IIARVAIÎI) UNIVERSITY HERBARIUM, s -H LIBRARY OF THE GRAY HERBARIUM HARVARD UNIVERSITY Digitized by the Internet Archive in 2015 https://archive.org/details/bulletindelasoci3218soci BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ ROYALE DE BOTANIQUE DE BELGIQUE Gand, imp. C. Annoot-Braeckman, Ad, Hosle, succ^. BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ ROYALE DE BOTANIQUE r DE BELGIQUE FONDÉE LE 1“ JUIN 1862 TOME TEENTE-UEUXIÈME Page ligne 11, an lieu de R. rubifoUa lisez R. rubrifolia. 73^ __ 10, 20 et 22 — R. intricata — R. inclinata. — 34, — 14 cl 19 — rtipicola — rupifragn. ^ BRUXELLES AU SIÈGE DE LA SOCIÉTÉ JARDIN BOTANIQUE DE L’ÉTAT 1893 APR 26 1895 ‘ SLAÂihÛ. hJjLCl pi/ MÉMOIRES DE LA SOCIÉTÉ ROYALE DE BOTANIQUE DE BELGIQUE TOME TRENTE-DEUXIÈME PREMIÈRE PARTIE ANNÉE 1893 BRUXELLES SIÈGE DE LA SOC JARDIN BOTANIQUE DE l’ÉTAT ÉTÉ A U LA BIOLOGIE DE LA VÉGÉTATION SDR LB LITTORAL BELGE, PAR Jean MASSART. 1. — Conditions physiques. Le littoral belge est garni d’une uniforme bordure de dunes, monticules de sable mouvant alignés sur une largeur variable et laissant entre eux des vallées plus ou moins étendues, plus ou moins profondes. Cette barrière ^ est le plus large vers La Panne et Coxyde, où elle atteint près de trois kilomètres; puis elle se rétrécit du côté de Nieuport, où elle est brusquement coupée par Testuaire de l’Yser. Au delà du chenal elle va toujours se rétré- cissant jusqu’à Mariakerke. D’ici à Ostende, les dunes offrent aux flots une si faible résistance, qu’il a fallu les renforcer par une digue. Le chenal d’Ostende crée une deuxième solution de continuité. Entre Ostende et Wen- duyne, la chaîne de monticules acquiert de nouveau une certaine étendue, mais depuis cette dernière localité jusqu’à Heysl, on peut presque dire qu’il n’existe pas de 8 dunes : la barrière esi artificielle et constituée par la digue du duc Jean. Enfin, entre Heyst et la frontière zélandaise, elles occupent encore une étendue assez considérable, pour se terminer brusquement au Zwyn. Les dunes sont formées de sable presque pur. Voici une analyse d’après M. Koltz(l) : Eau hygroscopique 0,22 Eau évaporée 0,28 Matières solubles dans l’eau 0,02 Solubles dans Paeide nitrique» Oxyde de fer 0,14 Argile 0,13 Carbonate de calcium 0,14 Magnésie 0,14 Acide carbonique 0,12 [Solubles dans V acide sulfurique. Argile 0,30 Acide phosphorique tracés Insoluble 98,81 100,00 C’est donc à tort que le sol des dunes est souvent considéré comme fortement imprégné de calcaire et de chlorure de sodium. Cette opinion n’est justifiée que pour le versant maritime de la rangée contiguë à la plage et pour les petites vallées qui s’y ouvrent : le vent y apporte sans cesse l’embrun des vagues et les coquillages qu’il ramasse sur Testran. Mais dès qu’on s’écarte de la mer, il n’y a plus que du sable presque pur : les sels marins qui parviennent jusque là sont bientôt lavés; les débris (1) Cité par M. Vander Swaelmkn, Le boisement de la côte belge. Bruxelles, 1888, 9 de coquilles sont désagrégés et dissous à la faveur de l’anhydride carbonique et le carbonate de calcium est, lui aussi, entraîné avec les eaux pluviales. Grâce à la nature arénacée du sol, celles-ci filtrent rapidement vers les profondeurs, et les averses les plus copieuses ne par- viennent pas à rafraîchir d’une façon durable la surface des dunes exposée aux rayons du soleil. C’est cette immuable sécheresse qui fait des dunes le jouet du vent. Elles changent sans cesse d’aspect : les tempêtes les creusent profondément et le sable enlevé d’un côté est déposé plus loin pour former de nouveaux monticules. Si les vagues de la mer sont changeantes, les dunes, vagues pulvéru- lentes, ne le sont pas moins. La zone des monticules de sable confine, vers l’inté- rieur des terres, aux polders^ dépôts argileux modernes, d’origine fluvio-marine. Dans la région qui s’étend entre Westende et Oostduinkerke, le sable emporté par le vent a recouvert les polders sur une grande largeur et forme une plaine légèrement ondulée. Partout, du reste, les strates poldériennes se continuent sous les dunes litto- rales et viennent, en maints endroits, affleurer sur la plage. Les collines sablonneuses sont donc assises sur des couches de glaise presque imperméable, et l’eau que la pluie leur amène va s’accumuler dans les vallées pour s’écouler lentement vers la mer, en filtrant à travers le sable au dessus du lit d’argile poldérienne. Les vallée^^ou lètes qui séparent les rangées de dunes parallèles au rivage, doivent à la présence de la couche imperméable sous-jacente, d’être plus ou moins humides suivant leur profondeur. Celles dont le fond élargi se trouve dans le voisinage de la nappe d’eau sont ordinai- rement livrées à la culture (phot. 2); on les appelle des 10 « pannes ». D’autres sont marécageuses en été et fré- quemment inondées en hiver (phot. 1); leur flore est en tout semblable à celle qui habite les marais de l’intérieur des terres, ce qui prouve bien que le caractère spécial de la végétation littorale n’est pas dû exclusivement au voisi- nage de la mer, comme on l’admet généralement. Enfin les bas-fonds qui avoisinent la grève sont souvent saumâtres. * * * La barrière que les dunes dressent le long de la côte est interrompue en trois points : au Zwyn, au chenal de Nieuport et à celui d’Ostende. Celte dernière échan- crure a été tellement modifiée par l’homme qu’elle n’offre plus aucun intérêt pour le naturaliste. De même que les deux autres, elle représente l’embouchure d’un cours d’eau. Le Zwyn, complètement barré à Cheure actuelle, est le dernier vestige d’un des nombreux bras de l’Escaut; le chenal de Nieuport fait partie de l’estuaire de l’Yser. Lorsque l’Yser a creusé son embouchure, il a naturel- lement enlevé la sable sur une certaine étendue ; mais l’espace occupé par l’estuaire est bien supérieur à celui qui est exigé par le débit actuel du fleuve. A chaque marée, l’eau de la mer pénètre dans l’estuaire, refoule le cours d’eau et en amortit complètement la vitesse, ce qui détermine le dépôt de la plupart des matières que l’eau du fleuve tenait en suspension. C’est ainsi que se forme, le long du chenal, la nappe d’argile qui constitue les schorres. * * * Un facteur qu’il importe de ne pas négliger est l'affaisse- ment que subit le littoral. Sur les dunes, son action se H manifeste par la disparition des rangées qui bordént la plage: le flanc des collines est incessamment affouillé, et les matériaux qui éboulent sur la grève sont bientôt disper- sés et enlevés par les flots. Entre Wenduyne et Heyst, par exemple, Térosion a été telle que la digue du duc Jean, primitivement établie en arrière du cordon de dunes, est maintenant battue directement par les vagues; en cer- tains endroits, la digue a été entamée elle-même et il a fallu la consolider et la protéger par des épis. Parfois, et c'est ce qui se produit vers Coxyde, l’apport de sables par les courants marins contrebalance efficacement l’érosion : on y assiste à la naissance de dunes nouvelles qui entou- rent les monticules anciens ébréchés par les tempêtes (phot. 5). L'influence de l'affaissement se manifeste plus vivement sur les schorres. La mer y creuse des rigoles profondes dont les parois s'effritent par suite de l’affouillement. Le long des rives du chenal de Nieuport et des criques qui y débouchent, le sol est coupé à pic; de loin en loin un lambeau de terre gazonnée se détache du bord et glisse sur la vase molle — petit ilôt de verdure à moitié enlisé (phot. 9 et 10). Tout contre la mer, les lames viennent à chaque tempête niveler la surface ravinée et la recouvrir du sable qu’elles apportent de la plage; plus en arrière, les vagues ne font plus sentir leur influence et les ravines qui sillonnent les schorres se maintiennent intactes. * * * Examinons maintenant de plus près les conditions dans lesquelles se trouve la végétation littorale. 1° Dans les dunes, le sol est constitué par du sable presque pur. Le grand ennemi est la sécheresse; les 12 plantes peuvent à grand’p^*'^^ se procurer l’eau qui leur est strictement nécessaire : aussi trouvons-nous toute une série de structures propres à assurer l’absorption et la mise en réserve de l’eau que la plante enlève au sol, et à réduire autant que possible la perte de liquide par évapo- ration. Par suite de la sécheresse, le vent devient à son tour particuliérement dangereux : il déchausse les plantes quand il enlève le sable, il les mitraille partout où il passe, et enfin il les ensevelit profondément lorsqu’il dépose les particules qu’il charriait. 2“ Sur les schorres, les conditions d’existence paraissent tout autres : la terre est très compacte et ne se laisse pas pénétrer par l’eau de pluie; deux fois par jour, aux vives eaux, tout est inondé par la mer. A première vue, la flore semble devoir se rapprocher de celle des marais. Tout au contraire, elle est aussi nettement adaptée contre la séche- resse que celle des dunes : mêmes revêtements épidermi- ques destinés à limiter la transpiration ; même structure charnue, qui permet aux plantes de mettre en réserve l’eau qu’elle a pu se procurer. Il y a là un paradoxe apparent pour l’explication duquel nous devons indiquer en quelques mots dans quelles circonstances se rencontrent les adaptations contre la sécheresse, les caractères xéro- phileSj comme on les appelle. * * * La végétation devient xérophile quand elle habite des stations où l’eau est rare, ou bien encore lorsque l’eau, tout en existant en assez grande abondance,- se trouve dans un état tel qu’elle ne soit que difficilement absor- bable. Les espèces qui croissent sur les rochers exposés au soleil, dans les déserts sablonneux ou caillouteux, sur 13 les troncs d’arbres, partout en somme où l’eau fait souvent défaut, sont dans le premier cas. Plus nombreux encore sont les milieux riches en eau, mais qui ne la livrent aux plantes qu’avec la plus extrême parcimonie. Lorsque le sol est congelé, en hiver par exemple, l’eau passée à l’état de glace, n’est pas utilisable par la végétation ; aussi voyons-nous que la .plupart des plantes à feuilles persistantes et obligées par conséquent de suffire en hiver aux besoins de la transpiration, présentent des dispositifs spéciaux pour réduire l’évapora- tion. Que l’on compare le Vaccinium Myrtillus, dont les feuilles minces tombent en automne, avec le F. Vitis-Idaea^ à feuilles non caduques, coriaces et pourvues d’un épiderme fortement cuticularisé. — Mais il ne faut pas que l’eau soit congelée pour que son absorption par les racines soit rendue difficile : le simple refroidissement de la terre réduit notablement la quantité d’eau que la plante peut emprunter au sol; ce facteur intervient large- ment pour donner aux plantes arctiques et aux plantes alpines, qui poussent souvent dans l’eau, le caractère xérophile qui paraît si étonnant au premier abord. — - Enfin il en est encore ainsi lorsque le végétal est en rapport avec de l’eau de mer, ou avec quelque autre solution assez forte. L’eau ne peut pénétrer dans la plante que par osmose ; il faut donc que la concentration de la solution extérieure soit plus faible que celle du liquide cellulaire, et l’on conçoit que l’absorption se fasse péni- blement quand les racines baignent dans une solution à pression osmotique aussi élevée que l’eau de mer. La plante a donc grand intérêt à ne pas gaspiller l’eau, afin de n’avoir pas à renouveler souvent sa provision. En outre, il faut considérer que les cellules deviennent 14 incapables de fonctionner pour assimiler le carbone, dés que la concentration du suc cellulaire atteint une certaine limite : or, il entre toujours dans la plante une petite quantité des sels qui sont dissous dans l’eau absorbée; ces sels se déposent dans les tissus, et si la masse d’eau évaporée par la plante était trop considérable, l’accumula- tion des matières salines amènerait bientôt l’arrêt de Tassimilation et la mort du végétal. * * * Nous aurons à nous occuper d’abord des moyens que les plantes littorales opposent à la sécheresse, soit qu’elles habitent les dunes, soit qu’elles croissent sur les schorres. Puis nous étudierons l’action du vent et les dispositifs par lesquels les plantes se prémunissent contre ses effets désastreux ; ensuite, la lutte que les plantes ont à soutenir contre les herbivores et contre leurs voisines. Nous rechercherons enfin quelle est l’origine de la végétation littorale. 2. — Moyens de protection contre la sécheresse. C’est pendant la période de croissance, c’est-à-dire en été, que la consommation d’eau est la plus grande; — c’est aussi à cette époque que la pénurie d’eau est surtout prononcée; l’hiver, par contre, est humide et relativement doux. Ceci explique pourquoi bon nombre de plantes des dunes gardent leurs feuilles pendant la saison d’hiver : la persistance des organes foliaires leur permet d’assimiler en hiver, de façon à ce qu’elles puissent produire des fleurs au printemps. Même, certaines plantes qui n’exigent pas 15 beaucoup de chaleur, telles que les Lichens et les Mousses (surtout ^oma/o^/iecîwm sericeum et Barbula ruralis) végè- tent presque uniquement pendant la saison pluvieuse : au cœur de Thiver, elles forment dans les dunes de luxuriants tapis d’un vert chatoyant ; puis, desséchées et recroquevillées sur elles-mêmes, elles passent Tété à l’état de vie latente. A côté de ces plantes exclusivement hiber- nales, il existe dans les dunes toute une série d’espèces de petite taille (Silene conicay Cerastium semi-decandrum, C. tetrandrumy Phleiim arenarium, etc.), qui se développent très rapidement et profitent des dernières pluies d’hiver pour fleurir et fructifier. Mais cette façon d^esquiver la difficulté n’est pas à la portée de toutes les espèces ; peu nombreuses sont celles qui peuvent complètement interrompre leur végétation, soit en se desséchant (plantes hibernales), soit en donnant au printemps des graines qui passent l’été à sec (plantes vernales). La plupart des espèces végètent pendant toute Tannée et comme la pollination dépend du concours des insectes, elles sont obligées de donner leurs fleurs pendant la belle saison. Malgré la douceur du climat, les schorres sont presque complètement dépourvus de végétation pendant Thiver; les seules plantes qui restent vertes sont celles qui ont des feuilles très courtes (Glycerin y Armeria y etc.). Cette dénu- dation doit être probablement attribuée à la submersion périodique que subissent les terrains d’alluvions fluvio- marines: l’eau se congèle en partie, et à la maréesuivante, les glaçons ballotés au gré des flots, raclent le sol et arra- chent tout ce qui s’élève un peu au-dessus de la surface (phot. 10). La faculté que possèdent les plantes des dunes de se 16 développer en hiver et au premier printemps a été sans doute acquise par elles pour se soustraire aux conditions défavorables qu’elles auraient à subir en été. Mais nous venons de voir que la grande majorité des végétaux, prin- cipalement ceux dont les fleurs sont pollinées par les insectes, ont dû recourir à d’autres moyens pour lutter avec avantage contre la sécheresse estivale. Les diverses adaptations qu’ils présentent ont pour effet d’assurer l’absorption de l’eau ainsi que sa mise en réserve, et sur- tout d’éviter le gaspillage de cette eau si péniblement con- quise. Inutile de faire observer que les dispositifs variés que présentent les plantes littorales ne se prêtent guère à une classification systématique. * * * A. — Dispositifs propres à assurer Vabsorplion de Veau, L’eau pénètre dans la plante par les racines et, dans des cas plus rares, par les feuilles. Pour se mettre en mesure d’enlever au sol la minime quantité d’eau qu’il recèle, les plantes des dunes ont presque toutes un système radicu- laire très développé^ comme on peut s’en assurer lorsque les flancs d’un monticule sont fouillés et échancrés par le vent : VEryngium maritimum, l’une des espèces qui sont incontestablement le mieux adaptées à vivre dans le sable littoral, plonge souvent ses racines à une profondeur de plus de trois mètres; il peut ainsi atteindre les couches qui ont conservé un peu d’humidité. Du reste, bon nombre de végétaux ont leurs feuilles disposées de telle sorte qu’elles protègent efificacement le sol contre l’évaporation: elles sont étroitement appliquées Î7 contre le sable, comme chez VErodium et chez la plupart des Composées {Thrinda, Leontodon, Senecio Jacobaea, etc.). Lorsqu’on déracine la plante, on voit les feuilles se recourber vers le bas : le pétiole forme ressort — probablement en vertu d’une différence de turgescence entre la face supérieure et la face inférieure — et presse énergiquement le limbe contre le sol. Il en résulte que le vent n’a pas prise sur le sable et qu’il ne détermine pas l’évaporation des couches superficielles. D’autres espèces, très nombreuses, forment écran : le vent se brise contre elles avant de frapper la terre. Ce sont tantôt des arbrissaux à végétation sociale : Hippophaë, Ligustrum, Salix repens, etc., tantôt des herbes courtes disposées en coussinet, telles que Galium Mollugo et G. verum, Ononis repens, Anthyllis Vulneraria, etc. Les organes aériens interviennent, quoique dans une plus faible mesure que les racines, pour assurer l’absorp- tion de l’eau : il en est ainsi notamment pour les plantes pourvues d’un épaù revêtement pileux. L’eau de pluie et la rosée qui s’amassent entre les poils, s’infiltrent peu à peu jusqu’aux cellules et peuvent être utilisées par l’orga- nisme. Quant aux Mousses et à quelques autres petites plantes à croissance touffue, elles constituent de véritables éponges qui se gorgent d’eau et la cèdent aux cellules au furet à mesure de leurs besoins. Nous touchons ici à un autre genre de dispositifs : ceux qui ont pour but de mettre de l’eau en réserve. * * * B. — Dispositifs propres à emmagasiner Veau, Au lieu d’aller chercher profondément le liquide qui imprègne le sable ou de s’opposer à l’évaporation de celui 2 18 qui se trouve dans les couches superficielles, certaines plantes profitent des pluies intermittentes pour se faire une provision d’eau. Les tissus sont disposés de telle façon quails peuvent se gorger d’une grande quantité de liquide; pendant la période de sécheresse, l’eau est utilisée par la plante, les tissus se dégonflent peu à peu et restent ratatinés jusqu’à la prochaine averse. * * * Chez les espèces poilues et chez celles qui forment éponge, l’accumulation d’eau se fait en dehors de l’écono- mie. Nous ne nous occuperons ici que de celles qui mettent l’eau en réserve dans les tissus, c’est à dire des plantes grasses. Ces plantes sont rares dans les dunes; on ne peut guère citer que Sedum acre^ Euphorbia Paralias, Lotus corniculatus crassifolius. Convolvulus, Soldanella, etc. Il faut probablement attribuer la pénurie de plantes grasses à l’action destructive qu’exerce sur elles le vent chargé de grains de sable : il est rare de trouver une feuille adulte d’une plante charnue, de Lotus par exemple, qui ne soit meurtrie en plusieurs points. Sur les falaises littorales de la France, où la contusion par les particules solides est moins à craindre, les plantes grasses sont beau- coup plus nombreuses : Crithmum, Cotyledon, Brassica, Silene, etc. Chez nous, les plantes à feuilles ou à tiges charnues prédominent sur les terrains qui subissent les marées, c’est- à-dire, sur les schorres et à la base des dunes tout contre l’estran. Dans cette dernière station vivent ; Cakile, Salsola, Honckeneya ; sur les schorres elles sont très abondantes : Salicornia, Suaeda, Aster, Statice, Armeria, Glaux, Spergu- laria, etc. La texture charnue des plantes soumises au jeu 19 des marées, s’explique par le fail de la pénétration de sels dans les tissus ; on sait en effet que les solutions salines s’évaporent moins rapidement que Teau pure, d’où il résulte que le liquide tend d’autant moins à quitter les tissus. Du reste, plus encore que les habi- tantes des dunes, celles des schorres sont exposées à souffrir du manque d’eau : elles ne peuvent en somme s’en procurer que lorsqu’elles sont arrosées par la pluie pendant le reflux; à marée haute, elles sont envahies par la mer, et l’absorption d’eau s’arrête ou est très ralentie. Tandis que les plantes arénicoles ont au moins la faculté de plonger profondément leurs racines, les miséra- bles végétaux des schorres n’ont aucun intérêt à péné- trer dans la glaise sans cesse abreuvée d’eau de mer; leur unique ressource consiste à étaler horizontalement leurs racines, ce qui leur permet de se ravitailler rapidement lors d’une averse; puis, tous leurs efforts tendent à épargner précieusement le liquide qu’elles ont acquis à grand’peine. * * * C. — Dispositifs propres à limiter la transpiration. Malgré les moyens perfectionnés que les plantes emploient pour se procurer l’eau, malgré la faculté de mettre en réserve la pluie et la rosée, elles seraient bientôt rôties par le soleil, si elles ne disposaient pas de moyens qui leur permettent de ralentir la transpiration. La néces- sité de réduire l’évaporation au strict nécessaire est encore plus inévitable pour les habitants des schorres que pour ceux des dunes : non seulement ils ne peuvent acquérir 20 Teau qu'au prix de grands efforts, mais ce qui est tout aussi grave, sa vaporisation amène inévitablement la con- centration du suc cellulaire et les troubles physiologiques qui en sont la conséquence. Il ne sera pas inutile d’indiquer rapidement comment s’effectue la transpiration. C'est un phénomène essentielle- ment physique, mais qui est profondément influencé par l’organisme vivant : nous aurons donc à examiner les facteurs physiques et les facteurs biologiques. La vitesse d'évaporation d’un liquide est déterminée principalement par la nature du liquide, par l’étendue et la forme de la surface évaporante, et par la quantité de vapeur que contient l’atmosphère voisine de la surface. Chacun sait que les divers liquides n’ont pas la même tension de vapeur, et par conséquent, ne se volatilisent pas également vile; c’est ainsi que l’eau qui tient en solution des sels ou des matières mucilagineuses a une tension de vapeur inférieure à celle de l’eau pure. — Il est inutile d’insister sur l'importance de l’étendue de la surface, mais on sait moins que sa forme exerce également une influence : la vitesse d’évaporation est plus grande, toutes choses égales d’ailleurs, quand la surface est convexe que quand elle est plane ou surtout concave (William Thomson). — Le phénomène, considéré toujours au point de vue purement physique, est encore influencé par la différence entre la quantité maximum de vapeur que l’air peut contenir à la température donnée et celle qu’il contient en réalité : plus est grande la différence, plus est rapide le passage à l’état de vapeur. — De plus, la tension de vapeur maximum augmente avec la température et diminue avec la pression barométrique; d’où il résulte que la vitesse de l’évaporation croît quand la température 21 s’élève ou quand la pression atmosphérique baisse. — Enfin, le renouvellement de l’air active également l’évapo- ration en balayant constamment l’air qui s’est saturé au contact du liquide pour le remplacer par de l’air moins riche en humidité, et aussi en éraflant la surface évapo- rante (P. De Heen). En somme, l’évaporation se fait d’autant plus vite que l’eau est plus pure, que sa surface est plus grande et moins convexe, que l’atmosphère est plus pauvre en vapeur et plus fréquemment renouvelée, que la température est plus élevée et que la pression atmosphérique est plus faible. Voyons maintenant les facteurs biologiques. La transpi- ration se fait surtout par les stomates qui établissent la communication entre l’atmosphère et les lacunes laissées entre les cellules du parenchyme. Or, les stomates s^ou- vrent plus largement à la lumière qu’à l’obscurité, ce qui fait que la plante transpire plus activement quand elle est exposée au soleil que lorsqu’elle se trouve à l’ombre. Les rayons lumineux interviennent encore d’une autre façon : les grains de chlorophylle éclairés sont le siège d’une « chlorovaporisation » très sensible. — L’existence de méats intercellulaires en relation avec l’extérieur par l’intermédiaire des stomates, rend compte de l’action qu’exercent sur la transpiration les secousses subies par les organes : il se produit des compressions et des dilatations répétées des espaces lacuneux, pendant lesquelles l’air saturé qu’ils renferment est expulsé par les stomates pour être remplacé par de l’air frais qui se saturera et sera, à son tour, lancé au dehors. — Mais la transpiration s’effectue aussi , quoique d’une façon moins prononcée, par la surface des cellules épidermiques. Ici^ aussi bien d’ailleurs que pour les cellules qui limitent les lacunes, il faudra tenir compte de la perméabilité de la paroi cellulaire. Ainsi donc, chez la plante, le phénomène physique de l’évaporation est altéré par l’éclairement, par les chocs imprimés à l’organisme et par les modifications de struc- ture et de composition chimique de la membrane inter- posée. Pour réduire la transpiration, le végétal agit sur les divers facteurs que nous avons énumérés, tant physiques que biologiques, à l’exception pourtant de la pression atmosphérique sur laquelle il n’exerce aucun contrôle; il cherche par tous les moyens possibles à limiter les déperditions d’eau, et le résultat inévitable est le raôoM- grissement de la végétation littorale : en effet, les aliments inorganiques pénètrent dans l’économie à l’état dissous; l’affaiblissement du courant de liquide donne nécessaire- ment aux végétaux l’aspect rachitique si frappant dans les dunes et sur les schorres. ♦ * * V amoindrissement de la surface d’évaporation est un procédé fréquemment mis en usage par les plantes qui habitent des régions déshéritées sous le rapport de la pluie : dans les déserts on rencontre un grand nombre de genres aphylles ou à feuillage très réduit {Casuarina, Rétama, Cactus, Euphorbia, etc.); chez nous, il n’y a guère que les Salicornia et les Llex qui rentrent dans cette catégorie. Quant à V aplanissement de la surface, elle agit de deux façons : non seulement elle détermine la diminution de l’étendue totale de la surface, mais elle provoque encore 25 raffaiblissement de la vitesse de transpiration par la seule altération de la forme, ainsi que nous l’avons dit anté- rieurement. Il est vrai qu’en chiffres absolus, la différence est très faible; mais c’est une cause de ralentissement qui agit d’une façon non interrompue, et au bout d’une saison son effet doit être très appréciable. Cette modifi- cation de la surface est très nette chez la plupart des plantes littorales : il suffit de comparer l’épiderme des Glyceria aquatiques avec celui des espèces qui habitent les schorres, pour s’assurer que chez les premières la paroi externe des cellules épidémiques est fortement bombée, tandis qu’elle est presque plane chez celles des terrains salés; il en est de même pour les Agropyrum de l’intérieur comparés à ceux des dunes, pour le Lotus corniculatus type et la forme littorale, etc. Les obstacles que les végétaux opposent à réchauffe- ment sont de diverses natures. Les poils si fréquents chez les habitants des dunes et des schorres constituent une protection très efficace, en raison de leur faible pouvoir de conductibilité. Très répandues aussi sont les huiles volatiles : de l’air auquel est mélangé de la vapeur d’huile essentielle , est moins diathermane, transmet moins bien la chaleur, que de l’air sec et pur. L’évapora- tion du corps volatil, qui soustrait déjà par elle-même au végétal une certaine quantité de chaleur, crée tout autour de lui une atmosphère à travers laquelle les rayons calorifiques passent moins facilement. On s’explique ainsi que beaucoup des plantes xérophiles aient une odeur très prononcée et que les pieds de Thymus Serpyllum des dunes appartiennent presque exclusivement à la variété citriodorusy beaucoup plus riche [en substances volatiles que le type. 24 Plusieurs dispositifs concourent à créer autour de la plante une atmosphère humide et tranquille. L’utilité de ces dispositifs se conçoit aisément : la couche d’air qui avoisine les feuilles étant à peu prés immobilisée, la plante n'a pas à fournir constamment de nouvelles quan- tités d’eau pour saturer l’air qui l’environne. Ce mode de protection est réalisé tantôt par le développement des poils, tantôt par la forme même des organes foliaires. Les poils sont souvent soyeux, comme chez le Salix et V Artemisia. Chez VHalimus^ ils ont la forme d’une boule supportée par un long pédicule mince; les sphères se détachent très facilement et donnent à ce genre l’aspect farineux qui le caractérise; ils forment sur les deux faces de la feuille, une couche très épaisse. Chez VHippophaë, ce sont des boucliers minces, attachés par leur centre et dont le bord est découpé en étoile; ils se recouvrent les uns les autres, de telle sorte que leur ensemble constitue un revêtement continu sous lequel l’air est presque complètement soustrait aux courants atmosphériques. A l’exception du seul cas que nous avons cité et sur lequel nous reviendrons plus loin {Halimus)f les poils sont le plus abondants à la face inférieure, puisque c’est là que se trouvent les sto- mates et que c’est eux qui ont surtout besoin d’être protégés. Un autre moyen de créer une atmosphère tranquille con- siste dans l’enroulement et la conduplication des organes aériens. Les feuilles des Graminées des dunes (EiymuSj Agropyrum, Ammophila, etc.) onlh propriété de s’enrouler dans le sens de la longueur de façon à ne plus présenter à l’air que leur face inférieure. Chez les Glyceria des sçhorres, le même résultat est obtenu par un autre pro- 25 cédé : les deux moitiés de limbe foliaire se rabattent Tune contre l’autre de manière à se toucher par leurs faces supérieures. Les mouvements s’opèrent autour de char- nières longitudinales qui s’étendent de la base de la feuille jusqu’à sa pointe, et qui sont au nombre de deux chez le Glyceria^ beaucoup plus nombreuses chez les autres Graminées; la position des charnières est marquée à la face supérieure par les cellules bulleuses de l’épi- derme, éléments à parois minces qui se ratatinent quand l’air est sec et permettent ainsi aux parties voisines de se replier sur elles mêmes. Les mouvements du limbe déterminent la formation d’une gouttière ou d’un canal dans lesquels la circulation d’air est fortement entravée, d’autant plus que la face supérieure porte très souvent de petits poils; l’enroule- ment, en outre, a pour résultat de diminuer notablement la surface d’évaporation. — Chez les Graminées littorales dont nous venons de parler, les stomates sont presque tous situés à la face supérieure des feuilles : ils ont émigré vers les régions où ils sont le mieux défendus contre l’excès de transpiration. Au contraire, chez la grande majorité des plantes, les stomates occupent presque exclusivement la face inférieure : le déplacement qui s’opère chez les plantes de la côte, doit être envisagé comme une adaptation xérophile. — Les cellules épider- miques de la face supérieure sont restées un peu plus convexes que celles de la face inférieure : elles sont déjà très efficacement protégées par les mouvements d’enroule- ment ou de conduplication qu’exécute le limbe foliaire dès que l’air se dessèche. Beaucoup de plantes des déserts ont un suc dont la tension de vapeur est plus faible que celle de l’eau, par suite de la presence de sels ou de substances mucila- gineuses. Les Cactées sont très remarquables sous ce rapport. Sur noire littoral, les végétaux qui habitent les terrains soumis aux marées, contiennent toutes une assez forte proportion de chlorure de sodium; ce qui, malgré d’autres inconvénients, leur assure au moins l’avantage d’une transpiration réduite. La paroi superficielle des cellules épidémiques est souvent garnied’unecuticuleépaisse; celle-ci, fortement imprégnée de subérine, est très peu perméable à l’eau. Elle est le plus développée chez les Agropyrum^ Ammophila, Elymus, Glyceriüj Eryngium, Lotus et autres végétaux dépour- vus de poils. La cuticule n’est pas partout également épaisse; elle est ordinairement beaucoup plus mince dans les régions bien abritées, telles que la face supé- rieure des feuilles enroulées ou condupliquées des Gra- minées. Un rôle de protection analogue est rempli chez certains végétaux par la gaine qui entoure les faisceaux (très marquée chez V Agropyrum junceum et quelques autres Graminées); la paroi des cellules qui la constituent est fortement épaissie du côté du faisceau. La présence de cette gaine doit mettre obstacle à l’évaporation du liquide intravasculaire. Nous avons dit plus haut que les secousses imprimées à la plante activent sa transpiration. Les végétaux des dunes se font remarquer par leur rigidité; celle-ci est produite par l’enroulement des feuilles et par le développement extraordinaire que prend le tissu selérenchymateux, formé de eellules à parois très résistantes. Quant aux plantes des schorres, elles doivent surtout leur rigidité à leur texture charnue. ^7 Il nous reste encore à examiner les obstacles que les plantes opposent à r éclairement. Les stomates placés à la face inférieure des feuilles chez la plupart des plantes, sont, par le fait de leur position, soustraits à l’action directe des rayons lumineux; lorsque les feuilles peuvent s’en- rouler ou se plier, ils émigrent vers les endroits où ils trouvent de l’ombre. Les poils qui chez beaucoup de plantes de la première catégorie garnissent la face supé- rieure, remplissent un rôle de protection très efficace par l’ombre qu’ils procurent aux cellules vertes dont ils entra- vent ainsi la fonction de chlorovaporisation. — Le même but est atteint par beaucoup de végétaux à l’aide d’un procédé tout autre : les feuilles au lieu d’être étalées horizontalement se disposent dans le sens vertical de façon à présenter aux rayons lumineux leur tranche et non leur face; c’est ce qui est réalisé chez V Eucalyptus globulus et beaucoup d’espèces des déserts australiens, chez plusieurs Mangliers, et, sur notre littoral, chez le genre Halimus : de même que celles des végétaux exotiques, les feuilles de Halimus ont sur chacune des faces, un tissu assimilateur composé de cellules en palissades ; les stomates, très clairsemés d’ailleurs, existent aussi sur les deux faces. * « * 3. — Moyens de protection contre le vent. Sur le littoral, les courants atmosphériques sont très rapides. Écimant les collines et comblant les vallées, ils modifient sans cesse le relief des dunes. A chaque instant, les racines risquent d’être mises à nu, tandis qu’aux endroits ou le vent bute contre un obstacle, les plantes 28 sont enfouies sous un linceul de sable. Ailleurs, le flanc d’une colline est profondément affouillé par un tourbillon, sa crête se détache et s’écroule en ensevelissant sous l’éboulis la végétation déjà branlante. Partout et toujours, le vent ramasse sur la grève les matériaux qui restent à sec pendant le reflux, et en mitraille les organes aériens des plantes. A ces nombreuses causes de destruction, il faut encore ajouter l’action desséchante que le vent exerce sur la végétation, et à laquelle on doit attribuer l’absence d’ar- bres. On se rend très bien compte de l’importance de ce facteur lorsqu’on examine les plantations qui ont été tentées en divers points et particulièrement dans les vallées voisines du Coq (entre Ostende et Blankenberg) : les Pins sont fortement penchés et toutes les branches qui s’élèvent au-dessus du niveau des dunes voisines se rac- cornissent et sont arrachées (Phot. 7). Ce n’est pas uni- quement dans les dunes que les vents du large inclinent les arbres vers l’intérieur du pays : le long du canal de Bruges à Ostende, les arbres ont tous un tronc très oblique et étêté par les tempêtes (Phot. 8). La plupart des plantes arénicoles sont très raides et très élastiques, ce qui leur permet de se redresser lorsque le vent les penche. L’un des principaux dangers qui menacent la végétation arénicole du littoral est le déchaussement \ la mise à nu des racines expose la plante non seulement à être détachée et enlevée, mais encore et surtout à être privée d’eau. Aussi beaucoup d’espèces présentent-elles l’une ou l’autre adaptation contre les risques de ce genre. La fixation du sol est obtenue par les divers moyens dont nous avons déjà parlé à propos de l’absorption de l’eau. Bon nombre 29 de plantes ont des organes souterrains, racines ou rhizo- mes, très développés; d’autres protègent le sable par les feuilles étalées et pressées énergiquement contre le sol; d’autres sont sociales : elles produisent de nombreux stolons qui sortent de terre à peu de distance de la plante mère et donnent naissance à de nouveaux individus. A-insi se forment les fourrés de Salix, à’Hippophaë, de Rosa pimpinellifolîa, eic. y qui donnent asile à une foule de plantes moins bien protégées, telles que Solarium Dulca^ maray Pyrola rotundifolia, Aristolochia Clematitis (très abondant à iVIiddelkerke), etc. C’est également à des stolons traçants qu’ont recours beaucoup de Graminées (^Ammophila, Agropyrum^ Elymus, etc.), ainsi que la seule Cypéracée qui soit répandue dans les dunes, Carex arenaria,. Que ces moyens de protection soient efficaces, c’est ce dont il est facile de s’assurer lorsqu’on observe ce qui se passe dans une région fortement battue par le vent : le sable est soulevé et emporté partout où le sol est nu, tandis que les emplacements garnis de végétaux appro- priés restent intacts. Ainsi naissent les buttes de forme elliptique à grand axe dirigé dans le sens des vents domi- nants; l’extrémité tournée vers la mer est occupée par quelque plante (Salix, Ammophila) dont les racines retiennent le sol qu’elles exploitent (Phot. 6). N’est-ce pas, du reste à des plantations d'Ammophila ou d'Elymus que l’homme recourt pour consolider les dunes quand son incurie leur a fait perdre la stabilité qu’elles devaient à la végétation naturelle? Le déchaussement n’est pas la seule cause de destruc- tion dont le vent menace les plantes : elles sont constam- ment exposées à la mitraillade par les grains de sable anguleux et coupants et par les débris de coquilles. Celui 30 qui s'est aventuré dans les dunes pendant une tempête, sait l’impression désagréable que donne la crépitation du sable contre la peau. Les feuilles des peupliers et des autres plantes non adaptées aux dunes et que l’on essaie néanmoins d'y acclimater, sont parsemées de points où le tissu est détruit, traces des contusions que leur infligent les arêtes vives de grains des sables. Il n’est donc pas éton- nant que la plupart des plantes soient adaptées à se défendre contre les ravages causées par le vent et c'est même l’une des caractéristiques de la végétation arénicole que sa raideur et l'épaisseur des parois des cellules épider- miques. Alors que les Graminées ont d’ordinaire des feuilles rubanées, minces et flexibles, les représentants que cette famille compte sur le littoral (Agropyrum^ Ammophila^ Elymiis, Corynephorus, Festuca) ont des feuilles raides, enroulées sur elles-mêmes, ne présentant au vent qu’une surface arrondie et dure sur laquelle les grains rebondissent avec un pétillement sec. Anato- miquement, ces plantes se signalent par la présence d’un hypoderme scléreux très développé et par la cuti- cularisaiion qu’a subie la paroi superficielle des cellules épidermiques. D'autres espèces se mettent à l’abri de la mitraillade, non par une cuirasse solide, mais par un matelas que les grains de sable peuvent heurter sans meurtrir les éléments sous-jacents; ceci se rencontre chez Salix, Cynoglossum, Hieracium, Hippophaë, Anthyllis, etc. Les poils d'Ononis repenSf longs et légèrement visqueux, emprisonnent entre leurs mailles des grains de sable qui contribuent à mettre la plante à l’abri des atteintes du vent. Enfin, le vent peut encore nuire à la végétation lorsque la décroissance de sa vitesse et, partant, de sa force de 31 transport, amène le dépôt des matériaux qu*il tenait en suspension. Les habitantes des fonds humides, voisins de la plage, courent constamment le danger d' être ensevelies . Chaque touffe d’herbe constitue un obstacle contre lequel le vent vient se briser, et naturellement il laisse choir le sable qu’il transportait. Dès que les grains sont tombés, leur accolement à la surface humide les immobilise sur place ; leur accumulation donne naissance à de minuscules mame- lons dont le sommet est occupée par une plante parfois très petite elle-même (filyceria) et qui est obligée de grim- per toujours plus haut à mesure que s’élève la motte dont elle a provoqué la genèse (Phot. 3 et 4). Comme on le voit, le mode deformation de ces buttes est tout différent de celui que nous avons décrit à propos du déchausse- ment des végétaux : celles-là sont déterminées par l’apport de sable, celles-ci par son enlèvement. Du reste, sur toute l’étendue des dunes, rien n’est plus fréquent que de voir une tempête de quelques heures couvrir de sable et de fragments de coquillage un grand espace occupé par la végétation. L’enfouissement est fatal à la plupart des espèces de petite taille; les arbrisseaux traçants tels que Salix et Rosa et les herbes à système radi- culaire très fourni {Eryngium, Ononis, etc.) peuvent assez facilement revenir à la surface. Les espèces des genres Agropyrum ci Ammophila présentent un dispositif curieux. A chacun des noeuds de leurs longs stolons étendus hori- zontalement au-dessus de la surface du sol, se forme un petit rameau souvent bifurqué à son sommet, qui se dirige verticalement vers le haut et dont l’allongement se règle sur l’épaisseur de la couche qu’il doit traverser; sa croissance ne s’arrête que lorsqu’il atteint la surface, que celle-ci soit proche ou éloignée; les feuilles qui naissent de ces 32 rameaux ascendants sont donc toujours étalées à la lumière, malgré l’enfouissement de la plante. h' Ammophila arenaria est l’une des espèces les mieux protégées contre le vent. Aucun moyen ne lui manque : elle affermit par ses stolons le sable sur lequel elle s’établit; sa cuticule épaisse et ses tissus sclérifiés la protègent contre la mitraillade ; elle revient à l’air lorsqu’elle a été ensevelie. Comme elle ne craint pas la légère dose de sel qu’apporte l’embrum des vagues, elle est seule à peupler les dunes qui sont les plus voisines du littoral, et où, plus qu’ailleurs, la végétation est aux prises avec les tracas de toute espèce que lui suscite le vent. 4. — Moyens de protection contre les animaux. Partout où la végétation est clairsemée et sujette à des sécheresses prolongées, elle a grand besoin de se protéger contre la voracité des animaux. Nulle part il n’y a autant d’espèces épineuses que dans les déserts africains et amé- ricains, et cette remarque s’applique surtout aux plantes grasses qui, en raison de leur réserve d’eau, sont plus que d’autres en butte aux attaques des herbivores. Sur notre littoral, les chenilles sont peu abondantes et le principal ennemi parmi les mammifères est le lapin qui crible les dunes de ses terriers. Mais les plantes sont souvent assez dures, assez imprégnés de silice pour rebuter les animaux les plus affamés; quelques unes (Hippophaë, Eryngium) sont armées d’épines; d’autres (Ononis) sont bardées de sable ; d’autres encore ont une saveur amère (SaliXf Galîum verum), ou âcre (Euphorbia Paralias); beaucoup d’espèces possèdent des huiles essentielles qui déplaisent aux herbivores; enfin, les plantes charnues, les plus exposées de toutes, sont fort bien protégées par leur goût salé (Cakile, Salsola, Salicornia, Aster, Statice). Dédaigneux de la végétation peu appétissante que leur offrent les dunes et les schorres, les lapins se répandent la nuit dans les champs voisins que les cultivateurs sont obligés d'entourer de fossés ou de treillages. Il y a pourtant des plantesà feuillage tendre et succulent; et quelques-unes d’entre elles profltent de la présence des lapins pour assurer la dispersion de leurs graines : pour- vues de crochets, celles-ci s’attachent au pelage et sont disséminées par les animaux (Cynoglossum, Galium Mollugo), * ♦ * La description succincte des moyens par lesquels les plantes littorales luttent contre l'aridité, contre le vent et contre les animaux herbivores, montre qu’une même particularité de structure peut être avantageuse pour l’individu de plusieurs façons ; et ce fait n’a rien qui doive nous surprendre. Pour s'adapter au milieu défavorable auquel elle se trouve exposée, la plante a tout intérêt à recourir à des moyens qui lui soient utiles de plus d’une manière. Il ne sera peut-être pas inutile de donner, en un tableau, les principales de ces particularités, avec l’indication du bénéfice que le végétal retire de leur présence. 3 Protection CONTRE : MODE d’action. Poils Sécheresse. Mise en réserve de la rosée et de l’eau de pluie. Obstacle à Réchauffement et à l’éclairement. Création d’une atmosphère tranquille. Vent. Obstacle à la meurtrissure par les grains de sable. Épaississement de la cuti- Sécheresse. Imperméabilité. 'cule. Vent. Obstacle à la meurtrissure par les grains de sable. Animaux. Induration de la surface. Développement du sléren- Rigidité des organes. chyme Sécheresse Vent. Idem. Animaux . Induration. Texture charnue . . . Sécheresse. Mise en réserve de l’eau. Rigidité des organes. Épines Animaux. Blessures infligées aux ennemis. Présence de sels Sécheresse. Abaissement de la tension de vapeur. Animaux. Goût désagréable. Présence de substances amères ou âcres . Idem. Idem. Présence d’huiles volatiles. Sécheresse. Création d’une atmosphère peu diathermane. Animaux. Goût désagréable. Enroulement ou condupli- cation des feuilles . Sécheresse. Création d’une atmosphère tranquille. Amoindrissement de la surface. Étalement des feuilles sur le sol Sécheresse, Obstacle à l’évaporation de l’eau du sol. Vent. Obstacle à l’enlèvement du Étendue du système radi- sable. culaire Sécheresse. Absorption de l’eau. Vent. Obstacle à l’enlèvement du sable. 35 5. ~ Concurrence vitale entre les espèces. Exposée à des sécheresses prolongées, ménacée par les tempêtes, en butte aux attaques des animaux, la végétation littorale se maintient quand même; et la lutte pour l’existence n’est pas moins âpre dans les dunes et sur les schorres que dans les régions les plus fertiles. Nous ne voulons pas parler ici du conflit qui existe entre la plante parasite et son hôte, entre l’Oro6anc/ie caryophyllacea et les Galium^ par exemple, mais de la concurrence sourde et opiniâtre que se font les espèces et les individus pour l’occupation du sol, et qui se termine inévitablement par l’extirpation locale du plus faible. Dès que pour une cause quelconque, la végétation est détruite sur une certaine étendue, on voit se développer des espèces qui n’y existaient pas auparavant, mais elles ne fournissent pas une longue carrière : elles sont bientôt refoulées, supplantées par des espèces mieux douées, et il ne leur reste qu’à chercher ailleurs un espace vierge. Pour les dunes, par exemple, dès qu’un endroit est dénudé, les Erodiimiy Cerastium tetrandrum, Trifo^^ lium minus, T. scabrum, Thrincia hirtUy etc., poussent en grand nombre; ils tranchent nettement sur la végéta- tion du voisinage composée d' Ammophila, FestucUy Agro^ pyrum, Galium, etc. Qu’on retourne à la même place après deux ou trois ans, la flore a complètement changé d’aspect : le terrain est envahi par les espèces vivaces et traçantes que nous avons énumérées en second lieu. Les espèces qui occupent le sol tout d’abord, donnent en abondance des graines légères et aisément transportables par le vent, d’autant plus que souvent elles possèdent des organes spéciaux de vol (Erodium, Thrincia, Trifolium). 56 Et c’est à cela qu’elles doivent de ne pas s’éteindre malgré la guerre qu^elles ont à soutenir contre les plantes vivaces. Le transport de leurs graines par les courants atmosphériques explique l’absence de ces espèces sur les dunes les plus proches de la mer; elles y sont ordi- nairement remplacées par le Cakile,(\m lui aussi est obligé de se déplacer sans cesse. Quant aux plantes vivaces qui sortent victorieuses de la lutte, elles sont presque toutes pourvues de stolons souterrains, longuement traçants, qui se faufilent sous les plantes annuelles et profitent même de l’humidité que les feuilles étalées de celles-ci conservent au sol, et petit à petit les réduisent par la famine pour usurper leur place. Le même phénomène se présente sur les schorres. Lorsque le gazonnement très dense qui couvre ces terrains disparaît pour Tune ou Tautre raison, toute une série d’espèces apparaît dont les représentants sont clairsemés dans le voisinage ; ce sont Plantago maritirna, Spergularia, Salicornia, Suacda, etc. Le fond de la végétation sur les schorres voisines est constitué, au contraire, par Glyceria, Aster, Armeria, Statice, etc., et entre ceux-ci, quelques pieds isolés de Plantago^ Spergularia, etc. De même que dans les dunes, les plantes qui s’établissent en premier lieu sur les espaces dénudés ont une existence éphémère; ce sont des plantes annuelles, excepté le Plantago qui a pourtant la faculté de fructifier dès la première année. Elles sont bientôt chassées par leurs rivales à stolons traçants et leurs graines légères s’en vont, emportées par le vent, chercher une place vide, où la lutte est plus cir- conscrite et où elles sont, au moins pour quelque temps, garanties contre les attaques de leurs compétiteurs. Plu- sieurs d’entre elles (Spergularia, Halimus) se réfugient 37 principalement le long des ravins dont les bords s’éboulent sans cesse et qui offrent donc en tout temps une étroite zone de terrain dépourvu de végétation. N’est-ce pas également à la luîte pour l’existence qu’il faut attribuer l’absence d’espèces des schorres sur les digues qui défendent contre l’inondation les polders livrés à la culture? La plupart de ces plantes se passent fort bien de l’immersion périodique dans l’eau de mer, et il suffit, pour s’en convaincre, de considérer les pieds vigou- reux qui poussent dans les jardins botaniques (^Aster^ Statice, Armeria, Plantago, etc.) Mais sur les digues s’in- stallent bientôt Trisetum flavescens, Agropyrum repens, Urticadioica, CentaureaJacea^ Pastinaca^ et autres plantes qui rendent la vie très dure aux espèces des schorres elles étouffent promptement. La même chose se passe, mais en beaucoup plus grand, lors de la mise en culture des polders. Pendant les années qui suivent immédiatement l’assèche- ment, les occupants primitifs du sol se maintiennent assez bien; mais à mesure que le terrain s’appauvrit en sels, il est envahi par les espèces de l’intérieur, concurrents redoutables qui finissent toujours par rester maîtres du champ de bataille. Enfin, c’est encore le conflit entre les espèces qui détermine la différence de la végétation des dunes d’avec celle des schorres. La distinction de ces flores est radicale : il n’y a probablement pas une seule espèce qui soit commune aux deux régions. Pourtant, à leurs confins, on rencontre parfois un pied d’Armeria perdu au milieu des Ammophila et des Carex arenaria, ou quelque Planlago Coronopus isolé parmi les Glyceria et \esGlaux. De même, dans les bas fonds saumâtres qui s’étendent entre les dunes les plus rapprochées du rivage, Ammophila et 58 Glyceria croissent quelquefois en mélange (phot. 4); mais pour peu que la proportion de chlorure de sodium augmente, l’avantage reste au dernier (phot. 5). Malgré ces cas exceptionnels, on peut affirmer que l’aire de dispersion des espèces est limitée soit aux dunes, soit aux terrains inondés par la mer. Pourtant ces exceptions elles- mêmes montrent que les plantes des dunes pourraient vivre sur les schorres, et celles des schorres, dans les dunes, si elles n'avaient pas à y subir la concurrence des espèces qui sont spécialement adaptées à ces terrains. 6. — Origine de la flore littorale. La diversité des causes de destruction qui pèsent inces- samment sur la végétation, rend compte de la pauvreté en espèces de la flore littorale et du grand nombre d’indi- vidus que comptent les espèces bien adaptées. Les plantes nouvellement introduites dans la région s'y maintiennent difficilement, ce qui s’explique autant par la concurrence très active que leur livrent les occupants du sol que par les multiples facteurs physiques et biologiques qui tendent sans cesse à les faire disparaître. Dans les dunes du Pas- de-Calais, on a tenté la culture du Topinambour; celui- ci prospérait et aurait même fini par se naturaliser, s’il eut possédé des moyens de défense contre les lapins. Les Peupliers qu’on cherche à acclimater chez nous, ne vien- nent que dans les vallées bien abritées du vent; partout ailleurs, ils ne tardent pas à se dessécher après que les feuilles ont été hachées par les grains de sable. Sur les schorres, la submersion par les marées constitue à elle seule un fadeur suffisant pour écarter la plupart des espèces. Pourtant les plantes qui composent la flore littorale, 59 diffèrent beaucoup quant aux modifications qu’elles ont subies. A côté d’espèces propres, qui rie sont pas repré- sentées dans les régions éloignées de la mer {Euphorbia Paralias, Eryngium maritimum, Cakile, divers Agropy- rum, la plupart des plantes des schorres), il en est d’au- tres qui sont identiques à celles de l’intérieur ou qui ne diffèrent pas assez de celles-ci pour que les botanistes les distinguent spécifiquement. Il est probable que les pre- mières habitent les dunes depuis un temps très long et qu’elles ont été en mesure de s’adapter plus complètement que les dernières. Pour pouvoir se propager dans ces stations où la vie est si dure, les plantes ont dù se modifier dans plusieurs directions à la fois : elles ont à se protéger contre le vent, contre l’aridité, etc. L’adaption peut se faire de deux façons différentes, mais qui ne sont pas nettement tran- chées. Tantôt, et c’est le cas que l’on considère le plus souvent, la transformation se poursuit à travers une longue série de générations; les individus les moins bien doués sont graduellement éliminés et l’espèce finit par dévier tellement du type primitif qu’on ne parvient plus guère à établir sa phylogénie. C’est sans doute ce qui s’est produit pour les espèces nettement et exclusivement litto- rales, qui transmettent à leurs descendants les caractères héréditairement fixés que leur ont légués leur parents. Tout au plus retrouve-t-on pendant le jeune âge, certaines particularités qui sont comme des souvenirs ancestraux. Ainsi, les toutes premières feuilles dAgropyrum junceum ont une cuticule beaucoup plus mince et un sclérenchyme bien moins développé que les feuilles ultérieures. Mais c’est surtout à l’anatomie comparée qu’il faut s’adresser pour retrouver la succession des formes par lesquelles 40 ont passé les espèces. Les divers Agropyrum sont très démonstratifs à ce point de vue. Lorsqu’on compare entre eux les Agropyrum de l’intérieur (4. repens) et ceux des dunes (4. repens var. pycnanthiim. A, acutum^ 4. pun~ gens, 4. junceum), on constate que les caractères xérophiles, absents chez 4. repens, sont très accusés chez l’4. junceum, et qu’ils ont une netteté croissante du premier au dernier; ils dénotent une adaptation de plus en plus parfaite à la vie dans les dunes. Tout fait supposer que l’4. junceum a présenté pendant son évolution à travers les siècles, des stades qui correspondent plus ou moins à ce qui constitue l’état actuel des autres espèces. Mais la transformation est loin d’ètre toujours aussi profonde et alors le rôle principal revient, non à l’élimi- nation progressive des individus les moins aptes, mais bien à la faculté que possèdent les plantes de s’adapter individuellement à un nouveau milieu, pourvu toutefois que celui-ci ne s’éloigne pas trop des conditions ordinaires d’existence. Les plantes qui jouissent de cette propriété sont celles qui présentent, dans les dunes, des formes voisines de celles qu’elles affectent à l’intérieur des terres. Les légères différences qui existent entre la variété littorale et le type, doivent le plus souvent être mises sur le compte de l’adaptabilité individuelle. Ce sont en somme des caractères acquis, et conformément à la théorie qui a cours actuellement, on peut s’attendre à ce que ces caractères acquis ne soient pas transmissibles. M. Giard nous disait pendant un séjour que nous avons fait au laboratoire de Wimereux, que dès la première génération le Matricaria maritima, semé à Paris, recouvre complètement les caractères du M. inodora. Nous pouvons en dire autant du Lotus cofnicutatus crassifolius, dont les jeunes exem 4Î plaires nés à Bruxelles ne se dislinguenl pas du type. La question de l’origine des espèces littorales est loin d’élre tranchée et il nous a semblé intéressant de faire des expériences sur une grande échelle. Nous avons semé et transplanté à Bruxelles un grand nombre de plantes des dunes et des schorres, afin d’étudier les modifications qu’elles éprouveront. Nous avons aussi tenté l’expérience inverse. MM. Crépin et Marchai nous ont obligeamment fourni quatre cents espèces de plantes vivaces cultivées au Jardin botanique de Bruxelles; elles ont été plantées, d’une part dans les dunes dépendant de l’Hospice mari- time de Middelkerke, sur un terrain que M. Casse, méde- cin-directeur de cet établissement nous a permis d’occuper, et d’autre part, sur les schorres du chenal de Nieuportoù plusieurs ares ont été mis à notre disposition par l’Admi- nistration des Travaux-publics. Nous avons pris des pré- cautions pour que ces plantes soient soustraites aussi bien à la concurrence des occupanis du sol qu’à la voracité des animaux. Il nous sera donc facile, dans quelques années, de comparer les individus exposés à ce nouveau milieu avec ceux qui sont restés en place au Jardin botanique, et d’étudier pour les espèces qui auront réussi à s’adapter, les modifications que leur imprimeront les conditions physiques d’existence auxquelles elles sont soumises sur le littoral. * * * Nous avons essayé de montrer l’influence des conditions extérieures sur la végétation de notre littoral. Ce qui frappe le plus, c’est l’analogie très grande qu’il y a, au point de vue biologique, entre les plantes des dunes et celles des schorres. Et pourtant, le milieu est tout différent: 4 4*2 dans les dunes, c"est du sable aride j sur les schorres, c’est de l’argile périodiquement arrosée d’eau de mer. Là-bas, par suite de son peu d’abondance, ici, à cause de sa richesse en sels, l’eau est difficile à absorber par la plante ; et ces raisons diverses conduisent à un même résultat et impriment aussi un même cachet à la végétation, le carac- tère xérophile. Ce que nous avons tenté pour la végétation littorale, on pourrait le faire pour d’autres régions de la Belgique. La Campine, les Fagnes, les rochers de la Meuse, ont des flores bien typiques et chez lesquelles il serait intéressant d’étudier l’éthologie les adaptations au milieu ambiant. EXPLICATION DES PHOTOTYPIES. Phot. 1. Vallée des danes entre Oostduinkerke et Coxyde. Les flaques d’eau n’existent qu’en hiver. Phot. 2. Vallée des dunes entre Coxyde et La Panne. Le fond est occupé par des cultures. Phot. 3. Fond saumâtre à Coxyde, près de la plage. Les mamelons sont formés par l’accumulation du sable autour des Glycerin maritima. Phot. 4. Fond légèrement saumâtre à Oostduinkerke. Ammophila et Glycerin y croissent en mélange et déterminent la formation de mamelons. Phot. S. Rangée de dunes nouvelles contre la plage a Coxyde. Il reste une dune ancienne, fortement échancrée par le vent. Phol. 6. Monticules dans les dunes de Coxyde, entre le Hoogen Blikker et la mer. Le sable a été enlevé par les tempêtes, partout où il n’était pas fi.xé par les Ammophila, Dans le fond (au premier plan), des mamelons prennent naissance par l’apport de sable autour de jeunes Ammophila. Les vents dominants soufflent de droite. Phot. 7. Bois de Pinus sylvestris près du Coq (entre Ostende et Blan- kcnberg). Les arbres les plus exposés aux vents (qui soufflent de gauche) sont complclement desséchés. Du reste tous sont penchés vers la droite. Soc. roy. bot. liclg., t. XXXII IM.. J. iM,, phot, l’holotypic BclIoUi, à Sl-Éticnnc (France) . \ Soc. roy. bot. Bclg., t. XXXII I*b. If -7 PL. Ilf, Soc. roy. bol. Ucig., (. XXXII. Soc. roy. bot. Bcig., t. XXXII PL. IV. J. M., phot, Photoiypie BelloUi, à St-Étienne (France) 43 Phot. 8. Arbres le long du canal d’Ostende à Bruges, à 3,500 mètres de la mer qui se trouve à gauche. Phot. 9. Bords de la crique de Lombartzyde (estuaire de l’Yser). A gauche, une ravine dont le fond est parsemé de petits blocs d’argile détachés des parois; au milieu et à droite, des lambeaux de terre gazonnée qui ont glissé sur la vase. La végétation est presque uniquement composée de Glyceria, Phot. 10. Bords de l’Yser à un kilomètre de la plage. La paroi est coupée à pic ou même un peu surplombante à la suite de l’affouillement. La vase du chenal et la schorre sont couvertes de glaçons. Les photographies 1 à 7 et 9 ont été faites le 25 novembre 1892 ; les photographies 8 et 10 le 15 janvier 1893. MES EXCURSIONS RHODOLOGIQÜES DANS LES ALPES EN 1893, PAR François CRÉPIN. L’itinéraire de mes excursions avait été tracé, cette année, de façon à pouvoir étudier quelques formes du Tirol et de la Suisse qui me laissaient des doutes sur leur identité spécifique. Je citerai, parmi celles-ci, les Rosa inlricata Kern., R. australis Kern, et R. Franzonii Christ. Pour rencontrer ces Roses, je devais explorer le Wippthal, au-dessus dTnnsbruck, le Rilten, près de Bozen et enfin la partie supérieure du val Maggia, dans le canton du Tessin. Les récoltes que j’ai faites dans le Tirol et en Suisse, m’ont permis d’ajouter 59 n®* à mon Herbier de Rosesi^), Les récoltes faites, cette année, par M. F. -J. Bernard, dans le département de l’Isère, ont fourni 57 n®* à cette même collection. Enfin, 3 n®* de celle-ci ont été recueillis (i) J’ai en outre recueilli 68 qui ne sont pas représentés dans cette collection. 45 par M. Duffort dans le département du Gers. Aujourd'hui, V Herbier de Rases comprend en tout 625 n®*. Je suis heureux de pouvoir remercier ici MM. Bernard et DufFort des peines et des soins qu’ils se sont donnés pour me réunir de riches séries de formes de leurs départements. Grâce à la passion qu’ils ont pour la recherche des Rosa, ils sont parvenus à découvrir de nombreuses variétés fort intéressantes, dont plusieurs sont même tout à fait nouvelles pour la science. Si, dans chaque province, dans chaque département, il pouvait se trouver des amateurs aussi zélés pour l’étude des Roses que ces deux botanistes, on ne larderait pa,s à voir progresser rapidement la connaissance des espèces européennes du genre. I. Environs d’Innsbruck. Les Roses du Tirol avaient, vers le milieu de ce siècle, été traitées avec un soin assez remarquable pour l’époque par Hausmann dans sa Flora von Tirol (185i). La distribution géographique des espèces avait été établie par ce phytographe d’après ses nombreuses recherches person- nelles et des matériaux assez riches que ses corres- pondants lui avaient adressés. Mais, à cette époque, la connaissance des véritables espèces était encore bien insulïîsanle et il était alors fort difficile d’échapper aux confusions spécifiques. La revision que j’ai faite des Rosa de l’herbier de Hausmann, m’a démontré que celui-ci avait confondu le R. glauca Vill. parmi des R. rubrifolia Vill. et des cawmaL., que le R. coriifolia Fries était confondu parmi les variétés du R. camVm L., qu’il avait 46 décrit, sous le nom de R. canina L. var sepîum, des R, sepium ThuilL, R. graveolens Gren. et R. micrantha Sm., qu’il avait tout à fait méconnu ce dernier, qu’il avait enfin donné, sous le nom de R. resinosa Stern., une forme com- plètement étrangère à la plante de Sternberg. A l’époque où Hausmann publiait sa Flore, l’étude du genre Rosa entrait en France dans une nouvelle voie, celle des subdivisions spécifiques. Successivement Boreau, Déséglise, Ripart, Puget, etc., firent connaître des formes inédites, qui peu à peu modifièrent profondément la composition du genre au point de vue des espèces. M. A. Kernel*, durant les années qu’il fut professeur à Puniversité d’fnnsbruck, se mit à suivre l’exemple des botanistes français que je viens de citer, et vint, à son tour, décrire les nouveautés rhodologiques qu’il avait découver- tes dans le Tirol. C’est ainsi qu’en 1869 et 1870, il publiait, dans V Oesterreichische botanische Zeitschrift, les espèces suivantes :R. inclinata^ R. oenensis^ R. vinodora, R. tiroliensis et R. transiens, Moi-mème, en 1869 (Prim. Monogr. Ros.), j’avais publié les descriptions des R. inclinata et R. vinodora^ établies sur des spécimens recueillis par M. Kerner. Après son départ d’Innsbruck pour Vienne, celui-ci continua des recherches rhodologi- ques dans le Tirol qui amenèrent la découverte des R. tristis Kern. [Schedae ad floram exsiccatam austro-hunga- ricam n“ 31), R. capnoides Kern. (Déséglise Cat. rais., 1876 et Schedae n° 479), R. drosophora H. Braun {Schedae n'’ 863), R. rubiginella H. Braun {Schedae n® 1670), R. Sauteri H. Braun {Schedae n® 1672), R. protea var. rupifraga H. Braun {Beitràge zur Kenntniss einiger Arten und Formen der Gattung Rosa, 1883), R. corUfolia var. Haiismanni H. Braun (ibid.) et R, australis Kern. (Déségl. loc. cit.). 47 Dans un travail très sommaire qui a paru dans les Berichte des naturwissenschaftlich-medizinischen Vereines in Innsbruck pro 1891/92, sous le titre de Die Rosen von Tirol und Vorarlberg, j*ai fait connaître mon opinion sur la nature de toutes ces nouveautés rhodologiques. Je dois donner ici quelques mots d’explication sur l’origine de cette notice, qui n’était pas destinée à Pusage qui en a été fait. M. le professeur von Dalla Torre m^avait demandé de lui rédiger l’article Rosa pour une Flore analytique du Tirol qu’il se proposait de publier. Soit que ce projet ait été abandonné, soit que la publication de cette Flore ait été retardée, M. von Dalla Torre a cru bien faire en faisant publier la traduction de mon article dans le recueil précité et en y faisant joindre une planche de détails orga- nographiques. Au cours du présent travail, j’exposai les motifs qui m’ont fait réduire la plupart de ces créations spécifiques au rang de simples variétés. Après ce préambule, qui établit l’état de nos connais- sances sur les Roses de la région explorée, j’en arrive à ma première course dans le Tirol (^). Parti de Bruxelles le 20 juillet à la soirée, j’arrivai à Innsbruck le jour suivant vers G heures du soir. M. le professeur Zimmeter m’attendait à la gare. Il fut convenu que nous consacrerions la journée du 22 à une excursion dans la vallée de l’Inn en amont d’Innsbruck. Pour gagner du temps, nous prîmes, le lendemain malin, une voiture qui devait nous conduire à Krane- bitten, à Zirl et nous ramener par la rive droite de l’inn. (I) J’avais déjà visité le Tirol en 1882 et 1886, mais plutôt en touriste qu'en botaniste. 48 Sur les pentes boisées qui se trouvent au-dessus de Kranebitten, nous rencontrâmes le R. ruhîginosa, forme ordinaire, puis trois buissons d’une variété à petites folioles (n® 553), deux variations du R. micrantha Sm., deux buissons de iî. tomentosa Sm., le R. ar^ews^Huds. assez commun, une variation du R. canina du groupe R. Rlon~ daeana Rip. qui est voisin du groupe R. verticillacantha Mér. (1), un buisson du R. tomentella Lem. et un autre d’une variation du R. sepüim Thuill. M. Kerner signale son R. inclinata à Kranebitten, mais nous ne l’y avons pas observé. Entre Kranebitten et Zirl, nous rencontrâmes M. le professeur Murr qui revenait déjà d’une herborisation dont il rapportait plusieurs formes curieuses dCHieradum. Dans les pentes rocailleuses qui dominent la route, je récoltai une variété du R. sepium Thuill. (n® 554) que je pris alors pour le R. vinodora Kern., mais que j’ai reconnu plus lard comme n’étant pas la forme décrite parM. Kerner. Dans ce n® 554, la pubescence des feuilles n’est pas aussi accusée que dans le R. vinodora. M’étant imaginé que j’avais recueilli ce dernier, je négligeai de prendre des spécimens sur d’autres buissons de R. sepium qui est répandu entre Kranebitten et Zirl et qui abonde sur la montagne au sommet de laquelle se trouvent les ruines de (1) Dans mon Tableau analytique des Roses européennes (1892), j’ai établi, pour le R. canina, un groupe de variations ayant pour type le R. verticillacantha Mérat. Comme le font très justement remarquer MM. Burnat et Gremli {Supplément à la monographie des Roses des Alpes maritimes, 1882), le R. verticillacantha de Mérat est une Rose énigma- tique qu’on ne connaît que par une description assez vague. Ce que j^adraets sous ce nom sont des variations différant du R. andegavensis par des dents plus ou moins coinposécs-glanduleuses, et non pas simples. 49 Fragenstein au-dessus de Zirl. M. Kerner signale le R. vinodora comme étant abondant dans ces localités. Il est donc vraisemblable qu’une partie des buissons auprès desquels nous sommes passés étaient le R. vinodora. En somme, cette prétendue espèce n’est qu’une simple variété du type de Thuillier, caractérisée par une pubescence foliaire assez marquée. Entre Kranebitten et Zirl, au bord de l’Inn, nous avons en vain recherché le R. cinnamomea L.,qui y avait autre- fois été observé par M. Zimmeter lui-même et dont je possède des échantillons en herbier. L’espèce était-elle réellement indigène dans cette localité ? Je suis assez porté à croire qu’elle ne s’était trouvée là qu’accidentel- lement et qu’elle aura disparu. Dans les localités où le R. cinnamomea L. croît à l’étal indigène, il forme des colonies plus ou moins riches qu’il est difficile de détruire à cause des rhizomes qui se faufilent partout. On fera donc bien de ne plus admettre, du moins provisoire- ment, l’existence de cette espèce dans cette partie du Tirol. Après avoir visité les ruines de Fragenstein, le temps qui était menaçant depuis le matin, se mit à la pluie; nous fûmes forcés de redescendre à Zirl, de faire atteler et de reprendre le chemin d’Innsbruck. Aux environs de Kema- ten etd’Afling, nous avons entrevu, dans les haies, quelques pieds de R, glauca Vill. et R. coriifolia Fries. Ce ne sont' pas les environs plus ou moins immédiats d’Innsbruck qui peuvent retenir le rhodologue; celui-ci doit de préférence explorer les vallées latérales'qui décou- pent la chaîne alpîne sur la rive droite de l’Inn. C’est ce que je me hâtai de faire. b 50 II. Environs de Steinach. Du 23 au 27 juillet, j’avais établi mon quartier général à Steinach, d^où je fis diverses excursions dans le Wippthal, le Gschnitzthal et le Navisthal. Je préferai choisir cette localité à cause de sa situation sur la voie ferrée du Brenner, au lieu de Trins que m’avait fortement recom- mandé M. Zimmeter. Cela me permettait de me porter plus rapidement d’un point à un autre et d’avoir moins d’embarras pour l’expédition de mes paquets de Roses. Trins, qui n’est qu’à une heure de marche de Steinach, pourrait toutefois convenir pour un séjour de 2 ou 3 jours. 11 y a dans ce village une bonne auberge, où le botaniste peut se caser plus aisément et plus commodément qu’à Steinach, où, aux mois de juillet et d’août, les hôtels sont tout à fait remplis par la foule qui vient y passer la saison des chaleurs. J’eus beaucoup de peine à m’y procurer une chambrette dans une maison particulière. Ma première excursion fut faite dans le Gschnitzthal entre Steinach et Trins, vallée citée par M. Kerner pour un certain nombre des espèces tiroliennes décrites par lui. Ce qui devait tenir mon attention en éveil, c^était le R, mclinata que je désirais depuis longtemps étudier sur le vif. Eu suivant le chemin à mi-côte de Steinach à Trins, après avoir recueilli diverses variations du R. glauca Vill., je découvris un petit buisson de la Rose en question. 11 portait en’core quelques fleurs épanouies à corolle petite et d’un rose vif. Malheureusement, ce buisson ne m'a fourni que quatre spécimens que j’ai conservés pour mon propre herbier. Ceux-ci sont à peu près identiques à des échantillons que je tiens de M. Kerner, Kl En me rapprochant de Trins, je découvris, à gauche du chemin, dans des broussailles longeant une prairie montueuse, deux très grands buissons d’au moins trois mètres de haut, sur lesquels je recueillis un grand nom- bre d’échantillons. Ce sont eux qui ont fourni les n«s K07 et K08. Malgré quelques différences, ces n"* appartiennent incontestablement au R. indinata. Nous verrons, dans le paragraphe spécial consacré à cette création spécifique de M. Kerner, quelles sont les variations que peut subir le R, indinata et quel rang il mérite de conserver parmi les espèces subordonnées du R. canina. Les n®* K09 et KIO, recueillis sur deux points différents, sont des variétés du R, glauca Vill. qui tendent un peu se rapprocher du R» indinata. Le n® 532, récolté également vers Trins, est une curieuse variation du R. glauca à folioles et stipules abondamment glanduleuses à leur face inférieure, à pédi- celles et réceptacles lisses et à sépales glanduleux sur le dos. M. H. Braun a donné le nom de R. Burseri à une variation du R. glauca recueillie dans le Gschnitzthal en 1870 par M. Kerner, qui diffère du n° 532 par ses folioles moins arrondies, beaucoup moins glanduleuses en des- sous et à sépales églanduleux. Les variations du R. glauca à folioles glanduleuses en dessous se rencontrent çà et là dans cette partie du Tirol. Il est à remarquer que dans le Gschnitzthal le R. glauca est plus fréquent que le R. coriifolia^ espèce que j’y ai trouvée ce jour là sous deux variations (n- 533 et 535). Étant parti assez tard dans l’après-dînée, je ne pus aller jusqu’à Trins. Je revins sur mes pas et rentrai à Steinach par un autre chemin que celui pris en venant. 82 Ce changement me fit découvrir, au-dessus de Steinach, trois formes du R, glauca (n®* 814, 817 et 831), plus le R. graveolens Gren. et le R» rubîginosa L. Les spécimens du n” 814 ont été recueillis sur une tige très vigoureuse, dont certaines inflorescences présentaient jusque 11 fleurs. Le n“ 817, a les feuilles inférieures des ramuscules à dents plus ou moins composées, tandis que les feuilles supérieures sont à dents simples; les pédicelles sont his- pides-glanduleux et les sépales sont glanduleux sur le dos- Je m’étais attendu à trouver dans le Gschnitzthal une abondance de buissons comme dans certaines vallées de la Suisse, du nord de l’Italie et du Dauphiné, mais il n’en est point ainsi. Les Rosiers y sont, en somme, assez clair- semés et c’est le cas pour la plupart des autres localités tiroliennes que j’ai visitées. Combien grande est la diffé- rence avec la Basse-Engadine, la Valteline, le Haut-Valais et les hautes vallées du Tessin ! Le lendemain, 24 juillet, je fis une course jusqu’à Matrei en suivant le chemin des hauteurs passant par Maurn et Tienzens. De Matrei, j’allai dans le Navisthal, que je remontai jusqu’à la hauteur du hameau de Bâcher. Enfin, je vins reprendre la grand’route sur la rive gauche de la Sill et rentrai à la soirée à Steinach. De Steinach à Tienzens, il y a à peu près absence com- plète de Rosiers. Ce n’est qu’après avoir dépassé le dernier hameau en descendant dans le Navisthal, que j’ai trouvé quelques buissons : R. rubiginosa L., R, alpina L., un R. glauca (n® 824) voisin du n° 852, mais à folioles moins arrondies et moins glanduleuses, une variation ordinaire de celte dernière espèce et un R, coriifolia (n® 854). En montant au hameau de Blader venant de Matrei, j’ai 53 observé un buisson qui me paraît représenter une variation à dents simples du deux variétés du iî. glauca, plusieurs buissons du R. rubiginosa et plusieurs pieds du R. graveolens (n® 551). Dans le Navislhal, j^ai observé les Roses suivantes : R. glauca, sous diverses variations (n®® 510 et 530), dont l’une tend à se rapprocher du R, inclinata, R, corii- folia (n® 536), R. graveolens, une variation du R. canina (n®547),à folioles glabres, à nervures secondaires glandu- leuses, qui rentre dans le groupe artificiel du R. sca- hrata Crép. Si cette dernière forme était pubescente, on serait tenté de la prendre pour une variété du R, tomen- tella Lem. M. Kerner indique son R, tiroliensis comme étant commun dans le Navisthal (hâufîg an der südlichen Lehn des Navisthales), mais c’est envain que j’ai recherché cette Rose; j’y ai seulement observé deux variations qui parais- sent intermédiaires entre le JR. tomentella et le R, obtusi- folia Desv., à dents simples entremêlées de dents doubles. Leur facies général et la forme des sépales sont bien ceux du R, tomentella. J’ai trouvé une forme analogue au-dessus de Steinach. Le n® 538 recueilli le long de la grand’route près du passage à niveau avant d’arriver à Steinach, est probable- ment une variété du R. coriifolia. Le 25 juillet, je visitai de nouveau le Gschnitzthal. Je suivai le chemin du fond de la vallée qui, vers Trins, monte obliquement à ce village. J’allai ensuite jus- qu’à la hauteur du hameau de Rauten. Arrivé là, la rareté de Rosiers était telle que je n’eus pas l’envie de poursuivre plus loin vers Gschnitz. Il y a cependant aux alentours de ce dernier village de la vallée plusieurs Roses intéressantes signalées par M. Kerner. U En me rapprochant de Trins, je récoltai quelques variétés du fî. glaiica (n°' 516, 5*20, 5^1, 523). Le n« 523 a les nervures secondaires glanduleuses et les sépales à dos glanduleux. Au-delà de Trins, après avoir un peu dépassé une vieille tour en ruine, j’ai découvert un immense buisson encore en pleine floraison (n* 529), auquel je pris un très grand nombre de rameaux. Ce buisson représente l’une des formes les plus intéressantes que j’aie découvertes cette année. Ce n® 529 me paraît constituer une variété du R. glauca chez laquelle la glandulosité s’est manifestée d’une façon remarquable sur les axes (ramuscules, branches et même tiges), qui sont plus ou moins abondamment sétigères- glanduleux. Les folioles sont plus ou moins abondamment glanduleuses en dessous, mais lisses en dessus; la corolle est d'un rose vif. Une chose qui m’a beaucoup surpris, c'est l’odeur des glandes, qui m’a paru se rapprocher extrême- ment de celle du R. ruhiginosa. M. H. Braun a décrit, sous le nom de R. protea Bip. var. rupifraga, une forme recueillie dans le Gschnitzthal parM. Kerneren 1875 (dont j’ai vu des échantilIons)qui est extrêmement voisine de ce n°* 529. Il est même possible que les échantillons de M. Kerner aient été pris au même buisson que le mien, car celui-ci existe dans le voisinage d’un chalet que M. le professeur Kerner s’est fait construire à Trins où il vient passer les vacances.il ne peut pas identifier spécifiquement cette var. rupifraga au R. protea de Ripart, qui est incontestablement un R. gallica X canina. Cette variété se distingue du n®* 529 par la présence de glandes à la face supérieure des folioles. M. R. Keller a recueilli, au mois de juillet dernier, à 55 l’entrée du Kauner Thaï près de Pruiz (Tirol), une variété à peu près identique à cette variété rupifraga. D’autre part, j’ai vu, dans l’herbier du Musée de Vienne, des échantillons récoltés au Brenner en 1870 et portant le nom de R, fugax Gren. qui sont à peu près également identiques à cette même variété rupifraga de Trins. Je reviendrai sur le compte de ces diverses formes dans Tarticle spécial consacré au R» glauca. En continuant à remonter la vallée, je récoltai quelques variétés du R. glauca (n°* 515, 519), et j'observai les R. rubiginosa^ R. coriifolia et R. alpina : ce dernier est rare. Je n’ai vu aucune trace du R. rubrifolia Vill., qui cependant existe dans le Gschnitzlhal. A mon retour, au-dessus de Steinach, j’ai rencontré une colonie de très petits buissons en fleurs (n® 550), que je pris tout d’abord pour une variété du R, micran- tha Sm., mais qui me paraissent appartenir au R, tirolien- sis Kern. La corolle est blanche et les styles sont glabres. Dans la même localité, j’ai vu le R. rubiginosa et j’ai récolté une variété du R. glauca (n® 512), et une forme (n® 511) qui semble se rapprocher beaucoup du R, incli- nata. Cette dernière forme était représentée par deux buissons. La journée du 26 juillet fut consacrée à unè course à Gries, où j’allai par les hauteurs de la rive gauche en passant par les hameaux de Stafîlach et de Nôsslach. Dans les pâturages non loin du premier hameau, j’ai vu en assez grande abondance le jR. alpina; entre Stafîlach et Nôsslach, j’ai recueilli le R, rubrifolia (n® 546), dont je n’ai vu là qu’un seul buisson, mais qui n’est pas très rare au-dessus de Gries, en compagnie de diverses variétés de R. glauca, dont l’une d’elles est représentée par le 56 n» 525. Chez celui-ci, les nervures secondaires sont glandu- leuses et quelques folioles sont un peu glanduleuses à la face supérieure. Je revins à Steinach par la grand’ route le long de laquelle je n’eus rien d’intéressant à consigner ou à récol- ter. Du reste, la pluie qui était survenue, m’avait empêché de m’écarter du chemin. Le lendemain 27 juillet, ma journée fut presque exclusivement consacrée à l’arrangement de mes récoltes en paquets et à leur expédition en Belgique. Vers la soirée, avant de prendre le dernier train qui devait me conduire à Brenner, je fis un bout de promenade près du village qui me procura la découverte d’un beau buisson tout en fleurs du R. tiroliensis Kern, (n® 549). Il sera question de cette Rose dans un paragraphe spécial. Mon séjour à Steinach n’avait pas répondu à mon attente. J’avais espéré m’y trouver dans une région excep- tionnellement riche en Rosiers, tandis que, à part quelques formes remarquables, sa florule rliodologique est assez pauvre en individus et en variétés. Les R, pomifera Herrm. et R. tornentosa Sm. ne paraissent pas y exister. Le R, alpina L. semble y être rare et ne pas s’y croiser avec les R. gJauca et R. coriifolia. D’autre pari, je n’y ai pas observé le R. urîensis Lag. et Pug., ni les R, montama Chaix et R, Chavini Rap. Je dois toutefois faire remarquer ici que je n’ai pas visité le Stubailhal (0, (1) M. Kerner a recueilli aux environs de Mieders, dans le Stubaithal, des échantillons d’une Rose qu’il a distribués sous le nom de B. capnoides et que Déséglise a décrite sous ce même nom. Cette Rose, dont je possède de nombreux spécimens, paraît devoir se rapporter au groupe du B, uriensis. Les échantillons auxquels jefiis allusion ne permettent pas de voir 57 où M. Kerner signale quelques Roses, mais je suis porté à croire que cette vallée n^est pas plus riche en Rosiers que les autres vallées latérales du Wippthal. III. Brenner et Gossensass. Je vins loger le 27 juillet à Brenner. Passé sur le ver- sant méridional, jVspérais trouver, dans la vallée supé- rieure de TEisak, une florule rhodologique qui m’eût retenu là au moins deux jours. Malheureusement, je fus déçu dans cet espoir. De Brenner à Gossensass et en aval de cette dernière localité, je trouvai peu de choses à recueillir. La vallée semble être trop humide pour les Rosiers. Entre Brenner et Wolfen, j’ai récolté une variété du R, glauca identique au n® 528 : folioles à nervures secon- daires glanduleuses, à face supérieure parfois un peu glanduleuse, pédicelles et réceptacles lisses, sépales glanduleux sur le dos. Entre Brenner-Bad et Gossensass, j"ai remarqué le R. alpina, qui ne paraît pas être rare. Vers le dernier village, j’ai récolté une forme ordinaire du R, glauca et le R, graveolens. Je quittai Brenner dans Taprês-dînée et descendis à Bozen. Le lendemain, 29 juillet, je partais le matin pour Meran, où je devais attendre l’arrivée de plusieurs amis qui arrivaient de Suisse pour visiter FOetztlial. quelle est l’allure des sépales pendant la maturation, mais j*ai lieu de penser que les sépales ne tardent pas à se redresser après l’anthèse. 58 IV. Environs de Mer an. J’employai l’après-dînée du 29 juillet à explorer les environs immédiats de Meran : Durn, St-Peter, Schloss Tirol, DorfTirolelleSegenbüchel. Dans ma promenade, je ne rencontrai que des formes vulgaires du R. canina et deux buissons de R. tomentella. Le lendemain, je pris, dès le matin, la route qui remonte la vallée de l’Adige, pour aller à la rencontre de mes amis. Je rencontrai ceux-ci près de Naturns. Entre Meran et ce dernier village, j’observai çà et là le R. graveolens déjà avec ses fruits fortement colorés, et un unique buisson du R. tomentosa : je ne parle pas des variations du R. canina qu’on trouve un peu partout. J’ai lieu de penser que les alentours de Meran ne méritent guères d’attirer l’attention du rhodologue. V. Schnalser Thaï et Oetzthal. Le 31 juillet, nous arrivions en voiture dès 8 heures du matin à Naturns. Après avoir déjeuné et fait choix d’un porteur, nous parlions pour remonter le Schnalser Thaï et gagner d’Oetzlhal. En compagnie de trois touristes, il ne m’était plus loisible de m’arrêter à chaque buisson et de butiner à mon aise: il fallait suivre la troupe. Toutefois, comme mes amis connaissaient de longue date ma marotte, ils avaient de temps à autre la bonté d’âme de ralentir le pas et de me laisser glisser mes récoltes en cartable. Près de Naturns, je pris en passant quelques spécimens d’une variété du R, coriifolia à folioles glanduleuses en dessous, variété à laquelle M. Kerner a donné le nom de R, tristisi^). Le Schnalser Thaï, profondément encaissé dans sa partie inférieure, présente un cachet imposant et très pit- toresque. Le R. graveolensy y est répandu et abondant par places, mêlé à quelques buissons de R. riibiginosa. Entre Neuraleis et Karthaus, je remarquai, dans les taillis rocailleux, de nombreux buissons qui eussent méri- tés d’être passés en revue avec soin, mais l’obligation d’arriver à Kurzras avant la nuit nous défendait de nous arrêter. Parmi ces buissons, je remarquai le R. coriifolia et deux pieds de R. montana Chaix (n<> 544). Celte der- nière espèce est très rare dans le Tirol du nord. Je recom- mande beaucoup cette localité aux spécialistes qui auraient deux jours à passer à Karthaus. Ils auraient encore à explorer la partie de la vallée entre Karthaus et Unser Frau, où j’ai remarqué une grande abondance de Rosiers. Nous déjeunâmes à Karthaus. Trempé de sueur, c’est vraisemblablement là que, par refroidissement, je gagnai l’abominable lumbago qui, le surlendemain, me rendit la marche si pénible entre Vent et Lângenfeld. A la descente de Karthaus vers le bord du ruisseau, j’observai un buisson de R. pomifera Herrm. et à un quart de lieue plus haut je vis des pentes rocailleuses couvertes de nombreux buissons. Parmi ceux-ci, je remarquai les R. montana (n® 545), R. coriifolia^ R. glauca et R. gra- veolens. (1) Suivant l’exemple qui lui avait donné Déséglise, M. Kerner a rapporté (Conf. Schedae^ n® 31) son H. tristis au R. farinosa fiechst. 60 Au-delà d’Unser Frau, en se rapprochant de Kurzras, on trouve le R. alpina en colonies assez abondantes. Dans les alentours immédiats de Kurzeras, les Rosiers ont complètement disparu, ce qui tient à l’altitude assez élevée des lieux (201 1 m.). De Kurzras à Vent par le glacier du Hochjoch, je n’eus à noter la rencontre d^aucun Rosa, ce qui s’explique par l’altitude de ce passage du bassin de l’Adige dans celui de rinn. A Vent, où nous arrivâmes le 1" août vers 1 heure, nous fûmes fort bien hébergés à Fhôtel du Curé « zum Curate ». Dans certaines montagnes du Tirol, les curés sont aubergistes, comme ils le sont parfois aussi dans les Alpes Grées. Quand le curé est seul aubergiste dans sa paroisse, cela va bien, mais quand il a un concurrent comme à Vent, la jalousie s’en mêle entre les deux cuisines et fait naître des sentiments peu charitables. Quoi qu^il en soit, nous croyons pouvoir recommander l’auberge du curé de Vent comme la meilleure du hameau. Dans tous les environs immédiats du village, qui est à l’altitude de près de 1900 métrés, je n’ai observé aucune trace de Rosiers. Ce n’est qu’à Winterstall (1750 m.), le lendemain, que j’ai commencé à retrouver le genre dans le R. alpina. IVous quittions le lendemain Vent à 6 1/2 heures du matin et nous étions à Sôlden à midi et demi, c’est-à-dire à l’heure du déjeuner. Je trouvai près du hameau les R. glauca^ R. coriifolia et R. ruhrifolia, qui y sont assez communs. Un peu au-delà d’Aschbach, je passai à côté d’une assez riche colonie de Rosiers, parmi lesquels se trouvaient les R. rubiginosa, R. micrantha, R. glauca, R. rubrifoUa et 61 R. coriifolîa var. (R, tristis Kern.) (n® 537). Plus loin, je remarquai le R. alpina. Le défilé qui sépare Aschbach de Plaüen est exlrême- ment remarquable par la profonde entaille où les eaux du torrent se fraient un passage pour déboucher dans la vallée assez élargie allant de Platlen à Au. Mais la vue dont on jouit du cbemin tracé aux flancs escarpés de la montagne, me touchait assez peu à cause de la peine que j’avais à me traîner. Le lumbago, gagné sans doute à Karthaus, me tiraillait les reins et rendait chaque pas tellement pénible que je me demandais si je pourrais atteindre Lângenfeld. Rbodologue acharné, je ne perdais cependant pas de vue les Rosiers qui pouvaient se présenter le long de la route. Dans les haies, au-delà d’Huben, je remarquai d’assez nombreux buissons de R. glauca et R. rubrifolia. 11 y avait là une variété du R. glauca à feuilles inférieures des ramuscules à nervures secondaires glanduleuses et à pédi- celles et réceptacles hispides-glanduleux qui simulait assez bien le R. montana. En nous rapprochant des grands escarpements à pic qui se trouvent à droite du chemin, j’aperçus, dans un pâturage montueux, des Rosiers en grande quantité. Malgré les protestations de mes compagnons, je ne pus résister à la tentation. Au risque de me casser une jambe en trébu- chant, j’escaladai une clôture et me voilà clopinant au milieu des buissons, fourrageant en grande hâte, aidé par l’un de mes camarades qui portait mon fagot de spéci- mens. Il y avait là grand nombre de buissons de R. pomi- fera, des R. glauca, R. corüfolia et R, micrantha. C’est une localité à recommander aux spécialistes qui pourraient passer par là. Pendant toute la nuit, une forte pluie ne cessa de 62 tomber et le lendemain matin les chemins étaient détrem- pés et boueux. Cette circonstance nous engagea à monter dans la voiture de la poste pour descendre FOetzlhal. Dès lors, c’en était fini pour les Rosiers. Je remarquai bien çà et là des buissons le long de la roule, mais sans pouvoir les identifier avec certitude. D’après le peu que j’ai vu en passant assez rapidement, j’estime que les vallées de Sclinalse et de l’Oetz méritent de faire l’objet de recherches attentives de la part des rhodologues. Dans la Flore de Hausmann, je ne vois, pour rOetzthal, que le R. rubifolia signalé à Huben et à Sôlden d’après Heufler et M. TappeinerCD; le Schnalser Thaï n’y est pas même cité. La florule rhodologique de TOetzthal possède une espèce qui ne semble pas exister dans le Wippthal et ses vallées latérales; je veux parler du R. pomifera. Quant au Schnalser Thaï, il compte une espèce, le R. montana, qui n’existe pas également dans le Wippthal. Ce type semble faire complètement défaut sur le versant nord des alpes tiroliennes. J’en ai vu des spécimens recueillis à Pfelders par M. Tappenier(2). Celte habitation n’est pas éloignée de celle indiquée par Hausmann sur le Rilten un peu en dessous de Pemmern, où ce botaniste n’en a (1) Dans sa jeunesse, M. le docteur Tappeiner, qui est fort âgé, avait exploré avec beaucoup de succès certaines parties du Tirol. Il fit don de son herbier au Musée d’Innsbruck il y a près d’un demi siècle. J’ai pu, grâce à l’obligeance de M. le professeur von Dalla Torre étudier les Ro$a de cette collection. (2) Ces spécimens sont accompagnés d’une étiquette portant : /?. collina s. sempervirens ap. Koch. R. andegavensis Lem. = repen'i-canina apud Reichenb. 63 vu que deux pieds. Les spécimens conservés dans Fher- bier Hausmann quoique étant sans fleurs et sans fruits m’ont bien paru appartenir au type de Chaix. Hausmann cite encore, pour le i?. monlana, qu’il décrivait sous le nom de R, glandulosa Bellardi, le Vinlschgau d’après des échantillons recueillis par M. Tappenier. J’ai vu ces échantillons qui appartiennent bien au R. montana. J’ai écrit à M. le D** Tappenier pour connaître la localité du Vintschgau où il a récolté ces spécimens, mais je n’ai pas encore reçu de réponse. L’absence complète du R. tomentosa dans les vallées de Schnalse et d’Oetz m’a surpris, comme elle l’avait fait pour le Wippthal. Hausmann signale cette espèce à Brixen et Hopfgarten, dans le Vinlschgau près de Glurns et de Graun, dans deux localités sur le Bitten et à Meran. J’ai vu des échantillons de Brixen recueillis par Hoffmann qui sont bien des R, tomentosa; quant aux spécimens des deux localités du Bitten récoltés par Hausmann, ce sont des variétés du R» coriifolia. Nous arrivâmes à Innsbruck au commencement de l’après-dînée. Vers la soirée, deux de nos amis parlaient pour Salzburg. Le compagnon qui me restait et moi nous devions gagner Bozen le lendemain par le pre- mier train. VI. Bozen. Depuis longtemps, je désirais visiter le Bitten pour y étudier sur le vif le R. australis Kern. Après avoir déjeùné, nous prîmes le train pour Atzwang, d’où nous sommes montés à Klobenstein, où nous logeâmes. En 6i gravissant le Rilten, j’observai les R, sepium, R, graveolens et R» tomentella. Sous Siffîan, je récoltai des spécimens de R. obtusifolia Desv. sur deux buissons, dont Tun d’eux a fourni le n® 548. Cette Rose, que je considère comme une variation du R. tomentella à dents simples, avait déjà été observée aux environs de Bozen par Hausmann; seulement les échantillons conservés dans l’herbier de ce botaniste sont à pédicelles plus ou moins hispides-glandu- leux. Le 5 août, nous partions à 7 heures de Klobenstein pour aller à la conquête du curieux R. australis, qui est signalé par M. Kerner comme formant des colonies dans les prairies près de Kematen, hameau distant d’une demi heure de marche de Klobenstein. Entre Klobenstein et Kematen, je remarquai les R. corii- folia, R. glauca, R. alpina et R. micrantha, mais pas l’ombre du R, australis. Malheureusement, pour explorer la localité, j’avais négligé d’annoter, dans mon carnet, les indications précises de la Flore de Hausmann et qui sont les suivantes : « Ritten : zwischen 4100' u. 4800' ober dem Kemater Kalkofen selten am Waldrande, in der Wiese allda redits vom Wege, nordôstlich von da am Waldsaurne an einer alten Brunnenteilung am Steige von Oberkematen nach Lengmoos, dann bei Oberkematen im Thaïe am Abhange bei der ehemaligen Mühle eine ganz Strecke überziehend, endlich ober dem obern Kemater Weiher an der Sumpfwiese am sogenannten Klee am Waldabhange. » Hausmann aurait donc observé le R, aus~ tralis (qu’il avait rapporté au R. resinosa) dans trois endroits différents autour de Kematen. Après avoir exa- miné les environs immédiats d’Ober Kematen et d’Unter Kematen, j’abandonnai tout espoir de découvrir le R. aus- 65 trails. Nous prîmes alors la direction d’Ober Bozen. En dessous d’IJnter Kematen, je rencontrai les R. coriifolîa et R, glaiica qui sont assez communs, le R. alpîna, puis le R. riibiginosa (n® 552). Ce dernier s’y présente sous une variation qui se rapproche un peu de la variété jenensis M. Schulze. Sur le même buisson, les pédicelles sont tantôt lisses, tantôt un peu hispides-glanduleux^ mais dans l’un et l^autre cas les sépales sont glanduleux sur le dos. Dans la var. jenensis qui a été trouvée sur le Bitten par Hausmann et M. Kerner, les pédicelles sont toujours lisses et les sépales ne portent pas de glandes sur le dos. J’avais beaucoup de peine à m’éloigner de Kematen sans avoir trouvé le R, australis; c’est pourquoi je fis une nouvelle tentative pour découvrir celui-ci. A gauche du chemin s’étendent des pâturages humides et plus ou moins tourbeux. Nous les visitâmes sans grand espoir de mettre la main sur la Rose en question. Je n’avais pas fait cinquante pas dans une prairie à herbes courtes composées principalement de cypéracées que je tombai, à ma grande surprise, sur un pied R, australis y le seul qui existât dans les vastes pâturages que nous nous mîmes à parcourir. Mais ce seul pied, petit buisson composé de trois tiges, me suffisait pour me rendre bien compte du facies de cette très singulière forme. Celle-ci fera ci-après l’objet d’un paragraphe spécial. Nous reprîmes le chemin de d'Ober Bozen, remar- quant çà et là, en passant, des variétés de R, canina, des buissons de R, glauca, R. coriifolia, R, rubiginosa et R. micrantha. D’Ober Bozen, nous descendîmes à Bozen par les chemins escarpés tracés aux flancs du Bitten. A la soirée, nous prenions le train pour Vérone, où 6 66 nous logeâmes. Le 6 août, nous partions de cette ville pour Milan où nous n'avons fait que passer; le soir, nous étions à Lugano. Le 7 août, nous arrivions à Faido par le premier train. VIL Faido et Fusio (Tessin). Au-dessus et en face de Faido, se trouve une grande côte couverte de broussailles, sur laquelle on rencontre quelques plantes plus ou moins méridionales. On y trouve les Roses suivantes : R, micrantha, R. rubiginosa, R, sepîum et R, canina» Le 8 août, nous partions dès 5 heures du matin pour aller à Fusio par le col de Campolungo. Entre Faido et Dalpe, on rencontre assez communément les R, uriensiSf R, glauca^ R. pomifera et R, alpina. En descendant la gorge escarpée au-dessus de Fusio, le premier Rosier rencontré fut le R, pomifera, qui se trouvait là peut-être à Taltitude de 1500 à 1600 mètres. Plus bas, autour de Fusio, cette espèce devient assez abon- dante. Quant au R, alpina, il y pullule. Arrivés dans Taprès-dînée à Fusio, j’avais encore le temps d’aller faire une reconnaissance dans la vallée jusque Mogno, pour y découvrir le R, Franzonii Christ, l’objet de mon excursion à Fusio. Cette partie supérieure du val Maggia, qui, à partir de Peccia, porte le nom de val Lavizzara, est très riche en Rosiers. C’est Franzoni, l’auteur de la Flore du Tessin (^), qui le premier découvrit la Rose à laquelle (1) Le Piante fanerogame della Svizzera insuhrica, 1890. 67 M. Christ donna le nom de R, Franzonii, M. Christ visita à son tour la vallée en 1873 et Favrat y fit une course en 1885. De Fusio à Mogno, les buissons de Rosiers sont nom- breux tant le long de la route que dans les prairies et à la lisière des bois. On y trouve les R. glauca, R, coriifolia, jR. uriensiSf R. pomifera (n®® 556, 557), R, rubrifoliaj R, alpina et enfin la forme appelée R. Franzonii (n®* 558-562), à laquelle je consacrerai un paragraphe spécial. Les n®® 539 et 540 de mon Herbier de Roses appar- tiennent probablement au R, coriifolia. Ils ont été recueillis sur deux buissons très élevés croissant à Tombre et Tun à côté de Tautre. Jusqu’à présent, on n’a point constaté la présence des R, alpina X pomifera^ R, alpina X glaucaei R, alpina X coriifolia dans cette région. Les spécialistes qui passeront par là, feront bien d’y rechercher ces hybrides. Le 9 août, nous partions vers 5 heures du matin pour remonter la vallée et passer dans le val Bedretlo par le Passe di Naret. Jusque vers Sambucco, on rencontre encore quelques rares buissons de R, pomifera, mais au delà de ce hameau, toute trace de Rosiers disparaît. Nous arrivâmes à Airolo vers 4 heures de l’après-dînée. VIII. Airolo (Tessin). Le lendemain matin, je fis une course au-dessus d’Airolo dans la direction du val Canaria. J’étais heureux de parcourir les prairies montueuses que j’avais déjà ex- plorées par deux fois, en 1883 et 1888, et que bien des 68 botanistes ont visitées. Comme on le sait, les alentours d’Airolo sont riches en buissons de Rosiers. Une des espèces abondantes de cette localité est le R, pomiferuy qui s’y présente sous diverses variations (n® 555), puis vient le R, uriensîs (n°* 541, 542). Le R. glauca est également répandu sous diverses variations (n®* 518, 522, 526, 527, 528). Il sera question de ces n®‘ dans un article spécial consacré au R. glauca. Nos bagages expédiés pour Goeschenen, nous quittions Airolo vers 4 heures pour aller loger au St-Gothard, et faire, le lendemain, Tascension du Pizzo centrale. Le jour suivant, 14 août, au retour de notre ascension, nous descendîmes pédestrement jusqu’à Goeschenen. IX. Goeschenen (Uri). La matinée du 12 août fut consacrée à une courte excursion dans le Goeschenenthal, vallée extrêmement pittoresque et qui mérite d’être visitée non seulement par les touristes, mais aussi par les botanistes. Je remontai la vallée sur la rive droite du torrent et passai celui-ci au hameau d’Abfrutt. Sur les pentes assez escarpées de la rive gauche, et dans tous les endroits le long du chemin entre Abfrutt et Goeschenen, il existe une multitude de buissons de Rosiers. En face même d’Abfrutt, j’ai découvert quatre gros buissons de R. alpina X pomifera (n® 563, 564) et deux buissons de R. alpina X glauca (n® 565). Tous ces buissons sont dans le voisinage immédiat de R. alpinuy R, pomifera et R, glauca (n® 513). Parmi les diverses 69 variations de cette dernière espèce, j’en ai récolté une dont les pétioles sont un peu pubescents tout autour et dont la pubescence se prolonge plus ou moins sur la nervure médiane. Cette variation tend donc à se rapprocher du R,coriifolia, Entre Abfrutt et Goeschenen, je n'ai pas inscrit dans mon carnet le R, coriifolia, mais il est vraisem- blable que cette espèce existe dans cette partie de la vallée, où j’ai, en outre, constaté la présence des uriensis (n“ 543) et R. rubrifolia. Ces deux dernières espèces m’ont paru peu abondantes. En somme, la vallée de Goeschenen est une bonne localité pour le rhodologue. D’après ce que j’ai pu voir par la collection des Rosa de l’herbier du pasteur Gisler, d’Altdorf, dont j’ai fait récemment la révision et la mise en ordre (1), la vallée de Goeschenen avait été plusieurs fois visitée par ce botaniste. Celui-ci y avait découvert le R, alpina X pomifera^ mais il n’y avait pas observé le R, alpina X glauca. A Goeschenen, nous avions trouvé un de nos amis de Bruxelles, auquel nous avions donné rendez-vous. Cet ami étant un piètre marcheur, nous fûmes forcés, dans la suite de notre voyage, à nous borner à des courses peu favo- rables aux recherches rhodologiques. Les quelques obser- vations que j’ai faites çà et là sur d’autres points de la Suisse ne méritent pas d’étre rapportées. (1) C’est grâce aux démarches faites par M. Jos. Rhiner, de Schwyz, que les Rosa de l’herbier de feu Gisler, aujourd’hui conservé à Altdorf, m’ont été confiés pour en faire la révision. Je dois ajouter que l’examen auquel je me suis livré me permet de corriger une erreur au sujet du R. Chavini indiqué par moi et par d’autres botanistes à Altdorf. Ce qui avait été pris pour le R. Chavini., sont simplement des variations du R, canina du groupe du R» verticillacantha. 70 X. OBSERVATIONS SUR QUELQUES ESPÈCES. Rosa inclioata Kern. II y a plus de vingt ans que je disais du R, inclinata : « Cette forme, que j’ai décrite sur de beaux et nombreux spécimens, est très caractéristique et c’est une des meil- leures acquisitions qu’ait faites le genre dans ces derniers temps. » {Prim, monog. Ros.^ p. 113, 1869). En 1873, M. Christ, dans sa monographie des Roses de la Suisse, tout en décrivant les caractères remarquables de cette forme, ne lui accordait que le rang d’une variété du R, Reuteri Godet {R, glauca Vill.). C^est là une réduction à laquelle j’adhère complètement aujourd’hui, après les observations que j’ai récemment faites sur le vif. En 1882 {Prim. y pp. 737 et 738), je restais toujours sous l’impression que me causait la vue de la belle série de spécimens recueillis par M. Kerner et qui représentent le R. inclinata typique, c’est-à-dire que je continuai à voir, dans celui-ci, une espèce subordonnée remarquable- ment distincte. Ma confiance, dans la distinction de la plante tirolienne, fut fortement ébranlée en 1888 par la découverte que j’avais faite de deux Roses dans la Basse Engadine. J’ai fait allusion à ces deux Roses dans Mes excursions rhodo- logiques de 1889, p. 34. L’une d’elles surtout tendait à se rapprocher beaucoup du R. inclinata. Dès lors, je soupçonnai que celui-ci pourrait bien n’être qu’une variété, variété remarquable assurément, du R. glauca. 71 Ce qui distingue le R. inclinata distribué par M. Ker- ner, c’est une certaine gracilité des axes, rallongement des ramuscules florifères, celui des pédicelles, une inflo- rescence assez souvent pluriflore et surtout la petitesse des réceptacles et de la corolle, puis les sépales extérieurs très peu appendiculés latéralement. L’allongement des axes semble avoir réagi sur les feuilles, dont les paires des folioles sont assez distantes les unes des autres. J'ai déjà observé, dans d’autres espèces, que l’écartement des folioles correspond à un allongement des entrenœuds des ramuscules florifères. Une chose m’a frappé dans les échantillons assez nombreux que j’ai vus du R. inclinata distribués par M. Kerner, c’est l'extrême ressemblance de tous ces échantillons; on dirait qu’ils ont été tous recueillis sur le même buisson. Au surplus, je suis assez porté à croire qu’ils ont tous la même origine. Celte extrême res- semblance, ou plutôt l’identité de tous ces spécimens n’a pas été étrangère à l’opinion que j’ai longtemps eue de cette Rose, que je m’étais imaginée conservant ses carac- tères d’une façon complète dans toute la région où M. Kerner la signale. J’étais peut-être, dans ce cas, sous Vobsession d'une forme individuelle. Je n’entends point insinuer ici que l’auteur ait établi son espèce sur les échantillons d’un buisson unique, puisqu’il attribue à celle-ci plusieurs localités (In den Thâlern der nôrdlichen und centralen Alpen Tirols. Bei Thauer nàchsl Hall, bei Kematen und Zirl ober Innsbruck, bei Matrei im Wipp- thale. Der hôchte beobachtete Standort am Brenner in der Seehôhe von 1200 Met.), mais ce qui me paraît assez probable c’est que la longue description qu’il a donnée de son R. inclinata vise plus particulièrement la forme repré- sentée par les échantillons auxquels je fais allusion. Dans 72 ceux-ci, les nervures secondaires sont habituellement lisses, mais certaines folioles de la base des ramuscules florifères les ont un peu glanduleuses, ce que l’auteur n’avait pas remarqué. Maintenant, examinons si le R. inclinata conserve bien exactement, dans l’aire géographique que lui attribue M.Kerner, les caractères que celui-ci lui assigne. Je dois tout d’abord dire que dans le Wippthal, pas plus que dans le Navisthal et le Gschmitzthal, je n’ai rencontré aucune forme qui fût absolument identique aux spécimens distri- bués par M. Kerner. Le buisson que J’ai observé entre Steinacb et Trins, encore en fleurs et auquel j’ai fait allusion dans le récit de mon herborisation du 25 juillet, est ce que j’ai trouvé de plus rapproché du JR. inclinata type, mais les réceptacles florifères sont un peu moins petits, les stipules supérieures plus ditatées et les dents foliaires doubles ou peu compo- sées et non pas assez richement glanduleuses comme dans le type. Les n®‘ 507 et 508 de mon Herbier de Roses que je considère comme une variété du R. inclinata à cause de l’ensemble de leurs caractères, diffèrent du type par la forme des folioles et leurs dents foliaires, et par leurs réceptacles sensiblement plus gros. Chez les deux grands buissons qui ont fourni les n«s 507 et 508, les axes au sommet des liges élevées peuvent devenir plus ou moins inermes. La variété du R, glauca n® 511 présente quelques traits du R, inclinata^ de même que la variété n® 510. Ce sont, en quelque sorte, des variations intermediaires qui relient le R, inclinata au groupe des variations du R, glauca. Je trouve encore une de ces formes intermédiaires dans 73 une Rose que M. le professeur Murr a recueillie à Afling en 1890. M. Kerner a autrefois distribué, sous le n<> 3 avec le nom de R, canina et provenant des environs d’Innsbruck, une forme alliée à son R. inclinata, dont les fleurs, soli- taires, sont assez longuement pédicellées, à réceptacles florifères et fructifères aussi petits que dans ce dernier, mais dont les folioles sont ovales-elliptiques et non point ovales-arrondies et à dents moins composées. Comme facies général, cette forme diffère beaucoup du R, intrU cata type. Aujourd’hui, ma conviction est que le R. inclinata n’est rien autre qu’un groupe de variations locales de R, glauca plus ou moins caractérisées par l’allongement des pédi- celles et la réduction des organes floraux et fructifères. Si ces variations n’ont jusqu’ici été signalées que dans le Tirol, elles ne sont pas tout à fait absentes d’autres pays. Je possède du Striegau en Silésie des échantillons recueillis par M, Stein près de Muhrau qui se rapprochent beaucoup du R, intricata type. Mon ami M. le Cornaz a observé dans le val Münster (Suisse), en aval de S^'^ Maria, une forme à réunir encore au groupe du R. intricata. Moi-même, comme je l’ai dit plus haut, j’ai trouvé deux variations à Ardez (Basse Engadine) qui tendent à se rapprocher de la même espèce. Rosa glauca Vill. J’ai maintes fois parlé du R. glauca. Si, aujourd’hui, j’en reprends l’examen, c’est surtout à propos des variétés que j’ai observées dans le Tirol et dont plusieurs ont été décrites comme espèces. 74 Le R. glauca, tout en conservant ses caractères essen- tiels, est soumis à de nombreuses variations. Sa forme la plus ordinaire est à folioles simplement dentées.et à nervures secondaires lisses, à pédicelles, réceptacles et sépales dépourvus de glandes. De cet état, il peut passer à la forme à folioles à dents très composées-glanduleuses, à nervures secondaires glanduleuses et à face supérieure parfois chargée de glandes plus ou moins nombreuses, à pédicelles, réceptacles et sépales plus ou moins glandu- leux. Dans ce dernier état, les axes peuvent avoir leurs aiguillons entremêlés de glandes et d’acicules. Entre ces deux états, il existe une foule de variations intermédiaires. C’est pour ne pas avoir connu le cycle entier de ces modi- fications qu’un certain nombre de phytographes ont décrit, comme types spécifiques, de simples variations. Aujour- d’hui, ces prétendues espèces doivent disparaître en pré- sence des riches matériaux accumulés dans les collections qui établissent, d’une façon indiscutable, la parfaite unité spécifique de cette chaîne ininterrompue de variations. Dans le R. glauca, comme dans le R, canina de la plaine, les modifications ne se bornent pas à la forme des dents foliaires et à la présence où à l’absence de glandu- losité sur certains organes, mais elles atteignent encore la forme et les dimensions des folioles et des organes flori- fères et fructifères. C’est en ayant recours à ces différents ordres de modifications que les descripteurs parviennent à établir des descriptions spécifiques ayant tout à fait l’air de représenter de véritables espèces. Le R. transiens Kern. {Oest, bot» Zeitsch», vol. XX, p. 8) est une variété du R. glauca à feuilles inférieures des ramuscules florifères à dents plus ou moins composées- glanduleuses, les feuilles supérieures à dents simples ou 75 presque toutes simples, à pédicelles hispides-glanduleux, à sépales glanduleux sur le dos. Les réceptacles sont lisses ou un peu hispides-glanduleux. J^en possède des spécimens recueillis par M. Kerner à Trins et à Mieders. Les variétés du R. glauca n°* 509, 517, 519, 520 et 521 se rapprochent du R. transiens ou lui sont identiques. Les deux derniers n°* ont toutes leurs folioles à dents composées-glanduleuses. Déséglise, dans son Catalogue raisonné^ n° 139, rap- porte le R. transiens^ auquel il attribue erronément des dents simples, au R, intricata Gren. M. Kerner avait distribué, sous le nom inédit de R. rhaetica, des échantillons recueillis à Mieders (Stu- baithal) à folioles simplement dentées, à pédicelles et à réceptacles assez densément hispides-glanduleux. Déséglise identifie également cette forme au R. intricata. Le n° 516 se rapproche de R. rhaetica. Les variations du R. glauca à folioles glanduleuses en dessous sont rares. Deux de ces variations du Tirol ont donné lieu à la création du R. Rurseri H. Braun et du R. protea var. rupifraga H. Braun. Le R. Rurseri est à pédicelles, réceptacles et sépales lisses. Cette espèce est encore inédite. Le R» protea var. rupifraga est à pédicelles hispides- glanduleux et à sépales glanduleux sur le dos; de plus, ses folioles sont souvent un peu glanduleuses à la face supérieure et ses axes sont chargés çà et là d’acicules et de glandes. Le n“ 523 est très voisin du R. Rurseri; les n°* 524 et 532 en diffèrent par leurs sépales glanduleux sur le dos; le n° 525 en diffère par le même caractère et en outre par la présence de glandes à la face supérieure des 76 folioles. Je passe ici sous silence les autres différences qui distinguent ces quatre n®* des échantillons authentiques du R, Burseri que j’ai vus dans l’herbier du Musée de Vienne et qui ont été recueillis dans le Gschnitzlhal par M. Kerner. Entre Huben et Lângenfeld, j’ai observé deux varia- tions qui diffèrent du R, Burseri, l’une par des pédicelles hispides-glanduleux, l’autre, par des pédicelles et des réceptacles hispides-glanduleux. J’en arrive maintenant au n® 5:29, qui malgré l’absence de glandes à la face supérieure des folioles me paraît bien être identique au R. protea var. rupifraga. Je considère celui-ci comme une variété du R, glauca, chez laquelle la glandulosité se manifeste sur les axes ainsi qu’on le voit dans certaines formes du R, caryophyllacea Christ de la Basse Engadine. L’apparition de glandes et d’acicules sur les axes de certaines espèces qui en sont habituelle- ment privées n’est, à mon avis, qu’un simple accident dans lequel on ne doit pas voir l’indice d’une différence spécifique; j’en dirai autant de l’apparition de glandes à la face supérieure des folioles de certaines espèces qui en sont normalement dépourvues. Ce qui me cause quelque inquiétude chez le n® 529, c’est l’odeur des glandes foliaires qui m’a paru semblable ou extrêmement rapprochée de celle du R ruhiginosa. Malheureusement, il ne m’est pas venu à l’idée de flairer les glandes foliaires des autres variétés glanduleuses du R. glauca dont il est question ci-dessus, de façon que je ne puis dire si leur odeur est la même ou est différente de celles du n® 529. J’ai cru un instant que Todeur de ce n® pouvait être l’indice d’un produit hybride dû en partie au R, ruhiginosa, mais après avoir attentivement examiné les divers caractères de cette 77 forme j’ai écarté ce soupçon d’hybridité. Dans l’endroit où j'ai recueilli ce n» 529, il n’existait aucun buisson de R. rubiginosa. Je n’ai observé qu'un seul pied de cette espèce dans tout le voisinage et cela à une distance de 400 à 500 mètres; le R, rubigînosa m’a, du reste, paru bien rare dans le Gscbnitztbal. Comme je l’ai dit précédemment, M. H. Braun a été conduit à identifier cette curieuse variété du R, glauca au JR. protea à cause de la présence d’acicules sur les axes et probablement aussi à cause de la faible courbure des aiguillons. La forme que ceux-ci affectent dans les échantillons du n” 529, se retrouve sur bien d’autres variations incontestables du R. glauca. M. R. Keller a observé cette même variété rupicola., à folioles glandu- leuses en dessus, à l'entrée du Kaunsertbal (Tirol). Dans l’berbier du Musée de Vienne, j’en ai vu des spécimens avec le nom de R. fugax Gren. recueillis à Brenner par M. Kerner. Cette variété rupicola doit être comparée au R. caryo^ phyllacea Cbrist var. Killiasi Godet de la Basse Enga- dine. Chez celle-ci, les folioles, qui sont glabres également, sont glanduleuses sur les deux faces et les axes sont de même sétigères-glanduleux. Je suis ici amené à parler d’une singulière forme que j'ai découverte dans le Valais (Suisse) entre Hauders et Ferpècle en 1891. Elle a été donnée dans VHerbier de Roses sous le n<> 302. Celte forme aurait-elle quelque affinité avec les variétés glanduleuses du R. glauca dont il vient d’étre question? Je dois tout d'abord faire remar- quer que l'odeur de ses glandes était identique à celle du R. rubiginosa et que M. Gremli avait cru y voir une variété macropbylle peu glanduleuse et peu bispide de ce 78 dernier type. Quant à être une variété du R, rubigînosa, il ne peut en être question : l’ensemble de ses caractères s’oppose à cette assimilation, La pubescence assez maigre qui existe sur les pétioles et sur les nervures semble devoir faire écarter l’idée d’une variation du R, glauca et plutôt faire pencher vers l’idée d’une variation du R, coriifolia. Une autre supposition pourrait venir à l’esprit, celle d’un produit hybride du R. glauca et R, rubiginosa, mais je n’ose pas trop m’arrêter à cette idée redoutant de me fourvoyer comme d’autres avant moi l’ont fait au sujet de faux hybrides. J’attendrai de nou- velles lumières avant dé me prononcer sur cette Rose, qui reste à mes yeux fort étrange. Je n’en ai rencontré qu’un seul buisson très vigoureux dans une localité où le R, glauca est assez abondant, mais où le R. rubiginosa paraît faire défaut. La partie supérieure delà vallée du Tessin entre Airolo et Fusio présente plusieurs formes intéressantes du R, glauca, dont M. R. Keller a longuement parlé dans une notice intitulée Die wilden Rosen der Levenlina (Botanisches Centralblatt, 1891, n® 33), Dans Mes excursions rhodologiques de 1890 (pp. 30 et 51), j’ai assez longuement parlé d’un groupe de varia- tions du R, glauca que M. R. Keller a postérieurement décrit sous le nom de R, pseudomontana. Comme on peut le voir dans le travail si intéressant de cet auteur, ce groupe offre des variations fort nombreuses. L’idée de rapprocher un certain nombre de ces variations du R, uriensis à feuilles glabres n’était pas venue à l’esprit de M. Keller pas plus qu’au mien. En somme, les formes du R. pseudo- montana à nervures secondaires glanduleuses, à pédicelles et réceptacles plus ou moins densément hispides-glandu- 79 leux et à sépales fortement glanduleux sur le dos ne diffèrent du R, uriensîs que par Tabsence de pubescence ; on peut en dire autant des formes du R. pseudomontana à dents composées-glanduleuses, mais à nervures secon- daires non glanduleux, à pédicelles et réceptacles plus ou moins glanduleux et à sépales fortement glanduleux sur le dos. Les n"* 526, 527 et 528 de VHerbier de Roses rentrent plus ou moins dans la première catégorie de ces variations du R, pseudomontana, L^étude des nouveaux matériaux que j’ai pu réunir dans ces deux dernières années ou observer dans les herbiers dont j’ai fait la révision, n’a cessé d’affaiblir, à mes yeux les limites admises pour séparer certains groupes de variétés ou variations élevés au rang d’espèces. En présence des matériaux qui s’accumulent de jour en jour dans les collections, on sera forcément amené à condenser en une espèce unique non seulement les R, glauca et R, coriifolia, mais encore les R, uriensîs et R. caryophyl^ lacea. Dans cette espèce, qui recevra sans doute le nom de R, glauca, on retrouvera, mais en sous-ordre, les groupements spécifiques qu’on avait cru pouvoir établir parmi les nombreuses variations dérivées des R. glauca et R, coriifolia. Rosa coriifolia Fries. M. Kerner a publié, dans la Flora exsiccata Austro- Hungarica, sous le n® 31, des spécimens d’une variété du R. coriifolia à folioles glanduleuses en dessous provenant des environs de Trins. Il avait autrefois envoyé cette variété sous le nom de R. tristis à Déséglise qui, dans son Catalogue raisonné, n® 373, l’avait considérée comme 80 « identique au R. farinosa Bechst. C’est sous ce dernier nom que M. Kerner a publié la plante de Trins. M. Gremli, dans la édition (1893) de son Excursion flora, p. 162, n® 21, rapporte ce R, tristis au R. elliptica Tausch (R. graveolens Gren.). L’identification qu’avait faite Déséglise semble dénoter qu’il ne connaissait pas très bien les vrais caractères spécifiques du R, tomentosa, ou bien que les spécimens du R, tristis n’élaient pas suffisamment complets pour les bien apprécier. Quant à l’opinion de M. Gremli sur le R. tristis, elle s’explique plus facilement par ce fait que cette forme simule assez bien, par son aspect général, certaines formes du R. graveolens, ainsi qu’on peut le voir par le n® 557 de VHerbier de Roses, Le R. tristis nous amène à reparler brièvement du R. caryophyllacea Christ de la Basse Engadine. Au mois de juillet dernier, mon ami M. R. Keller, de Winter- thur, a fait une excursion rhodologique dans la Basse Engadine, où il a recueilli un grand nombre de variations du R, caryophyllacea qu’il avait soumises à notre examen. Je ne dirai rien de ces variations qui seront traitées pro- chainement par leur collecteur, mais je crois devoir faire remarquer que le plus grand nombre d’entre elles ne représentent pas le type du R, caryophyllacea que j’ai pu étudier sur de nombreux spécimens de Therbier même de Besser. Le plus grand nombre de ces spécimens représen- tent des variations du R, glauca à feuilles parfaitement glabres, à folioles glanduleuses sur les deux faces, à sépales glanduleux sur le dos, à pédicelles hispides-glanduleux ou lisses, et enfin à axes dépourvus de glandes ou d’acicules. Sous le nom de R. caryophyllacea, se trouvaient, dans le même herbier, d’autres spécimens qui ne différaient des premiers que par leur pubescence foliaire tantôt bornée 81 au pétiole ou au pétiole et à la nervure “médiane, tantôt gagnant les nervures secondaires. Depuis que j’ai traité le R. caryophyllacea Christ de la Basse Engadine (Conf; Excurs, rhodoL, 1889), j’ai pu, en outre, étudier îe R. caryophyllacea Besser sur une“ belle série de spécimens des environs de Kiew que je" dois à la générosité de M. le professeur Schmalhausen(^). Rosa tirolicnsis Kern. M. Kerner a longuement décrit le R, tirolîensisi^) dans le n® de novembre 1869 de VOesterreichische botanische Zeitschrift. Dans l’observation qui suit la description, l’auteur fait ressortir les différences qui distinguent son espèce des R, collina Jacq., R. corymbifera Borkh., R, Deseglisei Bor. et R. Friedlaenderiana Besser. La même année, avant la publication de la description de M. Ker- ner, j’avais, d’après des échantillons provenant de Navis- thal, classé le R. tiroliensis parmi les variétés du R. tomentosa. La forme des aiguillons de ces spécimens m’avait semblé se rapprocher beaucoup de celle des aiguillons de cette espèce. En 1875, M. Christ, dans sa monographie, décrit le R. tiroliensis comme une variété du R. tomentella Lem. Déséglise,en 1877 (Cat. rais.), se borne à classer la forme tirolienne dans le voisinage du R. tomentella. En 1888, ayant eu l’occasion de reparler (1) M. Schmalhausen a publié en 1891 une savante monographie des Roses des environs de Kiew accompagnée de 3 planches. Cette monogra- phie, extrêmement intéressante, est malheureusement écrite en russe. Dans ^appréciation qu’il fait des nombreuses formes de sa région, M. Schmalhausen paraît suivre les mêmes principes que les miens. (2) Ce nom a été primitivement/?, iirolcnsis. 7 8!2 de celte Rose, je dis de celle-ci : « Quoique le R. tiro- lensîs Kern, soit à styles glabres et à réceptacles seulement hispides à la base, il pourrait bien être une variation du R. Dematranea. » Tout bien considéré, je suis porté à admettre Topinion de M. Christ sur le R, tiroliensis et à y voir une variété du R. tomentella à folioles beaucoup plus grandes que dans les variations ordinaires de cette espèce, ainsi qu’on peut le voir par les spécimens du n® 549 de VHerbier de Roses, Ces spécimens sont identiques à ceux des envi- rons de Trins, de Steinach et de Mieders recueillis par M. Kerner que je possède en herbier. M. Kerner attribue à son espèce des fleurs d’un rose-pâle. Dans le n® 549, elles sont blanches, de même que dans le n® 550. Ce dernier, comme aspect général est bien différent du n® 549: si c’est bien, comme j’ai lieu de le penser, un R, tiroliensis^ celui-ci, en devenant microphylle, tend singulièrement à se rapprocher des variations connues du R, tomentella à pédicelles hispides-glanduleux. La micro- phyllie de ce n® 550 doit vraisemblablement être attribuée au nanisme des buissons qui ont fourni les spécimens. Les échantillons du R. tiroliensis provenant du Navislhal que M. Kerner m’a autrefois envoyés ont de grandes folioles, mais ces folioles sont à glandes très rares et presque nulles à la face inférieure. Je possède en herbier des échantillons recueillis par M. Gremblich près de Hall qui me paraissent bien appartenir au R, tiroliensis, mais dont les pédicelles sont lisses et les sépales non glandu- leux sur le dos. Si l’assimilation que je fais ici est bien fondée, comme je le pense, le R. tiroliensis se présente- rait donc, comme le R, tomentella classique, tantôt à pédi- celles lisses, tantôt à pédicelles hispides-glanduleux. 83 Je crois devoir parler ici d’une forme intéressante du Tirol méridional (val di Ledro) distribuée par Porta sous le nom de R. montana X dumetorum Porta. Cette Rose qui, à mon avis, n’est point un hybride, a les styles glabres comme le R. tiroliensis, les folioles petites sans glandes sur les nervures secondaires, les pédicelles et les réceptacles densément hispides-glanduleux et les sépales glanduleux sur le dos. Serait-elle une variété microphylle du R, tiro^ liensis ou bien une variation du R, Dematranea Lag. et Pug. (R* abietina Gren.)? J’inclinerai assez à y voir une forme du groupe du R, tiroliensis. Le R. tomentella Lem. est une espèce subordonnée qu’il est bien difficile de circonscrire. Sous ce qu’on pourrait appeler ses formes typiques, il est toujours facile de le reconnaître et de le caractériser, mais à ces formes typi- ques viennent se joindre une foule de variations qui souvent embarrassent l’observateur et de là les divergences des phytographes sur leur compte. Ce qui vient augmen- ter l’embarras, c’est l’existence du R. abietina Gren. {R. Dematranea Lag. et Pug.) qui paraît être une sorte de race montagnarde du R. tomentella à caractères peu accentués et assez vacillants. Rosa VranzoDii Christ. Le R. Franzonii Christ., je l’ai déjà dit, est une Rose qui m’a longtemps causé des incertitudes sur son identité spécifique. Je devais la voir dans sa patrie avant d’expri- mer mon opinion à son égard. C'est pourquoi j’avais compris le val Maggia de mon itinéraire de voyage. D’après ce qu’on avait écrit sur cette Rose, je m’attendais à être immédiatement frappé par son facies et de ses carac- tèfes. Il n’eh a rien été, et je suis rentré de mon voyage bien incertain de sa découverte. C"est seulement après avoir comparé attentivement mes récoltes avec les échan- tillons authentiques de mon herbier que j’ai acquis la conviction que les Rosiers, qui m’avaient paru être une simple variété du R, pomifera, représentaient bien le R: Franzonii. - Celui-ci a été décrit par M. Christ en 1873 {Ros. d, Schxjo,, p. 174) sur des échantillons recueillis par Fran- zoni en Î872(^) et classé entre le R. rubrifolia et le R, salaevensis. En 1874 (^Flora), M. Christ voit dans sa création spécifique une forme du R, pomifera qu’il soup- çonne être un hybride de cette espèce et du R, rubrifolia; enfin, en 1884(A%eme/ne Ergebnisse^eio,)^ il admet défi- nitivement le jR. Franzonii QommQ un R, pomifera X /cr- ruginca. Le R, Franzonii présente-t-il réellement quelques caractères dénotant une origine hybride? Je ne le pense pas. M. Christ me paraît avoir été trompé par de simples apparences. Tout d’abord, la glabriété des folioles a influé sur son jugement, de même que le grand nombre de fleurs constaté dans certaines inflorescences, et la forme des sépales extérieurs qui sont assez souvent entiers ou très peu appendiculés. La petitesse de la corolle et l’écartement des folioles n’ont pas été sans influence sur son opinion. Toutes ces différences, qui peuvent être observées dans certaines variations du pur R, pomifera, ne sont point, selon mon sentiment, des indices de l’action du R, rubric folia dans la production du R. Franzonii. Celui-ci n’a (l),Ces échantillons sont actuellement dans ma collection. pas, comme Tavait tout d'abord pensé M. Christ; des folioles à nervures secondaires dépourvues de, glandes. Si certaines feuilles présentent des nervures secondaires très peu ou pas glanduleuses, leur grande majorité est à nervures secondaires plus ou moins abondamment glan- duleuses. Un fait qui semble prouver que M. Christ a été trompé par de simples apparences, ce sont de beaux échantillons conservés dans son herbier, recueillis par lui en 1875 à Fusio, étiquetés R. friburgensis Lag. et Pug. Ces ichantillons ne diffèrent de mon n® 562 que “par la présence de glandes à la face supérieure des folioles, or ce n» 562 est un vrai R. Franzonii, A ce premier fait, Je puis en ajouter un second, celui d’un bel échantillon récolté également par M. Christ à Fusio en 1873, et déterminé par lui comme R* Grenieri Déségl. Cet échan- tillon ne diffère des spécimens du R, Franzonii à inflo- rescences uniflores que par la pubescence de ses feuilles. Remarquons ici que les ramuscules à inflorescence multiflore qui avait si vivement impressionné l’auteur du R. Franzonii sont bien loin d’èire la règle dans cette Rose : j’estime même que ces inflorescences sont excepr tionnelles. Dans le R. Franzonii^ les réceptacles sont assez sou^ vent lisses, mais cela arrive également chez des variations pures du R. pomifera] les réceptacles sont aussi assez souvent plus petits que dans les formes ordinaires du type de Herrmann. Mais ce qui semble assez remarquable dans le R. Franzonii récolté par moi en 1895, c’est le moindre grossissement de ses réceptacles comparés à ceux d’échan- tillons du R. pomifera pubescent (n®‘ 556 et 557) recueil- lis dans la même vallée et à la même date. Ce moindre 86 grossissement pourrait bien être dù à une floraison un peu plus tardive dans des endroits assez ombragés. J’en suis, en somme, arrivé, après une étude attentive tant sur le vif que sur matériaux d’herbier, à ne voir dans le R, Franzonii qu’une simple variété du B. pomi~ fera, à ranger, au point de vue de la glabréité des feuilles, à côté de cette autre variété qu’on a désignée sous le nom de R. Murithii Pug. et dans laquelle M. Christ avait cru voir un R, pomiferaXglauca, Jusqu’à présent, je ne connais que deux croisements hybrides du R, pomi- fera, c’est celui avec le R. alpina qui produit le R. gom~ bensis Lag. et Pug. et le R. longicruris Christ, et celui avec le R, pimpinelli folia. Quant aux R, pomifera X ein~ namomea, R. pomifera Xgraveolens, R. pomifera X cor- iifolia admis par M. Christ, ce sont, à mon avis, de simples variétés du R. pomiferai'^) , J’ai vu dans l’herbier de M. Wolf, de Sion, des échan- tillons du R. Franzonii recueillis par M. Schneider à Eisten dans le Lôtschenthal en 1876. Plusieurs botanistes avaient cru avoir retrouvé le R, Franzonii dans certaines formes du R, pomifera X alpina de la haute vallée du Rhône. Ces formes ressem- blent un peu, en effet, au R. Franzonii du val Maggia, mais c’est autre chose. Leur plus ou moins complète (t) M. R. Keller (Die wilden Rosen der Leventina) a décrit un R, pomi- /eraXfl'^ttwca sur deux spécimens recueillis par lui à Prato (Tessin). Il n’y a rien d’impossible à ce que cette forme soit bien cet hybride, mais avant d’accepter cette identification, il serait sage de réexaminer avec le plus grand soin le buisson qui a fourni les échantillons. En ce qui concerne les hybrides, on doit être d’une prudence extrême et se méfier beaucoup quand il ne s’agit que d’un seul et unique buisson. 87 inermité qui est due à Faction du R, alpina et la forme de leurs stipules permettent de les distinguer du R, Fran- zonîi. Dans le R, alpina, les oreillettes sont plus profondé- ment fendues que dans le R» pomifera et sont assez divergentes, tandis que dans le R, pomifera elles sont falciformes à pointes dirigées vers le pétiole. Chez Fhy- bride, les oreillettes affectent une direction intermédiaire. Je pourrais, à Foccasion du R. Franzonii, reparler des variations que présente le R. pomifera en examinant une à une celles que j’ai données depuis deux ou trois ans dans V Herbier de Roses, mais je me réserve de reprendre l’étude de cette espèce dans un travail ultérieur. Rosa australis Kerner. Dans mes Primitiae, pages 770 et 771 (1882), j’ai donné quelques détails sur le R, australis auxquels le lecteur devra recourir ; dans ma récente notice sur les Roses du Two\(J)ie Rosen von Tirol, etc., 1893), je reparle de cette Rose en disant qu’elle restait pour moi une forme litigieuse au point de vue de son identité spécifique. Aujourd’hui que j’ai examiné, dans divers herbiers, les matériaux recueillis par Hausmann et que, de plus, j’ai eu Foccasion de voir la plante vivante dans sa patrie, je puis peut-être faire quelques observations utiles à son inter- prétation. Tous les spécimens que j’ai vus me montrent une forme sans variations appréciables en tant que plante à l’état sauvage. Celle-ci se présente sous une taille naine ne paraissant pas dépasser 50 centimètres de hauteur, à tiges, branches et ramuscules presque toujours iner me s, h feuilles rappelant extrêmement l’aspect de celles des R. pomifera et R, mollis, les ramusculaires très souvent 5-foliolées, 88 rarement 7-foliolées, jamais 9-foliolées, à stipules siipé- Heures assez dilatées^ à oreillette un peu f aid formes y à pédicelles assez allongés, finement glanduleux, à récep- tacles lisses, à sépales entiers^ relevés-étalés pendant la maturation et à la fin caducs, à corolle assez grande, d’un beau rose, sans être vif, à souche produisant des rejets plus ou moins longs et rampants. Dans les prairies deKematen, cette Rose présente un facies extrêmement remarquable et qui donne l’impression d’une espèce très distincte. En culture, elle perd un peu de son cachet. La petite colonie qui s’est produite au Jardin botanique de Bruxelles par la multiplication des rhizomes provenant de deux ou trois pieds venus de graines, fait penser à une variété naine du R. tomentosa à axes délicats à peu près inermes. Les caractères principaux ont bien per- sisté par la culture, mais ils se sont un peu atténués. C’est ainsi que les stipules supérieures sont moins dilatées, que les corolles sont devenues moins grandes. Dans la plante cultivée, comme dans la plante sauvage, les sépales ne se redressent pas pour devenir plus ou moins convergents comme dans le R. villosa L. (R. pomifera et R. mollis) ; ils se redressent après l’anthèse, après avoir été com- plètement réfléchis, pour rester étalés ou un peu rele- vés. Leur désarticulation bien nette et leur chute doivent faire complètement rejeter l’assimilation de cette forme à l’une ou l’autre variété du R, villosa L. Est-ce vers le R, tomentosa qu’il faut lui chercher des affinités? En somme, rapprocher le R. australis de ce dernier ne semble pas chose trop étrange à première vue, malgré que ses sépales soient tous entiers : certaines formes du R. tomentosa ont les sépales tous parfaitement entiers et l’on peut ajouter que ce cas n’est pas très rare chez le 89 R, villosa L. J’ai toutefois bien de la peine à admettre le rapprochement de ces deux Roses. Ce qui plaide contre ce rapprochement, c’est l’ensemble des caractères du R. australis, son nanisme, son inermité presque complète, la forme de ses stipules et jusqu’à ses rhizomes traçants. On pourra encore ajouter l’absence du R, tomentosa dans toute la région ou du moins son extrême rareté. Mais alors que peut-on faire de cette Rose qui ne serait ni uneTomen- teuse ni une Villeuse? J’avoue humblement mon extrême embarras pour la juger et la classer. Quant à y voir un type spécifique autonome, je ne puis guères l’admettre avec l’expérience que j’ai des caractères des especes du genre et de leur distribution géographique. Depuis longtemps, l’idée m’était venue qu’on pourrait peut-être y voir un produit hybride. Ce soupçon d’hybridité était déjà venu à l’esprit de von Cechtritz qui, dans une observation de son herbier, conclut à voir dans le R. australis un /?. gallica X dumetorum. L’absence du R. gallica dans toute l’étendue du Ritten et du reste les caractères mêmes du R, australis ne permettent pas de s’arrêter un seul instant à ce croisement hybride. On pourrait peut-être penser à un croisement des R, alpina et R. dumetorum. Le très petit buisson du R. australis que j’ai vu est complètement isolé de tout autre Rosier au milieu d’une prairie très fraîche et plus ou moins tourbeuse; le R, alpina ne se retrouve par là qu’à une distance de bien des centaines de mètres; mais comme le R, australis se reproduit de graines, ce buisson a pu provenir d’un fruit ou d’un akène transporté d’une des habitations indiquées par Hausmann,où cette Rose se trouve dans des conditions de voisinage qui donneraient peut-être quelque fondement à l’idée d’hybridité. Tout en admettant l’existence de 90 nombreux buissons de R. alpina et R. dmnetorum au voisinage de colonies de R, australis, il faudrait néanmoins y regarder à deux fois avant de conclure à la possibilité d’un croisement qui aurait donné naissance à ce dernier. Nous connaissons les produits hybrides du croisement du R, alpina avec le R, coriifolia qui sont bien différents du R. australis, or les produits du croisement du R. alpina avec le R, dumetorum devraient ressembler à peu de choses près à ces hybrides. Dans l’état actuel de nos connaissances sur le R» australis, je me vois dans l’impuissance de me prononcer sur celui-ci. De nouvelles recherches et observations sur les lieux mêmes devront être faites avec le plus grand soin, afin d’obtenir plus des éléments d’appréciation sur cette forme, qui pourrait bien cire exclusive au Ritten. Hausmann indique bien encore son R. resinosai^), qui est le R. australis, à Lofer d’après Spitzel. Cette localité, située dans le Tirol du nord, et très éloignée du Ritten. Je n’ai rien vu de Lofer dans l’herbier de Hausmann, mais il pour- rait bien se faire que ce R. resinosa trouvé par Spitzel fût une variété du R. pomifera. Remarquons que celui-ci n’est pas cité par Hausmann. La même chose peut être dite à propos du Judicarien cité par cet auteur d’après Roni, région du Tirol méridional fort éloignée du Ritten. Une quatrième habitation est attribuée par Haus- mann, d’après Heufler, à son R, resinosa, c’est le Mendel, à quelques lieues au sud-ouest de Rozen. Dans l’herbier de Hausmann, j’ai vu un très petit échantillon fructifère recueilli au Mendel en 1837 par Heufler. C’est probable- (1) La description de Hausmann s’applique exclusivement à la plante du Ritten. 91 ment ce spécimen qui a servi de base à Tindicalion de Hausmann, En faisant la révision de l’herbier du Ferdi- nandeum Museum d’Innsbruck, j*avais cru voir, dans ce fragment, une forme identique à celle du Ritten, mais en revoyant mes notes et le croquis que j’ai conservés, je ne serais pas éloigné de croire que la plante du Mendel ne fût qu’une variation du R. pomifera. Le bout d’échantillon que j’en ai examiné est inerme; le réceptacle est complète- ment hispide-glanduleux et non lisse comme dans le R, australis, et les sépales sont entiers. MM. G. Bonnier et H. Pellat ont trouvé, en juillet 1871, aux environs d’Huez (département de Tlsère) une Rose qui simule assez bien le R. australis. D’une souche lon- guement rampante, elle donne naissance à des tiges de 2 à 6 décimètres complètement inermes. Ses feuilles et ses stipules ressemblent à celles de la plante du Ritten ; ses pédicelles sont courts et hispides-glanduleux; ses récep- tacles sont un peu hispides-glanduleux ou lisses; enfin ses sépales sont entiers. J’ai pu étudier cette Rose dans l’herbier de M. Rouy et dans celui de M.x4d. Pellat, de Grenoble. Ce dernier bota- niste avait reçu les spécimens de son neveu M. H. Pellat. M. Rouy a décrit cette Rose en 1875 {Rulletin de la Société botanique de France, t. XXII, p. 295) sous le nom de R, alpicola. En 1877, dans ses Suites à la Flore de France, il l’a décrite à nouveau, en faisant suivre la description de considérations sur la nature de cette espèce. Je me borne, en ce moment, à ce que je viens d’en dire. J’attendrai, pour me prononcer sur elle, que M. Bernard, de Prunières, l’ait été récolter en nombreux spécimens, et que, de plus, il ait bien reconnu dans quelles conditions elle croît et quelles sont les autres espèces de Rosa existant dans son voisinage. n xr. OBSERVATIONS SUR DES ROSES RECUEILLIES DANS LE DÉPAR- TESJEINT DE L'ISÉRE PAR M. F.-J. BERNARD. Les riches récoltes de Roses que M. Bernard a faites à mon intention dans le département de l’Isère, m’ont permis, depuis 1891, de donner 160 n«* dans mon Herbier de Roses. Ce nombre important de n®® dénote clairement que les recherches demon zélé correspondant ont été très heureuses. Rosa alpiua X pomifera. Le n® 567 me fut tout d’abord envoyé en spécimens florifères. A première vue, cette forme, qui paraît con- stituer des arbrisseaux nains, me causa quelque perplexité touchant son identité spécifique. Son aspect général me semblait rappeler un peu certaines formes du R. pimpi- nelUfoliaX alpina. L’idée d’y voir un R. alpinaXpomi- fera eut quelque peine à venir. C’est que presque tous les R. alpinaX pomifera que j^’avais vus jusqu’ici, représen- taient des formes plus ou moins vigoureuses, à folioles plus on moins grandes, dont le facies était bien différent de celui de sa plante de Villard-St-Christophe. Celle-ci a été découverte par M. Bernard dans des pâturages au- dessus et au nord d’une forêt de sapins, où elle constitue deux colonies formées chacune d’un nombre assez considé- rable de petits arbrisseaux de 3 à9 décimètres de hauteur. Dans le voisinage de ces colonies, se trouvent quelques rares pieds du R. alpina, quelques pieds rabougris d’uné variation microphylle du R. pomifera; \e R. pimpinellifolia y est, au contraire, abondant. L’abondance du /?. pimpinelli folia pourrait faire suppo- ser que celui-ci est Tun des ascendants de l'hybride, mais la chose ne me paraît guères admissible en présence de Tinermité souvent complète des axes, de la forme de ses stipules et de la forme des dents foliaires. Les très nombreux spécimens que j'ai distribués du n° b67 proviennent de plusieurs arbrisseaux; ils présentent entre eux quelques légères différences surtout au point de vue des aiguillons, mais les caractères principaux sont chez tous les mêmes. Un certain nombre de feuilles sont 9-foliolées; les pétioles et la nervure médiane sont un peu pubescents; les nervures secondaires sont glanduleuses; la longueur des pédicelles est assez variable; les sépales extérieurs sont pou i vus de 1 ou 2 appendices latéraux; la corolle est d’un rose assez vif; enfin les réceptacles fructi- fères sont couronnés par les sépales persistants. • Rosa alpina X ? Les n°® 443 et 568 proviennent d’un même buisson, dont la taille mesurait environ un mètre et demi. M. Ber- nard n’a trouvé de cette forme que cet unique pied, qui est dans le voisinage des R» alpina et R. pomifera, Dn trouve le R. rubiginosa à environ un kilomètre de là. En 1892, j’avais eu l’idée que le n® 443 pourrait bien représenter une forme inerme et à folioles glanduleuses du R. montana, mais celte idée a été abandonnée. Aujourd’hui, je suis à peu près convaincu que le R, alpina est l'un des ascendants de cette Rose qu’on a lieu de considérer comme un hybride. Habituellement, les folioles sont ovales-arrondies, mais parfois elles s’allongent et alors elles rappellent beaucoup celles du ü. alpina» Sur 94 les ramuscules florifères, il est très rare d’observer des feuilles avec le commencement d’une 4® paire de folioles, tandis que sur les pousses foliifères les feuilles 9-foliolées ne sont pas rares. A ne considérer que superficiellement cette singulière forme, on pourrait peut-être la prendre pour une variété inerme ou subinerme du R. rubiginosa^ mais quand on l’examine attentivement sur des spécimens assez nombreux, on est forcé d’y voir autre chose. Le sommet des branches et les ramuscules sont com- plètement inermes, ou du moins il est extrêmement rare d’y observer un petit aiguillon : ce n’est que vers la partie inférieure des liges, des branches ou des pousses foliifères que l’on trouve des aiguillons assez grêles droits ou un peu arqués et parfois mélangés d’acicules. Avant de se prononcer sur cette étrange forme, il faudra que de nouvelles observations soient faites par M. Bernard sur le buisson qui lui a fourni le n»s 443 et S68. En attendant, je laisse provisoirement ceux-ci sous le nom de ?/î. alpina X rubiginosa, Rosa alpina X coriifolia. Je considère les n®® 604 et 605 comme étant des hybri- des de R, alpina et R. coriifolia. Les aiguillons sont grêles, droits ou presque droits; les feuilles sont à dents compo- sées, à nervure médiane et à pétioles pubescents ; les pédicelles sont souvent assez longs avec une tendance à s’incurver; un certain nombre de réceptacles fructifères paraissent avoir une partie de leurs akènes avortés ou atrophiés. Je n’ai vu aucune feuille 9-foliolées. C’est la première fois que le R. alpina X coriifolia est 93 observé dans le département de l’Isère. Il en est de même du Jî. a/pma X dont M. Bernard a trouvé un buisson, en 1892, à Comboursière (commune de St-Honoré). Rosa pimpinellifolia X ûlpina. Le n» 474 est un R, pimpinellifolia X alpina. Le n* 473 est une variété du R, pimpinellifolia L. à pédi- celles et réceptacles fortement hispides-glanduleux. Rosa montana Ghaix. On pourra se rappeler qu’en 1891 (Excurs. rhod., 1891, p. 33), je ne signalais que trois localités dans l’Isère pour le R, montana. Depuis lors, les localités sont devenues plus nombreuses, grâce aux actives recherches de M. Bernard vers les parties sudo-orientales du dépar- tement. C’est ainsi qu’il a observé celte espèce dans la vallée supérieure de la Bonne, au hameau du Désert et, plus bas, à La Chapelle, autre hameau de la commune de Valjouffrey (ou Valjoufray), puis à Valsenestre, dans la vallée du ruisseau de Béranger, affluent de la Bonne, et dans la haute vallée de la Mahanne qui remonte vers le col d’Ornon, où il en a constaté la présence dans plu- sieurs localités de la commune de Chantelouve,* enfin, il l’a retrouvée à La Morte, au-dessus de St-Barthélemi, qui est dans la vallée de la Romanche. Il est à peu près certain que cette espèce s’observera sur bien d’autres points vers la fontière du département des Hautes- Alpes. Les n®' 612 à 617 représentent une variation fort curieuse par ses pédicelles, récèplacles èt sépales lisses. Les réceptacles fort avancés dans leur maturation avaient presque tous perdu leurs sépales; toutefois quelques-uns les avaient conservés parfaitement redressés comme dans le type de l’espèce. - ' ■ N - - -, - - ^ .-V - ^ ..Rosa Chavini Rap. bans Mes excurs. rhod, en 1891, je me suis très lon- guement étendu sur les caractères des R, Chavini et R, montana, ainsi que sur ceux du R, glauca. J’ai fait remarquer que les caractères assignés à -ces trois espèces ne permettaient pas toujours de déterminer avec certitude certaines variations de ces types, surtout sur échantillons d’herbier non suffisamment représentés en fleurs et en fruits. C’est en partie cette incertitude qui m’a engagé, lors de la distribution, de laisser en blanc le nom de cer- tains n®® de VHerbier de Roses. Le R. Chavini simule parfois tellement le R. montana qu’on est tenté de le prendre pour une simple variété de ce dernier. Je vais passer en revue les divers n®® de cette espèce qui sont restés indéterminés. Les n°* 617, 618 et 619, quoique ne laissant pas voir la direction des sépales qui sont tous tombés, me paraissent bien appartenir au R. Chavini. ^ Les n®* 348, 330, 362, 363, 364, 444, 443, 446,448 et 393 sont des R. Chavini, Les n®® 348 et 871 sont des variations du R. Chavini assez remarquables par leurs aiguillons rares ou nuis sur les branches et leurs ramuscules. Dans le n® 347 et 481, qui proviennent du même 97 buisson, cl dans le n° 447, les sépales ont une tendance à se redresser : il en est môme qui sont redressés; néan- moins j’estime que nous avons encore affaire ici au R. Chavini. Ne pouvant juger de l’allure des sépales pendant la maturation, les n°* 349 et 482 ne permettent pas de se prononcer avec certitude sur leur identité ; malgré cela et malgré la forme de leurs aiguillons qui rappellent un peu ceux du R. montana^ je pense qu’ils appartiennent encore au R. Chavini. Ros» glaiica Vill. Les n°® 453, 485, 583 et 572 sont des variations du R. glaiica. Dans le n“ 572, les feuilles, au moins les inférieures, sont à nervures secondaires glanduleuses. Les n°® 485 et 583 ont été recueillis sur le môme buisson. Sur réiiquelle du n° 583, j’ai indiqué par erreur le n® 488 au lieu de 485. Les quelques sépales restés sur les réceptacles du n“ 455 sont réfléchis ou étalés; malgré cela, je pense que ce n® représente une variation du R. glaiica chez laquelle les sépales n’ont pas pris leur allure babiluelle par suite de certaines circonstance^.. On doit se défier de certains accidents dont les causes ne sont pas connues qui peuvent altérer les caractères d\ine espèce. Le redressement des sépales, dans des types qui ont ces organes normalement réfléchis, est, par exemple, l’un de ces accideiUs contre lequel on doit se mettre en garde. C’est ainsi que j’ai donné dans VHeriier de Roses, sous les n‘'* 574, 575, 376, 577 et 578, des variations du R. canina chez lesquelles les sépales sont aecidcntellcment [)lusou moins 98 redressés de façon à faire penser au R. glaiica. Les n°® 574- et 575 appartiennent au groupe R. dumalis Beehst., les n®® 576 et 577, au groupe R. verlicillacanlha Mér. Le n® 578 est une varialion du groupe R. dumalis à pétioles jeunes pubérulenls tout autour. J’ai déj«à eu l’occasion d’observer le redressement accidentel des sépales chez d’autres variations du R, canina. Chez le R. arvensis, qui est bien à sépales réfléchis, comme dans toutes les Synstylées, il n’est pas très rare de trouver des récep- tacles couronnés par les sépales franchement redressés. Le n® 595 est une forme sur laquelle je réserve mon opinion jusqu’à l’arrivée des spécimens en fleurs. Clic est fort singulière. Les feuilles inférieures des ramuscules sont à dents plus ou moins composées, dents qui devien- nent simples dans les feuilles supérieures; les pédicelles sont tantôt courts, tantôt allongés ; les sépales sont presque tous entiers, le plus extérieur parfois avec un ou deux petits appendices latéraux. La forme des sépales ra|)pelle beaucoup celle du R. rubrifolia. Rosa siibcauiiia (Christ). {li. lieuteri God. forma siibcanina Clin’sf.) Je considère les n®* 4-56, 457, 486 et 487 comme des variations du R. subcanina. Rosa coriifolia Frics. Les n®® 460 et 461 sont sans doute des R. coriifoiia à sépales non redressés par suite d’une circonstance excep- tionnelle. Ros^a siibcolliua (Chrisl). (/î. coriifolia Frics forma subcollina Christ.) Les n"® 355, 356, 462, 489, 490 el 491 paraissent èlre des variations appartenant au groupe du /L subcollina, Rosa caiiiiia L. var du groupe R. Dcseglisei Bor. Le n® 577 représente une variation remarquable parais- sant devoir être rapportée au groupe du R. Deseglisei, Ce qui distingue cette forme, c’est l’abondante glandulosilé des pédiccllcs, des réceptacles et des sépales. Rosa poiuifera tierrm. Le n” 603 est une variation microphylJe du R. pomi- fera curieuse par ses péd icelles et ses réceptacles presque toujours lisses. Obs. I. — Il reste encore, dans VHerbier de Roses, un certain nombre de n»® indéterminés; ces n°s feront ultérieurement l’objet de remarques. Obs. II. — Les n®* 579 et 580 recevront leur dénomi- nation plus tard, quand M. Duffort aura achevé scs obser- vations sur ces formes intéressantes. Ce botaniste a fait, au cours de ces deux dernières années, des éludes extrê- mement intéressantes sur les Synstylces du département du Gers, qui piésenlenl des variations fort nombreuses. Obs. III. — M. le D" Tap[)ciner a bien voulu répondre à la demande que je lui avais posée concernant la localité 100 dll Vinlscligau où il avait (rouvé le R. monlana. Comme la découverte de cette espèce remonte à plus de 50 ans, m’écrit-il, scs souvenirs ne sont plus précis, mais il est porté à croire que cette espèce a été récoltée dans les montagnes entre Laas et Naturns. Corrections : Page 51, ligne 12, au lieu de 509 et 510, lisez n"* 510 et 511. Pages G2 et 63, au lieu de Tappenicr, lisez Tappciner. A F. RENAULD et J. GARDOT descripti, adjecta Enume?'aiîone Hepaticarum insularum austro^africarum^ quam disposuit F. Stephani, V. MUSCI. Dicranella Polii Ren. et Gard. — Dioica, laete vel pallide viridis. Caulis ereclus, simplex vel parce dichotomus, 3-6 mill, altus. Folia erecto-patula, flexuosa,apicem versus subhomomalla, e basi oblongo-lanceolata sat subito angus- tata, apice plerumque piano oblusiuscula, long. 2,50-3 mill., marginibus inlegris, e medio involuto-convolulaceis; cosla basi 0,047-0,06 mill, lata, sat longe sub apice evanida vel subpercurrenle, cellulis mediis longe reclangulo-sub- hexagonis, apicibns plerumque acutis, rarius truncalis, circa 0,1-0,12 mill, longis, basilaribus et superioribus brevioribus. Capsula in pedicello pallido, flexuoso, 6-15 mill, longo, erecta, subsymmelrica, cylindrica, 1-1,25 mill, longa, sub ore leniter constricta, sicca laevis, brunnea. Operculum longe roslralum. Annulus Iriplex. Dentes peristomii 0,3 mill, longi, basi aurantiaco-purpurei et lon- 9 102 gitudinaliter dense striali, 4-6 Irabeculali, e medio fissi, cruribus paulo inaequalibus, byalinis, papillosis. Sporae granulosae 0,018-0,021 mill. üab, Nossi Comba: Anketsabé, in terra argilloso-vulca- nica,sociis Microdus limosus Besch. et Garckea Bescherellei C. Müll.; leg. beat. Domina Caillé. (Hb. de Poli). Celte espèce, voisine du D. flavipes Bcsch. de Bourbon, s’en distingue à première vue par une taille moindre et le pédicelle plus court. Elle en diffère en outre par la nervure beaucoup plus étroite (celle-ci est large de 0,076-0,08 mill, dans le D. fluvipes), non excurrente et souvent s’arrêtant assez loin du sommet, enfin par ses cellules moyennes plus longues, atténuées ou aigues aux extrémités, rarement quelques-unes rectangulaires. Campylopus Cailleae Ren. et Card. — Humilis, sor- dide viridis, caespitosus. Caulis crassus, S-10 mill, allus, irregulariter et breviter dichotome ramosus. Folia conferla erecta vel erecto-patenlia, rigida, e basi angustiore lanceo- lata, apicem versus sat abrupte constrieta et denliculis nonnullis praedita, marginibus basi planis deinde valde involuto-convolutaceis, long 1,75-2 mill.; costa angusla, diametro basali 0,08-0,1 mill., vix i/ô folii basis occupante superne attenuata et in cuspidem integrant vel subinle- gram, viridem, brevem, apice hyalinam excurrente, dorso laevi, cellulis parvis subaequalibus 5-stratosis composila; cellulis alaribus laxioribus fuscidulis usque ad costam progredientibus, auriculas male limitatas eiïormanlibus, suprabasalibus subquadraiis vel breviter rectangulis, rectc seriaiis, caeteris chlorophyllosis, elongato-oblongis subli- nearibus, vix oblique seriatis subsinuosis. Folia perichae- tialia multo majora (long. o,7-4 mill.) e basi ovata brevi pallide et laxe reticulata subito constrieta, longe lineari lanceolata, marginibus involutis soperne denliculalis; costa angusta in pilum hyalinum denlatum longum 105 excurrente. Archegonia 6-8 majora, 1 mill, longa. Caetera desunt. Uab, Nossi Comba : Anketsabe ; leg. beat. Domina Caillé in terra argillosa. (Hb. de Poli.) Celte espece qui est voisine du C. chrysoleus C. Müll, des Comores, s’en distingue nettement par les feuilles plus petites, plus brièvement acumi- nces-pilifères, contractées sous l’acumen et surtout par la nervure deux fois plus étroite. Elle diffère du C. brevipilus d’Europe par les feuilles contractées et dentées sous le sommet et par les cellules moyennes plus longues. Enfin on ne peut la confondre avec le C. dicranclloides Ren. et Card, de Madagascar, à cause de sa taille plus robuste, de ses feuilles plus grandes et plus larges, dentées sous le sommet, de sa nervure relative- ment plus étroite et de ses cellules moyennes plus longues, subsinueuses. Leptodontium epunctatum C. \Iü!I. var. paludo- sum Ren. et Card. — A forma typica borbonica differt foliis longioribus, siccitalo flexuoso-patulis nec crispalis, capsula crassiore, sicca brunnea. Hab. Madagascar : Ambofiimatsara circa Ambosilra, Betsileo, in sphagnelis; leg. Rev. Berthieu. Cette forme se rapproche plutôt par le port du iL. stellatum Brid. de Bourbon, mais par ses caractères intimes elle concorde avec le L. epuncta- tum dont nous ne pouvons la séparer. L’allongement et la direction des feuilles sont probablement dus à la station plus humide que celles où croît habituellement le type. Schlotheimia conica Ren. et Card. — Habitu, foliorum forma et rete 5. phaeochlorae Besch. simiilima sed calyptra longiore et latiore sensim angustata exacte conica apice obtusa, baud apiculata, obtuse rugulosa baud scabra. Hab, Madagascar : circa Ambatovory, Imerina, ad saxa granitica umbrosa, ait. 1400“; leg. Rev. Camboué. Les touffes sont plus denses que celles du S. phaeoehlora Besch., jau- nâtres à la surface, rousses à l’intérieur, les rameaux épais, fastigiés ; les 104 liges sont très radiculeuses, les radicules insérées aussi sur le dos de la nervure, La coiffe, comme grandeur, tient le milieu entre celles du S. Boivini Besch. des Comores et du S. phacochlorn Besch. Dans ce dernier, elle est plus petite, plus finement acumiuée, presque toujours apiculée et scabre à la partie supérieure. Webera annotina Scliw. var. deeurrens Ren. et Card. — A planta typica europaea differt foliis lalioribus longius decurrentibus minus vel obsolete denticulatis, rete paulo laxiore. Costa ad 5/4 folii vel sub apice producta. üab. Madagascar : Fianarantsoa, Betsileo, in terra sili- ceo-argillosa humida; leg. D' Besson. — (Renauld, Musci masc. mad. exsicc. n® 30j. Bryum (Eubryum) appressum Ren. et Card. — Dioicum, laxe caespitosum. Caulis 10-15 mill, altus, rigidus, foliosus vel basi subnudus, radiculosus. Folia dense conferta, stricta, superiors in rosulam congesla, siccilate appressa, baud vel vix flexuosa, oblonga, subligulala vel medio parum laiiora brevissime acuminata, long. 3-3,50 mil!., concava, toto fere ambitu revoluta, crasse rnarginata, margine e cellulis 2-3-seriatis composite, apice serraia ; costa valida siccitale dorso valde prominula in cuspidem brevem dentatam excedente; cellulis basilaribus elongate subrectangulis, caeteris brevioribus rbombeis, utriculo primordiali persistente lineam flexuosam efformante. Pedi- cellus 15 mill. longus, basi saepe geniculatus. Capsula rufa inclinata vel liorizontalis, oblonga, collo minore in- structa, long. 2 mill., lat. 1 mill. Caetera desunt. Hab. Madagascar: Ambositra, Betsileo; leg. Rev. Sonia. (Renauld, Musci. masc. mad. exsiccati^ n® 27). Celte espèce se distingue tout d’abord des fi. nono» r/ B., Mad. — Anderssonii Angstr. — B. — Bessonii Steph. — Mad. — madagascariensis G. — Mad. — borbonica Ldbg. — Ma., Mad. — diplera L. et L. — Mad. — capensisG. — B., Mad. — Camboueana Steph. — Mad. — Jongistipula Steph. — Mad. — Jnnghuhniana G. — Ma. — mauritiana Ang. — Ma. — Rutenbergii G. — Mad. — Ecklonii L. et G. — Ma., Mad. — varia G. — Mad. — serrata G. -B.,Mad. — slricta (Web.). — B., Mad. — squarrosa Nees. — Ma., Mad. — robusla Kiaer. — Mad. — Sandei Kiaer. — Mad. — hians L. et L. — Mad. — gracilis Nees. — M. — Robillardii Steph, — M Gymnanthe Belangoriana G. — B. Hcrberta juniperina Nees. — Mad. — capillaris Steph. — Mad. — dicrana Mitt. — Ma. Jamesoniella purpurascens Steph. — B. JuDgermannia aberrans Mont — Ma. — Borgenii G. — Mad. — subaequifolia Mont. — Ma. — incerta G. — Mad. — Renauldii Steph. — Mad. Isotachis uncinata (Web.). — B., Mad. — Rutenbergii G. — Mad. Kantia bidentata Nees. — Ma. Leioscyphus borbonicus Steph. — Ma. kejeunea (Acrolejeunea) fulva G. - Mad. — — emergens Mitt. — B, — — Renauldii Steph. — B. — — abnornûs G. — Mad. — — parviloba Steph. — Ma. Borgenii Steph. — Ma., Mad. — — Pappeana (Nees). — Ma., Mad. — — inflexa G. — Mad. — (Archilejeunea) nobilis G. — Mad. — — alata Steph. — Mayotte. — — rotundistipula Ldbg. — Ma. — (Bryolejeunea) Gaudichaudii G. - Mad. — (CaudoIejeunea)StephaniiSpr. — Ma. 119 Lejeunea (Ceratolejeunea) Belangeri G. — Ma. — — mascarena Steph. — Ma. Mad. — — variabilis Ldbg. — Ma., Mad. — — mauritiana Steph. — Ma. — — Renauldii Steph. — Ma. — (Cheilolejeunea)KurtiiStcph. — Ma. — (Cololejeunea) marginata L. et L, — Mad. — — cuneata L. et L. — Mad. punctata G. — Mad. -- (Diplasiolejeunea) pellucida Meiss. — B. — (Drepanolejeunea) phyiaefolia G. — Mad. — — securifolia 6. — Mad. — — tenuis Nees. — B. — (Eulejeunea) ecarinata Steph. - B., Mad. — — flavu Sw. — Ma., Mad. — — flavovirens Angstr. — Ma. — — obtusata G. — Mad. — — isomorpha G. — B., Mad. “ — vulgariformis G. — Mad, Rodriguezii Steph. — Mad. — (Euosmolejeunea) brachyto- ma G. — Mad. Montagnei G. — Ma., Mad. — — irifaria Nées. — Ma. — (Harpolejeunea) inadagasca- riensis G. — Mad. — — Delessertii N. et M. — B. ~ — solitaria G. — Mad. — (Leptolejeunea) elliplica L, et L. — Anjouan. 120 Lejeunea (Lopholejeunea) inler- inedia Ldbg. — Ma. — — grandicrista Steph. — Mad. — — multilacera Steph. — Ma. — — sphaerophora L. et L. — Ma. — — fimbriata G. — Mad. — — sinuata Mitt. — M. — — subfusca Nees. — Ma. — (Microlejeunea) oblongislipu- la G. — Mad. — — byssoides G. — Mad. — — erectifolia Spr. — Ma- yotte. — — papulosa G. — Mad. — (Pycnolejeunea) sylvestris G. — Mad. — (Prionolejeunea) deplanata Mitt. — B. — — cardiantha G. — B. Rutenbergii G. — Mad. — — grata G. — Ma., Mad. — (Ptycholejeunea) striata Nees. — Mad. — (Strcpsilejeunea) cardiophyl- la G. ~ Mad. — — brevifissa G. — B., Mad. — (Taxilejeunea) conformisN.et M. — B., Mad. — — trichomanoides N. et M.- Ma. Sikorae Steph. — Mad. — (Thysanolejeunea) spathuli- slipa. — 51ad. Lembidium borhonicuraSteph.— B. Ledidozia Stephanii Reuauld. — B. Lophocolea bornica Steph. — B. Lophocolea concreta Mont. — Ma. — Martiana Nees. — Mad. — inflata Steph. — Ma. — integrifolia Steph. — Mad. — muricata Nees. — Mad. — longifolia Steph. — Ma. — longispica Steph. — Mad. — madagascariensis G. — Mad. — rubescens Steph. — Ma. — sylvestris G. — Mad. Marchantia glo’ osa Brid. — Ma. — viridula L. et L. — Ma,, Comores. Metzgeria madagassa Kiar. — Mad. — conjugata Lindb. — Ma,,Mad. — hamala Lindb. — Mad. Mastigophora diclados (Endl.). — Ma., Mad., Comores. — mascarena Mitt. — Ma, Odontoschisma ligulatum Steph. — B., Mayotte. Pallavicinia byssophora ('Nees). — B. — attenuata Steph. — B. Plagiochila angustaLdbg. — B. — Borgenii G. — Mad. — borhonica Mont. — Ma. — Berthieui Steph. — Mad. — Boryana (G.) Steph. — B., Mad. — Camboueana Steph. — Mad. — calva Nees. — Ma., 3Iad. — comorensis Steph. — Ma., Mad., Comores. — crispulo-caudata G. — Mad. ~ drepanophylla Sande. — Ma., xMad. 131 Plagiochila dicrana Mitt. — Mad. — dichotoraa Nees. — Mad. — javanica N. et M. — Ma. — Kiaerii G. — Mad. — laxifolia G. — Ma., Mad. — mascarena G. — Mad. — nudiuscula G. — Mad. — neraophilaG. — Mad. — pallida G. — Mad. — pectinata Ldbg. — Ma. — repanda Ldbg. — Ma. — Rutenbergii G. — Mad. — Rodriguezii Steph. — Mad. — sublinearis G. — Mad. — subintegerrima Nees. — Ma. — tenax Steph. — Ma., Mad. — terebrans Nees. — Ma. — furcata Steph. — Mad. — Chenagonii Steph. — Ma., Mad. — sikorae Steph. — Mad. — incerta Guss. — Ma. Pleurozia gigantea (Web.). — Ma. Porella madagascariensis Mont. — Mad. — cucuHistipula Steph. — Ma. Radula Boryana Nees. — Ma. Radula capensis Steph. — Ma. — caespitosa Steph. — Ma, — coraorensis Steph. — M.^ Co- mores. — javanica G. — Ma., Mad. — madagascariensis G. — Mad. — mascarena Steph. — Ma., Mad. — macroloba Steph. — Ma. — sylvestris G. — Mad. — Perrottetii G. — Ma , Mad. — mauritiana Mitt. — Ma. — Delessertii Steph. — Ma. — recurvifolia Steph. — Ma. Riccia fluitans L. — Mad. Symphyogyna Gottschei N. et M. — Ma. — rhizobola Nees. — Ma. — spinosaL. et G. — Ma. Syzygiella macrocalyx (Mont.). — Ma. Schistocheila piligera Steph. -Mad. — Neesii Mont. — Ma. — Thouarsii (Hook.), — Ma. Thylimanthus africanus Pears. — Mad. PRllIITIAE FLORAE C0STAEICEN8IS, PAR Th. DURAND ET H. PITTIER. TROISIÈME FASCICULE. LIGHENES, SECONDEl^) ÉNUMÉRATION, ADCTORE D' J. MULLER. Ordo I. — Collemaceae Müll. Arg. Consp. syst. Lich. Nov. Zeland., p. 5. Trib. 1. — Collemeae Korb. Par., p. 408. 1. lieptoglnm bullatam Nyl. Syn., p. 129. — Corticole : San José (Pill. n“ 5379); forêt de San Marcos (n® 5381), Boruca (n® 5380). 2. — phyllocarpam Montg. Syll., p. 379. — Corti- cole : forêt du Rio Naranjo (Pitt. n° 5375) et San Marcos (n® 5374). (1) La première Énumération a paru dans le fascicule I des Prim. fl. cos<«ricen«*A (Bull. Soc. roy. de bot. de Belgique, XXX (1891), p. 47-9S. Pour ne pas retarder l’apparition de l’iniporiaiit travail de M. le D*’ Millier, nous renvoyons au 4® fascicule la fin de l’étude sur les recherches botaniques faites au Costa-Rica avant l’arrivée de M. H. Pittier. 123 lieptoginm phyllocarpum v. inacrocarpam l\yl. Syn., p. 130. — Forêt de Naranjo (Pitt, n® 3377). 5. — tremelloides Fr. Scan., p. 293. — Forêi de Naranjo (Pitt, n» 5376). 4\ Syn'echoblastiitt nig;i*e9cen« v. caesins Müil. Arg. Lich. Beitr. n® 376. — Sur des branches : Boruca (Pitt, n** 3373). Trib. 2. — Ephebeae Stitzenb. Flechtensysl., p. 139. 3. Gontonema Telntionau Nyl. Prodr. p. 16. — Saxicole : Boruca (Pitt, n® 3371), Terraba (n® 3372), San Marcos (n® 3378, jun. et ster.). Ordo II. — Epiconiaceae Miill. Arg. Consp. syst. Lich. Nov. Zel., p. 6. Trib, 5. — Calicieae Miill. Arg. Énum. Lich. Genève, p. 19. 6. Sphiuctrina tabaeformls Mass. Mem.,p. 133. — Thallicole : forêt du Rio Naranjo (Pitt. n° 3384). 7. Tylopborou inoderatuiii Nyl. in Bot. Zeit. 1862, p. 279 et Prodr. Nov. Gran., p. 7. — Gorlicole : Terraba (Pitt, n® 3383), Boruca (n® 3382). Ordo III. — Discocarpeae Miill. Arg. Consp. syst. Lich. Nov. Zel., p. 6. Se*. I. — DIPLOBLASTAE Miill. Arg. 1. c. p. 7. Trib. 4. — CladonîeaeMüll. Arg. Enum. Lich. Genève, p. 22. 8. Clathriua aggFes;ata Miill. Arg. Lich. Beitr. n® 389. — Terricole : forêt du Rio Naranjo (Pitt, n® 3388). 124 9. CladoDia p^cuoclada Nyl. Lich. Nov. Zel., p. 244. — Terricole : parmi les mousses, Cuesta de Tarrazu (Pitt, n® 5390), forêt du Rio Naranjo (no 5389). 10. — raosiferiaa v. crispatala Müll. Arg. Lich. Schenckian. n®19; Cladina rangiferina v. cris- patula Nyl. in Flora 1874, p. 70. — Terricole : Cuesta de Tarrazu (Pitt, n® 5391). 11. — aqaainosa v. squamosissima Flk. Cladon., p. 132. — Terricole : forêt du Rio Naranjo (Pitt, n® 5392). 12. — Terticillata Flk. Cladon. p. 26. — Terricole : forêt du Rio Naranjo (Pitt, n® 5386). V. fliaris Miill. Arg. (var. nov.). — Podetia fuscula, 2-5 cm. alta, i/s-s/i mm. tantum crassa, undique tenuia, inferne parce dichotoma etsimplicia, superne semel in scyphum 3-3 1/2 mm. laturn abeuntia et e centre scyphi filiformi-prolifera ; superfi- cies cartilaginea, firma, inferne interruptim nigro-maculata. — Habitus ut informis tenuibus Cl. gracilis HofFm. — Terri- cole : Cerro de Bueno Vista : (Tonduz in Pitt, n® 5387) ; eandem etiam prope San Isabel in Nova Granata legit D' Wallis. 13. — eorymbosala Nyl. in Flora 1876, p. 560. — Forêt du Rio Naranjo, sur terre (Pitt, n® 5393),* Boruca (n® 5394). 14. — pyxidata Fr. Lich. Eur., p. 216. — Terricole : forêt du Rio Naranjo (Pitt. n° 5395). 15. — eoccifera VVilld. Flor. Berol., p. 361. — Terricole : Abejonal, 1900 m. (Pitt. n® 5396). 16. — mnscig'ena v. pulchella Fuck. in Willey Cat., p. 18. — Terricole : forêt du Rio Naranjo (Pitt, n® 5397). 125 Trib. 5. — Baeoiuyceae Müll. Arg. Enum.Lich. Gen., p. 24. 17. Baeomyces imbricatus Hook, in Kunlh Syn. pi. aequinoct., p. 33. — Terricole : San José (Pitt. n« 5385). Sbr II. — THAMNO-PHYLLOBLASTAE Müll. Arg. Consp. syst. Lich. Nov, Zel.v p. 7. Trib. 6. — Vsueeae Th. M. Fries Gen. Heterol., p, 47. 18. IJiiuea longissima Ach. Univ. p. 626. — San José, troncs d'arbres (Pitt, n® 5398). 49. — dasypogoides J\yl. in Trim. Journ. of Bot. 14, p. 363. — Boruca (Pitl. n® 5408, junior). V. exasperata Müll. Arg. Lich. Afric. trop. or., n® 10. — Forêt du Rio Naranjo, sur les troncs (Pitt, n® 5399). 20. — articalata v. aspereiBa Müll. Arg. Lich. Bi 'as. n® 1 591 . — Boruca, sur des branches (Pitt. no 5401). 21. — barbata v. rnblginea Mey. et Flot, in Act. Acad. Nat. Cur. XIX, suppl. 1, p.210. — Esme- ralda, dans le massif du Barba, sur des troncs (P. Biolley in Pitt. n® 5402). V. aaperrima Müll. Arg. Lich. Beiir., n® 390. — San José, sur les troncs d’arbres (Pitt. n® 5403). Trib. 7. — Ramalfaeae Th. M. Fries Heterol., p. 50. 22. Ramallna anbcallearis Müll. Arg. ; R. Fraxineae subsp. subcalicaris Nyl. Ramai., n° 40. — Boruca, sur des branches (Pitt. n® 5404). 23. Aaapt^ebla lencomelaeua Trev. in Flora, 1861, 126 p. 52. — Route de la Sabana à San José (Pitt. n“ 5418). 24. ânaptychia podocarpa Trev. in Flora, 1861, p. 52; Parmelia podocarpa Bél. Voy. Ind. or. p. 122, t. 13. — Env. de San Marcos (Pitt, n® 5419). Trib. 8. — Parmelieae Müll. Arg. Lich. Parag., p. 3. 25. Stlctloa toineatoaa Nyl. Syn., p. 343. — Terri- cole : forêt de Général (Pitt. n® 5417). 26. — qaerclïîiQS v. pera^iaua Nyl. Syn., p. 345. — La Esmeralda, massif du Barba (P. Biolley in • Pitt. n® 5414).- V. Beanvoisll (Del.) Müll. Arg. Lich. Nov. Gran., n® 32. — San Marcos (Pitt. n“ 5415). — — V. dlssecta Müll. Arg. Lich. Beilr., n® 1626. — Forêt de Naranjo (Pitt. n“ 5416). 27. — fnllgiaosa Nyl. Syn., p. 347. — Forêt d’Es- meralda, dans le massif du Barba (P. Biolley in Pill. n“ 5413). 28. Stieta laciniata Ach. Meth., p. 279. — Grande forêt du Général (Pitt. n® 5412). 29. — flinuosa v. macrophylla Müll. Arg. ; St. da~ maecornis v. macrophylta N)l. Syn., p. 356 pr. p. — Esmeralda, massif du Barba (P. Biolley in Pitt. n° 5440); forêt à Général (Tonduz in Pitt. n® 5411). 30. — fer«x Müll. Arg. (sp. nov.). — Thallus stipite cire, centimetrali semicylindrico subtiisque paullo castato praeditus, caeterum 5-8 cm. longiis et more Slictae dam^ecornis ramosus, totus, coriaceus, rigidus et fuscus, nitidalus et glaber, subtus dense fusco-tomentellus v. demuin glabrescens et ochraceo-pallens, 127 undique copiosissime cyphelligerus j cyphellae i/s mm. tantum lalae, hemisphaerico-convexae, vertice marginibus conniven- tibus niiidulis pallentibus anguste apcrtae; apothecia margi- nalia, rarius et parce sparsa, nigrescenti-fusca ; marge ver- ruculoso-asper, caeterum integer; spermogonia in pagina superiore sparsa et depressiones nigro-fuscae majusculae for- mantes; sporae fusiformes, 4-loculares, cire. 40 longae et 10/*latae. — Similis S. damaeeorni Ach., sed thallus stipi- tatus et cyphellae aliae, A proxima S. Seemanni Bah, in Seem. Bot. of Herald, p. 248 differt consistentia, colore partium et cyphellis anguste aparlis. — Grande forêt à Général (Pitt. n« 5409). 31. SIticta (s. RIcastolia) Veodleri Montg. el Tuck.; Ricasolia Fendleri Nyl. Prodr. Nov. Gran., p. 20. — Grande forêt à Général (Pitt. n<> 5405) La Esmeralda, massif du Barba (P. Biolley in Pitt. no 5406). 32. — (s. Ricasolia) anbdiasecta Müll. Arg. ; Rica- solia subdissecta Nyl. Syn., p. 372. — Grande forêt à Général (Pitt. n» 5408). 33. — (s. Ricasolia) erosa Fuck. Licit. North Amer., I, p. 93. — San Marcos (Pitt. n<> 5407). 34. Parmella flildebraiidtli f. sopediifera Müll. Arg. Lich. Beilr./n» 1637. — Boruca, sur des branches (Piü. n® 5450, ster.). 35. — perlata Ach. Meih., p. 216. - Forêt du Rio Naranjo, sur les troncs d’arbres (Pitt. n* 5453) et San Marcos. f. copalliua Müll. Arg. Lich. herb. Vind., 1, n* 24. — Cuesia de Tarrazu (Pitt. n® 5452). — — V. dissectnla Müll. Arg.; P. proboscidea V. dissectnla Müll. Arg. Lich-Beilr., n® 809. — Forêt du Rio iNaranjo (Pitt. n” 5451). 128 36. Parmelia xanthiiia Mull. Arg., (thallo laevi), — San Marcos (Piit. n® 5454). f. iüldlosa Miill. Arg. Lich. Schenck., n®71 ; P. xanthina Wainio Elud., I, p. 37. — Abejonal (Pitt, n® 5455), (ambae stériles). 37. — acautbifolia Pers. in Gaudich. Uran., p. 97; Wainio Étud., I, p. 38. — Forêt de San Marcos (Pitt, n® 5444). 38. — cetrata Ach. Syn., p. 198. — Forêt du Rio Naranjo (Pitt. n° 5439). 39. — RamtschadalIsv.teualsMüll. Arg. Lich. Nov. Granat., n“ 43. — Forêt du Rio Naranjo (Pitt, n® 5437), Cuesta de Tarrazu (n® 5436). 40. — laevigata Ach. Melb., p. 215. — Forêt du Rio Naranjo (Pitt, n® 5457), San Marcos (n® 5456). — — f. laldlosa Miill. Arg. Licb. Beitr., n° 1642. — Forêt de San Marcos (Pitt, n® 5458). — — V. gpaclll» Müll. Arg. Lich. Nov. Gran., n® 47. — Saxicole : forêt de San Marcos (Pitt, n® 5459) Abejonal (n® 5460). — — V. •b«eor«tella Miill. Arg. (van. nov.). — Thalli depaupe- rati laciniae circ. 1 mm. latae et augustiores, circ. 1-S mm. longae, cinereo-nigricantes,- planae, subadpressae. — Fere P. laevigatam f. obgcuratam Miill. Arg. Lich. Nov. Gran. n“ 47 referl, sed pluries minor est. — Apothecia ignota. — Abejonal, sur roches (Pitt, n® 5461). 41. — steuaphylla Miill. Arg. (sp. nov.). — Thallus rosularis, circ. 1 cm. latiis, discreto-laciniato-divisus, albido-glaucus; laciniae more P. caraccensis Tayl. distanter furcato-divisae; lacinulae vix i/2 mm. latae, apice obtusae, aut retusae, basin versus cuneato-angustatae, laxe adpressae, planae, laeves et nitidulae, subtus copiose atro-rhizinosae. Apothecia ignota. — Colore glauco et minutie laciniarum ad P. coronatam Fée accedit, sed laciniae magis distanter divisae et quoad formam cum multo 129 majore et nonnihil flavicante et laxius adpressa P. caraccenci Tayl. s. P. cervicorni Tuck. con\enit et in hujus vicinitate inserenda est. — Corticole : Boruca (Pitt. n<> 5434), 42. Paruielia Hookeri Tayl. in Hook. Journ. of Bot., 1847, p. 169. — Corticole : Boruca (Pitt. no 5445), Rio Naranjo (n° 5446), San José (n® 5447), Terraba (n® 5448), Buenos-Aires (n®5449). 45. — Éiliacea v. rimulosa Müll. Arg. Diagn. Lich. Socotr., p. 3. — Corticole : Terraba (Pitt. n® 5440). 44. — corooata Fée Ess., p. 123, t. 31, fig. 2. — Corticole : Rio Naranjo (Pitt. n® 5441). 45. — aiiguBtior Nyl. Lich. exot, Peruv.-Boliv., p. 215. — Saxicole : Abejoiial (Pitt. n® 5435). 46. — Borrepi Turn, in Transact. Linn. Soc., V, p. 148. — Terricole : San José, très peu déve- loppé (Pitt. n® 5437). 47. — couApersa y. stenophylla Ach. f. ialdlosa Müll. Arg. Lich. Austral, occid. n® 16. — Saxi- cole : Abeional (Pitt. n® 5442), Rio Naranjo (n® 5443). 48. PseudophyAcla speciosa Müll. Arg. \ Physcia speciosa Nyl. Syn., p. 416. — Foliicole : Tur- rialba (Pitt. n® 5420). — — hypoleuca Müll. Arg.; Physcia speciosa ^y\. V. hypoleuca Nyl, Syn., p. 417. — Saxicole : San Marcos (Pitt. n® 5421), Boruca, sur des feuilles d’Orangers (n® 5422). — f. Aoredlifera Müll. Arg. ; P/tt/scia spe- dosa Nyl. v. hypoleuca f. sorediiferaWiW» Arg. Bot. of Socotra, p. 355. — Saxicole : Boruca 130 (Pitt. n° b424), forêt de San Marcos (n® 5423). Pisendophyscia speciosa Müli. Arg. Iiypolenca Müll. Arg. f. isldiiCera Müll. Arg.; Physcia speciosa INyl. v. hypoleuca f. isidiifera Müll. Arg. Lich. Costar, n® 42. — Turrialba, sur des feuilles d’Orangers (Pitt. n° 5425). — — V. trenmlau» Müll. Arg. ; Physcia speciosa INyl. V. tremulans Müll. Arg. Lich. Beilr., n® 193. — San Marcos, (Pitt, n® 5426). 49. Phyacia crispa Nyl. Syn., p. 423. — Turrialba, sur des feuilles d’Orangers (Pilt. n® 5427). 50. — iMtcgrata Nyl. Syn., p. 424. — Turrialba, sur des feuilles d’Orangers (Pitt. n® 5428). 51. — otoscssa Nyl. Lich. Husn., p. 9. — Corticole : Boruca (Pitt. n® 5429). 52. — alba Müll. Arg. Revis. Lich. Feean., p. 12. — Turrialba, sur des feuilles d’Orangers (Pilt. n® 5430). 53. — picla Nyl. Syn., p. 430. — Sabana près de San José, sur Ficus (Pitt. n® 5431). ~ — V. Isldiopliora Nyl. Lich. Kurzian. Calcutt., n* 5. — Sabana près de San José, sur écorce de Ficus (Pitt. n® 5432). 54. — aegialita Nyl. Expos. Lich. Nov. Caled., p. 43. — Sabana près San José, sur un tronc de Ficus (Pitt. n® 5433). Trio. 9. — Pyxiiieae Müll. Arg. Thallus et gonidia ut in Physcia, apothetia ut in Buellia 55. Pyxine Cocoëa Nyl. Lich. Exot. Bourb., p. 255. — San Marcos, sur roches dans les pâturages (Pitt. n® 5468), Boruca, sur écorce (n® 5467). Pyxine Cocoës Nyl. f. i»idlo»a Müll. Arg. Lich. Beitr., n° 415. — Corlicole : Terraba (Pill, no 5469). V. endoxantha Müll. Arg. Lich. Beitr., n° 415. — Corlicole : Terraba (Pill. n<> 5466). Ü6. — brachyloba Müll. Arg. (sp. nov.). — Thallus aeneo-cinerascens V. demum albescenti-cinereus, ambilu breviter v. breviuscule radiato-laciniatus, caeteruin late granoso-lobularis; laciniae periphericae contiguae, irregulariter concaviusculae, nitidulae et obsolete soredioso-plicalulae; apothecia ^/a-a/s mm. lata V. rarius 1 mm. attingentia, novella obsolete marginata, cito immarginala et convexa, opaco-nigra; epithecium viridi- nigrnm; hypolhecium olivaceo-nigrum ; sporae 8-nae, ellipsoi* deae, circ. 10-12 /x longae el 8-6 /* latae. — Similis P. nitidulae e Nova Caledonia, sed rigidior, opaca et apothecia non valide marginata. A P. Cocoes dein statim recedit thallo obscuro, apotheciis minoribus et subimmarginatis et dein ambitu spo- rarum breviore. — Saxicole : San Marcos (Pitt, n® 5470). Trib. 10. ~ Parinelielleae Müll. Arg. Consp. Lich. Nov. Zel., p. 10. 57. Coccocarpla elegans Müll. Arg. Lich. Bras.. no319. — Ramicole : Boruca. RR. (Pitt. n®5462). Trib. 11. — Pbyllopsoreae Müll. Arg. Consp. Lich. Nov. Zel., p. iO 58. Phyllopsora parTifolia Müll. Arg. v. flbrillifera Müll. Arg. ; Psora parvifolia Pers. v. fib rilli fera Müll. Arg. Lich. Exot., nM4. — Ramicole : Buenos-Aires (Pitt, n® 5471). 59. — parvifollella Müll. Arg.; Lecidea parvifoliella Nyl. Prodr. Nov. Gran., p. 54 adnot. — Corti- 132 cole : Boruca (Pin. n® 5472) dans la forêt de Rio Général (n® 5473). 60. Phyllopaora nlbicaos Müll. Arg. (sp. nov.}. — Thallus hypolhallo pannoso destitutus, crebre squamulosus; squaraulae albidae, subimbricatae et adpressae, cire, i/s mm. longae et minores, ambitu lalae, crenatae, pro parte granulari-simplices, supra nudae, subtus concoloros et subtiliter albo-villosulae, baud ciliatae; apothecia mm. lata, e helvolofusca, dein fusco-nigra, novella crassula, vertice indistincte marginato concaviuscula, mox hemisphaerico-convexa, semper nuda; lamina flarescenti-hyalina, hypotheciura pallidum; sporae 8-nae, ambitu angustae, 11-13 /z longae et 3-3.i/î /z latae. — Similis asiaticae P hyllopsorae Manipur enai^ sc. Psorae Mani- purenai Mûll. Arg. L. Manip ; n® 34, sed squamae foliaceac, apotbecia et sporae majora, et a subsimili sed aliter colorata Phyllopaorachlorophaen, sc. Paora chlorophaea^lüW. .Arg. L. B. n® 1137 stalim recedit defectu bypothalli pannosi nigro- fusci. — Corticole : Terraba (Pitt. n® 3474). SiB. III. — KRYOBLASTAE Müll. Arg.Consp.syst. Lich, Nov. Zel., p. il. Trib. 12. — Placodieae Müll. Arg. Licit. Genève, p. 37. 61. Placodiam (s. Acaraspopa) eilpinniii (Tayl.) Müll. Arg. Lich. Beitr., n® 1414. — Saxicole : San Marcos (Pitt, n® 5475). Trib. 15. — Aciiuoplaceac Müll. Arg. Lich. Costaric., p. 36 (10). 62. Actinoplaca atrigiilacea Müll. Arg. loc. cit. — Foliicole : forêt du Rio Général (Pitt. n“ 6023). V. discreta (var. nov.). — Laciniae plagularum fere usque ad centrum inter se diseretae, pennatim et paniculatim ramulosae. — Forêt du Rio Général (Pitt. n®6024, ster.). 65. Asierolhypiam Pillîepî Müll. Arg. Lich. Costar., 153 n« 106. — Grande foréi à Général (Pitt. n®6025), sur diverses feuilles à Boruca (n® 5465). 64. AsterothyrîuBi unibllîcatuni Müll. Arg. j Strigula umbilicata Müll. Arg. Lich. Parag. n® 214, et dein in Lich. Epiph. Sprucenn. n® 33 perperam ad salis sirailem sed vere diversam Mazoiiam Rotulam^ athalUnam relata, hucusque nonnisi statu steriil et spermogonifero nota et dubia, nunc cum apotheciis paucissimis bene evolulis lecta est et dein clare ad Astêrothy- rium referenda est. Est proxitna Asterothyrio Pittkri^ sed differt plagulis magis plumbeo-albicantibus, magis convexis et apotheciis nigris, baud emergentibus. Sporae in ascis geminatae, cire. 50 /a longae, 15-25 /a latae, utrinque late obtusae,2-loculares. Dehiscenlia apolheciorura ut in coinparala specie. ■ Épiphylle: forêt du Rio Général, rarement fertile, et près de San José (n®* 5464, 6234, stérile). Trib. 14. — Lecanoreae Müll. Arg. Lich. Socotr., p, 359. 65. Lecauora graoifera Ach. Syn., p. 163. — Corli- . cole : Terraba (Pitl. n" 5492), forêt du Rio Géné- ral (n® 6038), Boruca (n° 6037). 66. — aira Ach. Univ., p. 344. — Saxicole : San Mar- cos (Pilt. n® 5477). 67. — saibfuisca var. allophana Ach. Gniv., p. 375. — Corlicole : San José (Pill, n® 5476). V. faopiza Ach. Gniv., p. 394. — Corlicole : San José (Pitl. n» 5479). — — V. snbgpauulata Nyl. Syn. Lich. Nov. Caled., p. 26. — Corlicole : San Marcos (Pilt. n® 5485), forêt du Rio Naranjo (n® 5486) et du Rio Général (n® 5487). — — V. cblaroua Nyl. Scand., p. 160. — Corli- cole : San José (n® 5482), Sabana près San José sur Fkm (n® 5483). 11 Lecanora subfai^ca v. snbli¥ida Nyl. Lich. l\ov. Caled., p. 26. — Corlicole : forêt de Naranjo (Pitt, n® S488). — — V. tumidala MÜ11. Arg. (var. nov.). — Thalius cinereo-albus, tenuis, obsolete granularis v. subpulveraceus ; apotbecia exi- gua, ab origine crasso-marginata, margo denium ruguloso- pulverulentus, integer v. obsolete crenulatus ; discus pallido fuscescens v. fuscus, demura nigricans. — Inter var. oinereo- carneam Tuck, el v. dUtantem Nyl. bujus speciei quasi medium tenet, sed discus demum nigricans. — Corticole : San José (Pitt. n°b480). — — cinereo^caraea Tuck, in C. Wrighlii Lich. Cubens., n® 118 c. syn. — Corlicole : San José (Pitt, n® 5489). V. campeslriis Schaer Enum., p. 75. — Saxicole : Boruca (Pitt. n° 5478). V. lainea Fr. Eur., p. 140. — Saxicole : Rio Tiliri (Pitt, n® 5484). V. isabcreiiulata Nyl. in Prodr. Nov. Gran. p. 542. — Saxicole : San Marcos (Pitt. n° 5481). ^)8. — angiilosa Fries Lich. Europ., p. 139. — Sabanaprès de San José, sur (Pitt, n® 5490). 69. — snbcrcuulata Müll. Arg. Lich. Beiir. n° 1403. — Saxicole : Abéjonal, à 1900 rn. (Pitt, n® 5491). 70. — xanthomelana Müll. Arg. Lich. Beitr. n° 1406. — Saxicole: Abejonal, 1900 m. (Pitt, n® 5493). 71. Lecania (s. Haematomma) piiuicea Müll. Arg. Lich. Beitr. n° 130. — San José (Pitt, n® 5495), Boruca (n® 5496), forêt du Rio Naranjo (n®5494). 72. Calenia depressa Müll. Arg. Lich. epiphyll. n® 4. Foliicole : El Infiernillo (Pitt, n® 6026). 75. Callopiisiua aaraatiacaiu v. diflTractuni Mass. m Sched. Lich. it. n<> S43. Saxicole : San Marcos (Pitt. n« 5497). 7i. Calloplsma ci^nabarlnnm (Ach.) Miill. Arg. Lich. Beitr. n* 333. f. isldloaum Miill. Arg. (f. nov.) — Thallus crebre el subtiliter isidioso-asper. — Abejonal, 1900 m., sur roches (n° ij499). 75. — immersuni Miill. Arg. (sp. nov.). — Thallus virenti-vitellinus, tenuissimus, margine effusus, opacus, e continua demum dif- fracto-areolatus, areolae angulosae, subconcavae; apothecia 2/8-1/2 mm. lata et minora, diu immersa el thalli superficiem baud superantia, demum modice emergentiaj margo cum thallo concolor, tenuis et integer; discus margine paullo obscu- rior, nonnihil aurantiaco-vilellinus; lamina hyalina ; sporae 8-nae, 8-9 y. loiigae et 5-6 latae, polari-biloculares. — Species ad brasiliense C. subvitellinum Müll-Arg. Lich. Sebast. n® 3 bene accedit, sed thallus virens et apothecia pallidiora et immersa. — Rochers souvent inondés du Rio Tiliri, près de San José (Pitt. n» 6000). 76. — (s. Pyrenodesiuia) snbsqaamosuiu Müll. Arg. (sp. nov.). — Thallus olivaceo-virens, tenuis, ambitu albo-byssinus, econlinuo laevi mox diffracto-areolatus ; areolae angulosae, planae, dein ad margincs subadscendentes laxatae et bine inde leviter iinbrica- tae, unde thallus spurie squamosus; apothecia i/s-i/a mm. lata, sessilia, e gilvo-fusco nigricantia, madefacta tamen pallentia ; margo tenuis et integer, cum thallo concolor; discus demum convexus, nudus; epilhecium fuscescens, lamina caeterum hya- lina; sporâe 8-nae, 12-15 y longae, 5-6 y latae, elongato- ellipsoideae, polari-biloculares. — A proximo brasiliensi C. te- nello Müll. Arg. L. Sebast. n® 6 distat colore thalli et apothecio- rum et partibus omnibus validioribus. - Sur les rochers sou- vent inondés du Rio Tiliri, près de San José, avec C. immersum et Hinodina rivularis Müll. Arg. Son thalle est souvent déve- loppé par dessus celui de ce Rinodina (Pitt. n° 5498). 77. — (s. Tetrophtbalmiuiu) tetramerum Müll. Arg. (sp. nov.). — Thallus albidus, tenuissimus, minute disperso-granularis; apo- thecia i/2-4/s mm. lata, sessilia, crassiuscula et plana, obscure fusca, in dorso pallida; margo leviter prominens, integer, apice intus cum disco nudo concolor et proprius, cire, dimidia eras- 136 sitie exteriore usque ad altitudinem epithecii copiose gonidii- ferus; epithecium fulvo-fuscescens, lamina caeterum hyalina; sporae 8-nae, ellipsoideae, 22-215 /z longae et 12-15 // latae, 4-locuIares, loculi inlermedii reliquis distincte majores. — Apo- Ihecia sub lente potius biatorina quain lecanorina, dorso et in parte exteriore marginis balone tballino suffusa apparent, sed margo est bene gonidiiferus. Species caeterum ob sporas 4-Iocu- lares, loculis junctis, seetionem propriam, Tetrophthalmium constituit. Affinis videtur Lecidea quadriloeularia Nyl. Lich. Exot. Peru, p. 224. — Saxicole : San Marcos, très-rare (Pitt. no55(X)). 8. Oyalectidium filieinani Müll. Arg. Lich. Beitr.^ n® 253. — Sur feuilles vivantes : forêt de Naranjo (Pitt. n° 6001), Boruca (n® 6232) Terraba (no 2633). Rinodina riviilaris Müll. Arg. (sp.nov.) — Thallus argillaceo-cine- reus, tenuis, laevis, demum tenuiter rimulosus, ambitu effusus; apotbecia i/i mm. lata, primum oranino immersa, dein modice emergentia et margine thallino integro leviterque prominulo cincta; iscus orbicularis v. leviter angulosus, planus, e pallido fuscus, nudus; epitbecium fuscidulum, lamina et hypothecium caeterum byalina; sporae 17-21 fx longae, 10-12 fx latae, ellip- soideae, 2-loculares, diu hyalinae, bene evolutae olivaceo* fuscae. — Subsimilis JR. diffraclae Müll. Arg. Licb. Sebastia- nop., n® 10, sed thallus non difFracto-areolatus, apotbecia magis innata et sporae majores. Apotbecia magis immersa sunt quam in R. substellutata Müll. Arg. — Dans le Rio Tiliri près de San José, sur des pierres souvent inondées (Pilt. n° 6004). 80. — snbstelliilata Müll. Arg. Diagn. Lich. Socotr., p. 5. — Saxicole : Rio Tiliri (Pilt. n° 6003). 81. Diploschistes scriiposus v. cinereo-caesius Müll. Arg. Revis. Steins übers., n°75; Ureeolaria acruposa v. cinereo-caeaiaMüW. Arg. Lich. Montevid., n® 38. — Insigniler ludil thallo nonnihil flavescente, corticate et ecorticato, apotheciorum magnitudine, disco plus minusve concave et prnina bine inde evanescente. — Terricole et saxicole. San José (Pilt. n° 6010), Terraba (n°60I2), 137 Cerra de Buena Vista (u® 6008), Ta rrazu (n* 6008), Abejoiial (n»6009), Boruca (n® 6007), Sabana de San José (n® 6011). 82. DIploschistes îictinostoina Zahlbr. in Hedwigia 1892, p. 34; Urceolaria actinostoma Schaer Enum., p. 87. — Saxicole : Abejonal (Pitt, n® 6003), Rio Tiliri, tballo expallente (n° 6006). 83. Pertnsaria velata IVyl. Scand., p. 179. — Corticole : San Marcos, (Pitt, n® 6014), Boruca, sine sporis (n® 6015). 84. — lactea Nyl. in Lamy Cat., p. 90. — Saxicole ; Abejonal, 1900“ (Pitt. n° 6016). 85. — commaais DC. FI. Franç., II, p. 320. — Saxicole : San Marcos (Pitt, n® 6017). 86 — (§ Pertnctae) leucoChallina MÜ1J. Arg. (sp. nov.); — Thallus candido-albus, tenuis, e continuo et laevigato demum diffracto- I'imosus; verrucae 1 mm. latae, gIoboso«hemisphaericae, basi constrictae, apice rotundalo-obtusae, regulares et laeves, ostiolo saepius unico nigro demum distincte depresso ornatae; sporae 4-nae, circ. 50 /x longae, intus laeves. — Ad P, perlusellam MÜ1I. Arg., quae latissime distributa, bene accedit, sed tballo et verrucis candido-albis et laevigatis et sporis 4-nis intus laevibus ab ea recedit, et dein a P. teioplaca Schaer et affinibus ob ver- rucas basi constriclas et ostiola demum impressa separanda est. — Saxicole : San Marcos (Pitt, n® 6018). 87. — (§ Puatulutue) lepida Miill. Arg. (sp. nov.). — Thallus albidus, tenuissimus, laevigatus, margine effususj verrucae 2/3-3/i mrn. latae, hemisphaericae, regulares, laeves, apice baud depresso ostiolis 1-4 nigris confertis baud depressis nec emersis ornatae; ostiola bine inde parlim confluentia; sporae 2-nae, circ. 100 /x longae, intus laeves. — Species accedit ad P. anarithmeticam Miill. Arg. et ad P. nitidulam ejusdem, buic tamen ob verrucas basi non in Iballum dilatatas minus aflinis est. A priore distin- guitur habitu lepido, tballo et verrucis minoribus laevibus et ostiolis nigris. — Corticole ; Boruca (Pitt, n® 6019). 88. Pertasaria inelaleiica Duby Bot. Gall., p. 675. — Corticole : forêt du Rio Naranjo, mêlé à Coenogonium (Pitt, n® 6020). 89. — (§ lieioplacae) aplcuiata Mûll. Arg. (sp. nov.). — Thallus albus, lenuissimus, continuas, demum rimulosus, laevis; verrucae i/s-l mm. latae, conico-hemisphaericae, basi nec cons- trictae nec in thallum dilatatae, regulares et laeves, demum bine inde cancellato-rimulosae, apice ostiolis 1-S elato-hemisphae- ricis is/ioo-20/ioo mm. latis (pro genere maximis) fnlvescenti- pallidis quasi 1 -5-apiculatae ; sporae (3-) 4-nae, cire. lOO/x longae, intus laeves. — Species optime distincta, ob ostiola mamillaria magna valde prominula ad zambesicam P. mamiltanam Müll. Arg. accedit, sed verrucae ipsae non verrucosae sunt. Juxta neilgherensem P. acutam Müll. Arg. inserenda est. Corticole : San Marcos (Pitt. n. 6022.). 90. Phlyctella audensis Nyl. Licli. Nov. Zel., p. 75; Phlyctis andensis Nyl. Lich. Welw., p. 9; Pla- tygrapha phlyctella Nyl. Prodr. Nov. Gran., p. 94. A proxima Phi. Brasiliensi Nyl. distat thallo tenuiore, apotheciis minoribus et tenuius marginatis. Sporae non differunt. — Corticole : Forêt du Rio Naranjo (Pitt, n® 6015). 91. Phlyctis sabregularis Müll. Arg. (sp. nov.). — Thallus albidus, tenuissimus, pulverulentus; apothecia 1/2 mm. lata, erum- penti-sessilia, subregulariter orbiculata, margine crassiusculo a thallo prominente formato, primum radiatim lobulato deinque subobliterato cincta ; discus caesio-pulverulentus et demum nigricans; sporae supperposito-geminatae, cire. 40-50 /x longae et 15-18 /a latae, utrinque rotundato-obtusae v. hinc inde in apice obtuso acute apiculatae, mox olivaceo-fuscidulae parenchymatosae; locellorum series transversales 13-16; locelli inquaque sérié cire. 4-5. — Ob apothecia fere regularia potius Ph/yctellam simulât, sed sporae sunt Phlyctidis. — A simili et proxima PhL offula Krplh. Lich. Warm, p.384 distat apotheciis validius marginatis et sporis gemiaatis. — Corticole : Buenos Aires (Pitt. n. 6231). i59 Trib. 15. — LecideeacMiill. Arg. Enum. Lich. Genève, p. 50. 92. Lecidea (s. Biatorclla) conspersa Fée Ess., p. 108. t. 27. fig. 4. — Corticole : Rio Naranjo (Pitt. n° 6056). 93. — (s. Biatora) russula Ach. Univ., p. 197. — Saxicole : Abejonal, 1900“ (Pitt, n® 6027). 94. — (s. Biatora) pseudomelana Miill. Arg. Lich. Costar., n® 88. — Saxicole : San Marcos (Pitt, n® 6059). 95. — (s. Biatora) aurigera Fée Ess., p. 106. t. 28. fig. 1 el Suppl., p. 105. — Corticole : Forêt de Naranjo (Pitt, n® 6040), Rio Général (n° C041). 96. — (s. Biatora) riperis Spreng. in Act. Acad. Holm. 1820, p. 467. — Corticole : Forêt du Rio Général (Pitt, n® 6042). V. erythroplaca Krplh.Lich. Glaz., p. 59. — Avec la forme typique, forêt du Rio Général (Pitt. n» 6045). V. miniata Müll. Arg. Lich. epiphyll. Sprue., n®8. — Corticole : avec la var. précédente (Pitt. n® 6044). 97. — (s. Lecidella) siibaequata Müll. Arg. Lich. Coslar., n° 94. — Saxicole : Rio Tiliri près de San José (Pitt. n® 6028). 98. — (s. Lecidella) impressa Krplh. Lich. Glaz., p. 47. — Saxicole : San Marcos (n® 6055), Rio Naranjo (n® 6054), Rio Tiliri (n® 6050). f. coerulescens Müll. Arg. (f. nov.). — Thallus coerulescens v. obscure coeruleo-cinerascens, apo- thecia minus pallentia et vulgo minora. Rio Tiliri (Pitt. n® 6052) San Marcos (n® 6055). Uü Lecidea impressa f. piirpurascens IVIüll. Arg. (f. nov.). — Thallus ex albido demum purpurascens. — Rio Grande à Boruca (Piit. n» 6031). 99. - (s. liccidella) subemersa Müll. Arg. (sp. nov.). — Thallus non- nihil flavescenti-albidus, e contiguo et laevigato mox crebre rimuloso-areolalus, lineola nigra tenuissiina limitatus^ apothe- cia i/i-i/3 ram. lata, copiosa, hinc inde confluentia, novella om- nino iraraersa a thallo marginala, demum emergentia et margine nigro nudo cincta, concava, tota nigra et nuda; epithecium virenti-nigrum; hypothecium hyalinumj paraphyses liberae, superne clavatae; sporae 8-nae, cire. 10 fx. longae et 5 lalae. Prope L. personutulam Müll. Arg. locanda est, a qua primo intuitu recedit apotheciis paullo minoribus, concavis, primum immersis. — Saxicole : dans le Rio Tiliri près de San José (Pitt. n° 6029). 100. Piitellaria (s. Biatorina) leptoloma Müll. Arg. Lich. Beilr., n® 289. — Épiphylle : Boruca (Pitt. n® 6065). 101. — (s. Biatorîna) obtegens Müll. Arg. (sp. nov.). — Thallus lacteo-albus, haloniformi-tenuis, in roycelio nigro-filamentoso brachyclado (alieno) stralulum perlenue subtiliter farinulentum formans, marginem versus obsolete arachnoideo-radians ; apo- thecia 4/iO-K/io mm. lata, pallido-carnea, subpellucida, madefacta aquoso-paliida, tenuissime raarginata, plana et nuda, intus undique hyalina; paraphyses capillarcs, facile liberae; asci biserialiui 8-spori; sporae obovoideae, 2-loculares, 8-12 y lon- gae et 5-6 fjL latae. — Proxime affinis P. leptoloma Müll. Arg. ab hac nova differt thallo virente, non in mycelio fungino crescente, et apotheciis haud pellucidis et validius marginatis. — Épiphylle : Boruca (Pitt. n. 6060). 102. — (s. Calillaria)fabacea Müll. Arg. Lich. Costar., n® 97. — Saxicole : Rio Tiliri (Pitt. n® 6058), Abejonal (n® 6059). 105. — (s. Psorotheciam) eiidochi*oma Müll. Arg. Lich. Beitr., n® 355; Lecanora endochroma Fée U1 Ess. p. 114. i. 29. fig. 1, Suppl, p. 111. t. 42. fig. 31. — Corticole : Boruca (Pitt. n° 6049), Buenos Aires (n® 6050), San Marcos (n® 6051). 104. Patellaria (s. Psorothecium) Tersicolop Müll. Arg. Lich. Beitr., n® 433, 1028. — Corticole : Rio Naranjo (Pitt, n® 6066), Rio Général (n® 6067 ). V. liTido-ciucta Müll. Arg. ; Patellaria livi- do-cincta Müll. Arg. Lich. Beitr., n® 287. — Cor- ticole : San Marcos (Pitt, n® 6068). 105. — (Psopothecinm) snlphurata v. megacarpa Müll. Arg. Lich. Beitr., n° 1027; Lecidea mega- carpa Nyl. Lich. Bourb., p. 260; Lecidea mega- spora Leight. Lich. ofCeyl., n®118. — Corticole: Tierra Blanca (Pitt, n® 6057). 106. — (Bombyliospopa) tiibepcalosa Müll. Arg. Lich. Beitr , n® 355 obs.; Lecidea tuberculosa Fée. Ess., p. 107. t. 27. fig. 1 et t. 42 fig. 8. — Corticole : San Marcos (Pitt, n® 6069), forêt du Rio Général (n® 6070), forêt du Rio Naranjo (n® 6071). — — V. snbTepsicolop Müll. Arg. Lich. Beitr., n® 1029. — Corticole : forêt de San Marcos (Pitt, n® 6072). V. abcppaiis Müll. Arg. (var. nov.). — Apo- thecia minora, albido-carnea, dein pallido-fusca et hinc inde intermixtim magis obfuscata. — Cor- ticole : Boruca (Pitt. n° 6073). 107. — (s. Boiubyliospopa) dotniugensls (Spreng.) Pers. in Act. Wett., ex Ach. Syn., p. 336. — Corticole : ferme Zuniga à San Marcos (Pitt, n® 6045). 142 408. Patellarla (s. Bilimbia) artytotdes Müll. Arg. Lecidea artytoides Nyl. Prodr. IVov. Gran., p. 57. — Terricole : talus de la route entre Sabana et San José (Pitt, n® 6052). 109. — (s. Bilimbia) trachonella Müll. Arg. (sp. nov.). — Thallus aeruginoso-albus, tenuissimus, subtiliter farinulento-furfura- ceus, effusus, subevanescens ; apothecia circ. 1/2 mm. lata et minora, sessilia, plana, novella albido-marginulata, mox dein immarginata, dcmum convexula, semper sicca et madefacta opa- co-nigra,intus superne subnigra j epilheciumolivaceo-fuscidulum V. hyalinum; lamina hyalina; hypotheciumrufo-fuscumv.rufo- nigricans; paraphyses conglutinatae; sporae circ. 12-14 ya lon- gae, subdigitiformes, 3-loculares. — Affinis P. trachonae (Flot.) et P. sororiellae (Nyl.). — Corticole: Boruca (Pitt. n°6046). 410. — (s. Bilimbia) isubpulcbra Mull. Arg. Lich. Epiphyll., n“ 8. — Foliicole : Naranjo (Pitt, n® 6063). 414. — (s. Bilimbia) palmicola Müll. Arg. Lich. Beitr., n"1516; Lecidea palmicola Tuck. Lich. Wright., Ohs. 1864 p. 277 et North Amer. Lich., p. 458. — Sur feuilles de Palmiers: forêt du Rio Général (Pitt. n® 6062). 442. — (s. Bilimbia) leucoblephara v. fasco- pallida Müll. Arg. Lich. epiphyll., n® 48. — Sur frondes de Fougères : forêt du Rio Général (Pitt. n® 6061). 113. — (s. Bacidia) leptosporella Müll. Arg. (sp. nov.). — Thallus albidus, verniceo-tenuissimus, laevis v. sublacvis, demum eva- neseensj apothecia 2/10-3/10 mm. lata, sessilia, valde juvenilia extus pallida, cito undique statu sicco et madefacto nigra, pro minutie crassiuscula, marginata, plana j epithecium fuscum; hypothecium rufo-nigricans ; lamina fuscidula; asci polyspori; sporae 23-36 [j. longae, circ. 2/3 /a tantum latae, capillares, haud distincte divisae. — Species juxta tonkinensem P, polysporel~ lam Müll. Arg. L. B., n. 1486 locanda est, habitu autem melius 145 accedit ad novo-granatensem Patellariam albomaculantem, sc. Lecideam albomaculantem Nyl. in Prodr. Nov. Gran., p. 60, cujus apolhecia laxius sessilia, ab initio nigra et sporae non capillares (ex Lindigii n® 2645). — Corlicole : Boruca (Pitt, n® 6054). 114. Patellariii (s. Bacidia] hostheleoides Müll. Arg. Lich. Bielr., n®357; Lecideahostheleoides^'^\. in Prodr. Lich. Nov. Gran., p. 60. — Corlicole ; Boruca (Pitt. n« 6047), Terraba (n® 6048). 415. — (s. Bacidia) apiahica Müll. Arg. Lich. epi- phyll. n® 19. — Foliicole: Naranjo (Pitt, n® 6064). 116. — (s. Bacidia) rosella (Pers.) Müll. Arg. Lich. Costar., I, n® 104. — Corlicole : près San José (Pitt, n® 6055), forêt du Rio Naranjo (n® 6056). 117. — (s. Bacidia) lateola (Ach.) Müll. Arg. Lich. Beitr.,n®988. — Corlicole : Boruca(Piit. n<>6053). 118. — (s. Bacidia) luillegraBa (Tayl.) Müll. Arg. Lich. Beitr., n® 204. — Corlicole : Boruca (Pilt. n® 6074). — — fusco-nigresceus) (Nyl.) Müll. Arg. Lich. Parag., n° 122. — Corlicole : Boruca (n® 6075), forêt du Rio Général (n® 6076). V. caruea Müll. Arg. Observ. in Lich. Argent, n® 88. — Corlicole : Boruca (Pitt. n® 6077). V. versicolor Müll. Arg. (var. nov.). — Apolhecia primum albo-carnea, dein sensim disco obscuriora, livido*fuscidula, fnsea et nigrieantea saepe simul in codera thallo. — Corticole : Terraba (Pitt. n» 6078). 119. Blastenla Tondiiziana Müll. Arg. (sp. nov.). — Thallus argil- laceo-albidus, tennis, e continno rimoso-areolatns, continuns junior laevigatnsj apolhecia d/2-3/4 ram. lata, sessilia, crassins cula, obsenre fnlvo-carnea, demum versicolori-obscuriora, plana, margine tenni vix proiuinulo et integro cincta, semper 144 nudaj lamina undiqiie fulvescenti-hyalina ; sporae 8-nae, cic.-lO [X longae et 6 i/a fx lalae, ellipsoideae, polari-bilocu- lares. — Prima fronte Caltopisma eamptidium (Tuck.) MÜI1. Arg. refert, sed apolhecia paullo minora et margo apotheciorum non est lecanorinus (gonidiis destitutus est) nec undulatus. A proxima antillana Bl. Forslroemiana (Fr.) Müll. Arg. L. B. n. 1170 in eo differt, quod apothecia majora et margo baud nigricans, demum disco pallidior. — Saxicole : Rio Tiliri près de San José (Pitt. n. 6079), Rio Grande a Boruca (n. 6080). 420. Blastenia Pollinii Mass. Syn. Lich. Blasien., p. 15. — Coriicole : Sabana près de San José (Pitt. n« 6081). 121. Lopadlam grannllfernm Müll. Arg. (sp. nov.). — Thallus argil- laceo-albidus,tenuissimus, minute granuliger; apotheciai/amm. lata, demum plana, margo cum thallo concolor, integer j discus nigricansj epithecium olivaceumj hypothecium olivaceo-nigri- cans; paraphyses valde tenellae, intricalim connexae; sporae in ascis solitariae, limaciformes, cire. 60 {x longae et 8-11 p. latae, crebre transversim divisae, loculi longitrorsurn 1-2-septati. — Affine est L. melaleuco Müll. Arg. Lich. Beitr., n° 269, sed thallus aliter coloratus, haud laevis nec margo albus; discus dein madefactus nonnihil fuscescit. — Foliicole : Boruca, très- rare (Pitt. n° 6086). 422. — oli¥aceam Müll. Arg. Ijich. Beitr., n®274. — Épiphylle : forêt du Rio Général (Pitt. n° 6084). 423. — fusenni Müll. Arg. Lich. Beitr., n” 272. — Épiphylle : Boruca (Pitt. n® 6083). 124. — Tulgare Müll. Arg. Lich. Beitr., n” 276. — Foliicole : Boruca (Pitt. n“ 6087), Porto Viejo (n° 6088), forêt du Rio Général (n® 6089). 123. — membrauiila Müll. Arg. Lich. epiphyll. Spruceanae n® 22. — Épiphylle : Terraba (Pitt. n® 6082), Boruca (n® 6083). 126. Buellia dispersula Müll. Arg. (sp. nov.). — Thallus albus, 145 disperso-granularis, granula in hypothallo albo subverniceo sita, lantum 1/10-2/10 mm. lata, saepissirae lineari-oblongala v. bine inde seriatim confluentia, aut irregularia, convexa, laevia; apothecia 2/3-I mm. lata el minora, nigra, sessilia, crassius- cula, juniora margine crassulo valde prominente cincta, evoluta plana, tenuiter marginata, nuda*, epilhecium et hypothecium nigro-fuscaj sporae 18-20 // longae, 8-9 /ji latae, 2-locuIares. — Species nulli arete accedens,prope B . ioninioidem Bagl. locanda. Thallus perminute disperso-granularis et albusin genere insig- nis. Apothecia ilia fere referunt Buelliae leptocHnet Mass. — Saxicole: San Marcos (Pitt. n®6096) 427. Bnelliii leptocliiie Mass. Geneac. p. 20. — Saxi- cole : San Marcos (Pitt. n“ 6099). 428. — Glazionana Müll. Arg. Lich. Beilr., n® 435; Lecidea Glaziouana Krplli. Lich. Glaz. p. 446. — Saxicole : Rio Tiliri(Pilt. n® 6097), San Mar- cos (n® 6098). 429. — stellulata Mudd Man. p. 246. — Saxicole : Abejonal (Pitt, n® 6094). 130. — versicolor MÜI1. Arg. (sp. nov.). — Thallus e flavo-virente demum pallidius v. obscurius cinerascens, crassiusculus, dif- fracto-areolatus, v. diffracto-glebosus, areolae subcontiguae, valide granosae et irregulares; apothecia i/2-i/s mm. lata, ses- silia, aterrima, tenuker et persistenter marginata, plana v. demum rarius convexa, opaco-nigra ; epilhecium et hypothe- cium fusco-nigra; lamina virens; sporae 8-nae, 14-18 /a longae, 6-7 fjL latae, biloculares. — Species juxta brasiliensem B, flavo- virentem Müll. Arg. L. B., n®1437 inserenda est, a qua differt thallo magis irregular!, demum cinerascente et apotheciis mar- ginatis. — Saxicole : Abejonal, 1900™ (Pitt, n® 6096). 131. — dodecaspora Müll. Arg. (sp. nov.). — Thallus virenti-glaucus V. demum decolorando-albus, tenuissimus, subtiliter crebre granularis, demum subevanescens; apothecia i/s-i/imm. lata, sessilia, plana, marginata, tota nigra; epilhecium olivaceo-nigri- cansj hypothecium late olivaceo-nigrum; asci 2-seriatira 12-16- spori; sporae 12-16 /* longae, 3-4 1/2 p. latae, lineari-ellipsoi- 146 deae, quam in congeneribus magis oblongatae, 2-locuIares. — B, parasema v. vulgata et v. microcarpa Auct. ab hac nova recedunt sporis 8-nis, ambitu mullo latioribus, apotheciis taraen conveniunt. — Corticole : Boruca (Pitt. n°6090). 132. Bnellia parasema Korb. Syst. p. 228. — Corti- cole : Sabana (Pitt. n° 6091), San José (n® 6092), forêts du Rio Naranjo (n® 6093). 135. Rhizocarpoii geographicaiu v. atroTirens Korb. Syst. p. 263. — Saxicole : Abejonal, 1900“* (Pitt, n® 6100). Trib. 16. — Thelotremeae Müll. Arg. Graphid. Féean., p. 315. 134-. Ocellnlarla rnfo-cincta Müll. Arg. (sp. nov.). — Thallus argil- laceo-glaucus, tenuissimus, continuus, laevigatus v. demum parce gibboso-inaequalis, nilidulus; apothecia sparsa, nana, conico-hemisphaerica, basi subdilatata, laevigata, s/i-i/s mm. lata; ostiolum 1/10-2/10 mm. latum, orbiculare, vulgo annulo peritheciali baud emergente attaraen perspicuo fulvo-aurantiaco cinctum ; discus defossus, fuscus; nucleus peritbecio et hypo- thecio et columna central! rufo-fulvis cinctus ; sporae in ascis 8-nae, oblongo-ellipsoideae, 13-14 /j. longae, 5 6 p. latae, 4-locu- lares. — A simillima et proxima Ocellularia persimilij s. The- lotremate persimili Krplh. Lich. Beccar., n® 31, e Sarawak, recedit thallo magis laevigato, apotheciis paullo minoribus, basi minus arete circumscriptis et peritbecio baud fusco-nigro. — Corticole : forêt du Rio Général (Pitt, n® 6107). 153. — phlyctellacea Müll. Arg. (sp. nov.). — Thallus albus, lenuis- simus, continuus, e laevi demum farinulentus et subevanescens; apothecia numerosa, orbicularia, immersa, i/io-e/io mm. lata, margine thallino paulo prominente cinctaj margostellatim aperiens, in lobos 3-3 triangulares demum extrorsum subrecur- vos et subdeciduos farinulentos abiens; discus planus, altitu- dinem thalli attingens, caesio-v. demum fuscidulo-pruinosus; perithecium pallidum; paraphyses capillares; sporae cire. 20 p. longae, 3 p latae, fusiformes, 8-loculares. — Juxta australien- U7 sera 0. phlyctidioidem Müll. Arg. L. Exot., n® 79 locanda est. a qua recedit thallo albiore, tenuissirao, laevi, apotheciis raino- ribus et colore disei. Priraa fronte speciera Phlyctellae bene simulât. — Corticole : Buenos-Aires (Pitt, n® 6106). 136. Oeellnlaria umbillcata Müll. Arg. (sp. nov.). — Thallus glauco- albidus, tenuissimus, crebre subundulato-granulosus, caeteruui continuus; apothecia 1 mm, lata, nano-heraisphaerica, crassa, subrugoso-v. subgranoso-inaequalia, verlice laliuscule umbili- cato-depressa, in depressione ostiolum circ. i/io mm. latum regulare integrum ostendentia ; depressio circa aperturam in annulum exiguum, tenuissimum, pallidioremincrassata; perithe- cium interius tectum fulvura; hypothecium hyalinum j columella centralis nulla; paraphyses facile liberae; sporae 8-nae, uniseriales, 17-21 //. longae, 7-9 /j. latae, 6-8-locuIares. — A proxima O. calvescente (Fée) Müll. Arg. dififert thallo subgranu- loso, apotheciis crassioribus sed nanioribus, baud laevibus, basi non subconstrictis et vertice profundius umbilicatis. Sporae dein ambitu crassiores sunt. — Corticole; Terraba (Pitt, n® 6106). 137. Thelotrema myrioporoides Müll. Arg. (sp. nov.) — Thallus argillaceo-glaucus, tenuis, continuus, laevis, ambitu margine aurantiacocinctus; apothecia nonnihil gregatim conferta, innata, defossa, obscure carnea, margine acuto baud emergente nec urceolari-dilatato circ. i/io mm. lato indicata; lamina undique hyalina; sporae 4-6-nae, oblongo-ellipsoideae, 17-22 f/. longae, 8-10 /X latae, 4-loculares; loculi interraedii semel longitrorsum divisi. — Simile Occllulariae myrioporae Müll. Arg. et afRnibus, sed sporas offert parenchyraaticas et dein juxla Th» subcaesium Nyl. (e Brasilia) et juxta malaccense Th. subconformc Nyl. locandum est. A Th. subcaesio distat thallo circa ostiola non urceolari-depresso, et a Th. subconformi colore thalli et sporis minus divisis. — Discus in speciminulo viso fere undique elapsus. — Corticole : Boruca (Pitt. n. 6104), 138. — velatuni Müll. Arg. (sp. nov.). — Thallus albus, tenuissimus, farinulentus ; apothecia 4/5 mm. lata, late aperta, plana, leviter tantum emergeutia, margine tenui acuto suberecto obsolete lobato et dein integro intus linea nigra duplicato-cincta, ambitu suborbicularia, regularia v. leviter obtuse angulosa; discus 148 supcrficiem thalli attingens, planus, fusco-niger, strato tenui albo-caesio velalus ; perilheciura interius apice obsciirum, cae- terum lateraliter fulvum; hypothecium hyalinura; sporae 8-nae, 30-35 ft longae, 8-10 ft latae, 13-16-loculares, loculi demum 2-locellati. — Juxta Th. cupulare Miill. Arg. inseren- dutn est. Primo intuitu id Ocellulariam phlyciellaceam MiïU. Arg. accedit, sed sporae aliae et apothecia majora. — Corticole : Boruca (Pitt. n° 6123). 139. Phaeotrema consimile Miill. Arg. Lich. Beitr., n® 1179. — Bamulicole : Boruca (Pitt, n® 6103). 140. Leptotrema Wightii Miill. Arg. Lich. Beitr., n® 318; Thelotrema Wightii Nyl. Prodr. Nov. Gran., p. 30 — Corticole : Boruca (Pitt. 6380). 141. — compniicfnin Miill. Arg. Lich. Beitr., n® 1184. — Corticole : Boruca (Pitt, n® 6102). 142. “ bahianum Miill. Arg. Graph. Féean., p. 12; Thelotrema bahianum Ach. Syn. p., 114. — Corticole : Terraba (Pitt, n® 6101). 145. Chroodiüeiis igiieus Miill. Arg. Lich. epiphyli. n® 47. — Sur des fougères ; forêts du Rio Général (Pitt. n® 6122). Trib. 17. — Graphicleae Müll. Arg. Graphid. Fécan., p. 4, 13. 144. Platygrapha iindiilata Nyl. Lich. exot. Periiv. p. 229; Lecanora undulata Fée Ess. n® 120, t.26, fig. 1 et Suppl., t. 42, fig.48. — Corticole : Boruca (Pin. n® 6123). 143. Mazosia Rotiila v. graniilaris Müll. Arg. Lich. Costar, n® 152. — Épiphylle : Naranjo (Pitt, n® 6121). 146. Opegrapba aimplicior Nyl. Syn. Lich. Nov. 149 Caled. p. 55. — Corlicole : forêt du Rio Naranjo (Pitt, no 6129). 147. Opegrapha varia Pers. v. pullcaris Nyl. Scand., p. 253. — Corticole : Boruca (Pitt, n® 6128). 148. — virescena MÜI1. Arg., (sp. nov.).— Thallus virescenti-albidus, tcnuissimus, laevigatus, linea nigra cinctus ; lirellae adpressae, simplices, 2-4-plo longiores qiiam latae, 15/100-20/100 mm. lalae, opaco-nigrae; labia tumidulaye clausodemum latiuscule hiantia, sublaevia; perilhecium basi valide completum; sporae 8-nae, circ. 18/* longae et 3-4/* latae, fusiformes, 6-loculares. — Prope 0, subvulgatam Nyl. disponi potest. — Corticole : sur de jeunes branches, Boruca (Pitt. n«> 6130). 149. — Bonplaadi Fée Ess. p. 25. — Corlicole : San José (Pitt, no 6131), forêt du Rio Général (n® 6132), Boruca (n® 6133). V. conglomerata Müll. Arg. Lich. Parag., n® 163. — Corticole : Boruca (Pitt. n® 6134), San José, antea ad O. brachycarpam perperam relata. v.abbpeviataMüll. Arg. Graph. Féean.p.l7 — Corticole : Terraba (Pitt. n® 6135), San José (sub O. brachycarpa Müll. Arg. Lich. Costar., n® 127, et similiter eliam Lich. Parag. n° 160). 150. Melaspilea opegraphoides Nyl. in Prodr. Nov. Gran., p. 111. — Corticole : Buenos-Aires (Pitt. n® 6126). 151. — (s. Melaspileopsîa) acuta Müll. Arg. (sp. nov.). — Thallus videtur alienus, argillaceo-pallidus. Lirellae nigrae, sessiles, i/i-i/smm. longae, simplices et subrectae, ex orbicular! oblon- gatae, vulgo 3-plo longiorcs quam latae, utrinque acutae, tenuiter marginatae, juniores clausae, evolutae latius hianti- apertae; perithecinm basi valide completum, in sectione ibidem subtus rotundatumj sporae 4-8-nae, 15-18 /* longae et 5-7 /* latae, oblongato'obovoideae, 2-loculares; medio v. leviter supra medium 1-septalae, mox fuscae. — Juxta Nova-Granatensem 12 ISO Jti» diplasiosporain (Nyl.) Miill. Arg. inserenda est. — Corti- cole; Boruca (Pitt. n° 6127). 152. Graphic (s. âulacographa) strialula Nyl. Prodr. Nov. Gran. p. 77. — Corlicole : lioruca (Pitt. n« 6321), Buenos-Aires (n<> 6322), Rio Naranjo (n® 6323). V. snblaeYis Miill. Arg. Lich. Wils.n® 1 59. — Corlicole : San Marcos (Pitt, n® 6148), Ter- raba (n® 6149), forêt du Rio Général. 153. — (s. Anlacos;i*apha) dnpifcata Ach. Syn. p. 81 . — Corlicole : San José (Pitt. n® 6142), Buenos Aires (n® 6143), Terraba (n® 6144), forêt de Rio Naranjo (n® 6145). V. anblaeTia Müll. Arg. Graphid. Féean., p. 35. — Corlicole : San José (Pitl. n® 6146), Boruca (n® 6147). 154. — (s. ânlacogramma) rlinalosa(Monfg.)Müll. Arg. Lich. Costar., n® 137. — Corlicole : forêt du Rio Naranjo (Pitt. n° 6152). V. pulTeralenta Müll. Arg. Lich. Costar., n® 137. — Corlicole : Boruca (Pitt. n® 6154), Rio Général (n® 6153). 155. — (s. Anlacogramina) semlnada v. siiblaeTis Müll. Arg. Lich. Coslar., n® 138. — Corlicole : Boruca (Pitt. n® 6150), Terraba (n® 6151). 156. — (s. Soleuogrtipha) nsusimili» Nyl. Prodr. Lich. Gall, et Alger., p. 150. — Corlicole : Sabana près San José (Pitt. n® 6156). 157. — (s. Soleaographa) emersa Müll. Arg. Lich. Exot. , n® 85. — Corlicole : Terraba (Pitt. n®6156). 158. . — (s. Engrapbiü) Lineola Ach. Univ., p. 264. — Corlicole : San José (Pitt. n® 6139). t 181 159. Graphic (s. Chlorog^rapha)^lanco-caesia Müll. Arg. Lich. Paraguay, n® 173. — Corticole ; Boruca (Pitt, n® 6141). 160. — (s. DIplographis) subrufula Miill. Arg. (sp. nov.). — Thallus e glauco persicino-albidus, tenuissimus, subfarinu- lentus; lirellae innato-sessiles, simplices el parce ramosae, varie curvatae, lineares, utrinque ohtusae, persicino-v. rufulo- albidae, juniores clausae, demutn hianti-apertae j labia cras- siuscula, obtusa, obsolete striolata; discus madefactus rufo- fuscus, nudus, subangustus; perithecium undique pallide fulvescens; lamina hyalinaj sporae 8-nae, circ. 36-42 mm. longae, 6-8 /a latae, fusiformes, 10-12-loculares. — A pro- xima et simili G. rufula Montg. recedit sporis non 4-Iocula- ribus el apotheciis madefaclis hianli-aperlis et disco turn latiuscule perspicuo. — Corticole ; Boruca (Pitt, n® 6140), 161. — (s. Leucographis) âfzelii Ach. Syn., p. 83 (sporae normales hyalinae sunt). — Corticole : Buenos-Aires (Pitt. n° 6136), Boruca (n® 6137). 162. — (s. Cissurina) leneonephala Nyl. in Flora 1869, p. 73. — Corticole : forêt du Rio Naranjo (Pitt. n®6138). 165. Grapbina (s. Rhabdographiua) chrjisocarpa (Eschw.) Miill. Arg. Lich. Beitr., n® 133. — Corticole : Boruca (Pitt, n® 6137), Buenos-Aires (n® 6138). 164. — (s. Rbabdograpbina) Acbarii v. Testita Miill. Arg. Graph. Féean., p. 39, n<> 3. — Corticole : forêt du Rio Naranjo, Boruca (male evoluta). 165. — (s. ânlacograpbina) robasta Miill. Arg. Lich, Costar., n® 146. — Corticole : Boruca (Pitt. n®6172). 166. — (s. Anlacograpbina) mopbiistica (Nyl.) Müll. Arg. Lich. Beilr., n® 148. — Corlicole : Boruca - (Pill. n° 6173), Naranjo (n® 6174), Terraba (n® 6175), San Marcos (n® 6176), San José (no 6177). 167. Gpaphiua(s. Eag;rapliina)snbs»erpeutiiia Miiil. Arg.; Graphis subserpentina Nyl. Prodr. Nov. Gran., p. 75, obs. — Corlicole ; Boruca (Pill, no 6361). 168. — (s. ScliisEOgraphina) acronielaena MÜII. Arg (sp. nov.). — Thallus albus, lenuis, sublaevis, opacus; lirellae simpliees et hifurcatae, elongalae, varie subintricatira curvatae, primum innatae, lantum linea epitbeciali perspicuae, dein emergentes et strato tballino obtectac, cum strato i/a-s/s mm. latae; labia apice imo nudata et nigra, laevia, parce sulcatiila, raadefacta leviter tantum biantia; peritbecium in sectione tanlum apice sed ibidem latiuscule nigro-fuscum, caeterum undique'bya- linum; lamina vitreo'byalina ; sporae 5-8-nae, 4o-50 // longae, 18-22 // latae, parencbymatoso-locellatae, locellorum series transversales 8-10, series 4-6-locelIosae. — Est proxima brasiliensi Graphinae parili, s. Graphidi parili Krpib. Licb. Glaz. p. 64, cujus lirellae minores, breviores et angustio- res et sporae angustiores, series locellorum numerosiores. Habitu ÿià Gr , sophistieam et Gr. subserpentinam accedit. — Corlicole : San José (n® 6167). 169. — (s. Chlopogpamma) Bïilbîsiî(Fée)MülI. Arg. Lich. Bras., n® 475. — Corlicole : Boruca (Pill, n® 6161), Terraba (n® 6162). 170. — (s. Plaiygraphiua) reuiforiiiiM Müll. Arg. Graph. Féean., p. Graphis reniformis Fée Ess., p. 46, l. 11, fig. 2. — Corlicole : Boruca (Pill, n® 6170). 171. — (s. Platygraphina) epiglauca Miill. Arg. (sp. nov.). — Tballus glaiico-albus, crassiusculus, continuus et laevigato- corticatus, superfîcie non farinulenlus; lirellae novellae fissu- 155 rinaceae, imraersae et lineis duabus thallinis albido decoloratis angustissimis cum tballo glauco dein discoloribus indicatae, dein emergentes et valide lhallino-obtectae, quoad formam similes iis G. reniformis^ demum hiantes; labia obtusissima et laevia; discus strato thallino tenui obtectus, dein cincreo-prui- nosus, modice apertus; perithecium fulvo-fuscidulum, com- pletum, tenuissimum v. evanescens; sporae 1-nae, circ. 180 longae et SO /x et ultra latae, crebre parenchymatosae. — A proximis G. hololeuca (Montg.) Miill. Arg. et G. reniformi (Fée) recedit statu juvenili cum tballo discolorc ürellarum, tballo glauco et superficie laevigato. Lirellarum lamina in specim. visis saepe vermibus destructa ct fundus vacuus (substratum) tunrdiscum nigro-fuscum simulât. — Corticole : Boruca (Pitt. n°6171). 172. Graphina (s. Platygrammlna) Intersles Miill. Arg.(sp. nov.).— Thallus albus, dein rosello-albus, tenuis et continuus, demum rimosus; lirellae intricatim substellato-ramosae, noveliae baud emergentes, dein semiemersae, thallino-vestitae, subun- dulatae, ad exlremitates obtusae, s/io mm. latae; labia turgi- dulo-obtusa et integra, demum modice distantia; discus depressus, leviter thallino-vestitus ; perithecium in sectione superne anguste fulvo-fuscidulum, reliqua interiora caeterum hyalina; sporae 1-2-nae, 70-125 // longae et 20-35 ^ latae, demum crebre parenchymatoso-locellosae, series locellorum transversales 15-18. — Inter G. Poitaei et Gr. mendacem Miill. Arg. medium tenet et a priore lirellis tenuioribus et sporis non 8-nis, a posteriore autem, cui similior, sporis minus divisis et lirellis inlus non undique hyalinis ditfert. — Corticole: Baie de Salinas (Pitt. n° 5327, ce numéro a été rapporté antérieure- ment à G. Poilaei; ce n’est que 3240 qui appartient à cette dernière espèce), Boruca (n® 6164). 173. — (s. Platysramiuiua) obtectiila Müll. Arg. (sp. nov.). — Thallus albus, tenuis, continuus, superficie farinulentus; lirellae simplices v. rarius bifurcatae, vulgo 1 mm. longae et 3/10 mm, lalae v. angustiores, leviter tantum emergentes, thallino obtectae J labia obtusa, leviter distantia; discus thallino-vestitus, angustus et planus, demum cinereo-pruino- sus;sectio verticalis lirellarum undique hyalina; sporae 3-5-nae, m cire. 55/* longae et 15/* latae, locellorum series transversales circ. 10-12, locelli in quaque serie (2-)3. — Proxiraa G. inter- stiti a qua recedit thallo albiore, pulverulento, lirellis minus emergentibus,intus undique byalinis et sporis in ascis numero- sioribus. — Corticole : Boruca (Pitt, n® 6166). 174. Graphina (s. Platygramiuina) Vermicular (Fée) Müll. Arg. Licli. Costar. I., p.l51. — Corti- cole : forêt du Rio Naranjo (Pitt, n® 616S). 175. — (s. Thalloloma) angnina Müll. Arg. Lich. Bras., n® 470; Ustalia anguina Monig. Cent. Ill, n“ 79, Syllog., n<> 1290. — Corticole : San Marcos (Pitt, n® 6168), forêt du Rio Naranjo (n® 6169). 176. Phaeosraphis (s. Grammotheciam) praestans Müll. Ârg. (sp. nov.). — Thallus fiilvescenti-pallidus, tenuissimus, rugu- loso-subgranularis v. obsoletus; lirellae majores 5-8 mm. longae et 1 mm. latae, varie curvulae, vix ramosae, utrinque obtusae, balone caesio indutae et longilrorsum sulcato- striatae; labia valde incrassata, alte conniventia, obtusa, madefacta modice distantia et discus intense caesius, planius- culus, dein perspicuus; perithecium nigro-fuscum, basi late deficiens; hypothecium byalinum; lamina spumoso-vesicu- losa, subbyalina; sporae 8-nae, circ. 62 /* longae et 11 /* latae, utrinque obtusae, annulatim circ., 13- loculares. — Species habitu et characteribus valde insignis. — Prima fronte non- nihil ad Phaeographinam scalpturatam accedit, sed lirellae alte subclausae, longe magis prominentes et sulcato-striatae et sporae dein omnino aliae. — Ob perithecium nigrum, basi deficiens, sulcato-striatum et discum subplanum sectionem distinctam Gramm*theciaiu constituit. — Corticole ; Bue- nos-Aires (Pitt, n® 6180). 177. — (s. PlAtygramma) dendritiea Müll. Arg. Lich. Beitr., n° 458. — Corticole : Boruca (Pitt, n® 6185), Terraba (n* 6186). Buenos-Aires (n® 6187). 185 V Phacographis dendriticav. abbreirlata IVlüIl.Ârg.(var.nov.). — Lirellae snborbiculares et ellipticae, longitudine diametrum vix bis aequantes, rotundato-oblusae, subsimplices, tenuissime arrecto-marginatae. — Corticole ; San-Jose (Pitt, n® 6188). 178. — (s. Platygramma) conciuna MÜII. Arg. (sp. nov.). — Thal- lus albus, maculari-tenuis, subtiliter ct obsolete ruguloso- granulosus; lirellae nuinerosae, nigrae et nudae, opacae, circ. 25/ioo-3o/ioo mm. latae, ex orbiculari ellipticae, longitudine latitudinem semel usqne bis aequantes, subinnato-adpressae, tenues, concavo-planae, margine pertenui aut subobsoleto grisello baud prominente cinctae; perithecium basi comple- tum, undique sat tenue, cum epithecio rufo-v. cupreo-nigres- cens; sporae 30-40 /x longae et 8-9 [x latae, utrinque obtusae, 8-10-loculares. — Proxima est Ph. dendriiicae Miill. Arg. et habitu ad ejusdem var. abhreviatam accedit, sed apothecia magis roludata, fere ut in Ph. 'puncliformi (Eschw.), cujus bypolhecium hyalinum sectionis Hemithecii, et cujus apo- thecia minora. A Ph. dendritica colore perithecii et hypothecii non nigrescenti-olivaceo et habitu differt. Similiter a Ph. sub- inudta Miill. Arg. s. Graphide subinusta Leight. Lich. Ceyl., n® 146 dilFert praeter alia lirellis magis orbicularibus et peri- thecio subtus non incrassato. — Corticole ; forêt du RioNaranjo (Pitt. n®6182). 479. — (s. HeinUhecium) inasta (Ach.) Miill. Arg. Lich. Beilr., n® 459. — Corticole : forêt du Rio Naranjo (Pitt, n® 6189). siiupltciuscnla Miill. Arg. in Bot. of Soco- tra, p. 378; Graphis inusta v. simpliciiiscula Leight. Brit. Lich., p. 369. — Corticole : forêt du Rio Naranjo (Pitt. n®6l90), Boruca (n® 6191), San Marcos (n® 6192). 180. — (s. Hemitheciniu) lobata Miill. Arg. Lich. Beitr. n® 459 ; Leiogramma lobatum Eschw. Syst. Lich., p. 25, fig. 7 el Lich. Brasil., p. 100. — Corticole : San Marcos (Pitt, n® 6181). 181. — (s. Pyrrhog^rapha) haematiteii (Fée) Miill. Arg. Lich. Bei(r., n° 465, v. brachycarpa Müll. Arg. (var. nov.). — Lirellae omnes valde abbre- viatae (vix 2/3 mm. longiludine siiperentes, siibor- biculares, ellipticae, angulosae). — Corticole : Forêt du Rio Naranjo (Pitt, n® 6178), San Mar- cos (n° 6179). 182. Phaeographis (s. Phaeodiscns) leiogram- modes Mull. Arg. Lich. Brisb., n® 104 ; Graphis leiogrammodes Nyl. in Krplh. Lich. Warm., n® 97. — Corticole : Boruca (Pitt, n® 6184). 183. — (s. Pbaeodisca^i) aNiroidea Müll. Arg.; (sp. nov.) — Thallus albus, tenuissimus, laevisj lirellae astroideo-raraosae et subsim- plices saepeque in greges astroideas 2-2 i/a mm. latas confer- tae, totae rufae et nudae, simplices aut rami lineares, 10/100- 12/100 mm. lalae, extus nonnihil thallino-vestilae at leviter tantum e thallo emergentes; margines tumiduli, eum disco statu madefacto bene aperto et concavo piano concolori-rufi; perithecium el epithecium rufum aut cupreo-rufuin ; hypothe- cuim hyalinum autrufescens ; sporae 8-nae, angiiste fusiformes, utrinque subacutae, 6-locuIares. — Sporae in speciminibus visis rarissimae et verisimiliter non omnino evolutae, hyalinae visae sunt, attamen ex omni affinitate naturali pro fuscidulis haberi debent, species enira ad Phaeographidts seclionem Phaeodiscum non pertinere nequit et ibidem juxta longe validi- orem Ph. Cascarillae (Fée) Müll. Arg. et similiorem Ph. leio- grammodem ej., ubi autem ambitus sporarura longe alius, inserenda est. Primo intuitu Arlhoniae speciem optime simulât. Hic spectat Uttalia gracilis Montg. Guyan. n® 160, non Eschw., sporae (in specim. Lepr. n® 25) demum distincte fuscidulae, nec Opegrapha gracilis Fr. quae Graphina gracilis Müll. Arg. — Corticole ; Boruca (Pitt, n® 6183). 184. Phaeographioa (s. Eleatheroloma) scalpta- rata Müll. Arg. Lich. Beitr., n» 482; Graphis scalpturata Ach. Syn., p. 86. — Corticole : Buenos-Aires (Pitt, n® 6195), Boruca (n®6194). m Phaeogrnphiiia scalptarata v. dissimilis (IVyl.) Miill. Arg. Lich. Beilr., n“ 1051 ; — Corlicole : Buenos-Aires (Pitt. n“ 6195). 185. — (s. Eleatheroloina) caesio-prainosa (Fée) MüII. Arg. Graphic!. Féean. p. 49 ; — Corticole : Terraba (Pitt. n®6!96), Buenos-Aires (n® 6197), San José (n® 6198), Naranjo (n° 6199), Boruca (n® 6200). 186. — (s. ifesochromatium) rhodoplaca Miill. Arg. (sp. nov.). — Thallus ex albido mox roseo-tinctus, tenuissimus, laevigatus; lirellae astroideo-ramosae et subsitnplices, similes iis Phaeogra- phidis dendriticne sed crassiuscule marginatae, totae roseo- tinctae v. demum rufae, madefactarum discus late apertus et planus, caesio-pruinosus, dein roseo-rufus ; perithecium cum epithecio cuprco-rufum, basi deficiens ; sporae 8-nae, 20-25/4 loiigae et 8-10/4 latae, utrinque obtusae, 6-loculares, loculi 4 intermedii 2-locellati. — Extusbene ad comparatam speciem accedit, sed perithecium et epithecium differunt el sporae ambitu latiores sunt parenchymalicae. Nulli cognitarum arete accedens, at parcissime tantum bono statu lecta. — Corticole : Buenos Aires (Pitt, n® 6201). 187. — (s Chrooloma) chrysenlera (Montg.) Miill. Arg. Lich. Bellend., n° 46. — Corticole : forêt du Rio Naranjo (Pitt, n® 6201). 188. Gyrostomnin scyphnilfernin Nyl. Prodr. Nov. Gran., p. 51. — Corticole : San José (Pitt, n® 6202). 189. Arthonia gregaria v. adspersa (Montg.) Miill. Arg. Lich. Beitr, n° 492. — Corlicole : Boruca (Pitt, n® 6208). V. piirparea (Eschw.) Miill. Arg. Lich. Bellend., n° 55. — Corticole : Boruca (Pitt, n® 6209). 190. — erythrogona Miill. Arg. (sp. nov.). — Thallus albus, tenuis- 158 simus, laevis, pulverulentus, hinc inde coccineo-efliorescens; apothecia in genere ampla, ex orbiculari aut cuneato-subtrian- gulari eximie anguloso-multiformia, platy-brachyloba, plana, sicca fusco-nigra, ad angulos tamen rubescentia, madefacta rufo-fusca; lobi latiores dianietro 2/3-I mm. aequantes; lamina rufo-cinnabarina ; epithecium rufo-fuscum; asci subglobosi, 8-spori; sporae 11-13 /a longae et S-6// latae, late daclyloideae, utrinque late rotundatae, (4-) 5-locuIares, loculus summus major, intermedii 3 reliquis breviores. — Affinis est A, gre- gariœ Korb., sed longe robustior et sporae e contra minores. Prima fronte fere A. polymorpham Ach. refert, sed apothecia baud nigra et sporae ut in Arthonia Meissneri Miill, Arg. Graph. Feean., p. 54. — Corticole ; Terraba (Pitt. n° 6211). 191. ârthonia coslaricensîs Miill. Arg. Lich. Costar., I, no 158. — Corticole : San José (Pitt, n® 6203). 192. — somaliensis Miill. Arg. Lich. Beitr., n® 965. — Corticole : Terraba (n® 6210). 193. — rubella Nyl. Arth., p. 89. — Corticole : San José (Pitt, n® 6204), Boruca (n° 6205). 194. — farinnlenta Miill. Arg. (sp. nov.). — Thallus albus, tenuis- simus, continuus, farinulentus; apothecia erumpentia, pri- mum orbicularia, perexigua, quasi in maculas interrupto- astroideo-ramulosas 1/2 mm. latas congesta, dein magis confluentia et statu aperto in unum astroideo-breviramulosum et angulosum ambitu suborbiculare abeuntia, nigra et opaca, madefacta vix perspicue fuscescentia, intus olivaceo-obscura ; asci oblongo-obovoidei, 8-spori; sporae anguste obovoideo- fusiformes, circ. 15/x longae et 4/a latae, 4-loculares, loculus superior baud major. — Juxta A. palmicolam Ach. locanda est. — Sur bois sec et demi-pourri : San José (Pitt. n® 6207). 195. — spbtecta Müll. Arg. (sp. nov.). — Thallus albus, subobsoletus ; apothecia ex orbiculari oblongata, recta et curvata, integra leviter lobato-ramosa, subangulosa, simplicia 1/2 mm. lata, nigra, erumpentia, supra incomplete tantum a cellulis corticis denudata et dein spurie obvelata; epithecium et hypothecium olivaceo-fusca ; asci 8-spori ; sporae 12-14/a longae et 5-6/a latae, 189 cuneato-obovoideae, utrinque obtusae, 4-b-loculares, loculus suramusreliquis latior et longior. — Hahitu ad A,polymorpham Ach. bene accedit, sed non nudo-emergens et spoearum divisio alia. Prope A. obscurellam, Miill. Arg., quae tenella et nuda, inserenda est. — Corticole : Boruca (Pitt. n° 6206). 196. Arthouia complaaafa Fée Ess., p. 84. — Corti- cole : Boruca (Pitt. 621 2), San Marcos (n® 621 3), forêt du Rio Naranjo (n® 6214). 197. Artbothelium aboormie (Ach.)MüII. Arg. Lich. Beitr., n® 221. — Corticole ; Boruca (Pitt, n® 6215). 198. — macrotheca Miill. Arg. Lich. Beitr., n® 818. Arthonia macrotheca Fée Suppl. , p. 42. — Corti- cole : Boruca (Pitt, n® 6216). 199. Glyphis coiiflneus Zenk. in Goeb. et Kze. Pharm. Waarenk., I., p. 63. — Corticole : San José (Pitt, n® 6218), forêt du Rio Naranjo (n® 6219). f. aoalog^a Nyl. Prodr. Nov. Gran., p.573. — San José (Pitt, n® 6220). 200. — favnlosa Ach, var. iutermedia Miill. Arg. Graphid. Féean., p. 61. — Corticole : San José (Pitt, n® 6221), Sabana (n® 6222), Boruca (n® 6223). 201. — cribrosa Fée Mém. Glyph., p. 36, t. 3, f. 1. — Corticole : forêt du Rio Naranjo (Pitt. n®6217). 202. Sarcographa ffeei Müll. Arg. Graphid. Feean., p. 63; Chiodecton Feet Meisn. in Fée Suppl., p. 51, t. 36, fig. 7 et t. 40, fig. 3-6ts. — Corti- cole : Boruca (Pitt. n® 6221). 203. — labyriuthica (Ach.) Miill. Arg. Lich. Beitr., n® 1100. — Corticole : Boruca (Pitt. n® 6223). V. aiacnliformis Miill. Arg. Glyphis laby~ rinthica v. maculiformis Krplh. Lich. Siidseeins., 160 J p. 16. — Corlicole : Boruca (Pitt. n® 6224). 204*. SîiFcogpapba caesia Müll. Arg. Lich. Beitr., n® 1100. — Corlicole : Buenos-Aires (Pi U. n® 6222). 2015. Cyrtographa irregularis Müll. Arg. (sp. nov.), — Thallus sub- flavesconti-albus v. lacteo-albus, tenuis, conlinuus, opacus et mollis; stromata valde polymorpha, ex orbiculari elongata, recta et varie curvata, siraplicia et lobata, mono-polycarpica ; lirellae l-2-seriales,orbiculares et oblongae,hinc inde confluen- tes, baud emersae; discus concavus, niger et nudus; perithe- cium nigrum, basi completum; spora in ascis solitaria, hyalina, cire. 63 [x longa et 23 // lata, utrinque late rotundata; series transversales locellorum cire. 13j locelli in latitudine spora- rum 3-3. — Hujus generis novi Cyrtosporæ characteres sunt : Thallus crustaceus, amorpbus; gonidia (depauperate-) chroolcpoidea ; apothecia lirellina, in stromatibus thallinis sita; peritbecium evolutum ; paraphyses connexae; spora hya- lina, parenchymatica. — A Sarcographidc sporis hyalinis parenchymaticis et a Sarv.ographina sporis hyalinis dififert. — La seule espèce connue est corticole Terraba (Pitt. n”6223). 206. Chiodcctou beterotropoides Nyl. in Fourn. PI. Mexic., p. S. — Corticole : Boruca (Pilt. n® 6226, ster.). 207. — uig^ro-ciiictam Montg. Guyan., n® 248 et Syl- log., p. 556. — Corlicole : Boruca (Pilt. n« 6227), forêt du Rio Général (n® 6228, ster.). 208. — sauguineuui (Sw.), Wain. Élud. ï, p. 143, Ch. rubrocinctum Nyl. — Corlicole : San Marcos (Pilt. n® 6229). 209. — sterile Müll. Arg. Graphid. Feean., p. 65. — Corlicole : lorêt du Rio Général (Pitt. n. 6230). 210. liycoporellum (etranierum Müll. Arg. (sp. nov.). — Thallus haloniformi-albidus, evanescens; apothecia composita, cire. 2/5 mm. lata, suborbicularia, obtuse angulosa, plano-convexa, opaco-nigra et nuda, minutissioie plurigibbosa ; peridium 161 undulatum, crassum, nigro-fuscum ; hypolhecia hyalina; asci e globoso obovoidei, apice valde pachydeimei, 8-spori; sporae byalinae, 2-4-loculares, 14-18/x longae et 4 i/a-b latae. — Apolhecia subsimilia sunt iis M. Arihoniellae Müll. Ai g,, sed thallus alius, apolhecia subtilius verrucoso-gibbosa et sporae demuin 4-locuIares. Sub oculis nudis Arlhopyreniam puncti- formem Mass, simulât. — Corticole : Boruca (Pitt. n®6119). 211. Ulycoporopsis leiicoplaca Müll. Arg. Lich. Beitr., n® 1056. — Corticole : Boruca (Pitt, n® 6116). 212. — tantilla Miill. Arg. (sp. nov.). — Thallus albus, maculiformi- tenuis, laevis, subevanescens ; apolhecia lo/ioo-is/ioo mm. tanlum lata, suborbicularia et alte convexa aut oblongata, recta v. incurva, obtuse angulosa, undulato-gibbosa, nigra et nuda, mono-oligocarpica ; peridium crassum, nigro-fuscum ; hypothecia hyalina ; asci novelli fere globosi, dein oblongati, inferne ventricosi, 8-spori ; sporae fuscae, 18-16/x longae, 5-6/ji latae, oblongato-obovoideae, medio paullo conslrictae, 2-4-loculares. — Minutie apotheciorum prima fronte spermo- gonia simulât, nec non Mycoporello sparsello Müll. Arg. (Lindgii n° 62) simile est sed raullo gracilius. Structura apotheciorum omnino ut in majore Mycoporello letramero. — Corticole : Terraba (Pitt, n® 6118). 213. — rose«l« Müll. Arg. (sp. nov.) — Thallus subroseus, raaculi- formi-tenuis, demum subevanescens ; apolhecia i/io-i/* mm. lata, mono-oligocarpica, orbicularia et late breviloba, nano- eonvexa, obtuse gibbosa, nonnihil thallino- velata, nigra; peridium subrufo-v. violaceo-nigrum, crassum; hypotheciura hyalinum ; laminae in sectione superne distinctae, inferne confluentes ; asci globoso oblongati, inferne ventricosi, superne paebydermei, 8-spori: sporae 13-18/;t longae, 4 1/2-6// latae, cylindrico-obovoideae, 4-6-loculares j loculus penullimus reli- quis paullo longior. — Apothecia subsimilia iis Mycoporelli telrameriy sed minora, saepe monocarpica et peridium ct sporae alia. A Mycoporopsi tantilla recedit colore thalli, apotheciis subplanis et sporis (demum fuscis) magis divisis. — Corticole : Boruca (Pitt, n® 6117). m Trib. i8. — Xylograpbideae (Th. M. Fries) Miill. Arg. Lich. Beitp., n° 1550, 214. Aulaxina opegraphiua Fée Ess., p. C et XCIV, t. 2, fig. 6. — Epiphylle : Boruca (Pitt, n® 6124). Trib. 19. — Coenog^onieae Miill. Arg. Lich. Parag., p. 18. 215. Coenogoniiim implexmo Nyl. Coenog. in Ann. Sc. Nat., ser. 4, v. XVI, p. 92. — Foliicole : Boruca (Pitt, n® 6113). 216. — intcrplexiim Nyl. Coenog., 1. c., 92. — Epi- phylle : Boruca, à hyphes très peu développées (Pitt, n® 6114). 217. — heterotrîchum Mû!l. Arg. (sp. nov.). — Thalli filamenta in pulvinulos hemisphaericos cire. 1 mm. latos disposita et dein latins caespitoso-effusa, flavescenti-glauca, pro magna parte tenuiter filiformia, cire. 6-7/a tantum lata et aequaliter cylin- drica, dein pro minore parte sensim incrassata, moniliformia; articuli demum 20-25/a crassi et triente v. subduplo longiores quam lati, ventricosi, creberrime hyphemoideo-obtecti ; apolhe- cia ignota. — Sur le thalle du Pyxine, San Marcos (Pitt, n» 6115). Trib. 20. — B^ssocanleae Müll. Arg. Consp. syst. Lich. Nov. Zel., p. 13. 218. Byssocanloii pannosutu Müll. Arg. (sp. nov.). — Thallus in hypothallo copioso viridi-pannoso evolutus, candide albus, centre subgranularis, in peripheria placodiali-eflSguratus, laciniae pinnatilobæ, hypothallo arcte adpressae, cire. 1 mm. latae et angusliores, lobi rotundato-obtusi ; superficies pulvera- ceo-tomentella, fere laevis, opaca; hyphae ut in genere mos est angulo valde aperto divaricatim ramosissimae, cire. 5/a crassae, illis hypothalli conformes; gonidia globosa, 7-9/a lata; apothecia I-I1/2 mm. lata, nigro-fusca, sicca nigra, adpressa, plana et modice convexa, hand marginata; epithecium hyali- 163 nuraj hypothecium rufo-fuscum ; paraphyses conglutinataoj sporae 8-nae, 8-6 i/2/* longae, 1-3 -plo longiores quam lalac, vulgo oblongato-ellipsoideae. — Species pulchclia, parce lecia, hypothallo copioso fere nigro Pannariam simulante insignita. . — Corticole : Boruca (sterile, n® 6112) et à Terraba (en fruits, n® 6111). Trib. 21. — Dichonemeae Müll. Arg. Lich. Parag., p. 18, 219. Dlchonema sericenm Montg. in Bélang. Voy. Ind. or., p. 155, 1. 14, fig. 1. — Ramicole : Buenos Aires (Pitt, n® 6109), Naranjo (n® 6110). Trip. 22. — Coreae Müll. Arg. in Prim. FI. Costar., I, p. 87. 220. Cora PaTonina Fr. Epier., p. 556. — Dans la mousse, sur terre : forêt du Rio Naranjo (Pitt, n® 6108). Trib. 25. — Mypiaiigieae Müll. Arg. Consp. syst. L. Nov. Zel., p. 15. ' 221. lUypianginm Duriaei Montg. et Berk, in Journ. of Bot. 1845, p. 713; Nyl. Syn., p. 139. — Ramicole : Boruca (Pitt. n<> 6120), Ordo IV. — Pyrenocarpeae Müll. Arg. Consp. syst. Lich. Nov. Zel., p. 15. Trib. 24. — Strlgaleae Müll. Arg. Pyrenoc. Cubens., p. 375. 222. Strigula argyronema y. conOueus Müll. Arg. Lich. Costar., n» 173. — Épiphylle : Terraba (Pitt. n® 6237), Boruca (n® 6238). 223. — concentrica Müll. Arg. Lich. Beitr., n* 917. Épiphylle : Boruca (Pitt. n® 6242). 164 224. Sltri^nlii aufillarnm Müll. Arg. Pyr. Cub., p. 379. Épipliylle : Naranjo (Pill, n® 6244), forèls du Rio Général (n® 6243). 223. — complauîita v. mesotropa Müll. Arg. Pyren. Cub., p. 580. — Epiphylle : forêts de Siquirres (Pilt. n® 6259) et du Rio Général (n° 6240). 226. — eicgaas v. genuitia Müll. Arg. Pyren. Cub., p. 380. — Épiphylle : forêts du Rio Général (Pilt. n® 6233). V. ïeeî (Montg.) Müll. Arg. Pyr. Cub., p. 380. — Épiphylle ; Siquirres (Pitt. n® 6236). 227. — plaua Müll. Arg. Pyr. Cub., p. 381. — Épi- pbylle : Boruca (Pitt. n® 6249). 228. — nitidnla Montg. Cub., p. 139. — Épiphylle : forêts du Rio Naranjo (Pitt. n® 6246), Siquirres (n® 6247) ; sur de jeunes branches, forêts du Rio Général (n® 6248). 229. — subtilissima (Fée) Müll. Arg. Lich. Beitr., n°* 678 et 1373. — Épiphylle : forêts du Rio Naranjo (Pitt. n® 6243). Trib. 23. — Microglaeiieae Müll. Ârg. in Dur. et Pitt. Prim, fl. Costar., I, p. 88. 250. lUicroglaena saxicola Müll. Arg. Diagn. Lich. Socotr., p. 13. — Saxicole : Rio Tiliri près de San José (Pitt. n® 6263). Trib. 26. — Pyrenuleae Müll. Arg. Pyren. Cubens., p. 373. SüBTRiB. I. — ASTROTHELIEAE Müll. Arg. Pyr. Cub., p. 373. 231. Asirothelium robustum Müll. Arg. (sp. nov.). — Thallus fla- vescenli-v. demum glauco-pallidus, cartilagineus, laevis, 165 subnitidns; s(romala lhallina circ. 2 i/s mm. lata, saepe varie confluentia, cum thallo concolora, hemispbacrica, saepe obtuse gibbosa, superficie laevia, apice ostiolo mamillari vallido obscure fusco terminata, oligocarpica ; sporae 4-6-nae, 90-130 [X longae, 20-30 [x latae, fusiformes, 6-10-IocuIares. — Nulli nisi cubensi A. suhaequanti Miill. Arg. Pyr. Cub., p. 383, aifine est, sed differt thallo non flavo-fulvo^ slromalibus robustis, ostiolo non ferrugineo-rubro et sporis multo majori- bus. — Corticole : forêt du Rio Naranjo (Pitt, n® 6260). SuBTRiB. II. — PLEUROTHELIEAE. Miill. Arg. Pyren. Cubens., p. 37S. 232. Parathelium siiperans Miill. Arg. (sp. nov.). — Thallus glauco- fulvus. cartilaginous, laevis; apotbecia in verrucis thallinis 1-1 2/3 mm. latis nano-hemisphaericis laevibus et cum thallo concoloribus solitaria, obliqua, superne demum denudato- nigra 5 perilhecium globosum, basi completum, nigrum, superne ad latus ostioligerum ; paraphyses capillares, laxe connexae; sporae 4-8-nae, e hyalino demum atro-fuscae, 4 (-8)-loculares, 160-180/;t longae et 50-66//^ latae, utrinque obtuse acutatae. — A proximo Caracasano P. macrosporo Miill. Arg, reccdit thallo non flavo-fulvo, verrucis apotheciigeris minus connexis et majoribus et dein sporis majoribus. — Corticole : Boruca (Pitt. n« 6233). SuBTRiB. III. — TRYPETHELIEAE Miill. Arg. Pyren. Cubens., p. 376. 255. Trypetbelium tropicum (Ach.) Miill. Arg. Pyren. Cubens., p. 395. — Corticole : Boruca (Pill, n* 6281). 254. — iuai»toideniii Ach. Univ., p. 307. — Corti- cole : San Marcos (Pill. n° 6284). — — V. macepnm Miill. Arg. Pyr. Cub., p. 390. Corticole : forêt du Rio Naranjo (Pitt, n® 6285). 255. — Hiiuzei Fée Monogr. Trypeth., p. 36, t. 15, fig. 3; Miill. Arg. Pyr. Cub., p. 390. — Corti- cole : forêt du Rio Naranjo (Pitt, n® 6287)-^ 13 !66 236. Trypetbeiinm caterTariam Tuck. Gen., p. 260. — Corlicole : San Marcos (Pitt. n« 6288), forêt du Rio Naranjo (Pîlt. no 6289). 237. ““ tricolor Müll. Arg. (sp. tiov,). “^Thallus roseo-teslaceus, lae* vigatus, opacusj stromata olivaceo-cinerea, plano-convexa, 3-4 mm. longa, 2-3 mm. lata, subelliptica v. oblonga, bine Inde confluentia, ambitu obtuse angulosa aut sublobata, polycarpica; apothecia circ. i/s mm. lata, pyramidali- hemispbaerica, apice paullo impressa et ostiolo nigro-fusco exiguo ornata, extus fere tota altitudine ochroleuco-albida et laevigata ; sporae 8-nae, 24 longae et 12 fx latae, ellipsoideae, utrinque late obtusae, 4-Ioculares. — Species eleganter tri- color, juxta T. catervarium Tuck, locanda, ubi tballus et stro- mata (parum disliucta) et apotbecia aliter colorata et apothecia paullo minora. Habitu etiam accedit ad T. ochroleucum v. effu-^ sum MÜ11. Arg.,sed apothecia circa osliolum fere usque ad basin albida et tballus testaceus. — Corticole : Boruca (Pitt, n® 6282). 238. — oehroleticniu y. pallcsceus Müll. Arg. Pyr. Cub., p. 393. — Corticole : Boruca (Pitt. n° 6286). 239. — Eluteriae v. citriuiiiii Müll. Arg. Pyr. Cub., p. 393. — Corticole: Boruca (Pitt, n® 6283, sine sporis). 240. Phyllobatheliuin eplpliyllam Müll. Arg. Licit. Beitr., n® lo47. — Épiphylle : Terraba (Pitt, no 6261), Naranjo (n® 6262). 241. Tomasellia (s. Celotheliiim) aciculifera Müll. Arg. Pyr. Cub., p. 398, Melanotheca aciculifera Nyl. Pyrenoc., p. 71. — Corticole : forêt du Rio Naranjo, parcissime (Pitt, n® 6239). 242. melanotheca isnbsoliita Müll. Arg. Lich. Costar., I, no 186. — Corticole : Boruca (Pitt, n® 6230). 243. — Achariana Fée Ess. Suppl., p. 71 , t. 36 et 41 . — Corticole : Buenos-Aires (Pitt, n® 6231), Terraba (n° 6232). 167 SuBTHiB. IV. — VERUÜCARIEAE Müll. Arg. Pyren. Cubens., I. p. 376. S4i. t^errucarfia otiiphalota Müll. Arg. (sp. nov.). Thallus e fusco cinereo-nigrîcans, tenuissiitiiis, continuus, dein rimosus, orbillas parvulas confluentes irregülares raargine sublaceras in peripheria macularMenues et sat bene cîrcumscriptas formans; apothecia i/s mm. lata, novella ihallino^obtecla, mox dein alte emersa et nuda, nigra^ hemisphaerica, apice late truiicala et profonde umbilicala; perithecium dimidiatum; sporae 8-nae, cire. 18// longae et iO// lalae. — Subaffinis F. zonataCf sed orbillae irregülares, sublacerae, baud albo- zonatae, thallus non albus et apothecia nudiora. — Saxicole t San Marcos (Pitt» n® 6264). 246. — Eonata Müll. Arg, (sp, nov.), — Thallus argillaceo albidus, tenuissimus, laevissimus et continuus v.demum parce rimosus, orbillas subregulares, circitersemicentimetrales varie confluen- tes formans, orbillae zona caeruleo-nigrescente anguste albo- marginata cinctae; apothecia ijtmrn. lata, nigra, primum innata et ihallino-velata, dein semiemersa et nudata, apice demura truncalo*umbilicata ibique albido*pulveruIenla ; peri- thecium hemisphaericum, basi defioiens; paraphyses non distinctae; sporae 8-nae, 16-18// longae et 7*10// latae. — Prope F. laevatam Kôrb. inserenda est, Pierres inondées du Rio Tiliri, près de San José (Pitt, n" 6263). 246. Poriua (s. Euporiua) afrlcâiia Müll. Arg. Lich. Afr. occid., n® 47. — Corlicole : Terraba (Pin. 6270). 247. — (s. Enporiiia) Tetracerae Müll. Arg. Pyr. Cu- bens., p. 401 ; Pyrenula Tetracerae Ach. Univ., p. 280. — - Corlicole : forêt du Rio Général (Pitt. n- 6267). 248. — (s. Enporina) TonduEiana Müll. Arg. (sp. nov.). — Thallus olivaceus, tenuis, crebre areolatim rimoso-rugulosus, ad ambi- tum nonnihil scriceo-albo-plumosulus; apothecia s/s-s/i mm. lata, alte hemiphaerica, slrato thallino crassiusculo obtecta, apice demum nudo et nitidulo latiuscule nigra, basi nonsensim in thallum dilatata seel acute limitata; sporae in ascis 8-nae, anguste fusiformes, 30-43/jt longae, 4 i/2*5 1/2 lalae, 7-septatae. — Primo intuitu cum P, africana Miill. Arg. fere omnino quadrat, attamen diversa est thallo rimuloso-areolato et apolheciis basi non sensim in thallum abeuntibus. — Pierres du Rio Tiliri près de San José (Pitt. n° 6268). 249. Porina (s. Euporina) dolichophora Müll. Arg. Pyrenoc. Cubens., p. 400; Verrucaria dolicho- phora Nyl. Prodr. Nov. Gran., p. 114. — Corti- cole : Boruca (Pitt. n® 6269, parcissime). 260. — (s. Euporina) perafliuîs Müll. Arg. (sp. nov.). — Thallus flavescenti-glaucus, tenuis, crebre areolato-rimosus, areolae planae et laeves ; apoihecia 1/2 mm. lata, hemisphaerica, basi constricta, thallino-corticata, dorso obsolete subplano-verru- culosa, vertice paullo umbilicato v. demum rotundato-obtuso ostiolo minute punctiformi nigro ornata; sporae 8-nae, cire. 66//. longae et 12 /a latae, 9-10-septatae ; loculi intermedii paullo majores. — Valde aflinis est P. simulanti Müll. Arg., sed differt thallo nonnihil flavescente, areolis non granulosis, sporis longioribus et crassioribus et insuper apotheciis majo- ribus et minus depressulis. — Corticole : San José (Piit. n® 6271, parcissime). 251. — (s. Sagedîa) uiteiis Müll. Arg. (sp. nov.). — Thallus herbaceo- virens, tenuissimus, continuus et laevigatus, linea nigra tenella limitatus ; apothecia is/ioo -25/100 mm. lata, nigra, hemisphae- rica, apice rotundato-obtusa, nitida ; perithecium dimidia- tum; paraphyses fîrmae, tenellae; sporae in ascis biseriatim 8-nae, fusiformes, 14-15 /jt longae et 4 1/2 latae, 2-4-locuIa- res. — Species thallo omnino laevigato et apolheciis parvis valde nitidis insignita, prope P. Cestrensem (Tuck.) Müll. Arg. locanda. — Saxicole ; dans le Rio Tiliri, près de San José (Pitt. n° 6266). 252. Phylloporiiia (s. Eiephylloporiua) papillifera (Stirt.) Müll. Arg. Licli. Costar., I, n” 189. — Épiphylle : Terraba (Pitt. n“ 6277). 255. — (s. Eupbylloporiuii) epipbylla Müll. Arg. 169 Lich. Epiphyll., p. 21. — Épiphylle : forêts du Rio Général (Pitt, n® 6278), Terraba (n° 6279). 254. Pbyllopopiiia (s. Segestriniila) rufnia Müll. Arg. Lich. Epiphyll., p. 21. — Épiphylle : forêts du Rio Général (Pitt. n® 6275), et du Naranjo (n« 6276). 255. — (s. Sagediastrum) discopoda Müll. Arg. Lich. Costar. I, n« 195. — Epiphylle, forêts du Rio Général (Pitt. n® 6274). 256. — (s. liagediastriim) lamprocarpa Müll. Arg. Lich. Epiphyll., p. 22. — Épiphylle, Boruca (Pitt. n® 6272), San Marcos (n® 6273). 257. Arthopyrenia (s. Ulesopyrenla) borncana Müll. Arg. (sp. nov.). Thallus argillaceo-albidus, tenuissimus, continuas et laevis ; apothecîa is/ioo-is/ioo mm. lata, basi paullo immersa, parte emersa hemisphaerica, superne nuda et nigra, inferne thallino-velata, vertice obtusa et demum minute umbilicata ; perithecium leviler depresso-globosura, basi attenuato-com- pletum ; sporae in ascis biseriatim 8-nae, fusiformi-obo- voideae, 2-loculares, cire. 8-10 [x longae et 3-4 [x latae. — A proxima neogranatensi A. subprostante (Nyl.) Müll. Arg. in eo recedit quod thallus minus albus, apothecia leviter minora et sporae dein multo breviores. — Corticole ; Boruca (Pitt. n® 6296). 258. — (s. ülesopyrenia) subimîtans Müll. Arg. (sp. nov.). — Thallus glauco-albus, tenuissimus, continuas, laevis, demum subevanescens ; apothecia cire, as/ioo mm. lata, hemisphae- rica, basi vix immersa, nuda, alra, demum nitidula, vertice demum minute umbilieata ; perithecium basi plana comple- tum sed ibidem tenuius, in sectione basi utrinque modice patenti-angulosum ; sporae biseriatim 8-nae, cylindraceo- obovoideae, utrinque late obtusae, 4-loculares, 15-17 fx longae et cire, 5 latae. — Prima fronte fere omnino Arthopyre- niam Cinchonae (Ach.)MüIl. Arg. imitât, sed apothecia leviter minora sunt et sporae dein omnino différant. — Corticole : Boruca (Pitt. n® 6287). m 259. Artboprenia (s. llle9opyrenia)plauorbis(Ach.) Müll. Arg. Lich. Beitr., n® 616. — Corlicole : San José (Pitt, n® 6295). 260. Paendopyrennla dilnta (Fée) Müll. Arg. Lich. Beitr., n° 602. — Corticole : Boruca (Pitt. n° 6298), San Marcos (n° 6299), 261. — ernmpena Müll. Arg. (sp. nov.). — Thallus cinereo-albus, maculiformwtenuis, continuus et subverniceo-laevigatus ; apothecia in sectione i/s mm. lata, subdepresso-globosa, primum thallo et epidermide obtecta, dein ex epidermide conico-elevata erumpenlia et apice nigro acutiusculo nuda v. demum opiee latins nudata; perilhecium completum sed basi extenuatum, in sectione utrinque modice obtuse patenli-angu- losum; sporae biseriatim 8-nae, -4-loculares, 21-25// longae et 6-7 ij% {X latae. — Juxta brasiliensem P. 9ubnu(tatam Müll. Arg, locanda, — Corticole ; Boruca (Pitt. n° 6300). 262. — atro-alba Wain. Etud. II, p. 211. — Corti- cole : Terraba (Pitt, n® 6301), Boruca (n® 6302). 263. Willeya dlfiPractella Müll.Arg, Lich. Beitr. n®673. — Saxicole : dans le Bio Grande à Boruca (Pitt, no 6258). 264. nilcrothella albidella Müll. Arg. Lich. Beitr. ' n®605. — Corticole : Buenos Aires(Pitt. n®6306). 265. ^ flavicaos Müll. Arg. (sp. nov.). — Thallus albido-flavicans v. albido-olivaceus, tenuissimus, continuus et laevis; apothecia i/iQ V. fere s/ o29o), San Marcos (no 6314), forêt du Rio Naranjo (n° 6315). 273. — convexa Mûll. Arg. Lich. Beitr., n° 487, 343, Verrucaria convexa iVyl. Lich. Husn., p. 25. — Corticole ; forêt du Rio Naranjo (Pilt. n° 6512). 274. — Hnntbii Fée Suppl., p. 80; Mûll. Arg. Pyren. Cub., p. 411 . — Corticole : forêt du Rio Général (Pilt. no 65 17), Boruca (n® 6518), Buenos-Aires (n° 6519), forêt du Rio Naranjo (n® 6520). 273. Anlhracolhecînm dnplicaus (Nyl.) Mûll. Arg. Lich. Afr. occid. adn., n“ 32. — Corticole : San José (Pill. n° 6294). 276. — opeptnni Mûll. Arg. Lich. Afric. occid., p. 44. — Corticole : Buenos-Aires (Pilt. n° 6292). 277. — interponeus Mûll. Arg. Lich. Coslar. I, 208. — Corticole : San José (Pilt. n° 6292). 278. — pyrennloîde*! (iMonlg.) Mûll. Arg. Lich. Afr., occid. ad. n° 32. — Corticole : San José (Pitl. 3299, 6290). 279. — confine (Nyl.). Mûll. Arg. Lich. Afr. occid., n“ 32. — Corticole : San José (Pilt. n® 6291). 175 Sdbtrib. V. — TRICHOTHELÏEAE MüII. Arg. Pyrenoc. Cubens., p. 376 280. Tricharîa leiicotlirîx Fée, Metli., p. 87, t. 3, fig. 18, B. — Épiphylle : forêt du Rio Général (Pin. n° 6254). Les Tricharîa ne paraissent être que des états particuliers stériles d’autres Lichens, comparables aux formes isidioides. 281. — melaiiothrix Fée Meth., p. 87, t. 3, fig. 18. — Épiphylle : forêt du Rio Général (Pilt. n® 6255), sur fougères, au Puerto Viejo (n®6256); corlicole : Boruca (n® 6257). MUS CI AUCTORIBUS F. RENAULD et J. CARDOT. DEUXIÈME ARTICLE (1). Cladocarpae. 59. Harrisonia apicalata Ren. et Gard. (sp. nov.). — Ab H, Bumboldtii Spreng. habilu multo graciliore, colore glauco-viridi, foliis limbo angiis- tiore, baud piliferis, apice tantum apiculo rufo praeditis, primo visu distincta; ab Hedwigia decalvata Mitt. (Harrisonia inermis Angstr.) brasiliensi habitu graciliore et foliis apiculatis diversa. Forêts du Barba (Pitt. n® 5615). Nous n’avons vu qu'un seul brin stérile de cette Mousse, parmi les tiges du Leptodontium subgracile, mais il est suffi- sant pour montrer qu’il s'agit bien d’une espèce non décrite jusqu’ici. (1) Le premier article a paru dans le 2“* fascicule des Primitiae Florae Costaricensis, in Bull. Soc. roy. de bot. de Belg. t. XXXI (1893) n. 143-174. 175 60. Acrocrypbaca jiilacea Hsch. (sub Grimmia) in Mart. FI. Bras, II, 7, t. 1, f. 1, var. costaricensi» Ren. et Card. (var. nov.). — A forma typica brasiliensi difFert tantum foliis marginibus ubique planis et costa paululum longiore. Boruca (Pitt, n"® 5610, 5611, 5612). 61. 0ryphaea nitidula Sch. in Besch. Prodr, hryol, mexic.yÇt^. — Halte au pied du Carrisal, 1600 m., massif du Barba (Pitt. n° 6722). Une seule tige, dans une touffe d'Entodon poly~ carpus. — Distrib. ; Mexique. Nous devons la détermination de cette espèce à M. le général Paris. Pleurocarpae. Pirea Card, gen. nov. Caulis primarius repens, secundarius erectus, dendroi- deus. Folia laevia, costala. Flores dioici? feminei in caule secundario. Vaginula pilosa. Calyptra dimidiata, junior pilosa. Capsula longe exserta^ subglobosa, microstoma ; columella crassa^ car- nosula; operculum rostratum. Annulus nullus. Exostomii dentes 16 tenues; endostomium e membrana hyalina tenuissima compositum. Spo- rae laeves, polymorphae. Generibus Leptodonti et Lasiae proximum, sed characteri- bus laudatis pulcherrime distinctum. Hoc genus in memoriam professoris Louis Piré, de studiis bryologicis in Belgia meritissimi, institue, et speciem adhuc unjcam ejus filiae, uxori raeae, dedico (J. Cardot). 176 62. PIrea Warîae Card. (sp. nov.). — Caulis primarius repens, tenuis, filiformis, radicosus, secundarius ereclus, dendroideus, rubellus, 2-4 cent, longus, inferne simplex, folds squamiformibus appressis, arete imbricatis obtectus, superne in frondem oblongam lutescenli-viridem, pinnatam et bipin- natam divisus, ramis confertis, distiche patenlibiis aut subbomomallis, obtusis vel vix attenuatis. Folia caulina inferiora (in parte stipitiformi) squamaeformia, undique appressa, arete imbri- cata, ovata,subilocuspidata, integerrima, enervia; folia caulina superiora subdisticha, erecto-patentia, e basi cordaia ovato-lanceolata, longe acuminata, acuta, marginibus planis et integris, solo summo apice obsoletissime denticulatis, costa tenui, basi paululum dilatata, sub apice evanida. Cellulae incrassatae, pellucidae, basilares luiescentes, in auriculis rotundatis parvae, subrotundae vel subquadratae, in acumineoblongo-ovatae, mediae oblongae, inferiores lineares, obtusae. Folia ramea multo minora, undique aequalia, erecto- imbricata, concava, ovato-lanceolata, acuta, apice crenulata vel subserrulata, costa sub apice desi- nente aut subpercurrente, cellulis inferioribus linearibus, mediis ovato-rotundis, seriatim dispo- sitis, superioribus oblongis vel subrhombeis, omnibus pellucidis incrassatis. Folia perichaetialia erecta, ovato vel oblongo-lanceolata, longe acu- minata, acumine saepe torto, integerrima, tenui- costata, auriculis brunneis excavatis praedita. Capsula in pedicello rubente, inferne laevi, superne asperulo, erecio vel arcuato-reflexo, 6-7 177 mill, longo, ovato-subglobosa, sat magna, micros- toma, solida, pachyderma, badia, columella crassa, carnosula, operculoparvo, longe recteque rostrato. Calyptra junior pilosa, aetate glabra. Exostomii dentes 16, tenues, juniores pallidi, demum rubentes, iriangulari-lanceolaii, apice plerumque per paria coaliti, basiin lineadivisuralifissi. Endos- tomium e membrana hyalina tenuissima dentibus adhaerente et demum resorpta compositum. Sporae magnae, laeves, virides, polymorphae, in eadem capsula ovales, obloiigae, trigonae rotundaeque. Forêts de Juan Vinas, versant atlantique, 1135 m., sur les troncs d’arbres (Pitt, n® 5653). Cette Mousse rappelle beaucoup, par le port, le Pilotrichella Pohlii (Schw.) [Neckera longipes C. Müll.) de la Trinité et de rAmérique du Sud, ainsi que le P. nana (Hpe in herb.) du Mexique, mais elle en diffère beaucoup par son tissu foliaire, qui l’éloigne complètement du genre Pilotrichella. 63. licucodon doiuiiigensis Spreng. (sub Neckera) in Brid. Bryol. univ. II, 269. — Boruca (Pitt. n° 5617). — Distrib. : Antilles et Amérique du Sud. Leucodouiopsis Ren. et Gard. gen. nov. — Leuco- donti habitu simile, sed foliis utraque pagina papillosis diversum. 64. — plicata Ren. et Gard. (sp. nov.). — Leucodonti schiroidei habitu coloreque simil- lima. Gaulis primarius repens, stoloniformis, radiculosus, secundarius erecius vel ascendens, irregulariter divisus, ramis plerumque arcuatis, julaceis, obtusis vel attenuatis. Folia conforta, madida erecfo-patula, sicca imbricata, concava. 178 oblongo-lanceolala, late et breviter acuminata, acumine inlegro vel subcrenulalo, in dimidio superiore profunde plicala, marginibus integris, e basi usque apicem versus late revolutis, costa tenui, ante apicem evanida ; cellulis angustis, linearibus, ulraque pagina papillis plus minus prominulis praeditis, ad angulos numerosis, qua- draiis, obscurioribus, serialis. Cetera desunt. Boruca (Pitt., n° 5616). La place de cette Mousse dans la classification restera dou- teuse tant que l’on n’en connaîtra pas la fructification. Le tissu papilleux des feuilles rappelle celui des PapiUaria^ mais le mode de végétation est tout différent, ainsi que la forme des feuilles, étroites et non cordées à la base, et le tissu des angles. Oo. Prionodon densus Sw, (sub Hypno), Prodr. Fl. Ind. occ., 141. — Forêts du Rio Naranjo j deux brins trouvés parmi d’autres Mousses (Pitt. n° 5676). — Distrib. : Antilles, Mexi- que, Amérique du Sud. 66. — dichomus Hpe in Ann, «c. nat, ser. 5, — IV, 354. — Forêts de l’Irazu; une seule tige, trouvée parmi d’autres Mousses (Pitt. n** 5615). — Distrib. : Andes do Bogota. 67. *— loiigi^stinins Ren. et Card. (sp. nov.). — Lutescens vel lutescenti-viridis. Caulis primarius repens, stoloniformis, radiculosus, secundarius pendulus, longissimus, flexuosus, subpinnatus, 30-40 cent, longus, ramis remotis, inaequalibus, patulis vel ereclo-flexuosis, compressis vel sub- compressis. Folia erecto-patentia, e basi oblongo- lanceolata sensim et longe acuminato-subulata, longitudinaliter biplicata, basi subundulata, mar- ginibus planis inferne integris, caeterum grosse et irrégularité!’ serralis, costa superne flexuosa, sub apice evanida j cellulis parietibus interruptis, inferioribus elongatis, linearibus, inBma basi 179 fuscis, lateralibus seriatim dispositis, valde incras- satis, punctiformibus, irregularibus, angulosis, mediis et superioribus ovalibus vel ellipticis, rarius rotundatis, poslice papillosis. Folia peri- chaetialia brevia, laxius reticulata, oblongo- lanceolata, acuminata, superne crenulata vel subintegra, nervo tenui ad basin acuminis evanido. Capsula in pedicello brevissimo, cum vaginula circa 2 mill, longo, exserta, ovali-oblonga, badia, pachydermis, operculo oblique acuminate, calyp- tra dimidiata. Peristomium albidum, dentibus externis fugacibus, angustis, lineari-subulatis, punctulalis, 12-15-lrabeculatis, internis aequi- longis,in membrana brevi positis, anguste lineari- bus, granulosis, margine sinuosis, apice cancel- lato-coalitis. Forêts du Barba, versant pacifique, vers 2bOÜ m. (Pitt. n“ 5609, ster.); forêts de l’Irazu (Pitt. n® 5614, fert.). Très voisin du P. luteovirens Tayl., des Andes, dont il diffère par ses feuilles oblongues-lancéolées, et non ovales à la base, plus graduellement rétrécies, à acumen moins étroit. — Les échantillons de l’Irazu sont plus verts et ont les feuilles moins étalées que ceux du Barba. 68. Papillaria Oerstediaua G. Müll, (sub Neckera), Syn. II, 671. — Forêts du Barba (Pitt. n<> 6699). Forêts du Rio Naranjo (Pitt. n® 6677). Forêts du Rancho Flores (n<> 6698, forma robustior). — Récolté antérieurement dans le Costa Rica par Oersted. — Distrib. : Haïti. 69. ntgrescens Sw. (sub Hypno), Prodr. Fl. Jnd. oce., 141. — Forêt à Siquirres, ligne ferrée de l’Atlanlique (Pitt. n® 6697). Boruca (n® 6618). — Distrib. : Antilles, Mexique, Amérique du Sud. — Déjà récolté dans le Costa Rica par Oersted. — — var. illecebra C. Müll., Syn. II, 135. {Pterigynandrum illecehrum Brid.). — Boruca (Pitt. n®s 6696 et 6619). 180 70. Papillaria appressa Hsch. (sub Hypno), in Mart. Ft. Bras. I, 90. — Forêts de Juan Vinas (Pitt. n° 5895, forma robustior, foliis latioribus). — Distrib. : Andes, Brésil. 71. — viridula Mitt, (sub Neckera), in Hook. Kew. Journ. HI, 351. — Forets du Rio Naranjo, 200-250 m. (Pitt, n® 5708). — Distrib. : Andes de Quito. 72. Pilotrichella turgesceiis C. Miill. (sub Neckera), Syn. II, 131. — Forêts du Barba (Pitt. n°* 5600 et 5678), du Rancho Flores (n® 5601) et du Rio Naranjo (n® 5679). — Distrib. : Mexique, Jamaïque, Andes de Quito. 73. — flexilis Sw. (sub Hypno), Predr. Fl. Ind. oce., 141. — Forêts du Barba, 2500 m. (Pitt. n®® 5602, 5603). Montana de Poâs, massif de l’Iscasu, 2275 et 2400 m. (n®* 5604, 56Û5), forêts de l’Irazu (n°® 5620, 5621). Cuesta de Tarrazu, 1900 m. (n® 5680). — Distrib. : Jamaïque, Nouvelle-Grenade, Brésil. 74. — lon§;ipila Sch. in Besch. Fl. hryol. des Ant. fr., 214. — Forêts du Barba, 2500 m., en mélange avec le P. turgescens (Pitt. n® 5681). Cuesta de Tarrazu, 1900 m., en mélange avec le P. (lexilis (Pitt. n® 5682, forma ramis pleiumque attenuatis). — Distrib. ; Guadeloupe. Ces deux échantillons sont absolument identiques à ceux de la Guadeloupe. 75. — isoclada Ren. et Gard. (sp. nov.). — Nitida, lutescenti-viridis. Caulis appressus, longe repens, hicillicradiculosus, dense et regulariter pinnatus, ramis brevibus aequalibus, crassis, obtusis, palulis. Folia caulina parum eonferla, arcie imbricata, caulem ampleclantia, late cordato-ovata, apice subito in acumen elongalum, angustuni, subula- lum, flexuosum, integrum vel sinuosulum con- stricla, longitudinaliter plicatula, marginibus planis inîegerrimis J nervo lenui, ad 2/3 vel 3/4 folii producto; folia lamea eonferla, imbricata, cymbiformi-concava, sai subito in acumen acutum subcrenulatum constricla, nervo tenuissimo sub 181 acumine evanido; cellulis anguslissimis longis- simis, parietibus crassiusculis inlerruplis, alaribus Iaxis, inflalis, mollibus, quadralis vel oblongis, auriculas hyalinas convexas sistentibus. Cetera ignota. Sur les branches d’un arbrisseau à Rodeo (Pitt. n« 5608). Se distingue très facilement du P. longipila Sch. par ses dimensions plus faibles, sa coloration verte, ses rameaux nom- breux, moins épais, l'acumen des feuilles plus court, non piliforme, etc. 76. Pîlotrîcliella tetragona Sw. (sub lîypno), Prodr, Fl. Ind. occ., 142. — Boruca (Pitt. n® 6623). — Distrib. : Jamaïque, Venezuela, Andes, Alexique. 77. — quinquefaria C. Müll. (sub Neckera), Syn. II, 124. — Forêts du Rio Naranjo, mélangé à d’autres Pilotrichella (Pitt. n® 6690). — Distrib. : Trinité, Surinam, Guatemala. 78. — liexasticlia Schw. (sub Hypno), Suppl. I, II, 210. — Forêts du Barba, quelques tiges trouvées parmi d’autres mousses. (Pitt. n® 6606). — Distrib. : Antilles. 79. — rigicla C. Müll. (sub Neckera), Syn. Il, 126. — Bois du Rio Tuis, bassin du Rcventazon, 600 m. (Pitt. n® 6687). Forêts du Rio Naranjo (Pitt. n® 6688). — Distrib. : Mexique. — Déjà récolté dans le Costa Rica par Oersted. — Le P. mexicana Sch. paraît synonyme de P. rigida. 80. — pulchella Sch. in Besch. Prodr. bi'yol. Mex., 78. — La Esmeralda, massif du Barba, leg. Biolley (Pitt. n® 6680). — Distrib. : Mexique. 81. — teuiiiaervis Ren. et Card. (sp. nov.). — Viridis vel lutescenti-viridis, inlerdum fusco- viridis. Caulis gracilis arcle repens, hic illic radiculosus, elongatus, 10-20 cent. longus, ramis numerosis confet tis, palulis, crassiusculis, lereli- bus, brevibus, inaequalibus, obtusis. Folia con- ferla, minuta, seriatim et subspiraliter imbilfeata. 14 182 peiilaslicha, valde concaVa et subvesiculosa, late oVata, Vel oblonga, apice conslricia et cucullaia, breviter acuminata apiculatave, integerrima, nerVo tenuissimo ail 2/3 vel 3/4 folii producto; cellulis anguslis, linearibus, valde elongaiis, angu- laribus laxloribus, rectangulis, pellucidis. Cetera desunt. Général (Pitt. noS607). Forêts du Rio Naranjo, 200-250 m. (n°» 5683, 5684, 5686). San Marcos de Dota (n® 5685), Cette espèce diffère du P. hexaslicha (Schw.) par ses rameaux plus courts, plus rapprochés et ses feuilles non pan- durifomes, à nervure simple, allongée; elle se distingue du P. viridii (C. Müll.) de l’Amérique méridîohale, par son port très différent, ses tiges plus rampantes, sa nervure plus mince et ses cellules angulaires plus grandes et moins nom- bréüses. 82. Pilotrichella Touduzii Ren. et Card. (sp. nov.). — Tenella, luiescenti-viridis. Caulis primarius fili* formis, repens, radiculosu3> foliis parvis remotis, lanceolatis, cvanidiiiervis praediius; secundarius ereclus, 15-25 mill, longus, subarbusculosus, ramis inaequalibus obtusis irregulariter pinnalus. Folia conferta, seriatim imbricaia, valde con- cava, subplicata, e basi alis rolundatis laie ovata, breviter lanceolata, acuminata, marginibus ubi* que planis, integris vel obsoleiissime crenulalis, costa excurrente vel percurrenle ; cellulis pellu- cidis angustis, linearibus, obtusis, inOmis, laxio- ribus, subhexagonis, fuscis. Cetera ignota. Boruca (Pitt. n® 5622). Vüisift du P. Pohtii (Schwi) {Neckeralongipet C. Müll.) de la Trinité et de l’Amérique du Sud, du P. nana (Hpe) du Mexi- 185 que et du P. cymhifolia (Sulliv.) de Cuba, de la Floride et de'Ia Louisiane; mais diffère de ces trois espèces par ses feuilles proportionnellement plus larges, plus fortement excavées et plus brièvement acuminées, 83. Jfleteoridiam remotifollum Hsch. (sub Neckera), in Musc. Mex, Depp. et Schied. n® 1088. C. Mûll. Syn, II, 672. — Pu nia Mala, liitoral du Paci/ique (Pitt. n® 6624)t Carrillo (n® 6625). H‘ Hacum, près Buenos Aires (n® 6626). Forêt de Cabagra (n® 6627), Boruca (n®* 6628, 6629 et 6630). Forêts du Rio Naranjo, 200-260 m, (n® 6691). Bois de la vallée du Rio Tuis, bassin du Reventazon, 600 m. (n® 6692). Quebrada de Tocori (n* 5693). — Tous ces échantillons sont stériles. — Distrib. : Mexique, Venezuela, Andes de Bogota, Brésil. 84. Uleteorium pâtalnm Sw. (sub Hypno), Prodr. Fl. Ind. occ., 140. — Montana de Poâs^ massif de l’Iscasu, 2400 m. (Pitt. n® 6631). — Distrib. : Antilles, Mexique, Amérique du Sud. 86. Pllotrichum coiuposituiii Sw. (sub Hypno), Prodr. Fl. Ind. occ., 141. — Hacum, près Buenos Aires (PiU. n® 6632). Forêts du Rio Naranjo (n® 6694). — Distrib. : Jamaïque, Venezuela. 86, — mucronatum Mitt. Muse, austro^atner 389. — Boruca (Pitt. n® 6634), Forêt à Général (n® 5633). Forêts de Cabagra (n® 6636). H‘ Hacum, près Buenos Aires (n® 6636). Forêts du Rio Naranjo (n®* 5696, 6696). — Distrib.: Jamaïque. Bien que nous n’ayons pas encore vu la plante de la Jamaï- que, les échantillons de Costa Rica nous semblent bien appar- tenir à cette espèce, d’après la description qu’en donne M, Mitten. Ils sont caractérisés par leurs feuilles largement ovales, obtuses, mucronées, leurs nervures épaisses, générale- ment pourvues sur le dos de crêtes crénelées ou dentelées, et leur tissu formé de cellules courtes, ovales ou arrondies, poncliformes, à peu près ou tout à fait lisses. — macroiiatuiu Mitt. var. elongatam Ren. et Card. (var. nov.). — A forma normali differt habitu robusliore, caule longiore (7-20 cent.), pendulo, laxius pinnalo foliisque majoribus. 184 Forets du Rio Naranjo, 200-2S0 m. (Pitt. no 5697). 87. Pilotrichum Toudazii Ren. et Card. (sp. iiov.). — Formae normali praecedentis simile; differt foliis subacuminalis, acutis, cellulis ellipticis oblongisve, nervisque dorso baud vel vix crislalis parce denticulatis vel sublaevibus. Forêts du RioNaranjo(Pitt. n® 5698). Quelques tiges stériles, en mélange parmi d’autres mousses. 88. Phyllogonium Y^isco§iiiii P. Beauv. (sub Pterygynandro), Prudr. 87. {Ph. speciosum C. Müll. Journ. Mus, Godeff.y VI, 20). — Forêts du Rancho Flores, 20-43 m, (Pitt. n® 5637), de l’Irazu (no o638) et du Rio Naranjo (n® 5699). — Distrib. : Andes de Quito, île Bourbon. — Déjà récolté dans le Costa Rica par Oersted. — Nos échantillons de Costa Rica sont absolu- ment identiques à ceux de Bourbon. D’autre part, le Ph. speciosum C. Müll. ne nous paraît pas spécifiquement distinct du Ph. viseosum, 89. — falgens Sw. (sub Hypno), Prodr, Fl, Ind. occ., 140, var. viride. {Ph. viride Brid. Bryol. univ., II, 673). — Forêts du Rio Naranjo (Pitt. n® 5700). — Distrib. : Mexique, Brésil. 90. IVeckepopsîs uniliilata Iledw. (sub Neckera). Muse, frond. III, 51, t. 21. — H‘ Hacuni, près Buenos Aires (Pitt. n® 5639). Boruca (n® 5640). Forêts de Cabagra (n® 5641). Bois de la vallée du Rio Tuis, bassin du Reventazon (n® 5701). — Distrib. : Antilles, Amérique centrale et méridionale. 91. NiTeckera disticha Sw. (sub Fontinalide), Prodr, Fl. Ind, occ., 138. — Bois de la vallée du Rio Tuis, bassin du Reventazon, 600 m. (Pitt. n® 5703), — Distrib. : Antilles, Mexique, Amérique du Sud. 92. — falcifolia Ren. et Gard. (sp. nov.). — Lutes- centi-viridis, nitens. Caulis gracilis, 10-15 cent, longus, flexuosus, irregularileretremote pinnatus, ramisrectepatulis,inaequalibus,obtusis, interdum atlenuatis. Folia parum conferla, complanato- m dislicha, patenlissima, apice reflexa, valde asym- metrica, oblongo-falcata, margine antico convexo ubique piano, postico concavo basi inflexo, acu- minata, acuta, superne minute serrulata, laevia, obsolete bicostata, cellulis omnibus angustis, linearibus, elongatis, attenuatis, pellucidis, parie- tibus crassius3ulis interruptis. Cetera desunt. Montana de Poas, massif de I’lscasu, 2400 m. (Pitt. n« 5642). Forêts du Rio Naranjo (n° 5702). Ne peut être confondu avec aucune des espèces améri- caines, peu nombreuses d’ailleurs, de la sect. Leipphyllum. 93. JPorotrîcliuin decomposîtiim Brid. ( sub Pterygophyllo ), Br. univ.j II, 764. — Forêts du Barba (Pitt. n<> S643). — Dislrib. : Antilles. 94. — neckepaefopme Hpe (sub Hypno), Ann. sc. nat. ser. V, 309. — Montaua de Poâs (Pilt. n° 5709). — Distrib. ; Andes de Bogota. 95. — crassîpes Ren. et Gard. (sp. nov.). — Monoi- cum? Caulis secundarius erectus, dendroideus, bipollicaris, inferne squamis remotis, suborbi- culari-ovatis, hyalinis praeditus, superne in frondem distiche ramosam rufescenti-viridem, parum niientem expansus, ramis simplicibus pinnatisve, confertis, fasciculatis, complanatis, obtusis. Folia inferiora (in parte stipitiformi) squamaefonnia, remota, suborbiculari-ovala, ob- tusissirna, integerrima, tenuicostaia, infima hya- lina arcte appressa; sequentia late ovata, con- cava, acuta, integerrima, patentia, nervo ad 3/4 folii evanidoj folia partis flabelliformis com- planata, asymmetrica, oblongo-ligulala, breviter acuminata, superne remote serrata, costa basi dilatata saepe furcata, superne attenuata, ante 186 acumen desinenle ; ramea breviora, late ovato- lingulata, obtusa, apiculata vel brevissime acu- minata, in 3/4 superioribus grosse et irregulariter serrala, margine inferiore basin versus inflexo; cellulis iinearibus elongatis, cblorophyllo reple- lis, superioribus brevioribus elliplicis, alaribus vix conspicuis. Folia perichaetialia imbricata , erecta, oblonga, sat subito cuspidata, integra vel apice subserrulata, enervia. Capsula in pedicello brevi, crasso, laevi, badio, 5-7 mill, longo, peri- chaetium circa duplo superante, ovala, erecta, fusca, operculo conico, oblique et breviter ros- trato. Exostomii dentes riibro-lutescentes, trian- gulari-lanceolati, acuminati, dense trabeculali ; endoslomii processus in membrana hyalina elala anguste lanceolati, subulati, carina hyante, ciliis interposilis 3-4, filiformibus, longissimis, basi coalitis. Forêts de Tlrazu; un seul spécimen, en mélange parmi d’autres Mousses (Pitt. n® 5652). Très voisin du P, neckêraef orme (Hpe), mais en dififère cependant par ses feuilles inférieures très obtuses et distincte- ment nerviées, par sa ramification plus fournie, fasciculée cl par ses rameaux obtus. Le peristome interne de cette Mousse, pourvu de cils bien développés, obligerait à la classer, de même que le P. neckc- raeformCf parmi les Thamnium, si Pon maintenait ce genre comme distinct des Porotrichum, ce qui ne semble guère justifiable, le développement plus ou moins parfait des cils étant, comme on sait, un caractère générique de peu de valeur. 96. Porotrichnm plagier hynchiim Ren. et Card, (sp. nov.). — (P. longirostrum Mitt. Musc, austr. amer,, 461, ex parte). — Dioicum. 187 Canlis primarius repens, stoloniformis, radico- sus, secundarius erectus, elatus, dendroideus, bi-lripollicaris, inferiie longe denudatus, su- perne in frondem ovatam vel triangulari- oblongam bipinnatam, lutescenti-viridem, ple- rumque valde fructiferam complanato-expansus, ramis elongalis, e basi ad apicem pro more decrescentibus, attenualis, laxe foliosis, compla- nalis, valde ramulosis. Folia laxe disticha, patentia, niiida, caulina oblongo- vel ovato- lignlata, basi paululum asymmetriea, breviter acuminata, superne serrulata vel subintegra, margine uno latere basin versus reflexo, nervo attenuate ultra medium evanido, interdum furcate el breviore ; folia ramea et ramulina conformia sed minora, in dimidio superiore remote et apicem versus plerumque grosse inciso-serrata ; cellulis tenuibus, elongatis, linearibus, superioribus bre- vioribus, subrhombeis, alaribus baud conspicuis. Folia perichaetialia exteriora oblonga, sat subito cuspidata, apice patentia, intima longiora, convo- luta, erecla, in acumen elongatum producla, omnia inlegerrima vel apice parce denticulala, enervia, rete pellucido, lineari, elongato. Capsula in pedieello flexuoso, elongato, rubello, laevi, 20-50 mill, longo, erecta inclinalave, subsym- melrica, ovata vel oblonga, maerostoma, pallida, actate fusca, operculo aequilongo, longissime et oblique rostralo. Calyptra laevis, Exoslomii denies pallide lutescentes, triangulari^lanoeolali, longis- sime subulati, dense trabeculati, hyaline margi- nati, superne nodulosi; endostomii processus in 188 membrana data auguste lanceolati,carina maxime hyante, in subulam filiformem allenuati; ciliis binis interpositis brevibus, obsoletis, vel nullis. Planta mascula ignota. Forêts du Barba, 2500-2800 m.(Piit. n®*5644, 5724) et de I’lrazu (n°* 5645-5647). — Disirib.: Andes de Quito (Jameson). Cette Mousse se distingue du vrai P. longirostre (Hook.), dont nous avons pu examiner un échantillon original, par ses feuilles caulinaires et raméales beaucoup moins longuenienl et plus largement acuminées et par le bec de l’opercule oblique. 97. Porotrichiim PUtieri Ren. et Card. (sp. nov.). — Dioicum. Caulis prirnarius repens, sloloniformis, radicosus, secundarius erectus, elatus, dendroi- deus, 5-8 cent, longus, inferne simplex, foliis squamiformibus appressis obtectus, superne in frondem ovatam vel oblongam bipinnatam, lutes- centi-viridem, complanato-expansus, ramis sensim decrescentibus, attenuatis, complanatis. Folia caulina (stipitis) squamaeformia, undique appres- sa. ovato vel oblongo-lanceolala, cuspidaia, inic- gerrima, nervo pertenui vix distincio, saepe furcato, cellulis omnibus linearibus angustissimis, incrassatis ; folia ramea dislicbaceo-imbricala, nitida, oblongo-ligulata, obliisa, apiculaia vel brevissime acuminata, superne grosse et irregu- laritcr serrata, marginibus planis, nervo tenui, saepe furcato, medium versus evaneseente, ramu- lina minora et angustiora, cetero conforniia ; cellulis tenuibus, elongatis, linearibus, superiori- bus brevibus, laxioribus, ovatis, inferioribus lu- tescenlibus, alaribus paueis, fuscis, incrassatis. 189 Folia perichaetialia ovata et oblonga, subito cus- pidata, subulata, iniegerrima, enervia, apice patentia, rele pellucido, lineari, elongalo, valde incrassato. Capsula in pedicello rubello laevi, 16-20 mill, longo, erecta inclinatave, subsymme- trica, ovata vel oblonga, pallida, aetate fusca, operculo aequilongo, longe et oblique roslralo. Calyplra laevis. Exostomii dentes pallide lutes- centes, triangulari - lanceolati, subulati, dense irabeculaii; endoslomii processus in membrana elata lineares, longissime subulati, in carina angusle rimosi, ciliis i-2 interposiiis, brevibus, obsolelis vel nullis. Planta mascula ignota. Forêts de Tlrazu (Pitt. n® 564-8). Forêts du Rio- Naranjo, échantillon stérile et douteux (n® 5704). Ressemble beaucoup, pour le port, la forme et le tissu des feuilles, au P. variabile Hpe de la Nouvelle Grenade et au P. insularum Mitt. des Antilles, mais s’en distingue déjà à première vue par la longueur de ses pédicelles. Diffère de l’espèce précédente par ses tiges garnies inférieurement de feuilles squamiformes imbriquées, ses feuilles plus rappro- chées, plus raides, plus étroites, à nervure plus mince, ses cellules alaires brunes, ses cellules supérieures plus courtes, ovales, ses pédicelles moins longs et enfin par les lanières de Pendostome moins largement ouvertes sur la carène. 98. IPopotPÎchuin stolonaceum Hpe, Ann. sc. nat. ser. 5, IV, 37b? — Forêts du Rio Naranjo (Pitt, n® 6705), et du Barba (n® 5706). — Distrib. : Andes de Bogota. Deux petits échantillons stériles et un peu douteux. 99. — substolonaceuiu Besch. in sched. (sp. nov.). — Dioicum. Caulis primarius repens, stolonifor- mis, radicosus, secundarius erectus, elatus, den- droideus, bi-tripollicaris, inferne simplex, basi denudaïus vel foliis sqiiamiformibus appressis remotiusculis obtectiis, superne irregulariter divisus, distiche pinnalim ramosus vel in frondem oblongam bipinnatam complanatam expansiis, ramis ramulisque angustis, lutescentibus vel lutescenti-viridibus, complanatis, elongalis, atte- nuatis, plerumque flagelliformibus. Folia omnia symmetrica, caulina inferiors (in parte stipiti- formi) squamaeformia, undique appressa, imbri- cata, late ovata, apiculata, apice parce serrulata, marginibus ubique planis, nervo brevissimo saepe gemello, folia caulina superiora compressa, ovata vel oblonga, concava, apiculata aut brevissime acuminata, marginibus subintegerrimis vel apice parce serrulatis, costa lutescente ad medium vel ultra evanida, basi dilalata saepe subfurcata; folia ramea et ramulina multo minora, compressa, distiche patentia, oblonga, acuta aut apiculata, valde concava, apice parce serrulata, costa basi lutescente dilatata altenuata, ad medium vel infra evanida, interdum gemella et brevissima. Cellulae pellucidae, angustae, lineares, apicales ellipticae, inferiores et alares incrassatae, aureae. Folia peri- chaetialia externa late ovata, acuminata, apice patentia, intima erecta, oblonga, subvaginantia, breviter cuspidata, integerrima, enervia. Capsula in pedicello rubente flexuoso, laevi, Î2S-55 mill, longo, suberecta, inclinata vel subhorizontalis, turgide ovata, macrostoma, pallide badia,operculo longe et oblique rostrato, capsulam aequante. Exostomii dentes lutescentes, triangulari-lanceo- lati, dense trabeculati, longe acuminato-subulati ; endostomii processus in membrana lutescente 191 data, lineares, longe subulati, firmi, solidi, densissime et minute punctulati, carina anguste fissa, eiliis obsoletis aut carentibus. Planta mas- cula ignota. Bois humides entre la lagune du Barba et le Carrizal, *2800 m. (Pitt. n® 5649). Montana de Poés, 2200-2400 m. (u® 5650). Forets du Barba (n»5651). Se distingue à première vue du P. stolonaceum Hpe par ses rarpeauif plus grêles, comprimés et ses feuilles distiques, 100. PoFotrichum plumosuiiiRen. etCard. (sp. nov.). — Dioicum.Caulis primarius repens,stoloniformis, radicosus, secundarius erectus, 5-7 cent, longus, dendroideus, inferne denudatus et inde stipitatus, superne in frondem ovatam vel oblongam, pinna- tam et parce bipinnatam, complanatam, plerum- que proliferam, nitenti-fulvescentem expansus, ramis complanatis, plumosis, elongatis, interdum ramulosis. Folia nitida, fulvescentia, rigida, pul- chre striata, distiche patentia, caulina majora, triangulari-lanceolata, acuminata, acuta, margini- bus hic illic reflexis, superne serratis, costa per- currente vel subexcurrente, vel infra apicem eva- nida ; folia ramea multo minora, anguste oblongo- lanceolata, sensim acuminata, acuta, marginibus superne remote et irregulariter serratis, cosia procul apice desinente; areolatio vermicularis, e cellulis linearibus angustissimis, incrassatis efformata, inOmis brevioribus, fuscis. Flores rnasculi numéros!, in caule secundario et in ramis siti; folia perigonialia late ovato-lanceolata, acuminata, integerrima, enervia; archegonia sat 192 numerosa, paraphysibus aequilongis intermixta. Planta feminea ignota. Forêts du Rio Naranjo, 200-250 m. (Pitt. n° 5710). Cette espèce est caractérisée par ses rameaux plumeux, ses feuilles striées, l’étroitesse des feuilles raméales et le tissu vermiculaire. Nous ne pouvons la rapprocher d’aucune des autres espèces austro-américaines. 101. LepidopiliimpolytrichoidcsHedw.(subHypno), Sp. Musc. t. 61, var. costariceose Ren. et Card. (var. nov.) — A fornaa typica differt foliis pro longitudine plerumque latioribus, magis abrupte acuminatis, cellulisque paulo minoribus, superioribus brevioribus. Buenos Aires (Pilt. n® 5654). Forêts du Rio Naranjo, 200-250 m. (n« 5655). 102. — 'platyphyllnm Ren. et Card. (sp. nov.). — Monoicum, robustum, elatum, rigidum, lutes- centi-viride. Caulis primarius repens, stoloni- formis, secundarius erectus, bi-tripollicaris, ple- rumque valde divisus, ramis patulis. Folia lateralia paulo asymmetrica, margine inferiore indexa, late ovato-lanceolata, sat subitoacuminata; intermedia (ventralia et dorsalia) suborbiculari-ovata, abrupte acuminata, omnia superne valde et acute denlata, nervis validis ultra medium productis, cellulis oblongo-bexagonis, marginalibus angustioribus, limbum plus minus distinctum efformantibus. Folia pericbaeiialia e basi late ovata sat abrupte cuspidata, acumine integro vel superne denticu- late, enervia. Capsula in pedicello brevi, 3-4 mill, longo, stricto, rubcllo, superne valde verrucoso. 195 supra folia ramea parum exserla, erecla, oblonga, operculo elongate conico acutissimo, capsulae aequilongo vel subaequilongo ; calyptra apice fusca, ramentis paucis latiusculis praedila. Folia perigonialia e basi ovata lanceolato-acuminala, anlheridiis numerosis, magnis, paraphysibus aequilongis. Bois de la vallée du Rio Tuis, bassin du Revenlazon, 600 m. (Pitt. n® 5656). Grande espèce, très voisine du L. polylrichoides (Hedw.), dont elle diffère par ses feuilles dorsales et ventrales plus larges, ovales-suborbiculaires et pourvues de nervures plus fortes et plus longues. Se distingue du L. inflexum Mitt., des Andes de Quito, par ses tiges plus rameuses, ses feuilles forte- ment dentées, la forme de l’opercule, etc. 105. Lepidopilnm conligaum Ren. et Gard. (sp. nov.) — Dioicum? Gracile, lulescenti-viride, rigidu- lum. Caulis primarius repens, stoloniformis, se- cundarius erecto-curvatus, plus minus divisus et ramulosus, pollicaris. Folia sicca torto-flexuosa, madida compressa, laleralia e basi asymmetrica margine inferiore late indexa, oblongo-subspa- thulata, obtusa, apiculata vel brevissime acumi- nata, ventralia et dorsalia breviora, spathulato- ovata, breviter acuminata, omnia marginibus basi integris anguste revolutis, e medio ad apicem ar- gute serratis, nervis ultra medium evanidis,cellulis oblongo-hexagonis, superioribus ovato-hexagonis, marginalibus bi-triseriatis, angustioribus, limbum parum distinctum efformantibus. Cetera desunt. Forêts du Rio Naranjo (Pitt, n® 5657). Voisin des L. tortifolium Mill, et curvifolium Mill., des 194 Andes de Bogota et de Quito ; diffère du premier par son tissu plus ferme, formé de cellules plus allongées et par son port un peu raide, et du second, par la forme des feuilles. 104. Lepidopilnm laelenitens Ren.etCarcl.(sp.nov.). — Dioicum? Gracile, nitenli-viride. Caulis prima- rius repens, sloloniformis, secundarius erectus, simplex vel divisus, circa 2 cent, longus. Folia complanata, sicca vix mutata, nitida, pallide viri- dia, lateralia divergentia, cultriformi-ligulata, arcuata, margine inferiore paulo inflexa vel om- nîno plana, acuminata, intermedia breviora, subsymmelrica, omnia superne remote serrulata, nervis lenuibus, medium versus evanidis, cellulis anguslis, elongatis, chlorophyllosis, parieiibus teneris, mediis sublinearibus, superîoribus rhom- boidali^oblongis, inferioribus laxioribus. Cetera ignota. Boruca (Pitt. n» b660). Haut Hacum, près de Buenos Aires (n® 566i). Très voisin du L. mhentrvù (Hpe) des Antilles et de l’Amé- rique du Sud, dont il n’est peut être qu’une variété j en diffère par ses feuilles plus brièvement acuminées, ses nervures généralement plus longues et ses dimensions un peu plus faibles. 103. — semilaeve Mitt. Musc, austr. amer., 383. — Bords du Rio Naranjo (Pitt, n® 3662). — Dislrib. : Panama, Andes de Quito. 106. — floresianunt Ren. et Card. (sp. nov.). — L, cladorrhizanti Besch. guadalupensi proximum, a quo differtramis baud vel vix radicantibus, foliis longius acuminaiis pedicelloque densiusspiculoso. Calyptra fusca, nuda. Forêts du Rancho Flores (Pitt. n° 5689). Echantillon unique. 195 107. Lepidftpllnm sutbdlvarlcalam Ren.etCard. (sp. noV.). — L. divaricalo (D. et M.) surinamensi affine, sed pedicello longiore (4-5 mill, longo) et capsula sicca sub ore valde constricta distinc- tum.Dioicum videtur» PerislomiumL. divaricati. Sine loco (Pitt. n« 5658). 108. Crossomitrium betei*odofatltitti Ren. et Card. (sp. nov.). — Gracile, appressum, pallide lutes- centi-virens, nitidum. Caulis pollicaris et bipolli- caris, foliis coriaceis radicibus fuscis, stellatim dense aggregatis arete adhaerens, vage ramosus et ramulosus. Folia complanata, lateralia diver- gentia, basi paulo asymmetrica, oblongo*lanceo- lata, superne conduplicata, breviter acuminata, acuta vel obtusiuscula, dorsalia subsymmetrica, breviora, ovata, late acuminata, superne minus pllcaia, omnia enervia, marginibus planis fere e basisatgrosseetirregulariterdenticulatis, denlibus inaequalibus dimorphis, aliis simplicibus, aculis vel subacutis, cellula singula compositis, aliis e duabus cellulis marginalibus formatis, iruncatis vel emarginatis et subbifidis ; cellulis elongatis linearibus angustis, inanibus vel parce choro- phyllosis, media basi nonnullis laxis. Cetera ignota. Bois du Rio Tuis, sur les feuilles des arbres. (Piit. n*» 5664). Cette espèce est voisine du C. Patrisiae(Bnd.) de l’Amérique du Sud, mais s’en distingue facilement par les dents desfeuilles plus saillantes et dimorphes : la plupart de ces dents sont formées par les extrémités relevées et accolées de deux cellules marginales; très souvent ces extrémités, au lieu de se souder dans un même plan, se recouvrent l’une l’autre, en se croisant 196 en X. Dans l’un comme dans l’autre cas, la dent apparaît comme tronquée et un peu émarginée, ou presque bifide. 109. Crossomîtrîum l^allisi C.Müll. in Floru^ 187K, n®® 34 et 35. — Forêts du Rio Naranjo, sur des feuilles de Dicotylédonées, 200-2o0 m. (Pilt. n® 5707). — Distrib. ; Nouvelle-Grenade. Nos échantillons répondent très bien à la description que G. Müller donne de son espèce, notamment en ce qui concerne le dimorphisme des radicelles. Les dents des feuilles sont souvent formées par les extrémités accolées de deux cellules, comme dans le C. heterodontium , mais elles sont beaucoup plus faibles. Le bord de la feuille présente en outre souvent, entre les dents, de petites saillies papilliformes. — Nos échan- tillons portent de nombreux débris de fructification : le pédicelle est très légèrement rude au sommet. 110. Hookeriopsis) laeYÎnervij^ Ren. et Card. (sp. nov.). — Dioica? Viridis. Caulis procumbens, parce radiculosus, vage ramosus vel subpinnalus, 4-6 cent, longiis. Folia conformia, madida com- pressa, sicca subhomomalla, oblongo-lanceolata, bi-triplicata, superne transversim undulata, apice subcucullala, sat subito conslricta breviterque acuminata, marginibus inferne integris, superne serrulalis, nervis dorso laevibus, in acumine abrupte evanidis, cellulis angustis, limiiibus apice prominulis vel sublaevibus, superioribus et mediis oblongo-linearibus, obtusis, inferiori- bus longe linearibus. Folia pericliaetialia in acumen longum, angustum, subserrulatum pro- ducta. Pedicellus 20-23 mill, longus, sub cap- sula scaberulus. Capsula (vetusta) suberecta inclinatave, oblonga. Cetera desunt. Forêts du Rio Naranjo (Pitt, n® 5663). Voisin de acuminata (Mitt.) des Andes de Quito, mais s’en distingue aisément parses nervures non dentées sur le dos au sommet. 197 1 H. Kemira^is aurea Lam. (sub Hypno), Eneyel, méth.^ III, 172. — Marais de la Palma, 1500 m. (PiU. n* 5665). — Distrib. : Antilles, Andes de Quito. 112. Ris^odinm gracile Ren. et Gard. (sp. nov.). — Dioicum, gracile, sordide vel lulescenli-viride, interdum lutescens. Caulis primarius repens, secundarius erectus, rigidulus, saepe curvatus, interdum apice radicans et proliferus, arbuscu- losus, superne irregulariter bîpinnatîm ramosus, 2-4 cent, longus, ramis et ramulis filiformibus, attenuatis, siccilale plerumque curvatis. Folia caulinasquarrosa, latedeitoidea, subito cuspidata, marginibus irregulariter sinuato-denticulatis, infe- riora enervia vel obsolete biiiervia, cetera usque in acumine tenuicostata, cellulis incrassatis, mediislinearibus, margines versus oblongis; folia ramea erecto-patenlia, laie ovatodanceolata, acu- minata, acuta, marginibus serrulatis, costa sat valida in acumine evanida, ramulina minora, angustiora;areolatioecellulisincrassatis,laevibus, brevibus, oblongis, ovalibus et subrotundis effor- mata. Folia perichaetialia oblongo-lanceolata, tenuicostata et enervia, superne serrata, in subu- lam patulam subserrulatam vel integram pro- ducta, cellulis angustis linearibus reticulata. Archegonia paraphysibus numerosis aequilongis intermixtâ. Capsula in pedicelio rubello, 12-13 mill, longo, horizontalis, inclinata vel suberecta, turgide ovata, operculo conico-hemisphaerico, breviter recieque rostrato. Peristomii dentes lutescentes ; processus angusti, in carinafîssi, ciliis singulis validis interpositis. Planta mascula ignota. 15 198 Forêts de l’Irazu (Pilt. n® 5666 et 5667) et du Barba, 2700-2800 m. (n« 5668), Forêts à Général (n« 5725). Cette espèce se distingue à première vue des R. toxarion (Brid.), R, Lechleri Sch. et R. solutum (Tayl.) de l’Amérique du Sud, par ses faibles dimensions et ses rameaux incurvés à l’état sec. Elle se rapproche davantage du R, argentinicum C. Müll., mais ce dernier a le tissu formé de cellules plus petites et arrondies. Enfin nous possédons en herbier une autre espèce du Brésil, le R. breviramulosum Broth, in sched. qui est également très voisine du R. gracile, mais en diffère par ses feuilles raraéales plus brièvement acuminées et presque entières ou seulement sinuées aux bords. 115. Thnidiam pellncens Ren. et Gard. (sp. nov.). — Monoicum, tenellum, intricato-caespitosum, laete viride. Caulis primarius depressus, repens, elongatus, pollicaris et bipollicaris, secundarius ascendens, tenellus, paraphyllis numerosis brevi- bus obtectus, eleganter bipinnatus, ramis ramu- lisque laxe foliosis. Folia caulina late deltoidea, acuminato-subulata, marginibus crenulatis serru- latisve, costa in acumine recurvo evanida, cellulis rectangulis, subquadratis vel oblongis, papilla singula notatis; folia ramea minuta, late ovato- lanceolata, acuminata, acuta, marginibus undique serrulatis, costa viridi sub apice desinente, ramu- lina minora angustiora, brevius acuminata, saepe obtusiuscula, cellulis laxiusculis, subquadratis vel subrotundis pellucidis , omnibus papilla magna singula sursum curvata, valde promi- nente ornatis, cellula apicali oblonga, plerumque truncata et bipapillata. Folia perichaetialia longe acuminato-subulata, tenuicostata, integra vel 199 sinuata, cellulis elongalis angustis, linearibus. Capsula in pedicello rubello omriino laevi, vel basi lenissime asperulo, 12-16 mill, longo, horizontalis vel inclinata, oblonga, arcuata, sicca sub ore baud vel vix conslricta, badia, operculo conico, eurvirostrato. Peristomii dentes lules- centes, dense etalte trabeculati, processus integri, cilia bina, rarius singula, elongata. Forêts de I’lrazu (Pitt, n® 5669). Diffère du Th. minutulum (Hedw.) et des espèces voisines par son tissu translucide et ses papilles plus longues, incurvées. 114. Thuidium schistocalyx C. Müll. (sub Hypno), Syn. Il, 691. — Los Conventillos, baie de Salinas, côte du Pacifique (Pitt. n» 5723). — Distrib. ; Cuba, Nicaragua, Amazone. 115. — leskeaefolinm Ren. et Gard. (sp. nov.). — Monoicum, sordide vel lutescenti-viride. Caulis repens, 3-4 eent. longus, laxissime et irregulariter pinnatus, apice subsimplex, paraphyllis numero- sis brevibus dense obtectus, ramis inaequalibus, flexuosis. Folia caulina late ovato-lanceolata, acu- minata, plicata, opaca, marginibus laxe revolutis, papillis prominulis minute crenulata, nervo va- lido viridi vel lutescente in acumine evanido; folia ramea minora, plerumque brevius acuminata, rete viridi, e cellulis minutis, rotundis, valde chloro- phyllosis, dense et breviter papillosis efformato, cellula apicali ovata vel oblonga, acuta. Folia peri- chaetialia oblongo-lanceolata, longe loriformi- acuminata, integra, laxe et pellucide areolata, costa in subulam producta. Capsula in pedicello rubello laevi, 10-12 mill. longo, subhorizontalis inclinatave, oblonga, arcuata, sicca sub ore valde 200 constricta, operculo longirostro. Peristomii dentes lulescenles, dense trabeculali; processus in carina fissi, ciliis binis, longis. San Francisco de Guadalupe, près San José (Pitt, n® 5670). Très voisin du Pseudoleskea praelonga Sch. du Mexique (qui nous semble devoir rentrer plutôt dans le genre rAMidiMm),mais en diffère par ses feuilles caulinaîres beaucoup moins longue- ment acuminées, son tissu moins opaque et son opercule lon- girostre. Rappelle aussi, par le port, le Th, gracile B. S. de l’Amérique du Nord et le Th. muricolum (C. Müll.) du Brésil, mais se distingue à première vue de ces deux espèces par ses feuilles moins finement acuminées et d'un tissu différent, rappelant plutôt celui de certains Letkea. 116. Thnidinm miradorîeaui Jgr. in Jgr. et Sauerb., Adumbr, Fl. Musc. {Th. mexicanumSch. nonMitt.). — Forêts du Rio Naranjo (Pitt, n® 5671) et du Rancho Flores (n° 5672). Montagne de San Marcos de Dota (n® 5673). — Distrib. : Mexique, Haïti. 117. — antillarniu Besch. Fl. bryol. des Ant. fr.^ 244. — Forêts de Général (Pitt. n® 5674) et de la Palma, vers 1550 m. (n® 5675). — Distrib. : Martinique, Guadeloupe. Le Th. antülarum Besch. est très voisin du Th, miradori- cum Jgr. J il en diffère seulement par ses dimensions ordinaire- ment un peu plus faibles et ses feuilles raméales plus obtuses. Le n® 5674 que nous rapportons au Th. antillarum, est cependant un peu plus robuste que les échantillons que nous possédons des Antilles. 118. lieptohymeniuui cylindricaule G. Müll. (sub Neckera), Syn, II, 100. — Sur une pierre, dans un pâturage au dessus d’Aserri, province de San José (Pitt. n® 5711). Sur un tronc d’arbre, entre San José et Desamparados (n® 5712). Environs de San José (n® 5713). Sur Pécorce des arbres, autour de San Juan (n® 5714). Cuesta de los Lisonros, San Isidro (n® 5715). Lagune du volcan de Barba, 2750 m. (n® 5716). Sine loco (n® 5717). — Déjà récolté danc le Costa Rica par Oersted. — Distrib. : Mexique, Venezuela. 119. Hntodoii polycarpiis Sch. ex Hpe, in Ann. se nat. 1865, 370. 201 Halte au pied du Carrizal, massif du Barba, 1600 m., sur les troncs d’arbres (Pitt. n® 3718). Bois humides entre la lagune du Barba et le Carrizal, 2800 m. (n° 3719). Sur les branches d’un arbrisseau, à Rodeo (n« 3720). — Distrib. : Mexique, Nouvelle Grenade. 120. Campylodontinm drepanioides Ren.etCard. (sp. nov.). — Dioicum ? Pallide vel lulescenti- viride, habitu formis Iaxis subcomplanatis Hypni cupressiformîs sat simile. Caulis decumbens, parce radiculosus, 3-5 cent. longus, ramisinaequa- libus apice subbamatis pinnatus. Folia complanato- secunda, oblongo-lanceolata, late et breviter acuminata, baud plicata, integerrima vel apice obsoletissime denticulata, marginibus planis, costa gemella brevi, viridi, cellulis alaribus qua- dratis, viridibus, ceteris angustis, linearibus. Folia pericbaetialia intima subvaginantia oblongo- lanceolata, longe acuminato-subulata, integer- rima, enervia. Capsula in pedicello inferne pal- lidOjSuperne badio, sinistrorsum torto, 12-15 mill, longo, erecta, ovato-oblonga, pallide fusca, oper- culo longirostro.Peristomium brevissimum lutes- cens, simplex, dentibus contiguis, triangulari- acuminatis, tota longitudine linea divisurali notatis, siccilate erectis. Flores masculi ignoti. Sur les branches d’un arbrisseau à Rodeo (Pitt, no 5721). Se distingue au premier abord des autres espèces du genre par ses feuilles dépourvues de plis. Paraît se rapprocher, par le port, de VEntodon cupressiformii Hpe de la Nouvelle Gre- nade, mais en diffère par son peristome simple (1). (1) L’étude des Mousses du Costa Rica sera continuée dans le quatrième fascicule. ffi):’ '! ' '•* ■ / * ' ■ * , . I ■ _ / ■ JSrf: -.. ..; if'" t.V V ■‘‘ - ■ " ■' [ 'X'" ■ . ■..^: r«', i'/fînX -' _ , .•' • ’ . , ' » 1 ’ - '' ^ * : 'm1 Î ’tJ ■*' t i Ilk ‘ .m ,„v;W»r^>: ,11iri(rirV S'.-’ li : ' V • . ■ .;:-M ; ’I:' .' ‘ :,, . ''tiBlv ■ > :.i r Î : ‘ ‘ *' ^' • : , . 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COMPTES-RENDUS DES SÉANCES DE LA SOCIÉTÉ ROYALE DE BOTANIQUE DE BELGIQUE. ANNÉE 1893. Séance mensuelle du 7 janvier 1893. Présidence de M. Errera. La séance est ouverte à 8 h. 30 m. Sont presents : MM. Aigret, Ch. Bommer, De Bulle- mont, De Wevre, De Wildeman, Th. Durand, Dutrannoit, Errera, Ém. Marchai et Vindevogelj Crépin, secrétaire. Le procès-verbal de la séance du 12 novembre 1892 est approuvé. Le Secrétaire donne lecture de la correspondance. MM. Bataline et Delpino remercient la Société de leur nomination de membres associés. M. Errera entretient Passemblée des modifications que la culture a fait subir au Chou (Brassica oleracea L.). Ces variations sont représentées dans une série de photogra- phies, parmi lesquelles il s’en trouve plusieurs prises G par M. Errera du Cfiou sauvage qu'il a rencontré, Tau- lomne dernier, sur les côtes du comté de Galles. M. le J. Matagne, à Bruxelles, présenté par MM. L. Coomans et Errera, demande à faire partie de la Société. La séance est levée à 9 h. 30 m. COMPTES-RENDUS DES SÉANCES DE LA SOCIÉTÉ ROYALE DE BOTANIQUE DE BELGIQUE. ANNÉE 1895. Séance mensuelle du 11 février 1893. Présidence de l\I. L. Coomans. La séance est ouverte à 8 h. 50 m. Sont présents : L. Coomans, \ , Coomans, Delogne, Francolte, Ém. Marchai, Matagne, Vindevogel et É. De Wildeman ff, secrétaire. M. Crépin, secrétaire de la Société, fait excuser son absence. M. Th. Durand, empêché, ne peut se rendre à la séance. M. le Secrétaire annonce la mort d’un membre effectif de la Société, M. Louis-Georges Pierry, décédé à Liège, le 18 janvier dernier, à l’âge de 42 ans. Une lettre de condoléance sera adressée à M“® Pierry. Le Secrétaire analyse un travail de MM, Renauld et Cardot. L’assemblée décide que ce mémoire sera imprimé dans le comte rendu de la séance. 8 MÜSCI EXOTICI NOVI VEL MINUS COONTTI a F. Renauld et J. Gardot descripti, adjectis HepaticiSj quas elaboravit F. Stephaisi. IV. MÜSCI. Sphagnum Bessoni VVarnst. in litt. — A 5. pseudo- cuspidato Warnst. dilïert foliis rameis pagina venlrali poris numerosis majoribus, pagina dorsali poris rarissi- mis minoribus inslructis. A S. recurvo P. R. foliis caulinis majoribus, fibrosis, limbo angustiore basi baud vel vix dilalato valde diversum. Hab. Madagascar : inter Vinanintelo et Ikongo (D’’ Besson). Nous ne donnons qu’une courte diagnose de cette espèce et des deux suivantes, M. Warnstorf devant en rédiger une description complète. Sphagnum Cardoti Warnst. in litt. - A 5. Bessoni Warnst. simillimo differt foliis caulinis majoribus et foliis rameis pagina dorsali poris numerosioribus, inaequalibus aliis minulis, aliis magnis, praeditis. A 5. pseiidocuspidato Warnst. praecipue poris paginae ventralis majoribus diversum. Hab. Madagascar : Fianarantsoa (Betsileo) (D*’ Besson). Sphagnum Afbogasti Ren. et Gard. — S. Balfou- riano Warnst. valde proxi mum, a quo differt praecipue foliis caulinis uniformibus, omnibus valde fibrosis. Hab: Insula S*®-Marie de Madagascar, Ankafiafé (Rev. Arbogast). Madagascar, circa Fianarantsoa (Betsileo) 9 (D^ Besson). (Renauld : Musci mascareno^madagascar, exsiccatif n® 148). Anoectangium Humbloti Ren. et Card. — Cespiies compactissimi, inferne rufo-brunnei, supcrne riifo-lutes- centes usque ad summum radiculis longis inlertextis obruli, unde Cauiis erectus 2-Sceni. longus subrigidus, baud flexuosus. Folia humida erecta, sicca erecto-incurva, non crispula, e basi angusta sensim elon- galo-lanceolata, acuta, 1 1/2 — 2 mill, longa, marginibus plus minus revolutis, papillis parum prominentibus obtuse et minulissime subcrenulatis. Costa crassa canali- culata, cum vel sub apice finiente, dorso inferne lævi dimidio superiore vix papillosa. Rete distinctOf cellulis irregularibus crassis, quadrato-rotundatis vel transverse dilatatis, tenuissime papillosis, papillis latis sed vix promi- nentibus, basilaribus præcipue secus costam anguste et elongate rectangulis, laevibus, parieiibus maxime incras-- satis, interdum in molem compactant conflatis. Cætera desunt. Hab. Grande Comore : Angazisa (Leg. Humblot). (Renauld : Musci mascareno-madagascarienses exsic^ cati, w® 2. Cette plante ne diffère que par des caractères intimes très légers de VA. raphidoslegiurn C. M. de la même île: feuilles incurvées-dressées, non crispulées, plus étroites à la base, tissu basilaire composé de cellules plus longues à parois très épaisses. Mais elle se distingue facilement à première vue par son port spécial, ses touffes très compactes, spongieuses, radiculeuses jusqu’au sommet, d’un roux jaunâtre même à la surface. D’un autre côté, elle ne peut être confondue avec A. rufo-viride Besch.de la même région, dont la taille est beaucoup plus faible et dont le tissu foli- aire est opaque, composé, sauf à la base, de cellules indistinctes, obscurcies par les papilles. Trematodon lacuuosus Ren. et Card. — Dioicus, 10 Habitu et magnitiidine T. pallidenti C, M. sat similis sed paulo robustior. Folia humida flexuosa, sicca crispula, basi ovato-oblonga semivaginanlc e medio in cuspidem longam involutaceo-tiibulosam apice oblusam atlenuata, integra tantum apice rotundato erosa et obtuse denticulaia long. 2 j/“2-3 1/2, lat. 0,5-0, 8 mill. Cellulis inferioribus pellucidis laxis elongate reclangulo-hexagonis, superio- ribus quadratis incrassaiis minus distinctis. Costa canali- culata sub apice evanida. Perichaelialia basi laliora, laxius lexla, raplim angustata. Pedicellus pallidus flexuosus, cygnaeus, rarius erectus, laxe spiraliter tortus, 2-3 cent, longus. Capsula curvaia, rarius omnino erecta e collo basi struinoso longissimo^ sporangium duplo et triplo supe- rante,5-7 mill, longo, plus minus torto, oblongo-cylindrica, pallida, demum rufescens, sicca sulcata; long. 2-2 1/2 lat. mill. Annulus latus triplex e cellulis inferiori- bus 2-seriatis hexagonis aurantiis, superioribus 1-seriatis, majoribus hyalinis ovalibus. Peristomium solidum persis- tons, dentes lanceolati circa 0,4 mill, longi, rufuli, longi- tudinaliter dorso siriati, apice byalino granulosi, paulo supra basin in cruribus duobus latitudine paulo inaequali- bus, nodoso trabeculatis (trabeculis 12-15) et ad articula- tiones plus minus cohaerentibus fissi, passim perforati et striis divergentibus lacunosi. Operculum alte conicum, longe et oblique vel recurvo-roslratum. Calyptra 3 mill, longa. Sporæ muricatæ 0,020-0,027 mill. Plantae masculae inter caespites fertiles sparsae, minores. Aniheridia 12-15, paraphysibus leneris paucis, brevioribus. Hab. Madagascar : in solo argillaceo bumido, inter Savandranina et Ranomafana (Betsileo) (Dr Besson). Cette espèce a de l’analogie avec les T. borbonicus Besch. de Bourbon et T. pallidens C. M. des Comores, mais elle est plus robuste et se 11 distingue à première vue par le col capsulaire beaucoup plus long. Dans l’échantillon de T. pallidens C. des Comores que nous tenons de l’obligeance de M. Bescherelle, le col est long de 3 mill, et la capsule plus courte et moins épaisse que dans notre plante. Les dents péristomiales du T. lacunosu» Ren. et Card, sont, comme dans beaucoup d’autres espèces du genre, perforées; elles présentent en outre des lacunes incomplètes formées par l’écartement des stries longitudinales de la face dorsale. Ces stries sont parfois contournées en spirale dans les articles supérieurs. Campylopus flaccîdus Ren. et Card. — Inter sphagnorum caespiles gregarie crescens. Caulis ereclus, interdum curvatus, parce innovans, subturgidus, mollis, (cum innovationibus) 3-6 cent, altus. Folia humida flaccida ereclo-patenlia, sicca incurvato-appressa, laxe imbricata, dorso valde corrugata, inferiora et media brun- nea, subapicalia fusco-viridi-variegata, apicalia pallide viridia, e basi late ovala, brevi acuminata, valde concava, subcarinala, e medio involuta, superne denticulata vel subintegra, inferiora et media apice fragilia, sumnia in pilum incanum brevem undique dentatum exeuntia ; long. 3-0 mill., lat. 1-1 1/2 mill., costa angusta i/e-i/i folii basis occupante, dorso laevi tantum ad apicem remote ruguloso-denticulato, lamellosa (lamellis 15-20, praecipue dimidio superiore, prominenlibus), in sectione transversali e cellulis subaequalibus, crassis, cblorophyllosis 3-4-stra- tosis composita. Cellulis mediis et superioribus anguste ellipticis, oblique seriatis, suprabasalibus laxioribus elon- gato-rhombeis, parietibus interdum sinuosis vel interruptis, alaribus rufis, majoribus, bexagono-quadratis, baud vesi- culosis, numerosissimis (circa 15-seriaiis) auriculas exca- vatas magnas efformantibus. Cetera desunt. ffab. In sphagnetis. Madagascar : Ambobimatsara circa Ambositra (Betsileo) (Leg. Rev. Berihieu). 12 Cette plante, que ses feuilles supérieures pilifères et la nervure lamelleuse sur la face dorsale font ranger dans le genre Campylopus section Trichophylla, s^éloigne de toutes les autres espèces de ce genre connues de nous et surtout de celles de cette section qui ont généralement le facies rigide. Sa mollesse et la nervure relativement étroite la rapprochent de certains Dicranum et son port rappelle vaguement celui des formes naines et grêles du Dicranum Schraderi Schwgr. Toutefois cette curieuse espèce appartient certainement au genre Campylopus^ dans lequel elle occupe une place toute spéciale. Campylopus Flageyi Ren. et Gard. — Laxe caespi- losus, laete vcl lulescenii-viridis, subnitidus. Caulis tenuis parce tomentosus, e basi interdum prostrata erectus, flexuosus, pluries innovans, interrupte foliosus, 3-5 cent, longus. Folia caulina arcie appressa, basi anguste lanceo- lata, e medio sensim longissime convolutaceo-subulata, summo denticulata, baud concava nec auriculata ; long. 3 i/2-4 mill., lat 1/2 mill. Folia comalia congesta falcato- secunday longiora (7-8 mill.), lineali-lanceolata, longissime subulata, concava, alis jam fere e basi involutis, e medio tubulosis, superne denticulatis ; costa lata i/3-i/2 basis lat. occupante, lamellosa, apicem versus dorso denticulata vel rugulosa. Rete pallido, cellulis basilaribus et mediis elongate rectangulis, superior! bus brevioribus subrbom- beis, omnibus recte seriatisy alaribus numerosis, amplis, hexagonis, subito auriculas rufescentes magnas valde excavatas efformantibus. Capsula in pedicello erecto pallido 12-18 mill, longo erecfrt, siibsymmetr'icay cylindrica, sicca vix striatUy 2-2 1/2 mill, longa, 1/2 mill, crassa, collo parum distincte. Hab. Madagascar : in silva Analamazoatra (Revv. Camboué et Campenon). Cette plante, que nous dédions à notre ami Flagey, le savant auteur des Lichens de Franche-Comté, forme avec les C. filescens Ren. et Card, de Ma- 13 dagascar et C. interruptulus C. M. de Maurice, un groupe d’espèces aflBnes non sans analogie avec le C. caudatus C. M. de Java et de l’Inde. Le tissu foliaire composé de cellules allongées et disposées en séries longitudinales droites et la capsule dressée symétrique, rapprochent le C. Flageyi R. C. du genre Dicranum malgré que son port et sa nervure lamelleuse sur le dos soient bien ceux d’un Campylopus. Dans nos échantillons qui por- tent une quinzaine de capsules déoperculées, toutes dressées, symétriques, nous n’avons pas trouvé une seule coiffe, qui par l’examen des franges de la base aurait pu trancher la question. Le C. filescens Ren. et Card, est de taille beaucoup plus faible et plus réduit dans toutes ses parties ; il émet de longs jets grêles munis de feuilles appliquées, brusquement contractées en subule et étroitement nerviées. Son pédicelle est de moitié plus court, la capsule beaucoup plus petite, distinctement striée, tantôt incurvée, tantôt subdressée (Renauld, Musci mascareno-madagasc. exsiccati, n° 9). Le C. interruptulus C. M., connu seulement à l’état stérile, tient le milieu, comme taille, entre les deux précédents et est plus voisin du C. Flageyi Ren. et Card., dont il diffère par ses dimensions un peu moin- dres, par ses feuilles plus petites et plus étroites, les comales étalées- falciformes. On ne pourra toutefois apprécier exactement ses caractères différentiels que lorsque l’on connaîtra ses organes de fructification (Renauld, Musci mascareno-madagascarienses exsiccati, n® 56). Fissidens Arbogasti Ren. et Gard. — Dioicus? Cespiles deiisissimi, late et latissime eortensi, superne pal- lide vel luteo-virides, intus radiculis rufis intricati. Gau- les erecti, 3-3 cent, alti, fascieulati, parce divisi, flexuosi, madore frondem planam angustam simulantes, 5^cc^7^l^e hand incurvati, usque basin versus fere foliosi, baud stipitati. Folia 20-40-juga, remoliuscula, humida erecto-patentia, superiora divergentia, pulchre pectinata, sicca apice torlilia, lineali-lanceolata, 1 i/a-l 5/4 mill, longa, i/s mill, lata, acute acuminata, interdum subapiculata, immarginata, integra vel tantum laminae verticalis apice minute crenu- lata. Gosta pallida sub vel cum apice finiente. Lamina vera ad medium producta; lamina verticalis basi attenuata li vel subrotundata. Cellulis parvis rotiindatis vel rhombeis, mediis el superioribus obscuriSf marginibus, minute prominulis, basilaribus paulo majoribus, valde distinctis, rhombeis, parietibus pariim incrassatis. Flores masculi terminales, pulchre rubelli. Folia perigonalia e basi -vaginante subito in laminam paulo longiorem, inferne con- iractulam, producta. Antlieridia rubra, aparaphysata. Cetera desunt. Hab. Insula Marie de Madagascar, Ilampy (Leg. Rev. Arbogast). (Renauld, Musci mascareno-madagascarienses exsiccatij n® lo). Par ses caractères intimes, cette plante offre une grande analogie avec celle de Bourbon que 31. Bescherelle a rapportée au F. ovalus Brid., mais le port est très différent et, même à première vue, ne permet guère de confusion, surtout avec la forme de Bourbon collectée par le Rev. Rodri- guez et que nous avons nommée F. ovatus Brid. var. elatior Ren. et Card. Celle-ci croît en petites touffes lâches, incohérentes, peu radicu- leuses, d’un vert foncé, la tige, plus ou moins stipitée, est plus robuste, plus trapue et moins élancée, la fronde est plus large, subovale à l’état bumide, recourbée, subcircinée à Pétat sec; les feuilles sont plus grandes (jusqu^à 4- mill.) et plus larges ; la lame dorsale se termine brusquement par une base arrondie ou tronquée, souvent ondulée et plissée transver- salement. Les cellules moyennes et supérieures sont plus grosses, régu- lières et bien distinctes, celles de la lame vraie à la base, près de la nervure, sont dilatées transversalement et à parois épaisses, ainsi que Pindique la description de 31. Bcscberelle. D’autre part, le F. Arbogasli Ren. et Card, ne peut être confondu avec le F. Boryanus Besch. de Bourbon, qui a un tout autre port, les feuilles serrées, raides à l’état sec et la lame dorsale bien plus étroite, obtuse et lâchement réticulée au sommet. Calymperes hispidum Ren. et Gard. — Dioicum. Dense cespitosum, cespites intense vel nigro-virides, ob folias inferne hyalinas albido-variegati. Caulis brevis 0-15 mill, altus. Folia madida erecto-patentia, sicca 15 crispala, mill, longa e basi concava, erecta, vaginante, albida, i/s vel fere 1/2 folii longiludinis occu- pante, sat subito in laminam viridem ligulatam siccitate involutaceam exeuntia, apice, nunc, costa evanida, late et obtuse apiculato-acuminala, nunc, nervo summo dilatato, clavato, longius atienuala et proboscideo-involuta, summo subintegra, tantum medio latiore dense et acute denlicu- lata; limbo crassiusculo lateral! usque ad medium laminae viridis vel paulo ultra producfo et in basi vaginante linea intramarginali e cellulis viridibus elongatis linearibus baud incrassatis biseriatis composite, usque basin versus progre- diente. Costa valida dorso valde et acute papillosa, baud nitida. Cellulis hyalinis basilaribus 10-12-serialis, mediis majoribus, marginalibus extra limbum uniseriatis, parvis, oblique rbombeis, apice exteriore acuto denliformi promi- nulis, cellulis chlorophyllosis minimis, rotundatis, obscu- ris, dorso valde et acute papillosis. Perichaetialia caulinis similia sed paulo breviora, oblusiora, interdum corpusculis septatis intermixta, unicum intimum minimum tenuiter costatum, hyalinum, tantum summo apice cblorophyllo- sum. Vaginula arcbegoniis et paraphysibus longioribus praediia. Capsula in pedicello (cum vaginula) 2 1/2 mill, longo, summo distincte dilatato, anguste oblonga vel sub- cylindrica, 1 i/2-2 mill, longa, ore latiusculo gymnostoma, exannulala. Operculum e basi convexa conico-acuminatum, obtusiusculum, subobliquum, 0,45 mill, altum. Calyptra pallida carinis asperula, apice acute scabra. Sporae minute muricalae, diam. 0,021-0,024 mill. Hab. Madagascar: Tamatave (Kev. Rodriguez); inter silvam Analamazoatra et Andevorante, pluribus locis (Rev. Camboué el Campenon). Insula Marie (Rev. Arbogasi). 16 (Renauld, Musci Masc.-mad, exsiccati, n° 17. (Sub nomine C, Mariei Besch.). Cette plante, que nous avons publiée dans nos exsiccata sous le nom de C. Mariei Besch., est en effet très voisine de cette espèce dont elle ne représente peut-être qu’une race régionale; cependant comme scs carac- tères et notamment la forte papillosité de la face dorsale du limbe foliaire et de la nervure se maintiennent bien dans les nombreux exemplaires que nous avons reçus de plusieurs points de la côte orientale où elle paraît répandue, nous croyons devoir lui donner un nom spécial tout en faisant ressortir ses affinités avec le C. Mariei Besch. de Nossi bé et Nossi Comba qui se trouvera problableraent sur la côte Nord Ouest de la grande île et dont les feuilles restent toujours faiblement papilleuses en dessous. Elle en diffère : 1» par les feuilles plus courtes, 1 i/2-2 1/2 mill, au lieu de 3 mill., moins atténuées au sommet, qui est plus arrondi et presque entier quand la nervure n’est pas prolongée en massue, tandis que racumen est rétréci subaigu et nettement denticulé dans le C. Mariei Besch.; 2° par la base hyaline relativement plus grande, occupant plus de i/s et parfois la moitié de la longueur de la feuille, ce qui fait paraître les liges blanchâ- tres à l’état sec; 3® par les papilles coniques-aiguës, fortement saillantes sur la face dorsale du limbe et de la nervure," enfin 4° par le margo de la lame verte plus épais et se prolongeant jusqu’au milieu ou aux 2/3 supé- rieurs de cette lame, tandis qu’il est presque nul ou n’occupe que le 1/4 inférieur de la lame verte dans le C. Mariei Besch. Le tissu basilaire est à peu près identique dans les deux espèces et se compose du bord de la feuille à la nervure : 1° d’une série unique de cellules marginales hyalines, en losange irrégulier, à sommet latéral aigu et saillant en dehors, de façon à former une denticulalion très nette, faible à l’extrême base, mais très marquée au point de contact de la partie supérieure élargie de la base vaginante et de la lame verte; 2® de cellules rectangulaires étroites et allongées, linéaires, distinctes, vertes, devenant hyalines seulement à l’extrême base, disposées sur 1-2, plus rarement 3 rangs et simulant un limbe intra-raarginal, qui continue celui marginal de la lame verte, celui-ci épaissi et composé de cellules courtes, obscures; 3® de 10-12 séries de grandes cellules molles, hyalines, rectangulaires, devenant plus petites et subhexagones vers les ailes. Nous insistons à dessein sur ces détails, car, dans les Calymperes dont les caractères génériques sont si tranchés, les organes de reproduction 17 ne pre'sentent pas toujours des différences bien apparentes entre les diverses espèces et c’est souvent dans le tissu foliaire, surtout dans celui de la base vaginante, qu’il faut les chercher. Aussi la contexture de ce tissu doit-elle être détaillée avec précision dans les descriptions et parfois même exigerait une figure pour être bien comprise. L’espèce les îles austro-africaines qui paraît avoir le plus de rapports avec les C. Mariei Besch. et C. hispidum Ben. et Gard., est le C. hleanum Besch. des Seychelles, Nossi bé et Nossi Comba. Le tissu basilaire de ce dernier comporte aussi une série unique marginale de cellules hyalines obliquement rhombées; mais 1® les sommets dentiformes sont à peine saillants et seulement vers la partie supérieure de la base; 2° le margo intra-marginal est beaucoup plus large, composé de 4-6 séries de cellules à parois un peu plus épaisses; 3® les grandes cellules molles médianes sont disposées seulement sur? ou 8 rangs. En outre la base hyaline n’occupe guère que d/4 ou 2/5 de la longueur totale de la feuille ; la lame chlorophyl- leuse n’est pas bordée par un margo épaissi et son tissu est composé de cellules plus grosses que dans les deux espèces précitées, distinctes, faiblement papilleuses sur le dos, ainsi que la nervure qui a un reflet brillant. Le 6. Nossi Combae Besch. se distingue du C. hispidum Reu.et Gard. par ses feuilles étroites et les cellules marginales de la base vaginante, petites, arrondies, disposées en 3-S séries. Le C. crassilimbatum Ren. et Gard, de Bourbon se distingue facilement de notre plante par les feuilles plus étroites et plus longues dont la lame chlorophy lieuse est bordée d’un margo très épaissi prolongé jusque sous le sommet et érodé-denté dans la moitié supérieure. Le C, Sanctae-Mariae Besch., connu seulement à l’état stérile, est bien caractérisé par le tissu de la base vaginante composé vers la nervure de 5 séries de grandes cellules hyalines auxquelles succèdent du côté des bords 8-10 séries de cellules plus petites, carrées, hyalines ou faiblement granuleuses, ne formant pas de margo. Les feuilles sont en outre plus étroites, insensiblement rétrécies au-dessus de la base vaginante et longue- ment atténuées au sommet avec la nervure prolongée en massue. Enfin, le C. decolorans G. Müll. des Gomores et Nossi Gomba se reconnaît à première vue par son aspect blanchâtre, décoloré, dû à la base vaginante hyaline très développée et occupant plus de la moité de la longueur totale de la feuille. Le pédicelle capsulaire est aussi deux fois plus long que dans les C, Mariei Besch. et C. hispidum Ren. et Gard. 2 18 Calymperes crassilimbatum Ren. et Card. — Laxe caespilosum, olivaceo vel lutescenti-viride. Cauiis erectus simplex vel dieholome ramosus, i i/2-'2 cent, altus, jam e basi foliosus, inferne foliorum veluslorum nervo persistente hirsutus et radiculis longis sparsis stoloni- formibus praeditus. Folia humida ereclo-patenlia, sicca superne incurvato-crispula, 3-4 mill, longa, e basi vagi- nanle pallide viridi vel subbyalina, circa \jz vel paulo ultra folii longitudinis occupante, superne acute et dense denti- culata vix dilatata, sensim angustata, lanceolata, apice obtuse acuminata vel nervo clavato proboscideo-convoluta, alis in tota lamina viridi valde inflexis, limbalis, Ihnbo lato incrassato obscuro, remote eroso-serrulato, usque sub apice continue et in parte vaginante linea intramarginali viridi angusta usque ad basin progrediente. Costa valida basi infima sublaevi, dein dorso valde et acute papillosa. Rete basilari e margine ad costam modo sequente compo- site : 1® cellulis marginalibus e serie unica, rhombcis, apicibus dentiformi prominentibus; 2° limbo intramargi- nali e cellulis 2-4-serialis viridibus, angusle et longe rectangulis linearibus; 3“ cellulis laxis, inanibus sed pal- lide viridibus, baud exacte byalinis 8-1 2-seriatis, secus costam majoribus, quadratis vel breviter rectangulis, versus limbum minoribus irregulariler rliombeis. Cellulis laminae viridis rotundato-liexagonis, diam. 0,006-0,008 mill., dorso acute et sal grosse papillosis. Caetera desunt. Hab. Insula Bourbon. (Leg Rev. Rodriguez, 1888). Specimina pauca. Cette espèce qui, par le tissu de la base vaginante, a la plus grande ana- logie avec les C. Mariei Besch., C. hispidum Ren. et Card, et surtout C. Isleanum Besch., s’en distingue facilement par son port plus élancé, ses feuilles plus longues et plus étroites, érodécs-serrulées dans la partie 19 supérieure et parle limbe épais et large qui borde jusque sous le sommet la lame chloropliylleuse. Il a plus de rapports avec le C. Quintazii Brolh. dont noire ami M. Brotherus nous a eommuniqué l’échantillon original récolté à Pile de St Thomé; mais celui-ci en reste spécifiquement distinct par les cellules marginales rhombées de la base vaginante disposées sur ou 5 ranps, à sommets dentiformes très peu saillants^ et parle limbe intra- marginal plus éloigné du bord de la feuille et formé seulement de 2 séries de cellules; enfin par les cellules opaques de la lame chlorophylleuse qui sont plus petites (0,005-0;007 mill.) et munies sur la face dorsale de papilles peu proéminentes^ arrondies et non coniques-aiguës. L’analogie qui, malgré ces différences, existe entre les deux espèces ajoute un nouvel anneau à la chaîne d’affinités reconnue déjà entre la flore muscinale des îles atlantiques du Gabon et celle des îles austro-africaines de l’Océan indien. Aucun Calymperes n’avait encore été constaté dans les Mascareignes. Dans les Seychelles on ne connaît que le C» Isleanum Besch. Dans les Comores, le O'" C. Müller en cite deux espèces à Anjouan et M. Bescherelle, trois espèces à Mayotte : C. décolorons C. M., C. Sanctae Marine Besch. et C. ISossi Combne Besch. A Madagascar, c’est seulement dans les régions littorales basses et dans les petites îles voisines, peut-être rattachées autrefois à la Grande Terre, que les Calymperes paraissent avoir une large diffusion, tandis qu’aucun n’a été encore rapporté du plateau central élevé de l’île, qui, cependant, a été l’objet de nombreuses explora- tions. Macromitrium (Eumacromitrium) semidiapha- num Ren. et Gard. — Laxe caespitosum, superne palli- dissime virescens, inferne rubigitiosum. Caulis primarius valde rufo-tomenlosus, repens, pluries divisus, superne curvalo-ascendens, ramulos ereclos 5-20 mill, longes irregulariter emittens. Folia laxe disposita, humida erecio-pateniia, sicca ereclo-incurvata, subcrispala, baud spiraliier torta, pallida, nitida, oblonga, e medio atte- nuala, acuta, late et breviter acuminata, subapiculata, basi arctissime revoluta, caeterum plana, liaud plicata nec undulata, integer rima-, long. 2-2 1/4, lat. 3/4 mill. Costa, pro more, radiculis rufis inferne praedita, plicato-canali- 20 dilata, angusta, basi 0,055 mill, lata, saepius in apiculo dilatata. Rete insigni, pallidissimo, pellucido, achlorop- hylloso, Cellulis basilaribus anguste rectangulis vel linea- ribus, minutissime vel baud papillosis, inanibus, crasse et inierrupte limitatis, sequentibus praecipue secus costam magtiis, (long. 0,015, lat. 0,003-0,007 mill.) ovato-oblon- gis, inierdum ambitu obtusissime angulosis, secus costam ad medium folii et ultra ascendentibus, mediis, secus margines, et superioribus quadratis, saepe oblatis, regu- lariter transverse seriatis; utriculo primordial! linea tenu! obliqua, interdum, medio déficiente, tantum punctis duo- bus effigurato. Papillae, eiiam dorso folii, vix conspicuae vel nullae. Caetera desunt. Hab. Madagascar : plateau d’Ikongo (D^ Besson). Celte plante est surtout caractérisée par son tissu foliaire translucide et par la grosseur des cellules qui sont ovales de chaque côté de la nervure, dans la partie moyenne, et quadrangulaires ou dilatées transversalement et disposées en séries un peu obliques très régulières sur une large marge vers les bords de la partie moyenne et dans tout l’acumen. Le MacromUrium Soulae Ren. et Card., que l’un pourrait comparer au HJ. sernidiaphnnum à cause de la forme des feuilles et du tissu, a aussi les cellules distincics et très grosses relativement aux dimensions ordinaires de celles des Macromih ium, mais ses cellules moyennes et supérieures sont remplies de chlorophylle et uniformément hexagonales, aussi larges que longues et mesurant en diamètre 0,010-0,011 mill. Ou ne trouve qu’un très petit nombre de cellules oblongues subhexagones un peu au-dessus de la base vers la nervure(l). D’autre part, dans le M. Soulae Ren. et Card. (1) Dans notre description du iM . Soulae Ren. et Card. (Musci exodei novi, page 32), nous avons indiqué les cellules moyennes et supérieures ohtusément papilleuses. Il serait plus juste de dire qu’elles sont fortement et régulièrement convexes et saillantes en dessous, mais non pourvues sur un ou plusieurs points de leur surface de ces protubérances plus ou moins accusées et bien délimitées qui constituent les véritables papilles. Celles-ci 21 les rameaux sont plus épais, les feuilles plus serrées, plus longues, sou- vent ondulées et denticulées sous l’apicule. Schlotheimia trichophora Ren. et Gard. — Dense et breviier pulvinato-caespilosa, inferne rufa, superne pallide lutescens. Caulis repens valde ferrugineo-tomen- tosus, remote foliosus, folia caulina plerumque abscon- dila, sparsa, apice recurvata, illis ramorum breviora, e basi ovalo-oblonga, acuminata, in subulam piliformem nervo excurrente efformatam sat longe cuspidala; long. 1,2*1, 5 mill., lat. 0,4-0, 5 mill, nonnulla minutissima, vix 1/4 mill, longa. Ccllulis basilaribus apicibus papilloso- prominulis. Kami erecti, dense fastigiati, apice obtuse- acuminati, 2-3-furcati, 4-6 mill, longi. Folia ramea sicca leviter spiraliter totla, oblongo-lanceolata, interdum sublingulata, saepe curvalo-asymmetrica, inferiora bre- viter et laie acuminata, mucronulata, superiora apice rotundala vel emarginata, nervo sub sinu evanido, comalia truncata vel emarginata in cuspidem longam (i/r folii long.) piliformem^ flexuosam, arliculatam, nervo excurrente efformatam abrupte exeuntia; long. 1 1/2, lat. 1/2 mill,; omnia integra dimidio superiore costae utroque hicre plicis hi\s sinuoso-serpentinis, inler- dum interruplis, exaraia, inde dorso valde corrugata, alis saepe undulatis. Costa plicato-canaliculaia dorso laevi. Rele pallido pellucido ; cellulis inferioribus elongalis lineari-subbexagonis, subflexuosis, crasse limitalis laevi- bus, mediis et superioribus brevioribus, oblique seriatis, rendent d’ailleurs ordinairement le tissu plus ou moins obscur surtout lorsque les cellules, comme c’est le cas ici, sont remplies de chlorophylle. Dans le Macromitrium scmidiaphanum Ren. et Card, les cellules sont très peu convexes sur la face dorsale. 22 anguste elliplicis, minute bipapillosis. Caetera desunt. Hab. Madagascar : ad truncos in locis silvaticis inter Ankeramadivika et silvam Analamozoatra (Revv. Cam- boué et Campenon). Parmi \es Schlotheimia de Tarchipel indo-javanais et des îles masca- reno-raalgaches, la seule espèce qui semble avoir quelque analogie avec le S. trwhophora Ren et Card, est le S. quadrifida Brid. collecté jadis par Aubert du Petit Thouarsaux Mascareignesselon les uns, à Tristan d’Acunha selon les autres. Mais M. Bescberelle pense que cetle dernière espèce n’ayant pas été retrouvée aux Mascareignes et l’indication de la prove- nance de Maurice ayant élé ajoutée après coup sur l’étiquette originale, il est bien plus probable qu’elle a été rapportée de Tristan d’Acunha. Quoiqu’il en soit, Cari Müller (Syn. I, page 7S3) lui attribue des feuilles oblongues-acuwimée* prolongées en une cuspide réfléchie et ne fait pas mention des plis ondulés profonds si caractéristiques de notre plante de Madagascar dont les feuilles sont fortement bosselées sur la face dorsale, les supérieures arrondies ou émarginées au sommet. Sous ce dernier rap- port, le 5. triehophora Ren. et Card, se rapprocherait davantage du S, camphelliana C. M. de l’île Campbell, qui eu diffère d’ailleurs par ses feuilles subspathulées, rétrécies au milieu, élargies au sommet, rappelant celles des Syntrichia et terminées par une pointe solide. Dans les descriptions des Schlothernia et Mneromitrium, les auteurs signalent rarement la forme des feuilles de la tige primaire rampante, sans doute parce qu’elles sont ordinairement cachées ou détruites par le tomentum radiculeux. C’est surtout sur le pourtour des touffes, à l’extré- mité des tiges primaires qu’il faut les rechercher. Souvent elles diffèrent beaucoup par leur forme des raméales. Nous avons observé ce fait en particulier sur le Dasymiirium horbonicum Besch. et le Schlotheimia triehophora Ren. et Card. Harrisonia Humboldtii Spreng. var. rufipila Ren. et Card. — A planta americana in insula Guade- loupe Antillarum ab amico Husnot lecta (PI. des Antilles, n® 171) differt foliis apice planiusculis, saepius deniicu- latis, pilo breviore robustiore, basi latiore, rigido, baud flexuoso, dimidio inferiore pulchre rufo-purpureo. 23 Bab. Madagascar: inter Sphagnorum caespites; Ambo- himatsara, circa Ambositra (Betsileo). (Specimina per- pauca, leg. Rev. Berthieu). Nos échantillons sont si pauvres que nous ne pouvons affirmer que les différences légères citées plus haut offrent quelque fixité et nous ne pou- vons actuellement considérer la plante d’Ambohiinatsara que comme une simple forme de Harrisouia Humboldtii Spreng. qui paraît répandu dans l’Amérique depuis le Mexique jusqu’à la Terre de Feu. Le D' C. Müller l’indique aussi à l’île d’Auckland (Hooker) et dit qu’il a été rapporté de Bourbon (Plaine des Chicots) par Bory de St. -Vincent (Hb. Bridel). Cependant M. Besclierelle ne le fait pas figurer dans sa Florule de la Réunion. Si nous mentionnons ici la plante récoltée à Ambohimatsara par le Rev. Berthieu, et qui appelle de nouvelles observations, c’est qu’aucune espèce du genre Harrisonia n^avait encore été signalée à Madagascar. Cette constatation tendrait à confirmer la présence de celte espèce ou d’une forme affine dans l’île voisine de Bourbon. Pilotrichella longinervis Ren. et Gard., in Rev. fr. de bot., Tome !X, 189i. — Dioica? Pallide-viridis vel aureo-lutea. Caulis primarius repens, usque ad 10 cent, longus, radiculosus, denudatus vel foliis paucis remotis squamaeformibiis praeditus. Caulis secundari'us ereclus stipiliformis, 1-3 cent, altus, superne in frondem ovatam dense pinnatam interdum bipinnatam expansus, ramuli erecto vel arcuato-pinnati, turgidiusculi oblusi vel apice attenuaii, rarius breviter flagelliferi. Folia stipitis arcte imbricato-appressa, ovata vel deltoideo-subligulata, bre- vissime acuminata vel saepius apice rotundato vel emar- ginato subito longiuscule apiculata, marginibus inferne planis, superne late convolutaceo-involutis, jam fere e basi minute denticulata vel sinuosula, long. 1-1 1/4, lat. 3/4 mill. Folia ramea satdisiincte seriata, 4-3-faria, erecto-patentia vel subimbricata, siccitale dorso corrugata, inlerdum obli- que et interrupte plicata, minora (long, 0,63-0,87, lat. 24 O, 25-0,58 mill.) angusliora, concava, subcochleariformia, oblongo-lanceolaia, sublingulata, brevissime acuminata vel subilo apiculata, superne alis late inflexis convolutacea, inferne plana, jam e basi toto ambitu denticulata, costa cum vel paulo sub apice finiente. Reie denso vermiculari, cellulis angustis, linearibus, apicibus obtusis prominulis, alaribus paucis quadratis luteis, obscuris, minulis, crasse limitatis, praecipue in foliis caulinis inter marginem ad angulos rotundatam et costam auriculas minutas effor- mantibus. Caetera desunt. Hab, Madagascar : ad truncos; Diego Suarez (Chena- gon); in silvis dilionis Antsianaka (fratres Perrot); inter Vinanintelo et Ikongo (D*' Besson). Cette plante, qui se rapproche par le faciès d’un Poroirichum, diffère du P. comorense C. M.,avec lequel on serait tenté de la confondre, par les feuilles du stipe tronquées ou éiuarginées au sommet, les raméales plus concaves, subcochléariformes, imbriquées, disposées en séries assez distinctes, involutées aux bords dans la moitié supérieure, mais non révolutées comme dans le P. comorense C. M., qui a d’ailleurs les feuilles munies j usqu’à la base de deux plis longitudinaux. Celles du P. longinervis Ren. et Card, sont souvent marquées de plis courts, irréguliers, arqués, tranversaux ou obliques, comme on en trouve habituellement dans les Orthostichelta et qui les rendent ici bosselées, mais non régulièrement sillonnées en long. En outre le tissu foliaire de notre plante, plus serré et composé de cellules linéaires plus étroites et plus longues que celui du P. comorense, rappelle plutôt celui des Pilotrichella. D’autre part, on ne pourrait prendre notre P. longinervis pour une forme rampante et stipitiforme des P. subimbricata Hpe et P. chrysoneura C. M. dont la nervure n’atteint jamais le sommet et dont l’apicule est plus long dans ce dernier et subpiliforme dans l’autre. Neckera pygmaea Ren. et Gard. — Exigua. Dense caespitosa, pallide vel luteo-viridis, nitidula, depressa. Caulis repens, radiculosus, coriicibus arcte adhaerens, 1-3 cent, longus, dense ramosus, rami 6-8 mill, longi, 2Î5 parce et brevissime ramulosi, proslrali vel suberecti. Folia vix complanata, erecio-patula apice interdum recur- vata, baud undulaia nec rugulosa, caviuscula, paulum asymetrica, latere aniico basi magis rotundato, oblongo- lanceolata subligulata, marginibus fere parallelis, superne vix aitenuala, apice rotundata vel subtruncata, e medio denticulata, superne argutius irregulariter eroso-serru- lata. Costa gemella brevissima ; long, folii 1 mill., lat. 0,30-0,36 mill. Rete denso pallido, cellulis inanibus, basilaribus infimis luteolis, brevibus, oblongis vel sub- hexagonis, crassiuscule limitatis, alaribus paucis brevitcr rectangulis vel quadratis, mediis linearibus vix flexuosis, apicibus minute prominulis, long. 0,033-0,043 mill., lat. 0,003-0,005 mill., superioribus paulo brevioribus, apica- libus irregulariter et breviter rhombeis, bexagonis. Caetera desunt. Hab, Madagascar : Diego Suarez. (Leg. Cap. Clienagon). Très petite espèce, que nous ne pouvons rapprocher d’aucune de celles connues jusqu’à ce jour dans les iles austro-africaines et indo-javanaises. Les petites espèces du genre : N. subdislicha Besch , N. Mariei Besch. et iV. exstans Besch. signalées à Mayotte par M. Bescherelle ont les feuilles transversalement ondulées et longuement nerviées. Porotrichum scaberulum Ron. et Card. — Dioicum. Caespites laxissimi pallide-virides, 4-7 cent. alti. Caulis primarius repens; stipiles dendroidei, graciles^ flexuosi, lignacei, basi denudati, in frondem laxam, olongaiam, bipinnatam, interdum apice in flagellum parce et remote ramosum productam expansi ; rami baud turgidi^ apice attenuati, rarius breviter flagelliferi. Folia symmetrica, caulina ovata vel snbdeltoidea, plus minus subito apicu- lata, inferne plana, superne alis laie inflexis convolutacea, integra vel subintegra, long. 1 1/4, lat. 3/4 mill ; costa tenui 26 sub vel cum apice finiente. Folia ramea erecto-patentia, ramulina imbricata, multo breviora, long. 0,63, lat. 0,35 mill., ovala, breviier acuminata, interdum subito apiculata, concava, integra vel summo minutissime denti- culata, margin! bus inf erne planis, interdum e medio saepius uno latere late involutis. Costa sub apice vel ad s/t) evanida. Cellulis basilaribus majusculis, longiuscule rhombeis, alaribus, praecipue in foliis caulinis, numerosis usque ad marginem baud rotundatam productis, qiiadra- tis vel subhexagonis, recto seriatis, crasse limitatis, granu- losis, ceteris inanibus, breviter oblongo - rhombeis, 3-4 long, quam lat., apicalibiis incrassatis. Flores feminei in ramis et ramulis numerosi. Perichaetialia intima semi- vaginantia, oblongo-lanceolata, longe acuminata, integra, long, i-1 i/s mill., sublineari, basi laxiuscule reticulata, ad medium vel paulo ultra tenuiter costata. Pedicellus 4 mill, longus, flexuoso-ereclus vel curvatus, pallidus, superne scabriusculus. Capsula intense rufa, ovalis, sub ore lato vix angustata, leviter torulosa subtuberculosa, long, i j/4, lat. 3/4 mill. Operculum e bast convexa longis- sime et oblique rostratum. Peristomii dentes infra orificium oriundi, pallide luteoli, extern! anguste lanceolati, margi- nibus valde eroso-irregularibus, 12-14-trabeculati, trabe- culis parum prominentibus, linea divisurali baud conspicua; intern! e membrana basilari ad i/s-i/s producta, externis paulo breviores, lineali, remote nodoso-articulaii, linea angustissima longe rimosi, punclulati, cilia singula, brevis- sima. Sporae granulosae 0,013-0,017 mill. Hab. Madagascar : ad ramulos tenuissimos ; inter Vinanintelo el Ikongo (!)*■ Besson). Cette espèce a le poi t plus élancé et plus grêle que le P. comorense C. M. Elle s’en distingue en outre par ses feuilles subentières, non révolutées 27 aux bords ni marquées de 2 plis longitudinaux. Elle rappelle un peu le P. tamariscinum Hpe, qui en diffère d’ailleurs essentiellement par ses feuilles caulinaires aplanies-subdistiques, asymétriques, fortement dentées au sommet et par d’autres particularités. Les organes de fructification du P. scaberulum Ren. et Gard, paraissent très semblables à ceux du P. co- morense G. M. et possèdent d’ailleurs les caractères de ceux d’un Pilo- trichella à ce point que, n’était le port spécial de notre plante, on ^ serait tenté de la classer dans ce dernier genre. Hypopterygium subhumile Ren. et Card. — E minimis, viride. Slipites G-10 mill, aiti, nudi vel remote foliis sparsis sqnamaeformibus praedili; frondibus ovatis vel suborbicularibus, pinnatis vel fastigiato-ramosis, ramis brevibus (3-5 mill.) saepe recurvatis. Folia asymmetrica, late ovata, brevissime acuminata, interdum apiculata, limbo hyalino e cellulis elongatis vermicularibus 1-2-seria- lis composito, toto ambitu circumducta, inferiora et inter- media integra vel subintegra, superiora e medio adapicem praecipue latere anieriore denticulata vel subserrulata, caulina long. 1,2, lat. 0,9 mill., ramea long. 0,8-0, 9, lat. 0,6-0, 7 mill. Costa tenuis ad medium vel paulo ultra continua. Cellulis hexagonis, brevibus, utriculo primordiali repletis. Folia stipularia basi cordata, orbicularia, in api- culum brevem vel longiusculum producta (caulina lat. 0,6, ramea 0,4 mill.), integra, interdum dentibus parvis 1-3 remotis praedita, costa obsoleta vel medio dissoluta, limbo hyalino sérié unica cellularum efformato. Cellulis inani- bus, mediis laxioribus. Pericbaelium erassum, radicans. Folia perich. interna semivaginantia, ovato-oblonga, acu- minata, integra, ecostata, laxe texta, 1-2 mill, longa. Archegonia pauca brévia (0,3-0, 5 mill.) aparapbysata. Capsula in pedicello 7-9 mill, longo horizontalis vel nutans, obovaia, 1 mill, longa. Operculum altum, longe curvirostratum. Calyptra nuda conica, curvata, basi integra. 28 Hab, Madagascar : Diego Suarez. (Leg. Chenagon). Cette plante est extrêmement voisine du H. tenellum C. M. {Bt'yoL java- nica) de l’arcliipel indien; elle t)’en diffère que par sa taille moitié moindre (comparée à réchantillon que nous possédons de Ceylan), par le margo moins épaissi et par les stipules un peu plus petites et parfois un peu plus longuement apiculées. D’un autre côté, C. Müller (Linnæa XL) décrit aussi, comme très voisin du H. tenellum C. M. le^. viriditsimum C. M. des Comores et il assigne à ce dernier relativement au H. tenellum C. M. une couleur d’un vert franc et non sale, des feuilles plus longuement acuminées, bordées d’une marge en partie hyaline et en partie chlorophylleuse, enfin des stipules toujours entières et beaucoup plus longuement apiculées. Ces particularités ne s’appliquant qu’en partie à la plante de Diego Suarez, nous l’avons désignée sous un nom spécial, surtout pour mettre en évidence ses caractères en y comprenant ceux relatifs aux organes de fructification, encore inconnus dans le H. viridissitnum C. M., mais sans méconnaître que ces différences sont bien légères et indiquent des diver- gences de race régionales plutôt que d’espèces propres. Hypopterygium grandistipulaceum Ren. et Card. — H, subhumüe Ren. Gard, duplo robustiiis, lü-Io mill. ahum. Pallide lutescenli- vel glauco-viride. Slipites inferne nudi, dein remote foliis sparsis squamaeformibus recurvis praedili; frondibiis ovatis vel suborbicularibus pinnatis vel fastigiato-ramosis, ramis 3-10 mill, longis pro more recurvalis. Folia asymmelrica, late ovata breviier acuminata, seu apiculata, limbo byalino tenero e cellulis angustis, in latere posteriore linearibus, in latere anteriore elongate-rbombeis, apicem versus brevioribus, 1-2-seriatis composite tolo ambitu circumducia, inferiora integra, media parce deniiculala, superiora e medio ad apicem praecipue latere anteriore distincte denticulato serrulata ; caulina long. 1,3, lat. 1 mill; ramea long. 1,2, lat. 0,8 mill. Costa ad medium vel paulo ultra producta. Cellulis subaequalibus bexagonis majusculis, tenuiter limitatis, 29 fere inanibus, utriculo primordiali vix conspicuo. Folia slipularia pro plantae magnitudine am/)/^ora, caulina usque ad 0,9 mill., ramea ad 0,7 mill, lata, e subcordata basi orbicularia seu transverse dilatata, subito in apiculum brevem vel longiusculum (i/s-i/s stipulae longitudinis) producta, basi obsolete et breviter costata vel subecostata, integra vel deniibus 1-3 remotis, parvis praedila, limbo hyalino serie unica cellularum efformato ; cellulis inanibus, mediis amplioribus. Caetera desunt. Hab. Madagascar : ad truncos putridos inter Vinanintelo et Ikongo (D'’ Besson). In silva Analamazoatra (Rev. Camboué). De même que \ e H. subhumile Ren. et Card., cette plante a de Tanalogie avec H. tenellum. C. M., mais elle reste distincte par les stipules relative- ment très grandes, par le marge plus étroit, formé surtout sur le bord antérieur de cellules plus courtes devenant rhombées vers l’acumen, et surtout par le tissu distinctement plus lâche, formé de cellules plus grandes à parois minces, vides ou ne renfermant que de faibles vestiges de l’utricule primordial. Dans les Hypnpterygia, les feuilles et surtout les stipules caulinaires sont sensiblement plus grandes que les raraéales et, sur la tige comme sur les rameaux, la taille des feuilles et celle des stipules décroît assez régulière- ment de la base au sommet. Aussi pour que nos indications de mesures puissent servir utilement de termes de comparaison entre les diverses espèces, nous les avons toujours prises dans la partie moyenne et inférieure des tiges et rameaux, c’est-à-dire là où les organes foliaires ont acquis tout leur développement. HEPATICAE, a F. Stepliani descriptae. Anastrophyllum Bessonii St. — Dioica, specia- bilis, dense profundeque caespitosa, rubro-fusca, apice sanguinea; caulis 5-6 cm. longus, simplex vel e basi posiica longe ramosus; folia dense imbricala, in piano ovato-cordata, in planta viva falcato-païula, integerrima, 30 acuta vel obtusa, poslice iransverse inserta, antice caulem baud superaniia, valde concava, fere conduplicata, i. e. margo posticus ab initio late incurvus. Cellulae marginales et medianae 0,025 mm., basales 0,035 mm. , omnes regulariter hexagonae, parielibus maxime aequaliterque incrassatis ; incrassatio in medio parietum interrupta. Ampli, nulla. Perianthia termina- lia, baud innovata, oblongo- fusiformia, medio supero pluriplicata, ore contracto integro. Folia floraUa cauli- nis baud diversa nisi erecta, magis concava et periantbii basin vaginatim amplectentia. Reliqua desunt. Hab. Madagascar, leg. Bertbieu, Besson. Bazzania fusca Siepb. — Mediocris, laxe caespiians, fusco-brunnea. Caulis 5-6 cm. longus, furcatus vel per- saepe tantum pinnatus. Folia imbricata, recte palula, substricta vel leniter falcaia, plana, oblongo-linearia apiee parum angustiora, triplo longiora quam lata, dorso breviter inserta caulemque baud superantia, apice late truncata, 3-4-dentata, deniibus, sinu subrecto interjecto, triangulari- bus dense serrulaiis. Cellulae apicales 0,017 mm. parie- libus aequaliter incrassatis ; medianae 0,017 X 0,034 mm. trigonis majusculis , ipsa basi 0,017 X 0,045 mm. trigonis magnis. Amphigastria subquadraia, recurvo-patula, libera (foliis baud connata) apice profundius lissa (ad 1/4) laciniis 3 vel 4 iriangularibus acutis inaequalibus. Hab. La Réunion, leg. Le Pervancbe et de l’Isle. Bazzania decrescens disiincla est foliis multo diversis ampbigaslriis late coaliiis, cellulis majoribus maximeque incrassatis. Juter Bazzanias seclionis a Serrulatae » pro- xima B. australi. 31 Dendroceros borbonicus Siepli. —^Monoica, parvn, in cortice arete repens, in lalas plagas expansa, fusco-viri- (iis. Frons 2-3 cm. longa, fnreatim divisa. Costa valida, flavo-rnbescens, baud cavernosa, alae usque ad costam fere inciso-lobalae, lobis integerrimis maxime crispalis. Pori intercelluiarcs nulli. Cellulae alarum 0,025 mm., incrassalio nulla. Cavitates masculae in ramulis propriis aggregatae, costae imposilae, antheridia solilaria, magna. Jnvolucra 9 1 cm. longa, solida (baud cavernosa) 5 cel- lulas crassa, superficie valde tuberculaia. Capsulae 2 cm. longae, flavo-rufescenles, bivalves, cel- lulis corticalibus bexagonis, nodulose maximeque incras- satis; stomata nulla. Elateres pallide flavi, lanatim lorti, monospiri. Sporae 0,070 mm. dense minuteque asperae pluricellulares. Uab. La Réunion, leg. de Tlsle. Dendroceros lacerus ejusdem insulae, in Synop. Hepat. fronde plana dictus, mihi ignolus est. Dendroceros crispus cui planta nostra simillima, dilfert sporis multo minoribus, involucro glabro, etc. etc. Frullania (Thyopsiella) Bessonii St. — Dioica? ste- rilis, major, rufo-fusca, aliis hepaticis consociata; caulis usque ad 10 cm. longus, inferne densius superne laxe, paucipinnatus, apice longe simplex, pinnulis brevibus subaequilongis ; /b/m semicordato-ovata, apice rotundato- truncata, dorso caulem superantia breviierque auriculata, margine antico valde curvato, poslico substricto, maxime convexa apieeque decurva vel persaepe revoluta. CetL marginales 0,017 mm., medianae 0,017 : 0,025 mm., basales 0,025 : 0,045 mm., inerassatio angulosa et mediana communis, ipsa basi solum trigona maxima. Lobuli (auricula autorum) tecti, a cauli remoti eoque 32 paralleli vel deorsum nutantes, oblongo-ovati vel alte galeali, sub ore conslricii, ore ipso roiundalo-truncaii, stylo foliiformi lanceolato magno. Amph. maxima, cordi- formia, sinuatim inserta, alis baud liberis, decurrenlibus, apice brevissime bidentula, superne marginibus anguste recurvis, medio canaliculata, convexo-appressa, sub apice radicellifera. Reliqua igriola. Hab, Madagascar, leg. Sikora, inter n® 36. Amphigastrmm magnis cordiformibus bidentatis ab omnibus facile distinguenda. Frullania( rrac/i^co/pa)Ilobillardii Siepb. — Spec- tabilis, laxe caespilans, fusco-brunnea, apicibus diluliori- bus. Caulis 7-8 cm. longus, regulariter pinnatus, pinnae oblique patulae inaequilongae, simplices vel breviter pin- nulatae. Folia dense imbricata, recte patentia, decurva, basi antica longe angusieque appendiculata caulemque late superantia. Cellulae marginales 0,0 1 7 mm., media- nae 0,033 mm., basales 0,023 X 0,040 mm., incrassatio nodulosa, ad basin foliorum confluens et trabeculifor- mis. Lobulus (vel auriculum) caulis approximatus, erec- lus, anguste oblongo-falcatus, fere hamato-rostralus, rostro folii marginem posticum superante. Amph, magna, caule mulio latiora, tertiarn folii partem superantia, e basi angusla obcuneaia, abrupte ampliata, renifornia, uiroque latere unidentata, apice profunde excisa, dentes baud producti, obtusi. Reliqua desunt. Hah. Maurice, leg. Robillard. Ob ampbigastriorum formam curiosissimam cum nulla alia commutanda. Jamesoniella purpurascens St. {Emendatam). — Folia flor alia oblongo-ovata, integerrima, in planta mada- 53 gascariensi baud crispala, intima mullo minora, ad medium 6-7-fida, laciniis linearibus, bamatis, bic iilic dente majore munitis; amphigastrium intimum linguae- forme, ad 1/3 bifidurn, laciniae bi-lrifidae, segmenlis linearibus, bamatis. Perianthium longe exsertum, oblongum, medio supero pluriplicalum ore obtuso integro. Androecia in ramulis posticis terminalia, apice vegeialiva ; bracteae 7-8-jugae e basi valde inflata sacculiformi ereclae, medio supero recurvae, inlegerrimae, antberidiis singulis, longe stipi- tatis. Hab. Madagascar, leg. Pervillé. Archilejeunea alata St. — Monoica, flavicans, robusta, laxe depresso-caespitosa ; caulis 3-4 cm. longus, pauciramosus, validus. Folia conferta, oblongo-falcata, antice caulem baud superantia, apice rotundata, valde concava, lobulo anguste involute, in folii marginem sinua- tum lateque recurvum excurrenie. Amph. parva, caule vix triple laiiora, subcircularia, iniegra, cucullatim reflexa. Cellulae marginales 0,008 mm. baud incrassatae, medianae 0,017 X 0,023 mrn. trigonis parvis, basales 0,017 X 0.034 mm., incrassatio parietum valida, interrupta. Amenta (J terminalia, ovata, bracteis laxiusculis 3-4 jugis, suberectis, inflatis, medio supero bilobis, lobis inae- qualibus obtusis. Perianthia pseudolateralia, pyriformia, quadriplicata, plicis distincte alatis, posticis usque ad basin decurrenti- bus, rostro majusculo. Folia floralia oblonga, obtusa, lobulo duplo breviore ovato. Amph, florale oblongo-ovatum apice interdum truncatum. Eab, Insula Mayotte, leg. Marie. 3 34 Foliis oblongo-falcatis bene dislincta, cum nulla alia propinqua comparanda. Lopholejeunea grandicrista St. — Monoica, fusco brunnea, corticola. Caulis 4-5 cm. longus, irregulariter mulliramosus. Folia imbricata, recte paientia, oblongo- falcala, valde concava, dorso caulem baud superantia, apice apiculata, decurva. Lobulus duplo brevier, oblongo- curvaius, lumidus, apice solum planus folioque appressus, Carina valde arcuata, sinu profundo in folium excurrens, apice oblique truncatus, angulo aculo. Celliilae marginales 0,008 mm., medianae 0,023 mm., basales 0,017 X 0,033 mm. angulis rnedioque parietum distincte incras- satae. Amph. transverse inserta, cauli quintuple latiora, subcircularia vel subreniformia, plano-appressa. Amenta (J magna, bracteis 7-8-jugis, laxiusculis, inflalis, apice subaequaliter bilobis, lobis erectis ovatis. Perianthia terminalia, si cristam excipis compresso- pyriformia, ventre bicarinata, carinis inermibus ad basin decurrenlibus, bumilibus, longe rostrata, lateribus late alatis, alae nec basin periantliii nec ejus rostrum attin- gentes, remote paucideniatae. Folia floralia caiilinis niajora, similia, obtusa tamen et denticulata, lobulo anguste fusiformi vel linear!, carina stricla, sinu obluso in folium exeunte. Amph. florale caulinis majus, celerum simillimum. Hab. Madagascar, leg. Pervillé. Cum Lopholejeunea Muelleri comparanda. Taxilejeunea Sikorae St. — Monoica, supra muscos repens, dense caespiiosa, glauco-virens, minor. Caulis usque ad 3 cm. longus, inferne simplex, superne regu- lariter brevipinnatus, pinnis confertis. Folia contigua, o5 juniora dissila, ovata, oblusa, convexo decurva, margine postico recurvo, lobulus folio quintuplo brevior, turgidus, subsaccatus, oblongus, apice convolutus, carina leniter arcuala. Cellulae marginales 0,012 mm, medianae 0,017 : 0,025 mm, basales 0,017 : 0,034 mm, trigonis parvis acutis. Amph. remota, basi brevissima exciso-inserta, subcordiformia, ad medium obtuse incisa, lobis conni- ventibus oblusis. Perianthia clavata, inflata, eplicata, longe rostrata, adulta longissima, quasi stipata. Folia floralia caulinis multo minora, lanceolala obtusa velacuta, lobulo duplo angustiore acuio. Amph. florale folds suis aequilongum, lobulo uno latere alte coalilum, oblongum, ad medium bifidum, sinu cxciso, laciniis linerribus hama- tim conniventibus obtusis aculisve. Androecia parva, bracteis 3-4-jugis, laxe imbricalis, cucullatis, apice aequa- liter brevi fissis acutis. Hab. Madagascar, leg Sikora, n® 45. Lembidium borbonicum St. — IVIonoica, pallide- virens, gregarie crescens. Caulis arete repeiis, paucira- mosus, ramis semper posticis. Folia succuba, imbricata, leniter concava, subborizontalia vel oblique adscendenlia, antice parum decurrenlia, poslice breviier inserta, subo- vata, apice obtusa vel truncato-rotundata vel repando- emarginaia. Cellulae marginales 0,017 mm. medianae 0,025 X 0,035 mm., basales 0,025 X 0,050 mm., tri- gonis disiinciis, basi majoribus. Aînphig. parva, cauli aequilata, Iriangularia, apice breviter bifida. Perianthia in ramulis parvis posticis terminalia, baud innovata, ante florem tamen caulis semper ramulum posticum profert. Folia floralia quadrijuga, erecta, valde concava, intima oblongo-ligulata ; amph. flor. intimum folds suis aequi- longum, apice breviter bifidum, laciniis incurvis, Perian- 30 thium (junius) tenerrimum, profunde Irilobatum, laciniis Iruncaiis varie inciso-lobulalis, basi foliis floralibus brevi spatio coalitum. Androecia amentulosa, bracteis confertis 8-jugis bilobis, lobo antico ir)flato minore obluso, apice vegetativa. Hab. Bourbon, leg. Rodriguez. Jung, heteromorpha L. et L. Syn. Hep. p. 131-132 quoad planlam borbonicam, ad banc speciem nostram forsan referenda; quoad planlam capensem, vide Pearson: Lembidium heteromorphum, in Hep. Natalenses, (Chris- tiania Vid. Selsk. Forh. 1886. JN“3. p. 1 1. c. tabula VH). Plagiochila Berthieui Sieph. — Majuscula, late caespiians, dilute olivacca. Caulis 3-0 cm. longus, vage ramosus, rami squarroso-paluli, irregulares et inaequi- longi. Folia remotiuscula, sub flore solum contigua vel in.bricatula, distiche patula, leniter devexa, in sicco bomomalla, e basi angusiiore falcalo-oblonga, poslice bre- viler inseria, profunde soluta, integerrima, anlice longius decurrenlia, margine reeurvo integro, apice truncato ro- lundato margineque poslico regulariter grosse spinoso, spinae sub 13 sirictae deorsum directae. Celliilae apica- les 0,017 mm., medianac 0,017 X 0,023 mm., basales 0,017 X 0,033 mm., irigonis parvis acutis. Perianthia in ramulis ultimis terminalia, innovata, e basi campanulata oblonga, compressa, oblique Iruncaia, labiis iruncatis breviter ciliatis, ciliae 8 cellulas longae, sirictae, eonfertae. Folia floralia caulinis similia, erecta longius spinosa. Hab. Madagascar, leg. Berthieu. P, confundens L. et G., proxima el simillima, differt foliis siriclis, minus dense spinosis, margine postico decurvo et cellularum parietibus aliter incrassalis. 37 Plagiochila Sikorae St. — Dioica, olivacea, gracilis, inferne flavo-brunnea, inter alias hepalicas adscendens. Caulis usque ad 7 cm. longus, pauciramosus. Folia imbri- cata, subrecte patentia, disliche explanata margine anlico tamen valde revoluto, in sicco homomalla, oblongo-triangu- laria, apice quadruple angustiora quam basi, antice longe decurrentia et infima parte tri-quadridentata, postice breviter inserta, ampliata, uno latere caulis recurva, altero plana foliaque opposita imbricantia, margine antico inte- gro vel sub apice paucidentato, postico e nuda basi regu- lariter dentaio, denies sub 14, angusti, bicellulares, apice excisa, grosse bispinosa, sinu parvidentato. Cellulæ mar- ginales 0,017 mm., medianae 0,025 mm., basales 0,025 : 0,034 mm., trigona magna, apicibus truncatis, ubique aequalia. Amphigastria nulla. Androecia parva, in rnedio caulis foliis caulinis abrupte intercalata, ovato-fusiformia. Bracteae dense imbricatae apice recurvo-patulae dentatae. Perianthia ignola. Hab, Madagascar, leg. Sikora, 1891. Inter n<>s 56,85. Plagiochilae armatae, coloniæ Kamerun et P. arcuatae Antillarum affinis, quae foliis multo longius denlatis gaudent. Pallavicinia attenuata St. — Dioica, laxe caespi- tosa. Frons e caudice repente procumbens, simplex, fusco- viridis, anguste oblonga vel lanceolata, longius attenuata, apice ad costam fere reducta, plana, marginibus revolutis integerrimis. Costa latiuscula (i/s fondis latitudinem) in sectione laie fusiformis, postice magis producta, antice fere plana, filo central! simplici brunneo, e cellulis anguste prosenchymalicis incrassatis formate, percursa. Alaekon- dis unistratae; cellulae marginales 0,017 X 0,050 mm. rectangulares, reliquae 0,034 X 0,050 mm. Cellulae 58 costae corticales 0,025 X 0.085 mm.; omnes validae aequaliter incrassatae. F/om feminei in medio froiidis aniici ; pistilla nume- rosa, perianthio (juniore annuliformi) ore late aperto denseque ciliato cincta. Perianthium iterum involucro humili crasso et integro circumdatum eoque haud conna- tum (statu slerili solum?) Squamae involucrales exteriores uullae. Hab. Réunion, leg. de l’Isle, n® 215, in Herb. Musei Parisiensis, comm. Em. Bescherelle. Ab omnibus congeneribus frondis margine revoluto primo visu distinguenda ; planlam sterilem olim pro 5ym- phyogyna liabui et sub nomine 5. attenuatae distribui. Porella cucullistipula St. — Caidis 5-6 cm. longus, remote longiramosus, rami oblique patentes, simplices, longiores, uno alterove ramulo brevi instructi. Folia im- bricata, late cordato-ovata recle patentia, apice obtuso vel fere Iruncato, decurvula; lobuli coniigui, folio duplo breviores, plani, oblongi vel ligulati, integerrimi, basi postica baud producti vel appendiculati. Amphigastria rectangularia plana apice truncalo-rotun- data, basi decurrentia, alis liberis cucullaiim reflexis. Cellulæ 0,017 mm. trigonis parvis, ipsa basi 0,045 mm. trigonis maximis. Hab. Maurice, leg. Robillard. Species unica in Insulis mascarenis adhuc inventa; cum Porella capensi comparanda. Radula Delessertii St. — Dioica, coriicola, tener- rima, flavo-virens vel flavo-rubescens. Caw/es vage ramosus, in planta (3^ androeceis amentaceis regulariter pinnatus; folia caulina parum imbrieata, laie ovala, concava, 39 apice decurva, antice caulem superanlia; lobiilits maximus (1/4 folii) ad carinam valde inflatus, carina itaque arcuata, apice excise, sensim in folii marginem poslicum excurrens. Lobuli parssuperior, maxime ampliata, lobulo proximo incumbens, caulem tamen parum superans; hoc appendi- culum maxime evolutum, cauli oblique incumbentem, lobulo ipso aequimagnum est, integerrirnum, planum, quadrato-rotundatum. Cellulae ubique aequales, 0,017 mm., irigonis minulis. Androecia longa, linearia, bracteis 8-jugis, basi sacca- lis, ereclis, lobulo ovalo obtuso, siiperne palulis, apice decurvo. Hab. Réunion (Delesserl, Le Pervanche.) Radulae macrolobae similis, quae dilTert appendiculo maxime falcato. Symphyogyna rhizobola Nees. — Dioica, viridis, gregarie crescens, minor. Frons 2-3 cm, longa, e caudice repente ramoso procumbens, plana, oblongo-linearis, pro more bifurcate vel in aelate bisbifurcata laciniislanceolatis, obtusis, denticulatis; dentes acuti, remoti bicellulares ; costa filo centrali brunneo percursa. Cellulae marginales laminae 0,0o0 mm., parietibus valde incrassatis, versus coslam sensim longiores parietibusque sensim tenuioribus, (dein frons marginala in iconeHookeri).5çMamainvolucralis parva, varie irregulariter laciniata ; calyptra pro plante magna ; capsula in pedicello longiore oblongo-cylindrica. 5jooraeO,OI7 mm. ferrugineae, grosse verrucosae. jE/aferes 0,034 mm. longi, saepe ramosi, bispiri, spiris dense tortis. Hab. Réunion, leg. de I’lsle n° 213, in Herb. Musei Parisiensis, comm. Em. Bescherelle. Hanc plantam, adhuc nusquam alibi inventam et oplime distinclam cl. Miiien cum Symph. obovata (florae Auslraliae) commutavit. Rami altenuali apiceque radicanies in planta mascarena ut in congeneribus rarissimi ei anormales in planta frucli- fera nunquam inveniendi. Erbata. — Fasc. Ill, p. 102 (o7), ligne 20, au lieu de : subra^ lisez : iupra. — Même page, ligne 4 en remontant, au lieu de : au-dessous, lisez : au-dessus. — P. 110 (6o), ligne 22, au lieu de : Sigmetella, lisez ; Sigmatelta. — P. 111 (66), ligne 3 en remontant, au lieu de : 6-10 mill., lisez : 6-10 cent. M. Saccardo annonce l’envoi d’un supplément à sa note sur les champignons de Sibérie. Cette note sera publiée ultérieurement. M. Delogne analyse un court travail sur quelques cham- pignons peu connus ou nouveaux pour la flore Belge. La notice de M. Delogne sera publiée dans le compte rendu de la séance. CHAMPIGNONS BASIDIOMYCÈTES NOUVEAUX OU RARES POUR LA FLORE BELGE, PAR C.-H. Delogne. HYMÉNOGASTRÉES. *flydnangiam caroenm Wallr. — Dietrich, FL bot'.., t. 46S. Cette espèce croit dans la terre de bruyère nue ou peu couverte de mousses ou de feuilles. L’époque de son principal développement est en août et septembre lorsqu’elle se développe en plein air. Suivant R. Hesse, auteur des Cham- pignons hypogés d’Allemagne, on peut l’observer toute l’année lorsqu’elle se développe dans les 41 serres froides, ce qui serait paraît-il, assez fréquent. J’ai trou\é quelques spécimens de celte espèce l’année dernière dans une serre froide au Jardin botanique de Bruxelles. En décembre, ils étaient dans un état complet de développement. AGARICINÉES. ârmillaria ■‘aineutacea (Bull.)Quél. — Bull, Champ., l. 595, f. 3; Cooke, 111. 53. Jardin botanique de Bruxelles, sur la terre en novembre (Guns). ^llyceua âdonis (Bull.) Quél. — Bull, Champ., t. 560, f. 2, M. O.; Cooke, III., i. 221. Bois de la Cambre sous les sapins, novembre. '''Pholiota âej^erifa (Brig.) Quél. — Brig. Neap., 1. 32, 33, f. 1-4; Cooke, III. t. 386, 587. Sur une vieille caisse dans une serre froide au Jardin botanique de Bruxelles, en décembre. '*'P«alliota liemorrhoidaria Kalchb. Hung., t. 18, f. 1 ; Cooke, III., t. 550. Bois de la Cambre, sous les sapins en novem- bre, peu abondant. *Stropharia cotonea Quél. Bull. Soc. bot. de Fr., 1876, t, 2, f. 5. Les auteurs du Sylloge fungorum, tome V, p. 1 053, ont réuni cette espèce à V Hypfioloma lacry- mabimdum (BuW.) Quél. dont, à noire avis, elle diffère cependant beaucoup notamment par son anneau persistant, son chapeau couvert d’un (omenlum cotonneux, blanc, épais, floconneux ou squamuleux. Gillot et Lucand,dans leur excellent Catalogue raisonné des Champignons supérieurs, 42 n’admettent pas non plus la réunion des auteurs du Sylloge. Nous n’avons trouvé qu’une forte touffe de cette espèce sous les sapins au bois de la Cambre en novembre. ’‘‘Psilocybe sarcocephalii Fr. le. t. 135 f. 1; Cooke ni, t. 590, 591. A la base des troncs d’orme. Parc de Tervueren et parc de Bruxelles, depuis octobre jusqu’à la fin de décembre ou du moins jusqu’aux fortes gelées. Epèce très variable et souvent mal développée au parc de Bruxelles (0. M. De Wildeman présente une préparation microsco- pique d’une algue nouvelle, le Pleurococus nimbatus. Cette algue a été rencontrée dans le bassin de la serre à Victoria du Jardin botanique de Bruxelles. L’auteur décrit, en s’aidant de figures tracés au tableau noir, les caractères distinctifs de ce Pleurococcus. L’auréole fibrillaire et la galène gélatineuse qui entourent l’algue, constituent ces caractères. La diagnose du genre doit être par conséquent modifiée. M. De Wildeman fait passer sous les yeux des membres présents une planche qui représente différents stades de l’algue. Cette planche est destinée au Bulletin de l’her- bier Boissier (Chambésy, Suisse). J\I. le D>* Matagne est proclamé membre effectif de la Société. La séance est levée à 9 h. 30 m. (1) Les espèces marquées d’un astérisque sont nouvelles pour la flore. Séance mensuelle du 11 mars 1893. Présidence de M. Rodigas. La séance est ouverte à 8 h. 30 m. Sont présents; L. Coomans, V. Coomans, De Bulle- moiii, Delogne, De Wildeman, Th. Durand, Dutrannoit, Malagne et Rodigas; Crépin, secrétaire. Le procès-verbal de la séance du 11 février 1893 est approuvé. M. le Secrétaire fait connaître que la Société a reçu ^annonce de la mort de MM. G. -A. Pasquale, professeur de botanique et directeur du Jardin botanique de Naples, Louis Favrat, conservateur du musée botanique de Lau- sanne et de M“® Rosalie Gérard, épouse de M. Eugène Fischer, président de la Société botanique de Luxem- bourg. — Des leitres de condoléance seront adressées aux familles des défunts. M. Émile Marchai fait déposer sur le bureau, pour la bibliothèque de la Société, une notice intitulée : Sur im nouveau R/iopalomyces : R. macrosporKS. (Remercîments.) U M. De Wildeman expose ses recherches sur un nou- veau champignon aquatique, dont il décrit la forme au moyen de figures tracées sur le tableau noir. Il se propose de consacrer à cette espèce une notice qu’il présentera plus tard à la Société. Il est donné lecture du travail suivant de MM. Clerbois et Mansion, dont l’impression est votée. DÉCOUVERTE DU PHA CÜM FLOERKEANÜM (WKB. ET MOHR.) EN BELGIQUE, PAR Paul Clerbois et Arthur Mansion. Stn : Phascum Floerkeanum (Web. et Mohr.) Bot. Taschh., p. 70. Phaseum minutum (Rôhl.) ann, [Vetter. Gs. I, p. 18S. Phascum badium (Voit ) Musci. Herbip.y p. 7. Aoaulon Pioerkeanum (C. Müller) Bot. Zeit., p. 99. Schistidium Floerkeanum (Mitt.) 1831. Mierobryum Floerkeanum (Schimp.) Synops., p. 11. M. Tabbé Boulay, dans ses « Muscùiées de la France » i'® partie, page 575, donne du Phascum floerkeanum (VV. et M.) une description qui s’applique très exactement à nos spécimens. C’est pourquoi, après une étude appro- fondie, nous ne croyons devoir en rien modifier sa diagnose (1) : « Tige extrêmement courte, ne dépassant guère i““, les « feuilles comprises; plante gemmiforme^ brunâtre., « isolée ou ne formant que de très petits groupes. 6 à 12 « feuilles imbriquées par la base, dressées étalées par la « pointe, ovales, concaves, assez rapidement rétrécies, « acuminées, principalement par l’excurrence de la ner- (t) M Boulay a eu l’extrême Tobligeance de sanctionner notre déter- mination. 45 « vure brune au sommet, planes ou les supérieures un « peu révolutées aux bords entières, sinuolées par la saillie « des papilles marginales; les folioles supérieures ou « involucrales semblables, mais un peu plus grandes et « plus concaves, sans être aussi distinctes que dans les « Phascum muticum et triquetrum; cellules inférieures « hyalines, subrectangulaires, ou hexagones, les supé-* « rieures courtes, chargées sur le dos de papilles sail- liantes; 2-5 archégones; vaginule renflée, courte; « pédicelle presque nul; capsule petite, dressée, subglobu- « leuse, surmontée d’un petit apicule obtus; coiffe cou- « vrant le tiers ou la moitié supérieure, subconique, « ordinairement plus longuement fendue d’un côté; les « anthéridies se rencontrent ordinairement isolées à « l’aisselle des feuilles inférieures. » Schimper, dans la 2® édition (1876) de son « Synopsis muscorum europaeorum » dit, à propos de la dispersion (iujMicrorbyum Floerkeanum (Schimp.) : « Habit in argillosis denudatis humidis sociis Physcomi- « b^ella patente, Pottia minutula, Dicranella varia, Aneura « pingui; U\c illic per Europam praecipue mediam, rarum « est, saepius ob exiguitatem praetervisum. » Notre Phascum Floerkeanum (W . etM.) vit, en société des Pottia minutula et Dicranella varia, sur la terre argi- leuse humide d’un champ du plateau calcaire découvert d’Ampsin. Cette terre est rouge, rendue très ferrugineuse par la présence de résidus de la calcination de l’ampélite alunifère du Fond-de-Bende. L’habitation du Phascum Floerkeanum (W. et M.) à Ampsin n’est pas de nature à attirer l’attention du botaniste collecteur; aussi, tout en partageant l’avis de Schimper qui pense que cette espèce n’a été si rarement observée en Europe que parce qu’elle 46 doit passer souvent ina[)erçue à cause de son exiguité, prétendons-nous, qu’elle échappe surtout parce qu’elle habite des lieux peu explorés des bryologues à cause de leur pauvreté en mousses. La diagnose complèle du Phascum Floerkeanum (W.etM.) ne nous paraît pas devoir justifier la création du genre Microbryum de Schimper. Le fait que cette espèce rappelle à la fois, tant par le thalle que par le sporogone, les Phascum cuspidatum^ rectum et curvicollum d’une part et les Phascum muticum et triquetrum d’autre part, nous décide bien plus à admettre la suppression du genre Sphaerangium du même auteur. Le Phascum Floerkea- num (W. et M.) constituera alors, dansle genre Phascum, une transition remarquable entre les Phascum cuspidatum, rectum, curvicollum et les Phascum muticum, triquetrum, M. Boulayin dit : « Cette très petite mousse {Phas^ « cum Floerkeanum VV. et M.) offre par le port quelque « similitude avec le Phascum muticum, mais la forme et la « structure de ses feuilles très papilleuses la rapprochent « beaucoup plus des Phascum curvicollum et rectum dont « elle diffère surtout par la brièveté du pédicelle, en sorte « que la capsule, d’ailleurs plus petite, reste toujours «cachée dans rinvolucre; parfois plusieurs capsules se « développent dans une même fleur. » Les caractères tirés de la coiffe par Schimper, pour justifier la création de ses deux genres Microbryum et Sphaerangium, ne nous semblent pas avoir rimporiance de caractères génériques. En effet, la coiffe du Micro- bryum Floerkeanum de Schimper ne diffère de celle des (1) Loc. cit., page 572. 47 deux espèces de son genre Sphaerangîum, que par ses dimensions plus fortes, puisqu’elle est sensiblement mitri- forme dans les deux genres. Sphaerangium. Microbryum. Phoic. rnuticum ft triquetrum. Phase. Floerkeanum (W. et M.). Coiffe très petite, ne couvrant que le sommet de la capsule, irrégu- lièrement découpée à la base, ordinairoment mitriforme, mais par/bfs plus longuement fendue d’un côté. Coiffe assez grande, descendant jusqu’au milieu de la capsule, plurilobée, parfois mitriforme, mais ordinairement plus longue- ment fendue d’un côté. A vrai dire, la coiffe du Microbryum Floerkeanum (Schimp.) diffère davantage de celles des espèces du genre Phascum tel que Schimper Teniend; mais ici encore, ce ne sont que des différences de degré d’une valeur spécifique. Phascum Phascum Phascum Phascum rectum. eurvicollum. cuspîdatum. bryoides. Coiffe grande Coiffe très gran- Coiffe petite, ne Coiffe grande. descendant jus- de , descendant couvrant que le descendant jus- qu’au-dessous de presque jusqu’à sommet de la cap- qu’à la moitié de la moitié de la la base de la cap- sule , générale- la capsule, fendue capsule, fendue sule, fendue laté- ment fendue laté- latéralement jus- latéralement jus- ralement jusque ralement jusqu’au qu’au sommet , qu’au milieu (di- près du sommet sommet ( dirai - (dimidiée), bec inidiée), bec pa- ( dimidiée ), bec diée), mais par- lisse. pdleux. lisseoufaiblement fois mitrifor.i e, papilleux. bec lisse. 48 Certes, la coiffe du Phascum bryoides (Dicks.) diffère sensiblement de celle des Phascum Floerkeanwn, muti- cum et triquelrum ; mais ce sont là les termes extrêmes d’une série de formes qui se déduisent facilement les unes des autres constituant ainsi un enchainement naturel. Or, c’est précisément ainsi que Schimper lui-méme conçoit le genre, comme il le proclame dans la préface de la pre- mière édition de son Synopsis (1860) : « Genus enim, meo sensu, aggregatio speciorum est « quae tam magnam inter se similitudinem exhibent ut « ex eadem forma typica enatae videantur {ysvos origo ex « eadem generaiione ygysr^) primoque intuitu a-vyysvsiç « habeantur » C’est précisément le cas ici. De plus, il existe une variété mitraeforme^^) (exsicc. Rabenh. Bryoth.^ 504, a.) du Phascum cuspidatum (Scbreb.) dont la coiffe est mitri- forme. Ce caractère joint à celui tiré des feuilles qui sont très papilleuses sur les deux faces dans la portion supé- rieure surtout, a même fait rapporter par Roscli(2) des spécimens de cette variété au Phascum Floerkeanum (W. et M.). Rabenhorst, tout en désignant une des trois sections de son genre Phascum par le terme Microbryum de Scbim- per, donne à l’unique espèce de cette section le nom de Phascum Floerkeanum (W. et M.). Quant au genre Sphaerangium de Schimper, il le rejette pour reprendre celui d'Acaulon de Müller. (1) Rabenhorst’s Knjptogamen'ftora, B‘ 4 Lieferung 3, 1886, p. 187. (2) Rabenhorst, loc. cil. 49 (p)saaovosvHd saa aniwvj (1) Kabenhorst, loc. cit.) pages 176 à 191. 50 Si mainlenani nous comparons entre elles les différentes espèces du genre Phascum dans les limites que nous lui assignons, nous remarquons que : 1° Le Phascum cuspidatum (Schreb.) diffère du Phascum Floerkeanum (W. et M.) par sesdimensions plus grandes, ses feuilles légèrement papilleuses sur le dos, la couleur verte de sa nervure, sa coiffe très petite fendue jusqu’au bec. Mais toutes ces différences sont notablement amoin- dries dans les nombreuses variétés et formes de cette espèce très polymorphe. Kn effet, le P. cuspidatum var. mitraeforme (Rab.) a la coiffe mitriforme et les feuilles chargées sur le dos de papilles saillantes ; le P.cuspi- dalum var. piliferum forma gemiuaeforme (î\ees et Hornsch,), notablement plus petit que le type, a les feuilles supérieures exactement imbriquées donnant à la plante un aspect bnlbiforme; le P. cuspidatum var. piliferum forma rufesceus (»es et Hornsch.) a la nervure bru- nâtre. 2° Le Phascum rectum (Sm.) se distingue par son pédieelle plus long, sa coiffe fendue seulement jusqu’au milieu et pnpilleusc au sommet, ses fleurs synoïques. 5® Le Phascum curvicolliun (Hedw.) a un pédieelle plus long, courhé arqué; une coiffe descendant jusqu’à la base de la capsule et fendue latéralement jusqu’au bec; des fleurs synoïques. 4° Le Phascum muticum (Sebreb.) présente des dimen- sions plus fortes, des folioles involucrales plus longues, dentées-laciniées au sommet; une coiffe très petite; une capsule plus grande, sphérique, parfois brièvement api- culée. Mais, ici encore, ces différences s’atténuent dans la variété minus de Sebimper, caractérisée par une taille de moitié plus petite, des folioles involucrales entières, 51 plus courtes, dépassant peu la capsule qui est beaucoup plus petite. 5° Le Phascum triquetrum (R. Spruce) possède les mêmes caractères que le P. muticum (Schreb.), mais se distingue par une capsule exactement sphérique, un pédicelle long et normalement géniculé. Dans cette espèce, M. BoulayU) a constaté une fois à l’aisselle d’une feuille inférieure des antliéridies eomme chez le Phascum Floerkeanum (W . et M.) 6® Quant au Phascum bryoides (Dicks.), le fait qu’il occupe l’extrémité opposée de la série l’éloigne davantage du Phascum Floerkeannm (W. et M.) ; mais ici encore, ces différences ne nous semblent pas devoir permetti’e de l’ériger en genre à l’exemple de Habenhorst, qui en fait le genre Mildella (Rab.), ni, de le ranger dans le gcnreJorr^Za, comme le fait Lindberg, à cause des cellules allongées et contournées à gauche du bec de sa capsule. En résumé : La forme de la coiffe ne présentant pas plus de fixité que la longueur et la directiou du pédicelle de la capsule^ ne peut servir de critérium aux genres de la famille des Phascacées. Les Phascum muticum, triquetrum, Floerkeanum, rectum, cuRVicoLLUM, cuspiDATUM, BRYOIDES, Constituent une série d’espèces affines réunies entre elles par de nombreuses transitions^ formant ainsi un enchaînement naturel. Elles peuvent., par conséquent , rentrer toutes dans un seul et même genre Phascum (L.) dans lequel les Sporledera (Hampe) et Pleuridium (Br. eur.) pourraient peut-être aussi prendre place. Nous reviendrons plus tard sur ce point, dans une étude plus complète sur la famille des Phascacées. (1) Loc. cit., page 571. o2 \I. Crépin donne lecture de la note suivante, qui sera insérée dans le compte-rendu de la séance. L’OBSESSION DE L’INDIVIDU DANS D’ÉTUDE DES ROSES, PAR François Crépin. Ce n’est pas le première fois que je parle du rôle joué, dans l’étude du genre Rosa, par le buisson, c’est-à-dire par l’individu. Un buisson d’une forme quelconque caractérisé par des particularités individuelles et livré aux mains d’un spécialiste peut, avec le temps, acquérir l’importance d’une espèce ou d'une variété. Cet individu, répandu par fragments dans une foule d’herbiers accompagné d’un nom spécifique, finit par attirer l’attention générale; il devient l’objet de nombreuses observations, et arrive enfin à occuper une place plus ou moins considérable dans la littérature. C’est là un sort que ne peut attendre l’individu d’un genre herbacé qui ne se laisse pas découper en morceaux ou centurier. Et cependant cet individu herbacé pourra avoir une valeur taxinomique égale à celle du buisson de Rosa, Son collecteur, ayant pu le comparer à d’autres individus croissant dans le même lieu, n’aura du reste pas attaché de valeur aux quelques minimes pariicula- rités qu’il pouvait présenter. Cette comparaison, si utile et si instructive, n’a pu être faite par le rhodologue pour le buisson isolé et de là l’importance excessive accordée à des différences presque insignifiantes. Un bon nombre de prétendues espèces de la section Eî^canmaeontétéprimitivementétabliessur un unique buis- son offrant quelques particularités individuelles. Toutefois, 35 dans certains cas, les créateurs de ces espèces ont élargi le cadre de celles-ci en leur adjoignant des formes en apparence très voisines, faisant ainsi croire que leurs types primitifs croissaient en divers lieux avec tous leurs caractères distinctifs. J’ai pu m’assurer, par l’examen des matériaux authentiques de mon propre herbier et par la revision des herbiers de ces créateurs d’espèces, qu’un grand nombre de prétendus types ne reposaient chacun primitivement que sur un seul buisson. Dans les cas où Ton rapportait à ces types des buissons de plusieurs localités ou de plusieurs pays, j’ai presque toujours reconnu en ceux-ci des éléments hétérogènes correspondant imparfaitement aux descriptions primitives. Maintenant, quant aux formes rapportées postérieurement par divers botanistes à ces mêmes espèces, souvent elles sont lout-à-fait différentes des prétendues espèces établies primitivement sur le buisson original. Bien des pbytograpbes s’imaginent que l’identification de ces variations considérées comme espèces peut se faire par le seul moyen de descriptions ou de clefs analytiques. Ils sont dans une complète erreur. Pour ce genre d’identifications, il faut nécessairement pos- séder des échantillons authentiques non pas d’un buisson quelconque choisi par l’auteur de l’espèce, mais du buisson primitif y c’est-à-dire de celui qui a servi de base à la première description. C’est là un point important, car les créateurs de ces espèces ont maintes fois méconnu leurs propres créations. Je parle ici d’expérience, ayant fait la révision de presque toutes les collections des principaux créateurs de cette sorte d’espèces. L’individu, c’est-à-dire le buisson isolé en a imposé à ces créateurs d’espèces et les a peu à peu entraînés dans ce que j’ai appelé la buissomanie. 54 Par le fait de sa fragmentation, par la répétition de ses fragments dans un grand nombre de collections, Tindividu Rosa devient souvent, pour le monograplie, une véritable obsession, à laquelle il se soustrait avec peine. Ces frag- ments vus et revus dans une foule d’herbiers finissent par causer l’impression d’autant d’individus différents et par prendre la physionomie ou d’une espèce ou d’une véritable variété, alors qu’il ne s’agit au fond que d’une simple variation individuelle. Aux yeux de l’observateur expérimenté, dans la nature, en face du buisson, une telle variation ne peut guère en imposer, mais il n’en est pas de même dans l’herbier. Pour l’étude générale d’un genre, et même pour une étude partielle, il faut compter avec l’herbier surtout quand il s’agit de formes qu’on ne peut étudier sur le vif. Mais dans l’herbier, il faut se mettre en garde contre l’individu bien plus que dans la nature, surtout pour le genre Rosa ou d’autres genres ligneux, qui ne peuvent être représentés que par des fragments. Toutes propor- tions gardées, une collection de Rosa ou de Riibus renferme dix fois, vingt fois, moins d’individus qu’une collection d’espèces herbacées ou sous-frutescentes. Il y a donc entre ces collections de plantes desséchées une différence énorme au point de vue du nombre des individus et qui est au grand désavantage des Rosa et des Riibus, puisque, pour ceux-ci, les comparaisons entre individus sont dix fois ou vingt fois moindres. Dans la nature, ce qui fait ordinairement exagérer la valeur des variations des Rosa, c’est l’isolement des buissons ou leur petit nombre. Généralement, les plantes herbacées croissent en colonies et la même espèce ou la même variété est représentée, dans ses habitations, par de multiples individus. L’observateur en rapprochant ceux-ci trouve souvent entre eux des légères différences, mais il n^attache pas de valeur à ces variations minimes, qui se fondent, du reste, les unes dans les autres. Mais cer- tains rhodologues en face d’un buisson isolé de Rosaoffrant quelques particularités, et ne pouvant établir de rap- prochement avec d’autres individus, sont portés à attri- buer une valeur exagérée à des différences très secondaires. C’est à ce défaut de comparaisons qu’on peut, en grande partie, attribuer la création de cette foule de prétendues espèces qui encombrent le genre et en ont rendu l’étude extrêmement laborieuse. Du reste, ces mêmes rhodo- logues ont modifié leur manière de voir quand ils se sont trouvés en présence de types de Rosa croissant en colonies. Ceux-ci, comme les plantes herbacées auxquelles il a été fait allusion, montrent, dans les mêmes habitations, de nombreuses variations qu’on sentcomme d’instinct être tout à fait individuelles et qui ne peuvent être séparées les unes des autres que par des démarcations artificielles. Aussi, pour ces types de Rosa croissant en colonies, les subdivisions spécifiques ont-elles été en nombre extrême- ment restreint comparées aux démembrements de certains types du groupe des Eucaninae croissant par buissons isolés. Je n’étendrai pas davantage ces réflexions, que je ter- mine en recommandant aux rhodologues et à tous les botanistes étudiant les genres ligneux de se défier de l’impression ressentie à la vue des nombreux fragments d’un même individu répétés dans les herbiers. 56 M. Delogtie analyse la note suivante dont l’impression est également votée. NOTE SUR LES LEJEÜNIA CALCAREA LIB, ET L. ROSETTIANA MASSAL, PAR C.-H. Delogne. Le genre Lejeunia est assurément fort intéressant par les nombreuses particularités de son organisation, ainsi que par le nombre considérable d’espèces qu’il renferme. On sait que ce genre, dédié à l’un de nos compatriotes, le D' Lejeune, de Verviers, a été créé par M”® Libert, de iMalmedy, et non par Gottsche et Lindenberg comme l’indique le Synopsis Hepaticarum. Si l’on ne considère que les espèces de notre flore, il sera facile de distinguer les deux espèces en question des autres. Toutes deux en elfet ont les cellules des feuilles fortement bombées sur la face externe qui se termine, pour chaque cellule, par une forte papille, ce qui donne aux feuilles un contour finement denticulé. La taille des deux espèces, la forme des feuilles, la manière de végéter sont les mêmes. On doit les rechercher dans les endroits ombragés des rochers calcaires ou renfermant du calcaire soit sur la roche même, soit sur les mousses ou d’autres hépatiques. A part l’inflorescence qui serait monoïque dansL. calca- rea et dioïque dans L. Rosettiana, tous les autres caractères différentiels entre ces deux espèces portent presque entiè- rement sur les oreillettes des feuilles. 11 sera nécessaire pour bien les voir d’employer un grossissement de 250 à 300 fois. L. calcarea Lib. — Oreillettes convolutées, lisses, non papilleuses comme sur le restant de la feuille, souvent 57 accompai^nécs d’un appoiulioc slyliformo comprenant une rangée de cellules. — Fig. iNuovo giorn. I)Ot. ilal. 1889, p. 486. Exsic. Del. et Grav. Hép. Ard. n® 19; Libert, PI. crypt. Ard. n® 111 ; Dmrt. Hép. Eur. p. 19. Celle espèce n’avait été signalée qu’à Bouillon. II faut ajouier Fralian, Aile, Bodicfori. L. Rosettiaiia Massai. — Oreillettes non convolulées, et papillcuses comme le restant de la feuille, à bord ordi- nairement irrégulièiement denliculé ; appendice styliforme nul. Fig. — Massallongo,Nuovo giorn. bot. ilal. 1889p. 486; Journ. of botany 1889, t. 292, p. 337 et 353. Cette espèce n’avait pas encore été signalé** en Belgi- que. Nous l’avons récoltée à Fraban en octobre 1871; M. Gravel l’a aussi récoltée à Bouillon en niai 1872; enfin nous venons de la retrouver dans une récolte faite à Ahin en 1890 par M. A. Mansion. Le L. Rosettiana n’avait été auparavant signalé qu’en Italie, puis eti Angleterre et en Irlande. Le L. Rosetiiana est- il une espèce do première valeur? Nous nous sommes posé celle question parce que nous avons vu des spécimens où les oreillettes ont une tendance à devenir involulée. et ayant les [)apilles moins fortes. Quoiqu’il en soit, les deux espèces sont très différentes au pi’emier aspect. Nous avons cru utile de sigualci* ces espèces à l’al- tcnlion de nos confrères, parce que nous pensons que le genre Lo jeu nia pourra encore fournir d’autres espèces nouvelles pour notre flore. La séance est levée à 9 li. 30 m. r.i. ‘4:. .3 * :> r. : •'. •St- ^ >-^ :: -. I ;il i -I'J f3-ï£!A à ^hÛ •iilCZ'Vt '■ fi)?ÿ *î6ViJ »« eJït, r r‘V '''. no î2 ;.e. .4' o^iolmoiq or. gyoü iîy^} ■:. ):: oooeinoJ y no î'io uj* . .^ o80]'?U ££îiû£iï üe a-iiàïj’sèïiih Sérïi r.MÎc; “ÎbI ^ ê^SÔqr» ViO 0\ 90p .'£;..:î .ni \)f‘' COMPTES-RENDUS DES SÉANCES DE LA SOCIÉTÉ ROYALE DE BOTANIQUE DE BELGIQUE. ANNÉE 1893. Séance du 9 avril 1893. Présidence de M. Él. Marchal. La séance est ouverte à 8 [j. 30 m. Sont présents : MM. Aigrel, Cii. Bommer, De Wevre, De Wildeman, Duirannoil, Él. Marchal et M. Th. Durand faisant fonctions de secrétaire. M. Th. Durand annonce que la Société vient de perdre ses deux doyens d’àge, Tillustre Alph. de Candolle et l’abbé Ch. Strail. Il retrace à grands traits la carrière scientifique de ces deux botanistes, pour lesquels il est prié de rédiger les notices biographiques. 3 60 NOTICE BIOGRAPHIQUE SUR CHARLES-ANTOINE STRAIL- PAR Th. Durand. Notre Société vient de faire une grande perte en la per- sonne du vénérable abbé Ch. Strail, le doyen des membres effectifs de notre association, dont il était Uun des fonda- teurs. Il s’est éteint à Fond de Forêt près deTrooz fprov. de Liège) le 25 mars dans sa quatre-vingt-cinquième année (1). Pour les botanistes belges, Strail restera le curé de Magnée. Magnée est un petit village agricole situé sur le plateau qui domine la Vesdre, à deux lieues de Chaud- fontaine. Avant 1875, alors que le chemin de fer de Liège à Aubel n’existait pas encore, c’était tout un voyage d’arriver jusqu’à Magnée et pourtant ce coin perdu était fréquemment visité par les botanistes, les minéra- logistes et les géologues, car les portes du paisible presby- tère étaient toujours largement ouvertes à tous ceux qui s’occupaient de science : le modeste débutant s’y rencon- trait souvent avec les maitres de la science. Que l’on fût amateur de botanique avide de récolter des espèces rares, ou paléontologiste désireux d’avoir des ren- seignements sur les fossiles de la Croix Pollinard, c’est à l’abbé Strail qu’il fallait s’adresser pour être certain de faire de fructueuses récoltes (2). C’est qu’aussi Strail avait parcouru avec grand soin les moindres recoins de la Basse Vesdre et démontré, (1) Né à Huy, le 9 décembre 1808, il fit ses études au collège philoso- phique de Louvain. (2) Une fort intéressante collection d’empreintes fossiles que Strail avait donnée au comte de Looz, a été cédée par celui-ci à l’Université de Liège. 61 une fois de plus, loul eequepeul découvrir un observateur sagace; car ce n’est pas seulement dans la vallée qu’il avait su trouver une foule de plantes intéressantes, mais sur le plateau, qui, à première vue, paraît fort pauvre (^). En 1871, lors de la dixième herborisation générale de notre Société, Ch. Slrail fut son guide pour les environs de Trooz et de Magnée (2) et il fit récolter certaines espèces telles que VAsarum, le Lychnis viscaria, le Physalis Al- kekengi, qui alors n’étaient connus que dans un nombre fort restreint d’habitations. Et le souvenir de la réception cordiale que nos confrères reçurent de Tabbé Strail, aidé de sa fidèle gouvernante Marie Joachim, est encore loin d’être effacé. Et quel plaisir aussi de parcourir les plates-bandes de son jardin où se trouvaient réunies un grand nombre de plantes rares rapportées soit des environs, soit de courses faites dans les Ardennes et le Condroz. On y voyait, par exemple, le Geum rubifolium Lej., les Michelaria nrdiien- (1) Déjà en 1860, dans la première édition du Manuel de la Flore de Belgique^ M. F. Crépin écrivait (p LXVIII), en parlant de Slrail : Ce botaniste instruit a fouillé avec un grand succès toutes ces curieuses localités de Fond de Forêt, des vallées de l’Amblève, de la Meuse, etc. Ses recherches souvent associées à celles de son ancien élève le D** Malaise, ont sensiblement augmenté nos richesses végétales. Dans des courses faites sur les bords de la Vesdre avec quelques amis, il nous a accueillis avec la plus charmante hospitalité; il nous a montré les curiosités de son cabinet d’histoire naturelle et nous a conduit, aux environs de Magnée, dans les endroits riches en espèces. Nous attendons de cet amateur un travail sérieux sur la Flore liégeoiae dans lequel il doit consigner les nombreuses données phylostatiques et les remarques phylographiques qu’il a rassem- blées pendant de longues années. (2) Bull Soc. roy. de Bot. de Belg.^ tome X, p. 247 et suiv. 6^ nensis et eburonnensis Dmrt., le Campanula pHcatula Dmrt., les Bimias orientalis, Rosa pomifera, Trollius europaeus et un curieux Scutellaria, appelé improprement S. hybrida qui se multipliait abondamment de graines (1). Sur les étangs avoisinant le presbytère, Strail avait aussi introduit de bonnes plantes aquatiques (Bippuris vulgaris, Hydrocharis Morsus-ranae). Dans le village, on respectait ses cultures, car personne n’aurait voulu faire de la peine à celui qui avait su gagner le respect et la confiance de chacun par sa simplicité, sa droiture et l’influence morali- satrice qu’il exerçait. Vers 1878, l’excellent abbé se vit forcé de quitter sa cure de Magnée pour aller remplir les fonctions de chapelain à Paifve. L’autorité ecclesiastique avait jugé, dans les circonstances que l’on traversait alors, qu’il fallait remplacer le vieux prêtre par un successeur plus jeune. Ce fut une épreuve extrêmement douloureuse pour notre confrère, car elle l’éloignait de Magnée, où il avait passé plus de la moitié de sa vie, de ses plantes favorites et des relations qu’il avait su se créer à Chaudfontaine et à Liège. Pàifve, petit village situé sur les confins des provinces de Liège et de Limbourg, à la limite des terrains argilo- sablonneux et crétacé n’a rien qui puisse attirer le naturaliste. Tout y est cultivé; la chasse aux mauvaises herbes s’y poursuit sans trêve et sauf dans les haies épaisses ou sur quelques légers affleurements de roches crétacées, le chercheur de plantes n’y trouve rien. Strail parcourut son nouveau champ d’herborisation, y (1) Le Scutellaria hybrida Strail a été décrit dans notre Bulletirif tome II, pp. 803 et 3Ü6. Go découvrit une seule plante intéressante, le Gentiana cam- pestris, puis Page venant ainsi que la certitude que les her- borisations ne donneraient plus rien, il cessa ses excursions, partageant son temps entre des œuvres de charité et l’étude de ses collections. En 1887, une partie du village de Paifve passa au protes- tantisme. Cette évolution ne se fit pas sans quelque trou- ble et Strail qui approchait de sa quatre-vingtième année, obtint de pouvoir se retirer à Fond de Forêt à quelques minutes de son cher Magnée. C’est là que ses dernières années se sont écoulées paisibles. Strail a peu publié. Son extrême modestie et l’éloigne- ment des grandes bibliothèques le rendaient craintif sous ce rapport. En 1865, il envoya à notre Société une intéressante Florule des environs de Chaudfontaine et de Magnée (^) et, l’année suivante, il lui donna une Monographie des Menthes qui croissent dans les environs de Liège i"^). Ce dernier mémoire se ressent de ce manque de ressources biblio- graphiques dont nous avons parlé. Et on' ne saurait trop admirer la probité scientifique qui fit écrire à l’abbé Strail, dans un nouveau travail sur le même sujet, qu’il considérait son premier essai comme non avenu « parce qu’ayant déterminé les plantes qui y sont mentionnées d’après des données incomplètes, leurs déterminations ne sont pas exactes » (3). Malheureusement la même cause de faiblesse diminua beaucoup la valeur du mémoire qu’il a publié en 1887 (1) Bull., lome II (1863), pp. m-3“22. (2) Bull., tome III (1864), pp. 118-130. (3) Bu/l., tome XXVI (1887), p. 66. 64 sous le liire de Essai de classification et description des Menthes quon rencontre en Belgique^). Strail n’éiail plus bien au courant des études faites sur ce genre pendant les dernières années par MM. Malinvaud, Briquet, Borbas, etc. Ses vues sur l’espèce sont loin d’être à l’abri de toute discussion, car on peut lui reprocher d’étre frappé par ce qui sépare et pas assez par ce qui unit: c’était un analyste de l’école moderne. Mais si cette monographie doit être reprise et refondue d’après des vues plus synthétiques, elle restera une œuvre de bonne foi et d’observations con- sciencieuses et la découverte par Strail de formes fort curieuses venant se grouper autour des Mentha Maximi- lianea et Muelleriana F. Sch. mérite de fixer l’attention. Pendant bien des années, Strail prépara une Flore descriptive de la province de Liège, dont nous avons eu plusieurs fois le manuscrit en main. C’était une œuvre originale; les tableaux synoptiques et les descriptions avaient été faites sur le vif. Vers 1870, le travail était prêt pour l’impression. Craignant toujours de livrer au public une œuvre trop imparfaite, l’auteur voulut encore la remettre sur le métier. Vers 1873, une phalange de jeunes étudiants liégeois reprit avec ardeur l’étude de la flore; les découvertes se succédèrent rapidement et Strail acquit bientôt la conviction qu’à moins d’être profondément remaniée sa Flore serait par trop incomplète. L’àge était là, il recula devant l’effort. Nous regrettons que notre confrère n’ait pas cru devoir léguer son manuscrit pour nos Archives comme il l’a fait pour son herbier de Menthes, qui est venu enrichir (1) flu//., tome XXVI (1887), pp. 63-168. 65 lâ série déjà si belle d’espèces de ce genre, réunie dans les herbiers du Jardin botanique de Bruxelles. Strail a aussi publié une note intéressante sur une sous- espèce du Cuscuta Epühymum Murr., à laquelle il a donné le nom de C, Mullerii^), Profondément chrétien, mais plein de respect pour ceux qui ne partageaient pas sa foi, Strail gagnait tous les cœurs par la cordialité et la franchise de son accueil et de sa parole, aussi ceux qui ont eu le privilège de le voir dans l’intimité ne l’oublieront jamais. Son nom occupera une place distinguée dans l’histoire de la botanique belge. Un fait achèvera mieux que tous les commentaires de faire connaître l’âme fortement trempée de ce savant, qu’on a laissé végéter dans une humble cure de cam- pagne. Le 8 avril 1839, alors que Strail n’était encore que vicaire à St-Gilles, aux portes de Liège, une formidable explosion de grisou se produisit au charbonnage de Horloz, à Tilleur, coûtant la vie à 55 ouvriers. La sinistre nouvelle colportée de bouche en bouche arriva bientôt aux oreilles de Strail; il accourut afin d’ap- porter les consolations de son ministère aux blessés et aux familles des victimes. Arrivé sur le théâtre de la catastrophe, Strail trouva une foule immense qui se lamentait, mais personne n’osait pénétrer dans le puits, les vieux mineurs affir- mant qu’une seconde explosion était imminente. N’écou- tant que son courage, il osa descendre jusqu’au fond de la mine à l’aide des échelles fixées aux parois. Ces échelles, ébranlées par l’explosion, pouvaient se détacher (1) tome II (1863), pp. 322-327. r>6 en Tentraînant dans Pabîme, mais cela ne l’arrêta pas et quand il revint au jour annonçant qu’il avait entendu les cris des blessés réclamant du secours, une immense accla- mation retentit et les mineurs électrisés par son exemple organisèrent rapidement le sauvetage. Peu de temps après, Léopold 1 vint à Liège et remis au jeune vicaire la croix de son Ordre. Nul ne l’avait mieux méritée(0. Strail tenait à ce ruban rouge qui lui rappelait que dans une circonstance mémorable, il avait pu, à l’imita- tion de son Maître, offrir sa vie pour ses frères. Le Secrétaire dépose, au nom de M. Lochenies, un mémoire ayant pour litre Description et florule de la zone siliceuse du Hainaut, MM. Marchai et Crépin sont nommés commissaires. M.De Wildeman signale la découverte d’un Pediastrum nouveau pour la flore algologique de Belgique. Il a trouvé le P. simplexMeyen en mars dernier au bois de la Cambre. Par quelques croquis et par l’examen des figures publiées par les auteurs qui ont spécialement étudié ce groupe, il montre les divergences d’opinion relativement à cette espèce. Les descriptions ne sont pas plus concordantes que les figures. (1) Ces faits sont brièvement rapportés dans le Dictionnaire géogra- phique de la province de Liège^ de H. Delvaux, tome II (1843), p. 349, 67 Une note plus étendue et accompagnée de figures paraîtra sur cette intéressante espèce dans le Bulletin de V herbier Boissier. Présentation d’un nouveau membre. — M. Hansotte, régent à l’école moyenne de Pâturages, présenté par MM. Marchai et Durand, demande à faire partie de la Société. La séance est levée à 9 h. 30. Bibliographie . D' Maurice Hovelacque, Recherches sur le Lepidodendron selaginoides Sternb. Mémoires de la Société Linnéenne de Normandie, vol. XVII, fasc. 1, 16S p., VII pl. et 61 gravures dans le texte. — Caen, Lanier, 1892. Ce mémoire relate une série d’études anatomiques sur des plantes fossiles, successivement décrites sous les noms de Lepidodendron selagù noides, de L, vasculare et de Sigillaria vascularis, que l’auteur réunit dans un meme groupe, n’ayant pu trouver des caractères bien nets permettant une spécification certaine. Ces végétaux se rencontrent dans le terrain houiller inférieur des bas- sins de Westphalie et des environs de Manchester (Lancashire, Yorkshire, Cheshire...). Dans une analyse bibliographique très complète, le savant français nous donne le résumé de divers travaux d’atjatomie paléophytique de Hooker, de E.-W. Binney, de W, Carruthers, de W.-C. Williamson, de B. Renault, de Johannès Félix, de Solms-Laubach et enfin de Th. Hick et W. Cash. C^estè ce dernier que le mémoire a été dédié. Les recherches anatomiques du Hovelacque ont porté sur douze échantillons. II décrit d'abord fort minutieusement l’échantillon I (prépa- ration faite dans un petit rameau de Lepidodendron selaginoides), auquel il compare ensuite les autres. Après avoir résumé les observations effectuées sur les divers tissus primaires et secondaires, il indique finalement la signification ainsi que la valeur monophologique de la masse libéro-ligneuse. G8 Le type étudié par M. Hovelacque est extrêmement curieux. Il présente les caractères des cryptogames vasculaires centradesmides, à fructification spiciforme, mais il est plus différencié que les représentants actuels de ce groupe, * par la puissance et la complexité de sa masse libéro-ligneuse, « par la complication de sa trace foliaire et par la présence de tissus « secondaires ». Bref, c’est là une étude très savante et fort intéressante, parsemée de rapprochements et d’aperçus judicieux et nouveaux, et qui vient jeter quelque lumière sur la structure de fossiles végétaux, qui ont déjà beaucoup exercé la sagacité des phytopaléontologistes. Les planches qui accompagnent l’ouvrage méritent une mention toute spéciale. Elles reproduisent des microphotographies de l’auteur et elles sont d’une netteté et d’un faire admirables. H. M. COMPTES-RENDUS DES SÉANCES DE LA SOCIÉTÉ ROYALE DE BOTANIQUE DE BELGIQUE. ANNÉE 1893. Assemblée générale du 7 mai 1893. Présidence de M. Rodigas. La séance est ouverte à 3 heures. Sontprésents : iVIM. Aigret, Ch. Bommer, L. Coomans, V. Coomans, Delogne, De Wildeman, Th. Durand, Dutrannoit, Errera, Gravis, D*” Lebrun, Lochenies, Matagne, Nypels, Préaux, Rodigas, Van Nerom et Vanpé; Crépin, secrétaire, MM. Baguet et Paque font excuser leur absence. Le procès-verbal de la séance du 4 décembre 1892 est approuvé. M. le Secrétaire donne lecture de la correspondance. M. le Président annonce que le Conseil a choisi M. Casimir de Candolle pour remplacer son père feu Alph. de Candolle comme membre associé de la Société. Ce choix est ratifié par l’assemblée. L^ordre du jour appelle le choix de l’itinéraire pour l’herborisation générale de cette année. M. le Président 70 fait remarquer que la Société a été invitée officiellement aux excursions que la Société botanique du Luxembourg doit faire à l’occasion de la 25® année de sa fondation et que cette invitation a été acceptée. Il est décidé que les membres de la Société belge se joindront à ceux de la Société luxembourgeoise. Il est décidé, en outre, qu’une adresse de félicitation serait envoyée à cette dernière. M. Errera demande que l’on rappelle dans le Bulletin que le prix Crépin sera décerné à la séance de décembre de l’année prochaine. Les conditions requises pour Tobten- lion de ce prix sont indiquées dans le tome XXXI, i® partie, page 56. M. Durand donne lecture de la notice biographique suivante, dont l’impression est votée. NOTICE BIOGRAPHIQUE SUR ALPHONSE DE CANDOLLE, par Th. Durand. A quelques jours d’intervalle, notre Société a perdu le doyen de ses membres effectifs le vénérable abbé Ch.Strnil et le doyen et le plus illustre de ses membres associés, Alphonse de Candolle, mort à Genève le 4 avril dernier. Le savatJl genévois a creusé un sillon si profond dans le champ de la science que pour apprécier son œuvre, même sommairement, il faudrait une longue étude. Pendant une période de près de soixante-dix ansC), il a (1) En 1824, A. de (jandolle publia son premier mémoire intitulé: Note sur VAgaricns tubneformis de Schaeffer ci son dernier article a paru dans le numéro de janvier de cette année de la Revue internationale d'agricul- ture sous le titre De l'hérédité chez les abeilles. 71 publié plus de deux cents volumes, mémoires et notes sur les sujets les plus variés : botanique, agriculture, horti- ticulture, géographie physique, statistique, sciences sociales. Nous devons donc nous borner à de courtes notes biographiques et à quelques mots sur ceux de ses ouvrages devenus classiques. A. de Candolle naquit le 27 octobre 1806, à Paris, où ses parents résidaient temporairement. En 1825, il passa les examens du baccalauréat en sciences à l’Académie de Genève; en 1829, il fut reçu docteur en droit, après avoir soutenu une thèse remarquée sur le droit de grâce. Il semblait donc prendre une toute autre voie que celle de l’élude des sciences naturelles, mais il était le fils du plus célèbre botaniste du dix-neuvième siècle Auguste-Pyrainus de Candolle et il devait fournir a en sa propre personne un exemple vivant à l’appui des lois qu’il devait formuler plus tard sur l’hérédité des goûts, des aptitudes et même des talents dans les familles(^) ». Les de Candolle sont du nombre de ces familles protestantes du midi de la France venues se fixer en Suisse, après la révocation de l’Édit de Nantes, et qui ont donné à la Suisse, et notamment à Genève, toute une pléiade d’hommes éminents dans les sciences et les lettres. La maison grande, mais d’apparence modeste, que de Candolle occupait sur la crête de la colline St-Pierre, dans le vieux Genève, à deux pas de l’antique cathédrale et d’où l’on a une vue admirable sur le Léman, le Jura et les Alpes, a été pendant toute sa vie un lieu de pélérinage. Et lorsqu’on avait l’avantage de passer quelques jours au (1) Mabc Debrit, Notice biographique sur Alphonse de Candolle, p. 4. milieu des trésors scientifiques accumulés pendant près d’un siècle par son père et par lui, on y voyait se présen- ter les hommes portant les noms les plus connus en science et venus des pays les plus divers. Tout dans cette maison était organisé en vue du travail. Herbiers et bibliothèques étaient disposés de façon à rendre instantanément tous les services possibles et les admirables qualités d’ordre du maître se montraient jus- que dans les plus petits détails d’arrangement de ses collections. « Fils de son époque où il s’agissait moins de faire des conquêtes et d’ouvrir de grands horizons nouveaux que d’affermir et d’approfondir, il avait l’esprit tourné vers l’exactitude et vers le côté statistique de toutes les questions. Celte tournure d’esprit avait sa source dans des qualités qui servent à merveille une telle disposition : une clarté, une netteté à toute épreuve, un esprit d’examen qui ne se contentait jamais du premier résultat et qui touchait au scepticisme, tout cela dominé par une intelligence froide, inexorable, qui servait à notre savant d’un contrôle pres- que infaillible et le préservait des dangers auxquels les statisticiens sont exposés : d’user de leurs matériaux pour prouver des ideés préconçues et fausses » (^). Ces qualités maîtresses s’alliant à une connaissance approfondie de la littérature botanique et de la science juridique, devaient amener de Candolle à étudier les ques- tions de nomenclature; aussi lorsque, sur l’invitation de la Société botanique de France, un Congrès international se (1) (Ihrist, Notice biographique sur Alphonse de Candolle in Bulletin de l'herbier Boissier, tome [, p. 207. A la suite de cette notice, se trouve un tableau fort complet de toutes les publications du savant genevois. 73 réunit à Paris en 1867 pour traiter celte question capitale, il fut tout naturellement désigné pour rédiger le projet qui devait servir de base à la discussion. L’importance du sujet avait attiré à Paris les représen- tants les plus éminents de la science botanique du monde entier; l’examen critique des articles dura deux jours et demi et ils furent volés à peu de chose près tels que de Candolle les avait rédigés. L’ensemble du projet fut adopté par 1 33 voix contre 1 . Ces chiffres sont éloquents, car ils prouvent hautement et l’excellence du nouveau code(C et le prestige dont son auteur jouissait dans le monde savant. A elle seule celte réforme suffirait à assurer à de Can- dolle une place en vue dans Thistoire des sciences. Mais celte place, il l’avait déjà conquise dès 1833 par la publication de sa Géographie botanique raisonnée «Mon but, disait-il en écrivant. ce livre, a été de chercher les lois de la disiribuliofi des plantes sur la terre au moyen d’un nombre limité de faits servant de base et de preuves; de montrer ce qui, dans la distribution actuelle des végétaux, peut s’expliquer par les conditions actuelles des climats et ce qui dépend des conditions antérieures. » « Si de Humboldt, dit avec raison M. Christ, est le créaieur de la physique du globe et de la géographie des plantes, de Candolle est celui qui a fondé cette science sur des lois qu’il a su dériver avec une rare sagesse d’une immensité de faits condensés, triés, choisis avec un suprême degré de perspicacité ». (1) Lois de la nomenclature botanique. Paris, 1867, in-S*’, 60 pages et Actes du Congrès, pp. 177-208. (2) Géographie botanique raisonnée. Paris 1866, deux volumes, in-8®, XXXII-1366 pages et 2 cartes. 74 Un des chapitres les plus intéressanis de cel ouvrage est consacré à l’origine des plantes cultivées : cette question si complexe, qui, pour être étudiée avec fruit, demande non-seulement un botaniste de premier ordre, mais aussi la mise en œuvre des connaissances linguisti- ques historiques et archéologiques les plus variées. Ce sujet ne cessa jamais de préoccuper de Candolle; il con- densa le résultat de ses multiples investigations, poursui- vies pendant plus de quarante ans, dans le beaulivre qu'il publia en 1883 sous le titre Origine des plantes culti- veésO), Le premier travail important de Candolle fut une intéressante Monographie des Campannlus^), qu’il fit paraître en 1850; il n’avait alors que 24 ans. Elle con- stituait déjà un progrès marquant sur les travaux similaires; mais c’est le Prodromus qui donna sa mesure comme phy- tographe. Le Prodromus regni vegetabilis est le seul ouvrage où toutes les espèces du plus important des trois embranche- ments du règne végétal se trouvent décrites et coordonnées selon la méthode naturelle. C’est à l’illustre Pyramus que revient l’honneur d’avoir conçu le plan de cet ouvrage unique, dont le premier volume parut en 1824. En 1841, lorsque la mort vint surprendre celui qui, par ses travaux, avait renouvelé les sciences botaniques, huit volumes seulement étaient imprimés; Alphonse qui n’avait alors que 35 ans accepta résolument la lourde tâche de mener à (1) Vol. in-8® de 379 pages. Paris, 1883. (2) Vol. in- 4° de 384 pages, avec 20 pl. 75 bonne fin Tœuvre paternelle et le vingtième et dernier volume du Prodromus parut le 16 octobre 1873(0. Pyramus et Alphonse de Candolle eurent trente trois collaborateurs qui les aidèrent à terminer ce travail gigan- tesque, mais ils eurent plus que le mérite d’avoir su réuniren un faisceau toutes les forces vives de la botanique systématique et d’avoir imprimé à cette œuvre collective un remarquable esprit d’unité ; ils en écrivirent la plus grande partie et sur les 59431 espèces décrites dans le ProdromuSy 33*278 l’ont été par eux. Alphonse de Candolle y a traité monographiquement plus de quarante familles, dont quelques-unes présentant de grandes difficultés, telles que les Bégoniacées, les Cycadées et les Cupulifères avec son effrayant genre Quercus. Après l’achèvement du Prodromus, de Candolle entre- prit les Monographiae Phanerogamorum ou Suites au Prodromus, qui constituent une série de monographies paraissant par volume ou par demi-volume à des époques variables(2), sans être assujetties à un ordre déterminé comme celles du Prodromus. Les collaborateurs n’y sont plus astreints à la même uniformité de langage et d’exposition. De Candolle ouvrit la série des Suites au Prodromus par une magistrale étude des Smilacées. Le Prodromus, commencé par Pyramus de Candolle, fut continué et terminé par son fils Alphonse. A un demi- sièele de distance, le même fait remarquable se repro- duit; la tâche de continuer et d’achever les Suites au (1) On dit généralement que le Prodromus a 17 volumes, mais les tomes XIll, XV et XVI comprennent chacun deux volumes. (2) Sept volumes sont déjà parus. 6 76 Prodromus échoit à Casimir, le fils d’Alphonse, et son bras droit dans cette grande entreprise, le monographe éminent des Méliacées et des Pipéracées. En 1880, de Candolle publia La Comme la Philosophia botanica de Linné ou la Théorie élémentaire de son illustre père, cet ouvrage marque une étape de la science. Dans La phytographie, fruit de l’expérience acquise notammentdans la direction du Prodromus, l’auteur étudie jusque dans les moindres détails tout ce qui peut diriger ou faciliter le travail du monographe. Un des chapitres les plus curieux est celui où l’auteur parle des divisions artificielles fondées sur l’emploi d’un seul caractère, qui persistent encore aujourd’hui dans la méthode naturelle. Dans un autre chapitre non moins intéressant, il cherche le moyen de faire rentrer les faits observés par les anatomistes et les physiologistes dans le cadre classique de la description. De Candolle avait réuni des notes biographiques extrême- ment importantes sur les botanistes du 18“® et du 19“° siècle, mais le temps lui manqua pour les coordonner et les compléter. L’année dernière, pendant l’un de ces séjours que nous avons eu le privilège de faire presque chaque année à Genève depuis 1 877, pour travailler dans les riches bibliothèques de Candolle et Boissier-Barbey, le maître voulut bien nous faire l’insigne honneur de nous charger de mener ce travail à bonne fin, nous donnant, par cette preuve de grande confiance, le plus puissant des encoura- gements au travail. (1) La Phytographie ou l’art de décrire les végétaux. Paris 1880, 1 vo!. in-8® de 484 pages. 77 Nous devons dire aussi quelques mois d’un livre qui fît connaître de Candolle dans le grand public. Son Histoire de la science et des savants depuis deux siècles ^ premier essai tenté d’une application des théories darwinisles « à ces familles et à ces genres d’une nature spéciale qui s’appellent les familles et les nations ». La première édition publiée en 1872 produisit une impression profonde, qui fut encore augmentée en 1883, par l’apparition de la seconde édition considérablement augmentée. On a dit que de Candolle avait été darwiniste avant Darwin, cela est reconnu même en Angleterre j c’est ainsi que dans une étude parue tout récemment dans TA /Aeweewm de Londres, on lit les lignes suivantes : « ... On peut observer que de Candolle a exprimé l’idée que les espèces étaient les descendants modifiés des formes préexistantes et cela avant que Darwin et Wallace n’eussent popularisé cette idée. » Il suffit, au reste, de parcourir la Correspondance de Ch, Darwin pour voir en quelle haute estime l’illustre anglais tenait le savant genévois. Darwin sait que de Can- dolle prépare son Histoire de la science et il lui écrit (Correspond, p. 4-12) : « J'espère que vous excusez ces détails que je vous donne pour vous montrer que vous aurez tout le temps possible de publier vos idées le pre- mier, ce qui sera un grand avantage pour moi » et lorsque l’ouvrage a paru, il lui écrit (loc. cit. II, p. 503) : * I .■*• ? ■ * " '• ^ COMPTES-RENDUS DES SÉANCES DE LÀ SOCIÉTÉ ROYALE DE BOTANIQUE DE BELGIQUE. ANNÉE 1893. Séance mensuelle du 14 octobre 1898. Présidence de M. Él. Marchal, vice^président, La séance est ouverte à 8 h. 10 m. Sont présents : MM. Aigret, De Bullemont, Delogne, De Wildeman, Dutrannoit, Él. Marchai et Vindevogel; Crépin, secrétaire. Le procès-verbal de la séance mensuelle du 8 avril 1893 est approuvé. Ce procès-verbal porte par erreur la date du 9 avril. M. le Secrétaire donne lecture de la correspondance. M. le Président fait la proposition, à l’assemblée, de voter des remercîments à la Société botanique du Grand- Duché de Luxembourg pour l’accueil si chaleureux que celle-ci a fait à nos membres, lors des fêtes jubilaires que l’association luxembourgeoise a données, en juillet der- nier, à l’occasion du 25® anniversaire de sa fondation. Cette proposition est adoptée par acclamation. 8 86 M. Crépin dépose le manuscrit d'une notice sur ses excursions rhodologiques dans les Alpes en 1893. MM. Delogne, De Wildeman et Crépin donnent lecture de notes dont l’impression aura lieu dans le compte-rendu de la séance. NOTE SUR LEJEÜNEA MICROSCOPICA TAYL. ESPÈCE NOUVELLE POUR LE CONTINENT EUROPÉEN, PAR C.-H, Delogne. Le Lejeimea m«cmco/)/ca n’avait pas été signalé jusqu’au- jourd’hui en dehors de l’Irlande et seulement dans un petit nombre de localités au sud-ouest de cette île. Sa décou- verte sur le continent est donc un fait assez intéressant et qui mérite d’être signalé. Il est probable que la découverte en a été faite dans le Grand-Duché depuis déjà fort long- temps. Peut-être remonte-t-elle à l’époque de celle de VHymenophylliim tunbridgense qui lui sert de support, découverte attribuée, comme on sait par Tinant et Lejeune, à Du Mortier. Cette probabilité devient à peu près une certitude si l’on examine l’écriture de la récolte étiquetée par Du Mortier et qui paraît bien être celle de l’époque de ses herborisations avec P. Michel, qui l’accompagnait, suivant Lejeune, lors de la trouvaille de V Hymenophyllum, Peut-être aussi la détermination du Lejeunea en question remonte-t-elle à l’époque de la publication du Sylloge Jun- germannidearum Europae (1831), alors que Taylor n’avait pas encore publié la description du Jangermannia micros- copica, description qui n’a paru qu’en 1836 dans la Flora hibernica de Mackay. Nous ajouterons que Du Mortier n’a pas revu la déter- 87 mination de sa plante en rédigeant le texte de ses Hepaticae Europae, parce qu’elle se trouvait avec un petit nombre d'autres Hépatiques mêlées à des phanérogames reléguées au grenier depuis longtemps. L etiquette de la plante en question, écrite de la main de Du Mortier, porte textuellement : Lejeunia minutissima. — In frondibus Bymenophyllae Thunhrid- gensîs ad rupes in Luxemburgio inter Beaufort et Perdorf cres- centis. Stipulale înconspicuae. JNous respectons l’orthographe. Perdorf est vraisembla- blement pour Berdorff. L’examen que nous avons fait de la plante en question, nous a convaincu qu’elle doit être rapportée non au Lejeunea minutissima Dmrt., mais au Lejeunea microscopica Tayl., espèce bien caractérisée et qui se distingue facilement du Lejeunea minutissima si l’on emploie un grossissement suffisant. Cette dernière espèce a les cellules des feuilles lisses, très légèrement bombées, tandis que Lejeunea microscopica Tayl. a une partie des cellules fortement proéminente en cône sur le dos, et suivant une ligne lon- gitudinale et médiane, caractère que ne présente aucune de nos autres espèces. La diagnose du Lejeunea microscopica Tayl. donnée dans le Bulletin de la Société (tome XIII, p. 19) est un peu courte et ne fait pas ressortir suffisamment les carac- tères de l’espèce. Nous croyons donc être utile en donnant une description plus détaillée de la partie végétative. Jungermannia microscopica Tayl. in Mackay Fl. hib, (1836); Nees Europ. Leberm.^ III, p. 566(1838) et IV p. LUI (1838) ; Taylor in Hook. Journ. of bot. ^ IV, p. 97, t. XX (1842). Lejeunea microscopica Tayl. Mss. in Goltsche, Lindenberg et Nees Synopsis, p. 346 (1846); Carrigton Trans, bol. Soc. Edimb., VI, 88 p. 436 (1863); Du Mortier Hep. Eur. in Bull. soc. 6o<., XIII, p. 19 (1874); Lindberg Hep. Hib. in Act. Soc. sc, fenn.j X, p. 480 (187o) Spruce Hep. Am. et And. in Trans. Bot. Soc. Edimb., XV, p. 293 (1884). A peine visible à l’œil nu; tige courte rampante, peu rameuse, flexueuse, grêle n’ayant que deux cellules de largeur, peu radi- culeuse; stipules nulles; feuilles distiques, assez écartées, ovales, émarginées au sommet mais paraissant acuminées parce qu’elles sont convolutées, à cellules lisses, excepté suivant une ligne longi- tudinale et médiane où elles sont fortement proéminentes en cône. Spruce, dans sesHepaticae Amazonicae et Andinae place le Lejeunea microscopica Tayi. avec les L. calcar ea Lib., L. minutissima Dmrt. et L. mcovspicua De Not. dans son souS‘genre Colo -Lejeunea. Ces trois dernières espèces qui existent dans les pays voisins, se rencontreront sans doute aussi dans le Grand-Duché, de même que le L. Rosettiana Massai, qui vient d'ètre signalé en Belgique. J’appellerai, en outre, l’attention de mes confrères du Grand-Duché sur ce fait que des brins de Paludella squar- rosa Brid. se trouvaient dans un envoi de cryptogames fait par M. Koltz en 1888 et récoltées par M. Reisen, de Wahlhausen, mais sans autre indication. CONTRIBUTION A L’ÉTUDE DES ALGUES DE BELGIQUE, PAR É. De Wildeman. Dans ces dernières années, il m’a été impossible de faire des observations suivies sur la dispersion des Algues d’eau douce en Belgique; ce n’est que dans le courant de cet été que j’ai été à même de faire quelques récoltes algologiques. Mes excursions ont été surtout fructueuses en Ardennes, en Campine limbourgeoise (Genck) et dans les environs 89 de Huy. J’ai exploré dans les Ardennes, les plateaux des hautes fanges depuis les fanges de Stoumont jusqu a celles de Francorchamps en y comprenant plusieurs vallées descen- dant vers le Wayai et vers la Hoëgne. Comme on pourra le voir par l’énumération qui suit, plusieurs des espèces sont récoltées dans un assez grand nombre de localités. Mais toutes les régions de notre pays n’ayant pas encore été étudiées avec soin, nous ne pouvons déduire du fait que telle espèce paraît commune dans les environs de Spa, qu’elle doit être commune dans tout le pays, ni même dans la zone ardennaise. La dispersion de nos espèces surtout dans les Ardennes si accidentées devrait pouvoir être faite d’après les bassins, mais nous ne possédons pas suffisam- ment de matériaux pour cela, et je préfère indiquer à la suite du nom spécifique leslocalités ou l’espèce à été récoltée. MM. Mansion et Clerbois ont publié, dans le Bulletin de la Société des naturalistes hutois, une première liste d’Algues récoltées dans les environs de la ville de Huy; c’était la première contribution à l’élude des Algues de cette partie de la province de Liège. Une excursion faite dans les mêmes localités sous la conduite de MM. Cluyse- naar et Mansion, m’a permis de faire quelques récoltes. 28 espèces ont pu être notées et parmi celles-ci plusieurs se sont trouvées être nouvelles pour la région : le plus grand nombre n’avait pas été observé par les deux cryptogamistes hutois. Nous engageons donc vivement nos Confrères à continuer leurs recherches; il est certain que les environs de Huy leur réservent encore de bonnes trouvailles. Une excursion faite pendant le mois de juillet à Genck m’a fourni une récolte, dans laquelle j’ai déterminé 120 espèces, dont un grand nombre étaient nouvelles pour la région et de plus nouvelles pour la Belgique. Je don- 90 nerai séparément la lisle de espèces récoltées à Genck; il sera ainsi possible dese faire, à première vue, une idée de la richesse algologique des marais campiniens. Les marais de Genck sont les seuls de la Campine lim- bourgeoise qui aient été étudiés au point de vue des Algues. Il serait très intéressant, pour la dispersion des Algues dans notre pays, que quelques autres marais du Limbourg fussent soumis à leur tour à un examen. La province de Namur, dont la flore algologique est peu connue, a reçu quelques additions par les récoltes que M. Él. Marchai m’a communiquées. Elles provenaient des environs de Dinant. J’ai en outre recueilli quelques espèces dans les environs de Mons, au Camp de Casteau. Celte région est probable- ment très intéressante et demanderait à être étudiée à fond. Les nombreux matériaux de Diatomées récoltés dans l’Ardenne en même temps que les Algues ne sont pas relevés dans cette liste. L’étude en sera faite ultérieure- ment par M. le professeur Pero, de Sondrio (Italie). Batrachospermum vagum Ag. — Hockai. BulbOCliaete setigera Ag. — Ru de Chefna (La Reid), Bérinsenne. Coleochaete scutata Bréb. — Coquaifange. Prasiola crispa Kütz. — Env. de Leuze (GoflFart). HerpOSteiron Braunii Hub — Sur des C/adopAora entre Bouvignes et Dinant (Él. M.) ; sur des Spi/ ogyra à Auderghem (Éni. M.). Ghaetonema irregular© Now. — Dans le mucus des Batracho- spermum à Auderghem (L. Errera). Draparnaldia glomerata Ag. — Desniez, Trou Gonet (Spa) vallée de Tolifa ( Winanplanche), Bérinsenne. Ghaetophora elegans Ag. — Vallée de Turon (La Reid), Ru Chefna (I. a Reid), vallée de Tolifa (Winanplanche), Bérinsenne. StigeOClonium tenue Ag. — Cour Francorchamps, Bérinsenne. Microthamnion Kuetzingianum Nâg. — La Fange à Cour, Wayai, Bérinsenne, Ruy. 91 Microspora amoena Rbh. — Ruisseau de Rustave à Stavelot. Trentepohlia aurea Mart. — Ruisseau S‘-Pierre (Modave). Vaucheria racemosa Harv. — Hastières (Éi. M.). Pandorina morum Thw. — Leffe (ÉI. M.)j dans La Fange à Stou- mont. Scenedesmus variabilis De W. Var. ecornis Franzé. — Leffe, entre Bouvignes et Dinant (É1. M.); Le Marteau, Picherotte, vallée de Tolifa (Winanplanche), Wayai, R. de Turon (La Reid), Rue de Chefna (La Reid), Bérin- senne, Ruy, Eau rouge (Stavelot), Francorchamps, ruisseau de Rustave (Stavelot). Var. COrnutUS Franzé. — Walzin, Leffe, entre Bouvignes et Dinant (É1. M.); Camp de Casteau, Bérinsenne, ruisseau de Rustave (Stavelot), vallée de Tolifa Winanplanche, fossés du bord de la Meuse à Tihange. — hystrix Lagerh. — ■ Bérinsenne. — Oblic^UUS Ralfs. — Entre Bouvignes et Dinant, Walzin, Leffe (Él. M.); ruiseau de Turon (La Reid), ruisseau de Ruslave (Stave- lot), Jalhay, Le Marteau, Hockay, bois des Minières (Spa), La Picherotte (Spa), Eau rouge (Stavelot), vallée de Tolifa (Winan- planche), Bérinsenne. Sorastrum spinulosum Nâg. — Fossés du bord de la Meuse (Tihange). Goelastrum sphaericum Nag. — Bois de la Cambre, fossés du bord de la Meuse (Tihange). Pediastrum Boryanum Turp. — Walzin, Leffe (Él. M.); Bérin- senne. Bois de la Cambre, fossés du bord de la Meuse (Tihange). — simplex Mey.(l). — Bois de la Cambre. Ophiocytium cochleare Br. — Ruy, Trou Gonet, Ru de Chefna (La Reid), Wayai, Coquaifange, Francorchamps, Bérinsenne. Kirchneriella lunata Schmidle. — Vallée de Tolifa (Winan- planche), fossés du bord de la Meuse (Tihange). Raphidium polymorphum Rbh. Var. aciculare Br. — Ruisseau de Rustave (Stavelot), De.sniez, (1) Une note sur cette intéressante espèce a été publiée dans le tome I du Bulletin de l’herbier Boissier (Chambésy, Suisse 1893). 92 Ruy, Hockay, La Fange (Cour), Eau rouge (Stavelot), Trou Gonet, Francorcharaps, Vallée de Tolifa (Winanplanche), Wayai. var. falcëltuin Corda. — Walzin, Leffe (É. M.); I.a Fange (Stou- raont), Ruissean de Turon (La Reid), Ru de Chefiia (La Reid); Ruisseau de Rustave (Stavelot), Desniez, Ruy, Le Marteau, Hockay, La Fange (Cour), Eau rouge (Stavelot); Trou Gonet, Francorcharaps, Creppe, Wayai, Vallée de Tolifa (Winan- planche). Ruisseau de Iloctaisart (Spa). Ghlorococcum gigas Grun. — Ru de Chefna (La Reid), Francor- charaps. Tetraedron enorme DBy. — Rois de la Cambre. Obs. Les exemplaires observés répondaient à la forme figurée par De Bary dans ses « üntersuchungen ûber die Familie der Conjugaten » pl. VI, fig. 58 et 59. — Caudatum (Corda) Hansg. — Auderghera (Ém. M.). — minimum (A. Br.) Hansg. — Auderghera (Ém. M.)j Eau rouge (Stavelot), Bois de la Cambre. Gerasterias raphidioides Reinsch f. tetradens Reinsch. — Eau rouge (Stavelot). Eremosphaera viridis DBy. — La Fange (Stoumont). Obs. Cette espèce citée par Hofmeister, retrouvée et figurée par De Bary dans ses « Untersucbungen fiber die Familie der Conjugaten », est rangée par ce dernier auteur dans le groupe des Desmidiées. Tout ce que l’on a pu voir de son développement, est une division. D’après Cooke « British Freshwater Algae » l’es- pèce de De Bary devient synonyme de Chlorosphaera Oliveri Henfr. Pour De Toni « Sylloge Algarum « vol. I, p. 616, ces cellules auraient beaucoup d’analogie avec les prolhalles de Fougères. La manière de voir de De Bary, me paraît la plus admissible, ces cellules sont tout à fait comparables aux zygospores de cer- taines Desmidiées avec lesquelles on pourrait même parfois les confondre. Schizochlamys gelatinosa Br. — Ru de Chefna (La Reid), Hockay. En très grande abondance dans la première de ces habitations. Tetraspora Dullosa Ag. — Entre Bouvignes et Dinant (É. M.) ; Ruisseau de Rustave (Stavelot), Coquaifange. — lubrica Roth. — La Fange (Cour), Francorchamps, Wayai, Ruy. 93 Staurogenia rectangularis Br. — Auderghem (É. M.); Vallée de Tolifa (Winanplanche). Dietyosphaerium Ehrenbergianum Nag. — Bérinsenne. Nephrocytium Agardhianum Nag. — Fossés du bord de la Meuse (Tihange). Oocystis solîtaria Wittr. — Fossés du bord de la Meuse (Tihange). Palmella cruenta Ag. — Au pied des murs à Spa. Pleurococcus nimbatus De W. — Dans le bassin de la serre à Victoria regia au Jardin botanique de Bruxelles. Cette espèce a été décrite dans le Bulletin de l’Herbier Boissier. Mesocarpus pleurocarpus DBy. — Walzin, Lefife, entre Bou- vignes et Dinant (E. M.); dans toutes les localités explorées aux environs de Spa. Cette espèce est fort probablement très com- mune en Belgique. — parvulus Hass. — Francorchamps. Staurospermum viride Kütz. — Bois de Gossonfays, Bois des Minières (Spa), Francorchamps, Camp de Castéau, fossés du bord de la Meuse (Tihange). Zygnema cruciatum Vauch. — Lefîe, entre Bouvignies et Dinant (É. M.). — Ralfsîî Kütz. — Ru de Chawion. Zygogonium ericetorum DBy. — Bérinsenne, La Fange (Cour), Ru de Chefna (La Reid). Spirogyra porticalis Vauch. Var. quinina (Hass.) Cooke. — Le Marteau, Ruy. Var. decimina (Kütz.) Cooke. — Jalhay, Winanplanche, Francor- champs, Le Marteau, Desniez. — gracilis Kütz. — Bérinsenne. — ruilata Rbh. — Walzin (S. M.); Wayai, Le Marteau, Préfayhay, Vallée de Tolifa (Winanplanche), Eau rouge (Stavelot). — varians Kütz. — Hastières (É. M.); Creppe, Camp de Casteau, Ruisseau de Turon (La Reid), fossés du bord de la Meuse (Tihange). — communis Kütz. — Desniez. — Grevilleana Hass. ~ Ruisseau de Turon (La Reid). — jugalis Dillw. — Leffe (Él. M.). Cosmarium Meneghini Bréb. — Hastières, Walzin (É. M.), Ru de Turon (La Reid), Jalhay, Ru de Chawion, Francorchamps, Des- U niez, Eau rouge (Stavelot), Wayai, Ruy, Ru deChefna (La Reid), La Fange (Stoumont). Gosmarium Botrytis Meneg. — Hastières, Leffe (É, M.); Francor- champs, Barisart, Le Marteau, RudeTuron (La Reid), Ru deChefna (La Reid), Eau rouge (Stavelot), Ruisseau de Rustave (Stavelot), Desniez, Ruy, Winanplanche, Vallée de Tolifa (Winanplanche), Jalhay, Camp de Casteau, fossés du bord de la Meuse (Tihange). — ÛUCUrbita Bréb. — La Fange à Stoumont et à Cour, Ru de Chefna (La Reid). — BrébiSSOnii Meneg. — La Fange à Stoumont et à Cour, Wayai, Ru de Chefna (La Reid). — pyramidatum Bréb. — La Fange (Stoumont), Ru de Chefna (La Reid), bord de la Meuse (Tihange). — tinctum Ralfs. — Ru de Chefna (La Reid), Ruy, Bois Gossonfays, Coquaifange, Ruisseau de Hockaisart (Spa), Camp de Casteau. — undulatum Corda. — Desniez, Ruy, Le Marteau, Wayai, Trou Gonet (Spa), Hockay, Bois des Minières (Spa), La Fange (Cour), Ruisseau de Hoctaisart (Spa), Camp de Casteau, fossés du bord de la Meuse (Tihange). — biOCUlatum Meneg. — Ruy, Hockay, Bois des Minières (Spa), Ru Picherotte (Spa), Vallée de Tolifa, Wayai, La Fange (Cour), Francorcharaps, Jalhay, fossés du bord de la Meuse (Tihange). — CUCUmîS Hass. — Le Marteau, Coquaifange, Jalhay, Vallée de Tolifa (Winanplanche). — pygmaeum Arch. — Hockay, La Fange (Cour). — Broomei Thw. — Hockay. — Crenatum. Ralfs. — Winanplanche, Bérinsenne, Jalhay, Eau rouge (S(avelot). — trafalgaricum Wittr. — Fossés du bord de la Meuse (Tihange). Penium interruptum Bréb. — La Fange (Stoumont), Ru de Chefna (La Reid), Desniez, Francorchamps, Bérinsenne. — digitus Bréb. — La Fange (Stoumont), Ru de Chefna, Desnier, La Fange (Cour), Francorchamps, Jalhay, Ru de Chawion, Wayai Bérinsenne. — cylindrus Bréb. — La Fange à Stoumont et à Cour, Hockay, Bois Gossonfays, Bois des Minières, Eau rouge (Stavelot), Ru de Chawion, Bérinsenne. 95 Penium margaritaceum Bréb. — Ru de Chefna, Desniez, Ruy, Hockay, Bau rouge (Stavelot), Jalhay, Wayai. — navicula Bréb. — Ru de Chefna, Desnioz, Ruy, Hockay, Wayai, Bois Gossonfays, la Picherolle (Spa), Francorcharaps, La Fange (Cour), Jalhay, Ru de Chawion. — truncatum Bréb. — Ruy, Bois de Gossonfays. — Brebissonii Ralfs. — Ruy. — closterioides Ralfs. — Jalhay. Hyalotlieca dissiliens Sm. — Préfayhay, La Fange (Stoumont), Francorchamps, Ru de Chefna (La Reid), Ruy, Hockay, Bois des Minières, Cour (La Fange), Eau Rouge (Stavelot), Jalhay, Ru du Chawion, Wayai. — mucosa Mert. — Ru de Chefna. Tetmernorus granulatus Ralfs. — La Fange (Stoumont), Desniez, Ru de Chawion, Bérinsenne, Ruy, Cour, Francorchamps, Jalhay. — Brebissonii Ralfs. — Ru de Chefna, La Fange (Cour). — laevis Ralfs. — Ru du Chefna, Ruy, Bois Gossonfays. Docidium Ehrenbergii Ralfs. — Ru de Chefna. — asperum Ralfs. — Ru du Chefna. — Clavatum Kütz. — Fossés du bord de la Meuse (Tihange). ClOSterium lunula Ehr. — La Picherotte (Spa), Bérinsenne, Wayai, Marteau, Préfayhay, Ruy, Desmez, Ruisseau de Rustave (Stavelot), Ru de Chefna, La Fange (Stoumont). — Leibleinii Kütz. - Desniez, Bois Gossonfays, Wayai, Jalhay^ Ruisseau du Hoctaisart, La Fange (Cour), La Picherotte (Spa), Barisart, Francorchamps, Eau rouge (Stavelot), Ruy, Hockay, Marteau, Ruisseau de Turon (La Reid), Préfayhay, Fossés du bord de la Meuse (Tihange), Camp de Casteau. — intermedium Ralfs. — Wayai. — rostratum Ralfs. — Ru de Chefna, Desniez, Wayai, Jalhay, Ruisseau du Hoctaisart, Ruy, Hockay, Barisart, Francorchamps, Bois des Minières, Coquaifange, La Fange (Stoumont), Camp de Casteau. — COStatum Corda. — Ru de Chawion, — cornu Ehr. — Ru de Chawion, La Fange (Cour), Hockay, Ruy. — Jenneri Ralfs. — Ru de Chawion, Desniez, Ru de Chefna, La 96 Fange (Stoumonl), Préfayhay, fossés du bord de la Meuse à Tihange; Walzin (É. M.). GlOSterium acutum Bréb. — Jalhay, R. du Hoctaisart, Hockay, Wayai, Francorchamps, Eau rouge (Stavelot), La Fange (Cour), Bois Gossonfays, Ruy; Walzin (É. M.). — Striolatum Ehr. — Jalhay, Francorchamps, La Fange (Stou- mont), la Picherotte (Spa), Hockay, Ru de Chefna, Ruisseau de Turon. — moniliferum Ehr. — Creppe. — Dianae Ehr. — Barisart, Ru de Chefna, Préfayhay. — acerosum Ehr. — Ruisseau de Tolifa (Winanplanche), Marteau, Ruy, Desniez, R. de Turon (La Reid), Bois de la Cambre. — Ehrenbergii Meneg. — Vallée de Tolifa (Winanplanche). — Obtusum Bréb. — La Fange (Cour), Bois Gossonfays, Hockay, Desniez, Ru de Chefna, Camp de Casteau. — didymotOCUm Corda. — Ruy, Camp de Casteau. — attenuatum Ehr. — Ru de Chefna, Préfayhay. — juncidum Ralfs. — Ru de Chefna (La Reid). — setaceum Ehr. — Ru de Chefna. — angustatum Kûtz. — La Fauge (Stoumont). Arthrodesmus incus Hass. — Bois des Minières, Francorchamps, Hockay. Staurastrum punctulatum Bréh. — R. de Turon; Walzin(E.M.). — Brebissonii Arch. — Walzin (É. M.) Obs. Les épines sont un peu moins nombreuses que celles de la forme représentée par Cooke, in British Desmidiae pl. LU, fig.6. — hirsutum Bréb. — La Fange à Cour et à Stoumont, Ru de Chefna, Francorchamps, Eau rouge (Stavelot), Desniez, Ruy, Bois des Minières, la Picherotte (Spa), Vallée de Tolifa (Winan- planche). — margaritaceum Meneg. — Ru de Chefna, Coquaifange, La Fange (Cour). — dejectum Bréb. — Ru de Chefna, Ruy, Hockay, Bérinsenne Coquaifange, La Fange à Cour, Francorchamps, fossés du bord de la Meuse (Tihange). — orbiculare Meneg, — Ru de Chefna, Desniez, Ruy, La Fange (Cour), Bois Gossonfays, Vallée de Tolifa, Jalhay, Ru de Chawion, 97 Wayai, Bois des Minières (Spa), Eau rouge (Stavelot), fossés du bord de la Meuse (Tihange). Staurastrum alternans Bréb. — Ru de Chefna. R. de Rustave (Stavelot), Desniez, Eau rouge (Stavelot), Jalhay, Bërinsenne, Ru de Chawion, Vallée de Tolifa, R. de Hoctaisart, Francorchamps, la Picherotte, La Fange à Cour, Ruy, Hockay, Coquaifange, Wayai, Bois des Minières (Spa), Camp de Casteau, bord de la Meuse( Tihange). — teliferum Ralfs. — Ru de Chefna, Ruy, Hockay, La Fange à Cour, Bërinsenne fossés du bord de la Meuse (Tihange). — SpinOSUm Ralfs. — Ru de Chefna, Hockay, Bois Gossenfays, Bois des Minières (Spa), Vallée de Tolifa, Bérinsenne. — tetracerum Ralfs. — Ru de Chefna. — énorme Ralfs, — Ru de Chefna. — punctulatum Bréb. — Desniez^ Ruy, Marteau, Barisart, Trou Gonet (Spa) , Hockay,Bois Gossonfays, Coquaifange, W inanpianche, Jalhay, Wayai. — dilatatum Ehr. — Marteau, Coquaifange, La Fange (Cour). — muricatum Bréb. — Hockay. — polymorphum Bréb. — Hockay, Camp de Casteau, bords de la Meuse (Tihange). — COntroverSUm Bréb. — Coquaifange, Bérinsenne. Obs. Les formes triangulaires et quadrangulaires mélangées. — vestitum Ralfs. — Coquaifange. — tricorne Bréb. — La Picherotte (Spa). — muticum Bréb. — Camp de Casteau. Euastrum oblongum Grev. — Préfayhay, Ru de Chefna, Wayai, Bérinsenne, La Fange (Stoumont), Desniez, Ru de Chawion. — pectinatum Bréb. — La Fange (Stoumont). — ansatum Ralfs. — La Fange (Stoumont), Ru de Chefna, Ru de Chawion. — binale Ralfs. — La Fange (Stoumont), Francorchamps, Bérin- senne, La Fange (Cour), Eau rouge (Stavelot), Ru de Chefna, Ruy. — binale Ralfs var. elobatum Lund. — Coquaifange, Hockay. var. insulare Cooke. — Coquaifange, Hockay. var. denticulatum Kirchn. — Ru de chefna. — elegans Bréb. — La Fange (Stoumont et Cour), Hockay, Francor- champs, Ru de Chefna. 98 Ohs. — M, Cooke (in Brit. Desmid.) admet de^x variétés ; var. a Ralfs et y spinosum. Je considère la var. a Ralfs comme le type. Les formes récoltées se rapportent aux figures correspon- dantes des « British Desmidiae » de Ralfs. Euastrum ampullaceum Ralfs. — Ru de Chefna, Bérinsenne. — didelta Ralfs. — Ru de Chawion, Bérinsenne, Hockay, La Fange (Stoumont). — pectinatum Bréb. — Ru de Chefna. Spirotaenia condensata Bréb. — La Fange à Cour et à Stou- mont, Hockay, Bérinsenne, Francorchamps, Barisart, Jalbay Ruy. — ObSCura Ralfs. — Ru de Chefna, Francorchamps, Barisart, Pré- fayhay. — truncata Arch. — Ru de Chefna, La Fange (Cour), Francor- champs, Barisart, Ruy. Xanthidium armatum Bréb. — La Fange (Stoumont), Ru de Chefna. — fasciculatum Ehr. — Ru de Chefna. Micrasterias augulosa Hantzsch. — La Fange (Stoumont). — rotata Grev. — Bérinsenne, Préfayhay, Wayai, Francorchamps. — crenata Bréb. — Ru de Chawion. — papillifera Bréb. — Hockay, Préfayhay, Francorchamps. — denticulata Bréb. var. Thomasiana Jacobs. — La Fange (Stoumont), Ruy, Préfayhay, Ru de Chefna, Hockay. — truncata Corda. — La Fange (Stoumont). Calocylindrus pseudarctoum Nordst. et Wittr. — Francor- champs, Eau rouge (Stavelol) j Camp de Casteau. — cylindricus Ralfs. — Ru de Chefna. Didymoprium Borreri Ralfs. — Hu de Chefna. Gonatyzogon Brebissonii DBy. — Bérinsenne, Jalhay, Fran- corchamps, Eau rouge (Stavelot), La Fange (Cour), Hockay, Ru de Chefna. Sphaerozosma excavatum Ralfs. — Vallée de Tolifa, Hockay, Berinsenne, Eau rouge (Stavelot), Ru de Chefna, Ru de Chawion. — pygmaeum Rabh. — Bois Gossonfays. Coelospbaerium Kuetzingianum Nâg. - Walzin (É. M.). Merismopedia glauca Nâg.— Walzin, Lelfe (É. M.)i R. de Turon, 99 Ru de Chefna, R. de Rustave (Stavelot), Eau rouge (Stavelot), Vallée de Tolifa. Calothrix fusca Bom. et Flah. — Ru de Chefna. Tolypothrix tenuis Kütz. — Ru de Chefna. Anabaena oscillarioides Bory. — Ru de Chefna. Gylindrospermum stagnale Bom. et Fiah. — La Fange (Stoumonl), Ru de Chefna, Barisart. — licheniforme Kütz. — Wayai, * * * Les espèces observées dans les récoltes de Genck (9 juillet, 1893) sont les suivantes, elles sont au nombre de 118. Arthrodesmus convergens Ehr. — incus Hass. Bulbochaete intermedia DBy. — pygmaea Wittr. Characium lougipes Rbh. — Sieboldi Br. — tenue Herm. Closterium lunula Ehr. — striolatum Ehr. — Leibleinii Kütz. — acutum Bréb. — angustatum Kütz. — Juncidum Rafs. — setaceum Ehr. — Dianae Ehr. — acerosum Ehr. — parvulum Nag. — aciculare West. — obtusum Bréb. Coelastrum pulchrum Schraid. — sphaericum Nâg. Coleochaete scutata Br. Conferva bombycina Ag. Cosmarium tinctnm Ralfs. — botrytis iMeneg. — cucumis Hass. — Kjellmanni Wille, — pyramidatum Bréb. — conspersum Ralfs. — undulatuin Corda. — Meneghini Bréb. — cucurbita Bréb. — connatum Bréb. — margaretiferum Turp. — granalum Bréb. — moniliforme Turp. — Portianum Arch. ~ taxichondrum Woll. — ornatum Ralfs. — confusum Cooke. Cylindrocystis Brebisonii Meneg. Desmidium Swartzii Ralfs. — Borreri Ralfs. Docidium Ehrenbergii Ralfs. Dictyosphaerium Ehrenbergianum Nag. 100 Euastrum ampullaceum Ralfs. — binale Ralfs. — elegans Bréb. — ansatum Ralfs. — oblongum Grev. Euastrum pectinatum Bréb. Gonatyzogon Brebissonii DBy. Hyalotheca dissiliens Sm. Kirchneriella lunata Schmidle. Ohs. C’est à cette dernière espèce que doivent se rapporter les formes signalées antérieurement sous le nom de Selenastrum Bibraianum. M. Lagerheim considère cette espèce nouvelle, qui n’est qu’une variété ancienne du Raphidium convolutvm var. lunare Kirch., comme identique au Selenastrum \ je préfère admettre les idées de MM. Kirchner et Schmidle (v. Schmidle Beitr. zur algenflora des Schwarzwaldes und der Bheinebene, p. 16). Merismopedia glauca Nag. Micrasterias dentîculata Bréb. — truncata Corda. — fimbriata Ralfs. — rotata Ralfs. Mougeotia genuflexa Ag. Nephrocytium Agardhianum Nag. Oedogonium undulatum Br. — longatum Kütz. — Rothii L. Cl. — concatenatum Hass. — Itsigsohnii DBy. — Reinschii Roy. Oocystis solitaria Nag. Ophiocytium cochleare Br. Pandorina morum Ehr. Pediastrum Boryanum Turp. — Ehrenbergii Br. — pertusum Kütz. — angulosum Ralfs. Penium navicula Bréb. — digitus Bréb. — margaritaceum Bréb. — truncatum Bréb. — cylindrus Bréb. — closterioides Ralfs. Raphidium polymorphum Rbh. var. fulcatum Corda. — — var. aciculare Br. Spirogyra varians Kütz. — Weberi Kütz. Spirotaenia condensata Bréb. Sphaerozosma excavatum Nordst. — pulchellum Arch. Scenedesmus polymorphus De W. — — var. ecornis Franzé. — — var. cornutus Franzé. — obliquus Ralfs. — hystrix Lagerh. Staurastrum inconspicuum Nordst. — furcigerum Bréb. — Pringsheimii Reinsch. — aculeatum Meneg. — punctulatum Bréb. — polymorphum Bréb. — teliferum Ralfs. — arachne Ralfs. — spinosum Ralfs. — dejectum Bréb. — avicula Bréb. — margaritaceum Meneg. — Sebaldi Reinsch. 101 Staurastrum tetracerum Ralfs. — vestitum Ralfs. — brachiatum Ralfs. Tetmemorus Brebissonii Ralfs, Xanthidium armatum Bréb. — cristatum Bréb. — fasciculatum Ehr. Staurogenia rectangularis Br. Tetraedron caudatum(Corda)Hansg. — minimum (Br.) Hansg. — regulare Kütz. — octocorne Ehr. Zygnema Vaucherii Ag. Zygogonium ericetorum DBy. LES ROSES DE L’HERBIER DE KOCH, L’AUTEUR DU SYNOPSIS FLORAE GERMANICAE ET HELVETICAE, Depuis d’assez nombreuses années, j’ai pris à tâche de faire la revue des Rosa de tous les herbiers plus ou moins importants conservés dans les établissements publics ou chez les particuliers. Celte revue, à laquelle j’ai consacré un temps très considérable, m’a fait passer sous les yeux un nombre immense de spécimens. L’une des dernières collections examinées est celle de l’herbier de l’auteur du Synopsis florae germanicae et helveticaei^). Les Roses de cet herbier forment trois fascicules de moyenne grosseur, renfermant environ quatre cents n®®. En faisant la révision de ces matériaux, j’ai pu me rendre compte du degré de connaissance qu’avait eu Koch des espèces du genre /îosa. Malgré la grande estime que j’ai toujours éprouvée pour l’auteur du Synopsis, je dois bien avouer que celui-ci ne me paraît avoir eu qu’une connais- sance fort imparfaite des Roses du domaine embrassé par sa (1) Cet herbier fait partie des collections de l’Herbier royal de Leyde. Je dois la communication des Roses à l’extrême obligeance de mes amis, M. le professeur Suringar et M. le conservateur Boerlage. PAR François Crépin. 9 102 Flore. Du reste, la façon dont il avait constitué plusieurs types spécifiques décrits dans son ouvrage devait faire prévoir ce que son herbier m’a dévoilé en fait de confu- sions et de mélanges d’espèces. C’est ainsi qu’il a méconnu et confondu les R. Jundzilli Bess. {R, trachyphylla Rau), R, glauca Vill., R, corii folia Fries, R. tomentella Lem., R, micrantha Sm., R. graveolens Gren. et qu’il a pris pour des variétés des hybrides incontestables. Je ne relèverai pas toutes ces confusions par les détails; je me bornerai à reproduire quelques observations plus ou moins intéressan- tes extraites du cahier de notes prises dans son herbier. Rosa pimpinellifolia du Synopsis. La variété rosea a été établie sur un spécimen du R, 'pimpinellifolia X alpina provenant du mont Salève. La variété afjinis {R. affinis Stern.) n’existe pas dans l’herbier. Rosa gentilis du Syn. Cette Rose est représentée par trois spécimens recueillis aux environs de Trieste par Biasoletto constituant une simple variation du R. alpina L. Rosa reversa du Syn. La plante de Slavnik recueillie par Tommasini est représentée par un spécimen fructifère appartenant à ce groupe de variations du R. alpina des Alpes dinariques dont la tige, plus ou moins naine, et les ramuscules sont plus ou moins densément séligères. C’est sur ces variations que Stern- berg a établi son R. gentilis. Il ne s’agit pas ici du R. reversa W. et K,, qui me paraît être une forme du R. pimpinellifolia X alpina. Rosa alpina du Syn. La variété puhescens (foliis subtus in tota superficie pilis adspersis) est représentée par des échantillons des Sudètes à pubescence extrêmement clairsemée sur la côte et les nervures secondaires et sur le parenchyme ; les pétioles sont glabres. 103 Rosa rubrifolia du Syn. La variété puhescens (fol. subtus pilosis) (Triest, Biasoletto) n’existe pas dans rherbier. J’ai lieli de soupçonner que Koch avait fait ici une confusion d’espèces et que ce qu’il avait prispourune variété pubescente du R. rubri- folia appartenait à un autre type. Rosa glandulosa du Syn. Le R. glandulosa du Synopsis est tout d’abord représenté dans l’herbier par des spécimens du vrai R. montana Chaix recueillis entre Bormio Sta-Catharina (Facchini), en Suisse (Schleicher) et à Briançon (A.-P. de Candolle), puis par un échantillon en fruits du R, glahrata Vest authen- tique communiqué par Hoppe. Comme le R. glabrata Vest a donné lieu à diverses interprétations, je crois intéressant d’en parler à mon tour. Tout d’abord, je vais reproduire littéralement la description que Hoppe, si ce n’est Vest lui-même, a jointe à l’exemplaire en question. « Rosa glabrata V. — Aculeis validis rectiusculis solitariis, urceolis O (gerrainibus) globosis rariîer hispidis subsolitariis, pedunculis brevibus « glanduloso-hispidis. Foliis ovatisobtusiusculis duplicato-serratis glabris. « Similis R. creticae, sed major et hei ba tota glabra. Fructus globosus « nucis minoris magnitudine raris setis adspersus. Pedunculi subsolitarii a fructu breviores, glanduloso-hispidi. « Auf dem Buchberg ob das Nachnitz bei Frohnleiten. » C’est Trattinnick qui, en 1823 {Rosacoarum monographta, t. II, p. 220), adonné la première description du R. glabrata. Cette description répond assez exactement aux caractères de l’échantillon de l’herbier de Koch, seulement cet auteur n’avait pas remarqué que les nervures secondaires des folioles sont çà et là un peu glanduleuses. En 1885, M. H. Braun, dans ses Reitràge zur Kenntniss einiger Arten und Formen der Gattung /îosa, consacra plusieurs pages au R, glabrata^ auquel il attribue deux variétés : a) genuina et b) Breynina. La première variété est constituée par le R. glabrata de Frohnleiten et pas un R. glabrata recueilli près du village de Prein dans la Basse-Autriche par M.Ostmeyer; la seconde, par ce que l’on prend habituellement pour le R. montana en France et en Suisse et qui ne serait pas, selon M. H. Braun, le vrai R. montana de Chaix. Je ne suivrai pas point par point la discussion de M. H. Braun sur le 104 R. glahrala : je me bornerai adiré; 1° que sa variété genuina de Prein, dont il ra*a envoyé une belle série de spécimens en fleurs et en fruits et qu’il a publiée dans V Herbarium normale de F. Schultz sous le n® 2736, est une variété du R» glauca à aiguillons bien crochus, à feuilles infé- rieures des ramuscules florifères à dents peu composées, à feuilles supé- rieures à dents souvent simples, toutes à nervures secondaires non glanduleuses; 2® que la var. Breynina, qu'il indique dans la Basse- Autriche à Krummbachgraben et à Kaiserbrunn et dont j’ai vu des spécimens dans l’herbier de M. G. Beck, est également une variété du R. glauca et non pas le R. montana du Dauphiné et de la Suisse. Ce dernier représente bien le vrai R. montana de Chaix quoiqu’en dise M. H. Braun. Maintenant j’en reviens au R. glabrata de Frohnleiten. Celui-ci est-il un vrai R. montana ou bien est-il une variété du R, glauca? On sait combien il est parfois difficile de distinguer, sur échantillons d’herbier, certaines variations de R. glauca du R. montana^ or, dans le cas présent, il ne serait pas prudent de se prononcer d’une façon catégorique. Je dirais seulement que tenant compte de la description qui est faite des aiguillons et des caractères de l’échantillon que j’ai eu sous les yeux, je suis assez porté à voir dans celui-ci le R, montana Chaix. Toutefois, avant d^attri- buer celui-ci à la Styrie, il est nécessaire que la plante de Frohnlein soit recueillie à nouveau en beaux spécimens, afin d’en bien établir l’identité spécifique. Rosa systyla du Syn. Koch indique le R. syatyla en Styrie d’après Sauter. Dans son herbier, il n’y a pas de spécimens provenant de cette province, ce qui me porte à croire que l’indication précitée a été faite sans contrôle. J’estime que l’existence de cette espèce en Styrie est très problématique. Rosa gallica du Syn. Koch cite le R. getmanica Mârklin parmi les synonymes de son R. gal- lica. Cette Rose dont il existe deux spécimens authentiques dans l’herbier est une simple variation du R. gallica. Il n’a pas été donné de description de cette forme, qui avait déjà été citée, dès 1829, par Spenner dans le tome III, p. 773, de sa Flora Friburgensis. Dans l’herbier de Koch, se trouvent de nombreux spécimens de R.gal- 105 lica X arvensts^ R. gallica X eanina et quelques échantillons d’une forme recueillie à Wiesloch, probablement par C. Schimper, sous le nom de R. rubiginosa L. Celte dernière me paraît être le R. gallica X rubiginosa. Depuis la publication de la 2® édition du Synopsis (184<3-184o), les Rosa, tant en Allemagne qu’en Suisse, ont été étudiés avec un soin extrême et ont fait l’objet de nombreuses publications. Le résultat de ces nouvelles recherches vient d’être exposé avec beaucoup de talent et d’érudition par M. le D' Focke dans la 3® édition (1892) du Koch's Synopsis der Deutschen und Schweizer Flora, Grâce à cet excellent travail fait par un maître mono- graphe, les Roses du centre de l’Europe peuvent être désormais étudiées avec succès. Le séance est levée à 9 heures. COMPTES-RENDUS DES SÉANCES DE LA SOCIÉTÉ ROYALE DE BOTANIQUE DE BELGIQUE. ANNÉE 1895. Séance mensuelle du 11 novembre 1893. Présidence de l\I. Él. Marchai, vice-président. La séance est ouverle à 8,15 Iieiires. Sont présents : MM. Aigrel, Ch. Bommer, De Bulle- moni, Deiogne, De Wildenian, De Wevre, Th. Durand, Él. Marchai, Matagnc et Vindevogcl; Crepin, secrétaire. Le proces-verbal de la séance du 14 oclobrc 1895 est approuvé. M. le Secrétaire donne lecture de la correspondance. M. Ch. Bommer présenic à rassemblée quelques rameaux frais de Celaslrus scandens L., sur lesquels il fait remarquer un curieux cas d’adaptation. Selon lui, les bourgeons, par leur forme particulière, aideraient les branches à grimper ou à s’accrocher. M. De Wildeman analyse une petite notice faite par lui et par M. Toschelî. L’impression de cette notice est volée. 10 108 M. De NVildeman fait passer une riche série de photo- graphies qu’il a prises dans les Ardennes et en Campine, à l'eifet de nous faire remarquer les ressemblances ou les différences d’aspect général que la végétation arborescente ou herbeuse de ces deux contrées oiïrent aux botanistes. i\ï. Crépin dépose un mémoire sur les Roses hybrides. M. Ch. Sladden est proclamé membre effectif de la Société. La séance est levée à 9 heures. COMPTES-RENDUS DES SÉANCES DE LA SOCIÉTÉ ROYALE DE BOTANIQUE DE BELGIQUE. ANNÉE 1895. Assemblée générale du 3 décembre 1893. Présidence de M. Rodigas. La séance est ouverte à 2, 50 heures. Sont présents : MM. Aigret, Bauwens, Ch. Bommer, L. Coomans, V. Coomans, Delogne, Dens, de Selys Longchamps, De Wildeman, Th. Durand, Dulrannoit, Gravis, Lochenies, Él. Marchai, Massart, Malagne, Nypels, Préaux, Rodigas, Vander Bruggen, Van Nerom, Vanpé et Vindevogel; Crépin, secrétaire. MM. Baguet, Paque, Van Bambeke et Wesmael font excuser leur absence. Le procès-verbal de rassemblée générale du 7 mai 1895 est approuvé. M. le Secrétaire donne lecture de la correspondance. il 110 M. Rodigas, président, prend la parole pour prononcer le discours suivant ; Messieurs et chers Confrères, Je pourrais en peu de paroles m’acquitter du devoir que m’impose le règlement au sujet de la situation de notre Société et vous dire simplement que cette situation est excellente. En effet, la Société est arrivée à une période de stabilité, comparable à celle qui caractérise rhomme parvenu à 1 age mûr : le nombre des membres de la Société reste stationnaire; les nouvelles accessions suffisent pour combler les vides inévitablement amenés par le temps; l’état financier, comme vous l’entendrez tout à l’heure, est prospère; l’intérêt qui s’attache aux travaux publiés dans notre Bulletin est loin de diminuer. En affirmant que la Société est dans une belle situa- tion, j’aurais pu me croire au bout de ma tâche ; mais cela ne serait pas conforme aux usages, suivant les- quels il convient de passer en revue les faits principaux de l’année sociale. Pourtant, rassurez-vous, Messieurs, je ne ferai pas de discours; je me bornerai à un exposé succinct. Et d’abord, en votre nom comme au mien, j’aime à rendre un suprême hommage à la mémoire de ceux que la mort nous a enlevés cette année. M. Louis-Georges Pierry, un des membres effectifs les plus zélés de notre colonie liégeoise, est mort à la fleur de l’âge. Le vénérable abbé Charles Antoine Strail, un des fondateurs de notre association, le doyen des membres effectifs, s’est éteint dans sa quatre-vingt-cinquième année, après une longue carrière noblement remplie et consacrée entièrement aux œuvres de la charité et à l’étude de la botanique et de la Ill paléonthologie végétale. On put dire de lui : transit benefaciendo. Un de ses derniers actes a été de léguer à nos collections son riche herbier des Menthes qui servirent de matériaux au mémoire publié par lui en 1887 sur les espèces de ce genre. Par le décès d’Alphonse de Candolle, la Société a perdu le doyen et le plus illustre de ses membres associés. Il serait téméraire de ma part de vouloir faire ici l ’éloge du savant dont chacun de vous connaît les œuvres; je ne saurais m^élever à la hauteur de cette grande figure qui rayonna, durant plus d’un demi siècle, au-dessus du monde botanique. Continuateur du grand œuvre fondé par son père Pyramus de Candolle, de ce Prodromus regni vegetabilis dont le 20“® et dernier volume parut il y a vingt ans; auteur des Suites au Prodromus, dont sept volumes ont vu le jour; auteur de la Géographie botanique raisonnée et de la Phytographie, qui enseigne l’art de décrire les végétaux et que tous les monographes doivent posséder; auteur enfin de vingt publications parmi les- quelles j’allais oublier de citer les Lois de la nomenclature botanique, Alphonse de Candolle a accumulé une série de travaux variés dont un seul aurait suffi pour établir sa renommée dans le monde entier et qui, par leur ensem- ble, constituent un monument impérissable élevé à sa mémoire. D’aussi grands, d’aussi nobles exemples doivent néces- sairement avoir une influence salutaire sur les jeunes générations et stimuler l’ardeur de ceux qui veulent tra- vailler dans leschamps de cette science qui nous est chère et sur le domaine de laquelle tout n’est pas encore dit. N’en trouvons-nous pas une preuve immédiate en parcou- rant les travaux publiés dans le Bulletin de celte année? 112 Je ne ferai que les rappeler dans Tordre chronologique. Les conditions biologiques des végétaux aux bords de la mer ont fourni, à notre confrère M. Jean Massart, les éléments d’une étude très intéressante sur les origines de notre flore littorale et sur les moyens que les plantes opposent à la sécheresse, au vent et aux animaux pour maintenir leur propre existence. Notre Société y a trouvé l’occasion de montrer qu’elle est à la hauteur du progrès : en effet, le Bulletin a fait, dans le travail de M. Massart, pour la première fois, usage de la phototypie, ce précieux auxiliaire que notre siècle a mis à la disposition des cher- cheurs. Notre savant et excellent secrétaire, M. Crépin, don- nant toujours à nos jeunes confrères l’exemple d’une activité infatigable, a poursuivi ses excursions rhodologi- ques dans les Alpes, au Tirol, à Innsbruck et Steinach, à Brenner et Gossensass, à Bozen et dans le Tessin, ce qui lui a permis de redresser des erreurs commises par certains phytographes et de produire des observations concluantes sur plusieurs espèces litigieuses. Les Roses du département de TIsère, recueillies par M. J. -F. Bernard, ont été également Tobjet d’une étude approfondie de la part de notre estimé spécialiste. Dans les séances mensuelles de la Société, auxquelles les membres habitant la province regrettent souvent de ne pouvoir se rendre, plusieurs de nos confrères ont traité des sujets variés : M. Léo Errera a exposé les modifications que la culture produit sur le genre Brassica ; il a donné une intéressante notice sur Fri-Gh. Schubeler, directeur du Jardin bota- nique de Christiania. Une série de mousses et d’hépatiques nouvelles ou peu H3 connues ont été signalées par MM. Renauld et Cardot. M. Delogne a fait connaître des champignons nouveaux ou rares pour la flore belge; il a parlé des Lejeunea calcarea et Rosettiana. M. De Wildeman a bien voulu offrir à ses confrères de la Société la primeur d’un travail sur une algue nouvelle et il a décrit un nouveau champignon aquatique. M. Emile Marchai a décrit un nouveau Rhopalomyces. Une étude sur la découverte en Belgique du Phascum Flœrkeanum a été présentée par MM. Clerbois et Mansion. M. Crépin a appelé l’attention des phytographes sur le rôle joué de l’individu dans certains genres, tels que le Rosa. Enfin, M. Durand a écrit, avec son talent habituel, des notices biographiques sur l’abbé Strail et sur l’illustre de Candolle. A ces travaux déjà publiés, viendront se joindre ceux qui nous sont annoncés par MM. El. Marchai, Wesmael, Cardot, Renauld, Massart et V. Coomans. Cette énumération déjà longue témoigne de la vitalité de notre Société. Elle prouve aussi que nos Confrères, écoutant les sages avis émis par plus d’un de mes honorables prédécesseurs, ne se bornent plus à l’étude de notre flore au point de vue morphologique. Sans aban- donner la phytographie, dont l’importance demeure incontestable, ils font des incursions dans la flore exotique, et leurs recherches s’étendent sur le vaste domaine de l’anatomie et de la biologie végétales, pour scruter les horizons de la science qui s’élargissent toujours. ♦ * * Au risque d’empiéter peut-être sur le rôle réservé au rapporteur de l’herborisation générale de cette année, je H4 crois devoir dire quelques mots de notre excursion au Grand-Duché de Luxembourg. A l’occasion du anni- versaire de la fondation de la Société botanique du Luxem- bourg, il avait été décidé que les membres de notre asso- ciation se seraient joints à leurs confrères luxembourgeois dans leurs herborisations, afin de leur témoigner ainsi notre cordiale et vive sympathie. Poursuivant la réalisa- tion d’un même programme, conservant parmi nous le souvenir de l’accueil aimable fait, il y a 25 ans, à la Société belge ; n’oubliant pas la part chaleureuse prise plus d’une fois par nos amis à nos festivités, nous étions heureux de leur tendre la main en cette circonstance. Le souvenir de la splendide réception faite cette fois encore à vos délégués, des attentions dont ils furent comblés par MM. Fischer, Koltz, Weber, Kintgen, Ketien et d’autres, des excursions faites par Wasserbillig à Trêves, par Ars- sur-Moselle, Gravelotte à Gorse et Thionville, ne s’effacera jamais de nos cœurs. Je suis convaincu que je réponds à vos intentions, en réitérant ici les remercîments qui furent adressés à nos amis lors du banquet du 25 juin 1893, et les vœux que nous formons pour la prospérité de la Société botanique du Luxembourg. Il me reste un devoir à remplir, celui de vous remercier sincèrement de l’honneur que vous m’avez fait en m'ap- pelant à la présidence de notre Société. Votre bienveillance a singulièrement allégé ma tâche. Si pourtant je n’ai pas été toujours à la hauteur de celle-ci, je vous prie de croire que je n’ai été inspiré que par l’intérêt général, et j’ose espérer qu’en, quittant ce fauteuil j’emporterai encore toutes vos sympathies. (^Applaudissements.) 115 M. Gravis, délégué par le Conseil, expose à rassemblée la situation financière de la Société. Des remercîments sont adressés à M. L. Coomans, trésorier, pour les soins qu’il donne aux affaires finan- cières de la Société. MM. Él. Marchai, Wesmael, Renauld et Cardot, V. Coomans et Massart déposent des travaux qui seront soumis à l’examen de commissaires. M. Crépin donne lecture d’une notice dont l’impression est votée. QUELQUES MOTS SUR LES ROSES DE L’HERBIER DU TARN DE MARTRIN-DONOS, PAR François Crépin. Après la mort de V. de Martrin-Donos, l’herbier délaissé par ce botaniste est venu en possession de M. G. Gautier, de Narbonne. C’est dans l’herbier de ce dernier que j’ai eu, pour la première fois, l’occasion d’examiner des Roses recueillies par l’auteur de la Florule du Tarn, N’ayant trouvé, dans cette collection, qu’un fort petit nombre des espèces énumérées dans cet ouvrage et, de plus, ayant constaté d’assez grossières erreurs de détermination, j’en étais arrivé à penser que de Marlrin-Donos n’avait eu qu’une connaissance assez imparfaite des Roses de son département. Depuis lors, j’ai pu consulter VHerbier du Tarn formé par ce botaniste et déposé par lui au Musée d’Albi pour servir à contrôler les descriptions de son ouvrage (^). (1) C’est grâce aux bons soins de M. le professeur Sudre, d’Albi, que 116 A en juger par les nombreuses indications de localités (^) assignées à la plupart des espèces qu’il a décrites, de xMartrin-Donos a dù explorer son département d’une façon assez complète. Malheureusement, pour les Roses du moins, dans l’Herbier du Tarn, chacune des espèces n’est représentée que par des échantillons provenant d’une seule localité, rarement de deux. Cette pauvreté relative de spécimens ne permet pas de se rendre un compte suffisamment complet de ce qu’il a eu en vue sous la plupart des noms spécifiques énumérés par cet auteur. R. sempervirens L. — Près Penne. — Forme ordinaire du type de Linné. — prostrata DG. — Forêt de Géroussens. — Variation microphylle à colonne stylaire hérissée du R. sempervirens L. N’est pas la variété de ce type à styles glabres décrite par de Candolle sous le nom de R, prostrata. — prostrata DC. var. Obtusiuscula Martr.-D. — Vallée de la Vère, à Canimont sous la forêt de la Grésigne. — Échantillons appartenant à deux formes, l’une étant à styles hérissés appartenant encore au R. sempervirens L., l’autre à styles glabres ou presque glabres. C’est cette dernière que l’auteur a eu plus particulièrement en vue sous le nom à’ohtusiusrMla. Est-elle une variété du R. sempervirens ou bien serait-elle une variété do j’ai pu obtenir communication des Roses de cet herbier. Je suis heureux de pouvoir remercier publiquement M. Sudre du service qu’il m’a ainsi rendu. (1) Un grand nombre des localités de la F/oru/e duTarn sontreproduites dans la récente Monographie des Rosiers du Tarn, par iM. Jules Bel (1890). L’auteur de ce travail ne fait même pas allusion à la Florule de son compatriote, chose bien étrange. J’ai acquis la certitude que M. Bel a simplement copié la Florule du Tarn sans vérification aucune, comme il a du reste copié mot pour mot VEssai monographique de Déséglise. Son œuvre de compilateur ne nous apprend absolument rien de neuf sur les Roses du Tarn, 117 H. arvensis IIiuls.? Jo n’ai osc me prononcer sur l’idcnlilé speei- fiquc (le ces cchaïUillons. R. bibracteata Hast. — Forêt de Giroussens, Saint-Urcisse. — (î’esl la variété du /?. urven-sis désignée habituellement sous le nom de II. bibrnctealn, — repensScop.var. parvifolia Martr.-D. - Forêt de Giroussens. — — var. pubescens ücsv. — Saint-Urcisse. Ce sont dos variations du R. arwnsis Huds. — fastigiata Bast. — Forêt de Giroussens. — SyStyla Bast. — Forêt de Giroussens. — leuCOChroa Desv. — Samt-üreisse. — StylOSa Desv. — Saint-Urcisse. Ces quatre dernières Boses sont des variétés du R. sty~ (osa Desv. — Caniaa L. — Valiou du Tcscounet. — Variation du R. canitia L. du groupe R. lutotiana Lcm. — malmundariensis Lcj. — Saint-Urcisse — Variations du R. canina L. des groupes R. dumalis Bcchst. et R. lulefiana Lem. — squarrosa Ban. — La Sauzière. — Variation du R. canina L. du groupe R. dumalis Bechst. — dumalis Bcchst. — Vallon du Tescounet. — Variations du R. canina L. dos groupes R. dumalis Bechst. et R. luletiana Lem. — biserrata Mérat. — Saint-Urcisso. — V'^arialions du R. canina L, des groupes R. dumalis Bechst. et R. luleliana Lcm. — andegavensis Bast. — Saint-Urcisse, vallon du Tescounet. — V^ariation du /?. canina L. du groupe R. andegavensis Bast. — Acîiarii Billherg. — Bois des Gasques, sous la Grésigue. — Variation du R. canina L. du groupe R. dumalis Bechst. N’est pas le R. Acharii Billherg. — ObtUSifolia Desv. — Forêt de Gr ésigue^ vallée de la Vere. — De la première localité, c’est le /î. obtvsi folia Desv., de la seconde, c’est le R. lomenteUa Lcm. — dumetorum Thuill. — Larroque-de-Vère. — Variation du R. canina L. du groupe du R. dumetorum Thuill. — urbica Lcm. — Saint-Urcisse. — Mélange d’une variation du R. canina L, du groupe R. luteliana Lcm. et d’une variation pubescentc appartenant peut-êli c au R. tomentella Lcm. — COllîna Jaeq. — Larroijuc-dc-Vèrc. — Paraît appartenir au groupe 19 du R. collinn Jacq. Comme le R. coliina est un hybride des R. gnlliea et R. canina et que, d’autre part, le R, gnllica ne paraît pas exister dans le Tarn, on se demande comment l’hybride a pu se produire dans ce département. Dans ce cas, il faudrait faire intervenir le R. gallica cultivé à fleurs plus ou moins doubles. R. trachyphylla Rau. Saint-Urcisse. — Mélange d’une variation du R» canina L. du groupe R. dumalts Bcchst. avec une variation du R. s/ylosa. — flSXUOSa Rau. — Sainte-Catherinc de-la Sauzière. — Jundzilliana Besser. — Saim-Urcisse, au bois de Pins. Ces deux Roses sont des variations du R Jundzilli Besser. — Klukii Besser. — Saint-Urcisse. — Voir plus loin le R. umbellala. — S6piuni Thuill. — Saint-Urcisse. — Appartient bien au R sepinm Tbuill. — ag^restis Savi. — Saint-Urcissc. — Appartient au R. sepium Thuill. — psrmixta Déségl. — Saint-Urcisse. — Variation du R. tnioran- tha Sm. — Umbellata Leers. — Vallon du Tescounet. — Ces échantillons me paraissent identiques à ceux du R. Klvkii ( i-dessus. Il me semble qu’ils appartiennent à la Rose I. Daguet, Tb. Durant et Él. Marchai sont élus vice- présidents. MM. Errera, Loebenies et Uodigas sont élus conseillers en remplacement de MM. J.-E. Bommer, Delogne et Martens qui n’étaient pas rééligibles. Avant de déclarer la séance levée, M. le Président remereie de nouveau ses Confrères de l’honneur (ju’ils lui avaient fait en l’appelant à la [iiésidence. (Applati- dissemeiits.) La séance est levée à 4 heures. TABLE DES MATIÈRES CONTENUES DANS LE TOME XXXII. Pbemière partie. Pages. La biologie de la végétation sur le littoral belge, par Jean Massart. 7 Mes excursions rbodologiques dans les Alpes en 1893, par François Crépin 44 Musci exotici novi vel minus cogniti, a F. Renaud et J. Cardot des- cripti, adjecta Enumeratione Hepaticarum insularum austro-afri- carum, quam disposuit F. Stepbani 101 Primitiae florae costaricensis, par Th . Dura nd e 1 H. Pittier, 3« fascicu le. Lichenes, seconde énumération, auctore D' J. Müller. . . 122 Musci auctoribus F. Renaud et J. Cardot 174 Deuxième partie. Conseil d’administration pour l’année 1893 3 Séance mensuelle du 7 janvier 1893 5 Séance mensuelle du 4 février 1893 7 Musci exotici novi vel minus cogniti a F. Renaud et J. Cardot descripti, adjectis Hepaticis, quas elaboravit F. Stepbani 8 Champignons basidiomycètes nouveaux ou rares pour la flore belge, par C.-H. Delogne 40 Séance mensuelle du mars 43 Découverte du Phascum Floerkeanum (Web. et Mobr.) en Belgique, par PaulClerbois et Arthur Mansion ... 44 L’obsession de l’individu dans l’étude des Roses, par François Crépin 52 Note sur le Lejeunia calcarea Lib. et Z. Rosettiana Massai., par C.-H. Delogne 56 13 122 Page*. Séance mentuelle du 9 avril 1893 S9 Notice biographique sur Charles-Antoine Strail, par Th. Du- rand ■ 60 Bibliographie 67 Asiemblée générale du 7 mat 1893 69 Notice biographique sur Alphonse de Candolle, par Th. Du- rand 70 Notice sur Schübeler, par L. Errera 81 Séance mensuelle du 14 octobre 1893 8o Note sur le Lejeunia mieroscopica Tayl. Espèce nouvelle pour le continent européen, par C.-H. Delogne ... 86 Contribution à Télude des Algues de Belgique, par E. De Wildeman 88 Les Roses de l’herbier de Koeb, l’auteur du Synopsis florae germanicae et helveticae f par F r&Bço\s Crépin .... 101 Séance mensuelle du \l novembre \S93 107 Assemblée générale du 3 décembre 1893 109 Rapport sur les travaux et la situation de la Société en 1893, par M. Ém. Rodigas, président 110 Quelques mots sur les Roses de l’herbier du Tarn de Martrin-Donos, par François Crépin 115 BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ ROYALE DE BOTANIQUE DE BELGIQUE Gand, imp. C. Annoot-Braeckman, Ad. Hosle, succ^.