: IN ARRETE ft nnnannt 4 Hu RrIN His Vtr # Et ni du 1 st À PAHIQE $ OUR i ji DR] HE nt nt 1e Ro ANIME NE te 22 TER SE a 1 Tam = Hémigers nt * lé, nu ss RARE _ ll Hate HRnrantneene : rar Te AS MBAT TES RATES Parts res RER ANTST EIRE SEE 26 SiSE re ire nie FE Cadets essses reste 3 a L pété er: TES : IS Hour RARE A eu in ie RME He os . ES LES FRERE FEES {si 5 nn si 4 tett EUR a IE RÉ era TS = É er: res Hi ire tesetiesss = = et œ Des PRRSÉTI TSI ET : fut oo. LEE SH st (y Din rs Gil REDMMEIMEINR dis me M os Hors & RTE qi nr À jui b ? À %. Net d nos 4 ze HT 5 Ten sisis sie e ERA ane ne RETURN TO LOANED BY AMERICAN MUSEUM OF NATURAL HISTORY BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ ROYALE DE BOTANIQUE DE BELGIQUE Gand, imp. C. Annoot-Bracckman, Ad. Hoste, suce". N, Ÿ. ASancY OF OCIENCGES BULLETIN SOCIÉTÉ ROYALE DE BUTANIQUE DE BELGIQUE FONDÉE LE 1* JUIN 1862 —— TOME QUARANTE-TROISIÈME BRUXELLES ABC SIÈGE DÉMÉAISOCIÉTME JARDIN BOTANIQUE DE L'ÉTAT 1906 # + M /LLA IAE | FRANÇOIS CRÉPIN Membre de l'Académie des Sciences de Belgique Directeur honoraire du Jardin botanique de l'État 4 7 OF SCI: à. NOTICE SUR FRANÇOIS CREPIN né à Rochefort le 80 octobre 1830, mort à Bruxelles le 30 avril 1908(!). É La vie, les origines, l’enfance, l'éducation. Rien n’est plus intéressant que de déméler dans les traits, dans le caractère, dans la tournure d’esprit d’un homme distingué, les multiples influences qui l’ont fait tel qu’il est, afin de reconnaitre par quoi il répète l’un ou l’autre de ses ancêtres et par quoi il innove dans sa lignée, ce dont il est redevable à l’éducation et ce qu’il doit au hasard des circonstances, — ou, si nous voulons (1) Notre regretté confrère, L. ErRErA, travaillait activement à cétte notice lorsqu'une mort foudroyante l'a terrassé, le {er août 1905, La pre- mière partie, ainsi que deux paragraphes de la seconde partie, étaicnt achevés. C'est donc son œuvre, telle qu’il voulait la donner à l’Académie, écrite avec cette clarté de style et ce souci minutieux de la vérité qui le caractérisaient. Le plen de cette notice donnait les différents points qu’il comptait encore traiter, mais sans indications directrices. Chargé de la terminer, J'ai accepté cette mission délicate, mû par un double senti- ment de reconnaissance enverz l’éminent confrère, si prématurément enlevé, ainsi que pour le maître aimé dont il avait accepté de retracer la vie ct l’œuvre. (Ta. Duranp). Cette notice a paru dans l’Annuaire de 1905. L'Académie royale de Belgique a bien voulu en permettre la réimpression dans notre Bulletin, 6 parler le langage des naturalistes, — de chercher à faire en lui la part de l’hérédité, du milieu et de la variation personnelle. Mais, pour mener à bien une telle étude, il faudrait avoir su d'avance qu’un littérateur, qu’un artiste, qu'un savant naitra un jour dans une famille donnée et s'être, comme on dit, « documenté » copieusement sur les membres de cette famille, depuis plusieurs géné- rations. Au sujet de l’ascendance lointaine de François Crépin, nous savons seulement que sa famille est originaire du Nord de la France : famille modeste et travailleuse, issue de Marcel Crépin(l), de Cateau-Cambrésis (France), lequel vint s'établir à Rochefort, dans l'actuelle province de Namur, au commencement du XVIII siècle. Le pére du savant dont nous retracons la biographie, était Jean- Francçois-Joseph Crépin, l’ainé d’une nombreuse famille : il fit des études de droit à Bruxelles, en 1816-1817, fut nommé greffier de la justice de paix, en même temps que percepteur des postes à Rochefort, sa ville natale, et y devint juge de paix en 1847. Il exerça cette fonction jusqu’à la mise en vigueur de la loi de 1867, qui fixait des limites d’àâge pour les magistrats. Il était, en outre, inspecteur cantonal de l’enseignement primaire. Il mourut à Rochefort en 1875, à l’âge de 83 ans. Comme il arrive si souvent pour les hommes qui ont marqué par leur mérite, François Crépin doit aussi beaucoup à sa mère, née Marie-Joséphe Hastire. Elle était Ja fille d’un médecin de Wawvreille, fixé à Saint-Hubert, où il est mort du typhus, à 32 ans, en 1840. Femme de grand cœur et d’une intelligence supérieure, elle lisait énormément et fut, jusqu’à la fin de sa vie, le guide infaillible de toute la famille. C’est sans doute d’elle que 7 François Crépin tenait surtout son caractère sérieux et son intelligence affinée. Notre futur botaniste était l’ainé de cinq enfants : il avait trois frères et une sœur (?). Son instruction fut assez originale(3). On l'avait fait entrer à l’école primaire, à Rochefort. Mais il ne s’y plai- sait pas du tout et ne montrait aucun zèle pour l'étude. Ses parents en étaient fort affligés. Que faire? On le confia, vers 1844, sur son propre désir, à un ami de la famille, jeune instituteur communal du village de Wa- vreille (à 5 kilomètres de Rochefort), M. Romain Beau- jean, de sept à huit ans plus âgé que lui et pour qui il éprouvait une vive sympathie. Il n’est que juste de constater que M. Beaujean eut sur son développement intellectuel une grande et heureuse influence. Le jeune François ne fréquentait point l’école de Wavreille : lecons, devoirs, exercices divers se faisaient à domicile, et cela d’autant plus aisément que l'élève et le maitre occupaient la même chambre dans une maison du village. Il étudia ainsi le français, l’arithmétique, la géographie, l’histoire et surtout les sciences naturelles, pour lesquelles le maitre avait un goût très marqué et qui étaient l’étude favorite de lélève. M. Beaujean maniait habilement le crayon et le pinceau : il sut aussi faire de son élève un bon dessinateur. L'un et l’autre n’avaient que de modestes ressources; cependant, la petite bibliothèque de M. Beaujean ren- fermait, fort à propos, quelques ouvrages scientifiques solides, et le jeune François se plongeait dans leur lecture. C'étaient les Cahiers d'histoire naturelle, de Mirxe- Epwanps et Acxizce Core, les Nouvelles suites à Buffon; puis la Faune de la Moselle, de Fourxez, et la Flore de 8 la Moselle, de HoLanDREe, ouvrage que François Crépin consultait souvent; la Flore luxembourgeoise, de Tiwaxr: celle des Environs de Spa, du D' Leseuxe, « le père de la flore belge », comme Crépin devait l'appeler plus tard; l'excellente Flore des environs de Paris, de Cossox et GERMAIN, etc. Il y avait, à côté de la chambre habitée par l’élève et le professeur, une grande pièce inoccupée qu’ils eurent tôt fait de s’annexer. C’est là que l’on déterminait les plantes et les insectes, rapportés des promenades, là que Crépin préparait et épinglait ceux-ci, séchait celles-là, avec un soin minutieux. La collection d'insectes ne fut toutefois pas continuée très sérieusement et toute l’atten- tion se concentra, dès lors, sur l’herbier. Comme le maitre et l'élève étaient jeunes tous deux, et tous deux animés du même feu sacré, rien ne les arrêtait dans leurs courses vagabondes. Tantôt, on gra- vissait les côteaux escarpés et arides des terrains cal- caires de la Famenne, tantôt, en explorant l’Ardenne toute proche, on arrivait à des gorges sauvages, ou bien, on risquait de demeurer enlisé au milieu des fondrières des terrains fangeux. Maintes fois, il fallut que l’un des camarades aidàt l’autre à se tirer d’une position critique et lui tendit, d’une main secourable, le bâton à tête recourbée, qui est l’alpenstock des Ardennais. Mais aussi quel bonheur de vivre ainsi au grand air, de pénétrer, chaque jour, plus avant dans l'intimité de la nature environnante! Les moindres découvertes d’es- pèces rares : fleurs non encore cueillies, insectes cap- turés pour la première fois, faisaient événement et stimulaient à de nouvelles recherches. Nous pouvons assister ici par la pensée à ce spectacle, 9 toujours passionnant : une vraie vocation qui germe et s'affirme. Celle de Crépin s’annonca de bonne heure et ne cessa de s’accentuer. C’est d’abord l'enfant qui aime à collectionner les herbes ou les papillons. Puis, il se familiarise peu à peu, avec eux, il en reconnait, de mieux en mieux, les formes, il en distingue les variétés diverses, il les compare, il les groupe, il les classe. Il s'intéresse à leur vie. Il s'efforce de découvrir les enchainements qui rattachent les espèces les unes aux autres, les traits communs qui s’y retrouvent, les lois qui président à leur distribution. La curiosité enfantine s’est transformée en attention scientifique : un naturaliste est éclos. Il nous a dépeint lui-même, dans l'introduction de son Manuel, les joies qu'occasionnent ces émotions juvé- niles. « Quel est, dit-il, le botaniste déjà âgé qui ne se rappelle avec bonheur ses premières déterminations, faites au milieu des campagnes, et qui ne se souvienne de sa fierté d'alors, lorsqu'il pouvait nommer une Ané- mone, une Renoncule, ou distinguer la Drave printa- nière parmi les autres Crucifères? Quel est celui qui n’a point conservé le souvenir de ces premiers temps, alors qu'on commence à balbutier le langage scientifique et à parler d'étamines, de pistil, de corolle, de feuilles cau- linaires et de feuilles radicales? (4 » L'esprit scrutateur, ingénieux du jouvenceau était toujours en éveil et se portait tour à tour sur les objets les plus variés. Il observait, d’un regard pénétrant et amusé, les mœurs et les travers des braves villageois. Il notait leur langage et leurs superstitions. Puis, il se divertissait à établir des roues hydrauliques ou d’autres ouvrages sur un petit canal de 20 à 30 centimétres 10 de largeur, qui servait à l'irrigation d’une prairie voisine de l'habitation de Wavreille. S'il découvrait un ancien instrument de musique abandonné, une horloge, un réveil-matin hors d'usage, vite il en faisait « l’autopsie », afin d'en connaitre le mécanisme et l’agencement des différentes pièces. Ce désir constant de s’instruire et cette pétulance n'étaient point pour déplaire à M. Beaujean, qui déclare avoir connu, dans sa longue carrière, peu d'élèves aussi heureusement doués; mais il jetait dans une inquiétude permanente la bonne vieille villageoise chez qui l’on demeurait. « Je ne sais, disait-elle en soupirant au professeur, ce que vous ferez de ce garçcon-là, ni ce qu'il deviendra. Il n’a pas une minute de repos et je n'ai plus aucune tranquillité : vous verrez qu'il me fera mourir !! » ILE Fonctions administratives passagères. Études en secret. Le séjour d’un an environ à Wavreille avait donc opéré en François Crépin une révolution complète : ce jeune homme, naguère si peu studieux, ne parlait plus maintenant à ses parents que d’étude et d’achat de livres. Son rêve eût été de se consacrer uniquement à « l’aimable science », comme on disait alors. Mais il fallait songer à l'avenir et il ne semblait pas que la botanique püt con- stituer une carrière lucrative. (Qui oserait prétendre que c'en soit une, même aujourd’hui? Rentré à Rochefort, il céda aux instances de ses parents et, en attendant mieux, se fit agréer en qualité de commis au bureau local de l’enregistrement. 11 Le ciel me préserve de mal parler d’une administration si importante ! Mais elle fournit un aliment un peu maigre pour une intelligence avide de savoir, et le nou- veau commis se consolait en se livrant, avec son frère Henri, à de véritables débauches de lecture. Ils cares- saient même ensemble l’idée ambitieuse de s'initier à la connaissance du latin, en suivant la méthode jacotot, alors trés en honneur 6). Tout leur argent de poche s’en allait chez le libraire, à Bruxelles, et c'était fête pour eux chaque fois que le facteur des messageries Van Gend leur apportait un nou- veau paquet de livres. D'ailleurs, l’entomologie et la botanique n'étaient pas négligées, et les deux frères, armés de leurs sacs, boites et filets, faisaient de fré- quentes excursions, qui n'étaient pas sans intriguer les bonnes gens’de la commune. Vers la fin de l’année 1849, un concours ayant été ou- vert pour la monination de plusieurs surnuméraires dans l'Administration des postes, le jeune François y réussit et put décrocher le brevet convoité, qui l’amena en avril 1850 au bureau des postes de Namur. Là, il fallait piocher sur les chiffres et les statistiques. Heureusement qu’à cette époque son frère cadet Henri entra comme commis au bureau de l’enregistrement de la même ville, dont le receveur était un ami de M. Crépin père. Grâce à ce rapprochement, les deux frères continuèrent à s’instruire de conserve. Mais l’ainé ne pouvait disposer entièrement de ses dimanches, ce qui formait obstacle aux longues excursions auxquelles ils s'étaient habitués à Rochefort. Cette circonstance, jointe au caractère trop matériel de ses occupations postales, détermina François Crépin à se démettre de ses fonctions de surnuméraire et à deve- 12 nir commis de l’enregistrement dans le même bureau que son frère. Le receveur hébergeait ses deux commis et les accueil- lait à sa table, en échange du travail assidu qu’il exigeait d'eux. Ils crurent pouvoir employer les soirées à leurs études favorites, et le dimanche, qui était jour de congé, était consacré à de grandes courses botaniques, d’où l’on revenait les boites vertes remplies de plantes, destinées à l’herbier commun. Les deux frères étaient des marcheurs infatigables : ils ne ménageaient ni leurs jambes ni leurs peines, et parvenaient ainsi à enrichir leurs collections sans grands frais. Un samedi soir, leur journée de travail achevée, ils se mettent en route, pédestrement, pour Rochefort et parcourent pendant la nuit les 50 kilomètres qui les en séparent; ils y font une longue herborisation, puis reprennent le dimanche soir la route de Namur, afin de pouvoir recommencer leur tàche administrative le lende- main à 8 heures du matin. On peut attendre beaucoup de jeunes gens capables de rester trois jours et deux nuits sans dormir, tout en accomplissant à pied un trajet de plus de 100 kilomètres. Mais le receveur ne l’entendait pas ainsi. C'était un bureaucrate austère et convaincu. L'amour de la science lui apparaissait, chez les deux jeunes gens, placés sous son autorité, comme une infidélité coupable à l'égard de la besogne légitime. Aussi leur signifia-t-il que désormais il ne voulait plus voir de lumière dans leur chambre une fois 9 heures sonnées. Peine inutile. De cette chambre dépendait un placard, sorte de réduit servant à remiser les vêtements. Les jeunes botanistes y installérent une petite table et, après avoir fermé la porte, ils pouvaient, 13 à la faveur de bougies achetées en secret, s’y livrer à leurs chères études; ils dépistaient de la sorte les argus du voisinage qui renseignaient M. le receveur sur les lueurs nocturnes qu’on remarquait chez lui avant l'emploi de ce stratagème! Une lutte si inégale ne pouvait cependant durer long- temps, Après un an de séjour chez le vieux receveur, Francois Crépin reconnut qu’il était tombé de Charybde en Scylla et qu’il n'avait décidément pas plus la vocation de l'enregistrement que celle des postes. Il retourna dans sa famille, qui lui fit bon accueil et lui permit de continuer ses études botaniques. III. Herborisations et premières recherches. Le voici, à partir du printemps de 1852, libre de sui- vre uniquement son penchant. Bien que l'on n’apercut pas du tout quel parti il pourrait tirer plus tard de ses recherches scientifiques, il était encouragé par sa mére, qui voyait dans le perfectionnement intellectuel un but au moins aussi louable que la poursuite des moyens matériels d'existence. Au demeurant, elle espérait tou- jours que le reste viendrait par surcroit : sa confiance clairvoyante ne devait pas être décue. De 1852 à 1860, François Crépin explore en tous sens une grande partie de la Belgique, surtout les provinces de Namur, de Luxembourg et de Liége, le vasculum au côté, le déplantoir suspendu au poignet et, à la main son solide bâton ardennais, en bois de chêne. Il vit parmi les herbes sauvages qui exercent sur lui une sorte de fasci- nation, il les dissèque, il apprend de plus en plus à 14 connaitre la flore indigène, il mène l'existence qu'il souhaitait, sans nul souci du lendemain, sans nulle ambition que de savoir. Il est heureux. Ses carnets d'herborisation, proprement lignés, métho- diquement tenus, remplis de sa petite écriture verticale et régulière, nous le montrent herborisant du printemps à l’automne, presque tous les jours. Souvent ce ne sont que des promenades dans les pittoresques environs de Rochefort et de Han-sur-Lesse, assez souvent aussi il s’agit de véritables excursions botaniques, de la durée d’une semaine environ. Il arpente les plateaux de PAr- denne, il s'enfonce dans la forêt de Saint-Hubert, il esca- lade les rochers de la vallée de la Meuse, de la Lesse, de la Semois, de l’Ourthe, de l'Amblève... En 1854, il visite le Plateau des Tailles (baraque de Fraiture); en 1859, il parcourt les dunes du littoral. C’est l'Ardenne surtout qu'il étudie à fond, c’est à « son Ardenne » que vont ses plus vives sympathies. Dans une excellente monographie botanique qu'il lui consacrera plus tard(6), il en parle en un langage enthousiaste et coloré, qui ne lui est pas habituel. Ce passage, à propos duquel il s’excuse lui- même de s'être laissé entrainer, comme il dit, à une « description légère », mérite d’être transcrit : « Si le paysage [ardennais] est sombre et triste sur les hautes-fagnes, il est par contre d’une fraîcheur et d’un pittoresque admirables dans les vallées. Je voudrais la palette du peintre ct la plume du poète pour dire et peindre les beautés des bords de l’Amblève, de l’Ourthe, de l'Homme, de la Lesse et de la Semoy ; je voudrais l’œil du premier et l’enthousiasme du second pour décrire les lignes grandioses des montagnes, les contours capricieux et charmants des rivières, pour faire sentir le charme des sites si nombreux, entassés en quelque sorte dans les vallons et les gorges de l’Ardenne. Remonte-t-on l’Amblève de Mon-Jardin à Stavelot, on trouve à chaque pas de quoi admirer ; à droite et à gauche sont de belles pentes, 15 recouvertes de ces fraiches forêts où les cimes des arbres forment mille figures, semblent sc confondre, mais se distinguent néanmoins suivant les essences diverses, À Coo, on est surpris, au détour d’un coude brusque de la rivière, de se trouver en face d’une cascade, admirablement encadrée dans le fouillis de verdure de ses bords. À Trois-Ponts, on quitte la gorge profonde qu'on avait suivie depuis Remouchamps, pour se trouver dans une vallée large, où l’Amblève recoit la Salm, sur les bords desquelles sont groupées les blanches maisons du village. Continuant la montée, on vient déboucher dans une sorte de plaine, au centre de laquelle est étendue la petite ct riante ville de Stavelot, dont les nombreuses tanneries sont échelonnées le long de la rivière. Les alentours de cette localité sont intéressants par la beauté du pays et par la richesse de sa florule. Même chose peut être dite de Viel-Salm et d'Houffalize. La vallée de l’Ourthe ne le cède pas à l’Amblève surtout vers Laroche, où viennent converger de nombreuses gorges latérales, qui rendent les environs extrêmement accidentés. Par cette foule de sentiers, qui rayonnent autour de Laroche et s’élèvent en se cramponnant, pourrait-on dire, aux flancs des roches et des pentes abruptes, on jouit à chaque instant d’une nouvelle perspective. Tantôt, on domine la large vallée de l’Ourthe, encaissée dans ses bois et ses rochers, tantôt l’œil plonge dans un vallon romantique, au fond duquel s'étale une fraiche prairie traversée par un ruisselet dont les eaux vont se jeter sur les roues d’un moulin. Nulle part ailleurs, en Belgique, on ne peut trouver une telle richesse de sites. Aussi Laroche est-il chaque année, pendant toute la belle saison, mais surtout aux vacances d'août et de septembre, le rendez-vous habituel des naturalistes, des dessinateurs, des simples amateurs de la nature. A cette saison, dans les auberges, les boîtes d’herborisation se cognent aux attirails du peintre, du chasseur ou du pêcheur, et, à table, le botaniste, le peintre, le poète et les simples curieux ne tarissent pas sur les ressources naturelles des environs, A lune des extrémités de l’Ardenne, nous pouvons encore admirer la majestueuse vallée de la Semoy, qui, des Forges -Roussel, en aval de Florenville, jusqu’à Bohan, nous offre une succession d’endroits extrêmement pittoresques, Je recommande surtout à l’amateur une des gorges latérales, la vallée du ruisseau de Vresse et d’Orchimont. Là, il trouvera et des plantes rares et de belles prairies, des rochers magnifiques et de ces bois qui font regretter au botaniste de n’être pas peintre, Enfin, je ne finirais pas si je voulais parler de tout ce que les Ardennes offrent de beautés naturelles... (7) ». 16 La lecture des journaux d’herborisation de Crépin donne l’impression d’une activité continuelle, d’un tra- vail sérieux et opiniâtre. Il y inscrit soigneusement les espèces récoltées, celles à rechercher chaque année, les observations à faire. En vue d’un voyage à Verviers, par exemple, qu'il accomplit en juillet 1859, il prendra la peine de dresser d'avance, dans le carnet de cette année, la liste de toutes les plantes intéressantes signalées par Lejeune et d’autres dans la région : elles sont au nombre de cent douze et, pour la plupart d’entre elles, il y a des indications sur les caractères qui permettent de les reconnaitre et les stations qu’elles préférent. Cela représente vingt-quatre pages, d’une écriture serrée, pour la préparation d’une seule course. Loin de s’atta- cher exclusivement aux formes rares, il se préoccupe aussi de la distribution géographique des plantes vul- gaires et, dès 1854, il tient note de la nature des terrains visités. C’est vers 1855, qu'il doit avoir étudié l’ouvrage classique de Thurmann(G@)sur la géographie botanique du Jura, qui agit profondément sur son esprit; et, à partir de cette année, nous le voyons faire attention à l’expo- sition chaude ou froide, abritée ou ombragée, à la station sèche ou humide, à la nature des roches, etc., où crois- sent les divers végétaux rencontrés. Les courses étaient rarement solitaires. Il est parfois accompagné de son frère Henri ou de son frère Joseph, qui devait devenir médecin, parfois de son maitre et ami Romain Beaujean ou d’un républicain français, agro- nome de mérite, proscrit du 2 décembre, Pierre Joi- gneaux; souvent, il herborise avec un autre réfugié fran- cais, le D' Charles Moreau, médecin fort distingué, qui résidait, comme Joigneaux, non loin de Rochefort à Saint-Hubert. 17 La Belgique, à qui les ambitions du Second-Empire ont fait traverser des heures si périlleuses, n’en doit pas moins à l’homme de Décembre une vive gratitude pour avoir contraint à l’exil une si grande partie de l'élite française : les réfugiés payérent largement, par leur apport d'intelligence, de science et de culture, l’hospi- talité cordiale qu’ils reçurent chez nous. Ces réflexions se présentent d’elles-mêmes quand on voit quelle influence heureuse le D' Moreau — fervent amateur de botanique et esprit très cultivé — a exercée sur Crépin. Celui-ci s’est plu à le déclarer : « Ses conseils, sa Conversation savante ont été pour moi, — écrit-il en 1860, — depuis bientôt dix ans, un véritable enseigne- ment(1)». Les bases de la connaissance de la flore belge avaient été solidement établies par Roucel, l’auteur du Traité des plantes les moins fréquentes qui croissent naturelle- ment dans les environs des villes de Gand, d’'Alost, de Termonde et de Bruxelles, et surtout par le D° Lejeune, de Verviers, dans son Compendium florae belgicae, publié de 1828 à 1836, avec la collaboration du D' Cour- tois. Cette étude avait ensuite été assez négligée pendant les vingt premières années d’existence du jeune royaume. Mais vers 1850, une génération nouvelle avait repris avec ardeur les recherches abandonnées. Des médecins, des pharmaciens, des ecclésiastiques, des professeurs de sciences, des instituteurs, des magistrats, des rentiers, quelques dames employaïent leurs loisirs à collectionner des plantes. Ils étaient disséminés dans tout le pays; ne se connaissant guère, ils restaient confinés chacun dans son canton, et ne pouvaient aboutir à aucun travail d'ensemble. Peu à peu, lactif botaniste de Rochefort 2 18 entre en relations avec eux et devient le trait d'union qui leur manquait. Il se fait communiquer leurs trouvailles et leur fait part des siennes, il stimule leur zèle, il entre- tient avec eux une correspondance formidable et inces- sante, des échanges de spécimens s’établissent. Le jeune comte Alfred de Limminghe {qui fut assassiné à Rome, en 1861) avait réuni au château de Gentinnes des herbiers considérables et de précieux livres de bota- nique : illes mit libéralement à la disposition de Crépin. Le R. P. Bellynck en fit autant pour la riche bibliothèque du Collège Notre-Dame de la Paix, à Namur, où il était professeur. Le baron de Sélys-Longchamps nous apprend que notre botaniste, ne se trouvant en possession que d’une bourse très modeste, copiait souvent, par écono- mie, le texte et les planches des ouvrages qu’on lui avait prétés (10) : c’est ainsi qu’il fit une copie des Roses de Redouté et des quatre feuilles de la carte géologique d'André Dumont. Souvent il recevait des éclaircissements ou des renseignements utiles d’Edouard Morren, profes- seur à l’Université de Liége; de l’abbé Strail, curé de Magnée, près de Liége (chercheur de plantes si passionné que sa servante même avait acquis le flair botanique!); de Remacle, juge à Verviers; de l’abbé Eugène Coemans, paléontologiste et, surtout, mycologue de grand mérite, qui devint un de ses meilleurs amis ; de Frédéric Gavet, qui explora à fond les environs de Louette-Saint-Pierre (province de Namur); de Fenninger de Gand, dont l’es- prit éclairé ne fut pas sans action sur son évolution intel- lectuelle ; de Scheidweiler, un pharmacien allemand devenu professeur de botanique à l'Ecole d’horticulture de Gand, qui, par son véritable sens scientifique, rendit à notre horticulture des services signalés et auquel Crépin 19 devait succéder plus tard; etc. Son cercle épistolaire ne s'arrétait pas aux frontières de la Belgique : l’étranger aussi, des botanistes connus, tels que le D' Wirtgen à Coblence, Schultz de Deux-Ponts, J. Gay à Paris, Babing- ton à Cambridge, étaient ses correspondants réguliers. En même temps, il s’appliquait avec acharnement à acquérir la connaissance indispensable des grandes langues scientifiques étrangères : l’anglais, l'allemand, un peu d'italien, sans négliger le latin, dont il avait déjà auparavant commencé l’étude. Il réussit aussi, au début de 1853, par un réel tour de force, à rassembler la somme nécessaire (150 à 160 francs) pour acquérir un microscope de Chevalier, de Paris (1). Afin de remplir un peu son escarcelle, il n’hésitait pas à se charger de tra- vaux de copie et même de reliure, pour le compte de deux notaires, amis de la famille. IV. Premières publications. Ses premières publications scientifiques datent de cette époque. Dés 1852, il S’était abonné au Bulletin de l’Académie royale de Belgique, et le spectacle mensuel du mouve- ment scientifique de notre pays ajoutait un stimulant de plus à ses recherches. « En connaissant, tous les mois, ce que les savants ont découvert, on est pris, écrivait-il, du noble enthousiasme de les imiter (?). » Un an à peine plus tard, il adresse à l’Académie une Note de deux pages dont celle-ci décide l'impression, non sans exprimer quelques réserves (13). II s’agit d’un Galeopsis trouvé par lui à Ciergnon et à Rochefort, en compagnie des Galeopsis 20 ladanum et ochroleuca (= villosa), et qu'il tient pour un hybride de ces deux espèces : il faut bien reconnaitre que les commissaires de l’Académie, Jean Kickx IT et Martin Martens, n'avaient pas tort d’objecter qu’il ne fournissait pas la preuve de cette affirmation. La méêine année, l’Académie accueille une autre courte Notice de lui sur deux Menthes qu’il regarde comme hybrides, et en 1859, un fascicule de « Notes sur quel- ques plantes rares ou critiques de la Belgique », qui fut suivi, de 1862 à 1866, de quatre autres fascicules sous le méme titre. Ce premier fascicule renferme des observations sur une cinquantaine de formes dont l’auteur discute les caracteres ou la dispersion. Encore qu’il s’en soit défendu dans la suite (1), il est assez porté à admettre ici la dis- tinction spécifique de types très voisins l’un de l'autre, d'espèces affines ou petites espèces, comme on les a nom- mées. C’est ainsi qu’il sépare, de l’Hypericum perforatum l’'Hypericum tineolatum, du Thlaspi perfoliatum le Thlaspi erraticum, du Filago germanica le Filago lutes- cens, le tout à l'exemple de cet excellent observateur, Alexis Jordan, dont il devait plus tard combattre vive- ment les idées. En fait de trouvailles nouvelles pour la flore belge, Crépin mentionne surtout une intéressante plante arctique et alpine, le Lycopodium alpinum, qu’il avait découverte, en 1854, entre Odeingne et la Baraque- de-Fraiture, à 650 mètres d’altitude. Les débuts de notre jeune savant furent salués avec joie par ses ainés : dès 1853, le D' Westendorp, habile mycologue, lui dédiait un Sphaeria Crepini; l’année saivante, le bon D' Moreau, dont il à été question plus haut, imprimait dans la dernière livraison du « Diction- 21 naire d’agriculture », au mot Triglochin, cette phrase élogieuse et prophétique : « Nous devons la connaissance de cette espèce à M. Crépin, de Rochefort, jeune bota- niste très distingué, plein de zèle et d’ardeur pour la science, à qui il ne manque qu’une tribune ou une occa- sion pour se faire connaitre, et qui, nous en sommes convaincu, fera un jour honneur à la Belgique ». B.-C. Du Mortier, déjà célèbre à des titres divers, lui écrivait à peu près la même chose : «... Je suis heureux de voir de jeunes auteurs entrer dans la carrière, et je dois ajouter que je n’en connais aucun dont les travaux aient un côté plus savant que les vôtres et présagent un plus bel avenir... » Des encouragements venaient de Cambridge, par la plume de Babington ; et le vieil Elias Fries, presque septuagénaire, adressait, de la lointaine Upsal, des louanges latines : « valde laetor mihi obviam venisse botanicum juniorem, qui plantas religiose obser- vat, nec hodierna levitate nec singulum levem lusum specie distinguit, nec omnia subsimilia sine examine coacer vat(15) ». V. Le Manuel de la Flore de Belgique. Mais ce n'étaient que des coups d’essai, et Crépin s'était attelé à une tâche plus ardue. On à vu qu’un renouveau se manifestait, à dater de 1850, dans l’étude de la flore indigène. Par ses herbori- sations nombreuses et approfondies, par ses échanges de plantes, par sa vaste correspondance et, surtout, par son coup d’œil pénétrant, joint à un esprit critique et pondéré, le botaniste de Rochefort était tout désigné pour dresser 22 le bilan de cette activité renaissante. Nul mieux que lui ne pouvait doter le pays d’une flore vraiment moderne, digne de remplacer les livres remarquables, mais main- tenant vieillis, de Roucel ou de Lejeune et Courtois. Le projet avait grandi et müri, peu à peu, dans son esprit. D'abord, il n’avait eu l’intention de rédiger qu’un catalogue. « En reconnaissant les erreurs qui pullulent dans les ouvrages indigestes, publiés depuis quelques années sur notre flore, je viens de me décider, écrit-il dans une lettre familiale du 12 octobre 1853, à entreprendre un catalogue raisonné des plantes de ce pays, dans lequel je passe en revue toutes nos plantes indigènes ou dites indigènes, et où je note les espèces qui, suivant les don- nées de la géographie botanique, peuvent encore y être découvertes. Le travail que j'avais déjà commencé l’année dernière, dans l'intention de le publier, je lai recom- mencé et suis arrivé à la famille des Rosacées. Sur quatre cents espèces passées en revue, plus de soixante-dix sont déjà mises à l’index, pour cause de mauvaise détermina- tion, de fausses indications, etc. » Le mois suivant, ce catalogue est terminé. Mais, au lieu de se hâter de le faire paraitre, Crépin veut étudier le sujet mieux encore et se renseigner davantage. En 1854, il comprend l'utilité qu'il y aurait à cultiver les formes végétales dont il désire contrôler la fixité ou observer les modifications. Il crée pour cela, dans les dépendances de la maison paternelle (rue Jacquet, à Rochefort), un petit jardin botanique qu’il entretient, pendant plusieurs années, avec un soin extrème. Il lui sembla bientôt qu’il y avait à faire autre chose qu'une simple énumération et, en 1859, il s'ouvre à son 23 conseiller et ami, le D' Moreau, de son intention de publier une flore belge. Le docteur ne se contenta pas de l’approuver chaudement : il lui promit que, grâce à M. Joigneaux, il lui procurerait un éditeur. Au mois d'août de cette année, le projet relatif à un Manuel de la flore de Belgique se précise. M. Joigneaux en à parlé à l'éditeur Tarlier, qui hésite à entreprendre l'impression d’un ouvrage purement scientifique : il ris- querait cependant l’entreprise sion pouvait lui assurer d'avance deux cents ou deux cent cinquante souscrip- teurs. Aussitôt les amis de l’auteur mettent des listes en circulation et après quelques mois, une centaine d’adhé- sions ont été réunies. C'était moins que n’exigeait l’édi- teur; mais Crépin, confiant dans le succès le son œuvre, ne renonce pas seulement à demander aucun paiement (sauf cinquante exemplaires gratuits), il assume hardi- ment lui-même tous les risques de l’entreprise, et, quoique le manuscrit ne füt pas tout à fait achevé l'impression commence. Quel est l'écrivain — modeste ou glorieux, « scien- tiste » ou littérateur, peu importe — qui ne se souvienne avec quelque attendrissement de l’époque où s’imprimait son premier travail de longue haleine? Combien le débu- tant est heureux de voir se succéder et s’empiler les pages du livre, — de « son livre! » — quelle préoccupation que la correction des épreuves et comme il les relit fiévreu- sement, d’un œil encore inexpert! Puis viennent pour lui les alternatives inévitables de fierté et de crainte : aura-t-il le succès qu'il est certain de mériter, car une œuvre si tendrement couvée ne saurait être qu'un chef-d’œvre? Le public est parfois si 24 lent à se laisser entrainer, ou si injuste! D'ailleurs, l’auteur, pour peu qu’il soit consciencieux, se persuade bien, chemin faisant, qu’il y a des parties moins bonnes, dont il est moins satisfait, qu’il voudrait récrire en entier ; etilest des moments où il souhaiterait d’enfouir le tout dans ses cartons. Mais l’imprimeur est inexorable : il faut renvoyer les « placards » corrigés le plus tôt pos- sible, il ne s’agit point de se lancer dans les frais de trop multiples changements, il importe de hâter le « bon à tirer », afin de dégager du « caractère », il faut, sans délai, fournir de nouvelles copies. Crépin passa, en 1860, par ces émotions diverses. Tout en corrigeant les épreuves, il travaille à l'achèvement du manuscrit : celui-ci fut terminé au mois de mai. Il ne reste plus qu’à écrire la préface. Par un sentiment louable de respect pour ses ainés, il dédie son œuvre «à la mé- moire de Charles Morren et A.-L.-S. Lejeune ; à MM. B. Dumortier et J. Kickx. » C'est au mois de juin que le Manuel parut. L'auteur reçut la bonne nouvelle que le Gouvernement s’inserivait pour cent exemplaires. Le D' Moreau rédigea un beau prospectus-réclame. La vente marcha bien. L'éditeur se montrait enchanté. De toutes parts affluaient les félicita- tions, et la Société d’horticulture de Namur lui décerna une médaille de vermeil. Ce fut un succes. VE Professorat à l’École d’horticulture, à Gand. Cependant, il était temps de songer à se procurer quelque emploi rétribué. Crépin s’en rendait compte, et sa grande préocupation, dont ses lettres de famille 25 portent maintes fois la trace, était d’en trouver un qui ne le détournàt point de l’étude de la botanique. Une circonstance inattendue devait le servir presque malgré lui. L'année qui suivit la publication de sa Flore, la chaire de botanique et d’horticulture à l'Ecole d’horticulture de l'Etat, a Gentbrugge lez-Gand, devint vacante par le décès inopiné de l'excellent Scheidweïiler, qui avait lui- même succédé, en 1851, à Planchon. Des candidats à cette place se présentérent en foule. Mais Crépin, qui ne possédait ni diplômes universitaires, ni expérience péda- gogique, et qui avait la modestie des vrais savants, hési- tait beaucoup à se mettre sur les rangs. Il avait été décidé que la chaire occupée par Scheid- weiler serait partagée désormais entre deux titulaires : l’un pour la botanique, l’autre pour l’horticulture. L'abbé Coemans, qui était chargé du cours de morale et de religion à l'Ecole d’horticulture et qui tenait Crépin en haute estime, l’engagea vivement à postuler la premiére de ces deux fonctions; sa famille l'y poussait beaucoup, et il finit par se laisser convaincre. La publication récente de sa Flore avait, du reste, attiré sur lui l’attention du directeur de l'Ecole, Van Houtte, et, parmi les trés nombreux concurrents, ce fut lui qui Pemporta (octo- bre 1861). Aussitôt la nomination accomplie, il s'agissait de com- mencer le cours sans retard. Le mois d’octobre n’était pas expiré que le nouveau professeur avait fait ses débuts de manière très convenable, étant données son inexpé- rience de l’enseignement et sa timidité. Certes la position n’était pas des plus lucratives (1,700 francs par an), mais elle avait ce double mérite de 26 placer notre naturaliste dans un milieu propice aux études botaniques et de lui permettre de s’y consacrer exlusivement. Son fidèle ami, le D' Moreau, le lui écrivait avec raison: « Vous n'avez pas trop de temps pris par vos lecons et vous pouvez travailler, non seulement à préparer votre cours, mais, en outre, à faire avancer la science, et c’est là, à mon avis, un des grands avantages de votre position actuelle(6)». À Gand, on l’avait très bien accueilli, et — ce qui était un fort bon signe — tout le monde avait plus de con- fiance en son savoir qu'il n’en avait lui-même. « Je n’ai rencontré partout ici que de la sympathie, » dit-il dans une des premières lettres qu’il adresse à sa famille(1?). Peu à peu, il gagnait de l’assurance et se familiarisait avec le professorat, qui lui avait semblé d’abord si redou- table : la préparation de ses lecons devenait moins labo- rieuse et lui laissait plus de loisirs. D'après des notes que m'a fournies obligeamment un de ses anciens collègues(S), on se convaint que Crépin était un professeur excellent, très dévoué, d’une exacti- tude exemplaire. Il a formé de bons élèves, et l’on trouve dans ses papiers des lettres débordantes de reconnais- sance de plusieurs d’entre eux. Un Polonais lui écrira par exemple (en un style auquel je laisse sa saveur) : « Parmi la centaine de Belges que j'ai connus, j'ai ren- contré surtout trois nobles citoyens dont je conservera la mémoire dans mon cœur jusqu'à mes derniers jours; et c’est votre nom, cher Monsieur le professeur, qui occupe la première place...() », Crépin sut inspirer à tous ces jeunes horticulteurs une vraie passion pour les herborisations. Un Anglais, 27 M. Harry Cripps, de Tunbridge Wells, devint, sous sa direction, un botaniste de mérite; il mourut malheureu- sement jeune, des suites d’un refroidissement contracté dans ses courses botaniques, en Angleterre. _ Le directeur de l'Ecole, Van Houtte, ne faisait à Crépin qu'un seul reproche: il regrettait qu'il ne s’intéressat pas aux plantes exotiques ; il eût souhaité l’attacher à la rédaction de sa « Flore des Serres ». Mais Crépin voulait, avec raison, concentrer son effort sur la connaissance approfondie de la végétation indigène et sur. quelques autres problèmes, tels que l'étude si difficile des Roses qu'il avait entreprise dés cette époque. Il travaillait beaucoup chez lui, sortait peu, ne fré- quentait guère la société gantoise. Mais c'était un bon ca- marade et il est resté en relations amicales avec tous ses collègues, même après qu'ileut quitté Gand. VIL Préparation de la deuxième édition du Manuel. Pendant son séjour à l'Ecole d’horticulture, l'Académie publia les fascicules IE à V de ses Notes sur les plantes rares ou critiques de la Belgique, travail minutieux qu'il définit lui-même : la Flore belge étudiée par fragments. Une cinquantaine d'espèces font l’objet de remarques dans le deuxième fascicule, entre autres une Éperviére que notre auteur décrit sous le nom d’Hieracium mosa- num, mais qu'il ramena ultérieurement à l'Hieracium Schmidtii de Tausch, et une Crucifère qu'il regarde comme inédite et qu'il apelle Thlaspi neglectum; ïl devait aussi ne la considérer plus tard que comme une variété du Thlaspi perfoliatum. Ce fascicule est encore 28 intéressant en ce qu’il renferme les premières observa- tions de Crépin sur les Roses, qui devinrent son étude de prédilection. Le troisième fascicule parut en 1863 : il est consa- cré, lui aussi à une cinquantaine de formes végétales, parmi lesquelles il convient de mentionner le Silene inflata sur lequel Crépin avait constaté, par la culture, certaines variations brusques et assez remarquables, et l'Isoëtes echinospora, que l'abbé Vandenborn, de Saint- Trond, venait de découvrir en Belgique, ajoutant ainsi à notre flore une nouvelle famille de plantes vasculaires. C’est encore une bonne cinquantaine d’espéces qui sont annotées dans le quatrième fascicule, daté également de 1863. Neuf espèces nouvelles pour la flore du pays y figurent, à la suite des trouvailles de Crépin et de ses correspondants, et sept espèces qu’on en avait exclues sont réintégrées dans leurs droits d’'indigénat ; plusieurs, cependant, n’ont pas pu être maintenues dans la suite, entre autres l’intéressant Salvinia natans. Le cinquième fascicule, qui est de beaucoup le plus considérable, fut présenté à l'Académie en 1865 et publié par elle, non plus dans ses Bulletins, mais dans ses Mémoires. Il est complété, dans le même volume, par des « Additions ». Ce fascicule s'occupe de quatorze espèces nouvelles pour la flore belge et de sept autres, très rares, qui en avaient été indüment rayées. Mais il mérite surtout de fixer notre attention à cause des idées sur lespéce, en général, que l’auteur exprime dans la préface et sur lesquelles nous aurons à revenir, et aussi à cause de ses observations détaillées sur les Rumex, les Potamogeton, les Carex et les Glyceria. Les espèces halophiles de ce 29 genre de Graminées y sont étudiées d’une maniere approfondie ; leur dispersion en Belgique est soigneuse- ment établie; une espèce inconnue jusque-là de nos flo- ristes, le Glyceria Borreri, est signalée dans nos polders, et Crépin élève au rang d'espèces une forme algérienne qu’il nomme Glyceria expansa et qui est très voisine du Glyceria festucaeformis, ainsi qu'une autre, du bassin de la Méditerranée, qu'il appelle Clyceria pseudo-distans, mais que l’on rattache généralement aujourd'hui au Glyceria distans. Tous ces travaux, en quelque sorte préparatoires, lui permirent de faire paraitre, en 1866, une deuxième édi- tion de son Manuel de la Flore de Belgique, bien supé- rieure encore à la première. Revisée avec un soin minu- tieux, enrichie de l'indication de nombreuses variétés, semée de notes critiques qui ont disparu des éditions subséquentes, cette édition de 1866 est, à bien des égards, celle que les spécialistes préfèrent. Le succès de la première édition s'était traduit d’une manière palpable, et l’auteur en avait retiré, tous comptes faits, quelques centaines de francs de bénéfice. Pour la deuxième, l'éditeur Mayolez lui fit des conditions avan- tageuses : on tirerait à 1,500 exemplaires et il recevrait 1,000 francs, outre 50 exemplaires, dont 10 sur papier vélin. VII. Nomination à Bruxelles. Direction du Jardin botanique de l’État. Jean Kickx IF, qui occupait la chaire universitaire de botanique à Gand depuis 1835, vint à mourir, le 1° sep- tembre 1864. Crépin se mit sur les rangs pour sa succes- 30 sion: il ne fut pas nommé. La place échut au jeune fils du défunt, Jean-Jacques Kickx, docteur en sciences depuis un an à peine. - Une autre situation S’offrit à Crépin, un peu plus tard, cette fois dans la capitale. Notre savant confrère M. Ed. Dupont, déjà célèbre par ses travaux sur les populations préhistoriques de notre pays, avait été placé, en 1868, à la tête du Musée royal d'histoire naturelle de Belgique et, sous son active impulsion, ce grand établissement scientifique avait été promptement réorganisé. En vue de la vaste et métho- dique étude du sol belge et de ses habitants, qu'il cher- chait dès lors à réaliser, il reconnut bientôt l'utilité qu'il y aurait à créer au Musée une section de paléontologie végétale : 1l n'existait, du reste, à cette époque, à Bru- xelles, aucun dépôt publie où pussent étre conservées les collections de plantes fossiles appartenant à l'Etat. II fit donc, en 1869, des ouvertures à F. Crépin. Celui-ci était d'autant plus disposé à les écouter que l'Ecole d’horticulture de Gentbrugge, par suite de diver- ses circonstances, subissait un déclin rapide. Très nom- breux naguëre, les élèves, en 1870, n'étaient même plus une dizaine. L'année suivante, les cours ne furent pas ou verts(20). Aussi voyons-nous Crépin se fixer désormais à Bru- xelles. Les démarches de M. Dupont, vivement appuyées par l’abbé Eug. Coemans, aboutirent à le faire attacher au Musée d'histoire naturelle, et un arrêté royal du 95 mars 1872 le nomme officiellement conservateur à ce Musée, pour la section de paléontologie végétale. Coemans ne devait pas assister à ce succès deson ami : il mourut au commencement de 1871: Il avait exprimé Lee Mr À, Ke Li : à 31 le vœu que ses collections paléontologiques appartinssent, après sa mort, à un établissement public : le Gouverne- ment belge les acheta à la famille du défunt et les remit au Musée d'histoire naturelle. Vers la même époque, le Gouvernement avait acquis, grâce surtout aux efforts de B.-C. Du Mortier, le précieux herbier de von Martius de Munich, et, faute d’un endroit mieux approprié, l'avait aussi déposé au Musée. Mais déjà au moment de cette acquisition, la reprise, par PEtat, du Jardin botanique de Bruxelles était chose décidée en principe : votée à la Chambre (18 avril 1870) et au Sénat (16 mai), elle allait devenir un fait accompli par la promulgation de la loi du 7 juin de la même année et par le versement du prix d’achat, un million de francs, à la Société cédante. Il est inutile de refaire l’histoire du Jardin botanique de Bruxelles, à partir de sa création, en 1826, par la Société royale d'horticulture des Pays-Bas (devenue plus tard la Société royale d'horticulture de Belgique) jusqu’à sa transformation en établissement public. Les vicissi- - tudes étranges qu’il traversa, sa déchéance graduelle du rang d'institution scientifique à celui d'entreprise mer- cantile, les négociations laborieuses qui s’échafaudèrent autour de lui, les offres pécuniaires séduisantes que Bar- thélemy-Charles Du Mortier, commissaire du Gouverne- ment auprès de la Société, eut tant de peine à faire repousser par les actionnaires, enfin l’heureuse reprise par l'Etat en 1870, dont il faut surtout faire remonter le mérite à la ténacité de Du Mortier, secondé par le bon vouloir du bourgmestre de Bruxelles, Jules Anspach, et du Ministre de l'Intérieur, Eudore Pirmez, tout cela a été parfaitement raconté dans une Notice de J.-E. Bommer, 32 à la suite de laquelle se trouve aussi l’excellent rapport soumis par Du Mortier à la Chambre des Représen- tants (1). Lors de la reprise, J.-E. Bommer, qui était conserva- teur des collections de la Société propriétaire du jardin, fut chargé provisoirement, par le Gouvernement, des fonctions de directeur, en même temps qu’un conseil de surveillance était nommé, sous la présidence de Du Mor- tier. Il fallut beaucoup lutter au début pour assurer au Jardin une destination purement scientifique et pour y conserver les collections botaniques de l'Etat. Une société charitable, la Société de philanthropie, ne deman- dait-elle pas à disposer de la grande salle du Jardin botanique, pour y établir une exposition et y donner des concerts hebdomadaires, depuis octobre jusqu’à juillet ? La Société des Aquarellistes formulait une requête ana- logue. La Société de la Croix-Rouge pour secours aux blessés avait son siège social dans l’orangerie et aurait voulu l'y conserver... Quant aux herbiers de von Martius, de Lejeune, etc., c’est seulement après un an qu'on obtint leur transfert du Musée au Jardin. Durant peu de temps (1875), la direction du Jardin botanique et celle du Musée d'histoire naturelle furent alors réunies dans les mains de M. Dupont, avec Fr. Cré- pin pour secrétaire et pour agent comptable du Jardin, tandis que Du Mortier, par un partage bizarre, était chargé de la direction scientifique » @?). Mais M. Dupont ayant donné sa démission de directeur du Jardin au bout de quelques mois, ce fut Crépin qui lui succéda, d’abord à titre provisoire (31 mars 1876) et bientôt défi- nitivement (24 mai de la même année) : il est resté à la alias des 33 tête de cet établissement, durant vingt-cinq ans, ayant pris sa retraite le 31 octobre 1901. C'est ici le moment d’envisager les services considé- rables que Crépin rendit au Jardin botanique pendant ce quart de siècle. Au moment de son entrée en fonctions, comme le rappelait le regretté président du Conseil de surveillance du Jardin, Henri Doucet, lors de la fête offerte à Crépin en 1891, le personnel était un peu démoralisé par suite des changements assez nombreux qui s'étaient succédé en un court espace de temps. Il fallait le rassurer, l’har- moniser, fixer à chacun la tâche qui lui incombait dans le travail général : c’est à quoi Crépin réussit admirable- ment, gràäce à son grand jugement, à l’aménité, à la cor- dialité de ses relations (24). De l'établissement commercial qu'était devenu le Jardin, il sut faire un véritable foyer de science et de haut enseignement. Ceux-là seuls qui connurent le Jardin au moment où Crépin en devint directeur et qui le revoient dans son état actuel, peuvent se rendre compte de l’heu- reuse métamorphose accomplie. Dès la première année (1876), la galerie des herbiers est restaurée et devient le centre de l’activité scientifique de l'établissement; les publications périodiques courantes y sont mises à la disposition des travailleurs. L’herbier reçoit des accroissements notables : Crépin fait don au Jardin de son herbier général, comprenant 17821 numéros, et de son précieux herbier belge, fruit de vingt-cinq années de recherches et d’études, qui comptait 8564 numéros ; gräce à la libéralité de la baronne Oscar _ de Dieudonné, de Louvain, l'important herbier d'Europe de feu son mari vint s'ajouter aussi à celui du Jardin : 3 34 sur les 10500 espèces, attribuées à l’Europe par le Sylloge de Nyman, près de 8700 y étaient représentées, et il renfermait, en outre, 1850 espèces non mentionnées par Nyman. Une section de paléontologie végétale est créée. La collection systématique de plantes de pleine terre ou « Ecole de botanique », comme on l’appelait, est comple- tement replantée, mais, par une concession compréhen- sible, quoique regrettable au point de vue scientifique, elle est classée d’après le système, factice et suranné, inventé en 1829 par Du Mortier. A cette « Ecole » principale, le nouveau directeur en ajoute trois autres : pour les plantes officinales et vénéneuses, pour les plantes horticoles, pour les plantes alimentaires et indus- trielles(?5). M. Ed. Dupont avait imaginé pour le Musée d'histoire naturelle un mode d’étiquetage fort ingénieux, au moyen de planisphères, qu'il introduisit au Jardin pendant sa courte période directoriale ; Crépin en étendit et en généralisa l’usage, et il à été, depuis, adopté dans beau- coup d’autres Jardins botaniques. On sait en quoi il consiste : « Les plantes herbacées, les arbres et les arbustes sont pourvus d’une étiquette à deux compar- timents. Le compartiment supérieur porte les indications ordinaires, tandis que, sur le compartiment inférieur, est peint en blanc, sur fond vert ou bleu, un planis- phère où l'aire de dispersion naturelle de lespèce est marquée par une ou plusieurs taches de carmin ou de vermillon. En cas de naturalisation, l'aire de l’espèce est marquée en bleu foncé. De plus, dans l'Ecole de botanique, chaque famille est pourvue d’une étiquette avec planisphère sur laquelle l'aire générale de la famille est marquée au carmin. La teinte de celui-ci est d'autant 39 plus intense, plus foncée sur les diverses régions, que les espèces de la famille y sont plus nombreuses. Par ce nouveau procédé, l'aire de dispersion, soit des espèces, soit des familles, est indiquée d’une facon plus exacte, plus complète et plus frappante que par l’ancienne méthode...(25) ». Les années suivantes, l’herbier est mis en ordre; il s'enrichit des collections de Du Mortier et d’autres encore ; lherbier belge est soigneusement revisé (220 cartons, avec 22134 feuilles); dès 1878, des espèces alpines vivantes, que Crépin va le plus souvent recueillir lui-même dans les montagnes de la Suisse, du Tyrol, du Piémont, sont réunies et plantées sur des rocailles; une petite tourbière artificielle est con- sacrée à des essais de culture de plantes de la Campine et de l'Ardenne; les serres se peuplent de nombreuses espèces nouvelles; la serre de la Victoria regia est trans- férée du Pare Léopold au Jardin botanique; un jardin d'hiver est édifié, puis agrandi (de manière à abriter, entre autres, les belles Fougères arborescentes qui s'y trouvent encore, don de M. P. Binot, de Pétropolis); une serre des Orchidées, une serre des Cactées sont con- struites, celle-ci recevant, notamment, la riche collection de Gaspard Demoulin, de Mons, qui fut donnée au Jardin par sa veuve, en 1882; l’ornementation du Jardin n’est pas négligée. En même temps, des spécimens vivants sont distribués, avec la plus grande générosité, aux autres établissements d’enseignement : Ecole vétéri- naire de l'Etat, Ecole d’horticulture de Mons, etc.; et, durant la trop courte existence du Ministère de l’Instruc- tion publique, ce fut encore le Jardin qui alimenta, presque seul, les jardinets scolaires, si utiles pour lin- 36 struction et la moralisation de l'enfance, et qu'un chan- gement d'orientation politique fit si tôt disparaitre. Grâce à l’acquisition de meubles, de bocaux, d’al- cool, etc., la collection des produits végétaux put être classée, installée et exhibée. La bibliothèque fut réorga- nisée et, malgré l’exiguité des crédits, le nombre des ouvrages y devint plus que triple, ce qui semblerait incroyable, si l’on ne savait que Crépin fit don au Jardin de tous ses livres de botanique; le nombre des publi- cations périodiques reçues quadrupla, surtout par suite de l’adjonction de celles de la Société royale de Bota- nique, à laquelle le Jardin sert de local. De même, la Société belge de Microscopie, le Club alpin belge y reçurent l'hospitalité. En 1885, le Jardin donna tempo- rairement asile, dans deux chambrettes situées sous les combles, au Laboratoire d'anatomie et de physiologie végétales de l’Université de Bruxelles (qui les quitta en 1891 pour devenir l’Institut botanique). Plus tard, le Musée forestier de l'Etat trouva aussi place dans les salles du Jardin botanique, agrandies et transformées, tandis que de nouvelles salles, plus vastes et mieux aménagées, étaient construites pour les herbiers et la bibliothèque. Enfin, sur la proposition de MM. Errera et Massart, une collection éthologique et même une ébauche de collection phylogénique furent organisées dans les « Ecoles» du Jardin, en 1900. Ainsi, non seulement par son propre labeur et par son inlassable sollicitude, mais encore en encourageant les initiatives qui lui semblaient intéressantes, Crépin n’a cessé de travailler au développement du grand établis- sement qu'il dirigeait. Quelques chiffres montreront mieux l'essor qu'il sut 37 lui imprimer et les accroissements réalisés sous son directorat (1876-1901) (27) : Accroissement des herbiers. NOMBRE DE PAQUETS. nn ER 19%6.. 111904 ner nénéraR en ac MR EN 4, SR ver OÙ 3,500 He d'EUrOpO nt Le MTS | as-Ar. PIC 320 Héthierduébngo). 304700 204, ACQUIERT 280 Herbier belge. . . . . AT EST 300 en outre, Herbier spécial des ee (égué.au Tardin, 1903)%. 9%. she » 1: recueillis à une époque où la gelée n'avait pu agir récemment. Ce sont les observations effectuées au printemps et en automne qui permettent le mieux de réaliser ces conditions. | Dans les cas assez nombreux, d’ailleurs, où les échan- tillons, au moment de leur prélèvement, dans la nature, n'étaient pas suffisamment frais, on les à mis en culture, souvent pendant plusieurs mois. 119 Les cultures étaient effectuées, tantôt, sous cloche dans le laboratoire, tantôt, en case vitrée ou sous des châssis au nord. Les observations datées de l'hiver portent toujours sur des plantes ainsi conservées en végétation, hors de l'atteinte du froid et à une lumière convenable. Dans beaucoup de cas, notamment chez les espèces qui ne montrent pas d’amidon dans leurs tiges feuillées, on a voulu étudier, sous ce rapport, le protonéma. Dans ce but, on a utilisé la merveilleuse aptitude des Muscinées à la régénération et provoqué, aux dépens de tiges et de feuilles, la production d’un protonéma secon- daire. Comme on le verra, les propriétés amylogénésiques de ce protonéma sont souvent fort intéressantes. Nous avons utilisé presqu’exclusivement, dans nos recherches, la méthode microchimique qui permet une localisation précise de l’amidon et une grande multiplica- tion des essais. Il semble superflu, a priori, de revenir sur la techni- que de la recherche de l’amidon. Toutefois, la nature spéciale des membranes, chez les Muscinées, ne permet pas d'utiliser une technique quel- conque. L’lodprobe classique de Sachs pas plus que le Chloral- jodprobe préconisé par Schimper (4) ne donnent des résul- tats satisfaisants. (1) Schimper. Ueber Bildung und Wanderung der Kohlhydrate in den Laubblättern, Bot. Zeit, 1885 p. 737, 753, 769. 120 Après de nombreux essais préliminaires, nous avons été conduits à adopter le procédé suivant. Les échantillons bien propres sont placés dans de petits tubes à essais dans de l'alcool à 94°, et exposés à la lumière pendant quelques jours. Après décoloration complète, ils sont lavés soigneuse- ment à l’eau distillée, puis, placés en tubes dans une solution aqueuse d’hydrate de potasse à 10 °/,. La durée du séjour dans ce réactif varie de 5 à 12 heures, suivant la nature des objets. Des lavages répétés éliminent, ensuite, Ia potasse, dont les traces restantes sont neutralisées par l'acide acétique concentré. Après élimination de ce dernier, les échantillons sont, enfin, traités à la glycérine 1odée. Cette technique est, certes, très longue, délicate, mais, elle a été reconnue nécessaire pour mettre bien en évidence des quantités parfois très faibles d’amidon, dans des tissus très riches en chlorophylile et protégés par des membranes de la consistance et de la nature de celles de la majorité des Muscinées. Outre l’amidon, on a été amené, dans un certain nom- bre de cas, à caractériser les matières grasses et les sucres par leurs réactifs microchimiques classiques. Dans les pages suivantes, nous résumons les constata- tions effectuées sur un certain nombre d’Hépatiques et de Mousses, en les envisageant dans leur ordre systéma- tique. Un certain nombre d'espèces nous ont été obligeam- ment communiquées par différents bryologues, parmi lesquels nous tenons à remercier spécialement MM. Cornet, Halin, Péters, Sladden et Smolders. 121 Nous sommes aussi redevables à notre regretté con- frère, feu A. Mansion, de l’envoi de nombreux matériaux d'étude, HÉPATIQUES. Frullania dilatata Lum. Mat. Rhisnes, mars; Bauche, mai; env. de Ensival (/eg. Halin), janvier; cultures(l', septembre. Tiges, feuilles, propagules, archégones et sporogones dépourvus d’amidon. La matière grasse cat abondante chez cette espèce, notamment, dans le sporogone. Les pédicelles très jeuncs montrent de nombreuses gouttelettes huileuses, leurs capsules sont rem- plies d’un protoplaime d'aspect écumeux, très riche en ma- tières grasses; plus tard, élatères ct spores jeunes en présen- tent également beaucoup; à la maturité, les élatères en sont dépourvues, les spores montrent une masse centrale très fortement colorée par l’acide osmique. Frullania Tamarisei Dum Mat. Vance, octobre; vallée de l’Amblève, août; cultures, août, septembre. Absence complète d’amidon. Lejeunia serpillifolia Lib. Mat. Waulsort, juin; Vallée de l’Amblève (station fraiche et station sèche), août; Malonne, mai. Tiges et feuilles dépourvues d’amidon, Mat. Vallée de l’Amblève, cultivé au laboratoire, à la lumière et sous cloche, d’août à mars. Tiges et feuilles : pas d’amidon. (1) Cette mention indique que les matériaux d’étude ont été empruntés à des exemplaires cultivés en couche placée en serre ou sous cloche, dans le laboratoire. 122 Madotheca laevigata Dum. Mat. Waulsort, juin. Tiges ct feuilles dépourvucs d’amidon. Madotheca platyphylla Dum. Mat. Env. d'Ensival, (leg. Halin), décembre; Sart-Bexnard, octobre; Onoz, septembre; Haversin, mai. Cette espèce ne contient pas d'amidon dans tiges, feuilles, sporogone. Radula complanata Dum. Mat. Env. d'Ensival (leg. Halin), février-mars; Bauche (corti- cole), mai; Waulsort, juin (rupicole). Tiges, feuilles, propagules, protonéma, sporogone ct spores sans amidon. Sporogones jeuncs, pédicelles à fines granulations de matière grasse très abondantes, pas de grosses gouttelettes huileuses; spores riches en matière grasse. Sporogones mürs : corps oléifères très petits comparés à ceux des cellules foliaires, dépassant rarement 10 p en longueur, au lieu de 20 nu. Scapania undulata Dun. Mat. Vallée de l’Amblève, août; id, cultures, août, septembre, novembre. Plantes très développées : tiges peu ou pas d’amidon; feuilles, les inféricures sans amidou ou n’en présentant qu’un peu dans quelques cellules isolées; les supéricures, assez bien. Plantes jeunes plus grèies: amidon en quantité moyenne, spécialement vers le sommel . Mat. Vallée de l'Amblève, semis de propagulcs, novembre. Le 13 novembre on a mis à germer en solution minérale nutri- tive, à la lumière, des propagulcs bien développés qui, à cet état ne présentent pas d’amidon. Des examens successifs fournissent Îles constatatioms suivantes : 1. — 15 novembre — pas d’amidon. 2. — 17 — id. 3, — 19 — id, 123 4, — 21 novembre — faibles traces, dans quelques propagules, 5. —23 — id, 6. —25 — un peu plus. 1. — 21 — amidon en quantité notable. 8. — 2 décembre — protonéma bi- ou pluricellulaire riehe en amidon. Scapania nemorosa Dum. Mat. Houffalize, cultures, janvier ; vallée de l’Amblève, août; id. cultures, septembre. Pas d’amidon observé. Mat, Vallée de l’Amblève, cultivé en solution minérale, sous un éclairement assez intense, novembre, Tiges : assez bien d’amidon, sauf dans les parties centrale et périphérique; feuilles : quelques-unes seulement en présen- tent en assez faible quantité, Sporogones : pédicclles jeunes : amidon associé à de la matière grasse, sans amidon. Mat. Vallée de l’Amblève; semis de propagules en solution minérale, à la lumière. Après un mois, la majeure partie des propagules se sont déve- loppés : les jeunes protonémas sont amylifères. Scapania curta Dum. Mat. Seilles, cultures, janvier ; Rhisnes, mai ; Houffalize, août. Amidon assez abondant, surtout dans la partie supérieure des plantes et, en plus grande quantité, chez les individus jeunes. Diplophyllum albicans Dum. Mat. Grande-Marlagne, avril; Namur, janvier et avril (Leg. A. Mansion) ; Gembloux, janvier; cultures, février. Tiges et feuilles : pas d’amidon; dans certains exemplaires, des portions de la pseudo-nervure ou du limbe présentent faible- ment la réaction de l’amylo-dextrine ; les matières grasses sont abondantes dans ces organes. Mat. Ferooz, talus de chemin ercux, frais, septembre. Tigcs et feuilles sans amidon sauf extrémités propagulifères et quelques feuilles voisines qui en montrent un peu. Mat. Vallée de l’Amblève, cultivé au laboratoire, décembre. Assez bien de feuilles ont de l’amidon. Mat. Semis de propagules, juin. Protonéma et jeunes plantes déjà propagulifères présentent de l'amidon en faible quantité. Mat. Ferooz, cultivé au laboratoire, janvier. Sporogonc. Les archégones fécondés présentent, dans leurs parois, une grande quantité d’amidon et de matières grasses. Sporogones différenciés à pédicelles encore très courts : les cellules de ces dernicrs renferment abondamment amidon et matière grasse en gouttelcttes très grosses; les capsules encore verdàtres (500 & de diam. environ) à élatères et cellules-mères des spores non encore bien différenciées, montrent peu d’amidon, mais matière grasse abondante. Sporogones mürs : les pédiccelles sont dépourvus de réserves; dans les capsules, les spores et les élatères n'ont plus d’amidon. Lrichocolea tomentella Dum. Mat. Grande-Marlagne, avril; vallée de l’Amblève, août. Pas d’amidon. Mat. Vallée de l’Amblève, cultures, octobre. Tiges et feuilles des parties terminales, jeunes : assez bien d’amidon. Blepharozia ciliaris Dum. Mat. Sart-Bernard (leg. Peters), novembre; cultures, décembre. Tiges et feuilles : amidon abondant, Blepharostoma trichophyllum Dum. Mat. Vallée de l’Amblève, août; id. cultures, avril. Tigcs : amidon abondant, sauf quelques-unes qui n'en ont pas. Feuilles en présentent parfois seulement dans les deux ou trois cellules inférieures mais plus souvent jusqu'au sommet, Anthéridies jeunes ; un peu d’amidon. 125 Pleuroschisma trilobatum Dun. Mat. Maloune (eg. Péters), avril; Houffalize (base de rochers), août. Tiges et feuilles pourvuss d'amidon, et très riches en glycose. Ciacinnulus Trichomanis Dum. Mat. Ferooz, mai, juillet. Tiges : amidon aboadant, sauf rarement dans Îles jeunes qui n°en présentent que peu ou pas. Feuilles et amphigastres : amidon très abondant, parfois seule- ment dans des groupes irréguliers de cellules. Propagules : très riches. Ces propagules sont rassemblés en capitules au sommet de rameaux différenciés ; dans certains exemplaires, ce rameau entièrement hyalin et dépourvu d'amidon, avait l’aspect d’un pédicelle de sporogone. Daus un capitule, les propagules les plus jeunes, encore petits sont riches en amidon, les autres, entièrement développés, caducs en sont dépourvus, mais présentent de la matière grasse en gouttelettes. Lors de la germination, ces propagules reconstituent de la matière amylacée; le protonéma qui en provient en est, lui aussi, très riche. Chez un certain nombre d’exemplaires étudiés, la partie termi- nale renflée des rhizoides contenait assez bien d’amidon. Mat. Grande-Marlagne (station plus sèche), avril, Tiges : pas d’amidon; feuilles et stipules en ont assez abondam- ment; certains exemplaires, cependant, en sont dépourvus, Des pédicelles très développés ne présentaient plus d’amidon mais des corps oléifères constitués tantôt de deux ou plu= sicurs gros globales, tantôt de nombreuses petites goutte- lettes, en grande partie solubles dans l'acide acétique. Cinecinnulus argutus Dum. Mat. Sart-Bernard; mis en culture et observé en janvier, Tiges et feuilles : amidon peu sbondant; propagules mûrs, riches en huile. 126 Cephalozia bicuspidata (L.) Dum. Mat. Bauche, cultures, février; vallée de l’Amblève, cultivé, mars; Gembloux, cultures, décembre. Tiges et feuilles à amidon abondant. Mat. Grande-Marlagne (station plus sèche), avril; Weerde St- Georges, juin. | Tiges et feuilles sans amidon. Sporogones encore contenus dans le périanthe : amidon dans le picd seulement ; plus âgés : pédicelles riches en amidon et en matière grasse; plus avancés encore: pédicelles avec amidon, mais plus de matière grasse ; pédicelles au maximum d’allon- gement : sans amidon mais eonticnnent assez bien de glycose et des corps olcifères, Capsules : élatères et spores jeunes : amidon abondant; spores mûres : sans amidon. Mat. Semis de spores, juillet, Protonéma assez développés présentent la plupart amidon abon- dant. Cephalozia byssacea (Roth) Hceg. Mat. Gembloux, cultures, janvier; Ferooz, cultures, avril. Amidon dans tiges, feuilles, surtout chez exemplaires jeunes et parties jeunes des individus vieux où il est abondant. Mat. Mazy, février. Forme propagulifère à amidon souvent peu abondant; on n’en trouve que dans quelques feuilles, Mat. Mazy, Semis de propagules, avril. Le 13 avril, propagules mis à germer en solution minérale (1), (1) Voici la composition de cctte solution : Eau 6e PR ec TE :# 1211000 Natrale d'ammomiaque. . "#20. 1 SulÉHi0 dé ipotasse sn «ARR AMCE 0 5 Sulfaicide CUT Dee, à Re 0.5 Sulfate desmagnGsie Er Le Ex GS ET EUX 0.5 Phosphate bipotassique . . . . . . . 0.5 Sulfate de fer . . PNR dE. dr tee. Hydrate de potasse à 10 0/, : quelques gouttes pour neutraliser exactement. 127 en cristallisoir, à la lumière, to moyenne : 12°-18°. Ils sont à ce moment dépourvus d'amidon, Le 16 avril, un échantillon prélevé montre les propagules gon- flés, à amidon abondant. Le 19, propagules en voie de division; chez certains la colora- par l’iode est plus pâle. Le 22, les protonémas comptent de 4 à 6 cellules, ordinairement très amylifères, sauf, parfois, une ou deux cellules, contiguës, moins riches. Le 80, protonéma à nombreuses cellules, pourvu déjà de rhi- zoïdes ; l’amidon y est abondant, sauf dans les rhizoïdes. Chiloscyphus polyanthus Cord, Mat. Grand-Marlagne, ruisseau, avril; Poix (St. Hubert), août. Tige et feuilles : amidon assez abondant; parfois, cependant, il ne s'en trouve qu’à la base des limbes, ou cn îlots irré- gulicrs, dans ces derniers. Lophocolea bidentata (L.) Nccs. Mat. Gembloux, janvier, avril, septembre; Juslenville, cul- tures, janvier, Tiges: sans amidon, feuilles: un petit nombre de vicilles feuilles présentent, notamment vers les bords, des cellules amylifères; un plus grand nombre de jeunes renferment unc faible quantité d’amidon. L'analyse a démontré la présence, chez cette espèce, de saccha- rose, Le glycose a été également observé. Mat. Gembloux, cultures, août. Sporogoncs jeuncs : pas d’amidon mais matières grasses. Pédicelles mûrs privés de réserves; ils renferment des corps oléifères ct, en grande abondance, du glycose. Spoxes müres : pas d’amidon. Mat. Gembloux, semis de spores, mai. Protonéma pluricellulaire, filamenteux : amidon abondant dans la plupart des cellules; seulement, les plus jeunes sont moins riches, parfois même dépourvues d’amidon. Lophocolea heterophylla Dum. Mat. Jodoigne, juin; Haversin, mai, Tiges et feuilles : traces d'amidon. Sporogone : dans jeune pédicelles et capsules : matière grasse en abondance, pas d’amidon. Plagiochila asplenioides Dum. Mat. Juslenville (Zeg. Cornct), novembre. Amidon peu abondant dans tiges ct feuilles, les premières sou- vent plus riches que ces dernières. Des archégoncs présentaient de l’amidon dans leur partie renflée. Lophozia exsectiformis (Breidl ) Steph. Mat, environs de Spa (/eg. Cornet), octobre. Tiges et feuilles assez bien d’amidon; propagules jeunes riches ; les propagules mürs en sont privés. Lophozia gracilis (Schl.) Steph. Mat. Waulsort, août. Tiges cet feuilles ne présentent pas d’amidon. Lophozia Schreberi Necs. Mat. Vallée de l'Amblève, cultivé à la lumière, septembre. Tiges pas d’amidon; les feuilles terminales en présentent parfois un peu. Mat. Vance, cultivé au laboratoire, décembre. Tiges : quelques-unes en présentent un peu; les feuilles en sont dépourvues. Mat. Vallée de l’Amblève, août (deux stations); Sart-Bernard, octobre; cultures, scpiembre. Tiges ct feuilles sans amidon; matière grasse abondante. Lophozia inflata (Huds.) Howe. Mat. Gembloux, mai, Les plantes de deux récoltes successives (9 et 20 mai), à l’excep- tion de 2 anthéridies, ne contenaient pas d’amidon, mais présentaient, surtout dans les tiges, une très grande abondance de gouttes d'huile. (Cette absence d’amidon sera expliquée dans la 2e partie de ce travail.) 129 Mêmes mat. tenus sous cloche, en bonne lumière. Le 2 septembre et le 3 décembre : amidon très abondant dans tiges ct feuilles mais plus d'huile, sauf les corps oléifères; le glycose y cst assez abondant. Un nouvel examen, effectué en janvicx accusait une dimination notable d’amidon chez les feuilles ; le glycose manquant presque complètement dans les tiges ne se montrait ailleurs qu’en faible quantité; à noter que, de nouveau, les matières grasses sont abondantes dans les tiges, où les cellules montrent de 1 à 3 grosses gouttes d’huile au milieu d’innombrables et fines gouttelcttes. Lophozia ventricosa Du. Mat. Houffalize, cultures, mars; Gembloux, cultures, mars. Tiges et feuilles : amidon abondant. Mat. Mazy, février. Certaines feuilles ont leurs cellules riches en amidon, d’autres en ont peu ou pas. Mat. Houffalize : semis de propagules, mars-avril, Mis à germer des propagules mûrs. Des spécimens témoins y indiquent l’absence d'amidon. Après 7 jours, dans la solution minérale nutritive, à la tempéra- ture de 12° à 180, l'amidon s’y montre abondant; après 21 jours, ils sont bi-ccllulaires, l’assimilation y détermine la production d’amidon en abondance; après 25 jours, le protonéma est constitué de 3 à 4 cellules trés amylifères. Mat, Vance, cultures, janvier. Sporogones jeunes. Pédicelles de 300 & environ de longueur, formés de cellules riches en amidon et en matière grasse; capsules: parois riches en amidon et en huile; élatères ct tissu sporogène riches en matière grasse. Mat. Gembloux, semis de spores, noyembre-décenbre. Le 21 novembre, mis à germev, en solution minérale, des spores müres (l'absence d’amidon y avait été constatée), pour examens successifs du contenu amylacé durant la germination. 9 130 1re observation : 23 — 11 Pas d'amidon. 2e — 25 — Environ le quart montrent de l’ami- don. 3e — 21 — Constatation analogue. 4e — 80 — Environla moitié montrent de l'ami- don. 5e — 3 — 12 Presque toutes ont de l’amidon. 6° — 71 — Amidon plus abondant dans toutes les spores. 7e — 17 — Très abondant, début de division. 8e — 19 — Beaucoup de sporcs en division; amidon très abondant. Je — 81 — Protonéma pluri cellulaire très riche en amidon, Hophozia hicrenata Dum. Mat. Houffalize, cultures, mars. Tiges et feuilles, pas d’amidon, il en cst de même des propa- gules. Mat. Vance, juin, Tiges sans amidon; feuilles très peu, dans portions de limbe, Sporogone : pied des pédicelles jeunes : beaucoup d’amidon. Pédicelles jeunes à cecllules très riches en amidon et en matières grasses; capsules : parois avec amidon abondant, Spores presque müres sans amidon. Des anthéridies jeunes se montrent riches en amidon, Eophozia Muelleri (Necs) Dum. Mat. Malonne (leg. Péters), février. Amidon abondant dans tiges et fouilles ; glycose assez abondant vers les extrémités; moins ailleurs. Eophozia autumnalis (DC) Hecg. Mat. Vallée de la Vesdre (eg. Cornet), décembre. Pas d’amidon. On aurait pu l’attribuer, en grande partie, à ce fait qu'une chytridinée avait partiellement détruit le paren- chyme foliaire. Mais des individus de la même provenance placés sous cloche au laboratoire, se sont aëébarrassés du parasite et ont végété vigoureusement. Néanmoins, étudiés 131 success! en janvier, février et mai, ils n’ont pas montré d’amidon: dans la dernière observation, de grosses gouttes d’huile ont été décelées dans les tiges. Lophozia lanceolata Dmrt. Mat. Env. de Spa (Zeg. Cornet), novembre, Amidon très abondant dans tiges et feuilles. Mesophylla erenulata (Sw.) L. Mat. Habay-la-Neuve, octobre, id. cultures, mars; vallée de l’Amblève, cultures, septembre. Tiges et feuilles présentent amidon abondant, notamment dans les individus jeunes ct les pousses stoloniformes, La var gracillima Nces s'est montrée particulièrement riche. Sporogones jeunes (5 exemplaires étudiés). L'un d'eux présente un pied de 100 .;: le pédicelle qui mesure 250 y. est riche en amidon et en gouttelettes huileuses. Les capsules très jeunes sont riches en amidon, Sporogones mürs : pédicelles dépourvus de matériaux de réserve; ils ne renferment plus que des corps oléifères elliptiques de 2) = 11 p. ou globuleux, de 12 x. de diam., à surface très finement granuleuse et au nombre de 2-5 dans les cellules. Mesophylla compressa Dun. Mat. Vallée de l’'Amblève, août, Vieilles tiges dépourvues d'amidon; tiges Jeunes, beaucoup, dans la partie terminale; feuilles, les terminales assez bien, les moyennes, peu, les inférieures, pas. Nesophylla scalaris Dum. Mat. Seilles. (station fraîche), novembre. Tiges et feuilles : amidon très abondant, Sporogones jeunes (mime provenance, cultures, décembre) : Pied bulbiforme à cellules contenant assez bien d’amidon. Pédicelle encore verdàtre, eylindracé, constitué par des files de cellules, très aplaties, superposécs, au nombre de 30 à 40 en séries linéaires contiguës;, ces cellules sont plus grosses au sommet, sous la capsule, où elles atteignent 4{ x, tandis qu’à la base elles ne dépassent guère 32 &. Elles renferment, les unes, beaucoup d’amidon, les plus nombreusrs contirnnent de 132 l'amidon accompagné d'un certain nombre de gouttelettes de matière grasse ; plus il y a de ces grosses gouttes d'huile, moins l’amidon est abondant. Capsule encore recouverte de la membrane mince, transparente constituée par l'accroissement du sommet de l’archégone. Spores encore verdâtres et même déjà un peu brunâtres riches en amidon de même que les élatères. Sporogones mürs (même provenance, cultures, février). Pédi- cellez entièrement développés : cellules très allongécs ne présentant plus d’amidon sauf parfois celles situées près de l'insertion de la capsule; la matière grasse plastique a disparu, il ne reste que les corps olcifères de protection, au nombre de 12 à 25 par cellule, ovoïdes ou limoniformes, de 5-10 = 4-8 u, exceptionnellement de 20 — 10. Sporcs ct élatères : sans amidon. Mat. Pécrot, talus sablonneux sec, octobre. Plantes adultes : très peu d’amilon dans tiges et feuilles; plantes jeunes : beaucoup. Narsupella emarginata Dum. Mat. Vallée de l’Amblève, août; id. cultures, septembre; novembre Tiges et feuilles généralement sans amidon. Dans un échantil- lon du matériel prélevé en août dans la vallée de l’Amblève, quelques feuilles en présentaient en faible quantité. Marsupella Funekii Dum. Mat, Habay-la-Ncuve, cultures, janvier; Scilles, novembre. Anidon abondant dans tiges et feuilles, plus rarement existe seulement ca quantité notable dans la partic supérieure des tiges. Fossombronia #Wondraczekii ((Cord.) Dum. Mat. Sart-Bernard, cultivé au laboratoire, décembre; Gembloux, cultures, décembre. Tiges et feuilles : amidon abondant, sauf les feuilles inférieures qui en sont souvent privées. Sporogone. Pédicelles très couts : Les cellules constitutives sont 133 pleines d’amidon et de matières grasges; pédicelles encore verdâtres plus allongés : la matière grasse a en grande partie émigré dans la capsule ; l’amidon est encore abondant; pédicelles complètement allongés : ni amidon ni matière grasse si ce n’est des corps oléifères; il persiste cependant un peu d’amidon à la base, Capsules, avant la division des ecllules-mères des spores, le contenu ne montre pas d’amidon. Capsules encore jeunes ? spores en tétrades, à épispore lisse, amylifères mais surtout riches en huile; élatères avec huile, Capsules presque mûres : spores à épispore déjà coloré, à crêtes visibles sans amidon mais avec grosses gouttes d'huile; élatères avec huile abondante. Capsules mûres : spores et élatères sans amidon. Blazia pusilla L, Mat. Habay-la-Neuve, octobre. Amidon abondant dans la fronde, très abondant dans les propagules. Pellia epiphyila Cord. Mat. Vallée de l’Amblève, août, cultures, février. Frondes très riches en amidon. Sporogones jeunes : pédicelles à séries de cellules constitutives à amidon très abondant en grains particulièrement gros, sans matière grasse, contrairement à ce que l’on observe chez toutes les autres espèces amylifères. Sporcs jeunes riches en amidon. Sporogones mürs : pédicelles très longs, dépourvus d’amidon, mais renfermant des corps oléifères et du glycose cn abon- dance. Spores mûres : amidon abondant, Metzgeria furcata (L.cx p.) Dum, Mat. Bauche, septembre; Habay-la-Neuve, octobre; env. de Ensival (leg. Malin), janvier; Haversin (corticole), mai. Tiges, feuilles, sporogone, sans amidon. Metzgeria pubescens Radd. Mat. Env. Ensival (/eg. Halin), mars; Waulsort, Juin. Amidon dans tiges, feuilles. 134 Aneura pinguis Dum. Mat. Haversin, mai. Amidon très abondant dans la partie médiane, renflée des fron- des; il décroit progressivement vers les bords où il y en a peu ou pas. Aneura multifida Dum. Mat. Vallée de l'Amblève, août. Amidon abondant partout; les cellules marginales des frondes en sont un peu moins riches. Lunularia vulgaris (L.) Dum. Mat. Gembloux, cultures, octobre, décembre. Frondes : amidon très abondant; propagules, id. Heboulia hemisphaerica Radd. Mat. Namur, cultures, février et mars. Frondes, réceptacle et stipes jeunes, riches en amidon; ces dernicrs en sont privés à la maturité. Glycose assez abondant dans le réceptacle, les stipes et les poils écailleux. T'argionia hypophylila L. Mat. Bruxelles, cultures janvier. Frondes, sporogones jeunes, à spores encore en tétrades, riches en amidon. Riccia glauca L. Mat. Velaine, octobre ; id. cultures, janvier. Frondes, sporogones et spores à amidon très abondant. MOUSSES. Sphagnum acutifolium Ehrh. Mat. Vallée de l’Amblève, août; id.. cultures, septembre; id. cultures, novembre. Tiges à amidon en grains petits, peu abondants, dans quelques cellules des parties les plus jeunes; feuilles sans amidon. Des anthéridies se sont montrées riches en amidon. Les spores en sont dépourvues. 135 Andreaea petrophila Ehrh. Mat, Vallée de la Chefna, août; id. cultures, septembre, octobre, mars. De nombreux échantillons, étudiés aux diverses époques de l’année, de cette espèce rupicole, cultivée, cependant, dans les conditions optimum pour la production d’amidon, n’en ont jamais montré. Nous n’avons malheureusement pas réussi, malgré des essais répétés à obtenir la germination des spores ni la régénération par les feuilles et par les tiges. Nous n’avons donc pu nous renseigner sur la présence de l’amidon dans le protonéma, Phascum cuspidatum Schreb, Mat. Gembloux, novembre, Tiges et feuilles : amidon assez abondant; les individus âgés, après la dissémination des spores, n’en présentent que très peu ou plus, Sporogones : parois capsulaires à amidon très abondant; spores, la plupart, assez bien, Pleuridium subulatum Br. eur. Mat. Gembloux, septembre. Tiges, feuilles, protonéma à amidon assez abondant ; anthéridies et paraphyses très riches, Dicranoweïisia cirrata Lindb. Mat. Lonzée, forme corticole ; cultures, décembre. Tiges : la plupart privées d’amidon, certaines, assez bien; feuilles : amidon chez le plus grand nombre; celles des roséttes terminales sont plus particulièrement riches, surtout les plus jeunes; propagules : amidon abondant, Mat. Gembloux, régénération de tiges, feuilles et propagules, septembre. Protonéma secondaire : amidon en quantité moyenne dans la majeure partie des filaments;, bourgeons et jeunes plantes sans amidon. Fissidens bryoides Hedw, Mat, Gembloux, cultures, février. 136 Tiges : un peu d’amidon au sommet; feuilles, la plupart, assez bien, surtout les supérieures. Sporogone : pédicelle : un peu d’amidon, spores presque mûres : les uncs présentent encore de l’amidon, les plus avancées en sont dépourvues. Fissidens taxifolius Hedw. Mat. Gembloux, avril. Amidon abondant dans tiges ct feuilles. Fissidens adiantoides Hedvw. Mat. Vallée de l’Amblève, août; id. cultures, septembre. Tiges : peu ou pas d’amidon; feuilles, amidon abondant. Campylopus flexuosus Brid. Mat. Vallée de l’Amblève, août; id. cultures, septembre. Tiges : sans amidon; feuilles terminales : très peu à la base. Dicranella heteromalla Sch. Mat, Habay, juillet; Seilles, septembre; Mazy, avril. Tiges : amidon en faible quantité, parfois absent; feuilles jeuncs : la plupart en ont assez bien, mais fréquemment, seulement dans la moitié supérieure, contrairement au cas le plus ordinaire. Spores mûres sans amidon. Mat. Ferooz, semis de spores, septembre. Protonéma riche en amidon. Dicranella spec. Mat. Neufchâteau, avril. Tiges et feuilles à amidon abondant, surtout dans la moitié supérieure de ces dernières, Dicranum scoparium Hedw. Mat. Ferooz, septembre. Tiges ct feuilles inférieures sans amidon, les supérieurés jeunes en ont dans le limbe entier; les grains petits sont surtout abondants sur les crêtes denticulées de la nervure. 137 Pottia truneata Br. cur. Mat. Neufchâteau, avril. Amidon peu abondant dans tiges et feuilles. Pottia lanceolata C. Muell. Mat. Neufchâteau, avril. Amidon très abondant dans tiges et feuilles. Caratodon purpureus Brid. Mat. Gembloux, octobre; Ferooz, mars; Namur, mai, Plantes adultes : en général très peu d’amidon; tiges et feuilles des plantes jeunes à amidon abondant. Mat. Gembloux, semis de spores, mai. 4 Le 7 mai, mis à germer des spores, chez lesquelles l’absence d’amidon a été constatée, en solution minérale. Après ? jours, les spores gonflées commencent à germer, leur contenu devient plus ou moins granuleux, quelques unes présentent déjà une faible réaction d'amidon. Après 3 jours, le filament germinatif s’allonge, l’amidon y ést assez abondant. Le 12 mai, soit après 5 jours, tous les protonémas formés de deux cellules sont riches en amidon, Mat. Gembloux, semis de spores sur agar à base de solution minérale, septembre. Protonéma : amidon abondant surtout dans parties jeunes; les bourgcons et jeunes plantes sont très riches, des individus plus âgés n’en ont plus qu’à la base, Mat. Gembloux, février, Sporogone. Partie supérieure des pédicelles et tissu assimilateur des capsules: amidon assez abondant. Spores mûres dépour- vues d’amidon. Didymodon rubellus Br, eur. Mat. Onoz, septembre, Tiges : très peu d’amidon ; feuilles : assez bien, excepté dans la nervurc, Archégoncs ; amidon dans partie inférieure renflée. 138 Sporogone. Capsule jeune : tissu assimilateur riche en amidon, spores non mûres : amidon en quantité variable; capsules mûres : tissu assimilateur, peu, columelle encore beaucoup, spores, sans amidon. Barbula unguiculata Hcdw. Mat. Gembloux, cultures, décembre. Tiges et feuilles : amidon assez abondant. Sporogones. Pédicelles : énormément, surtout dans partie supé- rieure; vaginule, peu. Spores sans amidon. Mat. Gembloux, semis de spores, avril. Protonéma d’äâges divers riches en amidon. Barbula fallax Hedw. Mat. Env. d'Ensival (leg. Halin), septembre. Tiges : pas d’amidon; feuilles : très peu abondant, sauf les jeuncs des sommités qui en ont parfois assez bicn. Mat. Env. d’Ensival, cultures, régénération de tiges et de feuilles. Protonéma secondaire, bourgeons, tiges ct feuilles des jeunes plantes très riches en amidon, Barbula convoluta Hedw. Mat. Env. d’Ensival (/eg. Halin), septembre. Amidon assez abondant partout; cependant, certaines tiges vieilles n’en ont pas, de même que la plupart des vieilles feuilles. Jeunes tiges et sommités particulièrement riches. Barbula tortuosa W. ct M. Mat. Vallée de l’Amblève, août; id. cultures, septembre. Pas d’amidon dans tiges et feuilles. Mat. Mème provenance, régénération de tiges nues, de sommi- tés de tiges feuillées et de feuilles. Après un mois, le protonéma secondaire obtenu se montre dépourvu d’amidon. 139 Barbula muralis Timm. Mat. Gembloux, mur ombragé, juin. Pas d’amidon. Mat. Même station que ci-dessus, novembre. Feuilles : pas d’amidon, sauf les périchétiales chez lesquelles on trouve des groupes de cellules qui en ont assez abondam- ment, , Sporogone. Archégones fécondés : amidon assez abondant, Pédicelles non entièrement développés : beaucoup dans la moitié et parfois dans le ticrs supérieurs ; pied et vaginule : pas d’amidon. Absence de glycose. Mat. Gembloux, semis de spores, novembre. « Le 18 novembre, on a mis à germer des spores en solution minérale nutritive. L'absence d’amidon y avait été, au préalable, constatée. Les examens successifs suivants ont été effectués : 1 examen, 20 novembre. Résultat : O0 amidon. 2 — 22 — — : quelques spores avec traces d’amidon. 3 — ?i — — : spores ovoides, amylifères,. 4 — 26 — — : la hernie s’accentue, elle renferme beaucoup d'ami- don. D — 28 — — : débuts de filaments mesu- rant de 1-4 fois le diam. des spores, riches en amidon. 6 — 1 décembre — : protonéma de 1 à 3 cel- lules, très amylifères. presque toutes les spores ont germé; les filaments du protonéma sont très longs et riches en ami- don. 1 — A1 — hs Barbula ruralis Hedw. Mat. Haversin, mai. Tiges et fouilles sans amidon, 140 Mat. Même provenance, feuilles en régénération, mai. Après un mois, très beau protonéma, à extrémités moniliformes, naissant dans la moitié inféricure de la feuille, riche en amidon; les parties vieilles allongées du protonéma, de même que les bourgeons qu’il porte et quelques rhizoïdes en sont dépourvus. Hedwigia albicans Lindb. Mat. Vallée de l’Amblève, août, id, cultures, septembre, Tiges et feuilles sans amidon. Grimmia apocarpa Hedvw. Mat. Onoz, août. Tiges et feuilles dépourvues d’amidon. Mat. Onoz, régénération de feuilles. Protonéma secondaire dépourvu d’amidon. Grimmia pulvinata Sm. Mat. Onoz, septembre. Tiges et feuilles sans amidon. Mat. Même provenance, avril. Tiges, feuilles et sporogones dépourvus d’amidon. Rhacomitriam protensum A. Braun. Mat. Vallée de l’Ambléve, août. Tiges et feuilles sans amidon. Des échantillons de la même provenance, cultivés dans les conditions les plus favorablesen septembre et même en octobre, n’en ont pas montré non plus. KRhacomitrium aciculare Brid. Mat. Vallée de l’'Amblève, août. Tiges et feuilles ordinairement sans amidon, parfois, cependant, en très faible quantité. Mat. Même provenance, tiges nues, sommités et feuilles en régénération. Protonéma secondaire : assez bien d’amidon, surtout dans la partie la plus vieille des filaments. 141 Rhacomitriam ericoides Brid. Mat. Ferooz, septembre, Amidon uniquement au sommet des plus jeunes tiges. Orthotrichum afline Schrad. Mat. Vallée de l’Amblève, août; id , cultures, septembre. Tiges et feuilles sans amidon. Mat. Même provenance, régénération de tiges feuillées. Protonéma secondaire sans amidon, Ulota cerispa Brid. Mut. Vallé: de l'Amblève, août; id. cultures, septembre. Pas d’amidon dans tiges et feuilles; anthéridies riches; arché- gones : un peu d'amidon, Encalypta streptocarpa licdw. Mat. Haversin, juin; Mazy, avril. Pas d’amidon, sauf quelques bases de feuilles qui en ont un peu. Schistotega osmusdacen W. et M. . Mat. Orchimont (/eg. Péters), avril. Amidon abondant dans les tiges et très abondant dans les feuilles. Fanaria hygrometrica Hcdw. Mat. Gembloux, mars, Tiges, feuilles : amidon abondant. Sporogones jeunes : pédicelles et tissu assimilateur de la cap- sule à amidon abondant. Pohlia annotina Lindb. Mat. Marloie, mai. Tiges très riches en amidon ; feuilles : quantité moyenne, surtout abondant dans moitié inférieure, Podhlia albicans Lindb. Mat. Onoz, avril, Tiges à amidon abondant ; la plupart des feuilles en sont aussi assez richement pourvues, 142 Pobhlia nutans Lindb. Mat. Seilles, cultures, septembre. Tiges : amidon assez abondant; très abondant dans limbes ct nervures des feuilles. Archégones riches dans leur partie inférieure; feuilles périché- tiales aussi très riches. Sporogoncs jeunes : amidon abondant dans les jeunes pédicelles. Bryum pseudotriquetrum Schwacgr. Mat. Haversin, mai. Tiges à amidon très abondant ; les feuilles terminales sont les plus riches, les autres en ont le plus dans Icur moitié infé- ricure. Bryum caespititiam L. Mat. Gembloux, mur, mars. Amidon abondant dans tiges, feuilles, tissu assimilateur de la capsule ct dans la columelle. Bryum erythrocarpum Schwaegr. Mat, Vallée de l’Amblève, cultures, octobre. Amidon abondant dans tiges et feuilles, surtout celles des extrémités. Bryam argenteum L. Mat. Gembloux, juillet; Juslenville, cultures, automne. Amidon dans presque toutes les tiges, abondant ou assez abondant. Feuilles également à amidon abondant, parfois, seulement dans la moitié inférieure du limbe. Exemplaires tenus en couches, janvier. Beaucoup moins d’amidon que ci-dessus, mais glycose rare dans les tiges et abondant dans les feuilles. Bryum roseum Schreb. Mat. Malonne (Zeg. Péters), mars, Tiges : un peu d’amidon; feuilles : amidon abondant en mélange avec énormément de matières grasses; le glycose existe également en quantité notable, 143 Naium stellare Hedw. Mat. Magnée, cultures, juin. Amidon abondant dans tiges et feuilles, Nnium punctatum L. Mat. Habay-la-Neuve, septembre; vallée de l’Amblève, août; Ferooz, mars; id. cultures, février. Tiges, feuilles et protonéma à amidon abondant. Sporogones assez jeunes: pédicelle riche en amidon surtout dans sa moitié supérieure; capsule : tissu assimilateur et columelle riches; spores encore réunies en tétrades ou déjà libres, sans amidon. Mnium rostratum Schwacgr. Mat. Landelies, cultures, mars. Amidon abondant dans tiges et feuilles, NMnium affine Schwaegr. Mat, Haversin, mai; Pécrot, juin. Amidon assez abondant partout, mais surtout dans les parties terminales. Mniam undufatum Neck. Mat. Ferooz, juin; id. septembre. Amidon très abondant dans tiges et feuilles, parfois les parties vieilles sont iei plus riches que les sommités. Fleurs mâles : paraphyses, un peu d’amidon : parois des anthé- ridics : beaucoup. Mnium hornuim L. Mat. Grande-Marlagne, mai; Ferooz, mars. Tiges : amidon peu abondant; il est souvent localisé dans le parenchyme cortical, Feuilles : amidon ordinairement dans toutes; les terminales abondamment dans le limbe entier; les autres, souvent dans la moitié ou les deux tiers inféricurs du limbe et en moins grande quantité. Anthéridies et archégones très riches; paraphyses, assez bien le glycose est également assez abondant dans ces organes. 144 Sporogoncs ayant la maturité complète. Pédicelles : amidon très abondant surtout dans partie supé rieure. Capsules : tissu assimilateur ct columelle très riches; coiffe : un peu d’amidon; cellules- mères des spores ou spores jeunes, sans amidon. Spores mûres sans amidon, mais abondamment pourvues de matières grasses. Mat. Grande-Marlagne, régénération de tiges sur agar à base de solution minérale, septembre. Après 40 jours, on a obtenu un abondant protonéma et des bourgeons feuillés. Une partie du protonéma seule est riche en amidon (1), les jeunes plantes (tiges et feuilles) en sont beaucoup plus riches que les individus adultes. Aulacomnium androgynum Schwaegr. Mat. Houffalize, cultures, mai. Tiges, feuilles et propagules riches en amidon. Aulacomniam palustre Schwaegr. Mat. Vallée de l’Amblève, août, Tiges : amidon assez abondant; feuilles : un peu à la base de quelques limbes ct dans les nervures. Bartramia pomiformis Hcdw. Mut. Vallée de l’Amblève, août. Pas d’amidon. Mat. Mème provenance, cultivé sous cloche et à bon éclaire- ment, septembre. Tiges : traces ; feuilles : abondant. Bartramia Œderi Schwaegr. Mat. Waulsort, juin. Tiges : très peu d'amidon; feuilles jeunes : abondant; feuilles vieilles : très peu, notamment, dans les nervures. (1) Les filaments dépourvus d'amidon étaient sans doute particilement desséchés, en dehors du milieu nutritif. Tetraphis pellueida Hedw, Mat. Houffalize, cultures, janvicr. Amidon assez abondant dans toute la plante; propagules très riches, Atrichum undulatum P. Beau. Mat. Habay-la-Neuve, juillet ; Houffalize, culiures, septembre ; Gembloux, cultures, janvier. Amidon abondant dans tiges et feuilles. Mat. Vallée de l’Amblève, cullures, septembre. Tiges : amidon abondant ; nervures des feuilles, riches, base des limbes, pauvre en amidon. Sporogoncs : pédicelles, pas d’amidon; columelle et coiffe, très riches; tissu assimilateur, assez riche. Pogonatum aloïîdes P, Beauv. Mat. Habay-la-Neuve, cultures, juin ; Neufchâteau, avril. Tiges : amidon abondant; feuilles : beaucoup, mais moins dans leur moitié inférieure; protonéma riche. Pogonatum nanum P. Beauv. Mat. Neufchâteau, avril. Tiges : amidon peu abondant; feuilles : lamelles ct limbes abondant, partie engainante, rarc. Sporogone. Pédicelles : les uns ont assez bien d’amidon, les autres peu ou pas, suivant leur âge. Capsules après sporose : pas d’amidon. Polytrichum piliferum Schreb. Mat. Ferooz, septembre. Tiges sans amidon mais très riches en matières grasses, feuilles : dans les lamelles, assez bien; dans la base engaïnante, beau- coup moins, Polytrichum juniperinum Willd. Mat. Gembloux, mars. Tiges souterraines (rhizomes) et aériennes à amidon assez abon- dant dans le parenchyme cortical. 10 Feuilles : lamelles riches, partie iuféricure engainante du lim souvent peu ou point. Mat. Gembloux, régénération de feuilles, février. Après 32 jours, le protonéma secondaire obtenu se moutre riche en amidon. Mat. Neufchâteau, avril. Anthéridies et filets des paraphyses : glycose abo..dant; amidon abondant dans les anthéridics et la partie terminale renflée des paraphyscs. Polytrichum formosum Hedw. Mat. Vallée de l’Amblève, août, Scilles, septembre; Fcrooz, mars, Tiges : assez bien d’amidon dans la couche moyenne ; feuilles à amidon abondant, plus particulièrement duns les lamelles, rare dans la partie engainante où il y a un peu ou pas. Mat. Scilles, tiges et feuilles en régénération, Après 43 jours, les tiges nucs ont donné un beau protonéma et des bourgeons, les feuilles détachées ont aussi régénéré. Amidon relativement abondant. Polytrichuim commune L. Mat. Neufchâteau, avril. Tiges : couche moyenne très riche en huile, à amidon assez abondant; feuilles : les lamelles et Ie limbe en présentent beaucoup, sauf à la partie inférieure où il n’y en a pas ou très peu. Sporogone. Pédicelles jeunes : ua peu d’amidon;, capsule très jeunes, à tissus non eucorc différenciés : amidon très abon- dant. Neckera complanata Br. eur. Mat. Vallée de l'Amblève, août, Waulsort, août; id, cultures, septembre. Tiges et feuilles sans amilon. Neckera crispa Hcdw. Mat. Waulsort, juin; id,, cultures, septembre. Tiges ct feuilles sans amidon. Pierigophyllum lucens Brid. Mat. Grande-Marlagne, avril. Amidon peu abondant dans tiges et feuilles (surtout les termi- nales). Anomodon viticulosus Hook. ct Tayl. Mat. Waulsort, juin; Onoz, septembre. Tiges et feuilles dépourvues d’amidon; on n’en a irouvé un peu que dans les feuilles du sommet d’une tige. Thuidium tamariseinum Br. cur. Mat. Vallée de l’Amblève, août. Tiges et feuilles sans amidon. Mat. Même provenance, cultures, septembre. Tiges et feuilles sans amidon si ce n’est quelques jeunes feuilles terminales qui cn présentent assez bien. Homalia trichomanoides Br. cur. Mat. Waulsort, culture, février, L’amidon y manquait dans les tiges ct les feuilles qui, par contre, étaient riches en glycose. Xsotheciom Nyarum Brid. Mat. Waulsort, juin. Pas d’amidon dans tiges et feuilles, Homalothecium sericeum Spr. Mat. Gembloux, troncs d'arbre, décembre. Tiges et feuilles sans amidon. Camptothecium nitens Sch. Mat. Gistoux, septembre. Amidon seulement dans les parties jeunes de la tige; feuilles : les vieilles sans amidon, les jeunes en présentent à la base, parfois même dans tout le limbe. Brachythecium rutabulum B:. cnr. Mat. Gembloux, mars. 148 Tiges : amidon vers le sommet; feuilles : celles de la partie terminale des tiges en ont seules assez bien. Mat. Onoz, avril. Traces d’amidon dans tiges ct feuilles. Brachythecium velatinum Br. eur. Mat. Gembloux, cultures, juillet, Tiges : lestrois quarts en ont assez bien, les feuilles des som- mités en ont seulement assez bien dans leur moitié inférieure. Hyocomium flagellare Br. eur. Mat. Vallée de l'Amblève, août. Traces d’amidon dans tiges et feuilles. Eurhynchiam praelougam Br. eur. Mat. Gembloux, avril. Tiges : amidon très abondant; feuilles, seulement abondant. Bhynchostegium rusciforme Br. cur. Mat. Waulsort, juin. Peu d’amidon, sauf dans quelques rares tiges ct feuilles où il est abondant, Mat. Même provenance, cultures, septembre. Tiges : amidon abondant; feuilles : abondant dans les nervures; dans les limbes, il y en a uniformement mais en assez faible quantité. Thamnium alopecurum Br. eur. Mat. Waulsort, juin. Tiges : très peu d’amidon; vicilles feuilles : souvent dans ner- vures; jeuncs feuilles terminales, assez riches. Esopterygium eiegans Lindb. Mat. Neufchâteau, avril. Plante propagulifère : tiges et feuilles, assez bien d’amidon, surtout dans les parties terminales; propagules (rameaux filiformes ca:lucs, garnis de petites feuilles), très riches. Plagiothecium sylvatieum Br. eur. Mat. Vallée de l’Amblève, août. Pas d’amidon dans feuilles, tiges ; quelques filaments de proto- néma en 3ont, en revanche, très riches. Mat. Mème provenance, cultures, septembre. Tiges ont de l’amidon abondamment vers leurs extremités; les feuilles terminales sont riches; les autres en ont un peu. Plagiothecium undulatum Br. eur. Mat. Vallée de l'Amblève, août, Tiges : beaucoup d’amidon dans la partie supéricure, rarement peu, feuilles terminales très riches, celles du tiers supérieur, seulement assez bien à la base, les inférieures en sont dépourvues. Amblystegium serpens Br. eur. Mat. Gembloux et Onoz, avril; Neufchâteau, id. La plupart des tiges contiennent beaucoup d’amidon, surtout les plus jeunes ; il en est de même des feuilles où les plus âgées sont ordinairement les moins riches. Pédicelle à amidon très abondant, parfois dans toute sa longueur; tissu assimilateur et columelle à amidon abondant. Hypaum filicioum L. Mat. Haversin, mai. Tiges : assez peu, parfois seulement des traces; feuilles, environ la moitié en ont assez bicn; tantôt toutes celles d’une même tige en ont, tantôt les feuilles amylifères sont isolées. Mat. Onoz, avril. Environ la moitié des tiges sont nettement amylifères; ccrtai- nes plantes ne montrent pas d’amidon dans les feuilles, d’autres en ont assez abondamment, Hypnum cupressiforme L. Mat. (talus assez sec) Neufchâteau, avril, Il ÿ a peu d’amidon dans les tiges ; les feuilles en ont quelque- fois assez abondamment, surtout les terminales, 150 Hypaum moiluscum Hedw. Mat. Waulsort, juin; Neufchâteau, avril. Très peu d’amidon dans tiges ct feuilles. ÉEypnum Crista-castrensis L. Mat. Vallée de la Ronce (/eg. Mansion ct Sladden) cultures, septembre. Tiges vicilles: pas d’amidov, tiges jeunes, amidon abondant surtout au sommet; feuilles : les terminales seules cn présen- tent. Hylocomium squarrosum Br. eur. Mat. Neufchâteau, avril. Tiges et feuilles à amidon assez abondant, Étude de matériaux d’herbier. Indépendamment des 132 espèces de Muscinées, dont l’étude fait l’objet des pages précédentes, nous avons soumis à un examen microchimique, un certain nombre de plantes d’herbier que nous n’avions pas à notre dispo- sition à l’état frais. Parmi celles-ci, la plupart se sont montrées dépour- vues d’amidon ce qui s'explique par laction qu’exerce la dessiccation sur la réserve amylacée, action qui sera étudiée dans la deuxième partie de ce travail. Quelques unes, Cependant, avaient conservé des quantités notables d’amidon; on est donc en droit de les considérer, a fortiori, comme amylifères à l’état frais. Nous en donaons ci-dessous la liste, avec l'indication du lieu d’origine et de l’année de la récolte. Hépatiques. Diplophyllum obtusifolium Dum. 1882 Laroche. Lophozia incisa Dum. 1882 Limelette. 151 Acolea coralloides (Nees) Dum. 1899 env. Prague. Pellia Fabroniana Radd. 1882 Ensival. Plagiochasma italicum (De Not), 1900 Prague. Riccia crystallina L. 1880 Molenbeek. » fluitans D. 1868 Lanaeken. Anthoceros laevis L. 1904 Sart-Bernard. Mousses. Archidium alternifolium Sch. 1884 Poix. Ephemerum serratum Hampe. 1868 Visé. Physcomitrella patens Br. eur. 1869 Blicquy. Weisia mucronata Br. eur. 1882 Villers-la-Ville. Discelium nudum Brid. 1868 Visé. Bryum alpinum L. 1870 Quarreux. CONSIDERATIONS GENERALES. Afin de pouvoir dégager de l’ensemble des nombreuses constatations ci-dessus des déductions d’un caractère général, nous avons établi, tant pour les Hépatiques, que pour les Mousses, des catégories basées sur la présence de la matière amylacée et sur son abondance relative. Nous avons distingué : 1° Les espèces dépourvues d’amidon; 2° Celles qui n’en présentent qu’en faible quantité. Dans cette catégorie, nous rangeons les espèces chez lesquelles l’amidon n’existe que dans une portion réduite de la plante, de même que celles où cette substance est répandue dans tous les tissus verts mais seulement en quantité très minime. 3° Les espèces riches en amidon. Il convient d’insister ici sur ce fait que les groupements ainsi constitués sont loin d’avoir une valeur absolue, la 152 teneur en amidon d’un végétal étant influencée par des causes très multiples, les unes internes, les autres externes. La répartition des espèces, dans les tableaux ci-dessous, est simplement l’expression de nos constatations person- nelles. Toutefois, comme nous nous sommes toujours efforcés de nous placer dans les conditions d'observation les plus favorables à la mise en évidence du caractère amylifère, il y a lieu de considérer nos groupements comme l'expression très rapprochée de la réalité. Nous tenons à faire remarquer, d'autre part, que c’est uniquement sur l’amidon de la plante sexifère (tige et feuilles ou frondes) que sont basées les catégories ci-dessous. [. Hépatiques dépourvues d’amidon. Noms des espèces. . Nature des stations (1). Frullania dilatata Dum. Ecorces. — Tamarisci Dum. Id. Lejeunia serpillifolia Lib. Rochers ombragés. Madotheca laevigata Dum. Id. — platyphylla Dum. Id. Radula complanata Dum. Écorces et rochers. Lepidozia reptans Dum. Pied des rochers. Lophozia gracilis (Sch1.) Steph. Rochers. — autumnalis (De) Heeg. IA. ne = —— (1) Sous cette désignation, nous iudiquons, non les stations possibles de l’espèce considérée, mais bien celle qui nous.a fourni nos matériaux de recherches. C’est ainsi, par exemple, que nous renscignons Frullania dilatata sur écorces, parce que Îles échantillons étudiés provenaient tous de ce genre de station; tandis que l'espèce végète également sur rochers, 153 Noms des espèces. Nature des stations. Metzgeria furcata (L. ex p.) Rochers et écorces. Dum. — pubescens Radd. Id. IT. Hépatiques présentant de l’amidon en faible quantite. Noms des espèces. Nature des stalions. Scapania undulata Dum. Rochers bord des ruis- seaux. — nemorosa Dum. Terrains frais. Diplophyllum albicans Dum. Rochers et terre sili- ceuse. Trichocolea tomentella Dum. Endroits frais. Pleuroschisma trilobatumDum. Pied des rochers. Cincinnulus argutus Dum. Parois d’un fossé. Lophocolea bidentata (L.) Nees Sur la terre ombragée. — heterophylla Dam. Id. et vieille souche. Plagiochila asplenioides Dum. Id. Lophozia bicrenata Dum. Talus siliceux. — barbata Dum. Rochers et sables. Marsupella emarginata Dum. Rochers humides. II. Hépatiques présentant de l’amidon en abondance. Noms des espèces. _ Nature des Stations. Scapania curta Dum. Terre ombragée. Blepharozia ciliaris Dmr. Sous un arbre. Blepharostoma trichophyllum Lieux frais. Dum. | Cincinnulus Trichomanis Dum. Terrains siliceux ombra- gés. Cephaloziabicuspidata(L.)Dum. Terrains siliceux. Noms des espèces. Cephalozia byssacea Heeg. Chiloscyphus polyanthus Cord. Lophozia exsectiformis (Breidl). Steph. Lophozia inflata (Huds.) Howe — ventricosa Dum. (Roth) — Muelleri (Nees) Dum. — lanceolata Dum. Mesophylla crenulata (Sw.) L. — compressa Dum. — scalaris Dum. Marsupella Funckii Dum. Fossombronia Dumortieri Lindb. — Wondracxekii Dum. Blasia pusilla L. Pellia epiphylla Cord. Aneura pingius Dum. — multifida Dum. Lunularia vulgaris (L.) Dum. Reboulia hemisphaerica Radd. Targionia hypophylla LE. Riccia natans L. — glauca L, (Cord.) Nature des stations. Terrains siliceux. Ruisseaux. Terrains siliceux. Sols schisteux. Talus et rochers siliceux plus ou moins ombra- gés. Rochers calcaires frais. Pierres humides. Talus siliceux ombragés. Ruisseaux. Terrains siliceux. Talus ombragé. Bord d’un étang. Terre fraiche. Talus humide. Terre fraiche. Bord de l’eau. Ravin humide. Terre un peu fraiche. Bord d’un chemin. Terre ombragée. Fossé. Terre fraiche. ds 155 IV. Mousses dépourvues d’amidon. Noms des espèces. Andreaea petrophila Ehrh. Barbula tortuosa W. et M. — ruralis Hedw. Hedwigia albicans Lindb. Grimmia apocarpa Hedw. — pulvinata Sm. Rhacomitrium protensum A. Braun. Orthotrichum affine Schrad. — Lyellii Hook. et Tayl. Ulota crispa Brid. Neckera complanata Br. eur. — crispa Hedw. Homalia trichomanoides Br. eur. Isothecium myurum Brid. Nature des stations. Rochers. Id. Id. Id. Rochers et pierres. Toits. Rochers. Id. Troncs d'arbres. Ecorces. Rochers. Id. Id. Id. V. Mousses présentant de l’amidon en faible quantité. Noms des espèces. Sphagnum acutifolium Ehrh. Dicranoweisia cirrata Lind. Campylopus flexuosus Brid. Ceratodon purpureus Brid. Didymodon rubellus Br. eur. Rhacomitrium aciculare Brid. — ericoides Brid. Encalypta streptocarpa Hedw. Bartramia pomiformis Hedw. Pterigephyllum lucens Brid. Nature des stations. Rochers humides. Troncs d’arbres au nord. Blocs de pierres. Lieux secs. Rochers. Rochers humides. Sols siliceux. Rochers calcaires. Rochers. Bord de l’eau, 156 Noms des espèces. Anomodon viticulosus Hook. et Tail: Thuidium tamariscinum Br. eur. Homalothecium sericeum Spr. Brachythecium rutabulum Br. eur. — velutinum Br. eur. Hyocomium flagellare Br. eur. Thamnium alopecurum Br. eur. Isopterygium elegans Lind. Hypnum cupressiforme L. — Crista-castrensis L. — cuspidatum L. — Schreberi Willd. — purum D. — molluscum Hedw. Nature des stations. Rochers. Bord d’un ruisseau. Ecorces. Sur la terre. Sur un mur recouvert de terre. Rochers irrigués. Rochers. Terre en forêt. Talus assez sec. Pierres dans une sapi- niêre. Prairies humides. Terre dans les bois. Id. Terre sèche. VI. NEousses présentant de l’amidon en abondance. Noms des espèces. Nature des stations. ArchidiumalternifoliumSchimp. Terre fraiche. Phascum cuspidatum Schreb. Pleuridium subulatum Br. eur. Discelium nudum Brid. Fissidens bryoides Hedw. — taxifolius Hedw. — adiantoides Hedw. Campylopus fragilis Br. eur. Dicranella heteromalla Sch. — Spec. id. Terre, Argile fraiche. Terre fraiche. id. Marais. Terre dans les bois. Bois. Talus ombragé. Noms des espèces. Dicranum scoparium Hedw. Pottia truncata Br. eur. — lanceolata C. Muell. Barbula unguiculata Hedw. — fallax Hedw. — convoluta Hedw. — muralis Tim. Schistotega osmundacea W. et M. Funaria hygrometrica Hedw. Pohlia annotina Lindb. — albicans Lindb. — nutans Lindb. Bryum capillare L. — pseudo triquetrum Schwaegr. — caespititium L. — alpinum L. —— erythrocarpum Schwaegr. — argenteum L. — roseum Schreb. Mnium stellare Hedw. — punctatum L. — rostratum Schwaegr. — äffine Schwaegr. — undulatum Neck. — hornum L. Aulacomnium androgynum Schwaes,. Bartramia OEderi Schwaegr. Tetraphis pellucida Hedw. 157 Nature des stations. Bois. Terre fraiche. ll: Terre. Terre et murs. Terrain rocailleux. Murs au nord. Terrains siliceux ombra- gés. Chemin. Terre fraiche. id. Terre sablonneuse. Murs. Rochers frais. Murs au nord. Blocs au bord de l’eau. Terre fraiche. Chemins. Bois calcaire. Rochers ombragés. Bois frais. Fossé d’un bois. Prairies. Bois. id. Terre ombragée. Rochers frais. Terrains siliceux. 158 Noms des espèces. Nature des stations. Atrichum undulatum P. de Beauv. Terre ombragée. Pogonatum aloides P. de Beauv. id. — nanum P. de Beauv. id. Polytrichum piliferum Schreb. Talus siliceux. — juniperinum Wild. Terres incultes sèches. — formosum Hedw. Bois. — commune L. id. Camptothecium nitens Sch. Marais. Eurynchium praelongum Br. eur. Prairies. Rhynchostegium rusciforme Br-'eur. Pierres arrosées. Plagiothecium sylvaticum Br. eur. Bois. — undulatum Br. eur. Bois frais. Amblystegium serpensBr.eur. Pierres. Hylocomium squarrosum Br. eur. Terre très fraiche. Si l’on envisage, dans leur ensemble, les résultats con- signés dans les tableaux précédents, on peut se demander s’il existe entre les espèces appartenant à une même caté- gorie une parenté autre que le caractère amylifère. Un examen attentif montre que les affinités systéma- tiques ne constituent nullement la déterminante de ce dernier. Nous ne pouvons, sous ce rapport, nous ranger à l’opi- nion émise par Stahl et rapportée encore tout récemment par K.Mueller(1), d’après laquelle les Hépatiques fron- (1) K. Mueller. Die Lebcrmoose, in Rabenhorst's Kryptogamenflora, Bd VI, p. 49. 159 deuses présenteraient de l’amidon, tandis'que les foliacées auraient leur réserve carbonée essentiellement repré- sentée par du sucre. On à pu voir, qu’au contraire, beaucoup d’entre ces dernières sont riches en amidon. C'est ainsi que, sur 41 Hépatiques foliacées étudiées, 30 présentent de l’amidon en plus ou moins grande quantité et 11 seulement en sont dépourvues. D'autre part, Jünsson et Olin(l) établissent des compa- raisons entre quelques types de Mousses, au double point de vue de la matière grasse et de l’amidon. Ils émettent cette opinion que les Mnium sont les Mousses les plus riches en amidon, puis viennent les Hypnum et les gen- res voisins et, enfin, les Bryum se distinguent par leur grande pauvreté en amidon, pauvreté d’ailleurs com- pensée par une abondante réserve grasse. L'examen de nos tableaux montre, que les Hypnum et genres affines se répartissent dans les trois groupes ; sur 26 pleurocarpes étudiées, # n’ont pas d’amidon, 15 en présentent un peu, 7 beaucoup. Quant aux Bryum, ils comptent parmi les espèces riches en amidon et ne peuvent donc pas être, sous ce rapport, éloignés des Mnium. Il résulte donc de l’ensemble de nos constatations qu'il n’y a pas de relations bien nettes entre le taux amylifère et la place, dans la classification, des espèces considérées. On pourrait nous objecter que le tableau 1 (Hépatiques non amylifères) contient, en grande majorité (7 sur 11), des espèces d’un même groupe systématique; celui des Jungermanniacées anacrogynes. Mais, ces espèces présen- tent un autre trait commun, celui de croitre toutes dans (1) Loc. cit., p. 25. 160 des stations où la végétation est exposée à souffrir de la sécheresse, elles sont toutes xérophiles. C’est, comme nous allons le voir, le facteur qui joue le rôle prépondérant dans la détermination du caractère amylifère ou non amylifère des Bryophytes. Si l’on considère les tableaux I 'et IV (Hépatiques et Mousses non amylifères) ci-dessus, on constate que les espèces qui y sont contenues appartiennent toutes à des stations (rochers, écorces) où de longues et fréquentes périodes de dessiccation doivent affecter la végétation. Au contraire, si nous comparons les tableaux IT et VI (Hépatiques et Mousses pourvues d’amidon en abondance), nous trouvons que les espèces qu’ils comportent se déve- loppent, en immense majorité, dans des conditions de fraicheur constante (terre, rochers frais, bord des eaux, eaux). Enfin, les types des tableaux IL et IV (Mousses et Hépa- tiques à amidon peu abondant) occupent, en général, au point de vue de la nature de la station une place moyenne entre les deux précédents. Ils peuvent être exposés à la dessiccation, mais d’une facon beaucoup plus passagère et moins fréquemment que les espèces non amylifères. C’est ainsi, par exemple, que Rhacomitrium aciculare, Hyoco- mium flagellare, bien que se développant au bord des eaux peuvent être soumis à des alternatives passagères de dessiccation. Toutefois, dans un certain nombre de cas, d’ailleurs peu nombreux, cette relation étroite entre la fraicheur de la station et la présence d’amidon n'existe pas. C’est ainsi que, par exemple, Plagiochila asplenioides est assez pauvre en amidon bien que se développant dans des endroits frais, voire même humides. 161 D'autre part, Polytrichum juniperinum et P. pilife- rum, croissant en lieux secs, sont en général abondam- ment pourvus d’amidon, mais on sait que les Polytrics possèdent d’autres adaptations xérophiles particulières (tiges souterraines, feuilles épaisses munies de lamelles). S'il existe une telle dépendance entre la nature de la réserve et les conditions de vie, on peut se demander en quoi consiste cette adaptation. Chez les Bryophytes xérophiles, non amrylifères, la réserve carbonée est constituée par les matières grasses et des sucres. Il n’entrait pas dans le cadre de nos recherches d’appro- fondir cette question, mais nous avons néanmoins décelé macrochimiquement les sucres (et en particulier le sac- charose) dans la plupart des Hépatiques consignées dans le tableau n° I 'et constaté qu’il en existait des quantités notables chez Madotheca laevigata et Lophozia gracilis. Il est très admissible que, d’une part, la matière grasse en imprégnant parfois les membranes, d’autre part, les sucres par leurs propriétés osmotiques, concourent à augmenter la résistance de ces végétaux à la dessiceation. Dans les considérations précédentes, on n’a envisagé que l’amidon des tiges et des feuilles ; la connaissance des caractères amylifères du protonéma et du sporogone conduisent à des déductions analogues. D'une facon très générale, le protonéma des Mousses, comme celui des Hépatiques, est très riche en amidon, souvent même plus riche que la plante feuillée de l'espèce à laquelle il appartient. | Il existe en outre des cas, où l’amidon se trouve dans le protonéma, alors que la tige et les feuilles n’en renfer- ment pas (par exemple, chez Barbula ruralis) ou n’en LE 162 présentent que peu (par exemple, chez Rhacomitrium aciculare, Dicranoweisia cirrata, Geratodon purpureus). Les protonémas se développant surtout au printemps et à l'automne, c’est-à-dire à une époque où la séche- resse est moins à craindre, végétant, de plus, très près du substratum, en situation ombragée, on comprend que les adaptations xérophiles ne leur soient pas aussi néces- saires qu'aux plantes feuillées. Leur existence est d’ailleurs éphémère; dès l'apparition des bourgeons, ils peuvent disparaitre, les jeunes tiges peuvent alors s'adapter contre la dessiccation. Pour ce qui est du sporogone, la nature et la répartition des réserves carbonées y varient beaucoup suivant les espèces, mais en général chez les types amyliféres, l’amidon se trouve relativement plus abondant que dans la plante feuillée. C'est ainsi, par exemple, que le tissu assimilateur des capsules des Mousses est ordinairement très riche en amidon, même chez les espèces dont les tiges et les feuilles n’en renferment que des quantités minimes. On voit ici l'influence du ‘tissu aquifère qui prémunit la capsule contre la dessiccation et permet ainsi à la matière carbonée, de prendre, sans inconvénients, la forme d’amidon. Quant au sporogone des Hépatiques et spécialement des Jungermanniacées, nous avons décrit pour plusieurs types, les curieuses fluctuations qui s’accomplissent dans leurs réserves carbonées au cours du processus de matu- ration. Nous n’y reviendrons que pour rappeler que chez les espèces amylifères, l’amidon se trouve, dans le pédicelle 163 jeune, mélangé à une grande quantité de matiéres gras- ses. Ces dernières émigrent les premières dans la jeune capsule ; à son tour, au moment de l’élongation brusque du pédicelle, l’amidon disparait ne laissant, dans les cellules, que les corps oléifères dépourvus, comme on sait, de tout rôle plastique. Nos observations nous portent à croire que le glycose, quand il est abondant dans les cellules du pédicelle mur, détermine, par la turgescence qu’il provoque, la rigidité de cet organe fragile. Si nous considérons, pour terminer, les spores des Muscinées, nous arriverons à cette conclusion qu’aussi bien, chez les Mousses que chez les Hépatiques foliacées, ces corps reproducteurs ont, en général, leur réserve constituée par de la matière grasse. IL n’y a guère d’exceptions que pour les Hépatiques frondeuses et pour quelques Mousses à grosses spores, telles que le Phascum cuspidatum. Au point de vue éthologique, nous retrouvons dans ce fait un cas nouveau d'adaptation de la nature des réserves en vue de parer aux dangers de la dessiccation. CONCLUSIOS GNÉNÉRALES DU CHAPITRE I. Les faits généraux les plus essentiels qui résultent des observations consignées dans ce chapitre sont les sui- vanis : , 1° L’amidon constitue une matière de réserve très répandue dans le groupe des Bryophytes; 2° La présence ou l’absence d’amidon et son abondance relative sont indépendantes de la place occupée par 164 l'espèce considérée dans la classification, mais dérivent essentiellement du caractère de sa station naturelle. On peut sous ce rapport classer les Muscinées en trois catégories : I. Espèces nettement amylifères, végétant dans des conditions où la fraicheur est constante. Types: Africhum undulatum, Cincinnulus Trichomanis. II. Espèces peu amylifères, exposées à des périodes de dessiccation relativement courtes et rares. Types : Lophocolea bidentata, Ceratodon purpureus. III. Espèces non amylifères, adaptées à supporter une dessiccation prolongée. Types : Radula complanata, Neckera crispa. 165 CHAPITRE IL. Action des ägents extérieurs sur l’amidon des Bryophytes. Dans la première partie de ce travail nous avons montré que l’amidon constitue une matière de réserve très importante et très répandue chez les Muscinées. Il nous a paru intéressant de rechercher si ces végé- taux étaient, au point de vue de l’amylogénése, soumis aux mêmes lois que les plantes supérieures et d'étudier, notamment, l'influence des agents extérieurs sur les fluctuations de la matière amylacée. Nous avons été d’autant plus tentés de travailler dans cette direction, que la littérature botanique ne comporte jusqu'ici aucune contribution à cette étude. Nous envisagerons successivement les effets des trois facteurs essentiels de la végétation : la radiation, l’eau, l'aliment. 1 RÉDESPIEON À. — LUMIÈRE. Influence de l’éclairement sur l’amylogénèse. La nécessité de l'intervention de certains rayons lumi- neux pour la production du radical aldéhydique, point de départ de l’amylogénése, constitue un phénomène général chez les plantes à chlorophylle, sur lequel il serait inutile d’insister. Nous avons néanmoins réuni un certain nombre d’indi- cations relatives à l’action favorisante qu’exerce un éclairement approprié sur l'assimilation du carbone et, par contre-coup sur la production de l’amidon. 166 Nous avons, en outre, cherché à déterminer la part qui revient, dans ce phénomène, respectivement à la tige et aux feuilles et même au sporogone des Muscinées. Dans la première partie de ce travail, nous avons montré que des Bryophytes peu amylifères, au moment de la récolte dans une station quelque peu sèche et ombragée, montrent de l’amidon, parfois même en quan- tité considérable, après culture en atmosphère humide et à bon éclairement. Seules, les espèces qualifiées non amyliféres(Andreaea, Grimmia, Metzgeria, etc.) ne modifient pas, dans ces conditions, la nature de leurs réserves. L'influence de l’éclairement se trouve, il est vrai, ici, liée à celle d’un facteur également très actif sur les varia- tions de l’amidon : l'humidité. Pour séparer l’action de la radiation lumineuse sur la production de l’amidon dans les divers organes des Mus- cinées, nous avons utilisé des matériaux privés de cet hydrate de carbone par un séjour suffisamment prolongé à l'obscurité. Nous extrayons de notre registre d’expériences les comptes-rendus d'observations suivants : Expériences sur NEnium hornum. Le 19 septembre, on expose séparément, dans de petits cristallisoirs contenant une mince couche d’eau ose : 1° Deux tiges feuillées; 2° Deux tiges privées de feuilles ; 3° Les feuilles séparées de la tige précédente. Tous les matériaux sont rigoureusement désamidonnés. Les cristallisoirs sont placés à la lumière, sur une fenêtre au nord. 167 Le 21 octobre, on met fin à l’expérience et fait la recherche de lamidon, par la méthode précédemment indiquée. Les résultats sonts les suivants : 1° Tiges feuillées. Tiges : amidon assez abondant; feuilles : les supé- rieures ont le margo souvent enrichi et présentent, dans le limbe, de nombreux îlots amylifères. 2 Tiges privées de feuilles : amidon en très petite quantité. 3 Feuilles détachées : beaucoup plus que dans les feuilles attachées. Cette expérience montre que, sous l'influence de la lumière, l’amidor s’accumule dans les feuilles détachées; dans les feuilles attachées, il émigre partiellement dans la tige. La tige est douée d’un faible pouvoir photosynthétique propre, ce sont les feuilles qui constituent, ici, les organes essentiels de l’assimilation du carbone. Expériences sur Mnium punetatum. Le 13 janvier, on a exposé à la lumière, dans les mêmes conditions que ci-dessus : 1° Deux tiges feuillées désamidonnées, à chacune des- quelles on à enlevé : a) la 3% feuille à partir du sommet, b) la moitié longitudinale du limbe de la 4e feuille (la nervure étant comprise dans la partie restante) ; 2 Les deux feuilles entières et les deux demi-limbes prélevés ci-dessus. Ces organes sont séparés, de manière à ne pas être confondus dans leur provenance. L'étude de ces matériaux a été faite le 11 février et a donné les résultats suivants : 168 lo Tiges feuillées. Feuilles : amidon abondant, surtout dans les supé- rieures. Demi-feuilles avec nervure, attachées : ne présen- tent de l’amidon que dans leur portion inférieure. 2e Feuilles détachées entières. Amidon au maximum, c’est-à-dire, encore plus que dans les attachées ci-dessus. Les demi-feuilles détachées renferment aussi beaucoup d'amidon, notablement plus que les moitiés attachées correspondantes. Toutefois, le bord de la section en est dépourvu, vraisemblablement à la cause de la mort, par traumatisme, des cellules. Cette expérience confirme pleinement les résultats de la précédente. Nous ajouterons que Mnium punctatum, gràce à ses feuilles grandes et larges, convient particulièrement pour ce genre d'observations. Expériences Sur Plagiothecium undulatum. Par l’action prolongée de l'obscurité, on a obtenu des exemplaires de cette espèce ne présentant plus qu’un peu d’amidon, dans la partie moyenne et inférieure des tiges. Ce matériel a servi à établir, le 20 novembre, les expériences suivantes : 1. Des axes feuillés ont été entourés, dans leur moitié inférieure, de papier d’étain et maintenus à l’aide d’un tampon d’ouate à l’intérieur d’un tube-éprouvette, con- tenant une certaine quantité d’eau stérilisée, dans laquelle les tiges plongent par leur base. 2. Des tiges feuillées identiques, également entourées, dans leur partie inférieure, de papier d’étain sont pla- cées, le sommet tourné vers le bas, dans un tube-éprou- 169 vette; elles y sont maintenues à l’aide d’un tampon d’ouate. Au fond de l’éprouvette un peu d’eau stérilisée entre- tient une atmosphère humide dans la partie du tube occupée par les sommités exposées à la lumière. On réalise, ainsi, l'exposition à la lumière de la partie supérieure des tiges, d’une part, en position normale, d'autre part, en position renversée. La migration éventuelle de l’amidon sera-t-elle influen- cée par ce changement de direction des axes? Le 10 décembre, on sépare de chacune des expériences les parties soumises et soustraites à la lumière et les étudie séparément quant à leur teneur en amidon. 1. Tiges feuillées en position normale. a) Parties éclairées. Tiges : amidon abondant; feuilles adultes, assez bien et même beaucoup, dans les terminales. b) Parties à l’obscurité. Tiges : amidon abondant sauf vers l'extrémité infé- rieure; feuilles : en général, pas d’amidon, quelques-unes, un peu, à la base. 2. Tiges feuillées renversées. a) Parties éclairées. Tiges : amidon abondant ; feuilles : limbes avec grou- pes étendus de cellules amyliféres. b) Parties à l’obscurité. Tiges : amidon très abondant, si ce n’est à l'extrémité inférieure où il fait défaut ; feuilles supérieures : amidon assez abondant; dans les autres, il n’y a d’amidon que dans la nervure et dans les bases épaissies des limbes. D'une façon générale, les feuilles des parties éclairées sont, comparées à celles maintenues à l'obscurité, plus 170 riches dans la portion moyenne et supérieure du limbe et plus pauvres vers la base et dans la nervure. Cette expérience montre que l’amidon, né dans les feuilles exposées à la lumière, émigre partiellement vers les parties maintenues à l’obscurité, s’y accumule dans les tiges ainsi que dans les bases des feuilles; cette migra- tion n’est, de plus, nullement influencée par la position des organes. Expériences sur Polytrichum formosum. Le 10 octobre, des plantes désamidonnées de Polytri- chum formosum ont été entourées de papier d’étain, jusqu’à un cm. du sommet, laissant le pinceau de feuil- les terminales exposées à la lumière. La base des tiges plonge dans la solution minérale nutritive. Le 19 novembre, on fait la recherche de l’amidon, com- parativement, dans les portions éclairées et non éclairées. Les résultats obtenus sont les suivants : 1o Sommités éclairées : Tiges : un peu d’amidon dans le parenchyme cortical moyen; feuilles : beaucoup dans les lamelles, rien dans les gaines. 2° Parties soustraites à la lumière : Tiges : pas d’amidon; feuilles : assez bien dans les lamelles. Comme on le voit, ici, l’amidon émigré des feuilles à la lumière, au lieu de s’accumuler dans la tige, se dépose dans les feuilles à l’obscurité. Cette constatation tend à faire accorder aux feuilles des Polytrichum un caractère de réservoirs de matière amylacée plus accentué que chez les types précédents où la tige semble jouer ce rôle, d’une façon prépondérante. 171 Nous verrons, dans les expériences suivantes se con- firmer cette opinion que justifie d’ailleurs, « priori, la structure particulière des feuilles chez les Polytries. Expériences sur Polytrichum juniperinum. Le 25 octobre, on a exposé comparativement à la lumière : des tiges feuillées désamidonnées de cette espèce et des feuilles détachées à différents niveaux des précé- dentes. | Le 26 novembre, l’amidon est abondant dans les feuil- les, aussi bien attachées que détachées; ces dernières sont, peut-être, un peu plus riches, mais la différence est beaucoup moins nette que chez les Mnium. Une expérience analogue a été faite le 4 janvier, mais, ici, comparativement, d’une part, en eau stérilisée et, d'autre part, en solution nutritive. Les résultats ont été conformes aux précédents ; toute- fois, en solution nutritive, les feuilles détachées ont engendré un protonéma secondaire très amylifère, elles- mêmes étaient, de ce fait, moins riches en amidon que L ’ les feuilles en eau stérilisée qui n'avaient pas régénéré. Le 10 janvier 1905, on a mis en cristallisoirs, avec eau stérilisée et à la lumière, des tiges nues et des tiges feuil- lées d'individus désamidonnés. Le 6 février, les tiges nues ont produit de nombreuses proliférations allongées; les tiges feuillées n’en ont pro- duit que quelques unes au sommet. L’amidon est absent des tiges, dans les deux cas; en revanche, les feuilles des tiges où ces organes ont été laissés, sont riches. Les jeunes proliférations sont, de part et d'autre, abondamment pourvues d’amidon. 172 Toutes les expériences ci-dessus ont été établies à l'aide de Mousses ; les Hépatiques foliacées semblent pré- senter des phénomènes identiques. Dans une expérience sur Plagiochila asplenioides désamidonné, on a observé que des feuilles détachées s’enrichissaient sensiblement plus en amidon que des feuilles restées attachées. ConcLusIoxs. Ces diverses expériences et d’autres que nous n’avons pas cru devoir relater autorisent à conclure que, chez les Muscinées (abstraction faite des Hépatiques frondeuses, où il y a cumul, dans la fronde, des fonctions de la tige et des feuilles) : 1° Ce sont les feuilles qui sont le siège essentiel de la photosynthèse et, par contre-coup, de l’amylogénèse primaire; l’activité assimilatrice des tiges est très faible, en général. 2° Le dépôt de l’amidon qui émigre des feuilles s’effec- tue dans les tiges. Influence de l'obscurité sur l’amidon. C'est un fait général et bien connu que le séjour de plantes amylifères à l’obseurité détermine la disparition plus ou moins rapide de l’amidon. Il n'y a d’exceptions, à cette règle, que pour un certain nombre d’algues et pour les grains d’amidon qui, chez les plantes supérieures, jouent le rôle de sfatolithes. L’amidon des stomates résiste, lui aussi, très longtemps à l'obscurité. Mais, si l’absence de lumière exerce cette action géné- rale sur les plantes, il existe, cependant, entre ces 173 dernières, des différences très importantes quant à la rapidité avec laquelle le désamidonnage se produit. Les Bryophytes étant, en majorité, des plantes ombro- philes, on peut s'attendre à voir leur réserve carbonée résister longtemps à la suspension de l’action lumineuse. Nous avons fait, sur ce sujet, de nombreuses observa- tions, tant sur les plantes sexifères, que sur le proto- néma et même sur le sporogone. Nous envisagerons tout d’abord l’action de l'obscurité passagère, nocturne, telle qu’elle atteint journellement la végétation. Nous étudierons ensuite les effets d’une suppression artificielle, prolongée, de la radiation Iumi- neuse. Effets de l'obscurité nocturne. Expérience sur Plagiochila asplenioides. Le 23 octobre, on a recherché comparativement l’amidon dans des exemplaires de cette espèce prélevés dans nos cultures au laboratoire, les uns à 6 h. du matin, les autres à 9 h. de l'après-midi. Température de 15° à 18e. Les résultats sont les suivants : 1° Spécimens prélevés le soir. Amidon en quantité moyenne dans la plupart des feuilles. 20 Spécimens prélevés le matin. Quelques portions de feuilles présentent encore une faible réaction d’amidon. Une certaine partie de l’amidon a donc émigré pendant la nuit. 174 Expériences sur Camptothecium nitens. Le 23 octobre, on a fait une expérience analogue avec cette espèce. Elle donne les résultats suivants : 1° Spécimens prélevés le soir. Tiges à grains amylacés abondants; feuilles supérieures à amidon abondant, dans leur moitié inférieure. 29 Spécimens prélevés le matin. Un peu moins d’amidon dans les feuilles, Chez cette espèce l'élimination nocturne semble donc faible. Expérience sur Mnium hornam. Une expérience identique avec Mnium hornum ne fournit aucune différence appréciable dans la teneur en amidon, le soir et le matin. Il résulte de ces constatations, qu’à l’encontre des feuil- les caduques de la plupart des phanérogames, les feuilles des Muscinées ne perdent pas complétement, pendant la nuit, l’amidon résultant de l'assimilation diurne. Sous ce rapport, elles se rapprochent des feuilles persistantes et, comme elles, jouent, à la fois, le rôle d'organes de production et d’accumulation de la matière amylacée. Effets de l'obscurité continue et de longue durée. Les expériences relatives à l’influence continue et pro- longée de l’obscurité ont été effectuée de très diverses maniéres. Dans la majorité des cas, des exemplaires de l’espèce étudiée ont été placés, en eau stérilisée, ou en solution 175 minérale nutritive dans des cristallisoirs. D’autres fois, ce sont des touffes entières avec terre, voire même des cultures en pots qui ont été placées à l'obscurité. L'armoire noire, dans laquelle les matériaux ont été placés, réalisait une obscurité complète; la température était celle du laboratoire (14° à 19°). Dans tous les cas, l'humidité a été maintenue constante pendant toute la durée de l’expérience, afin de bien dégager l’action de l'obscurité et d’en comparer les effets à ceux de la dessic- cation à l’obscurité que nous envisagerons plus loin. Les observations ont porté sur des Hépatiques et sur des Mousses. Expériences sur Cincinnulus Frichomanis. Le 23 novembre, une grosse touffe de Cincinnulus, à tiges et feuilles riches en amidon, a été placée à l’obscu- rité. Le 30 décembre, on à prélevé quelques échantillons pour la recherche de lamidon : aucune diminution nota- ble n’est observée. Le 10 février, environ la moitié des plantes sont désamidonnées, le glycose, assez abondant au début, n'existe plus qu’en faible quantité. Le 23 mars, la plupart des plantes sont presque com- plètement désamidonnées; il en reste cependant un certain nombre, chez lesquelles l’amidon est encore abondant, notamment dans les tiges. Le 26 avril, les constatations sont à peu près identi- tiques, la proportion de plantes amylifères n'a que faiblement diminué depuis l’observation précédente. La réaction de Fehling montre quelques traces de glycose. Après ce séjour de cinq mois à l'obscurité, les plantes 176 sont encore vivantes, la teinte est un peu plus pâle qu’à la lumière; cependant, dans les limbes, des groupes irré- guliers de cellules présentent parfois leurs chloroplastes désorganisés. Expériences sur NEesophylla sealaris. Le 29 janvier, des exemplaires de cette espèce ont été placés en eau stérilisée à l’obscurité. Le 11 février, aucune diminution notable de l’amidon. Le 13 mars : amidon assez abondant dans des pousses étiolées qui ont pris naissance ; dans les vieilles tiges, il y en a un peu, les feuilles en sont dépourvues. Le 29 mai, il n’y à plus d’amidon ni dans les vieilles tiges ni dans les pousses étiolées. Celles-ci sont presqu'incolores, mesurent de 15 à 20 mm. de long alors que les tiges qui les ont produites n’en mesurent que 10 à 12; leur diamètre varie de 200 & à la base, jusqu’à 80 à 100 & au sommet. Les feuilles, réduites à l’état d’écailles, ne mesurent que 50 à 130 u de long et restent étroitement appliquées contre les axes. Expériences sur ILophezia ventricosa. Une touffe de cette espèce a été conservée à l’obscurité, en pot, et arrosée soigneusement avec de l’eau stérilisée, du 16 février au 20 mai. À cette date, la plus grande partie de l’amidon a disparu, il n’en reste que des traces comparativement aux quantités du début. 177 Expériences sur Plagioehila asplenioides. Les exemplaires observés étaient très pauvres en ami- don et l’on y a surtout suivi les fluctuations du glycose. Le 17 janvier, des individus de cette espèce sont introduits dans un cristallisoir avec de l’eau stérilisée et placés à l'obscurité; ils sont, en ce moment, riches en glycose. Le 20 suivant, aucune différence appréciable ne se manifeste. Le 26, le glycose est encore abondant dans tiges et feuilles. Le 3 février, le glycose a complètement disparu; l’ami- don n’a guère subi de diminution notable, depuis le début de lexpérience. Le 21 février, l’amidon, à son tour, a élé utilisé. Ajoutons que le Plagiochila asplenioides à fait l’objet d’une observation de Schimper (1). Ce savant à vu le glycose disparaitre des feuilles de cette espèce, après trois jours de séjour à l’obscurité ; il opérait, il est vrai, sur des exemplaires qu’il qualifie d’absolument dépourvus d’amidon. Le temps plus considérable exigé, dans nos expérien- ces, pour amener la disparition du glycose doit être du à la présence, en faible quantité, de matière amylacée. Expériences sur Aneura multifida. Cette Hépatique présente, en abondance, de l’amidon dans ses frondes; le glycose y existe aussi en quantité très notable, (1) Schimper, Loc. cié. 178 Des individus sont placés, le 27 janvier, en eau stéri- lisée à l'obscurité, pour examens successifs de l’amidon et du glycose. Le 16 février, le glycose a diminué; amidon, comme au début. Le 2 mars, le glycose n'existe plus qu'en très faible quantité ; lamidon a subi une très notable diminution. Le 26 avril, l’amidon a presque complétement disparu ; il y reste la même quantité très faible de glycose que lors de l'observation précédente. Les plantes ne sont, en ce moment, nullement décolo- rées, mais plutôt devenues brunûtres. Expériences sur XLunularia eruciata. Le 16 septembre, une touffe de frondes propagulifères est mise en cristallisoir à l'obscurité. La plante présente sa grande richesse normale en amidon; le glycose s’y montre assez abondant. Le 9 octobre suivant, frondes et propagules n’ont pas sensiblement perdu d’amidon ; le glycose a diminué. Le 28 décembre, les propagules ont encore un peu d’amidon; les frondes en ont encore beaucoup dans leur partie moyenne la plus épaisse et surtout vers l’insertion de proliférations étiolées, légèrement verdàtres, cylin- dracées, de 4 mm. de long sur 1.5 de diam., qui ont pris naissance. Ces productions sont très riches en amidon et en glycose. Le 10 février, les frondes sont amincies, jaunètres, papyracées et ne renferment plus que des traces d’amidon et de glycose. Les proliférations se sont un peu allongées tout en conservant leurs caractères; l'amidon y subsiste en abondance. 179 Placées en solution minérale à la lumiere elles s’allon- gent, tout en prenant la forme dorsiventrale, normale, des frondes de Lunularia. Expériences sur IBarbula unguieulata. Le 21 novembre, une culture en pot de cette espèce a été placée à l'obscurité. En ce moment, l’amidon existe mais peu abondamment dans les feuilles, notamment à la base et dans la nervure:; les tiges n’en présentent qu’en faible quantité. Le 11 décembre, l’amidon a complétement disparu des feuilles; les tiges n’en ont plus que des traces. Ici, comme on le voit, la disparition de l’amidon est relativement rapide. Expériences sur Ceratodon purpureus. Ces expériences portent sur une jeune culture obtenue de spores sur agar à base de solution minérale. Au moment de la mise à l’obscurité, le 22 septembre, le protonéma très abondant avait donné naissance à de nombreuses jeunes plantes. L'amidon, abondant dans ces dernières et dans les gros filaments du protonéma, faisait presque défaut dans les ramifications les plus jeunes, relevées au-dessus du milieu nutritif et qui, de ce fait, avaient sans doute subi l’action de la dessiccation. Le 9 octobre, il reste encore assez bien d’amidon dans les tiges et dans les jeunes bourgeons; les feuilles n’en ont plus; dans le protonéma, un certain nombre de fila- ments en ont encore. Le 17 octobre, il ne reste d’amidon que dans quelques jeunes tiges et dans quelques rares filaments du proto- néma. 180 Le 30 novembre, plus de traces d’amidon dans aucun organe. Expériences sur NEnium hornum. Des exemplaires riches en amidon de cette espèce ont été placés en eau stérilisée, à l'obscurité, le 20 avril. Le 5 mai, on observe déjà une diminution notable de l’amidon, notamment dans les feuilles. Le 15 mai, la majorité des feuilles ont perdu leur amidon, surtout celles des sommités; dans le tiers infé- rieur des tiges, les feuilles en ont encore, surtout à la base. Tiges : amidon encore abondant dans la moitié infé- rieure. Le 16 août, l’amidon a complètement disparu de tous les organes. Expériences sur YEuiuin punetatum, Des spécimens de cette espèce, placés dans des condi- tions identiques, le 15 février, ont donné lieu aux obser- vations suivantes. Le 19 février, aucune diminution apparente de lami- don. Le 17 mars, l’amidon a fortement diminué dans les feuilles ; il y a eu production de deux pousses éliolées qui, elles, se montrent amylifères. Le 28 mars, il reste encore assez bien d’amidon dans les tiges; quant aux feuilles, sur 10 étudiées, une seule a encore un peu d’amidon, les autres en sont complètement dépourvues. L'expérience n’a pu, faute de matériel, être poursuivie jusqu’à désamidonnage complet. 181 Le 2 janvier, des capsules encore bien vertes de Mnium punctatum sont exposées, à l'obscurité, en eau stérilisée. Des spécimens examinés pour servir de témoins, mon- trent beaucoup d’amidon dans le tissu assimilateur, à la base de l’opercule, dans la partie inférieure de la colu- melle et au sommet du pédicelle. Le {1 février, il n'y a plus de traces d’amidon dans les capsules; seul le sommet d’un pédicelle, en présente encore la réaction, mais celle-ci est faible. L’amidon du sporogone subit done, à l'obscurité, le même sort que celui de la plante sexifère. Expériences sur SEnium undulatum. On a eu en vue, dans cette expérience, de suivre chez cette espèce, à la fois, les fluctuations du glycose et celles de l’amidon à l'obscurité. Des exemplaires ont été, dans ce but, mis en cristalli- soir avec eau stérilisée, le 11 février. Le glycose est alors abondant dans tiges et feuilles ; l'amidon est très abondant dans ces mêmes organes. Le 21 suivant, le glycose est devenu rare, l’amidon reste inchangé. Le 16 avril : traces de glycose, l’amidon n’a guëre diminué dans les tiges ; mais, il a disparu des feuilles. L'expérience, bien que non poursuivie jusqu’à dispa- rition complète de l’amidon montre, néanmoins, que la matière amylacée des feuilles est plus rapidement utilisée que celle des tiges. Expériences sur Polytrichum juniperinum. Un pot de cette espèce a été mis à l'obscurité, le 16 août. Le 10 octobre, tiges et feuilles présentent encore de l’'amidon en quantités notables. Le 17 novembre, il n’en reste que quelques traces. Dans une autre expérience, effectuée avec la même espèce, on a recherché si les feuilles séparées perdaient leur amidon dans les mêmes conditions que les attachées. Dans ce but, on a mis en cristallisoir à l’obscurité : 1° Des tiges feuillées ; 2e Des feuilles détachées des précédentes. Mis en expérience le 4 janvier, ces matériaux ont été étudiés le 26 suivant. On observe, à cette date, que les feuilles attachées sont sensiblement moins riches qu’au début; il en est de même des feuilles détachées qui ne présentent aucune différence notable, comparées aux premières. Comme on le voit, les feuilles de Polytrichum juniperi- num ne perdent pas aussi rapidement leur réserve amyla- cée que celles des Mnium, Ceratodon, etc. Cette particularité, due à leur structure, s’observe éga- lement chez les autres Polytrichum. C’est ainsi que des exemplaires de Polytrichum formo- sum, ayant séjourné plus de 15 jours à l’obscurité, n'avaient pas perdu sensiblement d’amidon dans leurs feuilles. 183 ConcLusIons. Ces nombreuses expériences sur l'influence de l'obscu- rité sur l’amidon des Muscinées autorisent à formuler les conclusions suivantes : 1° L’obscurité nocturne ne suffit pas pour amener, dans les feuilles, la disparition complète de l’amidon d’assimi- lation diurne. 2o L’obscurité continue, suffisamment prolongée, peut produire la disparition complète de la réserve amylacée; toutefois le temps requis pour amener ce résultat est, en général, plus long que chez la majorité des Phanérogames. 3 La rapidité du désamidonnage par l'obscurité dépend, indépendamment de la température : a) Des espèces. — Les Hépatiques et spécialement les frondeuses perdent, en général, leur amidon plus difficile- ment que les Mousses. b) Des organes. — D'une facon générale, l’utilisation respiratoire de l’amidon est plus rapide dans les feuilles que dans les tiges. Toutefois, chez les Polytrichum, les feuilles, gràce à leur organisation spéciale perdent beau- coup plus lentement, cet hydrate de carbone que les feuilles des Bryum, Mnium, etc. Ajoutons que, sous l'influence de l'obscurité, il appa- rait chez beaucoup d'espèces de Bryophytes des ramifi- cations à axes très allongés et à feuilles réduites, à coloration très pâle et présentant, ainsi, les caractères de l'étiolement. Nous avons notamment observé des productions de ce genre chez : Cincinnulus Trichomanis, Mesophylla scal- ris, Lunularia vulgaris, Ceratodon purpureus, Mnium hornum, Polytrichum juniperinum, etc. B. — CHALEUR. L’assimilation chlorophyllienne nécessite, pour son accomplissement, l'intervention d’une certaine tempé- rature. Chez les Bryophytes de nos climats, l'activité végéta- tive n’est interrompue, en hiver, que lorsque la tempéra- ture descend en dessous d’un minimum relativement faible. De plus, la vitalité de ces végétaux semble résister facilement aux grands froids. Parmi les phénomènes d’adaptations auxquels les Muscinées doivent cette propriété, il faut accorder une grantle importance à la modification .d’état chimique des matières de réserve. Chez les Phanérogames, à feuillage persistant, avec lesquelles les Muscinées présentent maintes analogies physiologiques, on sait que l’amidon se transforme, pendant les hivers des régions froides et même tempérées, en matière grasse et en sucre. Bengt Lindforss(), étudiant cette question, a conclu de ses observations que, durant les hivers de l'Allemagne centrale, l’amidon disparait complètement chez Bryum roseum et chez Polytrichum commune et il incline à con- sidérer toutes les Mousses comme rigoureusement dépour- vues d’amidon, pendant la saison froide. Il a constaté de plus que les espèces précitées, mises à la température de 30°, reconstituaient, presqu’instanta- nément, leurs réserves amylacées qui avaient pris, en majeure partie, la forme sucre. Nous avons recueilli quelques indications sur ce sujet. (1) Bengt Lindforss. Zur Physiologie und Biologie der wintergrü- nen Flora, Bof Centralbl. Bt LXVIIL, p. 33. 185 Observations sur Barbula unguicualata. Le 23 février 1906, un pot de cette espèce, conservé jusque là en serre, à l’abri de la gelée et normalement pourvu d’amidon, à été exposé, durant une nuit, à une gelée de 4e (température à la surface du sol). Le lendemain, une partie des individus est mise en alcool, pour la recherche de l’amidon. On trouve : tiges : un peu d’amidon, notamment vers les extrémités ; feuilles : la plupart 0, quelques-unes un peu. Le glycose est assez abondant dans tiges et feuilles. Une autre partie des échantillons est placée à l'obscurité au laboratoire pendant 24 heures; on y constate, alors, un accroissement faible, mais réel, de l’amidon. Observations sur €eratodon purpureus. Le 23 février 1906, après une nuit de gelée, on a prélevé, le long d’un chemin, à Ferooz des gazonnements fructifiés de cette espèce. Ils présentent très peu d’ami- don dans les tiges, pas dans les feuilles, abondamment dans pédicelles et capsules. Mis à l'obscurité, au laboratoire, on n’y constate pas de reconstitution notable d’amidon. Observations sur REnium horauuw. Le 19 janvier 1906, après quelques jours de gelée, on recueille des échantillons de cette espèce munis de sporo- gones. On y recherche l’amidon et compare les quantités avec celles que montrent des exemplaires conservés en serre, à l’abri de la gelée. 186 Tandis que ces derniers présentent de l’amidon assez abondamment dans tiges et feuilles, on n’en trouve pas dans les tiges des plantes exposées au froid; seules, quelques feuilles, en ont conservé en quantité moyenne. ConcLusIoN. Comme on le voit, le froid exerce, sur l’amidon des Muscinées une action comparable à celle qu'il produit sur la réserve des feuilles persistantes des végétaux supérieurs. Toutefois, dans les hivers relativement doux de notre pays, la transformation de l’amidon, sous l’influence du froid, est loin d’être complète. II. EAU. Nous avons montré précédemment les relations étroites existant entre le degré d'humidité de la station et le caractère amylifère des Bryophytes. Mais, nous avons cru devoir préciser, par la méthode expérimentale, les effets de la sécheresse sur l’amidon et envisager successivement l’action de ce facteur, à la lumière, puis, à l’obscurité, en distinguant, dans l’un et l'autre cas, les suites de la dessiccation lente et ceux de la dessiccation rapide. Dessiccation lente à la lumière. Dans les conditions naturelles, beaucoup de Bryophytes sont exposés à subir une perte progressive de l’humidité qui assure la turgescence et le fonctionnement normal de leurs tissus, et à tomber dans un état de vie ralentie 187 que Bastit (1), étudiant spécialement Polytrichum junipe- rinum, a qualifié de sommeil hygrométrique. Nous nous sommes attachés à reproduire artificielle- ment les conditions de cette dessiccation lente, à la lumière, afin d’en observer les effets sur la réserve amylacée. Expériences sur BPolytrichum juniperinum. Le 14 juin, deux fortes touffes de Polytrichum juniperi- num sont placées en pots, côte à côte, dans un endroit où elles recoivent une abondante lumiére diffuse et à Pabri de la pluie. L'une d'elles est arrosée journellement, l’autre, ne recoit aucun arrosement. Toutefois il y a lieu de faire remarquer que la rosée nocturne rafraichissait, chaque nuit, les cultures. Le 28 juillet, des échantillons sont pris dans les deux pots, pour la recherche de l’amidon; celle-ci donne les résultats suivants : Pot arrosé : amidon très abondant, dans tiges et feuilles. Pot non arrosé : tiges, pas d’amidon; feuilles, sur vingt, deux en présentent encore un peu à l'endroit où la partie engainante se rétrécit. Expériences sur d’autres Mousses. On a soumis, à l'influence de conditions analogues, des cultures des espèces suivantes : Barbula unguiculata, Ceratodon purpureus, Bryum argenteum et Brachythe- cium velutinum. Les résultats de ces observations sont consignés dans le tableau suivant : (1) Bastit, loc. citalo, p. 416. 188 “OA49894 9p S9491J8u 59] An0d 30d9p 9p not] op 204 97 4onof juoquos suornonpoad 897 (TJ "088 EI R qnojans ‘U9IQ Z9888 “SO[EUIUIA9) “naedsip uopruy | saqpinoy {ju0 u9 5981) s0p F/E S0T Aux: wunurpnjar Wni99y1 901 “u91q zosse s9813 ‘nod un 9409U9 JUO u9 so/|In9} sonbyon() ‘PI JT ‘PI ‘UOpIUB p 509041 Sn]d ‘quepuoqe uopruYy [Le wunoquebir wnisg *UOpIue p 899841) SN]d *(g)iuepuoqe nod uopruy TL snaindind u0p070412") *(pemauooid np‘sooyoo:ddex SUOSIO9 € “SIS$109 SO[91JA8 SP (ewrauooad 19 suoo$inoq suep onb uopruwue.p 93594 ou I] ‘Juepuoqe UOpIUY ‘[ Le sounol) pvmnoinbun vInQA0g gr \ : ‘SAS Y SLO SISOUUY KOX S104 S{SOuu d *“HONAIUAAXA, T aq "SAILONLA SAIHAST IAUN “HINAIUAAXA T AŒ NIX VA V NOGINV,T 4Q LVL 189 ConcLusIons. Ces observations démontrent clairement que la dessic- cation lente des Mousses à la lumière détermine la dispa- rition progressive de leurs réserves amylacées. L’explication de ce phénoméne doit être recherchée dans les modifications qu’apporte la dessiccation au fonc- tionnement de l'assimilation chlorophyllienne et de la respiration. Au début de l'expérience, c’est-à-dire lorsque l’humi- dité est encore suffisante, les plantes sont normalement turgescentes; ces deux fonctions s'accomplissent régulie- rement et leur action combinée se traduit par un gain de maliére amylacée. Mais, après quelques jours, malgré les faibles précipi- tations nocturnes, grâce à la chaleur estivale, l’eau du sol diminue progressivement, la turgescence faiblit et les feuilles tombent bientôt dans le sommeil hygrométrique. Dans cet état, elles continuent, néanmoins, à respirer et à assimiler, Toutefois, l'assimilation étant beaucoup plus affectée dans son énergie fonctionnelle par la dessiccation, que la respiration, les pertes quotidiennes d'amidon l’empor- tent sur les gains. Avec les progrès de la dessiccation, augmente la durée et l'intensité du sommeil hygromé- trique qui finit par s'établir d’une facon ininterrompue, amenant la disparition graduelle de la matière respira- toire amylacée. | C’est cette même dessiccation lente à la lumière qui appauvrit les Muscinées, en été, de leur amidon et qui 190 oblige à ne considérer que des matériaux maintenus quelque temps dans une fraicheur constante, pour la détermination du caractère amylifère des espèces. Dessiccation rapide à la lumière. Dans les expériences précédentes, la perte d’eau des tissus s’est effectuée lentement, n’amenant que progres- sivement un état de sommeil hygrométrique définitif. Les effets de la dessiccation à la lumière sur l’amidon sont-ils identiques lorsque cet état est rapidement atteint? Pour répondre à cette question nous avons abandonné des échantillons de diverses espèces dans des vases ouverts, placés dans un lieu sec et à température relati- vement élevée, atteignant jusque 35°. Les résultats de ces observations sont consignés dans le tableau suivant : 191 *O[QISIA UOTINUIUIP 2P 8E4 ‘uornuruip o1qTe *0)40J Z9888 UOLJNUIUI(] *nawdstp 8 uoprue p nod uf *uoprue, p Juoawoqisra npaod sed quo,u s9pmmoy cop 348dnjd e7 “oçquiou uonnurmtp ‘saf[ino; sonbjonb suup juomapnes uopruy *UOTINUTUIP 21104 “ngop ne,nb quejne qjuouworeddy *aquepaodtwut UOTNUIUIP 9p seq4 *UOPIUE,[ 9P 21IOU EJ UOJTAUI,P 9494 *snçd quo uoçu 8981 19 sopprnoy sonbjonb ‘ ajquiou uornnurutq “HONTINTAXA,T AG NIX VI V KOGINVÇT A LVITT 1q [9 Le ‘T9 ‘le [9 Tc de Te ‘lg [9 *NOILVODISSHG v1 44 Aaunq UWINJDAISOL — unjvpound — Wnu10Y WNBUJU wn17114S209 — unsanbirjopnesd wnhig snaindind u0p010427 DJ01419 DIS19MOUD191(] sinfuid — vpyiypnu vinauy $1407098 v11{ydosapy saptoiua/dsv vny9016014 *SAHIANLI SAIIASY ConcLusions. * Si l’on envisage, dans leur ensemble, les observations consignées dans le tableau précédent, on constate que, dans la majorité des cas, une dessiccation rapide de quel- ques jours à la lumière provoque une déperdition notable d'amidon. Là même, où elle n’a pu être décelée microchimique- ment, la diminution d’amidon s’accomplit très proba- blement. La réaction iodée est trop sensible, en effet, pour per- mettre de constater une raréfaction d’amidon dans des tissus qui, comme les frondes d’Aneura, par exemple, en contiennent, en très grande quantité. Quelle que notable que soit parfois la diminution d’amidon provoquée par la dessiccation rapide, elle ne va jamais jusqu'à la disparition complète de cette substance. Il y a, entre les effets de la dessiccation lente et ceux de la dessiccation rapide à la lumière, cette différence essentielle que la première amène une diminution pro- gressive de l'amidon allant jusqu'à la disparition totale, tandis que la seconde produit une raréfaction plus brus- que, mais ne provoque jamais la destruction complète de la réserve amylacée. Quant aux causes de raréfaction de l’amidon sous l'influence de Ia dessiccation rapide à la lumière, elles n'apparaissent pas clairement, car le phénomène semble souvent trop brusque pour pouvoir être mis uniquement sur le compte d’une combustion respiratoire. 193 Dessiccation lente à l’obscurité. Nous avons montré précédemment l'influence de l'obscurité sur l’amidon des Muscinées. Nous venons de constater, d'autre part, que le facteur sécheresse, quand il s’exerce lentement, amène aussi la disparition progressive de la réserve amylacée. L'action combinée de ces deux agents doit donc, a fortiori, être très énergique dans ce sens. Les expériences suivantes en fournissent la preuve. Expériences sur NKesophylla sealaris. Le 17 janvier, une touffe bien fraiche, avec terre, de cette espèce a été mise dans plusieurs doubles de fort papier et abandonnée à une lente dessiccation à l’obscu- Rite: Le 24 suivant, quelques exemplaires prélevés se mon- trent déjà moins riches en amidon. Le 30, la diminution s’accentue; le 13 février, il n’y en a presque plus; le 1% avril, la matière amylacée a complètement disparu. Dans une seconde expérience, des exemplaires mis dans des conditions analogues, le 29 janvier, ne présen- taient plus, le 14 avril, que quelques cellules des feuilles amylifères. Expérience sur Mesophylla crenulata. Des exemplaires mis en dessiccation lente, à l’obscu- rité, le 1° avril, ne montraient plus d’amidon dans tiges et feuilles, le {°° mai suivant. 13 194 Expérience sur Marsupella Fanckii. Le 31 janvier, des échantillons avec terre sont placés en papier et maintenus frais quelque temps; ils se dessèchent, ensuite lentement. Le 1° avril, tout l’amidon a disparu. Expérience sur Aneura pinguis. Cette espèce soumise à une dessiccation lente à l’obscu- rité prolongée, du 26 mai au 9 août, a perdu une grande partie de son amidon; dans la partie épaisse des frondes, environ un tiers des cellules en ont encore. Expériences sur Dicranoweïsia cirrata. Le 5 mai 1905, on a mis en dessiccation lente plusieurs fragments d’écorce couverts de gazonnements denses de cette espèce. Afin d'éviter une dessiceation trop brusque, le papier contenant ces échantillons est maintenu frais pendant une quinzaine de jours. Le 27 août, des spécimens prélevés ne contiennent plus d'amidon. A la mème date, des tiges et feuilles ainsi désamidon- nées sont mis en régénération en solution minérale nutritive, à la lumiere. Le 2 septembre, un abondant protonéma secondaire à déjà produit de nouveaux bourgeons. Toutes ces produc- tions sont riches en amidon. Le 19 suivant, le produit de cette régénération est mis en dessiccation lente à l'obscurité. Le 25 octobre, les tiges et feuilles des jeunes bourgeons sont privées d’amidon; seuls, quelques gros filaments épaissis du protonéma en ont encore. 195 Indépendamment de l’action de la dessiccation à l'obscurité sur l’amidon, cette expérience prouve que des tiges et feuilles privées de cette matière de réserve sont encore susceptibles de régénération. La production de tissus nouveaux s'effectue vraisemblablement, ici, aux dépens de la matière grasse dont cette espèce est abon- damment pourvue. Expériences sur Bryum argenteum. Après 30 jours (du 2 mars au 1°’ avril) de dessiccation lente à l’obscurité, une touffe de cette espèce était com- plétement désamidonnée. Le 3 mars des tiges et feuilles ont été prélevées et mises en régénération à la lumière. Le 30 avril, fragments de tiges et feuilles ont produit un abondant protonéma avec jeunes bourgeons. Ici encore la disparition de l’amidon n’empéche pas la régénération. Expériences sur MEnium affine. En 35 jours (du 25 mai au 30 juillet), une touffe avec terre de cette espèce, desséchée lentement en boite, à l'obscurité, ne contenait plus d’amidon que dans quelques rares cellules des feuilles. Expériences sur NEnium hornum. Le 20 avril, des échantillons frais de cette espèce ont été mis dans les conditions suivantes : 4° Dans plusieurs doubles de papier fort, maintenu frais durant une dizaine de jours; 2 Sur sable humide au début, dans une boite obscure. Le 13 mai, des échantillons sont prélevés pour la 196 recherche de l’amidon ; les résultats de cet examen sont les suivants : 4° Exemplaires dans papier. Amidon presque complé- tement disparu des tiges et feuilles. 29 Exemplaires sur sable. Amidon disparu sauf quel- ques cellules du margo et de la nervure de certaines feuilles. Le 20 mai, les matériaux de ces deux expériences ont été mis à régénérer et ont, au 7 juin, donné protonéma et bourgeons nouveaux. Deux autres expériences de désamidonnage du Mnium hornum, par dessiccation lente à l’obscurité, ont donné les résultats suivants : Après 3 mois (du 1° mai au 2 août) : disparition com- plète de l’amidon. Après 2 mois (du 20 janvier au 23 mars): tiges et feuilles ne présentent plus d’amidon. Expériences sur NEnium rostratum. Le 5 mars, on à mis une forte touffe dans plusieurs doubles de papier, maintenus frais durant une dizaine de jours. L’amidon y était, au début, très abondant, dans tiges et feuilles. Le 28 suivant, les tiges n’ont plus d’amidon; environ un tiers des feuilles les plus vieilles en ont encore près de la base de la nervure, rarement un peu dans les limbes. Mis à régénérer le 20 mars, ces matériaux ne produi- sirent pas de protonéma secondaire. Dans une expérience analogue, du 2 avril au 1° mai, le Mnium rostratum avait perdu la presque totalité de son amidon. 197 Expériences sur Polytrichum juniperiaum. Le 4 janvier un copieux échantillon de cette espèce est mis en dessiccation lente à l’obscurité. Le 2 mars, le désamidonnage est presque complet, quelques rares feuilles présentent encore un peu d’amidon dans les lamelles. ConcLusIoNs. Ces expériences montrent que l’action combinée de l'obscurité et de la dessiccation lente amène la dispari- tion complète de l’amidon et que, dans la plupart des cas, la marche de ce phénomène est plus rapide qu’à l’obscu- rité humide. Dessiccation rapide à l’obscurité. Pour obtenir une dessiccation de ce genre, on a placé des échantillons des diverses espèces sur l’acide sulfu- rique dans un bocal à l’obscurité. Après 33 jours, Cincinnulus Trichomanis n'avait perdu que peu d’amidon. Après le même temps, Mnium stellare et Mnium hor- num en avaient perdu notablement. La préparation que subissent les échantillons en vue de leur conservation en herbier réalisant souvent des conditions analogues de dessiccation, nous avons analysé, au point de vue de leur teneur en amidon, un certam nombre d’Hépatiques et de Mousses d’herbier. Les résultats de ces observations sont GULES dans les tableaux suivants : 198 ‘PI GL8T 1097] S04990YJUY ‘Juepuoqe 2402U9 UOPIUY G98T suvyinyf — ‘quaeuwuepuoqe zo6$8 910209 S9PUOA S9P S9/n/[99 sonbjon() 0061 DU1105ñ49 DIOONI “quepuoqe ‘sounol sopnsdes j9 sappoorpod ‘ nod : sopuoay 0061 DUDIUOIQDA — -sounof s21(091pod 39 sopuosy SU8p Ju8puoqe Op y 6G88I vyjliydide n1118d *SIU4J 0 Ans onb juepuoqe surow dno9ne2q uopruy 0061 DJ18nd D150]4 *S9[[IN9J J0 £091) sUUP Juepuoqe z,8$u 210909 UOPIUWY G6STI $9P10710409 D9102Y ‘PI GS8T UYOUNA D/2dNSADJE “UOpIUI8,P Sd sel 81401098. — "uoprus: 0 GS88T &. ee -5011001pod sounof suep 93594 U9 J1 {S9[EN9J 19 $0$1) SUP UOPIUB, P SN] S98T Dyvqnua49 11h ydosogy “0 aednd ex ‘quepuoqe ‘soppinoz ‘soque]d coure1109 sut C06I 149/J0n — ‘PI GO6T ‘Auf = = *UOpIUue, p $eq G88l DSODILIUIR — “nod un ‘ojuejd oun ynes ‘Q ‘soj[ino} :0 : S08LL CSST Ds1U3 D120yd0T *so]prnog 99 s081 sounol suep onb uopriur p 91504 ou ]] CG8I snyjuvhiod snydhosoqhyn ‘uopIue ( IS8I 2401739 D1201Dd9]g “JUBpuOqE Z288B DAODU9 UOPIWY gel wun10/1sn1q0 — ‘PI &88l suvoign wnyhydordiq *uOPIWe,P 8Cq FLSI DsO10wau DiuDdD9S *AL109AU V1 14 “9067 SARALNIUd AV NOGINV,T HA LVL audi *SAHIANLA SAIS ‘senbnudorx Mousses. > LA EN à UE ÉTAT DE L’AMIDON AU PRINTEMPS Espèces ÉTUDIÉES. Er ÈS << # 1906. < ES Ne Meme ‘| Archidium alternifolium 1889 | Très abondant. Ephemerum serratum 1868 | Très peu abondant. Physcomitrella patens 1869 | Amidon assez abondant, Schistotega osmundacea 13869 Abondant. Discelium nudum 1868 Id. Physcomitrium pyriforme | 1869 | Assez abondant. Bryum alpinum 1870 Tiges : tracés; un petit nombre de feuilles en sont encore bien pourvues. — erythrocarpum 1902 | Tiges : encore beaucoup; feuill.: 0, — roseum 1869 | Tiges et feuilles : 0 amidon. Comme on le voit, les Bryophytes se comportent très différemment, lors de la dessiccation en herbier ; tandis que les Hépatiques foliacées et quelques Mousses perdent une grande partie, parfois même la totalité de leur amidon, les Hépatiques frondeuses et certaines Mousses ne subissent qu’une diminution peu sensible de leur teneur en cet hydrate de carbone. Ces variations tiennent à la structure et à la texture des tissus et à la teneur amylacée initiale. ConcLuUSION. D'une façon générale, la dessiccation rapide à l’obscu- rité produit les mêmes effets que la dessiccation rapide à la lumière : destruction ou transformation notable, mais incomplète de l’amidon. 200 III. ALIMENT. L'amylogénèse des végétaux est, certainement, influencée par les conditions de la nutrition générale. Bien que nous ne connaissions pas encore nettement, à l'heure actuelle, les rapports directs existant entre l'alimentation minérale et la production d’amidon, on doit admettre, & priori, que l'intervention des éléments biogéniques indispensables pour l’édification des tissus et des organes de l'assimilation photosynthétique, l’est, conséquemment, aussi, pour la formation de l’amidon. Nous n'avons pas cherché à approfondir cette question. Nous avons envisagé uniquement l'influence de lali- ment carboné sur l’amylogénèse. Alimentation carbonée. Les radicaux nécessaires à la production de l’amidon sont fournis, dans les conditions normales, par la photo- synthèse; ils peuvent l’être cependant aussi sous forme de corps carbonés divers et, alors, le concours de la lumière n’est pas indispensable. Il y a donc lieu de distinguer l'alimentation carbonée minérale et l’alimentation carbonée organique. Alimentation carbonée minérale. Il n’était pas dans nos intentions d’étudier les condi- tions de l'assimilation photosynthétique du carbone chez les Mousses. Nous nous sommes bornés à rechercher les conditions de vie de quelques Muscinées, d’une part, en atmosphère dépourvue d’anhydride carbonique, d’autre part, dans un air artificiellement enrichi de ce gaz. 201 Expérience sur NKaïiam puaetatum cultivé en atmosphère dépourvue d'anhydride carbonique. Le 15 février, on a placé à la lumière, des exemplaires de Mnium punctatum dans un appareil constitué comme suit : Un flacon de 1 litre de capacité renferme, sur une épaisseur de 5 cm., des scories grossières que l’on im- prègne abondamment d’une solution de potasse à 20 °/0. Sur cette couche de scories, est disposé un petit cristal- lisoir qui contient les plantes en expériences ; ces der- nières plongent incomplètement dans de l’eau stérilisée. Le goulot du flacon est hermétiquement fermé à l’aide d’un bouchon de caoutchouc percé de deux trous, livrant passage à deux tubes recourbés; à chacun de ces derniers, est relié un tube d’absorption en U rempli de fragments de potasse anhydre. L'appareil est parfaitement hermétique et le milieu interne complètement privé d’anhydride carbonique ; tous Les jours on y renouvelle l'air par insufflation. Les individus introduits, le 15 février, dans lappareil présentent les caractères amylifères suivants : Tiges : amidon abondant; feuilles : assez abondant. Le 28 mars, on met fin à l’expérience ; de nombreuses tiges feuillées assez grêles et d’un vert clair se sont pro- duites; un échantillon copieux est étudié au point de vue de l’amidon et fournit les résultats que voici : Vieilles plantes. Tiges : très peu d’amidon; feuilles : 0. Pousses nouvelles. Tiges : sur 4, 2 en ont encore un peu au sommet, les autres, aucune trace; feuilles : 0. Comme on le voit, le Mnium punctatum, vivant pendant 202 43 jours à la lumière, en atmosphère rigoureusement privée d’anhydride carbonique, utilise la presque totalité de sa réserve amylacée, d’une part, à la formation de pousses nouvelles, d'autre part, à pourvoir aux besoins de la respiration. Expériences sur NKesophylla scalaris ef sur Bryum argenteum en atmosphère enrichie d'anhydride car- bonique. Ces expériences ont été faites en introduisant des exemplaires fortement appauvris en amidon de Meso- phylla scalaris et complètement désamidonnés de Bryum argenteum, dans un flacon fermé d’un litre de capacité, dans lequel on a produit, par la réaction d’un poids déterminé de carbonate de soude avec l'acide sulfu- rique, une surcharge d’anhydride carbonique corres- pondant à environ 1 °/.. Des échantillons témoins végètent comparativement dans un flacon à atmosphère normale. Le tout est placé à la lumière. L'expérience dure du 20 janvier au 6 février et donne les résultats suivants : Mesophylla scalaris. Témoin : Tiges et feuilles, amidon peu abondant. En excès d'anhydride carbonique : amidon notable- ment plus abondant que dans le témoin. Bryum argenteum. Témoin : amidon assez abondant dans tiges et feuilles. En excès d'anhydride carbonique : amidon abondant. 203 ConcLusIoN. Cette expérience montre que la teneur normale de l’at- mosphère ne constitue pas l’optimum pour l'assimilation carbonée des Muscinées et que ce phénomène s’accomplit, comme chez les Phanérogames, avec une plus grande intensité, lorsque cette teneur est de beaucoup plus élevée. Les Muscinées constituant des végétations très basses, étroitement appliquées contre un substratum ordinaire- ment humeux et siège d’un dégagement constant d’anhy- dride carbonique, végétent, d’ailleurs, normalement dans une atmosphère plus riche en ce gaz que l’air qui baigne l'appareil foliacé des plantes d’une certaine dimension. Alimentation carbonée organique. La production d’amidon à l’obscurité, aux dépens d’un certain nombre de corps carbonés appartenant notam- ment au groupe des sucres à été reconnue possible, par divers expérimentateurs, chez un grand nombre de plantes vertes, aussi bien inférieures (Flagellates, Algues), que Phanérogames. Seules, les Bryophytes n’ont été jusqu'ici l’objet d’au- cune recherche suivie à ce sujet; aussi, avons-nous accordé, à cette question, une attention toute spéciale. Les expériences organisées dans ce but ont été effec- tuées à l’aide de spécimens préalablement privés, le plus complètement possible, d’amidon. Les Hépatiques ne se laissant pas souvent priver com- plètement de leur réserve amylacée sans perdre leur vitalité, on a dû employer, pour ces dernières, des exem- plaires simplement très appauvris; l'étude comparative 204 de témoins en eau distillée permettait, d’ailleurs toujours, de se rendre compte de l'existence d’une assimilation réelle des substances étudiées. Pour les Mousses on à pu se procurer soit par l’action de l’obscurité seule, soit par l’action combinée de ce fac- teur avec la dessiccation lente, soit enfin, par la vie en atmosphère dépourvue d’anhydride carbonique (pour Mnium punctatum) des matériaux privés de réserve car- bonée. Assimilation du saccharose. Le tableau suivant résume les observations effectuées sur l’amylogénèse aux dépens de ce sucre. EsPÈèces ÉTUDIÉES, Lophocolea heterophylla Lophozia inflata orhuile scalaris Lunularia vulgaris Sphagnum acutifolium “Dicranella heteromalla “Barbula tortuosa muralis )0rthotrichum affine “Bryum argenteum — punctalum — affine — hornum Polytrichum juniperi- num Homalothecium seri- ceum Yocomium flagellare 205 Assimilation du Saccharose. CONCENTRATION. 20 0/0 “Cincinnulus Trichomanis, 20 oo 20 0/0 20 0/0 20 0/0 20 °/ 20 fo 20 oJa 20 0/0 20/0 10 2/0 10 of, 20 0/0 20 0/0 20 of, 10 o/, 20 0/0 10 10h 10 °/ 20 °/0 10 °/o 90 °/o 20 0/0 20 0/0 mm D w CE 2 C9 + TI OO Se Cnn + Ci à CRC Cd 4 md © L2 . pd © Lo © X O0 @ O0 © «ww ie = so Durée DE L'EXPÉRIENCE, mn 0 Cost à Cmmed à . St o . D) à Où Lu] Ci o ni à RÉSULTATS. Assimilation très notable. Amidon beaucoup plus abondant que dans témoin. Tiges : beaucoup d’'amidon; feuilles : petite quantité dans un certain nombre. Aumidon très abondant, Amidon au maximum dans frondes et pro- pagules. Tiges : pas d’amidon; feuilles terminales : assez abondant. Feuilles : beaucoup d’amidon, tiges et pédi- celles : pas d’amidon. Feuilles : généralement beaucoup d’amidon, tigcs : traces Tiges, feuilles ct pédicelles : amidon au maximum, Feuilles : pas d’amidon; tiges : traces, Jeunes tiges beaucoup, vieilles, moins ; feuil- les : un peu dans quelques unes. Amidon très abondant dans tiges et feuilles. Tiges : amidon très abondant; feuilles : les unes très riches, les autres pauvres. Amidon très abondant, Assimilation notable. Tiges : peu ou pas d’amidon; feuilles : la plupart, beaucoup. Tiges, assez bien; feuilles : beaucoup par ilots. Assimilation très énergique. Feuilles : amidon en très faible quantité, Pas de résultat : envahi por moisissures. Tiges et feuilles surtout terminales : amidon très abondant, Tiges : amidon abondant; feuilles, dans leur moitié supérieure : assez bien. Tiges : amidon très abondant; feuilles : id., dons moitié supérieure, nervures, riches. en Amidon dans extrémité des tiges et feuilles terminales. Tiges : amidon abondant; feuilles, la plupart, 0, quelques unes un peu à la base. 206 Ce tableau montre que toutes les Muscinées étudiées sont douées, dans une mesure plus ou moins grande, de la propriété de produire de l’amidon à l'obscurité aux dépens du saccharose. En général, à la concentration de 20 c/, l’amylogénèse est plus énergique qu’à celle de 10 °/.. En revanche, il ne convient pas de dépasser 20 °/., car alors l’action osmotique du sucre pourrait s'opposer à la formation d’amidon. | Il résulte, en effet, d’expériences dont la relation sor- tirait du cadre de ce travail, que dans des milieux très osmotiques (glycérine à 50 °/, + saccharose à 20 o/,) Lunularia vulgaris perd rapidement lamidon de ses frondes. Assimilation du Glycose. . Durée : k ; ConcENn- Ne a Espèces ÉTUDIÉES, | DE L’EXPÉ- Résuzrars. TRATION. RIENCE. Cincinnulus Trichomanis | 100/, | 11 jours. Assimilation énergique. o Mnium hornum 1°/, | 14 jours. Amidon assez abondant. 190/, | 86 Jours. Assimilation énergique. Polytrichum juniperinum| 10 0/0 7 jours. |Tiges : assez bien d’ami- don; feuilles beaucoup dans limbe; lamelles, peu ou pas dans gaine. 100% | 28 jours. Maximum partout. Assimilation du Lactose. à DurÉE EsPÈcEs ÉTUDIÉES. Concex - DE L’EXPÉ- RésuLTATs TRATION. : . AIENCE, Bryum argenteum 10 °/o 9 jours.| Amidon abondant dans presque toutes les feuilles Mnium punclatum 10 °/o 21 jours.| Assimilation énergique. Mnium hornum 1% 14 jours.| Assimilation notable. 10 0j 32 jours.| Amidon très abondant dans tiges et feuilles, Polytrichum juniperinum| 10 +}, 14 jours.| Tiges : pas d’amidon ; feuilles : un peu dans les lamelles. 20 9/9 | 14 jours.| Tiges : pas d'amidon; feuilles, quant. nota- ble dans les lamelles, Expériences sur l'assimilation de diverses autres substances par Mnium hornum. Concen- |. Durée SUBSTANCES ÉTUDIÉES. . |DEL’ExPpé- RÉSULTATS, TRATION, RIENCE. | Maltose 10 0/0 14 j. Assimilation notable. Raffinose 9 9/0 14 }. Aucune assimilation. Dextrine 10 0)o 14 ]. Assimilation très notable. . 6) 2/0 14 ] - Amidon soluble 2 Jo 14 j. | Aucune assimilation. Mannite 1 °) 14 ]. : Acide acétique 0.5 ° 14 j. Id. Acide tartrique 0.5 °/o 14 j. Id. Acide oxsalique 0.5 0/0 14 j. Id. Acide citrique 0.5/0 14 j. Id. Glycérine 1 °/0 14 ]. Id. Id. 0,25 °/o 14 j. Assimilation notable. Leucine Lo}, 147. | Aucune assimilation. Peptone 19/0 14 ]j. 208 Expériences sur l'assimilation de diverses autres substances par Polytrichum juniperinum. Concen- Dosie SUBSTANCES ÉTUDIÉES. re SA DE L'EXPÉ- RésuLrars. ‘| RIENCE. Dextrine 10° 104. Légère assimilation. Id. 10 0/0 18 ]. Assimilation notable, Inuline 2 9/0 14 ]j. Aucunc assimilation. Amidon soluble 2 °/o 14 j. Id, Mannite 5 °Jo 14 j. Id. Glycérine 2 °/o L4 J. Id. Acide tartrique 2 °/0 14 ]. Id. Asparagine 2 0/0 14 ]. Id. Peptone 2 °/o 14 ]. Id. ConcLusIoNs. Il résulte de ces expériences sur l’assimilabilité de divers corps organiques que les Bryophytes présentent sous ce rapport des propriétés analogues à celles des Phanérogames. En présence de glycose, de saccharose, de lactose et de maltose, ils peuvent former de l’amidon à l'obscurité. La dextrine, bien que dans une mesure plus réduite, peut également être utilisée à l’amylogénèse. On sait que l'avis des expérimentateurs se trouve partagé sur la question de l’assimilabilité ‘de cet hydrate de carbone par les Phanérogames. Quant aux acides organiques, ils ne paraissent pas pouvoir fournir aux Mousses le carbone nécessaire à l’'amylogénèse. La nutrition allotrophe y apparait donc beaucoup plus restreinte que chez les Algues qui, d’après les récentes recherches de Treboux (1) assimilent énergiquemment ces substances. (1) Treboux. Organische Saüren als Kohlenstoffquelle bei Algen. Ber. d. deutsch. bot. Gesells. Bd. XXE, 1905, p. 9. 209 Enfin, la glycérine est le seul alcool qui ait donné un résultat positif. Siège de l'assimilation des matières sucrées. Nous avons vu que l’'amylogénèse par photosynthèse a, chez les Bryophytes, son siège essentiel dans les feuilles. Il y a lieu de se demander si la production d’amidon aux dépens de radicaux carbonés présente la même localisation. L'expérience suivante, réalisée avec Mnium hornum apporte des éléments à la solution de cette question. Le 20 septembre, on a mis à l'obscurité, en solution à 20°/, de saccharose : 1° Des tiges feuillées désamidonnées de cette espèce ; de ces tiges, les unes dressées, plongent dans la solution sucrée par leur base, les autres, renversées, par le sommet; 2 Des feuilles détachées flottant sur la solution ; 3e Des tiges nues immergées dans le liquide. Le 20 octobre, on fait la recherche de l’amidon dans ces différents matériaux. Les résultats sont les suivants : 1° Tiges feuillées, aussi bien dressées que renversées : amidon abondant dans tiges et feuilles ; 2e Feuilles attachées : amidon en quantité équivalente à ce qui est observé dans les attachées; 3° Tiges nues : comme celles pourvues de feuilles. La tige aussi bien que les feuilles peut donc assimiler le sucre. L'ensemble des résultats consignés dans le tableau relatif à l'assimilation du saccharose GES d’ailleurs, cette possibilité. L'expérience ci-dessus montre, de plus, que la conduc- 14 210 tion des sucres peut s'effectuer par les tiges et les feuilles quelle que soit la position relative de celles-ci. Il n’y à pas que les organes de la plante sexifère qui puissent être le siège de l’amylogénèse aux dépens de sucre, le sporogone jouit de la même propriété. C'est ainsi que des jeunes sporogones, préalablement désamidonnés à l’obscurité, de Mnium punctatum, placés en solution de saccharose à 20 °/,, à l'obscurité, se sont réenrichis d’amidon dans le pédicelle et le tissu assimila- teur de la capsule. De même, des sporogones de Scapania nemorosa en solution sucrée se sont montrés plus riches en amidon que des exemplaires en eau distillée. Cette propriété amylogénésique semble donc générale dans les divers organes des Muscinées amylifères. Influence des matières sucrées sur les Bryophytes non amylifères. On vient de voir que les sucres sont activement trans- formés en amidon par les Bryophytes normalement amylifères. Il était intéressant de rechercher si les espèces qui, dans les conditions naturelles sont dépourvues de matière amylacée, présentent la même propriété. Les espèces mises en expériences ont été les suivantes : parmi les Hépatiques : Radula complanata, Metzgeria furcata, Madotheca laevigata et M. platyphylla, Frullania Tamarisci et Fr. dilatata; parmi les Mousses : Andreaea petrophila, Neckera complanata, Hedwigia albicans. Le glycose, le saccharose et le lactose ont été utilisés. Le tableau suivant indique les résultats obtenus. ————— EsPicEes ÉTUDIÉES. NATURE ET PROPORTION DU SUCRE EMPLOYÉ, Durée DE L'EXPÉ= RIENCE, 211 RÉSULTATS. ES Lejeunia se: pillifolia Radula CE d. Id. Id. Metzgeriu jurcata Id. dope laevigata -] : Madotheca platyphylla Frullania Tamarisci Frullania dilatata Id Andreaea petrophila Id. Rhacomitrium protensum Neckera complanata Id Hedwigia albicans Id. Saecharose 20 0j Glycose 12°), Saccharose 20 0, re 100} I Glycose 12 °/ Saccharose 20 0/, Glycose 12 °/o Saccharose 20 €, Glycose 12°, d. à la lumière Lactose 10 °|, Id. à la lumière Glycose 10 0, Saccharose 10 Saccharose 10 0}, Glycose 12 °/o Saccharose 20 c/o Glycose 12 °/o d. à la lumière Glycose 10 °/, à la umière Glycose 10 °)o Glycose 12 0, d. à la lumière Saccharose 20 0/0 Id. 11 jours. 19 jours. Id. 15 jours. 23 jours. 11 Jours. 19 jours. Id. 13 jours. Id. 11 jours. 15 jours. 82 jours. 11 jours. Id. 16 jours. Id. 20 jours. 13 jours. 11 jours. Id. 27 jours. 38 Jours. Pas d'amidon. 212 CONCLUSIONS GÉNÉRALES DU CHAPITRE II. Les idées générales les plus importantes qui se déga- gent de ces recherches sur l'influence des conditions de végétation sur la production et les fluctuations de la réserve amylacée des Muscinées peuvent être résumées comme suit : I. ACTION DE LA RADIATION. A. Lumière. La production d'amidon par photosynthèse est surtout importante dans les feuilles des Muscinées. Ces organes sont, non seulement, le siège essentiel de l’'amylogénèse primaire mais elles jouent, chez les Bryo- phytes, comme chez les Phanérogames à feuilles persis- tantes, le rôle de réservoirs de matière amylacée. L'amidon quine peut plus se déposer dans les feuilles émigre vers les tiges. L'obscurité nocturne ne prive que très partiellement les feuilles de leur amidon. Un séjour prolongé et continu à l'obscurité amène la disparition complète, par combustion respiratoire, de l'amidon; ce désamidonnage est, en général, plus lent chez les Hépatiques, surtout frondeuses, que chez les Mousses. L’amidon des tiges résiste, d'ordinaire, plus longtemps à l’obscurité que la réserve foliaire. B. Chaleur. Le froid hivernal détermine la transformation partielle de l’amidon des Muscinées. 213 IT. ACTION DE L'EAU. La perte d’eau des tissus agit très énergiquement sur la réserve amylacée des Bryophytes. Toutefois cette action est fortement influencée par les conditions de la dessiccation. Une dessiccation lente à la lumière, telle qu'elle agit fréquemment sur la végétation en été, amène la dispari- tion progressive de la réserve amylacée. Si elle est rapide, l’amidon diminue d'ordinaire brus- quement et notablement et, ne se modifie, dans la suite, que très lentement. L'absence de lumière, entravant la reconstitution des hydrates de carbone, ajoute ses effets à la perte d’eau pour hâter, dans la dessiccation lente à lobseurité, la disparition de l’amidon. III. ACTION DE L’ALIMENT. Une teneur en acide carbonique supérieure à la nor- male est favorable à l'assimilation photosynthétique et conséquemment à la production d’amidon. A l'obscurité, les Bryophytes normalement amylifères peuvent utiliser les sucres, notamment, le glycose et le saccharose pour l’amylogénèse. La dextrine et la glycérine semblent pouvoir jouer un rôle identique. Les Muscinées non amylifères restent dépourvues de réserve amylacée même en présence de sucres. La pro- priété de donner naissance à de l’amidon parait, en conséquence, leur faire défaut d’une manière absolue. 214 Comme le montre l’examen de ces conclusions, les Bryophytes obéissent, d’une facon générale, aux mêmes lois que celles qui régissent la production et les fluctua- tions de l’amidon chez les autres végétaux à chlorophylle. Certes, les théories actuellement connues de l'assimila- tion du carbone devaient le faire prévoir. Mais, il était néanmoins nécessaire d'en donner la preuve expérimen- tale, ce qui n'avait pas encore été fait jusqu'ici. Gembloux, mai 1966. COMPTES RENDUS DES SÉANCES DE LA SOCIÉTÉ ROYALE DE BOTANIQUE DE BELGIQUE. 20000000 ANNÉE 1906. Séance du 6 mai 1906. Présidence de M. J. Cuaron, président, M. Tu. Duran. secrétaire général. La séance est ouverte à 14 h., au Jardin botanique de l'Etat. Sont présents : MM. J. Chalon, Alf. Cogniaux, L. Coo- mans, V. Coomans, Th. Durand, J. Massart, H. Matagne, P. Nypels, Sladden, M" Jos. Wéry. MM. Ch. Bommer, El. Marchal, Em. Marchal, E. Paque, Ch. Van Bambeke et H. Vanden Broeck se font excuser. Mort de M. le Comte Osw. de Kerchove de Denter- ghem et de M. Léon Charles Van Nerom. — M. le Pré- sident annonce que, depuis la dernière séance, la Société de botanique a de nouveau été douloureusement éprouvée. M. le Comte Osw. de Kerchove de Denterghem est mort à Gand, sa ville natale, le 20 mars dernier. Il était né le 1°* avril 1844. Membre de notre Société, il fit à diverses reprises partie du Conseil et en fut le président, 15 216 en 1889, lors des fètes jubilaires du vingt-cinquième anniversaire de sa fondation. Doué d’une intelligence supérieure, le Comte de Kerchove brilla dans des domaines bien divers. Rappe- lons qu’il fut Gouverneur du Hainaut et membre écouté de la Chambre des Représentants, puis du Sénat. Il exerça un rôle prépondérant dans le monde horticole, où il jouissait d’une notoriété universelle. Il présida, avec éclat, la Société royale d'agriculture et de botanique de Gand. En cette qualité, il fut l’âme de plusieurs des grandes expositions quinquennales d’horticulture, orga- nisées par cette célèbre Société. Il déployait, dans ces délicates fonctions, un charme et une autorité incompa- rables. Fondateur de la Revue de l’horticulture belge et étrangère (1875), il en fut le rédacteur en chef jusqu’à sa mort; il écrivit, dans ce périodique et dans plusieurs autres journaux, un nombre considérable d'articles. Il s'était fait un nom, dans le monde botanique, par des publications de longue haleine : Les Palmiers (1878), Le livre des Orchidées (1894). Il fut un défenseur ardent des intérêts du Jardin botanique de l'Etat, aussi sa nomination comme Président du Conseil d'administration de cet Etablissement (1901) fut-elle saluée, avec joie, par tous ceux qui ont à cœur son développement. Orateur et écrivain de talent(l), il laisse un vide qui se fera longtemps sentir ! Notre Société, qui était fière de le compter au nombre de ses membres, depuis 1871, lui conservera un souvenir reconnaissant. (1) Voir l'intéressante notice de M, Ch. Pynaert, dans le n° du 1er avril 1996 de la Revue de l’horticulture belge et étrangère. 217 M.Léon-Charles Van Nerom, né à Bruxelles, le 24novem- bre 1862, y est mort, il y a quelques jours (23 avril). Membre de la Société depuis 1883, il prit part à presque toutes les herborisations générales et comptait dans nos rangs de nombreuses sympathies. Il a rendu de réels services à la Société royale Linnéenne, dont il était un des administrateurs, et à la Société d'agriculture de Bruxelles, qui l'avait appelé à la Vice-Présidence. Le procès-verbal de la séance du 4 février 1906 est lu et adopté. ——— Membre associé. — Sur la proposition du Bureau, M. A. Glaziou est nommé membre associé. Prix Crépin. — Sont nommés : MM. A. Gravis, El. Marchal et Th. Durand, membres du J ury, chargé de faire à la Société les propositions pour le Prix Crépin (période 1903-1905). M. J. Massart est nommé suppléant pour le cas où l’un des membres serait empêché d'accepter cette charge. MHerborisation générale. — M. J. Massart rappelle qu'il avait proposé que l’herborisation générale, de cette année, eut lieu dans le Moyen et le Bas-Escaut et accepté de la diriger. Pour des raisons particulières, il demande que ce projet soit renvoyé à une autre année et il propose une excursion de trois jours sur le littoral, dans les environs de Nieuport et de Coxyde. La proposition, vivement appuyée par M. Th. Durand, est adoptée à l'unanimité. — M. Massart est chargé de 218 l’organisation, pour les 9-11 septembre, et 1l préparera un programme assez détaillé, qui sera envoyé à tous les membres. Communications et lectures. M. Alfr. Cogniaux annonce que la Flora Brasiliensis, commencée il y a soixante-six ans, vient d’être terminée, et il donne des détails fort intéressants sur cet ouvrage, unique dans la littérature botanique. M. le Président souligne la part brillante que M. Alfr. Cogniaux a prise à l'achèvement de cet œuvre immense, par ses travaux sur les Cucurbitacées, les Mélastomacées et les Orchidées, et en lui adressant les félicitations de la Société, il lui demande de résumer pour le Bulletin, la communication qu’il vient de faire. Sur la proposition du secrétaire général, la Société décide l'impression dans le compte rendu de la séance : 1° D'une notice de M. Hyacinthe Vanderyst, sur de Nouvelles stations de Péronosporées, observées en 1905. > et d’une note de M. A. Cornet : Le Scapania aspera H. Bernet, en Belgique. L'ordre du jour étant épuisé, la séance est levée à 16 heures. À PROPOS DE L'ACHÉVEMENT DE LA « FLORA BRASILIENSS », Note par Azrren Cocnraux. Après soixante-six années d'efforts persévérants de la part des trois principaux éditeurs de la célèbre Flora Drasiliensis, Pa. vox Marrius, W. Ercuzer et I. URBAN, cette œuvre colossale est enfin terminée : voilà un événe- 219 ment botanique qui mérite, d'autant plus, d'attirer l’atten- tion des membres de la Société Royale de Botanique de Belgique que, comme chacun le sait, le riche herbier, formé par Ph. von Martius, le fondateur de l’ouvrage, est le noyau de notre herbier national, l’herbier du Jar- din botanique de Bruxelles(!). Nous avons d’ailleurs l'honneur d’avoir vu figurer les deux premiers de ces botanistes, et de compter encore le troisième, au nombre des membres associés de notre Société. Un court histori- que de cette Flore, unique jusqu'ici dans la littérature botanique, ne sera donc pas déplacé 1e. De 1817 à 1820, Martius, plus lard professeur à l’uni- versité de Munich, avait fait au Brésil, aux frais du gouvernement bavarois, une exploration botanique extrêmement fructueuse, et en avait rapporté des collec- tions très considérables. Après quelques publications partielles du fruit de ses récoltes @®), en voyant la richesse excessive de la végétation brésilienne et le peu de choses exactes que nous en connaissions encore alors, après même avoir commencé une Flore brésilienne sur un plan très modeste (6), il conçut le projet d’un ouvrage monu- mental, dans lequel non seulement toutes les espèces (1) Rappelons que le titre principal du premier président de notre Société, Barthélemy Du Mortier, à notre reconnaissant souvenir, fut d'avoir décidé le Gouvernement belge à faire l’acquisition du Jardin botanique de Bruxelles et de l’herbier de Martius : cet herbier, riche d'environ 60,000 espèces, représentées par 250 à 300,(00 exemplaires, fut acheté, en 1871, pour la somme relativement modeste de 32,009 francs. (2) Historia naturalis Palmarum; 8 vol. in-folio max., 1523-50. — Nova Genera et Species Plantarum ; 38 vol. in-4°, 1821-29, — Specimen materiæ medicae brasiliensis ; in-4°, 1824. — Jcones Plantarum cryptogamicarum per Brasiliam collegit; in-4°, 1828-34. — Herbarium Florae brasilien- sis; in-80, 1837-41, etc. (3) Flora Brasiliensis ; vol. I, pars prior ; in-8°, 1833. 220 seraient décrites, avec soin, dans tous leurs détails, mais encore, où toutes les plantes intéressantes, nouvelles ou litigieuses, seraient fidélement représentées par la gravure. Il s’associa comme éditeur de l'ouvrage End- licher, de Vienne, et il se choisit un certain nombre de collaborateurs, parmi les botanistes les plus renommés de son temps; le premier fascicule de la nouvelle Flora Bra- siliensis put ainsi paraitre en 1840. Endlicher ne prit qu'une faible part à la direction de l'ouvrage; d’ailleurs à sa mort, en 1847, les neuf premiers fascicules seulement étaient édités. Martius continua, seul, la direction de la Flore jusqu’à sa mort, en 1868, et publia les fascicules 10 à 46. II laissait alors le soin de continuer son œuvre à son élève et ami, W. Eichler, en dernier lieu directeur du Musée botanique et professeur à l’Université de Berlin, qui, à sa mort, en mars 1887, avait pu faire paraitre les fascicules 47 à 99. M. I. Urban, sous- directeur du Musée et du Jardin botanique de Berlin, qui, depuis longtemps, aidait Eichler dans sa tâche, était tout désigné pour recueillir sa succession, et il publia les fascicules 100 à 130. IL est à remarquer que ces 31 fascicules sont, pour la plupart, très volumineux et se rapportent généralement aux familles pour lesquelles il a été le plus difficile de trouver des collaborateurs; de sorte que sa tâche ne fut pas la moins ardue. M. Urban a eu ainsi l'honneur de mener l'ouvrage à bonne fin, le 130° fascicule, qui le termine, portant la date du 1° avril 1906. Ces 130 fascicules forment quarante volumes de format très grand in-folio (48 centimètres sur 31) qui, sans les tables, contiennent ensemble 20.733 pages, et sont 221 illustrés de 3811 planches (1), Ils coûtent, en librairie, 5465 francs, l’exemplaire. On y trouve Ia description de 2253 genres, dont 160 nouveaux, et de 22767 espèces, dont 5689 sont nouvelles; 19629 de ces espèces sont brésiliennes et 3168 ne croissent qu’en dehors du Brésil; 6246 sont figurées sur les 3811 planches. Si l’on tient compte, d’un côté, que d’immenses étendues du Brésil sont encore très peu explorées ou même ne le sont pas du tout, d’un autre côté, que, non seulement les premiers fascicules publiés, mais même ceux qui ont paru, il y a vingt à trente ans, sont aujourd’hui déjà fort incomplets, on peut estimer que ce pays nourrit au moins trente mille espèces de plantes (Cryptogames cellulaires, non comprises). L'ouvrage est l’œuvre de soixante-cinq collabora- teurs (?), qui appartiennent à neuf pays différents, et qui se répartissent comme suit, par nationalités : | 38 Allemands, ayant fourni 9603 p. texte, avec 1649 pl.; 2 Belges, id. 3135 id. 654 id. 5 Anglais, id. 2298 id. 626 id. o Suisses, id. 2043 id. AA id. 4 Français, id. Â85 id. 99 id. 7 Autrichiens, id. 430 id. 105 id. : 1 Hollandais, id. 301 id. 150 id. 2 Danois, id. 300 id. 76 id. 1 Hongrois, id. 02 id. 11 id. Total comme plus haut 20733 id. 3811 id. (1) Tous les nombres, cités dans cette notice, sont empruntés aux documents statistiques, publiés par M. Urban dans le fascicule 130 de l'ouvrage. (2) Seulement 23 d’entre eux sont encore vivants aujourd'hui. 222 Quoique n'étant que deux, les Belges viennent donc au second rang, pour l'importance de leur collaboration. Voici, par ordre chronologique, ce qu'ils ont fourni à l'ouvrage : 1° É1. Marchal. Hederaceue ; partie du fasc. 75 (1878) : 30 pages, avec 6 planches; À genres, avec 32 espèces (11 nouvelles; 28 brésiliennes, 4 extrabrésiliennes ; 7 sont figurées). 2 Alf. Cogniaux. À. Cucurbitaceae; fase. 78 (1878): 126 pages, avec 38 planches ; 29 genres, avec 138 espè- ces (12 nouvelles; 116 brésiliennes, 22 extrabrésiliennes; 43 sont figurées). B. Melasiomaceue ; fase. 89, 94, 100, 103, formant 2 volumes de l’ouvrage (1883-88): 1110 pages, avec 238 planches; 63 genres (1 nouveau), avec 1163 espè- ces (166 nouvelles; 986 brésiliennes, 177 extrabrési- liennes; 365 sont figurées). C. Orchidaceae; fase. 114, 117, 119, 120, 123, 125 à 129, formant 3 volumes (1893-1905) : 1882 pages, avec 372 planches; 142 genres {1 nouveau), avec 1765 espèces (131 nouvelles ; 1455 brésiliennes, 310 extrabrésiliennes; 762 sont figurées). La part des Belges se résume donc comme suit : MM. El. Marchal, 30 pag.,avec G6pl.; 32 esp.décr. Alf, Cogniaux, 31181) » » 648 » 3068 » » Total 3148 » » 654 » 3100 » » M. Urban a classé les 65 collaborateurs dans l’ordre de la quantité de matière fournie. Nous extrayons de sa (1) Ce nombre, obtenu en ajontant les trois qui sont donnés plus haut (125 + 1110 + 1382 = 3118), surpasse de 13 celui qui cat indiqué un peu plus loin; il en cst de même du total, 3148, comparé au nombre cité précédemment, 223 liste seulement ceux qui ont écrit plus de 500 pages; il y en à dix, qui sont : MM. Cogniaux, de Verviers-Nivelles, 3105 pages(!), avec 648 pl. Schumann, de Berlin (mort en 1904), 1407 » » 228 » Müller d’Argovie, de Genève (m. en 1896), 1371 » DOME D Baker, de Kew, 1152 » DT D Eichler, de Berlin (m.en 1887), 866 » Du TN Bentham, de Londres (m. en 1884), 836 » » 265 » Engler, de Berlin, 7178 » » 179 5 Berg, de Berlin (m.en 1866), 636 » » 85 » Doell, de Carlsruhe{m.en1885), 584 » » 107 » Urban, de Berlin, 5224 » » 54.» Dans le travail de M. Urban, dont nous résumons ici brièvement les principales données, se trouve un tableau des familles, rangées dans l’ordre de leur importance numérique, avec la date de la monographie, le nombre d'espèces et le nom du monographe. Nous en extrayons ce qui concerne celles qui ont plus de 500 espèces, qui sont les huit suivantes : (1) D'après la note précédente, il faut 8118. Ce n’est pas sans un sentiment d’orgucil, bien légitime, me semble-t-il, que je constate que ma part égale presque celle des cinq Anglais, des quatre Francais ct des sept Autrichiens réunis; et cependant parmi les Anglais, se trouvent deux des principaux collaborateurs, MM, Baker ct Beutham, 224 Orchidaceae (1893-1906), 1455 espèces. Cogniaux. Compositae (1873-84), 1312 >» Baker. Leguminosae (1859-76), 1234 » Bentham. Myrtaceae (1857-59), 1057 » Berg. Melastomaceae (1883-88), 986 » Cogniaux. Rubiaceae (1881-89), 974 » Müller d’Argovie et Schumann. Euphorbiaceae (1873-74), 859 » Müller d'Argovie. Gramineae (1871-83), 682 » Doell et Hackel. On comprend que les monographies les plus anciennes sont très probablement celles où il y aurait, aujourd’hui, le plus grand nombre d’espèces à ajouter, et peut-être qu'alors le rang de certaines familles serait quelque peu modifié. Pour la publication de son grand ouvrage, Martius avait obtenu le haut patronage de l’empereur d'Autriche Ferdinand I°, du roi de Bavière Louis Ier et de l’empe- reur du Brésil Dom Predo II. La Bavière ne lui a jamais donné qu’un appui tout platonique; quant à l'Autriche, elle ne fournit plus de subvention depuis de longues années; le Brésil seul, jusqu’en ces derniers temps, inscrivait annuellement à son budget un crédit de dix contos de reis (valeur nominale 28400 francs), pour le service d’une souscription à 103 exemplaires de l'ouvrage. 225 NOUVELLES STATIONS DE PÉRONOSPORÉES EN 1905 par l’abbé Hyxac. Vannerysr. ALBUGO Pers. Albugo eandida (Pers.) O. Kuntze. Hollande : Sparrendaal (Bois-le-Duc), 17 septembre 1905, sur Capsella Bursa-pastoris. Italie : Florence (Lung Arno), 9 février, sur Cardamine; Rome (Stazione San Pietro), 17 février, sur Cardamine ; Rome (derrière les jardins du Vatican), 19 et 27 février; Tivoli (Cascades), 7 mars, sur Cardamine; Rome (via Cassia vechia) 29 mars, (via Aurelia nova) 3 avril, sur Cardamine ; Monte Cavo, avril, sur Cardamine; Rome (Forum roma- num), 26 mars, sur Capsella Bursa-pastoris; (Ponte Molle), 28 avril, sur Capsella. Au commencement de l’année, ce parasite très com- mun sur Cardamine semble beaucoup plus rare sur Capsella, dans les environs de Rome. Albugo Tragopogonis (Pers.) S. F. Gray. Namur : Namur, 28 août 1905, sur Scorzonera hispanica. a” Hollande : Sparrendaal, 18 septembre 1905, sur Scorzonera hispa- nica. Albugo Portulaeae (DC.) O0. Kuntze. Liége : Huy (École d’ Agriculture pratique), 1 août 1905, sur Portulaca oleracea. II. PHYTOPHTORA de Bary. Phytophtora infestans (Mont.) de Bary. Ce parasite à fait, en Belgique, de grands dégâts dans les cultures de pommes de terre, durant l’année 1905, IIT. PLASMOPAR A Schroeter. Plasmopara nivea {Unger) Schroeter. Italie : Rome (cimetière catholique), 5 avril sur Ombellifère indéter- minée; Naples (Jardin botanique), 10 mai 1105. Plasmopara viticola (Berk. et Curt.) Berl. et De-Toni. Liége : Huy (École d'agrieulturc), juillet-août, sur Wifis vinifera ; Huy (vignobles des environs de la ville), août 1°05. Hainaut : Tournai (École d’horticulture), août 1905, sur jeunes vignes en pépinière. "+ Hollande : Sparrendaal, 10 septembre 1905, sur Vitis vinifera. IV. BREMIA Regel. Bremia Lactucae Regel. . Brabant : Baal, 9 août, sur S'enecio vulgaris; Haecht, 10 août, sur Lactuca sativa. Namur : Namur, 28 août, sur Lactuca sativa; Maredsous, 30 août, sur Cirsium. %* x * Italie : Rome (cimetière catholique), le 5 avril, sur Senecio vulgaris; Rome (sur le marché), avril, sur Lactuca sativa ; Naples (Jardin botanique), 10 mai, sur Cirsium. V. PERONOSPORA Corda. Peronospora aflinis (Rosm.) De Bary. Italie : Naples (jardin botanique), le 10 mai 1905, sur l'umaria. Peronospora alta Fuck. Brabant : Rotselaer, Tremeloo, Baal, Werchter, août et septembre, sur Plantago riedia. Luxembourg : Carlsbourg, juillet, sur Planti90 media. Namur : Floriffoux, 28 août, sur Plantago media. * x Hollande : Sparrendaal, 18 septembre, sur Plantago media. 19 ID mA. Peronospora Alsinearum (Casp.) de Bary. Brabant : Environs de Werchter, août, sur Cerastium. * * * Italie : Rome (San Onofrio), 12 février et 1 mars; Monte Mario, 30 mars: Villa Borghèse, 9 mars et 4 avril; Vatican, 27 avril; Porta San Scbastiano, 20 mars, ete. sur Cerastium. Peronospora arborescens (Casp.) de Bary. Italie : Rome (Palatin), 12 mars; (via triomphale), 29 mars; (cimetitre catholique), 5 avril; (via Aurelia nova), 8 avril 1905, sur Papaver. Peronospora calotheca de Bary. Italie : Rome (Ab d, tre fontane), 15 mars; (Janicule), 18 mars; (San Onofrio), 23 mars; (jardins du Vatican), 23 mars; (Monte Mario), 50 mars; (passeggiata Margherita), 6 avril; (Ponte Molle), 7 avril; Albano (via Appia), 18 avril 1905. À celte époque de l’année, c’est, semble-t-il, la péro- nosporée la plus commune dans les environs de Rome. Peronospora conglomerata Fuck. Italie : Albano (via Appia), 18 avril, sur Geranium; Rome (via San Pancrazis), 26 mars, sur Geranium; (Stazione San Pictao), 25 février, sur Geranium; (Ponte Holle), Tavril; Ruines de Pompéi, le 11 mai 1995, sur Geranium. Peronospora effusa (Grev.) Rabenhb. Italie : Ruines de Pompei, le 11 mai 1905, sur Chenopodiun. Peronospora Euphorbiae Fuckel. Italie : Rome (jardins du Vatican), 28 mars; (Villa Doria Pam- phyli), 10 avril 1995. Peronospora Ficariae Tul. Namur : Floriffoux, 25 août 1905, sur Ranunculus repens. + * * Hollande : Sparrendaal, le 28 septembre, sur Zanunculus repens. Italie : Rome (San Onofrio), 28 février, sur Ficaria ranunculoides; (Villa Borghèse), 9 mars et 4 avril, sur Ficaria(l), (Ecole (1) Une fois, nous l’y avons trouvé associé à l’Urocystis Aneriones, 298 pratique d'Agriculture), G avril 1905 sur Ranunculus repens. Peronospora grisea (Ung.) de Bary. Limbourg : env. de Tongres, août, sur Veronica Beccabunga. Luxembourg : Carlsbourg, juillet 1905, sur Veronica Beccabunga. | * * * Italie : Rome (Cimetière catholique), 5 avril sur Veronica; Rome (Janicule), 18 mars 1905, sur Veronica. Peronospora leptosperma de Bary. Brabant : Paar, 25 août 1905, sur Matricaria Chamomilla. Peronospora parasitiea (Pers.) de Bary. Hollande : Sparrendaal, 18 septembre, sur Capsella Bursa-pastoris. Italie : Rome (cimetière catholique), le 5 avril, sur Capsella; Tivoli, 1 mars, sur Crucifère indéterminée; Rome (Ponte Mollc), 29 mars 1905, sur Capsella (associé au Cystopus can- didus). Peronospora pulverulacea Fuck. Italie : Monte Cavo, avril 1905, sur Z/elleborus. Peronospora Trifoliorum (le Bary. Brabant : Paar, 25 août, sur Zrifolium. +R *k * Italie : Rome (San Onofio), 13 mars et 12 avril; (passaggiata Margha- rita), 1 avril; (cimetière catholique), 5 avril; (École pratique d’agriculturc), 6 avril; (Palatin), 12 mars; (Colisce), 26 mars; Naples (Jardin botanique), 10 mai 1905, sur 7rifolium sp. Peronospora Urtieae (DC.) de Bary. Brabant : Werchter, Rotsclacr, septembre-décembre, sur Urtica urens. Limbourg : Tongres, août 1905, sur Urtica urens. * * # Hollande : Nuland, 21 septembre, 1905, sur Urtica urens. 1Ù [a co Peronospora Viciae (Berk.) de Bary. Namur : Floriffoux, 28 août, sur Vicia. ax Italie : Rome (San Onofo), 12 avril 1905, sur Vicia. Peronospora Violae de Bary. Namur : Maredsous, le 30 août 1905, sur 'iola tricolor. Tongres, le 5 avril 1906. LE SCAPANIA ASPERA H. Bern. EN BELGIQUE, par A. Corner. Le Scapania aspera H. Bern. est une espèce à feuil- les papilleuses. Il est voisin du Scapania aequiloba, avec lequel il peut même être confondu à l’état jeune, car, en cet état, il a les feuilles entières ou presque. À l’état adulte, la confusion n’est plus possible, Scapania aspera ayant alors les lobes foliaires fortement denti- culés, caractère qui le différencie sûrement de l’espèce voisine. Le docteur H. Bernet, qui a distingué le Scapania aspera comme espèce distincte, l’avait trouvé dans le Jura. Il le signale comme suit dans son Catalogue des Hépatiques du S. 0. de la Suisse et de la Haute-Savoie (1880) : « CG. dans le Jura, la Haute-Savoie et les Alpes vaudoises. » Le Scapania aspera a, depuis, été découvert ailleurs chez nos voisins du Sud, notamment dans le Dauphiné, l’Auvergne et les Pyrénées (Douin — Revue bryologique, 1901, page 49). Il existe également en Angleterre, en Écosse et en Irlande (H. W. Lest — Hepathics of the British islands, 1902); en Suède, Nor- 230 wège, Suisse, Allemagne, Autriche et Italie (W. H. Pearson — The Hep. of the British Isles, 1902). Il n’a pas encore, à ma Connaissance du moins, été signalé comme faisant partie de notre domaine floral. | Je l’ai trouvé en mars 1905, sur une paroi verticale, orientée vers le N. et découverte, des rochers calcaires du bord de la Vesdre (à la lisière du bois des Mazures), entre Pepinster et Goffontaine. Il y végète en compagnie du Necker complanata, à une altitude d'environ 130 mè- tres. Il y est stérile et fort peu abondant. | Malgré les recherches les plus minutieuses, je n’ai pu le découvrir ailleurs dans mon champ d'exploration, où cependant le calcaire abonde. | REVUE DES TRAVAUX DE BOTANISTES BELGE. Les Phanérogames des terres magellaniques, par É. De Wiroe- man: Anvers (avril 1903), 1 vol. in-4° de 222 pages et 23 planches. Ce volume fait partie des Rapports scientifiques, publiés sous la dirce- tion de la Commission de la Belgica. « Pendant les courts séjours des naturalistes de la Belgica sur Îles tcrres magellaniques et antarctiques, M. É. Racovitza a réuni des éléments de la flore phanérogamique de cette région qui, relativement peu nombreux, ont de la valeur au point de vue de la géo-botanique ». C’est ainsi que M. É. De Wildeman, chargé d’en dresser le bilan, apprécie les résultats de la retentissante expédition de la Belgica, à ce point de vuc spécial. Il a divisé son volumineux mémoire en trois parties : I. Énumération systématique des Phanérogames, récoltés par M. E. Racovirza, pendant la croisière vers le Pôle Sud du S' Y. Belgica (1897-1892). Dans la centaine de phanérogames récoliées, il n’y a eu, ainsi qu'il fallait s’y attendre, aucure espèce nouvelle, mais M. De Wildeman a fait reproduire par l’habile crayon de M. A. d'Apreval « non seulement des 231 espèces qui ne l'avaient pas été jusqu'ici, mais aussi des plantes ayant déjà été dessinées dans des travaux plus anciens; la comparaison de ces figures permettra de mieux juger des caractères spécifiques Loujours assez variables », En voici l’intéressante liste : Ranuneulus minutiflorus Bertero; Colletia discolor Z200k.; Anemone multifida Poir.; Osmor- rhiza chilensis Æ00k. et Arn.; Vicia Kingii //00k.; Geranium magella- nicum //06k.; Senecio longipes Æook. f.; Bromus coloratus Sfeud.; Phleum alpinum L.; Anagallis alternifolia Cav. var. densifolis Æook.; Ribes magellanicum Poir.; Viola tridentata Menz ; Ranuneulus glanduliferus Poepp.; Chiliotrichium diffusum [Foersl.] Dusén ; Ranuneulus biternatus Smith; Carex Banksii Boott; Galium antarcti- cum //00k. f.; Poa scaberula /Z00k. f.; Azorclla filamentosa Zam..; Perezia magellanica (L. f.) Lag.: Agrostis magcllanica Lam.; Acacna ovalifolia Ruiz et Pavw.; Urtica magellanica Poir.; Triglochin sitriatum Auiz et Pav.; Codonorchis Lessonii (d'Urv.) Lindui.; Armeria chilensis Boiss. var. magellanica Boiss.: Lebetanthus ameri- canus Endl.; Caltha dioniaefolia Æ00k. f.; Chloraca Commersonii Brongn.; Trisetum subspicatum P. Beauv.; Acaena pumila Vahl; Astelia pumila R. Br.; Cardamine antiscorbutica Banks ct Sol. li, Énumération systématique de la flore austro-antarctique américaine (Phanérogames). Cette énumération comprend le relevé complet des 539 espèces ct variétés observées dans la Terre de Feu ct les vingt-cinq îles du domaine magellanique. Pour chaque espèce, l’auteur a cité « toutes les publica- tions, où il en est question, pour autant bien entendu, qu’il s'agisse de la distribution dans la zone envisagée » ct donné la dispersion géogra. phique détaillée, « Cette florule ainsi établie sera très utile à ceux qui auront à s’occuper de cette flore; elle mettra entre les mains des phyto-géographes les éléments nécessaires pour la comparaison des flores antarctiques ct subantarctiques. » II. Zableaux statistiques de la flore austro-antarctique améri- caine (Phanérogames). Cette dernière partie du mémoire de M. De Wildeman est très suggestive, elle permet d’embrasser en quelques pages l’état actuel de nos connaissances sur la flore dela Terre de Feu et des Iles Wellington, . Madre de Dios, des Évangélistes, de la Désolation, Sainte-Élisabeth, Clarence, Dawson, Camden, Basket, Londonderry, Chair, Pauvre, Britton, Navarin, Gable, Picton, Hoste, Burnt et Smoke, aux Moutons, Grévy, Wollaston, l’Hermite, Horn, Melyille et Terre des États, sx Résultat du voyage du 8. Y. Belgica en 1397, 1898, 1899, — Champignons par Mmes É, Bommer et M. Rousseau; Anvers (1905), in 4° de 15 pages et 5 planches. Les Re au nombre d’une vingtaine, proviennent de la Terre de Feu, à l'exception d’un seul provenant de la région antaretique et non déterminable. Ils ont donné à nos distinguées mycologues dix espèces et formes non encore connues. Preuve nouvelle, disent Îles auteurs, de la richesse de la flore fongique encore si peu étudiée des contrées australes tempérées, qui, par leur climat constant et humide, doivent être une des régions du globe les plus favorables au développe- ment äes Champignons. Voici les espèces nouvelles : Sarcoscypha Racovitzae, Podocrea deformans; Puccinia cingens; Escidia rubra; Trametes albido- rosea; Flammula inconspicua; Omphalea stella; Chalaria Cyttariae; Sclerotium antarcticum. Les planches dessinées par Me Hél, Durand représentent Cyttaria Darwini Berk., Podocrea deformans, Puccinia cingens Bomm. et Rouss.; Aecidium Jacobsthalii-Henrici P. Magnus. * * Études de systématique et de géographie botanique sur la flore du Bas et du Moyen-Congo par M. Éw. De WiLneman. Le premier volume de cet important ouvrage, publié dans les Annales in-4° du Musée du Congo est terminé; il comprend trois fascicules : le premier [80 pages, 25 planches] a paru en juin 1903; le second [132 pages, 18 planches] en mai 1904; le troisième [134 pages, 30 planches] en mars 1906. « Dans ces Études, dit l’auteur, nous avons donné les indications que nous avons recucillics par l’examen des herbiers de l’Afrique tropicale, qui nous sont passés entre les mains depuis 1903, Ils étaient constitués en majeure partie par des envois transmis au Jardin botanique de l’État Belge par le Gouvernement de l’État Indépendant du Congo. » M. De Wildeman dit aussi avec raison que le Gouvernement de l’État Indépen- dant « a droit à la reconnaissance du monde scientifique pour l'appui constant et cflicace prêté par lui à ceux qui cherchent à étudier les productions de son vaste territoire. » Pour faire saisir toute l'importance de ce travail, pour la flore du Congo, il nous suflira de donner l’énumération des espèces nouvelles ou figurées. 233 Fascrcuse I, Encephalartos *Laurentianus, Anubias *Haullevilleana; An- tholyza Cabrae; Dracaena Butayei; Polystachya Kindtiana ; Megaclinium *congolense ct Gilletii; Scyphosyce Gilletii ; Loranthus Butayei et *Kimuenzae; Ptychopetalum alliaceum ct nigricans; Cleome Gilletii; Capparis acuminata; Uvaria brevistipitata, * Cleistopholis grandiflora ; Xylopia congolensis, Gilletii et * Dekeyzeriana ; *Stenanthera pluriflora; Homalium Gentilii; Acioa Gilletii; Trichilia Gilletii; Cissus polycy- mosa; Corchorus lobatus; Triumfetta dubia, Gilletii et inter- media; Cola Gilletii; Garcinia Gilletii,; Combretum Gentilii; Prevostea breviflora; Cordia Gilletii; Vitex Gilletii; Olden- landia Kimuenzae; Sabicea affinis, longepetiolata et Gilletii; Randia Cuvelierana; Plectronia Gentilii et tomentosa; Lobe- lia Gilletii; Senecio congolensis; Lactuca *Gilletii, *longespi- cata et *tricostata. Dans cette liste, de même que pour les suivantes, nous avons indiqué par un astérisque les espèces nouvelles qui ont été représentées dans les planches qui accompagnent chaque fascicule. Les espèces ou variétés suivantes, déjà décrites ailleurs, sont aussi figurées : Trentepohlia Dewevrei;, Polypodium propinquum Wall. var. Laurentii Christ et intermedium; Dioscurea Liebrecht- siani; Anubias hastifolia Engl.; Grewiopsis Dewevrei De Wild. ct Th. Dur, et globosa De Wild, et Th. Dur.; Dorstenia Gilletii; Anubias Gilletii De Wild. et Th. Dur.; Cissus Haullevilleana De Wild, et Th. Dur.; Megaclinium Laurentianum [Kraenzl.]; Ence- Phalartos Lemarinelianus De Wild. et Th. Dur. Fascicuze II, Éremospatha * Haullevilleana, Calamus *Laurentii; Palisota Pynaertii; Chlorophytum Fuchsianum; Sarcophrynium Arnol- dianum; Thalia Schumanniana, Trymatococcus *Gilletii; Monodora Durieuxii; Cynometra congensis, *djumaensis ct Gilletii; Macrolobium *Dewevrei; Indigofera Butayei, ery- throgrammoides, moeroensis et variabilis; Milletia breviflora, Cabrae, Demeusei, dubia, Duchesnei, *Gentilii et Harmsiana ; Sesbania affinis; Tephrosia *nseleensis; Aeschyne menc glandu- losa, Butayei, Gilletii: Dalbergia florifera, Gentilii, glau- cescens et Micheliana; Derris *congolensis; Glycine Gilletii et kisantuensis; Erythrina Gilletii; Rhynchosia afjinis et katan- gensis; Dolichos *Hendrickæii et Katali; Limonia *Demeusei et*Lacourtiana; Hibiscus Gilletii; Gnidia Butayei; Memecylon 234 Gilletii; Mostuea Duchesnei, Gilletii et Taymansiana; Strych- nos Gilletit, suberosa et variabilis; Cryptolepis Debeerstii; Raphionacme Michelii cet Verdickii,; Schizoglossum Cabrae; Margaretta Verdickii; Asclepias affinis, Cabrae, congolensis, Dewevrei, erecta, katangensis; Stathmostelma Verdickii ; Cynanchun congolense; Secamone Dewevrei; Brachystelma nauseosum; Ceropegia Butayeiet Dewevrei; Tylophora Gilletii et gracilis; Combretum Bosoi, Butayei et Laurentii; Tricalysia petiolata ct djumaensis; Plectronia Dewevrei; Fadogia Butayei; Chomelia apiculata, Laurentii et *longifolia; Psyrhotria Dewevrei et Gilletii. Voici la liste des espèces figurécs dans ce deuxième fascicule, mais décrites précédemment : Megaclinium purpureorachis ; Eremo- spatha Cabrae(De Wild. et Th. Dur.); Æaemanthus Lescrauwaetit; Vanilla Lujae; Polystachya afjinis Lindi.; Limonia Poggei Engl. var. latialata De Wild. Fascrcuze II Nephrolepis filipes Christ; * Albuca *Gentilii cet variegata ; Dracaena *Oddonii, *rubro-aurantiaca et Gentilii; Urera Gilletii; Popowia Gilletii; Parinarium “*Gilletii; Cnestis Lescrauwaetii; Adenanthera Gilletii; Cynometra *Lujae; An- gylocalyx * Vermeuleni; Macrolobium *Gilletii; Crotalaria *filifolia, *linearifolia et *sessilis; Platysepalum Vanhouttei; Baphia *Vermeuleni; Dalbergia Gilleiii; Fagara *Gilletii; Phyllanthus *moeroensis ct * Verdickii; *Macaranga * Gilletii ; Euphorbia Verdickii,; Sorindeia *Kimuenzae et *Gilletit; Trichoscypha *Oddoni; Chytranthus Gerardi ei *Gilletii ; Tetracera Gilletii et Demeusei; Begonia Gentilii; Combretum *pyriforme; Dissotis Gilletii; Tristemma Demeusei; Asclepias Verdickii; Prevostea Oddoni; Thomandersia Butayei; Hygro- phila *Gilletii; Whitfieldia Gilletii et sylvatica; Sclerochiton Gilletii. M. De Wildeman donne, dans ces Etudes, les descrip- tions de deux genres nouveaux, créés par L. Pierre, le distingué botaniste français mort récemment. Ce sont les genres Hua (H. Gabonii), et Egassea (E. laurifolia Pierre et Pierreana De Wild.). Signalons les importantes mutations suivantes : Sapium 235 oblongifolium De Wild. au lieu de Excoecaria oblongifolia Muell.-Arg.; Eremospatha Cabrae De Wild. au lieu de Calamus Cabrae De Wild. et Th. Dur.; Eulophidium Ledieni De Wild. au lieu de Eulophia Ledieni Stein; Milletia Teustii De Wild. au lieu de Lonchocarpus Teuszii Büttn.; Asclepias Buchwaldii De Wild. au lieu de Gomphocarpus Buchwaldii Schlecht. et K. Schum. ; Toxocarpus Lujaei De Wild. au lieu de Rhynchosti Je Lujaei De Wild. et Th. Dur. Une légère critique en terminant, M. E. De Wildeman a de nouveau décrit, dans un ouvrage donné comme ne traitant que de la flore du Bas et du Moyen-Congo, des espèces récueillies en dehors de l'Etat Indépendant et qui pourraient échapper à ceux qui étudient la flore d’autres régions, ce sont les Asparagus Lecardii, Dioscorea Lecar- dii et Loranthus senegalensis, tous trois du Sénégal ; Grewiopsis Trillesiana Pierre, du Gabon; Sterculia Marseillei, de Zanzibar; Tephrosia tanganicensis et Popowia Stormsiana, de l'Afrique équatoriale allemande; Tephrosia Junodii, de Mozambique. Tu. D. Par Mission Émile Laurent (1903-1904). — Énumération des plantes récoltées par M. Emile Laurent (avec la collaboration de M. Marecl Laurent) pendant sa dernière mission au Congo, par E. DE WiLbeman (3 fascicules parus, 354 pages et 105 planches), C'est avec émotion que nous avons parcouru cet ouvrage, devenu en quelque sorte le testament scien- tifique de notre brillant confrère. Que de documents il avait réuni pendant ce court et fatal voyage au Congo; que de notations écrites en abrégé, et qui n’avaient de sens que pour lui, restées inutilisables! Que d’observa- tions, qu’il n’avait pas eu le temps de consigner par écrit, 236 irrémédiablement perdues! Pourtant on est un peu réconforté en voyant que tant de nobles et généreux efforts produisent des fruits. M. Marcel Laurent, qui accompagnait son oncle, à veillé avec un soin jaloux sur les trésors qu'il avait aidé à réunir; et lorsque M. De Wildeman a été chargé d’en faire l'étude, il lui a apporté le concours le plus dévoué, s’efforçcant de rem- placer, dans la mesure du possible, celui qui aurait été un guide si précieux pour le savant spécialiste du Jardin botanique de Bruxelles. C'est un vrai monument que M. De Wildeman a élevé à Emile Laurent, et pourtant le fascicule contenant la biographie de l’intrépide botaniste voyageur, un résumé de sa dernière mission en Afrique et une vue d’ensemble sur les principaux résultats n’a pas encore paru. La Mission Émile Laurent est un ouvrage indispensable non seulement pour ceux qui s'occupent de systématique générale ou africaine et de géo-botanique, mais aussi au point de vue de la botanique appliquée, car il contient de nomhrcuses observations dans ce domaine (voir par ex. l’article Coffea), d'excellentes reproductions de clichés photographiques, une belle série de planches, ete. M. É. De Wildeman, a sauvé ou mis en valeur tout ce qui était utilisable en l’absence d'Ém. Laurent, et on doit lui savoir gré, non seulement de la manière dont il s’est acquitté de cette tâche, mais aussi de la rapidité avec laquelle il l’a menée à bien. Les fascicules I (p. 1-112), IT (113-192), IT (198-354) ont paru respecti- vement en août 1905, octobre 1905 et juin 1906. Voici le relevé des espèces décrites pour la premièré fois(1). Fascrcuce I. Nephrodium Laurentiorum Christ; Vittaria *congoensis Christ (?); Acrostichum Labrusca Christ; Cyathea Laurentiorum Christ; Raphia (1) A moins d'indications contraires tous les noms nouveaux, cités dans cet article, sont de M. De Wildeman. (2) Les espèces précédées d’un astérique sont accompagnées de figures. 237 *Laurentii, *Scse et *Gentiliana; Antherieum Laurentii; Dracaena *Laurentii, Megaclinium Arnoldianum ; Angraecum crinale; *Dorstenia Laurentii; *Urera Laurentii; Loranthus Albizziae, #elongatus, *irebuen- s's, *manghcensis et mayombensis; *Popowia Laurentii; Capparis Duchesnei ; Manotes Laurentii; Albizzia Laurentii ; Cynometra Laurentii; Copaifera Demeusei Æarms ; Crudia Laurentii; Macrolobium *Laurentii; Dialium Laurentii; Camocnsia Laurentii; Baphia acuminata ct Laurentii; Tephrosia Laurentii. Fascrcure IT, Dalbergia isangiensis et Laurentii; Lonchocarpus Laurentii; Erioscma Laurentii; Vigna Laurentii ; Fagara Lauventii, *Pycnocoma trilobatum ; Trichoscypha Laurentii; Deinbollia Laurentii; Chytranthus *Laurentii; *Cissus Laurentii; Solanum Laurentii; Thomandersia Lauyentii ; *Lepi- dagathis Laurentii. Fiscreuze III. Dactyloctenium mpuctense; Leptochloa Laurentii; Palisota Laurentii; Acrospira Laurentii; Bulbophyllum platyrachis; Angraceum Arnoldianum et stipulatum; Piper Laurentii; Ptychpctalum Laurentii; Acridocarpus Laurentii; Campylostemon Laurentii; Salacia Laurentii et alata; Antho- cleista Laurentii; Oldenlandia florifera et Laurentii; Sabicea Laurentii; Leptactinia *Arnoldiana ct Sereti, Oxyanthus dubius; Tricalysia Lau- rentii et Pynaertii; Bertiera gracilis et Laurentii; Vangueria Laurentii; Plectronia Gilletii et *Laurentii; Coffea aruwimiensis et Royauxii; [xoyra #Laurentii; Psychotria *Laurentii; *ealaensis, djumaensis ct Cabrae; Trichostachys Laurentii. Nous avons déjà parlé des nombreuses photographies qui rehaussent la valeur de cet ouvrage. Signalons les planches botaniques non encore notées par un astéris- que : Platycerium Stemmaria Desv. et var. Laurentii; Aspidium Laurentii .- J. É. Bomm. ct var. denticulatum ; Boxassus flabelliformis Hart. var. æthiopica Warb.; Chlorophytum Fuchsianum; Dracæna reflexa var. nitens Pak. et Poggei Engl. var. clongata; Asparagus Duchesnei Lin- den ; Eulophia lurida var, latifolia; Polystachya Kindtiana; Listrosta- chys pellucida Reichb. f.; Angraecum virideseens; Polystachya Lauren- tii, mayombensis et mystacidioides; Pycnocoma trilobatum; Macaranga saccifera Paæ; Calvoa sessiliflora Cogn.; Brillantaisia subcordata De Wild.cet Th. Dur.; Jaumea congensis O0. Hoffm.; Crinum Laurentii 238 Th. Dur.et De Wild. et giganteum Andr. Drimiopsis Barteri Bak.; Scilla Ledieni Engl. var. zebrina; Palisota Pynacrti; Phrynium confer- tum Æ. Sch.; Bulbophyllum platyrachis ; Angraecum Arnoldianum ; Adenia lobata (Jacq ) Engl.; Coffca aflinis, stenophylla Don, aruwi- micnsis, arabica, congensis Froehn. var. Chalotii Pierre, var. subses- silis ct Arnoldiana, Dewevrei De Wild. ct Th. Dur., var. oubanghien- sis Pierre, cancphora Pierre var. evassifolia Ém. Laurent, var. sankuruensis var. Hinaultii Pierre et var. Kouilouensis Pierre, Klainii Pierre, liberica Bull et Dybowskii Pierre; Hacmanthus diadema Linden, Gardenia Thunbergia ZL. f., Angraceum Kindtia- num ct stipulatum; Begonia Poggei Warb , Urginca altissima (Z.\ Bak., Periploca nigrescens A/fzel., Barteria fistulosa Mast. En terminant cette revue d’un des côtés importants de cette publication, relevons quelques noms nouveaux d'espèces non encore décrites : Solanum Wildemanianum et Zuccägnianum Dammer; Rutide1 leucantha K. Schum.; Eragrostis tubiformis Hack.; ou d'espèces changées de genres : Oubanghia laurifolia Pierre pour Egassea lauri- folia Pierre; 0. Pierreana pour E. Pierreana; Ançgrae- cum Kindtianum pour Listrostachys Kindtiana; Nephro- dium coaduratum Christ pour Aspidium coadunatum Wall.; Angraecum viridescens De Wild. pour Mystaci- dium Laurentii De Wild. et félicitons le Gouvernement du Congo d’avoir servi une fois de plus les intérêts de la science en éditant avec un soin tout particulier ce remarquable ouvrage. Tu. D. + Le Bambou. Étude, culture, emploi. Par Jean Houzeau DE LEHAE, Bulletin périodique, Mons. Libert. Le Bambou, en Belgique, semblait il y a quelques annécs absolumént paradoxal; le B. Metaïe seul paraissait dans quelques jardins. Aujourd’hui les collections de trente ou quarante espèces, dont plusieurs de grande taille, cultivées sans abri, en pleine terre, par M. Houzcau près de Mons, et par M. Drion en son domaine de Marlagne (Wépion) justifient l'ini- tiative d’une publication spéciale. J. CxaLon, 239 sx Flora Brasiliensis. — Orchidaceae, par ALrn. Cocniaux, Dans la Flora Brasiliensis, la famille des Orchidées comprend 3 volumes, qui ont paru en 10 fascicules, de 1893 à 1906. Ils se composent : Vol. I de 672 pages, avec 133 planches ; » IL » 664 » ne LI) » » III » G0O4 » » 120 » Total . 1940 pages, avec 372 planches. Ils contiennent non seulement la description des Orchi- dées du Brésil, mais aussi toutes celles des trois Guyanes, du Pérou oriental, du Paraguay, de l’Uruguay et de la République Argentine jusqu’à Buenos-Ayres. Les espèces décrites sont au nombre de 1765, dont 1455 brésiliennes et 310 extra-brésiliennes. Elles appar- tiennent à 142 genres (dont un nouveau), répartis en ‘22 tribus. Les 372 planches réprésentent 762 espèces et 28 varié- tés, avec 5856 figures d’analyses. Le genre le plus nombreux en espèces est le Pleuro- thallis, qui possède 232 espèces, dont 137 et 9 variétés sont figurées. Pour chaque espèce, il y a : description très détaillée, synonymie et bibliographie complètes, variétés, disper- sion géographique totale. Comme exemple des développe- ments donnés à ces divers points, citons le Catileya labiata, qui avec ses 11 variétés, 1 sous-variété et 480 formes (variétés horticoles), occupe 22 colonnes (vol. IE, pages 229 à 250). Autant que l’a permis l’état des matériaux étudiés, les descriptions sont rigoureusement comparatives; les carac- tères distinctifs des espèces sont d’ailleurs mis en relief . ? e 9 240 dans les tableaux analytiques détaillés et entièrement inédits mis en tête de chaque genre. Les espèces nouvelles sont au nombre de 142. Parmi les autres, à part celles qui se trouvent dans les cultures, le plus grand nombre étaient encore fort obscures, ayant été si brièvement ou si imparfaitement décrites par leurs créateurs, que sans la vue des échantillons typiques, il était à peu près impossible de les identifier. Les nom- breux herbiers étudiés par l’auteur lui ont permis de voir presque tous ces types (à l'exception de ceux de Reichenbach, mis sous scellés à Vienne pour 25 ans); il a pu ainsi donner de bonnes descriptions de ces anciennes espèces mal connues et les rapporter à leur véritable genre. La communication des beaux dessins de M. Bar- bosa Rodrigues lui a permis de mettre en lumière les très nombreux genres et espèces dus au botaniste brésilien. L'auteur aurait pu créer beaucoup plus de nouvelles espèces; mais il a préféré ne considérer que comme variétés les formes qui n'étaient pas nettement tranchées; de même que beaucoup d’espèces établies par d’autres auteurs ont été ramenées au rang de variétés ou même parfois de simples synonymes. Liste des 142 espèces nouvelles (1). Habenaria Sprucei, Urbaniana, Schencekii, humilis, Taubertiana, Muel- leriana, Candolleana, alpestris, Ulaei, goyazensis, Riedelii, Glazioviana, (1) Dans la liste suivante, on a considéré comme espèce nouvelle, par exemple Habenaria Sprucei Cogn. (p. 41), qui a pour synonyme H. nuda Kraenzl., parce que la plante qui a été nommée par Kracnzl, Hab.nuda Linoe., n’est pas l’espèce de Linozey, mais est récllement unc espèce nouvelle inédite. Mais il n’en a pas été de même pour le Æab. Rodriguesii Cogn. (p. 43), qui a pour synonyme 71. muricata Bars. Ronr., parce que M. Barbosa Rodrigues a réellement décrit une espèce nouvelle, mais dont M. Cogniaux a du changer le nom, parce qu'il existait un ZZ. muricata Rchb. f. antérieur. 241 spathulifera, lasioglossa, pungens, Lôfgrenii; Pogonia catharinensis: Pogoniopsis Schenckii; Epistephium lucidum; Pelexia Glazioviana, lon- gicornu; Stenorrhynchus Glaziovii, longifolius, giganteus, Hasslerii, longicollis, pilosus, parvus, viridis, congestiflorus, pedicellatus, ventri- cosus, Hilarianus; Spiranthes paludosa, Grisebachii, Ulaei, Schwackei, Cogniauxiana Barb. Rodr. inéd., rotundifolia, goyazensis, diversifolia, subfiliformis; Physurus Peterianus, humilis, Lindleyanus, pumilus, bicornutus, Ulaci; Wullschlacgelia Ulaci; Altensteinia Hicronymi; Stc- noptera Lorenzii, Prescottia Glazioviana, paulensis; Ponthieva Sprucei; Microstylis Hicronymi, gracilis, humilis, quadrangularis; Liparis bifolia ; Galeandra paraguayensis; Cryptophoranthus minimus; Masdevyallia Ed- wallii, lilliputiana; Stclis Lindleyana, synsepala, Lôfgrenii, carnosula : Pleurothallis purpurco-violacca, Kraenzliniana, Rodrigucsii, Crepi- niana, Glaziovii, rigidula, linearifolia, depauperata, Mouraci, ptero- phora, Lüfgrenii, subeordifolia; Restrepia australis, Lüfgrenii, pleurothal- loides ; Octomeria decumbens, brevifolia; Ponera australis:; Epidendrum rupicolum, paulense, Lüfgrenii, Noackii, pernambucense, juruacnse, robustum; Brassavola Gardneri; Sophronitis australis; Elleanthus Spru- ceanus, puber; Catasctum bicallosum, comosum, Claesianum ; Kochiophy- ton Schlecht. in herb. gen. nov., negrense Schlecht. in herb.; Bulbo- phyllum longispicatum, eryptanthum; Maxillaria pernambucensis, minuta; Ornithidium Lôfgrenii, Macradenia paulensis; Warmingia Lüf- grenii, Notylia microchila, Durandiana, Glaziovii; Comparettia paulensis; Plectrophora Edwallii; Centroglossa Glaziovii; Trichopilia brasiliensis: Dipteranthus corniger; Gomeza Glaziovii; Oncidium verrucosissimum, Lôfgvenii, Edwallii, Pohlianum, gracillimum, Sellowii, Glaziovii, Gome- sii, Hasslerii, riograndense; Cheiradenia Imthurnii; Dichaca australis, anchorifera, brevicaulis, humilis, Campylocentrum latifolium, robustum, acutilobum, densiflorum, brachycarpum, gracile, Ulaei, callistachyum, amazonicum, hirtellum, Grischachii, Burchellii. MÉLANGES. En 1399, dans ce Bulletin(1) MM. De Wildeman et Th. Durand ont décrit une Zingibéracée, le Renealmia Dewevrei dont on ne connaissait par les fleurs. Des graines ayant été envoyées directement par le Fr. J, Gillet à MM. de Vilmorin, celui-ci en donna unc plante au (1) Bull. Soc, bot. Belg., XXX VIII, 2e part, (1899), p. 143. 249 Museum de Paris où celle a fleuri le 13 juin 1905. Cela a permis à M. F, Gagncpain, qui a fait une étude spéciale de cette famille, de compléter la description (1) de cette plante, dédiée à notre regretté confrère Alfred Dewèvre. s"« L'Année biologique (8 année) a paru à la fin de 1905. Elle com- prend les travaux publiés en 1903. Collaborateur en Belgique : Jean Chalon. Parmi les auteurs belges dont les travaux ont été cités ou analysés, nommons J. Massart, Ém. Marchal, É, Laurent. s'* Nous attirons l’attention de nos confrères sur la série suivante de questions de concours. 1° Dans le programme du concours pour 1907 de la Classe des scien- ces de l’Académie royale de Belgique, il y a deux questions intéres- sant les botanistes : PREMIÈRE QUESTION. On demande de nouvelles recherches sur les transformations qu'éprouvent les matières azotées dans l’organisme animalou végétal. — Prix : 1,000 francs, DEUXIÈME QUESTION. On demande de nouvelles recherches sur la formation des gamiètes, les phénomènes intimes de la fécondation ou les pre- mières divisions nucléaires dans des Alques. — Prix : 800 francs. Les mémoires devront être inédits et écrits lisiblement. Il3 pourront être rédigés en français, en flamand ou en latin; ils devront être adres- sés, franc de port, à M. le Sécrétaire perpétuel, au Palais des Académies, avant le 1r août 1907. L'Académie exige la plus grande cxactitude dans les citations; les auteurs auront soin, par conséquent, d'indiquer les éditions ct les pages des ouvrages cités, On n’admettra que des planches manuscrites ou pho- tographiques. Les auteurs ne mettront point leur nom à leur ouvrage; ils y inseri- ront seulement une devise, qu’ils reproduiront sur un pli cacheté renfer- mant leur nom et leur adresse; il est défendu de faire usage d’un pseudo- nyme, Faute de satisfaire à ces formalités, le prix ne pourra être accordé, (1) Bull. Soc. bot. Fr. LIT, p. 543. 243 Les mémoires remis après le termé prescrit et ceux dont les auteurs se feront connaitre, de quelque manière que ce soit, seront exclus du con- cours. L’Académic croit devoir rappeler aux concurrents que les mémoires soumis à son jugement sont et restent déposés dans ses archives. Toute- fois, les auteurs peuvent en faire prendre copie, à leurs frais, en 3’adres- sant à cet effet au Secrétaire perpétuel. 20 La Société royale des sciences médicales et naturelles de Bruxelles a mis au concours, pour l’année 1906, la question suivante : On demande des recherches sur les facteurs géologiques, cli- matiques, hydrologiques, chimiques, etc, qui règlent la distri- bution des organismes d’un même groupe dans un district naturel. L'auteur étudiera, par exemple, la répartition des Coléoptères dans les dunes, ou celles des Algues dans les étangs d’un coin de la Campine, celle des Mousses dans une forêt, des Lichens dans un massif rocheux, etc. Ne seront admis au concours que les travaux dans lesquels on s’efforce de distinguer les diverses causes qui influencent la distribution des orga- nismes. — Prix : une somme de 200 francs. Les mémoires, écrits lisiblement en francais, devront être adressés au Secrétaire de la Soctété, M. le D' Godart-Danhieux, rue Montoyer, 94, à Bruxelles, Les mémoires envoyés en réponse au concours devront parvenir au Secrétariat avant le 1° mars 1907. Les mémoires devront être mun's d’une devise. Celle-ci sera reproduite sur le pli cacheté qui renfermera le nom de l’auteur. La Compagnie se réserve d'accorder des récompenses à ceux des con- currents qui, sans avoir mérité le prix, auraient cepondant présenté un travail digne de l’insertion dans les Annales de la Société. Tout manuscrit envoyé à la Société devient sa propriété; tout mémoire couronné sera imprimé soit en entier, soit en partie, dans les Annales, et l’auteur aura droit à cinquante exemplaires tirés à part de son travail. Sont exclus du concours les mémoires qui ont été soumis à l’examen de sociétés ou de jurys scientifiques. 8° Nous signalons enfin une question posée par la Société des scien- ces, des lettres et des arts du Hainaut, formulée comme suit : Il existe, dans la partie septentrionale du bassin de la Haine, entre la plaine alluviale et le plateau limoneux du nord du Hainaut, une région à sol sableux s’étendant de Gottignies jusque vers Bonsecours. — On demande une étude sur la flore de cette région, spécialement au point de vue des analogies qu’elle présente avec la flore campinienne. 244 Les mémoires seront rédigés en français. Ils seront remis franco, avant le 31 décembre 1906, chez M, Wiliquet, Greffier provincial, Secrétaire général de la Société, avenue d’Havré, n° 22, à Mons. Les concurrents ne signent pas leurs travaux ; il y mettent une devise qu'ils répètent sur un billet cacheté renfermant leur nom et leur adresse, ainsi qu’une déclaration que leur œuvre est inédite et qu’elle n’a pas été récompensée par d’autres sociétés savantes. L’exactitude la plus grande dans les citations est exigée; à cet effet, les concurrents indiqueront non seulement les titres, mais aussi les édi- tions et les pages des livres cités. La Société prie les auteurs de présenter leurs manuscrits sous forme de cahiers. Seront exclus du concours, les concurrents qui se font connaitre de quelque manière que ce soit. Le prix consiste en une médaille d'or frappée au coin de la Société. La Société peut décider l'impression dans ses « Mémoires et Publica- tions » des travaux récompensés. Dans ce cas, les auteurs ont droit à cinquante exemplaires de leur œuvre, tirés à part, COMPTES RENDUS DES SÉANCES DE LA SOCIÉTÉ ROYALE DE BOTANIQUE DE BELGIQUE. —600%00008> ANNÉE 1906. Séance du 7 octobre 1906. Présidence de M. J. Caron, président, M. Tu. Duranr. secrétaire général. La séance est ouverte à 14 h. 1/2, au Jardin botanique de PEtat. Sont présents : MM. L. Bauwens, Ch. Bommer, J. Chalon, Alfr. Cogniaux, Léon Coomans, V. Coomans, Em. de Bullemont, Th. Durand, Em. Marchal, Paul Nypels, H. Schouteden et P. Van Aerdschot. MM. El. Marchal, H. Micheels, E. Pâque et Ch. Van Bambeke se font excuser. Mort de ME. Romain Beaujean, membre effectif et de M. Glaziou, membre associé. — M. le Président annonce que notre Société continue à être cruellement éprouvée. Il à appris que notre collègue M. Romain Beaujean, membre effectif, directeur honoraire d'école moyenne de l'Etat, chevalier de l'Ordre de Léopold, décoré de la Croix civique de première classe, est mort à St-Hubert, le 21 mars dernier, àge de 83 ans environ. Pendant six ans, de 1846 à 1852, il fut attaché à l'Ecole fa 246 primaire supérieure de Neufchâteau, en qualité de professeur, puis il fut nommé directeur de l'Ecole moyenne de St-Hubert, fonctions qu’il occupa pendant plus de 30 ans. M. Haccour, successeur de M. Beaujean à St-Hubert, a rappelé, en termes élevés, les qualités morales de notre regretté confrère et les services qu’il a rendus à l’ensei- gnement(l), il a dit aussi, et avec raison qu’il fut un botaniste distingué. Léo Errera a écrit des lignes charmantes sur les rap- ports de R. Beaujean et de Fr. Crépin, et montré la grande et heureuse influence de notre confrère sur le développement intellectuel de celui qui devait devenir un des maitres de la botanique en Belgique (®). Il y a 46 ans, Fr. Crépin écrivait dans la préface de la 1'° édition du Manuel de lu flore de Belgique À). « La flore ardennaise doit beaucoup aux recherches de cet amateur. Durant plusieurs années il a exploré avec soin les environs de Neufchâteau et de St-Hubert. C’est à lui qu’on est redevable de la découverte du Lycopodium annotinum ». Fr. Crépin a largement utilisé les données fournies par les herborisations de Beaujean dans son beau mémoire sur L’Ardenne. À la séance de mai, notre Société nommait Glaziou membre associé, en reconnaissance des nombreux ser- vices qu'il avait rendus à la botanique dans ses explorations au Brésil. Or, Glaziou était déjà mort, depuis plusieurs jours, dans une petite localité de la Gironde. M. Alfr. Cogniaux, qui a été de longues années en (L) Voir le journal L’Ardennais, n° du 31 mars 1906. (2) Bull. Soc. bot. Belg., XL, pp. 7 ct 8. 247 rapport avec Glaziou, tâchera de réunir quelques notes biographiques sur celui dont le nom restera intimement uni à la flore brésilienne. Le procès-verbal de la séance du 6 mai est lu et adopté. Le Secrétaire-général donne lecture des notices sui- vantes dont l'impression est votée : 1) H. Micheels, Sur un nouveau dispositif dans les cultures aqueuses. 2) Bouly de Lesdain, Lichens rares ou nouveaux pour la Belgique, recueillis pendant l’herborisation de la Société en septembre 1905. 3) Van Bambeke, Quelques remarques sur Polyporus Rostkovii Iries, espèce nouvelle pour la flore belge. M. Alfr. Cogniaux donne d’intéressants détails, sur les Orchidées du Brésil et des régions voisines et dépose un mémoire sur ce sujet. (MM. Em. De Wildeman et Th. Durand sont nommés commissaires pour l’examen de ce travail.) M. Bommer fait une communication sur un champi- gnon dont il a observé le mycélium dans un bois de conifére du type Pityoxylon provenant du terrain wealdien du Hainaut : il signale l’analogie que présen- tent les caractères de ce mycélium et son mode d'attaque avec ceux de Polyporus borealis Fr. actuel. 248 M. Bonmer présente le Guide de l'Arboretum de Ter- vueren(L). Cet Arboretum a été établi, sous les auspices du Roi, dans le domaine dont Sa Majesté a fait don à l'Etat. Il constitue la réalisation d'un projet formé, en 1897, par notre confrère, lorsque, à la suite de l'Exposition de Bruxelles, il fit soumettre au Conseil supérieur des forêts la question de la création d’un Musée forestier. Dans le rapport qu'il fit à ce propos, M. Bommer insista sur la nécessité qu'il y avait à compléter par un arboretum, l’ensemble des collections d’un tel Musée, L’arboretum devait comprendre deux sections : dans l’une, les essences forestières eussent été groupées géographiquement de manière à représenter les différents types de forêts de la zone temopérée, tandis que, dans la seconde, elles eussent été classées systématiquement. L'arboretum de Tervueren ne représente actuellement que la première de ces sections. Les essences forestières, au nombre de 297, dont 109 espèces de Conifères et 188 espèces de Dicotylées, sont réparties dans 65 groupes dont chacun représente un aspect particuher des forêts des régions tempérées. Les plantations, commencées en 1902, sont composées de plantes d’une hauteur variant de un à cinq mètres; elles ont été établies dans des taillis dont les réserves sont âgées de 15 à 30 ans; la superficie totale occupée par les groupes est d’une vingtaine d'hectares. Le Guide est divisé en deux parties : la première est consarrée à la composition des groupes, la seconde, à la description sommaire des essences qui les composent. (1) Guide de l’Arboretum de Tervueren, Brux., 1906, 1 vol. de 211 pag., avec 4 planches, 3 plans et 2 cartes. 249 Ces indications répondent à un point de vue essentiel- lement pratique; toutefois le degré d’exactitude qu’elles empruntent aux sources originales où M. Bommer s’est efforcé de les puiser, donne au Guide de l’Arboretum une valeur scientifique, principalement en ce qui con- cerne la Géographie botanique. Présentation de membres. MM. Bouly de Lesdain, docteur en médecine, à Dun- kerque et Jules Charlier, instituteur à Naméche, pré- sentés par MM. J. Chalon et J. Massart : MM. Edm. Fromont, docteur en médecine, à St-Gilles et J. Goffin, directeur de l'Ecole moyenne de Chatelet, présentés par MM. Ch. Bommer et Th. Durand : M. Ch. Grâffe jr, industriel, présenté par MM. Bau- wens et Th. Durand : demandent à faire partie de la Société. L'ordre du jour étant épuisé, la séance est levée à 16 heures. LICHENS RARES OU NOUVEAUX POUR LA BELGIQUE, recueillis pendant l'herborisation de la Société Royale de Botanique en seplembre 1906, par M. Boury pe LESDAIN. Sur un des versants du Hoogen Blikker, la plus élevée des dunes des environs de Coxyde, conduits par M. Massart nous avons recherché le Ramalina fraxinea que ce botaniste y avait autrefois récolté sur le sable, nous n'avons malheureusement pu retrouver cette espèce intéressante, mais en revanche, nous y avons trouvé une 250 véritable colonie de lichens vivants sur le sable, libres de toute attache. Quelques petits buissons de Salix repens et d’'Hippo- phae, au pied desquels végétent desséchés et rabougris, des touffes de Barbula rurailiformis et de Bryum argen- teum, de nombreux Cetraria aculeata var. edentula Ach. et non loin de là, des petits bosquets de Pinus maritima, forment le fond de la végétation, et encadrent la petite localité où aidé par MM. Massart et Marchal, j'ai recueilli ces lichens. On pourrait penser qu’une partie d’entre eux, arrachés par le vent, proviennent des troncs de Pins du voisinage, mais la végétation de leurs écorces est très pauvre, et sauf quelques rares et petits spécimens d'Evernia pru- nastri, je n’ai trouvé aucun exemplaire des espèces récoltées sur le sable. Il convient de noter que tous les lichens cités ici, sauf les Cladonia, Cetraria et Usnea, ont une tendance à protéger leur face inférieure qui se creuse en gouttière. Cette modification, utile contre la sécheresse puisqu’elle permet à la plante de garder ainsi plus longtemps l'humidité de la rosée, est d'ailleurs générale dans les lichens à thalle membraneux qui vivent libres de toute attache : les Parmelia molliuscula (Ach.) var. vagans Ny1. et ryssolea (Ach.) Nyl., en sont de frappants exemples. Ceux qui, plus heureux que moi, connaissent le russe, consulteront avec intérêt l'intéressante notice que M. Elenkin a consacré aux Lichens migrateurs dans le Bulletin du Jardin Imp. de Sf.Pétersbourg, 1901, livrai- sons I et IT. Les belles planches, jointes à ce travail, sont d’ailleurs absolument démonstratives. Cladonia furcata Hoffm. — Je n'ai pas trouvé PPDA nr ans à de re 251 d'échantillons entièrement libres : quelques-uns n'adhé- raient que très peu au sol, et les podétionsde la périphérie avaient leurs extrémités recourbés vers le centre, formant ainsi une toufle à contours arrondis. Ramalina farinacea Ach. var. arenicola B. de Lesd. nov. var. — Cette nouvelle variété très commune en cet endroit, se distingue du type par les laciniures du thalle qui au lieu d’être dressées, sont toutes plus ou moins couchées sur le sable, curieux exemple d’adapta- tion qui permet ainsi à la plante d'offrir moins de prise au vent. À noter aussi que certaines des laciniures qui reposent sur le sable sont canaliculées en dessous. Grâce aux mouvements d’élévation et d’abaissement occasionnés par les alternatives de sécheresse et d’humi- dité, les laciniures se débarassent des grains de sable. Ainsi, si la sécheresse leur est utile en les appliquant sur le sable, il faut néanmoins que l'humidité, en redressant les laciniures, intervienne de temps en temps pour les arracher à l’enlizement qui les menace. Ramalina fastigiata Ach. — Un seul échantillon en assez mauvais état, avec une apothécie. Evernia prunastri Ach. var. stictocera Hook. — Très commun, d’ailleurs assez répandu dans les dunes de la Belgique et du nord de la France. Le thalle est dressé quand le lichen vit au milieu d’autres plantes, mais sur le sable nu, il est le plus souvent couché. Les laciniures plus ou moins canaliculées, sont cendré- verdàtres, presque concolores à leur partie inférieure, et couvertes ou non de sorédies. Elles sont obtuses ou légèrement émarginées au sommet dont les divisions se terminent par des petits tubercules d’un brun noirâtre. 292 Les laciniures sont profondément réticulées lacuneuses à leur face inférieure, qui est recourbée en gouttière, et présentent principalement sur les bords, de nom- breuses et grosses sorédies d’un blanc pur. Usnea hirta Hoffm. var. arenicola B. de Lesd. nov. var. — Je n’ai recueilli que trois ou quatre échan- tillons de cet Usnea qui parait rare. Il forme sur le sable des petites touffes à contours arrondis, larges de trois à cinq, et hautes de un à deux centim. Le thalle très rameux est sorédié, et couvert de nombreuses fibrilles le plus souvent recourbées à l’extré- mité : K =. L’'Usnea hirla ne se rencontre que très rarement sur les arbres des dunes de la Belgique et du nord de la France : je ne l'ai recueilli qu'une seule fois à Dunkerque. Par contre, on trouve parfois cette espèce dans les Polders, sur les vieux bois qui servent de clôtures dans les pâtures. Parmelia physodes Ach. var. arenicola B. de Lesd. nov. var. — Un seul petit échantillon recueilli par M. Massart. La plante parait un peu différente du type par ses lobes épais et convexes légèrement incurvés aux extrémités. Cette variété dérive de la var. platyphylla Ach., qui se rencontre assez fréquemment sur les vieilles barrières. Caloplaca vitellinula Oliv. Exp. syst. et descript. des Lich. de l’Ouest p. 232. Lecanora vitellina Nyl. Lapp. Ori p 227.20. MONTS NorEl Eerb Fien hé: N° 271. Coxyde : abondant sur les rameaux de Salix repens et : 253 d’Hippophae, et sur un morceau de cuir au Hoogen Blikker. Thalle formant une mince tache verdâtre, visible seulement à la loupe, et développé surtout autour des apothécies. K + R. Apothécies petites, espacées ou le plus souvent pressées anguleuses, jaune-clair, d’abord planes et munies d’un bord plus pâle, assez épais et un peu proéminent, puis subbiatorines à la fin, à bord toujours visible : K +R. Epith. jaune d’or, thec. et hypoth. incolores, para- physes libres, grêles, articulées, terminées par une grosse cellule. Spores 8%*, ellipsoides, polariloculaires ou uniseptées, et alors parfois, mais très rarement res- serrées à la cloison, longues de 12-13 sur 5-9 y. Cette espèce nouvelle je crois pour la Belgique, est assez commune en France, à Bray-Dunes contre la fron- tière belge, où je l’ai recueillie sur Salix repens, Hippo- phae et Rosa spinosinimma. Ramalina evernioides Nyl. Prodr. p. #7. Rama- lina pollinaria 5 monophylla Coem. ined. in Kickx Flore crypt. des Flandres, p. 211. Sur des Saules, dans les polders, entreCoxyde et Furnes. Cette espèce est commune sur les côtes de la Méditer- ranée et sur une partie du littoral de l'Angleterre. Assez rare aux environs de Dunkerque, elle s'avance jusqu’à une vingtaine de kilomètres dans l’intérieur des terres; je ne l’ai jamais recueillie sur les arbres dans les dunes. Presque toujours stérile, on ne l’a signalée fertile, en France du moins, qu'à Noirmontier où M. le Dr Viand Grand-Marais en a récolté quelques exemplaires avec des apothécies. Ce Ramalina qui n’avait pas encore été reconnu en 254 Belgique, y atteint très probablement sa limite septen- trionale. Catillaria prasiniza (Nyl.) Lecidea prasiniza Nyl. in Flora’ 1874 p. S12/2w:L. N°592, AÀ,8b, 0, DE Arr: Ne 1121 et 1472. A l’intérieur des Saules creux, dans les polders, entre Coxyde et Furnes. Très commun également aux environs de Dunkerque. Thalle lépreux, granulé, assez épais, vert foncé, cou- vrant parfois presque entièrement l’intérieur des vieux Saules. Apothécies très petites, nombreuses, noirâtres, presque globuleuses, dispersées ou confluentes. Epith. très légèrement fuligineux, thec. et hypoth. incolores, paraphyses sondées, thèques claviformes, spores 8"<* ovoides, simples, longues de 9-13 sur 4-5 4. Spermaties droites, longues de 7-8 sur 1 pr. SUR UN NOUVEAU DISPOSITIF POUR LES CULTURES AQUEUSES; par Henri Micueers. On connait la méthode des cultures aqueuses, utilisée avec tant de succès par les physiologistes depuis la seconde moitié du XVII: siècle. Dans une longue série de recherches faites en collabo- ration avec M. le Professeur P. De Heen, de l’Université de Liége(l), et dont un grand nombre de résultats n’ont pas encore été publiés, nous avons employé deux dispo- sitifs principaux. (1) Voir, notamuent, Bull. de l’Acad. royale de Belgique (Classe des Sciences), n°5 6, 7,8 et 11, 1995, ainsi que Bull. de l’Institut de physique de l'Université de Liège, IILe série, 2e fase , 1905. 255 D'ordinaire, les graines, trempées au préalable pendant 24 heures dans l'eau distillée, sont déposées sur un tamis formé par un cadre en fil d'aluminium soutenant un tissu à larges mailles. Ce tamis repose sur la surface du liquide de culture contenu dans un cristallisoir, et de telle sorte qu'il n’y ait pas immersion des graines (Fig, 1). Ici le liquide se trouve donc au-dessous des graines. Pour certaines recherches, il nous a fallu, au contraire, placer les graines au-dessous du liquide, tout en les lais- sant cependant dans l’air, comme dans le cas précédent. Nous nous sommes servis alors d’un gros cylindre en verre, fermé hermétiquement à sa partie supérieure par un bouchon en liège recouvert de gomme-laque. Celui-ci 256 est traversé par un tube en verre auquel on a fixé un tuyau en caoutchouc pressé au moyen d’une pince de Scheibler (Fig. 2). Après avoir asujetti une rondelle de tissu à larges mailles sur le bord inférieur du cylindre, on aspire le liquide expérimenté par le tube en caoutchouc, puis on ferme la pince. Le liquide se maintient dans le cylindre où il est retenu par l’action de la pression atmosphérique et de la tension superticielle. Les graines sont placées ensuite sous la rondelle de tissu à larges mailles et elles sont soutenues par un tamis circulaire formé du même tissu. ‘ Si on emploie des grains de Froment et de l’eau, on voit les feuilles pousser vigoureusement vers le haut dans le liquide, tandis que les racines végétent assez miséra- blement dans l’air. QUELQUES REMARQUES SUR POLYPORUS ROSTKOWIT Fr., espèce nouvelle pour la Flore belge, par On. Van BAmBere. Le 11 et le 14 du mois de septembre dernier, je suis entré en possession d’une dizaine d'exemplaires du P. Rostkowii Fr., trouvés à Landegem (Flandre orientale) sur un tronc de Frêne(). C'est une espèce nouvelle pour notre Flore. La compa- raison des caractères fournis par nos exemplaires avec (1) La découverte a été faite par Mie Germaine Vanden Bos qui, déjà à différentes reprises, m'a procuré des espèces intéressantes, Je saisis l'occasion qui m’est offerte pour lui exprimcx ma vive reconnaissance. 257 les descriptions de Rostkowius(1), de Fries(?, de Sac- cardo(), de Quélet'4)}, de Berkeley), de Cooke 6), de G. Massee(?), et avec les figures jointes à la description de Rostkowius, m'a suggeré quelques remarques qui pourront servir, Croyons-nous, de complément aux diagnoses et aux descriptions de ces auteurs, lesquelles passent sous silence certaines particularités, et ne con- cordent pas toujours sur tous les points. J'ai cru utile de joindre quelques photographies à la présente notice(8). Si l’on exclut la figure 138 de Bolton, considérée par Fries comme représentant probablement une forme monstrueuse du Polypore, il ne reste que les deux figures de la planche 17 de Sturm, qui accompagne la description de Rostkowius. De ces deux figures, très réduites, l’une représente un groupe de trois exemplaires réunis entre eux par la base du stipe, l’autre montre une Coupe longitudinale d'un exemplaire isolé. Fries et Saccardo, citant La pl. 17, ajoutent : « Optime ». Or, les figures de cette planch: ne correspondent que partiel- lement à nos exemplaires. Dimensions. — D'après Rostkowius, le chapeau mesure en hauteur de 6 à 8 pouces, sur une largeur de 5 à 9 pouces; d’après G. Massee, le diamètre transversal oscille entre 4 et 6 pouces; Quélet donne comme dimen- (1) Dans Sturm's Flora, HE, Abth ,5. Bd, D: 34: (2) Frics, Epicr., p. 439; Hym. Eur , p.534. (3) Saccardo, Syll., VI, p. 82. (4) Quélet, Enchiridion, p. 167; Flore myc. de France, ete., p. 407. (©) Berkeley, Outlines of British Fungology, p. 238. (6) Cooke, /aindbook of British Fungy, p. 265, (71 Massce, British Fungus Flora, 1, p. 255. (3) Je dois ces photographies à l'obligennce de M. Vander Gucht, préparateur du Cours de botanique à l'Université de Gand. Je le prie d’agréer mes vifs remerciments. 258 sions du péridium 0%03-5; Fries et Saccardo disent simplement : « Magnitudine cum affini P. squamoso certat ». Les dimensions de notre plus grand exemplaire dont une partie du stipe fait défaut, sont les suivantes : longueur totale 31 cm., dont 24 pour le chapeau et 7 pour la partie restante du stipe; plus grande largeur du chapeau 41 cm. Ce sont là des dimensions qu’atteint parfois aussi P. squamosus. Ce n’est pas le seul point de ressemblance de notre Champignon avec cette espèce. Forme. — Tous les auteurs signalent la forme en entonnoir du Champignon. Rostkowius, le créateur de l’espèce, lui a donné le nom de P. infundibuliformis. Décrivant la manière dont le chapeau se continue avec le stipe, il dit : « … geht in dem excentrischen Stiel so über, dass in der Mitte des Hutes eine konische Ver- tiefung bleibt »(t); le chapeau est dit « dimidiato- infundibuliformi » dans les diagnoses de Fries et de Saccardo; pour Berkeley et Cooke, le chapeau est « somewhat infundibuliform; il est « infundibuliform » pour Massee; « Péridium cyathiforme » écrit Quélet(?); seuls Berkeley et Broome, que je cite d’après Cooke, ajoutent, après « infundibuliform », « but often lateral ». Chez un seul de nos exemplaires mesurant 21 em. de longueur totale, dont 13 pour le chapeau et 8 pour le stipe auquel manque l’extrémité basale, le chapeau est nettement infundibuliforme, et la description donnée par Rostkowius peut s’y appliquer parfaitement (PI. I, fig. 1). Il n’en est pas de même pour les autres exemplaires, surtout pour ceux arrivés à complet développement : l’infundibulum a disparu, et le stipe d’exentrique est (1) L. c., p. 38. (2) Flore myc. 1. c., p. 498. 259 devenu latéral (PI. I, fig. 2). On ne trouve plus, comme trace de l’entonnoir, qu’une petite dépression transver- sale, sorte de pochette aplatie, en forme de croissant, à l'endroit où la face supérieure du stipe se continue avec la face correspondante du chapeau; la convexité du croissant est tournée vers le stipe, et ses pointes se con- tinuent avec les bords du chapeau; la dépression, pro- fonde de 4 à 6 millimètres dans son milieu, est délimité en dedans par la face supérieure du chapeau, en dehors par une expansion membraniforme (PI. II, fig. 1) (). Par suite de la disparition de l’entonnoir, le chapeau légèrement convexe, flabelliforme, rappelle la forme que revêt fréquemment celui de P. squamosus. D'après tous les auteurs, le chapeau est lisse et uni. Sur certains de nos exemplaires, on distingue, au niveau de la zone basale noir-bistre du chapeau, des petites saillies à disposition rayonnante. Sur deux exemplaires, on trouve, à ce même niveau, de petits cristaux de bioxalate de potasse, comparables à ceux qui se déposent assez souvent à la surface du chapeau de P. sulphureus (PL. I, fig. 2). Le chapeau de nos exemplaires est mince et son épaisseur diminue graduellement depuis la base jusqu’au bord. Ce bord est entier, faiblement replié par places, et nous n’avons pas constaté la disposition ondulée du cha- peau signalée par Quélet, Berkeley et Broome. Consistance. — Les auteurs s'expriment sensiblement de la même facon au sujet de la consistance du Champi- gnon. Dans la diagnose de Rostkowius ainsi que dans (1) Cette photographie a été faite d'aprés des exemplaires desséchés, La pochette est moins nettement visible sur la photographie fig. 2, pl. I. 260 celles de Fries et de Saccardo qui rangent le Polypore parmi les pleuropodes de la section des « lenti », il est dit : « Pileo carnoso-lento ». La consistance de nos exemplaires rappelle celle de P. squamosus, et la dési- gnation Charnu-flexible « carnoso-lento » leur est par- faitement applicable; toutefois il est à remarquer qu’en général la consistance du stipe l'emporte assez notable- ment sur celle du chapeau. Coloration. — Rostkowius, Fries, Saccardo, Quélet, (Enchiridion) désignent, par le terme « fumoso », la coloration du chapeau; Berkeley et Cooke se servent du qualificatif « dingy »; « smoke-colour, or sometimes tinged tan-colour » dit G. Massee; Quélet (Flore myc.) décrit la coloration du chapeau comme étant « chamois pâle, puis bistrée ». Dans sa description détaillée du Champignon. Rostkowius, parlant de l’infundibulum, s'exprime comme suit : « In dieser Vertiefung ist der Hut schwartzbraun, welches nach dem Rande zu in ein geflammtes Rauchgrau übergeht ». D’après ce que nous voyons sur nos exemplaires, il importe en effet de distinguer entre la partie correspondant à l’entonnoir ou, quand celui-ci n’existe pas, entre la partie basale du chapeau et sa partie périphérique. La première consiste en une zone bistre-noir, séparée, par un contour irré- gulier, déchiqueté, de la partie périphérique (PI. EH, fig. 1 et 2); seulement, sur nos exemplaires, celle-ci ne revêt pas un ton fuligineux, mais au contraire jaune- roussâtre vif, comparable à la coloration la plus babi- tuelle du chapeau de P. squamosus. Le ton roussâtre résulte de la présence d’un pointillé ou plutôt d’un vergeté de cette couleur sur un fond plus pâle (PI. I, fig. 1 et 2). Fries avait déjà dit, à la suite de sa diagnose, 261 « Pileus in lutescentem transit in meo specimine ». Cooke fait suivre sa diagnose d’une description empruntée à Berkeley et Broome, où la coloration du chapeau est décrite comme suit : « pale ochraceous, mottled below with darker spots and virgate, dark brown at the base ». De toutes les descriptions, c’est celle qui s'adapte le mieux à nos exemplaires. Ajoutons qu’indépendamment du pointillé roussâtre, on trouve, disséminés, quelques points plus foncés, bistre ou bistre noir. La zone externe du chapeau se présenterait donc sous deux aspects, d’après qu’elle revêt le ton jaune-roussàtre rencontré par Fries, par Berkeley et Broome, et caracté- ristique de nos exemplaires, où le ton fuligineux vu par Rostkowius et la plupart des auteurs. Or, ces deux colorations s’observent aussi pour le chapeau de P. squamosus, la seconde correspondant à la variété B « pileo fuliginoso » de Fries. C’est une nouvelle preuve de la parenté qui existe entre les deux espèces. Une autre preuve de cette parenté nous est fournie par deux de nos exemplaires où le pointillé a fait place à des flammes brunes rappelant les écailles apprimées, carac- téristiques de P. squamosus(). Stipe. — Dans les diagnoses de Fries et de Saccardo, nous lisons : « stipite longo, excentrico, reticulato, definite nigro, basi incrassato ». Parmi les remarques qui suivent la diagnose, il est dit : « Stipes in genere longior, incurvus, basi subcaesipitoso-connatus ». Le stipe, excentrique, mais plus souvent latéral, en général plus long que celui de P. squamosus, droit ou recourbé, (1) Plus ou moius visible sur l’exemplaire de droite de la photographie, pl. IL, fig. 1. 18 262 se trouve, sur certains de nos exemplaires, du moins, quand il est recourbé, pour la partie la plus rapprochée du chapeau, dans le même plan que la face hyméniale, tandis que sur d’autres, il forme, avec cette face, un angle souvent à peu près droit. L’épaisseur du stipe diminue d’abord à mesure qu’on s'éloigne du chapeau (sur le plus grand de nos exemplaires, l'épaisseur du stipe à son attache au chapeau est de 6 em.), pour atteindre en général son maximum au niveau du renflement basal; mais comme il s’agit d’un Champignon souvent cespiteux et conné, à ce niveau, les renflements d’un nombre plus ou moins grand d'individus se fusionnent et se con- fondent (PI. Ii, fig. 1). Tous les descripteurs de P. Rostkowii indiquent, comme caractère du stipe, sa coloration noire; il est plus exact de parler d'un ton bistre-noir, à l'exemple de Quélet. En général, la coloration foncée n’intéresse pas toute la surface du stipe. Sur les exemplaires de la figure «a de Rostkowius, on voit cette coloration entourer tout le stipe à sa base, s'étendre sur sa face supérieure, mais sans atteindre toutefois le bord postérieur du chapeau; de là, à ce niveau, une zone claire qui, à la face infé- rieure du stipe, se continue avec une partie également claire, jusqu’à une distance variable de la base. Sur un seul de nos exemplaires, la disposition correspond à celle figurée par Rostkowius (PI. I, fig. 1); sur tous les autres, la zone claire est absente, la coloration bistre- noir de la face supérieure du stipe se continuant sans interruption avec la zone basale aussi d’un bistre-noir du chapeau (PI. [, fig. 2); enfin, sur le plus volumineux de nos exemplaires, le ton bistre-noir recouvre toute la surface du stipe. 263 Pores. — « Poris pentagonis, sordide luteo-albis, dentatis, decurrentibus », dit Rostkowius dans sa dia- gnose ; et plus bas : « Die Poren sind 3 bis 4 Linien lang, ungleich gross, meistentheils fünfeckig, gezähnt, schmu- zig weisgelf, im Alter bräunlich, und laufen an der Unterseite des Stiels sehr weit herab ». (Cela peut s'appliquer à nos exemplaires (PI. IE, fig. 2); toutefois, a) à l’état frais, nous avons trouvé une face hyméniale d’un blanc ou d’un blanc-jaunâtre pur, non d’un blanc- jaunâtre sale; b) la longueur des tubes qui, à la face inférieure du chapeau, varie de 3 à À mm., diminue graduellement en se rapprochant du stipe, pour faire place, à sa face inféricure, à un simple réseau à mailles en général pentagonales. Cest donc avec raison que Fries, Saccordo et Quélet, énumérant les caractères du stipe, se servent du qualificatif « réticulé ». Chair. — D’aprés Rostkowius, « Das Fleisch ist weiss- gelblich, zäh, hat einen schleimigen nich unangenehmen Gesmack und hinterlässt auf der Zunge ein gelindes Brennen ». Nous avons trouvés à la chair une saveur mucilagineuse, mais sans percevoir la sensation de brü- lure signalée par Rostkowius. À l’état frais, nos exem- plaires avaient une faible odeur de farine fraiche. Spores. — Comme le dit Quélet (Flore myc.), la spore est ellipsoide, oblongue, guttulée. Le nombre des goutte- lettes y renfermées varie de une à deux. Les «two nuclei » dont parlent Berkeley et Broome, correspondent évidemment à ces gouttelettes qui sont de nature grais- seuse et trés réfringentes. D’après Quélet, la spore mesure 12 KL; Saccardo donne comme dimensions 12 s 5; pour Massee, le plus grand diamétre varie de 14-164, le plus petit de 5-6 &. Nos mensurations nous ont donné 264 des chiffres qui concordent sensiblement avec ceux du savant botaniste anglais; nous avons trouvé, en effet : 12-16 = 5-6. Support. — Comme on l’a vu, nos exemplaires crois- saient sur un tronc de Frêne; c’est aussi le Frêne qu'indi- que Rostkowius comme support de l'espèce; Fries, Saccardo et Quélet citent le Frêne et l'Erable:; sur « old stumps » dit Berkeley; sur « stumps » dit Cooke; d’après Massee, on trouve le Champignon « on truncks of Asch, & also on stumps ». Distribution géographique. — Saccardo indique l’Eu- rope comme habitat du Polypore. Sa présence a été constatée en Allemagne (Rostkowius), en France (Quélet), en Angleterre (Berkeley, Cooke, Massee), en Scandinavie (E. Fries). L'espèce est considérée comme rare par Rostkowius, Berkeley et Cooke. En tenant compte des descriptions données, par les auteurs, de P. Rostkowii, et des particularités fournies par nos exemplaires, nous Croyons pouvoir résumer, comme suit, les principaux caractères de l'espèce : Champignon charnu-subéreux, rappelant les dimen- sions de ?. squamosus, à chapeau d'abord infundibu- liforme, puis flabelliforme, une petite dépression en forme de croissant persistant comme vestige de l'entonnoir à l'union de Ia face supérieure du stipe avec la face correspondante du chapeau; surface supérieure du chapeau montrant une zone basale bistre noir séparée, par un contour irrégulier, d’une zone périphérique d’un ton tantôt fuligineux, tantôt d’un jaune roussâtre clair et alors couverte d’un vergeté plus foncé parfois remplacé par des flammes PLANCHE I. PLANCHE II. ls 265 brunes rappelant les écailles apprimées caractéristi- ques de P. squamosus; stipe relativement long, d'épaisseur variable, droit ou incurvé, d’abord excentrique, puis latéral, à renflement basal, situé dans le même plan que le chapeau ou formant avec ce plan un angle variable, souvent à peu près droit ; tantôt séparé de la partie basale bistre noir du chapeau par une zone claire, tantôt la coloration de sa face supérieure se confondant avec celle du chapeau; face inférieure en général claire jusqu’à une distance variable de la base; pores en général pentagonaux, denticulés, diminuant graduellement de longueur en se rapprochant du stipe, à la face inférieure duquel ils deviennent décurrents sous forme d’un réseau à mailles le plus souvent pentago- nales ; spore ellipsoïde, oblongue, guttulée, le nom- bre de gouttelettes variant de une à deux, mesurant 12-16 = 5-6. Gand, 6 octobre 1906. EXPLICATION DES PLANCHES. Pc: FE Fig. 1. Forme infundibuliforme du Champignon vu par sa face supé- ricure. 2/8 gr. nat. Fig, 2. Forme flabelliforme; face supérieure. 2/3 gr. nat. Pis IE is. 1. Deux exemplaires vus par leur face supérieure sur laquelle on distingue les dépressions sémi-lunaires. 1/2 gr. nat. Fig. 2, Face hyméniale d'un exemplaire flabelliforme 1/2gr. nat. el à NOTES SUR LES ORCHIDÉES DU BRÉSIL ET DES RÉGIONS VOISINES PAR Alfred COGNIAUX. PREMIÈRE PARTIE. Additions à la Flora Brasiliensis. Pendant l'impression de la monographie des Orchi- dées dans la Flora Brasiliensis (1893-1906), j'ai reçu ou j'ai obtenu en communication d'importantes collec- tions, qui m'ont fourni de nombreuses additions aux parties déjà imprimées de mon travail. A la fin de celui-ci (fasc. X, pp. 525-584), quelques-unes d’entre-elles, comprenant 2 genres, 75 espèces et 8 variétés, ont pu être insérées dans l’addenda; mais faute de temps, la plupart, surtout les additions à la distribution géo- graphique, n’ont pu y trouver place. Ce qui suit sert donc de complément à l’addenda de l'ouvrage. _ J'ai conservé pour les genres et les espèces, les : numéros d'ordre qu’ils portent dans la Flora Brasiliensis. L’astérisque devant le nom d’une espèce, indique que cette espèce est nouvelle pour le Brésil; devant le nom ” 267 d’une région, il indique que l’espèce est nouvelle pour cette région. I. SELENIPEDIUM Reichb, f. Depuis que ce genre a paru dans la Flora Brasiliensis (1903), la classification des Orchidées diandres a subi de profondes modifications. Les idées de M. Pfitzer sur le démembrement de l’ancien genre Cypripedium, alors combattues vivement, sont aujourd’hui généralement adoptées, et même certaines sections de genres établies par lui sont actuellement considérées comme ayant une valeur générique. Les deux sections dans lesquelles j'avais rangé les espèces de Selenipedium sont admises comme genres distincts; voici les noms que doivent porter les 7 espèces de ce groupe, avec les synonymes à y ajouter : A. Phragmopedilum Pftz. 1, Ph, vittatum Pftz. in Engler, Pflansenr., IV, 50, p. 47, fig. 24A (1903). Selenipedium Paulistanum Rolfe in Grch. Rev., I, p. 239 (1893). Paphiopedilum vittatum Pfitz. in Engl., Bot. Jahrb., XIX, p. 42 (1894). Paphiopedium vittatum Kexch. Livre des Orch., p. 455 (1894). Phragmipedium vittatum Rolle in Orch. Rev., IV, p. 832 (1896). 2. Ph. caricinum Pftz. in Engl., Pflanzenr., IV, 50, p. 46, fig. 23B (1903). Paphiopedilum caricinum Pftz. in Engl., Bot. Jahrb., XIX, p. 41 (1894), Paphiopedium caricinum Kerch., Livre des Orch., p. 451(1894). Phragmipedium caricinum Rolfe in Orch. Rev., IV, p. 832 (1896). Peruvia : Prov. Loreto ad Pongo de Cainorachi (E. Ule n. 6418). — Floret Septembri. 3. Ph. Klotzschianum Pftz. in Engl., Pflanzenr., IV, 50, p. 47, fig. 23A (1903). 268 Paphiopedilum Klct:schianum Pfitz. in Engl., Bof. Jahrb., XIX, p. 41 (1591). Paphiopedium Kl.{sschianum Kerch., Livre des Orch., p. 45£ (1894). Phragmipedium Klot:schianum Rolfe in Orch. Rev., IV, p. 352 (1896), in Trans. Linn. Soc. Lond. 2e ser. Bot., VE, p. 65. Sbis, Phraginopedilum Sargentianum Pltz. (voyez Fl. Bras., IT, pars VI, p. 595). 4 Ph. Lindleyauum Pftz. in Engl. Bot. Jahrb., XXV, p. 521 (188), in Pflanzenr., IV, 50, p. 44, fig. 22C. Pap'iopedilum Lindleyanum Plitz. in Engl., Bol. Jahrb., XIX, p. 41 (1894). Paphiopedium Lindleyanum Kereh., Livre des Orch., p, 455 (1894). Phragmipedium Lindleyanum Rolfe in Och. Rev., IV, p. 83? (1896). B. Selenipedilum Pfitz. 5. S. palmifolium Pütz, in Engl., Pflanzenr , IV, 50, p. 27, fig, 13A-B (1903). Guiana gallica : Prope Cayenne (Patris). 6. S. Esabelianum Pütz., loc. cit, p.28, fig 13G-D (1905). I. HABENARIA Willd. 45, M. Hassleriana Cogn. ex Chod. et Hassl. in Bull. Herb. Boiss. 1903, p. 929 (nomen tantum) (Sect. Macroceratitae) : caule elongato, multifoliato; foliis cresto-patulis, anguste lanceolatis, acutis, basi longius- cule vaginantibus, 3-5-nerviis, nervis subtus non promi- nentibus; racemo longiusculo, densiuscule multifloro ; bracteis foliaceis, lanceolatis, longiuscule acuminatis, non carinatis, ovario brevioribus; sepalo dorsali cucullato, late ovato, abrupte acuto, dorso non carinato, lateralibus vix longioribus, reflexis, falcato-oblongis, longiuscule apiculatis; petalis bipartitis, partitione postica lineari-. ligulata, acutiuseula, falcata, antica multo breviore sub- 269 filiformi antice porrecta; labello basi breviter integro lineari deinde tripartito, partitionibus lateralibus anguste lineari-subulatis, intermedia satis longiore, carnosa, lineari-subeclavata, obtusiuscula, inferne longe attenuata ; calcari pendulo, paulo arcuato, anguste lineari-clavato, acuto, ovario longiore ; processubus stigmaticis elongatis, linearibus, rectis, canalibus antherae paulo brevioribus. Tuberidium anguste ovoideum, obtusum, velutinum, 3-3 1/2 cm. longum. Caulis erectus, teretiusculus, laevis, pallide viridis, 5-10 dm. altus, 4-6 mm. crassus, Folia siccitate tenuiter membranacea, intense viridia, mediana 12-15 cm. longa et 21/2-3 cm. lata, inferiora et superiora minora; vaginae arcte adpressae, 2-2 1/2 cm. longae. Racemus erectus, 12-16 em. longus. Bractae subad- pressae, satis concavae, virides, 1 1/2-3 cm. longae. Flores albo-virescentes. Ovarium subtrialato-angulatum. Sepala rigidiuscula ; dorsale 7-9-nervulosum, 9-10 mm. longum, G1/2-7 mm. latum; lateralia leviter concava, tenuiter o-7-nervulosa, 10-11 mm, longa, # mm. lata. Petalorum partitiones carnosulae; posterior erecta, subtiliter tri- nervulosa, 8 mm. longa, © 1/2 mm. lala; anterior 1 1/2-2 mm. longa. Labellum rigidiusculum, basi integrum 2 mm. longum et 1 mm. latum; lobi laterales paulo diver- gentes, 5-6 1/2 mm. longi, 1/3-1/2 mm. lati; lobus inter- medius 8-9 mm. longus, 1 mm. latus; calcar 25-30 mm. longum, inferne 1/2-2/3 mm. et superne 1 1/2 mm. crassum. Cette espèce doit se placer avant le AH. bractescens Linal., dont elle se distingue surtout par ses pétales à segment antérieur beaucoup plus court et plus étroit que le postérieur. “Paraguay : Campos prope Paraguari (Balansa, n. 2991); in sylva Cordillera de Altos (Hassler, n. 4062). — Floret Aprili. 270 1. Habenaria Gourlieana Gillies. — *S. Paulo (Comm, Geogr. e Geol. S. Paulo, n. 3258). “Paraguay : In locis herbosis prope Villa Rica (Balansa, n. 2988); in palude prope Chololo in valle fluminis Y-Acä (Hassler, n. 6827). bis, I. Spegazziniana Kraenzl, in Engl., Bot. Jahrb., XXX VI, Beibl. n. 80, p. 10 (1905) *Argentina : Prope El Santuario ct Carmen Calchaqui (Spegazzini). 8. H. Vaupellii Reichb. f. et Warm. — Minas Geraës : In paludibus prope Queluz (E. Ule, n, 3475), *S. Catharina : In capoeira ad Itajahy (E. Ule, n. 4005). 9. HE. Sartor Lindl. — *Goyaz (Glaziou, n. 22159 part. et 22179a). Minas Geraës (St-Hilaire, B?, n. 2429 part. et C', n. 125, Claussen); in humidis ad Tripuhy et locis graminosis ad Ouro Preto, alt. 1050 m. (E. Ule, n. 9144 et 11472). Rio de Janeiro : Prope Nova F'riburgo (E. Ule). S. Paulo : Secus Rio Piqueno (Guillemin, n. 403). *Rio Grande do Sul (Czermak et Reineick, n. 374). *Paraguay : Coxdillère de Valenzuela (Balansa); secus flum. Tapiraguay prope Apepu, et in rivulo flum. Y-Aca prope Chololo (Hassler, n. 5050, 6594 et 6594a). 14, FH. paucifiora Reichb. f. — Minas Geraës (Si-Hilaire, B?, n, 2429 part., D., n. 373). — var. pluriflora Cogn. var. nov. — Racemus sceundus, laxe 5-florus. « Herta 5-6 dm. alta; petala alba. » “Paraguay : In campis ad S. Joaquin prope Caaguazü (Hassler, n. 9683). — Floret Decembri. 15. HE. flexa Reichb. f. — Minas Geraës (St-Hilaire, B', n. 2339, B?, n. 2334). *Rio de Janeiro : Ad Tijuca (Glaziou, n. 4216). — var. Rodriguesii Cogn. — *S. Paulo (St-Hilaire, C?, n. 1443), : 17. HE. Schwackeï Barb. Rodr. — *Goyaz : In campos ad Serra dos Pyrencos (E. Ule, n. 5119). “Paraguay : In decliviis « Sierra de Mayracaju», locis paludosis prope Ipé-Hu (Hassler, n. 5262). 18. HE. retusa Barb. Rodr. — S. Paulo : Campo de Bocaina (Comm. Geogr. e Geol, S. Paulo, n.2324). — Flores virides, 271 _ 18°, Hàbenaria Balansaei Cogn, spec. nov. (Sect. Nudae) :caule gracillimo, longiusculo, basi squamuloso, paucifoliato; foliis graminoideis, anguste linearibus, acutis, basi longe vaginantibus; racemo brevi, laxo, pauci-plurifloro; bracteis lanceolatis, longe angusteque acuminatis, ovario satis brevioribus; sepalis apice trun- catis et minute apiculatis angulis acutis subapiculatis, dorsali late ovato, lateralibus subduplo longioribus, ligulatis, basi constrictis, deflexis; petalis bipartitis, partitione postica oblongo-ligulata, obtusiuseula, falcata, sepalo dorsali sublongiore, antica paulo longiore, anguste lineari, acutissima, basi attenuata, patenti-deflexa ; labello fere usque ad basin tripartito, partitionibus subaequi- longis, acutiusculis, inferne attenuatis, lateralibus satis divergentibus anguste linearibus, intermedia lineari- oblonga convexa ; calcari pedulo, anguste lineari, acutis- simo, superne leviter incrassato, ovario paulo bre- viore; processubus stigmaticis mediocribus, linearibus, porrectis, obtusis. Tuberidia oblonga, apice rotundata, 1 1/2 cm. longa, 3-4 mm. crassa. Caulis erectus, strictus, teres, 2 1/2-4 dm. longus, 1-1 1/2 mm. crassus, sparse vaginatus. Folia 1-2, erecta, limbo 2-3 cm. longo, vagina arcte adpressa, 1-3 cm. longa. Racemus erectus, 2-6 em. longus, 3-10-florus. Bracteae arcte adpressae, inferne vaginantes, pallide virides, 8-12 mm. longae. Flores flavo-virescentes. Sepala subtiliter trinervulosa ; dorsale valde concavum, 212 mm. longum, 2 mm. latum ; lateralia valde obliqua, 4 mm. longa, 11/5 mm. lata. Petala tenuiter membra- nacea; partitio postica erecta, subtiliter binervulosa, 3 mm. longa, 11/4 mm. lata; partitio antica satis arcuata, 4 mm. longa, 1/3 mm. lata. Labellum carnosulum ; partitiones laterales patulae vel ascendentes, 5 mm. 272 longae, 1/2-2/3 mm. latae; partitio intermedia subrecta, patenti-reflexa, subtiliter trinervulosa, 5 1/2 mm. longa, {1/4 mm. lata; calcar satis arcuatum, 13-14 mm. lon- gum, inferne 1/2 mm. superne 3/4 mm. crassum. — Affinis H. retusae Barb. Rodr. “Paraguay : Fluitan3 in paludosis inter Cerro Lambaré ct Pacumbu (Balansa n°724) ; in paludosis ad San-Joaquin prope Caaguazü (Hassler n. 9681). — Floret Decembri. 19%. HKabenaria subfiliformis Cogn. spec. nov. (Sect. Nudae): caule subfiliformi, breviusculo, paucifoliato ; foliis brevibus, lineari-subulatis, acutissimis, basi longe vaginantibus; racemo breviusculo, laxiusculo, plurifloro ; bracteis ovato-lanceolatis, breviter vel longiuscule subu- lato-acuminatis, basi breviter vaginantibus, ovario satis brevioribus; sepalis aequilongis, dorsali cucullato, late obovato, apice rotundato et breviter apiculato, latera- libus ovato-lanceolatis, breviter acuminatis, satis obliquis, patenti-reflexis; petalis bipartitis, partitione postica tri- angulari-lanceolata, acuta, paulo obliqua, sepalo dorsali satisbreviore, antica aequilonga, capillari, erecto-patula; labeilo basi breviter integro deinde tripartito, partitioni- bus aequilongis, lateralibus divaricatis filiformibus, inter- media lineari, obtusiuscula, convexa ; calcari pendulo, lineari-clavato, acutiuseulo, ovario satis breviore; pro- cessubus stigmaticis breviusculis, linearibus, porrectis. Caulis erectus, paulo flexuosus, teretiusculus, 25- 35 cm. longus, circiter { mm. crassus. Folia 1-2, erecta, limbo 2-3 1/2 cm. longo, vagina arcte adpressa, 1-2 em. longa. Racemus erectus, 1/2-1 dm. longus. Bracteae arcte adpressae, virides, 6-12 mm. longae. Flores flavo- virescentes. Sepala tenuiter trinervulosa, 3 mm. longa, dorsale 2 2 1/4 mm. latum, lateralia 1 1/2 mm. lata. Petala 273 tenuiter membranacea, 2 mm. longa, partitione postica erecta, subtiliter uninervulosa, 1/2-2/3 mm, lata Label- lum carnosulum, basi integrum 1 mm. longum latumque ; partitio intermedia 2 1/2-2 5/4 mm. longa. 1/2 mm. lata ; calcar leviter arcuatum, 4-5 mm. longum, inferne 1/3-1/2 mm. superne 3/4 mm. crassum. — Affinis H. Sprucei Cogn. “Paraguay : In paludosis ad San-Joaquin prope Caaguazü (Hassler, n. 9681 a). — Filorct Decembri. 20. Habenuria. aphylla Barb. Rodr. — *Goyaz (Glaziou). 21. H. secundiflora Barb. Rodr, — “Minas Geraës (St-Hilaire, D, n. 507). 22. HE. nuda Lindi. — * Goyaz : Prope urbem Goyaz (Glaziou). 233. HE. Rodriguesii Cogn. — Minas Geraës : Serra de Itatiaia ad Sitio de Rames altit. 2000 m. (E. Gounelle). 28. HE. heptadactyla Rcichb.f. — *Matlo Grosso : Ad fontes flum. Paraguay prope Diamantino (Weddell, n. 3074). 29. H. Beprieurii Rcichb. f. — *Goyaz : Campos in Serra Daurada (E. Ule, n. 3121). 39, MH. glaucophylla Barb. Rodr, — Minas Geraës (St-Hilaire, B?, n. 2471). 31. H. Guïilleminii Reichb.f. — S. Paulo (St-Hilaire, C?, n.1518 bis). Minas Geraës (St-Hilaire, B', n. 424). *Goyaz : Prope urbem Goyaz (Glaziou, n. 22156 a). 32 HI. brevidens Liodl. — *Goyaz (St-Hilaire, C', n, 710 ter). Minas Geraës : Serra dos Cristacs prope Diamantina (Schwacke, u, 8407). *Rio de Janeiro : Alto Macahé de Nova Friburgo (Glaziou, n. C). 317. H. leptoceras Hook. — Minas Geraës (St-Hilaire, Bt, n, 855, D, n. 175). *S. Paulo : Ubatuba ct prope urbem S. Paulo (Comm. Geogr. e Gcol. S. Paulo, n. 1802 et 3262). S, Catharina (St-Hilaire, C?, n. 1766); in paludosis ad S. Francisco (E. Ule). 38. H. Josephensis Barb. Rodr. — « Planta tota glauca, Flores flavo-virides. » 274 *S. Paulo : Prope:urbem S, Paulo (Comm. Geogr. c Geol. S, Paulo, n. 2930). 39. Habenaria Paranaensis Barb. Rodr, — « Planta 10-12 dm. alta; petala alba, » *Paraguay : Regione flum. Tapiraguay, in campo Apepu (Hassler, n. 0948). 40. H. parviflora Lindl. — Minas Geraës (St-Hilaire, B', n. 398, 930 et 965); ad Ouro Preto (Schwacke, n. 9246) ; in humidis ad S. Joaû d'El Rey et Vargea do Marcçal (Comm. Gcogr. e Gcol. Minas, n. 1300 et 1882); in Capoeira ad Serra do Itatiaia alt. 1000 m. (E. Ule, n. 3476). *Espiritu Sanio (St-Hilaire, B!, part. 2, n. 286). Rio de Janeiro (St-Hilaire, A!, n. 715, C?, part. 2, n. 252); ad Tijuca (E. Ule, n. 3568); ad Alto Macahé de Nova Friburgo (Glaziou, n. D, E, et F). S. Paulo (Gaudichaud, n. 183, St-Hilaire, C?, n. 1208, 1649 ct 1796 bis, D., n. 680 ter); in paludosis ad S. Simaô, ad Brejo do Campo prope Campo Grande, ad Monumento de Ypiranga prope S. Paulo (Comm. Geogr. e Gcol. S. Paulo, n. 1529, 1942 et 3060). S. Catharina : Saô Bento (Schwacke, n. 6845); Capocira prope Joinville (E. Ule, n. 12). Rio Grande do Sui : Porto Alegre (Czermak et Reineck, n. 373), 40". “H. inconspieua Cogn. spec. nov. (Sect. Mi- cranthae); caule gracillimo, breviusculo, paucifoliato; foliis satis parvis, mollibus, linearibus, acutis, dorso non carinatis, basi breviuscule vaginantibus, superioribus in vaginas multo minores reductis; racemo brevi, laxe paucCifloro ; bracteis ovato-oblongis, longiuscule acumi- natis, ovario Satis brevioribus; sepalo dorsali ovato, obtusiusculo, cucullato, lateralibus paulo longioribus, oblongis, acutis, satis obliquis, patulis; petalis bipartitis, partitione postica triangulari-oblonga, acutiuseula, sub- falcata, sepalo dorsali paulo breviore, antica triplo breviore, subulata, erecta; labello fere usque ad basin tripartito, partitionibus lateralibus lineari-filiformibus, 275 satis divergentibus, intermedia satis latiore et paulo longiore, lineari, obtusiuscula; calcari pendulo, lineari- clavato, obtuso, ovario satis breviore. Caulis erectus, satis flexuosus, teretiusculus, 2 1/2 dm. longus, vix 1 mm. crassus. Folia erecta, subtiliter pluri- nervulosa, 6-7 cm. longa, 3-4 mm. lata. Racemus erectus, 4-5 cm. longus. Bracteae adpressae, basi breviter vagi- nantes, 6-10 mm. longae. Flores ut videtur virescentes. Sepala tenuissime trinervulosa, dorsale 4 mm. longum et 2 1/2 mm. latum, lateralia 5 mm. longa et 1 1/2 mm. lata. Petalorum partitio postica erecta, obscure trinervu- losa, 3 1/2 mm. longa, basi 1 1/3 mm. lata; partitio antica 1 mm. longa. Labellum carnosulum, patenti-reflexum ; partitiones laterales 3 mm. longae, 1/2 mm. latae; partitio intermedia 4 mm. longa, 5/4 mm. lata; calcar leviter arcuatum, 6 mm. longum, inferne 1/2 mm. superne 1 1/2 mm. crassum. — Affinis H. parviflorae Lindl. #S. Paulo (St-Hilaire C? n, 1502). 41. Habenaria Keïichenbachiana Barb. Rodr. — S. Paulo (Comm. Geogr. e Geol. S. Paulo n. 2524). 42 EX. NMontevidensis Spreng. — Uruguay : Prope Montevideo (Courbon), - 43°%."H, Edwallii Cogn. spec. nov.(Sect.Micranthae): caule brevi, gracillimo, paucifoliato ; foliis membranaceis, lanceolato-ligulatis, acutis, interdum conduplicatis, basi breviter vaginantibus, superioribus in bracteas decrescen- tibus; racemo brevi, laxiusculo, plurifloro; bracteis ovato-lanceolatis, breviter acuminatis, ovario subaequi- longis; sepalis aequilongis, dorsali ovato, apice rotundato- subtruncato et minute apiculato, dorso rotundato, lateralibus oblongis, apice rotundatis apiculatisque, patulis; petalis bipartitis, partitione postica anguste 276 triangulari-oblonga, obtusa, falcata, sepalo dorsali vix breviore, antica dimidio breviore lineari-subulata ascen- dente ; labello fere usque ad basin tripartito, partitionibus subaequilongis, anguste lineari-subspathulatis, acutis, intermedia satis latiore; calcari pendulo, lineari-clavato, obtuso, ovario satis breviore; processubus stigmaticis brevissimis. Caulis erectus, strictus vel paulo flexuosus, teretius- culus, 15-33 cm. longus, 1-2 mm. crassus. Folia bene evoluta saepius 2-3, erecta vel paulo patula, satis concava, intense viridia, 3-6 em. longa, 4-8 mm. lata. Racemus erectus, strictus, 2-8 cm. longus. Bractere adpressae, inferne breviter vaginantes, pallide virides, 5-12 mm. longae. Flores ut videtur virides. Sepala tenuiter triner- vulosa, o mm. longa, dorsale cucullatum, 2 :/> mm. latum, lateralia leviter obliqua, Ÿ :/2-1 3/: mm. lata. Petala submembranacea; partitio postica sepalo dorsali arcte connivens, tenuiter uninervulosa, 4 1/2 mm. longa, 4 1/2 mm. lala; partitio antica 2 mm. longa. Labellum carnosolum, patenti-reflexum; partitiones leviter diver- gentes, À-5 mm. longae, intermedia 1 mm. laterales vix 1/2 mm. latae; calcar leviter arcuatum, 7-8 mm. longum, inferne 1/2 mm. et prope apicem 11/2 mm. crassum. — Affinis A. cultellifoliae Barb. Rodr. *S, Paulo : In campis humidis ad Monumento do Ypiranga prope urbem S. Paulo (Edwall in Comm. Gcogr. e Geol. S. Paulo, n. 3059). — Floret Novembri. 51. Habenariïa aranifera Lindl, — *Jinas Geraës (St-Hilaire, B!, n. 603, B?, n. 2314). 52. MH. gracilis Lindl. — *Rio de Janeiro : Campos prope Jacarcpagua (E. Ule, n. 4907). 54 IH. Santensis Barb. Rodr. — S. Paulo (St-Hilaire, C?, n. 1399); inter Campo Grande et Rio Grande (Comm. Gcogr. e Geol. S. Paulo, n. 1971). 277 55. Habenaria humilis Cogn. — Minas Geraës : Inter Diamantina et Biribiry (Schwacke, n. 8406). « Flores virides, » 56. H. Corcovadensis Kraenzl, — Rio de Janeiro : Corcovado (E. Ule, n. 4006). “Minas Geraës (St-Hilaire, B‘, n. 854, B?, n. 2201). “Goyaz : Prope urbem Goyaz (Glaziou, n. 22156 et 22157). “Paraguay : In stagnis in regione cursus superioris flum. Apa (Hassler, n. 8015). 57. HI. Lagunae-Sanctae Kraenzl. — Minas Geraës : Serra de S. José prope S. Joûo d'El Rey (Schwacke, n. 10162). « Flores albidi. » 58. H. Taubertiana Cogn. — *S, Paulo (Comm. Geogr. e Gcol. S. Paulo, n. 2396). *Rio de Janeiro : Alto Macahé de Nova Friburgo (Glaziou, n. A). “Minas Geraës (St-Hilaire, D, n, 225 et 234). 60. HK. imbricata Lindl., — Goyas : Prope urbem Goyaz (Glaziou, n. 22198 a). 61. EX. graciliseapa Barb. Rodr, — *S. Paulo : Campos de Bocaina (Comm. Geogr. e Geol. S. Paulo, n. 2306). 64. EX. Candolleana Cogn. — Goyaz : Prope urbem Goyaz (Glaziou, n. 22155). 65%. I. Caaguazuensis Cogn. spec. nov. (Sect. Pentadactylae) : caule breviusculo, satis gracili, 3-5- foliato; foliis satis parvis, lineari-lanceolatis, acutissimis, longitudinaliter conduplicatis, basi longe vaginantibus; racemo breviusculo, densiuscule multifloro; bracteis lan- ceolatis, longe acuminatis, floribus paulo longioribus; sepalis subaequilongis, dorsali cucullato, ovato, apice rotundato et minute apiculato, lateralibus ovato-oblongis, apice rotundatis, patulis; petalis bipartitis, partitione postica late ligulata, apice rotundata, sepalo dorsali leviter breviore, antica satis breviore, anguste lineari, obtusiuscula,erecta ; labello fere usque ad basin tripar- tito, partitionibus lateralibus anguste linearibus, obtu- siusculis, satis divergentibus, intermedia satis longiore, oblongo-ligulata, apice rotundata; calcari pendulo, 19 278 lineari-subelavato, obtusiusculo, ovario paulo breviore; processubus stigmaticis brevissimis, crassis. Caulis erectus, strictus vel paulo flexuosus, obtuse angulatus, 2-5 dm. longus, 2-4 mm. crassus. Folia erecta, membranacea, tenuiter multinervulosa, 8-12 cm. longa, 6-19 mm. lata, superiora in vaginas multo minores decrescentia. Racemus erectus, strictus, 4-7 em. longus. Bracteae erectae, tenuiter membranaceae, 1-1 1/2 cm. longae. Flores virides. Sepala extus subtiliter puberula, tenuiter trinervulosa, 3-3 1/2 mm. longa, dorsale 1 3/:- 2 mm. latum, lateralia satis concava, leviter obliqua, L 1/2 mm. lata. Petala subcarnosa; partitio postica erecta, subplana, vix obliqua, tenuissime binervulosa, 2 1/2 mm. longa, 1-11/4 mm. lata; partitio antica vix arcuata, subtiliter {-nervulosa, 1 1/4-1 1/2 mm. longa, 1/3 mm. lata. Labellum erecto-patulum, carnosuluim ; partitiones laterales 2 mm. longae et 1/3 mm. latae, intermedia 3 mm, longa et 1 1/4 mm. lata; calcar paulo arcuatum, 4 mm. longum, inferne 1/2 mm. superne 3/4 mm. crassum. — Affinis H. alpestris Cogn. “Paraguay : In paludibus prope Caaguazu (Hassler n. 9679). — Floret Decembri. 67. Habenaria Janeïirensis Kraenzl. — Rio de Janeiro: Serra de Itatiaia, altit, 1900 m. (E. Ule, n. 3478). 72. IH. setacea Lindi, var. depauperata Cogn, — Minas Geraës : In campis inter Diamantina et Biribiry (Schwacke, n. 8406). *Goyas (Weddell, n. 2533); prope urbem Goyaz (Glaziou, n. 22152). 73, HE. NWarmingii Reichb.f. — *Rio de Janeiro : Serra de Itatiaia, altit. 2300 m. (E. Ule, n. 3177). Minas Geruës (St-Hilaire, B!', n. 713). * Goyaz : Serra Dourado (E. Ule, n. 3190). 14. IH. SBiedeliiCogn. — *Hinas Geraës : In locis humidis ad radices Serra de Ouro Preto (Schwacke, n. 10452 et 10453), Obs. — Le n,10452 a les fleurs blanches et le n, 10453 a les fleurs vertes. 279 15. Habenaria achnantha Reichb.f. — *Minas Geraës : In lacu- bus ad Ribeiraô et ad Rio Novo (Schwacke, n. 11114 et 11900). 16. KE. armata Reichb.f, — *S, Paulo (St-Hilaire, C?, n. 1527). *Rio de Janeiro: In rupibus ad Pedra do Conico prope Nova Friburgo (E. Ule, n. 4611). 11. H. secunda Lindi. — Rio de Janeiro : Tijuca (E, Ule, n. 4008); Serra de Itatiaia ad Sitio de Ramos, alt. 2000 m. (Gounelle). Minas Geraës (St-Uilaire, B?, n. 2477, D., n. 241 et 285); Serra de Papayaco (St-Hilaire). *Paraguay : In campis prope Caaguazu (Hassler, n. 9680). — var. Estrellensis Reichb. f. — *Paraguay : In paludosis prope Altos et Igatimi (Hassler, n. 3857, 5601 et 5610). 18. H. leucosantha Barb. Rodr. — *Goyaz : In paludosis prope urbem Goyaz (Glaziou, n.22155). *Malio-@rosso : Secus flum. Paraguay (Weddell, n.3279). 81. IH. prateunsis Reichh. f. — *Mafto-Grosso : Serrado prope Cuyaba (Pilger, n, 226). 81bis. H. Roraîïmensis Rolfe in Trans. Linn. Soc. Lond., sér, 2, Bot. VI, p. 65 (1901). — *Guiana anglica : Mont, Roraima. 87. H. repens Nutt. — *Rio de Janeiro: In paludosis prope Copa- cabana (E. Ule, n. 4004). S. Catharina : In paludosis prope S. Francisco (E. Ule). *Paraguay 3 Fluitans in paludosis inter Cerro Lambaré et Pacumbu (Balansa, n. 723). Obs. — Au mois d’avril de céètte année, M. Rusby a signalé (Journ, of New-York But. Gard., 1906, p. 112; Orch. Rev., 1906, p. 250; Gard. Chron., 1906, IT, p. 146), comme uue chose bien curieuse dans la famille des Orchidées, qu’il a observé cette espèce dans le delta de l’'Orénoque, au milieu de masses de végétation flottante. Dès 1876, Balansa l'avait également recucillie flottant dans les marais du Paraguay, en compagnie de l'H. Balansaei, décrit plus haut (n. 18bis). 88. H. Arechavaletae Kracnzl. var. elata Cogn. — *Rio de Janeiro : Alto Macahé de Nova Friburgo (Glaziou, n. G). *Rio Grande do Sul (Gaudichaud, n. 336). 90'*. HK. Poissoniana Cogn. spec. nov. (Sect. Micros- tylinae) : caule breviusculo, gracili, inferne plurifoliato; 280 foliis satis parvis, anguste oblongis, acutis, dorso infernc leviter carinatis, basi breviter vaginantibus; racemo breviusculo, laxe pauci-plurifloro ; bracteis ovato-lanceo- latis, longe acuminatis, glabris, ovario satis brevioribus ; sepalo dorsali ovato, apice rotundato et minute apiculato, lateralibus satis longioribus, oblongo-ligulatis, abrupte acutis, falcatis, deflexis ; petalis indivisis, lineari-ligulatis, obtusis, basi non dilatatis, sepalo dorsali paulo breviori- bus; labello basi breviter indiviso deinde tripartito, par- titionibus obtusiuseulis, lateralibus anguste linearibus leviter divergentibus, intermedia satis longiore lineari- ligulata ; calcari pendulo, anguste lineari-clavato, apice subrotundato, ovario longiuscule pedicellato satis bre- viore; processubus stigmaticis brevibus, obtusis. | Caulis erectus, rectus vel leviter flexuosus, teretius- culus, viridis, 3-3 1/2 dm. altus, 1 1/2 mm. crassus. Folia erecta vel erecto-patula, siccitate membranacea, intense viridia, 4-6 cm. longa, 1/2-1 cm. lata. Racemus rectus vel leviter arcuatus, 6-11 cm. longus. Bracteae erectae, membranaceae, leviter ventricosae, basi breviter vagi- nantes, 12-16 mm. longae. Sepala subtiliter 5-nervulosa ; dorsale satis concavum, 5 mm. longum, 3 1/2 mm. latum ; lateralia 6 1/2-7 mm. longa, 2 mm. lata. Petala erecta, falcata, obscure trinervulosa, 4 1/2 mm. longa, 1 1/4 mm. lata. Labellum carnosum, pendulum, basi integrum 1 mm. longum; partitiones laterales paulo arcuatae, 3-4 mm. longae, vix 1/2 mm. latae; partitio intermedia subrecta, 5 mm. longa, 3/4 mm. lata; calcar paulo arcuatum, 15 mm. longum, inferne vix 1/2 mm. et prope apicem À 1/2 mm. crassum. — Affinis À. Hieronymi Kraenzl. *S. Paulo (St-Hilaive, C?, n, 1282 in herb. Mus. Paris, comm, cl. J, Poisson). 281 93. Habenaria obtusa Lindl. — Minas Geraës (Claussen, n. 392). Goyaz (Weddell, n. 1969); prope urbem Goyaz (Glaziou, n. 22159 part, 22160 et 22161). *S. Paulo : Sapucahy (Comm. Gcogr. e Geol. S. Paulo, n. 2116). “Paraguay : Campos ad Casguazu (Balansa, n. 3989) ; in paludosis secus flum. Apa (Hassler, n. 8520). 94. HE. hamata Barb. Rodr. — Goyaz (Burchell, n. 7040). 99°. KK, integripetala Cogn. spec. nov. (Sect. Seti- caudae) : caule elongato, robustiusculo, aphyllo, vaginis pluribus remotis longiusculis inferioribus acutis supe- rioribus acuminatis vestito ; racemo longiusculo, laxius- cule multifloro; bracteis ovato-lanceolatis, acutissime longeque acuminatis, ovario breviter pedicellato satis longioribus ; sepalo dorsali subeucullato, late ovato, apice rotundato et minutissime apiculato, lateralibus paulo longioribus, oblongo-ligulatis, acutis, patenti-deflexis ; petalis indivisis, late triangulari-oblongis, acutiusculis apiculatisque, basi utrinque abrupte contractis, sepalo dorsali paulo brevioribus; labello simplici, pendulo, lineari-ligulato, obtusiusculo, paulo supra basin utrinque minute acuteque unidentato; calcari pendulo, lineari- clavato, obtuso, ovario satis breviore; processubus stig- maticis brevissimis, obtusis. Caulis erectus, strictus, teretiusculus, 6-8 dm. altus, 3-4 mm. crassus ; vaginae membranaceae, arcte adpressae, 8-12 cm. longae, basilares multo breviores subimbricatae. Racemus strictus, 14-15 cm. longus. Bracteae adpressae, membranaceae, basi semiamplexicaules, 1 1/2-2 1/2 em. longae. Flores albi. Sepala carnosula, distincte 5-nervu- losa, dorsale 6-6 1/2 mm. longum et 5 mm. latum, lateralia subfalcata, 6 1/2-7 mm. longa, 2 1/2 mm. lata. Petala erecta, leviter arcuata, oblique trinervulosa, D 1/2-6 mm. longa, 2 3/:-3 mm. lata. Labellum crasse 282 carnosum, mMmargine anguste membranaceum. 6 mm. longum, 1 1/2 mm. latum; calcar subrectum, 6 1/2-7 mm. longum, inferne 2/3 mm. superne 1 1/2 mm. crassum. L'absence de feuilles, ou si l’on veut les feuilles réduites à des gaines, distingue cette espèce de toutes les autres de la section Seficaudae. * Paraguay : In campis propre Caaguazu (Hassler, n,9678).— Floret Decembri, 100. Habenaria hexaptera Lindl. — Goyaz : Prope urbem Goyaz (Glaziou, n. 22153a). III. CHLORAEA Lindl. 3. ©. membranacea Lindl. — Uruguay : Montevideo (Courbon, n. 481). 4. €. Arechavaletae Kracnzl. — “Argentina : Tandil (9. Kuntze). Uruguay : Banda oriental (St-Hilaire, C?, n. 2140). 5bis, ©. phoenicea Spcgaz. PL. Nov. Rep. Argent, dec. III, p. 6 (1897); Kraenzl., Orch., IE, p. 75, tab. 8, fig. I. “Argentina : Tucuman et Salta, alt. 300 m. (Spegazzini, n.102195). 5ter, ©. praecineta Spegaz. et Kraenzl. in Kraenzl., Orch., IL, p. 113, tab. 12, fig. D (1904). Argentina : Salto (Spegazzini, n. 102109). IV. BIPINNULA Commers. 1. BB. biplumata Reichb. f. — Uruguay : Montevideo (Commerson); Banda oriental (St-Hilaire, C?, n. 2037). 2. B. Güiberti Reichb. f. — Uruguay : Montevideo (d’Orbigny, Courbon); Banda oriental (St-Hilaire, C?, n, 2092); Sierra de Solis (0. Kuntze). 8bis, BB. montana Arcch. in Ann. Mus, Nac. Montevid., 11, p. 232, cum. ic. (1899); Kraenzl., Orch., IT, p. 23, tab. 1, fig. C. * Uruguay : Cerro Hamado de los Gigantes (Arechavaleta). V. POGONIA Juss. 1. BP. bella Reichh, f, et Warm. — “Goyaz (Glaziou, n. 22172). — « Odeur repoussante » (Glaziou). 2. BP. pluriffora Barb. Rodr. — “Minas Geraës (St-Hilaire, B!, n. 689); Itabira do Campo (E, Ule, n. 2706). 283 6. Pogonia revoluta Barb, Rodr. — *S. Catharina : S. Francisco: ct prope Laguna (E. Ule, n. 121). 8. P. macrantha Barb. Rodr,; Kraenzl. in Xenia Orch., III, p. 161, tab. 293, fig. IT, 5-9. — Rio de Janeiro : Corcovado (Raben). *S. Catharina : Prope Brusque (Bocttger teste Kraenzlin). 12. P. Rodriguesii Cogn. — Minas Geraës (St-Hilaire, B!, n. 1187); Serra do Itatiaia alt. 1000 m. (E. Ule, n. 3469). 15. P.unguiculata Reichb. f. — Minas Geraës (St-Hilaire, D, n. 143). *S. Paulo : Apiahy (Puiggary). 14. P. lepida Reichb. f. — Minas Geraës : Serra de Ous,, Preto (Schwacke, n. 10174). 17. P. vinosa Barb. Rodr, — S. Paulo : Locis arenosis in capocira maritima ad Caraguatatuba (Comm. Geogr. e Geol. S. Paulo, n. 1762). 18. P,. metallina Barb. Rodr. — Minas Geraës (St-Hiluire, C!, n. 231, C?, n. 1647bis), Serra de Lenheiro (Comm. Gcogr. e Geol. Minas, n. 832). Rio de Janeiro : Corcovado et Corgo Seco (Riedel, n. 7); prope Gavea (E. Ule, n. 4009). *S, Paulo : Prope Santos (Lindberg, n. 700); Apiahy (Puiggary). 217. BP. tenufs Reichb.f, — *Guiana anglica : Mont. Roraima, alt. 2850 m. (Me Connell ct Quelch, n. 691). 27', IP, Hassleriana Cogn. ex. Chodat et Hassi, in Bull. Herb. Boiss., 1903, p. 930 (nomen tantum) (Sect. Cleistes) : caule brevi, robustiusculo, 2-4-foliato, apice densiuseule 4-6-floro ; foliis brevissimis, fere ad vaginas reductis, latis, apice subrotundatis; bracteis foliaceis, late ovato-rotundatis, apice abrupte acutiusculis, ovario breviter pedicellato paulo brevioribus; sepalis subaequi- longis, lanceolato-ligulatis, acutis subacuminatisque; petalis ligulato-subspathulatis, breviter acuminatis, sub- falcatis, sepalis paulo brevioribus; labello petalis paulo breviore, inferne longiuscule angusteque ligulato,superne satis dilatato et profundiuscule trilobato, lobis late ovatis apice rotundatis, lateralibus integerrimis, terminali satis 284 producto margine leviter undulato, disco superne tenuiter tricarinato, carinis leviter papillosis. Caulis erectus, strictus vel leviter flexuosus, teretius- culus, 8-15 cm. longus, 2-3 mm. crassus; vaginae subadpressae, siccitate tenuiter membranaceae, pallidae, 6-8 mm. longae. Bracteae patulae, satis concavae, virides, 9-8 mm. longae. Flores albi, segmentis erectis, siccitate pellucidis. Ovarium lineari-clavatum, subrectum, cum pedicello 1-1 1/2 cm. longum. Sepala subtiliter trinervu- losa, 8 1/2-9 mm. longa, 2-2 1/2 mm. lata, lateralia paulo obliqua. Petala 8 mm. longa, 1 1/2 mm. lata. Labellum tenuiter trinervulosum, 7 mm. longum, inferne 1 mm. superne 3 1/2 mm. latum. Columna recta, apice non incrassata, 7 mm. longa. — Affinis P. tenuis Reichb. f. “Paraguay : In colle Santo Tomas prope Paraguary (Hassler, n. 6809). — Floret Decembri. 23. Pogonia Paranaensis Barb. Rodr.— * Goyaz(Glaziou, n.22170). *Minas Geraës : Serra de Carassa (St-Hilaire); Cachambu (J, de Mourxa). *S. Paulo (St-Hilaire, C?, n. 1393); Itapetininga (Comm. Geogr. e Geol. S.-Paulo, n. 475). *S. Catharina : In paludosis ad Campo d’Una Laguna (E. Ule). “Paraguay : Sierra Maracayu (Hassler, n. 5402) 29 MP. apyila Barb. Rodr. — “Minas Geraës : Campos do Itacolumy (E. Ule, n. 1991). VI. POGONIOPSIS Reichb. f. ?. P. Schenekii Cogn. — Rio de Janeiro : Serra dos Orgaos (E. Ule, n, 2000). VII. EPISTEPHIUM Kunth. 2. E. sclerophyilum Lindl, — S. Paulo (Gaudichaud, n. 178). Minas Geraës (St-Hilaire, B!, n. 349, C!', n. 509 et 610bis, D. n.429 et 421, Weddell); Curvello (Claussen, n. 884); Lete Leagoas et Caethé (Mag. Gomes, n. 1968 et 1999). 285 Goyaz : Campos prope Mossamedes (E, Ule, n, 3120); inter Goyaz et Cujaba (Weddell,n,3017); prope Goyaz (Glaziou, n. 22171). Para (Herb. Mus. Paris.). “Paraguay : Caaguazü (Balansa, n. 717); sccus flum, Tapiraguay, Y-Aca et Apa (Hassler, n. 5949, 6154 et 8261). 5. Æ. lueidum Cogn. — *Guiana anglica: Mont. Roraima (Me Connell et Quelch, n. 32). VIII. VANILLA Juss. 1, VW. planifolia Andrews, — Rio de Janeiro : Culta (Glaziou, n. 20509). 3. VW. Chamissoïis Klotzsch, — “Minas Geraës : C. in campoeiras (Comm Geogr. e Geol. Minas, n. 2123). Goyaz : Prope urbem Goyaz (Glaziou, n, 22151). — var. brevifolia Cogn. — “Bahia (Blanchet). 1. V. parvifolia Barb. Rodr. — “Paraguay : Guarapi (Balanss, n. 4541); Cordillera de Altos (Hassler, n. 1297). 9. W. acuta Rolfe in Journ. Linn. Soc. Lond., Bot. XXXII, p. 453 (1896). — *Surinam (Kappler). 10. VW. appendiculata Rolfe in Kew Bull., 1895, p. 178, loc. cit., p. 459. — *Guiana anglica : Corentyne River (E. F. im Thurn). 11. VW. Mosimanni Rolfe, Joc. cit., p. 462 (1896). — *Surinam (Hostmann, n. 806), 12. W.ovata Rolfe, oc. cit., p.451 (1896). — *Guiana gallica (Martin). 18. W. fimbriata Rolfe in Kew Bull., 1899, p. 133. — *Guiana anglica (Jenman, n. 6771). 14. VW. Wrightii Reichb. f. in Flora, 1865, p. 273; Rolfe, Loc. cit., p. 454. — *Surinam (Hostmann, n. 833); *Guiana anglica. 15. W. marowynensis Pulle, Enum. Vasc. PI. Surinam, p, 118, tab. 4 (1906). — *Surinam (Versteeg, n. 623). IX. PELEXIA Lindi. 1. P. setacea Lindl. — Rio de Janeiro : Restinga de Copacabana (E. Ule, n. 4179). *Matto Grosso : Kulischu (Pilger, n. 716). *Paraguay : Coxdillera do Altos (Hassler, n. 3100). 286 2, Pelexia triloba Lindl.— Rio de Janeiro (St-Hilaire, A! , n. 252, B?, n.55, C?, n. 42, Weddell, n. 513); Corcoyado (J. de Moura, n. 99), in sylvis ad Tijuca (E. Ule, n. 4013 part.). *Paraguay : Prope Paraguari (Balansa, n. 4545); Cordillera do Altos (Hassler, n. 4054). 3. P. roseo-alba Reichb. f. — Rio de Janeiro (Gaudichaud, n. 8372). Adde synon. : P. Travassosii Rolfe in Gard. Chron., sér. 8, XI, p. 330 (1892), Kew Bull., Add. Sér. IV, p. 812. 4. P. Glaziovii Cogn. var. Paraguayensis Cogn. var, nov. — Folia minoxa (12-14 em. longa, 3-4 em. lata), clliptico-oblonga, inferne subabrupte ct anguste constricta. Scapus 4 dm. altus. — « Herba 4-5 dm.; petala albo-virescentia, » *Paraguay : In sylvis prope Caaguazü (Hassler, n, 9290). X. STENORRHYNCHUS L. C. Rich. 1bis. S. giganteus Cogn. — S. Paulo (St-Hilaire). 2, S. balanophorostachys Cogn. — Minas Geraës (St-Hilaire, B?, n, 2410, D, n. 498, Claussen, n. 390). *S, Paulo : Campos do Bocaina (Comm. Geogr. e Geol. S. Paulo, n. 2326). Matto Grosso : Ad fontes flum. Paraguay (Weddell, n. 3062). * Paraguay : Caaguazu et Dona-Juana (Balansa, n. 641 et 722); in campis humidis secus flum. Apa (Hassler, n. 82824). 2Pis, xS, latipetalus spec. nov. caule robusto, glabro, plurifoliato; foliis majusculis, erectis, lanceolato-ligulatis, obtusiusculis, inferne longiuscule vaginantibus, superio- ribus sensim in vaginas arcte adpressas abeuntibus; spica breviuscula, dense multiflora; bracteis anguste lanceolatis, longe acuminatis, glabratis, floribus saepius paulo longioribus; ovario anguste obovoideo, valde obli- quo, brevissime sparseque puberulo ; sepalis ovatis, apice rotundatis, trinerviis, extus subtiliter puberulis, latera- libus paulo longioribus satis oblique insertis; sacco paulo prominente, late rotundato, leviter puberulo; petalis late ovatis, obtusis, tenuiter 7-nervulosis, satis obliquis, 287 sepalo dorsali sublongioribus; labello basi erecto superne arcuato-reflexo, extus longitudilaliter villoso, intus inferne bicalloso callis lineari-oblongis dense villosis, sepalis lateralibus satis breviore, ambitu ovato-rhombeo, apice obtuso, margine valde undulato-crispo, basi late unguiculato, distincte trilobato, lobo terminali parvo ovato, lobis lateralibus late rotundatis erectis columnum amplectentibus; columna brevi, glabra, rostello apice longe subulato. Caulis erectus, strictus, teretiusculus, 6-7 dm. altus, 9-6 mm. crassus. Folia intense viridia et anguste albo marginata, 20-25 cm. longa, 3-4 1/2 cm. lata. Spica stricta, 9 cm. longa. Bracteae erecto-patulae, membranaceae, tenuiter trinerviae, glabrae, 10-18 mm. longae, 3-5 mm. latae. Flores sessiles, patuli. Ovarium 6 mm. longum. Sepala membranacea, À mm. lata, dorsale cucullatum 7 mm. longum, lateralia 8 mm. longa. Petala sepalo dorsali arcte conniventia, 7 1/2-8 mm. longa, 4 1/2 mm. lata. Labellum 7 mm. longum, infra medium 4 1/2 mm. latum. Columna 2 1/2-3 mm. longa. — Affinis S. balano- phorostachys Cogn. *Minas Geraës (St-Hilaire, C!, n. 245). 3. Stenorrhynechus Paraguayensis Cogn.— Paraguay : Ipé-Hu (Hassler, n. 5357). 4. S. oestrifer Cogn. — “Rio de Janeiro : Alto Macahé de Nova- Friburgo (Glaziou, n, J). F5, S. Bonariensis Cogn, — Minas Géraës (St-Hilaire, B!, n. 998, C1, n, 493); in humidis ad Serra da Itatiaia prope Chapado (Mag. Gomes, n. 2521). “Paraguay : Guarapi (Balansa, n. 721) ; Igatimi cet secus flum. Apa (Hassler, n. 4874 et 8011). Argentina : Azucar (Hicronymus). — var. robusta Cogn. — Paraguay : Cerro-Hu, Coxdillera de Altos et Tobaty (Hassler, n. 1373, 3048 et 6122). 288 6. Stenorrhynchus Saltensis Cogn. — “Paraguay : Apepu : (Hassler, n. 4357). *Gbis, S. Hassleritl Cogn: — Minas Geraës (St-Hilaire, B!, n. 995). *Goyaz (St-Hilaire, C!, n. 888, Glaziou). *S. Paulo (St-Hilaire, C?, n. 1491 ter). 7. S. Arrabidae Reichb. f. — Minas Geraës (St-Hilaire, C!, n. 829); Serra do Cipo et do Ouro Preto (Schwacke, n. 8404 ct 10410); Serra do Itatiaia alt. 2200 m. (E. Ule, n. 3471). Goyaz (Glaziou, n. 22162, part. et 22179 L), *S, Paulo (St-Hilaire, C?, n. 1457, 1525 bis et 1786). 8. S. ceracifolius Barb. Rodr. — *S. Paulo (Comm. Geogr. e Gcol. S. Paulo, n. 2601). 9, S. epiphytus Barb. Rodr. — Brasilia austro-orientalis (Glaziou, n. 18533). 10bis, S. F'aquaremboensis Barb. Rodr. in Contrib. Jard. Bot. Rio, III, p. 68, tab. 11 (1902). — “Uruguay : Taquarembo (Arcchavaleta). 11. S. maeropodus Barb. Rodr. — *S. Catharina : S. Francisco ct Velha prope Blumenau (E. Ule, n. 243 ct 4016). 12. S. Esmeraldae Cogn. — *S Paulo (St-Hilaire, C?, n. 1559, Comm. Gcogr. e Geol. S. Paulo, n. 1766). *S. Catharina : Campo d'Una Laguna (E. Ule, n. 1829). “Paraguay : Coxrdillera do Altos (Hassler, n. 4060). 13%, +8. stenanthus Cogn. spec. nov. caule longius- culo, satis gracili, aphyllo, sparse vaginato, inferne glabro, superne brevissime sparseque pilosulo; foliis majusculis, paucis, omnibus radicalibus, rosulatis, erecto- patulis, longe petiolatis, lanceolatis, acutis, basi longe cuneatis ; racemo longisculo, laxe submultifloro ; bracteis anguste lineari-lanceolatis, longe acuminatis, glabratis, floribus multo brevioribus; ovario breviter pedicellato, oblongo-claviformi, brevissime subsparseque pilosulo; sepalis subaequilongis, anguste lineari-ligulatis, extus inferne subtiliter puberulis superne glabris, dorsali acuto subtiliter 5-nervuloso, lateralibus breviter acumninatis trinervulosis ; sacco parvo, subgloboso, basi leviter con- 289 stricto, vix pilosulo ; petalis lineari-subspathulatis, acutis, inferne longe attenuatis, sepalo dorsali aequilongis ; labello erecto apice demum recurvo, sepalis lateralibus subaequilongo, glabro, ambitu lineari-spathulato, inferne longissime attenuato, prope apicem valde constricto, apice abrupte acuto; columna longissima, subfiliformi, rostello acuto. | Caulis erectus, strictus, teres, 5-6 dm. altus, 2-3 1/2 mm. crassus. Folia tenuiter membranacea, limbo 12-13 cm. longo et 3 cm. lato, petiolo satis gracili, 7-8 em. longo; vaginae caulinae 6-8, arcte adpressae, acuminatae, 3-4 cm. longae. Racemus erectus, 12-15 em. longus. Bracteae erectae, tenuiter membranaceae, 12-20 mm. longae. Flores erecto-patuli. Sepala 3 mm. lata, dorsale 13-15 mm. longum, lateralia basi antice longe decurren- tis, 18-20 mm. longa; saccus 4 mm. longus et 3 mm. crassus. Petala sepalo dorsali arcte conniventia, subtiliter trinervulosa, 13-15 mm. longa, 2 mm. lata. Labellum valde concavum, subtiliter 11-nervulosum, 18-19 mm. longum, superne 5 mm. latum. Columna recta, 15-16 mm. longa. — Affinis S. pteriganthi Cogn. *Minas Giraës (St-Hilaire, B!, n. 1461 et 1554bis). 16°, *Stenorrhynchus stenophyllus Cogn. spec. nov. caule longiusculo, robustiusculo, aphyllo, glabro, sub- sparse vaginato; foliis elongatis, paucis, omnibus radi- calibus, rosulatis, anguste lineari-ligulatis, acutis, basi in petiolum longiusculum attenuatis; spica breviuscula, densa, multiflora ; bracteis triangulari-linearibus, longe acuminatis, glabris, floribus circiter aequilongis; ovario sessili, anguste obovoideo, densiuscule pubescente, valde obliquo; sepalis late oblongis, trinervulosis, glabratis, dorsali obtuso, cucullato, lateralibus paulo brevioribus, 290 subrectis, basi valde oblique insertis, sacco paulo promi- nente, late rotundato; petalis ovato-oblongis, apice sub- rotundatis, leviter obliquis, sepalo dorsali sublongioribus; labello inferne erecto superne satis recurvo, sepalis lateralibus paulo longiore, indiviso, glabrato, ovato- triangulari, superne longiuscule attenuato, apice acutius- culo, margine crispulo, basi intus bicalloso callis villosis; columna brevi, crassiuscula, rostello acuminato. Caulis erectus vel ascendens, leviter flexuosus vel arcuatus, teres, 35-40 cm. longus, 3-4 mm. crassus. Folia tenuiter membranacea, intense viridia, 25-35 cm. longa, { 1/2-2 Cm. lata; vaginae caulinae 5-6, adpressae, acutiusculae, 4-6 cm. longae. Spica erecta, 6-7 cm. longa. Bracteae erecto-patulae, 9-14 mm. longae, 1 1/2-2 1/2 mm. latae. Flores patuli. Ovarium 4-5 mm. longum. Sepala 3 mm. lata, dorsale 7 mm. longum, lateralia leviter patula, 6 mm. longa. Petala subpellucida, sepalo dorsali arcte conniventia, subtiliter trinervulosa, 8 mm. longa, 3 1/2 mm. lata. Labellum valde concavum, tenuiter multinervulosum, 7 mm. longum, 4 mm. latum. Columna 3 1/a mm. longa. — Affinis S. longifolii Cogn. *Rio Grande do Sul (St-Hilaire, C?, n. 1834 bis). 17. Stenorrhynchus longifolius Cogn. — Ceara : Guaramirango (Huber). 20. S. macranthus Cogn.— Hinas Geraës : Olho c’Agoa (St-Hilaire); Curvello (Claussen, n. 391). Goyaz : Sertao d’Amaroleité (Weddell, n. 2835); prope urbem Goyaz (Glaziou, n. 22162 a part), *Paraguay : In regione cursus superioris flum. Apa (Hassler, n. 8265). 20'. S. vaginatus Cogn. spec. nov. caule brevi, robusto, aphyllo, inferne glabro, superne breviter dense- 291 que villoso, vaginis pluribus magnis subfoliaceis satis ventricosis glabratis acutisque vestito; racemo brevi, densiuscule plurifloro; bracteis anguste lineari-lanceo- latis, longe acuminatis, extus brevissime subsparseque glanduloso-pilosis, floribus satis brevioribus; ovario breviter pedicellato, obovato-oblongo, breviuscule dense- que glanduloso-piloso; sepalis acutis, extus densiuscule breviterque glanduloso-pilosis, dorsali ovato-lanceolato, valde concavo, lateralibus paulo brevioribus, anguste triangularibus, subfalcatis, basi valde oblique insertis, sacco satis producto, obtuso, ovario paulo breviore; petalis ligulatis, apice rotundatis, inferne longe angusteque unguiculatis, margine exteriore tenuissime fimbriato- ciliatis, sepalo dorsali paulo brevioribus; labello erecto apice satis recurvo, sepalis lateralibus satis breviore, extus subtiliter puberulo, intus inferne tenuiter pilosulo, ambitu anguste obovato-oblongo, basi profunde sagittato lobis linearibus obtusis, superne abrupte satis constricto, apice late rotundato; columna elongata, crassiuscula, glabra, rostello crasso breviter rostrato. Caulis erectus, rectus vel plus minusve flexuosus, teres, 20-25 cm. altus, 4-5 mm. crassus; vaginae sub- membranaceae, virides, 4-6 cm. longae. Racemus 5 cm. longus, 12-15-florus. Bracteae erecto-patulae, 2-2 1/2 cm. longae, 2-3 mm. latae, Flores patuli, ut videtur virides ; pedicelli 45 mm. longi. Sepala tenuiter 5-nervulosa, dorsale 18 mm. longum et 5 1/3-6 mm. latum, lateralia 15-16 mm. longa et 4 mm. lata. Petala pellucida, paulo obliqua, tenuiter trinervulosa, 17 mm. longa, 3 mm. lata. Labellum tenuiter membranaceum, subtiliter nervu- losum, 17-18 mm. longum, 7 mm. latum. Columna erecta, 11-12 mm. longa. — Affinis S, macranthi Cogn, 292 + Paraguay : Caaguazu (Hassler, n. 95904). — Floret Septembri. Var. pauciflorus Cogn. — Racemus brevissimus, 8-4-florus, floribus paulo majoribus. *Paraguay cum typo (Hassler, n. 9590b). 21. Stenorrhynchus orchioîdes L.C. Rich. — Goyaz (St-Hilaire, C1, n. ‘790, Glaziou, n, 22163); Scrtao de Amaroleité (Weddell, n. 2738); S. Pedro de Alcantara (Raben). Minas Geraës (St-Hilaire, B!, n. 1916, Claussen, n. 386); Ribeiraô (Schwacke, n. 11115); Barroso (Comm. Geogr. e Geol. Minas, n. 3); ad Ouro Preto et Serra do Capanema (Mag. Gomes, n. 1271), Rio de Janeiro (St-Hilaire, A!, n. 493, B?, n. 13); Serra d’Estrella (Weddell, n. 860); Nova-Friburgo (Raben); Pico da Tijuco (E. Ule, n. 4069). S. Catharina : Insula S. Catharina (Gaudichaud, n. 185); S. Fran- cisco (E. Ule). * Argentina : Prov. Corrientes (Bonpland). *Peruvia : Prov. Loreto prope Tarapoto (E. Ule, n. 57p). — var. australis Cogn. — Minas Geraës (St-Hilaire, Bi, n. 1656); Serra de Caraça (E. Ule, n. 4015). *Goyaz (Glaziou, n. 22167). *Matto Grosso : Cuyaba (Le M. Moore, n, 66). *S. Paulo (Comm: Geogr. e Geol. S. Paulo, n. 2563, 2653 et 2653b); inter Taubaté et S. Luiz do Pacahytinga (Comm. Geogr. 6 Geol. S, Paulo, n. 184). *Rio Grande do Sul ; Porto Alegre (Czermak et Reineck, n. 375). *Paraguay : Secus flum. Capihary et Apa (Hassler, n. 4412 et 8922). Argentina : Cordoba (F. Kurtz, n. 6567); Jujuy (0. Kuntze). 21bis. S. Sancti-Antonii Kraenzl, in Engl. Bot. Jahrb., XXXVI, Beibl. n. 80, p. 8 (1905). — *Argentina : Prov. Salta, ad Cuesta de San Antonio (ex Kraenzl., loc. cit.). 22, S. rupestris Cogn. — Paraguay : Tobaty (Hassler, n. 6427). 29bis. S. Canterae Barb. Rodr. Contrib. Jard. Bot. Rio, II, p. 48, tab. 6, fig. C, 1-7 (1901). — *Uruguay : Prov. Rivera ad Tranquera (Cantera). 24bis. *S. pedicellatus Cogn. — “Minas Geraës (St-Hilaire, Cf, n. 987). 293 25. Stenorrhynchus hysteranthus Barb. Rodr. — Paraguay : Igatimi (Hassler, n. 5472). R5bis. *S. ventricosus Cogn. — Goyaz (Glaziou, n. 221624, part. ). 25", S. albicans Cogn. spec. nov. caule brevi, robus- tiusculo, aphyllo, glabro, vaginis pluribus majusculis arcte adpressis inferioribus acutis superioribus acuminatis glabrisque vestito; racemo brevi, densiuseule plurifloro; bracteis late lanceolatis, longiuscule acuminatis, glaber- rimis, floribus paulo brevioribus ; ovario leviter pube- rulo, brevissime pedicellato; sepalis acutis, tenuiter trinervulosis, subaequilongis, extus pilosulis, dorsali ovato-lanceolato, fornicato, lateralibus lineari-ligulatis, leviter obliquis, sacco paulo producto, apice rotundato, ovario multo breviore; petalis lineari-subspathulatis, obtusis, sepalo dorsali subaequilongis; labello inferne erecto superne leviter recurvo, sepalis lateralibus satis breviore, utrinque subtiliter puberulo, ad medium cum columna connato, ambitu oblongo-spathulato, inferne longe ligulato, superne valde abrupte constricto, apice triangulari-acuto; columna longiuscula, crassiuscula, glabra, rostello apice longe subulato. Caulis erectus, paulo flexuosus, teres, laevis, 2-3 dm. altus, 21/2-3 mm. crassus ; vaginae subimbricatae, mem- branaceae, 2-4 1/2 cm. longae. Racemus 5 cm. longus. Bracteae erecto-patulae, satis concavae, tenuiter mem- branaceae, 1 1/2-2 cm. longae, 3-5 mm. latae. Flores patuli, albicantes; pedicelli 2-3 mm. longi. Sepala membranacea; dorsale erectum, 11-11 1/2 mm. longum, 4 mm. latum; lateralia patenti-reflexa, 12 mm. longa, 2 mm. lata. Petala pellucida, tenuissime 2-3-nervulosa, sepalo dorsali arcte conniventia, 11-11 1/2 mm. longa, 2 mm. lata. Labellum membranaceum, inferne margine 20 294 pellucidum, subtiliter plurinervulosum, 11 mm. longum, inferne 2 mm. prope apicem 4 mm. latum. Columna recta, 7 mm. longa. — Affinis S. hystheranthi Barb. Rodr. *Paraguuy : Caaguazu, in campis (Hassler, n. 9539). — Floret Septembri. XI. SPIRANTIHIES L. C. Rich. 1. S. aïpestris Barb. Rod. — Minas Geraës (St-Hilaire, B', n. 2011, B?, n. 2142); Serra de Ouro Preto (Schwacke, n. 10523). *Rio de Janeiro : Tijuca (E. Ule, n. 4068). — var. densiflora Cogn. var. nov, — Caulis robustior. Spica densiflora, Bracteac late lanceolatae, 3-5 mm latac. *Peruvia : Prov. Loreto ad Tarapoto et Cerro de Escaler (E. Ule, n. 6313 et 6313a). — Floret Octobri-Novembri. . S. bicolor Lindl, — *Ceara : Riacho dos Capims (Huber). Minas Geraës : Cassarao (J. de Moura, n. 317). *S. Catharina : S. Francisco (E. Ule) (forma latifolia). “Paraguay : Villa Rica et S. Tomas (Hassler, n, 533 et 1018). 3. S. sellilabris Griscb, — “Paraguay : Cordillera de Altos (Hassler, n, 3221). 4. S. elata L. C. Rich. — * Minas Geraës (St-Hilaire, B', n. 1461, 1463 et 155{bis). — var. ovata Cogn. — S. Catharina : Laranjeira prope Orléans (E. Ule, n. 1327). “Paraguay : Guarapi (Balansa, n. 4538). — var. parvifolia Cogn. — *S, Paulo: Apiahy (Puiggary). “Uruguay : Montevides (Courbon). 6. S. variegata Barb. Rodr. — S. Catharina : Orléans (E. Ule). 7. S. trunegeata Lindl. — Minas Geraës : Serra de Ouro Preto, in rupibus (Schwacke n. 9473). 10, S. Iinenta Lindl. — Minas Geraës : Caldas in locis humidis (Lindberg n. 539); Ribeiraô prope Rio Novo (Schwacke, ne 11116). Rio de Janeiro (Glaziou, n. 16373 et 185114) ; Corcovado et Morro da Nova Cintra (E, Ule); Serra dos Orgads prope Therezopolis -(J, de Moura, n. 31 et 805), à 295 S. Catharina : Blumenau et ins. S. Catharina (E. Ule). 11. Spiranthes micrantha Barb. Rodr. — *S. Paulo : Apiahy (Puiggary). Rio de Janeiro : Alto Macahé (Glaziou). *S. Catharina : Orléans sceus flum. Laranjeira (E. Ule, n. 1327). *Peruvia : Yurimaguas et Pongo (E. Ule). 14 S. apriea Lindi. — Rio Grande do Sul (St-Hilaire, C?, n. 2798); Bollaxa (H. von Thering, n. 371); Porto Alegre (Czermak et Reineck, n. 158). 23. S. bracteosa Lindl. — Rio Grande do Sul : Porto Alegre (Czermak et Reineck, n, 377). “Argentina : Prov. Cordoba ad S,. Javier, et inter Soto et S. Francisco (Hieronymus). 27. S. Ulaeiï Cogn. — “Rio de Janeiro: Alto Macahé de Nova-Friburgo (Glaziou). *Rio Grande do Sul (St-Hilaire, C?, n. 2760). 21ris, S. Arechavaletae Kraenzl. in Engl. Bot. Jahrb., XXXWVI, Beibl. n. 80, p. 9 (1905). — “Uruguay : Jacuarembo (Arecha- valeta). 29. S. camporum Lindi. — Uruguay : Banda Oriental (St-Hilaire, C?, n. 2406). Paraguay : Tobaty in campis (Hassler, n. 6332), 29bis, S. delicatula Kraenzl. in Engl. Bot. Jahrb., XXX VI, Beibl. n. 80, p. 9 (1905). — “Paraguay : Tacurupucu (Arechava- leta, n. 47327). 32. S. homalegastra Reichb. f. et Warm. — *Paraguay : Caaguazu (Hassler, n. 9590 et 9590 d). — multifiora Cogn. var. nov. — Spica densa, circiter 15-flora. *Paraguay : Caaguazu, in campis (Hassler, n. 9590 c). — Floret Septembri. 34. $. sagittata Reichb.f. et Warm. — Minas Geraës : S. Joio d'El Rey (Schwacke, n. 10177, Comm. Geogr. e Geol. Minas, n. 1881). *Goyaz : Scrtao d’Amaroleité (Weddell, n. 2857), prope urbem Goyaz (Glaziou, n. 22158 b). *Guiana gallica (Leprieur). — var, depauperata Cogn. — Goyaz : Serra dos Pyreneos (E. Ule, n. 3191). 296 34%. S. IHasslerii Cogn. spec. nov. (sect. Sarcoglottis) : caule breviusculo, satis gracili, inferne glabro, apice brevissime denseque glanduloso-piloso, vaginis satis distantibus membranaceis glabris acutisque vestito; foliis hysteranthis, paucis, radicalibus, lineari-ligulatis, acutis ; spica brevissima, densiuscule 5-8-flora; floribus erecto- patulis; bracteis lanceolatis, longe acuminatis, glabris, ovario longioribus; ovario brevissime et densiuscule glanduloso-villoso ; sepalis inferne extus vix glanduloso- pilosulis, obtusiusculis, subtiliter trinervulosis, dorsali oblongo, superne attenuato, lateralibus satis longioribus, linearibus; petalis anguste lineari-subspathulatis, obtu- siusculis, uninerviis, inferne angustissime longeque cuneatis, sepalo dorsali paulo brevioribus ; labello inferne erecto superne leviter recurvo apice ascendente, sepalis lateralibus paulo breviore, extus glabro, intus subtiliter furfuraceo, ambitu late oblongo, basi profonde sagittato lobis lineari-subulatis, inferne late cuneato, ad medium abrupte valde constricto sicque trilobato, lobis margine integerrimis, basilaribus erectis triangularibus acutisque, terminali angustissime longeque unguiculato, rhom- boideo, obtuso, unguiculo, intus dense villoso; columna breviuscula, antice subtiliter puberula, rostello obtuse rostrato. Caulis erectus, strictus, teres, 25-40 cm. altus, 2-3 mm. crassus; vaginae adpressae, 3-4 cm. longae. Folia (valde imperfecte evoluta?) erecta, tenuiter mem- branacea, 8-10 cm. longa, 6 mm. lata. Spica 1 1/2-3 cm. longa. Bracteae erectae, 12-16 mm. longae, 4-6 mm. latae. Flores albi. Sepala carnosula, dorsale valde conca- vum, apice recurvum, 8 1/2-9 mm. longum, 3 1/2 mm. latum; lateralia subconniventia, 8 mm. longa, superne 297 1 1/2 mm. lata. Labellum inferne carnosulum, 12 mm. longum, ad medium 5 mm. latum, lobo terminali mem- branaceo, 3 mm. lato. Columna 3 1/2 mm. longa. — Affinis S. sagittatae Reichb. f. et Warm. “Paraguay : S. Joaquin prope Caaguazu, in paludosis (Hassler, n, 8668). — Florct Decembri, 83. Spiranthes simplex var. neuroptera Cogn. — Minas Geraës (St-Hilaire, B', n. 2936). 39. S. uliginosa Barb. Rodr. — Minas Geraës : Cachoeiro do Campo (Schwacke, n. 10044). « Flores odorati», *Goyaz (Glaziou, n. 22162 part. et 22166). Brasilia austro-orientali, loco hand Indicato (Glaziou, n. 20508). *Paragquay : Igatimi (Hassler, n. 4836). 44. S. fasciculata Cogn. — *S. Paulo (Gaudichaud, n. 177). 45. S. acaulis Cogn. — “Paraguay : Cerro Pelado prope Villa-Riea (Hassler. n. 8855). — var. grandiflora Recichb. f. — Minas Geraës : Casa de Pedra prope S. Joûo d’El Rey (Comm. Geogr. e. Geol. Minas, n. 2044). *Matto Grosso : Serra da Chapada (Le M. Moore, n 190 ct 191). *Paraguay : Carapégua (Hassler, n. 4525). 46. S. rufescens Fischar. — Paraguay : Yaguarou (Balansa, n. 720). 48. S. nitida Cogn. — Minas Geraës (St-Hilaire, D, n. 489). Rio de Janeiro : Serra d’Estrella (Weddell, n. 887); Serra do Macahé prope Nova-Friburgo (E. Ule, n. 4963). XII. PHYSURUS L. C. Rich. 4, P. Aratanhensis Barb. Rodr., — *S. Paulo (St-Hilaire, C?, n. 1628). 6. P. arietinus Reichb. f. et Warm. — *Para : Belem secus flum, Jurua-Miry (E. Ule, n. A). S. Catharina : Blumenau (E, Ule, n. 4014). 7. P. humilis Cogn. — Rio de Janeiro : Tijuca (E. Ule, n. 4010). 10. BP. pictus Lindl — *Alio Amazonas: Marary Jurua (E. Ule, n. 54b). * Minas Geraës : Serra de Ouro Preto (Schwacke, n. 11212). 298 Rio de Janeiro (St-Hilaire, C!, n. 97, Glaziou, n. 244 et 19901); Serra dos Orgaôs ad Theresopolis (J. de Moura, n. 108); Serra da Bica (E. Ule, n. 4070). *S. Paulo : Apiahy (Puiggary); Conceicao da Itanhaën (Comm. Geogr. c Geol.S. Paulo, n. 1670). S. Catharina : Blumenau, Tubarâo, Capivare in Serra Geral (E. Ule, n. 985, 1389 et 4070). * Paraguay : Tacuaral et Tobaty (Hassler, n. 1760 cet 6447). — var. reticularis Reichb. f. — S. Calharina : Insul.S, Catha- rina (E. Ule). 12. Physurus bicolor Barb. Rodr. — Minas Geraës : Passa-Doz prope Ouro Preto (Mag. Gomes, n. 2358). * Paraguay : Ipé-Hu (Hassler, n. 5374). 1615. *P. longicornu Cogn. spec. nov. caule longius- culo, erecto vel ascendente; foliis satis numerosis, breviuscule petiolatis, oblongis, acutis, basi breviuscule attenuatis; pedunculo communi longiusculo, leviter pubescente, inferne plurivaginato, superne densiuscule multifloro ; bracteis lineari-lanceolatis, longe acuminatis, glabris, ovario aequilongis; sepalis glabris, acutis, dorsali late lanceolato, lateralibus satis longioribus, triangulari- linearibus, basi longissime decurrentibus; petalis lineari- subspathulatis, acutis, sepalo dorsali aequilongis ; labello libero, ambitu obovato-oblongo, acuto, sub apice satis constricto; calcari filiformi, superne leviter incrassato, acuto, ovario satis longiore. Planta 2 1/2-3 1/2 dm. alta. Caulis rectus vel leviter arcuatus, teres, glaber, 3-5 mm. crassus. Folia patula, membranatea, utrinque glabra, 8-10 cm. longa, 2 1/2- 3 1/2 em. lata, basi in petiolum inferne vaginatum 2.3 1/2 cm. longum attenuata; vaginae tenuiter membra- naceae, albidae, satis ventricosae, oblique truncatae, post foliorum lapsum persistentes. Pedunculus communis erectus, 12-15 cm. longus. Flores erecto-patuli; pedicelli 299 graciles, erecti, 5-7 mm. longi. Bracteae erecto-patulae, 14-17 mm. longae. Ovarium lineari-fusiforme, 10-12 mm. longum. Sepala tenuiter uninervulosa; dorsale valde concavum, 7 mm. longum, 3 mm. latum, lateralia superne leviter recurva, 9 mm. longa, 2 mm. lata. Petala pellucida, distincte uninervulosa, inferne valde attenuata, 8 mm. longa, 1 1/2-2 mm. lata. Labellum erectum apice recurvum, subpellucidum, glabrum, sub- tiliter 9-nervulosum, 10 mm. longum, 31/2 mm. latum; calcar descendens, glabrum, 25-26 mm. longum, inferne 2/3 mm. superne 3/4-1 mm. crassum. Columna 4 mm. longa. — Affinis P. foliosi Lindi. *Brasilia austro-orientalis, loco accurato haud indicato (Riedel, ne 14) XIII. WULLSCHLAEGELIA Reichb.f. 1. WW. aphylla Reichb. f. — Rio de Janeiro : Inter Lagoa et Corcovado (Glaziou, n, M). *S. Paulo : Raiz da Serra (Comm. Geogr. e Gcol. S. Paulo, n. 4046). 2. WW. calcarata Benth. — Allo Amazonas : Juruä Miry {E, Ule, n, 5741). — Floret Julio. XIV. ALTENSTEINIA Kunth. 1. A. Hieronymi Cogn. — Argentina : Prov. Corrientes ad Delga- docué (Niederlein, n. 1292). XVI. CRANICHIS Swartz. 2. ©. candida Cogn. — Minas Gcraës : Serra do Itatiaia altit. 1900 m. (E. Ule, n. 3470). *S, Paulo (Gaudichaud, n. 192, St-Hilaire, C2, n. 1629); Campos do Bocaina (Comm. Geogr. e Gcol, S. Paulo, n. 2350), 300 XVII. STENOPTERA Presi. 5, S. ananassocomos Reichb, f, — *Minas Geraës : Ouro Preto ad rivulos (Schwacke, n. 11984). Rio de Janeiro : Pica do Papagaio et Tijuca (E. Ule, n. 4011); Theresopolis (J. de Moura, n. 57). *Paraguay : Cordillère de Mbatobi prope Paraguari (Balansa, n. 2994). 6, S. actinosophila Cogn. — Minas Geraës : Ouro Preto ad rivulos (Schwacke, n. 9521); ad Passados prope Ouro Preto (Mag. Gomes, n. 1350). 1. S. Lorenzii Cogn. — *S. Paulo : Alto da Serra (Comm. Gcogr. e Geol. S. Paulo, n. 4042); Itatinga ad Serra de Botucatu (Alex. Hummel, n, 5). S. Catharina : Blumenau (E, Ule). XVIII, PRESCOTTIA Lindi. 1. P, stachyodes Lindl, — S Catharina : Tubaräo (E. Ule); insul. S. Catharina ad S, Antonio (E,. Ule, n. 592). . Rio de Janeiro (St-Hilaire, A!, n. 830); Tijuca (E. Ule, n. 4972). Minas Geraës : Serra do Cassara6 (J. de Moura, n. 315). *Alto Amazsonas : Juruä Miry (£. Ule, n. 46b), 2 PP. montana Barb. Rodr. — Minas Geruës : Serra doltatiaia prope Chapada (Schwacke, n. 11495). *S, Paulo (St-Hilaire, C2, n. 1791, Comm. Gcogr. e Geol. S. Paulo, n. 2427). 8, P. leptostachya Lindl. — *Minas Geraës : Morro de S. Sebastiâo prope Ouro Preto (Magalhàes Gomes, n. 2897). 5, P. Glazioviana Cogn. — “Minas Geraës : Serra do Itatiaia, altit. 2200 m. (E. Ule, n. 3168). 6, P. Rodeïensis Barb. Rodr. — Rio de Janeiro (St-Hilaire, A", n. 139, Weddell, n. 518). *Minas Geraës (St-Hilaire, A!, n. 343). 1. P. plantaginea Lindi. — Minas Geraës : Serra do Ouro Preto (Schwacke, n. 9409) ; Itacolumi (Comm, Geogr. e Geol. Minas, n. 1546 et 1597). *Goyaz : Prope urbem Goyaz (Glaziou, n. 22164). 301 Rio de Janeiro (Raben, Weddell, n. 517); » île aux Chats » prope Rio (Commerson); Morro do Cabrecto prope Copacabana (E. Ule, n. 4017); Serra dos Orgaôs (Gardner, n. 5884); Theresopolis (J. de Moura, n. 38). *S Paulo (Comm. Geogr. e Geol. S. Paulo, n. 2728 et 3104); Apiaby (Puiggary, n. 2333). *S. Catharina : (Raben). 12. Prescottia Corcovadensis Reichb.f, —*Minas Geraës : Serra da Mantiqueira (Comm. Geogr. e Geol. Minas, n, 316); Serra das Camarinhas prope Ouro Preto (Schwacke, n. 11573). *S, Paulo : Villa do Santo Amaro in çapoeira (Comm. Geogr. e Geol. S. Paulo, n. 2238). 13. P. micrantha Lindl. — Minas Geraës : Serra da Mantiqueira (Comm. Geogr. e Geol. Minas, n. 315); in campis siccis prope Barbacena (Schwacke, n, 115419). Rio de Janeiro (St-Hilaire, A1, n. 427); Copacabana (Luschnath, n. 40); Mana (Schwacke, n. 1360); Morro do Cabrecto (E. Ule, n. 1989). *S. Paulo (Comm. Geogr. e Geol. S. Paulo, n. 2629); prope Santos (Burchell, n, 3134). *Paraguay : Inter saxa in solo humose prope S. Thomas et in pa- lude prope Igatimi (Hassler, n. 967 et 4702). *Argentina : Territ. Missioncs ad S. Pedro (Niederlein, n, 1295). 16. P. Iancifolia Lindl. — Rio de Janeiro : Tijuca in rupibus et Gavea (E. Ule, n. 4071). 17. P. epiphyta Barb. Rodr. — S. Paulo : Campos de Bocaina (Comm. Geogr. e Geol, S. Paulo, n. 2317). XIX. PONTHIEVA R. Br. 4 WP. Sprucei Cogn. — Peruvia : Depart. Loreto ad Pongo de Caina= rachi (E. Ule, n. 6419). XX. CORYMBIS Thouars. 1. C. decumbens Cogn. — Paraguay ; Guarapi (Balansa, n. 30038); Cordillera de Altos (Hassler, n. 2915). 302 XXI. MICROSTYLIS Nutt. 5. ME. Parthonii Reichb, f, — *Peruvia : Cerro de Cumbaso, altit. 700 m. (E. Ule, n. E). 9", “ME. spiralipetala Cogn. spec. nov. pseudobulbo parvo,gracili, anguste ovoideo-conico, leviter compresso ; caule brevi, satis gracili, basi vaginis 1-2 parvis vestito, infra medium bifoliato, superne acute 4-5-angulato; foliis satis parvis, alternis, ovatis, acutis, basi rotundatis abrupte in vaginam contractis, margine integerrimis, scapo multo brevioribus; racemo brevi, subumbelliformi, dense multifloro; pedicellis brevibus, glabris; bracteis triangularibus, longe acuminatis, pedicellis multo brevio- ribus; floribus minutis; sepalis obtusiusculis, margine valde revolutis, dorsali oblongo-ligulato, reflexo, late- ralibus paulo brevioribus, anguste ovatis, patulis; petalis tenuiter filiformibus, usque ad basin spiraliter tortis, sepalo dorsali satis brevioribus ; labello glabro, latissime ovato-cordiformi, acuto, superne leviter vel obscure trilobato, basi distincte biauriculato auriculis late rotun- datis basi contiguis, disco laévi, sepalis lateralibus satis longiore. Herba glaberrima, laete viridis, 14-15 em. alta. Pseudo- bulbus superne longe attenuatus, 2-2 1/2 em. longus, 8-9 mm. crassus. Folia patula, tenuiter membranacea, subplana, 4 1/2-5 cm. longa, 23-27 mm. lata; vaginae adpressae, 2-4 cm. longae. Racemus { 1/2 cm. longus. Pedicelli plerumque patuli, 2-4 mm. longi. Bracteae 1 1/2 mm. longae. Sepala pallide viridia, dorsale 2 1/2 mm. longum et 1-1 1/4 mm. latum, lateralia 2 mm. longa et 4 1/2 mm. lata. Petala viridia, 1 1/2-2 mm. longa. Label- lum patulum, subplanum, fuscum, 3 mm. longum, 3 1/2-4 mm. latum. — Affinis M. gracilis Cogn. 303 *S, Paulo : Campo Grande ad radices arborum inter muscos (Lôfgren in Comm. Geogr. e Geol. S. Paulo, n. 3279 et Icon. n. 74). — Florct Aprili. 7. Microstylis hastilabia Reichb. f — Minas Geruës : Carassa (Claussen, n. 396), Ouro Preto (Damazio, n. 1260). XXII. LIPARIS L. C. Rich. 1. IL. elata Lindl. — Minas Geraës (St-Hilaire, B', n. 596); Ypanema (Langsdorff). Rio de Janeiro : Mana (E. Ule, n. 4026). S. Paulo (Comm. Geogr. e Geol. S. Paulo, n. 2526); Serra do Cubatao (Guillemin, n, 892). *S. Catharina (St-Hilaire, C?, n. 1716);S. Francisco (E, Ule, n. 244). *— var. longifolia Cogn. — * Hinas Geraës : Quilombo (Comm. Geogr. e Geol. Minas, n. 1285). Paraguay : Igatimi et in valle flum. Y-Aca (Hassler, n. 4879 ct 6849). 3. L. bifolia Cogn.— *Goyaz : Prope urbem Goyaz (Glaziou, n. 22168). 9. LL. campestris Barb. Rodr.— S. Paulo : Apiahy (Puiggary,n.3339). - XXII. GALEANDRA Lindi. 1. @&. Devoniana Schonb. — *Para (Herb. Mus. Paris). 7. G. Clacsii Cogn. — Brasilia austro-orientali (Glaziou, n. 10091). 15. G. juncea Lindl. — Matto Grosso : Cujaba (Pilger, n. 230). Goyaz : Prope urbem Goyaz (Glaziou, n. 22177). *S. Raulo (St-Hilaire, C!, n: 1035); Jacarahy (Mendonca, n. 718). * Paraguay (Hassler, n. 2736). 16. @. janceoïdes Barb. Rodr. — S. Paulo (St-Hilaire, C, n.1392 ter). *Goyaz : Prope urbem Goyaz (Glaziou). *Maito Grosso : Diamantino ad fontes flum. Paraguay (Weddell, n. 3085). 13. G Beyrichii Reichb. f. — Rio de Janeiro (St-Ililaire, A?, n. 124); Tijuca (Glaziou, n. 5481). *S. Raulo (Comm. Geogr. e Geol. S. Paulo, n. 2148); Itatinga (Alex. Hummel). *Paraguay : Cordillera de Altos (Hassler, n. 1751). 19. G. hysterantha Baïb, Rodr. — “Paraguay : San Bernardino, Peribebuy et Cordillera de Altos (Hassler, n. 1962, 1968 ct 3071). 304 XXIV. POLYSTACHYA Hook. 1. P. futeola Hook. — Surinam: Prope plant. Jagtlust (Splitgerber, n. 425 et 427). 3. P. Estrellensis Reichb. f. — Minas Geraës : Cachocira do Campo (Schwacke, n. 9953). Rio de Janeiro (Weddell, n. 68); prope urbem Rio de Janciro (Burchell, n. 997); Nova Friburgo (E. Ule, n. 4646). S. Paulo (Comm. Geogr. e Gcol. S. Paulo, n, 26192). *Paraguay : Caaguazu (Hassler, n. 9147). 6. P. foiiosa Reichb. f. — *Guiana gallica : Cayenne (Patris),. XXV. CRYPTOPHORANTHUS Barb. Rodr. 15, *C. Schenckii Cogn. spec. nov. caulibus secun- dariis numerosis, fasciculatis, longiusculis, satis gracili- bus, teretibus, 4-5-articulatis, vaginis scariosis vestitis ; folio majusculo, submembranaceo, oblongo-lanceolato, apice acutiusculo et minutissime tridenticulato, basi in petiolum longiusculum attenuato; floribus fasciculatis, majuseulis, patulis, breviter pedicellatis, anguste oblongis, apice acutis; sepalis glabris, oblongo-lanceolatis, apice breviter acuminatis et longiuseule connatis; petalis par- vis, anguste ovato-triangularibus, breviter acuminatis, glaberrimis; labello tenuiter membranaceo, longiuscule unguiculato, triangulari-hastato, breviter acuminato, petalis paulo breviore; columna recta, non alata, glabra. Rhizoma repens, robustiusculum. Caules secundarii ascendentes, satis arcuati, pallide virides, 9-10 cm. longi, À 1/2 mm. crassi. Folia subplana, viridia, eum petiolo 1-2 cm. longo 12-14 cm. longa, 2 1/2-3 cm. lata. Pedicelli gracillimi, glabri, 8-10 mm. longi. Sepala membranacea, 5-nervulosa, 15-16 mm. longa, 4 mm. lata. Petala pellu- cida, subtiliter trinervulosa, 4-5 mm. longa, inferne 305 2-2 1/2 mm. lata. Labellum trinervulosum, 4 mm. lon- gum, 2 mm. latum. Columna 3 mm. longa. — Affnis C. punctati Barb. Rodr. *Rio de Janeiro : Serra dos Orgaôs prope Theresopolis, supra arbores (Schenck, n. 2705). — Floret Februario. XXVI. MASDEVALLIA Ruiz et Pav. 10°. “MX. carinata Cogn. spec. nov. caulibus secun- dariis brevissimis subnullis, gracilibus, teretiusculis, vaginatis; foliis minutis, oblongis, apice obtusiusculis et obscure tridenticulatis, basi leviter attenuatis et breviter petiolatis; scapo subnullo, unifloro; bracteis tenuiter scariosis, vaginantibus, obtusis; floribus parvis, erectis, brevissime pedicellatis, glaberrimis; ovario crassiuscule lateque trialato; sepalis aequilongis, dorso crassiuscule alato-carinatis, inferne in cupulam brevem campanulatam antice basi vix gibbosam coalitis, lobis ovatis, subabrupte in cauda longiuscula satis gracili rigidiuscula erecta acutaque terminatis; petalis minutis, membranaceis, irregulariter rotundato-quadrangulis, supra basin valde constrictis, ad medium abrupte valde dilatatis et latera= liter obtuse triangularibus, apice subrotundatis; labello petalis vix longiore, latiuscule longeque unguiculato, unguiculo ligulato, limbo obovato-rotundato, basi pro- funde emarginato-hastato auriculis retrorsis lineari- subulatis, apice rotundato-subtruncato, margine inte- gerrimo, disco basi minute bicarinato ; columna gracili, leviter incurva, apice minutissime bialata, clinandrio postice producto unidentato. Folia dense congesta, erecta, crasse carnosa, supra subplana et ad medium profundiscule canaliculata, subtus 306 obtuse angulata, cum petiolo gracili 3-4 mm. longo 2-3 cm. longa, 6-7 mm. lata, 2 mm. crassa. Scapus erectus, 3-4 mm. longus. Pedicellus gracilis, erectus, 4-5 mm. longus. Bracteae tenuiter membranaceae, arcte adpressae, dorso subcarinatae, abrupte acutae, 2 mm. longae. Calyx carnosulus; cupula 3 mm. longa, apice 4 mm. lata; lobi erecto-patuli, crasse trinervii, 6-7 mm. longi, 4-5 mm. lati; caudae subrectae, 6 mm. longae. Petala erecta, satis obliqua, dorso subtiliter bicarinulata, 4 mm. longa lataque. Labellum erectum, unguiculo leviter arcuato 2 1/2 mm. longo, limbo 3 mm. longo latoque. Columna apice leviter incrassata, 5 mm. longa. — Affinis M. Edwallii Cogn. * Brasilia austro-orientalis loco aceurato haud indicato (Glaziou). XXVII. PHYSOSIPHON Lindi. 1. P.echinanthus Cogn. — Rio de Janeiro : Morro Queimado supra arborcs (Glaziou, n. 3819). XXVIII. STELIS Swartz. 4, S. Ruprechtiana Rcichb. f. — * Minas Geraës : Serra da Peidade (Magal. Gomes, n. 1544). Rio de Janeiro (Glaziou, n. 18536). *S. Paulo : Apiahy (Puiggary, n. 8555), 8. S. viridipurpurea Lindl. — *Peruvia : Prov. Loreto ad Cerro de Escaler, altit. 1300 m. (E. Ule, n. 6693). 17. S. smaragdina Barb. Rodr. — *S. Paulo (Comm. Geogr. e Geol. S. Paulo, n. 2285). 20, S. Niersii Lindl. — Rio de Janeiro : Nova Friburgo (E. Ule). 21. S. Petropolitana Rcichb. f. — Rio de Janeiro : Corcovado (Vauthier, n. 380) ; Theresopolis (E. Ule, n. 4120). *S. Paulo : Apiahy (Puiggary, n. 3561). S. Catharina : S. Francisco et Blumenau (E. Ule, n. 96 et 1320). 29h, *$, perpusilla Cogn. spec. nov. (sect. Mono- 307 stachyae): caespitosa; caulibus secundariis subnullis; foliis minutissimis, crassiuscule carnosis, brevissime petiolatis, suborbicularibus, apice obscure apiculatis, margine integerrimis et distincte marginatis; racemis solitariis, superne usque ad medium plurifloris, foliis multo longioribus; bracteis scariosis, inferne vaginantibus et breviter tubulosis, apice triangularibus acutisque, ovario paulo brevioribus; floribus minutissimis, secun- dis, brevissime pedicellatis; sepalis glabris, erectis, basi breviter coalitis, ovato-triangularibus, breviter acumi- nalis. ; Caules secundarii graciles, squamis 1-2 minutis sca- riosis vestiti, 1-2 mm. longi. Folia patula, rigida, subplana, enervia, 4-5 mm. longa et fere totidem lata. Pedunculus communis ascendens, satis arcuatus, capil- laris, basi spatha minuta inclusus, 2-3 cm. longus; pedicelli satis arcuati, cum ovario 3/4-1 mm. longi. Bracteae adpressae, pallidae, 2/3-3/4 mm. longae. Flores purpurei. Sepala 3/4 mm. longa. — Affinis ? *Minas Geraës: Serra de Capanema, « cpiphyt. in Bromeliaceac radice » (Schwacke, n. 9312). 21. Stelis Rodriguesii Cogn. — *S. Paulo : Campo Grande (Comm. Gcogr. e Geol. S. Paulo, n. 3269). 3)bis $, Lôfgrenii Cogn. — S. Paulo (Comm. Geogr, e Geol. S. Paulo, n 3235) 31. S. fraterna Lindl. — “Rio de Janeiro : Nova Friburgo (E. Ule), 38. S. argentata Lindl. — Guiana gallica (Perrottet), 4). S. omalosantha Barb. Rodr, — Rio de Janeiro (Sellow, Glaziou). 4lbis, S. Guianensis Rolfe in Trans. Linn. Soc. Lond., Sex. 2. Bot. VI, p. 59 (1901). — *Guiana anglica : Mont. Roraima, altit, 1150 m. (Me Connell et Quelch, n. 703). Species valde imperfecte cognita. S. miautiflora Reichb. f. ex. Hoffmsgg. Verz. der Orch., p.61 (1843) — Rio de Janeiro. 308 XXX. PLEUROTHALLIS R. Br. 3. P. saurecephala Lodd. — *S. Paulo (Comm. Geogr. e Geol. S. Paulo, n. 2598). 5. P. mentesa Cogn. — *Para: Juruä-Miry prope Belem (E. Ule, n, 9718). — Floret Septembri. 5’, *P. elegantula Cogn. spec. nov. (Sect. Hymeno- danthae $ Elongatae) : caulibus secundariis gracilli- mis, teretiusculis, 1-2-articulatis, foliis circiter aequilon- gis, vaginis breviusculis membranaceis tubulosis glabris laevibusque vestitis; folio parvo, crassiuscule carnoso, anguste obovato-oblongo, apice obtuso et minutissime tridenticulato, basi satis attenuato et breviter petiolato, enervio, tenuiter marginato ; racemis solitariis vel gemi- natis, erectis, superne pauci-plurifloris et fractiflexis, folio paulo longioribus, basi spatha minutissima arcte adpressa inclusis; bracteis minutis, membranaceis, inferne tubulosis, superne triangularibus, acutis; floribus parvis, distichis, patulis vel subnutantibus, caducis, longe pedicellatis; sepalis membranaceis, aequilongis, obtusis, trinerviis, glabris, dorso non carinatis, dorsali obovato- oblongo, lateralibus paulo angustioribus, usque ultra medium connatis, basi satis gibbosis et mentum subro- tundatum formantibus; petalis elliptico-oblongis, obtusis, integerrimis, Crassiuscule trinerviis supra fere tricarinatis, sepalo dorsali satis brevioribus; labello erecto, carnosulo, petalis paulo longiore, longiuscule lateque unguiculato, limbo anguste ovato-cordato, indiviso, obtuso, superne subtiliter papilloso praecipue supra ; columna satis gracili, leviter incurva, superne fere usque ad basin utrinque breviter alata, clinandrio postice acuto margine leviter undulato. 309 Caules secundarii numerosi, fasciculati, ascendentes, satis arcuati, 2 1/2-4 cm. longi, 1/2 mm. crassi. Folium erectum, apice leviter recurvum, subplanum, rigidum; limbo 23-28 mm. longo, 8-11 mm, lato; petiolo gracili, 3-4 mm. longo. Peduneuli communes filiformes, teretes, 4-6 cm. longi. Pedicelli patuli vel erecto-patuli, capillares, leviter arcuati, basi cum peduneulo breviuscule connati, 6-11 mm. longi. Bracteae 2-2 12 mm. longae. Sepala leviter divergentia, satis concava, 7 mm. longa ; dorsale 3 1/2 mm. latum, superne margine revolutum, lateralia in valva 6 mm. lata connata. Petala subpellucida, 5 mm. longa, 2 1/2 mm. lata. Labellum leviter concavum, dis- tincte trinervulosum, unguiculo 2 mm. longo et 1 mm. lato, limbo 4 mm. longo, inferne 2 1j mm. lato. Columna 5 mm. longa. — Affinis P. mentosae Cogn. *Rio de Janeiro (Glaziou). 9. *Pleurothallis Lanceana Lodd. — “Para : Juruä Mixy prope Belem (E. Ule, n. 5766). 10. P. purpureo-violacea Cogn, — $S. Paulo (Comm. Geogr. e Geol. S. Paulo, n, 2533). 14, P. bicolor Cogn. — Rio de Janeiro (Glaziou). 16. P. longicaulis Lindl. — Rio de Janeiro : Alto da Serra prope Nova Friburgo in sylvis supra arborcs (E. Ule). — Floret Januario. 20° P. gracilis var. *Binoti De Wild. in Tribune Hortic., I, p. (1906). — Brasilia austro-orientalis (Binot). 21. P. caesp*tosa Barb. Rodr. — Minas Geraës : Serra de Ibitipoca (Comm. Geogr. e Geol. Minas, n. 1303). *S. Paulo (Comm. Geogr. e Geol. S. Paulo, n. 2533); Apiahy (Puiggary, n. 3136). *Paraguay : Caaguazu (Balansa, n. 716), 29. P. Wawraeana Barb. Rodr. — Rio de Janeiro (Glaziou). 30. P. hygrophila Barb. Rodr. — Rio de Janeiro (Glaziou, n. 17248); Serra das Araras prope Theresopolis (J. de Mourra, n. 81). 21 310 *S. Paulo : Serra de Cantaraira (Comm. Geogr. e Gcol. S. Paulo, n. 3316); Apiahy (Puiggary, n. 3171, 3360 et 3465). 31. Pleurothallis capillaris Lindl. — Rio de Janeiro (Gaudichaud); Alto Macahé (Glaziou); Serra dos Orgàos (E. Ule, n. 4122). 41. P. glanduligera Lindl. — Dans la description, au lieu de: « racemis .. folio multo iongioribus », il faut : « racemis folio multo brevioribus ». Le lapsus se voit facilement, puisque plus loin la description porte : « Folium 41/2 em. longum. Pedunculis communis 1-1 1/2 em. longus. » 53. P. cuneiïfolia Cogn. — Rio de Janeiro (Glaziou, n. 19893); Alto Macahé (Glaziou). 64. P. crassicaulfs Cogn, — S. Paulo : S. Manoel de Paraizo (Alex. Hummel, n. 9). — « Flores aurantiacei; anthera atropur- purea. — Floret Januario-Junio ». 68. BP. quadridentata Cogn. — Rio de Janeiro (Glaziou). Obs. — Cette espèce, que je ne connaissais antérieurement que par le dessin de M. Barbosa Rodrigucs que j’aï reproduit dans la F1. Bras., doit être transférée dane la section Lepanthiformes. 68°. *P. Macaheensis Cogn. spec. nov. (Sect. Hyme- nodanthae $ Depauperatae) : caulibus secundariis subfasciculatis, filiformibus, teretiusculis, uniarticulatis, foliis satis brevioribus ; folio minuto, submembranaceo, anguste oblongo-subspathulato, apice obtuso et minutis- sime tridenticulato, inferne longe angusteque cuneato el breviter petiolato, subtiliter 7-nervuloso; pedunculis solitariis vel rarius geminatis, capillaribus, glaberrimis, apice unifloris, folio satis longioribus ; bracteis minutis; floribus minutis, brevissime pedicellatis, nutantibus; sepalis tenuiter membranaceis, glaberrimis, linearibus, obtusiuseulis, obscure trinervulosis, dorso rotundatis, lateralibus paulo longioribus et latioribus fere usque ad apicem conpatis; petalis lineari-lanceolatis, acutiusculis, uninerviis, margine integerrimis, glaberrimis, sepalo dorsali subdimidio brevioribus; labello submembranaceo, 311 petalis aequilongo, sessili, glaberrimo, indiviso, anguste obovato, margine integerrimo, apice late rotundato, inferne leviter constricto et longiuscule attenuato, disco ad medium oblique tenuiterque bicristato; columna gracili, clinandrio oblique truncato. Rhizoma repens, subfiliforme, elongatum, tortuosum. Caules secundarii erecti vel ascendentes, 6-12 mm. longi. Folium erectum, rigidiusculum, 1 1/2-2 1/2 cm. longum, superne 4-6 mm. latum. Pedunculus erectus, paulo flexuosus, 3-4cm. longus. Bracteae ochreatae, 1 1/2-2 mm. longae. Sepala paulo divergentia, dorsale 7 mm. longum et 1mm.latum, lateralia 8 mm. longa, in valva 3-31/2mm. lata connata. Petala pellucida, vix obliqua, 4 mm. longa, 1 mm. lata. Labellum satis concavum, 4 mm. longum, 1 1/2-1 5/4 mm. latum. Columna subrecta, 3 mm. longa. — Affinis P. filiformis Cogn. *Rio de Janeiro : Alto Macahé (Glaziou). — Floret Junio-Julio, 15. Pleurothallis bicristata Cogn. — Rio de Janeiro : Thereso- polis (E. Ule, n. 4193). S. Paulo : (Comm. Geogr. e Geol. S. Paulo, n. 3277). 85. P. guttulata Cogn. — *S. Paulo : Itatinga (Alex. Hummel). 97. P. trifida Lindi. — *S. Paulo : Itatinga (Alex. Hummel). 101. P. lingua Lindl. — Rio de Janeiro (Glaziou). 101%. P. calearata Cogn. spec. nov. (sect. Hymeno- danthae $ Caespitosae) : parva, caespitosa ; caulibus secundariis filiformibus, teretiusculis, uniarticulatis, folio multo brevioribus, vagina unica longiuscula tubu- losa glabra laevi apice oblique truncata vestitis; folio minuto, crassiuscule carnoso, lineari-lanceolato, apice obtusiusculo et obscure emarginato, inferne longe atte- nuato fere petiolato, obscure plurinervuloso ; pedunculis communibus solitariis vel geminatis, capillaribus, uni- 312 floris vel interdum 2-3-floris floribus succedaneis, folio paulo brevioribus; bracteis minutis, ochreatis, superne leviter dilatatis, apice oblique truncatis ; floribus minutis, patulis, breviter pedicellatis; sepalis membranaceis, acutis, tenuiter trinervulosis, glaberrimis, dorso non carinatis, dorsali anguste oblongo, lateralibus paulo bre- vioribus, usque ultra medium in valva elliptico-oblonga basi breviter obtuseque calcarata connatis; petalis lineari- lanceolatis, acutiusculis, uninerviis, margine integerri- mis, sepalo dorsali subdimidio brevioribus; labello car- nosulo, petalis satis breviore, sessili, indiviso, anguste ovato, superne satis attenuato, apice rotundato, disco a basi fere usque ad medium bicristato: columna brevi, gracili, clinandrio oblique truncato. Caules secundarii numerosi, dense fasciculati, erecti, 4-8 mm. longi. Folium erectum, rigidum, subplanum, 18-28 mm. longum, 2-3 mm. latum. Pedunculus com- munis erectus, strictus, 1 1/2-2 cm. longus. Pedicelli erecti, plus minusve arcuati, 2-3 mm. longi. Bracteae tenuiter membranaceae, 1-1 1/2 mm. longae. Sepala valde divergentia, dorsale erectum, 9 mm. longum, 21/2 mm. latum, lateralia superne recurva, 8 mm. longa, in valva 2 mm. lata connata, calcari patulo, 1-1 1/2 mm. longo. Petala subpellucida, 5-5 1/2 mm. longa, 1 mm. lata. Labellum erectum, tenuiter trinervulosum, 3 1/2 mm. longum, inferne 11/2 mm. latum. Columna arcuata, 21/2 mm. longa. — Affinis P. linguae Lindi. * Rio de Janeiro (Glaziou). 102. Pleurothallis fmbricata Barb. Rodr. — Minas Geraës : Biribiry prope Diamantina (Schwacke, n. 10767). 104. HP. laeiniata Barb. Rodr. — Rio de Janeiro (Glaziou). 105. P. microphyta Barb. Rodr, — Rio de Janeiro (Glaziou). 106. *Æ. semperflorens Lindl, — *Para : Juruä Miry prope Belem (E. Ule, n. 5771). 313 113%. Pleurothallis subumbellata Cogn. spec. nov. (Sect. Hymenodanthae { Caespitosae): pusilla, caes- pitosa; caulibus secundariis subnullis; folio minuto, carnosulo, tenuissime marginato, breviter petiolato, obo- vato, apice rotundato-subretuso et minutissime apiculato, basi paulo attenuato, obscure nervuloso; pedunculis communibus solitariis vel rarius geminatis, capillaribus, apice subumbellatim 5-10-floris, folio multo longioribus ; bracteis ovato-lanceolatis, longiuscule acuminatis, ovario multo brevioribus; floribus minutis, patulis, longiuscule pedicellatis; sepalis tenuiter membranaceis, glaberrimis, subaequilongis, acutissimis, subtiliter trinervulosis, dor- sali late oblongo, lateralibus triangularibus, in valva fere usque ad tertium bifida basi antice satis gibbosa connatis; petalis anguste obovato-rhombeis, obtusiusculis, tenuis- sime trinervulosis, sepalo dorsali dimidio brevioribus ; labello carnosulo, petalis subduplo longiore, longiuscule angusteque unguiculato, limbo indiviso, ovato, obtuso, margine valde undulato-crispo, superne leviter papil- loso, disco nudo; columna breviuscula, gracili, apice acute tridentata; anthera depressa, superne anguste rostrata. Folium erectum, rigidiusculum, limbo 6-7 mm. longo, 4-6 mm. lato; petiolo gracili, 2-3 mm. longo. Pedunculi communes erecti, paulo flexuosi, 2 1/2-3 cm. longi. Pedicelli dense aggregati, erecti, saepius paulo arcuati, 4-7 mm. longi. Bracteae tenuiter membranaceae, 2-3 mm. longae. Sepala valde concava, dorsale 5 mm. longum et 2 mm. latum, lateralia 5 mm. longa, basi 2 1/2 mm. lata. Petala erecta, pellucida, subplana, 2 1/2 mm. ionga, 11/2 mm. lata. Labellum erectum; unguiculo 1 1/2 mm, longo, 1/2 mm. lato; limbo obscure trinervuloso, 314 3 mm. longo, 2 1/2-2 3/4 mm. lato, Columna vix incurva, 2 mm. longa. — Affinis P. Lindleyanae Cogn. *Rio de Janeiro (Glaziou). 114%. *Pleurothallis acutidentata spec. nov. (Sect. Hymenodanthae $ Caespitosae) : parva, caespitosa ; caulibus secundariis brevissimis, gracillimis, teretiusculis, uniarticulatis, vagina unica majuscula tubulosa glabra laevi apice oblique truncata vestitis; folio satis parvo, carnosulo, longiuscule petiolato, oblanceolato, tenuissime marginato, apice acutissime minuteque tridentato, inferne longiuscule cuneato, distincte uninervio; pedunculo communi solitario, capillari, superne laxe plurifloro, foliis leviter longiore; bracteis ochreatis, minutis, apice oblique truncatis acutisque; floribus parvis, patulis, distichis, breviuscule pedicellatis ; sepalis tenuiter mem- branaceis, aequilongis, glaberrimis, subtiliter trinervu- losis, dorsali late oblongo, obtuso, lateralibus satis angustioribus, acutis, in valva usque ad tertium bifida non Carinata basi antice paulo gibbosa connatis; petalis ovato-oblongis subrhomboideis, obtusiusculis, uninerviis, margine integerrimis, glabris, sepalo dorsali multo brevioribus; labello submembranaceo, petalis aequilongo, longiuscule angusteque unguiculato, limbo indiviso, anguste ovato, obtuso, margine integerrimo, superne subtiliter papilloso, disco nudo; columna longiuscula, gracili, clinandrio minute tridenticulato. Caules secundarii erecti vel ascendentes, subrecti, 1/2-2/3 mm. crassi. Folium erectum vel paulo patulum, rigidiusculum, subplanum, limbo 2 1/2-3 cm. longo et 7-10 mm. lato, petiolo gracili 4-6 mm. longo. Pedunculus communis erectus, inferne strictus, apice valde fracti- flexus, 4-6 cm. longus. Pedicelli capillares, patuli, recti, 319 basi cum pedunculo breviter connati, 3-5 mm. longi. Bracteae 1 1/2-2 mm. longae. Sepala satis divergentia, valde concava, 6 mm. longa, dorsale 3 mm. latum, lateralia in valva 3 1/2 mm. lata connata. Petala subpel- lucida, 2 1/2 mm. longa, 1 1/3 mm. lata. Labellum subtiliter trinervulosum, 2 1/2-2 3/, mm. longum, 1 mm. latum. Columna vix incurva, 2 1/2 mm. longa. — Affinis P. marmoratae Cogn. *S. Paulo (Comm. Gcogr. e Geol, S. Paulo, n. 2567 part.). 116bis. *Pleurothallis HBarbosana De Wild, in Gard. Chron., ser. 8, XXXIX, p. 244(1906). — Brasilia austro-orientalis, loco accurato haud indicato (P. Binot). 117%, *P. deltoglossa Cogn. spec. nov. (sect. Hyme- nodanthae $ Caespitosae) : par va, caespitosa; caulibus secundariis gracilibus, teretiusculis, 1-2-articulatis, folio multo brevioribus; folio parvo, carnosulo, longiuscule petiolato, oblongo, apice acuto indiviso vel obscure tri- denticulato, basi breviuscule attenuato, obscure uni- nervio; pedunculis communibus solitariis vel interdum geminatis, Capillaribus, apice laxe 2-3-floris, folio paulo longioribus; floribus parvis, patulis, longiuscule pedi- cellatis, minutissime bracteatis ; sepalis membranaceis, acutis, tenuiter trinervulosis, glaberrimis, dorso angu- latis, dorsali late lanceolato, lateralibis satis minoribus, fere usque ad apicem connatis, basi antice vix gibbosis ; petalis obovatis, apice late rotundatis, uninerviis, Mar- gine superne subtiliter denticulatis, extus subtiliter papillosis, sepalo dorsali multo brevioribus ; labello carnosulo, petalis sublongiore, anguste deltoideo, apice obtuse trilobato, margine integerrimo, supra superne subtiliter papilloso; columna breviuscula, gracili, apice acute tridenticulata. 316 Caules secundarii erecti vel ascendentes, subrecti, 1-1 1/2 cm. longi, 3/4-1 mm. crassi; vagina membranacea, arcte adpressa, pallide fusca, 7-9 mm. longa. Folium erectum, rigidum, subplanum, 2 1/2-3 cm. longum, 8-10 mm. latum, petiolo gracili, supra profunde canali- culato, 4-8 mm. longo. Pedunculi communes erecti, leviter flexuosi, 4-5 cm. longi. Pedicelli tenuiter capil- lares, erecto-patuli, leviter arcuati, basi cum pedunculo brevissime connati, cum ovario 9-7 mm. longi. Flores flavescentes, atropurpureo striati et punctati. Sepala valde divergentia, dorsale 8-8 1/2 mm. longum et 3 mm. latum, lateralia in valva 6 1/2-7 mm. longa et 4 mm. lata apice minute bidentata connata. Petala leviter concava, 3-3 1/4 mm. longa, 2-2 1/4 mm. lata. Labellum obscure trinervulosum, 3 1/2 mm. longum, sub apice.2 mm. latum. Columna paulo incurva, 2 mm. longa. — Affinis P. tricoloris Cogn. *S. Paulo (Comm. Geogr. e Geol. S. Paulo, n. 2567 part.). 119. Pleurothallis hians Lindl. — Rio de Janeiro (Glaziou, n. 20503). 120 BP. Grobyi Lindl. — S. Paulo (Comm. Gcogr. e Geol. S. Paulo, n. 1283); Apiahy (Puiggary) ; Itatinga (Alex. Hummel). Minas Geraës (Comm. Geogr. e Geol. Minas, n. 1183). 123 BP. picta Lindl. — * Allo Amazonas : Secus flum Jurui in sylvis prope Bom Fim (E. Ule, n.5277). 126. @ trialata Cogn. — Rio de Janeiro : Alto Macahé (Glaziou), *S. Paulo : S. Manoel do Paraiza (Alex. Hummel, n,7). — «Flores flavo-aurantiacei, intus purpureo-punctati ». — Floret Janua- rio-Junio. 127. BP. articulata Lindl. — *Rio de Janeiro (Glaziou, n. 20497a) Brasilia loco accurato haud indicato (Prince. Maximil, de Wied, Glaziou, n. 185354 et 20497). 129, P. leptotefolia Barb. Rodr, — Minüs Geraës : Caldas (Lindberg, n. 520). Rio de Janeiro : Alto Macahé (Glaziou). 317 *S. Paulo (Comm. Geogr. e Gcol. S. Paulo, n, 2560) ; Itatinga (Alex. Hummel); Apiahy (Puiggary, sine n. et n. 3463) *Rio Grande do Sul : S. Lourenco (H. von Thering). 131 Pleurothaïllis lilacina Barb. Rodr. — Minas Geraës : Sitio (H. Schenck, n. 3173) ; Capo prope Ouro Preto (Sena ex Schwacke, n. 9400; — « flores obscure purpurei, odore cucumerum »), *Rio de Janeiro (Glaziou). 135. P. aurantiaca Barb. Rodr. — *S. Paulo : S. Manoel de Paraizo (Alex. Hummel, n. 8). 139. P.teres Lindl. — *Rio de Janeiro : In rupibus ad Podra do Conico prope Nova Friburgo (E. Ule, n. 4688; — floret Januario). 151, P. oligantha Barb. Rodr. — *S. Paulo : Piassaguera (Lôfgren Icon, n. 84; — floret Septembri). 152. P. hamosa Barb. Rodr. — Minas Geraës : Serra do S, Sebastiào (Comm. Geogr. e Geol. Minas, n. 1575; — flores rosei). 157. P. Hoffmannseggiana Reichb.f. — Adde synon. : P. foetens var 8. Hoffmannseggiana Reichb. f, in Hamb. Gartenz., XV, p. 53 (1859). 168. P. Rodriguesii Cogn. — *Rio de Janeiro (Glaziou). 170%. *P. subrotundifolia Cogn. spec. nov. (Sect. Sarcodanthae { Brachystachyae) : mediocris; cau- libus secundariis remotis, satis gracilibus, inferne tere- tiusculis, superne lateraliter paulo compressis antice profundiuscule canaliculatis, inarticulatis, basi univagi- natis, folio multo longioribus; folio satis parvo, crasse carnoso, sessili, suborbiculari vel rarius late ovato, apice obtuso et minute tridenticulato, basi rotundato-subcor- dato, uninervio nervulis lateralibus indistinctis; pedun- culis communibus solitariis vel geminatis, gracilibus, glabris, folio satis brevioribus, superne laxiuscule 3-5- floris, basi spatha parva glabra acutaque inelusis; brac- teis parvis, ochreatis, glabris, apice oblique truncatis; floribus parvis, patulis, brevissime pedicellatis; sepalis carnosulis, glaberrimis, tenuiter trinerviis, non carinatis, 318 dorsali oblongo, obtuso, lateralibus satis brevioribus, acutis, in valva elleptico-ovata apice minute bidenticulata basi antice leviter gibbosa connatis; petalis linearibus, acutis, uninerviis, margine integerrimis, sepalo dorsali triplo brevioribus; labello carnoso, petalis aequilongo, breviuscule lateque unguiculato, indiviso, elliptico- oblongo, apice rotundato, margine integerrimo, supra superne subtiliter papilloso, disco ad medium tenuiter bicristato; columna breviuscula, claviformi, clinandrii marginibus subtiliter denticulatis. Rhizoma repens, elongatum, satis gracile, flexuosum. Caules secundarii ascendentes, satis arcuati, 8-10 cm. longi, inferne 1 mm. superne 1 1/2-2 mm. crassi. Folium patulum superne satis recurvum, rigidum, subplanum, 2 1/2-4 cm. longum, 2-3 cm. latum, nervo mediano supra profundiuscule canaliculato, subtus paulo distincto. Pedunculi communes folio adpressi, 1 1/2-3 em. longi; spatha basilaris carnosa, lateraliter valde compressa, dorso acute carinata, 4-7 mm. longa. Pedicelli cum ovario 2 mm. longi. Bracteae membranaceae, pallidae, À 1/2-2 mm. longae. Sepala satis divergentia, dorsale 6-6 1/2 mm. longum et 2 mm. latum, lateralia 4 1/2 mm. longa, in valva 3 mm. lata connata. Petala subpellucida, 2-2 1/4 mm. longa, 1/2 mm. lata. Labellum leviter con- cavum, tenuiter trinervulosum, 2 1/4-2 1/2 mm. longum, 4 1/5-1 1/2 mm. latum. Columna 2 mm. longa. — Affinis P. exarticulatae Barb. Rodr. * Rio de Janeiro (Glaziou). Brasilia austro-orientalis loco accurato haud indicato (Glaziou, n. 14325 c). 171. Pleurothailis Riograndensis Barb. Rodr. var. longi- caulis Cogn. — *S. Paulo : Itatinga et Tietè (Alex. Hummel, n. 5), 319 Paraguay : In sylvis prope Caaguazü (Hassler, n. 9394 ; — « herba epiphyta, 15-25 cm. alta; petala livida. — Floret Martio »). 172. Pleurothaïllis platystachya Regel. — *S, Paulo (Comm. Geogr. e Gcol. S. Paulo, n. 3268). 131. P. stenopetala Lindl. — *S. Catharina : Garcia prope Blume= nau, in sylvis (E. Ule, n. 1818 ; — floret Aprili). 186. P. heterophylla Cogn, — Rio de Janeiro (Glaziou, n. 17785a). 139. P. densiflora Cogn. — *S. Paulo (Comm. Gcogr. ce Gecol, S. Paulo, n. 2301). 192. P. muscoidea Lindl. — *S, Catharina : Flaggenberger, in rupibus (E. Ule; — floret Augusto-Septembri). 19. P. pulvinata Cogn. — *S. Paulo : Campo Grande (Comm. Gcogr. e Gcol, S. Paulo, n. 3272). 197. P. rubens Lindl. var. Iatifoila Cogn. — *S. Paulo (Comm. Geogr. e Geol. S. Pauto, n, 1861); Apiahy (Puiggary, n. 2323). 206. P. linearifolia Cogn. — * Rio de Janeiro : Alto Macahé (Glaziou ; — flores albi; floret Octobri). *S. Paulo (Comm. Geogr. e Gcol., n, 2600). 208. P. exigua Cogn. — Rio de Janeiro: Theresopolis ad truncos arborum (E, Ule, n. 4124; — florcet Decembri). 213. P. Mouraei Cogn. var. brevifolia Cogn. — Rio de Janeiro : Alto Macahé (Glaziou). 216. P. pterophora Cogn. — Rio de Janeiro : Serra dos Orgäos, in sylvis ad truncos arborum (E. Ule; — florct Decembri). 218bis. PP. HRoraimensis Rolfe in Trans. Linn. Soc. Lond., ser. 2, Bot. VI, p. 58 (1901). — *Guiana anglica : Mont. Roraima, altit. 2350 (Mc Connell et Quelch, n. 687). Species nomine tantum nota. P. Brasiliensis, Bot, Centralbl., LXXX, p. 476 (1899). XXXII. RESTREPIA Kunth. 4, R, Gardneri Benth. — Rio de Janeiro : Alto Macahé, altit. 1000 m. (E. Ule, n. 4952); Serra dos Orgàos (E,. Ule; — florct Decembri). *S. Paulo (Comm. Geogr. ce Geol. S. Paulo, n. 2211). 320 XXXIIis, BRACHIONIDIUM Lindl. 1. IR. brevicaudatum Rolfe in Trans. Linn. Soc. Lond., ser. 2, Bot. VI, p. 59 (1901). — *Guiana anglica ; Roraima, altit. 1150 m. (Me Connell et Quelch, n. 705). XXXIIT. OCTOMERIA R. Br. 1. ©. grandiflora Lindl. — *S. Paulo (Comm. Geogr. e Geol. S. Paulo, n. 2535). — var. robusta Cogn, — *S. Paulo (Comm. Gcogr. e Geol. S. Paulo, n. 2535). 2bis. @. Connellii Rolfe in Trans. Linn. Soc. Lond., ser. 2, Bot. VI, p. 60 (1901). — *Guiana anglica : Mont. Roraima, altit. 2850 m. (Mc Connell et Quelch, n. 700). 3. ©. pusilla Lindl. — *Rio Grande do Sul : Porto Alcgre (J. Czermak ct Rcineck, n. 372; — floret Julio). 4. @. litñephila Barb. Rodr. — Rio de Janeiro : In cacumine Serra dos Orgäos prope Therezopolis (J. de Moura, n, 105). 5. @. pinicola Barb. Rodr. — *Rio Grande do Sul (Gaudichaud, n. 839). 10. @. concolor Barb. Rodr. — *S, Paulo : Itatinga (Alex. Hummel, n, 8; — florcs flavo-citrini; — floret Martio-Aprili). 11. @. erassifolia Lindl. — *Minas Geraës: Serra de Itacolumi in rupibus (E. Ule, n. 1993). Rio de Janeiro (E. Ule). S. Paulo (Comm. Geogr. e Geol. S. Paulo, n. 2300); Campinas (Noack, n. 80); Itatinga, San Manocl do Paraizo, CC. (Alex. Hummel; — « flores suaveolentes »). * Paraguay : Guarupi (Balansa, n. 2996) — var. triariieulata Cogn. — *Minas Geraës: Rio Verde prope Caldas (Regnell, ser. IIE, n. 1680). *S. Paulo : Apiahy (Puiggary, n. 304). 38. ©. helvola Barb. Rodr. — Rio de Janeiro (Glaziou). 39. 4. feptophyila Barb. Rodr. — *R5o de Janeiro (Glaziou). Al. @. aloifolia Barb. Rodr, — *S. Paulo : Serra de Botucatu prope Itatinga (Aiex. Hummel). 42 @. WWawrae Recichb, f. — S. Paulo (Comm. Geogr. e Gcol. S. Paulo, n. 2541). 321 46. Gctomeria junelfolla Barb. Rodr. — Rio de .aneiro (Glaziou, n. 17805). *S. Catharina : S. Francisco (E. Ule, n, 242). 41. ©@. chamaeleptotes Reichb.f, — *S. Paulo : Apiahy (Puiggary). Rio de Janeiro : Serra dos Orgàos prope Therezopolis (H. Schenck, n. 2600) 43. O. gracilis Lodd. — $S, Paulo (Comm. Geogr. e Geol, S. Paulo sine n.);, Apiahy (Puiggary, n. 3355). 4. @. decumbens Cogn. — *S. Paulo : ltatinga (Alex. Hummel). 59. ©. brevifolia Cogn. — Alto Amazonas : In sylvis prope Manäos (E. Ule, n. 45b). 50bis @. parvifolia Rolfc in Trans. Linn. Soc. Lond. ser. 2. Bot. VI, p. 60 (1901). — *Guiana anglica : Mont. Roraima, in cacu- mine, altit, 2859 m. (Me Connell et Quelch, n, 696). XXXIV. ISOCHILUS R. Br. 1. KE. linearis R. Br. — “Paraguay : Tucanguä (Hassler, n. 933), XXXVI. TETRAGAMESTUS Reichb. f, 1 ‘"E modestus Reichb. f. — Rio de Janeiro: Carmo (Neves-Armond, n 321). *S. Catharina : Blumenau (E. Ule, n. 1319). XXXVII. PONERA Lindl. 1. P. australis Cogn. — Minas Geraës : S. Joäo d’EI Rey (Comm. Gcogr. e Geol. Minas, n. 1666; — « terrestris; florcs albo- lutei; florct Julio »). XXXVIIT. SCAPHYGLOTTIS Poepp. et Endl. 6. S. prolifera Cogu. — *Peruvia : Prov. Lorcto ad Cerro de Ponasa, altit. 1300 m.(E Ule, n. 56p). 8. S. reflexa Lindl. — S. Paulo (Comm. Geogr. e Gcol. S. Paulo, n. 2874). Obs. — Le S. Cogniautiana De Wild. (in Gard. Chron., 1995, I, p. 33) a été signalé par erreur comme provenant du Brésil. Jai fait connaître (loc. cit., p. 121) qu'il a été récolté par le D' Purpus aux 322 environs d'Orizaba (Mexique). Je crois utile de rappeler cette rectifica- tion, car la patrie erronée du Brésil a encore été indiquée tout récem- ment pour cette espèce (Journ. Soc. Nat. d'Hort. de France, septembre 1906, p. 597). XXXIX. HEXADESMIA Brongn. 2, H. monophylla Barb. Rodr. — Rio de Janeiro : Corcovado, in arboribus (H. Schenck, n. 1827; — floret Decembri). XLris, ISABELIA Barb. Rodr. 1. E. virginalis Barb. Rodr, — S. Paulo: Itatinga (Alex. Hummel), XLIII. LANIUM Benth. 1. L. Avicula Benth. — *S. Catharina : Garcia prope Blumenau, in sylvis (E. Ule, n. 1323). 2. L. Berkeleyi Rolfc. — *S. Catharina : S. Francisco (E. Ule; — floret Maio). XLV. EPIDENDRUM L. E. oncidioides Lindl. — *Paraguay : S. Bernardino et prope Inguero (Hassler, n.1970 et 2605). E. variegatum Hook. — *Rio Grande do Sul : Porto Alegre (J. Czermak et Reinceke, n. 167). 42. E. inversum Lindl. — S. Paulo : ltatinga (Alex. Hummel). E. latro Rcichb. f. — Minas Geraës: Pico de Papagaio (E. Ule, n. 4024; — floret Martio). E. fragrans Swartz. — S. Paulo (Comm. Geogr. e Geol. S. Paulo, n, 2935). *Minas Geraës (St-Hilaire ser. D, n. 66). Para : Secus flum. Juruä Miry prope Belem (E. Ule, n. 5715). 46. E. Widgrenii Lindl. — S. Catharina : S. Francisco (E, Ule); Garcia prope Blumenau (E Ule, n. 1324). 48. Æ. calamarium Lindi. var. latifolium Cogn.— “Minas Geraës: Serro de Capara6 (Schwacke, n. 6830; — floret Fcbruario). 323 51. Epidendrum armeniaeum Lindl. — $S. Catharina : Joinville (E. Ule, n. 10). 54, E. patens Swartz, — *S. Catharina : Blumenau (H. Schenck, n. 505). *Bahia (Blanchet). “Para : Estrema secus flum, Juruä Miry (E. Ule, n. 41b). 55. KE. Cooperianum Batem. — “Rio de Janeiro : Nova Friburgo (Claussen, n. 200), 06 KE. iongispathum Barb. Rodr. — “Rio de Janeiro : (Glaziou, n. 15458). *S. Paulo : Campos de Bocaina (Comm. Geogr. e Geol. S. Paulo, n. 2435). 08. E. raniferum Lindl, — *Rio de Janeiro : Cosme Velho prope Larangeiros (Glaziou, n. 11619; — flores virides). 63. E, smaragdinum Lindi, — Rio de Janeiro : Carmo (Neves- Armond, n. 35); in sylvis supra arbores ad Tijuca (E. Ule, n. 4161; — floret Aprili); Serra dos Orgaôs (J. de Moura, n. 65). 68. E. filicaule Lindi. — S, Paulo : Cantareira (Comm. Geogr. e Geol, S, Paulo, n. 2215). Rio de Janeiro : Manä (E. Ule, n. 4117). 71. E. Martianum Lindl. — Minas Geraës : Estacad do Macaia (Comm. Geogr. e Geol. Minas, n, 690). 76. E. campestre Lindl. — Minas Geraës : Villa Rica, in saxosis (Riedel, n. 410). 85. E. elongatum Jacq. — Rio de Janeiro : Morro da Nova Cintra (Schwacke, n. 6157). “Rio Grande do Sul : Porto Alegre (J. Czermak et Reineck, n. 376). 814. ÆE. ellipticum Graham. — S. Catharina : Joinville (E. Ule), | Rio de Janeiro : Restinga prope Capocabana (E. Ule, n, 4019). 93. E. nocturnum Jacq. — *S. Paulo : Cubatio (Comm. Gcogr. e Geol. S. Paulo, n. 3331). — var. minus Cogn,. var. nov. — Planta multo gracilior. Caules 1-2 dm. longi, 2-3 mm. crassi. Folia erecto-patula, 5-7 1/2 em. longa, 8-14 mm. lata, Pedicelli cum ovario 3 em. longi. Flores albi, sepalis petalisque 21-24 mm. longis. *Peruvia : Prov. Loreto ad Cerro de Escaler (E. Ule, n. 6689). 93. E. latilabre Lindl. — Rio de Janeiro : Tijuca (E. Ule); Serra dos Orgâos (E. Ule, n. 4118). *S. Catharina : S. Francisco (E. Ule), Garcia prope Blumenau (E. Ule, n. 1322). 104. Epidendrum corymbosmm Lindl. — Rio de Janeiro : Corcovado (H. Schenck, n. 2334); sceus flum. Paquequer ct ad Serra dos Orgàos prepe Theresopolis (J. de Moura, n. 88, 58 et 280). 113bis. E. rupicolum Cogn, — *S. Paulo : Serra Cantureira (Comm. Geogr. e Geol. S. Paulo, n. 8268). 117. ÆE. durum Lindi. var. parviflorum Lindi. — Minas Geraës : Caraca, altit. 1500 m. (E. Gounelle). *Rio de Janeiro : Serra do Macahé, altit. 1200 m., in rupibus (E. Ule, n. 4954: — floret Fcbruario). 118. E. carnosum Lindl. — Minas Geraës : Itacolumi et ad Serra de S. José d’El Rey (Comm. Gcogr. ce Geol. Minas, n. 1552). 123. E. floribundum Kunth. — Rio de Janeiro : Nova Friburgo (Raben). 127. E. We ddellii Lindl. — *Paraguay : Igatimi (Hassler, n. 4834), 129. E. rigidum Jacq. — S. Catharina : Blumenau (E. Ule, n. 1825). S. Paulo : Itatinga, Tieté, etc. (Alex. Hummel, n. 16). 130. E. ramosum Jacq. — Rio de Janeiro : Serra do Macabhé, altit. 1000 m., in rupibus (Schwacke, n. 4950); Serra dos Orgios ad Therezopolis (J. de Moura, n. 30 part.). 132. ÆE. pium Reichb. f. et Warm. — *Rio Grande do Sul: Porto Alegre (J. Czermak et Reïineck, n. 167). 133. R. Rodriguesii Cogn. — S. Catharina: S. Francisco (E. Ulo). XLVII. CATTLEYA Lindl. 2, €. violacea Reichb. f. in Gard. Chron. new ser. VIII, p. 124, in adnot. (1877); Rolfe in Gard. Chron.ser.3, V, p.802 (1899). — Matto Grosso : Jatobä (Pilger, n. 654). 82bis, C. Jenmianii Rolfe in Kew Bull., 1906, p. 85. — “*Guiana anglica : Ad fontes flum, Mazaruni (Jenman, n. 7750). XLVIIT. LEPTOTES Lindl. 1. L. bicolor Lindl., — Rio de Janeiro (Glaziou). S. Paulo : Apiahy (Puigary ; — floret Octobxi). Paraguay : Secus flum, Tapiraguay (Hassler, n. 4122). 329 4. Leptotes tenuis Rcichb. f, — *$S. Paulo : Apiahy (Puiggary, n, 3143; — floret Julio). *S. Catharina : Sào Bento in arboribus (Schwacke, n. 4957). Brasilia australis (R. von Wettstein). XLIX. BRASSAVOLA R. Br. 1. BB. Martiana Lindi. — Allo Amazonas : Manäos sccus flum. Rio Negro (E. Ule, n. 6001). 8. B. Perrinii Lindl. — Paraguay : S. Bernardino, Cordillera de Altos et Caaguazü (Hassler, n. 1971, 2608 a, 2608 b ct 9668). 10bis, B. Chacoensis Kracnzl. in Engl. Bot. Jahrb., XXXVI, Beibl. n. 80, p. 7 (1905). — *Argentina : Chaco (Spegazzini, n, 69472). L. LAELIA Lindi. 6. L. rupestris Lindl. — *ARio de Janeiro : Pedxa do Courco prope Nova Friburgo, in rupibus (E. Ule, n. 4645). 7. I. flava Lindl, — *Bahia (Blanchet, n. 1917). * Rio de Janeiro : Nova Friburgo (Raben). 19. L. Regnellii Barb. Rodr. — S. Paulo : Capocira secus flum. Mogy-Guassü (Comm. Geogr, e Geol. S. Paulo, n. 1312; — « flores violacei »). LII. SOPHRONITIS Lindi. 4. S. cernua Lindi. — Rio de Janeiro (Glaziou). — var. albiflora Cogn. var. nov, — Flores albi, *Minas Geraës : Serra de Lavras Novas et Serra de Campanema, in rupibus (Schwacke, n. 7614 et 9314), — Floret Martio-Junio. 5. S. pterocarpa Lindl. — Rio de Janeiro : Gavea (Raben). 6. S. violaeea Lind!. — Rio de Janeiro : Gavea, in arboribus vetustis (Glaziou, n. 8032; — « flores lacte rosei »); in rupibus ad Bico do Papagaio (E. Ule, n. 4864). Minas Geraës : Pedra Branca et Caldas, in rupibus (Lindberg, n. 224). LIIT. ELLEANTHIUS Presl. 1. E. oliganthus Reichb, f. — Peruvia : Prov. Lorcto ad Cerro de Ponasa, altit, 14)0m., in arboribus et in rupibus (E, Ule, n. 6690). 22 LIV. SOBRALIA Ruiz et Pav. 1. S. fimbriata Pocpp. et Eudl. — Peruvia : Prov. Loreto ad Cerr> de Escaler, altit. 1400 m., in rupibus (E. Ule, n. 6675). LV. BLETIA Ruiz et Pav. ré) . B. Rodriguesii Cogn, — Minas Geraës : Serra da Cam à ha (Comm. Geogr. e Geol. Minas, n. 1710). LVI. CYRTOPERA Lindi. 1. ©. longifolia Reichb. f, — S. Catharina : S. Francisco (E. Ule, n. 235). LVIPis,. PTEROGLOSSASPIS Reichb. f. 1. P. Argentina Rolfe cx Stuckert in Ann. Mus. Nac. Buenos Atres, IX, p.11,in Orch. Rev., XII, p. 136 (1904), in Kew Bull., 1906, p. 86. — *Argentina: In pracmont. saxos. valle Rio Primero prope Cordoba (Stuckert, n. 6485). LVIT. CYRTOPODIUM R. Br. 1. ©. punetatuæim Lindl. — Rio de Janeiro : Manä et Tijuca (E. Ule, n. 4116 ct 4173). *S. Catharina : S. Francisco (E. Ule, n. 237). 1. ©. virescens Reichb. f. et Warm. — Paraguay : Tobaty inter rupes et sccus flum. Apa (Hassler, n. 6181 et 8262). 10. €. purpureum Reichb. f. ct Warm. — Goyaz : Sertao d’Ama- roleité (Weddel!, n. 2739, 2301 et 3071). S. Paulo : Inter Cajurû et Canna Verde (Regnell ser. IE, n. 1179*). *Paraguay : Igatimi (Hassler, n. 5624). 13. C. paliidum Reichb. f. et Warn. — “Paraguay : Prope flum. Tapiraguay (Hassler, n. 4316), Minas Geraës (St-Hilaive, B°, n. 2230). 17. €. eburneum Barb. Rodr. — *Peruvia : Prov. Loreto in rupibus prope Canela Usiah, altit. 1000 m. (E. Ule, n. 6691). 327 LVIIT. WARREA Lindl. 1. MW. tricolor Lindl, — *S. Paulo : Jatinga, in sylvis umbrosis (Alex. Ilummel, n. 12). LIX. GOVENIA Lindl. 1. G. Gardneri Hook. — Rio de Janeiro : Serra do Macahé, altit. 900 m. (E. Ule, n. 4953). *S, Paulo : Pirituba (Comm. Gcogr. c Geol, S. Paulo, n. 2931); Itatinga (Alex. Hummel, n. 11). LX. CYANAEORCHIS Barb. Rodr. 1. €. Arundinae Barb. Rodr. — “Paraguay : Ipé-Hu in Sicrra Maracayu (Hassler, n. 5323). LXIT. CATASETUM L. C. Rich. 10. ©. atratum Lindl., — *S. Paulo : Serra Negra, © (Comm. Geogr. e Geol. S. Paulo, n. 2289, Lôforen Icon. n, 23); Itatinga, o* (Alex. Hummel). 38. C. fimbriatum Lindl. — S. Paulo : Campinas (Noack). Paraguay : Coxdillera de Altos (Hassler, n. 3655 et 3656). 45. €. cernuum Reichb. f, — $, Paulo : Campinas (Noack), LXVI. XYLOBIUM Lindi. 2 *X. foveatum Stein (Maxillaria foveata Lindl.; Warm. Symh. F1, Bras. Centr. part. XXIX, p. 847). *Minas Geraës : Lagoa Santa, in sylvis rarissima (Warming). 5. *X. brachystachyum Kraenzl. in Gard, Chron., ser. 3, XL, p. 302 (1996). *S, Catharina (W. Hennen). LXVIIT. BIFRENARIA Lindi. 1. B. anrantiaca Lindl. — *Surinam : Para, in arboribus (Waull- schlacgel, n. 559). 8bis, *B, Furstenbergiana Schlecht, in Orchis, 1, p. 25, fig. 12 (1906). — *S. Catharina (Francke). 328 2, Bifrenaria aureofulva Lindi. — YWinos Geraës : Serra Itatiaia ad Fazenda Henrique (E. Gounelle); in saxis ad Serra da Cachocira do Campo (Schwacke, n. 10471). 15. BB. vitellina Lindl. — Rio de Janeiro: Tijuca, supra arbores (E. Ule); Serra dos Penitentes prope Theresopolis (J,. de Moura, n. 117). — Floret Februario-Aprili LXXVI. STANHOPEA Frost. 8. S. graveolens Lindl., — *S. Paulo : Campinas (Noack). LXXXIHIPIS. KOCHIOPHYTON Schlecht. 1. K. negrense Schlecht. — Ainsi que M. Kraenzlin me l'a fait remarquer récemment, cette espèce est identique à l'Acacallis cyanea Lindl ; le genre Kochiophyton doit done être rapporté comme synonyme à Acacallis Lindl. LXXXIV. ZYGOPETALUM Hook. 1. Z. intermediam Lodd. var. Peruvianuan Rolfe. — *Buolivia : Yungas (Weddell, n. 4232). 3. . Mackayi ook. — Minas Geraës : Serra de Ouro-Preto (E, Ule, n. 1995); Serra Itatiaia ad Sitio de Ramos, altit. 2000-2300 m. (E. Gounelle). 4. %. triste Barb. Rodr, — Adde synon : Z. Proteroeanum Hort., Gard. Chron., 1899, IT, p. 198; Orch. Rev., 1899, p. 287, — teste Rolfe in Orch. Rev., 1905, p. 163. Jbis, Z. HKasslerianum Kracnzl. in Engl. Bot. Jahrb., XXXVII, p.389 (1906). — *Paraguay : Caaguazü, in truncis A/sophilae atrovirentis in dumetis paludosis (Hassler, n. 9020; — floret Fcbruario). — « Herba epiphytica, repens, 025-0m8; sepala petalaque superne viridia badio punetata, inferne lilacina ». LXXXVII BULBOPHYLLUM Thouars. 3. B. glutinosum Coga. — *S. Raulo (Conm. Geogr. e Gcol. S. Paulo, n. 3219). 5. B. atropurpureum Barb. Rolr. — *Rio de Janeiro : Thercso- polis in arboribus (J. de Moura, n. 26; — florct Junio). 329 13. Bulbophyllam Regnellii Reichb, [, — S. Paulo : Itatinga (Alex. Hummel). 16. B. Jaciniatum Cogn. var. Janeïirense Cogn.— Rio de Janeiro (Glaziou). 2. B. Lundianum Reichb.f.cet Warm,— *Rio de Janeiro (Glaziou). . B. Weddellii Reichb. f.; Bot. Mag., tab. 7958; Gard. Chron., ser. 3, XXXV, p. 380, XXXVI, p.293 ct 382, fig. 167; Kew Bull, 1905, Append. IT, p. 68. — Minas Geraës : Biribiry prope Diamantina, in saxis (Schwacke, n. 8409). 38. B. epiphytum Barb. Rodr. — Minas Geraës (Lindberg, n. 521; — floret Septembri) 2 20 Cy LXXX VII. GROBYA Lindi. 1. &. Amherstiae Lindl. — * Minas Geruës : Caldas (Regnell, ser. II, n. 2063); Serra do Ouro Preto, in cacumine supra arbores (Schwacke, n. 10421, Magalhäes Gomes, n. 1943); loco accurato haud indicato (Glaziou, n. 16378). ? G. galeata Lindl. — *Hinus Gers : Serra do Itatiaia alt. 1500 m., in rupibus (E. Ule, n. 3472). *S. Paulo (Comm. Geogr. e Geol, S. Paulo, n. 3270). XC. MAXILLARIA Ruiz et Pav. 4 ME. rufescens Lindl. — *S, Paulo: Campo Grande (Lüfgren, Icon., n. 11). 15. NE. chlorantha Lindi, — S. Catharina : Blumenau (Schwacke, n. 4997). Rio de Janeiro : Serra das Araras prope Therezopolis (J. de Moura, n21) *Guiana gallica (Poiteau), NE. erocea Lindl. — Rio de Janeiro : Therezopolis in sylvis supra arbores (J. de Moura, n. 92). 3). ME. erassifolia Reichb. f. — *Rio de Janeiro: Serra do Macahé in arboribus (E. Ule, n. 4949). 31. ME. echiniphyta Barb. Rodr. — Jii0o de Janeiro : Alto Macahé (Glaziou; — floret Junio): Serra da Bica prope Cascadura (Schwacke, n. 6981: — fl. Julio). 33. NME. porphyrostele Rcichb. f. — *S, Paulo : Apiahy in arboribus (Puiggary; — fl. Junio). re) Qt 330 44. NKaxillaria divaricata Cogn. var. *par vifolia Cogn. nov. var, — Folia multo minora, anguste lincari-ligulata, 2 1/2- 3 1/2 em. longa, 4-41/2 mm. lata. *Rio de Janeiro (Glaziou). 45. MX. meirax Reichb. f. ct Warm. — Brasilia austro-crientaüs (Glaziou). 5lbis, *NE. Binoti De Wildem. in Orchis, I, p. 25 (1906). — Brasilia austro-orientalis loco aecurato haud indicato (P. Binot). 57. NE. F'erdinandiana Barb. Rodr. var, *luteola De Wildem. in Orchis, 1, p. 26 (1906). — *Prasilia austro-orientalis loco accurato hand indicato (P. Binot). 60, MX. puzmila Hook. — *fio de Janeiro : Carmo (Neves-Armond, n. 38 et 322). 64. ME. uneata Lindl. — A/fo Amazonas : Fortaleza secus flum. Juru infer, in arboribus (E, Ule, n. 6014). 65. NE.minuta Cogn. — *Rio de Janeiro (Glaziou). 66. ME. madida Lindi. — Rio de Janeiro (Glaziou, n. 20502). — var. *monophylla Cogn. var. nov. — Planta robusta. Pseudobulbi omnes apice monophylli. * Rio de Janeiro (Glaziou). 67. ME. subulata Lindl. — Rio de Janeiro: Inter Praio Flamingo et Praia Vermelha (Ricdel). *S. Catharina : Sertäo do Rio Negro (Schwacke, n, 1350). 63. NE. acieularis Herbert. — Rio de Janeiro (Glaziou). 711. ME. Neowiedii Reichb.f —*S. Catharina : Sào-Bento (Schwacke, n. 5908). XCI. SCUTICARIA Lindl. 1. S. Hadwenii Hort. — *S Paulo: Alto da Serra (Comm. Gcogr. c Geol. S. Paulo, n. 3593). XCII. CAMARIDIUM Lindi. 1. ©. ochroleueum Lindl, — Allo Amazonas : Fortaleza secus flum. Rio Juruä (E Ule, n. 44). *Guiana gallica : Cayenne (Patris). 3, ©. robustum Barb. Rodr. — Rio de Janeiro : Serra d'Estrella in rupibus (Ricdel, n, 46). *S. Paulo : Alambary (Lüfgren, Icon., n, 14). 331 XCIIT. ORNITHIDIUM Salisb. . O6. chloroleueum Barb. Rodr. — *S, Paulo (Comm. Gcogr. e Gcol. S. Paulo, n. 3276), ©9 XCIV. TRIGONIDIUM Lindi. 5, TT. tenue Lodd. — *Guiana gallica : Cayenne (Patris). XCV. EULOPHIDIUM Pfitz. 1. E. maculatum Pftz. — Rio de Janeiro : Riachuelo (Neves- Armond n. 118). Paraguay : Yaguaron in syivis umbrosis (Balansa n. 640). XCIX. NOTYLIA Lindi. 11. N. stenantha Reichb. f. — S. Paulo : Itatinga (Alex. Hummel). 15. N.Ilyrata Sp. Moore var. major Cogn. — Paraguay : Caaguszu, ad truncos arborum in sylvis (Hassler, n, 9288). CI. RODRIGUEZIA Ruiz et Pav. 8. R. Negrensis Cogn. — Allo Amazonas : Secus flum Rio Negro (Koch, n. 110 ex Schlechter in litt.). | 15. KR. rigida Rcichb. f. — S. Paulo : Ubatuba (Comm. Geogr. e Geol. S. Paulo, n. 1814). CII. IONOPSIS Kunth, 1. Æ. panieulata Lindl. — Para : Marary (E. Ule, n. 5370). Rio de Janeiro : Carmo (Neves-Armond, n. 42). S. Paulo : Taubaté (Comm. Gcogr. e Geol. S, Paulo, n. 4051). + E. Burcheilii Rcichb. f. — Para : Belem sceus flum, Juruä-Miry (E. Ule, n. 5779). CVIIS CENTROGLOSSA Barb. Rodr. = 9. €.? Peruviana Cogn. spec. nov. pseudobulbis nullis vel subnullis ; foliis satis numerosis, congestis, distichis, satis Coriaceis, conduplicatis, lineari-subulatis, acutis, basi breviter vaginantibus, limbo cum vagina articulato ; pedunculo filiformi, unifloro, ad medium unibracteato, 332 foliis circiter aequilongo; bractea parva, anguste ovata, acuta, basi vaginante; floribus minutis; sepalis linearibus, apice obtusis vel subtruncatis, dorso non carinatis, latera- libus paulo majoribus basi antice longe decurrentibus ; petalis anguste linearibus, apice subtruncatis, sepalo dorsali paulo brevioribus; labello erecto, tenuiter mem- branaceo, sepalis lateralibus paulo breviore, indiviso vel obscure trilobato, ovato-rhomboideo, acuto, basi in calcar elongatum lineare obtusum producto, disco tenuissime unicristato; columna brevi, crassiuscula, claviformi. Radices glabratae. Folia fastigiatim patula, leviter arcuata vel falcata, 1 1/2-2 cm. longa, 1-1 1/2 mm, lata. Pedunculus erectus, leviter flexuosus, 1-2 cm. longus. Bractea adpressa, 2-3 mm. longa. Flores purpurei. Sepala erecta vel apice paulo patula, tenuiter trinervulosa, dorsale 4-4 1/2 mm. longum et 1 1/4 mm. latum, lateralia 9-9 1/2 mm. longa et 1 1/2 mm. lata. Petala erecta, uni- nervulosa, 3 1/2 mm. longa, 1/2-2/3 mm. lata. Labellum subtiliter trinervulosum, 4-4 1/2 mm. longum, 2 mm. latum; calcar pendulum, paulo flexuosum, 6 /2-7 mm. longum, 1/2-2/3 mm. crassum, Columna 1 1/2 mm. longa. *Peruvia : Prov. Loreto, in arboribus ad Cerro de Ponass, altit, 1300 m. (E. Ule, n. 6688). — Floret Martio. 2. Centroglossa Glaziovii Cogn. — Rio de Janeiro : Serra dos Orgîos prope Therezopolis in arboribus (J. de Moura, n. 49, 235 et 3083; — floret Julio). 3. ©. Greeniana Cogn. var. ‘aurea Cogn, var. nov. — Flores flavo- aurci. * Rio de Janeiro : Serra dos Orgàos prope Therezopolis, in arboribus (J. de Moura, n. 124). CXI. TRIZEUXIS Lindi. 1. ©. faleata Lindi. — $S. Paulo : Serra de Botucatu prope Itatinga (Alex. Hummel). | 333 CXII. QUEKETTIA Lind]. 2. @. micromera Cogn. var. major Cogn. — *Rio de Janeiro (Glaziou). bis, * australis Kracnzl. in Fedde, Repert., If, p. 57 (1906), — *Rio Grande do Sul : Neu-Wurtemberg, altit. 500 mm. (A. Born- müller, n. 142). 3. @. carinata Cogn. — Adde synon.: Burlinglonia perpusilla Kracnzl.! in Gard. Chron., ser. 3, XXXIHII, p. 18 (1993). *S. Paul) : Campinas (Noack). 4. @. Theresiae Cogn. var. angustifolia Cogn. — Minas Geraës : Scrra de Ouro Preto (Schwacke, n. 9522); Passades prope Ouro Preto (Magalhäes Gomes, n. 1349). CXIV. ASPASIA Lindl. 2. A. variegata Lindl. — *Guiana gallica : Cayenne (Patris). CXVI. DIPTERANTHUS Barb. Rodr. 2, D. pellueidus Cogn. — Rio de Janeiro : Corcovado (Schwacke, n. 6671; — « planta pendula »). CXVIT, ZYGOSTATES Lindl. 2. #. lunata Lindi. — S. Paulo : Serra Negra (Comm. Gcogr, e Geol. S. Paulo, n. 3392). 3. %. Alleniana Kracnzl. — Paraguay: Pivibcbuy in sylvis montanis supra arborcs (Hassler, n. 1719). 4. Zygostates papillosa Cogn. 20v. spec. pseudobulbis minutissimis, aggregatis, leviter compressis, apice mono- phyllis; foliis minutis, carnosulis, lineari-ligulatis, acu- tiusculis, basi longe attenuatis fere petiolatis; pedunculo communi filiformi, erecto, superne leviter fractiflexo et laxiuscule 3-5-floro, foliis circiter aequilongo; bracteis ovato-triangularibus, acuminatis, ovario dimidio brevio- ribus; floribus breviuscule pedicellatis, segmentis utrin- que subtiliter denseque papillosis ; sepalis subaequilongis, liberis, sessilibus, patulis, ovato-oblongis, apice sub- 334 rotundatis; petalis late obovatis, longiuseule abrupteque unguiculatis, apice subrotundatis, margine dentatis, sepalo dorsali aequilongis; labello sepalis lateralibus aequilongo, ambitu ovato, profunde cymbiformi, margine leviter undulato, apice obtusiuscule triangulo, basi trun- cato utrinque obtuse rectangulo, disco tenuiter tricari- nato, brachiis basilaribus horizontaliter patentibus, linearibus, subfalcatis, apice paulo attenuatis obtusisque, columna paulo brevioribus. | Pseudobulbi 3-4 mm. longi. Folia erecta, rigida, 1 1/2-3 cm. longa, 3-4 mm. lata. Pedunculus communis acute angulatus, 2-3 cm. longus. Pedicelli capillares, patuli, cum ovario 6-8 mm longi. Bracteae rigidiusculae, circiter 3 mm. longae. Flores ut videtur albi, Sepala satis Concava, trinervulosa nervulis lateralibus vix distinctis, Æ mm. longa, 2 1/2 mm. lata. Petala tenuiter o-nervulosa, # 1/2 mm. longa, Æ# mm. lata. Labellum patulum, 4 mm. longum, 3 mm. latum; brachia 2 mm. longa. Columna 2 1/2-3 mm. longa. — Affinis Z. Alle- nianae Kraenzl. *S. Paulo : Apiahy (Puiggary, n. 8567). — Florct Decembri. CXVIIT. ORNITHOCEPHALUS Hook. 3ri5, *@. graciliscapus Cogn. spec. nov. (Sect. Iridi- folii) : foliis numerosis, distichis, dense imbricatis, satis par vis, vaginis breviusculis, margine anguste pellucido- alatis, limbo carnosulo, verticali, lanceolato, subfalcato, margine tenui, apice acuto; pedunculo communi ascen- denti, tenuiter filiformi, teretiusculo, densiuscule et brevissime hispidulo, foliis paulo longiore, fere usque ad basin laxe 11-13-floro; bracteis late triangulari-ovatis, acutis, pilosulis, ciliatis, ovario multo brevioribus; flori- 335 bus minutis, longiuscule pedicellatis; sepalis subaequilon- gis, obovato-oblongis, apice rotundatis, margine superne ciliatis ; petalis pellucidis, late obovatis, apice rotundato- subtruncatis, margine superne denticulato-laciniatis, gla- bris, sepalo dorsali satis longioribus; labello patenti- deflexo, sepalis lateralibus subduplo longiore, indiviso, ovato-oblongo, basi rotundato, ad medium satis con- stricto, apice acuto, margine integerrimo, glaberrimo, disco inferne 4-carinato, carinis exterioribus crassis car- nosisque, Carinis interioribus gracilibus. Folia flabellatim patula, rigidiuscula, 5-6 cm. longa, 9-12 mm. lata. Pedunculus communis superne vix frac- tiflexus, 7-7 1/2 em. longus. Pedicelli patuli vel erecto- patuli, capillares, subrecti, hirtelli, 5-6 mm. longi. Bracteae 1 1/2-2 1/2 mm. longae. Sepala satis concava, subtiliter trinervulosa, 2 mm. longa, 1 mm. lata. Petala valde concava, paulo obliqua, 3 mm. longa lataque. Labellum subplanum, antice subtiliter 5-nervulosum, 3 1/2-4 mm. longum, 2 mm. latum. — Affinis O0. pygmaei Reichb. f. et Warm. * Alto Amazonas : Estrema secus flum. Juruä (E. Ule, n. 6924 part.). — Floret Septembri, 4. *@rnithocephalus avicula Reichb. f. et Wullschl. — *A/ko Amazonas : Estrema sccus flum. Juruä (E. Ule, n. 6924 part.). 6. *O®. falcatus Focke. — *A/{o Amazonas : Estrema secus flum. Juruä (E, Ule,n 6924 part.). 1. @. cujeticola Barb. Rodr. — Al/o Amazonas : In arboribus secus flum. Juruä-Miry (E. Ule, n. 5726). 8. ©. grandiflorus Lindl. — Rio de Juneiro : Petropolis (Kromer ex Schwacke, n. 6986; — floret Decembri). — « Planta pendula ». CXX. CHYTROGLOSSA Reichb. f. 1. C. NMarileoniae Rciehb,. f. — Rio de Janeiro (Glaziou), 336 CXXI. PHYMATIDIUM Lindi. 1. P. delicatulum Lindl. — Minas Geraës : Itatiaia altit. 850 m. (E. Gounelic). Rio de Janeiro : Therezopolis sceus flum. Paquequer (J. de Moura, n. 101). S. Paulo : Alto da Serra (Comm. Gcogr.c Geol. S. Paulo n. 4038 part.). 2. P. hysteranthum Barb. Rodr. — Riv de Janeiro: Serra dos Orgäos ' prope Therezopolis (J, de Moura, n, 107) 5. P. falcifolium Lindl. — Minas Gerzës : Serra do Itatiaia altit. 850 m. (E. Gounelle). Rio de Janeiro : Serra dos Orgäos (Schwacke, n. 4814); prope Therezopolis (J. de Moura, n. 54 et 87). S. Paulo : Alto da Serra (Comm. Gcogr. e Gcol. S. Paulo, n. 4038 part.). S. Gatharina : Blumenau (Schwacke, n, 5506), CXXIV. GOMEZA R. Br, 1. G@. laxiflora KI. ct Reichb. f. — *S. Paulo (St-Hilaire ser. C2, n, 1223). 4, G. Barkeri Regel. — S. Catharina : Joinville (Schwacke. n. 6949; — flores pallide lutei). 6. G&. foliosa KI. ct Reichb. f. var. brevifolia Cogn. var. nov. — : Folia lanccolata, 10-13 em. longa, 2 {/2-38 em. lata. *S. Paulo (Comm. Gcogr. e Geol. S. Paulo, n. 3874); Apiahy (Puiggary). 8. G. Glaziovii Cogn. (Mart, 1905). — Adde synon.: G. scandens Rolfe in Kew Hand-Lis! of Orchids, édit. 2 p. 101 (1904, — nomen nudum!!!), in Orch. Rev. XIV, p. 208 (July 1906). *S. Paulo : Serra da Mantiqueira ct Serra do Mar (Comm. Geogr. e Gcol. S. Paulo, n. 8376 et 4452; — floret Decembri). Obs. — D'après la note que M, Rolfe a publiée recemment dans l'Orchid Review sur cette espèce, sous le nom de G. scandens, on pourrait croire qu’il l’a nommée ct décrite dès 1904 sous ec dernier nom, lequel aurait ainsi la priorité; mais à la page 101 dela seconde édition (1904) de la Liste des Orchidées cultivées à Kew, on trouve uniquement : « G, sean- 337 dens Rolfe, Brazil. » Ce n’est pas là une publication ayant quelque valeur au point de vuc des droits de priorité, et s’il existait alors une description de cette espèce faite par M. Rolfe, elle cst restée dans ses manuscrits. Je pourrais dire aussi qn’avant la publication, en 1904, du nom donné par M. Rolfe, la plante que j'avais nommée Gomeza Glazioviana était déjà entre les mains du dessinateur de la Flora Brasiliensis, M. le Dr Joscph Pohl, de Berlin, que même la description de l'espèce était déjà imprimée dans ma monographie, et que le nom donné par moi était inscrit dans différents herbiers publics depuis plusicurs années; mais ce serait là pur cnfantillage de ma part. Une seule chose cst sérieuse, c’est que l’espèce, avec le nom que je lui ai donné, a été décrite, figurée et publiée, le 1er mars 1905 (1). 10. Gomeza Theodorea Cogn. — S. Paulo : Campos da Bocains (Comm. Geogr. e Gcol. S. Paulo, n. 3875). CXXVII. MILTONIA Lindi. 4. ME. spectabilis Lindi. — Rio de Janeiro : Ad Rio de Janeiro culta (Schwacke, n. 6445). S. Paulo : Raïiz da Serra do Mar (Comm, Gcogr. e Geol. S. Paulo, n. 36717 et 4052). 6. #E. cuneata Lindl. — *S, Paulo: Raiz da Serra do Mar (Comm. Geogr. e Geol. S. Paulo, n. 3339). — Floret Junio-Augusto. 11, ME. Beganellii Rcichb.f. — S. Paulo : Apiahy (Puiggary, n. 3331). CXXVII. ONCIDIUM Swartz. 5. ©. longipes Lindl: var. monophylium Regel. — * Minas Geraës (Lhotzsky). 8. @. barhatum Lindl. — *Ceara : Guaramiranda (Huber in Bull. Herb. Boiss., 1901, p. 298). 114. ©. pubes Lindl. — Paraguay : Caaguazu (Hassler, n. 9578). 15. @. cruciatum Reichb. f. — $S. Paulo : Raiz da Serra do Mar, Serra Negra, ele. (Comm. Geogr. c Geol. S. Paulo, n. 2865). (1) Dans le n° 9 du Bulletin de Kew, paru à la fin du mois de déecm- bre dernier, M. Rolfe donne enfin la description de son G. scandens (Kew Bull., 19056, p. 376 ct Orch. Rev., 1907, p. 23); mais, chose étrange, ce Gomeza y est présenté comme une espèce inédite, sans synonyme ni aucune indication bibliographique. (Nole ajoutée pendant impression, janvier 1907.) 338 17. Oncidium nitidum Barb. Rodr. — *S. Paulo : Itatinga in Serra de Botucatu (Alex. Hummel, n. 4). 19. ©. longicornu Mutel. — “Argentina : Laguna, Cordillera de Missioncs inter San Pedro et Campinas de America (Nicder- lein, n. 1289). 29. ©. varicosuim Lindl. — $S. Paulo : Campo Grande in Serra do Mar (Comm. Geogr. c Gcol, S. Paulo, n. 6062). — var. HBogersii Reichb. f, — S. Paulo (Comm. Geogr. ce Geol. S. Paulo, n. 2923). 31. @. spilopterwim Lindl. — *Minas Geraës : liacolumy in cacu- mine; saxicola (Schwacke, n. 10311; — floret Februario). 33. O. bifolium Sims. — Argentina : Prov. Corrientes ad Gony (Niederlein, w. 1293). | 44. ©. cerniserum Lindl. — $S. Paulo (Comm. Gcogr. ce Geol. S. Paulo, n. 3212), 49. @. crispum Lodd. — Minas Geraës : Serra de Itatiaia ad Fazenda Henrique, altit. 850 m. (E. Gounellc). *Espiritu Santo (Binot ex Rolfcin Orch. Rev., 1905, p. 199). 514. ®. praetextum Reichb. f. — Rio de Janeiro : Nova F'riburgo (Raben). S. Paulo: Itatinga (Alex. Hummel, Icon., n. 14). 60. @. sarcodes Lindl. — S, Paulo : Paranapancma (Comm. Geogr. e Geol, S. Paulo, n. 3248), 66. @. gracile Lindl. — Minas Geraës: Serra d'Itabira do Campo, terrestris (Schwacke, n. 6419). 10. ©. pumilum Lindi. — Rio de Janeiro : Morro Rotundo prope Rio de Janeiro, in rupibus (Schwacke, n. 1354); prope Therezo- polis (J. de Moura, n. 89). 17. ©. trulliferum LindI. — $. Paulo : Serra do Mar (Comm. Gcogr. e Gcol. S. Paulo, n. 6059; — floret Junio). 1bis, *@. Sohnianum Schlecht. in Orchis, I, p. 4 (1906). — Brasilia austro-oaientalis, loco accurato hand indicato ex Schlechter, loc. cit. 80. ©. Batemanianum Parm. — Minas Geraës (St-Hilaire, ser, Bt, n. 215, Langsdorff, Claussen); Serra de Carassa (St-Hilaire); Caldas (Lindberg, n. 612); Serra da Cachocira da Campo, in rupibus (Schwacke, n. 8944). *S, Paulo : Serra da Cantarcira (Comm. Gcogr. e Gcol. S. Paulo, n. 6061). *S. Catharina : Joinville (Schwacke, n. 6965). 339 CXXXI, SIGMATOSTALIX Reichb. f. 3 S. brachycïon Griseb. — Argentina : Territ. Missiones ad Lagunas de la Cordillera (Niederlein, n. 1291). Paraguay : Piribebuy et Caraguatay (Hassler, n, 1719 et 3567). CXXXII. PROMENAEA Lindl. 6. P. lentiginosa Lindi. — Pseudobulbi oblongo-conici, valde com- pressi, superne longe attenuati, apicc diphylli, 1 1,2-2 em. longi, 5-8 mm. lati. Folia tenuiter membranacca, anguste spathulato-lanccolata, acuta, inferne Ionge attenuata ct dis- tincte petiolata; petiolo gracili, 2-3 cm. longo; limbo usque 10 em. longo et 13 mm. lato. Pedunculus 6-8 em. longus. *Rio de Janeiro : Serra do Macahé altit, 1500 m., in arboribus (E. Ule, n. 4947; — floret Februario). CXXXIX. CAMPYLOCENTRUM, Benth, 17. €. Parahybunense Rolfc. — S. Paulo (Comm. Gcogr. e Geol. S. Paulo, n. 2523). DEUXIÈME PARTIE. Les Orchidées de quelques régions voisines du Brésil. Dans la partie de la Flora Brasiliensis consacrée aux Orchidées, je ne me suis pas borné à décrire les espèces qui croissent dans les limites politiques du Brésil; mon travail comprend également foutes celles de plusieurs régions voisines : les Guyanes, le Paraguay, l’Uruguay et la République Argentine jusqu’à Buénos-Ayres, ainsi que la plupart de celles du Pérou oriental. Mais toutes les données relatives aux Orchidées de ces régions sont éparses dans les trois gros volumes de ma monographie; c’est pourquoi j'ai cru utile de les résumer dans les listes suivantes, où les noms spécifiques imprimés 340 en caractères italiques désignent les espèces spéciales à chacune des régions considérées ici : EN a © à © D 1e Guyane française. . Sclenipedilum palmifolium Pftz. Habenaria longicauda Hook. — pauciflora Lindi. Lepireurn Reichb. f. Muelleriana Cogn. setacea Lindl. pratensis Reichb. f. seticauda Lindl, . Pogonia grandiflora Reichb. f. — paludosa Reichb. f. — Surinamensis Lindi, . Vanilla Pompona Schiede. — ovata Rolfe. . Spiranthes fenuis Lindi. — Grisebachii Cogn. — Guianensis Cogn. — sagittata Reichb. f. ct Warm. . Wullschlacgclia calcarata Benth. . Galeandra Baueri Lindl. — — var, lulea Wats. . Polystachya foliosa Reichb. f. — luteola Hook. 2. Masdevallia cuprea Lindi. — Cayennensis Reichb. f. Stelis ophioglossoides Swartz. — argentata Lindi. . Pleurothallis pruinosa Lind. — marginata Cogn. — semperflorens Lindl,. — marginalis Reichb. f. — picta Lindl. 91. 92. 93. 34. 39. 36, 91. 98. 09. 40. 41. 42, 43. 4L, 49. 46. 47. Pleurothallis acutissima Lindl. Isochilus linearis R. Br. Scaphyglottis prolifera Cogn. Epidendrum oncidioides Lindi. — ciliarc L. — fragrans Swartz. — imatophyllum Lindl,. nocturnum Jacq. latilabre Lindl. — difforme Jacq. rigidum Jacu. — ramosum Jacq. — strobiliferum Reichb. f, — florijugum Barb. Rodr. Elleanthus Brasiliensis Reichb. f. — Caravata Lindi. Sobralia sessilis Lindl. . Cyrtopera longifolia Reichb. f. . Cyrtopodium punctatum Lindi. — Andersonii R. Br. . Catasetum macrocarpum L. C. Rich. . Polycyenis vittata Reichb. f. . Koellensteinia graminea Reichb. f. . Menadenia labiosa Cogn. . Bulbophyllum Oerstedii Reich, f. . Maxillaria chlorantha Lindl. discolor Reich. f. Desvauxiana Relchb,. f. alba Lindi. uncata Lindl. GL, Camaridiam ochroleucum Lindi, . Trigonidium tenue Lodd, . Notylia fragrans Wullsehl. — sagittifera Link et KI. — aromatica Barker. . Rodriguezia sccunda Kunth. . Jonopsis paniculata Lindl. . Aspasia variegata Lindl. . Ornithocephalus ciliatus Lindi. — falcatus Focke. . Oncidium altissimum Swartz. — Kappleri Reichb. f. — Baucri Lindi. 341 74, Oncidium pusillum Reichb. fr. 15. — tenellum Fr. Gérard. 146. — Ccbolleta Swartz. 17. Lockhartia elegans Hook. 18. — Weigelti Reichb. f. 99. Cheiradenia euspidata Lindi. 80. Dichaca pendula Cogn. 81. — muricata Lindl. 82. — graminoides Lindl. 83. — brachypoda Reichb. f. 81. Campylocentrum micranthum Rolfe. 85. — pachyrrhizum Rolfe. 20 Surinam. . Sclenipcdilum palnifolium Pftz. . Habenaria Sartor Lindl, — macroccratitis Willd, — heptadactyla Reichb, f. — pratensis Reichb, f. — parvidens Lindi. — obtusa Lindi. . Pogonia paludosa Reichb, f. — Surinamensis Lindi. . Vanilla planifolia Andrews. — Pompona Schiede. — Surinamensis Splitg. — Palmarum Lindl, — acuta Rolfe. — Hostmanni Rolfe. — Wrightii Reichb. f, (ex. Rolfe). . Spiranthes Guiancnsis Cogn. — acaulis Cogn. — — var, grandiflora Lindl. . Physurus Peferianus Cogn. . Liparis Xappleri Reichb. f. 21. Galcandra juncca Lindl, 22. Polystachya lutcola Hook. 23. — foliosa Reichb. f. 24. Masdevallia minuta Lindi. 25, Stelis argentata Lindl. 25. Pleurothallis Lanceana Lindi. 21. — pruinosa Lindl,. 23. — longirostris Focke. 29. — Fockei Lindl. 30. — brevipes Focke. 31. — Kegelii Reichb. f. 82, — Miqueliana Lindi. 33, — barbulata Lindi. 34, — marginata Cogn. 39, — semperflorens Lindl. 36. — picta Lindi. 31, — acutissima Lindl. 38. — ovalifolia Reichb, f. 39, — villosa Kn. et W. 49, — orbicularis Lindi, 41. Lepanthes helicocephala Reichb, f. >, Restrepia Kegelii Reïchb. f. 23 342 43. 44. The Octomcria Surinamensis Focke. Ponexa Jelskii Reichb. f, . Seaphyglottis prolifera Cogn. . Hexisea reflexa Reichb. f. . Lanium microphyllum Benth. . Epidendrum paleaceum Reichb. f. — chloroleucum Hook. — oncidioides Lindi, — — var, graniticum Lindi, — dichromum Lindi, — clavatum Lindi, — — var, purpurascens Cogn. — varicgatum Hook. — fragrans Swartz. — anceps Jacq. — — var. virescens Lindi. — Schomburgkii Lindl,. — imatophyllum Lindi, — nocturnum Jacq. — — var. latifolium Lindl. —.— var. tridens Cogn. — difforme Jacq. — sculptum Reichb. f, — — var. linearifolium Reich. f. — stenopetalum Hook. — diffusum Sw. var, depau- peratum Cogn. — floribundum Kunth. — rigidum Jacq. — ramosum Jacq. — strobiliferum Reichb. f. — discolor Benth, . Brassavola angustaia Lindi. . Schomburgkia crispa Lindl. 10. — marginata Lindi. Sobralia sessilis Lindi. 72, Cyrtopera longifolia Reichb. f. 13. Cyrtopodium punctatum Lindl. 74 — Andersonii R. Br. — — var. cardiochilum Cogn. 45. — parviflorum Lindi. 16. Catascium macroearpum L:°C. Rich: 91... — fuliginosum Lindi, 78. — discolor Lindl, 19. Cycnoches Loddigesii Lindi. 80 Paphinia cristata Lindl. 81. Batemania Colleyi Lindl, 82, Bifrenaria aurantiaca Lindi. 83. — longicornis Lindl. 84, Pecristeria guttata Kn. et W. 85, Stanhopea grandiflora Lindi. 86. Kegelia Houtteana Reichb. f. 87. Gongora quinquenervis Ruiz ct Pav. 88, — nigrita Lindi, 89. Menadenii labiosa Cogn, 99, — Kegelii Cogn. 91. Bulbophyllum Oerstedii Reichb. f. 92. Maxillaria Kegelii Reichb, f. 93. — violaceo-punctata Reichb. f. splendens Poepp. et Endl. superflua Reichb. f. discolor Reichb. f, Desvauxiana Reichb. f. alba Lindl, uncata Lindl. 100, Camaridium ochroleucum Lindl. 101. Ornithidium vestitum Reichb. f. 102. Trigonidium tenue Lodd. 103. 104. 109. 106. Macradenia triandra Lindl,. — Surinamensis Reichb. f. — loxoglottis Focke et R. f, Notylia Durandiana Cogn. 107, — fragrans Wullschl, 108. — aromatica Barker. 109 — Wullschlacgeliana Focke. 110. Rodriguczia secunda Kunth. 111. Tlonopsis paniculata Lindl. 112, — teres Lindi. 113. Plectrophora iridifolia Focke. 114. Trichopilia mutica Reichb. f. 115. Aspasia varicgata Lindi. 116. Ornithocephalus avicula Reichb. f, et Wulls, 117. — ciliatus Lindi. 118. — falcatus Lindi. 119. Cryptarrhena Kegclii Reichb, f. 12). Brassia caudata Lindl, 121. — Lawrenceana Lindi, 343 122, Brassia Lanceana Lindli,. — — var, macrostachya Lind]. 123. Uncidium altissimum Swartz. 124, — Kappleri Reichb. f. 125. — Lanccanum Lindi, 126. — pusillum Reichb. f, 127. — Sprucei Lindl. 128. LockhartiaW cigelti Reichb.f. 129, — micrantha Reichb, f. 130. Bollea violacea Reichb. f. 131, Chaubardia Surinamensis Reichb, f, 132. Dichaea Splitgerberi Reichb.f. 133. — graminoides Lindl. 134. — Weigeltii Reichb. f. 135. — brachypoda Reichb, f. 136. — Kegelii Reichb. f, 137. Campylocentrum micranthum Rolfe. 133, — fasciola Cogn, Dans un ouvrage publié tout récemment (1), M. Palle a ajouté les neuf espèces suivantes à la flore du Surinam : 139 (16bis), Vanilla Warowynensis Palle. 14) (Bis), Orleanesia Amazonica Barb, Rodr, 141 (44bis), Scaphyglottis violacea Lindl. 142 (5{bis), Epidendrum Ccarense | Barb, Rodr, 143 (58bis). — latilabre Lindl, 144 (84bis), Coryanthcs maculata Hook. 115 (91bis). Maxillaria Parkeri Hook. 145 (92bis). — rufescens Lindl, 147 (125bis). Oncidium Papilio Lindl, (1) A. Puize : An Enumeration of the Vascular Planis known from Surinam, together with their distribution and synonymy; Leiden, 1906. 3° Guyane anglaise, {. Phragmopedilum ÆXlot:schia- num Pftz,. 2 — Lindleyanum Pfitz. 3. Selenipedilum palmifolium Pftz. 4, Habenaïia longicauda Iook. 5. — macroceratitis Willd, G. — pauciflora Lindl. 7. — heptadactyla Reichb. f. 8. — parviflora Lindi. 9. — macilenta Reichb.f, 10. — Sehomburghii Lindi. 11. — Moritzii Ridley. 12. — Roraimensis Rolfe. 13. — seticauda Lindl, 14. Pogonia parviflora Reichb. f. 15. — rosea Reichb. f. 16. — tenuis Reichb. f. 17. — Surinamensis Lindl, 18. — physurifolia Roichb. f, 19. Epistephium lucidum Cozn, 20. — parviflorum Lindl,. 21. Vanilla bicolor Lindl. 22 — Surinamensis Splitg. 23, — Palmarum Lindi, 24, — appendicula Rolfe, 29, — fimbriatla Rolfe. 26. — Wrightii Reichb. f, 21. Stenorrhynechus orchioides L. C. Rich. 28. Spiranthes elata L. C. Rich. 29. — bifida Ridley. 39. — Guiancnsis Cogn. 91. — aphylla Ridley. 32. — acaulis Cogn, 33, — metallica Rolfe, 34. Stenoptera adnata Ridley. 99, — Vi3C)3a Roich. f. 36. Liparis vexillifera Cogn. 31. Galcandra Devoniana Schomb. 933. — juncea Lindi, 39. Polystachya lutcola Hook. 49, — foliosa Reichb, f. Al. Masdevallia Guianensis Lindl . 42, — picturata Reichb, f. 43. — minuta Lindl, 44. Physosiphon cemarginatus Lindi. 45. Stclis sonata Reichb. f, 45. — ophioglossoides Swartz, AT. — tristyla Lindi. 43, — grandiflora Lindi. 49. — argentata Lindl, 90. — Guianensis Rolfe. 51. Scaphosepalum breve Rolfe. — ochthodes Pftz, 93. Pleurothallis ruseifolia R Br. 54 — semperflorens Lindi. — Grobyi Lindi, 56. — picta Lindl, 01. — ciliata Kn, et W. 583. — rhombipetala Rolfe. — stenopetala Lodd. 69. — aristata Hook. GL. — Roraimensis Rolfe. 62. — orbicularis Lindl, 63. Brachyonidium brevicaudatum Rolfe. 64. Octomeria Connellii Rolfe, 63. — tridentata Lindl. 66, — parvifolia Rolfe. 67. Scaphyglottis violacea Lind]. 68. 69. 70, ir 72. 73. 14, 15. 76. 71, 78. 19, 8). 81. 82. 83. 84. 85. 86. 87. 83. 89. 90. 91. 92. 93, 94. 95. 96. 97. 98, 99. 100. 101. Scaphyglottis sfel/ata Lindl, — prolifera Cogn. — ? fasciculata Hook, — reflexa Lindl. Hexisea iémbricata Reichb f. Lanium microphyllum Benth. Epidendrum globosum Jacq. ehloroleucum Hook, — oncidioides Lindi.var.gra- nitieum Lindi, odoratissimum Lindf, — pachyanthum Lindi. pictum Lindl. ionosmum Lindl, ciliare L,. viviparum Lindl, clavatum Lindl, tigrinum Lindl. coriaceum Lindl,. fragrans Swar(z, oblusilobum Cogn. — var, luteum Lindi, montigenum Ridley. Imthurnii Ridley. prostratum Cogn. orchidiflorum Salzm. Schomburgkii Lindl. fulgens Brongn. decipiens Lindi. imatophyllum Lindi. elongatum Jacq. longicolle Lindi, nocturnum Jacq. — corymbosum Lindi. stenopetalum Hook, — violascens Ridley, varicgatum Hook, var. raniferum Lindil, var, 102, 103 104. 105, 106. 107. 108. 109. 110. 111. 112, 113. 114. 115. 116, Que 118. 119. 349 Epidendrum alsum Ridley. — durum Lindl, Miersii Lindl. rigidum Jacq. — ramosum Jacq. strobiliferum Reich. f. Diacrium bicornutum Benth Cattleya violacea Reichb. f, — Lawrenceana Reichb. fe — Jenmanii Rolfe. Brassavola Martiana Lindl, — angustata Lindl. Schomburgkia crispa Lindl, — marginala Lindl. Elleanthus furfuraceus Reichb, f. — Jlinifolius Presl, Sobralia Liliastrum Lindl. — stenophylla Lindi. — scssilis Lindi, . Cyrtopodium punctatum Lindi. — Andersonii R, Br. — parviflorum Lindl, — cristatum Lindl. . Mormodes vernixium Reichb, F- . Catasetum macrocarpum L. C. Rich. — fuliginosum Lindl. — saccatum Lindl, — poriferum Lindi, deltoideum Mutel. Darwinianum Rolfe. barbatum Lindi, — cristatum Lindl, — cornutum Lindi. 34 135. Catasetum fimbriatum Lindi, var. viridulum Reïichb.f. 136. — scurra Reichb. f. 197: 158. 6 longifolium Lindl. discolor Lindl. — var. viridiflorum Cogn, — var. Bushnani Cogn. 139. Cycnoches Loddigesii Lindl. 110. — chlorochilum Klotzsch. 141. Paphinia cristata Lindi. 142. Xylobium foveatum Stein. 143. — Colleyi Rolfe. 144. Batemania Colleyi Lindl. 145. Bifrenaria aurantiaca Lindl, 146. longicornis Lindl. 147. Peristeria pendula Hook. 148. 149. 150. Sievckingia Jenmani Reichb.f, sellilabris Reichb, f. guttata Kn. et W. 151. Coryanthes speciosa Hook, 152. 153. = 15{, Aganisia pulchella Lindi. 155 var. alba Lindi. maculata Hook. — var. punctata Lindi. — var. lournieri André. — var. Parkeri Hook, macrantha Hook. fimbriata Reichb. f. 156. Stanhopca grandiflora Lindl. 157. Houlletia Roraimensis Rolfc. 158 159 160. 161. 162 . Polycyenis vittata Reichb. f. . Gongora quinquenervis Ruiz — et Pav. nigrita Lindi. atropurpurea Hook. . Koelleinsteinia tricolor Reichb. f. 163. 164. 165. 166. 167. 168. 169. 170. LOL: 172. 173. 174. 175 176. 177: 178. 119: 180. SI 182. 185. 184. 185. 186. 187. 188. 139. 190. 191, 192. 195. 194. 195. 196. Koelleinsteinia Kellneriana Reichb, f, — graminea Reichb, f. Zygopetalem Purkei Reichb.f, — venusium Ridley. Menadenia labiosa Cogn. Eriopsis biloba Lindl. Bulbophyllum Roraimense Rolfe. — exallatum Lindi. — bracteolatum Lindi. — quadrisetum Lindi. — setigerum Lindi, Slenia pallida Lindi, Maxillaria Parkeri Hook — rufescens Lindl. — yiolaceo-punctata Reichb. f. — chlorantha Lindi. — grandiflora Lindl. — Connellii Rolfe. — superflua Reichb, f, — discolor Reichb. f. _— alba Lindl, — pumila Hook. — Quelchii Rolfe. — uncata Lindi. Scuticaria Hadwenii Hort. var. Dodgsoni Stein. — Steelei Lindl, Camaridium ochroleucum Lind!, Trigonidium obtusum Lindi. — tenue Lodd, — acuminatum Batem. Macradenia triandra Lindi, Notylia sagittifera Lindl. — aromatica Barker, — micrantha Lindi. 197 . Trichocentrum purpureum Lindl. 198. — recurvum Lindl. 199. Rodriguezia secunda Kunth — — var, sanguinea Schomb. 200. — candida Batem, 201. — luteola N.E. Brown. 202. Ionopsis paniculata Lindl. 203. — teres Lindi. 204. Aspasia variegata Lindl. 205. Ornithocepbalus ciliatus Lindl. 206. — falcatus Lindl. 207. Cryptarrhena Kegelii Reichb. f. 208, Odontoglossum nacvium Lindl. 209. Brassia Lawrenceana Lindi, — — var.angustata Lindi. 210. — Lanccana Lindl, — — var, macrostachya Lindi, 211. — Wagencri Reichb. f. 219. — villosa Lindl, 213. 214. 215. 239, 347 Brassia bidens Lindl. Oncidium nigratum Lindi, — nanum Lindl. — lunatum Lindl, altissimum Swartz, Kappleri Reichb. f. Pirarense Reichb. f, orthostates Ridley. Lanceanum Lindl. — pusillum Reichb. f. — pulchellum Hook. . Lockhartia Weigelti Reichb.f, — micrantha Reichb. f. . Bollea violacca Reichb, f, . Huntleya Zucida Rolfe. . Cheiradenia cuspidata Lindl. — Imthurnii Cogn. . Dichaca muricata Lindl. — graminoides Lindi, — Weigeltii Reichb, f. — ochracea Lindl. . Campylocentrum micranthum Rolfe, — fasciola Cogn. 40 Paraguay. Habenaria Hassleriana Cogn. — Gourlieana Gillics. Sartor Lindl, pauciflora Reichb, f. var. pluriflora Cogn. Schwackei Barb. Rodr, Balansaei Cogn. subfliformis Cogn. — Paranacnsis Barb. Rodr. par viflora Lindi, Corcovadensis Kraenzl,. 11, Habenaria Caaguazuensis Cogn. 12. 15. 14, 15. sccunda Lindi,. — — var. Estrellensis R. f, repens Nutt. obtusa Lindl. integripetala Cogn. 16. Pogonia Hassleriana Cogn. 17. — Paranaensis Barb. Rodr, - 18. Epistephium sclerophyllumLindl, 19. Vanilla parvifolia Barb, Rodr. 20. Pelexia sctacea Lindl. 21. Pelexia triloba Lindl. 22. Stenorrhynchus balanopho- rostachys Cogn. 23. — Paraguayensis Cogn. 24, — Bonariensis Cogn. — — var. robusta Cogn. 25. — Saltensis Cogn, 26. — Hasslerii Cogn. 21. — Esmeraldac Cogn. 28. — macranthns Cogn. 29. — vaginatus Cogn. — — var. pauciflorus Cogn. 80. — orchioides L. C. Rich. — — var. australis Cogn. 31. — rupestris Cogn. 32. — pedicellatus Cogn. — — var. major Cogn. 33, — hysteranthus Baxb. Rodr. 84, — ventricosus Cogn. 3. — albicans Cogn. 36. Spiranthes bicolor Lindl. 37. — sellilabris Grisch. 38. — elata L. C. Rich, var, ovata Cogn. 39. — chloroleuca Barb. Rodr. 40. — camporum Lindl. 4l. — delicatula Kraenzl. 4%, — homalogastra Reich, f, et Warm. — — var. mullifiora Cogn. 43, — Hasslerii Cogn. 44, — uliginosa Barb, Rodr. — — var. robusla Cogn. 45. — acaulis Cogn. — — var.grandiflora Lind], 46. — rufescens Fischer. 41, Physurus pictus Lindi, — bicolor Barb. Rodr, 49, Wullschlaegcelia aphylla Reichb. f. . Stenoptera ananassocomos Reichb. f . Prescottia micrantha Lindl. 2. Corymbis decumbens Cogn. 03. Liparis elata Lindl, var, Zongi {olia Cogn. Of. Galeandra juncea Lindl. 09. — Beyrichii Reichb. f. 96. — hystcrantha Barb, Rodr, 97. — Paraguayensis Cogn. 08. Polystachya Estrellensis Reichb. f. 59. Pleurothallis caespitosa Barb, Rodr. 60. — Rio-Grandensis B. R. var. longicaulis Cogn. 61. Octomeria crassifolia Lindi, 2. Isochilus linearis R. Br. . Epidendrum oncidioides Lindi. — Weddellii Lindl. . Brassavola Perrinii Lind]. . Sophronitis pterocarpa Lindl. . Cyrtopodium punetatum Lindi. — virescens Reichb f.et W. — purpureum Reichb, f, et W: — pallidum Reichb,. f. et W. . Govenia sulphurea Reichb, f. 2. Cyanacorchis arundinac Barb, Rodr. Catasetum fimbriatum Lindl, — — var. fissum Reichb,. f. — — var platypterum Reichb. f. 14, Zygopetalum Zasslerianum Kracnzl, TEA 5. Bulbophyllum chloroglossum Reichb. f. et W. 5, Eulophidium maculatum Pftz, . Macradenia multiflora Cogn. . Notylia lyrata Sp. Moore var. major Cogn, 79. Ionopsis paniculata Lindl. 89. 9 91. 95. 349 Oncidium hydrophilum Barb. Rodr. — spilopterum Lindl. — verrucosissimum Cogn. — cornigerum Lindi. — pumilum Lindi. Cebolleta Swartz. Junesianum Reich. f. 96. Sigmatostalix brachycion 97. 98. 99. Griscb. Leiochilus pulchellus Cogn. Campylocentrum neglectum Cogn.var.angustifolium Cogn. — acutilobum Cogn, 100,21bis). Pelexia Glaziovii Cogn. var. Paraguayensis Cogn. 5° Uruguay. 80. — Gardneri Lindl,. 81. Zygostates Al/eniana Kracnzl 82. Miltonia flayescens Lindl 83. Oncidium Aasslerii Cogn. 84, — pubes Lindl. 89. — Brienianum Reichb,. f, — — var. rufida Reicbb.f. 86. — viperinum Lindl. 87. — varicosum Lindl. 88. — flexuosum Sims, 1. Habenaria bractescens Lindl. 2, — Gourxlieana Gillics. 3 — parviflora Lindl. 4. — Montevidensis Spreng. — — var. Tucumanensis Gxiscb. 5. — aranifera Lindl. 6. -- pentadactyla Lindl. 1. — Arcchavaletae Kraenzl. 8. — Platantherae Reichb. f, 9, Chloraea membranacea Lindi, 10, — Arcchavalctac Kraenzl. 11. Bipinnula biplumata Reichb, f, 12. — Giberti Reichb. f. 13 — Polysyka Kraenzl. 14, — montana Arech. 15. 16. ae 18. 19: Stenoyrhynchus Bonaricnsis Cogn. var.robusta Cogn. — Taquaremboensis Barb, Rodr. — rupestris Cogn. — Canterae Barb, Rodr. Spiranthes elata L. C, Rich. var. parvifolia Cogn. aprica Lind], Arechavaletae Kracnzl. — dilatata Lindi. camporum Lindi, Octomeria crassifolia Lindi, — tridentata Lindl. . Cyrtopodium Andersonii R, Br. . Oneidium viperinum Lindl, — bifolium Sims. 300 6° République Argentine. 1, Habenaria bractescens Lindl, — Gourlieana Gillies, — Spegazssiniana Kraenzl. — Guilleminii Reichh.f. — Montevidensis Spreng. — — var. Tucumanensis Gxiscb, G. — pentadactyla Lindi, 7 — secunda Lindl. 8. — Achalensis Kracnzl. 9 — Hieronymi Kracnzl. 10. Chloraca biseriata Griseb. 11, — venosa Reichb. f. 16 annee 13. — Arcchavalctae Kraenzl. a R co D membranacea Lindl. 14. — phoenicea Spcegaz. 15. — praecincta Spegaz. ct Kracnzl. 16. Bipinnula biplumata Reichb. f. 17. Pogonia Paranaensis Barb. Rodr. 18. Pelexia triloba Lindl. 19. Stenorrhynchus Argentinus Griscb. 20. — Bonariensis Cogn. 21. — Saltensis Cogn. 22%, — orchioides L. C. Rich, — — var. auslralis Cogn. 23. — Sancli-Antonti Kracnzl, 24. Spiranthes scllilabris Griscb. 25. — elata L. C. Rich. var. ovata Cogn. 26. — lineata Lindl. 27. — aprica Lindi, * 28. Spiranthes bracteosa Lindl. 29, — acaulis Cogn. var. grandi- flora Lindl. 30. Altenstcinia Hieronymi Cogn. 81. Cranichis micrantha Griscb. 32. Prescottia plantaginca Lindl. 83. — micrantha Lindl. © 8£. Ponthieva Mandonïii Reichb. f. 35. Microstylis Hieronymi Cogn. 86. Liparis vexillifera Cogn. var. latifolia Cogn. 31. Polystachya Estrellensis Reichb. f. 38. Pleurothallis Rio-Grandensis Barb. Rodr. var. longi- caulis Cogn. 39. Isochilus linearis R. Br. 40. Cattleya intermedia Grahan. Al. Brassavola Chacoensis Kraenzl, 42. Picroglossaspis Argentina Rolfe. 43: Cyrtopodium punctatum Lindl: 44 — Andersonii R. Br. 45. Oncidium longicornu Mutel. 46. — viperinum Lindl. 41. — bifolium Sims, — — var. majus Hort. 48. — pumilum Lindl, 49, Sigmatostalix brachycion Griseb. 50, Campylocentrum neglectum Cogn. var. angustifo- lium Cogn. 51. — Grlsebachii Cogn, 391 TROISIÈME PARTIE. Quelques remarques de géographie botanique. Le Brésil a déjà été exploré par un grand nombre de botanistes el de collecteurs horticoles; mais son territoire est tellement vaste (les 5/6 de l’Europe, plus de 15 fois la France), que sa végétation est encore bien loin d’être entiérement connue. Parmi les provinces du centre, de l’ouest et du nord, il en est plusieurs qui ont à peine été visitées par les collecteurs d'Orchidées, ou même qui ne l'ont jamais été; celles du sud-est sont les mieux connues, mais elles le sont encore très imparfaitement, car chaque exploration amène encore la découverte d’un certain nombre d’espèces nouvelles. On peut d’ailleurs voir par mes deux addenda ce que ces quelques dernières années d'exploration ont fourni de nouveautés. Je ne puis donc prétendre que mon travail soit com- plet; mais du moins j'ai fait tout ce qu’il était en mon pouvoir pour qu’il soit le moins incomplet possible. Grâce à l'extrême bienveillance des directeurs ou des posses- seurs de presque tous les grands herbiers de l’Europe, j'ai pu réunir et conserver chez moi, la plupart pendant une période de plus de quinze années, pour les étudier et les comparer à loisir, toutes les Orchidées de la région brésilienne et même généralement de toute l'Amérique tropicale contenues dans les collections suivantes : Jardin Botanique de Bruxelles; Musèe Botanique de Berlin; Krug et Urban, de Berlin (le plus riche herbier connu pour les Antilles); Jardin Botanique de Gottingue (avec la précieuse collection de Grisebach; — toutes les Orchidées); Musée Botanique de Copenhague; Warming, de Copenhague; Musée d'Histoire naturelle de Stockholm; Jardin Botanique de St-Pétersbourg (herbier général et herbier spécial des Orchidées cultivées); Académie des Sciences de St-Pétersbourg; Jardin Botanique de Munich; Musée d'Histoire naturelle de Vienne: Jardin Botanique de Genève (herbier Delessert); C. de Candolle, de Genève; Boissier, à Chambésy, près de Genève; Muséum d'Histoire naturelle de Paris; Comte de Franqueville et depuis Drake del Castillo, à Paris (avec la collection L.-C. et À. Richard; — toutes les Orchidées); Jardin Botanique d’Utrecht (Orchidées de Surinam); Glaziou, de Rio de Janeiro (herbier propre de Regnell et de Puiggary). J'ai étudié sur place le célébre herbier de Kew, y com- pris l’herbier typique de Lindley, ainsi qu’une partie de celui du British Museum de Londres. S. A. R. Madame la Princesse Thérèse de Bavière m’a communiqué pour l'étude, ses récoltes d’Orchidées dans l'Amérique tropi- cale, et M. Hieronymus, de Breslau, celles qu’il a recueillies dans la République Argentine. Feu Glaziou (35 années d'exploration), Schwacke, MM. H. Schenck, Lôfgren, Edwall, E. Ule, J. de Moura, Neves-Armond, Alexandre Hummel, de Magalhäes Gomes et plusieurs autres, m'ont gratifié d'une part souvent considérable du fruit de leurs explorations au Brésil. M. le D' Hassler, de Aarau, m'a fait don des doubles de ses nombreuses découvertes au Paraguay, et M. le capi- taine John Donnell Smith, de Baltimore, m’a donné une part de ses récoltes annuelles dans l'Amérique centrale. Je suis redevable au R. P. Sodiro, de Quito, d’une très riche collection d'Orchidées de l’Équateur. M. H. Schenck, de Darmstadt, m’a envoyé différentes Orchidées vivantes recueillies par Fr. Noack dans la province de Sào-Paulo, 393 et par le D' Parpus au Mexique. Beaucoup d'horticul- teurs et d'amateurs d'Orchidées m'ont envoyé des fleurs fraiches pour mes études. Enfin je dois une mention toute spéciale à M. Barbosa Rodrigues, directeur du Jardin Botanique de Rio de Janeiro, qui m'a communiqué plusieurs centaines de magnifiques aquarelles, avec de nombreuses analyses faites sur le vif, représentant à très peu d’exceptions près les 538 Orchidées brésiliennes qu’il a décrites comme nouvelles; la plupart de ces aquarelles ont été repro- duites par la gravure dans les planches de la Flora Bra- siliensis. Je saisis cette occasion pour exprimer ici ma vive gra- titude envers toutes les personnes qui m'ont aidé de la sorte dans l'accomplissement de ma tâche. Grâce à ces riches matériaux, j'ai pu établir, autant qu'il est possible de le faire actuellement, la dispersion géographique des Orchidées de la région brésilienne, et poursuivre, en dehors de la même région, l’étude com- plète de cette dispersion. Le nombre total des espèces que j'ai décrites est de 1795, dont 172 sont nouvelles; 1476 sont brésiliennes, et 319 extra-brésiliennes. Parmi les 1476 espèces qui ont été observées au Brésil, 1185, soit 80,5 pour cent ou les 4/5, sont exclusivement brésiliennes, 288 — un cinquième seulement — croissent aussi en dehors des limites de ce pays. Les genres qui comptent plus de 25 espèces au Brésil sont les 13 suivants : 1. Pleurothallis, 214 espèces, dont 198 spéciales. 2. Epidendrum, 129 » » MOD » 3. Oncidium, 107 » » 86 » 4. Habenaria, 91 espèces, dont 65 spéciales. o. Maxillaria, 62 » » 50 » 6. Octomeria, 50 » » 47 » 7. Spiranthes, 46 » » 30 » 8. Catasetum, AA » > NEA ) 9. Slelis, 4 » »e 41 » 10. Bulbophyllum, 30 » D 40-30 » 11. Séenorrhynchus, 356 » » 20 » 12: Cattleya, 33 » » 28 » 13. Pogonia, 29 » » or » On compte 19 genres spéciaux au Brésil; ce sont les suivant(s, avec le nombre d'espèces qui les composent : Acacallis, 1; Centroglossa, 4 : Chaenanthe, 1; Chytro- glossa, 3; Cirrhaea, 5; Dipteranthus, 3; Gomeza, 10; Grobya, 3; Isabelia, ‘1; Leptotes, 5; Paradisanthus, 3; Phymatidium, 4; Platyrhiza, 1; Pogoniopsis, 2; Quekettia, 0, Sanderella, 1; Saundersia, 1; Sophronitis, 8); Warmingia, 2. Les 288 espèces brésiliennes qui croissent aussi en dehors du Brésil, se retrouvent ailleurs dans les propor- tions suivantes : 12 dans l’Uruguay, 67 au Paraguay, 21 dans la République Argentine, 2 au Chili, 1# en ‘Bolivie, 43 au Pérou, 17 dans l'Equateur, 137 (près de la moitié) dans les Guyanes, 70 au Vénézuéla, 47 en Colom- bie, 46 dans l’Amérique Centrale, 34 au Mexique, 87 aux Antilles, 3 dans le sud des Etats-Unis et 1 dans l'Afrique tropicale occidentale. Ces chiffres ne peuvent cependant donner une idée pré- cise des affinités florales du Brésil avec ces divers pays, (1) L'une de cés espèces a été récemment trouvée au Paraguay par le Dr Hasele», | 399 parce que ceux-ci sont d’étendue fort inégale et qu’ils sont loin d’être également explorés. Les trois espèces brésiliennes dont l’ère de dispersion atteint le sud des Etats-Unis sont : Habenaria repens Nutt., Polystachya luteola Hook. et Epidendrum noctur- num Jacq. Plusieurs espèces du Brésil ont été signalées comme croissant aussi dans l'Ancien monde, mais généralement par suite de confusion avec des espèces affines. C’est le cas notamment pour le Polystachya luteola Hook, et lEulo- phidium maculatum Pitz., les plantes d'Afrique données sous ces noms ayant élé reconnues comme formant des espèces distinctes. Dans la Flore du Brésil, j'ai cité trois espèces brésiliennes qui ont été trouvées dans l’Afrique occidentale tropicale : | 1. La variété rufina du Liparis elata, établie par Rid- ley pour une plante croissant au Lagos et à Sierra Leone ; mais plus récemment (F{. of trop. Africa, VIX, p. 19), M. Rolfe a établi que cette variété est une espèce distincte. 2. Epidendrum nocturnum Jacq.; j'ai noté que d’après Reichenbach (Gard. Chron., 1873, p. 763), cette espèce a été recueillie par Welwitsch à Sierra Leone, mais elle ne peut guère s’y être rencontrée que comme plante intro- duite, car elle ne parait plus s’y trouver, et tous les Epi- dendrum connus sont américains. 3. Gyrtopera longifolia Reichb.f., recueilli par plusieurs collecteurs dans la Côte de l’Or, au Lagos et dans l’Angola, et qui pourrait y être indigène, puisque d’autres Cyrto- pera croissent dans l'Afrique tropicale. Je retiens donc cette espèce comme la seule croissant à la fois au Brésil et dans l’Afrique occidentale. Les listes données plus haut des Orchidées connues dans 396 six régions voisines du Brésil peuvent donner lieu aux remarques sommaires suivantes : 1. Guyane franeaïise : 8) cspèces, dont G spéciales. Genres domi- nants : Epidendrum, 11 espèces; Habenaria, 1; Oncidium, 6; Pleuro- thallis, 6. 2. Surinam : 147 cspèces, dont 27 spéciales. Genres dominants : Epidendrum, 22 esp ; Pleurothallis, 15; Maxillaria, 10; Vanilla, 8. 3. Guyane anglaise : 235 espèces, dont 62 spéciales. Genres dominants : Epidendrum, 34 csp.; Galaselum, 13; Maxillaria, 12; Habe- naria, 10; Oncidium, 10; Pleurothallis, 10. 4 Paraguay : 100 cspèces, dont 21 spéciales. Genres dominants : Habenaria, 15 csp.; Stenorrhynchus, 14; Oncidium, 13; Spiranthes, 11. 5. Uruguay : 28 espèces, dont 8 spéciales. Genres dominants : Habenaria, 8 esp. ; Spiranthes, 5; Bipinnula, 4; Stenorrhynchus, 4. 6. Hépublique Argentine : 51 espèces, dont 14 spéciales. Genres dominants : Habenaria, 9 csp.; Chloraea, 6; Spiranthes, 6; Stenorrhynchus, 5. NOTE SUR LE GENRE MACROZANONIA, DE LA FAMILLE DES CUCURBITACÉES, par ALFRED COGNIAUX. Les lignes suivantes, extraites d’une note que j'ai publiée en 1893 dans le Bulletin de l'Herbier Boissier (I, p. 614), renferment toute l’histoire du genre Mucro- 3an0nit : « « À « « À l’époque où nous avons publié notre monographie des Cucurbitacées (1881), la tribu des Zanoniées se composait des trois genres Zanonia, Alsomitra et Gerrardanthus. « Depuis lors, deux autres genres y ont été ajoutés : le Siolmatra dont nous venons de parler, et le genre Hemsleya, que nous avons décrit en 1889, sous la planche 1822 des Icones Plantarum de Hooker. « À l’occasion de l'étude de ces deux nouveaux genres, notre attention s’est reportée sur lancien genre Zanonia, constitué par deux espèces (Z. Indica Linn. et Z. macrocarpa BI.) si différentes entre elles, que nous nous sommes toujours demandé si elles sont bien congénères. Cependant en rédigeant notre ancien tra- vail, nous n’avions pas osé les séparer complétement, d’abord dans la crainte d'augmenter le nombre déjà assez considérable de genres monotypes, puis parce que, de la seconde espèce, nous ne connaissions ni les fleurs mâles ni les fleurs femelles; toutefois nous les avons rangées alors dans deux sections distinctes : la premiére celle des Euzanonia, et la seconde celle des Macrozanonia. Aujourd’hui, quoique les fleurs de Zinonia macrocarpa soient encore inconnues, nous 24 393 « n’hésitons pas à faire de cette espèce un genre distinct, « auquel nous conservons le nom Macrozanonia de la « section... » On comprend d’après cela combien j'étais désireux de pouvoir étudier les fleurs du Zanonia macrocarpa qui jusqu'ici, à ma connaissance, n'existent encore dans aucun herbier/européen. Au printemps dernier, ayant eu l'occasion d'être en rapport avec M. J. J. Smith, conser- vateur au Jardin botanique de Buitenzorg (Java), je lui exprimai l’ardent désir que j'avais de posséder des fleurs de cette espèce. Ma demande fut accueillie avec la plus grande bienveillance, et sur la fin de juillet, je reçus de M. le D' Treub, directeur du Département de l’Agricul- ture, à Java, une caisse contenant de beaux échantillons fleuris de Ia plante désirée, ainsi qu’un flacon des fleurs des deux sexes, à divers degrés de développement. L'étude de ces riches matériaux m’a montré que ce genre est fort distinct du Zanonia, et m'a permis d'en formuler la diagnose suivante : Macrozanonia. — Flores dioici. Masculi paniculati. Calyx carnosulus, primum clausus, demum usque ad medium trilobatus. Petala 5, carnosa, valvata, in ala- bastro recta, acuta. Stamina 3, libera, disco inserta, filamentis brevissimis, Crassis; antherae ereclae, una unilocularis, ceterae biloculares, loculis rectis, longitudi- naliter dehiscentibus, connectivo latiusculo non producto. Pistillodia 3, minuta, subulata, remotiuscula. — Flores feminei racemosi. Calycis tubus adhaerens, carnosus, hemisphaericus; limbus membranaceus, in alabastro clausus conicus, deinde in lobos 2-3 obtusos irregulariter ruptus, demum caducus basi regulariter circumscissus. Petala ut in mare sed crassissime carnosa, valde caduca. 399 Staminodia nulla. Ovarium semiglobosum, triloculare, septis demunm retractis uniloculare ; ovula numerosissima, pendula; styli 3, basi remoti, deinde inflexi contigui et erecli, satis Caduci, saepius profunde bifidi, segmentis elongatis, erectis, contiguis, apice subulatis. Fructus maximus, hemisphaericus, valde polyspermus, apice truncato trivalvi. Semina magna, descendentia, valde compressa, dense imbricata, ala ampla tenuissime mem- branacea diaphana lateraliter valde dilatata cincta. Frutices scandentes, glabrati. Folia petiolata, coriacea, indivisa, margine integerrima, Cirrhi apice bifidi. Flores par vi, bracteis valde caducis. En comparant ces caractères avec ceux du Zanonia (Euxanonia), on peut résumer comme suit les principales différences entre les deux genres : Zanonia. Pétales fortement repliés en dedans dans le bouton. Etamines 5; anthères transverses, uniloculaires, àa déhiscence transversale. Pistillode nul. — Stamino- des 5, alternipétales. Ovaire à loges biovulées; styles très courts, écartés, à divisions étalées-réfléchies. Fruit petit, cylindrique-claviforme, contenant au plus 6 graines. Graines à aile épaisse, dilatée au sommet et à la base. Macrozanonia. Pétales toujours droits. Etamines 3 ; anthères dressées, l’une uniloculaire, les deux autres biloculaires, à déhiscence longitudinale. Pistillodes 3, écartés, subulés, — Staminodes nuls. Ovaire à loges multiovulées; styles allongés, à divisions dressées, subu- lées et contiguës. Fruit très gros, hémisphérique, à graines extrêmement nombreuses. Graines à aile très ample, finement membraneuse et diaphane, fortement dilatée latéralement, Parmi ces différences, celles qui sont tirées de la struc- 360 ture des étamines sont les plus remarquables, car elles semblent rapprocher le Macrozanonia des Mélothriées, alors que par les caractères du pistil et du fruit ainsi que de la graine, il ne peut être écarté des Zanoniées. Mais la tribu (ou sous-tribu) des Zanoniées est caracté- risée entre autres par à étamines libres et alternipétales, à anthères uniloculaires. Un seul genre() s’écarte de ce type régulier; c’est le Gerrardanthus, qui a 5 étamines équidistantes, dont l’une imparfaite, les quatre autres à anthères rapprochées et cohérentes par paires. Ce genre anomal peut être considéré comme le chainon qui conduit au Macrozanonia, dans ce dernier la cohérence deux à deux des anthères étant plus parfaite et s'étendant aussi aux filets, qui ainsi deviennent forcément oppositi- pétales, Comme conclusion, le Macrozanonia est une Zanoniée anomale, à ranger à la suite du Gerrardanthus. (1) Je dois omettre de parler du genre Cyclantheropsis Harms, dont on ne connaît ni les fleurs femelles ni le fruit. COMPTES RENDUS DES SÉANCES DE LA SOCIÉTÉ ROYALE DE BOTANIQUE DE BELGIQUE. … 0066000 ANNÉE 1906. Séance du ? décembre 1906. Présidence de M. J. Caron, président. M. Tu. Duran», secrétaire général. La séance est ouverte à 14 h. 1/2 dans la grande salle de l’Institut botanique Leo Errera, mise gracieusement à la disposition de la Société par notre confrère M. Massart directeur. Sont présents : MM. J. Chalon, Alf. Cogniaux, L. Coo- mans, V. Coomans, Emm. de Bullemont, Th. Durand; Me Houbion, MM. Isaacson, J. Massart, H. Matagne, E. Paque, P. Nypels, H. Schouteden et M'° Jos. Wery. Mort de M. 3. F. À. Van Heerswynghels et de NE. EH. Vanderkindere. — Avant de donner la parole au _ secrétaire pour lire le procés-verbal de la séance du 7 octobre dernier, le Président annonce que la Société a fait deux nouvelles pertes bien sensibles en la personne de MM. Van Hecerswynghels et Vanderkindere. M. Van Heerswynghels, membre effectif depuis 1898, s’intéressait beaucoup aux travaux de la Société. Bota- niste amateur, notre regretté confrère cherchait un délas- 25 302 semeat dans l'étude de la flore indigène, car les délicates fonctions qu’il remplissait au Ministère de la Justice, comme directeur chargé des questions relatives à la police des étrangers en Belgique, l’appelait à exercer son acti- vité dans un tout autre domaine. — Homme d’une haute distinction, il sera vivement regretté. M. Léon Vanderkindere, professeur à l’Université de Bruxelles, membre de l’Académie royale de Belgique, jouissait d’une grande réputation comme historien. Peu de mois avant sa mort, il avait recu le grand prix décen- nal pour les sciences historiques. — Un moment il avait semblé vouloir se consacrer aux études botaniques et il publia, dans notre Bulletin, en 1864, avec la collabora- tion de M. Ch. Buls, une étude sur les noms populaires des plantes(L). Son orientation vers les études historiques ne diminua pas son intérêt pour les recherches poursuivies par notre Société et, membre fondateur, il lui resta fidèle jusqu’à la fin. Il s’est éteint le 9 novembre dernier dans sa 65"° année. — Notre Société, qui s’honorait de le compter parmi ses membres, lui conservera un souvenir ému. Le secrétaire est chargé d'écrire à Mesdames Van Heers- wynghels et Vanderkindere pour leur faire part des sen- timents de profond regret qui viennent d’être exprimés. Le procès-verbal de Ia séance du 7 octobre est lu et approuvé. Le Président dit que le premier objet à l’ordre du jour (1) Cr. Buzs et L. VanperkiNDERE, Quelques mois sur l'étude des noms populaires des plantes en Belgique (Bull. vol. IT, pp. 208-219). 363 est le compte rendu de l’herborisation générale de la Société qui a eu lieu au commencement de septembre sur le Littoral. Il rappelle que cette excursion, conduite par M. Massart, a été des plus instructives, puis il donne la parole à notre confrère. M. Massart, au lieu de lire un compte rendu de cette excursion, fait passer sous les yeux des membres une série de projections lumineuses et retrace à grands traits la biologie de la flore des dunes qu’il étudie, depuis de longues années, avec une pénétrante sagacité. Cette causerie, vivement applaudie, est le résumé d’un grand mémoire qui paraitra dans le tome XLIV de nos Bulletins. La Société entend la lecture et vote l’impression des travaux suivants : 1) Notice biographique sur Auguste Glaziou, par Alf. Cogniaux. 2) Notice biographique sur Ernest Pfitzer, par Alf. Cogniaux. 3) Notice sur Arth, Mansion,-par Elie Marchal. 4) Influence de la valence des métaux sur la toxicité de leurs sels, par I. Micheels. M. J. Chalon cède la présidence à M. E. Paque et lit quelques notes bibliographiques et botaniques dont l’im- pression est également votée. Il dit aussi qu’il a été chargé par M. Paul Themos, propriétaire du château de Bouge, de faire hommage à la Société d’un Album des arbres remarquables de la province de Namur. Cet Album, véritable œuvre artistique, est vivement admiré et le secrétaire est chargé d'écrire à son auteur pour le féliciter et le remercier au nom de la Société. 304 Nouveaux Membres, M. le Président proclame MM. Bouly de Lesdain, Jul. Charlier, Edm. Fromont, J. Goffin et Ch. Gräffe, j", membres effectifs. Il annonce que MM. Maurice Hespel et Ad. Isaacson, présentés par MM. Nypels e£ Th. Durand, et M. Raym. Naveau, présenté par MM. H. Vanden Broeck et Th. Durand, demandent à faire partie de la Société. Election de trois conseillers. — IL est procédé à l’élec- tion de trois conseillers en remplacement de MM. Em. Marchal et H. Micheels, non rééligibles, et de M. Arth. Mansion, décédé. MM. CI. Aigret, P. Van Aerdschot et Ch. Van Bam- beke sont nommés. L'ordre du jour étant épuisé, la séance est levée à 16 h. 1/2. NOTICE BIOGRAPHIQUE SUR AUGUSTE GLAZIOU, par ALFRED COGNIAUX. Auausre-FRaAnGois-Marre GLaziou naquit à Lannon, petite ville bretonne (département des Côtes-du-Nord), le 30 août 1833 (1). IL commença ses études dans sa ville (1) Cette date est celle qui est donnée par M Urban dans le fascicule 139 de la Flora Brasiliensis, d’après des renseignements fournis par Glaziou lui-même. Mais un ami m'’affirme, d’après une source officielle, que Glaziou est né en 1828. Cette dernière date concorde d’ailleurs, je pense, avec les indications verbales qu'il me donna à diverses reprises lors de courts séjours qu’il fit chez moi, à Verviers en 1889 et 1595, et à Nivelles en 1903, 369 natale, puis il alla les terminer à Paris, où il conquit le diplôme d’ingénieur civil. À peine àgé de vingt-cinq ans, en 1858, il partit pour le Brésil, où il occupa bientôt la charge de Directeur général des Jardins publics de la ville de Rio de Janeiro ; il avait entre autres sous sa direction le célèbre Passeio Publico, qui fait toujours l’admiration des étrangers qui visitent la capitale du Brésil, et où se trouvait sa rési- dence. Plus tard, ses attributions s’élargirent, et il fut nommé Directeur général des Jardins publics et des Forêts de l'Etat de Rio de Janeiro, fonctions qu'il remplit jusqu’en 1895, année où il prit sa retraite et revint définitivement en Europe. Pendant ce long séjour au Brésil, il avait gagné l’amitié des plus hauts fonctionnaires de l’empire, et plus tard de la république. L'Empereur Dom Pedro IT lui-même, dans un long entretien qu’il daigna m’accorder en 1889, me fit part de la haute estime qu’il avait pour lui, tant pour le talent dont il avait fait preuve dans les travaux d’em- bellissement de la ville de Rio, que pour les services émi- nents qu'il avait rendus à la botanique brésilienne. 11 avait ainsi acquis au Brésil une influence considérable, qu’en maintes circonstances critiques il fit valoir au profit de la continuatien de la publication de la Flora Brasi- liensis. Des son arrivée au Brésil, la brillante végétation tro- picale de ce beau pays avait séduit Glaziou, et bientôt ïl se mit à explorer avec ardeur les environs de Rio. Il étendit peu à peu le rayon de ses recherches, et parcourut toute la province de Rio de Janeiro jusqu’à la riche Serra des Orgues et à la Serra de Itatiaia. Plus tard, ses recherches 366 se portérent également vers les provinces de Minas Geraës et de Sao Paulo; par trois fois, il fit des expédi- tions dans la province de Espiritu Santo, et les deux der- nières années de son séjour au Brésil furent consacrées à une grande et très fructueuse exploration de la pro- vince de Goyaz. Le fruit de ces longues et patientes investigalions fut la formation d’un exsiccata extrêmement riche, compre- nant les numéros 1 à 22770, non compris plus de mille numéros bissés, ce qui forme un total de près de 24000 nu- méros, représentant en exemplaires remarquablement bien préparés plus de 12090 espèces. Toutes les fois que les circonstances le permettaient, chaque numéro était récolté au moins à dix exemplaires, et la collection était distribuée gratuitement aux herbiers de Berlin, Paris, Bruxelles, Kew, St-Pétersbourg, Copenhague, Stockholm, Genève, Montpellier, Rio de Janeiro, parfois à d’autres encore. Plusieurs monographes, collaborateurs de la Flora Brasiliensis, ont aussi eu leur part dans cette généreuse distribution; pour ma part, j’ai reçu au moins 1200 nu- méros de Mélastomacées, dont un grand nombre d’uni- ques, près de 590 numéros d’Orchidées, dont une partie conservée en alcoo!, sans compter de nombreuses Cucur- bilacées. | Beaucoup de Jardins botaniques ou même d’hortieul- teurs avaient aussi obtenu de lui, et toujours gratuite- ment, des quantités de plantes vivantes et de graines. Pour ne citer qu’un exemple, rappelons la célèbre collection de Broméliacées que le professeur Edouard Morren avait autrefois rassemhlée au Jardin botanique de Liége, en vue d’une monographie qui malheureusement n’a pu voir le jour, et dont un grand nombre de Spécimens avaient été envoyés du Brésil par Glaziou. cite te. ES 307 Retiré au Bouscat, près de Bordeaux, en 1895, Gla- ziou consacrait son temps à étudier et à mettre en ordre tous les matériaux accumulés dans son riche herbier. Il aurait pu publier sur les innombrables plantes qu’il avait récoltées au Brésil un foule de renseignements bien inté- ressants, mais il hésitait toujours à le faire. Ce n’est qu’en 1905 qu'il se décida à publier dans les Mémoires annexés au Bulletin de la Société botanique de France, ses Plantae Brasiliae centralis a Glaziou lectae. Deux fascicules en ont paru dans les volumes 52 (1905) et 53 (1906) de ce recueil; ils comprennent ensemble 200 pages et contien- nent les 5) premières familles (Renonculaceae-Crassula- ceae), en suivant l’ordre de l’Index Generum de Th. Durand. On y trouve l’énumération systématique des espèces qu’il a récoltées, avec leur synonymie, les numé- ros de son exsiccata qui s’y rapportent, et l’indication précise de la localité où chacun de ceux-ci a été cueilli, indication précieuse, car généralement les plantes qu’il a distribuées n'étaient accompagnées d’aucun autre ren- seignement que leur numéro d'ordre. Il serait bien désirable que l’on puisse continuer la publication de cet important travail, dont le manuscrit doit être fort avancé, s’il n’est terminé. Voici en effet ce qu'il m’écrivait sur la fin de l’année dernière : « La « Société botanique de France a commencé d'imprimer « mon travail; elle a entre les mains environ huit mille « fiches comprenant toutes les indications pratiques sur « les Dicotylédones. Maintenant je prépare le même détail « pour les Monocotylédones et les Cryptogames, qui for- « meront à peu près autant de fiches. Cette partie finie, « il me restera encore à débrouiller une liste trés étendue « des noms vulgaires, avec la concordance des noms 308 « botaniques, de tout ce que j'ai pu recueillir là-bas. Cette « dernière besogne terminée, je profiterai alors de la bien- « veillante proposition que vous me faites pour la revoir, « la corriger et la faire imprimer s’il y a lieu, si je « suis encore de ce monde, » Malgré cette dernière note pessimiste, il avait encore pleine confiance dans ses forces, car dans la même lettre (23 décembre 1905), il me disait : « Je continue de « porter comme d'ordinaire le poids des ans : toutefois le corps s’alourdit et les yeux perdent de leur vigueur; « cependant je n’ai pas précisément lieu de m'en plain- « dre, puisque ma santé générale conserve encore le sou- « venir de ce qu’elle était autrefois, sans grave infir- « mité. » Il continuait donc son travail plein de confiance dans l'avenir, lorsque, sans doute dans la première quinzaine d'avril de cette année, une affection pulmonaire l’emporta en trois jours de maladie. Ses nombreux amis restèrent assez longtemps dans l'ignorance de sa mort, qui avait cependant été annoncée à l’une des séances de mai de la Société botanique de France, mais elle ne fut générale- ment connue que sur la fin de juin, lorsque parut le Bulletin de cette séance. À Ces détails ne sont pas inutiles pour expliquer com- ment il se fait que, dans sa séance du 6 mai, la Société Royale de botanique de Belgique, pour reconnaitre les grands services que Glaziou avait rendus à la Botanique en général, et en particulier au Jardin botanique de Bruxelles, l'avait élu membre associé, alors qu’il était déjà mort depuis environ un mois. Moi-même, dans les premiers jours de juin, je lui adressais encore les Orchidées des herbiers propres de 369 Puiggary et de Regnell, qu'il m'avait communiqués pour mes études. Je serais heureux d’apprendre un Jour que ces collections ont pu reprendre leur place dans son her- bier. Les services éminents que Glaziou à rendus à presque tous les phytographes qui, depuis trente à quarante ans, se sont occupés de la végétation du Brésil, lui ont valu de nombreux témoignages de la reconnaissance de ceux-c1. Il serait trop long d’énumérer ici les espèces qui portent son nom, car elles sont au nombre de plusieurs centaines; je me bornerai à mentionner les genres el sous-genres qui lui ont été dédiés; il n’y en a pas moins de huit, qui sont : 1. Glasiovia, de Bureau (1868), famille des Bignoniacées. 2, Glasiova, de Martius ex Wendland (1871), fam. des Palmicrs; Bentham et Hookcr en ont fait une section du genre Cocos, qui a été nommée Glasiophoenix, par Drude (1897). 3. Glaziostelma, de Fournier (1885), fam. des Asclépiadées. 4. Glaziophyton, de Franchet (1889), fam. des Graminées; considéré comme section du genre Arundinaria, par Hackel. 5. Bisglaziovia, de Cogniaux (1891), fam. des Mélastomacces. 6. Glaziophytum, de Cogniaux (1891), section du genre Ossaea, fam. des Mélastomacées. 1. Neoglasiovia, de Metz (1894), fam. des Broméliacées. 8. Glaziocharis, de Taubert (1895), fam. des Burmanniacécs. Nivelles, octobre 190. NOTE BIOGRAPHIQUE SUR ERNEST PFITZER, par ALFRED COGNIAUX. C’est avec une douloureuse surprise que, dans les pre- miers jours du mois de décembre dernier, nous est par- venue la triste nouvelle de la mort inopinée de notre savant et si sympathique confrère, le professeur Erxesr 370 Prirzer, de Heidelberg. Cette mort était d'autant plus imprévue pour moi spécialement, que moins de trois mois auparavant, je l'avais encore vu en Belgique, à son retour d'un voyage d’études en Angleterre, où il avait assisté à la conférence sur l’hybridation organisée par la Société Royale d’'Horticulture de Londres; il était alors toujours plein de force, de santé et de bonne humeur, m'entretenant longuement, avec l’enthousiasme et la bienveillance que chacun lui connaissait, de ses travaux, s’informant des miens, et faisant de beaux projets d’ave- nir. Hélas! tous ces beaux rêves devaient s’évanouir bientôt, car le 3 décembre, une atteinte d’apoplexie venait brusquement le foudroyer. Ervest-Huco-Hexri Prirzer naquit le 26 mars 1846, à Kôünigsberg, où son père exerçait la profession de libraire, mais il eut la douleur de le perdre lorsqu'il avait à peine atteint l’âge de douze ans. Il fit ses études moyennes au gymnase de sa ville natale, et lorsque celles-ci furent terminées, en 1863, il suivit les cours universitaires de 1863 à 1867, d’abord à Kônigsberg, où il fut l'élève de Caspary, puis à Berlin, où il eut comme maitre le célèbre morphologiste Alexan- dre Braun. Le 9 avril 1867, il conquit le diplôme de Docteur en Philosophie, avec une dissertation intitulée : Ueber die Schutzscheide der deutschen Equisetaceen (32 pages), qui fut reproduite l’année suivante avec plus de développements dans le Jahrbücher de Pringsheim(VE, pp. 297-362, pl. 18-20). Il se rendit alors à Heidelberg, où pendant trois semes- tres, il continua ses études sous la direction de l’illustre physiologiste Hofmeister, puis il passa à Bonn en octobre 1868, comme assistant à l’Institut botanique du profes- MR ES dm ns à «2 371 seur Hanstein, en même temps qu'il était maitre con- férences à l’Université de cette ville. Le 21 juillet 1872, à peine âgé de 26 ans, il fut appelé à Heidelberg, comme successeur de son maitre Hofmeis- ter à la chaire de botanique et directeur du Jardin et de l'Institut botaniques annexés à l’Université, fonctions qu'il exerça jusqu'à sa mort, soit pendant une période de plus de 34 années. On peut dire que la vie entière de Pfitzer fut consacrée à l'étude de la botanique, car depuis 1867, date de son premier travail, il ne se passa guère d’années sans qu il fit paraitre un ou souvent plusieurs mémoires de haute valeur scientifique. Il serait trop long de les énumérer tous ici, car la liste de ses publications comprend environ 70 numéros. Celles-ci peuvent se diviser en deux séries; la pre- mière comprend surtout des recherches microscopiques concernant l'anatomie végétale et l'étude des cryptoga- mes inférieures, plus spécialement des Diatomées; la seconde se rapporte à la famille des Orchidées. Dans la première série, notons comme travaux princi- paux : Untersuchungen ueber Bau und Entwicklung der Bacillurinceen (Diatomaceen) (in Hanstein, Bot. Abhandl. aus d. Geb. d. Morph. und Physiol., [, 189 pp. et 6 pl.; 1871). — Ueber die Geschwindigkeit der Wasserstrômung in der Pflanze (in Pringsheim, Jahrb., XI, pp. 177-217; 1877). — Die Bacillariaceen (in Schenk, Handbuch der Bot., IE, pp. 403-445, avec 15 fig.; 1882). En outre, il donna, dans le Botanischer Jahresbericht de Just, le compte rendu bibliographique des travaux publiés sur la « Morphologie et la Physiologie de la Cel- lule, » pour les années 1873 à 1882, et ceux qui concer- nent les « Bacillariées » pour les années 1873 à 1905. 312 Les travaux de la seconde série, ceux qui concernent les Orchidées, commencent avec l’année 1877, d'abord par une série de notes sur l'anatomie, la morphologie et la physiologie de diverses plantes de cette famille; puis en 1881, apparait un ouvrage capital : Grundzüge einer ver- gleichenden Morphologie der Orchideen (un vol. in-folio avec 4 pl. et 35 fig. dans le texte), dans lequel il jette les premières bases d’une classilication naturelle des genres d'Orchidées, en établissant de nombreux groupes basés, non seulement sur la structure des fleurs et spécialement du pollen, mais en même temps sur le mode de végéta- tion et la préfoliation; à la différence de Lindley, qui n'admettait qu’un petit nombre de tribus (sept), caracté- risées exclusivement par le nombre et la position des anthères et la structure du pollen. C'était pour la famille des Orchidées, l’analogue de la méthode naturelle de Jus- sieu, substituée au système de Linné. Cette première ébauche de sa classification fut con- tinuée et 1886 par : Morphologische Studien ueber die Orchideenblüte (vol. de 139 pp. avec 65 fig.); elle fut précisée davantage et systématisée complètement l’année suivante dans : Entwurf einer natürlichen Anordung der Orchideen (vol. de 108 pp.). Tous ces travaux sont résumés et complétés dans le grand ouvrage de Engler et Prantl « Die nutürlichen Pflanzenfamilien, » où il fut chargé de traiter la famille des Orchidées (TE, Abt. 6, pp. 52-220, avec 197 figures ; 1888-89). Il y classe, pour l’ensemble de la famille, A17 genres, répartis en 31 tribus et de nombreuses sous- tribus. Des suppléments à ce travail capital, destinés à le tenir au courant des publications récentes, ont encore paru dansle même ouvrage en 1897,en 1900 et en 1906 ; 313 de même que certains points de sa classification ont été développés ou perfectionnés en 1894 et en 1898 (in Engler, Bot. Jahrb., XIX, pp. 1-42; XXV, pp. 517-546). Lorsque pour inaugurer dignement ce XX° siècle, l’Académie des Sciences de Berlin concut le projet de faire publier sous son patronage les deux immenses En- cyclopédies du Règne végétal et du Règne animal, on sait que c’est M. Engler qui fut chargé de la direction de celle qui concerne le Règne végétal(« Das Pflanzenreich»). Le savant professeur de Berlin avait sous la main un botaniste tout désigné pour lui confier la famille si impor- tante des Orchidées, c'était évidemment Pfitzer. Celui-ci était admirablement bien préparé pour rédiger toutes les généralités concernant l'ensemble de la famille et ses grands groupes; mais pour les détails traités selon le plan général de l'ouvrage, pour le « species », la tàche était évidemment au-dessus des forces d’un seul homme, et il dut penser à partager le travail. J'étais alors assez avancé dans la rédaction de la mono- graphie des Orchidées de la région brésilienne; et d’un autre côté, trouvant la nouvelle classification de Pfitzer la plus rationnelle de celles qui avaient été proposées jusqu'ici pour cette famille, j'avais été, je crois, le pre- mier à l’adopter dans un ouvrage de botanique descrip- tive, c’est pourquoi il aurait désiré me charger de toutes les Orchidées américaines, se réservant celles de l’ancien monde. À mon àge, c'était beaucoup entreprendre, et j'aurais voulu ne m'engager que pour un groupe, mais sur ses instances, j'acceptai de m'occuper des deux tribus des Pleurothallidées et des Laeliinées (environ 2000 espèces), et après cela, lui dis-je, « qui vivra verra ». Lui-même 374 sentit bientôt la nécessité de s’adjoindre des collabora- teurs pour les Orchidées de l’ancien monde, et M. le D: Kraenzlin, de Berlin, accepta de monographier la grande tribu des Dendrobiées. Dès le commencement de l’année 1903, Pfitzer put faire paraitre la première partie du grand travail qu'il avait entrepris, la monographie des Orchidées pléonandres (un vol. de 131 pp. avec 41 fig.), comprenant les deux petites tribus des Apostasiées (3 genres et -14 espèces) et des Cypripédilinées (89 espèces, réparties en 4 genres). Cette dernière tribu spécialement, traitée avec tout le soin pos- sible, avait exigé de sa part de longues et pénibles recherches et lui avait pris un temps considérable. Il comprit alors que la tâche qu’il avait assumée était beau- coup plus lourde que ce qu’il s’était figuré d’abord. Au printemps de l'année 1904, se trouvant pour études au Jardin botanique de Kew, l’idée lui vint de confier à M. Rolfe la rédaction de la tribu des Catasétinées, déjà étudiée partiellement par l'orchidographe de Kew ; mais avec une délicatesse exquise, qu'ont pu apprécier tout ceux qui l’ont connu, il ne voulait pas faire de proposi- tion avant d’avoir mon assentiment, revenant toujours à son idée première, de me réserver tous les groupes amé- ricains, ou du moins la plupart d’entre eux. Dans ma réponse, je lui dis que non seulement ce projet ne me déplairait pas, mais que je considérerais comme une bonne fortune pour l'ouvrage, que M. KRolfe soit chargé des trois tribus voisines les Catasétinées, les Lycastinées et les Gongorinées, si richement représentées dans les serres de Kew, tandis qu’elles ne figurent généralement dans les herbiers que par des matériaux peu nombreux et le plus souvent en fort mauvais état. J'eus peu de 319 temps après la satisfaction d’apprendre que M. Rolfe avait accepté l'offre qui lui était faite. Comme seconde partie à monographier, Pfitzer avait choisi la tribu des Coeloginées, qu'il espérait faire paraitre vers le commencement de 1907; mais la mort est venue le surprendre avant qu'il ait pu y mettre la dernière main. C’est M. le D° Kraenzlin qui est chargé de combler les quelques lacunes qui restent à ce travail. Diverses académies ou associations scientifiques s’élaient estimées heureuses de posséder Pfitzer au nom- bre de leurs membres; la Société Royale de Botanique de Belgique, entre autres, dans son assemblée générale du 6 décembre 1903, l'avait élu à l’unanimité membre associé. Dans son propre pays, il était hautement apprécié. Il fut « prorecteur » de l'Université de Heidelberg pour l’année scolaire 1889-90; en 1889, le gouvernement du Grand-Duché de Bade lui avait décerné le titre honori- fique de « Hofrat », puis en 1894 celui de « Geheimer Hofrat ». Pfitzer avait su gagner l'estime et l'affection des nom- breux botanistes avec qui il était en relation et qui tous le rezrettent vivement. Sa mort est une grande perte pour la science; pour le « Pflanxenreich » spécialement, cette perte est actuellement irréparable. 376 ARTHUR MANSION, par Ez1Ee MARCHAL. Arthur Mansion est né à Huy, en 1863. II fit ses étu- des moyennes à l’Athénée de cette ville puis conquit, à l’Université de Liége, sous la direction de M. le profes- seur Gravis, le diplôme de Docteur en Sciences. Il y publia, à titre de thèse académique, un important mé- moire intitulé : « Contribution à l’étude des Renoncula- cées (sur le Thalictrum flavum) ». C'est dans sa ville natale, à l’Athénée de Huy, qu'il débute dans l’enseignement. Les vallées de la Meuse, du Houyoux et de la Mehaigne, par leur grande variété de sols, d'exposition, d’alti- tude, etc., font de cette localité un centre d’herborisa- tion des plus intéressants, notamment au point de vue bryologique. Mansion s’y éprend bientôt d’une vraie pas- sion pour l'étude des Muscinées; il se livre avec ardeur à l'exploration de cette région et, en 1894, publie en collaboration avec un ami, M. le D" Clerbois, deux fasci- cules très documentés sur les « Muscinées des environs de Huy ». Bien que, en grande partie, absorbé par le professorat, il explore avec autant de soin que de succès les environs d’Ath, ceux de Mont-St-Guibert, Villers-la-Ville, la Vallée de l’Orneau et une grande partie de la Campine limbour- geoise; les résultats de ses études, consignés dans diverses publications, disent éloquemment combien était puissante l’activité scientifique qu’il déployait. En 1902, nous le retrouvons à Namur. Ici un nouveau et vaste champ d'observation lui permet d'étendre encore le cadre de ses persévérantes recherches. 317 Bientôt ses découvertes bryologiques dans la vallée supérieure de la Meuse, ses gorges latérales et les Arden- nes liégoises, se succèdent rapidement : il publie sans relâche des catalogues enrichissant la flore belge de nom- breuses espèces nouvelles ou très rares; il comprenait, parmi celles-ci, les remarquables trouvailles de nos con- frères MM. Sladden, Cornet, Halin et Péters, La bryologie était entrée dans une période féconde. L’élan avait été donné; un groupement d'amateurs est réalisé au sein de notre Société sous le nom de « Section bryologique » : Mansion est désigné pour en prendre la direction. Des excursions sont organisées et, malgré une santé débilitée, il met tout en œuvre pour en assurer la réus- site. C'était du reste un excellent guide, d’un esprit lucide et méthodique, d’une grande sûreté de coup d’œil et toujours plein de verve et d’entrain. Il assume la lourde tâche de la détermination des récoltes ainsi que celle des matériaux recueillis, dans leur propre champ d’explora- tion, par certains membres de la section. L'importance des résultats réalisés en très peu de temps montre, à toute évidence, que de grandes lacunes existent encore dans la connaissance de notre flore des Muscinées, lacunes imputables surtout à l’insuffisance des moyens d’étude. C’est ainsi que le manque d’une flore belge des Hépati- ques rendait la détermination de celles-ci très difficile à l’aide des manuels rédigés pour les pays voisins. Notre confrère résolut de combler cette lacune : l’étude qu’il avait faite des riches matériaux de son herbier et des collections si importantes du Jardin botanique de Bruxel- les dont il fit la revision, autorisait cette entreprise. 26 378 L'an dernier, parut à Gand, le premier fascicule de la « Flore des Hépatiques de Belgique » qui fut jugé très favorablement; e’est un maau:l bien concu, parfaitement adéquat au but à atteindre et réflétant partout la science profonde de l’auteur. Celui-ci terminait le fascicule IT, quand la longue et douloureuse maladie dont ïl était atteint, s’aggravant subitement, vint le forcer à interrompre ses chères étu- des. Nous l'avons vu, au cours d’ane excursion dans les gorges latérales de l’Ambléve, en compagnie de son meil- leur ami, notre confrère Sladden, souffrir sans proférer la moindre plainte; ses traits, brusquement contractés, trahissaient, malgré lui, de vives douleurs internes, mais sa puissante force de volonté lui faisait rapidement sur- monter ses souffrances et reprendre bientôt sa belle humeur habituelle. L’aggravation progressive de son état nécessite une intervention chirurgicale : notre pauvre ami s'y résigne et subit avec le plus grand courage une terrible opéra- tion. Un instant il renait à l’espérance; alors que sa vigou- reuse nature lutte encore avec la mort, on le voit pendant quelques temps se livrer de nouveau à ses études de prédilection; cette douc2 illusion fut de bien courte duré. Quelques semaines plus tard, hélas, la mort lar- rachait à l'affection d’une compagne qui l’alorait et de no nbreux amis qui fondaient sur lui de belles espérances. On peut dire que Mansion a succombé victime de son dévouement à la science : l'avait trop présumé de ses forces ! Professeur doué d’une grande facilité d’élocution asso- ciée à une profonde érudition, il se donnait tout entier à 319 son enseignement, y apportant un zéle et une ardeur qui furent malheureusement des plus nuisibles à sa santé. D'autre part, ses études bryologiques lui imposaient trop souvent de longues et épuisantes veillées consacrées au travail microscopique. Enfin son infatigable activité l’attirait vers d’autres domaines de la science : il fit de remarquables travaux zoologiques sur les mœurs des insectes et des mammifères inférieurs qu’il publia dans la « Revue scientifique », de Paris; il s’occupa également de Météorologie et collabora à la Revue’ « Ciel et Terre ». Evidemment c'était trop pour son organisme depuis longtemps affaibli, sa mort prématurée était fatale. Sa carrière scientifique, bien que relativement courte, a été fructueuse, son œuvre si douloureusement interrompue durera néanmoins. Des amis n’ont pas permis que son manuscrit fut perdu pour la bryologie; ils viennent, après mise en ordre, de le livrer à l’impression. Pendant l’élaboration de sa Flore des Hépatiques, il faisait avancer parallèlement la révision de son herbier, et celle de l’herbier de l'Etat, de sorte que ces deux col- lections aujourd’hui réunies contiennent les types de la flore des Hépatiques, ce qui leur donne une valeur docu- mentaire spéciale que sauront appécier les bryologues. Arthur Mansion était une personnalité des plus sympa- thiques, d’une remarquable droiture de caractère, très franc et très expansif; aussi son souvenir vivra-t-il long- temps chez les botanistes belges, où il ne connut que des amis. 380 INFLUENCE DE LA VALENCE DES MÉTAUX SUR LA TOXICITÉ DE LEURS SELS: par Hexrt Micueess. Dans une série de six cristallisoirs, on verse 1090 €. c. ot d’une solution & déci-normale de NaCI dans l’eau. Le sel est chimiquement pur et l’eau a été distillée dans un appareil en verre. Un des cristallisoirs sert de témoin, les cinq autres reçoivent respectivement 10 c. c., 29 c. c., 1 40 c. c., 89 c. c. et 40. © c. d’une solution Gi déci-nor- male de CaS0*. Dans le sixième cristallisoir, on fait passer, au moyen de deux électrodes en platine, le courant fourni par trois éléments de Daniell. A la surface des solutions se trouve un tamis d’étoffe à larges mailles sur lequel on a déposé des grains de Froment qui ont, préalablement, séjourné pendant 24 heures dans l’eau distillée. Au bout. de quelques jours, les grains sont en voie de germinalion, et l’on constate que le poids moyen des plantules ainsi que la longueur de leurs racines, sont d'autant plus considérables que la teneur en CaSO* est plus élevée. Dans le cristallisoir où passe le courant galvanique, on remarque, par contre, un minimum de développement. Celui-ci y est toujours moindre que dans le témoin. | En remplaçant CaSO* par un sel d’un autre métal bivalent, on obtient des résultats assez analogues. La quantité nécessaire pour obtenir le maximum de développement varie de l’un à l’autre. J'ai employé Cl à dans mes recherches, outre la solution Gi déci-normale 381 de CaSO", les solutions - déci-normale de SrCE, déci- WI= 1 1 normale de MgCl, TT: normale de ZnSO', Gi déci-normale de Ph(CH*0”) et déci-normale de BaCF. Ces résultats permettent d'étendre au règne végétal les conclusions formulées par Jacques Loeb et ses collabo- rateurs(l) au sujet de l’atténualion de la nocivité de NaCI pour les animaux marins par l'introduction de sels de métaux bivalents. L'action d’un faible courant électrique nous montre, d'autre part, que la flocculation arrête l'excitation favo- rable à la germination. Les mélanges employés semblent donc agir sur les graines à la facon des solutions colloïdales (?). MATÉRIAUX POUR LA FLORE BELGE. Sous ce titre, nous donnerons, dans chaque fascicule du Bulletin, les données intéressantes que nous aurons pu réunir sur notre flore. Nous espérons que tous nos con- frères voudront bien nous faire part de leurs trouvailles afin que ce que chacun aura observé ne soit pas perdu pour la science. Ce chapitre sera donc une œuvre collective. me — (1) The American Journal of Physiology, 1899-1902; Pflüger's Archiv. [. die gesammte Physiologie, 1900-1902. (2) Micugezs, H. et De H£en, P. (Bull. de l'Académie royale de Bel- gique [Classe des Sciences], n° 7, 1905). 382 e*# Liste de Lichens recueillis à Spa. Du 15 juillet au 15 août 1904, M. le D' Bouly de Les- dain, membre effectif de notre Société, et demeurant à Dunkerque, à séjourné à Spa et a fait, dans un rayon de 3 à 4 kilomètres, de fructueuses excursions lichénologi- ques autour de la jolie cité ardennaise. Le résultat en à été publié, sous le titre cité en tête de ces lignes, dans le Bulletin de la Société botanique de France 4). Nous renvoyons à ce travail les lichénologues de notre pays, mais nous croyons intéressant de donner ici la liste des espèces et variétés non signalées dans le Pro- drome de La flore belge et par conséquent nouvelles pour notre flore; plusieurs sont même nouvelles pour la science. Cladonia macilenta Hoffm. var. styracclla [ 4ch.] Wainio et squami- gera Wainio; Cl. Florkcana [Fr.] Sommerf.; CI. coccifera [L.] Wuld. f. phyllocoma Floerke; CI. digitata Schaer. Î. me- gaphylla Del, et var. microphyllina Tonell.; CI. squamosa [Scop.] Hoffm. f. muruclla (Del.) Wainio ct f. frondosa [Del.] Harm.; CL fimbriata [L.] Fr. f. tubaeformis, cornula-radiata Coem, capreolata Fioerke et var. subcornuta Nyl. Cladena silvatica [L.] var. viridans Brifz. Parmelia Mougeoti Schaer., trichotera lue, verruculifera Nyl.; fuliginosa [Fr.] Nyl. var. lactevirens Nyl. ambigua [ Wulf.] Nyl. Physecia pulverulenta [Ach.] Nyl. var. argyphaca Ach.; P. leptalea (Ach.] DC.; obseura [Ehrh.] Nyl. var. chloantha [Ach.] Fr.; lithotea var. sciastrella Nyl. Caloplaca ferruginea [Huds.] Th. Fr. var. festiva Æ. Fr.; C. phlo- gina [Ach.] Flagcy. Candelaria vitellina [Ach.] Koerb.; epixantha Ach,; laciniosa Duf. ct f, granulosa Harm. (L) Tome LIT (1905), pp. 16-88. 383 Pyrenodesmia variäbilis [Ach.] Koerb. Lecanora rupestris Scop.; dispersa [Pers.] Floerke; subfusca Ach. var. Pinastri Schaer.; L. chlarona [Ach.] Nyl.; rugosa Nyl.; polytropa Ach. f. illusoria Ach.; L. conyzaca [Ach.] Nyl.; umbrina [E£hrh.] Nyl., Sambuci [Pers.] Nyl. Aspicelia lusca Nyl. Acrospora fuscata 7h. Fr. Lecania cyrtella [Ach.] Th. Fr.; L. Erysibe Th. Fr. Pertusaria communis DC, f, plumbea Duby; P. velata Nyl.; seutel- Jaris //ue. Lecidea lucida Ach.; coarctata [Sm.] Nyl.; flexuosa [Fr.] Nyl.; aenco- fusca Arn ; Harmandii B. de Lesd.; cadubriae Nyl.; mizella Nyl.; sylvicola Flot.; spadana B. de Lesd.; lucipida Ach. et albo-coerulescens [ Wulf.] Ach. Catillaria globulosa [F1]. Th. Fr.; synothea [Ach]. Th. Fr.; erysi- loides [Ny/1 Th. Fr.; chalybeia [Borr.] Arn. Bilimbia Naegeli [S/izenb.] Th. Fr.; chlorococca Th. Fr., subfuscata [Nyl.] Bacidia luteola [Schrad.]; incompta [Borr.] Anzi et var. prasina Lahm. Biatorella ochrophora [Vyl.) Th. lr.; deplanata A!mg. Psora ostreata [/loffm.] Schaer. Rhizocarpon obseuratum [Ach.] Th. Fr. Buellia disciformis [Vyl.] Oliv.; myriocarpa [DC.] Th. Fr. et var. chloropolis; B. atro-albella Nyl. var. aethalca Ach. Opegrapha herpetica Ach.; subsiderella Nyl.; atra Pers, var, hapalea Nyl.; O. diaphora [Ach.] Nul. Arthonia punctiformis Ach.; populina Massal.; lurida Ach.; anasto- mosans Ach. form, dispersa, Cyphelium melanophaeum frb. Verrucaria lecideoides Nyl.; fusco-nigrescens [Pers.] Mass.; acthio- bola Whlnbq; mucosa Ach.; hydrela Ach, et var. parasitica B. de Lesd.; V. dolosa Hepp.; elacomelacna Massal. Segestina lectissima Fr. Sagedia conoidea [Leight.] 5. de Lesd. [= V. chlorotica var, conoidea Leight.]. Acrocordia gemmata [| Ach.] Krb. Theledium acrotellum Arn. 38/4 Arthopyrenia fallax [Ny/.] 4rn. et var. punctata Oliv.; À. puncti- formis [Ach.] Arn.; cincrco-pruinosa [Schaer.] Koerb. Normandina puchella [Borr.] Arn. Collema ceramoides {Born.] Nyl. Collemodium microphyllum [Ach.] Nyl. Eudococcus gemmiferus [Schaer.] Nyl. Lepraria flava Ach. «x M. P. Nypels nous à remis la note suivante : Ajouter aux indications de M. Bouly de Lesdain dans sa Liste des Lichens recueillis à Spa (1905) : Lecidea expansa Nyl., espèce nouvelle pour la Belgique trouvée à Spa en 1904 par M. Bouly de Lesdain : Notes lichenologiques VE (1905). Erratum : Dans la Liste des Lichens recueillis à Spa: remplacer Cladonia delicata FIk. par Cladonia pityrea Fr. (correction faite par M. Bouly dans ses Notes Liche- nologiques). | COS M. Aug. Dolisy a adressé à la Société un relevé des plantes qu'il a observées dans le Luxembourg, à Long- willy, en 1904. À côté des espèces qui forment le fond de la végétation de cette partie de l'Ardenne, nous notons des plantes intéressantes : Aquilegia vulgaris, Dianthus deltoides, Saponaria Vaccaria, Silence gallica; Geranium sylvatieumn, Acer platanoides, Monotropa Hypopitys, Pyrola minor, Alyssum calyeinum, Trifolium agrarium, Vicia lutca, Comorum palustre, Carum Carvi, Meum athamantieum, Oxycoccos pa- lustris, Arnica montana, Euphorbia cyparissias, Juncus squarrosus, Botrychium Lunaria, Equisctum sylvatieum, % Notre nouveau confrère M. Isaacson nous a communi- qué une liste des plantes intéressantes qu’il a observées 389 aux environs de Bruxelles en 1905 et 1906. Elle paraitra ultérieurement, | *x *x * Parietaria ramiflora Münch. Ancienne station classique dans un vieux mur près du pont de Namèche, à 10 m. en amont, rive gauche. M. Chevalier en a trouvé une nouvelle station à 200 m. en aval du pont. Cette plante, simple variété du P. officinalis, rare et seulement naturalisée chez nous, est la plante la plus commune en Bretagne dans les joints des vieux murs en granit. (J. CHazox.) SO Notre actif confrère M. A. Hardy nous a communiqué des notes sur le résultat de ses excursions aux envi- rons de Visé et sur le Littoral. Citons entre autres à Leebrugge : Cirsium eriophorum; Lathyrus tuberosus ; Helminthia echioides ; Diplotaxis muralis ; Linaria spuria. M. A. Hardy a fait encore d’autres excellentes trou- vailles : ÆEquisetum variegatum, dans un marais en sortant de Blankenberghe vers Heyst; Aceras anthropo- phora sur la Montagne St-°icrre à Lixhe-Loen et vis-à- vis de Eysden. Dans cette dernière habitation, il y avait plusieurs centaines de pieds, à fleurs entiérement d’un bran rouge vif; Linaria striata, terrains vagues entre Visé et Mouland. Plusieurs membres de la Société et d’autres amateurs nous ont encore fourni de nombreuses indications, mais avant de les publier dans le chapitre des Matériaux pour la flore belge, 11 faut vérifier si les déterminations sont exactes et si les habitations sont réellement nouvelles. Tac 386 REVUE DES TRAVAUX DE BOTANISTES BELGES OU TRAITANT DE LA FLORE BELGE, Guide de l’Arboretum de Tervueren,, par Cu. Boumer. — Brux., 1906; vol. de 211 pages, avec 4 planches, 3 plans et 2 cartes, Notre Bulletin a déjà rendu compte de cet ouvrage(1) et insisté sur sa valeur, principalement en ce qui concerne la géo-botanique. & * * Index Kewensis plantarum phanerogamarum. — Supple- mentum primum : Nomina et synonyma omnium Generum et Spe- cierum ab initio anni 1886 usque adfinem anni 1895 complectens ; confecerunt Tu. Duran» et B. D. Jacksox. — Bruxelles, 1901-1906 ; un vol. in-40 de 519 pages. S’il est un livre utile à tous ceux qui s'occupent de l’étude des plantes, ou même à ceux qui veulent simplement étiqueter correctement un échantillon d’herbier ou une plante en culture, done aux botanistes comme aux horticulteurs, c’est incontestablement l’Index Kewensis, par B. D. Jackson, qui contient le relevé par ordre alphabétique de tous les noms génériques et spécifiques, ainsi que de leurs synonymes, créés depuis Linné jusqu’à nos jours, avec renvoi à l’ouvrage dans lequel ecs noms ont été employés pour la première fois. Si les horticulteurs, notamment, consultaient cet ouvrage pour la rédaction de leurs catalogues, ils ne seraient plus exposés à cstropier les noms des plantes d’horrible façon, comme certains d’entre cux le font fréquemment. Mais le relevé contenu dans les quatre gros volumes de l’Index s'arrête à l’année 1885; ct depuis cette époque, l’activité des phytographes, grâce aux collections de plus en plus riches dont ils disposent, a été plus grande que jamais, en même temps que leurs publications se trouvent disséminées dans des recucils périodiques en nombre toujours plus con- sidérable, Des suppléments à l’Index devenaicnt donc indispensables, et notre confrère M. Th. Durand, avec son collaborateur M. B, D. Jackson, en (1) Bull. Soc. roy. de botanique de Belgique, vol. XLUHII, pp. 248-49. 387 entreprirent le premier, comprenant la période décennale 1886-1895. Leur travail parut en quatre fascicules, le premier en 1901, et le dernier en juillet 1996. En prenant la moyenne entre le contenu d’un certain nombre de colonnes de l’ouvrage, on peut estimer que ce supplément comprend au minimum soixante mille noms. On se fait diflicilement une idée de la somme énorme de travail qu’un relevé de ce genre exige, du nombre de revues et de livres que l’on doit éplucher pour trouver toutes les nou- veautés qu’ils contiennent, s’assurer si un nom cest récllement nouveau, s’il est bien employé ou s’il doit être relégué au rang de simple syno- nyme. C'est là un travail qui exige à la fois beaucoup de patience ct une grande sagacité, travail bien ingrat pour ceux qui s’y livrent, mais extrêmement profitable pour les autres. Notons dans ce supplément certaines additions au plan adopté pour l'Index, que nous considérons comme de notables améliorations ; entre autres, La date de publication de chaque nom; puis s’il arrive qu’après la description princeps d’une espèce, d’autres descriptions plus com- plètes ou des planches en ont été données, elles sont également ren- seignées. Or, la description princeps n’est pas toujours la plus complète ; souvent, au contraire, ce n’est qu'une diagnose sommaire destinée à prendre date; et si plus tard l’espèce a été figurée, il est toujours utile d’en être informé. D’un autre côté, la date de publication des noms est indispensable pour bicn établir la synonymie de beaucoup d’espèces; ct pour les recueils périodiques notamment, si l’on n'indique que le numéro - d'ordre du volume, pour savoir à quelle date ce volume a paru, il faut l'avoir sous la main, ce qui daus beaucoup de cas est malheureusement impossible ailleurs qu’à Kew ou peut-être au British Muscum, Le Supplément sc termine par deux addenda : l'un à l’Index, par M. Jackson, l’autre au Supplément lui-même ALFRED Cocnraux. L x * Rexier, A, Sur la flore du terrain houiller inférieur de Bau- dour (Hainaut). (C. R. Ac. Se. Paris, 19 mars 1996). On ne connaissait que peu de chose de la flore de l’assise de base du terrain houiller inféricur de la Belgique. L'auteur fournit la liste sui- vante des fossiles qu’il a rencontrés : Sphenopteris Larischi Stur sp.; S. Stangeri Stur sp.; S, Dicksonoides 388 Gocpp. sp.; S. cf. Schillingsii Andrac; S, Essinghi Andrac; S. elcgans Brongn.; S. cf. tridactylites Brongn.; Rhodea moravica Ettingh. sp. Palmatopteris subgceniculata Stur sp.; Archæopteris cf. dissecta Goepp.; Adiantites oblongifolius Goepp. sp.; A. Machernaki Stur; A. sessilis von Rochl; Neuropteris antecedens Stur; N. obliqua Brongn.; Pecopteris aspcra Brongn.; P. dentata Brongn.; Alcthopteris decurrens Artis sp.; A. cf. Davreuxi Brongn. sp.; Lyginodendron sp.; Sphenophyllum tener- rimum-trichomatosum Stur; Asterocalamites scrobiculatus Sehloth. sp.; Calamites cistiiformis Stur; Lepidodendron aculealum Sternb.; L. obo- vatum Sternb; Lepidophloïos laricinus Sternb.; L, cf. macrolcpidotus Goldenb.; Lepidophyllum lanccolatum Lindley et Hutton; Stigmaria ficoides Sternb.; Dorycordailes sp.; Artisia sp.; Cordaïanthus sp.; Trigo- nocarpus Parkisoni Brongn.; T. Schulizii Gocpp. et Berger; Rhabdo- carpus lincatus Goepp. ct Berger, Cordaïcarpus Cordai Geinitz sp; Cardiocarpus sp ; Samaropsis bicaudatus Kidston; Walchia (?; antece- dens Stur. À ces 39 espèces viendront s’en ajouter d’autres. Cette flore de Baudour comprend surtout des espèces caractéristiques du Culm, c’est-à-dire d'espèces appartenant à un niveau inférieur à la zone A du bassin de Valenciennes, la plus ancienne du terrain houiller du nord de la France. Hexri Micugecs, Pa Florule des Algues de Jersey. — Notre confrère M. le Dr H. Van Heurck publie dans les Annales de la Société Jerseioise des sciences la florule des Algues de l’Ile de Jersey, à laquelle il travaille depuis plusicurs années, J. CHaLox. ra” Notices sur des plantes utiles ou intéressantes de la flore du Congo, par Éx. De Wicoewan; vol. IL, fase, I; Bruxelles, novembre 1906(1). Ce fascicule comprend sept chapitres bourrés de faits au point de vue de la botanique appliquée ; nous ne pouvons donc songer à les analyser, (1) Le volume I de cetle importante publication comprend trois fascicules, Nous en avons donné une analyse détaillée dans le Bot. Cen- tralblaté. 389 mais nous attirons sur eux l'attention, non seulement des botanistes, mais de tous ceux que los questions économiques intéressent. I. Rocouyer ou Bixa-Orellana L. (pg. 5-19). IT. Bulungu [produit du Symphonia globulifera L.](pg. 20-27). NT. Quelques conseils de pratique eulturale (pg. 28-36). IV. Tuiles végétales (pg. 37-56; pl. I-XX). V. À propos de liancs caoutchoutifères de lAfrique tropicale (pg. 57-97). VI. Notes sur les usages de quelques plantes congolaises (pg. 99-159). Dans ce chapitre l’auteur insiste sur les propriétés reconnues en Afrique ou ailleurs, chez trente-six espèces congolaises. VIT. Quelques Orchidées congolaises nouvelles ou intéressantes (pg. 160-165). Angraecum Pynaertii De Wild. (pg. 160); À. ovalifolium De Wild. (161); À. imbricalum Lindi. (163); Mystacidium xanthopollinium Th. Dur. et Schinz (163), Listrostachys Pynaertii De Wild. (164); L. vesicata Reichb. f, (166). De nombreuses gravures ajoutent encorc à l'intérêt de ces notices. ns D; s"# Études de systématique et de géographie botaniques sur la flore du Bas- et du Moyen-Congo, par Eu. De Wicvemax; vol. I, fase. 1 [Février 1907], pages 1-84; planches I-XXXV. Si l’Herbier du Congo augmente de mois en mois d’une facon vraiment remarquable, si à côté de noms de collecteurs bien connus tels que Giilet, Butaye, Oddon, L. Pynacrt, ete., nous en voyons de nouveaux surgir, Sapin, Secret, Biéler, ete., les matériaux réunis grâce à leur féeonde activité ne viennent pas s’accumuler à Bruxelles, sans profit pour la science. M. Ém, De Wildeman consacre presque tout son temps à les élucider et ses publications sur la flore congolaise se succèdent avec une rapidité surprenante. Ce fascicule ne contient pas seulement de nombreux renseignement sur des espèces déjà signalées au Congo; il apporte un fort contingent d’espèces nouvelles pour la science. Ce sont celles que nous allons relever maintenant en marquant d’un astérisque celles dont la description est accompagnée d’unc figure: Anubias *affinis; Dracaena *ueleensis; Olax Gillelii ct Pynaertii; Campylostemon Pynaertii: Alsode- 390 copsis Oddoni; Gouania Sereti; Dombeya *niangaraensis et *Sereti; Cola *subrerticillato; Garcinia Giadidi, Begonia *Sereti; Jasminum Ver- dickii; Leplactinia surongaensis; Plectronia Oddoni; Fadogia tomen- tosa et Pavetta *Lescrauwaetii. Il y a quelques nomina nuda : Eragrostis sabulicola et tubiformis, Pilger;, Hugonia obtusifolia, C. H. Wright; Garcinia longeacuminala, Eng]. Notons aussi que L’Anubias Afzelii De Wild. et Th. Dur, [non Engl.] devient l’A. Engleri De Wild. et que les espèces suivantes, décrites anté- ricurement, sont représentées par de fort beaux dessins : Crinum Laurentii Th. Dur. et De Wild.; Dioscorea macroura Harms; Polysta- chya polychaete Kraenzl.; Angraecum Pynaertii De Wild.; 4. scandens Schlechter var. Zongifolium De Wild.; A. Arnoldianum De Wild.; A. Gentilii De Wild.; Listrostachys Pynaertii De Wild. et vrsicata Reichb, f.; Albissia Lebbek Benth.; Fillaeopsis discophora Harms; Turraea Cabrae De Wild. et Th. Dur.; Cola digitata Mast.; Periploca nigrescens Afzel.; Tricalysia Pynaerti De Wild.; Perliera Laurentii De Wild.; Plectronia Gilletii De Wild.; Trichostachys microcarpa K. Schum.; Te fairia pedata Hook. f. Ta:-D: + + *& Mission Émile Laurent [1993-1904] par Ém. De Wipewan, 4me faseicule [pages IX-CXX et 355-450. PI. CVII-CXLII]. Février 1907 Nous avons déjà dit tout le bien que nous pensons du monument que M. De Wildeman élève à notre regretté Émile Laurent, Le quatrième fascicule, qui vient de paraitre, ne le cède pas en intérêt aux précédents; il débute par une notice biographique, rappelant surtout les services éminents rendus par Ém. Laurent à la botanique ct à l'agriculture con- golaisces. Les pages XX VII-CXIX, contiennent le carnet de route d'Emile Laurent, du 24 septembre 1993 au 30 janvier 1904, et ne se prêtent pas à une analyse sommaire. Elles sont d’une Ilccturce attrayante, riches en aperçus ingénieux ct montrent l'observation sagace sans cesse en éveil. La deuxième partie de ce faseicule cst consacrée à la suite de l’énuméra- tion des plantes recueillies par Ém. Laurent, avee la collaboration de son neveu Marcel. Cette partie du travail contient non seulement beaucoup d'espèces nouvelles pour le Congo, mais aussi pour la science, En voici 391 le relevé : les espèces, non suivies d’un nom d’auteur, sont signées de M. De Wildeman : Uredo Laurentii P, Henn.: Aecidium congoanum P. Henn.; Phyllochora heterospora P, Henn.; Xylaria Laurentii P. Henn.; Melanconium hysterioides P. Henn.; Fusarium Phyllachorae P. Henn.; Crinum congolense; Musa *Laurentii; lodes Laurentii, Impatiens Declercqii, Kerckhoveana, *mayombensis et *Sereti; Grewia *Laurentii; Cola *Laurentii, longifolia et *griseiflora; Tetracera Gilletii; Buchnero- dendron Laurentii; Homalium Laurentii, ealaensis et Gilletii; Ompha- socarpum* Laurentii, *sankuruense, *Cabrae et *homanehensis ; Chrysophyllum *Lacourtianum, *Laurentii ct *longipedicellatum; *Sersalisia Laurentii; Mimusops ubangiensis et congolensis; Solanum *Pynaertii, *Lescrauwaelii ct *Sereti. Les espèces que nous venons d’énumérer dont les noms sont précédés d'un astérisque, sont accompagnées de planches. — D’autres dessins représentent des espèces décrites précédemment : Solanum Wi/deman- nii Dammer; Cola Dewevrei De Wild. et Th. Dur.;, Adansonia sulcata Chev.; Musa paradisiaca L. var. sanguinea Welw. Deux variétés nouvelles, le Tetracera Sluhlmannii Gilg var, occiden- talis De Wild., le Cola Laurentii De Wild. form. integrifolia De Wild., sont aussi représentées. Ce beau fascicule renferme encore un grand nombre de gravures dont nous ne pouvons donner le détail, TH:/D. MÉLANGES ET NOUVELLES. Nous croyons utile de signaler à nos confrères un intéressant article de M. Paul Vuillemin sur les variations de l’Equisctum palustre [Bull. Soc. bot. de France, t. LIT, pp. 37-45]. Dans le même volume M. F. Gagnepain a publié une notiec sur le savant ct regretté botaniste J.-B Louis Picrre, l’auteur de la magistrale Flore forestière de la Cochinchine. Picrre était membre associé de notre Société. [L. e. pp. 54-591]. ; Te D M. Prain, superintendant du Jardin botanique de Shibpur, membre associé de notre Société, a été nommé Directeur des Jardins royaux de Kew, en remplacement de M. Thiselton-Dyer qui a pris sa retraite. 392 LOIRE Congrès national d’horticulture de Bruxelles. — La Fédération des Sociétés horticoles de Belgique, qui en est l’organisotrice, a tenu son assemblée annuelle, le 27 mars dernier, à la Bourse des horticulteurs. Elle a nommé le Comité de patronage et la Commission d'organisation. La Présidence d'honneur scra offerte à M.le Ministre de l’agriculture. Le Congrès réunit, à ce jour, plus de 300 adhérents dont la liste a paru au Bulletin de La Fédération du 31 mars, ainsi que le règlement ct le programme des questions. Les rapports seront publiés aux Bulletins des 80 juin et 10 septembre. Les plus méritauts seront primés; il sera attri- bué aux lauréats des médailles de vermeil ou d’argent avec diplôme. Le Congrès aura licu dans la seconde quainzaine de septembre. La cotisation, comprenant l’abonnement au Bulletin, est de deux francs. Adhésions ct renseignements au Sccrétariat, ruc de Statte, à Huy. ge ER "x Lo Jardin botanique de Roscoff. — M. le directeur Delage m’a cédé l'em- ploi d’un vaste terrain où Je vais cultiver en pleine terre ct sans abri: Agave, divers. 20 espèces de Bambous. Camellia. Magnolia. Myrte. Figuier. Lauricr rose. Fuchsia. Laurier tin Laurier noble. Eucalyptus. Lippia citriodora. Eryobotrya Japonica. Phœnix canariensis, Araucaria imbricata. Chamærops excelsa. J. CuaLow. TABLE DES MATIÈRES, DU TOME XLII. Pages. Académie royale de Belgique (Programme des concours, pour 1907 a D a mue natale es 0 ne Rom (Mode M), 42 2 4 Le, is 1 à «245 Bouzx pe Lesvaix, Lichens3 rares ou nouveaux pour la Belgique, 249-254 Bulletin (Propositions relatives au mode de publication du) . . 99 Coceniaux, Azr., Note à propos de l'achèvement de la Flora Brasi- OR Toner Led BEN 1 MN 00) 2 VAS MORE — Note sur le genre Macrosanonia Cogn. de la famille des Cu- curbitacées . , . Jo Le Je sente — Notes sur les Orchidées . Brésil et de régions voisines . 266-356 Espèces nouvelles : Centroglossa peruviana, pp. 331; Cryptopho- ranthus Schenckii, 304; Habenaria Balansuei, 271, Caa- guazuensis, 211, Edwallii, 215, Hassleriana, 268, inconspi- cua,214,inlegripetala,?281, Poissontana, 219, subfiliformis, 272; Masdevallia carinata, 805; Microstylis spiralipetala, 302; Ornilhocephalus gruciliscapus, 334; Physurus longi- cornu, 298; Pleurothallis acutidentata, 314, calcarata, 311, deltoglossa, 815, elegantula, 308, macaheensis, 310, sub- rotundifolia, 317, ct subumbellata, 313; Pogonia Hassle- riana, 283; Spiranthes Hasslerii, 296; Stelis perpusilla, 306; Stenorrhynchus albicans, 293, lalipetalus, 286, stenanthus, 288, slenophyllus, 289, et vaginatus, 290; Zygostates papil- losa, 333. — Notice biographique sur A. Glaziou , , . . . . . . 364 — Notice biographique sur E. Pfitzer . . OU s - J09 Corxer, À,, Le Scapania aspera H. Bern. en Helraue MORE 229-930 Créein (Nomination du Jury du prix) . .1. . . . . . . 217 DE Kercaove, Osw. (Mort de M, le Comte) . . . . . . . . 215 Enrer4, L, et Dora, Ti , Francois Ceépin, sa vie et son œuvre. FRankuiN, BExI. (Deuxième centenaire de). . . , ,. . . . 98 Gzaziov, À. (Nommé membre associé) . . .. . . . . . . 217 TE SANTE ni D oriee all: 6 108 at St D de) NO ET ADI MEN A Nr Lu re AR SD Mes Ana rMart do) mar 2, D L' OeEON — (Notice biographique) . . . . . . . . . . . . 31 #30 Pages Marcuaz, ÉLte, Notice biographique sur Arth. Mansion . . . . 375 — Eus et Eu. (Médaille d’or décernée à MM). . . . : . 99 — — — Recherches physiologiques sur l’amidon chez les Bryo- DhHyIES: 2 10. T0 rt Massarr, J, Les Four Fe ES Le PISE RC IE0S Matériaux pour la flore belge. . : : 4 9, MES 385 Mélanges etmouvélles 12 2 © EN NS NME UE Membres (Présentation de nouveaux) . . RUE . 249 Micucecs, H. Note sur un nouveau dpi pour les REA aqueuses , . : + + . « 254-956 — Influence de la réléhes dés Hetiue sur la toxicité de leurs sels. . SU SCIPURT GORE EE ESS D Prrrzer, E. (Notice de nt One ; VE Ce 000 Renealmia Dewevrei De Wild. et Th. Dur. “tObSersats sur le) 241-242 Séances de la Société : ÆCvLICr 1906 EUTEU LEA NL" RAA PEREZ 6G'maL 1906 ©: V5 EURE PART ONU TEA SR ER T'ottobre 1906: 2. EEE ES RE décembre 1906 . . . : OAI ODE Travaux de botanistes belges ou traftast + la flore de Belgique (Revue des) : Bouuer, Cu., Guide de l’Arboretum de Tervueren . .248-249, 585 — E, ct Rousseau (Mesdames), Résultats du voyage du S. Y. Belgica (Champignons) . . . NNAPE RSI T Re ue Cocxraux, Azr. Flora Brasiliensis (Orehidacées) ÉR e RO dE Duran», Ta. el Jackson, B. D. Index Kewensis (Supplem. primum) . UNS amer Le. 121 0 eo De Wisoewan, Ém., Mission Ém. AN TUTE . …. 235-238, 389-390 — Notices sur Fa plantes utiles ou intéressantes du Congo . 388 — es Phanérogames des terres magellaniques . . . 230-281 — Études de systématique et de géographie botanique dans le Bas etie Moyen-Congo . . . . . 232-235, 588-389 Houzeau De Lenate, J. Le Bambou . . . DEN EE 5 Rexier, A. Sur la flore du terrain houiller He ieur de Baudour 337 Vanperysr, H. Nouvelles stations de FR en 1905 . 225-229 Van Nerou, Léon (Mort de M.) . . . . re SE Van Dauéeuu, Cu. Quelques remarques sur “Polyporus Rostkovii Hit nouvelle pour la flore belge) . . . . . . 256-265 — Aperçu historique sur les espèces du genre Sc/eroderma et considérations sur la détermination de ses espèces . . 104-114 ES u x! = rat DR PER A A "A A te HR TE Fi Wir Up i vie \E i ANR k15 (1: 11 SRE NET HE jéuurs LE es Î one “ns HaeHteit RH T # H jai à © Je net ns ei b- 103 A NAN UNE HUE age ï ji a Es fi jt ré Hg Dee ESS Sir2ss RESTE RÉEP PTE TATSPÉTITS DE RETIR : Je ï) qe si Se NE te El a AL RAI NE ie i LÈÉS RES ES. es TEST IrÉTPESS À Te RITES À Ha) WHHRSE RTE HN SE FT 7e $ 1 pi oral En | h Ry LP is purs Et dis none ht 44 PE GARE } Ur e û qf h CHE il TOUR à 4 UM} ‘ 4 mas : rs PAIE 227 HET LEE DETTE NI Sete $ HE, \ À 4e ' Ï SEE LEURS Ron RE SAS AN ends RTE F RE MRRETEES EME HSE E guides trs 5e: DRE = LENS MR TenieS HER ES LE pus: HR nn NP nier LIRE ASE HMMERE rt & SRPRPR TEEN ETS SES rit £ FRS UPS NN DR NE Die Æ FÉRIÉS EUL PRESS | RES: Fi bis dl pee Hs k i 1) Hiril ax fl Ë si Ut A i 1 DE ii SU net 8 CET ÿ fl sf: Re gl el Es. 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