^ BULLETIN DE LA r r SOCIETE LINNEENNE DE JSrORMAÎSTDIE. Les opinions émises dans les publications de la Société sont e,clnsive.«ent propres à leurs auteurs, la Société «■entend nullement en assumer la responsabilité (art. 22 du Règlement intérieur). La Société Linnéenne de Normandie ayant été reconnue élablUse- „.„t > Rare et belle forme, identique à un échantillon que m'a envoyé M. Boutigny sous le nom de M. rotundifolia forma speciosa Bout, in sched. Il avait (1) L'herbier de Lejcune fait anjoiirtriiui parlie des collections du jardin botanique de Bruxelles. Je l'ai eu entre les mains pendant plusieurs mois ; celle précieuse communication m'a été faite, avec l'autorisation de M. Crépin , directeur de cet établissement scien- tifique, par le conservateur des herbiers, M. A. Cogniaux; je leur renouvelle ici l'expression de ma profonde gralitudc. (2) Les citations entre guillemets, avec tous les mots en italiques, indiquent la transcription lillérale des étiquettes ou annotations de l'herbier. (3) E, Malinvaud, Menthœ cxsiccalœ prasei-tîm gallicœ; k fasci- cules, de 25 numéros chacun^ ont paru. Vo^ez, pour plus amples détails sur celte publication , le Bulletin de lu Société botanique de France , t. XXIV ; Revue bibliographique , p. i2. — 5 — récollé cette Menthe à Baréges en 185^, et l'avait commu- niquée à F. Schullz, qui prétendait y voir le véritable M. macrostachya Ten. «. Trois feuilles, sept échantillons, représentant, mais non tous exactement, le Mentha velutina de Lejeune. Fol. 1 ). Un seul échantillon, mais très-complet et pouvant être considéré comme tout à fait typique; deux étiquettes l'accompagnent. Sur l'une d'elles Lejeune a écrit : « Mentha )i velutina — revue — humanœ altitudinis — in nostratc » vocatur vulgo Menthe velue ^ unde nonien N. — odor )) gratus — Mentha suavissima Dumortier. » Suavis- sima est ici un lapsus pour dulcissima. On remarquera aussi que le mot velu aurait été mieux traduit par villosa que par velutina, qui donne une idée assez inexacte du vestimentum de cette plante , au moins pour sa forme genuina. ■ — La seconde étiquette est écrite sur les deux faces; au recto on lit : o Mentha silvestris var. -q velutina » Beich. FI. genn. » (1) et au verso : « planta hijhrida )) horto enaîa e Mentha silvestri et rotundifolia ; videtur )) Mentha rotundifolia Sole Menth. britan. tab. IV.,., )) M. et K. 1829. « Cette dernière annotation^ due à Mertens , fait honneur à la sagacité de son jugement. Le Mentha velutina , dont Thybridité n'est aujourd'hui con- testée que par les adversaires irréconciliables du croisement des espèces , est en effet très-voisin du M. rotundifolia Sole , que beaucoup d'auteurs , notamment M. Bentham {in Prodr.), ont confondu par erreur avec le M, rotun- difolia L. ; cette espèce Linnéenne est décrite et figurée (1) Celte première annotation paraît être de Reichembacli ; on retrouve plus loin la même écriture sur d'autres éliqueltes, relatant toujours un jugement porté par cet auteur. ^ 6 -^ (])l. 3j sous le nom de ISL silvestris dans les Mcnthce britanniccB de Sole. Fol. 2). Quatre rameaux (coll. Libcrta); le plus court, tr^s-jounc et en mauvais élat , appartient au type ro- lundi foîia pur; deux autres, presque défleuris, représentent une forme, rcccd. ad M. rotundifoliam ^ du M. velutina; le quatrième seulement est un spécimen typique de ce der- nier. A l'angle inférieur droit de la feuille, on voit l'annotation suivante, de l'écriture de Lejeune : « Cette Menthe d'odeur » agréable se rapprocJic du Mcntha rotundif.f rjiais en » est cependant distincte. Consultez Poirct S. V. P. d Foi. 3). Deux exemplaires très- différents. Le plus grand étiqueté « M. ncmorosa » est un Silvestris spuria, mais ses feuilles ne sont pas celles du M. velutina; l'autre fragment, par ses épis longuement cylindriques^ par ses calices et ses feuilles , rappelle ic M. Maximilianca Scb. » L'étiquette placée près du premier écî.iantillon correspond évidemment h celui-ci (1), qui est déterminé: i iVentha intermedia ^ )) — intcr ncpcloidcni et rotundifoliam sectindum Opiz — )) hyhrida proies Jiarum spccierwn. » Ces derniers mots, écrits par le judicieux Mcrlens, s'écartent peu de la vérité. Il est d'ailieurs possiijle que ce remarquable spécimen soit une forme minor du M. nepetoides , qui est généralement plus développé, à feuilles plus grandes, plus longuement péliolées et beaucoup moiiis rugueuses. En raison de ces différences et de la tenue des épis, l'intervention du M. ro- tundifolia est plus présumabîc que celle du M. silvestris; mais si l'un des parents de celte plante hybride peut cire (1) Dans la disposilion que j'ai eue swis les yeux et qui est facile à rectifier, rétiquellc du M. nemorosa W. était au-dessous du M. Maximilianca f cl vice versa. D'ailleurs ces deux piaules ont pu être récdlld'cs le même jour el au même endroit; cette association de formes diverses se rtncon're frOquemmcul daub la nature. discuté, la participation du M, aquatica^ comme second facteur, n'est pas douteuse. 3. Cette chemise renferme six feuilles simples et huit échantillons, représentant le Ment ha nemorosa AVilld., tel que le comprenait Lejeune. Les auteurs sont loin de s'accorder sur cette espèce de AVilldenow. Généralement , on la cherche parmi les variétés à feuilles élargies du M. silvestrisy et comme les hybrides provenant du croisement des M. rotundifolia et siîvestris sont ordinairement latifoUœ , les auteurs qui en font autant d'espèces choisissent souvent l'une d'elles pour leur M. nemorosa; aussi trouve-t-on dans les herbiers, sous celte rubrique, une série nombreuse de formes diverses. Fol. 1). L'unique échantillon fixé sur cette première feuille est étiqueté par Lejeune : a Mentha nemorosa FL » Spa. — Mentha siîvestris var. p, tamen staminihus » er sertis — près JSessonvaux — 1818 —M. piibescens » Reich. y) On lit sur une seconde étiquette : « Mentha inter- » média inter rotundifoliam et nepctoidem. « L'échantillon ne justifie pas cette observation faite par Opiz , probablement au sujet d'une autre plante. Fol. 2.) Encore un seul échantillon : « Mentha nemo- n rosa FL Spa )^, identique au précédent, et s'accordant bien l'un et l'autre avec la diagnosc attribuée par Lejeune au M. nemorosa ^\iM, ( Comp. (l. helg. , t. ÏI , p. 225). Fol. 3). Deux rameaux nommés : « Mentha siîvestris » var. — Mentha nemorosa , Bévue » , l'un et l'autre semblables au M. nemorosa publié dans le « Choix de plantes » (1), ii° 65. Cette forme est classée par Lejeune, (1) Lejeune el Courtois, Choix de plantes de la Belgique, exsiccata IHiblié à Liège, 1825-1827. •- 8 — dans le Conipenditwi , parmi les variélcs du j\I. sUvestris dont elle présente les feuilles lancéolées. Fol, U). Deux spécimens de « M, nemorosa Willd. )) spec. Weihc », remarquables par leurs larges feuillus mucronées , oblongues ou ovales elliptiques , à dents curvilignes apprimées; — Cfr. (1) 31. Burhhardtiana Opiz (/ierh. de Cloet) (2). Fol. 5). Un échantillon de : a Mcntha nmnorosa — e » magno Ducatu Luxemhurg. — vidit Opiz, » Bien voisin du précédent. Fol. 6). « Mentha ncmorosœ proxima », un spécimen très-incomplet. 4. Trois feuilles, quatre échantillons de Mentha silves- tris L. Fol. 1). Un échantillon étiqueté d'abord par Lejeune : « Mentha silvesiris FI. Spa — an Nces in Compend? — » dicas », et Nées, auquel cette question s'adressait, répond: » M. silvcstris var. e Besscr — M. villosa Comp. Necs n (3). Cette forme est la variété a du /!/. silvcstfis Lej. Comp. 2, p. 224. — Cfr. M, cœrulcscens Opiz {hcrb. de Cloet). (1) Cfr.f abréviation pour Ccnfcr ou Confcrenda^ c'est-à-dire à comparer «, à rapprocher de. (2) L'iîcihicr de Cloei, qui fait aujourd'hui partie des collections du jardin botanique de Bruxelles, renfermait de nombreux échantillons typiques donnés ou éliquelés par Hosl et Opiï, et représentant avec certitude la plupart des espèces créées par ces deux auteurs dans le genre Mcniha. (3) Il s'agit ici, non pas du Compendium flovœ belgicœ de Lejeune et Courtois, mais du Compoidhim flora Germaniœ de Bluff et Finger- liulh , dans lequel les Menthes ont été classées et souvent décrites par Nées, parliculJt'remcnl dans la première édition, publiée à Nureimberg, en 1825. — 9 — Fol. 2). « Mcniha silvestris — Montjoie. » Cfr. M, mollicoma Opiz {herb. de Cloet) : feuilles blanches, to- menteuses en dessous, bractées ciliées de longs poils blancs, dépassant les fleurs avant l'anthèse , les supérieures dressées , rendant alors l'épi chevelu au sommet. Fol. 3). Deux rameaux, pourvus chacun d'une étiquette dont la rédaction est identique : u Mentha silvestris var. e : Besser sccundum Nces jun. in litt. M. nemorosa fasc. » Nostr. » ; les étiquettes sont semblables , mais non les échantillons : l'un d'eux est un Silvestris franc, et l'autre un Rotundi folio- silvestris (1) non moins évident : feuilles élar- gies , ridées , irrégulièrement dentées, achaines avortés, etc. Ce dernier seul peut être rapproché de la forme publiée par Lcjeune sous le nom de 3J. nemorosa dans son Choix de plantes. S. Un seul échantillon , étiqueté par Lejeune : (( Grand » Duché — ah amico Tinant — J/. silvestris moUissima » RM 1 — nemorosa var. magis villoso-tomcntosa » (2). On peut rapprocher de cette belle forme, sans toutefois les identifier, le .)!. hrevispicata Opiz {hc7'h. de Cloet) ; l'un et l'autre présentent le tomentum épais et blanc, qui carac- térise le /]/. moUissima Auct. G. Six feuilles, sur chacune un exemplaire, représentant diverses variétés du Mentha silvestris L. (1) Je n'emploie en général ces expressions composées que pour éviter une périphrase, sans d'ailleurs vouloir préjuger la queslion, presque toujours insoluble, du rôle qui revient à chacun des parents. (2) a M. îicmorosa var, incano-tomentosaLe]. in litt! foliis argiile duplijftalo-serratis, utrinque spicisque dense tomentosis, st. exsertis. » — (Lej. Comp^ 2, p. 225. ) — Les feuilles sont épaisses et ridées romme duns le M. roimulifolia. — 10 — Fol. 1 ). « Mcnifia sikcstris W. — M. silv. DC. var, a, » — Lille.- yy Remarquable par ses épis à verlicillcs écartés. Fol. 2). « Mcniha siivcsiris L, var. » , sauf les épis plus courts , semblable au suivant. Fol. 3). a Hyhrida -proies M. viridis et siJvcstris. — M, » Cloetiana Lej. in litt, non Opiz, — M. silvestris var, » Feuilles assez larges , oblongues , lancéolées , dentées en scie, à dents profondes , inégales et écartées , étamines cxserlcs. M. rotundi folio -viridis? Mais ce n'est pas le M. Decloetiana Opiz (herh. de Gloet J, qui est un Silvestris légitima. Fol. U). «■ Mentha silvestris — bords de la Vesdre n { Coll. Libertœ ). Cette variété a été élevée par Opiz au rang d'espèce, sous le nom de M. Weinertiiana (herh. de Cloet ) : feuilles incanes , tomenteuses en dessus , blanchâtres en dessous , entières à la base, finement dentées vers le sommet, lancéolées, acuminées, souvent pliées conniventes et dé- jetées. Fol. 5). (( Mentha silvestris var, microphylla N. — )) M. nndulata Opitz ex hac provenit » (1). Fol. 6). a Mentha Ziezii à Ziezio ohlenta r> remar- quable par la petitesse des corolles qui dépassent à peine les calices. C'est une forme curieuse du M, Briilingeri Opiz [herh. de Cloet j. ">". L'échantillon unique renfermé dajis cette chemise est étiqueté : a Mentha halsamca Willd. — e coll. Weihei » et accompagné de deux annotations qui paraissent con- tradictoires ; la plus ancienne , de Lejeune , est ainsi conçue : « Non videtur M. basalmea Willd. juxta descriptionem (1) n M. sîlvcstjis 5. folijs lUrinque canescenlibiis, oblusiusculis , abbrevialis — M. silv. var. microphylla Lej. in litt, » {Comp. fl. Iclij.., I, p. 22i\ Voy. Mulinvaud, exsxcc,^ n" 1/i. - Il — î Ueichcnh. , scd var. M. viridis potins n (1). La seconde, ainsi rédigée : « Ce n'est bien certainement pas un I\L vi- r> lidis dont il diffère par ses feuilles pctioJces,)) est signée par M. Th. Durand , jeune auteur très-distingué , qui a fait une élude approfondie des Menthes belges. Le désaccord qui apparaît entre ces deux observations m'a suggéré la sui- \ante, de nature, ce me semble, à vider ce léger débat: 0 Cet exemplaire paraît être un rameau latéral déta- » ché d'un Mentha viridis, de là les courts pétioles, » comme on en remarque quelquefois sur les axes sccou' i daires des Menthœ sessilifoliœ. Les caractères tirés des » feuilles n'ont en effet toute leur valeur que sur la tige y, principale, » Ce Mentha viridis est peu distinct du M, ocijmiodora Op. ^yeihe ( herh. de Cloet ) , dont le spécimen est accompagné d'un texte descriptif où l'on peut lire: « foliis suhpeiiolaiis, — rameis pctiolatis. n Or, ce M. ocymiodora est certainement un Viridis, ©. Trois feuilles simples : sur chacune des deux pre- mières on voit un exemplaire de la Menthe -poivrée des jardiiis, M. pipcrita Iluds. (non L.), M. piperita offici' nalïs Sole, Menih. brù., tab. 7. Lejeune , partageant une erreur très-répandue, môme encore aujourd'hui, ne dis- tinguait pas cette Menthe floribus spicaiis du M. piperita L., qui est du groupe des Capitatœ. L'espèce Linnéenne est figurée dans les Menthcc britannicce de Sole, tab. 8 , sous le nom de iV. piperita vulgaris ; Smlih en a fait une simple variété du M, hirsuia ou aquaiica [Fi, brit. 61^); le (1) Lojcune dit, au sujet do celle plante , dans son Compcndium : « Obs, M. balsamca W. ab ca [M. ocymiodora J distinguUur (ex sp. V/oiliel) foliis evidciilur sed brève peliolatis, basi huud coidulis, slainiiiibus corollce aqualibus , floribus albis. » — 12 — M. pipcrita de Hudson en diffère au moins par son inflo- rescence. Los deux rameaux fixés sur la troisième feuille repré- senlent le « Mcntlia Pimentiim N. E. » Je ne répéterai pas ici ce que j'ai dit ailleurs sur cette espèce de Nées (1). o. Sept feuilles, onze échantillons, représentant le Mentha vîridis et ses variétés. Fol. 1). Deux sommités du « M. viridis a glabrala n N, Comp. », dont Lejeune donne la diagnose suivante dans son Compendium, t. II, p. 226 : a Foliis lanccolalis, ^-5'" latis, remote scrratis , verticillis remotis, calycibus glaberrimis , staminibus longe exsertis. « Le mot glaber- rimis n'est pas absolument exact; sur Tundes spécimens, en effet , les bractées et les dents du calice sont parsemées de quelques poils courts et rudes , dont le second exemplaire offre aussi des traces, visibles avec une forte loupe; je n'ai pas encore rencontré un Mentha viridis parfaitement et rigoureusement glabre dans toutes ses parties. Fol. 2], Un bon spécimen, étiqueté g 1/. viridis L. FL y> Spa , » correspond à la variété ^ Macrostcmma du Com- pendium « verticillis confertis, calycis denlibus villosis, staminibus longe exsertis. » Fol. 3). Deux rameaux à peine fleuris; on lit au bas du premier cette étiquette : « Mentha viridis latifotia ISob. )) Choix de plantes , » et au-dessous du second : <« Mentha » viridis L. a. latifolia , M. piperella Opiz , ISees in )) litt, — e magna Ducatu Luxcmb. r> Les dents des feuilles, fines et écartées sur le premier, sont profondes et (1) Voyez mon article : Sur quelques Menthes des herbiers du jardin botanique de Bruxelles, iu Bull, soc, bot. de France, t. XXV, p. Uh-Uiry. - {'A ~ acérées sur le second. Lejeunc docrii Mm\ celle variété : u •^. piperella, foliis subscssilibus lanceolalis 6'" latis argule et crcbrc serratis , calycis dcntibus villosis, staniinibus inclusis » (1). Fol. U). Deux échantillons semblables, accompagnes de deux étiquettes ; sur l'une d'elles AVeihe a écrit : « Mentha b ocimxodora Opiz — coiui Weihe — non Rchb. v ; la seconde est de Lejeune : « Mentha ocimxodora Opiz — » secundum Rchb. Fi. germ. excurs. — est M. rubra D Smith, in sect. verticiliatis — hcec specimina Weihei )) ad M. viridemrefero. » L'identification avec le M. rubra Sm. (2) est évidemment erronée. Cette variété ocimiodora ne diffère de la précédente , M. piperetla , que par ses feuilles un peu moins larges et à dents fines, très-écartées. Fol. 5 ). Un échantillon étiqueté : « Meniha viridis var. » angustifolia N. c Luxcmbtirg. — 3J. Lejeunii Opiz in )) litt. y> correspond à la variété o du Compendium : , représente (1) Lej.» ioc. cit.; Malinvautl , Mentit, exsicc, n° 20. (2) Voy. M. rubra Sm. dans notre exsiccata^ n° 61, (3) Fcrd. Schur, auleur d'un ouvrage important : Entimeratio plantarum Transsilvaniœ, etc., publié à Vienne en 1866. Le Mentha Holuiyi paraît commun en Hongrie et en Transylvanie. [k) Il M. viridis s cana, Foliis lineari lanceolatis {3-à latis) remote serratis ulrinque cano-villosis , caljcibus undique villosis, stam. I — 14 — une curieuse Iransformaiion du M. vxridis , rappelant la variélc Langii du M. pipct^ita, et résultant probablement, l'une et l'autre , d'un croisement avec le M. sitvcstrù. — J'ai vu dans la collection Schur (in herb. Cosson) , sous le nom de Mentha lejjtostacluja Schur , une forme très» voisine de cette variété carm. lO. Deux feuilles , trois échantillons de v Mentha cris- i) pata Sclirad. in horiis rmliconim. M. viridis var. « certe. » L'opinion exprimée par Weihe, dans celte anno- tation , est aujourd'hui généralement admise. 18. Cinq échantillons distribués sur trois feuilles simples représentent le Mentha cordxfolia Opiz, qui est le M. pipc^ rùa ViU\ Y. crispa de Koch (1). Fol. i ). Ce premier exemplaire avait élé d'abord nommé : (( Mentha crispata Schrad. — in humidiusculis inter An- » drimonl et Henri-Chapelle, n Mais la rcclification « Men- » tha cordifolia Opiz », ajoutée en haut de l'étiquette, est reproduite sur une seconde , qui est aussi de Técrilure de Lejeune. Fol. 2). Deux rameaux récoltés « dans les ruines du » château de Vianden v, localité indiquée dans le Prodrome de M. Dumortier (2) et citée par Lejeune. L'étiquette , rectifiée comme celle de la feuille piécédcnte , porte : « M. }) cordifolia Opiz — M. crispa off. belij. — etiam in nostris D off. frequens — M. crispata var. » Dans son Compen- exserlis. tiansitu3 M, vividis ad silvcsircm : habitas prioris, iiile- gumentum posterioris » (Lej., Comp., t. II, p. 227). (1) Syn.y éd. 3, p. 677; — voy. aussi l'article di'jà cilé : Sur quelques Menth,, etc., in Bull. Soc, bot. Fr., t. XXV, p. 1/12. (2) a 514. M, cordifolia Opiz, In ruderatis Vianden, » (Dum, (l, belg, prodr.f p. 69), 1S> ditim , Lejennc sépare nettement le M. cordifolia du il/. crispala (1). Toi. 3). Les deux échantillons qu'on voit sur cette feuille s'éloignent sensiblement du type oiïert par les précédents; l'un d'eux , étiqueté : a Meniha crispa offic. — hortensis )) Spreng. », présente à peu près les feuilles, seulement un peu plus velues, ainsi que la lige, du M. cordifolia, mais s'en distingue par les épis plus courts, presque en tète, et surtout par la forme du calice qui appartient au type aquatica. On s'expliquera ces variations , si l'on considère le M. pipe- riia, dont le M. cordifolia est une forme h feuilles crispées, comme un Aquaiico-viridis ,}^QiW\ii\\\, offrir tous les passages, toutes les nuances intermédiaires aux deux parents. — L'autre plante , accompagnée de la note suivante : o Meniha crispa y) vera ! rarissima ex magno amore tecum communïcata -- B Weilie » , paraît être une forme siaminibus exsertis du M. foliosa Opiz ( herb, de Cloet) , bien voisin lui-même du M. iindidata ^\ïM. {herb. de Martius). 1^. Six feuilles avec sept échantillons du Meniha nepc- (aides Lej. Fol. î ). Le bel exemplaire qui couvre cette feuille a servi à Lejcunc pour sa dcscripiion princeps, dont on voit l'ébauche suivante sur u!ie première étiquette , raturée en divers endroits : a Meniha ambigua N. spicis oblongis — fl. capi- » talo-spicaiis — siaminibus aqualibus — foliis subcordatO' » ovatù, pciiolaiis acuiis inœqualiier serratis hirsuiis ^ j) -- caidc piloso. — a Nesso7ivaux. — M. nepetoides. » Lejeune avait écrit d'abord nepeiifolia. Sur une seconde étiqncllo, on lit : q Meniha nepetoides, spécimen in Revue )) dcscripium — ad M. dumeiortim Compend. periinere (1) « A prcccedenle spccie {M, oispoia) diversa, » (Lej., loc, cit.) -~ 16 ^ n videiur secmidum Necs junior, o Le Compendium ici mentionne est celui de Bluff et Fingerhuth , et la description qu'on y trouve du M. dumetorum Schult. est applicable au M. nepetoides , ainsi que la remarque suivante qui la ter- mine : « ad Mentham palustrem Sole propius accedcre videtur (1). » En résumé, les M. palustris Sole, nepeloides Lej., dumetorum Schult., pubcscens et hirta Willd. sont, sous divers noms , des formes hybrides des M. silvestris et aquaika , et les différences , d'ailleurs peu considérables , qu'on peut observer entre elles , proviennent des variétés nombreuses que présentent les deux parents. Fol. 2). L'échantillon attaché à cette feuille, plus velu blan- châtre que le précédent, indépendamment d'une étiquette sur laquelle Lejeune a écrit: « Mentha nepetoides Revue, — e y> Longinquo refert Nepei. catar, » , est accompagné d'une de ces annotations ducs à Mertens, qu'il est toujours agréable de rencontrer ; elle est ainsi conçue : « Mentha piperita sil- » vestris Sole tab. 2Zi, — hybrida proies videtur hœc planta » admodum memorabiiis l Mertens iS29. > L'identification avec le 3'L piperita silvestris est discutable ; la plante de Sole me paraît être une forme très-robuste du M. Langii , c'est-à- dire un Piperito-silvestris, plutôt qu'un Aquatico-silvestris, mais l'hybridité du M» nepetoides n'avait pas éciiappé à la sagacité de Mertens , dont Lejeune relate consciencieusement l'opinion dans son Compendium , en ajoutant toutefois « at cultura perstat » , argument à peu près sans valeur pour des végétaux stolonifères comme les Menthes. Cl) Bluff et Fingerli., Compend. , éd. 1 , t. II , p. 11-12. Dans la diagnose de son Mentha dumetorum , Schulles dit expressément : « foliis cordato-ovatis , peliolalis. n On doit par conséquent classer cette Menthe dans le groupe des 5;;icartc peiiolatœ y et non dans les sessilifolix, comme Ta fait Wirtgen, et plus récemment M. Théophile Durand. - 17 — Fol. 3). Lejeune, après avoir nommé cet exemplaire « adhtic Mentha nepcioides , o l'avail communiqué , avec le précédent, à Mertens, dont oq lit sur l'étiquellc Toppré- ciation suivante , écrite de sa main : « Certe hybrida proies 7) e Mentha sitvesîri et aquatica orta 1 spica patrcm , folia t matrem agnoscere videntur. » Sans avoir eu connaissance de cette remarquable annotation , Koch énonçait vingt ans plus tard , dans son Synopsis , un jugement presque iden- tique à celui de Wertens sur le Mentha nepeioides (i). Fol. /i). Un échantillon offrant des feuilles alternes; anomalie extrêmement rare, dont Lejeune a exagéré l'im- portance en la mentionnant dans son Compendium comme variété p, et que j'ai moi-même observée deux fois sur d'autres Menthes. FoL 5). Un exemplaire, provenant d*un autre herbier (colL Coemans j , représente la îoîme grandi foiia ^ publiée par Wirtgen dans ses exsiccata, sous le nom de 31, pu- bescens W. (2). Fol. 6), Deux échantillons annotés « M, ri-paria — s transitus ad M. nepetoidem. y> Le dernier nom est celui qu'il faut retenir ; il est vrai que les épis latéraux sont assez courts, mais le terminal est allongé, et la plante n'a aucun rapport avec le véritable M. riparia Schreb, que d'ailleurs Lejeune connaissait mal. 13. Deux feuilles avec quatre échanlillons de Mentha citrata Ehrb. Fol. 1 ). « Mentha citrata hortorum Weihe. » L'exem- plaire ainsi étiqueté par Weihe a servi de type à Lejeune (1) « Folia M. aquaticŒy spicse M. sitvestrist sed crassiores, fortasse bybrida ex ambabus. » (5yn., éd. S, p. û76.) (2) MaliQvaud, Menth, exsicc, n° 24. 2 — 18 — pour sa diagnose du M, ciiraia {\). C'est peut-être la plus glabre de toutes les Menthes ; et cependant sur les dents du calice, surtout avant Panthèse, on aperçoit souvent, avec une bonne loupe, quelques poils courts et rigides, qui ne tardent pas à disparaître. Il semble que la villosité, avant de s'effacer complètement , vienne se montrer une dernière fois au sommet du calice. Cette particularité , jointe à la glabréité de la face interne de la corolle (2), rend présumable un degré de parenté , qu'il est toutefois difficile de préciser davantage , avec le M. viridis. Les deux exemplaires de M. cùrata, qu'on voit sur la seconde feuille , viennent à l'appui de cette supposition. Fol. 2). Sur ces deux spécimens, en effet, l'inflorescence capitata devient subspiciforme ; les fleurs sont en épi court, oblong, assez gros : on croirait avoir sous les yeux un Mentha nepetoides minor et glabraia, — - Un troisième rameau , placé sur cette même feuille entre les deux précédents, offre l'inflo- rescence verticillée et le type sauva ; la plante est glabrescente et mal échantillonnée ; aussi le lien de parenté qui l'unit peut-être au M. citrata voisin ne peut être que vaguement soupçonné. %^. Cette chemise renferme seize échantillons divers de (!) a M, cifrrtfa Ehrh, — Verticillis capilatis , inferioribus remolis^ » foliis petioiatis ovalis obtusis obtuse serratis , calyce glaberrimo , • staminibus inclusis. N. tota giaberrima, talisque cuUura perstat n ( Lejeune, Comp. , t. II , p. 228 ). (2) La face interne de la corolle est entièrement glabre dans toutes les Menthes du groupe des Spicaiœ , et plus ou moins garnie de poils dans les Cnpitntœ et les VtrtîcUialœ, sauf, bien entendu, les cas d'hy- bridation. Cette particularité a été signalée pour la première fois par Wirtgen, il y a près de vingt-cinqans, et toutes mes observations jusqu'à ce jour conflrmtnt la règle ainsi posée. ~ J9 - Mentha aquatica ou hirsuta , répartis sur huit feuilles simples. Fol. 1 ). « Mcnilia capitata — M. hirsuta FI. Spa — » AJ. hirsuta , rara varietas. » Ces derniers mots sont de l'écriture de Mertens. Les deux rameaux fixés sur cette feuille sont la représentation typique du M. hirsuta a légi- tima de Lejeune (Comp.), et probablement aussi du véritable M. hirsuta Linnéen, classé par Fries, dont l'opinion sur ce point est paradoxale, dans le groupe des Spicatœ petioiatœ : M, nepetoides , pubescens , etc. — Ce M. hirsuta , à court pétiole, est une forme rare, ainsi que la suivante. Fol. 2). Deux exemplaires annotes par Lejeune : « Mentha » hirsuta var. a foi, obiongis », et par celui qui les lui avait donnés : « Mentha austriaca? Pers. ~— étamines sail- » tantes (1). » Les nombreux verticilles axillaires , briève_ ment pédoncules, éloignent ces échautilions du type aquatica et les font rentrer dans le groupe Sativa , parmi ces formes intermédiaires capitato-verticillata, que la plupart des auteurs allemands et anglais rattachent à tort, sous le nom de var. subspicata ou verticillata, au M. aquatica. Si l'on peut reprocher aux botanistes français beaucoup d'autres confu- sions, la plupart ont su, du moins, éviter celle-là, et Lejeune n'y est tombé lui-même que cette fois. Fol. 3). Un échantillon et deux ramuscules, étiquetés : »' Mentha hirsuta 6 aquatica* fol. subrot.-ovatis [2)— Mentha j» aquatica Linn., vidit Nées. » Cette sous-variété, remar- (1) On retroure dans la chemise n» 18 la même plante, forma inclinai rapprochée avec raison du M. paludosa auct. german, (non Sole ), (2) c M. hirsuta 6 aquatica y foUis subrotuudo-ovalis paucî dentatis. M. aquatica I légitima Freseams, p. 234 > (Lejeune, Camp. , t. II, p. 229 j. — 20 — quablc par ses petites feuilles ovales arrondies , à peine denliculées , est assez répandue en France. J'en possède des exemplaires récoltés dans l'Yonne par M. Eugène Laire, et dans la Haute-Garonne par M. Timbal-Lagrave, parfaitement identiques à ceux de l'herbier de Lejeune. Fol. U). • Mentha aquaiica var. elliptica. » Ce rameau représente la sous-variété a foliis ellipticis obtuse dentaiis t du Compendium : gros capitules à étamines saillantes , feuilles larges, ovales elliptiques, faiblement crénelé-dentées, très-obtuses. Cette forme n'est pas très-rare, elle est exacte- ment reproduite dans mon herbier par des échantillons récoltés aux environs de Limoges en 1862. Fol. 5). Trois échantillons de « M. hirsnta var. arguta. » Deux ont les feuilles ovales (1), le troisième les a oblon- gues (2) , finement dentées en scie. Ce sont des sous-variétés communes. Fol. 6). « Mentha Weiheana Opiz-^Minden-^Weihe. » Les deux beaux spécimens, ainsi étiquetés par Weihe et envoyés par lui à Lejeune , représentent le et M, hirsuta, Y riparia fol. petiolatis ovato-oblongis , staminibus incîusis » in Comp. fl. belg. Cette élégante variété , moins commune en France que la précédente , s'y rencontre surtout au bord des ruisseaux et dans les lieux un peu couverts. Le véritable M> riparia Schreb. (e specim, in herb. Brittingerj est une plante plus glabre et à capitules plus petits. Fol. 7 ). « Mentha riparia — var. M. hirsuta; Sm. n Détermination douteuse. Fol. 8). Deux échantillons semblables à ceux de la feuille 6, étiquetés, l'un : « M, hirsuta var. y riparia — )) M. aquatica Z. » ; l'autre : « var. stam. incîusis — » Mentha aquatica FL. Spa— votre avis -^réponse s, v, p. » (1) « Foliis ovaiis argule serralis subacuminatis » ( Lejeune, /, c. ), (2) vi Foliis oblongis argule serratis, longe petiolatis » (Id., Ibid,)* I — 21 — A côté de cette question adressée par Lejeune à Wcihe , on lit la réponse : u Weiheana Opiz. » i£5. Au recto et en bas du premier feuillet de cette chemise on lit : « aquatica var, caphaïa. » La variété, ainsi nommée et représentée ici par trois feuilles simples , a été élevée par Opiz au rang d'espèce et décrite de la manière suivante : « Mentha CAPITATA Opiz, Welhc : M. floribus verticillato- capitatis, interruplis, verlicillis pedunculalis ; caule raraoso, villoso, geniculis barbalis; foliis glabriusculis , late ovatis, basi cordatis, in petiolum decurrenlibus , serralis, acumi- nalis, subtus resinoso-punclalis , rameis cordatis, petiolis dilalatis, cilialis; bracleis setaceis ; pednnculis , calycibus, bracteisque hirsutis, slaminibas exserlis. Opiz, p. 70 (l). Syn. M. hirsuta Weihe. » Fol. 1 ). « Ment ha capitula — Minden — Weihe. » Ce spécimen , donné à Lejeune par "Weihe , offre tous les caractères si minutieusement établis dans la diagnose pré- cédente. Le type , à gros capitules et à larges feuilles , qu'il représente , se retrouve parfaitement sur des échan- tillons pris dans le bois de Meudon. Il correspond aussi très-exactement au spécimen étiqueté : « Mentha hirsuta latifolia^ Mentha aquatica authorum », de l'écriture de J. Becker (2) lui-même, dans l'herbier de Martius (3). (1) Cette description princeps est extraite des notes manuscrites qui accompagnaient Tiierbier de Cloet, J'ai vainement cliercLé dans les bibliollièques de Paris l'ouvrage d'Opiz dont la pagination seule est citée. (2) Johannes Becker, auteur du Flora der gegend um Franhfurt am Main (1828). Le genre Mentha est traité avec détail dans cet ou- vrage, t. I, p. 219-22G. (;i) In colleclion. h. bot. Bruxell. Fol. 2). « Mentha capitaia Opiz. Meniha aquatica. » Sur cet échanlillon , scmblabie pour lout le reste au pré- cédent , les étaniines , au lieu d'être saillantes et bien développées , manquent ou sont rudimentaires et incluses dans la corolle. Toutes les Menthes peuvent offrir ces trois états qui sont sans valeur au point de vue spéciûque , mais non sans intérêt à un point de vue plus général ; il est en effet présumable que l'examen attentif des circonstances auxquelles sont subordonnées ces variations révélera des particularités physiologiques aussi importantes qu'inattendues. Fol. 3). a Meniha capùata — M. aquatica var. — » Mentha hirsuia Smith a glabrior, » Ces derniers mots sont écrits par Mertens. Les deux échantillons auxquels cor- respond cette étiqoette ne présentent rien de particulier. 16. Au recto du premier feuillet de cette chemise, on lit : f( scrophutariœfolia Lej. (sativa var.). » Le contenu est de neuf feuilles et seize échantillons. Fol. 1 ), Le spécimen fixé sur la première feuille est accompagné de quatre étiquettes qui offrent un résumé des vicissitudes auxquelles la détermination de cette plante a été soumise. Les deux premières sont identiques : « M. scrophu- » lariœfolia N. M. rubra var. sambucifoiia Mert. in litt. » 1829. » Sur la troisième, qui est peut-être la plus an- cienne, on lit : <( Mentha plicata N. in litt. — species nova et » saîis disiincta (ISees in litt.). » La quatrième, qui paraît être deRcichenbach, dit seulement : « Mentha saliva var. » — Lejeuae avait d'abord distribué cette forme dans son Choix de plantes sous le nom de M. plicata, qu'il aban- donna plus tard avec raison, quand il s'aperçut de l'abus qu'on en faisait. ïausch avait défini avant lui, dans le SyUoge plant, nov. soc. Ratisbon. , t. II , p. 2^i0 ( ann. 1828), un Mentha plicata avec si peu de précision qull s'en excusait — 23 — en quelque sorte par cette remarque : a Quo magis platitœ lusui foveiit , eo generaliores poiiendas sunt diagnoses. » A peu près eu même temps, ou uu peu après, Opiz, toujours en quête de noms nouveaux pour ses nombreuses espèces, créait à son tour un M. pU'cata. Celui de Lejeune était donc le troisième du nom et ne devait pas être le dernier. Trente QDS plus tard, Boreau , dans la troisième édition de sa Flore du centre^ rééditait le M. plicata Opiz , en se référant à l'atlas de Mutel, qui est une médiocre autorité, et aux exsiccata de "NVirtgen, qui présentent sous ce nom, selon l'édition , trois formes de Saliva assez dissemblables. La plante de Boreau, d'après les spécimens authentiques que j'a eus sous les yeux, diffère elle-même de ses modèles. En ré- sumé, il en est du 31. plicata comme du M. candicans , du M. austn'aca et de quelques autres. Chaque Aoriste , chaque herbier a le sien ; et lorsqu'on veut attacher à ces noms une signification précise, indiscutable, il faut citer non-seulemen l'auteur, mais la collection ou l'herbier qu'on a consulté. Le mot plicata ajoute , d'ailleurs , par Iui-n)ême à la confusion ; toutes les espèces , toutes les variétés de Menthes peuven t offrir accidentellement des feuilles pliées conniventes; mais ce caractère se maintient rarement deux années de suite sur les tiges provenant d'un même rhizome, et on ne l'observe presque jamais sur les échantillons eux-mêmes étiquetés plicata dans les herbiers. La plante fixée sur cette première feuille est un Sativa glabrescent , de taille assez élevée , à feuilles grandes , ovales , oblongues ou lancéolées subaiguës , inégalement dentées en scie, les supérieures plus petites, pliées conniventes, déflé- chies ; les verticilles sont peu nombreux, tous axillaires, avec des glomérules assez longuement pédoncules, régulièrement espacés sur le quart supérieur de la tige ; les pédicelles sont hérissés, les corolles petites, les calices étroitement tubuleux, ••'/ 24 — les étamincs non saillantes. La tige est d'un rouge pourpre, ainsi que la face supérieure des feuilles. Quelques Menthes de l'herbier de Cloet sont voisines de celte forme : M. Wci- denhofferi Opiz en diffère par la dentelure des feuilles plus aiguë et plus fine ; M. obtuse -serrata Op. est plus velu , à fleurs plus grandes, etc. ; M. latifolia Host a les feuilles plus ovales , les étamines exscrtes , etc. Enfin , parmi les Menthœ brùannicœ de Sole , son M. rivalis, si admirablement dessiné (pL XX), et dont l'auteur dit; « Scrophulariœ nodosœ facie » me paraît à peu près identique avec le M, scrophutaricefolia Lej. ( /]/. plicata prius ). Fol. 2). « Mentha plicata nostra •— Fascicut. N. — » plantœ nomen jam gerit aiia planta ab Opizio nun- )) cupaïa. » Cette dernière remarque est de l'écriture de Mertens. L'échantillon ainsi étiqueté ne diffère du précédent que par ses feuilles non pliées et la coloration verte de toutes ses parties. Fol. 3 ). « Mentha plicata Lej, et Court, CL de plantes » — est imr. plantes a nobis publicat. quoad hirsutiem. » Cette étiquette porte aussi l'observation suivante , renouvelée par l'exact et judicieux Mertens : c Bona species nova, cujus « vcro nomen triviale ab Opizio jam alieri speciei aut variet. n datum, vmtari débet. » Le spécimen ainsi annoté, presque semblable au précédent, est à peine un peu plus velu, avec des glomérules un peu plus fournis. Fol. U). « Mentha plicata var, — M. sativa. — M. Mo- 0 sana N. » Échantillon ne se distinguant des précédents que par sa villosité plus prononcée. Fol. 5). « Mentha Mosajia— -Mentha sativa L, Reichenb. )) — Engl. bot. » Deux rameaux , celui de gauche à peu près identique îi celui de la feuille 2 ; mais celui de droite est plus hérissé avec des feuilles ovales élargies. Fol. 6). a Mentha plicata Lej. in litî . --^ hirsuta forma — 25 ~ » foliis cauleque viridïhus , foîiù ovatis roiundaiis. » Trois exemplaires, différant, par les caractères spécifiés sur l'étiquette , du M. plicata de la feuille 1 ; les feuilles du sommet sont pliées conniventes. Fol. 7 ). Deux exemplaires avec cette étiquette : « Mcntha » plicata Lej. in lût. — forma caule simpUci et ramoso , B foliisque viridibits , foliis ob longe -lanceolatis subgla- » bris, p C'est la même plante que celle de la feuille pré- cédente , à feuilles ovales-arrondies , et non oblongo- lanceolatis. — Il y a eu peut-être transposition d'étiquettes. Fol. 8). tf Memha ballotcefolia Opiz —Minden (^cilie), » ;]/. plicata nostra — M. scrophulariccfolia — M, sativa i' var. u Ce spécimen, donné à Lejeune par "Weihe, repré- sente une forme robuste , remarquable par ses nombreux et gros verticilles; on en trouve la description princeps sui- vante parmi les annotations inédites qui accompagnaient l'herbier de Cloet ! « Mentiia ballot.efolia Opiz, Weihi^ Mentha floribus verli- ciliatis, verticlHis pedunculatis, caule piloso, pilis deflexis ; foliis pilosiusfiulis, late ovalis, longe peliolatis , grosse et obtuse serralis, obtusiusculis; petiolis dilatatis, ciliatis ; foliis floralibus subsessilihus, subcordatis; peduncuiis vil- losis; bracleis lanceolato-subuiatis, ciliatis; calicibus cylin- draceis, 40-anguIatis, hirsutis, coloralis; corollis barbalis; slaminibus corolla brevioiibus — Opiz , n° U, Nat, Tausch. » Fol. 9). Trois échantillons et trois étiquettes , l'une d'elles paraît être d'Opiz lui-même : « Mentha ovalifolia Opiz y 0 Weinern ^ 20 aug. 1832 » et correspond au rameau, à feuilles plus petites, fixé à main gauche sur la feuille; les deux autres échantillons proviennent de l'herbier de Il Weihe : c Mentha ovalifolia Opiz -^Minden —Weihe », et représentent un format agrandi du type fourni par Opiz. -- 20 — A côté de ces deux premières éliquelles on lit sur une troisième, de l'écriture de Lejeune : a Forma M. piicatœ « nostnt — var. M. paiustris. » Ces derniers mots ont été ajoutés par Reichenbach. — Ce M. ovalifolia est voisin du M. battotafolia précédent , ses feuilles sont plus petites , plus régulièrement ovales, dentées en scie, à dents aiguës, curvilignes et apprimées , les supérieures brièvement pétio- lées, presque semblables aux inférieures; la plante est plus velue dans toutes ses parties, sauf les pédicelles floraux glabrescents ; les calices appartiennent au type aqiiatico- arvensis Wirlg. ( arvensi-aquatica F. Scli. otiin ) , c'est-à- dire ils sont tubuleux-campanulés avec des dents triangu- laires aiguës à base élargie. Les formes diverses que renferme cette chemise se re- trouvent en France; la plus rare est peut-être le M. ovatifoiia Opiz; je ne le possède que des environs de Limoges, où M. Lamy de La Cbapelle Ta rencontré une seule fois, par- faitement scMnblable à la plante d'Opiz. J'ai vu dans l'berbicr de M. Martial Lamotte ua Meniha ovalifolia^ récolté à Juigné-sur-Loire (Maine-et-Loire) et nommé par Boreau ; il est semblable à la plante d'Opiz , seulement dans cette dernière les étamines sont incluses ou rudimentaires , elles sont cxsertes dans celles de Boreau. 1'^. Le mot pulcgioides est écrit au rcclo du premier feuillet de cette cliemise, qui renferme sept échantillons. Fol. 1). Échantillon-type du M. rubro-hiria Lej., accom- pagné de nombreuses annotations. Merlens , auquel Lejeune avait coranmniqué cette forme sous le nom de M. pilosa, lui répontl : '« Meniha pilosa Spreng. et Wallr. , quam e » manibm liorum duum virorwn habeo, longe alia planta T) est. Hanc tuam in coUectione a Beckero auctorc Flora » Frankfortanœ , ad Guntherum missa — nomine tua — — 27 — 1) Mendia scilicet Lejeunei — iuscripiatn deprehende. — » Ego olim M. hirsutam var. nudam verùcillis nudis )) dixeram. d "\Veihe , consulté à son tour , écrit : « Hanc h pro Tubra var. hirsuta habeo. v Lejcune résume ces données sur une troisième étiquette : « M. hirsuta var, » mida Meriens — U. rubra pilosa Weihe — M. pxlosa )) Chx. de pi. non Spreng. » Après avoir adopté le nom de .1/. rubro-hirta dans son Compendium , il reconnaît que sa plante doit Cire rapportée au M. pulegioides Dumortier, et il indique cette synonymie dans une quatrième annotation. Je ne reviendrai pas ici sur les observations dont celte remarquable variété de M. sativa m'a fourni la matière dans ma première étude sur le genre Mentfia (1). Fol. 2). Un rameau jeune, représentant une forme grêle du M. rubro-htrta , avec des feuilles plus finement dentées. Lejeune l'avait d'abord étiqueté : « Meniha sativa var. — » M. rubra var. hirsuta N. — M. rubra N. fortassis ad t M. paludosam refer. ? o Mertens, consulté, répond : D Ni hit , si quid video , cum Mentha rubra commune D habei. Ad Mcnthce arvensis tribus referri posset. Forte D ad Smithii M. arvensem g., i. e. M. gentiiis Milt. » Lejeune conserve celte annotation qui heurtait son opinion , mais il se dédommage en ajoutant : t Erravit Meriens. » Ici les deux étiquettes sont erronées ; la plante eu litige est certainement du groupe Sativa , par conséquent aussi éloi- gnée du .)/. rubra que du .)/. arvensis. Fol. 3). » Meniha rubro-hirta? N. — ^V. sativa var. » Les trois échantillons ainsi nommés s'écartent sensiblement du type précédent par leurs verticilles tous axillaires et espacés sur la tige; par leurs familles plus petites , brièvement pétiolées , faiblement crénelées dentées , subobtuses. Cette (1) Tir. à part, p. 4-5 [Bail. Soc, bot. Fr.y t. XXIV, p. 235-237). - 28 — forme est le M. obtusata Bor. FL cent. cd. 3, p. 513, e specim. Borœano ( an Opiz ? ). Fol. U). « Mentha aguaiica var, — ad sativam potius. » C'est un M. iafiva jeune, capùato-verticillata (M. aqua- tica var, veriicitlaia F. Sch. Gfr. M. subspicaia Bor. ; M. inundata Opiz ex herb. de Cloetj. Ê8. Quatre feuilles, sept exemplaires, appartenant encore au groupe Saliva. Fol. 1). Deux échantillons, avec cette annotation : « Men- u tha — tige simple — bords de la Meuse à Herslal. — )) M. sativa Comp. fl. G. — Hœ diversœ formes inclusœ » ad Mentham sativam a Cl. Rckbcho referuniur. » Cette dernière remarque s'applique à tous les spécimens réunis dans cette chemise. Fol. 2 ). Un échantillon étiqueté ; ï Mentha sativa Comp. y> — Cailloux des bords de la Vesdre à Fraipont — M. » uriicœf. Court. —M, vert. FL Eri. — M. paludosa n Sole — M. hirsuia var, Smith — M, sativa W. videtur 1) propria species JSees Jun. » Celte synonymie, un peu touiïue, due à Nées, est sujette h révision. D'abord, le M. paludosa Sole doit en êlre exclu ; l'inflorescence ici est diffé- rente , elle est verticillée jusqu'au sommet de la tige qui est couronnée par un bouquet de folioles. Celte forme est voisine du M. ovalifoU'a Op. (V, n° 16), dont elle diffère par ses feuilles plus longuement pétiolées, à dents plus étalées, plus fines et plus nombreuses ; les feuilles supérieures beaucoup plus petites. Fol. 3 ). Deux échantillons, accompagnés de trois éti- quettes : 1° f( proxima M. paludosœ » ; — 2" « Mentha )) austriaca ? Persoon , à étam, plus courtes que la co- » relie » ; -^^ 3" a . sativa Comp. fl. Germ. » Nous avons vu cette Menthe, au n'^ 1^, fol. 2, rapportée au il/. — 29 — hirsuta fol. oblong. ; ici la lige est garnie de feuilles jusqu'au sommet, celles-ci sont plus larges , les élamines incluses dans la corolle. Cette forme peut être rapprochée du M, acuttfolia Sm. , qui a les feuilles plus étroites. Fol. 6). Deux exemplaires; celui de gauche étiqueté : a 71° 168, M. sativa », est la variété élevée par Opiz au rang d'espèce, sous le nom de M. obiuseserrata {herb. de Cloet ; Mlvd. exsicc. , n" 60 ) ; — l'échantillon de droite , étiqueté : a 169, M. Tinantiana N. » , est trop incomplet pour être vérifié, 19. Deux feuilles, portant chacune un échantillon indé- terminable ; sur la première on voit , en très-mauvais état , un « Ment ha Hillebrandiii Ortm. » , variété du M. ar^ vensis, à feuilles profondément incisées dentées; l'autre spécimen est un rameau du « Mentha palustris? lieichenb, » ^©. Si le numéro précédent avait peu de valeur, celui-ci , avec trois feuilles et cinq échantillons du groupe Sativa, est, au contraire, très-intéressant. Fol. 1). Un bel exemplaire étiqueté par Weihe : « Mentha )) arguta Opiz, Mindcn, Weihe. » On lit au-dessous, d'une autre écriture : « Mentha palustrù var. » Cette annotation est répétée sur les deux feuilles suivantes. Le M. arguta Opiz est une forme rare : je l'ai rencontrée au bord de quel- ques étangs du bois de Meudon. Fol. 2 ). a Mentha cœruiea Opiz , Minden — Weihe. » Deux spécimens , bien conservés , à tige d'un rouge pourpre , feuilles brièvement pétiolées : sur l'un , elles sont pliées conniventes , finement dentées ; sur l'autre , étalées , faible- ment crénelé-dentées. Celte variété est peu commune et peu stable ; on l'observe , mais rarement deux années de suite, au bord de la Seine et dans les fossés des fortifications de Paris, près d'Ivry. Je crois devoir extraire des notes manuscrites, ~ 30 - qui accompagnaient les Menthes de Therbier de Cioet, les deux diagnoses inédites des M, arguta et cœrulea Opiz. a Mentiia arguta Oplz : floribus verlicillalis, verlicillis pe- dunculalis ; caule piloso , pilis deflexis , articulatis; foliis pilosiusculis , ovato-lanceolalis, peliolalis, inœqualiler acute serratis, acutis, subtus resinoso punclalis ; peliolis dilalatis, cilialis; foliis floralibus subsessilibus; pedunculis villosis; bracteis ianceolato-subulatis , calicibus longioribus, ciliatis; calicibus resinoso-punclalis, hirsulis, 40-angulalis, cylin- draceis; corollis glabris ; slaminibus inclusis. — Opiz: syn» M. hirsuta Weihe. b « i\lENTHACiERUL£A Weihe (1) i floribus verlicillalis, verlicillis subpedunculalis , caule ereclo piloso, ad genicuios barbalo, pilis deflexis , foliis basi fere ad médium inlegerrimis , pilosis , ovatis, peliolalis, serratis, oblusis, sublus resinoso-punclalis, inferioribus in peliokim decurrenlibus, superioribus basi la- lioribus; — floralibus subsessilibus, torluosis, subinleger- rimis; peliolis villosis, dilatalis ; pedunculis relrorsura pilosis; bracleis lanceolalo-selaceis , cilialis , longiludine calicis ; calicibus resinoso-punclalis, hirsutis, subcylindricis, slrialis; corollis elongalis hirsulis ; slaminibus corolla brevioribus. Opiz, — DilTerl a Menllia galcopsifoiia Opiz — foliis fere ad médium inlegerrimis , oblusis , peliolis villosis, foliis floralibus torluosis, subinlegerrimis, corollis elongalis , hirsulis. Opiz, n° U. » Fol. 3). « Mentha austn'aca — M. verticillata — M. « palustris var. » , forme robuste, à gros verticilles, M. elaia H. ex Boreau. 2fl. Six feuilles, douze échantillons du groupe Sativa. A (Ij Nous ne savons pourquoi, sur la noie manuscrite que nous avons tenu à reproduire lilléralement, le nom de Weihe a clé placé seul à côlé du nom spécifique créé par Opiz. Weihe avait peut-ôlrc fait la description. - 31 — l'angle inférieur gauche , sur le recto du premier feuillet de la chemise, est écrit : M. paludosa. Fol. 1). Deux échantillons, étiquetés par Lejeune ; a Mentha melissoides (1 ) N. humanœ altitud. — in aqua^ » ticis — an var. palud. — M. saliva var. d Ces derniers mots paraissent écrits par Reichenbach. — Une seconde éti- quette porte : « M. paludosa. » Cette variété melissœ folia est indiquée par Lejeune dans les Addenda ei emendanda, à la lin de son Compendium , t. IIÏ , p. 379 , à la suite du M. sativa L. : i B M. melissœ folia N. in litt. (forma exaltata ). » — Reichenbach ( FI. g. exe. , p. 307 ) la cite parmi les « formœ principales » de son M. sativa , avec la diagnose et la synonymie suivantes : « M, melissa: folia Lej. pubescens stricta , foliis late ovatis , mcdio pauci-serratis , inferioribus integerrimis. M. origanifolia Host. Habitus Calaminthae. M. rubra Engl. bot, 1^13. » Ce dernier synonyme est très-inexact ; le M. rubra Sm. appartient à la tribu des Gennles et diffère, par conséquent, de tous les Sativce par la glabréilé de la base du calice et de la face interne de la corolle. La valeur de ce caractère avait auss échappé à Lejeune , qui , à l'instar de Reichenbach , classait- le M. rubra Sm. parmi les variétés du M. sativa (L c). Quant au M. origanifolia Host , le spécimen authentique qui existe dans l'herbier de Cloet se distingue du .)/. sativa var. melissœfolia Lej. par ses moindres proportions , ses élamines exsertes et sa villosité moins prononcée. Ce M, me- lissœfolia Lej. est une forme laxa et excelsa du M. austriaca Lej. ( non ahor. ), que nous verrons au n* 23 ; il se distingue aussi du M. arvensi-hirsuia Sch. forma calcarea (Malinvaud, (1) Melissoides est un lapsus pour melissœfolia. Host a donné auss^ le nom de M* melissœ folia ù une de ses espèces , qui n'est qu'une Tariélé du M, arvensi» L. {herb. de Cloet). — 32 — cxsicc.^ n° 54) par sa taille plus élevée et la réduction bracléi- formc des feuilles supérieures : malgré des diflérenccs d'aspect assez notables, ces trois noms correspondent à autant de variations d'un M. sativa qui se modifie selon la nature du terrain et les conditions de sécheresse ou d'humi- dité dans lesquelles croît la plante (1). Fol. 2). « M. paiudosa, M, melissœfoUa N. t M. sativa » Reiclib. » Un échantillon semblable au précédent. Fol. 3). Trois rameaux d'une même plante, avec trois annotations, dont l'une parait être de Reichenbach (2). « Mentha saliva var, paludosa Schreb. » La seconde est de Nées : « Mentha •paludosa Schreb,— M. verticillata Schreb. » vix diversa? M. hirsuta Srn. var.(lSota Neesii). s Enfin, la troisième est de l'écriture de Lejeune : « Mentha paludosa r> Schreb. » Ces échantillons concordent exactement avec la diagnose du M. paludosa , rédigée par Nées ab Esenb, dans la l*"" édition du Compendium de Bluff et Fingerhuth (3). (1) Aux environs de Provins, le même Mentha sativa devient M. austriaca Lej. (non alior. ) dans les terrains relativement secs et mé- diocres, M, arvensi'liirsuta f. calcarea surtout dans les endroits tourbeux, M, mellssœfolia Lej. dans les bonnes terres bien arrosées, et Ton observe, avec ces trois sous-variétés, toutes les nuances inter- médiaires. (2, Ces annotations, que nous croyons être de Reichenbach, sans pouvoir toutefois l'affirmer, ne sont pas de l'écriture de Lejeune, ni de celles de ses correspondants ordinaires ; de plus, les indications qu'elles contiennent se retrouvent dans les Addenda et emendanda du Compe7idiu7n de Lejeune, avec référence au Flora germ, excurs, de Reichenbach. (3) 0 1603. M. -paludosa : fol. ovato-ellipticis basi rotundalis inrf- qualiler serratis utrinque pilosis, superior. sensim decrcscenlihus, verlicillis brevi-pedicellalis calicibusque hirsutis, lerminali subcapi- talo bracleis breviore, staminibus inclusis. Nées ab Esenb, mscpt. » (Bl. et F. rom;j.,éd. 1, t. II, p. 15). Fol. !\). (( Memha pahidosa var. , M. urticctfolia Court, « olim. — M. saliva var. Reichb. j>; un bel exemplaire à feuilles ovales , aiguës , fortement dentées en scie. Cette forme est voisine du M. arguta Opiz (voy. n° 20), qui es beaucoup plus velu, à feuilles oblongues lancôoiécs. Parmi les formes du M. sauva récoltées par M. Gadcceau de Nantes, dans les marais de l'Erdre, au voisinage du M. Lloydii Bor. , on trouve des individus intermédiaires aux 3J. arguta Op. et urticœfolia Court, ; les plus glabrescents reproduisent ce dernier, et les plus velus passent au premier (1). Fol. 5). Deux exemplaires annotés par Merlens :« Memka B liirstita ^ Smitk The eng. fl. — ? parvifvtia Schultz Fi. » Siarg. — Minime M. acutifolia Sm. » Sur une seconde étiquette, on lit : « M. saliva Sole — paludosa var. ^> Cette forme, par ses feuilles petites et lancéolées, se rapproche du M. angustifolia Schreb. [herb. Martii)^ et du M. pyrami- dalis Bellynck ex Strail [non Tenore) par ses rameaux courts et dressés. Le synonyme a M, saliva Sole », qui paraît avoir été ajouté par Rcichenbacb, n'est pas exact. Fol. 6). Trois rameaux; celui du milieu est étiqueté : t Mentha capitata var. ? » Les deux autres : « M, riparia » — transit ad pahidosam — Mentha saliva var. » Ces derniers reproduisent identiquement le n^ 339 de VHerba- tium normale de F. Sciiultz : M. aguatica var. verticillata F. S forma hirsuia (iMalinvaud, Menih. exsicc.y n° Uk). «^. Au bas du recto, sur le premier feuillet de la che- mise, on lit : acutifolia Sm. [arvcnsis var.). Les deux feuilles ici incluses portent des plantes bien dissemblables; sur l'une , on voit deux échantillons appartenant au groupe (!) La forme précédemment nommée urlicœfolia ( v. n° 20, fol. 2) est plus velue, et se distingue du M. argula Op. (n° 20, foi. d ) par SCS feuilles h\rgcmenl ovales, presque subitement rétrécies en pétiole, 3 — 34 -. Sativa, et sur la seconde, trois fragments d'un Mentha arvensis. Fol. 1 ). « Mentha actitifolia - Comp. fl. Germ, et Revue ,) — près Malmédy. » Exemplaires typiques qui ont servi à Lejeune pour tracer la diagnose de son iMentha acuti- folia (1) : (( N° 1051 — Foliis ovali-lanceolalis basi longe cuneatis, medio remote serratis, omnibus verticillo multo longioribus , bracteis ovato-lanceolatis , calyce subcylin- drico Lindique hirsulo , pilis pedicellorum patentibus , stam. inclusis. — Obs. habitus M. gentilis; sed hirsutic dilîert et characteribus datis. » Les feuilles de ce M. acti- tifoiïa rappellent en effet celles du M. gentilis var. y cîineifolia Lcj. Celte variété du M, saliva est extrêmement rare en France (2). Fol, 2). « Mentha acuti folia Sm. ■»»- proxime accedit » ad M. arvensem. » Fragments en mauvais état du M. arvensis ^ cunei folia Lej. C'est le M. dubia Schreb. (V, n° 28). S3. Deux feuilles, quatre exemplaires, attribués, avec un point d'interrogation très-opportun, au M. atistriaca JsiCq. Fol. 1). « 31. austriaca Comp. fl. G. » Sur une autre étiquette : « Mentha arve?isis, « Les deux exemplaires aux- quels s'applique celte double imnolation ont servi de types à Lejeune pour la diagnose suivante : « Caule erecto ramo- sissimo , foliisque ovato-lanceolatis , serratis , hirsutis, superioribus sensim minoribus, demum verticillo vix lon- (1) Comp., t. II, p. 233. (2) M. Le Grand en a observé à Monlbrisoii, et M. Ch. DamicnS dans la vallée de la Moselle, une forme glabrescente , publiée par Wirlgen sous le nom de M. arvcnse — aquatica, var. aciiiifuliu Sm, (il/. 7'hen., éd. 3, n° 83), et que je ne distingue pas du M. plicata Lejeune, M, scroplmlariafolia in Comp. et hevb. Lej. (v. n° 16), I — .So — gioribus , pcdiccllis patentini longe pilosis , calycibus villosis, stam. inclusis. — Obs. Ilirsutic acccdit ad M. ar- vensem , sed calycis forma turbinata , foliisque supe- rioribus sensim minoribus distinguitur » (1). — Parmi les corrections indiquées à la fin du Compendium ^ on trouve celle-ci : a M. ausiriaca Jacq. ? ad M. saiivam L. rcfcrri débet. » — La plante fixée sur cette feuille est en effet un M. 5flf/t'a, petit et très-velu, s'étant probablement développé dans des conditions peu favorables. On rencontre cette forme aux environs de Provins avec tous les passages aux M. me- iissctfoUa Lej. et arvensi-hWsuia v. calcarea F. Sch. , selon la nature du terrain. Le véritable M. austriaca Jacq. appartient au M, arvensis L. Fol 2 ). Deux exemplaires très-différents : celni de gauche est une variété de M. arvensis, dont Schultz a fait son M. Marrubiastrum, et à peu près identique au M. ca- rinthiaca Host [herb. de Cloet). Quant à l'échantillon de droite , il est du groupe Saliva, très-voisin du M. obtusaia Bor. (an Opiz? ) et se distingue à peine, par sa villosité plus épaisse, du M, crenata Beck. (herb. Martii). C'est à ce spécimen que s'applique l'annotation suivante , de récri- ture de Lejeune : c 31. austriaca Jacq. Comp. fl. Germ. j> fol. acutioribus. — Bords de la Meuse à Liège. — D M. veriiciUata Fl. Erl. sed folia magis cuneata? M. hir- » suta Smiiii var. (Nées). )> Je passe sous silence le contenu peu important des trois autres étiquettes. a-5. Quatre feuilles, onze exemplaires, Au recto du premier feuillet de la chemise on fit : deflexa Dmrt. Fol. 1 ). K Ment fia deflexa. — Bruyères marécageuses » de la Gueldre , près Hardwicke. » Cette étiquette es (1) Comp.y t. II, p. 23!. do l'écriture du savant et regretté Dumortier lui-même ; réchantillon qu'elle accompagne peut donc être considéré comme typique. Sur une seconde étiquette on lit l'annotation suivante, qui est de Lejeune : u A?i inier innumerosas B varietates M. gennlis admmendum — M. Ehrhartiana 0 Comp,? n Le caractère commun à tous les Gentiles, c'est- à-dire îa glabréité de la face interne de la corolle et de la base du calice, fait ici défaut ; le type de cette plante est celui des Ârvenses légitimée (1). Mais elle varie beaucoup selon le terrain et le milieu. Ou la rencontre dans les fossés des fortifications de Paris, près d'Ivry, avec les nombreuses modi- fications dont elle est susceptible : 1° forme des bas-fonds inondés, glabrescenle, à tige simple, dressée, rougeâtre , ainsi que les feuilles pliées conniventes (2) , M. arvensis var. glabrescens Coss. et G., origanifolia Bor. ex p. (non Host); 2« plus basse, dans les graviers bumides, à feuilles lancéolées aiguës, petites, ainsi que les corolles, M. austriaca Bor. (3) ex p. (an Jacq. ? ) ; 3° au bas des talus, Irès-grôle , à rameaux rampants, feuilles lancéolées étroites, M. humifusa Bernh. (V. plus loin, n° 29), M. arvensis var. turfosa F. Sch. ex p. ; k^ tige simple , hérissée , cor. grande à étam. saillantes {U) , M. deflexa 3 simplex , erecia ramis nullis Dumort., Prorfr. ; S*' plus robuste (5) , rameuse diffuse , à rameaux défléchis ou re- dressés : M. de/lexa , variétés a fruticidosa , crccta , (1) « Menlha deflexa : verticilîifiora , pilis caiilinis ramlsque dc- flexis; foliis ovatis utrinqiic aUcnnalis; pedtinculis glabriusculis , calicibas patenlim hiilis •) (Dumortier, ProJr., p. liO). (2) Malinvaud, M. exsicc., n° 83. (3) Mlvd., /. c, n" 85 (les pelits échantillons}. (i) Mlvd., l. c.y n" 82; K'hxia belg., n° 253, (5) Mlvd., /, r., n" 8/i. -- :n — ratnis deflexis , et y diffusa , patida , caidib. adscenden- libus Diimort. , /. c. ; G" remarquable par ses feuilles allongées, oblongues elliptiques ou lancéolées, il/. Ncesiaua Opiz {hb. de Cloet). Les iM. fontana Weihe (V. plus loin , n'' 25), lanccolatd Beck. (Wirlg. exsicc), arvensis v. ciinei- folia Lej., badensis Gmel. (1), et d'autres encore, sont des formes voisines des précédentes ; on trouve tous les passages de l'une à l'autre, et Ton remarquera que celte variabilité , quoique pouvant se traduire par des physio- nomies très-diverses , n'affecte en réalité que des caractères de second ordre, tels que les feuilles, la villosité , rallitudc et le développement delà plante, etc.; les caractères essentiels du type arvensis légitima, particulièrement l'inflorescence, ne subissent aucune altération. Fol. 2). Meniha deflcxa, n° 253 du Kikxia belgica Fol. 3). Meniha fontana ^QÏha, sec. Strail , n° 252 du Kikxia belgica ; forme plus élancée du M. deflexa de la même collection. J'ai reçu dans le temps, de F. Schultz, des échantillons identiques qr/il rapportait à son M. arvensis var. turfosa, — Les feuilles 2 et 3 de cette chemise ne faisaient point partie de l'herbier de Lejeune. Fol. U). Deux rameaux étiquetés par Lejeune : a Mcntha » gcutilis Ehrhartiana — M. Efirhartiana. » Cette variété du M. arvensis ne se distingue que par son plus grand dé- veloppement de celle qu'on voit au n" 28 sous le nom de M. dubia Schreb. ; et, par ses étamines incluses dans la corolle, du M. fontana (V. n° suivant). Au lieu d'en faire une espèce distincte, Lejeune aurait pu la réunir à son M. anensis 6 cuneifolia, dont il est impossible de la séparer. ^5. Une feuille, sur laquelle un échantillon très-incom- 'li Mlvd.s ', -.,11" 93. — 38 — plet, éli(iuelé : « Mentha fontana Opiz — Mindcn — » Weihe », suffisant toutefois pour établir l'identité de cette forme avec le lY^ 93 de nos Menthœ exsiccaiœ, M. badensis GmcL (hb. Martii ) , M. pariciariœfolia Beck. (plurim. auctor.), M. arvemis v. cuneifotia Lej, ex. p. $6. Deux feuilles , sept exemplaires , appartenant à des variétés du M. arvemis. Fol. 1 ). (( Mentha sauva — non Sprengd syst. — M, )) arvensis var. — M. ISummuiaria. » Le premier nom, qui n'est pas de la même écriture que le reste de l'étiquette , est évidemment erroné. Le rameau attaché à cette feuille ne diffère que par ses pédicelles plus hérissés du M. prostraia îlost (herb. de Cloet et Brittingerj. Fol. 2). « Mentha arvensis L. Gabhorn, 16 sept. 1831. « Je ne puis distinguer les six spécimens bien conservés qui couvrent cette feuille du M. minor Opiz [herb, de Cloet). -S'y. Cinq feuilles, onze échantillons dont le premier est du groupe Sativa, les autres sont des Arvenses» Fol. î). « Mentha Speckmoseriana Opiz », étiquette de l'écriture d'Opiz ; le spécimen est bien semblable à celui que renferme l'herbier de Cloet : tige très-flexueuse, modérément velue ; feuilles régulièrement oblongues , elliptiques , sub- obtuses, à base décurrente sur le pétiole, faiblement crénelé- dentées dans les deux tiers supérieurs , à dents écartées , peu saillantes; cahces tubuleux, companulés, à dents subalées (arvensi-aquatica Wirig.); achaines avortés ; étamines nulles ou incluses, rudimentaires. Cette forme est voisine du M. serotina Bor, (e specim. auihent. in herb, Deséglisej par ses feuilles oblongues, elliptiques, obtuses ; mais, par le mode de dentelure de cclIcs-ci, ainsi que par ses tiges très-flexucuscs, elle se rapproche du M. pcduncularis Bor, ; elle est donc — 31) — intermédiaire entre ces deux variétés. C'est par erreur que Lejcune a rallaclié (Comp., t. II, p. 23^) au M. arvensis le M, Speckmoseriana Opiz , qui appartient certainement au groupe Saliva. Fol. 2). (( Mendia arvensis Fl. Spa. » Forme hérissée , commune dans la flore Parisienne, notamment sur les terrains tourbeux des environs de Provins, où elle foisonne. Fol. 3). Lcjeune avait écrit sur l'étiquette : « Mentfia » agrestis. » Mertens, consulté, répond avec raison : « Non » est M. agrestis Soie. » Il est singulier que cette espèce de Sole , si bien décrite et Ggurée dans ses Menthœ britannicœ, ait été généralement méconnue. Il faut sans doute l'attri- buer à ce que cette belle monographie était déjà très-rare et difficile à se procurer. La plante de celte feuille 3 est sem- blable au spécimen nommé M. dubia sur la première feuille de la chemise suivante. Fol. ^ et 5). Formes communes du Mentha arvensis, ^§. Trois feuilles 5 cinq échantillons, appartenant encore au M. arvensis. Fol. 1). Deux exemplaires, accompagnés de trois annota- tions. L'une d'elles est écrite par Lejeune : a Mentha dubia > Schreb est var, M. ISumniidaricB Nées. » Sur une seconde étiquette, on lit : " Mentha dubia Schreber secunduni Ci, » JSees junior em. in ogro Leodienst. » Mertens, consulté, ajoute en marge : ce Ab arvensi quare removeatur nesciol » C. M, 1829. — ? M. arvensis parietariœfotia Fl. SU, d Enfm, dans une troisième annotation, Mertens s'exprime ainsi : « De omnibus hisce formis Menthœ arvensis quœ 1) sexcentisvarietatibus laccssit observatores constdenda siint » qucB a viris doctissimis Gunther^ Wimmcr et Grabowsky , •>> in Flora silesiaca nec non a cet. Beckcr in Flora fran- » cofurtana ex modio sunt proiata C. M. Nov. 1829. » On 0 voit avec quel soin LcJGune recueillait et conservait dans son lierbier les observations qu'il recevait de ses doctes corres- ))ondan!s. — Le M. dvbia Schreb. (1) présente exactement les feuilles du M. badcnsis Gmel. {M. fontana Opiz, AVeilie, V. n° 25); elles sont ovales, lancéolées, entières à la base, (lui est rétrécie, cunéiforme, denticulées dans leur moitié ou les deux tiers supérieurs, mais la plante est plus velue dans toutes ses parties que le M. badensù , les étamines sont in- cluses dans la corolle , et celle-ci est plus petite. Je n'y vois qu'une sous-vaiiété du 3L arvensis /nVii/ (a; d'après mes observations, elle est peu stable et se rencontre par individus clairsemés au milieu des formes communes à feuilles plus ou moins ovales. Fol. 2). « Meniha Nummularia Schreb. (2) Revue fl. » Spa, )) L'échantillon, accompagné de cette étiqueite, ne se distingue des précédents que par ses étamines exsertes , et du M. fontana {w^ 25), par sa pubescencc plus fournie. On voit, au bas de la tige, deux petites feuilles entières et arrondies qui ont motivé le nom spécifique: presque toutes les variétés du M. arvensù présentent ce caractère sur les jeunes tiges, mais ces premières feuilles sont généralement caduques et disparaissent avant l'anlhèse ; leur persistance exceptionnelle (1) « M, dubia : folils inferioribus subrolundis sul>crenalis mino- ribus, superioribus ovuto-Iauceolalis serralis subhirsulis, vcrlicillis (lensis, slaminibus coroUu brevioribus. Schreb. (l'olia ima orbicu- lala seu subrotunda, subinlcgerrima, paulo plura et niagis villosa quani in M. Nummularia ^ petioli villosiores. Pedicelli laeviusculi , vel plosi pilis palenlibus. Slamina longiludine lubi corolla}. » (Bluff el Fingeih., Comj). fl, G. éd. 4, p. 21 ). (2) u M. Nummularia : foliis infimis subroluudis subinlegemmis liiincjibiis siij'.ciioiibus ovulo-'anceolalis serralis glubriusculis, slain. xserlis. Schreb. —M. badensis Gmel,? » (Bluff et Fing., (omjj., cd. 1, p. 20). — 'il — sur lu plante ndiillc est d'une faible valeur pour constituer, je ne (lis pas une espèce, mais une variété raisonnable. Lejeunc réunissait trôs-judicieusement les !\I. fontana Weilie, dubia et Nummuiaria Sclireb., dans son M. arvensis ^ cuncifolia. Fol. 3). a Mcîilha I\w7wudana Schrcb. 31. dubia Nccs r. ~ cidia. i) Deux rameaux glabrescents , dépourvus des feuilles orbiculaires inférieures. ^S>. Six feuilles, seize échantillons. Au recto du premier feuillet de la chemise, on lit : « Diffusa Lcj 1 {arvensis j) var. ). » — On aurait pu écrire aussi bien confusa ou polymorplia ; car il est bien difficile de se faire une idée précise du M. diffusa Lej. , en présence de la diversité des formes auxquelles ce nom est appliqué. Fol. 1 ). « /YM71 — Mcîiih.a arvensis v. Comp. fl. belg. 5) M. diffusa f.ej. », et sur une autre étiquette : « M. ar- )) vensis obiusifotia. » Les deux échantillons méritent bien ce dernier nom : feuilles petites , subarrondies ou ovales , obtuses, très-faiblement crénelées-dentées, à base un peu dé- currente sur le pétiole; tige étalée, modérément velue, à rameaux longs et flexueux ; pédicelles glabrescents ou un peu hérissés, calices à dents courtes, corolles assez grandes, éta- mines saillantes. Lejeune a publié celte forme, dans son Clioix de plantes, n° 771 , sous le nom de M, arvensis L. ; elle n'est pas très-rare ; j'en ai récolté des échantillons tout à fait semblables h ceux-ci , au bord de la Seine , près de Charenton. Fol. 2). Trois fragments paraissant apparicuir à la variété obtusifolia, avec trois petits échantillons que je ne puis distinguer du M. deflexa Dumortier ( y. if 1h ). On lit sur une premicie étiquette : « Mcuihii diffusa N. in sabutaiis » Inunidis — Campinc « , el sur une seconde, ([ui est aussi de Lejeune ' « M. diffusa ~ ad ayrcstcm acccdit secund. _. /i2 » Nées et Dumoriicr. » Ce rapprochement n'est rien moins qu'exact et vient à l'appui d'une observation que j'ai déjà faite; le M. agresiis^ et en général les Menihœ Brùanmcce de Sole, étaient lettre close pour Lejeune et ses correspondants. Fol. 3). Quatre fragments indéterminables, avec les anno- tations suivantes : a Mentlia Ekrhartiana — Meniha di/J'usa » Revue fl. Spa — elle s' ('tend dans les sables de la Cam- » pine et est très-rameuse — Mcntha diffusa tua quam e » Gampina allatam et in h. b, Leod. ctdtam vix a M. ') arvensi disiinguere potui , cum ea mixta est in fascicut. » nostris. » Ces spécimens, autant que leur mauvais élat permet d'en juger, peuvent être rapportés au M. deflexa Dum. Fol. U). a M. arvensis var. diffusa Lej.-Hainaut 12 » août 1859 » (Coll. Martinis). Cet échantillon ne faisait point partie de l'herbier de Lejeune ; il ne diffère que par ses étamines saillantes et ses corolles plus grandes du M. gemilis Ehrhariiana (V. n°33). Fol. 5.). « Mendia diffusa Lcj. Supp. — Campine u (Coll. Libertœ). ïrès-petite plante, remarquable par la ténuité de ses feuilles et de ses verticilles. — Cfr. M. arvensis var. serpylloides Wirtg. M. rh. éd. 3 , n« 89, i!/. austriaca Jacq. sec. Bor. Fl. centr. éd. 3 (ex p.)i M, arvensis var. turfosa F. S. (ex p.). Fol. 6). « /!/. humifusa Dernli. ex h. Leod. — ad » M. diffusam N. refcro. » Étam. exsertes , feuilles pe- tites, Irès-élroites, lancéolées, presque losangiques. F. Schullz rattachait cette forme à son M. arvensis turfosa. 30. T'ne feuille, un échantillon étiqueté : a Mentlia » arvensis major Conip. fl. bclg. » (1). Cfr. !\f. arvensis forma villosa ^\W\^. M. rlicn. éd. 3, n'^ 98, et .)/. I/ostii Bor. fî. cenlr, éd. 3 (e spccim. auth.). — i3 — ti 6 . Une fouille portant un échanlillon tronqué avec deux étiqucllcs, dont l'une dit : « Meniha gentilis parviflora ); Weifie s et l'autre : a Mcntha parviflora mihi Fior. » monast. (Opiz agnovii ) » avec la signature d'Opiz. Ce spécimen , en très-mauvais état , peut cependant être iden- tifié avec le /!/. divan'cata Host [hb. de Cloet). 3«. Deux feuilles, quatre échantillons, appartenant au groupe Gentilis , section Sativastrum. Fol. 1). « Menilia sativa Sole var. rubraN. — Meniha » rubra FI. Spa v (2). A ces annotations, qui sont de Lcjeune , 31. Th. Durand a ajouté la note suivante : « M. Wirtgeniana F. Scli. — Le vrai M. rubra Sm. ne )) se rencontre que très-rarement naturalisé en Belgique ; )) tout ce qui a été signalé sous ce nom en Belgique y> appartient au M. JVirtgeniana. » Les trois échantillons fixés sur cette feuille représentent bien une forme foliis argutc scrratis du M. Wirtgeniana. Le M. rubra Sm. (3) est plus élevé , avec des fleurs plus grandes , des étamines souvent cxsertes , les feuilles supérieures fréquemment ar- rondies, parfois un peu crispées. Je ferai seulement observer qu'on trouve tous les passages entre les M. Wirtgeniana et rubra ; ce dernier , en France du moins , n'est jamais (!) « M. arvcnsis o major ^ caule elatiori , ramoso, foliis argulc rcmote scrralis, slam. exserlis, pcdicellis pilosis. v Comp. ^ II, p. 23i. — Sur réchantilloa du n° 30, les pédicellcs sont presque glabres. Du reste, la valeur de ce caractère a été beaucoup exogéréc. (2) 0 M. rubra — caule glabriusculo errcto, foliis ovatis peliolalis, acule serralis, nitidis, ad ncrvos pilosis, scnsim minoribus, cymis pcdicellalis , pedicellis caiycibusque glabris, dcntibus ciliatis, 5lamiMil)us iuchisis N. n fLej., Coinp., II, p. 230). (3) Mullnvaud, Ucnth, cxsicc, u° 61, spontané ; il csl souvcnl cultivé et se rencontre cinelqucfois, évidemment écliappé des jardins, au voisinage des habi- tations. Fol. 2). Un spécimen, semblable aux précédents, éti- queté ; (c Mcniha rubra — M. saliva Soie var. n Smilh, qui connaissait bien les Menthes de son pays , cite le M. sativa Sole en tête des synonymes de son i)J. rubra. Si ce rapprochement est exact, et il n'est guère permis d'en douter , le M. Wïrtgeniaîia Sch. peut être considéré comme une variété viinor et inciusa du M. saliva Sole (non L. ). 3S. Cette chemise renferme six feuilles avec onze échan- tillons , représentant les M. gcmitis L. , Rotliii Nées, et Ehrhartiana Lcj. Fol. 1 ). Trois spécimens étiquetés : — type. — 31. gentilis vcsana Comp. ■> Cette variété vcsana (1) se distingue des formes a légitima et y cunei- folia du M. gentilis Lej. par deux particularités ; foins argute deniatis et calycibus apice villoso-barbatis ( au lieu de calyc. snrsum parce pilosis). Fol. 3). Deux échantillons, accompagnés de celte anno- tation : « Mentha gentilis L.~- Comp. fl. belg. — Dans (es » cailloux des bords de la Vesdrc, à Fraipont, 182(3. — h Le calice i glabre à la base ainsi que les pèdicelles, les Une troisième est de Lejeune : « M. palusiris var. — iM. » Rothii N. )) Or, les deux spécimens qu'on trouve ici ont le [yi^^Q gentilis très-pur, calice glabre à la base etc. Ils ne repré- senient donc pas le M. Roi lui , dont Lejeune dit dans son (^ompcndium : a Obs. a J/. gentili caule ad angulos pilis longis instructo, foliorum nervis subtus pilosis haud albis , et calyce distinguitur ; odor gratus. » — Nées, le créateur de l'espèce , dit aussi : « Calycibus basi praecipue hir- siUis (2). » (1) 0 40^8. M. lïothii Nées v. Rsenb, — Caule humiii ercclo ad anjriilos piloso , foliis ovali-laiiccolatis grosse œqualiler et argule serralis, sublus in nervis pilosis pcdunculo communi iiirsuto, pedi- ccllis glabris, cuivcii)us basi et apice villosis, verlicillis omnibus folio mullo brcvioiibiis, staminibus inclus!^.. » (Lej., Cump.. II, p. 232). (2) Necsab Es. in BIuiT. et Fingcih., dynp. ft. Germ., éJ. 1, t. II, p. i;s — 40 — Fol. 5). Un fragment annoté par Lejeunc : « Fortassis specics j» nova — odore citri — Memha riparia, — spécimen vatde t> minimum. » Sur une seconde étiquette, écrite par Mertcns, on lit : « M. gcntilis Sm. p. » La plante est assurément un Gentitis, mais trop mal représenté pour laisser reconnaître la variété. Fol. 6). Cette feuille porte deux fragments sans valeur et un bel exemplaire avec deux étiquettes; sur l'une d'elles Lejeune, en communiquant la plante à Mertens, avait écrit ; « sine nomine c magno Ducatu Luxemb.r> Mertens répond : a Hac Ehrharti Mcntha geni'dis ex spccimine ab ipso. « Lejeune prend note de cette détermination : « Mentha yen- V tilis Ehrhartiana », et tijoute, pour mémoire : a le M. » gentilis des fascicules est le M. gentilis ^ vesarta Comp. » /?. belg. )' — Ce M. Ekrhartiana, tel qu'il est ici repré- senté, est un M. anensis très-rameux , se rapprochant par ses feuilles des M. parvifolia Op. et dlvaricata H. {Iib. de Cloet), mais beaucoup plus grand, et ne se distinguant que par ses étamincs plus courtes et ses corolles plus petites de quelques-unes des formes rapportées par Lejeune à son M. diffusa (v. no 29). 34. Une feuille munie d'un seul échantillon étiqueté : 9 Mentha gentilis L. M. elliptica N, circa Malmunda- » rium. » Cette variété est devenue , in Comp. fl. belg. , le M. gentilis y cuneifolia (1), 95. Une seule feuille, présentant un bel échantillon étiqueté par Lejeune : a Mentha elegarts Lej. Revue — in D hortis rusticorum » , et par Mertens a Mentha gentilis » Smith Y variegata Sole, t, 19 (2). » (1) Mlvd., exsicc, n» 118. (2) Mlvd., /, f., n" 63, — o ilf . gentilis S variegata. Caule sub- 3G. Deux feuilles , olTrant chacune un échantillon avec une étiqueltc idenliquc , de l'ccrilurc de AVcihe : « Mentha » ciliata Opiz — dentala Willd. — in hortis rusticonim » Weihe. » L'un de ces exemplaires est la forme bracteosa, le second est la forme foliosa d'une Menthe singulière qui présente les feuilles et les fleurs du M. cordifolia Op. ex Lejeune (V. n° 11 ), mais en diffère par son inflorescence vcrticillée; Koch l'a rapportée, comme variété crispa et glabra, au M. saliva L., en citant comme synonyme M. dcn^ tata Mœnch. Meth. 380. Sy. Deux feuilles, deux exemplaires fort différents. Fol. 1). Un M. gentiiis étiqueté par M. Dumortier : » M. gracilis Smith prope Tomacum. w Lejeune avait ajouté : « .)/ rubra Huds. ? o L'état de l'échantillon ne se prête pas à une vérification. Fol 2). (( Multum accedit ad M. gentilem — pedicelli sunt » glabri. » Le rameau ainsi annoté n'est certainement pas un GentiliSf c'est un Saliva présentant tous les caractères du /]/. acuiifolia Sm. 3§. Cette chemise renferme vingt Menthes publiées par Lejeune et Courtois dans leur Choix de plantes. En voici l'énumération , en suivant les numéros d'ordre du Choix de plantes , avec référence pour quelques-unes h notre publi- cation personnelle, dont quatre fascicules (sur huit) ont paru. diffuso , foliisqiie parce pilosis, basi altenuatis, albo-varicgalîs i calyci'.)us sursum parce pilosis. n (Lcj. cl Court, Comp.f t, II, p. 233). — 48 — 60. Mcnlha crispata Scliradcr. - Cfr. Mlvd., Vcnlliœ cxalcc, prcts. gall. Cl. — cordifolia 0\)vl Ms» — >) G2. — rotiindifolia L. -- 1 03. — citrala Ehrhart. — 38 G'i. — gcntiiis L. — 172 C5. — ncmorosa Willd. — )) 1G8. — vciiuina Lej. Revue. — 9. 169. — ncpctoidcs Lej. Revue. -- 23 288. — pilosa Sprengel. — /|7 289. — silvestris FI. Spadan. — 17. 290. — piperila L. — 21. 291. — c le g ans Lej. lie vue. — 63. Zj59. — aqiialica \a\\—ldrsu[aN. M. WcUieana Opiz. — >> AGO. — paludosa Schreb. — 51 ÛGI. — rubra Lej. Fi, Spa. — 02 ZlG2. — pUcata, FI. bclg. incd. (1). — » /lG3. — NummiUaria Lej. Fi. Spa, — 173. Ix^h. — viridis L. var. anguslifolia ( \I. Lejeiinci 0\\\7), — B G35. — viridis h,\!X\\ latifoUa {M. pipcrella Opiz). •— 20. 771. — arvensis L. -- 76. Je ferai de courtes observations sur quelques riuméros de celle collection. Le n" 288, M. pilosa Spreng. (rubro — hirta Lej. in Comp. ) est ici mal représenté , comme on peut s'en assurer en comparant avec récbantillon-type (Voy. chemise n" 17), auquel est bien conforme le spécimen du même Choix de plantes dans l'exemplaire qu'en possède le Muséum de Paris. N*' ^i60, M. paludosa Schreb. Dans la collection appartenant an Muséum, le spécimen qui représente ce numéro a des feuilles plus étroites (Voy. len^Sl des Mcnth. exsi'cc. prœs. galliat). Le n° /i63, M. Nummularia Lej. FI. Spa est un Gentilts, (1) Celte Flore inédile éUit ie Compendium florœ belgieœ, dont la publiciUion a él6 poslérioure à celle du Clioiœ de planics. ~ 49 — non un Arvensisy comme on pourrait le croire d'après l'inter- prétation généralement admise du M. Nummularia Schreb. D'après Lejeune (in Comp,, voy. Addenda et emendanda , t. III, p. 380), le n" /i63 du Choix de plantes doit être cité à la suite de son M, gentilis var. y cuneifoLia. N" 635, M, viridis L. var. latifoiia, les étamines sont incluses, elles sont au contraire exsertes sur le spécimen correspondant de la collection du Muséum ; on doit donc le rapporter à la variété Macrosiemma plutôt qu'au M. piperelta, La première conclusion qui ressort de cette longue et minu- tieuse révision est de recoimaître les efforts consciencieux, dont témoignent les nombreuses notes accumulées dans cet herbier, pour arriver à une synonymie exacte et à une détermination aussi précise que possible des formes liti- gieuses , presque innombrables dans le genre Mentha. L'attention de Lejeune n'était pas éveillée sur la part considérable qui revient à l'hybridité dans cette intrication et celte extrême diversité des types. D'autre part, les documents qu'il avait à sa disposition étaient très-in- complets , même pour son époque ; il paraît avoir ignoré les importants travaux de Host , son contemporain , sur le genre Mentha ; ceux d'Opiz lui-même , avec lequel il avait correspondu pendant quelque temps, lui étaient peu familiers ; il ne mentionne que d'après Mertens la belle monographie des Menthœ britannicœ de Sole , publiée à la fin du siècle dernier. Malgré des conditions aussi dé - favorables et les imperfections et lacunes qui en devaient résulter , l'intéressant tableau qu'il a présenté des Menthes de son pays dans le Compendium florœ belgicœ sera tou- jours consulté avec fruit par ceux qui font une étude particulière de ce genre critique. On remarquera avec quel soin scrupuleux il cite constamment les sources et leg h — 50 — auteurs de ses informations : M. ocymiodora Opiz ! ex spec. Weihe, — M. piperiia siiveslris Sole ex Mcricns , etc. Ce procédé vraiment scientifique pourrait être recommandé à certains monographes contemporains , qui croient pouvoir suppléer par une intuition spéciale , sorte de grâce d'état qui leur serait dévolue , à la connaissance précise des types et des textes originaux. Trop confiants en cette faculté subjective, dans des écrits aussi touffus que diffus et confus, qui se suc- cèdent avec une rapidité déplorable , ils classifient à perte de vue d'innombrables espèces dont ils n'ont aucune notion positive , réunissant d'un côté les plus dissemblables pour séparer un peu plus loin , comme s'appliquant à des types distincts , de simples synonymes , en un mot pro- diguant partout d'un cœur léger la confusion et l'erreur , au plus grand détriment de la vérité et sans profit réel pour leur propre gloire. Rendons encore cette justice à Lejeune, qu'il n'est pas tombé dans le morcellement abusif des types Linnéens , qu'on peut reprocher avec raison à la plupart des espèces de Host et d'Opiz. Sauf le M. Ehrhartiana^ qu'on ne peut vraiment pas séparer de son M, arvensis diffusa , ses autres créations spécifiques , particulièrement les M. nepetoides et veiutina , ont servi à mettre en évidence des formes rares et très-distinctes qui méritaient d'être signalées et décrites. Il a mieux délimité que ne l'ont fait la plupart des Aoristes français le M. silvestris Linnéen , ne lui attribuant que ses formes légitimes et rejetant les variétés spurice dans son A/, nemorosa. Il a évité l'erreur commune à presque tous les auteurs anglais et allemands , qui rattachent au M. aqua- tica ou hirsuta les formes capitatO'verticillatœ du groupe Saliva. Il a bien compris le véritable M, gentilis L. , très- rare en France (où l'on a pris souvent pour lui des formes — 51 — glabrcscentes des M. saliva et arvensis ) , représenté au contraire en Belgique par une collection d'intéressantes Yariétés, dont il a décrit les principales. — A tous ces égards , son exposé du genre Mentha est l'un des plus corrects qu'on trouve dans les ouvrages classiques. La section Arvensis spuria (composée principalement d'hy- brides des 3/, roiundifolia et arvensis) n'est pas représentée dans l'herbier de Lejeune. Les formes de ce groupe sont extrêmement rares partout; cependant elles peuvent se ren- contrer en Belgique. L'une d'elles a été découverte à Chaud- fontaine et nommée M. triemarginata par M. Ch. Strail, qui a fait une étude consciencieuse des Menthes de la pro- vince de Liège. Grâce à ses travaux et à ceux de M. Théo- phile Durand , s'appuyant sur les bases solides posées par Lejeune, on peut dire que la connaissance du genre Mentha, au point de vue analytique , est aujourd'hui plus avancée en Belgique que dans n'importe quel autre pays de l'Europe. Sauf de rares exceptions, toutes les Menthes de l'herbier de Lejeune , quoique les localités ne soient pas toujours indi- quées, sont originaires de la Belgique ou des contrées voi- sines, telles que le Grand-Duché de Luxembourg. Le travail de révision que j*en ai fait et leur comparaison avec d'autres collections typiques m'ont conduit à relever quelques noms spécifiques ou de variétés qui ne figurent pas dans les catalo- gues belges les plus récents. Voici les principaux que je signale à l'attention et aux nouvelles recherches des botanistes de ce pays : Chemise n*" 2. Mentha Maximilianea F. Sch. (hybride des M. rotundifolia et aquaiica). Les Menthes de ce groupe n'ont pas été jusqu'à ce jour, du moins à ma connaissance, observées en Belgique. — 52 — chemise n« 3. Mentha Burckhardtiana Opiz. — U. — cœrulescens et moUicoma Opiz. — 5. — hrevispicata Opiz forma. — 6. — Weinerniana et Brittingeri Opiz. — 9. — Holubyi Schur. — 11. — foLiosa Opiz. — 16. -— rivalis Sole. — 17. — obtusata Bor. (an Opiz?) , et mu«- data Opiz. — 19. — HiUebrandtii Ortm. — 20. — cœrulea Opiz. — " 21. — melisscefotia Lej. et urticœfolia Courtois, — 22. — aquaticaverticiUata\, hirsutaF, Sch. """ 23. — arvensi-hirsula et Marrubiastrum F. Sch. — — — crenata Beck f. hirsuta. — 24. , — arvensis turf osa F. Sch. — 25. — badensis Gmel. — 26. — prostrata Host, forma. — — — minor Opiz. — 29. — humifusa Bernh. — 31. — divaricata Host. — 33. — ^rafa Host , forma /on^e peliolata. Sont proposés par MM. Lodin et Morière pour faire partie de la Société : Comme membres honoraires: MM. de Moëller, professeur de paléontologie à l'Institut des mines , à St-Pétersbourg ; Capellini, professeur de géologie à l'Université, à Bologne; MM. Letellier et Morière présentent M. Marchand, adjoint au maire d'Alençon , comme membre correspondant: M. Henry Desportes, conseiller de préfecture à Tulle, — 53 — est présenté comme membre correspondant par MM. les D" Fayel et Moutier. Il sera statué sur ces diverses présentations dans la pro- chaine séance. A 9 heures et demie la séance est levée. SEANCE DU 2 DECEMBRE 1878. Présîdenee de n. Eug. DESL01VGCUAHPS. A 7 heures 3/4 la séance est ouverte. En prenant possession du fauteuil , M. le Président prononce l'allocution suivante : (( Messieurs et chers Collègues , « En m'appelant à l'honneur de présider vos séances, dans des circonstances exceptionnelles et si flatteuses pour moi , vous avez voulu rappeler une fois encore le souvenir de celui qui , pendant près de quarante années , fut votre secrétaire et qui avait fait de la Société Linnéenne sa fdle bien-aimée. Ce souvenir , vous l'avez gardé dans vos cœurs. « Merci , mille fois merci , mes chers Collègues , de ce nouvel hommage rendu à la mémoire de mon père. Merci aussi pour son fils, que vous voulez bien associer aux sen- timents sympathiques que vous avez conservés pour le nom d'Eudes-Deslongchamps. a Soyez assurés que mon dévouement le plus complet vous est acquis. Je ferai tout ce qui sera en moi pour n'être pas trop au-dessous de la tâche que vous m'avez confiée , et je m'elTorcerai de continuer la tradition laissée par l'éminent collègue , mon prédécesseur. « Et pourtant, Messieurs, les impressions que j'éprouve aujourd'hui ne sont pas absolument sans un mélange de tris- tesse; oui ^ je dois manifester un regret. Un collègue bien- aimé de nous tous, qui eût présidé la Société Linnéenne — 55 — avec distinction et éclat , devrait aujourd'hui occuper le fauteuil. (t Ce n'est pas vous, mes chers Collègues, qu'il faut accuser , mais une volonté inflexible ou plutôt une modestie dont vous n'avez pu vaincre la rigueur. Je suis certain d'être ici l'interprète de vos sentiments unanimes en manifestant le chagrin que nous a causé la volonté bien arrêtée de notre savant et excellent collègue , et nous conservons bien l'espoir de le déterminer un jour à ne plus refuser ce que nous dé- sirons tous avec ardeur. Ce jour-là sera jour de grande fête et de légitime orgueil pour tous nos confrères Linnéens. » Ces paroles sont accueillies par les applaudissements de la Compagnie. Le Secrétaire donne lecture du procès-verbal de la séance de novembre , qui est adopté. Il fait passer ensuite sous les yeux de ses collègues les ouvrages qui ont été adressés à la Société depuis cette dernière année. Le scrutin est ouvert sur diverses présentations faites à la séance de novembre ; par suite de son dépouillement sont nommés : Membres honoraires de la Société: MM. de Moëller, professeur de paléontologie à l'Institut des mines, à St- Pétersbourg, et Capeîlini, professeur de géologie à l'Uni- versité de Bologne. Membres correspondants ; MM. Marchand, adjoint au maire d'Alençon , et Desportes , conseiller de préfecture à Tulle (Corrèze).* M. Deslongchamps présente à la Société une hache en pierre noirâtre dont M. Révérend , médecin en Colombie , vient d'enrichir le musée de la ville de Caen. M. Révérend est un de nos compatriotes ; il se rappelle avec plaisir son pays natal et veut bien faire profiter la ville de Caen du fruit — 56 — de ses recherches dans un pays si favorisé au point de vue des productions naturelles. Cette liache , d'une taille et d'un poli remarquables , a été trouvée à Quiraca , ancien village d'Indiens avant la conquête espagnole. La Société remercie M. Révérend de ses sen- timents de bienveillance à l'égard de ses compatriotes ; elle sera heureuse de l'inscrire au nombre de ses membres correspondants. Une note détaillée avec une planche représentant cette pièce ethnographique figurera au Bulletin de la Société. M. Eug. Eudes-Deslongchamps lit le travail suivant sur ïes oiseaux appartenant à la famille des Paradiseidœ du musée de Caen. CATALOGUE DESCRIPTIF DES OISEAUX DU MUSÉE DE CAEN APPARTENFNT A LA FAMILLE DES PARABÎSEIDM ; Par M. E. KUDES-DESLONGCIIJLltlPS , Professeur de zoologie à la Faculté des Sciences de Caen. Les collections ornithologiques et mammalogiques du Musée de Caen s'étant beaucoup augmentées, dans ces der- nières années, j'ai pensé que, le premier travail de classement une fois terminé, il était utile de faire connaître ses principales richesses. C'est donc une suite de notices dont je commence aujourd'hui l'impression. La première traitera des oiseaux appartenant à la famille des Paradiseidœ, Nous donnerons ensuite le catalogue des Trochiîidœ , celui des Lémuriens, etc. , etc. Cette série de catalogues a un double but : faire connaître les richesses d'un musée , qui nous semble avoir été , sans raison , un peu délaissé par les naturalistes , et en second lieu donner aux naturalistes , au moyen de des- criptions courtes, la facilité de classer les collections publiques et particulières. La plupart du temps ces collections sont à peine rangées , les erreurs y fourmillent et leur classement , quand il existe , est loin d'être au niveau de la science ac- tuelle. La cause principale en est dans le prix considérable des ouvrages d'ornithologie , et on peut ajouter dans l'absence d'un travail français à ce sujet. Il est bizarre , en effet , que la France qui, pendant de longues années, avait marché en tête I -- 58 — du mouvement scientifique , soit aujourd'hui assez en arrière, au point de vue de l'iiistoire naturelle , pour qu'on soit forcé de chercher dans les ouvrages anglais , allemands et italiens , les éléments nécessaires pour la classification des collections. Je n'ai certes pas la prétention de combler un pareil abîme ; mais du moins je signale une lacune regrettable , et il est permis d'espérer que ce catalogue descriptif, par la façon dont il est conçu , peut devenir le point de départ d'une série nombreuse de documents de même nature. Nous avons en France , et je dirai môme autour de nous , rien qu'en Nor- mandie , une foule de richesses scientifiques. Je citerai, par exemple , les musées de Dieppe , du Havre , de Rouen , d'Elbeuf , d'Âlençon , de Cherbourg, etc. , etc. , que leurs directeurs augmentent chaque jour , avec un zèle digne des plus grands éloges. Le moment nous paraît arrivé de faire connaître les matériaux renfermés et pour ainsi dire oubliés dans ces musées. Nous renouvellerons ainsi un mouvement scientifique qui , pour s'être ralenti , n'en existe pas moins et ne demande qu'à s'étendre. La collection des Paradisiers du musée de Caen s'est formée successivement des matériaux fournis par l'ancienne collection de la ville , auxquels se sont joints des éléments provenant de la collection Pecquet et d'autres acquisitions successives. — Dans ces dernières années enfin, le musée s'est enrichi de sujets recueillis par de courageux naturalistes, dont les explorations ont sillonné , dans tous les sens , la Nouvelle- Guinée et les îles adjacentes. La connaissance approfondie de ce mystérieux pays est encore loin d'être complète ; aussi sa faune s'enrichit-elle tous les jours d'acquisitions précieuses , dues principalement au zèle des naturalistes Italiens. La France aussi peut revendiquer une large part dans ces explorations lointaines. MM. RafTray et Laglaize ont recueilli une quantité énorme de matériaux. Le musée de Caen est redevable à M. le — 59 - Ministre de rinslruclion publique d'une collection considé- rable recueillie par le premier de ces naturalistes. Nous devons à M. Laglaize quelques espèces rares et de belles séries d« plumages , qui tendent chaque jour à se compléter. Les oiseaux de paradis proviennent presque tous de la Nouvelle-Guinée et des îles adjacentes : Aru, Misol, Salwatti, Sanghir , Batanta , Waigiou , Jobi. Quelques-uns proviennent des Moluques ; quelques autres de la Nouvelle-Hollande. Jusqu'à présent on ne les a pas rencontrés dans les îles situées à l'orient de la Nouvelle-Guinée. Le groupe des Paradisiers, tels que nous le comprenons et comme il a été circonscrit dans l'excellent ouvrage de M. Sharpe (Catalogue of birds of the British Muséum)^ renferme deux familles distinctes : celle des Épimaques , Epimachidœ , et celle des Paradisiers proprement dits ou Paradiseidœ. 1" FAMILLE. EPIMACHIDŒ. Bec allongé et délié ^ dépassant la longueur du tarse. Queue extrêmement allongée , plus longue que le corps de l'oiseau G. Epimachus. Queue n'égalant pas la longueur du corps de Toiseau 1 . Un bouclier de plumes métalliques occu- pant la gorge et le devant du cou. ... 2. Pas de bouclier de plumes métalliques oc- cupant la gorge et le devant du cou ... 3. Plumes soyeuses des flancs courtes et n'at- teignant pas au-delà des couvertures de la queue » G. PiiLor.is. Plumes soyeuses des flancs longues et s'étendant au-delà de la queue G, Craspedophora, I — 60 — Plumes des flancs allongées, jaunâtres, leurs baguettes s'allongeaut en filets re- dressés. Queue carrée G, Sbleucidbs. Plumes des flancs molles , redressées sous forme d'éventail et terminées de bleu métal- lique. Queue arrondie. • • . . t • • G* Drepanornis. Genre EPIMAGHUS. 1. EPIMAGHUS SPEGIOSUS Bodd. Sp. Syn, Le grand promérops de la Nouvelle-Guinée (Sonn. ), le c?. — Lu promérops brun de la Nouvelle-Guinée (Sonn.), la Ç. —Grand promérops à parements frisés (Buff. ), — Promérops de la Nouvelle- Guinée (Bufl".). — Upupa speciosa (Bodd.), le c?. — Upupa striala ( Bodd. ) , la ç . — Le grand promérops ( Lath. ). — Upupa fusca (Gmel. )« — Upupa magna (Gmel. ). —Le promérops rayé (Aud. et Vieill.). —Le promérops à large parure (Levaill.). — Promérops striata (Shaw. ). — Promérops superbus (Shaw. ). — Falcinellus su- perbus ( Vieill. ). — Falcinellus magnificus ( Vieill. ). — Epimachus magnus (Cuv. ). — Epimachus superbus (Stepli. ). —Epimachus sp. 1 ( Less. ). — Cinnamolegus papuensis ( Less. ). — Le canelliphage papou (Less. ). — Epimachus speciosus (Gray). — Epimachus magnus (Bonp.) Consp. — Epimachus maximus (Gray). $ adulte. De la taille du choucas, mais déformes sveltes et élégantes. Dessus du corps noir velouté, avec plumes mé- talliques d'un vert cuivré sur la tête, le milieu du dos et le croupion. Parties inférieures noirvelouté^ avec remets hrun , pourpré sur les côtés du corps. De chaque côté de la poitrine î une touffe de j^lumes très-grandes, faïciformes et circinnées,\ réfléchies à la partie supérieure^ disposées sur deux rangs dont Vinterne^ plus long, entièrement noir, le rang externei plus court, s'étageant du croupion jusqu'à Vextrémilé an-i térieure de Vailc; ce dernier rang de plumes garnies en. — 61 — avant ^ à l'cxlrcmité libre^ d'une riche barre de bleu métallique éclatant. Vers la queue^ ces plumes s'abaissent et offrent une double barre terminale de bleu métallique y bordé de vert métallique non moins éclatant. Vers le croupion se forme un second éventail de plumes flaciformes d'abord et garnies de bleu et acier brunis, et enfin de plumes longues^ effilées^ à barbules lâches et à jour. Plumes de la queue étagées , les deux centrales trois fois plus longues que le corps, d'un noir d'acier bruni , les latérales diminuant progressivement jusqu'à l'externe^ qui est relativement très-courte» Iris rouge brique y obscur. Bec et pattes noirs. Le bec allongé, subulé , fortement recourbé, atteignant deux fois la longueur de la tête, Ç adulte. D'un quart plus petite. Parties supérieures de la tête brun-rouge y le reste des parties supérieures brun olivâtre foncé, devenant légèrement roux sur le croupion et sur les couvertures supérieures de la queue. Joues , gorge et parties supérieures de la poitrine noir-brun, le dessous blanc, étroitement barré de noir. Queue brune, étagée, assez allongée, brun brillant avec une teinte rousse. Bec long , délié, très-courbé; pieds et tarses noirs, Obs. Ce magnifique oiseau n'a de comparable comme beauté que VAstrapia nigra; il esl moins rare que ce dernier et se trouve dans la plupart des collections. Il provient de la partie septentrionale et occidentale de la Nouvelle-Guinée, dans la région des monts Arfaks. Exemplaires du musée de Caen. a c? adulte. Collection Pecquet. Sans désignation précise de localité. b c? adulte. Magnifique exemplaire : don du ministère de Tin- struclion publique. Collection Raffray. Amberbaki. c $ adulte. Don du ministère. Collection Raffray. Amberbnki, d 2 adulte. Nouvelle-Guinée. M"»* veuve Verreaux. I — 62 — 2. EPIMACHUS ELLIOTI Ward. araissant surtout distincte sur les couvertures des ailes. Sommet de la tête vert acier métallique ; lorums , i^lumes autour de Vœil et côtés de la face, ainsi que le menton et les côtés de la gorge noir pourpré changeant. Du menton part un écusson acier métallique hleu, s' étendant en dehors sur la poitrine. Celui-ci suivi par une double bande, la première avec reflet de cuivre bruni, la seconde vert doré. Le reste de la surface inférieure à reflets olivâtres^ changeant en pourpre, spécialement à l'abdomen et aux flancs, ces derniers s' allongeant en plumes soyeuses, qui dépassent la longueur de la queue. Queue noir velouté, les deux plumes médianes acier vert métallique, les deux suivantes , de chaque côté, également glacées d''acier métallique, surtout à la base. Bec grêle, arqué, atteignant une fois et demie la longueur du tarse. ç Couleur générale brun cendré plus ou moins marqué de brun olivâtre, sur le dos et de rougeâlre au croupion. Lorums, p)lumes autour de Vœil brun sombre. Au-dessus de l'œil une ligne de blanc, formant sourcil. Joues blanches, ainsi que la gorge, qui est séparée de ces dernières par une large marque — 67 — noirâtre. Le reste de la surface inférieure du corps blanc salCy barré de lignes noirâtres, plus nombreuses sur l'ab" domen et les flancs. Obs. Celle espèce habite la partie nord-est de l'Australie, vers la région du cap York. M. Elliot, en la séparant de l'oiseau de la Nouvelle-Guinée, insiste sur ce fait que le ^ du C. Alberii n'est pas seulement plus petit, mais qu'en outre, la gorge et la poi- trine n'ont pas, dans ce dernier, la même teinte olivâtre ; le reflet rouge pourpre ne commence qu'en dessous du collier vert doré; les femelles sont d'ailleurs très-différentes , l'oiseau de la Nou- velle-Guinée étant presque uniformément roux. Nous rapportons avec doute au même C. Alberti le PL Wiitsoni (Ogden), qui toutefois serait d'une taille plus grande que les C. magnifica et Alberti; les plumes colorées métalliques seraient plus larges et s'étendraient sur une plus grande surface de la gorge et de la poitrine. La bordure en serait arrondie en bas, le tarse plus court et les doigts plus faibles. Suivant M. Ogden , celte espèce ou race proviendrait de la Nouvelle-Guinée. Le musée de Caen ne possède pas d'échantillons de cette espèce. Genre SELEUGIDES. 7. SELEUGIDES ALBA Blum. Sp. Syn, Le manucode à douze filets (Audeb. et Vieill.). — Le nébuleux (Levain,), — Le promérops multifil (Levaill. ). — Paradisea nigra (Shaw. ). — Paradisea alba (Blum), — Paradisea nîgricans (Shaw, ). — ■ Paradisea violacea (Becbst. ). -—Paradisea Levaillanti (Shaw.). — Le promérops à douze filets f Vieill.). — Epimaclms albus (Wagler). — Falcinellus respleudens (Less. ). — Seleucides acanlliilis (Less. ). — Nematophora alba (Gray). — Seleucides alba (Bonp. ) Consp. — Seleu- cides rcsplcndens (Rosenb.). — Seleucides ignota (Salvad, ). — Seleu- cides niger (Sliarpe). c? adulte. Taille de la pic» Parties supérieures du corps noir velouté^ avec quelques légers reflets verts ou pourprés. — G8 — Gorge et cou également noirs. Sur les côtes de la poitrine, deux toufj'es de plumes allongées ^ redressées, circinées, di- latées en croissant, à leur exlrémiié libre. Chacune de ces plumes terminée par un croissant de vert émeraude éclatant. Abdomen jaune brunâtre. Sur les flancs naissent deux pa- naches latéraux, formés de plumes longues et soyeuses, amples et repliées sur elles-mêmes , et se terminant en ar^ rière par une série de six fdets allongés , très-déliés et reciinés. Bec assez fort^ très-allongé , subulé et très-peu recourbé, atteignant deux fois la longueur de la tête. 2 adulte. Couleur générale en dessus , ainsi que les couvertures primaires des ailes rouge-châtain clair. Un espace rond et une barre en arrière de Cœil , ainsi que ta queue rouge-châtain uniforme. Haut de la tête et nuque noir velouté, avec un léger reflet pourpré. Partie postérieure et côtés du cou noirs. Côtés de la face et gorge blanc grisâtre, faiblement marqué de barres noirâtres. Parties inférieures bi^un pâle, transversalement barré de lignes irrégulières de brun noirâtre, plus larges sur le devant du cou et la poitrine. Jeune <^. Semblable à la Q. , prenant peu à peu la livrée d'adulte, de sorte que dans Cage inter7nédiaire ces oiseaux ont les couleurs vives du c?, plus ou moins tapiré de parties rousses ou grises, Obs. Ce bel oiseau provient de la partie seplenlrionale et occidentale de la Nouvelle-Guinée, ainsi que de Salwally. Ëxeaxplaires du musée de Caen. a ç^ adulte. Les plumes des flancs blanches par suite de déco- loration. Collection Pecquet. Sans indication précise de localité. b ^ presque adulte, monlrant sur le ventre une partie du plumage de jeune âge. Don du ministère de rinstruclion publique. Collection Rafîray (Salwatty). c $ adulte M™*' veuve Verreaux (Salwatty). — 69 — Genre DREPANORNIS. 8. DREPANORNIS ALBEKTISI Sclat. Syn, Drcpanophorus Alberlisi ( Sclat. ). — Drepanornis Albcrlisi (Sclat.). — Epimachus Willielminaî (Meyer). — Epimachus Wcilhi ( Rosen. ). ^ adulte. De la grosseur dhin merle. Couleur générale du dessus du corps brun pâle , croupion et queue couleur fauve uniforme. Haut de la tête couvert de plumes courtes , veloutées , d'un riche brun à reflets pourprés , avec deux petites expansions de plumes de même couleur, mais un peu plus allongées , formant , à la base du bec, deux espèces de cornes très-courtes. Côtés de la tête nus , garnis d'une peau de couleur bleuâtre , coupée en travers par une ligne de plumes veloutées d'un brun violacé , s'étendant jusque sur les couvertures des oreilles. Lorums et joues brun velouté, glacé de pourpre ; gorge d'un riche brun pourpre ; le reste de la surface inférieure du corps chocolat brun , avec reflets nias à la poitrine et Cabdomen ; en travers de la poitrine, une barre verdcUre. A la base du cou et s'é tendant en éventail du dos jusque sur la poitrine , se voit une double touffe de plumes molles, allongées, falciformes, d'une riche couleur or métallique changeant en pourpre et brun, suivant les reflets ; à la base de chacune de ces plumes et lui servant^ pour ainsi dire, d'organe protecteur , se voit une autre plume cdlongée , molle , à barbules duveteux , espacés et lâches, se terminant en pointe , à son extrémité. Sur les flancs naissent deux autres panaches qui se dressent de chaque côté du corps ; CCS panaches, formés de plumes très-allongées , molles , à barbules lâches et duveteux , brunes dans les deux tiers de leur longueur et terminées à leur partie libre, par une bande obscure dans certains jours , devenant sous d'autres, d'un - 70 — bleu saphir éclatant. Bec très-allongé ^ faible et subulé ^ très» recourbé, dépassant trois fois la longueur de la tête. Iris brun violâtre. 2 adulte. Tête brun châtain . dos et ailes roux brun , les primaires et secondaires brun noirâtre. Couvertures su- périeures de la queue et queue d'un roux brillant ; menton et gorge brun noirâtre^ chaque plume marquée à son centre de brun sombre , flancs et par'Aes inférieures du corps brun jaunâtre , barré de nombreuses lignes sombres , excepté au centre de Cabdomen , qui est d'un blanc rougcâtre. CoU' verturcs inférieures de la queue rougcâtre pâle. Jeune 3*. Très-semblable à la $ , s'en distingue cependant en ce que les nuances rousses sont moins vives , les barres noires plus multipliées et que les côtés de la tête sont dénués de plumes^ moins cependant que dans Cadulte. Obs. Celte magnifique espèce, connue depuis un petit nombre d'années seulement , est encore très-rare dans les collections ; elle provient de la partie nord-ouest de la Nouvelle-Guinée, dans la région dos monts Arfaks. exemplaires dn musée de Caen. o^ adulte. Provenant des monts Arfaks ( M. Laglaize). 9 adulte. Provenant des monts Arfaks. Don du ministère de l'instruction publique. Collection Raffray. Jeune cr. Provenant des monts Arfaks (M. Laglaize). Z'^ FAMILLE. PARADISEID^. Bec court ou plus ou moins fort^ n'égalant pas la longueur du tarse. — 71 — Queue longue et élagée G. astrapia. Queue courte, carrée, arrondie ou à peine étagée 1, Ensemble du plumage formé de couleurs écla- tantes variées, vertes, rouges, jaunes ou jaunâtres. 2 . Ensemble du plumage formé de couleurs noires avec ou sans reflets bronzés 8. Plumes des flancs formant deux panaches de plumes très-longues et molles, de couleur écla- tante, rouges, jaunes ou jaunâtres .... G. PARADISEA. Plumes des flancs courtes, non prolongées en panaches 3. Queue carrée, mais dont les deux plumes médianes sont formées de deux filets allongés plus ou mohis recourbés ou enroulés. ... h. Queue carrée dont les deux plumes médianes sont semblables aux autres 7. Les deux filets de la queue terminés en ra- quettes, par l'enroulement de l'extrémité . . G. cicinnukus. Les deux filets de la queue simples ou sem- blables dans toute leur étendue et disposés en un arc plus ou moins ample 5. Régions supérieures formées de couleurs jaunes ou brunâtres; les deux filets de la queue formant deux arcs très-allongés de couleur brune G. DirniLLODES. Régions supérieures offrant de grands espaces d'un rouge brillant et ardent ; les deux filets de la queue formant deux arcs aplatis et fortement recourbés, dont les barbules sont d'un vert \ éclatant G. Tête chauve, un large triangle de plumes d'un jaune éclatant à la partie antérieure du dos. . G. schlegelia. Tête garnie de plumes; plumes du dos for- mant un ensemble d'un rouge orangé éclatant. G, rhipidornis. Couleur générale brun grisâtre, un double panache de plumes d'un vert pâle éclatant, des- cendant sur les côtés de la poitrine G. semioptera. Couleur générale d'un rouge orange éclatant, sans trace de double panache pectoral ... G. xanthomeld 4$ 10^ 11 i2< — 72 - Flancs ou côtés du cou se prolongeant en panaches par des paquets de plumes d'un noir velouté 9. Plumes des flancs ou des côtés du cou ne se prolongeant pas en panaches 10. Six filets terminés en raquettes parlant de la région des lorums. . ; G. parotia. Panaches de plumes allongées, aplaties et di- latées à leur extrémité , occupant la partie postérieure du cou , . . . G# lopiiorina. Deux caroncules charnues de chaque côté du bec G. PARADIGALLA. Absence de caroncules charnues à la base du bec 11. Plumages ti reflets métalliques 12. Plumages sans reflets métalliques ... .G. lycocorax, ïoufles de plumes légèrement allongées, for- mant vers la région occipitale deux sortes de cornes G. piionygama. Région occipitale sans plumes allongées . . G. manucodia. Genre ASTRAPIA. 1. ASTRAPIA NIGRA Gmel. Sp. Syn. Paradisea nigra (Gmel. ). — Paradisea gularis (Lalh.). — Le hausse-col doré (Aud. et Vieill.).— La pie de paradis ou l'incomparable (Levaill.). — Astrapia gularis (Vieill.). — Astrapia nigra (Steph.). — Astrapia nigra (Bonp.) Consp. f^ adulte. De la grosseur iCiine pie. Corps mesurant O-'jiîSô^e longueur et la queue O-^jCû. Couleur générale en dessus, ainsi que la queue d'un noir velouté , avec reflets pourprés , des lignes transversales donnant une apparence onduïeuse aux longues plumes de la queue et surtout aux — '73 — deux médianes, cjni sont les plus longues et teintées d'une nuance bleu violacé éclatant sous certains refiels ; 'plumes de la tête noires, de texture douce et veloutée^ avec une teinte d'acier bruni. Sur les côtés de la tête , deux panaches de plumes noires, allongées , formant une sorte d'éventail; gorge revêtue de plumes squammeuses , imbriquées , for- mant une sorte de large cravate noire , à teintes miroi- tantes, dorées, ou cuivrées et entourées d'un liausse-col de plumes chatoyantes or, cuivre et acier le plus éclatant , qui part derrière l'œil, s'étend sur les côtés du cou et encercle la gorge. Le reste de la partie inférieure du corps d'une riche couleur verte, îiniforme, intense et lustrée. Bec et pattes noires. Iris presque noir. Jeune ^. De couleur noirâtre fuligineuse, à queue étagée, d'un brun roussâlre , beaucoup moins longue que dans Cadulte. Ventre rayé transversalement de fauve. 2 . Plumage uniforme de couleur gris ardoisé , tête et cou noirs , ailes grises , lavées de roux , queue liserée de brunâtre. Obs. Cette magnifique espèce, l'une des plus brillantes que l'on connaisse, est encore rare dans les collections et d'un prix Irès-élevé ; elle provient des parties septentrionales et occidentales de la Nouvelle-Guinée, dans la région des monls Arfaks. Exemplaires du musée de Caen. a c? adulte. Sans désignation précise de localité. De la collection Pecquet. 6 c? adulte. Également sans désignation précise de localité. Don du muséum de Paris. c Ç adulte. Sans désignation précise de localité. De la collection Pecquet. d jeune ^f . Provenant des monls Arfaks. M. Maingonnat. - 74 - Genre PARADIGALLA. 2. PARADIGALLA CARUNGULATA Less. Syn. Aslrapia carunculata (Eydoux et Souleyel), voy. Bonite. — Paradigalla carunculata (Less,), ois. parad. — Paradigalla caruu' dilata ( Bonp. ) Consp. ^ adulte. Un peu plus gros qiCun merle. Longueur tolalc 0'",36. Corps cnlièremcnt d'un beau noir velouté ; dessus et côtés de la tête formant une sorte de calotte de plumes serrées , avec reflets d'^un vert chatoyant. Queue d'un beau noir velouté , les deux rectrices médianes dépassant légèrement les autres. Une double caroncule charnue se portant en haut et en bas , de chaque côté de la base du bec; la supérieure vert jaunâtre^ Vlnférieure bleue avec une légère marque orange en dessous. $ Semblable au d* ; 'niais plus petite. Obs. Cet oiseau, Irès-curieux par les caroncules charnues qui garnissent la base du bec , est encore rare dans les collec- tions. Il habite, comme l'espèce précédente, les parties septen- trionales et occidentales de la Nouvelle-Guinée , dans la région des monts Arfaks. Exemplaires du musée de Caen. a ^ adulte, Provenant des monts Arfaks. Don du ministère de Pinslruction publique. Collection Raffray. Ge.\re PARADISEA. 3 PARADISEA APODA L. Syn, L'oiseau de paradis (Briss. )• — L'oiseau de paradis des Mo- luqucs (Buff. ). — L'émcraude ( Aud, et Vieill. ), — Le grand émeraude — 75 — ou le grand oiseau de paradis émcraude (Levaill. )• — Paradisea apoda ( L. ). — Paradisea major ( Sliaw. ). — Paradisea apoda var, Wallaciana (Gray). — Paradisea apoda (Bonp.) Consp. ^ adulte. A peu près de la taille du geai , mais de formes plus élancées. Longueur totale : O^jSS à O^'jZiO. Dos, cou , ailes , queue et dessous du ventre couleur marron foncé uni- forme. Tête garnie de plumes courtes, très-denses et d'aspect velouté ; front, lorums et gorge d'un beau vert foncé, brillant et lustré, à reflets d'émcraude ; nuque d\in jaunâtre brillant. Plumes des flancs , dans la saison de noces , prolongées en deux grands panaches latéraux, très-allongés de plumes molles d'un jaunâtre rouillé éclatant, à la base, blanches vers leur extrémité^ qui se termine par tin rachis nu à la pointe ; les deux rectrices médianes prolongées en deux filets , ou arrhes allongées et très- fuies , décrivant un arc très-é tendu et dépassant de trois fois aumoins la longueur de la queue. Iris brun , presque noir. Le c?, en hiver, perd ses longues et belles parures des flancs, qui ne se produisent que durant la saison de noces. $ adulte. Couleur générale d'un brun marron^ plus foncé sur la tête , le cou, et la poitrine. Plumes de la tête serrées et veloutées, teintées de jaunâtre paille, sur la nuque. Plumes des flancs lâches et un peu allongées, de la couleur du ventre. Les deux pUimes du centre de la queue plus pointues que les autres , mais non terminées en filets subulés. La livrée du jeune âge ressemble tout à fait à celle de la vieille $ ; on ne les distingue alors que par leur taille un peu plus grande. Après la première mue, on voit apparaître le jaune du dessus de la tête, le vert émeraude et les grandes couvertures des flancs ; en même temps, les deux plumes du centre de la queue commencent à s'allonger en filets. Obs. L'espèce habite l'île d'Aru (archipel de la Nouvelle- Guinée). C'est une des plus anciennement connues; on la trouve dans la plupart des collections, quoiqu'elle soit beaucoup moins répandue que la suivante. ~ 76 — Exemplaires du musée de Caen. a ^ adulte. En plumage de noces. Provenant de l'ancienne collection de la ville. Sans désignation précise de localité. b c? adulte. En plumage de noces. Provenant de l'île d'Aru. M. Maingonnat. c ^ adulte. En plumage d'hiver. Provenant de l'île d'Aru. M. Maingonnat. d 2 adulte. Provenant de l'île d'Aru. M'"^ veuve Verreaux. Ix. PAUADISEA MINOR Shaw. Syn, Pliaenix (Belon). — La petite émeraude (Aud. et Vieill. ). — Le petit oiseau de paradis émeraude (Levaill. ;. — Paradisea minor papuana ( Forstcr ).— Paradisea minor (Shaw. ).— Paradisea sp. ? ( Gray ). — Paradisea papuana ( Bechst. ;. — Paradisea Bartlctti (Goodwin). — Paradisea papuana (Bonp. ) Consp. c? Plus petit de taille. Longueur totale : 0'",36 à O'",o8. La région du cou et la partie antérieure du dos jaunâtres ; le reste du corps semblable au précédent et comme ce dernier, de couleur chocolat foncé. Front, lorums et gorge également d'un vert lustré, à reflets d' émeraude. Plumes des flancs, dans la saison de noces , prolongées en deux panaches de plumes molles, d'un jaune éclatant iiers la base et jusqu'aux deux tiers de leur longueur, d'un blanc de neige à leur extrémité. Les deux rectrices médianes prolongées en deux filets sem- blables à ceux de l'espèce précédente , mais plus courts. Iris jaune. 2 adulte. Couleur générale d'un brun marron, sauf la poitrine et l'abdomen, qui sont de couleur presque blan- châtre. La livrée du jeune âge ressemble à celle de la 2 » ^"^"'^ d'un brun plus vif. Après la première mue, les nuances vives commencent à paraître, comme dans l'espèce précédente. — ^77 — Obs. Le paradisier petit émeraiide offre d'assez grandes varia- lions, et certains naturalistes ont considéré, dans celte espèce , plusieurs variétés ou races distinctes. Le musée de Caen en possède une série assez nombreuse ; on y observe des spé- cimens, différant presque du tiers par la taille; d'autres va- riations se remarquent, en outre, dans l'étendue et l'éclat des grandes plumes des flancs , suivant qu'on les observe au com- mencement , ou à la fin de la saison de noces , c'est ainsi que tout d'abord et lorsque ces parures commencent à se produire, les plumes sont moins allongées, plus raides et d'un jaune vif et lustré, elles sont alors dans tout l'éclat de leurs splendides couleurs ; tandis qu'à la fin de la saison , ces mêmes panaches sont beaucoup plus pâles; mais alors les plumes ont pris tout leur développement, les barbules sont molles, aériennes^, comme floconneuses, leur extrémité est d'un blanc de neige, l'ensemble a gagné en expansion ce qu'il a perdu en éclat. Une autre variété des plus remarquables, que nous devons à M. Bouvier , se voit encore parmi les échantillons du musée de Caen. Cette variété offre à la fois les panaches allongés et floconneux des mâles dans la saison de noces et la couleur blanchâtre des parties inférieures , qui est un des caractères des femelles. Serait-ce une variété particulière , ou une très-vieille femelle , qui aurait pris, dans ses dernières années, le plumage du mâle? On ne peut se prononcer à ce sujet ; mais cette dernière suppo- sition paraît assez plausible , car on voit ce phénomène se produire parfois dans certains oiseaux et surtout dans les gallinacés, élevés en domesticité. Cette espèce , la plus anciennement connue , est aussi la plus abondante et son aréa d'habitation est également beaucoup plus large. On la rencontre dans toutes les parties de la Nouvelle- Guinée et dans les îles adjacentes : Sorong, Waigiou, Mysol, Joby, Salwatli;, etc., etc. Exemplaires du musée de Caent a cT En plumage de noces. Nouvelle-Guinée (Doreï) Provenant de la collection Pecquet. — .s — 6 o" Kû plumage de noce^, IMUle >*ariélé à couleurs (ilNoisaw pAriit?!;). Nouvelle-Guiuèe (DoivI). c' c' En ^>iuuMi^ de uooes. Exemplaire adulte, rnjveuant de nie \V*i§iou (M** veuve Verreaux). i< o' En pluma^ de noo^s. Au comuienoemeul de la saisc: , offnul UD grand éclat de couleurs O^^uvelle-Guinet M. Maîn^ouat. e o' Eu pluma^ de noce^ à la ûu de la saison. MagniâqiK exemplaire offrant des panaciies d'une nuance asseï pdle , mais d'un trè5-^rand développement ( Nouvelle- Guinée V M, Main|x>nnat. f d Exemplaire en plumage de noces, offrant des panaebes Irès-développés , d'une couleur jaune affaiblie, avec la région pectorale et abdominale de la couleur blanchâtre caractérisant la v*. Peut-^lre une 9 ayant pris, dans sa vieillesse, les ornements du o' Myioo! ,. M. Bouvier. g ? adulte. Provenant de Salwaiiy. Don du ministère de fio- slruclion publique. Collection Raffray. à Jeune c" à ventre gris, n'ayant encore aucune trace des grand» couveituies. M** veuve Terreaux. i Jeune c. La tète n'ayant pas encore pris ses plumes vertes (Dorei), Don du ministère de rinslruction publique CûUeciion Raffray. 5. PARADISEA RAGGIANA Sel. tf Ttfitte ibc précédent, 0»,oa. Tête et coh de comku corme jaMmâtre^axtc les plumes de texture serrée et veLmtt: une bamtk fnmtale^joêtes, catttertmvs des otrilles et gorge dTmm €ert brilioMl, métallique^ /oficc'; menton d'un noir ver- éâUre telouîé. Parties postérieures bnahekdiain rongedtrt les ailes de même couleur, un peu plus pdles. Petites coaiw - tures des ailes bordées de couleur buffie paille. Queue brh romgeàtrey atec les demr plumes médianes disposées c filets mfnces , tris -allongés et filiformes. Plumes des fian: — 70 — formant fteux larrjes (ouffcs fVun cramoiii hrxUani ; lef an- Viriourf.a plus pO.U'.'> cf. d'un hrun hluw.hO.irf.'. Pkdi brun romjfjO.lrf,'. Iris jaurœ. '> X)ius pclitff que U' o'. Coulctrr (jf-wlraU- du d/ji^ aiUi ot queue rouqe-hrun. Parties post'irieuroi de la lf:le et cfM couleur corne jaunO.tre. Côtés de la face ^ '.)or(}e et poUrine hrun pourpre. Parlies infcrieura brun-rou^je Vrc^-pOie. Iris jaune. Jeune cT, semblable de couleur a la >, rnaii d/: to.\U/.- an peu plus grande et de nuances plu- ..^:. ' ' :'/'': rn.ue, les plumes vertes df: la t^te co^fnuv:iv..iC. '■ . Obs. Celte espèce , connue seolement depuis ces àenitre* 'dnn^jts, a ^14 recueillie par les naturalistes italiens dans les P'ir.i>3 sud-oueEt de la Nouvelle-Ouinée. Une nombreuse et belle £'r.'ilva (Schl.).— Schlcgelia Calva (Bernst.).— Schlegelia respublica (Salvacl.). d* adulte. Taille du merle. Tête nue , couverte d'une peau de couleur bleu luisant, x>endant la vie; cette surface bizar- rement recouverte , par petites parties , çà et là et par une ligne longitudinale sur l'occiput de petites plumes veloutées, en brosse , de couleur noire. A la partie postérieure du cou et vers le haut du dos, un premier écusson triangulaire déplumes unpeu allongées , très-résistantes et lustrées, d'un jaune 2^ciille éclatant , entouré d'une bordure étroite de plumes d'un noir velouté; le reste du dos, les moyennes et grayides couvertures des ailes, d'un rouge éclatant et lustré, coupé de deux lignes transversales de plumes noir velouté , semblables à celles qui entourent Vécusson dorsal antérieur. Queue courte et carrée , d'un rouge foncé , avec les deux plumes médianes allongées, subulées , en forme de deux filets élargis , d'un vert acier éclatant , divergeant de chaque côté et se contournant ensuite de façon à former deux arcs très-larges , à concavité extérieure. Gorge , bas du cou et poitrine occup)ée par un large écusson d'un vert foncé brillant ^ bordé sur les côtés d'une ligne de plumes vert acier bruni éclatant. Le reste des parties inférieures brun pourpré. — 89 - 9 adulte. Très différente du cf. Tôle nue en partie et pré- sentant des csx>accs de forme compliquée ^ garnis déplumes courtes, en brosse et noires comme dans le cf; les parties emplumées plus larges que dans ce dernier. Parties supé- rieures d'une couleur brune, plus ou ynoins foncée, avec reflets jaunâtres et rougeâtres. Queue brune avec un reflet jaunâtre. Parties inférieures jaunâtres^ marquées de barres brun sombre^ nombreuses^ un peu plus larges sur les flancs. Côtés du cou et joues blanchâtres j légèrement marqués de petites lignes brun noirâtre. Jeune (S. Différant peu de la Ç , sauf par la distribution des parties nues et emplumées de la tête , qui sont disposées comme da7is le cf adulte. Obs. Celle espèce, bizarre par ses divers caractères, n'est connue que depuis un petit nombre d'années ; elle a été con- fondue avec le JRhipidornîs respubtica par plusieurs auteurs , et encore aujourd'hui on la désigne sous ce nom, dans plusieurs musées. C'est une erreur qui a été parfaitement mise en lumière par M. Sharpe, dans la desc^'iplion des oiseaux du Brilisli Muséum. L'espèce parait confinée à Waigiou et à Batanla. Exemplaires du musée de €aen. a ^ adulte. Provenant de Waigiou. M. E. Laglaize. b 2 adulte. Provenant de Waigiou. M. E. Laglaize. c Jeune ^. Provenant de Waigiou. M. E. Laglaize. d Jeune c?. En plumage de noces. Provenant de Waigiou. M. E. Laglaize. Genre PAROTIA. 12. PAROTIA SEFILATA Penn. Sp. Syn, Manucode à six filets (Briss, ). — Le sifilet de la Nouvelle- Guinée. — Paradisea sefilala (Penn.), — L'oiseau de paradis à gorge — 90 - dorée (Sonn.). — Paradisea scxpennis (Bodd.). — Paradisca penicil- lala (Scop. ). — Paradisea aurca (Ginel. ). — Paradisca sexselacca (Lalli.). — Le sifdet (Audcb. eL Vieill.). — Parotia sexselacea (Vieill.). Parolia aurea (Bonp. ) Consp. — Paradisea sexpennis (Gray).— Parolia sexpennis (Wall.). ^ adulte. Bc la taille de la pie. Plumage entièrement d'un beau noir velouté. De grandes touffes de plumes érectileSy formant deux larges panaches, de même couleur, se dressant, de chaque côté, sur les flancs. Au-dessus et de chaque côté du bec, deux touffes de petites plumes , également noir ve- louté. Front formant une tache carrée de blanc argenté à reflets, et sur l'occiput, une grande tache égcdement carrée, de plumes du plus beau vert acier bruni, avec reflets d'or. Sîtr chaque côté de la tête, trois filets très-allongés terminés en raquettes ; Censemble formant six filets très-élégcmts d'un riche noir velouté. Sur la poitrine , un large plastron triangidaire vert acier bruni, avec reflets d'or. Chaque plume , comme écailleuse , garnie de noir à sa base. Iris bleu clair, avec un cercle de vert jaunâtre pâle. 2 adulte. Parties supérieures, ainsi que la queue et les couvertures des ailes, brun foncé. Têie, nuque, ainsi qu'une touffe de plumes légèrement allongées, disposées en travers, au-dessus de la naissance du bec , brun-noir très-foncé et velouté. Gorge, joues, lorums et partie supérieure du cou gris , marqué de lignes noirâtres foncées. Parties infé- rieures blanchâtres , marquées de nombreuses barres brun foncé. Obs. Cette belle et remarquable espèce provient de la partie seplenlrionale et occidentale de la Nouvelle-Guinée et de la région des monts Arfalvs. Exeiuplaircs (Su is&uséc dfi Caen. a o" adulte. Sans désignation précise de localilé, Collection l'ccquet. — 91 — b rj adiille. Don du Ministère de Tinsliuclion publique. Collec- tion RafTray. Monls Arfaks. c 9 adulte. Don du Ministère de l'instruction publique. Collec- tion Uafîray. Monts Arfaks. d Ç adulte. M'"'= veuve Verreaux. Monls Arfaks. Genre LOPHORINA. 13. LOPHORINA SUPERBA Penn. Sp. Syn, L'oiseau de paradis de la Nouvtlle-Guinée, dit le superbe (Briss. ). — Paradisea superba (Penn.). — L'oiseau de paradis à gorge violelle (Sonn,). — Paradisea atra (Bodd.). — Le superbe ( Audeb. et Vicill.). — Paradisea furcata (Beclist.). — Lophorina superba (Vieill.). — Epimachus atcr (Schl.), — Lophorina atra (Wall.). ^ adulte. Un peu plus gros qu'un merle. Couleur géné- rale du corps d\in noir foncé velouté, avec reflets beuâtres au-devant des yeux et au-dessus du bec. Deux petites houppes de plumes un peu plus alloîigées , d'un noir velouté profond. De la nuque et descendant sur les côtés du cou et jusque sur le dos^ un camail de plumes d'autant plus allon- gées et falciformes, quelles sont plus extérieures. Ce camail pouvant se redresser en une sorte de diadème en arrière de la tête. Gorge et devant du cou noirs. Poitrine ornée d'un double camail de plumes couleur d\icier bruni, d'un beau vert, à reflets bleus^ suivant les jours; ces plumes allongées et disposées en deux panaches triangulaires descendant sur les côtés de la poitrine. Queue carrée noir velouté profond. 2 adulte. Parties supérieures du corps chocolat brun foncé; les plumes du sommet et côtés de la tête brun noi- râtre. Au-dessus de Cœil, quelques plumes blanches tachetées. Couvertures des ailes noirâtres , les baguettes externes rou- geâlres. Queue brune. Gorge blanche. Le reste de la surface inférieure blanc brunâtre , inclinant au roux sur les flancs — 92 — et las couvcrlurcs inférieures de la queue. Toute cette surface inférieure barrée en travers de brun grisâtre. Couvertures inférieures des ailes roux, barrées de brun, Obs. Ce remarquable et splendide oiseau est resté rare ; il provient des parties occidentales , septentrionales et orientales (le la Nouvelle-Guinée. Exemplaires du musée de Caen. a cf adulte. Sans désignation précise de localité. Collection Abel Vautier. b d* adulte. Provenant des monts Arfaks. Don de M. Eug. Eudes- Deslongchamps. Genre SEMIOPTERA. là. SEMIOPTERA WALLACEI Gray. Syn, Paradisea Wallacei (Gray). — Semioplera Walhicei (Wall. )• Epimachus Walîacci (Gray). d* adulte. Taille du geai. Parties supérieures , ainsi que la queue, brunâtres avec de légers reflets "pourprés ; ailes plus pâles , presque blanchâtres. De chaque côté du corps , deux longues plumes blanchâtres , très-divergentes , finissant en spatules allongées. Dessus de la tête , lorums , côtés de la face et du cou grisâtre métallique., pâle , à reflets lilas. Les plumes de la base du bec légèrement redressées et re- courbées. Gorge blanchâtre, tachetée de vert métallique clair, à l'extrémité des plumes, devenant, de plus cnplus nombreuses et allongées, et finissant par produire, sur le devant de la poitrine, un large écusson triangulaire, d'un beau vert pré métallique , s'étendant en ailes pendantes sur les côtés de la poitrine, jusqu'à la naissance des cuisses. Parties inférieures - 93 — brunâtres très-pâles. Bec fort, assez allongé et arqué , de couleur olivâtre. Pieds orange, avec les griffes de couleur brunâtre. Iris olive sombre. Ç adulte. Parties supérieures d'un brunâtre pâle uni- forme^ avec de légers reflets lilas. Plumes à la base du bec circinées et redressées. Parties inférieures d'un blanc bru- nuire ^ sans aucune trace de plumes vertes métalliques. Jeune <^. Semblable à la vieille Ç . Apres la deuxième mue, on voit apparaître une foule d'étaux à la base du cou. Les parties inférieures sont tapirées par places de plumes vert métallique , qui deviennent de plus en plus nombreuses avec les progrès de l'âge. Obs. Cet oiseau , connu seulement depuis 1859 , offre un aspect étrange, qui s'éloigne de celui de tous les autres para- disiers ; le c? surtout est extraordinaire par ses nuances heurtées et ses singulières plumes des flancs. Son bec esl assez arqué , ce qui a engagé plusieurs auteurs à le ranger plutôt parmi les épimaques, que dans les paradisiers proprement dits. L'espèce est confinée dans les îles de Batchian et Gilolo, où elle est rare. Exemplaires du musée de Caéa. a cf adulte. Provenant de Batchian. M. Bouvier. b 9 adulte. Provenant de Batchian. M'"«= veuve Verreaux. c Jeune cf en plumage curieux de passage, les plumes vertes n'étant pas encore poussées, le cou garni de tuyaux. Provenant également de Batchian. M"*' veuve Verreaux. Genre XANTHOMELUS. 15. XANTHOMELUS AUIIEUS L. Sp. Syn. Oriolus aureus (L. ), — Paradisea aurea (Lath. ). — Le paradis orangé ( Audeb, et Vieill. ). — Le loriot de paradis (Levaill.). >&ïr«> . — ■- ..-..'ij'.i- lu' xi.-iTi. .i ^vf!Ill► .. — iftr dm mmiKm éim noréew «ruai^ juajBf wnêdc et wuèr^ ê«8f «k ^lar» xâ»s «fw les I 9imat^îaitùsmr M. Albert Fauvel offre à la Société un exemplaire de ses deux derniers mémoires iVEntomologie , l'un sur les Siaphy- linides de l'Australie et de la Polynésie , l'autre sur ceux de la Nouvelle - Guinée et des RIoluques. Ces mémoires sont accompagnés de planches gravées et coloriées et de deux cartes géographiques indiquant les découvertes nouvelles des voyageurs italiens Beccari et d'Albertis. M. Fauvel entretient l'Assemblée de ces découvertes , spécialement au point de vue entomologique. M. Berjot met ses collègues à même d'apprécier les effets du cojidensaieur chantant. ' L'appareil chantant consiste dans un condensateur formé de 30 feuilles de papier superposées , de 9 centimètres sur 13, entre lesquelles sont intercalées 28 feuilles d'étain de 6 centimètres sur 12, réunies de manière à constituer les deux armures du condensateur. A cet effet les feuilles paires sont réunies ensemble à l'un des bouts du cahier de papier , — 122 - et les feuilles impaires à l'autre bout. En appliquant ce sys- tème sur un carton rigide, après avoir eu soin de le ligaturer avec une bande de papier , et en serrant les feuilles d'étain réunies aux deux bouts du condensateur avec deux garni- tures de cuivre , munies de boutons d'attache pour les fils du circuit , on obtient ainsi un appareil qui joue le rôle d'un véritable chanteur. L'appareil transmetteur se compose d'une sorte de télé- phone , dont la lame vibrante est constituée par une lame de fer-blanc très-mince, au centre de laquelle est soudé un morceau cylindrique de charbon , et contre ce charbon ap- puie un autre cylindre de la même matière , qui est porté par une traverse de bois, articulée d'un côté sur le bord inférieur de la boîte du téléphone et fixée de l'autre côté sur le bord opposé de la boîte , au moyen d'une vis de réglage. Un ressort arqué placé en travers de cette pièce lui donne une certaine élasticité sous son serrage, et cette élasticité est nécessaire pour le bon fonctionnement de l'appareil qui con- stitue une sorte de microphone à diaphragme. La lame de fer est mise en rapport avec l'un des pôles d'une pile de 6 éléments Léclanché , et le charbon inférieur correspond h l'hélice primaire d'une bobine d'induction, déjà reliée au second pôle de la pile. Enfin les deux bouts de l'hélice secondaire de la bobine sont reliés directement aux deux armures du condensateur. Pour obtenir le chant sur le condensateur , il faut régler le transmetteur de manière que les deux charbons ne se tou- chent pas à l'état normal , mais soient assez près l'un de l'autre pour que , en chantant , les vibrations de la plaque puissent effectuer des contacts suffisants. M. Berjot , qui se trouvait avec le téléphone dans une pièce différente de celle où étaient placés ses collègues , a chanté dans ce téléphone , et les membres de la Société ont - 123 — entendu le cahier de papier^ et cela à diverses reprises, reproduire Vair qui avait été chanté dans le téléphone. Des bravos répétés ont prouvé à M. Berjot toute la sur- prise et tout le plaisir qu'il avait produits. M. Berjot promet à ses collègues de les entretenir dans la prochaine séance d'une application médicale du téléphone. MM. Eudes-Deslongchamps et Morière poposent pour faire partie de la Société Linnéenne : 1° comme membre résidant, M. Tesnière , membre de plusieurs Sociétés savantes , rue Jean - Romain ,11; 2° comme membre correspondant, M. Charles Brongniart , pelit-fils de l'illustre botaniste qui a été pendant longues années membre honoraire de la Société. A 9 heures 1/2 la séance est levée. SÉANCE DU 3 FÉVRIER 1879. Présidence de M. Eugène Deslong^chauips. A sept heures et demie la séance est ouverte. Le procès- verbal de la séance précédente est lu et adopté. Parmi les pièces de la correspondance se trouvent : 1° une lettre de M. Château , correspondant de la Société , qui lui adresse deux nouvelles études de Chimie industrielle ayant pour titre : Histoire chimique du collage et de la charge du papier ; Étude sur l'huile de pieds de mouton ; 2" une lettre par laquelle M. Le Prieur donne sa démission de membre résidant de la Société. M. le Président et M. le Trésorier appellent l'attention de la Compagnie sur l'état actuel de la caisse et sur les avantages qu'il y aurait à constituer un fond de réserve. Une Commis- sion composée de MM. Beaujour, Tapper, Colas et Lubineau est chargée d examiner quel serait le meilleur mode de pla- cement de ce fond de réserve. Lecture est donnée d'un testament en date du 22 juillet 1872, aux termes duquel M. de Caumont a légué aux deux villes de Caen et de Rouen une rente 3 % sur l'État de 1,200 fr., dont les arrérages devront avoir la destination suivante : Tous les cinq ans , sur l'invitation des principales Sociétés savantes de Caen et de Rouen, savoir : A Caen : l'Académie des Sciences, Arts et Belles-Lettres, la Société des Antiquaires et la Société Linnéenne de Normandie ; — 125 — A Rouen : l'Académie des Siences , Belles-Lettres et Arts , la Société d'Émulation et la Société centrale d'Agriculture; Les membres des Sociétés académiques comprises dans les départements de Seine-Inférieure, Eure, Calvados , Orne, Manche , Sarthe , Mayenne , Maine-et-Loire, Loir-et-Cher, seront convoqués en Assises scientifiques , littéraires et artistiques. Cette session durera trois jours au moins et aura pour but de constater l'état scientifique , industriel , artistique et litté- raire de la région. Ces réunions auront lieu tous les cinq ans et alternative- ment dans les villes de Caen et de Rouen. Suivent ensuite les moyens d'exécution qui ont paru , à l'Académie de Caen, difficiles à remplir. Le Secrétaire donne lecture du rapport qui a été fait à celte Compagnie par M. Dupont, qu'elle avait chargé d'examiner le testament de M. de Caumont. Après avoir entendu ce rapport et pris con- naissance des modifications que M. Dupont propose d'apporter dans les moyens d'exécution , la Société Linnéenne est con- sultée par son Président sur le point de savoir si elle entend s'associer aux idées exprimées par M. le Rapporteur de l'Académie , ou bien si elle préfère choisir dans son sein une Commission spéciale qui serait chargée d'examiner le testa- ment et de lui faire un rapport à bref délai. La Société Linnéenne , adoptant la dernière proposition , nomme au scrutin MM. Beaujour, Fauvel et de Formigny membres de la Commission, qui comprendra en outre le Président et le Secrétaire de la Société. M. Beaujour est désigné comme rapporteur de cette Commission. Au nom de M. Réiout , le Secrétaire lit la note suivante ; — 126 — NOTES STATIGRAPHIQUES SUR LES TERRAINS DE T.RANSITION ; Par M. RÉTOUT, professeur au collège de Mortain (Manche). Les terrains de transition ont des aspects tellement variés , des allures si capricieuses, que la synthèse exacte n'en de- viendra possible qu'à la suite d'observations patientes et nombreuses faites sur tous les points où leurs massifs se sont développés. C'est à ce point de vue que je me suis placé , en ajoutant mon modeste contingent aux travaux remarquables qui existent déjà. Les contrées que j'ai pu examiner sont : dans la Manche, la région de Mortain; dans le Calvados, les localités de Laize , May , St-André , Feuguerolles , Bully , Vieux , Fon- taine-Étoupefour , Baron, Mouen, Campandré-Valcongrain et le Plessis-Grimoult. J'ai eu l'heureuse occasion d'étudier le bassin silurien de Mortain en compagnie de M. de Lapparent , qui , dans le Bulletin de la Société géologique de France, a déjà donné la coupe du terrain. La voici telle que nous l'avons arrêtée ensemble ; Silurien. 1° Schiste ampéliteux ( Moulin des Fannières ). 2° Manteau de May (un peu partout). 3^ Grès argileux (St-Clément, Rancoudray). U° Schistes à Irilobites (Bourberouge, Le Neufbourg). 5° Minerai de fer (Mortain, Bourberouge, Le Neufbourg). — 127 — 6° Quarzite à tigillites ( Mortain , Le Neufbourg ). Cambrien. 7° Schiste mâclifère ou non (Bion , St-Jean, Romagny). Primitif. 8° Granit (Mortain, Le Neufbourg. St-Barthéleray). La direction et le plongement qui dominent à Mortain sont les suivants : Direction générale : sensiblement N.-S. Plongement : 12 à 15*^ Est. D'anciens documents établissent l'existence certaine de fours à chaux dans la contrée et l'existence possible de gisements calcaires. Ni M. de Lapparent ni moi n'en avons jusqu'ici trouvé trace. Dans le Calvados , nous avons surtout remarqué les coupes de Feuguerolies et de St-André , qui sont les suivantes : FEUGUEROLLES. 1° Calcaire ampéliteux ; 2° Schistes à fucoïdes ; S** Grès de May. Nous avons recueilli, dans une prairie à l'ouest de la station , un morceau de calcaire ampéliteux renfermant à la fois plusieurs empreintes de Graptolithes , une d'Orthocère et une de Cardiola interrupta. SAINT-ANDRÉ. 1° Schiste à fucoïdes ; 2° Grès de May ; 3° Minerai de fer. Quand on suit le chemin qui conduit du pont de St-André aux carrières de May , situées sur la rive droite de l'Orne , Qu rencontre , à une centaine de mètres en avant des — 128 — carrières, un schiste noir qui n'est autre, selon nous , que le prolongement des schistes de Feuguerollcs. Les caractères pétrologiques sont les mêmes. De plus, l'inclinaison des couches est de 25°, tandis que le grès de May plonge sous un angle de hO° environ. Ce schiste me paraît donc supérieur au grès de 3Iay et non inférieur , comme on pourrait le croire à première vue. Si de là nous passons à BuUy , nous trouvons la succession suivante : 1° Grès de May ; 2° Schistes et marbres calcaires ; 3° Schistes cambriens. Ces derniers sont relevés presque verticalement. Quant au soulèvement calcaire , sa direction est nord ùO° ouest et son inclinaison kQ° nord. C'est du reste la direction et le pro- longement de la plupart des carrières de grès à May , Fontaine-Étoupefour , Baron et Mouen. J'arrive maintenant à un des accidents géologiques les plus curieux du Calvados : je veux parler du lambeau de terrain crétacé que l'on rencontre au Plessis-Grimoult et qui semble perdu au milieu du terrain silurien. Malheureusement nous n'avons pu voir toutes les couches en place M. Victor Châtel avait bien , à la vérité , fait ouvrir une tranchée ; mais , outre qu'elle n'avait pas encore atteint la profondeur voulue, elle était, en partie, comblée par l'eau et par un éboulement. Toutefois, grâce à l'obligeance de M. Châtel., qui m'a communiqué des échantillons provenant d'anciennes fouilles , voici les résultats que j'ai pu tirer d'une étude incomplète : \° Pâte calcaire ; 2° Argile noire plastique ; 30 Terrain crétacé; U^ Grès de May fossilifère. — 129 — Le calcaire noir se trouve parfois on boules sphériques pyriteuses, dont le diamètre varie de 5 à 15 cenlimètros. Le silurien proprement dit est représenté , dans la région Campandré-Valcongrain, par la coupe suivante : 1° Grès de May fossilifère ; 2° Schiste et marbres calcaires; 3° Poudingue pourpre ; U° Schistes cambriens. Le grès du Mont-Pinçon renferme les fossiles que l'on trouve dans les carrières de May. Enfin , en suivant la vallée de l'Odon depuis Caen jusqu'à Mouen et Baron, on trouve d'abord les schistes cambriens de colorations très-variées , à peu près verticaux ; puis au- dessus, à Fontaine-Étoupefour, le grès de May fossilifère en stratification discordante. La même chose se reproduit à Baron et à Mouen , mais le grès n'y est que peu ou point fossilifère. On pourrait s'imaginer, avec les observations précédentes, pouvoir faire une coupe théorique de l'ensemble du silurien dans le Calvados. Il n'en est rien cependant : il faudrait ajouter : 1° le grès armoricain à ligilhtes et le schiste ardoisier de Potigny ; 2° une couche de schiste différent du schiste ampé- liteux et du schiste ardoisier, ainsi qu'une couche de grès que j'ai vues à St-Rémy et qui ne figurent dans aucune des coupes précédentes , le minerai de fer de la même localité et de May (carrières sur les bords de l'Orne). Tout cela nécessite des études complémentaires , si l'on veut obtenir une analyse vraiment scientifique des terrains de transition dans le Calvados. M. Deslongchamps fait une communication au sujet du Bhipidornis WUsoni. Cet oiseau de Paradis, provenant des recherches faites récemment à la Nouvelle-Guinée par M. E. 9 — 130 — Laglaizc, était resté jusqu'ici d'une grande rareté. Aujour- d'hui encore quelques grands musées seuls possèdent des exemplaires de ce bel oiseau. Une grande confusion était restée jusqu'ici dans l'esprit des naturalistes ; on avait réuni , en effet, sous le nom de Para- disea respublica de Ch. Bonaparte, deux espèces très-diffé- rentes, qui sont : d'une part, le Rhipidornis respublica ou Guilhelnii et le Rhipidornis Wilsoni ou calva. Ces deux paradisiers sont cependant très-différents l'un de l'autre. M. le Président entre dans quelques détails sur les carac- tères distinctifs de ces deux espèces ; une note à ce sujet sera insérée dans le Bulletin. A la suite de celte communication, M. Deslongchamps soumet à l'examen de ses collègues quatre exemplaires en peau de cet oiseau, qui lui ont été envoyés tout récemment par M. Laglaize. Le premier de ces ôchantiHons, acquis par M. Berjot, est un beau mâle en plumage de noces. Le bizarre assemblage de couleurs rouge vif et jaune d'or distribuées par grandes plaques séparées entre elles par des lignes étroites de plumes veloutées d'un noir profond , la calvitie complète de la tête interrompue cà et là par de petites lignes emplu- mées, les deux longues plumes vert doré et recourbées en arc qui donnent à la queue l'aspect d'une sorte de raquette, font de cet oiseau l'un des plus extraordinaires et en même temps les plus riches en couleur qu'on puisse imaginer. Les trois autres exemplaires ont été acquis pour le musée ornithologique de la Faculté des Sciences. Ce sont une femelle adulte et deux jeunes exemplaires, dont l'un offre un plumage intermédiaire commençant à prendre la livrée de j*adulte. M. Le Roux montre à la Compagnie une arme en bronze et des daguets de chevreuil qui ont été trouvés dans un terrain tourbeux en creusant le canal du Coucsnon, au Mont- — 131 — St-Michel. D'après l'opinion de plusieurs membres de la Société, l'arme, qui a la forme d'un glaive et qui est d'une très-belle conservation, pourrait se rapporter à l'époque gauloise. M. Berjot met ses Collègues à môme d'apprécier les serr vices que peut rendre dans la pratique médicale la sonde exploratrice microphonique. MM. Tesnii're et Brongniart sont nommés : le premier, membre résidant; le second, membre correspondant de la Société Linnéenne de Normandie. MM. Deslongchamps et Morière proposent pour faire partie de la Société MM. Catois , étudiant en médecine, à Caen, et le D'' Genevois, licencié es sciences naturelles, à Paris : le premier comme membre résidant, le second comme membre correspondant. A neuf heures et demie la séance est levée. SÉANCE EXTRAORDINAIRE DU 11 FÉVRIER. PrésSdenee de SI. Eugène DËSL^IVCICHAllPS. A 7 heures 1/2 la séance est ouverte. M. le Président invite M. Beaujour, rapporteur de la Commission chargée d'examiner le testament de M. de Caumont , de donner connaissance de son travail. M. Beaujour s'exprime ainsi : Messieurs , Notre illustre et regretté collègue, M, Arcisse de Caumont, a voulu perpétuer _, parmi nous , l'une de ses institutions les plus chères en instituant une sorte d'Institut des provinces dont il a limité les effets aux cinq départements composant l'ancienne Normandie et à quatre départements voisins : la Sarthe , la Mayenne, le Maine-et-Loir et le Loir-et-Cher. Aux termes de son testament reçu par M° Lauffray, notaire à Caen, le 22 juillet 1872, tous les cinq ans, alternativement à Caen et à Rouen , des assises , d'une durée de trois jours , sont tenues dans le but de constater l'état scientifique , in- dustriel, artistique et littéraire de la région. Tous les membres des sociétés académiques des neuf dé- partements intéressés sont appelés à y prendre part, et les présidenls et secrétaires des six sociétés dont nous allons vous entretenir peuvent, en outre, y convoquer les per- sonnes notables qu'ils jugent convenable d'inviter. A chaque session , trois rapporteurs , élus au nooins un an — 133 — à l'avance , présentent chacun un rapport délaillé , le premier sur le mouvement scientifique industriel et agricole, le second sur le mouvement artistique et lilléraire, le troisième sur l'état moral et le progrès de l'instruction dans la région ; Et les éiémenls de ces rapports sont préparés , soit par les rapporteurs eux-mêmes , soit , h leur défaut , par trois inspecteurs élus par les bureaux de ces six sociétés qui ont parcouru , avant la session , les neuf départements et se sont renseignés sur les faits à y étudier. Le testament a confié l'exécution de ces dispositions à l'initiative de six sociétés savantes de Caen et de Rouen, savoir : Pour Caen , l'Académie des sciences, arts et belles-lettres; La Société des Antiquaires de Normandie, Et la Société Linnéenne de Normandie ; Et pour Rouen, l'Académie des sciences, belles-lettres et arts; La Société d'Émulation , Et la Société centrale d'Agriculture. Enfin, pour faire face aux frais de l'institution, le tes- tateur a légué , aux deux villes de Caen et de Rouen , une rente unique de 1,200 fr. 3 ""Jo sur l'État , dont les arrérages accumulés s'élevant, à l'expiration de chaque époque quin- quennale, à 6,U00 fr, , doivent être employés : 1,200 fr. aux frais des inspections, 900 fr. aux honoraires des rapporteurs, et l'excédant aux dépenses entraînées par les convocations , les séances, l'impression et la distribution des rapports et des comptes-rendus. Telles sont, sommairement, les principales dispositions du legs à l'exécution duquel vous êtes appelés à concourir^ Nous croyons répondre aux sentiments de gralitude dont vous êtes tous pénétrés en rendant hommage aux intentions généreuses de l'honorable collègue , dont la Société et le pays conserveront religieusement la mémoire. Mais , ce — 134 — devoir rendu , et avant de passer à l'acceptation du rôle que le testament vous réserve , nous croyons devoir appeler votre attention sur les difficultés que l'exécution pourra faire surgir. Précisons d'abord la situation faite aux six sociétés. Ces sociétés ne sont pas les légataires de M. de Caumont. Ce n*est pas à elles que la rente de 1,200 fr. a été léguée. Les villes de Caen et de Rouen en sont seules les béné- ficiaires. Les sociétés ne sont pour ainsi dire que des exé- cuteurs testamentaires dont le rôle se bornera à préparer , à organiser les sessions » et à employer les revenus accumulés du legs au paiement des frais qu'elles auront occasionnés. Le testateur aurait pu se borner à instituer, en principe, les sessions quinquennales ; mais il a voulu descendre dans les détails de leur organisation , et c'est précisément dans ces détails que se rencontreront des difficultés qu'un règlement in- tervenu entre toutes les parties intéressées pourra seul aplanir. On peut se demander en s'en tenant au texte seul du testament : 1° Dans quelle forme et dans quel lieu l'initiative des six sociétés devra être exercée? 2" Si tous les membres des six sociétés prendront part aux délibérations préparatoires à la tenue des sessions , ou si ces opérations seront renvoyées au bureau de chacune d'elles composé d'un nombre égal de titulaires? 3° Si les voix seront comptées par sociétés ou par têtes? U° Si chaque société ou chaque bureau délibérera sépa- rément ou si tous se réuniront en congrès pour délibérer en commun? 5** Qui prononcera en cas de partage, si les voix sont comptées par sociétés et non par têtes ? 6° Que deviendront , après chaque session , les fonds non dépensés ? 7*^ S'il ne serait pas préférable de confier aux bureaux - 135 — des trois sociétés de la ville où la session tiendra ses assises, délibérant par têtes, rinitialivc des mesures préalables à cette session, sa direction et l'ordonnancement des dépenses ; 8'^ S'il ne vaudrait pas mieux encore distinguer entre l'institution même des sessions quinquennales et les mesures relatives à leur préparation, à leur tenue et à leurs dé- penses ; maintenir en principe l'institution , et s'en rapporter exclusivement aux bureaux des trois sociétés de la ville où la session sera tenue pour sa préparation , pour son organi- sation et pour l'emploi des fonds ? 9° Si les arrérages de la rente jusqu'à leur emploi reste- ront improductifs dans la caisse du receveur? Questions tontes assez délicates , et ce ne sont sans doute pas les seules qui pourraient être soulevées. Une entente avec tous les intéressés doit donc être tentée. Par un hasard providentiel , M. de Caumont se trouve aujourd'hui représenté par une seule personne, sa veuve, qu'il a instituée légataire universelle; et cette dame, non contente d'avoir immédiatement délivré la rente léguée , est disposée à se prêter à toutes les combinaisons qui , tout en respectant dans son essence la volonté du défunt , auront pour résultat de la rendre plus facilement exécutable. C'est donc une négociation à ouvrir et dans laquelle votre société doit être représentée. En cet état, et sans rien préjuger sur votre décision définitive, la Commission a l'honneur de vous proposer de déléguer deux ou un plus grand nombre de vos membres qui auront pour mission : De se réunir aux délégués des autres sociétés intéressées pour délibérer en commun sur les stipulations dont l'exé- cution du legs sera reconnue susceptible , Et de s'entendre avec M'"* de Caumont et , au besoin , avec les villes de Caen et de Rouen , — 136 — Sauf à vous en référer lorsqu'il s'agira d'arrêter un règle- ment définitif. Ce rapport, après discussion , est adopté par la Société, qui charge une Conmiission composée du Président et de MM. Eeaujour et Fauvel de la représenter à la réunion des trois Sociétés savantes de Caen désignées dans le testament de M. de Caumoni. Sur une nouvelle invitation du Président , M. Beaujour donne connaissance de la décision prise par la Commission que la Société Linnéenne avait chargée d'examiner quel serait le mode de placement le plus avantageux pour le fonds de réserve de la Société : M. Beaujour donne lecture du rapport suivant : Messieurs, La proposition qui vous a été soumise dans la séance du 5 février, et qui consiste à faire produire des revenus à vos fonds disponibles, nous conduira indirectement à la consti- tution d'un fonds de réserve. Elle est digne, à ce titre, de toute votre attention. Vous en avez renvoyé l'examen à une Commission com- posée de MM. Colas, Lubineau, Tapper et Beaujour, et voici l«s considérations qu'elle a l'honneur de vous soumettre. Elle n'a pas à développer devant vous l'importance des fonds de réserve , parant aux éventualités et faisant face aux dépenses imprévues sans affecter le fonctionnement régulier des finances ordinaires des Sociétés ; non plus que la puis- sance énorme de l'accumulation des intérêts quand il s'agit d'un établissement que sa durée illimitée affranchit des chances de mortalité dont reste affectée toute existence humaine. Ce sont des vérités passées à l'état d'axiomes. Nous — 137 — ne nous y arrêterons donc pas ; mais nous nous en servirons pour motiver l'avis, que nous émettons, de donner suite à la mesure qui vous a été proposée. Il n'y aura pas lieu , vous le concevez facilement, d'opérer le placement intégral des fonds en caisse. Une partie devant rester constamment disponible pour faire face aux dépenses prévues et courantes, nous n'avons à nous occuper que de l'excédant ; et nous avons recherché de quelle manière il pourrait être employé. Les obligations de chemins de fer, qui réunissent à un intérêt semestriel l'éventualité d'un remboursement anticipé sur le taux de 500 fr. , conviendraient parfaitement à l'emploi d'un fonds de réserve. Le prix élevé auquel ou les négocie en ce moment nous empêchera seul de vous les proposer. Nous vous indiquerons donc, au moins à titre provisoire, les bons du Trésor, moins facilement négociables, il est vrai, mais qui joignent à un intérêt raisonnable , quand ils sont pris à long terme , l'avantage de restituer à l'échéance une somme iden- tique à celle qui a été versée. Si nos conclusions sont acceptées , vous auriez à délibérer sur la proposition suivante : Art. 1"^ — La Société autorise l'emploi, en bons du Trésor, des fonds disponibles qui excéderont les besoins prévus et courants. Art. 2. — Cet emploi sera effectué sous la direction du Bureau et dans les limites qu'il aura fixées. Ce rapport est adopté par la Société , et le Trésorier est autorisé à placer en bons du Trésor les fonds disponibles qui excéderont les besoins prévus et courants. Consultée sur la question de savoir si, selon la proposition qui en avait été faite par un membre dans une séance anté- rieure, la Société donnerait un tirage à part de 50 exemplaires — 138 — à chacun des membres qui aurait fait imprimer un travail dans le Bulletin ; Considérant que le règlement s'oppose formellement à la prise en considération de cette proposition, Décide que les tirages à part qui pourraient être demandés par les auteurs auront lieu à leurs frais, comme cela s'est toujours pratiqué précédemment. A huit heures et demie la séance est levée. SÉANCE DU 3 MARS 1879. I'rét»i(lenee de 91. Eagënc l>5:SLOIl'tiClI41Ii>S. A sept heures trois quarts la séance est ouverte. Les procès-verbaux des séances du 3 et du 1 1 février sont lus et adoptés. Il est également donné lecture du procès- verbal de la séance dans laquelle les délégués de l'Académie de Caen , de la Société Linnéenne et de la Société des Antiquaires de Normandie ont examiné les moyens proposés pour satisfaire aux conditions du legs fait par M. de Caumont en faveur de ces diverses Sociétés. Ce procès-verbal, rédigé par M. Beaujour, trésorier et délégué de la Société Linnéeime , est ainsi conçu : Messieurs , Les délégués des trois Sociétés de Caen se sont réunis le 6 février 1879 , moins pour délibérer sur les dispositions testamentaires de M. de Caumont que pour s'entendre ensemble sur le modus vivendi à proposer à tous les intéressés. La réunion s'est séparée sans s'être entendue. Deux de ces Sociétés et l'un des représentants de la troisième ont émis l'avis que l'œuvre entière de M. de Caumont était à refaire ; qu'il y avait lieu notamment : D'enlever aux deux villes de Caen et de Rouen la rente de 1,200 fr. qui leur a été léguée, et d'en rendre propriétaires, — 140 — chacune pour un dixième, les six Sociétés auxquelles le défunt n'a cependant entendu conférer que le rôle d'exécu- teurs testamentaires ; Et d'autoriser chacune de ces Sociétés à faire séparément l'emploi des 200 fr. lui revenant. Le mode d'emploi a été plutôt entrevu qu'exposé complètement; il a été question, cependant, de distributions de prix, se rapprochant des intentions manifestées par M. de Caumont. Les deux autres représentants, placés encore sous l'impres- sion des sentiments développés dans la séance générale qui les avait nommés, ont exposé : Qu'il ne s'agissait pas de se substituer au défunt pour refaire son testament, mais d'exécuter son œuvre dans la limite du possible ; Qu'il fallait donc distinguer entre le fonds même de l'insti- tution, qui était aisément réalisable, et les dispositions d'exé- cution qui, seules, pouvaient offrir des difficultés ; Qu'en conséquence , respectant les volontés manifestées dans leur essence, il y avait lieu de maintenir : L'appropriation des deux villes de Caen et de Rouen comme légataires en nom direct du défunt ; La garde du titre de rente, et l'accumulation des arrérages entre les mains du receveur de Caen ; Et la réunion, en sessions quinquennales tenues alternati- vement à Caen et à Rouen, des six Sociétés indiquées par le testament pour y entendre la lecture des trois rapports exigés. Mais qu'à l'égard des moyens d'exécution , il était utile de les écarter et d'y substituer les dispositions suivantes : 1° Les mesures préalables à la tenue d'une session, l'orga- nisation des séances et l'emploi des 6,000 fr. qui y sont consacrés resteront exclusivement confiés aux trois Sociétés de la ville où la session devra se réunir ; 2° Ces Sociétés agiront par l'intermédiaire de leurs Bureaux — \Ui — réunis en Congrès, et ramenés chacun au nombre uni- forme de cinq ; 3° Le Congrès conservera la latitude la plus absolue j30ur l'organisation et la tenue des sessions, ainsi que pour l'emploi des fonds. Il choisira les agents qu'il croira nécessaires au fonctionnement de l'institution ; instituera ou n'instituera pas d'inspecteurs, à son gré ; accordera ou n'accordera pas de rétributions, d'indemnités et d'honoraires; et disposera des fonds applicables à la session de la manière qu'il croira conve- nable, sans avoir à se préoccuper des indications fournies par le testament ; W II délibérera à la majorité absolue au premier tour ; et au second tour, à la majorité relative. Les délibérations, pour être valables , seront prises avec le concours de moitié au moins de ses membres ; 5° Enfin les fonds non absorbés par les dépenses d'une session, ainsi que ceux qui resteraient sans emploi par l'ab- sence d'une session que les circonstances auraient empêché de tenir, seront ajoutés aux ressources réservées pour la prochaine session à réunir dans la même ville. La discussion n'ayant pas conduit à un accord, il a été parlé de la terminer par un vote ; mais la proposition a été rejetée. En effet, il ne s'agit pas là d'une de ces difficultés où la majorité peut imposer son opinion à une minorité qui s'y refuse ; car la convention à intervenir exigera le consentement unanime, non- seulement des six Sociétés intéressées, mais encore des deux villes de Gaen et de Rouen, et de M'"^ de Cau- mont qui représente son mari en qualité de légataire universelle. La réunion s'est séparée en annonçant que l'on réclamerait l'opinion des trois Sociétés de Rouen , et que Ton aviserait ensuite à la conduite à tenir. Le Secrétaire donne connaissance à la Société de la circu-» — \U2 — laire par laquelle M. le Ministre de l'Iiistruciion publique annonce que la dix -septième réunion des délégués des Sociétés savantes aura lieu à la Sorbonne, du 16 au 19 avril. M. le Président inviie ceux des membres de la Société Lin- néenne qui auraient l'intention de prendre part à c^s réunions à vouloir bien se faire inscrire immédiatement, ou bien à prévenir le Secrétaire avant le 25 mars. M.M. Deslongchamps, Morière, Fauvel, Devaux, Millot et Jouanne déclarent avoir l'intention de représenter la Société Liunéeune au Congrès des délégués des Sociétés savantes. Des lettres de remercîment. dont le Secrétaire donne lecture, sont adressées par 31M. Tesnière et Révérend, ré- cemment nommés membres de la Société. Les ouvrages adressés à la Compagnie depuis la séance de février sont mis socs les yeux des membres de la Société, qui acceptent rechange de ses publications avec celles de la Sociéié des Naturalistes de Cassel. La parole est donnée à M. Lecovec. qui fait connaître quelles sont les plantes qu'il a observées à Chausey lors d'une excursion qu'il a eu l'occasion de faire dans cette ile. Il rap- pelle les espèces signalées par M. Crié et qui l'avaient été aussi antérieurement par divers auteurs. A l'occasion de cette communicaiion qui est écoulée avec intérêt, M. Vieillard fait observer que le Sylihum marianum se rencontre fréquemment sur tout le littoral de la Manche, et qu'alors il n'est pas surprenant de le trouver à Chausey. M. Morière fait la communication suivante : — i:3 — NOTE Smiûl 1 mu A M EŒ-AHill (Galtahos). Par m. J. MORIERE, Secrétaire de la Scciéte. Lors d'une excorsioa faite par la Société LitÈDéenne de Normandie à !a Brècke-au-Diable (commone de St-Quentin- de-!a-Rodie, près Falaise) , le 2 juin 1850 , il fut parfaile- meot reconnu que les échantillosis de grès trooTés dans plosiears carrièfes an Moot-Robert , à Soomont , etc. , con- ter:' "•"-■ ibssîïes qni ne laissaient ancnn doute sur le syi:. : de ces grès et ceux des carrières de May, près Caeu. Qnanl aux roches de quarzite qui se montrent en strstiôcatioo inclinée à la Brèche-au-l)iabie. à RouTres, etc., et qui constituent aussi plnàenrs btocs isolés dans la fallée du Laison, comme on n'avait pu jusqu'alors y constater la présence d'ancnn fossile y il était assez diflkîle de fixer leur âge et d'assigner leur place dans la série des tenraiBs de sédiment Tootelbis, on était porté à les rapprocher des qnarzites qui se Toieiit dans la Tallée si pittoresque de i'Ante et dans lesquels M. Dalimier a signalé, en 1$62 (1), la présence de rares TigiUiîes^ — et par saite d'assimiler les grès de la Brèche-au-Diable k ceiii de Mortain , de Dom- iront , de Bagnoles, etc., c'est-à-dire au grès armorkmiL X Smr les terrabis prim.ir^j um exrinms de Pmigist (Cmtmdùajg pr M. Pscl Dafioier. BMiUtiM de la Sisiétè g£ot»giqmi é€ Frmmetg — iUli — Un heureux hasard m'a permis de mieux étudier le grès de la Brèche-au-Diable qu'on ne l'avait fait jusqu'à présent et de trouver dans celle localité une preuve de la place que le (j'ès de May doit occuper dans la série silurienne. Le 11 mai 1878, jour où je faisais une conférence à Falaise , j'eus l'occasion d'apercevoir sur la promenade qui longe le clialeau des las de grès provenant du dépavage de certaines rues de la ville et contenant plusieurs pavés qui venaient d'être retaillés. En examinant les débris, il me fut facile de trouver plusieurs morceaux qui contenaient des Tigillites; un autre m'offrit une assez belle empreinte de Flabellaria ; des Modiolopsis et des Orlhis se remarquaient sur plusieurs pavés. — Il y avait là bien évidemment des grès provenant d'étages différenis ; les uns se rapportaient au grès de May et les autres appartenaient à l'étage armoricain. Ma curiosité fut vivement surexcitée lorsque j'appris, par M. le Maire de Falaise, que tous les pavés provenaient des carrières de Sou mont , situées à peu de distance de la Crèche-au -Diable. Quelle place le grès de May occupait-il dans ces carrières par rapport au grès armoricain ? Telle est la question que je me posai alors et que je me proposai d'étudier aussitôt que les circonstances me permettraient d'aller visiter celte curieuse localité. Ce fut seulement au mois de septembre que je pus mettre mon projet à exécution , accompagné que je fus alors , dans mon excursion , par un jeune géologue plein d'ardeur , M. lléiout , professeur au collège de Mortain qui , après avoir eu la bonne fortune d'étudier le silurien de cette loca- lité sous la savante direction de M. l'ingénieur des mines de Lapparent , fait maintenant porter ses recherches sur le silurien du Calvados. En suivant la route de Caen à Falaise jusqu'aux premières maisons de Potigny et prenant sur la gauche , on trouve — 1^5 — d'abord de petites carrières creusées dans la partie inférieure de la grande oolillie ( oolithe miliaire ) , qui a rempli les inégalités du récif de grès en cet endroit et qui , malgré sa grande dureté , m'a fourni les fossiles suivants : Ostrea Marshii , Lucina bellona , plusieurs Trigonies , une grande Lima assez commune , de nombreux spécimens de Bhyn- chonella siihtetrœdra rarement bien conservés , une grande quantité de Polypiers : Astre a , Cladophylîia , etc. Quelques mètres plus loin , on n'aperçoit plus que du grès dont la direction est N., ^0° O. , et le plongement , 12 à 15° E. C'est le représentant du grès armoricain qui, dans ces premières carrières, est rarement fossilifère. En continuant de se diriger vers Soumont, on arrive bientôt aux grandes carrières qui fournissent des pavés, non - seulement pour la ville de Falaise, mais qui sont encore exportés dans di- verses villes et deviennent l'objet d'un commerce très-important. Si l'on suit les carrières qui se trouvent à la droite de la route de Potigny à Argences, à partir de l'église de Soumont, et en se dirigeant vers la vallée , on ne tarde pas h trouver des grès de May plus ou moins fossilifères faisant place plus loin , à peu de distance du moulin de Soumont, à des schistes à Calymene Tristani, qui sont les mêmes que ceux que l'on voit à Falaise, au-dessous du château. Au-dessous de ces schistes se remar- quent les grès à Tigillites, qui se continuent jusqu'à la Brèche, où ils offrent une direction N.-O. S.-E., et une inclinaison de 22° environ. En partant de la Brèche-au-Diable pour regagner la route de Falaise à Caen , on trouve sur plusieurs points de la bruyère de Potigny de petites carrières creusées dans le grès armoricain , qui , dans cette localité, est lardé de Tigillites. La coupe du terrain silurien à Potigny-Soumont peut donc être ainsi établie : 1° à la partie supérieure, un grès, fossilifère par place, avec Orthis BudleigUensis , Modiolopsis armo- 10 — 166 — rici, Orthonota normaniana, diverses espèces de Trilobites et surtout V/Jomalonotus Vicaryi^ etc., c'est-à-dire le grès de May; 2° au-dessous de ce grès, le schiste ardoisier à Calymene Tristani , dans lequel nous avons pu reconnaître les fossiles suivants : Calymene Aragoï Rouault; Calymene Tristani Brong. ; Dalmamtes socialis Barr. ; Dalmanites macrophtalma Brong. ; Illœnus giganteus Burm. ; Redonia Diwaliana Rouault ; Ctcnodonta costœ Sharp. ; Orthis Bihciroi Sharp. ; Orthis Budleighensis Dsev. ; Primitia simplex Jones..., etc. ; 3° à la base, le quarlzite à Tigillites^ que l'on retrouve à Rouvres, à Noron, à Falaise, à St- Germain-le-Vasson, à Urville, etc. Le grès armoricain de Souinont a offert surtout des Tigillites , puis des Flabellaria et des Uysophycus. Mais jusqu'à présent , du moins, je n'ai pu y constater la présence des Bilobites. 11 ressemblerait, sous ce rapport, au grès de Mortain et de Domfront, qui ne contient que des Tigillites ; mais dans certaines parties du département de l'Orne, et surtout à Bagnoles, les corps d'origine problématique auxquels on a donné le nom de Cruziana ou Bilobites ont été ren- contrés en grande quantité. La présence d'un minerai de fer à la base du schiste ardoi- sier et au-dessous du grès armoricain peut-elle être constatée à Soumont comme elle l'a été à Urville , dans la vallée de La Laize (Calvados), à Bourberouge (Manche) et dans plusieurs autres localités? Je me propose de le vérifier dans une pro- chaine excursion, qui me donnera aussi, probablement, l'oc- casion de reconnaître à Urville l'ordre de superposition que j'ai constaté à Soumont. La place que le grès de May occupe dans les étages du Silurien ne s'était pas encore montrée d'une manière bien nette dans le département du Calvados. La station de la Brèche-au-Diable vient nous permettre d'affirmer que ce — 147 — grès recouvre les schistes ardoisiers à Calymene Tristani, et leur est, par conséquent, postérieur. On savait déjà que le grès de May a précédé les schistes ampéliteux à Orthocères^ à Graptolites et à Cardiola interrupta , par lesquels il est recouvert. Le Secrétaire met sous les yeux de ses collègues une coquille de Neritopsis Dajocensis provenant de l'oolilhe inférieure de Sully et qui lui a été prêtée par M. Carabœuf. Ce Neritopsis offre en place son opercule , qui n'est autre chose que ce corps pendant longtemps problématique qui se rencontre assez fréquemment à May, dans la couche à Leptœna du lias moyen et qui avait été désigné par MM. Deslongchamps sous le nom de Peltarion. Dans la séance extraordinaire tenue à Montpellier , le 13 octobre 1868, par la Société géologique de France, M. Baudoin , de Châtillon-sur-Saône , appela l'attention de ses collègues sur des échantillons de Peltarion qu'il avait rencontrés engagés dans des coquilles de Neritopsis du kelloway-oxfordien de la Gôle-d'Or et qu'il considérait comme leurs opercules. M. Deslongchamps avoue qu'il n'a pas d'abord été con- vaincu par la communication de M. Baudoin. Le Neritopsis radula, la seule espèce vivante, n'ayant jamais été ren- contrée avec un opercule , il était autorisé à ne voir dans la découverte de M. Beaudoin qu'un corps étranger introduit dans l'ouverture béante d'une coquille morte , comme cela se remarque fréquemment pour d'autres fossiles. Aujour- d'hui , ajoute M. Deslongchamps , il n'est plus permis de conserver le moindre doute ; un nouvel échantillon trouvé Il par M. Beaudoin montrait le Peltarion, non plus engagé obliquement dans la coquille, mais fermant complètement j^i son ouverture, et, — ce qui est encore plus convaincant , — — U8 — des Neritopsis vivants ont été rencontrés avec leur opercule en Nouvelle-Calédonie. — Ainsi, en signalant les corps qu'ils avaient désignés sous le nom de Pellarion , MM. Deslong- cliamps auront appelé l'atleniion des géologues de divers pays sur ces singuliers corps et contribué ainsi à faire découvrir l'existence d'un opercule dans le genre Nei^itopsis que l'on en croyait privé. Jusqu'à présent , des Neritopsis munis de leur opercule n'avaient été signalés que dans l'oxfordien ; la découverte de M. Carabœuf est donc intéressante et mérite d'être signalée. Il est probable qu'on arrivera aussi à découvrir des Neritopsis operculés dans le lias de May; il faut toutefois se rappeler que dans l'acte de la fossilisation , l'opercule a dû être souvent séparé et transporté assez loin de la coquille. M. le Président fait remarquer combien l'étude des Am- monites offre de difficultés lorsqu'on vient à comparer les divers modes d'articulation des lobes » caractère qu'il a étudié d'une manière spéciale et qui lui a permis de dis- tinguer plusieurs espèces dans ce que d'Orbigny avait désigné sous le nom d'Awm, Murchisonœ. Une carrière ouverte à Baron , dans la mâlière (étage compris entre le lias supérieur et l'oolithe inférieure), lui a permis de recueillir un grand nombre d'Amm. Murchisonœ^ variabilis ^ etc.; de plus, dans la collection donnée par M. Bréville à la Faculté des Sciences , M. Deslongchamps a eu l'occasion de rencontrer une espèce particulière de MurchisoncB incomplète, mais qu'il a pu restaurer au moyen d'un autre échantillon de la même espèce que possède la Sorbonne. Il se propose de décrire cette nouvelle espèce sous le nom à' Ammonites Brevilîei. — La Société a entendu avec un vif intérêt la communication de M. Deslongchamps et elle appelle de tous ses vœux la publication du travail de révision entrepris par le savant paléontologiste. ~ 1^9 — M. Eugène Dcslongchamps donne communication du travail suivant : CATALOGUE DESCRIPTIF DES OISEAUX DU MUSÉE DE CAEN APPARTENANT A LA FAMILLE DES TUOCHILIDÉS OU OISEAUX- MOUCHES; Par H. E. £UDES-B>ËSLO:^'GCHAMPS , Professeur de zoologie à la Faculté des Sciences de Caen, On a souvent reproché au Directeur du musée de Caen d'avoir formé une collection de Trochilidés, dont l'impor- tance n'est plus en rapport avec celle des autres parties de ce musée. Tous mes efforts ont, en effet, tendu et tendent sans cesse à rendre cette collection aussi complète que pos- sible , et bien qu'il y ait encore de grandes lacunes à combler , on peut dire que , dès aujourd'hui , le musée de Caen possède l'une des plus belles séries de Trochilidés qui existent en France. Je suis , il est vrai , dans cette circonstance , un peu sorti des sentiers battus; mais si j'ai eu le malheur, vraiment grand , de déplaire à quelques-uns, si j'ai rencontré quelques bâtons sur ma route , je m'en suis assez facilement consolé , bien résolu à mourir dans l'impénitence finale. J'ai d'ailleurs trouvé une douce compensation à ces petits déboires passagers 11 — 150 — dans le suffrage de tous les naturalistes sérieux, qui ont visité celle colleclion. Mais ce n'est pas assez de rassembler de belles séries , il faut que cela serve à autre chose qu'à flatter les yeux. La science doit y trouver son profit , et la première condition à remplir , c'est que celte collection sorte de son obscurité , que le naturaliste sache ce qu'elle renferme et soit certain d'avance, qu'en la visitant, il n'aura pas perdu son temps et sa peine. Tel est le but que je me propose en publiant aujourd'hui le Catalogue descriptif des Trochilidés du musée de Caen, Ce catalogue sera en même temps , je l'espère du moins , d'un usage commode pour les directeurs de musées ou les amateurs, qui voudront ranger leurs collections, sans faire la dépense des belles , mais malheureusement très-chères mono- graphies, publiées sur ce sujet ,1). Les Trochilidés ou oiseaux-mouches constituent un groupe de passereaux des plus remarquable , que leurs caractères spéciaux séparent nettement ; aussi forment-ils un tout compact, sans lien, pour ainsi dire, avec les autres oiseaux. Leur distribution géographique est non moins spéciale, puis- qu'on ne les rencontre que dans les parties chaudes des deux Amériques , à l'exclusion des autres régions du globe. (1) Au moment où j'écrivais ces lignes , je n'avais pas encore eu connaissance du remarquable et Irès-ulile travail de M. Elliol, imprimé ôdnsle Smitlisonian Contributions to Knowledge ^ 1879. Ce travail, conçu sur un plan ab:>olument semblable au mien, remplira évidem- ment le but que je m'étais proposé. Toutefois, comme le volume de M. EliJot, A ctassificadoîi and synopsis of thc Trochilidœ , est d'un format in-i", moins commode que celui-ci et que, d'ailleurs, il est écrit en anglais, le Catalogue descriptif que nous publions en ce moment aura encore son uliiilé pour les orn;li;o'ogisles français. — 151 — D'un autre côté , la beauté de ces ravissantes petites créatures ue supporte pas d'égale ; l'éclat des pierres pré- cieuses les plus étincelanies , le coloris des fleurs les plus Tives pâlissent à côté des éblouissantes parures dont la nature les a ornés. Les insectes seuls peuvent rivaliser avec eux d'élégance et d'éclat , et encore faut-il choisir pour pouvoir soutenir la comparaison, parmi les plus brillants lépidoptères de la zone torride. Ces charmants petits êtres n'ont d'ailleurs de l'oiseau que l'organisation. L'aspect, la petite taille, la vivacité de leur vol , l'impétuosité de leurs mouvements , n'ont rien à envier à ceux des lépidoptères. La pétulance avec laquelle ils vont , de fleur en fleur , dardant leur petite langue longue , molle et eiBlée, jusqu'au plus profond des corolles, tout cela, joint à leur brillante parure , rappelle si bien les plus vifs de nos sphinx diurnes, que celui qui voit, pour la première fois, des coHbris vivants, s'y trompe de la meilleure foi du monde. Aussi a-t-ou vu souveut tel entomologiste inexpérimenté, qui chassant aux papillons , trouvait au fond de son filet un ravis- sant petit oiseau-mouche, quand il croyait capturer un simple lépidoptère ; mais l'imprudent s'apercevait bientôt à ses dépens que les roses ont leurs épines. Aussi bouillant et cou- rageux, que brillant de parure, le petit prisonnier se défendait vivement, avec son bec pointu et effilé. Une véritable volée de coups d'aiguilles faisait expier, au malencontreux insec- ticide, son ignorance des habitudes du colibri. Leur beauté sans pareille, jointe à l'exiguité de leur taille, a frap^v de toat temps même les plus distraits et les moins disposés à admirer les merveilles de la nature. Les oiseaux-mouches ou les colibris, comme les appelaient les anciens Caraïbes, ont toujours attiré les regariis. Ce n'est pas pour rien qu'on les a décorés du nom de chcveiw du soleil t de rayons de l'astre du jour ; ils ont si bien conquis rfiv«)«iM j«sf«e tes b iindKL ^iirrâier lie sML Les «s^wt MtwKto «tt «pêrè m Ml îaMT^ ce qvl T a ée pfcs ii^nr^ ce ^H y a é; MiteixeM MMÂe, U âvie«r «l ie safta^ te te»es^ OoK œs temères awièes, ai effet « Amti'a» et toKs SMl iHikte tes le inwïiiiP 4» rBOK»: b vo^vea éié ptMT les itei^es Mtefes. D«5 MiMiiTi de mBbrisfl ^ saorKësà «i iMie caprke; ipi s'eavolen, cspSiwK-k, iks: lite fiH €st icai; «aïs s^i teaà s*(( i éi Mite les rmAraît excessifcnieiic rai«& QwéMK alHcs éeiHinK&«nit les usinas oHnéficattes de ce< vpijaite èe ■wiùyma^ firiTMir 4mk ces niiiji'Li1if["i> petiles créa^ar^ i lîeir^es et «n bKages cMbMHKS d« ^ionveat- N Cl HMS,, aatew k wmAe, sâckx ée irMifer -- 153 — collections princièrcs, ou dans les grands musées. Audebert et Vieillot, dans leur Histoire générale et particulière des colibris f oiseaux -mouches ^jacamars et promerops , firent paraître en \ 802 le premier travail sérieux, qui ait été publié sur ce sujet. Les collections commencèrent dès lors à se former et Lesson put y trouver, en 1829, les éléments de sa mono- graphie intitulée : Histoire naturelle des oiseaux-mouches , suivie bientôt (1831) de celle des colibris. Les belles planches de ces deux monographies eurent alors un succès des plus mérités et , de tous les côtés , on étudia avec ardeur , en France, aussi bien qu'à l'étranger. Nombre de naturalistes éminents, Reichenbach, Bourcier, Elliol, Gould, Gray, Jar- dine, Lawrence, Sclater, Mulsant, etc., etc., firent connaître à l'envi quantité d'espèces nouvelles plus remarquables et plas éclatantes les unes que les autres. La multiplicité même de ces travaux amena d'abord une grande confusion , et l'étude des Trochilidœ devint bientôt presque impossible et indéchiffrable. Comment se retrouver dans ce fouillis d'espèces , dont les types étaient éparpillés dans toutes les collections d'Europe et d'Amérique. C'est alors qu'un éminent naturaliste de Paris , Edouard Verreaux, entreprit, en collaboration de son frère, Jules Verreaux, de réunir une collection typique de sujets choisis avec le plus grand soin. Le but que se proposaient les deux frères était aussi élevé que généreux : il ne s'agissait plus d'éblouir les regards , en recueillant uniquement les livrées briiianles des mâles , comme le faisaient la plupart des amateurs d'alors. Dans cette collection modèle , chaque espèce fut représentée par une série complète , comprenant non-seulement les di- verses Uvrées d'âge et de sexe, mais encore les moindres différences, les variétés locales, le squelette, le nid , les œufs et jusqu'aux poussins. On ne pourra jamais évaluer les sacrifices immenses de soins, de travail et d'argent qu'im- posa aux frères Verreaux la réalisation d'une œnvre aussi gigantesque , à une époque où les oiseaux-mouches étaient de véritables raretés , où telle espèce se cotait littéralement à son poids d'or. Mais le succès, et un succès éclatant, couronna dignement tant d'efforts. Les naturalistes les plus célèbres vinrent tour à tour admirer cette collection unique au monde , dont les frères Verreaux faisaient les honneurs à tous, grands et petits, savants ou simples amateurs, avec une égale et charmante libéralité. Il vint un jour pourtant où cette admirable collection, véritable écrin scientifique , fut perdue pour la France. Nos compatriotes n'ont pas su la conserver ; elle a été acquise , en ces dernières années , pour le musée de Turin. Comme bien d'autres , j'avais été fasciné par la contem- plation de la collection Verreaux. Poursuivi par une sorte d'idée fixe , je rêvais de créer pour le musée de ma ville natale , une collection non pas pareille , mon ambition n'a jamais été jusque-là et pour cause , mais au moins conçue dans le même esprit. Déjà nous avions pu , mon père et moi, commencer , pour les collections de la Faculté des Sciences , une bien modeste série de Trochilidés , par l'acquisition des oiseaux-mouches de la collection Abel Vautier ; mais les sommes dont nous pouvions disposer étaient si modiques , j'oserai dire si misérables , que nous avions dû renoncer à toute acquisition sérieuse. Avec quelques centaines de francs dont le gouvernement impérial , dans sa munificence , dotait chaque année notre budget, il fallait bien, bon gré, mal gré, rester dans l'immobilité absolue. Un jour vint pourtant , c'était en ÎSIU, où tous mes désirs se réveillèrent plus violents, plus vivaces : je venais de recevoir l'avis que la collection Bourcier allait Ctre vendue aux enchères pu- bliques ! On annonçait de merveilleuses séries et surtout de — 155 — nombreux types de divers naturalistes : Lesson , Bourcier , Mulsant, etc. , etc. Malgré l'état précaire où la France était encore , le nouveau gouvernement semblait disposé à favoriser toutes les entreprises qui pouvaient, de loin ou de près, relever le moral du pays. Je priai M. Bocher, l'un de nos députés d'alors, sénateur depuis, de vouloir bien demander pour notre Faculté un crédit extraordinaire. M. Bocher se prêta de la meilleure grâce pour appuyer, ou mieux, pour pré- senter lui-même ma demande et m'annonça bientôt que la somme tant désirée était à ma disposition. C'est ainsi que , grâce à cette haute et bienveillante in- tervention , il nous devint possible d'acquérir la plus grande partie de la collection Bourcier. La plupart des types de cet auteur, de nombreuses et belles séries, entre autres celle des Phéthornaires en son entier , avaient dès lors droit de cité dans le musée de la ville de Caen , et la collection se trouva d'un seul coup portée à plus de quatre cents individus, parmi lesquels on comptait quelques-unes des plus rares espèces , telles que : Threnetes cervinicauda , Lampornis iridescens, aiirulentus et porphyrurus , Panoplites Jardinet et Ma- ihcwsif Heliomastes mesoleucus f Phaiolœma ruhinoides et ctquatorialis , Lampropogon Vulcanif Oxypogon Lindeni ^ Comètes sparganurus ( une magnifique série ) , Comètes mocoa , cœlestis , le type du Leshia Victoriœ , etc. , etc. , etc. , et en plus quarante-cinq nids de diverses espèces , avec leurs œufs ou leurs poussins. La collection de Trochilidés , telle que je l'avais rêvée , n'était plus dès lors une chimère , mais une véritable et belle réalité. M. Bocher avait opéré ce miracle. Il ne restait plus qu'à compléter cet ensemble , déjà très- remarquable , pour arriver à former une série de premJer ordre : c'est à quoi je me suis appliqué autant que possible. — 156 — D'importantes acquisitions ont peu à peu comblé les vides les plus graves ; l'administration du Muséum de Paris , MM. Salles , Deyrolles , Maingonnat , Bouvier , M""^ veuve Verreaux, M. Franck, nous ont fourni des espèces et des séries de livrées remarquables , si bien qu'aujourd'hui la collection de la Faculté des Sciences se monte à près de quinze cents individus et compte, comme on le verra par ce catalogue , des pièces d'une grande rareté et d'une grande valeur scientifique. De nouveaux crédits du Ministère de l'Instruction publique nous ont permis de joindre à cette collection les mono- graphies de Lesson , la splendide publication de Gould et , en dernier heu , le beau et récent travail de l'aimable doyen des naturalistes français, V Histoire naturelle des oiseaux -moue lies , publiée à Lyon par M. Mulsant. Avec un pareil matériel, les naturalistes qui voudront bien honorer notre musée de leur visite pourront , nous l'espérons , y trouver une ample moisson d'observations. La collection des Trochilidés du musée de Caen leur sera toujours ouverte et nous nous empresserons de mettre à leur disposition tous les matériaux de nos galeries et de notre bibhothèque. Aussi espérons-nous qu'ils voudront bien répondre à l'appel que nous leur adressons (1) ; ce sera la plus douce et la plus glorieuse récompense que nous ambitionnerons. (i) Nous nous mettons personnellement à la disposition de tous les naturalistes ou amateurs qui désireraient classer leurs Trochilidés ; le nombre considérable de pièces, dont nous pouvons disposer, nous permet de pouvoir nommer sans difficulté les espèces et les variétés, pour ainsi dire, de visu. On peut nous envoyer des séries aussi nombreuses qu'on voudra , les amateurs y auront leur profit de retrouver leurs oiseaux bien nommés, nous celui de pouvoir, par ce moyen , voir défiler sous nos yeux des séries nombreuses, qui nous permettront de bien reconnaître les moindres différences, ou les nom- ~ 157 — Nous avons suivi , pour ranger nos Trochiiidés , la classification du prince Ch. Bonaparte, publiée en 1854 dans son Conspectus systematis ornithologiœ, en y faisant subir seulement quelques modifications qui nous ont paru néces- saires et dont les éléments ont été pris soit dans l'ouvrage de M. Mulsant, soit dans le Synopsis publié tout récemment par M. Elliot. Le Conspectus est, du reste, le guide que nous avons suivi pour la classification générale des collections ornithologiques de la Faculté des Sciences. TROCHILIDES OU PASSEREAUX SXJSPENSEUKS. Stirps 17. SUSPENSI (Ch. Bonp.) Consp. Oiseaux généralement de très-petite taille, dont les mâles sont presque toujours ornés de couleurs métalliques les plus brillantes et les femelles de couleurs ternes. Ailes falci- .formes, plus ou moins étroites, rendues très-fortes, très- longues et suraiguës par des pennes primaires garnies de barbules dures et résistantes, disposées pour un vol très- jmissant. Queue à dix recirices , de forme très-variable , breux points de ressemblance, qui relient entre elles des variétés regardées aujourd'hui cemme de véritables espèces. Nous recom- mandons seulement aux personnes , qui nous feront ces communi- cations, de bien préciser la provenance de leurs oiseaux et tous les renseignements qu'elles pourront connaître sur leur habitat» — 158 — souvent prolongée, chez les mâles, en ornements extraor- dinaires. Pattes très-courtes, à doigts au nombre de quatre, trois en avant et un en arrière ^ extrêmement courts et grêles, mais durs et solides , terminés par des ongles en forme de griffes déliées, arquées et pointues. Bec plus ou moins délié, effilé et très-pointu^ droit ou arqué, court ou plus ou moins allongé., quelquefois excessivement allongé et pouvant pé- nétrer jusqu'au fond des corolles des fleurs tuhuleuses. Langue extensible à la manière d'une sorte de trompe , divisée en deux demi-tuyaux, depuis la moitié de sa longueur et destinée à sucer le nectar des fleurs. Sternum très-grand , garni d'un bréchet triangulaire énorme. Distribution géographique. Les parties chaudes des deux Amériques. Les très-nombreuses espèces de celle famille se relient telle- ment entre elles, qu'il est difficile d'y établir une classification satisfaisante. Les Trochilidés sont , en effet , fidèles à cette loi de la nature , qui veut que plus un groupe d'êtres est naturel et séparé des autres , moins il admet facilement sa subdivision en sections, que le nombre considérable des espèces rendrait pourtant fort utile. On en est réduit, pour le classement, à y créer un certain nombre de groupes artificiels, comprenant chacun , tant bien que mal , une série de formes plus ou moins voisines. Les espèces , aussi difficiles à caractériser que les genres, offrent souvent de nombreuses variétés, suivant les régions, les habitudes et jusqu'aux accidents orographiques d'une même localité. Quelques-unes ont une aire d'habitation très-étendue ; d'autres , au contraire , se confinent dans une simple région , dans l'intérieur de quelque cratère , chaque montagne d'une même chaîne possédant souvent son espèce ou sa variété spéciale. Les oiseaux-mouches sont, en effet, un des groupes d'êtres dont il est le plus difficile de reconnaître ce que les naturalistes, qui ont la foi, ont décoré du nom — 159 — d'espèce. Les afTinités et les différences sont môme si singu- lièrement départies dans ce groupe , qu'on est à se demander si telles et telles espèces appartenant h tel ou tel genre, pour certains naturalistes, ne seraient point tout simplement les femelles de tel autre genre des mêmes naturalistes. Ainsi , par exemple, on se demande encore aujourd'hui si VAntrocephala castaneivcnlris de Gould ne serait point tout simplement la femelle de YOreo-pyra leiicaspis. Le même fait est d'ailleurs démontré pour le Sephanoides Stokesi , dont on avait formé le genre particulier StokesicUa et qui s'est trouvé n'être que la femelle du Sephanoides Fernandensis. Il est vrai que le mâle et la femelle offrent ici de telles dissemblances, que l'erreur était des plus excusables. L'avenir nous fournira peut-être une classification naturelle des Trochilidœ; mais, d'après l'avis même de M. Mulsant, si bon juge en pareille matière , cet heureux phénix est encore à trouver. Aussi n'a-t-il donné lui-même l'arrangement métho- dique admis dans son ouvrage, que sous bénéfice d'inventaire et comme un essai de classification, plutôt que comme un arran- gement systématique définitif. 1" GROUPE. PHŒTORNAIRES. Bec plus ou moins arqué ou courbé. Couleur générale grisâtre , ou offrant à peine quelques légers reflets métal- liques. Queue plus ou ynoins allongée , carrée , arrondie ou étagée f et dans ce cas ^ les deux rectrices médianes dépassant plus ou moins le niveau des autres. Chacune des rectrices étant , en général , terminée par une tache blanche plus ou moins oblique. Les deux sexes présentant à peine de légères différences de plumage. — 160 — Obs. Les Phœtornaires, tels que nous les comprenons, forment un groupe d'espèces nombreuses , qui se conviennent parfaite- ment et qui s'éloignent assez des autres Trocliilidés, pour mé- riter presque le nom de sous-famille. Leurs couleurs grisâtres les font souvent dédaigner des amateurs , qui leur préfèrent les autres groupes, où les mâles ont des couleurs beaucoup plus brillantes. Les Phœtornaires diffèrent des autres oiseaux- mouches , jusque dans la façon de bâtir leurs nids , qu'ils attachent invariablement à l'extrémité pendante des feuilles des arbres, surtout des palmiers. Ces nids, d'ailleurs, quoique artistement formés , sont loin d'être construits avec le soin et les mille petites précautions, que mettent les autres Trochilidés, dans la confection du berceau de leur progéniture. Notre premier groupe des Phœtornaires comprend les Gry^ pince et les Phœtornithinœ du prince Ch. Bonaparte. Bec extrêmement arqué, presque en tiers de cercle, G. Eutoxeres. Bec médiocrement arqué 1. Bec presque droit, fort, dentelé sur les bords vers son extrémité 2, Bec arqué, non dentelé sur les bords, vers son extrémité 3. Couleur générale du plumage gris, roussâtre ou roux ..•........•...& Grypus. Couleur générale du plumage gris verdâlre ou blanchâtre G. Androdon. Queue tronquée à son extrémité. . • . • . A. Queue étagée • . 5. Queue carrée .G. Thuenetbs. Queue arrondie G. Glaucis. Queue très-étagée, les deux rectrices médianes dépassant beaucoup le niveau des autres. Oiseaux d'assez grande taille G. Phoetornis. Queue simplement étagée; les deux rectrices médianes ne se prolongeant pas au-delà du niveau des autres. Oiseaux de petite taille G. Pygmornis, — 161 — Genre EUTOXERES. (n. II, fig. 1.) Bec fortement recourbé, formant un tiers de cercle; large à la base, se rétrécissant ensuite subitement et devenant comprimé. Mandibule entièrement cachée dans la mâchoire , excepté à la pointe. Queue cunéiforme , les rectrices pointues. Ce genre comprend trois ou quatre espèces très-voisines les unes des autres. 1. EUTOXERES AQUILA (Bourcier) Sp. 18Zi7. Syn, Trochilus aquila (Bourcier). — Eutoxeres aquila (Gould), — Pol}tmus aquila (G. Gray et Mitcliel ). — Eutoxeres aquila ( Rei- chembacli). — Myiaclina aquila (Bonp. ) Consp. — Eutoxeres aquila (Gould), Mon.y t. I, pi. III. — Eutoxeres aquila (Mulsant) , Hist. nat, des oiseaux-mouches, t. I, p. 26. — Eutoxeres aquila (Elliot^ , Clussif, and Syiwpds of Troch,, p. 2, c? adulte. Bec très-fort , arqué en tiers de cercle jusqu'au niveau de la base du cou. C40uleur générale des parties supérieures brun verdâtre, avec reflets métalliques d''un vert doré obscur, plus vif vers le croupion. Couleur générale des parties inférieures fuligineuse , marquée surtout , vers la gorge et la poitrine, de nombreuses mouchetures longitudi" nales d'un blanc sale. Région anale un peu duveteuse, cendrée. Couvertures supérieures de la queue d'un vert métallique obscur et foncé , chaque plume bordée de roussâtre. Couver- tures inférieures de la queue brun pâle , chaque plume maculée de gris roussâtre. Queue gris foncé , uniforme , à rectrices largement barbées ^ terminées en angle ai^u, à peu près aussi longues que le corps , les deux médianes, plus longues y offrant un léger reflet bronzé ^ les autres un — 162 — peu plus courtes et diminuant graduellement , jusqu'aux plus externes. Chacune des rectrices présentant à sa pointe une petite tache blanche triangulaire, de longueur variable^ suivant les iridividus , mais dont les latérales sont toujours les plus gravides, $ adulte. Semblable au ^. Queue un peu plus étagée. Obs. Cet oiseau , très-remarquable par l'excessive arcualure de son bec très-fort et en forme de serpette , se reconnaît avec la plus grande facilité ; la forme et la couleur gris de suie de sa queue le fait aisément distinguer de la deuxième espèce à^'Eutoxeres , qui est d'ailleurs beaucoup plus rare. VE, aquila habile l'Equateur , la Colombie , la Nouvelle-Grenade et le Guatemala. ExcKEBpIalire dn assosée de €aen. a p. 29. — Euloxeres Gcndamiai ^EUioU, Oassif. and Sym. eftkt Trvcà,, p. S. (J adulte. Bec plus arjué eticore que dans î'esf'€C€ précédente, Coideitr génêraîe des p-arîies su}:>êrieures bnin verdâtre avec reflets mêtalUques d'un vert doré obscur, plus vif vers le crou- pion. Cette nuance générale interrompue, à la partie anté- rieure du dûsj>ar une bande transverse d'un beau vert bleuâtre luisant , prolongée jusqu^aux épaules. Couleur générale des parties inférieures, d'un blanc roussâtre, sur le ventre et r abdomen , moucheté sur Us côtés de nombreuses taches noi- râtres allongées: la gorge et la poitrine d'un brun noirâtre, flammulé de nombreuses et longues taches blanches ou rouS' sâtres. Couvertures supérieures de la queue d^un vert métal- lique obscur et foncé; chaque plume bordée de roussâtre. CoMvertures inférieures rousses , maculées de taches brunes longitudinales. Queue à reclrices largement barbées , ter^ minées en angle aigu, àp-eu prés aussi longues que le corps : les deux médianes d'un vert foncé, bronzé , passant posté- rieurement au brun-noir; les deux suivantes d^un noir verdâtre : les trois extérieures , de chaque côté , d'un roux pâle. Chacune des rectrices étant terminée à sa pointe par tecfce blanche triangulaire. ^ «dalle. Inconnue, — 165 - Obs. VEuloxeres Condaminei , facile à distinguer des pré- cédents par la couleur roussi de ses reclrices latérales et par la baude verte de la partie antérieure de son dos, est une espèce fort rare , qui habite TÉquateur. Le type décrit par M. Bourcier provenait des environs d'Archidoua, à plus de 3,000 mètres au-dessus du niveau de la mer. Le musée de Caen ne possède pas d'exemplaires de oelte très-rare espèce. Ge>-re GRYPUS. (PL I, fig. 20' Bec égalant deux fois la longueur de la tête , très-légèrernent courbé. Extrémité de la mandibule, dans le mâle, appolntie auprès du bout, qui est un peu crochu; cette mandibule légère- ment denticulée. — Mandibule de la femelle un peu courbée vers la pointe et laissant un léger espace entr'ouvert entre celle-ci et la partie correspondante de la mâchoire. Queue légèrement arrondie , à rectrices larges , arrondies \ers le bout. Ailes larges et amples. Ce genre n'est composé que d'une seule espèce. 5. GRYPUS NŒVIUS (Dumonl) Sp. tSiS. Syn, Troehîlas DŒrias (DamoDt].— 0isea»4MMcke tacheté (LoMa). — L'oiseau-moodie k bec denlelé (Bourc". — Grypos ruficoUis tiS|n.). ~ Trochilus sqnainosas ( Lick. ]. — Ramphoion macolatm (Lessoa). RampbodoQ ncEvios (Jard.). — Phoetoniis nœrius (Jard. \. — Grrpv ncETius CGould , Monog., part III, 1552, L I, pU IV. — Grrpas DŒTius (BoDp. }, Ccnsp, — Grjpus Doevias (Mulsant), Eût, nat, cU» oi^aux-mouchu f t I , p. 3^ — Ramphodon noenos ^EUiot), Clauif, and Syn. of the Trccfu, p. i. (J adulte. Bec assez lovg , irès^fort , sririmd à sa baie; 12 - 166 — presque droit, légèrement infléchi à son extrémité , den- ticulé sur les bords à sa partie antérieure. Couleur générale des parties supérieures d'un brun foncé olivâtre , à 2jeine marquées, sur le dos et le croupion, d'un léger reflet bronzé violâtre. Au-dessus des yeux, une bande sourcilière , assez large et mal définie , se prolongeant en arrière sur les côtés du cou; une bande ou tache post oculaire noirâtre, plus ou moins large et mal définie , prolongée jusqu^aux lorums. Gorge, devant du cou et côtés de la poitrine d'wn roux assez vif, interrompu par une série de 2^lumes noirâtres descendant dubec jusqu'à la poitrine ; ces plumes bordées de gris pâle , d'autant moins étendu , que V animal est plus adulte. Poitrine blanchâtre, flammulée de taches longi- tudinales mal définies , noirâtres ou grisâtres. Ventre et flancs roussâtres marqués de taches longitudinales grises ou noirâtres y plus prononcées sur les côtés du corps. Région anale duveteuse , gris cendré. Queue assez longue, obtusément arquée. Rectrices terminées en pointe arrondie; les deux médianes d'un brun violacé, avec léger reflet bronzé ; les deux suivantes de la même couleur, avec la pointe bordée de roux imle ; les trois autres, de chaque côté, noires à la base et rousses ensuite, la pre- mière, dans son quart terminal; la deuxième, dans son tiers; la troisième, dans sa moitié, La couleur noire dis- posée de telle façon, que Vensemble dessine une ligne oblique, partant de la pointe de la deuxième rectrice. Ailes brun violacé. Couvertures inférieures de la queue brunes, bordées largement de roussâtre. Ç semblable au d* ; mais d'une taille un peu plus petite, le bec moins fort et un peu plus courbé. La bande jugulaire longitudinale gris foncé. Les jeunes ont les couleurs un peu moins vives , le bord des plumes du dos et des couvertures des ailes bordées de gris, la bande jugulaire grise, mouchetée de noirâtre clair, Hab. Le Gnjpus nœvius habite les parties méridionales et ^ 167 — orientales du Brésil. Cette espèce, quoique assez commune, manque souvent dans les collections d'amateurs, qui la re- cherchent peu, à cause de ses couleurs ternes. C'est cependant un type curieux parmi lesTrocIiilidés, remarquable par la forme spéciale de son bec robuste à la base et denliculé à la partie antérieure. On retrouve, il est vrai, ce même caractère dans les deux espèces suivantes ; mais ces dernières sont exces- sivement rares et d'un prix très-élevé , tandis que celui du G. nœvius atteint tout au plus 3 ou Zi francs, quand l'échan- tillon est très-beau. Nous ne saurions donc trop recommander l'acquisition de cette espèce, pour figurer dans les collections d'étude , même les plus modestes. Exemplaires du musée de Caen. a c? très-adulte du Brésil, Collection Abel Vautier (AC). b ^ id. id. Collection Bourcier (7/i-10). c 2 adulte id. id. (7/i-13). cl 2 id. id. id. (7Zi-l2). e c? jeune id. id. (7/i-li). jfnid suspendu à l'extrémité d'une feuille de palmier. Collec- tion Bourcier (7/i-a). Genre ANDRODON. (PI. II, fig. 3.) Bec deux fois de la longueur de la tête , un peu élargi à la base et à V extrémité , qui se termine par un crochet fin et délié , mais très-courbé. Mandibule supérieure garnie, sur ses bords, vers son extrémité, de denticulations très- fines et très-nom- breuses. Queue courte, carrée-ar^ u ndie à son extrémité , formée de rectrices larges, un peu molles. Une seule espèce connue. — 168 — 6. ANDRODON .EQUATORIALIS (Gould). 1863. Syn, Androdon sequatorialis (Gould). — Grypus aequatorialis (Mul- sant), Hist, nat. des oiseaux-mouches ^ t. I, p. 32, pi, II. — Androdoo aequatorialis (Elliot), Syn, of the Troch.j p. 5. cf adulte. Bec droit , fort et allongé , presque aussi long que le corps de Vanimalf large et épais à la base , graduel- lement rétréci jusqu^à l'extrémité, qui est pointue et fine- ment recourbée. Ce bec muni, sur les bords de la partie antérieure , de nombreuses petites dentelures dirigées en arrière. Parties supérieures d'un bleu verdâtre , avec de légers reflets métalliques^ plus accentués vers le croupion et les couvertures supérieures de la queue. Ailes dhm brun violacé, avec les couvertures des ailes grisâtres. Joues^ gorge, devant du cou d'un blanc cendré , fiammulé de taches lon- gitudinales noirâtres f étroites et nombreuses. Queue faible- ment arquée, à rectrices larges, arrondies à leur extrémité, d'un cendré verdâtre à la base, devenant d'un vert-noir vers leur extrémité, chacune d'elles se terminant brusquement, par une tache d'un blanc pur, dont l'étendue augmente graduellement, des médianes jusqu'aux externes. Ç Inconnue. Hab. Cette espèce très-rare, dont on ne connaît encore qu'un très-petit nombre d'individus, provient de l'Equateur. Quelques auteurs , en considérant la force et la longueur de son aile , l'ont rapprochée des campyloptères ; mais celte association est forcée, aucune espèce d'épaississement n'existant dans les ba- guettes des ailes de V Androdon œquatorialis. Le musée de Caen n'en possède aucun d'exemplaire. — 169 — Genre GLAUGIS. (PI. II. fig. 4.) Bec long, un peu recourbé , assez fort, élevé à la base; cou- leurs généralement verdâtres en dessus, roussâtres en dessous. Ailes longues, étroites. Queue assez longue et assez large, un peu arrondie à son extrémité ; rectrices appointies dans le jeune âge, arrondies dans V adulte, chacune d'elles brièvement bordée de blanc. Les espèces du genre Gîaucis admettent un assez grand nombre de variations, que les uns ont regardé comme de vé- ritables espèces, d'autres comme de simples variétés ou races. Un certain nombre de naturalistes, et entre autres M. Elliot, y font également rentrer les espèces du genre Threnetes^ qui nous semble assez distinct, pour devoir être conservé. 7. GLAUCIS HIRSUTUS (Gmelin) , Sp. 1788. Syn. Trochilus hirsutus ( Gmel. ). — Colibri hirsute ( Less. ). — Le Mazeppa (Less.). — Trochilus Mazeppa (Less.) , non Glaucis Mazeppa (Gould). — Trochilus brasiliensis (Lath. ). — Trochilus dominicus (Licht.). — Trochilus ferrugineus (Max.). — Phœtornis hirsutus (Jard. et Selb.). — Glaucis hirsutus (Burm. ). — Polytmus hirsutus (Gray et Mitch.).— Glaucis hirsutus (Bonp.), Consp.— Glaucis hirsutus (Gould), Mon, t t. I, pi. V. — Glaucis hirsutus (Mulsantj, HisU nat, des oiseaux-mouches , t. I , p. 39. — Glaucis hirsutus (Elliot) , Synops, page 6. d* adulte. Bec fort, arqué, atteignant presque les deux tiers de la longueur du corps. Dessus de la tête, joues et lorums d'une teinte brune, uniforme. Le reste des parties supérieures, y compris les couvertures des ailes^ vert bronzé — 170 — avec d'assez fort reflets cendres , devenant d'un vert plus inteiise, sur le croupion et les couvertures de la queue, qui sont bordées de gris 7'oussâtre mal défini. Gorge blan- châtre. Poitrine marron clair, avec quelques reflets bronzés au milieu , verdôlres sur les côtés. Abdomen roux. Région anale blanchâtre. Couvertures inférieures de la queuerousses, bordées de blanchâtre. Queue large , s étalant facilement en éventail, à rectrices arrondies à leur extrémité; les deux médianes vert bronzé ^ les latérales roux ardent ; chacune d'elles bordée, à son extrémité, d'un croissant terminal noir peu étendu; ce croissant gagnant légèrement les barbules externes, sur la dernière rectrice, où elle forme une légère bordure. Les deux rectrices médianes bordées à leur extré- mité d'un liseré blanchâtre. L'extrême pointe seulement des autres offrant une petite tache blanche qui disparaît même complètement , dans Vâge tout à fait adulte. 2 adulte. Un peu plus petite que le (^ , sans nuance bronzée à la poitrine. Le bronzé des parties supérieures et des couvertures de la queue beaucoup moins apparent. Ré- miges d'un roux moins ardent; la couleur noirâtre des extré" mités moins foncée , plus mal définie, plus étendue surtout sur la rectrice externe. La pointe extrême de chacune délies offrant une tache blanche bien définie, quoique peu étendue, Obs. Le Glaucis hirsutus, d'après M. Mulsant, admet comme variétés les formes suivantes : Mazeppa, œneus , affinîs , lan- ceotatus et melanurus. Ces formes, variétés ou espèces, comme on voudra appeler ces oiseaux , se rapprochent certainement beaucoup du Gl. hirsutus et appartiennent à un même groupe d'êtres très-voisins. Les diffé- rences, toutefois, semblent assez accentuées et assez constantes, pour qu'on puisse reconnaître les espèces considérées par Gould, au moins comme des choses différentes. La disparité d'habitat vient encore donner plus de valeur à la séparation faite par l'auteur anglais. Les différences entre espèces d'oiseaux-mouches, regardées comme réelles par la majorité des auteurs, sont — 171 — souvent si fugaces que nous ne voyons vraiment pas pourquoi on ne considérerait pas comme distincts les Gl. liirsiUus , Ma- zcppa, œnciis , af]lnis , lanccoUilus et meUmnrus. Il s'en faut toutefois que les dissemblances soient également accentuées entre ces diverses formes ; c'est ainsi , par exemple , que nous regardons les Mazeppa, amcus et affmis comme se reliant plutôt avec le Gl, hirsutits typique, tandis que les deux variétés lanceolalus et mcUimiriis , non-seulement par la petite taille, mais encore par la disposition des nuances réparties sur les rectrices, semblent former un second groupe plus différent du même hirsiUiis, Il y a longtemps que j'ai fait bon marché de ce que , en histoire naturelle, on appelle l'espèce. Il n'y a aujourd'hui , en effet , que les naturalistes à foi robuste, qui puissent prononcer sérieusement ce nom, en y attribuant les qualités de fixité, qu'on leur prêtait naguère encore. Si donc nous nous dé- cidons à inscrire sous des noms différents les numéros 7,8, 9, 10, ii et 12 de notre Catalogue, ce n'est qu'à titre de choses différentes, auxquelles nous attachons un nom, pour pouvoir saisir des entités , et non pour affirmer que nous avons là des espèces, dans toute l'acception sévère du mot. Étant, nous le répétons, aussi sceptique que possible, nous admettons la possi- bilité de la variation jusqu'aux dernières limites , de la trans- mission des espèces les unes dans les autres, par voie héréditaire, avec le temps et avec l'espace , de la diffusion de lignées nombreuses et fertiles , par la voie d'hybrides féconds, de la fixation pour un temps de certaines races, par la longueur même de leur existence, tant que les conditions climatériques ou autres ne changent point , puis le retour de ces races au type, ou leur diffusion nouvelle en lignées secondaires. Admet- tant, dis-je, tant de causes pour la naissance de formes d'êtres vivant actuellement , qui peuvent même avoir puisé leur origine dans d'autres formes aujourd'hui fossiles, on comprend com- bien , avec ces idées , nous devenons facile en ce qui regarde les espèces. Du reste , que les fidèles croyants se rassurent , on discutera, tant que le monde sera monde, sur un sujet qu'on — 172 — peut proclamer éniineninienl insaisissable. La fixité ou la variabilité de l'espèce , l'évolution , comme on dit aujour- d'hui , sont affaires de tendance d'esprit. L'un croit, l'autre ne croit pas , et vous aurez beau faire des découvertes , il y aura toujours des croyants et des libres-penseurs. Le problème U espèce existe- L-cllc oui ou non dans la w«?Mre? sera tou- jours aussi nouveau et aussi ouvert , et ceux qui aiment à discuter et à chercher le moyen de combler le tonneau des Danaïdes, auront toujours un vaste champ ouvert à leurs savantes disserlalions. Une chose est encore venue grossir les difficultés pour ces divers Glands très-voisins : c'est que le Gt. Mazeppa de M. Gould n'est pas le même que le Glaucis Mazeppa de Lesson. Ce dernier est absolument identique avec le Gl. hir- sutus de Gmelin. Bourcier avait depuis longtemps reconnu le fait , comme il est facile de le vérifier sui' les exemplaires de sa collection , appartenant aujourd'hui au musée de la Faculté des Sciences. La désignation de Lesson étant posté- rieure à celle de Gmelin , il faut considérer son Tr. Mazeppa comme simple synonyme de l'/iir^z/fMs. Plus tard , Gould ayant appliqué le même nom de Mazeppa à une autre forme non visée jusque ici , il en résulte que cette dernière doit , de toute justice , hériter du nom et titre de Mazeppa , laissé ainsi vacant. On voit combien celte question des Glaucis est em- brouillée. Gould a tranché le nœud gordien et il a eu raison. Nous adoptons donc ses idées au sujet du GL hirsutus et de ses dérivés. Le Gl. hirsutus type provient, suivant M. Gray , de la partie orientale du Brésil , du Venezuela et de la Trinité. Exemplaires du musée de Caen. a cj* adulte. Collection Bourcier. Brésil (7Z(-20). b 2 i<3. id. id. (7A-19). — 173 8. GLAUCIS MAZEPPA (Gould). 1861. Syn. Glaucis Mazeppa (Gould), Mon., t. I, pi. VI. — Claucis hirsulus, va7\ Mazeppa ( Muls. ) , Ilist. nat. des oiseaux-mouches ^ p. Zi3. — Non Trochilus Mazeppa (Lcsson). Le brin blanc 9 (Lesson). Trochilus superciliosus Ç (Less. ). — Glaucis hirsulus var, (Elliot), Synopsis , p. 6. c? adulte. Bec semblable au précédent. Dessus de la tête , joues et lovums d'une teinte brune uniforme , avec un léger sourcil blanchâtre et un trait de même nuance , un peu plus accentué au-dessous des yeux. Dos, croupion et couvertures supérieures des ailes d'un bronzé assez vif , devenant plus vert sur les couvertures supérieures de la queue , qui sont bordées de blanchâtre. Régions inférieures d^une couleur rousse assez vive , uniforme , un peu plus foncée sous la gorge. Couleurs de la queue disposées comme dans Cespèce précédente , mais avec le noir plus étendu et les taches blanches de Cextrémité bien marquées. V adulte. Semblable au ^, mais avec les nuances bronzées des parties supérieures et rousses des inférieures moins vives. Le roux de la queue moins étendu , le noir plus large et moins vif. Obs. Le Gl. Mazeppa de Gould , qu'il ne faut pas con- fondre avec celui de Lesson , est d'une taille plus petite que le Gl. hirsulus; il s'en distingue encore par son sourcil et le trait du dessous des yeux bien marqué , le noir de la queue et les parties blanches terminales des rectrices plus largement réparties , enfin par la couleur roux uniforme de ses parties inférieures. Patrie. Cayenne , Guyane anglaise, Nouvelle-Grenade, Ta- bago, la Trinité. — 174 - Exemplaires du innsée de Caen. a (^ adulte. Collection Bourcier avec celle mention manuscrite de la main de Bourcier : Voilà ce qui passe pou?' te vrai Mazeppa. Localité : Cayenne (74-17). b 2 adulte. Collection A. Vaulier. Sans désignation précise de localité (AC). c 2 adulte. M. Franck (79-332). 9. GLAUCIS AFFINIS (Lawrence). 1858. Syn. Glaucis aflinis (Lawrence). — Glaucis afïïnis (Gould), Mon. ^ t. I, pi. VIL — Glaucis hirsutus , var. aflinis (Mulsant), Hist. nat. des oiseaux-moiiclies , t. I, p. 43. — Glaucis liirsulus var. (Elliot), Synopsis , p. 6. c? adulte. Très -semblable de taille et (Caspect général au Gl. hirsutus. Parties supérieures offrant aussi les mêmes nuances^ mais avec les bordures blanches des couvertures de la queue plus accentuées et mieux définies. Gorge et poitrine marron foncé , avec une très-légère tendance à former des reflets bronzés, surtout sur les parties latérales. Ventre et abdomen roux grisâtre. Rectrices larges et très-étalées , marquées de roux vif^ largement terminées à la partie su- périeure de noir très-foncé , avec une bordure blanche bien marquée , quoique peu étendue. 2 adulte. Semblable au S , mais avec le noir des rectrices plus étendu, bien moins foncé ^ et le blanc terminal plus étendu. Patrie. L'Equateur , Nouvelle-Grenade. Exemplaires du musée do Cacn. a rT adulte, Collection Bourcier. Très-bel exemplaire. Equateur (7/1-19). b cT adulte. M. Franck (79-331). c 2 id. Collection Bourcier (74-20). — 175 — 10. GLAUCIS .ENEUS (Lawrence). 1857. Sijn. Glaucis aenciis (Lawrence), Proccd. Acad. of Philadelphie ^ p. 232. —Glaucis hirsutiis l'ctr. aci.cus (Mulsanl), Ilist. nat. des oiseaux- mouches ^ t. I , p. Zi3. — Glaucis hirsulus var. (Elliot;, Synopsis , page 6. ^ adulte. Très-semblable au précédent. Parties supérieures d'une teinte bronzée très-prononcée , avec reflets vert vio- lacé^ un peu doré sous certains jours. Un léger trait rous- sâtre sous l'œil. Parties inférieures cendré marron bien marqué , avec la gorge brune. Queue un peu plus courte que dans les Gi. liirsutus et affînis , avec le noir des rectrices formant une bande large ^ très-prononcée, d'un noir bleuâtre. Le blanc des extrémités plus marqué que dans les précédents. Le reste comme dans le CI. liirsutus. Patrie. Cosla-Rica (Brésil). E:vcnip1aire8 du musée de Caen. a (^ adulte. Collection Bcurcier, avec cette note manuscrite de la main de Bcurcier : hirsutus ^ var. Brésil, et de l'autre côté de l'étiquette œncus (7Zi-18). H. GLAUCIS LA?iCEOLATUS (Gouid). 1861. Syn. Glaucis lanceolalus (Goukl), Mon. , t. I, pi. VIII. - Glaucis hirsutus var. lanceolatus (Mulsantj , Hist. ytai. des oiseaux-mouches ^ t. I , p. txZ. — Glaucis liirsutus var. (Elliot) , Synopsis, p. 6, (^ adulte. Espèce assez petite. Parties supérieures d'un vert foncé, à reflets bronzés, très-accentués sur le croupion, avec les couvertures supérieures de la même couleur, bor^ — 176 — dées de gris roiissâlrc ; une tache posloculaire et une légère bande au-dessous des yeux y gris roussâtre. Parties infé- rieures d'un gris roussâtre, assez foncé. Les rectrices de la queue moins larges que dans les précédents, largement bordées de noir, terminées par une tache lancéolée^ allongée, d'un blanc très-pur, 2 Semblable au <^, mais avec le roux de la queue plus pâle et moins étendu , le noir plus large et moins bien déli- mité, et les taches blanches terminales presque le double de celles du cf. Patrie. Para (Brésil). Exemplaires du musée de €aen. a 5 adulte. Collection Bourcier. Provenant de Para (74-21). 6 2 id. M. Guérin. Localité inconnue (67-8). c ^ M. Franck. Brésil (79-330). 12 GLAUCIS MELANURA (Gould). 1861. Syn, Glaucis melanura ( Gould ) , Mon., t. I , pi. XV. -- Glaucis hirsutus var, melanura (Mulsant) , Hist, naU des oiseaux-mouches, t. I, p. Uh. — Glaucis hirsutus var» (EUiot), Synops. of Troch., p. 6. (^ adulte. Très-semblable au précédent , avec la nuance générale du dos plus sombre ; les bordures des plumes for- mant les couvertures supérieures de la queue d^un gris foncé mal délimité. Parties inférieures roussâtres, comme dans le précédent. Queue n'offrant presque plus de roux à la partie inférieure des rectrices; cette nuance ayant été envahie par le noir qui , au lieu de couper carrément les rectrices , s'infléchit beaucoup sur la ligne externe , de façon à les couper très -obliquement ; cette tache ayant envahi surtout la rectrice externe. Taches blanches des extrémités comme dans la précédente. — 177 — 5 semblable au ^ avec les mêmes modifications que dans les précédents. Le noir de la queue moins profond^ beaucoup plus étendu encore que dans le ^. Patrie. Les bords du Rio-Napo ( Equateur ) et du Rio-Kégro { Nouvelle-Grenade ). Exemplaires dn musée de Cacii. a c? adulte. Collection Bourcier. Rio-Napo (7Zi-21). b 2 id. id. id. (7/i-22). 13. GLAUCIS RUCKERI (Bourcier) Sp. 18Zi7. Syn. Trochilus Ruckeri (Bourcier), Proc. zool. soc. Londoriy t. XV, p. û6. — Polytmus Ruckeri (Gray et Mitch.). — Tlirenetes Ruckeri (Reichenb.). — Tlirenetes Ruckeri (Bonp.), Consp. — Glaucis Ruckeri (Gould , Mon.y t. I, pi. XI. — Glaucis Ruckeri (Mulsant), HisU nat, des oiseax-mouchesy t. I, p. û7. — Glaucis Fraseri (Gould), Mow., t. I, pi. XII. — Glaucis Ruckeri var. Fraseri (Mulsant), Hist, nat, des oiseaux-mouches, i. I, p. 69. c? adulte. Bec fort, médiocrement arqué, atteignant la longueur des deux tiers du corps. Parties supérieures , y compris les couvertures supérieures de la queue , d'un vert bronzé, à reflets cuivreux. Ailes d'un brun vio- lâtre. Dessous du corps d'un roux plus ou moins cendré , suivant Cage , avec la gorge brune et une large tache rousse bien délimitée sur le devant de la poitrine. Plumes des flancs v°rt mi doré. Couvertures inférieures de la queue brunâtres^ bordées de cendré roussâtre. Queue large , en éventail ; les deux rectrices médianes vert bronzé , les autres d'un blanc pur à la base , d'un noir vif sur les deux tiers antérieurs chacune des rectrices bordée à son extrémité d'une tache lancéolée, d'un blanc pur. ç adulle. Très-semblable au c^, mais d'une taille un peu pins petite ; le bec un peu ^noins fort. — 178 — Obs. Celle espèce , assez rare , est facile à distinguer des autres par ses rectrices caudales, marquées à leur base de blanc pur. Dans le jeune âge, rextrémilé blanche de ces mêmes rectrices est un peu frangée de fauve; la partie rousse du cou est plus restreinte ou même réduite à une simple bande longitudinale. Dans Tàge très-adulte, au contraire, les parties inférieures sont d'un gris foncé , presque bleuàlre ; c'est cette livrée à laquelle M. Gould a donné le nom de Glaucis Fraseri, Patrie. Equateur et Nouvelle-Grenade. Le musée de Caen ne possède aucun exemplaire de cette espèce ni de la variété Fraseri. ih. GLAUCIS DOIÎRNI (Bourcier et Mulsant) Sp. 1852. Syn. Trochilus Dorhni (Bourc), Ann. Soc. Se, de Lyon ^ 1852 Ç. — Grypus Spixi (Gould). — Rumphodon chrysurus (Rcich.).— Glaucis Dolirni (Bonp.), Consp. ■— Gr^'pus Spixi (Gould), Mon., t. I, pi. II, — Glaucis Dohrni (Gould), Mou., t. 1, pi. X. — Grypus Spixi (Mulsant), Hisi. nat. des oiseaux-mouches, t. I, p. 36. — Glaucis Dolirni (Elliot , Synops, of the Trocli,, p. 7. (^ adulte. Bec fort, médiocrement arqué ^ un peu plus long que la moitié du corps. Parties supérieures , y compris les couvertures des ailes, d'un vert bronzé uniforme, avec les couvertures supérieures de la queue bordées de roux; un sourcil blanchâtre derrière Cœil , s'étendant au-dessus des lorums ; ces derniers noirâtres. Parties inférieures d'un roux uniforme assez vif. Queue entièrement de couleur vert bronzé , avec Cextrémité arrondie des rectrices marquée de blanc sale, Obs. Cette espèce , assez rare d'ailleurs , est facile à recon*^ — 179 — naître à la couleur vert bronzé uniforme de ses reclrices. Elle avait été considérée par Gould et beaucoup d'autres auteurs , comme appartenant tantôt au genre Grypus , tantôt au genre GUmcîs, ou plutôt M. Could avait décrit le d* sous le nom de Grypus Spixi, et la 9 sous celui de Glaucis Dohrni. Mulsanl, dans le supplément à son Histoire naturelle des oiseaux- mouches f t. IV, p. 135, dit que le Glaucis Dohrni n'est peut- être que la v du Grypus Spixi ; il reste à prouver , dit encore M. Mulsant, que ce dernier oiseau appartient au genre Grypus. N'ayant pu voir par moi-même d'échantillons en nature, ni du Grypus Spixi, ni du Glaucis Bolirni , il m'était bien difficile , sinon impossible, de résoudre celte question ; cependant, dans le premier manuscrit de mon Catalogue des TrochU.idcs du Musée de Caen, je signalais l'incertitude, qui régnait encore à ce sujet, et je disais qu'il me semblait plus rationnel d'admettre les deux oiseaux en litige, comme appartenant au genre Glaucis, Dien plutôt qu'au genre Grypus , soit qu'ils constituassent deux espèces distinctes , soit qu'il n'y en eût qu'une seule ; je regardais alors le Spixi, comme étant le c? du Glaucis Dohrni. C'était, comme on le voit, précisément le conlrepied de l'opinion de M. Mulsant. M. Elliot, plus heureux que M. Mulsant et moi-même, a pu étudier de visu l'oiseau en question et s'assurer qu'il n'y avait qu'une seule et même espèce. Par rang d'ancienneté, c'est le Glaucis Dohrni décrit en 1852 par MM. Bourcier et Mulsant, le Spixi n'ayant été décrit par M. Gould qu'en 1860. C'est d'ailleurs une bien bonne fortune pour un ornithologiste d'occa- sion, comme je suis moi-même, d'être arrivé aux mêmes conclu- sions que le savant naturaliste américain. Patrie. Equateur. Le musée de Caen ne possède aucun exemplaire de cette espèce. — 180 — Genre THRENETES. (PL II, fig. 5.) Bec long, assez recourbé, faible. Couleurs noirâtres ou brU' nâtres , mélangées de blanc, ou de blanc ocreux. Queue assez longue, carrée à son extrémité, ou même très-légèrement en- taillée; rectrices arrondies à leur extrémité. Ce genre , que beaucoup d'auteurs , et entre autres MM. Mulsant et EUiot , ne considèrent pas comme suffisam- ment distinct du genre Glaucis , nous paraît être bien séparé de ce dernier , d'abord par la faiblesse et la longueur relative de son bec, ensuite par sa queue qui est carrée, offrant môme une légère tendance à devenir entaillée , au lieu d'être ar- rondie comme dans les vrais Glaucis , la coloration est aussi différente. Les trois espèces connues habitent la Guyane et le Brésil. 16. THRENETES ANTOIMiE (Bourcier et Mulsant) Sp. \Sh6, Syn, Trochilus Antoniae (Bourcier et Mulsant), Atnu . — Phaetornis syrmatophorus (Mulsant), Ilist, nat. des oiseaux-mouches^ t. I, p. 08. — Pbsetornis syrmatophorus (Elliot), Synops. of ihe Trochil.^ p. 16. ^ adulte. Bec arquée un peu moins long que le corps. Tête brun olivâtre , avec une bande sourciiicre plus ou moins forte , suivant Câgc , et une bande snboculaire pro- longée jusqu'à la base du cou, le tout d'un roux pâle. Parties supérieures, ainsi que les couvertures des ailes, d'un brun bistré, avec un reflet bronzé très-léger ; les plumes se frangeant légèrement de roux, vers le croupion. Couvertures supérieures de la queue d'un beau roux, assez vif. Parties inférieu7^es d'un roussâlrc pâle uniforme, quoique bien accusé , sauf à la gorge, qui est d'un blanc pur, légèrement bordée de gris. Couvertures inférieures de la queue roux vif. Queue très-étalée en éventail , avec les deux tectrices mé- dianes prolongées en deux filets d'un blanc pur, atteignant la moitié de la longueur totale de ces plumes. L'ensemble — 200 - de la queue offrant sa moitié basilaire vert glauque bronzé ^ puis ensuite une portion , coupée nettement , cCun noir profond. Chacune des rectrices ornée d'une large bordure fauve vif^ aussi marquée au côté externe qu'au côté interne. 2 très-semblable au c? ,• les bandes sourcilières un peu plus larges et plus inarquées ; la bordure rousse des rec- trices marquée à sa pointe, d'ailUurs plus obtuse, d'une très-légère nuance blanchâtre. Jeune d*. Parties supérieures brunes, chacune des plumes bordée de roussàtre. La ligne des yeux d'un noir profond , avec une large bande sourcilière d'un blanc mal déli- mité ^ sur les côtés. La gorge noirâtre , tapirée de plumes blanchâtres. Poitrine d'un gris bruncitre ; la bordure rousse des reclricec très- élargie ; les brins blancs très-allongés et très-larges. Patrie. Environs de Quito; se retrouve aussi en Bolivie et Colombie. Exemplaires du musée de Cacn. a r? encore jeune. Collection Bourcier. Quito (7i /|3). b 2 adulte. Collection Bourcier. Recueilli à Quito par M. Ja- meson (7Z|-/|2). 2/1. PH^TOI\N[S HISPIDUS (Gould) 5p. i8Zi6. Srjn. Trocliilus hispidus (Gould), Proc. Soc. zool. Lond. — Pbaelornis liispidus (Gould), Mon.^ t. I, pi. XXII. — Phaetornis hispidus (Bonp.), Consp. — Plynornis liispida (Reich.). — Ortliornis hispidus ^Gra)'). — Phœlornis hispidus, pars (Mulsant), llist. nat. des oiseaux-mouches, t. I, p. 70. — Phaetornis hispidus, pars (Elliot), Synops. of the Trochil,, p. 16. c? adulte. Taille du Ph. consobrinus. Bec assez faible, long et peu aiqué , atteignant au moins la longueur du corps. — 201 — Parties supérieures cCun bronzé obscur^ lécjh'emcnt ver- dâlre. Couvertures supérieures de la queue grises, bordées de roussàtre. Ailes noirâtre violacé. Une très-légère bande sourcilière^ ainsi qiéune autre bande analogue^ suboculaire, fauve blanchâtre. Gorge blancliâtre mal définie, bordée^ sur les parties latérales, de plumes grises ; ces plumes grises empiétant un peu sur la ligne médiane. Parties inférieures d'un gris teinté de roussâire. Couvertures inférieures de la queue blanches, lavées de gris. Queue étalée, avec la partie basilaire d'un gris bronzé vcrdâtre ^ le reste noirâtre; chacune des rectrices latérales se terminant en pointe vive et bordées d'une petite lanière blanc pur , presque égale sur les deux côtés et cependant un peu plus large sur le côté externe. ? probablement très-semblable au ^. Obs. m. Mulsant considère le Ph. hispîdiis et le Ph. oseryi comme n'étant qu'une seule et même espèce. Les figures , données par Gould, ne sont pas exactes; la taille est trop grande, les nuances vertes du dos et de la queue beaucoup trop accentuées, enfin les plumes de la gorge beaucoup trop squammeuses. iM. Mulsant indique toutefois des particularités spéciales pour le Ph. hispidus ; il signale, entre autres, la plus grande longueur du bec. Nous avons entre nos mains le type du Ph. oseryi, de la collection Bourcier, et un autre exemplaire avec l'indication manuscrite suivante de la main de Bourcier : « Variété à long bec , couvertures caudales rousses, à étudier. » Il est certain qu'en comparant ces deux oiseaux , il y a des différences assez considérables. La taille du pramier , c'est-à-dire du type de Voseryi, est plus petite, le bec plus arqué, plus fort et beaucoup moins long, la queue plus petite ; la portion noire des rectrices est d'une nuance presque bleuâtre , tandis que dans le second exemplaire , qui nous paraît être le véritable hispidus de Gould , la partie noire des rectrices est plus étendue, d'une teinte brunâtre bien prononcée ; la disposition des taches blanches de l'extrémité -- 202 — des recli-jces est plus régulière sur les deux bords , les ailes sont plus longues; enfin les couvertures supérieures de la queue ont une teinte roussàtre, tandis que dans Voseryi type, celte nuance est d'un cendré presque bleuâtre. Nous pensons donc que ces deux oiseaux sont assez différents pour mériter d'être considérés coname espèces distinctes, autant qu'on peut appliquer celte expression d'espèce aux Phœtornis, dont les différences sont généialement très-peu prononcées. La plupart des auteurs ont d'ailleurs admis concurremment le Ph. hispidîis ei\e Ph. 05cr?/i. Nous partageons donc jusqu'à plus ample information l'opinion de Gould , Ch. Bonaparte , Gray , etc. , sur ce sujet, et nous attendrons pour fixer nos idées, de pouvoir comparer entre elles des séries assez nombreuses de ces deux formes , ce que nous ne pouvons faire actuellement , n'ayant entre nos mains que les deux échantillons de la collection Bourcier. Patrie. D'après M. Gould , le Ph, hispidits proviendrait du Pérou et de la Colombie. IL'KeBnpIairc du uoii.^ée de Cacn. c? reconnaissable comme encore jeune, aux bordures roussàlres de ses parties supérieures. — Collcclion Bourcier, avec la mention, delà main de cet auteur: variété de Voscnji? à étudier. — Provenance inconnue {lU-hU). 25. PHETOr.NIS OSERYI (Bourcier et Mulsant) Sp. 1852. Syn. Trochiliis oseryi (Bourcier et Mulsant), Ann. Soc. Agr, de Lyon, t. IV, 1852.— Phœtornis osoryi (Gould), Monog., t. I, pi. XXII. — Plix-tornis villosus ( Lawr. ). — Amctrornis oseryi (Reicli. ). — Or- thornis oseryi (Bonp.), Cousp. — Phoelornis oseryi (Gray). — Pliœtornis hispidus var. oseryi (Mulsant), IJist. nat. des oiseaux-mouches, t. I, p. 71. — Phoetornis hispidus (Eiliol), Synops. of the Troch,, p. 16, — "203 — ^ adulte. Taille plus petite que la précédente esptce. Bec fort, aiquc, n'atteignant pas la lonnucur lUi corps. Varties supérieures d'un brun bronzé, à reflets peu inar(fués , de- venant plus manifestes sur le croupion. Couvertures supé- rieures de la queue gris cendré , zébré en travers de gris foncé. Tête brune avec une légère bande soin'cUicrc et une deuxième suboculaire plus prononcée^ de couleur gris clair. Ailes noirâtre violacé. Gorge blanche, enserrée sur les côtés, par deux bandes longitudinales, d'un gris foncé, mélangé de quelques plumes grisâtres. La bande longitudinale de la gorge se continuant sur la poitrine ; mais avec des mèches grises longitudinales, devenant plus nombreuses et se con- fondant enfin, avec les plumes gris foncé, des parties la- térales. Parties inférieures gris de souris. Couvertures inférieures de la queue gris clair, avec mèches noirâtres. Queue étalée , avec la partie basilaire d'un gris bronzé vei-dâtre. Le reste noir pur ; chacune des rectrices latérales bordée, à son extrémité, d'une fine ligne, blanc pur, ù antérieur et à l'extérieur, d'une large tache de même couleur. 2 probablement très-semblable au ^. Oes. Nous dccrivons ici l'espèce , d'après le lype même du Trochilus -^seriji , appartenant à la colleclioii iiourcicr Ce lype est un ^ presque enlièremenl aduile, tiès-frnis et monté avec grand soin C'est une des pièces im})Oi tantes de la col- lection de ïrocliilidés du musée de Caen. Nous avons dii plus haut les raisons qui nous faisaient considérer cet oiseau comme étant une chose distincte du Vh. hispidus de C.ould. Il est fâcheux que la figure du Ph. o.scr?/!, représentée par cet auteur, soit un peu embellie, car elle ne donne également qu'une idée assez imparfaite de cet oiseau. Toutefois, la figuie de Voseryi nous paraît plus exacte que celle du Ph. hispidus de l'auteur anglais. Patrie. La Bolivie. — 204 — Ei^ciuplairc du atifisée d« €aeu. a 5 adulte, en liès-bel é{al de conservation. Collection Bour- cier , avec celle indication manuscrite, de la main de Bourcier : type du Trocliilus oscryi. Bolivie illx-h^]. 26. PILETOniNlS PIIETREI (Lesson et Delattre) Sp. 1839. Syn. Trocliilus superciiiosus ( prince Max. de Wied ) , non L. — Trocbilus Pretrei (Lesson et DelaUre , Revue zool. ^ 1839, p. 20. — IMiœlornis Prelrei Gould) , Mouog., t. î, pi. XXVIII. — Pliœtornis jiiperciliosus (Gray) non (Sw.). — Pliaelornis Prelrei Mulsanl), Hist, liât, des oiseaux-mouches y t. I , p. 73. — Piiaetorois Pretrei (Elliot) , Synops. of the TrochiL, p. ià. ^ adulte. Bec fort ^ 'peu arqué ^ de la longueur du corps. Tête d'un brun verdâire , avec de très-légers reflets bronzés, une bande sourcilière et une autre sous-oculaire d'un blanc roussâlre ; lorums brun noirâtre. Parties supérieures, y compris les couvertures des ailes, d'un vert bronzé à reflets légèrement dorés , devenant plus marqués vers le croupion. Couvertures suiiérieures de la queue d'un beau roux ardent, ailes d'uyi brun violâlre. Gorge roux blanchâtre , côtés du cou , poitrine , et en général les parties inférieures, d'un roux bien marqué, région anale blanchâtre. Queue large- ment étagée et en éventail. Les deux rectrices d'un bronzé vif , dans les deux tiers de leur longueur, se prolongeant ensuite en deux longs filets, noirâtres d'' abord , puis enfin d'un blanc plus ou moins pur, à leur extrémité, les autres rectrices d' un beau bronze doré à la base, deviennent ensuite d'un noir profond et se terminent enfin, à leur pointe, par — '205 — une taclie triangulaire d'un blanc pur. Celle bordure ex- terne, en angle rentrant très-ouvert, du côte de la base. A ■partir des mi dianes ^ les deux reclrices submédiunes très- allongées et presque disposées en filets, les autres dccrois- S(t7it très-rapidement et progressivement jusqu'à la plus externe, qui est très-courte. 2 adulte. Très- semblable au ^^ , la lande jugulaire un peu moins marquée ^ les rectrices médianes étant moins allongées , les latérales diminuant rapidement, il s'ensuit que la queue semble beaucoup moins allongée et plus régu- lièrement élagée que chez le (^. Jeune c?. Plumes des parties supérieures frangées de roussâtre , la queue moins longue que dans Vadulte, mais en gardant la disproportion entre les troisième et guatrième rectrices, qui n'existe p)as chez la 2 • Obs. Celte espèce, la plus belle sans contredit de tous les Phœtornaires, par ses couleurs vives et surtout par la dis- position élégante de ses rectrices, ne pourrait être confondue qu'avec le Ph. Aiigusti , dont il se dislingue par sa taille bien plus grande et par la couleur roux uniforme de ses parties inférieures. Elle construit un nid allongé , plus arlistement construit que celui des espèces précédentes et qu'elle suspend, comme les autres Phœiornis , aux folioles des palmiers ou à d'autres feuilles pendantes. Patrie. Le Brésil, exemplaires ilu sniusée de Cacse. a ^ adulle. Collection Bourcier. Brésil (7Zi-/i6). 6 cf un peu moins adulle. Collection Bourcier. Brésil (7/i-Zi8). c 2 adulte. Même collection et même localité [Ih-lxl). d (^ Q[ Q avec leur nid. Collection Bourcier (7/i-û). 1 — 206 27. PIliETORNIS AUGUSTI (Bourcior et Mulsanl) Sp. 18^7. Syn. Trodiilus Augusti (Bourcier et Mulsant), Ann. Soc. cl'Agr. de Lyon, t. X , p. 623. — Pliœtornis Augusti (Gould) , Moiwgr. , t. I, pi. XXIX. — Phaitornis Augusla ( Gray ). — Pliaetornis Augustae (Bonp. ), Consp. — PhîElornis Augusti (Elliot), Synops. of the Trocli. , p. 1/i. (^ adulte. Plus petit que le précédent. Bec assez fort , peu arqué, à peu près de la longueur du corps. Parties supé- rieures comme dans V espèce ptrécédente. Queue offrant égaletnent les mêmes teintes et la même disposition de taches, avec cette légère différence que dans /'Augusti Vangle déterminé, par les taches blanches de V extrémité des rectrices sur la partie noire de ces mêmes plumes, est un peu moins ouvert. Parties inférieures du corps gris cendré, plus intense sur la j)oitrine et surtout sur la gorge , où il devient assez foncé et interrompu par une bande longitudinale hlanchâtre, s' étendant de la base du bec. jusqu'à la p)artie moyenne du cou. 2 adulte. Semblable au (^, avec les modifications ana- logues à celles signalées pour la précédente espèce» Jeune ciT- Même observation relativement aux caractères du jeune âge de cette espjèce. Obs. Les figures de Gould sont loin d'être exactes. On a évidemment voulu embellir l'oiseau et on n'a réussi qu'à altérer ses caractères. Ainsi, la forme des taches blanches de la queue est toute de fantaisie. Patrie. Venezuela, Colombie, Nouvelle-Grenade. Excingilaires du EiiiiHée d« Ca<în. a ^ adulte. M. Verreaux. Equateur (73-Ht). 6 2 id. Collection Bouicier. Caracas (7Zi-50j. c S jeune. Id. Id. ,7^-50). 207 — A' Section. — lllLOR\IS. 28. PH^TORNIS SQUALIDUS (Nallerer) Sp. 1838. Syn. Trochilus squalidus (Maltcrer , Temminck pt. col., t. I, 1838, pi. CXX, fig. 1. — Trochilus squalidus (Lesson). — Le colibri à vcs- litule terne (Lesson). — Trochilus leucophrys (Nordm.). — Phaeloinis squalidus (Bonp.), Cousp. — Phœlornis brasilicnsis (Gray et iVVilchell'. — Phœlornis intermedius ( Gould ) , MonoQ. , t. I , pi. 90 , non inter- medius (Lesson). — l-hœtornis squalida (Cab. et Hein.). — Pygmornis squalidus (Gray). — Phœtornis squalide (Mulsant). — Phœlornis squa- lidus (Mulsant), lli&t. nat. des oiseaux-mouches. — Phaetornis squulidus (EUiot), Synops. of the Troch.y p. 17, j^ adulte. Bec peu arqué et assez court ^ n'atteignant pas la longueur du corps. Parties supérieures d'un brun ver- dâtre^ avec de légers reflets hronzés. Couvertures supérieures de la queue de même nuance , chaque plume très-légèrement bordée de fauve terne. Tète brune , avec un sourcil ou tache postoculaire et une bande suboculaire grise mal définie. Gorge gris de suie assez foncé^ avec quelques flammules gri- sâtres, d'autant moins marquées que V oiseau est plus adulte. Le reste des parties inférieures , ainsi que les couvertures inférieures de la queue, gris roussâtre. Queue largement étendue en éventail^ les deux rectrices médianes prolongées en filets blancs à leur extrémité, les autres s'appointissant, surtout les deux submédiaires, qui dépassent de beaucoup la longueur des autres, de façon à tendre à se transformer en brins. Ces rectrices , de la couleur brun bronzé pâle des parties supérieures, terminées à leur pointe, les deux premières d'une bordure fauve pâle, les deux autres de blanc. $ adulte. Très-semblable au c?, les deux rectrices submé- diaires plus courtes, les taches ou bandes de dessus et de dessous les yeux plus apparentes , la queue moins allongée. — 208 — Obs. Ce joli pelil oiseau, le plus petit des Phaiornis, n'est pas un Pyijmornis el ne se rappruciie de ce genre que par sa petite taille. Tous ses caractères étant ceux d'un Pliûjlornis, assez rapprocha' des Ph. Prclrci et Atajusli, par la tendance de ses rectrioes latérales à s'allonger à leur extrémité, en forme de faux brins. Il est facile à reconnaître par sa couleur uniforme el un peu terne , qui ne mériterait pas cependant répithéte de squalidus. Ce n'était pas, toutefois, une raison pour franciser son nom en cet abominable nom squalide, ou en cet autre non moins affreux, de colibri à vestitiUe terne. La grammaire est en général assez bonne personne el très-indulgente pour le style des natu- ralistes ; mais encore faut-il ne pas nous servir des barbarismes aussi épouvantables que ceux de hirsnle, de squalide ou de ves- lilule, d'autant plus étonnants qu'ils s'appliquent à des oiseaux, dont la légèreté, l'élégance et les ravissantes formes prolestent énergiqueraent contre ces nialencontreuses désignalions. Patrie, Le Brésil. I£xeiii|>laii*es du musée de Caen. a c? adulte. Collection Bourcier. Brésil (7Zt-51). h (^ id. M. J. Verreaux. id. (7.3-112). c 2 Jd. Golleclion Bourcier. id. (7Zi-52). f/ jeune. Id. id. (7Zi-53). 29. PHiETORNIS EUKYINOME (Lesson) Sp. 1832. Syn, Trochilus eurynome (Lesson), Trocinl., p. 91, pi, XXXL — Le colibri eurynome (Lesson). — Trochilus eurynomus (Jard.). — Trochilus melanotis (Nordm.). — Phœtornis eurynomus (Jard.). — Phaetornis eurynome (Gould;, Monoj., t. I, pi. XVI. — Phaetoruis melanotis (Bonp.), Consp. — Phaîtornis eurynome (Reich.). — Pha'- tornis eurynome (Mulsant), Hist. nat. des oiseaux-mouches, t. I, p. 80. — Phœtornis eurynome (Eiliot), Synops. of the Trochil.^ p. 17. C? adulte. Taille du Superciliosus. Bec long , assez arqué, à peu près aussi long que le corps. Parties supérieures, y — 209 — compris les couvertures des ailes, brun verddlrc avec reflets bro^izés, cette couleur devenant roussàtre au croupion et sur les couvertures de la queue, dont les plumes so)it largement bordées de roux sale. Ailes brun violacé Tète hrun foncé, avec une taclie sourcilière rousse et une large bande subocu- laire blanchâtre, séparées par une bande d'un noir j)rofond, passant par Vœil et couvrant les lorums. Gorge iwirâtre de suie, mouchetée de grisâtre. Poitrine gris cendré., ventre et abdomen cendré roussàtre , couvertures inférieures de la queue fauve pâle. Queue largement étalée, presque triangu- laire par le développement successif des reetrices médianes, terminées en deux longs filets d'un blanc pur. La base de la queue d'un vert glauque, à reflets bronzés assez vifs, d'un noir profond , ensuite chacune des reetrices offrant une bordure assez large d'un blanc très-jnir, la tache externe dessinant un crochet très-accentué. 2 adulte. Bec moins long et moins fort; queue moins longue. Partie noire des reetrices plus diluée, inoins nette- ment séparée de la partie basilairc verddlre. Pointe des reetrices moins aigiie. Jeune. Tête brune, avec toutes les plumes frangées de roux, plumes des parties supérieures frangées de roux cen- dré, plumes noirâtres de la gorge, rendues comme écailleuses par une bordure cendrée très-prononcée. Bande sourciliaire rousse, bande suboculaire large et roussàtre. Parties infé' rieures gris très-clair. Obs. Celle espèce se distingue facilement par sa grande taille et la uelleté des nuances noir et blanc de rextrémilé de ses reclrices. C'est avec le Ph. superciliosus l'espèce la plus répandue dans les colleclions. Patrie. Le Brésil. Exemplaires du muséo de Caen. a cf adulte. Donné par M. Eng. Doslongchamps. Brésil (67-/i)« b Ç id. CoUeclion Abel Vaulier. Brésil (68-i/i). — 210 - c p adulte. Collection Bourcier. Brésil (7/i-5Zi). d jeune ,. Id. id. (7Zi-55). e jeune cf. Id. id. (74-56). /squelette. M^e veuve Verreaux. id. ilk-bl). gr cf et 9 avec leur nid contenant un poussin. Collection Bourcier (7/i-a). 30. PH.ETORNIS ANTOPHILUS (Boursier et Mulsanl) Sp. 18Zi3. Syn. Trochilus anlhopliilus (Bourcier et Mulsaiit) , Ann. Soc. (TAg. de Lyon , t. VI, p. 47, 18/13. — Phaelornis antophilus (Gould), Monog.y t. I, pi. XXIV. — Phœtornis anlopliiius (Bonp.). — (Caban et Hein). — Phaelornis antophilus (Mulsant), Hist, naU des oiseaux- mouchesy t. I, p. 83. — Pliailornls antophilus (Elliot), Syn. of the TruchiU, p. Ifi. (^ adulte. Bec assez grêle, presque droit, atteignant au moins la longueur du corps. Parties supérieures cendré vert, avec reflets bronzés verdàtres. Couvertures supérieures de la queue du même bronzé grisâtre, chaque plume étant bordée de gris roussdtre. Tête d'un brun cendré, avec une bande sourcilière roussâtre , une portion noire s'étendant du bec en passant par l'œil et les lorums , une bande suboculaire blanche , large, mais non étendue en arrière; gorge noirâtre, (lammulée de gris. Poi- trine grise. Ventre et abdomen gris, un peu roussâtre. Queue triangiUaire, largement étalée , avec les deux redrices médianes prolongées en deux brins d'un blanc grisâtre. Partie basale de la queue formant un large espace verdâlre, à reflets , se fondant ensuite avec une large bande d'un noir fidigineux, chaque rectrice terminée de gris foncé, bordée de chaque côté d'une tache blanc grisâtre. Couvertures inférieures de la queue blanc roussâtres. ç Très-semblable au ^. Jeune. Plumes des parties supérieures frangées de roux pâle. Obs. Cette espèce se rapproche beaucoup des Ph. oseriji et hispidits; elle en diiïère surtout par la couleur noirâtre bordée de blanchâtre de sa gorge, tandis que dans ces deux derniers, la gorge est blanche, ou blanc, bordé de grisâtre. Le musée de — 211 — Caon possède le type do rospèce dccrile par Boiircier. Ce lype esl très-IVfiis et en parfait étal. M. M 11 Isa ni dit , page S[\ de son Histoire naturelle des oiscaux-nioitrhcs . que le Phctlornis antojihilus bâlil un nid garni en dedans de bourre soyeuse blancliàtre el exlérioure- nienl revèlu de filaments de végélaux, de débris de feuilles, surtout de feuilles des plantes monocolylédones vivant au bord des eaux, quelquefois de squammules de fougères. D'après la note manuscrite suivante , que j\ii trouvée dans les papiers de Bourcier, ce ne serait pas exact : « Envoyé par M. A. Salle de « rintérieur de Venezuela , le c? a le dessous du bec Irès- « rouge (suit la description). M. Salle indique que cet oiseau « vit près des habitations, où il fait son nid, composé de terre « et de toiles d'araignées; il le suspend au plafond dans les « corridors des habitations ou dans un endroit creux , comme « caverne, ou berge faisant saillie et toujours à l'abri. » La justesse des observations faites i)ar un naturaliste aussi con- sciencieux ne peut laisser aucun doute sur le fait cilé par notre excellent ami M Salle. Patrie. Nouveile-Grenade et Venezuela. EitciiiplaireM du musée de €acn. a (S adulte. Type de Bourcier. Collection Bourcier Nouvelle- Grenade !7ù-58). 6 ? adulte. Collcclion Bourcier. Venezuela (7.(i-59). oe SreO'on. — .%SBB£TlîOlt!\!S. 31. PHiETORiMS BOURCIERI (Lesson) Sp. 1832. Si/n. Trochilus Courcirri (Tcs^^on), Troch.y p. 02, pi. XVîTf, 1831 - Le colibri faux brins blancs (Lesson). — Phîelornis Bourcieri — 212 — (Gray et Milch,).— Phaelornis Bourcicri ;Bonp.), Cunsp. - Amelrornis Bourcieri (Reinch. )• — Ametrornis abnormis (Reich. ). — Orthornis Bourcieri ( Bonp. ) , Consp. Tr oc h. — Vhxlomis Bourcieri (Mulsant|), Ilist. nat. des oiseuux-mouckes, t. I, p. 85. — Phaplornis Bourcieri (Eliiot;, Synops. of the Trochil., p, 12. ^ adulte. Bec fort, presque droit , un peu moins long que le corps. Parties supérieures brun uniforme, avec de légers reflets bronzés. Croupion et couvertures supérieures de la queue de même couleur, garnies d'une frange roux pale. Tache postocu- laire et bande suboculaire à peine indiquées, lorurns bruns. Ailes d'un brun violdtre. Parties inférieures d'un cendré roussâtre clair, avec la gorge plus claire. Queue étagée , les deux rectrices médianes terminées en deux brins blanchâtres très-longs. Cette queue d'un vert glauque, à reflets légèrement bronzés à la base, puis d'un brun olivâtre, bordée de fauve pâle à l'exirémité. La bordure externe de chaque extrémité des rectrices tnoins étroite et moins courte que l'interne. Ç Très -semblable au ^. Obs. Nous possédons à la Faculté des Sciences le type de Tespèce figuré par Lesson el qui faisait partie de la collection Bourcier. Ce précieux exemplaire porte en effet écrit en encre rouge , de la main de Bourcier, la mention : « Type envoyé à Lesson. » Celte espèce est facile à reconnaître de toutes les autres par la couleur gris uniforme de ses parties inférieures , par la nuance terne de ses parties supérieures et la couleur fauve de la bordure extrême des rectrices. La longueur des brins est aussi très-remarquable dans celte petite espèce. Patrie. Le Brésil, Cayenne et aussi le Pérou, suivant M. Mulsant. ExesKiplaires du musée de Caoné a cf adulte. Type de Lesson du Trochiliis Bourcieri, de la colleclion Bourcier. Cayenne (7Zi-60). b cf Collection Bourcier. Cayenne !7Z|-61). 9 Id. Sans désignation de localité (7/1-G2). cl jeune. Id. Id. (7/i-63}. — 213 — 32. PH^TORNIS PUILIPPI (Bourcier et Mulsanl) Sp, 18/i7. Syn. Trochilus Philippi (Bourcier), Ann, Soc. Agr, de Lyon^ t. X, p. 623. — Phaetornis Philippi (Gould), Monog. , t. I, pi. XXI. — Ameirornis de Philippi ( Reich. ). — - Orlhornis de Philippi (Bonp. ), Consp. — Phaetornis de Philippi ( Mulsant ) , Hist. naU des oiseauX' mouches, t. I, p. 88. — Phaetornis Philippi (Elliol), Synops, of the Troch.f p. 12. c? adulte. Bec fort , presque droit , presque aussi long que le corps. Tête revêtue cCun vert bronzé obscur ^ sans bande sourcilière , ornée d'une bande noire, passant par Cœil et comprenant les lorums. Parties supérieures d'un vert bronzé obscur. Croupion et couvertures supérieures de la queue d'un beau roux, avec quelques légers indices de vert bronzé. Ailes d'un brun violâlre. Parties inférieures roux vif. Queue élagée , assez courte , d'un vert bronzé à la base, puis noirâtre, et enfin bordée de roux vif, encadrant C extrémité des rectrices latérales. Rectrices médianes pro~ longées en deux binns d'un blanc sale. Obs. Cette espèce se distingue facilement de toutes les autres par la couleur roux vif de ses parties inférieures. Par la dis- position des couleurs de la queue , elle se rapproche du Ph. syrmatophorus. Patrie. La Bolivie et le Pérou. Le musée de Caen ne possède aucun exemplaire de celle espèce. Genre PYGMORNIS. (PI. II, fig. 7.) Oiseau de très'petite taille. Bec fin, allongé et recourbé , plus long que la tête. Queue longue; élagée, subarrondie dans les c?, 15 cunéiforme chez la Ç ; les deux rertrices médianes un peu allongées, mais non prolongées en fdets. Ailes plus ou inoins raccourcies. Sexes assez dissemblables. Le genre Pygmornis, entièrement formé de petites es- pèces , nous ofTrc , pour ainsi dire , une miniature du genre Phœtornis, En l'étudiant attentivement , on voit toutefois que ce groupe , tout en s'en rapprochant par ses caractères généraux, est taillé sur une autre forme. Ainsi, les nuances de la queue et surtout les bordures blanchâtres ou rous- sâtres des rectrices, sont plus simples et n'offrent point ces dessins compliqués qu'on voit dans les Phœtornis. Les deux rectrices médianes s'appointissent encore , surtout dans les mâles, et dépassent le niveau des autres ; mais ce ne sont plus de véritables brins. Le plumage des d* et des Q varie dans des proportions bien plus grandes que chez les Phœtcrnis; le c? offrant en général une queue plus arrondie , tandis que dans la $ , elle est plus ou moins appointie. On a cherché à subdiviser les Pygmornis en deux groupes ou sous-genres : Pygmornis et Eremita. J'avoue ne pas bien en comprendre l'utilité. Toutefois, comme ce sont peut-être les plus difficiles à classer parmi les oiseaux- mouches, nous les adopterons; mais simplement à titre de section. Le premier groupe, Pygmornis propremctit dit, renfer- mera les espèces dont la couleur des parties inférieures est uniforme ; le second ou Eremita , dans lequel l'un des deux sexes, au moins, a la poitrine occupée par une bande noire transversale. Bourcier s'était beaucoup occupé de ces charmants petils oiseaux ; aussi sa collection offrait-elle une série remar- quable de Pygmornis , que la Faculté des Sciences de (]aen — 215 — possède aujourd'hui. Les orniiliologisles seront heureux d'y retrouver les types de son Trochiîus Idaliœ , de son Pijg- mornis amaura , de son Troc/ij/i/5 ^5j;a5îVc , enfin celui du Longucmarcus de Lesson. !« section. — PYGIlîWiîXIS proprement dit. 33. t^YGMORNIS IDALLE (Bourcier et Nuisant) Sp. 1856. Syn, Trochiîus Idaliae (Bourcier et Mulsanl), Ann, Soc. d'Agr. de Lyon y 185G. — Phaelornis viridicaudala (Guuld) 9, Mon, ^ r. I, pi. XXXIII. -Phoctornis obscura (Gould) ^, Mon., t. I, pi. XXXVIII. — Trochiîus pygmœus (Tschudi) . — Pygraornis viricaudata (Caban et Hein.). — Pygmornis Idaliye (Mulsanl), Uist. uat. des oiseaux-mouches^ U I, p. 91.— Phjetornis Idaliae (Elliol), Synops. of the Trocldl.^ p. 19. c? adulte. Bec fort , arqué , égalant environ les deux tiers de la longueur du corps. Pallie supérieure de la tête brune, avec quelques légers reflets verts ; un sourcil et une bande suboculaii^e blanc roussâtre ; une bande partant du bec , passant par Cœil et comprenant les lorums, brun noirâtre. Parties supérieures du corps , y compris les couvertures supérieures des ailes et le croupion , vert bronzé à reflets assez vifs. Couvertures supérieures de la queue du même vert bronzé, légèrement bordées de roussâtre. Ailes cour tes , d'un brun noirâtre violacé. Gorge couleur brun fuligineux , avec une petite tache blanchâtre sous le bec, devenant d'un roux assez vif sur les côtés et sur la poitrine. Ventre, flancs et abdomen cendré gris. Couvertures inférieures de la queue blanches. Queue étalée ^ cunéiforme, vert bronzé à la base, vert noirâtre foncé- ensuite ; les deux rectrices médianes plus Longues et pointues, les autres décroissant régulièrement ; chacune de ces rectrices terminée en pointe, bordée des deux côtés d'une légère frange blanchâtre. Ba- guettes des rémiges brun-noir. — 216 — Ç adulte. Parties supérieures comme chez le ^. Menton entièrement blanc. Gorge, poitrine et côtés du cou cCun beau roux. Ventre cendré roussâtre. Croupion et couver- tures inférieures de la queue d'un blanc un peu grisâtre. Queue plus longue que chez le c? , cunéiforme. Les rectinces d'un noir vcrdâtre à reflets , bordées à leur extrémité d'une frange y plus large au côté externe, d'un blanc quelquefois légèrement teinté de roussâtre , de moins en moins apparente dans Vâge adidte. Obs. Cette espèce se distingue des autres par la couleur vert foncé des parties supérieures. Quoique appartenant, par tous ses autres caractères, à la première section ou groupe Pygmornis proprement dit, elle se rapproche un peu, par la brièveté de ses ailes , des espèces de la deuxième section ou Eremita. Le c? et la $ sont tellement dissemblables qu'ils ont été souvent considérés comme deux espèces distinctes. MM. Bourcier et Mulsant ont d'abord décrit la $ sous le nom de Trochilus Idalice. Depuis , M. Gould a décrit le c? sous celui de Phœtornis viridicaudala et la Ç sous le nom de Ph, obscura. Patrie. Le Brésil. Exemplaires dn musée de Caen. a d* adulte. Collection Abel Vautier. Brésil (AC). 6 Ç id. Type du Trochilus Idaliœ de MM. Bourcier et Mulsant. Collection Bourcier (74-68). 34. PYGMORNIS LONGUEMAREUS (Lesson) Sp, 1831. Syiu Trochilus Longuemareus (Lesson), 1831, Troch.y p. 160, pi. LXIL — Colibri Longuemare (Lesson).— Phaetoruis Longuemareus (Gould), Monog.f t. I, pi. XXXL — Pygmornis inlermedius (Bonp.), Çonsp» —Non Trochilus inlermedius (Lesson), —Pygmornis Lou- - 217 - guemareus (Mulsant), Hist. nat. des oiseaux-mouches^ t. I, p. 94. — Pliaetornis Longuemareus (Elliol), Srjnops. of the Trochil., p. 18. fl" adulte. Bec fort^ arqué, atteignant -presque la longueur du corps. Partie supérieure de la tête brune ; un sourcil et une bande suboculaire roussàlres ; une bande partant du bec, passant par l'œil et comprenant les lorums, noir fuligineux. Parties supérieures bronzé violàtre^ à reflets légèrement dorés. Couvertures supérieures de la queue roux châtain. Ailes assez longues . d'un brun noirâtre violacé. Gorge noi- râtre ou noir-brun , se fondant un peu sur les côtés du cou. Parties latérales de la gorge et du cou rev>êtues de plumes rousses, se fondant avec celles de la poitrine. Ventre roux pale. Couvertures inférieures de la queue blanches. Queue longue , étalée , cunéiforme , de couleur bronzée à reflets , plus claire à la base , plus foncée à son extrémité. Les deux reclrices médianes prolongées en pointes , assez allongées, d'un gris blanchâtre; les autres décroissant ré- gulièrement; chacune des rectrices bordée à son extrémité et des deux côtés , d'une très-légère frange roussâtrc. Baguettes des rémiges brun-noir. $ adulte. Semblable au d", mais avec le bec moins fort ^ la queue plus longue et plus effilée ; les rectrices offrant une légère pointe blanchâtre. Gorge garnie dhine tache arrondie d'un brun cendré. Poitrine d'un roux clair , plus pâle sur la région médiane et se fondant avec la couleur blanc rous- sâtrc de Cabdomen. Jeune âge. Le devant de la gorge est , en outre , revêtu de plumes grisâtres f qui font paraître cette partie mouchetée de brun. Obs. Cette espèce se distingue de la précédente par sa taille plus grande , par les caractères de ses rectrices et surtout par les couvertures supérieures de la queue qui sont rousses , au lieu d'être vert bronzé. Patrie. Guyane et Brésil. - 218 — Exemplaires du musée de Caen. a d" adulte. Collection Bouicier. Sous le nom de Phœiornis intermedius Lesson. Brésil (7/i-66). b ^ adulte. Collection Bourcier. Type du Trochlius Longiie- mareus de Lesson , avec indication Ph. intermedius. Brésil (7^-67). c (? adulte. Guyane. M. Franck (79-336). d Çl id. Id. Id. (79-337). 35. PYGMORNIS STRIIGULAPJS (Gould) Sp. 185Z|. Syn. Phaetornis striigularis (Gould), Troch., t. I, pi. XXXVII, 185i. — Pygmornis amaura (Bourcier). — Trcchilus atrimentalis (Lawr.). — — Phaetornis amaura (Gould), Mon., pi. XXXII. — Pygmornis slriigu- laris (Cab.), — Pygmornis amaura (Cab.). — Pygmornis slriigularis (Mulsant), Hisi, nat. des oiseaux-mouches, t. I, p. 97. — Phaetornis striigularis (Elliot), Synops. of ihe Troclu, p. 19. (^ adulte. Espèce d'assez petite taille. Bec assez fort , faiblement arqué ^ atteignant les trois quarte du corps. Partie supérieure de la tête brun foncé ; une large bande noire, partant du bec et passant sur les yeux, élargie vers les lorums et se perdant sur les côtés du cou. Une bande sourcilière rousse et une autre, en forme de moustache, de couleur blanchâtre , séparant les lorums de la gorge ; celle- ci d'une nuance grisâtre, marquée de mèches nombreuses , d'un gris d'autant plus foncé, que l'animal est plus adulte. Parties supérieures brunes , à reflets bronzés rougeâtres. Couvertures supérieures de la queue d'un roux assez vif. Ailes assez longues , d'un brun violacé. Parties inférieures d'un gris roussâtre, avec les couvertures inférieures de la queue blanchâtres. Queue peu étendue , arquée en arrière , d'un brun foncé à reflets bronzés ; chacune des rcctrices grisâtres vers leur extrémité , subarrondies et bordées , les — 219 — médianes cTnne ligne blanclidtre , Us pins externes d'une ligne l'oussdtre, avec pointe blanche. ? Bec plus faible. Queue plus longue et plus étroite; les Tectrices médianes terminées en angle aigu. Poitrine gris blanchâtre. Obs. Diffère du précédent par sa laille plus petite et par sa gorge mouchetée de gris et de blanc , au lieu d'être d'un brun uniforme. Patrie. Equateur et Nouvelle-Grenade. E.i^emplaires dis musée de Caen. a (^ adulte. Colicclion Bourcier. l\io-Napo (7ù-6û). b 2 id. Collection Bourcier. Type du Trochilus amaura de cet auteur. Equateur (7/i-65). c <î adulte. M. Franck. Rio-Napo (79-338). 36. PYGMORNIS GRISEOGULARIS (Gould) Sp. 1851. Syn. Phaetornis griseogularis (Gould), Proc, zool. Soc.^ mars 1851^ — Trochilus Aspasiœ (Bourcier et Mulsanl), Ann. Soc. Lînn. de Lyoïiy 1856. — Eremita griseigularis (Reich. ). — Pygmoruis griseigularis (Bonp.), Consp. — Pygmornis griseogularis (Mulsant), Hist. nat. des oiseaux-mouches^ t. I , p. 100. — Phaetornis griseigularis (Elliot) , Synops. of the Troch.^ p. 18. cf adulte. Bec assez fort , assez recourbé , atteignant en longueur les trois quarts du corps. Tête et parties supé- rieures du corps comme dans l'espèce précédente ; couver- tures supérieures de la queue d'un roux châtain assez vif. Ailes courtes, falcif ormes , d'un brun violacé. Parties in- férieures revêtues, sous la gorge, de plumes d'un brun-noir, formant une sorte d''écusson encadré de roux vif étendu sur la poitrine et les côtés du cou. Ventre et abdomen d'un roux assez vif. Une légère zone épigastrique grisâtre , séparant — T20 — cette portion rousse^ de celle de la poitrine. Couvertures in- férieures de la queue roux pâle. Queue assez large ^ presque arrondie ^ d'un brun foncée à reflets bronzés. Les quatre rectrices moyennes marquées^ à leur extrémité, d'une bande grise assez large , dont la fine pointe est blanche sur les deux médianes^ eelles-ci à peine plus allongées. Les rec- trices latérales marquées d'une bande terminale roussâtre, 2 adulte. Très-semblable au c? ♦ civec les nuances plus ternes, La queue cunéiforme , au lieu d'être arrondie , est largement bordée de roussûtre à Vextrémité des rectrices ; la pointe des quatre moyennes étant en outre terminée de blanc sale, Obs. Cette espèce se reconnaît facilement à la petite marque grise de sa gorge , à la forme et à la couleur des rectrices. Ses ailes, plus courtes que dans les précédentes, et la légère, bande grisâtre, qu'elle présente en dessous de la poitrine , montrent déjà une tendance à se rapprocher des espèces formant la section Eremita. Patrie. Brésil, Nouvelle-Grenade et Pérou. Exemplaires du musée de Cacn. a (^ adulte. Collection Bourcier. Type du Trochilus Aspasice de cet auteur. Sans désignation précise de localité (74-69). b 2 adulte. Collection Bourcier. Nouvelle-Grenade (7Zi-7i). 37. PYGMORNIS ZONURA (Gould) Sp. 1860. Syn, Pbaetornis zonura (Gould), 1860, Proc. zool. Soc; Id., 1861, Monog., l. I, pi. XXXVI. — Pygmornis griseogularis (Mulsanl), Hist. nat, de» oiseaux-mouches, — Non griseogularis (Gould). — Pbœlornis griseogularis 'EUiot), Synops, of the Trochil.y p. 18. 2 ? adulte. Bec assez fort, assez recourbé, atteignant en ~ 221 — lon'jucur les deux tiers du corps. Tête et parties supérieures comme dans l'espèce précédente. Ailes assez longues, d'un brun violacé. Gorge gris clair. Poitrine blanc roussàtre , un peu plus foncé sur les côtés. Ventre roux clair , séparé de la poitrine , par une bande transversale, grisâtre, à peine indiquée. Queue cunéiforme , d'un brun verdâtre , à reflets bronzés y avec une bordure rousse assez large. Les deux rectrices médianes dépassant largement le niveau des autres, devenant grises , puis blanc sale à leur extré- mité ; les autres rectrices terminées également en pointe, mais bordées de roux clair. Couvertures inférieures de la queue roux clair, Obs. Par ses couleurs assez ternes et sa queue cunéiforme , Toiseau ici décrit me paraît être une $ , si on se reporte aux caractères habituels que revêt ce sexe, dans les Pyymornis ; il m'a paru, toutefois, se rapporter très-exactement à la figure de Gould, de son Phœtornis zomira, qui, pour MM. Mulsant et Elliot, n'est qu'une variété du P. griseogularis. Telle pour- tant ne paraît pas avoir été l'opinion de Bourcier; car sur l'exemplaire que nous décrivons ici , et qui provient de la col- lection de ce naturaliste , nous trouvons , écrit de sa main , la mention suivante : « A examiner ; cet oiseau est intermédiaire « entre le griseogularis de Gould et VAdolplii. » En effet, la taille est celle de VAdolphi , môme un peu plus grande ; mais la couleur du ventre est beaucoup moins foncée , et surtout les rectrices médianes sont bien plus allongées et terminées de blanc. Je ne vois absolument que le Pyg. zonura de Gould, qui offre des caractères semblables. Nous y rapporterons donc notre oiseau , en faisant observer , d'ailleurs , qu'il est bien difficile de regarder le zonura , décrit et figuré par Gould , comme étant une variété du griseogularis , suivant l'opinion de M. Mulsant et de M. Elliot. Patrie. Le Brésil. D'après M. Gould , son zonura provien- drait de la Bolivie. ~ !>22 — Exemplaire du musée de Caen. $ adulte. De la collection Bourcier , avec indication ma- nuscrite de la main de Bourcier : intermédiaire entre le griseogularis et Adolplii. Brésil (74-70). 38. l'YGMORNIS ADOLPHl (Bourcier) M.-S. 1835. Syti. Trochilus Adolplii (Bourcier), 1835, M.-S. — Phaetornis Adolplii ( Sclater ) , Proc. zool. Soc. , 1856. — Phaelornis Adolpbi (Gould), Monog.y t. I, pi. XXXV. — Pygmornis Adolplii (Mlilsant), Hist. nal. des oiseaux-mouches ^ t. I, p. 402. — Phaeloniis Adolphi (Elliot), Synops. of ilie TrocliU.y p. 3 8. (^ adulte. Bec petite légèrement arqué ^ égalant à peu près les deux tiers de la longueur du corps. Tête brune, avec des bandes sourcilières et suboculaires gris roussâlre, comme dans les autres espèces. Parties supérieures, y compris les couvertures des ailes , brun à reflets d'un bronzé un peu verdàlre. Croupion et couvertures supérieures de la queue rousses. Ailes d\in brun noirâtre violacé^ assez longues. Parties inférieures. Gorge grisâtre foncé , se fondant avec la nuance brun cendré roussàtre , qui occupe la poitrine et les côtés du cou. Épigastre offrant la trace d'une zone nébu- leuse Iransversale, à peine indiquée. Abdomen et couvertures inférieures de la queue rousses. Queue arrondie, ovalaire, avec les deux rectrices médianes dépassant à peine le niveau des autres. Toutes ces rectrices arrondies à leur extrémité. Cette queue d'un brun verdâtre, à reflets bronzés; les rectrices latérales bordées d'imc frange terminale roussàtre; les deux médianes de couleur grisâtre. Baguettes des rectrices roux pâle à la base , brunâtres à leur extrémité. $ adulte. Semblable au c?, avec des couleurs un j^eii, plus ternes, la queue p)lus rétrécie , un peu cunéiforme ; les deux rectrices médianes dépassant légèrement le niveau des — 22o ~ autres de toute la couleur blanchâtre de son extrémité, qui est tronquée et non en angle aigu , comme dans la, plu2)art des espèces précédentes. Obs. Cette espèce, la plus répandue dans les collections, se rapproche également des formes de notre deuxième section, par la tendance de son plumage, à former, sur l'épigastre, une zone grisâtre, qui devient une véritable bande dans les Eremita. Par la longueur de ses ailes, le P. Adolplii s'éloigne au contraire de celles-ci , pour se rapprocher davan- tage de la plupart des formes de la première section. On distinguera encore, cette espèce par la couleur mi-obscure de sa gorge et par la couleur roux pâle des baguettes de ses reclrices. M. Mulsant nous annonce , page lO/i de sa Monographie des oiseaux'mouclies , que « la découverte de ce Trochilidé « est due à M. Salle, pendant son séjour à Cordoba (Mexique), « en 1835. Il dédia cette espèce à son ami, M. Adolphe s Boucard, voyageur alors dans le Nouveau-Monde. M. Bourcier, « à qui M. Salle avait envoyé cet oiseau, sous le nom (TAdolpIii, « le répandit sous cette dénomination , et passa pour l'auteur « de la découverte, ou du moins pour le créateur du nom de « l'oiseau. » Que la priorité du nom soit à Bourcier ou à M. Sclater , il n'y a pas là une affaire de bien grand.^ im- portance ; ce qui est intéressant , c'est de connaître bien exactement l'oiseau que Bourcier avait en vue. Nous pouvons le faire facilement , le type primitif de l'oiseau donné à Bourcier par M. Salle faisant aujourd'hui partie du musée de Caen. Patrie. Le Mexique et l'Amérique centrale jusqu'à Panama. Exeiisplaires du Bnuséc de Caen. a cT adulte. Collection Bourcier. Mexique (7/i-72). b çf id. Type du Tr. Adoîphi M.-S. de Bourcier. Collec- tion Bourcier. Mexique (7Zi-73). — 22^ — c cf adulte. Collecliou A. Vaulier. Vera-Crux (Mexique) (AG). d 9 id. Collection Bourcier. Mexique {llx-llx). e Nid. Id. Id. (7Zi-a). V Seetloo. > EKEICITA. 39. PYGMOKNIS NIGRICINCTUS (Lawrence) Sp. 1858. Syn, Phsetornîs nigrocinclus (Lawr.), Ann, of the Lyc, of nal. hist. New-York, t. VI, 1858. — Phactornis nigricinctus (Gould), Monogr., t. I, pi. XXXIX, fig. 1. — Pygmornis nigricinctus (Mulsant), Hist, nat. des oiseaux-mouches^ t. I, p. 4 08. — Le Pygmornis à bande noire (Mulsant). — Phaelornis nigricinctus (EUiot), Synops. of the Trochil.y p. 20. (^ adulte. Espèce de toute petite taille. Bec grêle , peu arqué, atteignant les deux tiers de la longueur du corps. Têle brune, avec une tache jjostoculaireroussâtre. La bande suboculaire se confondant avec les côtés du cou. Parties supérieures du vertex, du cou et des couvertures supérieures des ailes d'un bronzé verdâtre, à légers reflets. Dos vert bronzé à reflets. Croupion et couvertures supérieures de la queue roux vif. Ailes courtes, d'un brun noirâtre violacé. — Parties inférieures. — Gorge blanchâtre, se fondant peu à peu en roux vif, sur les côtés du cou et la partie supérieure de la poitrine. Une large bande, en forme de croissant, d'un noir profond , étendu en travers, sur la poitrine. Ventre et abdomen roux vif, flancs bruyiàtres. Couvertures inférieures de la queue rousses. Queue étalée, arrondie, brun bronzé uniforme ; les deux rectrices médianes dépassant à peine le niveau des deux submédiaires. Ces quatre rectrices bordées , à leur extrémité, de très-légères bandes roussâtres. Les deux premières rectrices latérales bordées extérieurement de rous- sâtre clair. Baguettes des rémiges d'un roux assez vif, dans toute leur longueur. ) — 225 — 2 adulte. Parties supérieures comme dans le c?. Gorge blanche, se fondant en roux de plus en plus vif sur le cou , la poitiHne et , en général , les parties inférieures qui sont d'une même teinte uniforme. Une élroile bande noirâtre en forme de croissant indiquée sur la i)oitrine. Queue cunéi- forme , de même couleur que chez le nblable au ^ P*"" *^* couleurs et Censembie - Queue moins allongée. Baguette de la ailes élargie dans toute sa longueur , ? chez le :d hémisikhérique , tapissé à i'iQlériear d^e booire roos- ic'.re. értérIeQreiDçr.t rArcî demous-se et de îkbens. FaTEIî. G: — 233 — Exemplaires da ma«^e de C«en. a :f adolle. Magnifique exemplaire, parfaiteiDeDt mooté, de It collection Abel Vaotier. Brésil AC . b -: adoUe. Collection Boarcier. Brésil 74-30^ c cf adulte. La langue sortant du bec CollectioD Bourder. Brésil 7ii-308). d : adulte. Ancienne collection de la Faculté. R^ésil AC , e jeune cf. Ancienne collection de la Faculté. Brésil (AC}. i3. EUPETOMENA HIBUNDO Gould . 1875. S^n, Eupetomena kirando (Goold}, Axa. amd Ma§. met. last^ L Xn , p. 370. — EnpetoneiB kîntodo ( Mokaol), Hist, mmU éa oiseaux-mouches^ t. FV, p. iâ6. — Enpefaweoa Uiuodo (ElEot), Syju and dass, cf Trocfu, p. 23. (^ adulte. Semblable à C espèce précédente : mais taxe les parties inférieures, depuis la base du bec jusqu'au croupion, de couleur vert glacé , métallique sous certains jours. Queue plus courte . à barbes moins raides. P semblable au ^^ azec les différences caractéristiques de La o. Patrie. Huito, vallée de Sanla-AuM (Péroo) , à à,S00pîeds d'élévation , suivant M. Mulsant. Le musée de Caen ne possède aiicini emoplaire de cette espèce. G£_M^ GAMPYLOPTERUS. Le genre Campylopterus foriDe , avec les sons-genres Sphenoproctus , Sœpiopterus et Platystoptems , un en- semble auquel Lessoo a doimé le nom de Campyloptères — 23^ — vrais. Ceu\-ci ont, en général, des couleurs plus brillanlcs que les Eupctonicna ; leur plumage est moins raide , la queue carrée au lieu d'être fourchue. Enfin, les mâles ont les ba- guettes de leurs trois rémiges externes dilatées , au lieu que dans \qs Eupctonicna h [WQimhre rémige est seule dans ce cas. 1er sous-genre. — SPHENOPROGTUS. (PL II, fig. 9.) Les deux rectrices médianes dépassant légèrement le niveau des autres. Bec fort, très-légèrement recourbé, de la longueur de la tête. Ailes longues et fortes chez le c' ; les baguettes des trois premières rémiges dilatées, renforcées et f al cif ormes : la premièi e, dans les deux tiers de sa longueur ; la seconde, à mi-longueur ; la troi- sième, dans son tiers seulement. Chez la 9, les trois baguettes ren- forcées, mais non dilatées. Queue longue, presque carrée; les deux rectrices médianes dépassant légèrement le niveau des autres. Le sous-genre Sphcnoproctus est composé de deux espèces très -voisines, du Guatemala et du Mexique. llU. SPHENOPROGTUS PAMPA (Lesson) Sp 1839. Syn, Ornismya pampa (Lesson), Suppl. aux oiseaux-mouches, p. 127, pL XV. — L'oiseau-mouche pampa. — Campylopterus pampa (Lesson), Index, p. vi. — Pampa campyloptera (Reich.). — Polytmus pampa (Gray). — Campylopterus pampa (Bonp. ), Consp. — Campy- lopterus pnmpa (Gould), Monog,, t. II, pi. XLIII. — Sphcnoproctus pampa (Mulsant), Hist. nat. des oiseaux-mouches, t. I , p. 1^5. — Sphcnoproctus pampa (Elliot), Syn. and class. of tke Troch., p. 23. (^ adulte. Bec noir , presque droit, atteignant en longueur la moitié du corps. Tête ornée en dessus de plumes squam- — 235 — mif ormes, obscures sous certains jours; mais devenant sous d'autres, d'un bleu métallique brillant, avec reflets violacés. Une très-petite tache posloculaire blanche. Couleurs supé- rieures du corps , ij compris les couvertures supérieures des ailes, d'un vert métallique bien décidé, à reflets bronzés, ou même mi-dorés, plus vif sur le croupion. Couvertures supé- rieures de la queue de même nuance d'abord , mais les dernières et plus longues, devenant d'un vert à reflets bleus très-prononcés. Parties inférieures d'un gris cendré uni- forme. Ailes subanguleuses, arquées, larges, d'un brun violacé. Baguette des rémiges toutes noires, mais les 3 pre- mières et la i'e surtout, fortement dilatées et renforcées, sur la ligne médiane, de façon à donner à cette partie une appa- rence fortement coudée. Queue allongée, carrée, se terminant eyi pointe ynédiane à son extrémité. Les rectrices graduelle- ment plus longues jusqu'aux 2 internes, qui sont légèrement prolongées, au-delà du niveau des autres. Les 2 rectrices médianes d'un vert bronzé, avec un léger reflet d'acier bruni; les autres simplement noires, sur leurs barbes in- ternes, offrent à leur base externe, un espace vert bronzé, diminuant progressivement jusqu'à l'externe, où cette cou- leur bronzée devient gris enfumé. La fine extrémité des autres rectrices externes offrant une légère teinte de même couleur, qui s'assombrit de plus en plus avec Vâge. o adulte. Taille un peu plus faible. Bec moins fort. Les 2 rectrices médianes dépassant à peine le niveau des autres, les 2 latérales pointant, à l'extrême pointe, une légère tache grise. Baguettes des 3 premières rectrices fortes, mais non élargies et coudées. Jeune âge. Le dessus de la tête d'un vert bleuâtre, les taches blanchâtres des rectrices plus larges et plus pâles. Nid. De mars en juin , le C. pampa bàlit un nid arrondi , formé de brins de mousse et de filaments de plantes , tapissé à Tintérieur d'une sorte de coton blanchâtre ou grisâtre. Le pampa, un des rares oiseaux chanteurs que l'on rencontre — 236 — parmi les Trochilidés, affectionne principalement les myrtes, dont il chasse les autres oiseaux, qui tenteraient de s'approcher de sa demeure. Patrie. Guatemala. Exemplaires du musée de Caen. a ^ adulte. Collection Abel Vaulier. Sans désignation de lo- calité (AG). 6 c? adulte. M. Maingonnat. Guatemala (7/i-7i5). c ? id. Donné par M. Eug. Deslongchamps. Guatemala (77-697). AS. SPHENOPROGTUS CUIWIPENNIS (Lichtenstein) Sp. 1830. Syn, Trochilus curvipennis (Lichtenstein), 1830. — Campylopterus pampa (Cab. et Heine), pars. — Sphenoproctus curvipennis (Mulsant), UisU nal, des oiseaux-mouches, t. IV, p. 148. — Sphenoproctus cur- vipennis (EUiot), Syn. and class, of the Trocli., p. 23. f^ adulte. Très-semblable à C espèce précédente. Bec plus fort et plus long. Parties supérieures de la tête d'un bleu plus grisâtre. Parties supérieures du corps d'un vert presque doré. Le reste comme dans le Spli. pampa. Ç adulte. Mêmes modifications et caractères habituels des rectrices chez les femelles. Patrie. Mexique. Exemplaires du musée de Caeit. a 2 adulte. M. Franck. Mexique (79-316). b ^ jeune. Donné par M. Eugène Deslongchamps. Mexique (77-696). — 237 — 2e sous-genre. — GAMPYLOPTERUS. (PL II, fig. 10.) Bec fort, arqué, un peu plus long que la tête. Ailes longues et fortes; les baguettes des deux premières rémiges chez le cf di- latées , renforcées et falciformes. Ces deux baguettes simplement renforcées chez la Q. Queue longue, un peu arrondie- carrée ; toutes les rectrices décroissant graduellement à partir des médianes ; les externes marquées de taches blanches ou blanchâtres. /l(). GAMPYLOPTERUS LARGIPEINNIS (Boddaerl) Sp. 1783. Syn. Trochilus campyloplcrus (Gmelin\— L'oiseau-inouche à larges tuyaux ( Buffon ). — L'oiseau-mouche à larges tuyaux de Cayenne (Buffon). — Trochilus largipennis (Boddaert). — Trochilus latipennis (Lath.). — Ornismya latipennis (Lesson), Hist. nat, des oiseaux- viuuches, p. 121, pi. XXXIV. — L'oiseau-mouche latipenne (Lesson). — Campylopterus latipennis (Swainson). — Polytmus largipennis (Gray et Meit. ). — Campylopterus latipennis (Bonp.), Consp. — Tro- chilus cJnereus (Lath.). — Le colibri à ventre cendré (Lath). — Cam- pylopterus aequatorialis (Gould). — Campylopterus latipennis (Goukl) , Monog., t. II, pi. XLVIII. — Campylopterus largipennis (Mulsant), UisU nat, des oiseaux-mouches ^ t. I, p. 120. — Campylopterus largi- pennis > Elliot), Syn. and classif. of the Trocli., p. 2à* c? adulte. Bec assez fort^ presque droit, atteignant en longueur La moitié du corps. Parties supérieures^ y compris la tête , les couvertures des ailes et les couvertures de La queue, d'un vert bronzé bleuâtre, Luisant. Ailes Larges et fortes , d'un brun noirâtre violacé , à baguettes noires ; celles des trois premières rémiges , mais surtout de la pre- mière, très-dilatées et très-fortement coudées. Parties in- — 238 — féricures, ainsi que les couverlures inférieures de la queue, d'un cendré grisâtre foncé , avec quelques plumes verdâlres sur les flancs. Queue carrée^ obtuse. Rectriccs larges , ar- rondies à leur extrémité; les reclrices médianes d'un vert bronzé, dans toute leur longueur ; les deux suivantes vertes à la base et sur leurs barbes externes , ensuite noires ; les deux dernières noires à la base ; les trois rectrices externes Largement terminées, à Leur extrémité, par un espace blanc pur , qui va en décroissant depuis Cinterne jusqu'à la troisième rectrice, 2 adulte. Taille un peu plus petite. Bec un peu plus arqué et plus faible. Les ailes à baguettes fortes , mais ni élargies , ni coudées. Obs. Le nid, d'après M. Mulsanl, aurait la forme d'un cône renversé; il serait tapissé de graines à aigrettes soyeuses, extérieurement revêtu d'écaillés de fougère, de feuilles des- séchées et de quelques fragments d'écorce de gommier ou autres arbustes. Une variété dans laquelle les taches blanches de la queue seraient moins larges et moins pures a reçu de Gould le nom d'œquatorialis. Les exemplaires de cet oiseau que nous avons pu étudier, m.onlrent que c'est une simple race, propre à l'Equateur. Patrie. Le Campijlopterus largipennis provient de la Guyane et de la partie septentrionale et orientale du Brésil , dans tout le bassin de l'Amazone où il est très-abondant. Exemplaires du Essayée de Caen. a c? adulte. Collection Bourcier. Guyane (7/i-t09). b d* id. Id. Brésil (7Zi-H0). c c? jeune. Id. Id. (7/i-H2). d 2 adulte. Id. Guyane (7/i-Hl). c 9 jeune. Collection Abel Vautier Guyane (AG). — 239 — lil. CAMPYLOPTEPiUS OBSCURUS (C.ould). 18Ù8. Syii. Canipylopleriis obscurus (Goulcl), Proc. zool. Soc, 1848 p. 13. — Canipyloptcrus obscuius ( Boiip. ) , Consp. — Pol)lmus obscurus (Gray;. — Canipyloplerus largipennis , vat\ obscurus (Mul- sant), Ilist. 7iat. des oiscaiix-viouclies, t. I, p. 121. — Campylopterus obscurus (Rlliot), Syn. and ctass. of tlie Troch., p. 25. (^ acliille. Tous les caractères de ['(espèce précédente, sauf à la queue, dont l'étendue des couleurs bronzées des rectriccs médianes est beaucoup moins grande. Les rectrices externes, au lieu d'êlre largement bordées de blanc pur , sont : la plus externe , marquée d'une tache gris de suie atteignant seulement toute la partie terminale arrondie ; la deuxième, une simple tache triamjidaire de même couleur; la troi- sième, enfin, n'offre de semblable couleur, que tout à fait à L'extrême pointe. 2 adulte. Très-semblable au même sexe de l'espèce pré- cédente ; mais les rectrices sont plus pointues et les taches blanches y sont également remplacées par trois taches grises triangidaires et très-petites , n'atteignant que la pointe de ces plumes, Obs. Cette rare espèce se distingue, à première vue, du Campylopterus largipennis par. ses couleurs plus sombres, et par le caractère tiré de ses rectrices externes. Il est difficile d'admettre qu'une dissemblance aussi grande entre les deux oiseaux, puisse être l'effet d'une simple variété. Pathie. Brésil , dans la région inférieure de l'Amazone, S'IxeBïspîaÎE'e dïa nausée de €acn. a ^ adulte. Collection Bourcier. Para (7Zi-H8). — 2ZiO — tiS. CAMPYLOPTERUS VILLAVICENCIO (Bourcier) 5p. 1851. Syn. Trochilus villavicencio (Bourcier), Rev, et Mag. de zool.^ 1851, p. 97. — Campylopterus splendens ( Lawr.).— Heliomasler villavicencio (Reichenb.). —Campylopterus villavicencio (Gould], Monog., t. II, pi. XL VII. — Heliomasler villavicencio (Bonp.), Consp. — Campylopterus villavicencio (Mulsant), Hist. nat. des oiseaux-mouches, t. 1, p. 130. — Campylopterus villavicencio (Elliol) , Syn. and class. of the TrochiU, p. 27. f^ adulte. Bec noir , droit , des deux tiers de la longueur du corps. Dessus de la lêie orné de plumes squammiformcs d'un beau vert émeraude éclatant , à reflets dorés vifs. Derrière Cœil , une très-petite tache blanche. Le reste des parties supérieures , y compris les couvertures des ailes , d'un beau vert bronzé à refiels , plus vif au croupion et sur les couvertures supérieures de la queue. Ailes larges , d'un brun violacé , à baguettes noires ; celles des trois premières rémiges dilatées et renforcées , moins cependant que dans les deux autres espèces , la première à peine coudée. Des- sous du corps revêtu de plumes squammiformes bleu saphir éclatant , s'étendant jusque sur la poitrine et offrant des reflets émeraude sur les côtés du cou. Le reste des parties inférieures d'un vert à reflets , devenant obscur sîir Cab- domen et les couvertures inférieures de la queue. Queue assez longue^ carrée ; les deux rectrices médianes dhin vert bronzé à reflets, les latérales d'un beau noir bleu d'acier, dans toute leur longueur. 2 un peu plus petite que le ^. Parties supérietires , y compris les belles plumes de la tête, comme dans ce dernier. Parties inférieures , depuis la base du bec jusqu'aux cou- vertures inférieures de la queue, d'un gris cendré uniforme. Les baguettes des rémiges à peine dilatées. Queue comme dans le c?, mais les deux rectrices latérales brièvement bordées de gris cendré. ~ 2^1 - Obs. Celle belle et rare espèce a le bec bien moins recourbé et les baguettes des ailes beaucoup moins renforcées, que celles des autres véritables Campyloptères. Aussi quelques auteurs les ont- ils distraits de ces derniers, pour les reporter parmi les Helio- mastes; mais ce rapprochement est évidemment forcé. Toute- fois, pour les amateurs de coupes multipliées, il y avait là matière à créer un genre particulier ; mais la chose n'ayant pas été faite, nous pensons qu'il est inutile d'en ajouter un de plus au nombre déjà si grand des genres et sous-genres de Trochilidés, qui ne reposent souvent que sur des caractères de minime valeur. C'est sans doute avec la $ de cet oiseau que M. Lawrence avait fait son Campyloptcrus spleiidcns qui , pour nous , est un simple synonyme de Camp, vitlavicencio. PATRiii. Rio-Napo (Equateur). Exemplaires du musée de €aen. a (^ presque adulte. Provenant de Rio-Napo. M. Franck. (79-315). 6 $ presque adulte. Quito. M. Franck (79-3 IZi). /l9. CAMPYLOPTERUS ENSIPENNIS (Swainson) Sp. 1823. Syn. Tiochilus ensipennis (Swainson), Zool. illust., t. II, pi. CVII, 1825. — Campylopteius ensipennis (Lesson). — L'oiscau-mouche ensipenne ^Lesson), Oiseaux-mouches^ pi. XXXV, et Trochil.^ pi. XLVI- XLVII. — Trocbilus lalipennis (Jardine), Hum» birds, t. I, p. 190, pi. XXXIV. — Polytmus ensipennis (Grayl. — Campylopterus ensi- pennis (Bonp.), Consp, — Trocbilus falcipennis (Burm.). — Campy- lopterus ensipennis (Gould), Monog.^ t II, p. XLVI. — Campylopterus ensipennis (Mulsant), Uist. nat. des oiseaux-mouches ^ t. I , p. 122. — Campylopterus ensipennis (Elliol), Syn. and class, of the Troch, p. 2G cf adulte. Bec noir, fort, un peu recourbé, atteignant la longueur de la moiliè du corps. Parties supérieures et in-* -- 2a2 — férieures du corps , y compris les couvertures supérieures des ailes , les couvertures supérieures et inférieures de la queue , d'un beau vert brillant , à riches reflets émeraude. Une petite tache postoculalre blanche. Gorge et devant du cou d'un bleu indigo vif , à rvjlcts. Ailes ircs-fortes, longues et larges , d'un noir violacé , avec les baguettes des rémiges noires ; les t?^ois premières de ces rémiges très-fortement dilatées , renforcées et coudées. Queue longue , large et dilatée , carrée à son extrémité ; les deux rectrices mé- dianes d'un noir à i^eflets bronzés ; les deux suivantes d'un noir d acier bruni vif ; les trois latérales noires à la base, dun blanc pur sur les deux tiers de leur longueur ter- minale. 2 adulte. Taille un peu moins forte» Bec plus faible et plus arqué. La couleur bleue moins longuement prolongée sous le cou , mélangée de vert bleuâtre inférieurement et sur les côtés , bordée de blanchâtre sur les parties latérales. Baguettes des rémiges fortes, aucune toutefois n'étant ni di- latée, ni coudée. Parties inférieures dun vert moins éclatant. Jeune d". Semblable à la 2 j 'ffiais les parties inférieures^ grisâtres d'abord, ne se couvrant que peu à peu des belles plumes vertes^ caractéristiques de Cage adulte. Gorge bleu indigo , avec taches verdâtres et bordée dune frange blan- châtre^ descendant de C angle du bec, sur les côtés du cou, Obs. Cette espèce , d'ailleurs fort répandue , est celle dans laquelle le caractère campyloptère est le plus énergiquement indiqué. Les plumes antérieures des ailes et surtout la première rémige est renforcée et coudée en son milieu , comme on ne le voit dans aucune autre, même dans le C. Delattrei , qui montre aussi une force étonnante dans cet organe. La nervure étant plus large et plus aplatie dans le C. censiferus , plus forte peut-être encore, mais moins déprimée, dans le C. De- lattrei. Ces deux espèces comptent d'ailleurs parmi les plus brillants oiseaux-mouches connus. Patrie. Venezuela , Trinité , Tabago. 2Ul ExemplalreB du musée de Caen. a c? adulte, Trinité. Collection Bourcier (7Zi-113). b ^ id. Antilles. Collection Abel Vautier (AC). c cT id. Tabago. Collection Bourcier (7/i-HZi). d jeune c? adulte. Tabago. Collection Bourcier (7Zi-H5). e $ adulte. Mexique. Don de M. Eug. Deslongchamps (77-698). 50. CAMPYLOPTERUS DELATTREI (Lesson) Sp. 4839. Syn, Trochilus hemileucurus (Licht. ), Preis, Verz. Mexic. tliier^ 1830, non hemileucurus (Gould). — Ornistnya Delaltrei (Lesson), liev. zool.f t. II, p. ih. — Mellisuga Delatlrei (Gray et Mitch.), Gênera of bruis. — Campylopterus Delaltrei (Gould), Monog.^ t. ÎI, pi. XLV. Campyloplerus Delaltrei (Bonp.), Consp. — Campylopterus hemileu- curus (Caban). — Campylopterus Delatlrei (Mulsant), Hist. nal. des oiseaux-mouches, t. I, p. 124. — Campylopterus hemileucurus (Elliot), Syn, and class. of ihe Troch., p. 26. (^ adulte. Bec noir, très-fort^ bien arqué , atteignant en- viron la moitié de la longueur du corps. Tête noire, avec quelques légers reflets bronzés au front; tout Le reste des parties supérieures et inférieures d'un bleu indigo trcs- vif et à reflets éclatants , surtout sur le devant du cou. Croupion et couvertures supérieures de la queue d'un vert bleuâtre , également à reflets métalliques. Ailes très-fortes., larges et allongées., d'un noir violacé , à baguettes noires; celles des trois premières rémiges fortement épaissies , ren- , forcées et coudées. Queue longue , large et dilatée , carrée Il à son extrémité ; les deux rectrices médianes noires , à reflets très-légèrement bronzés ; les deux suivantes d'un beau noir d'acier bruni vif ; les trois latérales noires, depuis la base jusque près des deux tiers, où elles sont ensuite d'un blanc de neige, jusqu'à leur extrémité ter- minale. — 2^/1 — 2 adulte. Parties supérieures d'un vert luisant , à reflets métalliques, passant au vert bleuâtre, sur le croupion et les couvertures supérieures de la queue. Le dessous du corps grisâtre, avec le devant de la gorge moucheté de plumes bleues, à reflets métalliques assez vifs ; les flancs mouchetés de plumes à reflets métalliques verdâtres. Les baguettes des rémiges fortes, mais ni dilatées , ni coudées. Queue moins longue que chez le c? , les rectrices pointues à leur extrémité, les 2 médianes vert acier métallique, les 2 suivantes noires, avec un reflet vert acier sur les barbules externes , les 3 autres noir-bleu à la base , terminées de blanc, ce blanc étant beaucoup moins étendu que dans le vieux f^. Obs. Nous possédons dans la collection de la Faculté des Sciences un très-beau nid , qui faisait partie de la collection Bourcier et qui avait été recueilli au Mexique par M. Salle. Ce nid est très-gros, hémisphérique, aplati, uniquement composé de brins de mousse. Le musée de la Faculté des Sciences possède également un oiseau que nous représentons pi. I, fig. 1. Ce curieux exem- plaire , que nous devons à M. Bourcier, nous paraît être un état très-jeune du Campyloplerus Délai t7xn ; ïo'iseàu est en mue et les couleurs de l'adulte n'ont pas encore commencé à se produire; le bec, élargi comme il est dans le jeune âge, était encore mou, lors de la vie de l'animal ; cepen- dant sa pointe et sa forme définitive sont déjà accusées , il est noir et légèrement arqué, la pointe dépassant un peu la man- dibule inférieure. Tout le corps est d'un brun de suie uniforme, presque noir. Sur le devant et les côtés du cou, se voient un très-petit nombre de plumes avec reflet bleu ; deux de ces plumes sont du bleu caractéristique de la gorge du C. Delattrei. Sur la nuque sont quelques plumes d'un vert bronzé à reflets ; le dos et le croupion offrent un grand nombre de ces plumes d'un vert bleuâtre bien décidé , et les reflets deviennent assez vifs au croupion. Les pennes des ailes, surtout les primaires, — 265 — sont encore très-raccourcies et ne font que commencer à pousser ; cependant la force des baguettes indique bien un oiseau qui devra , dans l'âge adulte , revêtir les caractères des Campyloptères. La queue commence à peine à sortir des étaux ; cependant on peut déjci voir la couleur de ses parties terminales ; les deux rectrices médianes sont d'un beau noir à reflet d'acier bleuâtre, les latérales entièrement d'un blanc pur. Cet oiseau est certainement fort curieux-; aussi nous sommes-nous décidé à le faire figurer , malgré toutes les incertitudes qui subsistent à son sujet , puisque nous n'avons que des présomptions sur l'espèce à laquelle il appartient. Nous ignorons également sa provenance exacte. Le nid du Campylopterus Dciattrei n'ayant pas encore été figuré , au moins à notre connaissance , nous avons pensé qu'il ne serait pas sans intérêt de le réunir, dans une figure, à ce que nous supposons être le premier âge de cet oiseau. Quant au nid, l'incertitude n'existe pas, car il a été recueilli par M. Salle lui-même, et cet éminent naturaliste nous a assuré qu'il recon- naissait parfaitement l'exemplaire même , qu'il avait procuré à Bourcier. Ce nid est représenté pi. I, fig. 2. Patrie. Mexique et Guatemala. Exemplaires du musée de Caen* a ^ adulte. Mexique. M. Guérin (67-11). b 2 id. Guatemala. Collection Bourcier (74-117). c ^ avec son nid. Mexique. Collection Bourcier (7A-a). d jeune? dans sa première mue? Localité ignorée. M. Bouvier. (76-146). 3e sôus-genre. — S^PIOPTERUS. Parties supérieures d'un vert métallique éclalant, queue roux ardent, 17 — 246 — 51. S^PIOPTERUS LAZULUS (Vieillot) Sp, 1802. Syn. Trochilus lazulus (Vieillot), 1802, Oiseaux dorés, etc., t. III, pi. I. — Trochilus falcatus fSwains. )• — Ornismya falcata (Less. ), Oiseaux-mouches , p. 126, pi. XXXVI.— Oiseau-mouche à rémiges en faucilles (Lesson). — Campyloplerus falcatus (Jardine). — Campy- lopterus lazulus (Gould) , Moiwgr. ^ t. Il , pi. XLIV. — Sœpioplerus lazulus (Reich.). — Campyloplerus lazulus (Bonp. }, Consp. — Cam- pylopterus lazulus (Mulsant) , Hht. nat. des oiseaux-mouches ^ t. I, p. 132. — Campyloplerus lazulus (Elliot), Syn, and class. of the Troc h., p. 25. c? adulte. Bec noir, arqué, égalant en longueur la moitié du corps. Parties supérieures , y compris les couvertures supérieures des ailes et de la queue, d'un vert émeraude vif, à reflets métalliques éclatants, surtout à la i'égion du vertex. Une petite tache cendrée derrière Voeil. Gorge^ devant du cou et partie antérieure de la X)oitrine d'un beau bleu indigo -métallique éclatant. Ventre et abdomen vert métal- lique éclatant. Ailes larges, mais assez courtes, falcif ormes, d'un noir violât re. Baguettes des rémiges noires, les trois ex- térieures et surtout la première dilatées, épaissies et très-for- tement coudées. Queue large, carrée, à rectrices largement barbées et arrondies-carrées à leur extrémité ; ces rectrices d'une belle couleur uniforme, roux vif, avec une légère bordure, à leur extrémité , de noir acier bruni ou bronzé ; baguettes de ces rectrices d'un roux également vif. 2 adulte. Semblable au (^ ; le bec plus faible et plus arqué, les couleurs métalliques bleues et vertes du dos et de la gorge moins éclatantes , le vert des parties inférieures mélangé de bleu. Les ailes , quoique grandes et falciformes, ont égaleynent les baguettes de leurs rémiges noires et fortes, mais non dilatées et non coudées. La queue, moins ample, offre une bordure noir bronzé, plus étendue et 2:)lus diffuse vers Vextrémité des rectrices ; celles-ci sont, en outre, moins — 2^7 — arrondies et se voient d'autant plus aiguës , que l'oiseau est moins adulte. Jeune ^. Couleurs supérieures moins vives. Parties infé- rieures d'un gris cendré, avec quelques plumes vert doré sur le croupion et les flancs, la gorge formant une sorte de plaque de bleu métallique , mal délimité sur les côtés et entremêlé de plumes grises. Les ailes comme dans la fe- melle. Queue d'un roux assez ardent, les deux rectrices médianes d'un vert bronzé ^ les deux suivantes rousses , bor- dées de noir bronzé sur les barbules externes; toutes les moyennes bordées de noirâtre bronzé , d'autant moins étendu que V oiseau est plus jeune ; les rectrices latérales bordées de grisâtre mal défini. En avançant en âge, les plumes métalliques augmentent de plus en plus sur les parties inférieures^ les parties bronzées de la queue s'affai- blissent de p)lus en jjIu^ ; enfin, les baguettes des rémiges externes s'épaississent et se coudent. Obs. Ce bel oiseau est très-facile à distinguer des autres Campyloplères par la couleur roux vif de ses rectrices ; les ailes, quoique falciformes , sont moins allongées que dans les autres; aussi ce sous-genre est-il plus légilime que les deux autres. Ses nuances sembleraient le rapprocher un peu des Lampornaires ; mais c'est un Campyloptère des mieux caractérisé par la forme des ailes du mâle. Patrie. Venezuela, Colombie , Nouvelle-Grenade, Equateur; également , paraît-il , la Jamaïque. Exemplaires du musée de Caen. a ^ adulte. Jamaïque. Collection Bourcier (7^-122). b Ç id. Nouvelle-Grenade. Collection Bourcier (7/1-123). c 2 id. Colombie. Collection Bourcier (74-121). d jeune r?. Nouvelle-Grenade. Collection Bourcier (74-124). e jeune ç. Id. M. Guérin (68-13). — 248 — 4e sous-genre. — PLATYSTOPTERUS. Parties supérieures d'un vert métallique peu éclatant. Queue roux pâle. 52. PLATYSTOPTERUS RUFUS (Lesson) Sp. 18Z|0. Syn. Camp)'lopterus rufus (Lessoii), Revue zool. , 1840, p. 73. — Campylopterus rufus (Gould), Monog., t. II, pi. L. — Polylmus rufus (Gray;. — Campyloplerus rufus (Bonp.), Consp. — Platysloplerus rufus (Reichembach) , Énum., p. 8, pi. DCCLXXXIX. — Campylopterus rufus (Elliot, Syn. and class. of the Troch.j p. 25. c? adulte. Bec fort , peu arqué , un peu plus long que la moitié du corjjs. Tête d'un vert obscur^ avec une tache pos- toculaire blanche. Parties supérieures d*un vert bronzé^ plus vif sur le croupion et les couvertures supérieures de la queue. Ailes larges et très-longues^ d'un brun violacé, à baguettes brunes, celles des trois premières rémiges dilatées, la pre- mière arquée et presque coudée. Parties inférieures, y compris les couvertures inférieures de la queue, d'un roux pâle. Région anale duveteuse , blanche. Queue longue et étalée , un peu tronquée ; rectrices larges , terminées en angle très-ouvert. Les deux médianes d'un vert bronzé , les suivantes noirâtres, à reflet bronzé, avec V extrémité d'un roux pâle; les externes d'un roux pâle, un peu plus vif à la base, barrées d'une bande noirâtre, vers les deux tiers ou les trois quarts de leur longueur. Cette bande noire dimiiiuant de largeur, en se rapprochant de V externe, dont la tache n'existe p)lus, que sur les barbules intérieures. 2 adulte. Semblable au ^, mais les baguettes des pre- mières rémiges non dilatées. Ojbs. Celle espèce, assez rare, est facile à reconnallre par — 2^9 — ses couleurs ternes el comme effacées , par les nuances roux pâle de ses reclrices, traversées, vers leur extrémité, par une large bande noirâtre qui , lorsque la queue est étalée en éventail, offre l'apparence d'une sorte de large croissant à concavité interne. Patrie. Guatemala et quelques autres parties de l'Amérique centrale. Exemplaire du musée de €aen. a 2 adulte. Amérique centrale. Collection Bourcier. (7û-i20). 53. PLATYSTOPTERUS HYPEUYTHRUS (Cabanis) Sp, 18^8. Syn, Campylopterus hyperythrus (Caban) , Bées, in Brit, Gaiana , 18â8, t. III, p. 709. — Campylopterus hyperythrus (Gould), Monog.^ t. II, pi. LI. — riatystopterus hyperytiirus (Reichembach). — Lonop- terus hyperythrus (Cabanis et Heine). — Platystoplerus hyperythrus (Bonp.), Consp. — Campylopterus hyperythrus (Mulsanl), Hist, nat, des oiseaux-mouches, t. I, p. 135. — Campylopterus hyperythrus (ElliotJ, Syn. and class. of ihe Trocli., p. 25. f^ adulte. Bec presque droit , un peu grêle , un peu moins long que la moitié du corps. Parties supérieures d'un vert bronzé obscur. Ailes d'un brun violacé, assez longues; baguettes des rémiges extérieures dilatées et légèrement cou- dées. Dessous du corps d'un roux pâle, uniforme. Queue longue , étalée , arrondie , presque tronquée , à rectrices larges, arrondies à leur extrémité, les deux médianes d'un vert bronzé, un peu roussâtre, les deux suivantes un peu plus pâles, les externes d'un roux pâle uniforme. 2 inconnue, Obs. Cet oiseau paraît être excessivement rare, puisqu'on n'en connaît encore que le seul exemplaire figuré par Gould. — 250 — D'après Pauleur anglais, il provenait du sommet des montagnes du Rorainia, à 6 mille pieds de hauteur, et devait cependant être connu des indiens Arekunas, puisqu'ils lui avaient donné le nom de Tuqui. M. Mulsant suppose que ce pourrait être une variété singulière du Plalystoplcrus rufus. Patrie. Guyane anglaise. Le musée de Gaen ne possède point d'exemplaire de cette espèce. Genre APHANTOCHROA. Les Aphantochroa , désignés quelquefois sous le nom de faux Campyloplères , ressemblent beaucoup à ces derniers et, comme chez ceux-ci , les mâles ont les baguettes des pre- mières rémiges plus dilatées que les autres , mais non renforcées ni coudées ; elles forment simplement une courbe régulière. On les a partagés en deux sous-genres : les Aphan- tochroa proprement dits et les Phœocroa , d'après la forme des ailes, coïncidant avec une différence de coloration des rectrices. 1er sous-genre. — PH-SIOCROA. (PL III, fig. 1.) Bec fort , un peu arqué, un peu moins long que la tête. Ailes longues et fortes , les baguettes des deux premières rémiges dilatées, mais non falcifor7nes. Ces baguettes plus faibles chez la Ç . Queue longue , arrondie , carrée. Ce premier sous-genre se distingue par sa première rémige sensiblement dilatée ; de plus , les rectrices externes offrent une tache blanche à leur extrémité. M. Elliot les considère encore comme de vrais Campyloptères. 251 5Zi. PFI^OCHROA CUVIERI (Bourcier et Delattre) Sp. 18Zi6. Syn. Trochilus Cuvieri (Bourcier el Delattre), /îei-we zool., 18^6, p. 310. — Campylopterus Cuvieri (Gould) , Monog,, t. II , pi. LU. — Campylopterus Cuvieri ( Bonp. ) , Consp, — Aphantochroa Cuvieri (Gould ) , Introd. Troch. , p. 55. — Phœochroa Cuvieri (Mulsant) , Hist. uat. des oiseaux-mouches ^ t. IV, p. ^9. — Campylopterus Cuvieri (Elliot), Syn. and class. of the Troch.^ p. 27. c? adulte. Bec court , fort , jjresque droit , atteignant environ la moitié de la longueur du corps. Parties supé- rieures, y compris les couvertures des ailes et les couvertures supérieures de la queue , d'un vert bronzé sombre, à reflets très-légèrement dorés. Ailes falcif ormes , larges, d'un brun violâtre, à baguettes noires; celles des deux ou trois pre- mières rémiges plus fortes^ légèrement dilatées, mais non renflées, ni coudées. Dessous du corps moucheté de vert pâle, à reflets sur un fond cendré : ces mouchetures jjIus nom- breuses sur la poitrine, les côtés du cou et sur les flancs. Abdomen légèrement roussâtre. Région anale duveteuse, blanche : couvertures inférieures de la queue d'un vert bronzé obscur, chaque plume étant largement bordée de blanc. Queue assez longue, large, obtusément troncpice, à Tectrices assez larges, les quatre rectrices médianes du même vert bronzé que les parties supérieures ; les trois autres noi- râtres avec leur extréynité blanche, cette partie atteignant le tiers de la longueur sur la première rémige, le quart environ dans la seconde, la troisième étant simplement frangée sur son bord postérieur. $ adulte. Un peu moins grande que le c?, baguette des rémiges à peine dilatées. Partie blanche terminale des rec- trices externes marquée d'une tache verdâtre. Patrie. Venezuela , Nouvelle-Grenade , Véragua. - 252 — Exemplaire du musée de Caen. a c? adulte. Venezuela. M. Bouvier (76-lZi8). 55, PIIiEOCHROA KOlîEKTI (Salvin) Sp. 1861. Stjh. Aphanlochroa Roberti (Salvin), Proced, zool. Soc, 1861, p. 203. — Campylopterus Roberli (Gould), Monog,, t. II, pi. LUI. — Phaeochroa Roberti (Gould), Introd., p. 55. — Phœocliroa Roberli (Mulsant), Uist, nat. des oiscaux-viouches^ t. IV, p. 450. — Aphan- lochroa Roberti (Elliot), Syn, and class. of tite Troch,, p. 23. ^ adulte. Très-semhlahle au précèdent. Bec plus court. Queue plus courte ; les deux rectrices externes seules mar- quées d'une tache terminale blanche. Patrie. Montagnes de la Vera-Paz, dans le Guatemala. Le musée de Caen ne possède aucun exemplaire de celte I 2e sous-genre. — APHANTOGHROA propr. dit. (PL m, fig. 2.) Bec fort, à peine arqué, moins long que la tête. Ailes longues et fortes; la baguette de la première rémige seule légèrement dilatée. Cette baguette plus faible chez la 9 . Queue courte , légèrement échancrée- . Dans ce deuxième sous- genre, qui seul constitue pour M. Elliot le groupe des Aphanlochroa , la baguette de la première rémige est à peine dilatée. Aucune des rectrices n'offre de tache blanche à son extrémité. - 253 — 56. APIIANTOCIIROA CIRRIIOCIILORIS (Vieillot) Sp. 1818. Syu. Trochilus cirrhochloris (Vieillot), Dict. d'hist. nat.. t. XXIII, p. A30. — Oiseau-mouclie vert et gris (Vieillot). — Trochilus campy- lostylus (Lichlenst). — Ornismya simplex (Lcsson). — Oiseau-mouche modeste (Lesson), Oiseaux-moucheSy p. 119, pi, XXXIIÎ. — Aphan- tochroa cirrochloris fGould), Monug.^ t. Il, pi. LIV. — Campylopterus campylostylus (Burmeister). — Aphantochroa cirrochloris (Bonp. ), Consp. — Aphantochroa cirrochloris (Mulsant), llist, nat. des oiseaucc- mouches, t. I, p. liO. — Aphantochroa cirrochloris (Elliot), Syn. and class. of the Trocli., p. 29. f^ adulte. Dec fort ^ i^resgi/e droit, égalant à j^eine la moitié de la longueur du corps. Parties supérieures , y compris les couvertures des ailes et de la queue, d'un vert bronzé sombre. Ailes assez longues, faiblement arquées, d'un brun violàtre. Baguettes des deux premières rémiges, surtout de la première, sensiblement dilatées, mais nullement cou- dées. Parties inférieures d'un gris verdâtre, très-légèrement bronzé; chaque plume , surtout au cou, brièvement frangé de cendré. Région anale blanc duveteux. Couvertures infé- rieures de la queue d'un bronzé grisâtre obscur, chaque plume étroitement bordée de blanc. Queue large , assez courte, obtusément tronquée, à rectrices larges , arrondies à leur extrémité, toutes d'un bronzé obscur, les deux médianes un peu verdûtres , les latérales verdâtre violacé. ç adulte. Très-semblable au (S . Bec plus faible. Baguettes des rémiges un peu moins fortes , le dessous du corps plus cendré. Obs. Nid extérieurement formé de brins de mousse , couvert de lichens et de feuilles sèches et garni intérieurement de filaments déliés. Patrie. Le Brésil. 254 — Exemplaires du musée do Caen. a cf adulte. Brésil. M. Franck (79-291). b 9 id. Id. Collection Bourcier (7/i-125). 57. APHANTOCHHOA HYPOSTIGTA (Gould). 1862. Syn. Aphantochroa hvposlicta (Gould), Proced. zool. Soc. , 186?, p. 124. — Aphantochroa hyposlictus (Gray). — Aphantochroa hypos- ticlus (Mulsant), Hiat. nat. des oiseaux-mouches, t. IV, p. 151. — Aphantochroa hyposticta ( Elliot ), Syn. and class. of the Troch.,-p. 29. f^ adulte. Bec fort^ légèrement arqué ^ptus long que la moitié du corps. Dessus de la tête d'un brun verdâîre foncé , avec quelques reflets d'un bronzé verdâtre. Parties supérieures , y compris les couvertures des ailes et de la queue^ d'un vert bronzé foncé, avec reflets d'un vert assez vif, surtout sur le croupion et les couvertures supérieures de la queue. Ailes assez longues , faiblement arquées, d'un brun violdtre. Ba- guettes des deux premières rémiges , surtout la première , sensiblement dilatées, mais nullement coudées. Parties infé- rieures blanchâtres , marquées de ^nouckctures , arrondies , d'un beau vert bronzé , très-nombreuses , plus petites sur la gorge., le devant du cou et de la poitrine, plus larges et plus nombreuses sur les côtes du cou et surtout sur les flancs. Couvertures inférieures de la queue du même bronzé vert vif, chaque plume étant étroitement bordée de blanc. Queue assez large , courte , obtîisémenl tronquée, les quatre mé- dianes d'un beau vert bronzé bleuâtre , les latérales d'im bronzé verdâtre. 9 inconnue. Obs. Celle espèce se dislingue de IM. cirrochloris par son bec plus long, plus arqué , par les couleurs supérieures d'un -- 255 — vert plus vif, enfin par la couleur blanche des parties in- férieures, piquetées d'une multitude de taches d'un vert à reflets bronzés. Patrie. Equateur, sur les bords du Ilio-Napo. Exemplaire du musée de Caen. a cT adulte. Rio-Kapo. M. Franck (79-298). 58. APHANTOCHROA GULARIS (Gould). i861. Syn, Aphanlochroa gularis (Gould), Monog. , t. II, pi. LV. — Aphantochroa gularis (Mulsant), Hisi. nat, des oiseaux-mouches, t. I, p. Ii2. — Aphantochroa gularis (Elliot), Syn. and class. of tlie Troc/u, p. 28. (^ adulte. Bec légèrement courbé , fort, égal environ à la moitié du corps. Mandibule noire. Mâchoire couleur de chair à la base, noire à l'extrémité. Tête d'un vert brillant. Dessus du coUy dos, tectrices alaircs et caudales d'un vert luisant. Ailes d'un brun pourpré. Queue faiblement entaillée, à rec- trices assez larges, graduellement un peu plus longues des médiaires aux externes et sube.xternes ; les médiaires vertes, les autres d'un vert pourpré. Dessous du corps vert, paré sur le devant du cou d'une plaque brillante, formée de plumes squamiformes d'un rouge lilas , orné sur le milieu du ventre de plumes soyeuses cendrées. Sous-caudales blanches. Patrie. Bords du Napo (équateur). Obs. Ne connaissant cette espèce que par la figure de Gould, nous empruntons celte descriplion à l'ouvrage de M. Mulsant, qui n'a pas vu l'oiseau en nature, mais pense qu'il doit constituer un sous-genre ( Phacophorus J. Le musée de Caen ne possède aucun exemplaire de cette espèce. — 256 — Genre DOLEROMYA. (PL III, fig. 1.) Bec un peu plus long que la tête , très-légèrement arqué , un peu élargi à la base. Mandibule supérieure noire, inférieure jaunâtre avec l'extrémité noirâtre. Ailes longues; la baguette de la première rémige forte et un peu dilatée , dans le d" et aussi dans la Ç. Queue assez longue, arrondie. Une seule espèce rappelant en petit les Campyloptères , par la coloratien du corps et de la queue ; mais se rapprochant plutôt des Aphantûchroa par la disposition de ses ailes. Ce petit oiseau offre aussi de grands rapports avec les Phctoptila, les Leucîjjpus et les Thaumatias, qui semblent, du reste, assez bien sortir du rameau des Campyloptères , dans la clas- sification générale des Irochilidœ. M. Mulsant et M. Elliot comprennent dans le même genre le Phceoptila sordida qui, par ses couleurs ternes , se rapproche peut-être un peu du Doleromya ; mais qui , par la forme de son bec , me paraît bien plus légitimement devoir être rapproché des Leucippus. 59. DOLEROxMYA FALLAX (Bourcier) Sp, 18/i3. iiyn. Trochilus fallax (Bourcier et Mulsant), Ann, Soc. cCAg, de Lyotif t. VI, p. /j/i. — Trochilus fulviventris (Gould). — Polytmus fallax (Gray), Gênera of birds, — Leucippus fallax (Bonp.), Consp. — Leucippus fallax (Gould), Monog., vol. II, pi. LVL — Doleromya fallax (Bonp.), Rev, et Mag, de Zoo/o^/ie. —Dolerisca fallax (Cab. et Hein). — Doleromya fallax (Mulsant), Hist, nat. des oiseaux-mouches ^ t. 1, p. 206. — Dolerisca cervina (Gould), Intr. Troch.^ p. 5fi.— Doleromya fallax (Elliot), Syn. and class. of the Troch.y p. 9. c? adulte. Bec légèrement arquée presque droite fort, atteignant la moitié de la longueur du corps , large à la — 257 — base, rétréci à la pointe ; mandibule supérieure noire , infé- rieure couleur de chair cl noirâtre à son extrémité. Parties supérieures d'un brun verddtrcy plus brun vers la tête, plus verdâlre et à reflets bronzés vers le croupion et les couver- tures supérieures de la queue. Ailes fortes et longues, avec la baguette de la première rémige un peu renforcée , d'un brun violâtre. Dessous du corps d'un fauve pâle, plus vif sur la gorge, plus pâle vers l'abdomen. Région anale et cou- vertures inférieures de la queue blanches. Queue large , étalée, un peu tronquée, à rectriccs larges, les quatre mé^ diaires d'un vert bronzé, à. légers reflets, les trois latérales d'un brun noirâtre , terminées à leur extrémité, par une tache blanche, dont l'étendue va en augmentant jusqu'à la rectrice la plus externe, où celte tache atteint presque la moitié de la longueur. 2 adulte. Très-semblable au o. Les taches de la queue moins bien délimitées, Obs. Le musée de Caen possède le type même, sur lequel Bourcier avait établi son Trochiliis fallax. Ce type est Irès- frais et monté avec grand soin. C'est d'après lui que nous avons fait la description précédente. Ce joli petit oiseau res- semble beaucoup plus, d'aspect extérieur, à un Leucippus, qu'à tout autre oiseau; mais le bec a une courbure uniforme toute différente; les couleui's générales et surtout la disposition des taches blanches, sur la queue, rappellent tout à fait un petit Campyloptère en miniature. C'est probablement à cause de toutes ces raisons réunies, que Bourcier lui avait donné le nom de, fallax. M. Elliot le rapproche des Threnetes ; je trouve ce rapprochement forcé , et je ne vois rien dans l'aspect général de ce petit oiseau, qui milite en faveur de l'opinion du cé- lèbre ornithologiste américain. M. Gould a décrit , mais non figuré , sous le nom de Leu^ cippus cerviniventris, un oiseau qui , pour M. Mulsant et M. Elliot , n'est qu'une variété du D. fallax. Cette variété ou race est d'une taille un peu plus grande, la mandibule in- — 258 — férieure entièrement noire, les taches de la queue seraient plus grandes et d'un blanc moins pur. Patrie. Venezuela. Exemplaire du musée de Caen. a d" adulte. Exemplaire type de l'espèce, de la collection Bour- cier. Nouvelle-Grenade (7Zi-2iO). 3« GROUPE. TROCHILAIRES. Le troisième groupe se compose d'oiseaux-mouches de moyenne taille, tous Irès-robusles , à plumes dures et ré- sistantes , à Dec fort , assez court et légèrement arqué. Leurs espèces comptent parmi les plus brillantes -, les couleurs mé- talliques les plus étincelanles ornant généralement leur corps , surtout la gorge et la poitrine. Leur queue, moins ornée, offre ^outcfois des caractères importants , et dans un des genres, les deux rectrices submédiaires sont prolongées en deux filets ftopazaj. Dans deux sections de ce groupe f Oreolrochilœ et TopazeœJ , les femelles sont très-différentes des mâles et sont de couleur terne. Dans une troisième section fEulaînpincej , au contraire , la robe des deux sexes diffère à peine. Table analyticLue des genres. Les deux reclrices submédiaires transformées, dans le : adultf, en deux filels allongés et ar- qués. Plumes de la gorge formant une prase d'or. Topaza. Queue carrée ou arrondie à son l'xlrémilé , sans trace de filets médians allongés. Gorge non garnie d'une prase dorée • 2 — 259 - Queue allongée , dont les rectrices latérales, souvent marquées de blanc, se terminent en poinle Orf.otrochii.us. Queue courte, à reclrices larges et arrondies ù leur extrémité 3 ( Queue carrée-obtuse, à son extrémité . . . Eulampis, l Queue arrondie, à son extrémité .... Sericotes. Genre OREOTROGHILUS. (PI. III, fig. 4.) Bec 7ioir , assez fort, faiblement arqué, un peu plus long que la tête. Queue allongée, à peu près carrée, composée de rectrices assez étroites , pointues à leur extrémité , à barbes r aides ; les deux externes dépassant légèrement le niveau des autres , mais sans constituer d'ornement particulier. Les Oreotrochilus ou colibi'is de montagne, comme l'in- dique leur nom , sont des oiseaux d'assez grande taille , qu'on ne rencontre que dans les régions rapprochées des neiges éternelles, ou de leurs limites, sur la chaîne des Cor- diliières , depuis la Bolivie jusqu'au Chili. Plusieurs ont élu domicile jusque dans les cratères des volcans les plus élevés , tels que le Pichincha et le Chimborazo. Ils fréquentent les fleurs des arbrisseaux implantés sur les flancs des pentes assez déclives, pour ne pas permettre à la neige de s'y fixer , où ils se nourrissent des insectes , principalement des Diptères. Ils cachent leur nid sous les saillies des roches. Toutes les espèces de ce genre se reconnaissent facilement : les couleurs du dos sont généralement le bronzé plus ou moins grisâtre; le ventre est blanc ou roux avec une bande longitudinale presque toujours noire. Tous ont sous la gorge une prase de vert métallique assez clair, bordée de noir. Deux espèces ont la tète et la gorge d'un beau bleu indigo à reflets chaloyanls. Les ? ont une teinte grisâtre. — 260 — 60. OREOTROCHILUS PICHINCHA ( Bourcier et Mulsanl) Sp, \Sl\9. Syn, Trochilus Pichincha (Bourcier et Mulsanl), Annales de l'Aca- démie des Se. de Lyon, t. II, 18i9. — Oreolrochiliis Jamesoni (Jard.), — Oreotrochilus Pichincha (Gould), Monog. ^ t. II, pi. LXIX. — Oreotrochilus Pichincha (Bonp. ), Consp. — Orcotrochilus Pichinchae (Mulsant), Hist. nat. des oiseaux-mouches , t. 1 , p. 162. — Oreotro- chilus Pichincha (Eliiot), Syn. and class. of the Troch., p. 35. ^ adulte. Bec noir, assez fort, faiblement arqué, un peu moins long que la moitié du corps. Un large capuchon, com- prenant toute la têle et la partie supérieure du cou, d'un beau bleu indigo métallique, à reflets un peu violacés, surtout en devant. Ce capuchon, bordé sur le devant du cou, d'une cravate étroite, d'un noir profond. Le reste des parties supérieures, y compris les couvertures supérieures des ailes et de la queue, d'un vert cendré ^ à reflets bronzé verdâtre. Ailes longues et fortes, d'un brun noirâtre violacé. Partie inférieure de la poitrine, ventre et abdomen d'un blanc pur, avec une bande longitudinale noirâtre , étroite en avant , plus élargie en arrière , partant de la partie inférieure de la poitrine et venant se perdre vers la région anale. CoU' vertures inférieures de la queue d'un gris cendré. Queue longue, carrée à son extrémité , les deux rectrices externes dépassant un peu le niveau des autres ; les deux rectrices médianes d'un gris foncé noirâtre, avec légers reflets d'un bronzé bleuâtre ; les trois rectrices suivantes d'un blanc pur, légèrement bordées de noirâtre sur leurs barbes extérieures, la rectrice externe d'un blanc pur à la base, coupée oblique- ment de noirâtre à reflets bronzés , partant des barbules externes et s'étendant sur les deux tiers de sa portion terminale. 9 adulte. Dessus du corps d'un gris olivâtre, avec légei'S reflets d'un bronzé vert bleuâtre^ plus apparent sur les cou* — 261 — verlures supérieures de la queue. Dessous du corps marqué, depuis La gorge jusqu'à la base du cou, de mouchetures gris foncé, un peu verddlre , plus nombretises et plus fines sur les côtés du cou. Ventre et abdomen cendré grisâtre, un peu mélangé de blanc roussâtre. Queue à rectrices de lon- gueur presque égale , les médiaires d'un vert d'eau obscur, avec de légers reflets bleuâtres, les externes blanches à ta base, vert bleuâtre obscur, vers leur tiers postérieur, termi- néei chacune, par une large tache blanche, sur leurs barbules terminales internes. Obs. VOreotrochilus du Pichincha, comme celui du Gliim- borazo , se rencontre seulement près de la limite des neiges perpétuelles ; mais .M. Salvin a pu constater que l'Or. Pichincha ne se trouve pas seulement au Pichincha, comme on l'avait dit d'abord, mais aussi sur l'Antisana et le Golopaxi. M. Salvin, lors de sa première visite au Pichincha, a pu observer ces oiseaux, dont les mœurs sont très-différentes de celles des autres Trochilidés. Ils se nourrissent à terre , butinant sur les touffes de mousse, à mesure que la neige fond. Ils sont très-vifs et très-remuants , se reposent à peine une seconde, sur une petite aspérité du sol, et voient d'une motte à une autre. Dans une seconde visite , le Ghuquiraga in- signis était en fleur; ils butinaient sur ces plantes, mais ils chassaient aussi parmi les mousses. M. le professeur Jameson a trouvé, le 2 novembre 1858 , un de ces oiseaux construisant son nid dans une ferme , à An- tisana. Il était attaché à une tresse de paille , pendant du toit d'une maison, située à une élévation de 13,/i5Zj pieds, au- dessus du niveau de la mer. Ce nid est d'un tissu compacte de laine , de poils , mélangés avec des mousses sèches et des plumes. Son ouverture est située au sommet. Patrie. Les parties élevées de la Cordillière de l'Equateur. Pic du Pichincha , de l'Antisana et du Golopaxi. 18 162 Exemplaires du musée de Caen. a c- adulte. Pichincha. Collection Abel Vaulier AC). à o' id. Id. Collection Bourcier (I (7J4-80\ c d" id. Sans désignation de localité. M. Franck (79-185,. d d" id. Indiqué comme de TÉquateur. Id. (78-338). e o id. Pérou septentrional. Collection Bourcier i7i-82). f C demi-adulte. Pichincha. Collection Bourcier (7i-Sl). 61. OKEOTnOCHILlS CHIMBORAZO Bourcier et Pelallre) Sp. 18^16. Srjn, Trocbilus Chimborazo iDelattre et Bourcier), Reine zool., lSi6, p. 305. — Oréotrochile à poitrine blanche (Chouu et Desmurs^, Enc. — Oreotrocbilus Chimborazo vGould^, Monog.^ L II, pi. LXVIII. — Oreotrochilus Chimborazo (^Bonp.), Consp. — Oreotrocbilus Chim- borazo (Cab. et Heine). — Oreotrochilus Cbimborazo (Mnlsant), Bis(. naî. des oiseaux-mouches, t. I, p. 167. — Oreotrochilus Chimborazo (Eliiot), Syt}. and class. of th.e Troch., p. 35. fiilsai^, His'.. nxxt. des aise^mx-momeha, L I, p. 172. — . Oreotrodiiîaî leuC^ipleanis J o , 5 su tL».d class, af the Trcch., p. c€. ^ ajalle. Bec noir, légèremcnl arqué. ^ égalan: à veîm la — 26a — moitié du corps. Parties supérieures couvertes de plumes d'un gris olivâtre , un peu plus foncé à la tête , offrant sur le dos , le croupion et les couvertures supérieures de la queue, quelques reflets bronzés. Parties inférieures revêtues sur la gorge et le cou, de plumes squammif ormes d'un vert d'émeraude, passant au vert d'eau, sous certains jours. Celte parure, suivie d'une étroite bande noire, simulant une sorte de cravate. Poitrine et ventre d'un blanc pur , le ventre marqué d'une bande longitudinale médiane noire , plus ou moins large , quelquefois plus faible que dans les deux pré- cédentes , d'autres fois occupant la presque totalité de cet espace; flancs d'un gris olivâtre. Queue obtusément arquée, les deux rectrices externes dépassant à peine le niveau des autres , les deux médianes d'un brun verdàtre foncé , à reflets bronzés , les autres blanches , avec des taches sem- blables à celles des deux espèces précédentes. Joutes ces rectrices étroites et terminées en pointe. $ adulle. Dessus du corps semblable au ^ . Rectrices mé- dianes d'un vert brunâtre, les submédiaires blanches , avec une tache, ou bande transversale verdàtre, les externes plus étroites, brunes. Gorge et cou blancs, parsemés de mouche- tures d'un brun bleuâtre. Poitrine et ventre d'un blanc cendré , flancs d'un cendré brunâtre. Oes. Vit à la limite des neiges perpétuelles , à plus de 3,000 pieds au-dessus du niveau de la mer. Construit son nid sous la saillie des roches ; ce nid est formé de mousses et autres substances végétales et garni extérieurement de plumes. Il est tapissé, en dedans, du duvet de certains composés. Patrie. Les Andes du Chili. lixensfilaîres du nausée de Caen. a çS adulte. Gordillière des Andes (Chili). M. Salles (7/i-83). b à id. Id. M. Franck (79-13/j), -- 265 — 63. OREOTROGHILUS ESTELL^E (d'Orbigny) Sp. 1835. Syu. Trochilus Estellae (d'Orb. ), Voyage dans /Mm. mérxil.^ t. IV, OiSEALX , p. 376, pi. LXI, fig. \. — Trochilus Cccili.-e (Bourcier). — Oreolrochilus Eslellae (Gould), Monog,, t. II, pi. LXX.— Oreoliochilns Esteilae (Bonp.), Comp. — Oreolrochilus Estclire (Mulsanl), llisi. nul, des oiseaux-mouches , t. I, p. 170. — Oreolrochilus Eslellae (Elliot), Syn, and class. of the Troclu^ p. 36. ^ adulte. Bec noir, assez arqué, égalant à peu près la moitié du corps. Parties supérieures cCun gris olivâtre clair, un peu plus foncé à la tête, offrant sur le dos et le croupion quelques reflets bronzés vcrdâtres, à peine sen- sibles. Parties inférieures revêtues , sous la gorge et le cou, de plumes squammiformes d'un vert d'émeraude vif, passant au vert d'eau sous certains jours ; cette parure suivie d'une étroite bande noire, simulant une sorte de cravate. Poitrine d'un blanc un peu roussâtre ; ventre d'un blanc gris, rous- sâtre , plus foncé sur les flancs , marqué en outre d'une bande longitudinale médiane, fauve ou brun châtain, s'élar- gissant ensuite sur l'abdomen. Couvertures inférieures de la queue d'un gris un peu roussâtre. Queue obtusémcnt ar- quée ; les deux rectrices externes un peu plus courtes que les autres et terminées en pointe , les autres larges et arrondies à leur extrémité; les deux rectrices médianes d'un brun verdûtre foncé, à reflets bronzés; les latérales blanches , bordées de brun verdâtre à leur extrémité et sur les barbes extérieures, le blanc étant progressivement moins étendu jusqu'à la plus externe , qui est vresque entièrement grise. 9 adulte. Parties supérieures comme chez le ^. Gorge et cou parsemés de mouchetures brunes ou d'un brun bleuâtre , sur un fond de blanc cendré. Poitrine et ventre d'un blanc fuligineux , plus clair sur la partie médiane. Queue un peu moins longue que dans le (^ ; rectrices plus — 266 — étroites et terminées en angle, les médianes cVun vert bronzé à reflets bleuâtres, les moyennes mai'qitces vers le tiers de leîir longueur, d\ine tache transversc d'iin vert bronzé , les externes d''im brun lustré de verdûtre. Obs, Celte espèce ressemble beaucoup à la précédente. Elle s'en dislingue cependant par la forme de la queue, dont les reclrices sont plus larges , dont la plus externe est plus courte que les autres, et surtout par !a couleur blanc sale du ventre, marqué d'une bande longitudinale rousse , tandis que cette bande est noir bleuâtre dans !a précédente. Patuie. La Bolivie, sur le flanc occidental des Cordillières, à environ H,000 pieds au-dessus du niveau de la mer. Égale- ment du Pérou. Ëi;xe&Ksp!fiire du musée de €aen. a o' adulte. Pérou. M. Franck (79'29Z{). 6/1. OREOTROCFIILUS ADELiE (d'Orbigny) Sp. 1835. Syn. Trochilus Adelx (d'Orbigny), Voyage dansCAm, méricL, t, IV, p. 377, pi. LXI, fig. 2. — Oreotrochilus Adelœ (Gould), Monog., t. II, pi. liXXIII. — Oreotrochilus Adelse (Bon p.), Co7isp. — Oreotrochilus Adelae (Mulsant), Hist. nai. des oiseaux-mouches, t. I , p. ilk. — Oreotrochilus Adelije (Elliot), Syn. and class. of the Troch,, p. S7. cJ adulte. Bec noir, faiblement arqiié, égalant les trois cinquièmes de la longueur du corps. Tête revêtue de plumes d'un vert grisâtre. Parties supérieures d'un vert olivâtre , passant au vert bronzé, sur les couvertures supérieures de la queue. Dessous du corps paré , sous la gorge et le cou, de plumes squammiformes formant une prase vert émeraudc, paraissant lustrée d'or soiis certains jours. Cette prase suivie cCujie étroite bande transversale, d'un noir de velours. Une — 267 — bande longîludhude , d'un noir à reflets bleuâtres, occupant le niilicîi du ventre. Les côtés et les flancs d'un roux fauve. Couvertures inférieures de la queue d'un brun olivâtre , taclié de roux. Quelle arquée , à lectrices assez étroites , terminées en pointe ; les deux médianes d'un b)-un olivâtre ; les externes roux pâle , bordées de brun olivâtre. 2 adulte. Bec un peu plus court et plus faible. Parties supérieures comme chez le (^ . Dessous du corps orné sur la gorge et le cou, de mouchetures brunes, sur un fond blanc cendré. Partie postérieure de la poitrine d'un roux pâle, passant au roux cendré sur Vabdomen, Patrie. La Bolivie, dans les régions monlagnenses. Le musée de Caen ne possède aucun exemplaire de cette espèce. 65. OREOTROCHILUS M EL A NOG ASTER (Gould). 18Zi7. Syn. Orcotrochilus melanogaster (Gould), Proced. zool. Soc, part. XV, p. 10, 18Zi7. - Id., Monog., t. II, pi. LXXIL — Oreot>o- chilus melanogaster ( Bonp. ) , fo7isp. — Oreolrochilus melanogaster (Mulsant), Uist. nat. des oiseaux-mouches, t. I, p. 176.— Oreotrochilus melanogaster (Elliot), Syn. and classif, of the Trocli,, p. 36. (^ adulte. Assez semblable à Cespcce précédente, s'en distinguant par les couleurs supérieures du corps , qui sont d'un vert olivâtre foncé , à reflets légèrement dorés , sous certains jours ; par la bande longitudinale qui occupe presque tout le ventre , les flancs étant seulement d'un roux foncé ; enfin par la queue, dont toutes les reclrices sont d'un noir lustré de vert bleuâtre, à reflets bronzés. $ inconnue. Le musée de Caen ne possède aucun exemplaire de celte rare espèce. ^ ,^ r -.-. -. .■.v>A .jii î f? >; A ip V' o \ — 268 — Genre TOPAZA. (PL lîl, fig. 5.) Bec noir, fort, assez arqué, un peu plus long que la tête. Ailes longues. Queue allongée, arrondie-carrée à son extré- mité. Les deux rectrices médianes un peu plus courtes que les autres ; les deux suivantes étroites , prolongées en deux longs filets convergents, dépassant de beaucoup le niveau des autres et se croisant enfin vers leur extrémité. La 9 dépourvue de rec- trices en forme de filets. Ce genre ne se compose qiie de deux espèces de grande taille et des plus remarquables , par l'éclat de leurs couleurs et par leurs deux rectrices submédiaires , transformées en filets allongés et divergents. Les femelles, très-dilTérentcs des mâles 5 n'ont que des couleurs relativement obscures. 66. TOPAZA PELLA (L.) Sp. 1758. Syn. Trochilus pella (L.), Syst. nat., t. I, p. 319, 1758.— Trochilus paradiseus (L.).— Trochilus Surinamensis (Spal.). — Le colibri rouge à longue queue de Surinam (Brisson). — Le colibri topaze (Buffon). — Trochilus pella (Lesson), Hisi, nat. des colibris, p. 21, pi. IL le C; p. 27, pi. III Cf, variété; id., p. 31, pi. IV CT ; id., p. 33, pi. V 9; — Topaza pella (Gould), Monog., t. II, pi. LXVI. — Topaza pella (Bonp.), Coiisp. — Trochilus pella (Mulsant), Hist. nat, des oiseaux- mouches, t. I, p. 124. —Topaza pella (Elliot), Syn. and class. of the Troch., p. 95. c? adulte. Bec noir , Léger ement arqué , 2in peu moins long que la moitié du corps. Tête d'un noir velouté. Dos revêtu de plumes d'un rouge de sang , à refiets cuivreux , passant au rouge verddtre ou jaunâtre^ également cuivré sur le croupion et sur les couvertures supérieures des ailes. Couvertures supérieures de la queue d'un vert à reflets \ — 269 — cuivrés cl dorés. Ailes d'un brun violacé^ avec les couver- tures inférieures fauves. Dessous du corps paré , sur le devant de la gorge et du cou , d'une prasc métallique de plumes squammiformes , glacées et étincelantcs ^ cCun jaune topaze éclatant , passant au vert , sous certains reflets. Celte parure , entoiirée d'une bordure dun noir velouté , plus élargie en devant. Le reste du ventre revêtu de plumes squammiformes^ d'un rouge violacé métallique étincelant , plus vif et cuivreux en arrière. Couvertures inférieures de la queue d'un vert bronzé^ vif. Pieds blanchâtres. Tibias et tarses garnis de plumes blanches soyeuses. Queue longue, carrée à son extrémité; les rectrices médianes, un peu plus courtes que les attires , d'un vert hronzé à reflets ; les deux suivantes étroites , noires dans toute leur longueur , prolongées en deux larges filets convergents , dépassant de plus du double la longueur des autres. Rectrices latérales terminées en pointe , à leur extrémité , dun beau roux fauve. 2 très-différente du c?. Parties supérieures , depuis le bec jusqu'à ^extrémité des eouvertures de la queue , ainsi que les couvertures des ailes et les deux rectrices mé- dianes, dun beau vert à reflets bronzés. Parties inférieures dun vert brillant pUis clair, également à reflets métal- liques , offrant , sous la gorge , un large espace de couleur cuivrée métallique , se fondant avec les parties vertes de la poitrine et des côtés du cou. Queue plus coter te que dans le mâle , un peu triangulaire en arrière. Les deux rectrices médianes dun vert bronzé ; les deux suivantes d'un noir violacé , pointues à leur extrémité et dépassant un peu le niveau des autres. Les deux suivantes dun brun violacé , avec une tache roussâtre à leur extrémité ; les rectrices externes d'un roux fauve assez vif. Obs. Le jeune c? offre des nuaDces cuivrées, verdàtres sur les parties supérieures , se couvrant peu à peu de plumes à reflets rouges, cuivrés, avec une prase verdâtre sous la gorge. La poi- - 270 — Irine et le ventre , d'abord d'un roux verdâtre, se couvrent peu à peu de plumes cuivrées vif. Dans cet état de passade, vers Fadulte, Toiseaii est plus ou moins tapiré et offre de nombreuses livrées plus ou moins élincelantes, suivant Tàge. La queue, assez semblable d'abord à celle de la femelle , offre comme elle, ses deux rectrices médianes d'un vert bronzé à reflets , les deux suivantes noirâtres, sont tout d'abord plus courtes que les autres et ne se prolongent en deux filets, que lorsque Toiseau a tout à fait revêtu sa livrée d'adulte, les deux suivantes sont rousses à leur base , noirâtres ensuite et offrant à leur extré- trémité une tache rous^âtre, les suivantes sont rousses, bordées de noirâtre , et enfin la rectrice externe est d'un roux clair. L'âge adulte ofîre aussi quelques variétés assez remarquables, la prase de la gorge, du jaune topaze le plus éclatant, est quelquefois d'une nuance verte , plus ou moins décidée. Les couleurs vives des flancs sont aussi assez variables , tantôt d'un rouge vif, presque doré, tantôt d'une nuance plus ou moins pourprée, enfin les deux filets de la queue sont plus ou moins longs, plus ou moins divergents, quelquefois presque linéaires, d'autres fois élargis. Dans toutes ces variations, le colibri topaze est toujours l'un des plus beaux oiseaux qu'on puisse voir et l'ensemble, soit des formes, soit des couleurs, est toujours des plus élégants et des plus harmonieux. Le nid est non moins remarquable que l'oiseau lui-même ; par sa taille , la mollesse de sa texture et par sa forme hémisphérique , ou plutôt pyriforme renversée. 11 est formé d'une substance spongieuse et celiuleuse, empruntée, dit-on, à une sorte d'agaric et semblable à de l'amadou ; il est garni extérieurement de toiles d'araignées et fixé aux branches , à l'aide de fils de la même matière. Patrie. Guyane et Brésil. ExeBKspIaiie'es dta Biiusée de Caen. a c? adulte. Guyane. Collection Abei Vautier (AG). b c? id. id. M. Bouvier (76-1 ûo). — 271 ~ c $ adulte. Guyane. Collection Abel Vautier (AC). d $ id. id. M. Bouvier (7&-619). c cT Livrée de passage : couleurs de Tadulle, avec la 2^ rectrice externe bordée de noirâtre. Brésil. CoIIeclion Duval (77-683). /" o^ Livrée de passage; couleurs de l'adulte, avec la 2"^ rectrice longuement bordée de noirâtre , les rectrices sub- médiaires commençant à pousser en brins. Brésil. Collection Duval (77-68Zi). g ^ Livrée de passage; couleurs de l'adulte, avec la 2° rectrice entièrement noirâtre, la 3^ largement bordée de noi- râtre, l'externe seule rousse, les rectrices submédiaires commençant à peine à pousser en brins. Guyane. Collection Bourcier (7/i-79). h $ jeune. Guyane. Donné par M. Eug. Deslongcliamps (67-5). i iMd. Guyane. x\L Bouvier (76-618). 67. TOPAZA PYR ( Gould ) 5p. i8Zi6. Syn, Trochilus pyra (Gould.), Prcced, zooL Soc,, part. XIV, 18A6, p. 85. — Topaza pyra (Gould.), Monog, , t. II , pi. LXVII. — • Topaza pyra ( Bonp. ) , Consp, —Trochilus pyra (Muîsant), Hist. nat. des oiseaux -mouches , t. I , p. 126. — Topaza pyra ( Elliot } , Syn, and classif. of the Trock., p. 95. i^ aduUe. Trcs-semblabte au précédent ; s'en distinguant par le noir du collier, qui est plus étendu, surtout en dessus ; par la prase de la gorge, encore plus éclatante et à reflets plus changeants, et surtout par ses rectrices latérales, en- tièrement noires. 2 très-semblable également à la 2 de l'espèce précé- dente ; s''en distinguant par ses rectrices latérales qui , au lieu d'être rousses, sont entièrement noires; les deux externes offrant seulement une tache rousse à leur ex- trémité. — 272 — Obs. Celte espèce, beaucoup plus rare que la précédente, en est très-voisine et présente des variétés analogues. Patrie. Brésil, régioi de l'Amazone supérieur. Le musée de Caen ne possède aucun exemplaire de celte rare et belle espèce. Genre EULAMPIS. (PL 3, fig. 6.) Bec noir, fort, court et arqué, à peu près de la longueur de la tôle, plumes du front recouvrant en partie les narines. Ailes longues. Queue assez courte, tout à fait carrée à son extrémité , quand elle est étalée. Pluynes remarquables par leur aspect velouté , sur toutes les parties du corps. Ce genre , formé d'une seule espèce , est remarquable par la largeur de ses reclrices et par la forme absolument carrée de sa queue. Tout le corps est paré également de couleurs très-belles, d'autant plus remarquables, que l'oiseau offre, dans toutes ses parties , un aspect de velours , qu'on ne retrouve dans aucune autre espèce de Trochilidées. Les ^ et les $ n'offrent pas de différences appréciables. 68. EULAMPIS JUGULARIS (L. ) Sp. 1767. Syju Trochiius jugularis ( L. ) , Syst. nat.j t. I, p. 190. — Le grenat (BulTon). — Polytmus Cayanensis violaceus (Brisson). — Le colibri violet de Cayenne (Brisson). — Le colibri à gorge carmin (Buflonj. — Le colibri violet (Buffon). — Le colibri violet de Cayenne (Buffon). — Le colibri à gorge grenat (Vieillot). — Trocliilus auratus (Gmel. ). — Trochiius auritus (Vieillot) (1). — Trochiius violaceus (1) C'est une erreur typographique, Vieillot ayant voulu mettre Trochiius auratus. - 273 — ( Gmel. ). — Trochilus granalinus (Lathan). — Trochilus Brancofli (Lathan). —Trochilus cyaneus (Lathan). — Trochilus venustissimu s (Gmel.). — Trochilus Cjanomelas ( Gmelin). — Ccrlhia prasioplera (Sparm.). — Souïmanga prasiuoptère ( Vicill. ). — Polylmus jugularis (Gray et Milchel). — Topaza violacea ( Gray). — Eulampis jugularis (Gould.), Mo7iog., t. II, p. 82. — Eulampis jugularis (Bonp.), Consp, — Eulampis jugularis (Mulsanl), Hist, nau des oiseaux-mouches ^ t. 1, p. 132. — Eulampis jugularis (Elliot), Syn, and class. of ihe Troch., p. ^3. f^ adulte. Bec noir y fort ^ court et arqué, moins Long que la vioitié du corps. Partie supérieure de la tête et dos d'un beau noir de velours , prenant une teinte violacée sous certains jours. Couvertures supérieures de la queue parais- sant d'un noir velouté, sous certains jours; rnais offrant tout à coup, par j'efJei, une nuance vert, ou acier bruni des plus éclatantes. Parties inférieures offrant , depuis la base du bec jusqu'à l'épigastre , un large plastron, passant du noir de velours au violet grenat velouté. Abdomen noir , avec quelques reflets acier bruni. Couvertures inférieures de la queue bleues d'acier bruni. Ailes d'un beau noir vert velouté, devenant, sous certains jours, dun vert éclatant. Queue étalée^ absolument carrée à son extrémité, les rectrices un peu obliquement taillées en dedans, de façon à ce que toutes ces parties forment ensemble, une ligne droite absolue, quand la queue est étalée. Cette queue, dun noir de velours, avec un léger reflet bleu d'acier, sous certains jours. Pieds blanclidlres. Tarses brièvement emplumés de noir. 2 adulte. Absolument semblable au c?. Obs. Ce magnifique oiseau, quoique paré de couleurs moins éclatantes que celles des topaza, est bien plus harmonieux dans ses nuances, où domine le velouté, et peut avec lui disputer en beauté. Le c? et la $ sont tellement semblables , qu'on ne peut saisir de différences entre les sexes. Ces oiseaux bâtissent un nid arrondi, élégamment modelé et garni à Textérieur de débris de lichens, - 274 ~ Patrie. La Martinique et les autres Antilles. Se rencontre également, quoique plus rare , à la Guyane et dans le nord du Brésil. ËsLeBsipSalres du naugée de Caeits. a c? adulte. Guyane. Collection Bourcier (7Zi-85). b c? id. Martinique. Ancienne collection de la Faculté (AC). c ç id. Id. Collection Abel Vautier (AC). d Nid attaqué par une mygale aviculaire et défendu par les deux exemplaires b et c. Martinique. Don de M. Husnot (68-7). Genre SERIGOTES. (PL m, fig. 7.) Bec noir, fort, assez long et arqué, dépassant la longueur de la tête. Plumes du front recouvrant les narines. Ailes longues. Queue assez corirte , tout à fait arrondie, quand elle est étalée. Plumes d'aspect velouté sur la queue seulement. Sexes très- semblahles. Bien que les différences qui séparent cet oiseau des Eu- lampis, soient beaucoup pins accentuées que dans beaucoup d'autres genres admis par les ornithologistes , le groupe Sericotes n'est pas admis par un certain nombre d'auteurs, qui préfèrent rassembler dans un seul tout les deux espèces Jugularis et Holosericeus. On doit remarquer pour- tant , que le caractère de plumage velouté , est bien moins prononcé dans V Holosericeus , dont la queue seule présente d'une manière manifeste , ce caractère spécial de bar- bules veloutées. Cette queue, d'ailleurs, a une forme toute différente , qui apparaît bien lorsqu'on l'étalé en éventail ; carrée dans VEulampis , elle est absolument ronde dans le Sericotes. Le nom de Sericotes a été changé sans raison par — 2 5 — Ch. Bonaparte en celui de 'ericotis. Nous maintenons le le nom, tel qu'il a été donné par Reichembach. 69. SEWCOTES IIOLOSERIGEUS ( L. ) Sp. 1758. Syn, Trochilus holosericeus (L.). Systema nat., t. I , p. 120. — Le colibri verl et noir ( Buffon). — Polytmus Mexicanus ( Briss. ). — Le colibri du Mexique (Briss.). — Trochilus holosericeus (Lesson), Coli- bris, p. 76, pi. XX. — Le caraïbe ( Lesson ). — Trochilus alrigaster (Audebert et Vieillot). — Le colibri à ventre noir ( Vieillot). - Eu- lampis holosericeus (Gould), Monog,, t. II, pi. LXXXIII. — Eulampis chlorolaemus (Gould), Monog., t. II , pi. LXXXIV. — Anthracolhorax ( Scricotes ) holosericeus ( Reichenbach). — Eulampis holosericeus (Bonp.), Consp, — Sericotis holosericeus (Boup.), Synopsis, — Lam- pornis holosericea ( Caban et Heine ). — Sericotes holosericeus (Gray). — Eulampis holosericeus ( Jîulsant ), Hist, nat. des oiseaux-mouches , t. I, p. 136. — Eulampis holosericeus (Elliot), Syn, and class. of TrocfKj p. Al. c? adulte. Bec noir , assez arqué , ?i?i peu moins long que la moitié du corps. Dessus du corps et couvertures supé- rieures de la queue d'un vert cuivreux , à reflets légèrement dorés , devenant bleuâtres au croupion. Couvertures supé- rieures de la queue d'un vert bleuâtre , à vifs reflets bleu clair métallique. Gorge , devant et côtés du cou d'un beau verl foncé, et chatoyant, à reflets glauques. Un espace d'un bleu d'acier métallique , à vifs reflets d'un bleu plus pâle, à l'épigastie. Ventre d'un noir velouté ^ un peu lustré de vert. Flancs marqués d'une touffe soyeuse blanche. Couvertures inférieures de la queue bleu d'acier^ mélangé de vert. Ailes d'un brun noirâtre violacé. Qiicue courte , très-large , s'étalant en éventail et entièrement arrondie en arrière, d'un beau noir velouté , avec quelques reflets bleu d'acier. Pieds noirs , tarses brièvement cmplumés, 9 semblable au ^. — 276 — Obs. m. Gould a décrit et figuré, sous le nom de Chloro- lœmiis, un oiseau qui ne paraît être qu'une race un peu plus forte du Sericeiis. M. Gould a encore indiqué sous le nom d'Eulampis longirostris, un oiseau que M. Mulsant et M. Elliot considèrent également comme une simple variété. Le musée de Caen possède un Sericotes qui paraît offrir les caractères du Longirostris de Gould , et qui nous semble différer assez de VEoiosericeus, pour mériter d'être considéré comme espèce particulière, autant que beaucoup d'autres ïrocliilidés. Le nid est arrondi , formé d'écaillés de fougère et revêtu en dehors de petits lichens blancs, quelquefois tapissé en dedans de graines à aigrettes. Patrie. Les Antilles, principalement la Martinique. a cf adulte. La Martinique. Collection Bourcier (7Zi-86). b 9 id. Id. Id. (7Zi-87). c cs id. Id. Don de M. Eug. Deslongchamps (76-620). d o" avec son nid. Martinique. Donné par M. Husnot (68-10). 70. SERICOTES LONGIROSTRIS (Gould) Sp. 1857. Syn, Eulampis longirostris (Goukî). — Sericotes longirostris (Gray). Kulampis holosericeus, variété (Mulsant), Hisl. mit. des oiseaux^ mouches, t. I, p. 136. — Eulampis holosericeus, variété (Elliot), Syn. and ciass. of thc Troch., p. Ii2. d* adulte. Très-voisin du précédent ; mais avec le bec plus long , plus délié et beaucoup plus arqué. Les parties supérieures plus ternes. Le vert de la gorge d'une teinte un peu jaunâtre. Le reste comme dans l'espèce précédente. Obs. L'oiseau assez mal conservé, d'après lequel nous avons constaté ces différences avec le Seîicotes holosericeus type , \ — 277 - provient de l'ancienne collection de la Faculté des sciences ; les couleurs en sont un peu ternies, et c'est peut-être à cette cause que serait duc la nuance beaucoup plus jaunfttre du devant de la gorge; mais si ce caractère a pu être altéré par un long séjour dans des vitrines mal fermées , il n'en est pas de môme de la longueur et de la grande courbure du bec, qui n'ont pu changer par une pareille cause. Les couvertures de la queue semblent également être d'un vert moins riche et la plaque bleue du ventre plus étendue , quoique moins vive que dans le type Holosericeus, Patrie inconnue. Elxen>2)laire du miosée de €aen. a ^ adulte ? Sans désignation de localité. Ancienne collection de la Faculté des sciences (AG). 4^ GROUPE. LAMPORNAIRES. Le quatrième groupe, très-naturel, est formé d'oiseaux de moyenne taille, à bec assez long, légèrement arqué, pointu à son extrémité. Les ailes, assez longues, sont fortes et allon- gées; la queue, carrée à son extrémité, est formée de rectrices assez larges, arrondies à leur extrémité , généralement d'un violet plus ou moins irisé. Leurs couleurs sont , en dessus , d'un vert luisant à reflets bronzés ; souvent une longue bande noire longitudinale , plus ou moins dilatée , s'étend sur les parties inférieures du corps. Celte bande noire parait plus re- marquable encore chez les femelles et les jeunes du genre Lampornis ^ parce qu'alors elle est bordée, de chaque côté, 19 — 278 — d'une bande blanche d'autant plus large, que l'oiseau est moins adulte. Dans d'autres genres , les femelles sont simplement grisâtres en dessous. Table analyticiuLe des genres. Tête parée en dessus de pluiius métalliques brillanles Crinis. Tète couverte de plumes d'un brun verdàtre, à peine métalliques 2 cf et 9 offrant une bande longitudinale noire, plus ou moins large sous le ventre. — Reclrices violettes ou d'un pourpre violacé iiisé . . . Lampokms. c" et Ç n'offrant pas de bande longitudinale noire sous le ventre. — Rectrices noires ou bronzées 2 Rectrices d'un bleu d'acier CuALYBunA. Rectrices d'un vert bronzé ou presque noir. [lypuROPriLA. Genre LAMPORNÏS. (PL III, fig. 8.) Bec noir , assez fort, légèrement arqué , plus long que la fête. Ailes de la longueur des rectrices médianes. Queue assez longue, tronquée carréme^it , d'un roux violet à rcjJets irisés. Ç très- différente du cf. Le genre Laiiipornis comprend quatie petites sections établies sur des caractères tirés de la distribution des cou- leurs. Ces sections ou sous-genres sont les suivantes : Anlliracothorax, HypopJiania, Margaroclinjsis et Florcsia. Une bande longitudinale noire s'élendanl depuis la gorge jusqu'à l'abdomen. 279 — 7L LAMPORMS MANGO (L.) Sp. 1758. Syii. Trochilus Mango (Linné), Sysl. nn/., t. I, 1758, p. 121. — Le bounlonncur de Mango (Albin).— Trochilus violicauda (Boddocrl). — Trochilus punctulatus (Gmel.). — Polytmus punctulaUis (Brisson). — Trochilus Mango (Lesson) , Uht. des colibris, pi. XIII, XIV et XV. — Le colibri à plastron noir (Lesson). — Polylmus Mango (Cray et Milchell). — Lanipornis Mango (Bonp. ), Comp, — Anihracolhorax Mango ( Rcichenbach). — Lanipornis Mango (Gould) , ilion. , t. II, pi. LXXIV. — Lampornis Mango (Mulsant), Ilist. mit. des oiseaux- mouches^ t. I, p. 155. — Lampornis violicauda (Eliiot), Syn. and class, of the Troch., p. o8. La synonymie suivante s'applique uniquement au vieux c? : Le plastron noir (Buffon). — Le colibri de la Jamaïque (Buff.). — • Le bec-fleurs bleu en dessous (Azara). — Trochilus quadricolor (Vieillot). — Trochilus nigricollis (Vieillot;. La synonymie suivante s'applique uniquement à la 2 ou au jeune c? : Trochilus albus (Gmelin '. — Le bec-fleurs à bande noire le long du corps (Azara). — Trochilus fasciatus (Shaw.). — Le colibri à queue violette BufTon , PI. enlinn. — Trochilus nilidus (Shaw.). (^ adulte. Dec noir, fort, légèrement arqué, égalant environ la moitié du corps. Tète d'un vert bronzé obscur ^ marquée d'une imtlte tache postoculaire blanche. Dessus du corps , y compris les couvertures supérieures des ailes, vert à reflets bronzés. Croupion d'un vert vif, à reflets bronzés , un peu dorés sous certains jours. Couvertures supérieures de la queue d'un vert à reflets un peu bleuâtres. Ailes d'un brun noirâtre violacé. Dessous du corps revêtu, depuis la naissance du bec jusqu'ici Vépigastre, d'une large bande régulièrement départie, d'un noir de velours. Côtés du cou et de la poitrine d'un vert bleuâtre d'acier, ou -> 280 — presque d'un bleu d'azur. Côtés du ventre dhin vert bronzé. Couvertures inféineures de la queue d'un bleu d'acier bruni, avec reflets bronzés, verdâtres. Queue tronquée carrément , à rectrices assez larges, terminée en partie arrondie; les deux médianes d'un noir à reflets bronzés bleuâtres. Les latérales d'un roux violet , à reflets irisés , bordées à leur extrémité et sur leur bord externe , d'un bleu noirâtre à reflets bronzés. ? adulte. Parties supérieures comme dans le ^. Dessous du corps marqué sur la ligne médiane , depuis la base du bec jusqu'au ventre , d'une bande longitudinale d'un noir de velours, élargie sous la gorge et plus étroite sur le ventre, offrant, de chaque côté de cette bande noire, deux bandes latérales d'un blanc pur. Côtés du cou et de la poitrine dhm vert à reflets mi-dorés. Queue largement étalée; les deux rectrices médianes d'un vert à reflets bronzés; les latérales d'un roux violacé à reflets, sur la base et les deux tiers de leur longueur, p)uis ensuite d'un noir à reflets bleuâtres ; et enfin brièvement bordées cha- cune d'une tache blanche terminale. Obs. Le jeune ^ ressemble beaucoup à la vieille $ ; mais le dessus du corps est d'une couleur verte plus obscure, à reflets moins vifs. Les rectrices externes, terminées de blanc à leur extrémité, sont de couleur roux violâlre, avec une bordure noirâtre, qui devient de moins en moins large, à mesure que l'oiseau est plus adulte. Le dessous du corps est, comme dans la 2 , d'un blanc pur , marqué d'une bande longitudinale noire, d'autant plus étroite, que l'oiseau est plus jeune. Dans l'âge tout à lait jeune , toute i région du dessous du corps est blanche ; les côtés de la gorge , du cou et d'une partie de la poitrine, offrent des rangées longitudinales de taches ou mouche- tures fauves. Le dessus du corps, d'abord d'un gris blanchâtre, se couvre peu à peu de plumes d'un bronze jaunâtre. Dans un étal intermédiaire , on voit fréquemment les parlies supé- rieures lapirées de blanc. I - 281 — Un certnin nombre (railleurs considèrent comme spécial un J.ampoinis auquel ils donnent le nom de Lanip. vioLicuuda , dont le vert des parties supérieures est plus vif, le bleu des côtés du cou plus éclatant , la couleur de la queue d'un violet plus intense et plus vif; les deux rectrices mé- dianes d'un vert moins noir. Dans les notes laissées par Bourcier au sujet de celte race, nous trouvons la mention suivante : « A Bogota, à Calantanos , pays chauds , se trouve a le véritable Mango ; mais le Mango de Cayenne et de « la Trinité est plus petit que les autres , il a la queue « d'un plus beau violet , ses plumes ne sont que légère- « ment bordées de noir acier aux extrémités , tandis que les « Mangos du Brésil, Paraguay et Bolivie, sont plus gros , le fi bec de quelques millimètres plus long , la queue moins « violette que celui de Cayenne et la queue est légèrement (I fourchue. L'extrémité des plumes de la queue, terne en dessus e et les extrémités bleu d'acier. Chez les jeunes , les rectrices tt sont au trois quarts bleu d'acier, leur base commençante (( être violâtre rouge et insensiblement passant au violet-rouge « vif. Ils ont tous une tache pleurale. Ces Mangos du Brésil « ont du duvet à la région anale , qui est en plumes c soyeuses, plus longues et plus nombreuses que dans ceux « de Cayenne. » Il semblerait donc , d'après cette note , qu'il y eût une espèce spéciale, ou au moins une race constante, à laquelle on pourrait appliquer le nom de Lamp. violicaiida. Cet oiseau aurait pour patrie les Antilles , tandis que le véritable Mango , plus grand et à couleurs moins vives , s.erait répandu dans le Brésil , les Guyanes et les autres parties de l'Amérique méri- dionale. Ce Lampornis violicauda serait intermédiaire entre le Mango ti le L. iridcsccns qw\ , pour beaucoup d'auteurs, n'est encore qu'une variété du vrai Mango. D'après M. Boucard, le L. violicauda se trouverait également à GuayaquiU Le nid est arrondi , composé de bourre roussâtre , extérieu- rement revêtu d'écaillés de fougères , de fragments d'écorces ou de filaments de végétaux entremêlés de lichens blanchâtres. — 282 — Pathik. F.e !\!ang(), y compris la variélé vioUcauda , est une dos espèces les plus répandues et son habitat est aussi Irès-élcndu. On le rencontre au Paraguay, dans le r)résil , les Guyanes, le Pérou , la lîolivie , rÉqualeur, la Nouvelle- Grenade , certaines parties du Mexique, enfin dans les Antilles. Exemplaires dii i«tultts fort et plus long. Parties supérieures d'un beau vert à reflets hrojizés bleuâtres , sans trace de vert doré sur le croupion. Gorge et puiliiue occujiée par un large plastron d'un noir à reflets bleus, moins large et moins bien ar- rête sur les côtés. Côtés du cou d'un vert brillant, à reflets émeraudcs , un peu bleuâtres. Queue' semblable à celle du Mango; mais d'un violet beaucoup plus foncé , à reflets pourpré-bleu très-intense. Les deux rectrices médianes d'un beau vert, à reflets bronzés et non noir d'acier. Bordures latérales et terminales des rectrices d'un noir à reflets bleus plus étendus ^ toutes 2'>'i''oportions gardées, que dans le Mango. 2 inconnue ; mais sans doute très-semblable à la 2 ^^ Obs. Le Lamp. iridcscens , ainsi que le Lamp. vioticauda , est considéré par la plupart des auteurs, comme n'étant qu'une simple variété du Mango. J'ai trouvé parmi des oiseaux en mauvais état, qui avaient été considérés comme des rebuts, dans Ja collection Bourcier, une peau très-mal préparée , mais dont les couleurs étaient vives et parfaitement conservées. Cet oiseau était étiqueté de la main de Bourcier : iridescens, sorte de Mango. L'oiseau a pu être parfaitement monté par M. Salles, et on peut en étudier maintenant les caractères, ce qui ne pouvait avoir lieu auparavant. 11 me semble intermédiaire entre le Mango et le Prevosii, mais plus rapproché de ce dernier. La nuance de la queue est absolument la même , de même que les bordures des recti'ices. Les pointes des rectrices, dans notre iridesccns, sont plus aiguës que dans les exemplaires soit de Mango, soit de Prevosti, que nous possédons; mais cela pourrait tenir à la très-belle conservation de cet oiseau et n'être qu'un caractère individuel. Je ne puis décider si le L. iridesccns est ou n'est pas une simple variété. Je suis d'ailleurs tellement sceptique sur la valeur du mot espèce , que cela ne m'importe vraiment que fort peu; mais en tout — 2SU — cas , espèce ou non , noire oiseau est une chose différente du liango et je ne vois à quel autre on pourrait le rapporter, sinon au L. iridescens de Gould. Voici , du reste , les différences que nous pouvons signaler entre les quatre formes Mango , violiccmcla, iridescens et Prevostif que ce soit de véritables espèces ou des variétés d'un même oiseau : MANGO TYPE. Parties supérieures d'un vert doré, avec reflets jaunâtres vers le croupion. Gorge et poitrine d'un beau noir profond, bien délimité sur les côtés et bordé d'une bande d'un bleu irisé, mal délimité du vert des parties supérieures. Queue longue et ample , d'un roux à reflets violets pourprés. VIOLICAUDA. Parties supérieures d'un beau vert , offrant à peine quelques légers reflets dorés jaunâtres, vers le croupion. Gorge et poitrine d'un beau noir, bien délimité sur les côtés et bordé d'une bande d'un bleu éclatant sous certains jours , et tranchant complètement avec le vert des parties supérieures. Queue rela- tivement assez courte, à rectrices larges, d'un roux à reflets violets pourprés éclatants. Taille un peu plus petite que le Mango type. IRIDESCENS. Parties supérieures d'un vert éclatant à reflets métalliques , mais non dorés. Gorge et poitrine d'un noir foncé , légèrement teinté de bleu. Ce noir, mal délimité sur les côtés, bordé de vert un peu bleuâtre , qui se confond entièrement avec le vert des côtés du cou. Queue longue, à recirices un peu plus étroites que dans tous les autres, d'un violet évoque irisé, très-foncé et très-éclatant. Taille du violicauda. I 285 PREVOSTl. Parlies supérieures d'un verl éclalant, h reflets métalliques, mais non dorés. Gorge et poitrine marquées d'une bande longi- tudinale assez étroite, d'un beau noir, bien délimité sur les côtés et bordé d'un vert éclatant, qui continue, sans changer de Ion, la nuance du vert des parties latérales du cou. Queue assez conrte , à rectrices larges , absolument de la même teinte violette du précédent. Patrie du Lamp. iridesccns. Guayaquil. KxcanjsSasre dji musée de Caen. a ^ adulte. Collection Bourcier. Guayaquil (7Zi-13). 73. LAMPORNIS PREVOSTl (Lesson) Sp. 1831. Sijn. Trochilus Prevosti (Lesson), Hist, nat. des col., p. 87, pi. XXIV. — Le colibri de Prévost (Lesson).— Polytmus Prevosti (Gray), Gênera. — Anlhracothorax Prevosti (Reicli.). — Lampornis Prevosti (Gould), Mono(j., pi. LXXV. — Lampornis Prevosti (Bonp.), Consp. — Lam- pornis Prevosti fMulsant), Hist. nat. des oiseaux-mouches, t. I, p. 160. — Lampornis Prevosti (Elliot\ Stjii. and class. of ihe Troch., p. 39. (^ adulte. Semblable au précédent. Parties supérieures d'un vert éclatant ^ à reflets métalliques assez vifs. Dessous du corps marqué d'ime bande assez étroite, d'un beau noir, s'étendant depuis le dessous du bec, jusqu'à Vab- domen , bordée de vert à vifs reflets métalliques se fondant avec les parlies latérales du cou. Queue assez courte; les deux rectrices médianes d'un beau vert bronzé^ un peu plus courtes que les autres , ce qui donne à cette partie une apparence légèrement échancrée. Rectrices latérales d'un violet évêque irisé, foncé et éclatant. Chacune des rectrices bordée d'une lisière d'un noir légèrement violacé. — 28Ô — 2 adulte. Parties supérieures d'un vert foncé à reflets bronzés, un peu bleuâtres. Une lourjKe bande longitudinale noire et étroite, s'éteudant dcp}iiii le dessous du bec jusqu'à l'abdomen, bordée de chaque côté, d'une bande blanche. Côtés du cou et des flancs d'un vert bronzé, de la môme nuance que le dos. Queue très-légèrement échancrée ; les deux rectrices médianes n'atteignant pas le niveau des autres. Le reste comme dans le Myngo Ç . Obs. Celle espèce, Irès-voisine des deux autres, se dislingue par sa queue légèremenl échancrée et surtoul par la nuance des parties latérales du Cvou et le peu de largeur de la bande lon- gitudinale noire des parties inférieures. l'ATRiK. Mexique et Amérique cenlrale. a ^ adulte. Guatemala. Collection P.ourcier {Ih-^h). b ? id. Mexique. Collection Ahe! Vaulier (/\C). •3^ §«?«-«î«BB. — §'^S.^&3llî-:S2-^. Une plaque noire sur la poitrine. Côtés de la tète et- du cou couverts de plumes d'un rouge violacé cuivreux , à reflets. Ih. LAMl^OUKÏS PORPIlYilUUUS (Shaw.) Sp. 1812, Syn. Trochilus porp'uyruvus (Sîiaw.), Gcncr. :oot. , t. VIII , p. 296. — Polytmus porphyrurus (Gray), Geti. of brîds. — Lampornis IMango (Gosse). — Lampornis floresi (,Bonp.), Consp. — Floresia porpliyrnra ( Reichembach ). — Anlhracolhoiax porphyrurus ( Reichembach ). — Lampornis porpliyrura iCab. et Hein.). — Eudoxa porphyrura (îleine). Lampornis porphyrurus (Goukl), Mon., vol. II, pi. LXXXÎ. — Lam- - 287 - pornis porphYriiriis (IMiiIsanl), llisl. nul. des oixcaiix-mowlies, t. I, p. 163. — I.anipornis Ahuigo (l'IIliol), Syn. and closs. of ihe Troch.^ p. oD. cf adiiUe. P:cc noir, forl , un 2^cu arque, atteignant en longueur la moitié du corps. Parties supérieures d'un brun foticé, avec légères teintes bronzées de rouge cuivreux, ou de cuivreux violet. Ailes longues et fortes , d'un brun vio- lacé obscuj'. De chaque côté du bec part, au-dessous de l'œil, une bande de p)lumes squammiformes d'un violet rougeâtre , à reflets cuivreux, qui se prolonge sur les côtés de la gorge et du cou. Gorge, cou, poitrine et ventre couverts de j^lumes formant un large jjlasfroji d'un beau noir. Couvertures inférieures de la queue d'un noir à reflets vcrdâtres et violacés. Queue ample et large, d'une consistance un jjeu molle, tout à fait arrondie en éven- tail, à son extrémité.^ lorsqu'elle est étalée; les deux rectrices médianes d'un noir violàtre , à reflets d'acier bruni; les latérales d'un beau violet évêque , sur leur côté interne; d'uit roux de sanguine violacé, à reflets, sur leur côté externe; chacune de ces rectrices bordée, à son extré- mité, d'une frange d'un noir d'acier. Ç aduite. Assez semblable au cf. Couleurs sujjérieures plus ternes. Plastron de la poitrine d'un noir moins pro- fond. Dessous de la gorge marqué d'un écusson assez large, I commençant sous le bec, par quelques jjlumes d'un bronzé doré, et formant ensuite un large espace de plumes bronzées, à reflet violet foncé. Queue plus courte et à rec- trices moins larges que dans le ^, de nuances semblables ; les trots rectrices latérales bordées briè'jement de blanc, Obs. Cet oiseau , facilement reconnaissable aux nuances vio- j lacées répandues sur presque tout son corps, diffère des j Lampornis de la première section, ou Anlhracotlwrax, par les formes plus amples de sa queue, largement étalée, et aussi par le peu de différence qui existe ici entre le c? et la o ; — 288 -- celte dernière ne revêtant point les parties blanchâtres latérales, qu'on retrouve dans la plupart des Lampornis. M. Elliot pense que c'est à cette espèce que Linné a donné le nom de Mango, et que celui de porphyrurus étant pos- térieur, le nom de Mango doit lui rester. Il sera toujours bien difficile de reconnaître si c'est effectivement à cette espèce, ou bien au v'wiicauda , que Linné appliqua le nom de Mango. C'est donc une bien petite raison à opposer à l'opinion de ceux qui s'étaient habitués à considérer le Mango comme une chose bien définie , que chacun avait adoptée, et le porphyruriis comme une autre chose non moins bien définie. Il est fâcheux, à notre avis , qu'on ait aniené là une cause de confusion , qui ne devait pas exister, puisque tout le monde, et c'était là l'essentiel , s'entendait parfaitement sur ce que devait être le Mango. En histoire nfeturelle, il est peut-être bon de rejeter quelquefois ces scrupules excessifs, qui nous forcent à changer une dénomination généralement adoptée , pour en substituer une autre , qui a peut-être pour elle l'excessive rigueur de priorité; mais qui arrive sûrement à embrouiller les idées , au lieu de les éclaircir davantage. Il ne faut pas perdre de vue que les classifications sont cliose factice et arti- ficielle , un flambeau qui doit nous guider pour arriver à un but, la réalité. S'il obscurcit au lieu d'éclairer, ce n'est plus un flambeau, c'est, qu'on me pardonne l'expression, un mauvais lampion fumeux dont il faut se défaire, car éclairer la roule doit toujours être le but du véritable naturaliste. Le nid de cet oiseau est presque entièrement formé de duvet du cotonnier géant, dont les filaments sont réunis à Taide de fils d'araignées. En dedans , il est tapissé de colon et revêtu entièrement de lichens blancs. Patrie. La Jamaïque. ËxcBsaplaires du musée de €aeo. cf adulte. Don de M. Eug. Deslongcliamps. Jamaïque (77-702). 9 Collection Bourcier. Jamaïque (7/i-101). — 289 3« Section. - llitRGiiltOCnRYSIS. Une plaque noire sur la poitrine. Gorge et devant du cou couverts de plumes veloutées , d'un beau vert glauque , à reflets dorés. 75. LAMPOniNIS DOMINICUS (L.) Sp. t766. 5^/!. Trochilus dominicus (Linné), Syst. nal.^ 1766, p. 191. — Trocbilus m a rg a ri tu cens (Gmeiin). — Polylmus aurulentus (Vieillot). — Le haussG-col doré (Vieillot). — Polytmus dominicensis (Brisson). — Le colibri de St-Domingue ( Brisson ). — Trochilus aurulentus (Lessonj, Hist, nal, des colibris, pi. XVI, XVII, XVIII et XIX. —Le colibri hausse-col doré (Lesson). — Margarcchrysis aurulenta (Rei- chenhach). — Lampornis aurulentus ( Gould ) , Munogr. , t. II, pi. LXXIX. — Lampornis virginaîis (Gould), Monog., t. II, pi. LXXX, — Lampornis margaritaceus (Bonp.), Consp. — Eulampis aurulenlus ( Bonp. ), Consp. — Lampornis aurulentus (Mulsanti, Hist. nat. des oiseaux-mouches, t. I, p. 153. ~ Lampornis dominicus (Elliot), Syn. and class. of tlie Trocli., p. /il. cf adulte. Bec noir, légèrement aiYjué , atteignant en longueur la moitié du corps. Parties supérieures cCiin vert à reflets bivnzcs et mi-dorés , les nuances plus vives sur le croupion et les couvertures supérieures de la queue. Ailes d\in brun noir vioUUre. Dessous du corps marcfué à la gorije et sur le devant du cou, de plumes squainmi- formes d'un jaune ver dût re , doré sous certains jours, avec un léger reflet vert bleuâtre, sur les côtés du cou. Poitrine et ventre d'un beau noir velouté , passant au brun sur les parties postérieures. Queue large, carrée à son extrémité ^ formée de rectrices larges , arrondies à leur extrémité , avec des bai billes assez résistantes. Les deux rectrices mé- dianes bronzées, à reflets verdâlres ou pourprés^ sous certains jours. Les latérales d'un roux violacé foncé , de* - 290 — venant cCiin violet évoque éclatant, sous certains jours. Cliacune de ces reclrices encadrées , sur les barbules ex- ternes , d'une frange noir-acier bruni ^ devenant plus large à Cextrémité. Couvertures inférieures de la queue noirâtre bronzé. $ Parties supérieures offrant les mêmes nuances que chez le c?. Dessous du corps dhin gris cendré^ avec les côtés de la poitrine et du ventre garnis de plumes d'un vert bronzé , disposées en partie, en mouchetures. Queue légèrement arquée, les deux rectrices médianes bronzées, les latérales d'un roux violacé sur la moitié Oasilaire de leur longueur, bordées d'une large boidure noi)- bleuâtre et marquées d'une tache terminale blanchcUre. Obs. Les jeunes se rappi oclient tout d'abord du plumage de la 2 ; mais , peu à peu , les parties inférieures se marquenl de plumes, noires sous le venlre, ou dorées sous la gorge, ce qui forme un plumage d'autant plus lapiré gris blanchâtre, que Toiseau est plus jeune. La queue est semblable , pour la distribution des couleurs, à la 2 ; ni^'iis ie roux de la base est d'une teinte violette plus prononcée. Le nid est formé d'une bourre cotonneuse , garni à l'intérieur de petites graines couronnées d'aigreltes soyeuses, et exté- rieurement revêtu de feuilles sèches et de lichens blancs. Patrie. St-'Hiomas , St-Domingue , I^oilo-Rico. E%CEas£>Iatros dis ai:îu§ée de €ai;n. a c? adulte. St-Domini;uc. Collection Uourcier !7/i-98}. b c? id. Id. Id. (7Zi-99). c jeune d". id. Id. (TZj-iOO). 4^ Section. — OYPîlPMlXIA. Dessous de la gorge offrant une prase de vert métallique à reflets éclatants. 291 — 7G. LAMPORNIS ORAMINEUS (Gmelin) Sp. 1788. S]i'i. Picaflor pilando (Azaia). — Le bec-fleurs peint (d'Azara). — Trochilusgraniineus (GmcIin', iSyst. nat., vol. I, p. 688, 1788. — Le hausse-col vert ( Buffon). — Le colibri ù cravate verte ( BuITon ). — Le colibri à gorge verte de Caycnne ( Drapiez ), — Trochilus pcctoralis (Lalhan). — Trochilus marnioratns (Vieill. ). — Trochilus gularis ;Lathan}. — Trochilus maculalus (Gmelin). — Trochilus gramineus (Lcsson), Ilist. nat. des colibris, pi. XII et XII bis. — Le colibri haïtien (Lesson). — Anlhracothorax (hypophania) domiiiicus fReichen- bach). — Trochilus pcctoralis (Stcph.). — Lampornis dominicus (Bonp. ), Coiisp. — Polylh'.nus doiniuicus (Gray ), Gencr of birds, — Hypophania gramineus (Gray), lland list. — Lampornis gramineus (Mulsant), Hist. nat. des oiseaux-mouches, t. I, p, l/iS. — Lampornis gramineus (Elliol), Syn. and ctass. of thc Troch., p. hO. c? adulte. Bec fort, Icgcrcment arqué , plus long que la moiiié du corps. Pai-Ucs supcrieiircs cCiin vert foncé assez obscur sur la tête , plus vif et à reflets bronzés et légère- vient dorés, sur le dos ; les couvertures supérieures de la queue d'un vert cuivreux à reflets. Ailes longues et fortes, d'un brun noir violacé. Gorge et partie antérieure du cou d'un vert vif , à reflets émeraudc éclatant. Poitrine et ventre d'un beau noir velouté , passant sous certains jours, au bleu d'acier. Couvertures inférieures de la queue noi- râtres , à reflets légcrcmenl bronzés, ou acier noir. Queue tronquée , à rectrices un peu étroites , les médianes d'un bronzé noirdlrc , les latérales d'un roux foncé changeant en violet foncé irisé, bordées d'un noir d'acier,, étroit sur les barbulcs externes , ti es-large à l'extrémité. 2 Parties supérieures comme chez le c^. Dessous du corps offrant une large bande longitudinale noire , rétrécie ou même interrompue sur l'épigastre. Cette bande bordée de blanc , qui couvre la gorge , le cou et la poitrine. Flancs marqués de plumes verdâtrcs , à reflets bronzés. Queue — 292 — plus courte que chez le c^ ^ à recbices médianes cCan vert bronzé ; les kUéralcs cCun roux violacé pâle, passant en- suite au bleu noir et terminées par une tache blanche. Obs. Dans le jeune âge , les deux sexes sont d'abord en tout semblables. La queue offre alors les caractères de celle de la 2 . Tout le dos est d'un bronzé verdâtre ; chaque plume étant bordée de gris cendré ; les parties inférieures sont d'abord d'un blanc presque pur , avec deux lignes de mou- chetures roussâtres, partant du bec et s'étendant sur les côtés du cou. Il se produit ensuite une bande longitudinale noire, semblable à celle de la 2 ; mais presque aussitôt, cette partie noire est envahie, sur la gorge, par des plumes de couleur vert émeraude , qui augmentent de plus en plus. Les états intermédiaires offrent des livrées plus ou moins tapirées , suivant l'âge. Le nid du Lampornis gramineiis est tapissé en dedans de petites graines à aigrettes soyeuses. En dehors , il est revêtu d'écaillés de fougère , de lichens et de fragments d'écorce. Patrie. Gpyane et Antilles. Également dans le Venezuela. Exemplaires du Buusée de Caen. a (S adulte. Guyane. Don de M. Eug. Deslongchamps (67-3). b d* id. St-Domingue. Collection A. Vautier (AG). c cT id. Guyane. Collection Bourcier (7Zi-95). a cf id. Id. Don de M. Franck (79-3Zil). e o" non entièrement adulte. Deux bandes blanches mêlées de plumes rousses sur les côtés du cou. Le reste du plumage ayant le caractère d'adulte. Guyane. Collec- tion Bourcier (7^-9<)). f c? jeune. Bande noire du cou marquée en partie de plumes métalliques vertes. Parties latérales du cou blanches avec plumes rousses. La queue ayant encore le carac- tère du jeune âge. Guyane. Collection Bourcier (7/i-97). -- 293 — 77. LAMPORNIS VERAGUENSIS (Gould). 1861. Syn, Lanipornis veraguensis (Gould), Monog, , vol, II, p. LXXVL — Sericotes verap;iiensis (I\cichcnbacli). — Anlhracothorax vera- guensis (Reiclicnbach). — Lanipornis veraguensis (Bonp.), Consp, — Lampornis veraguensis (Mulsant), Hist. 7iat. des oiseaux-mouches^ t, I, p. làG. —Lampornis veraguensis (Elliot), Syn, and class, of the Troch.^ p. liO. c? adulte. Bec noir, courte assez arqué, égalant à peu près la moitié de la longueur du corps. Parties supérieures d'un beau vert luisant, à reflets bleuâtres. Ailes d'un brun violacé. Gorge et devant du cou d'un vert énieraude écla- tant, à reflets bleuâtres sur le milieu de la poitrine, puis devenant moins brillantes et d'un bleu verdâlrc sur la région médiane. Flancs d'un vert luisant, à reflets bronzés. Couvertures iîiférieures de la queue d'un noir verdâtre. Queue assez courte , large ; les rectrices médianes d'un vert bronzé , les latérales d'un roux violet à la base , pas- sant au violet tendr^e , à reflets irisés éclatants , sur les barbules internes, 2 adulte. Parties supérieures comme dans le c?. En dessous , une bande longitudinale d'un vert bleuâtre , élargie sur le devant du cou , puis réti^écie sur le devant de la poitrine , bordée de chaque côté d'un bande blanche. Les côtés du corps d'un vert bronzé assez vif. Couvertures in- férieures de la queue dhin vert violâtre bordé de blanc. Queue arrondie à son extrémité; les deux rectrices mé- dianes d'un vert bronzé, les latérales rousses à la base, avec reflets violacés, d'un vert bleuâtre à reflets sur les deux tiers de leur partie terminale j qui est, en outre, bordée de blanchaille, Obs. Cette espèce , rare dans les collections , est facile à distinguer de la précédente par la nuance vert éclatant de sa 20 — 29h — gorge et par la nuance verte, qui remplace le noir, étendu sur le ventre et l'abdomen du Lamp. gramineus. Elle a été dé- couverte par M. Warszewics, près du volcan de Chiriqui. Patrie. Véragua et , suivant M. Mulsant , également à Porto-Bico. Exemplaire dn musée de Caen. a â adulte. Véragua. M. Franck (79-289). Genre GHALYBURA. (PI. III, fig. 9.) Bec plus long que la tète , large à la hase, légèrement arqué. Ailes longues et fortes. Queue ample , longue, un peu fourchue, à barbules raides et résistantes, d'un noir d'acier. Sexes de plu- mage dissemblables. Les Chalybura , quoique très-rapprochés des Lampornis , s'en distinguent facilement par leur queue beaucoup plus ample, légèrement fourchue et à barbules résistantes. On en connaît trois espèces provenant de la Nouvelle-Grenade et des Antilles. 78. CHALYBURA VIRIDIS (Aud. et Vieill.) Sp. 1802. Syn» Trochilus viridis (Audebart et Vieillot), Oiseaux dorés ^ t. I, p. 34, pi. XV. — Trochilus viridis (Lesson), Hist. nat. des colibris ^ pi. II. — Le colibri cyanure ( Lesson ). — Agyrlria viridis ( Reiohen- bach). — Lampornis viridis (Gould), Monog,^ t. II, pi. LXXVIII. — Chalybura viridis (Mulsant), Hist. nat. des oiseaux-mouches , t. IV, p. 156. — Lampornis viridis (Elliot), Syn, and class. of the Trocluy d. ÛO. c? adulte. Bec noir , très -faiblement arqué ^ égal environ — 295 — aux deux tiers du corps. Parlics supérieures d'un vert luisant, à reflets vd-dorés, ou uu peu cuivreux. Couvertures supérieures de la queue d'un vert à reflets dorés. Ailes d'un brun violdtre. Parties inférieures d'un vert bleuâtre, à reflets plus éclatants sur la (jorije et le cou. Couvertures inférieures de la queue d'un vert à reflets bronzés. Queue tronquée , à peine arquée. Les rcctriccs médiaires bleu d^ acier , les externes d'un bleu d'acier, à reflets violâtres , brièvement bordées de blanc. $ . Télé d'un vert grisâtre. Parties supérieures d'un vert luisant, à reflets bleuâtres. Parties inférieures gris cendré très-pâle , avec les eûtes de la poitrine et les flancs mou- chetés de nombreuses plumes d'un vert bronze. Couvertures inférieures de la queue blanches. Queue assez courte , lé- gèrement arrondie à son extrémité; les deux reclrices médianes bronzées , les latérales d'un vert bronzé violacé , bordées de blanc à leur extrémité. Les baguettes grisâtres. Obs. Le jeune ^ , Irès-semblable à la vieille Ç , s'en dis- tingue par la couleur d'un noir bleuâtre plus uniforme de sa queue ; les reclrices brièvement bordées de blanc sale. Cet oisaau ressemble beaucoup , par ses couleurs , au Cha- lybura Buffoni, dont on le distinguera toujours par les couver- tures inférieures de la queue, vertes dans le viridis et blanches dans le Buffoni. D'un autre côté , la queue du L. viridis se rapproche de celle des Lampornis par sa forme générale, sa brièveté relative et ses contours arrondis , bien que sa nuance soit celle des Chalybura. Le nid de cet oiseau est garni en dedans de bourre blan- châtre , revêtu extérieurement de lichens. Patrie. Porto-Rico et St-Thomas. Exemplaire du intB§ée de Caeu. a jeune c?. Porto-Uico. Collection Bourcier (7Zi-i05). -- 296 — 79. CHALYBURA BUFFONI (Lesson) Sp. 1831. Syn. Trochilus Buffoni (Lesson), Ilîst. nnt. des colibris, p. 31 , pi. V, — Le colibri de Buffon (Lesson), 1831. — Polytmus Buffoni (Gray), Gen* o/'6irf/s.—Lanipornis Buffoni (Bonp. ), Consp. — Agyr- trla Buffoni (Reichenbach ). — Hypuroptila Buffoni (Gould) , Monog,, \ol. II, pi. LXXXIX. — Chalybura aeneicauda (Lawrence). — Clialy- bura Buffoni (Mulsant), Hist. nui, des oiseaux-mouches^ t. IV, p. 156. — Chalybura Buffoni (Elliol), Syn, and class. of the Troch., p. 45. c? adulte. Bec noir, légèrement arqué, égalant en lon- gueur les deux tiers du corps, l'été d'un vert obscur , à légers reflets. Corps vert, à reflets plus brillanls et plus bronzés, sur le croupion et les couvertures supérieures de la queue. Ailes longues et fortes , d'un brun-noir violacé. Dessous du corps vert métallique , offrant quelques reflets mi-dorés , sur les calés du cou et de la poitrine. Couver- tures inférieures de la queue d'un blanc pur. Queue ample et large, carrée, légèrement entaillée ; les deux rectrices médianes bronzées , les latérales noir un peu bronzé , surtout sur les barbules externes des rectrices submédiaircs. 5 . Parties supérieures d'un bronzé noirâtre. Parties in- férieures d'un gris foncé , un peu maculé sur la gorge et le devant du cou; les flancs vcrdâtres, à reflets. Queue plus courte que dans le c?, moins échancrée ; les rectrices ex- ternes d'un bronzé noir, moins foncé. Obs. Le jeune cf ressemble beaucoup à la vieille 9 ; mais le devant du cou , et ensuite le reste des parties inférieures , se couvrent bientôt de plumes d'un beau vert à reflets, ce qui donne à celte partie du corps un aspect lapiré. La queue, plus ample que chez la Ç , offre les mêmes teintes ; les rectrices sont plus pointues que dans l'adulte et les deux externes ont leur fine pointe blanchâtre. i — 297 — Le nid est formé de filaments de plantes, entremêlés de lichens et tapissé en dedans, de graines à aigrettes. Patrie. La Nouvelle-Grenade et le Venezuela. Exemplaires du musée de Caen. a d* adulte. Nouvelle-Grenade. Collection Bourcier (7/i-102). b cf id. Id. Id. (7ZI-103). c d" id. Id. Id. (7M0i). cl 9 id. Id. Id. (7ZI-106). c jeune d". Nouvelle-Grenade. Don de M. Eug. Deslongcbamps (67-6). 80. CHALYBURA COERULEIGASTER (Gould) Sp. i8Zi7 Syn, Trochilus cœruleogaster (Gould), Proc. of zool. Soc. part.^ XV, 'J8i7, p. 96. — Argylna cœruleo ventris (Beichenbach). — Hy- puroptila cœruleigasler (Gould , Monog,, vo!. II, pi. LXII. — Polytmus cœruleogaster ( Gray et Mitch. ), Gcn. of birds. — Lampornis cœruleo- gaster (Bonp.), Consp, — Cbalybura cœrulei ventris ( Cab. et Hein. ). Chalybura cœrulei ventris (Mulsant ) , Hist. nul, des oiseaux-mouches , t. IV, p. Î56. — Cbalybura cœrulei ventris (Elliot), Syiu and class. of Troc h., p. 47. c^ adulte. Bec noir , faiblement arque , fort, un peu plua Long que la moitié du corps. Parties supérieures d'un vert bronzé obscur , avec de légers reflets métalliques. Ailes fortes et longues , d'un brun violacé. Parties infé- rieures revêtues de plumes squammîformes , d'un vert bleuâtre sur la gorge et les côtés du cou et du corps , et d'un bleu un peu verdâtre, sur les parties médianes de la poitrine et du ventre. Toutes ces nuances très-peu mé- talliques , l'intensité du bleu variant suivant les reflets. Couvertures inférieures de la queue blanches. Queue longue et ample , assez entaillée , à barbules raides , d'un noir d'acier un peu bleuâtre , avec reflets peu apparents. — 298 — Ç adulte. Parties supérieures comme chez le ^. Dessous du covps d'un blanc sale sur la partie antérieure , passant postérieurement au blanc cendré. Queue à rectrices me- dianes d'iin vert bronze, les externes d'un bleu d'acier ^ bordées de bronzé à la base et terminées par des taches blanches peu étendues. Obs. Celte espèce , très-facile à reconnaître à la couleur bleu obscur de ses parties inférieures , est plus rare que la précé- dente. C'est, parmi les Lampornaires , celle dont la queue est la plus ample et la plus forte, et, par ce caractère, elle se rapproche déjà des Eugcniaires. Patuie. La Nouvelle-Grenade , où elle habite dans la région des Andes, à 6 ou 7 mille pieds de hauteur. ËKeiupSaires du musée de Caen. ^ adulte. Nouvelle-Grenade. Collection Bourcier (7Zi-108). ^ adulte. Id. Id. (7/i-107). Genre HYPUROPTILA. (PL III, fig. 10.) Bec assez fort, assez court, presque droit. Ailes assez i^eu dé- veloppées, n'atteicj liant pas l'extrémité de la queue. Queue légè- rement échancrée, de couleur bronzé assez vif) à barbides peu résistantes. Ce genre comprend également trois espèces plus ou moins rares provenant de la Nouvelle-Grenade. 81. HYPUROPTILA UROCLIRYSIA (Gould) Sp. 1861. Syn, II}'puropliIa uroclirysia ( Gould ), Proced. zool. Soc, 1861, p, 198. — H^'puroplila uroclirysia (Gould), Monog., t. II, pi. LXC. — 299 — — Lampornis urochrysia (Mulsant), Ilist. tiat, des oiseaux-mouches y t. I, p. 176. — Clialybura urochrysca (Elliot), Syn, and class, of Ihe Troch., p. Ii6. ^ adulte. Bec presque droit, fort ^ atteignant en lon- gueur la moitié du corps. Mandibule supérieure noire, inférieure couleur de chair à la base. Parties supérieures d'un vert foncé , obscur , avec quelques reflets bronzés , plus vifs sur les couvertures supérieures de la queue. Gorge et poitrine d'un beau vert de pré , à reflets. Ventre d'un vert bronzé. Couvertures inférieures de la queue blanches. Queue ample et large , de consistance un peu molle , tron- quée et faiblement échancréc , d'une riche couleur bronze doré en dessus et en dessous. $ inconnue, Obs. Celte espèce, très-rare, n'est encore connue que par le seul échantillon, type de l'espèce, existant dans la collection de M. Gould. M. Elliot suppose que ce pourrait être un exemplaire du Chalybura Buffoni , dont la queue aurait pris les teintes bronzées spéciales aux Hypuroptila. Il est certain que, d'après la figure de Gould, elle ressemble beaucoup à cette dernière; mais non-seulement la queue, mais encore les couvertures in- férieures sont tout à fait difTérentes. Patrie. Panama. Le musée de Caen ne possède aucun exemplaire de cette très-rare espèce. 82. HYPUROPTILA ISAUiiyE (Gould). 1861. Syn. Hypuroptila isaurœ (Gouldj, 1861, Proced, zool. Soc, p. 139. — Lampornis isaurœ (Mulsant), Hist. nai, des oiseaux-mouches , t. I, p. 175. — Hypuroptila isaurœ (Mulsant), Hist. nat, des oiseaux- mouches, t, IV, p. 157. — Chalybura isaurœ (Elliot), Sy7i. and class, of the Troch, t p. A6. — 300 — <^ adulte. Bec presque droit , fort , atteignant en Ion' (jueur La moitié du corps, MandibiUe supérieure noire , inférieure couleur de chair , à pointe noire. Parties supé- rieures d'un vert un peu bronzé, sur la tête et le cou, d'un vert assez vif, à re^lets^ sur le dos et les couvertures des ailes, d'un bronzé pourpré, sur le croupion et les couver- tures supérieures de la queue. Ailes assez courtes , d'un brun noirâtre, violacé. Dessous du corps d'un vert foncé , à reflets peu marqués , ce vert devenant bronzé sur les flancs. Couvertures inférieures de la queue blanches. Queue assez courte, tronquée, très-légèrement échancrée , à rec- trices assez larges , de contexture un peu molle , toutes d'un bronzé assez vif, à reflets pourprés en dessus et en dessous. ç adulte. Dessous du corps comme chez le ^. Parties inférieures d'un cendré sale. Queue plus courte que dans le <^ , de même nuance bronzée ; mais avec les rectrices plus étroites et plus pointues à l'extrémité; les deux latérales bordées de blanc à leur extrémité. Patrie. Santafé-de-Bogota et Santiago-de-Véragua (Nouvelle- Grenade), où l'espèce est rare. Exemplaire du musée de Caeu. a c? adulte. De Panama. M. Franck (79-290). 83. HYPUROPTILA MELANORRHOA (Salvin). 1804. Syn. Chalybura melanorrhoa (Salvin), Proccd. zoo!. Soc, 186i, p. 585. — Chalj'bura Cormioli (Lawrence), — Lampornis melanorrboa (Mulsant), Hist, nat. des oiseaux-moue lies, t. I, p. 17/i. — Hypurop- tila melanorrhoa (Mulsant), Hist. nat. des oiseaux-mouches, t. IV, p. 157. — Chalybura melanorrhoa (Elliot), Syn. and class, of the Troch., p. /i7. c? adulte. Très- semblable à la précédente espèce , le vert — 301 — des parties inférieures plus brillant. Couvertures inférieures de la queue noires. Queue d'îin pourpre bronzé. $ inconnue. Obs. Cette espèce, d'ailleurs très-rare, est très-voisine de la précédente, dont elle se distingue surtout par les couvertures inférieures de la queue qui sont noires, au lieu d'être blanches. Patrie. Costa-F.ica et Véragua. Le musée de Caen ne possède aucun exemplaire de celle rare espèce. Genre GRINIS (Mulsant). Bec court, assez fort, presque droit. Ailes longues. Queue assez longue, formée de plumes résistantes, carrée-arrondie à son extrémité; rectrices d'un roux à reflets violets, bordées de noirâtre. Nous plaçons ici , dans le genre Crinisy m\ oiseau assez curieux, dont on ne connaît encore que le seul exemplaire de la collection de M. Elliot, d'après lequel l'espèce a été décrite. L'ensemble de ses caractères sont assez peu précis, pour que M. Elliot ait hésité sur la place qu'il devait occuper , puisque cet auteur, après l'avoir d'abord rangé dans le genre Chryso- lampisy en a fait ensuite un Laiwpornis. M. Mulsant pense qu'il devrait former un sous-genre spécial dans la série des Lampornis , et il donne le nom de Crinis à ce sous-genre. Bien que nous n'ayons pas vu l'oiseau en nature et que nous ne le connaissions que par le dessin donné par M. Mulsant et par les descriptions des auteurs, nous sommes forcés de recon- naître que cet oiseau nous semble trop différer des Lampornis et par la forme de sa queue, et par la distribution de ses cou- — 302 — leurs, pour pouvoir être conservé dans ce dernier genre, dont il diffère certainement, beaucoup plus que les Hypuroptila et les Chalybura. Nous admettrons donc le Ci-inis de M. Mul- sant, que nous plaçons ici provisoirement, comme une sorte d'annexé aux Lampornaires, en attendant que de nouvelles découvertes , celle de la livrée de la $ par exemple, viennent infirmer ou confirmer cette classification. 84. CRINIS CALOSOMA (Elliot) Sp. 1870. 5f/n, Chrysolampis chlorolsemus (Elliol), Aniials and rang, of nal. hist.y A« série, vol. VI, p. 3Zi6, 1870. — Lampornis calosoma (Mulsant), Uist, nat, des oiseaux-mouches , t. I , p. 179. — Crinis calosoma (Mulsant). — Lampornis calosoma (Elliot), Syn. and class, of t/ie Troclu, p. M. * ^^s deux rectrices médianes noires ; les deux suivantes, avec leur extrémité et une partie de leur côté externe , bordé de noir; les externes blanches. — 316 — Obs. La femelle de cet oiseau est beaucoup plus semblable au (^ que dans l'espèce précédente , ce qui est encore une raison de plus de le séparer du Florisiiga ^neUivora , et de le comprendre dans le sous-genre nouveau auquel nous donnons le nom de Melanotrochilus. Cet oiseau est d'ailleurs très-facile à reconnaître, par ses couleurs noires et sa queue d'un blanc pur. Il est donc assez difTicile de comprendre la multiplicité des noms qu'il a reçus. D'après M. Mulsant, le nid est hémisphérique, formé exclu- sivement de bourre roussâlre, dont les filaments sont consolidés extérieurement par des fils d'araignées. Patrie. Le Brésil. Exemplaires du musée de €aen. a c? adulte. Brésil. Collection Bourcier (7/i-275). b ^ id. Id. Collection A. Vautier (AC). c (^ id. Id. Don de M. Eug. Deslongchamps (AC). d 2 id. Id. M. Bourcier (79-855). Genre PANOPLITES. (PL IV, fig. 5.) Bec droit , assez fort , de la longueur de la tète. Tète trian- gulaire, longuement emplumêe sur le bec. Ailes longues et larges , atteignant l'extrémité des rectrices. Queue longue et forte, carrée, ou légèrement échancrée, à son extrémité. Tarses garnis de plumes duveteuses , formant une courte manchette. Sexes semblables par le plumage. Le genre Panoplitcs est formé de trois espèces disparates , réunies toutefois par les caractères communs de la forme du bec et des tarses , garnis de plumes duveteuses et formant une sorte de manchette. La première des espèces, c'est-à-dire le P. Jardinei , ressemble assez de plumage aux Florisuga, pour que plusieurs auteurs l'aient rangée dans ce dernier genre. Les deux autres, Fiavescens et Maihewsi, se rap- prochent un peu plus par le caractère commun de la queue , - 317 — entaillée et garnie de rcctrices de couleur fauve. Quelques auteurs ont également considéré deux genres différents pour ces deux espèces , cVst-à-dire le genre Boissoneaua pour, le Flave.scens et Alosia pour le Mathcwsi. Nous admettrons seulement deux sections : la première, Galenia (Mulsant et Verreaux ) , pour le Jardinet ; la seconde conservera le nom de Panoplites et renfermera les deux espèces Flavescens et Matfiewsi. |re Section. — GiiLEIVIit. (PL IV, fig. 6.) Queue carrée à son extrémité. Rectrices terminées en pointe; les externes d'un blanc pur , légèrement bordées de noir. 88. PANOPLITES JARDINI (Bourcier). 1851. Syn. Trochilus Jardini (Bourcier), Comp.-rend., 4851, t. XXII, p. 187. - Panoplites Jardini (Gould), Monog., L II, pL CXH. — Florisuga Jardinii (Reichenbach). — Florisuga Jardinii (Bonp.), Consp. — Boissoneaua Jardinii (Gray). — Panoplites Jardinei (Mulsant), Hist, nat. des oiseaux-mouches, t. II, p. 2û/i. — Panoplites Jardini (Elliot), Class. and sijn, of the Troch., p. 53. c? adulte. Bec noir, droit, assez fort, de la longueur de la tôle. Dessus de la tête et nuque garnies de plumes squammiformes d'un bleu foncé, à reflets indigo éclatant, 2Jassant au violet. Cou noir, soyeux. Toute la région du dos d'un bleu verdàtre, éclatant, à reflets étincclants. Couver- tures supérieures des ailes et croupion d'un vert à reflets bronzés , devenant presque noir sur les couvertures supé- rieures de la queue. Ailes longues et fortes , d'un brun vio- lacé, roussûtres en dessous. Gorge et devant du cou d'un noir velouté, devenant d'un bleu éclatant, à reflets saphir sur la 'poitrine , le ventre, et d'un vert émeraude étincelant, sur les parties latérales. Queue longue, tronquée carrément à son extrémité. Les rectrices, fortes et larges, terminées en — 318 — pointe à leur extrémité; les deux médianes d'un noir acier profond; les latérales blanches^ bordées de noir ^ à leur côté externe et à leur extrémité. Pieds garnis de plumes duvC' teuses assez longues, d'un gris blanchâtre, 2 semblable au 4mmo- nites Bayleanus. Bardoux, comme vous le voyez , n'était pas très-fort en paléontologie ; mais, du moins, il avait la foi, cela prouve encore que, dès le XV^ siècle, la ville de Bayeux possédait déjà des observateurs, à une époque où la science était plongée partout dans les plus profondes ténèbres. Ne tournons donc pas en ridicule ce bon Bardoux , — 365 — saluons plutôt dans sa naïve et plaisante découverte l'aurore des observations paléontologiques dans un pays si riche en productions de la nature et disons , en terminant , que lorsque Alcide d'Orbigny , notre grand paléontologiste français, créait le nom d'étage Bajocieriy c'était un hommage bien mérité rendu à la ville de Baveux, qui là, comme dans toutes les autres branches des sciences naturelles, a su tou- jours briller au premier rang. A M. Deslongchamps a succédé M. Georges Villers, dont la parole élégante et savante a retracé l'origine des Ifs séculaires qui se trouvent dans le cimetière de Castillon. Messieurs , Lorsqu'en 1835 la Société savante que nous sommes heureux de recevoir aujourd'hui dans cet édifice, vint tenir à Bayeux une séance dont nous avons conservé le souvenir, elle entendit avec intérêt une notice de M. Lambert sur le roi des arbres de la forêt de Cerisy, le chêne connu sous le nom de La Quênesse, Cet arbre magnifique , dont le tronc, à sa base, ne mesurait pas moins de 25 pieds de circonférence, remontait à une haute antiquité, et avait dû entendre les sons rauques de la trompe des Ducs de Normandie chassant le cerf et le sanglier dans le buisson des Biards. Aujourd'hui , ce vétéran du règne végétal n'existe plus ; il y a quelques années, un feu allumé dans la cavité de son tronc l'a réduit en cendres. Triste destinée : Hahent sua fata arbores ! L'intérêt qu'inspira à son historien le chêne de Cerisy se comprend et s'explique. Il y a dans le monde physique trois choses dont la vue grandiose émeut profondément les âmes et frappe les esprits : ce sont la vue de la mer, symbole de — 366 — l'immensité, Teffet imposant des montagnes, l'aspect à la fois calme et majestueux des forets ! Aussi, voilà pourquoi certains arbres ont eu l'heureuse destinée en attirant l'attention de ceux dont ils captivent les regards, de fournir d'attrayants sujets d'études à la plume de plus d'un voyageur, au crayon de plus d'un artiste. Les régions tropicales ont, elles, le privilège de voir croître ces arbres gigantesques dont les proportions véritablement étonnent ? Dans nos pays tempérés , la végétation est moins puissante ; aussi les arbres d'une grande dimension et d'une haute antiquité sont-ils véritablement rares. Outre que les essences de nos végétaux diffèrent, sous ce rapport, des arbres exotiques , une loi fatale empêche sur notre sol leur entier et libre développement. A notre époque d'intérêts matériels, où tout se calcule, on approfite soigneusement toutes les ressources ; et, les mettant régulièrement en coupes réglées , la hache du bûcheron n'épargne pas les beaux sujets de nos forêts et de nos clôtures. Une espèce d'arbres, en raison du rôle particulier qu'elle remplit dans nos contrées, a eu le privilège de faire exception à celte loi néfasie : ce sont les Ifs que l'on remarque dans un grand nombre de cimetières de campagnes , et sur lesquels ne plane pas le génie de la destruction, A quelle époque doit-on faire remonter cet usage de planter en Normandie des Ifs dans les champs de sépulture? Et quelle idée put inspirer cette coutume généralement répandue ? Nous ne pouvons répondre à cette question; cependant, il est permis, croyons-nous , de voir dans la plantation de ces arbres une réminiscence de la société romaine, dont le Christianisme , à son origine , s'attacha politiquement à adopter les usages quand ils ne se trouvèrent pas en opposi- tion avec l'esprit du nouveau culte. — 367 — A Rome et en Italie, on entourait les tombes de Cyprès. L'aspect sombre et lugubre de ces arbres les avait fait consa- crer aux funérailles et aux Dieux infernaux. Diti sacri , ideoqiie funebri signo ad domos posita , dit Pline , lib. X , eh. XXXIII. Le Cyprès, originaire du midi, n'ayant été accli- maté que tard dans les contrées septentrionales , ce fut donc à l'If que durent recourir nos ancêtres pour abriter d'un ombrage funéraire les tombeaux placés à côté de l'église élevée par leur foi. C'est qu'en effet l'If commun, Taxus baccata , croît naturellement en France , et que, pour s'en procurer, il ne suffisait en quelque sorte que de le vouloir. Outre son aspect sombre et imposant , parfaitement en rapport avec sa lugubre destination , d'autres raisons contri- buèrent peut-être encore à faire de l'If l'arbre des cimetières : ce furent , d'une part, ses propriétés vénéneuses incontestées, et de l'autre , les récits légendaires qui , faisant de son om- brage un véritable Mancenilier , représentaient cet arbre comme l'emblème véritable de la mort. Les archéologues ont discuté sur l'idée emblématique attachée à la plantation des Ifs dans les cimetières , ainsi que sur l'emplacement symbolique qui leur était attribué. Nous ne passerons pas ici en revue les explications, plus ou moins ingénieuses, produites à ce sujet, nous nous contenterons de mentionner seulement une constatation faite par un des maîtres de la science, W. de Caumont, dont l'esprit judicieux et positif ne se lançait jamais témérairement dans le champ des hypothèses : « On voyait , dit-il , il y a quelques années , à St-Supli « ( près Bayeux) , trois beaux Ifs dans le cimetière ; la com- ft mune en a sacrifié deux pour se procurer de l'argent, il (t en reste encore un. C'est ici le lieu de recommander aux « antiquaires la conservation de ces arbres, souvent d'un âge « très- reculé et dont quelques-uns , malheureusement , ont — 368 — c été vendus aux ébénistes. Rien n'est plus majestueux que a les Ifs au feuillage sombre , à la tête ronde et de forme « régulière. Il en existe encore dans la plupart des cimetières c de l'arrondissement de Baycux. Ils sont plus rares dans la (( plaine de Caen. Il n'est pas inutile de dire ici que leur place {( dans le cimetière est déterminée , et que , à très-peu d'ex- a ceptions près , c'est à droite de la porte occidentale , et à (I quelque distance au sud et en avant de cette façade , que les Ifs sont placés. « Y a-t-il une raison liturgique, ou bien était-ce parce « que l'on faisait autrefois les annonces et les délibérations (c judiciaires sous le feuillage touffu de ces vieux arbres , et ce qu'il valait mieux être au midi c[u'au nord dans nos con- i' trées froides et pluvieuses ? Je n'en sais rien , mais il est « probable que cet usage a un motif. Le hasard ne pourrait « avoir déterminé une si grande uniformité dans le choix de (( la place occupée par les ifs dans les cimetières. » A l'appui de cette opinion de notre illustre compatriote , relativement à l'utilisation des Ifs comme moyen de publicité, constatons que les troncs énormes des Ifs qui existent dans les cimetières de St-Wast et de Colombières, servent à l'affi- chage public, et que, tous les dimanches, après les offices, à l'ombre épais de leur feuillage, les habitants se réunissent, comme sous l'orme historique du Val-d'Andorre , pour deviser sur les affaires du jour et les nouvelles de la localité. Maintenant , quels Ifs , en raison de leur vieillesse et de leurs dimensions, méritent d'être signalés à l'atten- tion ? C'est ce que nous allons essayer de faire sommairement. Un des plus grands Ifs que nous connaissions dans notre arrondissement, est assurément celui qui se trouve devant l'église de Colombières. Le tronc mesure 8 mètres 50 de circonférence, l'étendue — 369 — de ses branches donne une envergure de 14 mètres ; la lige de ce vétéran de la végétation est intacte et son aspect semble lui promettre encore de longues années de vie. Cet If, orienté suivant la règle constatée par M. de Caumont, se trouve aujourd'hui séparé du cimetière par suite de l'élar- gissement de la route. Lorsqu'on effectua l'agrandissement de cette voie départementale, l'arbre allait être sacrifié, mais les instances de Mgr Didiot , alors évêque de Bayeux , le firent respecter et réussirent à faire comprendre que certains arbres, sur lesquels la nature a répandu ses faveurs, comportent un intérêt monumental aussi bien que certains édifices. Suivant la tradition , l'If de Colombières aurait plus de quatre siècles d'existence, ce que nous croyons sans difficulté. Il a donc vu plus d'une fois passer devant son feuillage les puissant châtelain du château féodal son voisin, et défiler la lance au poing, sous la conduite de leur belliqueux capitaine , les compagnons du sire de Bricqueville, cet énergique défenseur du protestantisme dans nos contrées , tué, en combattant vaillamment contre Matignon, sur la brèche, à St-Lo. Un des Ifs les plus importants qui nous aient été signalés est aussi celui du cimetière de Neuilly. Nous n'en avons pas aujourd'hui la dimension. Mais dans l'intérêt de sa conser- vation, nous nous empressons de le mentionner comme une curiosité végétale. Citons encore , pour les mêmes motifs , les Ifs de Sully , de Litleau et de Vouilly, d'une grosseur également exception- nelle, et qui se trouvent aussi dans un état parfait de con- servation. Pour terminer cette nomenclature , nous citerons enfin les Ifs du cimetière de Castiilon ; non qu'ils soient les plus volumineux , mais parce que , dans notre croyance , ce sont ceux qui remontent à la plus haute antiquité , et qui ont vu le plus grand nombre d'années ré- — 370 — pandre sur leur feuillage la rosée qui donne la vie aux plantes. Les Ifs de Castillon, au nombre de deux, se trouvent placés en avant de la porte de l'église ; l'un du côté de l'épître , l'autre du côté de l'évangile. Bien que celui du côté de la route atteigne une hauteur de l/i mètres, la main du temps a lourdement pesé sur leur économie végétale et a totalement vidé leur tige ouverte de la substance ligneuse qui la rem- plissait. Véritables ruines végétales, ces ruines, comme celles des monuments qui eurent un cachet de splendeur, sont im- posantes et inspirent le respeâ. En regardant ces troncs gigantesques aujourd'hui dénudés et déchiquetés, en voyant ces cavités profondes où se sont abrités un chèvrefeuille en fleur et un rosier sauvage , on voit là l'effet de cette loi de destruction qui nous régit , et on constate cette succession de la vie et de la mort dont l'effet est de changer la face du monde, en appelant les générations à succéder aux générations ! Le mesurage des Ifs de Castillon nous a donné les di- mensions suivantes. Pour celui du côté de l'épître, circonfér. 7'",30. Hauteur de la tige i",»». Diamètre du creux du tronc .... 2'",60, Épaisseur de l'écorce 0",27 à 0",30. Les débris de celui du midi, dont l'écorce en ruine dessine une sorte d'ogive, ont un singulier aspect. En regardant ces parois dénudées dont le sommet est couronné encore d'un riche bouquet de verdure, on croirait voir les osse.iients blanchis d'un gigantesque squelette, sur la tête duquel serait placée, comme un frappant contraste, une couronne de fleurs. Tout dernièrement cet If a été tristement mutilé; pour — 371 — donner plus de jour à quelques sépultures récentes, on a coupé ses principaux rameaux. Dans le creux du tronc du premier de ces arbres, douze individus peuvent prendre place autour d'une petite table. Si les Ifs de Castillon le cèdent un peu en grosseur à celui de Colombières , cependant leur état de conservation donne tout lieu de penser qu'ils sont beaucoup plus âgés que celui- ci, car ils sont arrivés, depuis longtemps, à l'époque bien accusée de la caducité. Quel nombre d'années peuvent-ils donc compter? Ou, plutôt, combien de siècles ont-ils dû voir s'écouler pour avoir parcouru les trois parties du cycle de la vie organique : la jeunesse, la plénitude de la force, la décré- pitude? La solution de cette question est difficile; à quelque chose près, elle n'est cependant peut-être pas impossible. Pour la tenter, posons quelques jalons. Castillon, localité habitée à l'époque celtique , ainsi que le prouvent la découverte de médailles gauloises et l'existence encore visible d'un retranchement, dut nécessairement pos- séder de bonne heure une église antérieure à l'église actuelle, dont les parties les plus anciennes remontent au XIII'' siècle. De plus, sur le plateau où se trouve le cimetière, le terrain est peu fertile; donc les Ifs n'y durent croître qu'avec lenteur. Dans ces conditions , pour acquérir une circonférence de 7^,30, quel temps dut être (et il dut être long) consacré à ce travail de croissance ! Pour essayer de nous en rendre compte d'une manière au moins approximative, nous nous sommes livré à la recher- che suivante : Planté à Bayeux dans un jardin d'un sol excessivement riche , un if a mis trente-deux ans à acquérir un diamètre de O-,!?. Or, en admettant ( ce qui ne doit pas avoir été, à cause de — 372 — la dissimilitude du sol ) que la croissance des ifs de Castillon ail été soumise à la même loi de progression , on arriverait à constater que , pour avoir formé un diamètre de 2°',Q0 , l'accumulation successive des couches concentriques de ces arbres a exigé un laps de temps de ^50 années ! Maintenaut, si on tient compte ( et on doit le faire ) du temps d'arrêt , ou pour mieux dire , d'équilibre qui existe entre l'époque où l'arbre ne croît plus et le moment où, pour lui, va sonner l'heure de la décrépitude ; que l'on fixe ce moment de sa vie à la moitié du temps consacré à la croissance, c'est-à-dire 225 ans pour le cas dont il s'agit, ce qui (donne 675 ans), et qu'à ce chiffre on ajoute encore les années appartenant à la phase de la sénilité , phase qui , à Castillon, a pu com- mencer au moins il y a un siècle, on pourra conclure de ce calcul que les Ifs du cimetière de Castillon sont âgés de 775 ans , et que , dès lors , ils sont contemporains des Ducs de Normandie devenus , par la conquête , rois d'Angleterre. A ce sujet , un grand souvenir historique peut-être se rattache à l'existence des Ifs de Castillon. A quelques centaines de mètres seulement du cimetière, où ces arbres séculaires sont réellement une des curiosités du pays, se trouve dans la vallée de la Drôme , sur le territoire de Noron , un lieu aujourd'hui à peu près désert, mais dont la pelouse tourmentée annonce que son gazon recouvre les ruines de nombreuses constructions. Ce lieu s'appelle Bur- le-Roi. Aujourd'hui solitaire, il fut jadis le théâtre d'une grande animation, et là, où actuellement on n'entend plus que le mugissement de la vache laitière et le cri de la chouette, piaffaient autrefois les destriers de puissants seigneurs , et retentissaient souvent les accents de la trompette guerrière. Au XIP siècle , à Bur-le-Roi , les Ducs de Normandie , rois d'Angleterre, avaient leur maison de plaisance, et là ils — 373 — venaient, dans toute leur magnificence, se livrer aux plaisirs de la chasse, dans les forêts d'alentour. Mais les distractions de ce genre n'étaient pas les seules occupations qui absor- baient les instants des habitants du palais de Bures-le-Roi. La politique y revendiquait aussi ses droits. En l'année 1169, Henri P'", roi d'Angleterre, y passa plus d'une nuit sans sommeil. A cette époque, son royaume était le théâtre d'une de ces luttes acharnées que, de temps en temps, se livrent la société religieuse et la société civile, luttes d'autant plus violentes qu'elles puisent souvent leur force dans les inspirations sincères de la conscience. Le roi d'Angleterre était le champion de la puissance civile; Thomas Becket , archevêque de Cantorbery , était le défen- seur des privilèges que revendiquait l'Église. La lutte se prolongeait implacable et acharnée, et ni l'in- tervenlion conciliante du pape Alexandre , ni les efforts d'une partie des évêques n'avaient pu amener le primat d'Angleterre à des idées plus pacifiques et plus pleines de modération. Ces tentatives de conciliation étaient demeurées inutiles ; le drame devait, à la fin, avoir un dénouement. Le 15 janvier, l'archevêque d'Yorck et les ^évêques de Londres et de Salisbury, arrivés à Bur-le-Roi, annoncèrent à Henri les périls qui menaçaient son autorité en Angleterre, et le supplièrent de prendre des mesures sévères contre Thomas Becket qui , par l'excommunication , appelait , disaient-ils, le peuple à la révolte. « Eh quoi ! s'écria le roi, un homme qui est venu à ma cour sur une jument boiteuse pour tout bien, vilipende ma famille et foule impunément aux pieds tout mon royaume ; je ne nourris donc à ma table que des gens lâches et ignobles , puisque tous ensemble ne peuvent me venger d'un prêtre seul qui m'insulte si grossièrement ! » 25 — 374 -- Ces malheureuses paroles , on le sait , furent relevées par quatre de ces courtisans, qui, h toutes les époques, ont l'habiiude de pousser à leurs dernières limites les excès du maître ! Sans bruit et sans mot dire , quatre chevaliers partirent le soir même de Bur-le-Roi pour gagner l'Angleterre, afin de délivrer leur roi, fût-ce même au prix d'un crime. C'étaient Hugues de Morville, Richard Le Breton, Renaud fils d'Ours, et Guillaume de Tracy. Le 29 décembre 1169 , Thomas Becket tombait sous leurs coups, victime inflexible et courageuse de celte grande lutte du pouvoir sacerdotal contre le pouvoir civil, lutte qui s'est perpétuée sous des formes diverses et dans laqgelle ni le dogme, ni la foi ne sont engagés , car il s'agit seulement de déterminer la ligne de démarcation entre les deux puissances. Ce fut de Bur-le-Roi que sortirent donc les quatre acteurs de ce drame sanglant ; et il est bien possible que les Ifs de Castillon les aient vus passer devant leurs troncs, jeunes alors, et devenus depuis les témoins muets de bien d'autres évé- nements ! M. Morière, à son tour, a fait part à l'Assemblée de la découverte intéressante , faite par M. Carabœuf, d'un ISeri- topsis Bajocensis muni de son opercule. L'idée émise par M. Beaudouin, de Châlillon-sur-Seine, que les fossiles, dans les carrières du lias moyen, à May-sur-Orne, et désignés par MM. Deslongchamps sous le nom de Peltanon, pouvaient bien n'être que des opercules de Ncritopsis, reçoit ainsi une nouvelle confirmation qui vient s'ajouter à la découverte que M. Beaudouin a faite lui-même de Neritopsis avec leur opercule dans le Kelloway oxfordien. Le genre Peliarion que MM. Deslongchamps avaient signalé , il y a plus de vingt ans , comme un corps d'une origine douteuse , est donc - 375 — destiné h disparaître ; mais il n'en est pas moins vrai qu'il aura été le point de départ de recherches faites par divers savants, et que l'opercule signalé d'abord dans les Neritopsis fossiles a été retrouvé depuis à la Nouvelle-Calédonie, dans le Noitopsis radula, la seule espèce vivante aujourd'hui connue. M. Bertot a ensuite entretenu la Réunion de la roche dite Demoiselle de Fontenailles, pour la consolidation de laquelle une souscription a été ouverte. Il s'est exprimé ainsi : Messieurs , Vous savez tous qu'on désigne sous le nom de Demoiselle de Fontenailles une roche, maintenant isolée du rivage, lambeau de la falaise qui en faisait encore partie il y a moins de 150 ans, devenue un témoin muet, mais éloquent du progrès de l'envahissement des eaux de la mer sur notre côte. Mon premier soin est de vous rappeler et de vous recom- mander une notice publiée à l'époque de l'ouverture de la souscription , rédigée avec clarté , dans un style attachant et correct ; elle résume en quelques lignes ce que la tradition nous a appris de la Demoiselle de Fontenailles et les condi- tions de son état actuel. Les personnes qui possèdent cette notice la reliront avec plaisir, celles qui ne la connaissent pas encore y prendront certainement intérêt. Les membres de notre Société qui étaient jeunes en 183^, et qui visitaient pédestrement le littoral qui s'étend entre Arromanches et Port-en-Bessin, se souviennent peut-être que l'unique Demoiselle, que nous voyons de nos jours , avait une compagne encore debout , et qu'une troisième s'était écroulée à une époque indéterminée; de sorte que ces roches — 376 ^ détachées du rivage ont été pendant longtemps au nombre de trois. L'aspect de celle qui subsiste encore de nos jours fait présager de suite une ruine inévitable et prochaine : en effet, le mouvement alternatif des marées amincit constamment son contour au-dessus de la base. La partie aérienne qui forme une masse considérable et pesante , n'est plus suffisam- ment soutenue , les assises inclinées surplombent dans le vide, et tout l'ensemble ne fait que trop prévoir une chute imminente, après laquelle il ne resterait plus qu'une masse confuse de débris sans nom jonchant le sol. C'est cette chute fatale, c'est la disparition de ce monument que la nature a créé sans aucun artifice , c'est cette destruc- tion qu'il faudrait pouvoir conjurer ou du moins retarder. Certes, la Demoiselle de Fontenailles ne manque pas de caractère au milieu du site sauvage où elle est restée isolée et qu'elle domine de toute sa hauteur : elle est impassible dans cette solitude du rivage, elle reçoit tour à tour les assauts furieux de la lame ou les caresses perfides du flot apaisé. Le soleil colore quelquefois de ses chauds rayons la maigre végétation qui s'épanouit à son sommet, et les lichens ainsi que les algues imperceptibles dont elle est couverte donnent alors un relief saisissant à ses bizarres contours qui se détachent, non sans élégance, sur l'azur du ciel et le bleu foncé de la mer. D'autres fois aussi, elle s'enveloppe d'un voile transparent de brouillards ; perdue dans la brume marine , elle revêt les formes les plus fantastiques , ne laissant plus deviner qu'une silhouette vague et indécise , elle conserve toujours néanmoins un aspect imposant et grandiose ; elle se prête alors à toutes les fantaisies qui peuvent traverser l'imagination , et comme une apparition elle fascine , elle subjugue et attire le regard qui ne peut plus s'en détacher. Si je ne consultais qu'un premier mouvement et si je ne - 377 — m'étais donné pour mission de soumettre avec impartialité à votre jugement les projets proposés , je vous dirais ; Prenez garde ! ne touchez pas à la Demoiselle de Fontenailles ; elle n'est vraiment intéressante que parce que la nature l'a faite ainsi , parce qu'elle seule en a sculpté les contours , parce qu'aucun art n'est intervenu pour lui conserver son fragile équilibre. Le jour où vous l'aurez entourée de contreforts , où vous lui aurez mis des jambes de force , où vous l'aurez habillée proprement de maçonnerie , le jour où vous l'aurez enveloppée de pierres de taille bien parementées , bien ci- mentées, ce jour là vous aurez gâté l'œuvre de la nature , vous aurez détruit aux trois quarts le charme qui attirait vers elle. Est-ce que le célèbre peintre Gudin eût jamais songé à fixer ses contours sur la toile si elle eût été consolidée comme on se propose de le faire ? A cela les promoteurs de la souscription répondent : Est-il donc si téméraire de toucher à la roche, pourvu qu'on n'altère pas trop sensiblement sa physionomie ? N'a-t-on pas vu disparaître ses deux aînées, ne laissant à leur place que de stériles regrets ? Ne doit-on pas saisir avec empressement l'heure présente , sous peine de mériter une fois de plus le reproche d'imprévoyance ? Nous savons ce qu'il advient des monuments qu'on laisse tomber, quand est passée la minute fatale où l'on pouvait encore les préserver de la ruine. Où est la porte si curieuse de l'ancienne halle au blé à Bayeux , du Tripot , comme on le désignait au Moyen Age , porte qui devait être relevée dans le cimetière de l'Ouest ? Et de votre ancienne forteresse, vous n'avez plus que la place du château, où vous chercheriez en vain le moindre vestige du passé. Un réel intérêt s'attachera à la préservation de la Demoiselle de Fontenailles ; elle sera destinée à donner dans l'avenir la mesure exacte du progrès de la mer dans sa lutte contre le continent. Par des repères placés sur le rivage , par des — 378 — inscriptions donnant la mesure de sa hauteur, de son volume, on fixera son état présent , on constatera que les roches qui la forment sont les mêmes que celles du rivage et que leurs assises sont en parfaite concordance avec celles de la falaise voisine, enfin, on léguera aux âges futurs des documents qui nous ont fait défaut et que nous voudrions posséder pour le passé. Voilà , Messieurs , les arguments invoqués de part et d'autre ; de quelque côté que doive incliner votre sentiment, il n'aura pas été sans utihté que l'attention publique ait été appelée sur ce sujet. Le travail d'envahissement et de des- truction opéré par les flots mérite une sérieuse attention ; il nous paraît lent, parce que notre vie est courte , mais il se fait sûrement , sans relâche , ni trêve pendant le cours des siècles. Nous ne commençons à en mesurer toute l'étendue qu'après avoir comparé entre elles des époques séparées par des intervalles de centaines d'années. Les marais d'Asnelles , de Fresnay, de Graye , de St-Laurent , de Vierville , ont des prolongements encore visibles qui sont sous les flots : les hêtres, les aulnes, les saules, les noisetiers avec leurs fruits couchés dans le Courban, nous donnent un témoignage ma- tériel de l'existence de la fameuse forêt de Quinte-Feuille , que personne que je sache n'a vue, mais dont la tradition nous a conservé le nom. Quand on demande à quelle époque la légendaire forêt a été envahie par les eaux de la mer , à quelle époque les i)lateaux du Calvados supportaient des roches comme celle de Fon tenailles, et formaient un rempart naturel au rivage ; on est réduit pour toute réponse à des suppositions et à de vagues conjectures. L'histoire qui nous a conservé le souvenir d'accidents d'une bien moindre importance, ne nous fournit pas de lumières suffisantes sur des événements qui ont dû atteindre gravement l'existence de ceux qui nous ont pré- — 379 — cédés sur le sol même que nous foulons aujourd'hui. Nous savons cependant que le Mont-St-Michel tenait jadis à la terre ferme, que les îles anglo-normandes de Jersey, Guer- nesey et Aurigny, n'ont pas toujours été des îles et qu'à une certaine époque, elles faisaient partie de la côte voisine ; enfin, que le canal qui sépare la France de l'Angleterre B'a pas toujours été occupé par la mer. La question peut encore gagner de l'ampleur , si l'on considère que les côtes de la Suède et de la Norwége s'exhaussent de nos jours d'une manière sensible, et qu'il semble se produire à notre pré- judice un mouvement de bascule , dont nous constatons les effets. Le mouvement est-il continu ou intermittent? Cessera-l- il de se produire pour reprendre en sens inverse? Est-il lié aux phénomènes volcaniques, aux tremblements de terre dont notre contrée n'est pas absolument exempte ? Ce sont autant de questions dont la solution ne peut être obtenue que par de patientes investigations et au moyen de repères soigneusement établis sur nos rivages. Ainsi, ce qu'on se propose de faire à Fontenailles touche aux questions les plus hautes et les plus ardues, que soulève l'état physique du globe ; les projets ne sont pas nés sous l'inspiration d'une fantaisie éclose un beau jour dans le cerveau de quelques promeneurs désœuvrés, ils ont été étudiés par des ingénieurs autorisés (1) , ils sont le fruit de mûres réflexions. En terminant cet exposé déjà long, je vous prie de ne pas m'accuser de grossir à plaisir l'importance de ces questions, vous vous rendrez mieux compte combien elles sont graves et dignes d'intérêt quand je vous aurai donné communication du programme d'un des sujets de prix proposés par l'Académie des Sciences, mis au concours pour 1880, prix dont la valeur est de 2,500 fr. En voici l'énoncé. (1) MM. GoutoD et Lavalley-Duperroui. — 380 ~ ACADÉMIE DES SCIENCES DE PARIS. Prix proposés pour 1880. « Prix Gay^ 2,500 fr. — Étudier Jps mouvements d'exhaus- « sèment et d'abaissement qui se sont produits sur le littoral « océanique de la France , de Dunkerque à la Bidassoà , « depuis l'époque romaine jusqu'à nos jours. Rattacher à « ces mouvements les faits de même nature qui ont pu (( être constatés dans l'intérieur des terres ; grouper et « discuter les renseignements historiques en les contrôlant « par une étude' faite sur les lieux. Rechercher entre « autres avec soin tous les repères qui auraient pu être « placés à diverses époques , de manière à conlrôler les '< mouvements passés et servir à déterminer les mouve- « ments de l'avenir. )) La parole a ensuite été donnée au sympathique et savant commandant Jouan qui, rappelant ses souvenirs de 1839, nous a fait assister à une ascension des plus intéressantes. ASCENSION AU PIC DE TÉNÉRIFFE Par M. a. JOUAIV. De tout temps l'homme a été attiré vers les sommets. Est-ce parce qu'on y respire un air plus pur? Parce que un sentiment , inconscienl si l'on veut , mais instinctif, nous dit que là-haut nous sommes non-seulement matériellement , mais encore moralement au-dessus des faiblesses, des pe- — 381 — litesses humaines? L'antiquité, quand elle élevait des temples sur les hauts lieux , n'avait-elle pas raison ? N'y était-elle pas plus près du ciel, plus près de la Divinité ? Aujourd'hui que les méthodes expérimentales tendent à mettre de plus en plus les spéculations à l'arrière plan , l'ascension des points élevés du globe n'est plus, comme elle l'a été longtemps, une affaire de simple curiosité; elle fournit h la science des données qu'on ne pourrait obtenir dans les plaines, et des termes de comparaison avec ce qui se passe dans ces dernières, — et si déjà on commence à entrevoir les lois qui régissent les phénomènes météorologiques , c'est grâce surtout aux observateurs patients qui ne craignent pas d'affronter le blocus des hivers rigoureux sur les pics des grandes chaînes de montagnes, et aux intrépides marins de l'air, qui, en dépit d'un martyrologe déjà trop bien garni , semblent redoubler d'audace. Sans invoquer les intérêts delà science , le simple touriste, qui ne voyage que pour voir, sera aussi attiré vers les points culminants du pays qu'il visite ; c'est un moyen de se faire promptement la meilleure idée de leur topographie: « monter plus haut pour voir plus loin, i est une vérité à la La Palisse qui n'a pas besoin de démonstration. Il y a déjà bien longtemps, presque au début de ma carrière maritime , j'ai fait l'ascension du pic de Teyde, plus com- munément le pic de Ténériffe. C'est cette excursion que je demande la permission de raconter, commençant par déclarer que la nombreuse caravane , dont je faisais partie , n'avait aucun objectif scientifique. Il y aurait eu de la part de ses membres, même des plus savants , plus que de la témérité à vouloir dire quelque chose de nouveau sur ce sujet après les travaux de Humboldt, de Bory-Saint-Vincent, de Broussonct, de Webb , de Berlhelot, de d'Urville, etc. , etc. , et autres voyageurs illustres : nous éiions tout simplement une bande — 382 — de touristes, joyeux compagnons, voulant se donner du mouvement, en môme temps que la gloriole de monter aussi haut. Pendant longtemps le pic de Ténériffe a passé pour le point le plus élevé de la terre : l'illusion produite par son énorme relief, par rapport aux dimensions de l'île qui lui sert de base, avait été sans doute la cause de cette erreur qui dura jusqu'au moment où des observations exactes , mathématiques , vinrent le dépouiller de cette espèce de souveraineté ; néanmoins, tout rapetissé qu'il soit, comparé à quelques-uns des sommets des Andes^ et surtout aux pics de l'Himalaya qui ont une altitude plus que double , il n'a pas moins une hauteur au-dessus de la mer déjà très-respectable, 3,710 mètres selon les uns, 3,800 selon d'autres, mais nous ne chicanerons pas pour trois cents pieds de plus ou de moins. Nous nous trouvions sur la rade de Ste-Croix dans les derniers jours de juillet ISZiO. A cette époque-là, où l'on était moins pressé qu'aujourd'hui, les navires de guerre, qui parlaient d'Europe pour des voyages de long cours, touchaient presque toujours à Ténériffe. Cette première relâche était regardée comme très-utile pour remédier au désordre iné- vitable d'un premier départ , puis on avait un point excellent pour régler les chronomètres dans le môle de Ste-Croix, dont la position géographique avait été fixée par les observations simultanées de deux savants navigateurs , Cook et Borda. C'était même la raison officielle de la relâche , mais était-ce bien le motif vrai, sincère? Ne venait-on point plutôt aux Canaries afin de s'approvisionner de cet excellent vin de Ténériffe, rival du vin de Madère , soit sec , soit à l'état de malvoisie , et qui dans ce temps-là était plus abondant qu'aujourd'hui et pouvait être acheté à des prix doux. 29 juillet. — Le voyage au pic est une affaire de quatre jours au moins, Ste-Croix étant presque à un bout de l'île, — 383 — vers le nord-est, tandis que le pic est au milieu de la partie sud-ouest. Il faut des montures, non-seulement pour les voyageurs , mais encore des animaux de bat pour porter quelques bagages indispensables, manteaux et couvertures pour la nuit, provisions de bouche, etc. Tout cela avait été préparé par les soins de l'excellent consul de France, de sorte que, le 29 juillet à 11 heures du matin, chacun de nous trouva prêt un cheval ou un mulet , accompagné d'un arriero pour soigner la bête et le cavalier et servir de guide. J'avoue que l'aspect de nos quadrupèdes avait de quoi faire réfléchir d'aussi mauvais cavaliers que la plupart d'entre nous : il était difficile de voir une plus belle collection de misérables rosses. C'était pourtant , nous affirma-t-on , ce qu'on avait trouvé de mieux , et il ne fallait pas les juger sur leur mine ; aussi je me plais à reconnaître dès à présent qu'on n'avait pas eu tort de nous vanter des quahtés cachées sous une apparence plus que modeste ; des chevaux plus fringants ne se seraient pas aussi bien tirés des chemins par lesquels nous passâmes. Au moment où j'enfourchais l'animal qui m'était échu, C arriero me remit une alêne de cordonnier dont je compris tout de suite l'usage à la vue des cicatrices qui couvraient le cou pelé de la pauvre bête : cet instrument devait remplacer les éperons ; il paraît qu'on en avait souvent usé. Ste-Croix est dominée par des hauteurs qu'il faut d'abord escalader. La route est bonne, bien entretenue, jusqu'à un fort qui commande la ville du côté du sud, mais une chaleur accablante , un soleil ardent sans autre protection que nos chapeaux de paille , rendaient notre entrée en matière bien pénible. Avec cela rien pour reposer la vue , si ce n'est ([uelques buissons d'Euphorhia Canariensis , à l'apparence de Cactus , poussant sur un terrain aride parsumé de grosses roches noires et de débris volcaniques, ou des champs d'un — 38Zi — véritable Cactus (du genre Opuntia) qui a été introduit depuis longtemps déjà aux îles Canaries pour l'éducation de la cochenille, et dont l'aspect n'est pas plus gai. On aurait une triste et bien fausse idée de l'île de Ténériffe si on ne la jugeait que par le voisinage immédiat de Ste-Croix , mais à mesure qu'on approche de la Laguna, on constate un heureux changement. Le plateau d'une altitude de 800 mètres environ , où est bâtie cette petite ville , est très-fertile , mais il est juste de dire que, si le pays s'embellit, la route qui le traverse est détestable (1), dans un état d'abandon complet , obstruée par de grosses pierres , parsemée de cailloux pointus où cheminaient avec précaution de petits chameaux qui sont un des principaux moyens de transport , quoique ces animaux paraissent bien peu appropriés , par !a conformation de leurs pieds, à de pareils chemins. On ren- contrait aussi , malgré la chaleur du jour , quelques piétons , des paysannes marchant pieds nus, vêtues de jupes de couleur voyante , la tête enveloppée dans une mantille surmontée d'un chapeau d'homme en feutre à haute forme , tout cela aussi peu élégant, je dirai même aussi sale que possible. L'eau douce est rare aux îles Canaries; c'est peut-être pour cette raison que la mode des ablutions n'y a guère pénétré. Nous ne fîmes que traverser la Laguna en suivant quelques rues larges, mais horriblement pavées où l'herbe pousse , bordées de maisons d'assez belle apparence. La Laguna a eu ses jours de splendeur quand c'était la capitale de l'île ; aujourd'hui que tout le mouvement, — peu considérable encore, — est à Ste-Croix, le calme, ou pour mieux dire, un repos léthargique, a succédé à l'animalion d'autrefois, et il (1) A on croire M. Moseley ( Note of a Naiuralist onthe « Chal- lenger » 1879), ceUe roule serait actuellement en très-bon état. — 385 — est peu probable que les notables habitants actuels , les des- cendants des conquistadores , ennemis de toute réforme, pour la plupart aussi pauvres que fiers , la fassent renaître. C'étaient sans doute quelques-uns de ces hidalgos que nous rencontrâmes se promenant gravement , drapés , malgré la chaleur accablante du milieu du jour, dans de vastes manteaux, fidèles au dicton castillan que « ce qui est bon pour le froid doit être a fortiori bon pour le chaud. » Il ne passe pas tous les jours à la Laguna des caravanes comme la nôtre ; tout le monde était aux fenêtres, les femmes en majorité , la plupart fort jolies ; aussi n'y en avait-il qu'un très-petit nombre à se cacher derrière les jalousies. Vers une heure nous fîmes halte dans un frais ravin , auprès d'une source. Quar)d on a dépassé la Laguna , on se trouve sur le versant occidental de l'île dont l'aspect diffère complètement de l'aspect des environs de Ste-Croix. Le terrain est toujours aussi accidenté, peut-être davantage , mais la végétation y est splendide dans les vallées ; les vignes, qui couvrent les coteaux et les montagnes jusqu'à une assez grande altitude, rappellent les paysages du midi de l'Europe. Nous continuâmes, suivant ce côté de l'île, par des chemins encore plus mauvais, sans cesse montant et descendant par des pentes très-raides, ayant la mer à notre droite, la longeant quelquefois d'assez près à une grande hauteur , tantôt nous enfonçant dans les terres. Vers cinq heures du soir , nous aperçûmes Orotava où nous devions coucher. De Ste-Croix à cette petite ville, on compte sept lieues ( Dieu vous garde des lieues d'Espagne ! ) Nous nous arrêtâmes un moment pour admirer le magnifique paysage qui se déroulait devant nous : à nos pieds une immense vallée où la végétation des zones tempérées se mêlait à celles des tropiques ; à gauche Orotava , à droite la mer , le port d'Orotava qu'il ne faut pas confondre avec la ville dont il est éloigné de pi^s d'une lioiie , ol devant lequel doux navires à l'ancre étaient rudement balancés par la houle qui se brisait avec fureur sur les i\K'hers du rivage ; devant nous des collines couvertes de pampres, puis au dernier plan la cime jau- nâtre du rie émergeant, comme une ile, d'une mer de nuages blancs. lue demi-lieure après nous étions installés dans la meilleure hôtellerie d'Oivtava , ce qui ne vent pas dire qu'elle lut trè.s-confortable. Il était même très-heureu\ que la caravane se fut adjointe un cuisinier avec des provisions, car, malgré tout son zèle, le maître de la iwsada aurait eu de la peine -i satisfaire l'appétit de vingt affamés. Pen- dant qu'on préf^arait les fourneaux, je profitai du reste du jour pour visiter la ville, ce qui fut bientôt fait; elle est assez régulièrement bâtie ; les maisons sont pour la plupart entourées de jardins : la pente rapide des rues y rend la circulaiioQ pénible. Elles sont bordées de ruisseaux profonds, pleins d'une eau courante qui sert à tous les usages des habitants. Pour la boire, on la Iillre tout simplement dtms des vases fait5 d"une pierre poreuse , une sorte de tuf volcanique (1} : elle est très-fraîche et très-bonne au goût. Je visitai aussi une église voisine de notre auberge , où il n'y a de remarquable que la statue d'un ange en marbre blanc, au-dessous de la chaire. Après dîner , la nuit venue , nous flânions par la ville , ce qui était assez compliqué , l'éclairage laissant beaucoup à désirer , lorsque nous entendîmes une guitare. Dans un pays espagnol , cela n'avait rien de bien surprenant. Nous dirigeant du côté d'où venaient les eons, nous arrivâmes (1) A l'époque oà nos bâtiments de guerre relâchaient presque toujours à Ténériiïe^ ces filtres étaient bien connus des officiers françab qui ne manquaient pas d'eu aciieler. — 387 — h une grande maison où se trouvait réunie une nornhrensc compagnie. Les fenêtres étant tontes grandes ouvertes , on s'aperçut tout de suite de notre (»résence, et aussitôt voilà ((u'une dé[)iJtalion de trois ou quatre messieurs arrive, de la part de la maîtresse de la maison, nf)us prier avec instance d'entrer, a en même temps un piano faisait en- tendre les notes les plus animées et les plus engageantes d'un quadrille. Nous eûmes beau nous rejeter sur la fatigue du jour, sur la fatigue probable du lendemain, sur no» costumes plus que négligés , rien n'y fit. Le maître du logis, un vieux monsieur, arriva à son tour, nous dire que, si nous n'acceptions pas l'invitation de sa femme, nous lui ferions la plus grande poine , à lui , qui était heureux de retrouver des comj)atrioles, des officiers dont il avait conservé un si bon souvenir du temps où il était médecin sur un des vaisseaux de l'amiral Graviiia. En bonne conscience il eût été dur de faire du chagrin à ce vieux débris de Trafalgar , et puis l'invitation était faite avec tant de cordia- lité ! C'est, du reste, comme cela crwe se passent les cbosfis dans les pays espagnols où tout est prétexte à danse, à sauterie, et pourquoi ne pas en faire profiter les gens qui passent ? D'autant plus que ce n'est guère œrnpliqué : le piano , comme ailleurs , a envahi presque toutes les maisons, et , au besoin , la guitare , dont tout le monde semble jouer naturellement , et une paire de castagnettes, imposent un orchestre suffisant. On vous offre un verre d'eau fraîche, quelquefois elle est sucrée : ce n'est pas somptueux si vous voulez, mais avec quelle grâce cela vous est offert! sans compter l'accompagnement d'œillades auxquelles je voudrais vous voir résister ! aussi bien nous ne résistâmes pas, et nous nous mîmes à danser comme si nous n'avions pas fait sept grandes lieues à cheval dans l'après-rnidi , avec la perspec- tive d'une journée plus rude le lendemain. — 388 — La nuit était très-avancée quand nous rentrâmes à l'hôtel pour prendre , par raison , un peu de repos , mais ceux-là même qui, comme moi , se défiant des lits, s'étaient étendus sur le billard ou sur le plancher , croyant être ainsi à l'abri des puces et des punaises , ne purent fermer l'œil. Du reste , auraient-ils fini , en dépit des maudits insectes , par se laisser gagner par le sommeil que quelques-uns de la bande , encore sous le coup de l'excitation produite par le bal improvisé, ou ayant peut-être trop fêté l'excellent, mais capiteux, vin de Ténériiïe , y auraient mis bon ordre. Ne dormant pas , ils ne pouvaient se mettre dans l'idée que les autres voulussent dormir ; un malheureux voyageur , que sa mauvaise chance avait conduit dans l'auberge en même temps que nous, en sut quelque chose, et encore le pauvre homme, se sentant tout seul, n'osait pas trop se fâcher contre les mauvais plaisants qui allaient à chaque quart d'heure lui demander s'il dormait, se contentant de ré- pondre : nos Senores , avec une bonne foi qui aurait dû les ramener à de meilleurs sentiments : aussi l'infortuné s*empressa-t-il de déguerpir avant le jour sans demander son reste. ZQ juillet. — Mais tout a une fin, les mauvaises nuits et les méchantes plaisanteries. De grand matin, après avoir déjeuné , nous nous remîmes en route, ayant soin d'emporter une provision d'eau pour les gens et les bêtes , vu que nous ne devions pas en rencontrer dans la journée. Nous avions aussi changé de montures ; on m'a entendu me plaindre de l'aspect piteux de celles de Ste-Croix : que dire alors des chevaux et des mulets d'Orotava? Heureusement qu'il ne fallait pas non plus les juger sur la mine. L'ascension du Pic commence en réalité à partir d'Orotava ; il faut presque l-oujours monter par des sentiers en pente rapide, où la nature a fait tous les frais du pavage qui forme quelquefois de — 389 — véritables escaliers aux marches inégales cl disjointes. La descente est encore plus difficile que la montée. Je dirai tout de suite que nos misérables chevaux s'en tirèrent à leur honneur. Je ne dois pas oublier non plus de faire l'éloge de leur sobriété, car c'est à peine si, dans une course de deux jours , ils eurent à manger, et, qui pis est, à boire, par une chaleur exorbitante. Si les chemins sont rudes en partant d'Orotava , au moins sont-ils de temps en temps ombragés par de beaux châ- taigniers qui , avec quatre espèces de lauriers , au nombre desquels le LaMrM5 nohilis, caractérisent une zone de vé- gétation occupant une bande de /iOO mètres environ. Cette partie est cultivée ; nous passons auprès de quelques fermes d'aspect assez misérable, entourées de champs de blé et de maïs, et de plantation d'oliviers. A tout moment des laboureurs , des femmes , des enfants , sortaient des champs et des maisons pour nous voir, mais la curiosité ne guidait pas seule celte population en haillons, à juger par toutes les mains tendues vers nous, et les demandes répétées : un quartillo, Senor ! ( un liard. Monsieur ! ). La zone cultivable ne dépasse pas une altitude de 900 à 1,000 mètres. Vers la limite supérieure des châtaigniers et des lauriers , commencent les nuages qui entretiennent une humidité favorable à la végétation , et au-dessus desquels le Pic se montre aux navigateurs passant au large des îles. La plupart des voyageurs parlent de la brume épaisse , de Thumidité pénétrante , qui caractérisent cette partie de l'ascension , et qui , un peu plus haut , quand on arrive à la région des Bruyères, produisent une véritable rosée. Quant à nous, était-ce un effet de la saison, de la grande puissance des rayons solaires ? — Nous ne rencontrâmes rien de tout cela , ni à l'aller ni au retour. 26 — 390 ~ La région des Bruyères a environ 600 mètres d'étendue en hauteur. De grandes bruyères {Erica arborea), hautes de 6 à 12 pieds, poussent sur un sol pierreux, entreinC4ées d'IIypericum Canariense, de Thym^ de plantes herbacées. Le chemin qui traverse cette zone est assez bon , mais un peu plus loin, on gravit de véritables escaliers, au milieu des Fougères. Çà et là, on rencontre quelques pins de l'espèce Pinus Canariensis , propre à l'archipel. Ces arbres étaient, paraît-il, beaucoup plus nombreux autrefois et formaient même une belle forêt, mais la violence des vents et des torrents à la fonte des neiges , et , sans doute encore plus, l'esprit dévastateur des habitants, l'ont détruite. Nous fîmes une courte halte au milieu de cette nature abrupte. Assis sur une éminence où je recevais un peu de brise, j'admirais le courage de nos guides poursuivant des chèvres à demi sauvages. L'un d'eux s'était enfoncé une grosse épine dans le talon : voyant qu'il perdait son temps à essayer de l'arracher , il ne trouva rien de mieux que de l'enfoncer tout-à-fait dans le cal qui garnissait cette partie du son pied, en tapant dessus avec une grosse pierre, absolument comme il aurait enfoncé un clou dans le sabot d'un cheval ! A l'humidité favorable à la végétation, succède une sé- cheresse désolante. Après avoir monté encore pendant trois quarts d'heure , nous atteignîmes les Canadas. On appelle ainsi un vaste plateau aride d'une altitude de 2,500 mètres , une plaine ondulée^ où se montrent çà et là d'anciens soupiraux éteints, de petits cratères, traversée par des murs de basalte dirigés dans tous les sens. De tous côtés gisent d'énormes boules de basalte , dont quelques-unes ont de 20 à 30 pieds de diamètre : quelle force n'a-t-il pas fallu pour lancer de pareils projectiles ! Le sol est tapissé d'une couche épaisse de fragments très-divisés de ponce et d'obsidienne. Les sentiers ne sont pas mauvais sur ce plateau, mais le soleil, dardant avec — 391 — force sur ce terrain nu, en rendait la traversée horriblement pénible. La vie a presque disparu de ces solitudes ; pas un oiseau ne les animait ; à peine entendait-on le bourdonnement de quelques rares insectes (1). Le seul arbuste est une espèce de grand Genêt, le Spavtium supranuhium (Rétama des Canariens), et encore n'est-il pas très-commun. Au milieu des ponces écrasées , on remarque quelques touiïes de la jolie violette à fleurs jaunes, Viola Teydensis, qu'on retrouve presque jusque au haut de la montagne. Du point où nous étions arrivés, le Pic se montre en plein, le dôme formant une imposante masse conique de 1,200 mètres de hauteur, dont les flancs sont sillonnés de torrents de lave noire qui tranchent sur les nappes blanches et ponceuses dont il est revêtu, surmonté d'un pilon plus petit , auquel les habitants donnent les noms de Pain-de-Sucre ou de Pilon. (1) M. Moseley ( nofes of a natuvalist on the « Challenger » ), q:ii a fait Tascension au milieu de février 1873, rapporte que les lapins lui ont paru être assez communs sur les Canadas; d'autres voyageurs ont fait la même remarque ; quant à nous, nous n'en rencontrâmes pas un seul, et nous ne vîmes pas de leurs traces. Ces lapins (une petite espèce) ne creusent pas de terriers, m:iis s'abritent dans les fissures et les crevasses des rochers, ou sous les buissons de Relama, k même lesquels ils vivent. M. Moseley fut plus heureux que nous, en ce sens qu'il vit au moins quelques représentants du règne animal, d'abord les lapins en question, trop sauvages pour qu'il pût les tirer, une alouette, et un autre passereau ( Sylvia) : une araignée et un scolopendre étaient très-communs sous les pierres. A une altitude de 1,900 à 1,950 mètres il rencontra un Gecko ( Tarentola ? ) à l'état d'hibernation, dans un trou sous une pierre. La même espèce se retrouve au bord de la mer. Sans doute qu'il faut attribuer l'absence presque complète de la vie animale, constatée par nous, à l'excessive chaleur qu'il faisait dans les Canadas, au moment où nous les traversions en plein midi. M. Moseley ne put aller qu'à une altitude de 2,700 mètres ; à cette hauteur la neige couvrait le sol, et les guides refusèrent d'aller plus loin. — 392 — Avant d'attaquer le dôme , nous fîmes une seconde halte au pied d'un grand rocher. Nos guides ne trouvèrent rien de mieux que de mettre le feu aux buissons de Spartium ; la chaleur était pourtant intolérable sans ce supplément. Un sentier semé d3 pierres ponces et de scories , très- rude pour nos pauvres chevaux, montant en zig-zag entre deux immenses coulées de laves où la végétation disparaît , nous conduisit à un groupe de rochers appelés la Estancia de los Ingleses (la station des Anglais). C'est là, à 3,200 mètres de hauteur, que nous devions passer la nuit à la belle étoile, ce qui était probablement une nouveauté pour plusieurs des membres de la caravane. Avant le coucher du soleil nous vîmes un couple de grands oiseaux de proie planer autour des sommets voisins, où sans doute ils avaient leur aire. La nuit fut très-belle , le ciel serein, et, malgré cela , nous pûmes remarquer , ainsi que l'avaient fait d'autres voyageurs, que les étoiles ne jetaient qu'une très-faible clarté. Je ne pourrais dire qu'elle fut la température aux différentes heures de la nuit, vu que nous n'avions pas le moindre thermomètre ; toujours est-il qu'en dépit des couvertures et des manteaux , vers deux heures du matin , le froid et un peu aussi la dureté de la couche , véritable lit de noyaux de pêche , suivant une expression vulgaire , mais très-juste , réveillèrent tout le monde ; on passa le reste de la nuit à causer autour d'un grand feu allumé par les guides qui avaient eu soin de faire provision de branchages de Spartium, Z\ juillet, — Au point du jour, laissant les chevaux à la halte, on se mit en devoir de gravir la distance qui nous séparait du sommet. A moitié chemin, nous quittâmes le sentier tracé dans les ponces pour grimper à travers des blocs de lave où nulle voie n'était marquée. Nous nous arrê- tâmes un moment auprès d'une grotte assez vaste, la Cueva — 393 — de las nieoes , dont les parois sont en toute saison tapissées de glace ; le fond était rempli d'eau très-fraîche. Cette partie de l'ascension , où Ton saute comme des chèvres de caillou en caillou, est fatigante , en ce qu'on est obligé à une attention soutenue pour éviter un faux pas et par suite les entorses et même les fractures. C'est là le seul danger qu'on ait à courir dans l'ascension du Pic, et Ton voit qu'en se tenant sur ses gardes il n'est guère sérieux : il n*y a pas de précipices dans lesquels on soit exposé à rouler , pas d'escar- pements à donner le vertige : tout ce qu'oH a pu dire à cet endroit est plein d'exagération. Au bout de trois quarts d'heure nous atteignîmes la base du Pain-de-Sucre. Il reste alors à gravir un cône de 120 mètres, par une pente très-raide , où le sol se déplace sous les pieds. On respirait assez difficilement , sans doute à cause de la raréfaction de l'air ; deux personnes eurent de petits saignements de nez, d'autres éprouvaient des tintements dans les oreilles , mais ces effets n'avaient-ils pas, en bonne partie, pour cause la fatigue des deux journées précédentes? Toujours est-il que le mal de montagne s'arrêta-là, et qu'il n'alla chez personne jusqu'aux vomissements ou même aux nausées. Le cratère, — un des plus petits que l'on connaisse, — n'a guère que 80 mètres de diamètre, sur 30 ou 35 de profondeur. Ses parois sont irrégulièrement formées de gros blocs de basalte blanchis par les émanations sulfureuses. A l'intérieur et sur le pourtour, on remarquait un bon nombre de fumerolles de quelques centimètres d'ouverture, d'où s'échappaient des vapeurs à odeur de chlore. De même que M. de Humboldt, qui fit l'ascension à la même époque de l'année, nous ne trouvâmes pas de neige ni de glace , si ce n'est dans la grotte dont j'ai parlé (1). (1) D'Urviile a trouvé encore un peu de neige à la mi-juin (1826), — 394 — Le sommet du cône a une teinte blanc jaunâtre , qui paraît toute blanche quand le soleil l'éclairé , ce qui a fait croire à des navigateurs passant au large des îles que le Pic était perpétuellement couvert d'un manteau de neige, puis on a copié leurs récits sans les contrôler. Sans être froid , l'air était piquant. A peine sentait-on un très-léger souffle de vent ; le temps était magnifique, mais noire espoir d'une vue étendue, d'un vaste panorama , fut tout à fait déçu. Une couche épaisse de nuages blancs couvraient la mer et les parties de l'île inférieures au plateau des Canadas , mais nous en voyions assez pour nous faire une idée de la formation de l'île et du Pic , et des accroissements successifs de la mon- tagne. A première vue, on reconnaît trois étages superposés. Il est probable que le volcan primitif était réduit aux 2/3 de son élévation actuelle , et qu'il offrait une vaste bouche de deux à trois lieues de diamètre dont les parois s'élevaient sur l'emplacement occupé « par les massifs immenses de laves qui ceignent les Canadas (l). » Après avoir vomi les coulées de lave qui forment la grande charpente de l'île , la violence des feux s'amortit ; les éruptions au lieu de remplir la bouche énorme du volcan, devinrent partielles ; une foule de petits volcans secondaires, dont on retrouve les cratères dans les nombreuses boursoufîlures du sol , se formèrent dans son intérieur ; puis, à la suite d'un long temps de repos, sous l'effort des agents atmosphériques, le grand cratère finit par se remplir de débris et former la plaine des Canadas que nous voyons aujourd'hui. Dans la suite des temps , une re- crudescence des feux souterrains souleva la masse gigantesque du dôme , et enfin une dernière période vit surgir le Pain- de- Sucre. Combien de temps a-t-il fallu pour produire ces effets ? Des cataclysmes violents , subits pour ainsi dire , (1) D'Urville, Voyage de V Astrolabe, t. I. — 395 — ont-ils fait surgir ces énormes masses , ou bien a-t-il été besoin d'une longue suite de siècles pour leur enfantement ? Je ne saurais dire si les derniers changements, ou du moins le dernier, c'est-à-dire la formation du Pilon , est antérieure ou postérieure à la connaissance des Canaries par les Euro- péens. L'Antiquité ne signale pas de volcans dans les îles Fortunées : sans doute qu'alors elles jouissaient d'une période de repos. En 1393, des aventuriers andalous et basques n'osèrent pas aborder à Ténériffe , dont une épaisse fumée couvrait les sommets. Le Pic vomit des flammes sans inter- ruption pendant l'année lUhU ; en lZt92, Colomb passant près de Ténériffe vit la montagne en feu. Les années Î70û , 1705 et 1706 furent marquées par des éruptions presque sans intermittence , accompagnées par des tremblements de terre ; la ville de Garacîiicofut presque entièrement détruite, son port comblé. Depuis ce temps, les flammes n'ont plus jailli par le cratère du sommet ; la dernière éruption , celle de 1798, se fit par le flanc du dôme, du côté du sud, vers Chaorra. Depuis lors , le volcan est en repos , mais peut-on dire qu'il ne se réveillera plus? Quelques minutes nous suffirent pour descendre du Pilon, que nous avions eu tant de peine à gravir; les scories, qui se dérobaient sous nos pieds , nous faisaient faire d(; grandes enjambées, A 9 heures 1/2 nous étions de retour à la Estancia, où nous fîmes un excellent déjeuner arrosé avec le bon vin gaulois , le vin de Champagne, mis à rafraîchir dans de la glace que les guides étaient allés chercher à la Grotte des Neiges, puis nous nous mîmes en route par les mêmes chemins que la veille. Nous allions bon train ; les chevaux sentaient l'écurie , et ainsi que je l'ai déjà dit , les pauvres bêtes n'avaient pour ainsi dire ni bu ni mangé depuis vingt- quatre heures. Nous étions de retour à Orolava au com- mencement de la soirée. — 396 — 1er août, — Le lendemain nous fîmes un assez grand crochet pour aller visiter Puerto-d'Orotava , mais celte jolie petite ville, et le beau jardin botanique qui est à côté, et qui était alors dirigé par un jardinier français , valent bien la peine qu'on se dérange. Puerto-d'Orotava a remplacé Garachico depuis la destruction de cette dernière ville, mais, comme port , ce n*est qu'un mauvais mouillage en pleine côte , où les navires sont tourmentés par la houle et exposés aux ras de marée. A la nuit tombante , nous rentrions à Ste-Croix. ' En écoutant ce récit, il semble que le commandant Jouan soit encore sous l'impression du premier souvenir , tant sa parole vive, alerte, pétillante , sait rajeunir et ranimer, par des descriptions et des traits charmants, une page déjà vieillie de ses lointaines expéditions. Ni la neige , ni les roches , ni les sentiers dangereux n'effrayèrent M. Jouan et ses jeunes compagnons, et son imagination ardente et tou- jours jeune a fait de celte périlleuse excursion un récit des plus attrayants. A U heures 1/2 la séance a été levée. Le soir, à l'hôtel du Luxembourg , les membres de la Société présents à la séance publique, se sont réunis dans un banquet. Divers toasts ont été portés à la mémoire de Linné, à M. le Maire de Bayeux, au Président de la Société Linnéenne. OUVRAGES RECDS PAR LA SOCIÉTÉ LINNÉENNE EN 1879 Séance du 6 janvier. Caries des Gites Miniers de la Bussie d'Europe^ dressée par V. de Mœller. 1878. Palaontologische Beitraye und Erlauterungen Zum Bricfe Danilewsky's ûber die Uesultate Seiner Reise an den Manytsch. Von V. von Mœller ( Extrait du Bulletin de V Académie impériale des Sciences de St-Pétersbourg , t. XL 1879. Sulla Balenottera di mondini , Rorqual de la mer adriatique, memoria del prof. comm. G. Capellini. Bologna. 1877. Sui Cetolerii Bolognesi considerazioni del prof. comm. G. Capellini. Bologna. 1875. Délia Pietra Leccese e di Alcuni suoi fossili, memoria del prof. comm. G. Capellini. 1878. Sulla Balena Etrusca , memoria del prof. comm. G. Capellini. Bologna. 1873. Balenottere fossili e Pachyaconthus deWItalia , G. Capellini. Roma. 1877. Sul Felsinoterio, memoria del prof, comm G. Capellini. Bologna. 1872. — 398 — Hora, Societatis cntomologicœ Rossicœ, t. XIII. 1877. St-Pélersbourg. The Quaterly journal of llie GeologicaL Society , vol. XXXIV, part. U, n° 136. London, novembre 1878. Bulletin de la Société des Sciences naturelles de Neuf- châtel, l. XI, 2' cahier. 1878- Maître Jacques. Niort, novembre 1878. L'Année Médicale du Calvados, novembre 1878. Records of the Geological Survey of India, vol. X, part. 3 et 6. 1877. Mémoirs of the Geological Survey of India , sér. II, 3 ; sér. XI, 2. Calcutta, 1877; sér. IV, 2; sér. X, 3. Cal- cutta, 1878. List, ofthe Geological Society ofLond&n^ novembre 1878. La Question religieuse, Isaac Pereire. Paris, 1878. Recueil des Actes du Comité médical des Bouches-du- Rhânc, t. XVII, 1" partie, 1878. Mémoires de la Société académique des Sciences , Arts , Belles-Lettres , Agriculture et Industrie de St-Quentin , h' série, t. r^ juillet 1876 à janvier 1878. St-Quentin. Bulletin de la Société des Amis des Sciences naturelles de Rouen. 1878. Bulletin de V Académie Delphinale ^ 3^ série, t. XIII. Grenoble, 1877. Répertoire des travaux de la Société de Statistique de Marseille, t. XXXVllI, Marseille, 1876. Mémoires de l'Académie des Sciences , Belles- Lettres et arts de Marseille, années 1877-1878. Bulletin de la Société Géologique de France, 2* série, t. V, nMl. Paris, 1877. — 399 Séance du 3 février. 1° Annuaire de V Académie royale de Belgique^ 1877 et 1878. Bruxelles ; . 2« Bulletin de L'Académie royale de Belgique , 2" série, t. XLI, XLII. XLIII, XLIV et XLV ; 3° llie Proceedings of the Linnean Society of New South Wales , vol. II, part the four th ; vol. III, part the first. Sydney, 1878; /i° Jahrhuch der Kaiserlich- Koniglichen. Geologischen Beiclisanstalt, t. XXIV, 187Û, n°« 1, 2, 3, h. Wien, L XXV, 1875, n»" 1, 2, 3. t. XXVI, 1876, 11°" 1, 2, 3, U. t. XXVII, 1877, ii°» 1, 2, 3. t. XXVIII, 1878, n"» 1, 2, 3, U. 5° Verhandlungen, der Kiaserlich-Konig lichen. Geolo- gischen Beichsanstalt. "Wieii. Jahrgang , 1873, ii° U à 18. 187Zi, n° 1 à 18. 1875, 11° 1 à 13. 1876, 11° 1 à 17 complet. 1877, n° 1 à 18. 1878, 11° 1 à 13. 6° General Begister der Bonde XI-XX, der Jahrhucher, und der Jahrgange, 1860- 1870, der Verhandlungcn Geolo- gischen Beichsanstalt. "\Vien, 1872; ';° Abhandlungen der Kaiseriieh - Koniglichen Geolo- gischen Beichsanstalt. "Wien. Band V. heft ii° 6, 1873. • Band VI. heft n° 2, 1876. - !iOO — Band VII. heft n° 1, 1876, ii« 2, 1876, n* 3, 1875, 11° Zi. 1877. Band VIII. 1875-1877. Band IX. 1877. S° Actes de la Société Linnéenne de Bordeaux ^ vol. XXXII, !i« série, t. II, liv. 3. 1878; 9° Eevue mycologique, dirigée par Gh. Roumegiière , 1'" année, n° 1, janvier 1879. Toulouse; lO'^ Maître Jacques, journal d'Agriculture. Niort, numéro de décembre 1878; 11° Étude pratique pour servir à Vhistoire chimique du collage et de la charge du papier, par Th. Château. Paris, 1878; \ 2° Extrait des travaux de la Société centrale d'agri- culture du département de la Seine-Inférieure. 189' cahier. Année 1877 ; IS*^ Société Linnéenne du Nord de la France, Bulletin mensuel n°' 76, 77 et 78. 7' année, t. IV. Amiens. 16° Bulletin de la Société des Sciences historiques et naturelles de Semur. IZi* année, 1877 ; 15^ L'Année Médicale, décembre 1878. Caen. Le Blanc- Hardel. Séance du 3 mars. 1. Société impériale des naturaliste de Moscou. Bul- letin 1877, IV ; Bulletin 1878, 1-2. 2. Annales de la Société malacologique de Belgique, t. IX, 2° fascicule 1874 ; t. XI (2« série, t. I), 1876. 3. U Année Médicale, n° 2. Janvier 1879. h. Liste des plantes 'phanérogames et cryptogames croissant spontanément à Saintes (Charente-Inférieure) et dans les enviions^ par M. Paul Brunaud. 5. Revue des Sciences naturelles ( Extrait de ) , t. VII , décembre 1878. 6. Catalogue des pièces du Musée Dupuytren , t. IIl" et atlas par M. Houel. 7. Bulletin de Sotïété géologique de France^ 3« série , l. VII, 1879, 11° l*^ 8. Bulletin de la Société d'Histoire naturelle de Tou- louse, 12" année, 1877-78, 1' fascicule. 9. The quaterly journal of the Geological Society , vol. XXXV, part. 1, n° 137, 1879. 10. Statuten der Vereins far Naturkunde Zu Cassel Catalog der Bibliothek, 1875. 1 1 . Mémoires de la Société des sciences de l'agriculture et des arts de Lille, ^« série, t. III. 1877. 12. Journal de la Société d' Horticulture du département de Seine-et-Oise, n°* 10, 11 et 12, octobre 1878. Séance du 7 avril. 1. Mémoires de V Académie impériale des sciences de St-Pétersbourg, V série, t. XXVI, n°« 1, 2, 3, k. ï. XXV. n°« 1, 2, 6, 7, 8, 9. T. XXIV, no h. 2. Exposition universelle de 1878, à Paris. Grande Bretagne. Catalogue de la section anglaise, 1'^ et 2" partie. Catalogue des Colonies anglaises. Manuel de la section des Indes Britanniques, Catalogue de la section des Beaux-Arts. 3. Précis analytique des travaux de V Académie des sciences, belles -lettre s et arts de Rouen, Année 1877-1878. U. Annales de la Société d'Horticulture et d'Histoire — Zi02 — naturelle de l'Hérault , 2« série , t. X , n° 5. 1878. Mont- pellier. 5. Société Linnéenne du Nord de la France , 8* année, n°» 79, 80, 81. Année 1879. Amiens. 6. Maître Jacques. Janvier 1879. Niort. 7. Bulletin de la Société des sciences physiques , na~ turelles et clïmatotogiques d'Alger, 14° année, 1878, 1" et 2^ trimestres ; 15° année, 1878, Z^ et 4* trimestres. 8. Mémoires de la Société des sciences physiques et na- turelles de Bordaux^ T série, t. III, l^'" cahier. 9. Bulletin de ta Société géologique de France, 3° série , t. VI, 1878, n° 5. iO. Bulletin de la Société entomologique Italienne, n« 19. 11. Proceedings of the American Academy of arts and sciences. New séries, vol. V, part. 2 et part. 3. 1878. Boston. 12. Transactions of the conneclient Academy of arts and sciences, vol. III, part. 2, New-Haven. 1878. vol. ÎV, part. 1, id. 1879. 13. Société des sciences naturelles et archéologiques de la Creuse. Chartes communales et Franchises locales. Guéret, 1877. iU. Bulletin de la Société d'études scientifiques et archéologiques de la tille de Draguignan, t. XI. 1876-1877. Séance du 5 mai. 1. Mémoires de l'Académie impériale des Sciences de St-Pétersbourg, 7"^ série, t. XXVI, n°' 5, 6, 7. Id., id,, n"" 8-11. 2. Bulletin de l'Académie impériale des Sciences de Si'Pétersbourg, t. XXV, n" 3. — 603 — 3. Bulletin de la Société impériale des Naturalistes de Moscou, année 1878, n" 3. U. Annales de la Société d'Agriculture, Histoire natu- relle et Arts tuiles de Lyon, W série, t. IX, 1876. 5. Annales de la Société Linnéenne de Lyon , année 1877, l. XXIV, publié en octobre 1878. 6. Bulletin de la Société d'Émulation de l'Allier, t. XV, 3" livraison. Moulins, 1878. 7. Annales de la Société d'Agriculture , Industrie, Sciences, etc., du département de la Loire, t. XXII, année 1878. 8. Journal de la Société d' Horticulture du département de Seine-et-Oise, n° 1, janvier 1879. 9. Mémoires de l'Académie des Sciences, Belles-Lettres et Arts de Clermont-Ferrand, t. XIX, 1877. 10. Bidletin de la Société d'Étude des Sciences natu- relles de Béziers, 1878, 3« année, 1" fascicule. U. Bulletin de L'Académie d'Hippone, n° \k, 1879. Boue. 12. Annales de la Société d'Horticulture de Maine-et- Loire, 1878, V et 4« trimestres. Angers. Séance du 2 juin. 1. Pinacog raphia, part. 7. Scravenhage, 1878. 2. Journal de l'École polytechnique, U5^ cahier, t. XXVIII, 1878. 3. Fibrones interstitiels de l'utérus , par le docteur Abeille. Paris, V« Adrien Delahaye, 1878. k. Bulletin de la Société géologique de France, 1877, n° 12, 1879, n° 2. 5. Annales de la Société ci' Horticulture et d'Histoire naturelle de l'Hérault. Janvier et février 1879. — 604 — 6. BuUelin de la Société Linnéenne de la Charente- Inférieure, 1" vol., 3» et 6* trimestres, 1878. 7. Bulletin de la Société royale de Botanique de Bel- gique, t. XVII. Bruxelles, 1879. 8. Bulletin de la Société d'Horticulture du Doubs, 3* et W trimestres, 1878. 9. Journal of the royal geological Society of Ireland, vol. V, part. 1 (new séries), 1877-1878. 10. Bulletin de la Société d'Agriculture , Sciences et Arts de la Sarthe, 2« série, t. XVIII, 3"= et 4* trimestres, 1878. 11. Bulletin de la Société académique de Brest, 2"^ série, t. V, 1877-1878. 12. Actes de la Société Linnéenne de Bordeaux^ U^ série, t. II, livraisons 6, 5 et 6, 1878. 13. Maître Jacques. Mai 1879. Niort. IZi. Société malacologique de Belgique (Procès-verbaux- de la), t. VI, 1877; t. VII, 1878. 15. Annales de la Société entomologique de Belgique f t. XXI, 1878. 16. Société entomologique de Belgique (Comptes-rendus delà), n°« 58, 59, 60, 61, 62; 1878. 17. Société des Naturalistes de Brun, XV, Band, 1 et 11. Hefl, 1876; Brun, 1877. 18. Bulletin de la Société des Sciences historiques et naturelles de l'Yonne. Année 1878, 32^ vol. 19. Sitzungsberichte math.-naturw., 1877. I Abtheilung., n-'» 6, 7, 8, 9, 10. II Abtheilung. 7, 8, 9, 10, 1878, I, n" 2 u,, 3 u. Regisler, VIII. Wien. Séance du 7 juillet. 1. Annales de la Société d' Horticulture et d'Histoire — /i05 - naturelle de l'Hérault, 2^ série, t. XI, n° 2. Mars et avril 1879. 2. Mémoires de l'Académie des Sciences, Lettres et Arts d'Arras, 2« série, t. X, 1879. 3. Société d'Histoire naturelle de Toulouse , 12* année, 1877-78, 3^^ fascicule ; 13° année, 1879, !•«• fascicule. ti. Annales de la Société Académique de Nantes et du département de la Loire- Inférieure. 1878. 5. Maître Jacques. Juin 1879. 6. Société des Sciences et Arts agricoles et horticoles du Havre, 13^ bulletin, 1879. 7. Tlie Quaierly Journal of the Geological Society , vol. XXXV, n« 138, may 1, 1879. London. 8. Bulletin de la Société académique d' Agriculture , Belles- Leur es y Sciences et Arts de Poitiers , n°' 232 , 233 , 234 (1878), 235 (1879). 9. Verhandburgen der Kaiser lich-Koni g lichen Zoolo- gisch botanischen Gesellschaft in Wien. Jahrgang, 1878. XXVIII, Band. 10. Mémoires de la Société académique d'Agriculture, des Sciences, Arts et Belles-Lettres du département de l'Aube, t. XV, 3° série, année 1878. 1 1 . Transactions of the entomological Society of London, 1878. 12. Répertoire des travaux de la Société de Statistique de Marseille, t. XXXVIII. 1879. 13. Actes de la Société Linnéenne de Bordeaux , vol. XXXIII, 4« série, t. III, l''^ livraison, 1879. ih. L'Année Médicale, Journal de la Société de médecine de Caen et du Calvados. Juin 1879. 15. Catalogue des pièces du Musée Dupuytren , par M. Houel, t. IV, avec atlas. 27 — 606 — Séance du 10 novembre. 1. Proceedings of the Academy of naiural Sciences of Pliiiadelphia. Part. I. January-april 1878. Part. II. April-september 1878. Part. III. September-december 1878. Philadelphia 1879. 2. Annals ofthe Lyceiim of naiurai Hisiory of New- York. Vol. XI, december 1876, ii"" 9-10. Id. june 1877, n°^ 11-12. New-York, 1876. Annais ofthe, New- York, Academy of Sciences. Vol. I, december 1877, W' 1-2. Id. april 1878, u^^ 3-/i. New- York, 1878. 3. Braziléan Biographicai Annual , vol. I. Rio-de-Ja- neiro 1876. U. Mines and Minerai Statistics of new South Wales, Sidney 1875. 5. Annual Report of the Board of régents of the Smith- sonian Institution for the year 1877. Washington, 1878. 6. Mémoires de La Société d'Emulation de Cambrai , t. XXXV. Cambrai 1879. 7. Mémoires de l* Académie des Sciences , Belles- Lettres et .Iris de Clermont-Ferrand, t. XX. Clermont-Ferrand 18/8. 8. Joumat de la Société d'Horticulture du département de Seine- ct-Oisc, n" 5, mai 1879. Versailles. — 407 — 9. Bulletin de la Société des Amis des Sciences naturelles de Rouen, 15' année, 1879. 1" semestre. 10. Mémoires de l'académie des Sciences, Arts et Belles-Lettres de Dijon, 3' série, t. V, année 1878-79. 11. Minerai Map. and général Statistics of new South WaleSy Australia. 1876. 9 exemplaires. 12. Tke Argentine Republic Written in German by Richard Napp. Buenos-Aires, 1876. 13. Report ofthe Commissioner of Agriculture for te Tear 1877. Washington, 1878. iti. Journal ofthe Royal Geological Society of Ireland, vol. XV, part 2, 1878-79. 15. Smxthsonian Miscellaneous Collections, vol. XIII, XIV et XV. Washington, 1878. 16. Proceedings of the Scientific meetings of the Zoolo- gical Society of London, for the Year 1879. Part. 3, may and june, october 1^* 1879. London, 17. List of the vertebrated animais in the gardens of the Zoological Society of London. Seventh édition 1879. 18. Journal of the Royal Microscopical Society , june, August, october 1879. London. 19. Bulletin de la Société impériale des Naturalistes de Moscou, n^ U, année 1878. n° 1, année 1879. 20. Bulletin de l'Académie impériale des Sciences de St-Pétersbourg, t. XXV, n° U ; 21. Mémoires de V Académie impériale des Sciences de St-Pétersbourg , 7 '^ série, t. XXVI, n" \k et dernier. St- Pétersbourg 1879. 22. Annals ofthe New- York Academy of Sciences, vol. 1 , may-september 1878, n*^" 5-6. September-december 1878, n<^^ 7-8. — UQS -. 23. L'Année Médicale, ii°' 8, 9 et 10 ; juillet, août et septembre 1879. 2U. Société Géologique de France (Bulletin de la ) , y série, t. VI, 1878, i\° 7. 25. Ènumèration des Champignons qui croissent sur les feuilles des végétaux dans l'arrondissement du Havre , par Alfred Lacailie. Rouen 1879. 26. Société Entomologique de Belgique, série 2, n°^ 63 , %k et 65. 27. Note pour servir à l'Anthropologie préhistorique de la Normandie, par M. Hainy. 28. Etude sur les espèces de la tribu des Féronides qui se rencontrent en Belgique , par Preudhomme de Borre , V* partie, novembre 1878. 29. Journal de la Société d'horticulture de Seine-et-Oise, n" 3, mars 1879. 30. Bulleiiii de la Société des Amis des Sciences na- turelles de Rouen, 1878, 1" et 2" trimestres. 31. Bulletin de la Société royale de Botanique de Bel- gique, t. XVIII, P'^ partie, fascicule V^\ Bruxelles. 32. Société des Sciences et Arts agricoles et horticoles du Havre, 14* bulletin. Havre, 1879. 33. Antiales de la Société d' Horticulture de Maine-et- Loire, 1" et 2* trimestres. Angers, 1879. 3^. Revîie mycologique , par M. C. Roumeguère. \''- année, 1879. Toulouse. 35. Société botanique néerlandaise ; Tweede , série 3^. Deel. 2" siuk. Nijmcgen, 1879. 36. Bulletin de la Société géologique de France, 3" série, t. VII, 1879, n° 3. 37. Procès-vcrbauT des séances de la Société malacolo- giquo de Belgique, t. VIÎI, jiniiéc 1879. — /i09 — 38. BuUetùio délia Socicta cntomologica iialiana, Aniio undccimo, triinestre 1-2. Frizenzc, 1879. 39. Mémoires de la Socicic des Sciences physiques et naturelles de Bordeaux , 2"^ série, t. Itl . 2" cahier. /lO. Bulletin de la Société des Sciences physiques, natu- relies et climatologiques d'Alger, année 1879, l^*" et 2* tri- mestres, ^1. Le département de l'Eure à l'Exposition universelle de d878, par Charles Portier. Évreux, 1879. 1x2, Bulletin de la Société d'Agriculture, Sciences et Arts de la Sarthe, année 1879 et 1880, 1" fascicule. 63, Annales de La Société d'Horticulture et d'Histoire naturelle de l'Hérault, 2^^ série, t. XI , i\° 3. Mai et juin 1879. hU. Becueil des Publications de la Société nationale havraise d'études diverses, de la U^" année, 1876. Le Havre, 1877. U5. Mémoires de la Société des Sciences de Lille, 4" série, t. VI. Lille, 1879. Zi6. Johreshefte des Vereins fur vaterlandisclie natur- kunde in Wurtemberg ^ 1879. Stuttgart. Ul. Maître Jacques, Journal d'Agriculture, août 1879. Niort. 68. Bulletin de la Société géologique de Normandie, t. IV, année 1877. Le Havre. 69. Actes de la Société Linnéenne de Bordeaux , vol. XXXIII, 2Mivraison, 1879, 50. Mémoires de la Société d' Agriculture, Commerce , Sciences et Arts du département de la Marne. Châlons-sur- Marne, 1879. 51. Bulletin de la Société des Sciences de Nancy, série 2, t. IV, fascicule VIII, 11" année, 1878; fascicule IX, 12« année, 1879. - ÛIO — 52. Bulletin de la Société géologique de France, y série, t. VI, 1879, 11° 6. 53. Bulletin agricole de l'arrondissement de Douai ^ année 1878. Douai, 1870. 5^. The Quaterly Journal of tlie geological Society, vol. XXXV, part. 3, n^ 139. August., 1879. 55. Mémoires de la Société nationale des Sciences naturelles et mathématiques de Cherbourg^ t. XXI, 1877- 1878. 56. Catalogue de la biblioihècjue de la Société nationale des Sciences naturelles de Cherbourg, T partie, 2» livrai- son, 31 décembre 1877. 57. Observations météorologiques publiées par la Société des Sciences de Finlande, années 1875 et 1870. 58. Bidrag of Kiinnedom of Finlands natur och Folk. H. 27, 28, 29, 30, 31. 59. Ofversigt ofFinska Valenskaps-Societetens Forhand- lingor, XIX, 1876-1877 ; XX, 1877-1878. 60. Cari von Linné Som Lakare of Otto. E A. Hjett. Helsingfors, 1877. 6i. Proceedings of the scientific. meetings of the zoolo- gical Society of London , for the year 1879, part. 1, january and february ; part. 2, march and april; part. ^, june, november and december. 62. Jahrbuch der Kaiser lich-Koniglichen geologischen Reichsanstalt, ii° 1, janver, februar, marz. Wien, 1879. 63. A, székelyfold Folddtoni es oslenytoni. leirasa. D' Herbicb Fereneztol. Budapest, 1878. 64. Pinacographia, part. 8, afl. 8, door. M. S.-C. Snellen van Volienhoven. Sgravcnhage, 1879. 65. Mémoires de l'Académie impériale des Sciences de St-Pétersbourg, y série, t. XXVI, n°M2 et 13. 66. Sul Felsinoterio del prof. Capellini. Bologne, 1872. — ^11 — 67. Breccià ossefera délia caverna di santa Teresa, del prof. Capellini. Bologna, 1879. 68. Balenotiera fossile , délie Colombate , pressa Volierra, del Giov-Capellini. Roma, J879. 69. Gli strati à Congerie e le marne compaile. Mioce- nicke del dintorni di Ancona. Memoria del Socio G, Capel- lini. Roma, 1879. 70. Académie des Sciences et Lettres de Montpellier, Mémoires de la section des Sciences, t. IX, 2' fascicule, année 1877-1878. Montpellier, 1879. 71. Bulletin de la Société académique d'Agriculture, Belles-Lettres, Sciences et Aj^ts de Poitiers, n°' 236, 237 et 238. Poitiers, 1879. Séance du 1er décembre, i. Annales des Mines, depuis le l^'' janvier 1862 jusqu'à l'époque actuelle. 2. Feuille des Jeunes naturalistes, 10^ année, n" i09. 3, Recueil des actes du Comité médical des Bouches-du- Rhône, t. XVII, 2" partie, 1879. (\. Journal de la Société d'Horticulture du département de Seine-et-Oise, n° 7, juillet 1879. 5. Maître Jacques. Journal d'agricîdiure , ]\\\\\Qi 1879, septembre 1879. 6. Bulletin de la Société royale de Botanique de Bel- gique, t. XVIÎI, 1" partie 2* fascicule, novembre 1879. 7. Actes de la Société Linnéenne de Bordeaux, vol. XXXIII, ^' série, t. III, h" livraison, 1879. Id. t. XX, 2* série, t. X, 6* livraison, fé- vrier 1860. 8. Revue des Sociétés savantes, t. I, II, IV, IX, 1" série (I, lU III, IV, V, VI, VII, VIII, IX, X, XI), 2* série. — 412 — 9. Archives de la Commission Scientifique du Mexique 1869, t. I(l'% 2% 3« livraison), t. II (l", 2% 3% 4% 5^ livraison), t. III ( 1" et 2-= livraison). 10. Répertoire des travaux delà Société de Statistique de Marseille, t. XXXIX, 4*^ de la 3* série, 1'" partie. 1 1 . Bulletin de la Société d'Émulation du département de l'Allier, t. XV. 12. Bulletin de la Société de Statistique des Sciences na- turelles et des Arts industriels du département de l'Isère , t. VI et t. VIII. i LISTE DES SOCIÉTÉS SAVANTES AVEC LESQUELLES LA SOCIETE FAIT DES ECHANGES DE PUBLICATIONS. E XJ R O 3? E. France. 1. Aisne. St-Quentin. Société académique de St-Qiienlin. 2. Allier. Moulins. Société d'Émulation de l'Allier. 3. Alpes-Maritimes. Cannes. Société des Sciences naturelles , Lettres et Beaux-Arts de Cannes et de Grasse. U. Alpes-Maritimes. Nice. Société des Sciences naturelles , Lettres et Beaux-Arts des Alpes-Maritimes. 5. Aube. Troyes. Société académique d'Agriculture , Sciences et Arts de l'Aube. G. Bouches-du-nhône. Marseille. Académie des Sciences > Lettres et Arts des Bouches-du-Rliône. 7. Bouches-du-Rliône. Marseille. Société de Statistique des Bouches-du-Uhône. 8. Calvados. Caen. Société de Médecine de Caen et du Calvados, y. Id. Id. Académie des Sciences, Arts et Belles-Lettres. 10. Charente-Inférieure. St-Jean-d'Angély. Société historique et scientifique de la Charente-Inférieure. IL Id. Id. Société Linnéenne de la Charente -Inférieure. — ti\U — 12. Côte-d'Or. Dijon. Académie des Sciences , Arts, etc. , de Dijon. i3. Côte-d'Or. Semur. Société des Sciences naturelles de Semur. 16. Doubs. Besançon. Société d'Agriculture , Sciences et Arts du Doubs. 15. Id. Id. Société libre d'Énjulation du Doubs. 16. Id. Id. Société d'Horticulture du Doubs. 17. Eure. Évreux. Société d'Agriculture, Sciences et Arts de l'Eure. 18. Finistère. Brest. Société académique de Brest. 19. Garonne (Haute-). Toulouse. Académie des Sciences, In- scriptions et Belles-Lettres de Toulouse. 20. Id. Id. Société d'Histoire naturelle de Toulouse. 21. Gironde. Bordeaux. Société Linnéenne de Bordeaux. 22. Id. Id. Société des Sciences physiques et natu- relles de Bordeaux. 23. Hérault. Montpellier. Société d'Horticulture et d'Histoire naturelle de l'Hérault. 2U- Isère. Grenoble. Académie Delphinale. 25. Id. Id. Société de Statistique, des Sciences natu- relles et des Arts de l'Isère. 26. Loire. St-Élienne. Société des Sciences naturelles de St- Étienne. 27. Loire (Haute-). Le Puy. Société d'Agriculture, Sciences et Arts du Puy. 28. Loire-Inférieure. Nantes. Société académique de Nantes. 29. Lot-et-Garonne. Agen. Société d'Agriculture, Sciences et Arts d'Agen. 30. Maine-et-Loire. Angers. Société d'Agriculture , Sciences et Arts d'Angers. 31. Id. Id. Société académique d'Angers. 32. Id. Id. Société d'Études scientifiques, id. 33. Manche. Cherbourg. Société des Sciences naturelles de Cherbourg. — U\5 — 3^. Marne. Châlons. Société d'Agriculture , Sciences et Arts de la Marne. 35. Id. Vilry-le-Français. Société des Sciences et Arts de Vitry-le-Français. 36. Meurllie-et-Moselle. Nancy. Société des Sciences de Nancy. 37. Meuse. Verdun. Société Philomalique de Verdun. 38. Nord. Cambrai. Société d'Émulation de Cambrai. 39. Id. Douai. Société d'Agriculture et Sciences de Douai. UO. Id. Lille. Société des Sciences, Agriculture et Arts de Lille. /il. Pas-de-Calais. Arras. Académie d'Arras. /i2. I^uy-de-Dôrae. Clermont. Société littéraire et scientifique de l'Auvergne. /i3. Pyrénées-Orientales. Perpignan. Société agricole, scien- tifique et littéraire des Pyrénées-Orientales. Uk. Rhône. Lyon. Société d'Agriculture, Histoire naturelle et Arts utiles de Lyon. U5. Id. Id. Académie des Sciences, Arts et Belles- Lettres de Lyon. ÛG. Id. Id. Société Linnéenne de Lyon. Zi7. Saône-et-Loire. Màcon. Académie de Mâcon. 68. Sarthe. Le Mans. Société d'Agriculture , Sciences et Arts de la Sarthe. Zi9. Seine. Paris. Société géologique de France. 50. Id. Id. Société zoologique de France. 51. Id. Id. École Polytechnique. 52. Id. Id, École des Mines. 53. Seine-Inférieure. Havre. Société Havraise d'Études diverses. bli. Id. Rouen. Académie des Sciences, Belles- Lettres et Arts de Rouen. 55 Id. Id. Société centrale d'Agriculture de la Seine-Inférieure. 56. Id. Id. Société des Amis dçs Sciences na- turelles de Rouen. 57. Seine-et-Oise. Versailles. Société d'Horticulture. 58. Sèvres (Deux-). Niort, Société d'Agriculture des Deux-Sèvres. - /il6 — 59. Somme, Abbeville. Société d'Émulalion d'Abbeville. 60. Id. Amiens. Société Linnéenne du nord de la France. 6i. Var. Draguignan. Société d'Études scientifiques et archéo- logiques du Var. 62. Vienne. Poitiers. Société d'Agriculture , Sciences et Arts de Poitiers. 63. Vosges. Épinal. Société d'Émulation des Vosges. 6U. Yonne. Auxerre. Soc. des Sciences liistoriques et naturelles. Algérie. 65. Alger. Alger. Société de Climatologie algérienne, à Alger. 66. Constantine. Bône. Académie d'Hipiione. il^llemagne. 67. Alsace. Colmar. 68. Lorraine. Metz. 69. Bavière. Munich. Académie des Sciences de Bavière. 70. Id. Ratisbonne. Société zoologique et minéralogique de Ratisbonne. 71. Bavière-Rhénane. Neustadt. Poilichia (Société d'Histoire naturelle de la Bavière-Rhénane ). 72. îlesse-Rhénane. Offenbach. Société d'Histoire naturelle d'Ofîenbach-sur-le-Mein. 73. Hesse-Supérieure. Giesen. Société des Sciences naturelles et médicales de la Uesse-Supérieure. lli. Prusse. Kœnigsberg. Société de Physique et d'Économie de Kônigsberg. 75. Prusse. Berlin. Société géologique allemande. 76. Id. Id. Société entomologique de Berlin. 77. Prusse-Rhénane. Trêves. Société des Sciences utiles de Trêves. 78. Thuringe. léna. Société d'Histoire naturelle et médicale d'Iéna. 79. Wurtemberg. Stutgard. Société des Sciences naturelles de Wurtemberg. — ^17 - Autriche-Hongrie. 80. Briinn. Société des Naluralisles de Briinn. 81. Bùda-Beslh. Inslitiit géologique de Hongrie. 82. Vienne. Institut géologique de Vienne. 83. Id. Société zoologique et botanique de Vienne. Belgique. 8/i. Bruxelles. Société royale de Botanique de Belgique. 85. Id. Société entomologique belge. 86. Id. Académie royale des Sciences, Lettres et Beaux- Arts de Belgique. 87. Id. Société nialacologique de Belgique. 88. Id. Société de iMicroscopie de Belgique. 89. Liège. Société des Sciences de Liège. Espagne. 90. Madrid. Académie royale des Sciences de Madrid. 91. Id. Société espagnole d'Histoire naturelle. Grande-Bretagne et Irlande. 9'2. Dublin. Société géologique de l'Irlande. 93. Glascow. Société géologique de Glascow. 9Zi. Londres. Société Linnéenne de Londres. 95. Id. Société zoologique de Londres. 9G. Id. Société géologique de Londres. 97. Id. Société entomologique de Londres. 98. Manchester. Société littér. et philosophique de Manchester. Hollande. 99. Amsterdam. Institut royal néerlandais. 100. Id. Société royale de Zoologie. 101. Leyde. Société entomologique des Pays-Bas. 102. Nimègue. Société botanique des Pays-Bas. Italie. 103. Bologne. Académie des Sciences de Bologne. — ^18 - Luxembourg. lO/i. Luxembourg. Sociélé des Sciences naturelles du grand- duché de Luxembourg. Russie. 105. Finlande. Helsingforst. Société des Sciences de Finlande. 106. Moscou. Société d'Histoire naturelle de Moscou. !07. St-Pélersbourg. Académie des Sciences de St-Pétersbourg. 108. Id. Sociélé entomologique russe. Suède et Norwége. 109. Stockolra. Académie royale des Sciences. 110. Upsal. Société royale des Sciences d'Upsal. Suisse. 111. Berne. Société entomologique suisse. 112. Genève. Société de Physique et d'Histoire naturelle de Genève. 113. Lausanne. Société Vaudoise des Sciences naturelles. H/i. Neuchâlel. Société des Sciences naturelles de Neuchâtel. 115. Schafîouse. Société entomologique suisse. 116. Calcutta. Société géologique de l'Inde. -A.M:ÉRIQXJJE (États-Unis). 117. Boston et Cambridge. Académie des Arts et des Sciences. 118. Boston. Société d'Histoire naturelle de Boston. 119. JNew-York. Lycée d'histoire naturelle de New-York, 120. Philadelphie. Académie des Sciences naturelles de Phila- delphie. 121. Missouri. St-Louis. Académie des Sciences de St-Louis. 122. Washington. Inslilulion Smithsonienne. LISTE GÉNÉRALE DES MEMBRES DE LA SOCIÉTÉ MEMBRES HONORAIRES. Dalc de la nomination MM. S. M. l'Empereur du Brésil 1877 Capellini, professeur de géologie à l'Université, à Bologne (Ilalie) 1878 Davidson (Th. ), président de la Société paléon- tograpliique de Londres, membre de la Société géologique de iM-ancc, etc 1850 Desnoyf.rs ( Jules ) , bibliothécaire en chef du Muséum, à Paris 1825 Fayel père, ancien pharmacien, à Cuen . . . 1854 HÉBERT, professeur de géologie h la Faculté des Sciences de Paris . . . „ 1860 Leboucher , professeur honoraire à la Faculté des Sciences de Caen , . 1848 Letellier, professeur au Lycée, rue des Prome- nades, 16, ù Alençon 1878 Liais (Emmanuel), directeur de l'Observatoire de Piio-de- Janeiro (Brésil) 1874 MiERS , vice-président de la Société Linnéenne de Londres, 84, Addison Road, Kinsington. 1874 Milne-Edwards, doyen de la Faculté des Sciences de Paris 1840 Mceller (de), professeur de paléontologie à l'In- stitut des mines, à St-Pétersbourg (Russie). 1878 Saporta ( le comte Gaston de ), correspondant de l'Institut, à Aix (Bouches-du-Rhône) . , 1878 /i20 MEMBRES RESIDANTS. Date de la nomination MM. AiZE, professeur libre 1867 Basserie (le colonel), commandant du Dépôt de remonte 1873 Bf.aljour (Sophronymej , notaire honnoraire , trésorier de ta Société 1872 Bellengeu, ancien notaire, rue de Bagatelle. . 1875 Berjot, secrétaire de la Chambre de Commerce 1863 BiN-DuPART, ancien membre du Tribunal de commerce 1861 BoREux, ingénieur des ponts et chaussées . . 1875 BouRiEN.N'E (docteur), professeur à l'École de Médecine 1878 Brécourt (de), ancien officier de maiine , vice^ pt^ésidenl • 1873 Catois, élève en médecine , rue de La Masse. 1879 Chancerel (docteur), professeur ù l'École de Médecine, président 1873 Charbonnier, professeur suppléant à l'École de Médecine 1869 Colas, juge au Tribunal de commerce .... 1875 Delouey ( docteur ) , professeur à l'École de Médecine 1873 Devaux , professeur de physique au Lycée, , . 1876 Dougarre , capitaine - rapporteur du Conseil de guerre ».•• 1879 Durand, ancien pharmacien des hôpitaux . . . 1854 Eudes-Deslonchamps ( Eugène ) , professeur de zoologie à la Faculté des Sciences 1878 Fauvel ( Albert), avocat, archiviste 1859 Fayel (docteur), professeur à l'École de Méde- cine, secrétaire -adjoint 1859 Feray de Montitier, ancien juge de paix. • . 1869 I — /i2l - Date de la nomination MM, FÉRO.N , pharmacien 1859 FoRMiGNï DE La Londe , secrétaire de la Société d'Agriculture 186^ GiDON ( docteur ) , professeur suppléant à l'École de Médecine 1875 GouLARD, botaniste 1866 HuET, prosecteur à l'École de Médecine. . . . 1879 JouANNE, professeur au Lycée 1869 Leblanc, ingénieur en chef des ponts et chaus- sées 4 873 Le Blanc-Hardel, imprimeur-éditeur . . , , 1869 Lecornd, ingénieur au Corps des mines, rue de l'Engannerie 1879 Lecanu, pharmacien de première classe .... 1875 Lechevalier, docteur-médecin, rue St-Manvieu, 1877 Lebceuf, pharmacien à Caen 1879 Lecovec, contrôleur des postes 1873 Léger ( docteur ) , professeur suppléant ù l'École de Médecine 1873 Lejahtel, avocat 1875 Le Petit, professeur ù l'École de Médecine . . 1873 Leroux (Marc), surnuméraire de l'Enregistrement 1 077 Le Roï de Langevinière, directeur de l'École de de Médecine 1875 Le Saunier, étudiant, rue de Vaucelles. . . , 1877 Letellier, docteur en médecine J875 Lubineau, receveur municipal, 1875 Manchon (l'abbé), naturaliste 1875 MoNCOQ (l'abbé), curé de St-Ouen, bibliothécaire, 186/i MoRiÈRE, doyen de la Faculté des Sciences, secrétaire de la Société 18/ii Moutier, docteur en Médecine.. 1870 Nbyreneuf, professeur à la Faculté des Sciences. d870 OsîioxT, vériGcateur des douanes 1873 PÉPIN (docteur), membre de plusieurs Sociétés savantes 1862 28 — 422 — Date de la nomination MM. Perdriel, ancien notaire, à Bretleville-sur-Odon 4877 Pierre ( Isidore), doyen lionoiaire de la Faculté des Sciences, correspondant de l'Institut. . I8/18 PuciiOT, préparateur de chimie à la Faculté des Sciences 1868 Renémesnil (Pierre de), chef de bureau à la Mairie 1878 Rivière ( Henri de La) , naturaliste 1872 RuBiN, agréé au Tribunal de commerce .... 1873 TâPPEU, juge au Tribunal de commerce. . . . 1875 Tesnièue, membre de plusieurs Sociétés savantes. 1879 Vassel (Frédéric) , sous-chef de bureau à la Préfecture du Calvados 1878 Vaudoré, avocat, rue de Bayeux 1879 Vieillard , directeur du Jardin des Plantes . . 1861 ViGEa ( docteur ), médecin du Lycée, etc . . . 1861 MEMBRES CORRESPONDANTS Alexandre (Paul), botaniste, rue de l'Écusson, 31, à Alençon (Orne) 1871 Appert (Jules), membre de plusieurs Sociétés savantes, à Fiers (Orne) 1878 Barré (Edmond) , docteur-médecin , boulevard Clichy, 49, Paris 1877 Bava Y, professeur à l'École de Médecine navale, rue delà Miséricorde, 6, à Toulon 1871 Beaumont (Félix Élie de), procureur de la Répu- blique, à Rambouillet 1877 Bernard, naturaliste, rue du Chemin-de-Fer , î4,àEnghien, près Paris 1870 Bertot , inspecteur des pharmacies , rue des Chanoines , à Bayeux 1851 - 423 — Date de la nomination MM. BoisPRÉAu (de), propriétaire à Gisors i879 BoNXECuosE (de) membre de plusieurs Sociétés savantes, à Monceaux près Bayeux 182/i BoNvouLOin (de), entomologiste, rue de l'Uni- versité, 15, à Paris 1864 BouniER (Emile), pharmacien, 20, rue de Grétry, à Montmorency 1876 BoDGON (docteur), rue Cadet, 8 1872 BouTiLLiER, géologue, à RoncheroUes , par Darnetal (Seine-Inférieure) 1866 Brébisson ( René de ) , conchyliologiste , au châ- teau de Carel, près St-Pierre-sur-Dives. . . 1869 Brongniart (Charles) , membre de diverses Académies et Sociétés savantes, au muséum d'histoire naturelle , 57 , rue Cuvier, Paris. 1879 Brunaud (Paul) fils, avoué, à Saintes (Cha- rente-Inférieure). 1874 Bue AILLE, géologue, rue St- Vivien, 132, à Rouen. 1866 Bureau, professeur au Muséum , quai de Bé- thune, 24, h Paris 1858 Cardine, pharmacien, à Courseulles 1875 Château ( Th. ) , chimiste , rue St-Denis, 12 , ù Aubervilliers ( Seine) 1874 Chevalier, professeur de sciences au petit sémi- naire de Précigné ( Sarthe) 1875 Clément (l'abbé) , vicaire de Touques 1878 CoLBEAU, secrétaire de la Société maîacologique de Belgique, rue d'Orléans, 41, à Ixelles- Bruxelles 1866 Corbière, professeur au Collège d'Argentan. . 1878 CoRNULiER ( comte DE ) , à Fontaine-Henry (Cal- vados) 1873 Corn plier ( vicomte de), id 1873 CoTTEAu, membre du Comité de la paléon- tologie française, à Auxerre (Yonne). . . . 1863 CouRTEiLLB, inspecteur des pharmacies, ù Lisicux . 1869 — U2'4 — D.itc di Ij nomithUion MM. CocRTiN (Raymon.l), capitaine des Douanes, à Bône (Algérie) e-Focr>et (Paul), manufacturier, con- seiller général du Calvados, à Lisieux. . . 1875 Duhamel, botaniste, à Camembert (Orne). . 4 856 DrpoM, pharmacien, à Mézidon (Calvados). 1872 DcQLESxE, pharmacien, à Pout-Audemer (Eure). 1873 DcBKT, aide d'anatomie à la Faculté de Paris , ruedeCondé, 10 1870 DcsAussAT, propriétaire, aux lies, près Condé- sur->'oireau 1873 DciEBTB, pharmacien, à Alençon ...... 1S72 Faect (db), membre de plusieurs Sociétés sa- vantes, à Bayeux i879 Férox , ancien avoué, à Rosel, près Caen. . . 1877 FiCHET, ancien notaire , à Méry-Corbon. . . . 1878 Flbcriot (docteur), président du Tribunal de commerce de Lisieux. . 1873 FoucHEB, rue des Charbonniers, 13, avenue Daumesnii, à Paris 1871 f — 425 — l'f. FtiifSfnu», iPÊftOmt ë'Aeadteie, » Mmà^ pefli»' iSTS FjtouxTCL (bb)« doeleitr-Médeda, anabre da Con^ de la poléoololosie IraoKane, à Graj (Hante-Sfliftiie) i8«6 GAsâiT,reeefe«r wniieval.àLiMeBx. . . . 1864 GiaDoeoi père, Balaralfalf, i Anaf , par VOie. ffaocfae^iir-SaaBe (Bhtee) 1872 Gissm, aadm pJBwififn , i Tmtoitàtn (Orne) 180» Gijanoa, U, me lia Beauu-Arts, à Parif. . 1S79 GesTu ( Aabnise ) , profe»anr as Ljieée ds M*» 1873 GcaTAB, secrétaire de nnspeetioa acadéaûfae, àÉrreux iS79 Giuxr, boUDÔEe, rne de Fâdorslioa, 23, i AleoçiMi IM7 ■ ,àLittrj 1875 ., g— ,— ,^,1, à CaadeiMK.4è»'Eftetf (Sene^BiiËrieue ) ISfiS GoBon, étodiaat ea oédedae, rve Se- 212 ISTTS loetear-sBédecâo, lae é& Vasgirard, 6i, àParîs • . . i9«7 Gcmar, pbonBacâeBy à Tiénèrei» • . • . . 1875 Hiuar-Diicnoa jTafeb^ , msfeOftax bicwwaiire à lioj. 18^^ sor-aiédeeia, àSèextOnae}). . . ia&8 Hinn, doctearnaédcEia, à Diqppe iS7» (Orae). Ifi64 Juun (EagiBe), aalBialBBe, B^due da Coani t, lae de la Carce, 33, à 1573 ., capilaiaedefr^ale, kC^eAami^ . . Iâ7â — /426 — Date de la nomination MM, JouBE (Marie), professeur d'hydrographie, à Marseille 1871 JocviN, pharmacien, à Condé-sur-Noireau . . . 1875 Lacaille, naluralisle, membre de plusieurs So- ciétés savantes, à Bolbec (Seine-Inférieure). 1869 Lauoque, chimiste, à Balleroy. . 18G0 Larub (Auguste), négociant, botaniste, à Falaise 1873 Le Baron, pharmacien, à Bayeux 1867 Lebougne (Ernest), propriétaire, rue des Martyrs, 31, à Paris , 1874 Leboucher, docteur en médecine, rue Faubourg- Poissonnière , d2, à Paris 187â Le DiEN (l'abbé ), à Séez (Orne) 1877 Lelièvre, pharmacien, à La Cambe (Calvados). 1875 Lélut, docteur-médecin, ù Orbcc. . » . ... 1877 Lemarchand, médecin principal de l'"^ classe, à Amélie-les-Bains ( Pyrénées-Orientales ) . . 1866 Lepage, inspecteur des pharmacies, à Gisors (Eure) 1859 Le Révérend, docteur-médecin, en Colombie. 1879 Letacq (Arthur), professeur au Collège de Mor- tagnc (Orne) 1877 Levavasseur, pharmacien, à Évrecy (Calvados). 1875 Liais (Alfred), maire de Cherbourg J874 Lodin, ingénieur au Corps des mines, au Mans 1875 LoRiOL (de), géologue, à Frontenex, près Ge- nève (Suisse) 1869 LouTREL'L, président de la Société d'horticulture et de botanique, à Lisieux 1872 LucE, externe des hôpitaux, boulevard Mont- parnasse, 16, à Paris 1876 LuGAN fils, pharmacien de 1" classe, ù Orbec. 1875 Malin VAUD ( Ernest ), botaniste, rue Linné, 8, à Paris 1864 ~ ^27 — Date de la nomination MM. Manoury, principal du Collège de Lisieux. , . 48C9 Manopry, pharmacien, à Bayeux 1875 Marais, docteur-médecin, à Honfleur 1877 Marchand (Léon), professeur à l'École supé- rieure de pharmacie, docteur en médecine et ès-sciences naturelles, à Thiais, par Choisy (Seine) 4868 Marchand, adjoint au maire d'Alençon .... 1878 Marie ( Eugène), commissaire de la marine, à la Basse-Terre (Guadeloupe), et chez M, Tou- raine, rue de la Verrerie, 56, à Paris . . . . 1870 Marseul (l'abbé de), entomologiste, boulevard Péreirc, aux Ternes, à Paris 1865 Matiiied, pharmacien, à Pont-l'Évêque. . . . 1869 Mélion, pharmacien, à Vimoutiers (Orne). . . 1859 Mélion, fils, naturaliste, à Vimoutiers (Orne) . 1875 Miehel, pharmacien, à Littry . 1875 Moncoq, docteur en médecine, à Thorigny-sur- Vire (Manche) 187/i MouTiER , maire d'Orbec î877 Nanzouty ( général de ), directeur de l'Observa- toire de Bagnères-de-Bigorre 1862 Olivier (l'abbé",, vicaire de Bazoches-en-Houlme (Orne)» 1874 Parsa Y (de), botaniste, à Verneuil (Eure) . . . 1872 Patrouillard , pharmacien de 1"^ classe , à Gisors , 1877 Perrier ( Henri ), propriétaire ù Champosoult (Orne) 1879 PiERRAT , ornilhoiogiste , à Gerbamont , près Vagney (Vosges) 1S65 PoRQUET, docteur en médecine, place de l'Hôlel- de-Ville, à Vire 1866 PaÉvosT (docteur), conchyliologiste , à Alençon. 1871 QuESNAULT, ancien Sous -Préfet, membre de plusieurs Sociétés savantes, à Goutances. . . 1879 — /»28 — Date de la nomination MM. QcÉRUEL , pharmacien , place de rHôtel-de-Ville, à Vire 1866 QoEViLL Y, naturaliste, à Beaumesnil (Eure) . . 1872 Ravenel (Jules), propriétaire, à Falaise. . . . 1875 Renou, avocat , naturaliste , rue du Bouffay, 5, à Nantes 1823 Fondateur Retout , professeur au Collège de Mortain (Manche) 1878 Reverchon (docteur) , médecin de l'Hospice des aliénés, ù Alençon 1877 RoDViÈRB (La), sous-intendant militaire, ù Blois. 1878 Saint-Amand (de), ingénieur en chef des ponls et chaussées, à Draguignan 187/j Saint-James , médecin et maire à Bretteville- rOrgueilleuse 1879 Tarnier , directeur de la mine de Littry (Calvados) 1874 Ta VIGNY, propriétaire à Bayeux 1879 Thiké, ingénieur des mines, à Rio-Janeiro . . 1877 TiRARD, naturaliste , à Condé-sur-Noireau . . . 1873 TissoT ( Amédée ) , secrétaire de la Société d'horticulture et de botanique du centre de la Normandie, à Lisieux 1877 Tranchand, professeur au Collège de Lisieux . 1878 Tromelîn (Gaston de), géologue, à Rosulien, par Quimper (Finistère) 1872 Vibert, inspecteur d'Académie, à St-Lo . , . 1874 Vieillard, visiteur des Douanes, à Monaco. . . 1871 Vilie-d'avray (de), propriétaire, à Honfleur. . 1879 ViLLERs (Georges de), secrétaire de la Société académique de Bayeux 1845 Wrber (docteur), médecin en chef à l'Hôpital militaire d'Amélie-les-Bains 1863 TABLE DES COMMUNICATIONS PAn IVOMS D'ACTEURS. MM. Beaujour. Rapport sur le testament de M. de Caumont, p. 32.— Rapport sur le placement du fonds de réserve de la Société, p. 136. — Procès-verbal delà séance dans laquelle ont été examinés les moyens proposés pour satisfaire aux conditions du legs fait par M. de Caumont en faveur des Sociétés savante», p. 139. Berjot. Communication relative au condensateur chantant. Bertot. Coup d'œil sur les produits végétaux du rivage de Port-en-Bessin et des falaises voisines , p. 347. — Communication sur la roche dite Demoiselle-dé' FontenailleSf p, 375. Deslongchamps. (Eugène-Eudes). Allocution en prenant possession du fauteuil de la présidence, p. 5[i, — Catalogue des- criptif des oiseaux du Musée de Caen appartenant à la famille des Paradiseidœ, p. 57. — Note sur le Strigops habroptilus et sur deux exemplaires de Didunculus strigirostrisy p. 113. — Communication sur le lilnpidormis Wilsoni^ p. 129. — Catalogue descriptif des oiseaux du Musée de Caen appar- tenant à la famille des Trocinlidés ou oiseavx- mouchesy p. l/i9. — Communication relative au Liclianoiis mitratus et au Goura Âlberd, p. 33li. — Allocution ù la séance publique de Bayeux, p. 360. Dluamel. Plantes rares, trouvées dans le département de l'Orne, p. 3li2. JouAN. Une ascension au pic de Ténériffe, p. 380. Lecovec. Cas tératologique offert par le Cardamine pralensis, p. 345. Leroux. Arme en bronze et daguets de chevreuil trouvés dans un terrain tourbeux, p. 430. — /i30 — LoDiN. Observations sur l'étage corallien dans le Calvados , p. 106. Malinvaud. Révision des Menthes de Therbier de Lejeune, p. 3, MoRiÈBE. Note sur le Pyrola roiundifolia ; indication de plu- sieurs plantes rares trouvées en Normandie, p. 102. — Note sur une station de Silurien à La Brèche- au-Diable, p. lZi3. — Note sur un Neritopsis ba- jocensist muni de son opercule, p. l/i7. — Note sur les Crinoïdes des terrains jurassiques du Calvados, p. 323. — Note sur le Cycadeomyelon Apperti, p. 337. — Cas lératologique offert par plusieurs rameaux de prunier, p. 3A3. — Nouvelle station de Monotropa hypopilys^ p. 3/j5. NiOBEY. Allocution prononcée à l'ouverture de la séance pu- blique tenue à Bayeux , p. 358. Pépin (D'). Fossiles rares ou nouveaux de l'Oolilhe ferrugineuse de Sully, p. 336. — Vertèbre de Steneosaurus offerte à la Société. Retout. Notes stratigraphiques sur les terrains de transition , p. 4 26. Vieillard. Communication relative à VOrnithogahim milans^ p. 335. ViLLERS (Georges). Noie sur les Ifs séculaires du cimetière de Castillon, p. 365. TABLE DES MATIERES. Pages. Composition du bureau pour l'année 1878-79 v SÉANCE DU 5 NOVEMBRE 1878. Renouvellement du bureau i Subvention accordée par M. le Ministre de l'Instruction publique. 2 Subvention du Conseil général du Calvados VAd, Annonce de ia mort de M. le sénateur Dumortier, président de la Société botanique de Belgique Ibid, Révision des Menthes de l'herbier de Lejeune , par M. Ernest Maliovaud 3 SÉANCE DU 2 DÉCEMBRE 1878. Allocution de M. Eudes-Deslongchamps, président 54 Nomination de MVÎ. de Moeller, de St-Pétersbourg, et Capellini, de Bologne, comme membres honoraires ; — de MM. Marchand et Desportes, comme membres correspondants 55 Présentation, par M. Deslongchamps , d'une hache tiouvée à Quiraca , et donnée par M. Révérend au Musée de la ville de Caen 56 Catalogue descriptif des Oiseaux du Musée de Caen, appartenant ù la famille des Paradiseidœ, par M. Eudes-Deslongchamps. . 57 Note sur le Pyvola rotundifolia arenaria. — Indication de plu- sieurs plantes rares trouvées en Normandie, par M, Morière. 102 SÉANCE DU 6 JANVIER 1879. Nomination de MM. Millot et de Renémesnil comme membres résidants ; — de MM. Lerévérend et Chrétien comme membres correspondants 105 — /i32 — Compte-rendu des comptes du trésorier 105 Observations sur l'étage Corallien dans le Calvados, par M. Lodin. 1 06 Note sur le Strigops habroptilus et sur deux exemplaires de Di- dunculus Strigii'ostris, par M. Eug. Deslongchamps. , . . 113 M. Fauvel offre à la Société un exemplaire de ses deux derniers Mémoires d'entomologie 121 Communication de M. Berjot, relative au condensateur chantant. Ibid. SÉANCE DU 3 FÉVRIER 1879. Legs de M. de Caumont à la Société Linnéenne, pour la tenue d'assises scientifiques ; nomination par la Société d'une com- mission chargée de prendre connaissance du testament de M. de Caumont 125 Noies stratigraphiques sur les terrains de transition, par M. Rétout. 4 26 Communication de M. Deslongchamps sur le Rhipîdornîs Wilsotii. 129 M. Le Roux montre à la Société une arme en bronze et des da- guets de chevreuil trouvés dans un terrain tourbeux , en creu- sant le canal du Couesnon 130 Nomination de M. Tesnière comme membre résidant , et de M. Charles Brongniart comme membre correspondant . . . 131 SÉANCE DU 11 FÉVRIER 1879. Rapport fait par M. Beaujour, au nom d'une commission chargée d'examiner le testament de M. de Caumont 132 Rapport de M. Beaujour, au nom de la commission que la Société avait chargée d'étudier quel serait le mode de placement le plus avantageux pour son fonds de réserve 136 La Société décide que, conformément au règlemctil, les tirages à part auront lieu aux frais des auteurs 138 SÉANCE DU 3 MARS 1879. Procès-verbal de la séance dans laquelle les délégués des Sociétés savantes ont examiné les moyens proposés pour satisfaire aux conditions du legs fait par M. de Caumont en faveur de ces Sociétés; - par M, Beaujour. 139 -- 433 — Circulaire de M. le iVIinislre de rinstruclion publique, annonfant que la 17'= réunion des délégués des Sociétés savantes aura lieu à la Sorbonne du G au 19 avril J/i2 Plantes observées à Chausey par M. Lecovec Ibid. Observation de M. Vieillard Ibid, Note sur une station de silurien à La Brèche-au- Diable (Cal- vados), par M, Morière l/i3 M. Morière montre un échantillon de Neritopsis Bajocensis, muni de son opercule ikl Catalogue descriptif des oiseaux du Musée de Caen, appartenant à la famille des Trochîlidés ou oiseaux-mouches, par M, Eudes- Deslongchamps lâO M, Catois est proclamé membre résidant et M, le D*^ Génevoix membre correspondant 321 SÉANCE DU 7 AVRIL 1879. Nomination de M. Huet comme membre résidant et de Mi Thierry, de Ville-d'Avray, comme membre correspondant 322 Note sur les Crinoïdes du terrain jurassique du Calvados, par M. Morière 323 M. Morière montre un moellon du lias inférieur de Cartigny- l'Épinay, offrant une dent iVAcrodus 332 SÉANCE DU 5 MAI 1879. Le Secrétaire donne lecture de deux lettres du commandant Jouan, relatives à Texcursion projetée de la Société à Granville et aux îles Chausey 333 Proposition du Président relative à l'organisation de celte ex- cursion 334 Fossiles nouveaux ou rares de l'oolilhe inférieure, présentés par M. le D^ Pépin au nom de M, de Farcy , , Ibid, Communication de M, Deslongchamps , relative au Lichanotis mitratus et au Goura Alberti Ibid, Communication de M. Vieillard , relative à YOrnithogalum nu- tans 335 — ^3^ — SÉANCE DU 2 JUIN 1879. Décision prise par la Société relalivement au projet d'excursion, à Granville 336 Note sur le Cycadeomyehn Apperii ^ par M. Morière. . . , 337 M. le D' Pépin offre à la Société une vertèbre de Steneosaurusy trouvée dans la grande oolillie à St-Pierre-sur-Dives. . . . 3/il M. Duhamel annonce avoir rencontré , dans le département de rOrne, plusieurs plantes nouvelles ou intéressantes pour la Flore normande 3/j2 Sont proclamés membres correspondants de la Société MM. de d« Farcy et Quénault . . . . - Ibid, SÉANCE DU 7 JUILLET. Cas lératologique offert par plusieurs rameaux de prunier, par M. Morière 343 M. Morière annonce avoir trouvé une nouvelle station de Mono- tropa hypopitys dans le Calvados 3Zi5 Cas tératologique offert par le Cardamine pratensis, par M. Le- covec. Jbid, La Société décide qu'elle fera son excursion annuelle à Port-en- Bessin le samedi 26 juillet, et qu'elle tiendra une séance pu- plique, à Bayeux, le dimanche 27 3i4ô M. Lecornu est proclamé membre résidant Ibid, EXCURSION A PORT-EN-BESSIN Le samedi 26 juillet. Coup d'oeil sur les productions végétales du rivage et des falaises voisines, par M. Berlot 347 SÉANCE PUBLIQUE A BAYEUX ( Dimanche 21 juillet, ) Allocution de M. Niobey, maire de Bayeux, président. . . . 358 Médaille offerte à M. de Bonnechose , membre fondateur de la Société 359 — 635 — Alloculion de M. Dcsloiigchamps, président de la Société Liii- néenne 360 Communication de M. Georges de Villers , sur les Jfs séculaires du cimetière de (laslillon 365 Communication de M. Morière , sur le Neritopsis Bajocencis et son opercule 374 Communication de M. liertot, sur la roche dile Demoiselle-dé- Fonlenailles 000 Une ascension au pic de Ténériffe, par le commandant Jouan. . 380 Ouvrages reçus par la Société Linnéenne en 1879 397 Liste des Sociétés savantes avec lesquelles la Société fait des échanges de publications 412 Liste générale des membres de la Société 419 Table des communications par noms d'auteur 420 Caen, Typ. F. Le Blanc-Hardel. 4 BUI.LETIN DE LA SOCIÉTÉ LINNÉENNE DE NORMANDIE. 3e SERIE. — 3e VOLUME. /kNIVÉE 18TS-rO. ^s LBH CAEN, CHEZ F. LE BLANG-HARDEL, IMPRIVfEUR-LIBUAIRE, ROE FbOIDB, 2 ET 4. PARIS, DEYROLLE, LIBRAIRE-NATURALISTE, Rue de la Monnaie, 23. , 1870. 1 Afin de permettre à ses membres correspondants, qui ont adhéré aux , nouveaux Statuts , de compléter leur collection, la Société Linnéenne x leur donnera, à prix réduits, les volumes suivants de la première série : MÉMOIRES. Tome 1 5 fr. au lieu de 8'fr. Tome VI 8 — 40 Tome VIII 15 — 20 Tome IX 12 — 15 | Tome X 15 — 20 | Tome XI 15 — 20 ! Tome XII 12 — 15 Tome XIII 15 — 20 BULLETIN. i'^ SÉRIE. Tome 1 3 fr. au lieu de 4 fr. Tome II 3 — li . Tome III 3 — A Tome IV 3 — à Tome V à — 5 Tome VI 8 — h Tome VII 5 — 6 Tome VIII. • 6 — 7 Tome X 6 — 7 Pour obtenir ces volumes à prix réduits , les correspondants devront en adresser la demande à M. l'abbé Moncoq, bibliothécaire de la Société. MEMOIRES. Tome XIV 20 fr. Tome XV 20 fr. Tome XVI. , /lO fr. BULLETIN. f' î^' EX a« SÉRIB. Chaque ToluiDe 10 fr. ^^^^^^^B m ^H BP^- ^^■S mst ^^BBn!îy!îl!Tr ^^^Bl H ■ u