1 BULLETIN DE LA r r SOCIETE LINNEEME DE NORMANDIE. / i BULLETIN DE LA r r SOCIETE LINNEENNE DE NORMANDIE. QUATRIÈME VOLUME. — aQ»» ANNÉE 1858-59. CAEN, CHEZ A. HARDEL. IMPRIMEUR DE L'ACADÉMIE, Rue Froide, 2. PARIS, CHEZ DERACHE, LIBRAIRE, RUE DU ROULOY, 7. 1859. ^?-f/0 COMPOSITION DU BUREAU DE LA SOCIETE Pour l'année 1858-&9. Président MM. Halbique, Vice-président MORIÈRE. Secrétaire Eudes-Deslongchamps. Secrétaire-adjoint. . . . Morière. Trésorier Le Clerc. Archiviste Faucon. Bibliothécaire Perr[er. La Commission d'impression des Mémoires est formée du Président , du Secrétaire et de cinq membres de la Société ; elle se trouve ainsi composée pour l'année 1858-59 : MM. Perrier , président. Morière , secrétaire. LUARD. De Caumont. De L'Hôpital. La Commission du BiiUetin est formée de trois membres , chargés chacun d'une des parties suivantes : zoologie , bota- nique , géologie et minéralogie. Zoologie: MM. Perrier. Botanique: De L'Hopital. Minéralogie et géologie : Eugène Deslongchamps. 30492 SÉANCE DU 15 NOVEMBRE 1858. Présideaee de M. DK L'HOPITAL. DONS FAITS A LA SOCIÉTÉ. De la part de M. Quelelet : Observations sur les phénomènes périodiques. Extrait du tome XXI des Mémoires de l'Académie royale de Belgique, in-^°. de 61 pages, 1856. De la part de M. Hugh Miller; The Testimony, etc. (Témoignage des roches, ou géologie dans ses rapports avec les deux théologies naturelle et révé- lée) ^ par Hugli Miller. Broch. iii-S". , 19 pages. Philadel- phie, 1857. De la part de M. Edélestand Jardin : Essai d'une flore de l'archipel des Marquises. Brocli. in-S". , ho pages. Paris, 1858. De la part de M. Alexis Jordan : Mémoire sur l'yEgilops triticoides. Broch. grand in-S". , 69 pages. Paris , 1856 ; De l'origine des diverses variétés ou espèces d'arbres fruitiers. Extrait des Mémoires de l'Académie des sciences, belles-lettres, etc., de Lyon. Broch. grand in-S". Paris, 1853. Bulletin du Cercle de la presse scientifique. Paris, rue Richelieu, 1858. La Société a reçu en échange de ses publications : Mémoires de l'Académie impériale des sciences, belles- lettres et arts de Lyon. Classe des sciences, nouvelle série. Tome III, in-8», avec U planches et 2 tableaux. Lyon, 1853. — Tome IV, in-S". avec 2 planches. Lyon, 185^. — Tome V, in-8". avec 8 planches. Lyon, 1855. — Classe des lettres. T. III, in-8°. Lyon, 1853. — T. IV, in-8°. Lyon, 185/i-55. Annales des science* physiques et naturelles d'agriculture et d^ industrie , publiées par la Société impériale d'agricul- ture, etc., de Lyon. Deuxième série : tome VI, 185/i, grand in-8". avec nombreux tableaux ; tome VII, 1". partie 1855, grand in-8''. avec nombreux tableaux. Mémoires de la Société impériale des sciences naturelles de Cherbourg, tome V, in-8". avec U planches. Cher- bourg, 1858. Annales de la Société d'émulation du département des Vosges , tome IX, 3''. cahier 1857, in-8''. Epinal , 1858. Mémoires de l'Académie impériale des sciences, inscrip- tions et belles-lettres de Toulouse. 5*' série, tome II, in-S". Toulouse, 1858. Mémoires de la Société d'agriculture, commerce, sciences et arts du département delà Marne, {0-8°. Châlons, 1857. Tablettes de L'horticulture Versaillaise , journal mensuel de la Société d'horticulture de Seine-et-Oise. in-8°. (n°'. 1, 2, 3, janvier, février, mars 1858). Annales de la Société académique de Nantes et du dépar- tement de la Loire-Inférieure , 10-8°. (2 volumes : 1". se- mestre 1857 ; 2". semestre 1857). Bulletin de la Société d'agrindture, sciences et arts de la Sarthe. 2". trimestre 1858, ^^ cahier du tome XIII; 2*. tri- mestre 1858, 5". cahier du tome XIII; 3". ei k". trimes- tres, 3^ cahier du tome XIII, in-8''. Le Mans, 1858. Annuaire de l'Académie royale des sciences, des lettres et des beaux-arts de Belgique, 1857. 23'". année, in-12 avec 2 portraits. Bruxelles, 18,")7. — 9 — BuUeiin de i' Académie royale des sciences , des lettres et des beaux-arts de Belgique, in-8". — Tome XXI II, 2^ partie, U planches. Bruxelles, 1856.— Tome I, 2". série, 26^ année, 1 planche. Bruxelles. 1857. — Tome II, 2'. série, 26". année, 2 planches. Bruxelles, 1857. — Tome 111,2'. série, 26«. année, 12 planches. Bruxelles, 1857. Annual Report, etc. (Rapport annuel de l'assemblée des régents de l'Institution Smithsonienne pour l'année 1856). Grand in-8°. "Washington , 1857. The Transactions, etc. (Mémoires de l'Académie des sciences de Saint-Louis ). In -8°. avec [\ planches. Sainl- Louis, 1858. Publications , etc. ( Publications de l'Académie des sciences naturelles de Philadelphie), h cahiers iu-8°. , de 1856 et 1857. Proceedings, etc. (Procès-verbaux des séances de i Aca- démie américaine des arts ei des fcierices). Grand in-8"., volumes III et IV, de mai 1856 à mai 1858. Boston et Cambridge , 1858. Smithsonian, etc. (Collection de mélanges de la Société Smithsonienne. Catalogue et description des Diptères du nord de l'Amérique). Grand in-8''. Washington, jan- vier 1858. Report , etc. (Rapport du surintendant delà surveillance des côtes pour 1856). 1 volume in-folio avec caries nom- breuses. Washington, 1856. Wurtembergische , etc. (Bulletin de la Société des natu- ralistes du Wurtemberg ). Stultgard, 1857. 1", et 2'' cahiers avec 1 planche, et 1 cahier pour 1858. Jahresbericht , etc. (Annuaii'e de la Société des recher- ches utiles de Trêves, pour Cannée 1857). In-4". avec 1 planche. Trêves , 185H. Verslagen , etc. (Rapports et communications de l'Aca- I — 10 — demie d'Amsterdam). Classe des lettres. 2 cahiers iii-8*. avec planches (1857) et 1 cahier id. (1858\ Verslagen, etc. (Rapports et communications de l'Aca- démie d' Amsterdam ). Classe d'histoire naturelle. 1 cahier avec planches (1857) ; 2 cahiers id. (1858). Juarboek , etc. (Annuaire de L'Académie royale des Pays-Bas. In-S"., avril 1857 à avril 1858. Amsterdam, 1858. Catalogus, etc. (Catalogue de la bibliothèque de l'Aca- démie royale des Pays-Bas ). 1 volume grand in-8°. , Ams- terdam, 1857. Verhandelingcn. etc. (Mémoires de l'Académie royale des Pays-Bas). 1 volume grand in-/4°. avec 26 planches. Amsterdam 1857. — 2 volumes grand \\\~h°. avec 3 planches. Amsterdam, 1858. Notice pour servir à l'étude des polypiers nageurs, par S. A. Herkiots; envoyée par l'Académie royale des Pays-Bas. In-folio avec 7 planches. Amsterdam, 1858. CORRESPONDANCE. W. le Président donne lecture d'une lettre de notre con- frère, iM. Renou, obligé d'aller habiter Nantes, qui exprime à la Société tout le déplaisir qu'il éprouve d'être forcé de quitter ses collègues, et de cesser de faire partie de la Société comme membre résidant ; il demande, eu même temps, à être nommé membre correspondant. L'Assemblée exprime ses regrets d'être privée de la présence et du concours de noire excellent confrère. Elle lui confère, par acclamation, le titre de correspondant et décide que sa lettre sera dépo- sée aux archives. Le Secrétaire donne lecture d'une lettre de M. Lafosse , habitant Sl.-Côme-du-Mont (Manche), (jui lui annonce qu'un grand cétacé du genre Dauphin est venu s'échouer, — H - dans les premiers jours de novembre , dans la baie des Vcys. Ce cétacé était long de 7 mètres , avait un museau pointu surmonté d'une grosse bosse charnue faisant suite à la tète ; ses mâchoires étaient dépourvues de dents : c'était une fe- melle. Les anciens du pays ne se rappellent pas avoir vu sur les côtes un pareil cétacé. D'après sa description précise et deux croquis que contient la lettre de M. Lafosse , il a été facile au Secrétaire de reconnaître que ce cétacé était VHype- roodon de Lacépède, ou Dauphin de Hunier, Cet animal se voit quelquefois , mais rarement, sur les côtes du Calvados. M. Eudes-Deslongchamps entretient la Société de la décou- verte d'ossements fossiles de Rhinocéros tichorhinus trouvés en grande quantité à IMoulineaux , près de Fontaine- Henry, canton de Creully, dans le vallon de la Mue, petit ruisseau qui se jette dans la Seulle , et enfouis dans une alluvion an- cienne en tout semblable à celle de Venoix , où de nombreux ossements de rhinocéros ont été recueillis l'année dernière. En examinant avec son fils les lieux où avait eu lieu cette dé- couverte , M. Eudes-Deslongchamps reconnut que le fond de la vallée est occupé par une alluvion renfermant des galets roulés et qui appartient , de toute évidence , à la partie infé- rieure du diluvium rouge. Ce diluvium particulier, bien connu dans les environs de Paris et beaucoup d'autres lieux de la France pour contenir des ossements nombreux de Rhinocéros tichorhinus et d'Elephas primigeniiis , porte dans notre pays le nom de Fauvet. Sa composition chimique doit être très- pauvre en matières nutritives, puisque cette alluvion est d'une stérilité désespérante, et ne peut produire de bonnes récoltes, même quand on y ajoute beaucoup d'en- grais. Cette alluvion contraste en cela avec le diluvium des hauts plateaux qui, au contraire, donne à toute la campagne du nord de Caen sa grande fertilité, surtout pour les céréales ; — 42 — cette alluvion du Loess , plus récente que l'aliuvion à rhino- ce»-05, porte dans le pays le nom de Rougeat ; il est fort curieux de constater que les cultivateurs du pays ont parfai- tement fait la distinction de ces deux dépôts, bien qu'au pre- mier coup-d'œil ils aient une grande ressemblance de couleur. Parmi les ossements de Rhinocéros trouvés à Moulineaux , il y avait quelques pièces appartenant au genre Cheval , Equus , et une lame de dent molaire d'Elephas primigenùis ou Mam- mouth ; une des pièces les plus importantes consiste en une portion de mâchoire inférieure de Rhinocéros tichorhinus garnie de deux dents molaires. Le i^lémoire du Secrétaire concernant les ossements trouvés à Venoix était presque ter- miné ; mais il l'a interrompu pour y comprendre ceux qu'il s'est procurés à Moulineaux. M. Eudes-Deslongchamps entre- tiendra la Société de l'ensemble de ses recherches dès que son Mémoire sera terminé. A l'occasion de cette communication, M. Eugène Deslong- champs fait observer que les tranchées du chemin de fer ayant mis à nu sur un grand nombre de points des dépôts puis- sants de diluvium, il y aura lieu de faire des recherches très- importantes sur ce sujet. Le diluvium du Calvados est très- riche en faits ; la vallée de l'Orne , surtout , présente des points fort curieux ; des lits même de fossiles marins ont été entrevus dans les environs de Hérouville. Enfin, M. Eugène Deslongcliamps lait remarquer qu'on a vu, sur la plage de Luc, d'énormes blocs de diorile (1) qui pourraient bien avoir été transportés là, lors de l'envahissement du diluvium du Nord , et seraient peut-être des blocs erratiques. Si la présence de ces blocs erratiques est confirmée par des observations subsé- quentes , ce sera un fait fort intéressant pour la géologie du Calvados. [il Plusieurs de ces blocs oui clé taillés el eulevés par M. Joberl, ujaîlre de cari ières , à Caen. — 13 — M. de L'Hôpital montre à la Sotiété un exemplaire de lézard ordinaire des murailles, dont la queue, coupée au niveau du bassin, a repoussé double ; l'une de ces queues est plus longue que l'autre. Il remet cet exemplaire au Secrétaire pour disséquer l'animal et voir comment, dans ce cas singu- lier, se sont arrangées les vertèbres de la queue. W. Eudes-Deslongchamps présente la note suivante : NOTE SUR UNE NOUVELLE ESPÈCE D'OSCABRION FOSSILE, CM I TON TmmQvmmiM y DU LIAS MOYEX DE MAY ( CalvadoS ). Les espèces fossiles du genre Oscabrion (^C/iî>owj,quoiqu'en général fori rares , viennent peu à peu s'inscrire dans les catalogues des faunes de la plupart des terrains. Dans une petite brochure fort intéressante publiée à Bruxelles en 1858, M. de Koninck, à qui l'on doit la découverte de plusieurs de ces singuliers débris, a dressé une sorte de statistique de toutes les espèces décrites jusqu'à ce jour , et des formations auxquelles elles se rapportent. Ces formations sont déjà nombreuses ; mais il en est plusieurs encore dans lesquelles le genre Oscabrion n'a pas été observé jusqu'à ce jour. Il y a une quinzaine d'années , mon fds , alors fort jeune, trouva dans la grande oolithe de Langrune , la pièce posté- rieure d'un Oscabrion que je décrivis et figurai dans le t. VIII des Mémoires de la Société Linnéenne de Normandie. C'était la première fois que l'existence de ce genre était signalée dans les terrains jurassiques. Depuis ce temps , mal- gré de nombreuses recherches dans nos diverses localités , — ilx — fossilifères, aucun de nos ciiercheurs n'avait rencontré de traces d'Oscabrion. Cependant, M. Terqueui, de Metz, a découvert et publié, en 1852, une seconde espèce jurassique qu'il a recueillie dans le lias moyen de Thionville. Aujourd'hui, je viens ajouter au genre Oscabrion, une nou- velle espèce qui sera la troisième de la formation jurassique et la seconde recueillie dans le lias moyen. Quoique l'espèce que je signale dans la présente note ne soit fondée que sur des échantillons assez imparfaits , il est facile de voir qu'elle diffère entièrement de celle que M. Ter- quem a décrite et non moins de celle de Langrune , annoncée par moi dans les Mémoires de la Société. On ne doit pas être trop difficile sur l'état de conservation des Oscabrions fossiles. Il faut tant de conditions pour trouver des exemplaires parfaits , qu'il est très-probable qu'on n'en arrivera jamais là. Il est presque impossible que les nombreu- ses pièces mobiles, dont se compose la coquille, soient restées réunies lorsqu'elle a passé à l'état fossile ; des échantillons entiers eussent-ils été enfouis, quel hasard miraculeux les fera tomber dans les mains d'un paléontologiste ! Heureusement qu'une seule pièce, ou Cérame (comme les appelle M. de Koninck), même imparfaite , suffit pour faire reconnaître le genre, et que les espèces peuvent être suffisamment distinguées par les ornements de la surface extérieure des pièces. Il n'y a encore rien d'étonnant que l'on ne rencontre que très-rarement des pièces d'Oscabrions , isolées dans les couches de nature pierreuse : on pourrait en avoir brisé beaucoup sans s'être douté de leur présence; car, à moins qu'elles ne se pré- sentent par une surface d'une certaine étendue de leur exté- rieur , on les prendra aisément pour des fragments d'autres coquilles et l'on n'y fera pas attention. li est encore une autre chance d'erreur , relative à ces pièces , qui empêche de les — 15 — reconnaître : elles peuvent adhérer à peine par leur surface interne qui est lisse et nullement remarquable , tandis que l'autre est fixée beaucoup plus solidement à la pierre par ses aspérités. En brisant les pierres pour y chercher des fossiles, si une pièce d'Oscabrion est en partie mise à nu, elle se présentera par son intérieur lisse, et il y a mille chances qu'on ne la remarquera pas. Si , par hasard , une petite étendue de la surface externe est mise à nu et attire l'attention ; en voulant découvrir ce que cela peut être, la face interne peu adhérente se détachera , le fragment découvert se brisera ; on le jettera de côté, sans se douter de ce que cela pouvait être. Je m'explique ainsi , en partie du moins , l'extrême rareté des débris d'Oscabrions dans les collections ; mais je suis per- suadé qu'ils sont plus répandus que la difficulté de les obtenir pourrait le faire supposer. C'est encore mon fils qui a découvert les deux exemplaires que je décris et figure dans cette note ; il les a trouvés h May dans le lias moyen et renfermés dans des pierres fort dures. Il les a recueillis à quinze jours d'intervalle , et les deux spé- cimens étaient distants de 5 à 600 mètres l'un de l'autre : il est donc bien peu probable qu'ils appartenaient à un même individu. L'un (fig. 1. de la pi. I) possède la plus grande partie de son test , passée à l'état spathique ; l'autre ( fig. 2 ) est un moule intérieur , reproduisant la face inférieure d'une Cérame et par conséquent n'offrant aucune trace d'orne- mentation. Je les réunis en une seule espèce , quoiqu'il soit fort possible qu'ils en constituent deux ; mais il est à peu près impossible de savoir ce qu'il en est à l'égard du moule inté- rieur, lequel ne caractérise que le genre. Ce sont deux pièces dorsales ou intermédiaires dont il ne m'est pas possible d'assigner la place positive. Le moule in- terne paraît provenir d'un spécimen un peu plus grand que — 16 — l'autre. Il manque à celui dont le test est conservé la partie antérieure , celle qui était recouverte par la pièce qui la pré- cédait immédiatement. J'ai indiqué par un trait l'étendue absente ; cette espèce atteignait une assez grande taille pour le genre. Suivant le désir de celui qui a recueilli ces deux spéci- mens , je nommerai l'espèce du nom de M. Terquem , qui a découvert l'autre espèce liasique cl qui a fait connaître la faune si intéressante du grès infra-liasique d'Hettange. CHITON TERQUEMII (E.-D.) PI. I , fig, 1 , 2. Plaques très-minces , pliées en toit dans leur milieu et formant un angle très-surbaissé ; le sommet de celui-ci , arrondi , un peu plus saillant en arrière qu'en avant. Bord postérieur presque droit , un peu plus épais que l'antérieur , d'après le moule interne , se prolongeant dans la partie qui devait être recouverte par le cérame précédent, offrant deux prolongements arrondis , séparés par une large échancrure dont le fond est coupé carrément. Bords latéraux légèrement arrondis, finement crénelés, surtout en avant. Surface exté- rieure présemant trois compartiments triangulaires réunis à leurs sommets , le compar liment antérieur ayant son angle postérieur trèfi-otwert ; ceux des deux compartiments exté- rieurs , situés en arrière .^ sont très- aigus. Le compartiment antérieur , séparé des latéraux par une ligne oblique dépri- mée et bien prononcée. Surface à peu près lisse, ne montrant que quelques stries transversales d^ accroissement et quelques petits sillons longitudinaux très-obsolètes, sitîiés vers l'angle postérieur. Les compariimenis latéraux marqués de petits sillons, rayonnant du sommet de l'angle interne vers le bord extérieur , inégalement espacés , plus distants , et - 17 - plus profonds en avant qu'en arrière , où tis sont à peine visibles. Ces sillons, croises par des stries d'accroissement à peu près également espacées , mais inégalement profondes , forment des points à l'endroit où elles croisent les sillons , cf. qui fait paraître ceux-ci comme des lignes légèrement trem- blées; stries d'accroissement moins pronoucées en avant qu'en arrière où elles se voient presque seules. Hab. Lias moyen de May. 2 exemplaires. Obs. Quelque soin que j'aie mis à creuser délicatement la pierre sous le bord extérieur des compartiments latéraux , je n'ai pu apercevoir de trace de ces appendices qui s'enfoncent dans l'épaisseur du rebord charnu entourant les cérames des oscabrions vivants. M. de Roninck n'en a pas trouvé non plus aux pièces de son Chiton Grayanus, dont le test est aussi trèu- mince. Ces appendices sont- ils détruits ; sont-ils excessive- ment grêles ? ou n'existeraient-ils pas du tout ? C'est ce que je ne saurais dire. Le moule intérieur n'en montre également aucun vestige. — 18 SÉANCE DU 6 DÉCEMBRE 1858. Présidence de il. B>E L'HOPITAL. DONS FAITS A LA SOCIÉTÉ, De la part de M. A. Favre : Mémoire sur les tremblements de ferre ressentis en 1855; par A. Favre , professeur à l'Académie de Genève ; brochure m-S°. Genève, 1856. De la part de M. le Maire de Caen : Précis historique du passage et séjour de LL. MM. IL Napoléon III et l'Impératrice Eugénie. Broch. grand in-8°. de 67 pages. Caen , 1858. Voyage de LL. MM. II. L'Empereur et l'Impératrice dans les départements de l'Ouest. Août 1858. In-folio avec nom- breuses planches sur bois. Publié par V Illustration. Paris, 1858. De la part de M. Spencer-Baird : Catalogue , etc. ( Catalogue des mammifères du Nord de l'Amérique, principalement déposés dans le musée de l'insii- lution Smithsonienne ). In-folio ; 21 pages. "Washington , juillet 1857. Note extraite de l'Histoire du jardiii botanique de Stras- bourg , offert en 1858 aux membres de la session extraordi- naire de la Société botanique de France. Fîrochurc in-8". ; Strasbourg, 1858. — 19 - De la part de M. Ahel Vautior : Manuel entomologique. Gênera des Coléoptères d'Eu- rope, par M. Jacquelin-Duval ; 52*. à 58*. livraison. Grand in-8°. , avec planches coloriées. Paris, 1857 et 1858. La Société a reçu, en échange de ses publications : Rapport lu dans laséa7ice (du '25 janvier 1858J de l'Aca- démie des sciences et lettres de Montpellier. In-^". Mont- pellier, 1858, Travaux du Comice horticole de Maiiie-et-Loire , 5*. volume, n". Ixk, in-8°. Angers, 1858. Bulletin de la Société de médecine de Besançon , n°. 7 , année 1857. In-8°. Besançon, 1858. Mémoires de l'Académie impériale des sciences , arts et belles-lettres de Caen. 1 vol. in-S". Caen, 1858. Annales de la Société impériale d'agriculture du dépar- tement de la Loire ; tome I, 2*. partie en 2 fiiscicules (juillet à décembre 1857). In-8". St. -Etienne , 1857. Mémoires de la Société d' agriculture , sciences et arts d'Angers. 2* série, 5'. vol. in-8''. Angers, 185/* ;— 6*. volume in-S". Angers, 1855. Mémoires de la Société d'agriculture , sciences ^ arts et belles-lettres de l'Aube; tome IX, 2^ série. Troyes, 1". et T. trimestre de 1858. Mémoires de V Académie impériale des sciences , belles- lettres et arts de Lyon, classe des sciences; tome VI, grand ia-8°, avec h planches. Lyon , 1856. Annales des sciences physiques et naturelles, d'agriculture et d'industrie de Lyon. 3* série , tome I, grand in-S". , avec 13 planches. Lyon, 1857. Annales des sciences physiques et naturelles, d'agriculture et d'indxistrie de Lyon. 1'. série , tome VIII , grand in-8°. , avec 8 planches. Lyon, 1856. — 20 — Bulletin de la Société Vaudoùe des sciences naturelles , tomeV. Bulletin li2 , in-8°. Lausanne, 1858. Mémoires de In Société royale des sciences de Liège, tome II , in-8". , avec nombreuses planches ; — tome X , Liège, 4858 ; — tome XII, avec 7 planches. Liège, 1857 ; — tome XIII, avec nombreuses planches. Liège, 1858. Annuaire de l'Académie royale des sciences , des lettres et beaux-arts de Belgique {2k\ année). Bruxelles, 1858. Le Secrétaire lit la note suivante : CATALOGUE DES CIRRIIIPÈDES , DES MOLLUSQUES ET DES RAYONNES Rpoueillis par M E. Deplanche , rhiriirgien auxiliaire île la Marine impériale, pendant la campagne de l'aviso à vapeur le Rapide, Années 1854— 55»3C; Par m. Eudes-Deslongchamps. Les personnes qui ont pris connaissance du Bulletin de la Société Linnéenne , dont trois volumes ont été publiés , connaissent sans doute les catalogues des mammifères, des oiseaux , des reptiles et des poissons recueillis par M. Dé- planche pendant son voyage à Cayenne. Des circonstances indépendantes de ma volonté avaient empêché que le présent catalogue ne suivît les autres. Il contient les Cirrhipèdes , les Mollusques et les Radiés, vivants et fossiles, que le zélé na- turaliste avait ramassés dans sa campagne du Rapide , et qu'il m'avait aussi confiés. Pour mieux renseigner sur les localités où M. Deplanche a pu faire des récoltes , je tracerai prèliminaircmcnt un court itinéraire du Rapide. l'arli de Cherbourg le 3 octobre 1856, — 21 — il se dirigea sur Madère , où il ne put s'arrêter , les autorités du lieu exigeant une quarantaine de huit jours , à laquelle le commandant ne voulut pas se soumettre; il poussa jusqu'aux îles du cap Vert , et s'arrêta huit jours à Porto-Praga , dans l'île de San-Iago. C'est pendant la traversée de Madère aux îles du cap Vert que M. Déplanche recueillit un exemplaire de la Spirule, avec une portion de l'animal encore attachée à sa coquille qui flottait à la surface de la mer. Il ramassa à San- Iago tout ce qu'il put trouver de mollusques et de radiaires ; il y joignit quelques fossiles d'un Cras; les empreintes mnscu'a cookor est rose pâle. 38. Lua.vA AN LCCI5A DiGiTAUS ? Loin. Hab. Caraçao. Obs. Très-Tobioe de la precédeale et de la ditar'XéUû, mais n'ajant que 5 miilimètFes de diamètre. Ses stries pindpales sont loales oUiqBes dans Doe seule direction et ne forment point d'aD«le. Sons certains a-pects, !a sur&ce de cette joiie pet te coqaiUe semble oosTerte d^anlns stries obliques en sens inrerse des prrâédenles et les crotsani, et la surface parait treîllissée également: mais, sons daatres epecfs, cfs secondes stries ne s'aperçoivent plus. Une grande Utite d'un rose vif se voit sar le dos de la coqn'ile ; d'antres spécimens sont sans lacbe. S9. Lua.NA Hab. Fossile da crag de la Saramaca. Obs, La même espîce que la précédente. 40. LUCINA Hab. Caraçao. Obs. Votsine de la Lut. LKiea , Lam., on plotôt de la Lut. rotm»- data des concfay!iole;nstes an*1ai<: : ranW: beaccoap plus petite, n'avant que S millin>-tres de diamètre. Orfoicnlaire, Irès-renflée, d'un bboc mat ; coarerte de slries concenl- iques, entremêlées de nombretn points saillsnls. __ 32 - lx\. LUCINA Hab. Cayenne, Hat>. v.ay.uu.. ^^.s uu peu plus petUe ; d'un blanc-jaunâlre, aNec qi sur le clos. a2 LUCINA PECTEN, Lam. Hab. Iles du cap Vert. Ù3. LUCINA SQUAMOSA , LatlX. Hab. La Guadeloupe. Genre Cvtherea. ,,a CYTHEREAFÏ.EXUOSA, Lam. Ha&. La Guadeloupe. ^^^^ O...a.a...a.ueceueesp.ceeo™.e provenant Indien. as. CYTHEBEACORBlCliLA,e:rGmei. Ha6. La Guadeloupe. Genre Venus. U6. VENUS.... f/a6. Les îles du cap Ve.t. ,uVu.e varia.; eue est plus «'J^ ; J^^^ :HquessontU,berculeusespre^aue^^^^^.^^^ profondes lui donnenl «ne sorte da^P aT VENUS GRANULATA , Gmei. Ha6. cayenne et île St. -Joseph. — 33 — /iS. Venus plicata? Gmei Ilab. Fossile du crag de San-lago , l'une des îles du cap Vert. Obs. Elle n'a que 25 millimètres de largeur ; ses lames sont plusélevées cjue celles représentées par la fig. 3, a. b., de la planche CCLXXV de V Encyclopédie mclliudiqiie , indiquées par Lamarck comme appartenant à cette espèce. La fig. 4 , «. b. , de la même planche, et dont j'ignore le nom, lui conviendrait mieux ; elle n'a pourtant pas les trois rayons i)runs que montre celte figure. 69. Venus paphia , L. Hab. Fossile du ciag de la Sarainaca. Obs. Une seule valve, d'un jeune sujet, mais parfaitement caractérisé. 50. Venus gancellata , Lam. Hab. Fossile du crag de la Saratnaca. Excessivement com- mune et se trouvanl à tous les âges. Obs. Quoique je me croie bien certain de la détermination de cette es- pèce, comme il existe beaucoup de confusion dans les auteurs sur cette coquille, qui a porté plusieurs noms, et notamment celui de V. Dysern, et que, d'ailleurs, les plus grands de mes exemplaires ont à peine la moitié de la taille attribuée par Lamarck à sa V. ccmcellata vivantr, on excusera la description que je donne ici. Longueur: 20 millim. ; hau- teur : 17 millim.; sillons rayonnants très-rapprochés; de nouveaux sil- lons s'interposent à mesure que la coquille grandit, et ces sillons sont disposés de manière à ce qu'il semblerait, au premier aspect, que la sur- face est ornée de côles plates rayonnantes bi ou tri-sillonnées ; ses petites lames concentriques, peu saillantes (légèrement usées par le frottement à leur bord libre), très-étroites, assez écartées et presque régulièrement espacées, montrant, en leur bord adhérent et du côté inférieur , autant de points enfoncés qu'elle a de sillons rayonnants. Presque tous mes exemplaires sonl décolorés; deux ou trois montrent des indices de quel- ques flammes brunes. 3 — 3Z, — Genre Cardium. 51. Cardium Hab. Fossile du crag de la Saramaca, Obs. Je n'ai que deux vulves isolées que je ne puis déierniiner. Elle» me paraissenlprovcnir déjeunes individus. Leur ciiamèlie csl del7niil- lim., leur forme subglobuleuse; leur surface est couverte de nombreuses petites côtes longitudinales arrondies , avec quelques petits tubercules du côté antérieur. Genre Arca, 52. Arca Noe, L. Hab. Iles du cap Verl, Obs. Moins allongée et plus bâillante que celle de la iWédilerranée. 53. Arca Noe? L.,var. Hab. Les îles du cap Vert. Obs. Plus raccourcie encore que la précédente, comme usée et com- primée au niveau des crochets et sur le dos, mais d'une manière égale et symétrique pour les dcui valves, 5Zj. ARCA INiEQUIVALVIS, Brug. Hab. Caycnne, la Guadeloupe, Obs. Couverte d'un épiderme brun-foncé, un pes écailleux. 55. Arca inîequivalvis, Brug. Hab. Fossile du crag de la Saramaca. Très-con>mune. Obs. Ne dififèrc pas sensiblement de l'espèce encore vivanie dans les- mers voisines. 50. Arca granosa, L., var. b. Hab. Fossile du crag de la Saramaca. Assez commune. — 35 — Ol)S. Mes plus giaiuls exoiupluircs n'oiil (iiic 15 ù IG inillim. de lar- geur. Elle esl forl disliucte de la prt-cc'donte. 57. A RCA nisuLCATA , La7n. Hab. Fossile du crag de la Saramaca. Assez commune. Obs, Espt-ce remarquable et bien caractérisée par Lamarck. 58. ARCA Hab. Iles du cap Vert , Cayenne el île St. -Joseph. Obs, Longueur : 8 à 10 millini. ; hauteur : 5 à 6 millim.; déforme trapézoïdale, bombée; stries transversales moins marquées que les verti- cales ou rayonnantes; ressemble beaucoup à VArca lactea,mdih l'aire de son ligament est beaucoup plus petite, ayant à peine 1 millim. de lar- geur. Je ne trouve pas de différence sensible entre les spécimens de Cayenne el ceux du cap Vert. 59. ARCA BARBATA , L Hab. Cayenne. Genre Pbctunculus. ; 60. Pectunculus pectinatus, ex Gmel. Hab. Curaçao. Genre Nucula. . 61. Nucula Hab. Cayenne. Obs. Longueur : 7 millim.; lai-geur : 5 millim.; ovoïde transversale- ment, à crochet très-peu saillant ; test mince, transparent, peu nacré; bord des valves non crénelé: surface extérieure luisante; couleur gris- verdùlre. Genre Leda. 62. l.EDA CAUDATA ? ex Donovon. Tiad. française , édition — 36 — du docteur Chenu , p. 60 , pi. XX[, fig. 3,4,5, 6 (trouvée sur la côte de Kent. Rarissime). Hab. Cayenne , où on la nomme Gyriqne. Elle est com- mune. Obs. Luisanle, quoique (iiiemeiU striée eu iraveis, mince, d'un blauc sale grisâtre ; hermétiquement fermée. Cette coquille n'aurait-elle point été transportée, par le grand cou- rant atlantique, jusque sur les côtes d'Angleterre? Lorsque l'animal est mort dans sa coquille , ccJle-ci reste solidement fermée et llolte comme une bulle d'air. 63. Leda caudata , ex Donov. Hab. Fossile du crag de la Saramaca. Assez rare. Obs. Ne diffère point de l'espèce vivante des mers voisine*. Genre Chama. 6/i. Chama florida , Lam. Hab. Cayenne et île St. -Joseph , Curaçao. Genre Modiola. C5. Modiola juganensis, Lam. Hab. Curaçao. Obs. Elle est plus petite que l'exemplaire figuré dans le recueil De- lessert des coquilles de Lumarck ; elle n'a jias non plus la fusciu biculo- r fil II. Serait-ce une espèce distincte? Genre Pinna. 06. E'INNA SEMINUDA , Lam. Hab. Curaçao. OOs. Exemplaire jeune. — 37 — Genrr PEOTENf. 67, Pecten Hab. Iles du cap Vert. Obs, Par sa forme générale, par la présence d'écaillés courtes el nom- breuses qui rendent ses côtes scabres, il a quelque rapport avec le l'ect. pdllium : mais ces côtes sont plus petites et plus nombreuses (environ une vingtaine); il est aussi bien plus petit que le paUiuni; du moins, le seul exemplaire que je possède n'a que 22 millim. de diamètre. 68, Pecten Hab. Fossile du crag de la Saramaca. Peu commun, Obs. Il ressemble à un jeune Pcctcn orbiculuria de nos côtes; mes plus grands exemplaires n'ont que 18 millim. de diamètre; toutes les valves ou fragments de valves que je possède n'annonçant pas une plus grande taille, je suppose que l'espèce ne devient pas plus grande ; elle a conservé en partie ses couleurs, avec une nuance atîaiblie : ce sont des ta- ches rougeûlres distribuées irrégulièrement. Les côtes sont un peu moins nombreuses que pour le Pecten orbicuUiris. Genre Spondylus. 69. Spondylus AMERICANUS, Lam. Hab. Curaçao , la Guadeloupe. Obs. Valves inférieures seulement. Genre Osthea. 70. OSTREA MARGARITACEA , Lam. Hab. Fossile du crag de San-Iago, Ile du cap Vert. Obs, La description de Lamarck s'applique bien à cette coquille, ci les fig. 1, 2, .), pi. CLXXXI, de l'Ë/icyc/o/jcrfie me'/ /ayenne, île St. -Joseph, Curaçao. Genre CALypTR.E4. 87. Calyptr^a lichen , Brod. Hab. Fossile du crag de la Saramaca. Lin seul exemplaire. Obs. Cette espèce ressemble beaucoup au Calyptrœa sinensis , est plus petite et plus solide que cette dernière. Elle me parait être le Calyp. (iihcn de Broderip; mais une comparaison directe serait nécessaire. — l\-l — Genre Crepidula. 88. Crepjdula porcellana , ex L. Hab. Les îles du cap Vert. Obs. Exemplaire jeune, long de 12 milliin., large de 9 millini. Je pense que c'est bien le Julin d'Adanson. 89. Crepjdula aculeata , ex GmeL Hab. Cayenne et île St. -Joseph. Geure B cilla. 90. BULLA STRIATA , Bmg. Hab. Iles du cap Vert, Guadeloupe. 91. BULLA Hab. (Jayenne. Obs. Ressemblant beaucoup ù la B, cylindracca de Penn., mais plus pelilo (7 millim. de long sur 2 niillim. de large), sans spire ni ombilic apparents; à la place de la spire est une surface blanche, lisse; une lâche d'un jaune rouillé ii l'exlréniité antérieure. 92. BULLA Hab. Fossile du crag de la Saramaca. Un seul exemplaire. Obs. A peine longue de 2 millim.; assez renflée, entièrement lisse; son test est assez épais et ne paraît pas très-fragile, malgré l'cxiguilé de sa taille. Gonie IIelix. 93. llELlX PELLIS SERPENilS, ChcmU, Hab, Cayenne. — /i3 — 9/i. IlELix PELLIS SEBPENTIS, Cliemn., vai\ Hab. Environs de Paramaribo, Guiane hollandaise. Obs. Variété très-singulière, montrant un gros pincé sur le dernier tour, vis-ù-vis de l'origine de la lèvre gauche. 95. Hélix hippocastanum, Lam. Hab. La Guadeloupe. 96. HELIX Hab. La Guadeloupe. Oùs. Largeur : 35 niillini.; hauteur: 21 niillim.; suhglobuleuse im- perforée, très- légèrement carénée vers le milieu de son dernier tour, d'un brun-verdàlre , avec une bande brune sous sa carène ; bord rélléchi , épaissi, de couleur chocolat ; une sorte de deni plaie ù la lèvre gauche. 97. HELIX Hab. La Guadeloupe. 0^5. Très-voisine de la précédente. Une bandelette jaunâtre partage en deux la bande brune de la carène. 98. HELIX (CAROCOLLA) LYCIINUCIIUS, Millier. Hab. La Guadeloupe. 99. HELIX DENTICUS? Ferr. Hab. La Guadeloupe. 100. HELIX JOSEPHIN A, Ferr. Hab. La Guadeloupe, 101. HELIX Hab. L'îlel de la Mère , à ^i lieues de (Mayenne. Obs. Ressemble , en petit , ù la précédente ( n'ayant que 5 millim. (Lins son plus grand diamètre), d'un blanc-grisàtre; demi-transpnrenl<', — Uh — ombiliquéc. Dernier lour bossu vis-à-vis de l'ouverture, qui est rendue grimaçante par une dent comprimée située sur le retour de la spire , se prolongeant dans l'intérieur, et par une dent élargie située sur la l'. ascanias de la Méditerranée, qui, d'ailleurs, est très-variable. Cependant, l'espèce de Cayenne est un peu moins allongée ; ses côtes longitudinales sont plus prononcées, surtout sur le dernier tour ; il existe, près de la su- ture , une sorte de bourrelet que je ne vois pas dans celui de la Médi- terrannèe ; enfin, celui-ci présente souvent quelques varices; celui de Cayenne n'en a pas. 183. BUCCIJNUM POLYGONATUM? Lam. Hab. Cayenne et île St. -Joseph. Obs. Toute blanche , fort épaisse pour sa taille; la lèvre gauche s'étend très-peu sur le retour de la spire. 18Zi. BUCCINUM Hab. Les îles du cap Vert. Obs. Long de 10 millim. , large de 5 mitlim. Sommet tronqué et cassé ; fusifornie , lisse et luisant , avec de nombreuses stries transver- sales obsolètes ; couleur d'un brun-noiràtre, avec de nombreuses petites taches blanches , rondes; lèvre droite non renflée; lèvre gauche sans dents à l'intérieur ; ouverture oblongue. — ÛO — 185. BUCCrNUM GRANA ? Hab. Curaçao. Obs. J'ai beaucoup de ces petits l)uccins, mais tous roulés el déco- lorés. Leur tuille varie de 10 h 5 milliui. Il y en a peut-être deux es- pèces : les uns ont des côtes longitudinales assez marquées; les autres n'en ont point; celles de la spire sont coupées par des stries lr:in<;- verses sur les spécimens les moins roulés. 186. BUCCINUM. Hab. Fossile du crag de la Saraiiiaca. Obs. Celle espèce, de li miliim. à peine de longueur , a des côtes longitudinales et des stries transversales enfoncées. Son ouverture est un peu rélrécie. Cette espèce pourrait bien appartenir aux Colombelles. Je n'en possède que deux exemplaires. Genre Columbella. 187. Columbella mercatoria, ex L. Hab. Cayeune. 188. Columbella. Hab. Cayeniie el île St. -Joseph. Obi. Coquille longue de 15 miliim., large de 9 miliim., conique en avant et en arrière; dernier tour égalant la spire; dix ù douze côtes longitudinales couvertes de nombreux petits tubercules formant des séries transversales régulières ; couleur brune ou fauve ; une zone transversale blanche sur le dernier tour, qui reparaît au niveau des su- tures de la spire; sommets de tous les petits tubercules blancs; ouver- ture étroite, ayant quelques grosses dents à chaque lèvre; la droite épaissie en dehors. Genre Terebra. 189. Teredra Hab. Cayenne, — 60 — Obs. Le seul échantillon rapporté par M. Déplanchc est décoloré el trop roulé pour que j'en aie essayé la détermination. Longueur : 30 mil- lim.; larj^eur du dernier tour : 6 millim. Genre Plan axis. 190. Planaxis Hab. Curaçao, Obs. La description du Planaxis brevis, Quoy, convient assez à ma coquille; mais celle de Quoy vient de la Nouvelle-Guinée. La nôtre est unicolore, brune ou d'un fauve foncé ; sur le milieu du dernier tour, à l'opposite de l'ouverture, les stries transverses sont effacées el comme usées; cependant nos coquilles ne sont nullement roulées et cette in- terruption des stries me paraît naturelle; le sommet des spires n'est point corrodé. , Genre Mitra. 191. Mitra STRIATULA , Lam. Hab. Curaçao. Obs. C'est incontestablement cette espèce. Cependant mes exem- plaires sont un peu moins renflés que ne l'indique la lig. 6 de la pi. CCCLXXII de VEncyclopédie mélliodique. Genre Marginella. 192. Marginella c^RULESCENS , Latti. Hab. Cayeniie et îlot de la Mère. 193. Marginella c^RULESCENS, var. Lam. Hab. Curaçao. Obs. Plus grande d'un tiers que la précédente ; de couleur jaunâtre plutôt que blenûlre, d'une nuance plus claire ù l'intérieur. 19^. Marginella Obs. Trés-voisine de la Mart]. biraricosa de Lamarck, et de la Marg. — 61 — Loroissii, Bern. {Journ. de concli., aun. 1857, p. 291, pi. VIII, (ig. 0, 7); mais elle est partout (rnn blanc pur ; elle est plus grande que les deux autres (28 millim. sur 17 millim. ); elle n'a que quatre plis ù sa colu- ineile; ses deux bourrelets, Iri's-prononcés, se réunissent sur la spire, dont ils dépassent le sommet. Genre Cypr;Ea. 195. CyprjEA lurida, L. Hab. Les îles du cap Vert. 196. Cypr^a TURDUS , Lam. Hab. Les îles du cap Vert. 197. CYPRiEA LOTA, Lam. Hab. Curaçao. 198. Cypr^a pedigulus , L. Hab. Cayenne , la Guadeloupe. Obs. De diverses grandeurs. Un spécimen do la Guadeloupe a 16 millim. de long sur 12 millim. de large. Genre Oliva. 199. Oliva fusiformis, Lam. Hab. Curaçao. 200. Oliva senegalensis, Lam. Hab. Les îles du caj) Vert. 201. Oliva flammulata? Lam. Hab. La Guadeloupe. 202. Oliva iiispidula ? Lam, Hab. Curaçao. — 62 — Obs. Toute blanche; à peine aperçoit-on, en regardant de près, quelques lignes brisées, obscures. 203. Oliva conoidalis, Lam. Hab. Curaçao. 20/i. Oliva oryza ? Lam. Hab. Curaçao. Genre Conus. 205. Conus achatinus? Clienm. Hab. Les îles du cap Vert. Obs. Les deux exemplaires que je possède sont roulés et en partie décolorés. ' 206. Conus barbadensis, Brug. Hab. Curaçao. CÉPHALOPODES. Genre Spirula. 207. Spirula. Hab. Entre les Açores et Madère. Exemplaire trouvé flot- tant à la surface de la mer. Obs. M. Déplanclie a recueilli cet exemplaire flottant à la surface de la mer ; il est loin d'être entier : toute la partie antérieure de l'animal et la masse viscérale sont enlevées; il ne reste que la coquille, enve- loppée dans la partie postérieure du manteau ; encore celui-ci esl-il déchiré dans plusieurs points. La description de l'objet mutilé que j'ai sous les yeux n'offrirait donc que peu d'intérêt; il contirme seulement ce qu'avait dit de Blainville : « que la coquille est entièrement enve- « loppée dans la partie postérieure de son manteau. » {Ami. d'anut. et dt phys. . t. 1 , p. 3G9. ) — 63 — Il nVii est pas loiit-à-fail de niùme, au moins pour moi , do la co- quille. Tous les spécimens que j'ai eu occasion de voir, provenant, soil des côles de T Amérique méridionale, soit de la Nouvelle-Zélande, m'ont toujours montré une surface extérieure lisse cl sans traces de rugosités, tandis que la siuface du spécimen péché par M. Déplanche est rui^ueuse et toute chagrinée par une foule de petites vermiculalions blanchâtres, formant un réseau à mailles (ines et irrégulières sur un fond un peu moins clair. Rlaiuville ne dit pas quel était l'état de la surface de ses exemplaires recueillis dans les mêmes parages, et aucun des ouvrages que j'ai pu consulter ne parle de ce fait. Je trouve, il est vrai,, dans le Momie! des mollusques de Woodward, p. 77, mention de trois espèces de spirules; mais c'est le seul renseignement que je possède à cet égard. Je suis donc porté à croire que la spirule à surface ru- gueuse diffère spécifiquement de celles dont la surface est lisse ; mais là se borne ce que je puis en dire. 208. Spirula Hab. Trouvée stir les plages, à Cayenne. Obs. La surface extérieure de ces spécimens est lisse. La forme et la taille sont les mêmes que pour la précédente. PTÉnOPODES. Genre Firola. 209. P'IROLA Hab. Océan Allaniiqiie, entre les Bermtidcs el les Açores, Un seul exemplaire, conservé dans l'alcool. Obs. Malgré les ouvrages que j'ai pu consulter, je n'ai pu avoir la certitude que celte espèce soit décrite ou non. Outre l'animal conservé dans l'alcool et que je possède, M. Déplanche eu a fait un croquis de grandeur naturelle, et donné une description sur le vivant. Je transcris ici cette description. Plus tard, peut-être, M. Déplanche ou moi nous pourrons la modifier el la préciser, s'il y avait lieu. Ce fut le comman- dant du Rapide, M. Sircuil, lieuleuanl de vaisseau, qui ramassa cette — 66 — Firole en pochant des Jantliines ; il s'empressa d'en Taire cadeau au chirurgien de son navire. " L'animal a l'aspect entièrement gélatineux , mais il est d'une con- « sistance assez ferme ; il est muni d'une trompe rétraclilc, ayant à son « extrémité un petit trou qui communique avec le canal alimentaire. « Cette trompe est placée à la base des deux yeux ; ceux-ci sont noirs « et carrés , terminés inférieureraent par une petite bulle arrondie, « blanche ; la tête est en forme de marteau , couverte de petites étoiles « irrégulièrement placées et très-nombreuses. Le cou est formé par une " sorte d'étranglement. Le corps est couvert de peu d'étoiles , mais à " trois branches; après un nouvel étranglement vient la queue , un « peu renflée en son milieu et lélragone -, chaque angle est dentelé. « Toutes ces parties sont couvertes d'éloiles ù trois branches , mais en « plus petite quantité qu'à la tête. Le canal alimentaire , d'un blanc « laiteux, un peu en arrière du cou; il se renfle en une sorte de sac « qui parait être l'estomac; le canal se continue 5 peu près droit et se ratique. L'analyse des eaux de cette mare m'y a fait reconnaître faci- lement la présence d'une assez forte proportion d'acide buty- rique à l'état salin; la constatation fut d'autant pins facile que j'avais cru devoir opérer sur un hectolitre d'eau , et qu'un essai fait sur deux décilitres seulement m'a permis de con- stater , avec certitude , la présence de cet acide. Je me suis d'abord demandé d'où pouvait provenir cet acide butyrique; mais une information pluscomplète m'apprit bien- tôt que l'on avait jeté sur un tas de fumier, situé à peu de dis- tance de la mare qui sert d'abreuvoir, une quantité considé- rable de betteraves gelées, et ces betteraves avaient dû , sous l'influence des pluies, fournir à la mare une partie de leur jus altéré par une fermentation produite au contact du fumier. L'examen du jus pressé de quelques-unes de ces betteraves y a fait également reconnaître la présence de l'acide butyrique. Les jus de fumier qui coulaient dans cette mare contenaient donc des éléments de la production de cet acide, du sucre et des matières en voie de décomposition avancée, susceptibles de jouer le rôle de ferment butyrique; et c'est à la présence acci- dentelle d'une proportion de sucre un peu considérable qu'il est rationnel de rapporter la production d'une si notable quan- — 83 — lilé d'acide butyrique, cl l'examen ne permettait pas d'attri- buer à d'autres substances malfaisantes les accidents qui m'avaient été signalés. Je me suis alors demandé si le fait de cette production d'acide butyrique n'avait pas un caractère plus général, et sa présence dans une terre arable m'a conduit à le rechercher dans les pu- rins et dans les eaux de mares des cours de ferme. Dans tou- tes les eaux brunes des mares des cours de ferme ^ j'ai pu constater la présence de l'acide butyrique, et elles en conte- naient une proportion d'autant plus forte que les purins y avaient un plus facile accès. Enfin les purins en contiennent sou- vent une assez forte proportion, et cela sans qu'aucune addi- tion apparente de matière sucrée soit venue en favoriser la production. Le fait de l'existence de cet acide une fois constaté, sa pro- duction peut aisément s'expliquer. En effet, on a trouvé des malières sucrées dans presque tous les végétaux, dans les pailles des céréales et dans les fourrages consommés dans les fermes; une partie de ces matières sucrées des fourrages échappe à l'assimilation et est restituée par les déjections du bétail ; il doit donc s'en trouver en proportion notable dans les fumiers, et les expériences de MM. Verdeil et Risler en ont constaté la présence jusque dans les terres de l'ancien Institiit agrono- mique de Versailles. Les matières sucrées, trouvant dans les engrais du sol et dans les fumiers le ferment convenable , peuvent être transformées plus ou moins complètement en acide butyrique. Quoi qu'il en soit de l'explication, le fait est constant : l'acide butyrique a été trouvé dans des cidres , dans des mares servant d'abreuvoirs, dans des purins ou jus de fumier^ dam des terres en culture. Il est probable que des recherches ultérieures, plus nom- breuses et plus variées, viendront montrer que la production de cet acide a lieu plus souvent qu'on ne le pense pendant les — 8i — fermeiKationsmal soignées desjusdesliiK'sà la préparation des boissons alimentaires, et en particulier dans la préparation des cidres. C'est |)eut-élre ici le cas de rappeler, pour en signaler les inconvénients, une pratique beaucoup trop ré[)andue en Nor- mandie dans la fabrication des cidres. Pour faciliter l'extraction dujusde la pomme, et surtout pour prépaier les petits cidres ou les cidres de moyenne force des- tinés à l'abondante consonmiation journalière des employés de la ferme, on ajoute, pendant le brassage, une quantité d'eau pinson moins considérable, suivant le degré de force qne l'on se propose de donner h la boisson qu'on veut préparer. Or, on a long-temps prétendu, et l'on prétend encore dans beaucoup de pays à cidre, que les eaux de mares sont |)référables, pour cet usage, aux eaux de sources claires et limpides. Il est possible, jusqu'à un certain point, de comprendre que l'emploi d'eaux un peu brunes puisse donner un cidre plus co- loré ; mais cette pratique n'est pas sans danger |)our la con- servation du cidre et pour la santé des personnes qui doivent le consommer. En effet, nous avons en présence du sucre et des substances en voie de putréfaction, et pour peu que la température favorise la léaction, il peut y avoir production d'acide butyrique, c'est-à-dire production d'une substance malsaine, d'une boisson détestable par son mauvais goût et dont l'usage quotidien, on aussi grande abondance qu'on le prati(|ue en Basse-Norinandie, peut occasionner des accidents sérieux. Dans un procliain travail j'essaierai de donner une mesure de l'insalubrité des boissons qui contiennent de l'acide butyri- que, libre ou combiné dans des proportions déterminées, et j'espère que la connaissance de ces faits conduira les cultiva- teurs à prendre, à l'avenir, |)lusde précautions, en vue d'éviter l'emploi, pour leur bétail, de ces eaux malsaines, et, pour eux et leurs domestiques , de ces boissons anti-hygiéniques. — 85 — SÉANCE DU l/i MARS 1859. Préfsiden«e de II. IIALUlQUï:. DONS FAITS A LA SOCIÉTÉ. De la part de M. Walhberg : Kongliga , etc. (Voyage de la frégate royale suédoise, Etigémc), trois fascicules in-/t°. , avec planches; l'un d'eux ontenant des observations botaniques; les deux autres, des observations zoologiques. Stockholm, 1857. La Société a reçu, en échange de ses publications : Tablettes de l'horticulture versaillaise (journal niensuel de la Société d'horticulture de Seine-et-Oise ). In-8°. , n". 7 à H. Bulletin de La Société d'agriculture , sciences et arts de la Sartlie , sans numéros , commençant page 469 et finissant page 592. Mémoires de la Société d'agriculture , sciences et arts du département de la Marne. In-8°. Châlons, 1858. Mémoires de la Société des sciences et arts d'Angers. 5*. volume, n". U5. Angers, 1859. CORRESPONDANCE. Le Secrétaire donne lecture d'une lettre du secrétaire perpétuel de l'Académie royale des sciences de Stockholm , M. Walhberg, annonçant l'envoi de trois brochures extraites — 86 — du voyage de circumnavigation de la frégate suédoise Eugénie. Dans cette lettre, M. Walhberg, au nom de l'Académie des sciences de Stockholm , propose à la Société Linnéenne un échange de publications. Cette demande est acceptée. M. Perrier montre un échantillon d'Acteonina qu'il a recueilli dernièrement à May , et qui paraît constituer une nouvelle espèce; avec l'agrément de M. Perrier, M. Eudes- Deslongchamps se charge d'en faire un dessin et une descrip- tion qu'il présentera à l'une des prochaines séances. Une discussion s'engage entre plusieurs membres, à l'égard du blé ergoté qui est fréquemment offert à acheter aux phar- maciens de Caen , tandis qu'on ne leur apporte maintenant qu'assez rarement du seigle ergoté. M. Halbique, président, demande aux médecins présents à la séance s'ils ont observé quelque différence dans les effets produits sur les malades par le blé ergoté, comparativement à ceux du seigle dans le même cas. Du reste, M. Halbique remarque que les pharmaciens vendent la poudre de blé ergoté sous le nom de seigle. A l'occasion de cette discussion , le Secrétaire émet le vœu que quelque membre de la Société veuille bien se charger de faire un examen comparatif détaillé de ces deux altérations de nos céréales. M. de L'Hôpital présente à la Société le travail suivant : CATALOGUE DES MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES DES ENVIRONS DE CAEN. PAR M. DB l'hôpital, rrofcsseur un Lycée de Caen. Les Mémoires de la Société Linnéenne de Normandie con- tiennent des travaux importants sur les Mollusques fossiles du Calvados, et un catalogue des Mollusques marins des côtes — 87 — du département de la IVIaiichc. Mais les Mollusques tencslres el nuviatiles vivants ont été laissés dans le plus complet aban- don. Pour essayer de combler celle lacune, j'ai fait, depuis deux à irois ans, une série d'excursions dans les environs de Caen el sur divers points du déparlement du Calvados. Je présente aujourd'hui à la Société Linnéenne le résultat de mes recherches. En écrivant cet opuscule el en le livrant prématurément à la publicilé. j'ai eu pour but d'appeler l'attenlion des natura- hsles normands sur une branche intéressante, et jusqu'ici com- plèlemeni négligée , de l'histoire naturelle de leur pays. Seul pour la recherche , l'étude et la détermination des espèces; presque sans livres el sans échantillotis authentiques; ue pouvant enfin consacrer à ce travail qu'un temps fort res- treint, j'ai dû commettre des erreurs. Je rectifierai, dans un Supplément, celles qui me seront signalées ou que je décou- vrirai moi-même. Je donnerai en même temps la liste des espèces des genres Arion et Limax, que j'ai omis dans ce catalogue, à cause de l'insuffisance de mes matériaux. J'ai exploré une partie de l'arrondissement de Caen et quelques points de l'arrondissement de Lisieux ; mais je ne sais presque rien sur les arrondissements de Bayeux et de Falaise. Quant à ceux de Pont-l'Évéque el de Vire , ils me soQt complètement inconnus. Cependant le nombre des espèces dont je donne aujour- d'hui la liste est de quatre-vingt-quatorze. En parcourant ce catalogue, il sera facile de se convaincre que je me suis efforcé de réduire le nombre des espèces, plutôt que de l'augmenter. Un pareil résultat, obtenu en moins de trois ans, doit en- courager les naturalistes qui voudront bien s'associer à mes recherches. Ils sont, en effet, certains d'avance que des découvertes intéressantes les dédommageront de leur peine. Pour donner de nos richesses malacologiques une idée — 88 — aussi complète que peut le comporter un simple catalogue , j'ai signalé les variétés les plus remarquables que j'ai obser- vées. Mais je n'ai pas essayé, sauf dans un petit nombre de cas, de rattacher ces variétés à celles qui ont été décrites par les auteurs, parce que les éléments les plus indispen- sables m'auraient manqué pour faire convenablement ce tra- vail , et ensuite parce que les variations signalées tenant presque toujours à des circonstances locales, il est rare qu'elles se reproduisent partout avec les mêmes caractères. Il peut même arriver, et j'ai eu occasion de le constater, que ces variétés ne soient pas constantes dans une même localité , et qu'elles se modifient avec les circonstances qui les ont oc- casionnées. En voulant apporter trop de précision dans la détermination des variétés, on s'expose donc à faire des rap- prochements inexacts. Toutes les fois que j'ai eu des doutes sur une détermina- tion, j'ai donné, des échantillons que j'avais sous les yeux, une description assez détaillée pour les faire reconnaître. Je rapporte avec soin tous les cas de monstruosité que j'ai rencontrés. Ces déviations du plan général assigné à chaque espèce ne doivent pas être regardées comme des objets de pure curiosité, car on sait qu'elles ont quelquefois fourni à la physiologie des indications utiles. Je donne, pour chaque espèce, la liste complète des loca- lités où je l'ai observée. Je n'ai fait d'exception à celte règle que pour les espèces communes partout. Pour la description des espèces et la synonymie, je renvoie le lecteur à l'excellent et consciencieux ouvrage de M. Mo- quin-Tandon sur les Mollusques de France (1). J'ai adopté, pour la disposition des genres , l'ordre suivi (1) Histoire naturelle de* Mollusques terrestres el (luviatitea de France, 2 vol. avec un atlas de 5à planches. Paris, 1855. — 89 — par M. Henri Droiict dans son Emimération des Mollusques terrestres et fluviatiles vivants de la France continentale (1). J'enverrai avec plaisir les iMoliusques normands aux con- chyiiologues qui me feront j'iionneur d'entrer en relations avec moi. Je dois des remcrcienienis à mon jeune et déjà savant con- frère, IM. Eugène Deslongcliamps, qui a bien voulu dessiner et liihographier la planche III qui accompagne ce catalogue. MOLLUSCA. aAssis I. GASTEROPODA. Ofào\. YXJUYO^l^Llk. Sub-Ordol. INOPERCULATA. Fainilia I. Limacba, Genus fl. AUlOiV, Fcruxsac. Genus 3. LIMAX , Linné. La liste des espèces de ces deux genres sera donnée ulté- rieurement, dans un Supplément. Genus ». TESTACELLA , Cuvier. Testacella haliotidea , Draparnaud. Animal gris en-dessus, blanc en-dessous , plus rarement entièrement jaune. Longueur: 35 à 60 millim., dans l'état le plus ordinaire d'extension ; largeur: 7à8 millim. Co- quille ayant 5 millim. de longueur et 3 de largeur. (1) Memoirci de la Société royale dct sciences de Licge, l. X, 1855. — 90 — On trouve quelquefois des individus de plus grande taille. J'en possède un dont la coquille a 8,5 inillim. de longueur et 5,5 de largeur; le corps contracté par l'alcool a SU milliui. de longueur et 10 de largeur et d'épaisseur. Hab. Dans la terre. Loc. Plusieurs jardins à Caen,et notamment le Jardin bo- tanique ; Cdleville-sur-Orne (Eug. Deslongchamps). Familia II. Helicei. Genus A. VITRIXA , Draparnaud. ViïRiNA MAJOR , de Férussac ( Helicolimax). Coquille d'un vert ircs-clair ou d'un vert-jaunâtre , très- rarement jaunâtre. Plus grand diamètre ; 5 à 6 mxllim. Hab. Haies et bois , sous les feuilles mortes , les mousses, les grosses pierres. Loc. Caen (carrières St.-Julien), Venoix, ïourville , Louvigny, Feuguerolles- sur-Orne, May, Clopée, Mondeville, Giberville , Hérouville , Amfréville, Troarn , Rupières ( arr. de Caen) ; Brettcville-sur-Laize, Fresney-le-Puceux (arr. de Fa- laise) ; St.-Julien-Ie-Faucon (arr. de Lisieux ) ; Blary , commune de Monceaux (arr. de Bayeux ). La saison la plus favorable pour la recherche de celte csp^ce est l'hiver, même pendant les gelées, et la première partie du printemps; elle disparaît complètement pendant le reste de l'année. Noie sur un individu monslrueui de celte espèce. Animal pourvu d'un seul tentacule supérieur, médian, rclraclile, plus long que dans l'étal normal, plusgros que les deux tentacules nor- — 91 — maux réunis, et bioculé au sommet. Cou plus étroit qu'à l'état normal, quoiciue l'individu fût de forte taille. Tentacule monstrueux, Tornié par le rapprochement sous la jieau et la soudure incomplète des deux tentacules supérieurs. Ceux-ci étaient distincts depuis la base jusqu'aux boutons qui seuls étaient confondus en une seule masse, sans ligne de démarcation appréciable. Trouvé ù May, sur le grès rouge, en janvier 1859. Voyex pi. III , fig. 1 et 2. La fig. 1 représente l'animal marchant , grossi. Le dessin a été fait sur le vif. La fig. 2 représente la léle et le cou d'un individu normal ( même grossissement). Genus S. SUCOINEA, Draparnaud. 1. SUCCINEA PUTRis , Linné (Hélix). Hab. Bords des ruisseaux , des fossés , des mares et dans les bois marécageux , sur les tiges des joncs, des graminées, etc. Loc. Caen , Clopée, Blainville, Hérou ville, Feuguerolles , etc. ( arr. de Caen ) ; Wézidon , Quétiéville , Mesnil-Mauger, Crèvecœur , St- Julien-le-Faucon , Lessard (arr. de Lisieux ) ; Falaise ; St.-Laurent-sur-Rler (arr. de Baveux). Espèce commune. 2. S. Pfeifferi, Rossmassler. Hab. Bords des rivières, des ruisseaux, des fossés, sur la terre et sur les plantes basses. Loe. Caen , Blainville , Beuville , Bénouville , Giberville , Mondeville , Bully , Feuguerolles ( arr. de Caen ) ; Plainville, Percy, Mézidon, Quétiéville (arr. de Lisieux) ; Meuvaines, Vierville (arr. de Bayeux). Cette espèce est extrêmement abondante sur les bords du canal maritime de Caen. — 92 — Il existe dans le marais de Peicy , près Mézidon , une jolie variété dont la coquille esl plus petite, pins colorée, plus effi- lée, assez solide, à stries plus fines et plus régulières; sa spire est moins tordue. 3. S. ARENARIA, Boiichard (var.)? Coquille allongée , mince , transparente , à stries irrégu- lières , effacées, assez marquées sur le dernier tour , d'un jaune pâle très-légèrement verdàtre , plus rarement blan- châtre, presque toujours recouverte de terre; 3 1/2 tours de spire à suture profonde ; ouverture régulièrement ovale , obtuse supérieurement. Dimensions d'une coquille de taille ordinaire : hauteur : 7 millira. ; diamètre du dernier tour : k ; hauteur de l'ouver- ture : U. Dimensions d'une coquille de grande taille : hauteur : 9 millim. ; diamètre du dernier tour : 5 ; hauteur de l'ouver- ture : 5. Cette coquille présente les caractères généraux du S. oblonga, Draparnaud , dont elle diffère par la forme de l'ou- verture. Hab. Sur la terre humide et sous les pierres, au bord des eaux et dans les bois couverts. Loc. Bords de l'Orne, à Caei) (barrage de RJontaigu et cours Caffarelli); bois de Canon, près Mézidon; St.-Julien-le-Faucon , Hiéville , près St. -Pierre-sur- Dive ( arr. de Lisieux ). Cette espèce est très- rare. Genus 6. ZONITES, ilonlfort. \. ZoNiTES FULVUS, Millier (Hélix). Ilab. Dans les bois humides , sous les feuilles et les bran- - 93 — chcs molles. Se trouve aussi , mais plus rarement , dans les l>rairies humides. Loc. Caeu ( prairie), Biévillc , Blainville, 3Iay, Merville , lUipières (arr. de Caen); Bois de Canon et de Soqucnce , le Mesnil-Simon ( arr. de Lisieux). , Espèce rare. 2. Z. NITIDLS, Millier (Hélix], Hab. Les marécages, les bords des rivières, des ruisseaux, des fossés , sous l'herbe , les pierres , les feuilles mortes. Loc. Cette espèce est très-commune autour de. Caeu , no- tamment sur les bords du canal et de l'Orne. On la trouve aussi à Courseulles , Bernières , etc. (arr, de Caen) ; Wézidon, Percy, Plainville, le Mesnil-Simon (arr.de Lisieux); Breltevilie-sur-Laize,Fresney-le-Puceux (arr. de Falaise); Monceaux. Castillon (arr. de Bayeux). 3. Z. Lvcwvs , Draparnaud ( Hélix). Presque tous les individus que j'ai observés ont la spire Irès-déprimée , presque plane. Diamètre : 16 miliim. Hab. Les jardins , sous les plantes basses et touiïues et sous les pierres , dans les trous des murs , et plus rarement dans les bois. Loc. Caen (parc du Lycée, Jardin botanique, etc. ), La Maladrerie , Mondeville (arr. de Caen); Crèvecœur (arr. de Lisieux). Espèce rare. /(. Z. CKLLAKIUS , Millier ( H eUx). Hab. Au pied des murs, sous les pierres et les pièces de bois , dans les vieilles carrières , et dans les bois , sous les feuilles mortes el les mousses. - 9/i — Loc. Caen , La Maladierie , Ardennes , Fontaine-Henry , Maltot , elc. ( arr. de Caen) ; Mézidon , St.-Julien-lc-Faucon, etc. (air. de Lisieux) ; Bretteville-siir-Laize , Fresney-le-Puceux , elc. (arr. de Falaise ) : iMouceaux (arr. de Baveux). Cette espèce est très-répandue ; elle est abondante à Caen et dans les environs. On trouve çà et là une sous-variété albine. 5. Z. MTENS , Gmelin , Micliaud { Hélix). Hab. Dans les bois humides , sous les feuilles mortes et la mousse ; plus rarement dans les herbages , au bord des fossés, sous les pierres et au pied des murs. Loc. Caen , Bretlevil!e-sur-Odon . Maltot . Feuguerolles, Fontaine-Henry , Sallenelles , Mervillc , Biéville , Argences ( arr. de Caen ) ; Mézidon , Plainville ( arr. de Li^ieux ) ; Bretteville-sur-Laize (arr. de Falaise); Blary , commune de Monceaux (arr. de Bayeux). Cette espèce est assez répandue ; mais elle est peu abon- dante. 6. Z. c?^Xil:^.LUZ^zs, Muller ( Hélix). Hab. Sous les pierres et les feuilles mortes dans les bois humides , les marais, les iierbages , au pied des haies , sur le bord des ruisseaux et des fossés. Loc. Caen (Vieille rivière, cours Caiïarelli , St'. -Paix) , Venoix , Fonlaine-Éioupefour , Cormelles , Giberville , Ar- dennes, Maltot, May, Biéville , Fontaine-Henry , Rupières , Chicheboville , Frénouville (arr. de Caen) ; — 95 — Brt'lleville-sur-Laize (arr. de Falaise); Mézidon , Perc\ , Plainville (arr. de Lisieux ). Celte espèce est assez répandue, mais elle n'est abondante nulle part. 7. Z. DiAPHANLS , Siuder (ndix). J'ai trouvé quelques individus de cette espèce mêlés à des Z. crysiaLlinus recueillis aux environs de Caen , mais j'ignore les lieux où elle vit. «. Z. STRIATCLLS , Gray (Hélix). Variété 1. C'est le type. Diamètre : ^,5 millim.: couleur d'ambre (Moquin-Tandon , p. 86 , pi. IX , fig. 19 à 21). Variété 2. Coquille de même couleur , ou plus pâle , sou- vent d'un jaune -ver dâire, plus petite, à stries effacces. Der- nier tour subcaréné, surtout près de l'ouverture. Celle-ci est moins régulièrement ovalaire. Bord droit un peu dé fléchi en bas, près de son insertion. Diamètre : k millim. Hab. Les bois humides , sous la mousse et les pierres. Loc. Var. 1. — Argences (arr. de Caen). Très-rare; Var. 2. — Feuguerolles-sur-Orne, Rupières (arr. de Caen). Un peu moins rare que la var. 1. Genns 7. HELIX, Linné. 1. Hélix vygM-'Ea , Drapamaud. Hab. Les bois humides et les marais, sous les feuilles et les branches mortes. Loc. Biéville, May, Fonlaint-Éioupefour , Bellengreville, Rupières (arr. de Caen ) ; Percy . Plainville (arr. de Lisieux ). Très- rare. — 90 — 2. H. ROTUNDATA, Millier. Hab, Sous les pierres , au |Med des murs , dans les vieilles carrières et dans les bois. Loc. Cette espèce est très-commune partout à Caen et dans les environs ; Mézidon , Crèvecœur , St. -Julien-le-Faucou , Lessard ( arr. de Lisieux ) ; Falaise ; Monceaux (arr. de Bayeux). La coloration de cette espèce est très- constante ; je n'ai trouvé que deux coquilles faisant exception. L'une est blan- che , l'autre grise ; toutes les deux Sont sans taches. 3. H. OBVOI.UTA, Mûller. Hab. Les bois humides et les haies , sous les arbres abattus et les fagols. Loc. Petits vallons humides et chemins creux au Mesnil- Simon , près le moulin de Lavarande ( arr. de Lisieux ). Très-rare. Coquille à péristonie réflécki, épais n , violet, marqué iniérieurement de deux saillies dentiformes très-obtuses et peu prononcées, surtout l'inférieure , et correspondant à deux dépressions extérieures. Sommet légèrement concave. Diamètre : 12 miUim. ; épaisseur du dernier tour : 5. Tous les individus que j'ai recueillis offrent un mélange des caractères assignés aux H. obvoluta , Mûller, et holo- serica , Studer , Michaud ; mais dans aucun les saillies den- tiformes du péristome ne sont aussi prononcées que dans les ligures de 1'//. holoscrica données par Michaud (1) et par (4) Complément i\ \)\\\[)., |)l. MV , liy;. 30, 31, 32. — 97 — M. Moqiiin-Taiidon (1). (l'est oe qui m'a délorminé à les rapporter à l'//. obvoluia. k. H. LAPiciDA, Limié. Hab. Sur les vieux murs, et plus rarement sur les rochers et les troncs d'arbres. Loc. Lébisey, Feuguerolles-sur-Orne , May, Bully,Hé^ rouviile (arr. de Caen); Bois de Soquence , près de Mézidon (arr. de Lisieux ) ; Falaise , rochers de la rive droite de la Laize , au-dessous de Bretleville (arr. de Falaise). (lette espèce est abondante à Feuguerolles. 5. H. PULCHELLA, Drapamaud. Variété 1 ( fl. costata , Millier). — Coquille de couleur grise, pourvue de côtes longitudi^iales saillantes. Variété 1 { H. pulchella , Millier J. — Coquille blanche , finemenl striée , mais sans côtes saillantes. Hab. Sous les pierres , au pied des murs , dans les lieux secs et dans les endroits humides. Cette espèce est commune. Les deux variétés se trouvent souvent dans les mêmes localités. La variété 2 habile plus spécialement les lieux humides et marécageux, La variété 1 est la plus abondante. 6. H. ^EMORALlS, Limié. Variété 1 (H. nemoralis, L. ). — Péristoiiie d'un brun plus ou moins foncé, souvent presque noir, avec une tache de même couleur sur la partie de l' avant- dernier tour qui complète l'ouverture. ^^) Histoire milurelle des Mollusques de France, [ù. S. , fig. i, 33î 7 — 98 — Variété 1 ( H. hortensis, ÎAuWer). — Péristome d'un blanc pur , ou raremeni un peu lavé de rose très-pâle ; pas de tache brune sur f avant-dernier tour. Variété Z'' H. hxjbrida et H. fusca Poiret). — Bourrelet du péristome d'un blanc pur ou légèrement lavé de rose; marge rose ou brunâtre; bord columellaire brim ; une tache brune peu marquée sur l' avant- derîiier tour. Je n'admets la variété 3 que pour faciliter la classification ; ce n'est vérilablement qu'une mauvaise sous-variété, com- posée d'individus qui doivent être répartis entre les deux variétés précédentes. La variété 1 comprend de nombreuses sous-variétés fondées sur la couleur du fond, le nombre des bandes et leurs divers modes de soudure. Dans la var. 2 , les sous-variétés sont beaucoup moins nombreuses. La soudure des bandes est très-rare et toujours incomplète. La coloration du fond est aussi moins variée. Ces deux variétés présentent aussi des sous-variétés à bandes fauves transparentes , ou concolores et moins opaques que le fond , ainsi que des sous-variétés trochoïdes. Hab. Les jardins , les haies , les bois et aussi les marais et les falaises du littoral. Loc. La var. 1 se rencontre partout ; elle est surtout abondante autour de (^aen. La sous-variété à fond jaune avec cinq bandes brunes, que l'on est convenu de considérer comme le type de l'espèce , est la plus commune. Les plus belles sous-variétés à bandes soudées, et notanmient la sous- variété à fond jaune avec cinq bandes brunes soudées en une seule . se trouvent à Épron et à ^Lnthieu , près Caen. La var. 2 est peu commune. Je l'ai rencontrée à Venoix, Atliis, Le Mesnil-Loiivisny , Kontaine-Kloupefour . Laize (arr. de (laen ); — 99 — Kahiise et Brelteville-sur-Laize ; Lessard (air. de l>isieux); (]astilIon , Englesqueville (air. de Bayeux ). La var. 3 est rare : Feiiguerollcs , Étavaux , Venoix , Le Mesnil-LouvignV , Iroarn (arr. de Caen ) ; Mézidon ( arr. de Lisicux ) ; Jingicsqueville (arr. de Bayeux). 7. H. ASPERSA , MuLler. Variété 1 . — Coqiiiile globuleuse , à spire peu élevée. Variété 2. — Coquille globuleuse -conoide. Monstruosité. — Ouverture tourncc à gauche. A cliacune de ces variétés se rattachent plusieurs sous- variétés fondées sur la taille, la coloration , le nombre des bandes , ou leur absence. Je citerai seulement la sous-variété à fond d'un jaune clair ou légèrement verdàtre , uniforme , avec cinq bandes brunes plus ou moins interrompues , et la sous-variété sans bandes , à flammes longitudinales irrégu- lières, alternativement brunes et jaunâtres. Hab. Jardins, champs, bois, marais, dunes, etc. Cette espèce est très-commune partout. La variété 2 est commune à Caen , sur les vieux murs et dans les carrières abandonnées. La monstruosité sénestre a été trouvée une seule fois par M. Eugène Deslongcliamps à Anguerny , près Caen. S M. t'OMATiA , Liuîié. Hab. Bois et haies. Loc. iMay, ^Liliot , Feuguerolles , Bully, Laize, Fonlaine- Éloupefonr, Blainville (arr. de Caen) ; Falaise , Brelteville-sur-Laize: — 100 — Mézidon , Crèvecœur , Lessard , Le iVIesnil-Simon ( ai r. de Lisieux ). Espèce peu commune. Les bandes de la coquille sont très-peu marquées. La sous- variété à cinq bandes est très-rare. 9. H. ACULEATA , Millier. Hab. Dansles bois, sous les feuilles mortes et les bois pouriis. Loc. Biéville, Fontaine-Éloupefour (arr. de Caen); Les Authieux-Papion , Crèvecœur (arr. de Lisieux). ïrès-rare. 10. H. RVPESJms , Draparnaud. Hab. Au pied des murs et sous les pierres, dans les car- rières abandonnées. Loc. Lébisey, La Maladrerie , Biéville, Beuville, Clopée , Cormelles , Fontaine-Henry , Brettevilie-sur-Odon ( arr. de Caen ) ; Vierville (arr. de Bayeux). Cette espèce est peu répandue. Elle est abondante dans les carrières abandonnées de La Maladrerie , près Caen. 11. H. LiMBATA, Draparnaud. Sous-variété 1. — Coquille d'un fauve-roiigeàtrc plus ou moins foncé , iransparente , rarement opaque , avec une bande blanche , très- rarement jaune , sur Le dernier tour. Sous-variété 2. — Coquille blanche , transparente , avec une zone blanche opaque sur le dernier tour. Quelquefois la bande du dernier tour est pres(|ue elTacée; elle peut même manquer complètement ; ce dernier cas est très-rare : je ne l'ai observé que deux fois. On trouve aussi des to<|uilles plus peliles et plus carénée», — 101 ~ et d'autres dont la spire est élevée , ce qui leur donne une forme trochoïde. Hab. Les bois el les haies , sur les feuilles des arbrisseaux ( Rubus , Coryius, etc.). Loc. Mallot , Feuguerolles , May, Bicvillc , Troarn , Ar- gences ( arr. de Caen ) ; C.non, Soquence, Lessard, Le Wesnil-Simon, Crèvecœur, Boissey, Mittois (arr. de Lisieux ) ; Bretteville-snr-Laize , Fresney-Ie-Puceux (arr. de Fa- laise ). Cette espèce est commune. Les deux sous-variétés se trouvent partout dans les oièmes localités. 12. IL GARTHUSIANA, Drapamaud. Variété 1 [H. carthusiœia) . — Coquille déprimée, à sommet un peu saillant, d'un blanc laiteux pur , mais plus souvent lavé irrégulièrement de roussâire , surtout i^ers l'ou- verture, qui est ovale allongée. Bord coliimellaire du pé- ristome fortement défléchi vers l'ombilic qu'il recouvre en partie. Ombilic très-petit. Péristome roussâtre avec un bour- relet intérieur blanc, très-apparent à l'extérieur. Dimen- sions des plus grande^ coquilles, diamètre : 18 millim. , hauteur [de l'ombilic au sommet) : 8. Variété 2 (H. rufilabris, Jeffreysj. — Coquille globulcmc subdcprimée , roussâtre, avec une bande laiteuse plus ou moins apparente sur le milieu du dernier tour. Ouverture ovale. Bord columellaire à peine dcfléchi vers l'ombilic , qui est très-petit. Péristome d'un roussâtre foncé, avec un bour- relet intérieur blanchâtre ou roussâtre , apparent à l'exté- rieur. Dimensions des plus petites coquilles, diamètre : 7 millim. , hauteur : l\. Entre ces deux extrêmes on rencontre tous les intermé- diaires pour la forme , la taille el la coloration. — 102 — Hab. Les lieux secs, les coteaux, les champs, les bords des chemins , sur les tiges des graminées et autres plantes basses. La variété 2 se rencontre surtout dans les régions ma- ritimes. Loc. La variété 1 est très-commune dans un grand nombre de localités. La variété 2 se rencontre sur les bords du canal maritime de Caen, à Sallenelles, Lnglesqueville-en-Bessin , Isigny, etc. Les échantillons les mieux caractérisés proviennent des bords du canal entre Benouville et le i^Iaresquet. Ils ne diffèrent pas de ceux que j'ai recueillis à Auch. Tous les auteurs que j'ai pu consulter considùienl couiine identiques VH. rii/Uabris , JelFieys, et 1'//. Oliiiieri, Féiussac, Micluiud. Des éclian- lillons d'W. Olivicri provenant de Ltîsina (Daluialie), que j'ai vus dans la collection de M. Eudes-Deslongcbamps, me donnent quelques doutes sur l'exactitude de ce rapproclienient. Voici une description compa- rative de ces échantillons. Coquille globuleuse ou globuleuse suhdépriméc , roussùlre, avec deux boudes laiteuses apparentes a l'intérieur et situées, l'une sur le milieu (le r avant-dernier tour , l'autre près de la suture. Ouverture ovale- arrondic. Bord coiumcUaire fortement déflécki vers l'ombilic, qui est complètement recouvert , ou réduit à une fente ombilicale tellement étroite qu' elle livre difficilement passage d un cheveu. Pêristome rous- sdtre avec un bourrelet intérieur blanchâtre , visible à l'extérieur. Dimensions mesurées sur deux coquilles, diamètre : 12 miLlim, , hau- teur {de la fente ombilicale au sommet): 1. Dimensions d'une autre coquille, diamètre : l/i,5 millim. , hauteur : 8,5. Des //. carthusiana delà même localité ressciiililcul exacleuienl aux nôtres. •l;5. IL FUSCA, Munutiju. llab. Les lieux humides, les bois et les bords des ruis-^ seaux , sons les pierres, la mousse, et sm- les |)lantes basses, Loc. IMay , près Caen; — 103 — Fresney-lo-Puceiix (air, de Falaise); Colonibières (air. de Baycux). Cette espèce est extrêmement rare dans les deux premières localités. Peut-être l'esi-elle moins dans la dernière? Mx. H. HISPIDA, Linné. Sous-variété. — Coquille entièrement glabre. Hab. Les lieux frais, sous les pierres, dans les haies, les bois, les jardins, les prairies et sur le bord des ruisseaux. Loc. Cette espèce est commune partout. La sous-variété se trouve surtout dans les prairies et sur les bords des cours d'eau. Elle est aussi commune que le type. 15. W. FASCIOLATA, Poiret. Hab. Les coteaux des terrains calcaires, les bords des routes, sur les troncs d'arbres et plus rarement les dunes. Loc. Route de Caen à Allemagne, !May, Verson, La Mala- drerie, Ardennes, Lébisey, Chicheboville , Colleville-sur-Orne (arr. de Caen) ; Coteaux de la rive droite de la Laize, au-dessous de Brelle- ville (arr. de Falaise). Espèce rare. 16. H. EKICETORUM, Millier. Hab. Les lieux secs des terrains calcaires, les champs, les prairies artificielles, les bords des chemins et les dunes du littoral. Loc. Celle espèce est commune aux environs de Caen , mais généralement peu abondante ; Ouéliéville; Crèvecœur (arr. de Lisieux); Le Tronquay (arr. de Baveux). — lO-'i — 17. n. LINEATA, Olill. Variélo 1 {H. variabilù, var. submariiinia, Ch. Dos MDuliiis'i. Coquille bUinche avec une bande iftin brun très- foncc , souvent presque ?ioir, en-dessus , et plusieurs bandes de même couleur , plus ou moins interrompues . en-dessous. Diamètre : de 9 d 13 millim. , liauieur [de L'ombilic au sojnmet' : de 5 à 7,5. Sous-variété 1. — Coquille entièrement blanche, spire plus élevée . dernier tour souvent un peu subcarcné. Sous-variélé 2. — Coquille d'un gris uniforme . ou avec d'S bandes peu apparentes d'un roussàtre très-pdle. Variété "2 {H. rariabilis, Diapai'naud). Coquille plus grande: spire généralement plus di primée; ombilic propor- tionnellement plus grand. Dimensions des plus grandes co- quilles, diamètre : 20 millim. , hauteur : 10. Cette variété olTreles mêmes sous-variétés que la précédente. Hab. I.a variété 1 habite les pelouses rases au sommet des falaises, les dunes et les champs sablonneux du littoral. Ou la trouve aussi à (laen. près des carrières de Ste.-Paix, et à lùmlonay-le-Marmion. La variété 2 habite les champs des terrains calcaires, les pelouses et les bords des chemins. Cette espèce est très-commune. Elle paraît spéciale à la région maritime, bien que, sur quelques |>oinls de la France, elle s'avance fort loin dans les terres. Sa taille augmente à mesure qu'elle s'éloigne du littoral et sa coloration diminue. Entre les formes extrêmes que j'ai signalées, on trouve tous les intermédiaires. La variété 1. étant plus spécialement ma- ritime, doit être choisie comme type de l'espèce. Les échau- lillons les mieux caractérisés de ceVc variété proviennent des pelouses rases au sommet des falaises , entre Vierville et St.- Pierre-du-Mont ( arr. do Baveux). — 105 — 18. fl. ACUTA , Millier. Sous-vailélé 1. — Coquille blanche , opaque. Soiis-variété 2. — Coquille blanche , avec une bande brune sur le dernier tour. Sous-variôté 3. — Coquille ornée de flammes longitudi- nales irrcgulières , blanches et opaques, roussdlres et trans- parentes, Sous-variélé U. — Mêmes caractères ; une bande roiissàire transparente sur le dernier tour. Sous-variélé 5. — Mêmes caractères ; deux bandes. Celte espèce est très-abondanle dans les sables du litloral entre Langrune et l'embouchure de la Vire. Elle uiaïKiue à l'euiboucbure de l'Orne et sur les dunes comprises entre l'Orne et la Dive. Elle se trouve cependant à Sallcnelies . autour d'un jardin , près le moulin ruiné de Mauperluis et sur les remparts du château de Caen : mais je la crois in- troduite dans ces deux localités. YA\e est très-abondante sur les digues de l'embouchure de la Vire. Lac. Langrune, Courseulles (arr. de Caen) ; Ver, St.-Laurent, Vierville , Tsigny et St.-Clémcnt (arr. de Bayeux ). I.a sous-variété 1 domine entre la Seulle et la Vire La sotis-vaiiété 2 est peu commune : (^ourseullcs, Langrune. La sous-variété 3 est commune à Vierville et se rencontre presque seule sur les digues entre Isigny et St. -Clément. La sous- variété h se trouve assez communément à Vierville ; elle est très-rare ailleurs. I>a sous-variélé 5 se trouve à Vierville; elle est extrêmement rare. Geniis H. r.ULIBirs , Scopoti. 1. BULIMUS OBSCURUS, Millier (Hélix). Hab. Sous les pierres et sous la mousse , dans les haies , — 106 — les bois , les vieilles carrières , au pied des murs ; se tient aussi sur les troncs d'aibres. Loc. Caen (carrières St. -Julien , fossés du Château), Lébisey, Biéville, Blainville, Ranville , Colleville, Sallenelles, Merville, Clopée , Athis , Maltot, May , Fontaine- Henry, Fon- taine-Étoupefour, Mondeville, Chicheboville (arr. de Caen); Bretteville-sur-Laize ( arr. de Falaise ^ ; Mesnil-Mauger ( arr. de Lisieux ) ; Blary , commune de Monceaux ( arr. de Bayeux ). Cette espèce est très-répandue , mais elle est rare partout. Je ne l'ai trouvée abondamment qu'à Biéville, sur les troncs d'arbres , dans le vallon du Dan. 2. B. lAlENKEAWUS, K. Pfeiffer f Pupaj. Variété 1. — Ouverture munie de deux dents au bord ex- térieur , l'une margxnaie , très-apparente , l'autre située au-dessous , plus petite et immergée. Sous-variété. — Cocjuiile blanche. Variété 2. — Bord extérieur avec une seide dent mar- ginale. Sous-variété. — Coquille blanche. Hab. Les bois , dans les lieux humides, sous les feuilles mortes, les arbres abattus. les tas de fagots , et plus rarement sous les pierres. Loc. (>anon , Soquence , Crèvecœur, Le Mesnil-Simon , St. -Julien-le- Faucon (arr. de Lisieux); Bretteville-sur-Laize, Fresney-le-Puceux (arr. de Falaise); Laize ( arr. de Caen). Espèce rare. Je n'ai encore rencontré la variété 1 , que l'on prend pour type de l'espèce, que sur les bords delà Laize. Les échantillons ayant la dent interne bien marquée sont rares. Les sous-variélés albines sont très-rares. — 107 — 3. B, SuncYLlNDRlCCS , Linné (HcUx). Sous-variété. — Coquille plus petite, effilée, non ventrue ,• ouverture plus étroite et proportionnellement moins liante : périslome fortement épaissi. Hab. Sous les pierres , les pièces de bois , la uioussc , au bord des ruisseaux , dans les marais et aussi dans les lieux secs, les vieilles carrières , les dunes, sous les mousses et les Hippop/iae. Loc. J'ai rencontré celle espèce sur tous les points de l'arrondissement de Caen ; elle y est abondante ; Falaise , Bretleville-sur-Laizc; ^lézidon, Plainville, Mesnil-Mauger, Si.-.lulien-le-Faucou, Lessard (arr. de Lisieux) ; Blnry, commune de .Monceaux, Vieiviile, Isigiiy (arr. de Bayeux). La sous-vari''té se rencontre principalement dans les car- lières abandonnées à Fontenay-le-Marmion , Bretleville-sur- Laize, etc.; elle est rare. h. B. ACICULA, Minier ( Buccinum). Hab. Sous les piiM'res , les mousses el dans les fissures du sol. Loc. Cormelles, Biéville, Hérouville, ,May , Si. -André-de- Foiitenay (arr. de Caen). Celte espèce est extrêmement rare : je ne l'ai rencontrée que deux fois à l'état vivant , à Cormelles , près le deuxième pont du chemin de fer , à partir de l'ancienne gare provi- soire , et dans les carrières de grès entre St.-André-de-Fon- lenay el May. J'ai aussi rencontré dans ces deux localités un assez grand nombre de cocjuillcs vides. Dans toutes les autres localités citées, la présence de cette espèce ne m'a été indi- quée (pie par une seule co(iuillc vide. Je ne possède, malgré — 108 — d'aclivcs recherches , que quatre ou cinq coquilles trouvées à l'état vivant. Gcnus O. CLAUSILIA , Draparnaud. 1. Clausilia LkmmÈs.Tk , Montagu (Turbo ). Sous-variété. — Coquille entièrement blanche. flab. Dans les bois et les haies, sous les arbres abattus et les fagots. Loc. Crèvecœur (arr. de Lisieux). Je n'ai jusqu'à présent trouvé cette belle espèce que dans la localité indiquée , où elle est peu abondante. La sous- variété albine est très-rare. 2. Cl. parvula , Siuder. Hab. Sur les vieux murs, sous les pierres dans les car- rières abandonnées et les lieux secs des terrains calcaires, sur les rochers , et plus rarement dans les bois , au pied des arbres, et dans les dunes du littoral. Loc. Cette espèce est très-abondante à Caen et dans les environs ; Bretleville-sur-Laize , etc. (arr. de Falaise); Blary, commune de Monceaux (arr. de Bayeux). Elle paraît mau(juer complètement au-delà de la Divo. J'ai rencontré plusieurs fois à l'élat vivant dos individus de celte espèce , dont la coquille avait perdu par accident les premiers tours de sa spire. Chez l'un d'eux , la coquille n'a conservé (|ue les quatre derniers tours; la troncature est complètement fermée et al 1/2 millim. environ de diamètre. Monslruosilé accidenlelle à deux ouvertures ^ Oii\cilui(' nornialo inlacle el ne présenlanl rien de parlictilier. A la suite d'une cassure qui intéresse loiil le colé droit et la partir — 109 — supérieure du dernier tour, le clausilium a été dérangé et n'a pu s'abaisser |)our livrer passage ù l'animal. Le niolinsquea alors construit une nou\elle ouverture, dont le clausilium forme le bord droit. Ce clausilium est en parlie sondé à la columelle et au bord inférieur de la nouvelle ouverture. L'animal ne m'a rien présenté de particulier; pendant la marche , l'ouverture normale était en-dessus. Voyez les lig. 3 et ^ de la pi. III qui repiéseulenl sous deux aspects diirérents la partie inféiieure, très-grossie , delà coquille. 3. Cl. NIGRICANS, PuUeney (Turbo). Sous- variété. — Coquille entièrement blanche. Hab. Dans les bois et les haies , sous la mousse et les branches mortes, sur les troncs d'arbres, dans les fissures (le récorce, plus rarement sur les vieux murs el les coteaux secs. Loc. Otle espèce est abondante aux environs de Caen, et notamment dans les bois inarécageux de Biéville et de Blainville; Falaise , Crelteville-sur-Laize , Fresney-le-Fuceux ; Crèvecœur, 31ézidon, 35esnil-Mauger, St.-Julien-le-Faucon, Quévru (arr. de Lisieux). La sous-variété albine est extrêmement rare : je ne l'ai rencontiée que deux fois, à Biéville. En examinant avec soin plusieurs centaines de coquilles de cette espèce, j'ai remarqué des différences nombreuses dans la forme et la taille ; mais il m'a été impossible de les rapporter à des variétés bien tranchées. La coquille est géné- ralement très-grêle , très-effilée, et il n'y a pas de plis inter- lamellaires. J'ai cependant rencontré sur des troncs d'arbres, à Athis près Caen , une forme un peu ventrue, pourvue de im à quatre plis interlamellaires plus ou moins apparents . et à lamelle inférieure très-distinctement bifide à l'cxlérieiir , mais chez quelques individus seulement. — 110 — ^i. Cl. RoLPHii , Leach. Plis inlcrlnmeliaircs au nombre de un , deux ou trois , souvent à peine marques ou nuls. Hab. Les bois frais elles haies couvertes, sous les mousses, les feuilles mortes, les bois abattus et les fagots. Loc. Maitot, Feuguerolles , Argences, Rupières (arr. de Caen) ; Canon et Soqueiice, près Mézidon, Crèvecœur, Le Wesnil- Simon ( arr. de Lisieux) ; Frcsney-le-Puceux (arr. de Falaise). Cette espèce est peu répandue , mais elle est assez abon- dante dans quelques-unes des localités indiquées. La sous-variété à trois plis interlamellaires , que l'on re- garde comme type de l'espèce , est très-rare. Les individus à un et deux plis sont les plus nombreux. Les individus sans plis sont un peu Uioins rares que ceux à trois plis. La sur- face (le la coquille est très-souvent corrodée. • Genus ■Ea, Draparnaud. 1. PCPA PKKVERSA , Linné ( Turbo). Hab. Sur les troncs d'arbres, dans les feules de l'écorce et sous les toulîesde lichens , dans les fentes des vieux murs ou sous les mousses qui les recouvrent. Loc. Caen (Fossés St.-Julien, parc du Lycée , prome- nades voisines de la Préfecture, bords de la vieille rivière), Lébisey , Beuville , Hérouville, Fontaine-Henry, Verson , Feuguerolles (arr. de Caen) ; Crèvecœur, Vieux-Pont, près St. -Pierre-sur-Dive , Le Mcsnil-Siinon (arr. de Lisieux); lîlary, commune de Monceaux (arr. d(! Jîayeux); St. -Syhain (arr. de Falaise) (Eugène Deslongchamps ). — m — Kspèce pou coniiiimie , mais abontlanle dans (|ii('lqiics lo- calités, noiainiiiciit à Feiigiierollcs , sur les vieux murs, cl à Beuville, sur les arbres d'une avenue, au-dessus du moulin. 2. r. CYU^mwCEA , Da Costa [Turbo). Variété 1. — Coqiiiiie allongée , presque cijiindriqiie ; sept tours de spire ; pérïstome ordinairement blanc , quelquefois légèrement roussâire ; hauteur : h à 5 millim. Variété 2. — Coquille courte , ovoïde; six tours despire; péristome le plus souvent roussàtre ; hauteur : Z à 3 1/2 millim. Hab. Sous les pierres, au pied des murs, dans les carrières abandonnées , sur les pelouses sèches des terrains calcaires , les dunes du littoral et plus rarement dans les bois. Loc, Cette espèce est très-répandue sur tous les points de l'arrondissement de Caen , et dans beaucoup de localités elle est extrêmement abondante. Je citerai seulement les car- rières abandonnées de Fonlenay-le-iAIarmion , où l'on peut la recueillir par centaines ; Falaise, Brelteville-sur-Laize , etc. (arr. de Falaise); Monceaux, Vierville, fsigny. St. -Clément (arr. de Bayeux). Cette espèce est très-rare dans le Pays-d'Auge ; elle semble même manquer complètement sur beaucoup de points. Les deux variétés se rencontrenl dans les mêmes localités; elles sont également abondantes. La coquille de cette espèce , lorsqu'elle n'a que les trois ou quatre premiers tours de sa spire , présente une parti- cularité remarquable, qui n'a été mentionnée par aucun des auteurs dont j'ai pu disposer. Voici une description suc- cincte de la coquille dans ce premier étal : Pupa cylindracea [junior ). — Ouverture munie de deux Umu'S blanches spirales , saillantes , se jirolongeunt dans — 112 — l'intérieur de la coquille , l'une située au milieu de l'avant- dernier tour et l'autre à lu columelle. Trois ou quatre dents blanches , saillantes , situées à la partie inférieure de l'avant-dernier tour , équidistantes et visibles , la pre- mière et rarement la seconde , par l'ouverture, et toutes par transparence à travers la coquille. Ces dents sont compa- rables à celles qui se trouvent à l'intérieur de la coquille du Flanorbis nitidus , à cela près qu'elles sont isolées. Wauduyt (l)a bien vu que la première lame spirale aboutit à la dent qui existe chez l'adulte, près du bord droit de l'ouverture , fnais il ne dit rien de plus. Le fait que je signale n'est ni une monstruosité , ni un accident local , car je l'ai observé dans un grand nombre d'échantillons provenant de diverses localités du Calvados , et je n'ai pas rencontré une seule exception. Je l'ai également observé sur des coquilles recueillies à Lésina (Dalmatie) et qui font partie de la collection de M. Eudes-Deslongchamps. J'ai observé un individu de la même espèce chez lequel la première lame spirale est recouverte par une lame de même nature que la coquille, de telle sorte qu'entre cette lame et l'avant-dernier tour, il existe deux espaces vides, séparés par la lame spirale, (j'est une anomalie fort singulière. 3. P. MUSCOKLM, Linné (Turbo). Variété 1. — Coquille allongée, presque cylindrique i 6 1/2 tours de spire; hauteur : 6 millim. Variété 2. — Coquille courte, ovoïde; 5 1/2 tours de spire ; hauteur : 3 millim. Chacune de ces variétés présente trois sous-variétés : Sous-variété 1. — Ouverture de la coquille munie d'une (1) 'l'dhlciiH (les Moil. du tlcp^. tic lu Vienne, IS39, |). 5S. — 113 — seule dent, siiuèe à peu près sur le milieu de Cavant-der- nier tour. Celte sous -variété , lorsqu'elle présente les carac- tères de la variété 1 , constitue le type de l'espèce. Sous-variété 2. — Ouverture munie de deux dents : l'une sur l'avant-dernier tour , et l'autre à l'opposé. Sous-variété 3. — Ouverture dépourvue de dents. Hab, Comme l'espèce précédente. Lac. Très-répandue sur tous les points de l'arrondissement de Caen et généralement très-abondante. Je citerai seulement le coteau qui domine le hameau des Roches , près Clopée , Cormelles, Maltot, et la Pointe-du-Siége , près Ouistreham; Falaise , coteaux de la rive droite de la Laize , etc. ( arr. de Falaise) ; Vierville (arr. de Baveux); Mézidon , Crèvecœur f arr. de Lisieux). Les sous-variétés 2 et 3 se trouvent ça et là mêlées au type: Sous-variété 2. — Biéville, Chicheboville, Fontaine-Henry (arr. de Caen ) ; Coteaux de la Laize (arr. de Falaise). Sous-variété 3. — Biéville, Fontaine-Henry, Étavaux , St.-Aubin-sur-lMer , Ranville , dunes d'OuisIreham ( arr. de Caen ). Cette espèce est, comme la précédente, extrêmement rar. dans le Pays-d'Auge. G«nus II. VERTir.O, MùUer. 1. Vertigo EDENTur.A , Dra/}. [Pupa). Hab. Les bois , sous les feuilles et les branches mortes , sous la mousse et sur les rameaux d'arbres verts tombés sur le sol. 8 — Hi — Loc. Clopéc, Biéville, Amfréville, Fonlaine-Étoupefour, Mallol, May, Rupières (arr. de Caen). Espèce peu répandue , mais abondante dans quelques-unes des localités citées, notamment à Clopée, Biéville et May. 2. Vertigo PYGM-EA , Draparnaud (Pupa). Variété 1. — Ouverture munie de cinq plis , dont un su^ périeur, un columeliaire et trois palaïaux. — C'est le type. Variété 2. — Ouverture munie de quatre plis, dont un supérieur, un columeliaire et deux palataux. Ces plis sont plus immergés et moins prononcés que dans la variété \. Quelquefois il y a trois plis palataux. Coquille plus grande (hauteur ; 2 \jk millim. environ). Hab. Les coteaux et les pelouses sèches des terrains cal- caires , les dunes , et plus rarement dans les lieux humides , en compagnie de l'espèce précédente. Loc. Espèce très-répandue dans l'arrondissement de Caen et abondante dans quelques localités , notamment à Monde- ville et Clopée ; Mézidon , St.-Pierre-sur-Dive , Le 3Iesnll-Simon (arr. de Lisieux ) ; Coteaux de la rive droite de la Laize (arr. de Falaise). La variété 2 se trouve le plus souvent dans les lieux un peu humides. 3. V. ANTIVERTIGO , Draparnaud (Pupa). Hab. Les lieux très-humides, sous les herbes et les feuilles à demi décomposées et sur les tiges des joncs et des grami- nées baignées par l'eau. Loc. Caen (rigoles de la prairie, marécages de Ste.-Paix), bords du canal maritime à Hérouville, Blainville, Bénouville, marécages des dunes de Wervillc (arr. de Caen ) ; — 115 — Lessard , marais de Plainville ( arr. de Lisieux ). Espèce rare. Assez abondante dans la prairie de Caen el "sur les bords du canal. Faniilia III. Auriculacea Genus f^. C4RYCHIUM, Mûller. 1. CARYCHIUM MINIMUM, 3/«//er. Variété 1. — Coquille ovoïde, ventrue; U à h 1/2 tours de spire. Variété 2. — Coquille allongée , non ventrue ; 5 tours de spire. Hab. Les lieux mouillés, les marécages, les bords des fossés, des rigoles, les bois, sous la mousse, les végétaux en décomposition , les branches mortes. Loc. Cette espèce est commune autour de Caen, principa- lement sur les bords du canal, dans la prairie, dans les maré- cages de Ste.-Paix, etc.; Bretteville-sur-Laize (arr. de Falaise); Mézidon, Plainville, Lessard (arr. de Lisieux); Vire (dans une plaque de Marchaniia polymorplm re- cueillie par M. Perrier). La variété 2 se trouve h Giberville , Ardennes , Feugue- rolles , etc. ( arr. de Caen ). 2. C. MYOSOTIS, Draparnaud ( Auriada). Variété 1. — Ouverture avec un pli columellaire et un pli supérieur. Péristome fortement épaissi. Dernier tour de couleur fauve, irrégulièrement lavé de brun; tous les autres d'un brun foncé. Dimensions des plus grandes coquilles : liau- — 116 — tour : de 8,5 millim. à 9; diamètre du dernier tour : 3,5 à û,5. C'est le type. Variété 2. — Ouverture avec uu pli columellaire et deux plis supérieurs ; épaississement du périslome marqué d'une callosité assez saillante. Même coloration et même taille. Variété 3. — Ouverture avec un pli columellaire et deux ou trois plis supérieurs. Bord extérieur -faiblement épaissi ou non épaissi , ci marqué de trois à cinq callosités denii- formes plus ou moins saillantes. Coquille généralement très- effilée. Hauteur : 8,5 millim. ; largeur du dernier tour : 3. Même coloration que les doux variétés précédentes. Chez quelques individus on voit une seconde rangée de callosités plus intérieure et correspondant exactement à celles de l'ou- verture. Hab. La région maritime , à l'embouchure des rivières , au pied des digues , sous les grosses pierres et les touffes de vé- gétaux {Obione portulacoides, Chenopodium maritimum , Cochlearia anglicu, Lepturus fdiformis, etc.), dans les lieux atteints par les grandes marées; se trouve aussi sur les escarpements des falaises, dans les parties mouillées par le rejaillissement des vagues. Sous les pierres où habitent les C. myosotis on trouve, en grand nombre, les Talitrus locusta et yammarellus et même quelques crabes. Loc. Bords de l'Orne à Ranvillo, Ouistreham , Sallenelles, de la Seulle à Courseulles ; anciens parcs h huîtres de Ber- nières-sur-Mer (arr. de Caen) ; Digues de l'Aure cl de la Vire à Isigny et St. -Clémeiït. Escarpements des falaises entre Vierville et St.-Pierre-du- Mont (arr. de Baycux ). Cette espèce est très-abondante dans presque toutes les localités citées. l'est facile, avec uii peu d'habitude et lorsque — 117 — ics conditions atmosphéri([iies ne sont pas trop défavorables, tl'en recueillir de deux à trois cents échantillons de choix dans l'espace d'une heure. Les variétés 1 et 2 sont très-communes. La variété 3 semble très-rare; elle se trouve surtout sur les escarpements des falaises à Englesqueville. Je l'ai observée aussi à Sallenelles. Elle établit le passage entre le C. myosotis et le C. denticulaium. Cette dernière espèce, que je ne con- nais que par les descriptions et les figures qu'en ont donné Michaud (1) et M. Moquin-Tandon (2), pourrait bien n'être qu'une variété locale du C. myosotis. C'est un simple doute que j'émets. Sub-Ordo II. OPERCULATA, Familia IV. Cyclostom scha. Genus Î3. CVCLOSTOMA , Lamarck. CycLOSTOMA llegans. Millier ( Nerita). Hab, Les haies, les talus des chemins couverts, le pied des murs et les bois, sons la mousse. Loc. Clopée, Hérouville, Allemagne, Argences, etc. (arr. de Caen ) ; Mézidon, Soquence, Canon, Crèvecœur, Mesnil-Mauger , Lécaude, Boissey , St.-Jnlien-le-Faucon (arr. de Lisieux); Fresney-le-Puceux (arr. de Falaise). Cette espèce est très-abondante dans la plupart des localités citées. Elle paraît surtout très-répandue dans le Pays-d'Augc. ;1) Compl. a Drap., pi. XV, (ig. !i2 , à'3. (2) Hisl. liai, des Mvll. de France , pi. XXIX, lig. '27 ù 29. — 118 — Familia V. Limnaoea. Geniis 14. PLANORBIS, Guettard. 4. PLAN0RB[S NITIDIJS , M«//er. Hab. Les eaux stagnantes et aussi les eaux courantes. Loc. Falaise; Coiombières (arr. de Bayeux). Très-rare. 2. PL. FO^TAîiVS , Lightfoot {Hetix). Hab. Les eaux stagnantes , les fossés , les marais et aussi les eaux courantes, Loc. Caen (fossés de la Prairie, vieille rivière), Allemagne, Louvigny, Venoix, Clopée, Blainvilie , Ranville , Cliichebo- ville (arr. de Caen) ; Wesnil-Mauger , Lécaude, Mézidon , Quétiéville (arr. de Lisieux). Espèce rare. Elle est assez abondante dans les petits fossés du marais de Blainvilie et à Ranville. 3. PL, GOMPLANATUS, Linné ( HeLix). Hab. Les eanx dormantes et les eaux courantes. Loc. Caen, Verson, Blainvilie, Chicheboville, Argences, etc. (arr. de Caen). — Très-commune ; Crèvccœur, Mézidon, Quétiéville (arr. de Lisieux); Castillon (arr. de Bayeux). — 119 — t\. PL. CAKINATUS, MiiUer. Hab. Les eaux dormantes cl les eaux courantes. Loc. Caen, Clopée, Allemagne, Verson, Blainville, Ar- genccs, etc. (arr. de Caen) ; Mézidon, aiesnil-Mauger, Mittois, près St. -Pierre sur- Dive (arr. de Lisieux) ; Dans la Laize (arr. de Falaise) ; Castillon (arr. de Baveux). Celte espèce est moins commune que la précédente. Elle est abondante dans l'Odon à JMiltois, et aux environs de Mézidon. 5. PL, voRTEX , Linné (Hélix). Hab. Les eaux stagnantes et les eaux courantes. Loc. Espèce commune presque partout. 6. PL. ROTUNDATUS, Poiret. Hab. Les eaux stagnantes, sur les plantes. Loc. Fontaine-Eloupefour, Tourville, Blainville, Colleville, Merville, Troarn , Rupières (arr. de Caen); Mézidon. Mesnil-Mauger, St.-Cre.spin, les Aulhieux- Papion, Vieux-Pont, près St.-Pierre-sur-Oive, Boissey, St.- Julien-Ie-Faucon (arr. de Lisieux); Falaise ; Castillon (arr. de Bayeux). J'ai trouvé abondamment cette espèce dans un fossé, à peu de distance de la gare de Mesnil-Mauger. Dans quelques localités, le péristome est très-faiblement épaissi à l'intérieur, même chez les adultes; dans d'autres, cet épaississement est considérable , d'un blanc luisant qui rap- pelle l'aspect (le la porcelaine. — 120 — Cet épaississement du péristonie se rencontre très-souvent chez des individus dont la coquille n'a guère que la moitié ou les deux tiers de son diamètre définitif et il se produit à chaque période d'accroissement , de sorte que chez les adultes on observe deux ou trois bourrelets plus ou moins espacés et très-apparents à l'extérieur. 7. PL. NAUTILEUS , Linné ( Turbo). Hab. Les eaux stagnantes, les fossés, les marais et plus rarement les eaux courantes. Loc. Caen ( vieille rivière , fossés et rigoles de la Prairie ) , dans l'Orne à Louvigny, Bénouville, Colleville, Merville (arr. de Caen); Mézidon, Lessard, Lécaude, les Authieux-Papion (arr, de Lisieux ) ; Colombières , Isigny (arr. de Bayeux). Cette espèce est très-rare. Elle est assez abondante dans une des rigoles de la prairie de Caen. 8. PL. ALBUS, MuUer. Hab. Les eaux stagnantes et les eaux courantes. Loc. Caen (vieille rivière) , Louvigny, Venoix, Verson , lUay (arr. de Caen); Ouézy, Mézidon , Mesnil-Mauger, Lécaude, Crèvecœur, St. -Julien-le- Faucon (arr. de Lisieux ) ; Ellon, Caslillon (arr. de Bayeux). Espèce peu commune. Assez abondante dans l'Odon à Ve- noix et Verson , et dans l'Orne à May. Très-abondante dans une mare près de l'église de Lécaude. Dans celle dernière localité, j'ai trouva huit individus présentant la déformation sul)scalaire à divers -^^ " Calyce monosépale, cupuliforxne, très-petU, pers.s tant. Co o, e monopétale, égalant trois fois la longueur du "lyce,à5d.- :::: trés-'petites. Étamines 5. insérées . l'-trée u tube e ,a corolle, ayant à leur insertion un cercle de po.ls blancs, trés-touffus; filet presque nul ; anthères subsessiles um ocu- te , intoses, sWant par une fen.e .ong.tudn.ale.- PisU. unique ; ovaire .ibre . monosperme , dur ; style un.qne terminé pur un stigmate bi.obé. RUBIACÉES. Genre Skpanb^. 8i. SEPANtA PBATENSIS, AubL — 165 — Genre Oldbnlandia . 85. Oldenlandia elongata, Miq. 86. O. — spec. nova ? Genre Isertia. 87. Isertia coccinea , Vahl. Genre Gknipa 88. GfTNIPA AMERICANA , L. Genre indéterminé. 89 SPERMACOCÉES. Genre Barreria. 90. Barreria tetraptera , Miq. * 91. B. — FERRUGINEA, D. C. Genre Spbrmacoce. 92. Spermagoce tenuior , L. VERNONIACÉES. Genre Sparganosphorus . 93. Sparganosphorus Vaillantu , Garih. ÉLÉPHANTOPÉES. Genre Elephantopus. 96. Elephantopus mollis, H B. K. 95. E. — SCABER , L. EUPATORIÉES. Genre Campyloclinium. 96.'CAMPyLOCLlNIUM SURINAMENSE , Miq. Genre Eupatorium 97. EUPATORIUM ODORATDM , L. 98. E — 166 — Genre Mikania. 99. Mikania convolvulus, D. C. astéroidées. Geore Blainvillka. 100. Blainvillea rhomboidea, Cass. SÉNÉCIOIDÉES. Genre Riencourtia. 101. Riencourtia glomeuata, Cass. Genre Acanthospermum. 102. ACANTHOSPERMUM XANTHOIDES, var. OBTtJSIFOLIUM , D. C. Genre Wulfia. 103. Wulfia platyglossa , D. C. Genre Bidens. lOa. BiDENS BIPINNATA , L. Genre Cosmos. 105. COSMOS CAUDATUS, H. B. K. Genre Erechtites. 106. Erechtites hieracifolta , jRa/! Genre Emilia. 107. Emilia soNCHiFOLiA , D. C. LOBÉLIACÉES. Genre Cbntropogon. ■ * 108. Centropogon surinamensis, Rresl. APOCYNÉES. Genre Tabern.emontana. 109. TABERN^MONTANA CITRIFOLIA , L — 167 — Genre Eciiites. 110, ECHETES Genre indéterminé. IH ASCLÉPIADÉES. Genre Ditassa. * 112. DiTASSA affinis'D. pauciflor^. Tige ligneuse , grimpante , flexible ; feuilles opposées , al- longées, étroites. Fleurs monoïques. Mâles ? Femelles, calyce monosépale, à 5 divisions. Corolle monopétale, à 5 divisions, soudée au calyce. Stigmate évasé, à quatre angles, sessile. Fruit. .. Genre Blepharodon. 113. Blepharodon diffusum, Dec^^. GENTIANÉES, Genre Contoubea. 11^. COMOUBEA DENSIFLORA , Mart. Genre Schultesia. 115. Schultesia stenophylla, Mart. Genre Lisianthup. * 116. LlSIANTHUS ULIGINOSUS , Gme/. GENTIANÉES. Genre indéterminé. 117 BIGNONACÉES. Genre Bignonia, * 118. BlGNONIA INCARNATA, Aubl. 119. B. — ECHIN ATA (fruits). — 168 — CONVOLVULACÉES. Genre Batatas. 120. BaTATAS CISSOIDES , CAoù. Genre Ipomjïa, 121. IPOMMA. GVîMSEmis , Chois.? 122. -h — BORRAGINÉES. Génie Tournefortia. 123. Tournefortia ( aOin'is liirsiinssimct). Genre Heliophytum. 126. Heliophytum indicum, D. C. hydroléacées. Genre Hydrolba. * 125. Hydrolea spinosa, L. solanées, Genre Capsicum. 126. Capsicum ANNUUM, L. Genre Solanum. 127. Solanum RADur.A , Valfi. * 128. S. — SURIN AMENSE, Siend. (AnaJ. leucocarpo differt?) Caljce monosépale, à 5 tubercules , très-pelit ; corolle à 5 divisions allongées, pointues, un peu recourbée ou plus épaisse sur les bords ; étamines 5 , insérées sur la corolle ; filets très-courts; anthères allongées, bi lobées , s'ouvrant supérieu- rement. Pistil unique; style simple, allongé; stigmate simple; ovaire arrondi, uniloculaire ; fleurs en grappes, à l'aisselle des feuilles; celles-ci alternes, allongées, entières 129. S. — RUBIGINOSUM, Valk. 130, S. — STAMINEUM , .S'^lVu/. — 169 — 131. S. — ESCULENTUM , Dwna/. Genre Cestrum. 132. Cestrum OLIGANTHUM, /)M//a/. 133. C. — — var. latifoliuin. SCROPHULARIÉES. Gen.-e Vandellia. 136. Vandlllia crustacea, Bentfi. Genre Capraria. 135. Capraria biflora, L. Geure Scoparia. 136. Scoparia dulcis, L. acanthagées. Genre Thunbergia, 137. Thunbergia alata, Bojer. Genre Rhytiglossa. 138. Rhytiglossa pectoral[s, Nées. VERBÉNACÉES. Genre STACHTTARPHrn\. 139. STACHYTARPHETA CAYANENSIS , VnllL 160. S. — — Spica monsiriiosa. Genre Lantana ou Lii'Pf'. 161. Lantana .... velLippiA. . . . Genre Amasonia. * 162. Amasonia erecta , L. F. LABIÉES. Genre Marsupianthes. 163. Marsupiaînthes hyptoides, Mart, — 470 — Genre Hyptis. lZi/i. Hyptis spicATA, Poù. Genre Leonurus. 165. Leonurus siBiRicus, L, PLOMBAGINÉES, Genre Plumbago. 4/i6. Plumbago scandens, L. AMARANTHACÉES. Genre Gomphrbna. 147. GOMPHRENA DECUMBENS , Jac:ix concava, am potitts subplana; an frac- — 18Zj — libus muiiis , siibexcavatis , exius marginalis ; apertura angusiissima, curvata. Coquille obconique , lisse , très-resserrée dans sa partie moyenne; spire h peu près plane ou à peine concave, étalée ; tours nombreux, un peu creusés en gouttière, avec un petit rebord extérieur arrondi; ouverture très-étroite partout, sui- vant exactement le profil du dernier tour. Hab. Environs de Thouars ; lias moyen. Ma collection. Obs. CeUe espîce , resserrée presque subitement au-dessous de la spire, dans sa partie moyenne, s'éloigne par ce caractère des autres Actéonines décrites jusqu'ici. Elle ressemble en quelque sorte à une de ces pièces en bois nommées bobines, sur lesquelles s'enroulent les fils dans les machines à filer. Le dernier tour de la spire est un " peu arrondi sur le bord. A répoque de la publication de mes deux mémoires sur les Cônes ( Actéonines) du Calvados, on n'avait pas trouvé d'exemplaires mon- trant ainsi un étranglement dans leur parlie moyenne; mais depuis, la localité de May nous en a fourni un certain nombre ainsi resserrées , quoique à un moindre degré que VA. constrkta de Thouars; quelques spécimens de May approchent de celui-ci; d'autres , au contraire, sont ù peine resserrés. Ainsi noire Act. constrkta pourrait bien n'être qu'une limite de notre Act. c&ncnva. iXOTE SLR LA PRÉSENCE DE L'AWMONITES FLMBRIATUS DANS LE CALCAIRE DE CAEN , Par m. E udes-Deslongch amps. On sait combien les coquilles fossiles sont rares dans le calcaire de Caen ; cependant , à force d'y chercher , on a fini par y constater un assez grand nombre d'espèces ; on a pa — 185 — par leur moyen déterminer la posiiion stratigrapliiqne de ce calcaire ; il représcnle la partie supérieure de l'oolilhe in- férieure el correspond au fullers'earth des Anglais. On a recueilli quelcjnes Ammonites dans le calcaire de Caen, presque toujours mal conservées; elles sont ordinairement de grande taille; j'ai cru y reconnaître assez distinctement VAm. Parkinsoni, Sow. Les carriers les nomment, je ne sais pom- quoi, Plards. ^otre confrère, IM. Luard, vient de trouver, dans un des bancs supérieurs du calcaire de Caen , près d'un des ponts du chemin de fer qui traverse la roule de Troarn , sur la commune de Mondeville , une Ammonite de taille moyenne, fort intéressante. Quoique ses tours du centre soient détruits, que le plus extérieur ait subi un léger dépla- cement, et que l'un de ses côtés soit en partie enlevé, la surface externe de ce qui reste , et la conformation des tours rendent ce spécimen fort reconnaissable : il appartient incon- testablement à la famille des Fimbriaii, et , suivant moi , à l'espèce Am. fimbriatus. — Les stries radiées de sa suiface, quoiqu'un peu usées , montrent cependant d'une manière assez nette les petites ondulations qui appartiennent aux stries de cette espèce ; on voit même des traces de stries plus prononcées, ré|)ondant aux repos de bouche qui se remarquent sur les spécimens bien conservés; les sinuosités des cloisons sont bien marquées sur l'Ammonite de M. Luard ; je ne vois pas en quoi elles diffèrent de celles des cloisons de VAmm. fimbriatus. Toutefois , le type Ain. fimbriatus semblait propre au lias moyen , et l'une des espèces caractéristiques de cette sous- formation. Cependant, il y a déjà long-temps que j'avais re- cueilli à Percoville, hameau de Clinchamps, une véritable Am. fimbriatus dans une couche de la partie inférieure de notre Matière , autrement la couche la plus profonde de notre oolithe inférieure ; je m'étais même, pendant un temps, mépris, 1 — 186 — à causo (le ccl exi-mplairc, sur la iialurcdc la couche d'où je l'avais cvlraiie, reg;uxlant celle-ci comme appartenant au lias. Ou m'avait du reste contesté, avec raison, que cette couche lût du lias ; mais on était allé jusqu'à dire que YAm. fim- briaius , dont on ne pouvait contester l'espèce , devait pro- venir d'une coudic plus profonde dont les débris auraient été accidentellement mêlés avec les moellons de la midicre d'où j'avais retiré la cocjuille: ce qui n'était pas exact ; il n'y avait pas d'autres pierres dans celte carrière que celles qui forment le banc de mâlière. Enfin , on a prétendu que mon Am. fmbriatus du cal- caire de Caen pourrait bien être VAin. Adeloides , Kud . celle-ci provient d'une couche ([ue les géologues considèrent comme représentant le fullers'earth de France et d'Angle- terre; et puiscpie niHre calcaire de Caen est regardé comme une modification locale du fulilers'earth , il est présumable (jue l'Ammonite trouvée par M. Luard serait plutôt VAvi. Addoides. Je ne conteste en aucune manière que la forma- lion où se trouve l'Amm. Adeloùlcs, à Swinitza, dans le lîannat, soit la même que le fullers'earth ; je m'en rapporte; mais ce que je puis affirmer , c'est que j'ai comparé un exem- plaire de ï'Am. Adeloides de Swinitza (qui m'a été envoyé par le Cabinet minéralogiqiie de Vienne en Autriche), avec î'A.nmonile trouvée par M. Luard ; et qu'il m'est impossible de reconnaître entre ces coquilles identité d'espèce. Elles appartiennent l'une et l'autre à la section des [mbriaii; mais VAm. Adeloides ^sits stries transverses beaucoup plus fines et beaucoup plus nombreuses: je n'aperçois point sur ses stries les petites ondulations si bien marquées sur l'.tm. (unbHatus ; les stries répondant aux repos de bouche, sont plus fortemcn-t marquées siu- celle-ci (pie sur l'autre. Je persiste donc dans la première délerminalion que j'ai faite ris une couleur bru- nâtre ou violacée; la matière calcaire, à l'état spaihique, sépare, par couches ou par fragments irréguliers, les faisceaux ligneux qui n'en sont point pénétrés : de sorte que, lorsqu'on veut scier ou polir ces morceaux, on ne peut y parvenir : la matière spathique se brise facilement et la matière ligneuse s'en va en poussière; ils ne sont pas susceptibles de brûler. Dans cet étal de fossilisation, ces buis, extraits récemment, exhalent assez souvent une odeur légère, mais très-agréable, de truffe, surtout quand on les brise ou qu'on les réduit en |)ondre ; mais elle finit par disparaître après un temps plus ou moins long (I). Mon fragment de bois de Médavi appar- tient à ce mode de fossilisation des bois, il répand égale- ment par le frottement une légère odem- de truffe. C'est dans nos bancs jurassiques franchement calcaires qu'on ob- serve le bois fossile à l'état calcifié, et particulièrement dans les couches du lias et del'oolilhe inférieure. Enfin, on trouve souvent le bois fossile plus ou moins altéié dans son tissu pri- mitif et pénétré par le sulfure de fer. Le plus souvcnl , le fer (1) M. Dosnoyers, bibliolhécuire en clicf du Muséum (Fliisloiie iiadi- rellc , bien connu par ses truvau'c sciumificiues el liisloriqncs, a |)ublié dans les Mémoires de la Société (i'Iiisloirc naluieile de Paris (1822) un Mémoire fort inléressnnl sur les bois fossiles à odeur de Iruiïe. Les premiers spécimens de ce bois, Uouvés par M. Dcsnojers , provenaient aussi des environs d'Argentan ; ils ne ressembleni K'!Î''C. pour le tissu, ù ce que je décris dans ces remarques. — 190 — sulfuré sans pénétrer eniièromenl les fibres du lK)is s'y mouire par lamelles, par grains ou cristaux interposés entre le tissu ligneux qui paraît réduit à l'état de charbon et s'écrase très- facilement. Le fragment de bois de Médavi a conservé, en grande partie, l'aspect de sa structure primitive : les rayons dits médullaires ou horizontaux sont dans ce végétal excessivement nombreux et Irès-développés; tandis que les fibres ou faisceaux ligneux longitudinaux le sont très-peu , et très-écartés par le gros volume des rayons médullaires ; ils semblent à peine suffi- sants pour les relier et les maintenir entr'eux. Les rayons mé- dullaires sont entièrement pénétrés et remplis de chaux car- bonatée , car ils paraissent avoir été creux dans leur centre, lequel est rempli par une ligne continue de matière calcaire pure. Les fibres ligneuses longitudinales, au contraire, ne sont point pénétrées de chaux; leur présence est iudi(iuée par des tractus de poussière noirâtre charbonneuse; mais leurs em- preintes , très-fines et très-serrées sont restées visibles sur l'extérieur des canaux médullaires pénétrés de matière cal- caire et qui ont conservé leur forme et leur grandeur pri- mitives. Quoique les fibres longitudinales soient fort altérées et presque détruites, tandis que les rayons médullaires sont con- servés avec tout leur développement et prépondéraiice , la présence des fibres longitudinales n'en est pas moins très- facile à constater, et l'on peut se faire une idée des rapports proportionnels de leur masse avec cello des rayons tnédiillaires; on peut aussi juger aisément que les fibres ligneuses, avant qu'elles n'eussent subi aucune altération, n'entraient que pour une irès-faible quantité dans le volume de la tige de ce sin- gulier végétal que les rayons médullaires constituaient presque à eux seuls. Le fragment rcpré.enlé j)!. I, fig. 3 , montre une petite — 191 — liorlioii de la circonférence du tronc on branche dun;laiîl aux lieux où les fibres longitudinales ligneuses sont le plus visibles, et correspondent probablement aux couches annuelles ou , du moins , au temps d'arrêt pendant lequel la végétation modi- fiait sa marche. La fig. 6 montre, très-grossis , quelcjues rayons médul- laires, vus par une de leurs faces latérales, et comme ils sont placés dans la fig. 5 ( de bb en b'b'). On y voit de nombreuses petites stries parallèles, eiDpieiutes sur la face externe des — 192 — rayons, cl coiUeiiaiil de la madère ligneuse pulvérulente, de couleur brunâtre, restes des fibres longitudinales, mais dont les empreintes sont évidentes. Les rayons médullaires n'ont pas une surface plane et uniforme comme est , par exemple, celle des rayons médullaires du chêne ou du châtaignier, mais ondulée et comme étranglée de place en place. On a indiqué, sur cette figure, quelques-uns des petits prolongements qui unissent latéralement entro eux les rayons médullaires remplis de matière spathique. La fig. 3 offre une coupe horizontale du fragment re- présenté fig. 5 , usée et polie pour montrer le grand nombre et le grand développement des rayons médullaires; ils sont séparés par des lignes noirâtres où existaient les couches des fibres ligneuses. Ils conservent la même épaisseur et se di- cholomisent çà et là pour la conserver partout. La fig. U représente une portion irès-grossie de la coupe horizontale des rayons médullaires; la bande la plus fortement ombrée, dirigée entre les (...) points, marque l'intervalle très- étroit qui sépare les rayons: cet intervalle n'est pas régulier, mais forme une ligne un peu tremblée, et plus large dans certains endroits que dans d'autres. Les petites croix (-h-h) indiquent les rayons eux-mêmes ; la ligne entièrement blanche, qui les parcourt, indique un intervalle entre leurs parois, uni- quement remplis, dans le fossile, par de la chaux caibonatéc pure: ce qui me fait supposer qu'avant la fossilisilioii cet iu- îervalle était vide. De cha1. Faucon. Le Secrétaire présente à la Société la note suivante, de la part de M. Eugène Dcsiongcliamps. INOTE SUR LES BRACIIIOPODES DU CALLOYIEN DE LA YOULTE Et autres localités da dsparlement de l'Ardèche , Par m. Eir.ÈNE Dkslon(;i:hamps. Depuis long-temps , je m'occupe d'un grand mémoire sur les brachiopodes de la couche ferrugineuse du Callovien dans le nord-ouest de la France. Les espèces y sont nombreuses, cl pour bien les étudier, j'avais besoin de termes de compa- raison. Beaucoup de personnes ont mis généreusement à ma disposition tout ce qu'elles possédaient. iMM. Hébert , pro- fesseur de géologie à la Sorbonne , Guéranger, Triger , Oppel , Siiess , Bouchard-Chantereaux , Peliat , de Ferry , Dumortier , Gosselet , m'ont fourni , pour cette comparaison, de belles séries d'espèces françaises et étrangères. l*armi ces dernières , les formes du Wurtemberg envoyées par M. Oppel m'ont été très-utiles pour bien reconnaître les types de de Buch (1) , de Quensiedt (2) , et ceux que mou ami a lui-même publiés dans son grand ouvrage Die Jura formation. Je citerai les Terebrainla pala ( de Buch ) , les (1) Clnssifuation (les Tcrcbratvlcs. Mémoires de la Socirlé géolo- gique (le France. 183/i. [^) llatullnult (1er PclrefaLicnl^uiule {\%bù) et der Jura {_\î>b~\ — 197 — RhynclwneUa iripUcosa et Efiningensis (Quensledt) (1). Les espèces envoyées par M. Ed. Siiess , de Wils ( Tyrol ) et de Balin près Cracovie, m'ont aussi fourni de bonnes indications, en me pcrnietlant d'étudier les types de la Rhyncli. irigona ( Quenst. ) , des Ter. aniipiecta et paia ( de Buch. ). Les es- pèces des environs de Moscou nous montrent des coquilles fort remarquables , parmi lesquelles nous citerons : Rhyn- choneUa ioxia ( l^'iscb. ) , Rhynch. personata (de Bucb ) , lihxjnch. Fischeri (Uouill. ). J'ai pu vérifier les types de ces espèces , soit sur des échantillons donnés par M. Siiess , soit sur ceux de la collection de l'École normale que M. Hébert voulut bien me confier pour les étudier et les dessiner. Plusieurs de ces espèces se retrouvent en Algérie auprès deSaïda,dans l'Oued-TilTrit supérieur , associées aux Am- monites coronatus et macrocephalus , ainsi que j'ai pu m'en assurer en étudiant, dans les collections du Muséum, les matériaux qui ont servi à M. Renou pour son exploration scientifique de l'Algérie. Mais, parmi toutes ces séries, les formes les plus curieuses sont sans contredit celles du département de l'Ardèche; en effet, les localités de La Voulte , St. -Etienne de Boulogne, et La Clapouze nous montrent, mêlées à des espèces toutes spéciales , une partie de celles des environs de Moscou , et d'autres que nous trouvons abondamment et uniformément répandues dans toutes les localités de la France où l'on a observé l'étage callovien. Je n'ai eu à ma disposition qu'un nombre assez limité d'échantillons recueillis par MM. Hébert, Gosselet et Du- morlier : ces trois petites séries m'ont toutefois permis d'étu- (1) CeUe belle espèce a élé décrite cl figurée par Queiisteclt [Dcr Jura 1857, pi. 489, fig. 33). Elle est iutennédiaire, pour les caractères, èiUre lilnjnrk, Oppeli et Fischeri. — 198 — dier plusieurs espèces qui n'avaient point encore été décrites. L'insuffisance des matériaux ne me permet pas de présenter un travail d'ensemble sur ces localités ; cependant , je pense qu'il ne sera pas sans intérêt de décrire ces espèces nou- velles et j'en profiterai pour indiquer celles qui sont déjà connues. Les térébratules à court appareil apophysaire paraissent peu nombreuses à La Voulte. Je mentionnerai toutefois la Terebratuia dorsoplicaia ( Sûess. ) , la Ter. dorsoplicata , var. Perrïeri ( E. Desl. ) , la Ter. Sœrnanni { Oppel , collec- tion de !\J. GosseJet), les Ter, Dumortieri et Ter. bivallata, espèces nouvelles que nous décrivons ici. ÏEREBRATULA DUMORTIERI (^ E. Desl.J. PI. II, fig. 3 6. Longueur : 12 niillim. ; — largeur: 19 millira. j — épaisseur: 15millina, Coquille petite , (jlobulcuse , à peu près cordi forme , un peu plus large que longue , brusquement tronquée à la ré- gion frontale , évasée sur les côtés , à peu près lisse , mais marquée à la région frontale de trois plis arrondis et sur la région médiane, par dichotomie des plis frontaux, de cinq petits plis arrondis plus ou moins marqués. Grande valve boi7ibée , présentant sur la ligne médiane un fort bourrelet très-dclimiié seulement vers le front : ce bourrelet marqué^ dans sa région moyenne, de cinq petits plis et , à la région frontale, de deux gros plis correspondant à des sillons sy- métriques sur la petite valve. Crochet court, très-renflé, un peu caréné sur les côtés , percé d'un tout petit foramen. Petite valve très-bombée, à ornementation répétant en sens opposé celle de la grande valve , marquée vers le front d'un sinus profond relevé par une brusque courbure et jtisqu'à la — 199 - pei'pemliculaîre sur la grande valve : ce sinus occupé sur la ligne vùdiane par un gros bourrelet. Obs. Par sa singulière ornementation , celte espèce est dis- parate avec toutes celles que nous connaissons. La petitesse excessive du foramen n'a d'analogue que dans la Ter. carnea, espèce delà craie blanche; elle appartient toutefois à la section desrfecM55ata maiière cotonneuse disparaît insensible- ment et n'est pas renouvelée. Peu après le corps se dessèche, les anneaux s'eiïacenl , il ne reste plus qu'une petite écaille scutiforme, de couleur grisâtre, qui semble se confondre avec l'écorce. Si l'on soulève cette écaille , on la trouve ta- pissée intérieurement d'une membrane très-mince et pré- sentant antérieurement un point rougeàlre ; on tiouve dans sa cavité une petite masse ovoïde , laquelle , vue à un fort grossissement , alTecie l'image d'un animal dont toutes les parties seraient contractées. L'intérieur de cette masse est rempli d'œufs. Dans un sujet nous en avons compté 51 ; dans un autre , 53. La pellicule rougeàlre contient un liquide laiteux ; cependant sa transparence est assez grande pour que l'on puisse distinguer les œufs à travers. Dans le principe, l'ulricule ne renferme qu'un liquide opalin ; peu à peu quelques petits points globuleux apparais- sent, grossissent, s'allongent et prennent enfin la forme or- dinaire de l'œuf. L'enveloppe uîricuhtire suit le même dé- veloppement, elle grandit cl passe graduellement de l'état incolore au rouge-brun. Les œufs ayant acquis la forme qu'ils devaient conserver , le développement des petits com- mence, et l'on distingue bientôt, à travers les enveloppes de l'œuf, les lignes parallèles, transversales dont rap|)ariiiou a lieu de la tête h l'arrière, (jes lignes se prononcent de plus en plus, et bienlôt apparaît le peiit animal, complètemeni dé- — 206 — veloppé ; brisant alors l'enveloppe qui le conticnl , il éclol dans l'intérieur même de l'utricule, et sort enfin par l'orifice postérieur de celle-ci. Cette opération est très-rapide, et l'éclosion jiaraît avoir lieu, pour tous les petits, presqu'en même temps. Sur une grande quantité d'utricules mères examinées avec soin , une partie ne contenait que le liquide opalin , une autre des œufs seulement, une autre encore des petits entièrement développés et prêts à éclore , un autre enfin des utricules vides, aplaties, desséchées et mortes. Chaque œuf est contenu dans une sorte de sac qr.i semble l'envelopper de toutes paits et qui se prolonge pos- térieurement sous la forme d'un pédicule. Les pédicules sont plus ou moins longs , tous réunissent leur extrémité amincie en un faisceau qui vient aboutir h l'orifice anté- rieur de l'utricule mère , lequel est muni d'une soie. Quel est le but d'une semblable position ? Ces pédicules seraient- ils des canaux ayant pour office de mettre l'œuf en rapport avec l'air extérieur ? Tels sont les résultats que nous avons pu obtenir de l'élude de ces insectes. Parmi de nombreux caractères sem- blables à ceux des autres insectes de la même tribu , nous en trouvons d'autres qui diffèrent trop essentiellement pour que nous ne nous croyions pas fondé à établir pour le Coccinien du Caféier un genre particulier, que nous proposons de nommer Saissetia , du nom de JM. Saisset , gouverneur actuel des établissements français en Océanie. Heureux de consacrer ainsi la mémoire d'un officier véritablement ami de la science, et dont tous les efforts concourent au développement de l'agriculture dans les pays confiés à son administration. SAISSETIA COFFE^ [Nohis). M. Déplanche expose ensuite ses idées concernant le genre d'altération que l'inseclc produit sur le Caféier ; il expose les — 207 — divers états par lesquels passent les branches attaquées, jus- qu'à ce qu'elles se dessèchent et meurent partiellement , en entraînant souvent la mort de l'arbre tout entier. Il propose comme remède l'emploi de divers moyens , tels que le retranchement soigneusement opéré de toutes les parties attaquées, et leur destruction immédiate par le feu, les frictions à la brosse , diverses décoctions de poudres , la fleur de soufre , par exemple. Mais le procédé qu'il regarde comme indispensable c'est l'hygiène , c'est-à-dire le maintien du Caféier dans les conditions les plus favorables à sa végétation : un sol légèrement humide et une exposition aérée , l'enlè- vement des mauvaises herbes, et surtout des Goyaviers qui conservent, sous leur feuillage touffu, une température trop élevée, et dont les racines sont douées d'une puissance d'ab- sorption extraordinaire. iMais il est nécessaire de soustraire les plantes de Café à l'action d'une trop grande chaleur, par des arbres de haute tige dont l'ombre salutaire les protège et entretienne l'humidité du sol. M. de Fromentel , docteur-médecin et paléontologiste à Gray ( Haute-Saône ) , présenté dans la dernière séance par JMiM. Eudes-Deslongchamps et Halbique , est admis à faire partie de la Société comme membre correspondant. 208 — GOMPTE-IIENDU DE LA PROMENADE LINNËEXNE A ARGENTAN (ORNE), Le 29 juin 1859, PAR M. LE D'. LE CLERC, Trésorier do la Société. MESSIEURS, Conformément à ses habitudes , la Société avait fixé le jour et le lien pour sa promenade annuelle de 1859. Ayant successivement visité , depuis sa fondation , presque toutes les villes, tous les bourgs, toutes les localités riches en produits géologiques et végétaux du Calvados , elle a mis a profit la célérité des cheujins de fer pour dépasser les li- mites de ses explorations ordinaires, et les porter sur d'autres déparlements de la Normandie. En 1857 , Beaiimonl-le-Uoger , dans l'Eure, fut choisi pour point de réunion : c'était pour cette année Argentan , chef-lieu d'arrondissement de l'Orne. En continuant ses nouveaux errements , la Société Lin- «éenne de Normandie aura , dans un avenir plus ou moins éloigné, enrichi ses collections des produits les plus rares (le la province , et le nom qu'elle a joint à son nom patronymique lui sera plus justement appliqué. — Î209 — Si nous consultons nos archives au point où elles en sont aujourd'hui , nous avons le droit d'être fiers des richesses dont elles sont les dépositaires. C'est que la Société , dont l'existence remonte à près de quarante ans , a constam- ment travaillé ; les travailleurs , il est vrai , se sont succédé ; une nouvelle génération aura bientôt remplacé une an- cienne génération ; il en sera de son œuvre comme de ces grands monuments du moyen-âge commencés par les ancêtres et achevés par les petits-fds. Qu'il me soit permis d'adresser une parole de souvenir à son principal fondateur, à Lamouroux, votre maître à vous qui m'avez précédé de quelques années dans la carrière, le mien aussi, je puis le dire, puisqu'il m'a été donné dans mes jeunes années, d'entendre au collège sa parole entraî- nante qui a fait, vous l'avouerez, la vocation de la plupart d'entre vous, qui certainement a décidé delà mienne pour l'élude des merveilles de la nature. Quel ne fut pas mon bonheur lorsqu'en mai 1833 , j'ac- compagnai à Argences mes nouveaux collègues, presque tous les élèves ou les collaborateurs de l'éminent professeur d'his- toire naturelle, enlevé si jeune à la science, son savant suc- cesseur , tous ces hommes remarquables par leur savoir et leur aménité : quelle entente alors, quel entrain et quelle gaieté expansive, je dirais, dans cette promenade et dans celles qui se renouvelèrent les années suivantes! Que de trésors pour un débutant marchant sous le patro- nage de guides si bienveillants! L'insliiulion de ces réunions périodiques a eu pour but de donner à tous la possibilité de se voir, de se compter : c'est comme une fête de famille dont les membres dispersés se retrouvent à jour fixe avec l'espoir de se rencontrer encore à une même période d'avance arrêtée. C'est un centre d'où rayonnent à toute saison des groupes \U — 210 — d'cmigrants réunis suivant leurs sympnlliies pour travailler à la commune moisson. Qui de vous, géologues ou botanistes, n'a pas ressenti le charme de ces marches à travers des localités inconnues ou visitées à d'autres époques, avec deux ou trois amis devenus vos inséparables compagnons? Heureuses fatigues qui oiïrent à l'esprit une pâture toujours nouvelle, accoutument l'àme à la contemplation des œuvres admirables du créateur! Si l'homme préoccuppé des devoirs d'un état difficile savait goûter les charmes de ces utiles diversions aux exigences de la Société, avec quelques intimes dont la pensée, les goûts sont les mêmes, il ne les chercherait pas dans ces futiles désœuvrements qui rétrécissent le cœur au lieu de l'élever : il y trouverait un allégement aux peines qui |)euvent inces- samment l'affliger , et une nouvelle force pour remplir la mission qui lui est dévolue. Heureuse date où ont commencé pour moi des liaisons que le temps n'a fait que resserrer! Mais aussi , pour vous comme pour moi qui avons vieilli dans les labeurs de la vie, quelle hste funéraire d'absents dignes de nos respectueux regrets. Il nous est advenu pour notre commune collaboration une autre génération , jeune , bienveillante, active, que nous avons peine à suivre dans ses élans, qui ne faillira pas à la tradition de sa devancière. Il nous reste quelques anciens collègues que leur âge ou leur santé affaiblie retient loin de nous ; ils ne peuvent que nous suivre de leurs vœux. Il en est quelques autres que nous serions heureux d'avoir encore pour compagnons de quelques courtes promenades, (jui dans la crainte du mouvement et de fatigues grossies 1 peut-être par leur imagination s'abstiennent , à notre pro- fond regret. Grande pourtant serait notre joie si nous pouvions encore les accompagner dans leur marche , quelque lente — 211 — qu'elle fût. Leur savoir, leur expérience profiteraient à tous. Excusez celte trop longue digression vers un passé inconnu à la plus grande partie d'entre vous; permettez-moi de la ter- miner par un dernier cri de douleur qui ne sera pas sans écho parmi vous. Des deux inséparables compagnons de mes recherches et de mes études, pendant un quart de siècle révolu , qui furent souvent les vôtres, l'un a été écrasé sous le poids d'un fatal destin ; comme moi vous le plaignez , vous lui pardonnez. L'autre , rappelé par l'amour filial auprès de ses vieux pa- rents, nous reviendra peut-être : puisse mes souhaits, qui sont les vôtres, se réaliser un jour! L'un et l'autre vont nous manquer aujourd'hui pour la première fois. J'arrive enfin à l'excursion dont vous m'avez chargé de vous rendre compte. Le 29 juin, à 6 heures précises du matin, prenaient place dans un wagon les membres de la Société dont les noms suivent: MM. Halbique, président; Faucon-Duquesnay, ar- chiviste; Leclerc, trésorier; Luard , Fayel , Bertot, arrivé de Baveux la veille, et Herment , conservateur du jardin bo- tanique de Caen , invité. Nous trouvons à la gare de Douville M. de Brébisson père, membre correspondant , et son fils qui, marchant sur les traces de son père , est un de nos in\ ités les plus assidus. Bientôt nous apparaît le Mont-d'Eraines ; nous avons promptiment longé dans toute son étendue ce lieu si riche en raretés végétales, et qui me rappelle de douloureux sou- venirs. A huit heures et demie nous avions quitté la voie ferrée et nous entrions dans la jolie petite ville d'Argentan. M. le docteur Perrier , qui avait bien voulu nous devancer d'un jour pour présider aux préparatifs de notre fête, nous — 212 — atteiidait avec ses amis, MiM. Duhamel de Camembert, et JMeillion de Vimouliers, botanistes jeunes et zélés dont nous étions heureux de faire la connaissance. Le convoi d'Alençon nous amenait aussi M. Laigle, propriétaire agriculteur, maire de St.-Pierre-des-Ormes (Sarthe), invité par un membre son parent, avec l'agrément de la Société. Après le déjeûner, qui fut de courte durée , les géologues se dirigèrent vers la butte de Crennes, village voisin de la ville : les botanistes montèrent dans un vaste omnibus qui se trouva au complet et arrivèrent sur les bords des étangs de Vigny, à 8 kilom. d'Argentan, où M. Perrier qui con- naissait les lieux nous ménageait d'agréables surprises. Après avoir passé quatre heures fructueusement employées autour des étangs , et recueilli quelques plantes sur notre route, un dîner modeste nous réunissait tous à l'hôtel rue de Paris. Il nous manquait pourtant M. de Caumont qui , traversant le matin la ville pour aller assister à une Commission pour la conservation des monuments aux environs de Sécz, nous avait fait espérer qu'il se réunirait à notre banquet. Une douce cordialité règne pendant le dîner ; M. le Pré- sident porte un toast à la mémoire de Linné , notre pa- tron. A sept heures nous faisions nos adieux à quelques-uns de nos collègues qui, dans l'intention d'aller explorer le lendemain les environs de la Trappe, allaient coucher à Séez, de M. Laigle reconnaissant de sa candidature comme membre correspondant spontanément offerte par tous les assistants. Pour nous, habitants de Caen , nous regagnions à 9 heures et demie chacun nos demeures , le cœur plein de précieux souvenirs. — 213 — PtàNTES RECUBILLIES PENDANT LA GOOIISE AUX ÉTANGS UE ViCNT : Sanguisorba officinalis, L. L'empressement de nous rendre aux étangs de Vigny ne nous a pas permis de recueillir cette plante rare qui est assez abondante dans les herbages situés en face de la station du chemin de fer d'Argentan. Euphorbia gerardiana , Jacq. Cette plante est très-répan- due le long de la route que nous avons parcourue avant d'ar- river aux étangs. ALyssum calycimmi, L. Cette crucifère, assez commune aussi dans ces contrées, n'a eié ramassée qu'à l'état de graine. Hyosciamus niger , L. Bords de la route. Onopordum acanihium , L. Id. Exacum [iliforme, Willd. C. Bords des étangs. Juncus pygmcBus , L. C. Id. J. tenageya, L, C. Id. lUecebrum verticillalum , L. C. Id. Aiisma ranuncuioides , L. C. Id. • Id. repens, Cav. , C. Id. ScuteUaria minor, L. C. Id. SaLix repens, L. T. C. Id. Agrosiù canina, L. C. Id. Id. V. B. A. pallida, Sch. C. Id. Lobelia urens, L. C. Id. Radioia Linoides, Gm. C. Id. FheUandrium aqualicum , L. C. Id. Platanthera bifolia, Rich. C. Id. WahLembergia hederacea, Rich. T. C. Id. Lepidium heterophyllum , Beath. C. Id. Gnaphalium Inteo-atbum, L. C. Id. Id. Var. b. , prosiratum. C. Id. Trifolium stri'atum , L. C. Id. — 2U — Brunella lacùiïata , Lam. C. Terrains secs. Milium effusum , L. C. Bois. Plantes recueillies le 30 juin sur la roule de la Trappe en passant par Moulins-Lamarche : Stachys alpùia , L. Turgenia laiifolia, HofT. Filago germanica, L. Agrosiernma githago , L. à fleurs d'un bleu très-pur. Plusieurs chaaipsen étaient couverts, et la couleur bleue dominait considérablement la couleur du type. Trifolium ochroieiicum , L. Campanuia rapuncidus , L. T. C. Sur toute la route. Melilotus officinalis, L. Tra- gopogon orientaiis , L. Ornitfwgalum sulphureum , L. Environs de la Trappe. Alchemilla vidgaris , L. Genista piiosa , L. Serratula tincioria , L. Juncus squarrosus, L. Mayanthemiim bifolium, D. C. En graines. Pyrola minor, L. Osmunda regalis, L. Hicracium tridentatum, Fries. Equise- tiini hyemale , L. Pingidcula lusiianica , L. Spiranthes cesli- valis , Rich. Orckis incaniata, L. Nartlieciiim ossifragum, Suids. Rhynclwspora alba, Wahl. Utricidaria minor, L. Poiamogeton obloîigus, \'\\\ Elodes palusiris , Spacli. Dro- sera iongifoiia, L. D. — rotundifolia , L. D. — intermcdia , Hayn. Exacum filiforme, "NVild. Lycopodium inundatmn, L. Siiybum viariamim , Gaert. , etc. , etc. Le Malaxis paliidosa Svv. , plante nouvelle pour la Flore Normande, n'était pas assez avancée; mais nous en avons été dédommagés par la rencontre d'une excellente plante qu'au- cun de nous n'avait encore observée sur place , je veux parler du Vaccinium viiis-idœa , L. découvert récemment dans la foret du Perche, près de Brezollcltes (Orne) , par M. Plou- chard, ancien garde de la forêt, qui l'a communiquée alors à W. Lubin-Thorel , pharmacien à Laigle et qui a bien voulu nous l'indiquer. Cette plante était en parfait état de récolte , les baies approchaient de leur maturité, et une dernière flo- raison commençait à paraître. — 215 — M. Luaid rend brièvement compte de la partie géolo- gique de l'excursion. Les membres de la section de géologie explorèrent les environs de Crennes, petit village situé aux environs d'Ar- gentan , à la lisière de la forêt de Gouffern. En sortant de la ville , on trouve immédiatement le cal- caire à polypiers, ou bancs supérieurs de la grande oolithe , dépendant du terrain Bathonien ( d'Orb. ). La roche pré- sente l'aspect qu'elle a dans les environs de Caen et qu'elle conserve partout, dans les départements de l'Orne et du Calvados , c'est-à-dire d'un calcaire en plaquettes souvent fort dur et cristallin , de couleur blanche et renfermant une grande quantité de polypiers , beaucoup de bivalves , tels que diverses espèces de Pholadomyes , une Lucine ( Lucina beliona) . des Arches, des Avicules , des Limes fLtma im- pressa , luciensis) , de petites Huîtres plissées ( Ostrea grcgarea et cos(ata) , quelques Peignes. On y rencontre encore de rares gastéropodes , Nérinées , Patelles , Troques ( la plupart de ces fossiles sont mal conservés ) , des Bra- chiopodes assez nombreux (Terebratula maxillata, bicana" liculata , digona, coarctata , flabeUum , Rhynchonella concinna) , enfin des fragments de tiges ou de bras d'En- crines. La grande oohlhe forme , aux environs d'Argentan , une grande plaine unie sans aucune espèce d'éminences : carac- tère habituel de cette formation dans la Normandie et qui lui a valu le nom de calcaire des plaines. En s'avançant vers la forêt de Gouffern par un chemin creux qui conduit à Crennes , on voit une nature de sol diffé- rente : les terrains offrent l'aspect de petits monticules ar- rondis ; la roche change de composition et devient argileuse. Ces argiles , que nous voyons dans toutes les tuileries des environs , commencent la grande série Oxfordienne et dé- — 210 — pendent de l't/fl^e Callovien (d'Orb.J; elles sont très-riches en fossiles. Les membres de la section de géologie firent en ce point une assez bonne récoite : ils recueillirent des Trigonies , des Huîtres, des Serpules et surtout une grande quantité de Bracliiopodcs , tels que les Terebratula subcanaliculata , Sccmanni, sublagenalis , obovata , Rhynchonella varians , Fischeri, etc., etc. Enfin, au-dessus de ces argiles, on vit apparaître la craie chlorilce , qui forme le sous-sol de pres- que toute la forêt de Gouiïern et dont les premières assises nous offrirent une sorte de sable argileux, d'un vert foncé , presqu'cnlièrement composé de grains de chlorile. Le temps ne permit pas d'aller jusqu'à Chamboy et à la butte de Coudebard , que l'on nous annonçait comme très- riches en fossiles de la craie chloritée. Pour combler en partie cette lacune , M. Eugène Dcsiongchamps , qui a visité souvent la contrée , nous communiqua la note suivante sur les terrains que nous venions d'observer. NOTE SUR LE CALLOVIEN DES ENVIRONS D'ARGENTAN , ET DE DIVERS POINTS DU CALVADOS, PaH m. El'GÈiNF. Deslongchamps. La petite ville d'Argentan , située presqu'à la limite des systèmes inférieur el moyen de la grande série jurassique , est un point fort intéressant à visiter pour le géologue. En effet, si on sort de cette ville en se dirigeant vers l'est, on voit bientôt le système oolilhique inférieur s'enfoncer sous une série de grandes buttes qui courent du nord au sud, et qui sont constituées par des masses argileuses imposantes. — 217 — On arrive alors dans le Pays-d'Auge, doni les peliics collines ondulées et boisées offrent à l'œil des sites pittoresques et variés, qui reposent agréablement la vue et font oublier la fatigue causée par la monotonie d'une immense plaine sans fin. Celte grande bande unie, étendue depuis Caen jusqu'au- près d'Alençon, est entièrement formée des calcaires de la Grande Oolithe. Le cours de la Dive forme à peu près la limite (1) entre les deux régions; aussitôt après avoir passé cette petite rivière, les diverses roules, irradiant d'Argentan vers le Pavs- d'Auge, font suivre au géologue de petites rampes montant vers les sommités des collines , et lui offrent des coupes fort nettes où il peut étudier à loisir la superposition des deux systèmes et la composition des couches de l'Oxfordien infé- rieur, en même temps qu'il peut y faire une ample moisson des fossiles jonchant par milliers les deux talus du chemin. Enfin s'il continue sa route, il trouve encore, près du sommet de ces buttes , un nouveau sujet d'études non moins inté- ressant, celle du système Glauconieux de la,' Craie reposant immédiatement, par l'absence d'une grande série d'étages intermédiaires, sur les couches Oxfordiennes moyennes, ca- ractérisées par les Gryphcta dilatata, le Bdemnites hastatus, V Ammonites atleta, etc. Nous laisserons de côté pour aujourd'hui l'étude de ce sys- tème crétacé et des emj)iètements de la mer à l'époque de la Craie glauconieuse, dont nous avons d'ailleurs déjà dit quelques mots dans le compte-rendu de la promenade linnéenne de (1) Cette limite n'est pas bien rigoureuse et ne s'applique qu'en masse; en effet, nous trouvons, aux portes mèmesd'Argentan, le sous- sol de la forêt de Goullern, formé de Callovien et de Craie glauconieuse, petit lambeau respecté par les grands courants diluviens lors de la formation de la vallée de la Divc. — 218 — raiinée dernière, et nous ne nous occuperons que de l'Oxfor- dien inférieur ou Callovien, en prenant pour base de notre étude des coupes prises d'Argentan vers trois points diffé- rents : c'est-à-dire la butte des Bois d'Auge , la butte de Coudehard ou de l'Égrefin, et enfin la butte d'Exnies , point le plus élevé de cette partie du département. 4°. Coupe B, d'Argektan a la butte des bois d'Auge. En sortant d'Argentan, on rencontre tout d'abord la Grande Oolithe représentée par sa partie supérieure; elle est généra- lement formée d'un calcaire blanc, sableux , avec de minces lits de calcaire sonore en plaquettes pétries d'une multitude de petits Bryozoaires et de débris de coquilles; on y trouve abondamment quelques Brachiopodes en mauvais état de conservation , tels que Tercbratida bicanaliculata , digona , flabeUum , cardium. RliynclioneUa concinna , etc. A un quart de lieue environ de la ville, on voit apparaître les premières couches du Callovien , formées d'une argile bleuâtre, plastique , très-tenace, exploitée pour les tuileries; ce premier banc a environ 3 mètres de puissance. Au-dessus et en arrivant vers les limites de la foret , les fossiles com- mencent h devenir nombreux; les argiles sont jaunâtres, moins jilasliques, renfermant de la silice en grains impal- pables, et eiiireinôlées de quelques petits bancs d'un calcaire marneux , gris ou jaunâtre. Ces derniers renferment des fossiles en quantité considérable , parmi lesquels on remarque une petite huître voisine de VOstrea Knorrii , mais entière- ment lisse, Pecten fibrosus , Ammonites backeriœ en dé- bris, Pholadomya inornata, Terebralula subcanaliculata, obovata , ornilhocephala , rctindata. Rhrjnchonella varians, roycriana, viyriacaniha. Seqmla qitadrangidaris. PLica- iuia cotyioides , etc. — 219 — Si l'on s'avance dans l'intérieur de la forêt , on voit bientôt la nature du sous-sol changer : on rencontre une sorte de glaise verdàtre, presqu'uniqucincnt formée de grains de chlo- ritc; c'est la base de la Craie glauconieuse. Au-dessus, on re- marque d'autres bancs plus calcaires, où la Chlorite est moins abondante; on y trouve quelques traces de fossiles, des frag- ments de Turriiiles et d'Ammonites, quelques Pecten asper , de petites Osirea columba, et quelques Térébratules et Rbyn- chonelles. A ces petites assises , évidemment en place , suc- cède une sorte d'argile jaunâtre, renfermant des grains de chlorite et une quantité énorme de silex jetés pêle-mêle et sans ordre dans la masse , et non en ligne suivant les points de stratification , comme on les trouve toujours quand le dépôt n'a pas été remué. Celui-ci a été évidemment travaillé par les grands courants de l'époque diluvienne. Ces diverses assises crayeuses forment tout le sous-sol de la forêt de Goullern, et ne présentent pas dans leur ensemble plus de 9 à 10 mètres de puissance. En sortant de la forêt, le sol s'abaisse en pente douce, et l'on voit se dérouler devant les yeux une grande plaine unie qui s'étend jusqu'au-delà de Trun. Cette plaine est formée par la Grande Oolithe succédant immédiatement à la Craie glau- conieuse, sans aucune trace du Callovien interposé, que nous avions trouvé de l'autre côté de la butte. Les assises de la Grande Oolithe sont les mêmes que nous avions rencontrées en sortant d'Argentan. A moitié route de la forêt et du bourg de Trun, on voit le dépôt s'élever in- sensiblement et s'adosser , à Bailleul , à une grande bande de Grès silurien qui court perpendiculairement à la route. Ces bancs de grès sont les mêmes que nous rencontrons à Vignats , à la Brèche-au-Diable, à Brettevilie- sur-Laize , à May, etc. C'est l'extrémité du grand récif de l'époque ju- rassique dont nous avons rencontré les affleurements sur — 220 — bien des j3oints du Calvados, entr'autres à May, à Fontaine- Éloupefour , à Feuguerolles-sur-Onie , et qui se termine derrière l'église de Villedieu-les-BailleuL Comme dans toutes les autres localités, le récif de Villedieu-les-Bailleul recelait dans ses anfractuosités une quantité considérable d'animaux marins dont les restes font l'ornement de nos collections. Il n'entre pas dans notre cadre de nous occuper de ceux-ci ; notons seulement que la nature de la Grande Oolitbe change en s'approchant du récif; que le calcaire devient blanc, tachant parfois comme la craie blanche, mais en général d'une grande dureté ; il renferme de belles Terebraluia maxillaia, Hippo- podium bajocense , des Astrées de- grande taille , et une foule d'espèces se rapportant toutes à la partie supérieure de la Grande Oolithe. De l'autre côté du récif, on voit la Grande Oolithe s'abaisser de nouveau jusqu'à Trun ; à partir de ce bourg elle se relève un peu pour plonger ensuite sous le système Callovien qui apparaît de nouveau. Ce point est le commencement delà butte des bois d'Auge; pendant long-temps la pente est à peu près insensible; les deux talus de la route sont foiinés d'une argile onctueuse avec quelques traces de fossiles, qui nous ont paru se rapporter à YAvicula eckinata, Rhynchoneila badensis , quelques petites Ostrea Kîiorrii et des débris de Belemniies fusiformis. Un peu au-dessus, l'argile ne renferme plus un seul fossile, puis nous retrouvons la succession des couches déjà rencontrées en sortant d'Argentan. Au-dessus de ces premiers bancs de Callovien, se présente une grande masse argilo-calcaire, d'une puissance d'environ 15 mètres. La base est formée de 3 mètres environ d'une argile jaunâtre, renfermant quelques débris de fossiles; au- dessus se présente une alternance d'argiles et de petits bancs de calcaire marneux, pétris do fossiles : c'est le niveau de -- 221 — V Ammonites modiolans , le Kellovvay sableux (fe M Tri-er • Ja apparaissent de nouvelles coquilles, VOsirea dUatml de petite taille. la PUcatula pereynna, do grosses Pholadomyes et surtout une grande quantité de Brachiopodes en bon étai c^ conservation, telsqueles TereOraudaSœ>nan,u, degrando tadle, Myncl^onella Fisckeri, royeriana. Cette assfse, de 5 mètres environ, est recouverte de 2 n^ètres d'une argile blanchâtre contenant les mêmes fossiles, mais en débris, où ils forment souvent une vraie Lumachelle Dans ce point, la nature de la rocl.; change, le sable de- vienlplus abondant et déjà un peu ferrugineux ; nous arrivons ^^ ^^^^^^nA,V Ammonites coronatus. eue assise est formée d une alternance d'argiles et de calcaires jaunâtres, avec nom- breuses Myncho.eUaspathica, et se termine par un banc de calcau-e marneux et ferrugineux renfermant en grande quan- tité les coquilles si abondantes dans ie Callovien ferrugineux du département de la Sarthe, telles que les Terebratula dorsopUcata, Trigeri, les nkynchoneUaspathica et Fischeri^ cest le callovien ferrugineux de M. Triger, le vrai Kello-' way-rock des Anglais, qui „'a guère que 2 mètres de puissance. Ici se lermine la série de VO.Mi,„ i„f附, „„ £.,„„,,.,„ Nous sommes arrivés au ,iers environ de la bu»e des boii < Auge;e,s. nous conlinuonsàavaneer, nous nouvonsSmèlres d rgdesd unjaunâup cendré pâle, avec de grandes Gryphaa U«a,a et des débris de BHe.nniu. I.„s,aa.; c'es, le cora Le reste de la bu.,e est occupé par la Craie giauconieuse, 0. pre,„,erdépô. est encore cette glaise cbloritée q„ no s avons rencontrée dans la forêt de CoulTern. Ce svstèmc crétacé, largement dévelop,,é de iO à 25 mètres envi,'™ v — 222 — est composé de plusieurs couches irès-dislinctos (1) et ren- ferme une grande quantité de fossiles. 2". Coupe C, D'ARGiiNXAw a la bitte de L'ÉcnEFiN. Si maintenant nous nous dirigeons au N. E. d'Argentan en passant par Crennes, pour aller gagner Chamboy, nous retrou- verons à peu près la même succession. Nous rencontrerons encore la Grande Ooliihe, puis la même série de couches à l'entrée et dans la forêt de Gouffern ; seule- ment, endescendant par la pente opposée, nousne voyons plus la Craie glauconieuse reposer directement sur la Grande Ooliihe, mais nous trouvons entre ces deux systèmes les mêmes couches Calloviennes que nous avions observées à Grenues. Nous arri- vons ensuite à une vaste plaine étendue jusqu'à Ghamboy , joli petit bourg riche en souvenirs archéologi([ues. Jetons un coup-d'œil rapide sur son antique chàleau fort du XP. siècle, reste parfaitement conservé des vieux temps féodaux, consa- crons quelques heures à l'étude des carrières de Grande Oolithe qui environnent le bourg, et poursuivons ensuite notre roule jusqu'à la butte de Coudehard. A très-peu de distance du bourg, nous rencontrerons de nouveau l'aflleurement du Callovien: et, en suivant la pente de la butte, nous retrouvons exactement les couches de la biille des bois d'Auge et le même ordre de superposition; seulement (1) En parcourant celte butte avec M. Perrier, nous fûmes frappés de voir deux faunes bien distinctes dans la Craie cliiorilée de cette grande butte; toutes les deux renfa-ment de nombreux Pcclen aspcr , mais des Brachiopodeset des Oursins spéciaux. La partie supérieure est caractérisée par la Plicatula radiola ? et la Tercbratula phaseolina. La partie inférieure est spécialement caractérisée par le Scaphitrs ^rquiilis , V AvcUana ittssis , \a TcvebraUila biplicata, la Itliynclionclla ffritsiaud. — 223 — l'élude en est plus dilTicile, car les pentes sont moins abruptes ; on n'y rencontre pas moins une grande quantité de fossiles caractérisant le Callovien argileux et sableux. Vers le milieu de la butte paraissent des argiles grisâtres , bleues à la partie supérieure, et renfermant, surtout en haut, de petits lits de calcaire fort dur, qui font comme une sorte d'escalier sur les deux berges de la route. Nous y avons ren- contrédes débris de Belemnùes hastatus, l' Ammonites atleta, le Turbo meriani , de grandes Ostrea dilatata, le Pecten fibrosus, la Piicaiula tubifera. Tous ces fossiles indiquent l'argile de Dives , ou Oxfordien moyen. L'extrémité de la butte est occupé par le système Glauco- nieux de la craie. 3°. CoLPE D, d'Argentan a Exmes. Nous prendrons enfin une 3^ direction à l'est d'Argentan ; et la route qui conduit au petit bourg d'Exmes nous donnera la coupe la plus nette et la plus complète que nous ayons ob- servée aux environs de cette ville. On passe tout d'abord immédiatement de la Grande Oolithe à la Craie giauconieuse ; puis, lorsqu'on a traversé la forêt de Gouffern, on trouve, à la sortie du bourg de St. Léonard, les premières assises du Callovien; ici la coupe est un peu plus nette et comprend plus de couches qu'à Oonnes; toutefois nous descendrons rapidement la butte qui mène au fond de la vallée; et dans le lit de la Dive, qui n'est ici qu'un ruisseau, nous trouverons un atfleurement de Grande Oolithe, et immé-s diatement après nous arrivons à la butte d'Exmes. Cette butte, la plus élevée des environs, offre une coupe des plus intéressantes et des plus variées, comprenant à la fois la Grande Oolithe, les diverses couches du Callovien, l'Oxford- clay moyen , et enfin la Craie giauconieuse surmontée de — 22/i — dépôts diluviens où e.st bâtie l'antique cité d'Exmes ou Yesmes, qui n'est plus maintenant qu'un tout petit bourg, Irès-décliu de son ancienne splendeur. A la base de la butte, nous trouvons 2 mètres environ d'ar- gile bleuâtre, sans fossiles, qui forme le fond de la vallée et succède imnîédiatemenl à la Grande Oolite; puis une masse d'argile bleuâtre, avec petits bancs calcaires renfermant, en quantité énorme, les térébratules que nous avions rencon- trées à Argentan et à Crennes: c'est le Kelloway argileux de M. Triger, qui, dans ce point, n'a pas moins de 12 à 15 mètres de puissance. On peut y faire une récolte nombreuse de fossiles, tels que Ammonites modiolaris, plusieurs espèces de grosses Pholadomyes, et les Bracliiopodes que nous avons déjà cités. Au-dessus se rencontre une couche de calcaire dur, avec de grandes Plicaiula peregrina , les Amvionùes jason , Backeriae , macroceplialus , Pholadomya acuti- <:osta , etc. Celte assise calcaire sert de base à un second système argi- leux pétri d'autres espèces de Brachiopodes, de grosses Terebralula lagenalis, Terebralida Sœmanni, RbynchoneLla roijeriana , et dont les assises supérieures forment une véri- table Lumachelle de Brachiopodes où commencent à se mon- trer les Terebralula umboncUa et Rhxjndionclla spatfnca. Ce sont les dernières assises du Callovien moyen ou Kelloway sableux de iM. Triger. Au-dessus apparaît la partie supérieure du Callovien ou Kelloway ferrugineux de IM. Triger, spécialement caractérisé par VAmtHO'iites coronaiiis , qn'i acquiert ici une très-grande taille, jusqu'à un pied de diamètre. C'est cette assise qui a reçu en Angleterre le nom de Kelloway-Rock, et qui se pré- sente à la butte d'Exmes avec une puissance de 2 mètres environ. Le CuIJovien ferrugineux se subdivise, en ce point, en plu- 225 — sieurs couches. A la hase, u.ic petite assise de 0, "^0 formée d'argile jaunàire et de déhris de Brachiopodes où domine la RhynchoneUaspaihica; au-dessus. 1 mètre environ d'un cal- caire marno-ferrugineux jaunâtre, renfermant degros.ses Am- monites coronatus couchées à plat et comme elle se sont déposées sur le rivage. La manière dont ces Ammonites sont placées en ligne et dans leur position normale prouve que le dépôt s'effectuait alors avec une grande tranquillité; tandis que les coquilles écrasées, brisées, les Pholadomyes déposées dans toutes sortes de directions, qu'on remarque dans la couche mférieure, nous montre un dépôt formé sous l'influence d un trouble manifeste. Au-dessus de la couche à Ammonites coronatus apparaît un banc d'argile feuilletée de 0 50 en v.ron de puis.sanre et sans fossiles; enfin l'assise supérieure est formée d un sable argileux jaunâtre, incohérent, d'un mètre envn-on, avec de minces lits calcaires où l'on recueille en grande quantité les Terebraiula dorsoplicata et surtout la variété Perrieri, et une foule d'autres espèces parmi lesquelles domment les Acéphales, mais où se relrouvent cependant quelques-uns des Gastéropodes de Montreuil-Bellay Ces derniers ont même quelquefois conservé leur test tels sont \esRosteUaria cochleata, Spinigera fragilissùna, et quelques Turbos et Trochus non décrits. Le tout est recouvert par un petit banc de 0"\ 10 d'un calcaire blanchâtre renfermant en grande quantité AesTere bratuia dorsoplicata, umbonella , Trrgeri , RynchoneUa Fischert,Opveli, spat/iïca. Celte petite couche est assez curieuse par la grande quantité de Terebratula Triqeri qu'elle renferme. Cette espèce, rare dans le département de la Sarthe, est ici excessivement abondante; aussi la petite couche en question porle-t-elle le nom d'assise à Trxgeri Avec elle se termine le système Callovien ou Oxfordien in- feneur qui, en ce point, n'a pas moins de 25 à 30 mètres de 15 — 226 — puissance. Nous trouvons au-dessus le système Oxfordien pro- prement dit ou Oxfordien moyen, composé de la même argile grisâtre que nous avions déjà rencontrée à la butte des bois d'Auge et de l'ÉgreQu, puis au-dessus, le système Glau- conicux de la Craie. Ces trois coupes, à peu de différence près, sont, comme on le voit, tout-à-fail identiques. Le système Callovien est donc en ce point très^remarquable par la constance de ces caractères qui se répètent dans le département de la Sarthe. Ln étudiant la butte d'Exmcs on dirait une coupe prise aux environs de Ballon , de ^lontbizot ou de Beaumont. LE CALLOVIEN DANS LE DÉPARTEMENT m CALVADOS. Si maintenant nous pénétrons dans le département du Cal- vados, nous retrouverons la môme succession ; seulement, lors de la formation de la vallée de la Dive , les grands courants ont raviné profondément et souvent enlevé toute la sene Callo- vienne qui n'existe plus que par lambeaux isolés ^^^^^^'J'- gions comprises entre les vallées de l'Orne «t de la D.e d ^'en existe pas moins sous la puissante sér.e Oxordienne connue sous le nom d'Ar,./. de Dives. Toutefois, lorsqu on suit la côte depuis Ouistreham jusqu'à Uives, on ne rencontre pas de traces de Callovien , et on pourrait crone que 1 arg. e de Dives succède immédiatement à la Grande Ool.lhe. C est une grave erreur, que beaucoup d'auteurs ont commise , et particulièrement M. d'Orbigny qui a voulu voir, dans 1 Argde de Dives, le représentant de son terrain Callovien; cependant l'auteur de la Paléontologie française citait Vargde de Lion- sur-Mer comme dépendant de ce dernier étage et comme la base de l'argile de Dives; il omettait ainsi une trentaine de .nètres de sédiments qui plongent sous les dunes de Cabourg "dont les représentants s'observent facilement sur diverses — 227 — éminences de la contrée, telles que les bulles d'Escoville , de Sannerville, de Bavent, de i^lézidon , etc. Ainsi, la coupe que M. d'Orbigny donne dans son Cours élémentaire de paléontologie et de géologie stratigraphique , t. 3, p. ^80, est inexacte. Le Callovien n'a pas dans le Calvados, de faciès différent de celui qu'il a dans l'Orne et dans la Sarthe; il n'est pas représenté par les couches si connues des Vaches-Noires. Celles-ci sont entièrement constituées par I Oxfordien moyen et supérieur; l'Oxfordien moven est très- développé, et acquiert jusqu'à Z, 0 mètres de puissance ; tous les géologues connaissent ses magnifiques fossiles qu'il est inutile de citer ici. L'Oxfordien supérieur ou Calcareous grit est bien moins développé, il n'a guère que 8 ou 10 mètres de puissance; il est constitué spécialement par des calcaires ou par des argiles remplies d'oolilhes ferrugineuses, et caractérisé par VAmmonites cordatus, plicatilis , et un oursin voisin des Nudoolites clunicularis. Notre coupe A, de la planche IV montre la succession telle qu'elle existe; nous avons marqué les buttes de Bavent et de Sannerville qui dans l'intérieur des terres montrent la série complète. Si maintenant nous examinons attentivement la compo- sition de ces buttes, nous voyons à la base du Callovien un nouveau banc fossilifère de 3 à 4 mètres de puissance que nous n'avions pas rencontré dans les environs d'Ar- gentan. Ce banc est celui que nous avons décrit en 1856 dans le 1- volume du Bulletin de la Société Linnéenne de Normandie (1) et que nous désignions alors sous le nom de Cornbrash. Il est principalement caractérisé par YOstrea Knorrii, les Terebratula intermedia , obovata , Rhyncho- nella badensis et major. Comme nous avons minutieusement décrit cette couche (1) Coupe de Lion-sur-Mcr. — 228 — dans la petite note citée précédemment , pour ne pas faire un double emploi nous ne rappellerons pas ici ses caractères essentiels ; ce que nous tenons seulement à constater , c'est qu'elle renferme évidemment des fossiles appartenant au Cornbrasli, mais d'autres aussi qui sont caractéristiques du Callovien : tel est , par exemple, VOstrea knorrii. On ne peut d'ailleurs séparer cette couche de ce dernier ter- rain, dont elle offre la composition minéralogique et à laquelle elle se rattache intimement. Quant aux fossiles du Cornbrash, tels que la Tercbraltda obovata, la RhijnclwnelUi major, la Rhyncli. badensis, etc., ils sont probablement remaniés, et se trouvent d'ailleurs tout-à-fait à la base. La gangue qui les remplit est différente de la masse ambiante ; presque tous les spécimens de ces coquilles sont percés par des vers et souvent roulés (1); enfin, si nous quittons la région maritime , nous voyons peu à peu les espèces devenir plus rares ; à la butte de Moult , nous trouvons encore ce niveau , mais les fossiles du Cornbrash sont absents, et on n'y voit plus que VOstrea Knorrii accompagnant des espèces manifestement Calloviennes. En avançant plus loin, vers le département de l'Orne , cette couche disparaît entièrement. Les points où l'on peut le mieux étudier cette assise sont Lion-sur-Mer et CoUcville-sur-iMer où elle existe seule. Là on peut en outre se convaincre de la discordance manifeste existant entre le Callovien et la Grande Oolithe. Ce fait (1) Cela nous prouve loulefois que nous ne sommes pas éloignés du point où s'arrête le dépôt du Cornbrash ; en effet celle ligne de co- quilles d'une période antérieure, à la base d'un terrain plus récent, se remarque souvent et à bien des niveaux: cela indique presque toujours la proximité du rivage ancien, en parlie balayé et détruit par l'action des vagues de la période nouvelle. Pour n'en rappeler qu'un exemple bien connu , nous citerons cette ligne si curieuse de fossiles du gaull à la base de la craie glauconieuse du cap laHève près le Hùvre. — 229 — est trop bien connu pour que nous cherchions ici à nous y appesantir. A la iîulte d'Escoville , nous avons une fort belle coupe qui nous montre les relations de la couche à Ostrea Knorrii avec les autres membres du Callovien ; on y voit immédiate- ment au-dessus apparaître l'argile plastique, sans fossiles, que nous avons rencontrée à la base de toutes nos buttes des en- virons d'Argentan; puis vient une couche argileuse très-abon- dante (1) en Terebratida sublagenalù (la fausse digona de M. Triger), et renfermant quelques échantillons d' Ammonites btdiatus (2) , enfin le Callovien sableux caractérisé par VAm- mom'tes modioiaris , et tons les autres fossiles de cette couche. Pour mieux faire comprendre l'allure et la disposition des couches du Callovien dans les départements de l'Orne et du Calvados, nous avons ajouté ici un diagramme qui fera Butte d'Eîmes. Butte de Crennes. Lion-su r-Mer. Butte d'Escoville. saisir à la fois la succession des couches et la discordance (1) Celle couche est surtoul bien caractérisée à Sannerviile, petit vil- lage situé près du bourg de Troarn. Une tuilerie établie dans la décli- vité de la côte permet d'en étudier facilement les relations. Cette même tuilerie a fourni, il y a une dixaine d'années un magnifique reste de Téléosaure, une tète entière, qui fait l'un des ornements de la ma- gnifique collection de M. Abel Vautier. (2) Cette espèce se rencontre à la fois dans le Callovien et dans la Grande Oolitlie ; c'est donc unecspfce commune aux deux formations; — 230 — profonde existant dans la Normandie entre la Grande Oolilhe et le Callovien. A Lion-sur-51cr,noiis voyons \e CMoxien h Ostrea Kîior rit (marqué de barres obliques) reposer seul sur la Grande Oolithe qui , en ce point , forme une espèce de dépression. La butte d'Escoville nous montre ensuite cette même couche surmontée du Callovien argileux et sableux, c'ost-à-dire des couches à Ammonites 'ouUatus et à Ammonites modiolaris. Enfin les deux dernières éminences de notre diagramme nous font voir que, dans le département de l'Orne, la Grande Oolilhe était trop élevée pour permettre le dépôt de la couche fossilifère inférieure, et nous la trouvons immédiatement recouverte par le Callovien argileux. C'est encore une nouvelle preuve de la discordance si manifeste déjà entre le Callovien et la Grande Oolithe, entre les systèmes inférieur et moyen de la grande série jurassique. Parmi les fossiles cités pour caractériser les diverses couches du terrain Callovien, nous n'avons guère mentionné que des Brachiopodes, c'est qu'en effet ils y sont très-nombreux , fort variés et bien conservés , ce qui n'est pas le cas de la plupart des autres coquilles; ils deviennent, par ces raisons, d'excel- lents caractères pour distinguer les couches en l'absence des Céphalopodes dont les représentants sont bien plus rares et presque toujours ont perdu leur test. J'ai pensé qu'il serait utile de décrire ici les espèces les plus caractérisées, et d'ac- compagner cette description défigures peu nombreuses, mais j'ai vu citer ceUe espèce parles uns comme caraclérisliquede la Grande Oolilhe, par les autres comme caractérislique du Callovien ; ils avaient tous raison puisqu'elle existe en Normandie dans le Callovien de la tuilerie de Sanncrvillc et dans la partie moyenne de la Grande Oolithe (carrières de Raiiville), seulement l'espèue paraît être d'une taille plus considérable dans celte dernicre localité. 1 — 231 — suffisantes pour bien faire reconnaître les types principaux. Cette seconde partie de nia note swa même, je pense, plus utile que la première, car ces expèces, quoique nombreuses, quoique dans les mains de tous les géologues , sont peut-être les plus mal connues et les plus embrouillées. Les espèces , appartenant à la zone ferrugineuse ou Kel- loway-rock proprement dit , sont décrites et figurées en détail dans un mémoire que je publie en ce moment (1). Je me contenterai donc de décrire ici sommairement les es- pèces de cette couche , en renvoyant aux figures de mon travail. Le tableau indicatif, p. 232 , marque la succession des es- pèces dans les diverses couches du Callovien , en môme temps qu'il fait connaître celles qui sont communes à ce dernier et au Cornbrash et Oxfordien moyen. Le point ? in- dique le doute que cette espèce appartienne à la couche : le simple * indique que l'espèce y est peu répandue ; les * *, que l'espèce y est assez répandue ; les * * * , le maximum de développement de l'espèce. TEREBRATULA DORSOPLICATA [Sucss.]. M. S. m Longueur: 35 millim. ;— largeur: 27 millim.; — épiiisseur : 21 inillim. SïN. Ter. bicanaliculata (d'Orb. ) pars, Prodrome, 1". volume, n", 245 , étage Callovien ; non 7V/'. bicanaliculuta {Sc\i\oih.). — //oj'- soplicata (Eug. D. ), 1856, Catalogue des Brachiopodes de Montreuil- Bellay ( Bulletin de la Société Linnéenne de Norm., t. P^, p. 96. — dorsoplicata (Oppe!. ), Die Juraformation , p. 570, n". 81. (1) Eugène DesiongcLamps, Mémoire sur les Brachiopodes du Kel- loway-rock ou zone ferrugineuse du Callovien dans le nord-ouest de la France {Mémoires de la Sociéié Linnéenne de Normandie , l. XI, avec six planclies. 1859 ). 232 c5 s o ^ H ^^ K -i U . " Z Q a * = >■ J a f 3 1 O U -J \ ^ . „ H-5 1J|i ~ n -5 .s O t- t u * « ♦ • » fi. c. 4C a J "a:s" il ■71 C3 « • ■ «5 . ^ .K « « « * « « a î:^ c a « uta \ 0 -< _ -^ ^ ' -T ' "~- fcj • "^ S't'= ' ^c- ■ § .^ S "^ . ■ -~;, ~~^ w "? ~> "^ 1 1 52_t<3 Sic, 5 .2 J ^- 0 "73 3 ^ - " 'c a S .2 "ô ^ "^ lia major (3. So\\ spatjiiea ( Lam varians fScIdoth ri f Rouit. osa fQucn iana /"d'O sis fOppcl caiitha /E Fische triplic Royeri Baden myriai d " Ë c - . ---^ = "^1111:^1111 —Il 1 1 1 1 1 ^llli-^l*(ll ^11 1 1 1 1 1 ^iiiii^r III c ï; " ^ 0 ?» ^ H 1> « -_ _ — 233 DiAG. Coquille plus longue que large, ovale ou subtrian- gulaire, un peu renflée, trés-robuste , entièrement lisse, sans aucune trace de petites lignes rayonnantes; grande valve presque plane à la région frontale, convexe au centre. Crochet arrondi, très renflé. Petite valve convexe , mar- quée , a la région frontale, de deux gros plis latéraux très- obtus, séparés par un sinus très-large et peu profond oc- cupant les deux tiers de la coquille. Obs. Caractérisiique de la zone ferrugineuse du Callovien, ou elle est très-abondante. Nous trouvons, à Exmes et à la butte des bois d'Auge, une variété fort remarquable, plus allongée que le type, et dont la petite valve est marquée d'un profond sinus à la région frontale ; cette variété est la Ter. dorsoplicataPerrieri. Le typeet la variété seront décrits plus amplement dans mon mémoire sur les brachiopodes du Kelloway-rock déjà cité et figurés dans les pi. I, II et III. TEREBRATUr,A INTERMEDIA ( var. F.bxsche..] , OppeL Longueur: u millim.;-la,gour : 32 ;- épaisseur : 21. • SvN. Ter. intcrmcdia (Sow.), /1812, Min. conch., voJ. I , p i8 tab. XV, fig. 8;- T.,.. Lij^iicata (Sow.), 1837, Transaci. geoi ^oc se. vol., p. 328, pi. XXII, fig. 10, non Ter. biplicata (Brocc.) ; -Ter. rntermeo^.), 1837, Id. , fig. u, Terebratulas from the cutck,-Ter. intcrviedia (d'Orb.), 1849, Prodrome, vol. I, "; ''f '/'''' ^^^^^on^^-;~Ter. Lù.„e««. ( d'Orb. ), Prodrome, fosszt brachiop. , ,o\. I, p. 53. pi. JX , fig. 1-5; _ Ter inter je./a(Eug Deslo„gcha„,ps). 1856, Bulletin de la Soc. Unnéenne tir n^' ':''"• ''' '^'^"^^^"^ ''' «^-'-P- ^^ Montreuil. P 95\;:88" T".f'- ^""''''^^ ''"' ""'' ^"'-'^ ^''™-' — 23i — DiAG. Coquille un peu plus longue que large , ovalaire , assez renflée , entièrement lisse , sans aucune trace de stries rayonnantes , marquée de deux plis assez rapprochés s'étendant depuis le front jusqu'au tiers antérieur de la coquille. Petite valve marquée , vers le crochet , d'une très-légère dépression longitudinale. Obs. La Ter. intermedia , assez abondante dans le Corn- brash , ne l'est pas moins dans la couche à Ostrea Knorri, mais elle y constitue une variété assez tranchée , remar- quable par le rapprochement de ses deux plis , l'angle très- aigu que forment vers le front les deux valves par leur réu- nion , et la légère dépression qu'on remarque sur la petite valve. Celte variété est assez distincte pour que M. Oppel en ait fait une espèce , sous le nom de Ter. Fleischeri. Les jeunes individus ont un faciès tout particulier : aussi M. d'Or- bigny en a-t-il fait une csi)èce particulière , sous le nom de Ter. Linneana , indiquée dans le Prodrome connne pro- venant de Lion-sur-Mer. J'ai vu le type de d'Orbigny , et je me suis assuré que ce n'était que le jeune âge de la Ter. intermedia. L'échantillon figuré , pi. IV , fig. h , est , dans ce cas. Très-abondante dans toutes nos localités où l'on ren- contre la couche à Ostrea Knorri, à Lion-sur-Mer , à Colle- ville-sur-Orne , à St. -Aubin-sur-Orne, à Sallenelles, butte d'Escoville, etc. PI. IV, fig. 3, Ter. intebmedia, var. Fleischeri (Oppcl ), individu de grandeur naturelle. Lion-sur- Mer. 4, — — Jeune individu de Coileville-sur- Orne. Type de la Ter. Lin- neana (d'Orb. ). — 235 — TEREBRÂTULA SUBCANALICULATA [Oppel]. Longueur : liG miliim. ; — largeur : 3i milim. ; — épaisseur : 22 milim. SïN. Tcrebratuta sctln (J. Sovy. ), 1837, Transact. géol. Society. ^ 5". vol., p. 328, pi. 22, fig. 12. Terebralulns frum tlic culch. — Non Ter. sella, espèce crélacée. — Ter, bicitnatkultUa {d'Orh), 1849. Pro- drome, 1«\ vol., n°. 245, étage Callovien. — Non Ter. bicanaliculata (Ziet). Ter. Subcanaliculata (Oppel), 1857. Die Jura, formation, p. 569, n". 79. — Non Ter. bisuffarcinata (Schlolli), espèce du coral rag. DiAG. Coquille plus longue que large , souvent allongée , ovalaire, peu renflée, ornée souvent de petites lignes rayonnantes visibles à la loupe , marquée sur la petite valve d'un grand lobe médian frontal bien limité, offrant souvent deux plis plus ou moins profonds. Ces plis étendus jusqu'au milieu de la coquille. Obs. Cette coquille varie beaucoup, quelquefois elle res- semble, à s'y méprendre, à la Ter. bicanaliculata (Schloth), d'autres fois les plis sont très-marqués, les sinus profonds, tels sont les échantillons de la couche à Amrn. macroceplialus et coronatus, c'est alors la Ter. longiplicata (Oppel). Elle est très-abondante dans plusieurs couches du Callovien , mais surtout vers la base, entre autres dans la couche à Ammo- nites modiolaris où elle se présente ordinairement plus ou moins allongée avec un lobe médian très-marqué et sans plis, ex. la fig. 10 de notre pi. IV. Dans ce cas, elle ressemble beau- coup h la Ter. insignis (Schliib), espèce propre au coral-rag et à l'oxfordien supérieur. La Tcrebratiila snbcanalicidata est très-abondamment répandue dans les environs d'Argentan, à Crenncs, Chamboy, Trnn , Exmcs , Ste.-Scolasse , assez abondante à la butte d'Escoville près Troarn, non moins ré- — 236 — pandue dans la Sarlhe, surtout aux environs de Mamers, dans le Kelloway argileux (Trigcr). PI. IV, ftg. 11, 11 a, Terkbratula subcanaliculata (Oppel % Le plus grand échantillon connu de la bulle d'Exmes. — — — Éclianlillon Irès-allongé , tuilerie de Crennes. TEREBRATULA SiEMANNI (OppeZ). SïN. Tcrebvatula Calloviensis (iVOrh.), pars 1847. Prodrome, \o\A, n". 2/i8, étage Callovien. — Ter. Sœmanni (Oppel), 1857, Die jura formation, 570, n". 570. DiAG. Coquille à peu près aussi longue que large, assez renflée , voisine d'aspect de la Terebratula globaia ; presque toujours marquée de deux gros bourrelets plus prononces sur lapetkc valve ; quelquefois le front est tronqué, bilobé , eiicave sur les deux valves. La forme la plus habituelle montre la petite valve garnie de detix plis frontaux et la grande valve sans plis. Obs. Cette espèce , fort nettement circonscrite, a été con- fondue par d'Orbigny avec trois autres tout-à-fait distinctes. La Ter. subcanaliculata , la Ter. dorsoplicata et uiême la Ter. sublagenalis qui n'appartient pas à ce sous-genre, puisque c'est une Waldlieimia. Dans une pareille confusion, il est impossible de savoir à laquelle de ces formes on doit appliquer le nom de Ter. calloviensis ; je l'aurais cependant réservé pour cette espèce si M. Oppel ne lui avait donné le nom de Ter. Sœmanni. Elle est très-abondante dans la partie moyenne du Callovien , surtout dans les environs de Mamers et au Chevaindans le Ralloway sableux de M. ïriger, qu'elle - 237 — paraît caractériser dans la Sarihe. ,\ous la retrouvons aux en- vnx)ns d'Argentan , à Exnies, à Chamboy , etc. , - à la butte d Escovdie près Troarn. Elle paraît n'avoir pas vécu pendant «ne ongue période, car elle n'apparaît pas encore dans les couches toul-à-faii inférieures du Callovien et disparait dès a t:oucbe ferrugineuse, à laquelle nous réservons spécialement le nom de Kellovvay-rock. P'. IV, fig. 19. 20, Terebb.ïlla s^maam (Oppel). É'chanlillons de la couche ù Ammonites Backcriœ d'Exmes (Orne). TEIIEBRATULA TRIGERI [E. Dcd.). Longueur : 26 millim. ; - largeur : 19; - épaisseur : 13. Sv.N. Tercbratula reticulata (d'Orb.), pars 18/19. Prodrome, n". 2à-> étage Callovien ; non Ter. reticulata (Sow.),- Ter. Trijeri (E. De^l ^ ' 1856 ^.//e,. ,e la Soc. Lin... de Psorm., t. I, p. 97; Catalogne des Bracinopodes de Mo..treuil.Jk'Uay.-Ter. T,-Ù,eri (Oppel ), 1857 Die jura formation, p. 571 , u". 87.- Tm T,-i,e,-i (CoUeau), 1857. i-tiules sur les Mollusqms fossiles de /'}'c»,;,e, p. 15;i. DIAG. Coquille plus lomjtie que large, voisine de la Tere- bratula reticulata et coarctata, mais s'en distinguant par sa tadlebien plus grande , par sa forme plus allongée , plus élégante, par ses stries gui sont beaucoup moins marguées, par ses lignes d'accroissement non imbriguées, et enfin pen- ses plxs moins profonds. Obs. Cette espèce étant décrite longuement dans mon Mé- moire sur les Brachiopodes du Kelloivay-rock, je me bornerai icj a dire que c'est une espèce très-caractéristique de la zone ferrugmeuse du Callovien, très-abondante à Exmes et à la butte des bo,s d'Auge (Orne), où elle est d'un tiers plus petite ]. 7, p. 312, fig. 56; — Ter. reticulata ( d'Orb. ) , pars 18/i9, Prodrome, 1". vol. , n». 242, étage Callovien;— Tçr. julii (Oppel) , 1857, Die jura formation, p. 572, n". 88; — Ter. smithi (Oppel), Die jura formation, p. 572, n°. 89. Coquille très-voisine de la Ter. coarciala , mais plus large que lo?igue. Sinus de la grande valve plus large et plus profond. Bourrelet de la petite valve moins prononcé ; stries moins nombreuses et moins marquées ; lignes trans- versales bien moins fortes. Quelquefois la surface est presque lisse : elle ressemble alors beaucoup plus à la Ter. trigeri qu'à La Ter. coarctata; elle se distingue toujours cependant de cette dernière par sa forme plus raccourcie. Hab. La Terebratula reticulata commence à se montrer dans la couche à Ostrea knorrii, où elle ressemble beaucoup à la Ter. coarctata ; en remonlant dans les diverses couches du Callovien , elle s'élargil de plus en plus ; le sinus devient plus large et plus profond, et enfin la surface en est presque lisse. C'est dans cet état qu'on la rencontre , quoique peu abondante, dans les environs d'Argentan et d'Alcnçon ( Kel- loway argileux et Kellovvay sableux (Triger). PI. IV, fig. 9, Terebratula reticulata (Sow.). Échantillon pro- venant du Callovien d'Argentan, prés des tuileries de Crennes , dons la couche à Ammonites modiolaris. ~ 9, a. — Portion grossie du lest. — 239 — TEREBRATULA (WALDHEIMIA) OBOVATA [Sou:]. Longueur : 22 millim.; — laigeiir : 20 ; — épaisseur : \G. Syn. Tcrehratnla ohovaln (Sow. ), 1812, Min. ccmch., vol. I, p. 228, tab. 101, fig. 5; — Tercb. obovnta (Morris.), Catalogue 1843; — Tereb. obovata (d'Orb. ), Prodrome 1849, vol. I , p. 316 ; — 7Vr. obovata (Dav. ), 1851, British fossil brachiopoda , p. 39, pi. V, fig. 14-17. DiAG. Coquille globuleuse, presque toujours plus longue que large, très- renflée et souvent gibhcuse vers les crochets ; très-peu renflée à la région frofitale , qui est presque toujours tronquée carrément comme dans la Ter. digona. Obs. La Terebraiula obovata se rapproche beaucoup de la Ter. digona par sa forme générale ; mais eile s'en dis- tingue en ce qu'elle esl beaucoup plus renflée. Le crochet de la grande valve est plus caréné sur les côîés ; c'est le passage de la forme digona à la forme ornithocephala. Abondante dans le Cornbrash , elle ne l'est pas moins dans le (.'allovien inférieur. Les échantillons de la couche à Ostrca Knorrii peuvent être regardés comme les types les plus nets de cette espèce ; ils sont très-abondants à Lion-sur-Mer, Collevillc, butte d'Escoville , etc. Ils ne sont pas moins nombreux dans le Relloway argileux, c'esl-à-dire dans les couches \\ Am- monites bullatus et à Am. modiolaris , à la butte d'Esco- ville, à Sannerville, dans les environs d'Argentan , de Cham- boy, de Grenues, etc. Mais, dans ces couches , la Te- rebratula obovata commence à s'allonger ; le front devient moins tronqué et plus arrondi ; elle forme déjà passage à — 2^10 — la Ter. ornithocephala ( voir les fig. 6 et 7 de notre pi. IV ). PI. IV, fig. 5. TKREBr.ATL'LA [Waldlicimia) obovata ( Sow. ). Échan- tillon de la couche à Ostrca Knorrii, Lion- sur-Mer. ~— 6-7 Échantillon de la couche à Ammonites modio- laris de la butte d'Escoville. TEREBRATULA (WALDHEIMIA) SUBLAGENALIS [Dav.]. Longueur: 26 millim.; —largeur : 16; — épaisseur: 13. Terebraluln sublagcnalis ( Dnv. ) , 1851 , Britisli fossil bracliiopoda , p. 42, pi. VII, (ig. li ; — la fausse Digonn (Triger), 1855, in litteris. DiAG. Coquille allongée, renflée à la région apkiale, tronquée fortement et bilobée à la région frontale où les côléi viennent former deux pointes arrondies ; voisine de ta Ter. digona , dont elle se distingue par le renflement de ses valves , la grandeur des bourrelets latéraux prolongés en pointe mousse et la région frontale plus ou inoins excavée dans les deux valves sur la ligne médiane. Obs. Celle espèce est excessivement répa!)due dans les couches inférieures du Caliovien (Kelloway argileux de M. Tri- ger). On la trouve en quantité énorme à la butte deSanner- ville près Troarn , un peu moins répandue dans les environs^ d'Argentan et dans la couche à Amm. Backcriœ et jason (Kelloway sableux de M. Triger), à Exmes, à Chamboy , à la butte d'Escoville, etc. C'est cette espèce que M. Triger dé- signe souvent sous le nom de fausse digona. On la trouve aussi dans le Cornbrash des environs de Boulognc-sur-Mer où les échantillons jont d'une laille plus considérable que dans le — 261 - Callovien. Elle a été confondue par d'Orbigny avec la Ter sccmanm dont elle est aussi distincte que possible, cette der- mère étant une espèce à court appareil bracbial et sans trace de sepium médian. PI. IV, (ig. 8, Terebratula (Waldheimia) obovata (Dav.). Provenant de la couche à Amm. bullatu» de Sannerville. Grand, nat, TEREBRATULA (lTa/«7u.W«) LAGE?^ALIS [S chiot h. Longueur : iO millim. ; - largeur : 22; - épaisseur : 26. SvN. Terebratulites I agenalis {^Moih), J820, Petrefacta qerm ^ lerebratuta /.^c«.//5 (Desh.) 1836, r.ouv. édit. de Lamark. vol VII - Ter. %.„«//. (de Buch.), Mém, Soc. gcot. de Fr. , vol. III, p. ,9^ pl. 18, (Ig:. 7; - Ter. lagerudis (Dav.) 1851, Monorj. of brii joss. brach., n. A2 . ni Vif fîir ^ / rr. , 857 D,ejura formation, p. m, n". 82 ; - non Ter, lagenals d'O.^.) 18.9, Prodrome, vol. 1, n«. ,73, é.age Oxfordien Cet dernière est la Ter. vicinnlis (Schiolh). DiAG. Co,jmUe allongée , irès-étendue dans le sens de ^P^^^se^r,comprirnée dans touiesa longueur.nès-renfléeà la regxon apxaale, troncjuéc, mais non bûobée à la région frontale. ^ Obs. Assez répandue dans la couclie à Amm. backerxœ à Chamboy et à la butte des bois d'Auge; plus abondante dans Je Cornbrash des environs de Boulogne-sur-Mer où elle acquiert une tadie considérable. Pl. IV,fig. 2I.TKKf.BRAiuLA (\Valdl.eimia)LAGKNA,..s(S(hlolh).Écl.an- l Mon dis environs d'E^mes (Orne). 16 — 2^2 — TEREBRATULA ( WaW/iHmm) UMBONELLA (Tam]. Longueur : 31 uiillim. ; - largeur : 15 ; - épaisseur : 17. SïN. Tcrcbratula Vmbonella (Lam.) 1819, Anim. sans vertéb. , t. 6 , p. 2/i9 ; Ter. urnbouella (Desh. ) 1832 , Encyclop. mclhod. S', vol., p 1028, pi. 240, fig. 5, a. b. TerebraU Royeriana (d'Orb.) 1845, GéoLdèla lïussic d'Europe, vol. II, 3-. paru. Pi. XLII, fig. 33-34; _ Ter. umbondla (Dav.) 1850, Exomin of. Lomark spec. foss. Tereb. annols of nat. lùst. , f. G, n-. 18, pi. XIII , lig. 18, Ter. um- bonella (Guerang. ) 1853 , licpert. paléonioL de la Sarthe . p. 24 ; - Ter royeriana (CoUeau) 1857, Éludes sur les mollusques fossiles ac l'Yonne, p. 153 ; - Ter. royeriana (Oppel) 1857, Die jura for- mation, p. 571, n". 86. DIAG. Coquille allongée très-co^nprimée sur les côtés, tronquée ou arrondie à la région frontale, renflée à la ré- gion apiciale, crochet très-recourhé, épaissi, touchant la pe- tite valve par son extrémité libre. Obs. Celle espèce succède dans la série Callovienne à la Ter. lagenalis donl elle n'est peut-être qu'une variété, tou- tefois elle est assez constante dans la forme et caractérise tou- jours les parties supérieures du Callovien avec la Rhynch. spathica. Nommée Ter. royeriana par d'Orbigny, elle a été citée sous ce nom par la plupart des auteurs. Très-abondante dans la zone ferrugineuse du Callovien à Exmes et à la butte des bois d'Auge, non moins fréquente dans la couche immé- diatement inférieure à la zone ferrugineuse où elle forme une sorte de lumachelle avec les Rhynch. spathica et fischen. (Voir, pour plus de détails, mon Mémoire sur les Brschio- podesdu Kelloway-rock. Pi. IV, lig. 8-23. — 2/j3 — TEREBRATULA {Waldheimia] PALA {de Buclu), Longueur : 28 milliin. ; — largeur : 16 ; — épaisseur : 15. SvN. Terebratula pnla { de Buch. ) 1833, fiber Tereb. tab. 3, Hg. /ii — Ter. pata (de Buch. ) 1834, Mémoires de la Soc, géol. de France vol. 3, p. 228, pi. XX, Hg. 9; — Ter. chauviniana (d'Orb.) 1849 Prod., vol. I, p. 248, étage Callovien ;— Ter. pala (E. DcsI. ) 1856 catalogue des Brach. de Moutreuil-Bellay, Bullet. Soc. linn. de Norm. t. I, p. 98;- Ter. pala (Quenst.) 1857, Derjura, p. 493, pi. 489 fig. 19, 20 ; — Ter. pala (Oppel) 1857, Die Jura formation;— Ter yeiningensis (Oppel) 1857, Die Jura formation , y,. 573, n». 9]. DiAG. Coquille allongée, lotigùudinalement ovale , com- primée sur les côtés , tronquée à la région frontale. Grande valve très-élevée à crochet fortement recourbé. Petite valve peu bombée offrant un large sinus peu prof ond étendu depuis le front jusque près du crochet. Obs. Cette espèce est bien nette et caractérise les parties moyennes et supérieures du Callovien dans le Calvados, l'Orne et tout le Nord-Ouest de la France ; elle paraît aussi exister dans rOxfordien supérieur en Allemagne. La Ter. pala est remplacée dans l'Oxfordien duN.-0.de la France par la Ter. impressa (de Buch. ) que d'Orbigny nomme dans son pro- drome Terebratula bernardiana. Peu abondante dans la zone sabloneuse ou couche à Amm. backerice des environs d'Argentan , on ne l'a pas encore rencontrée dans la couche ferrugineuse d'Exmes et de la butte des bois d'Auge, quoi- qu'elle se voie dans cette même couche dans le déparle- ment de la Sarihe. Voir mon mémoire sur les Brachiopodes du Kclloway-rock où elle est décrite et figurée. — 2hU — TEREBÎIÂTUL [Waldheimia] BIAPl'ENDICULATA (Dc^/.). Longueur : 21 millim. ; - largeuf : U ; - épaisseur : H. Sri^^ Tcrcbratula bioppendiculata (E. Desl. ) 1856, Ballet. Soc. linn. de Norm. . U h P- 98, catalogue des Brach. .le Montreuil-Bellay ; _ Ter. biappendiculuta l'Oppel) 1857, Die Jura formation, p. 574, n". 93. DlAG. Coquille allongée, plus ou moins déprimée, tron- quée ou échancree à la région frontale; parties latéro-fron- tales occupées, dans l'âge adulte , par un méplat qui règne sur tout te pourtour. Grande valve bombée , gibbeuse lon- giiudinalement ; crochet mince et délié , très-fortement ca- réné sur les côtés. Petite valve presque plane. Obs. Cette espèce paraît êlre fort rare dans la couche fer- rugineuse du Callovien à Exniesetà la butte des bois d'Auge, quoiqu'elle soit assez répandue dans cette même couche dans le département de la Sarthe. Rare aussi dans la couche h Amm. modiolaris des environs d'Argentan , plus abondante dans la couche h Amm. backeriœ et jason d'Exmes, du bourg de St. -Léonard et de Chamboy. Voir, pour les figures, mon mémoire, pi. IV , lig. 1-7. RHYNCHONELLA MAJOR (X-C. Sow.). Longueur : 37 millim. ; - largeur : 36 ; - épaisseur : 38. Syn. Tcreiratula nohilis (C. Sow. ) 1837, Géol. trausacU, 2^ série, vol. V, Tnrhrat. from the Cuteh . p. 328, pi. 22, l\^. là. - Ter. major (C. Sow.) 1837, m.me mémoire, p. 328, pi. 22, fig. 16. - I - 265 — Ter. micruvliynchi { C. Sow. ) 1837, nii^iiie uiùiuoire , p. 719, pi. 61 , lig. 7; — Ter. concinna (C. Sow.) 1837, même mémoire, p. 328, pi. 22, fig. 13. — llhynchonclla indien, lihynch. nobilis , Hhyrich. major, Kfiynch. microrliynclia (d'Oib. ) 1847, Prodrome , i". vol.. Il»*, 236, 237, 239 et 241, étage Cullovien ; — Mynch. morieri (Dav. ) 1852, British fossil brachiopoda , p. 92, pi. XVIII, fig. 12-13. DlAG. Coquille épaisse, de forme snbcubique, ornée de plis plus ou moins nombreux et tt es- forts étendus depuis le crochet jusqu'au front, ofj'rant un lobe médian arrondi plus ou vioins prononcé et orné d^un nombre variable de plis; de chaque côté du crochet existe un méplat concave assez considérable. Crochet fort , peu recourbé , caré)ié sur les côtés; grande valve peu bombée , petite valve très-renflée. Obs. Dans le jeune âge celte espèce a son lobe peu ou point marqué; elle ressemble alors beaucoup à la Rynch. obsoleia (Sow. ) ; en grandisant ce lobe augmente, c'est alors la Rhynch. morieri ( Dav. ). Enfin par les progrès de l'âge la coquille s'épaissit outre mesure, le lobe devient très-fort, les côtés se renflent, tel est l'échantillon que nous avons figuié, pi. IV, fig. 1. Les dessins de jRAync/i. nobilis, major, micro- rhyncha et concinna figurés dans le mémoire de J.-C. So- werby sur les térébratules de la province de Cutch (Inde) semblent bien se rapporter à divers âges de notre espèce; tou- tefois cette identification laisse à désirer, car les dessins de ce mémoire sont assez mauvais, et il faudrait voir les types pour décider la question. Quant à la Rhynch. indica de d'Orbigny, qu'il cite de Lion-sur- Mer, on peut être certain qu'elle ap- partient à un jeune de notre espèce. La Rhynchonella major a été recueillie dans le Cornbrash, en Angleterre et près de Boulogne-sur-Mer. Elle est aussi fort abondante dans la couche à Ostrca knorrii de Lion-sur- — 246 — Mer, Colleville-sur-Orne , butte de Bavent; également dans les environs de Ste.-Scolasse (Orne). M. Bachelier. PI. IV, fi^. 11 a, b, Rhyuchonella major ( Sow. ). Échantillon de la couche à Ostrea hwrrii. Grandeur naturelle. RHYNCHONELLA SPATHICA ( Lani. ). Stw. Terebratuln spatltica (Lain. ), 1819, Aiiimaux sans ver- tèbres , t. VI , p. 256 , n", 53 ; — Rhynclionella roycriana ( d'Orb. ), 18i9 ( pars ) , Prodrome , n". 235, étage Callovien ; — Rliynch. spa- tltica (Dav. ), 1850, Examin. of Lamarck species of fossil tereb., p. 15, pi. XIV, fig. 53; — Tereb. spatkica (Guérang.), 1853, Répert. paléontol. de la Sartke; — Rhynck. spathica (Oppel), 1857, Die Jura formation, p. 576, n". 99. DiAG. Coquille globuleuse , marquée de plis longitudinaux fins et nombreux , étendus depuis le crochet jusqiC au front ; parties latérales fortement redressées. Grande valve gib- betise , surtout vers les crochets , à sinus médian arrondi bien délimité. Crochet épais , obtus , atteignant la petite valve. Obs. Cette espèce , que M. Triger nommait Rhynch. cal- loviensis, est voisine de la Rhynch. varians, qu'elle semble représenter dans les couches supérieures du Callovien ; elle est excessivement abondante partout où l'on a rencontré la couche ferrugineuse. Elle se trouve aussi à Exmes , à Cham- boy et à Trun , dans la lumachelle inférieure à cette couche et dans les bancs à Amm. backericc et grosse Plicatula peregrina. Voir , pour plus de détails , mon mémoire sur le Kel- loway-rock el la |)i. VI, fig. 19-27. — 2Z»7 RHYNCHONELLA VARIANS (Schlolh). SïN. Tcrebratulilcs varians ( Schloth), 1820, Die Petrcfuklcnkunde; — Terebralula obtrita (de France), 1828, Diction, d'hist. nat., Encyclop. mctii., pi. 2A1 , fig. 5; — Tereb. varians (Roem. ). 1835, Die Vers, des nord oolilh. geUirge , tab. XI, lig. 12; — Tercb. so- cialis ( Phill. ), 1835, Jllust. of tlic geol. of York, part, 1, p. 135, pi. VI, fig. 8 ; — Ter. varians ( Desh. ), 1836, nouvelle édition de Lamarck, p. 352 ;— Ter. variaris (de Buch;, 1838, Mémoires de la Soc. gcot. de France , vol. III, p. 135, pi. XIV, fig. !i;~Ter. varians (Bronn), 1837, Lethea geog., pi. XVIII, fig. k ; — RUynch. varians (d'Orb. ), 1849, Prod. , vol. I, p. 376; — Rliynch. zieteni., (d'Orb.), 18i9, Prod., n". 348. Étage balhonien, DiAG. Coquille petite , un peu triangulaire , marquée de plis longitudinaux fins et nombreux , peu prononcés vers tes crochets, assez forts à la région frontale',, parties la- térales redressées; marquée d'un lobe médian très-pro- noncé. Grande valve un peu gibbeuse , à crochet presque droit, assez fin. Petite valve un peu déprimée. Obs. La Rhynchonella varians est bien connue depuis long-lemps, car elle occupe un espace sUatigraphique très- considérable. Nous la trouvons déjà dans le fullers'-earth , puis dans quelques bancs de la Grande Oolithe où elle est en nombre prodigieux : d'où le nom de socialis que quel- ques auteurs lui ont donné. Elle passe ensuite dans le Corn- brasli. On la rencontre encore dans les couches inférieures et moyennes du Callovien; elle semble disparaître dans les couches supérieures de ce terrain et enfin revenir s'éteindre dans rOxfordien, au-dessus duquel on n'a pas rencontré celle espèce. — 248 — x\ssez rare dans li; Callovien inférieur des environs d'Ar- gentan , à Crenncs, Chamboy , Exmes (Orne); à la butle d'Escoville ( Calvados ). PI. IV, fig. 15, Rhynchonella vabians (Schlotli). Échanlillon pro- venant de .'a tuilerie de Crennes. Grand, nat. RHYNCHONELLA FISCHERI [Rouill). SïN. Rhynchonella fischeri (Rouill.), 18i7, Bulletin de Moscou, t. XXII, n". i , tab, J. — Hliynch. quadriplicata (d'Oib. ), Prod., \. I, n". 235, étage Callovien ; non Ter. quadriplicata {Zie\.,) 1830; non Rliynch. quadriplicata ( d'Orb.) , Prod., t. I, n". 438, étage biijocien, et n°. 345, étage balhonien; —/J/(î/;if/i. quadriplicata {Millet) , d849, Paléontolog. de Maine-et-Loire , p. 83, n". 66; — Rhynch. quadriplicata (E. Des!.), 1856, Bullet. de la Soc. Lin. de Norm., tome I , p. 98 , Catalogue des Brach. de Montreuil-Bellay ; — Rhynch. orbifjnyuna ( Oppel ) , 1857, Die Jura formation , p. 577, n°. 100. DiAG. Coquille (iéganie , ornre de plis larges et aigus étendus du crochet jusgu'au front , marquée d'un lobe médian à courbure régulière , formé de trois à huit plis. Grande valve marquée , vers le front , d'un sinus très- | lai'ye et très-profond , formant une courbe régidière et élégante. Crochet aigu , un peu recourbé. Obs. (]eUe espèce est celle qui est le plus uniformément répandue dans le terrain Callovien qu'elle caractérise par- faitement ; elle n'est absente que dans la couche à Ostrea knorrii , et encore je pense que quehjues petits échantillons pourraient bien se rapporter à celte espèce ; elle est surtout fort abondante dans les couches moyennes et supérieures où elle acquiert une grande taille et des formes bien nettes. Il est inutile de citer des localités pour cette espèce, car — 269 — elle se trouve partoiil. Quelques échanlillons se voient en- core dans rOxfordien moyen, couche à Ter. ïmpvessa, à Belem. hasiaius et Pcnia mityloides de Di\es. PI. IV, fig. 16-17, Rhynclionclla fischeri ( Rouill. ). Échantillon pro- venant de la couche à Amm, backeriœ d'Ex mes, RHYNCHONELLA TRIPLICOSA (Quenst. ). Je ne fais que citer ici cette espèce , car nous ne l'avons pas encore observée dans les départements de l'Orne et du Calvados , quoiqu'elle soit abondante habituellement dans la couche ferrugineuse du (^allovien. La Rhynch. oppeli ( E. Desl. ) , a été trouvée , quoique rarement, à la butte des bois d'Auge et à Exmes. Voir , pour ces espèces , mon mémoire sur les Brachio- podes du Kelloway-rock. RHYNCHONELLA ROYERIANA (d'Orb.). Longueur: 20 millim. ; — largeur : 27; — épaisseur : i^. SïN. Ter. dimidiata ( Sow. ) , 1837, Trantact. geolog. Soc. of London : Terebrat. from tlie Cutch , V^ vol., p. 328, pi. XXII, fig. 16; non Ter. dimidiata (Sow.), IS15 ; — lihynchoneUa roye- riana (d'Orb,), 18i9 , Prodrome, n". 234, étage Callovien ; — Rhynch. brama (d'Orb.), 1849, Prod., vol, I, n». 238, étage Callovien: — Rhynch. royeriana (Cotteau), 1857, Etudes sur les mollusques fossiles de l'Yonne. — Rhynch. royeriana ( Oppel ), 1857, Die Jura formation, p. 577, n". 101. DiAG. Coquille bien plus large que longue , à plis nombreux étendus du crochet jusqu'au front. Front coupé carrément et formant une sorte de limbe arrondi sur les — 250 — parues Laièro-frontales. Coquille îin peu déprimée , pres- que toujours irrégulière et formée de deux lobes , dont l'mi , tantôt le droit , tantôt le gauche , prend un accroisse- ment plus grand que l'autre. Obs. Cette espèce bien nette se rencontre surtout dans les couches moyennes du Callovien (Kclloway sableux, Triger); elle est très-abondante à Mamers ('Sarlhe ) , un peu moins à Sle. -Scolasse , environs d'Argentan, d'Exmes et de Chamboy (Orne) : elle est toujours facile à distinguer par sa forme irré- gulière et sa grande largeur. PI. IV, lig. 18, Rhtnchonella Royeriana (d'Orb. ). Grandeur natu- relle, échantillon des environs de Mamers (Sarthe). RHYNCHONELLA BADENSIS [Oppel). Longueur : 20 millim. ; — largeur : 19; — épaisseur : 15. SïN. Jlhyncftonella Baclcnsis (Oppel), 1857, Die Jura formation, p. 500, n". lOi. DIAG. Coquille cordiforme, très-renflée à la région fron- tale, îin peu comprimée à la région apiciale, ornée d'un grand nombre de plis simples, étendus depuis le crochet jusqu'au front. Ce dernier coupé carrément et occupé par un limbe fort large plus ou moins délimité. OfiS. Cette espèce a beaucoup de rapport avec la Rhynch. concinna ( Sow. ) ; elle s'en distingue toutefois par sa forme plus renflée et surtout par son front qui est toujours coupé à angle droit et montre un limbe frontal dans l'âge adulte , ce qui n'a jamais lieu pour la Rhxjnch. concinna. Kllc est très- — -251 — abondanlc dans le Cornbrasli et la couche à Osirca Imorrii, à Lion-sur-Mer, Colleville, bulle d'Escoville, etc., etc. ; elle se rencontre encore , mais assez rarement , dans les couches inférieures du Callovien sableux , couches à Ammonites mo- diolaris. PI. IV, fig. 2, Rhïnchonella Badensis (Oppel). Écluintillon de Colle- ville-sur-Mer. Grandeur iialurelle. RHYNCHONELLA MYRIACANTHA [Besl]. Longueur : 12 1/2 millim. ; — largeur : 16 ; — épaisseur : 7. SïN. Terebralula myrincantha (Desl. ), 1839 (1), manuscrit. — Hemithyrii senticosa (d'Orb. ), 1849, Prodrome, vol. 2, n". 456. Étage Oifordien. — Non Ter. senticosa (de Buch. ) , espèce de l'Oolilhe inférieure. DiAG. Coquille ovale dans le sens latéral, à crochet très- fin et délié. Front à peine ondulé, épines un peu moins nombreuses que dans la Rliynch. senticosa , disposées en série longitudinale sur l'arête des plis et soudées dans une partie de leur étendue avec cette arête. Obs. Cette jolie espèce est très-voisine de la Rhynch. sen- ticosa (de Buch.) de l'Oolithe inférieure; elle s'en distingue cependant par le moins grand nombre de ses épines , leur (1) Dans un mémoire sur les Térébratules épineuses, qui n'a pas été imprimé, n)on père avait décrit très-soigneuset»ent les diverses espèces, et insisté sur les caractères essentiels de cette division des Rhynclio- nclles, bien caractérisée par la forme du trou donnant passage au pé- doncule, par celle des dellidiunis et enfin par la nature et la forme de leur ornementation. — 252 — disposilioii plus régulière , par l'apialissemenl plus grand de ses valves , enliu par sa taille habituellement plus petite. La Rhynch. myriacaniha comme les autres espèces de la section des spinosce ne soude que très-tard sur la ligne médiane les pièces de son deltidium, si même cette soudure existe quel- quefois. On la rencontre très-rarement dans les parties infé- rieures da Callovien ou couches à Ammonites modioLaris des environs d'Argentan. Elle est plus abondante dans l'Ovfordien supérieur, environs d'Ecommoy (Sarthe), à Darois (Côte- d'Or) , dans la couche ferrugineuse à Amm. lamberii et cordatus. PI. IV, flg. j2, 12 a, Rhtnchonclla mtbiacantha (Desl.). Échantillons des environs d'Argentan. Gran- deur naturelle. — 13 — Crochet grossi pour faire voir la forme des dellidiums. — 14 — Portion grossie du test. — 253 — SEANCE DU 3 JUILLET 1859. Présidence de II. UtLUlQrE:. DONS FAITS A LA SOCIÉTÉ. De la part de M. Abel Vautier, membre résidant : Manuel etîtomologique. Gênera des Coléoptères d' Europe ; par M. Jacquelin-Duval. Dix-huit livraisons in-8°. , avec planches coloriées. 11 manque les n°\ kl à 59. De la part de M. Hardouin-iMichelin , membre corres- pondant : Note sur le Conoclypeus conoideus , Agass. (Extrait du tome XIII, 2*. série du Bulletin de la Société géologique de France. Brochure in-8°. de 3 pages. 16 juin 1859. Revue des espèces connues et nouvelles du genre Mellila ; par M. Hardouin-Michelin. Brochure in-8°. de 12 pages, 2 planches ( Extrait de la Revue et Magasin de zoologie. 1858. La Société a reçu, en échange de ses publications: Bulletin de la Société de Médecine de Besançoîi , n". 8. In-8". (année 1858). Mémoires de la Société imp. d'agriculture, sciences et arts d' Angers , nouvelle période, 21^ cahier. 1859. Extrait des travaux de la Société centrale d'agricul- ture de la Seine-lnférictire , 151*. cahier in-S". Rouen, 1859. — 25^ — Annales du Comice Iwriicole de Maine-et-Loire. 1". trimestre. 1859. La Culture, Echo des comices agricoles , n". de juillet. Brochure in- 8". 1859. Conservatory Journal of Boston. In-8°., n". 5. Boston, 1858. Rapport sur les travaux de la Société impériale d'agri- adture de Moscou, pour l'année 1859. CORRESPONDANCE. Le Secrétaire donne lecture d'une lettre imprimée de M. Anatole Bogdanovv , adjoint au secrétaire perpétuel de la Société d'agriculture de Moscou, annonçant l'envoi de son Rapport annuel et demandant à entrer en relations avec la Société Linnéenne ; D'une lettre de M. de Fromentel , remerciant la Société du titre de membre correspondant qu'elle lui a conféré. M. Morière montre un cas de monstruosité végétale sur une fleur de papaver somniferum dont les étamines sont changées en ovaires. Dans la pièce soumise à l'examen de la Société, par M. Mo- rière, un nombre assez considérable d'étamines ainsi changées sont restées autour de l'ovaire normal; leur pédoncule montre à peu près la longueur ordinaire du filet des étauiines de cette fleur; ainsi, ce sont les anthères qui ont subi cette métamor- phose, et pris l'aspect de la capsule du pavot, et non l'étamine entière; d'ailleurs ces capsules accidentelles sont beaucoup plus petites que la capsule normale, l ne pareille mons- truosité est figurée dans l'ouvrage de De Candolle , intitulé : Organographie végétale, pi. /|9, fig, 3. L'aiiîeur de l'obser- — 255 — vaiion rapporli'c par i\I. lïc Candolle , est M. de l'Yancc, pa- léontologiste bien connu , qui avait renconlié cette monstruo- sité à Sceaux où il faisait sa résidence. Dans le sujet présenté par M, Morière les étainiues cl)angées en capsules sont beau- coup plus nombreuses que dans celui que De (landolle a figuré. Ce changement d'organes mâles en organes femelles n'est pas rare. Voir les ElémejUs de tératologie végétale, par IM, Mo- (|uin-Tandon , p. 220. Le Secrétaire donne lecture de l'extrait suivant du travail de M. de Fromentel dont la Société a autorisé , dans sa séance dernière, l'impression in extenso dans le XI*. volume de ses mémoires. Introduction à l'étude des éponges fossiles ou spongitaires, par E. de Fromentel , docteur en médecine , membre de la Société géologique de France, etc. , etc. , U j)!. 'm-k°. Sous ce titre, M. de Fromentel a entrepris un travail de révision générale des éponges fossiles qu'il nomme Spongi-' taires. Les classifications et la nomenclature adoptées pour ces êtres, faites jusqu'ici sans unité de plan , laissaient beau- coup à désirer. L'auteur résume dans une introduction ce qu'il y a de mieux connu sur la structure des éponges vivantes et sur leurs actes fonctionnels pendant la vie ; passant ensuite aux éponges fossiles, il admet l'assertion de M. d'Orbigny, qu'une des différences principales entre celles-ci et les éponges vi- vantes consiste dans la diversité de la nature de leurs parties solides. Les éponges vivantes ont le squelette composé de spicules groupés, mais libres, ou de spicules et de fibres cor- nées élastiques dont le tissu n'olïre jamais assez de solidité pour pouvoir résister à une pression même modérée. Les éponges fossiles, au contraire, ont dû posséder avant la fossi- — 256 — îisation , un squelette pierreux et résistant. Ce tissu a pu être modifié dans sa composition chimique par l'influence du mi- lieu où ces êtres ont vécu; mais, avant celle modification, il a dû présenter assez de solidité pour résister aux pressions qui, dans certaines circonstances, ont pu déprimer et déformer des coquilles, sans altérer d'une manière sensible la forme des éponges fossiles. iM. de Fromentel ne pense pas cependant qu'il faille con- clure de là que les éponges à tissu flexible n'ont pas existé aux diverses époques géologiques; rien ne peut le faire sup- poser; mais elles n'eussent pas offert assez de résistance pour passer à l'état fossile; elles ont dû être détruites, laissante peine quelques traces de leur existence. Il passe ensuite à une courte description de rarrangemeut des tissus dans les éponges fossiles, et à des développements plus étendus sur les formes et les usages des diverses parties tant superficielles que pro- fondes du spongiairc. M. de Fromentel fait connaître alorsune nomenclature précise de toutes ces parties , comment il les comprend, et quel usage il en fait pour l'arrangement métho- dique qu'il propose. Ce travail est un gcnera indiquant les caractères des ordres, sous-ordres, familles et genres disposés méthodiquement; comme types de ceux-ci, il se borne à citer, pour chacun, une espèce bien caractérisée dont il donne les figures dans ses planches. Il a repris, pour ainsi dire, ab ovo la classification des éponges en se servant , pour exprimer les caractères des divisions, d'une terminologie particulière exposée dans l'intro- duction, en changeant les noms génériques des anciens auteurs pour les faire cadrer avec la terminologie qu'il a adoptée. Pour faciliter les moyens de se reconnaître dans ces chan- gements de noms, l'auteur met deux listes en regard; l'une, des noms pioposés par lui; l'autre, de ceux donnés par ses devanciers. I — 257 — JM.de Fromenteldivise la classe des Éponges en deux ordres: 1». celuidesSPONGiAiRES, qui renferme les éponges à squelette corné et flexible, c'est-à-dire les éponges actuellement vi- vantes; 2°. les Spongitaires, ou éponges à squelette testacé, c'est-à-dire les éponges fossiles. Les Spongiiaires sont partagés en trois sous-ordres : 1". Sous-Ordre. Spongitaria tubulosa. Cet ordre renferme trois familles : les Eudéens, compte-" nant huit genres : Hippalimeudea , Epeudca, Eudea , Di- scudea, Cnemiseudea , Poiycnemiscudea, Siphoneudea , Po- lysiphoneudea, La 2*. famille, ou Sipiionocoeliens, renferme trois genres : Verticiiiocœlia , Siphonocœlia , Polycœlia. La 3^ famille, les Iéhéens, contient quatre genres : /erca , Polyierea , Marginoierea , Elasmoierea. 2'. Sous-Ordre. Spongitaria osculaïa. Cet ordre renferme quatre familles : celle des Épithéliens , composée de trois genres : Lyninoreoiheies, Epitheies, Monotlieles. Celle des Stellispongiens renferme cinq genres : Verrucospongia, Stellispongia, Oadospongia, Spar- sispongia, Tremospongia. La famille des Cribroscyphiens se compose de neuf genres : Cribroscypliia , Coscinoscy- phia, Gueilardiscyphia , Risoscyphia , OceLlarioscyphia , Chenendroscyphia, Gouioscyphia , Retiscyphia, Cameroscy- phia. LaZi'. famille, ou Elasmosto.mieins, comprend quatre genres : PUurostoma , Diplostoma , Elasmosioma , Po~ rostoma. 2>'. Sous-Ordre. Spongitaria porosa. Ce sous-ordre comprend trois familles : les Cupulocho- NlENS, renfermant trois genres: CœLochonia. Cupulocho- 17 — 258 — nia PaUcochonia ; les Pr.ocosMiLiEiss , composés de quatre «enres ' Thaiamosmila. Porosmiia , Tetrasmila, Plo- LmtYa; les AMORPHOFONGIENS , renfermant six genres : Turonifungia, Enaulofungia , Aciinofungia, Leiofungia, Stromawfungia , Aniorphofungia. ?sOTE SUR DEUX (S.m ou pluiùl DEUX JAUNES ÂTROTOIÉS, TROl^VÉS DANS LA CAYITÉ ABDOMINALE D'UNE POULE TUÉE PENDANT LA PONTE. Par m. EuDES-DESLONfiCIIAMPS, E„ préparont «ne poule poar la démonstration de l'o.i- ,,„etc. et de» modincations qu'éprouve l'ovolc en parcot^rant ce canal j'ai trouvé, a„ milieu des circonvolutions .nlest,- nales, deux cnps de forme ovoïde, un peu irregulters de couleur jaunâtre et d'une consistance assez ferme ; .Is aient lil.rcs de toute espèce d'adhérence. Incisés leur t,ss„ „,rul formé d'une matière r.nement granuleuse de cons.s- u^ce de snif, entre.nèlée de lames irrégnliéres d aspect Obreux, mais se déchirant aisé.uent dans tous les sens. V a tout lieu de penser que ces dcnx corps eta.ent deuxW détachés, à l'étal de maturité de l'ovau-e, Il , ..'avant pas été saisis par le pavillon de 1 ov.dncte é ai ut totnbés n^cJuL^u>p ÙM. Ie//uu cÂA^ui EXPLICATION DE LA PLANCHE DEUXIÈME. Fig. 1 , 1 rt, 1 b , i c. Tcrebrntula bivallala , E. E.-D. Grandeur natu- relle, vue sous plusieurs aspects. Fig. 2. La même, très-grossie , vue de côté. Fig. 2 a. La même , moins grossie , vue obliquement par le bord frontal et par la petite valve. Fig. 3, 3 fl, 3 6, 3 c. Tcrebratula Dumortieri , E. E.-D. Grandeur na- turelle, vue sous plusieurs aspects. Fig. k. La même, grossie, vue par la petite valve. Fig. U a. La même, id., vue par la grande valve. Fig. 5, 5rt, 5 6. Terebratida Dumortieri , E. E.-D. Écliantillon de M. Thiollière, vu sous divers aspects. Grandeur naturelle. Fig. 6. La même, grossie, vue par la petite valve. Fig. 6 a. La même, id., vue par la grande valve. Fig. 6 b, La même, id., vue par le bord frontal. Fig. 7. Tcrebratula subrugata , E. E.-D. Grandeur naturelle, vue par la petite valve. Fig. 7 a. La même, vue par le bord frontal. Fig. 8. Rhyuclioiiella trigona , Quenst. Vue par la petite valve. Grandeur naturelle. Fig. 8 a, Id., vue de côté, id. ffu^l c/e ix- Soc^ ^e>i.?^:'c^ .^f^rn^ Time /V. /"/.//. 1( îa V- 3C. \ c/m/iiûS ÙM- Zemojc/utJid- l/U} EXPLICATION DE LA PLANCHE QUATRIÈME. Coupe A (1), de Luc à Dives. Coupe B, d'Argenian à la bulle des Bois-d'Auge. Coupe C , d'Argenian à la butte de l'Égrefin. Coupe D , d'Argenian à Exmes. Fig. 1. liliynclionella major, J.-C. Sow. Grandeur naturelle, vue de cûlé. Fig. 1 rt. Id., id., vue par la petite valve. Fig. i b. Id., id., vue par le bord frontal. Fig. 2. Rliynclionella badcnsis, Oppel. Grandeur naturelle, vue par la pe- tite valve. Fig. 2 «. Id., id., vue par le bord frontal. Fig. 3. Tercbratula inlermedia,0\}^c\ (var. Fleischeri). Grandeur natu- relle. Fig. Ix. La même, id. Jeune individu. Fig. 5. Tercbriitula obovatci , Sow. Grandeur naturelle. Fig. 6. Tcrebratida ornitliocephala , Sow, Grandeur naturelle. Fig. 7. La même variété. Grandeur naturelle. Fig. 8. Terebriituta sublagcnalis , Dav. Grandeur naturelle. Fig. 9. Tercbratula rcticulalu , Sow. Fig. 9 a. Portion grossie du test. Fig. 10. Tercbratula subcanalkulata , Oppel. Grandeur naturelle. Spé- cimen très-allongé, de la tuilerie de Crennes. Fig. 11. La môme, id. Vue par la petite valve. Fig. 11 ". La môme, vue de côté. Le plus grand échantillon connu de la butte d'Exmes. Fig. 12. lUiynclioncUa myriacanthn , E. E.-D. Grandeur naturelle. Vue par la petite valve. Fig. 12 a. La môme, vue par le bord frontal. Fig. 13. Crocliet de la même, pour montrer les deltidiums. Fig. li. Portion très-grossie du test de la même, pour montrer la dispo- sition des épines. Fig. 15. liliynclwnella variaiis, Scliloth. Grandeur naturelle. Vue de côté. Fig. 16. Hliynchuiu'lla Fischcri, ï{o\i'\l\. Grandeur naturelle. Vue de coté. Fig. 17. La même, id. Vue par le bord frontal. Fig. 18. liliynchonella lioyeriana, d'Orb. Grandeur naturelle. Vue par la petite valve. Fig. 18 a. La même, id. Vue par le bord fronta'. Fig. 19. Tercbratula 5(rm^/)i«i , Oppel. Grandeur naturelle. Vue par la petite valve. Fig. 19 a. La môme, vue par le bord frontal. Fig. 20. Tercbratula Samanni , Oppel. Var. Vue par la petite valve. Fig. 20 a. La même, vue par le bord frontal. Fig. 21. Tercbratula Uiyenalis , Schlolh. Grandeur naturelle. fl) Ces quatre coupes ont, sur la planche, une direction inverse de celle qu'elles devraient avoir; eu mettant le dessin sur pierre , on oublia de le faire au i/iiroir; ainsi, le coté Esl , qui devrait être à la droite, se trouve h la gauclie , etc. c\K.M , IIP. DK V. Il \liliKl , j?,,// r/^ /fX.w /,»., '"yfUorm"/i'^»c A: J>1. /I^'. EuJ. DeslonJcKamps. lilK i I ^ BULLETIN DR LA r t SOCIETE LINNEENNE DE NORNANDIB. QUATRIÈME VOLUME. ANN1':E 1858-59. CAEiV, CHEZ A. IIARDEL, IMPRIMEUR DE L'ACADÉMIE, Rue Froide", 2. PARIS, CHEZ DERACHE, LIBRAIRE, RUE DU ROULOY, 1859. \ M. k€^ ^ m # M