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Nous prions les Sodélôs , nos corrcsponrlantcs , de re- garder, comme «ircusc de rcccplion des oiiYr;igcs qu'elles ont bien voulu nous adresser, rinserlion au hulielin bihlio- grapliique de cliaciue s'anre des litres délaillcs de ces mêmes ouvrages. COMPOSITION DU BUREAU DE LA SOCIÉTÉ Pour l'année f 8G1-05. Président M^. Perrieb. Vice -président Pierre Secrciaire Eudes-Deslongchamps. Vice -secrétaire MORIÈRE. Archiviste Perrier. Bibliothécaire Fauvel. La ConimisH'oii d'impression csl formée du Président , do Secrélaire et de cinq (nen)!)res de la Société; elle se iro'uve ainsi composée pour l'année 18b/i-65 : MM. Perrier , Président. Eudes-Deslongciiamps , Secrétaire. LUARD. Pierre. MORIÈRE. A. Fauvel. Eugène Deslongchamps. La Commission du Bulletin a été supprimée, par décision de la Société (Voir page 29). EXTRAIT DES STATUTS ET RÈGLEMENT DE LA SOCIÉTÉ. 1» La Société Linnéenne de Normandie s occupe exclusive- ment des sciences naturelles: zoologie, botanique, géologie et minéralogie (art. l^"" des Statuts ), 2° Elle se compose d'un nombre indéterminé de membres résidants , correspondants et honoraires (art. 2 des Statuts). 3" Pour devenir membre résidant ou correspondant , il faut être présenté à l'une des séances par deux membres , résidants ou correspondants, qui signent la présentation.' — La Société vole ensuite Tadmission, au scrutin secret, à la séance sui- vante. 4* La Société publie sous format in-4'' , des Mémoires paraissant à des époques indéterminées (généralement un volume tous les trois ans). 5" Elle publie également nn volume annuel du Bulletin, format in-S", contenant: 1* le compte-rendu des séances; 2' les travaux dont l'étendue ne permet pas l'insertion dans les Mémo-ires ; 3" la liste des Membres résidants et de ceux des correspondants qui ont adhéré aux présentes dispositions. 6° La Société n'imprime que les travaux inédits de ses membres. Ceux-ci sont autorisés à traiter avec l'imprimeur et le lithographe de la Compagnie pour les tirages à part ( textes et planches J , qtii restent à leurs frais. 70 Les dessins et mise sur pierre des planches sont à la charge des auteurs. 8" Les mémoires , notices , etc. , destinés aux publications doivent être adressés , avant le l**" juillet de chaque année , à M. Endes-Deslongchamps , secrétaire, rue de Geôle, 28, à Caen. — Vlll — 9° Les meii)bres résidants paient : un droit de diplôme de 5 francs , une cotisation annuelle de 10 francs , une amende de 1 franc pour chaque séance obligatoire à laquelle ils n au- raient pas assisté. Ils reçoivent, sans frais , toutes les publi- cations de la Société. 10° Le» membres oorres|T«ndant8 sont soumis à un droit tie diitlômc de 5 francs, une oo(isa(ion annuelle de 10 francs ; ils ont droit au Ottlletin et aux Miémoire» de la Société. fl° L'envoi des Miémoifes et du Dutletitt reste à la eliarge des membres correspondants. Toutefois , en ajoutant '£ francs au prix de leur co(i»J()rière fait la proposition formelle de supprimer la Comuiission du Bulletin comme rouage à peu près inutile , et demande que sa proposition soit discutée à la prochaine séance M. A. Fauvel donne lecture d'un résumé fait par M. Blan- chard dans la Revue des Sociétés savantes , instituée par Sou Exe. le ministre de l'instruction publique, où il est rendu compte des travaux de la Société Linnéenne , contenus dans le VHP volume du Bulletin. M. iMorière présente le deuxième fascicule des Lichens de la Normandie préparés par M. Marchand , et veut bien se charger de faire un rapport sur ce fascicule , comme il a fait pour le premier. Le Secrétaire annonce la mort de M. Eugène Bréville , membre résidant de la Société. M. Bréville ne pouvait plus assister depuis longtemps à nos séances ; une maladie alfreuse le rendait impotent à peu près de tous ses membres et le tenait cloué sur son lit de douleur. Avant d'être ainsi condamné à l'inaction, c'était un collecteur zélé de fossiles de notre département. Plusieurs pièces uniques de sa collection ont été décrites et figurées par M. Eudes- Dcslongchamps d.ius plusieurs de ses 'Mémoires. i\J. Bréville a légué par son testament toute sa collection de fossiles à sa ville natale. Il en est de même de ses livres d'histoire naturelle, dont plusieurs sont importants et dim grand prix. Ainsi nous — 0 — n'aurons pas la douleur de voir passer à l'étranger une col- lection importante d'objets du pays et recueillis dans le pays, ou de voir mises à l'encan , sur table , ces précieuses pro- ductions de notre sol, disputées par des marchands pour être dispersées. Le travail suivant est , après quelques explications de son auteur , déposé sur le bureau : ÉTUDES LES STAPHYLINIDES DE L'AMÉRIQUE CENTRALE, PRINCIPALEMENT DU MEXIQUE, f Suite) {{), par M. A. FAUVEL, Membre de la Société entomologique de France , etc. Erichson , Gen. et Spec. StaphyL, p. Sh'2. Erichson rangeait les Phiaaocliariensdans sa neuvième tribu des Staphyliiiides , composée des deux genres Olùthcirus (1) Voyez, pour la première partie , Bulletin Soc, Liiiii. Norriunul,, t. IX, 18G5, p. 8, el tirage à part. ^ /^. 4cU. — 10 — el PhlcBocfiaris. On y a depuis réuni le genre Pseudopsis, créé par Newmann pour un rare insecte d'Europe et d'Afrique. Les caractères principaux des Phlaeochariens sont les suivants: Antennes insérées sous les bords latéraux du front ; cor- selet corné en dessous près des hanches antérieures; stig- mates prothoraciques cachés ; hanches antérieures coniques , avancées, postérieures transverses; second segment abdo- minal élevé inférieureraent au milieu de la base , huitième ( septième d'Erichson ) rélractile , rarement visible. Les caractères sexuels consistent extérieurement dans la saillie du huitième segment abdominal chez le c?. On ne sait rien des premiers états. Ces insectes , de formes diverses dans chaque genre , vivent , en général , sous les écorces des arbres ou dans les bois en décomposition. On les trouve en Europe, en Afrique et dans les deux Amériques. ^ A la faune centro-américaine appartient le seul genre PSEUDOPSIS Newmam- Newm., Ent. Mag. , II , p. 313. — Kraatz , Berl. Ent. Zeitschr. , I , p. 50. Ce genre se distingue sans peine des Phlaocharis par ses palpes maxillaires à k^ article plus long que le 3^ et par ses téguments ornés de carènes, et des Olùthccrus par ses palpes maxillaires filiformes. Il ne comprenait jusqu'ici que deux espèces, fort rares dans les collections; l'une de l'ancien continent : — 11 — Pscudopsis sutcata ^eww., Enl. Mag.. II, 313. — Er. , Ocn. Spcc. Stapli.,9ili Angl., France, Algérie (1). L'autre, de l'Amérique du Sud : Pseudopsis adustipennis Fairm. et Germ. Ann. Suc. eut. Fr., 1861, li55, I Chili. On en doit une troisième aux recherches de M. Auguste Salle , dans le Venezuela. Pseudopsis columbica : Nigro-fusca, thorace abdomine- que rufesccndbus , ore pedibusqiie rufis , capiie trisulcato, thorace disco U-sulcato , angusiulo, elytris medio bisidcatis, iniervallis fortiùs rtigoso-punctatis. — Long. 2 1/2 mill. ly. P. sulcatae simillima , paido minor et anguslior , nigro- fusca , thorace abdomineque rufescentibus , ore rufo. An- tenncc capite dimidio ferè longiores , articula primo in- crassato. Caput minus , laieribus bisulcatwn , canna média fronte longitudinaliter elevata , posticè obsoleta , subtililer rugidosum. Thorax elytris paulb angustior , rufescens , disco lineis h rectis carinatis , lateribus latè profundèque impressis, his intervallisque rugosc fortiùs punctatis , an- glais posticis obtusiusculis. Elytra paulb breviora , sutura , margine lineisque duabus disco carinatis , exteriore multb minus quàm in P. sulcata elevata, magis angulosa , inters- titiis fortitcr rugosé punciatis. Abdomen depressum , laie marginatum , lateribus relevatis , anticè diluiis , segmentis (i) Prise à Alger, par M. Poiipillier (coll. Clievrolat), — 12 — utrinque disiinctius obliqué striatis, uitimo diltUo , basi infuscato. Pedes ruji. Je n'ai vu que la $ . Hab. Caracas ( Venezuela ). Collections Salle et Chevrolat. Cet insecte, extrêmement voisin de notre espèce euro- péenne , n'en est peut-être qu'une variété locale ; cependant sa forme générale est plus étroite et la rugosité des intervalles des élytres surtout est remarquable. om:alini. Ërichson, Gen. et Spec, Staphyl. , p. 846. Deux ocelles ; antennes insérées sous les bords latéraux du front ; corselet membraneux en dessous , près des hanches antérieures ; stigmates prothoraciques cachés ; hanches an- térieures avancées, subconiques, postérieures transverses; second segment abdominal inférieur subcaréné au milieu de la base. Tels sont les caractères les plus importants qui distinguent celle tribu, la dixième d'Erichson et la septième de M. Kraatz. Chez les ^ , \e 6* segment abdominal est tronqué ou échancré inférieurement , le 1^ visible ; chez les $ , l'ex- trémité de l'abdomen est munie de deux styles divergents plus ou moins longs. Les premiers états sont encore |)eu connus, et les larves décrites appartiennent aux seuls genres Corypliium, Omalium et Micralymma. Elles ont quelques rapports avec celles des Aléochariens. — 13 — Les Omalieiis sont répandus sur presque tout le globe ; mais ce sont les contrées boréales et tempérées de l'ancien et du nouveau continent qui en nourrissent le plus grand nombre. Leur genre de vie est assez varié : on les trouve sur les fleurs , sous les écorces , sous les mousses , etc. Un seul genre de cette tribu est représenté dans l'Amérique centrale, OMALIUM Grav. Erichs. , Gen. et Spec. StapliyL, p. S1L\. — Kraatz , Natîirg. Ins. DeutschL, II, p. 97/!i. Les insectes de ce genre se distinguent par leurs tarses, dont les quatre premiers articles sont très-courts et égaux , leurs mandibules mutiques, leurs palpes maxillaires fdi- forraes , etc. Le corps est glabre ou finement pubescent, d'ordinaire oblong , plan ou peu convexe. Ils vivent dans les détritus végétaux, sous les écorces, etc. Le nombre des espèces européennes décrites est de plus de cinquante (1). Les espèces exotiques connues sont : Asie. Omalium singulare Kr. , Staphyl. Ost-Ind., \8i , 357. Ceyian. — obscunim Kr., loc. cit., 181, 358 Ibid. (1) Voyez, pour la liste de ces espèces : Schaum, Catalogus Coleop- terorum Eiiropcv , 1862, p. 34, et de Marseul , Catalogue des Coléoptères d'Europe, etc., 1863, p. 81. — iU — Afrique. Otnalium philanthus Fabr., Syst. EL, II, 600, 58. — Er., Gen. et Spec, Siaphyl., 887, 26 Cap Bon.-Esp. — *flavescetis Mois. (1), Bull. Mosc. 1857, IV, Zi92, 5 ibid. Amérique méridionale (2). Omalium rivulare Payk. — Kraatz, Naturg. Ins. Deutschl., II, 978, 2 {Ibid. synonym.) Bolivie. — \ russatum Fairm. et Germ. , Ann. Soc. eut. Fr. 1861, i53, 1 Chili. — insigne Fairra. et Germ. , ioc. cit. , A5/1, 2 (3) Ibid. La faune centro-américaine possède trois représeiilants seulement du genre qui nous occupe. I. Corps noirâtre, éiytres rougeâtres. . . . xanthopterum Fvl. II. Corps rougeâtre ou lestacé. A. Corps oblong , allongé, fossettes dis- coïdales visibles aiomarium Fvl. B. Corps ovale, large, fossettes discoïdales ellacées pedicularium Er 1. Omalium xanthopterum : Nigricans, subopacum , (1) Ce signe*, précédant les espèces , signifie qu'elles ne sont citées que pour mémoire. (2) Pour les espèces de l'Amérique du Nord, voyez le Catalogue des Coléoptères de cette contrée, que publie en ce moment M. Le Conte , dans les Smithsonian Misccllaneous Collections de Washington. (3) Cet insecte est remarquable et devra former, sans doute, un nouveau genre. — 15 — depressum . antennarum articulis 5 basalibus minutis pe- dibusque rufo-testaceis , capite , tliorace lato , transverso, abdomineque impunctatis , elytris rufo-palliolatis , sparsim subtiliter punctatis , ano dilutiore. — Long. : 2 1/3 — 2 3/4 mil). ? Phlœonomus prœmtus Mots. , Bull. Mosc. 1857, IV, 492 , U. 4 Omalium xanthopterum Chevr. In lût. 0. piano Payk. , facie sat vicinus , subopacus , capite , thorace abdomineque impunctatis insignis. Ovatus , de- pressus , nigro-piceus. Os icsiaceum. Antennœ tertia parte capite thoraceque breviores , articulis 5 basalibus testaceis , 1 — 2 inflaiis , 3 — 5 gracilibus brevibusque , sequentibus dilatatis , transversis , brunneis. Caput subtriangulare , subtilissimè ab ocellis ad basim antennarum utrinque sul- catum , fronte vix relevata. Thorax capite tertia parte latior quàm longior , œqualiier anteriiis posteriàsque an- gustatus , paràm convexus , lateribus œquè arcuatis , an- gulis anterioribus rotundis , posterioribus subrectis , disco non perspicuè impresso. Scutellum lœve , opacum. Elytra dimidio thorace longiora , a basi ad apicem dilatata, obscure rufa, circà scutellum lateribus angustè apiceque latiàs infuscata , œqualiter sparsim sat fortiter punctata. Abdomen elytris paulà angustius , sparsim bre- vissimè aureo-pubescens , apice brunneum. Pedes rufo- testacei. Variable de taille. Hab. Venezuela (Caracas); Mexique, en octobre. A. Salle. — 16 — (loUeclioiis de MiVI. Salle, Chevrolat, Deyrollo et la mienne. Il est possible que ce soit l'espèce nommée preeustum par iVI. de Motschulsky ; mais , encore une fois , la description est insuffisante, et je ne puis me résoudre à en tenir compte, 2. 0 PEDICULARIUM : Oblongum , subdepressum , lesta- ceum, pectore , scuteUo , etyiris apice, abdomine antè api- cem picescentibus, ihorace foveolis duabus oblongis obsotetù impresso. — Long. 2 1/5 mill. Erichs., Gen. et Spec. StaphyL, 887, 27. Hab. Porto-Rico ( iMoritz ). Communiqué par M. Chevrolat. Cette petite espèce , dont j'ai vu un type dans la collection de notre excellent collègue , est voisine, pour le faciès, de notre lucidum d'Europe , mais se distingue sans peine de ses congénères par sa petite taille , sa coloration et sa ponc- tuation très-fine qui est , en outre , irrégulière et peu serrée sur les élytres. 3. O. ATOMARIUM : MîTiutum , obtongo-ovatum , depres- sttm, subnùidum , subiiLiter punctulalum , piceum , ore , antetmarum basi , ihoracis timbo laterati basalique, elytris apice infuscatis , ano pedibusque tesiaceis , thorace foveolis duabus obsotetis impresso. — Long. 11/2 mill. Ânthob. Sorbi Gyll. facie affinis , in génère minimus. Oblongo-ovaiis , depressus , paràm nitidus, piceo-brunneus. Palpi testacei, Antennœ capite thoraccque quaria parte bre- viores , articuiis 1-2 dilatatis , sat brevibus , 3-5 minutis , angustis , 6-11 iransversis , sejîsiin crassioribus , obscure brunneis, Caput parvum , depressum , subtiUssimè sparsim - 17 — punctatum, ante ocelLos subtiliier breviterque sulcatum. Thorax capite quarta parle Laiior , tertia Latior quam Ion- gior , lateribus cequè arcuaiis, anticè angustatis , angulis posterioribus subrectis ; brunneo-rufus , basi lateribusque angustè lesiaceis; disco obsolète biimpresso ; siibiilissimè dense punctulatus. Scutellum Icevc, brunneum. Elyira tho- race dimidio longiora, a basi ad apicem dilatala, depressa, lestacea, circà scutellum apiceque infuscata; angulis exter- nis roiundaiis ; subiiiissimè densiiis punctulata. Abdomen elyiris basi laiitudine cequale , circà apicem anguslatum , omnium subtilissimè punctulatum, ano rufo-testaceo. Pedes tesiacei. Hab. Teapa ( Mexique ). Pilaie. Collection de M. A. Sallé et la mienne. OXYTELINl. Kraaiz , iSaturg. 1ns. Deutschl. , II, p. 798. La tribu des Oxytéliens , telle que l'a très-bien constituée M. Kraatz (loc. cit. }, se distingue par les caractères sui- vants : Antennes coudées ou subcoudées , insérées latéralement sous un repli du front; palpes maxillaires à dernier article subulé ou acuminé; corselet membraueux en dessous près des hanches antérieures ; stigmates proihoraciques cachés; hanches antérieures larges, coniques et proéminentes , posté- rieures transverses ; second segment ventral plan , huitième non rétractile, visible. Dans quelques coupes génériques seulement les caractères 2 — 18 — des sexes sunl apparents. Le mâle se fait alors remarquer par son front et même par son corselet pourvus d'épines ou de tubercules. On trouve ces insectes sous les écorces , les fumiers , au bord des eaux douces ou salées , réunis souvent en familles nombreuses. Les larves o:il un genre de vie analogue ; on connaît ac- tuellement celles de plusieurs genres : Oxyporus , Osorius , Platysteihus , Oxytelus ; nous en parlerons en leur lieu. Les Oxytéliens habitent sur toute la surface du globe , quoique plus répandus en Europe et en Asie. On les divise en trois sous-»ribus on groupes : I. Hanches intermédiaires situées sur les côlés de la poitrine Oxypori. II. Hanclies intermédiaires peu écartées ou contiguës. A. Abdomen immarginé Osoril B. Abdomen marginé Oxïteli. OXYPORI. Leconte, Classific. Coteopt. Noi'th-Amer. , 1861, p. 68. Lin seul genre , extrêmement curieux , rentre dans ce groupe ; c'est le genre OXYPORUS Fabricius. Fabr. , Syst. Eut., p. 267. — Ericlis. , Gen. et Spec, StaphyU, p. 555. il a pour caractères principaux : Alenion prolongé en avant en deux lobes cornés ; mao- — W) — dibiili's longues , i obusles ; palpes ii'a\illjiiie.s iilil'urme» , labiaux à 3* article irès-grand , semi-lunaire ; hanches inter- médiaires très-éciirtées, insérées sur les côiés de la poitrine; tarses de cinq articles ; abdomen très-largement marginé , avec une ligne arquée oblique sur les cotes des cinq premiers segments dorsaux. Les mâles se distinguent par une tète plus grosse , et le 6* segment inférieur légèrement échancré au sommet. Ces insectes vivent dans les agarics et les bolets. Ils sont propres à l'Amérique et à l'Europe. Une espèce ( 0. Blumen- backii Grav. ) a été trouvée dans le succin. Les auteurs ont varié sur la place à leur assigner dans ia série. Erichson et, à son exemple, Jacn-rougeâtre pâle; corps, non compris la tête , de 12 segments pres(|ue d'égale longueur , marqués chacun en dessus d'une tache scuteiliforme. Tête transverse , oblusément triangulaire , d'un quart plus étroite que le premier segment ; pourvue de six ocelles latéraux. Lèvre supérieure quailrangulaire , échancrée latéralement, avec quatre soies rigides , inférieure transversale , arrondie (1) Voyez : Nafurg. Ins. Deutschl. , II, p. 471 61472, et ma note sur le même genre, Bull. Soc. Linn. !\ormand.j IX, p. 352. (2) Sitzungsb. kais. Akad. Wissensch. IVien., l, XI , 1853, p. 24- 26 , pi. I. — Celte larve est omise dans l'excellent travail de MM. Cha- puis et Caudèze sur les larves des Coléoptères ; c'est pourquoi nous la décrivons ici. — 20 — en avant , avec deux soies médianes ; mâchoires supérieures arquées, terminées par deux dents larges , émoussées; men- ton sculelliforme , sinué en avant; palpes labiaux de deux articles subégaux, allongés; maxillaires de trois articles, 1-2 assez courts, ovalaires , 3" cultriforme. Antennes de 3 ar- ticles, 1" moitié plus long que le 2'', étranglé au milieu; 2* pyriforme ; 3'' étroit , égal au 2^ Segment anal ayant de chaque côté un appendice formé de deux articles subégaux. Six pattes courtes, assez fortes, terminées par un crochet simple. — Long. 11-18 mill. ; larg. 2 mill. ^Nymphe oviforme, testacée , n'offrant rien de particulier. Cette larve vit, comme l'insecte parfait, dans les Agaricus pratensis et edulis , dont elle attaque le chapeau intérieure- ment. Sortie d'un œuf pondu par la femelle entre les feuillets du champignon, elle descend en terre après la troisième mue et s'y change en nymphe ; l'insecte éclôt au bout d'une douzaine de jours. Douze espèces (VOxyporus sont connues (1) : l^urope. Oxyporus rufus Linn. — Kraatz, Nat. Ins. Deutschl., II, 814, i Europ. — maxillosus Fabr. — Kr. , loc. cit., 815, 2. Ibid. V. Schunlierri Mann. Brach., 19, 3. — Mannerheimii G^W. — Erichs., Gen. Spec. Staph. , 557 , 3 Eur. bor. Amérique. Oxyporus major Grav. — Er,, loc. cit., 551, h. • . Amér.sepU — rufipennis Lee. Cat. Coleopt. North-Amer., p Ibid. (1) Voyez le Tableau synoptique des espèces de ce genre que je Tiens de publier dans L'Abeille, t. I, 6^ livraison. Paris, 1865, 21 Oxyvorua femoralis Grav. — Er., loc, cit. , 558, 5 . Âmér.sept. V. pulcliev ZiegI, Proc. Acad, Se. Phil., II, 43. — vittatus Grav. — Er. , loc. cit. , 558, 6. . Ibid. V. rinctus Grav. — Er., loc. cit., 558, 6. V. dimictialusMeh. , loc. cit., II, 39. V. fasciatus Mels., loc. cit., II , 39. — quinquemaculatus Lee, loc. cit. . . . Ibid. — lateralis Grav. — Er., loc. cit., 559, 7. . !bid. V. brevis Mels., toc. cit., II, 39. — occipitatis Fauv. V Abeille,!, livr. 6. . . Il)icl. — 6jco/o?' Fauv., loc. cit Ibid. — stygicus Say. — Fauv., loc. cit. . . . Ibid. Les Oxyporits éiaieni considérés jusqu'ici comme propres aux pays froids ou tempérés , et ne dépassant pas en Europe le ùO''de latitude, et en Amérique le 30\ La découverte d'une espèce nouvelle , au Mexique , présente un intérêt notable au point de vue de l'extension géographique de ce groupe. OxïPORUS iVîEXiCANUS : Niger, eiytris prceter apicem , abdominis segmeniis U primis, pectore , libiis tarsisque ru fis , anlennis piceis. — ,Long. : luls Rey. Opusc. EriL 1852, 13. le me suis assuré (jue les larses antérieurs ont 5 articles, comme le dit iM. Kraatz. '4. Aleochaka SENiLts iMuls. Uév. Opvsc. Ent. 1861 . 102. = A. GiiiSEA Kraatz, Naturg. Ins. DeutschL, II. 96. 5. ALEOCHAî'.A BRL'NNIPLNNLS Mots. . Bull Mosc. 1858. 238 — Nom déjJi employé par M. Kraatz pour une Aleochnra. - TA - 6. Chilopora coi.oiîata Fairm. , Ann. Soc. Ent. Fr. 1859, 18Û. Tachyusa exarata Mann., Brachel. . 85 , 2. 7. Homalota FLAViPES ïlioms. , kScflwrfm Coleopl,,in, 107. — Nom employé déjà par Gravenhorst pour une espèce du même genre. 8. Homalota palleins Redt., Faun. Aust.,Q62. -^ H. INDOCILIS Hecr. , Fmm. Coleopt. llelv. , Z'i'.i. 9. Homalota pallens ^luls. Key.Optisc. Em., 1852. .35. — Espèce voisi-ie de macella Er. , mais distincte. 10. Oligota 'BSCURICORNIS iMots., BuU. Mosc. , 1860, 576. = O. PUsn LIMA Grav. , Mon , 175, 71. 11. CONURUS Steph. — !M. de Molschulsky change c«^ nom en Conosomus, c reproche à M. Kraalzd'rciire Conosomavi de donner celte v énomination comme sienne. A mon avis , la difficulté n'exist( pas , le nom de Conurus (icvani prévaloir. Il est vrai qu'il existe en ornithologie un genre Conurus ; mais ce n'est pa.s un motif suffisant pour changer le nom pins ancien de Sleph ns; sinon, combien d'antre- encore devront être changés ! 12. QuEDius simplicifrons Fairm., Ann. Soc. Eut. Fr., 1861 , 580. = Q. MOLOCHInus Grav., Mon. k>i, 6.— Var. à élytres d'un brun-noir, fréquente surtout dans le >!i(li. 13. OCYPtJS OLYMPICUS Baudi , Berl. Enf. Zens., 1857. 100. =0. RiiBRiPiiNNls Reiche , Ins. Coleopt. Syr., 97. 1^. OCYPUS sicuLUS tierl. , DerL. Ent. Zeits. , \SiV4 , lZi6. — Ce nom a été employé déjà par M. Aube pour une autre espèce du genre ; on ne voit pas , du reste , par la description de M. Slierlin , en quoi son insecte dilîère de VOcypus var. melanarius Heer {Faun. Coleopt. Helv. , 563). 15. PHILONTHUS MARITIMOS Mols. , Bull. Mosc, 185.S 661 i Gahrius). = P. THERMARtJM Aub , Ann. Soc Eni. Fr., 1850, 316. — 24 — 16. Philonthus truquii Peyr., Ann. Soc. Eut. Fr., 1858, 1x21. =P. MICANS Grav., Mon., 76, 69. 17. Xamholiinls atratus Hcer et longiventris Heer. — Après examen d'un grand nombre d'exemplaires, je ne puis considérer ces deux formes que comme variétés, la première du X. punciulaïus Payk. , la seconde du iinearis Fabr. ; on trouve des passages. 18. Lathiîobium decipiens Reicbe, Ann. Soc. Eut. Fr., 1861 , 205. = 1>. LLSITANICUM Grav., Micr., 181, k. 19. LATHRoniLM VOLGEINSE Hocbb. , BulL iMosc, 1851 , 39. — C'est, sans doute, la variété du boréale Hochh, , à élytres concoiores , que j'ai signalée ( Bull. Soc. Linn. de Norm. , IX , 299 ). 20. Cryptobium brevipenne MuIs. Rey, Upusc. Ent., 1861 , Mil. — G. var. Jacquelini Boield. , Ann. Soc. Ent. Fr., 1859, Zi66. 21. HoM^OTARSUS Hochh., Bull. Mosc, 1851,36.— vSi l'on adopte ce genre , il y a lieu d'y rattacher tous les Cryptobium cxoliques d'Erichson ( Gen. et Spec. Siaphyl. ) : ce dernier genre se trouve , par suite , rédiiil au seul C. fracticorne Payk., d'Europe. — Le genre Spirosoma Mots. {Bull. Mosc, 1858, 206;, d'après un type du S. fulvescens Mots., communiqué par M. Ghevrolat, ne paraît pas différer des vrais Homceoiarsus. 22. LlTHOCHARlS iEGYPTIACA Mots., Bm^/, ;]/05C. ,1858, 646. = L. DEBIt.ICORlNls Woll. , Ins. Mader,, 196 [brevt- cornis Ail. ). 23. SUNIUS RUTILIPENNIS Chevr. , Rev. zool. , 1860. /4IO. == S. FiLUM Aub., Ann. Soc. Ent. Fr., 1850, .'M 7. 26. Pj;derijs VENTRiœsus Gaut. , Ann. Soc. Ent. Fr. . 4862, 77. =P. Baldii Fairm., Ann. Soc. Eni. Fr., 1859. 186. — Le type vient de m'être adressé par M. Ghcviolai. 25. P;EDERrs minttus Gaut., Atm. Soc. Ent. Fr.. 1862. ' — 25 — 76. = P. LIMNOPHILUS Er., Gen. et Spec. StaphyL, 653 (Vide BtiU. Soc. Linn. Norm., VIII, 12). M. Baudi avail déjà noté les modifications piéinontaises de cette espèce {Berlin. Ent. Zens., 1857, 108). 26. PjEDERUS CAKBONAïuus Gaut., Ann. Soc. Ent. Fr. , 1861 , ;^9^. = P. LONGICORNIS Aub. , Ann. Soc. Ent. Fr., 1851, 319. 27. Pj;deromorphus peduncularius Gaut. , Ann. Soc. Ent. Fr., 1862, 75. = PaiDERUS littoralis Grav., Micr.. ai, U { disjuncio coilo !!). 28. Stenus A.CERIS Boisd. Lac, Faun. Ent. Par., \,hh^. — iM. de Motschulsky ( Bull. Mosc. , iS57 , 512 ) pense que c'est une forme distincte (an tantum insignis varietasl) de Vimpressus Germ. auquel le réunissent Erichson et M. Kraatz; cette opinion est fondée. J'ajouterai , toutefois, aux caractères distinctifs qu'énonce l'auteur russe que chez Vimpressus le corselet est bien moins impressionné , à sillon médian effacé , et que les élyires sont beaucoup plus courtes, plus étroites, jivecune seule impression médiane el manquant de l'impression postérieure qu'on remaniue chez ïaceris; leur ponctuation paraît aussi plus forte, L'annulipes Heer est synonyme de Yinipressus Germ. 29. OXYTELUS PLAGIATUS ^lots., Bull. Mosc. , 1860, 55^. — Nom déjà employé pour un Oxyielus par IM. Rosenhauer. 30. Anthophagustransversus Mots. , Bull. Mosc. , 1857, 49/i. = A. AUSTRIACLS Er , Gen. et Spec. StaphyL. 8/j9. 31. Anthobium ciNCTtcoLLE Chevr. , Rev. zool. , 1860, hUS. =A. MACULlCOLLE Fairm. Ann. Soc. Ent. Fr. ,1860, 166. 32. Ajnthobium ALPESTRE Mots. , Bull. Mosc, 1837, /491. = A. MOiVTANUM Er. , Gen. et Spec. Staph., 89 . 33. Anthobium OBLiQUUM Muls. Rey, Opusc. Ent., 1861. 184. = A. Rhododendri Baudi, Stud. Em.. Iû8.— D'après — 26 - un type reçu de M. Rey , qui coîifirine ce que j'ai avancé à ce sujet {BuU. Soc. Linn. Norm., iX, 321 ). 34. MiGROPEPLUS iVlAiiiETTi Duv. , Gen. Colcopt. Eur. , ÏI , 82. :r- M. p'ULVUS El., (ieu. et Spec. Staph. , 912 ( Margaritœ Duv. ). — J'ai vu le type dans la collection J. du Val; ainsi que je le présumais (BuU. Soc. Linn. Norm., IX . 391 ), ce Marieiii ne senihle qu'une ? de grande taille du fuiviis d Erichson. VIM. Ferraud , pharmacien, à Lyon (Rhône;; Reynès, docteur' en médecine, à Marseille ( Boiiches-du-Rhône ) ; Schlonbach , docteur ^s sciences , à Salgitter (Hanovre), présentés dans la dernière séance , sont admis à l'unanimité des suffrages à faire partie de la Société comme membres correspondants. iMM. Eudes-Deslongchamps père et fils présentent comme membre correspondant M. Honoré MiM'tin , zoologiste . aux Martigues (Bouches-du-Rhône ). iMlVî. a. Kauvfl et Eugène Deslongchamps présentent comme memiire résidant M. l'abbé Brard , vicaire de St- Ouen , à Gaen. Avant de quitter le fauteuil de la présidence, M. Faucon remercie la Compagnie du concours empressé et bienveillant qu'elle lui a prêté dans l'exercice de ses fondions, qui n'stent pour lui un de ses souvenirs les plus cht^rs. La séance est levée. SÉANCE m: 5 DRGEMBRK I86/1. Présidence de M. PKKRtIER. DONS FAITS A LA SOCIÉTÉ. De la pnrt de S. Exe. M. le Ministre de l'instruction pii- bJique : Revide des Sociétés savantes . in -8" , n'" des 28 octobre. A et 11 novembre 1866. De la pan de M. CM. Des iMouiins : Le Bassin hydrographique de Couteau, vallée de la Dordogue . iii-8" . !8() pau;es. Bordeaux, 186/1 La Sitciélé a reçu , en échange de ses publications : Mémoires de la Société des sciences historiques et natu- relles de l'Yonne , XVIII^ volume. Année 186a. Mémoires de la Société impériale des sciences naturelles de Cher! ourg . f. \, in-8". Cherbourg, 1863. Journal de la Société d'horticulture de Seine- et-Oise , n° 12 , janvier et février 1866. Annales de la Société d' horticulture de Maine-et-Loire , T livraison , 1866. xVot'a acta, etc. , Nouveaux actes de la Société royale des sciences d'T psal . in-â', :r série , t. TV, 2' fascicule. Upsal , 1863. — 28 — Smithsonian , etc. , Contributions to Knowledge , vol. XIII. Washington, 1866. Smithsonian, etc., Collection de mélanges de rinstitution Smilhsonienne , vol. V. Washington, 186-'i. ktinual Report, etc., Rapport annuel des régents de l'In- stitution Smilhsonienne, in-8''. Washington , 1863. Proceedings , etc. , Comptes-rendus des séances de l'Aca- démie des sciences de Philadelphie, n"" 1 ... 7, in-8°. Philadelphie, 1863. Proceedings . etc. , Comptes-rendus des séances de l'Aca- démie américaine des sciences et des arts , vol. Vf , de la page 97 à la page 136 ; in-8". Proceedings. etc., Comptes -rendus des séances de la Société d'histoire naturelle de Boston, de la page 177 à la page 320. Année 1863. CORRESPONDANCE. Il est donné lecture : 1" D'une lettre imprimée de S. Exe. le \linistre de l'in- struction publique, annonçant à la Société que la distribution des récompenses décernées aux Sociétés savantes , à la suite du concours de 1866, aura lieu dans les premiers jours d'avril 1865; demandant, en outre, que les manuscrits des notices et mémoires des délégués des Sociétés savantes soient transmis avant le 1" mars de l'année 1865; 2" D'une autre lettre imprimée de S. Exe, demandante la Société de vouloir bien lui indiquer quels sont , au point de vue de la littérature, de l'histoire, des sciences, etc., les ouvrages qui pourraient être répandus le plus uiilement dans le département pai mi les livres que le ministère achète , chaque année , pour être distribués aux bibliothèques des écoles primaires. - 2Ô - 3" D'une circulaire en trois langues du docteur .Maurice Hôrnes demandant , au nom du Musée impérial-royal de minéralogie de Vienne , d'envoyer les publications qui man- quent encore à la bibliothèque du Muséum, avant qu'on ait dressé le Catalogue imprimé des diverses publications des auteurs vivants. L'ordre du jour amène la discussion relative à la pro- position faite par M. Morière , à la dernière séance , de supprimer la Commission du Bulletin. Après délibération, la Société décide que cette Commission est supprimée et que la Commission d'impression restera seule chargée du soin de légler les intérêts des Mémoires et du Bulletin. Il est décidé que cette Commission se réunira d'une manière régulière durant l'année académique. tM. de Formigny de La Londe annonce qu'un Casse-noix a été tué dans sa propriété de Biéville-sur-Orne. M. Octave Fauvel cite cinq autres exemplaires de ce rare oiseau, qui ont été tués, cette année, dans nos environs. M. de L'Hôpital annonce qu'il a rencontré dernièrement le Polygonium littorale à Bénouville , au hameau du Ma- resquet. \L Eugène Deslongchamps montre à Ja Société un très-bel exemplaire d'une de ces Acteonica à forme de cône , qui lui paraît être nouvelle , quoique voisine de forme de VA. Cau- monti. Cet échantillon provient du lias moyen de May. M. Eudes-Deslongchamps , secrétaire de la Société , lit deux notes sur les Sphceria qui se développent sur les che- nilles. NOTES SUR LËli SPHJRIA OUI SE DÉVELOPPËIT M LES CHENILLES, Pak m. EUDES-DESLOlNGCHAMPS , Secrétaire de la Société. ire NOTE. SUh UiN EXEiVlPLAlilK DESPHUHIA HOBEUTSll (BOOK.), DÉVELOPPÉE StiR UNE CHENILLE, ET QUI SEST SUBSTITUÉE A l'aNIMAL EN LOI LAISSANT SES FOBMES EXTÉRIEURES. Depuis un certain nombre d'aiint^es , l'existence de végé- taux , vivant en parasites sur dis animaux et développés pendant la vie de ceux-ci , a été constatée , ne fût-ce que Ja inuscardine qui fait tant de ravages sur les vers à soie ; ce parasitisme n'est ignoré de personne. J'ai moi-même fuit connaître le premier (du moins , je l'ai cru d'abord ) l'existence de moisi.ssuros sur la muqueuse des poches aériennes du canard Eider ( Mémoires de la Société Linnéenne de JSormandie, t. VU, 18/42, p. 63 ; pi. VI, lig. k à 8) ; et, depuis, sur d'autres oiseaux; mais j'avais ignoré, jusqu'à ces derniers temps, l'existence de grands végétaux cryptogames parasites sur (pielques chenilles exo- tiques. A la vente de la belle collection d'objets d'hi.stoire naturelle de feu M. Abel Vautier, de Caen, j'acquis la plupart de ses ma- gnifiques fossiles de notre pays, et j'avais compris, dans mes lots , plusieurs boîtes remplies de fatras de toute nature. En examinant ces fatras, je remarquai une grosse cbcûille dessé- — M — chée, mais très-peu déformée, près de la tète de laquelle était ûxé un long prolongement cylindrojde , d'aspect et de consis- tance iigninise; je ne savais ce que cela pouvait être, et il était facile de voir qu'il n'y avait rien là d'artificiel ou de factice ; mais ce prolongement paraissait sortir de la partie gauche du cou et lie la lètt; ou, du moins, s'identifier avec elle. Je mon- trai cette chenille à plusieurs personnes , entre autres à notre confrère, M. Fauvel, si versé dans tout ce qui a trait à l'en- tomologie ; je n'obtins pas de solution précise. Sachant que Al. Vaulier ne récoltait que des choses intéressantes et rares, je conservai celte pièce à tout hasard, espérant que je fmirais par avoir quelque renseignement sur elle. Il y a peu de jours , je reçus de M. Jouan , capitaine de frégate à Cherbourg , et bien connu des naturalistes par ses excellents mémoires sur diverses parties des sciences natu- relles, et dont les matériaux avaient été recueillis, pour la plupart, peudant qu'il était gouverneur de la Nouvelle-Calé- donie, je reçus, dis-je, de M. Jouan une lettre m'annonçant sou départ prochain pour le Japon , où il devra séjourner pendant plusieurs années. Celle lettre était accompagnée de plusieurs brochures , dont une avait pour litre : Note sur les bois de la Nouvelle-Zélande. A la page 18 de celle brochure, article llata [Meirosideros robusta (Taylor) , famille des Myrlacées), se trouve la note suivante : (( C'est au milieu des racines du Rata que je trouve , à « moitié enfouie en terre , une des productions les plus « curieuses de la nature, VMveto hateie des naturels, chenille * végétale, bulruch cater pillur des colons. Par le fait, c'est X une piaule, Sphœria Robertsii (Hooker), qui a poussé sur « une chenille el s'est substituée à l'animal , en lui laissant « ses formes extérieures. La chenille a de 6 à 7 centi- «( mètres de longueur. De la nuque, jamais d'ailleurs , part -- ;>7 — i. une mince tige fibreuse , longue de 20 à 25 cenl. , portant (( les semences à l'exlrémité qui esl pointue. L'intérieur de (i la chenille esl converti en une substance ayant la consistance « de l'amande d'une noisette. Il est probable (ju'au moment « où la chenille creuse un trou pour se retirer ou se méta- « morphoser en chrysalide , quelques semences impercep- « tibles s'introduisent entre les plaquesde la nuque, végètent (i et font périr l'animal avant que ia plante prenne son « développement, » La lecture de cette note fut pour moi un trait de lumière , et je ne doutai pas que ma chenille avec son prolongement ne fût précisément celle dont il est question dans cette note , car elle lui convient parfaitement. Ne m'étant jamais occupé que très-accidentellement de cryptogames , je n'espérais pas que le petit nombre d'ouvrages que je possède concernant cette partie de la science pussent ra'éclairer suffisamment sur les espèces du genre Spharia, qui renferme tant de parasites. Cependant , j'ai trouvé un ren- seignement très-précieux et très-positif dans l'ouvrage de Payer, intitulé : Botanique cryptogamique , p. 58, fig. 1k1 , 2Ù3, Sphivria Roberisii , c'est-à-dire ma chenille et son végétal parasite parfaitement dessinés. L'auteur ne fournit pasd'autres renseignements; il cite seulement le Sphœria Roberisii parmi celles qui s'attaquent aux animaux. .Je ne sais si les exem- plaires de ce parasite sont communs ou rares dans les collec- tions ; pour moi , j'ignorais complètement le fait, et j'ai cru intéresser la Société en lui soumettant les remarques précé- dentes. Je crois pouvoir conjecturer par quelle voie le Sphœria el la chenille sont tombés dans les mains de M. Vautier. Malgré tout l'intérêt que cet objet présente pour la science , il n'a rien de remarquable dans son aspect et n'attire pas le regard des curieux ; el c'était à ceux-ci particulièrement que s'alla- — 33 -^ chait M. Vautier. II aura été donné à M. Vautier comme fort curieux, sans doute; mais comme il eu possédait de toute nature, entassés dans son cabinet, il aura fini par le reléguer dans un coin, au milieu de fatras , dont la plupart des col- lections sont encombrées. Je soupçonne que cette chenille et son parasite ont été donnés à M. Vaulier par Léclancher (1). Dans ses nombreux voyages, Léclancher a relâché plusieurs fois à la Nouvelle-Zélande. C'était un rôdeur, un chercheur infatigable ; il aura trouvé, ou on lui aura donné, un exem- plaire de la chenille avec son parasite. Il faut que , dans le pays , on attache une certaine importance à cette production du sol : on l'a remarquée ; on lui a attribué un nom. L'ayant apportée en Europe, Léclancher, en la donnant à M. Vautier , crut lui faire un cadeau dans ses goûts , M. Vautier le négligea sans doute, puisqu'il l'avait reléguée parmi ses fatras ; et , moi-même , quand j'en suis devenu possesseur, ne sachant ce que cela pouvait être, c'est à peine si j'y avais donné quelque attention. Fort heureusement, la brochure de M. Jouan est venue me révéler son importance. J'ai mis dans l'alcool ce singulier exemple de parasitisme d'un végétal sur un animal, accompagné d'une étiquette qui en révèle toute la valeur, et je l'ai déposé dans les collections de la Faculté. S« NOTE RELATIVE A UNE ESPÈCE DE SPH^RIA DIFFÉRENTE DE LA PRÉCÉDENTE, DÉVELOPPÉE ÉGALEMENT SUR UNE CHENILLE, ET PROVENANT DE LA MANTCHOURIE. Dès que j'ai été renseigné sur la Spharia Robertsii, déve- (1) Voir, relativement à Léclanclier, la notice bio»rapt)iqne que j'ai donnée de ce voyageur dans le lome V du Bulletin de In Société Linnéenne, — 3/» — loppée sur une chenille de la Nouvelle-Zélande, je me suis rappelé que je possédais, depuis longtemps, plusieurs exem- plaires d'un objet analogue dont j'ignorais le vrai caractère, et que j'avais à peu près oublié. Mg' Thomine-Desmazures , évêque de Mantchourie, né à €aen , et l'un de mes anciens condisciples , après un long séjour dans un pays barbare , au milieu de dangers sans cesse renaissants, est revenu, il y a environ trois ans, en Europe pour les affaires de son diocèse et pour passer quelque temps dans sa famille qui craignait de ne plus le revoir. 11 remit à l'un de ses frères , M. Auguste Thomine , pour le musée d'histoire naturelle de Caen , un petit paquet contenant des spécimens d'objets que les habitants du pays considéraient comme très-curieux ; c'étaient , disait-on , des plantes qui se développaient sur des chenilles vivantes, et qui présentaient ainsi un exemple d'un végétal greffé sur un animal. Ces objets me furent remis avec les renseignements précé- dents. Je les examinai : j'y vis , en effet ,. des chenilles dessé- chées, très-peu déformées ayant, implanté sur la tête, un corps allongé , cylindroïde , de consistance presque ligneuse , qui me parut être une sorte de champignon ; mais mon ignorance en cryptogamie me rendait hors d'état de le dé- terminer ; je savais vaguement que plusieurs champignons croissaient sur des animaux morts et en voie de décomposition plus ou moins avancée; mais l'état de conservation des chenilles desséchées et à peine déformées me surprenait beaucoup; j'ignorais si de pareils exemples étaient signalés dans la science. Je montrai ces objets à mon collègue, M. Morière, plus versé que moi dans la connaissance des végétaux infé- rieurs ; ce fait lui était entièrement inconnu. Mais lorsque j'ai eu connaissance du champignon de la chenille de la Nouvelle-Zélande , les chenilles de la Mant- chourie me revinrent en mémoire ; IM. Morière, de son côté, — ^ — pensa que ce pourraient être deux faits de la même catégorie, et l'examen des pièces nous a bientôt convaincus , l'un et l'autre , qu'il en était ainsi ; mais qu'ils appartenaient , la chenille , du moins , à des espèces différentes ; la grande distance qui sépare les lieux d'où ces chenilles sont origi « naires suffirait seule pour faire présumer des espèces diffé- rentes. La chenille de la Mantchourie est beaucoup plus petite que celle de Nouvelle-Zélande ; son champignon , propor- tionnellement plus gros , este» même temps bien plus court. Je n'ai pu savoir encore le nom des espèces de chenilles ni de la Mantchourie, ni de la Nouvelle-Zélande. Dans le paquet remis par Mg' ïhoraine , il se trouvait vingt-quatre de ces spécimens dont plusieurs sont rompus; les plus petits ont 0,050"' et les plus grands 0,090 , en comprenant le champignon et la chenille ; tantôt la longueur du premier surpasse à peine celle de la seconde ; dans d'autres, il est deux ou trois Ibis plus long. La chenille est à peu près cylindrique , un peu aplatie en dessous , légèrement carénée en arrière sur les côtés ; l'état de dessi- cation ne m'a pas permis de compter les anneaux ; ceux de la région moyenne et une partie de ceux de la région pos- térieure montrent quelques plis transversaux, rapprochés , ce qui rend encore plus difficile de reconnaître leur nombre exact. La peau du dos montre un grand nombre de fines stries longitudinales dues, sans doute, à sa dessication ; la couleur de la chenille est assez semblable à celle du liège des bouchons ordinaires ; la peau de la région anté- rieure, répondant aux vraies pattes , est recouverte d'écaillés irrégulières qui ressemblent à du son. La première paire de fausses pattes se montre sur le troisième anneau qui suit celui où se trouve la dernière vraie patte ; je compte quatre fausses pattes de chaque côté. L'ex- — 36 — trémité postérieure du corps est tournée en dessous et paraît comme tronquée. La base de h Sphœria, qui naît de cette chenille, ne paraît pas sortir du côté gauche du cou , comme cela a lieu pour la Sphctria Roberisii de la Nouvelle-Zélande. Elle coiffe la tête entière comme une sorte de capuchon , et même la première paire de vraies pattes. Sa couleur est d'un brun- violâtre ; elle est presque cylindrique , un peu amincie vers son extrémité libre , mais la dessication l'a déformée. Je re- marque que , dans une étendue de 2 ou 3 centimètres , à partir de l'insertion de la Sphœria à la chenille , la tige est irrégulièrement recouverte d'une sorte de poussière terreuse ; il paraîtrait que cette étendue était enfoncée dans la terre : d'après cette circonstance , on peut croire que la semence de la Sphœria n'atteindrait la chenille que lorsque celle-ci s'est enfoncée dans la terre pour y subir ses métamorphoses ; qu'une fois la sporule fixée sur la tête de l'animal, le cham- pignon se développe d'abord en terre, puis à l'air, en faisant périr la chenille. IMais comment se fait-il que celle-ci , une fois morte , ne se décompose pas ? La Spharia pousserait- elle , dans les organes de la chenille, des racines, un my- célium, qui empêcherait leur décomposition ? Je laisse à de plus habiles à élucider ces questions. M. Eugène Deslongchamps soumet à la Société une série de fossiles et de roches qu'il a recueillis , pendant le mois d'octobre dernier , lors de la réunion extraordinaire de la Société géologique de France à Marseille, et fait la communi- cation suivante. Une colonie de membres de la Société Linnéenne de Nor- mandie transplantée en Provence, composée de iMM. le doc- teur de Fromentel. de Ferry, Th. Ebray et moi, s'est séparée pour quelques jours de la Société géologiqu»', qui explorait alors les environs de Toulon. — 37 — Nous nous sommes, durant cet intervalle, établis dans la petite ville de Martigues, une petite Venise ayant aussi ses lagunes, dont nous avons étudié les environs, ainsi qu'une partie du littoral de l'étang de Berre (1). Nous avons eu le bonheur d'y rencontrer le savant et modeste conchyliologiste , M. Honoré Martin, qui, dans cette séance même, va devenir un de nos plus actifs et zélés correspondants. Notre bienveillant collègue , car nous pouvons , j'en suis certain, lui donner par avance ce titre, a bien voulu nous accompagner dans toutes nos excursions qui ont été , grâce à son dévoué concours, très-fructueuses et très-productives. J'ai donc l'honneur de vous présenter aujourd'hui une partie de nos récoltes. Ces fossiles sont, principalement : Une série d'échantillons des Chama (Requienia) Arnmoma et carinata , dans un état de parfaite conservation , avec les deux valves en rapport , et quelques échantillons ,de grande valve séparée ; Les Hippuriies Toucasianus, organùans, cornu vaccinum, soit isolés , soit en groupes , quelques-uns présentant la valve operculaire dans ses plus élégants détails; La Terebratula Nanclasi; VOslrea Maiheroniana ; Enfin, un grand nombre d'échantillons de calcaire lacustre avec Paludines , Cyrènes , Unio et Cyclas. Outre l'intérêt que peuvent présenter par eux-mêmes ces fossiles , qui sont d'une magnifique conservation , ils en (1) Ce mot d'étang est impropre, car on sait que c'est une sorte de petite mer intérieure dont les eaux sont salées et communiquent, par une passe, avec la Méditerranée au point même où est bâtie la petite ville de Martigues. — 38 — offrent un particulier pour la Société Linnéenne , parce que, dans le IIP volume de ses Mémoires, p. 77, année 1826-27, MM. Delcroz et Rozet avaient inséré une note ayant pour tilre : Mémoire sur les terrains secondaires de la partie sud du littoral de l'étang de Berre, où ces mêmes fossiles avaient conduit ces Messieurs à des conclusions toui-à-fait inaccep- tables. En effet , ces Messieurs y reconnaissaient : 1" Couche oolithique rapportée à la grande ooliihe ; 2° Sables et grès ferrugineux représentant le coral-rag des Anglais; 3° Marne bitumineuse , ayant beaucoup de rapports avec l'argile de Kimmeridge. Or, on ne peut accepter aucun de ces rapprochements, qui sont des plus erronés , puisque toute cette série est cré- tacée et nullement jurassique. MM. Delcroz et Rozet regardent la première de ces assises comme représentant la grande oolithe , et même le forest- marble et le cornbrasli , dont ils prétendent retrouver tous les fossiles ; or , quels rapports ont avec les fossiles de la grande oolithe la Chama Ammonia , un grand Pecten voisin du P. quinquecosiattis , des Hippurites , des Caprines et d'énormes Nérinées, qui sont les seuls fossiles de ce calcaire, dont la couleur blanche est le seul point de ressemblance, et encore très-éloigné qu'on peut retrouver avec la grarjde oolithe? Ce seul rapport n'existe, d'ailleurs, qu'avec la grande oolithe du nord et de l'est de la France ; en effet, ce dernier étage se rencontre bien, dans le midi ; mais il n'a plus l'aspect qu'on lui connaît dans le reste de la France. La grande oolithe du département du Var est , comme tout le reste de la série jurassique de la Provence, formée de calcaires durs, rougeâtres, presque cristallins, qui ressembleraient d'aspect à — 39 — nos marbres siluriens, dont ils offrent toutes les dislocîtions, plutôt qu'à nos formations jurassiques. Pour le coral-rag , l'assîmilation est plus extraordinaire encore, puisque la majeure partie des fossiles contenus sont des Hippurites, des Radioliies, des Caprines et autres rudistes qu'on sait caractériser uniquement la craie du midi et de l'ouest de la France (1). Quant à la dernière série , la présence seule de fossiles d'eau douce peut rappeler de loin l'analogie avec le Portlan- dien des environs de BouIogne-sur-Wer, auquel ces Messieurs comparent les calcaires noirs à fossiles d'eau douce des !VIar- tigues. Dans le même volume, M. Élie de Beanmont avait déjà (Note sur la constitution géologique des environs de Mar- tigues ) montré que ces couches marneuses, à fossiles d'eau douce , appartiennent aux assises inférieures des terrains tertiaires. L'illustre géologue y reconnaissait la série suivante : 1* Des assises à Milioiites ; 2° Des assises à Hippurites, où i'on trouve, en outre, une Gryphée (2) ressemblant d'aspect à la Gryphaavirguladesdr- giles d'flonfleur, mais qui en diffère essentiellement. D'après M. Éliede Beaumont, cette assise se rapproche beaucoup plus de celle du grès vert que de toute autre, malgré la différence de composition dans les fossiles. Il cite des espèces appartenant incontestablement à la craie : des CuciiUées , Trigonies , et surtout le Pecten quinquecostatus (Janira) ; enfin , des poly- piers bien connus pour appartenir au green-sand. (1) Il faut en excepter , toutefois , la craie supérieure ou de Maëstriclit , représentée dans le Cotentin par la craie à Baculitct d'Orglandes, Fresville, etc., où l'on trouve quelques rudistes. ^2) Ostrea Matheroniana. — /lO — M, Élie de Beaumont conclut en déclarant que, pour lui, les plus anciennes assises des environs de Martigues ap- partiennent à la formation des grès ferrugineux et grès vert (néocomien et cénomanien) , et les plus récentes à la partie inférieure des terrains tertiaires. Celte curieuse série a été, depuis, l'objet d'un grand nombre de travaux, et les environs de Martigues sont maintenant devenus un type classique pour l'étude de la craie du Midi. Voici la véritable classification de ces différentes assises, prouvée par les travaux de MM. Mathéron , Coquand , Reynès , etc. On y trouve, de bas en haut : L Faciès habituel ( Ostrea Couloni). Néocomien. ] ^ , . . ^, { Calcan-e a Chama Ammonia. Aptien. Couches peu développées. Cénomanien. Id. . . , / Ostrea 31atherom. Ligniteset bancs à S , , . , ,, , Calcaires à Caprmes et ostracées, / „ , , . ^ ,■ \ Spharulites foliaceus. Turonien. : ^ , ,,^^ , ^ ^ i Grès d Uchaux. f Bancs à Hïppurites cornu vaccinum et or- \ ganisans. Craie de Meudon ? Calcaires lacustres à Cyrènes , Mélanies et Cyclades. M. Eugène Deslongchamps entretient ensuite la Société d'une visite qu'il a faite, à la môme époque , aux corailleries françaises du cap Couronne, sur le littoral de la Méditerranée. Partis des Martigues à cinq heures du matin , et toujours accompagnés de notre excellent guide, M. H. Martin, nous nous arrêtions un instant pour explorer un superbe gisement de Chama Ammonia. Nons arrivions ensuite au petit port de la Couronne où, après un frugal déjeuner , nous nous met- tions en relation avec les pêcheurs de corail. — ai — Mais , déjà , nous avions perdu de vue l'un de nos compa- gnons, que l'amour de la stratigraphie avait emporté. M. Th. Ebray , attiré par les falaises de la côte , éludiait les assises tertiaires des environs et faisait, comme nous l'apprîmes un peu plus tard , une ample récolte des fossiles si remarquables de la mollasse supérieure, consistant principalement en échi- uides et lamellibranches. Après avoir en vain cherché notre collègue dans tous les coins et recoins , nous fûmes forcés , bien à regret, de commencer sans lui nos explorations. Pour nous donner une idée de la beauté du corail indigène on nous en montra dans l'église du village de magnifiques pieds d'un rouge éclatant, garnis de branches très-serrées, dont le développement en tous sens n'était pas moindre de 30 centi- mètres. Ces splendides touffes ornaient l'autel de la Vierge: touchant et naïf hommage des marins , qui mettent ainsi sous la sauve-garde de leur protectrice ce précieux produit de la mer , la richesse et la gloire du pays. Au sortir de l'église , nous appelâmes encore en vain 1\I. Ebray. En vain fînies-nous résonner tous les échos d'alen- tour : l'obstiné stratigraphe n'entendit pas ou se boucha les oreilles : il fallut nous embarquer sans lui. La pêche se faisait à une lieue environ au large ; tout en fdant notre route avec une rapidité à laquelle j'étais loin de m'attendre avec la brise à peine sensible qui nous poussait , M. IMartin et nos complaisants marins nous donnaient des détails pleins d'intérêt sur los productions du golfe, sur les animaux et les plantes marines qui s'agitaient sous nos yeux et nous apparaissaient comme dans un aquarium de cristal , tant l'eau était limpide. Bientôt, toutefois, la profondeur nous empêcha de jouir de ce magique spectacle, et le patron de la barque nous mit au cou- rant, dans son langage vif et coloré, du gisement etdes habitudes du corail; c'est alors que je pus me rendre compte del'exacti- - iM - tude scrupuleuse avec laquelle Marsilly (1) a traité de ces zoophytes. On eût dit que notre marin répétait un chapitre de l'Histoire de la mer. Il nous dit , en effet , que le corail naissait toujours dans des anfracluosités sous-marines, mais surtout dans des es- pèces de cavernes creusées dans le tuf que forme sa mollasse en se minant par l'action de l'eau de mer , comme la lune, ajoutait-il, mange la pierre au sein de l'air (2). Ces sortes de grottes sous-marines sont très-abondantes dans les environs de la Couronne ; elles servent de retraite à des milliers d'ani- maux marins qui percent et fouillent la roche dans tous les sens; leur travail incessant fait avec les siècles d'énormes excavations , et c'est dans ces grottes que le corail se plaît , c'est là qn'il accumule ses élégantes arborisations. Comme le corail pousse lentement , quand une de ces ca- vernes a été explorée avec soin et bien dépeuplée , il faut nécessairement laisser s'écouler un certain nombre d'années avant de l'explorer de nouveau. Riais ces cavernes sont nombreuses : quand il n'y en a plus, il y en a encore, et dès qu'on découvre une nouvelle caverne corallifère, il y a grande joie parmi les pêcheurs, car on a l'espoir d'une ample moisson, et avec la manière actuelle d'opérer on est sûr de ne rien perdre , de ne pas écorner , rompre et désoler , comme dit ^larsilly , toutes les nouvelles formations de cette belle plante (3). Une autre excellente observation de Marsilly nous fut con- firmée par nos pêcheurs. En effet , le corail ne s'applique (1) Histoire physique de la mer , par L.-F. , comte de Marsilly.— Amsterdam, 1725. (2J Préjugé répandu partout sur l'action corrosive de la lune. (3) Marsilly croyait, en eirel, et avec lui la plupart des anciens natu- ralistes, que le corail était une véritable plante dont les polypes blancs qui le sécrèteat étaient les fleurs. - UÉ — jamais sur le fond ou plancher des giottos sous-niariiics , mais, au contraire, à ce qu'on peut appeler leur plafond : de sorte qu'au lieu de pousser la tête en haut, il croît toujours de telle façon que ses rameaux se dirigent per- pendiculairement vers le centre de la terre , le pied' restant appliqué verticalement à la paroi supérieure. C'est même sur cette particularité qu'était basé l'ancien procédé de pêche , procédé barbare et qui faisait en somme un affreux ravage pour obtenir un très-mince résultat. La drague raclait impitoyablement les portions saillantes de ces précieuses cavernes , brisant par-ci par-là quelques branches de corail, détruisant par parcelles les plus belles touiïes dont la plupart des morceaux tombaient au fond de la mer. Le P. Dan nous montre, dans son Histoire de Barbarie, la manière dont on se procurait le corail : « Les pescheurs ont un grand rest attaché à de longues « cordes , parce qu'il y a quelquefois jusqu'à cinquante « brasses d'eau dans les endroicts où ils font leur pesche. En « ce rest ils mettent de grosses pierres pour le faire aller au « fond , si bien que par la violence de l'eau et du courant il (i entre sous des rochers , en certaines grottes extrêmement (( creuses et faites en forme de voûtes , où croist le corail et ') où il s'attache, ayant les branches qui pendent en bas. » ;Marsilly nous indique (1) la manière dont on péchait, de son temps, le corail , tant au cap Couronne que dans divers autres points de la Méditerranée., On se servait , à cet effet , de deux sortes d'appareils. « Les Provençaux appellent l'un salahre , 1 autre engin : « le premier, qui est celui dont ils se servent en haute mer << pour fouiller sous l'eau dans le rocher, est composé de « deux poutres en croix , ayant dans l'intervalle de l'angle (1) Marsilly, loc. cit., p. 110 : Du Coroil. — ûû — ^ fortes et chargées et d'autres plus serrées : les grandes « servent pour arracher les rameaux , et les petites pour « les envelopper. Le second est une espèce de cuillère, com- te posée d'un cercle de fer , d'un pied et demi de diamètre , « ayant au fond un sac de rets, qui aux deux costés a aussi prochanl du rivage septentrional du « bassin mcditeiranéen on du rivage méridional du bassin du " Nord , soit le lias, soit uiénie les terrains plus anciens. .■ Ces explications, toutes, sans exception, basées, selon moi , sur des faits inexacts on sur des idées préconçues , constituent, comme nous allons le voir, une grande con- fusion. !Ne serait-il pas bientôt tem[)s (jue les esprits sérieux abandonnassent des théories prématurées et se missent ré- solument à la recherche des données qui manquent hialheu- reusement encore à un aussi haut degré, et qui nous con- duiront seules à la connaissance de la vérité ? Ne serions-nous pas plus avancés si, à la place des théories sur les soulèvements, des cartes de rivages, de la recherche dès galets côtlers des mers jurassiques , des rêves sur le mé- tamorphisme, des interminables discussions sur la limite des étages, etc. , nous avions un peu plus de rt'nseignemenls sur la stratigraphie positive des couches, sur l'importance des dénudations , sur l'âge des dislocations , sérieusement dis- cuté, sur la nature, la direction, !^s allures des no.iibreuses cassures qui sillonnent la France, un peu plus d'expériences synthétiques sur les phénomènes qui oui dû se passer au moment des éruptions plutoniques, un plus grand nombre d'observations géologiques sur les altérations des roches, des données plus certaines sur l'habitat des mollusques, sur la pro- fondeur à laquelle les lithophages ont pu s'établir, etc., etc.? Non-seulement nous serions plus avancés , mais encore nous n'aurions pas le désagrément de combattre des asser- tions aussi erronées. Je commence donc par faire remarquer, eu opposition aux paroles précitées du savant professeur de la Sorbonne , qu'ayant eu l'occasion de visiter avec notre confrère, M. de Ferry , les environs de Lucenay , près de Lyon, nous avons — 56 - trouvé la grande oolithe du département du Rhône ^ active- ment exploitée, beaucoup mieux développée que celle de Saône-et-Loire et particulièrement celle de Mâcon où le massif oolithique du Lucenay, correspondant à la grande oolilhe proprement dite, et mesurant dans les environs de cette localité près de 70 mètres d'épaisseur, est remplacé par un en- semble de couches marneuses de UO à 50 mètres de puissance. Ces observations sont d'ailleurs relatées dans le Bulletin de la Société géologique de France (réunion extraordinaire à Lyon, 1859). Depuis lors , nous avons poursuivi nos recherches dans le bassin du Rhône , et nous n'avons pas tardé à faire connaître la stratigraphie du jurassique inférieur de la Verpillière [Bulletin 1863); j'appelle, dans ce travail, l'attention des géologues sur la puissance de la grande oolithe de cette contrée ; c'est dans cette formation que sont taillées les car- rières de pierre rouge de la Grive {great oolite) ; les car- rières de pierre oolithique de Trept [forest-marble) et celles du choin de Trept ( partie supérieure du forest-marble , désignée depuis longtemps par de Bonnard sous le nom de calcaire conchoïde). En consultant ma note intitulée : Sur la présence de l'étage bajocien et de l'étage bathonien à Crussol (Baillière et fds, 1863), on peut se convaincre que ces étages sont bien représentés dans cette localité; en outre, j'ai voulu rechercher si la présence de l'oolilhe inférieure et de la grande oolithe était un fait particulier à Crussol , ou bien si ces deux étages affleuraient dans toute l'étendue de l'Ar- dèche, et j'ai publié à ce sujet un mémoire qui a éié im- primé dans les Annales de l'Académie de Lyon. Je démontre que ces deux étages sont partout bien développés dans ce département. Il me restait à visiter les Alpes et à examiner si , con- — 57 — trairement à tout ce qui a été imprimé sur ces montagnes , le système oolithique y fait réellement défaut. Je dois, avant d'entrer en matière, rechercher attentive- ment l'état de nos connaissances sur ce point important. Nous puiserons nos renseignements dans la Description qèo Logique du Daupliiné, par iM. Charles Lory, en passant sous silence les travaux antérieurs qui lui ont servi de base , c'est- à-dire ceux de iWM. Élie de Beaumont et de Thiollière. On sait, d'ailleurs, que ces deux géologues admettent, sans aucun doute , la superposition anormale de l'oxfordien et du lias. M. Lory divise, dans l'ouvrage précité , les régions jurassiques en trois parties: 1" le plateau calcaire du nord du département de l'Isère se rattachant au Jura ; 2° la région des chaînes centrales des Alpes ; 3° la région des chaînes secondaires. Dans la première , l'habile géologue de Grenoble reconnaît les divisions suivantes : 1° Grès et calcaires siliceux infrà-oolithiques: 2" Calcaires à entroques et à polypiers; 3° Étage de la grande oolithe; W Étage callovien ; 5° Étages oxfordien et corallien. Dans la deuxième région, M. Lory ne reconnaît que la formation liasique. M. Lory s'exprime ainsi , quant à la troisième région , qui comprend les environs de Grenoble : « Le lias est le terrain le plus ancien qui apparaisse dans celte région : même il ne se montre à découvert que ^ur la lisière orientale , le long des vallées du Drac et de la Durance , et dans deux déchirures des terrains supérieurs aux environs de Nyons et du Buis. Partout ailleurs . il dis- paraît sous une grande épaisseur de couches m.ar?ieuses ou calcaires appartenant à la partie moyentie des terrains ju- rassiques , à l'étage oxfordien ( J. ? ). " — 58 — Le géologue de Grenoble conclut (et nous avons vu déjà qu'il faut être très-sobre dans ce genre de conclusion) : « // résulte de là que toute cette zone extérieure de l'em- placement actuel des Alpes a été submergée durant la période du dépôt des roches oxfordiennes. » A la suite de mes publications sur Grussol, M. Lory revient sur la question (iu jurassique des Alpes dans la troi- sième partie de la description géologique du Dauphiné (186Zi), en disant : (( Il résulterait de là que le groupu ooli- " thique inférieur est em ore bien caractérisé et presque com- « plet à Grussol, et c'est une probabilité de plus pour (|ue de " nouvelles recherches de fossiles conduisent à en reconnaître (( des représentants dans nos calcaires sous-oxfordiens , tels M que ceux de Gorenc, etc. G'esi un des sujets de recherches « les plus intéressants pour compléter la géologie de nos « contrées. » On trouve dans le Bulletin de la Société géologique de France (mars I86/1) une iNote sur la stratigraphie du système oolilhique inférieur du nord du département de la Savoie , par Th. Ebray , où l'on voit qu'il existe entre les couches à Ammonites macrocephalus et le lias supérieur des environs du Fori-Barraux une série de couches qui ne peut èire assi- milée qu'à l'oolithe inférieure. ^ Fidèle à notre méthode de ne faire de la stratigraphie qu'en suivant les couches sans laisser de lacunes , nous examinerons d'abord le système oolitliique inférieur du sud du Bugey , notamment celui qui affleure aux enviroiih de St- Ranibert. Nous suivrons, dans notre Étude, le chemin de grande communication de Nantua jusqu'à l'embranchement d'un autre chemin qui va à St-Jérôme. On rencontre d'abord au-dessous de la Madone des cal- caires grisâtres, quelquefois sub-lamellaires , contenant les — 59 — encrines bajocieimes, des TetebraiuLa perovalis, des frag- iiu'iiis iVAmmoîiites Murchisome ; au-dessus se voient d'autres couches brisées et triturées à pioximité d'un |)etii accident géologi(iue qui empêche de relever nue coupe bien nette ; nous aurons, d'ailleurs, l'occasion de compléter nos ren- seignements dans les déblais du chemin de St-Jérôme. Ces dernières couches, au milieu desquelles on rencontre des bancs pétris (.VOstrea acwninata, sont' recouvertes d'une assise ferrugineuse très-fossilifère, dans laquelle nous avons recueilli les principaux fossiles suivants: Ani. Par/dnsoni, Avi. ur busiigerus , Collyrites Eudesi , Ihjboclypus? On sait que le Collyrites Eudesi offre une forme inter- médiaire entre le Collyrites ovalis et le Collyrites ringens ; elle est plus arrondie que celle du Collyrites ringens et plus anguleuse que celle du Collyrites ovalis. Le Collyrites AWe^i diffère, au surplus, de ce dernier par un anus plus élevé et une région anale plus tronquée, V Hyboclypus de cette assise est quelquefois assimilé à VHyboclypus gibberulus; mais il en diffère notablement et constitue une espèce ou une variété qui se rencontre dans la couche à Collyrites ringens du Maçonnais. Puis viennent des bancs assez épais dans lesquels là silice joue, comme dans les calcaires oolithiques de Lu- cenay, un rôle assez iniportant et qui se décèle par de nom- breux silex ou charveyrons à formes quelquefois spongioïdales. Os bancs sont exploités et fournissent de la pierre de taille; ils supportent d'autres bancs contenant des tubulures remplies quelquefois d'une matière pulvérulente ([ui, exposée à l'ac- tion des eaux j^luviales, est délayée en formant des vides au milieu de la roche. Ou a alors le calcaire ruiniforme du Maçonnais, dt- la Côte-d'Or et de la Nièvre, (jui se ren- contre partout à la base du bradford-clay. Il est difficile de préciser le corps évidemment orgiinique auquel sont dues le tubulures; je serais porté à l'assimiler à un fucus. — 60 — On voit affleurer sur ces dernières assises une couche fort remarquable d'argile ferrugineuse , montrant parfois des oolithes de même nature ; elle est très-fossilifère et nous a permis de recueillir en peu d'instanls les fossiles suivants : Ammonites arbustigerus , Am. Backeriœ, Am. subdiscus, Thracia viceliacensù . MityLus gibbosus , Rhynchonella spinosa, NucleoUtes ciunicularis, Coilyrites ovaiis, faune qui correspond entièrement à celle des marnes à Coilyrites ovaiis de Fougues et du iMàconnais , à la base du bradford- clay. Cette couche est surmontée par un massif marneux Gssile qui contient encore le Coilyrites ovaiis, mais dans lequel nous avons rencontré peu de fossiles; il est souvent recouvert par la végétation. Le chemin de St-Jérôme et de Sl-Jean-le-Vieux passe dans le thalweg d'une petite vallée qui est occupée, sur le versant gauche , par des calcaires compactes argileux jau- nâtres, quelquefois bleuâtres, qui supportent une nouvelle couche à oolithes ferrugineuses contenant des Ammonites macrocephalus ; cet horizon est surmonté par des marnes bleuâtres avec Am. anceps , qui constituent le véritable kelloway-rock des Anglais. En approchant de la ferme dite Creiac-Grange , on con- state les premières couches de l'étage oxfordien avec Am. cordants , Am. biplex , Eugeniacnnus caryophyllatus , etc. Les dernières assises du kelloway-rock sont durcies, usées et perforées. En suivant toujours ce même chemin, on arrive au point culminant de la montée où le système oolilhiquc inférieur reparaît de nouveau , et l'on constate , en descendant le chemin de Sl-Jean-le-Vieux, les superpositions suivantes : 1" Calcaire blanchâtre, dur. quelquefois sub-lamellaire, correspondant à un calcaire à enlroques; — 61 — 2" Calcaire peu épais avec polypiers (1) ; Z° Couche pétrie de Terebraiula PhiUipsii; W Couches de marnes avec nombreuses Oslrea acumi- nata ; 5" Rudiments de marnes ferrugineuses à CoLlyrites Eu- desi; 6" Calcaires compactes à charveyrons terminés par les assises ruiniformes ; 7° Couche à CoLlyrites ovalis. Environs de Grenoble. Mon premier soin, en arrivant à Grenoble, a été de visiter M. Lory et la collection du Muséum afin, d'une part, d'examiner si, parmi les fossiles recueillis par les géologues de la localité, il se trouvait quelqu'exemplaire qui pût me mettre sur la voie des recherches que j'avais à faire, et, d'autre part, d'inviter notre savant confrère à m'accompagner dans mes courses. M. Lory me confirma verbalement l'opinion qu'il a expri- mée dans la troisième partie de la Description géologique du Daupbiné, en me disant qu'il connaissait à Bauqueron un affleurement d'une roche pseudo-oolithiqiie qui pourrait bien appartenir à la grandeoolitheetdans laquelle on avait rencon- tré des fragments d'Ammonites qu'il s'empressa de me mon- trer. Je reconnus immédiatement \'A7n. arbustigerus parfai- tement caractérisé, et je priai notre confrère de vouloir bien m'accompagner sur le gisement en question, certain d'avance (1) Notre ami, M. de Ferry, m'a accompagné dans ma course aux environs de Sl-Ramberl, et c'est à lui que je dois la détermination des Polypiers, famille dont il s'occupe, comme ^n le sait, avec beaucoup de succès. \ - 6? - qu'il me servirait de polut de départ d'une succession in- téressante. Nous visitâmes d'abord les carrières supérieures de (^orenc ( altitude 500"' ) ; elles sont taillées dans un calcaire bleuâtre oolithique de 6 à 8 mètres de puissance, et couronnent un petit mamelon limité, d'un côté, par une faille ; de l'autre, par les atfleurements supérieurs calloviens. Ce point ne per- mettait donc pas de poursuivre mon étude d'une manière facile; cependant je fis remarquer à notre savant confrère que la partie supérieure de ce massif avait été dénudée et contenait des galets très-arrondis d'un calcaire bleu que nous retrouverons , d'ailleurs , dans sa position normale. D'un autre côté , nous trouvâmes dans cette roche des plaques d' Hernie idaris entièrement analogues à celles de VHemicidaris Luciensis , et des articles fort bien conservés à! Apiocrinus ; d'ailleurs, les échantillons à' Ainmoniies ar- bustigerus provenant de ces carrières ne nous laissèrent aucun doute sur la présence de l'étage bathonien. J'ai comparé les articles d'encrines aux encrincs que je possède du forest-marbie de Fougues, et j'ai trouvé les espèces identiques. Elles peuvent être rapportées à VApio- crinus Parkinsoni (d'Orbigny). iM. Lory , prié de me conduire sur un autre affleurement de ces calcaires, me fit connaître l'établissement hydro- ihérapique de Bauqueron, dont les fondations reposent sur ces calcaires ; nous remarquâmes que les formations se redres- saient fortement vers le sud-est et permettaient de constater toute l'épaisseur de ces calcaires oolilhiques. Nous cherchâmes alors à descendre vers le nord , dans un profond ravin d'un accès diCficile ; mais je fis remarquer à M. Lory qu'en nous dirigeant vers le sud, c'est-à-dire dans les vignes , nous rencontrerions les couches suivant leurs tranches, ce qui nous tlonnerait plus de chances ùo réussite. - 63 - lVou,s exploràinesdonc Ws superpositions eu desceiidaiu les vignes et en pous dirigeant vers ja ferme de Montgepet; nous ne tardâmes pas à rencontrer , dans les calcaires mar- neux noirâtres qui supportent les calcaires oolithiques , de^ Possidonomies que je reconnus bientôt être de la même espèce que celle du bathonien de Grussul et de La Voulle. Cette espèce est plus large que l'espèce callovienne; elle a été rencontrée, par M. de Ferry, dans les marnes batho- niennes de Màcon, et par M. Quenstedt, dans le jura brun, au-dessous de VAm. tnacrocephalus ; c'est la Pçssi- donomya Parkinsoiii de cet auteur. En continuant à descendre ces vignes , je lis remarquer à M. Lory que nous allions bientôt atteindre les calcaires durs de Cr;issol, assez riches en Ammonites, et je ne tardai pas, en effet, à montrer à notre confrère des fragments bien re- connaissables d'Am. biflexuosus , d'Am. Ebrayanus (de Ferry), d'Am. Parkinsoni et d'une autre espèce appartenant à la forme générale des Tatrici , forme qui, dans le midi de la France, a induit plus d'un géologue en erreur. Nous savons que celte forme , que l'on reconnaît à tort comme spéciale à loxfordien, s'obser\e justpe dans le lias. Elle se rencontre dans le cirel du Wont-d'Or, dans le lias supérieur de la Verpillière, dans les calcaires jurassiques inférieurs de (^astellane. C'est, tour à tour, VAm. tatricus , Calypso , Mimatensis, etc. Quand on a affaire à des petits échan- tillons, ce qui arrive généralement, la distinction des espèces est presque toujours impossible. Il ne nous reste plus, dis-je en riant à M. Lory, qu'à constater la présence du véritable calcaire à entroques pour établir la série complète du jurassique inférieur, et au même instant nous vîmes, à quelques pas de nous, un atlleuremcnt de calcaire compacte que nous nous hâtâmes d'examiner. Notre surprise fut grande en voyant là un calcaire à en- — 64 — troques aussi typique que celui de la Bourgogne et con- tenant les entroques caractéristiques du bajocien. Je ne tardai pas à rencontrer un gros fragment d'Ammonite que je remis à M. Lory. Sa conservation n'est pas belle ; mais il a les plus grands rapports avec certains Jm. Martinsu. L'altitude de Bauqueron étant de 430 mètres , celle de la vallée de l'Isère de 211 mètres, la puissance du système oolithique inférieur est certainement supérieure à 300 mètres, puisque nous ne mettons pas en ligne de compte l'amai- grissement des systèmes argileux ou marneux vers leurs affleurements. C'est à peu près la puissance de ce système dans la Nièvre, la Côte-d'Or, le Maçonnais et le Lyonnais. Le croquis suivant donne la disposition des couches de la colline de Bauqueron : Bauqueron (iSO"). 4 1° Calcaire bleu oolithique avec Apiocrinus Parkinsoni , Hemicidaris Luciensis , Am. arbustigerus (b"'); 2" Cordon ferrugineux ; — 65 — 3° Marnes avec Possdonomya Parkinsoni; h° Couches avec Fucoides salarium; 5" Calcaires durs, en petits bancs, contenant Am, bi- flexuosus , Am. Ebrayanus , Am. Parkinsoni ; 6° Calcaire à enlroques ; 7° Lias supérieur recouvert par les alluvions de l'Isère. La nuit nous ayant surpris, jugeant d'ailleurs la question sufiSsamment élucidée, nous rentrâmes à Grenoble; mais, réfléchissant à la parfaite similitude du système oolithique infé- rieur de cette localité et de celui de Crussol, jefus étonné de n'avoir pas rencontré le niveau si caractérisé des Fucoides. J'ai montré, en effet, qu'il existe à Crussol, au-dessus de cal- caires durs à Am. Mariinsii et Am. arbustigerus , une couche très-remarquable de Fucoides, confondus par M. Uu- mortier avec les Fucoides de la base du calcaire à enlroques et se poursuivant jusqu'au-delà de Privas. Mes occupations ne me permettant pas de séjourner à Grenoble plus long-temps , je fus obligé de laisser provisoire- ment cette question de côté , me promettant bien cependant de saisir le premier moment favorable pour la reprendre. Je revins , en effet , vers le milieu du mois de décembre , en vue de rechercher spécialement ce niveau intéressant: j'explorai de nouveau la colline de Bauqueron, et au bout de quelques heures de recherches , je fus assez heureux de retrouver ces Fucoides dans la position qu'ils occupent à Crussol, c'est-à-dire reposant sur les calcaires noirs à am- monites. Cette couche se rencontre un peu au-dessus de l'affleurement du calcaire à entroques ; il faut, pour la con- stater, enlever une petite épaisseur de terre végétale que ia culture des vignes renouvelle sans cesse. D'ailleurs, les Fucoides se rencontrent on cassant ks pierres détachées de ce niveau et qui reposent directement sur le sol. J'ai remis les Fucoides renconirés par moi à --- 66 — M. Lory ; ils se rapportent tout-à-fait à l'espèce de Crussol , qui diffère au surplus entièrement de celle du calcaire à Fucoïdes de Lyon. La puissance considérable du système oolithique inférieur des environs de Grenoble ne permet pas de supposer que cette formation s'arrête en ce point: elle doit affleurer au sud de celte ville et se relier aux formations analogues des Basses-Alpes et du Var. C'est ce que nous chercherons à mettre en évidence dans nos prochaines publications, MM. Perrier et 0. Fauvel présentent, comme membre correspondant, M. Husnot, naturaliste à Gahan (Orne). SÉANCE DU 6 FÉVRIER 1865. Présidence de il. PERRIER. DONS FAITS A LA SOCIÉTÉ, Uc la,' pari de Son Exe. iVl. le Ministre de rinstruciion publique : Revue des Sociétés savames, n° du 30 décembre 186^/ De la part de M. A. Landrin : Coquilles nouvelles de la faune égyptienne , in-S" de 7, pages avec 1 planche. Versailles, 186^. De la part de M. Coyteux : Rapport fait le 8 novembre 186i par M. Trouessart , professeur à la Faculté des sciences de Poitiers , sur un ou- vrage intitulé : Discussion sur les principes de la physique , par M. Coyteux , et Réponse de M. Coyteux ; broch. in-8» de 32 pages. Poitiers , 186i. La Société a reçu , en échange de ses publications : Congrès scientifique de France, 30* session, tenue à Chambéry au mois d'août 1863 ; 1 vol. in-8° de 686 pages et 2 planches. Paris, 1864. Bulletin de la Société géologique de France , 2" série , tome XXI , feuilles 26 à 28 , 1 planche. Paris, 1863-186Zi. Bulletin de la Société académique d'agriculture , belles- lettres , sciences et arts de Poitiers , in-/i", p. 89 à 92 ; juillet à décembre 1864 , pages 202 à 344. Poitiers , 1864. — 68 — Sitzunsberichte (Comptes-rendus des travaux de l'Aca- démie de Munich , in-8° avec planches, l'^'" trimestre 186Zi, II"' 3, 4 et 5. Supplément, de la page 177 à 490. 2" trimestre 1864 , u" 1 , de la page 1 à 90. Bulletin de l'Académie impériale des sciences de St- Pétersbourg , grand in-4" , t. V , n" 3 , feuilles 9-36. Idem , t. VI , n"' 1-6 , feuilles 1-36 avec planches. Idem, t. VII , n°' 1 et 2 , feuilles 1-11 avec planches. De la part de. l'Université royale de Norwége : Botanisk reise i valders og de tilgrœndsende egne , 1 vol. in-8'' , 150 pages et 1 carte. Christiania , 1864. Det kongelige vorke Frederichs Universitets aarsbereituing for aarrel 1862 , broch. in-8° de 54 pages. Christiania. Meteorologische Beobachtung ( Observations météorolo- giques faites à l'Observatoire de Christiania, pendant les années 1848-55, 3" et 4Mivraisons, p. 281 à 488. Chris- tiania, 1864). Om de geologiske ferhold paa Keyststrœningen afnordre Bergenhus amt., af M. Irgens et Th. Hiortdahl , 18 pages, avec une carte. Christiania, 1864. Om Snebrœen folgefon, af S. -A. Sexe , in-4° de 36 pages avec une carte. Christiania, 1864. Mittheilungen der Schweizerisclien entomologiscken ge- sellscliaft, in-4'', n° 8, novembre 1864, p. 245-252. Bidletin de la Société vaudoise des sciences naturelles , t. VIII , n" 51 , in-8° avec planche. Lausanne , 1864. CORRESPONDANCE. Le Secrétaire donne lecture : 1° D'une circulaire de S. Exe. M. le Ministre de l'In- struction publique , demandant de faire connaître les noms des membres de ia Société qui se proposent de faire des — 69 — lectures à l'une des trois séances du Comité des Sociétés savantes, dont la réunion extraordinaire annuelle aura lieu les mercredi 19, jeudi 20 et vendredi 21 avril prochain. !M. le Président demande quels sont ceux de MM. les membres résidants et correspondants de la Société qui se proposent de faire des lectures à ces séances. MM. Eudes-Deslongcliamps , Morière , Pierre , de L'Hô- pital , Albert Fauvel , Eugène Deslongchamps , membres résidants, et M. de Ferry, membre correspondant, remettent en conséquence , à M. le Président , les titres des mémoires qu'ils se proposent de lire au Comité. Le Secrétaire donne également lecture : D'une lettre de M. Sœmaim, membre correspondant à Paris, qui , à la prière de M. Eugène Deslongchamps, a bien voulu se charger de recevoir à Paris les cotisations des membres correspondants , et d'être l'intermédiaire de la Société pour envoyer les volumes du Bidletin et des Mémoires , et faire rentrer le plus activement possible les cotisations en retard ; D'une lettre de M. Munier-Chalmas , préparateur de géologie à la Faculté des sciences de Paris , annonçant l'envoi d'un mémoire pour le BuUeiin en cours de publi- cation ; D'une circulaire de la Société scientifique et artistique d'Apt , annonçant que cette Société met plusieurs prix au concours , sur des sujets littéraires et scientifiques , pour l'année 1865-1866; D'une circulaire du maire de la ville de Niort ( Deux- Sèvres) , annonçant à la Société l'ouverture d'une exposition artistique , industrielle et agricole , qui aura lieu pendant le — 70 — mois de mai prochain , et demandant que la Société veuille bien lui prêter son concours. M. Eugène Deslongchamps fait part à la Société de la lettre suivante, qui lui a été adressée par M. Emile Dé- planche , chirurgien de la marine , en station à la Nouvelle- Calédonie, et membre correspondant de la Société. « Chepenehé, Lyfu ( îles Loyally), 17 décembre 1864. a Mon cher Eugène, « J'ai reçu avec un vif sentiment de plaisir la brochure et que tu as écrite sur la géologie de la Nouvelle-Calédonie (1). ce J'ai lu attentivement ton travail et je n'y ai trouvé que ft très-peu d'imperfections : ainsi , page 7 , ligne U , tu écris « marchepied au lieu d'archipel. « Page 22 , le tronc du calamité est indiqué comme pro- a venant des environs de Porl-de-France ; c'est une erreur: « le tronc de ce calamité fut trouvé par moi sur l'îlot au « charbon , au pied du Mont-d'Or , à 30" sud du cap St- cc Vincent ; c'est dans cette partie de la colonie que furent « découverts les premiers affleurements du charbon. « Même page , les boules de mélaphyre ne sont pas toutes « aussi petites ; il en existe de grosses comme une barrique. et Je suis , comme tu le sais sans doute , à Lyfu ( îles ce Loyalty ) , depuis 8 mois. La lecture de ton travail m'a Cl suggéré une idée qui , au reste, l'appartient (2) et que je (1) Voir (VIII' volume du Bulletin de la Société Linnécnne de Nor- mandie, p. 332) le mémoire de M. Eugène Deslongchamps, intitulé: Documents sur la géologie de la Nouvelle-Calédonie, sui\is du Catulogue des roches recueillies dans celte île pur MM. Jouan et E. Déplanche, et la description des fossiles triasiqncs de l'île Hugon , dépendance de cette colonie, 47 pages et 2 planches. (2) Voir p. 340 du même volume. — 71 — « mettrai à exécution si les circonstances et les moyons me « le permettent. M. Jnuan ne s'est pas trompé sur le ca- « ractère du sous-sol : j'ai déjh pénétré dans plusieurs ca- « vernes très- profondes , le plus souvent en rampant sur le ce ventre ou sur le dos ; si j'étais poète , je te raconterais « combien j'y ai vu de belles choses. La plus remarquable « est dans une grotte voisine de notre camp. Après être « descendu à 30 ou .'lO mètres sous terre par un long boyau (( vertical , l'on arrive à une immense grotte dont la voûte tt est à 10 mètres de hauteur environ. Des milliers de stalac- « tites s'en détachent et viennent se refléter dans les eaux « éclairées par les torches. Des stalagmites aussi nombreuses (( cherchent à atteindre la voûte , elles affectent les formes V les plus bizarres, et l'une d'elles , vue dans la pénombre I' d'un gros pilier , ressemble à s'y méprendre à la statue de (' la Vierge portant le divin Enfant. « D'autres grottes , au lieu d'être sous terre , sont à ciel (' ouvert : telles sont celle de Jacho qui forme un immense « entonnoir de 60 mètres de profondeur , au fond duquel se (( trouve une masse d'eau do 17 mètres, et celle de Che- « penehé, où nous prenons l'eau nécessaire : elle a 15 mètres « de profondeur et s'étend ^ous le sol à une distance in- (( connue. Cette grotte a sa légende que tu liras un jour , tt car je l'ai mise en note. « Je n'ai pas ici la brochure de M. Jouan ; cependant, (c je crois qu'il a commis quelques erreurs qui ne tiennent ft qu'à son court séjour ; au reste , je comparerai et t'en- « verrai échantillonnée mon opinion sur cette île qui est due « certainement à deux soulèvements séparés par un long ft temps d'arrêt. « Voici une coupe de la côte à Chepenehé ; c'est à peu « près partout la même chose : en a' est le sol , actuellement — 72 — a exondé, où je rencontre tous les mêmes caractères d'éro- (c sion que ceux qui se voient aujourd'hui en b b'. « Dans les rares endroits où l'on rencontre une plage , « l'on trouve derrière une surface plane de terrain , plus ou u moins large , plus ou moins profonde , limitée intérieu- (' remeni par une roche à pic où les excavations régulières a indiquent l'ancienne ligne d'eau ; d'où l'on peut conclure (( que, lors du premier soulèvement, l'île, d'une surface bien o moindre que maintenant, n'était qu'un immense rocher à « pic qui n'était abordable par aucun point. « La partie e de l'île est bornée, dans toute sa longueur, (( par une chaîne continue d'antiques récifs dont les plus « hauts ont plus de 70 mètres; voici mon opinion là-dessus: « a a', niveau de la mer avant le soulèvement ; b, sommet « du récif ; c, niveau de l'eau après le premier soulèvement ; (( d, niveau au deuxième. « Du côté du large , les coraux formaient , comme on le « voit partout, une muraille à pic, tandis que le côté opposé — 73 ~ (( offrait une surface plane qui forme actuellement le centre « de l'île. (( Lors du premier soulèvement, le sommet b était le seul « point apparent du récif. Il se souleva jusqu'en c. En ce « point , les eaux battirent et y formèrent les cavernes pro- « fondes que l'on y remarque sur une ligne parfaitement c< parallèle. « Le second soulèvement se fit-il tout d'un coup ou pro- ie gressiveraent ? La première hypothèse me semble plus « juste. En effet , les roches sont à pic sans érosions , sans (( cavernes, et celles-ci ne commencèrent qu'au niveau de « l'eau d , lorsque le calme se fut rétabli. Il résulte de tout et cela que le côté e de l'île , séparé de la partie c par la « montagne , ne daterait que du deuxième soulèvement. « Pendant mon séjour ici , je me suis , bien entendu , it occupé de zoologie ; j'ai recueilli une vingtaine d'espèces « d'oiseaux , cent espèces de plantes , vingt de reptiles , « quelques coquilles , beaucoup de beaux et curieux insectes « (Fauvel ne saura où donner de la tête). « A propos de reptiles, il se passe ici un fait étonnant : « ces îles en fourmillent tant de terrestres que de marins ; « d'où viennent-ils , quand en Calédonie on ne trouve pas « un seul serpent de terre ? » — 76 — La Société a entendu la lecture de cette lettre avec le plus vif intérêt et prie M. Eugène Deslongchamps de remercier, en son nom, son zélé correspondant pour cette communi- cation. M. A. Fauvel indique la .possibilité de rencontrer, autour des flaques d'eau de ces cavernes souterraines, quelques-uns de ces insectes aveugles qu'on a signalés dans les cavernes des Pyrénées et d'autres points de l'Europe. Ce serait une découverte des plus intéressantes, et nul doute que dç tels insectes, provenant de ces îles lointaines, ne montreraient de bien curieux points d'organisation. La Société engage M. A. Fauvel à demander des rensei- gnements, à ce sujet, à M. Déplanche. M. Morière met sous les yeux de la Compagnie une pro- duction végétale qui lui a été communiquée par notre collègue, M. Bertot, pharmacien à Bayeux. Recueillie dans un corps de pompe en bois qu'elle obstrue de temps h autre et qu'on est obligé de faire nettoyer au moins une fois chaque année , ce te substance paraîtrait mettre à peu près six mois à se former. Cette végétation avait d'abord paru à M. Morière se rap- porter aux champignons et , en effet , en consultant les ou- vrages qui traitent de ce groupe de végétaux cellulaires et qui sont h sa disposition , il est parvenu à découvrir, dans le Scouish cryptogamic Ftora de G revillc, l'espèce qui lui avait été remise par M. Bertot et qui n'est autre que ïOzonium auricomum de Link, le Byssus fulva de Hudson , le Bysstis auramiaca de Lamarck ; espèce très-polymorphe dont il rappelle les principaux caractères. Quand la plante est jeune , ou bien elle forme un réseau irrégulier de fibres fines et douces , ou bien ces fibres sont rigides et naissent en divergeant de divers points. Finale- — 75 — ment , la plante forme des masses , variant de figure selon leur situation , composées de filaments serrés , rougeâtres , oranges ou jaunâtres , tellement disposés qu'ils constituent des faisceaux droits , rigides , variant d'épaisseur et généra- lement d'une couleur plus sombre au sommet. Gréville fait remarquer que peu de plantes s'accommodent mieux des milieux dans lesquels elles sont placées. Ainsi , Withering rapporte que Lady Elisabeth Noël recueillit un bel échantillon sur une vieille chaise qui recevait ï'égout d'une citerne. Le dessin que Gréville a donné de cette plante provient d'un magnifique spécimen qui avait été trouvé adhérent à un plafond humide. VOzonium aurico- mtim est aussi du nombre des plantes qui végètent facilement dans les mines , avec privation de lumière, et à une grande profondeur. On trouve plus souvent ce champignon sur les arbres en décomposition, entre l'écorce et le bois. La station signalée par M. Berlot doit convenir parfaite- ment au développement de ce champignon r absence de lumière et une humidité constamment renouvelée ; il a dû se développer dans plusieurs autres corps de pompe où on ne l'avait pas remarqué. VOzonium auricomum, croissant à l'abri de la lumière et offrant les nuances les plus variées et quelquefois les plus vives, devrait aussi fournir des obser- vations curieuses sur les causes de la coloration dans les divers organes des plantes ; observations qui viendraient s'ajouter à celles qui ont déjà été faites sur le même objet, M. iVloricre montre ensuite plusieurs échantillons du Pseii- dodiadema hemisphctricum provenant du corai-rag inférieur desenvironsdeTrouville (niveau du Cidaris florigemma). Ces échantillons, d'une magnifique conservation , sont aussi frais, leurs tubercules et leurs ambulacres sont aussi nets que s'ils étaient vivants. Il en est de même d'un Pygaster umbrella, — 76 — trouvé au même niveau et dans la même localité. Ces objets ont été acquis pour les collections de la Faculté des sciences. Le même membre soumet également à l'examen de la Société un échantillon bien caractérisé d'une troisième espèce d'oursin , le Pygurus lampas , qui caractérise , comme l'on sait, un horizon parfaitement établi dans le cénomanien moyen , c'est-à-dire dans les couches de la craie glauco- nieuse, et correspond à l'un des niveaux des grès verts du Maine.* Cet échantillon a été recueilli récemment par M. Mo- rière, aux environs de Bolbec. Enfin , M. Morière ayant eu l'occasion de visiter derniè- rement les carrières de Sully , près Bayeux , montre à la Société divers fossiles qu'il a recueillis dans cette localité. Parmi eux on remarque une Ptnna appartenant, très-proba- blement, à l'espèce cuneata de Phillips. Notre secrétaire- adjoint se propose de décrire celte coquille, qui n'a été jusqu'ici que mal figurée et sur laquelle il reste de l'incer- titude. Il y joindra une nouvelle espèce de Myoconcha très- différente de toutes celles que l'on a publiées jusqu'ici et qu'il a recueillie dans le même gisement. JVl. Octave Fauvel présente à la Société la note suivante : OBSERVATIONS ORNITHOLOGIQUES FOXJR SERVIR A. LA H^ATJNE NORMi-AJSTDE, Par M. Octave Fauvel. L'une des parties les mieux connues de l'histoire naturelle ne manque cependant pas encore d'un certain nombre de faits intéressants à consigner. Depuis le mois de mai jusqu'à ce jour , c'est-à-dire dans — 77 — moins d'une année , j'ai pu observer tous les faits qui font l'objet de cette notice ; les uns sont rqlalifs aux mœurs et aux différentes apparitions dans nos contrées de certaines espèces; d'autres au nouvel habitat d'une espèce non signalée jusqu'à ce jour en Normandie. 1° Pygargue ordinaire {Haliœtus albiciUa , Degl. ). — Une ? jeune. Dunes de Mervilie. — 21 octobre. C'est 1" plus grand des aigles de notre pays; son enver- gure est de plus de 2 mètres. Il m'a été envoyé vivant et j'ai vainement cherché à l'empoisonner avec de la noix vomique, La strychnine , dont des doses très-faibles agissent presque immédiatement sur les chiens et foudroient, pour ainsi dire, les corbeaux , ne lui a fait aucun effet , quoiqu'il en ait avalé deux grammes, d'abord en petites doses, puis en doses plus fortes. Voyant qu'il ne donnait aucun symptôme d'em- poisonnement, j'ai été forcé de l'étouffer, plus de quatre heures après lui avoir fait prendre le poison. C'est un fait qui n'a peut-être pas encore été signalé et que plus experts que moi pourront apprécier. 2° Bergeronnette printanière {Budytes flava. Lin.). — Un c? en plumage d'été,,tué par notre collègue, M. l'abbé Brard , à Venoix. — Juin. 3° Rousserole turdoide ( Calamoherpe turdoides , Boiéj. — Trois individus: deux d* et une Ç. Bords du canal maritime , dans les roseaux , au Maresquet. — Mai et juin. Le couple avait son nid et , le premier mâle tué , il en revint un second qui , tué à son tour , fut remplacé par un troisième que je ne revis plus après la mort de la femelle. h" Rousserole effarvate ( Calamoherpe arundi- nacea, Boié). — Un seul individu c?, tué dans un champ de — 78 — foin, sur la route de Ouistreham à Hérouville-St-Clair. — 5 juin. Je signalerai , à l'occasion de cette espèce , une erreur de l'exceilenl Manuel d'ornithologie de Temminck ( 2* édit. , 1820-18^0, l""" part. , p. 192), et qui a été copiée par M. Le Sauvage dans son Catalogue des oiseaux du Calvados, (Mém. Soc. Lin. Normandie, t. VI, 1838, p. 182), et par M. Chesnon, dans son Essai sur l'histoire naturelle de la Normandie, 1835, 1'^'' partie, p. 191). Le C. arun- dinacea étant très-voisin du C. palustris , Boié , a été con- fondu avec ce dernier , qu'ils ont indiqué comme peu commun et n'habitant pas le bord des eaux; mais se ren- contrant de préférence dans les colzas, où il niche presque exclusivement ; tandis que c'est le C. arundinacea qui est rare et qui ne se rencontre jamais au bord des eaux , comme le C. palustris qui y est très-commun, 5° Casse-Noix ( Nucifraga caryocatactes , Briss. ). — Cinq individus : deux c? et trois Ç, — Bois de Troarn et d'Écoville. — Novembre. 6^ Perdrix grise {Perdix cinerea, Tem. ). — Variété atteinte d'albinisme partiel. — Environs d'Argentan. — Octobre. 7° Chevalier aboyeur {Glottis canescens, Gm. ). — Deux Ç : une jeune et l'autre en plumage d'hiver. — Em- bouchure de l'Orne. — 8 août et 10 septembre. J'ai vu environ une dixaine de ces oiseaux , toujours isolés ou dans les volées de Gambetta calidris , Lin. ; mais ils sont très-farouches. 8° Chevalier sylvain {Rhynchophilus glareolaflAn.).— Cinq individus : un c? et un ? en plumage d'été ; deux ? — 79 — jeunes et un c? adulte en plumage d'hiver. — Canal mari- lime, au Maresquet. — Juin et août. 9" BÉCASSEAU COCORLI {Anchylocheilus subarquatus, Guld. ). —Cette espèce, que l'on rencontre rarement et par individus isolés, était, cet automne, très-commune à l'em- bouchure de l'Orne et en nombreuses volées de plusieurs centaines d'individus. 10" BÉCASSEAU Temmia {Actodromus Temminckii, Leisl.). — Quatre individus en plumage d'été : trois c? et une ?. — Canal maritime , au Maresquet. — Août. tl° Stercoraire pomarin ( Coprotheres pomarinus , Temm. ). — Un seul individu , vieux. — Octobre. 12° Hirondelle de mer Hansel {Gelochelidon anglica, Montag. ).— Un c? adulte, en plumage d'été, — Embouchure de l'Orne, au Maresquet. — 11 juillet. Cette espèce n'a encore été signalée, à ma connaissance, dans aucun catalogue comme habitant la Normandie. C'est donc, pour nos environs, une espèce nouvelle à enregistrer. Elle est même très-peu répandue en France et rare dans les contrées qu'elle fréquente. Je ne l'ai vue indiquée que de l'arrondissement d'Abbeville , par M. Félix Marcotte ( Mèm. Soc. imp, d'Émulation d'Abbeville, 1861, p. .365), qui en a seulement observé un très-petit nombre d'individus. Elle habite aussi la Belgique {Faune belge, par Edm. Sélys- Longchamps, 1842, 1" partie, p, l/i9), mais y est égale- ment rare. Étant très-voisine du Thalasseus cantiaca, Gmel. , qui est très-abondant sur nos côtes , j'indiquerai ici les principales différences, très-faciles du reste à saisir, qui distinguent ces deux espèces. — 80 — Chez le G, angtica , le bec est beaucoup plus fort , plus court, noir jusqu'au bout, le tarse beaucoup plus long et plus grêle ; l'ongle postérieur est long et droit, la queue est moins fourchue que chez le T. caniiaca, qui a le bec jaune à la pointe et dont l'ongle postérieur est à peine apparent. J'ajouterai, en terminant, une espèce que je ne puis cependant pas citer avec certitude, ne l'ayant pas tuée, l'Échasse à manteau noir [Himantopus menatopterus , Mey). J'ai vu , à l'embouchure de l'Orne , une petite volée d'en- viron dix individus qui ne peuvent se rapporter qu'à cette rare espèce. M. Eugène Deslongchamps fait observer qu'il s'était procuré , il y a environ dix ans , les bécasseaux Temmia et minuta , et qu'il avait eu plusieurs fois occasion de les tuer en parfait plumage d'été , au moment où l'on avait ouvert la partie du canal maritime qui joint la mer à la rivière neuve, sur le territoire de la commune de Ouislreham ; mais , con- trairement à ce qui a été observé cette année par M. Fauvel, et qu'il a développé dans les explications données à la So- ciété au sujet de la note précédente , le bécasseau-échasse était toujours isolé , tandis que le Temmia s'était con- stamment présenté par petites volées de dix à douze in- dividus. Dans l'une des séances précédentes, M. Eudes- Deslong- champs annonça qu'il venait d'acquérir, d'un carrier d'Alle- magne, plusieurs blocs de pierre renfermant évidemment des tronçons de mâchoire inférieure d'un grand Téléosaure à museau très-allongé ; les bouts de ces tronçons s'adaptant très-exactement les uns aux autres, il espérait pouvoir bientôt les dégager de leur gangue et reconstituer cette mâchoire entière. — 81 — Voici la note qu'il a remise à ce sujet : La lougueur de celte mâchoire , avant d'être entièrement dégagée , égalait à peu près celle de la belle lête de Téléo- saurc provenant des carrières d'Allemagne que j'avais acquise à la vente de W. Vaulicr , tnais à laquelle il maïuiuait la mâchoire inférieure. Je crus d'abord que ma nouvelle ac- quisition pourrait bien compléter l'échantillon provenant de la vente Vauticr; mais le soupçon qu'un premier aspect avait fait naître ne se réalisa pas. Je reconnus , à n'en pas pouvoir douter , que la nouvelle mâchoire appartenait à l'espèce décrite et figurée par Cuvier {Oss. foss., t. V, S'' partie, p. 13^ et suiv. , pi. VII , fig, 13) et qu'il crut , mais à tort , être un spécimen plus âgé de son Crocodile de Caen , dont il figure un crâne (même pi. , fig. 1-5). E. Geoffroy-Saint-Hilaire signala l'erreur de Cuvier et désigna le grand spécimen sous le nom de Sicneosaurus megisto- rhynchus , que j'ai rattaché plus tard au genre Teleosaurus avec le même nom spécifique. Ce spécimen recueilli à Quilly , à trois lieues au sud de Caen, était accompagné d'une mâchoire inférieure dont Cu- vier et Geoffroy-Saint-Hilaire n'ont point eu connaissance ; elle était en fragments ; je suis parvenu plus tard à la res- taurer entièrement : elle se voit maintenant dans le musée de la Faculté des sciences de Caen. C'est à celte espèce qu'il faut rapporter la mâchoire inférieure nouvellement acquise ; elle est de quelques cenlimètres plus courte que l'ancienne et ses autres proportions sont en rapport avec cette différence. Les deux mâchoires sont remarquables par leur étroitesse eu égard à leur excessive longueur. La mâchoire inférieure de la tête ayant appartenu à M. Vautier devait avoir plus de largeur et plus d'écarlement entre ses branches. A moins d'une constatation bien positive , il était naturel de croire qu'il n'exislait pas, à l'époque géologique où ont vécu 6 — 8'i — nos lôléosaures, dont les débris cxistcnldans k; fnller's-eartii, on calcaire de (Jacii , deux espèces disliiictes dont la taille et les propoilions de la tête fussent si voisines ; il était tout simple de penser que les différences (qui n'ont été, d'ailleurs, constatées que par la suite ) dépendaient du sexe on de simples variétés. Mais il m'est démontré maintenant qu'il n'en est pas ainsi , et rien n'empêche d'admettre dans le calcaire de Caen deux grandes espèces à museau très- allongé. Celle qui a été connue la première doit conserver le nom de Teleosaurm megistorhynclius , et celle qui a été révélée par la tète du musée Vautier prendra le nom de TeLeosaurus Larteti , que lui imposa mon fils, sur un très- beau dessin qu'il fit de cette tête et qui fut présenté dans une des leçons de M. Hébert, professeur de géoloijie à la Sorbonne, dont mon fils était alors préparateur. Quoi qu'il en soit, lorsque je fus devenu propriétaire de la tète du 2'el. Larteii , il me prit fantaisie de fabriquer, en pâle de carton, pour la mettre à l'abri des cliocs, une sorte de socle figurant la mâchoire inférieure à laquelle je donnai les proportions, sauf un peu liioins de longueur, de la belle mâchoire inférieure du Tel. megistorkynchiis de Quilly. Quand le modèle en carton fut terminé , j'essayai de l'ap- pliquer au crâne du Tel. Larteti ; mais il ne put s'y adapter : il était trop étroit dans sa portion symphysée ; les branches étaient trop rapprochées, et l'angle qu'elles forment en avant trop aigu. Je crus m'èlre trompé en prenant et en appliquant mes mesures , et je remis à un ajtre temps la fabrication d'un socle pour la tête du Tel. Larteti. Dès ce moment , je soupçonnai que nos deux grandes têtes du calcaire de Caen n'appartenaient pas à la même espèce; et la nouvelle mâchoire inférieure est venue encore confirmer ce soupçon. — 83 - Il est sans doute fâcheux que la tête du Tel. megis- torhynchus ait clé aussi mutilée, et qu'on ne puisse aisément établir une comparaison rigoureuse de toutes ses parties avec celles du Tel. Larteti , d'une conservation si parfaite; car, pour tirer parti d'une comparaison d'espèces aussi voisines , il faut autre chose que des fragments difficiles à rapprocher , qui se déplacent aisément et qui peuvent ainsi facilement donner lieu à des erreurs. Cependant , je pense qu'il ne sera pas impossible d'arriver à une restauration suffisante de la tête du Tel, megisto- rhynchus avec ce qui nous en reste. L'empreinte du museau tout entier est très-bien conservée sur la grande pierre existant dans la collection de notre Faculté des sciences (Voir la fig. 13 de la pi. VII déjà citée de Cuvier) ; l'em- preinte du crâne , y compris les arcades fronto-mastoï- diennes, la crête transversale, qui limite le crâne en ar- rière, s'y voient également; nous avons, de plus, le frontal bien entier laissant voir le contour interne des orbites ; une partie du jugal droit; le pariétal , à peu près entier (Voir la fig. 6 de la planche citée de Cuvier) ; puis un très-long bout de museau (même planche, fig. 8 et 9) où se voit la pointe des os du nez. Il sera ainsi possible de reconstituer cette tête , sauf la partie inférieure du crâne complètement perdue et dont nous n'avons pas d'empreinte. Ainsi, on pourra aisément mouler en pâle de carton, sur les empreintes de notre pierre, les choses qui manquent; et en les rajustant aux pièces naturelles qui nous restent , on aura de cette tête une idée aussi exacte et aussi complète que celle que l'on peut prendre de la tête du Tel. Larieii. J'avais essayé une restauration analogue au moyen de dessins des empreintes et des fragments conservés; le ré- résultat de cette restauration présentait des différences assez notables avec mes dessins du Tel. Larteti; mais il me restait — 8/4 — des doutes que le moyen que je propose d'employer fera , je l'espère, disparaître Dès que le temps me le permettra, j'entreprendrai celle opération et je donnerai, dans la suite de mon travail sur les Téléosauriens du Calvados, les dessins des têtes de ces deux espèces. Nous possédons encore, dans les collections de la Faculté, plusieurs autres débris appartenant au Teleoscmrus megis- torhynchus de Quilly , qui furent trouvés en même temps que celles dont je parle dans celte note , et dont le principal est une empreinte de la série presque complète des vertèbres cervicales, avec quelques-unes des apophyses transverses con- servées, divers os des membres, des écailles, etc. Voici les dimensions de la mâchoire inférieure du Tel. megistorhynchus trouvée dans les carrières d'Allemagne : Longueur, depuis l'angle postérieur de la mâchoire jusqu'à l'extrémité antérieure, 0"',98'. Longueur de la portion symphysée , 0"',5^'. Longueur de la partie postérieure de la branche de la mâ- choire, depuis l'angle jusqu'à l'articulation , 0"',11'=. Longueur de la portion alvéolée, 0"',64'', Écartement des angles de la mâchoire , 0"M7' . Largeur à l'origine de la symphyse , 0'",065. Hauteur au même niveau', 0"\0/j5o Hauteur au milieu des branches , 0"',065. Largeur à l'extrémité de la mâchoire, 0"',025. Largeur du disque, O'^^OS^ Nombre des dents, LiO environ de chaque côté. H existe , en effet , en arrière cinq ou six in)pressions occasionnées par la présence des dents postérieures de la mâchoire supérieure , et destinées à en loger les pointes quand les mâchoires étaient fermées; d'où la conséquence qu'il tlevait y avoir plus de dcnls à la supérieure qu'à l'inférieure. — 85 — La plupart des dénis élaiciit restées en place ; il y en a de plus ou moins grandes, sans ordre régulier; ces dernières sont des dents cjui avaient succédé à celles qui étaient tombées , et dans un état plus ou moins avancé de dévelop- pement. Il y a , de chaque côté , quatre dents sur les bords du disque : les deux plus grandes, situées en arrière, sont très- rapprochées l'une de l'autre ; celles-ci mesurent à peu près 0"',03'= de saillie hors des alvéoles. Toutes les dents sont assez faibles, un peu arquées, surtout les antérieures ; un peu carénées en avant et en ar- rière et couvertes de stries saillantes, écartées et inégales. Il était impossible de les conserver en place sans les briser. La pierre se détachait facilement de la surface supérieure de l'os, et les dents se brisaient plus ou moins près du bord des alvéoles ; pour les conserver , on les a laissées adhérentes à la pierre et découvertes sur les côtés. En replaçant, non à demeure , la pierre sur la mâchoire , les dents se retrouvent occuper leur position primitive , et l'on peut juger de ce qu'elles étaient. Celte partie de la préparation a été l'une des plus délicates à exécuter. W. Husnot, naturaliste à Cahan , près Aihis (Orne), présenté , dans la dernière séance , par MM. Perrier et A. Fauvel , est admis comme membre correspondant. MM. Perrier et Eugène Deslongchamps présentent, comme membre résidant, M. Vieillard, ingénieur des mines, à Caen. SÉANCE DU 6 MARS 1865. Présidence de M. PERRIIIR. DONS FAITS A LA SOCIÉTÉ. De la part de Son Exe. M, le Ministre de l'Instruction publique : Table des matières contenues dans le tome V de la Revue des Sociétés savantes. De la part du docteur E. Sôchting : Die fortschritte , etc. (Journal de géographie physique pour l'année 1862J; in-8". Berlin, 1866. La Société a reçu , en échange de ses publications : Mémoires de la Société d'agriculture, commerce, sciences et arts du département de la Marne; in-S" de 182 pages. Châlons-sur-Marne, 1866. Annales de la Société académique de Nantes et du dé- partement de la Loire-Inférieure, 1" trimestre 1866; in-8'' de 163 pages et 3 tableaux. Bulletin du Comité d'horticulture (Société académique de St-Queniin); broch, in-8". St-Quentin, 1865. Journal de la Société d'horticulture de Seine-et-Oise , n"' 3, 5, et 0 ; mai et juin 1866. Maître Jacques (Journal popidaire d'agriculture publié à Niort), n° de janvier 1865. Address, etc. (Discours prononce par M. G. Bentham , J — 87 — csq. , présidont an meoting anniversaire tic la Société ! iii- néenne de Londres, le 2;") mai 1863). List, etc. (Liste des membres de la Société Linnéenne de Londres pour l'année 1863) Journal, etc. (.Tournai des comptes-rendus dos séances de la Société Linnéennc de Londres). Zoologie, vol. VII, n" 27, 28 et 29 avec planches. Londres, 1863 et 1864. Id. Botanique, vol. VII, n"" 27 à 30 avec planches. Londres, 1863 et 186û. Zeitsclirift , etc. (IhiUetin de la Société des géologues allemands) , XVI= volume, 3 livraisons, mai , juin et juillet 1864; in 8" avec planches. Berlin, 1864. Ofversigt atKongl. velenskaps akaderniens forhatiLingar ; in-8% n"^ 1-10 de 1863. Stockholm, 1864, 522 pages et 7 planches. Kongliga svenska vetenskaps akaderniens handlingar (ny fôljd , ejerde Baudet, Andraliaftet , 1861, 1862, in-4° avec planches. Stockholm, 1864. Bulletin du Comité d'ho/ticuUure (Société académique de St-Quentin ; janvier 1865 , W 2. St-Quentin , 1865. Des moyens d'élever au sein des classes rurales le niveau des connaissances agricoles, broch, in-8"; mémoire cou- ronné par l'Académie de iMâcon. Mâcon, 1864. Acquis par la Société : Geîiera des coléoptères d'Europe, par J. Du Vil, con- tinué par MM. Fairmaire et Mignaux, livraisons 121-124, 1863; in-4'' avec planches. CORRESPONDANCE. Le Secrétaire donne lecture d'un grand nombre de lettres de nos membres correspondants, qui acceptent les propo- — 88 — sitions faites par la Société dans la dernière circulaire qui leur a été adressée ; De deux lettres de M. Sôchting, dont l'une prie les membres de la Société qui ont publié, dans les Mémoires, des travaux sur la minéralogie et la cristallographie, de lui com- muniquer des tirages à part de ces travaux ; D'une lettre de M. Fée , professeur de botanique à l'École de médecine de Strasbourg, demandant que la Société veuille bien lui accorder le titre de membre honoraire. La Société, désirant donner à M. Fée une preuve de la haute estime qu'elle a pour sa personne et ses travaux , consent à ce que le titre de membre honoraire lui soit accordé. M. le Président fait remarquer que, le nombre de nos cor- respondants décidés à prendre une part active aux travaux de la Société ayant beaucoup augmenté, il ne croit pas que le nombre do volumes que la Société fait tirer habituelle- ment (200) soit actuellement suffisant : il propose donc le nombre de 250. Après discussion, la proposition de iM. Perrier est ac- ceptée. Le Secrétaire annonce la mort prématurée et la perte im- mense que les sciences naturelles viennent de faire de W. Pierre Gratiolet, professeur de zoologie à la Faculté des sciences de Paris et chef des travaux anatomiques au Muséum d'histoire naturelle. M. Gratiolet était membre correspondant de la Société Linnéenne de Normandie. Elle vient ajouter ses regrets aux regrets unanimes que la mort de cet homme savant, de cet homme de bien a causés partout; plusieurs de nous ont connu personnellement M. Gratiolet et ressentent profondément cette perte douloureuse. — 89 — L'un de ses élèves les plus aimés , M. P, Bert , membre correspondant de ia Société et préparateur au Collège de France , veut bien nous envoyer les lignes suivantes , qui sont extraites d'une notice biographique qu'il cidresse, en ce moment même, à la Faculté de Médecine de Paris : (( Pierre Graiiolot est mort frappé dans son laboratoire , au champ d'honneur. Il n'avait que 49 ans, « Depuis deux années seulement, la fortune , si longtetnps ennemie, enfin lui souriait: une place dans le haut ensei- gnement , récompense tardive de tant de travaux , assurait son indépendance et lui promettait un brillant avenir. Jamais il n'avait eu plus de force , plus d'énergie ; jamais son grand esprit , libre enfin des préoccupations matérielles, ne s'était senti plus d'ardeur pour s'élancer dans les sphères élevées où il aimait tant à planer ; jamais sa parole éloquente n'avait brillé de plus d'éclat, témoigné de plus de sûreté, de puis- sance ; jamais celui que tous admiraient et que nous aimions tant , nous , les siens , n'avait été plus vivant par l'esprit et par le cœur. I. Morière remet sur le bureau de la Société le rapport suivant : ÎIAPPORT SUR UN OUVRAGE DE M. RENÉ DE GROSOURDY, Membre correspondant de la Société ; AYyVNT POUR TITRE : LE ÎHÉDECIIX BOTANISTE CRÉOLE, Par m. MORIÈRR. Il y a une trentaine d'années , l'un de vos membres cor- respondants , ;>!. René de Grosourdy, vous soumettait un \ ~ H6 — nouveau procédé pour la préparalion de l'acide iodique , qui fut l'objet d'un rapport favoraiiic de M. Thierry , alors pro- fesseur de chimie et doyen do la Faculté des sciences de Caen. La note de M. de Grosourdy et le rapport de M. Thierry ont été imprimés dans le VI* volume de vos Mémoires. Le jeune chimiste, devenu docteur en médecine, a été successivement répétiteur de chimie à la Faculté de médecine de Paris , profci-seur de chimie et de botanique dans la même ville ; puis il est allé s'établir aux Antilles, où il est demeuré pendant un assez grand nombre d'années , et c'est le fruit des observations médicales et botaniques, qu'il a pu faire dans les colonies espagnoles, qui se trouve particulière- ment renfermé dans les volumes dont il m'a chargé de vous faire hommage. L'ouvrage du docteur de Grosourdy , ayant pour litre : Le médecin botaniste créole , est divisé en deux parties : la première constitue la flore médicale et utile des Antilles et de la partie du continent américain correspondant; la seconde est le Compendium de thérapeutique végétale des mômes pays. La première partie ou la flore médicale a été disposée de la manière suivante. Dans l'Introduction , l'auteur explique le but qu'il s'est proposé, qui est de faciliter l'étude de la bo- tanique dans ces pays , où elle est à peu près inconnue , faute d'ouvrages spéciaux qui mettent celte science à la portée de tous ; le plan qu'il a adopté ; il cite les auteurs qu'il a consultés. Sous le nom de Discours préliminaire , il a réuni les faits scientifiques en relation plus ou moins directe avec la botanique, et dont la connaissance est plus ou moins utile pour les applications domestiques que l'on en peut tirer; c'est là qu'il parle de la greffe, opération en- tièrement ignorée dans ces contrées ; de l'utilité que l'on en '» — 117 — relire pour l'amélioraiion des fruits , et il cite les végétaux sauvages dont ou peut se servir pour la propagation des espèces cultivées, (^e chapitre se lertniiic par un résumé de géographie botanique suivi de la manière d'herboriser et de préparer les herbiers. Viennent ensuite les éléments de botanique aussi complets que possible , et suffisants pour l'étude de cette science. Pour faciliter cette étude , M. de Grosourdy a eu soin de prendre ses exemples parmi les plantes les plus communes et les plus con- nues des Antilles, et de les) indiquer par leurs noms vul- gaires , afin que, sans connaissances botaniques préalables, on puisse se les procurer et joindre ainsi la pratique à la théorie. Les éléments de botanique sont suivis de la méthode dicho- tomique, où se trouvent tous les genres disposés de manière à rendre leur détermination la plus facile possible ; le nom latin de chaque genre est suivi de la lettre F , qui signifie famille , accompagné du numéro correspondant dans le II' volume, avec l'indication de la tribu , sous-tribu , etc., ainsi que celle du paragraphe qui contient les espèces, aussi dis- posées dichoiomiquement et décrites le plus succinctement possible. Dans le deuxième volume de la Flore , qui est aussi le deuxième de l'ouvrage , les plantes sont rangées dans les grandes divisions respectives où elles se trouvent par familles, tribus , ordres , etc. Ce volume se termine par deux appen- dices, dont le premier traite de l'agriculture appliquée à ces pays et de la culture spéciale des principaux végétaux qui en font la richesse , tels que la canne à sucre , le café , le cacao , le tabac , la vanille , etc. Le deuxième est consacré à l'étude des principaux bois : là, l'auteur en décrit la couleur, la texture , indique leur poids spécifique , leur force de ré- sistance et leurs usages. Chaciue volume a sa table spéciale. La deuxième partie comprend le Compendium de théra- peutique végétale des Antilles et de la partie correspondante — 118 — du continent américain , ou études pratiques faites sur les plantes de ce pays , considérées soit comme médicaments , soit comme poisons, et enfin comme substances alimentaires ; l'auteur n'a pas oublié d'indiquer de plus leurs autres usages dans l'économie domestique , ainsi (jue leur emploi dans les arts. Cette partie est , en quelque sorte , comme un médecin que l'on a chez soi et auquel on peut avoir à chaque instant recours , pour ces mille petits accidents qui surviennent à chaque instant dans les fan)illes et dans les maladies pro- prement dites jusqu'à l'arrivée de l'homme de l'art , qu'il peut jusqu'à un certain point remplacer lorsqu'il n'y en a pas , ce qui est le cas le plus fréquent dans ces pays , les villes seules en étant pourvues. Dans l'Introduction , l'auteur explique le plan de cette partie de son ouvrage et expose les considérations entièrement |)hilanthropiquesqui le lui ont fait entreprendre; il développe le plan qu'il a suivi et il cite les auteurs qu'il a consultés pour le composer. Le Discours préliminaire est exclusivement consacré à la topographie médicale des pays auxquels l'ou- vrage est destiné ; il est suivi par des considérations sur les noms vulgaires des végétaux inlertropicaux , cause d'erreurs journalières et souvent d'empoisonnement , les mêmes noms se trouvant appliqués à des végétaux différents, et il donne le moyen de les éviter , qui consiste à comparer toujours les noms vulgaires avec les noms botaniques latins ; le Discours préliminaire se termine par des observations sur la transfor- mation du poids en volume , afin de faciliter l'emploi do- mestique des plantes indiquées dans le cours de l'ouvrage , parce que dans les campagnes on manque toujours de ba- lance. Ensuite commence le Compendium de thérapeutique vé- gétale des Antilles proprement dit , dans lequel les végétaux médicinaux sont répartis par classes , d'après leur action sur — H9 — l'économie animale ; chacune de ces classes commence tou- jours par des généralités thérapcutico-chimiques , où l'on indique ce qui doit être fait et ce qui doit être évité , afin que les plantes qui s'y trouvent réunies produisent le meilleur résultat possible ; ensuite il entre dans les particularités , c'est-à-dire qu'il indique les différentes plantes contenues dans chaque classe , disposées d'après leur ordre botanique , et leur histoire thérapeutique est tracée de la manière sui- vante : les synonymies vulgaires, espagnole, latine, française et souvent anglaise ; ensuite il indique les parties qui doivent être employées de préférence , les doses en poids et en vo- lume, les maladies dans lesquelles leur usage adonné de bons résultais, le résumé des travaux cliniques et chimiques faits sur elles ou sur une de leurs sœurs européennes. Lorsque la plante étuiliée est vénéneuse , alors l'auteur si- gnale avec le plus grand soin les symptômes de l'empoisonne- ment , il indique le contre-poison ou l'antidote quand il y en a , et , dans le cas contraire , il expose la méthode de traitement à suivre pour le combattre. Toutes les plantes contenues dans chaque classe ayant été étudiées de la manière indiquée , vient le Formulaire , qui commence par des con- sidérations générales sur les antiphlogistiques , les aliments , la diète , l'eau de mer , l'eau commune , les eaux minérales , les bains, etc. ; et enfin le Formulaire proprement dit , con- tenant un grand nombre de formules composées correspondant à chaque classe et disposées par ordre alphabétique, en com- mençant par les apozèmes et finissant par les vins médicinaux ; le nom de chaque plante employée dans la confection de chaque formule est suivi d'un numéro correspondant au paragraphe .où se trouve son histoire thérapeutique. Pour compléter ce travail destiné aux personnes éloignées des villes, et par conséquent privées de secours médicaux, il était nécessaire de donner une idée succincte des maladies — 120 — signalées dans l'hisloire thérapeutique de chaque plante : c'est ce que l'auteur a fait en écrivant , sous le nom de Mémo- randum thérapeutico-pathologigue, une sorte de dictionnaire abrégé de médecine , dans lequel les maladies sont disposées par ordre alphabétique , et décrites le plus succinctement possible ; il a toujours soin d'indiquer leur degré plus ou moins grand de gravité , afin que la famille avertie puisse appeler à temps le médecin s'il y en a. Au traitement , il indique les plantes qu'il faut employer ; leur nom est suivi de trois lettres c. T. v. qui signifient Compendium de thérapeutique végétale, avec le numéro correspondant aux paragraphes où se trouvent leur histoire thérapeutique , et les formules par la lettre r , qui signifie formulaire propre- ment dit, suivi du numéro de la formule indiquée ou à employer. De cette manière , si l'on ne sait de quelle plante on doit se servir pour combattre une maladie , comme on en trouvera immédiatement l'indication au traitement de cette maladie , on arrivera aussi au même résultat en cherchant dans les tables espagnole ou française le nom vulgaire d'une plante, et l'on trouvera aussitôt l'indication des maladies contre lesquelles elle a été employée. Dans la classification méthodique qui suit , tous les végétaux médicinaux sont rangés d'après leur action sur l'économie animale ; ils sont indiqués par leurs différents noms vulgaires avec le nom du pays correspondant, suivi du nom botanique latin et du numéro du paragraphe où se trouve tracée son histoire thé- rapeutique ; enfin le Compendium se termine par trois tables, l'une espagnole , l'autre latine et la troisième française. Dans la partie botanique, l'auteur a décrit quelques plantes nouvelles, telles que le genre Doyerea , comprenant deux es- pèces; le Doyerea cmeto-caihariica et le D. angiisturensis ; le genre Giiachainaca , L. , plante vénéneuse. Dans la partie médicale , il y a un bon nombre d'appli- — 121 — calions nouvelles des végétaux à la médecine : ainsi l'emploi des feuilles du Cecropia peltaia comme excellent succédané, tout-à-fait inoffensif, de la trop dangereuse Digitale; des Artante scabra et adunca pour remplacer avantageusement le Matico ; de la racine A'Anredera scandens comme liémos- laiique dans les cas de perles utérines après l'accouchement ; des feuilles de Tradescaniia bicolor comme hémostatique dans le cas d'hémorrhagies traumaliques de gravité moyenne ; des graines.de Myrospermum fruiescens dans les affections rhumatismales et léianiqucs , ainsi que de sa résine pour remplacer le baume du Pérou ; des fruits du Luffa cylindrica comme succédanés de la coloquinte dans les affections blé- norrhagiques , et de ceux du Luffa purgans pour remplacer VElateriwn ; de la racine de CranioLaria annua comme dé- puratif et aristolochique ; de la racine de Bytneria scabra et Cartliagenensis comme très-bon dépuratif et aniiblé- norrhagique ; des fruits du Sterculia Carthagenensis comme émollients mucilagineux, et de ses graines comme émollientes oléagineuses , etc. Comme on le voit , cet ouvrage faiî non-seulement con- naître la flore des Antilles , mais encore des propriétés médicinales peu ou point connues en France, et qui rendraient l'emploi de certaines plantes irès-précieux dans un grand nombre de maladies. Nous avons l'honneur de proposer à la Société Linnéenne d'adresser des félicitations à notre com- patriote, M. de Grosourdy, Les années qu'il aura passées aux Antilles lui auront permis , non-seulement de rendre dans ce pays des services signalés , mais encore d'être utile à sa patrie et à l'humanité tout entière , en appelant l'attention du corps médical sur les pro|)riélés des plantes , qui sont trop négligées aujourd'hui. Il est à désirer que , dans les Écoles de médecine cl de pharmacie, on fasse une élude plus sérieuse des applications médicales des plantes, et que nous — 122 — ne soyons pas, pour ces connaissances, au-dessous des Nègres des Antilles. La Société adopte les conclusions de ce rapport. M. Eudes-Deslongchamps soumet à la Société la note suivante : NOTE SUR DEUX FLEURS MONSTRUEUSES DE FLfCHSIA , PI. I, lig. 3 , Par m. Eudes-Deslongchamps. J'ai déjà eu l'occasion plusieurs fois d'entretenir la Société de fleurs monstrueuses de diverses variétés de Fuchsia. On trouve à cet égard , dans la collection de notre Bulletin , notamment dans le t. III, p. 105 , et le l. IX , p. 376 , des notes sur ce sujet. Ce n'est pas que j'attache une grande importance à ces sortes d'anomalies de diminution ou d'augmentation dansdivers organes de ces fleurs. Ces monstruosités sont trop communes et ont été souvent remarquées ; mais ces anomalies se sont présentées à moi, pour ainsi dire, d'elles-mêmes, et je n'ai pas voulu les laisser passer sans en dire un mot. C'est encore dans mon habitation, à Anguerny , que se sont présentés les deux cas que je vais ciler et sur une des variétés qui m'en ont offert le plus fréquemment , c'est-à-dire celles à divisions calicinales d'un blanc-rose et à pétales d'un rouge-ponceau. L'une d'elles a six divisions à son calice , très-régulières , six pétales égaux et onze élaniines normales ; le fruit ne montrait rien de particulier. — 123 — L'autre a sept divisions calicinales à peu près égales , sept pétales égaux , quatorze étaraines , dont treize libres et nor- males et une adnée à moitié par son filet avec l'un des pétales; le fruit est un peu plus gros que d'ordinaire, un peu comprimé et montre des deux côtés un sillon longitu- dinal superficiel ; il est évident que ce cas résulte d'une fusion à peu près complète de doux Heurs et dont le fruit porte la trace. Le style est unique et cependant un peu aplati. Je donne un dessin de celte fleur, pi. I , fig. 3. L'abondance des sujets traités dans cette séance ne permet pas à M. Eugène Deslongchamps de faire une deuxième communication sur le corail. — Remis à la séance suivante. M. Albert Fauvel demande l'autorisation de présenter , pour être insérée dans le volume en cours de publication , une monographie des Staphylinldes. On procède au scrutin sur MM. Vieillard , ingénieur des mines , présenté dans la séance précédente comme membre résidant, et Husnot, naturaliste à Ciiban, présenté comme membre correspondant. Ces Messieurs sont admis à l'unani- mité des suiïrages. MM. Perrier et Eugène Deslongchamps présentent, comme membres correspondants : M. Roubalôte , géologue à Nancy (Meurthe); M. Pradelle, lieutenant au 33^ de ligne, en garnison à Strasbourg, et M. Constantin , docteur-médecin à Poitiers ( Vienne ) . SEANCE DU 6 AVRIL 1865. Présidence de M. PERRIER. DONS FAITS A LA SOCIÉTÉ. De la part de S. Exe. M. le Ministre de rinstruclion pu- blique : Mémoires lus à la Sorbonne dans les séances extraordi- naires du Comité impérial des Travaux historiques et des Sociétés savantes. Archéologie. — In-8", Paris, Imprimerie impériale , i 865. Mémoires , id. Histoire , philologie et sciences morales. — Paris, 1865, Imprimerie impériale. De la part de M. P. Bert : Grefl'e par approcha. Mai 1862. Sur une disposition remarquable de certaines fibres du diaphragme chez Le Phoque. Juin 1862. Communication sur le système nerveux de la Patelle. Oc- tobre 1862. Reproduction des parties enlevées chez des batraciens, des poissons, des insectes , des crustacés. Janvier 1863. Note sur un cas de monstruosité triple observé sur un mouton vivant. Février \ 86û. Résistance à i^asphyxie des animaux à sang chaud nou- veau-nés. Février 186û. JSote pour servir à Chistoire de l'asphyxie. Avril et juin 1866. Expériences de greffe animale. Juillet 1866. — 125 — Ces diverses noies sont des in-8^ exlrails du BuUciin de la Société phiLomalhiquc de Paris. Noie snr un cas de greffe animale. Propagation de la sensibilité en sens inverse de son cours normal. In-8° de 3 pages. Note sttr un monstre double autositaire de la famille des Monosomiens. Note sur un cas de greffe animale. In-S" de 16 pages et une planche. La Société a reçu , en échange de ses publications : Annales de la Société Linnéenne de Lyon, grand in-8°, nouvelle série, tomes III, IV, VIII, X, années 1856, 1857, 1861 et 1863 , avec planches. Annales des sciences physiques et naturelles, d'agriculture et d'industrie, publiées par la Société d'agriculture de Lyon, grand in-S" , t. II, avec 9 planches. Janvier IS^iO. — T. IV, avec 11 planches. Septembre 1841. Annales, id., grand in-8", 3'' série, i. IV, avec 3 planches. Lyon, 1860. —T. V , avec tableaux. Lyon, 1861. —T. VI, avec tableaux. Lyon , 1862. — T. VII, avec tableaux et une carte géologique des environs d'Hyères. Lyon, 1863. Mémoires de la Société d'émulation du Doubs , 3* série, in-8", VHP volume. Année 1863 , avec planches. — X* vol. Année 186/i. Mémoires de la Société impériale d'agriculture , sciences et arts d'Angers , nouvelle période , t. VII, 3 cahiers, in-8°. Angers, 186ù. Annales de la Société d'horticulture de Maine-et-Loire , 3'' livraison, iu-8°. Angers, I86/4. Maître Jacques , journal populaire d'agriculture publié à Niort. Numéro de février 1865. Bulletin de la Société des sciences naturelles de JSeuf- clidtel, t. VI, 3'' cahier, in-8", avec U planches ou tableaux, Neufchùtel, 1864. — 126 — Mémoires de la Société de physique et d'histoire naturelle de Genève y in-h" , t. XVII, 2" partie, avec 16 planches. Genève, 1864. Jahrbuch , etc. (Annuaire de la Société impériale royale des recherches géologiques de Vienne) , n™ d'octobre , no- vembre et décembre 186Zi , grand in-8'\ Vienne. Nova acta, etc. (Nouveaux Mémoires de la Société royale des sciences d'Upsal), 3" série, vol. V, part. I ; 1864, '\n-U°, avec U planches. Bulletin de la Société géologique de France , 2" série , tome XXII , feuilles 1 à 7 , in-S". Paris , 1864 -1865. CORRESPONDANCE. Il est donné lecture d'une lettre de S. Exe. M. le Ministre de l'instruction |)ublique , annonçant que MM. Eudes- Deslongchamps , de L'Hôpital, Morière , I. Pierre, Eugène Eudes- Deslongchamps, de Ferry et A. Fauvel ont été inscrits sur la liste des personnes qui doivent prendre part aux lec- tures qui seront faites dans les séances d'avril de la réunion extraordinaire des Sociétés savantes. M. Eudes-Deslongchamps présente la note suivante : SUR UN VEAU POLYGNATHE, Par m. Eudes-Deslongchamps. Le matin même de la séance , un iiabilanl de notre ville , M. Marie , m'a remis , pour nos collections de la Faculté , au nom de M. Belhache , propriétaire et marchand de bes- tiaux à Isigny , un monstre de provenance bovine , né ré- — 127 — cemment dans son établissoment : c'est une femelle , d'une remarquable corpulence et bien conformée dans toutes ses parties , sauf la tête , qui présente l'état suivant : celte tête paraît unique à un premier aperçu et par sa partie supérieure ; elle est couverte de poils; le front est arrondi; les deux yeux occupent leur position ordinaire , un peu écartés néanmoins ; IfS oreilles sont situées un peu plus bas qu'elles ne le sont d'habitude ; l'une est beaucoup plus grande que l'autre et assez compliquée dans son pavillon ; l'autre , plus petite , ne paraît pas percée à son attache au crâne ; le tube de son pavillon semble plein et formé d'une matière fibro-cartila- gineuse. La partie supérieure du museau est couverte de peau, et plus étroite qu'à l'ordinaire. Le mufle est incomplet, informe, quoique couvert de cette peau granuleuse qu'on lui connaît. Sur les côtés, les fosses nasales sont largement ouvertes et ne font qu'un avec la bouche. Dans beaucoup de points , la muqueuse est couverte de ces papilles coniques et raides qu'elle montre dans la race bovine ; au-dessous de la portion nasale de la tête se voit une autre portion nasale , renversée , dont la face supérieure regarde en-dessous ; elle est plus étroite et encore plus irrégulière que la supérieure , couverte également de peau et de poils , avec un bout de mufle irès-irrégulier ; les fosses nasales de cette seconde tête sont largement fendues, et la fente est commune avec la bouche de la tête de dessus; en un mot, cette seconde tête semble s'être appliquée à la face palatine de l'autre ; mais elle ne montre aucune trace de portion crânienne, ni d'yeux, ni d'oreilles. Les arcades alvéolaires des deux têtes existent , mais sont fort irrégulières et fort inégales ; elles sont garnies de dents, soit déjà sorties, soit en germe , mais assez irré- gulièrement placées ; plusieurs paraissent manquer. Les mâchoires inférieures existent , mais fort irrégulières : on y distingue quatre branches dont les extérieures sont plus — 128 — grandes et se prolongent plus bas que les intérieures. En dehors, elles sont couvertes de lambeaux de peau, et en dedans, par la membrane muqueuse qui se prolonge dans la cavité buccale commune aux deux tètes. Les quatre bran- ches des mâchoires inférieures sont petites, irrégulières, et ne tiennent à la masse crânienne que par des parties char- nues ; on y voit quelques alvéoles et des dents. Il y a deux langues dans la cavité buccale commune , et chacune d'elles correspond à deux branches de mâchoire inférieure ; elles sont plus petites qu'elles ne devraient l'être sur un veau normal , et ne s'attachent pas en arrière à des os hyoïdes ; elles ne tiennent qu'aux parties molles. Il faudrait plusieurs dessins pour donner une idée de celte singulière lète et de toutes les parties qu'on y reconnaît, plus ou moins confusément, dans la cavité buccale. Le temps m'a manqué pour étudier convenablement ce monstre très-com- pliqué : une dissection soignée est indispensable pour en donner une idée exacte. Dans l'impossibilité où j'étais de la dessiner et de la disséquer , je l'ai détachée du tronc et mise dans un vase convenable avec de l'alcool. ]1 sera fort inté- ressant de bien mettre à découvert les points de jonction de ces deux têtes , et surtout de voir comment se comportent les masses encéphaliques , ainsi que les vaisseaux , les nerfs et les parties osseuses. Je réserve ces recherches pour l'avenir, si cet avenir m'est accordé. Ce monstre se rattache à la famille des Polygnathiens de Geoffroy-Saint-Hilaire. M. Morière donne lecture de la note qui suit : Messieurs, Vous vous rappelez la perte que la Compagnie a faite le 2 décembre 1866 dans la personne de M. Roberge , (jui — 129 — avait été l'un des membres fondateurs de notre Société et son premier président. Depuis plusieurs années , notre re- gretté collègue n'assistait plus à nos séances ; mais nous ne pouvions oublier que les volumes de la Société Linnéenne contiennent les éloges historiques de Linné et de Tournefort, dans lesquels , tout en faisant la biographie de ces maîtres de la science , M, Roberge trouva le moyen de donner aux jeunes botanistes de paternels conseils et de vanter les délices de l'étude de la nature ; nous ne pouvions oublier qu'il en- treprit, en collaboration avec notre honorable prédécesseur à la Faculté des sciences, M. Chauvin, la publication des Algues de La Normandie, précieux travail dont les premiers fascicules seuls ont paru ; mais ils ont suffi pour nous faire connaître et apprécier les productions végétales des eaux douces et salées , et pour servir de point de départ à d'autres travaux du même genre. M. Roberge dirigea particulièrement son attention sur les petites espèces de champignons, sur ces espèces microscopiques qui jusqu'alors avaient été peu étu- diées et qui offraient à sa patience, à son talent d'observateur et à son exactitude de descripteur un vaste champ qui fut exploré avec succès. Les fascicules de M. Desmazières , où le nom de notre compatriote revient si fréquemment , sont là pour prouver toute la part que prit M. Roberge à la publi- cation de cet important ouvrage , tout en enrichissant la science d'espèces nouvelles ou peu connues. Tous les loisirs que ses fonctions de professeur ou sa santé débile laissaient à M. Roberge étaient employés à des excur- sions botaniques aux environs de Caen , et surtout au parc de IVL de Magneville , h Lébisey , où notre collègue fit ses découvertes les plus précieuses en cryptogamie. Une nièce , qui lui prodiguait depuis plusieurs années les soins que le père le plus aimé peut attendre de la fdie la plus dévouée, a pensé interpréter les dernières voloiili's de 9 — 130 — son oncle on donnaiu son liorbier au Musée ù'histoire natu- relle de la ville de (iaen , ei en dotant le Laboratoire de botanique qui doit être installé au ,laidin-des-Flanles d'un magnifique microscope de Chevalier, offert naguère à M. Ho- berge par son atni , iM. Desniazières. Ce serii un double et précieux souvenir qui permettra aux jeunes botanistes de se livrer avec plus de fruit à des études auxquelles A3. Roberge avait consacré toute sa vie. Noussoniines, auprès de la Société Linnéenne, l'interprète des botanistes de la Normandie , en lui demandant de faire imprimer dans son BuUeiin la liste des Hypoxyiées , Mucé- dinéesel Urcdmées observées par M. Hobergedans le Calvados et particulièrement aux environs de (iaen ; liste qu'il nous a été possib e de dresser en dépouillant les notes laissées par M. iloberge. Les es|)èces marquées d'un ! ont été publiées par M. Des- niazières eu spécimens provenant de notre département , el peuvent èire considérées comme autlieniiques. Les autres , |)0ur la plupart au moins, sont indiquées sous la seule res- ponsabilité de Tit. r>oberge , et l'on pourra les vérifier dans son herbier. En publiant celle liste , nous aurons rendu l'hommage le plus digne à la mémoire d'un homme qui fit de la botanique la plus chère cl ia plus douce des occupations de sa vie , et la Société Linnéenne aura acquitté sa dette de reconnaissance envers l'un des homjnes (pii ont le plus veillé sur ses jeunes années. J. i^JORIÈRE. Splutria inultifortnis , \in: b. mlnUa (i)esiuaz. )î Viiillis brandies de bouleau, ni ver. — 131 — SphcBria verrucœformis (Ehrh.,) ! Sur des souches de cou- drier. Priiueii;ps. Leprosa ( Fers.) ! Sur des branches mortes de tilleul. Hiver , printemps. gastrina ( Fries) ! Sur ^des piquets et des rames d'orme. Hiver, printemps. — controversa ( Desniaz. ) ! Rameaux secs de frêne , (Ï.Jcer negundo , etc. Printemps. _, — Leiphamia ( Fries ) ! Branches et rameaux secs de chêne. Hiver, printemps. — — stiLbosioma ( Fries). Vieilles branches de bouleau. Printemps. — conjuncta (Necs) ! Tiges sèches de framboisier. Prin- temps. ^ — sinopsia (Fries). Tiges sèches de herre. Printemps. ^ — acervalù (Moug.) ! Rameaux secs d' Acer negundo. Hiver , printemps. '^— Dothidea b. Rosœ (Frics) ! ,Tig;es mortes de rosiers sauvages. Hiver , printemps. >^ — arundinaceœ , var. Tritici (Desmaz.) ! Chaumes secs de Triticum repens. Printemps. ^ — lineolata ( Rob. ) ! Feuilles sèches de divers Carex. Printemps. — anethi (Pers.) ! Tiges mourantes de fenouil. Automne. -jfe.— nebulosa , \dii\ minor (Desmaz.) ! Tiges mortes de Reseda Luteola. Hiver. *- — melœna (Fries)! Tiges mortes de diverses légumi- neuses. Automne. — exosporioïdes (Desmaz. ) ! Feuilles sèches de Carex pendula. Hiver. — inconspicua ( Desmaz. ). Tronc de platane et non de sycomore, comme le dit Desmazières. Hiver. •* -— mastoïdea {Vr'iQs) \ Rameaux à uioilié pourris de frêne. Hiver, printemps. — 132 — — Sphœrin macrostoma ( Desmaz.) ! Rameaux secs. Hiver. _^ — Lebiscyi (Desmaz.) ! Rameaux secs à' Acer negundo. Hiver. — — beUula (Desmaz. ) ! Chaumes à demi-pourris à'Arundo donax. Printemps. uiamiUana (Fries) ! Rameaux secs à' Acernegundo , de châtaignier, etc. Hiver. ^ — pùiea , a. ( Desmaz. ) ! Écorce de Pinus sylvestris. Hiver. — pinea , b. ( Desmaz. ) ! Feuilles de Pinus sylvestris. Hiver. ^ — atrata ( Desmaz. ) ! Rameaux secs d'Acer negundo. Hiver, printemps. — CoroniUcB ( Desmaz. ) ! Rameaux secs de CoroniLla emerus. Automne. — — Jhixi (Desmaz.)! Feuilles mortes de buis. Printemps, été. — — ihtsci ^^\a\h•.) ! Feuilles sèches de Ruscus acuieatus. Hiver , printemps. — LaurO'Cerasi (Desmaz.) ! Fouilles sèches de Cerasus lusitanica. Printemps. herpotrica (Fries) ! Vieux chaumes de froment. Au- tomne. — Carduorum ( "NValir. ) ! Tiges sèches de Cardutts lanceolatus. Hiver. ^ — insidiosa (Desmaz) ! Tiges sèches de grandes herbes. Hiver. — calmifraga , B. linearis ( Fries ) ! Chaumes secs de Bromus sylvaticus. Printemps. "«- ~ setacea ( Pers. ) ! Feuilles sèches de bouleau ; pétioles de feuilles sèches ù'Acer negundo. Hiver. — perf'orans (Roh.) ! Feuilles sèches do Catamagrostis arenaria. Été , automne. "«<* I — 133 — - Sphœriaamœna (JNoos) ! Feuilles sèches de noisetier cl de charme. Priii temps. - — hedercc, \ar. Hic is {Desimz.) ! Feuilles mortes de houx. Primeuips. - — isariphora ( Desmaz. ) ! Feuilles mortes de SleUaria Iwlostea. Printemps. — Leguminis-cytisi (Uesinaz. ) ! Gousses et pédoncules du Cytïsus laburnum. Hiver. atornus (Desmaz.) ! Feuilles mourantes de hclre. Automne. \ — myriadea, var. b. carpini {Desmâz.) ! Feuilles st;chos de charme. Hiver. "^ — myriadea, var. c. fagi (Desmaz.) ! Feuilles sèches de hêtre. Hiver. ~~ — ligustri (Rob. ) ! Feuilles sèches de Liguslrum vulgure. Hiver. — - Evonymi [Kuulz) ] Feuilles hngm^smica iV Etyoïiymus europc^us. Hiver. •• rumicis (Desmaz.) ! Feuilles languissantes de Rumex nemolapaihum. Printemps , été. "" — caprifoliorum (Desmaz.) ! Feuilles tombées de divers Lonicera. Hiver. Eryngii ( Fries ) ! Feuilles sèches â'Eryngium cam- peslre. Automne. -^ — Lanciformis (Frics)! Tronc mort d'un jeune bouleau. Hiver , printemps. >i— spiculosa ( Pers. ) ! Vieilles branches de lierre. Prin- temps. ^— deirusa (Fries) ! Branches sèches d'épine-vinetle. Printemps. ■*- — pusiulata ( Desmaz. ) ! Hameaux secs de sycomore. Hiver. — -- xanthostroma (Mont.) ! Branches sèches de charme. Hiver , printemps. ;/^;/>^r^.,. / . Sphceria coccinea , var. cicatricum ( Desmaz. ). Rameaux secs de buis. Printemps. — ocervalis , var. Juniperi (Desmaz. ) ! Rameaux secs de Juniperus virginiana. Printemps. — acervalis, var. Samarorum Desmaz.) ! Vieux fruits de frêne. Hiver. — striœformis {Vv'w'à) ! Rameaux secs de Kervia Ja- ponica. Printemps. "^ — centhosporoïdes (Berk. ) ! Vieilles fenillos de laurier- cerise. Hiver , printemps. ■- — coryù" (Batsch.). Feuilles de coudrier. Automne. — aguina ( Rob.) ! Sur des rameaux secs d'orme. Au- tomne. — rubescens ( Rob. ) ! Sur de vieilles feuilles de houx. Automne. ^ — xylostei ( Pers, ) ! Rameaux vivants et morts de Lo- nicera xyiosteum. Hiver, été. — Berkeleyi ( Desmaz. ) ! Vieilles tiges iV Heracleum sphondyiium. Hiver. strobiligena ( Desmaz. ) ! Cônes de Pinus laricio. Hiver. — conorum ( Desmaz. ) ! cônes de Pimis sylvestris. Printemps , automne. — nigricans (Bob.)! Gaines des feuilles sèches de Daciylis glomerata. Printemps. ^ — gain ( Fries ) ! Tiges sèches de Golium aparine. Hiver, — culmifraga (Fries) ! Chaumes secs d'/lgro^îî^. Prin- temps, été. — herbarum (Desmaz.) ! liges sèches de Linum ca- tharticum. Automne. — herbarum (Desmaz )! Feuilles sèches du Convolvulus soldaneUa. Automne. — 135 — Sfiheeriàhcrbarttm (Lolii) (Desinaz;)! Sur lo Lolium pe renne. Automne. — herbarum (Caricis) (Oesrua/.) ! Keiiillc;> ei ( iiiuiiiics secs (le Carex arenaria. Été. — herbarum ( Cerastii) (Desiiiaz.) ! Tiges et feuilles séchas de C er asti um rmlgttnm. AnUMune. — herbarum (Rhinanthi) (l)esinaz.)! liges et capsules sèches de Rhinanthus. Été , automue. — herbarum ( Bellidis) (Desmài.) \ Hampes sèches de pâquerette. Été. — herbarum ( Lcguminosœ ) ( ncsmaz.) ! Gousses sèches (lu Lotus corniculatus. Anloinne. — herbarum (arenariv) (Desiuaz. )! Sur Y Arenaria serpyUifoiia, Automac. — herbarum (Silènes) (Desmaz. ) ! Tiges et feuilles sèches (lîi Silcne conica. Automne. — herbarum ( Eupkrnsiœ ) (Desmaz) ! Tiges et ft^uilles sèches d'Euphrasia odontites. Automne. herbarum ( Liriodendri) (De.smaz.) ! Vieilles feuilles de tulipier. Hiver, printemps. — herbarum, var. AlLii (Uesmaz.)! Vieilles hampes d'oignon et de poireau. Hiver. — macM/aw5 (SJesmaz.) ! Sur de \icilles tiges de colza. Automne. — (jab'orum ( Rob. ) ! Sur de vieilles tiges de Gatium aparine lI cruciatum. iîiver , printemps. — semilibera (Roh.) ! Chaumes secs du Bromus sylva- ticus. Hiver, printemps. — melanostyla (DG.)! Feuilles sèches de tilleul. Hiver. - duplex (Sow.) ! Feuilles sèehes de Bromus sylvaticus. Printemps. V - mt/narfea IJG.). Feuilles sèches de chêne. Hiver. — 136 — Sphœria €r7-abunda{Roh. ) ! Feuilles sèches de hêtre. Printemps — lugubris ( Rob. ) ! Feuilles sèches de Calamagrostis arcnaria. Élé. — puncnfoi^mis, \dir. Perithecusminuiissimis {Desmaii.)l Feuilles sèches du Salïx cinerea. Hiver. — succinea (Rob.) ! Feuilles desséchées de chêne. Prin- temps , élé. — vagabunda ( Desmaz. ) ! Feuilles sèches de clématite des haies et d'aubépine. Automne. — ? Idcca (Rob.) ! Feuilles sèches de framboisier. Au- tomne. Hiver. — 5e/j(onoï6/e5 (Desmaz.)! Feuilles languissantes d'érable champêtre. Automne. — pseudo-maculœforviis ( Desmaz. ) ! Feuilles sèches du Poterium sanguisorba. Été. — congLomerata , a. Alni (Desmaz.) ! Feuilles sèches d'aulne. Hiver. — conglomerata , b. siiiquastri ( Desmaz. ) ! Feuilles sèches de Cercis sUiquasirum. Hiver. — congionieraia , c. cijiisi Laburni (Desmaz,)! Feuilles sèches du Cytisus laburnum. Hiver. — ostruthii (Fries)! Feuilles sèches d'Angélique sau- vage. Hiver. — ostruthii, var. b. dispersa (Desmaz.)! Feuilles sèches û'Angelica sylvestris. Hiver. — carpophila (Pers.). Sur de vieux péricarpes de hêtre. Printemps, été. — thelena (Fries)! Vieilles branches. Hiver, printemps. — favacea (Fries) ! Branches et rameaux secs de bou- leau. Hiver. quercina (Pers.) ! Rameaux secs de chêne Hiver, printemps. - ferruginea ( Pers. ). Souches et branches sèches de coudrier. Printemps, — 137 — Sphœria taleola (Fries) ! Branches sèches du chêne. Hiver printemps. — Robergeana ( Desmaz.) ! Rameaux secs de Staphrjlea pinnata. Hiver, printemps. macrospot a ( Desmaz. ) ! Rameaux secs de hêtre. Hiver , printemps. — carie is , var. B. depauperata (Desmaz.) ! Sur les feuilles sèches d'un Carex. Été. — brijophila (Rob.) ! Sur diverses mousses. Printemps. — chaiomium (Corda)! Veuilles sèches de Pinus laricio. Printemps. — cyanogenœ ( Desmaz. ) ! Vieux trognons de choux. Été. — fitnicola (Rob. ) ! Vieilles crottes de cheval. Eté. — pupuia , var. minor (Desmaz.) ! Rameaux secs de hêtre. Printemps. — gigaspora ( Desmaz. ) ! Rameaux secs à' Acer cam- pestre. Printemps. — inquilina ("Wallr. ) ! Tiges sèches de PruneUa vui- garis. Printemps. — merdaria (Fries) ! Sur de vieilles crottes de mouton. Été , automne. — castagnei (Duv. et Mont.) ! Rameaux de Jasminum frulicans. Eté. — ramalincc (llob. )! 'ènv \q RamaLina fasligiata. Hiver. — frulicum (Rob. ) ! Rameaux secs à' Ononis spinosa. Été. — adunca ( Rob. ) ! Vieilles hampes de Planiago lan- ceolata. Été. — lie rb arum , var. fucicoia (Rob.)! Sur de vieilles algues. Été , automne. — modesta , var. rubellata ( Dej^maz. ) ! Tiges sèches de Barkhausia taraxacifoiia. Été. — 138 — Sphctr'ia hiemniitù ( Hob. ) ! Uaracaux secs de clématite des liaies. Hiver. — tumulosa {ï\ob.) ] i'Maumes e[ feuillos sèrhcs (l'iui jonc. — tficrophila (Desmaz.) ! Chaumes ^ecs d'iiii j(!!u-. Été. — peiioU.coLa ( Desoiaz. ) ! Pétioles de feuilles srches de frêne. Hiver. — iuieola ( Hob. ) ! Vieilles feuilles de tremble , de Irène , etc. Été. — Lamproiheca (Desmaz.)! Feuilles sèche.s de Popidus alba. Hiver. — punctulata ( Uob. ) ! Vieilles feuilles de Carex pen- duLa. Hiver, printemps. — inclinata (Desmaz) ! Feuilles sèches iVAcer cam- pestre. Printemps. — isclmostyla ( Uesmaz ) ! Feuilles sèches de charme. Printemps. — helicicoia (Desn}az) ! Feuilles sèches de lierre. Prin- temps. — myriadea , var. negundmis { Desmaz. ) ! Feuilles sèches iV Acer negundo. Hiver. — maculcuformis {Viî\s.)\ Feuilles mortes ou sèches de Diospyros lotus, (VHippopluw rhamnoïdcs. ({'Acer pseiidoplatmiiis et ]daianoïdes . de Vigne , de Cissus orienlalis , de Cerasus Mahcdeh et Virgi- niana, de IMius connus, (V Evonyvius latifoLùis , de mûrier noir, de coudrier. Automne, hiver. — punciijormis ( Pers. ) ! Feuilles sèclies de chènc. Hivei. — punctiformis , var. perexigua ( Desmaz. ^ ! Feuilles sèches de chêne. Hiver. — melanoplaca ( Desmaz. ) ! Feuilles mortes de Geuin urbanum. Hiver. — 139 — Sphiùria ischnotheca (Desmaz.)! Feuilles sèches de hêlrc. Hiver. — ochrolea (Desmaz.) ! Feuilles sèches de divers Cra- tœgus. Hiver. — - ochrolea, var. pyricola (Desmaz.) ! Feuilles sèches de Pyrus argenten. Priiilemj)S. — saligna (Ehih.) ! Fouilles sèches de saule. Hiver. Sepioria graminum (Desmaz.) ! Feuilles sèches de Bromus syk-aticus. Printemps. — graminum, var. c. Avemc. (Desuiaz. ) ! Fouilles lau- guissantes de l'avoine cullivéo. Été. — graminum, var. h. Tritici (Dosuiaz. ) ! Feuilles lan- guissantes de froment. Été. daphnes (Rob.)! Feuilles languissantes de Dapline mezerewn. Prinleinps. — vincœ ( Desmaz. ) ! Feuilles do Vinca minor. VAé. — nebulosa ( Desmaz. ) ! Tiges mortes de persil. Au- tomne. Gei ( Rob. ) ! Feuilles languissantes de Geum ur- baniim. Été. — Spartii [^{A). )! Feuilles languissantes de Spariium junceum. Été, — /e^MmmM?/i (Desmaz.)! Gousses de haricots. Automne. — astragali (Rob. ) ! Feuilles mourantes d'Aslragaliis glyciphyllos. Été, automne. *~ Urticœ (Rob.) ! Feuilles languissantes de i'Urtica urens. Été. — Veronicce (Rob.) ! Feuilles languissantes de Veronica hederœfolia. Printemps. — Verbemc {VMh,)\ Tiges et feuilles ianguissanles de Verbena o/Jicinalis. Été. ' — Stachydis (Rob.) ! Feuilles lauguissaîiies di: Siachys syivatica. Été. — 1^0 — Sepioria unedinis (llob.)! Feuilles languissantes à'Arbuius unedo. Été. — cruciata ( Rob. ) ! Feuilles languissantes de Galium cruciaium. — ebtiLi ( Rob. ) ! Feuilles languissantes du Sambucus ebulus. Été. — heterochroa, a. Maivce (Rob.) ! Feuilles languissantes de Malva syivestris. Automne. — heterocliroa , b. Larnu (Rob.)! Feuilles languissantes de Lumium album. Automne. — heterochroa , c. Aniirrhiuis (Rob.)! Feuilles lan- guissantes à' Aniirrhinum. majus. Automne. — heterochroa , d. Plantaginis ( Rob. ) ! Feuilles de Plantago coranopus. Automne. — pseudo-platani {l{ob.)\ Feuilles vivantes de sycomore. Printemps. — Dianthi , var. c. Dianihi carlhusianorum ( Rob. ) ! Feuilles languissantes d'oeillet. Automne , hiver. — Cerasiii ( Rob. ) ! Tiges et feuilles de Cerastium vul- gare. Été , automne. — Stellariœ ( Rob. ) ! Feuilles languissantes de StcUaria média. Eté. — TormentiUœ ( Desmaz. ) ! Feuilles languissantes de TormentiUa erecta. Été. — Medicaginis (Rob.) ! Feuilles languissantes du Medi- cago sativa. Eté. — Robinw' (Desmaz.)! Feuilles languissantes du Robinia Pseudo-acacia. Été , automne. — quercinœ (Desmaz.) ! Feuilles languissantes de divers chênes. Été. — Junci (Desmaz. ) ! Chaumes du Juncus mariiimus. Été. — Hippophaes ( Rob. ) ! Feuilles sèches d' Hippophae rhaninoïdes. Automne. — lal — Septoria dulcarnarœ ( Desmaz. ) ! Feuilles languissantes de Solanum didcamara. Été. — Ficariœ (Dosraaz.) ! Feuilles languissantes de Ficaire. Été, — Lavandulœ {Koh.y. Feuilles languissantes de Lavande. Été. — Melisscc (Desmaz.) ! Feuilles languissantes de Mélisse officinale. Hiver. — Antirrhini (Rob. ) ! Vieilles fouilles et. tiges de VAn- tirrhinum niajus. Printemps. — sepium ( Desmaz. ) ! Feuilles languissantes de Con- volvidus sepium. Été. — ConvolvuU , var. Convolvidi soidanellœ ( Rob. ) ! Feuilles languissantes de Convolvulus soldanelia. Été. — Menyanthis ( Desmaz. ) ! Feuilles languissantes de Menianthes trifoLiaia. Automne. — Prismatocarpi ( Rob. ) ! Feuilles languissantes de Prismatocarpus hybridus. Été. — Nebuiosœ , var. minor ( Desmaz. ) ! Tiges et feuilles sèches (le Barkhausia taraxacifoiia. Été. — Eupatorii (Rob.) ! Feuilles languissantes à'Eupaio- rium cannabinum. Été , automne. — BeUidis ( Rob. ) ! Feuilles languissantes de Belln perennis. Été. — BeUidicola ( Rob. ) ! Feuilles languissantes de Bellis perennis. Été. — Scandicis ( Rob. ) ! Rameaux et fruits du Scandix pecten. Été. — sa ( Rob. ) ! Feuilles languissantes de Sium nodi- flortim. Eté. — Clematidix (P.ob. )! Feuilles languissantes du Cleniatis vitaiba. Été. — U2 — Septoria Geranii ( Rob. ) ! Feuilles de Géranium Rober- tianum. Été. — EpUobii (Rob.)! Feuilles à^ Epilobium hirsulum. Eté. — r amuLis {Koh.)\ Branches vivantes de ronce. Prin- temps. — incondita, var. a. Casianeicola (Desinaz. ) ! Feuilles languissantes de châtaignier. Au tourne. — incondita, var. b. Quercicola (Desmaz.)! Feuilles languissantes de chêne. Été. — incondita, var. c. Acericoia (Desmaz.) ! Feuilles lan- guissantes 'l'Acer pseudo-plaianus et platanoïdes. Eté. — A7iemones (Desmaz.)! Feuilles languissantes d'/îwemo»e nemorosa. — Chelidonii ( Desmaz. ) ! Feuilles du Chelidonium majus. Été. — Elceagni ( Desmaz. ) ! Feuilles tombées iVElaagnus Latifolius. Automne. — Hyperici (Rob.) ! Feuilles de millejjertuis. Été. — Hydrocolyles ( Desmaz. ) ! d' Hydrocotyte vuigaris. Été. — Fragariœ ( Desmaz. ; ! Feuilles languissantes de fraisier. Été. — ULmi (Fries). Feuilles languissantes d'orme. Été. — HeracLei ( Desmaz. ) ! Feuilles (V Heraclewn sphon- dylium. Eté. — PetroseUni ( Desmaz.) ! Feuilles de persil. Été. JSfiOttiospora caricum ( Desmaz. ) ! Feuilles sèches de Carex pendula , de jonc. Printemps , été. Asterina vagans (Accris) (Desmaz.) ! Feuilles sèches A' Acer platanoïdes et campestre. Printemps. — Casianeœ ( Desmaz.) ! Feuilles sèches de châtaignier. Printemps. — U3 — Aster ina SaLicisiVi.uh.) ! Feuilles sèches do saule. Tiiuiemps. — Bendœ {}^{ih.)\ Feuilles sèches de bouleau. Hiver. Phacidium Fini ( Kunz) ! lirauches el rameaux secs de piu. Prinleinps. — Medicaginis (Lib.) ! Feuilles lauguissantes de luzerne. Été. Automne. — radians ( Rob. ) ! Tiges et feuilles lauguissantes de Campanula rapuncuius. Été. Vennicularïa graminum (Lib.)! Chaumes et feuilles sèches de graminées. Printemps. — culmigena (Desmaz.) ! Chaumes secs de Duciylis ylornerata. Hiver, printemps. — obionga ( Desmaz. ; ! Tiges sèches tie Tamus com- muiiis. Hiver, printemps. Perisporium poliotum (Fi'ifis)! Tiges sèehos d'une aspiiodèle. Printemps. CheiLaria arbuii ( Desmaz. ) ! Feuilles sèches di'Arbuius unedo. Hiver. Hobergea unica ( Desmaz. ) ! Rameaux secs de PieLea iri- foiiaia. Gauleltes de frêne, etc. Hiver. Aglographum vagum (Desmaz. ) ! Feuilles sèches de Pliyl- Lirea,de houx, de Craiœgus giaber, de lierre, etc. Printemps. Lophiwn tlatum ( Grev. ). Hameaux secs de pommier, etc. Hiver , printemps. P hly ciema vayabunda {iK'ninaiZ.) \ Tiges sèches de Tamm comrnunis. Printemps, été. Cenihospora concava (Desmaz.)! Feuilles à demi pourries de rosier. Hiver. — placidioïdes , var. immaculata (.Desmaz.)! Feuilles iiiortes ilr Viiico ud/ior. i'rintemps. Phyllosiicta desiruaiva [Dvawiaz.j, a. Malvartitn S)esmaz. ! Feuilles languissantes de mauves. Été. — lûZi — PhyUosticta , b. Lycii (Desmaz.)! Feuilles languissantes de Lycium barbarum , etc. — Violœ (Desmaz.)! Feuilles languissantes de Viola odorata. Automne. — '^ Primulœcola ( Desmaz.) ! Feuilles languissantes de PrimuLa veris. Été. — ? Argentinœ ( Desmaz. ) ! Feuilles languissantes de Poteniilla anserina. Automne. — Poientûlœ (Desmaz.) ! Feuilles languissantes de Po- tentilla reptans. Automne. — Cirsii ( Desmaz.) ! Feuilles languissantes de Cirsium arvense. Été, automne. — destruans , a. Celtidis ( Desmaz. ) ! Feuilles languis- sautes de Celtis Tour nef or tii. Été. — destruans, b. Aceris ncgundinis (Desmaz.)! Feuilles languissantes d'Acer negundo. Été. — Paviœ (Desmaz.)! Feuilles languissantes de Pavia macrosiachya. Automne. — iaureoLœ (Desmaz.)! Feuilles languissantes du Daphne iaureoia. Été , automne. — .Sam6M« (Desmaz.)! Feuilles languissantes du sureau. Été. Phacidium Litigiosum (Rob. )! Feuilles languissantes du Ranunculus acris. Été , automne. — repandum ( Fries ) ! Feuilles languissantes du Galium moLlugo. Automne. — divergens (Rob.) ! Feuilles languissantes de Medicago apiculata. Été. — commodum ( Rob. ) ! Feuilles srches de Viburnum Lantana. Hiver. Sporonema phacidioïdes ( Desmaz. ) ! Feuilles languissantes de Medicag» saliva. Été. Xoptothyrium lieUcis ( Desmaz. ) ! Feuilles languissantes de lierre. Automne , hiver. — 145 — Pestalozzia monochœta (Desmaz.) ! Feuilles languissantes de chêne vert. Hiver, printemps. Mytisma umbonatum (Desmaz. ). Feuilles de divers saules. Automne. Pleococcum Robergei {Desmaz. et Mont.) ! Chaumes secs de joncs , etc. Automne. j Stosiroma Liriodendri (Fries)! Feuilles sèches de tulipier, .f^-'^û Automne. — Quercûs ( Rob. ) ! Feuilles sèches de divers chênes. Printemps, Phyllosticla cheiranihorum (Desmaz.)! Feuilles languissantes de Giroflée. Printemps. — MercuriaLis ( Desmaz. ) ! Feuilles languissantes de Mercurialis annua. Été. — vuLgaris , a. Lonicerœ ( Desmaz. ) ! Feuilles languis- santes de divers Lonicera. Automne. — vidgaris , h. Cerasi (Desmaz ) ! Feuilles languissantes de Cerasus Mahaleb. Automne. — vulgaris , c. Viburni [Desmaz. ) ! Feuilles languis- santes de divers Viburnum. Automne. — vulgarù , d. Phiiadelphis ( Desmaz.)! Feuilles lan- guissantes de plusieurs PhUadelphus. Automne. Sphœropsis Juniperi (Desmaz. )! Feuilles sèches de Juniperus commmiis. Hiver. — CandoUii (Berk. et Br. ) ! Feuilles mortes ônes de mélèze. Printemps. — siriii forma (Dur. et '>Ionl. )! Rameaux secs de sureau. Hiver et printemps. — oblougum ( Desmaz. ) ! Pousses desséchées d'orme. ' Hiver et printemps. Discosia ariocreas, var. a. Fagi (Roh. et Desmaz.)! Vieilles feuilles de châtaignier. Hiver. — ariocreas , var. b. Quevcinœ ( Roi), et Desmaz. ) ! Feuilles mortes de chêne. Automne. — ariocreas, var. c. Aceris ( Rob. et Desmaz,)! Vieilles feuilles à' Actr campesire. Hiver. — ariocreas , var. d. Trcmuiœ ( Roi), et Desmaz. ) ! Feuilles mortes de tremble. Hiver. — ariocreas, var. e. Popidei (Roh. et Desmaz.)! Vieilles feuilles de peuplier blanc. Hiver. — ariocreas, var. f. BetuLœ (Rob. et Desmaz.)! Vieilles feuilles de bouleau. Hiver. — ariocreas, var. g. Mespiii (Rob. et Desmaz.)! Vieilles feuilles de buisson-ardent. Printemps., — U9 — Hendetsonia Typhoïdearum, var. minor ( Dasiiiaz.) ! ^ieux chaumes d'un jonc. Automne. — insidiosa (Desraaz. ) ! Chaumes secs do Juncns ma- riiimus. Été. — vtUgans , var. a. Rubi {\)i\smn.) l Feuilles languis- santes de ronce. Printemps. ~ vulgaris , var. b. Populi ( Desuiaz.) ! Feuilles mortes de peuplier blanc. Printemps. — etninens (Desinaz.) ! Feuilles sèches ;!c Quercm tlex. Printemps. — phragmiudis ( Desmaz. ) ! Gaines de feuilles sèches (VAnindo pkntgmiies. Hiver, été. — innwnerosa ( Desmaz. ) ! (Chaumes secs de Juncus maritimus. Eté. Potysiigma periiisarioïdes ( Desinaz. ) ! I'"('iiilles sèches de Convoivuius soldancUa. Autoonu;. Cendiospora phacidioides , var. b. ùnmaculata , minor (Hederœ ) (Dosmaz. ) ! Feuilles sèches de lierre. Hiver, été. — phacidioides, A. Ceraji ( Pesm;iz.) ! Feuilles sèches du Cerasus Lusiianicœ. — phacidioides , B. Berberidis ( Di'stnaz. ') : Feuilles sèches d'épine-vinette. Hiver, été. — phacidioides, A. ()?/erc/wa' (Desmaz.)! Feuilles sèches de chêne. iSiver, printemps. — phacidioides . B. Popidi ( Desmaz. ) ! Feuilles sèches de peuplier blanc. Hiver. l.abriUa perichymeni {Des\m\i.)l i't'uilles langnissanlos de chèvre- feuille. Autonme. — I^agi ( Rob. ) ! Feuilles languissantes de hêtre. Au- tomne. Cheiiarias Mori (Desmaz.)! Feuilles languissantes de mûrier noir. Été , automne. — 150 — Cheilariês Cydoniœ ( Desmaz. ) ! Feuilles languissantes de coignassier. Automne. — Coryli (Desmaz.)! Feuilles languissantes de coudrier. Automne. Sporonema hyemalis ( Desmaz. ) ! Vieilles feuilles de chêne. Hiver. — ramealis ( Desmaz. ) ! Rameaux secs de sureau. Hiver et printemps. — glandicoia ( Desmaz. ) ! Sur des glands tombés. Au- tomne. Piggoii'a astroidea ( Berk et Bronn ) ! Feuilles vivantes d'orme. Été. PiLidium acerinum ( Kunze ) ! Vieilles feuilles d'Acer pla- lano'ides et pseudoplatanus. Printemps , été. Doihidea abortiva ( Desmaz. ) ! Feuilles languissantes du saule. Automne. — maculœformis '( Desmaz. ) ! Feuilles languissantes â'Epilobium montanum. Automne. — Iridis (Desmaz. ) ! Sur les feuilles et les capsules d' Iris pseudoacarus. Automne. — Brassicœ ( Desmaz. ) ! Feuilles languissantes du cH'ou. Hiver. Homospora stercoris (Fries) ! Vieilles bouses de vache. Hiver. — ovina ( Desmaz. ) ! Vieilles crottes de mouton. Au- tomne. Hysteriiim cariciniim ( Rob. ) ! Feuilles sèches de Carex. Printemps. — Robergei ( Desmaz. ) Feuilles sèches de Bronius syl- vaticus. Hiver. — grarnineum ( Pers. ) ! Feuilles sèches de Festuca. Hiver. — cuimigenum, var. abbreviaium ( Rob. ) ! Vieilles feuilles de Catamagrosiis arenariœ. Automne. — 151 — Hysterùtm virgultomm , A. Ruhi (Rob. et Desmaz. ) ! Ra- meaux de ronces. Hiver, prinlemj)s. — virguiiorum, B. Salicis (Rob. et Desmaz.) ! Jeunes pousses sèches de saule. Hiver. — virguiiorum , C. subtransversum (Rob. et Desmaz.) ! Rameaux secsdMcer negundo. Printemps. — virgultomm , D. Aceris (Rob. et Desmaz.) ! Feuilles d'Acer pLatanoïdes ; pétioles (M Acer negundo. Hiver. — virgultomm , E. Juglandis ( Rob. et Desmaz. ) ! Vieilles feuilles de noyer. Été. — virgultomm , V. Fraxini ( Rob. et Desmaz. ) ! Pé- tioles de feuilles de frêne. Automne. — virguiiorum, G. Lauri (Rob. et Desmaz. ) ! Feuilles sèches de Laurus Bcnzoïn et sassafras. Hiver. — virguiiorum.^ H. Castanece (Rob. et Desmaz.) Vieilles feuilles de châtaignier. Printemps. — virguliorwn, 1. Mespili [Ykoh. et Desmaz.) ! i'euille sèches de Cratœgus coccinea. Printemps. — virgidiorum , K. Liriodendri ( Rob. ot Desmaz. ) ! Vieilles feuilles de tulipier. Printemps. — virguiiorum, L. Padi (Rob. et Desmaz. ) ! Feuilles sèches de Padus virginica. Printemps. URÉDI]^ÉE:@ ( COIVIOMYCÈXES ). Uredo galii ( Duby) ! Feuilles de Galium cmciatum. Prin- temps , été. — Geranii ( DG. ) ! Feuilles de (iivers Géraniums. Été. — Evonymi [M-Avi.) \ ¥Q\n\\ii% à' Evonymus europœus. Printemps. — glumamm ( Rob. ) ! Glu mes et balles du froment cultivé. Été. — 152 — Uredo candida , var. Cynarocephalum ( Desmaz. ) ! Feuilles du Cirsiutn arvense. Été. — Euphorbiœ ( Robert )! Feuilles , rameaux et capsules de VEupkorbia helioscopia. Été. — luzulœ ( Desmaz. ) ! Tiges et feuilles languissantes de Luzula campestris, — Quercus ( Brond. ) ! Feuilles languissantes de chêne. Automne. — ve pris ( Rob. ) ! Branches vivantes de Rubus fruti- cosus. Printemps. Pestalozzia funerea , var. b. Heierospora { Desmaz. ) ! Feuilles mortes de cyprès. Puccinia polygoni-convolvuli (Hcdw. fils) ! Tiges et feuilles de Polygonum-convolvuLus. Été. — primulcB ( J)uby ) ! Feuilles de Primula grandiflora. Été. — Thesii ( Chaill. ) ! Feuilles et tiges du Thesium iino- pliyUwn. Été , automne. — avicularicc { Alb. et Scbw. ) ! Tiges et feuilles de Polygonum avicularc. Été, automne. — virgœ-aiireœ (Lib.) ! Feuilles languissantes de Solidago virgaaurea. Automne. — Valaniia ( Fers. ) ! Feuilles du Galium cruci'atum. Automne. — Valaniiœ , var. Galii palusiris ( Desmaz. ) ! Feuilles de Galium palustre. Éié. — lineolala { Desmaz. ) ! Feuilles languissantes du Scir- pus rnaritimus. Été, automne. — Sonchii ( Rob. ) ! Feuilles du Sonchus arvensis. Été. — Iieierocliroa ( Rob. ) ! Feuilles de Galium cruciatum. Printemjis, été. — Polygonorum ( Link. ) ! Feuilles languissantes de Polygonum amptiibium. Automne. l — 153 — Puccinia Glechomœ ( DC. ) ! Feuilles de Glechoma hcde- racea. Automne. — Ciinopodii (DC.) ! Feuilles de Clinopodium vutgare. Été. — linearis { l\ob. ) ! Feuilles sèches de Bromns sylva- ticus. Hiver. — ca7'yophyUacearum,vav. Ste Uarùv holostei {Desiï\az.)l Feuilles mourantes de Siellaria hoiostea. Été. — Sperguiœ ( Desmaz. ) ! Feuilles de Spergula arvensis. Été. — Scorodoniœ (Link. ) ! Feuilles du Teiicrium cha- mcedrys. Été. Et feuilles du Teucnum scorodonia. Été, automne. — recondita { Rob. ) ! P'euilles languissantes de seigle. Été. — coronata (Corda) ! Feuilles sèches A'Arundo phrag- viûes, de Bromus asper, de Holcus mollis. Hiver. Conwthecium betulinum (Corda) ! Rameaux secs de bouleau. Hiver , printemps. — phyllophyUum ( Lîesmaz. ) ! Fouilles sèches de chêne. Hiver. Fusarium subiecium ( Rob. ) ! Feuilles sèches de Calama- grostis arenacea. Été, Automne, — Platani ( Mont. ). Feuilles tombées de platane. Au- tomne. — gravuneum , A. ( Desmaz. ) ! Sur le Holcus lanatus. Automne. — gramineum , B. ( Desmaz. ) ! Sur le Dactylys glu- mer aia. Automne. — gramineum , C. ( Desmaz. ) ! Sur le Glycerium fluitans. Automne. Physoderma Eryngii ( Corda ) ! Feuilles languissantes de VEryngium campestre. Été. y< 'X / • â^^. ^/i- --•- uJJLi 9 f^\ ■*t.. v^\ v-i 'î? x> P O — 15Zi — Melampsora euphorbiœ ( Gast. ), Feuilles el tiges de \Eu- phorbia heiioscopia, Triphagmimn idmariœ (Link. ). Feuillesdu Spircùa ulmaria. Automne. Mcidium Thesii (Desv.) ! Feuilles du Thedum humifusum. Été , automne. — grossuLariœ { DC. ) ! Feuilles de Ribes rubrum. Printemps. — euphorbiarum ( DC. ) ! Feuilles d'Euphorbia sylva- tica. Été. — euphorbiarum , var. Euphorbice exiguce ( Pvob. ) ! Feuilles d'Euphorbia exigua. Été. — leguminosarum ( Chev. ). Feuilles de haricot cultivé. Été. — EpiLobii (DC.)! ¥Qn\\\^% d'Epilobium hirsulum , a. (L.). Printemps, été. — cichoraceanum , b. Tragopogi pratensis ( DC. ) ! Feuilles et involucres du Tragopogon praiensis. Printemps. — zonale (de Bréb. ) ! Feuilles d'inula dysenterica. Automne. Ustilago longissima (Tul, ) ! Feuilles de Poa aquatica et de GLyceria fluitans. Été. — olivacea ( Tulasne ) ! Épis femelles de Carex riparia. Été. — macrospora ( Desmaz. ) ! Feuilles de diverses gra- minées. Automne. — flosculorum ( Fries). Fleurons du Knautia arvensis. Été. — salveri (Berk) ! Feuilles languissantes du Dactylis glomerata. Été. Teraphora delasirina ( Tul. ) ' Intérieur des capsules de Veronica arvensis. hté. - 155 — Polycistis Ranunculacearum, v. Ranunculi bulbosi (Desni/j! Feuilles de Ranunculus bulbosus. Printemps. Acalyptospora nerviseqiiia (Desraaz.)! Feuilles sèches d'orme. Automne. Centridium Cidonxœ ( Rob. ) ! Feuilles de coignassier. Été. Fusisporium incarnaium (Rob. ) ! Graines et involucre du Tagetes erecta. Hiver. Stysanus parasiticus [ Desmaz. ) ! Sur le Sphœria capri- foliorum. Printemps. Microcera coccophila ( Desraaz, ) ! Troncs vivants de jeunes frênes. Hiver. Popularia concentrïca (Desmaz.) ! Feuilles languissantes d' Yucca gloriosa. Hiver , été. nilJCÉDlNÉES (HYPHOAIYCÊTES). Cronartiiim vincetoxii (Dub. ). Feuilles de Cynanchum vincetoxicum. Été. Psilonia pellicula (Desmaz.) ! Vieilles feuilles d'un Carex. Printemps. Stilbum erythrocephalum (Ditm.) ! Sur des crottes de lapin. Automne. Mytrosporwn pyriforme ( Desmaz. ) ! Vieilles tiges et feuilles iV Eryngium campestre. Automne. Gvaphium atrum [ Desmaz. ) ! Feuilles sèches de graminées. Automne. — phyllogenum ( Desmaz. ) ! Vieilles feuilles de fraisier. Printemps. Erincum nervisequum ( Schm. et Kunz ) ! Feuilles de hêtre. Été. — beiulinum (Schm.) ! Feuilles de bouleau. Été. — fagineum ( Pers. ) , var. pallidum (DC.)! Feuilles du hêtre. Été. ~ 156 - Erincum cLandestinmn (Grév.) ! Feuilles de l'ai>bci>iiie. l^lé. Sporoirichurn miens (Link) ! Sur les feuilles sèches. n!\er. Ciadosporium orbiculaium (Desmaz. )! Feuilles du Cratû'qus pyracantha. Été, automne. — ramulosum ( Rob.) ! Jeunes feuiiles de Populus alba. Printemps. — desmit7'ichum{Desin:\i.)\ Feuilles sèches de Fraximis ornus. Hiver , printemps. — dendriticum, Yi. Pijrirnali [l>QUWdCL.)\ Feuilles lan- guissantes de pommier. Été. — dendriiicum , i^. (Desmaz )! Feuilles de Cratagus oxyacantha. Automne. — vagans , var. hederœ [ Desmaz. ) ! Feuilles languis- santes ou mortes de la Sagittaire. Été. — Iieterosporum ( Desmaz. ) ! Feuilles mortes de Ca- lamagrostis areiiaria. Automne. PhyUarium pyrinum ( Fries) ! Feuilles de pommier. Été. — Ruhi [ Fries ) ! Feuilles vivantes de ronces. Été. Fusisporium griseum (Fries) ! Vieilles feuilles de chêne. Hiver. — griseum , var. albo-cariioLeum ( Desmaz. ) ! Feuilles sèches d'érable de Montpellier. Automne. — album ( Desmaz. ) ! Feuilles vivantes de chêne. Au- tomne. Oïdium fusisporioïdes , A. Uriicœ ( Desînaz. ) ! Feuilles lan- ;[^uissantes d'ortie dioïque. Automne. — fusisporioïdes , B. GLechomaiis ( Desmaz. ) ! Feuilles languissantes de G/ec/îoma hederacca. Printemps, été. — fusisporioïdes , C, Viola' ( [)csmaz. ) ! Feuilles lan- guissantes de Viola odoraïa. Automne. — fusisporioïdes, D. Lampsanœ (Desmaz.)! Feuilles languissantes de Lampsana communis. Auloujne. — 16? — Oïdium fusisperimdes , K. f^mii ( Desmaz. ) ! Feuilles lan- guissantes Parmi les têtes envoyées par M. Uéplanche , il en es; luie offrant une blessure tout-à-fait semblable ; il est probable que c'est celle-là même que ces messieurs ont signalée diui^^ leur brochure. Malgré une bien légère différence dans la date indiquée — \QU — de l'événement , on ne peut douter que le crâne figuré ici ne provienne de IMoraré. Au surplus , la chose importe peu : il s'agit ici d'une anomalie dans les os d'un crâne humain, et non de l'histoire desévt'nements arrivés dans notre colonie. Quelle est la signification anatomicfue de cette suture in- solite traversant d'arrière en avant le pariétal ? Peut-on invoquer , pour expliquer le fait , la persistance ou le déve- loppement extraordinaire d'un inter-pariétal ? Cette interprétation me paraît difficile à admettre. On ne rencontre pas de traces de l'existence de cet os chez l'homme, à quelque époque du développement du fœtus qu'on examine les os de la tête. On !ie le voit pas davantage dans les très- jeunes quadrumanes. Il se montre dans les jeunes roussettes et dans quelques chauves-souris insectivores ; dans le galéo- pithèque ; il se voit assez rarement dans l'ordre des car- nassiers , plus fréquemment parmi les rongeurs. Dans les autres ordres , à côté d'espèces qui en sont pourvues , s'en trouvent d'autres auxquelles il man(|ue foul-à-fait. L'inler- pariétal me semble une sorle d'énigme anatomique. Chaque os du crâne se présente comme protecteur de certaines régions de l'encéphale ou de quelque organe des sens. A quoi peut se rattacher l'inter-pariétal ? Son état, très-souvent rudimenlaire , le rend peu propre à remplir une fonction essentielle : il seîuble dépendre tantôt d'un os , tantôt d'un autre. D'ailleurs , il se montre à peu près constamment, soit au bord postérieur du pariétal, soit à son bordinterne, et non à son bord inférieur , comme il le serait dans le cas de notre crâne de Néo-Calédonien. Il ne paraît donc pas être un os fon- damental: autrement il entrerait nécessairement, au moins comme élément, dans la composition du crâne ou des os du crâne de tous les Vertébrés. Sa présence n'y est pour ainsi dire qu'accidentelle , et particulière seulement à quelques types génériques ou spécifiques. — 165 — Du resle , quel que soil le rôle que jout^ riiilcr-pariélal , cel os n'a que faire ici. Malgré son énorme volume et sa position extraordinaire, je suis porté à croire que c'est avec les osivotmiens que l'on doit ranger la pièce osseuse qui fait le sujet de cette note. D'ordinaire, les os wormiens se rencontrent dans le voisi- nage des fontanelles , surtout de celles qui se voient entre l'occipital , les pariétaux et la portion mastoïdienne du tem- poral , et dans la suture lambdoïde ; on n'en voit que très- rarement vers la fontanelle antérieure ; et cependant , ce serait surtout dans ce point que les conditions nécessaires à leur développement se rencontrent, c'est-à-dire celles où des points isolés d'ossilication se nîontrent dans les portions en- core membraneuses des os plats du crâne. Les sutures acci- dentelles qui unissent les os wormiens aux os principaux conservent les caractères des os avoisinanis : ainsi , celles qui se voient à la réunion de l'angle postérieur du pariétal et la portion mastoïdienne du temporal ont leurs denteluros très-fortes et très-sinueuses, tandis que celles qui se mon- trent à l'angle antérieur inférieur du j)ariétai , près du sommet de la grande aile du sphénoïde , ont la suture très- simple. Je ne sais si c'est un fait constant , un caractère de race , que les tètes des Sauvages de l'Océanie aient plus fréquemment des os wormiens que celles des autres peuples ; mais, sur une certaine quantité de tètes que m'a envoyées M. Dé])lanche, quinze m'ont présenté des os wormiens bien prononcés. — 166 — REMARQUES SUR L'OS INTERMAXILLAIRE CHEZ L'HOMME; Par M. EUDES-DESLONGCHAMPS, Secrétaire de la Société. Il est très-peu d'anatomistes qui admettent l'existence de l'os intermaxillaire chez l'homme : presque tous regardent l'os formaut l'arcade alvéolaire supérieure comme unique, (kivier, dans son Traité d'anatomie comparée, ne considère pas non plus l'intermaxillaire comme un os particulier de la têle de l'homme. Meckel {Traité général d'anatomie comparée, traduction française, t. IV, p. 280) admet positivement l'os inter- maxillairc chez l'honnne ; et pense que, si cet os se soude au maxillaire supérieur vers le quistrième moi.-; de la vie fœtale, on en constate souvenl des traces dans la première enfance, et même, ajouie-t-il, pendant toute la durée de la vie. i^l. Milne- Edwards [Leçons de physiologie et d'anatomie comparée, t. VI, p. 29, en note) ne refuse pas à l'homme l'os iuter- maxillaire ; mais il ajoute que la fusion du maxillaire supé- rieur avec l'intermaxillaire s'opère dans les premiers temps de la vie embryonnaire. D'autres auteurs , et notamment M, Ovven , oiil rapporté de:-: cx( mples de la persistance des sutures entre le maxillaire et l'intermaxillaire. Ce n'est donc pas comme un fait inédit dans la science que je rapporte ici un exemple très-remarquable do la per- sistance de l'is intermaxiilaireet de .ses sutures bien visibles sur la têle d'un enfant. Celte tête s'esi trouvée parmi celles que M. Déplanche a déposées chez moi, au retour de son premier voya^^e à la Nouvelle-Calédonie ; elle vient de Ba- — lt)7 — lade. Ses vingt deiiis de laii sont toutes sorties et en exer- cice ; ia couronne de la première molaire permanente est sortie, mais elle n'avait pas encore atteint le niveau des autres. Ainsi , le sujet (.levait être âgé de cinq à six ans. La suture entre les deux os , parlant du trou palatin antérieur , vient atteindre, vers son milieu, l'alvéole de la dent canine ; celte suture est très-a|iparente des deux côtés. Sur la partie inférieure et antérieure de la face, la suture est moins évi- dente et ne montre qu'une fissuie très-étroile (|u'on ne peut guère apercevoir qu'à une vive lumière. I.a tôle de cet en- fant est d'un très-beau type et ne montre aucune proclivité dans la région alvéolaire antérieure. On a prétendu que l'absence de l'os intermaxillaire tliez l'homme, où il serait remplacé par un simple prolongonient de l'os maxillaire , était un caractère |)articidier à l'espèce humaine, et conséquemmenl l'un de ceux qui la distinguent des autres mammifères. C'est une erreur piofonde. l.'os in- termaxillaire est une des pièces primitives et fondamentales de la tête des animaux vertébrés. Ce même os se soude aussi de très-bonne heure av( c le maxillaire supéiieur chez les grands singes anthropoïdes, et ce n'est point celte soudure précoce qui les raj^proche le plus de l'homme. On a souvent appelé l'inlermaxillaire os incisif, parce qu'il porte les dejits incisives, (cependant sa fonction princi- pale n'est pas d'être un os dentifère et de se rattacher ainsi au système digestif. L'os incisif existe et persiste, plus o» nioins développé, chez les animaux dépourvus de dents in- cisives soit aux doux n)âchoires , suit à la supérieure seule- ment : on le trouve dans les mammifères de l'ordre des Édentés , des Ruminants et des Cétacés ordinaires qui n"oni point de dents incisives. Mais l'intermaxillaire ou incisif concourt toujours à former l'ouverture antérieure des fosses — 168 — nasales et ne l'abandonne jamais. Les Cétacés ordinaires surtout montrent un exemple bien frappant de cette constance à accompagner et à suivre partout l'ouverture antérieure des fosses nasales. Chez eux, cet os, qui ne porte point de dents, atteint, comme les maxillaires supérieurs, le bout du mu- seau ; mais il se prolonge en arrière jusqu'au milieu de la tête où il vient entourer l'ouveriure osseuse des narines don'^ la position est si remarquable. Dans plusieurs genres e^ espèces de cétacés, il forme presque seul le pourtour des fosses nasales : les os propres du nez n'en occupent qu'une très-petite partie ; il repousse en dehors l'os maxillaire supé- rieur, quoique dans plusieurs espèces celui-ci vienne aussi y concourir. Ainsi, pour parler le langage de plusieurs anato- misles systématiques, l'intermaxillaire serait un os respira- toire. (Voir, à ce sujet, les notesaccompagnaiit ma traduction du mémoire de M. Owen sur les singes anthropoïdes. — Bull, de La Soc. Unnéenne, t. VI, p. 107.) M. Eugène Deslongchamps fait également une commu- nication verbale sur la note qu'il a présentée et dont voici un extrait. OBSERVATIONS SDR OUëLQUES dauphins appartenant a la section des ZÏPHIÛÉS ET DESCRIPTION DE LA TETE d'UNE ESPECE DE CETTE SECTION NOUVELLE POUR LA FAUNE FRANÇAISE ; Par M. Eugène DESLONGCHAMPS, Docteur es sciences, suppléant à !a chaire de zoologie de la Faculté des Sciences de Caen. La découverte d'une espèce nouvelle pour la faune mam- malogique française devient un fait de plus en plus rare — 169 - et qui lie s'enregistre plus que de loin en loin dans Us an- nales de la science ; mais c'est une véritable bonne foi lune lorsque celle espèce est de grande taille et qu'elle est ëiublie sur des caractères bien tranchés, s'éloignant de ceux des espèces connues. En effet, le sol de la France a élé étudié avec tant de soin, les travaux des naturalistes sont si multipliés, qu'il n'y a guère de chances pour trouver quelque chose de nou- veau à signaler parmi les espèces terrestres. Il n'en est plus de même pour les animaux marins : c'est encore une mine féconde à exploiter, et je citerai particulièrement nos grands cétacés qui sont encore aujourd'hui assez mal connus. La raison en est qu'on ne peut les observer qu'avec diffi- culté : ils sont difficiles à poursuivre au sein des eaux, et la plupart ne nous sont connus que par un petit nombre d'indi- vidus qui viennent de temps en temps s'échouer sur nos plages. Le but de celte note est de donner la description détaillée d'une tête osseuse de dauphin arrachée du cadavre d'un animal qui flottait à l'entrée de la mer de la Manche, et que mon père a déposée dans les galeries de la Faculté des sciences (1). J'ajouterai à ce petit travail quelques remarques sur deux autres espèces de cette section, V Hyperoodon et le Dauphin de Sowerby , que mon père a eu l'occasion de disséquer et au sujet desquelles il a bien voulu me permettre de faire usage de ses notes manuscrites. I. — REMARQUES SUR l'HYPEROODON. Malgré la conformation bizarre de ses maxillaires supé- (1) M. Puul Geivais, à quimon père avaitmoiitré celle lèle, l'a dési- gnée sous le nom de Dioplodon europ(eus(tlist. nat. des Mammifères, t. II, p. 320, mais sans en donner ni descriplion ni figure. — 170 — rieurs qui doniieiilà la tête un aspect si parliculier, l'Hypé- rooclon tient de Irès-prèsaux autres zyphidésou liétcrodonlcs par la j)rop'jrtioii et les rapports de ses pièces osseuses. Qu'on suppose les protubérances osseuses de ses maxillaires eniièrement enlevées, le museau et le irànc ressembleront aux mêmes parties des Dauphins deSowerby, et micopière, du Dioplodon, du Zyphius cavirostris et des autres espèces de cette section. En effet, le crâne, mesuré du trou occipital à l'ouverture antérieure des narines, est bien plus court que chez les dau- phins ordinaires ; sa hauteur au niveau de la crête transver- sale de l'occipital est plus grande, et celle disproportion est même plus considérable chez l'Hypéroodon que chez les autres, ce qui fait paraître son crâne encore plus court. Dans les trois espèces citées, l'ouverture antérieure des narines, plus reculée que chez les autres dauphins, esl non- seulemenl enlourée par rinlermaxillaire et par le maxillaire lui-même , mais encore ils s'élèveul en se contournant au- dessus et surplombent de beaucoup celte ouverture (1). Celte modification ne s'observe point chez les dauphins ordinaires, c'est-à-dire ceux dont les deux mâchoires sont garnies de dents. Tous les zyphidés ont le bout osseux du fuuseau ou rostre un peu pins court (;ue celui de la mâchoire inférieure ; la supérieure n'a généralement pas de dents ; l'inférieure n'en a qu'un petit nombre, le plus souvent deux, lantôl coniques • (1) A l'occasion de ce prolongement en arrière des intermaxiiluires qui viennent trouver, pour ainsi dire, j'ouverlnre des narines dans leur dc'placeiuent postérieur et verlica!, je ne puis m'enipêclier de re- counailie que ces inlermaxiliaires sont bien les os de l'orifice des na- rines antérieures el n'y manquent jaimis dans aucun animal connu. Les ptérigoïdiens internes bordent de même et toujours les arrière- narines. De même aussi le frontal est l'os de l'œil et appartient toujours à la cavilé orbitaire, quel que soit le déplacement de cette cavité, comme les cétacés en fournissent des exemples si remarquables. — 171 — comme dans \' Hyper oodon, ci tantôt aplaties comme dans les Diopiodons, Souvent on n'en trouve pas du tout, mais ce ca- ractère est plutôt spécial aux femelles; il y a parfois de petites dents gengivales soit chez les mâles , soit chez les femelles , mais elles ne sont pas constantes et disparaissent avec l'âge. On a cru, à tort, (jue l'énorme éminence arrondie, placée en arrière du bout du museau de l'Hypéroodon et au-devant de ses évents, contenait une matière particulière, spermaceti analogue à colle que renferme l'immense museau du Ca- ciialol. Jlo!! père n'a rien vu de semblable dans l'Hypéroodon qu'il a disséqué : c'était un tissu résistant, quoique mollasse, formé de libres musculaires, de beaucoup de vaisseaux et d'un peu de matière huileuse (1). !,e bord inférieur de la mâchoire inférieure des zyphidés n'est pas rectiligne comme chez les dauphins ordinaires : la ligne de ce boid est sinueuse, elle se relève d'abord plus ou moins, puis s'abaisse un peu et se relève enfin pour gagner l'exlrémilé antérieure en conservant une direction recti- ligne. Les vertèbres sont moins nombreuses chez les Zyphidés que chez les dauphiiis ordinaires et la conformation en est diffé- rente, du moins pour ce qui regarde l'hypérootlon et le dau- phin de Snwerby. Dans les dauphins ordinaires, le corps des vertèbres est discoïde et plus large que long : chez les Zy- phius, le corps des vertèbres, surtout de celles qui avoisi- nent l'origine de la queue, est plus long que large, presque du double. Elles vont en augmentant de longueur depuis les premières dorsales, encore presque discoïdes, jostju'aux prrmières de la qneue dont la longueur égale presque deux (1) Voir Heiiiurques zoolo^iquts el analomiqucs sur l'Hypéroodon ^Mémoires tic lu LSociété Liiinéenne de Normandie, l. VII, p. 8 el sui- vantes). — 172 — fois la largeur. Au-delà, la longueur du corps de ces vertèbres va en diminuant graduellement. Les vertèbres de la région moyenne ont celle forme allongée si prononcée, qu'on peut reconnaître une vertèbre isolée comme appartenant aux Zyphiens. Dans la même région moyenne, les apophyses épineuses sont très-hautes et très-larges d'arrière en avant, tandis que les apophyses transverses sont remarquablement courtes. II. — REMARQUES SUR LE DAUPHIN DE SOWERBY. ( Mesoplodon Suwerbyensis , Gervais. ) iNous possédons, dans la galerie d'anatomie comparée de la Faculté des sciences, une tête entière de ce dauphin avec l'os hyoïde, sa trachée-artère et son larynx, une grande partie de la colonne vertébrale, quelques côtes, une omoplate, l'un des membres où il ne manque que quelques phalanges. Quoique incomplet, ce squelette a pu être monté, et la lon- gueur de l'animal peut être assez exactement appréciée. L'animal était au moins adulte, car les dis(jues vertébraux sont parfaiteuîent ossifiés et l'appareil auditif osseux, c'est-à- dire la caisse et le rocher, sont soudés de chaque côté aux temporaux ; ce qui se voit rarement sur les têtes conservées dans les musées et ce qui annonce un âge assez avancé. Il est à présumer que c'était 'un mâle. Je donne en noie les renseignements que mon père m'a transmis au sujet de ce dauphin (1). (1) Dans l'été de 1825, je fus averti qu'un célacé de grande laille s'était cclioué à t'emboucliure de l'Orne, à la pointe de Sallcneiles, tout près du rivage. Ce fut un liabitunt de Ouislreiiam qui me donna cet avertissement , eu ajoutant que les gens du voisinage avaient enlevé et fondu la graisse , lui avaient coupé la queue et l'un des membres, enfin lui avaient ouvert le ventre, cassé la plupart des côtes et jeté les viscères à la mer. Il me dit que la tête était entière et adlié- — 173 — Ainsi que MM. P. Gervais, V. Cuvier et plusieurs autres zoologistes , je ne puis apercevoir de différences de quelque valeur dans l'ensemble et les détails des têtes osseuses des Dauphins microptère et de Sowerby. La plus apparente est la présence de larges dents aplaties, situées vers le tiers anté- rieur du bord supérieur de la mâchoire inférieure de ce dernier, tandis que chez le microptère on ne voit que quel- ques petites dents rudimentaires, occupant la même place ; mais il existe des différences tout-à-fait analogues chez les rente au Ironc, qu'elle n'avait point été mutilée. Personne, dans le pays, ne se rappelait avoir vu un pareil soM/^eur ; c'est; ainsi qu'il l'appelait; il ajoutait qu'il avaitun museau très-long, cylindriqueet très-pointu et que ce museau rentrait dans une gouttière de la mâchoire inférieure, ce qui donnait à l'ensemble l'aspect de certains fers à friser; qu'il n'avait que deux grandes dents plates et très-saillantes au milieu de la mâ- choire inférieure ; enlin que ces deux dents portaient en dehors deux (fros flocons de barbe ; que si je voulais le voir , il fallait me hâter, car l'animal exhalait une très-mauvaise odeur. La description était trop précise et la véracité de mon homme m'était trop connue pour douter de ce qu'il rae disait ; mais les deuxflocons de barbe sur les dents me paraissaient devoir dépendre de quelque méprise. Je me rendis le lendemain au lieu indiqué. L'animal y était encoreet dans l'état où l'on me l'avait dépeint. Les deux grandes dents plates sor- taient de la mâchoire et, lout-ù-fail en dehors du museau, portaient à la face externe, non pas de la barbe, comme on le pense bien, mais des paquets decirrhipèdes pédoncules, c'est-à-dire des Cineras vittata et des Otion Cuvieri qui pendaient de chaque côté. Ainsi les dents devaient être peu utiles à l'animal, car la mâchoire inférieure, en s'élevant, frottait à peine contre la face externe du rostre. Ce singulier parasitisme n'a rien d'étonnant : on sait que les cirrhi- pèdes, en général, se plaisent à se fixer dans les lieux où l'eau se meut rapidement, à la caiène des navires, auprès du gouvernail, etc. ; et d'ailleurs, n'y a-t-il pas d'autres cirrhipôdes plus curieux encore qui ne peuvent vivre que sur le- cétacés, tels que les Tubicinelles Pl les Coro- nules ? — 176 — Hypéroodons , et cette différence dépend du sexe. Chez les Hypéroodons échoués à Honfleur et décrits par Beaussard , il n'y avait pas de dents à l'extrémilé de la mâchoire infé- rieure , ou plutôt il n'y existait que quelques petites dénis rudimentaires , comme on l'a reconnu plus tard : c'étaient des femelles. Vrolick et Eschrift n'ont vu que des dents ru- dimentaires chez d'autres femelles d'Hypéroodons. Celui de Hunter et celui qui a été signalé par mon père , et dont le squelette existe au musée de Caen, avaient à l'extrémité de la mâchoire inférieure deux dents assez fortes, coniques, et de plus , une très-petite dent dans l'épaisseur de la gencive , d'un côté seulement : c'étaient des mâles. Personne ne doute maintenant que la présence ou l'absence de dents chez l'Hypéroodon ne dépende du sexe ; il y a tout lieu de penser qu'il en est de même pour les dauphiJis de Sowerhy et microptère. Chez celui que de Blainville a constaté par la dissection être une femelle , il n'y avait que des dents J'enlevai la tête avec la trachée-artère que je lis Iraiisporler à Caen pour les faire macérer. Je ne pus songer à enlever d'autres os du reste du squelette : le poids, le manque d'aides et d'instruments conve- nables, joints à l'horrible puanteur de cette carcasse, m'en détournèrent. Je me repentis, plus tard, de n'avoir pas cherché à reconnaître le sexe, si la chose eût encore été possible. La découverte du dauphin microp- tère, qui me parait être de la même espèce que le dauphin de Sowerby, est venue donner de l'importance à cette conslataUon. Ce dernier était certainement une femelle , comme de Blainville l'a constaté par la dissection. Huit jours après, je retournai sur le lieu de l'échouage, dans l'es- pérance de recueillir le reste des os dans un état qui permît de les enlever ; ils n'y étaient déjà plus : le Ilot les avait bulayés. Je re- trouvai presque sur place la nageoire, quelques vertèbres et bouts de côte; mais, ensuivant le bord du plein, je retrouvai d'autres ver- tèbres. Lorsque, plus tard, la Faculté de Caen a obtenu un local con- venable pour ses collections, j'ai fait monter ce quasi-squelette où il se voit aujourd'hui. — 175 — rudiMienlairos. Sur h lête recueillie par inwî père , il y a deux assez forles detUs; il est vrai qu'il n'a pu constater le sexe de l'animal, mais il est de toute probabilité que c'était un mâle. En comparant minutieusement les dessins et la descrip- tion de la tète du Dauphin microptère décrit par Cuvier avec celle que nous possédons à la Faculté , je ne puis, je l'ai déjà dit, signaler aucune différence; il en est de même de la figure donnée par M. Gervais dans l'atlas de son ou- vrage intitulé : Zoologie et paléontologie française, pi. XL, fig. 1. Une particularité dont Frédéric Cuvier né parle pas, c'est la légère courbure du rostre à concavité inférieure ; mais les ligures des deux ouvrages précités l'expriment très- bien. Le vomer ne se voit entre les intermaxillaires que jusqu'à une petite distance de l'ouverture des narines. Le ' reste de la rainure située entre les bords internes des inter- maxillaires était rempli par un cartilage que mon père en- leva lui-même. La fig. 2 de la pi. VII de VHistoire des Cétacés, de F. Cuvier, indique très-bien la rainure située entre les deux intermaxillaires. A la face intérieure de la voûte palatine, le vomer ap- paraît vers le milieu de la longueur de cette voûte par une surface très étroite. Celte petite surface est exprimée dans la fig. 3 de la pi. VII de F. Cuvier ; j'en dirai autant des palatins qui ne se montrent que sur une très-petite étendue, aussi bien dans le dessin cité que sur la tête appartenant à la Faculté. Ainsi , la réunion de ces deux dauphins en une seule et même espèce me paraît à peu près démontrée. Le Dîoploi/on densirostris de iM. Gervais est pour moi une espèce du même genre , mais bien distincte. La face palatine de son museau est plus bombée , son vomer se voit à l'extérieur dans toute l'étendue de la rainure qui sépare — 176 — les interraaxillaires ; la forme et l'élévation de la moitié pos- térieure de sa mâchoire inférieure (loc. cit. , fig. 5), la dépression de cette même partie dans sa moitié antérieure sont très-différentes ; mais la forme générale du crâne vu en dessus ou en dessous , qui approche de la circulaire ; la position de la dent à peu près au milieu du bord de la mâ- choire inférieure , me portent à croire que les Dioplodon densirosiris et MesopLodon Sowerbyensis rentrent dans le même genre , contrairement h l'opinion de M. Gervais. Je pense également qu€ la tète osseuse qui me reste à décrire s'associe génériqueraent aux deux espèces précé- dentes , et comme le nom de Dioplodon peut leur convenir parfaitement, je l'adopterai en en supprimant celui de Me- soplodon qui me semble inutile , les différences entre ces divers dauphins ne me paraissant pas suffisantes pour exiger l'établissement de deux coupes ; mais je ne conserverai pas le nom spécifique d'europaus que M. Gervais s'est pressé d'appliquer à l'espèce que je viens de décrire. Il est d'ailleurs convenu dans la science que les noms appliqués à des es- pèces, lorsqu'ils ne sont accompagnés ni d'une description, ni d'une figure , ne doivent être acceptés que lorsque des circonstances tout-à-fait particulières l'exigent impérieuse- îTient. Or, tel n'est pas le cas de noire espèce. D'ailleurs, ce nom (ïeuropœus ne lui convient plus, puisque de la façon dont je comprends le genre Dioplodon une autre espèce, le D. Sowerbyensis, existe également en Europe. Je désignerai donc cette nouvelle espèce sous le nom de Dioplodon Ger- vaisi f qui ne pourra plus donner lieu à aucun équivoque et s'applique avec toute justice à un savant si versé dans la connaissance des Cétacés. — 177 — III. — DIOPLODON GERVAISI ( E. E.-D. ). La tête qui fait le sujet de cette dernière noie fut donnée à mon père, il y a vingt-cinq ou trente ans, par M. Abel Vautier , négociant et armateur de notre ville , mort il y a deux ans , à Paris. Le capitaine d'un des navires de M. Vautier, au retour d'un voyage aux colonies, aperçut flottant sur l'eau , à l'en- trée de la Manche, le cadavre d'un grand animal tout cou- vert d'oiseaux (goélands, mouettes, etc.) qui le dévoraient. Le navire s'approcha de l'épave, et le capitaine , sachant que M. Abel Vautier était grand amateur de productions natu- relles , fit enlever la tête du cétacé, l'amarra fortement à une corde , le mit à la traîne , et arrivé à Caen en fit cadeau à M. Abel Vautier. Cette pièce avait alors un aspect bien moins qu'agréable. M. Abel Vautier aimait surtout les belles choses qui flattent la vue ; il offrit celte tête à mon père, en lui disant : Vous, qui êles analomisle , cela vous convient bien mieux qu'à moi. Mon père n'eut garde de refuser le cadeau ; ni lui ni M. Vautier ne connaissaient encore son excessive rareté. C'est, en effet, jusqu'à aujourd'hui, le seul exemplaire qui existe ; c'est un objet unique dans les collec- tions. Sa longueur est de 80 cent. ; sa plus grande largeur, 38 cent. , prise au niveau de l'articulation de la mâchoire. Sa forme générale , la longueur et l'étroitesse de son museau ont beaucoup de ressemblance avec la tête des Diopiodon Sowerbyensis et densirostris , et montrent , au premier coup-d'œil , les affinités que ces animaux ont entre eux. Les ouvertures antérieures des narines sont entourées par l'intermaxillaire en dedans et par le maxillaire en dehors; 12 -^ m ~ mais la partie posiérieiire de ces os surplombe moins les ouverliircs des narines que dans les deux autres espèces. Le bord antérieur de l'espèce de plancher que fondent eu avant du crâne le frontal et le maxillaire superposé à celui-ci, est coupé plus carrément. L'intervalle qui sépare en dessus les deux intermaxillaires, sur toulie l'étendue du nmseau , est plus large el entièrement rempli par le vomer , comme dans le Diopiodon demivÇiS- tris. A sa base, le nmseau ou rostre est plus large que dans les deux autres espèces II en est de même à la pointe; il est tout droit d'arrière en avanjt , et s'il paraît un peu concave, cela vient de ce qu'en dessous et à ^;a base le maxillaire est |)|ns renflé ; il y est même caréné , tandis qu'il est aplati dans le P. Sowerbyensis. Dans le Z). Gervaisi, le vomer ne se montre pas à la face inférieure, entre les maxillaires. L'os que F. Cuvier désigne sous le nom de lacrymal existe dans le D. Gervaisi; il a les mêmes rapports et les n)êmes formes que dans le D. Sowerbyemis ; car cet qs est également distinct sur la tête de cette espèce recueillie par mon père. Les os ptérigoïdiens sont très-grands et se pro- longent inlérieurement encore davantage que djjns je D. Sowerbyensis. Comme chez celui-ci, ils ne soii\illairos , ;nais jin peu moins (juc f!nns le p. ^ower^ — 179 — I^s os propres du nez, semblables dans les deux têtes, sont néanmoins un peu plus grands dans \eD.Gervaisi et se portenl un peu plus en avant. Je ne vois pas de différences dans le nombre et la forme des trous destinés aux passages des vaisseaux et des nerfs dans les deux tètes. Mâchoire inférieure. Les branches de cette mâchoire sont un peu plus hautes dans toute leur longueur que dans le Diopl. Sowerbyensis. La concavité du bord inférieur est aussi plus longue et moins accusée. La portion symphysée est presque de moitié moins longue que dans l'espèce que je viens de citer. Les deux dents sont beaucoup plus rapprochées de l'extrémiié antérieure de la mâchoire ; et dans Je lieu qu'elles occupent, le bord supérieur est beaucoup plus élevé que dans le D. Sowerbyensis ; les deux branches, dans toute l'étendue de la partie symphysée, occupent une étendue transversale beaucoup plus grande. La face externe des branches, à peu de distance de l'articulation, s'incline fortement en dedans beaucoup plus que dans le D. Sowerbyensis. Les dents ont à peu près la même largeur d'arrière en avant et la même épaisseur. Celles du D. Gervaisi sont implantées à peu près perpendiculairement ; celles du D. Sowerbyensis sont assez fortement dirigées en arrière: leur couronne forme à la pointe, qui est mousse, un angle assez aigu. La face interne de la couronne est lisse et un peu arrondie; la face externe montre deux sillons bien marqués qui , partant à peu près de la pointe de la dent , vont en divergeant vers leur racine et partagent son étendue en trois bandes à peu près égales. Dans le D. Gervaisi , la couronne de la dent est moins saillante , l'ai gle de la poinle est presque droit. Cette pointe. — 180 ~ qui esl mousse, est dirigée en avant. La couronne est lisse sur ses deux surfaces et ne montre point de sillon. On vote sur MM. l'abbé de Marseul , Le Bouteiller et Picard, présentés comme membres correspondants à la der- nière séance. Ces Messieurs sont admis. SÉANCE DU li JUIN 1865. Présidence de SI. PERRIER. La Société a reçu, en échange de ses publications: Annales de la Société de Médecine de Caen pendant l'année académique 1863-6Û. In-8° de 80 pages. Bulletin de la Société géologique de France , l XX. Réunion extraordinaire de la Société, à Liège. Maître Jacques, journal populaire d'agriculture publié à Niort. Avril 1865. Journal de la Société d" horticulture de Seine-et-Oise , n"' 11 et 12 de 1864. Annales de ta Société d'horticulture de Seine-et-Oise , 1'" livraison, 1865. Bulletin de la Société d'agriculture de Poitiers, n"' 93 , 9U, 95. 1865. Bulletin de la Société des sciences naturelles et archéo- logiques de la Creuse, t. IV, in-8°. Guéret, 1865. Comptes -rendus des séances de l'Académie des sciences de Bologne, in-8° ; 18/i3, !iU, li5, k6, hl, 48, U9. Comptes-rendus, id., 1850, 51, 52, 53, 54, 55, 56, 57, 58, 59, 60, 61, 62, 63. Mémoires de l'Académie, des sciences de L'Institut de Bologne, avec les titres des mémoires publiés en 12 volumes in-4°, de 1850-1861. Mémoires, id. , 2« série, t. III, 1'% 2% 3" et 4« fascicules. Mémoires, id., t. IV, 1'^' fascicule. Proceedings, etc. (procès-verbaux de la Société zoologique de Londres j : - 182 — 1» Index général, de 18Zi8 à 1860 ; 2° Proceedings, partie XVI, 1848; partie XVII, 1849; partie XVIII, 1850 ; partie XIX, 1851 ; partie XX. 1852 ; partie XXI. 1853; partie XXII, 1854 ; partie XXIII, 1855 ; partie XXIV, 1856; partie XXV, 1857; partie XXVI, 1858; partie XXVII, 1859 ; 3° Trois cahiers, 1860 et 1862 ; U° Volumes 1861 et 1863 ; 5» Les deux premiers cahiers de l'aniiée 1864. CORRESPONDANCE. M. le Président donne lecture d'une lettre dé M. Cons- tantin , docteur-médecin à Poitiers , qui remercie la Société du titre de membre correspondant qu'elle lui a dernièrement accordé. M. Eudes-Deslongchamps communique à la Société un renseignement qu'il a trouvé dans les Annales des sciences naturelles, n" d'avril 1864, sur l'existence de boucs mono- dactyles dtiris l'île de Cuba. Il rattache ce fait à la note qu'il a publiée dans le IX" volume du Bulletin de la Société, con- cernant un veau monodactyle. M. Pierre communique de nouveaux fragments des Études auxquelles il se livre sur la composition chimique du blé. Le Secrétaire propose à la Société de changer l'époque de rentrée des séances de la Société, et au lieu de suivre les dates de l'année classique, qui commence en novembre et finit en juillet de l'année suivante , de faire concorder les dix premières séances avec les dix premiers mois de l'année ci- vile , sans rien changer du reste à l'époque et à la durée de ses vacances, qui commenceraient toujours au mois d'août et finiraient en novembre. — L'inconvénient de l'ancien mode consiste en ce qu'il se trouve deux millésimes dans l'année des travaux de la Société , et que ces dates entraînent sou- — i.s;i — i'éiit dèà hiaféiriëlitlùs' SM Ifcs tbiiij!)'lcb au nëîoii'éf , joil ^dut le (laiënieiit dés càti^aifdiié , èbh ^wtàiii ptjwr (tltff ^jii'Wil k eflecUiei* nos co<-respoiidSh»s fiour ]éi!rf i DONS FAITS A LA SOCIÉTÉ. Rapport sur les conférences scientifiques et littéraires organisées à Èvreuxpar M. de L'Hôpital; broch. in-8°. La Société a reçu, en échange de ses publications : Programme de Concours pour 1868, par la Société im- périale des sciences naturelles de Cherbourg ; 2 pages '\i\-h°. Bulletin de la Société centrale d' horticulture de Caen et du Calvados, in-8° (année 1863, 1" et 2« trimestres), 133 pages. Caen, 1865. Mémoires de l'Académie de Metz, 1" partie; 1864. ' Annuaire de la Société d'agriculture de la Loire , t. VIII, 3-^ et a^ livraisons. St-Étienne , 186Zi-1865. Annales de la Société d'Emulation des Vosges , t. XI, 3* cahier; 186û. Bulletin de la Société géologique de France, t. XXII, feuilles 8-16; 19 décembre 1864—20 février 1865. Verhandlungen , etc. ( Mémoires de la Société impériale et royale des sciences botaniques et zoologiques de Vienne pour l'année 1866 j; XIV« volume, n°M , 2, 3, 6. Das vorkommen , etc. (Des êtres vivant en parasites sur les animaux et les plantes) , par G. Ritter ; broch. in-S" , 32 planches. Vienne, 1864. Mitiheilungen e dcr Schweizerischen entomologischen gesellschaft , n° 10; mai 1865. — 193 — M. Eudes-Deslongchanjps présente à la Société le travail suivant : DESCRIPTION D'UNE ESPÈCE INÉDITE DE TËLÉOSAURË DES ENVIRONS DE GAËN, LE TELEOSAURUS CALVADOS II { Planche III); Par M. EUDES-DESLONGCHAMPS, Secrétaire de la Société. J'ai publié, en 1863, la description d'une espèce de Téléosaure, le Tel. temporaiis , qui paraît être la plus an- cienne dans nos pays et, en même temps, l'une de celles dont on possède les débris les plus complets. Je fis précéder cette description de notions générales applicables au genre Téléo- saure , et aussi complètes que mes nombreuses recherches et la grande quantité de pièces que j'ai recueillies me mettaient à portée de le faire alors ; j'établis une comparaison détaillée des caractères de ressemblance et de différence entre la famille des Téléosauriens et celle des Crocodiliens. J'ai con- tinué à recueillir et à préparer les matériaux nécessaires pour mener à bonne fin mon entreprise , travail long et malheureusement souvent interrompu; d'un autre côté, de nombreux matériaux nouveaux m'arrivant à peu près tous les ans ont augmenté ma tâche au-delà de ce que j'avais pu prévoir. Cependant mon travail avance , et j'espère qu'avant une année ou deux il sera entièrement terminé. Ce qui me retarde surtout , c'est l'extraction de ces nou- 13 - 19& - velles pièces de l'intérieur de leur gangue : il nae faut em- ployer un temps considérable pour me mettre en état de tirer tout le parti possible de ces pièces fragiles et presque toujours dans un état de mutilation fait pour décourager la persévérance la plus tenace. La préparation des dessins prend également beaucoup de temps et m'est d'autant plus pénible que ma vue est très-fatiguée ; mais j'espère vivre encore assez de temps pour conduire à bonne fin mon entreprise. Aujourd'hui , j'ai le projet de faire connaître, par anti- cipation au reste de mon ouvrage , une espèce fort remar- quable de nos Téléosauriens jurassiques. L'animal que je vais décrire n'est pas entier, tant s'en faut; mais sa tête est complète et, dans cet état, permet d'en reconnaître les caractères tant génériques que spécifiques. J'en ai eu connaissance en 186fi ; et, après m'en être assuré par comparaison soignée avec mes autres débris de Téléo- sauriens , j'ai reconnu qu'elle constitue une espèce qui ne pouvait être confondue avec aucune des autres , décrite ou non, que je possédais; mais, en même temps, j'ai pu con- stater que d'assez nombreux débris que j'avais dans ma col- lection depuis longtemps pouvaient s'y rapporter. Je les tenais en réserve jusqu'à ce qu'une occasion favorable m'é- clairât davantage sur leur compte et pût en assurer la déter- mination spécifique. Cette occasion s'est offerte , comme je viens de le dire , en 186Û. M. Morière, mon collègue à la Faculté des sciences, acquit des carriers d'Allemagne, pour le compte de notre musée, cinq à six blocs de pierre d'un assez grand volume , contenant dans leur épaisseur des ossements qui se montraient sur les tranches. Il les fit transporter chez moi pour en tirer tout le parti que ma grande habitude d'ex- ploiter de pareils blocs nie rendait plus propre à entre- prendre que personne — 195 — Ces blocs, extraits sans soin par les carriers, étaient frac- turés d'une manière très-irrégulière ; il y avait eu évidemment des morceaux perdus , car il était impossible de les rajuster complètement; il était, du reste, facile de reconnaître qu'ils renfermaient une tête avec mâchoire inférieure , et que l'une et l'autre étaient entières avant que les blocs eussent été cassés, et que l'on ne verrait bien le parti qu'on en pouvait tirer qu'après leur entier dégagement de la gangue. Mais là était la grande difficulté. Dans certains points, la pierre était fort dure , beaucoup plus que ne l'est ordinaire- ment notre calcaire de Caen ; dans d'autres , et souvent très- voisins des premiers , elle était presque friable. Les parties osseuses partageaient ces états de la pierre : là où elle était dure , les ossements l'étaient aussi , et leur surface lui adhé- rait si fort que souvent celte surface s'était collée à la pierre, qui en retenait des lamelles de 1 à 2 millimètres d'épaisseur; de plus, les os durs étaient fragiles comme du verre. Dans les parties tendres, les surfaces des os se détachaient ai- sément, mais ceux-ci étaient très-peu solides à leur in- térieur; leurs parties spongieuses s'en allaient en minces débris, presque en poussière. J'employai dans ce cas mon procédé ordinaire , c'est-à-dire que je leur fis absorber de l'eau fortement gommée , et j'attendis, pour y toucher, que cette gomme fût entièrement durcie. Ce moyen me réussit assez bien , mais pas partout : je ne parvins à retirer que des fragments plus ou moins con- sidérables, qu'il fallait manœuvrer avec précaution; je les recollais à mesure qu'ils se détachaient pour ne pas perdre leurs rapports. Je parvins ainsi à établir un certain nombre de groupes dont la position dans l'ensemble de la tête était reconnaissable. Un autre embarras se présenta. Le museau s'était trouvé engagé entre les deux branches de la mâchoire inférieure et avait été saisi par la gangue dans cette position. Il fallait dé- — 196 — placer les parties qui se touchaient presque ", la gïingire était fort dure , et l'opération ne pat avoir lieu , tout en prenant toutes les précautiofts possibles , sans occasionner des frac- tures et des éclats qui étaient recollés à mesure pour ne pas perdre de vue leur position. Mais le plus grand inconvénient fut qu'il manquait iin assez long bout à chacune des deut branches de la mâchoire inférieure, entre l'origine de la portion symphyséeél la partie brliculaire; il fut impossible de les retrotiver. I\ï. fllorière retourna à la carrière ; il chercha dans tous les débris qui pouvaient avoir appartenu à ces blocs: ses récherches furtiht inutiles, il ne retrouva rien. Heureusement les deux morceaux perdus n'étaient pas semblables sur lès deux côtés. Sur la branche droite , l'un s'étendait depuis l'articiiiaiioii avec le tympanique T jusqu'à la moitié du grand irou ((ui iraveree les deux branches, et la partie antérieure de ce trou, remplie de gangue, était restée en place. A la branche gauche, le grand trOii était entier: il ne manquait qu'une tranche de 3 à Z; centimètres de longueur en avant du trou. Il m'a été très-facile alors d'avoir la longueur précise des branches d'e la mâchoire ; et connne la partie symphysée était intacte , j'ai eu la longueur exacte de la mâchoire inférieure et , par conséquent , de la tête. Quant à celle-ci, j'ai formé successivement, au moyen tfes groupes de fragments recollés : 1° l'arrière-crâne, où il ne manquait que des petits morceaux insignifiants , tant en ar- rière de la crête postérieure qu'en avant dans la fosse tëtn- porale, y compris les régions mastoïdienne et auditive, ainsi que l'origine des arcades fronto-mastoïdiennes et zygo- matiques ; 2° la région frontale et le pourtour des orbites incomplet seulement d'un côté ; 3" le museau' entier, re|)ré- senié par trois tronçons qui se radapiaient exactement. En plaçant ces groupes sur la mâchoire inférieure, les os tympaniques T de l'arrière-cràne sur les régions ai-ticulàires, — 197 — et rinterniaxillaiie sur le bout de la iiiriclioir»' iiiféricun' , le museau entier , les régions frontale et occipitale se sont pr- faitement adaptés ; les régions orbilaires se sont trouvées à leur place ; il ne manquait en dessus qu'un bout de la région pariétale, mais qu'il était facile de refaire en |)àte de carum. Toute la portion postérieure inférieure, jusqu'à la grande ouverture du trou équivalent au trou stylo-mastojdien ou ori- fice postérieur de l'aqueduc de Fallope,est également présente. Waisil manque la région de» arrière-narines, la face inférieure du sphénoïde V et les os iransverses 0. Je n'ai pu restituer ni même reconnaître , dans mes fragments , aucune trace de ces parties absentes. Cette perte est fâcheuse ; car c'est dans la région des arrière-narines et de la face postérieure du sphénoïde que se remarquent des caractères très-importants chez les ïéléosauriens , et, de plus, il y a aussi là des ca- ractères spécifiques d'une grande valeur ; quant à l'étendue d'avant en arrière des régions qui manquent, elle est néces- sairement donnée par la position des parties supérieures. i.es arcades fronlo-mastoïdienneset zygomatiquesne m'ont donné que leurs origines antérieure et posiérieui e ; j';ii été forcé de les compléter en pâte de carton ; mais je ne l'ai point fait arbitrairement : j'avais l'empreinte du boid infé- rieur dune des arcades zygomatiques, et quelques fragments trop minces et trop courts pour pouvoir être utilisés; ils n'eussent offert, d'ailleurs, aucune espèce de solidité. J'ai pu ainsi m'assurer de la courbure et de la gracilité des arcades zygomatiques. L'arcade fronto-mastoïdienne était à peu près entière d'un côté ; de l'autre, il me manquait quelques cen- timètres de la portion moyenne. Je les ai refaites en pâte de carton. Ainsi , cette tête , quoi(|ue reconstruite de pièces et de morceaux, est exacte dans l'ensemble et les détails de ses fprmes ; on peut y avoir confiance. — 198 — Je voudrais pouvoir en dire autant de sa solidité et de sa durée. Si elle est encore fragile, cela ne dépend pas des rac- commodages et des moyens employés pour cela , mais de l'extrême fragilité des os : quelques fractures (aussitôt répa- rées) ont eu lieu depuis qu'elle a été restaurée, par suite de légers chocs ou de manque de précaution en la transportant d'un lieu à un autre ; mais ces nouvelles fractures se sont opérées au milieu de pièces osseuses qui paraissaient en bon état, soit qu'elles fussent le siège de quelques fissures, ou que cela tienne à la fragilité même des os. Quoi qu'il en soit , il ne faudra pas mal mener par la suite cette pièce importante , car on la détruirait infailliblement. Autant pour éviter cette destruction possible que pour posséder moi-même un exemplaire de celte tète qui m'a pris tant de temps et donné tant de mal (1) à extraire et à re- (1) Mal est bien le mot. Ce n'est pas autant à cause de la perle du temps et des manœuvres innombrables qu'il a fallu employer pour ex- traire et recoller les os, mais bien un uial physique : j'y ai perdit l'œil droit. De petits éclats de pierre, ou peut-être des parcelles d'acier détachées du ciseau ou du marteau dont je faisais usa^e, me frappèrent la cornée transparente. Je cherchai à les enlever eu frottant avec mon doifçt et mou mouchoir et en bais^nant mon œil; mais je ne pus les en- lever, du moins en totalité. Comme pareil accident m'était mille fois arrivé et n'avait laissé aucune trace après le repos de la nuit, je comptais qu'il en serait encore de même; mais il me resta un point douloureux dans l'œil, où d'ailleurs personne n'apercevait rien. Je continuai ma besogne, tantôt souffrant peu ou point, tantôt souffrant davantage. A la fin de l'automne , ayant un surcroît de travail qu'il me fallut exécuter à la lumière artificielle, j'éprouvai une violente inflammation avec ulcération à la cornée, enfin un véritable kératitis qui me mit dans l'impossibilité de lire ou de travailler d'une manière quelconque pendant plus de quatre mois de l'année suivante, et mon œil se trouva entièrement perdu. Je n'aurais jamais cru qu'un kératitis fût aussi douloureux. Quoique je ne sois pas douillet et ne m'écoute guère, je fus fort malade. Tout — 199 — coustitucr, jo l'ai fail mouler en plàlri'. L'opciatidti du mou- lage ne laissait pas que de m'inquiéter , j'en craignais les suites pour la pièce. Le dommage s'est borné h quelques fragments saillants enlevés, et à la fracture d'une des branches de la mâchoire inférieure dans un point qui paraissait pour- tant fort sain. J'ai conservé le moule, et je pourrai, suivant le besoin , en faire tirer de nouveaux exemplaires. Ces mo- dèles en plâtre permettront à la tête du Teleosaurus Calra- dosii de braver le temps et les mains maladroites. J'ai cru devoir imposer ce nom spécifique à cette espèce, quoique toutes celles qui proviennent du département du Calvados pourraient également le revendiquer. J'ai voulu , par là , rappeler un trait de bon vouloir , pour la paléonto- logie, du Conseil général de notre département, qui, à la de- mande de notre digne préfet, M. Le Provost de Launay, accorda, pour l'année 1862, une somme de 300 fr. appli- cable à l'achat de fossiles intéressants recueillis dans notre département. Un des premiers objets acquis sur cette somme fut la belle tête dont il est question dans ce mémoire. J'ai dit, plus haut, qu'il existait dans ma collection et dans celle de notre musée, un certain nombre do débris que j'ai reconnu devoir se rapporter à cette espèce, et que je ferai connaître à la suite de cette description. Il se trouve ainsi , qu'à l'exception du Teleosaurus cadomensis (G. S'. H. ) , le Teleosaurus Calvadosii serait une des espèces les moins rares, au moins dans notre pays. Dans la supposition que ces ce que l'on y fit, outre le repos forcé, ne produisit aucun effet sen- sible. A la longue, les douleurs devinrent moins vives, el je pus re- prendre mon train de vie ordinaire. Quoique mon œil soit resté rouge el un peu douloureux, j'ai passé outre : l'ennui de rester à rien faire est pour moi le plus insupportable des maux. — 200 — débris tomberaient entre les mains de quelque naturaliste qui les décrirait comme appartenant à une espèce nouvelle , j'ai voulu m'assurer la priorité de son introduction dans les catalogues de la science en la publiant, à l'avance du reste de mon travail sur les Téléosauriens , dans le Bulletin de notre Société Linnéenne. Ce n'est pas que je tienne beaucoup aux noms que j'ai donnés à quelques genres et espèces que j'ai élé le premier à faire connaître ; mais on sait que plusieurs naluralisles ne se fout pas scrupule de substituer d'autres noms, pour des raisons plus ou moins valables, à ceux que leurs confrères avaient donnes avant eux ; et je tiens beau- coup à faire connaître très-exactement et avec tous les dé- tails convenables les objets soumis à mon observation et que d'autres naturalistes, moins favorisés par les circonstances, n'auraient pas trouvés à leur portée. Pour moi, la science est bien moins dans la nomenclature que dans l'exposition exacte des faits. Formes générales de la tête* Au premier aperçu, on est frappé des différences qu'elle pré- sente avec celles d'autres espèces, bien caractérisées et entières, qu'on a pu se procurer jusqu'ici. Quoique de grande taille, elle est beaucoup plus courte et beaucoup plus massive. Sa longueur, mesurée depuis l'angle postérieur de la mâchoire inférieure jusqu'au bout du museau , est de 68 cent. Sa largeur , prise au niveau de la crête postérieure, et de l'écarleraent des sur- faces articulaires de la mâchoire inférieure, est de 24 cent., et sa hauteur, en arrière, d'environ 18 cent. « Le crâne, y compris les arcades, dont les bords latéraux sont à peu près parallèles, est court , et sa longueur ne sur- passe pas de beaucoup le tiers de celle de la tête. La tête, vue par-dessus (pi. lil, fig. 1), présente, jus- — 2ai — qu'au bord (Toslcrieui- des orbites, la forme d'un carré al- longé dans le sens transversal; elle paraît subi temenl se ré- trécir au niveau des orbites : cela tient à ce que celles-ci , quoique très-obliques en dehors, laissent entre leur bord interne un espace moins grand qu'entre leurs bords externes. En avant des orbites, le museau va en se rétrécissant insen- siblement jusqu'à son extrémité antérieure. Au niveau de la 3" deni (en les comptant d'avant en arrière), sa largeur n'est (|ue de 5 cent. Entre la 3* dent, qui appartient à l'inler- maxillaire, et la h'' qui est implantée dans le maxillaire supé- rieur , existe un espace long de 2 cent, où le museau se ré- trécit encore , re qui figure une sorte d'échancrure où il n'a plus que U cent, de large. Au-devant de la seconde dent, le bout du museau se rétrécit subitement et se ter- mine par une pointe fort obtuse. Le museau n'a pas une direction toui-à-fait horizontale ; il se déprime un peu vers son milieu pour se relever légère- ment derrière l'ouverture antérieure des narines. Il est arrondi sur les côtés et assez fortement déprimé , surtout en arrière , à partir du frontal principal E , et montre sur la ligne médiane une gouttière longitudinale large et superfi- cielle. La hauteur du museau est, en moyenne, à peu près de 3 cent. ; et comme la hauteur de la partie symphysée de la mâ- choire inférieure qui correspond à la partie moyennedu museau esta peu près de 3 cent, également, il en résulte que cette partie de la tête du Tel. Caivadosii est d'une hauteur d'environ 6 cent. ; en d'autres termes, le museau de cette espèce repré- sente une pyramide allongée, quadrangulaire, à angles arrondis, un peu plus déprimée en dessus et en dessous que sur les côtés. Aussi, la forme générale de la tête de ce téléosaure ressemble bien moins à celle du Gavial du Gange et à celles des téléosaures à museau très-allongé, qu'à celles de quelques crocodilicns à museau très-aigu , tel que le Crocodilus intermedius , ou MoLinia intermedia , Gray. En effet , les formes lourdes et — 202 — massives de la tète du Teieosaunis Calvadosii rappellent plutôt un Crocodile qu'un ïéléosaure, mais ce n'en n'est pas moins un Téléosaurien des mieux caractérisés. Faoe supérieure (PI. III, fig. 1). Le crâne est borné en arrière par une crête très-élevée et presque tranchante , cambrée , formant un angle très- prononcé, à sommet arrondi et dirigé en avant , correspon- dant au milieu du bord postérieur du pariétal N. Cette crête s'épaissit et s'arrondit sur les côtés qui sont formés par les mastoïdiens P. Un peu en dehors de la partie moyenne se voit le point de jonction des deux os qui constituent cette crête, c'est-à-dire le pariétal N et le mastoïdien P. Les fosses temporales ont une forme à peu près carrée , à angles arrondis dont le postérieur externe se prolonge en arrière. Les os qui les circonscrivent sont , comme à l'ordi- naire , en arrière , les deux os que je viens de citer ; en dehors , le mastoïdien P et le frontal postérieur H ; en dedans et en avant , le frontal principal E ; plus en arrière , le pariétal N. Cet os montre en arrière un espace triangu- laire sous-cutané qui m'a paru lisse dans cette espèce. Dans l'intérieur, la fosse temporale montre les os que je viens de designer par leurs noms et par leurs lettres ; de plus , la grande aile du sphénoïde R , la lace externe du rocher S et une partie du tympanique T. A l'endroit où vieiment con- verger les sutures entre le pariétal, le mastoïdien et le tym- panique, au point marqué du signe H-, est l'orilice antérieur d'un conduit sinueux qui vient s'ouvrir dans la caisse du tympan. Ce trou est très-visible et très-prononcé dans le Gavial du Gange : un petit stylet que l'on y introduit pénètre très-facilement dans la caisse du tympan. Je ne crois pas que les anatomistes aient parlé de ce trou ; il existe aussi dans les crocodiles, mais il se trouve masqué par les pièces osseuses qui rétrécissent si considérablement leurs fosses temporales. — 203 — Ce trou existe cl est très-visible chez les Télôosauriens dont j'ai pu étudier convenablement les crânes; je l'ai figuré dans mon ouvrage intitulé : Mémoire sur les Téièosauriens de l'époque jurassique, pi. I , fig. 1 , n° 2 ; il se voit en arrière dans la fosse temporale, à droite, près de la lettre P. Malheu- reusement, j'ai omis d'expliquer les chiffres de cette figure, (^e trou doit avoir une certaine importance , puisqu'il se trouve dans les deux familles, Téièosauriens et Crocodiliens. Mais je ne sais pas précisément à quoi il donne passage ; je soupçonne que c'est à un sinus veineux, (^es sinus sont nombreux et très-compliqués autour de l'organe auditif des (Irocodiliens ; toutefois, jeji'ai pu faire de recherches que sur le Caïman à museau de brochet , et il m'eût fallu pouvoir les faire sur le Gavial. Enfin, pour tout dire, mon attention n'avait pas été suffisamment portée sur l'existence de ce trou. Le frontal principal E est un des os de la tête qui offre les meilleurs caractères pour distinguer les espèces. Celui du T. Calvadosii est très-étendu dans le sens transversal. Sa longueur, mesurée de sa pointe antérieure à son extrémité rétrécie qui s'unit au pariétal N , égale à peu près sa largeur; il ne concourt à former le bord supérieur de l'orbite que dans une petite étendue ; je ne connais aucun autre ïéléo- saure dont la partie orbitaire soit aussi étroite. Sa surface cutanée est plane comme dans tous les ïéléosaures ; elle est couverte de vermiculations sinueuses , interrompues, nom- breuses , assez profondes , très-irrégulières : ornementation différente de celles de toutes les autres espèces du même genre. Le frontal postérieur H, qui sépare la fosse temporale de la fosse orbitaire, n'offre rien de particulier; sa surface supé- rieure montre quelques vermiculations faisant suite à celles du frontal principal. — 2«ft — Le frontal antérieur F ost petit, un jieu plus étendu dans le sens transversal que d'arrière en avant. Le lacrymal G est plus grand et s'étend assez loin sur le museau Ces deux os , comme les précédents , sont ornés de verniiculations qç»i s^effacent et disparaissent vers les faces latérales de la tête. Les os nasaux C sont grands et ont leurs rapports ordinaires avec le frontal principal E , le frontal antérieur F , le lacrymal G et le maxillaire supérieur B. Leur pointe anté- rieure est loin d'atteindre l'intermaxillaire A ; l'intervalle qui les en sépare et où viennent se toucher les maxillaires est, dans mon spécimen , de 0™ 09 ; en d'autres termes, il égale la moitié de la longueur des os nasaux dont la pointe s'atténue beaucoup à leur extrémité antérieure. J'insiste sur l'intervalle qui les sépare de l'intermaxillaire, car cet intervalle présente de nombreuses différences dans les diverses espèces, et me paraît être un caractère spécifique important. La suture de jonction des os nasaux entre eux est au milieu d'une dépression longitudinale étroite , mais assez profonde. Leur surface cutanée, comme le reste de la partie antérieure du museau, ne montre plus de vermicula- tions, mais de nombreux trous vasculaires , précédés de petites gouttières qui s'y terminent et qui rendent la surface du museau assez rugueuse et inégale. Les os maxillaires B présentent leurs rapports ordinaires t en arrière , avec le jugal K , le lacrymal G et le nasal C ; en dedans, avec leur semblable B; en avant, avec l'inter- maxillaire A. Us ont beaucoup plus de largeur en arrière qu'en avant; leur surface est arrondie en dehors et couverte de rugosités vasculaires comme je l'ai dit plus haut ; ils se touchent sur la ligne médiane, dans une étendue égale à peu près au tiers de leur longueur. Sur leur ligne de jonction se voit une gouttière superficielle , plus marquée dans le voisi- nage où ils atteignent l'intermaxillaire. Ils se rétrécissent un — 205 — peu à leur extrémité antérieure et concourent à former cette sorte d'échancrure latérale, peu éloignée du bout du museau et qui sert à loger deux dents de la mâchoire infé- rieure plus saillantes que les autres. Les ioterraaxillaires A ont une longueur de 10 cent., et montrent en arrière une longue pointe entre les maxillaires auxquels ils s'unissent par une suture oblique en zigzag ; il s'ensuit que leur longueur , en leur bord externe , n'est plus que de 6 cent.; au niveau de l'ouverture des narines, leur largeur est de 5 cent. , tandis qu'au niveau de leur suture avec le maxillaire, elle est encore de 55 mill. ; d'où il résulte que le museau va toujours en se rétrécissant depuis sa base jusqu'à son sommet en avant, et que, s'il semble se renfler un peu avant sa terminaison , cela dépend de la légère dépression latérale existant à l'union du maxillaire et de l'intermaxillaire ; à 35 mill. du bout du museau, les deux intermaxillaires sont subitement (1) tronqués, et la troncature est oblique de haut en bas , laissant seulement en dessous des os une épaisseur de ^ à 5 mill. ; au milieu de de la troncature se voit l'ouverture antérieure des narines , à peu près circulaire, et de 18 mill. de diamètre. En avant de cette ouverture, les intermaxillaires se relèvent presque subitement par un tubercule arrondi , d'environ lcent.de haut. De même , au-devant de l'ouverture des narines, la pointe des intermaxillaires se relève en formant un petit tubercule de ^ à 5 mill. de saillie; des deux côtés de l'ou- verture nasale , les intermaxillaires montrent une surface obliquement allongée de haut eu bas , sur laquelle ont dû s'insérer des parties molles, muscles ou cartilages, pour fermer et ouvrir, au besoin, l'entrée des voies respiratoires. (1) Il est d'autant plus nécessaire de faire celte remarque, que plu- sieurs des espèces de nos terrains et d'autres localités présentent un véritable renllemenl à rexirériiité du museau. — 206 — Quoiqu'ayani nécessité une description assez longue , cette extrémité du museau est facile à comprendre, surtout en s'aidant des figures. On trouve des dispositions analogues, avec d'autres proportions , chez plusieurs de nos Téléosau- riens; mais chez plusieurs aussi, elle est différente : dans le Gavial du Gange, cette extrémité est assez distincte de celles qui appartiennent aux Téléosauriens ; elle n'est pas même semblable dans les deux sexes. Face inférieure (Fig. 2}. J'ai déjà averti (p. 197) qu'il manquait à ma pièce la face inférieure du sphénoïde M, les ptérigoïdiens Vetle transverse 0; d'un côté, la partie postérieure des palatins D manque aussi. La partie postérieure de la grande ouverture palatine limitée par les palatins , les transverses , les ptérigoïdiens et les maxillaires, est mutilée des deux côtés, surtout à droite. La voûte palatine est à peine bombée , et sa surface est à peu près lisse ; on y voit en arrière , quelques stries ou gouttières longitudinales dans le fond desquelles sont de petits trous pour le passage des vaisseaux du périoste. Mais à la limite extrême de la suture des palatins D avec les maxillaires supérieurs B , non loin de la jonction de ces deux os avec leurs semblables, existe de chaque côté un trou auquel vient aboutir une gouttière qui marche parallè- lement à la suture, et qui logeait d'assez gros vaisseaux , et probablement un nerf; tous nos Téléosauriens présentent cette disposition, mais dans le Tel. Calvadosii, ce trou est très-considérable, de même que les gouttières qui sont plus écartées que dans les autres espèces. Outre ces gouttières dirigées d'arrière en avant, on en voit d'autres, naissant aussi de ce trou , qui se rebroussent en se dirigeant en arrière. On y en voit encore d'autres ramifiées et qui s'anastomosent — 207 — avec les gouttières récurrentes. Je ne trouve pas de traces de ces dernières dans les autres espèces que j'ai sous les yeux. L'intermaxillaire A n'occupe , dans la partie moyenne de la face inférieure, qu'une étendue de 3 centimètres; mais sur les côtés il en occupe 6 ; disposition provenant de l'obli- quiié et des contournements de sa suture avec le maxillaire supérieur B. Derrière les deux premières alvéoles sont deux petites gouttières obliques dont mes autres espèces ne mon- trent pas d'exemple. Vu la grosseur des dents, le bord alvéolaire est également bien plus large que dans la plupart des autres espèces; à peu de distance du bout du museau , il occupe le quart de la largeur de celui-ci : il est tout-à-fait dirigé en dessous. Kégion latérale de la tête (Fig. 3.) L'arcade fronto-mastoïdienne est forte , mais relativement plus courte que dans les autres espèces ; son étendue d'ar- rière en avant, jusqu'à l'orbite, est de 12 cent. , c'est-à-dire qu'elle est un peu plus courte que le frontal principal E. Elle est formée, comme à l'ordinaire, par le mastoïdien P en arrière , et le frontal postérieur H en avant. Dans leur union vers le milieu de Tarcade , le frontal postérieur présente un sinus anguleux dans lequel s'engage en pointe le mastoïdien; mais, en dessous , le frontal postérieur se prolonge jusqu'au tympanique T qu'il atteint près du trou auditif. Cette arcade n'est marquée que par quelques rugosités peu profondes. L'arcade zygomatique est bien plus grêle que l'arcade fronto-mastoïdienne dont elle égale la longueur; elle est formée par le zygomatique U en arrière, et par un prolongement postérieur du jugal K. L'espace vide qui sépare les deux arcades est haut d'un peu moins de 3 ceniimètres. L'orifice du conduit auditif est constitué, comme toujours, — 208 — par une lame recourbée du tynipanique T formant le pour- tour du conduit auditif ( Voir , pour les détails concernant ce conduit et l'os tympanique, mon Mémoire sur les Téléo- sauriens, p. 119, et pi. IV, fig. 16, chiffres 7, 3, 6). Il n'y a pas de différences essentielles dans cette région pour tous les Téléosauriens. L'orbite est proportionnellement grande ; son pourtour est formé, comme à l'ordinaire, par le frontal principal E, mais, dans cette espèce , pour une part très-petite; par le frontal antérieur F, par le lacrymal G , par le jugal K et par le frontal postérieur H. Elle est dirigée presque entièrement en dehors; sa forme est presque circulaire, son diamètre antéro- poslérieur est de 6 cent. , le vertical de 5 cent. En d'autres termes, la grandeur de l'orbite est presque égale à la moitié du diamètre antéro-postérieur de la fosse temporale. En 3, très-prés de la suture du jugal K et du lacrymal G, est un trou irrégulier qui se voit chez tous les Téléosauriens, mais qui n'existe pas chez les Crocodiliens. Il est assez peu apparent sur mon exem- plaire du T. Calvadosii ; mais dans ce point, des deux côtés, les os ont été un peu endommagés, et l'on ne peut ainsi s'as- surer de sa grandeur. Sur quelques espèces il est assez petit ; mais , sur d'autres , il est très-grand. Ce trou doit corres- pondre au trou sous-orbitaire des Mammifères. ^ Faee postérieure du eràne (Fig. I^). Elle est large de 22 cent. ; sa hauteur, prise un peu au- dessous du condyle de l'occipital, est de 10 cent ; eu d'autres termes, son étendue transversale est d'un peu plus du tiers de la longueur totale de la tête. La conformation de cette face est semblable à ce qu'elle est dans les autres Téléosauriens ; on y voit les mêmes sutures, les mêmes parties, sauf quelques différences dans les* proportions de celles-ci. — 209 — Le pariétal N s'y présente comme une longue crête trans- versale courbée en chevron, à concavité postérieure et occu- pant plus de la moitié de la crête qui limite le crâne en liaui et en arrière ; ses deux extrémités s'articulent , par suture très-oblique, avec la portion postérieure des mastoïdiens P, et forment, conjointement avec les pariétaux N, une longue bande étroite surmontant les occipitaux latéraux Y et l'occi- pital supérieur X. Celui-ci H une forme presque carrée, un peu allongée dans le sens vertical ; il n'atteint point le grand trou occipital ; sa face postérieure est un peu concave ; en haut, il présente une petite crête verticale, obtuse, et occupe le fond d'une dépression assez profonde située entre les occi- pitaux latéraux Y. Ceux-ci forment, en grande partie, la face postérieure du crâne ; ils s'articulent entr'eux au-dessus du trou occipital qu'ils concourent à former : en haut , avec l'occipital supérieur X , le pariétal iN et le mastoïdien P ; en dessous , avec l'occipital inférieur Z et le tympanique T. Ils montrent au milieu deux fortes saillies transversales , beau- coup moins prononcées en dedans qu'en dehors où leur ex- trémité est, en partie, embrassée par un repli du mastoïdien P. On y remarque encore trois trous: l'un, 13, le plus infé^ rieur, est l'orifice postérieur du canal carotidien ; un second. 11, situé en dedans, près du grand trou occipital, devait donner passage au nerf grand-liypoglosse ; un troisième, 12, situé plus en dehors , devait donner passage au nerf pneumo- gastrique. Sous la grande saillie transversale existe, de chaque côté, un enfoncement très-profond, surtout en de- hors, où il dégénère en une sorte d'entonnoir, au fond duquel existent plusieurs trous (qui ne peuvent se voir dans ie dessin). Ces trous devaient donner passage au nerf facial et à plusieurs de ses divisions, ainsi qu'à des vaisseaux pénétrant dans la cavité tympanique. Ces trous se trouvent dans une suture placée au fond de l'entonnoir, où se réunissent le mastoïdien P, — 210 ^ l'occipital latéral Y, et le tympanique T. Plus inféi ieurement est une surface plane, oblique, qui concourt, avec le tympa- nique, à former cette large apophyse avec laquelle s'articule la mâchoire inférieure. L'occipital inférieur Z montre d'abord le condyle de l'occi- pital qu'il forme presque entièrement ; les occipitaux latéraux Y n'y concourent que pour une très-petite partie sur les côtés. Au-dessous du condyle est une large gouttière, dirigée d'ar- rière en avant ; et plus en avant , dans cette gouttière , un trou médian ( fig. 2, 6) en partie démantelé sur mon spé- cimen ; c'est l'orifice commun ou médian des trompes d'Eus- tache. Sur les côtés et au-dessous du condyle de l'occipital, se voient deux gros tubercules rugueux (9) pour l'insertion de forts muscles , et qui n'existent bien prononcés que dans les Téléosauriens. Ces tubercules sont renforcés , sur les côtés , par un appendice appartenant aux occipitaux latéraux Y. Au haut de la face postérieure du crâne et dans la direction verticale des gros tubercules inférieurs , s'en voient deux autres au niveau de la suture du pariétal N avec les occipi- taux latéraux Y , beaucoup plus gros et plus saillants dans le Tel. Calvadosii que dans les autres espèces. Ils appar- tiennent aux occipitaux latéraux ; je n'en vois point de traces dans les Crocodiliens et le Gavial ; seulement , la suture qui unit le pariétal N aux occipitaux latéraux Y est là plus pro- fonde qu'ailleurs ; dans les Crocodiles et chez le Gavial, il y a, h la vérité, deux tubercules peu développés, mais ils appar- tiennent à l'occipital supérieur. Je viens de dire que la suture qui unit le pariétal aux occipitaux latéraux est plus profonde au voisinage de ces tubercules qu'ailleurs ; on peut y introduire aisément la pointe d'un scalpel. Cette disposition de la suture se remarque aussi dans les Téléosauriens , et cette sorte de fissure ( -}- fig. h ) pénètre dans le trou ( -|- fig. 1 ) que nous I — 211 - avons remarqué dans la fosse temporale ( page 202 ). C'est, sans doute , un passage pour quelque mince sinus veineux qui allait de la fosse temporale et de la cavité tympaniquc à la face postérieure du crâne. llàchoire inférieure. Elle est plus courte, plus forte et plus massive que chez les autres espèces de Téléosauriens que je connaisse. Elle est formée, comme pour ceux-ci et les Crocodiliens , de six pièces distinctes : 1, A A, le dentaire; 2, BB, l'operculaire; 3, ce, l'angulaire ; 4, DD, le surangulaire ; 5, EE, l'articulaire; 6, FF , le complémentaire. Celui-ci montre la forme allon- gée particulière aux Téléosauriens , et s'étend depuis la partie antérieure du grand trou qui traverse chaque branche de la mâchoire, jusqu'au niveau de la 3'' et 4' dent, en comptant d'arrière en avant (1). (1) Ce pelit os , si remarquable dans cette famille par sa forme et par sa position, me paraît jouer un rôle assez important pour la dis- tinction des espèces, de quelques-unes, au moins. Par exemple, dans le Tel. Calvadosii, son bord externe, couché sur le dentaire AA, vient antérieurement longer le niveau des alvéoles, puis cet os se termine en s'apialissant et marquant son empreinte sur la face supérieure du dentaire; son extrémité antérieure est obtuse et répond à la hauteur de la 3* ou 4* dent, en commençant à les compter à partir du niveau de la symphyse. Sur d'autres espèces il se termine , en avant , par une pointe très-eflilée , logée entre le dentaire AA et l'operculaire BB , mais sans recouvrir celui-ci, et sans laisser d'empreinte sur le den- taire. Ce caractère, avec quelques autres, m'a permis de rapporter au Tel. Calvadosii des portions de mâchoire dont je vais parler plus loin. Il est fâcheux que ce pelit os soit si souvent perdu sur les frag- ments des mâchoires que l'on trouve isolées dans les roches. Au reste, quand ces fossiles sont bien conservés et bien dégagés, on peut très- bien juger quelle était sa forme par la gouttière qu'il laisse entre le — 212 — La longueur totale de la mâchoire inférieure est de 67 cent. Celle de la portion syniphysée est de 29 cent. ; celle de la longueur des branches est en conséquence de 38 cent. , dont 7 cent, pour la partie angulaire, mesurée de la crête sail- lante transversale de Farticulation jusqu'à l'angle postérieur ; cette portion angulaire est horizontale , comme dans les Téléosauriens. L'écarlement des branches, pris au niveau et en dehors de Tarliculalion, est de 23 cent.; la largeur du corps de la mâchoire, au niveau de l'origine de la symphyse, est de 115 mill. , et à celui de la 3" et W dent, en les comp- ' tant d'avant en arrière, elle est de 5 cent. Ainsi, comme à la supérieure, la largeur de la mâchoire inférieure va en dimi- nuant jusqu'à son extrénnté qui est obtuse et bifide; der- rière la W dent , la mâchoire se rétrécit de 2 à 3 mill. Au niveau de l'origine de la symphyse, la hauteur du corps de la mâchoire est de 3 cent. ; derrière la U^ dent antérieure, cette hauteur est diminuée de 5 mill.; la plus grande hau- teur des branches, à l'origine du grand trou qui les tra- verse, est de 6^ mill. ; la longueur de celui-ci est de 9 cent.; et sa hauteur de 25 mill. La surface supérieure du corps de la mâchoire est plane , un peu concave, surtout en arrière, à peu près lisse, avec quelques petits trous vasculaires. La région alvéolaire est assez fortement inclinée en dehors , large cl séparée de la dentaire AA cl roperculaire BB. Dans la planche qui accompagne ce Mémoire, cet os n'a pu êlre représenté parce que la mâchoire infé- rieure n'y est figurée que vue de côlé. Aulrcmenl, il eût été nécessaire d'ajouter une 5'^ figure ù ma planclie, représentant la mû- choire vue par sa face supérieure, et il n'y avait plus de place. Mais j'ai donné tous les détails et toutes les fip,ures nécessaires dans un autre travail, intitulé : Note sur l'os complémentaire des Crocottilicnx et (les Téléosauriens , présentée il la réunion des Sociétés savantes , ti la Sorbonne,,en avril 1866. — 213 — supérieure par un h'gcr hourrelel ; en dehors osl une rainure au fond de laquelle se voient de nombreux trous vasculaires. Derrière la W dent existe un espace d'à peu prèîj i cent, de long, qui sépare l'alvéole de la W dent de celle qui la suit et sur lequel s'appuyaient une ou deux dents de la mâchoire supérieure. Il résulte de celle disposition que les 8 premières dents , k de chaque côté , forment une série distincte des dents suivantes. Une disposition analogue se voilà la njâchoire supérieure, mais au lieu de 8 dents, il n'y en a que 6 , ou plutôt 6 alvéoles , dans cette espèce ; chez d'autres , il y en a 8 , et ces dénis sont un peu différem- ment groupées suivant les espèces. J'ai dc^à dit que le bord alvéolaire était fort large et en rapport avec la force des dents qu'il contenait : ainsi, dans la partie antérieure, ce bord occupe le quart de la largeur de la mâchoire ; la surface supérieure des branches est ar- rondie, un peu rugueuse et montre des sutures. L'os complémentaire FF est enlevé en totalité sur la branche droite ; on voit à la place qu'il occupait une rai- nure profonde dans le fond de laquelle on aperçoit la suture de jonction de l'operculaire BB avec le surangu- laire OD. Dans l'angle rentrant que forment en arrière les deux branches de la mâchoire, au point où commence la portion symphysée , est l'orifice infundibuliforme d'un canal qui parcourt d'arrière en avant une partie delà portion sym- physée. En dessous, le corps de la mâchoire est aplati, surtout en arrière, et arrondi sur les côtés: toute sa surface est très- rugueuse et montre un grand nombre de sillons profonds et de trous vascnlairep. Le bord inférieur des branches est ar- rondi et rendu rugueux par des trous et sillons vasculaires; on y voit encore des rainures assez profondes où existent les — 2U — sutures de l'angulaire CC, avec l'operculaire BB et le den- taire A A. Des dents. Beaucoup de dents étaient restées implantées dans leurs alvéoles aux deux mâchoires , mais beaucoup d'autres ont été cassées, soit par les ouvriers, soit en opérant le dégage- ment des pièces osseuses ; un assez grand nombre étaient disséminées dans la gangue et voisines des os ; le reste n'a pas été retrouvé ; elles sont presque toutes d'égale force , et je ne puis distinguer celles qui appartenaient à la mâ- choire inférieure de celles qui garnissaient la supérieure ; les plus grandes ont environ 5 cent, de long et à peu près 1 cent, de diamètre à leur base ; elles sont toutes assez fortement arquées ; leur pointe est plus ou moins mousse ; leur cou- ronne lisse, luisante et peu comprimée, quoiqu'elle montre deux carènes opposées et assez tranchantes ; sur le reste de sa surface elle présente quelques stries longitudinales en relief, très-peu saillantes et irrégulièrement disposées. La racine , deux fois plus longue que la couronne , est mate et non luisante ; elle dépasse notablement le rebord de l'al- véole. La racine est plus ou moins longue suivant que les dents étaient depuis plus ou moins longtemps en exercice , car elles se succédaient chez les Téléosauriens absolument comme chez les Crocodiliens. La mâchoire supérieure présente 23 alvéoles du côté gauche, et 22 du côté droit. L'intermaxillaire ne porte que 6 dents, 3 de chaque côté, séparées de celles du maxillaire par un intervalle d'environ 2 cent. , ainsi que je l'ai fait remarquer plus haut; chez d'autres espèces de Téléosaures, l'intermaxillaire porte ^i dents de chaque côté. La première alvéole, située sur l'intermaxillaire gauche A, — 215 — est remplie de matière osseuse ; quoique son contour soit bien marqué , elle n'est pas effacée , ainsi que cela a lieu chez les mammifères , quand la dent est tombée depuis longtemps. Il faut admettre que le germe qu'elle contenait a été entièrement détruit ; car si la dent eût été simple- ment cassée ou arrachée , sans destruction du germe , la cavité de l'alvéole se fût conservée et la dent eût pu se reproduire. Il en est de même pour la première dent du maxillaire supérieur droit B , dont l'alvéole est également remplie par de la matière osseuse (1). Il n'y a que 20 dents de chaque côté à la mâchoire inférieure ; j'ai dit, plus haut, que la h" et la 5" alvéole sont séparées par un intervalle beaucoup plus grand que les autres. En admettant le nombre 23 pour chaque côté à la mâchoire supérieure, le Tel. Calvadosii n'aurait que 86 dents en tout , nombre bien inférieur à ceux que présentent la plupart des autres espèces. Les alvéoles sont grandes , très-voisines les unes des autres, entourées par un bourrelet rugueux , inégal , qui donnait attache à la membrane gengivale. D'après l'intervalle qui sépare la partie polie de la dent, du bord de l'alvéole , cette membrane devait avoir au moins 1 cent, d'épaisseur ; et si la peau qui recouvrait le museau et la tête , ainsi que la membrane palatine, avaient une épaisseur proportionnée à celle de la membrane gengivale , la tête du Tel. Calvadosii devrait être encore plus massive qu'elle ne le paraît par les os privés de leurs parties molles. Quoique le nombre des dents de ce Téléosaure soit moins considérable que chez la plupart (1) Celle oblitération d'alvéoles, que je n'avais encore observée sur aucun de mes Téléosaures ni même sur mes plus villes lêles de Crocodiliens, me paraît conflrmer la présomption, que j'ai déjà signalée, que l'individu était fort vieux. — 216 — des autres , il n'en était pas moins le plus vigoureusement armé et le plus redoutable de tous ; chez lui , la force des dents remplaçait avantageusement leur nombre; la brièveté des mâchoires, la grosseur de toutes les parties mandibulaires lui permettaient d'attaquer des proies plus fortes ou mieux défendues que celles que pouvaient atteindre les ïéléosaures à très-long museau, qui ne pouvaient s'emparer que de faibles animaux. Le Teteosaurus Caivadosii devait ê!re aussi redoutable que les grands ichthyosaures ses contem- porains. Autres spécimens se rapportant au Teleosaurus Caiva- dosii [i). Premier spécimen. TNous possédons depuis longtemps, dans les collections de la Faculté, un certain nombre d'ossements d'un ïéléosaure à museau court, très-voisin du Tel. Caivadosii, si ce n'est pas la même espèce plus jeune ; il devait être d'un grand' tiers au moins plus petit que celui auquel a appartenu la tête décrite dans ce Mémoire. Ils furent trouvés dans l'épaisseur d'une marche d'escalier d'une cave s'ouvranl rue St-Pierrc à Cacn, et faisant partie d'une maison appartenant alors à un négociant, M. Manoury- Lacour. Cette marche , fissurée de toutes parts par raction prolongée des gelées, était faite d'un calcaire très-dur, variété de notre calcaire de Gaen, le fuller's-carth, provenant évidem- ment des carrières d'Aubigny, près Falaise (2). (1) Je n'ai pas cru devoir donner de figure de ces pièces : elles ne pourraient nous rien apprendre concernanl la tête entière décrite ci- dessus. Ce que j'y ai reconnu du tronc et des membres est trop peu signi- ficatif pour qjcritcr une grande attention ; espérons que quelque hasard lieureux nous permettra plus tard de reconslruirc son squelette. (2) Celte pierre, (|ui est très-dure et très-homogène, est particulière- — 217 — Les iDaçuns qui démolissaient cet escalier furent tout sur- pris de trouver des os dans son intérieur ; ils les regardaient ébahis et allaient sans doute les jeter aux décombres, quand, par un lieureux hasard, feu M. .lobert aîné, entrepreneur de maçonnerie, vint à passer et s'arrêta, comme d'autres cu- rieux , à regarder les ossements. Il donna un pour-boire aux maçons qui lui remirent lus os et les fragments de la pierre auxquels ils tenaient encore ; il en fit présent au Cabinet d'histoire naturelle de la ville , qui depuis a été réuni à notre Faculté des sciences. Je retirai de ces fragments : 1" L'os intermaxillaire droit, qui s'était désarticulé avant la fossilisation; 2° Une grande partie de la mâchoire inférieure , dont la moitié antérieure gauche, beaucoup plus mutilée que la droite, a perdu 10 cent, de son extrémité antérieure, et sa branche entière depuis l'origine de sa portion symphysée. Le côté droit de la mâchoire a son extrémité antérieure très-intacte : il ne manque de ce côté que la partie postérieure de la branche, perdue et cassée un peu au-devant du grand trou qui la tra- verse. L'os complémentaire FF n'a laissé que sa rainure, mais elle est bien reconnaissable ; voilà ce que nous possédons de la tête de ce spécimen. Mais , sauf la taille plus petite , tous les détails de formes cl de dimensions relatives sont les mêmes que pour la tête décrite plus haut. Nous possédons encore l'ischion du côté droit , un peu mutilé à l'un de ses angles ; deux des premières vertèbres caudales en rapport, mais un peu mu- nient employée ù faire des marches de grands escaliers intérieurs, où elle csl d'un Irès-bon usage ; mais elle ne vaut rien pour les travaux cx- lérieurs exposés aux vicissiludcs de l'almosplière : elle se fendille bientôt et s'en va par fragments. Si on la jugeait par sa compacité et sa dureté très-grande, on la croirait indestructible; on ne peut In débiter qu'au moyen de la scie à sable, et les morceaux, ainsi taillés, sont sonores comme une piionolitbe. — 218 — tilées; une des vertèbres caudales moyennes; une partie d'une autre vertèbre caudale , placée plus en arrière ; une lête d'os long, paraissant être l'extrémité supérieure d'un tibia; enfin de petites portions des os en V situés sous la queue. Second spécimen. le me suis procuré , à la vente de feu M. Vautier , dont j'ai occasion de parler si souvent dans mes travaux sur les Téléosaures, un morceau de calcaire que sa dureté, sa blan- cheur et sa sonorité me portent à croire qu'il provient des carrières d'Aubigny. J'en ai retiré un os maxillaire supérieur gauche BB, mutilé aux deux bouts , et qui avait été disloqué de sa lête avant sa fossilisation. Il montre 13 alvéoles dé- pourvues de dents. Il est long de 25 cent. , large de 3 et haut également de 3 cent. Les rugosités, trous et gouttières vasculaires qui s'y remarquent sont semblables à ceux qui se voient sur le museau du Tel. Calvadosii d'Allemagne ; sa taille devait être à peu près la même. Troisième spécimen. (Tronçon considérable de mâchoire inférieure ) M. le docteur Perrier , membre résidant de notre Société Linnéenne, a recueilli, au village de Bazoches, près Falaise, dans le fuller's-earlh, un tronçon de mâchoire inférieure dont il a bien voulu enrichir ma collection, long de 18 cent., comprenant une partie de la portion symphysée et l'origine des branches, dont celle de droite est longue de U cent. , et la gauche de 1 cent, seulement ; mais l'origine de la portion symphysée y est très-bien conservée. Au niveau de cette partie , la largeur du tronçon est de 85 millim. ; sa hauteur , — 219 — de '6 cent. ; la largeur , ù la troncature antérieure, est de 5 cent. , et sa hauteur de 25 mill. Du côté droit, on y compte treize alvéoles, dont huit ont conservé leurs dents en place; et à gauche, dix, dont cinq avec leurs dents. On voit que ce morceau montre, à très-peu près, les mêmes dimensions que la région correspondante de la mâchoire inférieure de la tête du Tel. Calvadosii d'AUemdigne. Il ressemble, de tout point, à celui-ci : même légère concavité , en arrière , à la face su- périeure qui est lisse et égale ; même aplatissement à la face inférieure, près de l'origine de la symphyse ; le reste est ar- rondi sur les côtés ; on y voit de nombreux et grossiers sil- lons , ayant dans leur fond des trous vasculaires ; ces trous et ces sillons sont surtout prononcés sur les côtés. Les deux os complémentaires FF sont en place et fort bien conservés; leurs bords externes affleurent les alvéoles et cachent dans ce point le dentaire A A. L'extrémité du complémentaire est large et appuie sur le dentaire où il laisse sa trace; il est aplati , mince et arrondi à son extrémité antérieure ; les dents sont semblables à celles du spécimen d'Allemagne , et les alvéoles ont la même grandeur. On peut très-bien voir, sur ce spécimen , par la distance existant entre le bord des alvéoles et la partie lisse des couronnes des dents, que la membrane gengivale devait avoir au moins 1 centimètre d'épaisseur. Bref, on ne voit entre ces deux pièces que des ressemblances sans y découvrir aucune différence ; d'où la conclusion nécessaire qu'elles appartiennent à une seule et même espèce. Le fuller's-earth dans lequel était renfermée la mâchoire de Bazoches a le grain plus grossier et est moins blanc, il est moins dur que celui de Caen et surtout d'Aubigny. Est-il nécessaire de dire que ces différences dans les qualités de la roche n'ont aucune importance ? Il suffit que l'identité stra- tigraphique de ces^bancs fossilifères soit bien constatée. — 220 — C^uafrlèiue Npéclanen. (Mâchoire inférieure entière.) Il y a douze ou quinze ans , des carriers d'Allemagne m'apportèrent des blocs ossifères que j'acquis pour le compte de la Faculté. Comme plusieurs de ces blocs étaient volumi- neux, j'espérais en tirer beaucoup de choses; en réalité, il n'y avait qu'une mâchoire inférieure. Comme d'ordinaire , elle ne put être retirée que par morceaux que je recollai soi- gneusement. Malgré ses fortes dimensions, elle me parut bien plus courte, toutes proportions gardées , que celles que j'avais déjà obtenues des mêmes carrières; il était évident qu'elle annonçait une nouvelle espèce deTéléosaurcpour nos pays. Elle resta déposée dans nos galeries jusqu'à nouvel ordre. Lorsque je me suis occupé de préparer et de décrire la tête du Tel. CaLvadosii, j'ai comparé sa mâchoire inférieure à celle du spécimen n" h. L'examen le plus minutieux prouve qu'elles appartiennent à la même espèce. Celle du ù" spé- cimen a 69 centimètres de longueur ; l'autre en a 67 ; la première paraît un peu cambrée en dessous; l'autre ne l'est pas; mais les différences de longueur et de cambrure dé- pendent sans doute de ce queles fragments recollés n'ont pu l'être si exactement qu'une couche de la matière collante ne s'interposât entre les surfaces fracturées. Ces deux mâchoires ont les mêmes proportions; les surfaces sont raboteuses, avec des gouttières et des trous vasculaires dans les deux cas. Les os complémentaires FF sont conservés des deux côtés et montrent les modifications particulières à cette espèce. L de Brébisson père , ces espèces , caractéristiques de la faune du pays, méritant certainement une mention nou- velle. Partis de Falaise vers midi , nous laissions de côté le Val d'x^nte et sa petite rivière, où se cache, dans les eaux vives , V Hydroporus dorsalis , et après avoir suivi , en battant les haies, une route également pauvre en ombrages et en in- — 236 — sectes , nous entrions dans les bois, sous de hautes futaies de chênes. C'est sur ces arbres qu'habitent le Calosoma in- quisitor , ce chasseur de chenilles si utile à la sylviculture , et le Ludius ferrugineus, grand Élaléride pris deux ou trois fois seulement dans le Calvados. Nous traversons la futaie , tantôt secouant les chênes dans le parapluie, tantôt fauchant sur les plantes basses ; quelques Curculionites , Ceuio- rhynchus et autres apparaissent seuls ; la végétation est brûlée jusque sous les arbres. On se met h la recherche des Agarics qui nous promettent les belles Diaperis Boteti et violacea ; à peine si nous en trouvons sept ou huit des plus chétifs d'où sortent le Slaphyiinus cfialcocephalus et deux ou trois Homaloia vulgaires. Les plantes en fleurs , comme les ronces , nous donnent le Typhcva fumaia , divers Malachius et Malihinus; mais la Chrysanihia viridissima et le TriphylLus punctatus , pris jadis par M. de Brébisson , restent invisibles. Enfin , nous arrivons à un tas de vieilles bourrées , oubliées dans un recoin du bois. Ces oublis, vous le savez, Messieurs, sont la fortune des chercheurs d'insectes ; un arbre mort sur pied , une souche en pourriture, des fagots en déliquium et remplis de productions cryptogamiques constituent , pour nous , des biens inappréciables ; par malheur de tels trésors dispa- raissent chaque jour , grâce au progrès de toutes choses et on ne verra bientôt plus de vieux arbres à insectes que dans nos forêts des Alpes et des Pyrénées , inaccessibles à la hache des agents forestiers. Nous n'oublierons pas les bourrées du bois de La Tour ; elles recelaient plusieurs Staphylinides intéressants, des Cla- vicornes ( Lathridius , Limnichus ) , le Calyptomerus ens- kamensis , et surtout le Trechus obtusus , rare Carabique dont nous recueillîmes une vingtaine d'individus. La grande halte se lit aux étangs où nos collègues nous — 237 — attendaient. L'un de nous y prit, en péchant, un Dytiscide peu connu , V Hydroporiis discretus Fairni. , dont le neuter du même auteur ne diffère probablement pas et que nous avions découvert antérieurement aux environs de Caen et en Haute-Savoie. Ce fut notre dernière, mais notre meilleure prise. A défaut d'un plus riche butin , les entomologistes em- portèrent une bonne opinion de leur première visite au bois de La Tour, localité excellente sans doute au printemps et que le Velleius dilatatus, ce magnifique et rarissime Co- léoptère dont M. de Brébisson enrichit la collection Dejean , recommanderait seul aux explorateurs. » M. Morière, prenant ensuite la parole pour la section de géologie , s'exprima ainsi : • Après avoir quitté nos collègues à peu de distance de la ville , la section de géologie s'est rendue d'abord à Villers- Canivet donl les carrières creusées dans lefuller fournissent, depuis longtemps , une excellente pierre de construction , à grain très-fin, connue sous le nom de Pierre d'Aubigny, Elle a visité spécialement les carrières de M. Chéron qui offrent plusieurs galeries , et elle a pu reconnaître divers bancs pré- sentant beaucoup de caractères semblables avec ceux des car- rières d'Allemagne et de la Maladrerie. Une scierie mécanique facilite singulièrement le débit de cette pierre, très-recherchée des architectes. Nous aperçûmes , dans les déblais, plusieurs fossiles que renferme également le calcaire des environs de Caen ; ce sont surtout : Ammonites procerus , Seebach, dé- signée autrefois sous le nom d'A. arbustigerus ; A. Wurtem- bergicus , Oppel (1), un gros Nautile, des Pleur otomaire s (1) Les grosses Ammonites , que l'on rencontre dans noire calcaire de Caen et que les ouvriers désignent sons le nom de plards. avaient — 238 — sans lest , Gerviliia pemoïdes , Terebratida sphcei'oï- dalis , etc. Après avoir reconnu que les débris de reptiles annoncés par M. Chéron n'étaient que des ammonites, nous retournâmes vers Falaise et nous fîmes porter plus particulièrement nos recher- chessur les terrains qui avoisinentie Calvaire. iNous pûmes voir, dans un endroit, le fuller en contact avec les marnes triasiques qui sont extraites à peu de distance de ce point pour alimenter la poterie de St-Pierre-Canivet ; le fuller n'a que peu de consistance , il est tachant et renferme une quantité consi- dérable de Rhynchonelia spinosa magnifiques avec leurs épines, qui ont une longueur de 3 à 6 centimètres, et leur couleur d'un rouge carminé ; on y rencontre également le Lima gibbosa, ÏAvicula digitata, une Trigonie clavellée , et, euûn , la même petite carrière nous a fourni deux fragments d'os de Téléosaure, peut-être de Teleosaurus megisiorynchus ou de T. Calvadosii , espèces qui ont été trouvées précé- demment aux environs de Falaise. Le chemin creux perpendiculaire à la route impériale nous été considérées, jusqu'à présent , comme appartenant à V Ammonites Parkinsoni. M. Oppcl, dont la science déplore la perte récente, a démontré qu'il fallait les rapporter à VAmm. Wurtembergicus , espèce qui affecte des formes très-différentes suivant l'âge auquel on la con- sidère. Ainsi, dans son premier état, ayant 5 à 6 centimètres de diamètre seulement, VAmm. Wurtembergicus représente tout-à-fail un Amm. Parkinsoni ; dans son deuxième élat, lorsqu'elle a atteint un diamètre de 12 centimètres à peu près, les tours commencent agrandir et à s'aplatir, de sorte que le dos tend à former une carène ;ù cet âge, on ne trouve plus qu'une sorte de limbe marginal de plis, le reste de la coquille est complètement lisse. Enfin , si elle parvient à un plus grand diamètre, et ce diamètre est quelquefois de près de 1 mètre, le faciès est encore différent : la coquille devient entièrement lisse et elle présente une carène tranchante. — 239 — a offert une coupe Ircs-curieuse que Ion rencontre on plu- sieurs poinls des environs de Falaise. A la partie supérieure, le fuller que surnionie parfois une couche d'oolithe miliaire, surtout en allant vers Ips nionls d'Kraines ; au-dessous du fuller , l'oolithe inférieure à l'état d'oolithe blanche assez dure recouvrant une couche mince de calcaire sableux , appartenant au lias moyen, dont la base est formée par un poudingue de gros galets quarizeux ; puis , au-dessous de celle couche de lias , des marnes du tvias et des terrains anciens. Parmi les fossiles que celle tranchée nous a fournis, nous citerons particulièrement les suivants : Pecten discifonnù et silenus ; Ammonùes Niortensis, Parkinsotiiel polymorphus ; des Trigonies, des Cucullêes ; Terebraluta sphœrotdalis , PhiLUpsii, Waltoni ; RhynchoneUa spinosa et senticosa ; Gervilia contorta , Pholadomxja fidicula , Lucina beiiona , osfrea acuminata; plusieurs dents de poissons trouvées sur- tout par M. le docteur Pépin , etc. Si l'on considère le lias comme n'ayant jamais fourni de RhynchoneUa de la division des spinosœ, et si l'on se rappelle que la RhynchoneUa senticosa se rencontre non-seulement dans l'oolithe inférieure, mais aussi dans la couche à Ammo- nites primordialis , il faudra reporter celle-ci dans le sys- tème oolithique et non pas la laisser dans le lias, comme l'a si justement fait remarquer notre collègue , M. Eugène Deslongchamps. » L'heure avancée ne permit pas d'entendre une commu- nication de M. Husnot, relativement aux plantes qu'il avait rapportées de ses derniers voyages en Suisse et eu Alle- magne. A 5 heures, nous prîmes place autour d'une table cou- verte de mets nombreux et bien préparés qui furent servis — 260 — avec la rapidité que commandait le peu de temps dont le chemin de fer nous permettait de disposer. A la fin du repas, divers toasts furent portés. D'abord, par M. Pierre, vice-président de la Société : u Messieurs , un vieil usage , qui date de la fondation de Il notre Société , veut que les premières paroles de votre « président soient un hommage rendu à la mémoire de <( Linné ; votre président, M. Perrier, privé du plaisir de (( se trouver au milieu de vous , m'en a transmis la douce « obligation. Permettez-moi d'y joindre un vœu auquel vous a vous associerez tous , j'en suis sûr : c'est de voir se per- (( pétuer entre nous et entre nos successeurs cette union « fraternelle qui a tant contribué jusqu'ici à la prospérité « de la Société. (( Buvons donc à la mémoire de Linné, notre illustre mo- « dèle, et à l'union cordiale et sincère de tous les membres « de la Société Linnéenne de Normandie. » M. de Brébisson remercie vivement les membres de la Société Linnéenne d'avoir bien voulu choisir Falaise pour lieu de leur réunion annuelle. Il leur en est personnelle- ment reconnaissant , et il leur promet d'être toujours avec eux tant que ses forces le lui permettront. M. Morière se lève, à son tour, et s'exprime ainsi : « Messieurs, « A l'union de plus en plus intime entre les membres « de la Société Linnéenne ! A l'avenir de ces réunions dans « lesquelles il nous est donné de nous trouver , au moins V une fois par an , avec des collègues qui ne peuvent pas « assister à nos séances ordinaires ! u Puissent nos réunions devenir de plus en plus profi- — 2ai — t tables à la science ! En tenant , comme dans les premières « années d'existence de la Société Linnéenne , des séances K publiques annuelles dans les principales villes de la Nor- > Tous ces toasts fureni accueillis par les acclamations do l'Assemblée, qui décida que l'année prochaine elle se réunirait à Vire. 10 — 262 — A 7 heures , nous quittions Falaise , après avoir serré la main de MM. de Brébisson et les avoir remerciés avec effu- sion de tout ce qu'ils avaient fait pour nous ; à 9 heures , nous rentrions à Caen , ayant une bonne journée de plus :i inscrire dans les Annales de la Société. SÉANCE DU 13 NOVEMBRE 1865. Présidence de 11. PIERRE , vice-président. La Société a reçu, en échange de ses publications : Congrès scientifique de France , XXXP session tenue à Troyes au mois d'août 1864. Bulletin de la Société d'Horticulture de Caen et du Calvados. Année 1862, 2* semestre. Extrait du Bulletin de la Société géologique de France , 2" série, t. XX, p. 761. — Réunion extraordinaire tenue à Liège ( Belgique), du .^0 août au 6 septembre 1863 , par M. Dewalque. Mémoires de la Société du Doubs , 3* série , 9" volume , 1864. Besançon. Journal de la Société d'Horticulture du département de Seine-et-Oise. N"' 1 et 2. Janvier et février 1865. Annuaire de l'Académie royale des Sciences , des Lettres et des Beaux- Arts de Belgique. 1865. The Transactions ofthe entomological Society ofLondon. Vol. II, part the second (1864), part the third (id.), part the fourth (id.) ; vol. III, part the first (id.). Académie royale de Bruxelles. Bulletin de la séance du 6 août 1842. N° 8, t. IX. — Bulletin de la séance du 5 no- vembre 1842. N« 10 , t. IX. Bulletin de l'Académie royale des Sciences et Belles- Lettres de Bruxelles. Année 1842, t. IX, 1'^'= partie. Bulletin de l'Académie royale des Sciences, des Lettres et des Beaux- Arts de Belgique , 33* année , 2* série , t. VIII , — 2UU — 1864, Bruxelles. — '6k' année , 2« série, t. IX , 1865. Bruxelles. Académie royale de Belgique (Extrait du tome XXXV des Mémoires, Observations des phénomènes périodiques des plantes et des animaux pendant Les années 1861 et 1862J. Smithsonian Contribution to Knowledge, t. XÎV , grand \\\-h°. Washington , 1865. Resulis , etc. ( Résultats des observations météorologiques faites sous la direction du Patent-Office des États-Unis et de f Institution Smithsonienne, depuis Cannée ISSU jusqu'à l'année 1859, vol. Il, 1" partie, in-4°. Washington, 186û). Annual Report, etc. {Rapport annuel de L' Assemblée des régents de l'Institution Smithsonienne , pour l'atinéc 1863, in-8". Washington, 1864). Boston, journal ofnatur al histor y, vol. VI, n'*' 1, 2, 3, U, in-S". Boston, 1850-1853 , 1857. Bulletin de la Société des sciences naturelles de Boston , t. Vï , feuilles 23 à 36 ; et t. IX , feuilles 21 à 35 , in-S». Boston. Proceedings , etc. ( Procès-verbaux de l'Académie des sciences de Philadelphie ), n° 1 , janvier et février 1863 ; Vf 2 , mars et avril 1864 ; n" 3 , mai, juin, juillet et août 1864; n" 4, septembre et octobre 1864 ; n" 5 , novembre et décembre 1864; in-8°. Philadelphie, 1864. Annals , etc. [Annales du Lycée d'histoire naturelle de New-York) , cahiers de 1863 et 1864, in-8«. New- York. Chartes, etc. ( Règlements du Lycée d'histoire naturelle de New-York) , m-8°. 1864. Zeitschrift. etc. ( Bulletin de la Société géologique alle- mande), vol. XVII. N" 2, février, mars et avril 1865 ; in-8°. Berlin, 1865. Les membres de la Société qui ont pris part à la course de Falaise ayant décidé que la Société Linnéenne tiendrait ~ 245 — à Vire des séances publiques , en 186() , en outre de ses excursions ordinaires, l'Assemblée est consultée par M. le président sur la question de savoir si elle ratifie cette déli- bération qui devait lui être soumise. La décision prise à Falaise étant confirmée par les suffrages de» membres pré- sents , il est arrêté que , dans le mois de juillet 1866 , des réunions publiques auront lieu, dans la ville de Vire, sous la présidence de M. René Lenormand. M. Fauvel (Albert) cite un cas de double fructification qu'il a eu l'occasion d'observer à Sallenclks , sur un poirier de William. Plusieurs membres font observer que , grâce à la température exceptionnelle du mois de septembre, les cas de double fructification et surtout de double floraison tronl pas été rares cette année. Ainsi , un grand nonxbre de pom- miers et de poiriers ont fleuri pour la seconde fois, et plusieurs fleurs ont noué et donné des fruits qui ont atteint leur maturité ; des inaronniers ont, donné do nouvelles feuilles et de nouvelles fleurs; plusieurs vignes ont fourni deux récolles ; des rosiers de Hollande et des genêts d'Espagne sont actuellement couverts de fleurs ; des sorbiers présentent une nouvelle vestiture, etc. En présentant à la Société quelques spécimens de courbes au moyen desquelles peuvent se résumer synoptiquement les pM'incipaux résultais de ses recherches sur le développe- ment du blé, M. Pierre annonce que la partie analytique et expérimentale est maintenant terminée et qu'il tient son travail à la disposition de la Société , si elle pense qu'il puisse utilement figurer dans le prochain volume de ses Mémoires. L'assemblée décide que l'important travail de M. Pierre prendra place dans les Mémoires in-4% et qu'il sera livré à l'imprimeur aussitôt que l'auteur l'aura achevé. iVl. Albert Fauvel présente le travail suivant : — 246 — NOTES SYNONYMIQUES. 1. Ocatea rivularis Mill., Ver h. Zoot.-Bot.Verein. Wein I, 110. =0. castanea Er., Gen. ei Sp. Stapk. 60, 1* La ponctuation est plas ou moins serrée sur le corselet ; elle paraît surtout plus éparse quand, par le frotte- ment, la pubescence a été enlevée ; mais on prend ensemble des exemplaires qui offrent tous les passages. 2. Leptusa chlorolica [''ainn. , Ann. Soc. Eni. Fr. 1859, 216. =^L. giobuLicoLlis Muls. , Rey, Opusc. Ent. II, 50, 9. 3. Chilopora KyaaVl, ISaiurg. 1ns. DeuischL II, lZi6. Ce genre doit être réuni aux Calodera, dont il ne diffère que par quelques caractères très-peu importants: épines du lobe interne des mâchoires moins serrées, languette un peu plus longue, antennes et pattes plus grêles. U. Même remarque pour le genre Iscknoglossa Kraatz , 1. c. 56, qui ne diffère des Siichoglossa Fairm. Faun. Eni. Fr. I, 4ù2, par aucun caractère important. 5. Même remarque encore pour le genre Encephalus Westw. , Rev. ZooL III, cl. IX, t. 69 , qu'il est impossible de séparer des Gyrophœna d'Erichson. 6. Aleochara frigida Fauv., Notices Ent. III, 34. =A. Ligœa Kraatz, Berl. Ent. Zeit. 1862, 317. 7. Le nom générique de Leucoparyphus Kraatz. iSaturg. lus. DeuischL II, 393), étant postérieur à celui de Cilea du Val, ce dernier doit prévaloir. 8. Le Tachinus Fairmairei Lepr. Kr. ne rentre pas dans le genre Cilea, et c'est à tort que Jacquelin du Val et Kraatz l'y ont inscrit ; c'est un vrai Tachinus. — m — 9. Tachyporus v. posiicus I-'orst. Verli tiatur. Ver. Rlienit M, 39.='f. ruficoUis Grav. IMicr. 128, 6 [imina- turus). 10. Tachyporus pidcheilus Hecr, Faun,, Col, H^iv. I, 239, l.z=T. scitulus Er. Gew. e( 6')». S(aph. 206, lo. 11. Conurus v. incertus Hampe, Stett. Em/. Zeitsclir.,Xl, oU9.=C. iittoreus L. Faun. Suec. 852 [immatiirusi. 12. Bûlitobiusw intrusus Hampe Stell. Ent. Zeiischr., XI, o69, 0. :n:fi, pygmcius Fabr. 6pec. /«5. I, 399, 6 [magis maturus). 13. Le genre Bryoporus Kraatz . Nat. Ins. Deuischl, H, 452, fondé sur des caractères sans importance suffi- sante, doit être réuni aux Mycetoporus d'Erichsou. lu. Mycetoporus v. merdarius OVw., Ent. III, 62,29. z=M. cernuus Grav. Mon., 31 , 18 {tntnus maturus). 15. Quedius bicolor Rodt. FflMJi. 4e/5«r. 70. {Philonthus). —Q. fuUjidus Fabr. yl/awf. ïns. I, 220, 1Z|. 16. Quedius crassus Fairra. /4«?/. ^oc. £«f. Fr. , 1800, 153.=(>. cwr(M5 Er. , Gen. et Sp. Stap. 536, 10. La description d'Erichson a été faite sur un individu un peu moins maiure, dont les segments abdominaux étaient obscurément marginés de brun et les jambes d'un roux-brunâtre. Le curtus offre , comme le fidgidiis , une variété à élytres noires. 17. Les genres démembrés de?^ Staphytinus de Linné, tels que Creophilus Kirb., Emus Curl. , Leùtotrophus Perty et Ocypus Steph. , n'offrent aucun caractère constant de valeur générique et doivent être rejetés; Erichson et J. du Val l'ont déjà démontré. Toute- lois, on peut reconnaître deux groupes dans ce grand genre : les Staphylinus proprement dits, et les Ocypus d'Erichson. — 2lxS — 18. Staphylinus [Ocypus) brachypterus BruU., in Web. et Berth. Canar. Ent. , 59. = S. olens Miill. Faun. Frid. 23 , 228. La grosseur de la tèle et la longueur des élytres sont des plus variables ; la pubescence roussâlro existe parfois chez les individus à élytres longues ei à ailes développées; enfin, ces ailes se montrent également chez les deux formes qu'Erichson a connues et n'a pas séparées. 19. Staphylinus {Ocypus) \ . brevipennis Heer., Faii». Col. Helv. I, 254, 17. =S. alpestris Er. Gen. et Sp, Staph. /i08, 6. {minor). Les individus moins matures de Y alpestris, à couleur noir de poix, sont plus fréquents que le type. 20. Staphylinus {Ocypus) siculus Aub. Ann. Soc. Ent. , Fr. 1842, 236=^. pedator Grav. Micr., 163, 9 {major). On trouve tous les passages de taille entre les deux formes qu'il est impossible de séparer. 21. Staphylinus {Ocypus) Diculus Slierl Berl. Ent. Zeits. 1864, 146, ne diffère certainement pas , d'après la description, des petits exemplaires du 6'. morzo Grav., Micr., 6, 5, à corselet parallèle, à antennes et élytres un peu plus courtes {S. me/ananui Heer. , Faun, Col. Helv. 256, 28). 22. Achenium caucasicum Lap., Etud. Ent. I, 119, se rap- porte, d'après un type, au Scymbalium anale , Nordm. Symb. 153, 2, comme Erichson le supposait. Outre la Crimée et le Caucase, l'espèce habile la Caramanie (Tarsous) et l'Ibérie. 23. Lathrobium concinnum Brisq. Goug. Aîin. Soc. Ent. Fr, 1859, Bull. 238.= L. anale, Luc. Expl. Alg. 117. — 249 — -2k. Lathrobium v. impressum Heer. , Fmn. Col. Heh. 580, 5. = L filiforme Grav. , Mon., 134 {minus ma- turum . 25. Lithocharis aveyronnensis Math. Ann. Soc Ent. Fr. 1862, 244. ==L. seminigra Fairm. Ann, Soc. Km. Fr. 1860, 161. 26. Lithocharis ruficoUis Kr. , I\at. Ins. Deutschl. II, 717, 12. = L melanocephaia, l'abr. Ent. Syst. I, II, 538, 10. firichson réunissait à bon droit les deux formes, comme je m'en suis assuré sur cinq exemplaires typiques de ce savant auteur, dont deux représentent identique- ment la ruficoUis de M. Kraatz. 27. Sunius brunniceps Fairm,, Rev. Zool., lSU9.=^Litho- charis ochracea, Grav., Micr., 59, 1. 28. Sunius biguttatus Baudi , Berl. Ent. Zeitschr., 1857, 106. =i5. bimaculatus Er. , Gen. et Sp. Staph., 641. 6, espèce très-variable de coloration. 29. Bledius Mulsanti ^os\\. , Thier. Andalus, 80. Celte espèce , dont je possède un type , est sans doute le B. debilis Er. , Gen. et Sp. Staph. 778, 36. Le principal caractère qui dislingue le Mulsanti de Varenarius Payk. est d'avoir le corselet arrondi vers les angles postérieurs, tandis que chez ce der- nier il est fortement échancré. Or , Erichson dit formellement de son debilis « angulis posterioribus fortiter rotundatis. » Tous les autres points de sa description s'appliquent aussi bien à l'insecte de M. Rosenhauer que j'ai reçu d'Espagne et d'Algérie (Bône). 30. Oxytelus PerrisiiVd.m., Bull. Soc. Linn. Norm., VI, 42, n'est qu'une variété constante à élytres testacées de mon O. Oceanue, Ann, Soc. Ent. Fr., 1862, 292. f î^ — 250 — Le même membre dépose sur le bureau le travail suivant : FAUNE DU CHILI. INSECTES COLÉOPTÈRES. Pak m. a. FAUVEL, Menilii'c tle la Société entomologiquc de France, clc. Les iusecles du Chili n'claienl connus que par le travail de Solier, dans le tome IV de VHistoria fisica y polùica de Chile de Gay (Paris, Chile , 18ù9) , travail révisé pour les genres par M. Kraalz, en 1857 (1) , lorsque, dans ces der- nières années , MiM. Fairmaire et Germain entreprirent en commun une faune entouiologique de cette région de l'Amé- rique du Sud. L'un des auteurs, après un long séjour dans les Andes , avait rapporté des collections considérables , et tout promettait que l'œuvre serait rapidement conduite à bonne fin. rlusieurs familles de Coléoptères furent publiées , notam- ment les Staphylinides , en 1865, dans les Annales de la Société eniomologique de France. D'autres allaient paraître quand la santé de M. Germain le força subitement de re- noncer à ses études. Acquéreur, avec mon excellent ami, M. Henri de Bon- vouloir, d'une partie des insectes recueillis par notre col- lègue, je ne tardai pas à reconnaître quel parti la science (1) Berliner entomologische Zeitschrift , 1859, p. 1-16. — 251 — pouvait tirer d'une révision des Brachélyires chiliens. Les très-petites espèces, cherchées et préparées avec soin, offraient surtout un contingent considérable de formes nouvelles ; et, pour les seuls Aléochariens , j'entrevoyais l'occasion de dé- brouiller un peu , par un examen attentif des genres , cette tribu microscopique dont le Sud-Amérique compte des re- présentants dignes d'intérêt , mais négligés jusqu'ici des na- turalistes descripteurs. Il n'en fallait pas plus pour m'engager à reprendre en sous- œuvre le travail de MM. Fairmaire et Germain. Possesseur des types de leurs descriptions, j'ai pu y joindre souvent ceux de Solier , comme je l'ai dit dans une précédente note (1) ; et c'est à peine si quelques espèces de ce dernier auteur me sont restées, connue à M. Kraatz et à M. Fairmaire, inconnues ou indéterminables; je les in- diquerai à leur place présumée , mais je les liens sans hési- tation pour nulles : les types en sont perdus , les descriptions insuffisantes, les figures mauvaises ; est-il possible d'en garder le nom autrement que pour mémoire? Nous sommes ento- mologistes et non pas archéologues; la science (la nôtre, du moins ) ne se fait pas avec des ruines. Le grand trait qui caractérise la faune chilienne consiste dans un faciès européen très-marqué et qui frappe l'obser- vateur de prime-abord. Les insectes, les Staphylinides au premier chef , participent de ce faciès. Voyez tous ces genres de la vieille Europe reparaître entre les Andes et le Pacifique : ne dirait-on pas leurs types nés dans quelque coin de notre France , sur quelque rivage de notre Médi- terranée? Combien ces Homalota, ces Stenm, ces Bledius, ces Trogophlœus sont semblables aux nôtres, et quel nombre relativement considérable de nos vraies espèces européennes (1) Annales de la Société entomologique de France, 1864, p. 117-130. — 252 — a conquis droit de cité dans ces lointaines régious? J'ca compte neuf; elles méritent d'être notées : Aleochara iaia, Grav. Homalota lividipennis , Mann. OLigota pusillima, Grav. PkUonthus sordidus , Grav. — varians , Fab. — nigritulus, Grav. Lithocharis ochracea, Gvaw Oxyielus sculptus, Grav. Trogophlœus riparius , Lac. Ainsi neuf espèces d'Europe , tandis que nous n'en re- trouvons que trois du Pérou {Caiodera pectoralis , Sol. ; — Aleochara bipustulata , Sol, — Trogophlœus signatus, Er. ) , une de l'Amérique du Nord {Aleochara sulcicollis , Vîann. ) et une de Madagascar ( Isomalus semirufm , Er. ). — Et pas un de ces genres caractéristiques de la région brésilienne : Coproporus, Pinophilus, Cryptobium , Osorius , Lispinus, Apocellus , etc. Les questions de géographie zoologique , entomologique surtout, sont, à mon avis, d'une importance capitale et j'ai déjà eu occasion d'en traiter plusieurs; celle-ci en est une, personne ne le contestera, des moins faciles à ré- soudre. Comment ces microscopiques Staphylinides , en tel nombre, se trouvent-ils en même temps dans notre Europe et au Chili ? Quels insectes se prêtent moins aux transports ar- tificiels de l'homme que cette Oligota, ces Philonthus, et surtout cette Lithochans et ce Trogophlœus , insectes des coteaux secs ou des rives sablonneuses des fleuves? Et si l'homme n'y est pour rien, est-il probable que la nature ait pu se charger de ce transport, quand plusieurs de ces espèces manquent sur les routes intermédiaires, par exemple, sur cette Amérique du Nord si bien explorée ? — 253 — On a beaucoup discuté sur les centres de créaiion, le plus souvent en termes prématurés; car la géographie on- tologique ne se pourra faire qu'après que la science des êtres elle-même sera faite. ,Ie me garderai donc bien de prendre parti pour ou contre ; je ne veux que signaler les faits , parce qu'ils m'ont paru nouveaux et dignes d'attention. Un autre trait distinctif de nos Staphylinides chiliens, c'est leur petitesse. Le plus grand n'a que 10 millimètres, et c'est le géant de la famille! Pas de vrais Staphylinm, pas iVOcypus , quoique ces deux groupes existent , l'un au Pérou , l'autre dans les plaines de la République Argentine et de la Patagonie du Nord. On sent une faune pressée entre les montagnes et l'Océan qui manque d'espace pour se dé- velopper, d'un sol généreux pour grandir; on dirait un autre monde de lilliputiens. M. Germain a exploré avec succès les pampas qui s'étendent en face du Chili , de l'autre côté des Andes : la faune de ces régions offre des types particuliers qui ne permettaient pas de la rattacher à celle qui nous occupe; elle sera l'objet d'un prochain travail. STAPHYLINID^B. Latreille , Gen. Grust. et Ins., I, p. 283. Elytra abbreviata, alas et in plerisque non nisi basin abdominis obtegentia. Abdomen novem-articulatum , segmentis septem i^el octo Liberis , corneis , distinctis. t. Antennes insérées sur le front , au bord interne des yeux. Aleocharini. — 254 — II. Antennes insérées sous les bords latéraux du front. A. Hanches antérieures saillantes , coniques. a. Ocelles nuls. X Hanches postérieures transverses. f Stigmates prothoraciques visibles . . . Tachyporini. tf Stigmates prothoraciques invisibles. . 7« segment abdominal rétractile, in- visible Phlœocharini. . . 7« segment non rétractile , visible. . Oxytelini. X X Hanches postérieures coniques .... Pœderini. b. Deux ocelles sur le front Omalini. B. Hanches antérieures non saillantes. o. Hanches antérieures globuleuses Piestini. b. Hanches antérieures cylindriques, obliques. Proteinini, m. Antennes insérées sur le bord antérieur de la tête. A. 1*' article des palpes maxillaires petit, dernier bien distinct. Staphyliuini. B. l*' article des palpes maxillaires allongé, dernier très-petit Stenini. Trib. 1. ALUOCHARiniI. Erichs., Gen. etSpec. StaphyL, p. 33. Antennœ in fronte ad oculorum marginetn interiorem insertœ. Stigmata prothoracica conspicua. I. Tarses de cinq articles. A. Palpes labiaux de quatre articles Aleochara. B. Palpes labiaux de trois articles. a. Lobe externe des mâchoires muni au sommet d'appendices lobi formes Polytobus. b. Lobe externe des mâchoires dépourvu d'appendices. — 255 — X Lauguette fendue. f Tête dégagée du corselet. . Abdomen rhopaliforme Gastrorhopalus. . . Abdomen non rhopalirorme. = Tête très-fortement dégagée du corselet Blepharkymenus. ' » Tête faiblement dégagée du corselet- V — l*"^ article des tarses postérieurs no- tablement plus long que les suivants. Calodera. = !•' article des tarses postérieurs un peu plus long que les suivants, plus court que le terminal Phlaopora. ff Tête engagée dans le corselet. .... Oxypoda. XX Languette entière. f Quatre premiers articles des tarses pos- térieurs égaux Brachyglossn. ff Deux premiers articles des tarses pos- térieurs beaucoup plus longs Dasymera. C. Palpes labiaux de deux articles Microgtossa. II. Tarses antérieurs de quatre articles, posté- rieurs de cinq. A. Palpes labiaux de trois articles. a. Languette fendue. X Languette courte, f 1" article des tarses postérieurs visible- ment plus long que chacun des suivants. . 3^ article des palpes labiaux le plus long Ophioglossa. . . 1«' article des palpes labiaux le plus long. Tachyuaa. ff 1*' article des tarses postérieurs non ou à peine plus long que chacun des suivants. Honiatota. XX Languette allongée. f Tête fortement dégagée du corselet. . . Falagria, tt Tête non ou à peine dégagée du corselet. . 1*' article des tarses postérieurs plus long que chacun des suivants. . . . Bolitochara. — 25« -> . . Quatre premiers articles des tarses postérieurs égaux Hoplnndria. 6, Languette entière Euryusa. B. Palpes labiaux de deux articles. a. Languette fendue. Eudera, 6. Languette entière. X Languette allongée, étroite Silusa. f Palpes labiaux courts; premier article plus large que le deuxième. Placusa, f f Palpes labiaux très-longs , sétacés . . . Myltœna. III. Tarses de quatre articles. A. Antennes de onze articles Euryglossa. B. Antennes de dix articles Oligoia. 1. FALAGRIA. Mannerb., Brochet., p. 86. — Ërichs., Gen. et Sp. Staphyl., p. &8. Maxiliœ mala interiore intus spinulis ciliata. Ligula elongata , linearis , apice bifida ; paraglossœ Li- ' gulam excedentes. PaLpi Labiales triarticuLati , articulis duobus primis arcte connatis , ariiculo tertio apice leviter incrassato. Tarsi antici U — , posteriores 5 — articulati, postici arti- cula primo elongato. A. Écusson non sillonné. Corps d'un bronzé roussâtre. suleicoUis. ' B. Écusson sillonné. Corps d'un noir de poix Chilentis. 1. F. SULCICOLLIS : Obscure œnea, nitida . parce pu- bescens , antennis pedibusque tesiaceis, capite globoso , vix perspicue punctulato , prothorace angusio , subcordato , medio profunde latius sulcato, obsolète punctulato , scutello rugulose punctulato , elytris thorace dimidio fere latio- ribuSy ceneo-piceis ^ dense subtiUssime punctatis, abdominis ~ 257 — segmentis tribtis primis basi transverse impressis, omnibus subiiliter punctulatis. — Long. : 2 3/4 mill. Germain, Anal. Univ. de Chile, 1855, 390,— Fairiu. et Gerra. , Ann. Soc. ent. Fr., 1861 , k05 , 1. Hab. Quillota , sous les débris de végétaux. 2. F. Chilensis : Nigro-picea , nitida , subtiiissime pubescens, antennis pedibusque piceis , his basi ditutioribus , ihorace subcordaio , medio profunde suLcato , scuieUo sub- tilius canaiicuialo , eiytris thorace pauio longioribus, sub- transversis , tœvibus, parce pubescentibus , obscure piceis , abdomine paraiieLo, segmentis tribus primis obscure piceis. — Long. : 2 1/2 mill. Fauvel , Ann. Soc. Ent. Fr., 186/i , 118. Hab. Valdivia (Solier). Unique. — Collection A. Deyrolle. 2. EUDERA. Maxillœ mata interiore inius apice spinuLis nonnuUis ciliata. Ligula elongata, bifida ; paraglossœ Liguiam œquantes. Palpi labiales biarticulati , articulis longitudine œqua- libus , primo secundo dimidio latiore. Tarsi antici h — , posteriores 5-articulati , postici arti- culo primo vix longiore. Corpus minutum , parum depressum , alatum. Caput exsertum , porrectum , basi constrictum , coUo quasi tenui thoraci affixum, suborbicuLatum , thorace paulo angustius, 17 — 258 — oculis sat prominulis. Mandibulœ (Pi. IV, fig. 1 ) arcuatœ^ rtiedio extus et intus emarginatœ. Maxiilœ ( Pi. IV, fig. 2 ) mala cxteriore cornea . apice pubescente , interiore bre- viore, extus cornea , iïitus rnembranea . apiCe spinutis sex aut septem , inferius nonnullis pilis ciliatà. Patpi maxil- lares (PI. IV , fig. 2) modice elongaii . articulo secundo tertio paulo minore , hoc subfusiformi , quarto minulo , elongato . suhidato. Labium ( Pi, IV , fig. 3 ) mento sat magno, antrtnsutn angustalo > apice leviier emarginato ; iiguia elongaia . apice parunn dilatata , bifida, paragiossis , interne ciliatis , ligulam longitudine œquantibus. PaLpi labiales PI. IV, fig. 3) biariiculati , artictdis longitudine (egualibus, primo subcylindrico , secundo dimidio laiiore. Antennce crassiusculce , ariiculis duobus primis subœqua- libus , tertio paulo angustiore , sequentibus sensim bre- vioribus, ultimo obovato. Thorax coleopteris angustior , angulis anticis roiundatis , postiers rectis , dorso biim- pressus. Scutellum semi-circulare. Coleopteraampia, abdo- mine vix latiora , apice ad angulum exteriorem subsinuata. Abdomen circa médium paulo dilaiatum, supra planum, subites convexum, segmentis primis basi transverse im- presso-striatis. Pedes médiocres , tarsi antici U — , poste- riores ( PI. IV , fig. ^ ) 5-articulati , satis elongati , postici articulo primo vix longiore. — Eu , bien ; S-tipti . cou. Différences sexuelles et genre de vie inconnus. Genre voisin des Auialia pour fe faciès et les caractères, mais difTérent par ses palpes labiaux biarticulés , sa languette bifide, ^ lanières simples. E. SCULPTILIS: Obscure rufo-picea, nitidula, atitennarum basi, pedibus anoque testaceis , capite, elytris abdominisque cingulo picescentibus . thorace foveola antica sulculisque I — 259 — duobus postîcis Longitudinatibus impressis. — Long. ; 2 1/^ mill Obscure rufo-picea , nûidula , parum longius pubescens. Antennes articuiis tribus primis quartoque basi testaceis, Caput picescens, vix perspicue punciulatum. Thorax sub- trapezoïdalis , salis convexus, iaieribus antice constriciis , crebre sai fortiter punctatus , foveola antica minus sulcu- lisque duobus posticis longitudinatibus parum impressis. Scutellum punctulatum. Elytra thorace teriia parie latiora, subquadrata, parum convexa, basi laie bifoveolata, sparsim tenuiter punciata , stria suturali impressa. Abdomen lœvi • gatum, pone médium nigricans , sunimo apice diluie tes- taceo , segmeniis tribus primis basi angusie transversim crenuLato-striolaiis. Pedes testacei. Hab. Cordillère de Santiago. 3. OPHIOGLOSSA. Maxilla mata interiore intus spinuiis citiaia. Ligula brevis, bifida. Palpi labiales triariiculati , articula primo secundo Ion- giore , tertio apice leviter incrassaio. Tarsi antici U — , posteriores 5'articulati, postici articuio primo parum elongato. Corpus minutum , parum depressum , alatum. Caput ex- sertum , porrectum , basi constrictum , collo quasi tenui thoraci afjixum , articulatum , thorace paulo augusiius , oculis vix prominulis. Mandibuke (Pi. IV, fig. 5), arcuatœ, medio intus emarginatœ. Maxilice ( Pi. IV , fig. 6 ) , mala exteriore cornea , apice pubescente , interiore breviore , — 260 — extm cornea , ùitus membranea , apice spinuUs circiter decem f medio longiêribus , ciliata. Palpi maxillares (PI. IV , fig. 6 ) , modice elongati , articido secundo tertioque subaqualibus , secundo ante apicem angulato^ quarto su- bulato , breviusculo. Labium ( Pi. IV , fig. 7 ) menlo sat magno , antrorsum augustato ; iigula brevis , bifida. Palpi labiales (Pi. IV, fig. 7) triarticulati , articulo primo se- cundo longiore , tertio apice Leviter incrassato, angustulo. Antennœ crassiuscula; , articulis duobus primis œqualibus , tertio angustiore , sequentibus sensim brevioribus , ul- timo obconico. Thorax coleopteris angustior , angulis anticis rotundatis , posticis subreclis , basi impressus. ScuteLlum semi-circulare. Coleoptera ampla , abdominis latitudine , apice ad angulum exteriorem sinuata. Abdomen parallelum , supra planiusculum , subtus convexum , seg- mentis tribus primis transverse impressis. Pedes médiocres^ tarsi antici (Pi. IV, fig. 8) 4 — , posteriores (Pi. IV, fig. 9) 5-articulati , satïs elongati, postici articulo primo Longiore. — o(fiq, serpent; ylMcau, langue. Différences sexuelles et genre de vie inconnus. Ce genre , à faciès très-voisin des Eudera , est remar- quable par sa tête dégagée du corselet , ses palpes labiaux de trois articles et le premier article de ses tarses postérieurs allongé. 0. ARAUCANA : Obscure rufo-picea , nitida, antennis pedibusque rufis , capite abdomineque circa apicem piceis , thorace basi foveolis duabus approximatis impresso , elytris dilutioribus. — Long. : 2 1/4 mill. Obscure rufo-picea, nitida, vixpubescens, ore, antennis pedibmque rufis. Caput piceum, lavigatum. Thorax tra- — 261 — pezoïdalis, satis convexus, lateribus anticc consirictù , basi subreciis, sublcevigaïus , basi foveolis duabus approximatis impressus. Scuteiium semi-circuiare , lœve. Elytra thorace latiora , transversa , parum convexa, sublœvigaia , dilute rufo-castanea. Abdomen subparaUelum, lœve,pone médium nigricans , summo apice testaceo , segmentis tribus primis basi anguste transversim striato-impressis. Hab. Chiloë. U. BLEPHARHYMENUS. Solier. in Gay., Hist. de ChUe,Zoo\., IV, 340, lab. VII, fig. 1.— Kraalz, Berl. EnU Zeilschr., 1859, 9. — Fairm. et Germ. Ann, Soc. Ënt. Fr. , 1861 , /i07. MaxilLcB mala interiore apice intus spinulis ciliata , ex- ter iore apice uncinata , longius pubescente. Ligula elongala , linearis , apice bifida. Patpi labiales tri-articulati , articula ttrtio secundo longiore. Tarsi 5-articulati , postici articula primo elongato. Différences sexuelles et genre de vie inconnus. Insectes ayant le faciès des Calodera, dont ils diffèrent à peine par la tête fortement étranglée à la base et la languette allongée. A. Corps rougeàtre , sans reflet bronzé. rt. Deux sillons ponctués sur le disque du corselet, sulcicollis. b. Une fossette à la base du corselet euchromus. B. Corps d'un roux obscur, avec un reflet bronzé. . subtnetallicus. 1. B. SLLCICOLLIS : Rufus, capite obscuro , abdominis segmenta quinto sextique basi nigris , capite suborbiculato , — 262 — inter oculos transversim impresso , thorace hoc fere angus- tiore , circiter a vtedio antice angulaiim angustato, angutis poster ioribus obtusis , dorso sulcis duobus, antice posticeque obsoleiis, fortiter punctatis, imp}'esso, spatio medio eLevalo ; elytris prœter basim rufo-luteis , circa basim sparsim fortiter punctatis ; abdomims segmeniis tribus primis latius transversim crenulaio-impressis. — Long. : 3 1/2 mill. Solier , loc. cit. , 3i0. — Fairiu. et Germ. , loc. cit. , bSSl. — Staphyiinus cinctus y Sol., loc. cil,, 321, tab. VI, fig. (i. Hab. Valdivia (Solier), Santiago, forêts subandines de Chilian , en secouant des branches de Fagus Dombeyi. 2. B. EUCHROMUS : Rufo-testaceus . nitidus , elytris circa scutellum suturaque obscure rufis , apice latius quasi arcuatim piceis . abdomims segmentis k-5 nigricantibus , hoc apice elytrisque pallide flavis , capite thoraceque subti- lissime punctulatis, hoc basi foveolato, elytris basi forttus, parum crebre punctatis, abdomine lœvi. — Long. : 3 1/2 mill. Fairm. et Germ., Ann. Soc. Eut. Fr. 1861 , ù68. Hab. Golfe de Reloncavi. Facile à distinguer du précédent par sou corselet dépourvu de sillons et n'ayant qu'une fossette à la base, la coloratioB de ses élytres , etc. 3. B. SUBMETALLICL'S : Obscure rufb-cpneus, nitidus, vix pubescens, antennis rufis , pedibus anoque tesiaceis , capite transversim inter oculos impresso , subtiliier punctaio , thorace angustulo , crebrius subiiliusque punctato , postice fortiter angustato , bnsi foveolato , obsolète canaliatlato , — 265 - elyiris laiis , convexis , basi fortiter S(juamoso-)mncia{is . ulrinquc bl-umhoiialis , dimidia parie postica Iffvigata , abdominc Itivi , anyuslo , segmentis h primis h-foveolalis , medio lai/us, quinio lateribus lanium. — l-oiig. : 3 1/!2iiiill, Calodera submetallica, Fiiirm. etGerm., loc. cit., 410. Hab. (.Iiiloë. Kciiiarquablc par son rellei bronzé. 5. BOLITOCIIAUA. Mann., liracheL, p. 75. — Erichs., Gen. cl Spec. StaphyL, p. 57. MaxilUc mata interiore inius spinuUs ciliata. Ligula elongaia, linearis , apice blfida; paraglossa; Longe prominentes. Palpi Labiales iriariicuLali , arlicuLo secundo breviorc, Tarsi antlci h — , posteriores 5-articuLan , postici ar- ticulo primo eLongato. Diff^ircnces sexuelles assez variables. Insectes vivant dans les agarics, les détritus , etc. A. i'onctuatioti du coreelel obsolète, à peu près nailc tireuatu. 3. Poiictualion du çofselet, forte et serrée. . . . nitiUivettirU, 1. B. ARCUATA : ParalLela, rufa , nitida, aureo parce pubescens , antennis obscure rufis , eLytris plaga iransversa subbasilari abdominisque cinguLo nigris , crebre rugosc punctatis , pedibus anoque rufo-Luteis. — I.ong. : .'i mil!. Elongala, parallela, rufa, nitida, aureo parce pubescens. Antennœ valida; , capiiis thoracisquc Longiiudine , ariicuLis tribus primis subœqualibus , quarto tertia parte breviore , — 26a — sequentibus sensim Latioribus , transversis , obscuris , ul- timo obconico. Oris partes testaceœ. Caput thorace angustius, suborbicuLatum , lœve , inter ocuios transversim obsolète impressum. Thorax ampLus, tertia parte capite latior, sub- cordatus , angulis anticis rotundatis, posticis rectis , acu- tiusculis , lateribus circa basim parum angustatis , satis convexus , omnium subtiiissime punctutatus, basi foveolatus. Scutellum subir iangulare , rugose punctulatum. Elytra thorace tertia parte latiora et iongiora, subquadraia, parum niiida,plaga transversa subbasilari, externe dilatala, late- ribus reflexa, nigricante, crebre rugose punctata. Abdomen paratlelum, segmentis \-lx crebre rugose punctulatis, quinte paulo sparsius , nigro , sexto rufo-luteo , basi nigricante. Pedes rufo-lutei. (? elytris utrinque sub scutello umbonatis, segmento sexto supra granulato distinctus. Hab. Ghiloë , Chillan. La tache élytrale et sa forme arquée vers la base rendent cette espèce très-facile à reconnaître. 2. B. NITIDIVENTRIS : Dilute brunnea, nitidula , aureo pubescens, antennis, elytris, ano pedibusque luteo-testaceis, abdominis segmentis ù-5 nigris , capite thoraceque crebre sat fortiter, elytris rugosius , abdomine parce aspero-punc- tatis. — Long. : 2 1/2 mill. c? abdominis segmento sexto medio supra longitudi- naliter carinulato. Ilyobates nitidiventris , Fairra. elGerm., /. c.,408. Hab. Cordillère de Santiago , golfe de Reloncavi. - 265 — Très-distinct par la forte ponctuation du corselet et surtout des élytres. Je me suis assuré que les tarses antérieurs ont quatre ar- ticles seulement. 6. GASTRORHOl'ALUS. Solier, in Gay. Hist. de Chile, Zool., IV, p. 333. — KraaU, Berlin. Ent. Zeitschr., 1859, p. 7. — Fairni. et Germ., Ann. Soc. Eut. Fr., 1861, p. /i06. MaxiUœ mata interiore intus dense spinosula. Ligula brevis , bifida. Palpi labiales ariiculis duobus primis inflatis. Tarsi 5-articulati , articulis U primis conjunctis. ' Les palpes maxillaires ( PI. IV, fig. 10 ) sont allongés , à troisième article claviforme , quatrième aciculaire , court. — L'abdomen est étranglé à la base, fortement rhopaliforme vers le sommet. Différences sexuelles et genre de vie inconnus. Genre très-voisin des Calodera , remarquable par la forme singulière de l'abdomen. J'en connais déjà cinq espèces du Chili et des régions voisines. A. Abdomen rhopaliforme, non brusquement élargi après le quatrième segment. a. Corps noir, opaque niger. b. Corps varié de roussâtre et de brunâtre , antennes et pattes rougeâtres russatus, B. xAbdomen brusquement rhopaliforme , les quatre pre- miers segments parallèles élégant. — 266 — 1. G. MGEii : Major y opacus , niger , pedibus piceis , creberrime (franulato-punctatus . ihorace lateribus leviter sinuato , abdomine sensim rhopaliformi , segmentis 5-6 lœvibus, nûidis, quinto sequenti paulo longiore. — Long. ' 5 mill. Solier, l. c, 33a, tab. VI , fig. 12. - Kraatz , l. c. , 7. — Fairra. el Germ., /. c. i06. — Fauv., L c, 119. Hab. Valdivia ? ( Soljer ). Unique. — Collection A. DeyroUe. Très-distinct par sa couleur , son corps opaque , à ponc- tuation serrée et granuleuse. 2. G. RUSSATU8 : Rufus , subnitidus. fulvo-pubescens, capite thoraceque fusco-nigris , dense punciatis , hoc rufo marginato, basi quasi striolato , lateribus emarginatis, elylris' tlwrace fere duplo latioribus, postice amjustatis, crebre squa- mosopunctatis, rufoluieis, abdomine basithoracis iaiitudine, segmentis h primis sensim latioribus , quinto multo latiore , nigro, sexto prœcedente ténia parte breviore, rufo-testofiço, basi nigricante. — Long. : 3 1/2-4 jnill. (1). Fairm. et Germ. , loc. cit. ,406. Hab. Santiago, sous les pierres. Très-rare. Le faciès est voisin de celui de la Calodera (Ilyobates) nigricoUis d'Europe. (1) MM. Fairinaire et GermiiiD donnent, par erreur, 2 3/3 mill. de longueur à celte espèce. Tous les individus que j'ai sous les yeux ont une taille bien supérieure. Le 5*^ segment abdominal est seulement d'un tiers plus long que le 6*. — M7 — 3. G. ELEGANS : Pieeus, suhnitidus,ereberrime granidato- punctulatus, ore, antennis , elytris prœter latera , abdomine pedibusque rufis , elytris postice angustans , basi squamoso- punctulatis ; abdominis segmentis h primis angustissirniê , paralieUs , basi crenulatis, quinto sequenti plus dimidio longiore, inflato, nigro-piceo, fasciato. — Long. : 2 1/2 — 2 3/4 mill. Sol., /. c. , 335, tab. VI, fig. 13. —Rraalz, /. c, 8. — Fairm. et Germ. , /. c. , 407. -- Fauv. , l. c. , 119. Hab. Valdivia (Solier). Unique. — Collection A. Deyrolle. Distinct, à première vue, par la forme très-étroite des U premiers segments de l'abdomen et la grandeur du 5*, qui est presque trois fois plus long que le 6'. 7. CALODEKA. Mann., Brachel. , p. 85. — Erichs. , Gen. et Spec. Staphyl, , p. 64. MaxillcB mata interiore intus apice spinuLis ciliata. Ligulfi brevis, bifida. Palpi labiales distincte triarticulati , articula secundo breviore. Tarsi omnes 5-articulati, pastici artiçulo primo elongato. Les Ilyobates et Chilopora de M. Kraatz rentrent dans ce genre. A. Abdomen parallèle, pas plus large que les plylres. II. Corps noir ou d'un noir de poix. X Pattes noires, tarses rougeàtr^ lrv,ncaiH4 — 26« — XX Pattes rougeàlres pedestris. b. Corps d'un brun-iougeâtre avec un léger reflet bronzé spectrum. c. Corps varié de noirâtre et de rougeâtre sans reflet bronzé X Antennes noirâtres, 1*' article rougeâtre. . pinguicornis, XX Antennes rougeàtres. f Abdomen noirâtre , extrémité testacée. . . semipolita. ff Abdomen rougeâtre , ceint de noirâtre. . pectoralis. B. Abdomen dilaté, plus large que les élytres. . . inflata. * 1. (]. PINGUICORNIS : Fusco-nigra, subnùida, parce pu- bescens, thorace elytrisque piceis , antennis validis , fuscis , articulo primo pedibusque rufis, thorace crebre subtilissime, elytris subtititer punctatis , hoc basi foveoLaio , obsolète canaliculato, his ab hutnerù ad angulum suturalem obscure dUutioribus, abdomine Icevi, segmentis k primis basi trans- versim impressis , quinto apice tesiaceo. — Long. : 3 1/2 mill. Fairm. el Germ. , l. c. , U09. Hab. Chiloë , golfe de Reloncavi. 2. C SEMIPOLITA : Rufo-testacea t nitida, parce pu- bescens, capite elytrisque angulis externis vix infuscatis, abdomine nigricante , antennis rufulis , segmenta quinto pedibusque rufo-testaceis , thorace subtiliter crebre punc- tatOfbasi transversim punctis foveolato, disco obsolète biim- presso , elytris minus subtiliter par cius punctatis , abdomine Itevi , segmentis 4 primis basi transversim impressis. — Long. : 3 mill. Fairm. et Gerra. , l. c. , UIO. Hab. Cordillère de Santiago , San Antonio. — 269 — 3. C. PECTORALIS : Rufo-tcstacea, subnitida , longins pubescens , elyiris circa scutellum et ad angulum exteriorem^ rarius disco toto fusco-nigris , abdominis seymentis 4-5 sexloque basi nigricaniibus , ano pedibusque testaceis , capite thoraceque subtiiissime punctulatis , hoc basi irans- versim foveolato, elytris subtUiier crebre punctatis, ab- domine lœvi, segmemis U primis basi transversim impressis, — Long. : 3 1/4 — 3 1/2 mill. Aleochara pectoralis, Solier , /. c. , 354, lab. VII, fig. 11. — Fairin. et Gerra. , t. c. , 408. Hab. Galbuco , Santiago. — Commun sur les fleurs du Quilloja saponaria. L'espèce est la même au Pérou. Diffère de la précédente par sa couleur, sa forme plus étroite , le corselet bien plus large , les élytres plus courtes et à ponctuation bien plus fine et plus serrée , etc. 4. C. TRUNCATA : Nigra, subdepressa, subnitida, sub~ tiliter griseo-pubescens, subtiiissime punctata, tibiis anticis tarsisque rufis , antennis capite thoraceque longioribus , hoc basi obsolète foveolato, elytris thorace tertia parte latio- ribus, subtiliter punctulatiSf abdomine subparallelo, parum piloso, subtiliier parcius punctato. — Long. : 3 1/2 mill. Fairm. et Germ. , i. c. , 409. Hab. Plateaux élevés des Cordillères, de 3,300 à 3,600 mètres; se tient dans les petits ruisseaux, accroché sous les pierres , à la façon des Elmis et des Ocalea, — Cordilière de Santiago. Espèce remarquable par sa couleur , offrant assez le faciès — 270 — tte aatuiae^ Ocateù ( 0. decumànd d'Europe) dont elle par- tage leà mœtirs. 5. C. PEDESTRis : Nigricans, nitida, crebre parum for- Mer punctata, parce longius pubescens, antennarwn basi pedibusque rufuln, ano piceo, antennù capiii thoraciffue subœquaLibus , hoc basi obsolète foveolato , elytris thorace tertia parie latioribus , ah humeris ad angulum suturalem obscure rufesceniibus ^ parcius punctatiSj abdomine sub- paraUeLo , piloso , parce ptmctato. — Long. : 4 1/2 mill. Major , nigricans, nitida , parce longius fulvo-pubescens. Antennœ basi rufuLœ , capiti thoracique subœquales , ar - ticulo tertio secundo pauto breviore , sequentibus sensim brevioribus,obconicis, ultimo oblongo. Caput elytraque cequa- liier sat crebre punctata , thorax densius punctatus , basi obsolète foveolatus , laterihus parum angustatis. ELytra thù^ race tertia parte circiter latiora, quadrata, ad angulum suturalem exterioremque sinuaia , ab humeris ad angulum suturalem [obscure rufo-vittata , basi circa scutellum im- préssa. Abdomen subparallelum , longe parce pilosulum , sparsirn tenuiter punctatum , ano piceo. Pedes rufuli. Hah, Chitôë. La taille , la ponctuation et la couleur de cette belle CaLodera la distinguent nettement de ses congénères. 6. C. INFLATA (Pi. IV, fig. 11 ) : Obscure rufo-picea, parum nitida, densius fulvo-pubescens , capite abdomineque circa apicem piceis , antennarum articulo primo , palpis pe- dibusque rufis , ccBfnte , thorace elytrisque ereberrime sub- — 271 — tilisnme punctatis, abdomine dûataio,elyti'ismtdio latiore, minus crebre punctato. — Long. : U miH. Obscure rufo-picea , parum nitida , pube subtili dense vestiia. Antennœ elongatœ , fere elytra summa attingentes, articulo primo rufo, tertio secundo vix Longiore , quarto sequentibus breviore , 7-10 sensim brevioribus , ultimo ob- conico. C'aput sût magnum , crebre subtiiissime punctatum , sccpe infusêatum. Thorax convexus, capite pauLo latior, cre- berrime subtiiius punctulatus , basi obsolète foveolatus, lateribus parum angustatis , anguiis anticis rotundatis , posticis obiusis. Scutellum punctatum. Elytra thorace paulo longiora, subtransversa , apice circa suturam angulumque exteriorem sinuata, basi sub scutello impressa, crebre sub- tiiissime punctata. Abdomen nitidum, a basi ad médium elytris latius dilataium, minus crebre subtiliter punctatum, segmentis 1-4 basi transversim impressis , quinto sextoque nigricantibus , hoc apice anoque rufulo* Pedes rufi. Reiûarquable par sa coûténr et la largeur de son abdomen. 7. C. SPECTRUM (Pi. IV, lig. 12): Elongata , angustula, obscure rufa, subopaca, abdomine nitido, capite, thorace eiytrisque crebre rugose punctatis , palpis , antennarum ar- ticulo primo, ano pedibusque testaceis , thorace angusto , disco triimpresso , elytris amplis, inœqualibus, abdomine parallelo, segmentis 5 primis bdsi lateribusque im- pressis. — Long. : 3 1/2 mill. Prœcedentibus multo magis elongata , angustula , obscure rufa, subopaca, parce pubescens, abdomine nitido. An- tennœ capitis thoracisque longitudine, circa api^em dila- — 272 - tatœ, ariicuLo primo testaceo , secundo tertioque iongitudine (BquaLibus , sequentibus sensim brevioribus , penuUimis transversis, uUimo obconico. Caput thorace vix angustius , longitudinaUier obsolète canaliculatum , crebre rugose punc- tatum. Thorax angustus, convexus, lateribus tertia parte ameriore angulaiis , recie ad basim subangustatis , angulis obtusis , disco pauLo infra médium oblique biimpressus, spatio medio elevato , quasi nasuto , antice obsolète foveo- tatus. Scutellum IcBve, medio impressitm. Elytra thorace dimidio latiora , longiora quam latiora , irregulariter wn~ bonata , circa scutellum suturœque apicem depressa ibique emarginata, thorace vix sparsius crebre rugose punctata. Abdomen elytris multo angustius, paralleLum , parce punc- tulatum, segmentis 5 primis basi transversim, lateribus oblique impressis, quinto nigricante, sexto prceter basim septimoque rufo-testaceis. Pedes rufi. Hab, San Antonio. Faciès voisin de celui du Blepharhymenus submetallicus et de quelques Tachyusa , mais appartenant à ce genre par sa tête peu dégagée du corselet et ses antennes épaisses. 8. PHLiEOPORA. Ërichs., Gen, et Spec. Staphyl,, p. 76. Maxillœ mala interiore intus apice spinulis ciliata. Ligula parum elongata , apice bifida. Palpi labiales tri-articulati , articulo secundo breviore. Tarsi omnes 5-articulati, postici articulo primo elongato. Ce genre , très-voisin du précédent , comprend trois es- ~ 273 — pèces du Chili, doDt les caractères soDt un peu différents de nos Phlœopora européens , mais qu'il me paraît impossible d'en séparer. Tontefois , je n'admets pas complètement la caractéristique du genre , telle que l'ont définie Erichson et MM. Kraatz et Jacquelin du Val, spécialement en ce qui concerne la languette et les mandibules. En effet, la languette est tantôt assez courte et largement échancrée , comme dans le P. trïstis ( Pi. IV , fig. 13 ) , lantôi assez allongée et fine- ment échancrée, comme dans le Chitensis (PI. IV, ûg. 17). D'autre part , les mandibules ne sont pas constamment mu- tiques; elles sont pourvues d'une petite dent et d'une échan- crure (PI. IV, fig. Ik) chez le tristis. Enfin, le premier article des tarses antérieurs (Pi. IV, fig. 15) et postérieurs (PI. IT , fig. 16) est un peu plus long que les suivants. Les mâchoires et les palpes maxillaires (Pi. IV, fig. 18) n'offrent rien de particulier. Des différences aussi légères ne m'ont pas paru devoir motiver une coupe générique distincte des PhlcËopora {\). La tribu des Aléochariens est , je le crois , le groupe le plus difficile à bien diviser de tous les Coléop- tères, et je doute que la multiplication des genres, forcément très-nombreux déjà , puisse en favoriser l'étude. Aussi établirai-je le moins possible de divisions nouvelles , d'autant plus que les Aléochariens du Chili comptent déjà plus de genres que ceux de l'Amérique du Nord tout entière. A. Corselet simplement fovéolé à la base. a. Corps d'un noir de poix, paUes leslacées. . . . tristis, (1) Ou sait que la denticuiatiuu des mandibules est variable ; quant à la languette, son plus ou moins de longueur ne peut suiSre comme caractère générique, quand il est certain que, quelquefois, elle se racornit par la dessiccation, ou peut jouer plus ou moins derrière le menton ( Voy. Jacquelin du Val, Gênera des Coléoptères d'Europe, U II, p. 3). 18 — 274 — b. Corps rougeâtre , abdomen ceint de noirâtre. . . Clnlensis. B. Corselet fovéolé à la base, avec deux petites impressions parallèles s'effaçant sur le disque cinctella. 1. P. TRISTIS : Elongaia, nigro-picea , subopaca, griseo- pubescens, antennarum basi anoque piceis, pedibus testaceis, capite thoraceque omnium subtilissime punctulatis, hoc basi foveolato , obsolète canaliculato , elytris thorace ialioribus, muito iongiorihus , obsolète punctaiis , abdomine parum nitido, crebre fortius punctato. — Long. : 3 2/3 mill. Elongata , subparallela , nigro-picea . subopaca , parce griseo-pubescens. Os rufo-testaceum. Antennes breviuscuLœ , articulis duobus primis œquaLibus, piceis , tertio paulo bre- viore , sequentibus transversis, ultimo breviter ovato* Caput omnium subtilissime punctulatum. Thorax capite vix latior, parum convexus , latitudine vix brevior , lateribus ante médium subtruncatis , angulis anterioribus subrectis , posticis obtusis , basi obsolète foveolato, obsolète cana- liculato. Elytra thorace dimidio fere longiora , con- fertim evidentius punciulata , planata , sutura prcBsertim circa scutellum impressa. Abdomen elytris angustius , pa- rallelum , supra crebre fortius punctulatum , segmentis obscure piceo-marginatis , apice rufopiceum. Pedes tes- tacei. Hab. Santiago. 2. P. Chilensis : Rubro-testacea , capite infuscato ab- dominisque cingulo nigro, nitida , parce pubescens , crebre subtiliter punctaia , thorace subtransverso , basi foveolato , elytris evidentius punctatis. — Long. : 3 1/3. Rubro-testacea, nitida , parce tenuiter pubescens, ore , antennarum bas( , ano pedibusque testaceis. Antennœ crus- ~ 275 — siusculœ , capite sesquilongiores , articuLis 2-Z œqualibus , quarto multo breviore , sequentibus transversis , ultimo obconico. Caput thorace paulo minus , transversale , parce subtiUier punctatum , infuscatum. Thorax rubidus , latior quant longior , parum convexus , basim versus subangus- tatus , angulis anticis subroiundatis , posticis obtusis , basi foveola antice evanescente impressus, crebre subtilùer punctatus. Elytra thorace latior a, tertia parte longiora, longius puberula , dense evidentius punctata. Abdomen elytris angustius, parallelum , segmentis 1-3 crebre , se- quentibus sparsim subtiliter punctulatis , quarto rufo-piceo , quinto sextoque nigris , hoc apice anoque testaceis. Pedes rufo-testacei. Hab. Chillan. 3. P. CINCTELLA : Rubra, capite nigricante abdominis- que cingulo nigro , nitidula , parce pubescens , crebre sub- tilissime punctata , thorace basi transversim foveotato , sulculis duobus antice obsoletis utrinque impresso, elytris omnium subtilissime punctulatis. — Long. : 1 1/3 mill. Minima, rubra, parallela, nitidula, parce tenuiter pubescens, palpis pedibusque testaceis. Antennœ capite thoraceque iongiores , articulo secundo primo breviore, tertio hoc multo angustiore , breviusculo, sequentibus parum transversis , ultimo majore , obconico. Caput thorace angustius, inter oculos obsolète biimpressum , vix perspicue punctaium , nigricans. Thorax tertia parte latior quam longior, parum convexus, basim versus subangustatus, angulis anticis roiundis , poslicis obtusis , basi foveola an- gusta transversali, sulculis duobus parallelis , disco evanes- centibus , antice prolongaia, crebre subtilissime punctulatus. Elytra quadrata, thorace latior a , omnium subtilissime — 276 — punctulata, sutura basi subimpressa. Abdomen elytris pazUo angustius y.segmentis 1-3 crebre, sequentibus parce subtilis- sime punctulatis , quinio nigro-piceo , sexto niyro , hoc apice anoque testaceis. Hab. Chiloë. Sa petite taille , sa ponctuation à peine visible et les deux sillons effacés du corselet le distinguent sans peine de la précédente. 9. BRACHYGLOSSA. Maxillcc mala ïnteriore spinis Longioribus citiata. Ligula brevissima . subtrianguiaris. Palpi labiales triariiculali , articulo secundo breviore. Tarsi 5-ariiculati , posiici articulo primo sequente vix longiore. Corpus etongatum, liticare, subdepressum, alatum. Caput exsenum, porrectum, quasi cotlo tenui affixum, thoracis Latitudine, oculis mediocribus, tevitcr prominulù. Labrum breviusculum , subtruticatum. Mandibulœ arcuata , sinistra medio denticulata. Maxillœ (Pi. lY, fig. 19) mala exteriore cornea, apice membranea, dense pubescens , mala ïnteriore exteriore paulo breviore, membranea, margine exteriore cor neo , spinis S- \0 sub(tqualibvs ciliata. Palpi maxillares (PI. IV, fig. 19) pariim elongaii , articulo tertio secundo paulo longiore , leviter incrassato, quarto parvo , subuluto. Labium mento transverso , apice leviter emarginato , ligula (Pi. IV, fig. 20) brevissima, palporum labialium articulum primum haud excedente , subiriangulari , apice obtusa, paraglossis tton apparentibus. Palpi labiales {PL IV, fig. 20) triartieulaii , articulo primo incrnssato, secundo fere duplo — in — minore, lertio tenuiore, primo eèquali. Antenna; brevius- culcB , articula primo elongato, crasso , secundo minore ^ lertio breviore , sequentibus transversis , ultimo parvo, ob' tusiuscuio. Thorax coleopteris angustior, lateribus basi angusiatis , subdepressus. Eiytra sutura apiceque tenuissime marginata , ad angnlum exteriorem vix sinuata. Abdomen lineare, elongaium. Pedes brèves , intermedii basi approxi- maii, tarsis omnibus 5-articulatis , anterioribus (Pi. IV, fig. 21) articulis U primis brevibus , ctqualibus, posticis (PI. IV, fig, 22) elongatis , articulo primo sequente vix longiore, — Ppayzioi , courte; jImcck, langue. Les différences sexuelles ne sont pas visibles extérieure- ment. Le genre de vie, inconnu, est probablement le même que celui des Phlaaopores. La forme courte, obtusément conique de la languette, les épines dont est cilié le lobe interne des mâchoires, les quatre articles des tarses antérieurs égaux , enfin de moindres différences dans les tarses postérieurs et les palpes labiaux et maxillaires, différencient nettement ce genre des Phlceopora d'Erichson. B. VARICOLOR : Nigra, nitida, parce pubescens, ore , elytris prceter basim, ano, pedibusque testaceis , thorace rubido , antennis rufo-piceis , sat crebre subtiiissime punc- tata, capite medio , thoracc basi impressis. — Long. : 2 3/a mill. Angustula, nigra, nitîda , parcius longe pubescens. Os tesiaceum. Aniennce obscure rufce , capitis thoracisque Ion-' gitudine, salis tenues, articulis 4-10 brevissimis , transver- sis. Caput planaium , medio foveolato-impressum , sparstm subiiliter punctaium. Thorax capite vix angustior , fere y ■^ — 278 — subcordatus , angulis anticis rotundatis , posticis rectis , dorso circa basim planiusculus , basi punclis quatuor ap~ proximatis transversim impressus, rubidus, crebre subti- Lissime punctulatus. Eiytra thorace tertia parte fere latiora, parce obsoleta punctulata , rubida , basi nigricantia , circa apicem, angustata. Abdomen eiytris angustius, parce subli- lissime punctatum, segmenta sexto apice anoque testaceis, Pedes rufo-testacei. Hab. Chillan. 10. TACHYUSA. Erichs. , Gen, et Spec. Staphyl. , p. 69. MaxiUœ mala interiore apice intus spinulis ciliata. Ligula brevis, bifida, PaLpi Labiales distincte triarticulati , articula primo lon- giore, duobus sequentibus longitudine fere œqualibus. Tarsi amici U-> posieriores b-articulati , articula primo elangata. Caractères sexuels variables suivant les espèces. Insectes vivant au bord des rivières sur le sable , les dé- tritus , etc. Genre bien distinct par ses antennes assez grêles, ses tarses antérieurs de quatre articles, les postérieurs de cinq, dont le premier allongé. A, Corselet largement fovéolé à la base fissicollis. B. Corselet non fovéolé andicola. \, T. FISSICOLLIS : Obscure rufo-testacea , subnitida , griseo-pubescens, capite abdominisque dimidia postica parte — 279 — nigris, pedibus testaceis , antennis obscuris , apice leviter incrassaiis , capiie late longùudinalùer impresso , thorace subquadrato , basi foveolato , a basi ad médium discum latius impresso, abdomine parailelo. — Long. : 2 1/2 niill. Fairm. et Germ. , L c, 611. Hab. Santiago ; montagnes d'Aculco , en secouant les feuilles du Fagus procera. 2. T. ANDICOLA : Nigra , nitida , parce pubescens , ore , antennarum basi, elytris circa apicem laie, pedibusque testaceis, capite canaliculato , thorace rubido, subquadrato, abdomine parailelo , basi anoque rufescente. — Long. : 2 1/2 mil!. îiigra , nitida , parce longius pubescens. Os testaceum. Antennœ rufœ, basi dilutiores, capiti thoracique subœquales, graciles, articula primo incrassato , secundo vix, tertio midto longiore, Zi-5 subœqualibus, sequentibus subquadratis, uLiimo maxime elongaio , apice obconico. Caput lœve , medio longitudinaiiter usque ad verticem angusie canaii- culatum. Thorax capitis latiiudine , subquadratus , parum convexus, lateribus ad basim leviter angustatis , anguiis anticis subrotundaiis , posticis obtusiusculis , rubidus, Icevi- gatus. Elytra thorace laiiora, parum longiora, subquadrato, brunnea ; plaga postica antice circa suturam plus minusve late angulatim diffusa , parce obsolète punctulata. Abdomen elytris angustius, circa apicem vix dilatatum, lœviusculum, segmentis duobus primis anoque obscure rufesceniibus. (^ segmenta tertio supra medio basi impresso, utrinque relevato , leviter postice producto. Hab. Santiago. — 280 — Ces deojx Tack^usa sont biee distinctes par tetir coloration. La dernièjTfi est remarquable par son corps lisse , sauf les élytres , son corselet large , court , dépourvu de fossette basilaire et les caractères sexuels du mâle. 11. EURYUSA. MaxiLlœ mata interiore intus spinulis sen&im Longioribus ciliata. Ligula elongata , angusta , intégra. Palpi labiales triarticulati , articuiis longitudine sub- (Bqualibus , duobus primis arcte connexis. Tarsi antici k — , posteriores 5-articulali , ct»'(ïC^(o primo (PI. IV , fig. 23) seguentibus paulo longiore, ^. Corselet ayant une fossette peu profonde à la base. . montana. B. Corselet ûou fovéolé à la base pavallela, 1. E. MONTANA : Ferruginea, capite abdomineque auie apicem nigris , aniennis prœter basim thoracisqite disco picesceniibus , vix nitida , omnium creberrime subiiiissime, abdominis segmeniis, prccsriim apicaiibiis, minus crebre subtiliier punciatis. — Long. : 3 miil. Ferruginea , vix niiida , eiytris pube aurea sut dense vesiiiis. Anienncc robustœ , obscur ce , capiti thoracique œquales , articula primo incrassato , rufo, secundo tertio vix longiore, parum latiore , quarto brevi , iransverso , sequentibus , prœscriim penuliimis , maxime transversis , ultimo breviter conico. Caput nigrum , omnium creberrime subtilissime punctatum. Thorax capite tertia parte latior , sat amplus, sat brevis , transvenus, subcoîivexus , lateribus arcuatim fortiler rotundatis , angulis omnibus oblusiusculiSf — 281 — hast obsolète latius impressus , disco infuscato , obsoLe- lissimc canalicuiato , omnium subtiUssime creberrime punciuLaïus. ELytra ihorace paulo longiora , subquadi ala , rufulc^y ap*£fi uirinque sinuala , crebre subiilùsime punc- tata. Abdomen elytris paulo angustius , robustum, paral- lelum , segmentis l-k obscure rufis , basi late iransversim impressis , marginibus dilutioribus , crehre sulniliter quasi sirigaiim , quinto minus crebre punctalis , sexio subtiluer rugosulo , ano rufulo. Pedes rufi. c? elytris utrinque longitudinaliter secundum suturam fere usque ad apicem foriiter relevatisy a^dominis segnvemo sexto supra medio denticido elevato. Hab. Chillan. Sa grande taille, sa couleur , sa ponctuation , surtout celle de l'abdomen, et les caractères sexuels du mâle distinguent, à première vue , cette espèce de la suivante, 2. E. PARALLELA : Elongaia , parallela, lestaceu-rufa , parce griseo-pubescens , omnium creberrime subtilissime punctulata, capiie abdominisque cingulo nitidiore nigris, elyirorum angulis externis posiicis late nigricantibus , an- tennarum basi pedibusque tesiaceis, thorace iransverso, cou- vexo, elytrorum basi vix latiore. — Long. : 1 3/4 — 1 ijU mill. c? abdominis segmenta sexto supra medio denticulo elevato. Variât tota rufa seu testacea , capùe nigro abdominisque cingulo obscuro. Fairm. et Germ. , l. c. , 412. Hab. Santiago , Chiloé , golfe de Reloncavi. — 282 — 12, MICROGLOSSA. MaxiltcB mata interiore intus spinulis nonnuUis citiata. Ligula elongata, intégra. Palpi labiales biarticulati , articulo primo longiore. Tarsi omnes ^-articuiati, articulo primo parum elongato. Corpus oblongum , crassiusculum , alatum. Caput exser- tum, deflexum , basi kaud constrictum, thorace angustius , oculis parum prominulis. Labrum transversum. MandibulcB muticœ. Maxillœ fPl. IV, fig. 24) mala exteriore cornea, apice membranea, parum pubescente, mala interiore exte- riore paulo breviore , margine exteriore corneo , spinulis nonnuUis, medio longioribus , ciliata. Palpi maxillares (Pi. IV, fig. 26) parum elongati , articulo secundo tertio- gue longitudine subœgualibus , hoc incrassato , quarto subulato, sat elongato, apice quasi minimo articulo ter- minato. Labium (Pi. IV, fig. 25) mento breviusculo, ligula elongata, palporum labialium articulum primum cequanti , subulata, intégra. Palpi labiales (PI. IV, fig. 25) bi- articulati , articulo primo laiiore , quarta parte secundo fere longiore. Antennœ breviusculœ , articulis tribus primis elongaiis. Thorax transversus , basi coleopterorum circiter latitudine, basi et lateribus rotundatus. Elytra brevia, apice sinuata. Abdomen parallelum, supra planum, subtus convexum , in vivis reclinatum. Pedes breviores , tarsis omnibus 5-articulatis , anticis (Pi. IV, fig. 26) articulo primo vix longiore, quarto angustiore, sequentis latitudine, posiicis (PI. IV, fig. 27) longulis , articulo primo parum longiore. — Mr//;à , petite ; -//wffffa , langue. ^ segmento sexto medio supra carinula elevata irisignis. — 283 — Genre remarquable par sa languette allongée , ses palpes labiaux de deux articles seulement et le très-petit article qui termine le U^ des palpes maxillaires avec lequel il se confond; l'étroitesse du W article des tarses antérieurs mérite aussi d'être notée. Les Microglossa ont un faciès voisin de celui de quelques Aleochara. Leur genre de vie est inconnu. A. Corselet largement foTéolé à la base Chilensis. B. Corselet sans fosselle à la base, andina. \. M. chilensis: Rufa, abdomine nigro , copite anten- tiisque piceis, his basi, ano pedibusque rufo-testaceis, nitxda, thorace basi foveolato, subtiUssime crebre punciato , elytris dense subtiliter sqiiamoso , abdomine parce fortius punc- tatis, — Long. : k raill, Rufa, vix pubescens , abdomine lateribus piloseUo. Os rufo-teslaceum. Aniennœ capite thoraceque paulo breviores, nigro-piceœ, articulis duobus primis subcequaiibus,rufuiis, tertio breviore , seqiientibus sensim latioribus , penultimis fortiter transversis , ultimo breviter conico. Caput nigro- piceum , crebre subtiliter punctatum. Thorax capite tertia fere parte latior , transversus , subconvexus , lateribus an- tice angustatis , anguUs posticis obiusis , basi profunde foveolatus , subtilissime crebre punctatus. Elytra thorace vix latiora, subquadrata , apice profunde sinuata, dense subtiliter squamoso-punctata , sutura sub scutello impressa. Abdomen elytris angustius , parallelum , nigrum , magis nitidum , parce fortius punctatum, segmentis \-h basi sinuatim impressis , ano rufulo. Pedes rufo- testacei. c? latet. Hab. Chillan. — 28Û - 2. M. ANDINA : Rufa , thorace subconvexo, rufo-testaceo, abdomine antennisque nigris , his basi capiteque rufescen- tîbus , elyiris piaga obscura , fortius crebre , abdomineque sparsim punctatis — Long. : 2 1/3 mill. Rufa, nitida , vix pubescens. Antennce capiti thoracique subœquaLes , crassiusculcf , nigrœ , articulis duobus primis subœqualibus , rufo-piceis , tertio breviore , sequentibus sensim latioribus , penultimis maxime transversis ^ ultimo brevùer obconico. Caput scepius obscure rufum , siiblœve. Thorax rufo-testaceus , capiie tertia parte fere latior , transversus , convexus , lateribus csque fortiier arcuatis , basi rolundatus , crebre subtiiiier punctulatus. Elytra tho- race latiora , apice sinuaia , breviter subquadrata , sub- convexa , crebre sat fortiter punctata ; plaga obscura circa anguiurti exteriorem triangulariter dilatata. Abdomen elytris paulo angustius, parallelum, sparsim vix punctatum, segmentis i-U basi transversim strigato-impressis , ano obscure piceo. Pedes rufo-testacei. ^ segmenta sexto medio supra denticulo elevaio. Hab. Chiilan. Très-facile à distinguer de la précédente par sa petite taille , son corselet non fovéolé à la base , ses élytres à ponc- tuation bien plus forte , etc. 13. ALEOCHARA, Grav. Mann., Brachel., p. 66. — Erichs., Gen, et Spec. StaphyL, p. 158.— Mecorhopalus , Sol., /. c, IV, p. 347. Maxilla mala interiore intus spinulis longioribus ciliata. Ligula brevis , bifida. — 285 — Palpi tnaxiUares 5-articklati. Palpi labiales U-articulati , articulis sensivx minoribus. farsi omnes 5-articulati , postici articulo primo elon- gato. A ce genre , neifement défini , se rapportent les trois es- pèces chiliennes décrites par Solier sous le nom générique de Mecorhopalus , et dont l'une même n'est autre qu'une de nos Aléochares européennes. A. Corselet dépourvu de séries discoïdales de points. a. Corps entièrement noir lata. b. Corps d'un noir de poix humilié, c. Corps noir, élytres rouges cribricoltia. B. Corselet ayant au milieu deux séries parallèles de plus gros points. a. Corps en entier d'un noir bronzé sulcîcotUi. b. Corps noir Tarie de rougeâtre. X Séries de points du corselet formant deux sillons profonds bipustuluta, XX Points du corselet formant deux sillons ob- solètes. ■f Élytres unicolores , rouges elongata. ff Élytres d'un brun de poix , maculées de testacé. signaticoUis, 1. A. lata; Nigra , nitida , antennis brevibus , fusi- formibus , basi , geniculis tarsisque piceis , thorace sat crebre punctato , elytris hoc paulo brevioribus , crebre sat forliter , abdomine supra parce punctatis. — Long. : 4-6 miil. Grav., Micr^y i86, 2. — Erichs. , Gen. etSpec.Staphyl., 159, 1 {Ibid. synonym.). Staph. fmcipesy Fabr., Syst. Ent., 266, 12. — 286 — Aleoch. lustrica, Say., Am. Phil. Trans., IV, U&S. Mecorhop. ater. Sol, /. c, IV, 348 , tab. VII, fig. 6. — Fairm. et Germ. , /. c, k\h. — Fauv., /. c, 121. Hab. Commun sous les charognes et au bord de la mer, sous les débris de baleine. Santiago , Valdivia. Tous les exemplaires que j'ai vus se rapportent à VA. lata de Gravenhorst, qui habite l'Europe et l'Amérique du Nord. Dans celte dernière contrée , comme au Chili , on ne trouve pas, je pense, la forme à élytres rougeâtres, enfumées sur les côtés ( fuscipes , Fabr. ) , que l'on regarde en général comme le type de l'espèce , mais qui me semble , au con- traire , n'en être que la variété. 2. A. HUMILIS : Minor , nigro-picea , nùida , antenms brevibus , fusiforrnibus , articuiis duobus primis pedibusque piceis , thorace latiore , crebre subtiiius punciato , elytris hoc brevioribus , crebre sat fortiier punctatis , abdomine circa apicem attenuato , supra parcius punciato. — Long. : 3 1/4 mill. Prœcedenti proxima, dimidio minor, nigro-picea , ni- lida. Antennœ brèves, articulo primo tumidulo , sequen- tibus duobus brevioribus, quarto maxime transverso, quinto latitudine cequali. Caput parce subtiiius punctatum, nigrum. Thorax amplus, elytris paulo latior, transversus, lateribus antice minus angusiatis , crebre subtiiius punctatus. ELytra breviora , crebre sat fortiter punctata. Abdomen apice attenuaium , segmcnlis i-k circa marginem exteriorem tantum, 5-6 totis supra parcius punctatis. Pedes picei , geniculis tarsisque rufescentibus. Hab. Santiago. — 287 - Très-voisine de la précédente , cette espèce paraît s'en dis- tinguer par sa taille, moitié plus petite, la forme différente des premiers articles des antennes , son corselet plus large , ses élytres plus courtes , enfin sa ponctuation généralement plus fine. 3. A. GRIBRICOLLIS : Nigra^ nitida, eiytris rubris, an- tennis minus C7'assis, capiti thoracique œquaLibus, hoc parum dense sat grosse , disco medio quadripunctato , eiytris thorace paulo longioribus , parce tenuiter punctatis , abdo- mine vix attenuato , segmentorum marginibus, sexto toto supra parce subtiliier punctatis. — Long, i h — U 1/2 mill. Fairm. et Germ., /, c, 403. Hab. Sous les bouses sèches, Santiago. Remarquable par la ponctuation forte sur la tête et le corselet , fine et écartée sur les élytres ; on distingue assez bien quatre points plus gros en carré sur le milieu du disque du corselet. k. A. ELONGATA : Lata, nigra, nitida, are, antennarum articuiis tribus primis^ segmentorum marginibus pedibusque rufo-piceis , eiytris rufis , capite thoraceque vage parum fortiter punctatis , hoc disco utrinque punctorum série ob- solète impresso, eiytris thoracis longitudine, crebre fortiter, abdomine parallelo , subtilius rugose punctatis. — Long. : 5 1/2 mill. Variât capite , thorace abdomineque piceis. Mecorhopalus elongatus , Sol., l. c, 349 , t. VI , f. 5.— Fauv., /. c, 121. 10. — 288 — Hab. Copiapu , Saoliago. Taille et forme élargie de l'A. lata , mais ponctuation difféi-ente. 5, A. SIGNATIGOLLIS : Niçra, longius pubescens , capite thoraceque subœneis , nilidissimis , pedibus piceis , thoracis lineis punctorum obsoleiù , punctis quatuor profundis disco medio quadraiim disposùis , elytris parce fortùer punc- tatis, plus minusve fulvo maculatis, abdominis segmentorum marginibus vix , sexto toto sUbtiUter punctatis. — Long. : û -^ 1/2 miU. Fairra. et Gerra. , /. c, 413. Hab. Sous les bouses sèches. Santiago. Facile à distinguer par lés séries Obsolètes de son corselet. is , punctulatis, abdomine niyro, antennis pedibuiçue rujis. — Long. : 2 oiill. — 323 — Aleochara nnidicoUis Sol. , L c, 352. Le genre de celle espèce est douieux. 20. PLACUSA. Erich»., Gen. et Spcc, Slaphyl,, p. 870. Maxillcv mata inieriore ùiiiis spinuUs hreviortùus ciliatat Litjida bvcris, latissima, ùiicyia, roiwidata. Palpi labiales biai'licuUui , articido primo crasso , se- cundo teiiui. Tarsi aniici U~, posteriores 5- ariiculali ^ poslici arii- culo primo clongaio. c? abdominis segmento sexto uirinque spina armato, apice luiefciiluio imt deniicuUiio iiisiynis. Insccles vivaiil sous les écorces d'arbres. P. CHir.ENSiS : Nitjrn, subnitiiln, omnium densissime subiilissiine punctata, rie pubesccns, palpis. antenms , iho- race, elijiris cirai onyulos exteriorcs ab loniinisque sctpius segin nlis duohiis basalibus piceis , his ariiculo primo pidi- busqiie icstaccis , elipris anoque obscure rufb-tesfaceis. — Long. : 1 3/4 - 2 inill. EUnigatidii, p'irinn nitida, nigra, vix pubescens, omnium densissime fuhlilissimc punciiiUi. Os piccum. Anlcnncc ca- pitis iliOKicisgiie lungiiudine, subincrassaup. picecv, ardculo primo (e.siaceu, cpiurlo Icriio paitio brcriote, scqucntHms transversis , ultimo brcviicr obovuto. Capui minus dense subidissime punciultim. Thorax iransversits , luteribus sat furtiier rotundaiis, parum convexus^ angulis omnibus sub- reciis, basi utrinque vix sinuatus, obsolcnssime biimpressus, picevs. Elyira ihorace satis Iniio^a, dimiilio fere lougiora, obscure rofo-icsiucea, ciico. aitgulus xleiiuies. apiceml.a- leraijue miymie piceu. Abdoiucn suh-aticniKituiu, viinvs dense subiiUssiine piturlunnh, seyuieniis irUnispriviù sivpius piccis , basi liansversiin impressis , ano riifo piceo. Pedes tcstacei. Hab, Chillan. 21. OLIGOTA. Mann., Brachel, p. 72. — Eiiclis., Cen. et Spec. Staphyt. , p. 179. Bolobus, Solior, iii Guy, llhlov. de Chile, Zool., IV, p. 335. — Kraatz, Berlin, Eut. ZcUschr. , 1859, p. 8. Mandibida inccqualcs , apice allcra acuminata, altéra siibbijUa. MaxilUv mala inicriore iniits apice spinulis ciiiaia. Li^ida brcvi.s, opicc bifiila. Pul/n labiales triariiculati , ariicidis duobiis primis cras- siuscuUs, tertio tenui. Antennœ \^-ariiadatœ. Tarsi oinncs Uarticulali, postici ariiciilo primo elongato, A. Corps largo, ovalaire pygmœa. B. Corps siiLliiiéi:ire. 0. Corps noir. pusiUh\ta. b. Corps d'un rougrûlre plus ou moins c'air, abdomen d'un noir de poix apicivcntris. 1. O. rvr.MjEA : Laia , oblongo-ovnta ^ nigra, nitida, parce piibcscciis, ore, antftiiu's pcdibusqnc aniicis /lavo-les- taceis, pedibus posierioribus picesceniib us , clyiris opice 325 — conjuucwn profnmic emarginntis , crebre siibtiiuer . abdo- miiie brcvi dense siriolaiim puncialis, ano scrpius picco. — Long. : 3/à — 1 mill. Fairm. et Gcrm. , Le, 422 , 1. -— l'auv. , /. c, 12ù, 21. Holobuspjgmccus Sol. , /. c. , 33(5, lai). VI, fig. 16 a. Ihib. Saiiliago — Commun. Le faciès est celui de noire 0. flavicomïs. 2. O. PUSILLIMA : Siiblmcarh^a, n'aida, vix pubex- cens , pedilnis aiioqne ru fis, amennis bosi rufidis, ariiculis tribus idiiinis ahriipie ciassioribiis, capiîe ihoraccque ob- solète, clijiris confcrum subtUitcr , abdomine subtilius punctuiaiis. — Long. : vix 1 mill. Mann. Brachel, 72, 1. — Ericlis. , Gen. et Spec. StapliyL. 179. i. Alcocliara piisillimaf Grav.. Mon., 175, 71. Hab. Sanliago. Je ne lioiive aucune différence appréciable entre les exem- plaires chiliens de celle Oliyota cl ceux que je possède du nord de la l'rance. L'exlension géographique de celle espèce mériic d'èlre notée. 3. O. APir.iVENTnis : Panlo minor , sublijiearis , ritfa^ aniennis prnier bnsiin iufuscniis , abdomine prêter apicem piceo-bruniieo, elijuis sub-brevioribus, subldius pitnctulaiis. — Long. : 3//i mill. OLigota apiciveniris f Fairm. et Germ. , l. c. , 423, 2. — 326 — Prœcedentx maxime vicina, paulo minor , sublineaHs, rvfa, antennis paulo breviorilms, apice infmcaiis, ihorace paulo 7Hfi(jis (ransvcrso, ebjiris sub-brevioribiis, sublilius punctulatis , abdomine piceo , segmenio sexto septimoque rufo-testaceis. Hab. Santiago. Je n'ose réunir celte Olùjotaa h précédente, mais je doute qu'elle en soit autre chose qu'un état immature. 22. EL'RYf.LOSSA. Maxillœ mala interiore breviore, intus incequaliier itpi- nulis noiivultis ciliuta. ' Ligula muxiina, tlilotata, npice simiaia, quasi marginata. Paipi labiales biariiculaii , ariiculo secundo bnviote , quasi marginaio. Tarsi omîtes U-articulati , postici ariiculo primo valde elongato. Corpus ohlongum , convcxiusrultim . alatum. Copia iho- race receptum. iu/!.rxum subglobosiiin, ore atieiniaio. elon- gato, fronie coiivrxa, oculis inagnis. pa'inn promiindis ., oblongis. I obnnn suborbicuUne . onenuntum. Mandilndcù brèves, tnviiae, apice ainue. Maxd'iœ ( l'I. iV, fig. 1^8) nuda exieriore apiie vix pubescenie, inlerioc breriore, cornea , innorsum f inaigmahi , iuœqualiier spimdis uon- millis ciliaia. Palpi waxillginalo, ligula maxiina, di- lataia, intégra, apice trisinuata , quasi marginaïa. Palpi -^1 - labiales (PI. IV , fig. 39) binrdciilati , articido primo se- cundoqiie loiitudine suhivqiialiius , secundo ténia parte bi'pviore , parum secwiforuii , cxtns quasi leindier maigi- naio. AiitcnncB ilomjmnlœ , \\-articidaiœ , oriicuUs diiobus priim'.s pa> vin Luioribiis, pvnidiimis dix iiicrassatis. Thorax couvents, aniplns, clyiris aiiyustior , basi sttfisiiiutiiis Co- U'Oplcm (ipice l'onjiiiutiin siaiiulii, ci> ca scitleUum tuflcia. Abdomen mb-aiieuvaimn , sec/mento sexto vix inurcjinuto , clontjaio. Pcdes breviusddi, larsi omnes h-anicttlaii. antici (PI. IV, fig. hO) aniculis tribus eequci-nce soyeuse trt's-fine et serrée, cacliant la ponclnalion apir.iUs. B. Corps noir, côrsck-l el élylres variés de leslacé rôugeàt'rè. victipeiirih. 1. E. anthracina: Oblonga, ninjmcula , sithtonvëka , utrinquc aticminia , nitUln, pane suhtiUter pubcscens, ore, anteiinarum articutis h primis , nno, lihiis basi opiccque tarsisque rufo-testaceis, capite minore, tlwrace fortitcr transverso, eUjiris abdomineque att'nuato creherrime sub- tiliter punctaiis. — Long. : S mil). — 328 — Hoplandria anthradnn, Fairm. et Gcrm. , /. c, Û16, U. Hab. SniUingo, Chiloë, golfe de flcloncavi. La piihcsccncc non soyeuse, le corps brillant, la forme traiis\eitiale du corsi-lcl cl surloul la poiicliialiuii bien visible, quoique fine, distinguent neitemenl colle espèce de la sui- vante. 2. E. APir,Air> : Magis parallcia , snbopaca, îcnuissime grisco-seï icans , nicjra , oiiniimn cnbeirime siibliLiisimc pimctidiiUi, palpis , onlcunarmn ariicuhs U primis, clij'.ns suinvio (ipicc, tibiis basi apicccpie (ai iisque rufo-lcsiaceis , capilc Idiiorc . thorace midio longiore , aiiiicc aiiciutato. — Long. : 2 — 2 1/2 niiil. Pntccdcnte aiigiisiior , siibo^aca , tenuùsùne griseo- ser icans, nigni, capiie , ihonice abdomincque vix perspicue punciulalis. Puipi riifi, Antenna; copiiis ihoracisqne longi- tiidinc , piccœ , arlicuUs k primis tcsiaccis, icriio secundo paulo bi'iviure, quarto pra'cedemi subctguali, penuUimis vix transvçrsis , xdiimo oblongo ovalù Copiit Iaùus. Thorax mulio loiigior , teriia vix parie lalior guam longior , con- vcxus, aiuice sal forliler atleniiaïus , basi rottindatus , ulriuqiie vix sinuatus , anguiis omnibus oblusis. Elylra thorace qiiarla pane longiora, pnrum laliora, sitbconvexa, sttmmo upice obscure ruf'i . coiijiinclini profunde sinuaia. Abdomen alienualuin , sabconrexum. Pcdes nigto-picci , libiis basi apicerpie tarsisvjtie rufo leilaceis. Hab. Santiago, Chillan. 3. E. PlGTiPENNis: Magis clongaia, subtiiiida, parcius aureo-sericea , antennis rufo-piccis , ariicuUs primis, ore , — 329 — tkoracis lateribvs, etytris dorso oblique lotcribvsqne totispe- dibiisqnc rvfo-teslartis, cnpùc. thoroccnhilominrquconuiiwn cxùcnimc suhiiUicr , vhjiiis minus sublUiier ptinciaiis, — Long. : 1 3//I — 2 1/i mill. Prœccdcnii s(atwa offinii , poulo mngis elongata , magis nitiilo, pnrclifs oweo-set icca ^ capiie , tliorace ahdomineque crehcrrime siiliiiUicr, licet pcrspirtie, puiictulnlis. Antcnnœ rttfo'piceœ, a'ticiiiis ù vel 5 p> unis icstnceis. Thorax paido brcvior , chf.iis fere bosi lolior , Itileribtis ru fis. Ehjtra poulo breiio'O, siil)qiiadiata,pi'i(icr iriamjidmn basnle ma- ailoiiiqiie circa laiera clongaiam , rufote.stacea. Abdomen aiierii/aiuin,segmentonnii niarginibus anoque obscure rufes- ceniibus. Pedes lestacei. llab. Sanliago, Coloraliou reinarqnable ; ponclualion plus voisine de Xav- thracina que de Vapicalis. 23. MYLLiENA. Erichs., (Jeu. el Spec. StapliyL, p. 209. Centroglossa , MuUliews, Entom. Magaz, , V, p. 19â. Maxillœ malis clongatis, interiore cornea, apice iincinata, innis serraïa. Ligida brcvis , intégra. Palpi liibicdes iiariiculati , setacci, ariiculo primo se- cundo dupio fere longiorc. Tarsi aniici U- , posieriores 5-ariiculaLi, anlici articula primo brevissimo . posiici sub-elongaio. \ L r\ i .\ -M- Abdominîs segmèntum séxium ih altero sexu truncatum, ih dllero Miiiè r6tiinda(um. Insectes vivant près des sources, au bord des ruisseaux, sous les feuilks, la mousse, etc. 1. M. DiLUTipts : Elouga'n, suhparnllela, nigro-ftisca, iithopnca, cînerco-sericen. anieunis piceis, basi, oie. ubcfo- rhinis aptce pedibitsqtie ivsiacci.% , ihomte longtt'o, etytris viùc faiiore , aniice pamm nitcnnaio , etytris ihoracis ton- gitudine. — Long. : 1 2/3 — 2 inill. MijUetna diliuipes Fairm, et Cerm., /. c. , i26, 2. MylLrna fenvgatit F.iiiin. et Gerui., /. c, U'IU, 3. Ffab. Santiago, Quillota. Voisine de notre 1/. glauca d'Europe , mais plus petite et plus parallèle. Species mild invisa, 2. M. PAKVicoLLis : Nigra, opaca, cinereo-sericea^ an- tennis breviusculis , articuUs l\ primis tesiaceis, ihorace elytris leriia parie brcviore , augulis poslicis obtusis. — Long. : 21/2 mill. Myllana paivicollis Kratwi, Berl. Ent. Zeilschr., 1859, 15, 2. - Fainn. et Gerui., /. c. , /i23, 1. M. dubia Va: paido lougior et lalior, cœterum ei per- peram ofjinis. ( Ex Kraaiz. ) Cette espèce parait dilTérer de la précédente par sa taille et sa forme élargie. — S81 — Trib. II. TICHYPORI^I- Ericlis., Gen. et Spec. Staphyl. , p. 213. Anfenncv sub frontia margme taterali inserta. Sn'ginata proilioracicu conspicua. I. É'jlres plus longues que la poitrine. A. Antennes ciipillaiies avec de longs poils veiiicil'és. HAonocFRCs. B. Antcnnis filifoinie"*. <7. Abdomen luur^iné TachiWiis. b. Abdomen inimarsïiné Coniris. f . Élylres de la longueur de la poitrine Bolitobius. 1. H ABr.OCIiRUS. Erichs., Gen. et Spec. Staphyl., p. 2à2. Antennœ captUarex, verticiUato-pilosell(B. Mcsistcnium ca>inatum. Elyti'a pecioie iouyiora. Ab'toininis scqmcniton socitndum inferiim siruplex. Tftrsi \)-arncuiaii, posiici articuLo primo eloiujaio. ^ segmento sexto infcriore Icviter emarginalo, sepUmo vix conspicuo iiisignis. Insectes vivant sous les feuilles mortes, les mousses. fl. MARGIMCOT.Lis: Obloiigtis, nigcr , nitidissimus, an- tennis , ano p'jdibusque piceis, ikoracis Laieribus larsisgue rufo-tesiaceis, etyiris tkoràce quarta parie longioribiis , a — 332 — basi ad apicem subdilatniis, abdomine longe denseque nigvo- piloso, vix jjtrspiciie punciuUuo. — Lor)g : 3 1/2 iiiili. Fairm. et Gcnn., /. c, /l'iS, 1. — Faiiv., /. c, 124, 23. Tachyporiis înaryinicollis Sol., /. c, IV, 343. Variai plus minusve tufesccns, abdomine nigro seu nigro piceo, immalurus. Tactiyporvs rufcscens Soî.,/. c. , IV, 343, lab. VH, fig. 3. Hab. Valclivia, Cliiloë, Piierlo-Mont. Après nouvel cxaiuen d'un type de Solicr, je ne fais pas de doule que son T. rufesccns ne soii un élal moins malure de son marginicoUis, 2. TACIIINUS. Grav., Micr., I, p. 135 (Fam, I). — Erichs., Gen. et Spec. Staphyt., p. 253 (Fam. II). Antcnnœ fdi formes. Mesostcrnum simplcx. Elyiia pecioïc lomjiora. Abdomen marginalum, scgmcnto secundo in fera basi sub- carinnio. Tarsi ^-aniculati, tibiis mvlio breviorcs. c? tarsis anteriorxbus dilolalis, scgmnuoque sexto supra apice multidcnialo, sablas ptofnmle bifi h , apud fœininam supra Irifldo vvL quadrifulo, siihlus scxlacimulo iiisiynis. Insectes vivant dans les champignons, sous les feuilles, etc. T. LUTEONlTENS : CcBteris niagis elongalus, paraltelus , — 333 — testacevs, nitidissimus , capiie, (Iwracis disco abdominequc obsnoioribiis, ^nilciuns corpore plus dimidio longioribm , atn'ntlis mo.rwic rlongniis . elt/(>is iliontce plus diiin'dio loiigioiilnis, apice deprcssis, spitr.siin grosse ohwlcle , abdo- minccjue brcvi grosse piinctuiis. — L(.ng, : 5 mill. (^ obdonv'nis segmenio sexto supra apice spinis tribus prretongis, aqucAibus insiriicio, diutbus Litcralihus validis, bise'.osis, inieniicdia basi carinaia , teuiii , iiiaxùne acuta y subitts obtuse producio , dense ciliuio ; fœmina segmenio sexto supra triavgulariler , vicdio profundws, quadrifido , sublus laciniiUo insignis. ^ Fairm. et Germ., /. c, /|25, 1. Hab. Concepcion. WiM. Fairmaire et Germain n'ont pas connu les carac- tères sexuels de celle espèce, qui sont des plus remarquables. 3. CONURUS. Stcpli., Illuslr. V, p. 188. — Ericlis., Cen. et Spec. Staphyl., p. 218. Coiiosomus Mois., Eiud. Entom. 1857, p. 54. Conosoma Kruulz, Naturg. 1ns. DeusUiil. ,11, p. 431. Antennœ filiformes. Mesosleniiiin carinatum. Elijtra pcctore longiora. Abdomen imtnarginaium. Tarsi ô-ariictduii, postici articido primo clongato. ^ segmento sexto siibtiis inciso , apud fœminam supra quadrifido, insiynis. Même genre de vie que les précédents. — »34 — A. Corps noir, varié de rougeatre tcstacé upiciventri», B. Corps d'un testacé rougcâlre, élylres el abdomen enfumés obscuriptnnis, 1. G. APICIVKNTRIS : Convexus , niger, sat nitidiis , gn- seo-ptibcscciis , aniemiis, o>e, pcdibus , ihoracis clytrorum IçjigiiwJine iatenbus , hommque uiargine postico auguste rufo-icstaccis , abiloiniiie tcsioccu^'iifo , seginenio primo niayno , basi nigro. — Long. : 2 1 /2 luill. Conurus apiciveniris Fainn. el Germ. , /. c, i26, 1. Hab. Santiago. 2. (î. TESTACEUS : Convcxus, rufo-testaceus , niiiduLus , griseo-pubesccns , elytris plus miuusvc in fusent is, scepius brunniij ^ sculcllo. stiiuni apicvqiie rage lufidis, iliorace elijii'is vmniuin sublilissiinc cu'heriiine punciatis brcriore, abdoiuinis scgineniis primis basi piccsccntibus. — Long. : 2 — 3 l/'4 niill. Variut toius rufo-testaceus, imrnaturus. Tachyporus lestaccus Sol., /. c. , 5UU. Conurus obscwipciinis Fairm. el Gcnn. , /. c, 426, 2. Hab, Santiago, Quiliota. D'après un lyiie dont j'ai omis de parler dans ma pre- mière Udle syi)onymif|ue [Annules, /. c. ), le C. obscuri- peiinis de MM. Fairmaire el Germain ne dilTère pas du Tachyporus lestaceus de Sulier. Species mihi imisa. 3. C. MACLLIPENMS : Obscure rufus, capite ihoruceque lœrngaiis, elytris punctulatis , rufis, utroquç mçLÇula magria notato, abdomine nigro, scgmeutis posiice rufo-marginutis, pcctore uigro, aniennh pedibiisgnc ru fis, — Long. : 3 »uiil. Tachyporus maculipenuis Sol., /. c. , ZhU. Hab. Cliili. Cet insecte doil èlre le nieme que le précédent ; quand l'insecle est frolié, la poucluaiion des élyires devient assez visible. It. BOLITOBIUS. Msnn., Brachel, p. C^. — Ericlis., Gen. et Spec. Stapliyl., p. 268. Mcgiue dorso bipunciato, h/iviici obloiigo, aniice aiigu.siaio , clijiiis hoc paulu hreviorilms , crchie sat foriitcTy ubdoinine taiiusctdo, crcbrius stibiilitis punctuiis. — Loug. : 7 mil!. Nigro-piccus, niiidvs, parce puhrsrens. Palpi rufesccntes. Aniciinœ capùe ilioroccque patdu bieriores, rtifo-piccO', ar- licidis 2-3 (rqtinUhiis , U-() Lungionbhs quam lai (un bus , peiiulliiitls pantin transi crsis . vUiino brcviicr ovalo. Caput laliasndtiiu, brève, lutcnbiis un impie li ipuunanim, punctis duobus oculo laugeiiiilius. pa>uin ap/iroriiiiolis , leitio circa basiin imprcsso. Thurav breriler ublougns , aniùe amjus- taïus, dorso autice bipunciaio. Sr.uicUwn ctfbre punciainm. Elytra tlimace pinilo loiujiora laiionigiie , crebre sat for- tiier pitnaaia, sunniiO apice rnfnla. Abdomen latiusculuni, elyli'is vix angusiius . crehnus subtViusque piinctatum, seg- viewo sexto apire sepiimoque dilulc ru/ls. Pedes rufo- picci, tibiis basi larsii^que rujis. Hub. Cordiilière de Sanliago. Très-voisiu (le /îj/ro.uoi.ifl,- mais la forme est plus large, j'abdoiiK-n est pins (ine m-nt ponctué, les élylrcs sont tou- jours roiigcàlrcs au sommet, dépourvues de rfllcl broiizé, la base des auienues est plus claire , eufiu la tète n'offre qu'une série de trois points de cbaque côté , tandis que , - 341 — chez l'espèce suiv ail le, il y en a réelleaicnt quatre , le second (celui qui est placé conlie les yeux en arrière) étanl loujours double. 5. Q. PYROSTOMA : Minor. angtislior, nigcr sen nigro- picetis , iiiiidiis, paiilo comcxior, auenuis artiailis tribus pmiiis pedi'iu.ujnc mfls , elijdia vircsccniibiis vil subrneis, inx Itoigionhiis , copitc minore, viius post ocidos uirinque punciia iluohtis coiviyiiis iiiipres.so. alnloinine paulo subtilius pitnciuio, ano nifulo. — Long. : 5 aU'S de G points. f Pâlies noires puitclipennis. ff Pattes Icsiacces ni/jritulus, XXXX Coisilel miiliiponctné , a\cc nue ligne li.ise au m. lien semipunctatus. 1. I*. EiSLT.CiVTUS : B''cvis, n'iidus, sciiteUo, chjtris nb- doinineque opacis, ilcnsc piibcsccnlibus, cicberi nue snlndiier piincia'is, j lisais, cnpùe pcctoicqnc iiiijriudis , pulpis aii' tenniuwn bosi , thorace, oiio palihitsqiie riifulis, cnpùe subqiutilroto, laicribiis grosse piiiicialo , tliorace ponio an- giisiwie, subqiiiuLi'a quliiri, luicubvs sinitaio, ineiliu loiigi- Uidiiialitcr sulcis dtwbiis mnllipiiiiciaiis imprcsso , exlus parce punciaio. — Long. : 0 1/2 — 8 iii:Ii. Fainii. el Gcrm., /. c, -'i32, 8. — Fauv., /. c, 126, 30. Siapinjliuus (Cafuis) bisutcaiits , Sol., l. c , IV, 3U, tab. VI, ri-î. 2. fJab. Copiapo, San-Antonio, Valparaiso — 343 — Ce Philonihus a les inœms et le faciès de notre xantho- loma. 2. P. IMPP.ESSIFlîONS : Olnnoc œneo-rufcsccm, nitùhts, niaiulihulis, sc/iello peililiiinfjue lesinrris, anienins apice, muciilis (Itoihiis en ai scnwlliim viiiisquc iribus abdoininis pùcis, capiic siihdfi), aiiiicc Une iinpiesso , iIiokuc breriier ohloïKpi , pi ofinide aiitice h-puitcmio , saitcllo cl i/i risque crcbre snt fo/iilcr, abiloiitiiic pnce aspcrulim punciulis , segment is tnbiis primis ulnnque fuveoUuis. — Long. : 5-7 mill. Variai plus minusve tcstaccus, immaiuriis. Fairm. et Gcrm., /. f., /tSO, 1. — Fauv., /. c, 125, 26. Siaphylimts imprcssifroiis, Sol., l. c, 316, lab. VI, fig. 3. Hab. Qiiilluta, Santiago. Très-diblinct par sa coloration. 3. P. PYP.OPTEr.US : Ohlongtts , niticfus , crcbre subiiUicr piincioltis , parce pvhcscens, polpis, an;cn)inritm ariicidis diiohus primis, elytris palibiisque rujis, bis sxpins disco i)i['iiscali.s. tliO' ace, scidcllo, sC(piicnloruin mtirijiuihus a:,o- qiie riifo-piceis , copile niinvrc, llioratc siihornio, uli iiiqite puiiciis quatuor seriaio. — Long. : k — U ] j'I tiiill. Krnatz, Berl., Eut. Zcitscbr., \8'>b , 12. — Fairni. et Gei m , /. c, li'M, h.— l'auv., /. c, 125, 28. StapInjUnus rufpeunis, Sol., /. C, 317. Hab. Siinta-Uosa. Illapel, Santiago, Qnillola. La couleur et la ponctuation sont caractéristiques. — ZhU — h, P. SORDIDUS : Elongotulus , nitidvs, nigcr , elytris CBneis , parce prof'iiiide punctaiis , atdornitiis scgmculorum vcnlralium morf/mibtis larsisqiic plcrumqne ritfo-piceis, copùe niaju.sculo, orbicidato , ihoracc siibqiiadraugulari , turinqiie pwiciis quatuor scrialo , abdoiuine nibiiliier punc- tato. — Lfiiig. : 5-6 mill. Nnrdn»,, Sijmb.. S'4, UO. — Erichs. , Ccn. et Spec. Staph., 656, lil. Sinphijliniis sordidu.s, Grav. , Mic>: , 176, 33. Philonilius pocht/ccphdivs, Nordin., Stj'iib., 82, 35. SlapItijtiiiHs cliiUnsis, Sol., / c. , 315, 3. — laiim. et Geni!., /. c, li'àï. 3. Sia/ihyliTius clitoroptenis ,So\.y /, c. , 319, 8. Fnirm. el Gi'iin. , /. c, ?j32, 9. thib, Saii-Carlos, (.(«iuiinbo , l.ouyolomo, S-inliago, Qiiithttn. F,sp(-r.c bi'^ii connue, répiindne dans tonte l'Europe et qu'on trouvera sans doute dans l'Aincriiiue du Nord. 5. P. NiTiniPENMS : Minor, jiitid/ssimus. tn'ger, clytn's cœi ulescciitibiis,(or.\is piccsccniihiis , cupiie Iniiure, subqiia- dralo s grosse spiirsiin pinicialo, thornte quadrato , dorso Ulriiiqtie ptinctis .'» grossis scriato . sciilcllo dense , elytris parce sut sîihiiliier . obdumiue pcido densms punctaiis. — Long. : 4 1/2 — 5 niill. Fairm. et Geim., /. c. , Zi32, 6. Stapliylinus nitidipenniSs Sol.. /. c. , 316, i. Hab, Santiago, Concepcion. — 3/1 5 — Très-distinct du précédent par sa tête carrée , son corselet qiiadningnlaire, à série de 5 points, ses clylres bleues , à ponctuation bien plus fine. 6. P. VARIANS : ISigc}', niiidiis, cnpite parvo , ovaio, tho>ace breviicr oblongo, do'so iilriiiqne pwiclix 5 scriaiOi sciiullo , clijlnx laits dense sni former, abdomineque subiiiius jivnciatis. — Long. : G- 8 niill, Tarsi aiilici maris foriius dilatât i. Kraatz, ISaiiirçj. Ins. DeuischL. II, 6()"2, :56. Phiionihiis perplejcus, Fairni. et GeriTi. , l. c, 631, 6. StoplnjUniis varions, Fal)r. , Sijst , I, II , 52i, 22. Staphijliniis opaciis , Grav. , ),'on., 26, 35. Stu]dtijlnius nterrimus , iMar»h., Eut. Brit., 513, liU. SiaphijUniis siinplex, IMarsh , l. c, 505, 20 {forte), Huh. Santiago, Quillota. Fspî'cc réiiaïuhie sur nne grande partie du globe. Les exemplaires à élyircs concoldrcs , que je considère comme le type de i'espcce, sont les seuls que j'aie vus du Chili. 7. P. PiiNCTlPEMMS : Elongaiiilus , suhconvexus , niti- dissimus , niijer . larsis rufcsccniibus , capite parvo, ovato , tliorare brcviier ovuto , do' xo utrinqite puuctis tt seriato , scniellu, clylris taiis ccbreparum fortiier , abdomineque paicnis punctaiis. — Long. : 5 mill. Fairm. et Germ., /. c, Zi32 , 7. — Fauv., /. c, 125, 29. Siaphylinus punctipennis , Su!., /. c. 319, t. VI , fig, h. Hab. Santa-Rosa , Chillan. — 3i6 — Cette espèce appartient au même groupe que notre puUus, dont elle a assez le faciès. 8. P. NlfîRlTCLUS: Minutus, clongaim.panmi dcprcssiis, nitidiis, iii(/cr, aui'unis hasi piccis, pcdibiis fiisco-lcsuiccis, copilc oùloiiyo , ihoi ace subquadiougtilaii , doi so ulrinque punclis t) serùilo, icnicllu . ((ijins pauiu dense sut furiuer, abdoinincquc suùuUiis puuciuiis. — Long. : U niill. Variât plus minusve nigropicciis , elijtn's dilulioribus. Slaphijiinns uigriiidus, Grav. , M ici'., 61 , 61. Slnplujlinus aierriintis . Griiv., Micr., U\ , 62. Pliilunilius aierrimiis , Eiiclis., Gen. et Spcc. Staph., ii92, 109. Cafius pumitiis , IMann. , BrachcL, 32 , U {forte). Hab, Sanliago, Quillula. Répandu en Europe ot dans l'Aniéiique du Nord; non signalé encore dans l'Ainérique du Sud. 9. P. SEMIPUNCTATUS : Elongntus , pmum courcxvs , nitidiis , iiiger, anlciniarvm bosi y.cdH)us(pic fiisco-tcstacris, copite ihoracrque suhqiKutrniis , tiimiqne vndiiptnictalis , scutello ilijirisqiie sut dense snbiiUur , abduinine citbnus subldius punciaiis. — Long. : U niill. Othius semiptmctatiis , Fairm. cl Gorni. , /. c. , û3i, 1. Hab. Santiago. Colle espèce, dont je n'ai vu (jne trois e\pnii)laires , ressemble extrèinenu'nt à nuire P. procerulus , Grav., d'Europe; elle n'eu diffère en réalité que par sa têle — 3^j7 — plus cnrrce en arrière , ses élylres plus étroites , conco- lores , à ponciuation un peu plus fine et un peu plus scrrre , et son abdomen plus finement i)onclué. C'est par erreur que >1M, Fairmairc et Germain en ont fait un Oiliîus (l). Sub--tfri6. ii. — XA\TnOli\MXt. Ericlis., Gcn.cl Spcc, Slapliyl., p. 291. Antcnnce approximaiœ , anie tnandibularum basim in~ scriœ. Insectes vivant sous les pierres , les détritus , les mousses, etc. I. Anlomifs firoilcs Othids. II AiilfiiDcs coudées. A. Dernier artitl,' des palpes maxillnires à peine plus élroil rpie le précédent , siil)acuininé Xantholinus. B. Dernier article des ptil,:es maxillaires bien plus étroit que le précédent, petit, subulé Leptacinus. 1. OTilIUS. Sicph., litustr., V, p. 253. — Erichs., 6t7i. et Spec, Staphyl., p. 29i. Cafius , Boisd. et Lacord.. Faun. Eut. Pur. I, p. ^IJ. Antcnnce rcciœ, (1) Le Stapliyliniis parvus , Sn\, l. c, 321, tnb. VI, flg. 6, que les mêmes auteurs inscrivent ù la suite de ce p;enre , doit être rayé des c; lalognes : le type n'existe plus , la Cv^uvc citée est mauvaise et la description ne vaut pas mieux ; ces raisons me paraissent plus que suQisantes. - 3Û8 — Ligula rotundaia . iniep'a. Palpi fi(.i formas.' Elytra sutura integerrima. ^ abdominis segincnio sexto suhius apice emarginaio insùjnis. 0. A.NGLSIATLS : Minor , clougaiiis , m'ger , antennarum basi , thornce. clyiiis, spgmentoruin mut giuibns pedihusgue rufu-piceis , ano imsi^que icstciceis . Cupiie uhiuiigo , luie- ribiis punciis nounullis inipiesso , ihoruce ohlongo ^ dorso feriaiiin uirinque U-punclcito , chjiris pa> ce subtiliter. ab- domine de sius subilLiusque punciutis. ■— Long. : 3 I /2 — û mill. Variât thorace , elytris pedihusgue plus minusve rufb- tcstaceis , imma!urus. Stai)hyli)iiis augusiatus , Sol., i. c, 320, lab. VI, fjg. 6. — Fativ., /. c, 125, 31. Bapioliiius fulvicillis , Fairm. et Germ., l. c. , 435, 1. Liihocharis ? crypiobioides , Fairm, et Germ , L c , a39, 5. Bah. Santiago, Aculco , Conct pcion. 2. XANTHOLLNLS. Sen., Eiicycl. ineth., X , p. 475. — Erich'., 6'en. et Spec. Slaphy.. . p. 306. Gyrohypnux, Mann., Bruchel., p. 3-3. Euiiiius, Muiin., /. c, p. 35. Antennœ qenicuLatct, — 3i9 — Ligiila rotundata . iniegra. Paipi fili formes. FJijlra suiiira iinbn'caïa. c? scvpius abilonu'iiix segment o sexto info ioré apice ittiitcuto , sepiiino paruin conspicuo, A. Corps d'iiii noir profond, tarses roiifreaires, cnrselpt 5 sérit-s r ISigerriinns , subconrexiis , mti nts , p(dporuin ar- liculo uUinéO iinsisqiie rufnhs. Antenmc minus crassœ , ariicnlo >ccundo leriio sahs brenore ^ bnsi rtifo. Caput longius , pnritllelum , ougtdis fiosticis siibreciis , supra parcitis puHCiditiin. Thorax longior, capiie cngustior, Lite- ribus (ingulisqve omnibus snbl'i'ais , senibns duabus dorsa- libus , nipdio inlerruptis . irrcgulnriicr 9-12, Uitcrali fîcxuosa, irrrgulari, 8-10 puncians. Elyira angnsiula^ thcrncis lonoiindine , paruin crebre foriiicr subserialim puncuiia. Abdomen parce subidiicr puncialum. Hab. Saiiliago. La forme de la tête et du corselet est caractéristique. — 350 — 2. X. A^DINUS : Rufo-piccus, nùidissùnus, capite nigro, antennis pcdihusqiie rvfis , palpis , elytris , scgmentorum niarginibus anoquc (esiaccis. capite vtrinqîtc parce punclato, tlwracc seriebiis (loi sait bus grosse 5 piinctaiis , eigtris ciica suiuratn cribiius. disco iaieribus'iue seiiaiim subliliier puncudatis. — Long. : 5 mill. Minor , parallclus, cotivcxniscidus , nùidùsimiis, stalwa Lcplaciiti batychroi, riifo-picciis, 7iitidissimus, capite nigro. Paipi teslacei. Antcnuœ capite paido longiorcs , anictdis 2-Z anyiistioribtts , ti-\Q iransrersis , rufio. Copui thorace pauLo laiiiis , subiriongtilarc , basi truncaium , axgulis pos- ticis rotuudatis , antice sidjQiujiistutum , uiriiiquc parce grosse puiiciatuin, sulcis anticis intcnncdiis profundis , breviusiii'is, poruin convergcnlibiis. J borax colcoptcris sat angustior , Lalitudiiie icrtia parle Loiujior , basivi versus sat angvstotus , latciibus sitbsiiiimlis , oiujidis obnisis , sernbus dorsalibits 5- , latcruli siiiuaia l-piinciatis. Scutelium Uvve r^ iiiiprcssiiin. Elijtia tboiacc vix lougiora, circa su- turam rogc sai foriiier. disco lotc ibusrjue seriutitii subldiier pwictîddia , testacca , pcUucida. Abdomen parce obsuletctpte punciulaiurn , segmcniorurn niarginibus anoquc tcstaccis. Pedes rufi. Hab. Santiago. Voisin du X. attemtatiis , Er., de rAmcrique centrale et du Brésil; mais la iCle est arrondie el nulicnient dcnli- culce aux angles |K3^lcrio^rs, el les sériis doisalcs du cor- selet n'onl que 5 gros points. On K" prendrait, à priniièrc vue, |>our un Lcpiacinus, quoique les palpes soient ceux des vrais Xaulhulius. — 351 — •à. LEPTACINLS. Erichs., Cien. et Spe.c, Staphyl. , p. 333. LeptoHnus, Kraalz, iSuturg. Ins. Deuisclil., II, p. 647. Antennœ geniculnicc. Ligula apice cvuirgjiia'M. Pdi/ji articula uliimo subittato, Eiy'.ru sunna imùiicala. Sexus diffsieniia laiei. Genre de vie analogue à celui des Xamholinus. A. Êl}tie> follement et conrusémeiU ponctuées. . . cribripennis. B. Élylics fiiicniL'iil poiicliiéi's en soiics sur lu disque et les tôles apicipennis. 1. L. cribripennis: Piccus, nitidus , sulnlepressus, ely- tris obscure castancis ,pai,ns , anieniiis , scyiiicniurum viaT' giiiihus vix pr.dibui-que mfis, ano rnfotc.slaceo , capile obloiigo-ovidi, iilniK/uo parce grusscque puiiclalo , thu ace clylrts piiido aiujusiiore , lalcnhits pi ofninliu.s sluualis, dorso liiicis diiaius incgulai lier muUipuitclatis, laleribiis confuse punciiiiis , eltjins hoc paruin latioiibus, foriiicr parum crcbrc puiiciaiis, oLdominc sublcviyaio. — Long.: 5 3//j luill. Lcpiolinus cribripennis, Fairni. et Gcrm., /. c, 633. Hab. Santiago, Concepcion. La forme de la lèie , sa ponctnalion et celle du corselet et des élyircs sont reinaniiiables. L'insecte a tout le faciès i\QS Xanilïolinus [lincaris et espèces voisines ; niais la forme du dernier article des palpes ne permet pas de récarter des Lepiacintu. — 352 — *i. L. APICIPENNMS : Niger seu nigro-piceus, subconvexus. nitidus, ore , antcnnis pcdilmsqiie rvfis , ehjtroriim plaga postica. anotarsisqui' icstaccis, capilc siibquadroto, ulrivque parce punctato, tlioracc Uiicribiii suhsniitdiis, cLijiris oiicjhs- tiorc, dorso liiicis duobus recils lateraliqiiv ùtcu'va 10-12 pwiclan's . eh/tris cirra sultirutn v:ge . do» so htlc) ibusque quasi scriaiim abdomiucqnc ohsoleie parce punciatis. — Long. : U mill Leptacinus apicipeunis , Kairni. ot Germ. , l. C. . Uià, 1. Hab. Sauliago. Explication de la iilanche 1%. Fig. 1-4. — Eudera sculptilis , Fvl. — 1, mnnilibnle; — 2, mftchoires el piilpi's nuuilliiircs ;— 3, nniilon, lan^iieiie , palprs labiiuix cl païa- glos'ies ; — II, l;iisi'S po>.lériinrs. Fif» G-S. ~ OphioglostH .^rllucllnu ^ IM. — f), iiKindltiilt'; — 6, ma clioiics rt p;il(-es maxilliiires; — 7, moiiloii, Uiii}>iielU> i-l palpes labiaux; — 8, larses aiilérieuis; — s), tarses posiéi l'ours. Fig. 10, — Gastrorhopalus russaïus, Faiim. cl Gcrm, — Palpes inaxil- Inlros. Fig. 11. — Calodera inflata , Fvl. — Tarses antérieurs. Pi};. l2. — spectrum, V\\. Id. Fig. 13-16. — Phlaopora trUtis , Fvl. — 13, lansiietle el palpft. labiaux; — 14, mutiilibule ; -^ 15, lar>cs aulérieui-s; —16, Urses pM- t^ieurs. — 353 — Fig, 17-18. — Phlwopora cinlensis , F*I. -17, menton, langiictle et palpi's laliiaiix. — 18, mâchoires et pulpis m:ixilliiires. Fip. 19-22. — Drachyglossa varicolor. V\\. — 19, mûclioircs et palpes maxillaires; — 20, meiiioii. langiu tte H palpes lul)iau\ ; — 21, tarses ail- ler if i us ; - 22, tarses posiérienrs. Fig. 53. — Eunjwia pnrulleta , Fairin. elfienn.. Tarses postérieurs. Fiij. 24-27. — Micrnglossa nndiiui , Fvl. — 24 , mûchoires et papes maxillaires; - 25, menton, lan- guette et palpes labiaux ; — 26, tarses aniériems ; — 27, l.irses po^léi leurs. Fig. 28-31. — Diisymeru clnlldiin , Fvl. - 28, mâchoires et palpes maxillaires; — 29, menton, lan- guelleelpalpeslabi: ux; —30, tarses antérieurs; — 31, tarses postérieurs. Fig. 32-35. — Polylobus htcotur , Sol. — ;52, mâchoires et palpes maxiilaii'es; — 33, minlon, lau- guette et palpes hibiaux, — 34, tarses antérieurs; — 35, tarses pos- téiicurs. Fig. 36-37. — Homalota fasciatipcnnis, V'dlrm. et Germ. — 36, menton, languette et palpes labiaux ; 37, tarses postérieurs. Fig. 38-41. — Euryglossu iipicalis , Fvl. — 38, mâchoires et palpes maxillaires; — 39, languette et palpes labiaux ; — 40 , tarses anté* rieurs ; — 41 , tarses postérieurs. MM. lierre et iMoriere prupDsenl , comme membres rési- danls : iM. i'iogéuiuur en chef Olivier et M. le docleur Ogier Ward. SÉANCE DU II DÉCEMBRE 1865. rrésidence de M. PERIÎIER. DONS FAITS A LA SOCIÉTÉ. De la part de M. Dufour , membre correspondant : Notice biographique sur M. le baron Ch. Bertrand- Gcslin, brocli. iii-8". Nantes, 18G5. Rapport de La Commission des prix sitr le Concours de Cannce 1865, par M. li. Dufour; biocli. in-8". Nantes, 1865. Comptes-rendus des travaux de la Société nantaise d'Iior- ticidtwe pendant L'année 1805, par M. Dufour; in-8°. Nantes, 18{)5. De la part de la fauiilic de M. Vrolik. Musée Vrolik. — Catalogne de la collection d'anatomie humaine, comparée et puihulogique de MM. Gerômc et William Vrolik, mise en ordre par M. Dusscau; in- 8°. Amsterdam , 1865 De la part de i>I. Quételet : Obscrvadon des pliénoinènes périodiques pour L'année 1866, par M. Quételet; in-8". Bruxelles, 186/». La Société a reçu , en échange de ses publications : Annuaire de C Académie royale des sciences de Belgique , in-12. Bruxelles, 1864. — ^55 — Bulletins de l'Académie roya'e des sciences, arts et biles- lettrcs de Belgique , 1. XI T, ii' M, 2 , 3, 6, 5, 6-8 ; le il" 7 mniK|iic. — /(/. I. XIII, IS132, en un volume. — /cloi)re, mtvembre el tléceiiibre. /(/. , anDCo 1863; conijilel. En lrij)le exemplaire. /(/., aimée 186^; matuiuenl les cahiers d'octobre, no- vembre el décembre. GencroL reyistcr , etc. (Catalogne général des tiavaux continus dans Us Ai^utmires, de 1850 fl 18:" 9, des membres de la Soc, été impériale royale yèoloyique allemande , par W. le comte de .Marschall ) ; grand iii-Zi". Vienne, 1863. Die Martins médaille, etc. (La tnéUaiUe de Mariins ) , grand in-8". Vienne, 1864. Die fossiien noUuskcn, etc. ( Mollusques fossiles des formations tettiaires des envno s dt Vienne, par le docicur .Moriz Hurne.s) , II' \ol., ji"* 5 et 6 : Bivalvis ; ùi-f', pi. XXXil à XLIV. Abhandiunqen , etc. (Mémoires de Lt classe de physique et de mathcmuti'jues de l'Académie royale de lîunèie) , t. XIX ; \n-h\ Alunich, 1863. liede , etc. ( Discour.s prononcé à l'Académie des sciences de Munich le 28 mars 1863, par M. Juste de Liebig ) ; in-ii". (Munich , 1863. — .10/ — Deuk'cdc, etc. {ÎSoiice hiogropliique sur André Wagner, par K. (!c iMarliiis), iii-6". Munich, 1862. diizuixjsberiitlie , etc. ( liiUletin de C Académie royale de liaricie), f. I!, 2', o» cl k^ cuhieix ISb^i. -Id., 1", 2' , 3" cl k" cahicTs. 1 865. Berliiicr , etc. (Société entomologique de Berlin), S"" cl a' caliicrs. 1«6Z|. — Id., 1" caliicr 1«65. VUrteiiibcrgisclie , etc. ( Annuaire des sciences naturelles de Wurfem!)ery. 1862) , 1"' , 2* t-t 3 cahiers. 186^.— !i^ cl 3* cahiers. 1865. Jnnn(d Report on ihe geological Survetj of India, pour raiiiiée 1S61-62 ; in 8". f.alculla. — Id.. année 1862-03. -- Id., année l86;^-64. Transactions , etc. ( Mémoires de la Société entomologique de Londres)., 3" série, livraisons 2, 3, Zi, 5,6, 7 (hi I**" vol.; in^". Londres, 1862. The Qnirterhj, etc. (Journal trimestriel de la Société gcolvgiijue de Londres), W 81. t'évrier 1865. Mcmoirs, etc. ( Mémoires de la Société littéraire et phi- losophique de Manchester ) , 3" série . 1*"^ vol. Londres . 1862. Rules . etc. ( Réglemenis de la Société littéraire et phi- losophique de Manchester). 186.'. COI\RESPO^DANCE. f ç Secrclaire-adjoint co!flinnni(iiie une lettre de M. le docteur (îodey , annonçant la découverse qu'il a î'aiiLS dans la lorèt de Balleroy, d'une espèce de Pannaria que Nylaiider a déclinée i;«»u\elle, et qu'il se propose de faire ligurer dans la Flore sous le nom de Pannai ia microlcuca. 'SI. Raulin fait sur la végétation des .VJucédinées, consi- — 358 — dcrée au point de vue chirniquc, une corauiunicalion verbale et s'exprime à peu près ainsi : « Un vrp;éini, nu poiiit de vue chimique, est un composé « organi(iuc ou pliiiôl un eiisem!)le de compiisiVs organiipies « qui se firmcnl sous rin/lucnrc des forces de latte quand « on rciinil les cléments ron\enal)l('S ; exaclcmeni comme se « forme un roinpo.sé liiincral par la rôaciion de certains 0 corps sous l'iti/liience des forces chimiques. « Quels sont lis élémcnls (pii coiicoiuenl à former ce « végétal? sous quelle forme M)iii-ils aptes à rassimilaiion? « quel rôle joiienl-ils dans la [liante? en un mol, quelle csl « i'écpjatiou cliiujiqiic de la fonnalion de celle plante? Tel « esl le but des clforls de la chimie îtppliciuée à la végé- <( talion. « Deux méthodes ont été dirigées vers ce htil : l'analyse « et la sjnthèse. Dai;s l'une, on étudie la composiiion chi- « micpie (les piaules (pii ont vécu, dans des terrains nalu- « icls, dans les conditions onlinaiies : méthode éminemment « propre à montrer le lôle des divers éléments dans chacmi « des organes d'une piaule , cl appliquée d'une manière si «< fructueuse par iM. Isidore Pierre ;.ux plantes utiles en « agriculture. « 1/aulre méthode consiste à faire pousser un végétal « dans wn terrain artificiel, chimiquemeni comui ; mais, en « supprimant ou y ajoutant tel ou tel élément, on juge par « comparaison de son iiiduence sur le poids de la plante « obtenue. « Cette méthode a l'our cavaclérc de monircr quels sont « les éléujents utiles à une plante , ceux qui sont inerles ou (I ceux qui nuisent. « U. Georges Ville l'a appliquée, avec un certain succès, • aux grands végétaux; toutefois, je pense qu'appliquée — 359 — « directement à ces êtres, les résultats seront toujours » boiiiés. « En effet , il regarde comme incontestable que des clé- « mei:Is (|ni n'entrent dans une plante que pour une frac- « tion très-pciiie du p;iiils de la plante lui sont li'ès-iiiiles , (( peul-êlre nécessaires. Or, coininent m:inifï'sler l'influence « de CCS Olénients ajoutés dans un xase , lorsqu'ils se Irou- <( vent déjà comme impuretés dans les substances solides des (( autres \ases: dans les graines, dans l'air et dans l'eau « nécessaires pour alimenter un végéta! pendant toute une « saison? « Ajoutez à cela qu'une plante n'épuise jamais qu'une (( petite portion des matières nutritives du terrain. « La végétation d<'s vnicèdinccs ou moisissures est à l'abri « de ces inconvénients , voilà pourquoi j'ai songé 5 leur « appliquer cette métliode. ' VÀ l. le Minisire de riiislrncli(»n publique voulut bien mellre, poin* cet objet, nn crédit spécial à notre dispo- sition. Après bien des hésiiaiinns, on les accorda pour 2,000 fr. De senil)labl(s objets sont d'un intérêt très-puissant, non- seulenicnl pour réiude , mais aussi pour initier le public à comprendn! l'ininorlance de la sci nce des fossiles dans ses rapports avec l'Iiisloire physiqne de la terre. I-es naturalistes de profession connaissent parfaitement la valeur scieniifique de pareils restes, surtout de:.uis la publication de l'immortel ouvrage de (luvier , iniilulé: BecluTchcx sur les o.sscinenis fossiles; des deseripiions et des dessins (à défaut des objets) leur suffisent. "Mais i! faut autre ciiose pour iniéresser le pti- blic et l'iniiicr aux conséquences iuunenses que ces débris entraînent nécessairement dans les doctrines concernant l'histoire de la terre. Déjà cependant , à force d'entendre parler des débris organicpies renfermés dans l'écorce du globe, les homnios instruits et sérieux entrevoient rinq)or- lance des recherches des paléontologistes. Le nom (\v paléon- tologie n'est |)lus un mot dont l'interpréialion soit encore une énigme; mais la masse du jublic reste indifférente à sa signification , si même cette expression a frappé ses oreilles. Aussi l'exposition publique des débris restaurés de grands animaux fossiles est- elle indispensable pour attirer l'attention des niasses; et même, si les formes de ces animaux ne s'éloi- gnent pas beaucoup de celles des animaux aclnellenient vivants, rinijjression est bien moindre. Qu'on montre, à ce public distrait, un squelette, fùt-il entier, de Masiodouie^ûe Paiu,thrriuin /\\ n'y verra guère qo'no éléphant ou un sa»- — 365 — glier, seinblubles à ceux qui habitent actuellement la surface de la terre. Mais il est in)|»os»il)le de voir, sans è:re frappé d'étonne- menl, des scpieieiies de ces grands Édeutés fa^siles (|ui habi- taient, avant ra|)|)arition de riioinnie sur la terre, les rives de la [Mata et des aulres grands fleuves de rAniérique niéri- dinnale; des animaux égalant et surpassant même la taille des éléphanls, a\oc dis l"orn)es plus massives et plus Icmrdes, ayant des grilles énormes, unas|)ecl étrange, et bien d'autres raraclères capables de frapper l'imagination la plus indolente. Par exemple , ces Glijpiudons de 6 à 8 pieds de longueur , et d'une hauteur de 4 à 5 pieds, couverts d'une carapace osseuse épaisse, inflexible, ayant l'aspect de cloportes ou de tortues terrestres d'une (aille elîrayante ; de pareils êtres attireront fortement raiteuiion des plus indillérents et les fer?ul réfléthir : ils seront convaincus, non sans un grand étonnement, (|ue de pareils anintaux ont vécu, se sont mul- uplirs, ont habité les plaine:; et les marécages des grands fleuves de l'A.néricpie ; ils ne pourront douter qu'avant la venue de l'homme sur la terre et peut-être niôuje pendant les premiers temps de son (xistence, ils en étaient les habi- lanls; (ju'après y avoir séjourné pendant des siècles, ils ont été subitement détruits par des catastrophes épouvantables; qu'il n'est resté, comme témoins irrécusables de leur exis- tence, (|ue leurs ossemenis éparpillés et enfouis dans le sol ; qu'il irexisle plus , dans les pays qu'ils habitèrent , que des représentants, analogues, il est vrai, par leurs formes cl la bizarrerie de leur structure , mais inliniment plus petits ; ils se diront iiécessairement que la paléontologie (qui traite des animaux perdus) est donc une science au moins curieuse: qu'elle nous révèle et fait revivre pour ainsi dire ces temps, si éloignés de notre temps, dont il n'est resté dans la mémoire des hommes aucun souvenir. — 366 ~ Aussi , ai-je saisi avec empressement l'occasion d'enrichir notre musée de débris d'édenlés giganUsques, et de montrer, en nature et sans exagération , qiielques-uus des liabitauts les plus bizarres du vieux monde. RESTAURATION DES OBJETS. Après avoir vidé les caisses et mis de côté le foin inicrposé entre les fraginenls pour ctnpOcher que le transport ne les mît en poussière, il nous resia luiil grandes caisses, dont quatre ont été remplies par les plaques osseuses des carapaces des GlypiodoMs, et les quatre autres avec les ossements se rapportant aux squelettes. Notre premier soin a été de passer les fragments, grands et petits, dans une solution bouillante de gélatine pour raf- feruur leurs tissus que leur long séjour en terre avait rendus très-fragiles. Il nous eût été impossible de procéder à leur restauration dans aucun des locaux de la Faculté. Nous n'a\ons point de laboratoire , nous ne pouvons donc di>poser d'appartements assez grands pour déposer nos fragments sur d'immenses tables afin (le pouvoir s'y recontt:iîire. Je n'aurais pu le faire éga- lement dans mn propre maison, ii (laen ; je n'aurais pu qnc les y entasser les uns sur les autres, avec inq)ossil)ililé absolue de les cboisir et de retrouver leurs places. Je les fis donc transporter à ma maison de cam|iague, à ;le«ix lieues de Cacn . où ayant fait dresser d'inunenses tables, ils y furent placés bien à déeouverl, et cliatpje morceau mis en éxiilence. Nous avons employé, mon (ils el moi, p. es de trois mois à classer ces fragment':, à réunir à pail ce qui appartenait à chaque os , cl à ranger ensuite ces monceaux, autant que possible, par espèces zoologiques; puis à recoller les frag- — 367 — mcnts, à mesure qtie leurs places étaient retrouvées. Je ne parlerai pas des délails de ces longues et fastidieuses opéra- tions: ce nïiaii souvent qu'api C!> de longs et inutiles làlou- nenicnis que clia(|U(; petit morceau était remis à sa place légitime; des à peu ptés ne pouvaient être admis ici, ils n'auraient pu amener que des réunions monstrueuses et ri- dicules. Le principal moyen de les éviter était de n'affronter que les morceaux dont les cassures, à conliguralion réci- proque, ne permettent d'a.ssernblcr que ce (|ui était con- tinu auparavant. Que l'on ne croie pas que des os ainsi recollés ne soient pas solides : ils le sont plus qu'avant cette opération ; leurs tissus, altérés par leur long séjnur en terre, rendent très-fragiles ceux que l'on a pu retirer entiers ou en morceaux d'un grand volume; ainsi recollés, ils se soutiennent infiniment mieux. Nous avons réussi dans noire entreprise ; nous avons pu reformer, sinon en entier, du moins en partie, la plupart des ossements ; mois le temps nous a mancjué pour terminer notre travail. Si nous n'avions eu affaire qu'à \w ou deux animaux, si tous les fragments qui leur ont appartenu avaient été intégralement ramassés, la chose, quoique compliquée, n'eût pas été d'une ex'.rème difficulté ; mais il n'en était pas ainsi. Nous avons constaté que nos débris se rapportaient à sept espèces différentes, et que trois au moins y étaient en double. Nous avons pu constater également que plu- sieurs de nos ossements ont beaucoup de leurs parties perdues, que nous n'avons pas l'espérance de retrouver dans les débris qui nous restent ; mais il sera facile de les rempiarcr par des morceaux moulés en plâtre, cl c'est ce que l'on a fait dans les autres n)usccs (pii possèdent des déljris d'animaux fossiles des rives de la Plala ; car il est à peu près im|)OS- sible d'obtenir ciUiei s de pareils ossements. Cette multiplicité de nos individus nous a donné beaucoup de mal pour attri- buer à chacun de leurs osseiUL'flts ce qui leur ajipartunaiL Nos connaissances on osiéologie comparée cfevaioiii n-ces- sairenicnl nous se. \ir iH-auconp; mais ce serait une grave erreur de croire que les analogies de ces ossenienis a\ec ceuv des ani'naus acineilenieiit vi^anti pourraient êire uu guide assuré. La plupart des os d'animaux de l'ordre des Édcnlés de-i boids de la Fiaia onl des fo mes Iclleîneni étranges el ins^oliies. que Udus éimns drrou'.é- à cliaijue in- stant, et (\\:e M' lis ni;n(L>ion>i de surprise en s. rpri^e. Ei.ûn , il nuus a fallu une grande persévérance, un zèle que rien ne rebutait , et un grand désir d'enrichir noire musée, pour nous soutenir dans une idie entreprise. Il nous fallait souvent passer des journées entières à chercher, dans ce dédale de pièces fracturées, un ou deux fragments qui puisent cire replacés ; et il ne faut |)as négliger même les pljs peiit?;, D'ir .-ouxent ils viennent remplir un viJequi, sans eux, eût empêché de replacer des morceaux beaucoup pljs grands. Nous avon> employé trois mois à nos opérations ; mais il oous eu faudrait encore au moins six d'un travail non inter- roinpn. Nous a\ons été forcés de l'interrompre: nos devoirs a la Faculté nous rappelaient à f^aen. D'ailleurs, l'hiver n'est pas favorable : il faut de longs jours et un temps sec pour que 1;.'S recollages s'effectuent dans de bomics cnndilions. Nous avons apporté à Caen les pièces les plus avancées et qui pourront s'achever dans un local restreint. Nous repren- drons les autres quand les circonstances le permettront. Je vais maintenant expiser une liste explicaii\e des ani- maux contenus d .ns nus caisses. Nous avons ap|»liqué, auianl que possible, des noms génériques et spécifiques. Mais il ne faut pas regarder ces déterminaiious comme défiuiîives : elles ne nMurront le devenir que lorsque ce travail sera achevé . — 369 — PACHYDERMES. MASTODON HUMBOLDTII. 1° Un corps de mâchoire inférieure, dont les deux bran- ches sont cassées et absentes , mais, du reste, d'une admi- rable conservation , avec quatre dents molaires, dont les postérieures ont 0"", 25 de longueur, 0'", 8 de largeur et six rangs de mamelons; les dents antérieures, beaucoup plus petites, n'ont que 0°\ 6 de longueur et sont un peu dété- riorées en leur couronne. 2° Une dent molaire supérieure, très-bien conser?ée, longue de 0", 2[x , de 0"', 9 de largeur, et cinq rangs de mamelons. 3° Une défense presque entière , longue de plus de 1 mètre, large, à sa base, de 13 ou 14 centimètres, formée de six morceaux rajustés, mais bien légitimes. u° ? La première vertèbre du cou , ou allas : diamètre, entre les sommets des apophyses transverses, 0°, 35; du trou en arrière, 0"% 10. Cette vertèbre , vu sa ressemblance avec celle do l'éléphant, et ses nombreuses différences avec celle des Édentés que nous possédons , me paraît devoir se rapporter au genre des Mastodontes. Ordre non mentionné par les zoologistes , mais montrant à la fois des rapports avec celui des Rongeurs, celui des Pachydermes et même celui des Édentés. TOXODON PLATEXSIS, Owen. Animal gigantesque, à peu près de la taille d'un rbiDOcéros, dont on ne connaît encore que quelques débris : 1° Une dent molaire supérieure, remarquable par sa cour- 2k — ^m — bure en arc, longue de 0"\ \U , quoique un peu tronquée aux deux bouts, et large de ()'", 035 mill. 2'' La moitié gauche de l'exlréniité antérieure de la luà- choire inférieure , avec trois deiHs incisives en place , dont l'interne , parfaitement conservée avec son biseau tranchant , a une longueur de 0"', 16 et une largeur de 0", Oi. Les deux autres incisives ont leur biseau un peu altéré; elles sont, du reste, de la taille de la précédente et bien conser- vées ; au moyen de cette extrémité gauche de mâchoire , longue de 0'", 30 , on pourra très-aisément refaire l'autre côté, avec ses dents , soit en plâtre, soit en gutta-percha , et l'on pourra prendre une connaissance exacte des dents inci- sives inférieures du Toxodon qui sont si singulières, et dont M. Owen n'a pu donner qu'une idée très-incomplète. 3° Un fragment de mâchoire inférieure avec deux dents molaires en place ; l'une d'elles est entière, sauf une légère troncature à la base ; sa longueur est de O", 25 ; sa largeur, d'arrière en avant , est de 0™, 040, et sa largeur transversale de 0,015 ; l'autre dent , très-inulilée à ses deux extrémités, montre la même épaisseur et la même largeur que la pré- cédente. Ces dents sont droites et non arquées comme à la mâchoire supérieure ; elles ne forment pas de racines, de même que dans la plupart des Rongeurs et tous les Édentés ; elles poussent donc pendant toute la vie ; elles montrent, dans leur couche extérieure d'émail , deux interruptions très-singulières dont personne, je crois, n'a parlé. U° Un autre fragment considérable de mâchoire inférietire où se voient les empreintes de quatre dents molaires; il est long de O-», 18 et haut de 0'",10. 5° Un autre fragment de mâchoire inférieure, long de 10 cent, et haut de 7 , avec une portion dp dent ipplaire. Appartenait à un jeune individu. 6' Vn fémur droit, entièrement restauré, long de 54 cent., — 371 — large, au niveau des condyles, de 15 ceni. , et de 16 au ni- veau de la léte ; au milieu de la diaphyse, de 12 cent.; il est droit et cylindrique ; ses condyles sont très-rapprochés et d'une saillie remarquable en arrière. 7° L'extréniiié inférieure d'un second fémur, du même côté que le précédent et appartenant à la même espèce. Je suis porté à regarder ces fémurs comme se rapportant au Toxodon , parce que leur conformation est différente de celle des fémurs de tous les Édentés , et même de beaucoup^ de Pachydermes ; elle se rapproche davantage des formes des autres mammifères, et notamment des ruminants. 8° L'extrémité inférieure d'un humérus droit , long de âO cent, et large de 25. Vu la grandeur de cet os. il est douteux néanmoins qu'il appartienne au Toxodon. 9° Un humérus droit, long de 20 cent. , sans y comprendre les deux extrémités épiphysées et perdues ; largeur en bas , 125 millira. ; largeur au niiheu, 75 millim. Appartejiait à un tr,ès-jeune individu. Il est probable que, parmi les ossements eu train de res- tauration plus ou moins avancée et dont je parlerai plus bas, il s'en trouve qui pourront être rapportés aux Toxodons , entre autres un bassin dont la contexture osseuse est tout-à- fait semblable à celle des os dont nous venons de parler ; c'est ce que nous constaterons sans doute plus tard. MEGATHERIUM CUVIERI , Buckland. 1° Une dent, molaire très-bien conservée , longue de 1 5 cent. , large de 6 ; il n'y manque qu'une partie de l'ex- trémité radiculaire. — 372 — 2° Une seconde dent molaire dont nous ne possédons qu'une moitié latérale, ayant les mêmes dimensions que la précédente. 3° Huit vertèbres caudales dont nous ne possédons que le centrum ou corps ; on n'a pu retrouver encore les apophyses transverses et les épineuses ; l'une des plus grandes a 15 cent, de diamètre ; il est difficile de croire , vu leur grande taille , que ces vertèbres appartiennent à un autre animal : elles sont bien certainement caudales , car on voit très-nettement en dessous , au bord inférieur de leur corps , des empreintes pour l'articulation d'os en V ou hémapophyses, qui n'existent qu'à la queue de quelques mammifères. 4" Nous possédons une grande quantité de débris, plus ou moins considérables, que nous rapportons, au moins provi- soirement, au Megatheriwn, quoiqu'il ne soit pas impossible qu'ils proviennent d'autres très-grands édentés, tels que le Mylodon robustus. Nous avons laissé la restauration de ces os à un autre moment : l'espace nous manquait pour les étaler convenablement, et surtout le temps. L'une des prin- cipales difficultés de leur restauration est leur grand volume et leur poids considérable, qui ne permettent de les manœuvrer qu'avec beaucoup de précaution; nous y avons remarqué une tête d'humérus de 16 cent, de diamètre ; des portions d'omoplates; des morceaux de diaphyses d'humérus ou de fémur, qui devaient être très-comprimées d'arrière en avant; un os coxal gauche presque entier, dont la cavité cotyloïde a 18 cent, de diamètre; la région coiyloïdienne de l'autre côté, etc., etc.; nous avons rassemblé et mis avec ces débris une foule de fragments qui , par leur couleur , l'aspect de leur tissu spongieux ou autres marques, portaient à croire qu'ils pouvaient se rapporter aux principaux. — 373 — G-L YPTODONS . GLYPTODON CLAVIPES Owen, et GLYPTODON ORNATUS Owen. C'est à ce genre que se rapportent la plus grande partie de nos ossements; nous en avons certainement de plusieurs espèces: l'une, le Glypiodon davipes , et l'autre, le GLyp- todon oniaïus; mais il est probable que, par la suite, nous en signalerons d'autres , quoique les deux premières y soient représentées par le plus grand nombre de débris. Nous possédons des pièces appartenant à deux têtes: 1° Une demi-mâchoire inférieure gauche, entièrement res- taurée , avec ses dénis en place. Longueur, O", 32 ; hauteur de la branche, dn bord inférieur au condyle, 0™, 22. 2° Le crâne presque entier d'un autre individu : il n'y manque que la région transversale correspondant aux fosses temporales. En grande partie restauré. Les dents sont en place dans les alvéoles ; la taille de ce crâne est à peu près la même que celle à laquelle a dû appartenir la demi-mâ- choire n° 1. 3' La mâchoire inférieure de ce crâne, presque entière, en partie restaurée. VEKTÈBRES. 1° La région cervicale , à laquelle manque l'atlas. Les six autres vertèbres , qui sont soudées en deux groupes, sont d'une très-bonne conservation. 2" La région cervicale entière appartenant au crâne n° 2 ; l'atlas est libre; l'axis, la troisième et la quatrième sont — 37a — soudées en un groupe ; la sixième et la septième sont sou- dées en un autre groupe. Restauration presque complète. 3° Nous avons quelques vertèbres des régions dorsale et lombaire, mais nous ne pouvons encore leur assigner leur place précise. BASSINS. 1° Un bassin presque entièrement restauré, large de 0'",90. [1 manque au sacrum plusieurs morceaux que nous u'avons pu replacer encore ; mais nous avons un assez grand nombre de fragments qui paraissent lui appartenir. T Un second bassin de même forme , et un peu plus grand , est aux trois quarts restauré. Ces deux bassins paraissent un peu grands pour appartenir aux Glyptodons , mais ce sont bien assurément des bassins d'Édentés. 3° Bassin dont le sacrum n'a pas encore pu être restauré , mais dont nous avons plusieurs morceaux ; il paraît avoir appartenu à un animal plus petit que les deux précédents. Quoique les os soient très-forts, l'écartement des cavités co- lyloïdes paraît avoir été moindre également que dans les deux bassins précédents. MEMBRES A\TÉRIEURS. Nous avons deux omoplates dont les formes n'ont rien de très-extraordinaire , et que nous rapportons provisoirement aux Glyptodons : 1" La plus petite a 0"\32 de la cavité glénoïdc à l'angle antérieur supérieur , à bord spinal simple et ncsn garni de fongosités. Très-avancée dans sa restauration. 2° Une seconde, moins avancée dans sa restauration et un peu plus grande, a son bord supérieur simple et sans fongosités. — 375 — 3" LUi humérus gauche , bien enlior, reslauiv. Longueur, ù2 cent. ; largeur à l'extrémité supérieure , en y comprenant la grosse tubérosiié , 13 cent. ; largeur à l'extrémité infé- rieure, en y comprenant l'épilrochléeetrépicondyle, 13 cent.; largeur de la poulie, 5 cent. W Un cubitus gauche bien conservé, s'arliculant avec l'humérus précédent et provenant par conséquent du même individu ; il y manque la petite tête inférieure : longueur , y compris l'olécrâne, 18 cent. ; longueur de l'olécrâne seul, 8 cent. ; diamètre de la diaphyse au milieu de l'os , 6 cent. Je n'ai pas rencontré de fragment reconnaissable appar- tëùant au radius. MAIiN Ot PIEU ANTÉRIKIIR. 6" Nous n'avons pu retrouver encore que la deuxième rangée des os du carpe et trois os médians, du métacarpe ; mais on voit très-distinctement la surface articulaire corres- pondant aux doigts externe et interne: de sorte que cette main ou pied antérieur était pourvue de cinq doigts. Les doigts qui correspondent à l'indicateur et au médius , chez l'homme, sont très-longs et très-gros : le premier est long de 12 cent. , et le second de 16; le doigt correspondant à l'annulaire est gros et court ; sa longueur est de 6 cent. ; nous ignorons les proportions du pouce et du petit doigt ; mais, d'après leurs empreintes articulaires sur les os du carpe , ils devaient être , toutes proportions gardées , très- petits. Nous n'avons que quelques phalanges digitales intermé- diaires dont nous ne pouvons encore assigner la position. Nous n'avons pu reconstruire encore (ju'une seule phalange onguéale ou griffe , mais elle est énorme ; elle n'a pas moins de 15 cent. Quoique l'un de nous ait pu voir à Paris le sque- — 376 — lette restitué du Glyptodon davipes , et que les pieds de devant lui aient paru démesurément grands et les griffes mons- trueuses, j'ai peine à croire que noire pied de devant, encore bien imparfait , puisse se rapporter au Glijpiodon davipes : ne serait-ce pas plutôt à un autre Glypiodon plus gigantesque encore que le davipes auquel cette main eût appartenu, ou à un autre genre d'Édeniés? Quoi qu'il en soit, il y a bien loin de la forme des pieds antérieurs que, juscju'ici, on avait at- tribués au G. davipes, à ce qu'ils sont réellement. Nous avons, en très-grande quantité, des fragments plus ou moins gros se rapportant soit aux pieds de devant, soit aux pieds de derrière ; mais , malgré de nombreuses tenta- tives , nous n'avons pu réunir aucun de ces fragments. Il ne faut pourtant pas désespérer de réussir : les tentatives sont plus ou moins chanceuses, je dirai presque journalières ; il arrive souvent que tel ou tel morceau, rapproché à d'autres sans succès, a fini par retrouver sa |)lace et a permis d'en rap- procher d'autres. J'ajoute que la configuration normale des os du tarse, du carpe et même du métacarpe nous est in- connue; somme toute, les restaurations de ces os des pattes seront toujours une des parties les plus épineuses de la tâche que nous nous sommes imposée. MEMBRES POSTERIEURS. 7° Un fémur gauche entier , restauré, long de 52 cent., large, au niveau de la tête et du grand trochanter, de 33 cent.; au niveau des condyles , très-écartés , de 25 cent., et au mi- lieu de la diaphyse, de 20 cent, 8" L'extrémité inférieure d'un second fémur, dont le reste n'a pas encore été retrouvé , appartenant à un spécimen un peu plus petit , et dont la largeur , an niveau des condyles , est de 22 cent. — 377 — 9° L'extrémité inférieure d'un troisième fémur de même forme , mais un peu plus grand que les deux précédents, et dont le condyle interne n'a pas encore été retrouvé. En sup- posant ce condyle replacé , la largeur , au niveau de ces deux saillies, serait au moins de 0"',30. D'après la forme de ce qui reste de sa diaphyse, il aurait dû appartenir à une autre espèce que le GL clavipes , et que Voruaius qui est plus petit que ce dernier. 10° Nous avons deux rotules entières , larges de 9 à 10 ceniimètres, et qui paraissent appartenir aux Glyptodons. 11° Une jambe gauche entière, restaurée, avec son tibia et son péroné soudés en haut et en bas ; longueur , O,"* 26 ; largeur transversale au niveau de l'extrémité supérieure , 0°', 18; à l'extrémité inférieure, 0"', 15. Elle s'articule par- faitement avec le premier fémur n" 7 , et appartient consé- quemment au même individu. 12° Un pied postérieur à peu près entier : quelques pha- langes seulement sont absentes ; on pourra 'es retrouver , ou du moins les refaire en plâtre. Ce pied s'articule parfaite- ment avec la jambe n° 1 1. 13° Un autre pied, un peu plus petit, entier, laissé désarti- culé. Il me paraît appartenir au Glijpiodon ornalm ; il a cinq doigts dont les trois médians ont leurs phalanges onguéaks en forme de petits sabots aplatis ; sa longueur est de 0™,30. 1Z|° A ce pied s'articule T'^xtrémité inférieure d'un tibir. , dont la largeur transversale est de 0"', 12. SCELIDOTHERIUM, Owen. Nous possédons quelques débris appartenant au moins h deux espèces les plus grandes de ce genre , et qui égalaiciit par la taille nos plus grands bœufs. — 378 - Première espèce. 1° Une demi-mâchoire inférieure, du côté gauche, très bien conservée , sauf la branche montante qui manque en grande partie. Sa longueur , en cet étal, est de 0™, 35 ; sa hauteur, au milieu, est de 0"', 09 ; son épaisseur est de 0"', OZi; la longueur de la portion sym|)hysée est de 0"', 15. Les dents manquent ; les alvéoles sont au nombre de quatre, dont la dernière est plus étendue d'arrière en avant que dans le sens transversal ; dans le piemier sens, elle a 0"',03:> d'étendue. ^ïeeonde espèe<». 2° Une demi-màchoire inférieure du côté gauche, comme la précédente ; elle manque aussi de sa branche montante , mais elle est un peu mutilée en avant. Cette mâchoire présente cinij alvéoles bien distinctes, au lieu de quatre qui sont attribuées au genre Scelidoihenum. i,e contour des alvéoles est obliquement ovalaire ; la troi- sième et la seconde sont les plus grandes ; viennent ensuite , par ordre de taille, la première et la quatrième; la cin- qiiième est plus petite. Le corps de ta mâchoire est un peu plus itlassif (jue celui du n° I ; il existe un rebord alvéolaire externe, lrès-[>ronoiicé, qui n - se voit pas dans le n° 1 ; le rebord alvéolaire interne est mince et tranchant comme dans le n" 1 , mais il est plus élevé et presque de niveau avec le rebord externe. Quoique mutilée, la partie symphysée de la seconde espèce était beaucoup plus courte qu'à la première, et bien moins obli<(ue; ses deux branches, par leur union , formaient un angle beaucoup plus ouvert. Ces caractères , et plusieurs antres de moindre importance, annoncent une espère bien \ — 379 — disiincle de la première , et peut-être appartenant à un autre -genre. Mais ce qui me porte h ne pas les séparer génériquement, c'est l'extrême brièveté de leur conduit dentaire, disposition dont je ne connais pas de pareil exemple parmi les mammi- fères vivants et fossiles, et dont, je crois , personne n'a parlé ; son orifice antérieur , ou Irou menlonnier, est au ni- veau de la dernière dent molaire el répond à l'origine de la branche de la mâchoire : de sorte qu'à partir de son orifice postérieur, qui occupe la place ordinaire, ce canal a à peine 0°', 03 de long et ne fait que traverser obliquement la base de la branche de la mâchoire. En regardant dans l'intérieur de ce trou , on voit qu'il se bifurque à peu de distance de son orifice postérieur, et que la division inférieure s'enfonce dans l'épaisseur du corps de la mâchoire , et devait servir de passage aux nerfs et aux vaisseaux dos dents molaires. Je crois pouvoir rattacher aux Scclidoiherium (juelques piècts osseuses, d'après la couleur el l'état particulier de ces os et de la gangue pierreuse qui les entourait. 3" L'extrémité inférieure d'un humérus gauche dont la largeur, en y comprenant l'épitrochlée et l'épicondyle , est de 0", 21 , et la largeur de la poulie, 0"', 03. i" Radius gauche , dont l'extrémité supérieure manque ; il est cassé en deux, avec légère perte de substance au milieu de sa diaphyse. Longueur, 0", 16 ; largeur à l'extrémité in- férieure , 0"',08. 5° Plusieurs bouts assez considérables de côtes , envelop- pés, comme les précédents, dans une gangue calcaire assez dure. — 380 — Oasetnent» déteu'tnhtéa y tnai» dont ot» n'a pu ettcofe détigner tes espèce» d^anitnaux aitxqueUe» ils ap— paftiennent. VERTÈBRES. Outre celles que j'ai désignées dans le cours de ce Rapport, nous en avons en assez grand nombre, entières ou en grande partie restaurées, que nous n'avons pu encore rapporter aux espèces d'animaux auxquelles elles appartien- nent : quelques vertèbres dorsales ou lombaires ; une série de neuf vertèbres des dernières caudales , la plupart entières, avec leurs hémapophyses , et qui appartiennent peut-être au genre Mylodon, Une grande portion de sacrum à peu près entière, dont tous les éléments vertébraux sont intimement soudés et qui forment, en arrière, un long tube osseux. Une autre portion moins considérable , formant un long tube soudé, et qui a pu être recollée aux débris du sacrum appartenant au bassin n° 3 ( p. 37/i ). Plusieurs fragments plus ou moins considérables de sacrum soudés en tube en arrière , et qui n'ont pu encore être ra- justés. Il y en a qui appartiennent à différentes espèces , ainsi que le font reconnaître les lignes saillantes longitudi- nales qui se voient à leur surface inférieure. Outre les bassins presque complets n"' 1, 2, 3 (p. '61 U), nous avons deux ilions ( un droit , l'autre gauche ) qui pa- raissent provenir d'un même bassin et dont les cavités coty- — 381 — loïdes sont bien conservées ; cinq autres ilions plus ou moins mutilés , se rapportant probablement à des individus diffé- rents ; un autre, qui n'a guère que sa cavité cotyloïde, mais dont la surface , rugueuse et mamelonnée , doit provenir d'un très-jeune individu ; cinq autres grands os plats , avec un bord épais , fongueux , dont les fongosilés ressemblent à des lobes de chou-fleur, d'un tissu léger et spongieux, sé- parés par des intervalles profonds et lisses. Ces os ont , sur l'un de leurs angles, une grande cavité articulaire, arrondie, plus ou moins entière. J'ai pris pendant longtemps ces grands os plats pour des omoplates, car il n'y avait pas dans la ca- vité articulaire d'empreinte pour l'insertion du ligament inter-articulaire de la tête d'un fémur. Ce qui m'empêche de persister dans l'opinion que ce sont des omoplates , c'est qu'ils n'ont pas cette côte saillante nommée épine de L'omo- plate ; que, d'un autre côté , ils ne sont pas aussi concaves que l'est ordinairement l'ilion, et que la présence d'un bord épais, spongieux, est un caractère tout-à-fait insolite. Ce bord a, dans certains points, jusqu'à 0'", 12 d'épaisseur ; et , vers son milieu, l'os lui-même n'est pas plus épais qu'une feuille de carton ordinaire. Je ne connais pourtant que l'ilion du Megaiherium qui ait un bord très-épais, i^lais, comme je n'ai jamais vu cet os en nature, je ne juge de ce bord que par les figures qu'en ont données Cuvier, Buckland et Piclet, et ce bord est bien loin de ressembler à celui des os que nous possédons. Pictet dit seulement que « ce bord est très- rugueux, » et Cuvier « qu'il est fort épais. » Mais nos ilions sont au moins de moitié plus petits qu'ils ne devraient l'être. Y aurait-il , parmi les grands Édentés fossiles des bords de la Plata , d'autres espèces que le Megaiherium qui auraient le bord supérieur de leurs ilions épais et rugueux ? En outre des deux omoplates dont j'ai déjà parlé p. 374, n° 1, et dont les formes n'ont rien d'insoUte, nous en avons — 382 — cinq ou six autres, dont deux suut dans un élal très-avaocé de restauration ; elles ont , vers le milieu , une côie saillante ou épine, et, près de celte épine, une cavité articulaire peu profonde, qui doit être incontestablement la cavité glénoïde. Malheureusement une bonne partie des contours de ces cavités n'a pu encore être retrouvée. Mais une chose me déroute complètement , c'est que le bord supérieur de ces omoplates est épais et fongueux comme ceux des ilions dont je viens de parler et dont je ne connais aucun exemple. Ces omo- plates ont une forme trapézoïdale ; la plus grande étendue de l'une d'elles est de 30 cent. \ l'un de leurs angles est un très-gros tubercule, solide et non fongueux, qui devait donner attache à des muscles très-puissants. Quatre de ces os peu- vent être placés , les uns étant du côté droit et les autres du côté gauche. Il nous reste beaucoup de fragments plus ou moins larges qui, d'après leurs formes, n'ont pu appartenir qu'à des ilions ou à des omoplates, et qu'avec le temps nous pourrons sans doute replacer ; mais ils ne suffiront certainement pas pour remplir tous les vides qui nous restent à combler; nous aurons pourtant une ressource pour y suppléer, la voici: comme il est très-probable que beaucoup de ces espaces, vides sur les uns, sont comblés sur d'autres , nous modèlerons en plâtre ou en pâte de carton, d'après ceux-ci, ce qui nous manquera ; les formes seront ainsi rétablies, sauf ce qui pourra manquer sur tous. Trois du côté droit , dont la plus grande, qui est plate, a 70 cent, de longueur. Six , du côté gauche, dans un état plus ou moins avancé de restauration, dont la plus longue a 75 cent. Elle est — 383 — étroite. Toutes, une exceptée, qui pourrait bien provenir du Toxodon et qui est presfjue cylindrique et d'un tissu plus compact»', paraissent appartenir aux Glyptodons. Nous avons encore un grand nombre de bouts de côtes que nous pour- rons sans doute utiliser : parmi eux , sont six bouts munis de leur tête. os IISCONM'S. Nous en avons un ceriaiu nombre ; quelques-uus sont res- taurés, mais nous ne pouvons assigner, au moins à présent, leur place dans le squelette ; il se pourrait que ce fussent des allonges sleruales de côtes. CARAPACES DE GLYPTODONS. J'ai dit, au commencement de ce llapporl, que nous avions quatre grandes caisses remplies uniquement de pièces os- seuses appartenant aux carapaces; nous avons laissé pour d'autres moments la restauration de celles-ci : l'espace et le temps nous manquaient pour entreprendre celte opération qui sera longue et laborieuse ; mais nous en viendrons à bout. Pour pouvoir manœuvrer, sans les briser de nouveau, des pièces d'une aussi grande étendue et dun poids aussi consi- dérable, il faudra les soutenir au moyen de cerceaux en fer plat, qui en feront pour ainsi dire la charpente sur laquelle on appuiera et on soudera les compartiments osseux ; après leur restauration, on pourra soutenir ces immenses boucliers sur quatre colonnettes en fer, fixées elles-mêmes sur une petite plate-forme en bois. La plus grande difficulté sera de trouver une place pour les exposer aux regards dti public; car ce seront surtout ces étranges boucliers qui frapperont davantage la vue des visiteurs. — 384 — Ces carapaces se rapporlent au moins à trois espèces, parmi lesquelles nous devons signaler plusieurs portions assez considérables , mais dont malheureusement les intermé- diaires manquent de l'espèce si remarquable Glyptodon ornaïus. Celte dernière est ^restaurée ; mais il n'en est pas de même des autres , qui sont encore en petits fragments : l'une d'elles se rapporte certainement au Glyptodon davipes et nous montre plusieurs exemplaires ; une autre indique une espèce d'une taille très-grande et dont les écussons ont une forme spéciale , quoique ressemblant un peu à ceux du GL davipes. La Société procède ensuite à la nomination du Bureau pour l'année 1866. A 9 heures 1/2 la séance est levée. LISTE DES MEMBRES ADMIS A FAIRE PARTIE DE LA SOCIÉTÉ Pendant Vannée académique. MEMBRES RÉSIDANTS. MM. L'abbé Brard , vicaire de St-Ouen. Vieillard, ingénieur des mines. Olivier, ingénieur en chef des ponts-et-chaiissées. Ogier Ward , docteur en médecine. MEMBRES CORRESPONDANTS. MM. Ferrand, pharmacien, à Lyon (Rhône). Reynès , docteur en médecine et docteur ès- sciences , à Marseille (Bouches-du-Rhône). Sculombach , docteur ès-sciences , à Salgitter (Hanovre). Honoré Martin , zoologiste , aux Martigues (Bou- ches-du-Rhône). HusNOT , naturaliste , à Cahan (Orne) Roubalète, géologue, à Nancy (Meurtlie). Pradelle , lieutenant au 33* de ligne , en garnison à Strasbourg (Bas-Rhin). Constantin , docteur-médecin , à Poitiers (Vienne). De Marseul, entomologiste, aux Thèmes (Paris). Le Bouteiller, entomologiste, à Rouen (Seine- Inférieure) . 25 — 386 — P. Bert , préparateur de physiologie au Collège de France . à Paris. Picard , professeur au Collège de Bouxwiller (Bas-Rhin). PiERRAT, ornithologiste, à Gerbamont (Vosges). Félicien de Saulcy , entomologiste , à Metz (Moselle), ZiTTEL . professeur de Géologie à l'École Poly- technique de Carlsrhue (grand-duché de Bade). TABLE DES COMMUNICATIONS PAR KOllS D'AUTEURS. MM. Beiit (P.) Notice sur Pierre Gratiolet, p. 89. Cacmont (de). Soumet à la Société un fragment d'ancienne mu- raille vitrifiée par le feu, p. 51. — Observation sur le peu de chances de la réussite d'un canal qui ramènerait les eaux de la fosse du Souci, p. 51. DéPLANCHE (E.). Lettre concernant quelques rectifications au sujet du travail de M. Eugène Deslongcliamps , intitulé : Documents sur la géologie de la Nouvelle-Calé- donie et observations géologiques sur les îles Loyally dépendant de l'archipel calédonien, p. 70, Deslongchamps (J.-A. Eudes-). Annonce de la mort de M. Eugène Bréville, membre résidant, p. 8. — Note sur les Sphœria qui se développent sur les chenilles. Pre- mière note sur un exemplaire de Sphœria Robertsi développé sur une chenille et qui s'est substitué à l'animal en lui laissant ses formes extérieures , p. 50. — Note relative à une autre espèce de Sphœria, développée également sur une chenille et provenant de la Mantchourie, p, 33. — Observation sur le Cynthia claudicans (Savigny), p. 51. — Sur la découverte d'une mâchoire inférieure entière de Teleosaurus megistorhynchiis (Geoff. ) trouvée à Allemagne et comparaison de celte espèce avec le Teleosaurus Larteti (Desl.), p. 80. — Annonce de la mort de M. P. Gratiolet , membre correspondant de la Société, p. 88. — Observations sur un cochon monstrueux, p. 114. — Note sur deux fleurs mons- trueuses de Fuchsia, p. 122. — Note sur un veau polygnathe, p. 126. -Note sur une suture insolite partageant en deux moitiés à peu près égales le pariétal gauche d'une tête humaine, p. 161. Remarques sur l'os intermaxillaire chez l'homme , p. 166, pi. I. — Renseignements sur l'existence de — 388 — boucs nionodactyles dans l'île de Cuba, p. 182.— Proposition de changer l'époque de rentrée de la Société et de la fixer au premier lundi de janvier de chaque année. Adoption, p. 185. — Description d'une espèce inédite de téléosaure des environs de Caen, le Teleosaurus Calvadosii , p. 193, pi. III. Formes générales de la tête, p. 200 ; face supérieure, p. 202; face inférieure, p. 206; région latérale de la tête, p. 207 ; face postérieure du crùne, p. 208; mâchoire inférieure, p. 211; des dents, p. 214; 1" spécimen, p, 220; 2"= spécimen, p. 218; 3'= spécimen, p. 218; li" spécimen, p. 220; 5" spé- cimen, p. 220. — Rapport sur l'acquisition, faite par la Faculté des sciences de Caen , de nombreux ossements d'Édentés fossiles du Paraguay et sur la restauration de ces ossements, p. 363 ; restauration des objets, p. 366; Masiodon IlumboUltii , p. 369; Toxodon Platensis, p. 309 ; Megatherium Cuvieri, p. 371 ; Glyptodon clavipes et Glyptodon ornatus , tètes et vertèbres, p. 373; bassins, p. 874; membres antérieurs, p. 375; membres postérieurs, p. 376; Scelidolherium , p. 377; ossements indéterminés, p. 380 ; carapaces de Glyptodons, p. 383. Deslongchamps (Eugène Eudes-). Actconina nouvelle du lias moyen, p. 29. — Excursion aux environs de Martigues ( Bouches-du-Rhône ] , p. 37. Série de fossiles re- cueillis sur le littoral de l'étang de Berre , p, 37. Rectificalion sur une note de MM. Delcroz et Rozet, insérée dans les premiers Mémoires de la Société Linnéenne, p. 38. Succession véritable des diverses assises, p. 40. Excursion aux coraillerics du cap Couronne , p. 41. Pêche du corail au moyen dn scaphaudre , p. 45. — Obsenations re- latives aux anciennes murailles vitrifiées, p. 50. — Discussion relative au diluvium, p, 51. — Observa- tion sur les mœurs des bécasseaux Temmia et mi- nula, p. 80. —Observations sur quelques dauphins appartenant à la section des Zypliidcs , cl descrip- — 389 — lion d'une espèce de celle seclion nouvelle pour la faune française, p. 168. — Remarques sur VHy- pcrooclon , p. 169. Remarques sur le dauphin de Sowerby, Mesoplodon Sowerbyensis , p. 172. Dioplodon Gcrwaisi (Desl.), p. 177. Mâchoire in- férieure (Gerv.) , p. 179. — Rapport sur une visite faite au musée d'Alençon , p. 188. Ebraï (Th.j. Note sur la stratigraphie du système oolithique in- férieur des environs de Sl-Rambert (Ain), et sur la présence de ce système dans les montagnes des Alpes , p. 63. Environs de Grenoble, p. 61. Faucon du Quesnay. Allocution ù la Société pour une médaille de bronze accordée par S. Exe. M. le Ministre de rinstruction publique, p. 1. — Allocution en quittant le fauteuil de la présidence , p. 26. Fauvel (A. ). Lecture d'un résumé de M. Blanchard inséré dans la Revue des Sociétés savantes, p. 2. — Études sur les Staphylinides de l'Amérique centrale (suite), p. 9. Phlœocliarini, p. 9. Omalini ,\^. 12, Oxy- ietun, p. 17. Oxypori, p. 18. — Notes synony- miques sur un certain nombre de Coléoptères de la fûniille des Slaphylvndes , p. 22. — Partie ento- mologique de l'Excursion Linnéemie à Falaise, p. 23Zi. — Double fructification observée sur un poirier de William, p. 2/i6. —Notes synonymiques sur un certain nombre de Coléoptères , p. 2^6. — Insectes Coléoptères du Chili. Staphylinides, p. 250 : 1" Aleocharini,]}. 25/i;2° Tacliyporinij p. 331 ; 3" Staplnlinini Gemiiiii, p. 336 ; Staphylùiini Xantlio- lini, p. 347. Explication de la planche IV, p. 352. Fauvel (0.). Annonce de cinq casse-noix tués dans les environs de Caen dans le courant de l'année, p 29. — Ob- servations ornithologiques pour servir à la faune normande , p. 76. Hirondelle de mer Hansel , Gelocitclidon wiglîca, signalée pour la première fols dans le département, p. 79. — Note sur quel- ques oiseaux rares récemment observés dans les environs de Caen, p. 113. — Présente à l'examen de la Société un cochon naissant cyclope, p. 114. — 390 — FoRMiGNY DE La Londe. Annonce d'un casse-noix tué à Biéville-sur-Orne, p. 29. GoDEY. Note sur un cas de tératologie végétale offert par un pied de Teitcrium scorodonia , p. 185. HÔPITAL (deL'). Polygonum. littorale, trouvé à Bénouville, p. 29. Leclerc. Reddition des comptes du Trésorier, p. 157. MoRiÈiiE. Proposition de supprimer la Commission du Bulletin, p. 8. — Présentation du 2" fascicule des Lichens de la Normandie, préparés par M. Marchaud, p. 8. — Présente 2 planches lithographiées , p. 50. — Monti-e à la Société ime dent molaire iVElephas ■jovimigeniiis, découverte à Port-en-Bessin,p. 51. — Note sur VOzonium auricomiim , p. Ik. — Com- munication au sujet de quelques fossiles , p. 76. — Rapport sur le second fascicule des Lichens de la Normandie de M. Malbranche, p. 113. — Rapport sur un ouvrage de M. R. de Grosourdy, ayant pour titre : Le Médecin botaniste créole, p. 115. — Note biographique sur M. Roberge , p. 128. — Liste des Hypoxylécs , Muccdinées et Urédinées observées par M. Roberge dans le département du Calvados, p. 130. Excursion de la Société Linnéenne à Falaise, p. HA. Partie géologique, p. 225. Partie botanique, p. 231. — Note sur un fémur d'Ichthyosaure, p. 361. — Note sur un pied de Calmnintlia nienttiœfolia , p. 361. Peerier (A.). Proposition de porter de 200 à 250 le nombre des exemplaires des publications de la Société. Adop- tion, p. 88. — Observation sur un spécimen en fleurs de Primuta officinalis], p. 160. — Présen- tation d'une médaille à l'effigie de Linné , p. 362. Pierre (L). Résumé d'observations chimiques sur le développe- ment du blé , p. 52. — Suite de ces recherches , p. 2A5. — Suite de ces recherches, p. 361. Raulin. Observations chimiques sur la végétation des Mucé- dinécs, p. 357. ViEiiiABD ( E. ) Description des plantes de la Nouvelle-Calédonie , p. 92. Zingibéracées, Id. Linées, p. 9h. Myrtacées, p. 96. Homalinées, p. 105. TABLE DES MATIERES. Pages. Avis aux Sociétés coiiespoiulantcs iv Composition du Bureau de la Société pendant l'aunée 18C/i-65. v Extrait des statuts et règlement de la Société V'i Liste générale des membres ix Liste des membres correspondants qui ont adhéré aux nouveaux statuts X SÉAiNCE DU 14 NOVEMBRE 186.'i. Remise par le président, M. Faucon du Quesnay, de la médaille dç bronze obtenue par la Société Linnéenne en même temps que de la médaille d'or décernée à M. Eudes-Deslongchamps, pour son Mémoire sur les Téléosauriens 1 Dons faits à la Société Ibid. Correspondance 7 Renouvellement du Bureau Ibid. Proposition de M. Morière, de supprimer la Conîmission du Biit- tetin 8 Lecture d'un résumé fait par M. Blanchard , dans la Revue des Sociétés savantes, des travaux de la Société Linnéenne con- tenus dans le V1II« volume du Bulletin IbiJ. Présentation par M. Moiière du 2" fascicule des Lichens de la Normandie préparés par M. Marchand Ibid. Annonce de la mort de M. Eugène Bréville, membre résidant . 9 Éludes sur les Staphylinides de l'Amérique centrale , principa- lement du Mexique, par M. A. Fauvel Ibid. Pldœocharini . Ibid. Omalini 12 Oxylelinî 17 Oxypori 18 Picmarques synonymiques sur un certain nombre de Coléoptères de la famille des Staphylinides 22 Élection, comme membres correspondants, de MM. Ferrand, pharmacien, à Lyon ; Reynès, ,docteur en médecine, à Mar- — 392 — seille (Bouches-du-Rhône) ; Schlombach, docteur es sciences, à Salgit ter (Hanovre) 26 Présentation, comme membre correspondant, de M. H. Martin , zoologiste, aux Martigucs ( Bouches-du-Rhône ), et, comme membre résidant, de M, l'abbé Brard, vicaire de St-Ouen, à Caen , Ibid. SÉANCE DU 5 DÉCEMBRE 1864. Dons faits à la Société 27 Correspondance 28 Suppression de la Commission du Bulletin 29 Annonce de la capture d'un Casse-noix, par M. de Formigny de La Londe Jbid. M. Octave Fauvel cite cinq autres exemplaires tués cette année. Ibid, M. de L'Hôpital signale le Polygormm littorale à Bénouville. . Ibid. Annonce, par M. Eudes-Deslongchamps, de la découverte d'une nouvelle espèce d'Acteonina dans le lias moyen de May. . Ibid, Note sur les Spiueria qui se développent sur les chenilles , par M. Eudes-Deslongchamps 30 Première note sur un exemplaire de Sphœria Robersii déve- loppée sur une chenille Ibid, Deuxième note sur une espèce de Sphœria différente de la précé- dente, développée également sur une chenille et provenant de la Mantchourie 33 Note de M. Eugène Deslongchamps sur une série de roches et de fossiles recueillis aux environs de Martigues ( Bouches-du- Rhône) 36 Erreur de MM. Delcroz et Rozet sur la série de l'étang de Berre consignée dans le 111° volume des Mémoires de la Société Linnécnnc 38 Rappel du travail de M. Élie de Beaumont sur le même sujet . 39 Idées actuelles sur la série crétacée de l'étang de Berre. . . ^0 Visite faite aux corailleries de la Couronne par M. Eugène Des- longchamps 41 Réception de M. H. Martin comme membre correspondant . . àS Réception de M. Brard comme membre résidant. Ibid. — 393 — SÉANCE DU 9 JANVIER 1865. Dons faits h la Société û9 M. Eudes-Deslongcliamps , atteint d'une grave affection des yeux, demande que son fils soit chargé, à sa place, de la rédaction des procès- verbaux pendant la durée de sa maladie . . . Ibid, Distribution du XI V"^ volume des Mémoires aux membres présents. 50 M, de Caumont présente à la Société un fragment de muraille vitrifiée par l'action du feu et provenant de S'^-Suzanne (Mayenne) IbùU Observations par M. Eugène Deslongchamps sur des murailles semblables qu'il a remarquées à la Courbe , près Argentan. Ibid. Présentation par M. Morière de deux planches pour les Mémoires. Ibid, Lecture du procès-verbal de la promenade faite , l'année der- nière, à St-André-de-Fontenay et à May Ibid, M. Morière montre à la Société une dent molaire d'Elcphas pri~ migenius, découverte à Port-en-Bessin par M. Olivier, ingé- nieur en chef des ponts-et-chaussées 51 Observations de MM. Morière, de Caumont et Eugène Deslong- champs sur ce sujet - Ibid. Note sur le Cyntkia claudicans, par M. Eudes-Deslongchamps . Ibid. Communication de M. Pierre sur le développement du blé. . . 52 Note sur la stratigraphie du système oolithique inférieur des environs de St-Rambert ( Ain ) et sur la présence de ce système dans les montagnes des Alpes, par M. Th. Ébray. . 53 Présentation de M. Husnot comme membre correspondant. . . 66 SÉANCE DU 6 FÉVRIER 1865. Dons faits à la Société 67 Correspondance 68 Lettre adressée à M. Eugène Deslongchamps par M. E. Déplanche, chirurgien de la marine, en station à la Nouvelle-Calédonie. 70 Rectifications au travail de M. Eugène Deslongchamps publié dans le IX^ volume du Bulletin^ sous le nom de Documents sur la géologie de la Nouvelle-Calédonie Ibid. Grottes et stalactitesi, des îles Loyalty.; 71 — 39/i — Coupes prises à Chenpehé 72 Observations de M. A. Fauvel sur la possibilité de rencontrer des insectes aveugles dans ces grottes 74 Note de M. Morière sur VOzonium auricomiim Il^id- Communication du même membre sur divers fossiles. ... 75 Observations ornithologiques pour servir à la faune normande, par M. 0. Fauvel 76 Observations de M. Eugène Deslongchamps sur la communica- tion de M. O. Fauvel 80 Note sur une mâchoire inférieure de Teleosauriis megîstorhyn- chus , recueillie à Allemagne par M. Eudes-Deslongchamps. 81 Dimension de cette mûchoire Si Admission de M. Husnot comme membre correspondant. . . 85 Présentation de M. Vieillard , ingénieur des mines , comme membre résidant làU. SÉANCE DU 6 MARS 1865. Dons faits à la Société ■ . . . 86 Correspondance 87 M. Fée, membre correspondant, fondateur de la Société Lin- néenne et professeur/le botanique à la Faculté des sciences de Strasbouig, est nommé membre honoraire de la Société. 88 La Société décide que, vu le nombre croissant de ses membres correspondants qui adhèrent aux nouveaux statuts, le nombre du tirage des volumes des Mànoires et du Bulletin sera porté de 200 à 250 Ibul. M. Eudes-Deslongchamps annonce la mort prématurée de M. P. Gratiolet 89 Notice sur P. Gratiolet, par M. P. Bert, membre correspondant. Ibid. Notes sur quelques plantes intéressanlesdela Nouvelle-Calédonie, par M. Vieillard, chirurgien de la marine impériale. . . 92 Zitigiberaccœ Ibùl. Linnece 94 Myrtaceœ 96 Homalineœ 105 Rapport sur les Lichens de la Normandie de M. Malbranche, par M. Morière 113 — 395 — Oiseaux rares récemment observés dans les environs de Caen , par M. 0. Fauvel H3 Cochon nionslrueux présenté par M. 0. Fauvel 114 Obsenations de M. Eudcs-Deslongclnmps sur ce cas de tératologie. 115 Rapport sur un ouvrage de M. René de Grosourdy, ayant pour litre : Le Mcdecin buiaimie créole : par M. Morière. . . Ibid. Notes sur deux Reurs monstrueuses de Fuchsia , par M. Eudes- Deslongchamps 122 M. Vieillard est admis au scrutin comme membre correspondant. 123 Présentation , comme membres correspondants, de MM. Rouba- lète, à Nancy; Pradelle, lieutenant au 33<= de ligne, à Strasbourg ; Constantin, docteur-médecin, à Poitiers (Vienne) . Ibid. SÉANCE DU 6 AVRIL 1865. Dons faits à la Société 124 Correspondance ^26 Note sur un veau polygnathe, par M. Eudes-Deslongchamps. . Ibid, Note de U. Moritre sur M. Roberge, et liste des Hypoxylées , Mucédinées et Urédinées observées par M. Roberge dans le Calvados 130 Hypoxylées l^^^* Urédinées 151 Mucédinées 155 Reddition des comptes du Trésorier pour Tannée 1864. . • • 157 Commission pour l'examen de ces comptes Ibid, Admission, comme membres correspondants, de MM. Roubalète, Pradelle et Constantin Ibid. Présentation, comme membres correspondants, de MM. de Mar- seul. Le Bouteiller, P. Bert et Picard 158 SÉANCE DU 1" MAI 1865. Dons faits à la Société 159 Spécimen en fleur de la Primula officinalis oifranl une curieuse transformation , présenté par M. Perrier 160 — 396 ~ Noie sur une suture insolite partageant en deux moitiés h peu près égales le pariétal gauche d'une tête humaine, par M. Eudes-Deslongchamps. 161 Remarque sur l'os intermaxillaire chez l'homme 166 Observations sur quelques dauphins appartenant à la section des Zyphidés et description de la tête d'une espèce de cette sec- tion, nouvelle pour la faune française, par M. Eugène Des- lougchamps 168 I. Remarques sur l'Hypéroodon 169 II. — sur le dauphin de Sowerby 172 III. Dioplodon Gervaisi 177 Réception, comme membres correspondants, de MM. l'abbé de Marseu), Le Bouteiller et Picard 180 SÉANCE DU U JUIN 1865. Dons faits à la Société 181 Correspondance 182 Renseignement sur les boucs monodactyles de l'ile de Cuba. . . lOul. Communication de nouveaux fragments du travail de M. Pierre sur la composition chimique du blé Ibid. Proposition de changer l'époque de rentrée des séances de la So- ciété lOid. Adoption de la mesure 183 Note sur un cas de tératologie végétale offert par un pied de Teucrium Scorodonia Ibid. Visite faite au musée d'Alençon, par M. Eugène Deslongchamps. 188 Conditions pour la bonne installation d'une collection départe- mentale 189 Admission, comme membre correspondant, de M. Pierrat, orni- thologiste, à Gerbamonl , près Vagny (Vosges) Présentation, comme membre correspondant, de M. F. de Saulcy, entomologiste, à Metz 191 SÉANCE DU 3 JUILLET 1865. Dons fiùts à la Société 192 — 397 — Descriptiou d'une espèce inédite de Télcosaure des environs de Caen, le Teleosaurus Calvadosii , par M. Eudes-Deslong- champs 193 Formes générales de la têle ,.200 Face supérieure 202 Face inférieure 206 Région latérale de la tête. . 207 Face postérieure du crûne 208 Mâchoire inférieure 211 Des dents 2U i" spécimen 216 2» id 218 3« id. (spécimen considérable de mâchoire inférieure). 219 /i« id 220 5« id Ibid. Fixation au 16 juillet de la Promenade annuelle 223 La Société entre en vacances lOid. Excursion de la Société à Falaise, le 16 juillet 1865. Compte- rendu de l'excursion, par M. Modère 224 Chùteau de Falaise 230 Partie botanique, par M. de Brébisson 232 Partie entomologique, par M. A. Fauvel 234 Partie géologique, par M. Morière 237 SÉANCE DU 13 NOVEMBRE 1865. Dons faits à la Société 243 Décision prise par la Société au sujet de séances publiques à Vire, en 1866 245 Double fructiflcation observée à Sallenelles sur un poirier de William, par M. A. Fauvel Ibid. La Société décide l'impression du travail de M. Pierre , sur le développement du blé, dans le prochain volume de ses Mémoires , Ibid. Notes synonymiques, par M. A. Fauvel Ibid. Insectes Coléoptères Staphylinides du Chili, par M. A. Fauvel. . 250 Aleocharim 254 — 398 — Falagria 256 Eudera 257 Opfdoglossa 259 Blepharliymenus 261 Bolitoclmra 263 Gastrorlwpcdus 265 Calodcva 267 Phlœopora 272 Brachyglossa 276 Tachyusa 278 Euryiisa 280 Microglossa 282 Aleocliara 284 Silusa 289 Dasymera 290 Polylobus > 292 Oxypoda 301 Hoplandria 310 Homalola 312 Placusa 323 Oligota 324 Euryglossa. 326 Myllœna 329 Tachyporinini 331 Habrocerus Ibid. Tachinus 332 Conurus 333 Bolitobius 335 Staphylinini 336 Genuini Ibid. Helerothops 337 Quedius Ibid. Philonthus. 341 Xantholinim 347 OUtius Ibid. Xantliolinus 348 Leplacinus 351 Explication de la planche IV 352 — 399 — Présentation, comme membres résidants, de MM. Olivier et Ogier Ward 353 SÉANCE DU A DÉCEMBRE 1865. Dons faits à la Société 354 Correspondance 357 Communication de M. Raulin sur la végétation des Mucédinées, considérées au point de vue chimique 358 Communication de M. Modère sur un fémur d'ichthjosaure et sur un pied de Calamintha Mcnlliccfolia 361 Annonce de nouvelles recherches de M. Pierre sur le blé. . . Ibid. Décision de la Société au sujet de la médaille à l'effigie de Linné 362 Réception de MM. Olivier et Ogier Ward comme membres rési- dants Ibid. Rapport sur l'acquisition faite, par la Faculté des sciences de Caen, de nombreux ossements d'Édentés fossiles du Paraguay, et sur la restauration de ces ossements, par M. Eudes-Des- longchamps 363 Restauration des objets 366 Pachydermes. Mastodon llumboldlii 369 Ordre indéterminé. Toxodon Platensis Jbid, Édentés. Megallierium Cuvieri 371 Glyptodon clavipes et Glyptodon ornatus 373 Tètes Jbid, Vertèbres Ibid. , Bassins 374 Membres antérieurs Ibid. Main ou pied antérieur 375 Membres postérieurs 376 Sceiidotherium 377 1" espèce 378 2^ espèce Ibid. — AOO — Ossements indéterminés, quant à l'espèce 380 Vertèbres, Ibid. Sacrums. . , Ibid. liions Ibid. Côtes 382 Os inconnus 383 Carapaces des Glyptodons Ibid. La Société procède à la nomination du bureau pour l'année 1866. 384 Liste des membres, résidants ou correspondants, appelés à faire partie de la Société pendant l'année académique, .... 385 Table des communications par noms d'auteurs 387 Table des matières 391 Caen, typ. F. Le Blanc-liardcl. .Baliclin SoG.lmn' de Norm'^.^'^ tome X.Pl. .1. 4 -'-'i- £uqtnt Dcsl^yrufcTtOTnps lith. /mpJcoïuttfJhrLs . 5 ' Bxillehn Soc .'K™' de }]om^.^' tome X.PL .JI H ï ^ \^' ^^^ a f # ^. &ocUv aUZ. J^u^ùtc -DcjlonacTiamiDS iim. Jrrlp. £fc Tome.X. 15 20 Wurnc M. 15 — 20 Toitie XII 12 15 TomcXUf. 15 — ; Tome m . o Tome IV. . ' Tome V !i Tome VI. . . : :<> Tome VII Tome VIII i *r Pour obtenir ces volumes à prix réduits, les conespondants rieMont eh adresser la demande à Caen , soit à M. Ecbes-Desi.oîigchamps, «e- crét L.ire de la Sociélé, rue de Geôle, 28 ; soit 5 M. le docteur Pelbivr, archiviste, rue de Bayeux, 17. Pour les prix des autres publications de la Soriélé, voir les l/rm. cl Bulletins précédents. k« 'kv ■■■■•'■■'■:• ■ 1 f WîPffl ■ HHiu''''"''"'"' '