneau lumineux, tracé comme au compas et d'où partaient les lignes qui figuraient des méridiens. Ces soi-disant méridiens traversaient les parties claires et les parties sombres du disque de la lune sans la moindre diffé- rence ni déviation: ils n’appartenaient donc pas à la surface du sol; ils n'avaient rien à faire avec la configuration géographique de notre satellite; ce devait LE fe être un phénomène optique ou électrique Je dirai encore que le cercle lumineux central examiné de plus près se trouva correspondre à l’un des nombreux cratères circulaires que l’on aperçoit sur la surface de la lune à l’aide des télescopes. Ce doit être le cratère de Tycho-Brahé à ce que je crois avoir vérifié plus tard. Ce phénomène était tellement visible qu'on pouvait fort bien l’apercevoir avec de simples jumelles. En outre, avec la longue-vue, on voyait encore au bord N.E. du globe lunaire, là où l'ombre commençait à « mordre » la face ronde de la pleine lune, de petites écailles lumineuses, inclinées, se hérisser à l'horizon. C’étaient sans doute les pentes éclairées de hautes montagnes. J'avais déjà observé ces écailles lumineuses dans d’autres occasions, tandis que les méridiens étaient pour moi quelque chose de nouveau et même d’absolu- ment inouï. M. F. pe RouGeMonT lit ensuite une notice sur Quelques espèces de légidoptères nouveaux pour la faune suisse. (Voir p. 410.) M. H. LADAME, ingénieur, présente un robinet à tiroir modérateur rotatif qu'il a étudié et pour la construc- tion duquel il a pris un brevet, dont «l'Exposé d'iu- vention » s'exprime comme suit: « Au moment où l’on ouvre et où l’on ferme un «robinet à soupape, il se produit un maillage tantôt « dans un sens, tantôt dans l’autre, qui use rapidement « la garniture, qu’elle soit en cuir, en caoutchouc ou en «toute autre matière. Cette usure entraine celle du « siège, ce qui exige son fraisage et provoque en peu de « temps la ruine du robinet. » Dans ce nouveau robinet, la soupape est remplacée par un disque ou tiroir, tournant sur un plateau contre lequel il est pressé d’autant plus fortement que la pression dans la conduite est plus considérable. Le AGur EL plateau, dans lequel est taillée une coulisse, est dressé avec le plus grand soin. Le disque est percé de cinq trous que l’on peut obturer par des goupilles, ou autre- ment, de façon que le débit reste constant, quelle que soit la différence de hauteur entre le réservoir prin- cipal et le point où doit se placer le robinet. Ces robinets conviennent tout spécialement pour con- duites d’eau à température élevée (établissements de bains, buanderies, etc.), les effets de la dilatation du disque étant nuls par rapport au plateau sur lequel il tourne. On ouvre et ferme ce robinet en tournant la clef indifféremment de gauche à droite, ou de droite à gauche. Le brevet porte le n° 20915. SÉANCE DU 14 JUIN 1901 Présidence de M. O. BILLETER M. le PRÉSIDENT annonce pour la séance de Couvet une communication de M. le Dr Béraneck sur les effets des virus. | Il nous communique enfin une invitation de la Société vaudoise des sciences naturelles nous conviant à sa séance générale du 15 courant, à Gimel. Il est malheu- reusement trop tard pour y envoyer une délégation. Nous répondons en invitant cette Société à notre séance de Couvet. M. H. ScHarRDT, prof, parle sur les dunes éoliennes el le lerruin glaciaire des environs de Champion et d’Anet. (Voir p. 149.) M. F. Conne, chimiste cantonal, fait voir d'intéres- sants phénomènes de capillarité employés à la recher- — 65 — che des falsifications de liquides alimentaires. On trempe dans les liquides en question des bandes de papier buvard blanc qui absorbe plus ou moins les diverses matières colorantes et permet ainsi leur déter- mination. Cette réaction est très sensible, parfois trop sensible, puisqu'elle peut conduire à des suppositions absurdes. M. Conne fait aussi circuler des grains de poivre artificiel, du reste assez grossièrement imités. M. le professeur O. BILLETER présente le résultat des recherches de M. Alexandre Maret, étudiant chimiste, membre de la Société, sur des transpositions intramo- léculaires ayant conduit à la découverte d’un nouveau corps. (Voir p. 72.) M. Otto BILLETER, fils, assistant chimiste, membre de la Société, parle de ses recherches sur l’action du cya- nate d'argent sur les chlorures d'acyles. (Voir p. 167.) M. le prof. H. SCHARDT décrit wn dépôt lufacé dans la combe des Fahys, près Neuchâtel (voir p. 155), formé par la source que la tranchée de la Directe a coupée derrière le Mail. Le tuf contient des fossiles tels que des Helix, des Pupa. I nous entretient aussi de la composition de la tourbe et d’une coupe des alluvions du vallon du Locle (voir p. 158) qui se sont présentés sur le tracé de la canalisation du Bied au Locle. Les cal- caires d'eau douce laissent suinter une assez forte quantité d’eau potable qu’il serait bon de capter. Enfin, il parle d’un lambeau de recouvrement juras- sique sur le tertiaire près de Fleurier. (Voir p. 160.) BULL. SOC. SC. NAT. T. XXIX 50 SÉANCE PUBLIQUE DU 27 JUIN 1901 au Collèse de Couvet < Présidence de M. 0. BILLETER Les arrivants par le train de 12 h. 16 sont reçus à la gare de Couvet par une délégation des autorités. On se rend en corps à l'hôtel de l’Aiïgle pour y diner, puis à la fabrique d’absinthe de M. Edouard Pernod, dont le directeur nous fait les honneurs, puis s'ouvre la séance publique à 2? heures après midi. Cinquante-cinq personnes sont présentes, dont une dizaine de dames, ce qui n’est point banal; nous espé- rons que cet exemple sera suivi. Trois candidats sont présentés : MM. Edouard Matlthey- Jeantet, dentiste à Neuchâtel, Philippe Javel et Georges Tuetley, instituteurs à Fleurier. M. le PRÉSIDENT ouvre la séance en remerciant les autorités de Couvet et tout particulièrement les per- sonnes qui ont bien voulu nous honorer de leur pré- sence. Il parle du développement de la science et de ses effets bienfaisants et consacre quelques paroles au souvenir du D' Hirsch. La Société, appelée à désigner ses deux délégués à l'assemblée préparatoire de la Société helvétique des sciences naturelles à Zofingue, nomme MM. BILLETER et TRIPET, professeurs. M. le prof. KE. LEGRANDROY retrace avec talent la carrière de M. le D' Adolphe Hirsch, que la mort nous a enlevé le 16 avril dernier. Cette notice biographique paraîtra ên exlenso dans le Bulletin. (Voir p. 3.) M. le prof. H. ScHarpT retrace à grands traits l’his- toire géologique du Val-de-Travers. Dans son exposé A clair et vraiment populaire, il montre la dislocation des couches jurassiques et néocomiennes, le dépôt des cou- ches tertiaires, l’arrivée des glaciers, les barrages de moraine, l’éboulement du Creux-du-Van, le Val-de- Travers inondé en un grand lac, l’Areuse détournée et le travail de l'érosion qui a amené l’état actuel. M. H. BrozLey, inspecteur forestier, parle du fraile- ment naturel de la forét. Il aime la forêt, nous la montre comme un organisme ayant sa vie propre, dont chaque arbre est une des cellules. Ces éléments meurent iso- lément, mais sont remplacés par d’autres, l’ensemble est éternel. Le meilleur traitement consistera donc à tenir compte de ce fait, à éviter les coupes rases, fai- sant passer la forêt par une crise de chômage et à ne lexploiter que par individus, de telle sorte que l’unité soit maintenue, que la forêt reste intangible et ne passe pas par des époques de non productivité. Ce beau tra- vail paraîtra dans le Bulletin. (Voir p. 234.) M. le D' BÉRANECK entretient la Société des Recher- ches récentes sur la théorie de Fimmunité. Nous n’entrerons point ici dans les détails de ce savant exposé, forcé- ment délayé pour être mis à la portée de tous. M. Bé- raneck promet d’ailleurs de revenir plus tard sur ce sujet si intéressant. M. le prof. F. TRIPET présente deux espèces de Puc- cinies trouvées l’une en Valais et l’autre sur la pente sud du Colombier de Gex, par M. Eug. Mayor, can- didat en médecine. La première de ces plantes, Puccinia pileala est tout à fait inédite; la seconde Puccinia scillæ Linh, est nouvelle pour la flore suisse. (Voir p. 67.) Les trois candidats présentés à l'ouverture de la séance sont reçus à l'unanimité, puis le PRÉSIDENT déclare la séance close, à 4 heures, en remerciant les. assistants et en les conviant au banquet du soir. LEGS ES Après la séance publique, les assistants se rendent à la charmante excursion prévue, suivant le chemin de Plancemont, le Corridor-aux-Loups, la Chauderette, le Pré-Chardon où une collation bienvenue remet au point les gosiers à sec. En route, MM. SCHARDT et TRIPET, prof., signalent les curiosités géologiques et botaniques de ce coin de pays, qu'au banquet du soir notre Pré- sident appelait un Paradis. Dès le retour, il fallut se remettre à table, serrés coude contre coude dans la grande salle de l'hôtel de l’Aigle. La bonne humeur et les traits d'esprit n'y ont pas plus manqué que les bons vins. M. le Dr Cornaz fils, le major de table par excel- lence, a réussi à faire parler M. PETITMAÎTRE, ancien pasteur, à Couvet, M. BILLETER, notre Président, M. RouLerT, président du Conseil communal de Couvet, M. le pasteur RosseLET, M. le pasteur Scxinz, M. Léon P£eTITPIERRE, D" en droit, M. Kregs, « l’homme monolo- gue », et enfin lui-même. Notre Société a été fètée, remerciée, vantée, voire mème traitée de surnaturelle; Couvet à eu son tour, la Clusette elle-même y a passé. C’est dire que tous les orateurs ont prononcé d'excellentes paroles fort ap- plaudies. Comme mot de la fin, nous répétons quelques paroles de M. le Dr Cornaz: « J'ai assisté à toutes les réunions annuelles de notre Société, je n’en ai jamais vu de si belle, de si joyeuse. Merci à la localité qui nous a si bien reçus. » La séance de Couvet laissera d’agréables souvenirs à tous ceux qui y ont assisté. LRSAE DES OUVRAGES RECUS PAR LA SOCIÉTÉ du 1° janvier au 31 décembre 1901 Aarau. À. Aargauische naturf. Gesellsch. — Mittheil., IX. Heft. 2, Soc. helvét. des. sc. natur. — 1. Actes, 83me session 1900, à Thusis; — 2. Archives des sc. phys et natur. : Compte rendu des trav. présentés à la 83me session de la Soc. helvét. des sc. natur. à Thusis, 1900; — 5. Statuts. de la Soc. helvét. des sc. natur. Adelaide (Sud-Australie). Royal Soc. of. S.-A. — Transact., vol. XXIV, 2; XXV. 1. Agram. Soc. d’hist. natur. de Croatie. — (Glasnik hrv. narav. drustva, God. XIE, 1-6. Albany. 1. University of the state of New-York. — 1. New- York state Museum : 49h ann. Rep. of the jhsents- 1895, vol. 3; 50% Rep., vol. 2; 51% Rep.., vol. 1 a. — 2. College Departm. : Second ann. Rep., 1899, vol. rh 2. New-York state Library. — 81st ann. Rep., 1898. Allenburg. Naturf. Gesellsch. des Osterlandes. — Mitteil., IX. Heft. Annecy. Soc. Florimontane. — Revue Savoisienne, #1me ann., 2-4; 42me ann., 1. Auxerre. Soc. des sc. histor. et natur. de l'Yonne. — Bull, vol. 53, 2me sem.; vol. 54, Ler sem. Bâle. ous Gesellschaft. — 1. Verhandi., B. XIII, 1 u. 2 B. XIV; — 2. Namenverzeichniss u. Sachregister dé Bände 6 bis 12: — 3. L. Rütimeyer : Kleine Schriften, Bu Ir ee von H.-G. Stehlin. — 70 — Baltimore. John Hopkins University. — Circulars, vol. XIX, 144-147; vol. XX, 148-151 ; vol. XXI, 152-154. Bar s. Seine. Soc. d’apiculture de l'Aube. — La Ruche, 38me ann., n° 1-6. L Beaune. Soc. d'hist., d’archéolog. et de littér. de l’arrondisse- ment de Beaune. — Mém., ann. 1898 et 1899. Bergen. Bergens Museum. — 1. Aarbog 1900 2det hefte; 19014, ste hefte; — 2. Aarsberetning for 1900 ; — 3. An Account of the Crustacea of Norway, by G.-0. Sars, vol. IE, p. IX a. X; vol. IV, p. I a. Il; — 3. Meeres- fauna von Bergen, Heft I. Berlin. 1. K. Pr. Akad. der Wissenschaften. — Sitzungsber., 1900, XXXIX-LIIT; 1901, I-XXXVIIT. 2. Deutsche geolog. Gesellsch. — Zeitschrift, B. LIF, 3 u. 4; B. LIL, 1-3. 3. Botan. Verein der Prov. Brandenburg. — Verhandl.. h2. Jahrg. Berne. À. Naturf. Gesellsch. — Mitteil., 1898, nos 1451-1462 ; 1899, nos 1463-1477 ; 1900, nos 1478-1499. 2. Commission géolog. suisse. — 1. Matér. pour la Carte géolog. de la Suisse, nouv. sér., 10me livr.; — 2. Notice explicat. de la feuille XI (2me édit.) par E. Renevier et H. Schardt. 3. Schweizer. Naturf. Gesellsch. — Beiträge zur Krypto- gamenflora der Schweiz, B. L., Heft 3. Besançon. Soc. d’'Emulation du Doubs. — Mém., 7e sér., vol. 4. Bonn. 1. Niederrheinische Gesellsch. für Natur u. Heïlkunde. — Sitzungsber., 1900, 4 u. 2. 2. Naturhistor. Verein der preuss. Rheinlande u. West- falens. — Verhandl., Jahrg. 57, 1 u. 2. Bordeaux. 1. Soc. des sc. phys. et natur. — 1. Mém., sér. 5, T.I-V; — 2. Procès-verb. des séances, 1894-1900. 2. Soc. Linnéenne. — 1. Actes, sér. 6, T. V.; — 2. Observ. pluviométr. et thermométr., juin 1899-mai 1900; — 3. Catal. de la bibliothèque. Boston. Soc. of natur. history. — 1. Proceed., vol. XXIX, 9-14; — 2. Mem., vol. 5, number 6 a. 7; — 3. Occa- sional papers, IV. Bourg. Soc. des. sc. natur. et d'archéologie de l’ Ain. — Bull., 1900, 4; 19014, 2. Braunsehweig. Ver, für Naturwissenschaft. — 8. Jahresber. Bremen. Naturwissenschaftl. Verein. — 1. Abhandl.. B. XV, 3: B; XVIL'A — AT — 2. Meteorolog, Observatorium. — Deutsche Meteorolog. Jahrb. für 1900, XI. Jahrg. Brest. Soc. académique. — Bull. 2ne sér., T. XXV. Brisbane. Queensland Museum. — 1. Ann. Rep. of the trus- tees, May 1900; — 2. Annals, n°5 à. Brünn. Naturf.Verein. —1.Verhandi., B. XXX VII; —2. XVII. Ber. der Meteorolog. Commission: Beobacht. im Jahre 1898. Bruxelles. 1. Soc. royale de botan. de Belgique. — Bull, T. XXXIX. 2. Soc. royale malacolog. de Belgique. — 1. Annales, T. XXXV; — 2. Mém. T. XXXIV, p. 17-28. 3. Soc. belge de microscopie. — Annales, T. XXV et XXVI. Budapest. 1. K. Ungar. geolog. Anstalt. — 1. Mittheil. aus dem Jahrb., B. XII, 3 u. 5; — 2. Füldtani Kôzlôny, vol. XXX. 5-12; XXXI, 1-4; — 3. Jahresber. für 1898. 2, Ungar. Geolog. Gesellsch. — Die Tertiärbildungen des Beckens der Siebenbürg. Landesteile, IE. Buenos- Aires. Museo nacional. — Communicaciones, T. 1, Caen. Soc. Linnéenne de Normandie. — Bull., 5me sér., vol. 3 et 4. Calcutta. Geolog. Survey ofIndia. — 1. Memoirs, vol. XX VII, 2 NE NE Da. SOON MO DNEN I A0: be læontol. indica, ser. IX, vol. IL, p. Il: vol. IL, p. I: ser. XV.2Volr [Ep Lab. 9; General Report, 1st April 4900 to 31% March 1904. Cambridge (U.-S.). Museum of comparat. Zoëlogy. — 1. Bull., vol. XXXVI, 2-8; XXXVII, 3; XXXVIIT : Geolog. ser., vol. V. 1-4; XXXIX, 1; — 2. Ann. Rep. of the assistant for 1899-1900 : — 3. Ann. Rep. of the Kkeeper, for 1900-1961. Catania. Accad. gioenia di sc. natur. — L. Atti, ser. 4e, vol. XI: — 2. Boll. delle sedute, fase. LXIV-LXX. Chambéry. Acad. des sc., belles-lettres et arts de Savoie. — Mém., Ame sér., T. VIII. Cherbourg. Soc. nation. des sc. natur. et mathém. — Mém., T. XXXI Christiania. Acad. des sciences et lettres. — Forhandi., 1900. Cincinnati. À. Soc. of. natur. history. — Journal, vol. XIX, 7 a. 8 2. Lloyd Library. — Bull, n° 2. — 2 y MATOREZS Coimbra. Soc. Broteriana. — Boletim, XVII, 1-3. Coire. Naturf. Gesellsch. Graubündens. — Jahresber., neue: Folge, B. XLIII u. XLIV. Colmar. Soc. d’'hist. natur. — Bull., nouv. sér., T. V. è Columbus. Ohio state University. — 30t* ann. Rep. to the go- vernor, for the year ending June 50, 1900, p. I a. IE Cordoba. Acad. nacional de ciencias. — Boletin, T. 16, fasc. 2-%. Dax. Soc. de Borda. — Bull., 1900. 1-% Des Moines (U.-S.). Iowa geolog. Survey. — Vol. X. Dresden.N | 1901, Januar bis Juni. Dublin. Royal Irish Academy. — 1. Proceed., 3tr ser., vol. VI, 1-3; vol. VII; — 2. Transact., vol. XXXI, p. VIII-XI. Dürkheim. Naturwiss. Verein Pollichia. #. Mitteil., nos 13-15. Edimbourg. À. Royal Society. — 1. Transact., vol. XXXIX, II-IV ; — 2. Proceed., vol. XXII. 2. Royal phys. Soc. — Proceed., session 1900-1901. Erlangen. Phys.-medicin. Societät. c ; Ja HET Florence. Soc. entomolog. italiana. — Bull., an. 330, [. e IT. Frankfurt al. + AXE g. Naturf. Gesellsch. — 1. Abhandi., BR O, QUES NT PR AN DE XX VI: B. XXVIIT; B. XXXVI, 5. Frauenfeld. T a Naturf. Gesellsch. — Mitteil., 14. Heft. Freiburg i/B. Naturf. Gesellsch. — Ber. XI, 5. Fribourg. Soc. fribourg. des sc. natur. — 1. Mém. : Botan, vol. DE 1; Géolog. et géogr., vol. 1; Chimie, vol. I, L et 2; . Bull., vol. VII. Genève. 1. EU de phys. et d’hist. natur. A T.XXXIILEE 9, Institut national genevois. — Mém., .XVIIL. Gürlitz. Naturf. Gesellsch. — on ; . Band. Gray. Soc. grayloise d’émulat. — Bull, n° 1-3. Graz. Naturwiss. Ver. für Steiermar , Jahrg. 1599 u. 1900. Greifswald. Naturwiss. Verein für Neu-Vorpommern u.Rügen. — Mittheil., 32. Jahrg. Grenoble. Université de Grenoble, — Annales, T, XIT, { et 2 T. XIIT, 1 et 3. Güstrow. Verein der Freunde der Naturgesch. in Mecklenburg. - Archiv., 55. Jahr, {te Abtheil. m4) — A3 — Halifax. Nova Scotian Institute of se. — Proceed. a. Transact.. 24 ser., vol. IT, 2. Halle. Ver. für Erdkunde. — Mitteil., 1900 u. 4901. Hamburg. Naturwissenschaftl. Ver. — 1. Abhandl.. B. XVI, 2; — Verhandi., 1900, 3te Folge, B. VIIL. Hanovre. Naturhistor. Gesellsch. — 48. u. 49. Jahresber. Harlem. 1. Soc. holland. des sc. — Archives néerland. des sc. exactes et natur., sér. IE, T. IV, L, 2, 4et 5: T. V et VI. 2. Musée Teyler. — Archives, sér. Il, vol. VIT, 2 et 3. Havre (Le). Soc. géolog. de Normandie. — Bull., T. XIX. Haye (La). Gouvernement néerlandais. — Die Triangulation von Java : OSte u. letzte Abtheil. Innsbruck. Ferdinandeum für Tirol u. Vorarlberg. — Zeit- schrift, Heft 45. Karlsruhe. Naturwissenschaftl. Ver. — Verhandi., B. 1%. Kassel. Verein für Naturkunde. — Abhandl. u. Ber., B. XLVL. Kiel. Naturwissenschaftl. Verein für Schleswig-Holstein. — Schriften, B. AU, 1. Klagenfurt. Naturhist. Landes-Museum von Kärnten. — 1. Jahrb., 26ts Heft; — 2. Diagramme der magnet. u. meteorolog. Beobachtungen, Witterungsjahr 1900. Landshut. Botan. Verein. — 16. Bericht. Lausanne. Soc. vaudoise des sc. natur. — 1. Bull., me sér., vol. XXXVI, 158; vol. XXXVIT, 139-141; — 2. Obs. météorolog. faites à la station du Champ-de-l’Air, ann. 1900. 2. Soc. géolog. suisse. — Recueil périod., vol. VIE, £. Lawrence (U.-S.). Kansas University. — Bull., vol. [, 3, # a. 8: vol. IT, À a. 6, vol. IIT, A. Leipzig. À. Naturforsch. Gesellsch. — Sitzungsber., 1899-1900. 2. Zoologischer Anzeiger. — B. XXIIF, nos Ga 657. Liège. À. Sue. royale des sc. — Mém., 3e sér., T. II. 2. Soc. géolog. de Belgique. — Annales, ï XXV bis, 1; XXVII, 4; XXVIIL, 1-3. Lalle. Soc. géolog. du Nord. — Annales, T. XXVIIE. Linz. Ver. für Naturkunde in Oesterreich ob dem Enns. — 29. u. 30. Jahresber. Lisbonne. Direction du Service géolog. du Portugal. — 1. Com- municaconñes, T. IV; — 2. Recueil de monogr. strati- graph. sur le système crétac. du Portugal, par P. Chof- fat : 2me étude, le crétacique supérieur au nord du Tage. LS VAAR Londres. 1. Royal Society. — 1. Proceed.. vol. LXVII 439- KA ; LX VII. 442-450; LXIX. 451 a. 452; —- 2. Rep. to the Malaria Committee. ser. 3-5. 2. Zoolog. Soc. — 1. Transact., vol. XV, 5-7; XVI, 1-3; —. 2. Proceed 1900:p21V,1901%%01.Laprdta Tin pnl Lund. Université royale. Acta, T. XXXV, 2. Liüneburg. Naturwissenschaftl. Verein. — 4. XV. Jahresheft; — 2. Zur Erinnerung an das 50jährige Bestehen des Vereins. Luxembourg. 1. Soc. botan. du Grand-Duché. — Recueil des Mém. et des travaux, n° XIV. 2. Institut grand-ducal. — Publications, T. XXVI. Madison. À. Wisconsin geolog. a. natur. hist. Survey. — Bull., no NID UT 2. Wisconsin Acad. of sc., arts a. letters. — Vol. XIF, 2; XIIL, 4. Manchester. 1. Literary a. philosoph. Soc. — Mem. a. Proceed., vol. 45, p. I-IV ; 46, p. [. 2. Museum Owens College. — 1. Rep. of the Manchester Museum Owens college for the year 1901 ; — 2, Museum Handbooks, Publicat. n° 34. Marseille. Soc. de statistique. — Répertoire des travaux, T. 44, me partie. Mexico. À. Soc. cientif. « Antonio Alzate ». — Mem. y revista, T. XII, 4 y 2; XIV, 9-12; XV, 1-10. 2. Instituto geolog. de México. — Bol.. n° 1%. Milan. Soc. italiana di sc. natur. e del Museo civico di storia natur. At, vol. XXXIX, 3 e 4: XL, 4. Milwaukee. Wisconsin Natur. hist. Society. — 4. Bull., vol. LE 3 à. 4: — 2. 18h ann. Rep. of the board of the public Museum of City of Milwaukee. Montevideo. Museo nacional. Anales. T. IE, entr.XVI y XVI; T. IT, entr. XVII, XX y XXI; T. IV, entr. XIX. Montpellier. Acad. des sc. et lettres. — Mém.: sect. de médecine, 2me sér.. T. I. 4. Moscou. Soc. impér. des naturalistes. — Bull, 1900, 1-4; 1901. 1 et 2. Mulhouse. Soc. industrielle. — 1. Bull., 1900, 9-12; 1901, 1-7; — 2. Procès-verb. 1901, p. 1-158; — 3. Progr. des prix proposés pour 1902. Munich. K. bayer. Akad der Wissenschaften. — 1. Sitzungs- ber. der Mathem. — physikal. Classe, 1900, IE; 1901, I-HIL ; — 2. Auswahl aus dem Verlagskatalog der Akad.; — 3. Inhalisverzeichniss der Sitzungsber.. Jahrg. 1886- 1899. Nancy. Soc. des sciences. — 1. Bull., sér. IL, T. [, 6; IL, 1; — 9, Bull. des séances. sér. IE T. EL. 4 et 5. Nantes. Soc. des sc. natur. de l’Ouest de la France. — Bull., T. 10, der, 2me et 3me trim. Neuchâtel. 1. Soc. neuchäâtel. de géogr. — Bull., T. XII. 2, Ecole d’horlogerie. — Cahiers, nos 17-19. New-Haven. À. Connecticut Acad. of arts a. sc. — Transact., vol. X, 2. 2. Amer. Journal of sciences, Ath ser., vol. X, 60; XI, 61-66; XIF, 67-72. New-York. Acad. of sciences. — 1. Memoirs, vol. If, p. Fa. I: 2, Annals, vol. XI, p. I a. HT; XIE, [-HIL. Nimes. Soc. d'étude des sc. natur. — Bull., T. XXVIL Offenbach. Verein für SU — Ber., 37-42. Orléans. Soc. d’agricult.. belles-lettres et arts. — Mém., T. XXXV I, de XXXIX. 5 EN ACTES QREPR HS OL Osnabrück Naturwissenschaft]. Verein. — 14. Jahresber. Ottawa. À. Royal Soc. of Canada. — Proceed. à Transact., {st ser., vol. XI, 2 ser.. vol. V, with Map. and VI. 2, Geolog. Survey of Canada. — Contribut. to Canadian Botany. by J.-M. Mäcoun, reprinted from the Ottawa Naturalist, vol. XIIT a. XV. Paris. 1. Soc. zoolog. de France. — Bull., T. XXV 2. Soc. géolog. de France. — Compte rendu des séances, ann. 1900, 14-18: 1901. 3-18. 3. Ecole polytechnique. — Journal, Ilme série, 5e el One cahiers. 4. Feuille des jeunes naturalistes. — Nos 360-374. Philadelphie. Acad. of natur. sc. — 1. Proceed., 1900. IT a. HT, vol. LIL, p. [; — 2. Journal, 2 ser., vol. XL p. 5. Pise. Soc. toscana di se. natur, — 4. Atti : Proc. verb.. vol. XII, fol. 61-229; — 2. Mém., vol. XVII. Regensburg. Naturwissenschafti. Verein. — Ber., VIII. Heft. Reims. Soc. d’étude des sc. natur. — Bull., T. IX, 2-4: X, 1. Rochelle (La). Soc. des sc. natur. de la Char.-Inférieure. — Annales de 1899, T. VE. Rochester (N.-Y.). Acad. of sc. — Proceed., vol. #, p. 1-64. = TENUE Rock Island (NI.). Augustana College a. theolog. seminary. — Library Publications, n° 2. Rome. 1. Reale Accad. dei Lincei. — 1. Atti, ser. 52 ; Rendi- conti, 1900, 2° sem., vol. IX, 9-12; 1901, lo sem., vol. X, 1-12; 20 sem., 1-12; — 2. Adunanza solenne del 2 giugno 1901. 2. Soc. zoologica italiana. — Boll., ann. IX, fasc. HI e IV. R. Ufficio centr. di meteorolog. e geodinamica. — Cata-- logo degli strumenti sismici e meteorolog. pit recenti adottati dagli osservat. Rouen. 1. Soc. libre d’Emulation de la Seine-Infér. — Bull., 1899-1900. Saint-Dié Soc. philomal. vosgienne. — Bull., 26e année. Saint-Gall. Nalturw. Gesellschaft. — Ber., 1898-1899. Saint-Louis. Acad. of sciences. — Transact., vol. IX, 6-9: X, 1-8. Saint-Pétersbourg. 1. Acad. impér. des sc. — 1. Mém., 8mesér., T.X, 3, 5-7; — 2. Bull., 5mesér., T. XIE, 2-5; XIIT, 1-3. 2. Jardin botanique. — 1. Acta, T. XVI; XVIII, 1-3; — 2. BOLIVIE San Francisco. California Acad. of se. — 4. Proceed., 3tb ser.; Geology, vol. I, 7-9; Botany, vol. [, 10; vol. IT, 1 a. 2; Zoology, vol. IF, 1-6; Mathem.-Phys., vol. [. 5-7; — 2. Occasion. papers, VIT. Santiago. Soc. scientif. du Chili. — Actes, T. VII, 5: IX, 6-9; X, 1-8. Semur. Soc. des sc. histor. et natur. — 1. Bull., ann. 1901 ; — Table générale de 1864-1897 inclus. .. 2 Stockholm. 1. Acad. royale des sc. — 1. Handlingar, B. 35 et 34; — 2. Bihang, vol. 26; — 3. Oefversigt, vol. 57; D. Acces- — 4, Lefnadsteckningar, B. 4, häfte À, 2; sions-Katalog, 1%. 2. Soc. entomolog. — Entomolog. Tidskrift, Arg. 24, H. 1-4. Stullgart. Verein für vaterländ. Naturkunde in Württemberg. — Jahreshefte, 57. Jahrg. Sydney. À. Royal Soc. of. N.-S Wales. — 1. Journ. a. Proceed., VOl. XXXIV ; — 2. Abstract. of proceed., sept. to dec. 1899: may to dec. 1900: may to sept. 1904. 2. Australian Museum. — Rep. of trustees for the year 1899. Tokyo. Zoolog. Society. Annotlationes z00log. japonenses, VOEULE p.11 IV vol AVE DA Topeka. Kansas Acad. of science. — Transact., vol. XVIL. — TT — Trieste. 1. R. osservator. astronom.-meteorolog. — Rapp. ann. per l’anno 1897 e per l’anno 1898, vol. XIV e XV. Tromsô. Museum. — 1. Aarberetning for 1898: — 2. Aars- hefter, 21, 292, ste Afdeling. Turin. 1. Realé Accad. delle sc. — 1. Mem.. ser. 22, T. L; — 9. Atti, T. XXXV, 7-15; XXXVI, 1-15. 2. Osservatorio astron. — 1. Osservaz. meteorolog. faite nell’ ann. 1899 e 1900; — 2. Effemeridi del Sole e della Luna per l’orrizzonte di Torino e per l’anno 1904; — 3. Sul movimento non perturbato di un planela Im- torno al Sole, note di F. Porro. Upsal. Geolog. Institut. of the University. — Bull., vol. V, p. L. Urbana. (H1.) IHinois state laboratory of natur. hist. — Con- tents of the Bulletin, vol. 1 to V (incomplete). Vienne. 1. Akad. der Wissenschaften. — Sitzungsber., 1899, Abtheil. I, B. CVIIT, 1-10; CIX, 1-6; Abtheil. IE, B. CVIIL, 1-10; CIX, 1-7; Abtheil. Ip, B. CVIIE, 1-10; CIX, 1-7: Abtheil. HE, B. CV, 1-10: CIX, 1-7. 2. K.u. K geolog. Reichsanstalt. — 4. Verhandl., 1900, 11-18: 1901, 1-6, 8, 9, 13 u. 44; — 2. Jahrb. 1900, B. L, 2ter Heft; — 3. Abhandl., B. XVI, {te Heft. 3. K.u. K. z0olog.-botan. Geselischaft. — Verhandl., B. L. h. K.u. K. Central-Anstalt für Meteorolog. u. Erdmagne- tismus. Jahrb.. Neue Folge. B. XXXV u XXXVI. 1. Washington. À. Smithsonian Institut — 1. Miscellan. collect., n° 1953 a. 1958 ;: —9, Ann. Report, June 30, 1897, 1898, I, a. 1899: — 3. 17th ann. Rep. of the Bureau of ame- rican Ethnology, 1895-96, p. La. I: 1896-97, p. [. 2. U.-S. Nation. Museum. — 1. Proceed., vol. 19; — 2: Special: Bull ne IV op. L2-197 Bull mar 4. Ann. Rep. June 30, 1898 a. 1899. 3. U.-S. Geolog. Survey. — 1. Monographs, T. XXXIX a. XL: — 2. Bull.. nos 163-176; — 3. 20ït ann. Rep., 1898-99, p. IT, IE, IV. V with Maps a. VII; 21 ann. Rep. 1899-1900, p. I, VI a. VI continued; — 4. Preli- minary Rep. on the cape nome Gold region Alaska. . U.-S. Coast a. geodetic Survey. — 1. Rep. ofthe super- intendent, June 30, 1900: — 2. The transcontinental triangulation a. {he american arc of the parallel, spec. publication. n° 4. D. U.-S. Naval Observatory. — 1. Rep.ofthe superintendent. June 30, +900: — 2. Astronom., magnet. a. meteorolog, observations, 1894 a. 1892: — 5%. Publicat., 2rd serie, vol. LE Le 6. Department of agricult. — 1. Yearbook of the Departm., 1900 ; — 2. North american fauna, n°5 16, 20 a. 21; 3. Bull., n°5 14-235; — %. Rep. of the secretary of agri- culture ; — 5. Rep. n° 67. Wiesbaden. Nassauischer Ver. für Naturkunde. — Jahrb., 54. Jahrg. Würzsburg. Physikal.-Medicin. Gesellschaft. — Sitzungsber.., Jahrg. 1900. Zurich. À. Naturf. Gesellschaft. — 1. Vierteljahrschrift, 45. Jahrg., Heft 3 u. 4; 46. Jahrg , Heft 1 ùu 2; — 2. Neu- jahr Sblatt herausgegeben auf das Jabr 1901. d: Le hweizer. bolan. Gesellschaft. — Ber., Heft XI. 3. Schweizer. meteorolog. Central-Anstalt. — Annalen. 1898 u. 1899. Schweizer. geodätische Kommission. — Das Schweizer. Dreiecknetz, Gter u. 9ter Band. =" OUVAGES REÇUS DE DIVERS SAVANTS ET INSTITUTIONS Chofjat, P. 1. Espèces nouvelles ou peu connues du Mésozoïque portugais ; — 2. Notice préliminaire sur la limite entre le Jurassique et le Crétacique en Portugal. Janel, Charles. À. Etudes sur les fourmis, les guèpes et les abeilles, notes 14 et 16; — 2. Notice sur les travaux scientif. présentés par M. Ch. Janet à l’Acad. des sciences au concours de 1896 pour le prix Thore. Levier, E., D'-méd. 1. La Marchantia paleacea, Bert., ritro- vata a Firenze; — 2. Cenni su due opere botaniche di recente publicazione. Van Muyden, A., ing. À. Le régime du lac Léman et de ses affluents au cours de la période décennale 1890-1899 ; — 2. Le régime du Rhône alpestre observé au pont de Collonges près de Saint-Maurice. Midenzu, Fr. De genere Byrsonima. Omboni, G. Denti di Lophiodon, degli strati eocenici del Monte Bolca. — 479 — Raspail, X. Le hanneton au point de vue de sa progression dans les années intermédiaires de ses cycles. Sarrasin, Ed. Les oscillations du lac des Quatre-Cantons. Schardt, H., prof. 1. Encore les régions exotiques, réplique aux attaques de M. Emile Haug; — 2. Eclogæ geologicæ Helvetiæ, vol. VE, 5. Sommier, St. 1. Aggiunto alla florula di Capraia; — 2. La gita sociale all” isola della Gorgona: piante raccolte durante la gita sociale alla Gorgona; — 3. Fioriture alla fine del 1896; — 4%. Alsine Thomasiana, Degen; 5. Alcune osservazionl Sul Banunculus dell” erbario Cie — 6. Ophrys bombyliflora X lenthredinifera; — T. Die alcune piante nuovo 0 poco note per la ose 8. Una nuova Orchidea del Giglio ed alcuni appunti sul flora di quest’ isola: 9. Il Gladiolus dubius, Guss. nella flora toscana dell’ isola del Giglio ; — 10. Conside- razioni fitogeografiche sulla valle del FOb; — 11. La Spergularia segelalis riammessa nella flora italiana ; 12. Platanthera bifolia, Reich. tricalearata; — 13. Due Gagee nuove per la Toscana ed alcune osservazioni sulle Gagee di Sardegna; — 14. Nuova stazione della Serapias parviflora, Parl.; — 15. La microfiora medi- terranea precoce; Aggiunte alla florula di Giannutri; — 16. Osservazioni critiche sopra alcune Papilionacee di Toscana, e località nuove ; — 17.11 Cèstus laurifiorus, L. e il suo diritto di cittadinanza in Italia; — 18. Parole in morte del prof. Giuseppe Gibelli. Sommier, St. et Levier, E. À. Plantarum novarum Caucasi; — 2. Pugillus plantarum Caucasi centralis, a CI. M. de Déchy Julio 1897 in excelsioribus Chewsuriæ lecturum ; — 3. Di una nuova Genziana del Caucaso. TABLE DES MÉMOIRES ET COMMUNICATIONS DU TOME XXIX E.LeGrandRoy.— Adolphe Hirsch (notice biographique) 3 P. Godet. — J.-J. de Tschudi et le Musée d'histoire natu- relle de Neuchâtel, années 1838-1841 . : . 30 L. Rollier. — Une nouvelle poche fossilifère de sables sidérolitiques . 97 Eug. Mayor. — Contribution à l'étude des Urédinées de AS uISSe ES PE 67 Al. Maret. — Quelques cas de transposition intramolée u- laire réversible dans les dithiobiurets pentasubstitués 72 H. Sehardt. — Mélanges géologiques sur le Jura neu- châtelois et les régions limitrophes : 2me fascicule . 107 O0. Billeler. — De l’action du cyanate d° RES sur les chlorures d’acyles . . 167 S. de Perrot. — Rehoisement des pâturages, accroisse- ment et rendement des forêts. . . . … ITA UN H. Biolley. — Le traitement naturel de la for êt . SUR S. de Perrot. — Données hydrologiques et météorolo- giques dans le canton de Neuchâtel en 1900 . . . 242 F. de Rougemont. — Catalogue des Lépidoptères du Jura neuchâtelois . . 252 F. de Rougemont. — Quelques espèces de Lépidoptères nouveaux pour la faune suisse . . . 410 L. Favre. — Nouvelle exploration des îles à coraux de l'Océanie par M. Alexandre Agassiz, du 20 août 1899 au mois de mars 4900 . . . . 1B) Rapport de laide-astronome de l Observatoire C antonal de Neu- châtel à la Commission d'inspection pour l’année 1900. L. Arndl. Appendice I. Rapport du directeur de l'Observatoire cantonal de Neuchâtel au Département de lindustrie et de l'Agriculture sur le concours des chronomètres observés pendant l’année 1900. Ad. Hirsch. Appendice IF. Procès-verbal de la 45me séance de la Commission géodésique suisse, tenue au Palais fédéral à Berne le 11 mai 1904. R. Gaultier. Appendice IE. TABLE DES MATIÈRES DES PROCEÈS-VERBAUX DES SÉANCES A. AFFAIRES ADMINISTRATIVES ee Fixation du jour des séances . PIE 4298482 Choix d’une salle pour l installation à la Bibliotheque communale des ouvrages scientifiques provenant des Échanoes dé lAMSOBIELÉ OURS ONE 0 ef … 499, 451 Réception de nouveaux membres. . . . . 434, 437, 167 Comptes de l’exercice arrêtés au 34 décembre 1900. 442. 447 Erection d’un buste à M. Louis de Coulon, ancien pré- sident dela Société 214221 . D! 447, 448, 455 La Société charge le secrétaire de fournir aux journaux de la ville des comptes rendus de ses séances. . 449, 450 Don de nombreuses publications de l’Académie des sciences de Belgique par M. le professeur H. Rivier 450 Nomination de M. /. Spinner comme secrétaire sup- pléant . . USE PT QE TE EE OU) Décès de M. le Dr Ad. Hirsch Re he 456 Fixation du lieu de la séance publique annuelle et pro gramme des {ravaux . . 458. 460 Nomination de MM. 0. Billeter et PF. Lripet coinme délégués à la séance administrative de la Société hel- vétique des sciences naturelles à Zofingue. . . . 466 Liste des ouvrages recus par la Société du £er janvier au décembre ODA MEN RE NE Le 409-479 B. TRAVAUX SCIENTIFIQUES 1. ASTRONOMIE Sur les essais les plus récents de construction de réfrac- teurs astronomiques à long foyer. Æ£. LeGrandRoy 133-434 2. MÉTÉOROLOGIE Données hydrologiques et météorologiques dans le can- ton de Neuchâtel en 1900. S. de Perrot . . . . 446 BUT. SOC. SC. NAT, TT. XXIX »1 Pages Crue extraordinaire des lacs du Jura. J. de Perregaux 455 Phénomènes atmosphériques observés dans les Alpes. F. de Rougemont 0er A I ONE EE 3. PHYSIQUE Sur la conductibilité calorifique des liquides. À. Weber 459 4. CHIMIE La lampe spectrale de Beckmann. 0. Billeter. . . . 430 Quelques cas de transposition intramoléculaire réver- sible dans les dithiobiurets pentasubstitués. 47. Maret 440 Remarques de MM. O0. Büilleler et A. Béguin. . . . 440 Sur la fabrication artificielle de l’indigo. Q. Billeter. 450, 451 Sur les nouveaux éléments radioactifs. 0. Billeler . 457, 458 Phénomènes de capillarité employés à la recherche des falsifications de liquides alimentaires. #. Conne . 464, 465 Action du cyanate d’argent sur les chlorures d’acyles. Où Pilletéretilers. a 1e LUE CNE POI ADP RENTE 5. (GÉOLOGIE Nouveau gisement d’Albien à La ue près Neuchâtel. H. Schar CRE 446 Singulière disloc ation d’ une zone de calcaire valangien à La Chaux-de-Fonds. Æ. Schardt . . . 149 Une nouvelle poche fossilifère de sables sidérolitiques. DRoOUer EC 449 Les mouvements de roc chers entre le Fur cil et Ia Clu- séfte: HASChGRAL NP ER OR LENS ECRE SESS L'avalanche du glacier du Rosshoden, au Simplon. H. Schardi . . ‘. 459,054 Calcaire tertiaire dise ordant sur l'Urgonien, près de Gorgier. 4. Schardt . . 156 Coupe ‘de la mollasse aquitanienne de la colline de Marin. H. Schardt . . 159 Les dunes éoliennes et le terrain glaciaire ‘des environs de Champion et d’Anet. /f. Schardt 46% Dépôt tufacé dans la Combe des Fahys, près Neuchâtel. LPSCRGTUL "OUTONERES 465 Lambeau de recouvrement jurassique’ sur le Tertiaire, près de Fleurier. H. Sehardt. 465 Histoire géologique du Val-de-Travers. H. Schardt . 466, 167 6. BOTANIQUE Pages Sur le Gymnosporangium juniperinum. F. Tripet . . 431 Inflorescence monstrueuse de mais. Ed. Cornaz. . . 433 Sur la Flore de la Suisse par MM. Schinz et Keller. Ed. Cornaz . POS 150 Le traitement naturel de la forêt. A. Büolley . re se RU 67 Découverte par M. Eug. Mayor de deux Puccinies nou- velles pour la flore suisse. P. Tripet "0" 1467 7. ZOOLOGIE Catalogue des Lépidoptères du Jura neuchâtelois. F#. de Rouc gemont . 442 Pêches extraordinaires de Brêmes dans le lac de Neu- chatel. Z. Favre. . . é . 152, 453 Don au Musée d’une collection de coquillages et d’in- sectes du Sud de l’Afrique. Jacq. de Montmollin . 456 Quelques espèces de lépidoptères nouveaux pour la faune suisse. À. de Rougemont . SE 163 8, HYGIÈNE ET MÉDECINE Sur le phénomène de l’audition colorée. &. Borel . 437-439 Observations de MM. Ed. Cornaz et À. de Pourtalès . 439 Poisons contenus dans les champignons et cas d’empoi- sonnements produits par des champignons comes- tibles. À. Tripel . . L41 Remarques de MM. P. Godet et L. Favre . 44 Traitement des empoisonnements d’après la méthode italienne. Éd. Cornaz . . 43-446 Recherches récentes sur la théorie de r immunilé. Ed. ÉÉADHCCIE: OT NT RE Er NES ee RCE 9. Divers Voyage de J.-J, de Tschudi dans l'Amérique du Sud pour le compte du Musée de Neuchâtel. P. Godet . 430 Extrait de lettres écrites à M. Aug. Mayor par M. Al. Agassiz sur son dernier jones dans l’Océan Paci- que Le anTe CCR RÉ CT NE Eu ee Pages Sur les ondulations du sol produites à La Chaux-de- Fonds par un moteur à gaz. A. Schardt . . . 434-436 Observations de MM. /érsch, S. de Perrot et R. Weber 436, 437 Détails biographiques sur le mathématicien vaudois Phi- lippe Loys de Chezeau. L. Isely. . 448 Biographie du célèbre mathématicien français Charles Hermite. L. Isely . .: 449 Sur le reboisement des pâturages, lP ‘accroissement et le rendement des forêts. S. de Perrot. . SN MEN Robinet à tiroir modérateur rotatif. H. Ladame . . 463, 46% Notice biographique sur le Dr Ad. Hirsch. £. LeGrandRoy 466 © RAPPORT DE L'AIDE-ASTRONONE DEV … L'OBSERVATOIRE CANTONAL # DE NEUCHATEL ‘A | bte : L'ANNÉE 1900 F présenté à la COMMISSION D'INSPECTION quelques jours après le décès de Monsieur le Dr Ad. Hirsch ; SUIVI DU D RAFFORT SPECIAL te SUR LE Concours des Chronomètres observés en 1600 LE Eu CR LA CHAUX -DE-FONDS E. SAUSER, IMPRIMERIE HORLOGÈRE : 1902 PMR Re ? eu CURE APELATE CAR Sen! RATES ANA CRT NET ie un à Aie asus HARAS et \ DE lAide-Astronome de l'Observatoire cantonal POUR L'ANNÉE 1900 ? présenté à la 4 .. COMMISSION D'INSPECTION É quelques jours après le décès de Monsieur le Dr Ad, Hirsch q MESSIEURS, _ Il a été impossible, dans le désarroi provoqué à PObservatoire par la mort de M. le Dr A. Hirsch, _ d'élaborer un rapport détaillé pour lexercice 1900. 1 Nous ne pouvons donc que résumer nos impressions _ sur Pactivité du personnel de Observatoire et sur l’état de ses instruments. 2 L'année 1900 compte parmi les moyennes en ce _ qui concerne les nuits d’observations. Sans pouvoir indiquer pour le moment le nombre exact des nuits ou parties de nuit où il a été possible de faire une détermination de l’heure, il est permis de dire que _ces observations suffisaient largement pour surveiller £ F ÿ | 1 x à Jet oc SEAT et contrôler les marches de nos pendules, de sorte que, d’après les calculs, Pincertitude du signal de lheure transmis aux différentes stations de la Suisse n'a pas dépassé quatre dixièmes de seconde, excepté vers la fin de l’année où l’aide-astronome a obtenu quelques jours de vacances; les incertitudes n’arrivent que pen- dant des jours sans observations et proviennent de lirrégularité dans la marche de la pendule électrique Hipp, pendule normale de l'Observatoire. La marche diurne de cette pendule est en général remarquable- ment constante ; mais il arrive parfois qu’elle change sa marche sans qu’on soit à même d'indiquer les causes de ce changement. Si ce dernier coïncide avec une période de mauvais temps ou de brouillards, comme cela se produit souvent en hiver, une incerti- tude de cinq centièmes de seconde dans la marche diurne adoptée s’accumule, de sorte que au bout de huit jours, l'erreur peut se monter à quatre dixièmes de seconde. Pour les horloges publiques ces incertitudes n’ont pas d'importance et les horlogers qui auraient besoin d’une heure plus exacte pour la comparaison de leurs chronomètres avee lPhorloge-mère, peuvent toujours obtenir de l'Observatoire les petites corrections qu’on obtient par le calcul. Di l’Observatoire possédait, outre cette pendule élec- trique, une pendule à poids de la même précision, on pourrait même éviter ces incertitudes signalées. Je crois savoir qu’une somme de 5000 francs a été votée il y a quelques années (sauf erreur en 1894) pour l’achat d’une telle pendule. LLA He te TN Les autres pendules de lObservatoire continuent à marcher comme les années précédentes, c’est-à-dire, avec une variation moyenne de la marche diurne de huit à dix centièmes de seconde; mais si l’on compare ce résultat avec les marches d’un chronomètre de marine de M. Nardin ou même avec les marches d’un chronomètre de poche de lAssociation Ouvrière avec 15 éentièmes de seconde comme variation moyenne, on ne peut pas dire que ces quatre pendules de l'Ob- servatoire satisfont aux exigences de lhorlogerie de préeision. La pendule anglaise remplit encore, sous une sur- veillance continuelle, sa fonction de transmettre le signal de lPheure aux différentes stations. Pour ce qui concerne cette transmission elle a été surveillée mi- nutieusement de sorte que le signal a pu partir de PObservatoire tous les jours sans exception. Mais malgré ces soins, le signal n’est pas arrivé aux stations avec la même régularité. La faute doit en être attri- buée aux employés des stations télégraphiques inter- médiaires lesquels laissent, par inattention, leurs appareils en communication avec la ligne télégra- phique de sorte que la force de notre courant est con- sidérablement diminuée ce qui empêche alors le dé- crochement des pendules de coïncidence. Pour remédier à cet état de chose il faudrait peut-être envoyer avant le départ du signal un fort courant pour rappeler aux employés le règlement de leur service, éventuellement pour découvrir la station fautive. Le temps nous a fait défaut pour établir le tableau statistique de la transmission de lPheure. Ln a , eS TAANT. Le Fe CNE SN Opeee Quant aux instruments, la lunette méridienne est en bon état en tant qu’il s’agit des déterminations journalières de l’heure. La collimation qui est surtout caractéristique pour la solidité de construction de ee grand instrument varie très peu et, par ce fait augmente beaucoup l'exactitude des observations. Si l’on désire utiliser ce bel instrument pour la détermination des positions des étoiles, il faudrait procurer aux microscopes qui servent à faire la lecture du grand cercle divisé, plus de stabilité. L’inclinaison de l’axe de rotation de cet instrument sur l’horizon a montré le même mouvement que dans les années précédentes, mais moins prononcé. [’abais- sement lent de l’extrémité ouest de l’axe existe; mais il reste à examiner s’il faut attribuer ce phénomène à un abaissement du pilier ouest ou à une usure des poulies de support. Quant à l’azimut de la lunette méridienne jai pu constater de nouveau son mouvement périodique hivernal et estival. Les chiffres sont à peu près les mêmes que dans les années précédentes. Nous sommes ici en présence d’un phénomène très curieux. M. Hirsch Va expliqué par un mouvement périodique de la col- line du Mail; mais les observations de la mire située à peu près à 100 mètres de distance au nord de POb- servatoire, prouvent qu’il faut limiter ce mouvement au terrain même de l'Observatoire ; peut-être des observations spéciales montreront-elles que ce phéno- mène trouve son explication dans une torsion pério- dique des piliers de l’instrument. LL CE P'ÉMRAPSEREREONSSS ë BASES DT ee L’équatorial sous la coupole se trouve encore dans le même état que lors de mon entrée à l'Observatoire; on ne peut guère faire des observations scientifiques avec cet instrument à cause de son état d'entretien et de son installation défectueuse. Le service chronométrique à l'Observatoire a été exécuté avec la plus grande exactitude. Le rapport sur le concours des chronomètres pendant l’exereice 1900 est actuellement sous presse. Il serait à désirer que le nouveau règlement entre en vigeur le 1° janvier 1902. Pour cela il faudrait que le règlement soit adopté au moins quatre ou cinq mois à l’avance afin que les régleurs aient assez de temps pour se familiariser avec les nouvelles conditions. L’aide-astronome outre son travail ordinaire a donné des cours à l'Académie sur le calcul infinitésimal et un cours à l’Ecole d’horlogerie sur la détermination de l'heure. Les occupations du concierge concernant l’Obser- vatoire ont été comme précédemment les suivantes: 1° La lecture des instruments météorologiques trois fois par jour à 7!/, h., 1! h. et 9! h. et une partie de la réduction de ces observations. 2° L’emballage et expédition des chronomètres. 9° Ecrire sous dictée les résultats des observations. 4 L'entretien des locaux de l'Observatoire et des piles électriques. 5° Des petits travaux imprévus de tout genre. Neuchätel, le 28 avril 1901. L'Aide-Astronome chargé provisoirement de la direction de l'Observatoire cantonal: D: L. Arndt. , A: hé Lars Re RARE EN =, EURE NS AG À PRET | MOT 0! RÉPUBLIQUE ET CANTON DE NEUCHATEL RAPPORT DÜ DIRECTEUR DE L'OBSERVATOIRE CANTONAL DE NEUCHATEL AU Département de l’Industrie et de l'Agriculture SUR LE CONCOURS DES CHRONOMÈTRES OBSERVÉS PENDANT L'ANNÉE 1900 kr LA CHAUX-DE-FONDS E. SAUSER, IMPRIMERIE HORLOGÈRE 1901 FR ‘ È RAP LORLE SUR LE CONCOURS DES CHRONOMÈTRES OBSERVÉS EN 1900 A L'OBSERVATOIRE CANTONAL DE NEUCHATEL MONSIEUR LE CONSEILLER D'ETAT Après vous avoir remis le 10 janvier les données de ce Rapport, ainsi que mes propositions concernant spécialement la distribution des prix qui ont été accor- dés par décret du Conseil d'Etat du 18 janvier, j’ai honneur de vous soumettre aujourd’hui le Rapport complet, avec les résumés et tableaux statistiques, accompagnés de considérations sur le développement de notre horlogerie de précision et des renseigne- ments à recommander à l'attention de nos fabricants de chronomètres. Le remous qui caractérise les années des grandes expositions dans les tableaux de statistique quantita- tive et qualitative de nos concours de chronomètres se fait sentir de nouveau cette fois, par suite de l’Expo- sition universelle de Paris, car le nombre total des chronomètres déposés à l'Observatoire, qui en 1899 avait atteint le nombre de 492, est retombé en 1900 à 409, chiffre lequel, par rapport à celui de l’année pré- ADI SEE cédente, ne constitue qu’une diminution de 83, tandis qu'après l’exposition de 1889 elle était de 181, et après celle de Genève de 125. Cependant le nombre des bulletins délivrés (346) compte même parmi les plus riches de nos concours; il n’est dépassé que par celui des années 1883, 1896, 1898 et 1899. Il importe de constater la proportion des bulletins délivrés et des chronomètres renvoyés par lObserva- toire sans bulletin, parce qu’ils ne se sont pas tenus dans les limites stipulées par l’article 3 du Règlement, ou qui ont été retirés avant la fin de l’épreuve par leurs fabricants pour différentes raisons, soit parce qu’il fallaitles livrer immédiatement, soitenfin parce que, sans atteindre les limites éliminatoires du Règlement, leur marche restait au-dessous de ce que le fabri- cant avait espéré. On trouve sur les 409 pièces déposées : 346 — 84,61/, qui ont reçu des bulletins, 45 — 11,0°/, renvoyées sans bulletin, 18— 4,41/, retirées avant la fin des épreuves. Parmi les 63 chronomètres retournés sans bulletin, il y en a: 30 dont la variation diurne a dépassé la limite règle- mentaire de +25,1; 9 dont la marche diurne a dépassé la limite de + 105; 2 dont la compensation a été insuffisante, la variation par degré dépassant Æ 0,5; 4 qui se sont arrêtés pendant l'épreuve sans cause connue ; | À 18 qui ont été retirés par les fabricants avant la fin des épreuves. 63 Total. 2 RE D T2, En remarquant que le nombre, cette fois encore rela- tivement plus considérable, de pièces dont la marche diurne dépasse Æ 105, ou la variation diurne #38, nous ne pouvons qu’insister de nouveau auprès des fabri- cants et régleurs, pour qu’ils utilisent mieux l’heure précise que l’Observatoire envoie journellement dans tous les centres de fabrication; ils s’épargneraient ainsi des déceptions et des frais, et à l'Observatoire du travail dépensé inutilement. Toutefois, en examinant le tableau comparatif des 21 dernières années, que je donne dans la forme habi- tuelle, on peut se convaincre que ie déchet propor- tionnel des pièces rendues sans bulletin (15°/,) compte parmi les moins forts; à cet égard, le seul exercice de 1899 est un peu plus favorable; c’est d'autant plus réjouissant qu’en faisant abstraction des chronomètres retirés par leurs déposants pour différents motifs, on ne trouve que 11°/, de chronomètres qui ont dépassé les limites prescrites de régularité. Voici ce tableau: | ont Bulletins Chronomètres | ANNÉES renvoyés présentés délivrés sans bulletin 1880 170 134 21 % 1881 970 298 16 1882 306 934 23 1883 508 383 24 1884 346 269 22 1885 459 326 29 1886 324 937 27 1887 341 938 30 1888 346 262 24 1889 471 835 29 1890 290 201 91 1891 306 913 30 1892 300 219 21 1893 269 206 23 1894 947 194 21 1895 306 955 17 1896 529 413 22 1897 404 308 24 1898 469 389 LT 1899 499 491 14 1900 409 346 15 Passant à la provenance des chronomètres, soit des différents centres de fabrication neuchâteloise, soit des autres cantons suisses, je les consigne, pour 1900, dans le tableau suivant: DST SE La Chaux-de-Fonds a envoyé 175 chronom. — 42,8% Le Locle » 117 » — 290 Les PBrenets » 29 » =D Neuchätel » 9 » — 1220) Les Ponts » 7 » — 0e Canton de Neuchâtel 330 chronom. — 80,7% St-Imier a envoyé 41 chronom. — 10,0 “h Bienne » 25 » 1,031) Schaffhouse » 6 » a Le Prassus » 5 » — Porrentruy » 1 » — 0,24» (renève » 1 » —. 0,245 Autres cantons 19 chronom. — 19,3 % TOTAL 409 chronom. — 100 % On constate d’abord que La Chaux-de-Fonds main- tient encore le premier rang quant au nombre des chronomètres déposés, puisqu'elle a envoyé, en 1900, 42,8", de tous les chronomètres, tandis que Le Locle se contente cette fois de 28,6"); 11 parait décidément que La Chaux-de-Fonds veut affirmer sa prédominance horlogère aussi pour les montres de précision. Par contre, les chronomètres envoyés par d’autres cantons, qui l’année dernière montaient à 30,9°% du total, tom- bent cette fois à 19,3 %, dont la grande majorité (16,8 °%) sont d’origine bernoise. L’examen du tableau de répartition des chrono- mètres, dans les quatre classes instituées par le Règle- ment, conduit à des résultats d’un certain intérêt. On y constate d’abord que la préférence donnée par les fabricants en 1899 aux bulletins B de 6 semaines ne s’est pas maintenue au même degré; car, non seule- LEA ment le nombre absolu des chronomètres de cette classe est descendu de 162 en 1899 à 64 en 1900, mais aussi le nombre relatif a diminué de 38,5% à 18,5 *. Toutefois il convient de relever le fait que le nombre des bulletins de la classe B l'emporte encore en 1900 sensiblement sur le nombre moyen des douze années précédentes de 1888-1899. 0/00! 98 lo 00118 || 1er | 686 | Os | g1r | 998 | per | go8 ere gia | 108 | ggg | age le * * reor T‘rel 811 l'Av'og— eh |gor grec | 61r | cer |ron lie |g6 liarlecr 88 |egr|2pr |" * ouerquue ounquaod -t9} ©] € ‘yerd & ‘sanof G[ qJuepuod sp419sqo ‘ayo0d op Sa4jaou04ÿ) | [éeriesrPores—uR Vis |16 lerr|err co |82 es |co |99 vo |6 |19 | suonrod g ue ou J Juepuod soadosqo 5 ‘24204 9p Saomouo4y) ‘D | g'T|r9 op LI SP |eg1 8 |29 |18 |28 [61 108 [98 :61 68 |?9 |Gr |suorsod q ue ‘soureu -08 g jurpuod s9A198q0 Lie ‘24904 2p Sa4jomouo4) "4 LT |9 'urae 469 |9 13 |s8 Lea br 0) 0m) OR EN OS 0E GET | PMU RD) EURPAUP OA EE | ‘ 66-8881 à Vo |0061 M nr 6681 8681 2681 9681 S681 v681 681 2681 1681 0681 6881 8881 S1SSV19 “ ‘Sosse[9o o1jenb Se[ Sup sSe1JeWouoiu9 Sep uoiyjiedey HN TSANPE CE Mais ce qui frappe surtout, c’est, en 1900, la prédo- minance très marquée des bulletins d’un mois (classe C), dont le nombre (158) représente le 45,7 °, du total, tandis que, pour les douze années précédentes, ces chiffres sont 84,4 bulletins — 29,7"; l'importance relative de la classe C a donc augmenté de plus de la moitié. D’un autre côté, les bulletins de 15 jours, qui représentaient autrefois la moitié de tous les bul- letins délivrés, sont descendus cette fois au tiers envi- ron. Il est certainement réjouissant de voir que les fabricants, lorsqu'ils ‘ne sont pas trop pressés par les préparatifs d’une exposition, ne se contentent plus aussi volontiers d'épreuves incomplètes; mais il ne semble pas encore permis de supprimer à l’Observa- toire un genre de bulletins qui est encore réclamé par un tiers des fabricants qui y envoient leurs produits. Enfin, les chronomètres de marine observés en 1900 sont restés dans le nombre habituel de 6 à 7. Passons de la quantité à la qualité des chronomètres observés en 1900, et examinons, comme d’habitude les résultats obtenus par les différents éléments du réglage. Je constate tout d’abord que pour les chronomètres de marine, le concours de 1900 compte parmi les plus brillants, attendu que la variation diurne moyenne est de +0s,09, qui n’a été attéinte auparavant qu’en 1898, et qui peut rivaliser avec la régularité de marche des pendules astronomiques. De même la compensation et la constance de marche comptent parmi les meilleures des quatorze dernières années, comme le montre le tableau suivant: 11 Chronomètres Variation diurne FR Différence de marche Variation pour 10 entre les de marine moyenne semaines extrêmes 1887 05,17 05,086 15,75 1888 ONTS 0 ,042 0 ,84 1889 0 ,14 0 ,032 OT 1890 0 ,12 0 ,059 0 ,75 1891 0,12, 0 ,030 0 ,67 1892 0 ,14 0 ,047 0 ,80 1893 0 ,13 0 ,028 0 ,70 1894 0 ,13 0 ,035 0,34; 1895 0 ,12 0 ,048 0 ,43, 1896 0,11 0 ,053 0 ,69 1897 ON 0 ,047; 065 1898 0 ,09 0 ,030 0 ,19 1899 0 ,12 0 ,034 0 ,65 1900 0 ,09 0 .033 0 ,39 J'ajoute que tous les six chronomètres de marine, observés en 1900, remplissent largement toutes les conditions exigées pour les prix de cette classe, et que les trois pièces marines, pourvues d'enregistrement électrique, n’ont montré, pour la différence de marche avec et sans courant, que des valeurs inférieures à la variation diurne; pour le N° 54/8654, cette différence est réellement 05,00 et, pour le N° 44/8544, OS,0I. T1 faut reconnaitre que M' Nardin a résolu d’une manière parfaite le problème de l'enregistrement électrique pour les montres marines, d’autant plus qu’il fonctionne avec une grande süreté et sans influencer en rien la marche du chronomètre. Il est bien regrettable qu’on ne puisse pas exprimer la même satisfaction au sujet de la régularité générale de marche pour les chronomètres de poche dont les variations moyennes comptent, pour toutes les trois Ne > Qu classes, parmi les plus fortes observées jusqu’à présent chez nous et qui ne sont dépassées que par les six premières années après l'introduction des concours à l'Observatoire. Aussi, parmi les 222 pièces observées en 1900 dans les classes B et C, il n’y en a que 45 ou 20°, qui aient rempli les conditions fixées pour les prix. Ce fait est d’autant plus regrettable que, cette fois, on ne saurait invoquer, pour excuser les fabri- cants, le manque de temps dû à la surcharge causée par les travaux pour l'exposition. On ne peut évidem- ment attribuer ce recul qu’à un relâchement dans les soins voués à la fabrication des chronomètres; car les régleurs n’interviennent pas dans la variation diurne qui dépend presque exclusivement de la qualité des organes essentiels: échappement, balancier, spiral, et en général de la perfection du mouvement. Espérons que cette défaillance de nos chronométriens n’est que momentanée et que le fait de lavoir signalée franche- ment contribuera à faire revenir nos fabricants aux bonnes traditions des derniers trente ans. Pour leur information, il sera utile d'entrer, comme d'habitude, dans quelques détails sur les résultats obtenus avec les différents genres des organes prin- cipaux, en commençant par les échappements. Tableau des échappements 303 chron. & ancre—87,6"4 ont donné la variation moyenne de 08,62 25,» a bascule—"12» » » »: L, 000 ln: aWressoTt—13,2% » » »: 'AUNAI 6 »atourbillon— 1,7» » » UMR 1 »acarrousel— 03» » » »r: 084 346 chronomètres — {00 % ont donné la variation moyenne de +0 .61 ÿ Le Me NE Le tableau précédent attribue de nouveau le pre- mier rang à l’échappement à ressort, qui a donné pour variation moyenne +0s,21; mais il convient de préci- ser que parmi les 11 chronomètres qui nous ont été soumis, il y à 6 montres marines, pour lesquelles la variation est de (5,09, tandis que les 5 chronomètres de poche ayant le même échappement, donnent en moyenne +0,86, ce qui est encore — abstraction faite de la seule pièce à carrousel — la plus faible variation. Vient ensuite l’échappement à tourbillon (Æ0$,50 ) qui nous avait habitués, à l’exception de l’année 1895, à des variations sensiblement plus faibles. Ainsi que nous l’avons constaté déjà souvent, l’échap- pement à ancre, — qui est, cette fois encore, de beau- coup le plus usité, car il se rencontre chez 87,6°/, de tous les chronomètres, — l'emporte avec sa variation moyenne (+0,62) sur celle donnée par l’échappe- ment à bascule (0s,69). Comme particulièrement instructif pour les fabricants et régleurs, ainsi que pour l’appréciation du dévelop- pement relatif des différents genres d’échappements, nous reproduisons ici le tableau comparatif depuis l'institution des observations chronométriques à l’Obser- vatoire en 1862: 14 Variation diurne d'après le genre de l’échappement. 1862 1863 1864 1865 1866 1867 1868 1869 1870 1871 1872 1873 1574 LCD SRE lOTOM TH Ten rs 1877 RE TÉTAES STE LOTO Re 1880 1881 1882 1883 LÉSERE Re et ee SM Ur 1886 . 4 1887 1888 1889 1890 1591 1892 1893 1894 1895 1896 1897 1398 1899 1900 Variation moyenne de 39 ans (1562-1900) . donnée par le nombre total des chronomètres $ ÉCHAPPEMENTS à a ANNÉES ; de Ancre Bascule | Ressort | Tourbillon | Carrousel l’année 15,51 | 15,80 | 1,02 | 25,30 15,61 18901 12841 -3741N0:64 1 ,28 VS CAES EP RTE CA LAS 147 02:89hl 1 2014 :0 70110148 0 ,88 0167 110 TA 0IANOSSS 0 ,74 0,70 | 0,61 | 0,74 | 0 ,52 0 ,66 0,57 | 0,56 | 0,66 | 0,29 0 ,57 0 61 | 0,58 | 0,60 | 0,55 0 ,60 05370062 "O0 2 NN UP A0 0 ,54 |: 0,56 1:0:,58«110 47110056 0 ,55 0,53 | 0 46 | 0,54 | 0 ,58 0 ,52 0620263 10 56 PF 00T2 0 ,62 0,54 | 0,52 | 0,48 | 0 ,60 0 ,53 (ES LA ES AE 0 ,46 HOMO "EE MIO RSA NO 0 ,53 0,51 | 0,59 | 0,25 | 0,52 0::b1 0,62 | 0,56 | 0,22 | 0,58 0 ,60 0,66 | 0,59 | 0,22 | 0 ,35 | 0 ,61 0:60:|.0:;51:| 0:98 0 0 ,49 0,53 | 0,55 | 0,25 | 0 ,38 0 ,52 0,52 | 0,66 | 0,78 | 0 ,43 0 ,55 0,56 | 0,50 | 0,43 | 0 ,35 0 ,54 02,60. |: 0:,55. 20 :211110,83 0 ,58 0%573100:07 "0580/0709 0 ,57 0,51:|:0.,51..1:0,22: | 01,99 0 ,50 0.52 |,0::57 1073271082 0 ,52 0,52 | 0 ,54 | 0,20 | 0 ,42 0 ,50, 0,55 | 0,58 | 0,26 | O0 ,42 0 ,55 0,53 | 0,57 | 0,16 | 0 ,48 | 0 ,53 0,57 |:0 63: | 0,21 | 01,48 0 ,57 0600! 0667 704840) "0735 0 ,50 0,58 | 0,69 | 0,19 | 0 ,33 0 ,57 DA6021"0) TT RUES ORRE 0 ,61 0,57 | 0,60 | 0,21 | 0,55, | 0s,43 | 0 ,56 0,64 | 0,61 | 0,19; | 0 ,40 | 0 ,35, || 0 ,62 0,57 | 0,62 | 0,18: | O ,27,| 0:,31/100086 0,51 | 0.,61:| 0 ,45 | 0,39 | 0 ,29 | 0,51 0,58 | 0,68 | 0,28 | 0,31: |. —= NOT 0,62 | 0,69 | 0,21 | 0,50 | 0,84 | 0 61 Os ,569.0s ,632 08 ,443)0s ,510)08 ,355|0s ,574 6304 | 1551 | 348 169 10 | 8382 MP au ne Nous recommandons à lattention des fabricants surtout le fait que ce sont précisément les échappe- ments de beaucoup les plus usités — ancre et bascu- le — pour lesquels l'exercice de 1900 reste au-dessous, non seulement des meilleures années précédentes, mais au-dessous de la moyenne des derniers 89 ans. Quant aux différents genres de spiraux, nous résu- merons leur influence sur la variation diurne dans le tableau comparatif où nous mettons les nombres de 1900 à côté des moyennes respectives tirées des 20 années précédentes: Variation diurne moyenne d’après le genre de spiral. y P Rue | En 1900 | De 1871 à 1900 | GENRE DE SPIRAL De ñ | Variation |Donnée | Variation | Donnée diurne AR | diurne RÉ LEmER Spiral plat à 1 Free | POMADaere es) rie 0862 280 | 05,58 | 5039 Spiral plat à 2 courbes CE ÉNICTE SRMERPREMRTAnr 0 ,55 8 0 ,50 559 Spiral cylindr. à 1 courbe | MIDDS 2 ES PET — — 0 ,48; | 280 Spiral cylindr. à 2 courbes | EAMMIpER ee NES TT à 0 ,55 20 0 ,41 173 Moyenne des spiraux Phillips 0 ,612 | 308 0 ,559 | 6051 Spiral Breguet . . . . .| 0,58 | 30 | 0,59, | 985 Spiral cylindrique ordi- RATER Lo QU, 1. 0 ,76 l 0 ,60, 517 Spiral sphérique ... | 0,35 | 1 0 ,52 71 Moyenne des spir. ordinaires | 0 ,609 38 0 :H95 FI TES Moyenne générale . . 0, 612 | 346 0 ,567 | 7624 LESAGREE En examinant ce rapprochement, on s’aperçoit que, cette fois, les spiraux théoriques de Phillips n’ont pas montré leur supériorité habituelle sur les spiraux ordinaires, car, à quelques millièmes de seconde près, la variation est en 1900 la même pour les deux genres de spiraux; mais on la reconnait encore, quoique assez faible, dans les moyennes des 20 ans: +(0%,559 contre Æ (5,595. C’est d'autant plus étonnant que l’usage des spiraux Phillips devient de plus en plus général; ainsi, en 1900, leur nombre dépasse huit fois celui des autres spiraux, ce qui représente 891/, du nombre total. Faut- il en conclure qu’en même temps que leur emploi se répand, on apporte moins de soins à l'exécution exacte des courbes terminales? En tous cas, il est à désirer que, dans nos écoles d’horlogerie, on fasse bien com- prendre aux futurs ouvriers et régleurs l'importance de la bonne facture et du réglage exact de ces spiraux. On trouve des résultats analogues en examinant dans le tableau suivant le réglage des quatre positions, que nous constatons pour les chronomètres de la classe B. Tableau des quatre variations de position (Classe B). 17 | É VARIATION du | | 6 | | | SOMME I 1S || | pendant pendant | cadran | GENRE DE SPIRAL | E | pis en haut | en haut | en haut | Jus | œæ | au | au au au: | l'E | endu Pendant pendant! cadran variations IE P à gauche! à droite | en bas | | Spiral plat à 1 courbe 2 de È ae L terminale Phillips . | 55 | 1548 | 25,55 | 2s,50 | 1s,94 |! 8s,47 Spir. plat à 2 courbes terminales Phillips He ART Le ER 29 EP ar Moyenne de l’année 1900 | 60), 1,51, 2,52, 2,45 1,92] 8 ,40 Moyenne de l’année À | BDD 2e nr cu 143| 1 ,73 | 2 ,20 | 2 ,58 | 1,65 | 8 ,16 Moyenne de l'année | JÉGÈIT SECAM ET 47.12 12.12.27) 2,64 | 1,64 | 8,67 Moyenne de l’année LADA LU, B61 2:,06:72;:19 | 2.22 | 1 74-821 Moyenne de l’année ROGERS MES, 76 | 2,57 2 ,31 | 2,81 | 1,80 | 9 ,49 Moyenne de l’année ROGERS ep 27\ 1:,552,/2:09:21- 71 |:1:601:6.,92 Moyenne de l’année | HÉSEUT RRESRT Ee LILI KE 212719" 12/6 6 USE Moyenne de l’année | HS CR CS SP Rene 20 | 1,49 | 1,72 | 1,58 | 1,84 || 6 ,63 Moyenne de l’année LODEL Sn rte 26| 1,61 | 2,48 | 2,61 | 1 44 | 8 ,14 En effet, la somme des quatre variations (+ 8s,40) est assez forte en 1900, bien qu’elle n’atteigne pas encore celles de 1898 et 189,6; à cet égard, la supério- rité des spiraux à 2 courbes terminales, quoique moins accusée que l’année précédente, reste cependant visible. De même pour cette classe, le réglage du plat au pendu (variation +1,51) est sensiblement mieux réussi que 9 4 SENTE 4 celui des trois autres positions. Il est vrai que pour la % classe C la variation du plat au pendu est beaucoup plus forte (2,44), de sorte qu’en réunissant les deux classes B et C on trouve pour la variation du plat au pendu une valeur moyenne (+9s,18) qui se rapproche des autres variations de position. J'arrive à l’élément important de la compensation, au sujet de laquelle je suis heureux de constater que le relàchement dans le réglage est moins sensible ; car, sans Compter parmi les meilleures années, la variation moyenne par degré, entre les températures extrêmes, ne dépasse pas +05,118 pour l’ensemble des 228 chro- nomètres qui ont subi les épreuves thermiques en 1900; et, en laissant de côté les chronomètres pour lesquels Pécart de proportionnalité a dépassé. 25 et dont on à considéré autrefois la compensation comme indéfinie, les 103 autres chronomètres, qui forment le 4519/, du total, ne donnent même pour variation entre les tem- pératures extrêmes que (0,103, tandis que l'écart moyen de proportionnalité est, pour les températures moyennes, de +25s,02. Les spiraux en palladium se sont montrés cette fois encore plus favorables pour le réglage de la compen- sation que les spiraux en acier, bien qu’à un moindre A degré qu’en 1899; car les 17 pièces qui étaient munies de ces spiraux ont donné cette fois en moyenne +05,09 par degré et 1*,01 pour l'écart de proportionnalité. J'ajoute enfin que, comme d’ordinaire, le plus grand nombre des chronomètres sont surcompensés, car pour 127 chron. — 55,7 /, le signe du cœfficient de la variation thermique est — HO D — 41,7.» » » » _ 6 » — 2,6 » le cœfficient est 0 RUE 70e Il me reste à rendre compte de la constance de marche des chronomètres. La différence de marche entre les moyennes de la première et de la dernière semaine, qui figure dans les bulletins des classes A et B, est cette fois moins satisfaisante que dans les années précédentes, ainsi que cela résulte du rappro- chement suivant: Différence de marche entre les semaines extrêmes en 1900 162 1899 li 1898 1,19 1897 1 ,04 1896 1.93 1895 0 ,96 1894 0,87 1893 1 ,24 Le résultat est un peu moins défavorable quant à la différence entre la plus grande et la plus faible marche diurne, observée pendant tout le temps des épreuves, qu'on indique dans les bulletins des quatre classes; car on trouve: en 1900 — 6,11 1899 — 5 ,47 1898 — 4,07 1897 — 5 ,40 1896 — 5 88 1895 — 4 ,88 1894 — 5,16 1893 — 6 ,55 Je termine cette partie statistique du Rapport par le grand tableau dans lequel nous avons l’habitude d’indi- quer les principales variations pour les 87 années depuis le commencement des observations chronométriques: NE TORN ER Vis Variations moyennes. | Du plat’ Somme Pour un ANNÉES Diurnes au ue degré de variations pendu de position température + = Æ 1UE 60 RSR QE 1s,27 8s,21 0s,48 DOG LA Se 0 ,88 6 ,18 0 ,35 te [ RE NS En 0 ,74 3 ,b6 0 ,36 IEC PDT 0 ,76 8,57 0 ,16 1868 . 0:,57 2 ,44 0 ,15 1809. 2e 1e A0 E60 2 ,43 0 ,14 ITU Nr | 0,54 2/97 0 ,14 1871 16 20255 1 ,90 0 ,13 1872 0 ,52 1 ,99 0 ,15 1e (ie PAR ARC AE 0 ,62 2,59 105,03 0 ,15 KV PRE 0 ,53 2 ,27 12242 0 ,15 DORE 0 ,46 1297 8 ,12 0 ,13 LD TEA 0 ,53 2 ,16 8 ,15 0 ,12 ASTIGUT EE 0 ,51 1 ,98 6 ,54 011 SAS Le rst 0 ,60 2 ,10 8 ,36 0 ,10 Fete EEE 0 ,61 1 ,90 7 ,86 0,11 ASSONICATEOIE 0 ,49 1 ,75 7 ,64 0 ,11 1881 0 ,52 1,86 9 ,18 0 ,13 OO Us ne 0 ,55 2 ,08 8 ,87 0,11 LB se pres 0 ,54 1 ,83 10 ,17 0 ,12 1hc e SP ANSE 0 ,58 1 ,88 6 ,82 0 ,12 RSS LORS 0 ,57 2 45 9 ,18 0 ,14 SORA AT E 0 ,50 1 ,96 COULX 0 ,13 1BBT TR LOU. 0 ,52 2 ,24 8 ,84 0 ,12 OS PE. LA 0 ,50, 2 ,18 9 61 0 ,09 AS, EU AE 0 ,55 D PEN 1) 9 ,42 0',12 SON Re 0 ,53 2 ,19 8 ,84 0 ,09 LS STI 0 ,57 1 ,90 6 ,13 0 ,10 OUR Dre 0 ,50 1 ,80 8 ,14 0 ,08, Ike EPS 0 ,57 1 ,88 6 ,63 0 ,08 LEE 4 ed 0 61 2. 07 6 ,91 0 ,08 149020 0 ,56 1 ,6: 692 0 ,07 1898, Lee < 0 ,62 2 ,46 9 ,49 0 ,11 UT ES 0 ,56 2 ,02 8 21 0 ,09 1898" PSSK 0 ,51 1 ,96 8 ,67 0 ,10 LR SEL ee çre 0 ,57 1 ,81 8 ,16 0 ,08 LOU ele A 0 ,61 2 ,18 8 ,40 0 ,10 DISTRIBUTION DES PRIX —sier Dans la première partie de ce Rapport, nous avons dû avouer, à notre regret, le recul qui se montre dans les moyennes des chronomètres observés en 1900; nous avons la satisfaction de reconnaitre que le der- nier concours est assez riche en pièces de premier ordre, de sorte que, non seulement tous les prix prévus par le Règlement peuvent être accordés, mais que je serai amené de nouveau à proposer au Conseil d'Etat d’user de son droit d'accorder quelques prix supplé- mentaires pour récompenser équitablement tous les mérites qui se sont révélés. Et, bien qu’on puisse regretter dans un certain sens que presque tous les prix de cette année reviennent de nouveau aux deux maisons distinguées du Locle, qui, depuis longtemps, comptent parmi les premiers lauréats de nos concours, il ne faut cependant pas oublier que le nombre des chronomètres qui, sans atteindre le premier rang, restent dans les limites fixées pour les prix, est assez considérable pour qu’on puisse espérer voir, parmi ces nombreux aspirants, s'ils continuent leurs efforts, surgir de nouveaux condidats qui réussiront à rempor- ter des prix dans les concours futurs. En ce qui concerne le Prix général, il y a cette fois de nouveau cinq fabricants neuchâtelois qui ont pré- senté douze chronomètres ou plus, des classes B et C, qui, d’après l’article 7 du Règlement, peuvent concou- rir pour ce prix. En voici la liste, dans laquelle je consigne les douze meilleures pièces envoyées par ces fabricants: ae — 22 — Prix général. || 2x 71 SEE © © = a BE © Oo vs 2 10 3 AS 03-| 2Èn FRS SE SE) ASURESe NOMS DES FABRICANTS CE e © AS So re aS ee; | MSI NIUE ES TE 88E 51 S6 ES | Ée Ses So + = & > AQU S Ê = S > > E MS S & ; | mn = D +- LIMITES RÈGLEMENTAIRES = = — — 12 | 05,50 195,00105.15 5s,00 1. Paul-D. Nardin, au | Boble. 25 4 ruse Alt | 0,303! 0 ,96! 0 ,06! 1 ,82/4 ,18M 2, Association ouvriè- | : re, au Locle. . . | 16 | 0,313] 1 ,82, 0 ,06] 1 ,99| 4 ,90M 3. Georges Favre-Jacot &.Ci, au Locle . | 28 | 0,49 |2 630 ,12,2 ,85| T,14M 4, L. A. & I. Dites- | | heim, La Chaux- de-Fonds . . ... | 17 | 0,56 |2:.26| 0,09} 1,10/6#00h 5. Girard - Perregaux | | | & Cie, La Chaux- | de-Fonds : .”.:: | 19 | 0.65 12,89,0,08 2141602 On reconnait sans difliculté que les moyennes des deux premiers concurrents remplissent largement toutes les conditions de l’article 7, tandis que pour les 12 chronomètres de G. Favre-Jacot & Ci, la limite 43 se trouve dépassée pour la variation du plat au pendu EP: (925,63) et pour la différence entre les marches extrè- . mes (+7°,14). Quant aux deux derniers de la liste, tous les éléments, sauf la variation thermique, sortent des limites réglementaires. 1 ST ere Il en résulte en somme que les deux premières mai- sons peuvent seules concourir pour le prix général et que le prix réglementaire de 200 francs revient sans aucun doute à Mr Paul-D. Nardin, qui tient la tête pour toutes les variations. Mais, comme pour l’Associa- tion ouvrière, le plus important de ces éléments, la variation diurne moyenne, n’est que d’un centième de seconde plus forte que celle de Nardin, et que la varia- tion de température est identiquement la même chez les deux, comme, d’autre part, les chronomètres de l'Association restent sensiblement en arrière de ceux de Nardin, pour la variation du plat au pendu aussi bien que pour la différence entre les marches extrêmes, j'ai l'honneur de proposer au Conseil d'Etat d'accorder, pour cette fois, un second prix général supplémentaire de 150 francs à l Association ouvrière. Les chronomètres de marine sont de nouveau au nombre de six, qui tous peuvent concourir pour les deux prix réglementaires de 200 francs et de 150 francs, puisqu'ils restent tous très largement dans les limites fixées par l’article 8, ainsi que cela peut se voir sur le tableau [, annexé à ce Rapport. Les cinq premières montres marines de Mr Nardin sont presque d’égale valeur quant à lélémert essentiel du classement, car leur variation diurne est pour toutes, à un centième près, +0,08; comme, dans ce cas, c’est la différence entre les marches moyennes de la première et de la dernière semaine qui décide le premier rang, le premier prix revient au N° 58/8558, pour lequel cette différence n’atteint que 0s,10; si on remarque que ce même chronomètre à aussi une compensation presque parfaite, 1l compte certainement parmi les chefs-d’œu- STORE vre de construction et de réglage. Le second prix appartient au No 54/8554, dont la variation diurne n’est même que de Æ(,07 et dont toutes les autres variations restent au-dessous du tiers de la limite réglementaire; mentionnons encore que l’enregistre- ment électrique, dont cette pièce est pourvue, est litté- ralement sans aucune influence sur sa marche. Le Tableau II des chronomètres de poche de la classe B porte en tête un assez grand nombre de pièces (18) qui, remplissant toutes les conditions inscrites dans l’article 9 du Règlement, pourraient concourir pour les trois prix affectés à cette classe; et parmi eux, les trois premiers, tous de Mr Paul-D. Nardin, méritent des prix. Le premier, qui est un chronomètre de bord et a un échappement à ressort, n’a montré qu’une va- riation diurne moyenne de +21. Le N° 9944 doit donc recevoir le premier prit de 130 francs. Le N° 8069, qui suit dans la liste, est un chronomètre à ancre; il a une variation diurne de +(,24 et une constance de marche (0,87) encore plüs belle que le premier; il obtient le second prix de 120 francs. La pièce suivante, No 9418 de Nardin a, il est vrai, une variation (E0$,30) d’un centième de seconde plus forte que celle du chronomètre de M' Paul Buhré No 49174 (H05,29); par contre il l'emporte sur ce dernier par une différence de marche entre les semaines extrêmes, qui ne dépasse guère 0,21; il faut donc reconnaitre au chronomètre de bord N° 9418 de Nardin Le troi- sième prix réglementaire. Toutefois le chronomètre de M' Bubhré remplit du reste toutes les autres conditions des prix de cette classe ; il n’y a que la variation du ca- dran en haut au cadran en bas, où il a montré 2s,07,tandis niet durs vs tomes Là. ni de don of 5. à ss di D ch) ne OP + LR ns Sn Se nn hd SIENS que la limite indiquée est 2%; mais on comprend que cette différence, qui repose seulement sur deux jours d'observation, n’atteint pas même Os,1, ce qui peut être envisagé comme incertitude de cette détermination, surtout lorsque, comme dans le cas dont il s’agit, les comparaisons ont été faites pendant la plus longue période de brouillard, où les observations astronomi- ques ont fait défaut. En tenant compte de toutes ces circonstances, je propose au Conseil d'Etat d'accorder au chronomètre N° 49174 de M' Paul Buhré au Locle, un quatrième prix supplémentaire de 100 francs, afin d'encourager cette nouvelle recrue de nos concours, qui a réussi en somme à présenter une pièce remar- quable, à continuer ses efforts dans cette direction. Quant à la classe ©, qui doit recevoir quatre prix réglementaires, le Tableau III, dans lequel ces chrono- mètres se trouvent classés d’après leur rang, montre qu’ici encore un grand nombre de pièces remplissent les conditions prescrites par Particle 10, et que les quatre premiers chronomètres du Tableau méritent évi- demment ces quatre prix. Le premier prix revient encore ici & Mr Paul-D. Nardin pour son N° 8070, qui n’a qu'une variation diurne de +05s,20 et une différence entre les marches extrêmes de 159. Les trois autres prix sont remportés, dans leur ordre respectif, par les N° 19954, 19955 et 22273 de l'Association ouvrière du Eocle. Comme seule explication à ajouter, je fais remarquer que si les deux pièces N° 18029 et 2281 de la même maison, qui suivent dans la liste, ont montré une variation diurne à peine de 0s,02 plus élevée, leur différence des marches extrêmes est éga- lement plus forte, de sorte qu’il ne pouvait pas exister de doute sur leur classement. VI. LISTE DES PRIX PROPOSÉS PRIX GÉNÉRAL de fr. 200 à M. Paul-D, Nardin, au Locle. Deuxième prix général supplémentaire de fr. 150 à l’As- sociation ouvrière au Locle, CHRONOMÈTRES DE MARINE (Classe A) . Prix de fr. 200 au No 58/8558 de M. Paul-D. Nar- din, au Locle. . Prix de fr. 150 au N° 54/8554 de M. Paul-D. Nar- din, au Locle. CHRONOMÈTRES DE POCHE (Classe B) Prix de fr. 130 au N° 9944 de M. Paul-D. Nardin, au Locle. | Prix de fr. 120 au N° 8069 de M. Paul-D. Nardin, au Locle. VII. Prix de fr, 110 au No 9418 de M. Paul-D. Nardin, au Locle. VIT. Prix supplémentaire de fr. 100 au N° 49174 de M. Paul Buhré, au Locle. Eee CHRONOMÈTRES DE POCHE (Classe C) IX. Prix de fr. 100 au N° 8070 de M. Paul-D. Nardin, au Locle. X. Prix de fr. 80 au N° 19954 de l'Association ou- vrière, au Locle. XI. Prix de fr. 60 au No 19955 de l'Association ou- vrière, au Locle, XII. Prix de fr. 50 au N° 22273 de l’ Association ou- vrière, au Locle. PRIX DES RÉCGLEURS pour le réglage des chronomètres couronnés À. IH. Fr. 30 à MM. H. Rosat & Bourquin, au Locle. A. IV. Fr. 25 aux mêmes. B. V. Fr. 20 aux mêmes. B. VI. Fr. 18 aux mêmes. B. VII. Fr. 15 aux mêmes. B. VIIL Fr. 12 à M. Ch. Ziegler, au Locle*) C. IX. Fr. 10 à MM. H. Rosat & Bourquin, au Locle. C. X. Fr. 8 à M. Charles Rosat, au Locle. C. XI. Fr. 6 au même. ï XI. Fr. 5 au même. *) Ce prix pour M, Ziegler ne se trouve pas indiqué dans l’arrêté du Conseil d'Etat (Feuille officielle du 22 janvier 1901), parce que M. Bubhré, en déposant son chronomètre No 49174, n'avait pas indiqué le nom du régleur. Ce n’est qu’en apprenant que sa pièce était couronnée que M. Buhré nous a fait connaître le nom du régleur, M. Ziegler, auquel le Conseil d'Etat a bien voulu accor- der alors un prix supplémentaire de 12 francs. og 2 Veuillez agréer, Monsieur le Conseiller. d'Etat, lPassurance de ma haute considération. Neuchâtel, le 28 mars 1901. Le Directeur de l'Observatoire cantonal, D: AD. HIRSCH. BULLETINS DE MARCHE DES CHRONOMÈTRES COURONNÉS AU CONCOURS 'DE 1900 k À CHRONOMÈTRES DE MARINE observés pendant deux mois, à l'étuve et à la glacière DE TON nn, Ce ro Co SE D 2 e à Le PORT 286 et LA AS | pp e hide. Léa | | Différence : | 4 | Ecartde | Différence | Diffé | Différence NOMS DES FABRICANTS Numéros | Marche | Variation | Variation proportion- | de marche de re 4 te arcte des chrono- | Spiral | diurne | diurne pour 1° de | Le | un cd la première | Lee javeg Gi AE REMARQUES ' d ment | | P RARES ET les marches | ,Couran et lieux de provenance mètres | moyenne | moyenne |fempérature températures) l'épreuve | t [Hlenren Tes | | moyennes | thermique sale | extrêmes ment | | | STRESS )S s 4 s s 8 g. 8 8 ; 4 Paul-D. Nardin, Locle . . . . . | 58/8558 | ressort | QUE SE Does — 0,37 | + 0,09 | —0,,02 0,11 0 ,30 0,10 0 ,84 réglé par H. Rosat et A. Bourquin, Locle. | | | | SE Ta de * RS A/QRE x + |eyl. à 2 cbs. Ph. 9o | { c NE ee € g enregistrement électrique, réglé au temps sidéral Paul-D, Nardin, Locle . . . | 54/8554 | ressort | Ven lle diuns +0,38 | 0,07 | —0,05 0 ,43 | 0 ,58 0 81 1,:93 0 ,00 par H. Rosat et A. Bit ocles | | | | < | Paul-D. Nardin, Locle . . . . . | 65/8565 | ressort | eyl.a2cbs. Ph | —1,64| 0,08 0.01 | 0,41 | 0,45 | 0,31 | 1,37 ER DAC RERO SL ÉRR./Bourqui RE DER Paul-D. Nardin, Locle . . . . . | 60/8560 | ressort y. ne —0,72 | 0,08 | 0,06 | 0,72 0,26 | 0,32 | 2,47 réglé par H. Rosat et A. Bourquin, Locle. | | | | Tardi s 9 Rp cyl. à 2 cbs. Ph. #1 A0 o | € e4 | e É enregistrement électrique, réglé par H. Rosat et | Paul-D. Nardin, Locle . . . . .| 63/8568 | ressort | *; Bees | 0 ,45 0 ,08 | —0 ,02 0,37 | 0,54 0 ,58 1,338 | 0,08 BEN PA e, réglé p an nl a vie N A JQR ; nn lCYl 412/Cbs. Ph: € É | 6 5 Peyer, Favarger et G°, Neuchâtel | 44/8544 | ressort | 5 R = 2,18 OP1EA|E0E 04 M 073 0,42 0,70 1,85 0 01 enregistrement électrique, réglé au temps sidéral. Arret ï à | | mit: si) Le ent ee de 4 bone, ae APE nt rer CNE Erbe EE 3 # 4 : AT s D A que Der à ee me Es a aug. À a pe + * A Le2 … dr get RE k rs Coté eh pe 02 pe OT he #7 BE 27% +" = À à : 4 | | L à î % Q “1 sf Pa DE te PRIE Len RES sé « BK En jt ep OP PEUR AE | Page NOMS DES FABRICANTS Nuréros pe des chrono-| d'ordre | reghstre et lieux de provenance mètres. 1 425 Paul-D'/Nardin, LOCIE 9944 9 | 496 [\Paul-D. Nardin, Locle." 8069 9 |" 436 Paul-D. Nardin, Locle... 9418 4 992 PAUMBUDre LOC 49174 EM 375 IMPAUL D NaTÉiNn OCIe. - 9680 6 373 Paul-D,-Nardin, Locle. 9462 7 37 Paul-D,Nardin,.LOocle. 9851 8 427 Paul-D. Nardin, Locle. . . . . . . 9681 (1 348 Girard-Perregaux & C!, Chaur-de-Fonds . 80138 10 | 427 | Sandoz & Breitmeyer, Uhaw-dt-Fonds . | 746637 11 | 294 | Association Horlozère suisse, Bienne 70646 12 | 343 Girard-Perregaux & Cie, Chaux-de-Fonds . | 189120 1) 388 Eug. Clémence-Beurret, Chaux-de-Fonds +. 47220 14 381 Charles-Em. Tissot, Locle . k 12294 15 | 300 | E. Francillon & Cie, St-Imier . | 565607 16 | 296 Grosjean & Ci, Chaux-de-Fonds . . || 216765 11 | 440 |MPaul-D.'Nardin, Locle." 6565 18 | 398 | Otto Aberegg, Berne 1899 19 | 398 | Reichen-Guinand, Brenets . . . . .| 44798 90 | 384 | Les fils de R. Picard, Chaux-de-Fonds | 303995 21 334 E. Francillon & Cf, St-Imier . .| 565612 99 330 E. Francillon & C#, St-Imier . . . .| 565601 23 | 93921 C. Barbezat-Baillot, Locle 1 25631 4 207 E. Francillon & C#, St-Imier . . . .| 560127 95 298 E. Francillon & C#, St-Imier . . . .| 560131 6 n 341 Girard-Perregaux & C!, (lau-de-Ponds . | 189119 97 | 328 | E. Francillon & Cf, St-Imier. . . . |} 741341 % |! 390 | Eug. Olémence-Beurret, Chau-de-Fons . || 479228; 29 | 300 | E. Francillon & Cf, St-Imier. . . ,| 741345 30 401 G:=Albert ox, Locle... CHINESE E. Francillon & Of, StImier. . . .| 560125 32 | 304 | C: Barbezat-Baillot, Locle... =. 23169 3 | 320 | Georges Favre-Jacot & Cf, Locle .| 324408 du |. 004 Association Horlogère suisse, Bienne 7064 #5 | 949 | Girard-Perregaux & Cie, Chaux-de-Fonds . | 189121 36 | 382 | Charles-Em. Tissot, Locle . . . : . 13000 Mar | 992 E. Francillon & Cf, St-Imier . . . . | 565608 38 | 298 | E. Francillon & Cf, St-Imier . . . . | 565602 39 | 380 | Charles-Em. Tissot, Locle . . . , . 12288 40 | 995 Association Horlogère suisse, Bienne T0651 41 | 304 | ©. Barbezat-Baillot, Locle . . . . . 26865 4 | 445 | LA. &lI. Ditesheim, Chaux-de-Fonds 1906 43 414 Carl Billeter, Neuchâtel . . . : 262 a | 388 Eug. Clémence-Beurret, Clau-de-Fonds . 47221 45 430 Emile Pheulpin, élère de l'Ecole d'horlog,, Porrentrny 93 46 | 303 | C. Barbezat-Baillot, Locle . . . . . 25643 47 | 315 | C. Barbezat-Baillot, Locle . . . . . 25377 36 E, Francillon & Cf, St-Imier . . . .| 565605 Georges Favre-Jacot & Of, Locle .| 424415 Charles-Em. Tissot, Locle . . . . . 22453 Gérold Jeanneret, Chaux-de-Fonds . 2849 Sandoz & Breitmeyer, Chaux-de-Fonds . | 734082 E. Francillon & Cf, St-Imier . . . .| 565611 Gottlieb Krebs, Chaux-de-Fonds : 10523 Jean-L. Bloch, élèr. de l'Ecole d'horl. Chaux-de-Fonds 10 Les fils de R, Picard, Chaux-de-Fonds | 303996 E. Francillon & Cie, Stimier . . .| 565606 Les fils de R. Picard, Chaux-de-Fonds | 303994 ‘Rd ER NA SR DUREE 1389585 E Francillon & C#, St-Imier . . | 565609 Eug. Clëmence-Beurret, Chaur-de-Ponds . 47292 Les fils de R. Picard, Chaux-de-Fonds | 303991 E. Francillon & Cie, St-Imier . | 741346 Sandoz & Breitmeyer, Chaux-de-Pons . . | 734085 pi AP PR VA TR PT Lau B, C observés pendant six semaines, dans cinq positions, à l'étuve et à la glacière.. Echappement ressort ancre ancre ancre ancre tourb. à ressort ressort ancre bascule ancre ancre tourbillon ancre ancre ancre ancre ancre ancre ancre ancre ancre ancre ancre ancre ancre tourbillon ancre ancre ancre bascule ancre ancre ancre ancre | æ" tourbillon [3 bascule ancre ancre ancre ancre ancre ancre bascule ancre 4 ancre ancre ancre ancre ancre ancre ancre ancre ancre ancre détente-bascule ancre ancre ancre ancre ancre ancre ancre % ancre ancre Spiral 1. Ph. Breguet MER: EE AB 1. Ph. : à 2 cbs. Ph. Marche diurne moyenne Variation diurne moyenne Variation pour 12 entre les températures extrêmes Ecart de proportion- nalité pour les températures moyennes nor VeOoooNNEO 22 = RO 19 RO NO 09 NO JE CS NO GE 69 + © O0 C0 RO NO DD RO RO © pe NO pe RE NE SE RE DE DCS Oo HS 10 9 00 OT © co © O1 OUI DOI CT 00 to & © WoW TO ON © = 0 Lo Go Co ho PHLSRENNOSS EEE ©9 09 OC UT 0200 KO Dr o© Différence de marche avant et après l'épreuve thermique | OQuEorr ND NnmOOCHO-OCrOS er Wet ELErIEL eo = CH + OU CI 00 01 E> © Où C9 = OU RO KO HE O1 O0 4 +4 KI 00 er] OONODONOWORRANEROANOROURNENROCONOOR- ou momOWV-D IE EDS HEMIOo PNEeDEOCHRNE F} iatli ten Variation du pendu NS du plat | en haut au au | aujpendt pendant à | pendant à Au cadran en bas gauche droite 160 941 0,04 | —0,06 — 0,88 | + 1,80 0,45 | — 0,56 2010 12002 20/53 | 057 0,84 DA 3.26 2,07 — 1,79 | +1,76 | +1,46 | +0,04 220,34 | —9,01 | 0,09 | 0,22 0,61 | +3,61 | —0,89 | L 1,96 — 1.02 | +0,14 | +444 | — 1,26 non Er EE ei PEN ee + 0,51 | Ouai — 3,80 | +3,70 0,82 | +3,95 Différence de marche la dernière semaine extrêmes 8 = 2 O1 He Où NO > 0 OO OT OS He 100 de de = = O1 OC — © 0 © 00 to to — eO 9 C9 19 © C9 Co 2 60 Or mr NO Sn 0100 DITDE ok wto = FALSE soLvoe s = LS DO DOI IH CS CO C9 Co He © © © EE SRE SON LcHnSmes A = GS RO CUS Go Co Oo He © IS «© = ee ni Bret COCÆ œ 2 LE ns à Y: d 4 qe: REMARQUES é par I, Rosat et A. Bourquin, Locle; chrono. de bord, halancier Guillaume églé par Il, Rosat et A. Bourquin, Lode; balancier Guillaume par Il. Rosat ot À. Bourquin, lock; chronom. de bord églé par Charles Ziegler, Locle é par H. Rosat et À. Bourquin, Locle & par I. Rosat et À. Bonrquin, Locke; balancier Guillaume 6 par Il. Rosat et À. Bourquin, Lace; chronom. de bord é par H. Rosat et À, Bourquin, Locle é par U, Webrli, Chaux-de-Fonds chronographe, compteur déposé par B Benot, Bronets; réglé par Charles Huguenin, Locle réglé par U Wehrli, Chaux-de-Fonds iglé par A. Vuille-Roulet, St-Imier 6 par H. Rosat et A. Bourquin, Locle é et déposé par U, Wehrli, Chaux-de-Fonds ë par U. Webrli, Chaux-de-Fonds glé par A. Vuille-Roulet, St-Imier * A. Vuille-Roulet, St-Imier J. Vogel-Jacot, Locle; répétit. à min. : À. Vuille-Roulet, St-Imier : A. Vuille-Roulet, St-Imier g U. Wehrli, Chaux-de-Fonds réglé par A. Vuille-Roulet, St-Imier A. Vuille-Roulet, St-Imier G.-A. Fox, Locle A. Vuille-Roulet, St-Imier Charles Huguenin, Locle; répétition à minutes Aug, Laberty, Locle Chartes Huguenin, Locke; déposé par E Bent, Brenets U. Webrli, Chaux-de-Fonds réglé par réglé par réglé par réglé par réglé par réglé par réglé par réglé par A. Vuille-Roulet, St-Imier réglé par A. Vuille-Roulet, St-Imier déposé par E Pinot, Brts; réglé pan Uharles Iuguenin, Locle 6 Pierre Huguenin, Locle; répél. à min,, chronogr,, compte réglé par U. Wehrli, Chaux-de-Fonds dE déposé par l'École d'horlog,, Neuchitel; réglé par Carl Billeter, Neuchätel réglé par A.-L. Jeanneret, Porrentruy réglé qur Charles Huguenin, Locle; répit. à min, chrogre réglé par Pierre Huguenin, Locle ; répétition à minutes réglé par À. Vuille-Roulet, St-lmier réglé par Aug. Laberty, Locle répétition à minutes k réglé par A. Inauen, Chaux-de-Fonds ne réglé par J. Perret & Rosselet, Chaux-de-Fond s réglé par À. Vuille-Roulet, St-Imier réglé par J.-b. Blh; dép. par J'Heole d'horlogerie, Chaux-de-Fonds réglé par A. Vuille-Roulet, St-Imier fabr. et déposé par L. Brandt & frère, Bienne réglé par À. Vuille-Roulet, St-Imier » À. Vuille-Roulet, St-Imier ss net LE J. Perret & Rosselet, Chaux-de-Fonds £ UE, TSI es ES péter As Ad à ARS POSER Là £ $ ÿ | à sv LE er bi, RS ere e e ° 1 = à e se ré - ervés pendant un mois, dans de: à l'étuve et à la glacià: | 7 . Es Variati Ecart de | Différen TER Page NOMS DES FABRICANTS Numéros Marche Varlation | Variation ni A proportion- | de rats Nu | ne ES : pour 1 nallté : Différence es chrono- chappemen Spiral diurne diurne du plat | entre les GE entre | d'ordre l TE | registre et lieux de provenance mètres moyenne | moyenne | au pendu températures ee ae les marches REMARQUES extrêmes | moyennes | thermi GES que 1 | 449 | Paul-D. Nardin, Locle . . . : . LR ancre i t pe 1e É " S ge - ; UD: » Loc RS - : plat Phil. en pall. | + 0,22 | + 0,20 012 0,03 0,8 2 | 429 Association Ouvrière, Locle: A plat Phillips L3'e1 | : HEn se 149 An De ss 1,9 1 H° Rosat et A. Bourquin, Locle 3 | 49 | Association Ouvrière, Locle A et PEN 2905 Oéo | 2046 | — 005 Se à 3,7 är Charles Rosat, Locle 4 | 453 | Association Ouvrière, Locle ancre plat Phillips + 3,09 1p92 2.68 0,00 07 : SE ar Charles Rosat, Locle 5 448 | Association Ouvrière, Locle ancre plat Phillips 081 0.24 1:35 0:03 36 QE #È Charles Rosat, Locle 6 | Fe sen iee Ouvrière, Locle ancre plat Phillips 1/00) 024 218 +0,01 13 qe 1 par Charles Rosat, Locle ia) 24 FETE DDTELES Locle ressort-tourbillon plat Phillips — 9,43 098 | — 1,53 | —0,13 05 01 de par Charles Rosat, Locle | € Association Ouvrière, Locle ancre plat Phillips -— 4,82 0,27 | —2,75 | +0,13 18 08 T8 réglé par Charles Rosat, Locle ancre plat Phil. en pan. | —2,56 | 0,32 | +034 | <008 | 0,0 04 74 | réglépar Charles Rosat, Locle ge : ancre lat Phillips 4,66 0,30 2,30 | —007 | 2 À à réglé par U. Wehrli, Chaux-de-Fonds; dép. par Sehoehlin & Ce, Bi | 11 eichen-Guinand, Brenets Ê Ê \ ane f 2e il 3,9 ) PAR ERURS | 12 | 458 | Paul-D. Nardin, Locle ° apré plat Phillips 1,64 0,35 | +0,77 | +004 | 06 O4 ge Sa CERN Rorat Locle js | 34 |RécienGontudBiére CR ; Aube plat Phillips | +0,76 | 0,34 | —0.06 | —0,05 | 1,3 0,7 da A nr Chaux-de-Fonds 14 | 459 | PauleD: Nardins Locle. . . . MX s ne plat à 2 cbs. Phil. | 041 | 035-009 | 004! 81 0,6 41 D A Bonrquin, Locle L 4) 0 DNA’ \ ancre plat à 9 cbs. Phil. | 2,56 | 0,36 | —2,33 | 0,09 | 1,1 06 49 régie Le Et Chaux-de-Fonds | de Por rem ete ne . 25 ancre plat Phillips |Æ1,64| 033 | +169 | +004 | 2,9 01 18 glé par H. Rosat et A. Bourquin, Locle | li7 | 49 | Paul-D. Nardin, Locle : . . . . : ue RRHSRqTE UN nr mie 0,6 45 MED D Vert, Chaux de-F 18 | 442 | Paul Ditisheïw, Chaux-de-Fonds ancre Di bes | — 248. [LOT en lee Le 62 | réélépènE Rosat ét À Bou A Lio | 446 | 1. Rauschenbach, Schaffhouse ane Ps BEI ips — 2,18 037 | 1.06 | —0.09 3,8 02 52 |'réclé tir U Wet ee G AU Locle; chronom. de bord À 20 445 | Paul Piguet-Capt, Brassus . . . . . à p AE sus + 3,80 OT +3,94 | —0,04 3,9 0,3 5,6 slé ji À. Zal à *s pu EE 21 30 | Association Ouvrière, Locle . . . Aa pra Phillips E 508 QE re “ 000 30 d fe D » | 395 |L A. & L Ditesheim, Chaux-de- ele ; 03 CU TE : Charles R it. à 23 440 boat Ouvrière, Tele $ ronds ; aude plat Phillips + AU 041 | +0,35 | +0,05 1,2 03 28 révlé. Dates Rose Locle; répétit. à quarts 24 | 457 | Paul-D. Nardin, Locle ; ancre plat Phillips 0,40 | +1,28 | +0,10 | 0,3 Ut ME AN CRT Chan de-Ronds O5 | 352 G. Favre-Jacot & CL, Locle . resson plat Philips 5 1,0 1.0 43 DE Da ro rgons ï 1 26 431 Association Ouvrière, Locle ee plat Phillips 3,5 0,1 56 SR 2 ce. Bourquin, Locle; chronom: dé bord 27 319 | G. Favre-Jacot & Ci, Locle pe DAME Bu 07 68 réglé Ar Cléntes R É Din au D, Fardi, Locle. - ‘+ ONE ne plat Philips 50 | 01 | + Le uen rue G. Favre-Jacot & Ce, Ne ES PRE 7 pall. 0,3 04 32 ré Dr LE : Hu Tac ÉTÉ TOC li FA 2 5; \ pa ) ù erregaux & OC, Chaux-de-Fond ue | Bet PhDs a 1 8,9 réBlé SRE ‘Ouvrière, Locle + re 2,0 1.6 35 | 4 &) Ë « à a è F b) ie, St F A F ù ue : plat Phill 7 5,0 ; ' 5) tits ï En t ML 6,4 ancre plat Phillips Ê ge É ne si jar erty, Here plat Phillips do ; à réglé pañU. Wehrli, Chaux-de-Fonds à ÉGÈTÉ plat PHiIliDS na 1,2 5,9 balanciér Guillaume DAME, à à ancre plat Phillips 0,6 ns a Dr DER TeAeoNEs M ancre plat Phil. en pall. û , 5, JVogel-Jacot, Locle; à répétition Re ne ÉnITE plat Philips a Du de réglé pau Wehrli, Chaux-de-Fonds ; dép par Kenéclin & Ge, Bienne G. Favre-Jacot & Cl, Locle . . . Re. ne pr ÉRIUDS 31 08 95 net ee 3 ra RU E. Francillon & Cf, St-Imier . . . S 2, à pa Re ie 1) \ é : A Locle Paul Ditisheim, Chaux-de-Fonds . . g ; : de RRPPILnE 12 12 15 * Re Ro ue l Association Ouvrière, Locle . . . . . a * e ge plat Phillips 133 05 37 Tel de QUES RAnen Robert Steuer, CHE Ronde A plat Phillips di 04 oi À enr. RSS UE Girard-Perregaux & Cie, Chaux-de-Fonds n ns 21 | 00 | 56 D encd Lodles Association Ouvrière, Locle . . . #0. ere DARRDIEpE 13 28 5,9 md De Reichen-Guinand, Brenets . . , . . . . ; Fe L È Spa ÉRIpE 3,1 18 63 : le TR SM Jeanneret & Gogler, Chaux-de-Fonds L ER GAL ELPAQIEE TER 9,6 05 ÿ: re i EE cu Re © ancre plat Phillips + 5 6,4 Webrli, Chaux-de-Fonds; remontoir à fusée Georges Favre-Jacot & Ci, Locle. ; : 4 A plat Phillips 0, on 70 . FO Er J SAVE y ancre plat Phillips ,3 1.0 7.0 Wehrli, Chaux-de-Fonds PR RUE 1, (fl ancre plat Phillips 3,6 ed T4 #. Laberty, Locle re tt ARR ancre plat Phillips 0,6 3,9 7,5 lier; Fab. et dép. ar A. Nandoz, SE-Imier, non magnétique, chronogr,, compteur AE ancre plat Phillips 1,0 0,6 7,6 Webrli, Chaux-de-Fonds; fab, et dép. par Ditidheim & Ci, Chaux-de-Fonds Se à NES ancre plat Phillips se gi ce M Charles Rosat, Locle M tert À 7. ancre plat Phillips : ( h cat, Locle: dép. par H. Bar at-Bôle, Locle; grande sonnerie carillon, quant. perpét. À. Perret & fils! Brenels . : : : . 002 CINE ou Ha ee mn D | 2 8 1. à 9 cbs. ilL. Fo) , i W]. Mogel-Jacot, e fi ancre plat Phillips 265 06 si Voyel-lacot Locle | G. Favre-Jacot & Cie, Locle . ANÈTE plat Phillips D! U AbEULY, Locle , L. A. & IL Ditesheim, Ohabx de Font te de DM ELNEE “es nr HA Due ST 4 G. Favre-Jacot & C®, Locle . . . . ES. Ft È plat Phillips 07 3 sa \ MON RTE NE E Paul Ditisheim, Chaux-de-Fonds #4 us plat Phillips 39 qe se AE Che de tonte Reichen-Guinand, Brenels . . . . . ue plat Pbilips 9 QU PE Mrs Loue NE TE SR | 8 ancre plat Phillips qe 0,5 4,8 \ brli, Chaux-de-Fonds L. A. & I. Ditesheim, Chaux-de-Fonds 1 l De HE POUIPE 61 9 T5 feu 2) Re PC es fils de L. Braunschweig, Chaux-de-Fond! 62 MORE plat Phillips 0.9 } m2 SAR scies L. À. & I. Ditesheim, Chaux-de-Fonds i É ancre RÉPERRE 5/7 14 su one DIE P Les fils de L. Braunschweig, Chaux-d plat Phillips i re cu : eng Eole G. Favre-lacot & Cie. Locle ancre plat Phillips 1,6 1,9 10,1 ebrli, Chaux-de-Fonds 4 G. Favre-Jacot & Ci, Locle . . : ! anere plat Phillips 4,0 2,9 10,2 Aug. Laberly, Locle } Le A. & I. Ditesheim, Chaux-de-Fonds ie plat Phillips ae de ie £ Fa de HoUe + Francillon & Cie, StImier . . . . ancr RENE 2 ce je ne Jules Grumbach, Chaux-de-Fonds < b k PE 19 19 68 leu RUE E. Francillon & Gi, St-Imier + . | ascule eyl à 2 cbs Phill 1.9 1,9 6,6 dille-Roulet, St-Imier Cie, St-Imier : à PA TER SE CRAN ancre plat Phillips 1,3 2,4 6,5 Re S ss LES ancre plat Phillips 44 0,4 1,3 r Roulet, St-Imier 1 : (NE 2,0 0,1 8,74 Il pal Roulet, St-Imier + nu ; ” 6-74 L , pe Le < LA Let ‘ Sp Varlation Ecart de Différence Gé ca En éros Marche Variation | Variation pour 1° os AS a x um NOMS DES FABRICANTS race Echappement Spiral diurne diurne du plat entre les des Re | eee REMARQUES ER moyenne | moyenne | au pendu fOAEITTES fempératures| l'épreuve | extrêmes et lieux de provenance mètres ; * CxtTEm ee MS Ennes | therntaue 28-29| —0 ,47 “6 08 A > 2800.39 || 11,1 ; 80-31| —0 ,42 0 14 Le > D sul 0%) 0-4) 108 : mhavril 1-2) —0,88) j'o) 10,9 » a 2- 3| —0 ,63 0 00 1052 > 3- 410,63) _ 551) 10.0 > 4- D 0) 64 0 98 10 a" > 5- 6| 0.38) 155) 11.0 : 6- 7| —0 ,61 0 06 12 ,0 > T- 8 0 29 1 08 12 Na > Mobtrar| tie) 1 1 9-10|20 40! [9"07| 11,9 : 1011) 0,33 | T0 0) 123 : 11-12|| —0 ,33 0 01 1129 > Bag o%) 100) 124 s 1814) 0,31| T0) 1246 ; 14-15 —0 .34 20 .09 12 D > TABLEAU V. A. PRIX III. (Suite). | Marche En a, Date | \ Variation moyenne Remarques | cure Era centigrade avril 15-16 —0 ,95 ol À l’armoire lo MU tE : salsa ton) 0e 18191 0 18! +008) 114 ; 19-20) 0 991 —0.04) 114 : 20-91 | 0 Aa Fe re k 01-99 | 2 04e DONNEES x A AU 5 4| 046 0) DS | 94.95 0 39| +016! 339 ; 242 021909! 192 ‘- 25-20 = 0r41 Sal D A l’étuve 96€ M ep) n € à ele 98-29 | 0 68| 10:18] j9'3 | A l'armoi £O- a 2 0,10 ge armoire 50. 1|—0 50 0 115 | à mai 1-2|-0 #1 ‘| 05 |A la glacière us 2 Les D] , 41007 +006) ga | - à FA DS SO EE À RP ÿL 200 one UPS 0 06 15 .6 À l’armoire F 3 9 | L A E 110% 02) 150 | 7.810 31! -006| 55 > 219) 20080 aR0-0P oies » 91010 321 002) ;3'e > 10-1100) AO ire À 19131 0 491 02 |; 180 : 13-141 0 46 | 0-08) 14° À 14-15 |.—0 41 Aie 14 0 k 15-16 | 0 .29 sis) "06 14 0 > Tempéra- ; ture Date TRES Variation moyenne Remarques centigrade . 1900 . o —| | M 16-17| 0 35 Lo 10 12.8 | A l'armoire | 5 1 17-18] —0 ,25 11,8 > | D mu) 02) él uw , : 0 19-20 | —0 ,81 0 ‘08 12,7 > A | 20-21 | —0 ,28 11,9 » De 2) 07) MN wo $ à 3 241-053 | 91" 14 4 > “| x DRE np yénne. 02202 MULU EE à race 08.87 Aron Moyennes. AN Een ee eme 0:09 _ Variation pour 10 entre les températures extrêmes — 0 ,02 re g aË - te Ecart de proportionnalité pour les températures # HTOVOTIRES MCE AE UE MILLE MES RE SERA. 0 ,11 5 à Différence de marche avant et après l'épreuve Æ PHermique LL: 05. LES SRE 0 ,30 _ | Différence de marche entre LE première et la Her nière semaine . . . . DÉC È RE 0 ,10 Différence entre les Re reines D NE 0 ,84 TABLEAU VI. A. PRIX IV. CHRONOMETRE DE MARINE Echappement à ressort, spiral cylindrique à 2 courbes Phillips, en palladium, avec enregistrement électr., réglé au temps sidéral par H. Rosat et A. Bourquin, au Locle. N° 54/8554, de M. Paul-D. Nardin, au Locle Le signe +- dans la colonne Marche diurne, indique le retard, le signe — indique l'avance. | | Tempéra- | Date tas Variation fire Remarques : moyenne nue | MA ans 1900 5 janv. 27-28 | +0,24), 511 105 | À l'armoire 28-00 | 0 nel des : 29-80) 10.25) TS) 9.6 : 30-31 | 0 ,25 SC 01 9,9 > 81 114024) 753) 94 F févr. 1- 2) 0:87 0 02 9,5 > 28) Ep 30 | TT as ; gd ets rat ; de | 0 20 an ns ) 561210 4H 10. : 6- 7 | +-0 ,46 0 05 10 4 > 7- 8| +0 51 30 10 9 ,7 » So) RON MIUES : En EN a a : 10-11] -L0 40 | T5 05 | 10 8 : 11-12] 20 48 | 56" | 105 4 : 19-13] 200 00 ee 0e $ 13-14) +0,36) [5 00) 10.1 | 14-15] +0 45 | TO 9 8 F 15:16) 2088 ee : 16-17 | LT ss NE ; 17-18) 1 16 ns 05 |A la glacière L Ë à H Date su À \ Y 1900 févr. 18-19 Æ R 1 19-20 0) ,90-21 As 91-99 TEE 23-24 24-95 25-96 26-97 27-98 #| 58 1 | mars er 9 3 LC ES O0 ER EURE OLHIaR Tempéra- A. PRIX IV. (Suite), Marche Re tre ' diurne ATAUON | moyenne emarques centigrade 120 TR ne 34 0,5 | A la glacière med ere ce -20°32 9,8 | A l’armoire ne 39 Est) 06 9 ,9 > cn se 0 55 lou L 022) _ 59) 22 A l’étuve FRS 5% Bots 314 : 0:50| 108) 119 | À Varmoi Lp'92 | +0,27) 97 armoire DS) 0 À +0 29 1 20 11 8 $ Hal) ne 60 halo) | : Hu nu de 2 +0 38 +0 O1 9 2 > +-0 ,34 9 0 10 3 f 10 4 > 12 0 » 12 5) > DA se 12 0 » 1220 » (M 4 > LE:8 s 3 où RE N 11 al > 1 ME » «ST PE RE (9 - LUS TABLEAU VI. A. PRIX IV. (Suite). Marche he Lis | Date Variation moyenne Remarques LnE centigrade < 1900 s | 0 mars — | +-0 ,80 MS 09 1 ré À l’armoire spa) nt) 24-95 | 10 50 | 0 %0| 190 : 25-26| 10.54 10:04) 16/8 ; 26-27 | +059 | +005! 19'9 5 27-38 | +0 32 à 1 11 2 N 28- 29 | +0 ,2 109 Ne) 90 11 2 Pendant 2 h. avec cour. élec. 99-30-0149 ere AT s 30-31 | | | +0, al ss ii 11,2 Marche sans cour, électr. a PORN es 10 8 , Marche ‘moyennes, RMS MES EE ENTER —+- 05,38 Variation moyenne sf 74 MC: AS PORR + 001 Variation pour 10 entre les températures extrêmes — 0 ,05 Ecart de proportionnalité pour les températures MOVENNES EN PES ARTE ON RENTE 0 ,43 Différence de marche avant et après l'épreuve thermique AR EME EE EE TR PAPE SEE 0 ,58 Différence de marche entre la première et la der- HIÈTEISOMAITLE A NAN D MENT Eine CRUE IE DRE 0 ,31 Différence entre les marches extrêmes . . . . . 1,93 Différence de marche avec et sans courant d’enre- DISTTENLENTAC NE ITU 221 ID PAPE eut EEE 0 ,00 TS ne bu par H. Rosat et A. Bourquin, au Locle. N° 9944, de M. Paul-D. Nardin, au Locle Le signe —- dans la colonne Marche diurne, indique le retard, le signe — indique l'avance. à Date sas Variation “re Remarques SE | F m + v1 die Pate ; | 1900 : l sh _[ sept. 5- 6| —--1,9) 0 0 16 ,4 | Position horiontale 334 67119) "| 162 > D 20) > : “| DO 1.8) 0) 16.6 > FE 9-10! — 1,9) 5j) 16.7 > VE 10-11 CEA 2 0 (à) Fr Î 16 5 > MR de) 19) or) 166 $ + Pensée). 10 > à a glaire] MU 13141 22) 7 1°) 15,6 > D ul =06 C2] 22 » à l'éure : 15-16| — 1,8! 57 163 > ‘4 16-17) —25| LL 5'| 17.1 > Met Lits : 4? 18-19) —24| js) 17,9 > np 1920) - 30) 76) 18% CAR | DE 20-21| —2 9 0 0 18 ,1 | Position verticale, pendu Le 21-22] —29) jol 18.8 > 4 —38,1) pal 18.0 > el pra 17 9 > 2 pee . = 3 Ki. 1 0 6 LT 9 > ai à ST (g) 0 | 17 8 | > " $ ‘ L' + _ [2 4 L . " de, Le CORPORELS LA, LH Fer Cr nc TL PR EUR CTP AT Ed ee TEL LR TABLEAU VII. B. PRIX V. (Suite). | Marche er ju Date | ! Variation | moyenne Remarques l DINFSS centigrade £ 1900 s | : sept. 27-28| — 3,1 01 17,8 | Position verticale, pendu 28-20 | __ 3.6 Æ Fa Te \ ç) 2 MRC Ad) | ur : 0 es ON D ele) LPS M Po TA : 22 3 ue) 105" 16 9 > ne TS) 16 ,6 > 14 - | —0,9 02 16 4 » pendant à gauche Den O: | RAMADAN >» > TOR NS 0 ARTE : A 16 ,2 > peudant à droite TMS 160} Alone) > » NO EEE ie ; Û 1 Cadran en bas 91012 5%2 | 0 5 10585) > RON RENE ON TT: 0 2508 Cadran en haut ie) Se nn * AN EME PE A à 149 > 1314] _97| +04) 379 : Pa EE pee PEER à SET Par SE ; LOL A ES OT AO le » Marche moyenne . . — 98,17 Variation moyenne . = L 91 Variation pour 10 entre les températures extrêmes — 0 ,04 Ecart de proportionnalité pour les APÉPREE moyennes À 10 Différence de marche avant et ‘après l'épreuve thermique y 1 0 ,1 Variation du plat : au pendu : . — 1,60 Variation du pendu au pendant à gauche . +2 44 > >» » à droite . . + 0 ,04 Variation du cadran en haut au cadran en bas . — 0 ,06 Différence de marche entre la première et la der- nière semaine . : 1,05 Différence entre les marches ‘extrêmes $ 4 ,5 EAU VIII. B. PRIS VON CHRONOMÈTRE DE POCHE Zchappement à ancre, spiral plat Phillips, balancier : MrOuillaume: st réglé par H. Rosat et A. Bourquin, au Locle. N° 8069, de M. Paul-D. Nardin, au Locle _ Le signe + dans la colonne Marche diurne, indique le retard, le signe — indique l’avance. Marche LE dde Date # Variation | moyenne Remarques RTE centigrade 1900 s 5 sept. 5- 6| —0,8| o 1 164 | Position horizontale 7 8|—05|-0| 16 2 on ue ee PAROPU 18 6 : DOI Fi — 0,2 16 7 > To eau) 16.5 : MD 2076) eur s 1646 ; 12-131 + 1.8 “ a F Ro 0 » à la glacière SE PIN 9 er A 15 6 » 14-15) —_0 6 se D 0 QE Dot) à Mais 20 |; 17.5 , roledueaiher del uso ; Mouais os) me S 20-21! +0 2 ss 0 9 18 ,1 | Position verticale, pendu REC) T7 18.8 » 0 EEE 1 ; Ra Qi Bo) à DS — 15 + 1710 CAN À 26-27) — 1,7) 01 17 8 s TABLEAU VIIL. B. PRIX VI. (Suite). | | Tempéra- | Marche |, ture Date | Variation PANEE Remarques | diurne y L'5088 | pepe ne) « 1900 | s À je 14 sept. 27-28| — 1,8 pra 17,8 | Position verticale, pendu 28-29 Re Î vf (] “ 17 5 > 6) is Me, à | CE ‘ | F7 D 5 so 1,10 01) 10) > 9 6! +0%| 179 oct. L- a Er il 6 | 2e (g) 3 17 74 > 2- 83| — 1,9 4000 > ee Re Te : 4 5| LO0,5! bi 0 1 16 .4 > pendant à gauche 5- 6| +0 ,6 à 109 > 748 if de | | EC A ONCE : 16 2 > pendant à droite TER SS DAS TE 15 ,9 S » SAONE OS +0 "6 | 15 4 Cadran en bas 910124 DR LS » Cf | Mae ( LE RON ES DRE ) 8 1329 Cadran en haut M0) one Oh \ AL MS fe St en) 12-13 —= Î 0 + 0 5 14 "5 > 13-14) —14) 16%) 13.9 > 14-15 Te (8) 9 | . ( 4 . 63) > 15-16 Er (0) ,9 | () () 12 4 > 16-171 — 0,5 £ 12 ,0 > | Marchesmoyenps::."., 440 Mie" ae 0e MITA Maniation moyennes. res Ua nr + 0 ,24 Variation pour 10 entre les températures extrêmes — 0 ,08 Ecart de proportionnalité pour les DO DRE moyennes . . 2 1e Différence de marche avant et après l'épreuve DRGrAMIQUE, Le 4 AE ue DR en PAM AU 0 ,1 Variation du plat : au | pendu mE st «RON Variation du pendu au pendant à , gauche —+- 1 ,80 > > > à droite . . . . —- 0 ,45 Variation du cadran en haut au cadran en bas —0:,56 Différence de marche entre la cpernere et la der- ACTES eMAII ER NUS UE ON RS REUTERS 0 ,87 Différence entre les marches extr êmes . 4,3 B. PRIX VIL CHRONOMÈTRE DE BORD ge Echappement à ancre, spiral plat Phillips, 3 réglé par H. Rosat et A. Bourquin, au Locle. ; N° 9418, de M. Paul-D. Nardin, au Locle < le signe — indique l'avance. à RE Tempéra- * 1 Date PET Variation moyenne Remarques “à n centigrade LUE - | 1900 s Hire Dock. 1415] — 1 5 190 Position horizontale An suc) = 1.0 : IT ; # 16-17) —0.8) 64) 12.0 > &, 17-18) —0 4, T1 01 F9 > “À 18-19| —0,5) 5) 11,8 ; “4 19-20 | — 1 ,0 +0 9 Th T > “ A2 10, m1 1e 0 0 ON 1 > fe Dale 0 0 |. 11,1 » :5 #4 22-23| —1,2| 0 9 Je > * 10 FA | 23-24| — 1 4 1 0 IR? > Re: à 24-951 04! 11") 314 > éme Fi 25-26 | — 1 4 18 à bi 9e VU LA » D Cor) 04) T5) 08 3 à glaire É 21-28| —0,4| 0 6 11 0 » 1 2 28-29 | — 1 0 0 4 10 ,8 > à 29-30 | — 0 6 ea 01 11,3 | Position verticale, pendu 3 x 30-31 mu: 0 FT [ 0 LÉ 12 0 > br ot j: SE 0 8 0 0 L? 9 > ._ [nov. 1-2} — 0,8 0 129 > M0: 07 Tir) 18 ! pA — 0 8 D 12 D > 4 — 1,0 (pro 12 4 » A + 2 ARS | RU ANRT Tin NS AS Pa TS AU) LC TABLEAU IX. B. PRIX VII. (Suite). | Marche Denis Date Variation nsbnte Remarques CRIE | centigrade à | 1900 Fa s À | 0 nov. D- 6| — 1,2 | 12,2 | Position verticale, pendu Br] 0600 lMearINee UE nee . 8- 9] — 0 8 01 11:59 > TE Re EEE : LOL 0 TNEr: 0 2 12 ,0 » 11-121 — 1 ,0 0 0 12:10 » 12-1912 -m0 O 6 LPS » pendant à gauche ST A se AN Er IE 0 ï 1e > pendant à droite Te EE de LUE s VU 16-171 — 0,9 QE 0 6 10 Cadran en bas T1) MARNE 0 5 li 56 > 18-191 —— 1 ,0 it 0 4 (15212 2 Cadran en haut 19:20) 266 ES) A8 ; 20-211 —0,8 po. a 7 Me > 21-221 — 0 6 0 ‘9 LES » Dan) 2108 | nr MONT à 23-241 — 0 6 ao OT > 24-251 —0,5| Ÿ ‘* | 10,8 » Marche moyennes Res UP PI ER ETES — 05,88 Mariationtmoyenne | sn Ne et ET ETAT ROURS E 0 ,30 Variation pour 10 entre les températures extrêmes — 0 ,03 Ecart de proportionnalité pour les températures moyennes Différence de marche avant et après l'épreuve thermique safe (ie ae mie Qi mnt bis a ee Variation du plat au pendu . . Variation du pendu au pendant à gauche à droite. > Variation du cadran en haut au cadran en bas Différence de marche entre la première et la der- > > ds use ME tu Ne Ne ls Taies de Me DUREE pra = & © © - = _ WHO owoom 10 œaunuomo _ B. PRIX VIIL CHRONOMÈTRE DE POCHE Echappement à ancre, spiral plat Phillips. réglé par Charles Ziegler, au Locle. N° 49174 de M. Paul Buhré, au Locle. le signe — ne l'avance. Tempéra- Marche AE ture Date ariation moyenne DIORNE centigrade Remarques Le] [e] À 1899 | | déc. 12-13 EAU 14- él — 15-16 16-17 (Te 18-19 19-20 20-21 DA Se 29-93 23-24 24-95 25-26 un Position horizontale 7 - . + ne] 2 em E] . pt … E] . 2 - … E] … Fr] - o _ 1 2 2] » à la glacière . E] E] 7 En] EI SE PRICE IE See ooscecseNeeeeseee, O2 C9 1 © O = 9 9 © 9 a Ha ON 00 © O1 O1 Hi O0 NO Ha 9 à l'étuve no 2 … E] E2 2 s E] - E1 EU SUOG Er AME OOOOMNMOCOOOwHELSHEt & room omO ao … … - - - eo] e] 2 … e] « . eo 2] … LL PE RER TE El BIO NONOWENEENNYNE NI R il 1900 janv. {. 2 ÿ 9. 3 cr TABLEAU X. B. PRIX VIII. (Suite). Marche ere DRE Date Variation moyenne Remarques diurpe centigrade à 1900 TE Ex janv. 8- 4| — 0,7 0 2 11,0 | Position verticale, pendu Se Res LE (Me TS 1 ta © D > E , nie (g) FE (] | & 108 +05 609 | > 7 al go 01) 5 7 ol pr 02) 10 ; 010 0e De AAA : 10-11 | 28e RO > pendant à gauche H-19) gg 7 0) MO SNS 19-131 44 a 10 ,0 > pendant à droite re sr ne 10 0 us. 14-15 — 39 Leu) "9" 10 20 Cadran en bas 12-105 0 ARR 9 ,7 » LA Sen REX ES) as 2 È | 9 4 Cadran en haut Ce ARE EN : Je RES 9) F4 0] 9 1920 —15| 0%) 103 |. 0-1 08 ten nee ; RRQ LES ete ‘ 09-00 ee DAC OR 9,5 » Marchemoyennes et. het his ee RER — 05,91 VARIAUON MO VOIE NL UM EL AL ENT M ENTRE + 0 ,29 Variation pour 10 entre les températures extrêmes — 0 ,10 Ecart de proportionnalité pour les températures MO YONNE TA ES Ue ne ete LEE Ye ste 2 ,0 Différence de marche avant et après l'épreuve 5 VE EU (UE NI EE A TE IRON DR AA 0 4 Variauon du plat au-pendu st. Que me — 0 ,84 Variation du pendu au pendant à gauche . . . — 1,71 » > > à droite . .ur206=9%2b Variation du cadran en haut au cadran en bas . — 2 ,07 Différence de marche entre la première et la der- HIère, SEMAINES ARS NE DR piste M eee 0 ,72 Différence entre les marches extrêmes . . . . . 7 8 TABLEAU XI. C. PRIX EE CHRONOMÈTRE DE POCHE Echappement à ancre, spiral plat Phillips, en palladium, réglé par H. Rosat et A. Bourquin, au Locle. N° 8070 de M. Paul-D. Nardin, au Locle. Le signe + dans la colonne Marche diurne indique le retard, le signe — indique l'avance. Marche | + PRE Date Variation | Remarques diurne morenne ray ; | centigrade | ETC 1900 s É da DDRM nov. 16-17| +0,38) 0 4 11,6 Position horizontale 1819) 00! +04| 12 2 Deer) 11.8 : MED A) CS] 114 : 91-92 +- 02 Re L29 >» 22-23) +04) +0%| 1077 ; 29-240: à! 10 .7 » 9495) L04| 0%] 0.5 Jak ae 95-26 |. 0 4. eu LOS > JT —- nt de : 0 » à l'éture 27-25 | — 0 2 0 0 10 | : 28-29| — 0,5 tt 106 > 29-30) 00) TO) 10,5 > 80- 1] —0.1| g 2! 10 6 > dée 1-2 + 0,1 EN O1 10 ,7 | Position verticale, pendu nor ol mc) Ml 0s | +2) 7100 ne a , sise (|) n ù À o- 6 0,1 es OPA 10 ,9 ? 6- fe | 0 0 = 9 11:56 > 1- 8| + 0,2 Dep 11 4 » TABLEAU XI. C. PRIX IX. (Suite). | Marche | TRE Date | | Variation | iure Remarques diurne | MAYSOnE | centigrade 1900 s : 0 4 déc. 8-9! +0,58 11,9 | Position verticale, pendu OO) RTC POUR NT à 10-11 + 0 4 De 11 ,4 > 11-12] +0,87 64l 10,8 ; 1218 | 20) noce) 40070 ; 13-14) 0,6) Go 10.1 > 14-15| +0 4! 0 0 10 ,4 > 15-16, + 0 4 : 1000 > Marche Moyenne sp COULDRAR De CNE PEER —+- 05,22 Mariation:moyenné} tete Lie ER RRRE IE "OPA Narmakion du platau pendu. °L. 776 5RuWCRcuRe + 0 ,12 Variation pour 10 entre les températures extrêmes + 0 ,03 Ecart de proportionnalité pour les températures MOvVENNEN ES Ms TEEN IT EEts CUS NET 0 ,8 Différence de marche avant et après l'épreuve LHOrMIQUE VOULU IENALE E UN L EE ENS EUR 0 ,4 Différence entre les marches extrêmes . . . . . 199 C. PRIX X. _ CHRONOMÈTRE DE POCHE Echappement à ancre, spiral plat Phillips, réglé par Charles Rosat, au Locle. N° 19954 de l'Association Ouvrière, au Locle. Le signe +- dans la colonne Marche diurne indique le retard, ‘KDE le signe — indique l’avance. rs Variation re | Remarques Pumene Ca thade +29) .. 9 | 16,7 | Position horizontale +2,7 0 0 16 ,5 » +2,71 +0 1 16 ,6 » +- 2 8 De 0 "A 16 h > + 2,9 9 2 15 ,6 » + 5 ,2 Le 9 7 L.1 » à la glacière —— 2 D de 9 8 16 3 > +5,38) ! 9 7 ADD > à l'élure Hal D es ere : BEC A NRQNIENT , Do y A0 84 s Ho 0 0:48 0 : Hadie l179 : + 4,2 GE 0 4 18 ,1 | Position verticale, pendu Has) © T ee | IT : + 3 5 JAN > Moto) ire : A EL. 47e < E TABLEAU XIL C. PRIX X. (Suite). Me Tempéra- Date Variation R Remarques | diurne centigrade 4 1900 - : : oct. 1-2 | +4,92 17 ,2 | Position verticale, pendu 23 | +44| 0%) 167 : sil dar To has « ab | La) 0% 464 ; sp | HSE tme el ee $ Dr emar pe $ 18, | ee) es $ go ue pe POP EU j Marche moyenne Variation moyenne Variation du plat au pendu . . . tre uit e) lol, Lu he) Mon le rus me Leu Rs . CSP AC . . . Variation pour 1° entre les températures extrêmes 0 ,00 Ecart de proportionnalité pour les températures MOVENTES LE EN NAS ent LS Me ee PETIUR 2 ,b Différence de marche avant et aprés l'épreuve LHETMIQUE CESR TEA EE VIS UT rs ETES 0,3 Différence entre les marches extrêmes . . . . . DAT . TABLEAU XIII. C. PRIX XI. CHRONOMÉTRE DE POCHE Echappement à ancre, spiral plat Phillips, réglé par Charles Rosat, au Locle. N° 19955, de l'Association Ouvrière, au Locle Le signe +- dans la colonne Marche diurne, indique le retard, - le signe — indique l’avance. | Marche | Le Lis Date re Variation moyenne | Remarques | sue centigrade | 1900 | s : o sept. 12-13| +2,1| 16 ,1 Position horizontale fs) 125) [0%] 15,6 5 14-15! + 5 ,2 GE 9 4 PAT » à la glacière 15-16 | + 1,8 Fe 1 ‘9 16 ,3 > Mania rs) 230 , à l'étre 17-18| +16! 0 ‘2 ES) > era ol T0 ; 19-20 | + 1 ,8 0 1 18 ,2 > 20-21, +1,9) 0 0 18 ,1 > 21-2219) 01 18,8 > 22-23 | 1,8 0 0 18 ,0 > 23-24) L 1,8 +0 tes re > 24-25 | +2 0 +0 9 18 ,1 > 25-26 | + 2,2 +0 # 1H, > 26-27| +26) ! 0 1 17 ,8 » 21-28| +25) 19 17,8 | Position verticale, pendu 28-29| +1,38 +0 9 Di > 29-30 | + 1,5 10 n TT 2 > 30- 1| + 1,6 0 9 ET 2 > oct. 1- 2| +1,28 LO 1 172 > 2- 3| +1,9 ot 16 ,9 > 9- 4| +1,28 ET 16 ,6 > TABLEAU XIII. Marche diurne Variation C. PRIX XI. (Suite). Tempéra- ture moyenne centigrade Remarques an s N2 e2 ET] #1 e2 ee 9 9 D D 9 DO 10 = in DO DS HS 19 Hi tn CO . a ++ + "] 206020 NON N = © _ o 16 ,4 16 ,3 16 ,2 15 ,9 15 ,4 15 ,5 15 ,3 14,7 Position verticale, pendu > > Marche moyenne Variation moyenne . Variation du plat au pendu Variation pour 10 entre les températures extrêmes — 0 ,05 Ecart de proportionnalité pour les températures moyennes Différence de Macete avant et après l'épreuve thermique Différence entre les marches extrêmes . . . TABLEAU XIV. C. PRIX XII. CHRONOMÈTRE DE POCHE Echappement à ancre, spiral plat Phillips, réglé par Charles Rosat, au Locle. N° 22273 de l'Association Ouvrière, au Locle. Le signe + dans la colonne Marche diurne indique le retard le signe — indique l'avance. , Marche Ron | Tom père Date : Variation moyenne | Remarques Dune centigrade 1900 | s ae nov. 16-17! + 1,2 : 11,6 | Position horizontale el epal the) us : 18-191 1 4: ; 12,2 19-20 Fe Fr saute : Air) O0) 112 : 21-22] + ÉRÉREeS 119 > 29-93| 9 0! +04! 107 s 93-94) +1 9| 01} 107 d 94-95) + 2,5 ae : 5 0 ,5 > à la glacière 25-26 | + 1,9 ne 0 TE 10 . > 2627) 124] T0) 316 à lie 27-28| + 1 5 0 0 10 LÉ > -29 ÉD ? 10 6 ) 99 30 22 Dole) 10.8 * 30- 1| 20 T5 10 26 , déc. 1- 2! +5 ,6 0 2 10 1 Position verticale, pendu 2-19: 5,8 |. 10 » , ere 0 -è , ROUE TRE 5- 6 +4,2 +02 1029 > 6 T| 4 ,4 0 0 11 D > 1- 8 4 4 A 11 4 » J ! Û +) FR} ÿ *” A0 er à Me AN de EE NT CT 3 à Ta YA No TE PTE OR ON DE a SET ER TE tn An et! TABLEAU XIV. C. PRIX XII. (Suite). PAR AN Tempéra- | ns k Variation RE Remarques HIPRPE centigrade é déc.. 8-9) 23,917 0. 4 11 8 | Position verticale, pendu 9-10) 235) go! 118 > ME12 + 3 LT | +05 10 8 > 4 Soit rs ) + , (e) (Q) 2 > R 1-15 HAT) 61) 104 > | 16| +46 10 ,9 À | Marche moyennes: 44.2 4 LS PERRET +- 35,09 | Variation. Moyenne, pps Num à 7 PA NEN-T ONE + 0 ,22; Vañation dutplatau;pendu rame en 202 + 2 ,68 Variation pour 10 entre les températures extrêmes 0 ,00 Ecart de proportionnalité pour les Ar HOVENTOSS à AEANS NE Papier Le L'AMERS AS OT Différence de marche avant et après Tépretye thePMIQUEN. 9. CELA RER er ENTER 0 4 Différence entre les marches extrêmes . . . . . 4 4 | RE aps ne EN PEU NY "4: 4 * , ON) PROCÈS-VERBAL DE LA 45me SÉANCE DE LA COMMISSION GEODESIQUE SUISSE TENUE AU PALAIS FÉDÉRAL A BERNE LE 11 MAI 1901 A8 DA EN LEAVE) ‘+ Gun) AS * 18 45° séance de la Commission géodésique suisse, le 11 mai 1901. La séance est ouverte à 11 heures 10 minutes. Présents : M. le colonel Lochmann, ancien chef du Bu- reau topographique fédéral, à Lausanne ; M. Rebstein, pro- fesseur au Polytechniceum de Zurich; M. le professeur R. Gautier, directeur de l'Observatoire de Genève, secré- taire de la Commission; M.°4. Riggenbach, professeur à l’Université de Bâle. Le Secréluire prononce les paroles suivantes : Messieurs et chers collègues, L'Observatoire de Neuchâtel est en deuil, et ce n'est .plus dans son hospitalière bibliothèque que nous nous réunissons aujourd’hui. Ce deuil nous le partageons pro- fondément et en voyant, au début de cette séance, le fauteuil présidentiel inoccupé, nous ne pouvons que dé- plorer la perte que nous avons faite du Président vénéré, du collègue aimable, dont l'expérience et les conseils nous élaient si précieux. Avec M. le professeur D' Adolphe Hirsch, nous perdons le dernier lien vivant qui nous rattachait aux débuts de notre Commission géodésique, à la période la plas diffi- cile, mais aussi la plus féconde en résultats de son his- CS ATEN toire. Hirsch était en effet un des premiers membres de la Commission: Installé depuis deux ans seulement à Neu- châtel, à la tête du nouvel Observatoire cantonal, il avait, en 1861, lors de la réunion de la Société helvétique des sciences naturelles à Lausanne, vivement appuyé l’acces- sion de notre pays au programme élaboré par:le général Baeyer pour les travaux géodésiques dans l’Europe cen- trale. La Société helvétique l'avait nommé membre de la «Commission géodésique suisse» et c’est là que, aux cô- tés d'hommes qui s’appelaient le général Dufour, le pro- fesseur Rodolphe Wolf, l’ingénieur Denzler, le professeur Élie Ritter, mort trop tôt, en 1862 déjà, et remplacé par le professeur Émile Plantamour, il a travaillé à la men- suralion exacle de notre pays. Il a participé à lous les travaux de la Commission et plus spécialement au nivel- lement de précision de la Suisse qu'il a dirigé avec Plan- tlamour. I à été Secrétaire de la Commission de 1861 à 1892. Nous, qui y sommes plus récemment entrés, nous ne l'avons vu à l’œuvre que pendant les dernières années de cette longue période; mais il suffit de parcourir les procès-ver- baux des trente-cinq premières séances, rédigés par lui, pour se rendre compte de la somme énorme de travail qu'il a accomplie. Puis nous l'avons eu comme Président depuis l'automne de l’année 1895. Parlant de son prédécesseur, Rodolphe Wolf, il nous disait, le 27 mai 189%, en ouvrant la première séance qu’il présidait : «Je tâcherai de m'inspirer de son exemple et d’être digne de lui, au moins par l'intérêt pro- fond que je porte à notre œuvre. » Certes, il a montré de Pintérêt pour notre œuvre; mais en plus il avait la com- pétence, les connaissances, le tact et l'expérience nécessai- MPPEE Eé VOLE res pour guider notre Commission dans les saines voies de la méthode scientifique. Cette compétence, Hirsch n’en a pas fait bénéficier son pays seul. Dés le début, il a représenté la Suisse au sein de l'Association pour la mesure des degrés en Europe. Il en était secrétaire déjà en 1864; et, en 1886, 1l devint Secrétaire perpétuel de PAssocialion géodésique interna- tionale. El faut avoir vu notre regretté Président à l'œuvre dans les Conférences géodésiques, pour se rendre compte du rôle qu’il jouait au sein de l'Association et apprécier les services qu’il a rendus à la géodésie par ses connaissan- ces si étendues el si variées. Et nous pouvons être fiers, à Juste litre, que notre pays ait été représenté pendant tant d'années avec autant de dignité et d'autorité dans celte Association, comme aussi dans le Comité international des Poids et Mesures dont Hirsch avait été, dès 1867, un des promoteurs, et dont il fut, depuis sa constitution en 1879 le Secrétaire assidu jusqu’au jour de sa mort. La Suisse et notre Commission ont bénéficié largement de celte coopération continuelle de Hirsch aux entreprises aéodésiques du monde entier. Par lui nous élions tenus au courant et nous marchions de conserve avec les autres pays dans toutes les branches de la géodésie. Quoiqu'il eùl, pour raison de santé, dù renoncer à ses fonctions de Secrétaire de lAssociation dans le courant de l’année dernière, il nous y avait encore représentés, avec sa COm- pétence ordinaire, dans la Conférence de 1900, à Paris, dont il devait nous rendre compte aujourd'hui même; el nous élions certains, avec lui, de ne pas perdre le contact et d’avoir à notre tête un guide autorisé. Eh bien, ce guide compétent, ce collègue aimable, nous le pleurons aujourd’hui. Je ne veux pas revenir en détail PALIN AE sur sa carrière, après les hommages émus et reconnais- sants rendus à sa mémoire autour de sa tombe, le 18 avril, par tant d’oraleurs, parmi lesquels je citerai seule- ment M. le colonel Lochmann qui parlait en notre nom. le désire seulement ajouter un mot: Nous avons le devoir aujourd’hui, de nommer un successeur à M. Hirsch comme Président, nous aurons à faire une proposition à la Société helvétique des sciences naturelles pour renforcer nos rangs. Mais nous ressentirons longtemps encore le vide laissé par le départ de notre vénéré Président. Cherchons à ho- norer sa mémoire en nous inspirant de son exemple. Que son souvenir Joint à celui des autres membres disparus de la Commission, qui ont travaillé avec lui, nous serve de fil conducteur pour continuer l’œuvre géodésique à laquelle 1ls s'étaient dévoués ! Le Secrétaire ajoute que, en revenant de l’ensevelisse- ment de M. Hirsch, il a, d'accord avec notre doyen, M. le colonel Lochmann, adressé à tous les Délégués de PAs- socialion géodésique internationale une communication officielle de la mort de notre vénéré Président. Il communique aussi une notice nécrologique consacrée à la mémoire de M. le professeur Dr Hirsch qu'il a envoyée aux Astronomische Nachrichten et qui vient de paraitre dans le n° 3710 de ce journal‘. Sur la proposition du Secrétaire, l’ordre du jour de la séance est fixé comme suit: 1. Affaires administralives, comprenant la nomination d’un Président, une proposition à la Société helvétique des sciences naturelles pour le 1! Reproduite dans le numéro de juin 4901 du Bulletin astrono- mique publié par l'Observatoire de Paris, p. 209. Le AN RER remplacement de M. Hirsch dans le sein de la Commis- sion géodésique suisse, une proposilion au Conseil fédéral pour le remplacement de M. Hirsch comme membre de la Cornmission permanente de l’Associalion géodésique inter- nationale. — 2. Travaux géodésiques. — 3. Nivellement de précision. — 4. Rapport financier et budgets. I. Affaires administratives. 4. Election d'un Président. M. le colonel Lochmann est appelé à la présidence par les voix de ses trois collègues. Présidence de M. le colonel Lochmann. Le Président remercie ses collévues de la confiance qu’ils lui témoignent. Il ne saurait se considérer, au point de vue scientifique, comme digne de succéder à Dufour, Wolf et Hirsch, mais il fera son possible comme Prési- dent de la Commission et il compte sur le concours efficace de ses collègues. 2. Proposition pour le remplacement de M. Hirsch comme membre de La Commission. La Commission décide de demander à la Société helvé- tique des sciences naturelles de nommer deux nouveaux membres en remplacement de M. Hirsch. Il est désirable en effet, d'une part, de rentrer en rapports directs avec TL REV l'Observatoire astronomique de Zurich, puis de conserver le contact avec le Bureau topographique fédéral, contact qui existait tant que le colonel Lochmann en était direc- teur. La Commission décide à l'unanimité de proposer à la nomination par la Société helvétique des sciences natu: relles, en même temps: M. L. Held, chef du Bureau to- pographique fédéral, et M. le professeur A. Wolfer, di- recteur de l'Observatoire de Zurich. 9. Proposition au Conseil fédéral pour le remplacement de M. Hirsch comme membre de la Commission perma- nente consultative de l’Associalion géodésique 1nternu- honale. Sur la proposition du Président, la Commission dési- gne M le professeur À. Gautier, secrétaire de la Com- mission, pour remplacer M. Hirsch dans ces fonctions, pour la fin de la période de validité de la dernière Con- vention internationale, soit de 1901 jusqu'en 19061. M. Gaultier remercie el accepte. La séance est interrompue à midi 35 minutes et reprise à 2 heures 35 minutes. M. Niethammer, ingénieur de la Commission, assiste à une partie de la séance de l'après-midi. Le Président annonce qu'il a vu M. Held, le nouveau 1 Dans une de ses séances du mois d'août, le haut Conseil fédé- ral a nommé M. le professeur R. Gautier délégué de la Suisse à la Commission permanente consultative de l'Association géodésique in- ternationale jusqu'à la fin de la durée de la validité de la Conven- tion internationale du mois d’octobre 1895, L . 3 | ex ANT ON AA chef du Bureau topographique fédéral. M. Held est très reconnaissant à la Commission de l'avoir proposé pour en faire partie. Il aurait été très heureux de siéger dans la Commission géodésique, mais 1l croit préférable, dans lin- térêt de la Commission, comme dans celui du Bureau, qu’elle veuille bien reporter son choix sur M. M. Rosenmund, ingénieur-géodésien au Bureau topographique fédéral. En ’ présence de ce refus et de ce vœu, la Commission décide de proposer à la Société helvétique des Sciences naturel- les, comme nouveaux membres de la Commission géodési- que : M. le professeur Alfred Wolfer, directeur de lOb- servatoire de Zurich et M. Max Rosenmund, ingénieur au Bureau topographique fédéral qui remphrait, dans la Commission, les fonctions de trésorier !. IL. Travaux géodésiques. M. Rebstein résume brièvement le rapport présenté par M. Niethammer, rapport qui a été mis en circulation au- près des membres de la Commission. 1 Conformément à ces propositions, la Société helvétique des Scien- ces naturelles à, dans son assemblée générale du 6 août, à Zofingue, nommé MM. A. Wolfer et M. Rosenmund membres de la Commission géodésique suisse et par suite délégués de la Suisse à l'Association géodésique internationale. La Commission géodésique suisse se trouve donc, dès août 4901, constituée Comme suit : M. le colonel J.-J. Lochmann, président, à Lausanne. M. le professeur À. Gautier, secrétaire, à Genève. M. M. Rosenmund, trésorier, au Bureau topographique à Berne. M, le professeur Rebstein, à Zurich. M. le professeur A. Riggenbach, à Bâle. M. le professeur A. Wolfer, à Zurich. PRE re RE) Extrait du rapport de M, Niethammer sur les travaux astronomiques et géodésiques de l’année 1900. 4° Introduction. Les travaux de l'année 1900 ont débuté par des obser- valions de pendule à Carlsruhe et à Strasbourg, au mois de juin. Au commencement de juillet, M. Niethammer est monté, avec les instruments, sur le Suchet, où il a mesuré la latitude et Pazimut. L’intensité de la pesanteur n’a pu y être déterminée parce que l'ingénieur devait être le 45 août à Brigue, afin de profiter de l’interruplon des travaux dans le tunnel pour y faire des observations de pendule. Puis 1l à continué ces observations dans plusieurs stations de la route du Simplon jusqu’au commencement de sep- tembre. IL s’est ensuite transporté à la Dôle pour y faire des mesures de la latitude, de lazimut et de l’intensité de la pesanteur. Ces observations ont été terminées à la fin d'octobre. Il s’y ajoute encore des observations de pen- dule à Iselle, le 2 décembre 1900, et à Brigue, le 7 avril 1901: 20 Travaux préliminaires. Les constantes instrumentales de l’altazimut de Repsold ont été déterminées à nouveau. Il en résulte: a) Les distances des fils déduites des observations de 1899 accusaient une irrégularité de la vis micrométrique oculaire. Les observations de 1900 confirment pleinement ce résultat. b) Pour les valeurs des divisions des deux niveauæ, M. Niethammer a trouvé les valeurs suivantes, peu différentes de celles de 1899 : ge à NMRCCE Meadoe axe: ES RER 4 66 » du cercle de hauteur 1 p — 1,124 c) Le Run des microscopes des deux cercles a été déduit des observations elles-mêmes et trouvé très constant. 30 Observations à La station du Suchel. Les observations ont été faites sur un pilier placé excentri- quement, à 7°341 du signal, dans l’azimut de 14° 19305. Des déterminations de Pheure ont été faites douze fois, du 10 au 26 juillet, par la méthode des passages dans le ver- - Lical de la Polaire. La latitude a été, comme toujours, déduite de deux manières diflérentes : 1° par des mesures de distances zé- nithales, le matin et le soir, chaque fois de quatre étoiles dans quatre positions du cercle ; 2° par des observations dans le premier vertical, par groupes de quatre étoiles. Toutes les positions d'étoiles ont été réduites d’après le système de Newcomb. Il en résulte pour la latitude : { em Distances zénithales: © — 46 46 19.77 Premier vertical : D 15.27 Moyenne o — 46 46 15.52 Réduction au centre + 0.23 Latitude astronom. o — 46 46 15.79 Si l’on en rapproche la latitude géodésique : 46° 46 25 93 on trouve pour la déviation de la verticale, dans le sens , LA astr.—2éod., la valeur : — 9 48. L’azimul de la station Dôle a été déterminé en installant à environ 2? km. de distance une mire provisoire sur les Aiguilles de Baulmes, au N. de la station du Suchet. L’an- gle entre cette mire et l’héliotrope placé sur la Dôle a été déterminé dans 12 positions du cercle, et trouvé de 198° 43° 4901. L'azimut de la mire provisoire étant de 17° 928 28 79, M. : Niethammer a trouvé pour l'azimut dans la direction de la Dôle, en tenant compte de la réduction au centre, la valeur 216° 12.5 97. L’azimut géodésique étant 216° 11 55 69, il en résulte, Nes UNS : Ee Un pour la déviation en azimut vers l'Est, la valeur + 9 70, dans le sens astr.—véod. La dévialion totale, en tenant compte des dévialions en latitude et en azimut, est: W DM 0, a ASS 49 Observations à la station de la Dôle. La cabane d'observation à été installée à environ 4 mè- tres au-dessous du signal, à abri de la crète de la monta- gue, dirigée du S.-0. au N.-E. L'instrument à été établi sur un pilier en ciment situé à une distance horizontale de 8"792 du signal, dans l’azimut de — 53° 9 97, Douze déterminations de l’heure ont été faites du 6 au 26 octobre. La latitude a été déterminée d'après les mêmes métho- des qu'à la station du Suchet, et M. Niethammer a obtenu les résultats suivants: Distances zénithales : 9 — 46 25 25.01 Premier vertical : D'=—= 25.06 Moyenne 9 — 46 95 25.04 en Réduction au centre Latitude astronom. @:= 46 25 95,91 D D 5 dE A dés a 4 17 RARE Si l’on en rapproche la latitude géodésique : 46° 95 3596 on trouve pour la déviation de lu verticale, dans le sens asir. — géod., la valeur : —10 75. : Pour déterminer l’azimut, M. Niethammer a installé une inire provisoire sur la crête de la montagne, au N., à une distance correspondant à la distance focale de la lentille utilisée l’année précédente à Brigue. L’angle entre cette mire et l’héliotrope placé au Suchel a été trouvé valoir 24°18 24 51. L'azimut de la mire étant de 11° 37 902, il en résulte, pour l’azimul dans la direction du Suchel, en tenant compte de la réduction au centre, la valeur : 35° 56 499. L'azimut géodésique étant 35° 55 5656, il en résulte pour la déviation en azimut vers l'Est : + 7:35, dans le sens astr.— géod. La déviation lotale, en tenant compte des déviations en latitude et en azimut est : pou ee LAS 0. M. Niethammer résume de la façon suivante les résultats obtenus pour la déviation de la verticale produite par le Jura, en admettant une déviation nulle pour Rerne, et d’après les documents contenus dans les volumes VI, 190 e1-VIIL p.191: 0 d Ééperme "0e 40 158°8 Wisenbere”: 2%". "8,0 149,0 Weissenstein . .. 11,3 182,0 Chasseralrss ee 45;0 145,2 Chaumont". 90.9 148,4 Nenehaele::7 410,7 159,2 0 Le 4 Tête-de-Ran . 13.9 140,4 Le Suchelios 50" T6 134,È ADO MEET 145,6 % GENEVE ES LEP EME 219,7 9° Observations de pendule. Sur le conseil de M. le professeur Haïd, M. Niethammer a abandonné l’ancienne méthode d'observer en cherchant à déterminer les oscillations du support. D’après M. Haïd, il esc préférable d'installer les pendules d’une façon assez fixe pour qu’il n’y ait pas d’oscillations concomittantes. A cel effet, la base en forme de croix qui porte les pendules a été établie, dans toutes les stations, ou directement sur le sol, lorsque celui-ci offrait une résistance suffisante, ou sur une dalle de pierre directement reliée au sol par une couche de plâtre. Le chronomètre de Nardin a été partout employé pour les observations. Sa marche a été déterminée directement, pendant la campagne, par des observations de l'heure distantes de 24 à 30 heures. À Carlsruhe, Strasbourg et Bâle, la marche a été obtenue par comparaison avec les horloges des stations. En admettant, d’après les résultats de M. Haid, la valeur g — 980918 pour Strasbourg, on trouve, pour Bâle, la valeur g — 980799, ce qui concorde bien avee la valeur publiée dans le Volume VIT, p. 203 : 980795. Si l’on fait abstraction de Carlsruhe, on trouve résumés, dans le tableau suivant, les résultats obtenus, en 1900, par M. Niethammer pour la valeur de la pesanteur : Valeurs de la pesanteur g STATIONS 1 Réduite | Théorique Observée. au niveau de |j, re dé de la mer. M PÉRE ù M. Helmert. | | m m | RAS DOS 010 9 80948 9.80960 se | LL ERIC RER ESS ES 9.80799 9.808814 9.80828 | Brigue (Obs.). . -.: . | 9.80443 9.80654 9.807417 Ra (Tunnel) . . . | 9 80415 9 80627 9.807417 A 7 C0 80275 9.80747 9.80714% | Hospice du Simplon . . | 9.80225 9 80841 9.80710 Village de Simplon . .| 0 80293 9.80746 9.80705 Iselle (Obs. - . . .; 9.80435 9.80630 9.80706 ne lunnel}:: °:. 9.850337 9.80537 9.80706 MBA Dole", "5. 5, | 980379 9.80895 9.80725 Au printemps de 1901, des observations ont été exécu- tées à Brigue, au kilomètre 3"9, à la 19m traverse sur le côté du tunnel 1. Le temps ayant été très défavorable du 4 au 8 avril, 1l n’a pas été possible de faire de déter- mination de l’heure et il a fallu se contenter de faire des observations comparatives de pendule à l'Observatoire de Brigue, avant et après les observations dans le tunnel. Le chronomètre de Nardin restait à l'Observatoire et le chro- nomètre de Dubois a servi aux observations dans le tunnel. La haute température à laquelle les instruments étaient exposés dans le tunnel (25° à 26°) a certainement produit un changement graduel dans la marche du chronomètre de Dubois pendant les observations. Le chiffre qui résulte de ces observations pour la pesanteur à la traverse 19, dans l’intérieur du tunnel, est : g — 9780342. AT en M. Rebslein trouve, comme l’année dernière, que le rapport de M. Niethammer est bien fait et très bien or- donné. Le programme des travaux élaboré dans la séance du 12 mai 1900 était trop chargé et ne devait servir qne comme indication générale. Il y aura lieu de le reprendre pour l’année courante. M. Rebsiein estime que M. Niet- hammer a bien travaillé et il espère que, dans l'avenir, il en sera de même. Au point de vue de l'exactitude des mesures faites par notre ingénieur, M. Rebstein a cherché à déterminer l’'er- reur moyenne des mesures d’azimut des deux stations du Suchet et de la Dôle. Il trouve les valeurs suivantes : Suchet Dôle [/4 LA Erreur moyenne d'une mesure isolée. + 1,22 + 1,67 » » de la valeur conclue. + 0,35 + 0,48 valeurs qui sont très satisfaisantes. En ce qui concerne les mesures de pendule, M. Rebstein désire que les observations soient refaites à l'Observatoire de Zurich. M. Niethammer a eu grandement raison de ne pas encore tirer de conclusions des mesures faites dans le tunnel du Simplon; ces conclusions ne pourront être établies qu'ultérieurement. Enfin, il y aura lieu de cher- cher, par une répétition des mesures, à éclaireir les di- vergences qui existent entre les résultats de M. Haïd et de M. Niethammer en ce qui concerne la station de Carlsruhe. M. Rebstein propose d'accepter le rapport de M. Niet- hammer avec l'expression de la satisfaction de la Com mission. M. Riggenbach a été heureux d'entendre l’appréciation énoncée par M. Rebstein. Il tient à ajouter que, pour cette année, M. Niethammer a préparé lui-même le programme ar tite nd Len UE SN PEN + tee de ses observations aux différentes stations. Quelques _ petites erreurs ont pu se glisser dans les résultats déjà obtenus, mais cela est difficile à éviter, quand un seul calculateur discute des observations. Il y aura lieu, ou bien de chercher des procédés de contrôle, ou bien que l’un des membres de la Commission s’astreigne à faire la vérification des caleuls. En ce qui concerne la répétition des observations de pendule à Zurich, M. Riggenbach est bien d'accord avec M. Rebstein que ce sera un travail utile, afin de relier Bâle à Zurich. Les mesures exécutées dans le tunnel en décembre 1900 et en avril 1901 ont empêché d'opérer celte jonction jusqu'ici. Au reste, M. Rigeenbach estime que ce travail ne pressait pas, puisque ies mesures de M. Niethammer concordent bien avec celles que M. Mes- serschmitt avait exécutées au Bernoullianum en 1895. M. Gautier partage absolument lopinion exprimée par M. Rebstein sur le rapport de M. Niethammer. Ce rapport est établi méthodiquement. Il débute par une introduction qui donne toutes les données générales, puis chaque sujet est traité à part et clairement. M. Gautier pose, sur quel- ques points de détail, quelques questions à M. Niethammer, auxquelles celui-ci répond immédiatement. M. Gautier relève, en ce qui concerne la latitude de la station du Suchet, la différence d’une demi-seconde entre la valeur déduite des distances zénithales et celle déduite des obser- vations dans le premier vertical. M. Niethammer ne s’ex- plique pas cette différence qui n’existe pas pour la station de la Dôle. M. Gautier n’a pas été très satisfait des märches des chronomètres, même du chronomètre Nardin, surtout en ce qui concerne les observations de pendule. il y aura lieu 2 AT de chercher à obtenir une meilleure détermination du lemps, mais c’est une question que M. Risggenbach traitera un peu plus tard dans la séance. Il a eu l’occasion de ren- contrer récemment M. le professeur Haïd, qui lui a con- firmé, non seulement l’'inutilité mais l'inconvénient d’em- ployer un support d’une certaine élévation pour les observations de pendule. M. Rebstein appuie ce qui a été dit par M. Riggenbach en ce qui concerne les contrôles et les doubles calculs nécessaires. Le Président, après ce qu'ont dit les autres membres de la Commission, joint l’expression de sa satisfaction à la leur, en ce qui concerne le rapport de M. Niethammer, et conclut, comme eux, à son approbation complète par la Commission géodésique. Programme des travaux pour la campagne de 1901. Sur la proposition de M. Rebstein, la Commission décide de continuer les travaux dans le Valais et de remettre à plus tard les mesures dans la vallée du Rhin et, en général, dans la Suisse orientale. Pour les travaux au tunnel du Simplon, M. Riggenbach rappelle que, suivant l’avis de notre regretté Président, M. Hirsch, il y aura lieu de répéter la mesure de la lati- tude à Iselle, par des observations dans le premier ver- tical. Pour les observations de pendule, il y aura à refaire celles du kilomètre 3,5 qui laissent un peu à désirer par suite des anomalies de marche des chronomètres. IL y aura lieu de faire les mesures au kilomètre 5,5 en 1902 et vers le milieu du tunnel en 1903. Mais comme il faut profiter des occasions où l’on vérifie l'axe du tunnel, il est difficile LAS" 2 D à n ce qui concerne le détail des travaux de l'ingénieur , la Commission décide : 3 des observations de pendule dans la vallée de Zer- Lt, aux stations de Randa, Zermatt, Riffel-Alp ou Riffel- Berg, Gornergrat (avec éventuellement détermination de la latitude), Cabane Bétemps, Lac Noir, Cabane du Trift, , pour ses observations de etui: une d'une idule de Riefler, transportable, avec pendule compensé acier-nickel. M. le professeur Becker a commandé pendule semblable pour l'Observatoire de Strasbourg. Becker et il conclut, des renseignements reçus, qu’il y aurait un grand avantage, pour la Commission, à devenir possesseur d’une pendule de Riefler pour tous les travaux en campagne. # M. Guulier a eu l’occasion, le mois dernier, de voir, chez M. füefler, à Munich, la pendule transportable des- tinée à l'Observatoire de Strasbourg. Les marches lui ont semblé satisfaisantes. L’emballage pour le transport est pratique; il se fait dans deux caisses, l’une pour le mou- vement, l’autre pour le pendule. Les dimensions sont telles qu'on peut les prendre avec soi dans les wagons. M. le pro- fesseur Hlaïd, auquel M. Gaulier à eu l’occasion d'en parler, lui a beaucoup recommandé ces appareils pour les obser- valions de pendule et les travaux en campagne en général. M. Gautier appuie donc la proposition de M. Riggenbach. Sur la proposition de MM. Riggenbach et Gautier, la Commission décide de commander une pendule à pendule compensé en acier-mickel, à M. Riefler. La Commission décide aussi l’acquisition d’un nouveau thermomètre pour les pendules de Sterneck. Publications, etc. Volume IX. — M. Guulier rappelle les décisions que la Commission a prises au cours de la correspondance échan gée à propos des lettres de M. le Dr J.-B. Messerschmitt, avec lequel il a continué à correspondre jusqu’à ce mo- ment, comme secrétaire de la Commission. Le Volume IX. comprend d’abord seize stations astronomiques complète= ment réduites par M. Messerschmitt, y compris la station de Bâle pour laquelle le texte et les calculs sont dus à M. Rigsenbach. Vient ensuite une revue d'ensemble par EL 7 M. Messerschmitt. Pour les stations de Zugerberg, Stanser- born, Generoso, Torrenthorn, Tourbillon (Sion), le ma- auserit fourni par M. Messerschmitt n’élant pas complet, M. Rebstein a bien voulu se charger de faire exécuter les travaux complémentaires nécessaires el la Commission à déeidé de publier ces stations encore dans le Volume IX, afin qu'il contint toutes les stations astronomiques dans les- quelles M. Messerschmitt a fait des observations durant les dernières années de son activité comme ingénieur de la Commission. MM. Rebstein et Riggenbach, qui ont plus spécialement surveillé l’impression de ce volume, annonçent qu'il est presque terminé. La Commission décide de prier son Président de pré- parer la préface du volume qui sera suivie de la table des matières. Le Volume sefa distribué dans le courant de l’été 1901. Volume X (à publier). — M. Riggenbach expose l’état d'avancement du travail de rédaction exécuté par M. Niet- hammer : Le manuscrit relatif aux observations faites en 1899 est Lerminé et prêt pour l'impression. Les observa- tions faites en 1900 doivent être calculées à nouveau et il reste à établir le texte. L'introduction concernant tous les travaux exécutés près du tunnel du Simplon ne pouvait être rédigée avant la publication du travail de M. Rosen- mund. À présent que ce beau travail! a paru, l'introduc- lion sera promptement mise au nel. 1 Special-Berichte der Direktion der Jura-Simplon-Bahn an das schweiz. Eisenbahndepartement über den Bau des Simplontunnels. Erster Teil : Die Bestimmung der Richtung, der Länge und der Hü- henverhältnisse. Bearbeitet von M. Rosenmund, Ingenieur des eidg- topographischen Bureau. — Berne, 1901. RAR AN La Commission décide que le Volume X des Publica- tions de la Commission comprendra les observations astro- nomiques faites ou à faire par M. Niethammer durant les années 1899-1900-1901. L’impression pourra commencer prochainement. ; Ce volume comprendra, en outre, le travail de M. Mes- serschmitt relatif aux caleuls de Léon Du Pasquier sur l'attraction des masses visibles, travail dont il avait été chargé par la Commission. Contrairement à la décision prise en 1897 !, ce travail sera publié en allemand, tel que l’a livré M. Messerechmitt. En ce qui concerne les observations de pendule faites durant ces dernières années par M. Messerschmitt et fai- sant suite à celles qui ont été publiées au Volume VI, M. Riggenbach fan la communication suivante : Ges observa- lions n’ont pas été mises au net par leur auteur d’une façon complète. Le manuserit pour l'impression n’est donc point terminé et 1l y a des lacunes. Tout l’ensemble de ces observations devra être soumis à une revision détaillée et il n’est point encore possible de fixer le moment où notre. ingénieur pourra commencer la rédaction définitive. M. Gautier annonce à ses collègues que, conformément à sa proposition, transmise par circulaire, tous les mem- bres de la Commission, y compris notre regretté Président, M. Hirsch, ont été unanimes pour décider d’allouer à M. Messerschmitt des honoraires se montant à 1800 francs pour les travaux exécutés par lui à Hambourg pour la Commission, ainsi que pour la mise au net du travail de Léon Du Pasquier. M. Riggenbach présente à ses collègues les feuilles de 1 Procès-verbal de la 40me'séance, 21 mai 4897. p. 24. pe mn ne DAS NT ie RE CE: la carte de la Suisse au !/.,500, sur lesquelles M. Niet- hammer a soigneusement reporté, au moyen de signes conventionnels, tous les travaux exécutés sous la direction dé la Commission dans les différentes stations des réseaux géodésique et trigonométrique de notre pays. Ce travail avait été décidé par la Commission dans sa dernière séance !. Sur la proposition du Président, la Commission adresse des remerciements à M. Niethammer pour ce travail et décide que ces feuilles seront assemblées et collées sur toile pour que les travaux y soient reportés au fur et à mesure de leur exécution. La publication de cette carte est remise à plus tard. III. Nivellement de précision. Le Président se borne à commenter en quelques mots le rapport rédigé par M. Rosenmund pour le Bureau to- posraphique fédéral. Ce rapport est subdivisé comme ceux des années précédentes. En voici le texte : Rapport du Bureau topographique fédéral à la Commission s60- désique suisse sur les travaux de nivellement exécutés en 1900. lo Nivellement de nouvelles lignes. a) Martigny-Col de la Forclaz-Têle noire-Pont de l'Ile et raccordement à la frontière avec le nivellement de pré- cision de la France. 1! Procès-verbal de la 44e séance, 12 mai 1900, p. 14. 9 Sur le désir exprimé par M. l'ingénieur en chef Lalle- mand, directeur du nivellement général de la France, le Bureau topographique fédéral a décidé que ce raccorde- ment serait opéré en 1900. Il à chargé M. l'ingénieur H. Frey de son exécution. Le travail a été fait avec deux mires. De Martigny au Col de la Forclaz la différence de ni- veau est de 1052 m. pour une distance horizontale de 12,9 km. De ce dernier point au Pont de-lIle la diffé- rence de niveau est d'environ 400 m. pour une distance horizontale de 7,7 km. La longueur totale de la ligne est donc de 20,2 km. La concordance des résultats obtenus séparément, au moyen des deux mires, a élé constamment bonne, les pe- üiles différences trouvées restant loujours dans les limites tolérées. C'est ainsi que les résultats obtenus avec les. deux mires ont les valeurs suivantes : 1° entre le point NF. 78 (Martigny) et le repère 26 à la Forclaz : Mire V: différence de niveau : + 1051844 SN 1 NE » » DT OUT Différence : _. ÿmm pour une distance de 12,9 km. 2° du point NF. 78 (Martigny) au repère 55 au Pont de l'Ile : Mire V: + 651542 VI: + 651"548 Différence : Ur pour 20,2 km. b) Neuchatel-Les Verrières. — Un nouveau raccorde- ment du nivellement du Val-de-Travers avecj le nivelle- | | ment de précision de la France devait également être opéré. Le travail a été exécuté, avec deux mires égale- ment, par M. l'ingénieur H. Frey. Les résultats sont : Différence de niveau entre le point NF. 168 à Neuchâtel (Hôtel-de-Ville) et le repère fran- çais N° If aux Verrières : | Mire V: + 488"612 0e » VI: + 488"606 Différence : Du sur 42,7 km. de distance. _ Les différences observées dans les diverses sections du _ nivellement sont toutes inférieures à la tolérance admise. c) Lucerne-Stansstud-Buochs et Engelberg. — Opéra- teur : M. le D" J. Hilfiker, avec deux mires. Le point fixe O82 à Stansstad ayant été détruit par les travaux du chemin de fer du Brünig, on a été obligé de se relier au point NF. 51, Collégiale de Lucerne, qui avait été préalablement contrôlé et déterminé exactement. Ici encore les différences entre les résultats obtenus par l'emploi des deux mires sont minimes et sensiblement au-dessous des tolérances admises. Voici les résultats pour la ligne entière de Lucerne à Engelberg : :_ Mire de réversion IV: 581453 » » compensation VII : 581450 Différence : gmm sur une distance de 37,5 km. PNC RENE e 9%0 Navellements de contrôle. a) Brugy-Cham-Lucerne et Cham-Zoug. — Ces lignes avaient été nivelées en 1889-1890 par M. l'ingénieur Dvr- heim. L'opération avait été faite partiellement deux fois. Les raccordements laissaient cependant à désirer et, d’au- tre part, les points fixes n'étaient pas toujours favorable- ment placés. C'est pourquoi la ligne entière a élé sou- mise, l'année dernière, à un nouveau nivellement exécuté avec deux mires. La concordance des résultats obtenus avec les deux mires séparément a été très salisfaisante, malgré les démivella- tions assez considérables que présentent les routes. C’est ainsi que la plus grande différence observée depuis le point de départ à Brugg ne comporte, pour une dis- tance de 59,5 km., que 6""6, ce qui représente une er- reur moyenne de 0""9 par km. De Brugg jusqu’au point de raccordement NF. 49 à Emmenbrücke, les nivelle- ments faits séparément avec les deux mires présentent, pour une longueur horizontale de 70 km., une différence de 6*"6; de Brugg à Lucerne, sur 75 km.: 4""0,; de Bruge à Zoug, sur 54 km. : 2"0. Le nouveau nivellement présente, au point de rac- cordement à Emmenbrücke, un écart de 22""6 avec la différence de niveau donnée dans le «Catalogue des hauteurs suisses ». La tolérance admise, soit 3y #)—25""2. C’est pourquoi les anciennes cotes, aux : raccordements de Bruge et de Emmenbrücke, ont été maintenues, et l'écart observé a été réparti sur la distance totale. On a procédé de même entre Emmenbrücke et Lucerne où l'erreur de raccordement comportait 3m, sur 4,8 km. FT. Jellement de contrôle exécuté en 1899. — Lors du con- le de la Jos partie, on avait trouvé qu'aucun des et l'écart de raccordement entre Lucerne et Arth réparti _ sur la ligne. ©) Neuchatel- Bienne. — Les opérations faites séparé- ment avec deux mires concordent à 4m près pour une _ longueur nivelée de 33,7 km. On avait constaté d’abord £ 4 la différence de niveau entre les points NF. 2 (gare) 3 el NF. 168 (Hôtel-de-Ville) à Neuchâtel n'avait pas changé. > En partant de la cote du NF. 168, telle qu’elle est conte- _nue dans le «Catalogue des hauteurs suisses », + 63389, on trouve pour le NF.21., à Bienne : d’après le nivelle- ment de 1900, + 65"825 et d’après le « Catalogue des Es », + 697869, ce qui correspondrail à un affais- eu sement de 40mm du repère de Bienne. Un affaissement a . été constaté également pour tous les repères encore con- _servés entre Neuchâtel et Bienne. _ Le repère NF. 21 a été contrôlé aussi par un nivelle- ment exécuté en 1893 à partir de Herzogenbuchsee. On ve avait trouvé alors sa cote abaissée de 18m; mais comme : e. différence se trouvait dans les limites des erreurs ac- 98 CC du parcours, en conservant l’ancienne cote du NK.91. En supposant, par contre, qu’en 1893 l'affaissement de 40mm avait déjà eu lieu, on aurait eu à répartir sur la ligne en- tre Herzogenbuchsee et Bienne (40 km.) une erreur de. 40—18—922mm, ce qui ne dépasserait pas beaucoup la limite des erreurs admises. Pour poursuivre l'étude de ces phénomènes, le Bureau topographique fédéral pro- Jette d’exécuter un nouveau nivellement de contrôle de Bienne à Saint-Imier, qui est du reste nécessité par d’au- tres motifs que nous exposons au paragraphe suivant. d) Neuchätel-les Huuls-Geneveys. — Le nivellement de contrôle exécuté en 1899, la Chaux-de-Fonds-St-Imier-les Hauts-Geneveys-la Chaux-de-Fonds, présentait des différen- ces considérables entre les nouvelles données et celles du « Catalogue des hauteurs »; c’est pourquoi on avait décidé un raccordement de ce polygone avec les points fixes de Neuchâtel, par un nivellement de contrôle que devait exé- ter M. l'ingénieur Frey, de Neuchâtel aux Hauts-Geneveys, avec deux mires. En partant des données du « Catalogue des hauteurs suisses » on trouve : Catalozue Nivellement des hauteurs, nouveau. Différence. ©46. Hauts-Geneveys + 614,189 614,054 — 139mm NF. 5. Päquier . . 523,960 + 5923,874 — 86» NE, 6. St-Imier . . + 457,686 + 437,487 — 199 » NE. 7. Ch.-de-Fonds + 615,356 + 615,256 — 100 » On obtient donc, pour tous les points du polygone, des différences dans le sens négatif (affaissement); mais ces différences sont inégales, et les anciennes cotes de ce po- lygone ne sont par conséquent plus admissibles. Pour donner aux nouvelles cotes une valeur digne de toute RTE ET ME ES CDR A les. the * a D confiance, qui permette ensuile le raccordement définiu, _ à Morteau, avec le nivellement français, il faudra, en 1901, fermer le polygone Neuchâtel-Bienne-Sonceboz- Saint-Imier-Neuchâtel, par l'exécution de la section Bienne- _ Sonceboz-Saint-Imier. e) Roule du Simplon. — On avait, en 1899, nivelé et contrôlé les deux tronçons, de Brigue jusqu’au ©93, au- dessus de Bérisal, et du ©54, au-dessus de Gondo, jus- qu'au ©61, à Iselle. La section intermédiaire, d’une _ longueur d’environ 23 km., a été contrôlée, en 1900, par M. l'ingénieur Frey dans un nivellement avec deux mires. Les résultats obtenus séparément avec les deux mires sont _ les suivants : Distance, Différence de niveau Différence Km. Mire V. Mire VII. (M VII-M.V) NF86— ©23 6,3 -L 336,044 + 336,059 + 15m NE. 87.—NF. 86 0,7 — 5,331 — 5,331 + 0» NF. 88.—NF. 87 8,5 — 519,052 — 519,050 + 2» ©54.—NF. 88 8,0 — 484,536 — 484,534 + 2 O54.— ©9383 93,5 — 672,875 — 672,856 = 19nim Pour le tronçon NF. 86—©93, la différence entre les résullats des deux mires dépasse de moitié la tolérance admissible. Pour la longueur totale, l’écart n’est que de très peu inférieur à la tolérance 34/2#mm, I] faut d’ail- leurs aussi tenir compte des différences de niveau consi- dérables de cette ligne. Il serait désirable, si l’occasion s’en présente, de procéder à une nouvelle mensuration pour le premier tronçon de 6,3 km. En partant du point NF. 84 à Brigue, tel qu'il est coté au « Catalogue des hauteurs suisses », le nouveau _ nivéllement donne pour le NF. 86, col du Simplon 27 30 — 1631"681 au-dessus du repère de la Pierre du Niton, tandis que ce même point est coté + 1631"832 au dit catalogue, ce qui fait une différence de : — 151mm, Pour le ©61 Iselle, le nouveau nivellement donne + 287°214;: l’ancien donnait +287" 100, ce qui fait une différence de + flan, 3° Revision des repères d'anciens nivellements. Le tableau suivant renseigne sur l’état des lignes de nivellement repérées en 1900 et sur le nombre des nou- veaux repères qui ont dù y être placés : 38 ANCIENS REPÈRES JUGÉS je À DD pe 2 te h o Ep le LIGNE mé Douteux ñ| À ä ÉRS| Intacts. et à Perdus |2|%|© Bo contrôler. £|ele 85 8|s|o ÊIE AE Silvaplana-Maloja-Chiayenna. | 26 | 20 —77 0 |1— 40/0 |5—190/0|—| 1 (56 Chiavenna-Splügen-Thusis . | 62 |51—820/012— 304 /9—150/,|—|2193 : Stansstad-Ettisried . . . | 44 | 9—64% 04, [2—140/0|3—922 | —l2hM3 Neuchâtel-Bieme . . . | 19 | 2-11 0/,19—470/|8—420/o —) 957 Neuchâtel-Hauts-Geneveys . | 7 | 0— 00/, 4570 |3— 430)0|—| 4120 4° Remarques au sujet des travaux de nivellement de 1900. a] La longueur des mires employées était, dans la règle, contrôlée chaque jour avec l’étalon d'acier, à l’ex- ception de la mire à compensation n° VIII, employée par M. le Dr Hilfiker. La lecture de la compensation était faite quatre fois par jour pour cette mire qui s’est de nouveau très bien comportée pendant l'été 1900. L'appa- reil pour la lecture à été trouvé pratique et sûr. y: | Es tière cie M. Lallemand nous a communiqué, Le > la vu sonde soeeenee, non seulement 1 der- Î cordement, mais encore, pour ces points et pour d’autres, de nouvelles données de hauteur obtenues par un travail de comparaison, dans lequel entrent comme x d’ ordres inférieurs. M. Lallemand désigne ces don- sun le nom ue € altitudes PORTER ». L'emploi de D ission géodésique suisse de 1898). La concor- | dance des rÉSUAlS devient encore sensiblement meil- . 373,713 » » St-Gingolph . . … 913,648 » ne Moillesullaz:: 111 :19746092 » DOUTE 021 » » Boncourt-Delle. * . . 373,693 » nebes Verrieres ...:1.1678,027 tats est toujours inférieure à la tolérance admise, à la seule exception de Pont de lille, où l’on trouve un écart. de 4m par kilomètre. Il faut observer cepenaant . que ce polygone présente de fortes pentes, aussi bien du côté français que du côté suisse. c) Comme nous l'avons déjà dit, la plupart des nivelle- ments ont été exécutés simultanément avec deux mires. La différence des résultats obtenus séparément au moyen ‘al de deux mires, pour un même tronçon, donne la mesure . À de la valeur de ces nivellements. Ces différences com- ; # prennent, sinon absolument toutes les erreurs, du moins les plus importantes de celles qui se produisent dans les nivellements doubles. Nous groupons ci-dessous ces différences : TN NTAX RER 51 W) mou] a j 1 LT NME te ES s 23 # cd FA Différences des deux S LIGNES 8 AVE de nivellements 10 E À « k = = : ( avec deux mires, . 4 A at ë. 27 M | Ê ‘4 | ea) ir 22 ! mm M | Martigny-Forclaz-Pont de l'Ile! 20.2 | 49.4 | 6mm=—310/,dev. IN Neuchâtel-Verrières . . .| 42.7 | 27.7 | 6 —9220) Que Neuchâtel-Hauts-Geneveys 9,51 43,4 |. 2: —4150/0 > Neuchâtel-Bienne . . . .|33.7 | 24.6 | 3 —120)0 Lucerne-Goldau. . . . .1925.6 | 21.5] 3 —140% Brugg-Lucerne . ,.°. | 75.0 | 36:7 | 4 = DIVERS OU: 20 RUES SA OEM SR = TOR Simplon (© 54-© 23). . .| 23.5 | 20.6 | 19 —920, Lucerne-Engelberg . . . .| 37.5 | 25.9 | 3 —14204 d] Publications. La publication, Les repères du nivelle- ment de précision de lu Suisse, s'est augmentée en 1900. de la livraison 11, qui comprend les lignes : Landquart- M Thusis-Tiefencastel-Davos-Landquart-Col de la Flüela-Col de l’Albula. En mai 1901 à aussi paru la livraison 19, qui com- prend leslignes : Brigue-Furka-Hospenthal-Altdorf-Schwitz- - Plüffikon-Schwitz-Lucerne-Goldau-Rigi. 9° Programme des travaux de mivellement pour l’année 1901. On a cherché, en établissant ce programme, à prévoir pour celte année le plus de revisions possibles d’ancien- nes lignes rion encore repérées. Ce sont : a) Lucerne-Aarburg:; — Ettisried-Brünig-Thoune ; — Pierrabot-Chanmont-Chasseral-Pâquier ; — Valangin-Ché- 1 11KSES Neuchâtel-Yverdon-Morges ;: — Nyon-la Cure ; _— et éventuellement : Saint-Blaise-Morat-Fribourg ; — Morat-Portalban-Payerne-Rue. b) Nivellement de contrôle. — Pienne-Sonceboz-St- Imier ; — Brienz-Grimsel-Gletsch. Le Président constate que le rapport de M. Rosenmund est bien fait. Quant aux travaux, la concordance établie avec la France par les divers raccordements est bonne, Sauf peut-être pour le dernier, dans le fond de la vallée de Chamonix. Encore faut-il tenir compte des fortes dé- clivités de la ligne de raccordement Martigny-Tête-Noire- Chamonix. M. Gaultier a été intéressé par la lecture du rapport de M. Rosenmund et est heureux de voir augmenter le nom- bre des raccordements avec les pays voisins. IL recom- 3 L 1e ICT EST |, a A TR Eu mande, pour l’avenir, une entente pour un nouveau ra cordement avec l’Italie par le Grand Saint-Bernard, dès que la route carrossable aura été terminée sur le terri- toire italien. M. Rebstein signale la nécessité où se trouvera bientôt la Commission de publier un nouveau «Catalogue des … ee hauteurs suisses », en raison des travaux complémien:- laires et des rectifications apportées depuis l’année 1891. M. Riggenbach a été frappé de la remarque contenue dans le rapport de M. Rosenmund à propos d’une section de 6,3 kilomètres de la route du Simplon. Il estime qu'il sera très important de refaire cette section avant que l’on ait l’occasion de faire le nivellement direct par le tunnel * du Simplon. Il y aurait aussi à contrôler le repère de Bienne par un nivellement de contrôle des autres lignes. aboutissant à celte ville. La Commission est d’ailleurs unanime à approuver le programme des travaux pour la campagne de 1901. Elle recommande aussi pour la prochaine année : 19 Le nivellement de contrôle de la section de la route du Simplon du repère NF 86 au repère © 93 ; 2° le con- trôle du repère de Bienne par les lignes Olten-Soleure- Bienne ou Bâle-Delémont-Bienne. IV. Rapport financier. Budgets. M. le colonel Lochmann, Président, présente, comme trésorier de l'exercice écoulé, le relevé des comptes de law Commission pour l'année 1900. Les comptes, bouclés à : Ru la fin de l’année, ont été approuvés par M. Hirsch, alors Président de la Commission, et par le Comité central de la Société helvétique des sciences naturelles, puis transmis au Département fédéral de l'Intérieur. La Commission remercie M. le colonel Lochrnann de sa gestion financière. 1900 31 janvier 31 déc. | de » - t 4 ji ù » “AS 4j) FAN w ., ) 4 * À ' 1 A avr j 2 {eme ocean 1901 - 30 janv. Solde actif de 1900 Recettes. Solde actif de 1899 : Allocation fédérale pour 1900 du ment fédéral de l'Intérieur Divers et imprévu : Vente des publications de la Commission géo- désique en 1900 (Fæsi et Beer, Georg et Cie) Banque populaire suisse, Berne, intérêt, pour 1900, sur un dépôt fait à la Banque Départe- Dépenses. * Pour l'Ingénieur de la Commission : Traitement de l'ingénieur (Niethammer) lrais de voyage et de bureau : Indemnités de déplacement (Niethammer) . Frais de voyage (Niethammer) Frais de bureau. petits achats, magasinage, répar., etc, (Messerschmitt, Niethammer). Frais des Stations : Aides et dépenses des aides (Niethammer).. Transport des instruments et de la cabane, établissement des stations (Niethammer). Frais de nivellements (Bureau topogr. fédéral) Acquisition et réparation d'instruments (Nardin) . RE PA TO ES ME Le Se LI Frais d'impression. Vol. IX, « Le réseau de la Triangulation de la Suisse » (Zürcher et Furrer) no. RALNE Procès-verbal de 1900 (Attinger). : Séance de la Commission géod. suisse (prof. Hirsch, prof. Gautier, col. Lochmann. prof. Rebstein, prof. iésenhach}s" ERA Séances de La Conférence ‘internationale à Paris 1900 (prof. Hirsch) . RUE MATE Contribution annuelle à l'Association géo- désique internationale pour 1900 (M. 800) Imprévu et divers : Assurance de l'ingénieur et des aides : Frais de bureau, achat de cartes, etc. (Bu- reau topogr., Hartmann, Wenger. rel.) Total Solde à nouveuu . Lausanne, le 30 janvier 4904. J.-I. LocHMann. Neuchätel, le 8 février 41901. Le Président de la Commission géodésique suisse, Dr Ad. Hirsou. Fr. Cent. 3310,— 1192,— 342,75 252,85 1025,95 1065,45 1000 ,— 143,— 52,90 130,05: Fr. Cent. 5162,60 2051 ,40 3000 ,— 100,— 212,55 13642,55 5341,61 1898416 a KA : RC: _ été nécessaire de date encore ue sur l'allo- di ‘ie jusqu'au 10 mai fr. 2883,20, Restent : fr. 18258,41. Traitement de l'ingénieur. sn LA? cation fédérale de 1901. Sur cette somme, il à été dé fr. Re 4 Ja nissan dispose à ce jour done somme d ri) La Commission s'occupe ensuite à étblie le | rectifé pour 1901 et un budget provisoire pour Qu BUDGET RECTIFIÉ POUR 1901. Recelles. Solde actif de 4900 . . . . . Fr. 53416 Allocation fédérale pour 1901. . . » 15800 - Fr. ! Dépenses. Frais de voyage et de bureau de linge ET CAMERA el à Frais des stations OU el de EN) EPP RS A RATER Frais de nivellements. . . . . . Acquisition el réparation d'instruments. Frais d'impression. . . JA Règlement de travaux de rédaction du COR 6 GRASSE THE ae Va À reporter. LHrAQ Report. . . Fr. 19200 — , Séance de la Commission géodésique LT NRA EN NU de 600 — Contribution annuelle de la Suisse à l’As- socialion géodésique internalionale MR 0 Nu EN CR NS AURUT r 987,90 DU DIVERS: LEA AR Mur 393,71 Fr. 21141,61 BUDGET PROVISOIRE POUR 1909. Recelles. Allocation fédérale pour 1902. . . Fr. 15800 — Dépenses. Hratement de lingénieur. . . : Fr. * 8500 Nr ÉRE Frais de voyage et de bureau de l’ingé- i Mo A 1200 — Frais des stations astronomiques et de UT OR RAT RE las EN 2000 — Has dé nivellements - .. "1, % 3000 — Acquisilion et réparation d'instruments. » 1500 — Frais d'impression . . . RTE ARE 2000 — Séance de la Commission géodésique LT ÈS TION A | 300 — Contribution annuelle de la Suisse à l’Association géodésique internationale LT 0 LAS RE re PP PE NE) 1000 — À reporter. :. …. Fr. 14550 — PA Le PART SP En Fun Report. Fr. “MAS | Frais de représentalion à la Conlsrente- : des de l'Association géodésique internatio- no a “ARR QU NME AE CR PR ee Et Ra _ Impréva OL IVETS A EE ARR La séance est levée à 6 heures 10 minutes. Le Secrétaire, Le Président, R. GAUTIER. L . » : 2 { x \ 7, ‘ ' Y \ i À % i i : 4 _ \ | 4 j t. AL / \ ? & Ÿ n ; [2 4 « d » , « ! H , ‘ W La ANS \ 4 \ { F 1 ra € V F LES La liste des ouvrages reçus, publiée Bulletin, tient lieu d'accusé de réception. s'adressant au secrétaire-rédacteur : Mémoires, vol. I-IV. Bulletins. T. IV-XXIX. Berne, de Saint-Blaise à la Neuveville et de Jolimo à Chasseral, de 1829 à 1850. 7? Lu ’ A Vaste LT 0 nn | Los) | al ë , CE eee MO een rit elereutieinere Rp UT er Re PET sas sde doinietineenieiere sieste t . . , NE el rsieralelateseroieres eo leloie ep /ais Dé lerelételeis a eielel tie) eiete er ein een OUR OUR, 0,00 607910 nererse CCC Dioioièie POP AE IC ELEC IE IE DS RABAT MS VUE A PRET VOUS CURTIS U TE SE AA AS re ln ea tin etienne minette me vieie eine, ri 2 RARE sr oiere ss. Se er aaet re pte va 16 sde ne pote tapés ps 1... lois eee reioteiieieieieieieiereteiciibtielele euertieret niet ei tete Me re dense , QU Pas rem a DRE LR age PAP TENT es gt ES ses OS ete tt tt + PO la el érsisie refaite leeie ei els ere aiereieies mn npeinnpeimpaheie o = 0» er MERE Ad R Les VERT LEA TIE DEMI ONE NES NPA NEN DE RE EU QUEUS CE nS sursarse nn a me een mme ne rie teint eye Det satéuts ndpéetreed esène dbéqie seat als . ' . CTI PRE RAA R AE ACNENS ONE OA A AENENEN NUTE E JE EL OUI CE age LR NN epsaee ne détente de phase as ab ap eos pr AD OA DAME MEME NT Am RP ad ° JUL D USE ose LOI Piel eiOIeiele eee Pen ie ee ee er ER CI me Lane eye et PR NÉ A EN aa td as om rent 4e ass edd eda ares bn De Dole ce Geteioe ieleeitislerseépaieeieeit eee ei Pa On dns ue Dh,ege ne Minnie mien nie dis Oioisjejerelereieieielelareieieleiéieielcistestte Ge lSIOtOIOIS Riete cette infe anne nest ennres ot ere res es ee eONETOO T U dsèttghe ne PART PARA ARR AÉRIENNE NES PE a ed ag de AR UD UR nn puis mime mnt ses lien Less rsheterelepeieie oicicrcrcleticleintioitiesien ere Le IETS I NEO NON II eee e.eieieie vie PPT IC CIC LIL IDOIC CICR ne mines nant te e eininqnteie mien © sioseie . QUL ——— cures rares nt à ve vies ... EE lets annret et dy est peer vapates der CT ET se D Bet etes à 35e re —_—_ sie Php apr ein ie ee en Re ee serre ne en 61 00 0:06010/0/000105810 92076 0 mere — " ePaper A EE PT Era as ae en ne sien epeirheiei ee 008,00 2100008 08 RUN RNe NO OOo pie R IN R-R ER D PNR ro ei einer e ee erei ere einioie PRICIL =——_— PROC N LILI ILE LOST UE ha AA TRE EEE Tee STE USENET COUR ES D C—— APE DECORATION RTC ERIC NUE 000 6000 40.8 DoUI L=—=—(O M La MO ONE 3 EME NE SO PO nn es A pee 4 LC — |() M ea ieeteieieiriejeleieisieisie ere einie DÉCOODOOONNNNNE EEtasS SEAT SEE 8 A MÉDÉQENE 9 VÉSÉSEYENEE É AD État r on CERCLE IC CIO ——— . nn seieiebeieieieiepeieiereieieiete re ieneir el ee nt sit 'oleteieleierese oies eitiRreieieeertitiereseiere me TT Te see utal ere re eimiarrieteleln opel e perse url rétitiiesriitrteseih rtesanass hs sd des else RS © =—— as Diaisiieraperehrreie ir el es TI ET EN RE A 5 ———— ( RO NON LU I en tr pisnne 0 Sin DIPIiei ee ejeieteiejeitre ermeiereieiei etes ere ee ONU UR LS 0 I NO OUEN nie ape enr aie lala e ele etat 811000 000007000001018 20 OUR ae ————— nlolotereietoistetere UE do oiese loge es eiereit tete rmielepeteiete a ieisiereser eee teieqeseierefeiniese ere pe el ele nie ete L'on See NU ReeIe 0 27 pe ee néefepe Die nee eRbegee se. 9 pje,ere,s iefei 8 Qt SURSON UN ACELO OUODNUCC DE M RS © vT— Est ninin ee elle ele rit ele eee nl RAP Per AC IC IC IC ICO ICI LOL DOUCE QU NRC RE Ne CS ——_——© se vomieinteiers nn rssereieierieusieleieperelepereieieteieieie fs ie SDODE COUSIN TUE LULU re CE SR NE RE CU SNLIULOET . se A ®) M idietepatete D riote nieioie idee i eh ete einieerepeleiepeserere |» NOT LES sietersteleseteierererereteiepesererenett ET tale sieinieseiesele eirieesoiejetereie ie ere ee nie ee Ie D Mine RL ere ei 0e .. CRONARRNTERAENCNENNENTETS D = — DRE PURE HE INR SEM VEN EN SE SC Para dette RD etes en nee a dead ed A ere ONE AE SNOOPER Apte age dE ae MOINE) NISIn Ore ne tisse el ersrain errors earereis rire. 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