!::;;:;!:;! :i;;:::;;::;!lé:'!;;;;r:!'i;iHr'!'ii;j;;i;î^ Ht BULLETIN DE LA r f_ SOCIETE LINNEENNE DE ISTOKMANDIE. Les opinions émises dans les pui)licatious de la Société sont exclusivement propres à leurs auteurs ; la Société n'entend nullement en assumer la responsabilité (art. 22 du Règlement intérieur). BULLETIN DE LA r r SOCIETE LINNEENNE DE NORMANDIE. 2« SERIE. — 6e VOLUME. /Cv ^^^ '^^ W' AivîVEES is-^o-y». CAEN, CHEZ F. LE BLANC-HARDEL, IMPRIMEUR-LIBUAIRE , Rue Froide, 2 et k, PARIS, DEYROLLE, LIBRAIRE -NATURALISTE, Rue de la Monnaie, 19. 1873. d ê Nos désastres des années 1870 et 1871 ont retardé la publication du Bulletin de la Société Linnéenne , en même temps qu'ils ont apporté une diminution sensible dans les recettes de la Com- pagnie. Les mesures proposées par la Commission d'im- pression et adoptées à l'unanimité par les membres résidants , dans la séance du 9 novembre , per- mettront de reprendre le cours régulier de nos publications. Aujourd'hui, 1" décembre^ paraît un volume du Bulletin, qui comprend les années 1870-71 et 1871-72 ; le volume de 1872-73 sera terminé dans les premiers mois de 1874 et celui de 1873-74 sera distribué à la fin de l'année académique. '■ji^X i Caen , le 1" décembre 1 873. //' O^ '^^ /\ Le Secrétaire de la Société ,\ ^ ! L I B R ^ ^ "^ i 30 J. MORIÈRE. V^V ^. cv' La Société Linnéenne de Normandie ayant été reconnue établissement d'utilité publique , par décret en date du 22 avril 1863, a qualité pour accepter les dons et legs dont elle serait gratifiée. COMPOSITION DU BUREAU DE LA SOCIÉTÉ Pour l'année 1870i-TI. Président MM. I. Pierre. Vice- Président Leboucher. Secrétaire Morière. Vice-Secrétaire D*" Fayel. Archiviste L'abbé Marc. Bibliothécaire A. Fauvel. Trésorier Berjot. La Commission d'impression est formée du Président, du Secrétaire , du Trésorier et de six membres de la Société ; elle se trouve ainsi composée pour l'année 1870-71 : MM. L Pierre, Président. Morière , Secrétaire. Berjot, Trésorier. D' Fayel. A. Fauvel. BiN-DUPART, Vieillard. Leboucher. L'abbé Marc. O 0504 COMPOSITION DU BUREAU DE LA SOCIETE Pour Tannée 1871-79. Président MM. Leboucher. Vice-Président Vieillard. Secrétaire MORIÈRE. Vice-Secrétaire D' Fayel. Archiviste L'abbé Marc. Bibliothécaire A. Fauvel. Trésorier.. ......... Berjot. La Commission d'impression est formée du Président , du Secrétaire , du Trésorier et de six membres de la Société ; elle se trouve ainsi composée pour l'année 1871-72 : MM. Leboucher, Président. MorièRE , Secrétaire. Berjot , Trésorier. Vieillard. L'abbé Marc. L Pierre. A. Fauvel. D' Fayel. Bin-Dupart. SÉANCE DU 14 NOVEMBRE 1870. Présidenee de 11. le D' BOVRIEIVAIE. A 7 heures 1/2 , la séance est ouverte. Le procès-verbal de la séance précédente est lu et adopté. Le secrétaire donne connaissance de la gracieuse invi- tation qui a été faite à Valognes à la Société Linnéenne par le Président de la Société des Sciences naturelles de Cher- bourg , de choisir cette ville pour centre d'excursion , lors- qu'elle reviendra dans le département de la Manche. On procède au renouvellement du bureau. Sont nommés : Président : Vice-présideni : Secrétaire : Vice-Secrétaire : Archiviste : Bibliothécaire : Trésorier : M. L Pierre, doyen de la Fa- culté des Sciences ; iM. Leboucher , professeur à la même Faculté ; M. MoRiÈRE, id.; M. le D' Fayel , professeur à l'École de Médecine ; M. l'abbé Marc; M. Albert Falvel, avocat; M. Berjot, fabricant de pro- duits chimiques ; — 8 — Commission d'impression : MM. Pierre, Morière, Berjot, membres de droit, et MM. Leboucher , l'abbé Marc , Fauvel, docteur Fayel, Bin- DuPART et Vieillard. La parole est donnée à M. Fauvel pour la continuation de la lecture de son mémoire sur les Staphylinides de sa Faune gallo-rhénane (1). FAUNE GALLO-RHÉNANE ou DESCRIPTION DES INSECTES OUI HABITENT LA FRANGE. LA BELGIQUE. LA HOLLANDE, LES ET LE VALAIS, AVEC TABLEAUX SYNOPTIQUES ET PLANCHES GRAVEES. [Suite (1). ) Oroupe 3 fCACCOPORUS. — EPOMOTYLUS. — TANYCRJiRUS. - ANOTYLUS THOMS.). û. fulvipes Er., Kœf. Mark, 590. — Kraaiz, Nat,, 852 et syn. — Thoms., Shand. Col., IX, 293. — Rye, Enl. Annual, J872, 57. — tarandus Mots., Elud. Ent., 1852, 18 ; Bull. Mosc, 1860, II, 55li {veresim.). Forme et couleurs des petits riujosus ; Irès-dislinct; plus brillant, ponctuation plus lorte , trois fois plus éparse sur la tête et le corse- (1) V. Bull. Soc. Linii. de Normandie, 2« série, 1867, t. II, p. 175 | 4868, t. III, p. 26; 1870, t. V, p. 27. - 9 - let, où elle n'offre pas de stries rugueuses; tête plus courte, k front lisse, brillant; base des antennes et pattes plus claires; celles-là à articles plus courts; corselet plus court, trapézoïdal, non crénelé sur les côtés , qui sont subanguleux au 1" tiers anté- rieur ; angles assez obtus, mais bien marqués; trois sillons profonds sur le disque; intervalles presque lisses; élytres transverses, à peine plus longues que le corselet , à grosse ponctuation substrio- lée ; jambes postérieures obsolètement denticulées ; cf 7» segment inférieur de l'abdomen bisinué au sommet , à lobe intermédiaire plus long, écbancré au sommet; 9 même segment arrondi. — L., 31/2-3 3/4 mill. Dans les bouses , sous les feuilles mortes ; bois et prairies ; mai (tr). Rotterdam (Snellen v. Voll.)-, Crefeld {v. Bruck); Elberfeld, Homberg (Bach) ; Alsace {Ott) ; Aube , bois de St-André (Garnier); Paris [Aube) ; St-Germain {Ch. Brisout de Barneville). Aussi en Scandinavie , Pologne , Grande-Bretagne , Germanie , Autriche. Obs. 1. Les fulvipes du Catalogue Godron (p. 61), indiqués de Nancy et Remiremont, ne sont rien que des rugosus ; celui du Catalogue Tennstedt {Ann. Etit. Belg., 1862, VI, 78) est un insecatus. Obs. 2. M. Fairmaire {Fn, Fr., I, 609) range à tort cette espèce parmi celles dont le corselet est crénelé sur les bords. 5. laqueatuB Marsh., Ent. Brit,, 513. — Harold, Cat, Col., 649 et syn. — liiteipennis Et., Kœf. Mark, I, 543, — Kraatz, Nat., 854 et syn. — Thoms., Skand. Col., III, 129. Forme et couleurs du piceus; plus brillant; élytres d'un testacé plus rougeàtre; yeux moitié plus petits; antennes plus en massue; front plus déprimé, plus rebordé, plus lisse; vertex trisillonné; ponctuation plus forte, plus écartée sur la tète et le corselet, en outre, moins striolée aux élytres; corselet à côtés bien plus arrondis, subanguleux vers le milieu ; angles antérieurs plus avancés; sillons et impression du disque bien plus profonds; cf tête subcarrée , grande, rebord antérieur du front bidenliculé; corselet plus court; 6" segment en dessous bituberculé au sommet, 7^ très-bisinué, à lobe intermédiaire saillant en pointe; Ç tête en triangle, petite; front moins denté ; 7« segment bisinué , à lobe intermédiaire ar- rondi , subégal aux autres. — L., U 1/4 mill. Dans les détritus des inondations , sous les feuilles des bois , ____ |J lîBRARYjJ * -'- .-©■'^ /^/ — 40 ~ les petits cadavres, dans les bouses; avril, juillet, novembre, décembre (r). Hollande , Frise occidentale (Snellen v. Voll.) ; Louvain {Tenn- stedt) ; Brabant {Parys) ; Ahr (Fiiss) ; Paris (Aube) ; St-Germain, Mendon [Ch. Brisout de Barneville) ; Calvados, Caen! Troarnl Lyon , Néris , mont Dore {Rey) ; Alpes-Maritimes ! Pyrénées- Orientales (v. Bruck) ; Hautes-Pyrénées {Pandellé). Aussi en Scandinavie, Grande-Bretagne, Germanie, Autriche, Italie, Russie, monts Ourals, 6. pieeus Linn., Syst. Nat., 1 , 2, 686. — Latr., Uist. CrusU Ins., IX, 363, pi. 80, Gg. à. — En, Gen„ 788 et syti,-^ Kfaatz, Nat., 853 et syn, — C? Immilis* Heer, Fn, Helv., 1 , 204. Noir, assez brillant; bouche, 5 premiers articles des antennes, bord antérieur du front et anus roiigeâtre-clair ; élylres, sauf la suture enfumée, et pattes teslacées; ponctuation peu serrée , assez forte sur la tête , plus forte sur le corselet , qui est subrugueux latéralement, dense, aciculée aux élytres ; front déprimé, rebordé, relevé au-dessus des antennes , peu brillant ; yeux gros ; vertex unisillonné ; corselet subquadrangulaire, transverse ; côtés peu ar- rondis ; angles obtus; 3 sillons peu profonds sur le disque; élylres d'un tiers plus longues que celui-ci ; abdomen chagriné ; d" tête Iransverse, large; corselet plus court; 6"* segment en dessous bi- sinué , à lobe intermédiaire le plus long, tronqué , 7* profondément biincisé, à lobes latéraux acuminés , Tintermédiaire plus court, tri- cuspide ; 9 tête en triangle, petite; 7* segment bisinué, à lobe intermédiaire large , triangulaire. — L., 3 Zlk-li l//imill. Le corselet est parfois brun ^immature). Dans les crottins , les bouses , les excréments , les détritus et débris végétaux , les agarics ; parfois au vol , le soir ; plaines et montagnes jusqu'à 2,000 m. d'altitude ; mars à octobre (ar). Toute la région Gallo-Rhénane. Aussi dans le reste de l'Europe , en Caramanie , Caucase , Sibérie , Asie centrale , Amour , Barbarie et Madère. 7. sculp^us Grav., Mon., 191. — Er., Cen., ISS et syn. — Kraatz, Nat., 855 et syn. [except. terrestris Heer). — Jacq. Duv., Siaph., pi. 21, fig. 103. — Thoms., Skand. Col., III, 128. — Haiold, Cal. Col., 650 et syn. Forme d« piceits; très-distinct; plus étroit, moins briilatit; tête — !! — petite, triangulaire (cf 9); noir de poix; disque du corselet, des élytres et de l'abdomen moins foncé , parfois roux ; bouche et base des antennes rougeâlres ; pattes testacées ; ponctuation moitié plus fine , en slrioles fines et serrées , surtout aux élytres ; antennes bien plus robustes et plus longues, à articles Z(-ll grands, plus longs que larges ; tête mate, sauf le vertex , qui est unisillonné; corselet subanguleux avant le milieu ; angles Irès-obtus ; sillons peu marqués; dépression latérale moitié plus profonde ; c? 6* segment en dessous profondément incisé , à lobe intermédiaire égal aux latéraux , échancré au sommet; 9 légèrement bisinué. — L,, 3 1/2 - 3 2/3 mil). Sous les pierres , les détritus végétaux ; au vol , le soir ; plaines et montagnes jusqu'à la région alpine; février, avril, juin à août, octobre (c). Toute la région Gallo-Rhénane. Aussi dans le reste de l'Europe , en Sibérie , Perse septen- trionale , Caramanie , Egypte , Algérie , Madère , Amérique septentrionale, Chili, pampas de l'Uruguay et cap de Bonne- Espérance. 8. Perrlsi* Fauv., BulU Soc. Lînn. Norm., VI , 42 (4 mars 4861) ; Ann. Soc. Ent. Fr., 1862, Bull,, 34. — marilimus* Thoms., Shand. Col.t III, 131. — Oceanus* Fauv., Ann. Soc. Ent. Fr., 1862, 292. — fulvipes Hardy et Bold et Murray, Catal. (PI. II, fig. 11.) Voisin d'mî<5^i<5 ; très-distinct ; noir ou noir de poix; bouche, antennes et pattes rougeâtre-clair ; cuisses brunes au milieu ; pubescence plus serrée , pileuse ; ponctuation moitié plus forte , plus écartée; front biimpressionné , plus déprimé, moins brillant ; vertex unisillonné ; corselet bien moins court , subtrapé- zoïdal ; angles antérieurs droits , postérieurs obtus ; sillons plus marqués; dépression latérale bien moins profonde ; abdomen à ponc- tuation plus visible ; c? tête large , transverse , 6* segment en des- sous bituberculé au milieu, 7« fortement échancré, à côtés profon- dément sinués ; 9 tête plus petite ; corselet moins trapézoïdal. — L., 3-3 1/2mill. Le corselet est souvent brun , avec les élytres plus claires, parfois d'un testacé pâle. Sous les pierres, les œufs de poissons, les biscuits rejetés par le flot sur le rivage de la mer ; mars à juillet (ar). Hollande (Kinker) ; Ostende {de Borre) ; Dunkerque (Lethierry) ; — 12 — Calvados , Merville ! Finistère , baie de Santec (Hervé) ; Marennes {M. de Mathan). Aussi en Scandinavie , Grande-Bretagne et Germanie, 9. inustus Grav., Mon., 188.— Kraatz , NaU, 856 et syn, (1). Noir, brillant; dernier article des palpes et pattes lestacés; cuisses brunes; ponctuation fine, éparse sur la tête, plus dense, striolée sur le corselet, plus fortement striée aux élytres; antennes très-courtes, à articles h-iO très-transversaux; tête convexe; front à peine déprimé , à impressions latérales obsolètes ; corselet court , Iransverse ; angles antérieurs presque droits, postérieurs arrondis; 3 sillons peu marqués sur le disque; impression latérale plus pro- fonde; abdomen très-obsolètement pointillé; ,^ tête grosse, trans- verse ; corselet plus court; 6« segment bituberculé en dessous, 7' largement et profondément sinué ; ç tête petite, 7* segment à sommet triangulaire , un peu sinué de chaque côté. — L., 3-3 1/2 mill. Le corselet est parfois brun , avec les élytres d'un rougeâtre plus ou moins clair. Sous les feuilles, les détritus des inondations, les écorces , les pierres , dans les bouses , les excréments ; au vol , le soir ; plaines et montagnes jusqu'à 2,400 m. d'altitude ; toute l'année (xc). Toute la région Gallo-Rhénane. Aussi dans le reste de l'Europe , en Barbarie , Syrie , Chypre , Garamanie, Perse, 10. sculpturatus Grav., Mon., 187. — Er., Gen., 790 et syn. — Kraatz, Nai., 857 et syn, — Harold, Cal. Col,, 650 et syn. — moniivagus Heer, Fn. Helv., I, 574 (forlè). (1) A la suite de cette espèce, se place la suivante , qu'on pourrait trouver dans notre région méditerranéenne : 9'. plagiatus" Rosenh., Thier. Andal., 8i. — Kraatz, Nat., 856. Faciès d'inustus; très-distinct par son corps moins brillant, son front mat , son vertex îi sillon court , sa ponctuation fine , moitié plus serrée , en strioles légères sur la tête, le corselet et les élytres, plus serrée à l'abdomen; corselet moins transversal , à dépression latérale moitié moins profonde ; élytres brunes avec 4 taches d'un blanc sale, deux grandes, allongées, do chaque côté de la suture , deux autres subhumérales, effacées; caractères cf comme chez inustus; tubercules plus gros; 7° segment profondément sipué, H lobe médian arrondi au sommet. — L., 8-3 1î2mm. Espagne, Algérie, Maroc ' — 13 — Très-distinct d'iJiustm par son corps plus robuste , sa couleur d'un noir un peu mat, ses antennes plus robustes, plus longues, sa ponctuation moitié plus fine et plus serrée, très-finement et densément aciculée aux élytres , plus dense à l'abdomen ; front lar- gement déprimé , presque mat ; vertex avec un sillon court ; corse- let moins court, moins large; angles antérieurs moins marqués; impression latérale bien moins profonde; élytres plus longues, plus larges ; J* tête large , Iransverse ; corselet plus court ; 6" seg- ment bituberculé en dessous, 7' largement et profondément sinué; Ç tête bien plus petite ; 7" segment comme chez inustus S • — L., 3 1/2-û mill. Le disque des élytres est parfois brun ou rougeâtre-sale. Dans les cadavres , les bouses , les fumiers , les détritus , sous les pierres ; au vol , sur les chemins ; plaines et montagnes jus- qu'à 2,400 m. d'altitude ; toute l'année (tc). Toute la région Gallo-Rhénane. Aussi dans le reste de l'Europe , en Barbarie , Chypre , Perse et cap de Bonne-Espérance. Obs. L'O. montïvagus Heer (l. c), dont le type est au musée de Zurich, me paraît, d'après la description, identique aux petits exemplaires du scutpturatus. 11. nitidulus Grav., Micr., 107. — Er., Gen., 195 et syn, — Kraatz, Nat., 860 et syn, — Harold, Cat. Col., 6i9 et syn. Parallèle, noir, assez brillant; disque des élytres d'un brun de poix ou testacé-sale ; pattes testacées ; cuisses obscures ; ponctua- tion fine sur le vertex, forte, substriée sur le corselet, striolée, très-nette aux élytres , invisible à l'abdomen ; antennes à articles très-transversaux ; front déprimé , sillonné , relevé au milieu en bosse luisante ; un sillon court sur le vertex ; corselet peu trans- verse ; angles très-obtus ; 3 sillons assez profonds sur le disque ; impression latérale peu marquée ; élytres d'un quart plus longues que le corselet ; c? tête un peu plus grande , plus large; 7« segment légèrement échancré en dessous au sommet. — L., 21/2-2 2/3 mill. Sous les cadavres , les bouses , les excréments , les fruits pourris, les débris végétaux , les fumiers , les algues , les vieilles écorces ; au vol, le soir; plaines et montagnes jusqu'à 2,700 m. d'altitude ; toute l'année (tc). — 14 — Toute la région Gallo-Rhénane. Aussi dans le reste de l'Europe et en Sibérie centrale , Chypre , Perse , Egypte , Barbarie , Madère , Ténériffe et Amérique septen- trionale. 12. inirieatas Er., Gen,, 79Zi. — Kraatz , Nat. 859 et syn. Très-distinct du nitidulus; forme plus large, corps mat, sauf l'abdomen , qui est peu brillant ; ponctuation trois fois plus serrée , rugueuse ; bosse frontale moins élevée, mate; vertex bifovéolé, avec un léger sillon médian ; corselet très-court , transversal , semicircu- laire, très-arrondi en arrière, à sillons discoïdaux obsolètes et im- pression latérale très-large, nette ; élytres transverses, à peine plus longues que celui-ci; abdomen très-densément, nettement pointillé ; c? tête très-grande, transverse; 7* segment en dessous largement échancré; 9 tête petite, 7' segment légèrement saillant en pointe au milieu, — L., 2 ZjU mill. Dans les bouses (tr). Ahr {Fuss) ; Hesse , Oberlais {Scriba) ; Francfort-sur-le-Mein {v. Heyden) ; Lyon {Rey] ; Marseille (Peyron) ; Hautes-Pyrénées , Payole {Panclellé). Aussi en Espagne , Italie , Autriche , Asie mineure , Syrie , Perse méridionale. Obs. M. Fairmaire {Fn. Fr., I, 611) range cet Oxylelus dans la division des espèces à corps plus ou moins brillant , ce qui est une grave erreur , l'insecte étant absolument mat. 13. eomplanatus Ër., Kcef. Mark, I, 595; Gen., 795 et syn. — Kraatï, Nat., 858 et syn. — Pand., Mat. Cat. Gren., 1867, II, 172. — Harold, Cat, Col,, 648 et syn. Faciès et couleurs du tetracarinattis ; qusilre fois plus grand, déprimé, large; noir, mat; abdomen un peu brillant; ponctuation très-fine, obsolète, perdue dans la fine strigosité du corps, assez nette, toutefois, sur les côtés du corselet et les élytres, fine et dense à l'abdomen; antennes courtes, épaisses; front rebordé, à peine impressionné; vertex subslriolé, avec une trace de sillon médian; corselet transversal; angles antérieurs marqués, postérieurs obtus; sillons du disque larges, nets, à carènes un peu brillantes; impression latérale large , profonde ; élytres d'un quart plus longues — 15 — que celui-ci, parfois brunes; ^ tête très-grande, subcarrée; cor- selet plus court; 6« segment en dessous muni de deux tubercules séparés par une échancrure , T très-largement échancré ; $ têle petite; 7« segment triangulaire. — L., 3-3 1/3 mill. Comme nitidulus; toute l'année (tc). Toute la région Gallo-Rhénane. Aussi dans le reste de l'Europe , à Madère , en Barbarie , Chypre, Caramanie, Perse. 14. pumilos Er., Kœf. Mark, I, 797. — Kraatz, Nat., 861 etsyn.— Pand., Mat. Cat. Gren., 1867, II , 172. Faciès du letracarinatus ; d'un tiers plus grand et plus large; d'un noir plus profond, à très-léger reflet brillant; bouche et pattes noir de poix ; genoux et tarses flaves ; antennes plus courtes, plus en massue , à articles plus courts ; tète, corselet et élytres à strio- lation longitudinale , extrêmement fine et serrée ; abdomen à peine pointillé, peu brillant; tête moins transverse, plus étroite que le corselet , à fossette du vertex plus longue , plus profonde ; corselet bien moins court, subquadrangulaire, plus convexe; sillons du disque moins profonds , les latéraux divergeant d'avant en arrière ; angles marqués, obtus; élytres d'un quart plus longues que le cor- selet ; jambes antérieures assez échancrées ; angle supérieur de l'échancrure aigu ; ^ & segment en dessous échancré , avec 3 épines médianes , l'intermédiaire courte , les autres distantes , tronquées ; 7e avec 2 autres épines , dirigées en arrière , rapprochées ; $ 7* seg- ment prolongé en triangle au milieu. — L., 2-2 1/ù mill. Dans les crottins de porc et de mouton ; toute l'année (r). Paris , Chantilly {Ch. Brisout de Barnevillé) ; Néris {Rey) ; Tarbes {Pandellé). Aussi en Germanie , Italie , Autriche , Russie et Perse septen- trionale. Obs. Le pumilus du Catalogue de Norguet (p. 83) est un Fairmaîrei, Celui du Catalogue Tennstedt {Ami. Soc. Eut. Belg.^ 1862 , VI , 79) et celui du Catalogue Godrou (p. 62) ne sont que des tetracarinatus. 15. speeulifrons* Kraatz , Nai., 862. — Rye, Ent. Amual, 1865, 60. — Pand., Mat. Cat. Gren,, 1867, II, 171, Faciès du letracarinatus ,• d'un tiers plus grand , parallèle , noir -, _ 16 -• bouche et élytres brun de poix ; pattes et suture de celles-ci testa- cées ; ud peu mat ; abdomen très-brillant ; élévation susantennaire , deux petits espaces conligus sur le vertex , carènes des sillons tho- raciques , marges du corselet et élytres vers la base et la suture à reflet brillant ; ponctuation Irès-finement et densément striolée sur tout le corps , très-obsolète sur l'abdomen ; tête peu impressionnée; corselet légèrement transverse; angles obtus, marqués; élytres d'un quart plus longues que celui-ci, à ponctuation fine, éparse; ^ tête plus large; 1" segment en dessous prolongé au milieu en pointe avec le disque déprimé en demi-cercle , les bords de la dépression étant relevés en crête. — L., 2 raill. Sous les pierres , sur le sable , au bord de la mer (r). Fréjus (Aube) ; Hyères {Rey) ; Cette ! Béziers ! Gollioure ! Port- Vendres [Oberthur]. Aussi en Portugal , Maroc, Algérie , Corse, Italie, Grèce , Cau- case et Perse septentrionale. 16. clypeonitens* Pand., Mat. Cat. Gren., 1867, II , 171.— depreS' sus var* Baudi, Berl. Ent. Zeit., 1857, 113. Extrêmement voisin du précédent; n'en diffère que par son corps mal, sa striolation bien plus fine, son abdomen peu brillant , à ponctuation plus visible, plus dense, le front assez brillant en avant des antennes , le vertex mat , chagriné , les impressions de la tête plus marquées, le corselet plus court, plus transverse , à angles plus obtus , à sillons moins marqués et carènes plus étroites , les externes effacées vers la base , moins droites; élytres d'un tiers plus longues, plus densément ponctuées; c? tête plus large ; 7*= segment en dessous non prolongé en pointe , déprimé en fossette subarrondie au milieu du bord externe , cette fossette relevée en arrière en une fine crête. — L., 1 i/5-2 mi 11. Dans les bouses, les excréments , sous les feuilles, les détritus , les agarics ; bois , prairies et dunes ; mars , juin , juillet (r). Dunes de Dunkerque (Lei/iierry) ; Hesse , Wimpfen (Scriba); St-Germain {Ch. Brisout de Barneville) ; Trouville 1 Caen , bords de l'Orne etdel'Odon! Vire! Jersey, dunes de Goreyl Morlaix (Hervé) ; Aube ! Morgon [Reij] ; Albi {R. de Mathan] ; Sos {Bau- duer) ; Bordeaux ! Aussi en Grande-Bretagne, Italie et Sar daigne. Obs, C'est cette espèce que j'ai indiquée à tort, d'abord sous le nom de — 17 — pumilus {Bull. Soc. Linn. Norm., 1864, VIII, 395), puis sous celui de specutifrons {l. c, 1865, IX, 311; et 1867, I, 313), coname prise à Genève et en Normandie. MM. Ciotch et Siiarp [Cal. Brit. Coleopt.), et Scriba (Berl. Eut. Zeit., 1870, 423), ont, sans doute, commis la même erreur, le vrai specutifrons paraissant une forme absolument méridionale et maritime. Les exemplaires cités de Sardaigne par M. Baudi {l. c.) se rapportent aussi au clypeonite7is , et non au spemlifrons , comme le prétend M. Kraatz ; quant à ceux de Chypre, que M. Baudi y réunit également, il est possible qu'ils appartiennent plutôt au specutifrons. 17. Sauleyi* Pand., Mat. Cat. Gren., 1867, II, 172. — Scriba, Berl. Rnt. Zeit., 1870, 423. Très-voisin du tetracarinatus ; distinct par sa tête plus nettement jjisilionnée, à fossette du vertex plus profonde, les élytres plus courtes, à ponctuation plus granuleuse, l'abdomen avec quelques points épars seulement, ce qui le fait paraître lisse, plus brillant ; jambes antérieures assez fortement échancrées, angle supérieur de l'échancrure arrondi ; (^ 6'' segment en dessous pourvu au milieu, avant le sommet, d'un tubercule carinulé en arrière, et, sur le rebord même , d'une lame carrée , courte , large , subélevée ; 7*^ anguleu- sement saillant au milieu. — L., 1 3/Zi mill. Dans les crottins de porc, les bolets pourris; toute l'année (tr). Hesse , Oberlais , Wimpfen {Scriba) ; Tarbes (Pandellé). Aussi en Germanie et Italie. 18. Faîpniaîreî* Pand., Mat. Cal. Gren., 1867, II, 171. — Iransver- salis Czwal., Bcrt. Ent. Zeit., 1870, 419 {veresim), — Rye, Ent. Montl. Mag., 1871 , VIII, 37; Ent. Annual, 1872, 58. Distinct à première vue du Sauleyi par son abdomen ponctué, et du tetracarinatus par ses pattes noires , à genoux et tarses ferrugi- neux; d'un noir plus profond; tête plus longue, moins transverse que chez le dernier; impressions plus obsolètes; corselet bien plus court, plus transverse, subsemicirculaire; angles antérieurs mar- qués , bien moins arrondis , postérieurs effacés ; sillons obsolètes , surtout les latéraux eu arrière; carènes très-mates; impressions très-faibles ; ponctuation égale sur la tête et le corselet , formée de strioles qui leur donnent un aspect subsoyeux, moitié plus forte et plus rugueuse aux élytres, nette, dense et forte à l'abdomen ; jambes antérieures assez échancrées en dehors au sommet , angle supérieur de l'échancrure aigu; c? tête plus grande; 6^ segment en dessous pourvu au milieu de deux petites carènes s'effaçsnt en arrière et ne 9 — 18 — dépassant pas le bord externe, séparées par une dépression ; 7« lar- gement échancré. — L., 1 3jU niill. Dans les mousses , les sapins pourris ; parfois aussi avec le te- tracarinatus ; mai à juillet (tr). Nord, Lille (Cussac) , mont Noir, près Bailleul {Lethierry); Hautes-Pyrénées {Pandellé). Aussi en Grande-Bretagne, Germanie , Autriche. 19. tetraoarinatus Block, Verz, Ins. Plauen., 116, flg. 5. — depres- SMsGrav., Micr., 102. — Er., Gen. 796 et syn. — Kraalz, ISat., 862 et syii. — Tiioms., Skand. Col., III, 132. — Pand., Mat. CaU Gren., 1867, Il , 171. — Harold, Cat. Col., 6A8 et syn. Assez large, déprimé, noir, mat; pattes testacées; cuisses parfois obscures au milieu; abdomen peu brillant ; ponctuation striolée, extrêmement fine et serrée, non ruguleuse aux élylres,bien visible, assez dense à l'abdomen ; tête transverse , à impressions peu mar- quées ; corselet plus large que long , arrondi sur les côtés, surtout en avant ; angles antérieurs nuls , postérieurs marqués ; sillons et impressions très-nets, profonds; carènes des intervalles moins mates; élytres d'un tiers plus longues que le corselet; jambes an- térieures simples; (^ tête plus grande, plus large; 7" segment en dessous avec une carinule transverse sur le disque ; bord postérieur sinué latéralement, avec un lobe médian lisse, anguleusement sail- lant.—L., 11/2-1 3/Zimiil. Dans les cadavres , les bouses , les crottins , les excréments , les détritus, les agarics, sous les écorces, sur la vase au bord des eaux ; au vol , le soir ; plaines et montagnes jusqu'à la région alpine; toute l'année (tc). . Toute la région Gallo-Rhénane. Aussi dans le reste de l'Europe , en Algérie , Caramanie et Perse septentrionale. Obs. La grosseur de la tête des cf est variable, parfois égale à celle des 9, comme, du reste, dans la plupart des Oxytehis. 20. haniatus* Fairm., Fn. Fr., I, 612. — Kraatz, Nat., 863. — Pand., Mal. Cat. Gren., 1867, II , 172 (1). (1) Près de cette espèce se placerait la suivante, qui peut-être habite nos régions, mais que je n'ai pu voir encore en nature : 20'. 'aflinis Czwal., lierl. Eut. Zeit., 1870, 420. Très-voisin du hamalus; noir, mat; pattes testacées, cuisses obscures ; tête, cor- — 19 — Très-voisiu du précédent; plus petit; ponctuation plus fine, plus striolée longiludinalemenl sur la têle et le corselet , plus ruguleuse aux élytres, moins nette à Tabdomen; tète plus étroite que le cor- selet (c? 2 ) ; impressions latérales et sillon du vertex plus marqués; front plus déprimé ; antennes plus courtes , plus en massue ; corselet à sillons moins profonds et carènes intermédiaires très-mates ; jambes antérieures légèrement sinuées vers le sommet ; ^ tête plus large ; 6'^ segment en dessous avec une longue dent triangulaire très-aiguë, rougeàtre, recourbée en dessus en crocbet ; à la base, une dépres- sion précédée d'une carinule Iransverse ; 7^ fovéolé au sommet, avec les côtés légèrement saillants. — L., 1 1/3 mill. Dans les crottins de porc et de mouton , les végétaux pourris ; mai à octobre (r). Hesse, Seligenstadt (Scriba); Alsace, Vendenheim (Wenc/cer); Metz {Bellevoyé) \ Paris, Chantilly {Ch. Brisout de Barneville); Lyon, Morgon {Rey):, Sos {Bauduer)\ Tarbes {Pandellé). Aussi en Germanie , Autriche et Italie. 21. tetpatoma Czwal., Bert. Ent. Zeit., d870, ù2i. — Rye, Eut. Montt. Mag., 1871, VIII, 38. — simplex* Panfl., Mal. Cal. Gren., 1867, II, 171 (tiomen prœocc,}. Très-distinct par son corps rétréci en avant et en arrière , la massue des antennes de à articles (au lieu de 3, chez les autres espèces) , sa tête étroite (c?$), plus longue, sillonnée de chaque côté jusque sur le cou, les sillons étant réunis en arc sur le front; vertex à sillon long , effacé ; corselet grand, d'un tiers plus large que la tête, semicirculaire ; angles antérieurs et postérieurs suboblus ; sillons et impressions obsolètes; élytres larges, subruguleuses, parfois brunes; abdomen sétigère, en cône tronqué, à ponctuation très-nette , ser- rée ; pattes brunes ; genoux , sommet des jambes et tarses flaves ; celles-ci à peine sinuées vers le sommet ; ^ 7' segment en dessous échancré au milieu du bord externe. — L., i-l Ijli mill. selet et élytres à strlolation extrêmement fine et serrée; corselet presque moitié plus court que les élytres ; jambes antérieures écliancrées au sommet en dehors ; CT H'= segment en dessous avec une épine, comme chez hamatus, mais plus petite et à courbure plus aiguë ; 7» muni de deux longs tubercules médians, dirigés un peu obliquement en dedans , ciliés au sommet de poils jaunâtres et un peu cachés par l'épine du G« segment ; marge assez écharcrée en triangle au milieu. — L., 1 1/2 mill. Allemagne , Kœnigsberg. — 20 — Dans les crottins de porc ; parfois aussi avec tetracarinatus ; août, septembre (tr). Tarbes {Pandellé). Aussi en Germanie. PLATYSTETHUS Mann., BracheL, li6. — Jacq. Duv., Gen. Staph., 55, pi. 21, fig. 101 (1). Pyctocwtefus Thoms. Corps oblong, subdéprimé, ailé. Tète saillante, peu resserrée à la base. Yeux ronds, peu saillants. Labre subcarré , à appendices latéraux falciforines , ciliés. Mandibules saillantes , bidentées vers le sommet. Mâchoires à lobe externe velu, interne cilié-épineux. Palpes maxillaires à articles 2-6 subégaux , à" subulé. Menton transverse. Languette large, échancrée , bisinuée. Paraglosses libres, ciliées. Palpes labiaux de 3 articles subégaux. Antennes subcoudées , en massue. Hanches intermédiaires distantes. Jambes antérieures épineuses. Tarses de 3 articles , 3= bien plus long que les autres réunis. La larve du PI. morsilans a été décrite par Bouché {Nal. Ins., 182 , pi. 8, fig. lZi-21) et M. Schiœdte {Nat. Ticlsskr., 186û, 210, pi. 11 , fig. 15-22 ; pi. 12 , fig. 3). Elle est flave , linéaire, déprimée, rélrécie en avant, à poils rares ; tête arrondie, d'un brun de poix; antennes de 5 articles, les 3 premiers cylindriques, 3' avec un petit article supplémentaire, les 2 autres mucronés-subulés, le pénultième avec 2 fortes soies apicales ; mandibules linéaires, arquées , obtuses , bidentées ; labre carré; mâchoires oblongues, à lobe interne étroit , courbé en dedans au sommet et cilié ; palpes maxillaires de 5 articles, 2^ plus long, arqué en dedans ; menton arrondi ; languette oblongo- quadrangulaire ; palpes labiaux biarliculés, insérés au milieu de la languette; prothorax de la largeur de la tête, plus étroit que le mésothorax , muni de chaque côté , en arrière , d'une papille sail- lante; raéso et mélalhorax de la largeur de Tabdonien ; celui-ci à segments un peu rugueux de chaque côté , le dernier fortement atténué; styles anaux tern)inés par une soie. — L., 3 1/2 raill. — Trouvée l'hiver dans une bouse de ruminant. (1) Les figures 101 bis et 101 ter, que Jacquelin du Val rapporte au nodifrons, concernent, sans aucun doute, le nitens. — 21 — Nymphe oblongue-ovale , subdéprimée , h poils rares ; yeux noirs ; verlex avec deux longues soies divergentes ; mandibules noires , tridenlées au sommet ; abdomen marginé , à segment anal terminé par deux styles coniques. — L., 2 3/4 niill. — L'insecte sortit de la nymphe après 14 jours. Les Platystethus se distinguent, à première vue, des Oxytelus par leur corselet unisillonné. On les trouve dans toutes les parties du monde , sauf l'Océanie. A. Corselet à sillon médian profond, très-net. a. Elytres plus ou moins fortement ponctuées, non chagrinées. •j- Front déprimé, mat arenarius. -'[-f Front lisse , brillant. X Corps étranglé au milieu ; élytres bien plus courtes que le corselet Burlei: XX Corps subparaU'ele ; élytres au moins aussi longues que le corselet. * Pubescence pileuse ; ponctuation dense , très-forte , subru- gueuse, surtout au corselet capito. " Pubescence non pileuse ; ponctuation plus ou moins éparse, non rugueuse. . Elytres à ponctuation forte, serrée ........ nodifrons. .. Elytres h ponctuation fine , éparse. — Taille grande spinosus. = TaiUe petite nitens. b. Elytres chagrinées ou à striolation extrêmement fine et serrée. f Tête et corselet un peu mats, celui-ci à ponctuation fine, obso- lète. X Elytres maculées de testacé (X cornutus. XX Elytres noires ^ alutaceiis. -j-f Tête et corselet trfes-brillants, à ponctuation forte .... rufospinus. B. Corselet à sillon médian effacé lœvis. QroTape 1 (PYCTOCRMRUS THOMS.). i. arenarius Fourc, Eut. Par., I, 172. — trilobus 0\iv., EnU, III, 42, 20, pi. 5, fig. 48. — morsitans Payk., Mon. Cure. App., 145. — Er., Gen., 782 et syn. — Kraatz, NaU, 842 et syn. — Harold., Cat. Col., 647 et syn. (PI. II, fig. 12.) Noir, brillant; bouche ;, base des antennes, cuisses, et souvent les élytres, d'un rougeâtre clair ; jambes et tarses leslacés ; ponctuation forte, égale, peu serrée sur la tète, le cou , le corselet et les élytres avec le fond très-finement striolé; abdomen très-chagriné ; front déprimé, mat ; vertex avec un sillon médian et deux latéraux obliques , profonds; une fossette au-devant de chaque œil; antennes courtes, en massue ; corselet transverse , seraicircu- — â2 ~ laire, à base bisinuée; côtés très-arrondis ; angles antérieurs obtus; un sillon médian profond; élytres Iransverses, de la longueur du corselet, à stiie suturale très-nette ; c? tête très-large ; front échancré, avec une dent au milieu : sillons plus profonds; corselet plus court; 7" segment en dessous très-échancré en triangle , avec deux fines épines, 9 légèrement saillant au milieu — L., 2 1/2-3 l/3mill. Dans les bouses, les crottins, les végétaux pourris, les détritus, sur la vase bumide ; souvent au vol , le soir ; plaines et montagnes jusqu'à 2,300 m. d'altitude ; février à octobre (tc). Aussi dans le reste de l'Europe et en Sibérie centrale. 2. iaevis* Kiesw., Stett. Ent. Zcit,, 1848, IX, 325. — Kiaatz, Nat., 846. Très-distinct d'arenariMs; plus brillant; taille moitié moindre; corps plus étroit ; antennes bien plus grêles , à 3° article moitié plus court; tête arrondie, convexe , non déprimée, relevée en tubercule au-dessus des antennes ; front avancé en museau tronqué , poli ; une trace de sillon post-oculaire ; deux points plus gros de chaque côté du vertex; sillon de celui-ci arqué , peu profond; ponctuation trois fois plus fine , striolation bien plus fine et plus serrée; corselet à côtés moins arrondis; angles antérieurs pointus, postérieurs moins arrondis; sillon effacé; ponctuation finement aciculée, comme celle des élytres, qui sont d'un tiers plus longues, carrées, moins échan- crées , à strie suturale obsolète ; abdomen à peine chagriné , parais- sant lisse ; c? plus large ; tète bien plus grande ; corselet plus court, à angles postérieurs plus arrondis ; 7^ segment en dessous avec une impression longitudinale un peu plissée latéralement. — L,, 2-2 l//i mill. Dans les bouses ; parfois au vol ; pâturages alpestres des hautes montagnes (tr). Savoie {Baudi) ; Hautes-Alpes , col d'Hyzoar (Lethierry). Aussi en Piémont et Carinthie. Obs. Les exemplaires des Alpes sont un peu plus fortement ponctués que ceux que j'ai vus de Carinthie. Groupe 3 {PLATYSTETHUS GEN.). 3. corieutu» Grav., Micr., 109. — Er., Gen., 782 et syn. — Kraatz, Nat., 8A1 et syn. — Woll., Aim. Nat, Hist., 1862, 3A0 («ce Gyli.). — — 23 — seybalarhis Rund., Brach, Hat., 19. — Kiesemvetteri* (Kr.) Kiesw., in lit t. Taille de Varenariiis ; très-distinct; plus convexe; noir, moins brillant; très-finement chagriné; un Irès-léger reflet bronzé ; pâlies rougeâlres, cuisses brunes; ponctuation assez forte et dense sur la tête, fine et éparse au corselet, très-rare et obsolète aux élytres, qui sont un peu mates, très-finement chagrinées, ainsi que l'abdo- men ; antennes assez longues; tête avec un sillon court et deux fossettes sur le front , deux autres sillons derrière les yeux et deux au-dessus des antennes; front imponctué ; corselet en demi-lune allongée, Irès-sinué à la base; sillon très-net; angles antérieurs presque droits ; côtés peu arrondis ; élytres transverses, à peine de la longueur de celui-ci; abdomen élargi ; ^f tète plus large; front avec 2 longues épines; corselet plus court ; 6"^ segment en dessous peu écliancré; 7' largement impressionné au milieu, tronqué au sommet, $ légèrement prolongé en triangle. — L., 2 2/3-3 mil). Sur la vase, sous les pierres au bord des mares desséchées, dans les débris végétaux , les bouses , etc. ; plaines et montagnes jusqu'à 1,800 m. d'altitude ; printemps, été (TC). Toute la région Gallo-Rhénane. Aussi dans le reste de l'Europe , en Chypre , Garamanie , Asie centrale , Perse septentrionale , Caucase , Syrie , Egypte , Barbarie, Madère. Cette espèce se divise en deux races : a. Assez brillant; élytres teslacées au sommet vers la suture, parfois sur tout le disque, et même en entier, sauf les bords étroite- ment enfumés. coniutus Gyll., var. ù,, Ins. Suec.^ II, i50. — Jacq. Duv., Gen,, pi. 21 , fig. 101 d". — Tlioms., Skancl. Col., III , 122. — maxillosus* Peyr., Ann. Soc. Eni. Fr., 1858, 432. |3. Moins brillant , plus chagriné, surtout aux élytres, qui sont entièrement noires. alutaceus* Tlioms., Skand. Col., III, 123 et syn. — cornutus Gyll., Ins. Suce, II, /i50. — trisîis* Muls. Rey, Atin. Soc. Litin. Lyon, ISCJ, VIII, 156. Obs. MM. Mulsant et Rey (l. c.) donnent pour caractère constant du trislis les fossettes latérales du vertex toujours ponctifonnes et jamais pro- longées en avant en forme de stries ; mais ce caractère s'observe cliez les — u — eornutus les plus purs ; en outre, contrairement à l'ussertioa de ces auteurs (/. f.), je puis allirmer, d'après mes reclierc'ies et les envois de mes cor- respondants, que ces deux races sont répandues dans les mêmes régions, quoique la seconde paraisse généralement plus rare. Il n'y a donc pas lieu de diviser en deux espèces un type connu d'Ericlison et de M. Kraalz, et justement considéré par eux comme uniforme. U. spînosus Er., Gen., 784. — Fairm., Fn. Fi\, I, 607. — Harold, Cat. Col., 6Zi8 et syn. Le plus grand du geni-e ; large, déprimé, noir, très-brillanl; élylres et paltes brunes, parfois rougeâtres ; genoux et tarses plus clairs; antennes longues; ponctuation assez dense et nette sur la tête et le corselet, inégale, plus fine aux élytres; abdomen à peine chagriné ; tête avec un sillon sur le verlex et deux postoculaires très-longs; quatre fossettes en carré , deux sur le vertex , reliées par un sillon , deux au-dessus de la base des antennes ; front lisse, avec un fin sillon transverse ; corselet subtrapézoïdal ; angles antérieurs droits , postérieurs très-obtus ; sillon assez net ; élylres de la lon- gueur du corselet , transverses ; ^ tête large, carrée ; front biépi- neux ; fossettes du vertex bien plus grandes ; 7° segment en des- sous tronqué , avec deux denticules écartés au sommet , $ légère- ment saillant en triangle. — L., 3 3/Zi - /i mill. Sous les bouses , les détritus végétaux , sur la vase humide au bord des eaux ; printemps, juillet , août (r). Paris [Auhé)-, St-Germain [Cli. Brisout de Barneville) ; Aube, Villechélif (Le Grand) ; Nancy [Mathieu) ; Dijon (Rouget) ; Cher, Jars {Bérard) \ Lyon, Morgon , Provence, Languedoc (Rey); Toulon (Cocjuerel) ; Bouches-du-Rhônp. (Piiion] ; Marseille [Pey- ron) ; Montpellier {Daube) ; Cette ! Béziers {v. Bruck) ; Carcas- sonne [Gavoy) ; Sos (Bauduer). Aussi dans toute l'Europe du sud , jusqu'en Perse septentrio- nale, 5. capito* Heer, Fn. Helv., I, 208. — Kraatz, Nat., 8i3 et syn. — pilosellus* Wank., Ann. Soc. Ent. Fr., 1869 , 419. Noir, peu brillant, subconvexe; moitié plus petit qae coruMlus ; très-distinct entre tous par sa ponctuation très-forte, rugueuse sur tout le corps, sauf l'abdomen et le front lisses; pubescence rare, très-pileuse; pattes brunes, à genoux et tarses testacés, parfois rougeâtres, ainsi que les élytres et la bouche ; antennes longues, très-robustes ; tête arrondie ; sillons postoculaires et du vertex peu profonds; corselet très-court, cordilorme ; angles obtus; disque — 25 — inégal; sillon profond; éciisson en creux; élytres courtes, de la longueur du corselet, à gros points écartés; abdomen spatule; c? tête d'un tiers plus grosse ; antennes plus longues ; 7= segment en dessous avec une large dépression médiane ronde , ofTrant de chaque côté une petite épine ; 9 arrondi. — L., 2 l//i-2 1/2 mill. Sur la vase au bord des rivières et des marais , dans les en- droits tourbeux , où il se creuse de petites galeries comme les Bledius; rarement dans les sablonnières ; mai (r). Lille (Lethierry) ; Calais (Aube) ; Amiens (Obert) ; Crefeld {Mink) ; Ahr (Fuss) ; Hesse, Oberlais {Scriba) ; Alsace {Wencker); Calvados, monts d'Eraines ! St-Germain {Ch. Brisout de Barne- ville) ; Genève (Heer) ; Bresse (Rey) ; Gap (Burle) ; Tarbes {Pan- dellé) ; St-Sever ! Aussi en Russie , Grande-Bretagne , Germanie , Suisse , Italie , Corse. Obs. Le pitosellus Wanlc. se rapporte au capito, et non au nodifrons, comme il est indiqué par erreur dans U Abeille (1871 , VII, 136). 6. nodifrons Salilb., 1ns. Fenn., I, 412. — Kraatz, Nul., 8i4 et sy7i. — Tlioms., Scand. Col., III, 124. — Harold, Cat. Col., 647 et syn. Forme du cornutus ; Irès-distincl du capito par son corps plus large, plus court, non pileux, sa ponctuation plus fine, plus égale , non striolée ni rugueuse sur la tète et le corselet ; tête plus large , plus déprimée ; front très-lisse et relevé ; une petite dépres- sion transverse entre les antennes; corselet plus court et plus large, en demi-cercle; angles antérieurs plus marqués; base très-arrondie ; abdomen chagriné ; c? tête plus large ; 7' segment en dessous bica- réné au sommet, 9 légèrement prolongé en triangle. — L., 2 I/o mill. Mœurs inconnues (ïr). Paris ; Gap {Cli. Brisout de Barneville) . Aussi en Scandinavie , Grande-Bretagne , Germanie , Suisse. Obs. Le Catalogue Godron (p. 61) cite celte espèce de Nancy {Mathieu) et de Metz [Gélnn] ; mais les exemplaires de M. Matliieu se rapportent au uitens, et je ne fais pas de doute que ceux de M. Géhin sont identiques , d'autant plus que ce nilens, si commun partout, est omis dans le Catalogue que nous citons. — Au même niteiis se rapportent encore les nodifrons des Catalogues Mocquerys (p. 203) , Teunstedt {Ann. Ent. Belg,, 1862, VI, 78), et Scriba (fier. Oberh. Gesells, Nuturk., 1863, X, p. 49). — 26 — 7. SSurleî* C. Bris., Ann. Soc. Ent. Fr., 1861, 597. — constrictus* Scrib., BerU Eni.Zeit., 1868, 157. (PI. II, fig. 13.) Forme et couleurs du nodifrons ; Irès-dislincl par son corps étranglé au lïiilieu et la brièveté de ses élytres, presque moitié plus courtes, d'un tiers plus étroites que le corselet; aptère; ponctuation moitié plus fine, plus rare; antennes plus longues; tète cf à sillons postoculaires et frontaux et fossettes frontales bien marqués; front poli, muni de chaque côté de deux petites épines fines; Ç avec trois sillons posloculaires ; front mutique; corselet très-brièvement cordiforme; angles antérieurs obtus, postérieurs subarrondis; écusson simplement impressionné; élytres élargies de la base au sommet , à strie suturale très-nette; abdomen spatuli- forme, lisse; 0*7^ segment en dessous avec une impression longi- tudinale médiane légèrement carénée de chaque côté et terminée par un denticule. — L., 2 -2 1/Zi mill. Au bord des neiges , dans les hautes montagnes ; juillet (r). Gap {Burle). Aussi en Espagne. 8. nîtens* Sahlb., Ins. Fenn., I, 413. — Kraalz , Nai., 845. — Thoms., Skand. Col., III, 124. — Harold, Cat, Col., 647 et syn. — tongicornis* Luc, Expl. Alg. Ent., 126, pi. 13, fig. 7. — œgyptiacus* Mots., Bull. Mosc, 1857, IV, 506. — angustipennis* Scrib., Berl, Ent. Zeit,, 1868, 158 (1). (1) On pourrait trouver svir nos côtes me'diterrane'ennes le : 8'. rwfospmMS* Eocbli., Bull. Mosc, 1851, III, 51. — Baudi, Berl. Ent. Zeit., 1857, \\2. Extrêmement distinct du nitens, dont il a le facifes, la taille et les couleurs; plus parallèle ; élytres trfes-densément et finement striolées, à ponctuation rare ; antennes à articles plus aUongés ; tête Cf à épistome armé de 2 longues épines ; vertex avec une impression nette en accolade ; deux sillons postoculaires , l'interne très-court ; corselet plus court que chez nitens, en demi-cercle ; élytres de la longueur de celui- ci, un peu mates, souvent brunes; strie suturale peu profonde; cf impression du 7« segment en demi-cercle , carénée au milieu et sur tout son pourtour avec deux denticules latéraux saiUants ; 9 ce segment prolongé en triangle subobtus. — L.. 2 1^2 -2 3y4 mUl. Au bord de la mer. En Sardaigne , Grèce , Chypre , Arménie et Perse septentrionale. Obs. 1. Le Pl.nov. sp.? indiqué de Grèce par M. Kraatz (Berl. Eut. Zeit., 185S, 126), est une Ç <^e rufospinus. Obs. 2. M. de Solsky {Hor. Soc. Ent. Ross., IV, 84) confond à tort riusecte de M. Hochhuth avec le hrevipennis Baudi {Berl. Ent. Zeit., (857, 112), de Sardaigne, qui est , d'après les types, une espèce tout autre, distincte à première vue du rufo- spinus par son corps étranglé au milieu et ses élytres chagrinées, aussi courtes que celles du Bnrlei. — 27 — Forme du cnpito ; plus déprimé et parallèle; très-distinct des précédents par les caractères du cf , son corps brillant et sa ponc- tuation flne, éparse, parfois obsolète sur la tête, le corselet et les élytres ; abdomen moins brillant , chagriné ; antennes longues , assez grêles ; tête oblongue, o' plus large que le corselet ; épistorae subsillonné en travers , lisse; vertex avec 2 gros points et 3 sillons peu marqués, 1 médian , court, 2 obliques , transverses; 3 stries profondes , parallèles derrière les yeux ; 9 plus étroite , sans sillons postoculaires; corselet subsemicirculaire , base très-sinuée ; angles antérieurs droits, postérieurs nuls ; sillon assez profond; écusson avec deux points en fossette reliés par un sillon ; élytres de la longueur du corselet , souvent brunes ou rougeàtre-clair ; strie suturale peu profonde ; o" i« segment en dessous avec une dépression médiane oblongue, plissée au milieu et offrant de chaque côté deux denticules peu saillants; 9 légèrement prolongé en triangle. — L., 12/3-2 3/Zimill. Sur les atterrissements , sous les pierres au bord des eaux , dans les détritus des inondations, les débris végétaux, les bouses, etc.; plaines et montagnes jusqu'à 2,700 m. d'altitude; mai à août, décembre (c). Toute la région Gallo-Rhénane. Aussi dans le reste de l'Europe , en Barbarie , Egypte, Chypre et Perse méridionale. Obs. 1. Varie beaucoup pour la taille et la ponctuation, qui, chez les petits individus surtout, est souvent rare et obsolète, les exemplaires d'Al- gérie étant généralement plus robustes que ceux de l'Europe du Nord et du Centre. Obs. 2. Cet insecte , nous le répétons , est inscrit dans presque tous les Catalogues sous le nom erroné de nodifrons. M. Hochhuth , entre autres , dans son Entimération des Slophylinides de Russie (Bull. Mose., 1862, III, 91), rapporte au nodifrons des exemplaires du Caucase qui ne sont rien que des nitens , comme je m'en suis assuré sur ses types. BLEDIUS Mannerh., Brach., hk. — Jacq. Duv., Gm. Stapli., 5à, pi. 20, fig. 98-100. Astycops Thoms. — iSawfjw» Scbiœdte. — He»pefophilt€» Steph. — Tadunu» Schioedte. Corps allongé , cylindrique , ailé. Tête non resserrée à la base. Yeux subglobuieux. Labre transverse, sinueux, pileux. Mandibules fortes, dentées au milieu ou vers le sommet. Mâchoires à lobes — 28 ~ courts, l'externe velu, l'interne cilié-épineux. Palpes maxillaires à 1" article Irès-courl, 2'^ el 3'= subégaux, h' plus petit, subulé. Menton subcarré. Languette large, très-échancrée , acuniinée de cbaque côté. Paraglosses cacbées. Palpes labiaux à articles 2-3 égaux, U" plus long, plus étroit. Antennes Irès-coudées, en massue. Hanches intermédiaires rapprochées. Jambes antérieures avec deux séries, intermédiaires avec une série d'épines. Tarses de 3 articles, '■à'^ bien plus long que les deux premiers réunis. M. Schiœdte {Nut. Tldsskr., 186/i, p. 212-21A, pi. 12, fig. /i-32) a lait connaître les premiers états de cinq espèces européennes du genre ; ces premiers états sont caractérisés et groupés, ainsi qu'il suit, par l'auteur danois: Larves. — Antennes à 2-^^ article allongé, 3' petit; mandibules bilrifides ; lobe des mâchoires triangulaire, déprimé, pectine ; leur membrane articulaire à à lobes allongés; styles anaux robustes; pseudopode anal très-court, inerme ; tête transverse, globuleuse, |)lus large que le prolhorax ; épistorae plane, Iransverse , à suture postérieure presque droite ; hyposlome linéaire , transverse; menton hexagone, dilaté au milieu; palpes labiaux petits, à articles sub- égaux en longueur; trois ocelles disposés en triangle, arrondis, convexes, les deux antérieurs plus gros; pattes fouisseuses, al- longées ; hanches ovales, assez courtes, à peine moitié plus longues que larges; trochanters robustes, d'un tiers plus courts que les hanches , à soies rares , allongées , très-grêles , dépourvues d'épines ; jambes à épines robustes, courbées, vers le sommet, inermes pour le reste, avec une soie longue , grêle sur le bord externe ; abdomen en massue , assez plan en dessus , convexe en dessous. — Ces larves vivent dans les terriers des insectes parfaits. Les jeunes ont la tête très-grande , ce qui leur donne le faciès des Termiles soldats. A. Tête globuleuse ; épistome convexe à la base , peu à peu rétréci en avant; mandibules assez épaisses, à dents terminales robustes ; lobe des mâchoires falciforme, terminé par des épines très-robustes ; prolhorax cordiforme , beaucoup plus étroit que la tête ; meso et métalhorax rétrécis au milieu, subétranglés; stigmates prolhora- ciques visibles en dessus ; trochantins visibles eu dessus ; jambes brusquement rétrécies au sommet; tarses recourbés, à partie basi- laire très-courte; toutes les plaques tégunienlaires minces, trans- parentes, assez étroites, ce qui leur donne une couleur pâle; styles anaux grêles, à peine plus longs que le9« segment abdominal. a. Mandibules Iridentées au sommet, à dent intérieure très- grande , divariquée. — 29 — Blcdius hinnulus (p. 212, pi. 12, fig. 15-19) (1). Antennes à T article trois fois pins long que le i"' ; épistome trilobé au sommet ; lobes latéraux courts, obtus, à bord infléchi, l'intermédiaire très- court, saillant au milieu; palpes maxillaires à 1"' articles subégaux en longueur, le dernier une fois et demie plus court ; jambes moins rétrécies au sommet, à épines fouisseuses plus grêles, les terminales trois fois plus courtes que le tarse ; tarses très-courts. b. Mandibules bidentées au sommet, à dents subégales. Bledius tricornis (p. 213, pi. 12, fig. /4-13) (2J. Antennes à 2'' article une fois et demie plus long que le 1" ; épistome bidenlé ; dents assez aiguës; intervalle en angle aigu; palpes maxillaires à premiers articles subégaux en longueur, le dernier moitié plus court; jambes plus fortement rétrécies au sommet, à épines fouis- seuses robustes , les terminales presque de la longueur du tarse ; tarses très-courts. Bledhis fracticornis (p. 213, pi. 12, fîg. 20). Antennes à 2"= ar- ticle moitié plus long que le l'^"'; épistome bidenté au sommet; dents assez aiguës ; intervalle à angle aigu ; palpes maxillaires à premiers articles subégaux en longueur, le dernier une fois et demie plus court ; jambes moins rétrécies au sommet , h épines fouisseuses plus grêles, les terminales moitié plus courtes que le tarse ; tarses plus longs, sinués. B. Tête convexe ; épistome arrondi à la base en bosse obtusément saillante, brusquement rétréci en avant; mandibules plus étroites, falciformes, bidentées au sommet, les dents plus grêles; lobe des mâchoires terminé par un faisceau de j)oils; prolhorax subcarré, subégal en largeur à la tête ; méso et métathorax subcarrés, peu à peu rétrécis en arrière; stigmates prothoraciques non visibles en dessus ; jambes rétrécies peu à peu vers le sommet , à épines fouis- seuses plus grêles ; tarses recourbés , à partie basilaire allongée ; toutes les plaques tégumentaires épaisses, embrassant presque les segments, ce qui leur donne une couleur obscure, brunâtre; styles anaux robustes, dépassant le 9*= segment abdominal. Bledhis pallipes (p. 214, pi. 12, fig. 21-22J. Antennes à 2^ ar- ticle quatre fois plus long que le 1^' ; épistome bidenté au sommet ; dents arrondies ; intervalle en angle aigu ; lobe des mâchoires ré- tréci au sommet ; palpes maxillaires à articles 1 et 3 presque égaux (1) Cet insecte est, sans doute, le bicornis Ahv. Du reste, le hinnulus m'est in- connu et ne diffère peut-être pas du vrai bicornis. (2) La larve d(5crite sous ce nom peut aussi bien appartenir au spectabilis , ou même au Graellsi, que M. Schiœdte ne connaissait pas lors de la publication de son travail, — 30 — en longueur, 2-^ un peu plus long; épines terminales des jambes un peu plus longues que la moitié du tarse ; tarses inermes , à partie jjasilaire subsinuée , à peine plus longue que la terminale. Bledius talpa (p. 21à , pi. 12 , fig. 23-32). Antennes à 2' article une fois et demie plus long que le 1'='" ; épislome tronqué au sommet;- lobe des mâchoires obtus au sommet ; palpes maxillaires plus courts, à articles tous subégaux en longueur ; épines terminales des jambes très-courtes , égales à peine à la 5" partie du tarse ; tarses à partie basilaire très-allongée, postérieurement dilatée , cullriforme et ar- mée d'épines serrées , la terminale très-petite. Nymphes. — Membraneuses comme chez les Oxytéliens ; pièces thoraciques et tubercules des stigmates abdominaux visibles ; pleures saillantes. Bledius tricornis (p. 21Zi , pi. 12, fig. IZi). Styles moteurs coria- ces; ceux du dessus du thorax nuls, ceux des côtés du pronolum très-longs , robustes , au nombre de deux de chaque côlé en avant , et de quatre en arrière ; styles des pleures abdominales nuls sur les !«', 2* et 8"^ segments, très-longs, robustes sur les autres; styles du dessus de l'abdomen nuls sur les l"^', 2% Z^ et 8* segments , doubles, saillants sur les autres; styles anaux coniques, épais, dépourvus de soie terminale ; pièce mésothoracique subcarrée ; mé- lanotum sillonné; stigmates abdominaux à périlrême très-grêle , dépourvu de couleur distincte. Les Bledius sont remarquables par leur corps cylindrique et les cornes que beaucoup d'espèces portent sur la tête et le corselet. Ils vivent en familles et, suivant Erichson, par paires , dans de petits terriers, qu'ils se creusent d'ordinaire dans l'argile ou le sable, au bord des eaux douces et salées , se laissant souvent recouvrir par le flot. C'est là que, d'après Rudd {Ent. Mag., II, 160) et M. de Norguet {Catalogue , p. 81) , les Dyschirius et leurs larves les chassent et les dévorent. Leur odeur est assez pénétrante , analogue à celle du roussi , selon Mœrkel , ou de la violette , selon Kraatz , chez le Bl. talpa. Ils volent en grand nombre au coucher du soleil, le corps parfois souillé de terre , comme les Osmoderma et beau- coup d'insectes fouisseurs. On les trouve par tout le globe , sauf l'Océanie. A. Elytres d'un beau noir-Weufitre brillant talpa. B. Elytres non d'un noir bleuâtre. o. Taille trbs-grande. f TÊtc relevée h, la base des antennes en une corne verticale plus ou moins dilatée. X Corselet chaRriné, tr'es-mat , il ponctuation fine. . . . taurus. — 31 — X X Corselet à reflet brillant et ponctuation grosse. * Elytres et cuisses noires (jos. " Elytres et pattes plus ou moins rougeâtres ..... bicornis. -]-}• Tête n'ayant, a, la base des antennes, qu'un tubercule plus ou moins obtus ou une corne dirigée en avant. X Elytres de la longueur du corselet ; celui-ci étranglé à la base littoralis. XX Elytres de la longueur du corselet ; celui-ci non étranglé à la base. * Corselet à ponctuation écartée, avec des espaces bossues, imponctuéa siiectabilis. '* Corselet à, ponctuation serrée , rugueuse, sans espaces bossues. . Elytres d'un rouge de sang obscur , obscurément enfu- mées vers l'écusson et parfois sur la suture ... ; Graellsi. ., Elytres d'un jaune orange, à tacbe suturale noire, trian- gulaire, très-nette tricornis. b. Taille moyenne ou petite. -J- Abdomen pi-uineux ; corselet imponctué, chagriné, sans sillon, tristis. •j-f Abdomen non pruineux ; corselet plus ou moins ponctué. X Corselet moitié plus large que long, quadrangulaire, très- étranglé à la base arenarius. XX Corselet non quadrangulaire. " Elytres d'un noir très-profond , uniforme. . AbdomcQ a ponctuation très-éparse. — Corselet chagriné, à ponctuation grosse , éparse et côtés parallèles ; épineux chez le cT unicorim. = Corselet inerme, non chagriné, à ponctuation plus ou moins fine et côtés plus ou moins arrondis, 0 Corselet mat , à ponctuation très-serrée et iine, presque moitié plus court que les elytres. . . . subterraneus. 00 Corselet moins mat, à ponctuation écartée, assez grosse ; elytres d'un quart plus longues que lui. pallipes. .. Abdomen à ponctuation serrée, C et 7" segments trèa- lisses, luisants. — Corselet snbcordiforme, étranglé à la base. , , . Iiispidulus. = Corselet très-court, subsemiçirculaire tibiahs. " Elytres noires, avec une tache jaune triangulaire de chaque côté ; corselet très-mat. fossor, "" Elytres variant du noir de poix au testacé pâle, souvent avec l'écusson et la suture plus ou moins enfumés. . Corselet non sillonné, offrant au milieu une ligne im- ponctuée longitudinale. — Ponctuation du corselet très-fine crraticits. ■= Ponctuation du corselet forte, plus ou moins serrée. o Elytres à ponctuation obsolète obsoletus. 00 Elytres a ponctuation nette, plus ou moins forte. 0 Taille tiès-petite pusillus. 00 Taille moyenne. rta Corselet non chagriné. V Tête assez brillante ; corselet éparsement ponctué ; elytres rouges à écusson rembruni, cribricollis. vv Tête mate ; corselet densément ponctué ; elytres k suture largement brune .... dissimilis. étc^i Corselet chagriné , oviforme , densément ponctué crastiicollii. — 32 — .. Corselet avec un sillon longitudinal. — Corselet moitié plus large que long, semicirculaire. debilis. = Corselet peu ou point transversal. " Elytres bien plus longues que le corselet. 0 Taille très-petite; élytres d'un brun de poix. . Baudii. 00 Taille moyenne. !& Mandibules très-saillantes ; un petit tubercule cornu à la base des antennes verres. ■iWe Mandibules ordinaires ; front simplement relevé à la base des antennes. V Pattes brunes ; tête brillante strictus. '^ V Pattes rougeâtres ou testacées. ^ Antennes brunes, testacées ou rougeâtres à la base. <• Antennes rougeâtres à la base ; corselet à angles antérieurs arrondis .... fracticornis. ■i^^i^ Antennes d'un testacé pâle à la base. (> Corselet suborbiculaire ; angles obtus ou arrondis opacus. Ç'i^ Corselet allongé ; angles antérieurs droits. -/. iî/if. Zeit., 1868, 3/i7 [ncc Fauv.).— Harold, Cal. Col., 6/16 cl syn. — nuchi- cornis* Muls. Rey, Ann. Soc. Linn. Lyon, 1861, VIII, 1A9. Noir, un peu mat; abdomen brillant, à pubescence dorée; bouche et pattes brunes ; jambes rougeâtres; tarses et élytres, sauf une tache suturale triangulaire très-nette, testacés ; tête (^ avec deux cornes robustes, dirigées en avant; front excavé; $ front, avec une fossette transverse, pointillé; corselet court , transverse , c? avec une épine assez courte, sillonnée dans toute sa longueur; côtés — 36 — parallèles; angles obliquement coupés, $ postérieurs moins angu- leux, antérieurs moins arrondis; ponctuation serrée, rugueuse, sans intervalles lisses ; élytres de la longueur du corselet, forte- ment, peu densément ponctuées; abdomen à points rares ; J" 7« seg- ment en dessous très-bisinué , $ prolongé en triangle aigu. — L., 5 1/2-6 mill. Au bord des eaux douces et salées , le long des digues mari- times ou sur les rives des étangs et rivières ; parfois au vol , le soir ; mai (tr). Ostende {Chapuis , Parys) ; Lille [Lethierry] ; St-Valery-sur- Somme {Linder] ; St-Germain [H, Brisout de Barneville) ; Ver- sailles , au bord du Grand-Bassin {P>.ey) ; Province Rhénane , Kreuznach {v. Bruck) ; Hesse (Scriba). , Aussi en Scandinavie , Grande-Bretagne , Germanie , Autriche , Italie , Russie méridionale , Caucase et Asie centrale. Obs. 11 est remarquable que cette espèce et le specfaii/ù habitent indistinc- tement les eaux douces et les eaux salées , tandis que le Graeltsi paraît propre aux rivages de la mer. 5. Graellsi" Fauv., Bull. Soc. Linn. Norm., 1865, IX, 309. — /n- cornis var. b. Fairm., Fn. Fr., I, 600. — 9 antilope Peyr,, Ann. Soc. Ent. Fr„ 1858, i31 (forte). (PI. II, fig. Ik). Faciès et taille du speclabilis ; plus robuste , plus court; corne frontale j* plus grosse; corselet presque parallèle jus- qu'au-delà de la moitié ; sillon profond , ne s'étendant pas sur toute la longueur de l'épine du c?, qui est plus courte ; ponctuation ser- rée , rugueuse , sans intervalles lisses ; élytres un peu plus courtes, plus larges, à ponctuation bien plus serrée, un peu moins forte , d'un rouge de sang obscur, enfumées sur toute la base el la suture ; abdomen à ponctuation assez forte, écartée; (^ 7' segment en dessous assez fortement bisinué, 2 prolongé en triangle très-aigu. — L., 5 4/2-6 1/2 mill. Au bord des prairies maritimes et des eaux salées de l'inté- rieur ; juin , septembre (ar). Baie de Morlaix (Hervé) ; côtes de Provence et de Languedoc (Rey) ; Marseille {Quétin) ; Cette {St-Pierre). Aussi en Espagne , Corse, Italie et Algérie. Obs. Le Bl. antilope, de Carainanie, dont M. Peyron n'a pu m'adresser le type, n'est peut-ôtre, d'après la description, qu'une 9 de celle espèce. — 37 — 6. spcctfabilis* Kraalz, Nat., 821; Bevl. Eni. Zeii., 1858,126; 1868, 347. — Sharp et Rye, Ent. Montl. Mag., 1869, VI, 159. — Rye, Eut, Annual, 1870, 86. — tricoriiis* Fauv., BulL Soc, Linn. Norm,, 1865, IX, 309. Très-distinct du tricomis par sa taille plus grande, la tête du c? plus excavée, simplement luberculée-anguleuse de chaque côlé, celle de la 9 à verlex plus sillonné en travers ; corselet inégal, avec des espaces bombés imponctués ; ponctuation inégale, écartée, non rugueuse; épine du c^ plus longue, plus aiguë, canaliculée; ? angles antérieurs plus marqués ; élytres d'un rouge-sang à tache triangulaire moins nette , parfois simplement enfumées près de l'é- cusson ; ponctuation plus marquée ; pattes plus foncées ; c? 7"= seg- ment en dessous bisinué , le lobe médian à peine quadrisinué , Ç prolongé en triangle aigu. — L. , 5-7 mill. Sous les pierres , les algues, les détritus, etc., au bord de la mer , le long des digues des prairies salées ou des salines de l'in- térieur ; plus rarement au bord des eaux douces ; aussi au vol , le soir; mai à septembre (ac). Hollande , île de Walcheren ! Calais {Lethierry) ; Dunkerque ! dunes de la Somme! Dieppe {Mocqiierys) ; Dieuze {Leprieur); Haguonau (Puf on) ; Golmar (iiTam^îmann); Calvados, Trouville ! Cabourg ! embouchure de l'Orne ! bords du Couesnon à Moidrey ! Baie de Morlaix {Hervé) ; île de Ré {Bonnaire)\ Landes {Perris)\ Drôme! Provence, Languedoc (Rey); Cette! Narbonne (C7i. Bri- sout de Barneville). Aussi en Scandinavie , Grande-Bretagne , Piémont , Grèce , îles Ioniennes , Chypre , Caucase et Russie méridionale. Obs. 1. Le spectabilis et le littoralis ont la même ponctuation du corse- let, grosse, écartée, à espaces lisses ; les tricomis et Graellsi ont, de leur côlé , le corselet à ponctuation semblable , serrée , rugueuse , sans espaces lisses notables. Obs. 2. Suivant une remarque de M. Lethierry, cité par M. de Norguet (Catalogue, p. 81), cet insecte serait attaqué et dévoré dans ses petits terriers par les Dyscliiiius. Obs. 3. Erichson a évidemment confondu le spectabilis avec le tricomis et mêlé leurs caractères ; aussi j'ai supprimé la citation de cet auteur. Dans sa Faune Française, M. Fairmaire réunit les trois types tricomis, Graellsi et spectabilis , comme le prouvent sa description et les indications d'habitat qu'il donne à la suite. J'ai donc dû , avant de citer les localités respec- tives des trois espèces qui précèdent, en vérifier sur les types mêmes l'exac- titude. Malheureusement, je n'ai pu obtenir encore le tricomis que M. Fair- maire a pris à La Teste et qu'il signale b Perpignan {v, Kiesenwetter). — 38 — Oroupe 3 (HESPEmPHILUS STEPH.). 7. werres Er., Gcn., 776. — cf Jacq. Duv., Staph., pi. 20, fig. 100 {i). Noir ; lêle et corselet peu brillants ; bouche , articles 2-U des antennes, une large tache allongée sur les élylres, et pattes lesla- cés ; cuisses antérieures et hanches d'un brun de poix ; ponctua- tion nulle sur la tête , fine , peu serrée au corselet , dense , un peu plus forte aux élytres ; mandibules saillantes, ^ longuement biden- tées; front bituberculé au-dessus des antennes et bidenlé au milieu en avant, ^ tubercules gros, très-saillants, dents très-rapprochées, fortes; Ç tubercules petits, dents petites, écartées; corselet à peine transverse; sillon peu marqué; côtés parallèles , tronqués obliquement vers la base; angles arrondis; élytres d'un tiers plus longues que le corselet; (? 7'^ segment en dessous légèrement bisi- nué, 2 tronqué. — L., 3 1/3 - 3 3/^ mill. Au bord de la mer , dans les sables ; parfois au vol , le soir ; mai (ar). La Teste (Fairmaire) ; Aureilhan , Arcachon (Perris) ; Biarritz [v. Bruck); Perpignan {v. Kiesenwetter) -^ Provence, La Seyne , aux Sablettes [Martin] ; Hyères {Retj) . Aussi en Portugal , Corse , Sardaigne , Italie , Algérie , Syrie , Chypre et Russie méridionale. Obs. La tache lestacéedes élytres est variable, tantôt obiongue, laissant une large plaque noire allongée sur la suture, tantôt en triangle figurant les élytres noires à la base avec une grande tache triangulaire au sommet de cette même suture ; la première forme est répandue dans la France méri- dionale; la seconde provient d'Algérie, où on trouve même des exemplaires à élytres entièrement noirâtres. (1) MM. Mulsant et Key paraissent rapprocher de cette espèce un grand Bledius que nous ne connaissons pas : 7'. 'anijustus Muls. Rey, Ann. Soc. Linn. Lyon, 1802, VIII, 152. Bien distinct par sa forme linéaire et sa pubescence longue ; légèrement convexe, noir, brillant; pubescence grise , serrée; bouclie, antennes et pattes d'un brun testacé ; élytres d'un brun voussâtre; tète assez mate, un peu plus large que le corselet; mandibules cf armées, après leur milieu, d'une forte dent subredres- sée, un peu moins longue que chez verres, bien plus longue que chez fossor ; front convexe, une ligne trausverse lisse entre les antennes ; celles-ci assez courtes, à 3 derniers aiticles dilatés brusquement; corselet siibcarré ; angles antérieurs presque droits , postérieurs obtus; côtés parallèles, coupes obliquement à partir du dernier tiers; ponctuation fine, peu serrée, à intervalles lisses; sillon très-tin; élytres plus longues que le corselet , plus finement ponctuées ; abdomen presque lisse. — L., 7 mill. Cette, au bord des eaux saumâtres. — 39 — 8. fossor* Heer, Fn. Helv., I, 211. — Kraalz, Nat,, 826. — iriangu.- /um* Baudi, Slud. Eut., I, 143. — opacus var. b. Fairm., Fn. Fr., I, 603. — frater Kraalz, Nat., 827 {veresiin.). Forme du verres; noir ; lêle et corselet étroits, très-mats; élytres et abdomen assez brillants; bouche et jambes brunes; une tache allant en triangle de l'épaule au sommet externe et au bout de la suture et tarses teslacés ; mandibules fines, saillantes; front un peu déprimé ; un sillon entre les antennes ; corselet plus long que large, subsemicirculaire , un peu plus étroit que les élytres; angles anté- rieurs un peu obtus, postérieurs très-arrondis; côtés assez rétrécis en avant ; sillon très-fin; ponctuation obsolète, peu serrée; celle des élytres moitié plus forte, très-dense, subruguleuse; ^ mandibules avec une épine forte, courte, à la base , et une autre fine près du soumiet ; 7*^ segment sinué en dessous et prolongé au milieu en triangle aigu , Ç à peine prolongé en triangle. — L., 3-Zi mili. Antennes et pattes, sauf les cuisses, parfois d'un testacé rou- geâtre (immature). Sui' le sable au bord des rivières , dans les régions monta- gneuses (r). Moulins {Desbrochers des Loges) ; Genève , au bord de l'Arve (Heer) ; Lyon {Rey) ; Nice (de Baran , Ch. Brisout de Barnevillé) ; Pyrénées-Orientales, Prades {Jacquelin du Val)] Tarbes {Pan- dellé) ; Pau (Delarouzée). Aussi en Portugal , Suisse , Italie , Sicile , Dalmatie , Algérie^et Perse septentrionale. Obs. 1, Le seul exemplaire que j'ai vu de Perse a les élylres entièremenl noires, mais ne se dislingue pas autrement de nos types de grande taille. Obs. 2. La description de M. Kraalz (/. c.) ne mentionne aucun caractère qui distingue son frater des petits exemplaires du fossor, espèce assez ré- pandue aux environs de Nice , d'où proviennent les types de l'auteur alle- mand. — Il est encore probable que le cinciiis Mots. {Bull. Mosc, 1860, II , 555. — Hochh., /. c, 1862, III , 8/i), de la Russie méridionale et du Caucase , appartient à la présente espèce. 9. arenarius Payk., Fn. Suec, III, 392. — Er., Gen., 778 et syn. Kraalz, Nat., 826 et syn. (1). (1) On pourrait trouver sur nos plages méditerranéennes le : 0'. debilis' Er., Gen., 778. — Muhanti' Kosh., Thier. Andal., 80. Faciès de Varenarius ; très-distinct ; 'bouclie, antennes, pattes et élytres , saui la — 40 — Très-distinct par sa couleur et la forme de son corselet très- court, quadrangulaire ; noir, peu brillant; pubescence très-courte, dorée; bouche, milieu des antennes et jambes rougeàlres; cuisses d'un brun noir ; une large tache sur le sommet et les côtés des élytres, et tarses flaves; antennes très-courtes; tête et corselet à ponctuation forte , dense , celle des élytres moitié plus fine et plus serrée; front déprimé, chagriné; corselet carrément étranglé à sa base; angles presque droits; élytres d'un tiers plus longues que lui, — L., 2 2/3-3 1/3 mill. Au bord de la mer , sur le sable humide ou dans de petits ter- riers qu'il se creuse à côté des Dyschirius et où le flot le recouvre souvent ; parfois au bord des ruisseaux d'eau saumâtre et des sa- lines de l'intérieur ; mai , juin (ar). Ostende (Chapuis); St-Valery-sur-Somme ! Calvados, Salle- uelles ! baie de Morlaix Ci/eryé) ; La Teste, Arcachon (Fairma ire). Aussi en Scandinavie , Grande-Bretagne , Germanie et Italie. Obs. La tache testacée des élylres est également variable , tantôt réduite ù une simple bordure, le plus souvent ne laissant qu'un demi-cercle noir en avant, parfois même envahissant toute l'élytre, sauf l'écusson. 10. tpîstîs* Aube, Aiin. Soc. Enl. fr., 1843, 92. — brevicuUis* Muls. Rey, Ann, Soc, Linn. Lyon , 1862, VIII, 15/i. — Baudi, Berl. Eut. ZeiU, 1869, 399. (Pi. 11, fig. 15). Faciès assez voisin (ïareiiar'ius ; des plus dis- tincts; allongé , noir, très-mat; pruineux sous une pubescence grise extrêmement fine et serrée; bouche, antennes, pattes, sauf les cuisses plus foncées, d'un brun de poix ou d'un rouge sale; antennes très-courtes, très-fines; tête et corselet chagrinés; celui-ci semicirculaire , de la largeur des élytres ; angles antérieurs pointus ; pas de sillon médian ; élytres d'un tiers plus longues que le corselet, à ponctuation extrêmement fine et serrée, brunes, avec les côtés d'un testacé pâle ; abdomen moins mat. — L., 2 1/3 n)ill. Bouche, antennes et pattes, sauf les cuisses, élytres, sauf les base et la suture enfumées , d'un testacé blanchâtre ; front non déprimé ; corselet plus étroit , semicirculaire: ponctuation moitié plus fine ; base et côtés régulibre- ment arrondis , celle-ci non étranglée; angles antérieurs droits ; sillon moins mar- qué; élytres plus fortement, moins densément ponctuées. — I^., 2 lijA-S mlll. Au bord de la mer, dans le sable ; février à mai. Allemagne septentrionale, Russie, Caucase, Sicile, Espagne et Algérie. — 41 — épaules, l'écusson et le somme l de la suture, parfois d'un lestacé pâle (immature). Comme le précédent , au bord de la mer , dans le sable humide ; mars , juin (tr). Aude , La Nouvelle ! Hyères (Reij). Aussi en Corse , Italie , Sicile et Algérie. aroupe 3 {ASTYCOPS THOMS. — BARGUS SChlOEDT. — TADUISUS SCHIOËDT). H. «ibialis*Heer, Fn. Helv., l , 212.— Kraatz, Nal., 825 el syn. — Baudi, Berl. Ent, Zeit.^ 1857, 111. Taille et faciès du tristis ; plus étroit ; noir , assez mat, chagriné; abdomen brillant; 6° et 7" segments lisses, luisants, les autres à ponctuation assez forte ; pubescence grise, pruineuse aux élytres, longue à l'abdomen ; bouche , antennes, hanches et cuisses brun de poix ; genoux, jambes et tarses lestacés; antennes courtes ; tête et corselet étroits; celui-ci d'un tiers plus étroit que celui du tristis, rétréci en avant; sillon très-obsolèle ; élytres presque moitié plus longues que le corselet, à ponctuation extrêmement serrée, obso- lète.— L., 2 1/2 mill. Au bord des rivières , sur le sable ; régions montagneuses ; août (r). Genève, bords de l'Arve {Heer]\ Chambéry, bords delaLeysse! Lyon (Rey); Pyrénées-Orientales (Jacquelin du Val); Tarbes {Pandellé), Aussi en Germanie , Suisse , Autriche , Italie , Caucase. 12. liispidulus** Fairm., Fn, Fr., I, 601. — Kraatz, Nat., 825. Faciès et couleurs du précédent; plus grand, plus allongé; tèle et corselet plus mats, plus visiblement chagrinés ; pubescence do- rée, bien plus longue; mandibules testacées ; jambes brunes; cor- selet plus étroit, non eu demi-cercle; côtés obliquement coupés en angle subrentrant, presque à partir du milieu jusqu'à la base ; angles postérieurs obtus ; élytres assez brillantes, d'un quart plus longues que le corselet , densément, assez fortement ponctuées. — L., 3- 3 1/2 mill. Antennes et pattes testacées ; élytres brunâtres (immature). — 42 — Dans le sable des dunes , au bord des eaux saumâtres et des sources ferrugineuses ; aussi au bord des eaux douces , surtout dans les régions montagneuses et sylvatiques; juin (ar). Gompiègne {Boïeldieu); Fontainebleau {Fairmaire)\ Jorat, Lausanne {Bugnion) ; Limoges! bords de l'Allier {Sénac); Lyon {.Rey) ; Landes, Arcachon , La Teste [Perris) ; Biarritz (y. Bruck) ; St-Jean-de-Luz ! Pyrénées-Orientales , Prades , Le Vernet {Jac- quelin du Val], Aussi en Espagne, Portugal et Algérie. 13. talpa Gyll., Ins. Suec, II, 448. — Er., Gen., 777 el syn. — Kraatz, Nat., 823 et syn. Forme voisine à''opacns ; taille double; noir profond, mal; genoux el tarses bruns ; élylres et abdomen brillants, celles-ci d'un noir bleu ; pubescence grise , pileuse ; lête et corselel étroits, chagrinés, avec des points peu serrés, obsolètes; celui-ci Irès-cordifornie , à angles droits ; sillon très-obsolète ; élylres à ponctuation forte, peu serrée, d'un tiers plus larges et plus longues que le corselet ; abdomen à ponctuation rare, confuse. — L., U 1/2 mill. Sur les rives sablonneuses des lacs et rivières (tr). Belgique {Fairmaire) . Aussi en Scandinavie , Germanie, Russie et ? Grande-Bretagne. Obs. Lacordaire {Fn, Par,, I , 458) donne cel insecte comme assez rare aux environs de Paris , et, d'après cette indication sans doute , Erichson (/. c.) l'indique comme de France. Mais je puis allirmer que l'espèce esl étrangère à la faune parisienne, el j'ajoute que je n'en ai jamais vu un seul exemplaire pris dans les limites politiques de notre pays. Le Catalogue Tcnnstedt (p. 76) ne l'indique même pas parmi les Siaphylinicks de la Bel- gique ; aussi la mention de M. Fairmaire doit-elle être acceptée sous toutes réserves. 14. subterraneus Er., Kaf. Mark, I, 584. — Kraatz, Nat., 824 cl syn. — pallipes Thoms. , Skand. Col., IX , 291 {veresim.). — paltipes var ? Gredl., Kccf. Tyrol , 1, 116 [veresim.). Faciès de Vopacus; noir, peu brillant; antennes brunes; leur base, mandibules et pattes d'un teslacé obscur ; cuisses el hanches plus foncées; pubescence grise très-courte el serrée aux élylres, courte à l'abdomen ; tête el corselel mais, chagrinés, à ponctuation fine, assez serrée; côtés de celui-ci rétrécis à la base, dont les — 43 — angles sont redressés , droits ; un fin sillon longitudinal ; élytres presque moitié plus longues que le corselet , densément , finement ponctuées; 2 tète moins ponctuée de chaque côté ; corselet un peu moins étroit , moins étranglé à la base , dont les angles sont moins droits. — L., Zi-Zi 1/3 mill. Au bord des rivières , sur le sable , surtout dans les régions montagneuses ; aussi dans les dunes au bord des mares ; avril à août (r). Provinces Rhénanes {Bach); Hesse (Scriba); Strasbourg (Wenc- kcr)] Metz {de Saulcy) ; dunes de la Somme (Fairmairé) ; Paris, St-Germain {Ch. Brisout de Barneville) \ Yonne, St-Florentin {de La Brûlerie) ; Saumur , St-Gemmes-sur-Loire {Gallois) ; Li- moges ! Genève , au bord de l'Arve {Heer) ; Jorat , Lausanne , forêt de Sauvabelin (Bt{(/nion); Albertville, au bord de l'Isère! Chambéry , au bord de la Leysse ! Valais , Saas {de Gautard] ; Chamonix , St-Gothard {Lethierry) ; Lyon , mont Dore {Rey) ; Landes , Mont-de-Marsan {Perris) ; Tarn {R. de Maihan). Aussi en Grande-Bretagne , Germanie , Suisse , Autriche , Italie et ? Scandinavie. 15. palHpes Grav., Mon., 197. — Er., Gen., 772 et syn. — Kraalz, Nat., 82i et syn. — fuscipes* Rye, Ent. Monil. Mag., 1866, II, 15i; Ent. Anmial, 1866, 69; 1870, 87. — Kraatz, Berl. Ent. Zeit., 1868, 292. — rastellus Schiœdte, Nal. Tidssk., 1866, ili9. — Thoms., Skand. CoL, IX , 291 {veresim.). Plus petit , plus étroit , plus convexe que snblerraneus ; tète et corselet plus brillants ; antennes à massue un peu plus forte , leur base et pattes plus claires ; hanches obscures ; corselet plus long , plus étroit, moins étranglé; côtés moins arrondis , plus parallèles; angles postérieurs dentés ; ponctuation moitié plus éparse , plus forte; sillon plus profond ; élytres d'un tiers plus courtes, à ponc- tuation d'un tiers plus forte, moins serrée; pubescence longue, lestacée , densément pileuse à l'abdomen ; $ corselet moins étranglé à la base, plus court, plus large. — L. , 3 3/Zi mill. Au soleil , sur le sable et la vase au bord des rivières et de la mer ; sur les terres argileuses des briqueteries ; avril , juin , juillet (r). Bruxelles {Parys , Chajniis) ; Lille {Lethierry) ; Aix-la-Chapelle {Fœrster) ; Elberfeld {v. Hagens] ; Hesse {Scriba} ; Alsace {OU) ; Calvados, Troarn , au bord de la Dives ! Jorat {Bugnion). — 44 — Aussi en Scandinavie , Grande-Bretagne , Germanie , Autriche , Russie. Obs. Cet insecte est très-voisin du précédent et confondu avec lui dans les collections; il paraît plus localisé, au moins en France, et ne se trouve pas aux environs de Paris. Son corselet plus brillant, sa ponctuation forte, écartée , sa pubescence longue , ses élytres courtes , l'en distinguent suffi- samment ; ses pattes et la base de ses antennes sont ordinairement testacées, mais ce caractère est variable chez les deux espèces , qui offrent l'une et l'autre des exemplaires à pattes enfumées. C'est sur celte dernière forme que M. Rye a établi son fuscipes , dont l'auteur et M. Sharp m'ont adressé des types; c'est sans doute aussi, d'après la description, le rastellus de MM. Schiœdte et Thomson, qui, comme l'auteur anglais, ont pris pour le pallipes de vrais subterraneus à pattes claires. Le caractère tiré des antennes par M. Rye (/. c.) n'est pas particulier aux types à pattes foncées ; nor- malement le pallipes a la massue des antennes plus large que le subterra- neus. 16. dentieoUis*^. — o bsciirus* Ma\s. Rey, Opusc. Ent,, 1870, XIV, 111 {nomen praocc,). Très-voisin des pallipes et subterraneus ; distinct du premier par sa couleur noir de poix, ses antennes brunes , testacées à la base, sa tète imponctuée , son corselet très-mat , pileux , plus long, plus étroit, moins convexe, moins rétréci en avant, moins étranglé en arrière, à angles antérieurs droits, aigus, avancés, postérieurs sub- obtus , dentés , à ponctuation plus forte , plus éparse , avec des espaces bombés sur le disque ; sillon peu marqué ; élytres plus longues, assez mates, ponctuées comme chez le subterraneus, à pubescence plus longue , plus rare , d'un brun de poix , souvent d'un rougeâtre pâle avec la suture plus ou moins enfumée ; anus plus clair; pattes testacées; $ corselet moins sinué à la base, à angles postérieurs plus obtus. — L., U-Ui/o mill. Sur le sable au bord des rivières et étangs , surtout dans des régions montagneuses; juillet (r). Strasbourg (Puton) ; Indre-et-Loire , Meslay ! Lyon, bords de la Saône (Reij). Aussi en Piémont. Obs. Celte espèce, qui doit être répandue en France, se trouve fréquem- ment sur le versant piémonlais des Alpes ; mais on l'a confondue jusqu'ici avec Vopncus ou le subterraneus. Elle se dislingue du premier par son corselet allongé, à angles antérieurs aigus, postérieurs redressés, droits, et ses — 45 — élytres densément ponctuées, et du second par sa couleur , sa pubescence, la forme et la ponctuation de son corselet , etc. 17. erratîcus» Er., Kœf. Mark, 1 , 582. — Kraalz , Nat., 836 et sijn. Forme da cribricoUis ; noir ; lêle et corselet chagrinés, mats; bouche, antennes , élytres, pattes et anus d'un testacé rougeâtre ; suture plus ou moins enfumée ; corselet brun de poix , parfois rou- geâtre sur les bords ; tête avec un sillon entre les antennes et un gros point sur le vertex ; corselet transverse , subcordiforme ; côtés parallèles , étranglés en arrière en échancrure assez brusque ; angles presque droits; sillon nul; ponctuation rare, fine; élytres peu brillantes , un peu plus longues que le corselet , à ponctuation assez serrée , peu profonde ; abdomen lisse , brillant. — L., 3-3 1/3 mill. Sur le sable fin au bord des rivières , surtout dans les régions montagneuses ; août (r). Grefeld {v. Bruck) ; Elberfeld {v. Hagens) ; Hesse {Scriba) ; Genève, boi'ds de l'Arve {Heer); Vaud , Cossonay {Bugnion) ; Valais , Saas {Ch. Brisout de Barneville) ; Albertville , bords de l'Isère! Lyon (Rey). Aussi en Grande-Bretagne , Germanie, Suisse , Italie , Autriche. 18. atrîeapillus Gerni., Fn, Ins. Eur., XI, à. — Er., Gen., 773 et syn. — Kraatz, Nat,, 832 et syn. — nanus* Er., Gen., 773. — Kraatz, Nat., 833 et syn. Voisin d'opacus; bien plus petit , étroit et allongé; noir de poix; antennes roussâlres , leur base, élytres, pattes et anus testacés; suture plus ou moins largement brune ; pubescence pileuse sur le corselet et l'abdomen; tête d'un tiers plus large, imponctuée; vertex bombé; corselet plus étroit, plus long, subsemicirculaire; angles antérieurs droits ; côtés assez régulièrement arqués vers la base , dont les angles sont nuls ; sillon médian moins net ; élytres à ponc- tuation plus fine, plus serrée. — L., 3-3 1/2 raill. Dans les sablonnières , sous les pierres des dunes , le long des retenues ou falaises argileuses au laord des eaux saumâtres et sa- lées; juin, juillet (r). Hesse Rhénane , Harxheim {Scriba) ; Paris , Châtillon , Bercy [Jacquelin du V al) \ Meudon {de Bonvouloir) ; Vincennes {Bon- naire) ; Galvados , Honfleur l falaises du diluvium , entre Luc et — 46 — Lion-sur-Mer ! Lyon, Nîmes (Rey) ; Nice {de Baran) ; Garcassonne {Mabille) ; Perpignan (v. Kiesenwetter) ; Tarn {R. de Mathan). Aussi en Grande-Bretagne , Germanie , Russie , Aiitriche , Ita- lie , Espagne et Algérie. Oùs. 1. Les élytres varient de longueur, quelques exemplaires les ayant d'un quart plus courtes que d'autres {naniis) ; leur tache suturale est plus ou moins large et marquée ; le corselet et l'abdomen sont plus ou moins rembrunis ; la ponctuation même est parfois un peu plus écartée , surtout aux élytres; mais ces variations, qu'on retrouve identiques chez toutes les espèces voisines ffossor^ erratieus, etc.) n'ont pas de valeur spécifique et ne sauraient être séparées du type de l'espèce, dont Germar n'a connu cepen- dant qu'un état immature. Obs. 2. La 9 pond, en juillet, deux œufs blancs , oblongs, au fond de chaque galerie ; on trouve en même temps les larves et les nymphes que nous décrirons dans le prochain supplément. 19. opaeus Block , Ins. Valt. Ptauens,, 117, pi. 7, fig. 7. — Kraatz, l\al., S28 et syn. — Harold , C'at. Cul., 645 et syn. — ex tcjisus Mots, Bull. Mosc, 1860, II, 555. — Hochh, Bull. Mosc, 1862, III, 81 (veresim.). Noir de poix; tête et corselet mats ; antennes et anus roussâlres; base de celles-ci , mandibules et pattes lestacées ; élytres d'un tes- tacé rougeàlre; suture plus ou moins enfumée ; pubescence courte, rare ; tête et corselet chagrinés , à ponctuation forte , éparse ; cor- selet court, transverse ; côtés ayant leur plus grande largeur aux 2/3 postérieurs, assez rétrécis en avant.; angles antérieurs obtus, posté- rieurs subarrondis ; élytres d'un quart plus longues que le corselet , à ponctuation assez forte et serrée , comme chez palllpcs ; 2 P^^^ grande, corselet subglobuleux , plus large, à côtés moins parallèles, plus étranglés à la base , dont les angles sont arrondis. — L., 3 1/2 - h 1/2 mill. Sous les pierres des sablonnières , sur la vase au bord des eaux ; souvent au vol , le soir; plaines et montagnes jusqu'à 1,000 m. d'alt. ; mars, mai à juillet, septembre, novembre (ac). Toute la région Gallo-Rhénane. Aussi en Scandinavie, Grande-Bretagne, Germanie, Suisse, Italie, Autriche , Russie, Algérie et Amérique septentrionale. 20. ïKtoraBis* Heer, Fn. Helv., I, 209. — aquarius* Er., Geti., 760. — Kraatz, Nat., 822. (Pi. II , fig. 16.) Faciès de spectabilis ? , plus voisin d'opacus ; taille quadruple , corps noir, court; antennes brunes, lestacées à la — 47 — base, fines, courtes ; vertex bombé ; corselet chagriné, à ponctuation grosse , peu serrée , avec espaces bombés ; côtés étranglés vers la base; angles antérieurs très-arrondis, postérieurs peu marqués; sillon longitudinal obsolète au milieu ; élylres d'un testacé rou- geàlre, de la longueur du corselet , densément et assez fortement ponctuées, à pubescence très-rare, longue; suture finement noi- râtre ; anus plus clair; pattes brunes ou rougeâtres ; tarses testacés ; cuisses et hanches plus foncées ; 2 corselet moins étranglé à la base, à angles postérieurs moins marqués. — L., 6 mill. Au soleil , sur les rives sablonneuses des rivières , dans les mon- tagnes; zones inférieure et subalpine jusqu'à 1,800 m. d'altitude; juillet, août (r). Genève , bords de l'Arve {Heer) ; Sion , bords du Rhône [Bu- cjnion] ; Chamonix [Ch. Brisoiit de Barneville) ; Albertville , bords de l'Isère ! Embrun [BoïeUlieu] ; Hautes-Pyrénées [Pandellé]. Aussi en Germanie , Suisse, Italie, Autriche et Sibérie orientale. Obs. Les exemplaires de Sibérie centrale (lacBaïkal) onl le corselet un peu plus ponctué et les élytres noirâtres , avec une grande tache discoïdale rougeâlre. 21, Baiidii*. — agricultor Ç Kraatz, NaU, 837 [veresim.). Assez large, parallèle; pubescence assez serrée, surtout aux élytres ; noir de poix , élytres , massue des antennes et cuisses d'un brun de poix ; base des antennes et jambes roussâlre-pâle ; tête de la largeur du corselet , chagrinée , à ponctuation assez rare, peu pro- fonde ; corselet subtrapézoïdal , convexe , mat , chagriné ; côtés sub- arrondis ; angles postérieurs presque droits ; ponctuation assez ser- rée, peu profonde; sillon obsolète ; élylres d'un quart plus larges, moitié ou d'un tiers plus longues que le corselet , parallèles , k ponctuation forte , égale , serrée , un peu rugueuse ; abdomen sub- parallèle; (^ corselet plus étranglé à la base ; 7" segment en dessous iDisinué , prolongé au milieu en angle obtus. — L., 2 2/3 mill. Dans les sablonnières , parfois sur le sable ou sous les pierres des dunes maritimes ; juin (tr). Calvados^ Merville ! La London, près Genève {Ch. Brisout de Barneville) ; Vevey [Bugmoyi] ; Lyon {Rey) ; Pau ! Aussi en Germanie et Piémont. Obs, Dédié à mon savant collègue et ami, M. FI. Baudi de Selve. 22. pygmseus Er., Kaf, Mark, 1 , 583 ; Geiu, IIU. — Fairm., Fn, — 48 — Fr.y I, 605. — Redt., Fn. Ausir,, éd. 2, 230. — ? pusîltus Kraatz , Nat., 833 {nec Et.). Très-voisin du Baiidii ; noir , plus brillant; base des antennes, élytres et pattes testacées ; plus petit , plus étroit , étranglé au mi- lieu ; pubescence rare ; tête plus étroite que le corselet , plus bril- lante sur le disque, à ponctuation plus forte; corselet mat, plus chagriné, à côtés plus arrondis en arrière; sillon plus marqué; angles postérieurs obtus ; ponctuation plus serrée , plus forte ; élytres de la longueur du corselet ou plus courtes , élargies en ar- rière, à ponctuation écartée, plus fine, à peine enfumées vers l'écusson ; abdomen renflé vers le sommet , plus brillant; (^ 7« seg- ment en dessous bisinué, prolongé au milieu en angle subaigu. — L., 2 l/Z(-2 l/2mill. Dans les sablonnières (tr). Paris , Triel , Bouray [Fairmaire] ; Le Vésinet , St-Germain , Fontainebleau {Ch. Rrisout de Barneville). Aussi en Germanie et Autriche. Obs. 1. Le sillon du corselet est parfois nul ou obsolète, chez cette espi^ce et la précédente ; mais alors Tintervalle imponctué n'est pas subconvexe, comme chez le pusillus. Obs. 2. M. Fairmaire [l. c.) indique le pygmwiis comme pris à Lyon, par M. Rey ; mais cet habitat est erroné ; l'insecte du savant lyonnais est le Baudii. 23. pusillus Er., Kœf. Mark, 1,583; Gen., 773 («ec Kraatz).— Fairm., Fn. Fr., I, Ç,Q!\. — agricultor* Heer, Fn. Helv., I, 576. — Redt., Fn. Austr., éd. 2 , 229. — Fairm., Fn. Fr., I, 606. — Kraatz, Nat., 837 {nec van). — pygmœus Kraatz, Nat., 838 {nec Er.). Très-distinct du pygmœus par sa couleur et la forme de ses élytres; voisin du Baudii; plus brillant, plus étroit et étranglé au milieu; pattes testacées; antennes courtes, à articles très-transver- saux ; massue de 3 articles; tête un peu plus large ; front plus lisse; corselet à peine chagriné , assez brillant , à ponctuation moitié plus forte et moins serrée; côtés assez brusquement rétrécis au-delà du milieu jusqu'à la base ; angles postérieurs droits , très-marqués ; espace longitudinal plus ou moins convexe ; élytres parallèles, plus courtes , plus étroites, à ponctuation plus nette, parfois rougeàtres; abdomen plus dilaté vers le sommet ; cf corselet plus étranglé à la base; 7* segment en dessous bisinué, Irès-prolongé au milieu en angle aigu, ç très-faiblement.— L., 2 1/2 mill, — 49 — Au bord des eaux courantes , surtout dans les hautes mon- tagnes ; iuillet , août (tr). Anjou! Allier! Genève , au bord de l'Arve (Heer) ; Lyon fiîey); Hautes-Pyrénées, Héas , Cauterets {Ch. Brisout de Barneville], Aussi en Germanie, Suisse , Piémont, Autriche. Obs. La ponctuation forte et écartée du corselet, qui est étranglé en ar- rière et à peine chagriné , rend l'espèce bien reconnaissable. 2à. obsoletus*. Faciès du longulus; très- voisin du pusillus; même couleur; moilié plus grand, moins parallèle, plus étranglé au milieu; an- tennes brunes , testacées à la base , bien plus robustes , à massue graduelle de 7 articles moins courts ; tète plus grosse ; corselet bien plus court , plus transverse ; élytres élargies de la base au sommet , où elles sont plus arrondies , à ponctuation peu serrée , subobso- lèle; abdomen plus rhopaliforme, à ponctuation éparse, invisible; <5* corselet plus étranglé à la base ; 1^ segment eu dessous moins sinué , prolongé en triangle moins aigu. — L., 3 - 3 IjU mill. Au bord des eaux courantes , dans les régions montagneuses (r). Albi (jR. de Mathan) ; Hautes-Pyrénées {Pandellé). 25. longulus Er., Ka[. Mark, I, 579. — Kraatz, Nat., 820 et syn. Noir profond , brillant ; bouche , antennes , élytres et pattes d'un teslacé-rougeâtre vif; suture à peine enfumée; ponctuation fine sur la tête , grosse , peu serrée sur le corselet, assez forte et dense aux élytres, rare à l'abdomen; antennes en massue graduelle , un peu obscures au milieu ; corselet à peine plus long que large , subovale , tronqué au sommet , fortement rétréci , subsinué vers la base ; angles presque droits ; sillon très-net ; élytres de la longueur du corselet, élargies vers le sommet ; abdomen subrhopaliforme ; (^ cor- selet plus rétréci à la base : 7^ segment plus prolongé en triangle aigu. — L., 3 mill. Sur le sable au bord des sources , ruisseaux et rivières ; dans les dunes et les bois ; printemps et automne surtout (r). La Haye {Snellen v. Voll.) ; Nord [Lethierry); Crefeld (v. Bruck)] Dûsseldorf (Bach) ; Elberfeld (v. Hagens) ; Ahr (Fuss) ; Hesse Rhénane [Scriba]; Paris, Bue, Meudon (Fairmaire) -^ Marly, St-Germain , La London , près Genève {Ch. Brisoui de BarnC" U - 30 — ville) ; bords de l'Arve (Heer) ; Valais , Sion (Bugnion) ; Ayer , val d'Annivier , au bord de la Navisanche {v. Kiesenwetter) ; Lyon (Rey) ; Agen {Laboulbène) . Aussi en Grande-Bretagne , Germanie, Suisse, Autriche, Italie. 26. erassîcollîs* Lac, Fn. Par., I, 456. — Kraatz, NaU, 835 ef syti. — fiimn* Heer, Fn. Helv., I , 211. Forme du longulus ; noir, assaz brillant; pubescence pileuse, dense ; tête et corselet chagrinés , élylres rousses ; antennes , sauf le milieu obscur , pattes et anus teslacés ; bouche et environs de l'écusson brunâtres ; tête mate; ponctuation très-rare, très-obsolète sur celle-ci , forte , très-dense au corselet, à peine plus fine aux élytres , rare , obsolète à l'abdomen ; un sillon entre les antennes et un gros point sur le vertex ; corselet assez brillant, oblong, plus étroit que chez longulus , à côtés subparallèles en avant , puis obli- quement arrondis et rétrécis vers la base ; angles obtus; une fine ligne lisse élevée sur le disque ; élytres de la longueur du corselet, parallèles; abdomen assez renflé; (^ 7* segment sinué en dessous ; sinus bordé d'une membrane blanche et unidenté de chaque côté. — L., 31/3-31/2mill. L'abdomen est parfois d'un brun de poix , avec le sommet noir (immature). Au bord des ruisseaux , des petites mares , des fossés, dans les forêts ; mai, juillet, août (r). Lille [Lethierry] ; Provinces Rhénanes {Bach) ; Hesse [Scriha) ; Alsace, boi'ds du Rhin {Wencker)\ Metz (Géhin); St-Germain , Marly , Le Pecq {Ch. Brisout de Barneville) ; Rouen ! Genève , bords de l'Arve [Heer] ; Lyon {Rey) ; Agen {Laboulbène) ; Tarbes (Pandellé). Aussi en Scandinavie , Grande-Bretagne , Suisse , Piémont , Autriche. 27. pi«oeerulu8 Er., Gen., 768 et syn. — Kraatz, Nal., 832 et syn. Forme et taille du crassicollis ; n'en diffère réellement que par ses antennes brunes, testacées à la base, plus courtes, à articles Zi à 6 plus courts, la tète et le corselet très-mats, plus chagrinés, plus larges; vertex densémeut, mais peu profondément ponctué; corselet bien plus large , sublransverse, subsemicirculaire; côtés élargis du sommet aux 2/3 postérieurs, où ils sont anguleusement coupés vers la base ; angles antérieurs presque droits, postérieurs très-oblus; ponctuation — 51 — un peu plus profonde ; un sillon médian très-net ; élytres d'un brun rougeâlre, avec le disque plus ou moins rougeâlre; anus plus clair ; (^ 7^ segment en dessous légèrement échancré, échancrure bordée d'une fine membrane. — L., 3 1/3-3 1/2 mill. Au bord des eaux (tr). Hesse Rhénane , Oberlais (Scriba) ; Paris {Aube). Aussi en Germanie , Autriche et Russie. Obs, Je n'ai vu que cinq exemplaires de celte espèce, confondue, sans doute, dans les colleclions, avec le crassicoUis ; celui des environs de Paris est dans la collection de mon ami Ch. Brisout de Barneville. 28. crîbrîcollîs* Heer, Fn, tielv., I, 210, — rufipennis* Er., Cen., 770. — Kraatz, NaU, 834 et syn. Distinct du crassicoUis par son corselet plus large, moins mat, non oviforme, chagriné, densément ponctué, sa pubescence rare, non hispide; très-noir, brillant, moins sur la tête; élytres rouges, enfumées vers l'écusson ; bouche, antennes, anus et pattes lesta- cés; ponctuation fine sur la tête, grosse, écartée sur le corselet, forte, assez dense aux élytres, rare à l'abdomen ; un sillon entre les antennes et un point sur le vertex ; corselet poli , aussi long que large ; côtés parallèles, régulièrement arrondis, moins rétrécis vers la base ; angles antérieurs subobtus , postérieurs très-arrondis ; une large ligne lisse médiane; élytres un peu plus longues que le corse- let , parallèles ; abdomen peu renflé ; (^ comme chez crassicoUis. — L., 3 1/2-3 3/Zimill. Au soleil , sur le sable fin au bord des rivières , parfois sur la vase des mares et même sur les plantes au bord des eaux ; plaines et montagnes ; juillet à septembre (ar). Aix-la-Chapelle {Bach) ; Elberfeld [v. Hugens] ; Ahr [Fuss] ^ liesse [Scriba] ; Strasbourg, bords du Rhin {Wencker); Paris, Gharenton, St-Germain, bords de la Seine et de la Marne {Ch. Brisout de BarneviUe) ; Calvados , Troarn , bords de la Dives ! Rouen {Mocquerys) ; Aube ! Jura, Aigle ; Genève , bords de l'Arve {Heer) ; La Leysse , à Chambéry ! L'Isère , près Albertville ! Lyon {Rey] ; Carcassonne [Gavoy) ; Tarbes {PandeUé). Aussi en Germanie, Suisse, Autriche , Italie , Espagne , Algérie et Caucase. Obs. 1. Chez quelques exemplaires d'Algérie, il y a parfois trace d'un court sillon sur le corselet. — 82 — Ol)s. 2. Cet insecte est, d'après les types, le cfassîcollis signalé du Caucase par M. Hoclilmth(BH//.Afoc.,18Zi9, 1,182); la variété (3 à élytres noires du même auteur, provenant de ïiflis, se rapporte au dissimilis. 29. dissimilis Er., Gen., 769. — Kraatz, Nat., 835 et syn. Très-voisin de crassicoLlis ; corps non étranglé au milieu; pubes- cence plus rare ; antennes plus minces; tête moins ponctuée ; cor- selet non chagriné , plus brillant ; élylres d'un tiers plus larges et plus longues , noirâtres , avec les côtés d'un roux ferrugineux jusque sur le disque, à ponctuation plus fine, plus serrée ; celle de l'abdomen moins nette ; S 7« segment en dessous largement échancré-sinué; échancrure bordée d'une membrane blanche, avec une longue épine courbe de chaque côté. — L. , 3 1 /3 - 3 3/Zi mill. Les élytres sont parfois entièrement noirâtres. Sur le sable au bord des rivières, avec cribrieolUs; aussi sur l'argile des briqueteries, au bord des mares, fossés, etc.; juillet à septembre (r). Bruxelles, Anvers [Chajmis] ; Brabant {Parys) ; Louvain {Tenn- sledt); Lille (Lethierry); Abr {Fuss) ; Hesse (Scriba) ; St-Germain, Marly {Ch. Brisout de Barmeville) ; St-Maur! Rouen (Mocquerys) ; Morlaix {Hervé) ; Lyon, Morgon {Rey); Carcassonne {Mabille). Aussi en Germanie , Italie , Autriche , Russie , Caucase. 30. fracticopnis Payk., Mon. Car. App., 135. — Er., Gen,, 767 et syn. — Kraatz, iVa(., 829 et syn. — Scliiœdte, Nat. TUsskr., 1866, 147.— tricornis var. minor Grav., Mon., 190. — alpeslris* Heer, Fn, Helv., I, 210. Noir, assez brillant ; tête mate, corselet un peu moins; pubes- cence rare, fauve ; bouche , base des antennes, anus et pattes rou- geâtres ; élytres passant du noir de poix au rougeàtre-testacé , avec la suture brune ; antennes robustes ; ponctuation obsolète sur la tête, forte, serrée, sur le corselet, qui est chagriné, inégal, plus fine et dense aux élylres , éparse à l'abdomen ; corselet grand , un peu plus large que long; côtés parallèles, arrondis vers la base; angles antérieurs obtus , postérieurs elfacés ; sillon profond ; élytres amples , d'un tiers plus longues que le corselet ; 7" segment en dessous sinué au sommet, sinus bordé d'une membrane. — L., 3 1/2-Znnill. Sur le sable des chemins , la vase humide des rivières , des -~ 53 — fossés , l'argile des briqueteries ; plaines , bois et dunes ; souvent au vol , le soir ; avril à août , octobre (iR). Toute la région Gallo-Rhénane. Aussi dans le reste de l'Europe, en Chypre et Sibérie cen- trale. Obs. On trouve tous les passages possibles entre les exemplaires à élytres noires et ceux à élytres rougeàtres ; c'est même un de ces derniers que Gravenhorst distinguait comme var. de iricornis et que M. Heer a décrit sous le nom d'alpeslris. M. Kraalz, qui rapporte cet atpestris au crassi- collis {Berl. Enl. Zeit., 1861 , i09) aura été trompé sans doute par un type défectueux ou peut-être un pseudotype donné par M. Dietricli, d'autaut plus que l'auteur suisse a décrit le crassicollis sous le nom de filum , et que la description de Vatpesiris ne convient pas à l'insecte de Lacordaire. La confusion s'augmente encore de ce que, par une faute typographique, M. Heer donne à cet alpestris une longueur de i 1/4 1., au lieu de 1 3/ù, qu'il faut lire. — Enfin , il serait très-possible que le BL elongutus décrit par Mannerheim {Bracli., à5) et M. Hochbutii (Bull. Mosc, 1862, III, 88) ne fût rien que cette même forme du fracticornis à élytres pâles , que M. Scriba, dans son Catalogue {Ber. Ober. Ces. Naturk., 1863, X, i9), rapporte à tort au BL erTjihropterus. 31. feiuopalis Gyll., 1ns. Suec, IV, /i97. — Kraatz, Nat., 830 el syn. — sus* Aube, Ann. Soc. Ent. Fr., 1851, 320 (1). ïrès-voisin de fracticoi-nis ; d'un tiers plus petit, plus étroit; antennes en entier d'un noir de poix ; bouche brune ; pattes d'un leslacé sale ; ponctuation nulle sur la tête , bien moins profonde sur le corselet que chez fraciicornis , plus forte, au contraire, sur les élytres, qui passent du noirâtre au ferrugineux sale ; tête el corselet (<) Entre cet insecte et le suivant se place une nouTCUe espfcce , non eucoie trouvée dans nos limites : 31'. strictus*. Forme des grands opacus; noir, brillant; e'iytres noir de poix; bouche, antennes et pattes d'un brun rougeâtre ; genoux, sommet des 'ambes et tarses flaves ; pubes- cence grise, peu serrée ; ponctuation assez forte et serrée sur la tête , forte, tifes- dense au corselet, un peu plus fine et plus dense aux élytres ; abdomen lisse , rbo- paliforme ; tête biimpressionnée , convexe au milieu; vertes unifovéolé; corselet grand, subtrapézoïdal, d'un tiers plus large que long, rétréci, dès le milieu, d'avant en arrière, oii il est étroit ; angles obtus , postérieurs un peu marqués ; un sillon médian , net ; élytres à peine plus longues que le corselet , convexes , élargies de la base au sommet , où elles sont trfes-arrondies ; çf 7* segment en dessous bisinué , prolongé au milieu en angle aigu, Ç obtus. — L., 3 4^3 - 3 1^2 mill. Le premier article des antennes et les pattes sont parfois d'un rougeâtre clair, avec les élytres brunes (immature). Suisse (v. KiesemoetUr) ; Piémont {Baadi) ; Syrie (Coye). V — 54 — plus étroits ; celui-ci moins arrondi , pas plus large que long; (? 7* segment en dessous échancré , l'échancrure bordée d'une membrane avec une courte épine de chaque côté. — L., 3 - 3 l//i niill. Sur le sable ou la vase , au bord des fossés , dans les bois ; juin (tr). Crefeld {v. Bruck] ; Elberfeld (v. Hagens) ; Ahr {Fuss) ; Hesse, Seligenstadt (Scriba); Compiègne {Aube]; coteaux de Marly, Viroflay , Meudon {Ch. Brisout de Barneville). Aussi en Scandinavie, Grande-Bretagne, Germanie, Autriche. 32. def'ensus*. Faciès du fetnoraiis ; d'un tiers plus petit ; plus voisin du stric- ius ; étroit, allongé, noir, assez brillant; tête mate, corselet un peu moins ; bouche et pattes d'un testacé rougeàtre ; cuisses rembru- nies ; élytres d'un brun de poix; pubescence rare; ponctuation rare, obsolète sur la tête, assez forte, serrée sur le corselet, à peine plus fine et plus serrée aux élytrés; tête petite, biimpres- sionnée ; corselet chagriné, à peine plus large que long; côtés subarrondis, assez rétrécis en avant, fortement rétrécis et sinués vers la base, dont les angles sont redressés , droits, les antérieurs subobtus; sillon médian très-fin ; élytres d'un tiers plus longues que le corselet, convexes, un peu élargies vers le sommet, où elles sont très-arrondies ; abdomen rhopaliforme , lisse , à peine chagriné vers la base ; différences sexuelles comme chez strictus. — L., 3 mill. Sur le talus argileux d'un fossé ; juillet (ïr). Calvados , Firfol près Lisieux ! Obs, J'ai pris deux exemplaires de celle espèce inléressante au pied des hauteurs où, pendant la guerre de 1870-1871, les compagnies de volontaires dont je faisais partie furent attaquées par les Allemands. Puisse le nom de cet insecte rappeler au moins que ces hauteurs ne furent pas francliies par nos ennemis et restèrent la limile extrême de l'invasion dans le Calvados! Section 1|. — OULYPORI Le Conte, Smith. Mise. Coll., !l862, III, 68 (1). Menton bifide au sommet. Palpes labiaux à 3* article en croissant. (1) Entre les Oxyteli et Oxypori se place la section suivante , dont la découverte — 55 — Pattes intermédiaires très-écartées, insérées sur les côtés de la poi- trine. Tarses de 5 articles. Abdomen marginé. récente en Europe est d'un haut intérêt (*), mais qui reste jusqu'à présent étrangère à notre faune gallo-rhénane (**). Section i'. — OSORII Erichs., Gen., 753. Menton simple. Languette cornée. Hanches intermédiaires contiguës. Tarses de 5 articles. Abdomen non marginé. On connaît les larves des trois espèces du genre exotique Osorius, décrites: celle del'O. incisicrurus , de Madagascar, par Coquerel (Ann. Soc. Ent. Fr., 1848, 180, pi. 7, n° 4, fig. 3); celle du rugicollis , (Ir Ceylan , par M. Kraatz (W'iegm. Archiv., <859, 167, pi. 3, fig. 2), et celle de l'intermedius , du Mexique, par M. Candèze (Mém. Soc. Se. Liège, 1861, 331, pi. 1, fig. 3). Nous dirons seulement que ces larves ont de grands rapports avec celles des Oxytéliens proprement dits. Les Osorii sont propres au bassin de la Méditerranée et aux réglons chaudes de tout le globe , sauf l'Océanie. CYLINDROGASTER*. (PI. II, fig. i7.) Corps allongé, trfes-parallfele , subcylindrique , ailé. Tête assez grande, épaisse. Pas d'yeux. Labre très-court, transversal, plissé en travers. Man- dibules très-peu arquées , mutiques. Mâchoires à lobes peu allongés, l'externe cilié au sommet, l'interne cilié-épiueux. Palpes maxillaires (fig. 17 a) courts, de 5 arti- cles , <'■■ et 3^ très-petits , 2^ rhopaliforme , grand , subégal au 4e, dernier obtusé- ment subulé. Menton subtrapézoïdal. Languette (fig, 17 6) subtransverse, arrondie en avant. Palpes labiaux (fig. 17 c) de 3 articles, i'^^ et 3^ égaux , 2« le plus court. Antennes fusiformes, non coudées. Ecusson nul. Abdomen immarginé, subcylin- drique , 6= segment court , transverse , 7« petit , visible. Pattes assez courtes. Hanches antérieures assez écartées, séparées par une lame du prosternum ; intermédiaires et postérieures contiguës. Cuisses assez robustes. Jambes subtriangulaires , les anté- rieures (fig. 17 d) avec le bord interne cilié et 4 épines externes, dont les 2 apicales très-rapprochées ; les postérieures (fig. 47 e] avec 3 épines externes. Tarses (fig. 17^) de 5 articles, robustes , les 4 premiers subégaux, très-courts, le 5» plus long que les autres réunis. Genre très-distinct des Osorius et Hololrochus par ses jambes non spatulées , sim- plement quadri ou triépineuses , la forme de sa languette , ses palpes maxillaires de 5 articles, l'absence d'yeux et d'écusson, les hanches antérieures non contiguës, etc. Le type de cette coupe nouvelle est particulier à l'île de Corse. 1. corsicus*. (PI. II, fig. 17.) Testacé-pâle , assez brillant; pubcscence rare, pileuse; tête et corselet luisants ; celle-ci arrondie en avant , de la largeur du corselet à son som- met, marquée sur le front, de chaque côté, de deux courtes rangées de points, et, en arrière des antennes, d'une autre semicirculaire , atteignant le vertex ; corselet 0 Une espèce avait déjà été trouvée dans le succin et décrite par Hope (Tranf. Ent. Soc. Lond., 1836, 52, pi. 7, fig. 4) sous le nom de brunnicornis {Cf. Erichs., Gen., 757). (**) M. Peyron m'écrit, au dernier moment, de Beyrouth (Syrie) qu'il a pris une fois, au vol , près de cette ville , un Hololrochus , genre de la même section, propre à l'Amérique et à Madagascar. N'ayant pas vu l'insecte objet de cette communica- tion, je ne puis que le signaler pour mémoire ; sans doute , il est différent des vrais Holotrochus, si même ce n'est pas notre Cylindrogasler ou une forme voisine. — 56 — Ces insectes sont peu nombreux et répandus en Europe , en Si- bérie, et surtout dans l'Amérique septentrionale jusqu'au Mexique. Les auteurs ont varié sur la place à leur assigner dans la série. Erichson et , à son exemple , Jacquelin du Val les inscrivaient à la fin des Quediiformes {Staphtjlinides propres). MM. Kraatz {Nat., 810) et Le Conte (?. c.) en ont fait une sous-tribu des Oxytéliens , et cette opinion , appuyée sur des raisons détermi- nantes que nous avons résumées ailleurs {Cf. Fauv., Bull. Soc. Linn. Norm., 1865, IX, 352), semble à présent hors de discus- sion. Il ne nous paraît pas , toutefois , qu'il y ait lieu de créer pour ces insectes une tribu spéciale, comme l'a proposé M. C.-G. Thomson (S/cand. Col., III, 143). Ils ne comprennent qu'un seul genre , formant , avec les Sar- tallus d'Australie et les Megalops américains , le passage naturel entre les Oxytelini et les Stenini. OXYPORUS Fabr., Ent. Syst., 267. - Jacq. Duv., Gen. Staplu, ZiO, pi. 16, fig. 78,— Mon. Fauv., L'Abeille, 186i , I, 369. Corps court , ovale , épais. Tête très-grosse. Labre étroit , Irans- verse, Irès-échancré en avant. Mandibules très-saillantes, arquées, dentées (1). Mâchoires à lobes étroits, Texlerne velu au sommet, l'interne cilié-pileux. Palpes maxillaires filiformes , à 1" article très- court, 2^ très-long, 3"= et li'^ subégaux. Menton bicuspideen avant, caréné au milieu en arrière. Languette très-courte , coupée carré- ment en avant. Paraglosses très-grandes, très-saillantes, longue- ment ciliées, falciformes , formant en dessous une sorte de carène. Palpes labiaux très-longs, de 3 articles, 1" court, 2" moitié plus long, 3^ énorme, semilunaire. Antennes très-courtes, en massue. Abdomen très-marginé , avec une strie subarquée sur les côtés de chaque segment. Pattes courtes. Hanches intermédiaires Irès- trapézoïdal , d'un tiers plus long que large , à cotés non arrondis et kangles droits ; sur le disque , de chaque côté, une série de 6 points plus gros; quelques autres sur les côtés; élytres d'un tiers plus courtes que le corselet , avec quelques points obsolètes; abdomen allongé, à peine chagriné sur les côtés, qui ont à peine des vestiges de ponctuation en travers. — L,, 2 mill. Sous les grosses pierres enfoncées dans le sol. Environs de Bastia (Raymond). Obs. J'ai conservé h ce rare insecte le nom inédit sons lequel M. Perris l'a dis- tri!)ué dans les collections. (!) Erichson et Jacquelin du "Val donnent U tort les mandibules comme mutiques. L'auteur allemand a commis une erreur plus grave encore en ce qui concerne la languette , dont Jacquelin du Val a justement rectifie la description {l. c.). ~ 57 — distantes, insérées sur les côtés de la poitrine. Jambes mutiques, séluleuses. Tarses de 5 articles , 5* subégal aux 3 précédents réunis. Les premiers états de VO. maxUlosiis ont été décrits par Heeger {Sitz. K.Akad. Wiss. Wien, 1853, XI, 26-26, pi. 1. — Kraatz, Nat., 812). La larve est fusifornie, d'un brun-rougeàtre pâle ; corps, non compris la tête, de 12 segments presque d'égale longueur, marqués chacun en-dessus d'une tache scutelliforme; tête trans- verse, obtusément triangulaire, d'un quart plus étroite que le 1*' segment, pourvue de 6 ocelles latéraux ; lèvre supérieure quadran- gulaire , échancrée latéralement, avec quatre soies rigides; lèvre inférieure transverse, arrondie en avant, avec deux soies médianes ; mâchoires supérieures arquées, terminées par deux dents larges , éraoussées; menton scutelliforme, sinuéen avant; palpes labiaux de 2 articles subégaux , allongés ; palpes maxillaires de 3 articles , i-2 assez courts, ovalaires, 3* cullriforme; antennes de 3 articles, 1" moitié plus long que le 2% étranglé au milieu, 2' pyriforme, 3* étroit, égal au 2*; segment anal ayant, de chaque côté, un appen- dice formé de deux articles subégaux ; pattes courtes, assez fortes , terminées par un crochet simple. — L., 11-15 mill. Vit , avec l'insecte parfait , dans les agarics , dont elle attaque le chapeau intérieurement. Sortie d'un ceuf membraneux, lisse et sphé- rique, que la ? pond entre les feuillets du végétal , elle descend en terre après la troisième mue et s'y change en nymphe oviforme et testacée ; l'insecte éclôt au bout d'une douzaine de jours. Les Oxyporus sont de curieux insectes , à couleurs assez variées et téguments lisses, sauf les élytres. On les trouve exclusivement dans les régions froides ou tempérées , ne dépassant pas, en Europe, le 40° de latitude et, en Amérique, le 20°. Ils vivent dans divers bolets et agarics. Gravenhorst {Mon. Micr., 235) en a décrit , sous le nom d'O. Blumenbachi, une espèce trouvée dans le succin et dont les prin- cipaux caractères rappellent ceux de nos deux espèces indigènes (Cf. Erichs., Gen., 559). A. Corselet rouge rufus. B. Corselet noir. 0. Corps tout noir ; antennes et tarses plus clairs Mannerheimi. b. Corps noir ; élytres plus ou moins variées de rongeâtre . . maxillosus. 1. rnfus Linn., Fn. Suec, n" 8/i4. — Er., Gen., 556 et syn. — Kraati , Nat,, 814 et «?/«.— Jacq. Duv., /. c. (1). (1) Entre cette espace et la suivante se place le : 4' Mannerheimi' Gyll.,/ns. Suec, IV, 495.— Er., Gen., 557.— FauT., Mon., 372. Plus voisin du rufus que du maxillosus ; noir ; antennes roussâtres, à < ^' article 4* — 58 — Noir, luisant, subconvexe ; palpes, antennes, corselet, une grande tache humérale carrée, abdomen , sauf les deux derniers segments et une tache sur l'antépénultième, et pattes, sauf la base des cuisses, d'un testacé rougeâtre ; tête courte, transverse ; corselet très-court, subtrapézoïdal ; élytres transverses, avec une strie fortement ponc- tuée, les vestiges d'une seconde et des points irréguliers sur le disque ; c? tête plus grosse , 7' segment ventral assez échancré en triangle au sommet. — L., 8-11 mi il. Dans les bolets et agarics , surtout les Agaricus pratensîs , edulis et campestris ; parfois au vol ; bois et prairies des plaines et vallées montagneuses ; mars à octobre (tc). Toute la région Gallo-Rhénane. Aussi dans le reste de l'Europe et la Sibérie. 2. maxillosus Fabr. , Ent. Syst. ,1,2, 531. — Curt. , Brit. Eut. , IX, pi. A18. — Er., Gen,, 556 et syn. — Kraatz, Nat., 815 e( syn. — angu- laris Gebler, Ledeb. Reis, App., III, 69. — Schœnherri Mann., Brach. , 19. — Kraatz, Nat., 815 et syn. Très-distinct du rufus ; noir ; palpes , antennes , élytres , sauf une tache en triangle à l'angle externe, et pattes d'un testacé pâle ; abdomen parfois aussi testacé à la base ou en entier ; tête et corselet plus longs , à peine pointillés ; celle-là plus rétrécie en arrière ; celui-ci plus étroit , subcordiforme , largement déprimé en travers sur le disque ; côtés sinués ; élytres plus grandes, carrées , avec deux stries égales, profondes , fortement ponctuées ; quelques gros points en dehors ; ^ tête bien plus grosse , avancée ; 7' seg- noir ds poix ; tarses flaves ; tête, corselet et élytres conformés comme chez rufus ; celle-là un peu plus grande ; élytres plus finement et densément ponctuées entre la suture et les séries discoïdales , l'interne de celles-ci étant plus longue , plus régulière ; Cf tête plus grosse que chez rufus ; échancrure du T segment plus profonde. — L. , iO mill. Entièrement d'un brun de poix avec les pattes plus claires (immature). Comme les rufus et maxillosus ; juillet. Finlande , Lithuanie, I^aponie, Sibérie et Amour. Obs. Dans une note sur cet insecte (^Ann. Soc. Ent. Fr., <867, 2S4), M. Wan- kowiez estime que le Mannerheimi n'est qu'une variété noire du maxillosus ; mais je n'hésite pas à considérer cette opinion comme erronée. 'Le Mannerheimi n'a, ni la tête allongée et étranglée, ni le corselet étroit, déprimé en travers et sinué, ni les élytres longues, ni la couleur des variétés les plus foncées du maxillosus (ce dont M. Wankowiez convient lui-même), ni surtout les mêmes caractères sexuels. En réalité, ce n'est pas de ce dernier qu'il se rapproche le plus, mais du rufus , dont il a toute la forme, quoiqu'il en paraisse suffisamment distinct. En un mot , il est au rufus ce que le stygicus Say, de l'Amérique du Nord, est iu maxillosus d'Europe. — 59 — ment abdominal en dessous très-largement et faiblement échancré en arc de cercle— L., 9-12 mill. Dans les agarics des forêts {Agaricus pratensis) , surtout dans les régions froides et montagneuses ; juillet, août(R). Province Rhénane (Bach) ; Elberfeld (Fuss) ; Hesse (Scriba) ; Saverne ! Vosges (Putoti) ; Sarreguemines {de Saulcy) ; Bitche (Géhin) ; Darney (Le Paigé) ; forêt d'Eu et de Compiègne {Fair- maire] ; Ille-et-Vilaine , forêt de Fougères {de La Godelinais) ; Angers {Gallois) ; Jura, Neuchâtel , Genève (Heer) ; Albertville , Tours-en-Savoie [de Manuel) ; Izeron (Rey) ; Grande-Chartreuse ! Gironde (Laporte). Aussi en Finlande, Germanie, Suisse, Piémont, Autriche, Tyrol, Sibérie et Amour. Obs. 1. La forme à cuisses noires [Schœnherri Mann.) de Finlande, etc., n'est pas plus constante que les autres variétés, comme je m'en suis assuré sur des séries d'exemplaires provenant du lac Baïkal et du fleuve Amour ; elle paraît, toutefois, étrangère à nos régions, Obs. 2. Walckenaër comprend à tort cet insecte dans la Faune des en- virons de Paris (I, 274), où il ne se trouve pas. — 60 — Tribu VI. — STENINI Rraatz, Nal., 732 et syn. Antennes insérées sur le front. Stigmates prothoraciques cachés. Corselet corné en dessous, près des hanches antérieures. Hanches postérieures coniques, trochanters simples. Tarses de A ou 5 articles. Cette tribu compte des représentants par tout le globe , mais surtout dans les régions tempérées de l'Europe , de l'Asie et de l'Amérique du Nord. .i'yju;3 Elle se subdivise en deux groupes : I. Tarses de 4 articles ; yeux ordinaires , petits ou microscopiques . Ev^stheti. II, Tarses de 5 articles; yeux très-gros, saillants Steni. Section I. — E V^^SXHEXI Le Conte, Smiths. Mise. Coll., 1862, III, 67. Labre crénelé ou denticulé. Antennes courtes , insérées sur le bord antérieur de la tête. Yeux ordinaires, petits ou microscopiques. Tarses de Zi articles. Abdomen marginé (espèces d'Europe) ou immar- giné. Insectes peu nombreux , propres à l'Europe , à l'Asie septen- trionale et aux Amériques. I. Mandibules mutiques Edaphus. II. Mandibules très-longuement bifides. A. Massue des antennes de 5 articles; yeux microscopiques, invi- sibles Octavius. B. Massue des antennes de 3 articles ; yeux ordinaires, assez sail- lants Ev^STHETUS. EDAPHUS Le Conte, Smiths. Mise. Coll., 1862, HI, 67 ; 1867, VI, 50. (PI. III, fig. 1.) Forme et caractères principaux des Evœsthetus, — 61 — Yeux moins gros, moins saillants. Labre à peine crénelé. Mandibules (fig. 1 a) grêles, régulièrement arquées , mutiques , parfois à peine sinuées avant le sommet {nitidiis). Palpes maxillaires (iig. 2 b) à 1" article court, 2" moitié plus long^ 3* d'un tiers plus long que le 2^ Menton transverse. Languette subtrapézoïdale, entière. Antennes (fig. 3 c) à massue de 5 articles , les deux derniers très-grands. Hanches intermédiaires et postérieures distantes. Abdomen raarginé, à 1" segment très-grand , plus que double du suivant. Pattes ( fig. h d) assez robustes. Jambes ciliées. Tarses de k articles simples , les 3 premiers subégaux , le dernier un peu plus court que les autres réunis. Ce genre, que les caractères ci-dessus distinguent très-bien des Evasthetiis, a été indiqué plutôt que décrit par M. Le Conte {l. c.) sur un petit insecte de l'Alabama et de la Louisiane , dont le faciès est voisin de celui des Euplectus. Nous avons complété la diagnose du savant américain d'après un de ses types et celui de l'espèce d'Europe. 1. dissimilis* Àubé, Mat. Cal. Gren., 1863, 37. (PI. III, fig. 1.) Lisse et brillant, subconvexe ; roux-ferrugineux ; base du corselet et abdomen plus foncés ; bouche, antennes , bord externe des segments, anus et pattes testacés ; pubescence rare , visible à l'abdomen ; tête plus étroite que le corselet , bisillonnée , relevée au-dessus des yeux ; corselet assez allongé, très-cordiforme, avec U petites fossettes à la base , séparées chacune par un pli ; élytres courtes, subcarrées, sans ponctuation ; strie sulurale nulle ; ^ jambes intermédiaires arquées et un peu renflées.— L., 1 1/ù mill. Sous les pierres, dans les endroits très-humides (tr). Toulon (MftWin, coll. Grenier); Domo d'Ossola. {PirazzoU) (1). Aussi en Corse (Luri et Mainaggio). Obs. Le type d'Aubé, que M. Grenier a bien voulu me communiquer, a les jambes intermédiaires arquées et l'abdomen dépourvu de sculpture ; je le considère comme un (^. L'espèce des États-Unis {nitidus * Lee.) est très-difTérente de la nôtre par sa tête et son corselet plus étroits , ses élytres d'un tiers plus longues et plus larges, à ponctuation grosse, très-éparse, etc. (1) M. Kraatz [Berl. Eut. Zeit., 1863, 2'ca.h.., V) remarque qu'il possède dans s» collection an insecte d'Italie que nous jugeons identique avec celui-ci. — 62 — OCTAVIUS *. (PI. III , fig. 2.) Corps allongé, subparallèle ou étranglé vers le milieu, aptère. Tête subcarrée , transverse. Labre (fig. 2 a) trans- verse , finement crénelé. Mandibules (fig. 2 b) robustes, longues , très-bifides. Palpes maxillaires (fig. 2 c) à !«' et 2* articles sub- égaux , 3' pyriforme, à peine plus long que le 2* , Zi* très-petit. Menton transverse. Languette large, subtriangulaire. Yeux latéraux, visibles seulement au microscope , réduits à 2 ou 3 facettes. An- tennes (fig. 2 d) courtes, à massue de 5 articles, les deux derniers très-grands. Hanches intermédiaires et postérieures légèrement distantes. Abdomen marginé , à 6*^ segment très-grand , double du 5% 7* saillant. Pattes comme chez les Edaphus. — Octainus , nom propre. Ce genre , propre aux Pyrénées et aux îles de Corse et de Sardaigne , s'éloigne des Evœsthetus par la forme du labre, celle des palpes maxillaires , ses antennes à massue de 5 articles, ses yeux microscopiques , etc. Les espèces dont les mœurs sont connues vivent isolées dans les régions montagneuses , soit sous les mousses, soit sous les pierres des terrains humides (1). A. Corps étranglé au milieu , assez brillant pyrenœus. B. Corps parallèle , mat insularis. 1. pyrenœus * (2). (PI. III, fig. 2.) Légèrement convexe, peu brillant, entièrement rougeâtre ; bouche , antennes et pattes testacées ; pubescence pileuse, assez longue, rare ; tête de la largeur du corselet , à côtés (1) La Sipalia grandiceps Muls. Rey. (^Ann. Soc. Linn. Lyon , <853, I, 39; Opusc. Ent., II, 52), que, par suite d'une remarque de M. Kraatz {Stett. Ent. Zeit., <855, 165), les auteurs modernes inscrivent parmi les Evœsthetus, devrait peut-être se placer prfes des Octavius. Toutefois, si elle appartient réellement aux Evœsthetus, ce qui est douteux, la forme des antennes décrite par M. Rey paraît la distinguer de tous les genres du groupe qui nous occupe et la rapproche plutôt des Aleocha- rini. Le seul exemplaire connu a été pris dans les mousses, aux environs de Lyon, par M. Guillebeau ; je n'ai pu le voir encore en nature. (2) Une seconde espèce, qu'on pourrait trouver dans notre région méditerra- néenne, est le V. insularis'. Très-distinct du pyrenœus par sa taille , son corps parallèle, déprimé , mat, brun-rongeâtre ; bouche , antennes et pattes plus claires ; tête moins transverse, égale; corselet subsemicirculaire ; côtes subparallèles ; angles antérieurs obtus, postérieurs arrondis ; impression du disqut bien plus large, moins profonde; — 63 — parallèles, relevée et subsillonnée sur le disque , avec deux petits tubercules brillants, à la base des antennes ; celles-ci à peine plus longues que la tête ; 2" article plus long que le l^-' ; 3' , Zi% 5* sub- égaux ; 6« moniliforme ; 7' oviforme ; 8' court, transverse ; 9^ d'un tiers plus large, très-court ; 10* et 11* très-grands, d'égale largeur ; corselet oviforme, d'un quart plus long que large ; trois larges dépres- sions sur le disque, une médiane, deux latérales moins profondes ; deux autres très-légères à la base ; angles arrondis ; éiytres moitié plus courtes que celui-ci, étranglées vers la base, subconvexes , fine- ment et densément granuleuses ; abdomen un peu en massue, à ponctuation très-fine, peu serrée. — L., 1 1/2 mill. Sous les mousses humides, dans les montagnes ; juillet (tr). Hautes-Pyrénées, L'Héris près Bagnères-de-Bigorre {Ch. Bri- sout de Barneville], Obs. Je n'ai vu que cinq exemplaires de ce curieux Brachélytre, trouvés par mon ami Ch. Brisout de Barneville. EViESTHETUS Grav., Mon., 201.— Jacq. Duv., Gen. Staph., 53, pi. 20, fig. 97. Erittltetu» Mann. (Pi. III, fig. 3.) Corps épais, subparallèle, ailé. Tète grosse, peu resserrée à la base. Yeux petits. Labre (fig. 3 a) transverse, multi- denté. Mandibules aiguës , bifides. Mâchoires à lobes pileux au sommet. Palpes maxillaires (fig. 3 b) allongés , à articles graduelle- ment plus longs, dernier très-petit. Menton transverse, échancré en avant. Languette large , sinuée en avant (1). Paraglosses peu sail- latérales plus allongées; éiytres et abdomen parallèles, très-finement chagrinés, à pubescence jaune , pileuse, plus langue sur l'avant-dernier segment, qui est plus brillant, moins ponctué ; élyties d'un tiers plus courtes que le corselet, à granula- tion très-obsolète. — L., 1 \j5 mill. Parfois entièrement d'un testacé pâle (immature). Sous les pierres, dans les terrains humides, au premier printemps (e). Corse, Eogliano et Omessa; Sardaigne^ Sassari et Bonnari (Raymond, Revélière). Obs. Les exemplaires que j'ai vus de Sardaigne sont un peu moins robustes que ceux de Corse , mais ne s'en distinguent pas autrement, quoique M. Raymond les ait distribués dans les collections sous un nom spécial. (1) M. Kraatz {Nat., 735) donne h tort la languette comme entière ; elle est, en réalité, sinuée-échancrée , comme Erichson et surtout Jacquelin du Val (^ c.,fig. 97 a) l'ont décrite et figurée; mais il n'en est pas de même des palpes labiaux, qu'Erichson a représentés sous une forme inexacte {Gen., pi, 5, fig. 3 a) et pour lesquels on devra consulter le dessin de J. du Val (l. c). — 64 — lanles. Palpes labiaux de 3 articles, 2« moitié plus long que le 1* , en massue, 3" très-petit. Antennes à massue de 3 articles. Hanches postérieures contiguës. Mésosternum caréné. Tarses courts, articles 1" et Zi' les plus longs. Les EvcBsthetus , dont le faciès rappelle celui de certains Oxytèles , sont de petits insectes vivant surtout dans les lieux humides, sous les feuilles, les détritus, etc. ; on n'en compte que quelques espèces répandues en Europe, dans l'Asie septentrionale et les Amériques (1). A. Corselet cordiforme ou subcordiforme ; tête presque mate. a. Corselet subcordiforme, court, à fossettes subobsolfetes, distantes; élytres rugueuses bipunctatus. b. Corselet très-cordiforme, allongé, à fossettes profondes , rappro- chées ; élytres non rugueuses ruficapillus. B. Corselet en ovale court, tronqué en avant; tête assez brillante. . lœviusculus. 1. bipunefatus Ljung , Web. et Mohr Arch., I, 1, 68. — scaber Grav., Mon., 202. — Er., Gen., 7li6 et syn. — Kraatz, Nat., 736 ef syn. — Thoms., Skand. Col., III, 115.— il/anœ Bethe, Stett. Ent. Zeit., 1867,308. — Mars., L'Abeille, 1871, VII), ShS.— ruficollis Mots., Bull. xT/osc, 1860, II, 558 [veresim], —miser * Rey, in litt. Subparallèle, presque mat, entièrement d'un noir ou d'un brun de poix ; bouche , antennes , pattes et bords des segments abdo- minaux rougeàtres ; pubescence très-fine, flave ; ponctuation forte, serrée, ruguleuse, égale sur la tête, le corselet et les élytres, extrê- mement fine et serrée à l'abdomen ; tête presque mate, d'un roux obscur ; corselet subcordiforme, plus large que long, parfois roux ; sur le disque deux petites linéoles droites , subobsolètes, et, à la base en travers, une série de points imprimés ; élytres déprimées, un peu plus courtes que le corselet, à peine échancrées au sommet, plus claires aux épaules; ^ 7' segment en dessous au milieu largement et profondément incisé en triangle, 6^ légèrement échancré; 5* muni, près du bord, de deux petits tubercules comprimés et rapprochés ; î* avec une petite élévation très-obsolète. — L., 1 1/3-2 mill. Sous les mousses, les débris végétaux , les feuilles mortes au bord des fossés et des étangs, les fagots, les vieilles écorces , les pierres des coteaux secs après les pluies ; parfois dans les détritus des inondations; toute l'année (ar). (1) Une des espaces décrites par Motschulsky (Bull. Mosc, 1868, II, 559), sous le nom d'Ë. fungicola, n'appartient certainement pas h ce genre et semble n'être rien autre que la Gyrophœna boleti L. — 65 — Rozenburg, près Amsterdam (Kinker); Bréda {Heylaerts);yer- viers (Ghapuis); Lille [Lethierry] \ Provinces Rhénanes [Bach)\ Bavière Rhénane, Dùrckheim (Eppelsheim); Strasbourg (Wencfeer); Metz (de Saulcij) ; Aube, Pâlis {Garnier) ; Paris ! Calvados , Sallenelles , Mondeville, Caen , Verson ! St-Lo [de Mathan) ; Antrain-sur-Couesnon {de La Godelinais) ; Morlaix [Hervé) ; Dijon [Rouget); Bâle, Genève {Heer); Bresse, Lyon, Morgon (i?ey). Aussi en Scandinavie , Grande-Bretagne , Germanie , Autriche et ? Transbaïkalie. Obs. 1. La taille est variable, certains exemplaires ^ étant du double plus petits que les 9. Obs. 2. On ne voit pas, d'après les descriptions, en quoi les E. Mariœ Bethe et ruficollis Mots, différeraient de la présente espèce; celle de M, Betlie surtout s'y réfère exactement. r 2. rnficapîllus * Lac, Faun. Ent. Paris, I, 439. — Kraatz, Nat.^ 737 et S7jn, — Jacq. Duv., Staph,, pi. 20, lig. 97. — Harold, Cat. Col., 632 et sj/N.— Thoms., Skand. Col., IX, 287 et syn, — fulvus Mots., Bull. Mosc. , 1860, II, 558 [vercsim.). Distinct du précédent par sa taille moyenne plus petite , son corps bien moins mat, moins parallèle , d'un roux obscur, avec les élytres brunes et la tête d'un roux clair, le corselet bien plus étroit, d'un tiers plus long, très-cordiforme, à linéoles profondes, rappro- chées, arquées, la ponctuation bien plus fine , moitié plus fine et plus dense aux élytres qu'au corselet ; celles-ci plus échancrées au sommet, un peu plus longues ; çf 7^ segment en dessous, au milieu, profondément incisé ; 6° longitudinalement canaliculé ; 5"= avec deux petits tubercules comprimés et rapprochés; jambes postérieures moins densément, plus longuement ciliées. — L., 1 1/2 mill. Sous les mousses, les feuilles mortes , les débris végétaux, au pied des herbes, le long des fossés et étangs ; mars , avril , août , septembre (r). Lille {Lethierry) ; Provinces Rhénanes {Bach) ; Crefeld (y. Bruck) ; Hesse, Seligenstadt {Scriba) ; Francfort (v. Heyden) ; Strasbourg {Wencker); Remiremont {Puton) ; Metz {de Saulcy) ; Dieuze, Nancy {Mathieu) ; Reims ! Aube, Villechétif (Garnier) ; Paris , Ghaville I Rouen {Mocquerys) ; Antrain-sur-Couesnon I Morlaix {Hervé); Angers {Gallois); Dïion (Rouget); Genève (//eer); Lyon {Rey); Toulouse {Lespès); Hautes-Pyrénées (Pandellé). Aussi en Scandinavie , Grande-Bretagne , Germanie , Russie » Autriche, Italie, Caucase. S — 6!ô — Obs. VE. fulvus Mots, paraît, d'après la description, n'être rien qu'un ruficapiUus. 3. lisvîuseulus * Mann., Bull. Mosc., 1844, I, 195. — Kraatz, iVa(,, 736 et syn. — Tlioms., Skaiid. Col., IX, 286 et syn. Très-distinct des deux précédents par sa forme courte , plus con- vexe, plus large, son corps rougeâtre, avec l'abdomen brun; assez brillant, surtout sur la tête ; ponctuation moins serrée, égale , non rugueuse sur le corselet et les élytres ; celui-là large , en ovale court, non cordiforrae, à côtés très-arrondis , non sinués ; linéoles Irès-écartées, peu profondes, droites ; élytres amples , très-échan- crées au sommet. — L. , 1 2/3 mill. Sous les débris végétaux , au bord des étangs, sous les mousses des forêts, les vieilles écorces ; parfois dans les détritus des inon- dations ou les bolets ; janvier à avi'il , août, septembre (r). Liège , Verviers {Chapuis) ; Lille (Lethierrij) ; Deidesheim {Scrïba) ; Strasbourg (Wencker) ; Remiremont (Puton); Dijon {Rouget); Meudon, Marly (Ch. Brisout de Barneville); Calvados, Verson I Orne, Lonlay-l' Abbaye ! Antrain-sur-Couesnon ! Morlaix (Hervé); Limoges {Bleuze); Genève {Heer) ; Lyon, Morgon (Rey) ; Hautes-Pyrénées (Pandellé). Aussi en Scandinavie , Grande-Bretagne , Germanie , Russie , Tyrol, Suisse, Section II. — STEIVH Le Conte, Smiths. Mise. Coll., 1862, III, 67. Labre entier. Antennes insérées entre les yeux. Ceux-ci très-gros, saillants. Tarses de 5 articles. Groupe extrêmement naturel, composé d'insectes nombreux , répandus assez uniformément par tout le globe. I. Abdomen terminé par deux longues soies Dianous, II. Abdomen dépourvu de soies terminales Stknus. DIANOUS Samouelle, Ent. Compend., I, 173. — Jacq. Dur., Gen. Staplu, 51 , pi. 20, lig. 96. Faciès et caractères principaux des Stenus. Corps ailé. Tète plus — 67 — allongée. Yeux moins gros, moins saillants. Labre large, transverse, tronqué en avant. Mâchoires à lobe externe plus étroit. Languette largement échancrée , à lobes écartés , quadriépineuse en avant. Paraglûsses ciliées , peu visibles. Palpes labiaux à articles 2 et 3 plus longs. Hypoglotte non extensible. Abdomen marginé , terminé par deux longues soies. Tarses à Zi« article bilobé. Ce genre rappelle par son faciès les plus grands Stenus ocellés. Il ne renferme que deux espèces, une d'Europe et l'autre du Canada, vivant au bord des eaux courantes (1). 1. coerulescens Gyll., Ina. Sutc, II, 463. — Er., Geit., 689 et syn. — Kraatz, Nat,, 739 elsyn.—Ssicq. Duv., /. c— Harold, Cat. Col., 632 et syn. Bleu-foncé noirâtre ; peu brillant ; une tache ronde , orangée , cerclée de violet, sur le disque des élytres ; pubescence blanchâtre, très-fine, très-serrée aux pattes et à l'abdomen ; ponctuation assez forte, serrée au corselet, plus serrée et plus fuie aux élytres, encore plus fine sur la tète , extrêmement subtile et serrée à l'abdomen ; tête sillonnée à intervalle large ; antennes longues ; corselet biim- pressionué ; élytres d'un tiers plus larges et plus longues que lui ; C 6* segment en dessous légèrement échancré, à pubescence fauve ; incisé en triangle au sommet.— L., 5 1/2 mill. Au bord des eaux vives , des cressonnières , sous la mousse très-humide des cascades, sur le sable ou les pierres des barrages, surtout dans les régions froides et montagneuses ; février , août (a.r). Toute la région Gallo-Rhénane , sauf la zone méditerranéenne inférieure. Aussi dans le reste de l'Europe septentrionale et intermédiaire Jusqu'en Italie. STENUS Latr., Préc, Caracl., 77.— Jacq. Duv., Gen. Slaph.,51, pi. 19, fig. 93-95. UeittûitenMs Mots. Corps subcylindrique , allongé ou obloug , ailé ou aptère. Tête étranglée, très-large. Yeux très-gros, saillants. Labre large, arrondi, (1) L'espèce américaine (D. chalybœus Lee), qne je ne connais que par la descrip- tion, paraît extrêmement voisine de la nôtre, si uUe ne lui est pas identique. — 68 — entier. Mandibules fortes , bidentées ou unidentées. Mâchoires à lobes larges, courts, longuement velus. Palpes maxillaires allongés, articles 1 à 3 graduellement plus longs, à' à peine visible. Menton subcarré , atténué, avec une carène médiane, saillante en avant (1). Languette bilobée, à lobes très-divergents , petits, unis aux para- glosses, qui sont très-saillantes, fungiformes. Hypoglotte très-long, à longue membrane basilaire extensible (2). Palpes labiaux de 3 articles , !«' et 2« subégaux, 3* très-petit. Antennes grêles , à massue distincte. Abdomen marginé ou imraarginé. Tarses à k* article simple ou bilobé. Les insectes de ce genre très-nombreux, et cependant un des plus homogènes, sont agiles et de forme élégante, vivant surtout au bord des eaux, sur les plantes, le gravier, etc. , où ils aiment à courir au soleil ; un seul habite les fourmilières . Leurs espèces sont répandues assez également par tout le globe. La plupart offrent des caractères sexuels remarquables. A. Quatrifeme article des taises simple. a. Abdomen rebordé sur les côtés. ■f Élytres marquées chacune d'une tache jaune. X Pattes entièrement noires. • Tache des élytres discoïdale. • Tache située au milieu du disque , petite ou moyenne; tête nettement carénée. — Tache très-petite ; corselet non impressionné de chaque côté biguttatus. = Tache moyenne ; corselet impressionné de chaque côté . . . . = • bipunclatus. " Tache grande, située vers les 2;3 postérieurs; carènes de la tête très-obsolètes longipes. " Tache des élytres très-grande , se prolongeant sur les côtés jusque près du bord ocellatus. X X Pattes variées de brun et de testacé. ' Taille moyenne. • Cuisses a moitié basilaire testacée, le reste d'un brun noir ; élytres inégales, — Abdomen à ponctuation forte, serrée, égale . . . gutlula. = Abdomen à ponctuation moitié plus fine; milieu des ■4 premiers segments presque imponctué lœvigatus. (1) La description et la figure du menton données par Erichson (Gen., 689, pi. 5, fig. 2 o) sont inexactes. (2) C'est grâce a cette membrane, qui rentre en elle-même comme un doigt de gant et reçoit intérieurement l'hypoglotte au repos, que les Ste7ius peuvent rétracter ou faire 8.iillir à volonté leur lèvre inférieure et simuler une espèce de trompe. Jacquelin du Val {l. c.) eu a très-bien décrit le mécanisme que Thirion , Cyllen- hall, Erichson, Lacordaire et les autres avaient mal compris. — 69 — •• Cuisses testacées; genoux à peine bruns ;élytrea égales, stigmula. " Taille très-grande bimaculatui. ff Elytres dépourTues de tactie jaune, X Base des segments abdominaux en dessus dépourvue de carènes , parfois légèrement crénelée. • Cuisses brunes ou rougeâtres en entier ou en grande partie. • Taille grande. — Ponctuation très-forte, varioleuse à l'avant-corps. . Guynemeri. t=: Ponctuation non varioleuse. " Klytres non fasciées. 0 Corps mat , couvert en entier d'une pubescence dorée, subsoyeuse fossulaius. 00 Corps un peu brillant, à pubescence rare, non soyeuse aterrimus. '^ Élytres avec une profonde impression transverse , fasciée subfascialus. •• Taille petite ou très-petite. — Corps parallèle ; élytres de la longueur du corselet, alpicola. =. Corps large, oblong; élytres bien plus longues que le corselet nanus. " Pattes entièrement noires. • Abdomen brillant , à ponctuation grosse , éparse ; taille grande „ asphallinui. •' Abdomen à ponctuation plus ou moins fine; taille moyenne ou petite. — Corselet impressionné de chaque côté. " Abdomen très-mat ; élytres non varioleuses ; taille moyenne gracilipes. °° Abdomen brillant; élytres varioleuses ; taille petite strigosus. = Corselet non impressionné de chaque côté. ° Tête étroite; élytres très-longues; le' article des palpes brun incanus. °° Tête large; élytres courtes; i" article des palpes testacé oreophilus. X X Base des segments 2-5 de l'abdomen offrant au milieu une petite carène saillante en arrière. ' Cuisses testacées ou brunes, au moins à la base. • Taille grande ou moyenne. — Palpes et jambes entièrement testacés; élytres égales, clavicornis . s= Palpes non entièrement testacés. ° Jambes brunes ; élytres égales. 0 Taille grande ; palpes à i^' article et base du 2' testacés scrutator. 00 Taille moyenne; palpes à l»"^ article seul testacé. proditor. <* Jambes plus ou moins rougeâtres ou testacées ; élytres inégales. 0 Corselet hexagonal, fortement rétréci en avant et en arrière. <>Corps subdéprimé, mat; ponctuation très-serrée, sylvester. 4"fr Corps subconvexe, assez brillant ; ponctua- tion peu serrée luslrator. 00 Corselet trapézoïdal, peu rétréci en avant , . providut. •• Taille très-petite. — Corps étroit, allongé, cylindrique; abdomen forte- ment ponctué pumilio. — 70 — = Corps large , déprimé ; abdomen très-fiuement ponctué circularis, " Pattes entiferement noires. ' Taille grande ou moyenne. — Élytres pas plus longues que le corselet ; tête très- large. ° Taille très-grande calcaralus. °° Taille moyenne gallicus. = Elytres bien plus longues que le corselet. ° Tête grande, presque de la longueur des élytres. 0 Elytres très-larges, très-inégales Juno. 00 Elytres assez étroites, non ou à peine inégales, ater. 0° Tête petite , presque moitié plus étroite que les élytres. 0 Elytres non varioleuses long itar sis. 00 Élytres rugueuses-variolcuses intricatus. •• Taille très-petite. — Elytres bien plus longues que le corselet. . . . pusillus. =2 Elytres pas plus longues que le corselet exiguiis. XXX Base des segments 2-5 de l'abdomen offrant quatre petites carènes saillantes en arrière. Pattes entièrement noires. • Corps couvert d'une longue pubescence argentée , soyeuse, subfasciée aux élytres; celles-ci très-inégales. — Tête grande , presque de la largeur des élytres ; taille assez grande palposus. = Tête petite , bieu plus étroite que les élytres ; taille moyenne ruralitt. '• Corps h pubescence ordinaire, non fasciée , plus ou moins dense. — Elytres plus ou moins, mais visiblement inégales. " Tète grande , presque de la largeur des élytres. 0 Avant-corps peu brillant , à ponctuation très- serrée. <• Elytres de la longueur du corselet , non vario- leuses baphlhalmus. *<{♦ Élytres bien plus longues que le corselet , varioleuses umbricus. 00 Avant-corps brillant, à ponctuation grosse , écartée melanopus. "" Tête petite, bien plus étroite que les élytres. 0 Abdomen bien plus brillant que Pavant-corps. •8» Corselet allongé, plus étroit que la tête. . . mdanarius. •}•<• Corselet large, très-court, presque plus large que la tête incrassatus. 00 Abdomen pas plus brillant que le reste du corps, alratulus. =1 Élytres égales. " Corselet sillonné dans toute sa longueur j corps assez large. 0 Ponctuation de l'avant-corps très-serrée, assez fine • abdomen peu brillant canaliculatus. 0J0[ Ponctuation de l'avant-corps peu serrée, très- forte; abdomen très-brillant nitens. "0 Corselet avec une trace de sillon seulement à la base; corps grêle explorator. 000 Corselet dépourvu de sillon ; corps assez large . wort'o. — 71 — " Pattes brnnes. • Abdomen très-finement marginé ; corselet oblong. . . fuscipes. •' j^bdomen largement marginé ; corselet brièvement cordiforme. . .-.•.■. . . ". . '. : ■ . . . macror.ephalus . "' Pattes d'un testacé rougeâtre; genoux bruns .... vafellus. b. Abdomen non rebordé sur les côtés ; trois ou quatre carènes à la base des segments 2-5 de l'abdomen, f Corps assez brillant; tête de la largeur du corselet. . . . crassus. f-l" Tête , corselet et élytres mats; tête plus large que le corselet. X Front nettement bisillonné ; corselet unisillonné. . . . eumerus. XX Front plan, sans sillons; corselet égal ...... opticus. t. Quatrième article des tarses bilobé. a. Quatrième article des tarses légèrement bilobé , pas plus large que le troisième. •{• Abdomen rebordé sur les côtés. X Ailé ; élytres plus longues que le corselet. * Pattes brunes ou rougeâtres; avant-corps assez convexe, argus. " Pattes noires; avant-corps subdéprimé carbonarius. X X Aptère; élytres déprimées, plus courtes que le corselet, humilis. ff Abdomen non rebordé sur les côtés; segments 2-5 crénelés à la base. X Elytres plus longues que le corselet , h peine échancrées ; pattes noires nigrilulus. XX Elytres plus courtes que le corselet, très-échaacrées au sommet; pattes d'un brun clair brunnipes. b. Quatrième article des tarses longuement bilobé , plus large que le troisième. •}• Abdomen non rebordé sur les côtés. X Elytres immaculées. " Taille grande ou moyenne. • Base des antennes entièrement testacée. — Abdomen mat, à ponctuation très-fine , très-serrée, solutus. = Abdomen très-brillant , à ponctuation très-forte , éparse cicindeloides. '• Base des antennes à premier article noir , les suivants testacés. — Pattes testacées; genoux largement noirs. . . . similis. = Pattes noires tarsalis. ••• Base des antennes à l*' article noir, 2* noirâtre , les suivants testacés paganus. •••• Antennes brunes, noires à la base. ...;.. latifrons. "* Taille très-petite; corps obèse; élytres très-larges. . . fornicatus. XX Elytres avec une grande tache orange discoïdale. . . Kiesenivetteri. ■ff Abdomen rebordé sur les côtés. X Tarses postérieurs très-courts, en palette large, déprimée; corselet n'offrant aucune trace de sillon . " Corps couvert en entier d'une longue pubescence blan- châtre, serrée , pruineuse ; pattes noires , sauf parfois les tarses. • Corps large , naviculaire ; abdomen très-conique , à peine ponctué sur le disque canescens. •• Corps parallèle ou subparallèle , allongé. — Tarses noirâtres . " Disque des segments 2 h 5 de l'abdomen très-peu ponctué, presque lisse vers le milieu du bord. — 72 — 0 Corps déprimé, surtout aux élytres puhescens. 00 Corps subcylindrique ; élytres convexes . . . salinus. "0 Disque des segments de l'abdomen très-densément ponctué binotatus. = Tarses testacés. o Corps large , subparallfele ; élytres bien plus larges que la tête ; taille grande pallitarsts. °° Corps filiforme , très-parallele ; élytres à peine plus larges que la tête ; taille assez petite. . . . niveus. " Corps dépourvu de pubescence pruineuse. • Antennes unicolores , noires • . Leprieuri. • • Antennes plus ou moins rougeâtres , sauf le i" article et la massue. — Pattes plus ou moins foncées; corps robuste. 0 Une petite carène obtuse au milieu de la base des segments 2-5 de l'abdomen bifoveolatus. 00 Pas de carène à la base des segments abdominaux. 0 Abdomen assez mat, a ponctuation forte, très- serrée ; élytres à peine inégales. Elytres pas plus longues et à peine plus larges à la base que le corselet , non parallèles. . . foveicûllis. 00 Abdomen brillant, à ponctuation éparse ; élytres très-inégales. <• Elytres bien plus larges et bien plus longues que le corselet, parallèles. ■^ Pattes testacées ; genoux bruns ; abdomen grossement ponctué ; <«>' article des antennes testacé picipennis. "^^ Pattes d'un brun noir; base des cuisses rougeâtre ; abdomen finement ponctué; l'' article des antennes noir languidus. Élytres presque égales; abdomen à ponc- tuation éparse; tète petite elegana. rv (j. Elytres trfes-inégales ; abdomen densé- ment ponctué ; tête grosse , large . . . œrosus. <►'^ Corps presque mat , très-densémeut et fine- ment, ponctué ossium. 00 Pattes entièrement brunes; taille petite. . . fuscicornis, " Elytres de la longueur ou à peine de la longueur du corselet, souvent élargies de la base au sommet, où elles sont échancrées, — Abdomen largement marginé, non cylindrique. " Ponctuation trbs-forte, éparse à l'abdomen ; au- tennes grêles, atteignant la base des éiytres. . . glaciali^. "0 Ponctuation fine, plus ou moins serrée à l'abdomen. 0 Corps assez brillant , très-bronzé ; abdomen à ponctuation fine, assez serrée ; pattes testacées ou avec les genoux à peine obscurs. + Elytres de la longueur du corselet impressus. •{.fr Élytres d'un quart plus courtes que le cor- selet Erichsonis. 00 Corps peu brillant , à peine bronzé; abdomen trfes-densément ponctué. <• Avant-corps très-fortement rugueux-varioleux, scaber. <•<» Avant-corps h ponctuation assez forte, ordi- naire. ■^ Pattes testacées; genoux bruns; .... geniculatus. •^ V Pattes brunes ; moitié basilaire des cuisses orangée paluitrif. = Abdomen à peine marginé, cylindrique ; pattes tes- tacées; sommet des genoux à peine plus foncé. . . pallipes. ••• Elytres d'un tiers au moins, parfois moitié plus courtes que le corselet , formant ensemble presque un croissant. — Abdomen largement marginé, non cylindrique. ° Pattes testacées ; sommet des genoux à peine plus foncé; abdomen à ponctuation très-serrée, très-fine, montivagus. °o Pattes brunes ; abdomen à ponctuation ordinaire, peu serrée speculifrons. 5= Abdomen à peine marginé, cylindrique ; pattes tes- tacées; sommet des genoux b. peine plus foncé. . .subcyliridricus. aroupe 1 (STENUS GEN.). 1. bigutfatus Linn., Fn, Suec, 85Î. — Latr., Uist, Crusl. Ins., IX, 352, pi. 80, flg. 1. — Er., Gen., G90 et syn. — Kraatz, Nat., Ili2 et syn. Noir bronzé, peu brillant; pubescence argentée visible seulement 6 ^ 74 — à l'abdomen ; ponctuation serrée, fine sur la tête, très-serrée, ru- guleuse, forte au corselet et aux élytres , plus fine à l'abdomen, surtout vers le sommet ; palpes à 1" article et base du 2« testacés ; front très-excavé, finement caréné ; corselet subcylindrique , éga- lement rétréci en avant et en arrière ; un court sillon vers la base ; élytres d'un tiers plus larges, à peine plus longues que lui, à peine inégales ; point jaune assez rapproché de la suture ; abdomen sub- conique ; pattes grêles , Irochanters testacés ; c? T, segment en dessous très-échancré au sommet ; 6« légèrement sinué au milieu , à excavation lisse , limitée de chaque côté par une petite crête ; 5« à impression semblable, mais obsolète. — L., h 1/2 mill. Au soleil, sur la vase, le gravier, les plantes basses, au bord des eaux courantes et stagnantes ; sous les pierres, les débris vé- gétaux , au pied des arbres, dans les détritus des inondations ; plaines et montagnes jusqu'à 2,300-" d'altitude; toute l'année (ac). Toute la région Gallo-Rhénane. Aussi dans "le reste de l'Europe , la Cararaanie, le Caucase et la Sibérie. 2. bîpunetatus Er., Kœf. Mark, I, 530.-- Kraatz, iVaf., 743 et syn. — Tlioms., Shand. Col., II, 227. — Harold, CaU Col., 634 et syn. Très-voisin du bigiittatus ; plus grand , plus robuste , moins bronzé ; palpes à 1" article seul testacé ; antennes et pattes moins allongées ; front bien moins excavé, plus relevé au milieu ; corselet noir, nettement impressionné de chaque côté et en avant du sillon ; élytres un peu plus finement ponctuées ; tache plus grande, plus éloignée de la suture ; trochanters d'un noir de poix ; c? T" segment en dessous longitudinalement impressionné, échancré au sommet ; 6*= avec une impression légère , large , lisse du sommet au milieu , limitée de chaque côté par une petite crête, légèrement sinuée au sommet ; 5' entier. — L., 5 - 6 mill. Gomme le précédent, mais ne dépassant pas 1,700°^ d'altitude ; avril à octobre (ar). Toute la région Gallo- Rhénane. Aussi dans le reste de l'Europe, l'Algérie, la Mésopotamie, l'Asie centrale et ? l'Amérique du Nord. Obs. Je possède un individu de cette espèce qui m'a été donné comme provenant de l'Amérique du Nord ; mais cet iiabitat est peut-être dou- teux. — 73 — 3. loDi^ipes* Heer, Fn, Hetv., I, 2U. — Fairm,, Fit. Fr., I, 57i. — Kraatz, Nai., 743. Taille et faciès du bîguttatus ; bien distinct ; front à carènes effacées, Jjien moins relevé près des yeux; corselet plus allongé, plus parallèle, plus finement et denséraent ponctué, noir ; pubes- cence plus visible; élytres plus longues, plus larges, inégales, à tache trois fois plus grande, située vers les 2/3 postérieurs ; ^ im- pression du 6« segment plus marquée que chez bîpunclalus , avec les crêtes latérales plus saillantes. — L., 5 mill. Sur le sable, au bord des eaux courantes, surtout dans les vallées des montagnes ; juillet, août (r). Jura, Aigle {Heer) ; Genève (Chevrier) ; Lausanne ( Bugnion ] ; La London, Col de Balme {Gh. Brisout de Barneville) ; Valais , Siders au bord du Rhône [v. Kiesenioetter) ; L'Arly, à Albertville ! L'Isère, à Tours ! La Leysse , à Chambéry ! Grenoble fPeyron); Lyon (Rey) ; Yaucluse ! Carcassonne {Gavoy) ; Marseille ! Pyrén.- Or., Perpignan! Elne-sur-Tech (de Saulaj) ; Marmande ! Mont- de-Marsan (Perris). Aussi en Germanie, Suisse, Italie, Autriche et Caramanie. Obs. Les longipes des Catalogues Godron (p. 60) et Wencker (p. S2}, ne sont que des Lipunctatus. Quant au longipes cité de la forêt de Ram- bouillet par M. de Narciliac {Petit. Nouv. Eut., 1871, 132), il n'est pas plus exactement nommé. à. oeellatus» Fauv., Bull. Soc, Liiin. Norm., 1865, IX, 305. — Not. EnU, 1865, III, 55. —Mars., U Abeille, 1871, VIII, 3Zi5. (PI. III, fig. h.) Très-distinct des précédents par la forme de la tache élylrale ; faciès du longipes ; plus brillant, plus grêle ; tête et abdomen à ponctuation moins serrée; tête et corselet plus étroits; celle-ci très-excavée, nettement carénée; palpes à 1" ar- ticle et base du 2= testacés ; élytres plus rugueuses, à tache moitié plus grande, suborbiculaire ou reuiforme, prolongée sur les côtés jusque près du bord externe ; ^ impression du 6= segment oblongue, assez profonde, relevée, mais dépourvue de crête sur les bords ; 5" entier. -— L., 5 mill. Comme le précédent (tr), Tarbes {Pandellé). Aussi en Portugal. Obs, C'est sans doute à celte espèce que s'appliquent le longipes cité — 76 — d'Espagne par Rosenhauer {Thier. AndaL, 73) et la remarque d'Erichson relative au bipunctatus rapporté du Portugal par le comte HolTmannsegg {Gen., 691, obs. 2j. 5. gn= chacun avec une impression bordée de poils , celle du 6« profonde , échancrée et lisse en travers sur le bord, subcarénée latéralement. — L., Zi 1/2 mill. Sous les mousses , les vieux arbres des forêts , les détritus , les pierres à demi immergées au bord des petites rivières , des tor- rents; juillet, août (tr). Belgique, Poleur (Chapuis) ; Bruxelles {Parys) ; forêt de Mormal (LeZ/uerry); Crefeld {v. Bruck , Mink) ; Hesse , Oberlais, mont Herchenhain (Scrifea) ; Alsace (Wencker) ; Golmar! Le Guiers- Mort , à la Grande-Chartreuse ! Ste-Beaume , près Marseille (Peyron). Aussi en Germanie , Suisse , Autriche , Italie. Obs, Indiqué aussi par M. Fairmaire {Fn. Fr., I, 585) comme pris à Paris par Aube; mais la provenance me paraît très- douteuse. 11. oreophilus* Fairm. et Ch. Bris., Ann, Ent, Fr, , 1859, &3. Voisin du morio, dont il a le faciès, la taille, la couleur et la (1) On trouvera peut-être dans nos régions orientales le : 10'. gracilipes" Kraatz, Nat., 750. Taille et forme du fossulatus ; bien distinct par sa pubescence moins longue, moins visible, grisâtre; moins mat; ponctuation moins forte, bien moins serrée et moins rugueuse, surtout à la tête, au corselet et sur le disque des segments abdo- minaux; tête plus étroite, moins excavée; intervalle plus relevé ; palpes bruns, l^' article et base des 2= et 3« testacés ; corselet plus étroit , plus long, moins dilaté, moins inégal, très-peu ponctué au milieu du disque ; élytres moins inégales ; pattes noires , tarses bruns ; cf 7<= segment en dessous échancré en triangle obtus ; 6» échancré plus largement, avec une impression longitudinale peu profonde, pubes- cente, finement ponctuée. — L., 5 mill. Silésie, Moravie, Carinthie. — 81 — pubescence ; celle-ci bien plus serrée et plus fine à l'abdomen, où elle forme sur le bord des deux derniers segments une très-petite bande transverse jaunâtre sale ; ponctuation de Tabdoraen extrê- mement fine et serrée ; tète nettement , peu profondément bisil- lonnée, les sillons assez convergents en avant; intervalle relevé, peu convexe ; élytres plus inégales , offrant sur les côtés une fascie l)eu visible formée par la pubescence ; abdomen dépourvu de carènes ou dentelures à la base des segments ; cf 7« segment en dessous largement échancré en triangle obtus ; 6^ très-faiblement avec une impression longitudinale obsolète. — L., 3 mill. Sur le sable, au bord des eaux courantes ; avril à juin (r). Bordeaux! Landes! Tarbes (Pandellé) ; Albi {R. de Mathan); Garcassonne ( Gavoy ) ; Montpellier ! Aussi en Espagne , Portugal , Corse , Sicile , Algérie , Maroc. 12. ineanus* Er. , Kœf. Mark, 1 , 538 ; Gen., 700. — Kraatz, Nat. , 758 et syn. — Rye, Ent. Annual, 1870, 84. — ■pygmœus* Perris, Ann, Eut. Fr., 1865, 506. —Mars., U Abeille, 1871, VIII, 350 (1). Remarquable par sa forme étroite , allongée , parallèle , subcon- vexe , et sa pubescence ai^^-ntée, longue, serrée, qui le rend un peu mal; bien distinct d'oreopliiUis par sa tèle petite, étroite, non excavée, à sillons très-nets, très-profonds, convergents en avant avec l'intervalle et le bord des yeux relevés en bosse, convexes, à peine ponctués ; ponctuation de la tête rare , assez forte , celle du corselet et des élytres , surtout sur le disque, bien plus fine et plus écartée que chez oreophilus ; palpes à 1" article brun ; corselet bien plus étroit et allongé ; élytres bien plus longues, plus égales ; cT 7* segment de l'abdomen légèrement échancré en triangle très- obtus ; 6' à échancrure à peine sensible. — L. , 2 1/2-2 2/3 mill. (1) L'espèce ci-aprfes pourrait habiter notre zone méditerranéenne ; 42'. striyosui'. Faciès et taille de l'mcanus ; moins parallèle, bien moins pubescent, plus déprimé, plus brillant; ponctuation assez fine, peu serrée sur la tête, forte, assez écartée au corselet, bien plus iorte, rugueuse, en strioles confluentes et sinueuses aux élytres, très-rare, effacée a l'abdomen; palpes noirs; sillons frontaux très-protonds, à inter- valle trèa-convcxe, subcaréné ; corselet hexagonal, impressionné en travers en avant et îi la base; deux impressions larges, profondes, de chaque côté du disque; élytres larges, carrées, inégales ; abdomen subconique ; cf jambes postérieures avec une petite épine a leur extrémité ; 7* et 6« segments abdominaux largement échancrés en triangle au milieu du sommet; G' et .5^ largement et profondément impressionnés dans tout leur milieu, chaque impression étant lisse et limitée latéralement par de longs poils grisâtres, hispides, — L., 2 1;2 mill. Corse, L'Ospidale. — 82 — Comme le précédent ; mai à juillet (r). Crefeld {Mink, v. Bruck] ; Aix-la-Chapelle (Foerster) ; L'Arly, à Albertville ! Lyon {Rey) ; Carcassonne (Gavoy) ; Albi (R. de Mathan) ; Landes (A ubé) ; Tarbes (Pandellé). Aussi en Grande-Bretagne, Germanie, Autriche, Italie, Sar- daigne, Espagne, Algérie, Russie, Caucase. Obs. 1. L'încanus du Catalogue de Norguet (p. 78) est un melanarîus. Obs. 2. Le pygmœus Perr. est constitué par les petits exemplaires de cette espèce à intervalles frontaux plus saillants, presque lisses; mais on trouve ces exemplaires avec le type, et ils offrent avec lui tous les passages, outre que les caractères sexuels sont identiques. 13. nanns Steph., III. Brit., V, 301. — Harold, Cat. Col., 638 et syn. (cxcept. coniciventris). — ileclaratus* Er., Gen., lil et syn. — Kraatz, Nat., 774 et syn. — Thoms;, Shaml. Col., II, 229 ; IX, 197. — pumilio Baudi, Berl. Eut. Zeit., 1869, 396 {nec Er.). » Faciès du drcM/an'5; d'ordinaire un peu plus grand, plus dé- primé, plus noir; pubescence plus cendrée; ponctuation bien plus serrée, plus fine, non rugueuse au corselet et aux élytres; milieu des antennes et des jambes, palpes et base des cuisses d'un brun obscur ; 1" article de ceux-ci et base d^u "i" teslacés ; tête plus large, à sillons moitié plus profonds et intervalle fortement convexe, ainsi que le bord des yeux ; corselet égal, très-brièvement subcordiforme ; élytres d'un tiers plus longues que lui, très-égales; abdomen simple- ment crénelé à la base des segments ; cf 7"= segment abdominal lé- gèrement échancré au sommet. — L., 2-2 2/3 mill. Sous les mousses , les débris végétaux , les pierres des coteaux secs, sur les plantes basses , les graminées, le soir; plaines et montagnes , jusqu'à 1,000 m. d'altitude ; toute l'année (ar). Toute la région Gallo-Rhénane. Aussi dans le reste de l'Europe , en Algérie , Chypre , Caucase. Obs. Comme chez un grand nombre de Steiius, la taille est variable, certains exemplaires étant du double plus grands que d'autres. Groupe 3 . 14. stlçmula* Kr., Gen., 693. — Kraatz, Nat., 7i5 et syn. — Thoms., Opusc. Enl., 1871, IV, 370. — maculipes* Heer, Fn. Helv,, I, 215. — Hochli., Bull. Mosc, 1849, I, 169. (PI. III, fig. 5.) Taille du biguttalits, faciès du clavicornis; plus — 83 — petit, plus grêle que celui-là ; coloration tout autre; noir cendré, mat, à pubescence grise , subsoyeuse à l'abdomen ; palpes et une petite tache obscure aux élytres , testacés ; 3" article de ceux-ci au som- met , hanches , genoux et tarses rembrunis ; le reste des pattes d'un testacé rougeâtre; ponctuation assez fine, serrée, ruguleuse, très- dense à l'abdomen ; front peu excavé ; corselet avec une impression de chaque côté; élytres égales, presque planes, de la longueur du corselet ; segments i-lt unicarénés à leur base au milieu ; (? 3' et U^ segments à peine impressionnés en dessous au milieu , 5^ à im- pression large, profonde , subcarénée latéralement ; une impression bien plus profonde, fortement carénée, pileuse au 6% qui est échancré en cercle ; T' profondément échancré en triangle , les bords de l'é- chancrure enfoncés, — L., û-Zi 1/2 mill. Au pied des roseaux , au bord des mares dans les bois , sur le sable au bord des rivières ; juillet , août (r). Hesse, Seligenstadt , au bord du Mein {Scribà) ; Alsace (Wenc- ker) ; Vosges [Géhin] ; Metz ! Savoie , Tours , près Albertville ! Genève (Heer) ; Le Reculet [de Bonvouloir) ; Rouvray (Emy) ; Aube! Paris, St-Ouen ! forêt de LaLonde, àOrival (Mocquenjs); Ste-Gemmes-sur-Loire {Gallois); Lyon [Rey); Carcassonne {Ma- billé) ; Tarbes {Pandellé], Aussi en Scandinavie , Germanie , Suisse , Autriche , Caucase. Obs, C'est le sylvester var. de mon Enumération des Insectes de Savoie et Daupinné {Bull, Soc. Linn, Norm,, 1865, IX, 306). 15. bimaeulatus Gyll., Ins, Suec, II, 666. — Er., Gen., 692 et syn. — KraatK, Nat., 7/j6 et syn. Très-distinct , à première vue , de toutes les espèces du genre par sa très-grande taille, son abdomen marginé, ses élytres à tache orangée discoïdale, petite, son corps large, robuste, à ponctuation forte , serrée , rugueuse ; palpes et pattes colorés comme chez stig- mula; abdomen assez finement ponctué; segments 1-Zi carénés à leur base ; c? 5-= et 6= segments impressionnés au milieu du sommet, chacun avec une dent médiane , le 6* caréné de chaque côté de l'impression , qui est lisse , le 7*^ échancré en triangle obtus , lisse au milieu, denté à la base. — L., 6 1/2 -7 mill. Sous les mousses , les pierres , les écorces , les débris végétaux, les détritus des inondations ; toute l'année (ac). Toute la région Gallo-Rhénane. Aussi dans le reste de l'Europe. — 84 — 16. elairiéornls Scop., Eiti. Cam., 100. — spéculât or Lac, Fn, Ent. Paris,!, Iià5. — Er., Gen., 106 et syn. — Kraatz, Nat., I&i et syn. — Harold, Cat. Col., 6^0 et syn. — providus* Heer, Fn. Helv.y I, 217 [nec Er.).— ç Juno* var b, Heer, l.c, 216 (1). Faciès du bimaculatus , un peu plus petit ; noir, mat; antennes, sauf les articles 1 et 2, hanches, genoux et tarses bruns; palpes et le reste des pattes teslacés; pubescence argentée rare, plus vi- sible àTabdomen; ponctuation forte, profonde, très-serrée, ru- gueuse, surtout au corselet et aux éiylres, serrée sur tout le disque de l'abdomen , très-nette, assez serrée sur les segments 5-7; tête grande, nettement bisillonnée; intervalle légèrement relevé, moins ponctué ; corselet en ovale tronqué, égal ; une trace de sillon à la base; éiylres amples, peu convexes, égales, de la longueur du cor- selet; abdomen un peu brillant vers le sommet; cf poitrine impres- sionnée, à longue pubescence grise; 7^ segment largement échancré en arc, lisse dans son milieu; 6® largement impressionné au milieu en fer à cheval, avec le bord externe de l'impression à peine déprimé et échancré, lisse, le reste pointillé, celle-ci limitée de chaque côlé par une petite carène graduellement saillante, terminée en denti- cule. — L., 5-51/2milI. Sous les pierres , les débris végétaux , les vieux bois , sur le (1) On pourrait peut-être trouver dans nos régions orientales le : 16', scrutator' Er., Gen., 708 e£ syn. — Kraatz, JVa(., 765 et syn. — Thoms., Skand. Col, II, 216. Extrêmement voisin du clavicornis; d'un tiers plus petit, plus mat; massue des antennes, dernier article des palpes, sommet du 2" et jambes bruns; front a intervalle moins mat, ponctué comme le reste de la tête ; corselet plus court, plus rétréci en avant; angles antérieurs très-arrondis; un sillon obsolète; élytres un peu plus longues; abdomen à ponctuation des segments G et 7 moitié plus fine et plus serrée ; CT poitrine légèrement impressionnée, sans pubescence; 7» segment à échancrure moitié plus petite, très-étroite, en triangle, le reste ponctué; 6^ à impression bien plus large, prolongée jusqu'à la base du 5^ segment, plus échancrée, lisse, uniforme ; carène latérale trois fois plus saillante, obtuse au sommet ; 5« nettement impres- sionné en fer à cheval. — L., 4 ij2 mill. Scandinavie, Germanie, Suisse, Autriche. Obs. Cette espèce, que je décris sur un type cf d'Erichson (coll. Grenier), est facile à reconnaître par la ponctuation du 6'= segment de l'abdomen, la coulenr des palpes et des jambes, et surtout les caractères du cf. Elle reste jusqu'à présent étrangère à nos régions, bien que décrite dans la Faune de M. l'airmaire (I, 582) et citée dans le Catalogue Grenier (p. 24) et divers Catalogues locaux. Ainsi , l'exemplaire de la Faune indiqué ; Paris ( Aube), est un clavicornis ; ceux de Nancy et de Remiremont, que j'ai vus chez M. Mathieu, sont des providus ; et il en est de même de ceux pris par M. Rey aux environs de Lyon ; la description seule de M. Fairmalre, calquée sur celle d'Erichson, doit donc être conservée. Quant aux acTutator des Catalogues Wencker (p. 33), Mocquerys (p. 201), et Le Grand (p. 44), les premiers sont des providus, le dernier est un luslrator. — 85 — gravier au bord des eaux; parfois B.\ec Lasius fuliginosus ; plaines et montagnes jusqu'à 2,000 m. d'altitude ; toute l'année (a.g). Toute la région Gallo-Rhénane. Aussi dans le reste de l'Europe , le Caucase et la Sibérie. Obs. 1. Les élytres sont parfois à peine inégales ; mais la ponctuation de l'abdomen et les différences sexuelles restent caractéristiques. Obs. 2. Le providiis cité par M. Hochliuth, dans sa Faune du Trans- caucase {Bull. Mosc, 1849, I, 173} se rapporte au clavicomis; il en est de même du providus indiqué du Baïcal par M. de Solsky Œor, Soc. Eut. Ross., 1871, VIII, 242).^ 17. providas Er., Kœf. Mark., I, 546; Gen., 707. — Kraatz, Nal., 763 et syn. {cxcept. Heer). — Tboms., Skand. Col., II, 216. — boops* Heer, Fn. Helv., I, 216 (nec Gyll.). — obscurus* Luc, Expl. Alg. Eut., 124, pi. 13, fig. 6. — Roijeri* Kraatz, Nat., 764. — Tlioms., Opusc. Eut., 1871, IV, 369. — novaior* Jacq. Duv., Gen, Staph. Cat., II, 74. Très-voisin du clavicomis; moins mat; ponctuation générale plus forte, plus rugueuse, moins serrée; dernier article des palpes plus ou moins enfumé; corselet et élytres inégaux, celui-ci à sillon plus nel, plus long ; élytres plus courtes, plus parallèles, plus déprimées ; bien plus rugueuses vers la suture ; abdomen à ponctuation plus flne, moins serrée sur le disque des segments, celle du b" moitié plus fine et plus rare que chez le précédent ; cf poitrine impres- sionnée, à villosité cendrée; segments 2-6 légèrement impressionnés en dessous ; impression étroitement lisse au milieu, bordée de poils fauves, serrés, convergents; 6* profondément échancré entre les deux carènes, qui sont saillantes et aiguës en arrière , à impression très-lisse, largement déprimée en travers près de l'échancrure ; V échancré largement en triangle obtus, largement lisse dans tout son milieu. — L., ài-l'i-lx 3//i mill. Sur le gravier, la vase au bord des eaux ; sous les détritus, les vieux fagots, les mousses humides , les pierres, les écorces, etc ; plaines et montagnes jusqu'à 1,000 m. d'altitude ; toute l'année (c). Toute la région Gallo-Rhénane. Aussi dans le reste de l'Europe et en Algérie. Obs. 1. Les élytres varient un peu de longueur, étant parfois presque plus courtes que le corselet {Rogeri Kr.); mais ce prétendu caractère est absolument illusoire et se retrouve chez un grand nombre de Stenus; il est surtout remarquable chez le Guynemeri, dont on ne saurait nier cependant l'unité spécifique. Les différences indiquées par MM. Kraatz et Thomson dans les caractères sexuels ne sont pas plus constantes. — 86 — Obs. 2. Le litstrator du Catalogue Godron (p. 60) se rapporte au T^ro- vidus. Il en serait de même des lustraior et proditor du Catalogue de Romans [Ann. Soc. Linn. Maine-et-Loire, 1864, VII, 221^ si j'en crois un renseignement qui m'est adressé. 18. lustrator* Er., Kœf. Mark, I, 5i8; Gen., 712. — Kraalz, iVaf., 764 et syn, — Thoms., Skand. Col., IX, 191. Taille et faciès du clavicornis ; bien moins mat, plus convexe; noir de plomb ; palpes d'un brun noir, 1" article et base du 2^ tes- tacés; pubescence cendrée plus visible; ponctuation plus forte, moins serrée aux élylres, moitié plus éparse à l'abdomen, dont le disque est presque lisse ; tête plus large, front plus impressionné ; corselet plus étranglé à la base; élytres plus longues, plus larges, bien plus convexes, coupées plus droit au sommet; c? 1^ segment échancré en triangle ; 6' caréné de chaque côté ; carènes fortement comprimées, aiguës, très-saillantes au milieu, leur intervalle lisse, à peine déprimé, obsolèlement caréné au milieu, échancré au sommet; 3« , Zi% 5' largement impressionnés, l'impression densément ciliée sur ses bords de longs poils fauves. — L., A 1/2 -5 mill. Sur la vase des marcs desséchées, sous les débris végétaux, dans les marais et les dunes ; mars, mai, juin (tr). Ostricourt, près Lille (Lethierry) ; Crefeld(u. Bruck) ; Elber- feld (Cornélius) ; Hesse, Oberlais {Scriba) ; Paris, étang d'Enghien (Aube); Bondy (C/i. Brisout de Barneville) ; Calvados, dunes de Merville ! Aube, Villechétif {Garnier) ; Yonne, St-Florentin {de La Bnderie); Anjou! Allier! Vu^-àe-Dôme [ Desbrochers des Loges ) ; Lyon , Morgon ( Rey ]. Aussi en Laponie, Scandinavie, Grande-Bretagne , Germanie. Obs. Deux fautes d'inattention, qui doivent être rectifiées, font décrire comme testacés à M. Kraatz {l. c.) le 3* article des palpes {dritte Glied ) au lieu du 1" , et à M. Thomson (/. c] le 1" article des antennes {ariteritiis articulo primo ) au lieu du 1" article des palpes. 19. sylvester* Er., Kœf. Mark, I, 547; Gen., 708. — Kraatz, Nat., 766 et syn. — Thoms., Shand, Col., II , 217 (1). Faciès du clavicornis, très-distincl, moitié plus petit ; ponctuation (1) On n'a pas encore trouvé chez nous le : 19'. proditor' Er., Kœf. Mark, I, 550; Gen., Wi. — Kraatz , Nat., 768 et syn. — Thoms., Skand. Col, IX, 192. Facifes de l'argus, forme du lustrator, mais quatre fois plus petit; distinct du — 87 — trois fois plus serrée et plus fine ; noir, très-mat; antennes , 3« ar- ticle des palpes, cuisses en grande partie, jambes et tarses d'un brun noir; pubescence très-rare; tète à peine impressionnée; corselet plus rétréci à la base et en avant , subanguleux au milieu ; élytres moins égales ; abdomen moins brillant ; c? 7° segment échancré en triangle obtus ; 6^ à impression médiane petite , semicirculaire , lisse, échancrée au sommet , bordée d'une fine carène peu saillante ; 3% /i% 5= à peine impressionnés. — L., Zi - 4 1/3 raill. Sous les feuilles mortes , dans les forêts , parfois au bord des eaux ; mai (tpx). Lille , bois de Phalempin ; forêt de Raismes , près Valenciennes ( Lethierry ) ; Grefeld ( v. Bruck , Mink ] ; Hesse , Babenhausen (Scriba); Alsace ( tFencfeer) ; Colmar ! Remiremont (Puton) ; Paris , Vincennes , St-Germain ( Ch. Brisout de BarneviUe ) ; Yonne , St-Florentin ( de La Brûlerie ) ; Aube ! St-Julien ( Le Grand ). Aussi en Scandinavie , Germanie , Suisse , Italie. 06s. Le sylvester cité de Nancy dans le Catalogue Godron (p. 60 ) est un Juno. M, Fairmaire a accepté à tort cette indication ( Fn. Fr,, 1 , 582). 20. calearatus* Scriba, Berl. Eut. ZeiU, 186i , 380.— Redt., Fam. Austr., éd. 3, 2li5. Voisin du Jimo ; très-distinct par sa forme parallèle, sa tête d'un tiers plus grande et ses élytres déprimées, plus étroites, très- courtes, de la longueur du corselet, très-échancrées au sommet; palpes noirs ; !"■ article et base du 2' testacés ; 3' article des an- tennes moitié plus long que le Zi' ; corselet à ponctuation plus forte, moins serrée ; cf cuisses renflées , postérieures à dilatation interne sylvester par sa taille, son corps plus étroit, plus parallèle, pins convexe, ses palpes à A" article seul testaccî, ses cuisses brunes seulement à, la base; ponctuation un peu plus fine, non rugueuse; tête profondément bisillonnée , à intervalle carinulé; cor- selet subcordiforme, à côtés dilatés plus en avant, à peine sillonné; élytres plus étroites, plus courtes, trfes-égales ; C? 7"= segment échancré en demi-cercle ; 6'= avec une dépression lisse au milieu, trfes-échancrée au sommet, l'échancrure terminée de chaque côté par une denticule h peine prolongée en arrière en carinulé obsolète. — L., 3 1^2 min. Scandinavie, Grande-Bretagne, Germanie, Suisse, Autriche. 06s. M. Bach {Kœferfaun., IV, 230), à la suite du Catalogue Foerster, cite cette espèce d'Elberfeld {Coi-nelius) ; mais les proditor de cette dernière collection ne sont rien que des argus, he proditor du Catalogue Tennstedt (Ann. Ent. Belg., 1862, VI, 73), appartient à la même espèce. Quant à celui de M. Fairmaire {Fn. Fr., I, 685), indiqué de Bresse, Avenas (fiey), c'est le melanariua. — 88 — subdenliforme ; jambes postérieures avec une dent médiane obtuse ; poitrine impressionnée, pileuse ; segments 2-G à impression graduel- lement plus large et plus longuement pileuse sur les côtes, très-lisse au milieu sur les à premiers; 5' et 6' échancrés, ce dernier plus fortement , avec l'impression large , lisse , relevée en forte carène terminée en arrière par une saillie dentiforme; 7" échancré en triangle obtus. — L., 6 mill. Au bord des rivières (tr). Rotterdam I Aussi en Allemagne septentrionale. Obs. Je n'ai vu que deut exemplaires de cette belle espèce, l'un (d") pris avec d'autres insectes aux environs de Rotterdam, l'autre (Ç) envoyé par M. Scriba et provenant de Hambourg. 21. JunoFabr., Syst. El., II, 002.— Er., Gen,, 69A et syn. — Kraatz, Nat., 11x1 et syn, — Harold, Cat, Col., 637 et syn. — buphllialmus Latr., Hist. Nat. Crust., IX, 353, pi. 80, fig. 2; Gen. Crust. et Ins., I, 295, pi. 9, fig. 2 (uec Grav.). Forme du c/amcornji ; plus grand; noir, presque mat ; palpes lestacés , 2" article enfumé au sommet, 3* brun sauf la base; pu- bescence fine et rare; ponctuation forte, serrée, ruguleuse à l'avant- corps, plus fine, moins serrée sur l'abdomen , dont le disque est à peine ponctué; tête plus large que le corselet, bisillonnée ; inter- valle peu relevé; corselet large, en ovale tronqué, avec un court sillon effacé ; marqué de U impressions très-obsolètes en carré ; élytres d'un tiers plus longues et plus larges que lui , assez forte- ment inégales; cf poitrine impressionnée, longuement villeuse en avant ; cuisses renflées ; jambes postérieures subsinuées avant le sommet ; segments 2-5 impressionnés au milieu , carénés au milieu de l'impression , qui est plus large au 5' ; 6* très-excavé , l'exca- vation large, carrée, lisse , très-profonde en arrière, relevée laté- ralement en fortes carènes, carinulée à sa base; 7' lisse au milieu, très-échancré au sommet. — • L., 6 mill. Dans les marais et les bois , au bord des mares , sous les débris végétaux , dans les détritus des inondations ; plaines et montagnes jusqu'à 1,000 m. d'altitude; toute l'année (ac). Toute la région Gallo-Rhénane. Aussi dans le reste de l'Europe, le Caucase, l'Algérie et l'Amé- rique du Nord. Obs, Erichson (/. c.) et M, Ueer {Fn. Helv,, I, 216) prétendent que la — 89 — base des cuisses peut passer au testacé brunâtre ; mais les types d'Heer ainsi colorés sont des clavicornîs Ç à pattes très-foncées et, quant à ceux d'Ericlison , ils s'y rapportent probablement aussi. Ni Kraatz , ni les autres bons auteurs ne citent cette variété que, pour mon compte , je n'ai jamais vue. 22. atev Mann., Brach., 42. — Er., Gen., 696 et syn, — Kraatz, Nat,f 749 et syn. — Thoms., Skand. Col., II, 213. Très-voisin du Juno; plus petit, plus mat, plus étroit, plus convexe; tête plus excavée; corselet bien plus étroit, plus long, moins inégal , arrondi sur les côtés , à sillon plus net ; élytres à peine inégales; ponctuation plus forte aux élytres, bien plus serrée à l'abdomen, dont le disque est très-ponctué ; palpes à 1" article et base du 2'' testacés; o* jambes postérieures sinuées, dentées vers le sommet; 7° segment très-échancré, lisse sur tout son milieu, bi- denté à sa base ; 6* très-excavé en carré, l'excavation très-lisse, échancrée sur le bord, carénée de chaque côté, les carènes termi- nées en dent obtuse; 5« à impression large, semi-circulaire, ponctuée, sauf le bord, et carénée latéralement; Zi* à impression obsolète; impressions des 5'= et 6" visiblement pileuses sur les bords. — L., 5-5 1/2 mill. • Sous les pierres des coteaux secs , des dunes ; dans les fagots, sous les vieilles écorces, les feuilles mortes, les mousses ; acciden- tellement avec le Tetramorium cccspitum et la Formica rufa; plaines et montagnes jusqu'à 1,300 m. d'altitude; toute l'année (tc). Toute la région Gallo-Rhénane. Aussi dans le reste de l'Europe, le Caucase et l'Algérie. 23. lon^itapsis* Tlioms., OEfv. Vet. Ah. Forlu, 1851, 133; Skand. Col., II, 213. — Scrib., Berl. Enl. Zeît., 1864, 128. —Rye, Ent. Animal. 1865, 53. — Redt., Fn. Austr., éd. 3, 245. — cf BarneviUei* Bedel, L'Abeille, 1870, VII, 92. Très-voisin de Vater ; remarquable par sa tête presque moitié plus étroite que les élytres; corps moins parallèle, plus mat; front plus excavé; corselet bien plus court, plus large, plus inégal; élytres plus larges, assez inégales, plus densément ponctuées; abdomen à ponctuation serrée, moitié plus forte, surtout aux seg- ments Zi-6 de l'abdomen; ^ poitrine impressionnée, à villosilé cen- drée ; jambes inerraes ; 7' segment simplement et peu échancré ; 6° à excavation petite, subcirculaire, plus profonde en arrière, à 7 — 90 — carènes latérales peu saillantes , divisées-sinuées au milieu ; 5' à impression étroite, en triangle, Irès-lisse, finement carénée sur les côtés. — L., Zi 1/2- 5 mill. Dans les bois , au bord des étangs , des ruisseaux ; avril à juin (tr). Hesse , Oberlais (Scriba) ; Colmar ! Nancy ! Troyes ! Fontaine- bleau {Bedel); Calvados, Longues! Aigues-Mortes ! Montpellier (Mayet). Aussi en Scandinavie, Grande-Bretagne, Germanie, Espagne. Obs. Celte espèce est également très-voisine du S. affaber Ea\idi [Stitd. Ent., liO), de Sjrie, Perse septentrionale et Russie méridionale ; mais elle en diflère par ses pattes concolores, ses élytres subruguleuses vers la su- ture, et surtout les caractères tout autres du cf. 2!i. intrlcatus'* Er., Gen.^ 69A. Taille et forme du Juno; très-distinct par sa tête moitié plus étroite que les élytres; pubescence plus cendrée, plus soyeuse; ponctuation plus forte, plus rugueuse, surtout aux élytres, où elle forme presque des sillons irréguliers, celle de l'abdomen plus fine, plus serrée; palpes à 1" article seul testacé; corselet plus étroit, moins dilaté sur les côtés ; impressions bien plus profondes; sillon médian net, moitié plus long; élytres plus inégales; cf comme chez longitarsis, mais jambes finement dentées au-delà du milieu, 7' segment à échancrure bien moins aiguë ; 5^ et 6'= à impressions plus larges, avec les carènes moitié plus saillantes. — L., Zi 1/2 - 5 1/2 mill. Sur la vase au bord des eaux, dans les détritus des inondations ; février, avril, novembre (tr). Breda (Heylaerts) ; Lyon, Morgon, Provence, Languedoc {Rey) ; Hérault, Vendres {Mayet); Béziers l Garcassonne! Tarbes {Pan- dellé). Aussi en Espagne , Italie , Corse , Sardaigne et Algérie. Obs, Ce Stenus est très-voisin du longitarsis; cependant la rugosité des élytres et l'épine tibiale du cT paraissent l'en distinguer suffisamment. 25. gallîcus*. Faciès des petits asphallinus ; noir plombé, peu brillant; assez convexe ; très-distinct de toutes les espèces voisines par sa taille, sa — 91 — forme parallèle, ses élylres courtes, sa ponctuation forte, assez serrée, subégale sur la tête et le corselet, à peine plus forte et moins serrée aux élytres, fine, peu serrée à l'abdomen, qui est caréné, plus brillant, et dont le disque est presque lisse; pubes- cence grise, rare; tête presque plus large que les élytres, peu excavée, faiblement bisillonnée; palpes bruns, base du 2^ article et i" testacés; antennes assez longues, brunes vers la base; articles 3, Zi, 5 graduellement plus courts; corselet en ovale court , à peine plus long que large, également rétréci en avant et en arrière; côtés peu arrondis; angles très-obtus ; égal, sauf une trace de sillon sur le milieu du disque ; élytres carrées, de la longueur du corselet , très-égales ; cf 7* segment brièvement échancré en triangle ; 6^ im- pressionné largement et presque en triangle, échancré sur le bord : les bords de l'impression très-finement carénés. — L,, 4 mill. Metz {F. de Saulcy], Un seul cT. 26. cîpcularîs Grav., Mici\, 157. — Er., Gen., 717 et syn,^- Kraatz, Nat., 11 II et S7jn. — Tlioms., Skand. Col., II, 219. — Harold, Cat. Col,, 635 et syn. (IJ. Très-distinct des précédents par sa taille, son corps élargi, court, mat, les palpes, les antennes , sauf la massue, et les pattes, sauf les genoux , testacés ; ponctuation forte , serrée , ruguleuse , égale sur le corselet et les élytres; corselet pas plus long que large, en ovale transverse ; élytres d'un tiers plus longues et plus larges que (1) On pourrait peut-être trouver dans nos régions orientales le : 26'. pumilio* Er., Kœf. Mark, 1,558; Gen., 748. — Kraatz, Nat., 775 et syn. Faciès de V Argus ; moitié' plus petit ; remarquable par sa forme cylindrique , allongée, sa tête petite, légèrement bisillonnée , son corselet allongé, à peine plus étroit que celle-ci , ses élytres plus d'un tiers plus longues que lui , la ponctuation trfes-dense , fine, ruguleuse du corselet et des élytres, celle de l'abdomen , qui est assez brillant, moitié plus forte, moins serrée que chez circularis ; 1" article des palpes seul testacé ; pattes brunes ; genoux et tarses plus foncés ; cf 7^ segment incisé en triangle , G» légèrement échancré. — L., 2 mlU. Germanie, Autriche. Obs. 1. Les pumilio cités de Lyon (Rey) par M. Fairmaire ( Fn. Fr., I, 584), et de Tervueren par M. Tennstedt (Cat., p. 73) sont des declaratus; celui du Catalogue Foerster indiqué d'Elberfeld par Bach ( Kœferfaun., IV, 231 ) est un pusillus; celui du Catalogue Godron (p. 60) est le circularis; enfin celui du Catalogue Stierlin (p. 99), indiqué de Schaffhouse , n'est sans doute pas plus exactement nommé. Obs. 2. La description du pumilio de M. Thomson {Skand. Col,, II, 219) ne convient pas a notre insecte , notamment pour ce qui est de la sculpture du front (fronte profimcle bisulcata , iiiterstitio angusto carinato J et de la forme des tarses {art. A° biloboj ; aussi je l'ai écartée de la synonymie. — 92 — lui , planes ; abdomen conique ; cr 7e segment échancré au sommet. — L., 2 - 2 1/3 mill. Sous les débris végétaux , les vieilles écorces , les fagots , dans les détritus des inondations ; toute l'année (ac). Toute la région Gallo-Rbénane. Aussi dans le reste de l'Europe , en Chypre , Géorgie et sur les bords de la mer Caspienne. Obs. M. Thomson ( /. c, ) donne à tort le 4« article des tarses de cet in- secte comme bilobé. 27. pusillus Steph., III. Brit., V, 301. — Er., Kœf. Mark, I, 5i4; Gen., 705. — Kraatz, Nai., 761 ei syn. — Thoms. , Shand. Col., II, 229. — coniciventris* Fairm., Fn. Fr,, 1 , 579. Assez large , court , subdéprimé , noir , presque mat ; 1" article des palpes testacé ; pubescence peu visible ; ponctuation très-serrée, fine sur la tête, plus forte, ruguleuse au corselet et aux élytres , bien plus fine, dense à l'abdomen; tête large, profondément bi- sillonnée ; intervalle subcaréné ; corselet subcordiforme , étranglé vers la base ; celle-ci avec une impression inégale en forme d'U très-ouvert ; élytres amples , d'un quart ou d'un tiers plus longues que le corselet , inégales ; cr 7' segment légèrement échancré au sommet. — L., 2 1/3-2 1/2 mill. Sous les débris végétaux , les mousses humides au bord des eaux, dans les détritus des inondations; toute l'année (ac). Toute la région Gallo-Rhénane. Aussi dans le reste de l'Europe , en Algérie , Caramanie et Géorgie. Obs. 1. M. Thomson {t. c.) classe à tort celte espèce parmi celles dont l'abdomen est dépourvu de carène à la base des segments 2 à 5 ; cette ca- rène existe réellement , quoique rudimentaire. Obs, 2. Le conicivenlrU Fairm., dont j'ai vu les types , se rapporte au pusillus et non au declaratus , comme on l'a indiqué par erreur. Il faut y joindre encore Vcxiguus cité par M. Fairmaire (/. c. 580) du Berry (Aube) et de Lyon, Morgon [Cl. liey) et le pumilio de mon Enumération des Insectes de Savoie {Bull, Soc, Linn, Norm., 1865, IX, 307). 28. exignus* Er., Gen., 706. Voisin du précédent, mais bien distinct; plus petit, bien plus étroit ; subparallèle ; tête et élytres d'égale largeur ; ponctuation — 93 ~ plus forte, surtout aux élylres, qui sont plus rugueuses ; tête plus sillonnée ; corselet plus court , non cordiforme , régulièrement ré- tréci en avant et en arrière, moins inégal ; élylres étroites, pas plus longues que lui , égales ; cf 7« segment faiblement échancré au sommet. — L., 2-2 1/3 mill. Crefeld {v. Bruck). Aussi en Grande-Bretagne. Obs. 1. Cette espèce, dont je n'ai vu qu'un seul exemplaire étiqueté de Crefeld dans la colleclion vom Bruck , semble très-rare dans nos régions. Son centre d'habitat est dans les contrées montagneuses de l'Ecosse , et il fsl singulier que M. Thomson ne la cite pas de Scandinavie. Obs. 2. Les exiguus des Catalogues de Norguet (p. 78), Rouget (p. 418), Wencker (p. 33), et Tennstedt {Ann. Soc. Ent. Belg.. 1862, VI, 72) sont des nanus. Groupe 3. 29. palposus* Zett., Ins. Lapp., 70. — carbonarius Er., Gen,, 695 (nec Gyll. Sahlb. Mann.). — Kraatz, Nat., 750 et syn. {except. Gyll. Redt.). — argenlellus* Thoms., Skand. Col,, II, 222 et syn.; IX, 194. Forme du buphthalmus ; plus grand ; allongé, subparallèle, noir, mat, à pubescence argentée soyeuse très-visible, manquant au cor- selet; ponctuation assez forle, Irès-serrée, ruguleuse au corselet, plus forle aux élylres, assez dense, plus fine à l'abdomen ; tête grande , large , assez excavée , légèrement bisillonnée ; corsele allongé, à côlés peu dilatés, finement sillonné; élylres de même longueur que lui, inégales ; cT /j^ segment obsolètement impres- sionné ; 5* et 6' à impressions longitudinales plus profondes , ce dernier et le 7* obtusément échancrés au sommet. — L. U mill. Au bord des eaux courantes , sur le sable , la vase ; régions montagneuses jusqu'à 1,700 m. d'altitude (tr). Crefeld , Dûsseldorf (u. Bruck) \ Homberg, Bonn, Elberfeld ( Foerster ) ; Hesse , Seligenstadt , au bord du Mein ( Scriba ) ; Alsace {Wencker); Allier (Desbrochers des Loges). Aussi en Laponie, Scandinavie, Finlande, Germanie, Suisse , Caucase. Obs. J'ai rétabli la synonymie de cette espèce d'après les types des au- teurs. — 94 — 30. ruralî§* Er., Gen., 697. — Kraatz, Nat., 751 et syn. — Harold, Cat, Col,, 640 et syn. Voisin , mais distinct à première vue du palposiis par sa petite tête et sa pubescence argentée moins visible ; faciès du hiipli- thabnus ; très-distinct par sa pubescence, son corps mat, surtout à l'abdomen , sa tête plus petite , moins impressionnée ; palpes à 1" article plus foncé ; ponctualion de la tête , du corselet et de l'abdomen moitié plus serrée , plus fine ; corselet plus long , bien moins dilaté en avant ; élytres d'un tiers plus longues ; cf 7° segment légèpement échancré au sommet. — L., 3 3//i mill. Sur le sable fin , les atterrissements au bord des rivières et torrents ; régions montagneuses jusqu'à 1,700 m. d'altitude ; juillet, août (r). Hesse , Babenbausen [Scriba] ; Francfort [v. Heyden) ; Alsace (Wencker) ; Genève , La London {de Bonvouloir) ; Valais , Saas ( de Gautard ) ; L'Arly à Albertville ! L'Isère à Tours 1 Le Guiers- Mort à la Grande-Chartreuse ! Lyon ( Rey ) ; Hautes-Pyrénées {Pandellé). Aussi en Grande-Bretagne, Suisse, Piémont, Autriche, Russie, Liban , Caucase et lac Eaïcal. Obs. 1. Malgré les remarques contraires de M. Rye {Ent. Annual, 1867, 47; 1870, 85), je ne puis que maintenir jusqu'à plus ample informé l'opinion de M. Harold {l. c), qui considère le Shepherdi Crotch ( Proc. Soc. Ent. Lond., 4866, 441) comme une 9 du ruralis ; cette opinion est celle que je retrouve dans mes notes, où je l'ai consignée jadis après l'exa- men du type de l'auteur. Obs. 2. M. Kraatz ( /. c.) observe à juste titre qu'Erichson donne à tort l'abdomen du ruralis comme plus éparsement ponctué {parcius) que celui du buplithalmus ; c'est plus densément (densius) qu'il faut lire. Obs. 3. Le labilis de mon Enumération des Insectes de Savoie ( Bull. Soc. Linn, Norm., 1865, IX, 306) se rapporte au ruralis. — Quant au ruralis du Catalogue Tennstedt (p. 71), il paraît que c'est le buphtlialmus ; celui du Catalogue Mocqueiys (p. 201) s'y rapporte également. 31. încrassafns* Er., Kœf. Mark, I, 541; Gen.^ 702.— Kraatz, Nat., 752 et sy7i.~ Tiioms., Skand. Col., II, 220 (1). Très-distinct du biiphthalmiis par sa petite tête et son corps (1) Une espfece, sans doute indigène de notre région méditerranéenne, est le ; 31'. umbricus' Baudi, Derl. Ent. Zeit., 18C9 , 395.— Mars., L'Abeille, 1871 , II , 34G. Facifes du buphlhalmus ; distinct h premibre vue par sa tête plus petite et ses — 95 — large, court; plus voisin du melanarius ; bien plus large, plus robuste, plus court; têle encore plus étroite, à sillons bien plus obsolètes et intervalle non relevé en petite crête ; 1" article des palpes testacé ; corselet d'un tiers plus court, de la largeur de la tête, brièvement ovale, non sillonné; élytres bien plus larges, plus longues, très-inégales, à ponctuation plus forte, fortement rugueuse, presque en sillons , surtout vers le sommet de la suture ; abdomen épais, plus densément ponctué; c? 6'= segment légèrement impres- sionné, peu échancré au sommet; 7« finement incisé en triangle. — L., 3 1/3 mill. Au soleil , sur les atterrissements , les détritus , au bord des canaux, des étangs, dans les marais ; avril, juillet, août (ar). Toute la région Gallo-Rhénane. Aussi dans le reste de l'Europe et sur les bords de la mer Caspienne. Obs. Vincrassatiis du Catalogue Tennstedt (p. 72) se rapporte au buph- thalmus. 32. buphthalmus Grav., Micr., 156. — Er.; Gen,, 699 ef sj/n. — Kiaatz, Nat., 753 et syn. — Harold, Cat. Col., 634 et syn. (except. pal- posus Zett.). — Tlioms., Skand. Col., II , 220 et syn. — sulcalulus* xMuls. Rcy, Opusc. Elit., 1870, XIV, 108. — Mars., L'Abeille, 1871, VIII, 347. (PI. m, fig. 6.) Noir, subconvexe, à peine pubescent, presque mat; abdomen plus brillant ; ponctuation forte , assez serrée sur la lête, plus fine, peu serrée à l'abdomen , très-dense et rugueuse au corselet et surtout aux élytres; palpes à 1^' article testacé ; tête assez large , légèrement biimpressionnée ; corselet subcordiforme, finement sillonné, à peine biimpressionné sur le disque; élytres de la longueur de celui-ci, inégales surtout au milieu des côtés ; d" 7' segment légèrement échancré en triangle au sommet, — L., 3 3/Zi mill. élytres d'un tiers plus longues et plus larges, plus fortement , moins densément ponctuées, rugueuses, bien plus inégales, varioleuses comme chez intricatus ; ponctuation du corselet plus forte , bien moins serrée, celle de l'abdomen plus vi- sible ; intervalle du front plus convexe ; corselet plus court , moins étranglé à la base, ayant sa plus grande largeur au milieu, non sillonné ; cf 5^ segment à peine Impressionné au sommet, Coassez nettement au milieu, 7^ échancré en triangle obtus aa sommet. — L., 3 1/3 mill. Sous les pierres , au bord des eaux (e). Ombrie, lac Trasimfene (Baudi); La Speziat — 96 — Sous les débris végétaux , les mousses humides , sur les atter- rissements des marais et des bois ; dans les détritus des inonda- tions ; plaines et montagnes jusqu'à 1,000m. d'altitude; toute l'année (tc). Toute la région Gallo-Rhénane. Aussi dans le reste de l'Europe, 33. melanarlus Steph., ///. Brit., V, 299. — Harold, CaU Col., 638 et syn, — cinerascens Er., Gen., 701. — Kraatz , Nat., 759 et syti. — gra- cilentus* Fairm., Fn. Fr., I, 578. — nîgripalpis Thoms., Skand. Col., II, 221 ; IX, iOà. — inœqualis Muls. Rey, Ann, Soc. Linn, Lyon, 1861, VIII, l/iO ( veresim. ). Très-voisin du buphthalmiis ; plus petit, plus brillant ; pubes- cence nulle ; tête et surtout corselet d'un tiers plus étroits ; élylres d'un tiers plus larges et plus longues; ponctuation plus fine, bien moins rugueuse au corselet et aux élytres , plus serrée sur le 6^ segment de l'abdomen ; palpes à 1'' article brun; tête moins im- pressionnée; corselet plus long, subparallèle, à peine dilaté, à sillon effacé; élytres plus convexes; jambes postérieures avec une épine à leur extrémité; <3 7' segment légèrement échancré au som- met.—L., 3-3 l/3mill. Sur la vase, les atterrissements , sous les débris végétaux, au bord des eaux , dans les marais ; juin , juillet , août (ar). Toute la région Gallo-Rhénane. Aussi dans le reste de l'Europe. Obs, 1. On ne voit pas, d'après la description, en quoi Vinœqualis Muls. Rey différerait de la présente espèce. Obs. 2. D'après les types, le cinerascens, cité du Caucase par M. Hochhuth {Bull. Mosc, 1849, I, 170), appartient à une espèce différente, peut-être nouvelle. S/i. exploratOF*. Voisin du melanarius , dont il a le brillant et la couleur ; très- distinct de tous les précédents par sa petite taille, sa forme grêle, allongée, parallèle, plus déprimée, sa tête de la largeur des élylres et la brièveté de celles-ci , qui sont planes, très-égales, à peine plus longues que le corselet ; palpes noirs; tête à impressions presque nulles; corselet allongé, subcordiforme, égal; une trace de sillon à la base ; élylres à ponctuation non rugueuse, celle de l'abdomen — 97 — plus forte, plus serrée que chez melanarius ; cf 7» segment légère- ment échancré en arc de cercle au sommet. — L., 2 Zjlx mill. Sur la vase au pied des roseaux , au bord des mares ; plaines et montagnes jusqu'aux neiges; mai à juillet (r). Paris , Saint-Germain {Ch. Brisout de Barneville) ; Calvados , Plainville 1 Finistère {de Leséleue); Limoges l Biscarosse! Hautes- Pyrénées, vallée de Barousse (Pandellé), Aussi en Espagne (Reinosa). Obs. Probablement répandu dans une grande partie de l'Europe, mais confondu jusqu'ici avec le melanarius. 35. canalîculatus* Gyll., 7ns. Suec, IV, 501. — Er., Gen., 704 et syn. — Kraatz, Nut., 75 etsyn. — Tlioms., Shand. Col., II, 222; IX, 19/i. — Harold , Cat. Col., 634 et syn. — congener* Maki., Bull, Mosc, 1853,111, 192(1). Taille du buplithalmus ; très-distinct des précédents par son corps mat, plus convexe, d'un noir moins profond, à pubescence grisâtre plus visible, la tète large, non bisillonnée, le corselet finement sillonné dans toute sa longueur ; ponctuation serrée , assez forte , à peine plus profonde sur le corselet et les élytres, fine vers le sommet de l'abdomen qui est plus brillant ; corselet subcordiforme, très-égal ; élytres subcarrées, convexes, très-égales ; cf 7"^ segment légèrement échancré au sommet. — L., 3 1/2 - 3 2/3 mill. Sur les atterrissements , le gravier, dans les débris végétaux au bord des marais, rivières, torrents , etc.; parfois dans les détritus des inondations ; plaines et montagnes jusqu'aux neiges ; toute l'année (ac). (1) On n'a pas encore rencontré chez nous le : 35'. nitens Steph., lll. Brit., V, 300. — œmulus Er,, Gen.^ 704. — Kraatz, Nat., 756 et syn. — Thoms., Skand. CoL^ II , 223. Faciès de V Argus; très-distinct par son corps d'un noir profond, le corselet fine- ment sillonné dans toute sa longueur, la tête plus large, la ponctuation moitié plus forte, plus rugueuse sur l'avant-corps, plus éparse à rabdomcn qui est brillant et dont les carènes basilâires des segments sont très-fortes ; antennes plus longues ; i" article des palpes et base du 2« testacés; d* 7" et 6« segments très-légèrement échan- crés au sommet, le 6^ largement impressionné dans toute sa longueur au milieu, le 7® lisse sur le bord de l'échancrure. — L., 4-4 i]2 mill. Laponic, Scandinavie, Grande-Bretagne, Germanie, Autriche. Obs. Les St. œmulus cités par MM. Fairmaire (Fn. Fr., I, 577) et Godron (Cat., p. 60) comme pris à Nancy (Mathieu) et Tournus (Hey), se rapportent, le premier à l'amer et le second au morio. Celui du Catalogue Géhin (p. 97) est un morio , celui du Catalogue Tennstedt (p. 72) un canaliculatus. — 98 — Toute la région Gallo-Rhénane. Aussi dans le reste de l'Europe , l'Algérie et l'Amérique boréale. 36. melanopus Marsh., Eut. Brit., I, 528. — Harold, Cat. Col., 638 et syn. — nitidus* Lac, Fii. Paris., 1 , 450. — Er., Gen., 703. — Kraatz, Nat., 756 et syn. — Thoms., Skand. Col., II , 225. Très-disUnct de tout le groupe par son corps brillant , robuste , convexe , à pubescence blanche éparse , et sa ponctuation grosse , écartée sur le corselet et les élylres , plus fine , rare sur la tète , peu serrée à l'abdomen ; tête petite , à peine plus large que le cor- selet , profondément bisillonnée , les sillons convergents en avant; intervalle et bord des yeux relevés en bosses plus brillantes ; corselet brièvement subcordil'orme ; un sillon profond, court, de la base au milieu ; élytres un peu élargies vers le sommet , inégales , d'un quart ou d'un tiers plus longues que le corselet ; cf 7' segment lé- gèrement échancré au sommet. — L., 2 2/3-3 1/3 mil!. Sous les pierres , les débris végétaux , les détritus au bord des eaux douces et salées ; sous les algues au bord de la mer ; féviier à août (Ac). Toute la région Gallo-Rhénane. Aussi dans le reste de l'Europe , l'Algérie , la Garamanie et la Perse méridionale. Obs. 1. La taille est assez variable de même que la longueur des élytres ; mais l'espèce est toujours reconnaissable à son corps brillant, sa ponctuation forte et éparse , sa tête étroite , etc. Obs. 2. Le sulcicoUis Steph. (///. Brit., V, 295), représenté dans la collection Stephens par le melanopus , est une espèce méconnaissable à rayer des catalogues (V. Rye, Ent. Annual, 1870, 8/i ). 37. atratulus* Er., Kœf. Marn, I, 5i0 ; Gen., 701, — Kraatz, Nat., 759 et syn. — Thoms., Skand. Col., II, 221 (1). Assez large et convexe ; d'un noir de plomb peu brillant, à fine pubescence grise ; ponctuation fine , serrée , ruguleuse sur l'avant- * (l) MM. Mulsant et Rey ont décrit l'espèce suivante, que nous ne connaissons pas et qu'il nous est impossible de comprendre au tableau synoptique : .37'. *subdepressus JIuls. Rey, Ann. Soc. Linn. Lyon, ISeï, VllI, 1-12. Diffbie de l'atratulus par sa forme plus e'troite, la brievetd des élytres plus dé- primées, moins inégales, le corselet et la tête un peu moins densément ponctués. Allongé, déprimé sur les élytres, assez densément et fortement ponctué, à pubes- cence blanchâtre courte, peu serrée ; ponctuation assez forte et assez dense, plus flne à l'abdomen, qui est brillant, subparallble, et dont les trois premiers segments sont — 99 ~ corps , forte , dense à l'abdomen qui est assez brillant ; palpes à 1" article brunâtre; tête petite, de la largeur du corselet, moitié plus étroite que les élytres; front non excavé, largement subsillonné, l'intervalle convexe, subcaréné ; corselet subcordiforme ; un court sillon vers la base ; élytres amples , d'un tiers plus longues que lui, à peine inégales; cr jambes simples; 6^ et 1" segments faiblement échancrés au sommet. — L., 2 2/3-3 mill. Au pied des roseaux, sous les détritus humides dans les marais, sous les mousses au pied des arbres ; toute l'année (ar). Toute la région Gallo-Rhénane. Aussi dans le reste de l'Europe , le Caucase et la Perse méri- dionale. Obs. Le foraminosus du Catalogue Rouget (p. 418) et celui de Tarbes {Pandelté), cilés par M. Fairniaire (Fn. Fr., I, 580), se rapportent à Valraïuliis. Je n'ai pu voir les exemplaires de la collection Aube, pris à Paris et à Châteauroux, que M. Fairmaire y rapporte également, non plus que celui cité de Louvain , par M. Tennstedt {Cat., p. 72), mais je ne crois pas davantage à leur exacte détermination (Ij. 38. morio Grav., Mon., 830. — Er., Gen., 700. — Kraatz, Nat., 757 et syn. — trivialis Kraatz, Nat., 760. — œqualis Muls. Rey, Ann. Soc, Limu Lyon, 1861, VIII, 138. Très-distinct du précédent par sa taille plus grande , sa pubes- cence grise serrée , subsoyeuse , le 1" article des palpes lestacé, sa tres-brilvement carénés au milieu de leur base ; pulpes à I "■ article couleur de poix ; tête à peu près de la largeur des élytres; front non excavé, obsoretementbisillonné; intervalle assez saillant en arrière, mais non caréné; corselet oblong, égal, subdé- primé ; élytres presque carrées, un peu plus courtes que lui, obliquement tronquées au sommet, déprimées, subégales; différences sexuelles non indiquées. — L., 3 mill. Montagnes du Beaujolais, Avenas (.Bey). Obs, La description que donnent les auteurs lyonnais de la largeur de la tête et de la carène abdominale, permet de croire que leur insecte ne se rapproche pas de Vatratulus, auquel ils le comparent, et que sans doute il appartient à notre groupe; mais cette partie de la description est-elle exacte ? (<) Le vrai * foraminosus Er., Gen., 703. — Kraatz, Nat., 755 et syn., que je ne connais pas, paraît être une espèce propre à l'Allemagne et à J'Antricbe (Le Catalogue Stierlin, p. 98, l'indique de Suisse et Domo d'Ossola, mais sans doute par erreur). D'après Erichson, elle a le faciès et la petite tête des incrassatus et atratulus, mais en diffère par son corselet plus court, plus fortement arrondi en avant , et surtout par sa ponctuation beaucoup plus forte. D'après M. Kraatz, elle serait très-voisine du melanopus et s'en distinguerait par sa forme plus large et sa ponctuation encore plus forte. Ces deux derniers caractères étant assez variables chez melanopus , il est impossible de se prononcer sur la validité de l'espèce avant d'avoir vu le type du musée de Berlin. — 100 — tête d'un tiers plus large que le corselet ; moins convexe ; moins brillant; ponctuation plus serrée, moins rugueuse sur la lèle et le corselet , moitié plus fine, plus dense à l'abdomen ; tôle largement excavée , un peu relevée entre deux sillons obsolètes ; corselet bien moins étranglé à la base, égal; élytres assez planes, un peu plus longues que larges, rarement de la longueur du corselet; vers le milieu une impression latérale légère, paraissant sous un certain jour dépourvue de pubescence ; cf jambes postérieures avec une épine à leur extrémité ; 7* segment largement échancré en triangle obtus; 6' faiblement, avec une impression légère en arrière de l'échancrure. ~ L., 3- 3 1/2 mill. Au pied des roseaux dans les marais , sous les débris végétaux, les mousses , dans les lieux humides ; parfois dans les détritus des inondations ; avril à décembre (r). Toute la région Gallo-Rhénane. Aussi dans toute l'Europe centrale et méridionale. Obs. Cette espèce est variable de taille , de forme et de ponctuation. Ainsi, certains exemplaires sont presque du double plus grands que d'au- tres, avec une ponctuation plus fine, plus serrée et des élytres plus longues; chez quelques-uns, le front n'a presque pas de trace de sillons ; chez d'autres, les élytres sont plus étroites, plus courtes et l'abdomen est, en général , finement ponctué ; toutefois , après l'examen le plus attentif d'une série considérable d'exemplaires de provenances très-diverses, et en présence d'une identité parfaite dans les caractères sexuels, il nous a paru impossible de distinguer spécifiquement des variations aussi instables et vraiment in- sensibles d'une forme à une autre. Ces remarques, sur lesquelles nous ne reviendrons pas faute d'espace , s'appliquent du reste à plusieurs autres espèces du genre également protéiques , surtout pour les dimensions des élytres et l'intensité de la ponctuation. 39. vafellus Er., Geiu, 715. — Kraalz , Nat., 771 et syn. — Thoms., Shand. Col., Il, 224; IX, 195. Très-voisin de V Argus ; plus petit, plus court, plus large ; pubes- cence plus longue; ponctuation du corselet plus rugueuse, plus dense, celle des élytres moins profonde ; tête plus large, de la largeur des élytres; antennes, sauf la base, et palpes bruns; 1^' article de ceux-ci teslacé ; pattes d'un testacé rougeâtre ; genoux plus foncés ; corselet plus court, transverse, bien plus cordiforme, ayant sa plus grande largeur non au milieu, mais au premier tiers antérieur ; élytres d'un tiers plus longues que lui, égales; abdomen plus large- ment rebordé ; tarses à ù* article simple ; cr 7* sotjment largement — 101 — échancré en arc de cercle au sommet ; 6e à peine échancré, avec une impression allongée étroite, très-obsolète, fortement, assez éparse- ment ponctuée. — L., 2 1/3-2 2/3 mil). Sous les débris végétaux, les vieux bois, au bord des mares; dans les détritus des inondations ; mars, avril, juillet, décembre (r). Frise {Gerlach] ; Crefeld (v. Bruck) ; Aix-la-Ghapelle [Foerster) ; Francfort (y. JEfeyden) ; Alsace, Vendenheim ( T^encfeer) ; Paris, Bondy (Aube) ; Calvados, Caen ! Bures ! Merville ! Morlaix {Hervé); Ste-Gemmes-sur-Loire (Gallois); Aube, Villechétif (Garnier); Sens {Loriferne) ; Dijon (Rouget) ; Lyon, Morgon (Rey). Aussi en Scandinavie, Grande-Bretagne, Germanie, Autriche, Italie, Obs. 1. Le vafellus du Catalogue Teans[edt [Ann, Soc, Ent. Belg.y 1862, VI , 73) est un nanus. Obs. 2. La description du submarginatus Steph. (///. Brit,, V, 295), que M. de Harold (Cat. Col., 6àQ) rapporte au vafellus, ne paraît pas s'appliquer à cette espèce ; outre que le submarginatus est représenté dans la collection Stepliens par un tout autre insecte (V. Rye, Enl. Annual, 1872, 159). 40. macrocephalus* Aube, Mat» Cat, Gren,, 1863, 38, — Mars., L'Abeille, 1871, VIII, 353. Extrêmement voisin du vafellus; distinct par sa couleur plus noire, sa pubescence plus rare, son corps plus robuste, plus pa- rallèle, plus trapu; ponctuation plus forte, plus profonde, moins serrée aux éiytres ; tête encore plus large ; corselet plus large, plus court, presque de la largeur de la tête, ayant sa plus grande largeur au premier quart antérieur ; éiytres pas plus longues que lui ; ab- domen plus brillant ; pattes brunes ; c? 6" et 7* segments largement et nettement impressionnés, le 6'^ en fer à cheval, avec l'impression très-finement et densément ponctuée, assez faiblement échancrée sur le bord, qui offre un pinceau de poils jaunâtres convergents ; 7* obtusément échancré en arc. — L., 2 2/3-3 mill. St-Raphael (Raymond , Aube) ; Domo d'Ossola (Baudi). 41. fuseipeti* Grav., Micr., 157. — Er., Gen., 716 et syn,— Kraatz , Nat., 772 et sy7i. — Thoms,, Skaiid. Col., II, 225 ; IX, 195.— Harold, Cat. Col,, 636 et syn. Remarquable par sa forme allongée , convexe , son abdomen finement raarginé, subcylindrique, sa forte ponctuation surtout aux — 102 — élylres et ses pattes d'un brun rougeâtre ; distinct à première vue de vafcllus par la forme oblongue de son corselet et par ses élytres de la longueur environ de celui-ci; plus voisin de V Argus; mais taille presque moitié moindre, antennes courtes, pubescence plus visible, ponctuation moitié plus forte, surtout à l'abdomen, corselet moins allongé, élytres bien plus courtes; pattes plus claires; tarses simples ; ^ 7" segment légèrement échancré au sommet en-dessous. — L., 2 1//1-2 1/2 mill. Sous les pierres, les débris végétaux, dans les fagots, les dé- tritus des inondations ; bois et prairies ; toute l'année (AC). Toute la régioA Gallo-Rhénane, sauf le Midi. Aussi dans le reste de l'Europe et le Caucase. Obs. D'après M. Tliomson ( /. c. ) le femorelliis Zett. se rapporte à la présente espèce, et non à Yopticus, comme l'indiquent Ericbson et M. Kraatz, Groupe 4=. Ii2. crassus Steph., ///. Briu, V, 287. — Rye, Eut. Annual, 1865, 58. — nigrilulus Er., Gen., 719 nec syn. — Kraatz, Nat,, 775 et syn. — atratulus* var. b Heer, Fn. Helv.,J, 220. — crassiventris* Thoms., Skand. Col., II, 226 et syn. — littoralis* Thoms., t. c, et syn. Faciès et taille moyenne d'ahrUuhis ; ponctuation et brillant presque comme chez fuscipes; très-distinct à première vue par son abdomen immarginé ; noir ; palpes à 1" article brun ; tète petite , de la largeur du corselet , sculptée comme chez airatulus ; corselet oblong-ovale , un peu moins rétréci en avant qu'en arrière , égal ; élytres d'un quart plus longues que lui , subconvexes, à ponctuation plus grosse, moins serrée; abdomen épais, à ponctuation graduelle- ment plus fine vers le sommet ; segments 2-5 quadricarénés à la base ; <^ abdomen plus grêle ; T segment légèrement échancré au sommet. — L., 2 1/3-3 1/4 mill. Sur le gravier , sous les pierres , les débris végétaux , les ro- seaux , dans les bois , les prés humides , les marais ; parfois dans les détritus des inondations ; toute l'année (ac). Toute la région Gallo-Rhénane. Aussi dans le reste de l'Europe. Obs. 1. La taille est principalement variable, certains exemplaires 9 étant delà grandeur du buphtkalmus , tandis que de petits ç^ égalent les — 103 — petits fitscîpes ; du reste, les deux formes sont mêlées ensemble et répandues par toute l'Europe. Obs, 2. Il est difficile de comprendre comment M. Thomson a pu ad- mettre deux types distincts chez cette espèce, très-bien étudiée par Erichson et M. Kraalz , qui l'ont considérée, à juste titre, comme uniforme. M. Tliomson déviait savoir cependant que la taille plus ou moins grande , la ponctuation plus ou moins forte , les pattes plus ou moins foncées sont des caractères illusoires, tant ils varient surtout chez les insectes qui nous occupent. Obs. 3. La description du mînutus Hochh. [Bull. Mosc, 18/i9, I, 176), de Kiew , de Volhynie et du Caucase , paraît assez bien convenir à la pré- sente espèce. 43. eumerus* Kiesw., Slett. Ent. ZeiU, 1850, 220; Ann, Eut, Fr., i 851 , A25. — Kraatz , Nat., 777. (PI, III, fig. 7.) Voisin A''optîcus ; plus étroit, plus allongé; ab- domen moins brillant; ponctuation différente, fine, serrée sur la tête, forte, rugueuse sur le corselet et surtout aux élytres, assez forte, serrée à l'abdomen ; tête assez excavée, nettement bisillonnée; intervalle assez relevé; palpes à 1" article et base du 2^ lestacés ; milieu des antennes et base des cuisses d'un brun obscur; corselet assez étroit , subhexagonal ; un sillon médian court , assez large ; élytres un peu plus longues que lui , carrées ; abdomen à segments 2-5 tricarénés à la base ; c? cuisses légèrement renflées ; 7^ segment fortement échancré au sommet, G' faiblement. — L.,2 1/2 mill. Hautes-Pyrénées ( Pandellé) ; bords de l'Adour , près Bagnères- de-Bigorre (v. Kiesenivetter) \ Biarritz (v. Bruck). Aussi en Autriche , Tyrol , Italie. Uh. optîeus Grav., Micr., 231. — Er., Gen., 720 nec syn, — Kraalz, Nat., 778 ncc syn. Forme du circularis ; plus grand ; noir , mat , abdomen assez brillant ; 1" article des palpes testacé; milieu des antennes et pattes d'un brun foncé ; ponctuation serrée , assez fine , subruguleuse , presque égale sur la tète, le corselet et les élytres, peu serrée à l'abdomen, dont le disque est presque lisse; tête large, plane, non sillonnée; corselet large, ovale-oblong, sans sillon; élytres à peine plus larges que la tête, assez planes, avec une faible dépression avant le milieu du disque ; abdomen très-cylindrique, à segments 1-[\ quadricarénés à la base; c? 7^ segment légèrement incisé en triangle, 0" légèrement éciuincré. — L., 2 1/3-2 2/3 mill. — 104 — Sous les débris végétaux , au bord des fossés , dans les marais , les prairies ; parfois dans les détritus des inondations ; avril, mai, octobre, novembre (r). Breda {Hetjlaerts) ; Bruxelles {Parys) ; Crefeld {v. Bruck ) ; Elberfeld, Homberg (Foerster) ; Hesse, Seligenstadt (Scriba) ; Alsace ( Wencker) ; Metz {de Saulcy) ; Paris {Aube) ; Calvados, Troarn ! Dijon {Rouget) ; Genève (Heer); Lyon, Morgon, Bugey {Rey). Aussi en Scandinavie, Grande-Bretagne, Germanie , Autriche, Italie. Groupe 5. iS. Argus* Grav., Mon., 231. — Er., Gen,, llti et syn. — Kraatz, Nat„ 770 et syn. — Thoms., Shand. Col., II , 22U ; IX, 195. — Harold, Cat. Col., 633 et syn. Faciès des petits morio ; plus grêle, subcylindrique ; pubescence rare, non soyeuse; ponctuation plus fine, plus dense, subégale à l'avanl-corps, celle de l'abdomen forte à la base, plus fine vers le sommet ; 1" article des palpes lestacé ; front assez plan , largement et obsolètement biimpressionné, intervalle un peu convexe ; corselet étroit, allongé, cylindrique, égal; côtés moins arrondis ; élytres plus longues que lui, parallèles, assez égales, convexes; abdomen co- nique ; pattes brunes ou brun rougeâtre ; base des cuisses plus claire ; U^ article des tarses légèrement bilobé ; c? 1" segment lé- gèrement incisé en triangle au sommet , 6' faiblement échancré. — L., 3-3 3/4mill. Sous les débris végétaux , au bord des fossés ; bois et prairies ; parfois dans les détritus des inondations ; avril, mai, novembre (n). Breda {Heylaerts) ; Lille {Lethierry) ; Maubeuge ! Crefeld ( v. Bruck ) ; Elberfeld ( Cornélius ) ; Oberlais , Sebgenstadt {Scriba) ; Vosges {Wencker) ; Alsace, Strasbourg ! St-Pierre-Bois {Fettig) ; Paris ! Bondy ! Lardy ! Aube ( Garnier ) ; Sens ( Loriferne ) ; IJle- et-Vilaine {de La Godelinais) ; Dijon {Rouget) ; Rouvray {Emy); Savoie, Lyon {Rey) ; Allier ! France méridionale (/. du Val). Aussi dans le reste de l'Europe et le Caucase. Obs. 1. Erichson et M. Kraatz se sont gravement trompés en classant cette espèce et les quatre suivantes ( humilis , carbonarius , nigritulus , brunnipes) parmi les Sienus à quatrième article des tarses simple ; cet ar- ticle est réellement cordiforme-bilobé. Obs. 2. Vexcubitov du Catalogue Wencker (p. 33) n'est autre que — 103 — V Argus; le decipiens du Catalogue de Norguet (p. 80 ) s'y rapporte égale- ment. Quant à V Argus du Catalogue Tennstedt (p. 73), ce n'est riea que le fuscipes. 46. humilis* Er., Kœf. Mark , I, 554 ; Gen., 716 et syn. — Kraatz, Nat., 773 et syn. — Thoms., Skand. Col., II, 218; IX, 194. ~ picipes* Mots., Bull. Mosc, 1857 , IV, 513. — synonymus Harold , Cat. Col., 640. (Pi. m, fig. 8.) Très-voisin du carbonarius ; plus étroit; aptère ; d'un noir moins profond ; pubescence plus visible ; palpes testacés ; 3* article, milieu des antennes et genoux bruns ; pattes rougeâtres ; front encore moins relevé ; élytres plus déprimées, plus courtes que le corselet, à ponctuation presque moitié plus forte et plus rugueuse, celle de l'abdomen plus profonde que chez carbonarius ; ^ 7' seg- ment échancré en triangle obtus ; 6« à impression plus étroite , en- tièrement ponctuée; 5« sans impression. — L., 3 mill. Sous les débris végétaux , au bord des fossés , les mousses au pied des arbres, dans les bois; parfois dans les détritus des inon- dations; janvier, mai, juillet, novembre (r). Provinces Rhénanes {Bach); Seligenstadt, Francfort {Scriba) ; Alsace ( Wencker); Strasbourg ! Metz {de Saulcy) ; Plombières ! Paris , Suresnes ( Ch. Brisout de Barneville ) ; Rouen ! Troyes ! Dijon (Rouget); Bâle , Jura (Heer); Allier { Desbrochers des Loges ) ; Puy-de-Dôme ! Lyon, Tournus, Bugey {Rey) ; Bordeaux ! Sos [Bauduer) ; Landes {Perris) ; Lucbon ! Tarbes, Eaux-Bonues, Bagnères-de-Bigorre {Pandellé). Aussi en Scandinavie , Germanie , Suisse , Autriche , Corse , Sardaigne , Caramanie , Caucase et Amérique boréale. 47. carbonarius Gyll., 1ns. Suec, IV, 505. — Mann., Brach., 44. — Sahlb., Ins. Fenn., I, 432 {nec Rr. Kr.). — Thoms., Opusc. Eut., 1870, II, 127. — niger Mann., Brach., 43. — Kraatz, Nat., 753 et syn. — opacus* Er., Gen., 705. — debilis* Rye, Ent. Mo7ithL Mag., 1864, I, 42; Eut. Animal, 1865, 56. — sublobatus* Muls. Rey, Ann. Soc. Linn. Lyon, 1861, VIII, 144. Faciès du canaliculatus ; très-distinct des espèces du groupe par sa taille et ses élytres déprimées , échancrées au sommet ; noir , mat , à peine pubescent ; ponctuation fine , très-serrée , subégale à l'avant-corps , moitié plus fine , très-dense , égale à l'abdomen ; palpes à 1" article et base du 2-= testacés ; tête de la largeur des élytres, à peine bisillonnée; intervalle large, à peine relevé ; corselet en ovale court, tronqué, à impressions latérales 8 — 106 — effacées ; élytres un peu plus longues que lui ; U" article des tarses légèrement bilobé; 7" segment en dessus subéchancré au sommet , subdéprimé; c? 7*^ segment en dessous largement échancré en arc; 5* et 6^ impressionnés en arrière, ce dernier plus profondément , avec le bord de l'impression imponctué et échancré. — L.;, 2 2/3- 3 mill. Dans les détritus des inondations; mars, avril, novembre (tr). Amsterdam (Kinker) ; Breda {Heylaerts) ; Mons (Demoulin) ; Lille (Lethierry) ; Hesse, Oberlais (Scriba) ; Paris! Genève (Heer); Lyon [Rey] ; Landes {Aube). Aussi en Scandinavie, Grande-Bretagne, Germanie, Autriche. Obs. i. M. Fairmaire {Fn. Fr., I, 580) cile à tort cette espèce des envi- rons de Tarbes [Pandellé], où elle ne se trouve pas ; peut-être l'indication , Landes {Aube), donnée par le même auteur, devra-t-elle être supprimée également, Obs. 2. La description du sublobatus Muls. Rey , des environs de Lyon , convient absolument au carbonarius de Gyllenhall. — Quant à la distinction établie par M. Thomson {Opusc. Eut., 1870, III, 328) entre les carbonarius et opacus, j'avoue n'avoir pu m'en rendre compte. Groupe 6. 48. nîgrîtulus Gyll., Ins. Suec, IV, 502 {nec Er. Kr.). — campestris* Er., Gen., 719. — Kraatz, NaU, 776 et syn. — Harold , Cat. Col., 638 et syn. Faciès du carbonarius ; distinct à première vue par son abdomen cylindrique, immarginé; noir, presque mat; 1" article des palpes testacé; ponctuation dense, forte, subégale par tout le corps, ru- guleuse au corselet et aux élytres, un peu plus fine au sommet de l'abdomen ; tête large , légèrement bisillonnée ; intervalle peu con- vexe ; corselet large, subdéprimé, en ovale court ; une trace de fos- sette vers la base; élytres peu convexes , d'un tiers plus longues que lui , égales; (? 7" segment légèrement échancré au sommet. — L., 3 2/3-4 mill. Sous les pierres, les vieux bois , dans les marais, les prairies salées , les dunes ; parfois dans les détritus des inondations ; mars à mai, novembre (r). Breda {Heylaerts); Bruxelles (Parys); Louvain {Tennstedt) ; Lille (Lethierry); Crefeld (y, Bruck) ; Elberfeld (Cornélius); Oberlais, Seligenstadt (Scriba) ; Rhin C Rey) ; Remiremont [Puton]; — i07 — Meiz (Bellevoye); Dieppe (MocgMerys) ; Rouen! Calvados, Mer- ville , Sallenelles ! Aussi dans le reste de l'Europe , en Algérie , Chypre , Crète , Caucase. Obs. Chez les exemplaires moins matures, la couleur des pattes passe quelquefois au brunâtre, comme je l'ai observé sur des exemplaires de Crète, de Chypre et du Caucase; mais, dans ce cas, la sculpture de la tête, la ponctuation du corselet et des élytres , et l'ampleur de celles-ci , per- mettent de distinguer cette espèce de la suivante ; au moins, jusqu'à présent, elle me paraît devoir être maintenue. 49. brunnipes Steph., lU. Brît., V , 285.— Harold, Cat. Col., 634 et syn. — unîcolor* Er., Gen., 720. — Kraatz, Nat., 777 cl syn. — Thoms., Skand. Col., II, 230; IX, 197. (PI. III, fig. 9.) Extrêmement voisin du précédent; distinct par son avant-corps plus brillant , la pubescence plus visible , les an- tennes au milieu et les pattes d'un brun plus ou moins clair , les palpes à 1" article et base du 2» testacés, le front plus profondément sillonné , plus ruguleux, à intervalle et bord des yeux plus relevés, la ponctuation du corselet et des élytres plus forte, moins serrée, moins rugueuse , celles-ci à peine de la longueur du corselet ou plus courtes , très-échancrées en arc au sommet ; ^ mêmes carac- tères sexuels. — L,, 3 - 3 1/2 mill. Sous les feuilles mortes , les débris végétaux , les vieux bois ; toute l'année (ac). Toute la région Gallo-Rhénane. Aussi dans le reste de l'Europe et l'Algérie. Obs. Le Stemis assimîlis Steph. {lit. Brit., V, 287) , représenté dans la collection de l'auteur par le brunnipes, doit être rayé des catalogues comme méconnaissable (V. Rye, Ent. Animal, 1870, 84). aronpe -7 fHEMlSTENUS MOTS.). 50. ïatîfrOBîs* Er., Kaf. Mark, I, 572 ; Gen., IhZ. — Kraatz, Nat„ 797 et syn. — Thoms., Skand. Col., II, 230 (1). Taille, forme et couleur du brunnipes; tarses autrement conformés ; (1) L'espfeee ci-après, récemment décrite d'Angleterre, pourrait se trouver dans nos régions du Nord ou de l'Ouest : 50'. 'or,cillalor Rye, Eut. Montl. Mag., 1S70, Vil, 7; Ent. Annual, 1871, 35. Subdéprimé, d'un noir de plomb; intermédiaire entre paganus et latifrons ; palpes — lOS — plus parallèle ; noir de plomb, peu brillant ; ponctuation bien plus fine, plus serrée, surtout à l'abdomen; celle-ci très-dense , subégale sur la tête et le corselet, un peu plus forte , moins serrée aux élylres ; pattes, palpes et antennes brunes; celles-ci à 1" article et massue noirâtres , plus claires au milieu ; ceux-là à 1<=^ article et base du 2Mestacés ; front à peine impressionné; intervalle très-large, un peu convexe; corselet ovale-oblong, un peu étranglé vers la base; élytres un peu plus longues et à peine plus larges que lui, égales, assez planes; c? 7« segment profondément incisé au sommet ; 6"= tri- sinué au sommet, avec une impression longitudinale terminée par une carinule obtuse ; S* à impression plus légère. — L., 3 1/3 mill. Sur la vase, les roseaux au bord des étangs, sous les feuilles mortes, les débris végétaux, dans les bois humides, les détritus des inondations; toute l'année (ar). Toute la région Gallo-Rhénane. Aussi dans le reste de l'Europe. Obs. Les latifrons cités de Nancy, Darney et Verdun, dans le Catalogue Godron (p. 61), et celui du Catalogue Tennstedt (p. 75), sont des brunnipes. 51. paganus* Er., Kœf. Mark, I, 571 ; Gen., Ili2. — Kraatz, NaU, 796 et syn. — Thoms., Skand. Col.., Il, 231 ; IX , 198. Faciès et taille des Argus et brunnipes ; distinct de latifrons par sa forme plus large , moins parallèle , plus convexe ; moins mat ; ponctuation moitié plus rugueuse , plus dense , plus forte , surtout à la tête et à l'abdomen ; antennes testacées ; 1" article noir , '2.'^ et massue bruns ; tète plus impressionnée ; intervalle plus étroit ; cor- selet plus large , plus rétréci à la base ; élytres d'un tiers plus larges, moins parallèles, moins égales; c? 6" segment plus légère- ment écliancré au sommet. — L., 3 1/2 mill. Sous les débris végétaux , les pierres , les écorces humides , et antennes colorés comme dans le premier, avec latalUe, la forme e^ les pattesjVun noir forte antennes^'plus grëreset plus longues que chez latifrons; caractères sexuels non indiqués. — L., 4 miU. En avril, un seul exemplaire. Sussex, Holme Cush (Coll. Poicer). Obs M Rye m'a communique cet insecte avant de le décrire; mais ne l'ayant plus en ce moment sous les yeux, il m'est impossible de le comprendre dans le tableau synoptique. — 109 — surtout dans les marais ; parfois dans les détritus des inondations ; toute l'année (ar). Toute la région Gallo-Rhénane. Aussi dans le reste de l'Europe. Obs, 1. M. Fairmaire {Fn. Fr., I, 596) l'indique par erreur comme pris à Dijon. Obs. 2. Le pagamis du Catalogue Tennstedt (p. 75 ) est un brunnipes. K 52. tarsalis Ljung, Web. Mohr. Beitr., II, 157. — Er., Gen,, 732 cï syn. — Kraatz, Nat., Idàet syn.—Earold, Cat, Col,, 641 et syn.—roscidus Snell. V. Voll., Bowstff. Fn. Nederl., II, 71. Bien plus large, plus robuste , plus convexe que les précédents; noir, presque mat, à pubescence grise très-courte, dense; ponc- tuation assez forte, serrée, peu profonde, subégale, plus fine sur la tête ; palpes et antennes teslacées ; celles-ci courtes , à 1" article noir et massue brune ; tarses d'un rougeâtre clair ; tête légèrement bisillonnée; corselet ovale-oblong, un peu étranglé vers la base; une impression en u très-ouvert en arrière du disque ; élytres d'un quart plus larges et plus longues que lui ; cf 7= segment légèrement échancré au sommet. — L., Zi mill. Sur la vase , sous les détritus , la mousse humide au bord des eaux courantes et stagnantes ; plaines et montagnes jusqu'à 2,000ro. d'altitude ; toute l'année (tc). Toute la région Gallo-Rhénane. Aussi dans le reste de l'Europe, le Caucase, la Géorgie , l'Al- gérie et l'Amérique du Nord. 53. similis Herbst, Archiv., 1784, V, 151. — oculatus Grav., Micr., 155. — Er., Ge)i., 733 et syn. — Kraatz, Nat., 795 et syn. — Harold, Cat, Col., 638 et syn. — modestus* Luc, Expl. Alg. Ent., 124, pi. 13, Cg. 5. — siculus* Stierl,, Mittli. Schw. Ces., 1867, II, 221. Très-distinct des précédents ; subcylindrique , noir de plomb , assez mat, pubescence plus longue ; palpes, antennes et pattes d'un teslacé rougeâtre ; genoux noirâtres ; antennes très-longues , attei- gnant presque la base des élytres ; tête large, largement impression- née ; corselet bien plus étroit que la tête^ subhexagonal, à impression effacée ; élytres d'un tiers plus larges et plus longues que lui, plus inégales que chez tarsalîs; ponctuation générale presque semblable, mais un peu plus serrée ; <3 T segment profondément incisé, 6* im- pressionné , échancré au sommet. — L., 5-5 1/2 mill. — no — Dans les débris végétaux , les fagots humides , les détritus des inondations ; sur les graminées des prairies et des bois ; plaines et montagnes, jusqu'à 2,300 m. d'altitude; toute Tannée (tc). Toute la région Gallo-Rhénane. Aussi dans le reste de l'Europe , le Maroc , l'Algérie , la Gara- manie et le Caucase. 5Zi. solutus* Er., Gen., 73Zi, — Fairm., Fn. Fr., I, 595 {i). (PI. m, fig. 10.) Très-distinct de toutes les espèces du groupe par la ponctuation extrêmement fine et serrée, presque invisible de l'abdomen ; taille du similis ; plus parallèle , plus allongé , plus convexe ; pubescence grise longue , subsoyeuse ; ponctuation de l'avant-corps non rugueuse , bien moins serrée , fine, éparse sur la tête , dont le milieu du front est presque lisse , assez fine , peu serrée au corselet , plus forte aux élytres ; antennes bien plus courtes , testacées ainsi que les palpes et les pattes ; celles-ci avec les genoux intermédiaires et postérieurs très-largement noirâtres , les antérieures étant seulement tachées de brun clair aux genoux et en arrière vers le sommet des cuisses ; cr 1" segment profondément échancré en triangle , 5^ légèrement sinué au milieu , avec une petite échancrure dans le sinus. — L., 5 mill. Sous les mousses à demi immergées , les débris de roseaux , au bord des étangs , dans les marais ; juin, juillet (r). Belgique, Boom (Mot^s); Lille {Lethierry); Offenbach-sur-Mein ( V. Heyden ) ; Alsace ( Wencker ) ; Metz ( de Saulcy ) ; Aube ! Villechétif {Le Grand); Paris {Aubé)\ St-Germain {Ch. Brisout de Barneville) ] Calvados, Plainville! Dijon (Rouget); Bugey (Rey) ; Sos ( Bauduer) ; Tarbes ( Pandellé ). Aussi en Grande-Bretagne. 55. cicîndeloides Scball,, Act. Hal., I, 33Zi. — Er., Geru, 13li et syn. — Kraatz, Nat., 775 et syn. — Harold, Cat, Col,, 635 et syn. — bigultatus var. Oliv., IH, UU , pi, I, fig. 3 il. (1) Ici se placerait un curieux Simus, décrit par M. Baudi sous le nom de viridans (Berl, Ent. Zeit., 1857, 109), comme trouvé a Turin, dans les détritus d'une inonda- tion du Pô. M. Baudi a tien voulu m'en communiquer le type, on plutôt ce qui en reste (le corselet, les élytres et les pattes). Sans aucun doute , il y a erreur de provenance, et cet insecte est exotique. Il appartient au groupe nombreux des beaux Stenus verdâtres et bleuâtres de l'Amérique tropicale (ariolus, elongatus, teres, etc.); autant même que le débris que j'ai sous les yeux permet d'en juger , il se distingue à peine d'une espèce inédite de Colombie , s'il ne lui est pas iden- tiç[ue. — m — Taille et forme du similis; très-dislinct par son corps brillant, sa pubescence rare, pileuse, sa ponctuation très-grosse, varioleuse à l'avant-corps , assez fine, peu serrée à l'abdomen, dont le disque est presque lisse ; antennes , palpes et pattes rougeàtres ; massue de celles-ci enfumée ; sommet des cuisses et jambes presque en entier noiràlres ; antennes et élytres plus courtes ; corselet moins rétréci en avant ; tète bien plus étroite ; o" 7^ segment échancré au sommet en triangle aigu. — L., 5 1/2 mill. Sous les mousses , les débris -végétaux , au bord des eaux dans les marais ; parfois dans les détritus des inondations ; toute l'année (c). Toute la région Gallo-Rhénane. Aussi dans le reste de l'Europe et la Sibérie centrale. 56. Kîesen\vet segment légèrement échancré au sommet. — L, 2 3/^- 3 mill. Sous les détritus au bord des étangs, parfois le soir, sur les herbes, dans les bois marécageux; mai, juin (tr). Lille (Cussac) ; Bonn (Kraatz) ; Metz (Bellevoye); Aube! Dijon (Rouget) ; Hautes- Alpes ! Obs. Le Leprieuri du Catalogue Tennstedt [Ann. Ent. Belg., 1862, VI, Ik) est un binotatus. C5. picipes Steph., lll, Brit., V, 288. — Er., Gen., 12lx. — Kraatz, iVat., 783 ef S7/n. — Thoms., Skand. Col., II, 233 ; IX, 199. — Harold, Cat. Col., 639 et syn. — spretus* Fairm., En. Er., I, 590. Forme voisine du tarsalis, mais plus large, plus petit, plus dé- primé ; noir de plomb, peu brillant, à pubescence grise très-courte, dense ; palpes et antennes roussâtres ; 1" article de celles-ci noir ; massue enfumée; pattes d'un brun foncé; sommet des cuisses et jambes noirâtres ; ponctuation assez forte, très-serrée, un peu plus forte aux élytres ; tète large , bisillonnée ; intervalle peu convexe ; corselet en ovale court, tronqué, légèrement biimpressionné de cha- que côté du disque ; élytres d'un tiers plus longues et plus larges que lui, bien plus larges que la tête, parallèles, subégales; abdomen court, subconique ; ^ 7' segment échancré en triangle au sommet. — L., 3 2/3 mil! . Sous les pierresj les débris végétaux, sur les plantes basses. — ?H7 — dans les endroits humides ; parfois dans les détritus des inonda- tions ; toute l'année (ar). Toute la région Gallo-Rhénane. Aussi en Scandinavie, Grande-Bretagne, Germanie, Suisse, Autriche, Italie, Grèce. Obs. Le foveicoUis de mon Énuméraiîon des Insectes de Savoie {Bull. Soc. Linn. Norm., 1865, IX, 308) se rapporte au picipes. 66. foveîcolljs* Kraatz, Nat., 782 et syn. — bifoveolatus Er., Gen, , 723 nec syn. — brevicoUis Thoms., Shand. Col., II, 234 et syn.; IX, 199. Très-voisin du picipes; plus petit, bien plus étroit, plus convexe, plus parallèle ; ponctuation plus forte, bien moins serrée, surtout aux élytres; tête grande, de la largeur des élytres; sillons moins marqués; corselet plus convexe, à angles postérieurs moins mar- qués ; impressions mieux marquées ; élytres pas plus longues et à peine plus larges à la base que le corselet, planes, élargies en arrière, bien plus échancrées au sommet; pattes d'un roux testacé; sommet des cuisses et base des jambes rembrunis ; cf 7' segment incisé en triangle au sommet, — L., 31/4-3 1/2 mill. Sous les débris végétaux ; avril (tr). Belgique, Baraque Michel {Chapuis) ; Lille {Cussac); Marly {Ch. BHsout de Barneville) ; Sos [Bauduer). Aussi en Scandinavie, Ecosse, Germanie, Tyrol et Trans Caucasie. Obs. M. Thomson a décrit anciennement , sous le nom de brevipennis i^OEfv.Vet. Ak. Fort)., 1851, 133), un Stenus de Suède dont il n'est plus fait mention dans ses Scandinaviens Coleoptera, et qui semble, d'après la description, se confondre avec son brevicollis. 67. bifoveolatus Gyll., Ins. Suec, IV, 500 (nec Er.). —Kraatz, Nat., 781 et syn. — Thoms., Skand. CoL, II, 234; IX, 199.— Harold , Cat, Col., 633 et syn. — plancus* Er., Gen., 723. Faciès du tarsalis ; plus petit ; très-distinct du picipes par son corps assez brillant , plus étroit , plus convexe , à pubescence rare, plus longue ; ponctuation trois fois plus éparse sur l'avant-corps, fine, éparse à l'abdomen; palpes à 2' article enfumé, 3^ brun; pattes noires ; cuisses à peine plus claires à la base ; milieu du front, une ligne longitudinale au corselet et sur l'abdomen presque lisses ; celui-ci subcordiforme , à impressions bien plus profondes; élytres à peine plus longues que lui , très-inégales ; une petite carène — 118 — à la base des segments 2-5; cf 7= segment très-échancré en triangle au sommet ; 5° et 6= impressionnés longitudinalement ; impressions à pubescence cendrée, légèrement plissées sur les côtés. — L., 3 1/Zi mill. Sous les détritus végétaux , les vieux bois , sur les Carex , au bord des eaux douces et saumâtres , surtout dans les marais et les bois humides ; parfois dans les détritus des inondations ; avril à août (r). Rotterdam {Snellen v. Voll.) ; Bruxelles {Parys) ; Louvain [Tennstecit] ; Verviers , Baraque Michel [Chapuis] ; Mons-en- Barœul , Hollebeke , Warneton , forêt de Mormal (Lethierry) ; Crefeld [v. Bruck); Hesse , Oberlais iScriba); Alsace [Wencker] ; Golmar ! Remiremont {Puton) ; Verdun [Liénard] ; Nancy [Ma- thieu]; St-Germain [Ch. Brisout de Barneville]', Rouen (Mocque- rys) ; Calvados , Longues , Merville ! Morlaix [Hervé] ; Sos (Bauduer) ; Tarbes (Pandellé) ; Marseille (Peyron). Aussi en Laponie , Scandinavie , Grande-Bretagne , Germanie , Suisse, Autriche. Obs. Supprimez les indications : Lyon {Rey) ; Tarbes {Pandellé), données par M. Fairmaire [Fn. Fr., 1 , 593) , qui s'appliquent à d'autres espèces. 68. pîeîpennîs* Er., Gen., 725. — Kraatz, Nai., 785 et syn. {except. Heerj. — Fairm., Fn. Fr., I, 593 (1). Bien plus large, plus court , que les précédents ; noir de plomb, trapu , subconvexe , assez brillant à l'avant-corps , Irès-brillant à l'abdomen; ponctuation assez fine sur la tête, forte, assez dense au corselet et aux élytres, grosse, rare à l'abdomen, dont le bord (1) Ici se place l'espèce suivante, qui pourrait lial)iter notre région méditerra- néenne : 68'; languidus* Er., Gen., 725. — Fairm., Fn. Fr., I, 591. Forme du picipennis, moitié plus grand, noir de plomb, moins brillant ; ponctua- tion moitié plus fine, bien plus éparse, celle de l'abdomen fine, peu serrée; le article des antennes noir ; 3'= article des palpes et dernier article des tarses obscurs; cuisses brunes vers la base ; tête plus profondément bisillonnée ; intervalle plus convexe; corselet large, en ovale trbs-court, tronqué; impressions profondes, non réunies ; élytres très-amples, d'un tiers plus longues et plus larges que lui ; disque relevé en bosse en forme d'hameçon ; abdomen robuste , subconique ; d" 7* seg- ment écliancré en triangle au sommet. — L., 4-4 1^2 mill. En avril. Sicile, Corse, Sardaigne, Grèce, Corfou , Algérie. Obs. M. Fairmaire [l. c.) signale à tort cet insecte comme pris à Lyon par M. Rey; Tindication se rapporte au picipennis; toutefois la description de la Faune française est bien celle du languidus. — H9 — des segments est lisse; palpes, pattes et antennes teslacés; massue de celles-ci, sommet des cuisses, base des jambes , et parfois les élylres, brun de poix; tête courte, très-large ; impressions presque en fossettes obsolètes ; intervalle subcaréné ; corselet brièvement cordiforme ; impressions réunies , profondes ; élytres un peu plus longues que lui, carrées, très-larges, très-inégales, relevées en bosse près de Técusson ; d" 7^ segment profondément échancré en triangle. — L,, 3 mill. Sur les plantes basses , les roseaux , les herbes sèches , au bord des eaux courantes, dans les détritus des inondations ; avril, juin, décembre (r). Bruxelles {Parys) ; Lille [Lethierry] ; Hesse, Ofcerlais (Scriba) ; Francfort [v. Heyclen] ; Palatinat , Deidesheim (Eppelsheini] ; Al- sace {Wencker) ; Metz (Bellevoye) ; Dieuze {Mathieu) ; Aube , Villechétif, Foicy {Le Grand) ; Paris , St-Germain {Ch. Brisout de Barncville] ; La Malmaison ! Coulommiers {de Baulny] ; Caen, Venoix ! Lyon {Rey) ; Gironde , Grignols {Caharrus) ; Menton {v. Bruck]; Tarbes {Pandellé). Aussi en Grande-Bretagne , Germanie et Corse. 69. nitidiusculus Steph., ///. Brîu, V, 292. — Harold, Cat, Col., 638 et syn. — tempcstivus* Er., Gen., 726. — Kraaiz , Nat., 784 et syn. — Thoms., Skand. Col., U, 234. Très-distinct de tous les précédents par son corps aptère, assez large, subdéprimé, assez brillant; pubescence rare ; ponctuation fine, écartée surtout au corselet; antennes, palpes et pattes d'un roux testacé ; extrémité du 3"^ article de ceux-ci brune, ainsi que les genoux et la base des jambes ; 1'^' article des antennes noir ; front profondément bisillonné; intervalle convexe; corselet en ovale tronqué ; impressions très-nettes ; élytres très-inégales, à peine plus longues que lui, élargies de la base au sommet, où elles sont échan- crées ; o" 7° segment échancré en triangle au sommet. — L., h mill. Sous les débris végétaux , les mousses humides des cascades , au bord des eaux coui'antes et stagnantes ; parfois au pied des Carecc dans les marais; plaines et montagnes jusqu'à 1,500 m. d'altitude ; mars à octobre (r) . Toute la région Gallo-Rhénane. Aussi en Scandinavie , Grande-Bretagne , Germanie , Suisse , Autriche , Italie. Obs. Le tempestivus du Catalogue TeansleAt ( Ann, Eut. Bclg., 1862, VI, 74) se rapporte au picipes. — 120 — 70. flavîpes Stepli., IlL Brit., V, 289 ( nec Er. Kraatz). — filum* Er., Gen., 731. —Kraatz, Nai., 792 et syji. — Tiioms. , Skand. Col., II, 235. (Pi. III, fig. 11.) Faciès analogue à celui de Vangustulus , mais unique dans le genre par son corps peu brillant, aplère, Irès-paral- lèle, filiforme, déprimé; noir; palpes, pattes et antennes d'un teslacé pâle ; celles-ci avec le 1" article noir et les 2 derniers bruns ; pubes- cence assez longue, rare; ponctuation fine, très-rare sur la tête, éparse au corselet dont le milieu du disque est lisse , à peine plus dense aux élytres, peu serrée à l'abdomen ; tête peu impressionnée ; intervalle large, peu convexe, lisse ; corselet long, subcordiforme ; élytres d'un quart plus longues ; abdomen à peine plus étroit que celles-ci; hanches noires; (^ 7^ segment échancré en triangle au sommet, 6' subimpressionné longitudinalement. — L., 3 mill. Sur la vase , sous les détritus , les feuilles mortes , sur les plantes basses , les Carex , au bord des eaux ; parfois sur les fleurs du Colchicum autumnale; bois , prairies et marais des plaines et des montagnes ; mai à octobre (c). Toute la région Gallo-Rhénane. Aussi dans le reste de l'Europe et en Algérie. Groupe 9 . 71. eordatus Grav., Micr., 198. — Er., Gen., 726. — Fairm., Fn. Ft\, I, 591. — Harold, Cat. Col., 635 et syn.— œneus* Luc, Expl. Alg. EnU, 123, pi. XIII, fig. A. (PI. III, fig. 12.) Unique dans le genre par sa grande taille et sa forme large, obèse ; noir, brillant ; palpes et pattes rougeâtres ; 3« ar- ticle de ceux-ci, moitié apicale des cuisses et base des jambes bruns; antennes robustes, brunes ; pubescence blanche, très-longue, peu serrée ; ponctuation forte, assez serrée sur la tête et le corselet, plus éparse aux élytres, rare, effacée à l'abdomen, qui est brièvement conique; tête nettement bisillonnée; intervalle large, subcaréné ; corselet un peu plus étroit, subcordiforme, tronqué ; côtés très- dilatés avant le milieu ; un large sillon et quatre impressions très- obsolètes; élytres très-amples, carrées, inégales; cT T segment légèrement échancré au sommet. — L., 51/2-6 mill. Sur le sable humide , au bord des sources ; parfois au pied des arbres ; avril (tr). Provence, Marseille (fley) ; Toulon (Goguevei); Hyères {Jau- bert) ; Béziers [Marquet). Aussi dans toute l'Europe méditerranéenne et en Algérie, Tau- ride et Géorgie. — 121 — 72. hospes En, Gen., 726. — Faim., Fn. Fr., I, 589 et sijn. — longiconiis* Saulcy, Ami. Eut. Fr., 186i, 657. — Mars., L'Abeille, 1871, VIII , 352. — pulchripes Solsky, Hor. Ent. Ross., 1867, V, 31. Taille et couleurs du cordatus, mais moitié plus étroit, subpa- rallèle, allongé, plus convexe; antennes assez grêles; base des jambes à peine enfumée; pubescence plus rare, moins visible; ponctuation plus grosse, serrée, ruguleuse à l'avant-corps, grosse ^ assez dense sur le 2" segment de l'abdomen et les côtés des 3« et lx% graduellement effacée vers le sommet ; tête et corselet à sillons bien moins marqués; celui-ci et les élytres bien plus longs, moins larges , bien moins inégaux ; cf 1' segment légèrement écliancré au sommet. — L., 5 1/2-6 mill. Comme le politus ; décembre. Montpellier {v. Kiesenivetter). Aussi en Italie, Corse, Corfou, Grèce, Palestine et sur les bords de la mer Caspienne. Obs. Je n'ai jamais vu cet insecte de France et je ne le cite que sur la foi de M. de Kiesenwetter. 73. poUttis* Auhé, Mat. Cat. Gren., 1863, 38. — iVIars., L'Abeille, 1871, VIII, Z5^. — serpentinus^ Fauv., Bull, Soc. Linn. Norm., sér. 2, 1869, V, 21.— Mars., /. c, 356. — gracilicornis* Baudi, Berl. Ent. Zeit., 18G9, 396 («ÊC glacialis Kraatz). Forme de Vliospes; d'un noir un peu bronzé; antennes d'un brun rougeâtre, plus longues que la tête et le corselet; palpes et pattes d'un testacé rougeâtre; genoux très-largement bruns; très-distinct par son corps très-brillant, sa ponctuation forte, plus éparse au corselet qu'à la tête, très-grosse, rare aux élytres, graduellement plus fine de la base au sommet de l'abdomen dont les segments 5 à 7 sont presque lisses ; tête de la largeur du corselet, nettement bisillonnée; intervalle lisse, subcaréné; corselet comme chez liospes; élytres moins inégales; abdomen plus conique; cf 7^ seg- ment légèrement échancré en triangle très-obtus au sommet. — L., Ix 3/Û-5 mill. Dans les endroits arides, parfois avec les fourmis; février (tr). Yar, St-Raphaël [Raijmoncl); Marseille (Peyron). Aussi en Corse et Italie. Obs. Tous les caractères ci-dessus, notamment la taille plus grande, la ponctuation, la petitesse de la tête, l'abdomen très-conique, à extrémité 9 ~ 122 — presque lisse, la forme des élytres concourent à distinguer cet insecte du gtacialis. Aussi M, Kraatz se trompe complètement quand il soutient {Berl. Ent. ZeiU, 1869, 397) que le gracilicornis de M. Baudi est identique au glacialis delà Naturgescldclite , qui ne serait pas celui d'Heer. D'abord, la description de M. Kraatz convient parfaitement au glacialis du naturaliste suisse, tandis qu'elle n'a aucun rapport avec le polilus (par ex.: Kopf fast uni die Hœlfte brciler als das HalschiUL... Ilintcrleib nach hinten schwacli verengi....); ensuite le glacialis cité par M. Kraatz comme pris à Ahrweiler est bien celui d'Heer et nou pas un politus, ainsi que je m'en suis assuré sur le type même de M. Fuss. Il ne saurait donc y avoir là le moindre doute. 7/1. elegans* Rosh., Tliier. Andal., 75. — ochropus* Kiesw., Berl. Enl. ZeiU, 1858, l'i.b.— Fauveli* Ch. Bris., Mat. Cal. Gren., 1863, 128. Taille et cow\ei\v bronzée à^cerosus et impressus; très-distinct du premier par ses élytres longues comme chez subcmeiis, et du second par ces mêmes élytres à peine inégales, et l'abdomen conique, bien plus brillant, à ponctuation trois fois moins serrée, surtout vers le sommet ; de l'un et de l'autre par la ponctuation de l'abdomen et sa tête bien plus étroite, à peine plus large que le corselet ; antennes assez courtes , d'un brun rougeâlre ; i^' article et massue, ainsi que le 3^ article des palpes , le sommet des cuisses, la base et le sommet des jambes et le sommet des tarses bruns ; ponctuation assez forte, subégale, serrée à l'avant-corps ; tête petite, transverse ; sillons peu profonds ; intervalle subconvexe, lisse ; corselet court, étroit, con- vexe, subcordiforme; impressions obsolètes; sillon médian très- court, peu profond ; élytres d'un tiers plus longues que lui, sub- convexes, à peine inégales sur le disque en dedans de l'épaule, peu échancrées; ^ 7= segment échancré au sommet en triangle subaigu; 6* très-obsolèlement impressionné au sommet. — L., 3 1/2-3 2/3 mill. Sous les feuilles mortes , les mousses , surtout dans les bois ; mars , avril (R). Yonne , Coulanges-la- Vineuse [Loriferne) ; Aube, Thuisy {Gar- nier] ; Bordeaux l Gers, Gimont (de Larcenne] ; La Massane, près CoUioure 1 Garcassonne ! Montpellier [Mayet] ; Alpes-Maritimes {Baudi], Aussi en Espagne, Corse , Sardaigne , Italie , Sicile, Grèce. Obs. 1. Il est probable que cette espèce, confondue jusqu'ici avec ses voisines, habile la plus grande partie delà France et les régions méditerra- néennes. Je l'ai prise longtemps pour le véritable œrosus et je l'ai indiquée 80US ce uom ù un grand nombre de mes correspondants. 123 — Obs. 2. Comme chez la plupart des espèces du groupe, l'intensité du brun varie aux palpes, aux antennes et aux pattes, suivant que les exemplaires sont plus ou moins matures de couleur. Obs. 3. Le Fauveli se rapporte, en réalité, à Vclegans, et non à Vœrosus ou ù Yosiium. M. Rye s'est trompé en présumant cette dernière synonymie [Enl. Animal, 1867, 110). 75. glacialis" Heer, Fn. Helv.,1, 224. — Kraatz, Nat., 787. —Rye, Ent. Animal, 1867, 66 et syn. — Harold , Cat. Col., 636 et syn. Faciès et couleurs d'imprcssns; remarquable par son corps brillant , sa ponctuation très-forte , assez serrée , ruguleuse à l'avant-corps, graduellement plus fine et moins serrée vers le sommet de l'abdomen; pubescence longue, assez rare, subpileuse; antennes grêles, de la longueur de la têle et du corselet; palpes, antennes et pattes testacés; 3^ article des premiers, massue des secondes et un anneau avant le sommet des cuisses intermédiaires et postérieures d'un brunâtre clair ; tête large , assez excavée , net- tement bisillonnée; intervalle subcaréné ; corselet subcordiforme , tronqué ; un sillon médian peu profond et k petites impressions obsolètes ; élylres de la longueur du corselet environ , échancrées au sommet, à peine inégales, un peu élargies en arrière; c? 7" segment échancré légèrement en demi-cercle; G" très-légèrement impressionné et pileux au milieu. — L., li-h 1/2 mill. Sous les pierres , les mousses humides ; régions montagneuses jusqu'aux neiges; juillet, août (r). Ahrweiler (Fuss); Taunus [Scriba); Plombières {de Saiilcy) ; Jorat (Bugnion); Ghamonix (Heer); Valais, Saas {de Bonvoii- loir); Savoie. La Vanoise ! Grande-Chartreuse! Monestier de Briançon {de La Brûlerie) ; Bugey , mont Pilât {Rey) ; Pyrénées- Orientales ! Hautes-Pyrénées {Pandellé) ; Eaux-Bonnes ! Aussi en Grande-Bretagne , Suisse , Autriche, Tyrol , Piémont. Obs. Les exemplaires des Alpes paraissent différer, en général, de ceux des Pyrénées {muscorum ) par une pubescence plus longue et une ponctua- tion plus écartée et un peu plus grosse à l'abdomen, surtout aux segments li-G ; mais j'ai pris en Savoie des individus montrant exactement le passage entre les deux formes ; je n'hésite donc pas à les réunir. 76. subaîiseus Er. , Gen., 727. — Kraatz, Nul., 786. — gonymelas Stcph., lU. Brit., V, 291 [forlé). — Harold, Cat. Col., 636 et syn. Forme à' Impressus; uoiv peu bronzé, peu brillant; pubescence — 124 — rare ; ponctuation assez forte, serrée, ruguleuse, subégale, quoique plus fine au corselet et surtout vers le sommet de l'abdomen; an- tennes bien plus courtes que la tête et le corselet, roussâtres, ainsi que la base des cuisses, le milieu des jambes et les tarses ; massue brune; 2 premiers articles noirs; palpes à 1" article et base du 2* testacés; tête large, légèrement bisillonnée; intervalle assez con- vexe; corselet court, subhexagonal, tronqué; un sillon peu profond; U petites impressions obsolètes; élytres parallèles, d'un tiers plus larges et plus longues que lui, inégales ; cf "]<= segment à peine échancré au sommet. — L., li IjU- li 1/2 mill. Sur la vase, sous les pierres, les mousses humides, les écorces, les vieilles souches , les détritus au bord des eaux douces et sau- mâtres ; parfois avec les fourmis ; mars à décembre (ac). Toute la région Gallo-Rhénane. Aussi en Grande-Bretagne , Germanie , Suisse , Italie , Corse , Sardaigne , Crète et Algérie. Obs. Les pattes et les antennes sont assez variables de couleur , parfois presque noires en entier. 77. serosus* Er. , Gen., 727. — Aceris Stepli., ///. Bril. , V, 292. — Mots., Bull. Mosc, 1857, IV, 51i. — Fauv. , Bull. Soc. Linn. Norm. , 1866, X, 25. — Leacli, Dej. Cat., éd. 3, 75 (nec Lac). — clcgnns* Fairm., Ann. Ent. Fr., 1860, 163 {nec Rosli. ). — annulatus* Crotcli, Proc. Ent. Soc. Lond., 1866, A42. — Rye, Ent. Annual, 1867, 50 ; 1870, 85. Voisin du subœneus; plus petit; ailé; noir bronzé; ponctuation moitié plus fine, surtout à l'abdomen où elle devient très-fine sur les segments apicaux; antennes, palpes et pattes testacés; l'' ar- ticle et massue des premières, sommet du 3"= article des seconds, et genoux des pattes, surtout les intermédiaires et les postérieures, rembrunis; front bien plus étroit, plus nettement bisillonné ; in- tervalle plus convexe, subcaréné; corselet plus allongé, plus cor- diforme ; élytres plus parallèles , subconvexes , un peu moins inégales, relevées longitudinalemenl vers la suture en trois bosses légères placées l'une au-dessous de l'autre ; ^ 1" segment échancré légèrement en triangle obtus; 6^ sans impression. — L, 3 Zjk- li 1/3 mill. Dans les fagots , sous les pierres , les mousses ; surtout dans leS' endroits secs; mars à décembre (ac). Toute la région Gallo-Rhénane. Aussi dans le reste de l'Europe et en Algérie. — 125 — Obs. 1, Cet insecte est variable pour la ponctuation qui est plus ou moins forte, et surtout pour la couleur des palpes, des antennes et des pattes, qui, sauf la massue de celles-ci et les genoux postérieurs, est, chez les exemplaires moins matures, entièrement testacée; mais on trouve tous les passages possibles entre cette coloration claire et les types les plus foncés de Sardaigne, dont le 3" article des palpes, le 1*' des antennes et les genoux de toutes les pattes, même la base des jambes sont rembrunis. Les descriptions d'Erichson et de M. Crotch sont à rectifier en ce sens. En général , l'espèce est confondue avec ïim.'pressus et Yelegans dans les ouvrages descriptifs, les catalogues et les collections, Obs. 2. M. Crotch (/. c ) suppose à tort que cet insecte ne serait peut- être qu'une forme ailée de Vimpressus ; l'un et l'autre ont des ailes bien développées. Obs, 3. Vœrosus indiqué par M. Fairmaire {Fn. Fr., I, 590) comme pris au mont Serrât, en Catalogne, par M. de Kiesenwetter, se rapporte à Velegans. Au contraire . Vekgans du Catalogue de C Algérie par M. Reiche (p. ûl ) est un œrosus. 78. impressus Germ. , 7ns. Sp. Nov.^ 36, — Kraatz, NaU, 788 et syn. — Thoms. , Slwid. Col., II, 236 ; IX, 200. — Harold, Cat. Col., 637 et S7jn. — Aceris Lac, Fn. Ent. Par., I, Uh^ {nec Steph. ). — angustulus* Heer, Fn. Helv., I, 226. — gilvipes* Mots., Bull. Mosc., 1857, IV, 512. — carinifrons* Mots., l. c, — pyrenœus Fauv., in lilt. Très-voisin d'arosus; distinct seulement par sa ponctuation plus forte, moins serrée, surtout aux élytres; palpes, antennes et pattes teslacées ; massue de celles-ci et sommet extrême de cuisses posté- rieures (parfois aussi des intermédiaires) légèrement rembrunis ; intervalle frontal plus saillant; corselet plus large, plus dilaté en avant, moins inégal ; élytres de même longueur que lui environ, planes, n'offrant qu'une ou deux petites bosses le long de la suture, plus échancrées au sommet, un peu élargies de la base au sommet ; cf 7* seginent échancré en triangle aigu au sommet; 6« marqué au milieu d'une impression longitudinale très-étroite, parallèle, en forme de sillon, bordée de pubescence blanchâtre. — L., 3 3/4-/1 mill. Sur les plantes basses , sous les feuilles mortes , les écorces , les mousses humides , dans les fagots ; bois et prairies des plaines et des montagnes ; avril à novembre (ac). Toute la région Gallo-Rhénane. Aussi dans le reste de l'Europe , la Géorgie et le Caucase. Obs. La synonymie de cette espèce et de la précédente a été rectifiée avec soin sur les types mêmes et les observations des auteurs. — 126 -^ 79. montlvagus* Heer, Fn. Helv., I, 578. — Fairm., Fn. Fr,, I, 594. — Kraatz, Nat., 791. — pterobrachys Haiold, Cat, Col., 639 et syn. Forme et couleurs de Vim'pressus ; plus petit q\x''Ericlisonxs; très-distinct du premier par sa forme étranglée au milieu, moins brillante ; palpes, antennes et pattes lestacées, avec le sommet des genoux à peine obscur; pubescence plus longue, bien plus dense; ponctuation assez fine sur la tête, plus forte, dense, ruguleuse au corselet et aux élytres, serrée, très-fine, subégale à l'abdomen ; tète plus large que les élytres, plus fortement bisillonnée avec Tinlervalle très-caréné ; corselet bien plus long et plus étroit, subcordiforme, à côtés redressés à la base ; élytres d'un tiers plus courtes que celui-ci, très-élargies de la base au sommet, inégales sur les côtés ; o" 1" seg- ment échancré au sommet en triangle assez aigu ; G' avec une im- pression sublinéaire, longitudinale, très-nette, bordée de pubescence. — L., 11/2-2 mill. Sous les mousses, dans les montagnes jusqu'à 1,500 m. d'al- titude (tr). Remiremont (Puio)t) ; Plombières {de Saulcy); Jura {Chevrier); mont Salève {Heer) ; Valais, Saas {de Bonvouloir); Grande-Char- treuse , mont Pilât [Rey) . Aussi en Piémont et dans l'Amérique russe. Obs. M. Hocliliutli {Bull. Mosc. , 1849, I, 180) l'indique du Caucase; mais je n'ai pas vérifié cet habitat. 80. ossiuni Stepli., ///. Brit., V, 290. — Harold. , Cat. Col., 639 et syn. — impressipennis* Jacq. Duv. , Ann. Eut. Pr., 1852, 701. — carinî- frons* Fairm,, Fn. Fr., I, 589. Très-distinct de tous les précédents par son corps d'un noir bronzé presque mat, sa pubescence jaunâtre, courte, serrée, sa ponctuation assez forte, très-dense à l'avant-corps, très-serrée à l'abdomen, graduellement plus fine vers le sommet ; palpes, antennes et pattes d'un brun noir; 1" article des premiers et moitié basilaire des cuisses d'un testacé rougeâtre; milieu des antennes rougeâtre ; tête un peu plus large que le corselet, à peine sillonnée; intervalle peu relevé; celui-ci ovale, court, tronqué, légèrement sillonné, à peine inégal ; élytres d'un tiers plus longues que lui, faiblement inégales ; (^ 7' segment légèrement échancré en triangle très-obtus au sommet. — L., U mill. Sur les plantes basses , au bord des eaux douces et saumâtres ; — 127 — dans les fagots, sous les pierres, les débris végétaux des endroits secs et humides ; parfois dans les détritus des inondations ; toute l'année (r). Toute la région Gallo-Rhénane. Aussi en Angleterre , dans l'Europe méditerranéenne et en Algérie, 81. scaber* Faav., Bull, Soc. Linn. Norm., sér. 2, V, 21 (novembre 1869). — Mars., L'Abeille, 1871, VIII, 357. — ifa/JCHS» Baudi, Berl, Eut. Zeit., 1869, Z91 . — bituberculatus Mots., Bull. Mosc, 1857, IV, 511 ( forte J. Faciès et couleur du gtacîalîs; très-distinct par sa forme plus grêle , son corps presque mat comme chez pallipes , son corselet large et surtout la ponctuation qui est très-forte, serrée, rugueuse, à l'avant-corps, varioleuse aux élytres, très-serrée et fine à l'ab- domen, surtout vers le sommet; pubescence jaunâtre, dense; an- tennes un peu plus courtes, brunes, testacées à la base; palpes teslacés, 3"= article brun, sauf la base; genoux et sommet des jambes très-largement rembrunis ; front assez excavé , légèrement biimpressionné ; corselet cordiforme , inégal , avec un sillon médian court, profond, et quatre impressions confuses sur le disque; élytres carrées , pas plus longues , un peu plus larges que celui- ci , assez inégales ; cT t= segment très-légèrement échancré en arc au sommet , 6'= plus finement densément ponctué au milieu , bordé de pubescence flave. — L., U mill. Sous les pierres, les mousses; dans les détritus des inon- dations ; février (tr). Hyères ! Fréjus ! Nice ! Aussi en Piémont , Corse et Algérie. Obs. Le bituberculatus de Motschulsky (/. c), pris à Marseille, au bord de la mer, semble avoir quelques rapports avec ceUe espèce; toutefois, la description en étant, comme d'ordinaire, aussi mauvaise que possible, il convient d'attendre l'examen du type pour décider la question. 82. genâeusSatus Grav., Mon., 228.— En, Gen., 728. — Kraatz, NaU, 788 etsyn. — Tlioms., Sliand. Col., II, 236 ; IX, 200. Faciès et coloration d'ossium; plus grand, plus parallèle, plus allongé ; élytres plus courtes, plus déprimées, moins parallèles, iDien moins inégales ; pubescence plus rare ; ponctuation moitié plus forte, profonde, serrée , surtout à l'abdomen ; antennes , palpes et pattes — 128 — orangés; 1" article des premières noir; massue, extrémité des palpes, genoux et base des jambes rembrunis; tête à peine sillonnée ; intervalle étroitement relevé, subcaréné ; corselet d'un tiers plus long que chez ossimn, bien moins élargi sur les côtés, égal, briève- ment et faiblement sillonné; élytres de la longueur du corselet; abdomen plus robuste ; 7° segment légèrement écliancré au sommet. — L., Zi-Zil/2 mill. Sur le sable , sous les pierres au bord des eaux , les mousses , les feuilles mortes des forêts ; le soir sur les herbes des clairières dans les bois ; avril , mai , juin , août (r). Amsterdam {Kinker) ; Belgique , Campine , Bruxelles (Parys) ; Verviers , Baraque Michel , La Reid {Chapuis) ; Calais [Cussac] ; Crefeld {v. Bruck) ; Provinces Rhénanes {Bach) ; Hesse , Seligen- stadt (Scribà) ; Francfort (v. Heyden) ; Alsace (Wencker); Stras- bourg ! Reims ! Paris , St-Germain , Gonfïans ! Morlaix {Hervé) ; Yonne ^ Si-Floreniin {de La Brûlerie) ; Dijon {Rouget); Alpes, val Formazza! Tarbes {Pandellé). Aussi en Scandinavie, Grande-Bretagne, Germanie, Suisse, Autriche , Tyrol , Piémont , Sardaigne , Caucase , Transcaucasie. Obs. M. Thomson a décrit {Shatid. Col., II, 237 ; IX , 200), sous le nom de flavipalpis , un Stenus de Suède et Laponie qui paraît plus voisin de celui-ci que de Vimpressus auquel ou l'a rapporté avec doute. 11 serait même possible que ce fût le vrai geiiiculatus de Gravenhorst ; car M. John Salilberg, d'Helsingfors, m'a envoyé, comme flavipalpis nommés par M. Thomson, de véritables geniculatus ; toutefois, à défaut de types et en présence de descrip- tions qui ne concordent pas exactement, il m'a paru convenable de maintenir les deux espèces séparées. M. Crotch , qui a reçu jadis des types de flavipalpis de M. Thomson lui-même, présume que l'espèce se rapproche de Vossium, mais ses souvenirs ne lui permettent pas d'émettre une opinion plus positive (V. Rye, Enl. Animal, 1867, 50). 83. pallîpes Grav., Micr., 157. — Er., Gen., 131 et syn. — Kraatz, NaU, 790 et syn. — Thoms., Skand, Col,, II , 238. — Harold, Cat. Col., 639 et syn. Taille et forme subcylindrique du briinnipes; très-distinct des précédents par son corps assez convexe , à peine brillant ; allongé, subparallèle, noir; palpes, antennes et pattes d'un testacé sale; massue enfumée ; pubescence très-courte, assez dense ; ponctuation forte, serrée, ruguleuse à l'avant-corps, fine, très-dense à l'abdomen, qui est très-peu marginé ; tête large , à sillons effacés ; intervalle très-étroit, carinulé ; corselet en ovale court, égal, à peine sillonné; élytres pas plus larges que la tête, carrées, égales; cr 7« segment légèrement écliancré en triangle au sommet. — L., 3 1/2 mill. — 129 — Sous les débris végétaux , les pierres , les feuilles mortes , les fagots , dans les endroits humides ; parfois dans les détritus des inondations ; toute l'année (ar). Toute la région Gallo-Rhénane. Aussi dans le reste de l'Europe et en Algérie. 8Zi. palustpîs* Er., Kœf. Mark, I, 565 ; Gen., 729 et syn, — Kraatz, Nau, 790 et syti. — Thoms., Skancl. Col., II, 238 ; IX, 200. Forme HCimpressus; bien plus petit, plus mal, à peine bronzé ; palpes, antennes et pattes d'un brun foncé; 1" et 2« articles des premiers , milieu des secondes et moitié basilaire des cuisses orangés ; pubescence serrée , très-courte ; tête bien moins sillonnée que chez impressiis ; intervalle subcaréné, à peine brillant; ponc- tuation relativement aussi forte ; corselet un peu moins large , moins inégal; élytres encore plus planes, de la longueur de celui- ci , à peine inégales ; cf 7' segment légèrement échancré en triangle au sommet. — L., 3 1/2 mill. Sous les débris de roseaux , les détritus au bord des étangs , dans les marais et les bois humides ; mai à septembre (r). Lille ( Lethierry ) ; Crefeld , Elberfeld , Homberg ( Bach ) ; Haguenau ( Wencker ) ; Metz ( Bellevoye ) ; Aube , Villechétif {Garnier)\ Eure, marais Vernier! Dijon {Rouget)', Genève {Heer); Bugey (Rey). Aussi en Laponie , Scandinavie , Grande-Bretagne , Germanie , Suisse. Obs. Le palustris du. Catalogue Tennstedt {Ann. Ent, Belg., 1862, VI, 75 ) se rapporte au geniculatus, / 85. faseîcornis* Er., Gen., 730. — Kraatz, Nat,, 791. — Fairm., Fn. Fr., I, 588. Faciès, taille et couleur des petits Argus; très-distinct par la forme des tarses , le corps très-légèrement bronzé , plus large , surtout au corselet, bien plus déprimé, plus parallèle; pubescence plus courte; ponctuation moitié plus forte et moins serrée à l'avant- corps, plus forte, plus rare à l'abdomen qui est brillant surtout vers le sommet ; 1" article et base du 2" des palpes teslacé ; milieu des antennes d'un brun rougeàtre ; tête à peine de la largeur des élytres, plus nettement sillonnée; corselet plus dilaté, en ovale plus court, à peine sillonné , moins égal ; élytres un peu plus — 130 — longues que lui, plus courtes que chez Argus; Lemery , dans son Traité des aliments , préfère le cidre au vin. Deux médecins , Dubois et Poissonnier , ont soutenu une thèse sur l'usage avantageux du cidre. Hall , auteur anglais , dit que le cidre constitue une boisson bienfaisante , nourrissante, rafraîchissante. Il ajoute que l'ivresse causée par le cidre est moins à craindre que celle causée par le vin , parce que le cidre est éminemment diurétique. Floyer et Baynard, deux médecins anglais , regardent le cidre comme ~ 2^0 — très-sain et de facile digestion ; ils le conseillaient dans les affections du poumon, et principalement dans le scorbut. Les qualités précieuses du cidre n'ont pas manqué d'ex- citer la verve des poètes. Voici en quels termes Castel, dans son Poème des Plantes , eu parle : C'est toi, Ois de la Pomme, éliacelant breuvage , C'est toi qui sus jadis enflammer le courage De ces fameux Normands dont le bras indompté Fit ployer d'Albion la rebelle Oerté. Quand tu viens pétiller sur la table enchantée , Tu joins à des flots d'or une mousse argentée. La Fièvre aux yeux ardents, que rallume le vin, Abandonne sa proie à ton aspect divin. L'arbre qui te produit n'occupe pas sans cesse Les mains du laboureur autour de sa faiblesse. Il se suDQt lui-même, et ses bras vigoureux Savent bien, sans nos soins, porter leurs fruits nombreux. C'est l'ami de Gérés : à l'abri de sa tête , Les épis fortunés méprisent la tempête ; Et, dans le même champ, une double moisson Nous donne l'aliment auprès de la boisson. Je le constate avec regret, nous sommes ingrats envers le pommier à cidre : il nous donne beaucoup, et nos soins, la plupart du temps, lui font défaut. En Angleterre , dans le comté de Kent surtout, il est bien mieux soigné que chez nous. II y a des hommes qui font métier de labourer le sol au pied des pommiers , d'enlever les mousses et autres plantes parasites , à tant par arbre ou tant par verger. Le pommier à fruits de table ne reçoit pas beaucoup plus de soins. Il préfère la culture en plein vent à la culture en espalier , qui l'expose à une trop vive chaleur. Les formes qui lui conviennent le mieux sont la forme de haut-jet et la — '2h\ — formé en cordons , à un ou plusieurs rangs. La forme en vase conviendrait aussi parfaitement au pommier. Quant à sa culture , elle est la même que celle du poirier. On connaît environ 200 variétés de pommiers à fruits de table. Ceux qui paraissent le mieux réussir dans ce pays et que l'on y cultive avec le plus d'avantage sont : le pommier de Reinette de Caux, de Bretagne , du Canada, A' Angle- terre, de Reinette grise , de Calville blanc , de Reinette du Mans. A ces variétés on pourrait ajouter le pommier de Reine des Reinettes, de Calville rouge d'Anjou, c\e Rei- nette d'Hennebont. Ces arbres sont d'une vigueur moyenne et produisent d'excellents fruits. Ils sont particulièrement re- commandés par MW. Dubreuil et Gressent. Nous arrivons à la classe des Drupacées. Cette classe, qui s'appelle d'un nom barbare, mais scientifique, comprend les végétaux produisant des fruits à noyau. Je passerai en revue très-rapidement deux végétaux de cet ordre, qui tiennent une assez grande place dans la culture fruitière de ce pays : ce sont le Cerisier et le Prunier. Le Cerisier ( Cerasus). Le cerisier aime un sol un peu sec , léger , siliceux et cal- caire ; il paraît originaire de l'Asie. Sa culture est très-ré- pandue dans les vergers qui avoisinent HonQeur. Le cerisier s'accommode de toutes les formes. Les indications générales que j'ai données sur le mode de culture des Poraacées s'appliquent aux Drupacées. Ils doivent être surveillés avec la même vigilance , en appliquant à chacun d'eux les soins spéciaux qu'il réclame. Il est une remarque à faire relativement aux Drupacées : c'est la facilité avec laquelle les individus de cette classe sont atteints de la gomme. Un moyen d'éviter , dans beaucoup — 2i2 — de circonstances , la gomme , c'est de faire les sections bien nettes et le plus près possible du tronc ou des grosses branches sur lesquelles on opère , de manière à ce que les écorces puissent facilement recouvrir la plaie , puis on ajoute du mastic. Malgré cette précaution , si la gomme se manifeste , on s'empresse d'aviver, avec une serpette bien tranchante, la partie atteinte, puis on frotte la plaie avec des feuilles d'oseille, on laisse sécher pendant quelques jours et on re- couvre de mastic à greffer. J'ai vu souvent réussir ce moyen, que beaucoup d'arboricuKeurs connaissent. On compte aujourd'hui environ 90 variétés de cerisier. Celles qui sont principalement cultivées dans ce pays sont ; les cerises anglaises , la cerise Griotte proprement dite , la cerise 5Iontmorency , le Bigarreau , la Guigne noire , le Cœur noir. A ces variétés on pourrait ajouter avec avan- tage : la Gloire de France , la cerise Dowton , la Belle de Sceaux. Ces trois espèces sont monstrueuses et d'une qualité supérieure. Le Prunieiî (Prunus). Deux espèces décrites par Linnée , le Prunus domesiica et le Prunus insitiiia, ont donné naissance à toutes les prunes cultivées. L'une de ces espèces paraît être originaire de l'Asie ; l'autre, dont les botanistes ne font aujourd'hui qu'une va- riété , se trouve dans nos bois. Le prunier aime un sol argilo- calcaire, un peu frais. Les savants modernes sont partagés sur les formes qu'il convient de donner au prunier. M. Dubrcuil conseille, pour le plein-vent, la pyramide ou cône, le cordon vertical, et, pour l'espalier , la palmetie Verrier et le cordon oblique simple. M. Grcssent n'admet que deux formes , toutes deux de plein- vent, la touffe et le vase. Ce que j'ai pu observer par moi-même me ferait adopter de préférence ces deux der- nières formes. J'y ajouterai celle de haut-jet, dont j'ai vu de bons résultats. On cultive aujourd'hui environ IQO variétés de prunes. Celles qui sont répandues aux environs d'Hon- Qeur sont : la Pieine Claude ou Verte-Bonne , le Damas noir et la prune de Monsieur, On pourrait y ajouter la prune Jefferson et le Coe Golden drop. Ces deux variétés donnent de très-beaux fruits et d'excellente qualité. Je ne parlerai pas de l'abricotier ni du pêcher , dont la culture n'a qu'une importance secondaire dans ce pays. Je terminerai, — j'en demande pardon à la Société Lin- néenne, — par une considération peu botanique, mais com- plètement d'intérêt local. Aux environs d'Honfleur , par suite du voisinage de la mer, les gelées de printemps ne se font pas sentir avec beaucoup d'intensité , la température n'oflfre pas ces varia- tions brusques si désastreuses ailleurs ; aussi les végétaux dont je viens de parler sont-ils cultivés avec succès. D'un autre côté , cette culture rapportant de beaux bénéfices , on s'y applique particulièrement. Il en résulte que l'arboricul- ture fruitière est , à Honfleur et aux environs , un élément sérieux de la richesse publique. Des données , que j'ai tout lieu de croire exactes , me permettent d'évaluer à un million de francs le produit de la vente des fruits de table des can- tons d'Honfleur et de Beuzeville. Ces fruits sont tantôt à destination de l'étranger , tantôt expédiés en cabotage. Mais ce n'est pas seulement le canton et l'arrondissement qui expédient des fruits par Honfleur , c'est encore le Maine , l'Anjou , la Bretagne , etc. D'après un renseignement que je dois à l'obligeance de M. l'Inspecteur divisionnaire des douanes , à Honfleur , il est sorti du port de cette ville : en 1869, un million soixante mille deux cents kilos de fruits, expédiés en cabotage, et, pour l'exportation, pendant la même — lUk — année , un million huit cent soixante-seize mille quarante- cinq kilos; en 1870, il est sorti du port d'Honfleur, pour rexporlatiou , deux millions vingt mille neuf cent seize kilos. Gomme on le voit , non-seulement la culture fruitière est en bonne voie dans ce pays , mais aussi le commerce des fruits de diverses provenances s'y fait sur une large échelle. C'est, sans doute, un heureux état de choses; mais il y a plus et mieux à faire : je conseillerai à tous ceux qui cultivent les arbres fruitiers , soit pour le cidre , soit pour la table , de ne pas en rester là. Ils sont entrés dans la voie du progrès; qu'ils avancent , qu'ils améliorent et qu'ils soignent particu- hèrement la culture du poirier, du pommier , du cerisier et du prunier; qu'ils lui donnent de plus grands développe- ments. Ils possèdent un sol très-bien approprié à cette cul- ture et ils jouissent d'un climat privilégié : leurs efforts ne seront point stériles. Si Tétude de la botanique , en général , ne charme pas nos arboriculteurs , ({u'ils apprennent au moins à bien connaître les classes des Pomacces et des Drupacces , qu'ils se rendent bien compte des produits qu'on peut en retirer , qu'ils soi- gnent ces végétaux avec intolligence, et ils verront augmenter leur bien-être particulier, en même temps que la richesse publique. Un public nombreux assistait à la séance publique, qui a duré plus de deux heures. Le soir, un dîner intime réunissait les Linnéens à l'hôtel du IJauphin; à la fin du repas, quelques toasts de circon- stance furent portés. Au point de vue de la science et des relations, il faut plus ({ue jamais entretenir et conserver l'habitude de pareilles réunions. De PBAILAU^É. ANNEE 1871-1872. SÉANCE DU 13 NOVEMBRE 1871. Présidenee de UM. I. PIERRE et VIEILLARD. A 7 heures 1/2 , la séance est ouverte. Le procès-verbal de la séance précédente est lu et adopté. Lecture est donnée d'une lettre par laquelle M. le Préfet de police sollicite du président de la Société Linnéenne l'envoi des ouvrages dont la Société pourrait disposer en faveur de son administration. Plusieurs membres font observer que les travaux publiés par la Société Linnéenne ne sont pas de ceux qui doivent entrer dans la formation de la bibliothèque projetée par M. le Préfet de police ; qu'il est , d'ailleurs , impossible ou très-difficile de se procurer certains volumes, lorsque le bi- bUothécaire veut former des collections pour les adresser aux Sociétés savantes qui s'occupent des mêmes travaux que la Société Linnéenne. La Société , consultée , n'est pas d'avis que l'envoi sollicité soit fait. Une lettre de faire-part, adressée à la Société Linnéenne , lui apprend la mort d'un de ses correspondants les plus an- ciens et les plus célèbres, M, Lecoq, professeur d'histoire naturelle à la Faculté des Sciences de Clermont-Ferrand. La Société décide que ses regrets seront consignés au pro- cès-verbal. M. le Président rappelle à la Société qu'elle est appelée à renouveler son bureau pour l'année académique 1871-1872. — 2Ù8 — Par suite du dépouillement , le bureau se trouve ainsi constitué : Président: MM. Leboucher , professeur à la Facullé des Sciences ; Vice-Président: Vieillard, directeur du Jardin des Plantes ; Secrétaire: MORIÈRE, professeur h la Faculté des Sciences ; Vice-Secrétaire : le docteur Fa yel , professeur à l'École de Médecine; Bibliothécaire : Fauvel , avocat ; Archiviste : l'abbé Marc ; Trésorier : Berjot. Commission d'impression : MM. Leboucher, Morière, Berjot, D' Fayel, Bin-Dupart, Vieillard, Pierre, Fauvel et l'abbé Marc. En l'absence du président nouvellement élu , le vice-pré- sident est invité par M. Pierre à venir occuper le fauteuil de la présidence. L'ancien président adresse à ses collègues l'allocution suivante : « Messieurs, « Avant de quitter ce fauteuil de président, où votre bien- veillante amitié m'avait fait l'honneur de m'appeler déjà plusieurs fois , je vous prie de me permettre de vous en témoigner encore ma vive gratitude. « Nos séances ont été aussi bien remplies que le permettaient les circonstances douloureuses que nous avons traversées. « Notre Société, qui comptera bientôt un demi-siècle d'existence , n'a jamais dévié de son but original : l'étude et — 249 — les progrès des sciences naturelles ; j'en pourrais prendre à témoin ces trop rares vétérans qui l'ont vue naître et que nous avons encore le bonheur de posséder parmi nous. « La Société Linnéenne est encore allée, cette année même, affirmer tout à la fois son existence et l'importance de ses travaux à Honfleur , dans une de ces réunions cordiales dans lesquelles un même but, l'étude, un échange courtois de projets, de recherches et de résultats obtenus, rassemi)le autour de nous nos correspondants, empressés de nous ap- porter le tribut de leurs investigations. « Si ces réunions servent à manifester la vie active de la Société , elles ont aussi pour conséquence de constater d'une manière plus pénible les grands vides que chaque année fait parmi nous. « Mais, en nous associant à l'œuvre de nos devanciers, nous avons pris l'engagement d'en continuer la réalisation , de même que nos nouveaux collègues s'engagent aujourd'hui à entretenir et à ranimer au besoin ce feu sacré de la science qui vivifie l'intelligence et qui doit contribuer tout à la fois à l'honneur et à la force de notre pays. a Messieurs, permettez-moi de vous remercier encore d'une délicate attention , qui , pour la seconde fois , vient de m'as- socier , en me le donnant pour successeur , un collègue que j'estime à tant de titres et qui m'est uni par les liens d'une vieille amitié de vingt-quatre ans. » M. Goësle attire l'attention de la Société sur une hachette de bronze qui a été trouvée à Gonneville , arrondissement de Cherbourg, par M. de Chivré. A propos d'un mémoire, publié récemment par M. Péligot, sur la répartition de la potasse et de la soude dans les végé- taux, M. Pierre rappelle les expériences qu'il a faites, il y a 47 — 250 — déjà plusieurs années , sur le blé et le colza , et qui l'ont conduit à peu près aux mêmes résultats que M. Péligot. Sont proposés : 1° comme membre résidant de la Société , M. le docteur Wiart , de Caen , par MIM. L. Liégard et Fayel; 2° comme membre correspondant, M. Bedel, ento- mologiste à Paris , par MM. 3Iorière et Fauvel. A 9 heures 1/2 , la séance est levée. SÉANCE DU II DÉCEMBRE 1871. Présidence de M. LEROVCDER. A 7 heures 1/2, la séance est ouverte. En prenant possession du fauteuil de la présidence , M. Leboucher s'exprime à peu près ainsi : « Messieurs et chers Confrères, « Permettez-moi de prendre la parole et de la garder quelques instants pour m'acquitter d'un devoir qu'il m'est bien doux de remplir. Je veux vous exprimer ici les senti- ments de la plus vive reconnaissance pour l'honneur que vous m'avez fait en m'appelant à la présidence de vos réu- nions. Cet honneur, Messieurs, que je reçois pour la seconde fois et dont je sens tout le prix, sera un lien nouveau qui m'attachera davantage encore à la Société Linnéenne. Je ne crois pouvoir mieux lui témoigner ma reconnaissance qu'en mettant tous mes soins et tout le zèle dont je suis capable à m'acquitter des fonctions qu'elle a bien voulu me conûer ; et, pour cela, Messieurs, je ne pourrai mieux faire qu'en sui- vant les exemples de mes honorables prédécesseurs et , en particulier, de celui auquel j'ai l'honneur de succéder. » M. le Président donne ensuite la parole au secrétaire, qui lit le procès-verbal de la séance précédente. Ce procès- verbal est adopté. - 252 — M. Vieillard donne connaissance à la Société des observa- tions qu'il a faites sur le développement de chaleur qui accompagne l'anthèse d'une Cycadée : PRODICTIOX DE CHALEUR Vmm L'MTHESE SDR UN CONE MALE DE Z AMI A MEXÏGANA(L. -C.Richard), ARTHROZAMIA (Reichenb.). Les cônes des Cycadées, qui présentent, comme le spa- dice des Arum, une masse compacte d'organes de surface peu étendue, donnent aussi lieu, au moment de l'anthèse, à une émission de chaleur considérable, appréciable même à la main. Ce phénomène, déjà constaté sur le Cycas Calédoniens, pendant mon séjour en Nouvelle-Calédonie, et signalé par de Vreise, d'après Unger, dans les cônes mâles du Cycas circi- naiis , a été mis de nouveau en évidence sur le Zamia Mexicana (Reich.), qui a, cette année, produit un cône mâle, sur lequel j'ai pu faire une série d'expériences. Ces expériences, suivies pendant trois jours , c'est-à-dire tout le temps qu'a duré l'anthèse, m'ont permis de con- stater : 1° Un dégagement considérable de chaleur au moment de l'épanouissement des écailles, soit 10 deg. cent. ; 2° Que le phénomène a commencé par la base du cône, pour se propager de bas en haut ; 3° Que son maximum d'intensité a été observé vers ~ 253 — h heures de i'après-midi , qu'il cessait le soir, pour re- prendre le lendemain. La tabelle ci-jointe résume toute les observations : DATES. HEURES. TEMrÉRAT'c de la SERRE. TnERMOMÉTRE APPLIQUÉ. DIFFÉRENCE h h. soir. 22° C. 32» C. 10 25 juill. 5 id. 6 id. base. 2à 22 29 27 5 5 8 id. 18 ■18 0 9 h. mat. 24» c. 24" c. 0 12 id. 24 24 0 26 juill. à h. soir. milieu. 23 33 10 5 id. 22 30 8 8 id. 18 18 0 8 h. mat. 18° c. 18» c. ^ 2 h. soir. 28 34 6 27 juill. 3 id. 4 id. sommet. 26 24 33 33 7 9 5 id. 23 27 4 7 id. 18 18 0 28 juill. 4 h. soir. 24° c. 24° c. 0 M. Fauvel annonce à ses collègues que l'Aigle Pygargue et — 25Zi — le Fallarope hyperborée ont été tués dans le Calvados ; M. le docteur Delangle est en possession de ce dernier oiseau , qui n'avait pas encore été signalé dans notre département. M. Goësle fait observer que, depuis cinq iiivers , le Py- gargue a été rencontré le long du canal. M. Fauvel présente une collection de Coléoptères (Staphy- linides surtout) recueillis par MM. Maack, Rodde et Wulfim dans la Sibérie centrale et orientale et sur les rives du fleuve Amour. A l'occasion de ces insectes, M. Fauvel entre dans des considérations étendues sur la distribution géogra- phique des insectes à la surface de l'Europe et de l'Asie , sur l'importance de cette étude au point de vue des questions générales de géographie zoologique ; il fait ressortir le carac- tère vraiment européen de la collection qu'il présente; enfin, il pense que déjà, dans l'état actuel de nos connaissances scientifiques , il est permis d'apprécier le caractère de la faune entomologique amuro-sibérienne , qui ne peut être séparée de notre faune européo-méditerranéenne. M. Fauvel rappelle qu'il avait déjà émis cette opinion comme probable dans le chapitre Géographie de sa Faune gallo-rhénane ( introduction ) ; comme il se propose de donner un travail complet sur la collection qu'il a acquise, il borne, pour le moment, sa communication à ces vues de zoologie géographique. L'Assemblée est appelée à voter sur les candidats qui ont été présentés dans la dernière séance. Par suite du résultat du scrutin, M. le docteur Wiart est proclamé membre rési- dant, et M. Bedel, membre correspondant. MM. Morière et Vieillard proposent , couime membre cor- respondant, M, Weber, chirurgien-major à l'Hôtel des Inva- lides. A 9 heures 1/2, la séance est levée. SÉANCE DU 8 JANVIER 1872. Présidence de II. LEBOVCDER. A 7 heures 1/2, la séance est ouverte. Le procès-verbal de la séance précédente est lu et adopté. Le secrétaire rappelle à la Compagnie la perte cruelle qu'elle vient de faire dans la personne de M. René Lenormand, dé- cédé à Lénaudières le 10 décembre 1871. a Depuis quelque temps , dit-il , la mort s'est plue à frapper les membres les plus illustres de la Société liinnéenne ; il y a quelques mois à peine, c'était M. Henri Lecoq, l'éminent professeur d'his- toire naturelle de Clermont-Ferrand; aujourd'hui, nous avons à enregistrer la perte d'un de nos collègues les plus aimés, de celui qui a, certes, rendu le plus de services aux botanistes de tous les pays et à la science qu'ils cultivent. Beaucoup d'entre nous se rappellent la réception si cordiale que ût M. René Lenormand à la Société Linnéenne, lorsqu'elle fut, en juillet 1866, tenir sa séance publique dans la ville de Vire. Lors de cette réunion, M. Lenormand, dans une com- munication pleine d'intérêt, qu'il fit à l'Assemblée , sur les naturalistes que la ville de Vire a produits ou qui sont venus y fixer leur résidence, rappela que, lorsqu'il viendrait à quitter ce monde , il ne mourrait pas tout entier, puisque, dès 1851, il avait fait don à l'Université de Caen de son ma- gnifique herbier et de sa bibliothèque botanique. La Société Linnéenne voudra , je n'en doute pas , dans le procès-verbal de la séance de ce jour, consigner toute la douleur que lui fait éprouver une si grande perte et toute sa gratitude pour — 256 — rhomnie qui, ayant voué (ouïe sa vie au culte désintéressé de la science, a désiré qu'après sa mort les richesses qu'il avait accumulées servissent encore aux études botaniques,qui avaient fait le charme de sa vie. » La Société décide que les regrets unanimes causés par la mort de RI. Lenormand seront inscrits au procès-verbal. M. le docteur Wiart, nouvellement admis comme membre résidant , adresse ses remercîments à la Société. Par une lettre en date du k décembre 1871, M. le Mi- nistre de l'Instruction publique informe le président de la Société Linnéenne qu'il vient d'attribuer à cette Société une allocation de 500 fr. Une lettre de remercîments a été adressée à M. le Ministre. M. Goësle signale l'apparition de la grande Outarde dans le département ; il prépare en ce moment le squelette d'un individu qui a été tué récemment. M. Fauvel, de son côté, annonce que le Canard Eider, en plumage de noces , a été tué en décembre dans le Cal- vados. Il en a acheté deux exemplaires à la poissonnerie. Il paraîtrait que, cette année, une émigration d'Eiders a eu lieu en Normandie. Le secrétaire, au nom de M. W. Nylander, donne lecture du travail suivant : OBSERVATA LICIIENOLOGICA IN PYRENJllS ORIENTALIBUS Exponit W. NYLANDER. Nonnullisdiebus, mense julio anni 1872, breviter perscru- tari licuit loca quœdam in cxtrema parte oricntali Pyrc- naeorum llispaniaî proxima. Quum est regio illa gallica — 257 — rcspeclii lichenologico minime cognita , haud inutile ha- bcatur observaliones hic dari eam vegetalionis partem speciatim tractantes. Valetudine adversa iter agens, messes solum mancas fa- cerc potui ; tamen quaies sint, haud pauca Lichenographiae nova et addenda offerunt quœ ab oblivione vindicare me- rcanlur. Idoneum aestimavi omnes Lichenes coUectos enu- merare e locis diversis lustratis , ita ut haec singula dis- crepantias suas seorsim exhibeant. Sunt loca illa : 1° Força- RèaL ( altit. 300 — 500 melr. supra mare) ; 2° Costabonne (altit. 1200—2500 metr. ), hoc nomen designans cacumen lateri meridionali montis Canigou adjectum ; 3° montes ad Tour de La Massane et Col dei Pall (altit. 600—900 metr.); U° rupes maritiraae inter CoUioure ( nomen Caucoliberis latine scribendum ) et Cap-Béarn. Saxicolas praecipue reportavi; atque corticolae ibi multo sunt parciores, silvarum enim etiam in montibus modo rara vestigia rémanent. I. FORÇA-RÉ-A-L. Nomen hocce, e iingua prisca reliquum , idem exprimi ac si diceres : Arx regia , atque adsunt quidem in summo monte qui ita appellatur ruinas , vel potius solae funda- mentorum ruinas castelli ibi olim supereminentis. Altitudo montis hujus, in juge Corbièrçs, prope oppidulum Millas, juxta viam ferream siti , parum 500 metra excedit ; agrum vastum Ruscinonensem (Roussillon ) belle fastigio suo ventis undique perflato submittit, unde simul mare Mediterraneum, latissime aequor suum pandens versus Orientem, conspicitur finientem. — 258 — Arbores modo parce obveniunt , scilicet Quercus ilices minores in clivi meridionalis parte supera ; vineae vero longe maximum spatium occupant , inlerpositis saxis denudatis , quoe sursuni frequenliora evadunt et in ipso culmine elongato maxima fereque continua occurrunt. Natura saxorum hic est argillaceo-schistosa. Lichenes super eadem satis abundant, etsi nuraerum majorem haud attingunt. Corticolae contra, arboribus fere deficientibus , tantum pauci reperiuntur ; terrestres vix ulii visibiles , nam vineaa iis àipû^ £ty; 6aXaaaa. Die 16 julii, contigit ut horae aliquot tribui posseni ex- plorando monti minori , de quo agitur, ubi (allitudine inier 250 et 500 metrorura supra mare) sequentes Lichenes ob- servati sunt. Ramalina calicaris var. subampliata Nyl. Ramai, p. 3^. — Ad corticem Quercus ilicis. R. subfarinacea Nyl. in Crombie Dr. Ramai, p. 5. — Supra saxa culminis passim ; sterilis (1). R. brevïuscula Nyl, Ramai, p. 61 (ut forma R. cuspi- datcc). Videtur saltem subspecies R. cuapidatœ , thallo con- gesto firrao subpulvinato-slipalo (2). — Supra saxa summa ventis maxime exposita ad ruinas arcis frequcns. R. capùata (Ach., Nyl. 1. c. p. 51). — Cum priorc. Parmelia perforata (Ach.). Thallus K i (medullac flavenlc mox ferruginco-rubente). — Ad quercus. P. perlata (Ach.). Thallus K ^^ (medulla llavens). — Passim ad saxa. P. scoriea Ach. Thallus Ca CLzç { medulla erythrinose reagens). — Ad saxa passim. (1) In jugo Col fiel Pall, altit. 800 metr., in ipsis Elispanorum finibus , hœc /{. suhfarinacea snpra saxa fcrlilis obvcnil. Sporœ longit. 0,012 — 15 inillim., crassit. 0,00i— (i milliui. (2) AfQnis est /{. pollinaria f. pulvinala Anzi L. rar. Eir, n« 7, in rimis huoiidis el umbrosis lecla, scd facile di versa species. — 259 -^ P. carporhizans Tayl. Reactio ut in priore. — Ad quercus. P. soredians Nyl. Affinis P. conspersœ (reaclione cadem), sed thallus fréquenter sorediis albis prominulis pulvcrulentis inspersus et laciniae minus dilatalae (1). — Supra saxa , simul cum Ramalina capitata. P. Delisei (Dub.). ïhallus K (Ca Cl) =p (medulla tum erylhrinose nonnihil reagenle). — Ad saxa haud rara. Physcia chrysophthalma DC. — Ad corticem quercus frequens. Ph. parietina (L.). — Frequens. Ph. stellaris * tenella (Scop.). Thallus K±. — Ad cor- ticem quercus. Ph. albinea (Ach.) , f. thallo caesio ; et var. dimidiata (Arn.) thallo subeffuso , laciniis planis crenatis. — Ad saxa ; var. in subcryptosis prope arcis ruinas. Ph. agglutinata (Flk. ). — Ad corticem quercus. Lecanora carphinea (Fr.). Est PLacodium. Differt a L. Mougeotioide thallo saepius majore , radiis raagis discrelis transversimque diffractis , apotheciis ferrugineis , sporis in- coloribus placodinis (longit. 0,009— 0,013 millim., crassit. 0,006—7 rnihim. Spermatia longit. 0,003 millim. , crassit. non 0,001 millim. attingentia, arthrosterigmatibus infixa, in spermogoniis in- coloribus sub thallo disrumpente nidulantibus. Ad saxa satis frequens (2) , vulgo socia Lecanorcc Mou- geoiioïdis. (1) Etiam in Gallia occidentali occurrit. Ibi quoque duas alias Par- melias nondum descriptas legit Delise, scilicet : \.° P. loaodem Nyl.f lliallo subolivaceo-albido , comparando quoad formam cum P, sore- (liante, sed rugoso et verrucifero K (Ca Cl)z^{ medulla tum leviter erythrinose reagentej, et 2" P. verrucigeram Nji., subsimilem priori, sed thallus ejus K + (reactione flavente vel aurantiaco-flavente). (2) Minus insignis lecta in insulis Olbiensibus a cl. Melzler (n° 68). — 260 — L. rubeUiana Ach. — Sat frequens ad saxa demissa in clivo raeridionali , altit. inter h — 500 metroruin. L. ferruginea (Huds. ) saxicola. — Passim. L. fuscoatra (Bayrh. Uebers. p. 82). Tliallus cinereus, minute areolato-diffractus (epilhallus K violaceo-purpu- rascens ) ; apothecia ferrugineo-rufa , margine thallino deter- niinato cincta ; sporae longit. 0,0H — 15 miilim. , crassit. 0.006 — 9 raillim. Specie vidctur differre a priore. — Passim. L. ferruginascens Nyl. Thallus albidus tennis areolato- rimosus vel anguioso-diffractus, aut evanescens, indeter- minatus ; apothecia biatorina ochraceo-ferruginea vel fulvo- ferruginea (lalit. circiter 0,4 miliim. ) , plana, marginata , vel demum convexa immarginata ; sporae oblongae , longit. 0,011—16 miilim., crassit. 0,004—6 miilim. Vix varietas L. fermgineœ, nam prœsertim sporae (formas fere ut in insequente ) nimis differunt ; conferenda , quoad faciem, cum L. auraniiaca var. inalpïna (Ach. ). Variant apothecia obscuriora ( demum fuscescentia et aut tota con- coloria aut margine pallescente vel subcinereo ). In Lichene récente sporœ saepe simplices apparent. Passim ad schistos. L. pyrithrella Nyl. Thallus albidus tenuissimus eva- nescens ; apothecia croceo-ferruginea biatorina conferta parva ( latit. 0,2—0,4 miilim.), plana, marginatula; sporae 8"*'« oblongae ( utroque apice placodino-loculares ) , longit. 0,011—16 miilim., crassit. 0,004—0,006 milhm. Differl a L. ferruginea apolhcciis minoribus , lœtius co- loratis, sporis, etc., ncc facile cum ulia aflini conjungi possil; a />. pi/racea similiter dislinguitur apothcciis magis rubcn- tibus, sporis et aliis nolis. Passim cum priore. L. cerina Ach. — Ad corticem Quercus ilicis. L. cerineUa Nyl. Jard. Luxemb. p. 370. Thallus sordide — 261 — cinerascons tcnuis , paruin visibilis ; apothecia liilca minuta subbiatorina; sporae 8-lz"=°ellipsoideae, longit. 0,009 — 0,011 millim., crassit. 0,005 — 6 millim. — Ad corticcni Quercus ilicis. L. viteUina Ach. — Sat parce ad saxa. L. Mougeoiioides Nyl. in Flora 1872 , p. 36i. Est L. oreina Auctorum pro magna parte , sed dislincta ab eadem jam thallo hydrate kalico flavcscente et apotheciis opacis. Sporae longit. 0,009—0,011 millim., crassit. 0,005—7 millim. — Satis fréquenter supra saxa in clivo montis méri- dional! et saepius in societate L. carphineœ homomorphae. L. sophodes Ach. — Ad corticem Quercus. L. subglaucesccns Nyl. Thallus glaucescens areolatus (K -j- flavens). Sporœ longit. 0,020—25 millim., crassit. 0,011—14 millim. — In subcryptosis mox infra ruinas arcis , socia Coilematis sterilis et Physckc parietina. L. ocellata (Ach. sub Urceolaria). Thallus K — . Sporae longit. 0,011— 1/i millim., crassit. 0,008—9 milHm. lodo gclatina hyraenialis cœrulescens , dein ihecae violaceo- fulvescentes. — \d saxa infra ruinas , socia L. circinaiœ. L. atrocinereila Nyl. Thallus albido cinerascens tennis laevigatus areolato-rimosus vulgo obscure limitatus ; apo- thecia nigra innata plana parva (latit. circiter 0,2 millim.), intus subincoloria , margine sublecanorino obsolète cincta ; sporae %'^^ fuscae ellipsoideae l-septatae, longit. 0,009 — 0,011 millim., crassit. 0,006 — 7 millim., epithecium fuscum , pa- raphyses médiocres non bene discrets , hypolhecium leviter fuscescens vel subincolor. lodo gelatina hymenialis cœru- lescens , dein fulvescens. Notis datis species haec facile distinguitur. Addalur, quod thallus K leviter flavescit, dein nonnihil ferruginose rubescit; medulla / non tincta. Saxicola. — 262 — L. atropallidula Nyl. Thallus albido-cinerascens tenuis lœvigatus areolato-rimosus, vulgo obscure limitatus; apothecia nigra innata plana imraarginata (latit. circiter 0,25 millim., vel minora), sed vulgo margine tenello sublecanorino cincta; sporœ 8°* fuscae, ellipsoideae, 1-septalae, longit. 0,010 — IS millim., crassit. 0,006 — 9 millim., paraphyses médiocres arliculatœ apice fusco , hypothecium incolor. lodo gelatina hymenialis cœrulescens , dein vinose fulvescens ( thecae prae- sertim tinctœ.) Facie est hic Lichen liaud parum L. rubeltiame palli- dioris , sed apotheciis mox distat, Huraido statu thalli areolœ subglaucescenti-pallidoe , ambitus plurabeo-limitatus. Thallus nec K, nec Ca Cl, née / reagens. Paraphyses capitulo fusco. Affinis est Lecideœ occultœ Flot. , sed facie omnino alla , paraphysibus crassioribus , etc. Satius ad Lecanoras ducenda sit quam ad Lecideas. Socia L. rubeilianœ non rara. L. alboatra (athroa Ach.). — Saxicola rarius obvia. Var. epipoiia (Ach.). — Lapidibus schistosis cimenlo vetusio nonnihil superfusis ruinarum arcis sat parce adnata, L. circinata (Pers. ). — Parce ad saxa infra arcem. L. parella Ach. — Passim ad saxa. L. glaucoma Ach. — Passim , ibidem. L. chlarona (Ach. ). — Ad corticem Quercus rarius. L. angutosa Ach. — Ad eumdem corticem passim. L. ganyaieoides * schistina Nyl. Thallus giaucescenti- albidus submcdiocris (crassit. 0,5—0,8 millim.), lœvigatus rugulosus areolato-rimosus ; apothecia nigra opaca (latit. \ millim. vel minora), margine thallino albo demum sub- flexuoso cincta; sporae 8"* ellipsoideae , longit. 0,011 — lu millim., crassit. 0,006—8 millim., epithecium nigricans (non inspersum), paraphyses médiocres. lodo gelatina hyme- nialis cœrulescens , dein thecae fulvesceutes. — 263 — DifTert a L. gangaleoide Nyl. Ihallo praesertim laeviore deplanato, nec verrucoso-granulato. Apolhecia non zeorina. Spermatia arcuata loiigil. 0,020— 30 millim., crassit. 0,0005 millim. Ad rupes frequentissima. L. polytropa (Ehrh.). — Ibidem sat rara. L. sulpliurca Ach. — Ad saxa sat fréquenter. L. olivascens ^y\. Thallus obscure olivaceus, sat tenuis, areolato-dilTractus ^ ambitu substellatus , adnatus, radiis li- nearibus ( latit, circiter 0,3 millim.) apice subdivisis ; apo- lhecia badiofusca (latit. 0,3—0,4 millim.) , margine ihallino integro cincta; sporœ oblongae, iongit. 0,010 — 14 millim. , crassit. 0,0045 — 0,0055 millim., epithecium luteo-fusce- scens, paraphyses crassulae. — Saxicola rarius obveniens. Coraparetur cum L. Montagnei (Fr.), sed thallo magis placodino vel subparmeliiformi , atque haberem eam quidem Parmelïam , at apothecia receptaculo lecanorino ( nec par- melino-cupuliforraia ). Simul observetur, thalamium in stirpe Lecanorcc badiœ (et Montagnei) paraphyses habere fere sicut in Parmeliis et spermogonia quoque fere ut in iisdem ( arthrosterigmatibus articulis saepe h — 6). Spermatia subfu- siformia acicularia, Iongit. 0,007—9 millim., crassit. parum 0,0005 excedentibus (in L, badia et affinibus bacillaria). Thallus in humido statu crassit. 0,2 millim. L. psarophana Nyl. Thallus griseus vel griseo-cinerascens, inœqualis, areolato-diffractus, obscure iimitatus ; apothecia badiofusca, subopaca,con vexa (latit. 0,8—1,4 millim.), mar- gine thalhno tenui demum excluso; sporae oblongae, iongit. 0,007—0,011 millim. , crassit. 0,0035— 45 millim. lodogela- tina hymenialis vinose fulvescens ( thecae praesertim tiuclx ), praecedenie cœrulescentia. Affmis L. nitenti (Pers. ), sed facie L. badiœ var. cine- rascentis , a qua lamen mox differt thallo apotheciisque aliis atque reactione iodo effecta (in L. nitente ea observatur cœrulescens , thecaruji cœrulescentia persistente). Saxicola frequens. Etiam ad Constantine, iu Algeria. L. intermuians Nyl. in F/ora 1872, p. 354.Thallusalbidus vel caasio-cinerascens (saltem sic soepe in Lichene récente) et fréquenter insulatim deficiens ( ex initiis saepissinie aliaram specierum intrusis). Sporae longit. 0,023 — 27 raill. , crassit. 0,012 — 15 millini. Spermatia longit. 0,007 ■— 8 millira., crassit, haud 0,001 millim. Reactiones sicut in L. cinerea affini. — Frequentissime ad saxa. Variât thallo sublacteo ad ruinas arcis latere meridionali. L. ter sa (Fr.). — Rara ad saxa prope ruinas et paruin evoluta. L, smaragdula (Whlnb.). — In rimis saxorum clivi bo- realis. L. admissa Nyl. (scilicet quoad scoticam). L. impressula [Th. Fr. L. Scand. p. 214 (1)]. ïhallus fusco-rufescens adnatus anguloso-areolatus,areolis planis contiguis (ialit. 0,5 — 0,8 miliini.) ; apothecia subconcoloria impressa, margine ihallino obtuso vel parum distincte cincta ; sporae oblongae , longit. 0,004 — 5 millim., crassit. 0,0010 — 15 millim. Iodo gelatina hymenialis cœrulescens, dein vinose fulvescens. — In clivo meridionali, ad saxa, sat parce. L. simplex (Dav.). — Ad saxa frequens. Urceolaria acixnostoma (Pers.) var. ccBsio-plumbea. Thallo cœsio-albido vel caisio-plumbeo. — Frequens ad saxa in clivo meridiem spectanle. U. scruposula Nyl. Est quasi U. scruposa minor , thallo lurido-cinerascente, sat tenui, areolato-difîracto , apothociis urceolalis innatis subcxsio-pruinosis ( latit. circiter 0,5 (1) In 0 L. badla var. d'iscrcta i Ach., c Lapponia, in ipsius spcci- mine, vidi parapbyses graciles. — 265 — millim.); sporne 1 — 2 in thecis , longit. 0,030 — 30 millim., crassit. 0,012—16 millim. lodo gelatina hyraenialis vinose fulvescens. Specie videtur distincta ab U. scruposa. Thallus Ca Cl vix reagens. Apolhecia conferla. Faciès Lecanorœ gibbosœ cu- jusdam. Rara saxicola clivi meridionalis. Lecidea peLidna Ach. — Ad saxa rarius. L. parasema var. elccocliroma Ach. — Ad corlicem Quercus ûicis haud rara. Var. Latypea (Ach.), passim ad saxa. L. lenebrosa Flot. — Ad saxa passim. L. atrolurida Nyl. Thallus castaneo-luridus areolato-dif- fractus subnitidiusculus, areolis angulosis vulgo levitcr coii- caviusculis, arabitu exhypolhallo nigricante sœpius limitalus; apothecia nigra adnata plana , tenuiter marginata (latil. 0,5 — 0,7 millim.), sœpe angulosa; sporae S"*' ellipsoideae , longit, 0,012—16 millim., crassit. 0,008—0,010 milHm., epilhe- cium nigricans, paraphyscs non bene discretae, hypoibecium incolor. lodo gelatina hyraenialis cœrulescens, dein vinose rubescens. E stirpe est L.fumosœ, species bene distincta. Thallus Ca Cl non reagens ; medulla iodo obscurata. Ad schistos, mox sub ruinis arcis, sat rara. L. badiella Nyl. Varietas fere sit L. badiœ Flot., sporis minoribus (longit. 0,009—12 millim., crassit. 0,005—7 millim.). — Supra \.\\d\\m\\ Parmeliœ Delisei, apotheciis solis obveniens, parce. L. myriocarpa (DC). — Rarius ad saxa. L. stcUulata Tayl. Thallus K -\- (tlavens). — Haud rara supra saxa. L. geographica (L.). — Copiose , praesertira in culmine. Thelenella inodesta Nyl. Ad corticem Quercus. 18 266 — Verrucaria fusco-nïgrescens Nyl. , tenuis , parum evoluta, facie fere V. nigrescentis cujusdam. Perilhecium subintcgre nigruni. Sporœ oblongœ, longit. 0,017—22 inillim., crassit. 0,007 — 8 millim. — Raro visa ad saxa. Definilionem speciei videas infra, in notula circa CoUioure. V. cpidermidis (analepta) Ach. Sporaa oviformi-oblongae 1-septatœ , longit. 0,018 — 21 millira. , paraphyses nullae propriae. — Ad corticem Quercus. V. epicarphinea Nyl. Ad stirpem prions pertinet , vix vero specie differt a V. Berengeriana (Arn.) , sed est paulo major et sporœ nonnihil aliœ , septo teuuiore. Perilhecium intègre nigrum (latit, 0,15 — 0,18 millim.). Sporae S"'^' in- colores, fusiformes vel oviformi-fusiformes, tenuiter 1-seplalae, longit. 0,018 — 25 millim., crassit. 0,006 — 7 millim., para- physes médiocres. lodo gelatina hymenialis non tincta. — In thallo Lecanorœ carphïneœ , peritheciis parle supera prominulis. Spermatia recla bacillaria , longit. fere 0,006 millim., crassit. 0,0005 millim. Affinis est V. epipolytropa (L>Iudd.). Endococcus gemmifer ( Tayl. f. calcaricola Mudd. ). Sporœ longit. 0,011—16 millim. , crassit. 0,006—7 millim. — In thallo Lecanorœ gibbosœ (ni failor) nascens. Hi sunt Lichenes in Força-Réal obscrvati , characterem vegclaiiouis Mediterraueœ omnino offerentes ; alii simul pauci, sed statu non rite evoluto , ibi visi , cur eos omisi. Plures spcciminibus numcrosis hinc , sicut quoquc e Costabonne , La iMassane , CoUioure et Perpiniano coMccios , distribui. Sic e supra enumeraiis sequentes numeris eduntur, scilicet : 1° Parmelia DcLlsei (Dub.), 1° Pliyscia ckrijsopluhalma DC, 3" Lecanora carphinea (Fr.). U." eadem non efljgu- ~ . 267 — rata, 5° L. rubclliana Acli., G° L. pijrithrella Nyl., 7° L. Mougeotioidesl^yl, 8" L. airopalliduta Nyl., 9' L. schisiina Nyl., 10° L. psaropliana Nyl., 11" L. iniermutansl^yl., 12» ejusdem alla forma, 13° L. simples (Dav.) , 14" Urceolaria actinostoma var. cœsiopLumbea (Pers). II. LA. FRESTE. - COSTA-llOilSnsrE. Iii Força-Réal , Lichenes cursim examinavi loci auguste limitati, a verlice praecipuo Pyrenœorum septentrionem Ter- pinianumque versus disjecli , kiloraetris circiter 30 et fere toticlem distantis a mare, atque ab urbe Perpiniano kilome- tris modo 15 versus occidenteQi. Ibi prœter inventa alla bona, plus decem specîes novas (1) per paucas horas unius diei detexi , sicut ex prima nolula horum Obscrvatorum efficitur. In sequentibus spero fore ut aeslimalione non minus digna exponantur. Nunc videamus loca alia, 60 circiter kilometrorum inter- vallo a mare, in ipso jugo Pyrenaico praecipuo sita, inter La Preste (altitudine 1100 metrorum), rupibus pro maxima parte calcareo-jurassicis, et inde superius declivitates mon- tanas , saxis hic prodeuntibus vel micaceo-schislosis vel quartzosis et graniticis, usque ad cacumen editissimum Cos~ labonne ( altitudinem prope 2500 metrorum supra mare attingens). Spatia vastissima magisque, ob situm varie ele- vatum et variam saxi indolem, diversa ibi lustrantur , sed ctiam illa arboribus fere destituta minimeque Lichenum nu- (1) In Liclienographia europcca, quœ inscribitur reformata, nar- ratur (anno 1830), p. viii : o In Europsa specierum noyarum dena- rium numerum diligentissimus per annum non detegeret. n Sic ! — 268 — mero uberiore gaudentia. Corticolœ valde rarescunt et sub- stratum lignatile modo parce obvium ; terrestres quoque pauci, ob penuriam lerrae nudae iis convenientis ; saxa vero messein optimam oiïerunt , sunt aulcra in regione editiore nimis dilîracla nimisque raro moles majores, quales amant Lichenes , servantia , ncque nisi sparsa reperiuntur , ita pascua lœte viridia longe plurimam partem occupant (unde nomen Costa bona, vel, in lingua vernacula, Costabonne), plantulas lichenosas omnino cxcludentia. Silvis jam diu cœsis, restant solum rarœ fagi sat tristes, — ultimœ mori- lurœ ; nullœ superstites pini nec abietes. Caeteroquin situ m interiorera terrae hoc loco habemus, cur deletur sensim character marinus vel medilerraneus atquc adspicitur Licbenœa fere communis montana vel specialim Pyrenœo- rum centralium, quorum jugum hic conlinualur et e Ca~ nigou sensim in mare Mediterraneum orlentem versus des- cendit. Die 13 julii, Lichenes sequentes observali sunt in ascensu cacuminis Costce bonœ et in declivitale superiore hispanica ejusdem, deindeque in descensu ad La Preste, cujus vici- niam die antécédente perquisiveram. Pycnothelia papillaria (Hffm.). — In Costabonne, altil. fere 2000 metrorum supra mare. Cladonia furcata * racemosa (Hffm. ) minor. — Ad saxa muscosa, altit. 1500 metr, et infcrius. Thamnolia vcrmicularis (L). — Ad saxa muscosa, altit. 160 0 metr. Ramalina fraxinea f. siriatella Nyl. {liamal. p. 38 , striis albis, lenuibus, minutis nolata). — Quercicola , altit. circiter 1500 metr. 1\. polymorpha* capiiata Ach. minor. •— Ad saxa sub- umbrosa, altil. fere cadem. — 269 — Alecioria lanata (L.). — Ad saxa, allit. 1800 — 2000 m. Cetraria aculeata (Schreb.) et Islandica (L. }. — Supra terram, altit. 1800—2000 metr. Platysma FalUunense et var, oLivascens Ny). [K qi flavo- fulvescenti reagente ). Spermogonia ei sola visa. — Ad saxa, altit. circiter 1900 melr. PL nivale (L.) et Tilesii (Ach.). — Supra terram, altit. cire. 2000 metr. Evernia furfuracea Mann. — Ad saxa granitica, altit. 1800 metr. (1). Parmelia encausta Ach. Thallus K + , scilicet etiam raedulla tum leviter flavescens et dein addito Ca Cl leviter erythrinose tiucta. — Optima , laie « centrifuga » , ad saxa granitica, allit. circiter 1,900 metr, P. olivetorum (Ach.) Nyl. Thallus humido statu vi- rescens in Lichene vegeto, ob stratum corticale subhyalinuni. Medulla Ca Cl erythrinose reagens. — Ad saxa muscosa , altit. 1500 metr. P. cetrarioïdes (Del.) Nyl. — Ibidem. Ilaecce vix differt nisi reactione K (Ca Cl) -\- (nonnihil erythrinosa) a P. olivetorum ; at distinguenda est nomine proprio, jam eara ob causam , licet quidem Delise ambas mox commiscuit (2). (1) Quae dalur e Mexico, in collectione Bourgeau, n> 1365, subspe- cies distinguenda sit jam medulla Ca Cl erythrinose optime reagenle et facie insigniore. Dicatur Evernia inlensa, (2) At optime distinguitur valde erythrinosa [Ca Cl Z^) P. tinc- tonim Despr., ssepius magis macrophylla, spermatiis aciculari-cylin- dricis ( longit. 0,011 — 14 millim., crassit. 0,0005 millim. },de qua specie Despréaux notavit : « Dans toutes les Canaries, où ce Lichen est recueilli et employé par les Anglais pour teindre en pourpre. » Est late distributa in terris exolicis. Ad eam pertinet P. olivetorum Nyl. Syn. L. N. Caled., p. 18. Hic simul obiter noletur P, gla- — 270 — P. Borreri var. ulopliylla (Ach.). Ihallu (subtus pal- lidus) humidus virens et medulla hypochlorite calcico ery- ihrinose reagens, — Ad saxa prope La Preste , cum se- quente. Stériles ambae (1). Stratum corticale sat distincte cellulosum, incolor , epi- thallo parum coloralo , quare in Immido statu ihalius bene virescit (et hydrate kalico alïuso , stratum corticale omnino hyalinum conspicitur). P. stictica Del. (in Dub. Bot. GalL p. 601), ibidem obvia, observanda, forsan prioris subspecies, differt thallo obscuriore subolivaceo-glaucescente , reaclione erythriuica berritnam Kphb. primitivam sistere P. latissiinam, contra P. latis- simam Kplib. esse P. saccatilobam Tayl. Quae « P, Nilgherrensis » europsea citatur a me in Florin 1872, p. 364, nihil est aliud quant P. cetrarioides , ut ex plenioribus speciminibus viilere potui. (1) Observetur Parmeliam Borreri Ach. specie omnino differre a P. rudecta, prœter alias difierentias , jam spcrmatiis valde diveisis ; sunt in P. Borreri sublageniformia , fere lit in P. Martinicana Nyl. ; in P, rudecta sunt aciculari-cylindrica duplo longiora et tenuiora. — Maie quoque olim, ut formam llavesccntem recedentem Parmelicc Borreri^ attuli eximiam specicm Mexicanam, datam in coll. Bourgeau n" 136]. DicaturP. prœsignis ; acccdit facic ad P. lemnrimcm Ta))., a qua specie diCerl Ihallo flavido vel glauco-llavido et medulla bene erythrinose reagente ; sporas habel longit. 0,014 — 16 millini., crassit. 0,007 — 9 niillim. ; spermalia tonella , uirumqiie versus apicem fusi- formi-iucrassatula , medio inde Icnuiore, longit. circiter 0,006 millim., crassit. vis 0,0005 millim. supcranlc, — /'. ucgala Nyl. est ea qux datur in coll. Lindig. N. Oran., n" 735, et qua; differt a /'. rudecta Ach. Ihallo firmiorc et medulla Ca Cl — , receptaculo magis rugoso sporisque longioribus (longit. 0,018—21, crassit. 0,009—0,011 millim.; 'a P. rudecta eœ sunt brcviter ellipsoidea; , longit. 0,014 — 18, crassit. 0,009—0,012 millim.). Eliam spermalia sunt longiora in /'. ncgala. In P. Borreri spora; sunt longiU 0,011—15 millim., crassit. 0,008— 0,011 millim. — 271 — medullae longe minus conspicua et praesertim K (Ca Cl) prodiens (1). P. atricha Nyl. Sat similis P. carporhizanii , sed apo- iheciis subtus atrichis et sporis nonnihil crassioribus (longit. 0,009—0,010 millira., crassit. 0,007—8 millim.). — Ad saxa granitic» mox supra La Preste » altit. 1100 — 1200 metr., et passim ferlilis. In Lichene vegeto et sicco thallus perlato-albus (vel ccntro vetustate cinerascente), humido statu colorera servans. Quod pendet a strato corticali imperspicue minute cellu- loso (hic ut in plurirais analogis) non perlucido, et la- mina corticalis tenuis horizontalis, in aqua imraersa, con- spicitur quidem lactea (nec hyalina); eadem hydrate kalico affuso cellulas ibi bullulis aeris impletas ostendit (2). Medulla Ca Cl -\- { erylhrinose reagens ). Spermatia bifusiformia , longit. 0,0005—6 millim. , crassit. non 0,001 millim. at- tingentia. P. conspersa Ach. — Frequens ad saxa , altit. 1100 — 1500 metr. P. omphalodes Ach. — Passim ad saxa granitica, altit, 1600—1900 metr. Simul var. panniformis Ach., forma recedens thallo ci- nereo vel obscure cinereo subcrustaceo-imbricato. Thallus K + ( medulla scilicet tum e flavo mox ferrugineo-ru- bescente ). (1) In America meridionali occurrit species sat conveniens, sed thallo glauco-albido : P. Borreroides Nyl. in Mus. Paris. (2) Ita gonidia subjacentia in tenebris degunt ; alibi lucis accessus varie per epilhallum et stratum corticale aut omnino aut plus minusve in diversis speciebus intercipitur. Tamen scriptor, non minus audacia quam inexperientia et « certis judiciis denegantibus » excellens, con- tendit hoc respecta : « Quae de teuebrîs afferuntur minime sunt veral 9 (Th. Fr. Scand. p. à.) — 272 — P. stygia (L.). — Sat frequens ad saxa granitica , altit. 1800—2000 melr. P. trisiis (Web.). — Cum priorc. De hac in Lich. Middend, (1867), p. 2, scripsi : « Du- cenda est ad Alectorias. -> ïamen, ob ihalluQi lypice de- pressum vel subdepressum, forsan juremeliore sil Parmelia. Spermogonia non Platysmatis generis. P. prolixa Ach. ïhallus Ca Cl — . Ad saxa quartzosa supra La Preste et usque in regionem alpinam editiorem. P. fuliginosa var. lœteinrens Flot. Thallus Ca Cl -\- {\). — Ad corlicem fagi, altit. 1500 metr. Peltigera canina Hoffm. — In muscosis rupium, altit. 1100—1500 metr. Solorina crocea (L.). — Supra terram alpinam, altit. 2000 metr. Physcia obscura var, lithotea (Ach.). Laciniœ thaliinae planœ castaneo-fuscescenles. — Ad saxa quartzosa supra La Preste, altit. 1150 metr. Var. virella (Ach.). — Ibidem ad saxa et ad cortices ar- borum. Ph. ccBsia (Hffm.). — Supra saxa , ad terram , cum priore. Umbilicaria polypliylla (L, ). — Non bona passim visa, altit. 1600 — 1800 metr. U. cinerascens (Ach. ). — Sat fréquenter ad saxa , altit. 1800—2000 metr. 0. spodochroa (Ehrh.), — Cura priore. * U. depressa (Ach., crustulosa Ach.). — Cum priorc, sed vix iransitum in eam ofTcrens. Etiam descendit usque ad La Preste , sed ibi modo sterilis obvenil. U. cylindrica (L. ). — Cum prioribus passim , altit. 1800— 2000 metr. et altius. (1) ObTcniat forsan cliam P. gtabra (Scliacr. />. //., n» 370, omnino specie separanda a P, fuliginosa (Fr.), Spermalia clissimiiia. — 273 — * U. tornata (Ach.). — Cuni priorc , sccl niullo frcquentior. Pannana brunnea (Sw.). — Cum priore. Lecanora elegans var. compacta (Arn.). Latc expansa, tlialli laciniis confertis rugulosis , cenlio granulalo-inaequali, apotheciis copiosis. — Supra saxa micaceo-schislosa , altit. 2000 mctr. L. niurorum Ach. — Sporae ellipsoideae , longit. 0,010 — 0,014 inillim. , crassit. 0,006—7 raillim.— A saxa quarlzosa prope La Preste (etiam ad calcarea ibidem). L. aurantiaca * eryihrella Ach. — Prope La Preste , ad saxa micaceo-schistosa. L. turfacea var. wwiarœa(Ach.). — In Costabonne, supra tcrram , altit. fere 2000 metr. L, subconfragosa Nyl. Vix iiisi var. L. miLvinœ , ihallo obscure cinereo {K~). Sporae longit. 0,015 — 20 millim., crassit. 0,008—0,011 millim. — Ad saxa altit. 2000 metr. Similera legi in Alpibus Delphinatus. L. rubina (Vill. ) et melanophihalma DC. — Supra saxa micaceo-schistosa, altit. 1800 — 2000 metr. et altius. L. gtaucoma Ach. — Ad saxa micaceo-schistosa , usque in altiiudinem 2000 metr. et altius. Ibidem simul varians ambitu thalli subcrenaio-effiguraio. Epithecium Ca C^cilrino- flavens. * L. bicincta (Ram.). Reactiones ut in priore. — Ad saxa granitica, altit. 2000 metr. et superius. * * L. subradiosa Nyl. Forsan status L. glaucomœ (qua- cum immixta saepe occurrii), difîcrens ihallo Ca Ci fulve- scente vel suberythrinose reagente , epithecio Ca Cl flavente. — Ad saxa micaceo-schistosa, altit. 1900 metr. L. atrynea (Ach.). — Ad corticem fagorum , altit. 1500 metr. (etiam aliquando apotheciis ferentibus parasitam Sphœ- riam epicymatiam) \ saxicola altit. 1900 metr. L. clUarona (Ach. pro p.). Hue pertinet L. subfusca var. — 27a — pinastri Schaer., Hepp Flecht. n° 184 (1). — Fagicola, altit. circiter 1500 metr. L. prœsistens Nyl. Thallus glauco-albidus verrucoso- rugosus determinatus ; apothecia fusca mediocria , margine ihalliiio crasso subrugoso cincla; sporae lô"^^ ellipsoideœ, longit. 0,011 — \k raillim., crassit. 0,006—8 millira. , para- physes médiocres arliculatae, epithecium fuscum. lodo gela>' tina hymenialis cœrulescens , dein vinose fulvescens (thecae praesertiin sic tinctae). — Ad fraxinum prope La Preste, altit. 1150 metr. Thallus K flavens. Etiam thecas 8-sporas ali- quando vidi. Faciem habet hic Lichen LecanorcB Parisiensis et accedit proxime ad L. scrupulosam Ach. , cujus esse possit subspecies. L. angulosa Ach. Epithecium Ca Cl flavens. — Fagi- cola. L. subravida Nyl. in Flora 1872, p. 251. — Lignicola, iu Irunco putrido , altit. 1500 metr. L, polytropa (Ehrh. ). — Ad saxa, altit. 1600—2000 metr. * L. intricaia (Schrad.). — Cum priore, altit. 1800 metr. L. atra Ach. — Usque ad saxa editissima , passim. L. badia Ach. — Ad saxa granitica, altit. 1900 metr. L.parella kc\\. — Ad saxa granitica , altit. 1500-1800 metr. (2), passim. (1) Distinguenda est L. chlarotera Nyl., cui margo thalliniis apothe- ciorum dislinclius cicnatus, paraphyses non inspcrsa) cl iodo gelalina hymenialis intense cœrulescens (cœrulescentia pcrsistcnle), spcnnatia longiora. Frequens est in Luropa média et usque in Scandiuaviaui pro- cedens. (2) Obiter iiic animadvertalur Lccanoram pallesccntem Ohl. ( Zu- sammenst. p. 2G), cui detcxil tliallum bicarbonate natiico scnsim rosello-tingi , sallem subspeciem esse distinctam, * L. subiartaream, quaî inox a L, tartarea diffcrt tiiallo varioloso vel demum leproso (L. — 275 — L. cinerea var. spermatomanes Nyl. Thallus obscure cine- reus, verrucoso-inaequalis, dilTractus. Spermatia longii. 0,01 6— 21 milliin., crassit. vix 0,001 millim. — Allit. 1900 nietr. L. gibbosa * subdepressa Nyl. Sporae longit. 0,027 — 32 millim. , crassit. 0,015 — 20 millim. Spermatia longit. 0,009 — 0,01/i millim., crassit. vix 0,001 millim. — Ad saxa quart- zosa supra La Preste, altit. 1100 — 1200 metr. L. chlorophana CWhlnb.). — Ad saxa micaceo-schistosa subumbrosa , altit, fere 2000 melr. Urceolaria actinostoma Pers. — Occurril adhuc prope La Preste , ad saxa quartzosa , simul cum Lecanora vi- tellina. Pertusaria dealbataî. papitlosa (Ach.) h. e. Spitoma sphœ- rale Ach. (1) ferens. — Ad saxa arenaria, altit. 1600 melr. Lecidea atrorufa Ach. — Supra terram, altit. 2000 metr. et altius. L. lucida Ach. — Prope La Preste, lapidicola, subum- brosa amans. L. coarciata Ach. — Ad saxa arenaria, altit. 1800 metr. L. parasema (Ach.) Nyl. Thallus K + Qavens {Ca Ci) aurantiaco-rubescens. — Ad fagos altit. 1500 metr. et simul f. flavens Nyl. L. giomeruLosa * enteroleuca Ach. — Ad saxa quartzosa prope La Preste. L. straminescens Nyl. Thallus stramineus teauis de- pressus areolato-diffractus, areolis saepius margine undulato contiguis, ab hypothallo nigro limitatus; apothecia nigra, in- nata plana rugulosa immarginata (latit, circiter 0,5 millim.); pallesrens t leprosa Nyl. Lapp, or. p. 135). Laie est distributn. Nomen « subtarlarea » in Enumér. p. 113 respicit Lichenem Peruvianum jun- gendum cum L. tarlarea: itaque ibi delendum est. (1) Nulla ralione est suffultum « genus » Sckrococcus Fr. — 276 — sporae 8"'^ incolores ellipsoideae , longit. 0,011 — \U mil- lim., crassit. 0,006 — 8 millira., epithecium subsordide sma- ragdino-cœrulescens , paraphyses médiocres articulatae, hy- pothecium incolor. lodo gelalina hymenialis cœrulescens, dein vinose fulvescens (ihecae praesertim tiuctae). — Ad saxa quartzosa, altit. 2000 metr. Thalius K flavens. Spermatia arcuata , longit. circiter 0,025 millira. , crassit. 0,0005 millini. Insignis, affinis L. dîstanti Kphb. , Anzi Langob. n° 152 (L. straminea Anzi Catal. Sondr. p. 81) ; sed liujus thalius raagis albicans et K — , areolis niinoribus et aliis , hypothallo magis visibili, apolheciis minus innatis, etc. L. homosema Nyl. Thalius albus vel glaucescenti-albidus, sat tenuis, firmus, subiaevis, areolato-diffractus, indelermi- natus ; apothecia nigra convexiuscula conferta (latit. circiter 1 miillm. ) , pressione mutua difformia , juniora margine distincto munita, intus albida ; sporae 8"'^ ellipsoideae sim- plices, longit. 0,010 — 11 millim., crassit. 0,005 — 6 mil- lim. , paraphyses gracilescentes , epithecium smaragdino- fuscescens, hypothecium incolor. lodo gelatina hymenialis cœrulescens, dein vinose rubens. — Ad saxa micaceo-schi- stosa, altit. 1900 metr., in clivo Hispanico Costœ bonce. Pro Lecidea tessellata facile sumeretur, nisi thalius K + (flavens) et / ~ atque spermatia conspicerentur ut in slirpe L. parasemœ (scilicet arcuata, longit. 0,018 —20 millim., crassit, vix 0,001 millim. ), et mox animadvertitur, apo- thecia facile pallescentia evadere et quidem in latere averso vel infero saxi observari omnino lutescenti-pallida. Cnetcro- quin gonidiorum stralum sub apotheciis adest ; sed ea vere lecideina sunt (vel variantia biatorina). Analogia exstat cum L. parasema var. elœochroma (1). Flavescentia thalli K effecta addito Ca CL dcletur. (1) Lecidea /"mcoatra var. dcMsf a Stenh. gonidia olîerl in margine '- 277 — L. contigua (Fr.) Nyl. * platijcarpa Ach., sporis longit. 0,015— 30 millim. , crasslt. 0,008—0,011 raillim, Thal- lus K — . Ad lapides et saxa granitica , prope terram passim. L. confluens (Ach.) Nyl. Thallus / qi. — Ad saxa gra- nitica, altit. circitcr 2000 metr. L. poiijcarpa Flk. ïliallus K-\-{e flavo ferrugineo-rubens), I -f-(violaceo-obscuratus). Hypotliecium fuscescens. — Ad saxa quartzosa, altit. 1800—2000 metr. L. tessellata Flk. Thallus K — , / +. Sporae longit. 0,008—11 millim., crasslt. 0,005—7 millim. — Supra La Preste, altit. 1150 metr. , ad saxa quartzosa, socia Lecanorœ glaucomœ, et ad micaceo-schistosa versus summum cacu- men Cosiabonne. L. iithophila Ach. — Ad saxa, altit. 1900 metr. L. plana Lahm. (L. tithophiloides Nyl. in litt.). Apo- thecia intus alba; sporœ oblongae, longit. 0,011 — 15 mil- lim., crassit. 0,0035— 0,00Zi5 millim. — Cum L.strepsodea, oui subsimilis, sed apolheciis saepius confertis subangulosis, margine non flexuoso, intusque albidis. L. promiscens Nyl. in Flora 1872, p. 358. Comparanda cum sequente, sed thallus / violaceo-obscuratus, epilhecium non cœrulescens, etc. — Ad saxa granitica parum supra ter- ram prominula, altit. circiter 2000 metr. L. strepsodea Nyl. Thallus albo-cinereus lenuis , rimosus vel evanescens ; apolhecia nigra, adnata, plana, niarginata , sœpius aggregata , demum difformia margineque flexuoso, intus nigricantia ; sporœ S^^ incolores, ellipsoideae vel sub- oblongae, simplices, parvœ, longit. 0,009 — 0,010 millim., crassil, 0,0035 — 0,00/i5 millim., epithecium obscure cœru- (intra pcrithecium) intrusa et est vera Lecanora, afïinis L. citpreo- atrce {Aspic, olivaceœ Bagl.) ; dicenda L, deusta (Stenh,). Similiter LecUlea fuscescens Sommerf. est Lecanora. — 278 — lescens, hypothecium dilute fuscescens (parte supera obscu- riore vel rufescenti-fuscescenle), perithecium cœrulescenti- obscuratura. lodo gelatina hyraenialis intense cœrulescens. — Ad saxa granitica prope terram, altit. 2000 metr. ThallusK non tinctus. Facile pro L, sarcogyniza sumitur, sed jam differt epithecio cœrulescenle, paraphysibus aliis, etc. L. tenebrosaYhi. — Adhuc in Coifa^onne, altit. 2000 metr. L. obscunssima Nyl. Delphin. p. 399. Bona species al- pine , ihallo depresso, obscure cinereo vel nigricanti-cinereo. Sporae breviler ellipsoideae , longit. 0,009—0,011 millim., crassit. 0,007 — 9 millim. Paraphyses crassulae clava cœruleo- nigrescente. — Ad saxa quarlzosa , altit. 2000 metr. L. armeyiiaca (DC). Thallus lulescens (f. aglœoides Nyl., sed observandum est , in herbariis colorem in armeniacum mutari) , K (supra) fulvescens (1). — In summo cacumine Costœ bonae. L. airobrunnea (DC). — Cum priore ad saxa cacuminis. L. mono (Ram. ). Medulla K ( Ca Ci) 4- ( erythrinose saltem nonnihil reagens). — Ad saxa quartzosa in summo ca- cumine frequentissime cum sequente. L. nigrocinerea Nyl. Medulla iL fCa C/j obsolète vel le- viter erythrinose reagens. — Cum priore, sed minus frequens. Var. glauco-idbicans Nyl., ihallo albicante tenuiore ri- muloso, apotheciis fusco-nigris circumcirca a thallo discissis. — Locis umbiosis ibidem (2). (1) L. aglœotera Nyl. (Arn. Exs. n° 469) est forsan varietas L. armemacœ. (2) L, nigrocinerea est L. morio var. cinerea Schacr. {Gijrothectum polysporum SUb. Nowa Semlja p. 4, non Nyl.). Quod olim dixi Gyroihecium polysporum, e Pinzgau ad saxa quartzosa (von Zwackb), est Lecidca aflinis (L. cynnoglauca Nyl.) , thallo obscure glauco vel obscure cœrulco-cinerascecte , subopaco, contiuuo (non riiiuiloso), apotheciis non circumscissis ; medulla ci K (Ca Cl) -\- { cryUirinose reagens. ) — 279 — L. Montagnei Flot. — Ad saxa granilica prope La Preste. L. disciformis (Fr.). Thallus K + (flavcns). Sporae nigrescentes oblongJE l-septataB,longit. 0,020—23 millira., crassit. 0,007—9 raillim. — Ad corlicem fagi, cum Lecidea parascma. Lecidea uberiuscula Nyl. Thallus albidus vel cinereus, tenuis, anguloso-rimosus vel areolato-diffractus , hypotliallo nigro circumdatus ; apothecia nigra innata plana ( latit. cir- citer 0,25 millim. ), passim conferta et subangulosa, margine vix ullo; sporae 8"* fuscae ellipsoideae 1-septalae, longit. 0,012 — 16 millim., crassit. 0,007 — 9 millim., paraphyses médiocres, apice clava infuscato, hypothecium incolor. lodo gelalina hymenialis cœrulescens , deiii vinose rubescens. — Supra saxa micaceo-schistosa, altit. 1800 — 2000 metr. , socia Squamariœ ineLanophthalmœ , Ramaiinœ capitatcc, etc. Affinis est B. uberiori Anzi Neosymb. n° 55 , quae prae- cipue differt sporis minoribus (longit. 0,009 — 0,011 millim., crassit. 0,00^5—0,0055 millim.), Thallus fi leviter flave- scens, dein nonnihil ferruginee tinctus, medulla / violaceo- obscurata. In L. uberiore reactiones K magis intensivae. L. dispersa (Mass.). Thallus albus, areolatus vel sub- granulalo-areolatus [K -\- flavens, / — ); sporae nigrescentes 1-septatae, longit. 0,011 — 16 millim., crassit. 0,006 — 7 millim. lodo gelatina hymenialis cœrulescens , dein vinose fulvescens ( thecae praesertim tinclae ). Spermatia longit. 0,006 — 7 miUim. , crassit. non 0,001 millim. attingentia. — Ad saxa quartzosa prope La Preste, allit. 1150 metr., et ad Amélie longe infra. L. neglecta Nyl., sporis longit. 0,007 — 0,011 millim., crassit. 0,0025—0,0035 millim. — Supra terram et vege- talia destrucla, altit. fere 200 metr. Ariiionia démens ( Tul. sub Phacopsi ). — Parasitans supra Squamariam rubinam in Costabonne. — 280 — Sporae clavato-oviformes (vel formai acinorum uvae) et l-septatœ, longit. 0,011—15 millim., crassit. 0,005 — 6 millim. Distinguenda ab ea videtur A. subvarians Nyl. (iii Flora 1868 p. 3i5), jam ob sporas simpliciter oviformi- oblongas h. e. parte supera minus incrassala quam in A. clémente. Endocarpon miniatum Ach. — Ad saxa granilica prope La Preste fréquenter. E. hepaticum Ach. — Sporae longit. 0,011-— 15 millim., crassit. 0,006 millim. — Cum Polytricho piiifero supra terra m ad La Preste. Verrucaria tephroides (Ach.). — Supra terram , allit. 2000 metr. V. plurisepiata Nyl. — Ad fraxinos supra La Preste, socia LecanorŒ prœsistentis. AD SAXA CALCAREA PROPE LA PRESTE. Tempore pluvioso, paucos ibi Lichenes calcicolas nolavi, vespere diei 12 julii. Sine dubio facile longe majorem nu- merum coUigere liceret diutius ea loca exploranli. Sequentes solum vidi , qui ob stationem calcaream seorsim sunt afTercndi : Collema styghim Del., Schaer. L. H. n° 434 ; Pannaria nigra (Iluds.); Lecanora crassa Ach.; L. niu- rorum Ach.; L. cirrochroa Ach., modo slerilis visa; L. pyracea f. pyrithroma Ach.; L. alboatra (Hlîm.); L. cal- carea var. contorta (Hiïin. ) ; L. squamulosa Schrad. , sporis Jongit. 0,008-0,012 millim. , crassit. 0,00/i5 millim. , ihallo K(Ca Cl)— ; L. (Sarcogync) cyclocarpa Anzi Langob. n° 353, Catal. Sondr. p. 97; Lecidea exanthematica (Sm.); L. atrosanguinea Iliïm. , sporis longit. 0,018—21 millim. , crassit. 0,007 millim. (facile perlinens ad slirpera Lecideœ sangiiineoatrœ) ; — 281 — Endocarpon rufescens Ach. , sporis longit. 0,015—18 rnillim., crassit. 0,007 — 9 millim.; Verrucaria rupestris * calciseda DC. ; ** intégra Nyl. ; V. nigrescens Pers. ; V. polysticta Boit, ; Verrucaria iruncatula Nyl. ïhallus albus vel sordide tinctus , rimulosus (crassit. 0,25 millim.); apothecia innata, perilhecio (sectione visa supra truncalo) parte supera et laterali superiore crassiuscule nigris, infra incolore ; sporae 8°* incolores oblongae simplices, longit, 0,015 — 18 millim,, crassit. 0,007 millim, — Accedit ad V. glaucodem, sed haec thallo alio ( glabriusculo, etc. ) et perthecio tantum supra nigro. Gonidia subirregularia. E supra allatis Lichenibus Costœ bonœ, sequentes nu- meris distribuuntur : 15° Ramalina capitata Ach., 16° Par- melia atriclia Nyl., 17° P. stygia Ach., 18° Vmbiiicaria tornata Ach., 19° Lecanora angulosa Ach., 20° Periusaria deatbata f. papiilosa {\ch.), 2\° Lecidea morio (Ram.), 22° L. nigrocinerea Nyl. m, LA MIASSAN-JB. Hic in jugo PyrenîEorum sumus praecipuo, descendenle et ad oram maritimam appropinquante. Clivum circumspiciraus vastum La Massane , e praedio Valbonne, altitudine 500 metrorum supra aequor maris sito, assurgentem ad culmen 700 mclra attingens , ubi imperat turris vetuslissima Tour de La Massane dicta, e longinquo visibilis, et sinistrorsum adjugum summum Col del Pall (1), in ipso fine Hispa- (1) Eliam nomen dictum audivi : Col del Palo. 19 — 282 — norum , aliitucîine 900 metrorum, undc latissime patent orae Galliae Hispaniaeque, cœlo mitissimo arridentcs, cl siinul immensitates maris Medilerranei vieilli. Spalium ila dcler- minatum diebus 8 et 9 mensis julii lichenologice scrutari contigit. In parte inferiore \c\ prope ipsum prœdium Val- bonne, et superius adhuc circiler 100 raetris, vineœoccurrunt. Fagorum adest zona altitudine 600 — 700 metrorum , sed arboribus jam valde raresccntibus. Saxa ubique e schisto micaceo constantia ( vel simui in regione editiore parcius quartzosa ) fréquenter moles denudatas luculenter lichenosas ostendunt illecebrisque prœdoe locupletis scrutatorem avidum alliciunt. Prodit jam spccies maritima Physcia aquila, optime evoluta , atque rêvera Tour de La Massane et Col del Pall solum 10 — 15 kilometris absunt a mare. Species caeleroquin peculiares , sicut Pertusaria melanochlora et monogona, copiose saxa induunt; multœ simul aliae optimae haud rarœ observantur. Lichen.Tam igitur satis insignem hic habemus , tanquam ex enumcralione sequente elucebit , fragmcntum tamcn modo hodie efficienlera vegetaiionis ejusdem quoe in monlibus viguit olim silvosis. Collema nigrescens Ach. et flaccidum Acli. — Querci- colae, altit. circiter 600 metrorum. C. congiomeratum (IllTm.). — Cum duobus prioribus sat parce. Calicium curtum Borr. (minus). — Ad truncos putridos prope Fount del Fajousse (fontcm fageti). Bœomyces rufus DC. — Basi saxorum parce adnatus, altitudine circiter 600 raetr. Cladonia pyxidata (L.). — Sat frequcns. Cl. firtibriaia Ilffm. et var. cornuta (Ach.). — Parcius. Cl. alcicornis Flk. — Passim, usquc ad Coll del Pall. Cl. sobolifcra (Del.). — Parce. CL pwigcns (Ach.). — Passim. — 283 — Cladonia macUcnia tlITin. var. styracella {i\ch.). Podctia \ix crass. 0,5 millim. superantia, A -{- (flavcnlia). — In tiuncis putridis cavis Quercus, altit. fere 600 melr. Ramalina fraxinea f. striatella Nyl. , R. fastigiaia (Pers.), H. calicaris (Iloiïm.), R. farinacea (L.). — Ad corlices arborum passim, allit. 600 metr. R. intermedia (Del.), — Fruticulicola in Col del Pâli. R. polymorplia (ligulata) Ach. , R. breviuscula Nyl. et jR. sub farinacea Nyl. — In Col del Pall , super saxa ven- tosa. Onines feriiles. R. breviuscula ctiam prope Tour de La Massane. Evernia prunastri [h.). — In Col del Pall, ad ramulos fruliculorum Pruni et Rihis , ex iisque in saxa transiens , et ita simul saxicola, in latcrc boreali saxorura (1). Cetraria acideata (Ehrh.). — In clivis superioribus parce. Parmclia saxaiilis (L.). — In Col del Pall, supra saxa. P. sulcata Tayl. — Mixtioi cum priore. P. conspersa Acii. — Usque in Col del Pall. P. caperata Ach. — Ad Iruncos arborum parura supra Valbonne et ferlilis quercicola usque ailit. 650 metr. P. perlata Ach. •— Passim , ad cortices arborum. P. perforata Ach. — Sterilis et sorediosa (2). — Adhuc mox infra Valbonne , saxicola ; non superius. P. scortea Ach. — Saxicola, allit. 600 metr., ferlilis. P. carporhizans ïayl. — Ad corticem Fagorum, haud rara. (1) Causa quse est cur fieri nequit ut Lichenes colantur, aut in liorto quodam translali aut quidem locis inutalis e sporis cducli, ab impatienlia maxiœa pcndet situs aerisque diversis speciebus inba:- rente; unde consequitur, ut mox hœc vegelabilia pereiint, ubi situs natalis aerisque accessus necessarius turbanlur. (2) Eliam ba;c subsumpta fuit ab AcUarlo sub sua P. -perlata var. olivetorum. — 284 — Parmctia Borreri * ulopiujlla Ach. — Saxicola , altit. 600 metr. P. fulùjinosa (Fr.). — A corlicem fagorum et ad saxa, altit. 600—700 metr. P. cxasperata (Ach.). — Ad corticem Aceris , altit. 600 metr. P.proLixa (Ach.). — Ad saxa quartzosa in summo Col del Pall. * P. Delùei (Dub.). — Saxicola. Var. subfuliginosa Nyl. thallo isidio fusco-nigricante furfuraceo-verrucoso effuso ob- lecto ; in La Massane , schisticola. Sticta pulmonacea Ach. — Ad corlicem Quercus rarius, altit. 600—650 metr. Sticiina fuLiginosa (Ach.). — In muscosis rupium, altit. 600—700 metr. St. Limbata (Del.). — Cum priore, sat rara. Su scrobiculata (Scop. ). — Ibidem , parce. Ricasolia glomulifera (Lghtf.). — Fertilis Quercicola in La Massane , altit. circiter 650 metr., cum Leptodonîe Smùliii; cepbalodiophora (glomulifera, sterilis, solum sper- mogoniifera) ad saxa muscosa, altit. 600 metr. Peliidea aphihosa (L.) Ach. et P. venosa (L.) Ach. — Inter muscos versus Fount del Fajousse (1). Peiligera horizontalis (L.) Iloffm. et P. polydactyla (Neck.) Iloffm. — In lucis passim, et simul P. canina (L.) Hoffm. Ncphromium lusitanicum (Schaer.). — Sat frequens in muscosis saxorum, altit. 500 — 650 metr.; fertile quercicola. Physcia ciliaris (L.) DG. — Fagicola, versus Fount del Fajousse. (1) Pdligcrcorum tribus, variis rcspccUbus Iribui Slictcurum ana- loga (sed longe iiiferioij, locuui ucccssitulc imposilum Lie liabeat. — 285 — Physcia pulverutenta (Schreb.). — Ad coriicem arborum passim. Var. subvenusta Nyl. ihallo pruiuoso et apotheciis receptaculo basi coronato, quercicola in CouUet del Bar- daroL Ph. cœsia (Hffm.). — In La Massane , super saxa prope terram. Ph. tenella (Scop.). — In La Massane , et usque in CoL del Pâli , ad cortices frulicum. Eiiam acericoia. Ph. ulothrix (Ach.). — Quercicola in La Massane , pâssim. Ph. aquila (Ach.). — Ad saxa muscosa, altit. 600 — 650 metr., haud rara, Ph. parietina (L.). — Ad cortices et saxa (saxicola prae- sertira frequens prope Tour de La Massane). Ph. chrysophthalma (L.). — Rarius, in La Massane , ad corticem arborum. Vmbilicaria pustulata Hffm. — In Coi del Pall. Pannaria plumbea (Lghlf. ). — Fagicola circa Fowit del Fajousse frequens. P. ncbuiosa (Hffm.). — Supra terram versus eumdem fontem. P. riibiginosa (Thunb,). — Ad saxa muscosa, altit. 650 metr., sterilis. P. microphyiia (Sw.). — Ad saxa, altit. 600 metr. Lecanora saxicola ( Poil. , ad f. Garovaglii Krb. ten- dons). — Ad saxa prope praedium Vaibonne. L. diffracta xVch. — In Col del Pail , saxicola. L. murorum (Hffm.). — In La Massane , parce ad saxa. L. teicholyia (DC) et L. citrina (Hffm.). — Ad Vaibonne, saxicolae. L. ferruginea (Huds.). — Ad corticem Fagi prope Fûunt del Fajousse et versus Col del Pail (altit. 750 metr.) ad corticem Juniperi. L. cerina (Ehrh.) et var. hœmaiites (Ghaub.). — Ad cor- lices Acerura et Cerasorum supra Vaibonne, — 286 — L. ceri'nella Nyl — Ad corticem Accris. L. pxjracea f. pyritliroma (Ach. ). -- Saxicola , usque ia Cot del Paît. L. aurantiaca var. suberythretla^yl., ihallo auriantiaco- flavo tenui ruguloso areolato-rimcso. — Ad corticem Acerum in La Massane et Fagorum prope Fount del Fajousse. L. vitellina Ach. — Passim , et f. corruscans Ach. in Col del Paît. L. sciodes Nyl. Thallus umbrino-fuscescens vel cinereo- fuscus areolato-rimosus, sat tennis ( crassit. circiter 0,25 millim.); apothecia nigra raediocria (latit. 0,6 — 1,2 millim.), planiuscula , marginata (margine obsolète pallescente) , intus pallida ; sporae 8"* fuscae ellipsoideaa 1-septatae, longit. 0,015 — 23 millim., crassit. 0,007 — 9 millim., paraphyses mé- diocres clava fuscescente , hypolhecium lenuiter fuscescens, lodo gelatina hymenialis cœrulescens. — Ad saxa quartzosa , altit. 650—900 metr., haud rara. Aflinis L. conioptœ Nyl., in Flora 1873, p. 19, quœ ihallo cincreo , hypothccio incolore , etc. , differt. Arlhrosterigma- libus mox sese sistit stirpis Lecanorœ confragosœ , facie apotheciorum lecideina. Vultum habet Lecideœ rivulosœ. Spermatia breviter bacillaria, longit. 0,0045 millim., crassit, non 0,001 millim. attingentia. L. sophodes Ach. — Ad corticem Cerasi et Quercus , supra Valbonne. L. alboatra {athroa \q\\,). — Supra schistos prope Val- bonne. — Var. lainea (Ach.), quartzicola prope Tour de La Massane. L. parella Ach. Epithecium K {Ca Cl) -|- (rubescens). — Ad corticem lignumque Junipcri versus Col del Pall. L. glaucoma Ach. — Frequens in Col del Pall, ad saxa. L. subradiosa Nyl. et L. sulpkurata Ach. {Zeora sor- dida var. flavcscens Melzl,, Bagl.). — Ibidem arabae fre- qucnlissime. — 287 — L. sulpliurea Ach. — Ad saxa quarlzosa, ibidem. L. polytropa (Elirh.). — In Col del PaU, cum prioribus. L. dispersa (Pers). — Passim super saxa , usque in Col del PaU et Tour de La Massane. L. subfusca (argentata) Ach. — Fagicola cum E. angu- losa Ach. et cum scquenle , frequens. L. rugosa (Pers.) f. indeterminata, thallo indeterminato ; accedens ad L. clilaronam. — Cum priore , ad corticem Fagi. L. chlarona * geograpinca (Mass.). — Ad corticem Quercus ilicis , altit. circitcr 600 metr. L. gangaleoides Nyl. — Ad saxa prope Tour de La Massane. L. subcarnea Ach. — Saxicola , altit. 600 metr. L. erysibe Ach. — Prope Valbonne, ad lapides. L. psarophana Nyl. — Prope Tour de La Massane et Col del PaU y ad saxa. L. atra Ach. — Saxicola, altit. usque 700 metr., passim. Forma ihallo crassitiei 2 — 3 millim. , in Col del PaU. L. intermutans Nyl. (1). — Saxicola ad Tour de La Mas- sane. L. subdepressa Nyl. Forsan varietas L. gibbosœ (Ach.). Sporae longit. 0,018 — 2/i milhm., crassit. 0,010 — \!x millim. Spermatia recta, longit. 0,009 — 0,012 millim., crassit. 0,0005 millim. parum excedentia. — Super saxa micaceo- schistosa, passim. L. fuscata (Schrad.). TiiallusK (Ca Cl) ±:.— In Col del PaU. (1) Lecanora lusca Nyl. Similis L. cinerece vel polius L. subde' pressa thallo tenuiore , sed spermatia longiora (longit. 0,0016 — 21 millim., crassit. vix 0,001 millim.). Spora longit. 0,016—21 millim. crassit. 0,010—16 millim. Ad saxa arenacea in Vogesis(ex hb. Ripart). / — 288 — L. admùsa Nyl. — Piopc Tour de La Massane , socia Lccanorcv iniermutantis et L. sulphuratœ. L. privigna (Ach. ). — Ad saxa granilosa propc Tour de La Massane , passim frcqucns. Ïj. hœmatomma var. porphyria Ach. — Ad saxa sub- umbrosa allit. circiter 650 mctr. Urceolaria actinostoma (Pers.). — In La Massane ad saxa micaceo-schistosa , altit. 600 metr. Var. cœsio-plumbea Nyl., ihallo cassio-plumbeo subniii- diusculo ; ad saxa quarlzosa versus CoL del Pall , altit. 800 melr. Phlyctù agelcea Wallr. — Ad cortices Ilicis et Fagi , altit. 550—750 metr. Pertusaria communis DC. et P. muLiipuncta var. gtobu- lifera (Turn.) et P. amara (Ach.) (1). — Omnes très ad cortices Fagi et Juniperi versus Col del Pall, altit. 700 — 750 metr. P. velaia (Turn.). — Fagicola, propc Fount del Fajousse. P. Westringii (Ach.). — Fcrtilis. ïhallus albidus areo- latus rimosus, ^ + (e flavo fcrrugineo-rubons ) ; apothecia innata in verrucisthallinis lœviusculissubrugulosisdilTormibus convexis rimosis, varie confluenlibus, extus punclis nigris determinatis indicata ; sporœ S"'^' lougit. 0,120—0,200 millim. , crassit. 0,050 — 70 niillini. — Ad saxa quarlzosa, altit. 650—800 metr. P. spilomaniha Nyl. Thallus aibido-cinereus rugosus ri- moso-diiïracius mediocris , K -\- ( e llavcnle ferrugineo- rubens), determinalus (crassit. 1 millim. vol tonuior) ; apo- thecia nigra rugoso-dilTormia ( laiit. circiter 1 millim. ) , (1) Perlusaviam amaram oplinie fiuctiforain delexit super cor- ticem Carpini, prope La Mo//ic-5t-//«!rrtJ/ (Deux-Sèvres), cl. J. Hichard. Tbecae ci moiiospor». — 289 — innata in areolis thallinis non prominulis; tliccae monosporae, sporae nigrescentes ellipsoideae, longit. 0,150 — 0,215 millim. , crassit. 0,065 — 90 millim. {K violacco-lincla;). lodo ihccae cœrulescenles, dcin obscuratae. — Supra saxa , in CoL dei Paît. Species notabilis , licet exlerna facie parum insignis , sporis suis nigresccniibus et K pulchre violascenlibus mox dignota. Epilhecium nigrcscens , K — (1). P. melanochlora (DG. sub Isidio, Is. statactiticum Ach.). Abundanter fertilis. Thecae monosporae , sporae longit. 0,180 —0,250 millim. , crassit. 0,075—0,100 millim. lodo thecae cœrulescentes , dein vinosc obscuratœ. ïhallus intus K (Ca CA) -\- (violacée tinctus , violascentia subrosca fugaci ). — Frequentissime ad saxa quarlzosa , allit. 600 — 700 metr. Rarius sterilisque ad corticera Fagi. Spermatia bacillaria , longit. circiter 0,004 — 5 millim. , crassit. haud 0,001 millim. P. monogona Nyl. Similis fere P. dealbatœ (Ach.), sed mox differens thecis conslanter monosporis (sporis longit. 0,150— 235 millim. , crassit. 0,070—80 millim.). Thallus rugosus areolato-rimosus, K -|- (flavens , dein croceo-auran- tiacus , eiiam intus, vel eliam praesertim intensive quoad pulverem apothecia tegentem). — Frequentissime ad saxa quarlzosa , altit. 600—700 metr. (1) Sporœ nigrescentes (sed 8nœ) solum in Chilensi P. mela- nospora anle cognitae erant. In ea specie et sporse et epilhecium hy- (Irulc kalico bene violascunt. Notelur obiter, inventorem systematum u classicorum » audacia solita dicere de eadem : u sporas habet hyalinas» {Lich. Scand., p. 30i). Sistit a certum judicium dcncgans », inler alia ejusdem scriptoris innumeia , quai non diu splenduerunt. Cajteroquin var. calcarea Nyl. ChiL, p. 159, separanda est, ut propria species, a /-*. vielanospora. — 290 — Spermatia breviler bacillaria, longit. circiter 0,00^ millim. crassit. non 0,001 millim. attingenlia. P. monogoniza Nyl. Comparanda cum priore , sed thallo tenui lœviusculo rimoso (reactione ut in eadem). Sporae longit. 0,150—0,190 millim., crassit. 0,060—80 millim.— In La Massane ad corticem Ilicis, altit. 650 melr. Spermogonia sœpius in speciminibus aliis quam apothecia, verrucis prominulis demum oblongis ; spermatia tenella , longit. circiter 0,0035 millim., crassit. 0,0005 millim. P. Wulfenii DC (1). — Fagicola prope Fount del Fa- jousse. Var. glabrescens Nyl. , ihallo flavido-cinerascente vel cinereo-virescente , tenui , sublaevi vel ruguloso , apolhcciis epithecio nigricante subrimoso ; ad corticem Ilicis , supra Vaibonne. — Var. rugosa (Ach.), ad corticem Quercus, altit. 600—650 metr. — Var. rt/pico/a (Scliaer.) insignis, largiler saxa vestiens. Spermatia recta, longit. 0,013 — 23 millim., crassit, 0,0005 millim. P. ieiopLaca Schaer. — Ad Ilicis et Cerasi cortices supra Vaibonne. Etiam quercicola immixta cum Lecanora chla- rona * geograpinca. Lecidea cupularis * carneo-rubella Nyl. (Gyalecta). Forsan varietas Lecideœ cupularis Ach., sed color apolhe- ciorum carneo-rubellus vel carneo-lestaceus. Sporœ longit. 0,0U— 21 millim., crassit. 0,008—9 millim. — In La Massane, ad saxa subumbrosa, altit. circiter 600 metr. L. coarctata (Ach.).— Ad saxa supra Vaibonne (altit. usque 600 mclr.), rarius. L. cyrteila Ach. — Ad corticem Cerasi supra Vaibonne. (\) a Pertusaria cldoraiilhan Olil. Ziisammensl., p. Zi5, pcrtinet ad P. VVulfenii, nec est Lichen qui tlalur iu Zw. Exs, n" 295. — 291 "— L. NœgeLii (Hcpp). — iMixtim cum eadem. L. petidna (Ach. ). — In Col dei Pall , ad saxa micaceo- schistosa. L. parasema (Ach.) et var. elœochroma Ach. — Supra corticcs usque in Coi del Pall. * L. latypea Ach. — Ad saxa micacea et quartzosa ibidem. ** L subincongriia Nyl. (1). — Subsimilis L. latypece , sed thailo crassiore magis confluente, verrucoso-diffracto (crassit. 2 miilim. vel tenuiore). — Prope Tour de la Massane, socia Lecideœ geographicœ . Spermatia arcuata , iongit. 0,015 miilim., crassit. 0,0005 miilim. *** L. exigua Chaub. Reactione K (Ca C/J aurantiaco- fulvescente convenit cum L. parasema. — Ad corticem Cerasi supra Valbonne. L. enteroleuca Ach. — In La Massane super saxa, haud rara. L. coniigua (Fr.) et * platycarpa Ach. — Ad saxa mi- caceo-schistosa et quartzosa , altit. 500 — 800 metr. ** L. meiospora Nyl. sporis Iongit. 0,012 — \h miilim., crassit. 0,006 — 7 miilim., et *** L. crustulata Ach. — Ad saxa , altit. 600 metr. L. sorediza Nyl. Thallus cinerascens laevis areolalo-ri- mnlosus, sorediis tenuibus planis rotundatis conferte in- spersus , ambilu nigricanti-limitatus ( etiam hypothallus nigricans alibi passim visibilis) ; apothecia nigra plana mar- ginata (latit. 1 miilim. vel minora), epithecio caesio-pruinoso ; sporae fusiformi-ellipsoideae , Iongit. 0,016 — 22 miilim., crassit. 0,007 — 9 miilim. , epithecium fuscescens, paraphyses (1) Lecidea conforta Bagl. et Carest. {Licli. n. Vais., p. ii3) est L. iiicongrua Nyl. Scand.y p. 218. Thallus ei K flavescens (Ca Cl) lutescens. — 292 — médiocres vel crassiusculae , hypothecium fusconigrum. lodo gelatina hymenialis cœrulescens (eliain ihecae ita tinctae). — Super saxa micaceo-schistosa in La Massane ,d[\.\\., 600 raetr. Facile sumpta est pro L. contigua, quacum convenil, sed thallus sorcdiellus , parapliyses crassiores , reactio iodo , etc., differentiam satis indicant. Sperraogonia non visa. L. fumosa Ach. — In Col del Pall , altit. 900 metr. , super saxa. L. imularis Nyl. — Ibidem , in Lecanora glaucoma insulatim insidens. L. chahjbeia Borr. — Ad saxa, altit. circiter 600 metr. L. disciformis (Fr.). — Ad cortices. L. superans Nyl. {L. saxorum Leight.). Thallus Ca Cl +, K + (flavens) , / -f (cf. Arn. Fragm. XV, p. 2). Sper- malia acicuiaria utroque apice subattenuata , longit. 0,007 — 8 millim. , crassit. non 0,001 millim. attingentia (1). — Ad saxa schistosa in La Massane , frequens. L. epispila Nyl. Thallus fuscus nitidiusculus inaequalis vel subverrucoso-inaequalis , areolato-diffractus, hypothallo nigro subdendrilico-radiante saepius circumdatus ; apothecia nigra adnata plana , tcnuiter marginata vel demum con- vexiuscula immarginata (lalit. 0,4 — 0,6 millim.), intus con- coloria ; sporae 8"-'^ fusconigrescentes ellipsoideae l-septala% longit. 0,020—23 millim., crassit. 0,009—0,011 millim., paraphyscs non distinctae , thalamium subfuscescens, epi- ihccium et hypothecium fusca. Iodo gelalina hymenialis in- tense cœrulescens. — Fréquenter supra thallos varios cru- slaceos , prœsertim vero PertusaricB Wuifemi (rupicolœ), aliit. 600—700 metr., thallos eos maculis ( latit. 2—6 millim.) difformibus varieque conflucntibus inquinans. (1) Lccitlea leptoclinc Flot, forsitan spccie non differt, nam spcrmalia convoniunl : lamcn reaclio nonniliil (liflerens (ncc Ca Cl ulla visibilis), (Cf. Arn. 1. c). — 293 — E slirpe L. airoalbœ spccies, notis datls facillirae dignola. Medulla iodo cœruleo-obscurata. L. lavata Ach. — Supra lapides juxta rivulum in La Massane. L. geographica (L.). — Frequens ad saxa, praeserlim in suramo jugo. L. Parmeliarum Smrf. — Supra Parmeliam saxatilem (sociam Ramalinœ subfarinaceœ), in summo Col del Pail. MelaspUea furtiva Nyl. Thallus obscurus tenuissimus evanescens; apothecia nigra rotundata minuta (latit. cir- citer 0,2 millim.), intus albida ; sporae 8"*» incolores (vetu- slate nigrescentes) oviformes 1-septatae , longit. 0,018 — 2U millim., crassit. 0,007 — 9 millim., ad septum obsolète con- strictae, paraphyses discretae parcae, epithecium fuscescens, perithecium nigricans , hypothecium incolor. Iodo gelatina hymenialis vinose fulvescens. — Ad corticem Cerasi supra Valbonne, altit. 550 metr. Vultu est Lecideœ cujusdam parum notabilis, sed forsan optime MelaspUea. Comparetur M. amota variis notis dif- ferens. Opegrapha phegospila Nyl. Thallus macula cinereo-fu- scescentc indicaïus, chrysogonidicus; apothecia nigra oblonga subflexuosa prominula , margine connivente , epilhecio an- gusto vel hiascente , cooferta ; sporae 8"* incolores oviformi- oblongae 3-septatae , longit. 0,018 — 20 millim., crassit. 0,007 — 8 millim., paraphyses médiocres arliculatae, epi- thecium fuscescens , hypothecium fuscum. Iodo gelatina hymenialis vinose rubens ( praecedente cœrulescentia ). — Fagicola propc Fount del Fajousse frequens. Propc 0. variam accedit , sed macula ihallina obscura , apolheciis confertis brevibus, sporis , etc., benc dislincta, Caeteroquin spermatia omnino alla, aciculari-bacillaria, longit. 0,007—9 millim., crassit. haud 0,001 millim. Proxiraa est 0. lutulenta. — 29i — 0. subrimalis Nyl. Subsimilis 0. rimait Ach. , setl sporae subfusiformes 7-septalae, longit. 0,032 — 38 millim., crassit. 0,007 — 9 millim. Spermalia bacillaria (recla), longit. 0,00^5 millim., crassit. 0,0005 millim. — Cum priore. 0. pulicaris (Hffm.) et 0. rimalis Ach. Sporae in hac oviformi-oblongse vel oviformi-fusiformes , 5-septatae, longit. 0,022— 2i millim., crassit. 0,007—9 millim. — Ad Quercus corticem , altit. 650—700 metr. 0. atra Pers. — Ad ramos Aceris in La Massane. 0. vutgata Ach. (1). — Ad corticem Ilicis supra Valbonne, altit. 550-600 metr. Arthonia asiroidea Ach. — Ad cortices varios in La Massane et usque in Col del Pall , ad corticem fru- ticum. A. varians (Dav. ). — Frequens supra Lecanorum giau- comam et L. sulphuratam. A. punctiformis Ach. — Ad corticem Aceris monspessu- lani socia Myriangii. Grapliis scripta f. recta (Humb.). — Cerasicola prope Valbonne et ilicicola in La Massane. Verrucaria nigrescens Pers. — Ad lapides quartzosos supra Valbonne non fréquenter. V. modesta Nyl. (Tlielenetla) . — Cerasicola supra Val- bonne. V. chlorotica Ach. {carpinea Pers).— Fagicola ad Fount del Fajousse. V. Cerasi Ach. — Cerasicola supra Valbonne. V. antecellens Nyl. in Flora 1866 , p. 86. — Spors oblongo-oviformes 1-seplata.^ , longit. 0,032 — 36 millim., (1) Sub hocce nomine in Almqv. Opi-gr., p. 12, commisccntur : 1» O. vnlgaia, 2° O. siiLsidcrdla N)i. cl "ô" O. ci/iccca Chcv., omnes très cliain scandinuvicu;. — 295 — crassit. 0,009—10 millim. — Ad corticem Ilicis, allit. 650 metr. F. pturiscptata Nyl. — Ad corlicein Aceris, altit. 600 metr. V. epipolytropa (Mudd.). — Similis F. epicarphineœ et forsan cjus varietas (l),sporis tenuioribus (longit. 0,018 — 30 millim. , crassit. 0,005 — 6 millim.) — Prope Valbonne ^n^^d^ thallum et apolliccia Lecanorcc saxicoLœ. Mycoporum pielœodes var. majusculum Myl. (hue Anzi Langol). , n° 470 6). Sporse 3— 5-septatae , longit. 0,016— 23 millim., crassit. 0,008—0,010 millim. — Ad corticem Castaneœ in La Massane , altit. 550 metr. E Lîchenibus supra enumeratis clivi montosi La Massane sequentes numeris distributi sunt: 23° Ramalina polymorplia (ligulata) Ach. , 24° R. subfarinacea Nyl. (2), 25° JR. fasti- giata (Pers.), 20" Nepliromium tusitanicum (Schaer.), 27° Physcia teneiia (Scop.), 28" Ph. aquila (Ach.), 29° Leca- nora saxicola (Poil, ad Garovaglii Krb. tendens) , 30" L. aurantiaca var. suberythella Nyl., 31° L. rugosa f. indeter- minata Nyl., 32° L. subfusca {argentata) Ach., 33° Z. chla- rona * geographica (Mass.), 34° L. subcarnea Ach., 35° L. subdepressa Nyl., 36° L. admùsa Nyl., 37° L. privigna (Ach.), 38° L. hcetnatomma var. porphyria Ach., 39° Ur- ceolaria actinostoma var. cœsioplumbea Nyl. (eadem n° 14 datur e Força-Réai ) , 40° Pertusaria monogona Nyl. , 41° (1) Forsitan amb;£ pertinent ad typum Verrucarîœ epipolytropœ pMudd.). (2) Specimina parlim ab aqua, accedente ammoniaco aeris, in her- bario ocbracee tincta. — 296 — P. melanochlora (DC), k1° Lecîdea (Gijalecta) carneo- n/6e//aNyl., /iS" Lecidea parasema var. elccochroma Ach., hk° L. contigua (Fr.), 65° L. plaiycarpa Ach., UQ° L. epi- spila Nyl. , hl° L, geograpliicaÇL.), US° Opegrapha pliego- spila Nyl., û9° 0. pulkaris (Hffm.), 50° Verrucaria Cerasx Ach. IV. coIjTl.iotjiî.b:. In praesenti capite de ipsa ora clivisque saxosis parum allis agitur mari proximis vel de zonula maritima exploranda lalitudinem vix unius kilometri attingente longitudinemque k vel 5 kilometrorum , sita inter oppidulum CoLlioure (latine ILliberis sive Caucoliberis) vel, ut verius dicam , inter PLa de Las Fourgues et ineridiem versus ultra Porium Veneris (gallice Port-Vendres) ad Cap Béarn , haud procul ab Hispanorum fine. Spatium illud praeserlira vineis occupatur , interspersis saxis nudis frequentissiinis , etiam molibus majoribus obviis, et ubique e schisto micaceo constantibus. Saxa,quibussictota regio mire exasperatur, substratura praecipuum Lichenibus hic offerunt. E contrario arbores , quas jam in prioribus ex- cursionibus parcas inveninius , in ora Illibcritana etiam par- ciores conspiciuntur vel fere solis oleis et subcribus apparent, truncis ramisque vulgo totis nudatis vel vix ullis adhœrescen- libus Lichenum plagulis ; caetera^ arbores rarae sunt , ncque nisi parca ostendunt corumdem vegelabilium corticolarura vestigia (1). Atque sistunt quidcm saxicolae fere omnem Li- (1) Jam Schxrer notavit {Enumer. p. xxii): « Slngularis tandem tes, cujus ralionom explicare non valeo, ca est, quod in Pyrcnœis orLenialibua in génère, in specie vero in amœnissima valie lalcri bo« — 297 — chenaeain liujiis zoniilœ maritimoe , quae, elsi specicrum nu- méro non eniinet , tainen niulta peculiaria hucusque proeter- visa continet, sicut expositione infradataefficietur. Terrestres modo parci occurrunt. Accedunt necessario species marilimae, quales sunt : Roccella plujcopsù , Lecanora holophcea , Physcia aquila , etc., in primisque raemoranda singularis Verrucaria symbalana, ab ipsa aqua marina subluta vigens. Hospitalitate amabilissima receptus in villa dominiNaudin, diebus 4-7 niensis juiii, Lichenibus in propinquo indagandis operam dedi , alque jam juxta hortum cultura plantaruin insigniura cximium (Jardin d'expériences) celeberrimi Aca- demici Parisiensis, vel in vinea cjus contigua , mox saxigena nova et rara haudpauca inveni ; ila regio illa aprica, saxosa, cœlo mitissimo et vinis saporis generosi maxime excellens , eliam haud procul ab ipsis habitationibus dona naturae lichenosa adraittit, muneribus pampineis permulto nimi- rum modestiora , attamen famae omnis sane non indigna , circumfusa licet luxurie phauerogama Flores quasi Auda- lusiœ. Species hic observatae paginis sequentibus recensenlur : Pyrenopsis fœderata Nyl. ïliallus fusco-.iigricans verru- culoso-squamulosus (squamulis planiusculis adnatis , latit. reali montis Canigou subjecta, supra vicum Vernet, arborura trunci Lichenibus fere omnino carent , dum rupes et saxa circumjacentia Liclienum frondosorum, qui vulgo in arboribus iiabitant , feracissima suut. a Quod sine dubio longe satius de ora valet Illiberitana. Cœtero- quiu in monlibus a me exploratis arbores haud paucos offerre Lichenci vidimus, cur observalio citata Schaereri nonaisi restrictione quadam acci- piatur; silvis vero succisis, plurimae certe species hieperditae sunt, sicul ex. gr. Usneœ et Alectoriœ, quarum in itinere peracto locis Pyrenoeorum orientalium supra iodicatis nuili earum arfaoricolae occurrere licuit. Inopia autem Pyrenocarpeorum et CoUemaceoriim ibi maxime nota- bilis; parfo/iicç quoque parcae, CaliciaiQre omniuo desunt. 20 — 298 — circiter 0,5 millim. , sparsis aut approximatis) ; apolhecia concoloria impressa minuta; sporœ 8"''« ellipsoideae vel subglobosœ, iongit, 0,008—0,010 millim., crassit. 0,007—8 millim., paraphyses crassiusculœ articulatae apice incrassato subvirescenti-fuscescente. lodo gelatina hymenialis cœru- lescens, deinde viaose fulvescens. Frequens iu vinea Naudini, saxa latere averso vel subumbroso elTuse conspurcans. Facie est quasi Lecanorœ e stirpe L. fuscaiœ. Comparari possit eu m P. pictava , sed raox differens ihallo intus (lamina tenui) rubdcoso , etc. Sperraalia ellipsoidea , iongit. 0,002—3 millim., crassit. 0,0010—0,0015 millim. P. conferta (Boni.). Synatissa conferia Born. (1)„ Thallus fusco-nigricans vel fusco-rubricosus ( humidus cruentus), tennis , granuloso-furfuraccus vel fruticulose ag- gregatulus, cffuso-confertus , cruslam formans furfuraceani (crassit. 0,3 — 0,5 millim.) demum diffractam ; apothecia concoloria lecanorina (latit. 0,2 millim. vel minora), epithecio concaviusculo, margine tballino integro cincta ; sporae 8"* ellipsoideae vel subglobosae , Iongit. 0,009 millim., crassit. 0,007 — 8 millim. , epithecium lulescens, parapbyses graciles, ïodo gelatina hymenialis cœrulescens , dein fulvescens. — Ad saxa in vinea Naudini. Quoque ad saxa quartzosa irrigala propc Ceret (oppidulum altit. fere 100 metrorum supra mare atque distans a CoUioure 27 kilometris versus occidentem) olim (anno 1829; lecta a Montagne (2). (1) Sed, ut jam animadvcrli in Syn. p. 95, figura auctoris in il/cm. Clicrù., 185G, tab. li, parapliysus dat crassas arlicuialas, quum rêvera lunt graciles nec arliculat». Ncqiie lexlura tUallioa Stjnalissa: (2) In lierbario AFontagaei adesl nouiine « Tliermulis cruenla ¥v. in litU », unde (|uo(iue patcl qui scnsnsvagus et impossibilis jam primilus altributus fuit Domioi u Thcrmuti. n Socia J'ijrcnopscos confcrtic ad eadem saxa humida prope Ccrci a Montagne lecta sunt Spitonema paruduxumliorn. (arliic, Sirosiphon suxicola NiEg.el Hcytoncmu jlexuo- — 299 — Thallus extus rubricosus (si humidus versus luccm exa- minatur). Gonimia glauco-vircnlia (diametro Iransversali 0,006 — 7 millim.), sœpius bina connata. sum Men. — Memoretur hoc loco obiter hypothesis liodierna Tel con- jectura singularis Scliwendeneriana , quœ , nullis ccrte observa- tionibus probandis Duliisque rationibus innixa , inter alia cnunliata exhibel Scytonemata sesc iu Ihallis iusiuuantia Plevygiorum, erronée dictorum Pannariœ in Schwend. Eroerlei: in Flora 1872» cum tab. à. Scytonemata ea sicut o Alga; » explicantur, in quibus modo prodigioso Ptcrygia parasitarentur. Nescit vero auclor, lalia coucipieus, Scytonemata potius Lichenes sistere (sicut demonstrat genus Gonionema) quam Algas ; cur tum minime ageretur de para- sitisme Algœ in Lichene, sed Lichenis in Lichene ! G;etcroquin Scyto- nemata vaginam gonimicam olFerunt longe firmiorem aliamque quam syngonimia scytonemoidea Pterygiorum, quare assimilatio Schwende- neriana peuitus aberrat. Contra aflirmalionem auctoris addam quod nulla Scytonemata libéra in speciminibus citatis a cl. Tuckerman receplis videre conligit. Atque, si ejusmodi videndi rationi aliquid veri inesset, Lichenes prœsertim bene vigentes abundantesque obvenirent in locis ubi Scytonemata et alia « Algœ », elementa habitiE « parasitica; » gonimica aut gonidica Lichenum, abundant bisque tune elementis farcti ibi observarentur ; longe autem abest, ut res sic se habeaU Contra taies slaliones a Licheuibus i'ugiuntur neque nisi a parcis Collemaceis et paucis aliis, nec semper bene evolutis, habitantur. Alibi attuli gonidia et gonimia systema organicum normale necessa- rium et maximi momenli physiologici apud Lichenes elBcere , ita ut vitam altricem (vel vegetativam, si ita dicere licet) circa eadem prae- cipue aclivam conspiciamus et ex. gr. materias tinctorias procreantem ; partes e contrario thalli a gonidiis remotœ œlateque provectiores , tanquam optime patet in Lichenibus crustaceis incrassatis, vita amissa, omnino u tartareae » evadunt, sola quasi crassamenta constituentes. Ita vita iu partibus circumgonidialibus cogitur. Alioquin Lichenes infe- riores parum gonidiosi, quales sa;pe occurruut inter Tlietotremata , Grapliides el Verrucarias , vita breviore utuntur , quare fréquenter apotheciis aut non rite evolutis aut emortuis inveuiunlur, aualogia eliam hoc respectu manifestatu vergentes versus Fungos comparandos — 300 — Asirosiphon densaudum^yl Thallus olivaceo-nigricans ra- mosissimus, ramis densissiaie constipatus, minulus (altit. 1 — 2 niillim. , stipitibus ramisque crassit. 0,03 — 0,06 millim.), ramulis papilliformibus exasperatus , cellulis ramulorum am- pliusculis transversim et oblique divisis, gonimiis majusculis. Apothecia dou visa. — Ad saxa schistosa in vinea Naudini. Occurrit quoque in Força-Réal. Maxime absonum esset plantulas parasitas admittere partes agentes oi^anoruni intra plantam quam invaderent. Videantur insuper alia argumenta contra hypothesim parasitosam Scbwendenerianam apud cel. Caspary: Ueber die neueren Ansicliten in Betreff der Flechten, wonacli dièse Schmarotzer seien in Scliviften der pliysik. œhon. Gesellscltaft in Kœnigsberg , 1872, AbUi. II, p. 18 (Sitzungsber. v. 4 octob.^. Nihil bic addam de gonidimiis hymenialibus , quae absque ullis u bjpbis » normaliter tbalamia pyrenocarpea parapbysibus de- slituta multarum specierum inter tbecas occupant, nibilque de Friesiadibus (sive gonimiis cepbalodiorum), quae sistunt similiter or- gana uormalia et cbaracteres constantes diversarum specierum ( in Peltidea aplahosa, Lecanora gelida, Lecidea panœola , etc.). Super- fluum sane ndetur commorari in refelienda bypotbesi ejus indolis. Etiamsi gonidia Lichenum analogiam ostenderent cum gonidiis Alga- rum (et quid liquet de evoluUone earum de quibus agitur ?), ba;c res nihil miraculo simiJe offerret neque certe uUas subverlendi vi pne- gnantes tbeorias fiimaret ; at non prxter\ideatur Algarum nomine ab auctoribus plantulas concipi naturae omniuo ambiguœ talesque quidem quae Lichenes rcspcctu gonidico aut gonimico nimis tangunt ( cf. Nyl. in Flora, 1868 , n" 23, Circa evolutionem gonimicam Colleina- ceorum). Imo apolbecia indicavi obvia in veris Cliroolepis ( tliallos conslitucntibus Vcrrucariœ melatlielice et Arihoniœ chroolepidœ). Tantum igitur abest ut Algœ quae dicuntur , ex bypotbesi turbida Schwendcneriana , nutritia; « Fungo-Licbenum parasitarum >> veras sistant Algas , ut easdem contra ad naturam pertinere lichcnosam ainrmari possit ; unde scquerelur bas Algas ( vel Pseudoalgas ) in systemalica rccognilione potius supprimendas esse et ad Lichenes rc- fercndas.classemquc AJgarum, bucusque vago liniitatam, novis limitibus esse circumscribendam. — 301 — Gênas videtur distlnguendum, eiiamsi adhuc apothecia et spermogonia latent. Coraparetur, quoad faciem, Sirosiphon quoddam, sed desunt séries regulares gonimiorum vaginaque corticalis alla. Potius comparari possit LichineUa, hœcautem textura thallina tenui aequali usque in summis ramulis obvia facile dislinguitur nihilque habet sirosiphoideum. Go- nimia glauca , diametri transversalis 0,010 — 16 millim. (fere ut in LichineUa). Thallus parte inferiore pallidiore. LichineUa stipatula Nyl. Thallus nigricans minutus effusus stipato-confertus, e fruticulis ramosis constans (altit. 0,6 — 0,8 raillim. , crassit. 0,05 — 0,07 millim.); apothecia obscure fusconigra planiuscula (latit. 0,2 — 0,4 millim.) , margine thallino non prominulo, in tus pallida; sporae 2i — ù8"» incolores ellipsoideae , longit. 0,006 — 7 millim. , crassit. 0,003 — U millim., paraphyses molles fere médio- cres (non semper bene distinctae) , epithecium lutescens. lodo gelatina hymenialis vinose fulvo-rubens. — Ad saxa subumbrosa in vinea Naudini. Geuus CoUemaceorum novum (1) : thallus minute fruti- culosus, intus cellulosus, gonimiis glaucis majusculis conferte in cellulis inclusis ; apothecia lecanorina terminalia , thecis polysporis ; spermogonia incoloria sterigmatibus tenuibus simpliciusculis, spermatiis minutulis. Spermatia in hac specie longit. 0,002—3 millim., crassit. haud 0,001 millim. Goni- mia (diametro transversali 0,007 — 0,013 millim.) ammo- niaco superfusa contentum gelatinosum glaucum dimittuut et membranulam parietalem tenuissimam incolorem vacuam ostendunt. Comparari possit Leptogium microscapicum , (1) Genus LichineUa ad Leptogium proxime accedit Aliud novum genus, Leptogidium, a Leptogio separandum, sistit L. dendriscum Nyl. Syn. 1 , p. 135, exoticum, thalli syngonimiis scytonemoideis abunde distinctum. — 302 — quod vero mox distat ccUulis gonimiisque minoribus (diam. transv. 0,006 — 0 millim.) et textura thallina omnino Le- ptogii. Leptogium (Amphidium) terrenum Nyl. Thallus lurido- griseus terricolor, sat tenuis (crassit. 0,1 millira. in sicco statu, vel paulo crassior) , inœqualis , subplacodioso-squa- mulosus vel quasi e placodiis indistinctis ( lalit. circiter 1 millim.) obsolète plicatis et vix crenalis constans, saepius confertis ; apothecia rufo-fuscesccntia biatorina adnala im- marginata (lalit. 0,5 millim. vel minora); sporae 8"®oblougae velsuboviformes, submurali-divisae, longit. 0,020 — 28 millim. , crassit. 0,009 — 0,01^ millim., paraphyses médiocres. lodo gelatina hymenialis cœrulescens (theca^ praesertira tinctaî). — Supra terram in fossa arcis Pla de Las Fourgues. Geous novum quoad Ihallum, quasi Pannaria (quodam- modo P. leucolepis oblilerata, depauperata, deminula, sordi- descens) ; sed sporae solilaî Lepiogii. Offert thallus , qui totus cellulosus, stralum superum nonnihil crassius sine gonimiis et inferum subœqualis crassiliei indeterminatum gonimicum. Gonimia glauca diametri transversalis 0,005 — 7 millim. Thallus humido statu crassitie 0,2 millim. Genus Amphidium nondum rite cognitum forsan satins juxta Le- ptogium disponalur quam prope Pannarias vel Hcppias. Spermogonia non visa. Collema stygium (Del.). Forma thallo lenui. Sporœ fusiformes 3- (rarius 5-) septatae, longit. 0,020 — 3J millim., crassit. 0,006 —7 millim. — Ad saxa passim. C. clieileum Ach. — Supra terram juxta hortum Naudini prope CoUioure. Omplialaria pulvinata (Schair.). — Cum Endocarpiscis rarius. Stereocaulon nanum Ach. — Supra terram in fissuris vcl — 303 — basi rupiiim sat fréquenter, sempcr fere Lepraria tobificanie associatum. ïhallus K — . Incerti est generis Lichen, ob apothecia hu- cusque ignota. Simul occurrens Zeprarm, forsan sit Lccidea ( lobijicans dicenda ), subsimilis Lecideœ neglectcc , quoad ihalium , sed hoc lobato et reactione K flava distinctiore ; apothecia non visa. Cladonia pyxidata (L.). — Sat parce. CL. coraUoidea (Ach.). Thallus K — . — In clivis passim. RamaLina breviuscula Nyl. — Ad saxa prope mare , haud rara. Roccella phycopsis Ach. — Saxicola in summo Cap Béarn parce. Parmeiia soredians Nyl. — Ad saxa passira. Simul P. Borreri * ulopliylla (Ach.). P. scortea Ach. — Ibidem frequens. P. perforata Ach. et P. perlata (Ach.) Nyl. — Ad saxa passim. P. conspersa Ach. — Passim saxicola. Etiam terrestris , supra ipsam terram sabulosam nudam , juxta viam versus Vatbo?î)ie. P. yerrwci^era Nyl. Sporœ longit. 0,008—0,010 millim., crassit. circiter 0,005 millim. Spermatia bifusiformia, longit. 0,006 — 7 millim. , crassit. vix 0,001 millim. Thallus effuse papilloso-isidiosus vel verrucoso-isidiosus. — Ad saxa haud raro obveniens. P. prolixa (Ach.) et * De/ese? (Dub.).— Saxicolae passim. Physcia parietina var. auréola (Ach.). — Frequens ad saxa aprica. Pk. enteroxantha Nyl. Subsimilis Physciœ pulverulentœ , ihallo albo-pruinoso adnato , at meduUa tota citrino-flava (strato corticali subrotundato-celluloso) , K — . — Socia Par- mclice scorteœ prope Portum Veneris , supra lerrara saxorum. Ph. speciosa (Hffni.\ Forma sterilis thallo rigido, laciniis sorediosis (sorediis sparsis marginalibusque). — Supra terrara saxorum passim. Plu steUaris * albinea (Ach.). — Passim super saxa et lapides. Ph. aquila (Ach.). — Sat fréquenter saxa inducens versus mare conversa. Lecanora callopisma var. sympagea Ach. — Prope CoUioure supra saxa aprica et tegulas laterilias vetustas , parce. L . murorum * subsoluta Nyl. , thallo tenui adnata sub- squamulosa , squamulis ambitus crenatis , sporis majoribus (longit. 0,Oia— 18 millim., crassit. 0,007—8 millim.). Videtur propria saltem subspecies. — Prope CoUioure ad saxa cum Lecidea cinereovirente et Lichinella , in vinea Naudini. L. teicholyta var. craspedia (Ach.). — Supra lapides rarius. L. aurantiaca var. eryihreUa Ach. — Saxicola passim obvia. L. ferruginea {sublecanorina et festiva Ach.). — Supra lapides et saxa sat fréquenter. Var. festivella Nyl. (forsan salius subspecies) diffcrens a|)oiheciis minoribus (latit. 0,3 — 0,i millim.) , varianlibus rufo-ferrugineis vel nigricantibus, sporis etiam distincte rai- noribus(longit. 0,010 — 16 millim., crassil. 0,005— 7 millim.). Thallus c.Tsio-cinereus lenuis laevigatus arcolalo-rimosus ni- gricanli-limitalus. Epilhecium luteum aut cœruleo-nigricans. — Ad saxa passim. L. pyracea * pyrithromoides INyl. , thallo cinerco, sub- areolato aut evanesccntc , continuo ; a|)0thcciis fulvo-fcrru- gineis vel forruginco-rnbellis aul obscurioribus; sporis longioribus (longil. 0,01/i — 18 milHm., crassit. 0,005—7 — 305 — millim. ) , septo saepius sat tenui (pertuso). Forsan satius varietas Z. ferrugineœ aut propria species. — Ad saxa passim. />. riibelliana Ach. — Prope CoUioure parce. L. viteltina Ach. — Lapidicola passim obvia. L. Mougeotioides Nyl. — Ad saxa passim. L. sophodes Ach.— Ad corticem Oieae in Val d'en Raim- bault. L. subglaucescens Nyl. L. confragosa var. glaucescens Nyl. in Flora 1872 , p. i:i28. Forsan saltem ut subspecies distinguenda. Spermatia arthroslerigmalibus pauci-arlicuiatis (ariiculis lurgidiilis) infixa , oblongo-cylindrica (longit. cir- citer 0,00/'i millim., crassit. fere 0,001 millim.). Sporae hic longit. 0,016— 25 millim., crassit. 0,008—10 millim. — Ad saxa suburabrosa passim. L. exigua Ach. Ei sporae longit. 0,010 — 16 miUim. , crassit. 0,006 — 7 millim. — Supra lapides passim. L. contribuens Nyl. Thallus lurido-cinerascens tenuis laeviusculus areolato-rimosus ; apothecia nigricantia , suble- cideina vel zeorina, marginata (latit. circiter 0,5 millim.) vel margine thallode passim cincta , inlus albida; sporae 8"* fuscae ellipsoideae l-septatœ , longit. 0,017 — 22 miUim. , crassit. 0,010— -12 millim., paraphyses médiocres articulât», epithecium fuscescens. lodogelatina hyraenialis cœrulescens. — In saxis vineae Naudini parce. Facie fere est L. controversœ (Mass.) , sed jam sporis aliis distinguenda. Spermatia minute bacillaria vix 0,00/i millim. loiiga, crassitie parum ultra 0,0005 millim. L. alboatra {epipolia Ach.) (1). — Supra tegulas late- ritias vetustas arcis Pla de Las Fourgues. (1) Testibus spermogoniis est hic Lichen Lecanora , nec Lecidea, Accedil ad stirpem L. sophodis. At disjungenda omnino est Lecidea betulina Hcpp., quae pertinet, ex criterlo sperinogoniorum, ad stirpem Lecidea disciformis. — 306 — * L. lainea Ach. Faciès Lecanorcp calcareœ var. Hoffmanni minoris (ita apotbecia sunt lecanoriiia, sed saepius nigra nuda). Hue Zw. Exs. n" 351. A var. margaritacea lypi L. alboatrœ mox differt apotheciis atris nudis innatis (lecanorinis vel sublecanorinis). — Supra lapides et saxa passira. * * L. glaucoatra Nyl. , thallo albido-cincrascenle cras- siusculo verrucoso-areolato. Apothccia lecideina adnata. — Super saxa in parva Sancti Vincenti porlus Caucoliberidis insula, ubi sistit solum fere Lichenem obvium. L. holop hcca (Mnt.). Sporne incolores fusiformes, longit. 0,014 — 18 millim. , crassit. 0,004 millim. — Supra terram saxorum prope mare (socia saepe Lecideœ aromatica). L. saxicola (Poil.).— Supra lapides vi.T versus Valbonne. L. galactma Ach. — Supra tegulas lateritias velustas in Pla de Las Fourgues. * L. effigurascens Nyl. , tballo albo ( albo-subsuffuso ) nonnihil placodioideo-effigurato , ambitu subradianie et crenalo ; apotbecia fusca . margine thallino distincto subin- tegro. Comparanda sit cum L. urbana , sed thallo satius cffigurato (auibilu magis deplanato) et paraphysibus graci- lescentibus. — Schislicola in vinea Naudini, socia Lecanor(t caUopismcB var. sympageœ. L. subfusca var. campestris Schœr. — Passim ad saxa. * L. schistina Nyl. (1). — Super saxa passim vel sat frequens. (1) Comparari possit Mandoii Lich. Madcr. n* 54 , quo numéro dalur mca /.. clila)-odcs. Subsimilis csl chlarona- , ul liiallo aibido sal Icnui la;vigalo, arcolato-rimuloso; apolhecia rufo-fusca prominuia mc- diocria (latil. 1—2 millim.), margine fhallino subintegro cincta ; spora: Snœ, ellipsoidco!, longiU 0,011 — 12, crassit. 0,006—7 millim., epilliccium rufesccns, parapliysos gracilcsccntes sursum sublililcr inspersa". lodo gclatina liynienialis ca'ruicsrcns. Spcrmalia quoqui' recliora quam iu L. clilaruna. baxicola iu Madera (Mundon, n" 54). ~ 307 — Z. pseudistera Nyl. — Ad saxa in Pla de Las Four- ques. L. sulphurea Ach. — Ad saxa passim, aeque ac L. erysibe Ach. L. atra Ach. Spermaiia longit. 0,012—21 millim. , crassit. vix 0,001 millim. — Sat fréquenter ad saxa. L. circinata Ach. — Prope CoUioure passim. L. parella (L.). — Saxicola sat frequens ; saepe sterilis late expansa et tum vultu Perlusariœ cujusdam apotheciis non evolutis. L. intermutans Nyl. — Saxicola frequens. L. calcarea var. Hoffmanni (Ach.) (1). Spermatia acicu- lari-cylindrica , longit. 0,007—9 millim. , crassit. haud 0,001 millim. — Ad lapides micaceo-schislosos passim. Etiam supra tcgulas iateritias vetustas. (1) « Cum L. calcarea verisimililer omnino confluit n L. gibbosa (Fr. Lich, Scand. p. 277) corrigendum est ; si auctor rem ex hodierno statu scientiae accurate examinare valuisset, ita non scripsisset. Rêvera L. calcarea propria est species atque ab ea separanda L. farinosa (Flk.) Nyl. L, P. n° 127. Aliquandiu antea solemniter denuntiatur ab eodem auctore {Aixt. p. 133) : « Oleum et operam perdidi, studio occupatus characteres quosdam certos inveniendi , quibus formac ad liane spe- cîem » (Aspiciliam cineream sensu Friesiano) « relata; habitu admo- dum diversœ in plures species disjungi possent, » — u Atque, si forsan A. cinerea et gibbosa distingui possint, hœc tamen \on est admittenda ut species propria. • Et de .4. calcarea (Th. Fr. Arct. p. 131): « Species ab A. cinerea certe distincta , quidquid contra dicit Ny- lander. » Jam vero hodie eum . cujus studium « similia atque dissi- milia coacervat , notas constantes et habitum diversissimum nihil curans » (Th. Fr. /. c), quoque in hoc capite (licet a indignatione d) me attente sequentem videmus ; quod facienti paulum admodum olei operseque perdere opus est. Observelur etiam hic parum scientiae dignum esse illud : « quibus disjungi possent »; at in séria scientia quaerendum quomodo hoc uebent. — 308 — L. admissa Nyl. (1). — Saxicola ad Collioure parce obvia. L. cineracea Nyl. (cfr. Flora 1870 , p. 38). Thallus Ca Ci-{- (fulvo-rosee tinctus), K {Ca C/) -f ( erylhrinose reagens ). Afïinis L. fuscatœ , sed thallus pallidus ( pallido- luridus vel lurido-pallidus, passiin albo-suffusus). — Ad saxa schistosa in Pla de Las Fourgues. L. Heppii^asg, — Ad lapides versus Valbonne. L. subfuscescens Nyl. (Sarcogyne). Thallus luridus ap- pressus areolato-rimosus , sat tenuis ; apothecia nigra aduala rugosa marginata (latit. 0,5 raillim. vel minora) irregularia ; Ihecae polysporre, sporas oblougae, longit. 0,003—^ millim., crassit. 0,001 — 2 millim. , paraphyses graciles, epithecium luteo-fuscescens vel infuscatum. — Supra lapides socia Ur- ceolariœ subsordidœ , prope Portum Veneris. Afïinis est L. sùnplici. Coraparari possit Sarcogyne acaro- sporoides Anzi Anal. p. 17, sed ea major, magis notabilis et paraphysibus apice clavato munitis. L. simplex (Dav.). — Ad saxa et lapides passim. Urceolaria actinostoma Pers. — Lapidicola et saxicola sat frequens. Eliara super tegulas laterilias vetustas , in apricis. Eximie actinostoma in Cap Béarn super lapides micaceo- schistosos. U. subsordida Nyl. Thallus griseus vel sordide cinera- scens, rugoso-inaequalis , areolato-rimosus, sat tenuis (crassit. 0,5 raillim. vel Icnuior ) ; apothecia subconcoloria immersa (subactinostoma ) parva (latit. 0,5 milUm. vel minora ) , dif- formia ; sporae S""^ , longit. 0,022 — 32 millim. , crassit. 0,015 — 18 millim. — Supra lapides prope Portum Veueris. Dirina repanda * sckistosa (Bagl. in Comm. cr. Ital. V, (1) Hhc perlinet « A. marrospom var. incuso. » Bagl. Carest. Calai. Valses in Comm. crin. liai. p. 322, ox spcciiiiine auclorum (supra scliistum micaceum prope Riva, Careslia). Sporx parvse oblonga:. — 309 - p. 638). Thallus lurido-cinerascens vel umbrino-cinerascens, sat tenuis , areolato-riraulosus , obscure liinitatus. Apothecia et spermogonia ferc sicut in D. repanda , cujus sit sub- species aut forsaii species propria. Chrysogonidia subglobosa (diametro transversali 0,008 — 0,01/i milliiii. ) , rarius sub- oblonga. Thallus Ca Cl -f- ( erythriiiose reagens) (1). — Ad saxa praerupta circa Port- Vendres et in Cap Béarn fréquent. Simul obvia var. stipitata , apotheciorum receptaculo sti- pitato. Periusaria Wulfenii var. riipicola (Schœr. ). — Saxa sat fréquenter late inducens. Endocarpiscum Guepini ( Moug. ) forma nigrolimbaia , Ihalli squarais saepius nigrolimbatis minoribus (latit. 2 — 5 niillim. ). — In latere averso saxorum in vinea Naudini haud raro et saepius parasitula Endococco pseudocarpo infestatum. Endocarpiscum rite consideratum est Heppia vel vix sub- genus ejusdem (2). E. obscurans Nyl. Simile priori , sed thallo obscuro oli- vaceo-fusco (latil. 1 — 3 millira. ). Apothecia fusca innata minuta impressula , deraum lecanorina (latit. fere 0,5 mil- lira.) ; sporœ (fere 80°®) incolores siraplices oblongae, longit. (1) Ob reactionem subsimilem comparari possit o Lecidea Stenham- mari s Fr., e Gotlandia insula (etiam e Biizen leclam a Lahm habeo), sed hocce nomen respiciat statum sterilem thallo incrassato Artlwnice tobulalœ (Flk.). (2) Cl. Tuckerman (in Gen. Lich. p. 51) errât sentiens hanc speciem esse Pannariam. Si spermogonia examinavisset , mox videre ei licuisset ea non Pannariarum esse , sed sicut in Glyplwleciis , quibus Endocar- piscum Guepini sislit typum gonimicuiu ooinino analogum. Ad Heppias simul referenda sint Endocarpon reticulatum Duf. {Heppia solorinoides Nyl.) et E. turgidum Ach. Eo etiam pertinet Lecanora purpvrascens Nyl. olim. Subtribum propriam sistunt Heppieî. Erioderma distat jani arthroslerigmatibus , quibus convenit cum Pannariis. — 310 — 0,005—9 millim., crassit. 0,002—3 millim. — Cum priore. Differt a priore eiiam lliallo intus magis goniraioso ( inde obscuriore ) et parasitula alia , Endococco petlace, infeslato. Paraphyses articulatae. Spermatia ellipsoidea , vix longit. 0,002 millim., crassit. 0,001 millim. Lecidea coarciata (Ach.). — Ad saxa in lateribus viarum parce. L. pelidna Ach. — Saxicola passira obveniens. L. cinereo-virens Schaer. (1). — In latere averso saxoruoi passira. Saepe socia LichineUœ, quae etiam inler squamas thallinas iutertexla occurril. L. aromatica Ach. — Supra terram saxoruni passim. L. parasema var. latypea (Ach.). — Ad saxa passim. Variât hyec latypea thallo flavescente et minute granuloso, in Cap Béarn socia Lecanorœ ferrugineœ * festivellœ. Var. elœochromoides Nyl. Quasi var. eLœochroma schisti- cola apolheciis nigris.Thallusflavicans inaequaiissubarcolalo- rimosus, crassit. 1 millim. vel tenuior. — Saxicola in Cap Béarn haud rara. * * Z,. latypiza Nyl. K 4- flavens {Ca CL) — ; alioquin sat convenions cum L. parasema var. latypea. — Ad saxa prope CoUioure, L, contigua (Fr.). — Ad saxa passim. L. fumosa * grisella Fik. — Ad saxa rarius. L. sarcogynoides Krb. — Ad lapides rarius simulque L. sirepsodea Nyl. L. obturidata Nyl. Thallus luridus vel lurido-cinerascens, areolato-squamulosus, mediocris, areolis inœqualibus ; apo- thecia nigra adnata mediocria (lalit. fcre 1 millim. vel minora) plana , tcnuiter marginala , vel inx'qualia, intus obscura ; sporae 8"=»^ incolores oblongai , simplices , longit. (1) L. muUiseptaia (Auzi) lecta fuit in Mont-Louis a D'%Iiipart. — 311 — 0,009—0,012 millim. , crassit. 0,0035—0,0045 raillim. , paraphyses médiocres, epiihccium nigricans , hypothecium fuscum. lodo gelatina hymeiiialis cœrulescens , dein vinose fulvesceus. — Lapidicola in vinea Naudini. Species accedens versus L. sarcogynoidem , sed nolis allatis differens. Lamina apolliecii altit. 0,15 millim. , tha- lamium vix tinctum; epithecium acido nilrico violacée pur- purasceus. Spermalia bacillaria recta , longit. 0,007 — 0,010 millim. , crassit. non 0,001 millim. L. chalybeia Borr. — Supra lapides passim. L. epigœa Schaer. sterilis. Thallus K — , Ca Cl — . — Ad Portum Veneris parce, supra terram saxorum. L. canescens Acli. (etiam fertilis). — Saxicola, ad Portum Veneris passim. L. leptoclinoides Nyl. Thallus K + flavens, Ca Ci — , / — .Forsannon specie dislincta aL. leptocline Flot., quacum etiam spermatiis convenit. — Ad saxa sat frequens. L. spuria (Schaer.). Thallus K -j- (flavens),/ ip. — Supra saxa et lapides passim. L. squamulata Nyl, Thallus albido-glaucescens cartilagi- neus squarauloso-areolatus , squamulis adnatis anguloso- difformibus tenuibus (latit. 0,5 — 0,8 millim.); apothecia nigra adnata plana marginata (latit. 0,3 — 0,4 millim.), intus obscurata ; sporae 8°* fuscae 1-seplatœ, longit. 0,011 — 15 millim. , crassit. 0,007—8 millim. , paraphyses médiocres clava fusca, hypothecium fuscum. lodo gelatina hymenialis cœrulescens (thecae dein fulvescentes). — Super saxa in vinea Naudini. Thallus K — , / — , squamulis facie fere ut in Lecanora calcarea var. HofJ'manm. Species notis allatis facile dignota in stirpe Lecideœ spuriœ. Spermatia bacillaria , longit. 0,006 millim. , crassit. fere 0,001 millim. L. microiera Nyl. Thallus albus tenuis appressus areolatus, - 312 — areolis angulosis contiguis minulis (latit. circiter 0,25 millim.) , hypothallo nigiescente obsoleto vel nullo visibili ; apolhccia nigra innata plana minuliiia ^ latit. circiter 0,1 millim.), margiue nullo ; sporae 8°^ fuscae ellipsoideae 1-se- ptatae,longit. 0,007 — 0,OiO millim,, crassil.O.OOi — 6 millim., paraphyses médiocres molles, epithecium clavis paraphysum crassulis obscure cœrulescens , hypothecium incolor. lodo gelatina hymenialis cœrulescens, deinde mox vinose fulve- scons. — Ad saxa in vinea Naudini. Thailus K — , Ca Cl — , /. — IMioutie , epithecio cœru- lescente ( acido nitrico violaceo-purpurascente ) et aliis notis mox dignoscenda. Thalli areolae saepe subdispersae. L. luriduia Nyl. Thailus lurido-cinerascens lenuis ap- pressus laevigatus, areolis dilîormi-irregularibus (latit. circiter 0,3 millim. ) contiguis ; apothecia nigra adnata (latit. 0,3 — 0,Zi millim.) submarginata , intiis pallida ; sporae 8"* fuscae ellipsoideae 1-septatœ, longit. 0,010 — 0,012 millim., crassit. 0,005—8 millim., epithecium luteo-fuscescens , paraphyses non bene discretae (gracilescenles), iiypolhecium incolor vel subincolor. lodo gelatina hymenialis lutescens. — Ad saxa subumbrosa in vinea Naudini, cum Pyrenopsi fœderata. Colore thalli squamuloso-areolaii (K — , Ca Cl — , / — jet caeteris notis facile distincta. Spermogonia non visa , quare incertum anne potius sit Lecanora. L. airoalbella Nyl. — Ad saxa haud raro obvia. L. ocellaia Flk. Thailus Ca Cl -\- (aurantiaco-suberythri- nose reagens), K — , / — . — Ad lapides viœ inter CoUioure et Valbonne. L. badiella Nyl. — Supra ihallum Parmeliœ Delisei in vinea Naudini. />. oleicola Nyl. Forsan non vere specie diversa a /.. my- riocarpa , sed thailus albidus vel glaucescenti-cinerasccns , subinevigatus , areolato-riniosus. Sporae longit. 0,010 — \k — 813 — millim. , crassit. 0,005 — 7 millim. - Ad corticem Oleaî in Val d'en Raimbauii , socia Lecanorœ soplwdis et Meta- spilecv furtivcp. L. myriocarpella Nyl. Forsitan subspecies Lecideœ myrio- mrptC subecrustacea, sporis minoribus (long, 0,009 — 0,011 millim. , crassit. 0,00^ — 5 millim.). lodo gclatina hyme- nialis cœrulescens (dein thecae vinose fulvescentes vel subru- bescentes). — Supra lapides passim. L. nigritula iNyl, — Ad corticem Oleae in Val d'en Raim- bault. L. geographica {L.). — Saxicola, passim obveniens. Opegrapha Clievalieri f. heteromorpha Hepp. , apollieciis latit. 0,2 — 0,3 millim. —Schisticola ad Portum Veiieris et in Cap Béarn. 0. LutuLenta Nyl. f. ecrustacea, ihallo vix ullo visibili vel interdum tenuissimo, flavido-virescente. Spor.-e oviformi- oblongae 3-septatae , longit. 0,018 — 22 millim. , crassit. 0,006 — 8 millim. Spermaiia bacillaria recta, longit. 0,006 —8 millim. , crassit. vix 0,001 attiogentia. — Ad saxa in Cap Béarn passim. Anhonia astroidea * epipatioidu Nyl. — Ad corticem Fraxini parce. A . subvarians Nyl. — Supra thallara Lecanorœ alboatrœ * laineœ. Meiaspitea furtiva Nyl^— Oleicolain Val d'en Raimbaidi. Verrucaria Garovaglii * adnata Nyl. — Differt facie , quam liabet- qmuino Endocarpi pusilli. Squamœ thalli lurido-fusCcB vel rufescenli-fuscae , firmoe , adnatœ (latit. 1 — 2 millim.). Apolhecia globoso-pyriformia , perithecii (nigri tenuis) parte globosa (latit. 0,3 millim.) sub ihallo (fere 0,2 millim.) detrusa , ostiolo supra non prominulo, Spermogonia incoloria minora, longe minus intrusa ; sterig- mata subsimplicia oblonga vel pauci-articulata , cur hic 21 - ZiU — Lichen, cum Stirpe sua, fere potius Endocarpon. — Supra terrara in fossa arcis Pla de Las Fourgues. V. mgrescens Pers. Sporae longit. 0,023 — 27 millim. , crassit. 0,012 — 15 millim. Etiam varians thallo fusco subevanescente. — Supra lapides prope CoUioure. * V. fusca Pers. , sporis longit. 0,019— 2i millim. , crassit. 0,009—0,011 millim. — Supra tegulas laleriiias Tetustas in Pla de Las Fourgues. V. fusco -nigrcscens ^y\. Subsimilis Verrucariœ mauroidi Schœr., sed thallo fusco-nigrescente vel subcinereo-fusco , saepius subareolato-rimuloso sat deierminato. Apothecia perithecio infra subincolore. Sporae oblongae , longit. 0,018 — 2U millim., crassit. 0,007—9 millim. — Supra lapides et saxa passim. Hue pertinet V. virens var. obfuscans lu bis Observatis in Flora 1871\ p. 630. V. symbalana Nyl. Thalkis niger tenuis vel tenuissi- mus, rugulosus, indelerminatus; apothecia concoloria pro. minula mediocria (latit. fere 0,3 millim.), perithecio crasso intègre nigro (iafra tenuiore) , supra impresso ( margine saepius bis lervefisso aut aliter irregulari) ; sporae 8'"*^ incolo- res ellipsoideae simplices, longit. 0,012 — 16 millim., crassit. 0,006 — 7 millim. — Imam partem scopulorum ab ipsa aqua marina lavatam vel submersam illiniens , sub Pla de Las Fourgues ad ostium rivi Ravanel , socia Balanorum. Simili quoquc statione in Cap liéarn. Spccies optime inter halophilas (mauras) dislincta statione et apotheciis irregularibus (inde quasi Limboria). V. gemtncta * conoidea Fr., thallo tcnui sordido (luri- do-cinerascente rugoso rimoso). Spora> longit. 0,016—33 millim. , crassit. 0,008 — 0,012 millim. — Schisticola sat rara. V. exiguella Nyl. Pcrithccia supra cœrulescentia (parte supcra diaiidia) , infra incoloria , minuta (latit. circiler 0,1 — 315 — millim.); sporae ^"-"^ incolores fusiformes, lenuiter l-septat.-E, longit. 0,021—27 millim. , crassil. 0,006—8 millim., para- physes médiocres sat parce. lodo gelatina hymenialis non lincta. — In lliallo Lccanorœ exiguës punctis nigris minutissi- mis visibilis. Prope Portum Veneris. Affinis est Verrucariœ epipolytropœ (Mudd.), quae distin- guitur perilheciis paulo majoribus obscurioribusque , sporis tenuioribus (longit. 0,016—30 millim., crassit. 0,005—6 millim.), paraphysibus gracilioribus et uberioribus. Endococctis pseudocarpus Nyl. Perithecia supra infuscata, infra incoloria vel subincoloria (latii. in sicco statu circiter 0,15 millim.). Sporae S"*, leviier nigrescentes, oblongo- fusiformes , 1-septatœ , longit. 0,009—0,018 millim. , crassit. 0,005—7 millim. — In squamis thallinis Heppiœ Gtiepini var. nigroLimbatœ, quasi apothecia 'ejus fingens. In vinea Naudini. E. pellax Nyl. Subsimilis priori , sed perithecio ( paullo minore) intègre infuscato. Sporae 8"» demum leviter nigre- scentes, oviformi-oblongœ, l-septatae, longit. 0,009—0,015 millim. , crassit. 0,005—6 millim. — In squamis thallis Heppiœ obscurantis innaïus, perilheciis supra vis nisi ostiolo prominulis. Notis allatis specie forsan differt a priore. Numéris sequentibus distribuuntur: 51» Pyrenopsis fœderata Nyl., 52'^ Lichinella stipaiula Nyl. , 53° Rama- Lina breviuscula Nyl., 5^" Parmelia prolixa (Ach). , 55» Physcia parietina var. auréola (Ach.), 56° Lecanora Mou- geoiioides Nyl., 57" Lecanora se histina Nyl., 58» Lecanora suiphurea Ach. , 59° Lecanora calcarea var. Hoffmanni (Ach.), 60° Lecanora cineracea Nyl., 61° Dirina schistosa (Bagl.), 62° Heppia Guepini f. nigrolimbata Nyl., immixta — 316 — H. obscurante Nyl. , 63° Lecidea parasema var. eiœochro- moides Nyl. , 6^"* Lecidea latxjpiza Nyl. , 65° Lecidea Icptoclinoides Nyl., 66° Lecidea badiella Nyl, 67° Lecidea oleicola Nyl. , 68° Verrucaria symbalana Nyl. V. ferfiniajsttjm;. Addatur demum spécimen Lichenaeae planitiei saxis omnino destitutœ, nempe regionis Pyrenœorum orienlalium remo- tioris, sitœ inter Perpinianum urbein et mare prope vicu- lum Canet. Quemadmodum saxicolae fere soli in ora Illiberitana, sic corticolae fere soli hic occurrunt. Arbores in ainbulacris et bonis quidem adsunt , neque tamen Lichenes nisi parci observantur in corticibus habitâmes. Platani , quae in alti- tudinem maxiniam excrescunt proceritateque egregia gaudent, iis parum conveniunl ; ceterae arbores solum ab cxiguo numéro specierum incoluntur. Accedit una alterave terre- stris. Paucitas Lichenum hic verisimiliter e cullura locorum maxime pendet et e vicinia urbis. Cladonia spinosa (Flk.). Datur in Coem. CL Belg. n° 180. Thallus K -{-. — In littore maris arenoso, inter Ephcdras. Parmelia soredians Nyl. Vullu Parmeliœ caperatce (1) mi- noris adnatae sorediataeque. — Parce super corticcm arborum. (1) Adcsl , ul suljspecies P. capcrattr (listingiieiida , * P. soredica Nyl., differens a lypica tliallo minore sorediifero (sorediis granulosis) et sporisminoribiis(loi){<;il. 0,011— 17 millini., crassil 0,006—7 millim.)." benc fcrlilis Iccta in Saskatcliawan America; boralis a Bourgcau. — 317 — P. conspersa var. hypoclysia Nyl. — Prope Canet in lillore maris arenoso laxe afûxa arenulis et Cladoniœ spinosa;. Physcia parieiina (L.) et Ph. tenella (Scop.). — Sat fré- quentes. Ph. lychnea var. ulophylla (Wallr.). — Eliam haec super corlices sat frequens, at sterilis. Ph. obscura var. vireLla (Ach,). Etiam varians thallus apice laciniarum brevium tenuiter albo-setuloso. — Corticola haud rara, sperraogoniis prœdita, nullis vero apotheciis. Ph. aggluiinata var. subvireUa Nyl. , ihallo elTuso pro maxinia parte soredioso-dissoluto. Sperinatia recta vel non- nihil arcuata, graciliter cylindrico-acicularia, longit, 0,015 — 18 millim. , crassit. vix 0,0005 millim. — Frequens super corlices arborum. Etiam lignicola. Obvenit quoque super corticem Robtniœ pseudoacaciœ laciniis subconvexiusculis et spermatiis longit. 0,016—21 millim. Typus Ph. aggluti- natœ parce obvia (1). (1} Spermogonia sterigmatibus pauci-articulatis , sicut in aliis Physciis melauocarpis inferioribus , niinimeque similia spermogoniis Parmeliupsidum, tanqiiam sibi fingit scriptor parum expeitus (Lic/i. Scand. p. 120) , « blandum illud s Th. Fr. (cf. ibid., p. II) nimis large profundens. Rêvera differentia hic non multo est major quam inter Parmelias spermatiis bifusiformibus et alias congénères iisdem aciculari-cylindricis longioribus. — Evidenter spermatiorum nota (iisdem verbiset mensuris) in Th. Vt.,\. c, p. 143, 144, sumitur e Flora 1862, p. 355 , ubi haec spermatia obiter indicavi. — Animadvertere simul liceat, inter frequentia exempla alia, eumdem auctorem libentis- slme siBi adscribere videri inventum Hydratis Kalici Lichenlbus dignoscendis adhibitum ( « per decem saltem annos ») , quod recor- datur quidem circa Lecanoras stirpis L. cerinœ (Th. Fr. Scand. p. 187), ubi , si hoc adminiculum chemicum aute me adhibaissct , reactionis chrysophanicae splendidissimœ mox detegendœ occasionem profecto praîtermittere non potuisset. Manifeste autem nihil taie vidit, sed tum e contrario a altius inspiciens et esplorans » prœdicabat : — 818 — Lecanora pyracea (Âch.). Apotheciis subvilellinis (acce- dens ita versus L. vùellmulam Nyl.). — Ad corticera Aceris pseudoplatani. L. cerina * hœmatites Chaub. — Ad eumdem corticem passim, L. subfusca {argentata) Ach. — Cum priore> L. anguiosa Ach. — Cura priore. L. NcBgelii Hepp. et L. nigroclavata Nyl. — Ambae parce cum prioribus. L. acclinù Flot. — Populicola, sat parce obveniens. L. parasema (Ach.) Nyl. — Passim ad cortices. Opegrapha notha Ach, (2). — Ulmicola. 0. pulicarù (Hfîm. ). — Ad corticem Salicis atbœ vetustum, Arthonia asiroidea Ach. — Ad corticem Aceris pseudo- platani passim. « Notas chemicas ad systematicum usum parvi vel nulucs esse momenti» , I reactiones fallaces et variabiles » , etc. [Gen. Hcterol. p. A , 10 et 30). Inventum vero suum maximum et non negandum sistit : AciDUM ACETicuM , quod f felici successu adhibuissc » déclarât (Th. Fr. Seand. p. 187). Unde patet, eum quoque aliquid detexisse ! Uta- tur sedulo felicilerque hoc suo Acido acetico , nec accipial admini. cula a me détecta, qiiœ sine dubio « aliénant sa-pius et rcpellunt • (ut ipsius verba repetam) a;que atque ei « inter omnia nostrae xtatis scripta minime placent Nylandri I » (Th. Fr. Gen. IIcteroL, p. 24). (2) Ad Opegrapliam notliam Ach. pertinent etiam Anzi Lick. rar. Ven. ni* 97 et 98. Affinis O. pulicaris (llffm.) spermatiorum charac- tere ut species facile distinguenda agnoscilur. Quoque O. diaphora Ach. (cum f. signala Ach.) sit species propria, jam spcrmogoniis deterniinanda. Anzi, I. c, n" 99 [O. Pollinii Mass.) pcrtinet ad O. pu- ticarem, Spcrmogoniis negleclis omncs commisccntur. O, phœn var. brunna Ach. non distinguenda est ab O. diaphora. O. variœformis Anzi est omnino O. noiha. Ex critcrio spermatiorum sic O. pulicaris proxima est O. nothœ , similiter atque O. rimalis proxima est O. diaphorœ. O. Leigliioni Cromh,, eliam in GdUiix obveniens , est distin- guenda. — 319 — * A. epipastoides var. galaciitelia Nyl. F'acie fere Anhoniœ galactùis , al jam sporis et reactione 11 differens. — Cura priore. A. piinctiformis Ach. — Ad cortices arborum parce. A. galactites Duf. Lamina tenuis apolhecii ihalamio sublutescente ( ex acido chrysophanico) K + (violaceo-rea- gente). Sporae longit. 0,010 — 0,015 millira. , crassit. 0,004 — 5 niillim. Spermatia arcuala , longit. 0,012 — 16 raillim., crassit. 0,0005 millim. Ad corticem Populi albœ, socia Lecideœ acclinis. Etiam rarius ad Acer pseudoplata- num. Var. depuncta Nyl. Apotheciis magis sparsis ininoribas , sperraogoniis crebris, Sporae magis variabiles, longit. 0,011 — 16 millim., crassit. 0,00/i — 6 millim. — Populicola passim obvia. A. dispersa (Schrad.). Sporœ 1-septatae, longit. 0,011 — 15 millim., crassit, 0,004 — 5 millim. Spermatia ut in A. astroidea. — Ad corticem Aceris pseudoplatani parce. Verrucaria punctiformis Ach. Sporae longit. 0,011 — 15 millim., crassit. 0,0045 millira. — Ad corticem eumdem ac prior. V. modesia'^y\. — Eadem statione obveniens. Mycoporum ptelceodes (Ach.). Sporae longit, 0,014 — 17 millim., crassit. 0,006 — 8 millim. — Ad corticem Olearum versus Canet. Distribuuntur numeris sequentibus : 69° Parmelia con- spersa var. hypoclysta Nyl. {arenicola) , 70° Physcia agglu- tinaia var. subvirella Nyl. {Robiniicola), 71° Physcia ad- glutinata var. subvirella Nyl., 72° Physcia lychnea var. ulophylla ("Wallr.), 73° Lecanora pyracea (Ach.), 74° Leca- nora subfutca {argentaia) Ach., 75° Arihonia epipastoides — 320 — var. galactitella Nyl. , 76" Anhonia galactites Duf., 77° A. gatactùes var. depuncta Nyl. , 78° Mycoporum ptelœodes (Ach.). Conspeciu seqneute jungere liceat omnes Lichenes in itinere per regiones Pjrenaeorum orientalium observatos : COLLEMEI. rïRENOPSIS. p. fœderata Nijl. P. conferla (Bom.). ASIBOSIPHON. A. densatulus Nyl. OUPHALARIA. 0. pulvinata {Scliœr,). COLLEHA. C. nigrescens Ach. C. flaccidum Ach. C. conglomeratum (Hffm,). C. slygium [Del.), C. cheilcum Ach. AMPHIDIUM. A. terrenum Nyl, CALICIEI. CALICIUU. C. curlutn Borr. ByEOVIYCETEI. BiKOUTCES. B. rufus DC. STEREOCAULEI. STEREOCAULON. St. nanum Ach. CLADONIEI. PTCN'OTHELIA. P. papillaria [Hffm.]. CLADOMA. Cl. pyxidata (/..). Cl. fiinbriala Hffm. Var. cornula {Ach,), Cl. alcicornis F/A. Cl. sobolifera [Del.]. Cl. furcata * racemosa Hffm. ** Cl. coralloldea {Ach.). Cl. purigens (/IWi.). Cl. spinosa [Flk.]. Cl. macilenla war. slyracclla {Ach.). SIPIIULEI. TBAHNOLIA. Th. vermicularis {L.). nOCGELLEI. ItOCCELLA. R. phycopsis Ach. RAMALINEI. RAMALINA. R. brcviuscula Nyl. R. subfarinacea Nyl. R. polymorpha (ligulata) Ach. U. capitala (Ach.). R, calicaris f. subampliata Nyt. R. fastigiata (Pers.). R. fraxinea f. striatella Nyl. R. farinacea (L.). R. intermedia Del. ALECTORIEl. ALECTOBIA. A. lanata (L.). CETRARIEI. CETRARIA. C. aculeata {Schreb.). C. Islandica (L.). PLATYSMA. PI. Fahlunense (L.) Nyl. Var. olivascens Nyl. PI. nivale {L.). l'I. ïilesii (Ach.). EVERNIEI, EVBRNIA. E. furfuracea Mann. E. prunastri (L.). PARMELIEI. PARMELIA. P. caperata (L.). P. perforata Ach. 321 — p. perlata Ach. P. olivetorum [Ach.) Nyl, P. cetrarioides Del. P. scortea Ach. P. carporhizans Tayl. P. atriclia Nyl. P. Rorreri var. ulophylla {Ach.). * P. sticlica Del. P. encausta 4cA. P. conspersa Ach. F. hypocljsta Nyl. P. ioredians Nyl. P. verrucigera Nyt. P. saxalilis (L.). P. sulcala Tayl. P. omphalodes Ach. P. prolixa i4cA. * P. Delisei (Du6.). P. exasperata {Ach.). P. fuliginosa var. liEtevirens Flot, P. stygia {L.). P. tristis ( Web.). STICTEI. STICTINA. SU fuliginosa {Ach,). St. limbata {DeQ. St. scrobiculata (5co7j.). STICTA. St. pulmonacea Ach. RICASOLIA. R. glomulifera Lghtf.). PELTIGEREI. PELTIDEA. P. aphthosa {L.). P. venosa (L.). PELTIGERA. P. horiiontalis [L.). P. polydactyla {Nech.). P. canina (L/. HEPHnonuM. N. lusitanicum [Schœr.], SOLORI?(At S. crocea (t.)- PHYSCIEI. PHTSCIA. Ph. chrysophthalma DC, Ph. parietina {L.). Ph. lychnea var. ulophylla [Waltr.). Ph. ciliaris [L. . Ph. pulverulenla {Schreb.). Var. subvenusta Nyl. • Ph. enteroxantha !Syt. Ph. aquila {Acii.). Ph. speciosa {Hffm.). Ph. tenella {Scop.). P. albiuea [Ach.j. Ph. caesia {Uffm.). Ph. ulolhrix (Ac/i.). Ph. obscura lar. virella {Ach.}. Var. lilholea (Acfu). Ph. agglulinata {Ftk.). Var. subvirella Nyl. GYf\oriior.Ei. l'UBILICARlA. V. pnslulata Hffm. U, spodochroa (fc/ir/i.). • U. deprcssa [Ach.]. U. cjliodrica {L.). — 322 — U. tornala {Ach.). V. polyphylla (L.). U. cinerascens (Ach.). LECANOREI. COCCOCABPIA. C. plumbea ILghtf.). PANNABIA. P. rubiginosa {Thunb.). P. brunnea (5ir.). p. nebulosa (Hffm.). P. microphylla [Sw.). P. nigra [Huds.]. HEPPIA. H. Guepiai /". nigrolimbata Ay^ H. obscuraus Nyl. LBCANORA. L. carphiaea [Fr.]. L. elegans var. compacta {Arn.). L. murorum {Hffm.). * L. subsoluta Nyl. L. callopisma var. sympagea Ach. L. cirrochroa {Ach.). L. Iheicholyla (DC). Var. craspedia.(Ac/i.). L. citrina {Hffm.]. L. aurantiaca * erythrella Ach. •• L. suberythrella NyL L. ferruginea {llwh.). F. festifa (/4c/i.). Var. fesUvella Nyl. L. fuscoatra [Dayrl.]. L. ferruginascens At//. L. pyrilhrella Nyl. L. pyracea (4c/i.). F. pyiilhromu {Ach.). — S23 — L. cerina (Ebrh.). * L. hœmalites [Chaub,]. L. cerinella Nyl. L. rubellidna Ach, L. Titelliua Ach. L. Mougeotioides FfyU L. sophodes Ach. * L. exigua Ach. *• L. subglaucescens Ni/t. L. sciodcs Aijl. L. contribuens Nyl. L. ocellata {Ach.). L. atrocinerella Nyl. L. atropallidula !\'yl. L. alboatra (epipolia Ach. * L. lainea {Ach.}. ** L. glaucoatra Nyl. L. holophaea {Mnt.), L. rubiua 'Vitl.), L. melanophtkalma {DC). L. crassa Ach. L. saxicola {Poil.}. * L. diffracla Ach. L. galactina Ach. * L. efljgurascons iSyl. •• L. dispersa Pers. L. subfusca (argentata) Ach. Vav. campestris Schœr. L. rugosa [Pers,]. L. chlarona {Ach.) Nyl. ' L. geographica {Mass.). L. atrynea {Ach.). L. gangaleoides Nyl. * L. scbislina Nyl. L. subcarnea Ach. L. pseudistera Nyl. L. prœsistens Nyl. angulosa Ach. glaucoma Ach. subradiosa Nyl. sulphurata [Ach.], bicincta {Ram,). sulphurea Ach. polytropa {Ehrh.). * L. intricata {Sehrad.). L. subravida Nyl. L. erysibe Ach. L. hzmatomma var. porphyria Ach. L. circinata (Pers.). L. olivascens Nyl. L. badia Ach. L. pscirophana Nyl. L. parella Ach. L. atra Ach. L. cinerea f. spermalomancs Nyl. L. intermutans Nyl. L. subdepressa Nyl. L. calcarea var. Hoffmanni(4f/i.). Var. contorta Hffm. L. chlorophana (IF/i/nô.). L. tersa {Fr.). L. squamulosa [Sehrad.). L. cineracea Nyl. L. fascata (Sehrad.), L. smaragdula {W'hlnb.). L. admissa Nyl. i L. Heppii Nœg, — 82Û — L. subfuscescens Nyl. L. privigna (Acli.). L. simplex {Duv.), L, cjclocarpa (i4?i:i). DIRINA. D. schislosa {Bagl.). URCEOLAIIIA. U. actinostoma {Pers.). Var. cxsiopluuibca Nyl. U. subsordida Nyl. U. scruposula Nyl. PBRTUSARIA. p. commuais DC. P. multipuDCta var. globuli {Turn.). P. amara {Ach.). P. velata {Turn.). P. Westringii (Ach.). P. spilomanlha Nyl. (\). P. melanocblora (DC). P. monogona Nyl. P. monogoniza Nyl. P. Wulfenii DC. Var. glabrescens Nyt. Var. rugosa [Ach.]. Var. rupicola (Schœr.). P. leioplaca Schœr. PHLYCTIS. Phi. agcla:a Wallr. fera LECIDEEI. LBCIDBA. L. cupularis * carneorubella Nyl. L. exanlhematica (Sm.). L. coarctata [AcIi.]. L. atrorufa Ach. L, alrosanguinea (Hfm.). L- lucida Ach. L. cyrtella Ach. L. Naegelii (Hepp). L. pelidaa (Ach.). L. cinereovirens Schœr. L. aromatica Ach. L. acclinis Flot, L. parasema (Ach.) Nyl. Var, elîEOcbroma Ach. * L, lalypea (Ach.). •* L. subincongrua Nyl. *** L. elœochromoides Nyl. **** L. exigua Chaub. L. latypiza Nyl. L. enteroleuca Ach. L. straminescens Nyl. L, homosema Nyl. L. contigua (Fr.) Nyl. * L. plalycarpa Ach. ** L. mciospora Nyl. *** L. crusluiala Ach. (1) Nuper (junio 1873) leela in insula Cacsarea (Jersey) , supra muros La Moye, a cl. Larbalcsticr, P. urccolaria n. sp. afQais. Tliallus ei albidus tenuis areolato-rimosus, superficie subpapilloso-ciasperalus, cfTusus ; apothecia nigra, facie f«re Urccotarij;, urccolalo-deprcssa ; sporao l-/|n1U — fère. D'un autre côté , des grès sont intercalés dans l'étage houiller proprement dit. En outre , les couches de combus- tible y sont nombreuses , et elles se rencontrent quelquefois dans le grès houiller. Elles se montrent môme dans le cal- caire carbonifère ; c'est ce qu'on observe à Sablé , à Flar- dinghem , dans le Bas-Boulonnais , et aussi en Belgique, près de Namur. Comme chaque couche correspond pour le combustible à une émersion et à des eaux tranquilles ; — pour le grès , au contraire , à des eaux agitées, — et , pour le calcaire , à un retour de la mer profonde , il est visible que le sol a subi de nombreuses oscillations. 1° La mer dans laquelle s'est déposé l'étage carbonifère inférieur couvrait une partie des îles Britanniques et formait des couches puissantes essentiellement calcaires. Il en était de même en Belgique. Dans le Bas-Boulonnais , le calcaire carbonifère se montre bien caractérisé ; il est accompagné de dolomie et de phtanile ; mais entre ses bancs inférieurs et supérieurs, on trouve un dépôt houiller qui se compose lui-même d'alternance de grès, d'argiles schisteuses plus ou moins micacées et de houille. Le fond de la mer a donc dû changer à plusieurs reprises, dans le Bas-Boulonnais , pendant le dépôt du premier étage carbonifère ; plongé d'abord sous les eaux , il a été relevé de manière à se rapprocher du rivage , puis émergé, et enfin de nouveau recouvert par la mer. L'intercalation de com- bustibles dans le calcaire carbonifère du Bas-Boulonnais fait voir d'ailleurs qu'il a dû se former à une petite distance d'un rivage. Le calcaire carbonifère se rencontre au sud de Coulances , particulièrement à llegnéville et à Montmariin-sur-Mer ; ses lambeaux indiquent un ancien rivage , car ils bordent la côte occidentale du Cotenliu qui était émergée dès cette époque. — 375 — A Sablé , dans la Sarthc , ainsi que dans la Mayenne , ie calcaire carbonifère apparaît encore , mais il est loin d'avoir une épaisseur aussi grande qu'en Belgique et en Angleterre; de plus , il contient des couches d'anthracite qui sont ex- ploitables. Le fond de mer qui le recevait a donc été alterna- tivemenl émergé, puis replongé sous les eaux, par suite d'oscillations subies par les côtes orientales de la Bretagne , qui étaient alors baignées par la mer Carbonifère. Les différences que présente l'étage carbonifère inférieur sont encore bien plus grandes dans les Vosges et dans !e Plateau-Central. 2° Le deuxième étage du terrain carbonifère présente des caractères minéralogiques plus constants que l'étage inférieur; cependant il varie notablement avec les roches constituant les bassins hydrographiques dans lesquels il s'est déposé. C'est habituellement un grès quartzeux qui provient de la destruction de diverses roches par des eaux agitées ; — mais, en Belgique, il en est autrement et il contient beaucoup de schistes. 3° Quant au troisième étage carbonifère qui correspond au terrain houiller proprement dit, ses caractères sont beaucoup plus constants; — quelle que soit la région dans laquelle il s'est formé, il offre des alternances de grès et plus spécialement de schistes dans lesquelles sont intercalées les couches de houille. Les tourbières de l'époque actuelle nous offrent, d'ailleurs, la même similitude dans leurs caractères minéralogiques. Quelquefois , dans une région crayeuse , comme la Picardie, on peut bien observer des veines blanches qui contiennent de la craie remaniée et alternent dans le terrain tourbeux ; — mais le plus souvent les couches qui séparent la tourbe sont composées de sable , d'argile ; — et, en définitive , dans une région calcaire, basaltique ou granitique, le terrain tourbeux conserve à peu près les mêmes caractères. — 376 — Pendant l'époque carbonifère le sol émergé était envahi par une végélalion luxuriante qui se développait surtout dans les lieux liumidcs. Les couches de combustibles , intercalées dans les trois étages carbonifères , correspondent sans doute à d'anciens marécages. Ces derniers étaient le plus souvent littoraux et bordaient les rivages maritimes de cette époque ; mais ils occupaient aussi le fond des vallées et les dépressions existant dans les bassins hydrographiques. Ainsi, dans le nord de la France et en Belgique , ils étaient littoraux et ils ont donné un terrain houillcr d'une grande étendue qui s'est déposé vers la limite des terrains paléozoïques et secondaires. Au milieu du Plateau-Central , ils se trouvaient , au con- traire , h l'intérieur des terres et ils s'élevaient jusque dans les montagnes. Par suite des oscillations de l'écorce terrestre, les maré- cages houillers étaient alternativement émergés ou immergés, au voisinage de la mer; ils pouvaient même être successive- ment recouverts par des dépôts lacustres et par des dépôts marins. Si la houille repose constamment sur du schiste , il faut d'ailleurs l'attribuer à ce qu'elle ne pouvait se former que dans les marécages , c'est-h-dire dans des bassins où le sol devenant argileux et imperméable était spécialement propre à retenir les eaux et ù conserver les débris végétaux. PERMIEN. Le terrain permien de la France est pauvre en fossiles et , d'un autre côté , par les caractères minéralogiques , il diffère notablement de celui des contrées voisines. Il est très-développé dans les Vosges et on le retrouve aussi h Autun , à Lodève , dans l'Aveyron et dans le sud-ouest du Plateau-Central ; les empreintes de poissons — 877 — signalées par M. Tarnier dans le terrain supérieur à la houille de Liltry, démontrent aussi la présence du permien dans le Calvados. 1° En France comme en Allemagne , l'étage inférieur est un grès liabituellement coloré en rouge par l'oxyde de fer. Le grès rouge ne contient pas de fossiles marins, mais on y rencontre des plantes terrestres, particulièrement des troncs d'arbres silicifiés; — quelquefois même il renferme des couches de combustibles. — Sur certains points, surtout en Angleterre , des amas de gypses y sont intercallés. Tous ces caractères montrent que le grès rouge est un dépôt littoral; la présence de combustibles et de gypse semblerait même indiquer que son origine est en partie lacustre et terrestre. — Pendant l'époque permienne , les montagnes des Vosges étaient émergées et le grès rouge s'est formé sur leurs flancs et avec leurs débris. 2° Le second étage permien offre dans les Vosges des caractères bien différents de ceux qu'on lui connaît dans la région classique de la Thuringe. Un calcaire magnésien (Zcchstein), souvent riche en mol- lusques marins , le constitue essentiellement dans ce dernier pays; — tandis que, dans les Vosges, il y a seulement quelques couches de dolomie qui peuvent se réduire à des rognons isolés. Au-dessus vient le grès vosgien , qui est éminemment quarlzeux , et dont l'épaisseur varie depuis plusieurs mètres jusqu'à 400 mètres. Le grès vosgien est un dépôt Httoral qui s'est formé autour des Vosges, alors baignées par une mer peu profonde et violemment agitée; on en trouve la preuve dans l'existence de galets et de poudingues au voisinage des Vosges , dans la diminution progressive de son grain à mesure qu'on s'éloigne de ces montagnes , dans l'inégalité de son épaisseur, dans 25 — 378 — l'uniformité remarquable de ses caractères minéralogiques , et surtout dans la prédominance du quartz. Ce dernier mi- néral était seul capable de résister à l'usure produite par le mouvement des vagues qui venaient battre les montagnes des Vosges à cette époque, et c'est pourquoi il constitue presque entièrement la roche. M. E. de Beaumont a signalé deux systèmes de montagnes importants qui ont disloqué le terrain permien. Le premier, celui du Hainaut , a plissé d'une manière très-remarquable le terrain houiller de la Belgique , tandis qu'il n'a pas affecté le grès vosgien et lui est par conséquent antérieur. — Le deuxième , celui du Rhin , paraît , au contraire , avoir mis fin au dépôt du grès vosgien qu'il a émergé en partie ; il a séparé en outre les Vosges de la Forêt-Noire , en donnant naissance à la vallée du Rhin. TRIAS. k l'époque du trias, la France se trouvait émergée sur une surface déjà très-étendue ; elle présentait un vaste archipel au milieu duquel s'élevaient le Plateau-Central , la Bretagne , les Vosges , les Ardennes , ainsi que les Corbières , avec une partie des Pyrénées et des Alpes. Le Morvan et les montagnes des Maures étaient des îles. De grandes terres étaient for- mées par les Vosges réunies aux Ardennes , et par le Pla- teau-Central qui communiquait vraisemblablement avec la Bretagne. Les dépôts du trias offrent des caractères exceptionnels , car ils sont en partie littoraux ou terrestres ; aussi présentent- ils de grandes variations dans des pays peu éloignés. 1° L'étage inférieur, ou le grès bigarré, est un sable quartzeux mélangé d'argilite et de paillettes de mica , et plus ou moins coloré par de l'oxyde de fer. — Les fossiles marins — 379 — y sont rares et ne se montrent guèrcs que vers la fin de l'étage ; leur absence tient peut-être à ce que les eaux dans lesquelles se déposait le grès bigarré étaient originairement ferrugineuses et métallifères , par suite peu propres à la vie animale. Les débris végétaux y sont fréquents et appartiennent surtout à des plantes terrestres ; — par conséquent , il est visible que le grès bigarré s'est déposé autour de rivages re- couverts par la végétation. La mer, qui baignait ces rivages , était généralement peu profonde ; elle devait être fortement agitée et soumise aux marées. Sous le rapport de l'uniformité et de l'étendue , le grès bigarré peut se comparer aux vastes dépôts de sable qui se forment maintenant dans la mer du Nord , dans la Manche et sur nos côtes occidentales dans l'Océan. 2° Le mmchelkalk, qui recouvre le grès bigarré , est un dépôt très-riche en fossiles marins, et offrant des caractères minéralogiques bien constants. Lorsqu'il contient beaucoup de gastéropodes , il s'est visi- blement formé au voisinage des côtes, tandis que les bra- cliiopodes accusent de grandes profondeurs à la haute mer. La succession du muschelkalk au grès bigarré marque un changement complet dans les caractères minéralogiques des dépôts formés par la mer Triasique. Mais la modification éprouvée par la faune est au contraire très-faible , puisque , dans les Vosges, les fossiles du grès bigarré se retrouvent pour la plupart dans le muschelkalk. Ce dernier pourrait même être considéré comme un dépôt de haute mer qui au- rait recouvert le dépôt littoral représenté par le grès bigarré. La superposition du muschelkalk au grès bigarré s'explique- rait alors par un enfoncement du rivage donnant à la mer une profondeur plus grande. La différence entre les caractères minéralogiques du muschelkalk et du grès bigarré peut encore être attribuée — 380 — à quelque changement dans la composition de la mer du trias qui serait devenue plus riche en carbonate de chaux pendant le muschelkalk. 3° Les marnes irisées , qui constituent le troisième étage du trias , — le seul qui soit représenté dans le Calvados, — paraissent avoir une origine en grande partie la- custre. Le plus souvent , elles sont dépourvues de fossiles marins , tandis qu'on y trouve des reptiles , des batraciens et beaucoup de végétaux terrestres. De plus , elles con- tiennent des couches de combustibles exploitables qui se sont visiblement formées dans des marécages analogues aux tourbières. En outre, elles renferment de nombreuses len- tilles de gypse et de sel gemme , qui sont généralement peu étendues et semblent alors indiquer des lacs salés plutôt qu'un dépôt marin. Sir Charles Lyell a comparé les marnes irisées aux dépôts actuels du Rum de Kutch, près du delta de V Indus; toute celte région est couverte par la mer , pendant une partie de l'année , tandis qu'elle est émergée pendant l'autre partie , ce qui donne lieu à une évaporation de l'eau salée et à la production de couches de sel. LIAS. Malgré les ablations et les dénudations considérables subies par les terrains qui se sont déposés sur le territoire de la France , les limites de la mer du lias semblent pouvoir se repérer d'une manière approximative. Le Plateau-Central formait alors une île , au nord de la- quelle se trouvaient deux grandes terres. L'une au nord-est , comprenait les Ardennes réunies aux Vosges ; elle était séparée du Morvan par un détroit sur le- quel se trouve maintenant la ville de Dijon. — 881 — L'autre terre , qui s'étendait au nord-ouest du Plateau- Central , comprenait la Bretagne et se prolongeait jusqu'en Angleterre ; elle était séparée du Limousin par le détroit de Poitiers , engendré par un affaissement postérieur au trias. En outre , la mer liasique couvrait en partie l'emplace- ment des Alpes et des Pyrénées. Une période nouvelle avait d'ailleurs été inaugurée par le soulèvement du Morvan et du Thuringerwald qui mettait fin aux dépôts triasiques. Le lias est une des formations qui présente en France la plus grande constance dans ses caractères minéralogiques et paléontologiques. Cependant, d'une région à l'autre, on y observe des différences assez marquées. Envisagé dans son ensemble , le lias présente beaucoup d'inégalité dans son épaisseur ; cette dernière est plus grande dans l'Est que dans l'Ouest du bassin de Paris et elle devient particulièrement très-grande dans le golfe étroit et profond du Luxembourg. Quand un dépôt du littoral résulte, comme dans ce dernier golfe , de l'apport des grains de sable ; — quand, en outre, il n'est pas détruit et balayé successive- ment par la mer, on conçoit que, pendant le même temps, il puisse s'accroître plus rapidement qu'un dépôt géologique composé de parcelles microscopiques. Un des principaux caractères du lias est de renfermer beaucoup de marne et , par conséquent , d'argile ; on peut en conclure qu'il s'est déposé à l'état de vase argileuse et il est facile d'en indiquer les causes. En effet, si l'on prend pour base ce qui se passe à l'époque actuelle, il y a peu de vase sur les côtes de l'Océan ; mais on en rencontre lorsque le fond de la mer présente des roches argileuses ou schisteuses qui donnent de l'argile par leur décomposition. — Dans la Méditerranée , la vase est au — 382 — contraire le dépôt le plus habituel ; on la trouve par les grandes profondeurs et même tout près du rivage. Or, à l'époque du lias, une mer intérieure remplissait le bassin de Paris ; — et comme elle était protégée du côté de l'ouest contre les agitations des marées , la vase pouvait s'y déposer facilement. D'un autre côté , il importe d'observer que les côtes bordant la mer du lias étaient en partie formées par le terrain des marnes irisées ; — par suite, les cours d'eau qui coulaient sur ces marnes devaient nécessai- rement entraîner beaucoup de vase. — Les côtes sous-marines en donnaient également par leur destruction. On comprend donc que de la vase se soit déposée, non-seulement dans la mer intérieure de l'époque du lias à laquelle appartient le bassin de Paris, mais encore à l'Ouest, sur les côtes océani- ques de la Vendée et du Plateau-Central. La mer du lias est, de toutes les mers anciennes , celle dont les rivages paraissent le mieux conservés sur le sol de la France. Elle a donné des dépôts qui sont généralement riches en vase, bien que leurs caractères minéralogiques se montrent encore assez variables et qu'ils dépendent plus ou moins des côtes voisines. Comme les gryphées peuplaient les bords de cette mer et vivaient sous une faible profondeur d'eau, la grande épaisseur du lias dans le bassin de Paris, semble accuser un enfoncement progressif de son fond, en- foncement qui devait être prononcé surtout vers l'est. JURASSIQUE. Pendant la période jurassique proprement dite, la répar- tition des terres et des mers sur l'espace actuellement occupé par la France, est restée à peu près la même qu'à l'époque du lias. Trois bassins pouvaient y être distingués : 1° bassin parisien, s'élendant vers le nord-ouest, bordé par le Gotentin, — 383 — le Merlerault , la Bretagne , le nord du Plateau-Central , les Vosges et les Ardennes ; 2" bassin pyrénéen s'étendant vers le sud-ouest, bordé par la Vendée et par l'ouest du Plateau- Central ; 3° bassin méditerranéen, s'étendant vers le sud , bordé par l'est du Plateau-Central et par le sud des Vosges. Les montagnes des Maures formaient encore une île. La carte géologique de France fait bien voir ces trois bassins de la mer jurassique ; elle montre de plus que le lias et les dépôts jurassiques affleurent suivant les zones concentriques à peu près parallèles. Cette disposition qui s'observe dans les trois bassins, est surtout bien marquée dans celui de Paris. Elle pourrait être attribuée à des ablations produites par les eaux et par l'atmosphère, car ces ablations ont eu lieu sur une très- grande échelle ; elles devaient surtout être énergiques et considérables au pied des massifs montagneux et plus parti- culièrement dans les détroits, comme ceux de Poitiers et de Dijon. Il est peu probable cependant qu'elles aient eu lieu sur des épaisseurs et des étendues aussi énormes que celles qui correspondent aux zones concentriques de ces trois grands bassins jurassiques. On retrouve d'ailleurs , sur divers points , des dépôts sa- bleux et les traces d'anciens rivages. De plus , les contours des bassins ont nécessairement éprouvé des variations pen- dant la longue durée nécessaire au dépôt des terrains juras- siques. ~- Malgré quelques empiétements partiels , la mer s'est retirée successivement , laissant des zones à sec , le long de ses rivages. Son retrait pourrait avoir pour cause une di- minution lente dans le volume des eaux recouvrant la surface du globe; il pouvait aussi résulter d'un soulèvement général des côtes ou bien des dislocations intermittentes. Le détroit de Poitiers paraît avoir été complètement émergé à la fin de i'ooUthe inférieure ; — tandis que celui de Dijon — 38i — l'aurait été seulement pendant l'oolithe supérieure ; — l'étude de rOxfordien et du Corallien , dans son voisinage , indique en effet qu'il existait encore pendant le dépôt de l'oolithe moyenne. En tout cas , vers la fm de l'oolithe supérieure , le Plateau- Central se réunissait par deux isthmes , avec la Bretagne et avec les Vosges ; en sorte que les trois bassins, Parisien, Pyrénéen , Méditerranéen , étaient dès lors entièrement séparés. Quoique le terrain jurassique puisse être considéré comme l'un de ceux dont les caractères minéralogiques restent les plus constants sur une grande étendue , il se modifie beau- coup près des anciens rivages. Ainsi , l'oolithe inférieure devient très-sableuse aux envi- rons d'Alençon ; — ferrugineuse sur plusieurs points du Calvados. — L'étage de la Terre à foulon est calcaire dans la plaine de Cacn et argileux à Port-en-Bessin. -— L'argile noire de Dives est contemporaine du calcaire blanc et crayeux de Dun-le-Roi , près du Plateau-Central. — L'oolithe coral- lienne , constituée surtout par des polypiers à Bénerville , h Trouville, etc., passe à l'état de grès à Pont-l'Évêque, et de sables à Glos , près Lisieux. L'étage kimmeridgien de Saint- Jean-d'Angély commence par des grès. — Enfin , dans le Bas-Boulonnais, l'étage corallien et, en général , les couches essentiellement calcaires s'amincissent beaucoup , tandis que des sables et des grès représentent l'étage portlandien. Le terrain jurassique se distingue surtout par l'abondance exceptionnelle et par la structure oolilhique de son calcaire. Il a sans doute été déposé dans une mer, relativement riche en carbonate de chaux , et dans laquelle les oolilhes se for- maient à la manière des dragées de Tivoli, comme cela s'observe encore aujourd'hui dans la mer des Antilles. L'extension du calcaire oolithiquc jusque sur des rivages — S85 — peu inclinés, au pied même des montagnes essentiellement quartzeuses ou granitiques , comme les Vosges , la Bretagne, le Plateau-Central , semble d'ailleurs indiquer que la mer Jurassique de France était faiblement agitée par les marées. CRÉTACÉ. La fin de l'époque jurassique paraît marquée par une grande convulsion qui , sans changer beaucoup l'orographie générale de notre pays, en a modelé plus fortement le relief : c'est le soulèvement de la Côte-d'Or. Ce soulèvement tendait visiblement à augmenter la barrière qui existait déjà entre le bassin parisien et le bassin méditerranéen , et il l'a rendue encore plus infranchissable. Pendant le dépôt du terrain crétacé , la France est d'ail- leurs baignée par des mers offrant à peu près la même configuration qu'à l'époque jurassique. Au nord , s'étend toujours le bassin parisien, tandis qu'une autre mer, analogue sans doute à la Méditerranée, couvre encore le sud-est et le sud-ouest. — Toutefois , le sol émergé présente mainte- nant une surface plus grande et les mers crétacées se sont retirées partout, laissant à découvert les dépôts jurassiques qui forment une ceinture bordant leurs rivages. Les détroits de Poitiers et de Dijon , qui existaient à l'époque du lias , se trouvent alors complètement à sec. Ils sont remplacés par des isthmes , qui élèvent , entre les mers baignant le nord et le sud de la France , des barrières dont la largeur va successi- vement en augmentant. Dès l'époque crétacée, le Plateau- Central est définitivement réuni , d'une part , à la Bretagne ; d'autre part , aux Vosges et aux Ardennes. Le Boulonnais forme une île dans le bassin parisien, — L'île des Maures se montre toujours dans le bassin méditer- ranéen et sa surface s'est même augmentée. — 886 — A l'origine de l'époque crétacée , le sol émergé présentait en outre plusieurs lacs qui ont produit le terrain wealdien. A l'époque crétacée , les mers , baignant le nord et le midi de la France , ne communiquaient pas directement ; elles remplissaient trois golfes distincts et profondément découpés, qui correspondaient au bassin parisien , et à deux autres bas- sins s'étendant , l'un dans le sud-ouest vers les Pyrénées , l'autre dans le sud-est vers la Méditerranée ; on conçoit donc que leurs dépôts devaient présenter de grandes différences dans leurs caractères minéralogiques ou paléontologiques , et c'est , eu effet , ce que nous montre l'étude du terrain crétacé. Si l'on considère d'abord le bassin parisien , il est très- élendu et se subdivise lui-même en deux bassins secondaires, qu'il convient de désigner par les fleuves qui y coulent actuellement : l'un, au nord-ouest, correspond à la Seine; l'autre , au sud-ouest , correspond à la Loire. Ces deux bas- sins secondaires ont reçu des dépôts dont les caractères miné- ralogiques varient notablement ; de plus , la mer crétacée y a subi divers déplacements , empiétant tantôt vers l'un , tantôt vers l'autre. Les mers crétacées du bassin parisien ont déposé des couches qui sont très-riches en carbonate de chaux ; il faut l'attribuer à la composition et à la température de leurs eaux qui fournissaient abondamment aux mollusques la substance minérale nécessaire à la sécrétion de leur test. A celte époque, en effet , le bassin parisien formait un golfe profondément échancré, qui était bordé par un rivage de calcaire jurassi- que ; — en sorte que l'érosion produite sur ces parois par la mer et par les fleuves devait nécessairement y introduire beaucoup de carbonate; de chaux. Cette circonstance était donc favorable au développement des mollusques. La ricliesse de la craie blanche en foraminifères paraît en outre indiquer, — 887 — pendant son dépôt, une température et des conditions ana- logues à celles du gulf-stream , — car c'est sur le trajet de ce courant chaud que se développent surtout les foramini- fères de l'époque actuelle. Si nous considérons la mer crétacée qui baigne le sud de la France , elle occupe deux bassins qui correspondent à ceux du Rhône et de la Garonne. Dans le sud-est , elle a déposé des couches dont les caractères minéralogiques et paléontologiques concordent assez bien avec ceux du bassin parisien et qui représentent toute la série crétacée , depuis le néocomien jusqu'à la craie blanche à Bélemnitelles. Dans le sud-ouest, l'étage crétacé inférieur se retrouve dans toute la région des Pyrénées et dans la partie méridio- nale du bassin , mais dans la Saintonge et dans le Périgord , c'est-à-dire , dans sa partie septentrionale , on n'a que l'étage crétacé supérieur qui correspond à la craie tufîeau et à la craie blanche. Les couches de cet étage sont essentiellement calcaires; toutefois, dans le sud-ouest aussi bien que dans le sud-est de la France, elles ne passent que rarement à l'état de craie proprement dite. — L'extrême abondance des Rudistes est le principal caractère paléontologique des bassins du sud-est et du sud-ouest. Les Rudistes sont remarquables par l'épaisseur et par les dimensions de leurs tests calcaires, qui se sont accumulés en bancs très-puissants; on conçoit donc que les eaux dans lesquelles ils se développaient en si grande abondance devaient être exceptionnellement riches en carbonate de chaux. Il est probable aussi que ces eaux étaient chaudes ; car les Rudistes disparaissent presque entièrement dans le bassin parisien et dans les bassins crétacés qui sont plus au nord. — 888 — TERRAINS TERTIAIRES. Les terrains tertiaires n'offrant plus , comme les précé- dents , des couches puissantes conservent des caractères minéralogiques et paléonlologiques à peu près constants sur toute l'étendue de la France. Ils se subdivisent en un très- grand nombre de couches qui sont relativement peu épaisses mais cependant bien distinctes. En outre , les terrains ter- tiaires actuellement émergés sur le sol de la France , se sont surtout formés le long des rivages ou bien au fond de golfes profondément découpés, en sorte que leurs caractères minéralogiques et paléonlologiques varient beaucoup lorsqu'on passe d'un bassin à un autre. Les dépôts lacustres y sont très-nombreux, et ils acquiè- rent une grande importance par leur étendue , par leur épaisseur , comme par les mammifères qu'ils renferment ; ils ont souvent été remplis par des matières minérales rejetées de l'intérieur de la terre ; — de plus leurs caractères minéralogiques dépendent toujours plus ou moins des bassins hydrographiques auxquels ils appartiennent; par suite ils doivent varier à très-petite distance. Sur le sol de la France les terrains tertiaires ne peuvent donc présenter la même uniformité que les terrains plus anciens. ÉOCÈNE. Pendant l'époque éocène , les terres offrent une surface bien plus grande que pendant l'époque crétacée. Dans le nord de la France , la mer occupe seulement le nord-est du bassin de Paris et communique avec le bassin de Bruxelles , qui couvre presque toutes les plaines de la Belgique. Sur les côtes d'Angleterre , elle remplit aussi deux — 389 — bassins qui sont réunis entre eux et qui prolongent les deux précédents vers l'ouest : ce sont le bassin du Hampshire opposé à celui de Paris , le bassin de Londres opposé à celui de Bruxelles. Dans l'ouest de la France , la mer empiète très-légèrement sur le Gotentin ; mais elle pénètre plus profondément dans trois golfes qui existaient alors aux embouchures de la Loire, de la Garonne et surtout de i'Adour. Au sud de la France s'étend un bassin méditerranéen dont les divers dépôts, actuellement émergés, indiquent des golfes étroits dans le Languedoc , ainsi que dans la Suisse , dans la Savoie et dans la région des Alpes occidentales. D'un autre côté , un grand nombre de lacs et d'étangs lit- toraux sont disséminés sur toute la surface de la France. Pendant la longue durée de l'époque éocène , les limites des mers ont subi, à plusieurs reprises, de bien grandes modifications, et, sur un même point, on constate de nom- breuses alternances entre les dépôts marins et les dépôts lacustres. Sur la carte de M. Delesse , les dépôts lacustres sont figurés seulement dans les endroits où ils ne sont pas recouverts par les dépôts marins. Considérons plus spécialement le bassin de Paris : il com- munique avec celui de Bruxelles, mais il en est en partie séparé par l'axe de l'Artois , qui est encore émergé et qui, se continuant du Boulonnais dans le "Weald , réunit l'Angle- terre au continent. Tandis que le bassin de Paris s'étend au sud-est de la Manche , le bassin de Bruxelles est un golfe de la mer du Nord qui s'avance alors jusque vers les Ardennes; aussi les dépôts éocènes de ces deux bassins ont-ils des ca- ractères assez différents: d'abord, sur les flancs anticlinaux de l'axe de l'Artois , ils plongent vers le sud dans le premier bassin et vers le nord dans le second. Dans le bassin de Bruxelles, ils se distinguent d'ailleurs par l'abondance des — 390 — sables , ce qui nous montre que la mer du Nord de l'époque éocène déposait beaucoup de sables , comme l'avait fait déjà celle de l'époque crétacée. Cependant le bassin de Paris présente également des cou- ches marines qui sont essentiellement formées de sables; elles constituent, en effet, les sables inférieurs ou du Sois- sonnais et les sables moyens ou de Beauchamps. Entre ces sables vient s'intercaler le calcaire grossier qui offre des ca- ractères minéralogiques tout différents , bien qu'ayant avec eux des fossiles communs. Dans le bassin de Paris , l'éocène se distingue par de nom- breuses intercalations de dépôts qui ont été engendrés par des eaux douces ou saumâtres. — Les substances minérales qui les composent ont été enlevées aux bassins hydrogra- phiques dans lesquels ils se sont formés ; mais une partie provient aussi de l'intérieur de la terre d'où elle a été amenée par des sources minérales et par des phénomènes geysériens. Parmi ces derniers , il faut mentionner le gypse , les calcaires magnésiens, l'argile plastique, les glaises vertes, les argiles à meulières, les minerais de fer, «et même les calcaires lacustres de Rilly , de Saint-Ouen et de la Brie. Dans le bassin de la Garonne, l'éocène présente, comme dans le bassin parisien, de nombreuses alternances de couches marines et d'eau douce. Dans le bassin méditerranéen, l'éocène est caractérisé surtout par la présence des nummulites ; — il présente une épaisseur beaucoup plus grande que dans le golfe peu pro- fond et situé en pays de plaine auquel appartenait le bassin parisien. Les couches lacustres y acquièrent aussi une puis- sance exceptionnelle qui, dans les environs d'Aix en Provence, ne mesure pas moins de 2,000 mètres. L'éocène du bassin méditerranéen est essentiellement formé de couches calcaires. Ce caractère minéralogiquc le distingue — 891 — de l'éocène du bassin parisien , dans lequel les sables ont , au contraire , beaucoup d'importance ; il semblerait indiquer que l'éocène méditerranéen s'est déposé dans une mer pro- fonde et presque sans marée , dont les parois et les falaises étaient en grande partie constituées par des calcaires juras- siques et crétacés. L'étude paléontologique de la faune et de la flore tertiaire de la France a permis de rapporter à l'époque éocène des couches d'eau douce qui d'abord n'y avaient pas été clas- sées. En prenant pour base la détermination des fossiles , les paléontologistes et les géologues sont parvenus à reconstituer les lacs de l'époque éocène, même lorsqu'ils sont entièrement isolés et non compris entre des couches marines. Ainsi , au Puy-en-Velay, il existait un lac (dont j'ai eu l'occasion d'étudier l'emplacement avec la Société géologique de France en 1869)^ dans le voisinage duquel vivaient des paléothériums et un grand nombre de mammifères appartenant à cette époque. Les principaux, parmi ces lacs, se trouvent indiqués sur la carte de la France éocène. Le soulèvement des Pyrénées a occasionné une émersion subite du fond de la mer éocène et , par suite , un déplace- ment brusque de ses eaux qui se sont retirées devant cette puissante chaîne de montagnes. Il a nécessairement été accompagné de dislocations violentes. — Or, l'on sait que de simples tremblements de terre déterminent dans l'écorce terrestre des ondulations qui suffisent déjà pour donner lieu à des déjections boueuses à la surface du sol. Que l'on cherche à concevoir, d'après cela , quelles déjections gigan- tesques a dû produire la formation des Pyrénées. Que l'on s'imagine ces couches fortement imbibées d'eau , se trouvant tout-à-coup émergées, comprimées, soumises à des refoule- ments et à des redressements atteignant plusieurs milliers de mètres. A ce moment des dépôts de roches clasliques — 392 — eurent nécessairement lieu ;— en même temps des éruptions geysériennes rejetant de l'eau, des argiles et probablement aussi du gypse , prirent naissance sur la plus vaste échelle dans la région des Pyrénées. En outre, une grande recrudescence se manifesta vraisem- blablement dans les sources minérales et dans l'activité geysé- rienne de toute la France. MIOCÈNE. Au-dessus de la formation d'eau douce de la Brie viennent, dans le bassin parisien , les sables de Fontainebleau qui sont essentiellement marins, mais ils se sont déposés dans un golfe plus réduit et dont les eaux s'étaient déplacées vers le sud. Au nord de la France, la mer miocène occupait le bassin des Pays-Bas qui s'ouvrait directement dans la mer du Nord. Cette mer était peu profonde , soumise aux marées, et de grands fleuves venaient y déboucher , en sorte que ses dépôts se distinguent surtout par la prédominance des sables quartzeux. Dans le sud-ouest de la France, les bassins de l'Adour et de la Garonne recevaient un calcaire à astéries qui , d'après sa faune , doit être considéré comme synchronique des sables de Fontainebleau. Un exhaussement émergea postérieurement le fond des mers dans lesquelles se déposaient ces derniers sables , puis des lacs prirent naissance sur le sol encore agrandi de la France. Le plus vaste d'entre eux occupait toute l'étendue de la Beaucc et se prolongeait même vers le sud. Dans la dernière période de l'époque miocène, l'orogra- phie de la France se modifie complètement; le sol s'affaisse vers l'est où des dépôts marins viennent recouvrir le calcaire — 395 — de Beauce. Désignés sous le nom de Fahluns dans la Tou- raine, dans la Bretagne et vers l'embouchure de la Loire, ces dépôts présentent des accumulations de coquilles brisées qui sont accompagnées de sables et de marnes ; ils con- tiennent souvent des fragments de roches sous-jacentes et ils se sont formés sous une faible profondeur d'eau; les bois silicifiés ainsi que les nombreux ossements de vertébrés qu'ils renferment , indiquent même qu'ils étaient voisins d'une terre et de l'embouchure d'un grand fleuve. Les fahluns s'étendent d'ailleurs jusqu'à Rennes et jusqu'à Dinan, sur les colhnes de Bretagne; par suite, cette partie de la France qui restait émergée depuis les temps paléozoï- ques, éprouvait alors un affaissement qui permettait à la mer des Fahluns de l'envahir. Cette mer recouvrait de nouveau le détroit de Poitiers , et , de plus , elle baignait le sud-ouest de la France. La mer miocène qui baignait le midi de la France , remontait fort avant dans le sud-est, notamment dans l'Isère, dans l'Ain et dans la partie basse de la Suisse ; elle occu- pait^ depuis le commencement de cette époque, un détroit compris entre les Alpes et les montagnes du Jura. La sédimentation fut interrompue dans la mer Miocène par le soulèvement des Alpes occidentales; au Righi et sur le flanc des Alpes, il est facile de constater que les couches de la molasse ont été redressées jusqu'à une grande hauteur. Cette élévation que subit alors le sol de notre pays marque le commencement de l'époque pliocène. PLIOCÈNE ET QUATERNAIRE. Les contours de la France à l'époque pliocène se rappro- chaient beaucoup de ce qu'ils sont maintenant. Dès lors , le Plateau -Central était réuni aux quatre grands massifs mon- 26 — 394 — lagneux entre lesquels il s'élève : les Vosges, la Bretagne, les Pyrénées et les Alpes. La mer quittant définitivement le nord-est et le sud-est de la France s'était retirée vers les rivages actuels. Toutefois , dans le sud-ouest , elle couvrait encore la sur- face des Landes ; baignant le pied des Pyrénées , elle formait un golfe qui occupait une partie des vallées de l'Adour et de la Garonne. Sur les autres rivages , les empiétements de la mer étaient fort réduits ; dans le Gotentin , elle pénétrait vers Périers et le Bosc-d'Aubigny. Dans la Méditerranée, elle s'avançait au-delà de Perpi- gnan ; elle occupait Montpellier ; elle remontait surtout dans la vallée du Rhône, couvrant l'espace comblé depuis par les alluvions de ce fleuve et s'étendant au-delà de Beaucaire. — De plus, elle empiétait peu sur le rivage. Près des limites de la France , la mer pliocène baignait le Suffolk et le Norfolk en Angleterre ; elle recouvrait Cassel et Anvers dans les Pays-Bas ; en même temps elle formait dans le Piémont les couches subapennines. A l'époque pliocène , le sol émergé de la France portait aussi des lacs ou des marécages ; mais ce sont surtout les rivières , les glaciers et l'atmosphère qui ont opéré le comble- ment des bassins hydrographiques que la France offrait & cette époque. Ces bassins , remontant pour la plupart à des époques antérieures au pliocène , sont encore bien carac- térisés. Les dépôts, qui ont été accumulés dans les thalwegs et dans les parties basses de ces bassins , sont formés de débris plus ou moins triturés provenant de leurs parois. Leur épais- seur devient particuhèrement très-grande lorsqu'ils sont adossés à des montagnes élevées, comme les Pyrénées et les Alpes. — 395 — Enfin , on rattache soit au pliocène lacustre , soit au ter- rain quaternaire les limons des plateaux. Ces limons , qui ne peuvent guères être attribués à des eaux courantes, paraissent provenir d'une ablation opérée par l'atmosphère dans les roches sous-jacenles ou bien de dépôts argileux lentement accumulés par les neiges et par les glaces , ou même , sur quelques points, de boues rejetées de l'intérieur de la terre. ÉPOQUE ACTUELLE. Depuis le commencement de l'époque actuelle , des dépôts marins s'opèrent sur les côtes de France, tandis que des dépôts lacustres ou atmosphériques se continuent sur le sol émergé. Les côtes sont soumises à des oscillations lentes et très- complexes; on peut aisément en embrasser l'ensemble en consultant la carte sur laquelle M. Delesse les a représentées. Lorsque les côtes s'élèvent , les dépôts marins de l'époque actuelle apparaissent à la surface du sol; ce sont par exemple des galets, des sables, des amas de coquilles et de plantes vivant dans la mer; on retrouve aussi les trous qui ont été creusés dans les roches par les mollusques perforants. Lorsque les côtes s'abaissent , les dépôts terrestres et la- custres se rencontrent jusqu'au-dessous du niveau de la mer. Ainsi des tourbes et d'anciennes forêts, formées d'essences actuelles , sont alors recouvertes par les eaux ; elles se ré- vèlent notamment dans les sondages sous-marins ou bien au moment des grandes marées. Parmi les côtes de France qui ont été émergées depuis l'époque actuelle , on peut citer dans la Méditerranée : Gri- maldi , près de Menton , où des trous de pholades s'observent à plus de 25 mètres au-dessus du niveau de la mer; Monaco, où. des bancs de grès marins, ne contenant que des mol- — 396 — lusques vivant encore actuellement, ont été soulevés à une vingtaine de mètres. Très-florissante à l'époque romaine , Narbonne possédait un port et était construite au bord d'un grand lac commu- niquant alors librement avec la ftléditerranée , tandis que ce lac est maintenant à sec et remplacé par des étangs dont la distance à la mer est de Ik kilomètres. — C'est sans doute à nn exhaussement du sol qu'il faut attribuer cette transfor- mation. Sur les côtes baignées par l'Océan , on voit à Saint-Michel- èn-Lherm des buttes qui sont formées par une accumulation confuse d'huîtres et de mollusques marins ; leur hauteur au- dessus de la mer est de 10 mètres et leur distance au rivage atteint 6 kilomètres. Autour de la Bretagne, des dépôts de maerl et de coquilles marines se rencontrent à l'intérieur des terres , et sont exploitées pour l'agriculture. D'un autre côté , des dépressions ont été bien constatées sur divers points de notre littoral. C'est ainsi qu'une forêt sous-marine s'étend dans la baie de La Fresnaye , près de Morlaix. On en rencontre également sur toute la côte occidentale du Colentin , près de la Hougue et de Cherbourg , et sur divers points du littoral du Calvados. C'est surtout dans la baie de Granville et à l'ouest du Cotentin que se sont opérés les changements les plus impor- tants dans les contours de nos rivages. — Le Mont-Saint- Michel , qui forme actuellement un petit îlot, était, au VHP siècle, ù 10 heues de la mer et au milieu d'une vaste forêt. — De plus , dans la baie du Mont-Saint-Michel , les traces de deux voies romaines ont été reconnues sous la mer. Enfin , s'il faut en croire une ancienne carte retrouvée dans le monastère du Monl-Saiût-Michel , les îles de Jersey et — S97 — d'Aurigny se reliaient autrefois au Cotentin , auquel elles étaient encore réunies du temps de Jules César; à cette même époque , les îles Chausey , Guernesey et les Minquiers occupaient une étendue beaucoup plus grande. Quoi qu'il en soit , il est certain que les affaissements du sol, combinés avec les marées violentes de la baie de Gran- ville, qui atteignent une puissance exceptionnelle pendant les tempêtes , ont complètement modifié la baie , le Cotentin et toute cette région de la France. Dans la mer du Nord , les côtes des Pays-Bas subissent un affaissement général qui est bien marqué. En considérant l'ensemble des côtes de France , on voit que depuis l'époque actuelle, elles éprouvent des oscillations assez complexes; tandis qu'elles s'élèvent généralement dans la Méditerranée et dans le Nord du golfe de Gascogne , elles s'abaissent au contraire dans la Manche et dans la mer du Nord. Ces oscillations lentes des côtes ont été attribuées aux mouvements que l'écorce terrestre subit sous l'influence du feu central. M. Delesse admet bien cette cause, mais il lui paraît plus naturel d'attribuer la plus grande part dans le phénomène à l'accumulation des sédiments et surtout à l'érosion que la mer exerce sur les côtes sous- marines ; — car, à mesure que les sédiments se déposent sur le fond de la mer, ils tendent à les comprimer et , par conséquent , à y produire une dépression. Cet effet sera d'autant plus marqué que le fond sera formé de roches plus molles et plus plastiques ; par suite il le sera surtout quand des roches argileuses viendront affleurer sous la mer. Du reste, comme les sédiments sont répartis d'une manière très-inégale, la dépression sur un point peut très-bien être accompagnée d'une élévation sur un point voisin. Il faut remarquer en outre que les côtes submergées sont sans cesse rongées par la mer ; pariiculiîirement vers son niveau supérieur où ses eaux sont le plus agitées; en même temps les côtes émergées sont détruites par l'at- mosphère. L'action de la mer et de l'atmosphère étant très- inégales, l'équilibre des côtes est constamment modifié ; par suite, on conçoit qu'elles subissent des glissements et des dénivellations. Enfin, à mesure que les parois sous-marines sont corrodées, l'eau de la mer y pénètre plus avant ; elle imbibe insensi- blement les roches qui les composent et elle tend à augmenter leur volume. Cette circonstance provoque encore les oscil- lations des côtes. En terminant cette analyse , M. Morière ajoute qu'il aura atteint son but s'il a pu donner à ses collègues et aux lecteurs du Bulletin une idée de la Lithologie du fond des mers , ouvrage dont toute l'importance ne peut d'ailleurs être appréciée qu'en prenant connaissance des magnifiques cartes qui l'accompagnent. Par suite des présentations qui ont été faites dans la der- nière séance, la scrutin est ouvert et donne pour résultat l'admission de M. de La Rivière comme membre résidant et de M. Gandoger comme membre correspondant. A 10 heures, la séance est levée. SÉANCE DU 6 MAI 1872. Présidence de H. LEBOUGHER. A 7 heures 1/2, la séance esl ouverte. Le procès- verbal de la séance précédente est lu et adopté. Parmi les pièces de la correspondance, on remarque : 1° Une lettre de M. le docteur Ogier Ward , membre correspondant , qui entretient la Société des découvertes géologiques qu'il a eu occasion de faire aux environs d'East- bourne. Le docteur Ward annonce à M. Morière l'cuvoi d'un Ichnolilhe d'Iguanodon qu'il offre au musée de la Faculté des sciences et de quelques autres échantillons destinés à servir à l'explication de ses deux mémoires sur les Slickensides, nom dont il s'est servi pour indiquer toute surface d'une roche qui a été striée , frottée ou polie. — Les mémoires que renferme la lettre de W. Ward , et qui ont été lus dans la séance tenue le 19 janvier 1872 par la Société d'Histoire naturelle d'Eastbourne , sont confiés à M. le colonel Glendcwyn Scott avec prière d'en donner la traduction dans la séance de juin. 2° M. le Bibliothécaire de Saintes fait un appel à la Société pour la prier de lui venir en aide dans la recon- stitution de la bibliothèque de cette ville qui a été incendiée en 1871. — Les membres de la Société sont plus spécia- lement invités par M. le Président à faire parvenir à M. le Bibliothécaire leurs publications particulières. — ÛOO — Au'nom de M. Larocque de Balleroy , le secrétaire lit le travail suivant : MÉMOIRE SUR LES EAUX DE SOUMES, DE KIVIÈÎIES, DE FONTAINES ET DE PUITS, DE BALLEROY ET DE SES ENVIRONS , Par A. LAROCQUE, membre correspondant. Mon but en entreprenant ces recherches a été de re- connaître la nature des corps dissous dans les eaux po- tables de notre pays et l'influence qu'ils peuvent avoir sur la santé publique. On se rappelle qu'une épidémie frappa en 1863 les habitants d'un petit hameau du nom de La Couture , commune de Vaubadon , et que toutes les recherches faites dans le but de découvrir les causes qui avaient pu donner naissance à cette épidémie restèrent sans résultat. Je me demandai si celte maladie qui revêlait tous les caractères de la fièvre typhoïde ne provenait point de la mauvaise qualité des eaux employées par les habitants pour leurs usages domestiques. Ce hameau , situé dans une position assez agréable, sur le penchant d'un coteau, à 2 kilomètres environ de la forêt de Cerisy, est entouré de fontaines dont l'une, dans la rue même du village , n'est alimentée que par les eaux d'in- — hOl — filtralion provenant de terrains placés au-dessus d'elle et elle n'a d'eau que pendant six ou huit mois de l'année. Quant aux autres fontaines , quelques-unes sourdent dans la forêt où elles sont connues sous différents noms ; d'autres prennent naissance dans un pré à mi-côte de la ferme exploitée par M. Victor Gilles. Ces eaux sont de diverses natures. Nous commencerons ce travail par l'étude des eaux du hameau. Eau de la rue de La Couture. La source qui alimente cette fontaine commence à sour- dre vers le mois de novembre, après les grandes pluies d'automne, et ne doit son existence qu'aux eaux d'infiltra- tion. La fontaine , située dans le chemin même du vil- lage, au centre des maisons, et par conséquent à la proxi- mité des habitants , doit leur servir et leur sert en effet pour leurs besoins économiques. Cette fontaine , profonde de 1 mètre à 1 mètre 50 cen- timètres, est creusée dans un fossé argilo-siliceux, à 200 mètres environ en contre-bas de la forêt de Cerisy et de terrains cultivés. C'est après les pluies d'automne que cette fontaine émerge; l'on comprend que l'eau qui a traversé les terrains cultivés tient en dissolution tout ce qui est naturellement soluble ou qui le devient sous l'influence des matières organiques, et c'est alors que cette eau coule dans la rue. Au mois de novembre 1863 , quelques heures après que l'eau fut sortie de son lit et qu'elle se fut répandue sur la voie publique , j'en fis l'essai. Six litres servirent à mon examen : elle titrait 25° hydrotimétriques ; elle était trouble et , quoique filtrée , elle avait un aspect opalin ; elle était — 402 — alcaline au papier de tournesol , et cette alcalinité était due à l'ammoniaque et au carbonate de potasse ; elle renfermait des chlorures de calcium , magnésium et sodium , du bicar- bonate de chaux, de la silice, des traces de fer et d'alumine, des nitrates en petite quantité , mais cependant sensibles aux réactifs ; enfin une matière organique azotée à laquelle j'attribue toutes les mauvaises qualités de cette eau. Quatre litres évaporés à siccilé m'ont donné 2 grammes de résidu ou 0,500 par litre. En décembre, janvier et fé- vrier le résidu par litre variait de 0,500 à 0,800. La pré- sence de l'ammoniaque y était constante ^ sans compter celle qui provenait de la matière organique. Fin mai 186i, cette eau titrait encore 25" hydrotimétri- ques et ne sortait plus de son lit ; son odeur était maréca- geuse , très-désagréable ; elle avait une réaction alcaline très- prononcée. J'ai voulu en connaître le résidu par litre ; pour cela j'en ai fait évaporer h litres à siccité : le résidu pesait 3 gr. 725 ou 0,930 par litre, était d'une couleur brune, attirait très-fortement l'humidité ; calciné avec la chaux po- tassée , le résidu insoluble , composé de matière organique, de carbonate de chaux, de silice, de fer, d'alumine, a donné des vapeurs ammoniacales sensibles à l'odorat. Depuis 1865, j'ai souvent vérifié cette eau, elle n'a point varié dans sa composition. Quant aux sels et à la matière organique , et selon l'époque de l'année , le résidu par litre a été de 0,600 h 0,950. Dès 1863 , après mes premières expériences , j'engageai fortement les habitants du hameau à ne pas boire de cette eau qui ne présentait point toutes les garanties d'une bonne eau potable , et les années suivantes je fis les mêmes recommandations, leur disant que j'étais intime- ment convaincu que c'était à la nature de l'eau qu'ils em- ployaient pour leur aUmentation qu'ils avaient dû l'épidémie — Û08 — qui était venue les visiter quelque temps auparavant, et leur donnant le conseil de s'approvisionner à plusieurs fontaines situées à 100 ou 150 mètres plus loin, dans une prairie éloignée des habitations et dont les eaux offraient toutes les qualités d'une bonne eau potable. Ces fontaines ne tarissent jamais ; l'eau sourd sur un fond de gravier , est exempte de matière organique , ne titre que 5 à 6° hydrotimétriques et ne laisse par litre que 0,150 à 0,180 d'un résidu blanc composée de chaux, de silice , de traces de chlorure, etc. C'est donc une excellente eau potable. D'autres sources existent encore dans cette même pro- priété , en se rapprochant de la ferme habitée par M. Victor Gilles et de la forêt ; mais elles sont de mauvaise qualité. En effet , l'eau qui en sort laisse précipiter du fer sans en conserver aucune trace après son exposition à l'air. Ces eaux sourdenl dans divers terrains tourbeux; elles tiennent le fer en dissolution tant qu'il n'est pas en contact avec l'air; mais aussitôt que ces eaux arrivent en présence de l'oxigène , le fer est précipité à l'état d'hydrate de peroxyde par suite de la combustion de la matière organique qui le te- nait en dissolution ; les eaux qui ont laissé précipiter ce fer sont de mauvaise qualité , elles ont une odeur particulière , une saveur fade , elles moussent par l'agitation et paraissent renfermer une matière organique albumineuse analogue à celle trouvée par M. Fauré, de Bordeaux , dans les terrains marécageux des environs de cette ville et dans le sous-sol des Landes, et nommée par M. Fauré eaux aliosiques. Nous reviendrons dans le cours de ce travail sur la nature de ces eaux et sur leur dépôt ferrugineux. Si nous continuons notre course en ligne droite , nous en- trons dans la forêt de Cerisy, où nous trouvons plusieurs sources d'une excellente eau potable , puisqu'elles ne titrent — ft04 — que de 6 à 8" hydrotimétriques et qu'elles ne renferment point de matière organique en quantité appréciable; elles donnent par litre un résidu blanchâtre du poids de 0,200 à 0,220. A gauche de la route départementale, on trouve égale- ment dans la forêt plusieurs sources excellentes ; on y ren- contre des traces de chlorure et de matière organique , et elles ne titrent que 2 à 3» à l'hydromètre. Primitivement , les eaux des sources de Balleroy étaient aussi de très-bonne qualité ; maisîmalheureusement , pour des causes que nous ferons connaître, elles sont presque toutes altérées par des eaux d'inûltration. Bourg de Balleroy*— Eaux de puits. Ce bourg , l'un des plus beaux et des mieux situés de la Basse-Normandie, possède encore quelques sources d'eaux potables de très-bonne qualité, sortant d'un terrain schis- teux ardoisier ; elles laissent peu de résidu par htre. D'au- tres , au contraire , par suite de leur rapprochement de cer- tains établissements sont devenues impropres à l'alimentation; c'est surtout dans la rue du Sapin que ce fait se présente d'une manière plus accentuée ; l'eau de beaucoup de puits , bonne à une certaine époque , est devenue de mauvaise qualité par plusieurs causes. Ainsi les fumières, les fosses d'aisances, les liquides provenant des boucheries, les eaux ménagères répandues sur le sol sont autant de causes d'alté- ration des eaux de puits. Aussi trouve-t-on dans ces eaux des matières organiques azotées, de l'ammoniaque, du ni- trate de potasse , des phosphates , tous corps provenant des foyers d'infection cités plus haut. Une pompe , installée sur la place publiqne , et existant — Û05 — depuis plus d'un siècle , a le triste privilège de donner une eau renfermant très-souvent de l'ammoniaque à l'état libre ou carbonatée , du nitrate de potasse , des matières organiques azotées, surtout après les grandes pluies qui lavent le sol et vont porter leur contingent de produits insalubres dans les eaux de cette pompe , et cela est d'autant plus déplorable que plus de vingt familles vont à cette source s'alimenter d'eau. Voici du reste les résultats qu'elle m'a donnés : Résidu par litre. 186i. 20 janvier, AS" hydrotimétriques 0, g. 736 10 mars, 5à 1, 000 26 août, hS 0, 933 1865. 9 juin, 40 beaucoup de matière organique, 1, iio 26 octobre, 32 0, 555 15 novembre, 25 0, 435 D'après ces faits, il est évident que cette eau est un mé- lange d'eaux de sources et d'eaux d'infdtration , et que l'eau puisée en octobre et novembre renfermait peu d'eau d'infil- tration à cause de la longue sécheresse de l'été de 1865. Et cependant elle contenait encore des matières organiques , du nitrate de potasse, de l'ammoniaque , des chlorures. Quant au nitrate de potasse, on peut, par une évapora- tion ménagée, l'obtenir en cristaux longs de plus de 2 cen- timètres. Cinquante mètres plus bas on a établi une autre pompe alimentée par l'eau d'une vaste carrière, creusée pour le cas où des incendies se déclareraient dans l'endroit. Cette eau aurait pu être de bonne qualité , mais malheureusement on n'a réussi à doter la commune que d'un vaste réservoir d'eau de chaux. En effet , toute l'eau contenue dans cette carrière est saturée de chaux qui provient de la maçonnerie, c'est — 406 — un inconvénient qui aurait pu être évité en silicatant les murs , d'après les procédés de M. Kuhlmann, et il est d'au- tant plus surprenant que l'on n'y ait point songé que l'ancien conseil municipal comptait dans son sein trois pharmaciens instruits. Je crois qu'aujourd'hui on pourrait réparer en grande partie le mal qui existe , et , pour cela , il faudrait faire vider ce trou et silicater tous les murs ; il en résulterait du silicate de chaux insoluble, et dès lors plus de chaux ou très-peu en dissolution dans l'eau ; à la vérité , de faibles quantités de potasse s'y trouveraient ; mais , en prenant de l'eau tous les jours à cette pompe , on finirait par se débarrasser com- plètement de la potasse , et , par la suite , on aurait une excellente eau potable. J'ai examiné l'eau des puits et pompes de plusieurs autres communes , par exemple celles de Vaubadon , Littry , Le Tronquay, Noron, Castillon, La Bazoque, Le Vernay, Caha- gnoUes , Planquery , Foulognes ; toutes ces eaux sont de bonne qualité. Je citerai , cependant , comme donnant lieu à quelques observations, l'eau de l'école communale de Vaubadon ; le puits étant placé à quelques mètres du cimetière , il est à craindre que, dans un temps plus ou moins long , l'eau ne se trouve souillée par les produits provenant de la décomposition des cadavres. Celte eau, examinée au mois de février 1865 , était opa- line, sensiblement alcaline ; elle titrait 28°. Les eaux très-pures du village aux Guelinels n'accusent que 5° hydrotimétriques. L'eau de la rivière de Drôme, prise à plusieurs en- droits de son cours, titre depuis 5° jusqu'à 12° ; puisée à la pointe de ma propriété , elle titrait 5". L'eau du ruisseau du Weysbire , prise près la Comman- derie de Baugy , litre 7" ; prise au pont , sur la route de — 407 — Balleroy à Caumont , elle litre W. Ces deux essais ont été faits le même jour. L'eau du ruisseau de l'étang des Essarts litre 6°. L'eau du ruisseau de l'étang de la Londe litre ll^ Beaucoup d'autres eaux coulant sur un fond de gra- vier ne renferment que peu de sels et peu de matières orga- niques. Bicarbonate de chaux dans les eaux. Le bicarbonate de chaux existe dans un grand nombre d'eaux de nos contrées , ruisseaux ou rivières , en petite quantité. J'ai souvent remarqué , en examinant l'eau de cer- tains ruisseaux, que très-près de la source ou à la source même, elle marquait un degré plus élevé qu'à 2 ou 300 mètres plus bas, où la différence est quelquefois de 3 ou U° en moins. Cette déperdition doit être attribuée à la propriété que possède le bicarbonate de cbaux de se décom- poser en carbonate de chaux et acide carbonique , par son contact avec les cailloux qui tapissent le fond de ces ruis- seaux. J'ai remarqué que l'eau n'avait pas besoin de titrer 17 ou 18°, comme l'a trouvé M. Belgrand pour l'eau des fleuves ou des rivières , ce que j'explique par les nombreux points de contact de l'eau avec les pierres qui tapissent le fond des ruisseaux. Blatière organiqaeé Eau ferrugineuse. Les matières organiques que l'on trouve dans les eaux de puits, de fontaines et de rivières sont de diverses natures: ainsi, après les orages ou à la suite de grandes pluies , on rencontre dans les eaux courantes les eaux des fumières provenant des fermes, les eaux des rues et tous leurs immondices ; les puits reçoivent par inûltration les eaux des ^.7 O V^ ^ Û08 — terrains environnants qui se trouvent lavés et dont une partie des sels et des matières organiques viennent se réunir à l'eau de la source et l'altérer pendant un temps plus ou moins long. Enfin Ton trouve d'une manière permanente , dans presque toutes les eaux courantes , une matière orga- nique qui n'est point azotée , ou du moins qui ne donne point d'ammoniaque par sa calcination avec la chaux po- tassée : cette matière organique y existe en faible proportion et ne paraît pas nuisible. Mais il n'en est point ainsi lorsque la matière organique provient des fumières ou des fosses d'aisances ou des boucheries ( sang en putréfaction ). Ces sources ainsi infectées ne donnent que des eaux insalubres et qui ne peuvent être employées dans l'économie domes- tique. En 1843 , j'ai publié une analyse de deux eaux de puits situés à Paris, route de Choisy-le-Roi , qui renfermaient les acides acétique, valérianique et sulfhydrique (1). J'ai parlé des eaux ferrugineuses qui se trouvent dans les terrains tourbeux : le fer , en effet, est dans ces eaux à l'état de protosel, autant que l'eau n'a point le contact de l'air ; mais aussitôt qu'elle est en sa présence, la matière organique est brûlée par l'oxygène de l'air , le protosel de fer s'oxyde et passe à l'étal de sesquioxyde hydraté et devient insoluble. Sous quel état se trouve le fer dans ces eaux. Est-ce à l'état de crénate ? Cela est probable : l'on sait , en effet , que le crénate de protoxyde de fer est soluble , et que, aus- sitôt qu'il arrive en présence de l'air , il devient insoluble en passant à l'état de peroxyde de fer et d'acide apocré- nique. Si l'on recueille le dépôt de sesquioxyde de fer en suspension dans cette eau , et que l'on dispose l'appareil de manière à en recueillir les gaz qui peuvent s'en dégager , on (i) Journal de pburmacie et de chimie. — Ù09 ~ observe que l'oxyde de fer , de jaunc-rougeâtre qu'il était , devient noirâlre; une réduction a lieu et une partie du sesquioxyde de fer est ramené à l'état de protoxyde ; il se dégage de l'acide carbonique et quelquefois de l'oxyde de carbone. Si dans la liqueur on recherche le fer en dis- solution, on n'en retrouve aucune trace; mais la liqueur filtrée renferme une matière organique qui, presque tou- jours, précipite le nitrate d'argent en pourpre , caractère qui se rapporte à l'acide crénique. Recherche de l*arsenie. Dans les eaux qui ont laissé déposer l'oxyde de fer, j'ai recherché dans le dépôt la présence de l'arsenic : cette question , soulevée par la découverte de ce corps dans l'eau thermale de Ilamman mes Koutin, faite par M. Tripier, pharmacien militaire à Alger , a été le point de départ d'un grand nombre de recherches de la part des chimistes, M. Walchner , chimiste allemand, a môme généralisé ce fait que tous les dépôts provenant des eaux ferrugineuses renfermaient non-seulement de l'arsenic , mais encore du cuivre. Un grand nombre de chimistes pensent autrement que M. Walchner. Dans le nombre, je puis citer MM. Chevalier, Goblcy et Filhol. De mon côté , dans les eaux ferrugineuses crénacées des environs de Balleroy et , dans leurs dépôts , je n'ai jamais trouvé ni cuivre ni arsenic, et j'opérais sur 50 grammes de dépôt ocracé. Quant à l'eau , elle ne renfermait point non plus d'arsenic ; mais , pour rechercher ce corps , il faut , avant tout , détruire la matière organique que ren- ferme cette eau par le procédé de Flandin et Danger , et introduire la liqueur qui en provient dans l'appareil de Marsh. Je n'ai vu apparaître aucune trace d'arsenic sur la 27 — ûlO — soucoupe disposée pour recevoir les taciies qui se fussent produites, si celte eau eût été arsenicale. Dans presque toutes les eaux que j'ai examinées , j'ai rencontré la silice. Sous quel état s'y trouve-t-elle ? Un grand nombre de théories ont été émises pour expliquer sa présence dans les eaux. Celle qui me paraît la plus vrai- semblable a été émise par notre collègue et ami M. Jules Lefort (1). Ce chimiste dit que c'est à l'état libre qu'elle existe dans les eaux , et les faits qu'il cite me paraissent concluants. J'ai , de mon côté , fait quelques expériences qui viennent corroborer celles de notre collègue : en effet , ayant fait dissoudre dans un litre d'eau un gramme de silicate de potasse , et ayant fait passer dans celte eau un courant d'acide carbonique pendant plusieurs heures , je n'obtins aucun précipité , même après plusieurs jours. J'arrivai à un résultat en tout semblable en opérant sur 2 grammes de silicate ; ce ne fut qu'après avoir porté le liquide à l'ébuUition que le précipité se fit. Il est donc croyable , d'après ces faits , que plus l'eau est chargée d'acide carbonique plus l'acide silicique paraît y être soluble. C'est aussi ce qui résulte des recherches de notre collègue et ami M. Bouquet pour les eaux de Cha- teldon, où la source, renfermant le plus d'acide carbonique , était aussi celle qui était la plus riche en acide silicique dissous. Avant de livrer ce travail à la publicité , j'ai voulu revoir l'eau de la carrière située sur la place du marché de liallcroy et sur laquelle j'avais porté un jugement sévère. Aussi , le 7 juin 1873 , le garde-champêtre de la commune me donna, sur ma demande, une certaine quantité d'eau. (La pompe qui plonge dans ce trou ne fonctionnant pas , je ne (Ij Traité de chimie hydrotogique , p, 247, — 611 — pus m'en procurer moi-même, c'est pourquoi j*cus recours à ce représenlant de l'autorité.) Quoique celte eau renferme un peu moins de chaux que celle qui m'a servi dans mes différents essais , elle est encore trop chargée de cet alcali pour pouvoir servir à l'alimenta- tion. Ce nouvel examen ne change rien aux réflexions que j'ai faites précédemment, et confirme, au contraire, les conclusions que j'en ai tirées : à savoir que, quand celte eau sera privée de chaux , elle sera une excellente eau potable. CONCLUSIONS. Pour nous résumer, nous dirons qu'il est de la plus haute importance qu'une eau potable , pour être de bonne qualité , ne renferme point de matières organiques en décomposition , surtout si elle est employée comme boisson coupée avec du vin ou tout autre liquide alcoolique ; car il peut en résulter des accidents graves, ainsi que le prouvent les exemples suivants : Ainsi la ville de Munich, bâtie sur un terrain sableux envahi par des infdlrations d'une nappe souterraine chargée de matières organiques , est soumise à des épidémies de fièvre typhoïde. A Vienne, en Autriche, où l'on creusa, en 1839, un égout principal dans l'un des faubourgs, on avait bouché tous les affluents; de grandes pluies survinrent, pénétrèrent dans le sol, et tous les puits d'alentour furent infectés. A l'instant même, une épidémie de fièvre typhoïde se déclara et emporta en quinze jours plus de miffe personnes. Dans nos contrées , l'eau sert rarement de boisson : on a du cidre plus ou moins fort qui détruit l'action malfaisante de l'eau , si elle est de mauvaise quaUté ; c'est donc pour la — M2 — cuisson des aliments qu'elle est le plus ordinairement em- ployée et, dans ce cas encore, l'action malfaisante doit être en partie détruite par une longue ébullition; toutefois, nous pensons qu'il est très-important que des mesures soient prises par les autorités pour que les eaux de puits ne soient point plus longtemps infectées par les liquides des fosses d'aisance, des fumières, des boucheries, etc. ; que tous ces dépôts soient maintenus dans des endroits cimentés pour éviter toute infiltration : c'est une question de premier ordre. Je suis convaincu que, si des mesures énergiques ne sont point prises dans ce sens, la presque totalité des puits de Balleroy , dans un temps peu éloigné , ne renfermeront plus que des eaux impropres à l'alimentation. Je m'élèverai aussi contre les propriétaires et fermiers qui laissent couler sur la voie publique la partie liquide de leurs fumiers : non-seulement ils perdent les sels ammoniacaux , les phosphates solubles et les matières organiques qui se trouvent dans les purins, mais encore ces purins répandent dans l'atmosphère , pendant les chaleurs de l'été , des miasmes délétères. Nous dirons qu'une eau, pour être potable, ne doit point renfermer de nitrates , de chlorures , de l'ammoniaque en trop grande proportion, ni des matières organiques ; que pour les nitrates il n'en faut pas plus d'un centigramme par litre , pas beaucoup plus de chlorure et pas plus de 10 à 15 cen- tièmes de milligrammes d'ammoniaque (1). Toute eau qui contient des matières organiques altérées ou en voie de décomposition doit être rejetée des usages domestiques (2). Il ne faut pas non plus qu'elle marque plus (1) FéliY Boudel, Journal de pharmacie et chimie, année 1863, avril, p. 282. (2J MCmc journal , p. 305. — M3 — de 25° hydrotimétriques. L'eau de" l'ancienne pompe sur la place publique de Balleroy , qui , ainsi que nous l'avons vu , n'a donné ce titre là qu'une seule fois , laissait encore beau- coup à désirer, puisqu'elle donnait 0,435 de résidu par litre; c'est une eau dont on ne devraitjaraais faire sa boisson et qui ne devrait pas être employée pour la cuisson des aliments, à cause des matières organiques altérées qu'elle renferme. Que , si l'on veut se procurer des eaux de bonne qualité , il faut creuser les puits loin des cimetières , loin des fosses d'aisances , des fumières , des puisards et de tout foyer ren- fermant des matières organiques en décomposition ; cela est d'une très-grande importance. Enfin , nous dirons que les dépôts ferrugineux provenant des eaux de sources des terrains tourbeux de notre pays sont exempts de cuivre et d'arsenic. Je crois que nous pouvons tirer aussi cette conclusion, que l'épidémie qui a sévi sur les habitants de La Couture en 1860 ou 1861 peut être attribuée à la mauvaise qualité de l'eau dont ils se servaient. Cette épidémie avait beaucoup d'ana- logie avec celles de Munich et de Vienne en Autriche. L'Assemblée est appelée à décider l'époque et le lieu de son excursion annuelle. Diverses propositions sont faites : Lisieux et Chambois (Orne) sont surtout les localités mises en avant. Plusieurs membres font observer que la réunion de 1871 ayant eu Heu à Honfleur , c'est-à-dire dans le Cal- vados, il serait préférable d'aller, en 1872, dans le dépar- tement de l'Orne , qui revient dans l'ordre de rotation. Chambois serait d'ailleurs une locaUté admirablement choisie pour donner satisfaction aussi bien aux géologues et aux en- tomologistes qu'aux botanistes , et la Société trouverait dans notre collègue M. Duhamel , qui a spécialement étudié cette localité, un guide précieux et d'une complaisance parfaite. — au — Le Secrétaire est invité à prendre des renseignements auprès de M. Duhamel sur le mode d'accès le plus facile pour arriver à Cbambois , afin de communiquer ces rensei- gnements à la Société , qui prendra une décision dans sa prochaine réunion. A 9 heures 1/2, la séance est levée. SÉANCE DU 3 JUIN 1872. Présidence de SI. LEBOIJCHER. A 7 heures 1/2, la séance est ouverte. Le procès-verbal de la séance précédente est lu et adopté. Lecture est donnée de la correspondance : Le secrétaire communique, de la part de M. le colonel Glendowyn Scott , qui ne peut assister à la séance , la tra- duction du mémoire que le docteur Ogier Ward a lu dans une séance de la Société d'histoire naturelle d'Eastbourne, et qui a pour objet les Slickensides ou rochers polis. — Des remercîments sont votés à M. Glendowyn Scott et son travail est renvoyé à la Commission d'impression. M. Morière fait passer sous les yeux de ses collègues les échantillons de roches et de fossiles qui lui ont été envoyés par le docteur Ogier Ward , comme pièces à l'appui de son mémoire. Deux cas de tératologie végétale rencontrés aux environs de Rouen ont été envoyés au secrétaire par M. Duquesne , avec prière de les communiquer à la Société. L'un de ces cas consiste dans le développement , sur les jeunes branches du chêne, de galles qui ne paraissent ordinairement que sur les feuilles ; l'autre est relatif à une primevère monstrueuse (P. elatior) , dans laquelle les diverses pièces du calice sont complètement transformées en feuilles ayant acquis un assez grand développement. M. Crié fait la communication suivante : — 416 — DES RAPPORTS QUI EXISTENT ENTRE LA STRDCTDRE DES FEDILLES DO BDXOS SEMPERVIREBS ET L'ÉVOLUTION DES TACHES DU DEPAZEA BUXICOLA (1) Desïï. Par m. L.-A. CRIÉ. Lorsqu'il s'agit de rechercher dans l'une de ces innom- brables sphéries foliicoles du groupe des Depazea, des carac- tères assez constants pour l'élever au rang d'espèce, le myco- logue ne doit pas perdre de vue que , tout en mettant en première ligne les caractères qui lui sont fournis par les Périthèces (conceptacles, sphérules), la nature du nucléus, la forme , la couleur et les dimensions des spores ; il en est d'autres qu'il peut tirer soit de la disposition des groupes pé- rithéciens sur les taches dépazéenncs , soit de la situation de ces mêmes taches sur le support. — La position constante des taches amphigènes de notre sphérie sur les bords et au sommet de chacune des feuilles du Buxm sempervirens mé- rite, à cet égard, d'attirer l'attention des mycologues. — En observant vers le mois d'avril , ou pour parler le langage de Linnée , à la période d'ensemencement , ou la période de floraison des amentacées {mensis germinationis) , les feuilles du buis , nous apercevons sur un bon nombre d'entre (1) Phyllostica buxicula, Kx. ; Sphœria {Depazea) buxicola, Fr. Syst; Depazea lichenoides, E. Buxi, Kx.; FI. de Louv., p; 12/i, Destn.; PI. crypt., fasc. 7, n" 340. — Desporles, FL du Mainct p. /ilO, — Cri6, Uecberches sur la struclure de la tache, etc., p, 16. — M7 — elles des taches éburnées, parsemées de petits points noirs très-apparents. Ces taches , le plus souvent oblongues , ne sont pas éparses sur le support , ainsi qu'on peut s'en rendre compte par un examen attentif; elles naissent constamment sur ses bords , s'étendent des deux côtés et présentent , comme les feuilles qu'elles habitent , deux faces : l'une supé- rieure et l'autre inférieure. Nous avons suivi de très-près et en détail l'évolution de cette dépazée : un simple point blan- châtre {punctum depazeense N) , aréole ou circonscrit par une zone noirâtre comparativement plus large , apparaît sur le bord supérieur de la feuille arrivée à un certain âge. Ce point paraît émettre des zones concentriques croissant du dedans au dehors; les zones se succèdent rapidement, la tache se dessine peu à peu et déjà les périthèces peuvent être observés à travers l'épiderme qui les recouvre complètement. Peu après, la tache devient irrégulière, l'accroissement ayant lieu d'un côté seulement, puis une ligne brunâtre la circon- scrit nettement et annonce que son évolution est terminée vers le centre de la feuille. Le point primitif se trouve de la sorte rejeté à gauche , pendant que la tache gagne rapide- ment l'extrémité du bord qu'elle contourne sans solution de continuité (1). La tache est de la sorte divisée en deux moitiés presque superposables sur lesquelles apparaissent les périthèces, sortes de petits corpuscules globuleux , proéminents , hypo- phylles et épiphylles , disposés sans ordre. Chacune des deux moitiés est souvent très-inégale , lorsque deux , trois ou plu- sieurs de ces taches naissent à peu de distance les unes des autres ; en accomplissant leur évolution , elles s'unissent par (1) Il n'est pas rare d'observer simultanément sur les bords du support les Phyllosticla Buxi, Kx,, et Dolhidea depazeoides , Desm. Les lois de l'évolution des taches sont les mêmes pour ces deux micromycètes. — 418 — l'expansion de leurs zones et deviennent irrégulières par confluence (1). Les échantillons recueillis dans le Nord de la France , par M. Desmazières ; dans les Vosges , par M. Mougeot ; dans le Midi, par M. Prost, et par nous (2), possèdent, comme tous nos échantillons de l'Ouest , des taches amphigènes qui occupent le bord de la feuille , où le dédoublement en deux lames n'a jamais lieu. — Cette disposition si remarquable , sur laquelle nous insistons pour la première fois , est con- stante, et nous affirmons n'avoir pu trouver sur les buxus de l'ancien monde, aucune dépazée centrale; de plus, ces taches ne se séparent jamais du reste de la feuille qu'elles ne perforent en aucune façon. En cela , elles diffèrent notable- ment de l'immense majorité des dépazées, qui lacèrent le support et y déterminent par leur chute les vides dépazéens {ea vacua quce ut ab insectorum habitaculis distinguantuvy Depazeensia vacua appellavi. — Cfr. — Crié. — De Phyl- losticta cruenta disiributione geographica (In. Ann. se. nat., 5" série, t. XVIII). Nous avons recherché pendant longtemps à quelles causes nous pourrions rattacher l'excentricité de ces taches , en même temps que leur amphigénie ; aujourd'hui nous croyons être dans le vrai , en avançant que la situation si remar- quable des taches de notre sphérie correspond à une struc- ture toute particulière des feuilles du Buxus sempervirens. Arrivées à un certain âge , ces feuilles , dit M. Bâillon , peuvent être décomposées en deux lames qui n'adhèrent entre (1) L. Crié, Recherches sur la structure de la tache dans les sphé- ries foliicotcs du groupe des Depazea , i 873 , p. 16. (2) CeUe année, nous avons recueilli dans les Hautes-Pyrénées (montap;nes arpilo-calcaircs du Grand-Gers et du Petit-Gers) le môme l'hyllosiicia, présentant des taches excentriques ut amphigènes. — ai9 — elles que sur les bords. En perforant l'une de ces lames , on peut insuffler de l'air en quantité entre elles et faire du limbe une sorte de petit sac gonflé. Les deux lames n'ont pas la même épaisseur : la supérieure se compose de l'épiderme , des cellules allongées placées de champ , du réseau des ner- vures et de la presque totalité des cellules rameuses ; l'infé- rieure ne comprend que l'épiderme et une petite portion de cellules rameuses. Ces cellules , en allongeant leurs branches , les rendent si étroites et si ténues , qu'il y a bientôt dans ces bras étirés , ou séparation ou solution de continuité... — La chambre aérienne, ainsi établie dans l'épaisseur de la feuille , commu- nique naturellement avec tous les espaces intercellulaires et avec l'air extérieur. On ne peut s'empêcher de la comparer aux poches pneumatiques complémentaires de l'appareil res- piratoire chez les oiseaux. — C'est à son existence qu'il faut attribuer la décrépitation singulière que produisent les feuilles du buis , lorsqu'on les brûle. — ( H. Bâillon , Monographie des Buxacées et des StyLocérées , p. 1^. ) Connaissant la structure remarquable des feuilles du Buxus sempervirens , si bien étudiée par le savant professeur de la Faculté de médecine , nous voyons que notre sphérie liché- noïde , qui produit sur nos buxus , après l'hiver, ces nom- breuses taches éburnées , exige , pour accomplir son évolu- tion, l'adhérence complète des lames de la feuille. Cette adhérence , avons-nous dit , existe seulement sur les bords et au sommet de la feuille , ce qui nous permet d'expliquer la cause de l'excentricité et de l'amphigénie des taches , jus- qu'alors ignorée. On s'entretient de l'excursion annuelle de la Société Linnéenne. M. Morière fait connaître le résumé de deux lettres qui lui ont été adressées à cette occasion par MM . Ga- — U20 — héry et Duhamel. — La Société, après cette communication, décide qu'elle fera son excursion annuelle , en 1872 , à Chambois, le dimanche ik juillet, et elle charge son secré- taire d'adresser une lettre de convocation aux membres ré- sidants et correspondants. Dix membres résidants s'inscrivent séance tenante. — On partira de Caen par le train de 5 heures 55 du matin, qui arrive à 7 heures 52 à Argentan, et des voitures conduiront les excur sionistes à Chambois, d'où elles les ramèneront le soir à Argentan à temps pour leur permettre de revenir à Caen par le train qui arrive à 8 heures 55. MM. Goesle et Léon Liégard proposent , comme membre résidant , M. Foucher, étudiant ; il sera statué sur cette pré- sentation dans la séance de juillet. A 9 heures, la séance est levée. SÉANCE DU 1" JUILLET 1872. Présidence de II. VIEILLARD, vice-président. A 7 heures 1/2, la séance est ouverte. Le procès-verbal de la séance précédente est lu et adopté. M. le docteur Léon Liégard, à propos d'un cas de térato- logie végétale, transmis par M. Duquesne , membre corres- pondant de la Société , lit une note sur diverses espèces de galles et sur la cause de la production de ces excroissances. M. le docteur Fayel , en son nom et à celui de M. le doc- teur Wiart, fait passer sous les yeux de ses collègues une série de photographies très-remarquablement exécutées dont il est l'auteur, et qui doivent singulièrement faciliter l'étude de l'histologie à laquelle elles donnent , d'ailleurs , une exactitude aussi grande que possible. Presque tous les auteurs qui se sont occupés d'anatomie microscopique ont cru devoir ajouter à l'exposé de leurs découvertes des planches de figures destinées à rendre leurs descriptions plus claires. Malheureusement , comme le dit le docteur Strauss , à propos du dernier ouvrage du docteur Luys : « La gravure, si impartiale qu'elle soit, interprète en même temps qu'elle reproduit ; la photographie n'a pas de ces complaisances; elle ne choisit pas, elle enregistre, et appliquée à l'histologie , elle nous paraît appelée à donner des résultats aussi féconds que l'introduction de la méthode gra- phique dans l'étude des mouvements. « Cette phrase résume la pensée du docteur Fayel dans sa communication et les dé- tails dans lesquels il est entré n'en sont qu'une démonstration irréfutable. Aussi s'est-il efforcé de rendre la photographie — 622 — applicable à loules les recherches histologiques , et , grâce à divers procédés de son invention , dont les résultats soumis à la réunion démontrent la supériorité , peut-il en toute jus- tice conclure ainsi : t Je puis affirmer que, quel que soit le grossissement , je suis en mesure de faire un cliché direct de tout objet visible au microscope. » Les nombreuses et remar- quables photographies présentées par le docteur Fayel mettent hors de doute la vérité de cette assertion. Faites sur les coupes histologiques les plus diverses, avec des grossisse- ments successifs qui dépassent souvent 600 diamètres , elles ont une netteté, une finesse que la gravure ne saurait at- teindre , et surtout rendent indéniables les résultats micro- scopiques les plus contestés par leur reproduction précise , authentique , sans intervention aucune des procédés d'agran- dissement : ce sont des épreuves directes , et par là il faut entendre des clichés obtenus à tous les degrés de grossisse- ment possible. Le problème était réputé insoluble. Une nou- velle application des lois de l'optique a permis au docteur Fayel de le résoudre , en fixant sur ses plaques l'image vir- tuelle , et cette découverte le conduira (du moins il l'espère, grâce à quelques essais heureux ) à trouver le moyen de donner une puissance supérieure par l'accumulation presque indéfinie de ces images virtuelles. En attendant , il se met à la disposition des membres de la Société qui auraient des préparations microscopiques à reproduire. Le scrutin est ouvert sur une proposition de membre rési- dant faite dans la dernière séance. Par suite de son dé- pouillement , M. Foucher est nommé membre résidant de la Société Linnécnnc de Normandie. A 9 heures 1/2, la séance est levée. EXCURSION DE LA SOCIÉTÉ LINNÉENNE A CHAMBOIS (Orne), LE DIMiÎLiSrCIIE l'i JUILLET 187S, Compte-rendu par 11. BERTOT , Membre correspondant. Quand la Société Linnéenne fixe une date pour ses excur- sions , elle compte tacitement sur le beau temps ; il est très- rare , en effet , que la pluie vienne se mettre en tiers pour contrarier le programme de ses pérégrinations. L'excursion à Chambois a malheureusement fait exception cette année à la série de beaux jours qu'elle enregistre annuellement. Plus d'un des membres , au départ du matin , en consultant le baromètre et en interrogeant le ciel avec anxiété , a dû sentir son courage faillir et sa résolution l'abandonner. Ceux qui, malgré des présages qui n'étaient pas trompeurs , ont passé outre méritent donc une mention honorable. Les récolles qu'ils ont faites les ont , du reste , amplement dédommagés et ont été la récompense du stoïcisme qui leur a fait affronter l'inclémence du ciel. Arrivés à Argentan à 8 heures du matin , les membres présents ont lestement expédié un déjeûner froid , puis sont — 624 — montés dans trois voilures qui ont pris la direction de Chambois. Ils ont été reçus à une lieue et demie environ du bourg par MiM. Duhamel, Mélion , Gasnier, etc. On a mis immédiatement pied à terre , et après avoir échangé mutuellement des compliments de cordiale bienvenue , les botanistes se sont mis aussitôt en campagne sous la conduite de M. Duhamel. Nous savons tous que cet excellent collègue, qui joint à une rare aménité de caractère une complaisance sans borne, a mis en relief, par ses patientes recherches couronnées d'un beau succès, l'importance botanique des environs de Chambois, qui , du reste , avait déjà été signalée par le docteur Perrier. Ce plateau , en effet , nous donne des spécimens d'une végétation qui semble appartenir aux montagnes du centre et même du midi de la France. Les eaux ne s'étaient pas encore écoulées des plaines où serpentent les cours d'eau qui se dirigent vers nos rivages ; la Dives , la Touque , l'Orne étaient encore de puissants fleuves que déjà le plateau de Chambois était émergé et couvert d'une végétation dont l'ori- gine méridionale est incontestable. Un fait analogue s'est produit le long des coteaux et des collines de la Seine. Nous voyons à Vernon , aux Andelys , à St-Adrien des plantes originaires de la Bourgogne. Comment ont-elles été appor- tées , comment ont-elles germé dans ces localités et s'y sont- elles propagées ? Ce qui est certain , c'est que le voisinage du grand cours d'eau n'y a pas été étranger et qu'il semble les avoir laissées comme des témoins éloquents pour nous raconter son ancienne puissance. A Chambois , le diiuvium très-mince , ainsi que nous le faisait observer M. Duhamel , disparaît çà et là et laisse à découvert quelques roches de grès encadrées par des pe- louses des terrains primitifs ; c'est là que croissent les plantes les plus rares et les plus curieuses , plantes qu'on ne trouve — 425 — plus dans les régions inférieures. C'est là que M. Duhamel nous a fait récolter : Ranunculus gramineus , Ononis columna; , Ononis striata , Anémone putsatiUa , Spirea fitipendula , Campanula glomerata, Gentiana germanica , Brunella grandi flora , Phalangium ramosum, Coronilla minima , etc., etc. Il est une plante qui a fait de Chambois un lieu célèbre dans le monde botanique , c'est le Bupleurum , qui , pris d'abord pour le Bupleurum ranunculoîdes , a été déclaré plante nouvelle pour la France et a reçu définitivement le nom de Bupleurum Perrierii sous le patronage de notre re- gretté maître , M. de Brébisson. Voici comme il s'exprime à la page 140 de la W édition de sa Flore; nous ne pouvons mieux faire que de lui laisser la parole : « Nous dédions cette plante , que nous croyons nouvelle , « au D" Perrier, dont la science déplore la perte préma- a turée. Dès la première indication de la découverte de « cette ombellifère , ce botaniste zélé s'empressa de l'étudier « et d'en adresser des échantillons à ses nombreux corres- tt pondants. Trompés par un aspect presque identique , « nous crûmes d'abord que ce Bupleurum devait être rap- « porté au B. ranunculoid.es de Linné , quoiqu'il fût difficile « d'admettre qu'une plante des contrées montagneuses de la « France, des Alpes ou des Pyrénées, fût indubitablement a spontanée dans une plaine , assez basse même , du dépar- « tement de l'Orne. On ne tarda pas à reconnaître des 28 ~ 626 ~ « caractères différents, et M. Duhamel, de Camembert, « qui , par sa culture soigneuse de nos espèces normandes, ////////lhi/lin uù\ r . U . Imp. lù>m^t£', fi. rue ICprwn. t: BULLETIN DE LA r r o< [ICIETE LINNEENNE ^E NORMANDIE. .. -^nr^A/WVW— ■■— SERIE. — 6e VOLUME. — 'WWVWwvvw ANNEES lSTO-7». MV r^' LBH ^ CAEN, \NC-HARDEL , IMPRIMEUR-LIBRAIRE , RcB Froide, 2 et à. VROLLE, LIBRAIRE -NATURALISTE, Rue db la Monnaie, 23. 1873. 4 :i;;;i;iiih;:;;;i;^;;!;iPli;?i|:i;!:i:cii