\ / f Ife. D’ANGERS 1873 (Réimpression en igii) G. GRASSIN, IMPRIMEÜR.EDITEÜR 4û, rue du Cornet et* iiie Saiüt-Laud ^ 1911 BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ D’ÉTDDES SGIENTIFIOOES D’A NT, EPS TROISIÈME ANNÉE 1873 (Réimpression en igii) ANGERS . de M.-et-L., t. L, p. 245 et 354. Pendant les quelques semaines qu’il a passées à Saint-Florent - le-Vieil, en 1871, M. Chevrolat a pris les deux Bagous ci-apiès qui ne bguraient pas encore à notre Faune : Bagous Mmosiis Gyll. Bagous tempestivus Herbst. Sur les plantes, dans les terrains marécageux. 0. APION. — des ino. de M.-et-L., t. 1, p. 217. A. Scutellare Kirby. — (L’Abeille, tome I, p. 225). — Long. : 3 à 3 mil. 1/2. — ■ Noir; ovale - allongé , finement pubescent ; — 83 — rostre noir brillant, bien plus long que la tête et le pronotum réunis ; pattes noires peu allongées, finement pubescentes ; dessous du corps plus brillant. Landes de Soucefles (excursion de 1873), sur des Ulex. A. Kivittîituiu Gerst. — {L’Abeille, t. I, p. 154.) — Long. : 2 1/3421/2 mil. — Ressemble à A. Genistæ, mais beaucoup plus large et à pubescence squammeuse plus grosse ; tête large ; rostre un peu plus long que la tête et le pronotum ; corps couvert d’une pubescence blanche et fauve formant des bandes longitu- dinales ; pattes robustes testacées ; hanches, trochanters et tarses noirâtres. Landes de Soucelles (excursion de 1873), sur les genêts. O. EHINOMACER. R. AtteîadoMes Fab. — {L’Abeille, t. IV, p. 416.) — Long. : 4 mil. — Oblong, allongé, noir, couvert d’une pubescence jaune dorée très couchée sur les élytres, un peu relevée sur la tête et le rostre ; celui-ci de la longueur de la moitié de la tête environ, un peu plus long qu’elle et fortement courbé ; élytres allongées, presque parallèles. Excursion de Soucelles, 1873, en battant un pin en fleurs. G. OR€HESTES. — des iiw. de M.-et-L., t. I, p. 239 et 355, M. Chevrolat a trouvé à Saint-Florent-le-Vieil, en avril 1871, un Orchestes nouveau pour la Faune française, et qu’il décrit ainsi dans les Annales de la Société Entomologique de France ; séance du 7 août 1873 : )) O. Liitelcomis Chevrolat. — Elongato-oblongus, aterrimus, » crebre punctatus, antennis omnino luteis ; rostro arcuato, » rugulose punctato, oculis rotundatis fere contiguis, nigris ; » prothorace antice posticeque recto, post marginem transver- » sim modiceque constricto, rugulose confertimque punctato, » foveolâ basali notât o ; eîytris ovalibus punctato striatis, inter- » stitio tertio antice elevato, callo humerali oblique sito ; pedi- )) bus nigris, femoribus posticis incrassatis. — Long. : 2 mil. 1 /2, » lat. : 12 mil. )> ^ En fauchant sur les plantes, au bord d’un étang. — g4 -- G. CORYSSOMERUS Sch. C. Capucinus Beck. — (J. Duval, Généra, t. IV, fig. 100.) — Long. : 3 mil. — Ressemblant à certains Ceiitorynchus ; corps ovale-oblong ; élytres ovalaires, obtusément arrondies et lais- sant Textrémité de Tabdomen à découvert, entièrement d"un gris roussâtre pubescent ; élytres maculées de lignes horizontales enchevêtrées, de couleur blanchâtre ; cuisses dentées ; jambes antérieures armées au sommet d'un crochet aigu. Sainte-Gemmes, en fauchant sur des genêts en fleurs. G. TYCHIES Germ. — des inv. de M. et L., t. I, p. 238 et t. II, p. T. Hematocepîialus Gyll. (du groupe des Pachytichius Jekel.) ' — Long. : 4 à 5 mil. — Allongé, presque linéaire, de couleur brune, entièrement couvert d'une pubescence d'un gris argenté ; bec long, maigre et fortement recourbé ; prothorax court, glo- buleux ; élytres deux fois et demie plus longues que le prothorax, striées, ponctuées ; pattes brunes. Landes entre Saumur et Marson, sur les ajoncs (excursion faite en juin 1873, en compagnie de notre collègue, M. Lelièvre, d'Amboise). T. Cuprifer Panz. (du groupe des Miccotrogus Sch.). — Long. : 3 à 4 mil. ■ — Oblong, noir, couvert de squamules à reflets cui- vreux ; prothorax assez long ; élytres finement ponctuées, striées, ferrugineuses, à suture et limbe noirâtres ; antennes, jambes et tarses testacés, Sainte-Gemmes, en fauchant dans les prairies des bords de la Loire. G. GYMI^'ETRON Sch. — y^s im. de M. et L., t. I, p. 246. G. Linariæ Panz. — Long. : 2 mil. 1 /4 à 3 mil. 1 /2. — Cour- tement ovalaire, noir, couvert d'une pubescence couchée, formée de poils serrés d'un gris blanc ; prothorax d'un tiers environ plus large que long et presque également rétréci en avant et en arrière ; rostre recourbé ; cuisses mutiques. — 85 — Cet insecte, qui vit sur \d. Linaria çulgaris^ a été pris à Saint- Florent-le-Vieil par M. Chevrolat. G. Noctis Herbst. — Long. : 3 mil. environ. — Ovale, noir, un peu déprimé, couvert d’une pubescence grise, rare ; bec court, subulé, obscurément sillonné au milieu en-dessus ; prothorax à peine plus court que large ; élytres ponctuées-striées ; cuisses médiocrement épaissies. Trouvé par M. Chevrolat, avec le précédent, sur la Linaria mlgaris^ à Saint-Florent-le-Vieil. G. CEIJTORYNCHUS Schoen. — des inver. de M. et L., t. I, p. 242. €. Arcuatus Schoen. — Ovale-oblong, un peu convexe ; noir opaque ; prothorax presque transversal, bituberculé, resserré en devant ; côtés d’un blanc écailleux, ainsi qu’une bandelette dor- sale ; élytres ponctuées-striées, variées de squamules blanchâtres ; suture d’un blanc écailleux, interrompue de noir au milieu ; an- tennes, jambes et tarses d’un testacé pâle. M. Chevrolat, Saint-Florent-le-Vieil. G. AMALES Sch. A. Scortillum Herbst. — (J. Duval, Généra^ fig. 99.) — Long. : 2 mil. environ. — Corps courtement ovalaire ; bec un peu plus long que la tête et le prothorax ; antennes assez allongées et grêles, insérées sur le milieu du bec ; prothorax plus étroit en avant, d’un gris noirâtre, comme la tête, et fortement ponctué ; élytres courtement ovalaires, arrondies chacune au sommet, d’un brun rouge à reflet pruineux ; pattes rousses ; cuisses mutiques. Le genre Amalus est représenté en Europe par cette seule espèce. Sainte-Gemmes, en fauchant dans les prairies, au printemps. \ G. BARIDIES. — des inv. de M. et L., t. I, p. B. Artemisiæ Herbst. — (H. Brisout de Barneville, Mon. du G. Baridiiis. Ann. soc. ent. de Fr., année 1870.) — Long. : 3 à 4 mil. 1 /2. — Oblong-ovale, noir, peu brillant ; rostre un peu plus — se- court que le prothorax (mâle) et de sa longueur (femelle) ; pro- thorax aussi large que long, presque droit sur les côtés, et offrant une ponctuation grosse et profonde ; élytres presque de la lar- geur du prothorax ; stries des élytres profondes, et rebords assez fortement relevés ; pieds noirs, minces ; tarses d'un ferrugineux obscur. Sainte-Gemmes. B. Aualis Olivier. — Long. : 3 à 3 mil. 1/2. — Oblong ellip- tique ; noir peu brillant ; tête finement pointillée ; rostre un peu plus court que le prothorax ; celui-ci presque aussi long que large ; élytres presque aussi larges que le prothorax à sa base, et deux fois plus longues, profondément striées ; stries obsolète- ment ponctuées jusqu'au-delà du milieu, lisses dans le reste de leur étendue, noires jusqu'au tiers apical qui est d'un rouge ferrugineux ; pieds noirs, médiocrement forts ; tarses roussâtres. Sainte-Gemmes, en fauchant'idans les terrains marécageux. G. RHYNCOLUS Creutz. — des inv. de M.-et-L.^ t. I, p. 249. R. Cyliiidriciis Bohm. — Long. : 4 à 5 mil. — Oblong, cylin- drique ; bec très court, presque de la largeur de la tête ; pro- thorax oblong, plus étroit en avant, finement et densément ponc- tué ; élytres plus larges que le corselet, linéaires, fortement ponc- tuées-striées, et présentant un callus huméral assez prononcé ; corps entièrement d'un brun noirâtre ; pattes plus claires. Sainte-Gemmes, sous l'écôrce d’un ormeau. F„ DES PHYTOPHAGES. GROUPE DES CRYPTOGEPHALIDES. G. CRYfTOCEPHALlIS Geof. — des me. de M.-et-L., t. I, pp. 276 et 350. C. Populi Sufî. — (L. Fairmaire, Monog. des espèces europ, du G. Cryptocephalus. Ann. soc. ent. dë Fr., an. 1850, p. 286.) — 87 — — Long. : 1 mil. 1 /4 à 1 mil. 2 /3 ; larg. : 2 /3 à 5 /6 mil. — Allongé, jaunâtre ; poitrine et abdomen noirs ; taches transversales d'un jaune brunâtre sur le lobe huméral ; corselet lisse, à peine bombé ; élytres à stries ponctuées, affaiblies à l’extrémité ; tibias anté- rieurs arqués en dedans. M. Chevrolat a trouvé cette espèce à Saint-Florent-le-Vieil. GROUPE DES GALÉRUCIDES. a. LUPERUS Geof. — des im. de M.-et-L., t. I, p. 285. L. Megalophthalmus Joannis. — {UAbeUlle, t. III, p. 147.) — Long. : 3 /8 à 4 mil. ; larg. : 1 /3 mil. — Tête arrondie, lisse, brillante ; yeux noir mat, ronds, très gros et globuleux ; antennes brun noirâtre, avec les trois premiers articles testacés ; pronotum d’un jaune testacé clair, lisse, brillant ; écusson noir ; élytres noires brillantes, beaucoup plus larges que le pronotum ; dessous noir brillant ; pattes testacées, avec la base des cuisses et les tarses noirs. Le naturaliste angevin, auteur de la Monographie des Galérii- cides^ publiée dans V Abeille^ M. de Joannis, faisait suivre la diagnose du Laperas mégalo phthalmas^ qu’il créait comme espèce nouvelle, de la note ci-après : )) Cette espèce, qu’on pourrait confondre au premier abord » avec le Flaoipes^ s’en distingue facilement par la grosseur de )) ses yeux, la largeur et la forme cruciale de la fossette frontale, » et la rugosité des élytres. » M. DE Joannis avait décrit le L. Mégalo phthalmas sur un seul mâle de la collection de M. Reiche, et provenant de la France méridionale. Cette espèce a été retrouvée, en 1871, à Saint-Florent- le-Vieil, par M. Chevrolat. GROUPES DES ALTISIDES. €}. APHTHONA Foudr. — F'^^ des ino. de M.-et-L., t. I, pp. 288 et 358. A. Mgriveiitris Mots. — (L’Abeille, t. II, p. 224.) — Long. : 3 à 4 mil. — Ovale-oblong, d’un jaune testacé ; écusson, poi- — 88 — trine et abdomen d’un noir brillant ; labre noir et seconde moi- tié des antennes rembrunie. Ressemble beaucoup à A. Cypa- rissiæ ; s’en distingue par la ponctuation plus fine de son pro- notum et de ses élytres, et surtout par la couleur noire de l’écus- son et du dessous. M. Chevrolat dit avoir trouvé communément cette espèce, à Saint-Florent-le-Vieil, sur des plantes de marais. O. PHYLLOTRETA Foudr. — des inç. de M.-et-L., t. I, pp. 288 et 357. P. Bi-Maciilata Allard. — {lA Abeille^ t. III, p. 260.) — Long. : 1 /5 à 2 mil. — Noire ; les quatre premiers articles des antennes et les pattes d’un jaune ferrugineux, à l’exception des cuisses postérieures, plus ou moins rembrunies ; élytres jaune-pâle, côtés non bordés de noir, une très petite tache noire sur le callus huméral, vers le milieu une tache noire oblongue; suture ornée d’une large bande noire, de même largeur dans toute sa longueur. M. Chevrolat aurait trouvé cette altise dans les mêmes con- ditions que la précédente, à Saint-Florent-le-Vieil. F. DES ERÔTYLIDES. G. TRIPLAX Payk. — des inv. de M.-et-L., t. I, p. 293. T. Ruficollis Lacord. — (L’Abeille, t. V, p. 28 ; Bédel, Mon. des Triplacides.) — Long. : 3 à 3, 8 mil. ; larg. : 1, 3 à 3, 7 mil. — L’une des plus petites espèces du genre ; de forme parallèle et allongée ; tête rouge ferrugineux ; pronotum de même couleur, un peu plus large que long ; écusson noii’, cordiforme ; élytres noires avec neuf stries (cinq dorsales, quatre humérales), oblon- gues, peu convexes ; poitrine et abdomen noirs ; pattes entière- ment d’un rouge ferrugineux. D’après la Monographie de M. Bédel, M. l’abbé de Marseul a trouvé cette espèce en Maine-et-Loire. — 89 — T. Lepîda Fald. ; genre Ischyrus Lacord. — {U Abeille^ t. V, p. 33.) — Long. : 3, 3 à 4, 8 mil. ; larg. : 2 à 2, 5 mil. — Ova- laire, assez court et convexe ; tête rouge ; antennes entièrement d’un rouge ferrugineux clair ; pronotum rouge-ferrugineux ; écus- son noir ; élytres d’un noir brillant, convexes, ovales, avec huit stries ; abdomen noir ; pattes entièrement d’un rouge ferru- gineux. Ressemble beaucoup à T. rufipes^ même forme et mêmes couleurs ; en diffère par l’absence de feston denté à la base des élytres, par le troisième article des antennes beaucoup moins long, et la massue du même rouge que le reste de l’antenne. Soucelles (excursion de 1873), dans les agarics. iiectificiêitaMS à fuÎÊ'c ù i/t i^atëne^fies iaèvefiébrés Ue Utêin^-ei-ÊjOire. FAMILLE DE GARABIDES. Tome, I page 90. — La Feroiiia punctulata Fab., ne doit être* maintenue à notre Faune qu’avec un fort point de doute (?). M. Millet l’y inscrit sans indiquer de localité. Je n’ai point vu cet insecte (que je possède d’Autriche) dans les collections de DE Buzelet et de MM. de la Perraudière et de Romans, au musée d’Angers. F. DES STAPH YLINIDES. Tome I, page 134. — Latlirobium puiictatum Zett. = L. Fovu- lum Steph. — (Faune Fauvel, t. III, p. 354.) Tome I, page 134. — Litliocharis rufiventris Nordm. = L. Pro- pinqua. — (Faune Fauvel, t. III, p. 325.) Tome I. Le Xantholinus lentus, porté au catalogue de la collection de la Perraudière et de Romans. {Bull. Soc. Linn. d’Angers 18 ), n’est d’après M. Fauvel qu’une variété de X. Punctulatus Payk. — 90 — Tome I, page 134. — Stilicus rufipes Germ., inscrit à la Faune Millet, d'après le catalogue de M. de Romans. = S. Similis Erich. Tome I, page 135. — Suuius diversus Aubé. = S. Pulchellus Heer. Tome I, page 136. — Stenus proditor Erich. = S. Providus Er. Tome I, page 137. — Bledius tricornis Herbst. = B. Spectabilis Kraatz. F. DES LUGANIDES. Tome I, page 151. — Dorcus obloiigus Charp. — Cet insecte n’a pu être pris en Anjou ; il n’a pu même être rencontré dans les Pyrénées, comme l’indique M. Millet, d’après le catalogue Gemminger et Harold. Le D. oblongus Charp. est une variété de D. parallelus Say., et le type et la variété sont propres à l’Amé- rique boréale. F. DES ELATÉPtIDES Tome I, page 183. — Elater tristis Linnée. — Espèce de l’Eu- rope boréale, trouvée en Suède, en Russie, en Laponie, et qui n’a pu être prise en Anjou ; mais il s’agit, peut-être, à la place, pour notre Faune de V Elater æthiops Lin., ou de sa variété Scrofa Germ., que l’on peut rencontrer dans une grande partie de l’Europe et sur différents points de la France. F. DES LATHRIDIIDES. Tome I, page 151. — Langelandia aiioptaima ; lisez ; Ano- phtalma. — Cet insecte est indiqué comme trouvé par moi à la Meignanne, sous les écorces ; je l’avais signalé à M. Millet comme pris à l’extrémité enfoncée en terre d’un fort piquet — 91 — de chêne ; ce rare 'insecte se prend presque toujours dans ces conditions. Mon excellent ami, René Oberthur, en a trouvé Tan- née dernière, dans son jardin à Rennes, un certain nombre d’exemplaires à la pointe de tuteurs de rosiers qu’il venait d’arra- cher. F. DES MÉLOIDES. Tome I, page^ 200. — M. Millet inscrit à sa Faune des in- vertébrés de Maine-et-Loire le Meloe majalis Lin., tout en ajou- tant : (( Nous n’avons point vu cette espèce.» Je ne Tai vue non plus dans aucune collection de l’Anjou, et les catalogues géné- raux l’indiquent comme étant propre à la France méridionale et à l’Algérie ; elle ne saurait donc être maintenue à la Faune de Maine-et-Loire, F. DES GURGULIONIDES. Tome I, page 315. — L’Orcliestes quiiique-maculatus, créé par M. Chevrolat comme espèce nouvelle {U Abeille^ t. IV, p. 56), et porté à la Faune de Maine-et-Loire d’après un échan- tillon trouvé en battant de jeunes pousses de peuplier-léard, sur les bords de TAuthion, à Sainte-Gemmes, est rapporté par M. Desbrochers des Loges à VOrchestes semi-rufus Gyll. L’O. 5-macîiîatus ne serait-il point la femelle d’O. semirufus et les taches dénudées qui le distinguent (en même temps que la largeur plus grande des élytres) ne seraient-elles point pro- duites par le frottement des quatre pattes antérieures et du rostre du mâle pendant l’acte de la copulation? Ne possédant pas suffisamment cVOrchestes ainsi maculés, je ne puis vérifier le fait qui, du reste, sera beaucoup mieux élucidé par le savant spécialiste qui a établi la synonimie en question. h’Orchestes semi-rufus Gyll. est, du reste, une espèce rare qui ne figurait point encore à notre Faune et qui devrait y être inscrite, si VO. b-maculatus ne doit pas être considéré comme espèce. F. DES GALÉRUGIDES. Tome I, p. 283. — Adimonia aptera Bonel a été porté à la Faune des invertébrés de Maine-et-Loire^ d'après la mention ci- après de la Monographie de M. de Joannis {Y Abeille, t. III, p. 74) pour la provenance de cette espèce : « France, Anjou, en )) particulier, Hongrie, Piémont, et probablement une grande )) partie de l’Europe centrale. » J’ai vu les Adimonia apiem, communiquées à M. de Joannis, comme trouvées. en Anjou, — j’en possède même depuis long- temps quatre échantillons ; — elles Misaient partie d’une collec- tion achetée à Saumur, il y a une douzaine d’années, mais j’ai su, depuis, qu’elles avaient été capturées en Italie. L’insecte en question n’est point propre à notre Faune ; je ne crois même pas qu’il ait jamais été trouvé en France. J. Gallois. Décembre 1873. Nota. — D’après des notes synonymiques, publiées dans les Nouvelles de V Abeille et dans Y Annuaire entomologique de M. Fauvel, pour 1874, le Luperus megalophthalmiis, décrit par M. de Joannis, comme espèce nouvelle, et indiqué plus haut comme trouvé, à Saint-Florent-le-Vieil, par M. Chevrolat, ne serait, suivant M. de Kiesenwetter, que le mâle de Luperus flavipes. J. G. Mars 1874. PLANTES RARES OU NOUVELLES P^R LE DÉPARTEMENT DE MAINE-ET-LOIRE. Depuis quelques années de nombreuses excursions, dirigées dans le département de Maine-et-Loire par des amateurs zélés et scrupuleux, ont enrichi notre Flore de beaucoup d’espèces non encore signalées ou de localités nouvelles pour plusieurs plantes rares. Des travaux non moins nombreux, résultat de ces recherches, ont été publiés, et le caractère tout spécial de quelques-uns en fait des ouvrages d’une haute portée scientifique. Nous avons pensé qu’il serait d’une utilité réelle de réunir ces matériaux épars, en y ajoutant nos propres observations. Notre travail se compose donc : . D’une liste des publications récentes qui intéressent plus ou moins directement la Flore de l’Anjou ; 2° De l’énumération des espèces ou localités nouvelles. Dans cette seconde partie, nous avons eu soin, quand nous n’avons pas recueilli nous-mêmes une plante, de citer le nom du bota- niste qui l’a découverte ou indiquée. Qu’on se garde, toutefois, de considérer le présent mémoire comme une sorte d’addition au Catalogue raisonné des plantes phanérogames de Maine-et-Loire ; ce n’est qu’une ébauche très imparfaite, une compilation même par endroits, bien plus propre à nous faire désirer le supplément promis par notre honorable professeur qu’à le remplacer en quoi que ce soit. G. Bouvet. Décembre 1873. — 94 — Liste des ouvrages récents qui intéressent la Flore de Maine-et-Loire. A. Boreau. , N # Bésumé des principales herborisations faites en Maine-et-Loire, en 1859 {Soc. Acad., t. VIII). Précis des principales herborisations faites en Maine-et-Loire, en 1860 (Soc. Acad., t. X). Précis des principales herborisations faites en Maine-et-Loire, en 1861 (Soc. Acad., t. XII). Précis des principales herborisations faites en Maine-et-Loire, en 1862, suivi de Dissertations critiques sur plusieurs espèces de plantes (Soc. Acad., t. XIV). Précis des principales herborisations faites en Maine-et-Loire, en 1863 (Soc. Acad., t. XVI). Histoire du Carex Ligerina (Soc. Acad., L XVI). Précis des principales herborisations faites en Maine-et-Loire, en 1864 (Soc. Acad., t. XVIII). Précis des principales herborisations faites en Maine-et-Loire, en 1865 (Soc. Acad., t. XX). Monographie de quelques Sedum, du groupe Te- lephium (Soc. Acad., t. XX). Précis des principales herborisations faites en Maine-et-Loire, en 1866 (Soc. Acad., t. XXII). Revue des principales espèces d’ Agropyrum crois- sant en Europe (Soc. Acad., t. XXIV). Note sur Thistoire de la Lindernie (S. Ac.\. XXVI Nouveaux faits constatés relativement à Phistoire de la botanique en Anjou (Soc. Acad., t. XXVI). G. Bouvet. — Notes sur quelques Ruhus du département de Maine-et-Loire (Soc. Etud. scientif., t. II). G. Bouvet. — 95 — — Catalogue raisonné des Mousses et des Sphai- gnes du département de Maine-et-Loire {Soc. Etiid. scientif.., t. II). A. Déséglise. — Essai monographique sur 105 espèces de rosiers appartenant à la Flore de France {Soc. Acad.., t. X). Révision de la section Tomentosa, du genre Rosa {Soc. Acad.^ t. XX). ^ Description de quelques espèces nouvelles du genre Rosa {Soc. Acad.^ t. XXVIII). A. Fkanchet. Essai sur les espèces du genre Verbascum^ croissant spontanément dans Je centre de la France et plus particulièrement sur leurs hybrides {Soc. Acad.^ t. XXII). G. Genevier. — Essai sur quelques espèces du genre Ruhus de Maine-et-Loire et de la Vendée {Soc. Acad.^ t. VIII). Essai, etc., 2® partie {Soc. Acad.^ t. X). Observations sur la collection de Ruhus de T. Bastard {Soc. Acad., t. XIV). Extrait de la Floriile des environs de Mortagne- sur-Sèvre {Soc. Acad., t. XX). Essai monographique sur les Ruhus du Bassin de . la Loire {Soc. Acad., t. XXIV). t Premier supplément à PEssai monographique sur les Ruhus du Bassin de la Loire, suivi de la Clef analytique {Soc. Acad., t. XXVIII). T. Husnot. Flore analytique et descriptive des Mousses du nord-ouest. P. Reverchon. — Note sur quelques plantes rares ou nouvelles pour r Anjou, observées sur la commune de Saint e-Gemmes-sur-Loire {Soc. Et. sc., t. II). Énumération des espèces et localités nouvelles. PHANÉROGAMES. DICOTYLÉDONES. RENONGULAGÉES. CLEMATIS Flammula L. — Ile Saint- Jean, près Saint-Maur, (Le- dantec). THALICTRUM iiitidulum Jord. — Villevêque, vallée du Loir. RAXUNCULUS peltatus Schrk. — • Sainte-Gemmes-sur-Loire. — lutarius= Batracliium lutariùm Revel. — Fossés de la forêt de Chambiers (Ledantec et Préaubert). — aspergillifolms= Batrachium aspergillifolium Dumort. — Saint-Bartbélemy, près Angers. ■ — biilbifer Jord. — G. aux environs d’Angers. \ ■ — bracliiatus Bor. — AC. aux environs d’Angers. — sparsipilus Jord. — Ponts-de-Cé, île Saint-Maurille. — reptabundus Jord. — • G. aux environs d’Angers, en St- Bartbélemy, etc. — opliioglossifolius Vill. • — Saint-Sylvain, au Perray. HëLLëBORUS viridis L. — Saint-Aubin-du-Pavoil, bois de châtaigniers sur les bords de l’Oudon (Préaubert). ~ 97 NYMPHÉAGÉES. XUPHAR auriculai: m G. Ganev. — Maulévrijr (G. Genev.). Diffère du N. luteum Lin. par ses feuilles dont les lobes parallèles se touchent presque et couvrent la pétiole. PAPAVÉRAGÉES. PAPAYER agrivagum Jord. — Erigné ; J al lais (G. Genevier). — cereale Jord. — Ile de Chalonnes (G. Gen.). — riLstîcum Jord. — J allais (G. Gen.). FUMARIAGÉES, CORYDALIS lutea De. — Angef’“- «\ir les murs du boulevard et du Mail. Plante sans doute introduite. FIJMARIA Wirtgeni Koch. — Angers (Boreau). GRUGIFÈRES. NASTURTIUM rivulare Reich. — • Sainte-Gemmes-sur-Loire ; île Samt-MaurilleT ARABIS pubigera Jord. — A. Gerardi B or., FL cent. — Pon- tigné. CARDAMIXE udicola Jord. — Angers, à Saint-Nicolas, etc. parviflora L. — G. dans la vallée de la Maine, en Recu- lée, aux Fourneaux à chaux, à la Baumette ; vallée de F Alleu ; Sorges. ERYSIMUM orientale R. Br. — Gennes, les champs, aux Roches de Milly. SINAPIS alba L. — Angers, décombres du port Ayrault (Bor.). Plante, sans aucun doute, introduite. 7 -- 98 - KAPHA^’ÜS Landra Moretti. — Saumur. Plante introduite, selon M. Bureau, qui la signale dans celte ocalité. CAPSELLA præcox Jord. — Angers, au port Ayrault (Préauh.). — rubella Reut. — CC, aux environs d'Angers, sur les schistes; Sainte-Gemmes-sur-Loire. — gracilis Gren. — Les Ponts-de-Cé, à Belle-Poule (Préaub.). Est moins une espèce au’im état maladif des diverses variétés de Capsella LEPIDICM Draba L. — Sur une chaussée, à Saint-Florent-le- Vieil (Boreau) ; Montreuil- Belfroy, non loin de l'écluse. EROPHÎLA subtilis Jord. — Ecouflant, au gué Morel ; Ville- vêqae, à la Dionnière. ^ — brevipila Jord. — Angers, route de Nantes. — cia vif or mis Jord. — Baugé. — occidentalis Jord. — C. à Angers ; Pruniers, rochers de la Rive. — muricola Jord. — C. à Angers ; Saint-Sylvain ; Mozé. — obovata Jord. — ■ Angers ; Pruniers. — rîgîdiila Jord. — Beaulieu, rochers du Pont-Barré. -- Aodegavensis Jord. — Villevêque’; Seiches. — liirtella Jord. — Vallée de Juigné-sur-Loire. — tenais Jord. — Beaucouzé, les Tranchandières. VIOLARIÉES. VIOLA snbcarnea Jord. — Montjean, chemin du Bas-Pirouet (Chauveau). — vicina Martr. Don. — Maulévrier ; Yzernay (G. Genev.) ; Pruniers, à La Papillaye ; Villevêque ; coteaux de Mûrs et de Montreuil- Belfroy. — canina L., var. lucorum Reich. — La Meignanne, prai- ries du Mesnil-Ahhé. — 99 — VI0L4 variata Jord. — Angers, coteaux de la rive gauche da Tétang Saint-Nicolas. — subtilîs Jord. — Pruniers (Boreau) — Provostii Bor. — Bouchemaine, les champs, près la Mare aux Prêtres. — segetalis Jord. — Angers, en Reculée GARYOPHYLLÉES GYPSOPHILA muralis vera ! Hayn. — Ile St-Aubin (Ledantec). SILENE Oallica L. — Angers, levée du pont de la Haute-Chaîne ; Pruniers, vallée de la Maine. LYCHNIS vespertina Sibth., var. floribus roseis. -- Angers, levée du pont de la Haute-Chaîne. SAGINA densa Jord. — Coteaux schisteux de la rive droite de Eétang Saint-Nicolas. SPEROULA nodosa L. — Dans une friche, près la gare de BrioD lay ; Villevêque, vallée du Loir. — linicola Bor. — Cultures de lin de la vallée de la Loire (Ledantec) ; le Longeron ; La Romagne (G. Genev.). STELLARIA glauca With. — La Possonnière, vallée de PAlleu. — glaucæformis G. Bouv. — Saint- Sylvain, pelouses tour* beuses du Perray. Plante intermédiaire entre le St. graminea , dont elle a les bractées ciliées, et le St. glauca With, dont elle a les grandes fleurs, mais suffisamment caractérisée, selon nous, pour constituer une espèce. SPERGELARIA segetalis Fenzl. — Forêt de Chambiers, les moissons (Ledantec et Préaubert). ALSINE hybrida Jord. — Angers, aux Fourneaux à chaux. — 100 — CERASTUm pumilum Curt. non Bor., Fl cent — Les Ponts- de-Gé, île Saint-Maurille. — - aquaticum L. — Plante rare aux environs d'Angers ; commune. à Segré, sur les bords de TOudon. ELATINÉES. ELATINE hexandra De. — Etangs de Noyant-la-Gravoyère (PréauberP — macropada Guss. — Pouancé, bords de Tétang de Saint- Aubin (Préaubert). — campylosperma Seubert. — Pouancé, rive droite de Tétang de Saint-Aubin (Préaubert). LINAGÉES. LINUM tenuifolium L. — Gennes, calcaires de la route de Milly. MALVAGÉES. MALVA Nicæensis AIL, fructihus hirsutis^ caractère de la plante méridionale. — Saint-Barthélemy (Préaubert). HYPÉRIGINÉES. HIPERICIJM hircinum L. — Angers, les haies, près la Claverie. Plante naturalisée. AGÉRINÉES. ACER campeslre L., var. samaris glabris. — Saint -Sylvain, près Echarbot. — — var. samaris pubescentibus (hebecarpum), — Angers, bois d'Avrillé. 101 — GÉRANIAGÉES. ËRODIUM althæoïdes Jord. — Angers, sur le port Ayrault (Bureau). Plante apparue après la guerre. OXALIDÉES. OXALI8 Acetosella L. — Loiré (Ravain). RHAMNÉES. PALIURUS aculeatus Lam. . . Planté dans une haie, à Soucelles. LÉGUMINEUSES. SPARTIUM junceum L. — Chaudefonds, rochers et carrières de rOrchère (Boreau) ; Pruniers. Plante naturalisée. ONOMS Columnæ AIL — Beaulieu. MEDICAOO cinerascens Jord. — Vallée de Juigné-sur-Loire. — lappacea Lam. — Les Ponts-de-Cé (Boreau). Plante introduite. — Httoralis Rhode. — Angers, sur le boulevard Ayrault. Plante apparue après la guerre. HIELILOTrS parviflora Desf. — Sainte-Gemmes-sur-Loire, cul- tures de luzernes dépendant de PAsile (D>^ Reverchon). Plante introduite. TRIFOLIUM arenivagum Jord. — Vallée de Juigné-sur-Loire ; Savennières, aux Forges ; Villevêque, vallée du Loir. — gracile Thuil. — Retranchement du camp de Chênehutte- les-Tufîeaux (Boreau). — ruMlum Jord. — Juigné sur-Loire, coteaux schisteux. — 102 TRIFOLIUM resupinatum L. — Saumur, prairies du haras de rÉcole de cavalerie (Trouillard) ; la Possonnière, vallée de la Loire, près le pont de TAlleu. Plante introduite. — Michelianum Savi. — Beaulieu. VICIA uneinata. — Haute vallée d'Écouflant ; la Pyramide. — lathyroîdes L. — - Ile Saint-Maurille ; vallée de Juigné- sur-Loire ; haute vallée d'Écouflant (introduit par les cultures). LATHYRUS sphæricus Retz. — Les Tuffeaux, champs de Launai (Boreau). ■ — Cicera L. — Haute vallée d’Écouflant. OROBUS Pluknetiî Lapeyr. ; O. pyrenaicus L. part., O. vernus Merl. 62, 74 ; Bast. 265. — Suette, bois de la Maillière. — albus L. — Bouchemaine, près la gare (Mâreau) ; Ville- moisan. ROSACÉES. PRUNUS virgata Mart. Don. ; P. spinosa Auct. pro maxima parte. — Le Longeron ; Gholet ; Maulévrier ; Mazières (G. Genev.) ; GG. aux environs d'Angers. — densa Martr. Don. — ^Saint-Ghristophe ; Gholet ; le May (G. Genevier). — Martrini G. Genev. — Angers, route de La Meignanne. SPIRÆA denudata Hayn. — Bois de la Haie. Feuilles vertes sur les deux faces. glauca Schultz. — Bois de la Haie. ' Feuilles glauques en-dessous. 103 — RUBÜS — Depuis la publication du Catalogue des plantes pha- nérogames de Maine-et-Loire^ dans lequel M. Boreau, après avoir donné une liste des Rubiis de l’Anjou, fait observer qu’il reste encore d’autres espèces à déter- miner dans ce genre le plus difficile de la Flore, plusieurs botanistes se sont mis à l’étude, et l’un d’eux, M. G. Ge- V EVIER, a publié la Monographie des Ruhiis du bassin ie la Loire. Nous ne croyons pouvoir mieux faire que de relever dans l’ouvrage de ce maître les espèces qu’il indique en Maine-et-Loire, soit d’après ses propres recherches, soit d’après les nombreuses collections de M. Boreau. A part donc quelques espèces recueillies par nous, et que M. Genevier a bien voulu nous déter- miner, le travail suivant ne nous appartient pas. C’est lux savants rubologues que nous avons nommés qu’il faut en reporter tout le mérite. — cæsius L. — GC. (G. Genev.). — parvulus G. Genev. — AG. (G. Genev.). — carneistylus Ph. J. Müller. — Pigneroiles fProvost) : Chalonnes (Bastard). — debilitatus Bip. — Pruniers, chemin de la vallée de la Maine, — rivalîs G. Genev. — Angers ; Trélazé (G. Genev.). — ligerinus G. Genev. — Vallée de la Loire ; Chalonnes ; Montfaucon ; Saint- Florent-le- Vieil (G. Genev.) ; Angers, au port Mêlet, les Fouassières ; Saint-Sylvain, à Echar- ^ bot ; Villevêque, bords du Loir. — retrogressus G. Genev. — Angers, près le moulin de la gare (Provost) ; rive droite de l’étang Saint-Nicolas. — Provostii G. Genev. — Juigné-sur-Loire (Boreau) ; les Ponts-de-Gé (Provost). — degener Müll. — Chalonnes ; Montrevault (G. Genev.) ; Pruniers, chemin de la vallée de la Maine. — Balfourianus Blox. — Le Longeron (G. Genev. — serpens God. et Gren. — Angers (Boreau). RUBUS spinosissimus Müll. — Angers (G. Genev.). — rosaceus W. et N. — Bois de la Tranne de Bellefontaine, à Bégrolles (G. Genev.). — coospectus G. Genev. — Angers, bords de Tétang Saint- Nicolas (G. Gene.v). — diversifolius Lind. — Angers, la Baumette ; Montre- vault ; Saint-Pierre-Montlimart (G. Genev.). — corylifolius Smith. — Angers ; le May (G. Genev.). — nemorosus Hayne. — G. aux environs d'Angers (G. Genev.). Var. agrestis, R. agrestis Tratt. non Waldst et Kit. — G. aux environs d'Angers (Boreau). — dumetorum W. et N. — G. aux environs d'Angers (G. G.), — Mougeotii Billot. — Angers (Boreau) ; J allais ; Saint- Ghristophe-du-Bois (G. Genev.). — sepicola Lef. et Müll. — Angers ; Ghalonnes (G. Genev,). — immitis Bor. — Angers (Boreau) ; Beaupréau ; Jallais ; Gholet ; Maulévrier (G. Genev.). — Holandrei Müll. — Angers (Boreau) ; Gorné (Provost). — scabrosus Müll. — Angers (Boreau). — roseiflorus Müll. — Angers, à l'étang St-Nicolas (G. G.) ; route de Paris. — thamnocharis Müll. — Angers, ruisseau de la Perrus- saye, sur la route de Pruniers. — rupestris Müll. — Angers ; Avrillé (G. Genev.). Bellardî W. et N. — Beaupréau ; Bégrolles (G. Genev.). — intectus. Müll — Angers, à l'étang-St-Nicolas (Provost). — atrovirens Müll. — Ponts-de-Gé, butte d'Erigné (Bor.). — bracteatus Bor. — Bauné, parc de Briançon (Boreau) — Genevierii Bor. — Angers, au Ghamp-des-Martyrs. — mutabilis G. Genev. — Le Longeron ; Saint-Léger-du-Bois ; Gholet (G. Genev.). — plinthostylus G. Genev. — Izernay (G. Genev.). — 105 ~ RIJBUS separinus G. Genev. — Cholét ; le May ; Jallais ; Saint - Christoplie (G. Genev.). — adscitus G. Genev. — C. en Maine-et-Loire (G. Gen.). — insolatus Müll. — Fontevrault ; forêt d’Yzernay ; bois de Saint-Louis, près Maulévrier (G. Genev.). — squalidus G. Genev. — Le Couboureau, près de Torfou (G. Genev.). — melanoxylon Müll. et Wirtg. — Montreuil-Belfroy (Bor,) ; Avrillé (de Joannis). — fissipetalus Müll. — Angers, coteaux de la rive droite de Tëtang Saint-Nicolas. — rubrans Müll. — Schistes de Fétang Sain! -Nicolas, près Angers (G. Genev.). — Radula W. et N. — Angers (Bore au). — atratus G. Genev. — Montrevault ; Saint- Pierre-Montli- mart (G. Genev.) ; Angers, rive droite de Fétang Saint- Nicolas. — discerptus Müll. — Angers (G. Genev.) ; Lué (Bor.) ; la Pointe (Béraud). — linguifolius Müll.? G. Genev. ! — Corné (Provost) ; Sau- mur (de Joannis) ; Pruniers ; Torfou ; le Longeron (G. Genev.) ; Angers, rive gauche de Fétang St-Nicolas, près le moulin, et sur les débris de schistes à barrettes. — rudis W. et N. — Angers (Bor.). — piletocaulon Müll. — Angers, entre la route d'Avrillé et le Champ-des-Martyrs. — Boræanus G. Genev.) — Schistes de FAnjou (G. Gen.). — magnificus Müll. — Angers, route de La Meignanne, au-delà du Champ-des-Martyrs. - — vestitus W. et N. — AC. en Maine-et-Loire (G. Gen.). — leucanthemus Müll. — St-Christophe-du-Bois (G. Gen.). - — piïetostachys God. et Gr. — Le Longeron ; Yzernay (G. Genev.). — septoram Müll. — Angers, à Fétang St-Nicolas (Boreau). — 106 — RÜBUS clethraphilus G. Genev. — Champtoceaux (G. Gen.). — vulgaris W. et N. — Angers, rive droite de Tétang Saint* Nicolas. — amphichloros Müll. — Le Longeron (G. Genev.). ■ — , macrophylloides G. Genev. — Angers, rive droite de Tétang Saint-Nicolas. — carpinifolius W. et N. — Angers (Bor.) ; Jallais (G. G.). — secophilus G. Genev. — Le Longeron ; la Romagne ; Cholet ; Saint-Christophe (G. Genev.). — Questierii Lef. et Müll. — Angers, au Champ-des-Martyrs., — Salteri Bah. — Torfou, à la Colonne (G. Genev.). — atrocaulis Müll. — Saint-Christophe-du-Bois, à la Haye (G. Genev.) ; Angers, rive droite de hétang St-Nicolas. — stereacanthos Müll. • — Angers, à Tétang Saint-Nicolas (Bor.), entre la route d'Avrillé et le Champ-des-Martyrs. — pyramidatus Müll. — Angers (Bor.). — flexicaulis G. Genev. — Montreuil-Belfroy ; bois d'Avrillé (G. Genev.). — alterniflorus Müll. et Lef. — Bégrolles, à la Trappe de Bellefontaine (G. Genev.). — gymnostachys G. Genev. — Brissac (Bor.) ; Montreuil- Belfroy ; le Couboureau, près Torfou ; le Longeron (G. G.). . — thyrsoïdeus Wimm. Angers ; Beaupréau ; Yzernay (G. Genev.) ; bords de la Loire, entre la Pointe et les Forges. — teniiiflorus Rip. — Chaloché (G. Genev.). — prætermissus Rip. — Angers (G. Genev.). — procerus Müll. — Angers (Bor.) ; Corné (Provost). — hamosus G. Genev. — Angers ; Saumur (G. Genev.). — robustus Müll. — Angers ; Cholet ; Jallais ; Saint-Chris- tophe-du-Bois (G. Genev.). — incarnatus Müll. — Angers (Bor.) ; Jallais ; Torfou (G. G.). — 107 - RUBUS gigaoteus G. Genev. — Bégrolles (G. Genev.) — demotus G. Genov. — St-Christophe-du-Bois (G. Gen.)* — discolor W. et N. — G. en Maine-et-Loire (G. Genev.). — argentatus Müll. — AC. en Maine-et-Loire (G. Gen.). — Bastardianus G. Genev. — Ile de Chalonnes (Bast.) ; Liré (de Tlsle) ; Saint-Christophe-du-Bois (G. Genev.) ; Angers, au Champ-des-Martyrs ; Ponts-de-Cé, levée de Belle-Poule. — confusus Bip. — Angers, en Reculée (G. Genev.). — glaphyrus Rip. et G. Genev. — Gombrée (Ravain). — crassîfolius G. Genev. — Angers (G. Genev.). — Sauli Rip. — St-Christophe-du-Bois, au Mesnil (G. Ct.). — chlorocarpus Bor. — Villemoisan (Bor.). — rusticanus Merc. — ■ Angers, chemin d’Orgemon. — vulgarîus G. Genev. — ■ GG. (G. Genev.). — anchostachys Rip. — Angers (Bor.). — contro versus Rip. — AC. (G. Genev.). — prætervisus Rip. — Angers, près du pont Brionneau. — pallescens Rip. — Angers (Bor.) ; Chaloché (de Joannis). — patulus Müll. et Lef. — Angers (Bor.) ; Saint-Christophe- du-Bois (G. Genev.). — Weiheanus Rip. — G. (G. Genev.). — calcareus Rip. — Saumur ; Doué (G. Genev.). — flaccidus Müll. ■ — Saint-Christophe-du-Bois (G. Gen.). — tristifrons Rip. — Écouflant (Bor.). — obtusatus Müll. — Angers (Bor.) ; La Meignanne (de Joannis). — hololeucos G. Genev. — Le Longeron ; Jallais ; Cholet ; Saint-Ghristophe-du-Bois (G. Genev.). — consimilis Rip. — Beaulieu (G. Genev.). — spidnostachys Rip. — Toutlemonde (G. Genev.). — 108 — ItüBUS albomicans Rip. — Toutlemonde, au château de la Grilloire ; Torfou (G. Genev.). — Suberti Rip,. — Cholet (G. Genev.). — Schultzii Rip. — Le May (G. Genev.). — anomalus Müll. — Saint-Ghristophe-du-Bois, entre l? Roche et la Mesandière (G. Genev.). — Lloydianus G. Genev. — Maulévrier ; Gholet (G. Gen.). — obtusifolius Wild. — Saint-Ghristophe-du-Bois (G. Gen.). — collinus De. — Ecouflant (Bor.). ■ — Libertianus Weihe. — Bords de la Sèvre, au Longeron (G. Genev.). ■ — appendiculatus Tratt. — I^e Longeron, à Tétang des Garières (G. Genev.). — nitidus W. et N. — Angers, rive gauche de Tétang Saint- Nicolas, sur les débris de schistes à barrettes. — divaricatus Müll. — Saint-Florent-le-Vieil (G. Genev.) ; Angers, entre la route d'Avrillé et le Ghamp-des-Martyrr-. — hemistemon Müll. — Le Longeron, près Tétang des Garières (G. Genev.) ; Angers ; Pruniers (Bor.). • — fastigiatus W. et N. — Angers, rive droite de Tétang Saint-Nicolas. — fruticosiis L. — Forêt d’Ombrée (Bor.). POTENTILLA Yaillantii Nestl. — Baugé ; Bauné. — verna L., var. grandiflora. — ^ Baugé, route de Montpollin, — nemoralis Nestl., P. procumbens Koch. — Angers, les bois à la queue de Tétang Saint-Nicolas. — argentata Jord. — Beaucouzé, rochers près Tancien étang de la Haie. — supina L. — Ile Saint- Jean-de-la-Groix, en face la Pointe. ACrRIMOMA odorata Ait. — Ruisseau de Montigné (D>^ Ghe- valier). — 109 ~ ROSA Dupontii Désegl. — Angers*, aux Fourneaux à chaux (Bor.) — repens Scop. ; R. arçensis Bor. non L. — G. en Maine-et- Loire. -- arvensis L. — Angers, les Fouassières. — stylosa Desv. — Saint -Sylvain, près l’Epervière. — conspicua Bor. — Angers, en Saint-Barthélemy. — Gallica L. — Saint-Barthélemy, au clos Saint-Nicolas (Préauhert). — corymbifera Borkh. — Angers, route d'Avrillé. — Deseglisei Bor. — Villevêque. collina Jacq. — Angers, aux Banchais. — nemorosa Lib., R. micrancha Smith, non Bor., FL cenU^ n° 876. — Beaucouzé, petit étang de la Haie ; Angers, chemin de La Meignanne ; Villevêque. — dumosa Puget. — Saint-Barthélemy (Préauhert) ; Angers, route d'Avrillé ; Pruniers, rochers de la Rive. CRATÆGUS rhipidophylla Gandog. — Bouchemaine. — subinermis Gandog. — Beaucouzé, bois de Molière. — Bastardi Gandog. — Ponts-de-Gé, île Saint-Maurille. ONAGRAIRES. ËPILOBIUM palustre L. — - Noyant-la-Gravoyère (Préaub.). ŒXOTHERA muricata L. — Pruniers, à la Rive. — stricta Ledeb. — Les Ponts-de-Gé, grèves de la Loire (Bor.) HALORAGÉES. MYRIOPHYLLUM intermedîum Koch. — Villevêque, vallée du Loir €ALL1TR1€HE pedunculata De. — Angers, à Saint -Nicolas ; Beaucouzé (Préaubert). ~ truiicata Guss. — Mûrs, vallée de la Loire. -- obtusangula Le Gai. — Angers (Bor.) ; Saint -Sylvain, au Perray. PARONYGHIÉES, SCLERANTHUS biennis Reut. — Angers ; Sainte-Gemmes-sur- Loire, sur les schistes. CRASSULACÉES. RULLIARDA Yaillantii De. — Champtocé, bords de la Rome. SEDUM. — Grâce à une étude suivie et accompagnée de nom- breuses expériences de culture, M. Boreau est arrivé à définir nettement les espèces du genre Sedum. Déjà, cet éminent professeur a publié une monographie des espèces du groupe Telephium ; nous ne pensons pas être indiscret en disant qu’un second travail, sur les espèces de la section Reflexum^ est presque achevé et ne tardera pas à paraître. De plus, nous espérons que M. Boreau nous pardonnera de signaler d’après lui les variétés de ce dernier groupe, qui croissent en Maine- et-Loire, puisqu’il en a déjà donné la liste dans un de ses opuscules. — thyrsoideum Bor. ; S. confertum Bor., Fl. cent. — Roche- fort-sur-Loire (Bor.) ; Bauné. — • Brunfelsii Bor. — Angers (Bor.). — corymbiferum Bor. — Angers, les Fouassières. — affine Bor. — G. en Maine-et-Loire (Bor.). — controversum Bor. — Angers ; Chalonnes (Bor.). — dasyphyllum L. ; var. glandulosum. — Matheflon, entre les pierres d’un mur de renfort. — aureum Wirtg. — Érigné, rochers de Mûrs. — 111 — SEDIJM cæsium Bor. — Vallée de TAlleu ; Trélazé <'P»"éauber{') : la Pointe. — collinum W. — Gennes ; Villevêque. — aggericola Bor. — Los Ponts-de-Gé — rupicola Bor. — Maine-et-Loire (Bor.). — Bouveti Bor. — Saint-Aubin-de-Luigné (Nam) ; vignes de -Beaulieu. — consimile Bor. — Les Ponts-de-Gé, île Saint-Maurille. — heptangulare Haw. — Gette espèce très curieuse et bien caractérisée est cultivée depuis longtemps au Jar- din botanique d'Angers ; elle se retrouve sur un rocher artificiel dans le jardin de M. L. Leroy. Nous ignorons complètement sa provenance ; peut-être n’est-elle pas naturelle au pays? » SAXIFRAGÉBS CHRYSOSPLEMEM opposîtifolium L. — Loiré, vallée de l’Argos (Bor.). ombeLlifbreb AMUII intermedium De. — Saint-Léonard (Préauberl) BUPLErRUM fruticosum L. — Gorzé. Plante sortie des jardins. •CENANTHE pimpinelloides L. — Louresse, bois de la Sablonnièro (Bor.) ; Ste-Gemmes-sur-Loire (D^^ Reverchon). — Laehenalii Gmel. — Ghaumont. PEUCEDANIJM officinale L. — Genneteil (Bône). — Oreoselinum Mœnch. — Bois de Soucelles. ANTHRISerS sylvestris Hofîm. — Érigné (Préaubert). - 112 - \RALIAGÉES. Après avoir signalé le Hedera Hélix L. dans son Catalogue des plantes de Maine-et-Loire, M. Boreau ajoute : « Des formes à sertules moitié plus gros^ et à anthères rouges^ croissent autour d’Angers^ la Baumette. » Cette observation nous porta, M. Préau- BERT et moi, à rechercher ces différentes formes, à noter leurs caractères, à discuter leur valeur spécifique. Dans le cours de cette étude, nous ne tardâmes pas à nous apercevoir que le Hereda Hélix des auteurs comprenait un grand nombre de types bien tranchés. Nous n'osons prétendre que ces types constituent des espèces distinctes, et qu'ils ne soient pas originairement issus l'un de l'autre ; ce ne sont peut-être que des variétés ou des races fixées, mais nous croyons qu'ils méritent aussi bien le rang d'espèces que quantité à’ Erophila^ Mentha^ Pulmonaria^ etc. En attendant de nouveaux matériaux pour une Monographie des espèces d'Europe, nous pouvons, dès aujourd'hui, donner la liste accompagnée d'un clef analytique de celles que nous avons obser- vées en Maine-et-Loire. Toutes les espèces présentent deux formes : 1° l'une, élevée, atteignant le sommet des vieux murs ou des arbres, et produi- sant des sertules, Hedera Hélix arborea^ major^ nigra^ eorym- hosa Auct.; 2® L'autre, basse, rampant dans les bois sur la terre ou au pied des arbres, toujours stérile, Hedera Helix^ minor Auct. HEDERA Hélix L. — Bulliard, Herh. de France^ pl. 133 ; Brèves et Hayne, Choix de pl. d'Europe^ t. III, p. 66 (bonne figure) ; Généra^ Plant, floræ Germanicæ. (1). — GC. en Maine-et-Loire. — congesta Nob. — Angers, plaines de Rosseau ; Pruniers. — conferta Nob. — Angers, coteaux sur la rive droite de l'étang Saint-Nicolas. (1) Tous les renseignements concernant la synonymie ont été puisés dans la précieuse bibliothèque formée au Jardin botanique d’Angers par les soins de son- savant directeur. Qu’il nous soit permis de remercier ici M. Boreau de l’obli- geance avec laquelle il a bien voulu, non seulement la mettre à notre disposition, mais encore nous guider dans nos recherches. 113 - HEDERA gracilis Nob. — Angers, route d’Epinard ; la Plesse, — paniculata Nob. — H. hihernua Hortulan. — Angers, route de Pruniers. — macrocephala Nob. — Fuohs, p. 422 (ann. 1542), figure mêlée de H. Hélix. — Lonicère, De hist. natur. ac viri- bus arbor. et frutie.^ p. 206 (ann. 1551). — Tragus, Com- ment.., liv. II, chap. Lxxxviii, p. 801 (ann. 1552). — Lobel, Stirpium histor.^ p. 336 (ann. 1576). — Came- ! rarius, Epitome^ p. 398 (ann. 1586). — Dalechamp, Histor. general, plantar. Lugdiin. (ann. 1587). — Ma- thiole, éd. de Bauhin, p. 466 (ann. 1598). — Dodoens, Pemptad.., liv. III, p. 413 (ann. 1616), même figure que Lobel. — Jean Bauhin, Histor.^ t. II, p. 111 (ann. 1651), fig. de Fuchs réduite. — Gilibert, Hist. des pl. d’Europe^ p. 251 (ann. 1806), figure de Malhiole réduite. — Lamark., Illustr.^ pi. 145, très-bonne figure. — Angers, bois de la Haie, etc. — rubro stameii Nob. — Angers, en Reculée, route d'Epi- nard. Clef analytique ^ i Etamines roses rubrostamen ( Etamines jaunâtres % I Axes secondaires do la panicule ramifiés paniculata ^ 1 Non 3 ( Sertule terminal beaucoup plus développé que les autres, ^ ' et les dépassant de beaucoup macrocephala 1 Sertule terminal pas plus ou moins développé que les autres, f et atteint ou dépassé par eux 4 / Svtules très gros à rayons nombreux et très serrés, V feuilles réunies en masse à la naissance de la pani- 4 < cule conferta . . I Sertules moyens à rayons plus ou moins lâches, feuilles non \ massées à la naissance de la panicule 5 8 — 114 . Panicule grande et très grêle ; tous les sert nies également \ développés, à rayons peu nombreux et très lâches, gracilis I Panicule moyenne ; sertules en général inégalement déve- loppés à rayons nombreux rapprochés 6 Rameaux de la panicule très rapprochés, sertules entassés les uns sur les autres congesta J Rameaux de la panicule écartés ; sertules ne se recouvrant I pas Hélix RUBIAGÉES RUBIA tinctorum L. — Naturalisé près Téglise de Saint- Véterin, à Gennes (Bor.). i- GALIUM verum L. — M. G. Genevier distingue dans cette espèce deux formes : 1° nudicaule G. Genev. — Le May ; Toutlemonde (G. Genev.). Tige robuste, dressée; toutes les feuilles réfléchies, beaucoup plus courtes que les entre-nœuds; fleurs en petits bouquets thyrsiformes, deux ou trois fois plus longs que les feuilles, espacés. 2® diîfusum G. Genev. — Le May ; Gholet ; Angers G. Genev.). Tige plus faible; toutes les feuilles dressées, ou en partie seulement, réfléchies, se joignant d’un verticille à l’autre; fleurs en bouquets,^ presque corymbiformes, une à deux fois plus longs que les feuilles,, rapprochés. — ruricolum Jord. — Beaucouzé, à la Rocherie (Préaub.). ASPERULA arvensis L. — Gennes, du côté de Milly. GLOBULARIÉES GIORELARIA vulgaris L. — Gennes, du côté de Milly. GDMPOSÉES PETASITES riparia Jord., femîoa. Tussilage) hyhrida L. — Gha- lonnes, vallon du Jeu (Bor.). Fleurs blanchâtres, très différentes de celles de la forme stérile. NARDOSMÎA fragrans Gass. — Subspontané aux environs d'An- gers, Saint-Barthélemy. ASTER Novi-Beîgii L. — Bords de TOudon, entre la Ghapelle et Segré. Espèce introduite. ERI€ERON serotinus Weih. — Briollay, la Dionnière. SOLIDAGO glabra Desf. — Montreuil-sur-Loir, à la ferme du Petit-Pont. IXELA Helenium L. — Sainte-Gemmes, aux Ghâtelliers ; Vil- levêque. ACHILLÆA Milîefolium L. ; var. flore mbro. — Ghefïes. FILAGG spathulata Presl. — Ghefïes, les vignes de Launay. — lutesceiis Jord. — Villevêque, vallée du Loir. XERANTHEMÜM cyüsidraceum Sm. — Ghefïes, les vignes de Launay. CENTAURE A solstitialis L. — Gare de Briollay ; Gontigné (Bor.) ; Sainte-Gemmes-sur-Loire (Reverchon). — Caleitrapa L., var. flore albo. — Gorzé. LAPPA major De. — Levée de Belle-Poule, aux Ponts-de-Gé. PODOSPERMUM laclniatum De. — Ghareé, aux Haguinaux. HELMINTHA echioides Gært. — Saint-Barthélemy, à Pigneroi (Préaubert) ; Angers, route de Sainte-Gemmes. — 116 — TARAXACÜM udum JorcL — Bouchemaine, prairies du Boulet (Préaubert). CREPIS setosa Hall. — Le Lion-d’Angers (Bor.). Espèce introduite. SONCHUS spmosus Lamk. — G. aux environs d'Angers. HIERACIEM obliquum Jord. — Le Plessis-Grammoire. — aspericaule Jord. — Coteaux des Noulies, près la Haie- Longue (Bor.). ^ subhirsutum Jord. — Environs d'Angers (Bor.). — virgultorum Jord. — Angers, à Saint- Nicolas; Villevêque. — Biturigense Jord. — Angers, rive droite de l'étang Saint- Nicolas ; Beaucouzé. — rigens Jord. — Environs d'Angers (Bor.). — pervagimi Jord. — Bois d'Avrillé. -- umbellifonne Jord. — Angers, rive droite de l'étang Saint- N 'colas. — veiideaMUM Jord. — Coteaux de Montreuil-Beîfroy. — Pictaviense Sauz. et Maill. — Angers, bois de la Haie ; le Plessis-Grammoire. — amphîbolum Jord. — Angers, la Plesse, coteaux de Re- culée. — Boræanum Jord. — Angers, coteaux de Reculée. — analogum Jord. — Angers, rive droite de l'étang Saint- Nicolas ; le Plessis-Grammoire ; Juigné-sur-Loire ; bois de Soucelles. — Cheriense Jord. — Angers, bois d'Avrillé. — querceticolum Jord. — Angers, rive droite de l'étang Saint- Nicolas, bois d'Avrillé ; Beaucouzé ; Champtocé. — erubescens Jord. — Angers, rive droite de l'étang Saint- Nicolas. — iiemophilum Jord. — Angers, rive droite de l'étang Saint- Nicolas. — 117 — HIERACIUM aspematum Jord. — Angers, bois d’Avrillé. — paucifoliatum Jord. — Saint-Barthélemy. — recoiidltum Jord. — Angers, bois d'Avrillé ; Beaucouzé. — paucinævum Jord. — Beaucouzé. — acutatum Jord. — Environs d’Angers (Bor.). — tinctum Jord. — Beaucouzé. — aurelianense Bor. — Beaulieu. — similatum Jord. — Angers, rive droite de l’étang Saint- Nicolas. — fallens Jord. — Savennières, aux Forges. AMBROSIAGÉES XANTHIUHI strumarîum L. — Angers, bords de la Maine, en Reculée. GAMPANULAGÉES PHYTEÜMA orbiculare L. — Gourléon (Trouillard). CAMPANEEA Traclielium L ., var. flore albo. — Angers, rive droite de l’étang Saint-Nicolas. ERIGAGÉES ERICA cinerea L., var. flore albo. — Angers, rive droite de l’étang Saint-Nicolas. MONOTROPAGÉES HYPOPIXHYS multiflora Scop. — Forêt de Gbandelais (Di‘ Ghe- valier). — glabra De. — Vivy, parc de Goutures (Bor.). — lis — LENTIBULARIÉES UTRICÜLARIA vulgaris L. — La Bohalle, près la gare (Préaub.). PRIMULAGÉES PRIMÜLA elatior Jacq. — Pontigné, au moulin de Ghoisellier, sui* les bords du Gouasnon. " OLÉAGÉES FRAXINUS rostrata Guss. — Pruniers, vallée de la Maine, GENTIANAGÉES CICENDIA pusilla Griseb., type et var. flore albo. — Saint-Georges • sur-Loire, étang de Serrant. GONVOLVULAGÉES CONVOLVIJLUS sæpium L,, floribus pallide roseis. — Belle-Re, devant Juigné (Bor.). CUSCUTA major De. — Écouflant, bords de la Sarthe (Préaub,) — suaveolens Ser. — Sainte-Gemmes-sur-Loire, dans les luzernes (D^ Reverchon) BORAGINÉES ECHIUM vulgare L ., var. floribus roseis. — Villevêque ; Beau- lieu. MYOSOTIS repens Don. — Angers, étang Saint-Nicolas. ECHINOSPERMÜM Lappula Lehm. — Gharcé, aux Haguinaux. — 119 — SOLANACÉES LYCIUM ovatum Duth. — Montreuil-Belfroy. SOLANÜHI moschatum Presl. — Vallée d'Écouflant (Bor.). — Tillosum Lamk. — Voirie Saint-Nicolas. Espèce introduite. ■— Dulcamara Yillosissimum Desv. — Angers, à Saint-Nicolas ; Beaucouzé, étang de Vilnière. VERBASGÉES VERBASCUM thapsiforme Schr. — Angers, en Saint -Augustin. — Mosellanum Wirtg. V. nothum Koch., var. concolor Fran- chet. — Pruniers, à la Rive. — album Mill. — Gorzé. — nigrum L. — La Ghapelle-sur-Oudon. — repandum Wild. Bor. rev. Verb. Blatt. ; V. pseudo-BlaU taria, pro parte, Bor. Gat. — Ile de Saint- Jean-de-la-Groix (Bor.) ; Angers, en Reculée ; Pruniers, vallée de la Maine. — blattarioides Lamk., V. virgatum Bor., pro parte, Gat. — AG. autour d’Angers (Bor.). — virgatum With. — Les Ponts-de-Gé. — Lemaitrei Bor. — Ile Saint- Jean-de-la-Groix (Ledant.). SGROPHULARIAGÉES LINARIA ochroleuca Bréb. — Mûrs (Préaubert). ILYSANTHES gratioloides Benth. — Angers, en Reculée, au Port- de-l’Ile ; Épinard ; Montreuil-Belfroy ; très abondant sur les rives de la vieille Maine. Espèce d’Amérique signalée depuis peu en France; très répandue sur les bords vaseux de quelques-uns de nos cours d’eau, où elle tend à remplacer le Lindernia pyxidaria Ail., avec laquelle Guépin l’a sans doute confondue. (Voir Boreau, Histoire de la Lindernie, in Soc. Acad., t. XXVI.) — 120 — VERONICA Bnxbaumii Ténor. — La Tremblaye, près Gholet (G. Genev.) ; Angers, la Baumette. — Tournefortii Vill. ; F. intermedia Lej. — Angers, coteaux sur la rive droite de Tétang Saint-Nicolas. EUPHRASIA officmalis L. — Villemoi San. — gracilîs Jord. — Saint-Maur, près la Pierre-Longue ; étang Penai, près Tiercé (Bor.) ; Angers, route de la Meignanne ; landes de Chaumont, RHINANTHUS hirsuta Lam. — Pontigné (Bor,). OROBANGHAGËES OROB ANCHE Oalii Duby. — Ingrandes (Mâreau). — Picridis Schultz. — Gare de Briollay. — minor Sutt. — Saint-Barthélemy, à Pignerol. — ramosa L. — Corné (Ledantec). LATHRÆA squamaria L. — Coteaux de Montreuil- B elfroy. LABIÉES MENTHA piperita L. — Angers, chemin du Plessis -Grammoire (Bor.). Espèce naturalisée. — hirta Wild. — Villevêque, bords du Loir. — subspicata Weihe. — La Possonnière ; Beaucouzé, étang de la Farauderie. — purpurea Host. — Les Ponts-de-Gé. — affinis Bor. — Villevêque, bois de la Grâce. — origanifolia Host. — Angers, à Tétang Saint-Nicolas. — intermedia Beck. — Beaucouzé, étang de la Farauderie. — rubra Sm. — Angers, au Moulin-Gasé, bords d'une ancienne carrière (Préaubert). MENTHA ovalifolia Opiz. — Villevêque, vallée du Loir. — peduncularis Bor. — Angers, prairie Saint-Serge (Ghanvd.. — paludosa Schreb. — Étang d'Avrillé (Préaubert). — nummularia Scbreb. — Angers, à la queue de Tétang Saint Nicolas. — dîvaricata Host. — Iles de la Loire (Bor.). — prostrata Host. — Étangs de Beaucouzé (Bor.). — atrovirens Host. — Les Ponts-de-Gé. ~ Pulegium L., var. flore albo. — Angers, à Tétang Saint Nicolas. ORIOANUM vulgare L., var. flore albo. — Villevêque. — megastachyum Link. — Saint- Florent-le- Vieil, levée de Varades. THYMES subcitratus Scbreb. — Tiercé (Bor.). — Chamædrys Fries. — Villevêque, lande Fayet. CALAMINTHA sylvatica Bromf. — Gbamptocé, bois de Lancreau* SALVIA Sclarea L. — Gbamptocé, ruines du château. NEPETA Cataria L. — Brain-sur-FAutbion. PHYSOSTEGIA virginica Bentb. — Angers, chemin de Frémur (Bor.). Plante introduite. LAMIUM purpureo-decipiens Sond. — Angers, aux Fourneaux. RALEOPSIS dubia Leers ., var. flore rubro. — ■ Saint-Léonard (Préaubert). LEONURES Cardiaca L. — Angers, au Pont-aux-Fdîes. AJERA reptaus L., var. flore albo. — Angers, rive droite de Fétarig Saint-Nicolas. — 122 — PLANTAGINAGÉES IPLANTAOO eriophora Hofî. et Link. — Villevêque. AMARANTHAGÉES ÎMENOEA tenuifolia Moq. Tand. — An^rers, sur le port Ayrault (Bor.). Espèce d’Asie, cultivée nulle part, et dont il est difficile d’expliquer l’habitat parmi nous. rOLYCHNEMUIH pnmilnm Hoppe. — Vallée de Juigné-sur- Loire ; la Pyramide, près Trélazé. PHYTOLAGGÉES I^HYTOLACCA decandra L. — Savennières, parc de Varennes (Bor.). Espèce sortie des cultures. ^ SALSOLAGÉES CHEXOPODIÜM Vulvaria L ., var. microphyllum Moq. Tand. — Angers. — glomerulosum Reich. — Angers ; les Ponts-de-Gé. — neglectum Dumort. — Angers, en Reculée. ^ — lanceolatum Wild. — Villevêque, à la Grâce. Obs. — Je dois à Tohligeance de M. Boreau la déter- mination de ces trois dernières espèces. BLITUM rubrum Reich. — Saint-Sylvain (Préaubert) ; étangs de Ghaumont. ATRIPLEX hortensis L. — Villevêque. Plante échappée des cultures. — 123 - POLYGONACÉES RUMEX maritimus L. — Angers, bords -de la Maine (Préailb,). POLYOONIIM duMum Stein. — Pruniers, vallée de la Maine. — rurivagum Jord. — Villevêque. EUPHORBIAGÉES Euphorbia pilosa L. — Saint-Barthélemy, bois de Verrières (Préau- bert). URTIGÉES CLMUS glabra Mill. — Sorges, les haies près de Belle-Boule. (Préaubert) SALIGINÉES SALIX cærulea Smith. — Avrillé, thaloweg de la Plesse et dans les prés, à Textrémité du bois de la Haie. — undulata Ehrh. — La Daguenière (Préaubert) ; Sainte- Gemmes-sur-Loire, au port Thibault. — rufinervis De. — Barrage de Fétang Saint-Nicolas. — aquatica Smith. — Angers, barrage de Fétang Saint-Nico- las ; Montreuil- B elfroy. — fruticulosa De la G^’oix. — Ghaumont, étang de Malaguet. — argentea Smith. — Ghaumont, étang de Malaguet. POPULUS canescens Sm, — Vallée de Juigné-sur-Loire. QUERGINÉES QUERCUS Cerris L. — Ghâteaupanne (Ghauveau). — 124 — MONOCOTYLÉDON E3 ALISMACÉES ALISMA ranuiiculoïdes L. — Sainte-Gemmes-sur-Loire, excava- tions près la voie ferrée. TRIOLOCHIN palustre L. — Écouflant, bords de la Sarth^. POTAMÉES POTAMORETON fluitans Roth. — Pouancé, étang des Rochettes (Préaubert). — heterophyllus Schreb. — Saint-Georges-sur-Loire, étang de Serrant. - obtusifolius Mert. et Koch. — Pouancé, étang de la Fondrie (Préaubert). — pusillus L. — Angers, au-delà des Banchais ; Ville vêque, vallée du Loir. — tuberculatus Ten. et Guss. — Angers, en Reculée. N AI AS minor Roth. — Boire de Juigné-sur-Loire ; PAuthion, à Sorges. JONGÉES JlINCUS pygmæus Thuil. — Chaumont ; Saint-Georges-sur- Loire, étang de Serrant. LUXULA maxima De. — Montreuil-Belfroy. — multiflora Lej., var. congesta. — Angers, bois de la Haie ; Saint- Jean-des-Mauvrets. — 125 — ASPARAGÉES POLY€}ONATU]II vulgare Desf. — Gsnnes, les bois sur la route de Mdly. LILIAGÉES__ TüLïPA sylvestris L. — Beaulieu, au Pont-Barré. ENDYMION nutans Dum., var. flore albo. — Baugé, bords du Couasnon. GAGEA stenopetala Reich. — Les Ponts-de-Gé, dans bile Saint- Maurille. — saxatîlîs Schult. — Savennières, à la Roche-aux-Moines. Nous avons observé dans les différentes localités de Maine-et- Loire où croît le Gagea^ une forme ramifiée, à pédoncules pubes- cents, à divisions du périanthe plus allongées et plus étroites, en un mot, ressemblant assez à un Gagea arvensis Pers. raccourci par la sécheresse : c'est cette forme, comme nous le prouvons plus loin, -que Merlet, Bastard, etc., ont prise pour une espèce distincte et dénommée de différentes manières. Les données fournies par ces botanistes expliquent à leur tour les tergiversations des auteurs modernes ; tandis, en effet, que les uns n'admettent qu'une seule espèce dans notre département, en lui donnant le nom, tantôt de G. saxatilis^ tantôt de G. Bohemica ; d'autres, se basant sur les tra- vaux de leurs devanciers, veulent envers et contre tous voir ces deux Gagea Bohemiea et saxatilis dans la plante de nos quartzites. Aujourd'hui que nous connaissons la cause de ces doutes et de ces erreurs, nous pensons qu'il faut rayer de notre Flore le Gagea Bohemiea Schult., et remplacer ce nom par celui de G. saxatilis Schult., la plante d'Angers étant parfaitement semblable au type allemand. Voici comment d'ailleurs nous rétablirions l'histoire et la synonymie du Gagea en Anjou : Dans les herborisations de Merlet, on ne trouve que deux espèces : YOrnithogahim luteumL., et l'D; minimum L. Il les indique toutes deux sur le plateau de la Baumette, et ajoute que VO, — 126 - minimum diffère très peu du luteiim. Sans doute, il y a erreur de la part dè Merlet. \J0. liiteum L. (pédoncules à ombelles ra^ meuses), comme Ta justement remarqué Dewaux {Observations)^ n'a jamais été trouvé en Anjou. Merlet rapportait donc le Gagea saxatilis Schult. à T O. luteum. Quant à son O. minimum^ il est impos- sible d'y voir autre chose qu'une forme de saxatilis^ sans aucun doute, celle que nous avons signalée plus haut. Bastard {Essai sur la Fl. de M.-et-L.) commet la même faute que Merlet. Il signale : 1® YO. luteum (pédoncules glabres), à la Baumette, Chalonnes ; 2® YO. minimum (pédoncules pubes- cents), à la Baumette, Saumur. Bastard réunissait évidemment les G. saxatilis forma., stenopetala et arvensis, sous le nom dYO. minimum. C’est ce que prouveraient au besoin la définition » pédon- cules pubescents » et la localité de Saumur où le G. arvensis seul a été trouvé. Il rapportait, au contraire, le G. saxatilis à Y O. luteum, comme l'indiquent ces mots « pédoncules glabres » et la station de Chalonnes où croît le G. saxatilis. La localité de Barré que Bastard {Suppl, à la Fl. de M.-et-F.) donne à Y O. minimum^ confirme encore l'hypothèse que nous avançons, car le G. saxatilis forma est très répandu sur les rochers de Beaulieu. Il est surpre- nant, nous l'avouons, de voir le G. saxatilis forma et G. arvensis confondus sous le nom d'O. minimum. Sans doute, on attribuait au terrain ou à l'exposition les différences qui existent entre ces deux plantes. Desvaux corrige dans ses Observations l'erreur de Merlet et de Bastard, en rayant de notre Flore Y O. luteum. Puis, par une étrange aberration, il réunit dans sa Flore tous les Gagea, sous le nom d'(9. luteum, qu'il avait, avec raison, rejeté quelques années auparavant. Dans une note, le même auteur indique à Saumur une variété très velue, YO. minimum. Ce ne peut être que du G. arvensis qu'il veut parler, ce qui ajoute une nouvelle preuve à l'opinion émise ci-dessus. Guépin ne parle nulle part du G. stenopetala qu'il réunit au. G. arvensis sous le nom d'O. arvense Pers. {Fl. de M.-et-L., pe éd.). Dans l'édition I de sa Flore, il signale Y O. Bohemicum Zauschner, et comme variété YO. saxatile Koch. Le premier serait le G. saxa- tilis Schult., l'autre notre saxatilis forma. Remarquons toutefois que Guépin se trompe en donnant, comme synonyme, à son 0^ Bohemicum VO. minimum de Bastard. Dans sa seconde édition^ il assure avoir fait erreur indiquant VO. saxatile^ et être convaincu que nous possédons seulement le G. Bohémien Schult. Sa troisièma édition le conserve sous ce dernier nom. M. Boreau est le premier à distinguer le G. stenopetala du G. aroensis. Tandis qu'il rapporte dans les différentes éditions de sa Flore du centre de la France les Gagea qui viennent sur nos schistes au G. Bohémien Schult., il leur donne, dans son cata- logue raisonné des plantes de M.-et-L., le nom de G. saxatalis Schult. Bien que de nouvelle recherches aient persuadé depuis à M. Boreau que nous avions, non pas Tune ou l'autre des deux espèces précédemment indiquées par lui, mais bien les deux, et l'aient porté à modifier sa manière de voir dans une notice publiée en 1862 (Ann. Soc. Acad.^ t. XII), nous croyons devoir nous ranger à l’avis porté par notre illustre maître, dans son catalogue de Maine-et-Loire, et nous nous y maintenons pour toutes les raisons, que nous avons données en commençant. AMARYLLIDÉES XARCISSUS mîiior Redout. — Saint-Barthélemy. Spontané ? — incomparaMIis Mill. — Beaulieu. Spontané? — poeticus L. — Pontigné, prairies de la Motte. OALANTHIIS nîvalis L. — Angers, en Reculée; Sainte-Gemmes, aux Ghâtelliers ; les Ponts-de-Gé, à Belle-Poule ; Saint- Germain-des-Prés. IRIDÉES OLADIOLUS Guepiiiî Koch. — Angers, en Saint-Barthélemy (Préaubert). HYDROCHARIDÉES ■STRATIOTES aloïdes L. — La Sarthe, près Moraimes ; Gliâteau- neiif (Bor.) ; Angers, dans Tétang Saint- Nicolas, où il abonde. Espèce introduite. ORCHIDÉES ^ERAPIAS CO/ ^era L. — Bords de la Moine, entre la Ségui- nière et la Romagne, à la ferme du Ghâtellier (Enon et Genevier). ORCmS alata Fiem y. — Saint-Sylvain, prairies du Perray. — îiicarnata L. — Chaumont ; Saint-Sylvain, au Perray. NEOTTIA oidiis-avis Rich. — Suette, bois d'Ardannes ; La Cha- pelle Saint-Laud, bois de la Bouchetière. ♦ ovata Rich. — Villevêque, bois de la Grâce ; Villemoisan, bords de la Rome. GYPÉRACÉES SCHŒNUS nigrlcans L. — Pontigné, bords du Gouasnon. ELEOCHARtS uiiîglumîs Koch. — Chaumont, étang de Ma- laguet. SCIRPUS Michelianus L. — Saint-Georges-sur-Loire, étang de Serrant ; Pruniers, étang du Grand-Tertre. ERIOPIIORUM angustifolîum Roth., var. minus. — Chaumont, les tourbières. gracile Roth. — Vaulandry (D^' Chevalier). — 129 — CAREX Davalliana Sm. — Pontigné, bords du Couasnon. — Ouestphalica Boënng. — Angers, spontané dans les pelouses du jardin botanique et probablement ailleurs (Bor.). - — paniculata L. — Montpollin, bords du Verdun. — axillaris Good. — Trélazé, à la Paperie (Ledantec). — stricta Good. — Saint-Sylvain, au Perray. — filiformis L. — Tiercé, étang Penai (Ledantec). — fulva Good. — La Meignanne (Ledantec). — binervis Sm. — Chaumont. — depauperata Good. — Bois de Soucnlles (D^ Beverchon). GBAMINÉES DIOÎITAEIA dliarls Koel. — Grèves de la Loire, depuis la Dague- nière jusqu'au Port-Thibault. AGROSTIS îiitemipta L. — Levée des Ponts-de-Gé, près la butte d'Érigné (Préaubert). PHALARIS iiodosa L. — Saumur, prairies du haras de l’École de cavalerie (Trouillard). Plante introduite. POLYPOGON maritimus Wild. — Angers, Port- Ayrault (Bor.). Plante apparue après la guerre de 1870-71. COLEANTHUS subtilis Seid. ‘ — Noyant-la-Gravoyère, étang de la Gorbinière (Ravain). Espèce de Bohême qu’il est très curieux de retrouver en Anjou. ANTHOXANTHEM villosum Dum. — Chaumont. MEL1€A Magnolii Godr. — Savennières, près la Pierre-Béche- relle. 9 — 130 — AIR A canescen» L. — Haute vallée d’Ecouflant. — parviflora Thuil. — Angers (Bor.). ^ — Legei Bor. — Bois de Soucelles (Bor.). — discolor Thuil. — Tiercé, étang Penai (Bor.). AVEN A barbata Brot. — Gharcé ; Coutures (Bor.). BROMES commutatus Schrad. — Foudon (Préaubert) ; Saint Barthélemy. — giganteus L. — Segré, bords de TOudon (Préaubert). ? r — ambigens Jord., B. maximus Bor.., Fl. cent, pro parte. — ^ Angers. — Schraderi Kunth. — Dans une île de la Loire, en face la FESTUCA arundinaca Schreb. — Tiercé, étang Penai (Letandec).. |j MOLINIA altissima Link., Festuca cærulea De., car. — Angers,. ^ bois d’Avrillé (Chauveau). PHR ADMITES communis Trin., var. nigricans Mérat, — Étangs^ C de Chaumont. J KOELERIA crîstata Pers. — Ile Saint- Jean, près Saint-Maur | (Boreau ex Bastard). | — gracilis Pers. — Gennes, route de Milly. POA serotina Ehrh. — Ile Saint-Aubin (Provost). — rariflora DeH. — Bois couverts de Montreuil-Belfroy. — megastachya Koel. — Saint-Georges-sur-Loire (Letandec)., BRIZA minor L. — La Pyramide. CHAMAOROSTIS minîma Bork., var. flore viride. — Ville* Daguenière (Préaubert). Il Espèce américaine introduite dans la culture depuis plusieurs. années. vêque. — 131 — GAUDIMA fragilis P.-B. — Sorges ; Saint-Barthélemy, etc. Plante relativement commune. AGROP¥RUM glaucum R. S. — Vallée de la Loire ; Ponts-de-Gé ; Mûrs ; Saint-Georges-sur-Loire (Ledantec) — obtusiusculum Lange. — Vallée de Juigné-snr-Loire. — pychnanthum Godr. — Saint-Gyr, près Saumur (Bor.). — cæsium Presl. — Angers, aux Fourneaux ; Ponts-de-Gé, île de Belle-Poule. — arvense Schk. — Ponts-de-Gé, île de Belle-Poule. — subulatum Schk. — Sorges (Préaubert). Obs. — Nous devons à M. Boreau la connaissance des espèces affines de ce genre litigieux. HORDEÜM maritimum With. — Angers, boulevard Ayrault (Bor.). Plante apparue après la guerre de 1870-71. LOLIIIM perenne L., var. cristatum Auct. — Pruniers. — lînicola Sond. — Savennières, aux Forges (Préaub.). TYPHAGÉES TYPHA data Bor. — Saint -Augustin, dans le grand trou près Rivet (Préaub.) ; La Possonnière. SPARGANIUM fluitans Fries. — Tiercé, étang Penai (Led). — minimum Bauh. — Noyant-la-Gravoyère (Préaub.), LEMNAGÉES LEMNA minor L., var. grandifrons Nob. — Ghâteaupanne, ruis- seau de Saint-Main (Ghauveau). Cette forme, à fronde moitié plus grande que dans le type, constitue peut-être une espèce. — arrhiza L. — Pruniers ; Sainte-Gemmes-sur-Loire. CRYPTOGAMES FOUGÈRES OSMUNDA regalis L. — Saint-Barthélemy, près la Ciaye ; Noyant- la-Gravoyère (Préaubert). POLYPODIUM vulgare L., var. serratiim. — Angers, chemin de la Meignanne. POLYSTICHUM spiimlosum De. — Brissac, au-dessous du barrage de l’étang de Montayer (Préaubert) ; la Chapelle-sur- Oudon ; Chaumont. CYSTOPTEKIS fragilis Bernh. — Vieil-Baiigé (D^ Chevalier). ASPLENIUM laiiceolatum Sm. — Les Ponts-de-Cé, au commen- cement des rochers de Mûrs. — Ruta-mitrana L. — Champtocé ; pont de Sorges ; Saint- Florent-le-Vieil ; Chaîoeé, le puits de l’abbaye. ÉQUISÉTACÉES EQUISETUM trachyodoii Br. — Vallée de Mûrs. MARSILÉACÉES PILULARIA globiilifera L. — Beaucouzé, à la mare de Beu- rousse. CHARACÉES NITELLA hyalina Agardh. — Chaumont, étang de Malaguet. — translucens Ag. — Étang d’Avrillé. — 133 — CM ARA foetida Br., var. deiisa. — Villevêque, valiée du Loir. — aspera Wild. — Le Louroux-Béconnais (Bor.). — fragiîera Durieu. — Etang de la forêt de Ghambiers (Bor.) ; étang d’Avrillé (Préaubert) ; Chaumont, étang de Mala- guet ; Saint-Georges-sur-Loire, étang de Chevigné. — fragiiis Desv. — Saint-Barthélemy (Préaub.) ; Chaumont. — decipieiis Desv. — Beaucouzé. MOUSSES Depuis la publication de notre Catalogue des Mousses dans le Bulletin de Tannée dernière, de nombreuses herborisations ont enrichi et complété nos collections. Nous croyons devoir, dès à présent, donner la liste des espèces les plus remarquables, en attendant que de nouvelles découvertes nous permettent de tra- vailler à une florule bryologique de Maine-et-Loire. Avant d’aller plus loin, qü’il nous soit permis de témoigner toute notre recon- naissance à M. Husnot , qui a bien voulu vérifier nos détermina- tions et dont la Flore analytique et des criptiçe du Nord-Ouest nous a été d’une si grande utilité dans l’étude difficile de la bryologie. PHYSCOMITRELLA pateiis Sch. — La Daguenière ; Brain-sur- TAuthion (Préaubert) ; Angers, barrage de Tétang Saint- Nicolas ; Pruniers, étang du Grand-Tertre. MICROBYRIJM Floerkeanum Sch. — Matheflon, bords du Loir. PHASCUM bryoïdes Dicks. — Seiches, chemin des Vaux. PLEURIDIUM nitidum Br. et Sch. — Angers, très abondant sur la vase desséchée de Tétang Saint-Nicolas, au-delà du barrage. ARCHIDIIM alternifolium Sch. — Chaumont, bords de Tétang de Malaguet. — 134 OYMNOSTOMÜM rostelïatum Sch. — Angers, rive droite de Tétang Saint-Nicolas et fossés de la vallée de la Maine, au bas des Fouassières. — tenue Schrad. — Montpollin, au moulin de Sancé. DICRANUM montanum Hedw. — Angers, bois de la Haie ; La Ghapelle-sur-Oudon. — scopariiim Hedw., var. orthophyllum. — Mont jean (Chaur veau). — scoparium Hedw., var. gracile. — Angers, rive droite de Tétang Saint-Nicolas. — palustre Br. et Sch. — Saint-Sylvain, au Perray. CAMPYLOPAS deiisus Br. et Sch. — Lué (Dlp.) ; Angers, rive droite de Tétang Saint-Nicolas. — turfaceus Br. et Sch. — La Renaudière, dans les aulnaies (Brin). — brevipilus Br. et Sch. — Beaulieu, au Pont-Barré (Dlp.) ; Angers, bois de la Haie. — polytrichoïdes De Not. — Noyant-la-Gravoyère (Préaub,;, FISSIDENS incurvus Schw., var. pusillus. — Sauniur ; Lué (Lel.) — crassipes Wils. — Chefïes, sous les roues des moulins. (Indiqué par erreur sous le nom de F. rivularis dans mon Cata- logue.) POTTIA miimtula Br. et Sch. — Seiches, chemin de Matheflon. Wilsoni Br. et Sch. — Ghemillé (Dlp.) ; Gholet (Gene- vier) ; Soucelles, à l’entrée du bois ; Seiches, landes de Boudré. DIDYMODON luridus Hornsch. — Angers, en Reculée. Fructifié. EüCLADIUil verticillatum Br.' et Sch. — Baugé, au moulin de Ghoisellier. — 135 — LEPTOTRICHUM pallidum Hampe. — Angers, bois d'Avrillé. h ' ^ TRICHOSTOMIJM mutabile Bruch. — Beaulieu, au Pont- Barré. f-- I' BARBELA rigida Schultz. — Sainte-Gemmes-sur-Loire. papillosa G. Müll. — Angers, sur les arbres du Mail ; la Roche-Fouque. insulana De Not. — Mûrs. gracilîs Schw. — Angers, aux Fourneaux. canescens Bruch. — Sainte-Gemmes-sur-Loire. ruralis Hedw., var. nipestris. — Sainte-Gemmes-sur- Loire ; Pruniers. ruraliformîs Besch. - — Villevêque. I BRIMMIA apocarpa Hedw., var. apocaula Hedw. — Angers, ? route des Ponts-de-Gé ; Saint-Saturnin. I . r — apocarpa Hedw., var. rivularis N. et H. — Environs de I Gornbrée (Millet, I - — crinita Brid. — Montpoilin, au château de Sancé ; Mon- f treuil-sur-Loir. j COSCINODON pulvinatus Spreng. — Saint-Barthélemy (Préau- ) bert). ORTHOTRICHUM Sturmii Hoppe et Hornsch. — Pruniers. J — rivulare Turn. — La Renaudière (Brin). ' ■ — Lyellii Hook. et Tayl. — Angers, bois de la Haie, bois d'Avrillé ; Montreuil-sur-Loir. ENTOSTHODON ericetorum Sch. — Fontaine-Milon (Boreau). ^ WEBERA nutans Hedw. — Lande de Soucelles. f — annotina Schw. — Montreuil-sur-Loir. i — carnea Sch. — Montpoilin, au moulin de Sancé — 136 BRYUM murale Wils. — Angers (Bor.) ; Sainte-Gemmes-sur- Loire. MNIUM affine Schw. — Angers ; Villevêque. AULACOMNIUM androgynum Schw. — Montreuil-sur-Loir, an tertre Monchaut. Fructifié. LEPTODON Smitiili Mohr. — La Renaudière, rochers de la rive droite de la Moine (Brin) ; Ghazé-Henry (Ravain) : Pontigné, sur le dolmen. NECKERA crispa Hedw. — Rangé, forêt de Ghandelais. HOMALIA trichomanoides Br. et Sch. — Pouancé (Préaubert), PTERYGOPHYLLUM lucens Brid. — Montreuil-sur-Loir, à FOu- vrardière. LESKEA polycarpa Ehrh., var. paludosa Sch. — Angers, rive droite de Fétang Saint-Nicolas. CLIMACIÜM dendroïdes Web. et M. — Noyant-la-Gravoyère (Préaub.) ; La Renaudière (Brin) ; Angers, bords de Fétang Saint-Nicolas, et en Saint-Augustin. PYLAISIA polyantha Br. et Sch. — Gharcé, aux Haguinaux, sur les ceps de vigne. BRACHYTHECIUM glareosum Br. et Sch. — Saint-Saturnin. — albicans Br. et Sch. — Pruniers ; Villevêque. SCLEROPODIUM cæspîtosum Br. et Bcb. — Sainte-Gemmes- d'Andigné (Ravain) ; Angers, en Frémur, la Baumette ; La Meignanne. EÜRYNCflîtlM drciiiatum Br. et Sch. ^ Sainte-Gemmes-sur- Loire. — crassleervium Br. et Sch. — Rochers de Mûrs. — præloîigum Br. et Sch. — Saint-Saturnin. RHINCHOSTE^^ÏUM Teesdalii Br. et Sch. — Durtal (Boreau). — msciforme Br. et Sch. — Saint-AubM-du-Pavoll, près Segré r Pouancé (Préaubert) ; Angers, cascade du Pont Brion- neau ; Montpollin, au moulin de Saucé ; Pontigné, ou moulin de Ghoisellier. HYPNER stellatum Schreb. — Noyant-la-Gravoyère (Préaubert) — adusicum Hedw. — Saint-Sylvain, au Perray. — filidmim L. — Saint -Sylvain, au Perray. — cordifolium Hedw. — Juigné-sur-Loire ; Saint-Sylva'n, au Perray. Fructifié à Juigné. — cuspidatum L. — G. aux environs de Baugé, et presque toujours fructifié. — Schreberi Wild. — Angers, route de La Meignanne ; bois de Soucelles. Georges Bou^ et. NOTES SUR (lüELQUES PLANTES RARES OU NOUVELLES POUR LA FRANGE En rapport avec mon frère, qui a le bonheur de pouvoir con- sacrer presque tout son temps à T étude et à la préparation des plantes dans nos belles Alpes, j'ai reçu de lui, en exsiccata, beau- coup d'espèces intéressantes, dont plusieurs méritent une mention spéciale. Parmi ces dernières, trois ou quatre au moins sont nouvelles pour la France, et c'est en vain que j'ai cherché leur description dans la Flore française la plus nouvelle, celles des docteurs Gremer et Godron. Ces auteurs citent bien le Pæonia officinalis Retz, comme ayant été trouvé dans deux ou trois localités du Midi, en Pro- vence, dans les Pyrénées, etc. ; mais ils considèrent ces stations comme très douteuses et sont portés à croire que cette pivoine n'appartient pas à \di Flore de notre pays. Mon frère a eu l'heureuse chance de la trouver en nombre, dans un bois de mélèzes couvrant une des montagnes qui dominent Briançon de leurs cimes neigeuses. Quelle trouvaille pour un botanophile enthousiaste ! et que la découverte d'une espèce aussi rare que belle- était bien faite pour excuser les expressions quelque peu hyperboliques que contenait le récit de cette fameuse journée. Notre Flore possède donc bien cette magnifique renonculacée. C'est également dans les environs de Briançon que croît le très rare et très curieux Viola pinnata L., que j'ai été assez favo- risé de récolter moi-même, en 1871, sur les bords si pittoresques de la route qui traverse, le col du mont Genèvre pour descendre dans les chaudes et fertiles vallées du Piémont. Que de charmantes fleurs s’épanouissaient déjà sur ces prairies et ces rochers d’où la neige n’avait pas encore complètement disparu ! Je me bor- nais à emporter, comme souvenir de ces régions favorisées du ciel et dont la richesse botanique est incomparable, quelques fleurs de Muscari hotryoides^ Gregoria^ Bulbocodium vernum^ Primula farinosa^ etc. Cette dernière, une adorable petite plante, rivalisait de grâce et d’élégance avec la Soldanelle pour émailler de ses délicates corolles les prairies humides des montagnes et les bords de leurs clairs ruisseaux. Ce n’est pas, du reste, la seule du genre qui mérite de frapper notre attention. Plus belle encore et infiniment plus rare, est la Primula longiflora Jacq., découverte au col de Vars, près de Guil- lestre, entre Gap et Briançon. Elle n’est pas indiquée dans le Flore de Grenier et Godron. Ces auteurs citent une espèce de leur ureation, la Primula intricata G. G., comme ne croissant qu’aux Pyrénées. Mon frère l’a récolté au col du mont Genèvre, où elle est rare. Nos Alpes se sont donc enrichies de deux bonnes espèces de ce beau genre. Avant de quitter cette aimable famille, citons V Andr os ace hryoides De., rare et curieuse plante, et Y Andr os ace Chaixi G. G., grande espèce très intéressante, Près de la frontière, et non loin du fameux mont Cenis, au col des Ayes, mon frère a trouvé une graminée qui paraît nouvelle pour la France, et que je ne trouve citée nulle part; c’est le Kœleria cenisia Reut., dont les feuilles sont très courtes et les chaumes renflés à la base comme dans le Poa bulbosa. Le Kœleria alpicola G. G. est aussi fort rare On récolte sous les murs même de la ville et aux environs trois plantes qui, en France, ne s’observent guère que là ; Atriplex microtheca Moq., Astragalus austriacus L., et Prunus brigantiaca Vill. Si, de Briançon, nous suivons notre intrépide excursionniste à Gap, au mont Avrouse, au mont Sense et dans ces richissimes vallées, où les boites les plus grandes sont toujours insuffisantes pour recueillir les variétés qui se pressent sous nos pas, nous assistons à la découverte de Y Echinospermum deflexum Lehm., jolie borraginée assez répandue en Europe, et qui n’avait pas — 140 encore été trouvée en France. La vallée qu'elle habite, véritable Eden pour le botaniste, porte le nom de la Combe-Noire. Elle recèle vingt autres plantes, des plus rares et des plus belles,, telles que : Cypripediiim Calceolus L., Neottia repens Sw., etc. Le superbe Allium Moly L., qu’on ne croyait pas indigène, fait aussi partie de la Flore si riche déjà des Basses- Alpes fran- çaises. Une autre liliacée, le Gagea stenopetala Fries, me paraît curieuse à citer comme n’ayant pas encore été trouvée, si je ne me trompe, dans une loaclité aussi méridionale. Citons encore les plantes suivantes : le paradoxal Laetuca Chaixi Vill., à la racine en navet, et qm, en France, n’a pas été trouvé ailleurs que dans le bois de Rabon, près de Gap ; les Ser- ratula nudieaulis De., et S. heterophylla Desf., qu’on n’a pas observés ailleurs ; V Eryngium alpiniim L., appelé, dans la loca- lité, Reine des Alpes, en raison de sa grande beauté, et E. Spina- alba Vill., non moins beau et encore plus rare ; le superbe et rare Genista radiata Scop., etc., etc. Citons enfin, parmi les espèces créées par M. Jordan, le Sabina Villarsii Jord., qui diffère beaucoup du Sabina alpina Jord. [Juniperus Sabina L.), surtout par ses fruits deux ou trois fois plus gros. Cette espèce nouvelle et rare paraît devoir être générale- ment adoptée. R me resterait à parler de plusieurs autres plantes Jorda- niennes, dont les caractères sont assez tranchés pour qu’on ne puisse guère contester leur valeur spécifique. Ce sera l’objet d’une communication ultérieure. P. Reverchon. Sainte-Gemmes^ 5 aoril 1873. OBSERVATIONS SUR LE MODE VÉGÉTATIF DES OROBANCHES Le hasard m'ayant amené à une riche station à’ Orohanche minor dans un champ de Trifolium pratense, je voulus mettre à profit ma trouvaille pour déraciner à la fois et sans fracture le parasite et le végétal nourricier. Je m'entourai donc de toutes les précautions possibles, et après avoir enlevé une forte masse de terre qui devait contenir à la fois l'un et l'autre, je me mis à l'œuvre avec soin, afin de laisser à nu d'une part les racines de la légumineuse, et, de l'autre, le tronc de l'Orobanche. Or, voici ce qu'il advint : Dans plusieurs cas, il me fut impossible de décou- vrir l'infortuné végétal qui avait pu nourrir un si gros ennemi ; dans d'autres cas, au contraire, je trouvai trois ou quatre pieds de trèfle, et même plus, tributaires du même monstre. Cette double anomalie ne laissa pas que de me surprendre, et force me fut d'examiner de plus près les choses, et de chercher moi-même une explication que je ne trouvai pas dans les livres. J'enlevai donc avec beaucoup de précaution jusqu'aux moindres parcelles de terre; or, devinez ce que je mis à nu : la base des tiges des Orobanches était garnie d'une épaisse touffe de fibres gonflées, fasciculées, ressemblant singulièrement aux racines bizarres du Neottia nidus-avis. Cet ensemble de phénomènes me parût être le renversement de toutes les doctrines écrites sur l'organisation des Orobanches, et consignées dans tous les livres de botanique, où l'on voit que l'Orobanche est dénuée de racines^ qu'elle est toujours parasite sur un végétal variable avec l'espèce d'Orobanche ; mais remar- — 142 — quez bien sur un végétal, et non pas quatre ; et qu'enfm, étant privée de matière verte, elle doit puiser sa substance dans le sein d'un organisme mieux doué. Et cependant, les livres avaient raison ! Bizarrerie de la nature qui nous cache souvent la vérité sous l'apparence du contraire !: Examinons de près, et avec attention, cette touffe de' fibres charnues, et d'abord prenons un de ces individus que nous n'avons vu attachés à aucune racine de trèfle vivant. Au centre, nous, apercevons le squelette d'une souche de trèfle de forte taille qui a dû être frappé de mort au moment de sa plus grande vigueur. Si nous enlevons avec précaution la racine centrale pivotante, nous remarquons facilement, sur cette racine décortiquée, que les cicatrices des fibres latérales correspondent toutes à une de ces fibres gonflées et tumescentes de l'Orobanche. Le voilà donc retrouvé le végétal que les livres indiquent et qui a été choisi par le sort pour porter et entretenir le fléau. Mais ce qu'ils ne disent pas, c'est que le végétal doive souvent succomber à la suite de l'invasion de son hôte dévorant. Je dis souvent^ car je n'ai jamais vu, par exemple, que V Orohanche Rapum fît périr le genêt, dont les racines nombreuses et puissantes résistent à soa action. Passons maintenant à l'examen des prétendues racines de l'Orobanche. Les racines du trèfle, à partir de leur point d'insertion sur la souche centrale, et sur une longueur d'environ deux à trois centimètres, sont recouvertes d'une masse charnue entiè- rement celluleuse, rougeâtre, aqueuse, et présentant les mêmes propriétés que la masse de la tige des Orobanches : même saveur, même production de couleur noire par le contact avec le fer. Au-delà, la racine se prolonge, conserve sa forme normale, et semble continuer ses fonctions comme du vivant de la plante-mère. On s'assure par des sections transversales des parties tuméfiées que la racine de la légumineuse n'y est point modifiée, mais simplement recouverte par cette couche de tissu cellulaire qui est la substance même du parasite, comme nous l'allons voir bientôt. Nous voici déjà devant un fait bien digne de remarque. Les racines du trèfle étouffé et succombant sous l'envahisseur quf épuise sa sève, continuent à nourrir cet envahisseur comme si elles faisaient désormais partie de lui-même. On connaît des animaux que leur instinct porte à chercher une retraite dans le test d'autres êtres dont ils les ont, sans doute, expulsés d'abord.. Mais cette usurpation d'un organe isolé et fonctionnant comme- - 143 — la racine, c'est là, je crois, un exemple peu commun et digne de> fixer l'attention. Une propriété bien remarquable de ce tissu charnu est de se souder sur lui-même et aux racines avoisinantes. Nous remarquons, en effet, que les racines modifiées sont anastomosées entre elles de toutes façons, et nous nous expliquons encore par là, comment plusieurs individus distincts peuvent concourir à la vie de notre plante. Il suffît, en effet, que ce tissu tumescent et mou vienne à toucher une racine de légumineuse pour que aussitôt il se fasse un bourrelet, et pour que la racine soit recouverte promptement d'une couche de tissu cellulaire qui s'étendra plus ou moins sur sa longueur. Je ne serais pas étonné qu'un même individu puisse être alimenté ainsi par des plantes d'espèces et même de genres différents. Je m'empresse de faire remarquer que les ressources fournies à l'Orobanche par ces nouveaux tributaires sont très restreintes, chacun d'eux n'y étant engagé le plus souvent que par quelque fibre éloignée et fort tenue. De là aussi la difficulté souvent éprouvée d'obtenir des échantillons fixés à uije racine nourricière, appartenant à un individu vivant, ces fibres se brisant très faci- lement. J'ai hâte d'arriver à la propriété capitale du tissu cellulaire hypogé des Orobanches. Recourons encore à ces racines modi- fiées déjà si curieuses; nous observons de loin en loin des ren- flements d'abord très petits et entièrement formés d'une masse cellulaire. Bientôt apparaît dans leur intérieur un faisceau vas- culaire et les rudiments des écailles charnues de la base de la tige des Orobanches. C'est, qu'en effet, nous avons affaire là à la naissance d'une tige qui devra plus tard sortir de terre et venir épanouir ses fleurs privées de feuilles. Ce bourgeonnement de la matière amorphe et non définie, qui envahit les racines des végé- taux, est ce qui m'a surtout frappé dans cette étude que j'ai faite, pour ainsi dire; à l'improviste, de ce végétal. Car il apparaît, par tout ce qui précède, une analogie constamment soutenue avec ce qui se passe dans une classe ,de végétaux beaucoup inférieure, les champignons. On sait, en effet, que leurs spores ne germent pas partout où elles tombent, il leur faut leur milieu ; et, en élar- gissant un peu le sens du mot, on peut dire que les champignons sont tous parasites, car tous vivent ou aux dépens des êtres vivants, ou sur les détritus et les débris des êtres qui ont vécu. C'est qu'eux, aussi, sont privés de chlorophylle, et ne peuvent. — 144 — puiser dans Fair les éléments de leur développement. Quand donc la spore a trouvé Têtre ou la substance dont elle doit se nourrir, elle se développe en un tissu cellulaire, appelé m?/ce- /tnm, disposé en fibres allongées en tous sens, et c'est sur ce tissu ainsi formé que se développent en temps opportun des bour- geons celluleux qui s’élèvent bientôt en une tige, et vont porter au-dessus de terre, ou en dehors de la matière envahie, l’appa- reil de la reproduction. La plante, c’est ce tissu ; cette tige, c’est la fleur. Or, nous retrouvons tout cela dans l’Orobanche ; les fonctions se correspondent ainsi que les organes, et nous pouvons nncore une fois conclure de là à l’vmité des lois de la nature dans la diversité des formes du monde organique. Reste une question subsidiaire, dont je veux dire deux mots : La racine envahie, quand le trèfle est mort, continue-t-elle de croître? Je pense que non. J’en tire d’abord une raison à priori de ce que la racine étant désormais séparée du tronc, du collet du végétal, c’est-à-dire du siège de la vie, il est peu probable qu’elle puisse prendre un développement subséquent sous l’in- fluence du mycélium envahisseur, qui ne fait qu’aspirer la sève élaborée. Voici d’autres preuves : la quantité' et la longueur des fibres radicales conservées m’ont paru correspondre juste à la force du végétal primitif. Il n’y a que sur les racines vigoureuses que se développent des bourgeons assez gros pour pouvoir élever une tige hors de terre. De plus, ces bourgeons sont en très petit nombre sur ces racines (2 ou 3). Sur les racines faibles, au con- traire, ils sont très nombreux, très petits, et ne semblent pouvoir se développer en raison de l’insuffisance de sève, ce qui n’aurait pas lieu, si le mycélium avait la faculté de provoquer un accroisse- ment d’énergie dans l’organe qu’il a envahi, mais dont l’organisa- tion diffère complètement de la sienne. E. Préaubert. Juin 1873. 145 — Effets frigorifiques produits par la capillarité jointe à l’évaporation; évaporation du sul- fure de carbone sur du papier spongieux, Par M. Decharme Dans nn verre à expérience, contenant du sulfure de carbone, on place verticalement une bande de papier spongieux, de 10 à 12 centimètres de long, sur 2 ou 3 de large, pliée en deux, en trois ou en quatre, dans le sens de la longueur, ou roulée en flèche. Le liquide monte d’abord rapidement dans le corps poreux; en moins d’une minute, il atteint la hauteur de 7 à 8 centimètres. Alors on voit apparaître sur le papier, d’abord vers la partie supérieure, une zone blanche uniforme de givre, provenant, soit de la condensation de la vapeur d’eau atmosphérique, soit de la formation d’un hydrate de sulfure de carbone, couche d’épais- seur croissant avec le temps et qui descend jusqu’à 2 centimètres environ au-dessus du niveau du liquide dans le vase. Alors l’ascension du sulfure de carbone paraît complètement arrêtée. (En vase clos, le givre ne se produit pas ; le liquide peut s’élever à plus de 30 centimètres de hauteur dans une bande n’ayant que 2 centimètres de large). Toutefois, si le liquide ne dépasse plus la zone de givre, l’aspiration cellulaire n’en continue pas moins très active dans cette zone elle-même, où l’on ne tarde pas à voir croître des arborescences, toutes perpendiculaires à la surface ou aux arêtes du papier. Ces arborescences atteignent, en une demi-heure, 12 à 15 millimètres de longueur, dans cer- tains cas. Elles offrent, en se groupant, l’aspect en miniature de massifs d’arbres couverts de givre, ou de champignons, ou de têtes de choux-fleurs contiguës. Le phénomène peut se con- tinuer indéfiniment, pourvu que l’on ajoute de temps à autre du liquide pour remplacer celui qui se* volatilise alors très vite. Les arborescences ne commencent à fondre que quand 10 — 146 — e sulfure de carbone est complètement épuisé depuis quelques minutes (1). La formation des arborescences est à peine ralentie en plein soleil, à une tempértaure de 35 degrés. Bien plus, en chauffant le liquide lui-même au bain-marie dans de beau à 60 degrés, le phénomène du givre se produit également pendant Fébullition du sulfure de carbone. Les arborescences, quoique plus rares et plus grêles, sont même plus longues qu"en opérant à froid. Pour évaluer rabaissement de température qui se produit, on entoure de papier spongieux le réservoir d'un petit thermomètre, et Ton dispose Finstrument de manière que la partie inférieure du papier plonge dans le sulfure de carbone et que le réservoir soit à 3 centimètres environ du niveau du liquide. La couche de givre se forme, s'épaissit, et le mercure de l'instrument descend, en quelques minutes, de -j- 20 à — 15 degrés. Il suffît même de plonger dans le sulfure de carbone le ther- momètre entouré de sa bande de papier et de le retirer aussitôt, pour que la couche blanche se manifeste, et qu'en moins de deux minutes le mercure descende de -[- 20 à — 12 degrés, quelque- fois à — 16 degrés, si l'on a soin d'agiter l'instrument à l'air. Il est à remarquer que, dans le liquide abandonné à l'évaporation spontanée, le thermomètre, sans papier spongieux, ne s'abaisse pas à -f 5 degrés, la température de l'air ambiant étant de 15 à 18 degrés. En plongeant simplement une bande de papier spongieux dans le sulfure de carbone, et la retirant aussitôt, on voit, en vingt ou trente secondes, la zone de givre se former, augmenter pendant une minute environ, puis se fondre. C'est là un moyen de cons- tater instantanément, même au soleil, la présence de la vapeur d'eau dans l'air atmosphérique. Par un temps de brouillard, le phénomène est plus prompt, le dépôt plus abondant et le froid plus intense. On a ainsi un hygroscope d'une grande simplicité. Il est facile de passer des expériences précédentes à celles de la congélation de l'eau. Il suffit d'entourer d'une bandelette de papier spongieux un petit tube de verre mince, de la grosseur d'un tuyau de plume, contenant 2 à 3 centimètres d'eau, de le plonger dans le sulfure de carbone et de le retirer immédiatement ; (1) La fusion a lieu à zéro, comme on le constate en produisant les arborescences sur la boule d’un thermomètre, sans employer de papier spongieux. — 147 — la congélation de l’eau se fait en deux minutes. Quand l’air est sec, une deuxième immersion est quelquefois néces- saire. Si l’on fait l’expérience avec un tube de un centimètre et plus de diamètre, il faut que l’aspiration capillaire et l’évaporation soient continuées pendant un temps plus long ; pour cela, on dispose le papier de manière que le maximum de froid se pro- duise vers le milieu de la colonne d’eau, le papier ptongeant de un centimètre dans le liquide. Si la colonne d’eau avait plus de 5 centimètres de longueur, il faudrait faire une seconde prise de liquide à hauteur convenable, ou une seule prise un peu au-dessus de la première moitié (dispositions que l’expérience apprend facilement à réaliser), ou placer le tube horizontalement, la prise étant en-dessous à 2 ou 3 centimètres du tube. Au bout d’un quart d’heure ou d’une demi-heure, on obtient un beau cylindre de glace, de la grosseur du doigt. Si l’on active cette évaporation par ventilation ou avec la machine pneumatique, les effets sont beaucoup plus rapides et plus intenses. Je m’occupe de recher- cher un moyen commode de condenser la vapeur du sulfure de car- bone et de rendre l’opération pratique. Lorsqu’on examine, à l’aide d’un microscope de faible grossis- sement (vingt à trente fois en diamètre), les sommets des arbo- rescences en voie de développement, on y aperçoit un mouve- ment qui ne ressemble en rien à celui des cristallisations que l’on projette au microscope solaire : c’est comme une pâte humide en fermentation rapide ; il s’y fait des soulèvements, suivis d’ébou- lements, d’affaiblissements ; on y voit des espèces de têtes qui s’élèvent, puis s’abaissent pour reparaître de nouveau, et par- fois avec une vitesse telle que l’œil a peine à suivre ces diffé- rentes phases. Le phénomène n’a de limite que l’épuisement du liquide. Il résulte de ce mode de développement que les arbo- rescences n’offrent rien de cristallin, bien qu’elles aient entre elles une certaine similitude de port et de structure. Lors de l’épuisement du liquide, les branches terminales laissent voir de petites pointes cristallines, encore opaques et comme efïïo- rescentes. On peut projeter les arborescences avec le nouvel appareil de M. Duboscq, à miroir incliné, qui grossit suffisamment pour cet effet. Les particularités de ce phénomène en font une expé- rience de cours des plus intéressantes. En dirigeant sur un papier spongieux, plongant dans le sul- 148 — fure de carbone, le jet d’un pulvérisateur contenant de beau pure, on n’active pas la formation du givre, au contraire ; mais si l’on pulvérise le sulfure de carbone lui-même, le jet projeté sur le papier y détermine un cercle d’arborescences, qui va en croissant avec le temps. Ce même jet, dirigé sur la boule nue d’un thermomètre, y produit aussitôt du givre, puis des arbo- rescences et un abaissement de température qui va de + 10 à — 22 degrés. Sur une lame de verre, les arborescences que l’on obtient de cette manière se conservent assez longtemps pour qu’on puisse facilement les observer au microscope . . . Parmi les divers corps poreux soumis à l’action capillaire du sulfure de carbone (papiers de diverses natures, tissus, fils, mèches, ouate, amadou, moelle de sureau, éponge, amiante, etc.), le charbon de bois ordinaire a présenté un intérêt particulier. D’abord il fait entendre des craquements très forts, analogues, à ceux qui se produisent lorsqu’on l’allume sur un réchaud ; ici, c’est l’effet inverse : le refroidissement subit, qui détermine des contractions, suivies quelquefois de la rupture du morceau. De plus, la disposition des arborescences glacées correspond aux ouvertures des vaisseaux capillaires, terminaux ou latéraux, en sorte qu’elles sont placées en couronnes concentriques à l’extré- mité du charbon et rangées parallèlement, suivant les généra- trices du cylindre, sur la surface latérale. Les liquides capables de produire, comme le sulfure de car- bone, le phénomène des arborescences sur les papiers spongieux sont, jusqu’à présent, le chloroforme, l’éther sulfurique rectifié, l’éther bromhydrique. Il est très probable que l’éther chlory- drique (que je n’ai pu encore avoir pur) produit le même effet. Je ne doute pas que parmi les liquides nombreux dont le point d’ébulition est inférieur à 60 degrés, il ne s’en trouve plusieurs^ jouissant de la même propriété frigorifique que les précédents. Jusqu’ici aucun liquide n’a produit les arborescences sur papier d’une manière aussi rapide et aussi intense que le sulfure de carbone, dont le point d’ébullition (48 degrés) est cependant supérieur à celui de l’éther sulfurique (35°,3) et dont la tension de vapeur (302 millimètres à 20 degrés) est moindre que celle de. l’éther (433 millimètres à 20 degrés). J’ajouterai toutefois que les effets frigorifiques produits sur le thermomètre à boule entouré de papier spongieux ont été à peu près les mêmes pour ces liquides (de + 10 degrés à — 17 ou — 19 degrés), sauf pour le chloroforme, qui n’a donné qu’un abaissement de — 8 degrés — 149 dans les mêmes conditions ; et cependant les arborescences aux- quelles il donne lieu sont plus nombreuses et plus belles que celles que détermine Téther sulfurique. Relativement à la nature des arborescences glacées, voici quelques faits qui semblent montrer qu'elle est purement aqueuse. Le point de fusion de ce givre correspond exactement à la tempé- rature zéro, qu'il ait été produit par le sulfure de carbone, ou par le chloroforme, ou par l'éther sulfurique ou bromhydrique. La saveur de cette neige est nulle, ainsi que son odeur, au moment de la fusion, c'est-à-dire après l'évaporation complète du liquide volatil dont elle est constamment imprégnée durant son accroisse- ment. La densité de l'eau de fusion est la même que celle de l’eau pure. Enfin la vitesse et la hauteur capillaires dans les tubes dans les papiers spongieux ne présentent pas de différences sen- sibles pour les deux liquides. — 150 — NECROLOGIE Cette année, comme Tannée dernière, nous avons à enregistrer des vides dans nos rangs : deux de nos collègues ont succombé. M. Blandin Georges, qu’une santé très délicate empêchait de prendre part à nos travaux d’une façon aussi assidue qu’il l’aurait bien désiré, s’intéressait néanmoins vivement au succès de notre entreprise. Inutile de rappeler que la Société lui doit de nom- breux échantillons destinés à former le noyau d’une collection de conchyliologie. Tous ceux qui ont été à même de connaître M. Blandin sauront apprécier, comme nous, la perte que nous avons faite. M. Hoffer Manrice avait succédé à M. Dollfus dans la direc- tion de la Feuille des jeunes naturalistes. Gomme son prédéces- seur, il ne devait occuper ce poste que peu de temps; mais tous deux ont su donner à la revue naissante des bases assez solides pour qu’elle puisse survivre à une double cause de revers. G. Bouvet TABLE DES MATIERES Effets frigorifiques produits par la capillarité et l’évaporation; évaporation du sulfure de carbone sur du papier spongieux, par M. Degharme 45 Excursion à Baugé (14 et 15 avril 1873). — Botanique, par M. Reverchon. 47 Excursion à Baugé (14 et 15 avril 1873). — Entomologie, par M. J.- Gallois 54 Excursion botanique à Pouancé, Noyant-la-Gravoyère et Segré, par M. Préaubert 60 Matériaux pour une faune entomologique de Maine-et-Loire. — Coléop- tères, par M. J. Gallois 67 Mousses recueillies dans l’excursion de Baugé, par M. G. Bouvet 53 Nécrologie, par M. G. Bouvet 150 Notes sur quelques plantes rares ou nouvelles pour la France, par M. P. Reverchon 138 Observations sur le mode végétatif des orobranches, par M. Préaubert. . . 141 Plantes rares ou nouvelles pour le département de Maine-et-Loire, par M. G. Bouvet 93 Rapport sur les travaux de la Société d' Études scientifiques dans le cours de l’année 1873, par M. Edmond Le Bouvier 35 Séance du 15 décembre 1872 5 — du 12 janvier 1873 7 — du 9 février 1873 8 — du 9 mars 1873 11 — du 6 avril 1873 ; 12 — du 4 mai 1873 14 — du 25 mai 1873 16 — du 22 juin 1873 20 — du 20 juillet 1873 24 — du 17 août 1873 25 — du 14 septembre 1873 27 — du 12 octobre 1873 28 — du 9 novembre 1873 28 du 7 décembre 1873 32 Angers, imp. Gr. Grassin. — 3449-11 - I- -Il I nkiryii -'-nhir ^^rdî ^,rr; Le siège de la Société d'Étades scientifiques Qsi situé à Angers, rue Lenepveu, hôtel Pincé. La correspondance devra être adressée au secrétaire-tré- sorier, à l’adresse ci-dessus. Les cotisations doivent être versées entre les mains du secrétaire-trésorier, avant le mars de chaque année. fVoir Statuts, art. 23.) On peut se procurer chaque bulletin paru au prix de 3 francs. La Société échange son bulletin contre celui de toute Société qui en fait la demande et contre toute publica- tion scientifique. La Société ayant installé des collections recevra avec plaisir tous les échantillons qu'on voudra bien lui envoyer.