ÿ a je ARTE AT BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ PHILOMATHIQUE DE PARIS Lau mn 54 BULLETIN SOCIÈTÉ PHILOMATHIQUE FONDÉE EN 1788 RECONNUE COMME ÉTABLISSEMENT D'UTILITÉ PUBLIQUE SEPTIÈME SÉRIE — TOME SEPTIÈME I1SS?—-11SSS PARIS | AU SIÈGE DE LA SOCIÉTÉ | Rue des Grands-Augustins, 7 1883 /b 04 #' Ts ILE DS (a . BULLETIN ee DE LA SOCIÉTÉ PHILOMATHIQUE DE PARIS Séance du 28 octobre 18892. PRÉSIDENCE DE M. FILHOL. M. de Rochebrune fait la communication suivante : Diagnoses de quelques Mammifères nouveaux ou peu connus propres à la Sénégambie, par le D' A. T. pe ROCHEBRUNE, Aide-Naturaliste au Muséum. Au moment de publier la partie Mammalogique de notre faune de la Sénégambie, nous croyons devoir donner les conclusions générales auxquelles nous a conduit l’exa- men comparatif des Mammifères Africains, ainsi que les diagnoses d'espèces nouvelles ou peu connues, apparte- nant à la région Sénégambienne. Abstraction faite de la zone Méditerranéenne, consi- dérée par tous les zoologistes, comme parfaitement dis- tincte du continent Africain, ce cernier se caractérise : 1° Par la grande dispersion des genres et des espèces, la plupart se trouvant indifféremment distribués sur tous Jes points; 2° Par la présence d’une faune spéciale composée de genres et d'espèces, n'ayant encore été rencontrés nulle part ailleurs; RES 3° Par l'absence absolue de zones zoologiques, pou- vant être définies d’une façon quelconque; 4° Par sa très grande analogie avec la faune Asiatique et celle de l’Archipel Indien; 5o Par l'absence de toute relation sérieuse avec le continent Américain. Ces conclusions s'appliquent dans toute leur teneur à la Sénégambie, que jusqu'ici, rien n’autorise à ériger en zone ou portion de zone distinctement tranchée. La ressemblance entre les faunes Nubio-Abyssinienne et Sénégambienne, est généralement acceptée; au nombre des espèces communes, dominent : les Canis anthus et aureus, les Tragelaphus decula, Gazelia dama, Addax naso- maculatus, Oryx leucoryx, la Giraffe, le Phacochærus Œliani, etc. et la similitude s’accentue surtout par la présence, dans les deux régions, du Guereza Ruppellit, déjà signalé du reste par Fraser sur les rives du Niger, des Fennecus dorsalis, Simenia Simensis, Lycaon venaticus, etc. Il est également reconnu, que la Nubie et l’Abyssinie possèdent des espèces du Cap. Cette similitude implique nécessairement la présence d'espèces du Cap en Séné- gambie, telles sont : les Nycteris Thebaicus, Graphiurus Capensis, Felis serval, Phacochærus Africanus, Aigoceros equinus, Nanotragus pygmæus, etc. En troisième lieu, la Sénégambie, fait capital sur lequel nous insistons, possède des types considérés jusqu'ici comme spéciaux aux différentes régions échelonnées le long de la côte, et comprises entre sa limite géographique Sud et le Cap de Bonne-Espérance. En effet : comme le Damara, la Sénéscambie nourrit : les Erinaceus frontalis, Graphiurus Capensis, Aigoceros equinus, etc. La côte d’Angole lui fournit : les Æpamophorus Gambia- nus, Crocidura œquatorialis,. Felis neglecta, Dendrohyraæ arboreus, Manis tricuspis, etc. Aux monts Cameroon elle emprunte l'Anomalurus Be- croftit. Au Gabon : les Troglodites niger, Myopithecus talapoin, Perodicticus potto, Eleutherura unicolor, Epomops Froneeee Tragelaphus gratus, etc. | OR ras A Liberia, le rarissime Chœæropsis Liberiensis des marigots du Sénégal. À Fernando-Po même : les Cercopithecus Campbelliï et Anomalurus Fraseri. A la côte de Guinée : les Colobus bicolor et ferrugineus, les Sciurus annulatus, Potamochærus penicillatus, etc. A Sierra-Leone enfin : les Cynocephalus sphinx, plusieurs Colobus, presque tous les Cephalophus, l'Oreas Derbianus, elc-Nele: Ajoutons que ces listes, faciles à augmenter d’une ma- nière notable, ont été dressées d’après les animaux vus, étudiés et très souvent tués par nous-même, dans les régions Sénégambiennnes où nous les indiquons, dans notre travail général; ajoutons encore que si ces faits semblent contraires aux idées les plus répandues, cela tient à la connaissance imparfaite de la Sénégambie dont l’étude a toujours été négligée. DIAGNOSES DES ESPÈCES. Î. ERINACEUS ADANSONI, Rochbr. E. — Spinis acutissimis, albis, medianiter pallide rufis; gastræo, fronte et lateribus, setis longis, griseis tectis; auri- culis rotundato ovatis, mediocribus ; pedibus crassis, 4 dacty- hs, unguibus latis, albidis. Long. 0,151. Hab. Saint-Louis, Pointe de Barbarie, Cap Vert, Joal- les, etc. 2. CROSSOPUS NASUTUS, Rochbr. C. — Supra fulvido rufescens, subtus griseus; auriculis sub absconditis, nudis; rostro prelongo; cauda compressiuscula, fere 5/4 corporis longitudine. Long. 0,055. Hab. Gambie, Casamance. La coloration rouge à leur pointe, des dents de cette espèce, la présence de quatre petites dents intermédiaires NACRE à la grande incisive et à la première vraie molaire, indi- quent nettement sa place parmi les Crossopus. C’est la première fois, croyons-nous, qu’un type de ce genre Européen est signalé sur le continent Africain. L'exemplaire recueilli par nous en Gambie, est iden- tique à celui du Muséum, provenant du Gabon. 3. GRAPHIURUS HUETI, RoChbr. G. — Supra rufo isabellinus, lateribus luteo griseis, ventre murino, albescente; cauda disticha, lata, fuloa; pedibus ru- fescentibus. Long, 0,150. Hab. Saint-Louis, Sorres, Gambie. 4. VULPES EDWARDSI, Rochbr. V. — Caput acuminatum ; auriculæ magnæ, acutæ, extus fulvescentes, margine interno pilis longis albidis obsessæ , frons, vertex, genœque, pallide rufi; corpus, pilis sordide griseis, passim ochraceis, vestitum, subtus griseum ;‘artus anti- ci et postici ochracei, intus dilutiores; cauda longa, comosa, subrufa, stria dorsali fusca, apice nigra. Long. 0,400, haut. 0,189. Hab. Cayor, Oualo, Gandiole, forêts de Gommiers. Confondu avec Canis pallidus de Ruppel, ce type re- marquable en diffère par la taille, le pelage et plusieurs caractères anatomiques. D. — OREAS COLINI, Rochbr. O. — Animal magnitudine Tauri; colore pallide cinereo; caput cCrassum, abbreviatum, scanalatura frontale elevato gibbosum; 2 fasciculis pilorum crispatorum, antico nigres- cente, postico-fulvescente notatum; auriculis latis, extus nigris, intus et margine albidis; cornubus crassis, elongatis, piceis, antrorsum curvatis, a basi ad medium, carina spirali, elevata, contortis. Hab. Forêts et plaines de Kita (Haut-Fleuve). PE LE eus Cette espèce, découverte par M. le D" Colin auquel nous sommes heureux de la dédier, se distingue à tous les points de vue de ses congénères : Oreas canna et Der- bianus. 6. — TRAGELAPHUS GRATUS, SClat. T. — Caput abbreviatum, ad modo conicum, ab oculis inde attenuatum, rufo castaneum, utrinsecus quadrimaculatum, maculatis albis 5 oblongis, sub oculo triangula forma positis, altera late elliptica, ad basin auriculæ contigua; cornua brun- nea, incurvata, antice compressa, lateraliter Semi spirali cari- nata; auriculæ latæ, extus nigrescentes, intus pilis albidis marginatæ; corpus pilis longis, rigidis, castaneis hirtum; collo, ventre, clunibus, faucibus, artubusque castaneo nigricantibus ; 2 fasciis gutturalibus, transversis, albidis; crurium parte in- terna pedumque sufjrago, maculis albis notatis ; linea dorsalis nigra; latera 6-7 strigis sublatis, interruptis picta; clunes 5-4 seriebus macularum distantibus albis notatæ; cauda bre- vis, [uUsca. Long. 1"55, haut. 0,880. Hab. Plaines du Oualo et du Cayor. Seule, la femelle de cette espèce a été décrite par M. Sclater (P. Z, S., 1880, p. 452. pl. xz1v). La descrip- tion et la figure du zoologiste Anglais sont des plus inexactes. La femelle diffère du mâle par la teinte générale du pelage d’un roux doré, au lieu d’être brun marron; par tous les autres détails elle lui est identique. TYPES DOMESTIQUES (1). 7. CANIS LAOBETIANUS, Rochbr. C. — Capite elongato, rostro subacuminato, auriculis lon- (1) En adoptant pour les types domestiques, la nomenclature binaire, nous ne faisons que suivre l'exemple de maîtres justement estimés, Cette façon d'agir, du reste; est la confirmation d'idées longuement dévelop- pées dans notre faune, et sur lesquelles nous ne pouvons insister ici. es gis erectis; abdomine postice attenuato; corpore rufo, pils brevibus, cauda parvula, longissima, rufa, sub comosa. Long. 0,879, haut. 0,880. Hab. Toute la Sénégambie, accompagne les Laobets dans leurs pérégrinations. 8. BOS TRICEROS, Rochbr. B. — Corpus elatum, caput elongatum, cornubus tribus; posterioribus duobus, subteretibus, gracilibus, extrorsum sur- sumque curvatis ; anteri nasali pyramidale; auribus ellipticis, rectis; dorso gibboso; palearibus laxis; artubus tenuiculis; cauda longa, subtilis ; corpus pilis brevissimis, pallide rufis, passim griseo cœrulescentibus, vestitum. Long. 2,98, haut, 1,60. . Hab. Toute la région Nord-Est et Sud-Ouest de la Sé- négambie. 6. BoS HARVEYI, Rochbr. B. — Corpus crassum, caput latum, abbrievatum; cornu- bus contractis, antrorsum curvatis: auribus rectis, abbrevia- tis ; oculis extantibus, eminentibus ; dorso late gibboso; palea- ribus decumbentibus; artubus crassis; unguibus. digitorum rudimentariorum, elongatis, incurvatis; pilis sordide albis vel pallide luteis. Long. 2,50, haut. 1,98. Hab, Plus spécialement le littoral. 10. ovis BAKELENSIS, Rochbr. O. — Caput subelongatum; scanalatura frontale arcuatum ; auriculæ latæ, decumbentes; cornua crassa, regulariter 4 convoluta; corpus prealtum; artubus elevatis; pilis rigidis breoissimis, fusco rufescentibus vestitum, passim maculis latis albidis notatum ; cauda longissima, sub exilis. Long. 0,911, haut. 0,810. ab. Bakel, amené surtout à Saint-Louis; Dakar, où il sert à la boucherie. Cette race est complètement différente de celle à la- quelle F. Cuvier, etc., ont donné le nom de Longipes. 11. Ovis DJALONENSIS, Rochbr. O. — Statura quadrata; caput abbreviatum; scanalatura frontale subrectum; auriculæ decumbentes; cornua crassa, subcirconvoluta; corpus pilis rigidis, fulvo rufescentibus ves- titum ; cauda longa. Long. 0,640, haut. 0,457. Hab. Race spéciale au Fauta-Djalon, élevée en trou- peaux par les Pouls. M. HarpxEeN fait une communication sur une série de M. de Tchibichef. M. pe TcniBicxer fait une communication sur les valeurs de la fonction la plus avantageuse pour la précision des résul- tats qu'on obtient au moyen de la formule d'interpolation de Lagrange. M. ANDRÉ fait une communication sur une machine à deviner basée sur la numération binaire. Séance du 11 novembre 1882. PRÉSIDENCE DE M. FILHOL. M. Filhol fait les communications suivantes : Description d'une nouvelle espèce de carnassier du genre Palæoprionodon, par M. H. FILHOL. J'ai fait connaître dans un travail, publié l’année der- nière dans les Annales de la Société des Sciences physiques et naturelles de Toulouse, les caractères si singuliers des carnassiers du genre Palæoprionodon. J'ai fait voir que chez ces animaux les caractères viverriens des Plesictis et des Stenoplesictis étaient en voie de disparition et que c'étaient ceux propres aux Proælurus qui se manifes- taient. Deux maxillaires inférieurs que j'ai reçus des dépôts de phosphate de chaux du Quercy m'ont permis de saisir à un degré plus avancé les changements dont je viens de parler. Dans les Palæoprionodon mutabilis et Lamandini les deux prémolaires quoique réduites ont encore, surtout dans la première de ces formes, un volume suffisant. Sur la forme nouvelle que je fais con- naître, ces dents ont presque complètement disparues. Ainsi la hauteur de la seconde d’entre elles n’atteint pas un millimètre alors que la hauteur de la troisième pré- molaire est de 0"004. Dans le Palæoprionodon Lamandini l’espace occupé par les prémolaires est de 0"008 tandis qu'il n’est que de 0004 sur les maxillaires dont je donne la description. La tuberculeuse est plus réduite et plus arrondie. Par conséquent, cette nouvelle forme de Palæoprionodon que je désignerai par l’appellation de Palæoprionodon simplex, montre de la manière la plus nette dans la forme Viverra l'atrophie des parties anté- rieure et postérieure de la série dentaire. Les deux der- nières prémolaires et la carnassière restent seules volu- mineuses, il y a par conséquence un acheminement des plus remarquables à la formule dentaire des chats. Longueur de la série dentaire en arrière de la CAMIDOSX UE dt obeiee e E TN CR ARPES A ARREE 0025 Espace occupé par les prémolaires............ 006 Honsueurdelacarnassière AP RO een 00-007 Hauteur du maxillaire en avant de la carnassière. (0.011 Description d'une nouvelle forme de carnassier appartenant au genre Cynodon, par M. H. FrLHot. J'ai découvert dernièrement dans les dépôts de phos- phate de chaux du Quercy un maxillaire inférieur prove- nant d'une forme de Cynodon qui jusqu'à ce jour n'avait LRU ee point été mentionné par les paléontologistes. Les espèces de Cynodon connues sont le Cynodon velaunus, Aym., et le Cynodon speciosus, Filh. Elles sont remarquables toutes les deux par leur taille relativement peu élevée. L’échantillon que je fais connaître indique au contraire l'existence ancienne d’une race ou d’une espèce beaucoup plus développée que ne l’étaient celles dont je viens de citer les noms. Il suffira de parcourir le tableau suivant pour apprécier les caractères de la forme nouvelle que je signale aujourd'hui. Cynodon — Cynodon — Cynodon velaunus. speciosus. Aymardi. Espace occupé par la série dentaire en arrière de la canine. 0203 02037 02055 Hauteur du maxillaire, en arrière de AN CANIN PET ee NN ER Es 0.0080 0.009 0.012 Hauteur du maxillaire au niveau de la portion moyenne de la carnassière.…. 0.0080 0.013 0.020 Hauteur du maxillaire en arrière de la dernière tuberculeuse............. 0.0110 0.015 0.025 Longueur de la carnassière ......... 0.0085 0.009 0.016 La forme nouvelle de Cynodon que je signale et que Je désignerai par l'appellation de Cynodon Aymardi se diffé- rencie des Cynodon velaunus et speciosus par la hauteur de son maxillaire et par le développement très considérable de sa carnassière. Il est fort probable que les Cynodon velaunus, speciosus et Aymardi ne sont que des races issues d’une même espèce, nous montrant que dans le genre Cynodon, comme dans la plupart de tous les genres de mammifères dont on rencontre des débris lui étant associés, la taille et les proportions de certaines parties du squelette se sont profondément modifiées sous l’in- fluence seule des lois naturelles. Caractères de la dentition inférieure des Lémuriens fossiles appartenant au genre Necrolemur, par M. H. FILHOL. J’ai obtenu tout dernièrement des gisements de phos- phate de chaux du Quercy un maxillaire inférieur de EPS VAE Necrolemur Edwarsii portant toute la série des dents en bon état de préservation. C’est la première fois que nous pouvons apprécier la formule dentaire d’un Lémurien fossile faisant partie du genre Necrolemur et qu'il est possible en même temps d'observer la forme des dents. Cette dernière très étrange ne s’observe dans aucun genre de Lémuriens vivant. La formule dentaire inférieure est la suivante : Ince., 2; Cane 1prém M2 MnOl La première incisive, dont le grand diamètre de la cou- ronne est antéro-postérieur se projette en avant. Le bord antérieur est légèrement convexe, tandis que le bord postérieur est tranchant. La deuxième incisive possède un volume extrêmement réduit, comparé à celui de la dent précédente. C’est ce fait qui donne à la dentition du Necrolemur un aspect tout spécial. En eïfet, tandis que les diamètres antéro-postérieur et vertical de la première incisive sont de 0002 et de 0"003, les mêmes diamètres sont seulement de 0"0006 et de 0"005 sur la deuxième incisive. Cette dent ainsi réduite est placée à la face externe du maxillaire dans l’angle rentrant formé par le contact de la première incisive et de la canine. Elle est donc placée en dehors du rang comme le sont certaines dents des Chiroptères. La canine est beaucoup plus réduite que la première incisive et elle est également inférieure en volume à la première prémolaire. Elle est comprimée par ses faces latérales, tranchante par ses bords antérieur et postérieur. Les deux prémolaires sont de forme conique, à diamètre transverse assez étendu. Les deux premières molaires comprennent deux lobes, la troisième trois. Les premiers et les seconds lobes sont chacun composés de deux pointes, l’une interne, l’autre externe. La disposition et la forme des premières dents en série permettent de résoudre une question de synonymie fort importante. M. Cope pensait que les genres Necrolemur et Anaptomorphus, ce dernier américain, étaient identiques. Ce que j'ai dit des incisives montre que cette supposition doit être abandonnée. DS ee Note sur une forme nouvelle d’Amphicyon, par M. H. FILHoL. J’ai obtenu tout dernièrement des gisements de phos- phate de chaux du Quercy un maxillaire inférieur d’Am- phycion remarquable par sa force, sa brièveté et la sim- plification du système dentaire. Cet échantillon montre de la manière la plus nette, qu'il a existé des races d’Am- phicyon à tête courte ramassée comme celle des boule- dogues et que chez ces animaux, comme sur nos chiens, ces modifications ont entraîné la disparition de quelques dents. Sur la pièce que je fais connaître, c’est la dernière tuberculeuse qui fait défaut. La race d’Amphicyon à sys- tème dentaire aussi simplifiée provient très probablement de l’espèce que j'ai fait connaître sous le nom d’Amphicyon ambiguus. Gette dernière a dû, d'autre part, très probable- ment donner naissance à la forme animale que j'ai fait connaître sous l'appellation de Brachicyon Gaudryi. Sur cette dernière c’est la première prémolaire qui a disparu. Par conséquent, chez les Amphicyon il s’est produit spon- tanément des changements dans la longueur de la face et ces changements ont été suivis comme chez nos chiens d’une modification du système dentaire, caractérisée par la disparition d'une prémolaire ou d’une tuberculeuse. Je désignerai la forme d’'Amphicyon dont je viens d'indiquer le caractère par l'appellation d’Amphicyon ambiguus, race brevis. Étendue de la série dentaire en arrière de la DEN IDE Re CE DD AND EP RENTRER SNS RER nue 02078 Étendue de la série des prémolaires............. 0.047 Poneteunde carnassière tn Con RE 0.021 Hauteur du maxillaire au niveau de la première DPÉTLOAILES A EURE PER Sens NS Mr 0.040 Hauteur du maxillaire en avant de la carnassière. 0.037 Épaisseur au niveau de la portion moyenne de la CATRAS SION SOA AR DS A RURES AE a mr 0.017 A je De l'origine des artères intercostales dans quelques espèces de Manchots, par M. H. FIzHoL. Les recherches anatomiques auxquelles je me suis livré dernièrement sur différentes espèces de Manchots m'ont conduit à découvrir une origine variable et dans un cas fort singulier des artères intercostales. Sur l'Eudyptes chrysocoma et le Megadiptes antipodes les quatre premières artères intercostales sont fournies par un rameau recurrent né de l'artère vertébrale. Ce rameau descend dans le canal existant entre la base de chacune des côtes, intermédiairement à leur tête et à leur tubéro- sité ainsi qu'aux apophyses transverses. Les intercostales suivantes sont fournies de chaque côté par une branche artérielle qui se détache de l’aorte abdominale au-dessous de l'artère mésentérique supérieure. Cette branche se divise en deux rameaux, l’un supérieur, l’autre inférieur. Le rameau supérieur s’anastomose avec le tronc inter- costal né de la vertébrale après avoir parcouru comme ce dernier le canal compris entre les portions articulaires des côtes et le corps des vertèbres. Il fournit les sep- tième, sixième, cinquième et quelquefois quatrième inter- costale. Sur un Megadyptes antipodes, j'ai noté cette der- nière disposition. Le rameau inférieur parcourant égale- ment le canal osseux situé à la base des côtes se distribue au huitième espace intercostal et fournit une branche terminale qui suit le bord inférieur de la dernière côte. Sur un Aptenodytes Pennanti que j'ai disséqué, j'ai observé une origine fort différente des artères intercos- iales, origine qui n’a jamais été signalée jusqu'ici dans aucune autre espèce d'oiseaux. Les intercostales supé- rieures sont fournies comme chez l'Eudyptes chrysocoma et le Megadyptes antipodes par une branche recurrente née de la vertébrale. Les intercostales inférieures nais- sent, non d’un tronc se détachant de l’aorte au-dessous de l’artère mésentérique supérieure, mais d’un gros tronc prenant son origine sur l'artère iliaque primitive à un LUN fr (ER demi-centimètre de son point d’origine. Cette artère remonte dans le canal osseux situé sur les portions laté- rales de la colonne vertébrale et elle s’anastomose avec la terminaison du tronc intercostal supérieur. Par consé- quent, chez l'Aptenodytes Pennanti il existe une artère ascendante, née du bord supérieur de l'artère iliaque primitive, qui s'élève le long de la colonne vertébrale, comme le fait l'artère vertébrale au cou et qui fournit les neuvième, huitième, septième, sixième et cinquième intercostales. Je n’ai pas besoin d’insister sur ce que ce mode d’origine a d'intéressant au point de vue mor- phologique. De la disposition de l'artère humérale du Pygocelis antarcticus, par M. H. Ficxor. J'ai fait connaître dans une note insérée dans le dernier Bulletin de la Société Philomathique la disposition de l'artère humérale dans quelques espèces de Manchots que j'avais rapportés de l’île Campbell. J’ai eu depuis l’occasion de disséquer une autre espèce de ce même eroupe d'oiseaux, le Pygocelis antarcticus, grâce à la bien- veillance de M. Alph. Milne-Edwards qui à bien voulu m'en remettre un échantillon. J’ai constaté sur cet ani- mal un mode de terminaison de l'artère humérale tout à fait différent de ceux que j'avais signalés antérieurement. Sur le sujet que j'ai observé, l'artère humérale se divise, à quelques millimètres au-dessus de son point d’origine, en trois branches. La première ou inférieure, fournit l'artère humérale postérieure et l'artère nourricière de l’humérus, qu’abandonne un rameau à la portion supé- rieure du triceps. La deuxième branche après un trajet d'un centimètre se divise en deux rameaux. Le rameau inférieur constitue l’artère marginale, le rameau supé- rieur long de cinq centimètres s’anastomose sans avoir fourni de collatérales avec le rameau supérieur. Ce der- nier donne en haut l'artère de la fosse sous-trochanté- rienne, en bas une artère qui se divise après un trajet o) 2 A AS LE de deux centimètres en deux troncs. Ces troncs suivent la face antérieure de l’humérus à la portion moyenne de laquelle ils se trouvent être appliqués. Ils marchent parallèlement l’un à l’autre et après un trajet de quatre centimètres et demi durant lequel ils ne fournissent pas de branches ils se réunissent ensemble. Le tronc ainsi constitué, long de deux millimètres, s’unit à la branche inférieure dont j'ai donné la description en dernier lieu. La branche artérielle résultant de cette anastomose après un trajet de deux millimètres et demi, donne naissance à l'artère radiale et à l'artère cubitale. Quant au rameau supérieur né de l'artère humérale, il forme l'artère thoracique supérieure et profonde. Comme on le voit par cette description la disposition de l'artère humérale du Pygocelis antarcticus est plus simpli- fiée que ne l’est celle de l’£Eudyptes chrysocoma. Du Plexus ophthalinique chez les Manchots, par M. H. Ficxor. Lorsque l’on recherche dans les ouvrages des différents auteurs qui se sont occupés de la circulation des oiseaux le mode de terminaison de l'artère carotide interne on trouve qu'il est décrit ainsi qu'il suit. L’artère carotide interne se partage d'ordinaire en deux branches. La bran- che interne communique avec l’artère du côté opposé et fournit les artères cérébrales proprement dites. La bran- che externe s’avance le long du bord externe de la fenêtre ovale et forme le plexus ophtalmique de Bauer. Il naît de ce dernier une artère pulpébrale inférieure, une ethmoïdale, une lacrymale et dans quelque cas une maæillaire inférieure et une frontale. Sur diverses espèces de Manchots dont j'ai fait l’anato- mie je n'ai pas observé une semblable disposition du plexus ophtalmique. Ce dernier est formé par une bran- che se détachant du rameau externe de la carotide interne après sa sortie du crâne. Du plexus ophtalmique composé par un lacis très fin de vaisseaux ne se détache aucune branche artérielle. Les artères ophtalmique, frontale, orbi- taire interne et supérieure, sous-orbitaire, naissent directe- ment du rameau externe de la carotide interne après qu’il a eu fourni la branche donnant naissance au plexus ophtalmique. Le plexus ophtalmique communique seule- ment par deux petits rameaux avec les artères orbifaire, interne et supérieure ef l'artère ophtalmique. Ainsi chez les Manchots, la branche externe de la carotide interne ne se résout pas en un plexus dont naîftraient de nombreux rameaux artériels de terminaison. Mes observations ont porté sur l'Eudyptes chrysocoma sur le Megadyptes anti- podes et sur l’Aptenodytes Pennanti. M. Hazpmen fait une communication sur une classe de séries ponr le développement des fonctions. Séance du 25 novembre 4882. PRÉSIDENCE DE M. FILHOL. M. Moutier fait les communications suivantes : Sur le mélange des couleurs, par M. J. Mourier. Lorsqu'on superpose en un point deux ou plusieurs couleurs du spectre, on trouve une couleur résultante, qui dépend à la fois de la nature et de la proportion des couleurs simples superposées. Newton a indiqué une règle simple pour déterminer a priori la couleur résul- tante. La règle du cercle chromatique de Newton a fourni dans certains cas de bonnes indications, mais cependant elle tombe quelquefois en défaut ; ie cercle chromatique indique le rouge comme résultant de la superposition de l’'orangé et du violet ; cependant on sait que le rouge ne peut jamais être reproduit par le mélange de deux cou- leurs du spectre. J'ai cherché une règle relative à la composition des couleurs, en partant d'idées théoriques, que je vais sou- mettre à la Société. Le mouvement vibratoire, qui caractérise une source de lumière simple, est déterminé par deux éléments : la période et la vitesse maximum a de la molécule en vi- bration. La force vive moyenne pendant une période, pour une masse vibrante égale à l’unité, a, comme on le sait pour il valeur 32 Chaque vibration détermine sur la rétine une pression proportionnelle à a. L'impression produite sur la rétine persiste pendant un temps T très considérable devant la période. Si l'on désigne par # le nombre de vibrations effectuées pendant le temps T, l'effet produit sur la rétine est la somme de » effets successifs. Cet effet produit sur la rétine peut se représenter par #4? ; nous l’appellerons l'intensité de la lumière reçue par la rétine. Cette inten- sité : a donc pour valeur i = na. Une seconde source de lumière simple produira sur la rétine une impression dont l'intensité © sera exprimée d’une manière analogue, ti = n'a”?. Lorsque l'œil reçoit à la fois la lumière des deux sources, l'intensité de la lumière reçue par la rétine est la somme des intensités à +1. Supposons qu’il existe une troisième source de lumière simple équivalente à l’ensemble des deux premières au point de vue de l'impression produite sur la rétine. Dési- gnons par N le nombre des vibrations pendant le temps T, par A la vitesse maximum du mouvement vibratoire relatif à la troisième source. L'intensité de la troisième source, équivalente aux deux premières, est iv —=NaA. D'ailleurs, pour que la troisième source soit équivalente aux deux premières au point de vue de la lumière reçue par la rétine, il faut que la force vive moyenne du mou- vement vibraloire soit la même dans ces deux cas. On a done une seconde condition EE > AE SE JE Die A a? + Gal, On déduit des équations précédentes la relation Si on appelle }, }’, L, les longueurs d'onde de la Iu- mière provenant respectivement des trois sources, lon- gueurs inversement proportionnelles aux nombres &@e vibrations n, n’, N, la relation précédente peut se mettre sous la forme CSI Cette relation s'applique immédiatement à un nombre quelconque de sources lumineuses, quelle que soit la composition de la lumière émise par chacune de ces sources. Cette relation peut se représenter géométriquement d'une manière fort simple. On prend une droite de longueur arbitraire, dont les extrémités correspondent aux couleurs extrêmes du spec- tre : on élève aux extrémités des ordonnées proportion- nelles aux longueurs d'onde des couleurs extrêmes du spectre. On joint les extrémités de ces ordonnées et on obtient ainsi une ligne dont chaque point correspond à l’une des couleurs simples du spectre Si l’on applique en chaque point de cette ligne un poids proportionnel à l'intensité de la couleur simple qui entre dans le mélange, le centre de gravité de ce système de poids détermine la couleur résultante. On compose ainsi les couleurs, de la même manière que l’on compose les poids ; la relation précédente est l’expression du théorème des moments. Cette relation conduit à une conséquence particulière. Si l’on connaît la couleur qui résulte du mélange de deux couleurs données, simples ou composées, on aura par cela même le rapport des intensités des deux couleurs, au point de vue de l'impression rétinienne. La règle précédente, si elle est exacte, permet de com- parer les intensités, soit des couleurs simples du spectre. soit les intensités de deux lumières diversement colorées. Sur la théorie de l'induction électrodynamique, par M. J. Mourt£r. M. Helmholtz et M. W. Thomson ont fondé sur la con- sidération de l'énergie une théorie générale des phéno- mènes d’induction électrodynamique. L'énergie est re- présentée par le potentiel relatif à l’action mutuelle de deux courants ou à l’action d’un courant sur lui-même. L'origine de cette énergie présente aujourd’hui une cer- taine incertitude. J'ai essayé de retrouver l’origine de cette énergie dans un théorème de M. Clausius, relatif au mouvement stationnaire d'un système de points maté- riels. Le théorème de M. Clausius est le suivant : La force vive moyenne d'un système de points matériels animé d'un mouvement stationnaire, est la somme du viriel intérieur et du viriel extérieur. Le viriel intérieur est la demi somme des produits que l’on forme en multipliant la force attractive qui s'exerce entre deux points du système par la distance de ces deux points. Le viriel extérieur, dans le cas d’une pression uni- forme sur la surface du corps, est égal à une fois et demi le produit du volume du corps par la pression : ce viriel extérieur n’a pas d’ailleurs ici d'importance. La force vive moyenne du système est une fonction de la température. Le théorème de M. Clausius établit ainsi une liaison entre la température, la pression, le volume du corps et les forces intérieures. L'existence d’un courant traversant un fil conducteur entraîne l'existence d'actions mutuelles ou actions élec- trodynamiques, déterminées par la formule d'Ampère, qui ont pour effet de modifier le viriel d’une façon particu- lière. Considérons un conducteur traversé par un courant d'intensité &. Deux éléments ds et ds du conducteur sont sollicités par des actions mutuelles f. Si l’on désigne par 7 la lon- sueur de Ja ligne qui joint les deux éléments ds et ds’, l'existence du courant qui traverse le conducteur a pour effet d'accroître le viriel intérieur de la quantité 4 que nous appellerons, pour abréger, le viriel électrodyna- mique intérieur. Si l’on remplace la force électrodynamique f par l’ex- pression que donne la formule d'Ampère, on reconnaît facilement que le produit ÿfr est le potentiel relatif à l’action du courant sur lui-même. Si l’on désigne, comme on le fait habituellement, ce potentiel par — wt?, en désignant par « une quantité qui dépend uniquement de la forme du conducteur, le viriel électrodynamique intérieur est égal à la moitié du poten- À tiel relatif à l’action du courant sur lui-même, soit + ot. Entre un conducteur parcouru par un courant élec- trique et le même conducteur à l’état neutre, pris tous deux à une même température, il y a cette différence : l'existence du courant électrique a pour effet de diminuer le viriel de la quantité jui. Dans le théorème de M. Clausius, la force vive moyenne du système, qui est une fonction de la température, doit conserver la même valeur. Il est donc nécessaire, pour rétablir l'équilibre dans le théorème, que le courant A AL amène une force vive égale à > wi. HAE si Cette force vive = wi, emmagasinée dans le conduc- teur par le fait du passage du courant, reste constante, tant que le courant conserve une intensité constante. Si l'intensité du courant change et devient + di, le viriel L . . re Q CAE  électrodynamique intérieur varie de la quantité — 5 d (wi?) ; il est alors nécessaire que la source fournisse pour AN nus RL combler le déficit, une nouvelle quantité de force vive = d (wi?). Or Indépendamment du mouvement stationnaire qui existe à l'intérieur du conducteur, le courant possède en outre sa propre force vive ! cette force vive est produite aux dé- pens de la source. Par conséquent lorsque l'intensité du courant varie et devient tdi, la source doit fournir une force vive égale au double de la variation prise en signe contraire du viriel électrodynamique intérieur, soit d (woi?). On peut déduire de là la théorie des phénomènes d’in- duction qui résultent d'un changement d'intensité dans le courant qui traverse un conducteur. Désignons par R la résistance du conducteur, par E la force électromotrice de la source. Pendant le temps infiniment petit dé, le travail dépensé par la source est Eïidt. Ce travail est employé de deux manières : 1° Une partie de ce travail est employée à échauffer le conducteur, d’après la loi de Joule : elle à pour valeur Ride. 20 Une autre partie est égale d’après ce que précède, au double de la variation, prise en sens contraire, du vi- riel électrodynamique intérieur d{wi?). On a donc la relation Eidé = Ridt + dlwi?). On retrouve ainsi l'équation fondamentale de l’induc- tion électrodynamique dans le cas d’un conducteur unique. Le cas de deux conducteurs donne lieu à des considé- rations analogues. Si l’on désigne par f l’action électro- dynamique qui s'exerce encre deux éléments appartenant à des conducteurs différents et situés à une distance y, le viriel électrodynamique extérieur Loge 2 est égal à la moitié du potentiel relatif à l’action mutuelle des deux courants. M. Vaillant fait la communication suivante : ie OS Note sur les exemplaires du Bagrus Buchanani provenant du voyage de V. Jacquemont, par M. LÉON VAILLANT. Ce Silure est représenté par six individus, ils ne por- tent d'autre indication que : de l'Inde, Jacquemont; n° 30 de son catalogue. Une figure en a été donnée par Valenciennes (voyage dans l’Inde, PI. 16, fig. 3). C’est d’après elle, que M. Gün- ther, dans son catalogue des Poissons du Musée Britan- nique, a cru devoir placer l'animal dans le genre Pseudo- tropius de Bleeker. Il en présente, en effet, tous les caractères, entr'autres les huit paires de barbillons, dont une accompagne les narines postérieures. La position de ces narines est éga- lement singulière, l’antérieure se trouve placée sur le bord gingival en dehors et en bas, l’autre sur le museau plus haut et très peu plus en arrière. Ces particularités sont communes à toutes les espèces du genre. Quant à ce Pseudotropius Buchanani, Val., par le nom- bre des rayons de son anale, il parait surtout se rappro- cher des Pseudotropius longimanus Günt, et P.goongwaree, Sykes, surtout du dernier, qui présente la même formule pour la dorsale, tandis que l'espèce de M. Günther offre deux rayons mous de plus, mais il se distingue par ia srandeur de l'œil, qui équivaut au quart de la longueur de la tête, et sa mâchoire inférieure sensiblement égale à la supérieure. Ce dernier caractère peut aussi servir à le différencier du Bagrus exodon, Val. Les formules des nageoires et les dimensions du plus erand des exemplaires sont : DA 65A049 SP T79 V6. ÉONSUEUL OLA le RPM en TR MtEe ES 1307" FA EL PE SEA PUS CN ONE LE 25 Epaisseur PAPE PR EE An ADI A LUC A1 Loneueur enAR tele ANerAt rennes 24 NDS EE Longueur de la nageoire caudale, .......... 27m Longueur du museau.................... 6 Diamelre dell EME ER EEE EEE 5 Espace interorbitaire............. EN AE “ M. de Rochebrune fait la communication suivante : Sur une nouvelle espèce d’'Unio provenant du Mekkong, par le Dr A. T. DE ROCHEBRUNE, Aide-Naturaliste au Muséum. PLATE Le 9 septembre dernier, M. le D' Harmand, consul de France à Bangkok, adressait, à M. le Ministre des Aïfaires étrangères, plusieurs valves d’une Unionidée recueillie par lui dans le Mekkong. Cet envoi était accompagné d'une letire dont nous done nons l'extrait suivant : « J'ai l'honneur d'adresser à votre Excellence, par ce même courrier, une caisse contenant les coquilles d’un Mollusque d’eau douce que je pense, avec les moyens incomplets de détermination dont je dispose, être l’Unio Haïinesianus de Lea. Ce Mollusque, connu scien- tifiquement depuis 1856, est extrêmement abondant dans certaines localités du royaume de Siam, notam- ment dans les eaux du Mekkong au dessus de Rat- boury. » La pêche des Unio n’est possible qu'aux basses eaux, en employant des Siamois qui sont, en général, capables de rester plongés sous l’eau pendant fortlongtemps. IL est à remarquer que celte coquille peut au point de vue commercial se partager en deux portions bien dis- tinctes ; l’une (région antérieure) est blanche d’un éclat nacré faible, mais d’une épaisseur remarquable, l’autre (région postérieure) est plus mince, mais possède de belles nuances irisées qui s’accentuent par le polis- sage Eu purag) f 7 1quo0N LOJSfON(p Ouf] ùS EX s F jeubosq dut * IP POI “) ne TR era 1e ae EEE L ra) FO 7 Bull. Soc. Philomathique Re En » Les Siamois connaissent bien l'Unio Hainesianus, » mais ne s’en servent pas, soit qu'ils auraient reconnu » que cette coquille est trop dure à travailler pour leurs » instruments rudimentaires, soit parce que, ainsi que me » l’a dit Sa Majesté le second Roi « ce n’est pas l'usage » » raison des plus péremptoires en Indo-Chine. il est pro- » bable que le travail de la nacre est une industrie im- » portée à Siam par des Chinois ou des Annamites, et » comme ceux-ci ne se servent que de certaines coquilles » marines, leurs imitateurs se serviront des mêmes co- » quilles jusqu’à la consommation des siècles. » Plusieurs beaux exemplaires de lUnio en question, étant parvenus au Laboratoire de Malacologie du Mu- séum, grâce à la bienveillante initiative de M. le Ministre des Affaires étrangères, nous croyons utile d'appeler un instant sur elle, l’attention des zoologistes. Une étude attentive démonire clairement que, non seulement l'Unio du Dr Harmand diffère de l’Unio Haine- sianus par des caractères nettement accusés, mais encore qu'il est impossible de la rapporter à l’une quelconque des espèces Asiatiques jusqu'ici connues ; aussi plopo- sons-nous de l’inscrire comme nouvelle dans les catalo- gues systématiques, sous le nom du Ministre à la géné- rosité duquel nos Collections Nationales doivent de posséder aujourd'hui l’un des types les plus remar- quables de la grande famille des Nayades. UNIO DUCLERCI, Rochbr. (1) U. — Testa subalata, tumida, subrhomboideo elongata ; valvis antice percrassis, postice crassis ; ligaimento incluso, aterrimo, nitido, sinu magno, conoideo, lamina calcarea cir- cumcincto; margine antico subproducto. rotundato ; postico in rostrum attenuato, truncato ; inferiore rectiusculo, in me- dio sub excavato; superiore obliquato, in alam parum eleva- tam ascendente; umbonibus sub proeminentibus, in maxime (1) PI. I. Valve gauche 1/2 grandeur naturelle; vue en dedans. Ur Ur adultis, obtusis, decorticatis ; pagina exteriore ad partem an- ticam, epidermide nigricante vestita, sulcisque laminosis con- centricis munita; laminis et dentibus crassissimis, proeminen- tibus; dente valva sinistræ, crasso, quadrangulari, ad apicem profunde sex sulcato ; lamina brevi prealta, crassa, abrupte truncata ; valvæ dextræ dentibus, intervallo lato, pluriden- tato, separatis; dente superiore elongato, sub obtuso ; inferiore triangulari, prealto, fisso ; laminis brevibus, parum incurva- tis, sub connectis, longe attenuatis ; impressionibus musculoruin anteriore profundissima, rugato sulcata, antice rotundata, postice lunata, ac sulco elevato bipartita; posteriore late ovata, seuperficiali concentrice sulcata, ad basim rugosius- cula ; impressio pallealis, profunde defixa ; pagina interiore, antice cretacea, ad umbones livido tincta, postice cupreo vir- idescente. DONSUEURIMAXIMA EMEA ECERREE 0,240 2€ (1) HANNOUIS MURS So 0 ooodaovooe 0,142 A DL Somme Leo oo done 0.074 AMNOMSOIQUATOS TEE PANNE PRE 0,07 Épaisseur maxima...( à 0,081 du bord antérieur ............ 0,075 à 0.109 de l’angle postero-dorsal...... 0,07: à 0,079 de la base de la perpendiculaire. 0,077 Longueur de la crête ligamento-dorsale du sommet à l’angle pos- LÉROOPSALEE APS LE ie ARE ce AS PR ARR RES 0,120 Distanceide Cethansle AU /rOSIre VRP AMEN PNR EREEERER 0,127 Corderapico-dorsale EE NE ICE 0,202 Hauteur de la perpendiculaire au bord antérieur. ............... 0,123 Distance de cette perpendiculaire au bord antérieur............ 0,054 — du même point de cette perpendiculaire au rostre POSLÉCIQUr AC Les ME ee ee 0,181 — de la base de cette perpendiculaire à l'angle postero- dorsali nn sn AIRNESS 0,183 (1) Toutes nos mensurations ont été prises en millimètres d'après la méthode adoptée par M. Bourguignat, dans son reniarquable ouvrage ayant pour titre : Matériaux pour servir à l'Histoire des Mollusques Acéphales du système Européen (Paris 1881, /"° part. p. 8 ). Le savant malacologiste, par une de ces conceptions larges qui lui sont habi- tuelles, en multipliant les mesures à prendre, est parvenu à traduire, pour ainsi dire graphiquement, la forme des espèces si nombreuses et si mal connues de nos Lamellibranches fluviatiles, il s’est basé sur des données bien connues des Anthropologues, données d’une valeur indis- cutable, qu’accepteront tous les zoologistes désireux de se soustraire à l'influence contraire de certaines traditions. Dans ses observations sur le genre Unio, Lea donne la diagnose suivante de son Unio Hainesianus : (1) « Testa alata, lævi, sub rotundata, sub inflata, valde inæ- quilaterali ; valvulis crassis ; natibus proeminentibus, angula- ris; epidermide luteo fusca; dentibus cardinalibus crassis, cre- nulatis, elevatisque; lateralibus longis, crassis, subcurvisque ; margarita alba, iridescente. » De son côté Reeve (2) lui donne pour caractères : Testa rotundata, tenui, inflata, lœvigata valde inæquilati- rali; epidermide viridi; sub aurea induta, antice concentricc plcata; latere postico, tumido, inflato, magno, alato, obscure triangulato; margine dorsali elevato, area sub marginali, divaricatim plicata ; margine terminali inter angulos trun- cato; margine ventrali convexo; latere antico brevi, rotun- dato; margine terminal sursum declivi; umbonibus rotundatis. La comparaison de ces diagnoses, avec celle de notre Unio Duclerci, montre suffisamment les caractères qui les distinguent ; il en est de même de l'inspection des figures de Lea (3) et de Sowerby (in Reeve Conch. Icon.) (4) au sujet desquelles nous n'acceptons pas la manière de voir de M. Morelet {de Dijon) (5). « La figure que Lea a donné de l’Unio Haïnesianus, dit- il, est assez bonne, inférieure toutefois à celle de So- werby. M. Morelet n’a pas remarqué, sans doute, que la figure de Lea représente un individu âgé, tandis que celle de Sowverby représente un individu jeune, que la forme des échantillons est cependant la même et que de plus l’une et l’autre sont d’une parfaite exécution. Un exa- men plus attentif aurait dès lors empêché M. Morelet de considérer la coquille jeune de l’Unio Haïinesianus «comme A) Loc. cit., vol. xvi. Mon. of the genus Unio, 1866, pl. .xLvII — 8 p. 254. (2), Mol: NI, p: 9, pl. XXI, £ I; 2857. (3) Loc. cit. (4) Loc. cit. ” (5) Séries conchyl., 4e livr. 1875 {mars). p. 343. différant de l'adulte et se rapprochant par sa forme or- biculaire de certaines Nayades bien connues au Brésil. » Il aurait aussi reconnu : que son Unio imperialis, pu- blié en 1862, comme espèce distincte, puis réunie en 1875 à l'Unio Haïinesianus, en diffère complètement, et qu’elle devait être maintenue. À propos de cette espèce, nous croyons utile de signa- ler une erreur bibliographique commise involontairement sans doute par M. Morelet. En effet l’Unio imperialis est citée page 542 de la li- vraison des séries conchyliologiques, comme ayant été publiée en 4862 dans le tome X, page 480, du Journal de Conchyliologie, qui ne contient que 456 pages, tandis qu’en réalité, elle a été publiée en {862 dans le tome XIV, page 480 de la Revue et Magasins de Zoologie du savant et recretté Guérin Meneville. Ces quelques rectifications nécessaires ainsi établies, nous n'insisterons pas sur la valeur scientifique de la magnifique espèce découverte dans les eaux du Mekkong, et nous l'examinerons rapidement au point de vue com- mercial et industriel sous lesquels M. le D' Harmand l'envisage plus particulièrement. Sans partager l'opinion du second Roi de Siam, et dire que l’Unio Duclerci doit être rejetée de l'industrie « parce qu'il n’est pas d'usage de l’employer, » nous ferons ob- server que sa nacre ne semble pas destinée à jouer un rôle utile dans l’ornementation. La partie postérieure, malgré ses nuances irisées, pâ- lit considérablement devant le brillant et l'éclat d'autres coquilles, même de plusieurs de ses congénères d'Europe ; quant à la partie antérieure d’une très grande épaisseur, son éclat égale à peine celui d’un morceau de marbre poli et l’utilisation tout au moins de cette dernière partie, nous semble douteux. On sait, il est vrai, que l'Unio sinuatus, Lamk., si com- mun dans certains cours d’eau de France, est, dans quel- ques localités, le sujet d’un commerce assez important pour la fabrication des boutons de nacre, mais indépen- damment de sa qualité supérieure à l’'Unio Duclerci,comme matière première, il a cet avantage d'être pour ainsi A dire sous la main et de revenir à un très bas prix, aux propriétaires des fabriques du Sud-Ouest. L’'Unio Duclerci est dans des conditions tout autres, sa nacre, on l’a vu, estde qualite médiocre, ses gisements sont très éloignés, les avantages problématiques qu’elle pourrait posséder, sont donc largement amoindris par la dépense que nécessiterait son transfert du lieu de pro- duction au point d'origine. Utilisé sur place, peut-être rendrait-il quelques services, mais il est à craindre qu’en France, il ne puisse remplacer les coquilles aux- quelles la nacre a été empruntée jusqu'ici. Du reste, une expérimentation préalable serait néces- saire, et c'est seulement après avoir livré à l'industrie Française un certain nombre de valves de l’Unio Duclerci, que les hommes compétents pourront se prononcer sur sa valeur ou sur son inutilité. M. HALPHEN fait une communication sur la détermina- tion des courbes des directions et des surfaces à deux faces al- gébriquement distinctes. M. SrepHanos fait une communication sur le même sujet. M. DE ROCHEBRUNE propose M. Poirier, aide-naturaliste au Muséum, comme membre de la Société dans la 28 sec- tion. MM. DE ROCHEBRUNE, VIALLANES et ROBIN sont nommés membres de la commission chargée de faire un rapport sur les travaux de M. Poirier. M. DasTre propose M. Javal comme membre de la So- ciété dans la 2e section. MM. Dasrre, DurTer et BECQUEREL sont nommés mem- bres de la commission chargée de faire un rapport sur les travaux de M. Javal. TES 1e Séance du 22 décembre 1882. PRÉSIDENCE DE M. FILHOL. M. Robin fait la communication suivante : Observations sur quelques Annélides de l'étang de Thau, par M. H. A. RoBin. Le phénomène de la phosphorescence est extrêmement fréquent chez les Annélides Chétopodes et à été signalé par la plupart des auteurs qui se sont occupés de ce oroupe ; M. de Quatrefages et récemment M. Panceri l'ont étudié d'une manière spéciale. Pendant mon séjour à la station zoologique maritime de Cette où M. le professeur Sabatier a bien voulu me recevoir durant les mois de juil- let et d'août derniers, j'en ai pu constater des exemples nombreux chez des types variés d'Annélides errantes ou même sédentaires. Je n'ai pas fait au point de vue phy- siologique d'observations nouvelles sur la production de la lumière ; je dois cependant faire remarquer que j'ai observé la phosphorescence chez des larves polytroques indéterminées avant que les tissus d’origine mésodermi- que soient différenciés, ce qui me paraît rendre peu pro- bable la théorie qui attribue la production de lumière à la contraction musculaire. Mais tandis que la plupart des Annélides phosphores- centes sont relativement rares à Cette ou du moins isolées, il en est une qui, par son abondance, détermine la phosphorescence des rives de l'étang de Thau. C’est le Pionosyllis pulligera brièvement décrit par Krohn (1) (1) Claparède rapporte cette espèce au genre de Syllides d’'Ærsted, mais, comme l’a récemment montré Langerhans, elle doit au contraire se placer dans le genre Pionosyllis de Malmgren (LaNcErHans Die Wurmfauna von Madeira) (Zeitsch. f. wiss. Zool., XXX, 1979 p. 543). (2) KroëN. Ueber Syllis pulligera eine neue Art fArchiv für Natur- geschichte XVIII, 1852. > comte ect — 33 — qui l’a trouvé à Villefranche, étudié depuis d'une façon plus complète par Claparède (1) à Port-Vendres. Outre la propriété d'émettre de la lumière, j'ai pu, grâce à l’abon- dance des matériaux, constater chez cette espèce quel- ques particularités anatomiques intéressantes, ce qui me détermine à en reprendre la description pour la compléter. J'y joindrai celle d’une autre Annélide de petite taille qui vit avec elle et présente les mêmes mœurs et que je rap- porte avec doute à la Grubea limnbata de Claparède. Ces deux espèces sont particulièrement abondantes dans l'étang de Thau à l'extrémité de la jetée qui protège à l’est le chenal de la mer à l'étang Pourse les procurer, il suffit de recueillir en cet endroit les feuilles de Zostères rejetées au rivage ou d’arracher les Ulves des rochers et de les agiter dans une cuvette de porcelaine au fond de laquelle on recueille les Annélides avec une pipette. PIONOSYLLIS PULLIGERA, Krohn. La description et les figures que Krohn donne de cette espèce sont si imparfaites qu'il me paraît bien difficile de la reconnaître et en donnant ce nom à l'espèce que j'ai observée je ne prétends la rapporter qu’à celle décrite et figurée dans les « Glanures zootomiques » et identifiée par Claparède au type de Krohn. La forme des palpes soudés dans leur tiers inférieur, divergents et étalés dans leur partie libre, la longueur considérable, la forme irrégulière et vermiforme des antennes de l’un des deux cirres tentaculaires et des cirres dorsaux, la largeur et la brièveté du pharynx sont des caractères indiqués ou figurés par Claparède et qui permettent bien de reconnaître l'espèce. Je n’ai cepen- dant jamais remarqué l'alternance régulière de cirres plus longs et plus courts qu'indique Claparède. La lon- cueur des cirres est très variable et paraît tenir à leur (1) CRAPARÈDE. Glanures zootomiques parmi les Annélides de Port- Vendres {Mémoires de la Société des sciences physiques et naturelles de Genève, XVII, 1864). 3 mL extrême fragilité qui fait que chaque individu présente toujours de nombreux cirres en voie de rédintégration. Je n’ai non plus jamais trouvé chez les individus adultes plus de 22 à 24 segments quoique, d'après Claparède, leur nombre chez les mâles soit de 24 à 28. Outre deux taches pigmentaires, il existe quatre yeux, les deux yeux de chaque côté étant très rapprochés. Contrairement à l’assertion de Claparède, les yeux pos- térieurs sont pourvus d’un cristallin volumineux et dirigé en dehors ; ce cristallin est seulement plus enfoncé dans le pigment et par conséquent moins visible que celui des yeux antérieurs. Le fait le plus intéressant observé par Claparède est l'existence chez le mâle adulte dans les segments anté- rieurs à ceux qui renferment les testicules d'organes très différents constitués par la juxtaposition d'un grand nombre de tubes aveugles qui semblent partir tous d’un même point. Quoique tenant ces organes pour évidem- ment glanduleux, il a vainement cherché un canal excré- teur s’ouvrant à l'extérieur. Pour le savant gènevois, ces organes existent seulement dans les segments antérieurs à ceux qui renferment les testicules et sont les homolo- gues de ces organes : il pense qu'il n’est pas improbable que ces organes doivent étre considérés comme des organes segmentaires très modifiés dont les testicules ne sont eux-mêmes que des transformations. J'ai retrouvé ces organes qui n'existent qu'à l’état adulte et probablement chez les mâles seuls, mais qui coexistent avec les testicules dans un grand nombre d’anneaux quoique ne s'étendant pas aussi loi en arrière. Ge soni des organes à peu près sphériques ou un peu al- longés dans le sens transversal constitués, comme l'avait vu Claparède, par un grand nombre de cœcums qui diver- gent d’un même point. Mais en ce point il existe un pore assez large bordé par un bourrelet et ouvert à la partie antérieure et dorsale du parapode. Autour de ce pore sur un espace assez étendu, le tézument est revêtu de cils vibratiles. L’organe est par conséquent une glande pédieuse. Elle ne peut être considérée cemme homologue à un testicule puisqu'elle se rencontre souvent dans un même segment avec un testicule bien constitué. Quant à l'hypothèse que ce serait un organe segmentaire modifié, je ne puis ni l’infirmer ni la confirmer, je n’ai pu trouver pulle part dans le Pionosyllis pulligera d'organes segmen- taires vrais ; cependant la transformation serait très con- sidérable si elle était vraie. D’après Krohn et Claparède, la femelle porte ses œufs fixés sur le dos de deux en deux anneaux et les jeunes éclosent avec la forme Chétopode; je n’ai pas observé de femelle à cet état, quoique j'en aie rencontré plu- sieurs dont les œufs contenus dans la cavité générale paraissaient mûrs. Les femelles étaient d’ailleurs beau- coup plus rares que les mâles. MM. Marion et Bobretzky (1) attribuent avec doute à cette espèce une Annélide du golfe de Marseille qui atteint une taille de 9 à 14" et possède jusqu’à 54 seg- ments sétigères ; la trompe s'étend jusqu'au onzième sesoment. Ces caractères me semblent devoir rendre l’as- similation impossible et si l'espèce de Marseille est réel- lement un Pionosyllis (Syllides (Glap.) c’est une espèce non décrite, à moins que ce ne soit le P. divaricata de Keferstein. GRUBEA LIMBATA, Claparède. La Grubea qui accompagne le Pionosyllis pulligera quoi- que ressemblant beaucoup à la Grubea limbata de Clapa- rède s'écarte sur plusieurs points importants de la des- cription de cet auteur et ce n’est qu'avec doute que je la rapporte à la même espèce. Les différences les plus importantes sont le fait que l'anneau buccal est parfaite- ment distinct en dessus aussi bien qu’en dessous et la direction du cristallin des yeux postérieurs tourné en dehors et non en arrière ; le corps, quoique plus allongé (4nm5 au lieu de 3nm5), ne compte que 25 segments séti- sères et non 27 chez les individus complètement adultes; (1) Marron et BoBrerzky. Annélides du golfe de Marseille (Ann. des SET MOMSÉN- PIED AE) or a enfin, la couleur est orangée ou rougeâtre. Le revêtement chitineux de la trompe est tantôt épaissi et crénelé à son bord libre, tantôt au contraire régulièrement aminci et comme tranchant, ce qui ne peut, par conséquent, pas fournir un caractère spécifique. Le corps est sensiblement cylindrique, présentant par- tout, excepté à l'extrémité postérieure, un diamètre de 1/3 de millimètre. Les cirres dorsaux sont tous de même longueur y compris celui du second segment. Chez les individus non adultes, cependant, le dernier ou les deux derniers pieds en voie de développement sont différents des autres et ressemblent à ceux de la Grubea fusifera figurée par M. de Quairefages (4) (il ne me paraît pas impossible que cette figure représente elle-même un indi- vidu incomplètement adulte). Le sesment anal ne porte pas de soies, mais seulement deux cirres un peu plus allongés que ceux des anneaux sétigères. La tête porte deux palpes soudés sur la ligne médiane dorsale en un seul lobe à peine échancré à sa partie antérieure, écartés, au contraire, en une large gouttière à la face inférieure et trois antennes ; deux insérées sur les côtés et près du bord antérieur et une médiane près du bord postérieur. Des six yeux, les deux antérieurs, simples taches pigmentaires allongées, sont placés près de la base des antennes paires, les quatre autres beau- coup plus grands et pourvus d’un cristallin cylindrique très saillant dans les yeux antérieurs, plus enfoncé dans le segment dans les yeux postérieurs, sont situés plus en arrière. Les antennes et les deux paires de tentacules portés par l'anneau buccal sont fusiformes, le renflement basi- laire étant granuleux, l'extrémité au contraire limpide et transparente. Les cirres sont plus longs et régulièrement coniques, jamais moniliformes, uniformément granuleux. Chaque pied est constitué par un lobe sétigère assez saillant, un grand cirre dorsal et un court cirre ventral conique. Les mouvements du lobe sétigère entraînent le cirre ventral mais sont indépendants de ceux du cirre () Ds QuarrrraGes. Histoire naturelle des Annelés, pl. vx, fig. 16. han Miss ra dorsai sur lequel la rétraction complète du lobe sétigère n’a même pas d'influence. Chaque pied porte un faisceau de soies composées à article terminal en serpe à une seule pointe, de la forme ordinaire chez les Syllidiens ; le nombre de ces soies est en général de sept, quelquefois moins,et arrière un fort acicule conique terminé en pointe mousse qui ne traverse pas la cuticule. Le follicule de l’acicule esttrès profondément situé et à l’état de rétrac- tion atteint presque la ligne médiane. Quoique ayant observé un grand nombre d'individus, je n’ai rien trouvé qui puisse rappeler les « faisceaux de longues soies capil- laires dorsales » (Pubertüts-borsten de Langerhans) que Claparède a observées chez un mâle adulte. Dans des cas rares, il y a dans quelques-uns des pieds deux aci- cules au lieu d’un seul. Le tube digestif ressemble à celui des autres Grubea et des Syllidiens d’une manière générale. Deux masses glandulaires jaunâtres situées sur le côté de l’anneau buccal paraissent déboucher sur le bord de lorifice buccal et mériteraient le nom de glandes labiales ou de glandes salivaires à plus juste titre que les organes qui sont d'ordinaire désignés ainsi. La trompe qui occupe les trois premiers segments est colorée par un pigment rou- geàtre (dans un individu je l’ai trouvé d’un beau vert de Bonellie foncé), interrompu sur une étroite bande annu- laire vers son tiers postérieur et tapissée d'une épaisse cuticule réfringente et souvent renflée et crénelée à son bord libre, quelquefois, au contraire, mince et comme tranchante. Un stylet médian situé à quelque distance en arrière du bord libre de la trompe constitue toute l’armature buccale. Une couche glandulaire assez épaisse revêt extérieurement la trompe et verse le produit de sa sécrétion dans sa gaîne. Puis vient un proventicule ou gésier à parois musculo-glanduleuses extrêmement épaisses présentant environ vingt bandes de glandules et occupant deux segments et demi. Le ventricule est très court et reçoit les produits de secrétion de deux glandes arrondies (glandes salivaires de M. de Quatrefages) et fait place à un intestin tapissé d’une couche hépatique brune et peu étranglé au niveau des lignes interannulaires. L'intestin urinaire de Claparède dont la couleur jaune- clair tranche avec la couleur brune de l'intestin biliaire occupe les trois derniers segments. Comme M. de Quatrefages l’avait signalé chez la Grubea fusifera, il existe dans cette espèce un vaisseau dorsal assez gros el très net. J’ai pu m’assurer que ce vaisseau, au moins dans la partie antérieure du corps, donne dans chaque anneau une branche de chaque côté. En avant il se bifurque en deux branches qui descendent latérale- ment dansl’anneau buccal et forment une sorte de collier à la gaîne de la trompe. Malheureusement l’opacité de l'intestin jointe à l'extrême transparence du vaisseau dorsal que l’on ne distingue guère dans cette région que par ses contractions ne m’a pas permis d'observer sa ter- minaison postérieure. Les éléments du sang ne parais- sent d’ailleurs pas différer de ceux du fluide périviscéral et il est possible que les deux systèmes communiquent entre eux. Je n’ai pas observé l’apparition des produits sexuels; en voie de développement, ils remplissent la cavité géné- rale dans toute la portion postérieure du corps en arrière du huitième segment. La femelle, comme M. de Quatrefages l’a déjà observé chez la Grubea fusifera porte les œufs fixés à la partie dorsale de la base de ses pieds par un court pédoncule . réfringent. En général, il y a sur chaque pied un seul œuf ; dans ce cas les œufs seuls sont aplatis sur la face adjacente par compression réciproque et les pédoncules sont accolés. Le pédoncule paraît adhérer à l’orifice par lequel les œufs ont été expulsés. L’opacité des œufs ne permet pas de suivre le dévelop- pement. De même que chez le Pionosyllis pulligera et les autres espèces qui portent ainsi leurs œufs, les jeunes naissent avec la forme chétopode et ne passent pas par une forme larvaire. À la sortie de l'œuf, le jeune présente une tête bien développée, mais non distincte de l’anneau buccal, un premier segment apode tranchant sur le reste du corps par son aspect sranuleux, trois segments pourvus de pieds sétigères et un segment anal. La tête présente déjà les trois antennes et les deux paires d’yeux à cristallin, mais non les taches pigmentaires. En arrière des yeux, sur les côtés, on observe deux dépressions bien limitées et ta- pissées de cils vibratiles, analogues aux fossettes ciliées des Némertiens. M. de Quatrefages signale des organes semblables chez la Grubea fusifera adulte, mais il m'a été impossible de les retrouver à l'état adulte dans l’es- pèce de Cette. Le segment buccal indistinct et le segment opaque et granuleux qui lui fait suite sont dépourvus d'appendices. Au contraire, les trois segments qui sui- vent possèdent des pieds avec un cirre dorsal qui ne dépasse pas la longueur du lobe sétigère ; enfin le seg- ment anal, apode, porte deux cirres un peu plus longs que les cirres dorsaux des pieds. La Grubea n’a pas de générations alternantes. Sur quelques espèces de Mollusques terrestres, par M. Jüuces MaBiLLe. À Le fait. sur lequel nous appelons l'attention des Malaco- logistes, n’est pas nouveau : il a déjaété signalé, et cepen- dant nous pensons qu'il est intéressant de constater une fois de plus une organisation assez compliquée. Il s’agit des modifications que subit le test du Pupilla anconostoma(1) pendant les diverses phases de son acrois- sement. Ces modifications sont presque les mêmes que celles observées par Turton en 1840 chez le Pupilla umbi- licata, si bien décrites en 1860 à la page 28 de la Mala- cologie du Château d’'If par notre Savant Bourguignat, reproduites par cet auteur en 1864 (2) dans sa Malacologie de l'Algérie et accompagnées d'excellentes figures repro- duisant avec une scrupuleuse exactitude le développe- ment de cette petite espèce. (1) Pupa anconostoma, Lowe Mad., p. 62, pl. vr, f. 30, 1861. (2) Mal. Algérie, t, IE. p. 92, pl. vi, f. 8-11, 1861. nan Nous croyons pouvoir affirmer que M. Bourguignat est le seul auteur français qui ait signalé cetie singulière organisation, nous n’en avons trouvé aucune mention dans les divers auteurs qu’il nous a été donné de parcou- tir, Moquin-Tandon et M. l’Abbé Dupuy sont restés muets à cet égard. A l’état jeune la coquille du Pupilla anconostoma est munie de deux lamelles, d'autant plus saillantes que là coquille se trouve moins avancée en âge, la première, la plus visible, est placée sur la convexité de l’avant-dernier tour, la seconde sur l’axe columellaire. Ces deux lamelles commencent avec le premier tour de spire et se conti- nuent sans modifications jusque vers le sixième tour; à partir de ce dernier, elles diminuent de volume, s’affai- blissent considérablement ; la seconde, la columellaire, disparaît à l'ouverture, en se transformant en une large lame faisant corps avec la columelle et recouvrant en partie la perforation ombilicale. La première, la pariétale, suit la même marche, elle s’affaiblit aussi, mais ne dis- paraît pas complètement; dans les exemplaires bien adultes, elle est encore visible sous la forme d'un très mince filet, qui semble, à première vue, être le prolon- gement vers l’intérieur de la coquille, du tubercule situé sur la paroi aperlurale à l’angle de l'ouverture. De plus, à partir du troisième tour et jusque vers le sixième, une autre modification s'opère dans le test : la base intérieure du dernier porte quatre petites lamelles, blanches, transverses, placées à égales distances les unes des autres. Lorsque le test a atteint tout son développement, les lamelles intérieures disparaissent, se résolvent complète- ment, sans qu'il soit possible d’en trouver la moindre trace. Nous transcrivons ici, comme terme de comparaison, la description des modifications que subit le Pupilla umbilicata, en les empruntant à M. Bourguignat (1). « Lorsque cette coquille ne possède encore que deux » tours de spire, le testest aplati, comprimé, largement (1) Mal. Château d'If, p. 28, 1860. FES sa 7 NES ombiliqué ; la convexité de l’avant-dernier tour est ornée, vers son milieu, de même que l’axe columellaire, d'une lamelle spirale très forte. » Lorsque cette coquille est arrivée à son cinquième tour, les caractère se modifient. Le test commence à prendre une forme turriculée; le dernier tour est subea- rèné, l’ombilic est plus étroit ; les deux lamelles spirales situées sur la columelle et sur la convexité de l’avant- dernier tour subsistent toujours ; seulement un carac- tère des plus curieux vient se joindre à celui-là, ce sont trois petites lames, placées à égales distances les unes des autres sur la base intérieure du dernier tour. Ces trois lames, blanches, transversales, crétacées très saillantes, simulent parfaitement des séparations identiques à celles qu'on remarque chez le Planorbis nitidus, et quiont motivé la création du genre Segmen- tina. » À partir de ce cinquième tour,au fur et à mesure que ce Mollusque augmente sa coquille, ces signes carac- térisques se perdent, les lamelles spirales et les lames transversales s’atrophient, se résolvent. Enfin, lorsque le test est parvenu à son entier développement, c’est-à- dire à son septième ou huitième tour, il ne reste plus aucune trace de ces caractères. On aurait beau briser des centaines d'échantillons, que l'œil le plus exercé ne saurait découvrir intérieurement la moindre émi- nence, la plus faible lamelle. La coquille ne possède plus qu’un petit tubercule extérieur placé sur le col apertural près de l'insertion du labre extérieur. » D'après les observations faites par M. Bourguignait, il est facile de constater les différences qui existent dans le mode d’accroissement des deux Pupilla: chez l’anconos- toma, les lamelles spirales ne commencent à diminuer de volume qu'à la fin du sixième tour ou vers le com- mencement du septième ; chez l’umbilicata la diminution se fait sentir dès le cinquième. Cette même lamelle pa- riétale persiste, chez l’anconostoma complètement adulte, à l’entrée de l'ouverture, tandis que chez l’umbilicata elle disparaît entièrement. Chez les deux espèces la lamelle columellaire se comporte de la même manière. Enfin, dans le test jeune, les lamelles transversales, placées à l’intérieur des tours, sont au nombre de trois chez l’umbilicata, de quatre chez l’autre espèce ; danscette dernière, elles sont peu saillantes et affectent la forme d’un calus allongé. Elles disparaissent chez les deux espèces lorsque le test a acquis tout son développement. Gray, en présence de cette organisation, crut devoir créer une coupe spéciale pour le Pupilla umbilicata ; il lui attribua le nom de Lauria, et la caractérisa ainsi qu'il suit : Coquille à péristome rebordé; la jeune munie d’une série de courtes lamelles transverses. La coupe proposée par le Docteur Gray ne nous paraît pas devoir être conservée : des deux caractères sur les- quels il s'appuie, l’un, le péristome rebordé est commun à plusieurs espèces de Pupa et par conséquent négatif ; le second n'est que passager, les lamelles transverses ne persistant pas lorsque le test a acquis tout son dévelop- pement. Le Pupilla umbilicata est ovovivipare : Le fait a été cons- taté en premier lieu par Turton et tout récemment par notre confrère M. de Rochcbrune {1). Il en est de même du Pupilla anconostoma. Nous profitons de cette occasion pour ajouter quelques espèces à la liste déja assez longue des Mollusques chez lesquels l'ovoviviparité a été authentiquement cons- tatée. En premier lieu les espèces du genre Ferussacia, d'après les observations de M. Bourguignat (2). En second lieu le Sagda torrefacta (3). Le genre Sagda de la famille de Æelicidæ est caractérisé par une coquille imperforée, globuleuse-conoïde ; à huit ou neuf tours de spire, les sept ou huit premiers égaux, le dernier un peu anguleux ; une ouverture échancrée, déprimée, munie intérieurement de lamelles plus ou moins apparentes; le péristome, simple aigu; la columelle courte oblique, tordue et dilatée à la base. (1) Bull. Soc. Phal., 1° sér., t. VI, p. 220, 1882. (2) Mal. Algérie, t. 11, 1864. (3) Helix torrefucta, Adams. ALAN PS RES Ce genre renferme une douzaine d'espèces assez inti- mement liées les unes aux autres et habitant la Jamaï- que. D'après l'observation que nous avons pu faire sur l'espèce en question, il est à présumer que toutes les formes de ce petit genre sont également ovovivipares. La coquille des jeunes diffère d’une manière assez notable de celle des adultes. Dans le Sagda torrefacta cette coquille présente une forme orbiculaire déprimée ; elle est perforée, composée de 2 ‘/, tours striés ; complè- tement plate en dessus, très bombée en dessous. Le der- nier tour nettement caréné ; la carène aiguë, saillante, placée à la partie supérieure, alors que dans la coquille, ayant atteint son entier développement, cette carène se transformera en une simple angulation, occupant la par- tie médiane de ce même tour. L'ouverture porte la lamelle, déjà fort saillante, qui existe chez la coquille adulte. B DIAGNOSES TESTARUM NOVARUM. Hezix CareucrA, J. Mabille, ir Mus. Paris, 1882. — Testa imperforata depresso-globosa, nitente, flava ac zonis rufis circumdata,maculisque albis ornata; spira sai prominente conica, apice minuto, sublævigato, concolore; anfr. 6 (primi plano convexi, regulariter rapidique, ulti- mus rapidissime) crescentibus ; sutura distincta separatis; ultimo maximo, rotundato, subtus subcomplanato ; aper- tura obliqua oblongo-lunata, peristomate incrassato, reflexo; marginibus subapproximatis, lamina tenui junctis, externo sinuatim curvato, columellari rectius- culo, late adnato, subexcavato, dente lamelloso munito. Diam. maj. 35; — min. 26; — alt. 18 1/2°". La Grande Canarie. M. Ripoche. Hecix BaAïA, J. Mabille, ir Mus. Paris, 1882. — Testa imperforata, globosodepressàa, vel obtecte perforata, cras- NT une siuscula, sat solida, cuticula et colore destituta, rugoso malleata ac striata (rugæ obliquæ continuæ , striis vali- dioribus, præsertim ad suturas interruptæ) spira sat pro- minente, convexa ; apice minuto lævigato ; anfr. 5 1/2—6. convexo depressis sat regulariter (primi rapide regula- riter, ceteri rapidissime) crescentibus : sutura impressa separaltis ; ultimo maximo, inflato-rotundato, ad apertu- ram sat rapide breviterque descendente, versus peristoma subconstricto, subtus inflato-convexo, apertura obliqua, rotundato lunata; peristomate incrassato, sublate reflexo, acuto ; marginibus non convergentibus, callo bene pers- picuo junctis; externo arcuato, basali rectiusculo, adnato, intus longe dentato; dente lamelloso, producto.— Diam. maj. 28-34; min. 26-28 ; — alt. 18 1/2-21 1/2%m. De la Grande Canarie. M. Ripoche. Heux Leprut, J. Mabille, ir Mus. Paris, 1882. — Testa imperforata, depresso subglobosa, solida, opaca, cuticula destituta, 4 fasciis rufis, sæpius interruptis, ornata, striata præsertim ad suturas, ac undique lævissime granuloso malleata et inconspicue striis longitudinalibus præsertim in anfractu ultimo deeussata; spira convexa parum elata; apice minuto, lævigato, nitido. Anfr. 5 1/2 convexiusculis, irregulariter (prani minuli regulariter ceteri rapidissime) crescentibus ; sutura parum impressa separatis ; ultimo maximo angulatim rotundato, versus aperturam subito deflexo, parum dilatato et subconstricto; aperturasubho- rizontali, lunata, irregulariter oblonga: peristomate incrassato, late reflexo, subrevoluto ; marginibus subpa- rallelis non approximatis, callo tenui junctis; externo bene curvato, columellari oblique calloso; basali recto, appresso, intus longe dentato, incrassato. Diam. maj. 27; —min. 22 ; — alt. 15.— Grande Canaries, dans les anciennes sépultures, M. Ripoche. Heurx DicaiA, J. Mabille, in Mus. Par., 1882. — Testa imperforata, globosa, solida, parum crassa, cuticula et colore destituta; subrude costulato striata ac vestigiis Zonularum ornata; spira parum elevata, conica apice obtuso mamillato; anfr. 4 1/2-5 subconvexiusculis, irre- SN PE gulariter (primi rapide ultimus rapidissime), crescentibus sutura impressa separatis, ultimo maximo, compresso tumidulo, ad aperturam paululum descendente. Apertura obliqua lunata, exacte ovato-rotundaia; peristomate recto, subobtuso, non reflexo, parum incrassato; marginibus distantibus, callo sat tenui junctis, externo arcuato, columellari excavato incurvatoque. Diam. maj. 29 ; min. DANSE Cette espèce a été recueillie par M. Chassy dans les dépôts quaternaires de Toga en Corse. Elle fait partie de la collection du Muséum d'Histoire Naturelle. HEuix HyPpNicoLa, J. Mabille. ir Mus. Par. 1882.— Testa imperforata, solida, vix crassa, lucidiuscula, nitente, e brunneo-rufescente quandoque luteola, sæpius epidermide destituta ac zonula obscura parum conspicua ornata; subresulariter costulata-striata (costulæ æquædistentes), oculo armato minutissime spiraliter striata, præsertim ad suturam ; Spira COniCa, parum prominente ; apice minuto, concolore ; anfr. 5 1/2-6, convexiuseulis, regulariter rapidique crescentibus, sutura lineari bene distincta separatis; ultimo magno, ad peripheriam rotundato, desuper aspeclo declivi, subtus tumido, ad aperturam vix deflexo dilatatoque. Apertura obliqua, lunato rotundata, marginibus distantibus subparallelis, lamina tenuissima junctis ; peristomate parum incrassato, intus albescente vix reflexisuculo. Diam. maj. 18-19; — min. 15 1/2-16 1/2 ; alt. 10 1/2- 1472; L’Æelix hypnicola vit en Islande dans le nord de cette île, au long des ruisseaux sous la mousse. Elle a été recueillie en juin 1845 par M. Verreaux et donnée par ce Naturaliste au Muséum d'Histoire naturelle. Buzimus HazLuyris, J. Mabille, in Mus. Par. 1889. — Testa aperte rimato-subperforata, ovato-conica, solida, opaca, cuticula destiluta, striis irregularibus, vermicu- lisque, præsertim in anfractibus primis, undique mal- leatim exasperata, spira conica, breviter valde attenuata, apice læte purpurescente, Iævigato, nitido; anfr. 7 1/2 Le jen (primi csnvexo-planulati, sequentes convexiusculi) sutura impressa, submarginata separatis : ultimo majore, sub- ascendente, tertiam partem altitudinis fere æquante vel paululum superante, rotundato-inflato ad rimam subcom- presso; apertura subverticali, ovali, superne angulata, inferne rotundata, peristomate continuo, acuto, paulu- lum expanso ; margine externo subrecto, deinde curvato, ad insertionem callose adnato; basali curvato; columellari de columella recta profunda, late promoto expansoque. Alt. 18 ; — Diam. 9". L'ile de Ténériffe ; D' Verneau. Buzimus Hepeius, J. Mabille, in Mus. Par. 1882.— Testa rimata, imperforata, oblongo-ovata, pallucida, nitidis- sima, e corneo viridescente, inconspicue striatula et in anfractu ullimo, rugosa, spira conica, apice minutis- simo, acuto, rufescente ; anfr. 6 1/2 convexis, irregula- ter (primi regulariter subrapide, ceteri velociter) crescen- tibus, sutura bene impressa separatis; ultimo majore non ascendente, supra rotundato ad basin obscure carinato ac crista cervicali sat prominula rugosula, non costulata, munito; apertura subverticali, ovato - amygdaliformi, tertiam partem altitudinis testæ superante, basi angulata et fere canaliculata ; peristomate tenui intus albo-labiato subreflexiusculo ; marginibus subconniventibus, callo, ad insertionem dextram, nodifero, tum inciso, junctis ; externo curvato, columella paululum incurvata. Ténériffe (Henry de la Perraudière, tide Bourguignat. BULIMUS SUBBETICATUS, J. Mabille, ir sched. 1879.— Testa rimato-subperforata, ovata, tenuicula, nitidula, striata ac granulis vermiculisque undique exasperata, fulvescente ; spira brevi, conica, attenuata, apice minutissimo purpu- reo, nitido et lævigato ; anfr. 7, convexiusculis, sutura impressa albo filosa separatis; ultimo paulo descendente, rotundato inflato, ad rimam non compresso ; apertura subobliqua, late rotundata, marginibus subapproximatis, lamina tenui ad insertionem dextram tuberculosa, Junctis; peristomate acuto, intus labiato, albo, expanso- que ; maïrginibus externo basalique curvatis ; columellari brevi, de columella subprofunda arcuata late promoto ad insertionem callose appresso. Sainte-Croix de Ténériffe. D' Rambur. Buuimus TENERIFFÆ, J. Mabille, in Mus. Par. 1882. — Testa anguste rimato-perforata, oblongo-ovata, tenui- cula, sine nitore, e viridulo lutescente, versus apicem purpurascente, plico-striata, striis confertis sat teneribus (in ultimo anfractu validioribus) undique subinciso-cris- paiis ; Spira ovato-conica, paulo attenuata, apice minuto, subpapillari, Iævigato, nitido, purpurescente ; anf. 8-8 1/2 (primi convexi, sequentes convexo-planulati, ceteri pla- nulati) sutura lineari quandoque subcrenulata separatis ; ultimo majore 2/3 altitudinis testæ paululum superante, rotundato, ad basin attenuata; apertura magna, ovato- oblonga, parum obliqua, 2/3 altitudinis testæ non æquante; peristomale acuto, intus fortiter labiato, ex albido sor- dide lutescente, quandoque niveo, marginibus distanti- bus lamina subinconspicua junctis; externo basalique curvatis, externo subplane reflexo, ad insertionem sub- callose soluto, columellari fortiter incrassato, subexpanso rimam non tesente, columella subarcuata obscure sub- plicata. Alt. 17-18; — diam. 12; aperturæ-alt. 12-13. Diam. 10-101 /2. Forêt de la Mercédès dans l'ile de Ténériffe. D' Verneau. Herix ATAVORUM, J. Mabille, ir Mus. Par. 1882. — Testa subglobosa, solida, crassa, cuticula et colore destituta, sine nitore, ruditer oblique malleata ac striato costulata; griseo-rubescente et subindistincte quinquefasciata ; spira conica, subelevata ; apice minuto, obtusulo, stria- tulo, nitido, concolore ; anf. 6, convexiusculis, regulari- ter rapidissimeque crescentibus sutura parum impressa separatis ; ultimo magno, rotundato, primum angulato, demum rotundato turgidulo,adaperturam subdescendente subtus turgido ; apertura obliqua, lunato-circulari ; peris- tomate crasso, sub acuto, brevissime reflexo ; margi- nibus distantibus, lamina tenui junctis, externo regula- riter curvaio, basali appresso, rectiusculo, ad insertionem MMA A an callose adnato, intus tuberculo elongato, crasso, armato; columellari brevissimo, subtorto. Diam. maj. 31; — min. 28, alt. 20mm1/2. — La Grande Canarie; M. Ripoche. HeLix BARCKERIANA, J. Mabille, 5% Mus. Par. 1882. — Testa imperforata, depressa, crassa, solida, haud nitente, cuticula et colore destituta, solum vestigiis 3-4 zonularum ornata ; striata, ac subrude crispato malleata, spira con- vexa, subprominente; apice minuto subrugoso; anfr. 5-5 1/2 irregulariter (primi planulato-convexi rapide regulariterque, antepultinus convexiusculus ultimusque rapidissime) crescentibus, sutura sat impressa, præsertim in ultimo anfractu, separatis ; ultimo maximo, exacte rotundato, subtus paululum complanato ad aperturam parum dilatato gibbosuloque, brevissime descendente ac pone peristoma subconstricto; apertura obliqua, lunata, oblonga ; peristomate crassiusculo, obtuso reflexo ac subrevoluto; marginibus non approximatis, callo cras- siusculo junctis,externo late excavato basali rectiusculo, plane incrassato, longe adnato ad columellam callose appresso, intus longe dentato. . Diam. ma]. 32; — min. 26 ; — alt. 17. Dans les anciennes sépultures de la Grande Canarie. M. Ripoche. HELIX STULTA, J. Mabille, ir Mus. Par. 1882. — Testa imperforata subgloboso-depressa, crassa, solida, opaca, cuticula et colore destituta, undique valide reticulato- malleata ; spira mediocri, conica ; apice obtuso sublævi- gato ; anfr. 5-5 1/2 irregulariter (primi convexi regulari- ter, ultimus velociter) crescentibus, sutura distincta Separatis, ultimo maximo, turgido inflato, ad periphe- riam exacte rotundato, ad aperturam descendente ac subito deflexo, pone peristoma paululum constricto ; apertura parum obliqua, lunata, transverse oblongo-subquadrata, marginibus subremotis, lamina calcarea nitida junctis ; peristomate patulo, late reflexo, acuto, intus incrassato, margine externo sinuose curvato, columellari callose adnato, ad inserlionem appresso, intus dente elongato valido munito. AQU Diam. maj. 35; — min. 28, — alt. 18m. Zn rwmulis Magnæ Canariæ. M. Ripoche. Nous avons précédemment décrit.dans les Bulletins de la Société une hélice canarienne sous le nom de Heuix Porrieri. Cette coquille que nous avons dédiée à notre savant ami M. Justin Poirier, Aide-Naturaliste au Muséum d'Histoire Naturelle, ne peut conserver ce nom, attendu qu'en 1878, M. Tapparone Canefri a établi, sous la même dénomination, une espèce de la Nouvelle-Guinée. Pour éviter toute confusion, et dans le but de conserver à l’hélice par nous nommée, le nom du Savant auquel nous avons voulu rendre un sincère témoignage d'’affectueuse amitié, nous inscrirons à l'avenir notre espèce sous le nom d'HELIx JUSTINI. HeLix AGAETANA, J. Mabille, in Mus. Par. 1882.— Testa imperforata, convexo-depresse-conica, solida, plerumque cuticula nitore et colore destituta, quandoque epidermide e griseo-fulvescente induta, zonulisque rufis, evanidis ornata ; dense costulato striata, undique crispato mai- leata, versus apicem, oculo armato, minutissime pustu- losa, subtus complanato-turgidula ; anfr. 6 convexiusculis regulariter rapidique crescentibus, sutura distincta sepa- ratis ; ultimo magno. convexorotundato, ad peripheriam plus minusve angulato, versus aperturam valde deflexo ac pone labrum fortiter constricto ; apertura obliqua, lunata, irregulariter subtriangulari ovata; peristomate incrassatulo, late subplane-limbato, reflexiusculo, tenui, subfragili, sordide carneo tincto vel luteolo ; marginibus convergentibus subapproximatis, lamina tenui Junctis, externo subsinuatim curvato, basali subrecto longe adnato, intus laminam dentiformum prominente munito, ad insertionem callose appresso. Diam. maj. 28-30 1/2; — min. 22-95 ; — alt. 14-16. 7» tumulis Magnæ Canariæ prope Agaete. M. Ripoche. Hezix GALDARICA, J. Mabille, in Mus. Par. 1882.— Testa imperforata, depresso-convexa, crassiuscula, sat solida, costulato striata, hinc inde sublente minutissime granu- lata, cuticula et nitore destituta, supra rufo-brunnea ac X Le QE plus minusve intense zonulata, atomisque albidis undi- que sparsis, ornata; spira Conica, parum prominente, apice obtuso, mamillato, rugoso, striatuloque ; anfr. 5 1/2 convexiusculis, sat regulariter rapidique crescentibus, sutura impressa separatis; ultimo magno, complanato rotundato, ad peripheriam obscure angulato, ad apertu- ram descendente subdilatato ac valde constricto, subtus subplanulato ; apertura obliqua ; lunata, late ovato-elon- gata; peristomate intus subincrassato, albo, latissime expanso limbato, subreflexo, fragillimo, acuto ; margini- bus subapproximatis, lamina alba crassiuscula junctis, externo bene excavato; basali recto callose nodoseque appresso, intus dente prominente, contortulo, munito. Diam. maj, 33; — min. 27, — alt. 16%", Zn tumulis prope Galdar Magnæ Canariæ. M. Ripoche. Heuix CacopisTtA, J. Mabille, ir Mus Par. 1882.— Testa imperforta, depresso-conica, crassiuscula, cuticula desti- tuta, flavo-rubescente, 3-5 zonulis rufis atomisque albis, ornata; spira parum prominente, apice minuto, obtuso, granulato, concolore ; anfr. 5 5 1/2 subplano-convexis, subirregulariter crescentibus, sutura distincta separatis ; ultimo maximo, angulatim rotundato, subtus subplanu- lato, medio paululum excavato, supra turgidulo, ad aper- turam vix et breviter descendente, pone labrum parum constricto ; apertura lunato obliqua, ovato elongata, peristomate initus subincrassato, latissime expanso-lim- bato, subfragili, acuto ; marginibus convergentibus, sub- approximatis, lamina tenuissima junctis ; externo regula- riter excavatim curvalo, basali parum incurvato longe calloseque appresso; columellari brevissimo tortuoso, cum basali callo umbilicari atque dente laminiformis recto porrectoque conjuncto. Diam. maj. 26; — min. 21 ; — alt. 12%", — Za Grande Canarie. M. Ripoche. HELIX BITUMINOSA, J. Mabille, in Mus. Par. 1882. — Testa imperforata, depresse subglobosa, tenera, subfra- gili, parum nitente irregulariter costulato striata præser- tim in anfractibus primis ac superficialiter malleata et So undique, oculo armato, minute punctulata ; intense nigra versus apicem rubescente; spira convexiuscula, parum prominente, apice minimo, rugose granulato, rubescente; anfr. 5-6 convexiusculis sat regulariter crescentibus, sutura parum impressa separatis; ultimo magno, con- vexo rotundato, ad peripheriam obscure angulato, versus aperturam gibbosulo, brevissime descendente, pone labrum paululum constricto; apertura late oblongo- ovata, lunata, obliqua, fauce violacescente ; peristomate tenero, vivide lilacino, intus incrassatulo, late et plane reflexo-patulo; marginibus subconvergentibus, externo valde arcuato, columellari concaviusculo, intus laminam albam parum prominentem munito. Diam. maj. 23-25 ; — min. 18-20 1/2 ; — alt. 13-14nm, — La Grande Canarie près de Galder. M. Ripoche. Genus IRoNA, J. Mabille, in sched. 18$50.— Animal corpore limaciformi, tenello, antice subattenuato, postice acuminato, acute carinato, medio patulescente ; clypeorotundato, parvulo, postice lœvigato, antice transverse subsulcato; apertura res- pirationis antica ad marginem dextram clypei sita. Species unica. — IRONA ASCENSIONIS.—ARION ASCEN- SIONIS, Lesson, voy. Coq. zool., p. 303, pl. X VI, f. 4, 1830— Non ZLimax Ascensionis, Quoy et Gaimard, voy. Astr. A1. p. 145, pl. 13, f. 14-18—1832 — Species altera. Mizax GarmMaARDI, J. Mabille, ir Mus. Par. 1882 ; Limax Ascensionis, Quoy et Gaymard, Voy. Ast. 11, p. 145, pl. 13, f. 14-18—1832. Animal postice acuminato, acute carinato, dorso trian- gulari, granuloso ; granulis sulcis æquidistantibus sepa- ratis; clypeo submedio obscure granuloso, bipartito ; postice fisso : Teneriffe ex specim. Mus. Par. Micax VERNEAUI. J. Mabille, in Mus. Par. 1882. — Corpore aterrimo, immaculato, Carina acuta crispataque munito, undique granulis minutissimis asperso; clypeo bipartito, mediocri, subantico; apertura respirationis parum aperta : Teneriffe. D' Verneau. Limax PorrieRt, J. Mabille, èn Mus. Par. 1882.—Animal corpore mediocri, gracili, elongato, cylindrico, postice brevissime carinato; dorso obscure granulato, cinereo, zonulis nigris 2 plus minusve interruptis ornato ; clypeo oblongo, parvulo, subantico, postice anticeque rotundato, fasciis 3 sæpius confluentibus munito, vix striatulo, aper- tura respirationis postica, parvula. La Grande Canarie. M. Ripoche. ARION SUBTENELLUS, J. Mabille, in litt. 1878. — Animal corpore mediocri, antice paululum attenuato, postice elongato, e viridi-lutescente, supra convexo tereti, ad caudam subdepresso ; rugis dorsalibus, dum animal porrectum est, parum conspicuis, quandoque subobsoletis, undique pulvere lactescente ac maculis viridescentibus, sublente solum conspicuis, exasperatis ornatisque ; clypeo ovato, antice posticeque rotundato, zonula marginali pallidiore ornato, granoso; tentaculis et capite viola- cescentibus ; poro mucoso majusculo, nitente, albido, — long. 4-5 cent. Les environs d'Estaing (Aveyron). M. Pons d’'Hauterive. ARION Poxsit, J. Mabille, in lité. 1878. — Animal corpore mediocri, lutescente vel rufescente (in speciminibus junioribus viridi quandoque e griseo-nigrescente) subcy- lindraceo ac zonula marginali pulviformi plus minusve distincta, ornato; clypeo ovato-rotundato, mediocri, tuberculis minimis ornato, in medio gibboso dum animal reptat, postice rotundato, antice subtruncato ; rugis dor- salibus sat distinctis, elongaiis, granosis, sulcis parum impressis separatis ; poro mucoso majusculo ; pede griseo, zonula aurantiaca marginata. Les environs de Paris; les environs d'Estaing (Aveyron). M. Pons d'Hauterive. ARION FAGoT1, J. Mabille, in lité. 1878.— Animal corpore mediocri supra subtereti convexo, antice valido, postice (dum animal porrectum est) acuminato (dum contractum) patulo, in junioribus e viridi nitente, in adultis e griseo- viridescente ac zonula nigrescente pailida ad latera palli- D Fe diora ornalo; clypeo oblongo, parvo, antice posticeque rotundato, ad mediam partem pulvinato, tuberculisque obtusis paululum elongatis exasperato ; rugis dorsalibus elongatissimis, sulcis parum impressis separatis, grano- sis, subvalidis, quandoque obsoletis dum animal reptat, ac punctis minimis albescentibus, paululum aggregatis undique sparsis maculatis; margine pedis angusto, rubescente, lineolis nigris ornato; poro mucoso triangu- lari, angusto, valido, cœrulescente. Long. 55-58mm, Les environs d'Estaing (Aveyron). M. Pons d'Hauterive. Limax FaGort, J. Mabille, in litt. 1878.—Animal corpore maximo, elongato, cylindraceo, antice subattenuato, postice abrupte triangulari acuminato acutoque : dorso e griseo-cinerascente quandoque e cinereo lutescente ac fasciis 4 interruptis, nigris, carinaque mediocri ad ter- tiam partem corporis incipiente, ornato munitoque ; clypeo oblongo, elongatissimo, striis densis concentricis- que orna!to ; rugis dorsalibus prominentibus, ovato-tereti- bus, densis, sulcis angustis parum impressis separatis; pede nigericante, medio zonula e griseo cœrulescente con- cinnato, margine pedis angusto, nigrescente, orificio respirationis majusculo, nigro marginato, ad partem posteriorem elypei sito. Les environs d'Estaing (Aveyron). M. Pons d'Hauterive. . M. Fourment fait la communication suivante : Observations sur l’enkystement de l'Echinorhynchus polymorphus, | par M. L. FOURMENT. Chez une Écrevisse(Astacus fluviatilis) dont je disséquais le système nerveux, je trouvai dans les masses muscu- laires de la queue un kyste blanchâtre, relativement volumineux mesurant 25 de longueur sur 15 de lar- geur et contenant un Helminthe que je reconnus être l'Echinorhynchus polymorphus ; les caractères de l'espèce LA ER étaient nettement indiqués, la trompe protractile et garnie de crochets chitineux disposés en séries était ren- trée dans sa gaîne ; les lemnisques se distinguaient de chaque côté; par suite de l’invagination de la trompe Ia partie antérieure du corps montrait de nombreuses plica- tures ; un étranglement très notable séparait cette région de la partie terminale, ascidiforme et présentant des gaufrures affectant des formes triangulaires très régu- lières. Le mode d’enkystement et la station de ce parasite offrent un égal intérêt; on a longtemps admis que les Nématodes et les Acanthocéphales observés à l’état sta- giaire dans les masses contractiles s’y enkystaient dans l’intérieur même des faisceaux primitifs. Cette doctrine de l'enkystement intrafasciculaire était encore dans ces dernières années classique pour la Trichine des recher- ches récentes (1) ont établi qu’en réalité ce parasite s’en- kystait entre les faisceaux et non dans leur intérieur ; il semble en être de même pour les Echinorhynques où, tout au moins pour l’£ch. polymorphus, le kyste n'offre aucune trace de parois contracliles et le sarcolemme ne prend nulle part à sa formation. Quand on examine avec soin la constitution du Kyste, on le voit, en effet, uniquement formé par une masse de petites cellules d'aspect embryonnaire, cette masse est entourée par une zone périphérique indurée ; on peut donc considérer cet ensemble comme une néoformation développée autour de l’Helminthe et différenciée à la pé- riphérie, en une couche pariétale. En ce qui concerne la station de l’Echinorhynque, il suffit d'interroger les divers helminthologistes pour cons- tater qu'ils sont unanimes à localiser l’Echin. polymor- phus dans les parois intestinales de l'Écrevisse. Or, ici, nous voyons Ce parasite non dans les parois intestinales, mais dans des muscles situés à une distance notable du tube digestif. C’est un nouvel exemple à opposer à une théorie hâtivement édifiée, trop longtemps défendue et (1) JOANNES CHAyIN. Observations sur l'enkystement de la Trichine spirale. / Ann. sc. nat, 1881). 2 [y RARE suivant laquelle les Helminthes larvaires eussent été constamment et fatalement condamnés à accomplir leur stage dans tel tissu donné à l’exclusion de tout autre système histique. On sait que cette théorie ne saurait plus aucunement se soutenir pour la Trichine que l’on regardait comme absolument limitée au tissu musculaire et qui, nul ne l’ignore aujourd'hui, peut également s’en- kyster dans les tuniques intestinales, dans le tissu con- jonctif, dans les masses adipeuses, etc. Il semble que cette dissémination dans les divers tissus puisse s’obser- ver pour les Acanthocéphales comme pour les Néma- todes et cette conclusion s’affirmera vraisemblablement à mesure que les recherches se multiplieront. M. Hexnecuy fait une communication sur le développe- ment du système nerveux, de la carde dorsale et du mésoderme chez la Truite. M. FRaNCHET fait une communication sur quelques plantes du Turkestan. M. Cocxin fait une communication sur la levure de bière; sur les spores de la levure de bière, sur une levure alcoolique. M. Poirier est élu membre de la Société dans la 39 sec- tion. Séanee du 43 janvier 4883. PRÉSIDENCE DE M. FILHOL. M. Mocquard fait la communication suivante : Note sur un nerf cardiaque naïssant des ganglions cérébroïdes chez la Langouste. par M. le D' F. MocouaRp. L’innervation du cœur des Crustacés décapodes est encore assez imparfaitement connue, malgré un certain nombre de travaux anatomiques et physiologiques con- sacrés à l'étude de cette question. Hi qe et En 1868, M. Lemoine (1) décrivit, chez l'Écrevisse, une branche nerveuse qui naîtrait par cinq ou six faisceaux de l'extrémité postérieure du ganglion stomato-gastirique, s’accolerait à la face inférieure de l'artère céphalique et aboutirait au cœur. M. Lemoine lui donna le nom de « nerf cardiaque »; il en étudia les propriétés physiolo- giques, ainsi que celles des ganglions cérébroïdes, et les résultats qu'il obtint lui semblèrent confirmer l’exacti- tude de ses recherches anatomiques et exclure, pour le « nerf cardiaque », la possibilité d’une origine céré- broïde. Plus récemment, MM. E. Yung (2) et F. Plateau (3) ont repris les expériences de M. Lemoine et sont arrivés aux mêmes conséquences. Toutefois M. Yung ne paraît pas avoir vu le « nerf cardiaque » ni M. Plateau l'avoir suivi jusqu’à son origine. Aucun de ces physiologistes na d’ailleurs excité directement ce nerf, mais simplemont l’artère céphalique, qui en indique le trajet ; M. Yung se contente même d'appliquer l’excitateur sur l'estomac, lien des filets du stomato-castrique et de l’origine du nerf cardiaque. On remarquera encore cette conclusion de M. Plateau (4): « Avec Lemoine et Yung, je crois pouvoir affirmer que les ganglions cérébroïdes n’ont aucune action sur les mouvements du cœur. C’est là une des preuves multiples que les auteurs précités ont invo- quées pour admettre que les origines du nerf cardiaque ne doivent être cherchées que dans le système stomato- gastrique ou viscéral antérieur. » Il serait difficile, d’après ce qui précède, de ne pas conserver quelques doutes sur l’origine et le trajet du «nerf cardiaque » tels que les a indiqués M. Lemoine. Je ne citerai que pour mémoire, n’ayant rien à en dire, (1) Vict. Lemoine, Recherches pour servir à l'histoire des systèmes nerveux, musculaire et glandulaire de l’Écrevisse. Ann. sc. nat., 5° sér., t. IX, p.216. (2) E. Yung. Recherches sur la structure intime et les fonctions du système nerveux central chez les Crustacés décupodes. Arch. de zool. expér. t. VII. (3) F. Plateau. Recherches physiologiques sur le cœur des Crustacés décapodes. Arch. de Biologie, t. I, 1880. (4) Plateau. Loc. cit. p. 651. Ho LOT des fibres nerveuses qui, d’après Dogiel (1), naîtraient, chez la Langouste, du ganglion situé entre la deuxième et la troisième paire de pattes et se rendraient au cœur. En poursuivant une étude du système nerveux stomato- gastrique chez les Crustacés décapodes, j'ai été naturel- lement conduit à contrôler les faits anatomiques avancés par M. Lemoine, et je dois dire que mes observations n’en ont pas confirmé l'exactitude. Mes recherches sur ce point ont porté principalement sur la Langouste. Elles m'ont permis de constater qu’un nerf se rendant au cœur soit effectivement le trajet de l'artère céphalique, mais il est situé sur ce vaisseau et non en dessous ; il ne naît pas du nerf stomato-gastrique, mais directement des ganglions cérébroïdes, contraire- ment aux conclusions que les auteurs cités plus haut avaient cru pouvoir tirer de leurs expériences sur ces ganglions. Ces expériences, il est vrai, avaient été faites sur l'Écrevisse, le Homard, quelques Crabes et non sur la Langouste ; mais le système nerveux stomato-gastri- que est disposé, dans ses traits essentiels, d'une manière tellement uniforme chez les Décapodes supérieurs qu’il n'est guère possible d'admettre qu'un rameau nerveux aussi important que celui dont il est ici question, naisse tantôt du nerf stomato gastrique, tantôt des ganglions cérébroïdes. Voici, au surplus, le trajet de ce nerf, que je désigne- rai sous le nom de nerf cérébro-cardiaque pour en rappe- ler l’origine et la terminaison, et en même temps pour le distinguer du « nerf-cardiaque » de M. Lemoine. Ce nerf, chez la Langouste, naît des ganglions céré- broïdes par deux racines, une de chaque côté de la partie postéro-latérale des ganglions, immédiatement au-dessus des nerfs tégumentaires. Ces deux racines se dirigent d’abord en arrière, puis en dedans et en haut; elles croi- sent obliquement en dessus les cordons du collier œso- phagien, contournent en dehors les muscles postérieurs (1) Dogiel, De la structure et des fonctions du cœur des Crustacés. Arch. de Phys., etc., de Brown-Séquard, 9e ann., 2 sér., t, IV., p. 403 (1877). CAT CNE de l’anneau ophtalmique et vont se réunir sur la ligne médiane en formant un épatement triangulaire irrégulier, percé parfois d'une boutonnière. De l’angle postérieur de ce triangle part un cordon médian qui se dirige en arrière, se place sur l'artère céphalique, et passe avec cette artère entre les deux branches d'un appareil tendi- neux (1) sur lequel s’insèrent les muscles dont je viens de parler. Le nerf cérébro-cardiaque arrive ainsi sur la paroi stomacale à laquelle ileuvoie quelques filets courts et très grêles et s’écarte ordinairement ensuite de la ligne médiane, à gauche de l'artère céphalique jusqu’à une distance maxima de 2 millimètres. Au niveau de l’in- sertion des muscles gastriques postérieurs, il se rappro- che de la ligne médiane et se place de nouveau sur l’ar- tère au moment où celle-ci passe entre les insertions supérieures, très rapprochées, des faisceaux internes des muscles gastriques postérieurs et des dilatateurs dorso- pyloriques. Entre ces muscles et un peu au-delà, il émet encore quelques fins rameaux, et à environ deux milli- mètres en avant de la base des artères antennaires, il se divise en deux branches qui se séparent à angle très aigu et qui se portent sur la face dorsale de l'extrémité anté- rieure du cœur ; ces branches se subdivisent en plusieurs rameaux qui ne tardent pas à pénétrer dans le tissu du cœur et qu'il est impossible de suivre plus loin par la dissection. Dans tout son trajet sur l'estomac, le nerf cérébro- cardiaque est situé, comme l'artère céphalique, sur la couche la plus externe de cet organe, couche très mince, sous laquelle se trouve le système nerveux stomato- gastrique, et il est immédiatement recouvert par la mem- brane conjonctive sous-jacente à l'enveloppe chitineuse externe. (1) À son extrémité inférieure, cet appareil, que je n'ai trouvé décrit aulle part, se fixe sur l’épistome, immédiatement en avant du milieu de son bord postérieur ; il s'élève à peu près verticalement, donne inser- tion en avant aux muscles postérieurs de l'anneau ophtalmique, puis se bifurque et va se fixer sur la carapace de chaque côté de la ligne médiane, un peu en arrière du bord frontal. On le rencontre chez tous les Décapodes supérieurs. J’ajouterai qu'il est traversé dans sa partie inférieure par la racine cérébroïde du nerf stomato-gastrique. LE) Ne Ales Ce nerf est relativement gros chez la Langouste, par- faitement visible à l'œil nu et la dissection de son extré- mité antérieure seule offre des difficultés. Chez l’Écre- visse, il est au contraire extrêmement grêle ; il ne quitte pas l’artère céphalique sur laquelle il est placé, et j’ai pu le suivre depuis le cœur jusqu’à son passage entre les deux branches de l’appareil tendineux dont il a été parlé ci-dessus ; mais là, il se divise en plusieurs rameaux excessivement ténus que je n'ai pu encore poursuivre jusqu'à leur origine. M. Moutier fait la communication suivante : Sur les réactions chimiques opérées dans les espaces capillaires, par M. J. Mourier. Becquerel a découvert un fait très important : les réac- tions chimiques qui se produisent dans les espaces capil- laires peuvent être très différentes des réactions qui s’accomplissent en peine masse, dans les conditions où l’on observe habituellement les phénomènes chimiques(1). Lorsqu'on mélange par exemple, dans un vase de verre, une dissolution de nitrate de cuivre et une dissolution de monosulfure de sodium, on observe un précipité de sulfure de cuivre, accompagné de la formation de ni- trate de soude. Au contraire, d'après les expériences de Becquerel, lorsque la dissolution de nitrate de cuivre et la dissolution de sulfure alcalin sont séparées par un tube de verre fêlé, il se produit dans la fissure une réaction très différente : un dépôt de cuivre métallique prend naissance. Il en est de même lorsque les dissolu- tions sont placées entre deux lames de verre situées parallèlement à une très petite distance. Dans une précédente communication, j'ai essayé de rendre compte des phénomènes chimiques qui se produi- sent dans le cas des systèmes homogènes en faisant inter- (1) Des forces physico-chimiques et de leur intervention dans la pit duction des phénomènes naturels, p. 187. M) de venir la considération d’une fonction particulière, d’une fonction des forces dépendant de la nature des corps en présence et ayant cette propriété particulière, d'atteindre une valeur maximum, lorsque l'équilibre chimique est établi. Considérons par exemple un liquide A formé de divers éléments : tel serait par exemple un mélange d’acide et d'alcool. Considérons en outre un second liquide B, formé par un mélange d’éther et d’eau provenant de la réaction de l’acide sur l’alcool. Les deux liquides A et B forment séparément deux mélanges homogènes composés des mêmes éléments chimiques groupés d’une manière fort différente dans les deux cas. Supposons que l’on mélange intimement, de manière à former un système homosène, un poids = du liquide A avec un poids x du liquide B. La fonction des forces se compose de trois sortes de termes : 1° un terme am°?, en désignant par a une constante particulière au liquide À et relative à l’action de ce liquide sur lui-même, 2° un terme bn°, en désignant par b une constante relative à l’action du liquide B sur lui-même ; 3° un terme ?2cmn, en désignant par c une constante relative à l’action mutuelle des liquides A et B. La fonction des forces ÿ est de la forme y == am" + 2cmn + bn?. Si l’on désigne par M la somme m—+n des poids des deux liquides mis en présence, la fonction des forces, pour un même poids M, change avec la proportion des liquides A et B. On peut représenter la fonction des forces par l’ordon- née d'une courbe ayant pour abscisse le poids variable m du liquide A ; alors le poids » du liquide B est égal à M — m. La fonction des forces y a pour valeur y = am? + 2cm (M — mm) + b(M — mm}. La courbe représentée par cette équation est un arc de parabole compris entre l’axe des y et l’ordonnée qui a pour abscisse M. Divers cas peuvent se présenter : 1° Il existe sur l’arc de parabole un point ayant une ordonnée maximum. Dans ce cas il y a un équilibre chimique; l'abscisse qui correspond à l’ordonnée maximum fixe les proportions relatives des deux corps À et B qui existent dans le mé- lange homogène lorsque l’équilibre est établi. Cet équilibre final est le même, soit qu’on parte du corps À, soit qu'on parte du corps B. 2° Lorsque l’abscisse croît de zéro à M, l’ordonnée de l’arc de parabole peut être croissante entre ces limites. Le corps B se transforme entièrement et passe à l’état A. 3° Lorsque l’abcisse croît de zéro à M, l’ordonnée de l’arc de parabole peut décroître entre ces limites. Le corps À passe entièrement à l’état B. Il y a peu de chose à ajouter pour passer à l'influence des parois dans les espaces capillaires. La théorie des phénomènes capillaires met en évidence l’action exercée par les parois sur les liquides en contact avec ces parois. Si l’on suppose un système homogène formé par un mélange À de deux liquides et par un mélange B de deux autres liquides renfermant les mêmes éléments que le premier liquide, placé entre deux plans parallèles très voisins, l’action des parois sur les deux liquides intro- duira dans la fonction des forces deux nouveaux termes : 1° Un terme wm, en désignant par » le poids du liquide À, par « une constante relative à l’action de la paroi sur le liquide A. 20 Un terme 6x ou 6 (M —m"), en appelant # le poids du liquide B, 6 une constante relative à l’action de la paroi sur le liquide B. La fonction des forces y, considérée en pleine masse, doit être complétée dans le cas des espaces capillaires par un terme de la forme y=am+6(M—m). Le terme y peut être considéré comme l’ordonnée d'une ligne droite, dont les points ont pour abscisses les différentes valeurs de "=. Si l’on compte les ordonnées y'en sens contraire des ordonnées y, l’arc de parabole considéré précédemment n’est plus rapporté à l’axe des m, mais bien à une droite D, lieu des extrémités des ordonnées y’ comptées en sens contraire des ordonnées y. nr FU — On peut répéter dès lors pour la droite D ce que l’on a dit précédemment à propos de l'axe des ». Divers cas peuvent se présenter : 1° Il existe sur l’arc de parabole un point tel que la tan- sente en ce point soit parallèle à la ligne D ou, ce qui revient au même, il existe sur l’arc de parabole un point tel que l’ordonnée du point y + y’, rapportée à la ligne D, soit maximum. A ce point correspond un équilibre chimique ; l’abscisse correspondante, comptée toujours sur l’axe des m, fixe les proportions relatives des deux corps A et B, qui exis- tent dans le mélange homogène, interposé entre les deux lames parallèles très voisines, lorsque l'équilibre est établi. Si la droite D est parallèle à l'axe des m, sia—6, les parois qui limitent l’espace capillaire, sont sans influence sur la proportion relative des corps A et B, lors de l’équi- libre. Si la droite D n’est pas parallèle à l'axe des »”, si les constantes z et 6 sont différentes, les parois modifient la proportion relative des corps A et B lors de l'équilibre. 2° S'il n'existe pas sur l’arc de parabole un point tel que l’'ordonnée correspondante y + y' soit maximum, il y a transformation complète, passage complet de l’état À à l’état B, ou inversement passage complet de l’état B à l’état A. Pour m—0, l'ordonnée correspondante a pour valeur 6M? + 6M ; elle se rapporte à l’état B. Pour m=— M, l’ordonnée correspondante a pour valeur aM° + «M ; elle se rapporte à l’état A. Suivant que la première ordonnée est inférieure ou su- périeure à la seconde ordonnée, le système passe de l’état B à l’état À ou inversement, I suffit de tracer l’arc de parabole et des lignes telles que D, pour reconnaître à l'inspection de la figure que l’action des parois peut avoir pour effet de modifier, d’une manière complète, la réaction qui s’accomplissait en pleine masse, loin des parois. On a considéré, dans ce qui précède, le cas où il existe D on Ml deux états différents, A et B; il peut exister un troisième état C. Ainsi, un mélange formé par une dissolution de nitrate de cuivre et de monosulfure de sodium constitue un pre- mier état À. ‘ Un mélange de nitrate de soude et de sulfure de cuivre . constitue un deuxième état B. Un mélange de cuivre métallique, contenant d’autres produits de la réaction, constitue un troisième état C. Si l'on connaissait toutes les constantes, telles que a, b, €, x, 6, pour savoir ce qui devrait se passer, il suffirait de construire l'arc de parabole et la droite D, successive- ment pour un système composé de A et de B, pour un système composé de A et de GC, pour un système composé de Bet de C. À l'inspection de ces courbes, on verrait immédiatement l’état final du système en partant d’un état déterminé. On est bien loin encore de pouvoir confronter avec l'expérience les résultats de la théorie précédente : il faudrait pouvoir relier auparavant les diverses constantes qui figurent dans les formules aux coefficients divers que l'expérience a fait connaître pour chaque corps. Ces corrélations nous sont complètement inconnues pour le moment : on ne peut qu'exposer des idées générales. Si l’on admet que des réactions chimiques particulières puissent se produire dans les espaces capillaires, sous l'influence des forces capillaires, on trouvera dans ce fait l'explication des courants électriques observés lorsque deux dissolutions, capables de réagir mutuellement, sont séparées par la fissure d’une paroi solide, sans qu'il soit nécessaire de faire intervenir autre chose que l’action chimique pour trouver l’origine de la force électromotrice. Becquerel a montré, par des expériences très variées, que les réactions chimiques accomplies dans les espaces capillaires peuvent fournir l'explication d’un grand nom- bre de faits observés à propos de la formation des miné- raux, à propos de la nutrition des animaux et des végé- taux. | Il est difficile de ne pas songer à rattacher à cet ordre de faits les phénomènes de la fermentation alcoolique. Chaque cellule de’levure de bière représente une paroi semée d'intervalles capillaires, dont l’intervention suffi- rait à expliquer, par des raisons uniquement empruntées à une théorie des réactions chimiques fondée sur l’exis- tence de forces capillaires, la transformation du sucre en alcool et autres produits de fermentation des matières sucrées. Il est procédé aux élections pour l’année 1883. M. André est nommé président pour le premier semestre de l’année 1883. M. H. Becquerel est nommé secrétaire; MM. Appel et Robin sont nommés vice-secrétaires, MM. Duter et Pellat sont maintenus dans leurs fonc- tions de trésorier et d’archiviste. M. le Trésorier rend compte de l’état financier, ce compte est approuvé. M. Filhol demande que la liste des membres soit mise à jour et que le nombre des places vacantes dans chaque section soit indiqué. Cette proposition est adoplée et la Société décide que la liste des membres sera imprimée dans le volume en cours d'exécution. M. Filhol propose ladjonction du secrétaire-rédacteur au bureau pour constituer un comité de publication. Cette proposition est adoptée, M. Dastre fait un rapport sur les titres de M. Javal, candidat dans la 2° section. — 6 — Séance du 22 janvier 1893. PRÉSIDENCE DE M. ANDRÉ. M. Moutier fait la communication suivante : Sur les condensateurs absolus de M. W. Thomson, par M. J. Mourier. M. W. Thomson a imaginé les instruments appelés con- densateurs absolus pour mesurer le potentiel des corps élec- trisée. Je vais indiquer ici une démonstration de la for- mule donnée par l'éminent physicien, en traitant d’abord le cas général de la distribution électrique sur deux pla- teaux conducteurs, parallèles et de surface infinie. 1. — Considérons d’abord un plan indéfini P recouvert uniformément d'une couche électrique ; cherchons l’ac- tion de cette couche sur un point M extérieur au plan élec- trisé. L'action du plan indéfini, électrisé uniformément, sur le point M est une force F normale au plan. Pour déter- miner la force F, il suffit de considérer l’action exercée sur le point M par chaque élément superficiel du plan P, de prendre la composante de cette force normale au plan et de faire la somme de toutes les composantes. Imaginons un cône infiniment délié ayant son sommet au point M et ayant pour base un élément superficiel AB = 6 pris sur le plan P. Si on appelle a la quantité d'électricité qui se trouve sur l'unité de surface du plan, l’elément « possède la quantité d'électricité aw. En appe- lant r la distance du point M à un point de l'élément vw, l’action exercée par cet élément sur le point M a pour valeur je Si on appelle 9 l’angle de la force f avec la normale au 5 er plan, l’action du plan électrisé sur le point M a pour ex- pression & COS? F= ax Si l’on décrit une sphère du de M comme centre, avec un rayon égal à l'unité de longueur, l’élément de surface intercepté par le cône infiniment ae MAB sur la surface sphérique a pour expression — 29? a A La somme indiquée dans la formule précédente est la moitié de la surface de la sphère ayant pour rayon l'unité. L'action exercée par le plan indéfini, électrisé unifor- mément, sur un point extérieur au plan est une force in- dépendante de la distance au plan, ayant pour expression HET A: 2. — Cette expression permet de trouver la distribution électrique sur deux plateaux conducteurs, parallèles et indéfinis, chargés d'électricités connues. Soient AB, A’B' les deux plateaux : A et A’ représentent les faces intérieures des deux plateaux, B et B’ sont les faces extérieures. Désignons par a la quantité d'électri- _cité répandue, par unité de surface, sur la face intérieure À du premier plateau, par b la quantité d'électricité ré- pandue, par unité de surface, sur la face extérieure B du même plateau. La somme de ces deux quantités d'électricité, que nous supposerons positive, pour fixer les idées, a une valeur supposée connue E, a + b—E. Désignons de même par a' et b’ les quantités d’électri- cité positive répandues, par unité de surface, sur la face intérieure A’ et sur la surface extérieure B’ du second pla- teau. La somme de ces deux quantités d'électricité a une valeur connue F, a + b'—E" Si l’on considère en un point M, pris à l’intérieur du plateau conducteur AB, une quantité d'électricité positive égale à l’unité, l'électricité répandue sur la face A exerce en ce point une action répulsive égale à 27a; les électri- CN pes cités 6, a', b' exercent au point M des actions analogues. La résultante des actions exercée au point M est nulle; en divisant par 2r, on a la relation : a—b+a +b—©0. Si l’on exprime de même que les actions exercées en un point M’, pris à l'intérieur du second plateau A'P’, se font mutuellement équilibre, on a la relation analogue : a+b+a'—b'—0. On déduit de ces quatre équations, pour valeur des charges par unité de surface sur les deux faces des pla- teaux, 1 ù ce) ee a 5 (E E') a =; (EE), VS (BE. Les quantités d'électricité a et a’, distribuées sur les faces intérieures des deux plateaux, sont égales et de signes contraires : résultat facile à prévoir. Les quantités d'électricité d et b', distribuées sur les faces extérieures des deux plateaux, sont égales entre elles. 3. — Il est facile de calculer l’action exercée par l’un des plateaux indéfinis sur l'unité de surface de l’autre plateau. La résultante des actions exercées en un point de la face A’ du plateau A'B' par le plateau AB est 2xa + 2rb — ITrE. L'action du plateau AB sur l'unité de surface de la face intérieure A’ du second plateau est 27Ea/. L'action du plateau électrisé AB sur l'unité de surface de la face extérieure B’ du second plateau est 27Eb". L'action du plateau AB sur le plateau A'B', par unité de surface de ce dernier plateau, a pour valeur F—97TE (a'+0b") —97rEE". Cette action est indépendante de la distance des pla- teaux. 4. — Les lignes de force sont normales aux deux pla- teaux : la différence des potentiels des deux plateaux s'exprime facilement en fonction de leur distance et de la (E + E, ONE CN SE charge en un point de la face intérieure de l’un des pla- teaux. Si on appelle V et V' les potentiels en un point du pre- mier plateau AB et en un point du second plateau A'B’, 1 la distance des faces intérieures des deux plateaux, on a la relation V— V'= Amal. En remplaçant a par la valeur trouvée précédemment, V—V'—97T(E—E')1. 5. — Il n'existe pas, en général de relation entre la différence de potentiel V — V' et l’action F exercée par l’un des plateaux sur l’autre plateau, qui soit indépen- dante des charges électriques des deux plateaux. On a identiquement 1 ? 1 L 2EP—;(E+E)—;(E—E). En remplaçant dans cette identité le produit EE’ des charges en fonction de la force F, la différence des char- ges E— E'en fonction de la différence des potentiels, on a la relation : AL En) F— 57 (E + FE) RTS La relation qui existe entre la force F et la différence des potentiels est indépendante des charges des deux plateaux, dans le cas seul où la somme des charges est nulle, E+E'—0. Cette condition se trouve sensiblement réalisée, comme on le sait, lorsque l’un des plateaux, A'B’ par exemple, est mis en communication avec le sol. L'ensemble des deux plateaux forme alors un condensateur ; l’action qui s'exerce entre les deux plateaux, au lieu d’être répulsive, comme on l’a supposé, est alors une force attractive, ayant la même expression en valeur absolue. Si l’on désigne alors par F l'attraction qui s'exerce entre les deux plateaux, par unité de surface, la relation précédente devient, en remarquant que le potentiel V'’ devient égal à zéro, Tl? ER AO) Lu ve STE Le conducteur dans ce cas permet de mesurer, au moyen de la force F et de la distance des plateaux, le potentiel du plateau collecteur AB. Le condensateur employé de cette manière est un condensateur absolu. M. Cochin fait les communications suivantes : Première note sur une levure alcoolique, par M. Denys Cocxin (1). Dans le dépôt des bouteilles de AXowmiss, ou lait fer- menté, préparées à Londres par la « Aülsbury dairy campany », On trouve deux organismes distincts : une levure et un bâtonnet. Ce koumiss est un liquide lègè- rement acide, très mousseux, contenant 2 à 3 °/, d'alcool, se coagulant rapidement à l’air. Il est assez facile de séparer les deux organismes du dépôt. Le bâtonnet, renflé aux extrémités, ressemble au ferment lactique. Il se cultive dans le bouillon de levure et rend acide le sucre de lait. Il produit une diastase que je me réserve d'étudier plus complètement. Dans le liquide de culture, exactement filtré, on obtient, par l'alcool absolu, un très fin précipité. Cette diastase ne rend pas le sucre de lait fermentescible pour la levure ordinaire ; mais elle paraît le rendre assimilable. En sa présence, le sucre de lait est consommé par la levure; et les cultures sont aussi abondantes que si une fermenta- tion avait eu lieu. Le second organisme trouvé dans le dépôt du koumiss, est une levure qui paraît toute semblable à la levure haute. On comprend par ce qui précède que cette levure, en présence du bâtonnet, se soit assez abondamment développée dans le lait. Elle se développe bien dans le (1) Communications faites dans la séance du 23 décembre 1882. A 71 TE moût de bière, ou dans l’eau de levure sucrée, donnant une fermentation normale, c’est-à-dire 48 à 51 o}, en alcool du poids du sucre employé. Cultivée en profon- deur dans un tube à essais, elle vient former un voile à la surface. J'ai fait, sur cette levure, des expériences qu'il me serait difficile d'interpréter avant de les avoir poussées plus loin et de les avoir essayées sur d’autres levures. En voici le résumé : La levure du koumiss ne se développe pas, au-dessus de 38, dans un liquide non sucré. En présence d’un sucre fermentescible, elle pousse jusqu'à 402. Si l’on met à 40 ‘/,, une culture développée, sans sucre, on est donc certain qu'il n’ÿ aura plus de bourgeonne- ment. Au bout de huit à neuf jours la levure sera morte. J’ai ensemencé cette levure le cinquième ou le sixième jour, après l'avoir laissée, sous une même couche de liquide, exposée à l’air en grande surface, et j'ai obtenu les résultats suivants : 18 février. Cultures ensemencées le 16 avec une levure chauffée comme il est dit ci-dessus, milieu: eau de levure d’Alfort, neutre ; 10 °/, sucre de canne. Il reste 2,2 0), de sucre. Et il s’est formé 1,302; en poids, d'alcool. Le sucre décomposé a donc donné un peu moins de 18 °/, d'alcool. 20 février. Le sucre a donné 270/. 24 mars. — — 28 °/o. 29 mars. — — 28°}. 4er avril. >, — 250). 17 avril. — a 072 A Des comparaisons ont été établies avec la même levure, sans la soumettre à ce traitement. Elle donnait constamment 47 à 51 °/.. La fermentation, c'est la vie sans air ; plus la levure est privée d'air et plus la quantité de sucre décomposée devient grande, pour un poids donné de levure formée. Si, au lieu de comparer le poids de sucre décomposé au poids de levure formée, on compare, comme nous le faisons, le poids de sucre décomposé au poids d'alcool fourni, on ne doit pas s'attendre à trouver le même rapport. Une partie du sucre fermente ; une autre partie est employée à constituer les tissus des cellules de levure; et cette partie n’est pas négligeable, quand la levure arrive à se fournir en poids égal au quart du poids du sucre décomposé. Il faut s'attendre à trouver moins d'alcool que lorque la levure n’a atteint que 1/176 du poids du sucre décomposé. Mais les grandes différences que j'ai constatées entre les rendements en alcool ne sauraient s'expliquer ainsi, puisque j'ai ensemencé mes levures dans des conditions d'aération identiques, et que les premières m'ont donné moitié moins d'alcool que les autres. Il faut supposer que le pouvoir ferment a été atténué, et que les cellules atténuées brûlent plus de sucre et en font moins fermenter. L’atténuation est passagère. Si l'on prend de la semence dans une fermentation atténuée, la fermentation fille est normale. Il suit de là qu’on ne peut pas constater nette- ment l’atténuation, si l'on met une trace de semence atténuée en présence d’une grande quantité de sucre à décomposer. Car, au bout de peu de générations, la levure aura repris son pouvoir normal : et la moyenne du rendement en alcool sera élevée. Plus on prendra un petit volume de liquide sucré, et plus le phénomène sera sensible, les premières générations ayant suffi pour transformer tout le sucre. Formation des spores de la levure de bière, par M. Denys Cocxix. M. Rees a vu apparaître, dans les cellules ovales de la levure de bière, de petites cellules sphériques. Le con- tour de la cellule s’effaçait peu à peu, et de véritables spores restaient isolées. 11 provoquait ce phénomène, en cultivant la levure sur des tranches de fruits sucrés. * Ce moyen de culture fait développer la levure en pré- RUE sence de l'air; et par conséquent la fermentation doit être réduite à son minimum. Effectivement, le problème à résoudre pour obtenir les spores de la levure paraît être le suivant : nourrir la levure, sans provoquer la fermentation. Si la levure n’est point nourrie, elle vieillit; son enve- loppe se ride et s’épaissit, et on y aperçoit rarement des spores. Si la fermentation a lieu, les cellules ovales se multiplient rapidement, sans donner de spores. Dans une précédente communication, j'ai dit comment le sucre de lait, traité par un ferment soluble, avait nourri d’'abondantes cultures de levure ordinaire, et dis- paru sans donner d’alcoo!. Dans ces cultures, les spores étaient très nombreuses; généralement on en voyait deux dans la même cellule. J’en ai compté jusqu’à sept dans un de ces longs articles rameux, tels que les vieilles cultures en produisent. Beaucoup de spores étaient isolées, l'enveloppe de la cellule mère ayant dis- paru. On a obtenu ainsi un mélange des deux formes de la levure. Si, dans ce mélange, on prend de la semence, et qu’on mette une fermentation en train, la forme ovale prendra le dessus et restera seule. Mais il est possible de séparer les deux formes. Les cellules rondes résistent un peu plus longtemps que les autres à une température élevée. La différence n’est pas grande, et le point est difficile à saisir. Une cuiture à été mise à l’étuve le 6 avril dernier, à 420, On y a prélevé de la semence le 11 avril, pour faire une Culture nouvelle à 20°. La première était un mélange de cellules ovales, et de cellules rondes, soit isolées, soit encore enfermées dans les cellules ovales. La seconde culture n’a commencé à se développer que le 15 avril, et n’a donné que de petites cellules rondes. - Faut-il les appeler des spores? ou ne vaut-il pas mieux dire que la levure de bière affecte deux formes suc- cessives, et qu’elle est une espèce à génération alter- nante ? Ces petites cellules rondes, à peu près pareilles aux D Te NER spores du penicillium, ont toutes les propriétés des cel- lules ovales. Elles donnent une fermentation normale, 90 à 510 d'alcool pour 100 parties de sucre décomposé. On peut atténuer en elles le pouvoir ferment. Ensemencées dans des milieux fermentescibles elles se reproduisent indéfiniment semblables à elles-mêmes. J’en ai obtenu cinq générations. Veut-on revenir à la forme primitive ? Les moyens sont les mêmes que pour la modifier. Il faut réussir à entre- tenir la vie, sans provoquer la fermentation. En d’autres termes, il faut faire vécéter les cellules dans des liquides non sucrés, ou du moins en présence de sucres non fer- mentescibles. Les cellules commencent par grossir ; elles atteignent la dimension des cellules ovales. Elles finis- sent par prendre la forme ovale, ct même par donner de longs articles où de nouvelles spores apparaissent. Ainsi la levure se présente sous deux formes qui se succèdent régulièrement dans la végétation ordinaire. L'excitation particulière de la fermentation, la saisissant sous l’une et l’autre forme et faisant vivre la plante d'une vie anaérobie, la fait proliférer très vite, mais sans lui permettre de suivre Le cours de ses modifications nor- males. À l’état de ferment, la forme ronde ou la forme ovale se maintiennent. Ce travail, comme le précédent, a été fait sur la levure trouvée dans des bouteilles de koumiss. Portées à 420 pendant 24 heures, des cultures de levure ordinaire, qui avaient donné de très belles spores, ont été complètement tuées ; et l’essai est à recommencer. M. Poirier fait la communication suivante : Description d'Heliminthes nouveaux du Palonia frontalis, \ par M. J. POIRIER, | Aide-Naturaliste au Muséum. 1215 A0 En examinant les intestins d’un Palonia frontalis pro- venant de Java et mort à la ménagerie du Muséum, j'y A ASE ai trouvé trois espèces nouvelles d’Helminthes de la fa- mille des Amphistomidæ pour lesquelles je crois utile d'établir deux nouveaux genres. L'un de ces genres, représenté par deux individus de la même espèce, a été rencontré dans le cœcum; l’autre comprend deux espèces dont les individus assez nom- breux habitaient tous l’estomac du Palonia. Genre HOMALOGASTER:(1) J. Poir. Ventouse terminale, corps plat, pharynx bilobé. HOMALOGASTER PALONIÆ. J. POIr. Le corps, d'une forme générale lancéolée, peut se di- viser en deux parties : une antérieure très pointue en avant et une postérieure cylindrique coupée obliquement par une ventouse. La partie antérieure de beaucoup la plus longue présente une face dorsale légèrement con- vexe et une face ventrale plane. Elle présente une grande analogie de forme avec la fasciola hepatica. À 125 de l’ou- verture buccale très petite se trouve sur la face venirale un mamelon au centre duquel s'ouvrent les orifices géni- taux. À partir de 3°" de cette extrémité antérieure, la face ventrale se trouve couverte jusqu’à l’origine de la partie cylindrique qui porte la ventouse, de papilles disposées régulièrement en séries longitudinales, les papilles de chaque série alternant avec celles des séries voisines. Ces papilles, aussi bien dans le sens longitudinal que dans le sens transversal, vont en augmentant de grosseur en se rapprochant de la partie centrale de la face. Quant au rôle de ces papilles, il est peut-être possible de le com- parer à celui des papilles qui occupent le disque ventral du Gastrodiscus Sonsinoni, Cob. et qui chez ce trématode servent sans aucun doute de petites ventouses, leur par- (1) Ouæios, plan; Jagthp, ventre. Enp B ecquet fr. Paris. 1% Série 67 PLU Bull. Soc. Philomathique J.Poirier lith. LlelmmnesnmoudedanEe er tie terminale pouvant rentrer en dedans sous l’action de muscles spéciaux. En outre ces organes d’adhérence, recouverts d'une cuticule excessivement mince, jouent peut-être encore un rôle dans l’absorption des sucs nutri- tifs. La longueur de cette partie antérieure du corps est de 11%" et sa plus grande largeur est de 6"n. La longueur de la partie cylindrique qui lui fait suite est beaucoup plus faible, elle n’a comme la largeur que gnm, La ventouse qui termine cette partie est ventrale et a un diamètre de 2%n. Quant aux organes internes, je suis forcé de n’en dire que peu de chose. Ne possédant que deux individus je ne pouvais en sacrifier aucun, puisqu'ils devaient rentrer dans la collection du Muséum, j'ai donc dû me borner à les examiner par transparence, après avoir toutefois in- jecté l'appareil excréteur de l’un d’eux. À la bouche très petite, située à l'extrémité antérieure du corps, fait suite un pharynx bilobé. L'œsophage prend naissance dans ce pharynx au point où ce dernier se di- vise en deux. De là il se dirige en arrière entre les deux lobes qui le recouvrent en partie et il se continue jusqu’à gun de la bouche. En ce point il se bifurque et donne naissance aux deux branches de l'intestin. Ces branches simples, sans ramifications et d’un diamètre uniformes se terminent au commencement de la partie cylindrique du corps de l'animal. Les testicules sont petits et situés dans la première moitié du corps, l’un un peu à droite de la ligne médiane à 4% de l’extrémité antérieure, l’autre un peu à gauche se trouve 2" plus bas. L'ovaire se rencontre beaucoup plus bas à 9wn5 de l’ori- fice buccal. Le vitellogène forme deux glandes ramifiées le long des côtés du corps. Quant à l’oviducte il se dirige presque sans circonvolutions vers l’orifice génital entre les deux branches du tube digestif. Pour l'appareil excréteur, il est construit sur le type de celui des Amphistomes. Il présente une vésicule à deux lobes latéraux dirigés en arrière, et dont l’orifice s'ouvre a Ne sur la face dorsale à 12" de l’extrémité antérieure. De cette vésicule part de chaque côté un canal qui envoie en arrière dans la partie cylindrique du corps des branches qui se ramifient beaucoup. En avant ce canal donne nais- sance à deux branches qui se dirigent parallèlement en émettant de nombreuses ramifications. Vers la naissance des branches de l'intestin, le canal interne va s’unir au canal correspondant de l’autre côté pour former un canal unique qui se perd bientôt en fines ramifications. Les canaux externes se continuent avec un calibre à peu près constant jusqu’à la partie antérieure où ils se terminent en cœcum. Genre GASTROTHYLAX (1), J. Poir. Le caractère principal de notre second genre, réside dans la présence à la face ventrale de l'animal d’une po- che à section triangulaire, s’ouvrant au dehors, un peu au-dessous de la bouche, par une fente transversale. Cette poche s'étend tout le long du corps jusque un peu en avant de la ventouse terminale. Ce caractère avait déjà été signalé par Creplin en 1847, chez un amphistome du bœuf indien (bos éaurus indicus). Creplin ne connaissant qu’une seule espèce présentant une telle poche, n’avait considéré ce caractère que comme spécifique et il avait donné à l’espèce, le nom d’'Amphis- tomum crumeniferum. En présence de deux nouvelles espèces offrant ce ca- ractère, je crois devoir le considérer comme générique et je propose de faire rentrer ces amphistomes à poche ventrale dans un nouveau genre, le genre Gastrothylax. GASTROTHYLAX ELONGATUM, J. Poir. Cette première espèce de forme allongée présente une partie antérieure amincie, légèrement conique à l’extré- (1) l'aornp, ventre : Guhxé, poche. Li A mité de laquelle se trouve l’orifice buccal. A 1°" environ de cet orifice et sur la face ventrale se trouve une ouver- ture en forme de fente transversale, elle conduit dans une poche à section triangulaire qui donne à la plus grande partie du corps de l’ animal une forme triquètre disparais- sant vers la partie postérieure redevenue cylindrique. C’est à cette extrémité postérieure que se trouve la ven- touse caractéristique. Dans cette espèce cette ventouse est légèrement ventrale et a un diamètre de 1mmÿ, La longueur totale de l’animal est de 20%", sa plus grande largeur 4". GASTROTHYLAX COBBOLDII, J. POI. Cette espèce qui était plus abondante que la précédente a un Corps pyriforme d’une longueur de 10"" et d’une largeur maximum de 5" à sa partie postérieure. Presque régulièrement cylindrique sur sa moitié posté- rieure le corps s’aiténue régulièrement jusqu'à son extré- mité antérieure où se trouve la bouche. Sur la face ven- trale à 1°" de l’orifice buccal se trouve la fente transver- sale qui conduit dans la poche. La ventouse postérieure, dont le plan est exactement perpendiculaire à la longueur de l’animal, a une ouverture de 2""5 de diamètre. C’est cette espèce qui se rapproche le plus du G. cru- meniferum de Creplin. Quant aux caractères anatomiques ils offrent de grandes ressemblances dans les deux espèces. À la bouche fait suite un pharynx pyriforme se continuant par un œso- phage très peu long qui se bifurque au niveau des orifices génitaux. Les deux branches intestinales ainsi produites sont CY- lindriques et d’un faible diamètre. Chez le G. elongatun ces branches se terminent au commencement de la moitié postérieure du corps ; chez le G. Cobboldii au contraire elles descendent jusqu’à la partie postérieure du corps de l'animal, coutre la ventouse terminale. L'appareil génital màäle est constitué dans les deux cas Re par deux gros testicules massifs, lobés, situés l’un en avant de l’autre à la partie postérieure du corps. Ils donnent naissance à des canaux déférents minces qui vont se réunir en un canal commun à fortes parois, et dont l’extrémité antérieure, pouvant se retourner au dehors en doigt de gant, fait fonction de pénis. j L'appareil génital femelle se compose d’un ovaire situé en arrière du testicule le plus postérieur, d’une glande coquillaire très petite, d’un vagin ou canal de Laurer à parois épaisses s’ouvrant au-dehors sur la face dorsale, d'un vitellogène dont les ramifications s'étendent sur presque toute la face ventrale, et enfin d’un oviducte. Le canal partant de l'ovaire, le vagin, le vitelloducte et l’oviducte communiquent les uns avec les autres à l'in- térieur de la glande coquillère. L’oviducte en sortant de la glande coquillaire forme d’abord quelques sinuosités puis s'étend presque en ligne droite jusqu’à l’orifice externe, placé un peu au-dessus de l’orifice mâle. Ces deux orifices se trouvent sur un petit mamelon situé à l’intérieur de la poche ventrale un peu au-dessous de son ouverture. L'appareil excréteur présente le caractère général de l’appareil excréteur des Amphistomes. La vésicule cen- trale assez grosse se trouve en avant de la ventouse pos- térieure et son orifice est un peu en arrière de l’ouverture du vagin. Le système nerveux se compose de deux ganglions sus-æsophagiens placés un peu au-dessous du pha- rynx et réunis par une mince commissure transver- sale assez longue. De chacun de ces ganglions partent en avant trois nerfs se rendant au pharynx et à la peau, en arrière ces ganglions donnent naissance : 1° à un gros nerf qui descend jusqu'à la ventouse postérieure en con- servant à peu près le même diamètre et envoyant de nombreux filets nerveux à la peau et à la ventouse posté- rieure; 2° à un nerf plus petit qui descend parallèlement au premier le long des branches de l'intestin ; enfin, 3 à un nerf qui se rend aux orifices génitaux. À quoi peut servir cette poche ventrale si caractéris- tique des Gastrothylax ? La cuticule qui recouvre les pa- 2 Ce rois ondulés de cette poche est excessivement mince : en outre dans tous les individus que j'ai observés, elle était remplie d’un liquide sanguinolent; il est donc probable qu’à travers ses parois il se fait une certaine absorption des substances alimentaires, absorption qui serait rendue nécessaire par le faible diamètre de l'intestin. Peut-être sert-elle aussi de réservoir des matières alimentaires qui seront reprises par la bouche. En effet, par des contrac- tions de la partie antérieure du corps la bouche peut ve- nir au niveau de l’orifice de la poche, elle pourait donc y puiser le sang qui s’y trouve contenu. Dans ces deux hy- pothèses le rôle de la poche serait de venir en aide aux fonctions du tube digestif remarquable chez ces animaux par son faible volume. Cette poche serait ainsi une sorte d’intestin dont le mode de formation serait différent de celui du tube digestif ordinaire. Si nous cherchons maintenant la place occupée par nos deux nouveaux genres dans la famille des Amphistomi- dés, nous voyons que les différents genres de cette fa- mille peuvent être réunis en deux groupes. Le premier, renfermant les genres Amphistomum et Gastrothylax, est caractérisé par un pharynx unilobé; le deuxième, carac- térisé par un pharynx bilobé, renferme les genres Diplo- discus, Gastrodiscus et Homalogaster. Ces deux derniers genres ne renferment chacun qu'une seule espèce. Ces espèces présentent toutes deux des papilles ventrales avec cette différence que chez le Gastrodiscus elles sont à la surface d'un disque ventral dont les bords parfois re- pliés peuvent cacher l’orifice génital très gros et situé près du bord antérieur. C’est ce qui a eu lieu dans les exemplaires étudiés par Cobbold qui n’a pas aperçu cet orifice et a cru le voir comme un point sur cette sorte de cou qui prolonge le disque et qui porte l'ouverture buc- cale. Un autre caractère commun à ces deux trématodes, c’est qu'ils habitent l'intestin de leur hôte tandis que les autres Amphistomes habitent en général l'estomac, au moins chez les maminifères. On de EXPLICATION DE LA PLANCHE II. Fig. la. Homalogaster Paloniæ, face ventrale. Fig. 16. — — face dorsale. Fig. 2a. Gastrothylax elongatum, face ventrale. Fig. 20. — — face dorsale, avec les principaux organes vus par transparence. Fig. 3a. Gastrothylax Cobboldii, face ventrale. Fig. 3b. = — face latérale. Fig. 3c. — — partie antérieure de l’animal plus grossie, avec la poche ventrale ouverte montrant les plis de ses parois latérales et le mamelon génital avec le pénis saillant. M. Pellat adresse sa démission d’'archiviste de la Société. M. Javal est nommé membre de la Société dans la se-. conde section. Séance du 410 février 41883. PRÉSIDENCE DE M. ANDRÉ. M. Moutier fait la communication suivante : Sur une relation entre les densités et les chaleurs spécifiques dans une même série, Par MN I MoOMTEER Chaque corps possède en général des lois particulières de compressibilité et de dilatation. Toutefois certains corps suivent les mêmes lois de dilatation et de compres- sibilité : on peut dire, pour abréger, que ces corps appartiennent à une méme série. Les densités de ces corps appartenant à une même série sont entre elles dans des rapports constants : ces densités sont liées aux chaleurs spécifiques considérées, soit sous pression constante, soit sous volume constant, par des relations très simples. 2 + CV NE On supposera, dans ce qui va suivre, que les chaleurs spécifiques et les coefficients de dilatation conservent des valeurs constantes entre certaines limites. Considérons un corps qui ait pour volume spécifiqne v à la température £ et à la pression p. Un poids M de ce corps a pour volume Mv = * dans les mêmes conditions de température et de pression. Supposons que le corps de poids M décrive un cycle limité par une ligne isothermique AB, par une ligne adiabatique AG et par une parallèle BC à l’axe des pres- sions. Soit # le volume du corps au point À, à la tempéra- ture #,, qui comprend à la température absolue T, ; soient u, le volume du corps aux points B et C, #, la température au point C, qui correspond à la température absolue T,, C la chaleur spécifique du corps sous pression constante, c la chaleur spécifique du corps sous volume constant. Le cycle comprend trois opérations successives : 1° Dans le trajet AB effectué sur la ligne isothermique, à la température absolue T,, le corps absorbe, en passant du volume x, au volume ,, une quantité de chaleur Q, ayant pour expression en appelant A l'équivalent calorifique du travail. 2° Dans le trajet BC, effectué sous le volume constant w,, le corps abandonne de la chaleur en se refroidissant. 3° Dans le trajet CA, effectué sur la ligne adiabatique, la variation de chaleur est nulle. Le cycle est fermé, réversible. On peut appliquer à ce cycle le théorème de Carnot avec l'extension que lui donne M. Clausius, TE Cette relation générale donne, pour le cycle particulier considéré ici, la relation : To Q CH T: Por En effectuant le calcul indiqué, la relation devient, en désignant par log un logarithme népérien, To T. —— Mc l09 re La tranformation AC est. adiabatique. En désignant par « le cofficient de dilatation du corps sous pres- sion constante, les volumes x, et w, sont liés, d’une manière générale, aux températures T, et T, par la relation be oi =, es 1 + ao A U, On peut déduire de cette équation la valeur de la tem- pérature t,. La température absolue correspondante est égale à cette température t,, augmentée de 273, valeur inverse du coefficient de dilatation des gaz parfaits, = re 279: En reportant cette valeur dans l'expression du théo- rème de Carnot, on a la relation : C 1 on. 1 Cette relation s’applique à un premier corps. Considérons maintenant un second corps appartenant à la même série que le premier : les lois de dilatation et de compressibilité sont les mêmes pour les deux corps. La ligne isothermique AB est commune aux deux corps. La ligne adiabatique du second corps est une ligne AC, qui peut différer de la ligne adiabatique AC : on n'en sait rien encore. Cette ligne adiabatique AC coupe la droite BC en un point C’. Si l’on considère le cycle ABC'A parcouru par le second corps, on aura une équation analogue à la précédente. La seconde équation diffère de la première en ce que le poids M du premier corps doit être remplacé par le poids M' du second corps pris sous le même volume que le premier corps ; les chaleurs spécifiques C et c du premier corps doivent être remplacées par les chaleurs spécifiques C' et c’ du second corps. — 83 — La quantité de chaleur Q, absorbée par l’un des corps de la même série dans le trajet effectué sur la ligne iso- thermique AB, en passant du volume x, au volume w,, est la même pour tous les corps de la même série. Cette quantité de chaleur Q est exprimée en fonction du volume u, par une formule que l’on peut assimiler à une formule si: ie C empirique renfermant deux quantités constantes Mcet æ Cette formule ne peut convenir à tous les corps d’une même série, qu’à une seule condition : les quantités Mcet por ! à doivent avoir des valeurs constantes pour tous les corps de la même série. On a donc, pour tous les corps de la même série, Get nn Ge — CONS C Mce—M'c= ..... — CONS. Qn déduit immédiatement de là, comme conséquence, une dernière relation ND=NICEEE const Si on appelle, comme on l’a fait précédemment, corps d’une méme série, les corps qui se dilatent et se compri- ment de la même manière, on a, pour tous les corps d’une même série, dans les limites où l’on peut considé- rer les chaleurs spécifiques et les coefficients de dilata- tion comme ayant des valeurs respectivement constantes pour chacun des corps, les propriétés suivantes : _ 1° Le rapport des chaleurs spécifiques sous pression cons- tante et sous volume constant a la même valeur dans toute la série. 2° La quantité de chaleur nécessaire pour élever d'un degré, soit sous pression constante, soit sous volume constant, la température de différents corps, pris sous le même volume dans les mêmes conditions de température et de pression, est la même pour tous les corps de la même série. On arrive à la même conclusion en considérant, au lieu du cycle précédent, un cycle limité par une ligne isothermique, une ligne adiabatique et une parallèle à l'axe des volumes. L'une des transformations, au lieu de s’accomplir sous volume constant, a lieu sous pression constante. On peut énoncer les deux propositions précédentes sous une forme plus simple : Les corps d’une même série ont les mêmes lignes adiaba- tiques. L'air, l'azote, l'oxygène, l'hydrogène, l’oxyde de car- bone sont des gaz qui se dilatent et se compriment de la même manière. D’après ce qui précède, le rapport des deux chaleurs spécifiques doit être constant pour tous ces gaz, la loi de Dulong et Petit doit être applicable à ces différents gaz. Cette loi apparaît alors comme une conséquence nécessaire de ce fait que l'observation fait connaître : les gaz en question ont les mêmes lois de dila- tation et de compressibilité. M. Fourer fait une communication sur quelques rela- tions trigonométriques. M. DasTre fait une communication sur le rhythme du CŒUT. M. HazPHEn fait une communication sur l’interpolation généralisée. Séanee du 24 février 1883. PRÉSIDENCE DE M. ANDRÉ. M. DE ROCHEBRUNE fait une communication sur la nidi- fication de l’Umbrette. M. HENNEGuyY fait une communication sur un Flagellé ectoparasitaire des Poissons. M. le Président annonce la mort de M. HEEGMANN, membre correspondant. M. de Rochebrune est nommé archiviste de la Société. KE Au Séance du 410 mars 1883. PRÉSIDENCE DE M. ANDRÉ. M. Moutier fait la communication suivante ; Sur la variation de densité des vapeurs, par M. J. MourTier. . 1. — La considération des densités de vapeur a pris une très grande importance dans la théorie chimique. M. Cahours a montré le premier que la densité de vapeur de l’acide acétique, prise sous la pression de l’atmos- phère parla méthode de M. Dumas, décroît progressive- ment à mesure que la température s'élève : à l'acide acétique sont venus se joindre l’acide formique, le soufre. MM. H. Sainte-Claire Deville et Troost, en étendant la méthode de M. Dumas aux températures élevées, ont montré que la densité de la vapeur de soufre acquiert dans les hautes températures une valeur constante, égale au tiers de la densité observée dans le voisinage de l’ébullition du soufre : la vapeur de sélénium présente, comme la vapeur de soufre, une densité décroissante à mesure que la température s'élève. Les vapeurs de certains corps, tels que le prochlorure de phosphore, le bromhydrate d’amylène, peuvent éprou- ver une décomposition partielle, une dissociation à me- sure que la température s'élève : la détermination de la densité de vapeur est alors un problème très complexe que je n'ai pas l'intention d'examiner pour le moment. En dehors de tout phénomène de dissociation, il estéta- bli que la densité de vapeur, prise au-dessus du point de saturation, sous une pression constante, peut éprouver une diminution progressive à mesure quela température s'élève. 2. MM. H. Sainte-Claire Deville et Troost ont fait voir que la densité de vapeur de l’acide hypoazotique, prise A IQ sous la pression de l’atmosphère, diminue également lorsque la température s'élève; mais, de plus, ils ont indiqué une propriété très remarquable de cette vapeur. MM. H. Sainte-Claire Deville et Troost ont déduit de leurs expériences la loi de dilatation de la vapeur d'acide hypoazotique sous la pression constante de l’atmos- phère. Si l’on désigne en général par v le volume occupé par une vapeur sous l'unité de poids, à la pression p et à la température é, si l’on désigne par a le poids de l’unité de volume d'air à zéro et sous une pression égale à l’unité « par le coefficient de dilatation de l'air, la den- sité de la vapeur par rapport à l'air D se déduit de la for- mule : P 1+ at D Lorsque l’on possède une table des densités de vapeur D, sous la pression constante p, pour diverses tempéra- tures, on peut déduire de la formule précédente une table des volumes v de la vapeur aux différentes températures sous la même pression ou la loi de dilatation de la vapeur sous pression constante. MM. H. Sainte-Claire Deville et Troost ont calculé les À — va AU L - diverses valeurs du rapport = pour les divers intervalles de température de leurs expériences, entre 26°,7 et 183, et ils ont signalé un résultat remarquable : le rapport v A x e Q & croît à partir de 26,27, passe par une valeur maximum et décroît ensuite. à Les résultats de ces expériences peuvent se représen- ter par un tracé graphique. En prenant pour abscisses les températures é#, pour ordonnées les volumes »v, on obtient une courbe d’une régularité parfaite, qui présente une inflexion très nette, correspondant au maximum du rap- Av port 1 ° MM. H. Sainte-Claire Deville et Troost ont pensé que cette propriété n’était pas particulière à l’acide hypoazo- ii C7 ARE tique et qu'elle devait se retrouver dans d’autres vapeurs. Cette prévision est réalisée pour les vapeurs d'acide acé- tique et d'acide formique. 3. — La détermination des densités de vapeur a pris . une importance nouvelle dans ces dernières années. M. V. Meyer a imaginé une méthode nouvelle qui permet d'estimer le volume de la vapeur par le déplacement d’un liquide. MM. V. et C. Meyer ont mesuré ensuite la den- sité des vapeurs par le déplacement de l'air. Parmi les résultats de leurs expériences se trouve un fait important: la densité du chlore éprouve une diminution notable à mesure que la température s'élève. M. Crafts par une disposition très simple, a employé un appareil analogue pour mesurer la température et la dilatation du gaz. MM. Crafts et Meïer ont reconnu que les densités du chlore, du brome et de l’iode décroissent à mesure que la température s'élève. La série des déterminations relatives à la vapeur d’iode est très complète et très intéressante. La densité par rapport à l’air de la vapeur d'iode est indépendante de la température et de la pression entre 350° et 70(° : elle a pour valeur invariable 8,8. A partir de 700° la densité de vapeur d’iode sous une même pression décroît à mesure que la température s'élève et d'autant plus vite que la pression est plus faible : les pressions ont varié entre Oatn,1 et Oatn,4.Vers 1500° la densité parait devenir de nouveau indépendante de la température et de la pression : cette nouvelle densité est sensiblement égale à la moitié de la densité précédente. 4. — M. Troost a étudié l'influence de la pression sur la densité des vapeurs à une même température : il a opéré sous de basses pressions. La densité des vapeurs d'acide acétique et d'acide hypoazotique, prise à une même température sous des pressions de plus en plus faibles, diminue notablement à mesure que la pression diminue. Les expériences de M. Horstmann et de M. Naumann ont confirmé ces résultats. La vapeur de soufre se comporte d’une autre manière. À la température de 440°, qui est la température d'ébulli- Sole tion du soufre sous la pression de l’atmosphère, la den- sité de la vapeur de soufre a pour valeurs 6,7 et 6,3 sous des pressions de 104mn et de 68" de mercure : ces nom- bres sont très voisins de la densité de la vapeur de sou- fre à cette température sous la pression de l’atmosphère. La densité de la vapeur de soufre à 440° varie très peu, à . la suite d’une diminution de pression : la vapeur de soufre se comporte comme la vapeur d’iode entre 350° et 7000. 5. — La variation de densité que peuvent éprouver les vapeurs par suite des variations de température et de pression, est un fait établi sur de nombreuses expériences. Comment doit-on l'interpréter ? On a proposé deux interprétations différentes. Dans la première, on admet que les variations de den- sité des vapeurs tiennent uniquement à ce que les vapeurs et l’air ne suivent pas les mêmes lois de dilata- tion et de compressibilité. Dans la seconde interprétation, on admet que chaque état particulier de la vapeur, caractérisé par une valeur invariable de la densité, correspond à une transformation polymérique. La vapeur d’iode dans les basses tempéra- tures et la vapeur d’iode dans les températures élevées, la vapeur de soufre dans les basses températures et la vapeur de soufre dans les températures élevées, ont été comparées à l’ozone et à l'oxygène ordinaire. Il y a toutefois une différence essentielle entre l'oxy- gène d'une part, la vapeur d’iode et la vapeur de soufre d'autre part. L'oxygène ordinaire et l’ozone existent tous deux à une même température : il n’en est plus de même pour l’iode et pour le soufre. Si l’on admet l'existence de deux états particuliers de l’iode ou du soufre, chacun de ces états ne peut se présenter que dans une certaine étendue de l'échelle thermométrique. 6. — Indépendamment de toute interprétation, on peut déduire des expériences de MM. Crafts et Meïer la loi de dilatation de la vapeur d’iode sous pression con- stante. | Si l’on introduit la notation des températures absolues dans la formule fondamentale qui définit la densité d’une Jet SC es vapeur par rapport à l’air D, en désignant par T la tem- pérature absolue qui correspond à la température £, par À une constante, la densité de vapeur par rapport à l'air est liée au volume de la vapeur, à la pression et à la température par une expression de la forme On déduit de là, pour le volume de la vapeur, A mn ; Supposons la pression constante. Prenons pour abscisses les températures T, pour ordonnées les vo- lumes v. De 350° à 700°, la densité de la vapeur d’iode est con- stante ; la courbe de dilatation est représentée par une droite MM’, qui passe par l'origine O. De 700° à 15000, la densité de la vapeur d’iode varie. Vers 1500, la densité de la vapeur d'iode devient de nouveau constante ; la courbe de dilatation est repré- sentée par une ligne droite NN’ qui passe par l’origine. Dans l'intervalle de 7000 à 1500°, le raccordement s'effectue entre les deux points M’ et N par une courbe, qui offre une inflexion. L'aspect général de la courbe de dilatation sous pres- sion constante de la vapeur d'iode est le même que l’as- pect des courbes analogues pour l'acide hypoazotique, l’acide acétique, l’acide formique. Peut-on prévoir la forme de cette courbe à inflexion ou la diminution progressive de la densité de certaines vapeurs ? 7. — M. Hirn a indiqué depuis longtemps une formule qu'il considère comme une généralisation des lois de Mariotte et de Gay-Lussac. Désignons par v le volume occupé par un corps à la pression p et à la température absolue T. Désignons en outre par Ÿ le volume invariable occupé par les atomes, par > une quantité variable appelée par M. Hirn pression interne où cohésion, la formule proposée par M. Hirn est la suivante : D | EE (p +r) (v —) ü La pression interne dépend de la température et de la pression externe ou du volume occupé par le corps. Récemment M. Clausius a indiqué pour l'acide carbo- nique une expression dela pression interne r en fonction de la température et du volume. La formule proposée par M. Clausius’est la suivante : RT C v— a T(c+ 6) Dans cette formule les quantités R, «, c, 6 sont des quantités constantes ; « représente le volume occupé par les atomes. M. Clausius a fait voir que cette formule représente d’une façon remarquable la relation qui existe entre le volume, la pression et la température pour l’acide carbo- nique aussi bien à l’état liquide qu'à l’état de vapeur. M. Clausius a pu déduire de cette formule des propriétés importantes, en particulier la {tension de la vapeur satu- rée d’acide carbonique aux différentes températures. Cette formule s’applique, avec des valeurs particu- lières constantes à d’autres corps, tels que l’eau, l’éther. Nous allons appliquer la formule de M. Clausius à une vapeur en supposant la pression constante. 8. — Prenons pour abseisses les températures T, pour ordonnées les volumes v; cherchons d’abord l'allure géné- rale de la courbe de dilatation sous pression constante, indépendamment de toute valeur particulière attribuée aux constantes R, &, €, 6. Pour T = O, le dernier terme devient infini. La pres- sion p doit rester finie ; il faut donc que le second terme devienne infini, c'est-à-dire que le volume v soit égal à «. La courbe de dilatation passe donc par un point À pris sur l’axe des volumes à une distance de l’origine égale à «. Le volume atomique + est une quantité fort petite par rapport au volume v de la vapeur. Le point À est situé à une très petite distance de l’origine. Le coefficient angulaire =» d’une corde AM passant par le point À a pour valeur : ——|CONSE- P — Le coefficient angulaire m s’annule pour T=—0; la tangente au point À de la courbe de dilatation est une droite AB parallèle à l’axe des températures. En donnant à T des valeurs croissantes, le coefficient angulaire # croît et atteint une valeur limite pour T= ; cette valeur limite est R M—= — > p La courbe de dilatation a pour asymptote une droite AC menée par le point À, ayant pour coefficient angu- laire cette valeur limite. La courbe de dilatation, tangente à la droite AB, a pour asymptote la droite AC; cette courbe présente donc nécessairement une inflexion. L'aspect général de cette courbe est donc celui des courbes trouvées précédemment pour l’acide hypoazoti- que, pour l'acide acétique, pour l'acide formique et en dernier lieu pour la vapeur d’iode ou de soufre. 9. — Pour les températures élevées, la formule de M. Clausius se réduit, en négligeant le volume des atomes «, à l'expression pv Ti R. La vapeur suit la loi de Mariotte : la densité de la vapeur par rapport à l'air est indépendante à la fois de la température et de la pression. 10. — La formule de M. Clausius, si elle est générale, peut rendre compte des variations de densité des vapeurs sans qu'il soit nécessaire de faire intervenir la considé- ration de la polymérie. M. HALPHEN fait une communication sur la théorie des nombres premiers. M. CAILLETET fait une communication sur de nouveaux hydrates (hydrate d'acétylène; hydrate de protoxyde d'azote) et sur les phénomènes que présentent d’autres hydrates, tels que celui d'ammoniaque. M. Movurier présente quelques observations à ce sujet. Séance du 17 mars 1993. PRÉSIDENCE DE M. ANDRÉ. M. Filhol fait les communications suivantes : De la disposition de l'artère humérale chez le Spheniscus demersus, par M. H. FIrxoL. Dans de précédentes communications j'ai fait connaître la disposition de l'artère humérale dans diverses espèces de Manchots (ÆEudyptes chrysocoma, Megadytes antipodes, Pygocelis antarcticus). Je complèterai ces premières ob- servations en donnant la description de la distribution du même vaisseau dans une espèce différente, le Sphe- niscus demersus. Peu après sa naissance, l'artère humérale se divise en deux branches. La branche postérieure et inférieure constitue l'artère humérale postérieure. La branche an- térieure, qui doit être considérée comme la continuation de l’artère humérale, se porte vers la face antérieure de l’'humérus et elle fournit l’artère de la fosse sous-tro- chantérienne. Un peu après avoir atteint la face anté- rieure de l’humérus, l'artère humérale se divise en deux rameaux qui, en se dirigeant vers l'articulation de l’avant-bras, marchent parallèlement l’un à l’autre. Au niveau de la face antérieure du coude, ils se terminent dans une sorte de confluent auquel vient aboutir une longue branche née au niveau du point d’origine de l'artère thoracique externe. La branche de division infé- rieure de l’artère humérale fournit l’artère marginale. PR Te CR Quant à la branche née en avant du point d’origine de l’artère thoracique externe, elle donne d’abord l'artère de la région antérieure du grand pectoral, puis l’artère coronaire fournissant le rameau nourricier de l'humérus. Elle se porte sur la face antérieure de l'humérus pour se terminer dans le confluent dans lequel j'ai dit que ve- naient aboutir deux branches de division de l’artère hu- mérale. De ce confluent naissent les artères radiale et cubitale. On voit par cette description que la disposition de l’artère humérale sur le Spheniscus demersus est fort dif- férente de celle que j'ai observée antérieurement sur diverses autres espèces de Manchots. Description des muscles de la région pterygoïdienne chez les Manchots, par M. H. FILHOL. Les dissections que j'ai faites des muscles de la région ptérygoïdienne des Manchots m'ont conduit à découvrir une disposition fort différente de celle signalée par les auteurs qui, avant moi, s'étaient occupés de la myologie de ces oiseaux. Contrairement à ce qui a été écrit, il n'existe pas un seul muscle ptérygoïdien, mais bien cinq muscles différents se portant soit des palatins, soit des ptérygoïdiens sur la face interne du maxillaire inférieur. Je désignerai ces muscles par les appellations suivantes : Palato-masxillaire externe, Palato-maxillaire interne, Pté- rigoïdien interne, Ptérygoïidien externe (faisceau antérieur) Ptérygoïdien externe (faisceau postérieur). Palato-maxillaire externe. — Muscle très fort s’insérant, d’une part, sur le bord externe de l’apophyse palatine dans une étendue un peu supérieure à un centimètre, d'autre part, à la partie terminale postérieure du bord inférieur du maxillaire inférieur. Quelques fibres, se fixant sur la lèvre interne du même bord, alors que d’au- tres constituant un faisceau charnu assez épais, attei- gnent la face externe du sommet de l’angle mandibulaire. Palato-maxillaire interne. — Ce muscle s’insère en avant sur la face inférieure de la partie postérieure du palatin, sur le bord interne du même os en même temps que sur le bord sphénoïdal. Les fibres nées de ces origines con- stituent un gros faisceau charnu, s'insérant sur le bord interne de l’angle mandibulaire. Ptérygoïdien interne. — Ce muscle ainsi que le suivant sont placés immédiatement au-dessous des muscles dont je viens de parler. Le Ptérygoïdien interne s'insère, d’une part, sur toute la face inférieure de l’os ptérygoïdien, d'autre part, sur le sommet de l’apophyse transverse que présente le maxillaire inférieur au niveau de son point d’articulation avec le tympanique. Ptérygoïdien externe (faisceau antérieur). — Ce muscle s'insère, d’une part, sur la partie antérieure du bord externe de l’os ptérygoïdien, d'autre part, sur la face interne du maxillaire inférieur immédiatement au-dessus du bord inférieur sur une crête située au-dessous et un ‘peu en avant de la portion articulaire. Pterygoïdien externe (faisceau postérieur). — Ce muscle s'insère d'une part sur le bord externe de l'os ptérygoï- dien, immédiatement en arrière du faisceau précédent, d'autre part sur le bord antérieur de l’apophyse interne de l’extrémité postérieure du maxillaire inférieur. Description d’un nouveau genre de Pachyderme provenant des dépôts de phosphate de chaux du Quercy, par M. H. FILHor. M. Gaudry a bien voulu me remettre le moulage d’une tête de Pachyderme provenant des gisements de phos- phorite du Quercy. Ce moulage avait été fait, il y a plu- sieurs années, d'après un magnifique échantillon confié à M. Gervais. L'examen que j'en ai fait m'a dévoilé l’exis- tence d’un genre très singulier de Mammifère encore inconnu. Les incisives supérieures manquent. La canine assez forte, dépassait les prémolaires comme elle le fait sur le Wixtotherium. Les dents, qui venaient après elle, ; GE constituaient, comme sur le genre que je viens de citer, une série ininterrompue. La première et la deuxième prémolaire rappelaient beaucoup par leur forme celles du Mixtotherium Elles étaient seulement un peu plus comprimées. La même observation s'applique à la troi- sième prémolaire dont le denticule interne est plus rap- proché de la pointe postérieure et externe, auquel il est presque confondu. La quatrième prémolaire présente cinq pointes, trois au lobe antérieur, deux au lobe pos- térieur. La muraille externe des mamelons antérieur externe est convexe, tandis que celle du mamelon posté- rieur externe est concave et déjetée en dedans comme sur les Ancodus. La pointe intermédiaire antérieure est beaucoup plus isolée que sur le Mixtotherium, alors que la pointe antérieure et interne, de forme conique est assez abaissée. La forme de cette dent, presque quadri- lataire, est fort différente de celle du Mixtotherium sur lequel elle a la forme d’un triangle à base externe, à sommet interne. Les molaires sont toutes composées de deux lobes, le premier a trois denticules, le second en a deux. Sur les deuxième et troisième molaires les bords du denticule postérieur et externe se contournent en dehors pour venir se mettre en contact par leurs extré- mités. Cette disposition est très caractéristique des dents de l'animal que je décris et je ne l'ai jamais encore observée sur les Pachydermes des phosphorites. Le museau étant très court, la face très élargie entre les orbites et plane. La crête sagittale, quoique bien détachée, était loin de posséder le relief qu’elle a sur le Mixtotherium. Les fosses temporales étaient larges. Les saillies correspondant aux lobes cérébraux étaient peu accusées. Le cervelet devait être complètement à decou- vert. Les arcades zygomatiques étaient très longues et leur bord supérieur venait se confondre avec le bord supé- rieur de l’occipital. Ce dernier était légèrement convexe supérieurement. La tête seule de l’Acotherulum saturni- num peut donner une idée de la forme de celle que je décris. Les principales dimensions sont les suivantes : HAE Étendue de la série dentaire supérieure en arrière de la Canne Ji Re LE MERE EME EN E A EN TESNAR ES 0"056 Étendue de la série des prémolaires.......... FLE SEE 0.022 — JS MOIS MER PEER UN PNEIRRE 0.034 Largeur de la voûte palatine en arrière des canines. ..... 0.020 — entre les dernières MOlAIreS UE. PMR ORARERS RE PR EEE CURTEE 0.020 Hauteur de la face au niveau de la troisième prémolaire.. 0.030 Larseunau meMepoIntE PRE EE RENENEE EP EP ER 0.031 Hauteur de l’orbite au-dessus du bord du maxillaire . .... 0.047 Diamètre vertical de/l’orbite et ee en MR TAOADIS Espace compris entre les sommets des apophyses Dost-orbie DATES LS UE HUIT LT RE NS RARES AE AD ER Re 0.045 Espace compris entre le sommet des apophyses post-orbi- taires et l’extrémité postérieure de la crête sagittale.... 0.057 Largeur de la tête au niveau du point le plus saillant des APOPhySESZYCOMAUQUES SE NEPPA EEE AREA PRE 0.066 Hauteur de la tête au même niveau................... 0.032 Espace compris entre le bord palatin postérieur et le bord antérieur du tTOU OCCIpILAl PA EP EEE RER 0.051 Les dimensions des molaires sont les suivantes : l'emol. 2%mol. 3° mol. Longueur PS LAPS JO 0Mm0090 0M009 00090 Largeur du lobe antérieur . ..... 0.0100 0.011 0.041420 Largeur du lobe supérieur. ..... 0.0080 0.009 0.0095 Hauteur de la pointe antérieure ELNEXIPENO AE CR PRE ENS RES 0.0035 0.00% 0.00%40 Les bulles tympaniques très saillantes mesuraient On015 de longueur et Ou01 de largeur. Je proposerai de désigner ce genre et cette espèce de Mammifère par l'appellation d’'Adrotherium depressum. Description de la base du crâne des Hyænodon, par M. H. FILHOr. Les Hyænodon constituaient, avec les Péerodon durant l’époque éocène supérieure, un groupe très singulier de MANIA carnassiers, dont les affinités avec les animaux de cet ordre vivants de nos jours ont été tout d’abord appréciées d’une façon fort inexacte. Ainsi, on les considérait comme des Marsupiaux voisins du Dasyure et du Thylacine, alors que des découvertes plus récentes ont montré qu'ils s'éloignaient complètement des Aplacentaires par leur mode de renouvellement des dents, par l’absence des lacunes à la voûte palatine, par la rectitude de l’angle du maxillaire inférieur non contourné en dedans. Dans ces derniers temps, quelques auteurs ont consi- déré ces animaux comme alliés aux Insectivores et je dois déclarer que lorsqu'on étudie les différentes pièces de leur squelette, rien ne paraît plus étrange que cette manière de les classer. 11 semblerait à l’heure actuelle que l’ordre des Insectivores doive renfermer une grande partie des Mammifères fossiles dont nous n'avons su jusqu'ici découvrir les véritables affinités. Durant ces derniers temps, j'ai eu des gisements de phosphorite du Quercy une tête complète de Zyænodon brachyrhynchus dans un admirable état de préservation et j'ai pu dès lors étudier d'un manière très exacte la base du crâne et rechercher qu’elles étaient, par l'agencement de cette portion du squelette, le rapport des Æyænodon avec les carnassiers actuels, ce qui n'avait pu encore avoir lieu. Chez les Chats il existe à la portion interne et posté- rieure de la bulle auditive une dépression profonde, dans laquelle l’on aperçoit les ouvertures du trou condylien, du trou déchiré et du canal carotidien. Chez les Æyæœno- don, l’on ne trouve pas de dépression à la partie posté- rieure et interne de la bulle tympanique et les trois ori- fices, dont je viens de parler, sont absolument distincts. On n’observe pas de septum dans les bulles auditives comme chez les Chats. et, contrairement à ce que l’on note sur ces derniers animaux, il y a un canal alisphé- noïdal. Par conséquent, les Hyænodon s’éloignent com- plètement des Felis. Dans la Hyène les trous condylien et déchiré posté- rieur se trouvent être compris dans une même dépression et il n'existe pas de canal alisphénoïdal. Ces caractères = 1 — 98 — sont tout à fait différents de ceux propres au genre que j'étudie. _ Dans les Mustella, les trous condyliens, déchiré posté- rieur et carotidien sont distincts comme sur les yæno- don, mais le canal alisphénoïdal manque ex la structure de l'oreille interne est toute différente. Chez les Viverra, les trous déchiré postérieur et condy- lien sont compris dans une même dépression. Il existe un canal alisphénoïdal comme chez les Zyænodon, alors que la structure des bulles tympaniques et de l'oreille interne est complètement différente. Sur le Canis, l'on voit le trou déchiré postérieur et le canal carotidien être compris dans une même longueur de pression. Chez les Ours qui ont, comme le Canis et les Æyænodon, un canal alisphénoïdal, les orifices déchiré postérieur et carotidien sont accolés. D'autre part, la forme et la struc- ture des bulles tympaniques est toute différente. Comme on le voit, par cet exposé, les Zyœænodon s’éloi- sgnent par la structure de leur base du crâne de tous les carnassiers connus, ils se rapprochent par l'indépendance des trous condyliens, déchiré postérieur et carotidien des Mustela, dont ils s’éloignent par la présence d’un canal alisphénoïdal. Ce dernier caractère indiquerait des affini- tés avec les Viverra, les Canis, les Ursus. Comme on devait s’y attendre, la structure de la base du crâne des Zyæno- don ne permet de découvrir aucune affinité avec le Thylacine et le Dyasure. Il faut donc considérer ces animaux comme des carnassiers constituant un groupe absolument spécial n'ayant aucun représentant parmi les animaux vivant de nos jours. Description de la base du crâne des Pterodon, par M. H. FiLHoz. Nous ne connaissions rien, jusqu'à présent de relatif à la disposition de la base du crâne des Pterodon. Cette lacune peut être comblée actuellement par la découverte que j'ai faite de deux têtes très bien conservées prove- nant d'animaux de ce genre. Ces pièces ont été recueillies dans les dépôts de phosphate de chaux du Quercy. Le trou condylien donnant passage au nerf hypoglosse est complètement isolé. Il n’en est pas de même du trou déchiré postérieur et du canal carotidien qui sont groupés à la portion postérieure de la bulle tympanique comme chez les Ours. Il existe une autre ressemblance entre le genre fossile que j'étudie et le genre vivant dont je viens de parler, car on observe, sur tous les deux, un canal alisphénoïdal. Les seuls orifices veineux que l'on trouve sur le crâne des Péerodon sont:le mastoïde, le post- glénoïde et le post-pariétal. Ces mêmes foramen se retrouvent seuls sur les Ursus. Dès lors, par ses trous et ses orifices veineux le crâne des Pterodon est identique à celui des Ursus, et il s'éloigne de celui des Zyœænodon par la non-indépendance du trou déchiré postérieur et du canal carotidien. Je ferai remarquer au sujet du canal alisphénoïdal, qu'il est excessivement réduit comme dia- mètre transversal. En résumé, les Pterodon se rapprochent des Ursidés par leurs orifices cràniens et ils diffèrent complètement des carnassiers marsupiaux tels que le Dasyure et le Thylacine. Description d'un genre nouveau de Rongeurs provenant des Phosphorites du Quercy, par M. H. FILHoL. J'ai obtenu dernièrement des gisements de phosphate de chaux du Quercy divers maxillaires d’un tout petit rongeur qui m'a paru devoir être placé dans un genre particulier voisin de ceux des Arctomys et des Spermo- phylus. La première molaire inférieure comprend deux lobes, l’un antérieur, l’autre postérieur. Le lobe antérieur moins développé transversalement que le lobe postérieur sup- porte deux pointes très : enlevées l’une externe, l’autre interne. La pointe interne est plus haute que l’externe. Le lobe postérieur comprend trois pointes : une externe, ee DD deux internes. Ces pointes sont plus abaïssées que les pointes antérieures. Une des deux pointes internes est toute petite, absolument rudimentaire et confondue par sa base avec la seconde pointe interne qui est placée en dedans et en avant d'elle. Dans le pli existant entre les pointes externes, l’on trouve également une pointe très abaissée, moins indépendante de celles qui l’avoisinent. La même structure se rencontre sur les trois dents sui- vantes, seulement sur les deuxième et troisième molaires les lobes antérieur et postérieur ont sensiblement le même diamètre. La dernière molaire est de forme ovalaire dans sa partie terminale, son bord postérieur se trou- vant être devenu oblique d’arrière en avant de dehors en dedans, au lieu d'être transversal. La pointe antérieure interne de toutes les molaires est la plus élevée, et elle est fortement concave suivant sa face postérieure, ce qui lui donne un peu l’aspect d’un crochet. Son bord posté- rieur présente à sa partie terminale une légère saillie convexe par son bord supérieur. Je désignerai ce nou- veau genre et la seule espèce que j'en connaisse actuellement, par l'appellation de Plesispermophylus angustidens. Longueur de la série dentaire. ....:.......... ste 0M0083 Hauteur du maxillaire entre la canine et la 4° molaire. 0.0030 Hauteur en arrière de la dernière dent,.............. 0.0050 ÉDaisseur au méme niveau UN CT NRA 0.0030 M. Moutier fait la communication suivante : Sur la variation de densité de quelques vapeurs, par M. J. Mourrer. Dans une précédente communication, j'ai essayé de rendre compte de la variation de densité qu'éprouvent certaines vapeurs au moyen d’une formule proposée par M. Clausius pour exprimer le volume d’une vapeur en fonction de la température et de la pression. Dr es Si l’on néglige le volume occupé par les atomes, si l'on désigne par R, c, 6 trois quantités constantes, le volume v occupé par une vapeur à la pression p et à la tempé- rature absolue T dépend de la relation : RT é PESTE Les trois constantes R, ce, 6 doivent être déterminées pour chaque vapeur en particulier au moyen de trois observations. L’équation est du troisième degré par rapport à v en général; dans le cas particulier où la constante 6 est nulle ou tout au moins négligeable, cette équation s’abaisse au second degré. C’est le cas que je me propose d’exa- miner aujourd'hui. 1 En résolvant l'équation par rapport à On à : RT rer (EN 20 ju Lorsque la pression p tend vers zéro à une tempéra- ture déterminée, le volume v tend vers l'infini, l'inverse de ce volume ou = tend vers zéro: il faut donc prendre le signe — devant le radical. il En multipliant le numérateur et le dénominateur de ; par l'expression ue du dre mr On à : === ou Ape RT mr a Sn = | La densité d'une vapeur par rapport à l’air D est expri- mée, comme on le sait, en désignant par À une quantité constante, par la formule : Dee pv Si l’on désigne par B et C deux quantités constantes, le la densité D d’une vapeur est exprimée en fonction de la pression et de la température, dans le cas particulier où &=0, par la formule : D=—= Il résulte de cette formule que la densité D d’une vapeur diminue, soit lorsque la pression diminue, soit lorsque la température s'élève. L'expression de la densité de vapeur a deux valeurs limites remarquables : 1° Lorsque la température tend vers l'infini sous une même pression, la densité de vapeur a pour valeur limite : B Dr 2 Lorsque la pression tend vers zéro, pour une même température, la densité de vapeur prend la même valeur limite. Dans les deux cas la densité de vapeur devient con- stante, la densité de vapeur devient indépendante de la température et de la pression. 2° Pour que la densité de vapeur D soit réelle, il faut que la température et la pression satisfassent à l’iné- galité Si l’on suppose la pression constante, il faut que la température soit supérieure à une certaine valeur. Lors- que la température atteint cette valeur limite, la densité de vapeur se réduit à DE: Si l’on suppose la température constante, il faut que la pression soit inférieure à une certaine valeur. Lorsque la pression atteint cette valeur limite, la densité devapeur se réduit également à la valeur limite D. La densité de vapeur peut donc varier en général du simple au double lorsque, dans la formule de M. Clausius, — 103 — la constante 6 est nulle ou négligeable. Réciproquement lorsque la densité de la vapeur peut varier du simple au double, on possède un criterium qui permet de négliger la constante & dans la formule de M. Clausius. La variation de densité de la vapeur d’iode, signalée par MM. Craïts et Meïer, se trouve ainsi expliquée en partant de la formule proposée par M. Clausius pour représenter le volume d’une v peur en fonction de la température et de la pression. Séance du 14 avril 1883. PRÉSIDENCE DE M. ANDRÉ. M. Chatin fait les communications suivantes : Sur l'anatomie comparée des fosses nasales chez les Rongeurs. par M. JoANNES CHATIN. Les fosses nasales étudiées dans l’ensemble de l’ordre des Rongeurs présentent d'importantes modifications, à peine signalées par les auteurs qui, trop souvent, ont cru pouvoir limiter leurs recherches au groupe des Muridés ; or, chez ceux-ci, les fosses nasales offrent une réelle simplicité qui ne se retrouve plus dans la plupart des autres types. Chez le Rat {Mus decumanus, Pall.) la cavité nasale est très étroite ; les cornets ethmoïdaux sont petits, à peine lobés et si peu développés que la position du cornet infé- rieur s’en trouve modifiée, ce cornet s’insérant au-dessus de la région qu'il devrait normalement occuper. L'Écureuil (Sciurus vulgaris, L.) présente des fosses nasales encore très étroites, les volutes ethmoïdales sont faiblement ébauchées ; le cornet inférieur est assez nota- blement reporté en haut. Il en est à peu près de même chez le Loir {Myoæus glis, — 104 — Schreb), la Marmotte {Arctomys marmota, Schreb), le Hamster (Cricetus frumentarius, Pall.). Chez le Cobaye ({Cavia cobaya, Schreb.), les volutes ethmoïdales commencent à s’accentuer , elles constituent des lames en forme de V, s'emboîtant comme des che- vrons, la plus antérieure s’avançant dans le voisinage de l’ouverture nasale. Le cornet inférieur est recourbé, plus compacte que les volutes ethmoïdales ; la situation est plus normale que dans les types précédents. Bien que le nez du Porc-Épic (Æystrix cristata, L.)offre des dimensions extérieures assez considérables, la com- plexité des fosses nasales est minime : la cavité générale est assez étendue, mais les cornets ethmoïdaux sont peu développés; le cornet inférieur est court, à peine recourbé. Le Bathyergue des sables (Bathyergus capensis, Pall.) présente, au point de vue de la constitution des cavités nasales, un intérêt tout spécial, et l’on doit regretter qu'aucun des auteurs qui se sont antérieurement occupés du sujet n’ait cru devoir accorder quelque attention à ce type. La complexité devient ici plus grande que dans les divers genres qui viennent d’être étudiés. Les volutes ethmoïdales peuvent même se répartir en deux masses répondant au cornet supérieur et au cornet moyen des anthropotomistes. Toutefois, la masse qui semble repré- senter le « cornet moyen » est multiple, ainsi qu’on va pouvoir le constater. Le cornet supérieur est très développé si on le com- pare à la taille de l’animal et aux proportions générales des fosses nasales ; il s’allonge antérieurement sous la forme d’une lame assez épaisse et qui, sauf de légères sinuosités, peut être regardée comme horizontale. Mais, dans sa partie postérieure, le cornet s’incurve brusque- ment et se termine par une tubérosité proéminente et arrondie. Aussi ce cornet offre-t-il une configuration bizarre et rappelle-t-il certaines dispositions que j'ai fait connaître chez le Tamandua (1). (1) Joannes Chatin, Observations sur les fosses nasales chez le Four- milier Tamandua {L'Institut, 1875). — 105 — Ce qui représente, au premier abord, un cornet moyen, est en réalité une masse complexe, formée par de nom- breuses volutes emboîtées les unes dans les autres ; l’une d'elles, plus volumineuse, vient se terminer vers l’échan- crure du cornet supérieur. — Considérée dans son ensemble, cette masse figure un triangle à base posté- rieure et à sommet antérieur. Le cornet inférieur est lamelleux ; il se prolonge posté- rieurement par une petite portion libre et effilée; son bord supérieur est légèrement ondulé. Ce qui vient d’être dit des cornets permet de pressentir quelles seront les principales dispositions offertes par les méats qui réclament ici une description particulière. Entre la voûte de la fosse nasale et la grande volute ethmoïdale se voit un premier méat qui s’incurve sur lui-même dans sa portion terminale de manière à suivre le contour de cette volute. Au-dessus de ce méat s’en trouve un second qui, par sa situation, mériterait le nom de méat moyen; mais, par ses connexions, il ne répond aucunement à l’espace que l’on désigne généralement ainsi : en effet, limité par le cornet supérieur et par le cornet inférieur, ce méat communique postérieure- ment avec le méat décrit plus haut et avec la petite lacune que limitent la partie postérieure du cornet infé- rieur et la portion correspondante des volutes ethmoï- dales. — Il existe enfin un rudiment de méat inférieur entre la partie terminale du cornet inférieur et la région voisine du plancher de la fosse nasale. Dans la famille des Léporidés et surtout chez le Lièvre (Lepus timidus, L.) la cavité nasale est étroite ; les volutes ethmoïdales sont divisées en trois lames principales; le cornet inférieur est large et lamelleux. Les méats sont plus normaux et infiniment plus simples que chez le Bathyergue. Les Castors présentent le plus haut degré de perfection- nement, chez eux la complication devint presque aussi considérable que chez les Carnivores. Quand on pratique une antéro-postérieure générale, passant par la cloison médiane, on est immédiatement frappé de la multiplicité et de la complexité des lames HS A06 qui viennent faire saillie dans la cavité nasale, naguère encore si simple, si peu développée. On serait tout d’abord tenté de chercher l’origine de ces dispositions dans un accroissement exceptionnel des volutes ethmoïdales ; mais, en examinant plus attentivement, on constate qu'elles doivent être rapportées au développement remar- quable du cornet inférieur. On peut, comme chez le Bathyergue, séparer le «cornet supérieur » de la masse principale des volutes ethmoï- dales. Ce cornet débute par une sorte de pédicule assez étroit, puis s’élargit en se dirigeant en arrière et en bas, de façon à figurer une sorte de faux qui s'arrête à 8nn de l'ouverture nasale; ce cornet se termine par une face légèrement biseautée. La masse des volutes ethmoïdales comprend cinq lames principales, dirigées de bas en haut et d’arrière en avant, occupant une étendue de 35"" en longueur. On voit donc que si ces volutes semblent effacées par le développe- ment inusité du cornet inférieur, elles sont cependant loin d’être négligeables ; Owen leur consacre à peine deux lignes et semble même confondre leur description avec celle des sinus ; il est vrai que cet anatomiste est encore plus concis à l'égard du cornet inférieur qu'il ne mentionne même pas chez le type où, précisément, il offre le plus grand intérêt. C’est en effet sur ce cornet qui porte essentiellement, chez les Castors, le développement des fosses nasales. Il s'insère sur la crête du maxillaire et cette origine est importante à considérer si l’on veut se rendre exacte- ment compte des rapports de ce cornet et, par suite, du mode de complication des fosses nasales. Partant du point qui vient d’être indiqué, le cornet se dirige d’arrière en avant, puis se recourbe sur lui-même et se subdivise en un grand nombre de lames. Pour apprécier exacte- ment les caractères de celles-ci, il est indispensable de pratiquer plusieurs coupes perpendiculaires à la section antéro-postérieure générale. On constate alors que ces lames sont, en moyenne, au nombre de douze ; de texture papyracée, elles se recouvrent plus ou moins complète- ment les unes les autres. Mesuré vers son milieu, le — 107 — cornet inférieur présente dans son ensemble une largeur de 19nn ; il s'étend d’arrière en avant sur un espace de 48m et s'arrête à 18vn de l'ouverture nasale (4). On sait par quelles nombreuses affinités les Kanguroos se rapprochent des Ruminants et des Rongeurs; il était donc intéressant de les comparer avec ceux-ci et de rechercher si, dans la constitution des fosses nasales, ils rappelleraient quelques-uns des traits caractéristiques de l’un des types qu'ils semblent représenter dans la série des Marsupiaux. J'ai surtout étudié, à ce point de vue, le Kanguroo de Benett (Macropus Benetti Waterh.) et j'ai pu y relever de nombreuses analogies avec les genres précédents. Sans être aussi développées que chez les Dasyures qui se rapprochent des Carnivores, les fosses nasales ne lais- sent cependant pas d’être encore assez complexes. Dans la cavité, relativement large et étendue, de nombreuses lames viennent faire saillie. Or, en quelle partie réside principalement l’origine de ce perfectionnement ? Il suffit pour l’apprécier, de considérer le cornet inférieur qui se montre formé de nombreuses lames papyracées et feuii- letées, rappelant ainsi l’un des caractères les plus remar- quables des Castoridés. Recherches histologiques sur la trichinose musculaire chez l'Homme, { Par M. JOANNES CHATIN. Des observations antérieures m’ayant permis d'étudier les aliérations du tissu musculaire chez divers animaux trichinosés expérimentalement (2), je crois devoir rap- procher de ces résultats les recherches que j'ai pu pour- suivre dernièrement grâce à l'extrême obligeance de M. le Dr Antonio de Linares Enriquez qui, durant la récente (1) Ces mensurations ont été prises sur un Castor du Rhône {Castor fiber, var. Gallicus). (2) Joannes Chatin, Observations sur l’enkystement de lu Trichine spi- rale (Annales des sciences naturelles, 1881). Ca — 108 — épidémie de Malaga, a bien voulu recueillir à mon intention les pièces nécessaires en s’entourant des pré- cautions les plus minutieuses. Ainsi que le savant observateur espagnol l’avait indiqué dans son intéressante relation (1), les Helminthes se montrent ici non encore enkystés, ce qui concorde par- faitement avec la marche rapide de la maladie, la mort étant survenue peu de temps après l'apparition des : symptômes qui indiquaient la dissémination des jeunes Nématodes dans l’économie (2). On remarque que la plupart des Trichines commencent à s’enrouler sans que leur involution soit cependant complète; tantôt la région céphalique se recourbe la pre- mière, tantôt c’est la région caudale ; parfois l’enroule- ment s'opère simultanément par les deux extrémités opposées du corps de l'animal. Dans certains cas on voit la bourse caudale s’ébaucher déjà et caractériser ainsi de futurs mâles ; elle apparaît sous l'aspect d’une dépres- sion bilobée ; cette disposition a trompé quelques obser- vateurs qui, prenant la queue pour la tête, ont décrit une bouche largement ouverte, permettant à l’helminthe de déchirer les tissus, etc. C’est presque constamment dans le tissu interfascicu- laire que s'arrêtent les Trichines et que se succèdent les divers phénomènes précurseurs de l’enkystement. Toutefois, il semble que l’enkystement intrafasciculaire soit plus fréquent chez l’homme que chez les animaux, circonstance qui explique peut-être comment les patholo- gistes ont cru pouvoir généraliser si rapidement ce mode d'enkystement. Cependant, même chez l’homme, l’enkys- tement intrafasciculaire est fort rare et l’on doit, dans les cas où il semble le mieux indiqué, examiner attenti- vement la préparation, faire intervenir les réactifs colo- rants, etc. Presque toujours les helminthes sont simple- ment accolés au faisceau primitif qui, distendu et diver- (1) A. de Linares Enriquez, La Trichinosis en Malaga (Gaceta medica sites 15 mars 1883). - (2j Ad. Chatin, Épidémie de trichinose observée à. Malaga (Bulletin de L Académie de Médecine, 1883). — 109 — sement altéré, comme on va le voir, semble renfermer les parasites dans son intérieur, tandis que le plus souvent ils sont à peine accolés à sa surface. C’est donc généralement dans le tissu interfasciculaire que se développe la néoformation kystique. En raison de la récente arrivée des Trichines dans les muscles, cette néoformation est loin de s’observer ici sur toutes les préparations ; elle fait même parfois complètement défaut. Quand elle apparaît, elle se montre formée de fines cellules embryonnaires. Tantôt cette première ébauche du tissu kystique se trouve limitée au voisinage immé- diat du nématode, tantôt elle s'étend au contraire sur une surface notable ; quelquefois même, elle recouvre un espace assez étendu pour qu'on puisse la décrire comme une néoformation en masse. Dans certains cas, on voit les néoformations produites par deux Trichines se confondre dans leurs régions contiguës; les deux helminthes semblent dès lors entourés par une même masse cellulaire ; telle est l’origine des kystes polytri- chinés. La trichinose détermine dans le tissu musculaire diverses altérations dont l'étude présente un intérêt spécial. La dégénérescence vitreuse s’observe assez rarement ; je me borne donc à la mentionner et à rappeler qu'un examen très attentif peut seul permettre de ne pas con- fondre cette altération avec certains accidents de prépa- ration. Quant à la dégénérescence granuleuse, elle est au contraire fréquente et l’étude de la trichinose musculaire semble fournir des résultats assez précis pour clore le débat qui s’est élevé dans ces dernières années entre différents histologistes relativement à ce mode d'’alté- ration. Virchow avait indiqué, comme première période de la dégénérescence graisseuse une « tuméfaction trouble » ; d'autres auteurs voyant la dégénérescence granuleuse précéder la dégénérescence graisseuse l’en ont considérée comme l'unique phase préliminaire et, identifiant la dégénérescence granuleuse avec la tuméfaction trouble, De Cine ont pensé ne devoir plus accorder à celle-ci aucune attention. J’estime au contraire, d’après les résultats observés chez les animaux et chez l’homme, quil y a lieu de distinguer, comme deux états bien distincts, la dégénéres- cence trouble et la dégénérescence granuleuse ; la .dégénéres- cence graisseuse succède à cette dernière et peut être suivie de divers phénomènes sur lesquels je n’ai pas à - revenir, les ayant fait minutieusement connaître dans un autre travail (1. La dégénérescence trouble représente le premier état qui se manifeste dans un faisceau primitif à la suite de la pénétration ou, plus souvent, du contact de la Tri- chine. L'irritation déterminée par l’arrivée de l’helminthe, par ses mouvements, ses déplacements, son involution et par le développement de la néoformation, retentit très rapidement sur les faisceaux ambiants. Généralement même, il n'existe encore aucune trace de néoformation que déjà l’on distingue d'importantes modifications dans les faisceaux primitifs : ils augmentent de diamètre, surtout dans leur partie moyenne ; le sarcolemme devient brillant : la striation s’atténue, s’efface, ne tarde pas à disparaître. En même temps, on voit la substance mus- culaire devenir trouble et jaunâtre; si l’on ne peut réel- lement y distinguer de vraies granulations, on les pres- sent du moins, et il semble qu'une fine émulsion se forme dans la masse limitée par le sarcolemme. — En s’aidant du violet de méthylaniline, on peut observer plus nettement encore la dégénérescence trouble : la Trichine se colorant faiblement et restant assez pâle, on la distingue nettement du faisceau primitif qui est teinté en violet intense ; on constate alors les divers caractères qui viennent d’être décrits et l’on peut plus facilement reconnaître l'existence des fines ponctuations qui devien- droni de véritables granulations dans la période suivante. Les réactifs colorants sont d'autant plus précieux qu'ils achèvent de bien préciser les rapports de la Trichine et des faisceaux primitifs, dissipant les apparences qui (1) Joannes Chatin, loc. cit. (Ann. sc. nat., 1881). ii = pourraient tout d'abord faire croire à une pénétration intrafasciculaire (1). _ La dégénérescence granuleuse succède à la phase pré- cédente à laquelle elle se lie intimement, puisque l’on a vu £’y ébaucher les granulations qui vont la caractériser. De troubles, les faisceaux primitifs deviennent opaques ; la striation n'existe plus; d'innombrables granulations remplissent la substance musculaire. L’acide acétique fait disparaître ces granulations. L'action du picrocarmi- naite d’ammoniaque permet de poursuivre sûrement l'étude de cette dégénérescence : tandis que les faisceaux demeurés indemnes de toute altération, se colorent nor- malement et revêtent une teinte brillante, montrant leur striation régulièrement étagée, on voit que les faisceaux attenits sont élargis, distendus et littéralement farcis de granulations arrondies que leur coloration rougeâtre fait aisément distinguer de la substance ambiante. La dégénérescence granuleuse est souvent suivie de la dégénérescence graisseuse, mais je n’ai pu que bien rarement constater les premiers indices de celle-ci sur les préparations obtenues avec les pièces recueillies à Malaga. On ne saurait s’en étonner si l’on se reporte à la terminaison rapide de la maladie ; les mêmes circon- stances suffisent à expliquer ici l'absence des phéno- (1j Les réactifs colorants permettent d'élucider également plusieurs autres questions parmi lesquelles je citerai particulièrement celle qui a trait à la striation du corps de l’helminthe. Depuis plusieurs années les helminthologistes discutent afin d'établir si la cuticule est lisse ou striée chez le Trichina spiralis ; or, pour étre fixé sur ce point, il suffit de faire usage du vert de méthyle : on détache un petit fragment de muscle que l’on place dans un verre de montre avec quelques gouttes de vert de méthyle ; lorsque la coloration semble com- plète, on porte le fragment dans un petit cristallisoir rempli d’eau dis- tillée, afin d'enlever l’excès de réactif. On dilacère ensuite lentement le fragment du muscle, puis on l’observe avec l'objectif 6 de Vérick : les faisceaux primitifs étant colorés de vert, tandis que la Trichine est à peine teintée ou même incolore, on voit la zone périphérique de l’helminthe se détacher sous l'aspect d’une bande brillante sur le fond vert formé par le faisceau sous-jacent ; cette bande brillante n’est pas continue, elle offre de petites crénelures régulièrement espacées, crénelures qui répondent aux stries de la cuticule dont elles mettent ainsi hors de doute la véritable structure. HE mènes ultérieurs qui peuvent s’observer dans une période plus avancée de la trichinose musculaire (dégé- nérescence crétacée, elc.). Séance du ?S avril 41883. PRÉSIDENCE DE M. ANDRÉ. M. VIALLANES fait une communication sur la structure des ganglions optiques et de l'œil des Crustacés décapodes. M. Viallanes expose les titres scientifiques de M. Moc- quart, candidat dans la 3e section. Séance du 12 mai 1883. PRÉSIDENCE DE M. ANDRÉ. M. Chatin fait la communication suivante : Observations morphologiques sur les origines de l'artère récurrente chez les Myriapodes, par M. JoANNES CHATIN. Depuis les travaux de Newport, l’histoire de l’ap- pareil circulatoire des Myriapodes a réalisé peu de progrès au point de vue anatomique; quant à la partie morphologique, elle est à peine ésquissée. La cause de ces lacunes doit être cherchée surtout dans les difficultés dont s’entoure l'étude des espèces indigènes, toujours de petite taille ; d’un autre côté les animaux exotiques, trop souvent conservés par les procédés les plus grossiers, nous parviennent généralement dans un état qui s'op- pose à toute observation minutieuse. J’ai pu cependant disséquer récemment quelques Scolopendra gigantea re- ee Deere es cueillis avec des précautions convenables : les téguments ventraux avaient été incisés sur plusieurs points de la région médiane et postérieure, puis les animaux avaient été placés, les uns dans la liqueur de Muller, les autres dans üun mélange au tiers d’eau, d'alcool et de glycérine; aussi les parties étaient-elles généralement intactes, sur deux exemplaires j'ai même pu réussir des injections rendues faciles par les grandes dimensions de ces ani- maux. La partie antérieure du cœur se termine dans une cavité qui, par sa forme comme par ses rapports, ne peut être comparée à l’un des ventriculites se succédant d'une extrémité à l’autre de l'organe cardiaque : les veniricu- lites sont allongés, cette poche est, au contraire, fort courte dans le sens antéro-postérieur; les ventriculites s’effilent à leur partie antérieure, cette cavité s’y dilate brusquement en une sorte de large sinus; les ventricu- lites ne donnent qu'une paire d’artères latérales, de la cavité naissent d’abord deux petits rameaux latéro-pos- térieurs, puis trois gros troncs antérieurs que je me borne à désigner sous le nom de troncs latéro-antérieurs et de tronc médian, afin d'éviter encore tout détail purement descriptif. Après avoir fourni divers rameaux secondaires, les troncs latéro-antérieurs se recourbent de dehors en de- dans et d'avant en arrière, se dirigeant à la rencontre l'un de l’autre et s’unissant enfin sur la ligne médiane pour constituer l’artère récurrente. Quelle est la signification de ces crosses? Les obser- vateurs allemands, qui se sont le plus récemment occupés de l’étude des Myriapodes, assimilent ces vaisseaux à des « artères viscérales », les considérant comme iden- tiques aux artères latérales des ventriculites. Il est pro- bable que l’origine de ce rapprochement doit être cherchée dans certains passages du mémoire de Newport; mais, quel que soit l'inspirateur de cette conception, elle n’en est pas moins formellement contredite par l'observation des faits. Remarquons d’abord que le sinus antérieur du cœur est complètement différent, par sa forme et ses con- 8 la nexions, des ventriculites; ou pourrait ainsi déjà s’ex- pliquer l'absence de rameaux analogues aux artères viscérales et ne pas s'attacher trop étroitement à recher- cher leurs représentants. En réalité, ceux-ci existent, mais loin d’être figurés par les crosses de l’artère récur- rente, ils se montrent simplement sous l'aspect de deux petits rameaux latéro-postérieurs qui viennent d’être mentionnés sur la partie initiale du sinus et dont les rapports et le mode de distribution affirment nettement la valeur. On doit donc renoncer à considérer les crosses origi- nelles de l’artère récurrente comme des artères viscé- rales ; mais doit-on en conclure qu'elles constituent des parties nouvelles, apparaissant ici pour la première fois parmi les Arthropodes et propres à la classe des Myria- podes? En aucune manière, et pour retrouver leur véri- table parenté morphologique, il suffit d'interroger des types voisins, tels que les Arachnides: on constate que chez ceux-ci l'artère récurrente naît de deux branches semblables à celles des Myriapodes et qu’on n’a jamais tenté d’assimiler à des artères viscérales ; elles ont été constamment regardées comme des crosses aortiques. Telle est aussi l'interprétation qu'il convient d'admettre à l'égard des Myriapodes chez lesquels on doit décrire une aorte médiane et deux aortes latérales se recourbant pour former par leur union l'artère récurrente. L'étude morphologique des crosses aortiques des Scor- pionides avait déjà permis à M. Alphonse Milne-Edwards de déterminer l’exacte signification du réservoir circum- buccal des Limules (1); on voit qu'elle fournit aussi des éléments suffisants pour déterminer rigoureusement les origines de l'artère récurrente chez les Myriapodes. M. Mabille fait la communication suivante : (1) À Milne-Edwards, Recherches sur l'anatomie des Limules { Annales des sciences naturelles, ZOOLOGIE, 5° série, t. XVIII, art. n° 4, p. 19, 1878. 2} SR Diagnoses testarum novarum, Auctore JULES MABILLE. 1. HEzix BATHYCAMPA, J. Mabille, in Mus. Par. 1882. Testa imperforata, subglobosa, crassiuscula, nitidius- cula, ruditer siriata, oculoque armato minute granulata ; e luteo-rufescente vel purpurascente, zonulisque 5 ma- culis luteis plerumque interruptis fasciata; spira sat prominente, apice obtuso, ruguloso, purpurascente ; anfractibus 5 rapidissime crescentibus, sutura impressa separaltis ; ultimo magno, tumido-rotundato, subtus con- vexo, Supra, versus marginem paululum compresso, ad aperturam parum consiricto valde subitoque deflexo ; apertura obliqua, lunata, ovato-rotundata, marginibus approximalis, lamina plus minusve crassa junctis ; peris- tomate incrassato, late plane reflexo, rubescente; mar- gine externo bene arcuato, columellari reflexiusculo, ad umbilicum callose appresso, intus lamina dentiformi INStCtO. Diam: maj 29% min 23 tale. 18007 Jr nsula Fuertaventura, a Dom. Bourguignat et Ripoche communi- cata. 9. Heuix EMPEDA. J. Mabille, in Mus., Par. 1881. Testa imperforata, opaca, striato-costulata; spira conica, sat prominente, apice mamillato, obtuso, punc- tulato ; anfractibus 5, convexo-declivibus, regulariter rapideque crescentibus, sutura impressa separatis ; ultimo magno, rotundato-inflato, linea dorsali obscure angulato, ad aperturam compresso declivi, parum cons- tricto, rapideque descendente, subtus turgido; apertura perobliqua, lunata, irregulariter rotundata, marginibus distantibus; peristomate crasso, reflexiusculo, intus labiato, margine externo medio oblique dentato, angu- ART TONER latim curvalo, basali arcuato, lamina parum prominente munito, angulato obtuso juncto, columellari brevi, adnato, callose appresso. — Diam. maj. 25; min. 20; alé, 16%, — 7n Magna Canaria, D' Verneau. 3. HELIX SUBVULGATA, Bourguignat, in Mus. Par. 1882. Testa anguste umbilicata, depresse subglobosa, sat solida, parum crassa, nitidiuscula, obscure granulata, e luteo albescente ac zonulis rufis 2 vel 3 circumdata, costulis subelevatis ornata; spira convexiuscula, minuta, parum prominente, apice minuto, obtusulo ; anfr. 5 1/2-6, convexiusculis, sat regulariter rapidissimeque crescen- tibus, sutura impressa separatis ; ultimo magno, rotun- dato, versus aperturam subdilatato, haud descendente ; apertura lunata, parum obliqua, rotundata, marginibus subapproximatis; peristomate recto, incrassatulo, mar- gine columellari patulo umbilicum fere obtegente. — Diam. maj. 12; min. 10 1/2-11, als. Tnm, Madère, Bour- guignat. 4. HELIX LIMEGIA, Bourquignat, in Mus. Par. 1882. Testa umbilicata, depressa, solida, obsolete costulato- striata, subnitente, albescente, superne obscure trifas- ciata, inferne unicolore ; spira vix convexa, apice minuio, striatulo, purpurascente ; anfr. 5 1/2 paululum convexis irregulariter crescentibus, sutura impressa separalis; ultimo maximo, complanato rotundato, primum angulato, inferne subinflato, versus aperturam vix dilatato, pau- lulum descendente apertura perobliqua ovato-subcirceu- lari ; peristomate continuo, undique reflexo, incrassatulo umbilicum subobtegente. Diam. maj. 23-24; min. 19; alé. 10 1/2", Zn insula Porto-Sancto dicta, Bourguignat. 9. HELIX RABDISCHURA, Bourguignat, in Mus. Par. 1882. Testa imperforata depresse-convexa, solida, parum crassa, cuticula colore et nitore destituta, ruditer eris- — 117 — pato-malleata, rugis obliquis, irregularibus ; spira minima, vix prominente, conica, apice minuto, lævigato, obtu- sulo, anf. 5 1/2-6, convexis, irregulariter (primi sublente regulariterque ceteri velociter) crescentibus, sutura, præsertim in ultimis, bene impresso separatis,; ultimo permagno ; versus aperturam dilatato, ad suturam tumi- diusculo, ad peripheriam angulato, inferne convexiusculo, medio impresso ; apertura lunata, fere diagonali, trans- verse ovata; peristomate recto, acuto ;, margine externo excavato, basali et columellari valde arcuatis ; columel- lari incrassato, breviter calloseque expanso. Diam. maj. 29; min. 24; alt. 14%. In insula Madera; Bour- guignat. 6. HELIX EUCALYPTA, J. Mabille, in Mus. Par. 1882. Testa imperforata,subgloboso-depressa, parum crassa, haud nitente, e corneo lutescente quandoque e corneo rubello, costulato-striata, ac granulis minutissimis undi- que exasperata, quinque fasciata, maculisque luteis, præsertim in anfractibus superioribus, ornata; spira conica parum prominente, apice obtuso, plus minusve purpureo intense tincto, rugoso; anfr. 5-5 1/2 convexius- culis, regulariter rapideque crescentibus, sutura impressa separatis ; ultimo magno, supra præsertim ad suturam compressulo, ad peripheriam rotundato, versus aper- turam lente descendente, pone labrum subconstricto ; apertura obliqua, lunata, oblique ovato-elongata ; peris- tomate, in adultis, crassiusculo, expanso, in adultissimis fortiter perincrassato, latissime expanso reflexoque, marsginibus subdistantibus, in adultis externo regulariter curvato, cum basali angulo obtuso juncto ; basali adnato, ad insertionem calloso, intus lamina parum crassa armato ; in adultissimis, margine externo calloso, sinua- tim incurvato, basali fortiter incrassato, ad insertionem late appresso, marginibus lamina crassiuscula junctis. — Diam. maj. 22-24; min. 18-19; alt. 12-140m, Zn magna Canaria, M. Ripoche. — 18 — 7. HELIX SABINIANA, J. Mabille, in Mus. Par. 1882. Testa semi-obtecte umbilicata, depresse orbiculato-con- vexa, striata, haud nitente, granulis seriatim dispositis undique exasperala, rufula, quinque fasciata, ad suturam lineolis albidis, ornata; subtus viridescente, nitente; spira parum prominente, apice rubro, granulose crispato, nitido ; anfr. 5 1/2 sensim regulariter crescentibus (primi convexiusculi, ultimi compresso rotundati) sutura dis- tincta separalis ; ultimo majore, ad peripheriam primum obscure angulose rotundato, demum rotundato, versus aperturam paululum breviterque descendente ac pone labrum vix subconstricto; apertura obliqua, lunata, ovaio-rotundata; peristomate acuto, paululum incrassato, reflexo, marginibus distantibus, callo tenui junctis, externo paululum excavato sat regulariter curvato, colu- mellari concavo, appresso, ad insertionem callose reflexo umbilicumque semi obtegente.— Diam. maj. 23 ; min.19,;, alt. 12%, Zn Magna Canaria, M. Ripoche. 8. HELIX SUBNITIDIUSCULA. J. Mabille, in Mus. Par. 1882. Testa anguste umbilicata, depresse-globosa, opaca, albida, haud nitente, superne purpurascente ad periphe- riam uni vel bifasciata, inferne albicante; costulato- striata ac squammulis brevibus vix perspicuis in anfrac- tibus primis ornata ; spira convexa parum prominente ; anfr. 5 1/2-6 convexiusculis, rapidissime crescentibus, sutura impressa, separatis; ultimo magno, rotundato, versus aperturam dilatato; apertura obliqua, parum lunata, marginibus subconvergentibus; peristomaite acuto, subreflexiusculo, marginibus bene arcuatis, colu- mellari albo umbilicum semi-tegente. — Diam. maj. 12-1/2; min, 10-411 ; — alt. Smm, Zn insula Madera, Bour- quignat. — 119 — 9. HELIX EURABDOLENA, Bourguignat, in Mus. Par. 1882, Testa imperforata, depresse subglobosa, solida, opaca, rubescente, cuticula destituta, oblique rugoso-plicata ; Spira conica, sat prominente, apice obtusulo, luteolo, rugosiusculo; anfr. 6 convexiusculis sat regulariter rapide que crescentibus, sutura angusta, impressa, sepa- ratis ; ultimo angulato-rotundato, versus aperturam dila- tato descendenteque ; apertura obliqua, elongato-ovata, marginibus subapproximatis, lamina tenuissima junctis; peristomate subrecto, acuto, patulescente, intus incras- sato, margine externo bene curvato; columella parum torta callo conspicuo umbilicum occultante. — Diam. maj. 20; min. 18; alt. 11-12", 7n insula Madera, Bour- guignat. 10. Hezix ELAPHRA, J. Mabille, in sched. 1881. Testa obtecte subperforata, vel imperforata, subglo- bosa, tenuissima, fragili, subpellucida, quandoque soli- diore, opaca ; obsolete costulato-striata ac lineis decur- rentibus, parum conspicuis, modice impressis, sæpius interruptis, ornata ; e luteo-viridescente vel flavescente, punctis pallide luteis aspersa et plerumque unizonata ; spira conica, valde prominente, apice obtusulo, sæpius eroso; anfr. 5 1/2-6 convexiusculis, sensim regulariterque crescentibus, sutura lineari separatis,; ultimo magno, rotundato, versus aperturam paululum declivi dilatato, obscure descendente, inferne turgidulo ; apertura lunata, parum obliqua,marginibus distantibus, lamina conspicua sæpius junctis; peristomate acuto, vix reflexo, sublabiato et sordide albescente. — Diam. maj. 14-16 ; min. 13-15 ; alt. 10 1/2-129, In monte dicto Saint-Gothard, dom. Tho- mas et Kiener, legerunt. 11. Hezix ZELOTA, J. Mabille, in Mus. Par. 1882. Testa imperforata, depressa orbiculato-convexa, cras- to siuscula, solida, opaca, cuticula et nitore destituta, sor- dide rufescente tincta, costulato-striata, granulisque, præsertim conspicuis in ultimo anfractu ac in seriebus dispositis, ornata; spira depresse mamillata, apice valido, rugoso, quandoque sublævigato ; anfr. 4 1/2-5, depresso- convexiusculis, regulariter sensimque crescentibus, sutura parum impressa separatis ; ultimo majore, primum tumidiusculo-angulato, demum rotundato-compresso, subtus oblique compresso, ad aperturam lente descen- dente ; apertura obliqua lunata, parvula, ovata vel ovato- triangulari; peristomate subincrassato, reflexiuseulo, acuto, margine externo excavato curvatoque, basali con- cavo, lamina tenui armato, ad insertionem impresso callosoque. — Diam. maj. 21; min. 17; alt. 1100. mn Magna Canaria, M. Ripoche. 42. HELIX EPHEDROPHILA, J. Mabille, in Mus. Par. 1882. Testa imperforata, depresso-convexa, crassa, solida, opaca, haud nitente, distincte costulato-striata, obscure submalleata, oculoque armato, minutissime granulata ; Spira convexa, apice minuto, punctato, obtuso, nitidulo, rubescente ; anfr. 5-5 1/2 convexiusculis, sat resgulariter rapideque crescentibus, sutura lineari distinctaque sepa- ratis; ultimo magno, rotundato-subcomplanato, versus aperturam subito breviterque descendente, paululum constricto, haud gibboso ; apertura parva, obliqua, lunata, oblongo-subrhombea, marginibus subconvergentibus, adnato ad insertionem breviter appresso, externo angulo subacuto juncto ; externo late arcuato. — Diam. maj. 21; min. 17; alt. 10m, Gomera, Maugé. Ê 22. HELIX JANTHINA, J. Mabille, in Mus. Par. 1882. Testa imperforata, depresso-subglobosa, solida, parum crassa, paululum nitente sub cuticula lutea fugacissima, rubescente, subtus pollidiore, zonulis 5 (2 et 3 coadunatæ) rufis, punctis virgulisque luteis plus minusve interruptis — 121 — ornata ; costultao-siriata, undique malleata ac minutis- sime, oculo armato, granulata ; spira conica, sat promi- nente, apice obtuso, rugoso-punctulato, nitido, purpu- rascente; anfr. 5 convexis, sat regulariter rapidissimeque crescentibus, sutura subimpressa separatis; ultimo maximo, rotundato-tumido, ad aperturam obscure sub- constricto, gibbosulo, regulariterque descendente ; aper- tura obliqua, lunata, late oblongo-ovata, fauce albido cœrulescente, marginibus distantibus ; peristomate in- crassato, reflexo, roseo-tincto ; margine externo sinuatim curvato, basali rectiusculo ad insertionem late callose- que appresso, intus dente laminiformi elevato, subrecto : armato ; columella brevi oblique torta. — Diam. maj. 24- 26 ; min. 19 1/2; alt. 11-12mm1/2. Zn magna Canaria, a Dom. H. de la Perraudière et Ripoche lecta. 23. Hezix Gaupryopsis, J. Mabille, in sched. 1880. Testa imperforata, depresso-convexa, nitidula, rufes- cente ac zonulis 4-5 nigrescentibus parum interruptis vel maculatis litterisque luteis marmoratis, ornata ; cos- tulato-striata (costulæ densæ, sat regulares, obtusæ (undi- que minutissime granulata ac irregulariter plus minusve superficialiter malleata ; spira conica, sat prominente, apice nitido, obtuso, rufescente ; anfr. 4-5, depresso-con- vexis, resulariter rapideque descendente ; apertura parum obliqua, elongata, coarctata, marginibus subapproxi- matis, lamina inconspicua junctis; peristomate fortiter incrassato, reflexo, acuto, intus sublabiato, carneo tincto; margine exteriore sinuatim curvato, medio dentifero, basali adnato, subrecto, callo majusculo umbilicum occultante, intus lamina elongata, subrecta, obtusa munito. — Diam. maj. 21 1/2; min. 17; alé. 11mm1/2. Zn Magna Canaria, D' Rambur. 24. HELIX EXANIMATA, J. Mabille, in Mus. Par. 1883. Testa semi- obtecte perforata, depresse globosa cras- siuscula, solida, cuticula colore et nitore destituta, rugose — 122 — costulato plicata et crispata; spira conica, prominente, apice minuto, obtusulo, lævigato ; anfr. 6-6 1/2 convexis, irregulariter (primi rapide subregulariter, ceteri velociter) crescentibus, sutura impressa separatis ; ultimo maximo, turgidulo, exacte rotundato, versus aperturam dilatato ad aperturam deflexo ; apertura obliqua, lunata, trans- verse subquadrata; peristomate incrassato, revoluto, obtuso; marginibus subapproximatis, lamina crassius- cula junctis : dextro insigniter sinuato, medio tubercu- lato, cum basali angulo lato obtusoque juncto; basali concavo, excavaio ad insertionem callose adnato impres- soque. — Diam. maj. 23; min. 20; alt. 14". Ténériffe, Dr Verneau. 19. HELIX LITTORINELLA, J. Mabille, in Mus. Par. 1883. Testa anguste umbilicata, globosa, parum crassa, sub- solida, ruditer costulato-striata, lutescente et superne rubescente, zonulisque rufis 3 circumdata, spira conica, subelata, apice eroso; anfr. 5-5 1/2 convexis, regulariter sensimque crescentibus, sutura impressa separatis; ultimo magno, rotundato, inferne circa umbilicum angu- lato, haud descendente ; apertura obliqua, lunata, rotun- data, marginibus distantibus, lamina inconspicua junctis; peristomate incrassatulo, recto, acuto, margine columel- lari patulo unmbilicum fere subobtegente. 20. HELIX BATHYCLERA, J. Mabille, in Mus. Par. 1882. Testa imperforata, convexo-depressa, solida, opaca, parum nitente, ruditer striata, obscureque malleata, e luteo-rubescente ; zonulis 6 nigricantibus subevanescen- tibus maculisque luteis interruptis, ornata ; spira con- vexa, apice purpurascente, nitido punctulato ; anfr. convexiusculis sat regulariter rapideque crescentibus, sutura impressa separatis; ultimo magno supra inflato, subtus concavo, ad aperturam subdilatato-compresso ac breviter subitoque descendente, pone peristoma paulu- — 123 — lum constricto ; apertura lunata, obliqua, irregulariter triangulari-ovata; peristomate crasso, reflexo, margi- nibus convergentibus, externo angulatim curvato, basali appresso, obscure subdentato, callose adnato. — Diam. maj. 19 1/2; min. 16 ; alt. 91/2. Ténériffe ; Bourgeau. 21. HELIX CACOPERA. J. Mabille, in sched. 1882. Testa imperforata, crassa, opaca, irregulariter striata, sordide purpurascente, in anfractu ultimo reticulatim malleata ac minutissime, solum oculo armata, granulosa, in primis læviuscula; spira depresse conica, parum pro- minente, apice punctulato, nitido, obtuso, concolore; anfr. 5 subconvexiusculis (primi rapide, ultimus rapidis- sime) crescentibus, sutura impressa separatis, ultimo masno, angulose rotundato, subtus subcomplanato, medio impresso, versus aperturam regulariter descen- dente, subconstricto et paululum gibboso; apertura obliqua lunata, transverse triangulari ; peristomate recto, acuto, plane expanso, non reflexo, marginibus subdistan- tibus, columellari subrecto, crasso, albo, excavato, longe obliqua, lunata, oblongo-subquadrata, marginibus subap- proximaltis ; peristomate crassiusculo, intus labiato, reflexo, margine externo sinuatim arcuato, basali rectius- culo, iucrassato, dente elongato armato, longe adnaio ad insertionem callose appresso. — Diam. maj. 22, min. 18; alé. 11m, Zn Magna Canaria ad locum dictum Barranco Angostura; legit Tarnier. 16. HELIX AMBLASMODON, J. Mabille, in Mus. Par. 1882. Testaimperforata, depresse orbiculato-convexa, crassa, solida, haud nitente, e luteo-fulvescente ac zonulis 4 ma- culisque atris ornata ; irregulariter costulato-striata, hic et illic lineis decurrentibus, præsertim ad paginam infe- riorem notalta et sub lente valido undique minutissime granulata ; anfr. 5 convexiusculis subregulariter rapidis- sime crescentibus, sutura parum profunda separatis ; ultimo magno compresse rotundato, ad aperturam rapide — 124 — descendente ac gibbosulo, pone labrum vix constricto ; apertura obliqua, lunata, irregulariter oblonga ; peristo- mate crasso, reflexo, acuto, marginibus subapproximatis violaceo tinctis, laminaque tenuissima violacea, nitida, junctis ; externo sinuatim eurvato, cum basali angulo lato obtusissimoque juncto ; columellari brevissimo, torto, basali rectiusculo, ad aream umbilicarem fortiter calloseque impresso, longe adnato, incrassato, intus lamina valida, contorta, alba, intrante, munito. — Diam. maj. 26; min. 21; alt. 13mn0. Zn Magna Canaria prope Agaete; Ripoche. 17. Hezrx KxoMpsA, J. Mabille, 1880. Testa late umbilicata, convexo-orbiculata, ad periphe- riam obtuse carinata vel angulata, ex albido viridescente, subpellucida, sat solida, supra striato-costulato, subtus sublævigata; spira convexiuscula, parum prominente ; anfr. 7 1/2 convexiusculis, lente crescentibus, sutura distincta separatis ; ultimo obtuse angulato ad aperturam non descendente ; apertura obliqua, lunata, subrotun- data, peristomate simplici, acuto. — Diam. ma,. 8 ; min. 7-1 1/2; alt. An, Jn insula Hierro. 18. HELIxX THANASIMA, J. Mabille, in Mus. Par. 1882. Testa imperforata conico depresse globosa, striata, undique irregulariter malleata, ac minutissime granulata; spira convexo-conica, sat prominente, apice valido, lævi- gato, obtuso ; anfractibus 4-5 convexiusculis irregula- riter (primi rapide, ceteri rapidissime) crescentibus, suîura subimpressa separatis; ultimo maximo, ad peri- pheriam distincte carinato, versus aperturam dilatato gibbosoque, ante gibbam compresso, pone peristoma. anguste superficialiterque subconstricto, ad paginam inferiorem oblique turgidulo, desuper aspecto declivi, callo tenuilivido junctis ; peristomate incrassato, reflexo, margine externo sinuatim excavato curvatoque, obcure — 125 — nodifero, basali longe adnato, calloso, intus lamina brevi, dentiformi, contorta armato; columellari brevissimo oblique torto, ad umbilicum callose appresso. Diam. maj. 21; min. 18; alt. 11", 7n magna Canaria, D' Ver- neau. 13. HELIX PTHONERA, J. Mabille, in Mus. Par. 1883. Testa umbilicata, depresso-orbiculata, solida, parum crassa, haud nitente, e corneo-rufescente, exiliter den- sissimeque costulato-striata, pilis brevibus, caducis- simis, raris, induta, granulisque sat crebis seriatim dispositis, in ultimo anfractu ornata; spira depresso- convexa, quandoque planulata, vix prominula, apice obtuso, nitido, obscure rugoso-striato ; anfr. 6 convexius- culis, sat regulariter crescentibus, sutura bene impressa separaltis, ultimo majore, ad peripheriam angulato, supra et infra convexo; apertura obliqua, lunata, transverse ovali; peristomate incrassatulo, expanso-reflexo, umbili- cum non tegente; marginibus convergentibus lamina tenui junctis. — Diam. maj. 7 1/2-8; min. 6 1/2-7; alt. 3 1/2-4nm, Ténériffe, D' Rambur, D' Verneau. 14. HELIX PRIONOTOSPIRA, J. Mabille, in Mus. Par. 1883. Testa oblique semi-obtecte perforata, conica, trochi- formi, cretacea, rufo et fuscidulo plus minusve tincta, absque nitore, acute carinata, undique ruditer nodoso- crispata ; spira elevata, trochiformi, apice sordide luteo, Iævigato, obtusulo ; anfr. 6 bicarinatis, depresso-planu- latis, sat regulariter et rapide crescentibus ; carinis den- tato serratis, inferiore magis prominente; apertura lunata, perobliqua, depressa, intus partim albo, partim fusculo tincta, elliptica antice acute angulata ; peristomate sim- plici, recto, marginibus subapproximatis, callo incons- picuo, nitidiusculo, junctis, columellari patulo, ad perfo- rationem reflexo, umbilicum fere occultante. Æabitat in insula Madera, À D' Bourguignat, communicata. Diam. ON OT Ale M ei ENS 15. HELIX THEMERA, J. Mabille, in sched. 1881. Testa imperforata, depresso-subglobosa, solida, niti- diuscula, sub epidermide lutescente hydrophana, cadu- cissima, striata irregulariterque malleata, præsertim in ultimo anfractu, brunnea, quinque fasciata; spira par- vula, convexa, parum prominente, apice subacuio, obscure rugoso, purpurascente ; anfr. 5 1/2 convexius- culis, irregulariter (primi rapide, ceteri rapidissime) crescentibus, sutura impressa separatis; ultimo magno, compresso-rotundato, subtus parum convexo, ad aper- turam paululum dilatato ac subito deflexo; apertura ac pæne descendente, inferne convexo ; apertura parum lunata, obliqua, rotundata, marginibus convergentibus ; peristomate simplici, acuto, margine columellari patente umbilicum semioccultante. — Diam. maj. 13 ; min. 1 ; alé. &nm1/2. In insula Madera, Bourguignat. 25. Hezrx CirsriPHiLA, J. Mabille, in Mus. Par. 1883. Testa obtecte perforata, depresso-globosa, tenuissima, subfragili, nitidissima, obsolete decussata, e corneo rufescente vel lutescente, punctis strigisque luteis ple- rumque ornata, quanudoque unizonata ; spira COnICa pro- minente, apice obtusulo, sæpius eroso; anfract. 6, con- vexiusculis, regulariter sensimque crescentibus, sutura lineari separatis; ultimo magno, rotundato-tumido, ad aperturam breviter inflexo , apertura lunata, parum obliqua, ovato-subrhombea, marginibus subdistantibus, lamina fere inconspicua junctis: peristomate acuto, reflexo, intus labiato-candido ; columella brevissima, subtorta, callo niveo, parvulo, perforationem occultante. — Diam. maj. 19-22 ; min. 13-20 ; alt. 14-1600. Habitat in montibus Arverniæ; Clar. Geoffroy-Saint-Hilaire ex speci- minibus in Mus. Par.: ad locum dictum Mont Dore; Bouillet. 26. HELIX PERGRAPHICA, Bourguignat, in Mus. Par. 1882. Testa anguste perforata, conica, subtrochiformi, crassa, sine nitore, superne fuscidula, inferne albescente, undi- que granulata ac præsertim in anfractibus ultimis costu- lis obtusis plus minusve densis vel distantibus ornata ; spira Cconica, prominenie ; apice obtuso, lævigato, nitido; anfr. 6 1/2 convexis sensim regulariterque crescentibus, sutura impressa separatis ; ultimo angusto, complanato rotundato, infra peripheriam carinato, vix dilatato des- cendenteque ; apertura obliqua, rotundata ; peristomate continuo, reflexiusculo, incrassatulo. — Diam. maj. 6; min. 5; alt. 3%m1/2. Zn insula Porto-Sancto, dicta; Bour- guignat. 27. HELIX ZORGIA, J. Mabille, in Mus. Par. 1882. Testa imperforata, parum crassa, solida, lucidiuscula, flavicante ac zonulis 4 maculis luteis interruptis, ornata; haud nitente, depresse orbiculato subglobosa, irregula- riter costulato-striata, oculoque armato minutissime gra- nulata et superficialiter malleata; spira depresse con- vexa, prominula, apice minuto, rugoso, rufo ; anfr. 5-5 1/2 convexiusculis (primi de corticati, planulato-declivi, rapide, ceteri rapidissime) crescentibus, sutura lineari obscure marginata separatis ; ultimo maximo, primum obscure angulato-rotundato, demum rotundato, ad aper- turam turgidiusculo, pone labrum leviter constricto, subabrupte rapideque descendente; apertura obliqua, lunata, oblongo-rhombea, marginibus subapproximatis ; peristomate violaceo tincto, subincrassato, subplane reflexo, obtuso ; margine externo paululum sinuoso, cur- vato, cum basali angulo obtuso juncto ; columellari torto, brevissimo ; basali subrectiusculo, adnato, intus lamina alba prominente parum crassa munito, ad inser- tionem callose lateque impresso. — Diam. maj. 24; min. 20 ; alt, 120m1/2. 7n Magna Canaria. ont 28. HELIX DENDROPHILA, /. Mabille, in Mus. Par. 1882. Testa anguste umbilicata (umbilico pervio) depresso- subglobosa, parum crassa, solida, opaca, quandoque nitidiucusla, albescente, vel luteola ac zonulis vel macu- lis rufis seriatim dispositis ornata; spira prominente convexo-acuminala, apice minulo, intense purpureo, Iævigato, nitido ; anfr. 6-6 1/2 convexiusculis, confertis- sime striatis sat regulariter rapidissimeque crescentibus, sutura distincta separatis ; ultimo magno, desuper aspecto declivi vel declivi-rotundato, ad peripheriam primum obscure subangulato, demum paululum dilatato ac rotun- dato, marginibus non convergentibus, subparallelis; peristomate acuto, albo, remote intus labiato ; externo subrecto, basali concaviusculo, columellari brevissimo, . in laminam albam teneram umbilicum subobtegente, producto. — Diam. maj. 10-14 ; min. 9-12 1/2; alé. 6-8mm, In Magna Canaria, M. Ripoche. 29, HELIX CYMATOPLEURA, Bourguignat, in Mus. Par. 1883. Testa imperforata, depresso-convexa, solida, colore et cuticula destituta, haud nitente, undique oblique cris- pato-undulata ; spira convexa, parum prominente, apice obtusulo-anfractibus 6 vix convexiusculis, irregulariter (primi sat rapide subregulariter, ceteri velociter) crescen- tibus, sutura impressa separatis ; ultimo maximo, superne complanato, ad peripheriam obscure angulato, subtus vix inflato, ad aperturam rapide descendente ; apertura obli- qua, lunata, oblonga, marginibus süubparallelis, externo arcuato, basali incrassato, appresso, ad insertionem calloso ; peristomate recto incrassatulo non reflexo nec expanso. — Diam. maj. 29-81 ; min. 26-28; ult. 15-17nn, In insula Madera, Bourguignat. 30. Hezrx MoHAMMEDI, Bourguignat, in litt. 1882. Testa imperforata, depresse-globosa, solida, sat crassa, = IPN) tenuissime striata, obscure malleata, ac lineis decurren- tibus minutissime decussata. vix nitente, e griseo albes- cente zonulisque fuscis punctis albidis exasperatis, ornata ; Spira COnvexo-conica, prominente, apice obtuso, striatulo, albo et violaceo tincto, nitente ; anfr. 6 declivi convexis, subregulariter (ultimus ac penultimus tumi- diores) rapidissimeque crescentibus, sutura lineari, cœæruleo sæpius marginata, separatis; ultimo magno, tumido, inferne convexo, versus aperturam oblique dila- tato porrectoque, valde descendente; apertura lunata, obliqua, marginibus subdistantibus, callo nitidissime coffaceo junctis ; peristomate incrassato, patulo, subre- flexo ; margine externo excavato deinde bene arcuato columellari angulo obtuso juncto, hoc leniter incurvato, adnato ad insertionem late et callose appresso, intus laminis duabus dentiformibus, instructo. — Diam. ma. 30; min. 25; alt. 180m. Cap Vert. D' T. de Roche- brune. 31. HELIX DEFUNOTA, J. Mabille, in Mus. Par. 1883. Testa imperforata subglobosa, crassa, subponderosa, transverse plicis validis ornata, cuticula, colore et nitore destituta ; spira subconica, prominente, apice obtuso, mamillato, lævigato ; anfr. 4-4 1/2 convexis, rapidissime irresulariterque crescentibus, sutura impressa præsertim in ultimo anfractu separatis; ultimo maximo, inflaio, longe descendente, inferne tumidulo; apertura obliqua late subovato-rotundata, marginibus convergentibus ; peristomate subincrassato, obtuso, vix reflexo, margine columellari dilatato, callose appresso. — Diam. maj. 39-40 ; min. 3)-31; alt. 26mm, Jn insula Madera, Bour- guignat. 32. BULIMUS DELENDUS, J. Mabille, in Mus. Par. 1882. Testa rimato perforata, cylindraceo-ovala, rugosa, Striata, spiraliter densissime tenuissimeque lineata, undi- que minute rugoso-punctata, solida, opaca, e corneo- 9 — 130 — rufescente, ad apicem purpurascente, nitida, spira ovato- cylindrica, subito breviterque attenuata; apice nitido, purpureo, lævigato, subpapillari; anfr. 7 1/2-8 con- vexiusculis sensim ac regulariter crescentibus, sutura impressa, albo-filosa, quandoque obscure subcrenulata, separatis ; ultimo tertiam partem altitudinis fere supe- rante, irregulariter valide striato, magno, rotundato- tumido, subascendente, obscure ruguloso; apertura obliqua, late ovata, ad partem superiorem angulata, mar- ginibus distantibus ; peristomate incrassato vel labiato, obtuso, breviter * reflexo, in margine externo sordide lutescente, in columellari albescente, margine externo curvato, columellari subplane late promoto, reflexo, rimam suboccultante ; columella incrassato, tortuosa, subdentata, obsure truncata.— Alt. 17 1/2; diam. maj. 8; min. Tmn1/2; apert. cum perist. long. 7; diam. 6m. Téné- riffe, D' Verneau. 33. HELIX AHMARINA, Bourguignat, in lité. 1882. Testa imperforata, depresso-subglobosa, solida, opaca, crassa, nitente, striis evanescentibus ornata ac lineis spiralibus plus minusve interruptis undulatique; decus- sata, e griseo albescente, undique punctis albis maculis- que minimis, seriatim dispositis, aspersa, et zonulis nigrescentibus 4 (una infra, secunda ad peripheriam 3 et 4 superæ) ornata ; spira conica, parum prominente, apice subacuto, nitido, e corneo rubescente ; anfr. 5-5 1/2 sub- convexis, irregulariter (primi minute rapide, ceteri rapi- dissime) crescentibus, sutura angutissime marginata separatis ; ultimo permagno, rotundato-subinflato, subtus convexo, ad umbilicum impressulo, versus aperturam paululum dilatato ac brevissime subitoque deflexo ; apertura obliqua, lunata, elongato-ovata, intus castaneo- purpurascente, marginibus distantibus; peristomate subreflexo, patulescente, e nigro-purpurascente intense tincto ; margine columellari subincurvato, intus incras- sato, lamina valida, tuberculosa, instructo, ad insertio- nem callose appresso, cum externo, late curvato, angulo — 131 — obtusissimo juncto. — Diam. maj. 29-34; min. 26-28 ; alé. 15-18, Le Maroc (Bourguignat, in litt.). La Grande Canarie (Ripoche). Les îles du Cap Vert (Bouvier). 34. HELIX NESICOLA, J. Mabille, in sched. 1882. Testa umbilicata, depressa, solida, costulato striata, obscure granulata, superne fuscula, zonisque rufiscincta, inferne lutescente; spira parvula, prominula, apice rugoso, obtuso, purpureo; anfr. 6, irregulariter (primi convexiusculi regulariter, ceteri planulati rapidissime) crescentibus, sutura impressa separatis ; ultimo ad peri- pheriam angulato, versus aperturam descendente ac parum dilatato, superne planato, inferne convexo ,; aper- tura sublunata, perobliqua, ovato-rotundata, marginibus convergentibus, subcontiguis, peristomate incrassato, reflexo, acuto, margine externo ad insertionem umbili- cum subobtegente.— Diam. maj. 23; min. 19; alt. 11". 7n insula Porto-Sancto, dicta ; D' Rambur, Bourguignat. 35. HELIX SUBLITTORALIS, J. Mabille, in Mus. Par. 1883 Testa umbilicata, globoso-depressa, tenui, parum solida, parum nitente, costulato-striata, flavescente ac zonulis brunneis 3 superioribus, ornata; spira convexa parum prominente, apice minuto, sæpius eroso ; anfr. 6, convexiusculis , sensim regulariterque crescentibus , sutura angusta parum impressa, separatis; ultimo magno, bene rotundato, inferne turgidulo, ad aperturam obscure descendente ; apertura obliqua, lunata, rotun- data, marginibus approximatis callo tenuissimo junctis, columellari incrassatulo, patulescente, umbilicum subte- gente. — Diam. maj. 12 1/2 ; min. 10 1/2; alé. 7-8um, 7n insula Madera, Bourguignat. 36. Hezix MANDONI, Bourguignat, in Mus. Par. 1882. Testa imperforata, subgloboso-depressa, nigricanti- — 132 — fusca, plicis validis undatim reticulata, ad peripheriam obscure rufo-fasciata ; spira conica, parum prominente, apice minimo, rubescente, nitidiusculo; anfr. 6 con- vexiusculis, irregulariter (primi rapide, ceteri rapidissime) crescentibus, sutura bene impressa separatis; ultimo magno, rotundatopam, ard aperturaum dilatato, breviter leniterque descendente, inferne tumidiusculo ; apertura perobliqua, parum lunata, ovato-rotundata, marginibus subapproximatis, lamina tenuissima, junctis; peristo- mate recto, acuto, subpatulescente, marginibus bene arcuatis, columellari appresso, rubido vivide tincto. — Diam. maj. 21; min. 18-19 ; alt. 12-12. Zn insula Madera, Bourguignat. 37. HELIx JACQUEMATANA, Bourguignat, in litt. 1882. Testa imperforata, subgloboso-depressa, solida, opaca, parum nitente, striata ac lineis decurrentibus minutis- sime decussata, e griseo-albescente ac zonulis rufis, punc- tulis, maculisque albis, quandoque fulguratis, quinque fasciata ornataque ; spira conica parum prominente, apice minuto, obtuso, lævigato, e corneo-albescente ; anfr. 5 convexiusculis, irregulariter (primi rapide, ceteri rapidissime) crescentibus, sutura impressa separalis ; ultimo maximo, rotundato-inflato, subtus convexiusculo, subito deflexo ac parum dilatato; apertura obliqua, lunata, transverse late oblonga, marginibus subapproxi- matis ; peristomate reflexiusculo, intus labiato, coffaceo tincto, margine exteriore late curvato, columellari reflexiusculo ad basin callose appresso, e rufo-purpuras- cente tincto, dente elongato sinuosoque armato. — Diam. maj. 29; min. 24 ; alt. 16. La Grande Canarie. M. HALPHEN fait une communication sur une extension du critérium de Steiner et sur la représentation des quater- naires par des hémisphères. M. Mocquart est nommé membre de la Société dans la 3° section. la: Séance du 26 mai 4883. PRÉSIDENCE DE M. ANDRÉ. M. Roze fait la communication suivante : L'organe mâle de l’Azolla filiculoides Lam., par M. Roze. M. Caille, jardinier en chef du jardin botanique de Bor- deaux, auquel on doit d’avoir observé le premier en France les fructifications de deux espèces vivantes d’A- zolla, a eu l’obligeance de mettre à ma disposition, en 1881, des échantillons fructifères desséchés de l’Azolla caroliniana Willd., et, en 1882, un très petit nombre de spécimens en pareil état d'A. filiculoides Lam., mais ces derniers vivants. Je n’obtins aucun résultat de la cul- ture des premiers. Les seconds m'ont procuré vers la fin du mois d'avril dernier : 1° deux embryons assez bien constitués, dont j'ai regretté de n’avoir pu constater la présence qu'après la disparition de leurs gynospores, et _ 2° des anthérozoïdes en nombre suffisant pour l'étude. L'examen que j'ai pu faire de ces deux embryons et des autres gynospores avortées m'ont permis néanmoins d'en trouver le développement à peu près conforme à celui du prothalle femelle et de l'embryon de l'A. caroli- niana, que M. Berggren a fait connaître récemment (Ann. Sc. nat., 68 sér., t. XIII, p. 239). La gynospore de l'A. fili- culoides me parut seulement présenter une disposition particulière qui doit en favoriser la fécondation : elle est, en effet, recouverte à son sommet d’une membrane hya- line, très mince, feutrée intérieurement de filaments excessivement fins, et qui forme une sorte d’entonnoir venant aboutir, en reposant sur les trois flotieurs, au centre même du prothalle. Cette disposition, qui permet aux anthérozoïdes de pénétrer plus facilement jusqu'à l’archécone, se retrouve chez les Marsiléacées, où un — 154 — entonnoir à peu près comparable est constitué dans le même but par l'enveloppe gélatineuse externe de la gynospore. Les sporanges mâles de l’A. filiculoides sont renfermés dans un conceptacle ovoïde, vésiculeux, comme le spo- . range femelle : les deux conceptacles se développent l’un à côté de l’autre sur la plante adulte qui est monoï- que. Les sporanges mâles sont sphériques et pédiculés : leurs pédicules viennent tous se réunir à la base interne du conceptacle. Chacun de ces sporanges contient 6-7 corps celluleux (massulæ des auteurs) dans lesquels se trouvent plongées les androspores. La membrane enve- loppante de ces massules, peu visible d’ailleurs, est hé- rissée de glochidies, qui paraissent avoir pour rôle de les fixer aux enveloppes de la gynospore; leurs cellules aérifères assez nombreuses leur permettent de flotter sur l’eau : j'ai constaté que la formation de ces cel- lules suit celle des androspores qui s’y montrent effec- tivement, non plus réunies par 4, mais quelque peu séparées et comme disséminées dans la massule. L'androspore se présente sous la forme d’un petit glo- bule jaunâtre, fermé à son sommet par trois valves à sutures conniventes. À sa maturité, on n’en voit point sortir, comme chez le Salvinia, la membrane de l’endos- pore sous la forme d’un boyau germinatif dont les deux cellules apicales contiennent les cellules-mères des an- thérozoïdes. Ces organites m'ont paru, chez l'A. filicu- loides, se former dans l’intérieur de la spore et s'en échapper par la rupture de l’endospore, par l’écartement des valves de l’épispore et par la résorption, immédiate- ment au-dessus de ces valves, de la membrane enve- loppante de la massule. Les anthérozoïdes de cette espèce d’Azolla ont tous les caractères de ceux que j'ai décrits chez le Salvinia (Ann. Sc. nat., 5° sér., t. VII, p. 87). Lorsqu'ils sont normalement développés, ils sont constitués par une vésicule plasmatique, sphéroïdale, contenant de très petits granules amylacés, et contournée en spirale d'un pôle à l’autre par un filament couvert de cils vibratiles, ce qui leur permet de se mouvoir dans l’eau avec une nc Se Rae — 135 — crande rapidité. Lorsqu'ils sont dans un état de forma- tion incomplète, le filament cilié se détache en partie ou en totalité de la vésicule plasmatique : ce filament traîne alors cette vésicule après lui ou l’abandonne en conti- nuant de se mouvoir seul dans le liquide. J’ai été heureux de voir ainsi se confirmer, chez l’Azolla, le caractère gé- néral que j'avais donné antérieurement des anthéro- zoïdes de toutes les Cryptogames vasculaires : une vési- cule de plasma renfermant d'ordinaire des granules amylacés et entourée d’un filament spirale à 2 ou plu- sieurs cils. Séance du 9 juin 41983. PRÉSIDENCE DE M. ANDRÉ. M. HaALpxEn fait une communication snr un cas de détermination d’une courbe du 5° degré. M. STEHANOS fait une communication sur les transfor- mations du 4° ordre. M. HALPHEN fait un rapport sur les titres de M. Vaneeck. M. André fait un rapport sur les titres de M. Gaccia. Séance du 23 juin 1883. PRÉSIDENCE DE M. ANDRÉ. M. Chatin fait la communication suivante. Sur les noyaux d'origine du stomato-gastrique chez les Insectes, y 9 g q par M. JoANNES CHATIN. Malgré le nombre et la valeur des travaux consacrés durant ces dernières années à l'anatomie du système — 136 — nerveux des Insectes, nous ne possédons encore que des notions très vagues et fort incomplètes sur l’origine réelle de leurs principaux nerfs. Déjà facilement appréciables en ce qui concerne les nerfs de la vie animale, ces lacunes sont encore plus considérables à l'égard du stomato-gastrique : malgré l'application de plus en plus fréquente, et souvent trop exclusive, de la méthode des coupes, l'étude de la ques- tion n a réalisé aucun progrès. Elle à même rétrogradé, la plupart des observateurs semblant ignorer les faits acquis depuis longtemps à la science; c’est ainsi qu’on chercherait vainement dans leurs travaux l'indication du mode d'émergence des filets originels du stomato-gastrique à la surface de la masse ganglionnaire. Ce mode d'émergence a été cependant décrit avec la plus rigoureuse exactitude, dès 1846, par M. E. Blanchard, mentionnant l'existence de petits mamelons à la partie antéro-inférieure des ganglions cérébroïdes, au point même d’où se détachent les filets initiaux du stomato- gastrique (1). La notion de ces mamelons est fondamentale et peut seule fournir une base certaine pour la recherche de l’ori- gine réelle de ces nerfs. Si elle a été trop souvent négligée ou méconnue, c'est qu'on ne peut distinguer les mame- lons qu'à la condition de pratiquer de minutieuses et patientes dissections sous la loupe montée, seule méthode capable de conduire à des résultats précis. On reconnaît alors que non seulement ces renflements sont constants, mais qu'ils se traduisent intérieurement par l'existence de petits noyaux à structure spéciale et entièrement distincts des « poutres » et des « gobelets » indiqués récemment dans le cerveau des Insectes. Sur les flancs de ces noyaux s’en trouvent d’autres, plus petits; ils représentent les origines des nerfs de la lèvre supérieure. L'histologie fournit donc ici un résultat important, car on sait que l'observation macroscopique (1) E. Blanchard, Recherches anatomiques et zoologiques sur le système nerveux des animaux sans vertèbres [Annales des sciences naturelles, Zoologie, 3° série, t. V, 1846, p. 291). — 137 — du cerveau des larves avait fait admettre une origine commune pour ces deux troncs nerveux dont la valeur est si différente (1). Bien que constitués essentiellement par des cellules nerveuses, les noyaux ne sont pas uniquement formés par ces éléments. Pour interpréter exactement leur struc- ture, il convient d’y distinguer deux zones, l’une corticale, l’autre centrale. La couche corticale, assez épaisse, est surtout formée de cellules nerveuses. Ces cellules sont bipolaires ou unipolaires ; sur les pièces fraîches, traitées par l'acide acétique faible et colorées au vert de méthyle, on constate qne le protoplasma, généralement très-réduit, ne forme qu’une mince couche autour du nucléus qui est rarement sphéroïdal, presque toujours multilobé. La zone centrale est surtout constituée par des fibrilles ténues, mêlées de granulations et reproduisant assez exactement les caractères du Punctsubstanz de Leydig. Considérée sous un fort grossissement, cette région centrale offre un aspect réticulé. Pour observer les rapports généraux de ces parties, la meilieure technique consiste à pratiquer des coupes dans le cerveau durcei par l’acide osmique à nn puis inclus dans du collodion et disposé sur une lame de sureau. Le durcissement dans l’acide chromique peut aussi être employé, mais il exige beaucoup de temps et altère sou- vent les tissus. Cet inconvénient s'affirme encore davan- tage par l’occlusion dans le savon glycériné ou par l'application du procédé de Selenka (albumine coagulée) dont je me suis d’abord servi, mais que j'ai dû abandonner. D'autre part, il est indispensable d'examiner la masse ganglionnaire à l’état frais, afin de pouvoir apprécier sûrement les caractères des éléments histiques. Les divers détails résumés dans cette note peuvent (1) Sans vouloir entrer ici dans l'examen du mode de distribution des nerfs du labre, je crois devoir faire observer que ces filets se dis- tribuent moins à la lèvre supérieure proprement dite, qu’au palatium. Ce fait présente une valeur particulière pour l'interprétation morphologique des pièces buccales, DORE s’observer le plus facilement chez les Hyménoptères ; leur étude est plus difficile chez les Orthoptères et sur- tout chez les Coléoptères et les Lépidoptères où les noyaux d’origine sont toujours très-réduits. M. À. Thominot communique les notes suivantes : Note sur un Reptile d'espèce nouvelle provenant du Mexique et appartenant au genre Eumeces (Plestiodon). par M. A. THoMmINOT. Eumeces (Plestiodon) Dugesi. Tête assez bien proportionnée au corps, contenue dans la longueur du tronc trois fois, et trois fois et demie dans celle de la queue; une rostrale subtriangulaire; narine percée au milieu de la plaque nasale; supéro-nasales bien développées ; internaso-frontale plus large que haute, losangique, à angle supérieur et inférieur arrondis; fronto- nasales séparées entre elles par la frontale, ayant cinq pans inécaux, frontale bien développée, pentagonale, à sommet renversé; fronto-pariétales subquadrilatérales, en contact entre elles: interpariétale losangéiforme, à angle supérieur plus court que l’inférieur, plus haute que large, assez grande; pariétales grandes, à côté externe convexe, se réunissant par leur bord inférieur et entou- rant l’interpariétale; quatre sus-oculaires limitées en avant par cinq sourcilières dont la première et la cin- quième sont les plus longues; une nasale percée par la narine; deux frénales, dont la première est moins grande que la seconde, sub-rectangulaire, plus haute que large; la seconde plus large que haute, à cinq pans irréguliers ; deux petites fréno-oculaires, la première de forme trapé- zoïdale, à sommet renversé; la seconde très-petite; sept labiales supérieures, la cinquième plus large que les quatre premières formant le pourtour inférieur de l’or- bite avec la sixième; trois petites post-oculaires; quatre temporales très-développées garnissent la joue; ouver- Fee ture auriculaire sub-arrondie; post-mentale non-divisée dans le sens transversal, assez grande, suivie par trois paires de plaques plus larges que hautes et limitées à leur côté externe par les labiales de la mandibule inférieure, lesquelles sont au nombre de six; deux paires d’écailles nuchales plus larges que hautes. Corps sub-arrondi, allongé, recouvert par vingt-quatre rangées longitudinales d'écailles, dont les médianes dor- sales paraissent plus larges que les autres; elles sont disposées comme suit : huit sur le dos, trois sur chacun des flancs, et dix sur le ventre; douze écailles à partir de la dernière nuchale jusqu'à l'é paule : quarante-huit depuis cette dernière partie jusqu’au cloaque, lequel est recou- vert par deux grandes scutelles. Queue assez forte, avec quarante ou quarante-deux écailles sous-caudales média- nes, qui sont plus larges que hautes. Membres grêles. Les animaux sont d’un brun marron plus ou moins foncé; sur la tête on aperçoit sur le plus petit exemplaire deux lignes jaunes partant du bout du rostre et passant sur les sus-oculaires et se terminant à l'épaule; on voit une autre ligne de même couleur de chaque côté sous l’œil se terminant un peu plus loin que l’ouverture auri- culaire ; mais chez le plus grand spécimen ces lignes onë pour ainsi dire disparues. Cette espèce, qui est fort voisine de £. lynxe, Wiegm (Boc. Miss. sc. Mex. ct dans l’Amér. centr., p. 437, pl.22E, fie. 9 et Ja) a été donnée au Muséum par M. le Dr A. Dugès qui l’a récoltée dans la province de Guanajuato (Mexique). DIMENSIONS : Longueur totale du plus grand exemplaire .,............ 0M110 — du menton à l’anus ......... DORE, ARR Ra 0.065 D DENT QUQUC a A Ne le ne en SA DO — de la tête au bord postérieur de l'interpariétale.. 0.009 — de la tête jusqu’au bord antérieur de l'oreille... 0.040 larseur de la tête... ne MONA UE ae ANA a te RQ 0 0: — 140 — Note sur un Poisson de genre nouveau appartenant à la famille des Sparidées, par M. ALEXANDRE THOMINOT. Le genre aplodactylus se compose de deux groupes d'animaux; les uns, ce sont eux pour lesquels Cuvier et Valenciennes ont établi le genre, sont des poissons amé- ricains ; les autres manquent de dents au palais et au vomer et appartiennent à la faune australienne; il y à dès lors lieu d'établir pour eux un genre distinet que nous désignons sous le nom de Parhaplodactylus. Il convient de placer dans cette nouvelle coupe géné- rique les 7. loplodon, Günther (Cat. Fish. Bris. Mus. t. I, p. 435), Æ. arctidens, Richardson (Proc. zool. Soc. 1839, p. 96) et une nouvelle espèce recueillie par J. Verreaux. Parhaplodactylus marmoratus, n. Sp. _ La plus grande hauteur du corps est contenue trois fois dans la longueur du corps, la longueur de la tête étant comprise einq fois et demie dans la même dimen- _ sion; museau plus long que le diamètre de l'œil, aussi long que la seconde épine dorsale ; diamètre de l'œil éom- pris une fois et deux tiers dans la largeur de l’espace inter-orbitaire ; intermaxillaire se terminant presque au niveau de la narine antérieure; l’espace qui sépare la terminaison de la dorsale postérieure fait près du neu- vième de la longueur de l’animal; longueur de la caudale contenue sept fois sur la même dimension. Pectorales arrondies, aussi longues que la distance qui sépare l'ori- gine de la dorsale épineuse de la huitième épine de la même nageoire. Deuxième épine dorsale aussi longue que la distance qui s’étend entre l'extrémité du museau et la narine postérieure ; épines allant en diminuant de hauteur de la septième à la dernière. Lobes de la caudale arrondis. Couleur d’un brun-clair; des marbrures de couleur plus foncée, entourées de blanc sur la partie inférieure du corps. | M | 7 É >. d cnbs ca. sad Der 4 PO Du DRE ASIN 6) PS0 VE GAL 105 2100: L. trans. 13/54. Cette espèce nous est connue d’après un exemplaire empaillé long de 0,560 rapporté d'Australie par J. Ver- reaux. Note sur le genre Aplodon, poisson de la famille des Sparidæ, voisin des Girelles, par M. ALEx. THOMINOT. Genre Aplodon, Aug. Dum. manuser. Ce genre à été établi par M. le Professeur Aug. Dumé- ril sur la diagnose du Girella simplexæ (Gthr. Cat. Fish. Brit. Mus, t. I, p. 429) pour des poissons qu'il avait reçus, en 1862, de M. Müeller, Directeur du Jardin botanique à Melbourne. Il diffère, comme le dit très bien M. Günther, par la présence de deux rangées de dents qui sont tranchantes au lieu d’être trilobées comme on le voit chez les véri- tables Girelles; ces dents sont imbriquées , recourbées en dedans, de largeur moyenne; il y a derrière cinq ou six rangées de dents très petites et très fines ; des papilles sur la langue; opercule écailleux à son angle supérieur. La membrane interne des rayons épineux est écailleuse en partie, surtout auprès desdits rayons. Les poissons de ce genre ne peuvent rester avec les Girelles, ils ne peuvent nor plus être mis parmi le genre Melamichthys de Temmink et Schlegel de leur Fauna Japo- nica, ainsi que dans le genre Tephræops de Richardson, attendu que tous les animaux qui y sont introduits ont les dents trilobées, ni dans le genre Neotephræops de Castelnau, puisque cet auteur dit, pour le genre qu'il propose, que son poisson a les dents trilobées et l’oper- cule couvert entièrement d’écailles (Proc. Zool. and Ac- climat. of Victoria, tome I, p. 68 et 69); nous pensons, pour toutes ces raisons, pouvoir reconnaître et adopter — 142 — le genre manuscrit que M. Aug. Duméril à établi dans la collection du Muséum. Aplodon margaritiferum, Aug. Duméril manuscrit. Longueur totale, 0183; hauteur un peu plus de trois fois dans ladite longueur; tête quatre fois et demie dans cette dimension; museau environ trois fois dans la lon- gueur de la tête, aussi long que le sixième rayon épineux de la dorsale; orbite quatre fois dans la longueur de la tête ; inter-orbitaire de la même dimension que le qua- trième rayon épineux de la nageoire du dos, ou trois fois un tiers dans l’étendue de la tête ; profil arrondi; ouver- ture de la bouche s’arrêtant à la narine antérieure; pec- torales aussi longues que la base de l’anale; venirales de même étendue que les pectorales; queue bilobée. D'15/11%4. 3/19: P. 1/16: V.0b; 05-317 ;"henetdlar 53 à 56; ligne transv. 23/10. Ces poissons nous viennent de Port-Philippe, à Mel- bourne, par les soins de M. Müeller. Aplodon Castelnaui, Sp. nov. Cette espèce vient d'Australie et nous a été donnée par feu M. de Castelnaux; nous ne trouvons positivement rien dans les Mémoires ichthyologiques que cet auteur a inséré dans les Proc. Zool. and Acclimat. of Victoria, t. I, p. 68 et 69, qui ait rapport à ce poisson, il a pour lon- gueur 0%23; pour hauteur trois fois un tiers cette di- mension dans la longueur du corps; tête trois fois et demie dans cette longueur ; museau pas tout à fait trois fois dans la dimension de la tête, ou égal au quatrième rayon épineux de la dorsale; orbite égal à la distance comprise entre le bout du rostre et la narine antérieure ou au quart de la longueur de la tête; espace interorbi- taire de même dimension que l'étendue comprise entre M TER TE SITE ire — 143 — le bord de l'orbite et le bout du rostre et égal au tiers de la longueur de la tête ; anus situé au milieu de la distance comprise entre la pointe des ventrales et la base du premier rayon épineux de la nageoire anale; écailles pectinées; opercule pointu; les écailles de la tête, de l’opercule, du préopercule et du ventre sont beaucoup plus petites que celles des flancs. DD DES DE TUE VE CMS hene ato0 environ; ligne transv. 18/9. Aptodon sulcatus, Guich. in collect. DA AP ASS DS PME V0 21272 Lign. lat. 50 à 53; lign. transv. 9/17. Tête contenue quatre fois trois quarts dans la longueur totale qui est de 0"345. Museau égal au tiers de la tête; œil de même dimension que le museau ou égal au cin- quième de la tête. Espace inter-orbitaire compris trois fois depuis le bout du museau jusqu'à la pointe de l’oper- cule, ou de même dimension que le quatrième rayon épineux de la nageoire dorsale. Anus placé au milieu de la distance comprise entre le bout des ventrales jusqu’à la base de l’anale. La hauteur du corps est comprise trois fois un quart dans la longueur de l’animal. La dorsale épineuse commence environ au premier quart de la base de la pectorale et finit à la vingt-deuxième écaille de la ligne latérale. A notre spécimen, il y a une rangée de petites dents au palais, caractère qu'on ne rencontre pas chez les jeunes sujets. La membrane inter-épineuse n’a point d'écailles comme dans les deux autres espèces. Cet exemplaire rous a été envoyé de Port-Philippe par les soins de M. Müeller, Directeur du Jardin bota- nique de Melbourne (Australie). Nous devons faire ici les rectifications suivantes : 1° nous avons écrit, dans la Note présentée à la Soc. phi- lomath. à la séance du 11 juin 1881, que le genre Doidixo-. don était de Guichenot, c’est une erreur de notre part, il Din est de Valenciennes (in Voy. Venus, page 318); 2° que ce cenre faisait partie de la famille des Squammipenmes, tandis qu’il appartient réellement à la famille des Sparidæ et qu'il doit être placé à la suite du genre Aplodon. Séance du ? juillet 1893. PRÉSIDENCE DE M. SAUVAGE. M. Sauvage fait les communications suivantes : Sur une collection de poissons recueillie dans le lac Biwako (Japon) par M. F. Steenackers, par M. H. E. SAUVAGE. M. Francisque Steenackers, chargé d’une mission scientifique au Japon, a recueilli au centre de Nippo, dans le lac Biwako, cette localité si célèbre par la pré- sence de la grande Salamandre, une fort intéressante collection de poissons qu'il a dernièrement fait parvenir au Muséum d'histoire naturelle ; cette collection est d’au- tant plus précieuse qu’elle provient d’une localité qui n’a pas encore été explorée par les ichthyologistes et que presque tous les animaux sont accompagnés du nom local. Le lac Biwako, auquel la rivière Setangarwa sert de déversoir, reçoit plusieurs cours d’eau, tels que les riviè- res Nihougawa, Aïtchizawa, [yachougaza, Amanagawa, Izidagawa ; il est bordé par les districts Kourita, Iachizau, Karva-i, Handzalki, Aïtchi, Inongama, Saka, Asa-i, IKko, Ousa-i, Tkashima. C’est dans ce lac et dans les cours d’eau qui s y déver- sent que M. Sieenackers a recueilli les espèces suivantes : 1. Gobius genionema, Hilgendorf. Nom local Chivara. 2. Silurus asotus, L. — 145 — 3. Pseudobagrus aurantiacus, Schl. Nom local Gigui. 4, Liobagrus Reïini, Hilgendorf. D. Pseudobagrus nudiceps, n. sp. DS MG ASP. I 7 Longueur de la tête contenue cinq fois dans la longueur totale ; dessus de la tête osseux, granuleux; processus occipital plus long que large, étroit; os basilaire triangu- laire, aussi long que le processus occipital, partagé par une suture transverse. Dorsale plus haute que le corps ; épine dentelée, aussi longue que la tête, sans le museau. Épine pectorale de même longueur que l’épine dorsale, de même longueur que celle-ci, très fortement dentelée. Adipeuse de même longueur que l’anale. Dents du palais suivant une bande rétrécie au milieu ; barbillons maxil- laires s'étendant jusqu'aux pectorales. Longueur, 0,090. 6. Oncorhynchus lycaodon, Pall. Nom local Chalké. 7. Oncorhynchus Scouleri, Rich. Nom local Amenoouo 8. Plecoglossus altivelis, Schlg. Nom local Ai, Giretzou. 9. Cyprinus carpio, Lin. Ja. — var. melanotus, Schlg. 96. — var. hœmotopterus, Schlg. 10. Carassius auratus, Lin. (Jeune. Nom local Chibouna, Kouromoroko). 10a. Id. var. melanotus, Schlg. (Bàtard de Æoi et de Founa). 106. Zd. var. hæmotopterus, Schle. Nom local Koubouma. 10c. Id. var. grandoculis, Schlg. | 104. Id. var. Langsdorsii. Schlg. Nom local Chivoara. 10e. Id. var. Cuvieri, Schlg. Nom local Dougko, Momidii - founa. 11. Barbus esocinus, Schlg. Nom local Æoa-1 ? — 146 — 12. Pseudogobio esocinus, Schlg. 13. Sarcocheilichthys variegatus, Schlg. Nom local Clmi- gai. 14. Achilognathus intermedius, Schlg. Nom local Goma- tabira. 45. Achilognathus melanogaster, Blkr. Nom local Xouro- tabira. 16. Achilognathus Steenackeri, n. Sp. D:14,156 A. 411,12; at" 98: Hauteur du corps contenue près de trois fois et demie dans la longueur totale ; longueur de la tête cinq fois et un tiers dans la même dimension. Museau aussi long que l'œil, dont le diamètre est compris trois fois et demie dans la longueur de la tête; espace interorbitaire plus large que le diamètre de l'œil; barbillons très courts, dents pharyngiennes non dentelées ; de gros pores autour de la partie supérieure de l'œil et sur le museau chez les mâles, nuls chez les femelles. Dorsale insérée à égale distance du museau et de la base de la caudale chez les femelles, un peu plus près de la base de la caudale chez les mâles; pectorales s'étendant à l'origine des ventrales chez les femelles, un peu plus courtes chez les mâles. Corps de couleur argenté; chez Les femelles une bande cérulescente sur le pédicule caudal ; chez lés mâles des lignes céru- lescentes longitudinales dans la partie postérieure du corps. Un long tube externe urogénital chez les femelles. Longueur, 0, 100. à Nom vulgaire Founa, Akibabira. 17. Squalius cœrulescens, n. Sp. DRASS ENTER ARNAUD Hauteur du corps égale à la longueur de la tête, con- tenue cinq fois un quart dans la longueur totale. Mu- Ur — seau un peu plus court que le diamètre de l'œil, qui fait le quart de la longueur de la tête; espace interorbitaire bombé, un peu plus large que le diamètre de l'œil ; sous- orbitaires étroits ; quelques pores au dessus du museau. Dorsale insérée un peu plus près de l'extrémité du museau que de la base de la caudale, un peu en avant des ven- trales; caudale échancrée. Ligne latérale droite. Dents pharyngiennes 5-2. Coloration argentée, rembrunie sur le dos et le dessus de la tête; une large bande bleuâtre le long de la ligne latérale. Longueur, 0,120. Nom local : Morolko. 18. Squalius hakuensis, Gthr. DROPPAPOO AN PMIOE 2 Mae 0? Hauteur du corps cinq fois deux tiers, longueur de la tête cinq fois dans la longueur totale. Museau pointu, plus long que l’œil, dont le diamètre est compris quatre fois deux tiers dans la longueur de la tête; espace interorbi- taire plus large que le diamètre de l’œil, sousorbitaires étroits. Dorsale insérée plus près de l’origine de la caudale que de l'extrémité du museau, vis à vis les ventrales ; cau- dale échancrée. Ligne latérale droite. Dents pharyngien- nes b-2. Coloration uniforme, rembrunie sur Le dos et le dessus de la tête. Longueur, 0,250. Nom local : Ougoui. 19. Squalius japonicus, n. Sp. D96 A8: V8 LE ht:38. Hauteur du corps cinq fois et demie, longueur de la tête quatre fois deux tiers dans la longueur totale. Museau à peine plus long que l’œil dont le diamètre est contenu trois fois et demie dans la longueur de la tête; espace interorbitaire plat, un peu moins large que le diamètre de l’œil ; sousorbitaires étroits ; pas de pores au museau. SNUe ee Dents pharyngiennes 5-3. Dorsale insérée un peu plus près de l'extrémité du museau que du pédicule caudal, un peu en avant des ventrales ; caudale échancrée. Ligne latérale droite. Couleur argentée ; des points noirs le long du dos ei sur chaque écaille de la ligne latérale. Longueur, 0,085. Nom local : Ounagni. 20. Opsariichthys Sieboldi, Schl. 21. Opsariichthys uncirostris, Schl. Nom local Wabaka. 22. Opsartüichthys platypus, Schl. Nom local Æaï. 23. Opsariichthys Temminckii, Schl. Nom local Aayé; Si- Rawa. 24. Opsariichthys Steenackeri, n. Sp. IDE GS AU A7 BE ee NT Corps allongé, semblable à celui du Squaliobarbus cur- riculus; hauteur contenue cinq fois, longueur de la tête cinq fois et demie dans la longueur totale. Museau aussi long que l'œil, dont le diamètre est contenu quaire fois dans la longueur de la tête ; pas de barbillons ; mâchoire supérieure recouvrant légèrement l’inférieure ; dents pha- * ryngiennes 5,4,2, uncinées, celles de la rangée intermé- diaire crénelées au sommet. Dorsale insérée à égale dis- tance de l'extrémité du museau et de la base de la caudale, un peu en arrière de l’origine des ventrales : pectorales presque aussi longues que la tête ; ventrales insérées un peu plus près des pectorales que de l’anale. Ligne latérale recourbée. Péritoine noir. Longueur, 0,330. Nom vulgaire : Masou ; Ida. 25. Phoxinus Steindachneri, n. sp. D. 9; A. 9: L. lat. 80. Hauteur du corps six fois deux tiers, longueur de la — 149 — tête cinq fois un tiers dans la longueur totale. Museau plus long que l'œil dont le diamètre est compris quatre fois un tiers dans la longueur de la tête ; espace interor- bitaire plus large que le diamètre de l’œil. Dorsale com- mençant à égale distance du pédicule de la caudale et du centre de l'œil; caudale échancrée. Jaunâtre, avec de nombreux points et des taches nuageuses noirâtres ; une large bande noire allant de l’œil à la caudale ; dorsale et caudale rembrunies ; dessus de la tête et extrémité du museau noir. Longueur, 0,170. Nom vulgaire : Aboura Motzou. Genre Tribolodon, n. gen. (1). Écailles petites ; ligne latérale recourbée en bas, mais se terminant au milieu de la caudale. Dorsale courte, avec moins de 9 rayons divisés, opposée aux ventrales ; anale courte. Pas de barbillons ; bouche petite ; sousor- bitaires non dilatés ; des pseudobranchies. Dents pharyn- giennes 5,2, recourbées en crochet. Péritoine piqueté de noir. Du groupe des Danionina. 26. Tribolodon punctatum, n. sp. DEMI EE ET" Corps allongé, la hauteur étant contenue six fois et demie dans la longueur totale; tête cinq fois et un tiers dans la même dimension. Museau aussi long que l'œil, dont le diamètre est compris trois fois et demie dans la longueur de la tête; espace interorbitaire aussi large que le diamètre de l’œil. Dorsale commençant au miiieu de l’espace compris entre l'extrémité du museau et l’origine de la caudale, un peu en avance sur les ventrales; cau- (1) De Tpt6cÂx, herse : GD0ÙG dent. — 150 — dale échancrée. Dessus de la tête noir; de petits points noirs sur les écailles ; une bande cérulescente le long du dos ; extrémité de la dorsale noire; ventrales jaunes. Lon- gueur, 0,095. 27. Misqurnus anguillicandatus, Cant. Nom local, Kappe Mouchii, Razeron Hazami. M. Steenachers a également recueilli quelques espèces ne provenant pas du lac Biwako; ce sont : 28. Centridermichthys fasciatus, HKl1. 29. Gobius urotænia, Hilgendorf. Nom local, Zadgé. 30. Gobius castaneus, O’Schang. 31. Æleotris obscura, Schl. 32. Anguilla bostonensis, Les. Sur une collection de poissons recueillie dans le Mé-Nam (Siam) par M. Harmand, par M. H. E. SaAuUvAGE. Depuis que nous avons publié le résultat de nos recher- ches sur la faune ichthyologique de l’Indo-Chine (1), M. le D' Harmand, continuant ses fructueuses recherches, a adressé au Muséum une nombreuse collection de pois- sons recueillie dans le Mé-Nam, collection qui augmente singulièrement notre connaissance sur la faune ichthyo- logique du royaume de Siam. Les espèces recueillies par le savant voyageur sont les suivantes : 1. Toxotes microlepis, Gthr. 2. Toxotes jaculator, Pall. (1) Recherches sur la faune ichthyologique de l'Asie et description d'espèces nouvelles de l'Indo-Chine {Nouv. Archives Muséum, ? sér. t. IV). — 151 — . Helostoma Temminckii, K. V. H, . Anabas scandens, Dald. . Trichopus trichopterus, Pal]. . Trichopus siamensis, Gthr. . Trichopus parvipinnis, Sauvg. . Mastacembelus argus, Gthr. . Rhynchobdella aculeata, BI. . Ophiocephalus micropeltes, C. V. . Ophiocephalus gachua, H. B. . Ophiocephalus striatus, BI. . Ophiocephalus siamensis, Gthr. . Gobius giuris, B. H. . Eleotris butis, B. H. . Eleotris marmorata, Blkr. . Eleotris urophthalmus, BIkr. . Boleophthalmus pectinirostris, L. . Periophthalmus Kælreuteri, Pall. . Periophthalmus Schlosseri, Pall. . Catopra fasciata, BIkr. . Catopra nandoïdes, Blkr. . Cynoglossus solum, Sauvg. . Synaptura panoïdes, BIkr. . Hemirhamphus dispar, G. V. . Engraulis crocodilus, Blkr. . Engraulis melanochir, Bikr. — 152 — 28. Notopterus kapirat, Lac. 29. Dangila siamensis, BIkr. 30. Rohita pectoralis, Sauvg. 31. Cirrhina Jullieni, Sauvg. 32. Cirrhina microlepis, Sauv£, 33. Osteochilus Hasseltii, C. V. 34. Osteochilus Schlegelii, BIkr. 35. Osteochilus melanopleurus, Blkr. 36. Hampala macrolepidota, C. V. 37. Amblyrhynchithys truncatus, BIkr. 38. Leptobarbus Hæveni, Blkr. 39. Puntius siamensis, n. Sp. DM AS NL ar SEL Virane"th)e Corps élevé, comprimé. Hauteur contenue trois fois dans la longueur totale ; longueur de la tête cinq fois un quart dans la même dimension. Quatre barbillons. Museau obius, un peu plus court que le diamètre de l’œil, qui esk compris trois fois un tiers dans la longueur de la tête; mâchoire supérieure recouvrant l’inférieure ; des pores au museau. Origine de la dorsale à égale distance de l’extré- mité du museau et de l’attache de la caudale; rayon osseux fortement et régulièrement dentelé, aussi long que la tête, sans le museau. Caudale fortement fourchue. Pec- torales atteignant presque la base des ventrales. Ventrales au-dessous de la partie médiane de la dorsale. Trois ran- gées d’écailles entre la ligne latérale et la base des ven- trales. Coloration argentée; dos rembruni; bord de chaque écaille marqué d’un trait noir; haut de la dorsale noir. Longueur, 0,110. — 153 — A0. Puntius leiacanthus, Blkr. 41. Puntius altus, Gthr. 42. Puntius bramoïdes, C. V. 43. Rasbora dusonensis, BIkr. 44. Rasbora Einthoveni, Blkr. 45. Macrochirichthys uranoscopus, Blkr. AG. Paralaubuca siamensis, Gthr. 47. Paralaubuca Harmandi, n. sp. DO EURE DUO NET Se Hauteur du corps égale à la longueur de la tête, con- tenue 5 fois dans la longueur totale. Museau un peu plus court que l’œil, qui est contenu près de 3 1/2 fois dans la longueur de la tête. Bouche fort oblique ; tubercule à la symphyse bien développé; maxillaire s'étendant jus- qu'au niveau des ventrales, puis formant une courbe régulière. Origine de l’anale se trouvant entre les ven- trales et l’anale, la nageoïire se terminant un peu avant l’anale ; pectorales pointues, dépassant l’origine des ven- trales. Argenté; bord de la caudale noiïrâtre. Longueur, 0,170. 48. Barilius ornatus, n. Sp. D. 10; A. 12; L. lat. 45. Pas de barbillon. Hauteur contenue trois fois dans la longueur, sans la caudale; longueur de la tête quatre fois dans la même dimension. Maxillaire s'étendant jus- qu’au niveau du centre de l'œil; mâchoires égales; mu- seau pointu, conique, aussi long que le diamètre de l’œil, qui est compris trois fois et demie dans la longueur de la tête. Dorsale insérée à égale distance de la base de la — 154 — caudale et du centre de l’œil. Origine de l’anale opposée à la terminaison de la@audale! Pectorales atteignant les ventrales, aussi longues que la tête. Corps argenté avec une douzaine de bandes transversales de couleur bleu d'acier. Longueur, 0,110. 49. JU. DL. D3. D4. . Pangasius siamensis, Steind. Botia modesta, Blkr. Botia hymenophysa, BIkr. Saccobranchus fossilis, BI. Clarias macrocephalus, Gthr. Pangasius Larnaudi, Boct. Pangasius polyuranodon, BIkr. . Pangasius pleurotænia, Sauve. . Wallago attu, BI. . Micronema Bleekeri, Boct. . Micronema hexapterus, BIkr. . Hemibagrus nemurus, G. V. . Ketengus typus, BIkr. 2. Hemipimelodus siamensis, Sauvg. . Bagroides macropterus, Blkr. . Bagroides melanopterus, Blkr. . Hemiarius Harmandi, Sauvg. . Pseudeutropius siamensis, n. sp. D:,1,/6: AS ASENPAAREe" Hauteur du corps contenue cinq fois et demie, longueur de la tête quatre fois et demie dans la longueur totale. — 155 — Mâchoire inférieure à peine plus courte que la supérieure; dents du palais formant quatre amas distincts, bien que séparés par un faible intervalle, bande vomérienne un peu plus large que la bande formée par les dents maxil- laires ; barbillon nasal s'étendant presque jusqu'au ni- veau de la terminaison de l’anale ; barbillons maxillaires externes un peu plus longs que les barbillons internes; yeux grands, placés très bas. Ventrales insérées au-des- sous de la partie postérieure de la dorsale. Épine dorsale dentelée, ayant les trois quarts de la longueur de la tête. Anale se terminant à une certaine distance de la caudale. Épine pectorale forte, dentelée, s'étendant jusqu'à la base des ventrales, qui sont petites. Corps de couleur argentée, olivâtre en dessus ; rayons externes des pecto- rales, partie supérieure de la dorsale noirs. Œil entouré d’un cercle noir; barbillon nasal de couleur très foncée. Longueur, 0,135. 67. Pseudobagrus nudiceps, n. sp. DM AR OEM CUITE Longueur de la tête contenue cinq fois dans la longueur totale. Dessus de la tête osseux, granuleux; processus occipital plus long que large, étroit; os basilaire trian- sulaire, aussi long que le processus occipital, partagé en deux par une suture transverse. Épine dorsale dentelée, aussi longue que la tête, sans le museau. Épine pecto- rale de même longueur que l’épine dorsale, très forte- ment dentelée. Adipeuse de même longueur que l’anale. Mâchoire supérieure plus longue que l’inférieure,; dents du palais disposées suivant une bande rétrécie au milieu. Barbillons maxillaires s'étendant jusqu’à la pectorale. Longueur, 6,090. 68. Microphis boaja, BIkr. 69. Tetraodon fiuviatilis, H. B. 70. Tetraodon palenbengensis, Steind. — 156 — Description de quelques poissons de la collection du Muséum d'histoire naturelle, par M. H. E. SAUVAGE (1). 47. Apogon Suezti,, n. sp. D, VE 9: AU INS- LA 22 Suprascapulaire entier. Corps de couleur rougeûtre; trois bandes verticales noires, l’une partant de l’origine de la dorsale antérieure, la seconde du milieu de la dor- sale molle, sur laquelle elle se prolonge, ainsi que sur l’anale, la troisième entourant la base de la caudale; une tâche noire entourée d’un cercle doré sur la bande anté- rieure ; extrémité de l’anale noirâtre; caudale transpa- rente. Longueur, 0,070. Suez : Letourneux. 48. Sciæna Wieneri, n. sp. DIX 27 ANNE 9; 1 at eh: Hauteur du corps égalant la longueur de la tête, conte- nue quatre fois deux tiers dans la longueur totale. Museau aussi long que l’espace qui sépare les yeux; mâchoire supérieure recouvrant légèremeut l’inférieure ; maxillaire dépassant un peu le niveau du bord postérieur de l'œil. Des pseudobranchies. Œil petit, son diamètre étant com- pris deux fois dans la longueur du museau et sept fois et demie dans la longueur de la tête. Préopercule arrondi, fortement denticulé sur tout son pourtour. Pectorales courtes. Caudale tronquée, aussi longue que la tête, sans le museau. Anale courte; épines très faibles. Une série (1) Cf. Bull. Soc. Philomathique, séances des 12 juillet 1879, 24 juillet 1880, 14 mai 1881, 25 mars 1882. RACE de lignes longitudinales peu marquées le long des flancs ; dessus de la tête noiràtre. Longueur 0,570. Pérou : Wiéner. 49. Gobius filamentosus, n. Sp. DAMPUIOE A OUEAET 1261827 Hauteur du corps contenue six fois, longueur de la tête quatre fois et deux tiers dans la longueur totale. Tête un peu plus large que haute; museau obtus, plus long que l'œil, dont le diamètre est contenu trois fois et demie dans la longueur de la tête; yeux fort rapprochés; tête nue; des lignes de pores muqueux sur les joues ; maxillaire dépassant un peu le niveau du bord antérieur de l'œil; pas de canines; dents de la partie médiane de la mandi- bule plus longues que les autres. Onze séries d’écailles entre la seconde dorsale et l’anale. Rayons supérieurs de la pectorale non soyeux, caudale arrondie. Des filaments très fins et forts nombreux à la gorge, au-devant des verticales, sur la tête et la partie antérieure du corps. Couleur du tronc jaunâtre, avec sept bandes verticales brunes, plus ou moins régulières; une petite tache de couleur claire sur le bord de chaque écaille ; tête de cou- leur ardoisée avec de pelites taches; dorsale antérieure avec des taches nuageuses brunes; deuxième dorsale ef caudale avec des taches de même couleur; base des _ pectorales de couleur violacée. Longueur, 0,070. Nouvelle-Calédonie : Germain. 50. Clinus chilensis, n. sp. D. IX, 43: A. I, 19; L. lat. 87. Hauteur du corps contenue quatre fois un tiers, lon- sueur de la tête trois fois deux tiers dans la longueur totale. Tête grosse, aussi haute que longue ; museau obtus, arrondi; profil de la tête fort déclive; màchoires de même longueur. Dents fortes ; dents du vomer courtes ; bande — 198 — palatine courte; œil aussi long que l’espace interorbi- taire, qui est fort bombé; un seul filament large, mais court, denticulé, au sourcil et un à la narine antérieure; pas d’autres filaments sur la tête, qui est nue, à part la partie tout à fait supérieure de l’opercule. Longueur de la dorsale molle contenue deux fois et demie dans celle de la dorsale antérieure; dorsale bien séparée de la caudale. Brunâtre, marbré de parties plus foncées; joues de couleur foncée ; de nombreux petits points noirs sur les joues et sur le museau, quelques taches sur l’opercule ; ouverture branchiale bordée de noir; extrémité de l’anale brunâtre ; caudale jaunâtre. Longueur, 0,285. Chili : Wiéner. 5l. Petroscirtes Germaini, n. sp. D. 30; A. 93. Hauteur du corps contenue sept fois un tiers, longueur de la tête cinq fois et demie dans la longueur totale. Profil de la tête très convexe; pas de crête, ni de tenta- cules sur la tête. Une forte canine à la mâchoire su- périeure, aussi bien qu’à la mandibule. Dorsale com- mençant au-dessus de la base de la pectorale; caudale arrondie. Corps verdàtre avec une douzaine de bandes verticales brunes bordées de jaunâtre, réunies deux à deux dans la partie moyenne du tronc; une bande de même couleur à la joue; une large tache ocellée sur l’opercule; quelques taches nuageuses brunâtres sur la dorsale ; les autres nageoires transparentes. Longueur, 0,055. ; Nouvelle-Calédonie : Germain. 52. Crepidogaster lincatum, n. Sp. DAG AT Corps nu, rugueux. Dorsale et anale réunies à la cau- dale. Museau étroit, très déprimé, aussi long que la dis- | , , | — 159 — tance qui s'étend du bord antérieur de l'œil au milieu du disque; partie antérieure du corps très déprimée. Mà- choire inférieure plus courte que la supérieure; bouche très peu fendue. Yeux latéraux, séparés par un espace égal à leur diamètre. Rougeâtre; une ligne de couleur claire depuis l'extrémité du museau jusqu’à la base de la dorsale ; une ligne de même couleur sous le ventre et de chaque côté des flancs. Longueur, 0,040. Nouvelle-Calédonie : Bougier. 53. Hemichromis Bloyeti, n. sp. JD, 2e SANTE ITA TIR. 2; Hauteur du corps égale à la longueur de la tête, con- tenue 3 3/4 dans la longueur totale. Profil de la tête incliné, légèrement concave ; museau de même longueur que l'œil, dont le diamètre est compris 3 1/2 dans la lon- gueur de la tête; dents du milieu de la mâchoire supé- rieure à peine plus longues que les autres; préorbitaire presque aussi haut que l'orbite: trois rangées d’écailles sur le préopercule. Dorsale commençant au-dessus de l’origine des pectorales; dorsale molle et anale se pro- longeant en pointe. Olivâtre, de couleur uniforme; une tache sur l’opercule; des taches brunes arrondies sur la dorsale molle, la caudale et la partie supérieure de l’anale. Longueur, 0,100. Kandôa (Afrique orientale) : Bloyet (1). 94. Petrocephalus Balayi, n. sp. D'20 ADO Lao Museau obtus, fortement convexe, aussi long que le diamètre de l’œil, se prolongeant un peu en dessus de la bouche; 38 dents à la mandibule, 16 à la mâchoire (1) Avec cette espèce M. Bloyet a recueilli : Chromis mossambicus, Ptrs. ; Labeo Forskalii, Rüpp. ; Fundulus orthonotus, Ptrs.; Clarias an- guillaris, Lin. — 160 — supérieure, petites et échancrées au sommet; 6 ou 7 dents linguales fortes et crochues; dents palatines très fines. Longueur de la tête contenue 4 1/2, hauteur du corps près de 3 1/2 dans la longueur totale. Dorsale commen- çant un peu plus près de l'extrémité du museau que du pédicule caudal; anale se terminant un peu en arrière de la dorsale, pédicule caudal presque aussi long que la tête, pectorales falciformes, se terminant après l’origine des ventrales. Couleur argentée, rembrunie sur le dos et la tête; flancs parcourus par des lignes brunâtres peu marquées ; une tache noire au-dessus de la ligne latérale, sous la base de la dorsale. Longueur, 0,110. Congo (Expédition de Braza) : Balay (1). Spratelloides madagascariensis, n. sp. D. 16; A. 19. Hauteur du corps contenue cinq fois et un tiers, sans la caudale, longueur de la tête quatre fois. Museau pointu, de même longueur que le diamètre de l’œil qui est com- pris trois fois et demie dans la longueur de la tête. Maxil- laire s'étendant jusqu’au niveau du bord antérieur de l'orbite. Origine de la dorsale située plus près de la base de la caudale que de l'extrémité du museau. Ventrales insérées sous les premiers rayons de la dorsale. Brunâtre ; une large bande argentée allant de la tête à la caudale. Longueur, 0,060. ; Madagascar. 96. Ariodes œæneus, n. Sp. DT, STÉMAP ASE PATATE Hauteur du corps contenue quatre fois et demie dans (1) Avec cette espèce M. le D' Balay à recueilli : Mastacembelus cryp- tacanthus, Gthr.; Ophiocephalus obscurus, Gthr., Ctenspoma Petherici, Gthr.; Tilapia nigripinnis. Guich.; Hemichromis bimaculatus, Gill.; He- michromis auritus, Gill.; Clarias gabonensis, Gthr.: Chrysichthis Cran- chii, Leach; Eutropius congensis, Leach.; Sarcodaces odoë, Bl.: Alestes tœniurus, Gthr.; Xenocharax spilurus, Gthr.; Pellonula vorax, Gthr. — 161 — la longueur, sans la caudale; longueur de la tête trois fois trois quarts dans la mème dimension. Processus occipital triangulaire, fornement caréné, plns long que large. Dents dn palais granuleuses, disposées suivant quatre amas ; denis vomériernes formant deux bandes ovalaires, larges, un peu plus étroites à leur exirémité interne, séparées entire elles par un espace n’ayant que la moitié de la largeur de la bande; bande palatine large, triangulaire, ne converseant pas en arrière, presque en contact avec la bande voméïienne. Barbillons maxillaires s'étendant jusqu à l'extrémité de la tête. Diamètre de l'œil compris deux fois dans l’espace inierorbitaire. Épine dorsale dentelée à chaque bord, aussi longue que la tète, sans le museau. Adipeuse très courte. Épine pectorale un peu plus courte et plus faible que l’épine dorsale. Caudale à lobes pointus. Longueur, 0,160. Ile Rafflès : Voyage de la Zélée. 51. Gymnothorax Wieneri, n. sp. Dents du maxillaire et de l'intermaxillaire en une seule rangée ; dents palatines plus longues que celles du maxil- laire, au nombre de 3 ou 4; dents ou trois fortes dents au vomer; pas de canines, tube nasal court, n'ayant guère que la moitié du diamètre vertical de l’œil. Museau obtus, tronqué; œil pelit, le diamètre étant compris près de trois fois dans la longueur du museau, et près de quatorze fois dans la longrieur de la tête, situé au dessus du milieu de la longueur de la bouche. Ouverture branchiale plus grande que le diamètre de l'œil. Queue de même longueur que le tronc ; longueur de la tête contenue quatre fois dans l’espace compris entre l'extrémité du museau et l’anus. Dorsale et anale basses. Jaune brunâtre avec des marbrures foncées, irès irrégulières; ventre blanc jau- nâtre, sans taches, Longueur 0,760. Chili ou Pérou : Wiéner. A — 162 — Séance du ?8 juillet 1883. PRÉSIDENCE DE M. SAUVAGE. M. FRANCHET fait une communication sur Linné consi- déré comme transformiste. M. Petit communique la note suivante : Sur deux espèces d'Ankyroderma, par M. Louis PErIr (1). Les dragages opérés par l'expédition polaire norwé- gienne de 1878 nous ont fait connaître de nombreuses Holothuries, pour lesquelles MM. Danielssen et J. Koren ont créé le genre Ankyroderma. Ces animaux établissent un lien entre les deux groupes d’Holothuries apodes, les Synaptes et les Molpades, car s’ils se rapprochent de ces derniers par la forme générale de leur corps et par la présence de poumons, ils rappellent les premiers par ces spicules en forme d’ancre si soigneusement étudiés par M. de Quatrefages chez la Synapta inhærens (Duvernæa) et qu’on avait cru jusqu'ici appartenir exclusivement au genre synapte. MM. Danielsen et J. Koren ont décrit deux espèces d'Ankyroderma : A. Jeffresii et À. affine. Parmi les Holothuries draguées par le Travailleur dans l'Atlantique en 1882, et dont M. le professeur Perrier a bien voulu me confier l'étude, se trouvent deux nouvelles espèces d’'Arkyroderma. Chacune d'elles n’est malheu- reusement représentée que par un seul exemplaire. Ankyroderma Perrieri, Sp. nov. La forme générale du corps est celle d’un ellipsoïde très allongé dont la partie antérieure serait coupée par (1) Communication faite dans la séance du 12 mai 1882. — 163 — un plan et la partie postérieure terminée par un appen- dice caudiforme. La peau est translucide, gris-jaunà- tre, piquetée de points bruns; sa couleur s’éclaircit autour du disque buccal qui est blanc ainsi que les 15 tentacules et l’appendice caudal. Les ancres supportés par les spatules soulèvent la peau et produisent des papilles. Ces spicules ne diffèrent pas sensiblement de ceux dessinés par MM. Danielssen et J. Koren. Entre les papilles il existe d’autres spicules qui permettent de caractériser les diverses espèces. Dans l’Ankyroderma Perrieri, ils ont une longueur de 0mmn5 en moyenne ; ce sont des plaques à contour sinueux et percées de deux ou trois larges trous. Entre ces spicules calcaires, se trouvent des grains bruns qui produisent les taches signalées plus haut. Ces grains ovoïdes ou sphériques peuvent atteindre une longueur de 005 ; à part la cou- leur, ils ont l’aspect de grains d’amidon, comme eux, ils présentent des couches concentriques et forment des grains composés. MM. Danielssen et Koren ont observé des grains analogues dans leurs Ankyroderma, ils leur attribuent une nature calcaire. Je ne puis admettre cette opinion, au moins pour les espèces que j'ai étudiées ; ils ne font pas effervescence avec les acides, mais ils sont décolorés. Longueur, 37m, Habitat : Station 18. — Au large du cap Finisterre (Espagne). Profondeur, 521". Ankyroderma Hispanicum, Sp. nov. Cette espèce, qui rappelle la précédente dans ses traits généraux, est de couleur grise, elle est caractérisée par ses spicules épais qui sont formés d’une partie centrale rhomboëdrique, percée d'ordinaire de quatre trous et terminée par deux points allongés, leur longueur atteint Onm9, La peau contient également des grains bruns. Longueur 33". Même habitat que la précédente. — 164 — Je rapprocherais ces Ankyroderma d'une espèce que les naturalistes ont perdu de vue, la Molpadia musculus trouvée par Risso, à Nice, à de « grandes profondeurs ». Le Muséum d'histoire naturelle en possède deux exem- plaires. J'en signalerai quelques particularités. Les deux poumons sont bruns ; la peau est couverte de petites papilles, je n’y ai pas trouvé d’ancre, mais elles renfer- ment des spatules disposées en étoile comme dans les Ankyroderma. Les spicules épars rappellent ceux de l'Ankyroderma Hispanicum. Ce sont eux, qui en tra- versant la peau lui donnent la rugosité signalée par Risso. J'y ai retrouvé les grains bruns des Ankyroderma en grande abondance, j'ai constaté qu'ils ne font pas effer- vescence avec les acides : sous l'influence de l’acide acétique, ils se gonflent, se déchirent et se décolorent. L’acide sulfurique leur fait perdre également leur colo- ration ; parfois il les morcèle en quatre ou cinq secteurs, le plus souvent il ne modifie pas leur forme et les couches concentriques persistent après la décoloration ; son action prolongée les détruit. Je compte entreprendre l'étude anatomique des di- verses espèces dont je viens de parler, j'espère qu’elle nous révèlera de nombreux rapports entre les Synaptes et les Molpadies. M. le docteur Guccia remercie de sa récente nomina- tion. Séance du ? août 1833. PRÉSIDENCE DE M. SAUVAGE. M. de Rochebrune communique les notes suivantes : D — 165 — Diagnoses d'Oiseaux nouveaux propres à la Sénégambie, par le Dr A.-T. DE ROCHEBRUNE, Aide-naturaliste au Muséum. 1. ScoToPELIA OusTALETI, Rochbr. (1). S. — Supra nitide fulvo cinnamomea, castaneo fasciolata; capite pallidiore fasciis minutis rarioribus; regio parotica luteo cinerea ; collo, pectore, epigastro, læte albo cinnamomeïs, rufo maculatis; tectricibus cinnamomeo rufis, maculis subtri- quetris, castaneis; remigibus pallidioribus, rachide aurato, fasciis fuscis transversim notatis; subalaribus dilute cinna- momeis, fasciis griseo rufis rectricibus simillimis; uropygio luteo albescente, minute fulvo striolato; crisso cinereo lutes- cente, fusco fasciato; cruribus albo cinnamomeis, immacu- latis; cera rubro carnea ; rostro sordide cœruleo, apice nigro; setis basalibus rigidis, longis, luteo albis‘ pedibus et tarsis inferioribus nudis, luteo aurantiacis; iride cœruleo. Ponsueuritotale. "00.0 a O0 TE RUE d'alerte A0 0 no derltiqueue Pere tee avi AU DEC A SR eo AE Ra ee RENTE 59 == CM SE, LU 0N RME ER DER MO RMTÈE 60 — du doigt médian........ RS ENERRE PS0 — moyenne des ongles. ........... SANTE Rare : — Forêts du Cayor,; a été recueilli en remontant le fleuve à Saldé; rencontré à l’île de Thionk où nous l'avons tué; très rare sur la Gambie et les régions dites du bas de la Côte. Voisine du Scotopelia Peli, C. Bp.; cette espèce s’en distingue par une taille beaucoup plus forte, par les tein- tes générales de la livrée plus pâles, par la couleur orange des tarses, et par l’iris bleu et non pas d’un brun noir foncé. (1) Les espèces dont il est question dans ce travail seront figurées dans notre faune de la Sénégambie. — 166 — 2. AEGITHALUS CALOTROPIPHILUS, Rochbr. A. — Supra intense olivaceus ; uropygio pallidiore; tectri- cibus olivaceo rufis, remigibus rectricibusque fusco olivaceis, luteo marginatis; fronte flavo; colli lateribus, pectore, gastræo, pallide flavescentibus ; rostro flavido, apice fuscescente corneo; ride fusco; pedibus pallide roseis. DOHAUEUTILO tale PNR Eee FIGELE 0 AU l'aile. RACE EU AE CRE ER 38 —— de la queue ............. PR Et he 18 2 M QU Dec Me AN Rens 6 RU ATÉC MS LAN RE MAN ARRENE A1 ee Vmduidoiet médian. LL AR MAO 7 Assez commun : — Sorres, Pointe de Barbarie, Leybar, Thionk, Dakarbango. Voisine de l’Ægithalus flavifrons, Cass., cette espèce s’en distingue par une taille plus faible, et par un mode de coloration différent. Notre Ægithalus vit par couples isolés et se tient sur les Calotropis gigantea, grande Asclepiadée des plus com- munes dans les sables des localités où nous indiquons l'espèce. Il construit un nid dont la forme est en quelque sorte calquée sur celui de l'espèce Européenne, lÆgithalus pendulinus. Ce nid, suspendu aux branches des Calotropis, est entiè- rement construit avec les aigrettes soyeuses de la graine de cette plante, à l’aide desquels l'oiseau fabrique une sorte de feutre des plus solides. Il dépose au fond de ce nid de 4 à 6 œufs d’un verdâtre-pâle, ornés de petites taches et de larges stries brun-rougeûtre plus abondantes au gros bout; ils mesurent 15" dans leur grand axe et 9mm dans leur grand diamètre. 3. NiLaAus Epwarpsr, Rochbr. NN. — Vertice nigro cinarescente; margine frontali et super- — 167 — ciliis sordide albis ; regio parotica nigra; collo postico et dorso ardosiaceis, albo varüs ; flexo nigro; fascia alæ elongata ci- nereo alba; remigibus pallide castaneis albo marginatis; tectri- cibus nigris, lateralibus extus albidis; uropygio, collo, pectore, abdomine et crisso albis; hypocondris cinnamomeo tinctis; rostro pedibusque plumbeo nigris. LoneeuttoLale ee SSSR AL, ue Te 450mm Made ailes ner dns Etes 87 NE CENTRE MERS ENS RC CNE CC RnE 53 RO I AR PU PEER ES EE EE A4 nr ndutarse nn RE OU OU Mere 24 —adu dois timedians Sr ecrit A Fœmina ubi mas ardosiaceus, cinereo fusca; regio parotica : ferruginea ; tœnia per collum, pectus, hypocondrüsque lata, castanea longitudinaliter disposita. Assez commun : — Kita, Bakel, Deny Dack, Sebicoutane, Douzar, forêts de Maina et de Bandoube. Cette espèce tient le milieu entre les Nilaus Brubru, Lath. et Nilaus affinis, B. du Boc. Diagnoses d’Arthropodes nouveaux propres à la Sénégambie, par le Dr A. T. be ROCHEBRUNE, Aide-naturaliste au Muséum. I CRUSTACÉS 4. MicrorisA ERYOPHORA, Rochbr. M. — Testa ovata, lanata; dente preorbitali, crassa, obtusa ; marginibus lateralibus mollissime spinosis; rostro bifido; pedes ambulatorii lanati. Long. 0,018; Lat. 0,015. Carapace plus longue que large, couverte ainsi que les pattes de longs poils grisâtres enchevêtrés; les parties — 168 — inférieures garnies de poils courts, rigides ; front bifide, à cornes courtes et obluses; bord externe de l'orbite armé d’une dent obtuse, dirigée en dehors; bords latéraux garnis l’épines assez longues, molles; trois tubercules saillants disposés sur une ligne transversale au niveau de la région gastrique; quatre autres épines au centre de la carapace; régions branchiales et hépatiques supportant des épines assez fortes, terminées par un étranglement surmonté d’un bouton de consistance molle; pinces fai- bles, à doigts écartés, se touchant seulement à leur ex- trémité; pattes ambulatoires assez fortes, laineuses. Couleur générale brun rougeûtre, visibles à travers le feutrage des poils; pointe des épines rose, pattes rosées. Hab. — Embouchure de la Casamence et de la Gambie. 2. NEPTUNUS AMNICOLA, Rochbr. N. — Testa lata, subconvexa, granulosissima, lateralhter novem dentata, dente anteriore trapezoidea, ceteribus crassis, abrupte acutis, uliima longissima leviter incurvata; fronte sex dentato, dentibus obtusis, medianibus brevioribus, externis latis, quadratis; brachiis margine anteriore trispinosis, spi- nis acutis incurvatis margine posteriore; carinatis, denticu- latis, antice unispinosis ; ulna tricarinata, intus et extus ob- tuse dentata ; manibus angulato quadratis, carinis rugosissi- mis, desuper unispinosis, lateraliter bituberculatis, inferne dente crassissima armatis. Lat. 0,141 ; long. 0,076. Hab. — Sénégal, Falèmé, Bakoy, Bafing et tous les Marigots tributaires. Carapace beaucoup plus large que haute, faiblement bombée, fortement granuleuse, àgranulations plus grosses et plus espacées dans la région antérieure; lignes épigas- triques et hypogsastriques bien marquées, les épibran- chiales peu indiquées; bords latéro-antérieurs plus courts que les latéro-postérieurs ; première dent de forme trapé- zoidale, obtuse au sommet ; les suivantes épaisses, brus- — 169 — quement terminées en pointe courte et aiguë; la neuvième très longue, étroite, acérée, faiblement incurvée en dehors ; front découpé en six dents, les deux médianes petites ei. obtuses, les miloyennes olus longues, subaïi- cuës, les externes très larges courtes arrondies au som- met: apophyse épistomienne grosse, atteignant le niveau du front ; pattes antérieures très robustes, celles de droite plus volumineuses que celles de gauche ; bras armé à la partie antérieure de trois dents en forme d’épine de Ro- sier, la première faible, les deux suivantes très fortes; partie postérieure du bras aplatie, carénée, à carène ob- tusement denticulée et terminée en haut par une épine courte ; avant-bras tricaréné en dessous et en côté, cha- que carène terminée par une dent obtuse; mains quadran- culaires, à angles fortement granuleux, armées en dessous d’une épine courte, en côté de deux tubercules et à l’ar- ticulation de l’avant-bras, d’une dent triangulaire robuste et aiguë. Teinte générale d’un beau bleu d'outre-mer nuancé de rose, deux taches arrondies, rouges, de chaque côté et à la base de la carapace. 3. NEPTUNUS EDpwaARDSsI, Rochbr. N. — Testa subhexagona, lata, depressa, antice vix gra- nulata, lateraliter novem dentata; dente anteriore recta, crassa, ceteribus brevibus, obtusis, circulariter minute crenu- latis ; ultima acuta, subincurvata ; fronte sex dentato, denti- bus obtusis, medianibus parvissimis ; brachiis margine ante- riore trispinosis, antice bispinosis; ulna longitudinaliter semicarinata, extus spinosa, intus tuberculosa; manibus sub compressis, angulatis, subrugosis, superne bispinosis. Lat. 0,026 ; long. 0,014. Hab. — Rivières Gambie et Casamence. Carapace plus large que haute, aplatie, subhexagonale, très faiblement granuleuse à la partie antérieure; lignes épigastriques et hypogastriques à peine indiquées, lignes épibranchiales fortement accusées ; bords latéro-anté- — 170 — rieurs plus longs que les latéro-postérieurs; première dent droite épaissse, les suivantes très obtuses à bords libres très finement crénelés ; la neuvième aiguë un peu incurvée en haut, relativement courte ; front découpé en six dents, les deux médianes très petites, les mitoyennes et les externes égales et obtuses ; apophyse épistomienne courte, ne dépassant pas le front; pattes antérieures faibles ; bras armé sur le bord antérieur de trois épines, et de deux autres épines plus faibles à l'extrémité articu- Culaire ; avant-bras portant sur la face externe une crête saillante limitée en dehors par une épine courte et accom- pagnée en dedans d’un tubercule obtus; mainsanguleuses, à crêtes longitudinales assez saillantes faiblement ru- gueuses, et armées de deux petites épines en dessus de l'articulation du pouce. Teinte générale d'un roux canelle marbré de bleuâtre et de blanc. À 4. NEPTUNUS PALLIDUS, Rochbr. N. — Testa lata, complanata, lœvi, lateraliter novem den- tata; dente anteriore obtusa, ceteribus brevissimis, apice ro- tundatis; ultima acutissima, recta tenui; fronte sex dentato, dentibus rotundatis, medianibus minutis, externis brevibus subacutis ; brachiis compressis, margine anteriore bispinosis, postice ad medium unispinosis ; ulna lœvi, extus unitubercu- lata ; manibus lævibus, angulatis, antice unituberculatis. Lat. 0,015 ; long. 0,009. Hab, — Lac de N'Guer, Marigots de M’Bao, Thionk, Ley- bar. = Carapace plus large que haute, presque aplatie, lisse ; lignes épigastriques et hypogastriques à peine visibles ; bords latéro-antérieurs beaucoup plus courts que les la- téro-postérieurs ; première dent obtuse, les autres très courtes, arrondies au sommet; la neuvième droite aiguë très étroite ; front découpé en six dents, les deux mé- dianes très faibles, les mitoyennes arrondies, les externes courtes sub-aiguës ; apophyse épistomienne dépassant légèrement le front ; bras comprimés, armés à la partie antérieure de deux épines faibles, à la partie postérieure et au milieu d’une épine courte; avant-bras lisse, portant un petit tubercule en dehors ; mains faibles, lisses, angu- leuses, ayant une petite dent à l’articulation de l’avant- bras. Couleur générale d’un gris rosé. Un fait des plus remarquables et qui, croyons-nous, n’a jamais été constaté, est l'habitat exclusivement flu- viatile des espèces Africaines du genre Neptunus. Tous, en effet, et nous l’avons observé bien souvent, vivent uniquement dans les cours d’eau de la Sénégam- bie et ne se rencontrent jamais sur les côtes. Le Neptunus amnicola, notamment, commun dans le fleuve Sénégal, disparaît aussitôt que les eaux deviennent salées, pour réapparaître quand les eaux sont complète- ment douces. Les Nègres qui le pêchent pour le manger et le vendre aux Européens, connaissent parfaitement cette particu- larité. C’est un des Crustacés les plus recherchés du fleuve comme espèce alimentaire et dont l'excellence de la chaire est exceptionelle. Les Ouolofs le désignent sous le nom de Æoti. 5. GELASIMUS CIMATODUS, Rochbr. G. — Tesia quadrata, intense impressa, regulariter tuber- culata, antice lata, postice contracta; chelopoda inæœquales ; sinistra maxima, complanata; brachium subquadratum, tuberculis conicis vestitum, inferne unidentatum; manus lata, extus plana, tuberculata, intus tricarinata, carinis tuberculi- feris; margine superiore denticulato; dactylis longissimis, sub lævibus. Long. 0,027; Lat. 0,054. Carapace plus large que haute, quadrangulaire, cou- verte de tubercules obtus et de grosseur diverse; bord antérieur le plus large, ondulé et terminé de chaque côté — 172 — par une épine mousse; régions branchiales aplaties, un peu arquées ; lobes sous orbitaires, saillants, denticulés sur leur bord libre tranchant, à denticulations de forme polygonale ; front étroit; pattes antérieures de force iné- gale; celle de gauche très grande; bras subtriangulaire, lisse en dedans, bicarèné en dessous, à carènes denti- culées; tuberculeux en dessus, à tubercules ovoïdes; une forte touffe de poils roussâtres au-dessus et au ni- veau de l'articulation de l'avant-bras; celui-ci quadri- latère tuberculeux, à tubercules arrondis et obtus, armé dans sa moitie inférieure d’une épine également obtuse; main très aplatie en dehors, tuberculeuse, à bord supé- rieur denté; portant en dessous trois carènes se joignant à angle droit également tuberculeuses; doigts très longs, étroits et aplatis, lisses, finement tuberculeux seulement à l'extrémité et sur le bord supérieur. Cuisses des pattes postérieures aplaties, rugueuses, obtusement denticulées en dessus. Couleur générale rouge violacé à tubercules oranges; pattes antérieures jaunâtres teintées de rose; pattes ambulatoires d’un violet rouge. Hab. — Côte des Maringouins, pointe des Chameaux,; les deux Mamelles. 6. PLagusrA DELAUNAyI, Rochbr. P.— Testa subquadrata, depressa, lateraliter quadrispi- nosa, lœvi, pilis minutissimis, antice versis induta; fronte sublato, apice quadrispinoso ; pedibus anticis, parvulis ; manibus leviter squamulosis ; pedibus lateralibus margine an- teriore, spinis acutis armatis et pilis rigidis nigris, passim obtectis. Lat. 0,011 ; long 0,016. ab. — Côtes de la Gambie; Ile aux Chiens, Albreda. Carapace presque quadrilatère, très aplatie, lisse, c’est- à-dire sans aucune trace de tubercules, plus haute que large, armée de chaque côté et dans la moitié supérieure de quatre épines aiguës, couvertes de très petits poils — 173 — noirs à pointe dirigée en avant, front médiocrement large, terminé par quatres épines; pattes antérieures très faibles ; mains garnies surtout en dessous de petites squamules extrêmement minces et leur donnant un aspect farineux ; pattes des quatre dernières paires armées dans toute leur longueur et au bord supérieur de deux rangées d’épines aiguës; celles de la seconde rangée tuberculi- formes, ornées longitudinalement de trois bandes de poils noirs et courts ; des poils plus longs et rigides gar- nissent l’angle d'insertion des épines ainsi que le bord postérieur des pattes. Teinte générale d'un brun rougeûtre ; au centre de la carapace quelques taches tranchant par leur couleur d’un rosé clair; pattes rosées à épines oranges, fasciées de brun par suite de la présence des bandes de poils; toutes les régions inférieures d’un gris de perle brillant. _ Ceïte espèce diffère de toutes celles avec lesquelles nous l’avons comparée, et notamment de la Plagusia squamosa, dont elle s'éloigne surtout par l'absence de tu- bercules, ciliato squamosis. 7. PALINUSTUS PHOBERUS, Rochbr. P. — Testa brevis, spinosissima, spinis acutis, antice longi- tudinaliter, postice circulariter dispositis; cornubus fronta- libus, longis acutis, lateraliter intense complanatis, subrectis ; antennæ ad basin spinosæ; abdomen læœve, segmentis externe spinosis et minute crenulatis. Long. 0,054. Hab. — Embouchure de la Gambie et de la Casamence. Carapace courte, très épineuse, à épines élargies à leur base, aiguës au sommet, inclinées en avant, disposées sur huit lignes longitudinales à la partie antérieure; deux rangées d’épines plus faibles, disposées circulairement, forment une couronne en arrière et au-dessus de l’arti- culation du premier segment de l’abdomen; cornes ros- trales cultriformes, longues, aigues, presque droites, très — 174 — minces et tranchantes; antennes externes très longues, les deux premiers anneaux épineux, à épines aiguës et droites ; antennes internes à flagelleum mince multi-arti- culé; abdomen lisse, chaque anneau séparé par une ligne de poils très courts, et portant au-dessous de la corne externe de petites denticulations obtuses. Carapace et les deux premiers articles des antennes externes vert-olivàtre marbré d'orange; abdomen vert clair, maculé d'orange au centre de chaque anneau, ceux- ci séparés par une bande blanche, pattes et antennes d’un jaune sale. 8. ALPHEUS PONTEDERIÆ, Rochbr. A. — Testa teguliformis, antice compressa, postice sublata, lœævi, sat elongata; rostrum breve acutissimum, carinatum ; antennæ extus basi inermes; pedes antici inœquales; manus sinistra crassissima, elongata, compressa, subcontorta; pedes 2 gracillimi bidactyli ; 5-4 crassiores, monodactyli. Long. 0,048 . Carapace lisse, en forme de tuile, assez large en arrière, étroite et comprimée en avant, où elle se termine en un rostre court, très aigu, caréné en dessus; bord antérieur des voûtes orbitaires large et arrondi; pattes antérieures très inégales; bras mince, lisse, sans épine; main gauche très volumineuse, aplatie, fortement sillonnée sur les faces planes, terminée en dessus et en dessous par un fort tubercule anguleux; pinces comprimées portant à la base un tubercule arrondi et au milieu une dent obtuse, et bordée de soies grisâtres; pouce lenticulaire très grand à soies grises éparses; main droite petite, de forme pyra- midale, à pinces étroites allongées couvertes de petits tubercules et de longs poils; pouce triangulaire contourné en dehors; 2e paire de pattes très longues, grêles, termi- nées par deux doigts extrêmement petits et courts; les autres pattes plus fortes. Couleur générale, bleu pâle; une large bande jaune pâle sur le milieu de la carapace, une tache orangée sur A le rostre; abdomen marbré de bleu et de rose; pattes bleuâtre très-päle, extrémité des mains d’un violet foncé. Hab. — Marigots de Leybar, Thiank, Dakar-Bango, à l’époque où le fleuve est salé, se tient dans les touffes de Pontederia natans, qui surnagent à la surface des mari- gots. LT ORTHOPTÈRES 9. ForricuzA Magizzr, Rochbr. F. — Antennis articulis 1-2 fulvis, ceteribus castaneis; for- cipe castaneo rubro, incurvato, margine interno rugoso, inferne bidentato; apertura ovoidea augustata; abdomine lato, castaneo nigro nitente, articulis minutissime puncticu- latis; corpore castaneo; capite et thorace fulvis, elytris nitide cinnamomeïs, disco elongato castaneo pedibus, pallide fulves- centibus. d. Long. 0,015. Hab. — Kita, Bakel, Dagana, Podor sur les tiges des arbustes. 10. PHYLLODROMIA CASSIPHILA, Rochbr. P. — Elongata intense castanea, nitente; vitta utrinque thoracis, in elytris usque medium producta et ibidem sensim evanescente aurea; elytris castaneo rubescentibus, lineis aureis externe minutissime picturatis; pedibus pallide fulvis. d'. Long. 0,009. Hab. — Kita, Bakel, tout le Gangaran où l'espèce vit sur les feuilles des Cassia et des Zndigofera. 11. OxyHALoA Kitensis, Rochbr. O. — Elleptice elongata; capîte magno; thorace antice — 176 — subreclo, postice obtuso, castaneo rufo, pallide marginato; elytris acuminatis, leviter luteo tesiaceis, abdomine longio- ribus ; pedibus rufo iestaceis; abdomine luteo. d. Long, 0,012. Hab. — Kita, Saldé, Podor, Dagana,; se retrouve à M’'Bao, Han, Joalles, Rufisque, eic. 42. GYNA Cour, Rochbr. G. — Ovata, pallide rufa; thorace rhomboidali, sordide luteo, disco castaneo, rugosiusrulo irregulariier notato; ely- tris cinereo castaneis, luteo marginatis, et undique maculis concoloribus D pedibus nitide rufis. Long. 0,024 Hab. — Kita, Bakel, Fodor, Dagana, Saldé, Lévis Thionk, Sorres. 13. OXYOPHTHALMA SAVATIERI, Rochbr. O. — Capite late fisso, oculis obtuse spinosis, pronoto antice subgibboso, in parte coxali vix dilatato, antice attenuato; elytris elongatis, fusco viridibus, campo marginali elongato; alis hyalino fuscis, macula cœrulea, elliptica, marginal, inferne ornatis; vena discoidali indivisa, pedibus gracilibus, viridescentibus! Long. 0,028. Hab. — Diouk, Sorres, Dakar-Bango, etc. 14. MIOGRYLLUS ARGYROPTERUS, Rochbr. M. — Nigerrimus, subtus ferrugineus; pronoto quadrato, minutissime puncticulato; elytris abbreviatis testaceo pallide castaneis; alis longissime caudatis, albido argentatis nites- centibus; tibiis posticis sex spinosis, apice annulo ferrugineo cinctis. d'. Long. 0,008. CR RSR nr Ets — 177 — + Hab. — Bois et taïllis, Kita, Bakel, Dagana, Podor ; bords de la Falèmé et du Bafing. III HÉMIPTÈRES. 15. Cixius PariINaAru, Rochbr. C. — Fronte, thorace, clypeoque, cinereo fulvescentibus, maculis rotundatis parvulis albido lutois, undique punctatis; elytris pallide cinereo fulvis, nigro minutissime venatis, antice fascia lata, lutea, punctis aurantiacis, rubrisque notata, mar- ginatis ; ais sordide hyalinis, basi usque medium intense roseis; abdomine dorso sanguineo. d'. Hab. — Kita, Bakel, Fallèmé, Bakoy. Sur les branches du Parinarium excelsum. 16. LaccocoRIs NYMPHEARUM, Rochbr. L. — Ovato elongatum, fuliginosum, thorace et disco scu- telli, minutissime rugatis, angulis posticis thoracis oblusius- culs, hemylitris fusco testaceis. d'. Fœmina a maris differt, coloribus cinereo fulvescentibus. Q . Long. 0,014. Hab. — Marigots de Kita, Bakel, marais du Gangaran. Long. 0,011; lat. 0,054. Diagnoses de Mollusques nouveaux propres à la Sénégambre, par le Dr A.-T. pe ROCHEBRUNE, Aide-naturaliste au Muséum. 1. PLEUROTOMA SALSIPOTENS, Rochbr. P. — Testa fusiformi, abbreviata, apice errosa, epidermide olivacea induta; anfractibus 4, subrotundatis, circulariter À 2 — 178 — costulatis, et nodis variciformibus longitudinaliter instructis, sutura filosa sejunctis; anfractu ultimo, costulato, costulis moniliformibus; apertura sub ovata; sinu laterali rotundato ; labro paulum incrassato; columella marginata; canali brevi sub recurvo. Long. 0,019; lat. 0,009. Hab. — Embouchure de la Gambie, dans les flaques d’eau saumâtre. 2. RiNGICULA BourGUIGNATI Rochbr. R. — Testa crassa, subglobosa, læœvi, pallide viridula ; spira acuta, anfractibus à convexis, sutura profunda disjunctis; apertura elongata, margine columellari calloso, tridentato, medianiter angustato; labro crasso, biplicato. Long. 0,005; lat. 0,002 !/,. Hab. — Embouchure de la Casamence, par 150 mètres de profondeur. = 3. APORRHAIS FRANCHETI, Rochbr. A. — Testa fusiformi, crassissima, cinereo, cœrulea; spira abbreviata, anfractibus 6, disjunctis, lævibus, medio rotun- datis, ad basin oblique nodosis ; nodis obliquis ; anfractu uléimo tricarinato, carinis duabus anterioribus, nodiferis, nodis rotundatis, intervallis lyratis ; in alam bidactylam expenso; dactylo anteriore triangulari, recto acuminato; inferiore brevi, obtuso; apertura obliqua, augustissima ; columella sub incras- sata, alba; labro externo tumido. Long. 0,021; lat. 0,017. : Hab. — Embouchure de la Casamence, par 150 mètres de profondeur. 4. XENOPHORA CAVELIERI, Rochbr. X. — Testa conica, elevata, pallide fusca, apice lœvi, acu- minala ; anfractibus 8, intense disjunctis; oblique corrugatis ; — 179 — ultimi anfractu peripheria tenui, late crenulata; suturis omni- bus, valvis concharum agglutinanti ; pagina inferiore sub plana lamellis augustissimis, concentricis, radiantibus et lineis gra- nuliferis, vestita; granis quadratis complanatis ; apertura late elliptica, umbilico lato, aperto, profundo; labro tenui, cultrato operculum ellipticum, pellucidum, corneum, circulariter un- dato sulcatum. Alt. 0,029; lat. 0,051. Hab. — Embouchure de la Casamence, par 150 mètres de profondeur. Nous dédions cette espèce remarquable, bien distincte des trois Xernophora Africains jusqu'ici connus, à M. le ca- pitaine de vaisseau Cavelier de Cuverville, commandant l’Aviso l’Alceste auquel nous devons de connaître plusieurs mollusques intéressants. 5. CALYPTRÆA LACTUCACEA, Rochbr. C. — Testa suborbiculari, depresso conica, vertice obtusa, subcentrali; lœte albido lutea; lamellis latis, contortis, longi- tudinaliter striatis, imbricatis, vestita; intus nitescente; lamella elongata, subrecta. Alt. 0,011; lat. 0,024. Hab. — Cap Roxo. 6. DIsPOTÆA MAMMULA, Rochbr. D. — Testa conica, subelevata, crassa, apice recto obtuso ; extus albido cœrulea, radiatim costata, costis interruptis, incurvatis minutissime foliaceis, imbricatis, interstitiis lœvi- bus; intus cœruleo violacea ; lamella interna cucullata. Alt. 0,007. ; lat. 0,017. Hab. — Joalles, Rufisque. 7. TROCHITA PHLYCTIPHERA, Rochbr. T. — Testa subconica, tenui, apice recto, prominulo, extus — 180 — calcareo alba, concentrice striata et mamillis umbilicatis, pas- sim vestita; intus nitida, lamella laterali, unguiformi, stria- tulata. Alt. 0,006; lat. 0,018. Hab. — Rufisque; Iles de la Madeleine; Dakar. 8. GALERUS ARIETINUS, Rochbr. G. — Testa orbiculari, convexa, spirali, carnea, apice luteola; spira subelevata, anfractibus 3, disjunctis, contortis, tenuiter concentrice striatulatis; intus concava, nitida; lamella ampla, recta, vix refiexa. Alt. 0,006; lat. 0,009. Hab. — Embouchure de la Gambie. 9. CRYPTA TEGULICIA Rochbr. C. — Testa subovata, crassiuscula, irregulari, oblique cur- vata, extus albida, concentrice striata, et squamis minutis teguliformibus, subdistantibus ornata; intus nitide castaneo violacea ; lamella opalina, ad medio et ad latus subemargi- nata. Long. 0,019; lat 0,014. Hab. — Dakar; Joalles; Pointe du Cap Vert. 10. CORBULA LUDOVICIANA, Rochbr. C.— Testa solidissima, tumida, retuso ovata, inequilaterali, antice rotundata, postice subelongata, depressa; valvis valde disparibus; dextra ferruginea concentrice costata, costis cras- sis ; sinistra sulcata, epidermide olivacea induta; umbonibus inæqualibus, rectis, suberosis; intus calcareo alba. Long. 0,025; lat. 0,018; crass. 0,015. . Hab. — Embouchure de la Gambie. 11. CorBuLA Poporiensis, Rochbr. C. — Testa crassa, subovata, inequilaterali, lœvi, fulvido — 181 — lactea, nitida ; antice ovata, postice vix producta ; umbonibus errosis ; intus violacea. Long. 0, 007; lat. 0,008 ; crass. 0,004. Hab. — Lac de N’Guer; Marigots de Podor, Dagana, Bakel. 12. LEDA EURABDOTA, Rochbr. L. — Testa oblique elliptica, solidula albido lutea, antice rotundata, postice breviter arcuata, subrostrata, triangulata, oblique costata, costis lamellosis subimbricatis; latus anticum costa tumida cinctum ; posticum striis minutis, scabrosis, vesti- Cum. Long. 0,015 ; lat. 0,008; crass. 0,006. Hab. — Embouchure de la Gambie. 13. PrAxIS ETHERICOLA, Rochbr. P.— Testa mytiliformi, arancosa, solida, lœvi, pallide fusca, albo maculata, epidermide cinerascente, lamellose exfo- liata, induta; umbonibus incurvatis, subacutis, tenuiter erro- sis; septo parvo; intus cœrulea. Long. 0,024; lat. 0,010 ; crass. 0,007. Hab. — Tous les marigots du haut Sénégal, Podor, Dagana, Saldé, etc., où l'espèce, très abondante, vit fixée, à l’aide de son byssus, sur les coquilles des Etheria. 44. PINNA PauLucciæ, Rochbr. P. — Testa elongato augustata, tenui, fragili, subpellucida, pallide salmonca, passim violascente; concentrice obscure lamellosa ; apice incurvato vel subrecto; infirme oblique ovata, costata, costis parum prominulis, squamatis, squamis subtu- bulosis œque distantibus; intus, intense fusco rubescente, ad basin superne cupreo margaritacea. Long. 0,540 ; lat. 0,110; crass. 0,045. Hab. — Embouchure de la Casamence. — 182 — Nous sommes heureux de dédier cette espèce remar- quable, bien distincte de toutes ses congénères, à M la Marquise Paulucci, en souvenir du bienveillant intérêt qu’elle a souvent témoigné au Laboratoire de Malacologie du Muséum. Sur une espèce nouvelle du genre Mylabris, par le D' A. T. DE ROCHEBRUNE, Aide-naturaliste au Muséum. PILE L'étude des Insectes de la Sénégambie, venant de plus en plus confirmer nos premières données sur la disper- sion considérable à travers le continent Africain des animaux de tous les ordres, nous étions fondé à supposer qu'une espèce du genre Mylabris, nouvelle pour la région, devait être très voisine sinon identique à un autre Myla- bris Abyssinien, également nouveau pour la science, et sur lequel notre confrère M. le D" Tison avait publié en 1881 un intéresssant travail (1). Notre jeune ami M. Jean Franchet, Entomologiste d'avenir, ayant bien voulu nous communiquer quelques- uns des types du D" Tison, dont ce dernier avait enrichi ses collections, nous n’avons pas tardé à voir nos suppo- sitions se changer en certitude. Les spécimens Sénégambiens et Abyssiniens, ne diffè- rant sous aucuns rapports, sont caractérisés de la ma- nière suivante : MyYLABRIS HACOLyYSssA Rochbr. M. — Corpus nigrum, intense sericeum, elitris nigris, minute impresso punctatis ; fasciis duabus rubro aurantiacis, reticulato foveolatis, cinctis ; fascia antica superne undata, inferne recta; postica utrinque undulata; antennarum 1. 2.3. articulis nigris; 5. 6. 7. 8, fulvis ; ceteribus fulvo luteis ; (1) Revue du monde Catholique. n° 64; 31 mai 1881. — 183 — pedibus nigris, sericeis, punctatis, tibiis anterioribus, ad pa- ginam internam, pilis numerosis, pallide aurantiacis indutis. Long. 0,022. Lat. 0,008. Hab. — Sénégambie : Kita, Bakel, Podor, Dagana; Saldé (Dr L. Savatier et Colin). Abyssinie: Olène (M£r Tourier). Oblong, convexe, assez large, noir, couvert de poils courts serrés et comme feutrés; protorax un peu plus long que la tête, plus long que large, présentant au centre une large expression ovoïde, couvert de nom- breuses ponctuations ; écusson ovalaire ; antennes ter- minées eu massue allongée, les trois premiers articles noirs, les quatre suivants fauves, les autres d’un jaunâtre orangé ; élytres d'un noir bleu à reflets violacés, à épaule saillante, élargies postérieurement, portant en long deux côtes atténuées à partir de la dernière moitié ; finement ponctuées; ornées de deux bandes transversales d’un rouge orangé foncé, l’antérieure à bord supérieur on- dulé ; l'inférieure rétrécie dans son milieu et à bords également ondulés ; couvertes de recticulations au centre de chacune desquelles existe une forte ponctuation; pattes assez longues, noires, ponctuées ; une tache allon- gée d’un jaune orangé pâle, constituée par des poils très courts, à la face interne du tibia des pattes de la partie antérieure. Le nom d'Hacolyssa (de %z04, remède et Aüooa, rage) sous lequel nous inscrivons cette espèce, fait allusion à la propriété qu’elle possèderait, d’être un remède héroïque contre la Rage, au dire des Abyssiniens. Nous croyons utile de reproduire à ce propos l'extrait suivant du travail précité de M. le Dr Tison, extrait que sur notre demande il a eu l'extrême obligeance de nous faire‘transmettre par les soins de notre collègue M. Fran- chet. « Dans le courant de l’année 1881, j'avais publié (loc. cit.) une série d'articles sur la Rage. M Tourier, évêque d'Olène, vicaire apostolique de l’Abyssinie, ayant eu connaissance de ces articles, pour répondre à un vœu que j'exprimais, voulut bien m'adresser un remède contre — 184 — la Rage, très estimé des Abyssiniens. Je puis vous affir- mer, me disait-il, qu'ici cette poudre est efficace, je serais bien heureux que vous voulussiez l’expérimenter, bien plus heureux encore, si elle conjurait ce terrible mal en Europe comme elle le fait ici. » L'envoi se composait de deux flacons de poudre qu’à l'analyse microscopique je reconnus pour appartenir à un Insecte vésicant. » J’écrivis à M# Tourier pour le prier de m'envoyer quelques exemplaires de cet Insecte ; quelques mois après j'en recevais une quarantaine de spécimens en bon état de conservation, j'en déposai immédiatement un certain nombre à la collection du Muséum et à la dernière expo- sition des Insectes au Palais de l’industrie j'ai envoyé une boîte contenant une demi-douzaine de ces Insectes ainsi qu’un flacon de poudre avec indication de l'usage. » Ces Insectes sont des Mylabris non encore nommés. » Aussitôt la réception des flacons, j'en portai un à mon ancien maître, M. le Professeur Vulpian, pour qu’il voulut bien l’expérimenter. Je ne sais pour quelle cause M. Vulpian me pria de voir M. Pasteur qui faisait alors sur la Rage les expériences que l’on sait, je ne pense pas que M. Pasteur ait eu occasion de s'occuper de ce produit. » Je n’ai pas eu moi-même cette occasion. » En tout cas voici la manière de s’en servir qui n'a jamais été publiée et telle que M® Tourier me l’a trans- mise. « Usez de ce médicament aussitôt que possible après l'accident qui peut déterminer le terrible mal, on l’a pris trois, quatre et cinq jours après ; ce serait plus tard encore, qu'on devrait l'essayer. » Prendre une pincée, environ 60 centigrammes dans un bon demi-verre de petit lait, le matin à jeun; ne man- ger ensuite que vers midi; après le remède boire beau- coup d’eau miellée pour favoriser l'évacuation; répéter la même opération trois jours de suite. » L'évacuation se fait par les voies urinaires avec de grandes douleurs dans les premiers jours, l’urine sent très mauvais, si on la recueille elle devient bientôt un corps solide. mis » Au lieu de petit lait et d’eau miellée, on pense que l’eau naturelle pourrait être employée quoique moins efficacement. » Il semble aussi que dans certains cas, on peut pro- longer l'opération un jour ou deux de plus. Si la Rage n’a pas été inoculée, le remède ne produit absolument ni bien ni mal ; l'expérience en a été faite simultanément sur deux personnes atteintes du mal et sur deux qui ne l’étaient pas. » En Abyssinie, on prend néanmoins des précautions pour que les personnes atteintes du mal ne rencontrent rien qui puisse provoquer la Rage, surtout qu’elles ne rencontrent pas d’eau. On prend ces précautions pendant la médication et jusque vers le 40° jour, je ne sais si cela est nécessaire. » J’ajouterai en homme qui a beaucoup étudié la Rage, que je regarde ces précautions, notamment celle de ne pas regarder l’eau, ou tout ce qui y ressemble, glaces, miroirs, etc., comme très importantes. » Ce Mylabre doit être très commun en Abyssinie, il y aurait peut-être intérêt à s’en servir pour la préparation de la Cantharidine ou d’un alcaloïde analogue. » Ainsi, d’après les renseignements fournis par Ms l'Évêé- que d’Olène, le Mylabris hacolyssa serait un remède des plus efficaces contre la Rage, ce qui tendrait à faire croire que cette maladie est fréquente en Abyssinie. Examinons rapidement l’une et l’autre de ces asser- tions. Et tout d’abord, le fait de la présence de la Rage en Abyssinie constituerait pour cette région Africaine une exception des plus singulières. Tous les voyageurs anciens et modernes, comme aussi les praticiens les plus autorisés, déclarent en effet, posi- tivement, que la RIEe est complètement inconnue en Afrique. D’après Volnay, en Égypte, région bien voisine. de l’Abyssinie, où des troupeaux de Chiens errants parcou- rent les villages et les villes, la Rage n’existe pas! Larrey, Brown, et d’autres, dont le témoignage ne peut sp être mis en doute, affirment qu'il en est de même en Syrie. Barrow déclare qu’il n’en a jamais observé soit au Cap, soit en Cafrerie. Nous-même, nous certifions qu’en Sénégambie on ne pourrait en citer un seul cas. I y a plus, nous ne connaissons aucun mot servant à . désigner la Rage, dans les nombreux dialectes Africains que nous avons consultés. Seule, l'Abyssinie aurait le funeste privilège de possé- der la Rage, c’est possible, tout est possible, mais tout aussi nous porte à penser que la bonne foi de Ms Tourier a été surprise. : Nous pourrions citer plus d’un exemple où des méde- cins ont confondu l’Épilepsie avec la Rage; à plus forte raison, cette confusion a-t-elle pu être faite par des per- sonnes étrangères à l’art médical, devant certains symp- tômes communs aux deux affections, alors que l’Épilepsie ou des accidents Épileptiformes se rencontrent si souvent en Afrique. De même que nous doutons de l'existence de la Rage en Abyssinie, de même le remède préconisé nous rend profondément perplexe. M: Tourier oublie de dire si le médicament est admi- pistré par les Abyssiniens eux-mêmes, ou bien par les Européens. Nous croyons aussi connaître assez la matière médicale des naturels de la plupart des contrées de l'Afrique, pour dire que ni les Mylabres, ni même les Cantharides, genres si riches en espèces sur tout le continent Africain, ne sont employés dans aucune maladie, pas même comme substances vésicantes. Il est encore possible que les Abyssiniens se singula- risent par leurs remèdes, d'avec leurs compatriotes, mais il est aussi possible que les Européens, peu versés dans l'emploi des médicaments et sachant qu’autrefois certains médecins hardis ont préconisé l'emploi des Cantharides pour combattre la Rage, aient cherché à administrer à l’intérieur la poudre d’un Insecte vésicant, dans des cas où ils ont cru voir la même maladie. — 187 — Nous trouvons la preuve de cette objection dans l’ex- périence comparative citée par M# Tourier : « De deux personnes atteintes du mal et de deux qui ne l’étaient pas. » . Les effets physiologiques de la poudre de Mylabre, re- latés par ME Tourier, démontrent, à n’en pas douter, que cette poudre contient de la Cantharidine. L'évacuation par les voies urinaires est des plus douloureuses : et l’as- pect étrange de l'urine « devenant bientôt un corps solide », ne peut être expliqué que par une irritation des organes uropoétiques portée à son summum, provo- quant sur la muqueuse vésicale la formation de fausses membranes fibrineuses, entraînées pendant la mixtion. « Si la Rage n’a pas été inoculée, conclut Mf Tourier, le remède ne produit ni bien ni mal. » Ainsi, 60 centigrammes, d’une substance aussi toxique, sont administrés pendant érois et même cinq jours suc- cessifs; pendant ce laps de temps le patient a absorbé à grammes de poudre de Mylabre dont les effets, on vient de le voir, ne le cèdent en rien à la poudre de Cantha- ride, et son organisme n’en souffre pas? De semblables faits dépassent les bornes du possible ! On peut être Abyssinien, mais il est des doses de poison que l’on n’absorbe pas impunément; Hydrophobe ou non, la terminaison est fatale. En décrivant cette espèce de Mylabre, nouvelle pour la Sénégambie, et dont l’aire d'habitat s'étend aussi jus- qu'en Abyssinie, nous devions nous arrêter sur les vertus médicinales qui lui sont attribuées dans cette partie du continent Africain. Si nous avons discuté les faits contenus dans la lettre de M# Tourier, c'est que nous connaissons par expé- rience à quelles erreurs peuvent être entraînés ceux qui accordent une foi trop grande aux dires des populations Africaines, au milieu desquelles ils sont appelés à vivre. Les Missionnaires, plus que bien d’autres, ont à se mettre en garde contre les assertions d'hommes habitués à voir en eux des ennemis de leurs croyances, et cherchent à les induire en erreur, souvent même à leur indiquer des — 188 — remèdes dont ils connaissent parfaitement les résultats meurtriers. M# Tourier, en répondant à l’appel de M. le Dr Tison, a voulu rendre service à ses semblables, et, à ce titre, il a droit à la reconnaissance de tous, mais il est, selon nous, prudent et sage d'abandonner le Mylabre aux En- thomologistes, notre Pharmacopée est assez riche pour. se passer de sa Cantharidine. On nous objectera, nous le savons, un autre Mylabre, le Mylabris pustulata, Thunb., lui aussi employé en Chine comme remède contre la Rage, d’après un catalogue Chinois (1). Nous figurons comparativement ce Mylabre voisin du nôtre, sur la planche accompagnant cette note. En réponse à l’objection probable, nous répondrons que parmi les espèces du genre Mylabris, il en est de vésicantes et d’autres qui ne le sont pas. Le Mylabris pustulatus compte parmi ces derniers, car M. F. Leclerc a démontré dans un mémoire sur les Épis- pastiques (2), qu'il ne contenait pas de Cantharidine. Nous ignorons si, réellement, il guérit la Rage en Chine, mais, quoi qu’il en soit, il est parfaitement inof- fensif et de lui on peut dire avec certitude : « Quand la Rage n’a pas été inoculée, 1! ne produit ni bien ni mal. » EXPLICATION DE LA PLANCHE. Fig. 1. — Mylabris hacolyssa, Rochbr. Gr. nat. 2. — région buccale grossie, vue de face. 3. — région ophthalmique grossie, vue de profil. 4. — antenne grossie. 5. — mandibule grossie. 6. — portion d’élitre grossie. 7, — Pattes grossies. 8. — Mylabris pustulata, Thunb. Gr. nat. M. OusTALET fait une communication sur des Oiseaux rapportés de l'Afrique orientale par le capitaine Bloyet. (1) Cat. spécial de la collection Chinoise à l'exposition universelle de 1878. Classe 47. Produits chimiques et pharmaceutiques, n° 1783, p. 59. (2) Journ. des conn. Med. et Chir. ; sept. 1835. — Voir aussi Trousseau et Pidoux, Traité de Thér. et de Mat. Méd., t. T, p. 517; 1870. Pull. Soc. Plilomathique. 12 SéetevNeTenNtin 4 np Becquet fr. Paris. Mylabris hacolyssa Rochbr. JURA pustulata Thunb. TABLE DES MATIÈRES CAILLETET. — Sur de nouveaux hydrates {hydrate d'acetylène, hy- drate de protoxyde d’asote)] et sur les phénomènes que présentent d'autres hydrates, tels que celui DANONE EEE Le lei CODE \ J. CHATIN. — Sur l'anatomie comparée des fosses nasales chez les MON TEUR SE A RE AREAS EE SES ASE RQT ES NU ns — — Recherches histologiques sur lu trichinose musculaire CRESEUTOMNLER SEP LARMES IERAUS — — Observations morphologiques sur les origines de l'ar- tère récurrente chez les Myriapodes........... .. = — Sur les noyaux d'origine du stomato-gastrique chez DES RTNS CEE AS RENNES G RS IR A ER RER DENYS COCHIN. — Première note sur une levure alcoolique........ — — Formation des spores de la levure de bière H. FILHOZ. — Description d'une nouvelle espèce de Carnassier du Jenre PUlEEOPRIONOTON ET cet — — Description d'une nouvelle forme de Carnassier ap- partenant au genre Cynodon .................... — — Caractères de la dentition inférieure des Lémuriens fossiles appartenant au genre Necrolemur........ — — Note sur une forme nouvelle d'Amphicyon ......... — — De l'origine des artères intercostales dans quelques ESDÉCES TE NMENCROR ERP RECETTES = — De lu disposition de l'artère humérale du Pygocelis CE ORAOUS EB CR A ts E 0 — — Du plexus ophthalmique chez les Manchots......... — — De la disposition de l'artère humérale du Spheniscus CONIDOTIS US NAN ER SR DR FA En TEE SU RS — Description des muscles de la région pterygoïdienne ChOMIESMMCNEROLS EE RE ONE EC PERTE EEE — — Description d'un nouveau genre de Pachyderme provenant des dépôts de phosphate de chaux du (0 DICO AS EEE ESA ARE A AU CAT QE — — Description de lu base du crâne des Hyænodon..... == — Description de la base du crâne des Pterodon ...... = — Description d'un genre nouveau de Rongeurs pro- venant des phosphorites du Quercy............... — 190 — L. FOURMENT. — Observations sur l'enkystement de l'Echinorhyn- CHUSNDOLUM OPUS EPA EP CCREEEE FRANCHET. — Linné considéré comme transformiste.......,....... HALPHEN. — Sur une classe de séries pour le développement des fonctions NN RSR ET A EIRE CREER — — Sur la détermination des courbes des directions et des surfaces à deux faces algébriquement distinctes. — — Sur la théorie des nombres premiers................ = — Sur un cas de détermination d’une courbe du 5e degré. HENNEGUY. — Sur un Flagellé ectoparasitaire des Poissons....... J. MABILLE. — Sur quelques Mollusques terrestres ................ = — Diagnoses testarum novarum...................... F. MocquarD. — Note sur un nerf cardiaque naissant des ganglions cérébroïides chez la Langouste,.........,....... J. MouTiER. — Sur le mélange des couleurs ..................... — — Sur la théorie de l'induction électrodynamique . — — Sur les réactions chimiques opérées dans les espaces CDTI DRE OCR SRE BEA parte oc scpocsece = — Sur les condensateurs absolus de M. W. Thomson. = — Sur une relation entre les densités et les chaleurs De — Sur 4 var iation de densité des vapeurs .......... = — Sur la variation de densité de quelques vapeurs... E. OusTALET. — Sur des Oiseaux rapportés de l'Afrique orientale DURMeNCApiLarne BIDYELA EEE RARE PER PRE ENTER L° Perir. — Sur deux espèces d'Ankyrodermu... J. POIRIER. — Description d'Helminthes nouveaux du Palonia fron- (SPORE AE RE EE ao NO RE Re nee —AÀ. ROBIN. — Observations sur quelques Annélides de l'étang de TAUPE eT PE EUEINEE À.-T. DE ROCHEBRUNE. — Diagnoses de quelques Mammifères nou- veaux où peu connus propres à la Sé- RÉJUMNLOLE AN ER EEE ETES = — Sur une nouvelle espèce d’Unio provenant TUNMeR RONA RES E ER — — Sur la nidification de l'Umbrette ....... —= — Diagnoses d'Oiseaux nouveaux propres à la SENETAONER TS EEE EE — Diagnoses d'Arthropodes nouveaux pro- pres à la Sénégambie................ == — Diagnoses de Mollusques nouveaux pro- pres à la Sénégambie................ = … — Sur une espèce nouvelle du genre Myla- ARS RAD CRE REC eo on Demo c RozE. — L'organe mâle de l’Azolla filiculoïdes .................. H.-E. SAUVAGE. — Sur une collection de poissons recueillie dans le lac Biwako (Japon) par M. F. Steenackers. — : — Sur une collection de poissons recueillie dans le Mé-Nam /Siam) par M. Harmand.......... . 53 162 19 31 91 135 84 39 115 55 19 22 59 65 80 85 100 165 167 177 182 133 144 de H.—E. SAUVAGE. — Description de quelques poissons de la collection du Muséum d'histoire naturelle. ............ STEPHANOS. — Sur la détermination des courbes des directions et des surfaces à deux faces algébriquement dis- LÉTUCLE SÉPRENESNN NEA EE NE ARE SAIT ARS — — Sur les transformations du 4° ordre.............. A. THomiINoT. — Note sur un Reptile d'espèce nouvelle provenant du Mexique et appartenant au genre Eumeces.…. — — Note sur un Poisson de genre nouveau apparte- nant à la famille des Sparidées ............... — — Note sur le genre Aplodon, poisson: de la famille des Sparidées, voisin des Girelles............. L. VarzLanT. — Note sur des exemplaires du Bagrus Buchamani provenant du voyage de V. Jacquemont ....... VIALLANES. — Sur la structure des ganglions optiques et de l'œil JeSRCRUS ACER ACC NOR ESS EN EEE ELITE Méulan, imprimerie de A. Masson. 156 BULLETIN DE LA É PHILOMATHIQUE DE PARIS Gi Hs Re 0 BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ PHILOMATHIQUE DE PARIS FONDÉE EN 1788 RECONNUE COMME ÉTABLISSEMENT D'UTILITÉ PUBLIQUE SEPTIEME SÉRIE — TOME HUITIÈME I1SSS3 — 1884 PARIS AU SIÈGE DE LA SOCIÉTÉ Rue des Grands-Augustins, 7 1884 BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ PHILOMATHIQUE DE PARIS Séance du 23 octobre 1883. PRÉSIDENCE DE M. SAUVAGE. M. Vaillant fait la communication suivante : Remarques sur la disposition fondamentale des teintes chez un Echeneis vivant, par M. LÉON VAILLANT. Les Æcheneis, dont le plus célèbre, le Remora, a depuis longtemps fixé l'attention des naturalistes et même des personnes étrangères aux sciences par la modification singulière de la première nageoire dorsale, transformée en un disque d’adhérence placé sur la tête, ne paraissent pas avoir donné lieu à aucune remarque en ce qui con- cerne leur coloration. Si on se reporte aux indications consignées dans les différents traités d'Ichthyologie, on voit que les espèces sont généralement indiquées comme étant d'une teinte sombre, plus ou moins brune, uniforme ; quelques-unes ont des lignes plus pâles longitudinales, lesquelles peuvent être regardées comme se rapportant à une livrée spécifique, mais non comme dépendant de ce qu'on peut appeler la disposition fondamentale des teintes. Ces faits sont ceux que l’on peut constater sur ; si maps les animaux conservés dans les collections. Guichenot, qui, sur les côtes de l’Algérie, semble avoir observé une espèce à l’état frais, dit : « sa couleur est d’un bleuâtre « très foncé, qui passe au noirâtre sur le dos. » Ayant eu l’occasion cette année, pendant la campagne du Talisman sur les côtes occidentales de l'Afrique, d'examiner un de ces poissons pêché avec un requin du genre Carcharias, auquel ii adhérait, j'ai été frappé d'une disposition des couleurs d'autant plus intéressante qu'elle peut être mise en rapport avec les habitudes par- ticulières de l'animal. Tandis que chez les poissons la partie dorsale est toujours plus vivement colorée que le ventre, dont la teinte est blanche, chez l’Echeneis, qui a fait l'objet de cette observation, c'était précisément le contraire, le ventre et les flancs étaient d’un noir bleuà- tre, chatoyant, tandis que le dos, surtout entre le disque céphalique et la dorsale, était blanchôtre, argenté. Aussi, en examinant le poisson, était-on tenté au premier abord de l’orienter au rebours de ce qui est la réalité, prenant la partie supérieure pour l’inférieure et inversement. L'il- lusion était d'autant plus grande que, mis dans une cu- vette avec de l’eau de mer, il se fixait immédiatement au fond, présentant ainsi à l'observateur sa face ventrale sombre; en outre les yeux sont tournés de ce même côté, étant débordés par la partie supérieure de la tête, et la bouche, dont la partie supérieure déborde l’infé- rieure, rappelle beaucoup celle d’un grand nombre de poissons chez lesquelles au contraire cette mâchoire su- périeure est la plus courte. Cette disposition des teintes, inverse de ce qu’elle est d'habitude, résulte évidemment de ce que l’Echeneis, fixé par son disque céphalique soit aux autres poissons, soit aux corps submergés, sa partie dorsale en contact avec ce support et par conséquent à l’abri de la lumière, la- quelle au contraire frappe les parties ventrales et laté- rales. C’est un fait de même ordre que la répartition des couleurs chez les Pleuronectes, dont le côté supérieur est diversement coloré tandis que l’autre est pâle. À ce propos, je ferai remarquer que, dans cette même campagne, des draguages effectués vers l'entrée de Porto- € AUS NO Grande, Saint-Vincent du Cap Vert, par des fonds de 710 mètres, ont rapporté un petit Pleuronecte sinis- trorse, dont le côté droit, c’est-à-dire la face inférieure, était d'un rouge de saturne vif, tandis que le côté opposé était pâle. On sait que le fait de la coloration anormale du côté inférieur se rencontre exceptionnellement chez des individus monstrueux de différentes espèces, ils sont vulgairement désignés sous le nom de doubles, mais ce qui paraît à noter dans le cas actuel, c’est que ce poisson avait été pêché sur un fond de Nullipores colorés, exacte- ment cette même teinte rouge, ces plantes encroûtaient toutes les coquilles et toutes les pierres, on pourrait voir là un fait de mimétisme, mais bien anormal puisque le côté exposé au jour et à la vue ne serait pas celui qui s'était harmonisé. * M. de Rochebrune fait les communications suivantes : Étude monographique sur la famille des Loligopsidæ, par le Dr A. T. bE ROCHEBRUNE, Aide-Naturaliste au Muséum. La famille des Loligopsidæ, crée par d’'Orbigny et placée par lui dans sa seconde division des Decapoda oïgopsidæ(1), caractérisés « par leurs yeux ouverts en dehors, en con- tact immédiat avec l’eau », comprend des animaux émi- nemment pélasgiques, que le savant Naturaliste définit de la façon suivante : « Corps allongé, pourvu de nageoires arrondies ou ovales dans leur ensemble; point de crête auriculaire; yeux latéraux antérieurs, sans synus lacrimal ; mem- brane buccale très courte; ouvertures aquifères bra- chiales et anales nulles; tube locomoteur sans aucune : bride supérieure, ni valvule interne ; coquille interne cor- née, généralement allongée, sans loges aériennes. » (1) Hist. Nat. génér. des Cephalopodes Acétabulifères. Gr. in-f. 1835- 1848, p. 320. LR CU D'Orbigny comprend dans cette famille les genres : Loligopsis, Chiroteuthis et Histioteuthis. Ces deux derniers genres sont aujourd'hui unanime- ment reconnus comme formant la famille des Chirotheu- thidæ, nous n’avons donc pas à nous en occuper ici. Pour M. Fischer, dans sa réédition du Manuel de Con- chyologie de Woodward (1), la famille du Zoligopsidæ n'existe pas, le genre Loligopsis est placé à la suite du genre Cranchia dans la section a, Chondrophora, fam. VI, Cranchiidæ ainsi caractérisée : « corps de forme variable, uni à la tête par une bride musculaire et à l’entonnoir par deux lignes ligamenteuses, sans appareil de résis- tance solide; nageoires courtes et terminales; bras ses- siles courts; bras tentaculaires, allongés, effilés; tête petite; ÿeux gros saillants; Gladius gélatineux, grêle, étroit, lancéolé, aigu à son extrémité postérieure; l’ap- pareil de résistance des Cranchiidæ les rapproche des Octopodes. » Cette manière de voir ne nous paraît pas soutenable devant une observation directe, mais comme nos remar- ques personnelles pourraient être mises en doute, nous opposerons l'opinion de d’Orbigny et de Férussac, dont les travaux ne seront pas, nous l’espérons, récusés. « Chez les Octopus, dit d'Orbigny (loc. cit., p. 3), le corps est réuni en dessus avec le cou, par une très large bride cervicale, l'ouverture du corps, étroite, occupe seu- lement la partie inférieure, s'étendant rarement aux côtés du cou, aussi manque-t-elle tout à fait d'appareil de résistance, mobile, ayant seulement la bande médiane inférieure et la bride cervicale. » _ « Chez les Cranchia (loc. cit., p. 223) l'appareil de ré- sistance consiste : en une bande étroite, dorsale, unissant intimement le bord du corps à la tête; et en deux autres attaches de la bande latérale du tube locomoteur, éten- dues, minces, insérées en dedans de la paroi interne du corps, et continues avec elle, cette jonction ayant lieu loin du bord du corps. » « Chez les Loligopsis, enfin (loc. cit., p. 320), l'appareil (1) 1881, p. 340. EP OMS de résistance est formé de trois larges brides ou attaches fixes, placées au bord même du corps qui le lient inti- mement à la tête, l’une cervicale ou dorsale, à l'extrémité de la saillie médiane de la coquille ; les deux autres laté- rales, inférieures, au lieu où est ordinairement l'appareil inférieur mobile. » Les caractères invoqués en faveur d’une relation quel- conque entre les Cranchia et les Octopus d’une part, entre ces mêmes Cranchia et les Loligopsis de l’autre, font donc complètement défaut. Laissant de côté les Octopus qui, à tous les points de vue supposables, n’ont rien à faire ici, si l’on ajoute que les Cranchia ont une valvule au tube locomoteur, des yeux gros, saillants, sessiles, occupant presque toute la sur- face céphalique, tandis que les Loligopsis ont le éube loco- moteur constamment dépourvu de valvules, les yeux subpé- donculés, en forme de mamelon de chaque côté, avec une ouverture ovale et sans paupières, etc., etc. La différence complète des deux types apparaîtra encore plus évi- dente. | Séparant donc, à l'exemple d'Adams et autres Malaco- logistes, les Cranchia des Loligopsis, nous considérons les espèces du genre Cranchia comme devant former une famille à part, sous le nom de Cranchiadæ, réservant pour la famille des Loligopsidæ, les espèces jusqu'ici inscrites dans le genre polymorphe Loligopsis. « Ce genre, dit d'Orbigny (loc. cit., p. 211), est pour ainsi dire une anomalie parmi les Décapodes, car il a le tube locomoteur sans valvule interne comme les Octo- podes, tandis que ses bras et ses autres caractères le placent parmi les Décapodes. » L'examen morphologique comparatif des der s types réunis sous l’appellation commune de Loligopsis, par suite de différences considérables, souvent même des plus anormales, entre les animaux observés, conduit for- cément à les séparer méthodiquement en séries nette- ment tranchées. Nous croyons donc utile de scinder le genre de La- marck, en choisissant pour critérium, des caractères d'une valeur réelle et propres tout au moins à faciliter — 10 — la connaissance de Mollusques peu connus, à cause même de leur excessive rareté. Après avoir donné les caractères fondamentaux de la famille, nous étudierons successivement les genres qui, selon nous, doivent lui être attribués et les formes appar- tenant à chacun de ces genres. Fam. LOLIGOPSIDÆ, d'Orb. CARACTÈRES. — Animaux de consistance membraneuse ou gélatineuse, rarement opaques, semipellucides ou complètement transparents ; corps de formes variables, pourvu de nagéoires toujours terminales, polymor- phes; tête ordinairement volumineuse, arrondie on elliptique, courte ou : quadrangulaire, déprimée ; veux excessivement saillants, gros, sessiles souvent pédonculés et dans ce dernier cas paraissant rétractiles, à ouverture ovale, latéro-antérieure, sans paupières : ouvertures aquifères branchiales, . buccales et anales nulles ; bras sessiles le plus souvent courts, inégaux ; tentacules tantôt courts et peu différenciés des bras proprement dits, tantôt allongés, filiformes, terminés en massue ou en spatule, parfois accompagnés d’une membrane natatoire ; cupules tantôt sessiles, tantôt pédonculées, insérées sur deux rangées, ou affectant une disposition quinconciale, pourvues d’un cercle corné, denticulées ou lisses sur leur pourtour ; tube locomoteur très gros, large, allongé, plus ou moins échancré sur les côtés à son extrémité, sans valvule. Gladius corné non gélatineux, flexible, formé d’une tige mince carénée ou con- vexe en dessus, parfois mucronée au sommet et portant dans la majorité des cas, à son extrémité inférieure, une loge conique plus ou moins dé- veloppée. La famille des Loligopsidæ comprendra les genres et les espèces suivantes : Gen. LOLIGOPSIS, Lamck. = (de Loligo, Calmar et ou, semblable). CARACTÈRES. — Corps conique, gélatineux, terminé par deux nageoires ovoïdes ; tête volumineuse, égalant environ le diamètre du corps ; yeux saillants, globuleux, très grands ; bras sessiles à cupules disposées en quinconce ; tentacules courts, égalant ou dépassant peu la longueur des bras ; à cupules régnant sur la longueur totale et suivant une ligne ondu- leuse; cupules lisses : gladius ordinairement en forme de lance. 3 espèces! 2 douteuses ? ne es 1, Lozicopsis pAvo, d'Orb. Loligopsis pavo, d'Orb. H. N. Cephal., p. 321, pl. 1v, fig. 18. — Tryon, Man. of Conchol. Cephal., p. 163. pl. LXVII, fig. 252. Loligo pavo, Lesueur. Journ. Acad. Sc. Philadelph., Ep -106 a0bipl ad D 07 L. — Corpore conico elongato, rotundato, obtuso, gelati-- noso, lutescente, maculis rubris marmorato; pinnis ellipticis, abbreviatis ; capite lato, complanato, oculis crassis, proemi- nentibus; brachiis inœqualibus, subquadratis, 1 serie cotyle- donorum armatis ; tentaculis brevibus, filiformibus. Long. corps... 0,240. Latit. corp... 0,052. Long. med. brach..…. 0,080. Hab. — Sandy Bay. — Type de Lesueur, Mus. Paris. . Corps conique, allongé, arrondi, à extrémité postérieure obtuse ; nageoires minces, étroites, frangées sur les bords, lancéolées dans leur ensemble; tête large, aplatie en dessus ; yeux très gros, proéminents, sessiles; bras de forme subquadrangulaire, courts, inégaux, armés d’un seul rang de cupules, celles-ci de taille moyenne, en séries obliquement sessiles, un peu déprimées au milieu, munies d’un cercle corné, à bords internes complètement lisses; bras tentaculaires, dépassant peu les bras propre- ment dits, minces et filiformes. Animal de consistance gélatineuse, d'un jaune violacé pâle, marbré de taches arrondies d’un violet foncé; gladius très mince, en forme de lance. Nous décrivons cette espèce d’après le type même de Lesueur, et nous pouvons rectifier quelques-uns des caractères fournis par d'Orbigny, notamment la marge interne des cupules lisse et non armée de dents carrées. C’est par erreur aussi, sans doute, que d'Orbigny assi- gne à cette espèce une taille de plus d’un mètre, il a évidemment confondu avec elle le gigantesque spécimen que nous décrirons plus loin; ce qui nous le fait suppo- ser, c’est l'indication suivante copiée à la page 321 de l'ouvrage cité de d'Orbigny : « longueur totale, plus d’un mètre; longueur du corps, 273 millimètres ». Cette fla- grante contradiction ne peut être que le fait d’une erreur typographique. 2. LOLIGOPSIS HYPERBOREA, Tryon. Loligopsis hyperborea, Tryon. Man. of. Conchol. Cephal., p. 162. Leachia hyperborea, Steenst. Vidensk. Selsk. Skrift., be sér., IV, 200 et Ann. Mag. Nat. H., 2e sér., XX, p. 96. Hab. — Nord du Groenland. — Teste Steenstrup. Nous ne connaissons cette espèce que par la courte description qu'en a donné Steenstrup (loc. cit.), nous la reproduisons textuellement : « Leachia hyperborea is distinguised from Leachia pavo Less. with which it appears to be most nearly allied, by the length of the fins, which are very narrow, follow the sides of the body for half their length, and together form a lanceolate figure; by the different comparative lengths of the arms, and by the considerable size of the acetabula and the shortness of the tentacles, which are only twice as long the true arms. » Steensirup commet une erreur en faisant suivre le nom de Leachia pavo de celui de Lesueur; la famille des Loligoidea, de ce dernier, comprend entre autres genres : les Leachia et les Loligo, il décrit dans le genre Leachia une seule espèce le cyclura que nous allons examiner, et il place dans le genre Loligo le type décrit plus haut sous lè nom de Pavo; pour nous, le genre Leachia doit être pris simplement comme synonyme de Loligopsis, nous exposerons bientôt les raisons qui militent en fa- veur de cette manière de voir. 3. LOLIGOPSIS cycLURA Rochbr. (non Férus.). Leachia cyclura, Lesueur. Journ. Acad. Sc. Philadelph., IL, p. 90, pl. vi. Hab. — Océan pacifique, par 370° Lat. Sud et 33° Long. Est. — Découvert par Petit. — Teste Lesueur, loc. cit. — 13 — Gette espèce nous étant inconnue, nous en copions la description dans le travail cité de Lesueur : « Terminal fin orbicular ; head small ; eyes larges proe- minent; body coniform; total length from the extremity of the tentacula to the tip on the fin five and a half inches; body three inches; tail one inch; the first pair of tentacula very short, second pair longer, third pair still longer and more robust; inferior pair nearly equal to the superior ones; termi- nal fin orbicular, slightly embracing the tip of the body; color, tentacula and superior portion of the head light blue ; body and tail tinged with bleuish and red, irrorate with red points, ornamented with several irregular spots of a super red, and with remote transverse, black, abbreviated lines, two larges light brown, suboval, dorsal spots behing the middle, preceeded by a black spot, and with a red one posteriorly. » Par cela même que d’Orbigny et Férussac ont réuni au Leachia cyclura de Lesueur, le Loligopsis guttata de Grant, la plupart des Malacologistes, sans s'inquiéter du plus au moins de fondement de l’assertion des deux savants Français, ont suivi leur exemple. Les caractères du genre Leachia invoqués par Lesueur, consistent uniquement (loc. cit., p. 89) dans la longueur inégale des bras, dont la troisième paire est la plus lon- gue et la plus robuste. Chez le Loligopsis guttata, ces caractères existent, mais il en est un autre d’une grande importance et qui réside dans la présence, de chaque côté de la région ventrale, d’une ligne de tubercules coniques à quatre pointes. D'Orbigny et Férussac, en attribuant ces tubercules au Leachia cyclura se sont mépris, leur Loligopsis cyclura est purement et simplement le Loligopsis guttata, complè- ment différent du type de Lesueur qui leur était inconnu ainsi que le prouve la comparaison des descriptions des uns des autres. Le D' Rathke, et non pas Eschscholtz comme on le pense généralement, avait parfaitement compris ces différences en créant le genre Perothis, pour une espèce le Perotis pellucida, que plus tard Grant a décrite sous le nom de Loligopsis quttata, nom accepté par tous, à tort, ainsi que nous le démontrerons plus loin. x La caractéristique même de Lesueur conduit donc à UNE faire passer le genre Leachia en syhonymie du genre Loligopsis, qui lui est antérieur de neuf années, tandis que le genre Perothis doit être ramené au Loligopsis gut- tata et aux formes qui s’en rapprochent. 4. LOLIGOPSIS CHRYSOPHTALMOS, d'Orb. Loligopsis crysophtalmos, d'Orb. H. N. Cephal., p. 327. fig. 4.2. Sepia chrysophtalmos, Tilesius Krusensterm Voy., pl. XXXVII, fig. 32-33. Hab. — Les Fucus de l’Archipel du Japon. — este Ti- lesius. Nous classons ce ZLoligopsis parmi les espèces dou- teuses. « Elle est à peine longue d’un pouce, dit d'Orbigny (loc. cit., p. 324), on n’y à pas observé de bras tentacu- laires; elle peut être nommée Loligopsis chromorpha à cause du phénomène singulier que présente le dos de l’animal irrité, qui change en quelque sorte de couleur; la forme du corps est étroite et déliée, les yeux verts et grands prouvent qu'il est d’une espèce particulière ainsi que la forme du corps et des nageoires terminales de chaque côté. » Elle pourrait se rapprocher du Loligopsis Peronti, mais on ne la connaît pas assez pour se prononcer à cet égard, » 5. Loricopsis PERONI, Lamck. Loligopris Peronii, Lamck. An. S. Vert., VII, p. 659. — d'Orb. et Férus., loc. cit., p. 523. Sepia sepiola, Péron, Lesueur. Journ. Ac. Sc. Phila- delph., IT, p. 100. Hab. — Le grand Océan, dans les mers Australes, vers la terre d’'Endracht. — Péron et Lesueur. C'est à simple titre de renseignement que nous inséri- AAA AU ru L 7 Série + 8. PIS | ] M 4 mp B ecquet fr Paris. | es icruge = ‘ EE BE k x Le 2 < : ET ne RE ES de SE E ". K7 REF à 4 Ne DE RAS “ PART, AS Sais ne à ER DEEE Bull. Soc. Philomatique " J.Terrier del. C ae Fe © O cc (#91 = er ES [®) É > (2 : 1 (os, (©) AS (ae) (} E (0! d _& Qi vons ici ce prétendu Loligopsis, découvert par Péron et Lesueur, et sur lequel Lamark a fondé son genre Loli- gopsis. N'ayant Jamais été figuré, n’existant pas dans la Collection du Muséum, nous ne pouvons que reproduire les observations de d'Orbigny (loc. cit., p. 323). « Cet animal singulier est de petite taille comme le Loligo sepiola de Linné, la forme de ses nageoires diffère un peu de celles de cette espèce en ce qu’elles sont demi-rhomboïdales et non arrondies. Il se pourrait que par analogie de taille il fut le même que le Loligopsis chrysophtalmos. Gen. PHASMATOPSIS, Rochbr. (de piqua, avos, fantôme et &lxs, semblable) (PL 1, fig. 1 à 4) CARACTÈRES. — (Corps de dimensions considérables, membraneux, pellucide, infondibuliforme, terminé par une nageoire elliptique: tête vo- lumineuse plus petite que le diamètre du corps; yeux subpédonculés : bras sessiles, presque quadrangulaires, à cupules obliques, irrégulière- ment distribuées sur deux rangs, armés sur une portion de leur pour- tour de dents aiguës et robustes; tentacules courts peu différents des bras. Gladius?.… 1 espèce. 6. PHASMATOPsIS cyMocTypus, Rochbr. Loligo pavo, in Coll. Mus. Paris. P. — Corpore membranaceo, hyalino, pallide luteo, infun- dibuliforme, antice rotundato, postice acutissimo ; pinnis latis elliptice acutis, dimidiam sacci longitudinem æœquantibus ; capite lato subrotundato, oculis pedunculatis, crassis; bra- chis fere œæqualibus, quadratis; tentaculis vix brachiorum disparibus. Long. corp... 1 m. Lat. corp... 15 cent. Long. brach.... 22 cent. Hab. — Océan Atlantique, parages de Madère (M. Dus- sumier). — Type. Mus. Paris. ; " Corps arrondi, longuement infundibuliforme, extrémité antérieure subarrondie, extrémité inférieure très allon- sée, étroite, aiguë, portant deux nageoires, figurant réunies, une lance ovale, elliptique, acérée au sommet, égalant environ la moitié de la longueur du corps non compris la tête, celle-ci large presque ronde; yeux pé- donculés très gros ; bras sessiles presque tous de lon- sueur égale, quadrangulaires, finissant en pointe fine et « ornés sur la face supérieure d’une membrane mince assez haute, pellucide; tentacules peu différents des bras, si ce n’est par des dimensions un peu plus fortes; cupules assez grosses, pédonculées, obliques, insérées irrégulièrement sur ure seule ligne, à ouverture armée sur le tiers de son pourtour d’une série de dents longues, aiguës et robustes, celles de l'extrémité des bras, très petites et longuement pédonculées ; animal de consis- tance membraneuse, très transparent, d’un jaune pâle. Gladius ? Cette description, comparée avec du ZLoligopsis pavo, démontre bien, comme nous l’avons supposé, que les deux types ont été confondus par d’Orbigny. ot eu Gen. DYCTYDIOPSIS, Rochbr. (de dexrèdiov, raquette et édu, semblable) CARACTÈRES. — Corps arrondi à demi transparent en forme de corne aiguë, à nageoires terminales ovoïdes; tête plus petite que le diamètre du corps, dilatée de chaque côté; yeux sessiles, globuleux, saillants, dé- primés; bras sessiles inégaux ; tentacules courts subquadrangulaires à cupules petites inégalement distribuées sur toute leur longueur. Gladius corné en forme de plume. 1 espèce. 7. DYCTYDIOPSIS ELLIPSOPTERA, Rochbr. Loligopsis ellipsoptera, Ad. et Reev. Voy. Samarang, PDT He le D. — Pallio magno laxo infundibuliformi, antice aperto, semipellucido, per cujus parietes viscera obscure conspiciuntur, TES exmtremitate caudali longa et fastigiata, confirmata atque intus corpore longo, gracili, penniformi, corneo sustentata ; lobis caudalibus sive pinnis, magnis, depressis, extra rotun- datis forma semicirculari conjunctis, pinnam ovalem horizon- talem, terminalem efficientibus ; infundibulo permagno, ex- tremitate truncata ; capite magno rotundato, oculis grandibus, depressiusculis, argenteo iridescentibus, pupillo nigro, brachiis trifariam divisis, duobus superioribus medianis, tribus infe- rioribus brevibus, acetabulis undique munitis (Adams). Long. corp... 0,045. Lat. corp... 0,014. Long. brach..….. 0,024. Hab. — Océan Atlantique nord (Belcher). Teste Adams et Reeve (loc. cit.). Corps large, infondibuliforme ouvert antérieurement, semi-transparent, extrémité inférieure longue et effilée, nageoires larges, aplaties, arrondies extérieurement, semi-circulaires, et formant par leur ensemble un oval dont le grand diamètre est situé horizontalement; tube locomoteur excessivement développé cylindrique, long, et très proéminent, tête large considérablement dilatée de chaque côté; yeux très grands; bras inégaux courts, couverts de très petites cupules sur toute leur surface inférieure. Animal de consistance membraneuse d’un rose vineux pâle piqueté irrégulièrement de brun gris; tube locomoteur d’un blanc rosé; gladius corné très mince en forme de plume. Le genre, que nous proposons, repose sur l’exemplaire décrit et figuré par Adams et Reeve dont nous avons re- produit littéralement la diagnose ; sa forme spéciale et ses caractères parfaitement tranchés, nécessitent sa sé- paration de tous les groupes qui l’avoisinent. Gen. DORATOPSIS, Rochbr. (de dopæ, doparos, lance et üluc, forme). CARACTÈRES. — Corps cylindrique, allongé, subuliforme, à nageoires terminales cordiformes s’allongeant en pointe plus ou moins aiguë; tête 9 À supportée par un cou arrondi très long et terminée par un prolonge- ment semblable donnant naissance au bras. Yeux peu proéminents, glo- buleux sessiles; bras très inégaux, plus ou moins comprimés et carénés, à cupules rondes, petites, pédiculées disposées sur deux rangées; ten- tacules très longs filiformes à cupules sessiles extrémement petites. Gla- dius ?.… 2 espèces. 8. DORATOPSIS VERMICULARIS, Rochbr. Loligopsis vermicularis, Rüpp. in Verany, Moll. Méditer. bi a RE bn, Me Ce D. — Corpore gelatinoso hyalino, cylindrico, antice trun- cato, postice subulato, alis conjunctis, alam cordiformam acu- minatam efformantibus, capite elongato fusiformi; brachis valde inœqualibus. tentaculis filiformibus longis (Verany). Long. corp... 0,085. Lat. corp... 0,009. Long. brach..….. 0,016. Long. tentacul..…. 0,95. ab. — Détroit de Messine (Rüppel). Corps cylindrique long, extrémité antérieure tronquée, et décrivant un angle un peu saillant; extrémité posté- rieure atténuée portant deux nageoires réunies en forme de cœur à pointe aiguë: tête subfusiforme plus longue que la partie sans nageoires du corps; yeux peu proémi- nents ; bras très inégaux portant deux rangées rappro- chées de très petites cupules rondes portées par un pédi- cule filiforme implanté sur un tubercule conique saillant; bras tentaculaires, filiformes, à extrémités pavées de cu- pules microscopiques paraissant sessiles; animal gélati- neux très transparent, d’un blanc bleuâtre hyalin. Gla- dius ? Nous ferons pour cette espèce et la suivante, les mêmes observations que pour le Dictydiopsis ellipsoptera : les figures et les descriptions de Verany montrent les diffé- rences capitales qui les différencient de tous les types connus. PEN NOUS 9. DorAtopsis RüPPELLI, Rochbr. Loligopsis vermicularis, Rüpp. in Verany, Moll. Méditer. AS D 122 pl iv ie. 10. D. — Corpore gelatinoso, hyalino, cylindrico, antice sub- truncato, postice acuto elongatissimo, alis ovoideis, longissime attenuatis, antice fere bilobatis ; capite et brachiis species pre- cudenti simillimis ; tentaculis filiformibus subabbreviatis. Long. corp... 0,115. Lat. vorp... 0,010. Long. brach.... 0,018. Loug. tentacul..…. 0,110. Hab. — Détroit de Messine (D' Krohn). Teste Verany (loc. cit.) Verany se demande si la forme de cette espèce, diffé- rente du Loligopsis vermicularis, n’est pas un caractère de sexe (loc. cit., p. 125) et par forme il entend simplement la longueur du corps plus petite chez l’un que chez l’autre. Rüppel et Verany n'étant entrés dans aucun éclaircis- sement à ce sujet, nous croyons que jusqu'à plus ample informé, il est utile de séparer les deux formes. Le Doratopsis Ruppeli se distingue du vermicularis, par la disposition toute particulière des nageoires, par la forme et la longueur de la massue terminale des bras ten- taculaires, égalant un huitième de la longueur totale du tentacule chez le premier et un quart de cette longueur totale dans le second, enfin par les bras de la quatrième paire plus longs, plus minces et à carène externe beau- coup moins développée. Gen. ZYGÆNOPSIS, Rochbr. (de évyauva, marteau et lu, semblable) CARACTÈRES. — Corps cylindrique, fusiforme, trapu, à nageoires ter- minales bilobées en dessus, trilobées en bas; tête petite, yeux pédoncu- lés; bras égaux, sessiles excessivement courts, à cupules subpédonculées no es arrondies, alternes; tentacules très longs filiformes, garnis sur toute leur longueur de cupules pédonculées. Gladius ?.. 1 espèce. 10. ZvGÆNoPsIs ZYGÆNA, Rochbr. Loligopsis zygæna, Verany. Céphal. Méditerr. p. 125, pl. TS: Z. — Corpore gelatinoso, hyalino, cylindrico-fusiformi, antice truncato, postice subulato ; alis conjunctis, alam postice trilobatam, apice bilobatam efformantibus, capite minimo ; oculis pedunculatis ; brachiis œqualibus minimis, tentaculis longis filiformibus et per totam longitudinem acetabulatis. Long. corp... 0,022. Lat. corp... 0,007. Long. brach..…. 0,005. Long. tentacul.... 0,024. Hab. — Port de Messine (D' Krohn). Teste Verany (loc. ea Corps fusiforme à extrémité antérieure tronquée et dé- crivant à sa partie médiane supérieure un angle peu sail- lant, extrémité postérieure acuminée et portant deux na- geoires réunies bilobées dans le haut et trilobées dans le bas, l'extrémité du sac formant le lobe médian ; tête très petite, munie de deux yeux latéraux et placés à l’extré- mité de deux tubercules longs cylindriques et inclinés un peu en avant; couronnée de bras sessiles presque égaux, très courts, conico-subulés et munis de deux rangées al- ternantes de très petites cupules globuleuses, fixées à un petit tubercule conique par un pédoncule très fin; tenta- cules filiformes, développés en massue lancéolée vers leur extrémité, et garnis depuis leur base jusqu’au som- met, de deux rangées de petites cupules pédonculées et parallèles; tube locomoteur conique et dépassant les pédoncules oculaires; animal gélatineux transparent, d’un blanc bleuâtre hyalin. Gladius ? Nous nous étonnons que Verany qui qualifie cette espèce de « extraordinaire » l'ait inscrite sous le nom générique de Loligopsis. + red) 4, He) ” ai FA a en OO 1) o 4 fa No) (@p) D .- ÈS, Bull. Soc.Philomathi que. ET a RÉ ë /® sn “920 © : Imp B ecquet fr. Paris. A da annee mn PETER RTS DES EEN near ESA SEL J.Terrier del. hyne oph orus Rochbr. laini Rochbr (RE Pyrgopsis rl TE Entomopsis Ve Gen. ENTOMOPSIS, Rochbr. ide éyrouoy, insecte et üu, semblable) GALAIE serrer Ua) CARACTÈRES. — Corps conique, en forme de sac court, à nageoires terminales longuement triangulaires; tête de grosseur moyenne portée sur un Cou étroit, bilobée inférieurement, yeux petits saillants ; partie antérieure obtuse supportant des bras inégaux, courts, sessiles, ceux de la première paire en massue courte, à cupules subpédonculées disposées sur deux rangs parallèles. Tentacules, relativement gros, en massue, à cupules massées au sommet et irrégulièrement disposées sur trois rangs, sur toute la longueur. Gladius corné en forme de flèche allongée à som- met aigu, triangulaire. 2espèces- 11. Entomopsis VELAINI, Rochbr. E. — Corpore sacculiforme, membranaceo, pinnis triangu- laribus, margine externo subemarginatis ; capite minuto, collo elongato; oculis parvis proeminentibus ; brachiis abbreviatis inœqualibus, 2 serie cotyledonorum armatis ; tentaculis cras- sis, multi cotyledonatis. Long. corp... 0,017. Lat. corp... 0,007. Long. brach.,.…. 0,005. Long. tentacul..… 0,012. Hab. — Ile Saint-Paul (MM. Vélain et Rochefort). Type, Mus. Paris. Corps en forme de sac obtus à la base, tronqué au som- met, terminé par deux nageoires triangulaires, disposées horizontalement, faiblement échancrées au niveau de la pointe obtuse du sac, tête pyramidale, petite, bilobée en arrière, obtuse en avant; yeux petits, proéminents, ses- siles ; bras de longueur inégale, sessiles, ceux de la pre- mière paire très petits comme atrophiés, en massue con- tournée, à cupules petites légèrement cylindriques, dis- posées sur deux rangs et subpédonculées, à pédoncules larges ; tentacules épais, longuement claviformes, apla- tis, aigus au sommet, et portant une membrane mince sur la région supérieure, à cupules irrégulièrement mas- sées à l'extrémité, et disposées irrégulièrement sur trois rangs dans toute la longueur; animal de consistance par- cheminée, transparent, d'un jaunâtre rosé, régulièrement picté de laque. Gladius cartilagineux, très aigu, étroit, à partie supérieure triangulaire, faiblement caréné en dessus. 12. EntTomopsis CLOUEI, Rochbr. E.— Corpore subquadrato, membranaceo, pinnis subrotun- datis ; capite minuto quadrato, collo cxili longissimo ; oculis parvissimis, vix proeminentibus ; brachiis longis, acutis, fili- formibus ; tentaculis elongatis per totam longitudinem œqua- libus, et 2 serie cotyledonorum armatis ; gladius ? Long. corp... 0,016. ; Lat. corp... 0,004. Long. brach.... 0,011. Long. tentacul..… 0,018. Hab. — Océan Atlantique (Am!. Cloué). Type, Mus. Paris. Corps en forme de sac subquadrangulaire très obtus à sa base, terminé par deux nageoires ovales arrondies; tête très petite, carrée en avant arrondie en arrière, por- tée sur un cou allongé, mince, filiforme; yeux très petits à peine saillants; bras sessiles presque égaux, arrondis, terminés en pointe très effilée, à cupules petites dispo- sées sur deux rangs et à peine pédonculées. Tentacules minces, allongés terminés en pointe, ayant trois rangées irrégulières de cupules ; animal de consistance membra- neuse, résistant, de couleur rosée, picté irrégulièrement de brun. Gladius? Cette espèce est bien distincte de la précédente par sa forme générale, son cou plus mince, sa tête différemment délimitée; par la longueur de ses bras, celle des tenta- cules, ainsi que leur étroitesse et leur extrémité aiguë et non terminée en massue. RP Gen. PYRGOPSIS, Rochbr. (de rupyox, Cornet et ëdus, semblable) (PPS AURA C) CARACTÈRES. — Corps en forme de cornet excessivement aigu, ter- miné par deux nageoires formant par leur ensemble un triangle pres- que équilatéral, à côté inférieur portant une échancrure, au travers de laquelle fait saillie la pointe du sac; tête conique étroite, longue; yeux pédonculés tres saillants et paraissant rétractiles, bras sessiles, courts, inégaux, portant deux séries de cupules sessiles ; tentacules longs cla- viformes, à cupules irrégulièrement disposées sur toute leur longueur; deux séries de tubercules cornés à la région ventrale. Gladius corné, elliptique, aigu, à pointe présentant en dessous une double loge. 1 espèce. 13. PyrcoPsis RYNCHOPHORUS, Rochbr. P. — Corpore cucullato, acutissimo, pinnis triangularibus, inferne emarginatis, capite parvo, Conico, îh rostrum elonga- tum provecto; oculis pedunculatis, retractilibus; brachüs, abbre- viatis inæqualibus 2 serie cotyledonorum sessilium regulariter dispositis ; tentaculis rotundatis apice obtusis, crassis, À serie cotyledonorum longitudinaliter irregulariterque dispositis armatis ; corpore lateribus longitudinaliter tuberculis 4 coni- sis induto. Long. corp... 0,050. Lat. corp... 0,008. Long. Brach..…. 0,007. Long. tentacul..…. 0,012. Hab. — Banc des Aiguilles, environs du Cap de Bonne- Espérance (Dussumier). Type, Mus. Paris. Corps en forme de cornet très aigu, terminé par deux nageoires formant par leur ensemble un triangle équi- latéral, à côté inférieur échancré et laissant passer la pointe aiguë du sac; à la région ventrale et en côté une ligne de tubercules coniques à quatre pointes obtuses et obtusement crénelées ; tête conique, étroite. ornée entre les yeux à sa partie médiane d’un bouquet de poils cor- RO RE nés et prolongée en un rostre étroit supportant les bras; yeux pédonculés très saillants et comme rétractiles ; bras sessiles, inégaux, courts à deux rangées de cupules ses- siles; tentacules allongés, arrondis, obtus et un peu épaissis au sommet, à cupules arrondies irrégulièrement distribuées sur toute la longueur; animal de consistance célatineuse, d’un rougeâtre violacé pâle. Gladius cartila- gineux, en forme de plume à pointe aiguë, portant en dessous deux loges ovoïdes, caréné dans toute sa lon- gueur, à Carène épaisse au sommet et simulantun mucron obtus. Gen. PEROTHIS, Räthke. (de rnpérns, mutilé) CARACTÈRES. — Corps arrondi, conique, brusquement terminé en pointe; nageoires terminales rhomboïdales: tête subquadrangulaire, courte un peu dilatée, yeux gros, saillants; bras sessiles épais. courts, inégaux, à cupules sphériques et inermes; tentacules semblables aux bras, un rang de tubercules à cinq dents obtuses, disposés en une ligne courte de chaque côté et en dessous du corps. Gladius, en forme de glaive finissant en pointe acérée et présentant une petite gaine à son extrémité et en dessous. 4 espèces. 14. PEROTHIS PELLUCIPA, Rathke. P. — Corpore conico, antice subemarginato, postice pro- ducto, lateribus longitudinaliter tuberculis acutis ornato ; pinnis latis subrhomboidalibus ; brachiis conicis, sessilibus, abbreviatis. ’ Long. corp... 0,087. Lat. corp... 0,012. Long. brach..…. 0,018. Long. tentacul..….. 0,028. Hab. — Océan Indien (Eschscholty). Teste D'. Rathke. Corps arrondi, conique, un peu étroit au sommet, légè- rement renflé au milieu, acuminé à la base, portant en dessous et de chaque côté, une rangée de tubercules à quatre pointes coniques, alternant avec d’autres de di- | mensions plus petites; nageoires terminales, formant dans leur ensemble un rhomboïde obtus, tête quadran- gulaire, raccourcie, dilatée en côté ; yeux sessiles, gros, saillants ; bras sessiles assez gros, coniques, à cupules sessiles sphériques sans dents à l’intérieur; animal de consistance gélatineuse, pellucide, d'un bleuâtre très pèle orné en dessus de onze taches brunes arrondies, en dessous de dix taches semblables, disposées symétrique- ment. Gladius mince, étroit en forme de lance, un peu élargi à son tiers inférieur, et à sommet, terminé par une pointe acérée, caréné en dessus, concave en dessous et portant à la pointe une petite loge simple. Les descriptions et les figures du Perotis pellucida, Rathke, et du Loligopsis guttata, Grant, démontrent la par- faite identité des deux types, il y a donc lieu de les réu- nir, et de donner la priorité au nom de pellucida, créé le 24 octobre 1832, par Rathke, tandis que celui de guttata date du 12 février 1833. - On a vu précédemment que Férussac et d'Orbigny, avaient confondu cette espèce avec le Loligopsis (Leachia) cyclura de Lesueur. 15. PeRoTHIS EscHsHoLTzn, Rathke. Perotis Eschsholtzii,, Rathke. Mem. Ac. Sc. St.-Pétersb. t. Il, 1836, p. 149 et seg., pl. L, fig. 1-16. Hab. — Océan Indien (Teste Rathke). D’après la figure citée, seul document que nous possé- dions, cette espèce différe de la précédente par la forme du corps largement conique, à pointe obtuse, par ses nageoires trilobées, par les tubercules cornés à quatre pointes arrondies, par ses yeux saillants et subpédon- culés, et par ses bras beaucoup plus courts, à cupules ovoïdes et portées sur un mince pédoncule. 16. PEROTHIS REINHARDTIH, Stenstr. Perotis Reinhardtii, Stenstr. K. D. Selsk. Skz, 5° sér., IV, p. 20 et Over. Dan. Viden. Selsk., 76, 1861. 2e OGUES Hab. — Açores. Teste Tryon, Man. of. Conch. vol. I, Cé- phalop. p. 165. N'ayant pu nous procurer les ouvrages où Steenstrup a décrit cette espèce, nous nous en rapportons aux indi- cations et à la description fournies par Tryon; nous aimons à supposer que cette fois, le Conchyliologiste Américain a copié avec exactitude la description de Steenstrup, car il ne la fait suivre d'aucun des commen- taires inexacts qui lui sont habituels, dignes pendants des horribles planches dont ses ouvrages sont illustrés. « Body with a toothed cartilaginous band down the median line of the back ; also two other toothed cartilaginous bands of ribs on each side of the body, which meet at an acute angle exactly at the points vhere the mantle is united with the funnel on each side ; the proportions of the arms are 5, 2, 4, 1 ; and they only bear two series of suckers; the tentacles have four rarws of suckers on the outer third, which are continued in a scattered arrangement over the middle third; the fins are ter- minally small and roundish. Cette espèce est surtout distincte de ses congénères par : « Two rows of tubercles instead of one on each side of the body. » 17. PeroTHiISs Dussomiert, Rochbr. P. — Corpore pyramidali antice truncato, postice acutis- simo, lateribus longitudinaliter tuberculis obtusis armato ; pinnis latis cordiformibus ; capite cylindrico medianiter cari- nato, oculis pedunculatis crassis ; brachiis inœæqualibus parvis conicis À serie cotyledonorum ; tentaculis conicis convolutis. Long. corp... 00,85. Lat. corp... 00,28. Long. Brach..….. 0,012. Long. tentacul..….. 0,055. Hab. — Banc des Aiguilles, environs du Cap de Bonne- Espérance (Dussumier). Type, Mus. Paris. Corps de forme pyramidale quadrangulaire tronqué Re. or en avant, très aigu en arrière, à nageoires terminales formant par leur ensemble un cœur à pointe acérée; armé en dessous et de chaque côté de 14 tubercules à quatre pointes obtuses; tête cylindrique étroite, carénée en dessus; yeux très gros pédonculés; bras sessiles courts, portant en dessous de chaque côté, une petite crête longitudinale, mince : entre ces deux crêtes, sont disposées les ventouses sessiles, insérées sur toute leur longueur et suivant une ligne onduleuse; tentacules co- niques recroquevillés, à ventouses sessiles arrondies, sans dents et sur une une seule ligne ; animal de consis- tance gélatineuse, très transparent, d’un rose violacé pâle, les bras teintés de vineux foncé. Gladius? Eminemment pélasgiques, on l’a vu, les 17 Loligopsidæ aujourd'hui connus se répartissent géographiquement de la façon suivante : Mers NO RE Mere 2 espèces. MÉCCNANÉ eu oo osoodocoodoogoetieo 3. >» NET C BAGTONS SAS er EUR MAUR ESS EU OPA TIQUE ART ET en alt 4 >» A AMÉRIQUES Ne 2 OCÉANS PA ER ee EME ROUE CEEE 17 espèces. EXPLICATION DES PLANCHES PLANCHE I. Fig. 1. Phasmatopsis cymoctypus, Rochbr. 1/10. G. n. Fig. 2. Portion de tentacule. Gr. nat. Fig. 3. Ventouse brachiale grossie 6 fois. Fig. 4. Ventouse de l'extrémité des tentacules grossie 6 fois. Fig. 5. Dents internes des ventouses tentaculaires grossies 12 fois. PLANCHE II. Fig. 1. Pyrgopsis rhynchophorus, Rochbr., grossi 1/3. Fig. 2, Gladius grossi 1/3. Fig. 3. Extrémité du Gladius montrant la doubie loge grossie 1/3. Fig. 4. Extrémité d’un tentacule grossi 10 fois. Fig. 5. Dents internes des ventouses tentaculaires grossies 20 fois. Fig. 6. Un des tubercules abdominaux grossi 30 fois. Fig. 7. Entomopsis Velaini, Rochbr. grossi 1/3. HENSON TER Fig. 8. Gladius grossi 3 fois. Fig. 9. Bras de la première paire grossi 10 des Fig. 10. Extrémité du tentacule grossi 10 fois. Fig. 11. Ventouse tentaculaire grossie 10 fois. Diagnoses d’Arthropodes nouveaux propres à la Sénégambie, ‘(Premier supplément) par le Dr A.-T. DE ROCHEBRUNE, Aide-naturaliste au Muséum. Il ARACHNIDES. 4. PHRYNUS SAVATIERI, Rochbr. P. — Cephalothorax subtriangularis, intense castaneus, tuberculis acutis undique vestitus, in fronte obtusus, postice profunde lunatus, ambitu serrato dentatus; palpi articulis omnibus interne tuberculato spinosis, pagina interiore spinis acutis armati, femora spinosissima, castanea, maculis 2 ro- tundatis cinnamomeis ornata: mandibulæ acutæ, articulo terminali tridentato, dentibus anticis obtusis, posticarum una incurvata acuta; abdomen subquadratatum pallide luteo au- rantiacum, castaneo pictum et maculis rotundatis cœlures- centibus regulariter ornatum. Long. corp. 0,045; Lat. cephal. 0,020. ab. Sedhiou (Gambie); Ile de Thionk. Cette magnifique espèce entièrement différente de tou- tes celles connues, nous a été donnée par notre affectueux confrère M. le Dr il Savatier, Médecin en Chef de la Ma- rine. 2. LvcHas MaBizLranus, Rochbr. L, — Cephalothorax pallide fuscus castaneo marginatus, antice subcontractus, postice truncatus, medianiter intense A ose sulcatus, antice tuberculis minutis aspersus; oculi nitide cinnamomei; mendibulæ reticulatæ, abbreviatæ, uncino ter- minali abrupte incurvato, acuto, interne tridentato, armatæ:; palpi gracili, castanei, 2 maculis aurantiacis ornati, articulis carinato tuberculatis, manibus angustatis, lœvibus, pilis albi dis, rigidis, instructis ; lamincæ luteæ, 30 dentatæ; pedes gra- ciles pallide cinnamomei, fusco annulati; corpus oblongum cinnamomeum, antice compressum, segmentis obtuse carina- his, antice posticeque marginatis; cauda 6 articulata, articu- lis pallide rufis, castaneo marmoratis, tuberculato 4 carinatis ; ultimus ovoideus, aculeo acuto, arcuato, incurvato, et tuber- culo spinoso, recto, terminato. Long, 0,051; lat. 0,004. Hab. — Gambie, Casamence, Sorres, Thionk. Bien que voisin du Lychas Gabonensis Luc., cette espèce doit en être complètement séparée, sa forme générale, sa coloration, l’ornementation du céphalothorax, le nombre des dents du peigne, l’armature des mandibules, etc., sont autant de caractères différentiels à invoquer. IL. ORTHOPTÈRES. 3. PoLysPILOTA Gascont, Rochbr. P. — Valida, fusco miniata ; pronotum dilatatione obtusa tuberculato marginatum ; elytris ellipticis, longis, campo antico pallide fusco, maculis castaneis, latis, elongatisque marginato ; postico pallide miniato. venis rufis induto ; als subhyalinis campo antico badio, maculis rubro castaneis, quadratis, ornato; postico violaceo, lineis albidis dense reti- culato; tibiis anticis 4 : AT spinosis; femoribus intus fascia lata, violaceo nigra maculaftis. Long. corp. 0,097; lat. 0,066. Hab. — Thionk, Leybar, Gandiole, Hann, Diouk. 20700 Cette espèce se tient sur les grandes Graminées qui croissent au bord des Marigots. 4. GRYLLOTALPA Count, Rochbr. G. — Superne pallide castanca, inferne sordide crocea, veclutina; femoribus anticis subtus profunde excisis; elytris duas partes abdominis æœquantibus ; testaceis, luteo castaneis, venis rufis reticulatis; alis caudatis, abdominis longioribus ; tibiis posticis superne à spinosis; metatarsi postice calcaribus longis brunneïs. Long. corp. 0,052; lat. elytr. 0,012. Hab. — Bakel, Kita, Bakhoy, Bafing. Cette espèce a été découverte par notre ami M. le Dr Colin. ER LEPIDOPTÈRES. M. Paul Mabille, le savant Entomologiste, dont les re- marquables travaux sur les Lépidoptères sont connus de tous, a bien voulu examiner quelques-uns de nos spéci- mens Sénégambiens ; c’est à sa gracieuse obligeance que nous devons les diagnoses suivantes, dont tout le mérite lui revient, preuve évidente de l'intérêt que pré- sentent nos espèces et surtout d’un rare désintéresse- ment que nous sommes heureux de proclamer hautement en témoignage de notre reconnaissance. 5. DasvcHirA Magic, Rochbr. D, — Alæ albidæ anticæ leviter sublutescentes, cum arcu flavido ad extremam cellulam et nervi compositi posterioris {runco quinque oirgulis nigris notato; antennæ subluteæ ; coxæ anticæ superne aurantiacæ. Hab, — Kita, Bakel, Talaari, Saldé. RS A Cette espèce vit par famille sur les Ficus. Elle semble se comporter comme notre P. chrysorrhæa, sur l Aubépine et les arbres fruitiers. Les aïles supérieures sont satinées, blanches, légère- ment teintées de jaune, un arc jaunâtre entouré d’un nuage un peu plus foncé termine la cellule; le tronc de la nervure sous-médiane est marqué de quatre à cinq traits noirs formant une ligne droite; les antennes sont jaunûires et les cuisses des pattes antérieures sont en dessus d’un jaune orangé. Ce Dasychira a été découvert par M. le D’ Colin. Les chenilles etles cocons que nous possédons seront décrits et figurés avec l'espèce dans notre faune de la Sénégam- bie. 6. DasycHiRA Cozinr, Mab. D. — Alæ anticæ brunneæ, omnino squamis albidis con- sitæ; fascia brunnea e cellula incipit usque ad marginem internum exterius roseo illustrata; fimbria fusca ; alæ posticæ luteæ; alæ omnes subtus lutescentes nigro inter ramos ra- diatæ (P. Mabille). Hab. — Kita, Bakel, Talaari, (Dr Colin). 7. BOMBIX BILINEATA, Mab. B, — Minor B. neustria ; alæ rufulæ; posticæ pallidiores, immaculatæ ; anticæ duabus lineis sectæ ; altera exteriori per ramos currente et margine parallela, altera obliqua, diver- gente et marginem internam prope basim tangente; fimbria alarum prælonga, leviter infuscata (P. Mabille). Hab. — Kita, Bakel, Talaari (D' Colin). 8. Bomgix suBuLvA, Mab. À, — Alæ elongatæ, dilute fulvæ; in medio translucidæ, aut albidæ; anticæ cum puncto obscuro in extrema cellula ; alæ subtus lutescentes ; corpus fuloum ; antennæ nigræ; abdo- men paulo pallidius, longius (P. Mabille. Hab. — Kita, Bakel, Talaari (Dr Colin). MED PE Diagnoses d'espèces nouvelles de la famille des Chitonideæ, (Deuxième supplément) par le Dr A. T. DE ROCHEBRUNE, Aide-Naturaliste au Muséum. ESPÈCES EUROPÉENNES À. ONITOCHITON RHYGOPHILUM, Rochbr. O. — Testa ovata, carinata, ochracea; valva antica læœvis, posticæ parte postica et valvarum intermediarum areis late- ralibus minutissime granulatis; areis centralibus lateraliter lacunosis. Ligamento marginis sublato, pallide rufo. — Long. 0,017 ; lat. 0,010. Hab. Côtes de Norwège (Coll. Petit). Rare. — Mus. Paris. ESPÈCES AFRICAINES 2. ACANTHOCHITES STERCORARIUS, Rochbr. A. — Testa elliptica, subcomplanata, sordide olivacea ; valva antica rotundata; postica minima tumida; valvarum intermediarum area centralis rugosa, areis lateralibus, sulcis latis, concentricis, imbricatis, vestitis. Ligamento marginis lato, incrassato schistaceo; fasciculis 9 viridescentibus. — Long. 0,022; lat. 0,015. Hab. Cap Roxo, côte occidentale d'Afrique. — Rare. Mus. Paris. 3. ONITHOCHITON ALVEOLATUM, Rochbr. O. — Testa ovato elongata, roitunda, griseo viridescente ; LUE dE valva antica, posticæque parte postica et valvarum interme- diarum areis lateralibus, radiatim striatis, striis consectis ; areis centralibus minutissime reticulato alveolatis. Ligamento marginis sublato, schistaceo. — Long, 0,024; lat. 0,014. | Hab. — Cap de Bonne-Espérance. — Rare. Mus. Paris. 4. TONICIA PTYGMATA, Rochbr. T. — Testa subelongata, prealta, obtuse carinata, albida, maculis pallide castaneis, lineisque fulvis vestita ; valva antica radiatim striata, valvarum intermediarum areis lateralibus, posticæque parte postica, intense et profunde corrugatis; areis centralibus, sulcis lamellosis et undulatis sculptis. Ligamento marginis angustato, corneo, rufo. — Long. 0,021 ; lat. 0,015. Hab. Mer Rouge (M. Botta). — Rare. Mus. Paris. 5. LEPIDOPLEURUS CONCHARUM, Rochbr. L. — Testa ovata, carinata, cerina; valva antica posticæ- que parte postica, et valvarum intermediarum areis latera- libus, radiatim minute striolatis; areis centralibus sulcatis ; sulcis dentatis. Ligamento marginis parvo, cerino, maculis viridibus picto. — Long. 0,009; lat. 0,006. Hab. Mer Rouge. — Rare. Mus. Paris. 6. GYMNOPLAX ANAGLYPTUS, Rochbr. G. — Testa ovata, subcomplanata, olivacea, striis fuscis picta; valva antica, valvarum intermediarum areis latera- libus, posticæque parte postica, corrugatis; areis centralibus ad basin minute suleatis, sulcis incurvatis, apice mollissime striatis. Ligamento marginis sublato, schistaceo. — Long. 0,015; Lat. 0,010. Hab. Cap de Bonne-Espérance. — Rare. Mus. Paris. b) GRR OMAN 7. GYMNOPLAX MELANOTREPHUS, Rochbr. G.— Testa ovata, subcarinata, intense castanea; valva antica, posticæ parte postica et valvarum intermediarum areis lateralibus radiatim lyratis; lyris acutis, obtuse denta- tis ; areis centralibus subtilissime rugosis. Ligamento marginis sublato, castaneo, maculis quadratis aurantiacis regulariter cincto. — Long. 0,015 ; lat. 0,010. Hab. Cap de Bonne-Espérance. — Rare. Mus. Paris. ESPÈCES AMÉRICAINES 8. CHŒTOPLEURA VENERIS, Rochbr. e C. — Testa ovata, carinata, fuliginosa; valva antica ra- diatim costata, costis latis, lacunosis ; valva postica minima ; valvarum intermediarum areis lateralibus bicostatis, puncta- tis; areis centralibus sulcalis, sulcis imbricatis, laterahter spinulosis. Ligamento marginis lato, fuliginoso, setis albis vestito. — Long. 0,025 ; lat. 0,014. Hab. Pounta-Arenas (mission Lebrun, Patagonie). — Rare. Mus. Paris. 9. CHŒTOPLEURA AHNNI, Rochbr. C. — Testa late ovata, complanata, obtuse carinata, cœru- leo wiolacea, striis fuscis passim vestita; valva antica rotun- data, 10 costata; postica minima elliptica subumbonata ; valwis intermediis latis, areis lateralibus angustissimis læœvibus, costis moniliferis cinctis; areis centralibus concentrice lyratis et minutissime striatis. Ligamento marginis lato, fusco pilis fulvis, longis vestito. — Long. 0,060; lat. 0,041. ab. Pounta-Arenas (mission Lebrun, Patagonie). — Commun. Mus. Paris. RAS ans 10. ONITOCHITON PRUINOSUM, Rochbr. O. — Testa elongata rotundata, albida, punctis viridibus et maculis rubris ornata; valva antica, posticæ parte postica et valvarum intermediarum areis lateralibus, regulariter et concentrice sulcatis ; areis centralibus striis minutissimis, in- terruptis, Subdichotomis, sculptis. Ligamento marginis angusto, pruinoso. — Long. 0,027; lat. 0,010. _ Hab. Ile Cochino, Guadeloupe. — Assez commun. Mus. Paris. 11. ONITHOCHITON MARGARITIFERUM, Rochbr. O. — Testa elliptica, pallide rufa, maculis rubris picta ; valva antica, posticæ parte postica et valvarum intermedia- rum areis lateralibus costatis, costis tuberculatis : areis cen- tralibus minute striatis, striis denticulis acutis vestitis. Ligamento marginis angustissimo, rufo. — Long. 0,010; lat. 0,005. Hab. Ile Cochino, Guadeloupe. — Rare. Mus. Paris. 12. TONICIA GAUDICHAUDI, Rochbr. T. — Testa ovata, subcarinata, schistaceo fulva, maculis violaceis parvis picturata; valva antica, posticæque parte postica, concentrice lineatis; valvarum intermediarum areis lateralibus angustissimis, areis centralibus undique minutis- sime reticulatis. Ligamento marginis angustissimo, rufo. — Long. 0,010; lat. 0,006. Hab. Chili (Gaudichaud). — Rare. Mus. Paris. 13. TONICIA LEBRUNI, Rochbr. T. — Testa ovato elliptica, carinata, nitide violacea, vel viridescente rosea: valva antica postlicæque parte postica , radiatimn minutissime striatis ; valvarum intermediarum areis Al} 3i lateralibus ad basin tuberculis minutissimis passim indutis ; areis centralibus concentrice sulcatis, sulcis undosis. Ligamento marginis angusto, coriaceo, albido. — Long. 0,029 ; lat. 0,012. Hab. Pounta-Arenas (mission Lebrun, Patagonie). — Assez commun. Mus. Paris. 14. LEPIDOPLEURUS CORROSUS, Rochbr. L. — Testa ovata, subcarinata, cinerea, punctis nigris mi- nutis tincta; valva antica, posticæ parte postica, et valvarum intermediarum areis lateralibus, corrosis ; areis centralibus minute stris virguliformibus vestitis. Ligamento marginis sublato, albo, maculis cinereis et au- rantiacis alternantibus ornato. — Long. 0,015 ; lat. 0,008. Hab. — Ile Cochino, Guadeloupe. — Assez rare. Mus. Paris. 45. GYMNOPLAX SPICIFERUS, Rochbr. G. — Testa elongata, carinata, roseo rufa, lineis viridibus striata; valva postica obtuse umbonata ; valva antica, posticæ parte postica et intermediarum areis lateralibus, radiatim costis moniliferis vestitis; areis centralibus sulcis dichotomis cultratis, radiatis, sculptis. Ligamento marginis, angusto, albo, maculis viridibus, elongatis, ornato. — Long. 0,029 ; lat. 0,012. Hab. Ile Cochino, Guadeloupe. — Rare. Mus. Paris. ESPÈCES AUSTRALIENNES 16. SCHIZOCHITON NYMPHA, Rochbr.' S.— Testa elongata, angustissima, antice posticeque obtusa, superne rotundata, schistaceo cinnamomea, maculis albis no- lata;valva antica lœvis, postica elliptica, hastata; valvarum intermediarum areis lateralibus crassis, prœaltis, triquetris. — 31 — Ligamento marginis angusto, schistaceo. — Long. 0,052; lat. 0,011. Hab. Ile King (Péron et Lesueur). — Très rare. Mus. Paris. 17. LEPIDOPLEURUS MELANTERUS, Rochbr. L. — Tcsta ovoidea, rotundata, castanea, maculis nigris picta; valva antica, posticæ parte postica, et valvarum inter- mediarum areis lateralibus, concentrice lyratis, lyris latis, complanatis; areis centralibus minutissime tessellatis. Ligamento marginis angusto, sordide rufo. — Long. 0,020; lat. 0,006. Hab. — Ile Campbell (M. Filhol)}. — Commun. Mus. Paris. ESPÈCES NÉO-CALEDONIENNES 18. ACANTHOCHITES BELLIGNYI, Rochbr. A. — Testa elongata cinerea, maculis albis fulvisque mar- morata; valva antica rotundato elliptica, postica minutis- sima;: valvarum intermediarum areis centralibus lœvissimis ; areis lateralibus concentrice squamatis, squamis spatulæfor- mibus. Ligamento marginis, sublato, infuscato fasciculis 9 cœru- leis. — Long. 0,015 ; lat. 0,008. Hab. Nouvelle Calédenie (M. Belligny). — Rarc. Mus. Paris. 19. LEPIDOPLEURUS ECTYPUS, Rochbr. L. — Testa ovato elongata, præœalta, salmoneo carnea ; valva antica, posticæque parte postica, radiatim tuberculatis ; valvarum intermediarum areis lateralibus intense lyratis, lyris denticulatis; areis centralibus apice erosis et sulcis mi- nutissimis inpressis. . — 38 — Ligamento marginis lato sordide roseo. — Long. 0,020; lat. 0,017. Hab. Nouvelle Calédonie. — Rare. Mus. Paris. 20. LEPIDOPLEURUS NOEMIÆ, Rochbr. L. — Testa ovato elleptica, obtuse carinata, albida, macu- lis ochraceis latis passim induta; valva antica, valvarum intermediarum areis lateralibus, et valuæ posticæ parte pos- tica, circulariter profunde undatis, et tuberculis monolifor- mibus regulariter dispositis ornatis; areis centralibus lœvibus. Ligamento marginis subangusto, albido, maculis quadratis rubris distantibus notato. — Long. 0.017; lat. 0,010. Hab. Nouvelle Calédonie (M. Belligny). — Rare. Mus. Paris. 21. GYMNOPLAX LUDOVICIÆ, Rochbr. G. — Testa ovata, carinata, obtusiuscula, viridula, maculis . albis cœruleisque variegata; valva antica, posticæque parte postica, radiatim tuberculatis, tuberculis complanatis; valva- rum intermediarum areis lateralibus, imbricatim sulcatis et linea monolifera limbatis; areis centralibus minutissime stria- ts. Ligamento marginis sublato, nitide olivaceo. — Long. 0,024; lat. 0,017. Hab. Nouvelle Calédonie. — Rare. Mus. Paris. 22. GYMNOPLAX ALPHONSINÆ, Rochbr. G. — Testa ovato elliptica, carinata, pallidissime prasina ; antica posticæque parte postica, radiatim costatis, costis inœ- qualibus, submoniliferis ; valvarum 1intermediarum areis late- ralibus 5 costatis, costis latis, externa ad marginem asper- rima; areis centralibus sulcatis, apice lævibus. Ligamento marginis angusto, margaritaceo.— Long. 0,028; lat. 0,015. Hab. Nouvelle Calédonie (M. Belligny). — Rare. Mus. Paris. on ie 23. GYMNOPLAX RHYNCHOTUS, Rochbr. G. — Testa elongata, intense carinata, pallide rosea, valwis apice rostratis, valva antica posticæque parte postica, lævibus: valvarum intermediarum areis lateralibus tumidis, lœvibus, interne tenuiter rugatis ; areis centralibus lamellosis. Ligamento marginis lato, roseo. — Long. 0,014; lat. 0,009. Hab. — Nouvelle Calédonie. — Rare. Mus. Paris. M Mabille fait la communication suivante : Notices macologiques, par M. JuLESs MABILLE. SPECIES AFRICANÆ. LIMNÆA PACIFICA. Testa subperforata, fragillima, nitida, corneo-vitrea, striis longitudinalibus parum regularibus, sat conspicuis, sculpta; spira exigua, acuta; anfractibus 3 (primi minuti, convexi, sat regulariter, ultimo velociter) crescentibus, Sutura lineari separatis; ultimo maximo, ampullacco; apertura subverticali, ampla, semi-ovaia; columella torta, incrassatula, medio impressa, ad basin aperturæ fere descendente ; marginibus callo tenuisculo, _nitido, junctis. Long. 19-20%®: diam. anfr. ult. circiter 130; in Insula Madagascar. Cette limnée offre une grande ressemblance avec notre limnæa limosa, son test est mince, fragile, finement strié en long, assez brillant et d’une couleur de corne claire; la spire très peu développée se termine en une pointe aiguë ; le dernier tour forme la presque totalité de la co- quille; gonflé et assez ventru dans sa partie supérieure.,. il est atténué vers la base. L'ouverture presque verticale est grande, de forme ovale, aigüe au sommet, un peu at- ténuée et arrondie à la base. La columelle est mince, tordue, elle se termine un peu au-dessous de la région sg A) 2e ombilicale qu'elle recouvre d’une lame mince et assez brillante. Cette espèce provient de l’île de Madagascar. SUBULINA MEGASPIRA. Testa turrito-subulata, Imperfo- rata, nitidissima, e corneo-fuliginea, subtilissime stria- tula; anfractibus 13 1/2 convexiusceulis, sutura bene im- pressa, simplici, separatis ; ultimo distincte angulato, 1/5 longitudinis testæ superante; apertura parvula, ovata; peristomate recto, acuto; columella tenui, incurvata, dis- tincte truncata. Long. 20-22 ; apertura long. 5; lat. 2m" 1/2. Habitet in Africæ regionem dictam Congo. Cette nouvelle espèce possède une coquille turriculée, à spire aigüe, très étroite en ses tours supérieurs, à peine ventrue à la base, elle appartient au groupe des Stenogy- ra. Sa surface est polie, très brillante, les stries d’accrois- sement ne sont visibles que sous le foyer d’une forte loupe; les tours de spire au nombre de treize et demi environ, sont peu convexes, séparés par une suture bien marquée à croissance régulière. Le dernier est un peu plus développé que l’avant-dernier et faiblement angu- leux à sa circonférence. Ce dernier tour est plus distinc- tement strié que les autres et l’on peut même saisir sur sa surface quelques traces de lignes décurrentes. L’ou- verture est ovale, petite; la columelle faiblement tordue, blanche et nettement tronquée à son extrémité et forme un petit sinus rappelant parfaitement par sa forme et sa position celui des espèces du genre Glandina. La Subulina megaspira ne peut être rapprochée que de l’achatina involuta, Gould, dont elle diffère par le nombre des tours de spire, sa forme plus grêle, plus élancée, sa coloration plus claire, sa base de même couleur, etc. AMPULLARIA OBVIA. Testa subovato-globosa, perforata, crassiuscula, solida, plerumque limo fusco inquinata, striatula, parum nitida, subepidermide purpuræscente, nitida, alba ; spira conico turbinata, parum prominente, epice minuto, acuto, rubescente; anfr. 5-5 1/2 convexis, ra- pidissime irregulariterque crescentibus, suturaempressa, pre subcanaliculata separatis; ultimo maximo, inflato, ad aperturam non descendente, oblique valdeque dilatato ; apertura perobliqua, integra, ovata, supra angulata, ad basin rotundato-effusa intus nitidissima, cæruleo-albes- cente, rufo-coffeoque tincta; peristomate acuto, paululum incrassato, ad umbilicum vix reflexius culo. Diam. maj. 45; min. 38; alt. 54. Habitat. In insula Ma- dagascar. L’Ampullaria obvia possède un test solide, de forme globuleuse, un peu ovoïde, solide, résistant, bien que peu épais ; il est ordinairement sali par un encroûtement d’un brun roussâtre, mais une fois dégagé, le test est brillant d’un brun tirant sur le rouge, quelquefois presque noir, finement strié en long et sous le foyer d’une forte loupe assez finement marqué de petites stries décurrentes ; dé- pouillé de ce premier épiderme le test est d’un blanc mai. Les tours de spire sont bien convexes; la suture qui les sépare, large, nettement prononcée, est profonde ; le der- nier très grand, ventru, dilaté à sa terminaison se ter- mine par une ouverture d’un bel ovale, un peu aiguë au sommet, arrondie à la base. Le péristome droit, non ré- fléchi, à peine évasé, s’applique sur la paroi aperturale mais ne recouvre en aucune façon la perforation ombili- cale. L'ouverture est à l'intérieur d’une belle teinte bril- lante, traversée par des bandes de couleur brune, et offrant un mélange de teintes soit bleuâtres soit rougeâ- tres. Opercule épais, calcaire, de couleur verdâtre à l’ex- térieur, orné de nombreuses stries concentriques, lamel- leuses à son bord externe ; rugueux, brillant, mais sans traces de stries àla face inférieure, L’attache musculaire nettement circonscrite par une carène assez élevée. Notre nouvelle espèce rappelle assez la forme de l’Am- pullaria carinata (Chem. ed. alt. pl.I, fig. 2); elle en diffère par sa spire plus élevée, son dernier tour moins développé, sa forme plus étroite, sa coloration différente, son péris- tome non évasé, mais avancé en avant vers la base de l'ouverture. Chez l’Amp. carinata, la perforation est plus développée que la nôtre, l'ouverture plus étroite, son in- térieur, d’une teinte sale uniforme, ne présente pasle brillant extraordinaire de celle de l’'Amp. obvia. SERPENT HELIX SUBTETRICA, Bourguignat, in Mus. Par., 1882. Testa subpervio-umbilicata, convexo-depressa, parum crassa, solida, haud nitente, rubiginoso fuscula, striatula, ac undique granulis albis exasperata; spira convexa, pro- minente, apice minuto, corneo, Iævigato, nitido, anfr. 7-8 plano convexis, subcarinatis, regulariter crescentibus, sutura impressa separatis; ultimo majore, carina acuta, tenuiter incisa, minuto; de super aspecto penultimum la- titudine æquante, ad aperturam paululum dilatato ac bre- viter subitoque deflexo; infra convexiusculo, circa um- bilicum luteo-albescente tincto; apertura fere diagonali, parum lunata, rotundata, marginibus subconniventibus, lamina tenui Junctis, peristomate incrassato vivide livi- do tincto, vix reflexiusculo. Diam. maj. 11; min. 10 1/2; 5" 1/2. Habitat In insula Madera. L’Helix subtetrica, voisine de la Tetrica Paira, en diffère par sa coquille à spire convexe et non déprimée aplatie; sa teinte uniforme, sa carène crénelée, son der- nier tour égaiant l’avant-dernier, non déprimé en avant, mais brusquement et brièvement descendant; son ombi- lic bien ouvert, mais ne pénétrant pas jusqu’au sommet de la spire; sa taille plus petite, etc. SPECIES EUROPEZÆ. Les deux espèces suivantes appartiennent au groupe de l’Helix arbustorum. La première provient des environs de Plombières, la seconde a été recueillie en Hongrie et dans les environs d'Utrech, d’après les indications four- nies par les étiquettes de l’ancienne collection Férussac; elle habite également les environs de Bourg. HELIx THAMNIVAGA. Testa imperforata, subglobosa, vix solidula. subpellucida, rufescente, sæpius maculis luteis aspersa ac unizonata, irregulariter costulato siriata, el sub lente lineis decurrentibus vix conspicuis decussata ; spira convexa, parum prominente, apice minuto, obtuso ; Re anfr. 5 1/2-6 convexis rapide celeriterque crescentibus, sutura impressa Separatis; ultimo maximo, inflato, sub- tus tumido, ad aperturam breviter descendente; apertura obliqua, lunata, marginibus sub approximatis; peristo- mate albo, labiato, undique late reflexo. Diam. maj. 22-25; min. 19-21 ; alt. 13-15 1/2. Circa Plom- bières. Cette forme diffère de l’Helix arbustorum, par son test plus mince, sa spire moins développée, sa suture moins accusée, sa perforation presque complètement fermée, ses tours de spire beaucoup plus convexes, particulière- ment l’avant-dernier et le dernier. L’Helix cirsiiphila s’en distingue, par sa spire plus élevée, bien plus dominante, son dernier tour moins développé, son sommet plus ob- tus, sa suture bien prononcée, la petitesse de son ouver- ture presque exactement arrondie. Elle ne peut être con- fondue, ni avec l’Helix elaphra, ni avec l’Hipnicola, la dernière se rapproche un peu de l'Helix alpestris, mais chez elle le dernier tour est bien arrondi, la spire plus développée est convexe, obtuse, l'ouverture presque ronde et le péristome à peine réfléchi. Quant à l’Helix elaphra, sa petite taille, sa fragilité, sa forme presque turbinée la distinguent nettement de toutes ses congé- nères. Heurx THemirA. Testa imperforata velobtecte perforata, depresso-suhorbiculata, vel depresso-conica, solida, crassa, striata ac lineis decurrentibus densis decussata, subepidérmide fuliginosa, cretacea; spira sæpius vix con- vexa, apice minutissimo vix acuto; anfr. 5 1/2-6 rapide et celeriter crescentibus, convexis, sutura impressa sepa- ratis ; ultimo magno, ad aperturam vix descendente vel non descendente, subtus parum convexo, ad peripheriam obscure angulato; apertura parvula, compressa, lunata, obliqua, marginibus subparallelis ; peristomate incras- Sato, intus albo, patulo, obtusiusculo. Diam. maj. 22; min. 19, alt. 12-15"%. Habitat in Hunga- ria, (Crist. et Jan, fide Ferussac) circa Utrech (Ferussac) prope Bourg (a specim olim el. Bouvier communica- tis). D'une teinte noirâtre, rappelant assez celle de la suie, l'Helix themita se distingue de ses congénères, par son test épais, no2 transparent, peu brillant, la dépression de sa spire ordinairement peu développée, son sommet gros, obtus, son dernier tour peu convexe en dessous, ordinairement non descendant à sa terminaison ; par son ouverture à bords presque parallèles, de forme oblongue, mais bien moins large que haute. Elle est plus voisine de l’'Helix arbustorum que des autres formes du groupe; sa coloration, ses tours bien plus renflés, le dernier moins développé, laissant ainsi prédominer la spire dans l’en- semble de la coquille sont autant de caractères qui la sé- parent de cette dernière. SPECIES AMERICANÆ. LimNÆA LeBruni. Testa turrito oblonga, rimata vel ob- fecte perforata, tenui, fragillima, cornea, tenuissime stria- tula ; spira elongata, turriculata, apice sæpius truncato, dum integro submamillato ; anfr. 6 convexis, celeriter 1r- resulariterque crescentibus, sutura profunda separatis ; ultimo maximo, 2/3 altitudinis superante; apertura fere recta, exacte ovata vel subrotunda, marginibus callo tenui albo junctis ; peristomate recto, acuto, in columella subrceta, parum incrassata, reflexo, alt. 16-20mn, Circa Punta-arenas Patagoniæ. Mission Lebrun. Cette jolie Limnée rappelle la forme de notre Limnæa truncatula et aussi celle du Limnæa viator; elle diffère de toutes les deux par sa grande taille, et en particulier de la truncatula, par sa spire plus développée, moins at- ténuée par son sommet obtus, sa suture relativement moins accusée, sa perforation moins ouverte, quelquefois nulle, son test toujours revêtu d’un épiderme jaune ver- dâtre, sa columelle moins tordue, moins épaisse, non pro- longée jusqu’à la base de l'ouverture, enfin par la fragi- lité de son test. Le Limnæa viator est certainement plus voisin du Limnæa truncatula que le Limnæa Lebruni ; on le distinguera de notre espèce à son dernier tour relati- vement peu ventru, occupant environ la moitié de la hau- DS PETER teur totale de la coquille, à sa suture linéaire peu enfon- cée, à sa spire conique, faiblement atténuée de bas en haut et presque aiguë au sommet; son ouverture est très différente et sa columelle peu accentuée descend encore moins que celle du Lim. Lebruni. CxicinA LeBruni. Testa subovato-oblonga, crassiuscula, solidissima, polita, nitida, cærulescente, albo ruoque variegata, et striis parum conspicuis munita, sub lente minutissime lineis decurrentibus decussata, ac zonulis longitudinalibus fulvis vel rufis, undulatisinterruptisque, ornata ; spira sat elata, subturbinata, quandoque trun- cata, apice obtusulo,e purpureo-nigro ; anfr. 5-6 convexis, (primi 1-5 sat regulariter rapideque, ultimus velociter crescentes), sutura impressa separatis ; ultimo permagno, subcylindriformi, inflato, 2/3 altitudinis testæ non æquan- te; apertura semiovata, marginibus callo tenuissimo junctis, externo acuto, subincrassato, patulescente, viola- ceo vivide tincto, columellari angulo obtuso juncto, hoc fortiter incrassato, planulato, torto, albo, rarius dente parum prominulo armato. Long. 15-19", Santa-Cruz de Patagonie. Mission Le- brun. Cette nouvelle espèce ne peut être rapprochée que de la Chinila subcylindrica, Sowerby, (Reeve Conch., pl. IT, f. 16). Elle en diffère par sa spire moins élancée, obtuse au sommet, par ses tours de spire plus renflés, non angu- leux supérieurement, par son bord externe moins épaissi, non étalé réfléchi, et formant une angulation très appré- ciable à sa jonction avec le bord columellaire. Ce dernier est plus largement étalé, plus épais cependant, mais for- tement denté; en outre, l'ouverture de la Chilina Lebruni est plus étroite, moins arrondie à sa base, etc. CrunA FuscA. Testa imperforata, ovato.oblonga, fra- gili, semper lineoatro inquinala, e corneo-rufescente, ma- culisque rufis raris ornata, striata; spira ovala, parum elata, sæpius truncata; apice aculissimo, papillato; anfr. 5-6 convexiusculis, sutura simplici distincta separatis, ultimo maximo 2/3 altitudinis testæ superante, subcylin- LS RIRE draceo-ovato, ad basin attenuato ; apertura fere verticali, semi-ovata, supra angustata, infra effusa; peristomate acuto, recto ; margine columellari albo, subtorto, incras- satulo. Long. 16-17nn, Le Chilina fusca rappelle. à première vue, la forme de certains Limnées, du groupe du Limnæa limosa, il serap- proche par ce caractère du Chilina Parchappi; il en dif- fère par sa forme ovale plus courte, plus ramassée, par des tours de spire plus convexes, par la spire même plus turriculée, le dernier tour plus cylindrique, une ouver- ture plus rétrécie, la columelle, enfin, moins tordue, moins calleuse. CHILINA PErRIERI. Testa ovata, solida, parum crassa, subepidermide e griseo-flavescente eleganter costulato striata ; haud nitente, spira minima, apice truncato ; anfr. persistentibus 3-4 convexiusculis, sutura lineari sepa- ratis; ultimo permagno, 3/4 altitudinis testæ æquante vel superante, ovato-inflato ad basin attenuato; apertura ovata, superne acuta, ad basin effuso-rotundata, margine externo acuto, sinuoso ; columellari torto, incrassato, late expanso, albo, obscure dentato. Long. 12-14mm, Santa-Cruz de Patagonie. Mission Lebrun. Cette jolie espèce que nous dédions à notre savant pro- fesseur M. E. Perrier, appartient au groupe du Chilina fluminea, dont elle diffère par sa forme plus ovoïde, la moindre obliquité de son dernier tour; sa spire moins - développée, à suture linéaire simple; par la surface de son test presque lisse, et non costuléée ou malléée comme celle de la fluminea ; par son ouverture moins large, plus aiguë au sommet, moins élevée à la base; par sa colu- melle moins arquée, plus faible, généralement non den- tée ou à peine dentée, plus étendue en longueur mais moins forte, moins épaissie. La columelle chez la Chilina fluminea fortement projetée sur la paroi aperturale, s’é- tale vers la base de l'ouverture en une lame calleuse et épaisse. Cette columelle est, en outre, ornée de deux à trois dents; la première est voisine de l'insertion du bord TE externe, la seconde située dans le tiers inférieur et la troisième, qui manque parfois, tout à l'extrémité, vers l’angle qui réunit le bord externe au columellaire. Chez la Chilina Perrieri aucune de ces particularités n’existent, la columelle est simple, seulement un peu applatie à sa terminaison. SUCCINEA LEBRUNI. Testa ovato-oblonga, sat tenui, s0- lidiuscula, tenuissime striata, subdiaphana, nitidula, lu- tea, spira brevi, subpapillata, apice minuto, sanguineo, anfr. 3 convexis, celerrime crescentibus, sutura distincta separalis ; ultimo maximo inflato, oblique gibboso, basi attenuato; apertura subverticali ovata, supra angustata acuta, inferne rotundata, columella arcuata, tenera, in- tas haud nitente, peristomate simplici; margine externo leviter arcuato. Long. 8-9. — Diam. 5mn ap. 6% longa, medio 4 lata. Habitat Punta Arenas Patagoniæ. Mission Lebrun. La Succinea Lebruni est voisine des Succinea rubi- cunda, Pfeiffer; Magellanica, Gould et Patagonica, Smith. Elle diffère de la première par sa taille plus petite, sa forme plus étroite, le manque de granulations à la sur- face du test, sa coloration jaune et non rougeâtre; le nombre de ses tours de spire, sa columelle non calleuse et légèrement arquée, son ouverture plus étroite, à bord externe bien moins courbé; de la seconde, par son test de forme ovale allongée et non ovale arrondie, un peu solide, non coloré en vert; sa spire courte, son ouver- ture d’un ovale très étroit et franchement anguleuse au sommet; de la troisième, par son test moins ovoïde, un dernier tour moins large, moins oblique par rapport a l’axe columellaire, une spire plus développée, par son ouverture moins largé, très aiguë au sommet, étroitement arrondie à la base, alors que celle de la Patagonica affecte la forme d'un ovale parfait aussi large à la base qu'au sommet. PisiniuM LEeBruni. Concha subrhombea, subinæquila- terali, vix tumida, nitidula, solidula, grisea, sæpius limo rufescente induta, argutissime et regulariter, sub lente, Lg lt lineis transversis sulcata ; ad paginam interiorem cœru- lescente; margine superiore curvato, inferiore incurvato, antice subproducto-oblonga, postice rotundata; umbo- nibussubprominulis, obtusis, plerumque calyculatis ; den- tibus cardinalibus vix perspicuis, lamellis lateralibus parum elevatis ; ligamento parvulo, fere inconspicuo. Long. 5-6; diam.4-5. Punta-Arenas Patagoniæ. Mission Lebrun. Coquille solide, peu épaisse, de forme rhomboïdale à peine inéquilatérale, souvent couverte de limon, ordinai- rement d’une teinte grisâtre, peu brillante, bleuâtre à l’intérieur ; ornée en dessus de stries fines, régulières et simulant de petites côtes très rapprochées. Le bord anté- rieur est un peu prolongé, de forme oblongue, le posté- rieur, au contraire, est très court et bien arrondi; l’infé- rieur un peu aigu, lorsque les valves sont fermées, décrit une courbe régulière, le supérieur est arqué et bien plus court que l’inférieur. Les dents cardinales à peine sensi- bles, situées immédiatement sous les crochets, un peu obliques, sont au nombre de deux; les lamelles, minces, développées et faiblement obtuses. L’impression palléale n’est pas sensible, mais les musculaires sont assez pro- noncées et affectent une forme ovale régulière. SPECIES ASIATICÆ. HELIX PANDYNAMA, J. Mabille. Helix Poirieri, (1) Bour- guignatM5. Testasolida, subepidermide decidua, cretacea, ad peripheriam obscure et anguste bizonata, ruditer cos- tulato striata, spira vix exserta, convexiuscula; apice obtuso, corneo, lævigato; anfr. 6 1/2 convexiusculis, su- perne paululum compressis, celeriter subregulariterque crescentibus, sutura impressa separatis ; ultimo magno, ad peripheriam rotundato, inferne convexo, ad apertu- ram non descendente; apertura parum lunaita, rotundata, (1) Non Helix Poirieri Tapp. Cann, 1878, nec Helix Poirieri J. Ma- bille, 1882, espèces différentes. “ # L fo peristomate recto, acuto, marginibus subapproximatis. Diam, maj. 15; min. 13 1/2; alt. 6 1/2. Montagnes du Thibet. Cette belle espèce, recueillie par M. l'abbé Desgodins dans les montagnes du Thibet, fait partie des collections du Muséum , elle a été recueillie en compagnie des Buli- mus Rochebruni, Bourguignat, et des Æelix Stoliczkana, Nevill et Desgodinsi, Bourguignat. L’AHelix Pandynama diffère de la Séoliczckana, par son test plus épais, plus grossièrement strié, ses tours de spire plus convexes, dont l’enroulement est moins serré; par sa spire non aplatie, son ombilic plus profond, par la périphérie du dernier tour non anguleuse, etc. L'ÆHelix Desgodinsi pos- sède un ombilic plus étroit que celui de la Tandynama ; ses tours de spire au nombre de six sont convexes, sépa- rés par une suture moins accusée, le test est- brillant, peu épais bien que solide, très élégamment strié, costulé, la spire aplatie, mais le sommet un peu proéminent, ru- sueux et pointillé. L'ouverture est moins franchement arrondie, les bords plus écartés; la base se relève en un cône plat vers l’ombilic et s’y enfonce en formant une angulation assez marquée, angulation qui manque chez la Stoliczkana et chez la Pandynama. Le Bulimus Rochebruni, la seconde espèce citée comme vivant avec notre Helix, appartient à un groupe de Buli- mus senestres assez répandus dans les contrées asiatiques. Ce dernier se reconnaît à sa forme courte ovoïde subite- ment atténué en un sommet très court conique et sub- aigu; 7 tours 1/2 de spire peu convexes, séparés par une suture bien apparente, composent la spire ; ils sont gros- sièrement et un peu irrégulièrement costulés-striés. Le dernier descend rapidement, égale presque les 4/5 de la hauteur totale de la. coquille; l'ouverture ovale pyri- forme, franchement anguleuse au sommet, ne présente à la base qu'un angle peu accusé. Le bord externe est ré- culièrement courbé, la columelle droite, largement réflé- chie sur l’ombilic qu’elle réduit à une simple rime ; le pé- ristome peu épaissi est faiblement réfléchi et continu. = 50 —— M. Bourgeois fait la communication suivante : Note sur un silico-zirconate de soude cristallisé, par M. LÉON BOURGEOIS. J'ai l'honneur de présenter à la Société des échantil- lons d’un silico-zirconate de soude cristallisé que j'ai préparé dans le laboratoire de M. Fouqué, au Collège de France; ces expériences ont été le point de départ de celles qui ont permis à M. Michel-Lévy et à moi d’ob- tenir des échantillons de zircone et d'acide stannique cristallisés en lamelles hexagonales à la façon de la trydimite (1). Je m'étais proposé de rechercher si le zircon ne pourrait pas s’obtenir par fusion et recuit de ses éléments au sein d’un bain de carbonate de soude. A cet effet, de la zircone amorphe ou du zircon très finement porphyrisé était pro- jeté dans ce sel fondu au rouge vif ; on introduisait de la silice amorphe dans le mélange, de manière à rendre la masse suffisamment acide et à amener la précipitation du zircon. Le tout était alors recuit au rouge pendant un temps variable, puis épuisé par l’eau pure et par les acides faibles et les alcalis alternativement. Le succès de l’expérience n’a pas répondu à mes prévi- sions, mais dans ces conditions un produit inespéré a pris naissance. Ni la silice, ni la zircone, ni un mélange ou une combinaison des deux, ne s’isolent à l'état de liberté, mais ces oxydes s'unissent à la soude pour former la substance qui fait l’objet de cette communication. Les dimensions des cristaux sont assez variables suivant la durée du recuit; après un quart-d’heure, on a déjà des échantillons microscopiques ; vingt-quatre heures suffi- sent pour donner des cristaux de quelques millimètres de long sur 0,5 de large environ. Ce sont des aiguilles très striées dans le sens de la longueur ; leur forme est le prisme orthorhombique "” g' extrêmement voisin du prisme hexagonal régulier ; je n’ai pu reconnaître aucun (1) Bull. Soc. Min. 1882, t. V, p. 136. — C.-R. t. XCIV, p. 128 et 1365. pointement distinct. Les extinctions en lumière polarisée parallèle sont longitudinales, la double réfraction très forte ; le plan des axes optiques est perpendiculaire à la longueur, ce qui montre bien que l’on n’a pas affaire à des cristaux vraiment hexagonaux. Le produit est insoluble dans l’eau et dans les acides étendus; les acides concentrés l’attaquent et le dissolvent complètement. J'ai pu ainsi en faire l’analyse, y recon- naître et y doser la soude, la silice et la zircone. Les rap- ports d'oxygène y sont dans la proportion 1 : 2 : 2, et la formule est NaO, SiO?, ZrO?. C’est, comme on le voit, un silico-zirconate appartenant au même type chimique que le sphène parmi les silico- titanates. Il est à remarquer que ce composé se détruit lorsqu'on le calcine avec du carbonate de soude ; ce sel lui enlève la silice et le transforme en zircone hexagonale ; aussi il est fréquent dans sa préparation de le trouver accompa- gné de belles paillettes de zircone possédant souvent un éclat nacré. Les remarques qui précèdent expliquent ce fait para- doxal, savoir pourquoi l'attaque du zircon au moyen du carbonate de soude donne un culot complètement atta- quable aux acides si l’on emploie ce sel en petite quan- tité, tandis que s’il est employé en excés, toute la zircone se précipite à l’état cristallin. Je me suis assuré que dans le premier cas le silico-zirconate se forme en abondance. Séance du 19 novembre 1883. PRÉSIDENCE DE M. SAUVAGE. M. Petit communique la note suivante : Remarques sur la Synapta inhærens, O. F. Müller, par M. Louis Perir. La Synapta inhœrens, nommée Synapta Duvernea dans ES SON le beau mémoire de M. de Quatrefages (1) possède ordi- nairement douze tentacules, mais j'ai trouvé exception- nellement un individu qui n’en possédait que dix. Ce faït permettrait de rapporter à cette espèce le singulier Rhab- domolgus ruber trouvé par Keferstein justement à Saint- Waast, endroit où j'ai fait mes recherches. Les digitations latérales des tentacules ne sont pas invariablement fixées à dix, elles peuvent s'élever à douze ou quatorze. Mais la caractéristique de l’espèce est fournie par les ancres et leurs plaques. Celles-ci, tout en ayant une forme géné- rale constante, peuvent varier légèrement, par exemple, le bord des plaques n’est pas toujours uni, parfois ïl est denté. M. de Quatrefages trouvait ces animaux, à l’île Chau- sey « dans des sables granitiques et légèrement vaseux, placés à une hauteur telle que lors des plus faibles ma- rées, ils restent au moins une heure ou deux à décou- vert. jamais dans les bancs qui ne découvrent qu'aux grandes marées équinoxales. » À Saint-Waast au con- traire mes pêches étaient bien plus fructueuses à l’époque des fortes marées que pendant la morte-eau. De plus, en examinant dans le laboratoire de M. Perrier, au Jardin des Plantes, les Holothuries rapportées par le Travailleur, j'ai trouvé des Synapta inhœrens provenant de ia baie de Nice et capturées à une profondeur de 160 mètres. Ainsi, cette espèce peut vivre indifféremment à la surface de l’eau et à une profondeur où la pression est environ seize fois plus forte. C’est un fait assurément curieux, Le gîte des Synaptes est décelé par de petites élévations en forme de taupinières, d’après M. de Quatrefages. J'ai surtout observé la forme d’un disque quelquefois ellip- tique très souvent circulaire faisant saillie de quelques millimètres à la surface du sol. Parfois le disque est dé- jeté de côté. La surface plane de cette éminence la fait distinguer infailliblement des autres élévations voisines produites par diverses Annélides. Celles-ci sont en forme de dôme. Du reste ces éiévations ne sont pas visibles à (1) Mémoire sur la Synapte de Duvernoy, par A. de Quatrefages (An- nales des sciences naturelles, 2 sér. t. XVII, 1812). un instant quelconque, et on peut passer sur un terrain peuplé de Synaptes sans apercevoir aucune de ces mar- ques caractéristiques. Elles n'apparaissent en effet qu'au moment précis où la mer commence à monter. En cela, les Synaptes ne font qu'imiter leurs voisins les nasses, les mactres, ies solens.., qui attendent aussi ce moment pour apparaître à la surface du sol. L'animal est enfoncé à peu près verticalement, la tête en bas, l’anus en haut. Sachant que M. de Quatrefages dit le contraire, j'ai re- commencé mes observations bien des fois, j'ai examiné une centaine d'animaux, le résultat à toujours été le même. Lorsqu'on retire une Synapte du sable où elle est en- fouie, il n’est pas rare de voir la partie postérieure de son corps se gonfler d’eau, la peau distendue devient très transparente, et l’on distingue nettement au travers l’in- teslin bourré de sable jusqu'à lanus. Puis tout à coup l'eau s'écoule par l'extrémité anale sans entraîner un srain de sable. Il est aisé de reproduire ce phénomèresur des Synaptes mortes avec un liquide coloré qu'on pousse à l’aide d’une seringue entre la peau et le tube digestif; sous unelégère pression on voit le liquide s’écouler par l'anus saus entraîner de sable. Malgré mes recherches je n'ai pu encore découvrir ni déchirures ni orifices natu- rels pouvant livrer passage à l’eau. Comment ces animaux, dont la peau est si délicate, peuvent-ils vivre sans incommodité, au milieu des aspé- rités du quartz et des tranchants aigus du silex ? Je pen- sais que c'était par le même procédé qui protège leur mince intestin, farci de sable contre les mêmes causes de destruction, c’est-à-dire, grâce à la secrétion d’un liquide muqueux. J’ai donc cherché dans la peau des Synaptes, des organes propres à secréter du mucus. On aperçoit facilement à l’œil nu sur la peau des Synaptes, entre les papilles renfermant les ancres, de petites éminences. En faisant des coupes de la peau de l'animal, préalablement durcie par l’acide osmique à 1 pour cent, on constate que ces éminences sont formées par de grandes cellules à contenu clair, dont le noyau est aplati et situé au fond, présentant par conséquent tous les caractères des cel- lules à mucus. Ces cellules se différencient nettement des autres cellules épithéliales, celles-ci sont beaucoup plus petites et leur noyau est sphérique. Au-dessous de chaque glande se trouve un ganglion nerveux qui reçoit un filet venant d'un des cinq nerfs radiaires et émettant d’autres filets qui le relient sans doute aux ganglions voisins. Ces ganglions sont-ils uniquement destinés à l’innervation de la glande ou bien sont-ils aussi en connexion avec des appareils terminaux sensitifs ? Je n'ai pu encore m'en rendre bien compte. L’intestin est assujetti à la paroï du corps, non point par de simples brides mésentériques, comme l’a indiqué M. de Quatrefages, mais par un véritable mésentère for- mant une membrane ininterrompue. L'intestin dans les individus de grande taille, ne va pas directement d'une extrémité du corps à l’autre. Le mésentère d’abord, fixé dans la partie antérieure, dans l’interradius dorsal, passe dans l’interradius gauche latéral, revient en avant, puis passe dans l’interradius droit ventral. C’est le même tra- jet que dans les Holothuries pulmonées. J’ai trouvé en grande quantité les entonnoirs ciliés, j’ai constaté qu'ils n'adhèrent pas au mésentère comme cela a lieu chez beaucoup de Synaptes. On les rencontre, en effet, surtout et en grand nombre dans l’interradius latéral gauche, Ils renferment d'ordinaire une grande quantité de granulations, ce qui est en désaccord avec l'opinion de Semper, qui considère leur présence comme purement accidentelle (1). | M. ANDRÉ fait une communication sur la fre de certains tableaux. M. H. BECQUEREL fait une communication sur les spec- tres d'émission infra-rouges. (1) Semper, Reisen in Archipel Philippinen, p. 35. PARA Séance du 24 moyvembre 1883. PRÉSIDENCE DE M. SAUVAGE. M. ANDRÉ fait une communication sur la probabilité pour quune permutation donnée de n éléments soit une per- mutation alternée. M. de Caligny a présenté, dans cette séance, son ou- vrage en deux volumes in-8° avec huit planches, publié en 1883, à la librairie Polytechnique de J. Baudry, édi- teur. Cet ouvrage intitulé : « Recherches théoriques et ex- » périmentales sur les oscillations de l’eau et les machines » hydrauliques à colonnes liquides oscillantes, » vient d'être honoré d’une médaille d'or par le jury de l'Exposition internationale d'Amsterdam. Ce n’est pas un traité. C’est un recueil de mémoires sux des sujets entièrement nouveaux, dont la plupart ont été l’objet de communications verbales faites à la Société Philomathique, par M. de Caligny, qui en fait partie depuis le commencement de 1839. Le premier volume a pour objet l'hydraulique physique, sur laquelle on trouve aussi quelques développements dans le second, qui renferme la description et la théorie des machines hydrauliques de son invention. Ses mémoires ont été presque tous présentés à l’Aca- démie des Sciences, et ses premiers principes, les plus essentiels, y ont été couronnés. Cet ouvrage contient les résultats de ses nombreuses expériences sur divers mou- vements de l’eau, et leur application aux travaux mari- times, aux écluses de navigation, aux irrigations, aux épuisements, aux moteurs hydrauliques, etc. Le premier volume contient la théorie des lois les plus essentielles des oscillations de l’eau dans les tuyaux et des expériences diverses sur ce sujet, notamment sur les résistances passives dans le mouvement oscillaire. Une partie considérable de ce premier volume a pour objet des expériences variées sur les ondes en mer, sur les canaux et sur les cours d’eau, sur divers jets d'eau os- RPG cillants, etc. On y trouve d’ailleurs des recherches théo- riques et expérimentales sur les pressions latérales des liquides en mouvement oscillatoire, avec des applications aux mouvements de la mer et aux moyens de faire des épuisements par l’action des vagues. Le titre de l'ouvrage semblerait indiquer que l’auteur ne se serait pas occupé des mouvements permanents. Il y à cependant des expériences qui s’y rapportent sur les coudes des canaux découverts, à angle droit, sur des coudes de plusieurs espèces, sur les tourbillons, sur les ondes et oscillations régulières dans les cours d’eau, sur un barrage noyé, sur des ajutages divergents plongés ou non plongés, etc. Un des points les plus intéressants de ce premier vo- lume, a pour objet des expériences sur un phénomène de succion de l’eau à contre courant, qui est la base d’un des appareils les plus intéressants, décrits dans le second volume. Celui-ci contient d’abord un mémoire très étendu sur un nouveau sysième d’écluses de navigation, ayant pour but d’épargner l’eau et d'accélérer le service, dont la marche automatique, n'ayant été trouvée que plus tard, est décrite seulement à la fin de l'ouvrage. On trouve ensuite divers moteurs hydrauliques, les uns à flotteur oscillant sans piston, les autres à piston alternativement aspiré avec ou sans soupape; des appa- reils élévatoires automoteurs fonctionnant au moyen d’une chute d’eau; un appareil à tube oscillant sans sou- pape : des appareils avec soupape sans retour de la co- lonne oscillante vers le biefd’amont; des machines d'épui- sement automotrices, des appareils sans piston pouvant tirer l’eau de toutes les profondeurs au moyen d’une chute motrice donnée; des appareils à élever l’eau, ou à faire des épuisements au moyen des vagues, des fontaines intermittentes décrites en partie dans le premier volume, appareils élévatoires ou d'épuisement sans pièce mobile, ayant pour but l'étude de quelques phénomènes singu- liers des fontaines naturelles. On trouve aussi dans le second volume les ne de deux espèces de roues hydrauliques à colonnes liquides RS to oscillantes, l’une à axe horizontal, l’autre à axe vertical. On y trouve des pompes sans piston ni soupape et les principes d’autres systèmes à soupape sans piston, la description de machines soufflantes ou à comprimer l’air au moyen d'une chute d’eau, etc. Dans le premier volume on trouve une application de considérations relatives à la nouvelle théorie de la chaleur à l’occasion des principes de ces dernières machines. Les sujets traités dans cet ouvrage sont d’ailleurs trop variés pour qu'on puisse en donner une idée sans ren- voyer du moins à la table des matières. Séance du S déeembre 1883. PRÉSIDENCE DE M. SAUVAGE. M. Chatin communique la note suivante : Sur l’Anguillule de l’Oignon, PAR M. JOANNES CHATIN. On sait que le parasitisme des Nématodes ne s'exerce pas seulement aux dépens des animaux, un certain nom- bre de ces Helminthes s’attaquant à divers végétaux chez lesquels ils déterminent des altérations plus ou moins graves. L’anguillule du blé niellé est très anciennement connue ; une espèce voisine, parasite du caféier, a élé décrite par notre collècue M. C. Jobert; d’autres vers, appartenant au même groupe, s’observent chez les dip- sacées, les mousses, etc., ainsi que j'ai eu l’occasion de le rappeler dans une communication datant de quelques années (1). L’Helminthe que je présente aujourd'hui vit en para- (1) Joannes Chatin, Observations sur les Nématodes parasites des végé- taux (Société de Biologie, 1878). site chez l'oignon vulgaire {A lliwm Cepa) et y devient l’ori- gine d’une véritable maladie que j'ai pu étudier grâce à l'extrême bienveillance de M. Pasteur, qui voulut bien me remettre, au mois de mai 1881, un fragment de bulbe infesté de ces Nématodes. Je n’ai pu publier plus tôt les résultats de mes recherches, en raison du temps nécessaire pour suivre le développement et le mode de . propagation du parasite, pour apprécier exactement sa résistance vitale, etc. Je me bornerai même actuellement à résumer les points principaux de son histoire, les dé- tails anatomiques, embryogéniques, etc., devant trouver place dans un travail plus étendu. Par l’ensemble de ses caractères et spécialement par la constitution de son appareil digestif (bulbe æœsophagien, etc.) et de son appareil reproducteur, l'Anguillule de l’oi- gnon doit prendre place dans le grand genre Tylenchus et tout autorise à la considérer comme une espèce distincte de celles qui ont été décrites jusqu’à ce jour. C'est à l’état larvaire que l’Helminthe pénètre dans le bulbe qu'il attaque au niveau de l’ « axe fondamentab»; puis il se répand dans les racines et à la base de la tige florifère, respectant en général les tuniques extérieures. mais désorganisant complètement le tissu central, péné- trant même dans les faisceaux fibro-vasculaires et les réduisant à une masse brunâtre et pultacée dans laquelle on ne découvre bientôt plus que des débris de spiricules trachéens. L’Anguillule atteint alors son complet développement ; les organes sexuels, ébauchés dans la larve, achèvent de se constituer; la fécondation s'opère; des œufs sortent les jeunes larves claviformes que ia destruction des tis- sus ambiants ne tarde pas à mettre en liberté. Elles ram- pent dès lors dans la terre si celle-ci est suffisamment humide ; dans le cas contraire, elles y demeurent dessé- chées et à l’état de vie latente jusqu'au moment où des conditions favorables leur permettent de revenir à la vie active. Arrivées dans le voisinage d'un Allium normale- ment développé, elles y pénètrent comme il a été dit plus haut et le même cycle recommence. On s'explique ainsi comment le même bulbe renferme à la fois des adultes, des œufs et des larves ; on s’expli- que aussi comment le parasite peut se transmettre facile- ment d’un pied à un autre et se propager rapidement dans toute la plantation. Quant à la propagation par les orga- nes floraux, elle est rare, l’Anguillule ne pouvant que difficilement les atteindre, en raison même des lésions initiales qu’elle détermine dans le bulbe et dont l'effet, à peu près constant, est d'arrêter le développement de la tige et de la dessécher promptement. Les larves présentent une faculté de réviviscence ana- logue à celle que l’on observe chez les larves de l’Anguil- lule du blé niellé, mais il semble que cette faculté soit ici moins puissante. J'ai pu encore la constater dans des larves conservées durant 26 mois dans un flacon sec et bien bouché; au-delà de cette période, je n’ai plus obtenu que des résultats négatifs. Les Anguillules adultes, soumises à la dissécation. périssent rapidement; il en est de même quand on les repose à un froid de 16° qui est sans action surles larves; — celles-ci résistent assez longtemps à la glycérine qui tue les adultes en quelques minutes. De même, l’eau acidulée, l'alcool étendu font immédiatement périr les adultes. Ces faits sont sensiblement comparables à ceux qui s’observent avec l’Anguillule du blé niellé, quoique le parasite de l'oignon témoigne constamment d’une moin- dre résistance vitale. Il n’y a qu’une exception à relever à cet égard : M. Davaine a montré que l'Anguillule du blé introduite dans l'estomac des poissons, des batraciens et des reptiles s’y conservait intacte, mais que si l’on répé- tait la même expérience avec des mammifères ou des oiseaux, le ver ne tardait pas à être digéré. Or, l’Anguil- lule de l'oignon ne subit, dans ce même milieu, aucune altération et se retrouve nettement caractérisée soit dans les déjections, soit dans le contenu du tube digestif si l'animal à été sacrifié peu après l’ingestion des fragments végétaux contenant ces Nématodes. On pourrait être ainsi exposé à les considérer comme de véritables para- sites de l’hôte dans lequel ils ont été accidentellement introduits et chez lequel ils ne peuvent prendre aucun S'en développement ni subir aucun enkystement, comme je m'en suis assuré. Les agents indiqués contre l’Anguillule du blé peuvent être utilement employés contre le parasite de l'oignon, mais la mesure la plus efficace consiste à arracher les pieds malades et à les incinérer. Séance du ?22 décembre 4883. PRÉSIDENCE DE M. SAUVAGE. M. Filhol fait les communieations suivantes : Des caractères du foie de quelques espèces de Manchots, par M. H. FILHOL. En poursuivant mes recherches sur l'anatomie des Manchots j'ai été amené à reconnaître, que le foie présentait une forme fort différente suivant les espèces que l’on examinait. Ce fait me paraît devoir être signalé à l’attention des zoologistes, car la disposition des lobes du foie est si peu semblable sur les sujets soumis à mon examen, que l’on pourrait sûrement déterminer une es- pèce par l'étude seule des lobules hépatiques. Ainsi, sur l'Eudyptes chrysocoma, les lobes du foie ont à peu près un même volume. Quant à leur proportion, elles sont fort différentes. Le lobe hépatique gauche est plus haut et moins large que le droit. La bande de tissu réunissant entre elles ces deux parties est très peu large et très haute (02055). Sur le Megadyptes antipodes, le lobe gauche est beaucoup plus réduit que le droit. Chez l’Eudyptes chry- socoma, ces deux parties se terminaient inférieurement presque au même niveau. Il n'en est plus de même sur le Megadyptes antipodes, chez lequel le lobe gauche est plus court d’un centimètre que le droit. Le bord inférieur de cette dernière partie est ovalaire sur l'Eudyptes chryso- cema; il est droit sur le Megadyptes antipodes. Enfin, la bande de tissu hépatique réunissant les deux lobes dans les deux espèces est fort différente ; elle mesure 003 de hauteur seulement sur le Megadyptes antipodes, alors qu'elle est beaucoup plus large. Elle tend donc à consti- tuer une sorte de trait d'union. Chez le Spheniscus demer- sus, l’on retrouve cette dernière disposition, mais ce qui caractérise surtout le foie de cette espèce de Manchot, consiste dans la position de la bande de tissu hépatique réunissant les deux lobes. Dans ies deux espèces, dont j'ai parlé tout d’abord, cette bande était placée à la portion supérieure des lobes. Dans le Spheniscus demersus il n’en est pas ainsi; elle existe seulement à la portion médiane des deux lobes, de telle manière que ces derniers sont sépa- rés par une encoche profonde dans toute leur portion supérieure. Sur le Pygoscelis antarcticus l'on retrouve la disposition précédente, seulement la bande de tissu hé- patique réunissant les deux lobes du foie prend un déve- loppement transversal énorme (0"024), sa hauteur res- tant très faible (0"02). D'autre part son bord supérieur présente deux gros mamelons que l’on ne retrouve pas sur les espèces dont j’ai parlé tout d’abord. Comme on le voit, par cet exposé, le résultat de mes études est fort différent de celui auquel était arrivé M. Watson dans des recherches portant également sur les Manchots. Le savant professeur de Manchester (1) dit au sujet du foie de ces oiseaux : « Les variations présen- tées par le foie dans les différentes espèces de Pingouins, excepté celles relatives au volume, sont petites et sans valeur, lorsque l’on se rapporte aux caractères du foie de l’'Eudyptes chrysocoma. Comme je l’ai déja mentionné, le lobe hépatique gauche est d’un tiers plus petit que le droit. Cette disposition s’est retrouvée sur tous les Pin- souins que j'ai disséqué, avec ces exceptions que sur l'Eudiptes chrysolophus et le Sphenicus demersus le lobe _ hépatique gauche, quoique plus petit que le droit, était relativement plus large que dans les autres espèces. » (1) Report on the anatomy of the Spheniscidæ. Zool. Chalanger Exp., t. VIII, 1883. por Cette dernière observation est absolument opposée à celle que j'ai faite sur un Spheniscus demersus dont j'ai pu étudier le foie quelques heures après la mort. La largeur du lobe hépatique gauche était seulement de O"015, alors que celle du lobe droit atteignait 0"028, c’est-à-dire presque le double. Description d'un nouveau genre d’Insectivore fossile, p 9 par M. H. FrLHor. J’ai rencontré dans les dépôts de phosphorite dn Quercy deux maxillaires inférieurs d’Insectivores qui me parais- sent avoir appartenu à un genre encore non signalé. La partie antérieure de la série dentaire comprenant les incisives et la canine m'est encore inconnue. Les pré- molaires étaient au nombre de quatre, les molaires au nombre de trois. Le volume relatif des prémolaires est absolument caractéristique du genre que je fais connaître. Les trois premières sont extrêmement réduites alors que la quatrième est très forte. Ainsi la troisième prémolaire mesure sur un de mes échantillons 020005 de longueur et de hauteur, tandis que la quatrième a 0"002 de longueur et de hauteur. Ces dents sont de forme triangulaire, lisses sur leurs deux faces, à bord antérieur convexe, à bord postérieur légèrement concave sur la troisième prémo- laire et fortement concave sur la quatrième. Les molaires vont en diminuant de taille de la première à la dernière. Elles comprennent chacune deux lobes. Le lobe antérieur supporte trois pointes, une principale externe, deux internes. Le lobe postérieur n’a que deux pointes, l’une externe, l’autre interne. L'étendue de l’espace occupée par les prémolaires et les molaires est de 0015. Ce nombre doit être décomposé ainsi qu'il suit : espace correspondant aux prémolaires 0"006, espace correspondant aux molaires 020055. La hauteur du corps du maxillaire est de 0002 au niveau de la première prémolaire et également de 0002 en ar- rière de la dernière. Je proposerai de désigner le nouveau genre et l'espèce — 63 — que je fais connaître par les noms de Camphotherium ele- gans. Note sur une nouvelle espèce d’Insectivore du genre Amphisorex, DA NP EPP RTeHOL. J'ai obtenu des gisements de phosphate de chaux de La- mandine-Haute, dans le Tarn-et-Garonne, un maxillaire inférieur d'Amphisorez. Je crois que des animaux appar- tenant à ce genre d’Insectivore, vivant de nos jours, n’a- vaient jamais encore été signalés à l’état fossile dans nos terrains tertiaires. Il est par conséquent intéressant de retrouver ce genre dans des gisements dont ia date re- monte à l’époque éocène supérieure ou miocène tout à fait inférieure. La formule dentaireétait normale. L’incisive antérieure présentait trois crochets sur son bord supérieur. Son volume, par rapport à celui des dents qui venaient après elle, était considérable. Les prémolaires manquent sur mon échantillon. Les molaires allaient en diminuant de volume de la première à la dernière. Chacune de ces dents était composée de deux lobes, dont l’antérieur était le plus élevé. Les mesures relatives à l'échantillon que je fais con- naître sont les suivantes : Longueur mesurée du sommet de l’incisive au bord poséneuriduemaaillaine. nent dense 00040 Longueur de la couronne de l’incisive (face ERISANE) Leu 0 cono0ce OPEN RER . 0.0036 Étendue de l’espace occupé par les prémo- ireste les mMOlANTes 2... de nent ee 0. 0060 Étendue de l’espace occupé par les molaires. 0.0040 Hauteur du corps du maxillaire en arrière de MdéemeremolRire. 2eme leur 0. 0020 montante du maxillaire, mesuré de son bord an- térieur au bord postérieur du condyle.......... 0.0030 EU EE Hauteur du condyle au dessus du bord infé- rieuridu maxiliaire Fe CRPAPPER OP PAP SRE 0. 0030 Je proposerai de désigner cette forme fossile d’Amphi- sorex par le nom d’Amphisorez primævus. Description d’une nouvelle espèce de Rongeur fossile, par M. H. FILHoL. “ J'ai trouvé dans les gisements de phosphate de chaux de Caylux un maxillaire inférieur de Sciurus qui m'a paru provenir d’une espèce différente de celles trouvées jusqu’à présent à l’état fossile. La taille de l'animal dont il provient était intermédiaire à celle des Sciurus Fei- gnouæii et Chalaniati dont on rencontre de si nombreux débris dans les calcaires à Phryganes de Saint-Gérand- le-Puy. | Le maxillaire que j'ai découvert est remarquable par sa brièveté, par sa forme massive. Ainsi l'étendue de l’espace séparant le bord postérieur de l'alvéole de l’in- cisive de la première dent en série est de 0"002, alors que l’espace occupé par les molaires est de 00062. Les mêmes mesures prises sur le Sciurus Chalaniati fournis- sent les nombres suivants : 0"005 et 0"004. Par consé- quent dans cette espèce, qui est la seule pouvant être confondue avec celle que je fais connaître, l'étendue de la barre l'emporte sur l'étendue des molaires, ce qui est de beaucoup l’opposé sur la forme ayant vécu durant le dépôt des phosphorites du Quercy. Je proposerai de dé- signer cette nouvelle espèce de Sciurus par le nom de Sciurus Cayluxi. Note sur un nouveau genre et une nouvelle espèce de Pachyderme fossile, par M. H. FILHor. J'ai obtenu tout dernièrement des dépôts de phosphate de chaux des environs de Mouillac une portion de maxil- RENE laire supérieur ayant appartenu à un animal d'un genre nouveau, voisin de celui que constituent les Cainothe- TÎum . Les molaires étaient formées de deux lobes, l’antérieur à deux pointes, le postérieur à trois. La pointe interne et la pointe moyenne du lobe postérieur étaient très ré- duites et très aiguës. La pointe externe du deuxième lobe possédait au contraire un volume considérable sur le Cainotherium ; les trois pointes, constituant le deuxième lobe, sont disposées sur une même ligne transversale. . Chez le petit Pachyderme que j'ai découvert, il n’en est pas ainsi. La pointe interne, très volumineuse, est repor- tée en avant et correspond à l’espace compris entre les deuxièmes pointes des lobes antérieur et postérieur. Il résulte de cette disposition, qu’au premier abord, l’on ne sait si la pointe interne appartient au lobe antérieur ou bien si elle n’est pas une dépendance du lobe posté- rieur. Les dimensions de l'échantillon que je décris sont très réduites. Je vais indiquer les principales : Espace occupé par les trois dernières prémolaires et LES OISE en LU MERS An RAT ES On0160 HépateloccnpébLanlemolaires APTE 0. 0085 Dimensions des prémolaires : 20 Prém. 3e Prém. ze Prém. ÉONSUEUR AAA. 02002 0003 0m0020 ARSENAL EE CREME » 0.002 8. 0027 Dimensions des molaires : dre Mol. 2% Mol. 3e Mol. DONCUCUTRPREMAET. 0"0022 00026 0m003 ARENA IEEE 0.0033 0.0040 0.00% Je désignerai ce nouveau genre et cette nouvelle es- pèce de Pachyderme par le nom d'Oxacron minimus. ) ER Note sur quelques espèces nouvelles d’'Eupagurus recueillies en Nouvelle-Zélande, par M. H. Fruor. J'ai, durant un voyage accompli en Nouvelle-Zélande, recueilli une collection assez considérable de crustacés qui m'a paru renfermer plusieurs formes nouvelles. Je ferai connaitre dans cette note celles qui se rapportent au genre Eupagurus. Eupagurus Edwardsii. — J'ai recueilli cette espèce dans le détroit de Cook et sur la côté est de l’île Stewart. Elle devra être placée à côté de l’ÆZupagurus spinulimanus de M. Miers. Sa taille est assez grande (0m075). La face externe de la main la plus développée est couverte de six séries horizontales de tubercules. La première d’entre elles, la plus élevée, est composée d'éléments très forts. très détachés, en forme de boutons de chemises; la se- conde ne présente que de petites saïllies ; la troisième et la quatrième sont formées d’épines mousses, plus éle- vées que celles existant dans la série précédente et dans la cinquième et la sixième série. Les bords inférieur et supérieur de la main sont en quelque sorte crénelés. Toutes ces denticulations et ces séries d’épines sont presque complètement masquées par des poiis longs et nombreux insérés dans les intervalles les séparant. Le doigt mobile offre trois séries de tubercules, une sur ie bord supérieur, deux sur la face externe. La petite main de forme ovalaire a un bord supérieur épineux et un bord inférieur mousse. Sur sa face externe il n'existe qu'une rangée de tubercules. Eupagurus Krikii. — Cette espèce nouvelle a été re- cueillie dans le détroit de Cook, aux environs de la baie du Massacre. La main porte à son extrémité des doigts de longueur sensiblement égale. Le bord inférieur est résculièrement convexe et crénelé sur toute son étendue. Le bord supérieur de la main gauche est surmonté d’une torte crête détachée denticulée. Les doigts rapprochés ne laissent presque pas d'intervalle entre eux. Longueur, 0m020. ee Eupagurus Cookii. — Cette espèce provient de la même iocalité que la précédente. Les antennes externes ont une forme et une disposition remarquables. Leur article basilaire présente en dehors et en haut une longue épine, correspondant au palpe, garnie à son extrémité de poils fins et allongés. Le second article est allongé et nu; quant au flasellum, il est inséré, presque à angle droit sur ce dernier, et il porte des poils sur presque toute son étendue. Le bras droit est très fort. Le corps présente à son bord supérieur une crête très détachée et fortement denticulée, à la manière d’une scie. Sa face externe, lisse dans sa moitié supérieure, est léscèrement granuleuse dans sa partie inférieure. Elle est en même temps cou- verte de poils longs et espacés. La forme de la main est absolument caractéristique. Son bord supérieur et son bord inférieur sont profondément dentelés et à la partie postérieure de la face externe une crête très saillante, également denticulée, les réunit l’un à l’autre. La petite main présente sur son bord supérieur une crête très forte, contournée et profondément denticulée sur toute sa longueur. Longueur, 0024. Eupagurus Stewarti. — Cette espèce provient de la côte Est de l’île Stewart. Le bras droit présente un assez srand développement. La face supérieure du carpe est presque plane; son bord interne est dentelé, épineux, alors que le bord externe est simplement granuieux. L'on remarque sur toute l'étendue de chacun d’entre eux quel- _ ques poils peu allongés et assez espacés. La main pres- que quadritatère offre une forme bien différente de celle qu’elle possède dans les différentes espèces d’Eupagurus sisnalées antérieurement. Ses bords inférieur et supé- rieur sont légèrement dentelés, et toute sa surface supé- rieure est granuleuse. Le doigt mobile est également crénelé et fourni de poils fins le long de son bord supé- rieur. Le doigt mobile est assez développé, et il se ter- mine carrément en avant. La longueur du mâle est de 002 dans cette espèce. Eupagurus Hectori. — Cette espèce est assez abondante sur toute la côte est de l’île du Milieu et de l’ile Stewart. Le bras droit est fortement développé; son carpe est de pores forme triangulaire, à base inférieure. Ses faces externe et interne sont assez convexes. Son bord supérieur est épais, presque arrondi. Cette dernière partie offre ainsi que la face externe du carpe quelques granulations peu accusées. La main est forte. Son bord supérieur est très court, alors que son bord supérieur assez étendu est ré- gulièrement convexe. Toute la surface externe de la main ainsi que celle du carpe sont glabres. Le doigt mo- bile est garni de quelques denticulatious obtuses le long de son bord inférieur, et l’on aperçoit entre elles quel- ques poils courts et raides. Le bord supérieur de la main ainsi que celui du doigt mobile sont glabres. Le carpe de la petite main présente un bord supérieur élargi muni de deux séries antéro-postérieures de tubercules suppor- tant des poils. La petite main est de forme ovoïde et toute sa surface supérieure en même temps que celle du doigt mobile sont légèrement granuleuses. Longueur du mâle : O"02. M. Vialianes fait la communication suivante : Note sur la structure intime du ganglion optique de la Langouste (Palinurus vulgaris), par M. H. VIALLANES. On sait depuis les travaux d’Andouin et de M. Milne- Edwards qu'il existe chez les crustacés podophtalme, en arrière de l'œil, un gros ganglion servant à unir cet organe au nerf optique. ÿ Le ganglion, dont la structure est des plus compli- quées, n’a encore été étudié que par trois observateurs, MM. Berger, Grenacher, Bellonci. J’ai pu, par la dissection fine et par l'étude de coupes microscopiques, complétersur un grandnombre de points les résultats acquis par ces naturalistes. Cette note n'étant qu’une communication préalable, je ne puis analyser les travaux des auteurs que je viens de citer. Je me réserve de le faire avec détails dans un mémoire étendu, accom- pagné de plusieurs planches, qui paraîtra prochaine- RG) du ment. Aujourd'hui,je me contente de publier sommaire- ment le résultat de mes observations. Elles s'appliquent à la Langouste (Palinurus vulgaris) que j'ai prise pour objet d'étude. Le ganglion optique est situé dans le pédoncule oculi- fère (1); par son extrémité externe il est en rapport immc- diat avec la limitante externe de l'œil, par son extrémité interne il se continue avec le nerf optique. Le ganglion optique présente, en allant de dehors en dedans, les par- ties suivantes : 1° la couche des fibres post-rétiniennes; 20 la première masse de substance ponctuée; 3° le chiasma externe; 4° la deuxième masse de substance ponctuée ; 5° le chiasma interne ; 6° la troisième masse de substance ponctuée; 70 la quatrième masse de substance ponctuée. 1° Couche des fibres post-rétiniennes. De l'extrémité interne de chaque œil élémentaire naît une fibre nerveuse (fibres post-rétinienne). Celle-ci traverse la limitante de l’œil, puis, après avoir suivi un trajet assez long sans se ramifier ni s’anastomoser va se jeter dans la première masse de sub- stance ponctuée. L'ensemble de ces fibres constitue la couche des fibres post-rétiniennes , laquelle se trouve par conséquent limitée en dehors par la, limitante de l'œil, en dedans par la lame ganglionaire. Chaque fibre post- rétiniennes se présente sous l’aspect d’un filament cylin- drique parfaitement homogène et transparent, à la sur- face duquel on observe de distance en distance des noyaux allongés. Dans sa partie initiale, chaque fibre post-rétinienne est enveloppée d’une gaîne de pigment. À leur origine, les fibres post-rétiniennes sont singulière- ment espacées. Après un certain trajet, elles se réunis- sent en faisceaux pour gagner la première masse de sub- stance ponctuée. Dans ces faisceaux on trouve de grandes lacunes où circulent des vaisseaux sanguins. Les fibres post-rétiniennes sont séparées l’une de l’autre par un tissu conjonctif très làche et très délicat, surtout visible (1) Celui-ci se présente sous la forme d’une tige dirigée horizontalement en dehors, attachée par son extrémité interne à l'anneau céphalique, et terminée à son extrémité par la cornée. immédiatement en dedans de la limitanie. Dans la couche que nous décrivons on rencontre de grandes cellules ra- mifiées chargées de pigment. 2° Première masse de substance ponctuée. Cette partie peut être comparée à une grande lame nerveuse sépa- rant la couche des fibres post-rétiniennes d'avec les par- ties plus profondes du ganglion optique. La première masse de substance ponctuée a la forme d’une calotte hémisphérique un peu déprimée de haut en bas; elle est parallèle aux autres surfaces courbes de l’appareil visuel: (Cornée et limitante). Par sa surface externe convexe elle recoit les fibres post-réliniennes, par sa surface con- cave elle donne naïssance aux fibres du chiasma externe. Elle est formée de trois couches distinctes, toutes trois constituées par un tissu nerveux spécial, connu sous le nom de substance ponctuée. (Bull. — ou Punct substanz). La couche externe présente une striation parallèle à la surface et renferme de nombreux noyaux. La couche moyenne présente une striation perpendiculaire à la sur- face. Elle est en outre caractérisée par l'absence presque totale de noyaux. La couche interne ressemble beaucoup à l’externe, mais sur sa face concave on rencontre quel- ques rares cellules ganglionnaires dont les prolonge- ments s’enfoncent dans son épaisseur. 3° Chiasma externe. De la face interne de la première masse de substance ponctuée se dégagent un grand nombre de fibres nerveuses ; celles qui naissent en avant se dirigent en arrière et inversement. Ainsi ces fibres s’entrecroisent complètement pour aller gagner la région suivante du ganglion optique. Leur ensemble constitue le chiasma externe. Quant à son aspect antérieur, cette partie peut être comparée à un corps formé par deux troncs de cônes, soudés par leur petite base. Le premier de ces cônes est de beaucoup le plus grand, sa base con- vexe en dehors répond à la surface concave de la pre- mière masse de substance ponctuée; le second cône est aplati d'avant en arrière, sa base est concave pour s’ap- pliquer sur la surface externe de la deuxième masse de substance ponctuée. C’est au niveau du point d'union des deux cônes que se fait l’entrecroisement des fibres. ny : ee 4° Deuxième masse de substance ponctuée. Cette partie a la forme d’une calotte hémisphérique très épaisse à con- vexité externe. Elle est fortement déprimée d'avant en arrière à l'inverse des autres parties courbes de l’appa- reil visuel. Par toute sa surface externe elle reçoit les fibres du chiasma externe après leur entrecroisement. Quand on examine la masse que nous décrivons à un fort grossissement on remarque que sa région corticale ex- terne est formée par des fibrilles courant parallèlement à la surface et d'avant en arrière ; immédiatement au-des- sous de cette couche on en trouve une autre dans laquelle les fibres courent de haut en bas, mais toujours parallè- lement à la surface. Plus profondément, la masse de substance ponctuée montre en coupe deux zones claires parallèles à sa surface. Cet aspect est dû à l'existence de petites lacunes. Par sa face externe l'organe que nous décrivons reçoit les fibres du chiasma externe. Aïnsi que nous l’avons vu plus haut, celles-ci s’enfoncent dans sa masse, sy ramifient, s’y anastomosent et y disparais- sent; par sa face interne il donne naissance aux fibres du chiasma interne. | Centres nerveux annexés à la deuxième masse de substance ponctuée. Deux centres nerveux fort remarquables sont annexés à la partie du ganglion optique que je viens de décrire. Ce sont : a, la couronne ganglionnaire; b, le lobule pyriforme. a. Couronne ganglionnaire. Cette partie constitue un revêtement de cellules ganglionnaires recouvrant la sur- face courbe externe du cône qui représente la partie interne du chiasma externe. Les cellules constitutives de la couronne sont de tailles variées, mais toutes sont unipolaires. Les prolongements auxquelles elles donnent naissance sont des fibriles très fines qui vont gagner la surface externe de la deuxième masse de substance ponctuée et qui s’enfoncent dans celle-ci. Dans leur trajet elles passent entre les fibres du chiasma externe en les croisant. b. Lobule pyriforme. À la deuxième masse de substance ponctuée est annexé un groupe de cellules ganglion- naires dont le rôle est tout spécial. Je désigne cette par- Aro tee tie sous le nom de lobule pyriforme. Le lobule pyriforme a, ainsi que son nom l'indique, la forme d’une poire. Il est situé dans la région antérieure du ganglion, immédiate- ment en dedans du bord interne de la couronne. Il est revêtu par une enveloppe conjonctive assez solide qui cesse seulement au niveau de son extrémité effilée; sa cavité se trouve divisée en deux loges par une cloison conJonctive dépendant de l'enveloppe. L'une de ces loges est interne, l’autre externe. La première renferme un sroupe de petites cellules unipolaires. La seconde est cloisonnée en nombreuses logettes par des lamelles con- jonctives; chacune de ces dernières renferme une cellule ganglionnaire unipolaire de taille gigantesque (presque visible à l’œil nu). Ces cellules donnent chacune nais- sance à une fibre nerveuse. Ces fibres sortent du lobule par son extrémité effilée, se réunissent en un paquet et pénètrent dans le chiasma externe; elles se dirigent obli- quement en dehors et en arrière pour aller se jeter dans la région postérieure de la première masse de substance ponctuée. 59 Chiasma interne. L'ensemble des fibres nerveuses qui naissent de la face interne de la deuxième masse de sub- stance ponctuée constituent le chiasma interne. Il est facile de se rendre compte de la disposition de ses fibres, celles qui naissent en avant se dirigent en dedans et en arrière, celles qui naissent en arrière se dirigent en dedans et en avant; il en résulte un entrecroisement complet. Les fibres du chiasma, après s'être entrecroi- sées, vont se jeter dans la troisième masse de substance ponctuée, mais toutes n’ont point ce sort; en effet, un paquet de fibres né de la partie antérieure de la deuxième masse de substance ponctuée contourne la troisième masse sans y pénétrer, puis se divise en deux faisceaux secondaires. L’un de ceux-ci pénètre directement dans la quatrième masse de substance ponctuée, l’autre se jette dans le nerf optique. 6° Troisième masse de substance ponctuée. Cette partie se présente sous l’apect d’un plateau sensiblement circu- laire, convexe en dehors et concave en dedans. Par sa face externe elle reçoit les fibres du chiasma interne, par EN) TOR la partie postérieure de sa face interne elle donne nais- sance à une sorte de pédoncule formé de fibres mêlées de substance ponctuée et qui la relie à la quatrième masse de substance ponctuée. Quant à sa structure intime, la troisième masse ressemble beaucoup à la deuxième. La face interne de la troisième masse est re- vêtue d'une écorce de cellules ganglionnaires unipo- laires, très grandes au voisinage du pédoncule, beaucoup plus petites ailleurs. Les prolongements que chacune d'elle émet, pénètrent dans la substance de la masse ponctuée. T0 Quatrième masse de substance ponctuée du ganglion optique. Cette masse, beaucoup plus volumineuse que les trois précédentes, peut être, quant à sa forme, grossière- ment comparée à un cylindre. Par sa face plane externe, elle recoit le pédoncule de Ia troisième masse ; par sa face externe, elle recoit le nerf optique. Sa structure est infi- niment plus complexe que celle des autres masses. On voit en effet, au sein de la substance qui la forme, courir des paquets de fibres qui se croisent ei s’anastomosant dans tous les sens. Pour comprendre la direction de ceux- ci, il est nécessaire d’abord de connaître la structure si curieuse du nerf optique. Quand on dissèque ce nerf, on reconnaît qu'il est formé par deux cordons accolés, l'un antérieur, l’autre postérieur; le premier de ceux-ci est composé uniquement de fibres nerveuses extrêmement fines, le second ne renferme au contraire que des fibres très larges. Le cordon antérieur pénètre jusqu’au centre de la quatrième masse et disparaît seulement alors. Le cordon postérieur arrive au contact de la quatrième masse, se divise en deux parties. La première de celles- ci, de beaucoup plus volumineuse, pénètre dans la subs- tance ponctuée pour y disparaître aussitôt; l'autre se continue avec le faisceau nerveux déjà décrit qui sert à unir directement la deuxième masse avec le nerfoptique. On peut suivre profondément dans l’intérieur de la qua- trième masse les fibres du pédoncule de la troisième. A la partie du ganglion optique que nous décrivons sont annexés un certain nombre de lobules ganglion- naires formés de cellules nerveuses unipolaires. Ceux-ci SAN A se présentent sous forme de corps pyriformes attachés par leur extrémité effilée à la surface de la masse de substance ponctuée, le prolongement des cellules qui les composent forment des paquets qui s’enfoncent dans celle-ci. Le plus remarquable de ces lobules est situé à la partie externe et postérieure de la quatrième masse. Il est formé de cellules très petites. Les prolongements de celles-ci forment un paquet qui pénètre dans la sub- stance ponctuée, et s'y enfonce en croisant les fibres du pédoncule de la troisième masse. On trouve encore en arrière un autre lobule analogue, et en avant trois de ces formations. Parmi celles-ci, plusieurs renferment de très grandes cellules. Il est procédé aux élections pour la constitution du bureau de la Société; sont nommés : M. HENNEGuY, Président pour le premier semestre de l’année 1884. M. H. BECQUEREL, secrétaire. MM. MaBizLe et HUMBERT, vice-secrétaires. M. DuTer, trésorier. M. DE ROCHEBRUNE, archiviste. MM. ANDRÉ, L. VAILLANT, H. VIALLANES, membres de la commission de comptabilité. Séance du ?6 janvier 1884. PRÉSIDENCE DE M. HENNEGUY. M. de Rochebrune fait la communication suivante : Étude monographique de la famille des Sepiadæ, par le Dr A. T. pe ROCHEBRUNE, Aide-Naturaliste au Muséum. Dans un mémoire sur le genre Æemisepius, publié en 1875 (1), Steenstrup fait observer « que le genre Sepia, tel qu'il à été limité par Lamarck en 1798, a conservé depuis lors la même signification, bien que le nombre de ses espèces ait beaucoup augmenté ; au lieu de deux espèces qu'il comprenait seulement du temps de Lamarck, ajoute-t-il, il en compte aujourd’hui plus de trente, dont un tiers, il est vrai, ne sont connues que par leur test (Sepion) ». Malgré le peu de fondement de cette dernière assertion, même à l’époque où Steenstrup publiait son mémoire, ce que l’auteur Suédois écrivait en 1875 peut se dire encore actuellement, car tous les auteurs se bornent à main- tenir dans le genre Sepia les formes les plus dissemblables, abstraction faite des deux genres Æemisepion, Steenst., et Sepiella, Gray, ne comprenant chacun qu'une espèce et généralement acceptés. Un des caractères fondamentaux des Sepiadæ, réside dans la présence, à la partie dorsale de l'animal, d’un organe interne, recouvert par les téguments, générale- ment calcaire, et connu sous le nom de Sepiostaire ou Sepion. Variable dans sa forme, ses dimensions, sa consistance, ce Sepion, jusqu'à un certain degré similaire de la Coquille des Mollusques en général, acquiert une valeur réelle en ce sens, qu'à l'exemple de cette Coquille, il montre des modifications correspondant habituellement à des diffé- rences anatomiques. Gray, dans son Catalogue des Mollusques du British Museum (2), pressentait l'importance des caractères que nous signalons, et tout en inscrivant sous le nom collectif de Sepia, les espèces signalées, il instituait des groupes fondés sur la forme du Sepion. Ces groupes sont les suivants : A. — Coquille oblongue. (L\ Vidensk. Selsk. Skr. 5te Rækhe, Naturvid. og Math. Afd. 10 de Bd, VII, 1875. (2) Part. 1. Cephalopodia antepedia, London, 1849. moe a. — Sommet obtus. b. — Sommet pointu. ce. — Sommet très obtus et pointu. B. — Coquille oblongue pointue en arrière. C. — Coquille très étroite en arrière et voütée. a. — Sommet simple. b. — Sommet dilaté. L'étrange assemblage des types distribués dans ces di- visions à caractéristique fantaisiste, ne saurait être d'aucun secours dans l'examen des Sepiade, il en est de même des caractères tout aussi inexacts, tirés de la po- sition des ventouses, et exposés « au Synopsis des sections du genre » (loc. cit., p. 98); il faut néanmoins reconnaître à Gray le mérite d'avoir compris le premier la nécessité de créer des coupes génériques dans la famille. En prenant donc pour point de départ, la voie tracée par le Naïturaliste Anglais, en nous appuyant de plus, sur l'exemple donné par Sleenstrup dans son mémoire précité, nous allons essayer d'établir sur des bases que nous croyons concluantes, plusieurs divisions pour les- quelles, tout en tenant compte des caractères fournis par les parties molles d'un nombre considérable de Sepiadeæ, nous nous sommes particulièrement attaché à ceux réunis sur le Sepium. La connaissance exacte de cet organe doit avant tout nous arrêter un instant. Facilement comparable à un os, on doit considérer dans un Sepion : deux faces, l’une dorsale, l’autre ven- trale ;: deux côtés, l’un droit, l’autre gauche ; enfin deux extrémités, l'une antérieure, l’autre postérieure. La face dorsale plane, ou faiblement convexe, ornée de granulations, rarement lisse, porte souvent au centre une côte délimitée par deux dépressions longitudinales; de forme conique, sa base la plus large correspond au sommet antérieur. La face ventrale est concave dans sa première moitié inférieure, plus ou moins convexe ou ventrue dans la hu seconde moitié, formée d’un empilement de locules créta- cées, spongieuses, assez espacées, reliées entre elles par des piliers minces, disposés perpendiculairement, et donnant à la partie qu’elles occupent l'aspect d'une sur- face couverte de stries onduleuses et en demi-cercle. Les deux côtés minces, tranchants, bordés d'une mem- brane cornée ou chitineuse, délimitent le plan général plus ou moins elliptique. L'extrémité antérieure est ovale, obtuse, mince et tranchante. L'extrémité postérieure, plus où moins élargie, simule deux ailes crétacées ou chitineuses, faisant directement suite à la membrane circulaire; obtuses ou surmontées d'un rostre, ces ailes, en dessous, circonscrivent une loge terminale, plus ou moins profonde. Ces caractères généraux vont nous être d’un puissant secours pour l'étude et le groupement des types jusqu'ici connus. Fam. SEPIADÆ, Flem. D'Orbigny et Ferussac (1) comprenaient dans leur fa- mille des Sepidæ, les genres Cranchia, Sepiola, Sepioloidea, Rossia et Sepia: les quatre premiers étant aujourd’hui classés dans d’autres familles, la caractéristique des Se- piadæ doit être modifiée de la façon suivante (2) : CARACTÈRES. — Animaux de consistance charnue ou cartilagineuse ; corps ovale, oblong ou elliptique, arrondi ou acuminé en arrière, pourvu en avant d’une saillie plus ou moins prononcée, due à l’extrémité anté- rieure du sepion; nageoires commençant à la partie antérieure du corps, ou à peu de distance de cette partie (3), le bordant latéralement (1) Hist. Nat. génér. des Cephalopodes Acétabulifères. G. in-8° 1835- 1848; p. 220. (2 L'ouvrage le plus récent où l’on trouve la caractéristique de la fa- mille des Sepiadæ est la nouvelle édition du manuel de Conchiliologie de Woodward publié par M. le D' Fischer (p. 355); cette caractéristique incomplète et peu conforme aux faits ne peut être acceptée. | (3) Woodward donne la nageoire comme régnant sur toute la longueur du sac (p. 355, loc. cit.). 1 TONER et laissant entre elles, en arrière. une échancrure de dimensions variées ; tête grosse, courte, déprimée, plus large que longue, sans crête ni plis cervicaux ; yeux gros, entièrement recouverts à l'extérieur; une pau- pière inférieure formée par un repli de la peau ; membrane buccale lisse ou papilleuse ; bras sessiles, généralement courts, robustes, à cupules plus ou moins sphériques, charnues, obliques, tantôt sessiles, tantôt plus ou moins longuement pédonculées (Li, à pourtour de l’ouver- ture corné, lisse ou denticulé; bras tentaculaires rétractiles en entier, . souvent filiformes, terminés en massue, ou simplement aplatis et garnis extérieurement sur la massue, d’une membrane natatoire, à cupules inégales, le plus habituellement longuement pédonculées ; tube loco- moteur libre avec une valvule à l’intérieur. Sépion voir les caractères exposés precédemment). À la famille des Sepiadæ ainsi caractérisée, appartien- nent les genres el les espèces suivantes : Gen. HEMISEPION, Steenst. Em. (2). (de fu, demi et çprev, os de Seiche). CARACTÈRES. — Animal semblable à celui des Sepia; bras sessiles présentant sur leur longueur deux rangées de ventouses déprimées, disciformes ; manteau percé de chaque côté de la région ventrale d’une série de pores profonds; sépion mince, supmembraneux, transparent, fragile, offrant un dépôt calcaire seulement au centre de la face ventrale (Streenstrup). INespèce: 1. HEMISEPION TYPICUM. Hemisepion typicum, Fisch. in Woodward. Man Conch. 1881, p. 257. “ Hemisepius typicus, Steenstrup. Vidensk. Selsk. Skr. te. Række, Natur. afd. 10 de Bd. VIII, 1875. H, — Animal e Sepiarum familia et ipsi Sepiæ generi (1) Woodward donne également les ventouses toutes pédonculées {loc. cit.). (2) Par la nature de son Sepion ce genre peut étre considéré comme servan{ de passage entre les Sepioteuthis et les vrai Sepia, nous basant sur la consistance du Sepion nous classons les types en raison même des modifications essentielles sous lesquelles il se montre. 2470 valde affine et habitu simillimum, sed differt : 10 forma et textura testæ internæ S. Sepii quod latum, tenerum, sub- membranaceum, subpellucidum, fragilissimum, subtus rudi- mentis solummodo loculamentorum calcareorum vestitum est : 20 brachiis omnibus per totam longitudinem serie modo duplici cupularum instructis ; cupulis singulis disciformibus ; 59 struc- tura pallii ad utrumque latus in superficiale ventrali seriem longitudinalem pororum S. cavernularum præbentis (Steens- trup). Cette espèce ne nous étant pas connue, nous avons textuellement reproduit les phrases même de Steenstrup. On peut, pour plus de clarté, en se conformant aux figu- res de son mémoire, compléter ainsi qu'il suit la diagnose de l’Æemisepion typicum : Corpore brevi, suborbiculari, postice rotundato, pinnis latis, inferne vixæ emarginatis ; brachiis abbreviatis, triangu- laribus, cotyledonibus crassis complanatis, pedunculatis ; ten- taculis tenuibus apice rotundato ellipticis, cotyledonibus mi- nutis, sessilibus. BONANCORD ANR 0,055. HAEICORDA Ne 0,051. Long. med. brach... 0,015. Long. med. tentacul. 0,050. Hab. — Tagel-Bay, Cap de Bonne-Espérance (Teste Steenstrup, Capitaine Andrea). Gen. DIPHTHEROSEPION, Rochbr. (de dpBepos, parchemin et symuv, os de Seiche). _ CARACTÈRES. — Corps elliptique, à nageoires assez larges, profondé- ment échancrées à la pointe: tube locomoteur court, conique; bras sessiles, égaux, très courts, triangulaires, faiblement canaliculés en dessous et portant 4 rangées de cupules sessiles, petites, en forme de cône tronqué; tentacules filiformes, longs. terminés en massue falci- forme, aplatie, couverte de très petites cupules sessiles, massées irré- gulièrement; membrane buccale frangée; sépion longuement elliptique, à face dorsale bombée, finement rugueuse, à côte médiane étroite, déli- mitée par un sillon accusé, disposé longitudinalement de chaque côté ; à face ventrale convexe dans la moitié antérieure, concave inférieu- er ua 0 rement. divisée longitudinalement par un sillon assez profond, dépas- sant rarement la portion convexe; côtés bordés par une membrane chi- tineuse se prolongeant jusqu’à l'extrémité inférieure où elle s’élargit en ailes membraneuses ovoïdes ou triangulaires. 9. DIPHTHEROSEPION ORNATUM. Sepia ornata, Rang. Mag. Zool., 1837, p. 76, t. CI. D. — Corpore ovoideo, postice rotundato, pinnis angustis ; brachis crassis, brevibus, apice acuminatis, 4 seriebus cotyle- donorum globosis, oblique alternantibus, indutis ; tentaculis filiformibus, apice lanceolatis, complanatis, cotyledonibus minutissimis instructis; Sepion ovato elongatum, inferne membranaceum, dorso minutissime rugoso. D'OR TACORD ANNEE 0,052. Long. med. brach. .. 0,041. Long. med. tentacul. 0,200. Hab. — Sénégambie, Gorée, Dakar (Rang; Leprieur). Mus. Paris. Corps de forme ovale, arrondi à la base, à nageoires étroites; bras sessiles, courts, épais, très-amincis à leur extrémité, inégaux, armés de cupules globuleuses, sub- pédicellées obliques, disposées en lignes alternes sur quatre rangs: bras tentaculaires minces, élargis à la pointe en fer de lance et couverts sur cette région de petites cupules sessiles et très serrées. Animal d’un rose pâle, marbré de violet, orné à la partie médiane de taches rondes, roses, sur les deux côtés de taches égale- ment rondes, d’un bleu pâle et un peu au-dessus de la pointe du sac, d’une grande tache également bleuâire, orangée au centre, d'où partent des rayons roses pique- tés de brun; sépion allongé, ovale, elliptique, à face dor- sale très finement rugueuse, un peu convexe, portant sur la ligne médiane une côte circonserite de chaque côté, par un sillon profond, extrémité inférieure prolongée en une aile chitineuse longue, elliptique, à bout tronqué. La figure du Sépion dans cette espèce, donnée par d'Orbigny et Ferussac (loc. cit., pl. XXII, Sepia, fig. 4-5), est inexacte, l'aile chitineuse ne se montrant jamais sous l’aspect cordiforme que lui assisnent les auteurs. 3. DIPHTHEROSEPION DABRYI. D. — Corpore elliptico, postice obtuso ; pinnis angustis : bra- chiis brevibus, ad basin latis, apice filiformibus, membrana Junctis, 4 seriebus cotyledonorum minutis, irregulariter dispo- sitis instructis ; tentaculis longissimis, apice subdilatatis, fal- catis, cotyledonibus minutissimis, punctiformibus, armatis : sepion elongatum,dorso rugoso, in membranam elliptico rotun- datam latam, desinente. OR CONDER A ENE 0,085. TO CO ENAORE CRE 0,054. Long. med. brach..... 0,050. Long. med. tentacul.. 0,0165. Hab. — Chine (M. Dabry). Type, Mus. Paris. Corps elliptique, obtus en arrière, à nageoires étroites ; bras sessiles, courts, larges à la base, effilés à la pointe, réunis par une membrane et armés de cupules, petites, subpedicellées, disposées très irrégulièrement; bras tentaculaires très longs, à extrémité falciforme étroite, couverte de cupules d’une extrême petitesse; animal d’une teinte générale violacée en dessus, jaunâtre en dessous; sépion longuement elliptique, plus étroit dans sa moitié inférieure, à aile membraneuse très ovoïde, obtuse; face dorsale fortement granuleuse, à granules gros, portant une arête étroite, longitudinale, convexe; face ventrale concave, divisée dans toute sa longueur par une gorge médiane, étroite et profonde ; lignes des locules larges et onduleuses. 4. DIPHTHEROSEPION MARTINI. D. — Corpore ovato, rotundato, pinnis subangustatis, bra- chiis brewibus, tenuibus, 4 sericbus cotyledonorum minutis, ro- tundatis, longissime pedicellatis, marginatis ; tentaculis tenuis- 6 7100 ee simis, apice ovoideis, cotyledonibus minutis ; sepion, ellipticum, dorso fere levi, in membranam pellucidam quadratam desi- nente. LONDRES CE 0,0%0. LALICONDAR Tee 0,054. Long. med. brach.... 0,025 Long. med. tentacul. 0,070. Hab. — Sumatra (M. Martin). Type, Mus. Paris. Corps ovale arrondi, à nageoires médiocrement étroites, bras sessiies, courts, minces, portant deux séries de cupules, très petites rondes, longuement pédicellées et disposées sur quatre rangs parallèles ; bras tentaculaires minces terminés en massue ovoïde chargée de cupules très petites; animal d'unjaune pâle marbré de violet endes- sus; sépion elliptique à membrane circulaire assez large prolongée en arrière en aile chitineuse quadrangulaire; face dorsale faiblement convexe, presque lisse, portant une côte large et proéminente, face ventrale à peine con- cave dans sa moitié inférieure, convexe en avant, divisée longitudinalement par une gouttière profonde; lignes des locules rapprochées, onduleuses. Gen. RHOMBOSEPION, Rochbr. (de pou6os, losange et cymrov, os de Seiche). CARACTÈRES. Corps conique à nageoires peu développées, tube loco= moteur étroit, long; bras sessiles très courts, aigus à la pointe, à cupules petiles, sessiles, irrégulièrement disposées sur deux ou quatre rangs dans toute leur longueur : tentacules très minces, peu allongés, terminés en pointe obtuse et portant un très petit nombre de cupules sessiles à peine visibles à l'œil nu ; membrane buccale étroite ciliée sur les bords ; sépion étroit, mince en forme de losange, à face dorsale faiblement convexe, peu rugueux, à large côte médiane circonscrite par deux sillons peu profonds ; face ventrale sub concave, médiocrement convexe dans la région supérieure, à extrémité postérieure plus étroite que l’antérieure, bords garnis par une membrane chitineuse, large seulement dans la- dernière moitié inférieure, et se rétrécissant à la pointe obtuse, faible- ment cintrée et simulant un bec peu crochu, étroit, incliné en dedans, et plus ou moins développé. > espèces. DEAR ). RHOMBOSEPION RUPELLARIUM. Sepia Rupellaria, d'Orb. H. N. Cephal., p. 274, pl. mm, fig. 10-13 (sépion). — bisserialis, Verany, Ceph. Med., p. 75, pl. xxvr. R. — Corpore ovoideo, postice angustato; brachiis abbre- viatis crassis, 2 seriebus cotyledonorum rotundatis subpedi- cellatis, armatis ; tentaculis tenuissimis, apice foliaceis. cotyle- dontibus inœqualibus ; sepion rhomboïdeum postice angustum et apice obtuse rostratum. Ji TOI ANNEES 0.050. JDA CO TS ACIER TS 0,025. Long. med. brach... 0,020. Long. med. tentacul. 0,075. Hab. — Côtes de l'Océan et de la Méditerranée, La Rochelle (d'Orbigny, Deshayes). Mus. Paris. _ Corps ovale, rétréci en arrière, à nageoires étroites ; bras courts, robustes, à cupules fortes, arrondies, sub- pédicellées, disposées régulièrement sur deux rangs; bras tentaculaires très minces, filiformes, aplatis à leur extrémité en forme de feuille ovoïde mince, couverte de irès petites cupules sessiles au milieu desquelles on en observe deux centrales assez grosses et portées sur un court pédicelle ; animal d’un rose pâle, violacé sur la ré- sion dorsale, rosé sur les autres parties; sépion étroit, déprimé, élargi au tiers antérieur et de là s’amincissant graduellement jusqu’à son extrémité obtuse, sans ailes latérales appréciables; face dorsale peu convexe, lisse autour, marquée sur le milieu d’une partie plus élevée rugueuse, circonscrite par une espèce de rebord; face ventrale convexe en avant, entourée sur les côtés d’une lame chitineuse élargie dans la dernière moitié infé- rieure; partie supérieure de la dernière loge en crois- sant allongé pourvue d’une dépression longitudinale médiane occupant le tiers de la longueur. Le Sépion seul de cette espèce était connu de d’Or- bieny, car il ne décrit pas l'animal dans son grand ouvrage (loc. cit.); c'est pour ce motif sans doute que RS plus tard (1852) Verany l’a publié (loc. cit.) sous le nom de Sepia bisserialis. 6. RHOMBOSEPION TOURANENSE. Sepia Touranensis, Souley. Voy. Bonite, t. Il, p. 3, pl. nr, Î. 6-12. — affinis, Souley. Voy. Bonite, t. IL, p. 55, pl. nr, fig. 13-14. R. — Corpore brevi, depresso, suborbiculari, supra antice acuto, postice rotundato; pinnis angustis, cotyledonibus qua- driserialibus; tentaculis tenuibus, longissimis, cotyledonibus multissimis instructis (Souleyet). ON ACONp TENTE 0,060. LATNCON DEN 0,050. Long. med. brach... 0,010. Long. med. tentacul. 0,099. Hab. — Baie de Touranne, Cochinchine (Pydoux et Souleyet). Type, Mus. Paris. Corps court, suborbiculaire, déprimé, lisse, arrondi à son extrémité postérieure, se prolongeant en dessus de façon à former une saillie obtuse: bras courts garnis de 4 séries de cupules petites et pédicellées ; bras tentacu- laires très longs et très grêles, dilatés à leur extrémité et munis dans cette partie d’un très grand nombre de cupules microscopiques pédicellés, se prolongeant un peu sur la partie rétrécie du bras en devenant de plus en plus rares; animal d’un violet foncé surtout sur la ligne dorsale, en dessous d’un violacé pâle parsemé de petites taches violettes. Sepium en forme de losange ovalaire, arrondi en avant, atténué en arrière, et coupé presque carrément, dans la région du bec mince et étroite; à face dorsale légèrement convexe et présentant une côte longitudinale peu accusée et étroite. C'est à tort que Tryon (Man. Conch:, 18... Ceph., p.292) réunit cette espèce au Sepia inermis, avec laquelle elle ne présente aucun lien de ressemblance, quelle que soit la façon dont on l’envisage. + 7. RHOMBOSEPION CAPENSE. Sepia Capensis, d'Orb, 1826 et H. N. Cephal., p. 278, pl. vu, fig. 1-3. R, — Corpore ovoideo, inferne rotundato; pinnis angustis fere œqualibus ; brachiis abbreviatis, cotyledonibus rotundatis, parvis inæqualibus, pedicellatis 4 seriebus dispositis; tenta- culis, elongatis gracilibus, apice vix dilatatis, cotyledonibus minutissimis; sepion rhomboidale ellipticum superne costatum, striis granulatis vestitum, apice obtuso incurvato. PO CO ED NEC 0,040. DO RCORRE AC 0,025. Long. med. brac.... 0,020. Long. med. tentacul. 0,065. Hab. — Cap de Bonne-Espérance, Banc des Aiguilles: Mer Rouge (M. Lefèbre). Mus. Paris. Corps ovale, arrondi en arrière, à nageoires minces étroites laissant entre elles à la pointe du sac un large espace; bras sessiles, assez courts, minces à leur extré- mité, élargis à la base ; pourvus de cupules, rondes, de grosseurs inégales, pédicellées et disposées sur quatre rangées; bras tentaculaires grêles, allongés, à peine dilatés à leur extrémité et portant des cupules très petites; animal de couleur violette piqueté de brun, na- weoires d’un violet pâle, rosé en dessous; sépion en forme de losange longuement elliptique; face dorsale un peu convexe ornée de stries granuleucses concentriques et d'une côte médiane sans gorges la limitant de chaque côté; face ventrale peu convexe en avant, concave en arrière, à bordure chitineuse étroite; pointe postérieure mince étroite faiblement courbée en bec très obtus. 8. RHOMBOSEPION AUSTRALE. Sepia australis, Quoy et Gaym. Voy. Astrolabe, p. 70, t. V, fig. 3-7 (non d'Orb.). — Sinope, Gray. Cat. Ceph. Brit. Mus., 1849, p. 106. 26 QE R. — Corpore conico, inferne acuminato, pinnis sublatis ; brachiis abbreviatis, crassis; cotyledonibus rotundatis, subses- silibus, 2 seriebus dispositis ; tentaculis longissimis, apice lan- ceolatis, compressis, cotyledonibus subsessilibus crassis; sepion rhomboideo ovatum, Superne tricostatum, striatum, apice obtuso, recto. BOT NCONRDAMEE CRE 0,050. DA ECAnp ARR IERE 0,025. Long. med. brach... 0,018. Long. med. tentacul. 0,095. Hab. — Cap de Bonne-Espérance (Quoy et Gaymard).' Type, Mus. Paris. Corps ovale, conique, atténué en pointe obtuse à sa base; à nageoires minces, flottantes, plus larges vers la région inférieure où elles sont séparées par l'extrémité du sac sur un espace très limité; bras sessiles, courts, épais, portant deux rangées de cupules, arrondies sub- pédicellées; bras tentaculaires très longs, minces, ter- minés en une massue lancéolée mince, à cupules assez erosses ; animal d'un brun roux piqueté de très petits points noirs, nageoires pellucides d'un blanc bleuâtre piquetées de brun, étroites en haut, plus larges et comme flottantes en bas ; sépion en losange ovoïde assez convexe sur la face dorsale, orné de stries fines et de trois côtes longitudinales étroites séparées par des sillons profonds ; à pointe postérieure droite et obtuse; les bords garnis d'une étroite membrane chitineuse. Tous les auteurs, et d'Orbigny lui-même loc. ci.), ont réuni cette espèce à la précédente. Cette manière de voir ne peut être acceptée, devant les différences fondamen- tales fournies par les deux types, différences que l’on ne peut attribuer ni à l’âge, ni au sexe des spécimens. Le nombre des rangées de cupules sur les bras de l’un et de l’autre, la forme de la massue des bras tentacu- laires, celle de l’extrémité du sac, la disposition des na-. seoires, sont autant de caractères ne pouvant permettre dé réunir les deux types. EAN DA eu VER 9. RHOMBOSEPION ELEGANS. Sepia elegans, d'Orb. H. N. Gephal., p. 280, pl. vi, fig. 1-5. R. — Corpore ovato oblongato, antice acuminato; pinnis angustatis; brachiis elongatis, cotyledonibus rotundatis, pedi- cellatis, 4 sericbus dispositis ; tentaculis elongatis, apice rotun- datis, cotyledonibus inæqualibus ; sepion elongatum, arcua- tum, antice dilatatum, acuminatum, postice angustatum, alatum. bg COR ee 020607 OTACONpPE ECC OR0 025 Long. med. brach. 0,020. Long. med. tent.. 0,090. _ Hab. — Méditerranée, Algérie, Océan (d’Orbigny). Mus. Paris. Corps oblong, très allongé, à nageoires étroites; bras sessiles, courts, pourvus de cupules subsphériques obli- ques, sur 4 rangs; bras tentaculaires longs, élargis en une petite massue obtuse arrondie, munis de petites cupules pédicellées dont 3 très grosses centrales ; animal d’un beau rose de laque marbré de jaune et de violet; sépion déprimé, arqué en arrière, très étroit, face dor- sale lisse tout autour, à partie centrale rugueuse avec des stries latérales interrompues: lignes des locules sinueuses et formant un angle obtus au milieu. Gen. SEPIELLA Gray. (diminutif de cymta). CARACTÈRES. — Corps ovoïde, tronqué en avant, à nageoires larges : tube locomoteur conique, épais; bras sessiles, courts, inégaux, trian- gulaires, à cupules très petites, sessiles, excessivement aplaties, dispo- sées sur quatre rangs: bras tentaculaires relativement forts, terminés en massue elliptique, aplatie, membraneuse au sommet, couverte de cupules d'une petitesse extrême, aplaties et comme enfoncées dans les tissus; membrane buccale assez large, frangée sur les bords, papil- DRE HO GEREE leuse: un pore terminal; sépion ovoïde, à face dorsale fortement réticu— lée, convexe, et portant une côte conique peu élevée délimitée par deux gouttières étroites; face ventrale convexe dans toute son étendue, sépa- rée longitudinalement par une gouttière profonde ; côtés bordés par une membrane chitineuse, s’élargissant à la base presque carrée et subcal- caire; loges peu marquées. 3 espèces. 10. SEPIELLA INERMIS. Sepia inermis, V. Hasselt /part.), d'Orb. et Fer. H. N. Ceph. t. XX, sèches, fig. 1-9. — microcheirus, Gray. Brit. Mus., 1830 — et 1849, 0 110 S.— Corpore ovoideo, inferne dilatato, rotundato, pinnis la- tis crassis ; brachiis abbreviatis, triangularibus, cotyledonibus, 4 seriebus oblique dispositis, subpedicellatis ; tentaculis apice lanceolatis, acutis, complanatis, cotyledonibus minutissimis ; sepion ovatum, superne rugosissimum, medianiter costatum, apice lato, subrotundato, subcretaceo. ON JACON DA EME 0,051. Lois COS IAE 0,022. Long. med. brach... 0,050. Long. med. tentacul. 0,170. Hab. — Bombay (Dussumier); Batavia (Coll. Férussac) ; Pondichéry. Types, Mus. Paris. Corps ovale oblong, un peu élargi et arrondi en arrière, à nageoires assez larges, se touchant presque à la pointe où elles sont séparées par un très petit espace en forme de 8; bras sessiles courts, médiocres, triangulaires, por- tant quaire rangées de cupules obliques à ouverture denticulée sur la moitié du pourtour, sessiles ; bras ten- taculaires longs terminés en fer de lance à pointe aigué; aplatis, à cupules excessivement petites; animal d’un brun violacé pàle marbré de brun vineux foncé, piqueté de noir et présentant sur les côtés des macules brunes entourées d’une auréole rosée irrégulière; sépion légère- ment convexe en dessus, fortement rugueux, à côte mé- diane conique assez saillante; en dessous concave en bas, convexe au centre, à lignes de locules régulières et profondes, et divisé par une gouttière médiane, ne ré- gnant que sur le tiers inférieur; bords étroits, chitineux, pointe inférieure arrondie, large, à sommet obtus. 11. SEPIELLA MAINDRONI. S. — Corpore ovoideo, pinnis angustatis ; brachiis brevibus, crassis, apice acuminatis, # seriebus cotyledonorum, sessilibus, subconicis armatirs ; tentaculis elongatis apice lanceolatis, co- tyledonibus parvissimis ; sepion ovato ellipticum, subgranula- tum, medianiter intense costatum, antice ovatum, aliforme obtusum. ÉOICOND RNA 0,060. JÉGKENCOE DRE EME ACER 0,055. Long. med. brach... 0,015. Long. med. tentacul. 0,090. Hab. — Pondichéry (M. Maindron). Type, Mus. Paris. Corps ovoïde à nageoires étroites ; bras courts sessiles, robustes, très aigus à la pointe, armés de quatre rangées de cupules cylindro-coniques subpédicellées, petites ; bras tentaculaires assez forts, terminés en fer de lance un peu bi-convexe, à cupules petites; animal d’un gris violet, à région dorsale d’un violet foncé tirant au bleuâtre, rosé en dessous ; sépion ovale elliptique, à face dorsale presque plane, finement granuleuse, portant une forte côte en saillie; face ventrale concave en arrière, ventrue au milieu, creusée en cuillère au sommet; bords chitineux assez larges, venant se joindre à une expen- sion terminale aliforme, mince demi-calcaire, ovoïde et obtuse au sommet. Cette espèce est manifestement distincte de la précé- dente. 12. SEPIELLA LYCIDAS. Sepia Lycidas, Gray. Cat. Brit. Mus. Cephal., 1849, p-. 103. — 90 — Ne connaissant pas cette espèce, nous copions la des- cription de Gray, telle qu’il l’a publiée dans son catalogue des Céphalopodes du British Museum : S. — Sessile arms with four series of rather large equal cups; tentacular arms elongate ; club distinct, slightly finned behind, with five series of cups; those of the middle of the arms equal sized, nearly the size of those on the sessile arins ; of the lower and upper end smaller. Shell oblong rather elon- gate; slightly produced above; narrowed, produced and rounded behind; apex blunt; cavity with a strong, raised, rounded ridge on each side behind; disk convex, vith a broad central concavity extending nearly the whole length. Hab. — Animal satted from Canton Market. Il est nécessaire de faire observer que les frères Adams (The Gen. rev. Moll., vol. I, p. 43, 1858), inscrivent dans le genre Sepiella, Dix ESPÈCES dont AUCUNE ne peut être rapportée à ce genre; le type même de Gray est placé dans une autre section. Nous citons cet exemple entre mille, sans nous apesantir sur le mode de faire des deux Conchiliologistes Anglais. Gen. LOPHOSEPION, Rochbr. (de Awoc, élévation et enmcev, os de Seiche). CARACTÈRES. — Corps ovale elliptique, à nageoires peu développées ; tube locomoteur cylindrique, étroit ; bras courts, minces, aigus à leur extrémité, comprimés, à cupules petites, subpédicellées, arrondies, disposées régulièrement sur deux rangs ; tentacules gréles, portant sur le dos une membrane mince étroite, ondulée, terminés en pointe obtuse légèrement tuméfiée et couverte de très petites cupules sessiles, mem brane buccale étroite, lisse ; sépion ovale oblong arrondi aux deux extré- mités, plane en dessus, finement granuleux, dessus fortement gibbeux à gibbosité centrale, concave tout autour, extrémité postérieure élevée arrondie ou obtuse se continuant en arrière de manière à laisser au centre une petite partie conique et saillante. 3 espèces. 13. LOPHOSErPION LEFEBREI. Sepia Lefebrei, d'Orb. H. N. Cephat., t. XXIV, fig. 1-6 (Sepion). L. — Corpore ovato elliptico; pinnis angustis; brachiis abbreviatis, apice acutis, compressis, cotyledonibus minutis subpedicellatis, rotundatis, 2 seriebus regulariter dispositis ; tentaculis gracillimis, membrana angusta superne marginatis, apice subdilatatis, cotyledonibus minutissimis; sepion ovato elongatum, antice posticeque obtusum, inferne intense gibbo- sum. ON NCOrDR NE Ne 0,060. Darcos en 0,055. Long. med. brach... 0,017. Loug. med. tentacul. 0,079. Hab. — Mer Rouge, près de Cosseir (M. Lefèbre). Type, Mus. Paris. Corps ovale elliptique à nageoires étroites ; bras courts, minces, comprimés, très aigus à leur extrémité, inégaux, sessiies, à cupules arrondies, subpédicellées, petites, dis- posées sur deux rangs; bras tentaculaires grêles bordés en dessus par une membrane très étroite, à peine dilatés au sommet etarmés de trois petites cupules ; animal d’un violet foncé, rougeâtre pâle en dessous; sépion ovale elliptique, à extrémités obtuses, face dorsale convexe en arrière, plane en avant, couverte de fines granula- tions, face ventrale portant une énorme gibbosité ovale elliptique, entourée d’une gorge longue et profonde. L'animal de cette espèce créé par d’Orbigny lui était inconnu, nous avons pu le décrire d’après le type même de Lefèbre, déposé dans les galeries du Muséum. 14. LOPHOSEPION GIBBOSUM. Sepia gibbosa, Ehrenb. Synb. Phys. Sepia n°, 2,1831. — gibba, d'Orb. Moll. viv, et foss., I, p. 188. Cette espèce n'étant connue que par les descriptions d'Ehrenberg et de d'Orbigny, nous nous bornons à repro- duire ces descriptions : L.— Vesta elongata, infra gibbosa. antice posticeque obtusa. Long. 0,080. MODE Lat 00,025: Hab. — Mer Rouge, près Hama. Teste Ehrenberg. Coquille de la forme d’un navire; presque au milieu de sa face inférieure, une grande gibbosité calcaire en saillie; de plus, l’os même est, en raison de sa longueur, plus étroit que les autres os de Seiche que nous connais- sons et ne se distingue par aucune pointe postérieure; ces vestiges pourraient bien indiquer une Sépia d’un genre différent des Seiches ordinaires (Ehrenberg). « On voit par ce qui précède, observe d’Orbigny (loc. cit., p. 282), que la Sepia gibbosa d'Ehrenberg, diffère de la Sepia Lefebrei, par une forme bien plus étroite, plus rapprochée de celle du Sepia elongata, dont elle se dis- tingue néanmoins par le manque de rostre postérieur. » On verra par la suite qu'aucune comparaison ne peut être faite entre l'espèce d’'Ehrenberg et la Sepia elon- gata. 15. LOPHOSEPION APAMA (1). Sepia apama, Gray. Cat. Ceph. Brit. Mus., 1889, p. 105. Comme pour l'espèce précédente, nous ne pouvons que reproduire la description de Gray. L. — Schell oblong, elongate ; the posterior part much pro- duced, subacute, with a strong callosity at the posterior edge of the cavity. Apex blunt, rugose; anterior extremity roun- ded, covered with strong cartilaginous side; central portion rather convex. Hab. — Port Adélaïde, Australie (Teste Dry. and Gray). Cette espèce, ajoute Gray, « is most like Lefebrei, but the posterior extremity is much more produced and subacute, and the inner sive of the central part is not conveæ. » Tryon (Man. of Conchol. loc. cit., p. 194), qui n’a pas même su copier Gray, montre une ignorance complète des types, en comparant cette espèce au Sepia Savignyi, (1) Gray ne donnant aucune synonimie du mot apama, nous l’inscri- vons tel, ne sachant quelle valeur lui attribuait le Naturaliste Anglais. one qui en diffère du tout au tout, et pour laquelle Gray, comme on vient de le voir, a montré les rapports et les différences qu'elle présente avec la Sepia Lefebrei. Gen. SPATHIDOSEPION, Rochbr. (de cmabic, 106, spatule et cymuov, os de Seiche). CARACTÈRES. — Corps ovale, arrondi, à nageoires peu développées ; tube locomoteur court, large, quadrangulare ; bras courts, réunis par une membrane assez large, quadrangulaires, brusquement terminés en pointe aiguë, à cupules petites subpédonculées, aplaties, à ouverture étroite, très irrégulièrement disposées sur trois rangs dans les deux premiers tiers de la longueur, alternant en quinconce dans le dernier tiers; tentacules minces, très longs, terminés en massue longuement elliptique portant au centre de 3 à5 cupules énormes longuement pédon- culées aplaties en boutons. entourées de cupules très petites également pédonculées ; membrane buccale très développée, fortement papilleuse sur les bords, à papilles petites, minces, vernuformes ; sépion ovale aigu, aux deux bouts très déprimé. à face supérieure très faiblement convexe, très plane à la face ventrale, à bordure circulaire large et à dernière loge en croissant; par son ensemble le sépium figure une cuillère aplatie. 2 espèces. 16. SPATHIDOSEPION TUBERCULATUM. Sepia tuberculata, Lamck. Mem. Soc. H. N., Paris, I, p:.9, pl. 1, fig. 1-6, 1799. S. — Corpore ovato, lurgido. tuberculis rotundatis, vel lobatis, crassis superne vestito, inferne lœvi; pinnis angustis ; brachiis crassis, abbreviatis, cotyledonibus pedunculatis, sub- latis, 4 serie bus dispositis; tentaculis apice claviformibus, cotyledonibus inœqualibus sepion; ovatum, antice posticeque acutum, depressum, cochleariforme. DONTNCORD NAN 0,120. DECO AE ENET | 0,069. Long. med. brach... 0,040. Long. med. tentacul. 0,101. Hab. — Cap de Bonne-Espérance (Quoy et Gaimard). Madagascar. — Type, Mus. Paris. — 94 — Corps ovale, renflé, couvert en dessus de tubercules ou lobules épais, lisse en dessous, à nageoires relativement étroites; bras sessiles, épais, courts, à cupules pédicel- lées diposées sur quatre rangs; bras tentaculaires assez forts, terminés en massue, un peu aplatis, à cupules iné- gales, dont quatre grosses médianes; animal en dessus d’un violet pâle, les tubercules d’une teinte plus foncée, d’un rose blanchôtre en dessus. Le sépion présente les caractères exposés à la diagnose du genre. Steenstrup (loc. cit., 1875, p. 4), observe que « chez la Sepia tuberculata, il y a huit rangées de cupules à l’ex- trémité des huit bras, au lieu de quatre ou de deux »; nous n'avons point découvert cette disposition sur les magnifiques exemplaires du Muséum, et nousne pensons pas qu'il y ait dans ce fait une importance aussi grande que Steenstrup le suppose. Dans tous les sujets obser- vés, à quelqu'espèce qu'ils appartiennent, on remarque une irrégularité considérable dans la disposition des eu- pules à l'extrémité des bras, sans qu’il soit possible de compter et surtout de reconnaître le nombre des lignes suivant lesquelles elles sont dirigées; cela fut-il possible, nous ne pouvons nous expliquer le rôle que seraient appelées à remplir, dans ce cas, les miniscules cupules terminales. 17. SPATHIDOSEPION PAPILLATUM. Sepia papillata, Quoy et Gaim. Voy. Astrolabe, t.IF, p. 61, pl. 1, fig. 6-14. : — mMmamillata, Leach. Mss. in Fér. et d'Orb. H. N. Ceph'MEPMINAbS: S.— Corpore ovato, inferne rotundato, superne papillis conicis, minutis, vestito ; pinnis latis; brachiis inæqualibus elongatis, apice acutis, cotyledonibus pedicellatis, 2 seriebus dispositis ; tentaculis gracilibus , apice complanatis, elliptice foliaceis ; cotyledonibus inœæqualibus ; sepion ovato elongatum, intense complanatum, Superne subrugosum. Long. corp......... 0,080. DAERCON DNA NRAE 0,070. > C5 — Long. med. brach... 0,050. Long. med. tentacul. 0,210. Hab. — Port Dorey (Quoy et Gaimard). Type. Mus. Paris. Corps ovale, arrondi à l'extrémité inférieure, couvert en dessus de petites papilles nombreuses, à nageoires assez larges; bras inégaux, allongés, très aigus à leur extrémité, garnis de cupules pédicellées disposées sur deux séries; bras fentaculaires grêles, aplatis à leur ex- trémité en forme de feuille elliptique aiguë, portant de très petites cupules pédicellées et au centre deux grandes cupules également pédicellées; animal d’un brun pâle, à papilles violacées ; en dessous, d’une jaune pâle ; sépion plus allongé que dans l'espèce précédente, plus étroit au sommet, plus large à sa base, à face ventrale très faiblement rugueuse. En comparant les descriptions des deux types que nous venons d'examiner, il est facile de voir que, contrai- ment à l'opinion jusqu'ici accréditée, ils doivent être séparés. Gen. DORATOSEPION, Rochbr. (de dopu, doparos, lance et eymuov, os de Seiche;. CARACTÈRES. — Corps elliptique, allongé, à nageoires assez larges séparées à la base par un large espace : tube locomoteur allongé, étroit, cylindrique; bras courts, inégaux, sessiles, quadrangulaires assez faibles, à cupules subpédicellées régulièrement distribuées sur deux rangs mais espacées de deux en deux ; tentacules faibles terminés par une massue courte, aplatie, bordée en dehors par une membrane nata- toire assez large, à cupules de dimensions variables, longuement pédi- cellées ; membrane buccale mamelonnée, à mamelons tuberculiformes, sans aucune trace de ventouses ; sépion excessivement allongé, étroit, à extrémité postérieure présentant deux ailes généralement coupées à angle droit formant une sorte de capuchon variable d'aspect et surmonté d’un rostre plus ou moins long très aigu et conique. | 3 espèces. — 96 — 18. DORATOSEPION ANDREANUM. Sepia Andreana, Steenstr. Vid. Selsk. Sks. V. Sér. X, p. 435, t. L fig. 11-19, 1875. D. — Corpore elliptico, apice acuminato; pinnis sublatis ; brachiis inæœqualibus gracilibus, triangularibus, cotyledonibus rotundatis, subpedecillatis, 2 seriebus dispositis; tentaculis elongatis, apice complanatis, cotyledonibus inæqualibus; se- pion elongatissimum, angustaium, superne minutissime Tu gosum, sublus gibbosum, postice cucullato rostratum; rostro longo acuto, incurvato. LORD CORP NANERE 0,080. UT ACONAENENTEE 0,042. Long. med. brach... 0,049. Long. med. tentacul. 0,092. Hab. — Japon. — Type de Sieenstrup. Mus. Paris. Corps ovale elliptique, acuminé à la pointe, nageoires assez larges ; bras sessiles, inégaux, grêles, triangulaires, à cupules arrondies, subpédicellées, disposées sur deux séries ; bras tentaculaires longs, faibles, faiblement apla- tis au sommet, à petites cupules, dont trois centrales plus volumineuses ; animal d’un rose vineux pâle, marbré de violet, bras jaunâtres maculés de taches quadrangu- laires violacées; en dessous, d’un rose très pâle; sépion très longuement elliptique et rétréei vers la base; face dorsale faiblement convexe, ornée d’une côte étroite peu saillante, longitudinale; face ventrale un peu concave en dessus, subgibbeuse au sommet, partagée dans son mi- lieu et sur toute sa longueur par une gouttière assez pro- fonde; côtés limités par une membrane très étroite, venant former à l'extrémité postérieure une très petite expension en forme de croissant, armée en dessus d'un rostre conique excessivement aigu. La figure du Sépion, donnée par Steenstrup (loc. cit., pl. L fig. 12,15, 14), est complètement inexacte, comme nous l’a montré un exemplaire du Muséum, provenant de Steenstrup lui-même, et sur lequel nous avons établi notre diagnose. OR D Le Naturaliste Suédois fait remarquer (loc. cit., pl. IV) : « que les bras de la seconde paire du S. Andreana sont prolongés d'une manière extraordinaire, sans doute pour remplir quelque fonction particulière »; cette élongation du bras de la seconde paire n’a rien de plus remarquable chez cette espèce que dans toute autre, où tantôt les bras de la seconde paire, tantôt ceux des autres paires montrent une élongation semblable, sans paraître pour cela être destinés à remplir un rôle spécial. 19. DORATOSEPION ELONGATUM. Sepia elongata, d'Orb. et Fér. H. N. Cephal. Seiches, t. XXIV, fig. 7-10. D. — Corpore? — Sepion elongatissimum, angustatum, subtus gibbosum, antice acuminatum, postice alatum, rostra- tum; rostro elongato incurvato, acutissimo. Long. 0,054. Lat.. 0,008. Hab. — Mer Rouge, le Cossier (Lefèbre). Type, Mus. Paris. Animal? — Sepion très allongé, étroit, à peu près égal sur toute sa longueur; face dorsaie plane très finement rugueuse, à rugosités seulement visibles à la loupe; face ventrale renflée, gibbeuse vers son tiers antérieur, à bords formés d’une lameile étroite, venant former à l'extrémité une petite expansion inclinée en dessous en forme de capuchon elliptique, armé en dessus d’un rosire aigu, mince, un peu recourbé et relevé, surtout à la pointe. 20. DORATOSEPION TRYGONINUM. D. — Corpore ? — Sepion elongatissimum, apice obtusum, subdilatatum , lateraliter membrana antice exigqua, postice lata, marginatum; inferne angustissimum; apice alatum ; alis triangularibus parvissimis; rostratum , rostro longo, W AT — conico, aCUÉO, rECUTVO, superne minutissime rugosumMm, inferne medianiter et lateraliter profunde sulcatum. Long. 0,090. Lat.. 0,012. Hab. — Mer Rouge (Lefèbre). Type, Mus. Paris. nl Sepion très long, à sommet obtus, un peu élargi en haut, très étroit inférieurement, bordé par une mem- brane très étroite dans les deux premiers tiers, s’élargis- sant dans le dernier et formant à la base un capuchon à ailes triangulaires surmontées d’un mucron long, mince, aigu; un peu recourbé en haut ; face dorsale plane, faiblement rugueuse, face ventrale divisée par trois sil- lons profonds, un au milieu et un de chaque côté du bord externe; locules disposés en Y. Ce sépion, dans son en- semble, figure l’épine suscaudale de certains Trygon, de la famille des Rajideæ. Gen. ASCAROSEPION, Rochbr. (de aoxapos, babouche et «mov, os de Seiche). CARACTÈRES. — Corps ovoide, large, à nageoires très étroites, minces : tube locomoteur conique, court, très gros : bras très courts, épais, ro= bustes, brusquement terminés en pointe eflilée, à ventouses de dimen- sions variables comme enfoncées dans les tissus, disposées sur troiss ou quatre rangs ; bras tentaculaires assez longs. à extrémités en massue ovoïde plus ou moins aplatie, à cupules inégales, sessiles ou longuement pédicellées ; membrane buccale étroite ridée ; sépion mince, ovale ellip- tique, acuminé en avant, très large en arrière. où deux énormes ailes calcaires forment une sorte de demi voûte concave en dessous, très convexe en dessus, donnent au sépion une forme de sandale ; face dor- sale convexe rugueuse ; l’inférieure très plane. 2 espèces. 21. ASCAROSEPION VERREAUXI. À. — Corpore ovato, lato, antice subobtuso, inferne rotun- dato; pinnis angustatis ; brachiis brevissimis, triangularibus cotyledonibus minutis,incrassatis; tentaculis longissimis, apice complanatis, cotyledonibus parvis longissime pedonculatis ; sepion COMpPressissimum, rugosum, ovato ellipticum, antice acuminatum, postice rotundatum, latissimum ; alis profunde excavatis, productis, Superne semicircularibus, tuberculo rugoso, postice minultis. ORTNCONRDI Ne 0100! ATECONRD AR Ure 0,089. Long. med. brach... 0,040. Long. med. tentacul. 0,255. Hab. — Sydney (J. Verreaux). Type, Mus. Paris. Corps ovale, large, obtus en avant, arrondi à la base, à nageoires étroites; bras très courts, triangulaires, à cupules petites enfoncées à demi dans les tissus; bras tentaculaires très longs, grêles, terminés en massue apla- tie, couverte de très petites cupules longuement pédon- culées ; animal d’un brun violet foncé, strié de linéoles noirâtres, d’un rose sale en dessous; sépion très com- primé, ovale elliptique, acuminé en avant, très élargi en arrière, à bords garnis d'une large membrane chitineuse, devenant calcaire à la partie inférieure où elle forme deux longues ailes profondément concaves en dessous, convexes en dessus, portant au milieu un tubercule co- nique, face dorsale rugueuse ; face ventrale exccessive- ment aplatie, creusée en cuillère. 22. ASCAROSEPION FISCHERI. Sepia Fischeri, Lafont. Act. Linn, Bordeaux, t. XXVIII, DOAPD ET" A. — Corpore ovoideo, postice rotundato, antice subacuto, pinnis angustatis; brachiis crassis inæqualibus, triangulari- bus, cotyledonibus subconicis, sessilibus, # seriebus regulariter dispositis; tentaculis crassis, apice claviformibus, angustatis ; cotyledonibus inæqualibus subpedunculatis ; sepion ovato ellipticum, compressum, minute rugosum, antice subacumi- natum, postice latissimum, tuberculo conico armatum. OnReorpe ee .320 0,197 LOT COM A 2 0,099. — 100 — Long. med. brach... 0,050. Long. med. tentacul. 0,200. Hab. — Océan Atlantique, Arcachon (Lafont); Mar- seille (Deshayes). Mus. Paris. Corps ovoïde, épais, arrondi en arrière, un peu aigu en avant; nageoires épaisses étroites; bras courts, robustes, sessiles, triangulaires, pourvues de 4 séries de cupules sessiles régulièrement distribuées; bras assez longs, ter- minés par une massue étroite à cupules de grosseurs diverses, 2 rangées de grandes au centre, subpédicellées ; animal de couleur violacée pâle maculé irrégulièrement de taches jaune sale; nageoires rosées, ponctuées de vio- let; sépion ovale elliptique, très comprimé; face dorsale convexe à rugosités longuement elliptiques, formant des lignes dirigées obliquement de la base au sommet; extré- mité antérieure subacuminée, la postérieure très large, arrondie, bordée de deux grandes ailes minces et armée d'un mucron obtus situé tout à fait en arrière; face ven- irale très plane; lignes de locules espacées, onduleuses. Lafont, qui a décrit cette espèce, ne parle pas de l'animal. Gen. ACANTHOSEPION, Rochbr. {de dxav5x, épine et cymror, os de Seiche). CARACTÈRES. — Corps ovale, elliptique ordinairement plus long que large, à nageoires habituellement bien développées surtout vers le der- nier tiers du sac, profondément échancrées à la pointe ; tube locomo- teur long conique; bras sessiles, inégaux, réunis par une membrane mince, anguleux ou triangulaires eflilés à la pointe, à cupules relative- ment petites plus ou moins longuement pédicellées, disposées en lignes obliques sur 4 rangs dans les deux premiers tiers de la longueur, en lignes droites sur deux rangs dans le dernier tiers ; bras tentaculaires très longs, assez faibles, terminés en massues ovales ou oblongues, bor- dées extérieurement d’une membrane natatoire ; à cupules de volume inégal, pédicellées ; membrane buccale large à pourtour polygonal, chaque angle prolongé en une languette obtuse ; sépion ovale elliptique à face dorsale plus ou moins convexe, ornée de granulations ou de tu- bercules, rarement lisse, à face ventrale concave en arrière, à extrémité antérieure obtuse ou aiguë, la postérieure toujours armée d’un mucron que conique, aigu, droit, ou faiblement courbé, dépassant invariablement les ailes plus ou moins développées et calcaires de cette extrémité. 16 espèces. 23. AGANTHOSEPION ACULEATUM. Sepia aculeata, N. Hasst. in d'Orb. H. N. Ceph., p. 287, DIPAVE A. — Corpore ovoideo, inferne acuminato, antice obtuso, pins latis; brachiis elongatis, inæqualibus, cotyledonibus globosis, alternantibus, pedicellatis, 4 seriebus dispositis ; tentaculis apice claviformibus, lanceolatis, cotyledonibus mi- nutissimis ; sepion oblongum, ovoideum, rostro recto, acuto, postice armatum, superne rugoso tuberculatum. BON GENCORE EN 07160. DAC ONE NE Ne 0,100. Long. med. brach... 0,069. Long. med. tentacul. 0,560. Hab. — Océan Indien. Corps ovoïde, rétréci et acuminé à la pointe, prolongé en avant en pointe obtuse; nageoires épaisses, larges; bras sessiles assez longs relativement faibles, pourvus de cupules globuleuses, pédicellées, disposées sur 4 rangs alternes, à cercle corné, armé de très petites dents; bras tentaculaires terminés en massue longue étroite, à cu- pules très petites et d’égale grosseur; animal d’un gris violacé parsemé de très netits points rougeâtres rappro- chés ; sépion ovale oblong, subacuminé aux deux extré- mités, inférieurement pourvu d’un rostre long, conique, acéré à la pointe ; face dorsale légèrement convexe, ru- gueuse, et couverte de chaque côté en haut, de tubercules irréguliers oblongs; face ventrale convexe dans ses 2/5 antérieurs, à ligne de iocules biangulées en avant. 24. ACANTHOSEPION HASSELTI. A. — Corpore ovato, rotundato ; pinnis latissimis; braclnis abbreviatis, cotyledonibus globosis, sessilibus, 4 seriebus dispo — 102 — sitis; tentaculis apice claviformibus, subcomplanatis, cotyle- donibus globosis, sessilibus ; tentaculis apice claviformibus, co- tyledonibus minutis ; sepion ovoideum, antice posticeque rotun- datum , granulatum, rostratum, rostro conico, aculto, recto. LONTNCONMDAAEMRNE .. 0,120. DOI CA DA ls S à 840 I 0,102. Long. med. brach... 0,054. Long. med. tentacul. 0,229. Hab. — Mer de l'Inde. Corps ovale, arrondi, à nageoires. très développées; bras sessiles courts, aigus à la pointe, pourvus de 4 ran- gées de cupules assez larges très obliques sessiles ; bras tentaculaires terminés en massue un peu aplatie, à cu- pules très petites et sessiles; animal d'un violet brun, portant de chaque côté sur la ligne des nageoires des points virguliformes noirs, nageoires d’un rose vineux; sépion ovoide large, arrondi aux deux extrémités, armé en arrière d’un mucron droit, conique, robuste; face dorsale portant une large côte médiane et deux dépres- sions latérales profondes, couverte de granulations distri- buées par lignes concentriques. Cette espèce que d’Orbigny figure (loc. cit. Sepia, pl. xxy), et qu'il confond avec le S. aculeata |loc. cit., pl. v bis), doit en être séparée, car elle s’en distingue par sa forme générale, celle de ses cupules, leur disposition, et sur- tout par les caractères du Sépion. 25. ACANTHOSEPION ROSTRATUM. Sepia rostrata, d'Orb. H. N. Ceph., p. 284, t. XXVI. A. — Corpore crasso, rotundato, antice angustato, postice rotundato, pinnis inferne dilatatis ; brachiis inæqualibus, gracilibus; cotyledonibus rotundatis, subsessilibus, 3 seriebus oblique alternantibus ; tentaculis apice breviter lanceolatis, cotyledonibus minutissimis; sepion ovato elongatum, rugosis- simo tuberculatum, antice abrupte acuminatum, postice ros- tratum, rostro elongato, compresso. LORYNCOR DIE MANUEE 0,100. — 103 — DU CORDRR Iaeur. 0,069. Long. med. brach... 0,050. Long. med. tentacul. 0,199. Hab. — Mer de l'Inde ; Bombay (M. Dussumier); Bata- via (Coll. Férussac). Type, Mus. Paris. Corps court, ovoide, très arrondi en arrière, obtus en avant; nageoires épaisses, étroites en haut, élargies à la base; bras sessiles, longs, inégaux, grêles, pourvus de 3 rangées de cupules subsessiles coupées très oblique- ment ; bras tentaculaires longs terminés en fer de lance, obtus, à très petites cupules sessiles,; animal d’un violet brun, à taches arrondies plus pâles ainsi que les nageoi- res et piqueté finement de points bruns; sépion ovale oblong, un peu plus large au milieu, brusquement acu- miné en avant, subarrondi en arrière et armé d’un rostre long, comprimé, un peu tranchant en dessous; face dor- sale lécèrement convexe, à côte longitudinale et médiane saillante, ornée de fortes aspérités disposées par lignes arquées transverses. 26. ACANTHOSEPION SPINIGERUM. A. — Corpore crasso, ovato, antice obtuse acuto, postice sub- rotundato; pinnis sublatis; brachüiis fere œqualibus, abbrevia- tis, apice attenuatis, cotyledonibus pedicellatis, minutis 4 serie- bus dispositis ; tentaculis tenuiculis, apice complanatis, mem- brana pellucida falcata terminatis, cotyledonibus parvissimis pedicellatis; sepion ovato oblongum, medianiter angustatum, minutissime rugosum, postice rostratum, acutum, obliquum. L'on Neon DEAN EE 0,070. La Copa ans. 0,050. Long. med. brach... 0,029. Long. med. tentacul. 0,075. Hab. — Trinquemale, Mer des Indes (M. Raynaud). — Type, Mus. Paris. Corps ovoïde, raccourci, faiblement aigu en avant, arrondi en arrière, à nageoires assez larges; bras sessiles — 104 — presque égaux, courts, effilés à la pointe, pourvu de cu- pules petites, pédicellées, disposées sur 4 rangs; bras tentaculaires, minces, aplatis à leur extrémité, bordés par une membrane natatoire assez large, à cupules pédi- cellées très petites; animal d’un jaune violacé avec taches violettes plus foncées; parties inférieures jaunà- tres ; sépion ovale oblong, rétréci vers le milieu; à face dorsale finement rugueuse, pointe inférieure arrondie, mucronée, à mucron conique, mince, aigu, dirigé obli- quement. Nous rapportons à cette espèce, le Sépion figuré par d'Orbigny (loc. cit. pl. vu, fig. 6, a, b, c), sous le nom de Sepia rostrata; le Sépion du type que nous venons de dé- crire, identique à celui figuré (loc. cit.), montre des carac- tères assez tranchés, pour ne pas permettre de confondre les deux formes. 27. ACANTHOSEPION ORBIGNYANUM. Sepia Orbignyana, Férus. Tabl. Meth.. p. 66, 1826. A. — Corpore, oblongo, elongato, pinnis angustatis ; bra- chiis inœqualibus, cotyledonibus subpedicellatis, conicis, 4 serie- bus dispositis ; tentaculis elongatis, apice ovoideo complanatis, cotyledonibus crassis ; sepion elongatum, supra sulcatum gra- nulosum, antice acuminatum, postice rotundatum, rostratum, rostTO TECUTVO. BON TAICOND PETER 0,120. LOL CORD MMERAC NE 0,060. Long. med. brach... 0,050. Long. med. tentacul. 0,170. Hab. — Océan Atlantique ; Méditerranée; La Rochelle (d’Orbigny). Type, Mus. Paris. Corps oblong un peu déprimé ; à nageoires étroites minces, plus larges en arrière; bras sessiles, courts, à 4 rangées de cupules subpédicellées, en forme de cône tronqué ; bras tentaculaires longs, grêles, élargis et aplatis à leur extrémité, à cupules inégales, petites el cinq grosses médianes; animal d’un jaune sale, à dos — 105 — brun orangé, blanchâtre en dessous; sépion déprimé, étroit, acuminé en avant, un peu arrondi en arrière et armé d’un long rostre arqué, tranchant en dessous, aigu, courbé en haut; face dorsale plane, légèrement chagri- née sur les côtés et marquée de forts sillons interrompus, obliques, au milieu une dépression longitudinale. 28. ACANTHOSEPION PLANGON. Sepia plangon, Gray. Cat. Cephal. Brit. Mus., p. 104, 1849. Nous ne saurions mieux faire que de reproduire la description de cette espèce qui nous est inconnue, telle que Gray l’a publié (loc. cit.). A.— Body, oblong; fins narrow, pale; back of mantle much produced in front; sessile arms rather thick; cups small, distant, in four rows; tentacular arms slightly clavate, with a few very small, subequal cups; schell elongate, narrow dilated behind; apex elongated, acute, recurved; cavity con- cave behind, with a strong, shelly, diverging ridge on each side, with a wide central groove. Hab. — Port Jackson (Teste Robertson; Australie) (Teste, Sinclair). 29. ACANTHOSEPION RAPPIANUM. Sepia Rappiana, Féruss. Ceph., t. XIX. A. — Corpore ovato, postice angustato; pinnis latis; bra- chiis elongatis, apice acuminatis, inæqualibus, cotyledonibus subpedicellatis, 4 seriebus dispositis ; tentaculis apice dilatatis oblique subpalmatis, cotyledonibus inæqualibus pedunculatis ; sepion oblongum, antice posticeque rotundatum, rostratum, . TOSÉTO CrASSO, recto, aCuto. LORJACORpA TS. - 0,180. Daiheonp ren.t-010,090: Long. med. brach... 0,070. Long. med. tentacul. 0,177. Hab. — Ile aux Kanguros (Péron et Lesueur), Type, Mus. Paris. — 106 — Corps ovale, rétréci en arrière, à nageoires étroitess bras grêles, effilés, à 4 rangs de cupules subpédicellées ; bras tentaculaires longs, forts, terminés par une palette oblique sur l’axe du bras, ovoïde, à cupules inégales, les grandes pédonculées et en forme de long entonnoir; ani- mal d'un bleuâtre plombé, à nageoires rosées; sépion elliptique, arrondi aux deux extrémités, terminé inférieu- rement en un rostre long, robuste, aigu; face dorsale excessivement rugueuse. Confondue par d’Orbigny et tous les auteurs avec la Sepia Latimanus, cette espèce s’en différencie, comme on le verra plus loin, par sa forme générale, la disposi- tion des cupules, et surtout par le sépion. 30. ACANTHOSEPION BERTHELOTI. Sepia Bertheloti, d'Orb. Moll. Canaries, p. 21, n° 6, t. IX. A. — Corpore elongato, subcylindrico; pinnis angustatis; brachiis gracilibus, cotyledonibus pedicellatis, depressis, 4 se- riebus alternantibus ; tentaculis gracilibus, apice lanceolatis, cotyledonibus inæqualibus ; sepion elongatum, superne tenuiter rugosum, antice acuminatum, postice rostratum, rostro elon- gato, acuto. DONJON MAN . 0,100. LA CON LARMES 0,040. Long. med. brach... 0,050. Long. med. tentacul. 0,125. Hab. — Iles Canaries, Ténériffe (d’'Orbigny). Type, Mus. Paris. Sénégambie (de Rochebrune). Corps étroit, oblong, obtus en arrière, acuminé en avant, à nageoires étroites; augmentant de largeur avec la pointe où elles forment une languette; bras sessiles, longs, grêles, à 4 rangs de cupules pédicellées, aplaties ; bras tentaculaires longs, minces, terminés en massue elliptique à cupules inégales, les médianes les plus gros- ses; animal d’un rose pâle, brunâtre sur le dos, orné de lignes obliques rosées et de points de même couleur séparés par une ligne circulaire jaune ; bras roses bordés — 107 — de jaune; en dessous piqueté de brun violet; sépion déprimé très long, fortement acuminé en avant, arrondi en arrière et portant un long rostre droit, pointu, conique ; face dorsale convexe lisse sur les côtés, très finement rugueuse au milieu. 31. ACANTHOSEPION OCULIFERUM. A. — Corpore subrotundato, crasso, antice dilatato, postice angustato, pinnis latis inferne rotundatis; brachiis inœqua- libus abbreviatis, quadratis, colyledonibus parvis subpeduncu- latis 4 seriebus dispositis; tentaculis tenuibus, elongatis, apice falciformibus, cotyledonibus centratliter latis, sessilibus, mi- nutis, pedicellatis; sepion ellipticum antice, posticeque acumi- natum, granulosum, apice rostratum, rostro, recto acuto. BORN CORDES 0,110, IN EU DE TEE NON 00197 Long. med. brach... 0,047. Long. med. tentacul. 0,125. Hab. — Rade de Gorée (Rang), Type, Mus. Paris. Da- kar, Rufisque (de Rochebrune). Corps épais ovoïde, élargi en haut, un peu rétréci en arrière, à nageoires larges un peu arrondies à la base; bras sessiles, inégaux, courts, quadrangulaires, à cupules petites, subpédonculées, disposées sur 4 rangs; bras tentaculaires minces, allongés, aplatis à leur extrémité longuement falciforme, à cupules sessiles inégales, larges au centre, très petites dans le reste de l'étendue; d’un rose violet pâle, partie supérieure du dos bleu foncé, quatre taches orange bordées de rose vif de chaque côté du sac, tête jaunâtre piquetée de carmin, bras de même couleur, jaunâtre en dessous ; sépion ovale oblong, sub- aisu en avant et en arrière, face dorsale granuleuse, à granulations plates, les côtés couverts de petites lamelles ondulées écailleuses, un sillon médian sur la région centrale; pointe inférieure ornée d’un mucron droit, aigu. — 108 — 32. ACANTHOSEPION ROUXI. Sepia Rouætii, d'Orb. H. N. Cephal., p. 271, pl. x1x. A. — Corpore ovato, abbreviato, antice acuto, postice rotundato. pinnis latis; brachiis inæqualibus, conico subulatis, cotyledonibus globosis, sessilibus, 4seriebus dispositis; tentacu- lis gracilibus, longissimis, apice complanatis, ovato ellipticis, cotyledonibus inœqualibus ; sepion ovoideo elongatum, apice acuminatum, superne tuberculis minutis. rotundatis, circula- riter dispositis vestitum; inferne rostratum, Toslro Conico, recto, aCuto. DONICORD CN CCNREER 0,090. Long. med. brach... 0,050. Long. med. tentacul. 0,129. Hab. — Mer des Indes, Batavia (Coll. Férussac), Mer Rouge, Suez (M. Vaillant). Type, Mus. Paris. Corps ovoïde, trapu, acuminé en avant, très arrondi postérieurement, à nageoires assez larges, minces; bras sessiles, longs, conico-subulés, garnis de 4 rangées de cu- pules globuleuses, obliques, sessiles:; bras tentaculaires grêles, longs, terminés en massue longue aplatie, ovoïde, à cupules assez grosses, de dimensions inégales; animal d’un beau violet parsemé de points bleuâtres, à nageoires d'un bleuâtre rosé pàle parsemé de très petits points bruns; Sépion ovale elliptique, atténué en avant, arrondi en arrière Où il porte un mucron droit conique aigu ; à face dorsale ornée de petits tubercules arrondis, disposés par lignes concentriques et d’une large côte médiane et lon- gitudinale étroite et un peu saillante. 33. ACANTHOSEPION ENOPLON. A. — Corpore ovato, pinnis subangustatis; brachiis qua- dratis, apice tenuissimis, cotyledonibus rotundatis, armilla- corne crassissima cireumdatis, subpedicellatis 2-5 seriebus dispositis : tentaculis elongatis, apice complanatis, ovoideo el- = 1e lipticis, cotyledonibus inœqualibus ; sepion ellipticum, superne minutissime puncticulatum ; rostro brevi, conico, acuto. BORN CORDAMAN E 0,055. LAICOPDE MMA 0,022. Long. med. brach... 0,045. Long. med. tentacul. 0,121. Hab. — Méditerranée (Deshayes). Type, Mus. Paris. Corps ovoïde elliptique, un peu déprimé en arrière, prolongé en pointe en avant, à nageoires assez larges ; à pointe eftilée, portant de 2 à 3 rangées de cupules arron- dies, subpédonculées, à ouverture formée d’un cercle corné très épais et très large; tentacules très longs, ter- minés en massue ovale, elliptique, aplatie, à très petites cupules, trois autres cupules centrales assez grosses: sépion elliptique, rétréci en arrière, un peu élargi en haut, face dorsale faiblement convexe, finement granu- leuse, rugueuse sur les bords, extrémité postérieure sub- aiguë, terminée par un rostre court, robuste, aigu. 34. ACANTHOSEPION GOREENSE. A. — Corpore ovoideo, crasso, lato, pinnis latis; brachiis inœqualibus, apice acutissimis, cotyledonibus pedunculatis, rotundato ovoideis, 4 seriebus dispositis ; tentaculis longissimis, claviformibus, cotyledonibus inœæqualibus ; sepion ovato ellip- _ticum, antice posticeque acuminatum, rugosissimum, inferne alatum, mucronatum, mucrone con1co, recto, acuto. on RCOnpANS EN 0,260. Long. med. brach... 0,59. Long. med. tentacul. 0,290. Hab. — Gorée, Côtes de Sénégambie (M. Robert). Type, Mus. Paris ; — Dakar, Joalles, Iles de la Madeleine (de Rochebrune). Corps large, épais, ovoïde, à nageoires très dévelop- pées; bras sessiles, assez longs, inégaux, très aigus à leur extrémité, pourvus de cupules pédonculées assez — 110 — crosses en forme de dé, disposées sur 4 rangs; bras ten- taculaires très longs, terminés en massues elliptiques, à petites cupules entourant cinq autres cupules excessive- ment grosses ; animal d’un rouge vineux marbré de violet bleuâtre, jaune en dessous; sépion ovale elliptique, acu- miné aux deux bouts, à face dorsale couverte de fortes rugosités; extrémité inférieure arrondie, portant deux : larges ailes et prolongée en un rostre long, conique, aigu droit; face ventrale partagée longitudinalement par une robuste arête arrondie et donnant à cette région un aspect tectiforme. 35. ACANTHOSEPION JAVANICUM. A.— Corpore ovato, pinnis sublatis; brachiis abbreviatis, acutis,cotyledonibus minutissimis, pedicellatis, à seriebus dispo- sitis ; tentaculis gracilibus, apice claviformibus; cotyledonibus minutissimis pedecellatis ; sepion ovato ellipticum, rugosum, longitudinaliter bisulcatum , postice ovoideum, rostratum, rostro recto, Conico, acuto. ON ACORD APCE 0,100. JÉGRNEOE AA OA 0,825. Long. med. brach... 0,025. Long. med. tentacul. 0,197. Hab. — Java (Coll. Férussac). Type, Mus. Paris. Corps ovale, à nageoires assez larges; bras sessiles. courts, aigus à la pointe, à cupules très petites, pédicel- lées, disposées sur trois rangs; bras tentaculaires grêles, allongés, à sommet longuement elliptique, à cupules également petites; animal jaunâtre roux, violet bleu sur le milieu du dos, jaune pâle en dessous; sépion ovale elliptique, subacuminé aux deux extrémités, à face dor- sale rugueuse, à rugosités elliptiques et distribuées sui- vant des lignes circulaires, portant en outre deux larges dépressions longitudinales de chaque côté; extrémité inférieure ovoïde, terminée par un rostre conique assez aigu; en dessous une large loge terminale est entourée par deux ailes elliptiques aiguës, subcrétacées. TIR 96. ACANTHOSEPION HIERREDDA. Sepia Hierredda, Rang. Mag. Zoo!l., p. 75, 1835. A, — Corpore ovoideo, crasso, antice acuminato, inferne subacuminato, pinnis latis, crassis; brachiis conico subalatis, inæqualibus, cotyledonibus subpedecillatis, rotundatis, latis, 4 seriebus dispositis; tentaculis longissimis, apice elliptice elon- gatis, acutis, cotyledonibus inœqualibus; sepion ovato ellipti- ticum, superne minuie granulosum, apice acutum, postice et medianiter contractum, inferne rotundatum, rostratum, rostro conico, acuto recto. BON ACOUDe AC LE 0,150. Long. med. brach... 0,57. Long. med. tentacul. 0,192. Hab. — Rade de Gorée (M. Rang). Type, Mus. Paris: — Cap de Bonne-Espérance, Ténériffe (d’Orbigny ; — Iles de la Madeleine, Rufisque, Joalles, Pointe de Barbarie (de Rochebrune). Corps ovoïde, épais, rétréci en arrière, acuminé en avant, à nageoires larges, prolongées en haut et dépas- sant le sommet du sac, sous forme de languettes ; bras inégaux, sessiles, assez longs, aigus au sommet, à cupules rondes, larges, subpédicellées, disposées sur 4 rangs; bras tentaculaires minces, longs, terminés en massue aplatie, ovoïde, à cupules d’inégale grandeur, les plus erosses au centre; animal violet foncé ou brun olivâtre, à nageoires d'un bleu clair piquetées de brun noir ou de violet foncé et orné de chaque côté, dans le voisinage des nageoires, de taches lunulées, petites, blanchäires; sépion ovale elliptique, acuminé à l'extrémité supérieure, rétréci à son dernier tiers, à extrémité inférieure arrondie, terminée par un mucron droit conique, à face dorsale finement rugueuse et portant au milieu une large côte, faiblement en saillie. Tout en distinguant cette espèce, d'Orbigny (H. N. Ce- phal., p. 269) lui donne un Sépion presque identique à celui de la Sepia officinalis ; la figure du Sépion de la Sepia — 112 — Hierredda (loc. cit., pl. xvin, fig. 10) très exacte, ne répond . nullement à sa description et on y constate des difié- rences capitales que nous ferons ressortir en traitant plus bas de la Sepia officinalis. 93/7. ACANTHOSEPION INDICUM. Sepia indica, d’Orb. H. N. Cephal., p. 228, pl. xx1. — Blainvillei, d'Orb. Moil. viv. et foss., I, p. 295. A.— Corpore brevi, rotundato, pinnis latis, brachiis bre- vibus, inœqualibus, cotyledonibus rotundatis, sessilibus, 4 serie dispositis ; tentaculis gracilibus, apice complanatis, lanceolatis, cotyledonibus minutissimis ; sepion ovato oblon- gum, rugosissimum, postice acuminatum, rostratum, Tostro brevi conico. DONTACOND EEE CE ANU OT BALNCOTPERR EP EEE 0,055. Long. med. brach... 0,055. Long. med. tentacul. 0,147. Hab. — Grand Océan, Bombay (M. Roux). Type, Mus. Paris. Corps raccourci, arrondi, à nageoires épaisses, étroites en avant, larges en arrière; bras sessiles courts, pourvus de cupules globuleuses, sessiles, sur 4 rangs; bras ten- taculaires grêles, longs, terminés en massue aplatie, el- liptique, à cupules très petites; animal d’un brun violet, à nageoires plus pâles, orné sur les côtés de taches violet foncé, entourées d’une auréole rose pâle; sépion allongé, faiblement élargi vers le milieu, aminei à ses extrémités, la supérieure arrondie, obtuse, l’inférieure acuminée terminée par un rostre droit conique aigu, face dorsale, lisse près du rostre, partout ailleurs recouverte de rugo- sités oblongues, disposées en lignes courbes; portant au centre une côte légèrement convexe et deux fortes dé- pressions de chaque côté partant de la base du rostre et s’écartant obliquement en V; en dessous, à l'extrémité inférieure, une loge anguleuse, conique et profonde. — 113 — 38. ACANTHOSEPION VERMICULATUM. Sepia vermiculata, Q.et Gaym. Voy. Astrolabe, II, p. 64, pl. 1, fig. 1-5. A. — Corpore ovoideo, antice acuto, postice angustato; pinnis latis; brachüs elongatis inœqualibus, cotyledonibus pedecillatis 4 seriebus dispositis; tentaculis gracilibus, longissi- mis, apice pennatis, cotyledonibus magnis pedicellatis ; sepion oblongo ovatum, minutissime tuberculatum, postice rostratum, rostro obtuso, recto, Conico. OUEN CON PE EE 0,110. ACCORDE 0,082. Long. med. brach... 0,045. Long. med. tentacul. 0,224. Hab. — Cap de Bonne-Espérance. Corps ovoïde, large, aigu en avant, rétréci en arrière, à nageoires très larges, ondulées sur leur bord libre ; bras sessiles assez longs, grêles, pourvus de 4 rangées de cupules assez fortes, pédicellées; bras tentaculaires très minces, longs, terminés en massue en forme de plume ovale elliptique, à larges cupules portées sur des pédoncules longs et minces; animal d’un jaune de Sienne plus foncé sur le dos, orné de lignes vermiculées trans- verses d’un brun rouge, nageoires piquetées de points de même couleur assez gros, en dessous d’un jaune pâle; sépion ovale oblong, subacuminé en avant, rond et élargi en arrière, terminé par un rostre droit obtus, assez court; face dorsale couverte de très petits tubercules, disposés irréculièrement. D’Orbigny serait disposé à voir dans cette espèce une Sepia Hierredda ; elle en diffère par sa forme générale, la longueur de ses bras, la disposition de leurs cupules, par la massue terminale des bras tentaculaires en forme de plume et à cupules très grosses et longuement pédon- culées, enfin par son sépion, large en arrière et non pas déprimé, à granulations irrégulières, non disposées en lignes concentriques, par l'absence de côte médiane et la brièveté du rostre. — 114 — Gen. SEPIA, Lamck. (de çnmtæ, Seiche). CARACTÈRES. — Corps plus ou moins ovale ou elliptique, à nageoires régulièrement développées sur tout le pourtour du sac, plus ou moins échancrées en arrière, étroites, le plus ordinairement, épaisses ; tube locomoteur court, cylindrique à lèvre inférieure de l'ouverture frangée ; bras sessiles, triangulaires, à face dorsale subarrondie, à face inférieure plane ou faiblement concave. bordée de chaque côté par une membrane très étroite, à cupules plus ou moins pédonculées ovoïdes, généralement grosses, régulièrement disposées sur 4 rangs ; bras tentaculaires longs terminés par une massue subaplatie, recourbée à la pointe, obtuse, à cupules centrales souvent très grosses pédonculées, toutes les autres plus ou moins petites, sessiles ou pédicellées, remontant parfois au- dessus de la massue ; membrane buccale grande, extensible, pourvue de sept lobes saillants ; sépion longuement ovoïde, subaigu ou arrondi au sommet, élargi et arrondi en arrière, face dorsale plus ou moins ru- gueuse, presque toujours lisse dans un certain espace au voisinage de l'extrémité inférieure. celle-ci portant un tubercule plus ou moins sail- lant ne dépassant jamais le bord libre. Chez les jeunes sujets de ce genre, le Sépion porte un mucron com- parable à celui des Acanthosepion, mucron qui disparait avec l’âge et est remplacé par le tubercule plus haut signalé : mais un caractère dif- férentiel, ne pouvant permettre de confondre les jeunes Sepia des Acan- thosepion, consiste en ce que chez ceux-ci le rostre s’insère à l’extré- mité même de la pointe inférieure, tandis que chez les Sepia son point d'insertion est invariablement placé en dessus et en arrière de l’expan- sion terminale, au dessous de laquelle se trouve la dernière loge. 8 espèces. 39. SEPIA LATIMANUS. Sepia latimanus, Quoy et Gaym. Voy. Astrolabe, I, DAS AD TER S. — Corpore ovato, antice obtuso, postice subacuto; pinnis sublatis ; brachiis abbreviatis, gracilibus, apice acutis, coty- ledonibus pedicellatis subovoideis 4 seriebus dispositis; tentacu- lis paululum elongatis, apice dilatatis, postice hamulatis, co- tyledonibus inœæqualibus, sessilibus ; sepion ovato oblongum. antice dilatatum, postice angustatum, rugosum, inferne sub- acutum, tuberculo conice armatum. LONTNCOND LEE 0,159. MS ECO EU 0,077. Long. med. brach... 0,025. Long. med. tentacul. 0,122. Hab. — Océan Indien (Quoy et Gaymard). Type, Mus. Paris. Corps ovoïde, subobtus en avant, acuminé en arrière, à nageoires médiocrement larges; bras courts, minces, très aigus au sommet, à cupules pédicellées presque ovoïdes, réparties sur 4 rangs; tentacules peu dévelop- pés, dilatés au sommet en une expansion large, ovoïde, un peu en hameçon à l’une de ses extrémités, à cupules inégales, sessiles; animal d’un jaune rousseâtre uni- forme ; sépion ovale oblong, dilaté en avant, rétréci en arrière, rugueux et convexe sur la face dorsale, portant à son extrémité postérieure un tubercule conique situé en arrière ; ligne des locules à peine marquées. 40. SEPIA MYRSUS. Sepia myrsus, Gray. Cat. Ceph. Brit. Mus., 1849, p. 108. Nous nous bornons à copier la description de cette espèce que nous ne connaissons pas, telle qu'elle est donnée par Gray (loc. cit,). Animal? — Bone oblong, the hinder extremity rounded, rather produced, shelly, with a slight trickening within; apex blunt, rather produced, inner surface suddenly trickened, the upper half convex, with a slight central depression. Hab. — Chine. 41. SEPIA SAVIGNI. Sepia Savignii. Blainv. Dict. Sc. Nat., t. XLVITT, p. 285, 1827. S. — Corpore ovato, suboblongo, dorso cirrhato, pinnis sublatis; brachiis crassis inæqualibus; cotyledonibus rotunda- tis, pedicellatis, 4 seriebus dispositis; tentaculis gracilibus, api- — 116 — ce complanatis, rotundatis ; cotyledonibus parvis, pedicellatis ; sepion ovato ellipticum, reticulatum, -apice obtuso , postice alato, tuberculo conico, munitum. LongNcorp. PL UOENOUES0 OC COR NERO 0,057. Long. med. brach... 0,052. Long. med. tentacul. 0,109. Hab. — Mer Rouge (M. Bové). Type, Mus. Paris. Corps ovale, oblong, portant en dessus des cirrhes triangulaires, disposés en série de chaque côté; nageoires assez larges ; bras sessiles, inégaux, forts, pourvus de cupules arrondies, pédicellées, disposées sur 4 rangs; bras tentaculaires minces, terminés par une massue aplatie ronde, à cupules petites et pédicellées; animal d’une teinte générale d’un brun verdâtre, réticulé de blanchâtre sur le dos, jaunâtre en dessous; sépion ovale, rétréci aux deux extrémités, élargi au milieu ; à face dor- sale peu convexe, fortement réticulée, à réticulations disposées concentriquement ; extrémité inférieure à ailes larses, portant en arrière un tubercule conique. Le Sépion de cette espèce était inconnu à d’Orbigny (occi pus); 42. SEPIA VICELLUS. Sepia vicellus, Gray. Cat. Ceph. Brith. Mus., p. 100, 1849. S.— Corpore ovato, postice attenuato, pinnis angustatis ; brachiis triangularibus, crassis, apice acutis, cotyledonibus minutis rotundatis, pedicellatis, 4 seriebus dispositis; tentaculis elongatis apice complanato elliptico, cotyledonibus crassis, pedicellatis; sepion ellipticuim, apice attenuatum, alatum, tuberculo minimo minutum. Bongo EEE - 0,079. LUN COR DEAN 0,045. Long. med. brach... 0,050, Long. med. tentacul. 0,129. Hab. — Mer Rouge (Clot Bay). Mus. Paris. — 117 — Corps ovale, atténué à la base, à nageoires étroites; bras sessiles, inégaux, épais, triangulaires, acuminés à la pointe, pourvus de 4 rangées de petites cupules ar- rondies, pédicellées; bras tentaculaires longs, minces, terminés en massue elliptique, à cupules grosses, pédi- cellées; animal d’un gris de plomb, tacheté de blanc ; sépion elliptique, subaigu à l'extrémité antérieure; face dorsale à peine convexe, très finement rugueuse ; extré- milé postérieure arrondie, largement ailée, surmontée d’un très petit tubercule; face ventrale convexe au mi- lieu, très concave aux deux extrémités; à lignes de locules profondes. 43. SEPIA JOUSSEAUMI. S. — Corpore ovato, antice posticeque attenuato; pinnis angustatis; brachiis minutis, brevibus subcomplanatis, co- tyledonibus minutissimis subpedicellatis, 4 seriebus dispositis ; tentaculis brevibus, apice ellipticis contortis, cotyledonibus inœqualibus; sepion ovatum, antice attenuatum, postice ro- tundatum, alatum, minutissime tuberculatum. ORGNCORD AN 0,061. DC CORDA AI 2, 0,050. Long. med. brach... 0,050. Long. med. tentacul. 0,075. Hab. — Cap de Bonne-Espérance (J. Verreaux). Type, Mus. Paris. Corps ovale, atténué en avant et en arrière ; à nageoires étroites; bras petits, courts, sessiles, presque aplatis, à cupules très petites subpédicellées, disposées sur 4 rangs; tentacules courts à extrémité aplatie, elliptique, un peu contournée, à cupules inévales presque sessiles ; animal d'un bleu violet foncé, gris en dessous; sépion ovoïde, atténué en avant, arrondi en arrière, à ailes larges, armé en arrière d'un mucron court obtus; face dorsale très finement tuberculeuse; face ventrale concave en arrière, divisée par une orge médiane peu profonde, très convexe dans la première moitié. — 118 — 44, SeplA MOZAMBICA. S. — Animal? — Sepion ovatum, antice subacuminatum, postice rotundatum, alatum, tuberculo maximo, obtuso, arma- Lum; Superne rugosissimum, inferne Convezum.. Long.... 0,410. Lat. med. 0,152. Hab. — Madagascar. Type, Mus. Paris. Animal? — Sépion ovale, allongé, acuminé en avant, arrondi en arrière, à ailes larges portant au-dessus un fort tubercule obtus; face dorsale excessivement ru- gueuse sur toute son étendue, à rugosités moniliformes saillantes, çà et là aplaties, disposées concentriquement; face ventrale subconvexe, à lignes des locules très grandes, onduleuses ; bords garnis d’une large membrane chitineuse. 45. SEPIA FiLLIOUxI. Sepia Filliouxi, Lafont. Act. Soc. Lin. Bordeaux, XXII D 2mMEUlSTA1 S.— Corpore crassissimo, ovato, postice attenuato, antice Obtuso; pinnis latis inferne profunde emarginatis; brachiis crassissimis, triangularibus, elongatis, cotyledonibus rotun- datis pedicellatis, 4 seriebus oblique dispositis; tentaculis longis- simis, apice complanatis, elongatis, membrana lata lateraliter marginatis ; cotyledonibus inæqualibus, longissime peduncula- is; sepion ovato ellipticum, antice subacuminatum , dorso rugoso lateraliter subleve; postice lato , rotundato, rostro COniCo, rug0s0, obtuso resupinato, armalum. BON TACORP ANS 0,560. OL CON DANSE RENE 0,195. Long. med. brach... 0,014. Long. med. tentacul. 0,041. ab. — Océan Atlantique, Arcachon (Lafont), — Mar- seille (Deshayes). Mus. Paris. 10% Corps très épais, massif, ovoïde, atténué en arrière, obtus en avant, à nageoires larges, profondément échan- crées à la pointe; bras robustes triangulaires, longs, terminés en pointe aiguë; cupules grosses, arrondies, pédicellées, obliques, disposées sur quatre rangs; bras tentaculaires forts, longs, terminés en massue aplatie, elliptique, bordée extérieurement par une large mem- brane natatoire, à cupules pédicellées, les centrales très grandes; animal d'un jaunâtre rosé piqueté de points violets sur les nageoires et le bord du sac ; orné au milieu de larges lignes violettes et bleues, placées en travers ; sépion ovale, elliptique, atténué en avant, très élargi en arrière, à ailes hautes, dilatées à l'extrémité inférieure arrondie, portant en dehors un rostre obtus conique et couché ; face dorsale très rugueuse en bas et au mi- lieu, à rugosités ovoïdes, côtes entièrement lisses; face ventrale convexe dans toute son étendue, excep- té dans le voisinage de la dernière loge où se mon- tre un petit espace concave; lignes des locules espacées, onduleuses. Lafont (Journ. Conch., 3e sér., t. IX, p. 11 et 12) com- pare cette espèce au Sepia Hierredda; « la Sepia Filliouxi s’en rapproche, dit-il, par la forme de sa coquille; mais la Sepia IHierredda s'en sépare nettement par sa couleur et la forme de sa bélemnite qui est très longue, et enfin par le manque de grosses ventouses sur les bras tenta- culaires. » Le sépion de la Sepia Hierredda diffère complète- ment de celui de la Sepia Filliouxi, la forme n’est pas la même, sa face dorsale est finement rugueuse, son extrémité inférieure est armée d’un rostre long, conique (sans doute ce que M. Lafont appelle sa bélemnite); de plus, la Sepia Hierredda, malgré l'affirmation du Naturaliste d'Arcachon, porte sur la massue des bras tentaculaires, des ventouses, grosses au centre, comme le démontre les figures 1 et 4 de la planche XVIII de d'Orbigny. — 120 — A6. SEPIA OFFICINALIS. Sepia officinalis, Linn. Faun. Suec., n°2106 et Syst. Nat., NEIL ED MID) En S.— Corpore ovato, postice rotundato, antice obtuso ; pinnis latis, crassis, postice emarginatis; brachiis brevibus, crassis, con1co subulatis, cotyledonibus pedicellatis, rotundatis, 4 serie- bus dispositis ; tentaculis apice complanatis, ovoideis, cotyledo- nibus inœæqualibus; sepion ovatum, dilatatum, antice subacumi- natum postice rotundatum, tuberculo, subconico munitum, TUJOSUM 5 OR TACONLERER 0,250. HO CORP ORENNOPE 0,120. Long. med. brach... 0,060. Long. med. tentacul. 0,510. Hab. — Océan, Méditerranée. Mus. Paris. Corps ovale, arrondi en arrière, obtus en avant, à na- geoires épaisses, larges, séparées par une échancrure profonde et étroite; bras assez courts, épais, conico-su- bulés, armés de 4 rangées de cupules, charnues, hémi- sphériques, obliques, pédicellées ; bras tentaculaires, forts, assez longs, terminés par une forte massue plane, ovoïde, à cupules d’inégale grosseur, dont cinq très fortes au centre; animal de couleurs variables, mais le plus ordinairement d’un brun violacé pâle, à nageoires rosées piquetées de brun; dessus du corps plus foncé, strié en travers de larges lignes blanchâtres dichotomes sur les côtés; sépion ovale, elliptique, un peu acuminé en avant, élargi et arrondi en arrière, armé d’un tuber- cule obtus; face dorsale convexe, rugueuse à sa partie médiane, presque lisse sur les côtés; un espace inter- médiaire couvert de rugosités prononcées, elliptiques, existe entre la région lisse et la région rugueuse cen- trale; face inférieure très convexe dans les deux tiers supérieurs, concave dans le dernier tiers, à lignes de lo- cules courtes, onduleuses, très rapprochées. sil — 121 — Les 46 espèces de Sepiadæ, peuvent se répartir de la manière suivante : MORSAURO PEN CE PERTE 7 espèces. A RASE ME mere nt AN ANSE LAS 22 » > ONE NE PARUS R IAE LAURE ANA TO 1 JPA MÉLIQUES in 4-0 M CP 0 » OCÉADICR AR PRE PMEPE NR AR 5 » 10H00 be 46 espèces. Aucune espèce ne paraît être spéciale à la Méditerra- née, et, chose remarquable, pas une n’a été encore rencon- trée dans les mers d'Amérique. Nous avons signalé, en commençant, le peu de fonde- ment de l'opinion de Steenstrup d’après laquelle sur 30 espèces, un tiers ou 10, seraient seulement connues par leur Sépion; Des 46 espèces que nous décrivons, il n’en existe que 6 dont l’animal n’a pas été encore observé, ces chiffres se passent de tout commentaire. Nous observerons que les auteurs semblent attacher une trop grande importance aux différences qu'ils croient devoir établir entre les sujets mâles et femelles. Les pre- miers se distinguent par un peu plus d’étroitesse dans la forme générale du corps et du sépion, par une différen- ciation de certaines paires de bras de la couronne tenta- culaire, mais ces caractères, dont nous avons tenu compte du reste dans nos descriptions, ne peuvent en- traîner à confondre des espèces semblables, surtout lorsque les comparaisons portent sur un nombre consi- dérabe de spécimens. EXPLICATION DES PLANCHES Forme caractéristique du Sepion chez les Sepiadæ. Chaque type est figuré de grandeur naturelle et vu sous trois faces, dorsale, ventrale et de profil. PLANCHE III. Fig. 1. Hemisepion typicum. Fig. 2. Diphtherosepion ornatum. Fig. 3. Rhombosepion Rupellarium. 04e — . PLANCHE IV. Fig. 1. Sepiella inermis. Fig. 2. Lophosepion Lefebrei. Fig. 3. Spathidosepion tuberculatum. PLANCHE Y. Fig, 1. Doratosepion trygoninum. Fig. 2. Ascarosepion Verreauxi. PLANCHE VI. Fig. 1. Acanthosepion rostratum. Fig. 2. Sepia Filliouxi. Séance du ® février 1884. PRÉSIDENCE DE M. HENNEGUY. . M. Henneguy fait la communication suivante : Note sur un nouvel Infusoire hétérotriche, l’Ascobius lentus, par M. L.-F. HENNEGUY. Au mois de décembre 1881, en examinant de l’eau et des plantes aquatiques prises dans l’un des bassins du Jardin des Plantes de Montpellier, j'ai rencontré un Infu- soire très curieux et que je n’ai trouvé decrit dans aucun auteur. Bien que je n’aie pu suivre toute l'évolution de cet animal et que son mode de reproduction me soit complètement inconnu, je crois quil est utile d’en indi- quer les caractères afin de permettre aux naturalistes, qui seront à même de se le procurer, d'en faire une étude plus approfondie. Cet animal est sédentaire et vit fixé, comme les Freia, au fond d’une logette chitineuse, transparente. La forme de cette logette est celle d’une gourde aplatie, à col très court et présentant un orifice étroit, arrondi et un peu oblique par rapport à la plus large face de la logette. La 208 © carapace chitineuse est recouverte sur l’une de ses faces et sur les côtés par une substance mucilagineuse, concrète dans laquelle se trouvent englobés des corps étrangers, grains de sable, Diatomées, fragments d’Algues, etc.; cette couche mucilagineuse forme, à la partie antérieure de la loge, une saillie qui dépasse l’orifice du col; il est probable que la loge est fixée aux corps étrangers par la face qui est recouverte de substance mucilagineuse. N'ayant observé que des Infusoires détachés des feuilles d'Aponogeton, sous lesquelles ils vivent, je n’ai pu cons- tater la position de la carapace par rapport à ces feuilles. Le grand axe de la loge chitineuse mesure en moyenne Omm22, son plus grand diamètre transversal est environ moitié moindre. La forme de l’animal, qui habite la loge chitineuse, rappelle celle d'un PBursaria. Le corps est asymétrique, aplati latéralement et tronqué obliquement à sa partie antérieure (1). À l’état de repos l'Infusoire présente une extrémité inférieure arrondie, une partie moyenne très légèrement rétrécie et une partie supé- rieure portant un péristome irrégulier, surmonté d’une saillie proboscidiforme. Le péristome, largement ouvert en entonnoir, occupe les deux tiers environ de la face supérieure, son bord droit est rectiligne, son bord gauche présente une grande échancrure située au-dessous de ia saillie qui surmonte l'ouverture. Le pourtour du péris- tome est garni de grandes soies, qui sont un peu plus courtes au niveau de l’échancrure. Dans la partie la plus déclive du péristome s'ouvre un pharynx, qui se dirige vers la face antérieure de l’animal et qui est garni de cils vibratiles. La surface du corps est sillonnée par des lignes paral- lèles identiques à celles que les auteurs décrivent chez les Stentors, sous le nom de bandes musculaires ; elle est recouverte dans sa partie supérieure et moyenne par des cils vibratiles courts et très fins ; sa partie inférieure en est dépourvue. (1) Pour faciliter la description, nous supposons l'animal placé ver- ticalement et le péristome situé à la partie supérieure; la face antérieure est celle vers laquelle est tourné le péristome. Mae L'intérieur du corps est constitué par un protoplasma vacuolaire, légèrement teinté de bleu, et très transparent. Je n’ai pu déterminer exactement l'existence d’une vacuole contractile, n'ayant constaté aucun changement de forme dans les vacuoles pendant la durée de mes observations. Quelques grandes vacuoles nettement déli- mitées renfermaient des fragments de corps étrangers, entre autres d’Algues microscopiques, ingérés par l’Infu- soire. Sur quelques individus, j'ai observé dans le voisi- nage du péristome de grandes lacunes dépourvues de granulations et traversées par des traînées de protoplasma, reliant les parois du corps à l'endosarque. Cette dispo- sition n’était pas constante et il se pourrait qu’elle füt le résultat de quelque altération pathologique. Le noyau occupe la partie inférieure du corps; il est ovale et très réfringent, ce qui le rend visible à l’état frais, sans le secours d'aucun réactif. Il mesure 02035 de long, sur 0mn(95 de large. Le noyau, comme celui des autres Infusoires, se colore facilement par le carmin, le vert dehméthyleMeic Je nai puurouverade nue cléole sur aucun des Infusoires que j'ai examinés. L'un de ces individus présentait un noyau réniforme avec une encoche, due probablement à un commencement de division. Une particularité caractéristique de l’Infusoire c’est la lenteur du mouvement de ses cils vibratiles. Les cils courts, qui recouvrent une partie du corps, sont doués de mouvements d'ondulation continus, mais lents; il en est de même de ceux qui tapissent le pharynx. Les grands cils du péristome sont au contraire ordinairement immobiles ; de temps en temps ils s’abaissent et se rele- vent d'une manière lente et irrégulière : l’animal reste immobile dans sa coque pendant un temps très long. J’ai pu observer des individus durant plusieurs heures sans les voir changer de forme. Le corps est cependant contractile ; il peut devenir plus ou moins globuleux ou s’allonger de manière à amener la saillie qui surmonte le péristome jusqu’à l'ouverture de la coque chitineuse. Jamais je n’ai vu l’animal sortir ou envoyer un prolonge- ment en dehors de sa coque; et je ne crois pas que la chose Bull Soc.Philomatique. AS ÉER A ao ElEAIE se ed Inp.B ecquet fr Paris. Genres de la Famille des Sepiadæ. Bull. Soc.Philomatique. 72 Sémeir et PIN J Terrier del. Inp.B ecquet f Paris. Genres de la Famille des Sepiadæ. HAS ETIE ON BIEN Jomati que. 1 Bull. Soc.Ph Imp.B ecquet F Paris. J.Terrier del. Genres de la Famille des Sepiadæ PR TS à o PS Éen cie MAIN Inp B ecquet f Paris. Genreside là Famille des Sepradæ . 0 F { Ï Y X AA ‘ ï 1 F: " G ’ L; FA } 1 RATE A © "1 4 Lea « 4 FO AR ICLX NATYTES AT na ONE ANNE TS Ê Cf cs CPP ee f a! \ ? À ! Et \ pan nr | ; AD a 4 à } ' p TR ST PARLE pas h Ÿ (je 5 HT R ne ! ? j ñ ï pr tu 4 44 xt È % c Has e f # 1 Na ï Ü } 114 ns 140 j K à VA € F4 \ 1 : HE CLR RTL A Van " (he ANUS 5 s Ÿ “ \ 4 da, pl Lys LUTITRUEE rai ET " 0 ï k ju FE wi AE? À nant ) If, ; À SOUTIEN LS N 0 jh f 4 Mer) ? (il ere HE ‘ \ & 1 f f ere À \ Nr SL D LAON Er DRE RES LE LA "| ÿ fl Il à | PACA é ÿ if Ÿ # ‘1 à Log Une : OAV # ? nl CA cl L à f y" ru î 4 1 hi La It { WE f: ? \ î APE PUS FE 1 f apr LR À nf j \ | À Way W w } À Ta RUE î F Saut l 2 t 1 j Le hs Fa AA f ; j : " Ja k A1 } * ll \. ti \ AP f: : * r À 4 y à fi À | À 4 % FE LL ï op — soit possible, étant données d’une part l’étroitesse de l’ou- verture de la coque, et d'autre part la forme de l’animal. La partie inférieure du corps est fixée au fond de la coque par des filaments grêles dont je n’ai pu déterminer la nature. L'animal que je viens de décrire appartient, par l’exis- tence de ses deux ordres de cils, au groupe des Hétéro- trichés de Stein. Par son mode de vieil est très voisin des Freia, avec lesquelles il à aussi de commun la forme et l'apparence de son noyau; mais il diffère de celles-ci par l’absence de lobes membraneux sur les parties latérales du péristome. La forme du péristome et celle du corps le rapprochent beaucoup des Bursaria. Mais celles-ci vivent librement et ont un noyau rubané. Il constitue un genre nouveau auquel je propose de donner le nom de Ascobius (cioxos, outre ; Bis, vie) avec le nom spécifique de lentus, à cause de la lenteur du mouvement de ses cils. L'existence des Freia n'a encore été signalée que dans l’eau de mer; l’Ascobius lentus vit au contraire dans l’eau douce et ne paraît se plaire que dans de l’eau propre. Le bassin, dans lequel je l’ai trouvé, est au-dessous d'une fontaine dont l'écoulement est très lent, mais suffit à renouveler l’eau de ce bassin. Je n’ai pu conserver long- temps les Ascobius en captivité, dès que l’eau, dans laquelle je les avais placés, commençait à se transformer en infusion et que d’autres Infusoires y apparaissaient, les Ascobius mouraient dans leurs coques. Je n'ai pu pour cette raison étudier le mode de multiplication de cet Infusoire; il serait très intéressant de savoir comment se fait la division et s’il existe une conjugaison. M. Rietsch fait la commumication suivante : Sur la structure histologique de la trompe de la Bonellie, par M. Rrerscx (1). Ayant eu occasion d'observer quelques Bonellies en (1) Ce travail a été fait au laboratoire de Zoologie de Marseille, di rigé par M. Marion. ie captivité, j'ai été frappé par les singuliers changements de forme et de dimensions que peut affecter la trompe de cet animal. Dans un cas, l'organe en question, qui repré- sente lelobe céphalique des Chétopodes, se réduisait, contracté, à un ruban de 10 à 12*% de longueur, tandis que, allongé, il devenait un fil de 20 cent. et plus. L’ani- mal l’enroulait en tous sens autour des pierres placées : dans le cristallisoir, ou le développait dans l’eau, tantôt droit, tantôt faisant de brusques angles. Il ne m'a pas. paru sans intérêt, malgré les nombreux travaux déjà parus sur les Géphyriens, d'entreprendre une étude his- tologique détaillée de cet organe si caractéristique des Géphyriens armés, et unique, autant que je sache, dans son genre. C’est le résultat de ces observations que j'ai l'honneur de communiquer à la Societé Philomathique. Je ne me suis occupé que de la petite Bonellie, B. minor. Comme jusqu'à présent les différences signalées entre cette espèce et la Bonellia vixidis ou grande Bonellie, se réduisent à quelques variantes dans le développement (M. Spengel) et aux crochets du mâle découverts chez la B. minor par M. Marion, j'ai cru devoir examiner aussi s’il n'existait pas quelques distinctions anatomiques. Sous ce rapport, comme pour la forme extérieure, la ressemblance est des plus grandes ; néanmoins, j'ai ob servé des différences en deux points : 1° Chez la B. viridis les glandes anales se composent chacune d’un tronc portant de nombreuses branches ra- mifiées, chaque rameau étant constitué par une petile : outre allongée qui se rétrécit d’abord vers son extrémité libre pour s’élargir ensuite en un entonnoir vibratile. Chez la petite Bonellie les mêmes rameaux sont directe- ment implantés sur le tronc, L'ensemble de l'organe est donc plus simple. 20 La circulation offre aussi quelques différences. Le vaisseau à (pl. IV, fig. 3 de la monographie de la B. viri- dis, par M. de Lacaze) résultant de la réunion des deux vaisseaux latéraux de la trompe, se bifurque bien encore à peu de distance en arrière du point de conjonction; mais les deux branches résultantes ne passent pas toutes deux sous le muscle reliant les bases des deux soies — 127 — (muscle interbasal de M. Spengel) ; la branche principale seulement suit celte voie en s'appliquant sur le tronc nerveux ; la deuxième branche, plus faible, passe par dessus ce même muscle en arrière duquel elle vient de nouveau se verser dans la branche principale. Le vais- seau ventral embrasse donc par un anneau le muscle interbasal des soies. Il se continue ensuite indivis sur le tronc nerveux jusqu’au point où il s’en détache pour gaoner l'intestin, laissant seulement une branche vaseu- laire appliquée sur la chaîne nerveuse (vaisseau de l'ovaire). Le vaisseau ventral ne forme pas d’anneau autour de la matrice. En se rendant du tronc nerveux à l'intestin il se divise en deux branches, mais celles-ci sont bien plus courtes que chez la B. viridis (figure de M. de Lacaze), c'est-à-dire que la division n’a lieu que iout près de l’inteslin,; les deux branches résultantes embrassent la bandelette appliquée sur l'intestin qui, pour le dire en passant, est un intestin collatéral. Le vaisseau dorsal forme un anneau autour du tube digestif au point où il vient s’y appliquer; de cet anneau part un vaisseau très court qui va se déverser dans la poche vas- culaire péri-intestinale. Je signalerai encore les muscles des soies qui offrent la plus grande analogie avec ceux de l'Échiure, teis que les a décrits M. Spengel. J'arrive à l’histologie de la trompe. Des trois couches musculaires du corps l'intermédiaire à fibres longitudi- nales se continue seule dans cet organe. Sur une coupe transversale on trouve de nombreuses fibres longitudi- nales un peu moins volumineuses dans la région ven- trale ; d’autres fibres musculaires beaucoup plus minces cheminent transversalement; les unes sont dorso-ven- trales, les autres perpendiculaires aux premières; en s’entrecroisant, elles délimitent de petits champs qui sont occupés chacun par un nombre variable de fibres longitudinales. Tout le pourtour de la coupe présente un aspect particulier. L’épiderme se trouve entremêlé de quelques glandes muqueuses ; sur la face ventrale il est vibratile et forme des festons. IL se compose de cellules très allongées perpendiculairement à la surface, quand — 128 — la trompe est contractée, mais pouvant éprouver d'éton-« nants changements de forme. Un grand nombre de Ces cellules se continuent à leur base par un prolongement que l’on voit fréquemment aboutir à une cellule gan- glionnaire bi-, quelquefois mullipolaires. Ces cellules, quelquefois anastomosées entre elles, existent en grand nombre au-dessous de l’épiderme et constituent pour ainsi dire une deuxième couche, sous-épithéliale, dans laquelle on rencontre aussi de grandes cellules plasmati- ques. La membrane basale de l’épiderme est représentée par des fibres conjonctives entrecroisées, les unes trans- versales, les autres longitudinales ; mais bien souvent le corps des cellules est en partie situé à l’intérieur de cette membrane; très fréquemment il en est ainsi du noyau qui peut alors être séparé par un étranglement de la par- tie externe de la cellule. Les vaisseaux présentent une structure fort curieuse. Comme sur les coupes transversales les deux vaisseaux latéraux sont ordinairement dilatés, et le vaisseau mé-« dian contracté, on est disposé tout d’abord à les consi= dérer comme très différentes: en réalité la structure est essentiellement la même. Quand la trompe et le vaisseau médian sont contractés en même temps, celui-ci s’en- roule en spirale ; sur une coupe longitudinale on voit alors que son endothélium se compose de cellules fort singu- lières, à aspect très semblable à celui de fibres-cellules contractiles; elles sont extrêmement allongées, présen- tent en un point de leur longueur une partie plus renfléem que j'appellerai corps de la cellule et qui porte le noyau. Le corps de la cellule est ordinairement contigu à la lumière des vaisseaux et de sa base part un prolonge-« ment périphérique; mais à cet état de contraction les cellules endothéliales sont tellement serrées les unes contre les autres que pour bien des cellules le corps se trouve rejeté plus ou moins loin du vaisseau, et alors ce n'est plus que par un prolongement central plus ow moins mince, plus ou moins long, que la cellule fait partie de la paroi vasculaire. Les prolongements périphéri- ques de ces cellules vont en se ramifiant se perdre dans le tissu conjonctif qui remplit les intertices existant dans — |DèL la trompe entre les autres tissus; ce tissu conjonctif est en partie fibreux, mais surtout amorphe. À quelque distance de la face interne du vaisseau on trouve de grandes cellules plasmatiques analogues à celles déjà signalées dans la couche sous-épithéliale; elles sont pla- cées à peu près à la base des cellules endothéliales, qui peuvent cependant les dépasser par leur prolongement et même fréquemment par leur corps. Ces cellules du tissu conjonctif sont plus rares autour des deux vaisseaux latéraux. Ces derniers sont ordinairement plus dilatés sur les coupes que le vaisseau médian. Quand la trompe est peu contractée etle vaisseau latéral à son état de plus grande dilatation, on a quelque peine à retrouver sur sa paroi les noyaux des cellules endothéliales qui, elles-mêmes, ne se distinguent plus. On dirait, à première vue, que la pa- roi du vaisseau n’est constituée que par des fibres con- Jonctives entrecroisées, transversales et plus ou moins obliques, limitant une certaine portion de Îa circonfé- rence du vaisseau et allant ensuite se perdre dans le tissu de la trompe. Néanmoins, avec de l'attention, on finit par retrouver les noyaux endothéliaux, et à l’état de contraction de ces vaisseaux on voit bien qu'ils possè- dent la même structure que le vaisseau médian. Les deux branches du collier nerveux accompagnent ces vaisseaux latéraux. Ils présentent de nombreuses fibres nerveuses et quelques cellules localisées surtout dans la région dorsale de la branche. La coupe transver- sale de celle-ci présente des changements de forme assez notables suivant que le vaisseau est en systole ou dias- tole ; dans le premier cas, la coupe représente à peu près la forme d’un cercle; dans le second cas, celle d’une demi-lune concave du côté du vaisseau. La paroi du tronc nerveux consiste en une mince enveloppe présen- tant çà et là un noyau et sur laquelle sont accolées des fibres musculaires longitudinales très notablement plus minces que les fibres longitudinales de la trompe; elles sont plus nombreuses sur la face du tronc nerveux tour- née vers le vaisseau. Les deux branches nerveuses s’en- roulent aussi en hélice par la contraction de la trompe; 9 mile elles émettent à droite et à gauche de petits faisceaux de fibres nerveuses, faisceaux ramifiés et munis de quel- ques cellules nerveuses. A son extrémité antérieure, la trompe se bifurque, donnant ainsi naissance aux deux cornes; les fibres musculaires longitudinales s’incurvent à peu près à angle droit à gauche et à droite. La face antérieure des cornes présente une structure fort curieuse; elle est longée par un tronc nerveux qui,aux pointes des cornes,se continue dans les deux branches du collier. De ce tronc abondam- ment pourvu de cellules nerveuses, surtout à sa face postérieure, partent en avant de nombreux petits nerfs qui ont été signalés par M. de Lacaze. Ces nerfs égale- ment pourvus de cellules vont en se ramifiant et en s’anastomosant se perdre dans un réseau ganglionnaire sous-épidermique analogue à celui déjà signalé dans le corps de la trompe, mais plus étendu, plus dense, à cel- lules plus nombreuses, plus rapprochées. L’épithélium vibratile de la face antérieure des cornes n’est pour ainsi dire que la dernière assise de ce réseau. La plupart de ces cellules, toutes peut-être, envoient en effet vers l’in- térieur des prolongements qui aboutissent à ces cellules ganglionnaires. Les cellules épidermiques ont encore toutes une forme allongée, mais néanmoins variable ; elles présentent en effet bien des états intermédiaires entre de véritables cellules épidermiques et des bâton- nets nerveux. Il existe donc à la face antérieure des cornes un organe spécial, de forme triangulaire sur les coupes longitudinales dorso-ventrales ; la base du triangle est, formée par l’épithélium que je viens de décrire, le sommet par le tronc nerveux. Cet organe possède, comme élé- ments de soutien sans doute, de nombreuses et grosses cellules pigmentaires (les analogues des cellules plasma- tiques mentionnées plus haut) ; les fibres musculaires des cornes n’y pénètrent pas; les fibres conjonctives de la membrane basale y font aussi défaut. Sur sa face posté- rieure le tronc nerveux émet également des fibres isolées ; elles portent sur leur trajet des cellules ganglionnaires et vont également aboutir à l’épithélium au-dessous et au-dessus du triangle. 181 — La trompe de la Bonellie est sans doute utile à la res- piration et, au besoin, à la locomotion, indispensable à la préhension des aliments ; mais d’après sa structure c’est aussi évidemment un organe de tact et de sensation. Quoique cette trompe ne semble être que le résultat d’une adaptation secondaire, très étroite même, la continuité primitive entre l’ectoderme et le centre nerveux s'y est conservée sans modifications essentielles; il y a com- munication entre l’épidermeet letronc nerveux homologue du cerveau. Une autre particularité curieuse, c’est l’ex- traordinaire élasticité de tous les éléments de cette trompe, ce à quoi il fallait du reste s'attendre, vu les changements de forme et de dimensions que peut affecter cet organe. Cette élasticité se retrouve, quoiqu'à un moindre de- gré chez le Thalassema ; la trompe de cet animal, non bifurquée, mais un peu atténuée à son extrémité, pos- sède une structure très analogue à celle de la Bonellie. C’est sur les deux bords latéraux de cette trompe que l’on retrouve entre le centre nerveux et l’épithélium les rapports intimes que j'ai décrits chez la Bonellie. Les deux branches du collier émettent en effet extérieure- ment de très nombreux nerfs qui bientôt s’'épanouissent pour former un riche plexus ganglionnaire occupant l’angle latéral de la trompe ; l’épiderme ne constitue en- core, pour ainsi dire, que la dernière assise de ce plexus. Ces rapports sont même plus faciles à observer chez le Thalassema, dont les cellules sont assez volumineuses, tandis que celles de la Bonellie sont très petites. Comme il a été démontré par des travaux récents que le pigment vert existant chez certains animaux était dû à des algues parasites, et comme on a cherché à généra- liser ce résultat, j'ai examiné la question chez la Bonellie. Une trompe un peu serrée entre deux lames de verre et placée ainsi devant la fente du spectroscope, m'a donné le spectre de la chlorophylle. Celle-ci teint en vert presque tous les tissus de l'organe; mais elle est bien plus abondante dans l’épiderme de la trompe, aussi bien que du corps de l'animal; elle n’est donc pas due à des algues. De premiers essais me semblent indiquer qu'à la ne lumières ces animaux réduisent l'acide carbonique dis- sous dans l’eau de mer; mais je ne puis encore tirer de M conclusion certaine de ces expériences incomplètes; je me propose de les continuer et compléter, si j'en trouve l’occasion; car la Bonellie est un animal assez rare. Séance du 23 février 41884 PRÉSIDENCE DE M. HENNEGUY. M. MourTier fait une communication sur les surfaces isothermes dans les milieux non isotropes. M. Javal fait la communication suivante : Sur l’astigmatisme statique du cristallin, par M. JAvaL. Le mécanisme par lequel l’astigmatisme accommodatif vient compenser l’astigmatisme statique de la cornée peut faire défaut dans certains yeux. J’ai déjà signalé cette exception chez une catégorie nombreuse de myopes.« Il faut y joindre des hypermitropes dont l’astigmatismeh est contraire à la règle. Je viens même d'observer un cas de ce genre où l’astigmatisme total est supérieur à l’astigmatisme cornéen, et où l’astigmatisme n'est en« aucune façon modifiée par l’atropine. | Séance du S mars 1884. PRÉSIDENCE DE M. HENNEGUY. M. F. Bocourt communique la note suivante : — 133 — Note sur quelques Ophidiens nouveaux, provenant de l'Amérique inter-tropicale, par M. F. Bocourr. CORYPHODON ALTERNATUS. Caractères. — Neuf plaques supéro-labiales, dont la quatrième, la cinquième et la sixième forment le contour inférieur du cercle orbitaire. Yeux assez grands. Nasale divisée. Frénale rectangulaire, plus longue que haute. Préoculaire bien développée dans le sens vertical. Deux postoculaires. Quatre temporales très allongées. Dix in- féro-labiales; la première est en rapport avec sa congé- nère du côté opposé; la sixième, la plus grande, est à droite comme à gauche en contact avec l’inter-sous- maxillaires de la seconde paire; enfin ces lamelles inter- sous-maxillaires, très développées dans le sens de la lon- œueur, sont au nombre de deux paires. Écailles lisses, disposées en dix-sept séries longitudinales. Cent soixante- seize gastrostèces. Anale divisée, suivie de cent trois uros- tèces doubles. Longueur totale 0"380 ; du bout du museau à l'anus 0280 ; queue 0100. Dents lisses un peu plus courtes en avant qu’en arrière. Cette espèce ressemble un peu au Coryph. pantheri- nus (1), Daudin, mais il est facile de l’en distinguer par la présence de neuf plaques supéro-labiales au lieu de huit; ensuite chez elle, les écailles sont plus nombreuses, car elles forment au milieu du tronc dix-sept séries longitu- dinales au lieu de quinze. La livrée offre également quel- ques différences : le dessous de la tête et du cou sont d’un brun noirâtre avec un semis de petites taches blan- ches, les unes circulaires, les autres anguleuses (2). En- suite le dessus du corps est orné de bandes transversales (1} Goryphodon pantherinus, Duméril et Bibron; Erpet. génér., t. VIE, p. 181. — Id., Jan et Sordelli, Icon. génér. des Ophidiens, livre 214, pl. un, fig. 1. (2) Comme chez le Goryph. mentovarius, D. et B. — 134 — jaunes, assez étroites, également séparées les unes des autres par un espace brun beaucoup plus grand. Sur les côtés du corps on voit des bandes verticales de teinte jaunâtre, qui alternent régulièrement avec celles du dos. Chez le Coryph. pantherinus, les bandes dorsales de cou- leur jaune se continuent d’une part jusque sur le ventre et, d'autre part, se relient entre elles sur les flancs, for- mant sur le dos de l’animal de grandes taches brunes, à contour plus ou moins arrondi. Chez l’une comme chez l’autre espèce, les supéro-labiales sont tachetées de noir et une bande longitudinale de même couleur se voit sur les côtés du museau et sur les tempes. La tête, en dessus, est brune, avec les sutures des plaques céphaliques colo- rées en Jaune. Le Coryphodon alternatus est représenté au Muséum par un seul individu, recueilli dans l’Isthme de Darien par M. le D" Viguier. HELICOPS BIFRENATUS. Caractères génériques. — Huit plaques sus-céphaliques, quelquefois neuf, lorsque l’internasale est divisée. Na- sales souvent réunies entre elles par leur angle supérieur Museau arrondi. Yeux situés presque sur le dessus de la tête. Corps assez allongé, revêtu d’écailles carénées. Dentition diacrantérienne. Description. — Tête épaisse, un peu déprimée à la ré- gion pariétale. Rostrale large. Neuf plaques sus-cépha- liques, dont deux internasales. Frontale assez large et à cinq pans. Huit supéro-labiales, la quatrième formant une petite partie du contour inférieur de l’œil. Celui-ci de médiocre grandeur. Nasale divisée et faiblement en rapport avec sa congénère du côté opposé. Deux frénales, l’antérieure un peu moins développée que la postérieure. Six temporales du côté droit, huit du côté gauche. Men- tonnière triangulaire et assez prolongée en arrière. Dix paires d’inféro-labiales, celles de la première paire réu- nies par leur côté interne. Deux paires d’inter-sous- maxillaires ; les lamelles de la seconde paire sont poin- — 195 — tues, assez allongées et divergentes. Écailles carénées, formant au milieu du tronc dix-neuf séries longitudinales. Cent trente-quatre gastrostèges Anale divisée, suivie de soixante-neuf urostèges. Longueur totale 0"571 ; du bout du museau à l’anus 0410 ; queue 0m161. Coloration. — Les régions supérieures et latérales du corps sont d’un brun olivâtre. Chacun des côtés du cou est parcouru longitudinalement par une bande jaune assez étroite, prenant naissance à la commissure de la bouche et se terminant à une faible distance de la tête. Les parties inférieures présentent une teinte d’un beau jaune-orangé avec des maculations grises placées sur le milieu des gastrostèges. L’Helicops bifrenatus, parliculièrement caractérisé par la présence de deux écailles frénales, n’est représenté dans les collections du Muséum que par un seul spéci- men, recueilli à Colon (Aspinweld) et acquis de M"° Tombe. DIPSADOMORUS FASCIATUS. Caractères. — Tête assez épaisse et à museau obtus. Yeux grands et saillants. Neuf plaques sus-céphaliques. Nasale divisée et assez bien développée. Une petite fré- nale, celle du côté gauche se prolongeant jusqu’à l'œil. Deux préoculaires et trois postoculaires. Dix squames supéro-labiales; du côté droit, la quatrième et la cin- quième sont en rapport avec le cercle orbitaire, tandis que du côté gauche ces squames sont séparées de l'œil par deux petites scutelles. Douze inféro-labiales de chaque côté, celles des deux premières paires sont en contact entre elles par leur côté interne. Quatre paires de lamelles inter-sous-maxillaires. Écailles lisses, for- mant au milieu du trone quinze séries longitudinales, celles de la série médio-dorsale, à peine plus grandes que celles des autres rangées. Cent soixante-deux gas- trostèges. Anale entière, suivie de quatre-vingt-neufuros- tèges, dont les huit premières sont simples, toutes les autres sont divisées Longueur totale 0m210; du bout du museau à l'anus 0153; queue 0"057. — 136 — Coloration. — Le corps et la queue sont traversés pa: une vingtaine de bandes noires un peu moins foncées sur le ventre que sur le dos; lesquelles sont séparées les unes des autres par un espace comprenant deux ou trois écailles. La tête, teintée de noir en dessus comme en dessous, est séparée de la première bande cervicale par un Collier jaune. Cette petite espèce a été acquise à M. Boucard, comme provenant du Yucatan. LEPTOGNATHUS VIGUIERI. Caractères. — Corps allongé et comprimé. Tête large. Museau court. Yeux saillants à pupille arrondie. Neuf plaques supéro-labiales ; la quatrième et la cinquième forment le contour inférieur du cercle orbitaire. Nasale divisée. Une petite préoculaire enclavée dans la partie inféro-postérieure de la frénale. Cette dernière scutelle est en rapport avec l'œil. Trois post-oculaires. Sept à huit temporales. Onze à douze inféro-labiales ; la première en rapport avec sa congénère du côté opposé; toutes les autres peu développées. Deux paires d’inter-sous-maxil- laires aussi larges que longues, suivies de deux autres srandes lames gulaires non divisées. Écailles lisses, for- mant sur le milieu du corps quinze séries longitudinales; celles de la série médio-dorsale un peu plus grandes et à six pans. Cent quatre-vingt-seize gastrostèges, anale entière, suivie de cent quatorze urostèges doubles. Mà- choires faibles, garnies de petites dents lisses. Longueur totale 0570; du bout du museau à l'anus 0"400; queue 0m170. Coloration. — Le corps jusqu’à l'extrémité de la queue est traversé par trente-trois grandes taches brunes, for- mant presque toutes des anneaux complets, plus étroites à leur partie inférieure qu’à leur partie supérieure. Ces taches sont séparées entre elles par des espaces rela- tivement étroits, de couleur jaune mélangée de rous- sâtre sur le dos. La tête en dessus est d’un noir violacé ; cette teinte se termine en pointe sur l’occiput el s’élend to 2 de chaque côté sur les cinq premières supéro-labiales, sur toutes les inféro-labiales et sur les inter-maxillaires. Les tempes, ainsi qu'une partie de la nuque, sont d’un jaune orangé. Le Leptognatus Viguieri présente, par quelques-uns de ses caractères, de la ressemblance avec le Lept. incer- tus (1) et le Lept. Catesbyi (2). Il diffère du premier par les traits suivants : 1° la préoculaire fort petite, est placée au-dessous de la frénale, au lieu d’être placée au-dessus ; 20 deux paires de lamelles inter-sous-maxillaires au lieu de quatre ; 3° les bandes transversales brunes, formant des anneaux complets. [1 est également facile de le distin- guer de la seconde espèce, Lept. Catesbyi, par la frénale en rapport avec l'œil au lieu d’en être séparée par une grande préoculaire ; ensuite les écailles du tronc for- ment quinze séries longitudinales au lieu de treize. Cette jolie espèce n’est représentée au Muséum que par un seul exemplaire bien conservé, rapporté de l’Isthme de Darien par M. le Dr Viguier. Les trois espèces suivantes sont très voisines du Lepéo- gnathus Dumerilii (3). Comme chez ce dernier, leur tête est large au niveau des tempes. Leur corps est faible- ment comprimé et recouvert d’écailles à peu près sem- blables entre elles, formant au milieu de la longueur dix-sept séries longitudinales. L’anale est simple. La queue est de médiocre longueur et garnie d’urostèges divisées. Les dents sont lisses et peu nombreuses sur la mâchoire supérieure. LEPTOGNATHUS SEXSCUTATUS. Ce petit Ophidien diffère du Leptogn. Dumerilii par les (A) Leptognathus incerlus, Jan, Elenco sist. degli Ofidi. 1863, "p.101. — Id. Jan et Sordèlli, Icon, des Ophid., 37° livr., pl. vi, fig. 1. (2) Coluber Catesbyi, Weigel. — Stremmatognathus Catesbyi. Duméril et Bibron. Erpet. génér., t. VIL, 1854, p. 522. — Leptognathus Catesbyi, Jan, loc. cit., 1863. p. 100. — Id., Jan et Sordelli, loc, cit. 37° livr., pl. 1, fig. 2. (3) Leptognathus Dumerilii, Jan, Eleuco sist. degli Ofidi. 1863, p. 100. — Jan et Sordelli, Iconogr. génér. des Ophidiens, 37° livr., pl. v. fig. 2. — 138 — caractères suivants : 1° six supéro-labiales au lieu de sept, dont la troisième et la quatrième forment le con- tour inférieur du cercle orbitaire; 2° une seule préocu- laire excessivement petite, est placée entre la suroculaire et la frénale ; 3° cette dernière scutelle est en rapport avec l’œil par son bord postérieur; 4° trois temporales, dont la supérieure du second rang est beaucoup plus dévelop- pée que les deux autres. Cent soixante et onze gastrostè- ges. Cinquante-cinq urostèges. Longueur totale 0214 ; du bout du museau à l'anus 0175; queue 0"039. Coloration. — Le corps est traversé jusqu’à l'extrémité de la queue par dix-huit anneaux d’un beau noir, séparés les uns des autres par des espaces plus étroits de couleur jaune, comprenant la longueur de trois écailles. Le dessus de la tête est également noir; cette teinte s'étend de chaque côté sur les quatre premières supéro-labiales ; les écailles du menton sont maculées de brun. Le Leptogn. sexscutatus a été recueilli à Attitlan (Gua- temala), par la Commission scientifique du Mexique. LEPTOGNATUS LEUCOSTOMUS. Cette espèce, comme le ZLeptogn. Dumerili, porte de chaque côté de la lèvre sept supéro-labiales ; la quatrième et la cinquième forment le contour inférieur du cercle orbitaire. Elle en diffère par ia présence d’une seule petite préoculaire et par la frénale en rapport avec l'œil. Ensuite les écailles dorsales et celles de la région su- périeure de la queue portent une faible carène. Cent quatre-vingt-dix gastrostèges, cinquante-cinq urostèges. Longueur totale 0"205 ; du menton à l’anus 0"172 ; queue 0n033. Coloration. — Le corps est traversé par seize anneaux noirs, séparés entre eux par des espaces très étroits de couleur jaune. La tête en-dessus est également noire; cette teinte s'étend en arrière sur les écailles de la nuque, mais les lèvres et la gorge sont d’un blanc jaunâtre. Le Leptogn.leucostomus n’est représenté au Muséum que par un seul spécimen, originaire du Yucatan. — 139 — LEPTOGNATHUS SEMICINCTUS. Cette espèce dont la tête est courte, large et bombée, porte à droite comme à gauche sept supéro-labiales, dont la quatrième et la cinquième forment le contour infé- rieur du cercle orbitaire. La frénale est largement en rapport avec l’œil, séparant entre elles deux petites préoculaires. Les postoculaires sont également séparées l’une de l’autre par la première temporale, laquelle est en contact avec l'œil. La frontale et les pariétales sont très larges. Écailles lisses. Cent quatre-vingt-huit gas- trostèges. Cinquante - huit urostèges. Longueur totale 02232; du bout du museau à l’anus 0200; queue 0032. Coloration. — Quoique la livrée soit à peu près sem- blable à celle des deux précédentes espèces, on peut cependant dire que le Leptogn. semicinctus a le corps tra- versé jusqu'à l'extrémité de la queue par vingt-huit à trente et une bandes blanches, ne se rejoignant pas sur la région ventrale; ses bandes, assez étroites, sont éga- lement espacées les unes des autres et se détachent sur un fond noir. Cette dernière teinte, un peu moins foncée sur les parties inférieures de l’animal, est irisée de bleu de cobalt. Toutes les plaques sus-céphaliques et celles du côté du museau sont de couleur noire; les scutelles du menton, jusqu’à la sixième inféro-labiale, sont forte- ment maculées de brun. Deux exemplaires identiques de cette jolie espèce ont été recueillis dans la Haute Vera-Paz par la Commission scientifique du Mexique. PETALOGNATUS MULTIFASCIATUS (1), Jan. (He, 3); Caractères. — Tête large et distincte du cou. Museau obtus. Yeux grands et saillants. Neuf plaques sus-cépha- liques (voy. fig. 1). Rostrale petite. Huit supéro-labiales; (1) Petalognathus multifasciatus, Jan. Manuscr. Mus. de Paris. — 140 — les quatre premières fort étroites, la cinquième et la sixième, plus grandes, forment le contour inférieur du cercle orbitaire. Nasale divisée et relativement peu dé- veloppée. Frénale faiblement en rapport avec l'œil. Préoculaire de petite dimension, enclavée dans la partie inféro-postérieure de la frénale. Deux postoculaires. Trois temporales (voy. fig. 2). Mentonnière fort petite, suivie d’une post-mentonnière ayant à peu près les mêmes dimensions. Dix inféro-labiales; la première, aussi petite que les quatre suivantes, est séparée de sa congénère du côté opposé par la post-mentonnière. Lamelles inter-sous-maxillaires bien développées et au nombre de deux paires. Une paire de squames gulaires (voy. fig. 3). Mâchoires faibles, garnies de dents lisses et peu nombreuses. Cent quatre-vingt-cinq à cent quatre- vingt-quinze gastrostèges. Anale simple. Cent sept à cent dix urostèges divisées. Écailles lisses, formant au milieu du tronc quinze série longitudinales ; celles de la série médio-dorsale à peine plus grandes que celles des autres rangées. Longueur totale du plus grand individu du bout 0n202 ; du museau à l’anus 0n148 ; queue 02054. Coloration. — Sur un fond d’un jaune roussâtre, on compte sur le tronc jusqu’à l'extrémité de la queue qua- rante-deux bandes transversales noires, un peu moins foncées et un peu plus étroites sur le ventre que sur le dos. Le dessus de la tête et les premières écailles nuchales, sont largement vergetées de brun noirâtre. Cette petite espèce, ressemble par la physionomie au Petalognathus nebulatus (1), mais elle en diffère par le nombre des plaques labiales et surtout par la présence d'une plaque post-mentonnière. Comme ce caractère, bien rare chez les Ophidiens, peut se rencontrer chez d’autres espèces américaines, voisines de celle-ci, appar- tenant à la famille des Dipsadidæ, nous proposons, dans l’attente de cette prévision, de donner à ces Ophi- + (1) Coluber nebulatus, Linné. — Petalognathus nebulatus, Duméril et Bibron. Erpét. génér.. t. VII, 1854, p. 466. — Leptognathus nebulatus, Jan, Elenco sist. degli Ofidi, 1863, p. Jo. — Id,, Jan et Sordelli, Zcon. génér. des Ophid., livr. 37, pl. v, fig. hi LT A Di Po diens le nom générique de Asfhenognathus, appellation rappelant la faiblesse des mâchoires. Le Petalognathus multifasciatus est représenté au Mu- séum par deux exemplaires identiques, recueillis par M. A. Morelet, dans la Vera-Paz (Guatemala). COMASTES ORNATUS. Cette nouvelle espèce diffère principalement du Co- mastes quincunciatus (1) par les traits suivants : tête plus épaisse. Rostrale plus petite. Yeux plus grands et plus saillants (ce qui donne à cet Ophidien une physionomie de Leptognathe). Comme chez le Comastes quincunciatus, la nasale est divisée ; la frénale de médiocre grandeur, pré- sente quatre pans; il y a deux préoculaires dont l’infé- rieure est excessivement petite; on compte deux post- oculaires suivies par trois temporales; supéro-labiales au nombre de huit (2), dont la quatrième et la cinquième sont en rapport avec l’œil. Neuf à dix inféro-labiales : la première est en contact avec sa congénère du côté opposé et les cinq suivantes sont en rapport avec les lamelles inter-sous-maxillaires; ces dernières sont bien dévelop- pées dans le sens de la longueur. Corps faiblement com- primé, revêtu d’écailles lisses, formant au milieu de sa longueur vingt et une séries longitudinales. Cent quatre- vingt-cinq à cent quatre-vingt-neuf gastrostèges. Anale divisée, suivie de quatre-vingt-quatre à quatre-vingt- treize urostèges doubles. Mâchoires faibles, garnies de dents lisses, les deux dernières un peu plus longues que les autres. Longueur totale du plus grand individu 0m347 ; du bout du museau à l'anus 0260 ; queue 0"087. Coloration. — La livrée rappelle également celle du Comastes quincunciatus. Le tronc, en dessus, est orné Jus- qu’à l'extrémité de la queue d’une série de taches brunes, (1) Comastes quincunciatus, Jan, Eleuco sist. degli Ofidi, 1863, p. 102. — Id., Janet Sordelli. Icon. génér. des Ophid., livr. 38, pl. 1, fig. 1. (2) Le Comastes quincunciatus figuré par MM. Jan et Sordelli ne porte que sept supéro-labiales, mais chez d’autres exemplaires du Muséum on ne compte huit. — 142 — les unes rhomboïdales, les autres arrondies, se détachant sur un fond d’un jaune foncé, on voit aussi sur les côtés du corps d’autres taches de même couleur plus petites et moins foncées, alternant celles du dos. Les neuf plaques sus-céphaliques sont teintées de brun; une petite raie longitudinale de cette dernière couleur se irouve derrière l’œil; les tempes, ainsi que l’espace com- pris entre les pariétales et la première tache du cou, sont teintées de jaunâtre. Les parties inférieures de l’animal sont d’un jaune pâle. Le Muséum possède deux individus identiques de cette espèce, recueillis dans l'Isthme de Darien par M. le Dr Viguier. Séance du 22 mars 1884. PRÉSIDENCE DE M. HENNEGUY. M. Sauvage fait les communications suivantes : Sur quelques Reptiles de la collection du Muséum d'histoire naturelle, par M. H.-E. SAUVAGE. Calosaura Chaperi, n. sp. Corps grêle, élancé ; tête pointue en avant; une seule plaque naso-frénale ; frontale peu rétrécie en arrière; occipitale assez grande; tempes recouvertes de petites écailles égales, carénées. Ecailles dorsales assez grandes, carénées fortement, entuilées, au nombre de 20 dans ure série ; 6 séries de lames ventrales ; 20 à 22 pores fémo- raux. Dessus du corps de couleur noire avec une ligne blanche de chaque côté; des bandes d’un brun clair entre les lignes longitudinales; côtés du corps ornés de deux séries de taches blanches ; de petites taches sur la partie — 143 — antérieure de la tête et sur le bord des mâchoires. Lon- eueur, 0100. Bellari (Inde) : M. Chaper. Diffère de C. Leschenaulti, M.-Ed. par la présence d’une seule plaque naso-frénale, l’occipitale plus grande, les écailles ventrales plus grandes et plus carénées, la colo- ration. Aspidoboa, gen. nov. Corps ramassé; queue courte, prenante, garnie de deux rangées d’urostèges. Tête étroite, couverte en dessus de yrandes plaques; des fossettes à la lèvre supérieure ; pas de dents à l’intermaxillaire, os supraorbitaire présent; narines creusées contre les nasales. Écailles du corps lisses. Plaque anale simple. Tribu des Choudropythonina. Se sépare des Chondro- python par la présence de grandes plaques couvrant tout le dessus de la tête. Aspidoboa curta, Schlg. (1). Faciès du Python regius. Tête étroite, rétrécie au-devant des yeux. Deux fossettes à la lèvre supérieure; supéro- labiales au nombre de 11, les 5° et 6° touchant l'œil, le 5° par sa pointe seulement; préoculaire très grande, remontant sur le dessus de la tête; deux postoculaires; de petites écailles formant une ligne étroite entre la narine et l’æil; des écailles semblables entre l’œil, les postoculaires, les labiales et les temporales ; deux grandes temporales ; écaille sus-oculaire grande; toutes les pla- ques du dessus de la tête doubles. Écailles au nombre de 55 dans une série. Queue très courte. Une série de grandes taches irrégulièrement arrondies sur le dos; des taches très irrégulières le long des flancs ; queue (1) Python curtus, Schlegel apud W. Hubrecht, Cont. to the herpeto- logy of Sumatra (Notes from the Leyden Museum). x — 144 — noire en dessus ; dessus de la tête de couleur uniforme ; parties latérales de la tête de couleur noire; une ligne jaune allant de l’œil au ventre. Longueur, 0,800. Sumatra : Paul Fauque. Elapoides annulatus, n. sp. Corps grêle ; queue longue. Écailles lisses, au nombre de 15 dans une série. Deux internasales et deux préfron- tales ; frontale grande, à bord antérieur droit, à angle postérieur allongé ; pariétales aussi longues que les pla- ques antérieures réunies. Frénale assez longue; deux postoculaires, 7 plaques labiales, les 3°, 4, 5° touchant l'œil, la 3° par sa pointe seulement ; trois plaques tem- porales dans la rangée supérieure, une seule dans la rangée inférieure. Corps noir avec 14-15 anneaux de cou- leur blanche ; tête blanche avec deux ou trois petites taches brunes; extrémité du museau noir. Longueur, 0m295. Sumatra : Paul Fauque. Tropidonotus Davidi, n. sp. Frontale longue, à bords externes échancrés, à angle postérieur pointu, temporales en deux rangées ; 8 pla- que labiales, les 4° et 5° touchant l’œil ; 2 postoculaires ; la supérieure plus grande; frénale courte; corps d’un brun jaunâtre, avec des taches brunes, grandes, irrégu- lières, irrégulièrement disposées : pas de taches ni de bandes à la tête. Longueur, 0700. ue Chine : A. David. Voisine du 7. lateralis, Beth., cette espèce en diffère par la forme de la plaque frontale plus allongée, deux séries d’écailles temporales et deux postoculaires. Heterolepis, Smith. Corps allongé, revêtu de plaques dures, ovalaires, ne se touchant pas, pourvues d’une crête longitudinale ; — 145 — dos revêtu d’écailles formant une crête saillante s’éten- dant sur toute la longueur du corps; gastrostèges larges. Tête revêtue de grandes plaques. Urostèges doubles. Dents faibles sur les maxillaires, les palatins et les ptéry- goïdiens; dents palatines et ptérygoïdiennes sensible- ment de même longueur; dents maxillaires postérieures à peine plus longues que les antérieures, faibles, ainsi que les dents mandibulaires. . Heterolepis bicarinatus, D. B. Museau très obtus, coupé carrément ; rostrale remon- tant sur le museau, largement excavée; narines tournées un peu sur le dessus de la tête, s'ouvrant entre deux plaques ; frontale petite ; préfrontales grandes ; toutes les écailles du dessus de la tête granuleuses ; 7 supéro-la- biales, les 3°, 4e, 5° touchant l'œil, cette dernière par sa pointe ; frénale très courte ; une préoculaire ; deux post- oculaires ; écailles du dos formant une double crête; pla- ques des flancs portant une crête d’où partent des crêtes secondaires. Couleur d’un brun uniforme; ventre jau- nâtre. Longueur, 1260. Niger : Lanchier. Dipsadomorus albifrons, n. sp. Tête grosse. Rostrale excavée, ne remontant pas sur le museau, une fréno-oculaire; pas de préoculaires ; deux postoculaires ; 7 supéro-labiales, la dernière aussi grande que toutes les autres plaques réunies; 3°, 4e, 5° labiales en contact avec l'œil, la 3 par sa pointe seule- ment; temporales surdeux rangées; trois paires de plaques inféro-labiales en contact. Ecailles au nombe de 15 dans une série. Tête de couleur d’un blanc jaunâtre, avec deux taches oblongues sur les pariétales ; corps jaunâtre avec des bandes brunes, plus larges dans leur partie inférieure, alternant parfois ; une tache brune entre chaque bande, à l'union des flancs et du ventre. Longueur, 0"630. Bee El. fire 10 — 146 — Leptognathus Andrei, n. sp. Tête grosse. Museau court, tronqué, rétréci au-devant des yeux. Rostrale étroite; pas de préoculaires; deux postoculaires, 7 supéro-labiales, les 3e, 4e, 5° touchant l’œil, les antérieures étroites; une seule temporale. Écailles au nombre de 15 dans une rangée. Corps jaune brunâtre, avec de larges taches irrégulières d’un brun rougeâtre. Longueur, 0"800. Nouvelle-Grenade : André. Eteirodipsas Wieneri, n. sp. Tête grosse, très distincte du corps. Plaques labiales au nombre de 7, les 3° et 4e touchant l’œil ; frénale courte et basse ; préoculaire haute ; deux postoculaires ; frontale longue ; temporales 1, 2. Écailles au nombre de 21 dans une série. Corps de couleur gris verdâtre ; une bande de couleur foncée, sinueuse, flexueuse, fréquemment inter- rompue sur le dos, se prolongeant jusqu'à l'extrémité de la queue ; une ligne brune derrière l'œil. Longueur, 0"690. | Équateur : Ch. Wiéner. Enicognathus Joberti, n. sp. Plaque frontale longue, étroite ; pariétales aussi longues que les plaques antérieures réunies; 8 supéro-labiales, les 4e et 5e touchant l'œil; une préoculaire, deux posto- culaires ; temporales 1 + 2. Écailles au nombre de 17 dans une série. Corps jaune-brunâtre, avec de nombreux petits points noirs irréguliers; une bande noire partant de l’extrémité du museau, passant sous l’œil et se conti- nuant tout le long du corps; une ligne semblable au- dessous de celle-ci; deux lignes très étroites sur le dos.. Longueur, 0,370. Marajo, Amazone : Jobert. — 147 — Voisine de £. vittatus, Rapp., en diffère par la colo- ration, la frontale plus longue et plus étroite, la préocu- laire remontant plus sur le dessus de la tête. Sur un Siluroïde de la Réunion, par M. H.-E. SAuvAce. Genre Laiïmumena, n. gen. Tête complètement cuirassée en dessus. Ouverture des narines écartées l’une de l’autre, sans barbillons. Pas de dents au palais; dents des mâchoires disposées suivant une large rangée; six barbillons; museau obtus: mem- branes branchiales largement unies sous la gorge, non séparées par une échancrure. Adipeuse courte; dorsale courte, avec une épine ; anale avec de nombreux rayons; ventrales avec plus de six rayons. Du groupe des Pimelodina. Laimumena barbonica, n. sp. DCE ESP GENS; Longueur de la tête contenue quatre fois dans la lon- gueur du corps sans la caudale, et cinq fois avec cette nageoire. Une plaque plus large que longue et fortement échancrée à son bord antérieur en avant de l’épine dor- sale. Œil grand, son diamètre faisant plus du tiers du diamètre de la tête, situé très bas. Barbillons maxillaires dépassant un peu l’extrémité de la tête, barbillons men- tonniers sensiblement de même longueur. Épine dorsale assez fortement dentelée; adipeuse très courte. Caudale profondément échancrée. Les premiers rayons de l’anale plus longs que les suivants. Épine pectorale presque aussi longue que la tête, fortement dentelée. Couleur cénérale lie de vin lavé de violacé; Longueur, 0,165. Réunion : Deyrolles. M. Thominot communique les notes suivantes : Sur un Mabuya d'espèce nouvelle, par M. ALEXANDRE THOMINOT, Préparateur au Muséum. Mabuya Joberti, Sp. nov. CARACTÈRES. — Plaques de la tête semblables et en même nombre que dans les M. Cepedi et M. dorsovittata; diffère de ce dernier en ce que nos individus ont la tête contenue, dans l’espace compi ris entre l’aisselle et l’aine, deux fois deux tiers, le même espace, trois fois à trois fois un tiers dans la longueur de la queue dans les fe- melles, et chez les mâles une fois trois quarts à deux fois. Le membre antérieur fait un peu moins de la moitié de ladite partie du tronc dans les femelles, n'étant que d’un tiers chez les mâles. Membre postérieur égal ou un peu plus à la distance parcourue depuis le bout du rostre à l'épaule. Ouverture auriculaire oblongue transversale- ment. On compte environ vingt-huit à trente rangées « longitudinales d’écailles el à peu près cinquante à Cin- quante-trois écailles à partir de la nuchale au niveau de l’anus dans une senle rangée. Ouverture de la narine située au milieu de la plaque nasale. Deux supéro-nasales non contiguës entre elles et placées obliquement derrière la rostrale. Internaso-fron- tale losangique, plus large que longue, à bords posté- rieurs curvilignes. Fronto-nasales séparées l'une de l’autre par la frontale, laquelle est tronquée à son extré- mité antérieure. Trois sur-oculaires bordées par quatre sourcilières. Deux fronto-pariétales réunies par leur côté interne. Une interpariétale irrégulière en avant chez l'un de nos sujets, mais ordinairement offrant un angle à côtés arrondis en avant et un angle aigu en arrière. Pariétales bien développées, réunies à leur bord postérieur, enfer- mant l’interpariétale entre elles et les deux fronto-parié- tales. Une ou deux paires d’écailles nuchales en travers dont celles de droites sont moins larges que leurs congé-A — 149 — nères de gauche. Six labiales supérieures, sept à la man- dibule inférieure. Une mentale, une poste-mentale, trois paires de poste-mentales latérales et une gulaire. COLORATION. — Teinte générale d’un brun olivâtre foncé en dessus et d’un blanc jaunâtre en dessous. Une bande, de chaque côté, d’un blanc verdâtre, part de la mandibule inférieure, passe sur le membre antérieur et se termine dans l’aine ; une autre bande blanche part de la mâchoire supérieure, suit tout le tronc et vient se perdre vers les deux tiers de la longueur de la queue; une troisième bande moins large, un peu plus foncée, partant de la partie antérieure des sourcilières pour se terminer vers les trois quarts de la portion cau- dale; enfin une autre bande brunâtre, presque une fois plus large que les précédentes, parsemée à son centre de petits points allongés de même couleur que celle du fond, part des nuchales pour se terminer vers la pointe de la queue. Le ventre, chez l’un de nos sujets, est orné de dix ou douze lignes de même couleur que la teinte générale. Le Muséum possède deux femelles et un mâle de cette jolie petite espèce ; elle nous a été rapportée de Itatiaha, province du Brésil, par M. le D' Jobert. DIMENSIONS : Ponsueurtotale duimale tr 2, LL 0m160 Longueur totale de l’un des exemplaires SMS 626060 0.107 mr UIMENtONMANLIANUSAS 2 2 eue, CR 0.067 = NOTA MM EL ÉLIRE ER EE 0.130 — du bout du museau au bord postérieur de l'oreille 0.043 Largeur de la tête à sa partie JE DIT NERSEN ET CS CE 0.909 Longueur du bras jusqu’ a l’ extrémité du doigt le plus long. 0.016 — de la jambe jusqu’au bout du doigt le plus ones 0.022 Note sur un Poisson de la famille des Cyprinodontidæ, par M. ALEXANDRE THOMINOT, Préparateur au Muséum Rhodeoïdes, gen. nov. CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. — Üorps comprimé, élevé. — 150 — Rudiment de ligne latérale sur les quatre premières écailles du corps. Ligne latérale remplacée par une bande argentée. Dorsale en avant de l’anale, cette dernière commençant vers le milieu de la dorsale. Caudale bilo- bée. Mâchoire inférieure fortement soudée à la sym- physe. Dents pointues aux deux mâchoires, recourbées vers l'intérieur de la bouche, sur une seule rangée. Bouche non protractile. Pas de dents pharyngiennes. Rhodeoïdes Vaillanti, nov. sp. DESCRIPTION. — Épaisseur du corps trois fois un tiers dans sa plus grande hauteur. Profil du corps élevé. Tête contenue trois fois à trois fois un tiers dans la longueur totale (sans la caudale). Museau rond, mousse. Diamètre de l’œil de même longueur que le museau, formant le cin- quième de la tête. Mâchoire inférieure ne dépassant pas la supérieure. Pièces operculaires rappelant assez celles des Characins. Dorsale commençant vers la naissance interne des ventrales ou au-dessus de la onzième écaille la té- rale, se terminant au-dessus de la dix-huitième écaille de cette même ligne. Pectorales égalant la base de l’anale ; ventrales de même longueur que ces dernières nageoires el atteignant le premier rayon del’anale. Anale . une fois et demi aussi longue que la dorsale. Écailles grandes, cycloïdes, avec des rayons à leur bord externe. Espace interorbitaire égal à la largeur de la dorsale, Les exemplaires que le Muséum possède mesurent depuis 0"042 jusqu'à 0"075; ïls ont été rapportés par M. Lindig du Rio Chénéché, l’un des affluents du Mag- dalena à une altitude de 2,000 mètres dans la province de Nein. D. 40, P. 15, V. 9, A. 14, C. 24. Lign. lat. 30 à 32; lign: transv. b/6, — 151 — Note sur un Batracien d'espèce nouvelle provenant de Panama, par M. ALEXANDRE THoMmiINor, Préparateur au Muséum. Bufo alatus, spec. nov. Tête aussi longue que large; museau pris à l'angle supérieur de l'œil jusqu’au bout du rostre égal à l’espace interorbitaire. Diamètre de l'œil de même dimension que les parotides; canthus rostralis proéminent, presque pointu; narines situées presque au bout de cet appendice. Lèvre supérieure blanche. Tympan égal à l'espace interor- bitaire. Crête crânienne saillante, s'étendant jusque derrière le tympan; une crête dermique partant de l'extrémité postérieure de la crête crânienne se termi- nant sur le fémur rappelle assez la membrane que l’on rencontre chez certains Mammifères marsupiaux. Les membres inférieurs étant portés en avant, le tarse atteint l'extrémité antérieure de l’œil; pieds palmés ; premier orteil un peu plus court que le second. Membres antérieurs, mesurés du coude au bout du doigt le plus long, atteignant l’angle supérieur de l’œil et à leur partie interne un avancement de la peau, partant du milieu de l’'humérus, vient se terminer sur la moitié du radius et empêche l’entier développement de ces membres. IL y a deux tubercules au talon et un autre tubercule plus fort à la partie inférieure du corps. Tout le corps ainsi que toutes les autres parties, à l'exception de l'abdomen, sont couverts de tubercules forts et coniques, dans ces deux dernières parties les tubercules sont mousses et plus petits. COLORATION. — Le fond de la couleur est brun, une bande dorsale blanche ou jaune partant du bout du rostre et finissant à l’anus. Sur la région du sacrum, les cuisses, le tarse, le métatarse et les orteils on remarque des marbrures de couleur brun plus foncé que le reste du corps. La crête dermique est bordée de tubercules jaunâtres ; les parties inférieures sont d'un jaune sale; la gorge jusqu’au bas du thorax est brun-noirâtre. — 152 — Nous devons à la générosité de M. Chapelle, ingé- nieur aux travaux de percement de l’Isthme de Panama, cet étrange Batracien qu'il a trouvé à Obispo. La Société accepte l'échange avec la Société d'histoire naturelle de Berne. Le Trésorier lit un rapport sur l’état financier de la Société; le rapport est adopté et renvoyé, suivant le règlement, à la commission de comptabilité. Séance du 5 avril 1884. PRÉSIDENCE DE M. HENNEGUY. M. de Rochebrune fait la communication suivante : Étude monographique de la famille des Eledonidæ, par le Dr A.-T. DE ROCHEBRUNE, Aide-Naturaliste au Muséum. Quand on consulte la troisième édition du Manuel de Conchyliologie de Woodward, réédité par M. le Dr P. Fis- cher, on est surpris d'y rencontrer des indications biblio- graphiques erronées. Tel est le cas pour la famille des ÆZledonidæ. Le type fondamental de cette famille est généralement désigné aujourd’hui sous le nom d’ÆZledona. Le nom d'ELEDONA, proposé par Aristote, dit M. le Dr P. Fischer {loc. cit., p. 331), a été employé par Belon en 1553, et définitivement introduit dans la science moderne par LEACH. ‘ Cette phrase renferme trois erreurs ! En effet : 1° — Aristote, au Livre IV, de son histoire des ani- maux (1) s'exprime ainsi : « core Où yéun Théo Tour uv. (1) ITepe Zowy Iotopras. Édit. M. DC. XIX (Bosc.) cum J.-C. Scaliger Commentariis, Lib. IV, Chap.: de 48 à 63. — 153 — & \ LU La 1. La ’ … L L Ey per to pœluor émimAdéoy rai peycroy avr@v. Etor dè rad péréous oi nposyeror Toy Tehayiov. Eore dé &))ou uuxpoi, mouihor, où dux ecdiovra. Aa tedué, n xahouern Else, urnxet te dua= GÉPIUOX TO TOY TOY XL TO oovonotuÀy evo [LCVOY Toy uzha tv. Té yap da Tavra dmotula cri. Koi y xadodauv oi péy Boltauvar, oi d Ololuy. » Il résulte de ce passage, qu’Aristote en employant le mot Eyed, pour désigner une forme des animaux qu'il décrivait sous le nom de flolurouc, suivait tout simple- ment les règles de sa langue maternelle (désinence en n), sans se douter que certains Naturalistes de l'avenir viendraient lui attribuer la création d’un genre à dési- nence latine (désinence en a), ignorant sans doute qu’à l’époque où florissait le grand philosophe, la langue latine devait lui étre peu familière! Le nom d'ELEDONA »’a donc pas été proposé par Aristote ! 2° Le nom ELEDONA, inscrit par Belon (de Aquat., p. 333) ne date pas de 1553, mais de 1533, différence de vingt années, dont il faut tenir compte. 3° Leach, en 1817, date invoquée (Zool. Miscel, vol. IT, p. 137), emploie le nom ELEDON; celui d'ELEDONA füit com- plètement défaut dans ses ouvrages. « Leach n’a donc pas définitivement introduit le nom ELEDoNA dans la science moderne. » Les seuls auteurs où l’ontrouve le mot Æledona! employé comme nom de genre, sont Belon, déjà cité, Aldrovande (de Moll. Cap. IL, p. 42, 1606), et Risso (Aisé. Nat. Eur. Mérid., vol. IV, p. 2, 1826). En vertu d’une loi de nomenclature justement mise en lumière par M. le Dr P. Fischer (loc. cit., p. 319) dans son résumé du Code de nomenclature arrêté dans les divers congrès internationaux : « On doit rechercher avec soin l'antériorité pour les noms spécifiques et génériques, mais ne pas les faire remonter au-delà de Linné (Syst. Nat., éd. x, 1758). » — 154 — Or, le nom d'Æledona Belon, remontant à 1533, celui d'Eledona Aldrovande, datant de 1603, doivent être reje- tés, tandis que Risso, étantle premier Naturaliste posté- rieur à Linné qui ait employéle même mot Eledona comme nom de genre, doit bénéficier des droits de priorité; c'est donc lui, et lui seul, « qui a définitivement introduit ce nom dans la science Moderne) » La synonimie du mot Æledona, peut être, du reste, éta- blie de la façon suivante : Eleduve, Aristote, Ilepe Zomv [otocuxs, Lib. IV, Cap. 48 à 63 ELEDoNA Belon, de Aquat., p. 333, 1533. ELEDoNA Aldrovande, de Moll., Cap. II, p. 42. ELepon Leach, Zoo. Miscell., Vol. IL, p. 237, 1817. ELEDoN Ranzani, Mém. d. Stor. Nat., Dec. 3, p. 151, 1819. ELEDON Férussac, Tabl. Céphal:, p. 55, n° 1, 1826. ELEDONA Risso, Hist. Nat. Eur. Mérid., Vol. IV, p. 2; 1826. ELEDONE Vérany, Céphal. Méditerr., p. 7, 1851. ELEpoxe Woodward, Man. Conch., 2° éd., p. 175, 1870. ELEDoNA Wooward, Man. Conch., 3e éd., (Teste Fischer), p. 331, 1881-1834. La famille des Ælonidæ, proposée par Gray, et généra- lement acceptée aujourd’hui, comprend seulement deux genres : le genre Zledona, placé avant Gray dans la fa- mille des Octopodidæ et le genre problématique Bolitæna, établi par Steenstrup sur un échantillon ayant le corps plus gélatineux que les Zledona, de petites cupules analo- gues à celles des Cirreteuthis et une disposition particu- lière des papilles linguales. L'étude d’un nombre considérable d'exemplaires du type Æledona, conduit à l'établissement de coupes géné- riques plus nombreuses, nous les examinerons après avoir résumé les caractères généraux de la famille. — 155 — Fam. ELEDONIDÆ, Gray. CARACTÈRES. — Animaux de consistance charnue, à corps bursiforme, ordinairement lisse, rarement pourvu d’une sorte de nageoire circulaire ; à téte peu distincte, plus étroite que le corps; yeux petits, médiocre- ment saillants, munis d’une ou deux paupières translucides et le plus souvent surmontés d'un cirrhe; bras au nombre de 8, souvent inégaux. réunis par une membrane plus ou moins développée, mince, formant toujours à la base des bras une ombrelle ou entonnoir à peu près régu- lier; à cupules de dimensions variables, sessiles, arrondies ou cylindri- ques disposées, invariablèement sur une seule ligne et sur toute la lon- gueur des bras; tube locomoteur conique ou cylindrique, plus ou moins long, sans valvules ni brides; appareil de résistance charnu ; deux pièces chitino-cartilagineuses, de chaque côté et en-dessus du sac, logées dans les tésguments. Gen. BOLITÆNA, Steenstr. C'est sous la réserve la plus expresse que nous inseri- vons ce genre proposé par Steenstrup, comme on l’a vu précédemment, et reposant sur une seule espèce n’ayant été ni nommée ni décrite. Le genre Bolitæna, très voisin des Æledona, rappellerait cependant les Cirroteuthis, par ses petites ventouses et sa consistance presque gélatineuse : « Bolitæna Schliesst sich an Heledone, aber erinnert an Cirroteuthis durch die seringe enwickelung der saugnäpse und durch die fast vallertartige consistenz. » Steenstrup ajoute : « Die kiefer sind ungemein wenig gewolbt und die zunge zeigt das bisher bei den mollusken allein stehende verhalten, dass vier zahnreihen mit einander wechseln, so dass erst die fünfte die erste wiederholt. {Bei Heledone wiederholt bekanntliche die dritte reihe die erste.) » Gen. HALLIA, Val.. (de Hall, nom propre) (PANIER) CARACTÈRES. — Corps ovoïde, arrondi, large, comprimé, entouré d’une membrane natatoire épaisse; tête petite, veux gros, saillants; bras sub- mt ee égaux, robustes, longs, comprimés, à cupules disposées sur un seul rang, les trois premières de grandeur moyenne, les dix suivantes très larges, toutes les autres petites, rapprochées; membrane de l’ombrelle large, épaisse, atteignant seulement le 1/3 environ de la longueur des bras et se prolongeant sur toute leur étendue en une crête épaisse assez élevée; tube locomoteur court, large, conique. 1 espèce. Le genre ZJallia, proposé par Valenciennes, n’a jamais été publié, nous le trouvons inscrit de la main même du savant Professeur du Muséum, sur le bocal contenant le type, aujourd’hui déposé dans les galeries de la Collec- tion Malacologique du Jardin des Plantes. Ce type remar- quable méritait à tous égards d'être séparé du genre ÆEledona. 1. HALLIA SEPIOIDEA. Hallia Sepicidea, Val. M. S. in Coll. Mus. H. — Corpore ovoidec, rotundato, latissimo, compresso, pinnis crassis,circulariter cincto; brachiis elongatis, compressis subæqualibus cotyledonibus irregularibus ; membrana um- brellæ sublaia, viæ extremitatem brachiorum attengente. OR NCONMPIACRCRR EE 0,251. UC NC OR OPEN 0,157. Long. med. brach... 0,418. Hab. — Pris au large de Cherbourg et donné par l'Ami- ral de Hell. Type, Mus. Paris. Corps ovale arrondi, large, comprimé, entouré par une membrane natatoire épaisse de consistance gélati- neuse, ne présentant pas de solution de continuité à la pointe du sac; tête petite. à yeux très gros, proéminents; bras épais, longs, comprimés, subégaux, se terminant en pointe effilée; à cupules de dimensions inégales ; Les trois premières d’un faible diamètre, les dix autres très larges, espacées, diminuant brusquement de diamètre à ce ni- veau et se montrant petites et très rapprochées ; mem- brane de l'ombrelle assez large, épaisse, se prolongeant ETES = RE OR D aee n e MSErIe CNP Jomat 1 Bull. Soc. Ph ique. Enp .B ecquetfr. Paris L J Terrier del. S epioidea Val. Let ISA ñ * t | sur chaque bras en une arête épaisse et peu ÉlÈMÉEE animal d’un jaunâtre rosé, vaguement maculé de taches _nuageuses, d'un violet pâle. Toutes les parties inférieures rosées. Gen. ELEDONENTA, Rochbr. (de EAcdowwr, Éledone et evr2e (evrepoc,) intestin.) CARACTÈRES. — Corps longuement ovoïde, étroit, plus ou moins ru- gueux: tête petite, quadrangulaire, yeux assez larges, peu saillants, surmontés d’un cirrhe fortement conique, obtus; bras excessivement longs, aplatis, à cupules grosses, cylindriques, disposées sur un seul rang, mais irrégulièrement distribuées et donnant aux bras l'aspect d'un intestin mameloné; membrane de l’ombrelle peu développée, mince, comme flottante, se prolongeant jusqu’au premier tiers des bras en une crête assez élevée; tube locomoteur long et cylindrique. 2 espèces. 2. — ELEDONENTA FILHOLIANA. E. — Corpore elongatissimo, angustato, subrugoso; ca- pile minimo, quadrato; oculis sublatis, cirrho conico, lato, armatis; brachiis fere œqualibus, longissinis; cotyledonibus crassis inequaliter nodosis; membrana umbrellæ exigua, pel- lucida. DONJRCORpE OA AE 0,100. DAICOPDR UNS 0,047. Long. med. brach.. 0,410. Hab. — Iles Fidji (M. Filhol). Type, Mus. Paris. Corps ovoïde, allongé, finement rugueux,; tête petite, quadrangulaire, yeux assez grands, un peu saillants, sur- montés d’un cirrhe large conique; bras presque égaux, très longs, grêles, aplatis, à cupules larges noueuses, irrégulièrement distribuées sur une seule rangée; mem- brane de l’ombrelle peu développée, transparente et comme flottante. Animal de couleur rouge vineux pâle, piqueté de très petits points bruns el marbré de larges taches violettes. — 158 — 3. ELEDONENTA MICROSICYA. E. — Corpore ovoideo, postice rotundato, minutissime re- ticulato; capite parvo, rotundo; oculis minutis, cirrho conico armatis; brachiis gracilibus, subæqualibus, fere rotundatis, apice tenuissimis, cotyledonibus minutissimis, membrana um- brellæ lata, tenu. DOI COR DAME 0,060. Lariconpi ee 0,025. Long. med. brach... 0,109. Hab. — Mer Rouge (Clos-Bay). Type, Mus. Paris. Corps ovoïde, arrondi en arrière, finement réticulé sur la face supérieure ; tête petite, arrondie; yeux également petits, surmontés d’un ceirrhe conique et élevé; bras grêles, presque égaux, subarrondis, longs et très effilés à la pointe, à cupules d’une extrême petitesse, disposées sur un seul rang dans toute la longueur des bras; mem- brane de l’ombrelle large, mince, à peine transparente; animal d’un jaune sale, finement piqueté de très petits points noirs eb orné de larges taches bleuûtres. Cette espèce, assez voisine de la précédente, en diffère cependant par les réticulations de la face supérieure du corps, par la petitesse des cupules, l'aspect des bras beaucoup moins moniliformes, par la disposition de l’ombrelle et une coloration tout à fait différente. Gen. ELEDONA, Risso. (de Eledœwn Eledone, sorte de Poulpe.) CARACTÈRES. — Corps plus ou moins ovale. lisse ou verruqueux ; tête arrondie ou quadrangulaire; yeux de dimensions moyennes, avec ou sans cirrhes; bras plus ou moins longs, habituellement inégaux conico subulés, à une seule rangée de cupules de diamètre variable ; membrane de l’ombrelle plus ou moins large, se prolongeant parfois sur tout ou partie des bras, en une membrane mince; tube locomoteur, conique, largement ouvert. 3 espèces. 4 . V 4 4 EP OR TS VUE SUIS PT, RS D MR de te dE Te CCC de ST à — 159 — 4. ÉLEDONA MOSCHATA. Elodona moschata, Risso, H. N. Eur. Mérid., IV, p. 2, 13826. Eledon moschatus, Leach, Zool. Misel., III, p. 137, 1817. Octopus moschatus, Lamck., Anim. S. V., VII, p. 658, 1822. Æ. — Corpore oblongo, minutissime granuloso; capite an- gustato, oculis parvis viæ cirrhatis ; brachiis conico subulatis, subcompressis, subæqualibus, cotyledonibus distantibus spissis ; membrana umbrellæ lata. Long. corp....... 0,095. nt NCOBpe Es - C 00081: Long. med. brach. 0,294. Hab. — Méditerranée. Mus. Paris. Corps oblong, très finement granuleux, à granulations peu visibles; tête étroite, petite, peu distincte du corps, à yeux petits surmontés d’un cirrhe ordinairement assez faible; bras conico-subulés un peu comprimés, presque égaux, allongés, terminés en pointe aiguë; cupules dis- posées sur un seul rang, espacées dans la première moitié de la longueur du bras, très rapprochées aux extrémités; membrane de l’ombrelle grande; animal de couleur brun châtain nuancé de violet et de blanc jau- nâtre ; membrane de l’ombrelle bordée de bleu. Une forte odeur de musc s’exhale de toutes les parties de cette espèce. #. — ELEDONA ALDROVANDI. Eledone Aldrovandi, Delle. Chiaje, Anim. Inv. d. Sicil. Citer. E, p. >. E. — Corpore ovoideo sublævi, capite sublato, quadrato, oculis paululum proeminentibus, cirrho conico armatis, bra- chiis inœqualibus, conico subulatis, cotyledonibus mediocribus subspissis, membrana umbrellæ sublata. LOIS COUP Dan 0e dou se 0,090 IL OLNCOR DNA ER 0,065 Long. med. brach... 0,049. Hab. — Méditerranée, Océan. Mus. Paris. Corps ovoïde presque lisse: tête assez large, quadran- gulaire, à yeux légèrement proéminents, surmontés par un cirrhe conique bien développé ; bras inégaux, conico- subuiés, à cupules de dimensions moyennes, très rap- prochées sur toute la longueur des bras; membrane de l’ombrelle médiocrement large; animal d’un roux Jjau- nâtre nuagé de taches rouge cinabre. L’odeur musquée fait défaut chez cette espèce. D'Orbigny (H. N. Céphal. Acétab., p.78), affirme n'avoir pu découvrir aucun caractère propre à distinguer l’Zle- _dona Aldrovandi, de l’Eledona moschata. « M. Verany lui- même, dit-il, en décrivant la première, paraît hésiter à la croire d'espèce différente. » Loin de voir Verany hésiter dans la différenciation des deux espèces, on le voit au contraire l’affirmer (Céphal. Méditerr., p. 14 et 15), avec d'autant plus de raison, qu'abstraction faite de l'odeur peu importante comme le pense d’Orbigny,des caractères distinctifs existent chez les deux espèces. L'ÆEledona Aldrovandi s'éloigne en effet de l’Æledona moschata : par la forme du corps, la petitesse de la tête, la disposition et les dimensions des cupules, plus petites, par le peu de développement de l’ombrelle, enfin par sa coloration dont il faut tenir compte d’après l’observation de Verany lui-même. 6. ELEDONA GENEI. Eledone Genei, Verany, Céphal Méditerr., p.15. E, — Corpore ovato, lævissimo ; capite subrotundato ; ocu- lis latis, cirrho parvissimo armatis, brachiis tenuibus, elonga- lis, quadratis; cotyledonibus œquidistantibus; membrana umbrellæ parva. Long. corp... — 161 — Batéconne Inn 0,070. Long. med. brach... 0,250. Mab. — Méditerranée. Mus. Paris. Corps ovale, complètement lisse; tête presque ronde, yeux grands, surmontés d’un très pelit cirrhe aigu; bras subégaux, quadrangulaires, allongés, faibles; cupules équidistantes sur toute la longueur, de dimensions moyennes ; membrane de l’ombrelle courte, se prolon- geant en crête, peu élevée sur toute la longueur des bras; animal d'un brun violacé piqueté de rouge carmin pâle. Verany (loc. cit.), se basant uniquement sur la présence ou l’absence le long des bras de points rouges décrois- sant du centre aux extrémités, après avoir érigé l’Eledona Genei au rang d'espèce, la considère comme une simple variété de l’EZlodona Aldrovandi. Pour nous qui ne pouvons accepter cette manière de voir, l'Eledona Genei se distingue de l'espèce précédente : par la forme plus arrondie du corps, par sa tête arrondie et non quadrangulaire, par le développement plus consi- dérable des yeux et la petitesse du cirrhe qui les sur- monte, par la forme et la gracilité des bras, enfin par la disposition toute particulière des cupules. 7. ÉLEDONA CIRRHOSA. Eledone cirrhosus, d'Orb. H. N. Céphal. Acétab., p. 79. ÆE. — Corpore subovoideo granuloso et cirrhis conicis pas- sim sparso; capite lato, oculis parvis, cirrhis circumcinciis ; brachis parvis, subæqualibus, abbreviatis, semper subcontor- tis; cotyledonibus parvis; membrana umbrellæ sublata, crassa. Bon COS. 0:80: AL ACORDE ee e. 0,45. Long. med. brach. .. 0,75. Hab. — Océan Atlantique. Mus. Paris. . Corps presque ovale, granuleux, portant en dessus des cirrhes coniques irrégulièrement répartis; tête large; 14 — 162 — yeux petits, entourés d’une couronne de tubercules coni- ques et d’un cirrhe supérieur plus allongé; bras petits, assez courts, quadrangulaires, toujours un peu contour- nés sur eux-mêmes et faiblement atténués à leur pointe ; cupules petites, régulièrement disposées sur une seule ligne; membrane de l’ombrelle assez large, épaisse; ani- mal d’un rouge vineux pâle, à larges macules d’un brun rouge foncé. 8. ÉLEDONA HALLIANA. E. — Corpore ovoideo, antice angusto, postice dilatato, crasso, abbreviato ; oculis grandibus, cirrhis destitutis; bra- chiis subelongatis fere œqualibus, triangularibus, apice complanatis, . filiformibus ; cotyledonibus latis ; membrana umbrellæ sublata. LONG NC. NE. 0 0,120. LatiCOr nie Ne 0,090. Long. med. brach... 0,289. Hab. — Cherbourg (Amiral de Hall). Type, Mus. Paris. Corps ovoïde, étroit et rétréci en avant, fortement élargi en arrière, faiblement granuleux,; tête large, courte, yeux grands, sans cirrhes apparents, bras peu allongés, presque égaux, triangulaires à la base, très minces et aplatis au sommet; cupules larges; membrane de l’ombrelle assez développée; animal de couleur ro$e clair nuagé de plus foncé et piqueté de petits points blanchâtres. 9. ELEDONA VERRUCOSA. Eledone verrucosa, Verrill. Bull. Mus. Comp. Zool. VII, p. 105, pl. 5, 6. E. — Corpore crasso, lato, ovato, postice obtuse rotundato intense tuberculis verrucosis proeminentibus vestito; capite lato, oculis grandibus; brachiis longissimis, crassis, com- pressis, cotyledonibus crassis, distantibus ; membrana umbrellæ exiqua. ON ge CONA NA NET. 0,169. Bof cart... 0,059. Long. med. brach... 0,142. Hab. — Côtes des États-Unis, voy. Blake par 41°33 lat. Nord et 6551’ long. Ouest. (Teste Verrill.). Corps épais, large, ovale, très convexe en dessus, presque plane en dessous, arrondi, obtus en arrière, à surface supérieure entièrement couverte de tubercules verruqueux, proéminents, rudes ; tête large; yeux très grands, entourés d’un cercle de tubercules semblables à ceux du corps mais plus élevés et plus larges; bras longs, comprimés, à cupules très grandes espacées, à cercle mou et épais; membrane de l’ombrelle minee et peu développée; animal d’un brun pourpre foncé sur toutes ses parties supérieures, les inférieures un peu plus pâles. Jusqu'au jour où Verrill a fait connaître l’Eledona ver- rucosa, les seules espèces connues, composant la famille, paraissaient spéciales aux mers d’ Europe, car leur que sence n'avait été signalée nulle part ailleurs. Aujourd'hui leur aire d'habitat s’est sensiblement ._ accrue et il y a lieu de prévoir que des recherches ulté- rieures l’élargiront encore davantage. Quoiqu'il en soit, dans l’état actuel de nos connais- sances les 9 types composant la famille des ÆZledonideæ, peuvent être ainsi réparlis : Océan Atlantique et mers du Nord.... 4 espèces. MÉditeLRAnCe AS ER cie DNS Nes C'AMÉMOUE, 2 Ee0e06 8008 dec00o0 > Mer Rouge et Océanie................. D. 15 TClAILe Je 00 c8ocde 9 espèces. EXPLICATION DE LA PLANCHE PLANCHE VII. Hallia sepioidea, 1[3. Gr. nat. — 164 — M. Hardy fait la communication suivante : Sur le Séquirily, par M. E. Harpy. L’Abrus precatorius nommée vulgairement Séquirity, plante de la famille des légumineuses papillionacées, tribu des viciées, est une liane volubile à tige ligneuse qui croit dans les régions tropicales de l’Asie et qui se ren- contre également en abondance dans les régions du nord du Brésil, aussi bien le long des côtes que dans les forêts de l’intérieur. La racine renferme un principe sucré et est employée dans les pays où croît cette plante aux mêmes usages que les glycyrrhiza, ce qui lui a valu le nom de liane à ré- glisse. Les graines, d’une belle couleur rouge de corail avec une tache noire au niveau du trile, sont contenues dans des gousses allongées, rhomboïdales, bivalves ; elles servent à la fabrication de colliers et de chapelets. Leur infusion a été reconnue efficace pour le traitement de certaines ophthalmies. Dans les graines Helque à re- connu la présence d’un alcaloïde,Salomonsen en a extrait le principe actif en épuisant les graines, dépouillées de leur tégument extérieur et concassées, par l'eau ou la gly- cérine, et en précipitant par l'alcool; il a constaté dans les substances qui se déposent plusieurs propriétés des matières albuminoïdes et en conclut qu'elle ne peut être un ferment diaxtasique ou peptonique. Wanemann obtint un produit semblable et le considéra comme un ferment inorganisé. La substance qui se précipite quand on traite les grai- nes par l’eau et qu'on ajoute de l'alcool est une matière blanche qu’il est difficile d'obtenir parfaitement pure et qui est difficile de séparer d’une matière qui se colore par l’iode, probablement dextrine. La solution se trouble par la chaleur, ce qui la rappro- che des matières albuminoïdes. Elle agit énergiquement sur la conjonction de l’œil d’un lapin et produit une nd à — 165 — inflammation intense. Portée à l’ébullition un temps suffi- sant, elle perd cette propriété et devient inactive. Elle se dédouble sous l'influence de l’acide sulfurique en donnant de la glucose, et une substance qui se préci- pite par les réactifs des aicaloïdes. Cette dernière réaction peut s'expliquer par la formation de peptones qui se pro- duisent à leur tour pendant l’ébullition avec l'acide ; on s’en assure en ajoutant de la potasse et du sulfate de cuivre ; on obtient la réaction caractéristique des pep- tones. La présence du sucre peut s'expliquer par la trans- formation de la dextrine. La matière active contenue dans les graines du Séqui- rity à donc quelques-uns des caractères desferments non figurés ; toutefois, pour que cette conclusion pût être certaine, il resterait encore à déterminer et à isoler la substance que ce ferment serait apte à dédoubler. M. Dasrre fait connaître les premiers résultats d’un travail expérimental sur les phénomènes de la digestion : 1° IL a étudié les digestions gastrique et pancréatique, dans le vide et en présence de différents gaz. 2 La seconde série de recherches a porté sur des di- sestions conduites en présence de l'oxygène comprimé à 15 atmosphères, du chloroforme et de l’éther; par ces moyens, on évite l'influence des microbes et on fait la part des actions digestives vraiment dues aux ferments solubles (pepsine, trypsine) et des actions digestives qui appartiennent aux ferments insolubles (microbes). Séance du 10 mai 1884. PRÉSIDENCE DE M. HENNEGUY. M. Pellat communique la note suivante : Sur l'action physique des métaux, par M. PELLAT. Dans un article fort intéressant publié par M. Julian — 166 — Ochorowicz dans la Revue scientifique (3 mai 1884) à pro- pos d’une conférence faite par sir W. Thomson sur les sens de l’homme, je relève le passage suivant : « J’incline même vers l'hypothèse que, dans la plupart des phénomènes, l’aimant n’est que le substratum d’une autre action, tellement faible au point de vue physique qu’elle se dérobe à nos instruments et ne se manifeste que par l’in- termédiaire des systèmes nerveux exceptionnellement sensibles: » Je dis que le magnétisme à lui seul n’explique pas les phénomènes, parce que : 1° l’action physiologique n’est pas en raison directe de la puissance de l’aimant; 20 parce qu'elle peut être provoquée d’une manière plus ou moins analogue par ce qu’on nomme métal actif en métalloscopie, par le collodion, par la main... » J’ai publié il y à deux ans (1) le résultat d'expériences faites par un procédé très sensible pour déceler la moin- dre altération superficielle d’un métal (mesure de la dif- férence de potentiel des couches électriques qui recou- vrent deux métaux au contact); ces expériences montrent qu'un métal peut modifier par sa seule présence la surface d'un autre métal placé très près de lui. Ce phénomène est indépendant de l’état électrique des deux métaux, car il reste le même, que leur différence de tension électrique soit nulle, faible ou grande; il ne dépend que de la nature du métal influençant et ne peut s'expliquer qu'en admettant qu'un métal, même parfai- tement propre, émet à la température ordinaire une sub- stance volatile qui, en se déposant sur les corps voisins, en modifie l’état superficiel. Tous les métaux n'ont pas la même influence : le plomb et le fer ou l’acier (métal des aimants) produisent les effets les plus considérables; le cuivre, l'or, le platine ont un effet encore très net; le zinc seul, parmi ces métaux étudiés, paraît ne pas modifier par sa présence l’état superficiel des corps voisins. Il me semble que ces faits viennent ajouter un cer- (1) Comptes rendus, 1* mai 1882; Journ. de physique. 2° série, t. 1°, p. 416, 1882; Bulletin des séances de la Soc. franc. de phys., 3 mars 1882. — 167 — tain poids en faveur de la justesse de l’hypothèse de M. J. Ochorowicz sur la cause des phénomènes qu'il a observés : ce sont là les expériences physiques que M. J. Ochorowicz croyait ne pas encore exister. Quand je me rappelle quelle est la sensibilité de l’or- gane de l’odorat, et combien cette sensibilité peut s’exa- gérer dans quelques états morbides, dans une simple migraine, par exemple, je n’éprouve aucune répugnance à admettre que des émanations, assez intenses pour être constatées par des expériences physiques, puissent exer- cer une action sur certains névropathes. Il serait curieux de chercher si les métaux que j'ai trouvés les plus actifs, plomb et fer, sont aussi les plus actifs dans les actions physiologiques, et si le zinc, qui s’est montré inactif dans mes expériences, ne possède aussi aucune action sur les organismes sensibles. Je me permets d'appeler sur ce point l'attention de M. J. Ochoro- wicz et des autres savants qui s'occupent de ces recher- ches si intéressantes. M. DE ROCHEBRUNE, au nom de M. Poirier et au sien, fait une communication sur une nouvelle espèce de Sangsue du Gabon. M. DE ROCHEBRUNE fait une communication sur des Rep- tiles d'espèces nouvelles propres à la Sénégambie. M. Durer fait une communication sur les feuillets ma- gnétiques. M. ANDRÉ communique wn théorème nouveau dont il ex- pose une généralisation ainsi que diverses conséquences. Ce théorème peut s’énoncer ainsi : « Si l’on coupe deux surfaces de second degré concentriques et homotheniques, par un plan quelconque, la différence des aires de section obtenues reste constante lorsque le plan sécant se déplace parallèlement à lui. » — 168 — Séance du 21 mai 1884. PRÉSIDENCE DE M. HENNEGUY. M. Vaillant fait la communication suivante : Note sur une collection de Reptiles rapportée d’Assinie par M. Chaper, par M. LÉON VAILLANT. Dans un voyage exécuté pendant les mois de février et mars 1882 en Afrique, dans la partie de la Côte-d'Or arrosée par le fleuve Assinie, M. Chaper, qui, maintes fois s’est signalé par son zèle pour les collections du Muséum, a bien voulu s'occuper de recueillir les Reptiles et les Poissons d’eau douce qu'il a pu rencontrer. Ces contrées, peu connues, ne pouvaient manquer de fournir d’inté- ressants sujets d'étude et, malgré le peu de temps que ce voyageur a pu consacrer à ces récoltes, bien que l’on n’ait là sous les yeux qu'une faible partie des richesses her- pétologiques de ces contrées, on peut y trouver cepen- dant quelques indications nouvelles sur la faune africaine. Les Reptiles, au nombre d’une trentaine d'individus, appartenant à 15 espèces, ont été trouvés à Oulougoulou, Effirou, Kinjabo, Couacrou et dans les plantations de café d'Élima. 1. Chameæleo senegalensis, Daudin. 2. Hemidactylus fasciatus, Gray. 3. Varanus niloticus, Linné. 4. Agama colonorum, Daudin. 5. Lacerta hirticauda, n. sp. Une seule plaque naso-frénale. Scutelle occipitale médiocre, triangulaire. Tempe couverte d’écailles en gra- — 169 — nules, petites, égales entre elles. Écailles dorsales en granules, relevées en toit. Collier distinct, très légère- ment festonné. Scutelles ventrales sur six rangées longi- tudinales ; scutelle anale simple. Écailles de la queue sur la partie postérieure relevées en épines fortes à la région dor- sale. Cette espèce, très analogue par son aspect général à notre Lézard vert, est suffisamment caractérisée par la disposition des écailles caudales, qui rappelle ce qu'on trouve si fréquemment chez certains Agamiens, tels que les Fouette-queue. Ces accidents dans l’écail- lure étaient jusqu'ici rares chez les Lacertiens, cepen- dant, il y a une dizaine d'années, Peters a décrit deux espèces, également Africaines, présentant des irrégulari- tés dans leur vestiture, les Lacerta carinata et L. spinalis. Un seul exemplaire trouvé à Kinjabo. 6. Euprepes Blandingii, Halowell. 7. Euprepes Chaperi, n. sp. Scincoïdien tout d’une venue, forme générale du Gon- gylus ocellatus; membres et queue proportionnellement courts. Écailles ventrales, du menton à l’anus, sur 60 à 62 rangées; on en compte 28 sur une rangée transversale au milieu du corps. Parties supérieures d’un brun rou- geâtre; un dessin en quinconce formé par des taches noires placées à l'extrémité de chaque écaille; côtés du cou d’une teinte sombre avec des taches blanches ocellées, mêlées de noir, plus ou moins complètement; parties inférieures pâles, des taches sombres sous la queue (d’après l'individu conservé dans l’alcoo). La distinction des espèces dans le genre Euprepes et, en général, chez les Scincoïdiens gongyliformes, présente, on le sait, de très grandes difficultés ; l’Ewprepes Chaperi paraît voisin des Æ. Fernandi, Gray et Æ. lœvicezs, Peters; il en diffère toutefois par la coloration et ses membres beaucoup moins développés. À Trouvé dans les plantations d’Elima, où il est très commuu. — 170 — COPHOSCINCUS, n. g. Museau conique; narines latérales ouvertes dans une seule plaque ; pas de supéro-nasales. Tympan caché. Quatre membres bien développés, ayant chacun cinq doigts, comprimés, inégaux. Queue cyclotétragone. _Écailles du dos et des flancs carénées assez fortement aux parties supérieures pour former, à partir du milieu du corps et sur la queue, des crêtes saillantes continues. 8. Cophoscincus simulans, n. Sp. L'espèce étant jusqu'ici la seule du genre, je me bor- nerai à ajouter à la diagnose précédente les caractères les plus saillants. Les écailles dorsales, tri-carénées en avant, sont uni- carénées à partir de la moitié de la longueur du tronc, formant alors sept lignes élevées, se réduisant à trois sur la portion caudale par suite de la disparition ou de la fusion avec les voisines des lignes externes et latéro -mé- dianes. Les rangées longitudinales sont au nombre de 29 à 31 sur le milieu du tronc. Couleur sépia en dessus avec des bandes transversales sombres, plus ou moins interrompues en arrière et sur les flancs, une bande blanche en demi-collier supérieur vers le milieu du cou. Gorge, ventre, partie interne des membres, blanchâtres (d'après l’animal dans l'alcool). Un seul individu, long d'environ 100mn, trouvé à Couacrou. Cet animal rappelle, à s’y méprendre, le Tropidolepisma coccinsinensis, D. B., et devrait être réuni avec lui dans le même genre, si le tympan n’était pas caché sous la peau. 9. Python Sebæ, Gmelin. M. Chaper a rapporté un œuf de Serpent pris dans des circonstances qu’il est intéressant de signaler. Au moment où l’on s’apprêtait à abattre un arbre creux, 2 doit el D UT ie en défrichant un terrain dans les environs d’Élima, les nègres virent aux premiers coups de hache sortir un Ser- pent, dont la longueur fut évaluée à sept ou huit mètres. Après l’avoir tué, ils s'empressèrent de fouiller l’intérieur de l’arbre pour en retirer les œufs et les détruire. Le fait de la réunion, dans ces circonstances, du Serpent et de ses œufs est, paraît-il, vulgairement connu dans ces lo- calités. Il semble y avoir là une relation à établir avec les observations faites autrefois par Valenciennes sur l'incubation effective chez le Python Molurus. 10. Leptophis smaragdinus, Boiïé. 11. Lycophidion nigromaculatus, Schlegel. 12. Rachiodon scaber, Linné. 13. Æylambates Aubryi, À. Dum. 14. Limnodytes albolabris, Hallowell. Des têtards, trouvés avec des représentants de cette espèce, en proviennent peut-être, mais ce n’est qu'une présomption, qui demanderait à être confirmée par des observations positives. 15. Bufo regularis, Reuss. M. Durer fait une communication sur l’attaque de l’or par le soufre sous l'influence du courant électrique. M. ANDRÉ donne une généralisation nouvelle et plus com- plète du théorème de géométrie qu’il a énoncé dans la der- nière séance. — 172 — Séance du 44 juin 1884. PRÉSIDENCE DE M. HENNEGUY. M Bourgeois fait la communication suivante : Sur la production des arséniates de fer (scorodite) et d'alumine cristallisés, par MM. A. VERNEUIL et L. BOURGEOIS. Nous avons fait connaître précédemment (1) une mé- thode qui permet d'obtenir aisément un arséniate ferrique cristallisé identique avec la scorodite de la nature. Le procédé en question consiste dans la réaction à 130° en tube clos, d'une solution concentrée d'acide arsénique sur des fils de fer : de beaux octaëèdres orthorhombiques de scorodite ne tardant pas à se déposer sur le cristal, en même temps qu’il se forme des octaèdres réguliers d'acide arsénieux. Depuis cette époque les expériences ont été poursui- vies et complétées dans le laboratoire de M. Frémy au Muséum; nous venons présenter à la Société l'exposé sommaire de quelques-uns des résultats acquis. La scorodite résistant très bien à l’action de l'acide sulfurique libre, nous avons fait agir l’acide arsénique sur le sulfate de fer cristallisé, dans les mêmes conditions que plus haut. Il ne tarde pas à se former en abondance de beaux octaèdres, isolés de toutes parts, et constitués par de la scorodite. En même temps, l'oxydation du pro- toxyde de fer amène la réduction de l’acide arsénique, et par suite un dépôt d’acide arsénieux cristallisé que l’on sépare de la scorodite par une digestion à froid avec une solution d’ammoniaque. Ce mode opératoire est celui qui permet de préparer les meilleurs échantillons de scoro- dite artificielle. (1) Comptes-rendus, 1880, t. XC, p. 223. — Bull. Soc. Chim., 1880, t. XXXIII, p, 151. — Bull. Soc. Min., 1880, t. III, p. 32. — 173 — Nous avons, dans l'expérience précédente, substitué le sulfate ferrique au sulfate ferreux. A froid, il y a décolo- ration complète sans précipité, mais, si l'on chauffe pen- dant 24 heures à 130°, on voit se déposer sur les parois du tube d'abondantes croûtes d’un vert pâle que l’exa- men microscopique fait voir comme entièrement formées de petits cristaux de scorodite (formes b1/#n). Malgré l’exiguité des cristaux obtenus (0""1 au plus), cette expérience est intéressante en ce sens qu’elle dé- montre par voie de synthèse, d’une manière irréfutable, que la scorodite est bien un arséniate ferrique, sans oxyde ferreux. En effet, les éléments réagissants sont au maximum d’oxydation et aucun phénomène réducteur ne peut intervenir. Nous avons fait de ce mode opératoire une application qui vient à l’appui des vues précédentes : si, au sulfate ferrique, nous substituons du sulfate d’alumine, il est à présumer qu'une réaction tout à fait semblable prendra naissance. L'expérience a confirmé nos prévisions à ce sujet. Il suffit en effet de chauffer à 130° pendant 24 heures une solution d’acide arsénique avec une solution de sulfate d’alumine ou encore avec des cristaux d’alun soit potassique, soit ammoniacal, pour voir se former des croûtes cristallines blanches sur les parois du tube. Le microscope fait voir que ces petites incrustations sont formées d’une seule sorte de petits cristaux, sans mélange de substance amorphe, et ressemblent de tous points par leurs formes à ceux de scorodite qui auraient pris nais- sance dans les mêmes circonstances. Les cristaux pola- risent vivement et montrent deux axes optiques écartés. Le produit en question est soluble dans l’acide chlo- rhydrique et dans la potasse; chauffé à 150° il perd toute son eau. L'analyse quantitative conduit à lui assigner la composition suivante : Alumine. 7... Re Ne Dee San a Pelle 25,4 ANG ALSCRIQUE. MIRE NE MINE NESRRR EE 56,7 RARE ee AR ie Mec elree debate MATE — 174 — Ce qui répond à la formule AFO*, As?0° + 4H°0. Il est dès lors infiniment probable qu'il y a isomor- phisme entre ce produit et la scorodite; nous espérons par la suite être en mesure, en variant les expériences, d'obtenir des cristaux plus gros, aptes aux mesures eris- tallographiques et permettant de trancher ia question. M. Saint-Loup fait la communication suivante : Zônides et Mérides, par M. Remy SaiT-Lour. Quelles que soient les idées que l’on se fasse au sujet de l'apparition des premiers êtres vivants sur la terre, que l’on considère un groupement défini de certains élé- ments chimiques comme ayant donné naissance à un composé nouveau, le protoplasma, ou que sans chercher une explication naturelle de sa formation on l’attribue à l'intervention spéciale d’une puissance mystérieuse, il n’en est pas moins évident que la plupart des propriétés de cette matière vivante appartiennent aussi à la matière inanimée. La propriété de la matière vivante qui semble établir une distinction fondamentale est celle de la reproduction. Cette distinction s'efface si l’on accepte cette proposition aujourd'hui démontrée, que la reproduction n’est autre chose qu'un procédé d’accroissement. En dehors des modifications chimiques; les corps orga- nisés en présentent d’autres qui se traduisent par l’état solide, l’état liquide et l’état gazeux. Un corps minéral solide, en présence d'éléments de même substance à l’état liquide ou en solution peut dans certaines conditions s'accroître par l’adjonction de ces éléments. Ce n’est qu'à l’état solide et en présence d'éléments solides qu'il peut s’accroître. Il est alors défini dans sa forme par des figu- res polyédriques. Si l’on remarque que la matière vivante ne se présente jamais à l’état solide, qu'elle n’est jamais définie dans — 175 — l’espace par des figures polyédriques, il semble que les phénomènes d’accroissement de cette matière doivent être en relation immédiate avec la forme initiale et l'étude de cette forme attire l'attention. La matière vivante se présente en général à l’état pà- teux ou semi-fluide. Si l’on admet qu'au moment de son apparition il existait de la terre et de l’eau, cette matière a pu exister soit sur les points de la terre où l’eau en dissolvant des corps minéraux fournissait des matériaux de constitution et de nutrition, soit en suspension dans l’eau chargée de ces matériaux. En contact avec la terre, la matière vivante existe sans avoir nécessairement une forme définie; elle se présente sous l'aspect de protoplasma amorphe. Dans l’eau, il n'en est plus de même. Elle obéit aux lois de la pesanteur et doit se comporter comme un corps semi-fluide en suspen- sion dans un liquide avec lequel il ne se mélange pas. Une masse isolée de cette substance en équilibre dans l’eau prend la forme sphérique. En réalité, c'esl sous cette forme que la substance protoplasmique se présente dans la nature lorsqu'elle est libre du contact des corps solides. C’est pour cela quej'admets des îlots sphériques, matière protoplasmique, comme ayant'vécu sous cette forme et ayant fourni sous l'influence de l'accroissement et d'actions mécaniques extérieures le phénomène de segmentation en deux sphères ou plus, formant parleur cohésion des assemblages complexes. Si la substance protoplasmique est en contact avec le fond des eaux la cohésion change les conditions d’équi- libre; la segmentation ne sera plus la conséquence né- cessaire de l'accroissement qui se manifestera alors par le bourgeonnement. Les considérations qui précèdent méritent d’être expo- sées d’une façon plus étendue et plus graduée ; je n’en ai jeté l’esquisse que pour servir d'introduction à ce qui suit. Je considère une sphère de protoplasma homogène. Soit O le centre de cette sphère, À B un diamètre, A le pôle que j'appellerai antérieur, B le pôle postérieur. Je suppose que la substance de cette sphère soit divisée par — 176 — des plans méridiens en nombre pair passant par le dia- mètre À B, en même temps que par des plans perpendi- culaires à À B ou plans équatoriaux et que chacun des fragments ainsi déterminés se constitue en une sphé- rule. Je suppose que les sphérules, tout en restant enfermées dans les plans qui ont différencié leur substance se grou- pent pour constituer une sphère creuse. J’examine les modifications de rapport qu'entraîneraient pour les sphé- rules des déformations définies de la sphère creuse, les sphérules étant par hypothèse élastiques et cohérentes. 1° déformation. Le pôle B restant fixe, je suppose que le pôle A s'éloigne dans la direction B A, la masse des sphérules devenant fusiforme. Je considère un groupe de sphérules adjacentes. L’allongement dans le sens méridien correspond à une contraction dans le sens équatorial. Lediamètre méridien de chaque sphérule augmente de longueur, les diamètres équatoriaux diminuent et le résultat de ces deux actions est une tendance à la diminution des contacts méridiens et à l’augmentation des contacts équatoriaux. Il s’en suivra une certaine individualisation des séries équato- riales et une division de la masse fusiforme en anneaux ou zônides. ; 2e déformation. Si une déformation inverse avait lieu dans la sphère de sphérules, le pôle À se rapprochant du pôle B sans atteindre le point d’invagination, la contrac- tion pour chaque sphérule se produirait dans le sens méridien, l’allongement dans le sens équatorial et le ré- sultat de ces deux actions seraient une tendance à l’aug- mentation des contacts méridiens et à la diminution des contacts équatoriaux. Il s’en suivrait une certaine indi- vidualisation des séries méridiennes et une division de la sphère en mérides. Le mot méride a été employé en zoologie dans un autre sens ; M. le professeur Ed. Perrier désigne à la fois par cette expression les métamères et les antimères. Les considérations qui précèdent établissent assez ce que j'entends par méride pour qu'il soit inutile d’'insister sur la signification que je lui donne. La définition du mot Bull.Soc.Philomatique. 15 Série, te Qi IP II, mere me î ; | RSI oup del. J Terrier lith. Top .B ecquet fr. Paris. L'omides et Meecles \ 1 1 + x he f x Le Rat — 177 — zônide ressort de même de la manière dont je suis arrivé à l’'employer. Ceci étant posé, je ferai remarquer que le procédé de segmentation que j'ai imaginé pour la sphère O est celui qui préside à la segmentation typique de l'œuf; que le groupement des sphérules en une sphère creuse est celui que présente une blastula. Si j'emploie au lieu de l’ex- pression sphère de protoplasma le mot œuf, au lieu de sphérule celui de cellule élémentaire, ou plastide au lieu de rangée méridienne le mot d’antimère, au lieu de rangée équatoriale les mots métamère, anneau, zôonite, on comprendra que j'ai cherché à expliquer la formation des zôonites chez des animaux annelés (forme Pontobdelle) par l'apparition à des époques variables du développe- ment de la segmentation normale d’un œuf déformé, segmentation qui à précédé à la différenciation des or- sanes et en a déterminé l’arrangement. Je comprends de même que des animaux à antimères (forme oursin) ayant actuellement ou ayant eu pendant leur développement la forme de sphères à pôles rappro- chés doivent leur structure rayonnée à des phénomènes: du même ordre. Sans nier que des animaux dits annelidés aient pu se former par la cohésion persistante de bourgeons succes- sifs formant une colonie linéaire, j'ai confiance dans la vérification d’une théorie qui embrasse en même temps la genèse des animaux à anneaux et les animaux à rayons. Le zônideserait l’origine desmétamères et des zôonites. Le méride, l’origine des antimères ou des rayons. Zônide et méride ne résultant que de deux groupements d'éléments équivalents, les causes du groupement étant des actions mécaniques simples résultant de phénomènes et de dispositions variées. Je compte préciser plus tard par quelles observations je suis arrivé à une conception dont je n’écris aujour- d’hui l'énoncé que pour prendre date. M. ViALLANES fait une communication sur un nouveau type de tissu élastique observé chez la larve de l'Eristalis. 12 — 178 — Séance du ?2S juin 1984. PRÉSIDENCE DE M. HENNEGUY. M. Vaillant fait la communication suivante : Remarques sur l'orientation des œufs dans l'utérus chez les poissons Elasmobranches ovipares, par M. LÉON VAILLANT. Les Élasmobranches ovipares appartiennent jusqu'ici exclusivement au groupe des Scylliens pour les Pleuro- trêmes et à celui des Raïes et poissons voisins en ce qui concerne les Hypotrêmes. Quelle que soit celle de ces divisions qu'on considère, la composition de l’œuf ne pa- raît pas morphologiquement présenter de différence fon- damentale. Les parties intérieures, jaune et albumen, sont sem- blables chez tous, et si la coque cornée protectrice offre des variations dans sa forme, dans la longueur des pro- longements placés d'ordinaire à ses angles, ce sont là des caractères secondaires qui n’altèrent pas la constitution générale. Parmi ces caractères, l’un des plus saillants est la manière dont sont disposées les deux extrémités, l’une étant absolument close, un instrument introduit par la cavité ne peut la traverser sans rupture, l’autre étant au contraire fermée par l’accollement aû à l’élasti- cité des deux parois simplement rapprochées, peut-être unies au moyen d’une substance agglutinative ténue, aussi le moindre effort de dedans en dehors force-t-il le passage. On sait que cette disposition est en rapport avec l’éclosion, le petit sortant de ce côté par un mode compa- rable à celui des papillons du genre Saturnia lorsqu'ils quittent leur cocon. On peut donc reconnaître à cette enveloppe de l’œuf une extrémité close et une extrémité ouverte. En examinant la position de l’œuf dans l’utérus chez le Pristiurus melanostomus, une préparation très démonsitra- tive à cet égard existe dans le laboratoire d’ichthyologie du Muséum, il est facile de reconnaître que l'extrémité ouverte est dirigée vers la glande nidamenteuse, c’est-à- dire vers les parties profondes. Dans l'œuf de ce Squale, les extrémités sont particulièrement distinctes, l’extré- mité close étant arrondie et les cornes on peut dire nulles, tant elles sont rudimentiaires, les cornes sont au contraire bien visibles à l'extrémité ouverte, qui est coupée carré- ment. Bien que je n’aie encore pu examiner l'œufen place sur les deux Roussettes de nos côtes, d’après la disposition des angles, plus rapprochés du côté de l’extrémité close, on peut affirmer que chez ces Squales l'orientation est la même par rapport au conduit utérin que chez le Pris- tiurus. Au contraire, chez les Raïes l'extrémité ouverte est di- rigée vers l’orifice de sortie, c’est-à-dire le cloaque, l’ex- trémité close étant tournée vers la glande nidamenteuse. Cette disposition a été constatée sur une dixaine d'œufs observés in situ chez les Raïa clavata et R. batis. Quelle peut-être la cause de ceïte singulière différence dans la position de produits si semblables? Elle nous échappe encore complètement. L'étude des organes dela génération et en particulier de la glande nidamenteuse, à laquelle est due la formation de l’enveloppe cornée, n’a Jusqu'ici rien révélé, au moins en s’en tenant à ce qu'on peut constater à l'œil nu. L'examen histologique donnera- t-il la clef de ce phénomène ? C’est un point que je me réserve d'examiner lorsque l’occasion s’en présentera. En terminant, je ferai remarquer que les œufs de Raïes, pris dans l'utérus, sont chargés sur les bords et sur la face la plus convexe d’un chevelu de filaments aggluti- natifs, qui servent sans doute à le fixer aux plantes ma- rines, comme le font pour les œufs des Scyllium les longs prolongements placés aux angles. Sur les œufs roulés, qu’on trouve d'ordinaire dans les collections, il ne reste plus trace de ces filaments, dont la nature histologique est la même que celle de la coque. M. VIALLANES fait une communication sur la structure du ganglion optique chez la Libellule. — 180 — Il est procédé à l'élection du Président pour le second semestre de l’année 1885. M. Fouret, ayant obtenu l’una- nimité des suffrages, est élu Président. Séance du 12 juillet 1881. PRÉSIDENCE DE M. FOURET M. Vaillant préseute la note suivante : Note sur l'alimentation de l’ Heterodon imadagascariensis, par M. DEscuEz, Commis de la Ménagerie des Reptiles. L’Hétérodon de Madagascar fut rapporté vivant pour la première fois le 5 novembre 1880, par M. Humblot, qui nous signala cette espèce comme se nourrissant d'œufs ; elle accepte d’ailleurs d’autres aliments, tels que jeunes rongeurs, oiseaux ; on lui a même fait manger des grenouilles. Les Ophidiens indiqués comme se nour- rissant d'œufs sont jusqu'ici peu nombreux, il n’est pas facile, en effet, de se rendre compte à priori de la manière dont ils peuvent engloutir cette proie, n'ayant aucune prise sur un objet aussi lisse. Avant d'en faire l’essai, je voulus avoir la certitude que l’animal mangeait convenablement. On lui offrit des oiseaux, de jeunes rats, des souris, qu’il avala très bien. L'animal étant,alors, en parfait état, des œufs lui furent présentés, assuré que s’il les aimait réellement, il Les mangerait. Je commençai par un œuf de pigeon, l'Hétéro- don l’aperçut et se dirigea vers lui, mais il ne put l’avaler; l'œuf, n'étant pas retenu, fuyait devant lui; il l’enroula alors, le plaçant au centre d’un cercle formé par son corps, Je le quittai dans cette position. Le lendemain matin, ma première visite fut pour lui, l'œuf n’était pas mangé: Je tins à savoir si ce n'était pas manque d’'appélit; mais une souris, qui lui fut présentée, disparut en un clin- d'œil. | ie Il s'écoula deux années sans qu'on renouvelât l’expé- rience. Aux mois de mai, juin, juillet, où les jeunes moi- neaux sont très abondants et constituent une excellente nourriture pour les reptiles, je pus me procurer un nid contenant deux œufs; ils furent mis devant l'Hétérodon, qui les examina ; mais, à ce moment, appelé par d’autres soins de la Ménagerie, je dus abandonner la cage pour quelques instants; quand je revins, les œufs avaient dis- parus et le serpent cherchait évidemment s’il n’en voyait pas d’autres. Regrettant de ne l’avoir pas vu manger, je me promis à l'avenir de ne pas le quitter des yeux pour voir la façon dont il s’y prenait. Le 31 juillet 1883 je lui offris un œuf de pigeon qu’il avala devant moi. Il le mit au centre de son corps fermé en cercle et, appuyant la tête au dessus, les mâchoires ouvertes, força l'œuf à pénétrer, ou plutôt se l’enfonça dans la gorge ; il l’appuyait aussi contre la sou- che, qui lui servait d’abri, et contre une partie de son corps. La partie supérieure de la tête exerçait un mouve- ment de pression comparable à celui que l'on exécute sur une malle trop remplie; la mâchoire, pressant sur l’œuf, le força à pénétrer jusqu’à la partie la plus renflée, alors la chose devint plus facile; à partir de ce moment, ce furent les phases ordinaires des repas, c'est-à-dire que par des contractions successives il finit par pousser l’œuf dans l’œsophage. L'opération dura vingt minutes ; il faut dire que l’œuf était un peu gros, sa circonférence mesurant près de 10 centimètres 1/2; il se brisa même vers la fin (ayant été légèrement fendu) et un peu du contenu se répandit. En liberté, la chose doit être plus aisée, l'œuf et l’animal se trouvant sur un terrain plus favorable que le plancher en chêne des cages, lequel n'offre qu'une surface glissante sur laquelle l'œuf se dérobe continuellement. Les œufs de merle, ou ceux d’une grosseur analogue, sont convenables; au dessous, l'introduction n’en est que plus facile; les œufs de moineaux, comme on la vu, sont avalés très rapidement. 19 Après avoir présenté cette note, M. L. Vaillant ajoute les remarques suivantes : Au dire des voyageurs, un grand nombre d’Ophidiens sont accusés d’être oophages par les habitants de diffé- rents pays. Sous ce rapport, le plus connu de ces animaux et celui sur lequel le fait a été le mieux observé est le Rachiodon scaber Linné, espèce du Cap, sur laquelle on a signalé depuis longtemps une disposition anatomique particulière en rapport avec ce genre d'alimentation. On observe en effet sur un certain nombre de corps ver- tébraux sus-æsophagiens des prolongements inférieurs, dentiformes ; M. Owen a montré qu'ils avaient la struc- ture de dents véritables. Ces organes doivent scier en quelque sorte la coque de l’œuf pour en amener la rup- ture lors de son passage dans l’œsophage. Chez l’Hétérodon madagascariensis D. B., il n’en serait pas ainsi. L’œsophage, d'après l'individu qui fait l’objet de la note précédente, ne présente rien d’anormal; il est seulement un peu moins adhérent peut-être aux parois costales que chez les autres serpents, et aussi relative- ment court. Sur cet exemplaire, long en totalité de 151, la queue occupant 0"24, le cœur ne se trouve qu'à 0"23 du bout du museau, c’est-à-dire vers le cinquième de la longueur du tronc. Le contenu des œufs ingérés ne peut donc être soumis à l’action des sucs digestifs qu'après dissolution par ceux-ci de la coquille. Le fait n’a d’ailleurs rien d’éton- nant, si on se rappelle que pour les mammifères ou oiseaux digérés par les Ophidiens rien ne se retrouve des parties calcaires dans les excréments, sauf quelques por- tions du rocher, c’est-à-dire du tissu osseux le plus com- dacte, et aussi des fragments de l'émail dentaire. M. Sauvage, ayant quitté Paris, demande à passer membre correspondant. ot Am et) OS en — 183 — Séance du 2G juillet 4884. PRÉSIDENCE DE M. FOURET. M. Vaillant fait la communication suivante : Remarque sur la disposition des corps vertébraux chez l'ANAÏDES LEGUBRIS, Hallowell, par M. LÉON VAILLANT. Dans ces dernières années, les zoologistes, surtout en Amérique, ont pour la classification des Batraciens atta- ché une grande importance aux caractères tirés du sque- lette; ainsi l’on à fait jouer un rôle prépondérant à la disposition du sternum chez les Anoures phanéroglosses (Firmisternia et Arcifera). Pour les Urodèles Salaman- drides, si on a conservé dans la division en familles les caractères empruntés à la dentition, on a également fait emploi de différences tirées du squelette et sur un point considéré comme l’un des plus importants, la disposition des surfaces articulaires des corps vertébraux, opistho- cœliens chez les uns (Salamandridæ. Desmognathidæ), amphicæliens chez les autres (Amblystomidæ, Plethodon- tidæ). Dans une collection de Reptiles et de Batraciens re- cueillie par M. de Cessac aux environs de San-Luis Obispo (Californie) et rapportée au Muséum par M. Vau- vert de Mean, consul de France à San-Francisco, nous avons trouvé en nombre l’Anoïdes lugubris, Hallowell, espèce appartenant, d’après les auteurs, au groupe des Plethondontidæ. L'examen des vertèbres fait cependant constater que les centrums ne sont pas amphicæliens, mais bien opisthocæliens, c'est-à-dire que cette espèce devrait, d’après la classification précitée, appartenir aux Desthognathideæ. ‘ Cette observation me paraît confirmer l'idée, que, au moins chez les Vertébrés inférieurs, ce caractère est loin d’avoir la valeur qu'on est tenté de lui attribuer & priori, et qu'il est plus rationnel, pour l'établissement — 184 — des sous-familles chez les Urodèles, de s’en tenir aux différences tirées de la disposition des dents à la voûte palatine, suivant la classification adoptée par M. Stranch. M. Harpy lit un rapport sur les titres et sur les travaux scientifiques de M. Léon BourGgois, candidat dans la deuxième section. M. BourGgois (LÉON) est élu membre de la Société dans la seconde section. Sur la proposition de M. Vaillant, la Société décide de souscrire pour une somme de 100 fr. à la statue de J.-B. Dumas. La Société se réunit en comité secret pour entendre la lecture du rapport de M. André sur l’état financier pen- dant l’année 1883; les conclusions de ce rapport sont adoptées. Sur les surfaces isothermes dans les milieux non isotropes, par J. MouTIER (1). 1. — Lorsqu'une source de chaleur de dimensions infiniment petites À est placée dans un milieu non iso- trope et indéfini, les surfaces isothermes sont des ellip- soïdes homothétiques ayant pour centre le point A. Les axes de ces ellipsoïdes sont dirigés dans le sens des con- ductibilités principales ; les longueurs de ces axes sont proportionnelles aux racines carrées des conductibilités principales. Supposons que l’on prenne pour zéro la température du milieu indéfini, en dehors du champ thermique. Ima- ginons l’ellipsoïde isotherme E, ayant pour centre le point À et tel que la température en un point de cet ellipsoïde soit égale à l’unité. Les températures dans une direction quelconque pas- sant par le point A sont inversement proportionnelles aux distances comptées à partir du point A. Considérons un point M situé à une distance AM — y de la source de ‘ (1) Communication faite dans la séance du 23 février 1884. — 185 — chaleur. La droite AM coupe l’ellipsoïde isotherme E en un point "», situé à une distance Am —b de la source de chaleur. La température au point M a pour valeur 2e, r Au lieu d'une seule source de chaleur A placée dans le milieu non isotrope, on peut considérer un nombre quel- conque de sources de chaleur, ayant chacune des dimen- sions infiniment petites. La température en un point du milieu M est la somme des températures dues aux diffé- rentes sources; elle a pour valeur : DS ee r Dans cette somme, à chaque source correspondent des valeurs particulières de r et de b; les longueurs ? sont les demi-diamètres d’ellipsoïdes homothétiques ayant pour centres les diverses sources de chaleur. Cette expression de la température en un point com- prend, comme cas particulier, le cas où le milieu indé- fini est isotrope; les ellipsoïdes isothermes sont alors des sphères. Les coefficients s, au lieu de varier avec chaque direction comme cela a lieu dans le cas des _ milieux non isotropes, ont au contraire, pour chaque source, une valeur constante, indépendante de la direc- tion. Les surfaces isothermes, dans le cas d’un nombre quelconque de sources distribuées dans un milieu iso- trope et indéfini, se confondent avec les surfaces équi- potentielles que l’on rencontre dans l’étude de lélectri- cité statique. Lorsque le milieu indéfini n’est plus isotrope, les sur- faces isothermes sont encore définies par la relation » Ps constante. ‘4 Mais les coefficients ? sont alors variables avec les directions, et la fonction qui définit chaque surface iso- therme à une forme plus compliquée que le potentiel : c'est un potentiel à coefficients variables. Il existe une corrélation entre les deux sortes de sur- — 186 — faces isothermes propres, l’une aux milieux isotropes et indéfinis, l’autre aux milieux non isotropes et indéfinis. 9. — Avant d'établir cette corrélation, il est néces- saire de rappeler quelques propriétés relatives à un mode de transformation des surfaces, qui résulte de trois défor- mations opérées parallèlement aux axes coordonnés, de manière que dans chacune de ces déformations les coor- données relatives à un axe conservent un rapport cons- tant. Considérons un système primitif dans lequel les coor- données d’un point M sont x, y, z. Lorsque la transfor- mation est opérée, les coordonnées d’un point M, corres- pondant au point M ont pour valeurs NE = DE 4 = 64, en appelant a, b, c trois coefficients constants, relatifs à chacun des axes coordonnés. Dans ce mode de transformation, une droite a pour ligne correspondante une autre ligne droite : le rapport de deux segments pris sur une même droite n’est pas altéré par la transformation. Une sphère a pour surface correspondante un ellipsoïde dont les axes sont dirigés parallèlement aux axes coordonnés : les longueurs des axes de l’ellipsoïde sont proportionnelles aux coefficients a, b, c. Un cercle de la sphère a pour figure correspon- dante une ellipse; le diamètre de l'ellipsoïde qui passe par le centre de cet ellipse est la droite correspondante du diamètre de la sphère passant par le centre du cercle tracé sur cette sphère. Inversement on passera du second système au premier en réduisant respectivement les coordonnées dans les rapports respectifs de a, b, c à l’unité. 3. — Ceci posé, considérons un milieu isotrope dans lequel se trouve située une source de chaleur A. Imagi- nons la sphère, ayant son centre au point À, telle que la température en un point de la sphère soit égale à l'unité, lorsque la source de chaleur A existe seule. Considérons un point M, situé à une distance AM = r'; la droite AM coupe la sphère au point »; appelons 5 le rayon de la sphère. La température au point M a pour valeur — 187 — Rte tie Si l’on imagine un nombre quelconque de sources de chaleur situées dans le milieu isotrope et indéfini, la surface isotherme S, qui passe par le point M, est définie par la relation. > Be const. ‘4 Voilà pour le système primitif. Opérons maintenant une transformation d’après la règle précédente. Soient A;, M;, m, les points correspon- dants ; désignons par p, »,, les distances correspondantes Amy, A,M,. D’après une remarque précédente, Bn = P La sphère Am a pour figure correspondante un ellip- soïde, dont les axes sont parallèles aux axes coordonnés ; les longueurs de ces axes sont proportionnelles aux coef- ficients a, b, c. La surface isotherme $S qui passe par le point M a pour figure correspondante une surface $S,, caractérisée par cette propriété. D Const. ri Cette surface S, est donc une surface isotherme dans le milieu non isotrope caractérisé par les propriétés sui- vantes : les conductibilités principales de ce milieu non isotrope ont pour directions celles des axes coordonnés et pour valeurs les carrés a, &, © des trois coefficients de transformation. Ainsi, à chaque surface isotherme dans un milieu iso- irope correspond une surface isotherme d’un milieu non isotrope ; la dépendance mutuelle entre les surfaces iso- thermes est déterminée par des relations géométriques fort simples. La recherche des surfaces isothermes dans un milieu non isotrope et indéfini se trouve ainsi ramenée à la recherche des surfaces isothermes dans un milieu iso- trope et indéfini. ess 4. — Supposons, par exemple, des sources de chaleur distribuées sur une ligne droite AB, d'une manière quel- conque dans un milieu non isotrope et proposons-nous de déterminer la figure des lignes isothermes dans ce milieu. À Soient a°?, b?, c? les conductibilités principales du milieu . non isotrope; soient OX, OY, OZ leurs trois directions rectangulaires. Opérons une première transformation, dans laquelle les coordonnées parallèles aux trois axes OX, OY, OZ seront réduites respectivement selon les rapports a be À la droite AB correspond une droite A,B, sur laquelle sont distribuées les sources de chaleur. Dans ce nouveau milieu isotrope, les lignes isothermes sont des cercles perpendiculaires à la droite AB. Opérons maintenant une deuxième transformation, inverse de la première. Les sources de chaleur sont ramenées sur la droite primitive AB. Les cercles consi- dérés ont pour figures correspondantes des ellipses, con- juguées de la droite AB par rapport à l’ellipsoïde des conductibilités. On retrouve ainsi la propriété décou- verte par Duhamel dans ses recherches sur la conduc- tibilité des cristaux. On peut ajouter ici une remarque. Lorsqu'une droite, dont tous les points sont à la même température, est située dans un milieu isotrope, les surfaces isothermes dans ce milieu sont des ellipsoïdes ayant pour foyers les extrémités de cette droite. Cela résulte d’une propriété établie à propos des surfaces équipotentielles dans le cas d’une droite électrisée uniformément. On peut en conclure que dans un milieu non isotrope et indéfini, ies surfaces isothermes relatives à une droite également chauffée dans toute son étendue sont des ellipsoïdes ; ces ellipsoïdes sont les figures correspon- dantes des ellipsoïdes homofocaux, qui se rapportent au milieu isotrope. TABLE DES MATIÈRES Pages ANDRÉ. — Sur la formation de certains tableaux ................ 54 — — Sur la probabilité pour qu'une permutation donnée de n éléments soit une permutation alternée............ 56 = 2 ÉOTAROR ESPOIR RE RE 167 BECQUEREL. — Sur les spectres d'émission infra-rouges .......... 54 BocourT (F.) — Note sur quelques Ophidiens nouveaux provenant de VAR CARTON CUP O NE CRETE SP EEE CRE 133 BOURGEOIS (LÉON). — Notesur unsilico-sirconate de soudecristallisé. 50 — — Sur la production des arseniates de fer (sco- rodite) et d'alumine cristallisés ..... ...... 173 CoL1eny. — Sur les oscillations de l’eau et les machines hydrau- liques à colonnes liquides oscillantes ......................... 55 CHATIN (JOANNES). — Sur l'Anguillule de l'oignon ............... 57 DASTRE. — Sur les phénomènes de la digestion .................. 165 Desquez.— Note sur l'alimentation de l'Heterodon madagascariensis. 180 DuTEr. — Sur les feuilleis magnétiques. ......................... 167 — — Sur l'attaque de l'or par le soufre sous l'influence des COINS CleTTOMES SE és ooccosedoecéeroccoloccobocoec 171 FiLHOL (H). — Des caractères du foie de quelques espèces de Man- BIOS sassocdooobocsbsdoesccobneoasequosebe ocope 60 —= — Description d'un nouveuu genre d'Insectivore fos- SUCRE ARERS EEE RER Dao on R 6 Bb oe0 5 00 62 = — Note sur une nouvelle espèce d'Insectivore du genre Anse ee Lee Eee cest ceN 63 ni — Description d'une nouvelle espèce de Rongeur fos- GES es de OR ANR ARE ER EN TEn EE 64 = — Note sur un nouveau genre et une nouvelle espèce de Pachyderme fossile.......................... 64 = — Note sur quelques espèces nouvelles d'Eupagurus recueillies en Nouvelle-Zélande................. 66 Harpy. — Sur les glucosides du Séquirity....................... 164 HENNEGUY (FÉLIx). — Note sur un nouvel Infusoire hétérotriche, LASCODIUS LENEUS nee dasme eee certe 122 JAvVAL. — Sur l’astigmatisme statique de cristallin............... 132 MABILLE (JuLES). — Notices malacologiques....................... 39 MourTier. — Sur les surfaces isothermes dans les milieux non iso- HRODES à à 0 00 09 COLOR ON OO DE A OMPS ET O NO EOO DOTE 184 PELLAT. — Sur les vapeurs émises par les métaux froids......... 165 Perir (Louis). — Remarques sur le Synapta inhærens............ 51 RÉMyY Sanr-Loup. — Zonides et Mérides .............,.......... 174 — 190 Pages. RierscH. — Sur la structure histologique de la trompe de la Bo- NEUTE RER PECREECECECLE ORNE D de oanidréc doc des 125 À. T. DE ROCHEBRUNE. — Étude monographique sur la famille des L0190 PS TOR EN EMEA EEE 7 — — Diagnoses d'Arthropodes nouveaux pro- DTESO MANS ENCTANOLE ÉRPPREECEORPPEE 28 — — Diagnoses d'espèces nouvelles de la fa- mille des Chitonidæ {deuxième supplé- LME copvooaovogsonoccosoccossaccacc 32 — — Etude monographique de la famille des SÉDIAUE PASS RER RENNES 74 — — Étude monographique de la famille des ATOUT Dodo dote 2e ae 0 à 152 — — Sur une nouvelle espèce de Sangsue du GODUR PENSER EEE PC PNR PEREEEE 167 — — Sur des Reptiles d'espèces nouvelles pro- DRESNOT SCITEQUAMLDLE. CCE EEE EEREE 167 SAUVAGE (H.-E.). — Sur quelques Reptiles de la collection du Mu- séum d'histoire naturelle, NN 142 — — Sur un Siluroïde de la Réunion.............. 147 THOMINOT (AL.). — Sur un Mabuya d'espèce nouvelle ............. 148 — — Note sur un Poisson de la famille des Cyprino- CONTE RARE RENNES ER CR NRA 149 _ — Note sur un Batracien d'espèce nouvelle prove- MOANNOCMEAUNUNEENERCE CC NSSRRERERERRERERS 151 VAILLANT (LÉON). — Remarques sur la disposition fondamentale des teintes chez un Echeneis vivant. ....... 5 = — Note sur une collection de Reptiles rapportée TASSE AMEN CI ED ET PC PEPEREEPRAEEREE 165 — — Rémarque sur l'alimentation de l'Heterodon.. 182 — — Remarques sur la disposition des corps verté- braux chez l'Anaïdes lugubris............. 183 VERNEUIL. — Sur la production des arseniates de fer et d'alumine RUN Po Ent es best edeabdauenessocescdonoue 172 VIALLANES. — Note sur la structure intime du ganglion optique de la Langouste {Palinurus vulgaris} .......... 68 — — Sur un nouveau type de tissu élastique observé chez lallarvendeMtEn SUIS RER EPP ECPEPCC RE ECEEECEE 177 — — Sur la structure du ganglion optique chez la Li- AOC SNS ARE RSR DE Se oi oc 179 Meulan. imp. de A. Masson. LISTE DES MEMBRES DE LA SOCIÈTÉ PHILOMATHIQUE DE PARIS Fondée en 1788 ÉTUDE ET AMITIÉ SOCIÉTÉ PHILOMATHIQUE DE PARIS FONDÉE EN 1788 État de la Société au 1e" janvier 1885 PREMIÈRE SECTION. — SCIENCES MATHÉMATIQUES MEMBRES HONORAIRES DATE DE L'ÉLECTION NOMS DES MEMBRES MM. Danse Ben AMI) RE NES nt. 25 févr. 1837 DÉCANN OS D PARRe CAEE Se tn 16 janv. 1843 Barré de Saint-Venant (M.)................ 2 déc. 1843 SEE IOSEDHE MIE) PER EE ME ENT 1% févr. 1846 Hécniten (CNaTles) PES CC MER Er 24 juill. 4847 Bonne PERTE OSSAN) PAPE ET 20 juill. 1848 Faye [Hervé-Aug.-Étienne-Albans) .,....... & mai 4848 Eoucuet (Cols); eee eee 14 mars 1857 SERRC PAU 4 268 2000 RONA ES 12 févr. 1859 LE (NANTC)E ALL PRE Eee id. Ecnis (us) Ke 0 m6 0e EEE 0e 28 juin 41860 Elise for ER te 49 mai 4860 Haton de la Goupillière (J.-Napoléon)........ 2 juin 4860 Hennrene, Ames) CEE ERP EE eee id. Laresediat (Aline CCR RRe CREER re 24 nov. 41860 Tissot [Nicolas-Auguste) .................. 13 avril 1861 HONCHÉMIEUSENS PE NE EEE 28 mars 1863 Siret (PEU) L0 GER UP RASE CURE ES 12 févr. 1859 MGUAR) L o0 0 RSR ER OP PRE ER 29 avril 4865 LOT à 20 0 p 00 CPE CORPS EEE ENT 10 févr. 1866 LABMORRE 00 OL RERERENE EC 9 févr. 1867 ColénontiÉdonard) CARE. CEE 23 déc. 1871 Dasbone Gaston) EP PEEN ER CEE CEE id. NOMS DES MEMBRES DATE DE L ELECTION MM. Jordant(Camile) EPS ReR RE Re RP rer 27 janv. 1872 MEMBRES TITULAIRES MM. 1P1Bouqueti|Qharles) PP EEE EEE 14 mars 14857 2 MECS CAE PR DT Re Ne Ce Teen 23 mars 4867 3, Halphen PAR PIRE ARR RSS ER 9 mai 41874 RS FOUrEL (Gr) A ee MR A NES 26 juin 4875 DADATENIDESITÉ) PAPPEREEERCPRPERSER ESS 23 déc. 1876 GPicquettiHenri) ARR P PE RP ER E Er id. 1 LC AULES OCEAN NE 0 eee PR PE Ne 26 janv. 1878 S'AÉAISANLe Re ee iite ses 9 févr. 1878 D TANNENV ES AE A Eee id. 10-De) PO enac ee ER EE eee A1 févr. 1881 19 Humbert Ne Eee id. 1 M CROIRE MON, APR OR Rene nn 12 nov. 4881 AS LEMMAILUCIED) ee PT RAS 8 nov. 1884 14. 15. 16. 47. 18. 49. mm Re DEUXIÈME SECTION. — SCIENCES PHYSIQUES MEMBRES HONORAIRES DATE DE L’ÉLECTION NOMS DES MEMBRES MM. Chevreul [Michel-Eugène} ................. 14 mai 41808 Peso (TE) PER 27 mars 1835 DESTOVERSNUIES) AU ne des des 0 18 avril 1835 Rien Edmond ee... nue el 6 févr. 1836 Boussingault (Jean-Baptiste). .............. 27 févr. 1836 Galhenvé Anatoléide) 2. ....:..... 00 6 avril 1839 GaRourS AUBUStE) MS EL... 0... ne 26 juin 4839 BéCanereMiBMOnA) ee... eue 21 août 1841 DESAinS Pau MEME. 2 sue on 31 mai 1845 EDEN OL)E ENS EEE EEE 17 janv. 1846 Fizeau (Hippolyte-Louis)..,............. *,[ 20 janv. 1849 Jétiee IIS) à 2 2 EL SRE RAR ARR 24 févr. 1849 Jacquelain (Victor-Auguste) ............... 29 juill. 1849 Des Gore M RER ere 1 mai 41852 Damour (Auguste-Alexis).................. 12 mars 4853 Salvetat [Louis-Alphonse)................. 93 avril 1853 Berthelot (Pierre-Eugène-Marcellin) . ........ 9 mars 1855 RESUME) COR RE Eee 27 févr. 1858 BORMES) AREA nul 28 juin 4860, iohe VAE UE RES 24 nov. 1860 IPagiiete (LOIS) 6 500 RES SECRET 16 mars 1861 Candy DE) LCI 25 mai 4861 HiooS ous) A ........ ce. AO UIE8062 LE RG) EL ARR 6 déc. 1862 Gran) (ATRE)Es DORA ACER RES 30 mai 1863 GHANA EONIS) RESTE eos 18 juill. Botis-utes QRo EN LE 00000 TTC Friedel... 3 08 GNT EN TRE PEER 5 juill. 1864 JERSEN LU 00 COMPARER RARE 1 juill. 4865 Moines) AI ne. 2e 2... Line 31 janv. 1864 Delon (Hans) DCR ERP EEE 12 avril 1862 mestNicton de)... CRU 21 févr. 1863 GÉRNEAIDESTE) 0.0. PER CRE 22 juin 1872 hicuiier (TES) RE SRE Rene Er id. © O0 =? O C7 re © 9 NOMS DES MEMBRES. MEMBRES TITULAIRES. MM -1Salet- (Georges) ie Rene Sron Éme) eR eU Ues neSRR SHarA(É nest). LU Met Ent AB LAN N E UR L NRE AU SARRURRSERe YThenaN ATOUT) SAME CRE M Caiete AL OUS) RE ERREURS BOULE RE NE EN Re Hlippmannt(Gabriel) Pr CREER HAUTE ER LD À LUI EEE FA PNES ANSE AREN EP A PRE SIDA. AP2 A Ac ENOUR P r neN a AA ENT ERA ES CR SO ERA A pa DATE DE L'ÉLECTION. 24 févr. 12 avril 9 août 23 mai 27 févr. 40 avril 97 mai 24 févr. 1872 1873 1873 1874 1875 1875 1876 1877 1877 ST 43877 1880 . 1880 . 1882 1882 . 18382 . 1883 . 1884 — NV — TROISIÈME SECTION. — SCIENCES NATURELLES MEMBRES HONORAIRES NOMS DES MEMBRES DE DE L'ÉLECTION MM. Milne-Edwards (Henri)........,.....,.,,. 31 févr. 1835 Quatrefages (Jean-Louis-Armand de). ....... 4 déc. 41841 Dash LL NES ER ER Re ne 19 juill. 1845 Blénchasd (Émile) -2..u ui. 10 janv. 1846 Robin (OHAUIES) RARES teens 5 déc. 1846 HulasnetPouts Rene)... /UILPLr 26 déc. 1846 Dicas PBiecre-Hippolyte)-.............. 3 avril 4847 PhliemelÉdouardhe 0.2... 20 déc. 1856 MarevWules=Étienne)..:..............:. 19 mai 1860 Gerbel IE Zéphirin) ne... 16 juin 4860 Er QE AR SE RER Res 28 juill. 4860 Man On IEEE CR ee eee. 13 avril 4861 Milne-Edwards (Alphonse) ................ 20 juill. 4861 Bert (Panl)Le. 8 20660 BATMAN HESRRE 22 nov. 1862 Von SORA ERA 23 avril 1864 Bareautibdouard 2. Uri... 7 juill. 1862 PÉTER ere Le a. 25 janv. 1862 Alix (Pierre-Henri-Edmond)............... 23 juill. 1864 Cosson (Ernest-Saint-Charles) AT NE EU 8 déc. 1860 Vailanti{{éon- Louis "Een Ce 31 janv. 1863 Pnelk 4 8 58 400 8 000 0 00 DORA 28 mars 1862 ROZ NM ERER Sul... 2 févr. 1868 Vandieshem (Philippe)... ."....... 0. 23 déc. 4871 Chan JDAnnES Me. der. nee id. Gta Tino) SERRE RS 13 avril 1872 MEMBRES TITULAIRES NOMS DES MEMBRES Per DE L ELECTION MM. 1PMBlanchon (Gustaye) Fe CLP PNEU Er 26 mars 1870 DO Sa pnes (QUES) one sogoodocdageccsoc 9 déc. 1871 de CrrniER or os sosndenodanoonsocone 23 déc. 4871 RAIBTOCEMABAUl ER AE EEE Cr eRETeE 25 juill. 1874 BASRIBOMO A EE Let à ch RME ER IEU RER 22 janv. 1876 (DAME RÉ REA A A NE te da0 da 0 oo po àt0. 6 23 mars 1878 JÉPHENNESUV ANR nee rie telnet tt 10 mai 4879 SN aan CS A AE ER IR nee 11 juin 41880 9. Rochebrune (Trémeau de).............. 18 nov. 18814 AO AR TANCNEL AMENER UNE CRETE SRE 26 nov. 1881 AE IMapile lues) EM PEL EP eee R 11 févr. 1882 A MOQUE PA ET er Reine note Se 26 mai 41883 LA AL AUDE ONE) RD A A RO nr RER CELA LE 23 déc. 1883 14. 45. 46. 47. 18. 49. LISTE DES CORRESPONDANTS PAR ORDRE D'ADMISSION | me Pour faire suite à la liste publiée le 1% janvier 1832. NOMS DES MEMBRES DATE DE L'ÉLECTION MM. Fernandez Pinheiro(J.-F.).| 18 août 1832 IRON Le DEL ANNEES 8 déc. LOMME EME 15 mars 1834 NADMREUSSElAE RENE ENS 29 mars 1834 SVT HIS EEE 1% fév. 1835 AIN RE RARES ARE 6 fév. 1836 ONÉNPEOPNE MERE 20 fév. 1836 BelSThOMAS EEE. id. LNMMIER 6501600006 10 déc. 1836 AAC RAR Em ne. 7 janv. 1837 BUETENE RES EEE CR 18 fév. 1837 Capocci (Ernest)... ..... 25 mars 1837 Hodgkin (docteur). ..... A avril 4837 Harlan (docteur)... ...... 8 juill. 4837 NOTA RS A Cl ce 18 nov. 1837 DESDINCIS ERP EE EEE 24 mars 1838 Sismonda (Aug.)....... 7 juill. 1838 NORME PME IE 12 janv. 1839 ÉSCHRICOTENeE RE EPEME : id. Not TE) SCORE 14 déc. 1839 NenaBeneden Eee 23 août 1840 RNA ARE. 23 janv. 1841 Bowmanne #27 00". 3 juill. 1881 COSTA Se relie. 10 juill. 4841 ETES EME 7 mai 1842 HORDE Ee ra n e 98 mai 1842 MESWODd 2.27 id. Ivan Simon. 2... 7 août 1842 ILONÈN L'ASIE id. MAS ten ee ne es. 7 août 1842 NEMWDONERP ETS 1. eleue 10 déc. 18242 Miranda e Castro (A.-M.de)| 6 mai 1843 Selys Lonchamps (de) . 20 mai 1843 DELLE CENCRESRESSEE A juin 1844 NES à, MS RER EENEE 5 déc. 1844 RÉSIDENCE Rio-Janeiro. Munich. Genève. New-York. Vienne. Londres. Lund (Scanie). Parme. Naples. Londres. Philadelphie. Turin. Aix (Savoie). Turin. Helsinfors. Copenhague. (renève. Louvain. Londres. Naples. Londres. id. id. Kazan. Stockholm. Upsal. Londres. Rio-Janeiro. Liège. Paris. (Genève. ru NAT ES 4 DATE NOMS DES MEMBRES ù RÉSIDENCE DE L ELECTION MM. Durand eee Er PERcr 3 mai 1845 Pappenheim........... 7 juin 1845 | Breslau. LOYER DER EAN 21 juin 4845 NEVER PET 16 août 1845 | Madras. BAUER Ie RAR 23 août 1845 | Dijon. Kron HAE porn 16 mars 1846 | Bonn. Melsens (Louis). ........ 30 janv. 1847 | Bruxelles. Dana ee PRET 31 juill. 1847 | New-Haven. Fine eSeenater LEA 29 nov. 1847 | Londres. William Roberts ....... 18 déc. 1847 | Dublin. Michaël Roberts........ id. id. DTA NN RCE EEE SE 5 févr. 1848 | Bordeaux. Mean (ss. 18 mars 4848 | Paris. asser cent 25 nov. 1848 | Livorpool. BONNE AIMER AS CERN 2 déc. 1848 | Cambridge (États- Unis). , BOLChArT EME EPEARE 9 déc. 1848 | Berlin. CASPINISNTE)PEMNRREET A1 août 1849 | Naples. ChaNCE MMESINR SERRES 17 mars 1849 | Montpellier. HONMANAEPEN EE EN 13 avril 1850 | Londres. SAS Er Qu ue 20 avril 4850 | Bruxelles. Kopp (Hermann)....... 11 mai 41850 | Giessen. Martins (Che PMR 12 juill. 4851 | Montpellier. Drame PRE 2e 6 déc. 1851 | Tours. SVIVES LOT NE MR CIUNS 10 janv. 4852 | Londres. MantderAHEMEnAEERRS A7 janv. 1852 | Leyde. Brown-Sequard ........ 21 févr. 1852 | New-York. Planchon (Émile) ....... id. Montpellier. HeSMann STRESS 3 avril 1852 | Lille. Padula se PANANU PRE TA 16 déc. 1832 | Naples. Lacaze Duthiers. ....... 12 mars 4853 | Paris. Koninek (de)... ...:.... 26 mars 1853 | Liège. Clos (Dominique). ...... 25 juin 4853 | Toulouse. Kronecker (Léopold)... 4 juill. 4854 | Liegnitz (Prusse). William B. Carpenter. ..| 44 nov. 1854 | Londres. Favre {Pierre Ant.) Me 9 déc. 1854 | Marseille. (rloësenr PARLER RU 23 févr. 1856 | Liége. ErÉCUl UT AOL Me ER A4 nov. 1857 | Payis. SAUSSUTEN TE) MEET NN 23 oct. 1858 | Genève. DONANIRANTENIE Re ns. Â3 mars 14859 | Londres. NOMS DES MEMBRES MM. Maswelelyte.- 0.0. Morel REA UR ce + + e © % 0 + pb © © + » + eee ee ee Wagner (Rodolphe) ..... Dareste (Camille). ...... ÉeRTONS ARR E LAS, RUES AIR eee CURE EuiatCremona rene DEMErCeMER EEE CET VOMCAITER ERP RE RIDEAUCOULE PET CC. MAN ze PER EEE. SODRUSNAC EE ER - HEIN, COCO SERRE SÉRÉENSS DIO TERRA NN IDÉES PORN RORIEKAM CRE). DUREE... Stieda (Ludwig GuntheniAlbent ere CGUSNE PRET Marne iPaul Moquin Tandon........ 0 DATE DE L’ÉLECTION 7 jun 26 juill. 21 fevr. id. nov. 28 mai 21 janv. id. k mars À juill. 22 juill. 29 juil]. 13 janv. 10 févr. 17 mars 21 avril 26 mai 9 juin 1% juill. 9 avril 13 août 9 déc. 23 déc. 19 févr. id. A1 avril 28 juill. 24 févr. 22 août 26 juin 1859 1859 . 1861 1861 1862 1862 1863 1863 1864 1865 1865 1865 1865 1865 1866 1866 1866 1866 1866 1866 1876 1870 1870 1871 1871 1872 1873 1873 1873 . 1874 1874 1874 1872 1865 1875 RÉSIDENCE Bagnères de Luchon Dijon. Amsterdam. Dijon. S'-Martin-des-entrées près Bayeux. Madrid. Neufchâtel en Bray. Goëttingue. Lille. Londres. Bagnères de Luchon Turin. Cherbourg. Cambridge (E.-U.). Besançon. Rome. Moscou. Louvain. Londres. Rome. Nice. Draguignan. Toulouse. Dijon. Genève. Toulouse. Prague. Copenhague. Dorpat. . Londres. Brésil. Alger. Besançon. NOMS DES MEMBRES Sauvage (H.-E)......... Maillot (Eugène) esse ee ee + © Wiedmann (Édouard)... . Carus (Victor) sr os e eo. 00e °° OCDE CRC EC EC DATE DE L'ELECTION 27 janv. 9 mars 24 juin 27 juin 23 mars 23 janv. 9 mars id. 13 mars 29 mai id. 22 janv. 27 nov. 22 juin id. 1875 1872 1878 1865 1873 1878 18738 1878 1875 1880 1881 1881 1883 RÉSIDENCE Caen. Aix. Poitiers. Boulogne-sur-mer. Bordeaux. Montpellier. Vienne. Caen. Montluçon. Leipzig id. Nancy. Athènes. Palerme. LISTE DES ANCIENS MEMBRES NOMS DES MEMBRES MM. Audirac (Jacques-Joseph}) . Brongniart (Alexandre) . . ..…. DROVANS SCENE ER PEU 2 LPC RU ESPEr Riche (Claude-Ant.-Gasp.).. Sylvestre (Augustin-Fr.).... BANQUE ET RASE ERR ESS CEULIOENES LEE URLS LORRAINE Vauquelin (Nicolas-Louis). .. Seguin (Arm.-Jean-Franç.) . . BOJIMIC TAN RONA S MAS EE Eee BTOC CRETE ELEC Chappe (Claude) "enr Garnier (Jean-Jacques) ..... LEUR SCORE REINE SERRES BONDAT re ce Coquebert (Antoine-Jean) . .…. Coquebert (Romain)........ UCAS PRE Ar Se, Lacroix (Jean-Alexandre).. .. Coquebert de Montbret (C.-E.). Gillet-Laumont (F.-Nicolas). Millin (Aubin-Louis)....... Berthollet (Claude-Louis).. . . Lavoisier (Ant.-Laurent).. .. Fourcroy (Ant.-François) . . MicqdAzyr (Félix)... "2. Hallé (Jean-Noël)... ....... Ventenat (Étienne-Pierre). . DATE DE L'ÉLECTION 10 déc. id. id. id. id. id. 9 nov. id. id. 24 mars 29 mai 7 mars 28 mars 31 déc. 4 avril 9 mai 20 août 2 févr. 23 févr. 7 avril 2 juin 1 déc. A4 mars 28 mars 25 avril id. 17838 1789 1790 1790 1791 1791 1791 1791 1791 1791 1791 1791 1792 1792 1792 1792 1792 1793 1793 1793 . 1793 DATE DU DÉCES se 0... CCR 23 janv. 4805 + ee. es 2.0..." ....... 0... _......... se. 9 avril 1831 2 juin 41834 14 août 1818 6 nov. 1822 8 avril 14794 16 déc. 1809 20 juin 1794 11 févr. 1822 13 août 1808 D RE NOMS DES MEMBRES MM. Lefèvre-Gineau (Louis). .... Leroy (Jean-Baptiste) . .. ... Lamarck (J.-B.-P.-Antoine).. | Lelièvre (Claude-Hugues) . . Monge (Gaspard).......... Prony (Gas.-Clair-Riche de) . Jumelin (JB)... 0" Laplace (Pierre-Simon). . . .. D'AreetAHean). Pere neme Déyeuxi(Nieclas) "77000 Pelletier (Bertrand) ........ Richard {Louis-Claude). . . Lacroix (Sylvestre-Franc.).. Léveillé (Jean-Bapt.-Fran.).. Haüy (René-Just.)......... Tonneher ie tr ae Girod-Chantran (Justin) .. Berthoud RTE} AMEN Bosc (Louis-Aug.-Guill.). ... Geoffroy S'-Hilaire (Ét.).... Cuvier (Georges). . :... 1. Sédillot (J.-J.-Ernest).. .... Daubenton (L.-Jean-Marie). . MICRÉ RARE SAC PRAREES Duhamel (G.-J.-P.-Franç.).. ROUTES PES CELA TEE Macquart (L.-C.-Henri). . ... Duméril (And.-Mar.-Cons)... Larrey (Dominique-Jean). . . . || Collet-Descotils (H.-L.-V)... Duchesne (Ant.-Nicolas) ..…. Bouiilon-Lagrange (E.-J.-B.). || Lasteyrie (Ch.-Philib. de)... 1 Alibert (Jean-Louis) ....... Adet (Pierre-Auguste)...... IREÉTÉMErY EL ANUS 0 eee Dillon CRONONCMDMOMTEON LONDON CONTI TON C DATE DE L'ÉLECTION 13 mars À juill. id. 20 août 24 sept. - 24 nov. 3 janv. 2 févr. 2 mai 21 juin 31 juil. 20 août 4 nov. . 1793 . 1793 . 1793 1793 DATE DU DÉCÈS 3 févr. 21 janv. 18 déc. 418 oct. 18 juill. 29 juill. 25 sept. 5 mars 13 févr. 27 avril 24 juill. 6 juin 2% mai 13 mars  juin ...... + .... ee + eo » 0... se. ..... ss 1829 1800 1829 1835 1818 1839 1807 1827 1801 4837 1797 .... .... NOMS DES MEMBRES MM. Pajot-Descharmes ......... Â% nov HAVIGHo NE GORE ONE PRE Lacépède {Bern.-G.-Ét. de)..| 4 juin Moreau (Jacques-Louis)..... id. Chaptal Jean-Antoine ...... 21 juil. Olivier (Guillaume-Antoine) .| 14 juin Daudin (François). ........ 4 juill. Bichat (M.-F.-Xavier)...... A4 juill. DSbo 4 50000000 oboeobe 12 févr. De Candolle (Augustin-Pyr.).| 5 oct. Biot (Jean-Baptiste). ....... 2 févr. Deleuze (J.-Ph.-François)...| 24 juin Brochant de Villiers (A.-J.-M.).| 1 juill. CoSzNECUIS A ENERRT" | 9 sept. Cuvien Frédéric)". - 17 déc. Thénard (Louis-Jacques)... | 12 fév. Briseau de Mirbel (Ch.-Fr.)..| 11 mars ILANCRE 60 GTS ARTE EEE 28 nov Poisson (Siméon-Denis). .... 5 déc Conté (Nicolas-Jacques).....| 27 févr Richerand (Balth.-Anthelme).| 25 mars Gay-Lussac (Louis-Joseph) id. Péron (François) .......... id. Savigny (Marie-Jules-César) . id. Bonpland {Alexandre-Aimé). .| 11 janv. Correa de Serra (J.-Fr.).... id. Dupuytren (Guillaume) . .. .. id. Hachette (Jean-Nicolas-Pier.).| 24 janv. Delaroche (François-Étienne). id, Berthollet (Amédée) ........ id. Ampère (André-Marie)......| 7 févr. D’Arcet (Jean-Pierre-Joseph). id. Girard (Pierre-Simon). ..... 19 déc. Dupetit-Thouars (Aubert) ...| 16 janv. Pariset (Étiennel. ........ 14 mai Duvernoy (Georges-Louis)...| 6 janv. Malus (Étienne-Louis). . . ... 14 avril Arago (Dom.-François-Jean). id. Nysten (Pierre-Hubert) . . ... 10. Laugier (André}........... | DATE DE L'ÉLECTION DATE DU DÉCÈS 6 oct. 1825 MARS Ce 1826 30 juill. 14832 A oct. 1814 3 déc. 1804 22 juill. 14802 20 nov. 1835 16 mai 1840 15 févr. 1849 24 juil. 4838 12 juin 41857 12 sept. 1854 5 déc. 1807 25 avril 1840 6 déc. 1805 25 janv. 1840 9 mai 41850 1% déc. 1810 5 oct. 1851 4 mai 1858 11 sept. 1823 8 fevr. 1835 3 Juill. 1847 1 mars 1855 24 févr. 1812 2 oct. 1853 3 mars 1817 18 avril 1832 EN er DATE DE L'ÉLECTION DATE NOMS DES MEMBRES Ta DU DÉCÈS MR OAN 2e NN Re ee NE Gal TE PM A ee PPuissant (Louis) eue... 16 mai 4810 | 10 janv. 1843 | Desmarest (Antoine-Gaston) .| 9 févr. 4811 k juin 41838 || Legallois (César-Julien-Jean).| 23 févr. 1811 févr. 1814 Gruersent PPT 9 mars 18141 | 23 juin 41848 | Ducrotay de Blainville (H.)..| 29 févr. 1812 1 mai 4850 | Binet (Jacques-Pierre-Marie).| 14 mars 1812 | 21 mai 1856 | Dulong (Pierre-Louis) . . .... 21 mars 1812 | 419 juill. 1838 | Bonnard (Aug.-Henri de)....| 28 mars 4812 6 janv. 1857 || Magendie (François) . ...... 10 avril 1813 7oct. 1855 || Lucas (J.-And.-Henri)...... 5 févr. 1814 | 6 févr. 1825 | Lesueur {Charles-Alix) . . . .. 12 mars 1814 | 12 déc. 1846 | Montègre (Antoine-Jean de)..| 9 avril 4814 & sept. 1818 || Cauchy (Augustin-Louis)....| 31 déc. 1814 | 23 mai 41857 DÉGléMEN th NA NE ee En Aa VUS AIRE EEE 1856 || Leman (Dominique-Sébast.)..| 3 févr. 1816 | 2 févr. 41829 || Cassini (Alex.-Henri-Gabr.)..| 17 févr. 1816 | 16 avril 4832 lACouner UosSeph)E PRE re eL CE 7 févr. 1818 | 16 mai 41830 | Beudant (François-Sulpice)..| 14 févr. 4818 9 déc. 1850 || Petit (Alexis-Thérèse) .. .... 21 févr. 1818 | 21 juin 4820 | Robiquet (Pierre-Jean) .. . 18 avril 1818 | 29 avril 4840 || Edwards (William-Ferd.)...| 25 avril 1818 | 23 juill. 1849 L'PSlEHIEE (sad) 65600 0he 2 mai 4818 | 19 juill. 1842 Cloquet (Joseph-Hippolyte) . .| 9 mai 1818 4 mars 4840 Fresnel (Augustin-J.) ...... 3 avril 4819 | 14 juill. 14827 Navier (Claude-Louis-Marie).| 13 mai 41819 | 21 août 1836 || Béclard (Pierre-Auguste)....| 26 juin 1819 | 16 févr. 1825 INDespretz1(CÉSar) PRE EEEE 29 mai 41820 | 15 mars 1863 || Francœur (Louis-Benjamin)..| 17 févr. 1821 | 15 déc. 41849 || Turpin (Pierre-Jean-Franç.).| 24 févr. 4821 A mai 41840 | Richar (Achille). ... ....... 10 mars 1821 5 oct. 1852 [| Audouin (Jean-Victor) ..... 19 mai 1821 9 nov. 1841 || Prevost (Louis-Constant)....| 19 janv. 1822 | 46 août 1856 | Breschet (Gilbert). ........ 1 juin 4822 | 10 mai 4845 Auguste de Saint-Hilaire....| 31 mai 41823 | 30 sept. 1853 PSAVAIIFÉlX) EEE PRES 19 févr. 1825 | 415 juill. 4841 [Savent (EE) EPENEPEERSS 19 févr. 1825 | 16 mars 1841 || Dejean (P.-F.-M.-A.)...... 2 avril 14825 | 17 mars 4845 [| Dumas (Jean-Baptiste). ....| 26 févr. 1825 | 14 avril 1884 | Jussieu (Adrien-Henri-Laur.).| 46 avril 4825 |. 30 juin 41853 NOMS DES MEMBRES MM. || Eyries (Jeau-Baptiste-Benoît). | Brué (Adrien-Hubert)...... Ve ne ER | Huzard (Jean-Baptiste) ..... | Doyère (Louis-Michel)...... | Oulange-Bodin (Étienne)... J'DOON LS RSR EEE || Bourdon (Pierre-Marie).. ... || Bussy (Antoine-Paul-Brutus). || Bérard (Pierre-Honoré). .... | Serrulas (Georges-Simon).. . || Dufrénoy (Pierre-Armand) .. | Coriolis (Gustave-Gaspard). . | Sturm (Charles-François) . | Guillemin (Antoine)........ || Olivier (Théodore)......... | Villermé (Louis-René)...... | Puillon-Boblaye (Louis). .... | Gautier de Claubry (H.-F.-G.). NGMENRLS LOUE RARES Pontécoulant (de) ......... PIRTERNNE 6 CNARERS VER IENES | Cagniard-Latour (Charles)... || Gambey (Henri-Prudent).... Péclet (Jean-Claude-Eugène). | D'Orbigny Alcide-Ch.-V.-M... | Parent Duchâtelet (A.-J.-B).. [| Guérin-Varry (Théophile)... Leclerc-Thouin (Oscar). .... LEARN ar EE) MOINE IDE NN EIN ES ASE NES Vilmorin (L.-And.-Ph.) .... Gaudichaud (Charles). ..... Peltier ( Jean-Ch.-Athanase). Leblond (Ch.-Hipp.-Gabriel). Voltz (Louis-Philippe). ..... Laurillard (Charles-Léopold). Boissy (Aug.-Félix-Pierre de). Blanchet msn le nee DATE DE L’ÉLECTION 25 févr. 9 févr. 25 févr. id. 5 mai A1 août 8 mars 7 mars 6 juin 24 juill. 5 févr. 19 févr. 18 août 25 août id. 25 août A4 févr. 9 janv. 3 juill. 21 févr. A4 mars 4 avril 14 avril 25 avril 2 mai 16 mai 23 mai 97 févr. 23 avril 9 mai 30 juin 11 mars 25 mars 11 avril 9 déc. 16 févr. 30 mars 1826 1826 1839 1826 1827 1827 1828 1829 1829 1830 1831 1831 1832 1832 1832 1835 1836 1841 1835 1835 1835 1835 1835 1835 1835 1835 1836 1836 1836 1836 1837 1837 1837 1837 1839 1839 DATE DU DÉCÉES 13 juin 16 juill. 0e. .... ee se 0e + © © ....... ...... 46 avril 1846 1832 1838 1838 . 1863 . 1846 1846 1854 . 1882 . 1859 1832 1857 . 1843 . NOMS DES MEMBRES MM. Bibron (Gabriel) û \ Parlatore BI EE PENreS Pimiaie Éd re ee. Masson (Antoine-Philibert) . . Laurent (Jean-Louis-Maur). . Rozet (Claude-Antoine) Ebelmen (Jacques-Joseph)... Wantzel (L.)...... 0e ee °° © e ee eo ee» eee eee ne ee ee Lallemand (Claude-François). Bravais (Aug.)..... Gerdy (Pierre-Nicolas) Haime (Jules)...... Wertheim (Guillaume) Goujon (Jean-Jacques-Émile). Vilmorin (P.-Louis-Fr. de)... Brunner (Jean)... Pean de Saint-Gilles Vilmorin (Louis de) Hervé de la Provostaye Adelon (Nicolas-Philibert). .…. Froment rene Gratiolet (Pierre) Valenciennes (Achille) Sibermann (Jean-Thiébault …. Desains (Édouard) Bour (Edmon)..... Chacornac: . : .: ... Lamé (Gabriel). ... Combes (Charles) Pouillet (Claude) Babinet (Jacques) Payen (Anselme) Pelouse (Thécphile-Jules).… . Le Canu (L.-R.)......... ee 0e ® + + + 0 + + ee °° CCC °°. — XVI — DATE DE L'ÉLECTION 29 févr. 25 mars 413 avril 26 juill. 22 nov. 7 avril 10 avril 21 juin 30 nov. 40 avril 4 déc. 28 juin 25 nov. 5 juin 26 avril 25 nov. 10 déc. k juin A4 févr. 20 avril 20 févr. 20 déc. 12 juin 7 avril A févr. 25 août SG avril 6 avril 1 mai 18 janv. 7 mars 30 juin 1840 1841 1841 . 1843 1843 1843 . 1841 . 1841 1845 1848 1850 1851 1851 1860 1845 1845 1845 1852 1852 1853 1854 1861 1862 1854 1842 1825 1863 1863 1836 1845 1852 1860 1862 1832 1836 1822 1828 1832 1835 1838 DATE DU DÉCES 27 mars 1848 4 déc. 1860 30 janv. 1854 10 août 1858 31 mars 1852 91 févr. 4845 eee. eee see see ess ss. es se ee. ee 23 juill. 1854 30 mars 1863 18 mars 4856 27 sept. 1856 20 janv. 1861 28 oct. 29 mars 1856 30 nov. 1862 29 mars 1863 23 mars 4860 22 déc. 1863 2 mars 1862 févr. 1865 févr. 1865 13 avril 4865 OO TAC NIODAC AOL eee eee e.. el0ts 10e 10e _.s.....s er. XNA NOMS DES MEMBRES MM. Archiac (Étienne-Jules-A. d’)| 43 juin Verneuil {Phil.-Édouard de) .| 28 juin Foucault (Léon)... .,....., 15 déc. Persoz (Jules-M.).......... 9 févr. Verdet (Marcel-Émile)..,.... 29 nov. Viquesnel-(A.).. ......... 21 mai Rivot (Louis-Édouard). .. 2 mars CHEMINS Re AN 18 mai Delanoue (Jules). ......... 2 août Laurent (Charles-Auguste) . .| 30 juill. Serres (Étienne-Ren.-Aug.) .| 3 mars Montagne (Jean-Fr.-Cam.)...| 48 avril Briot (Charles-Aug.-Albert)..| 21 févr. Puiseux (M.-Victor)........| 9? avril Bressé (Charles) . : ........ 16 juin Maillard de la Gournerie (J.).| 15 juin Velpeau (A.-A.-L.-M.)..... 25 avril Eeveillé (Joseph)... : ...-. 16 déc. Guillot (Natalis)........... 27 févr. Longet (François-Achille)...| 44% juin Duméril (Auguste)......... 6 déc. Hupé (Louis-Hippolyte)..... 16 juill. Guérard (Jac.-Alphonse)....| 6 juill. Roulin (François).......... 1% mars Aeassiz (Louis)..2464-.112 21 avril Fransont({Abel) PER 57 11 juill. EE I oneL P RERER 14 déc. Sainte-Claire Deville (C.-J.).| 24 avril Brongniart (Adolphe-Théod.).| 40 févr. Deshayes (P=G.)....:..°2: & avril Seguier (Armand-Pierre)....| 2 avril Élie de Beaumont (J-B-A-H-L.)| 5 déc. Balard (Antoine-Jérôme)....| 24 juill. DANIEL A ESS ENEREESEE 17 janv. POSTES SCENE 9 mai Giraldès (Joachim-Albin)....| 17 nov. Le Verrier (Urbain-Jean-Jac.)| 24 juill. Caamehille). 4,021... 11 juin Becquerel (Antoine-César)...| 27 avril Regnault (Louis-Victor)..... 28 févr. DATE DE L'ÉLECTION 1843 1845 1849 1850 1851 1853 1861 1861 1863 1864 1821 1835 1852 1850 1855 1865 1835 1837 1845 1845 1851 1860 1839 1835 1838 1840 1872 1827 1825 1835 1836 1829 1841 1863 1835 1849 1844 1870 1823 1838 DATE DU DÉCÈS Mes netosrte 0 te ee 25 juin ...... ..... _...... 10 août 9 juin _...... 21 sept. ....... ....... 18 janv. 19 janv. .. ..... ._... XNA É EE NOMS DES MEMBRES DATE DA DE L'ÉLECTION DU DÉCÈS MM. Bernard (Claude)... ...... 16 janv. 4847 | 410 févr. 1878 Delafosse (Gabriel)........ 17 déc. 1836 | 13 oct. 1878 Bienaymé (Irénée-Jules)....| 47 janv. 4838 | 49 oct. 1878 LÉMONMER PIE APE EEE AOMUTE TS TENTE Breguet (Antoine)......... 22) janv MSG INIPECE EME Bresuel{{louis). 2222200 AN VE AIS LAINE PERS 1883 D’Almeida (Charles)... ..... ECO EMA AS EE Le Germain de St-Pierre (Ernest)| 5 janv. 4850 | ........... Liouville (Joseph)......... POPAOULMSGON EEE AEPEEE Laboulaye (Charles)... ..... 10! an MISE AIT APEPERS Moreau (Armand-François)..| 28 avril 4860 | ........... Lemaout (Emmanuel) ...... S1janv. 185200 ee Niaudes lire eee 1 4imai SSIAP EREREEZ Penaud (Adolphe)......... DÉMAENT ON INR 0e Delesse (Achille). ...,..... DATTOVE MIS 540) INR PEER Sainte-Claire Deville (Henri).| 9 avril 4842 | ........... Dordet de Tessan. .,...... Dane lOPDE TERRRES EE 2 : 2 von Villarceaur ere ser J0/MALUS AGENCES BHyALI AIME) ARE AAavril AS LGUl SE PRE Thénard (baron Paul)...... 1SunUBACN EEE Wurtz (Adolphe)... ....... JhANV US ASIE PRES 1884 MeddellM{Husues AN) Pre Mu MS ROME Re ÉCRIT PA SE 2 août 1840 | ....... 1883 GTA A STE ON Re 16{mars ISLE PTE E PRE Gervais (Paul) APS RMETNIOE OMAN ES Désor ar ANA eee 2ANEND IS ÉTAIT E IEEE Barrande (Joachim) ....... 1OMEVTMIBCE NE ME RE EESE BIéekKen tie MAR e 20 AS TEE PER Cloez (François-Stanislas).,.| 22 mai 41852 déc. 1883 Cloquet (Jules-Germain) ....| 22 janv. 4820 3 fév. 1883 Decaisne (Joseph)......... 21 mars 1835 8 fév. 1882 Pucheran (Jacques)........ TEASER EC EPPE Barral (Jean-Auguste)...,.. ABÉC USD II ARRETE Salvetat (Louis-Alphonse)...| 23 avril 4853 | ........... Du Moncel {Vicomte Théod.).| 4 mai 1860 | 416 fév. 1884 Corinwanden(B) PERS e HPAOUTES GAMES EN ERPRRE ITS BATIR CNT AN EP SAC 22) DONS LS 00 NP PER NEC SECOA(Ie RARE RE ERA 2 MUSIC PERS Waren de la Rue, ..... Lee le AA IUIS GONNA RARES MÉDOC APT ERERNT 20hmars ABSTOME PERTE CEE en ROLE DATE DE L'ÉLECTION NOMS DES MEMBRES MM. PIGARL LES ERP 24 juin 4865 OU PR ee ee 10 déc. 1864 RObINNONIDert) PRET. A1 juin 18841 | 18 janv. 1884 # LISTE DES SOCIÉTÉS ET ÉTABLISSEMENTS ÉCHANGEANT LEURS PUBLICATIONS CONTRE CELLES DE LA SOCIÉTÉ PHILOMATHIQUE BATAvIA. Société des arts et sciences. BERLIN. Académie des sciences. __» Fortschihender Physik. BoLoGne. Académie des sciences. Boston. Society of natural history. BRUxELLES. Académie des sciences de Belgique. CAMBRIDGE. American association for advancement of science. CAMBRIDGE (Mass.). Harward college. Cicaco. Academy of science. Éprmsourc. Société Royale. GENÈVE. Institut national genevois. GÈNES. Museo civico. HarLem. Société hollandaise des sciences. » Archives du Musée Teyler. KŒNIGsBERG. Société royale physico-économique. Lonpres. Société royale. » Royal astronomical society. > Royal naval college. » Museum of natural history. » British museum. » Zoological Society. Lièce. Société royale des sciences. Leirzic. Der Beiblätter. » Zoologischer Anzeiger. MONTPELLIER. Académie. Moscou. Société des naturalistes. PO Paris. Institut de France. » » École polytechnique. École des mines. Sorbonne. Arts et métiers. Bibliothèque du Muséum d'histoire naturelle. Bibliothèque de l'École normale supérieure. Ministère de l’Instruction publique. Société française de physique. Société géologique de France. Société zoologique de France. Société mathématique de France. SAINT-PÉTERSBOURG. Bibliothèque impériale. STOCKHOLM. Académie des sciences. TouLouse. Académie des sciences. Turin. Académie des sciences. VIENNE. Académie des sciences. WASHINGTON. Société smithsonienne. » Surgeon’s general office. mo om Meulan, imp. de À. Masson. BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ PHILOMATHIQUE DE PARIS FONDÉE EN 1788 RECONNUE COMME ÉTABLISSEMENT D'UTILITÉ PUBLIQUE SEPTIÈME SÉRIE — TOME SEPTIÈME | N° 4 188? — 1883 PARIS AU SIÈGE DE LA SOCIÉTÉ Rue des Grands-Augustins, 7 — 18835 Re men Le Bulletin paraît par livraisons trimestrielles À PUBLICATIONS DE LA SOCIÉT Ë PHILOMATHIQUE Are SÉRIE : 2e SÉRIE : 3e SÉRIE : 46 SÉRIE . 5e SÉRIE : 6€ SÉRIE : de ATOLIRAÆS DS AIR DUR 0 NRA . 3 vol. in-4e. dé HSDT A MBA EN . lai 301 ineee doASA2 2182600 0e 43 Fascicules in-40, de 1832 à 1833. . . . ./. . . . | 2 vol. in-40. | de 1836 à 4863. . . . . . . 28 Fascicules in-40. de 186% 4 18674220 mers Fascicules in-80, 1e SÉRIE en cours de publication. Chaque année pour les membres de la Société. . Sfr. » — pour/lè publics: 20 00) 0) ee Ets A. T. de Rochebrune. — Diagnoses de quelques . mammifère NOUVEAUX OÙ PEU CONNUS me ee & la Séné ue gambie. un SNA H. Filhol. — Description d’une nouvelle sue de Carnassier | du genre Palæprionodon ............. _— — Description d’une nouvelle forme de Carnassier appartenant au genre Cynodon........,., — — Caractères de la dentition inférieure des Lému= riens |lossiles LU au a Necro= leinup. RCE CN A PA ARE — = Note sur une ‘forme: nouvelle d Ra nt ra VIA origine des artères intercostales dans a UT ques espèces de Manchois 2.220200 — —— De la disposition de l'artère humérale au JS FLE gocelis antarcticus A ER ee 7 | — — Du plerus ophihalmique chez les Me me E | J. Moutier. — Sur le mélange des couleurs ...,......,...\ nt \ ] _ — Sur la théorie de l'induction nn FRA 4 EX Vaillant. — Note sur les exemplaires de Bagrus Buchamani provenant du voyage de V. Jacquemont … ATEN A AL de Rochebrune. — Sur une nouvelle Rp d'Unio pes É venant du Mekkong RAR ARE Re rene. ee A. Robin. — Observation | Sur. elques Annélides . l'étang Wir Thaës::. 8 eétescessseertsensese ç J. Mabille. — Sur quelques espèces de mollusques terrestres. Fourment. Observations sur ie de frite . Mocquard. J. Moutier. Le es canne 1 mp NC HE fe Er -dt V L'RRRT PUI me: T 14 eu UT 6 s® < — BULLETIN. FT DE LA De. 4 SOCIÉTÉ PHILOMATHIQUE DE PARIS FONDÉE EN 1788 RECONNUE COMME ÉTABLISSEMENT D'UTILITÉ PUBLIQUE SEPTIEME SÉRIE -— TOME SEPTIÈME N° 2 1882 — 1885 us PARIS AU SIÈGE DE LA SOCIÉTÉ Rue des Grands-Augustins, 7 1883 D AE 77 2 1 Om Le Bulletin paraît par livraisons trimestrielles . {re Série : de 4791 à 1805. . 2e SÉRIE : de 1807 à 1813. . 3e SÉRIE : de 1844 à 1826. . 4e Série . de 1832 à 4833. . | 5e Séme: de 1836 à 4863. | | 6e Sémme : de 1864 à 4867 . . 78 SÉRIE en cours de publication. Chaque année pour les membres de la Société. . — pour le public. MUR J. Moutier. — Sur les sondensateurs absolus de M. We ; 1% ni Thomson . tésseesesriereeeersees Denys Cochin. — Première mole sur une loue alcoolique . à — _ — Formation des spores de lo levure de Meme DCS QUE Lo ARE re PE J. Poirier. © — Description d’ Helminthes nouveaux du A NE Dal O nan ON EalES à 0 LL RES J. Moutier. — Sur une relation ut les pds el les chaleurs SAeAnes dans une même SONAE EN DA Ni A 2 CNRS — — Sur la on de densité de vapeurs . H. Fiülhol. © —— De la disposition de l'artère humérale chez le Spheniscus demersus.. ............ _— — Descriplion des muscles de la région pééry- : goïdienne chez les Manchots......... — — Description d'un nouveau genre de Pachy= derme: provenant des dépôts de. ie phate de chaux du Quercy.......... j- —. — Description de la base du crâne des Hyæ- À nodon.. . Mi 80 soso ss ee see qe Ne 68. 6 ren 85 1 7 VE. — ue Description de la base du cräne des ie £ ni He MROUON à NUS RIRE ANS 0 et — — Description d, nie nouveau de nr que geurs provenant des phosphorites du OOREr SLT ER EVER SALLE NeRes J. Moutier. —— Sur la variation de densité de quelques DUPEUTS resserre J. Chatin, :— Sur l'anatomie ne des fosses nasales Sur chez des RORQEUTS ES RER OR — Aer Recherches hstologiques sur la trichinose ES _ musculaire chez l'Homme . . .. = Los * Observatiotts morphologiques sur les. Ori “ gines de l'artère récurrente chez les | Meulan, imp. de A. MASSOn. BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ PHILOMATHIQUE DE PARIS FONDÉE EN 1788 RECONNUE COMME ÉTABLISSEMENT D UTILITÉ PUBLIQUE SEPTIEME SÉRIE — TOME SEPTIÈME iNv us 188? — 1883 PARIS AU SIÈGE DE LA SOCIÉTÉ Rue des Grands-Augustins, 7 — 1883 Le Bulletin paraît par livraisons trimestrielles Ÿ à ; L > © PUBLICATIONS DE LA SOCIÉTÉ PHILOMATHIQUE ” {ré SéniB à de 1794044808.) 01 RP ARERS j De Sens de SD AIS A ANUS SR UN 3 vol neo 39 /SERI CUS SATA NS GMA DENTS Fascicules in-40. | Lo SÉRIE - de 1832 1833. 1.) 71.7 012 vob mere 50 Série : de 1836 à 1863. . . . . . . 98 Fascicules in-40, | 69 Sérre : de 1864 à 1867. . . . . . . 43 Fascicules in-80. À 1e SÉRIE en cours de publication. Chaque année pour les membres de la Société. . 5 fe ». — pour le public. . . à TERME RUE CE D RFJONOR EN EAN « EAN RH dt TABLE DES MATIÈRES J. Mabille. — Diagnoses testarumn novarum. ......... 145 Roze. — L'organe mäle de l'Axolla filiculoides ,... 133 J. Chatin. — Sur les noyaux d’origine du stomato-qas- irique Chez les Insectes RO NOR 135 A. Thominot. — Nofe sur un reptile d'espèce nouvelle pro- venant du Mexique et appartenant au DenNe EU MECS EE NACRE ER 138 — — Note sur un Poisson de genre nouveau ap- partenant à la famille des Sparidées ... 4140 — — Note sur le genre Aplodon ............ 141 H. E. Sauvage. — Sur une collection. de poissons recueillie dans le lac Biwako (Japon).......... 144 — — Sur une collection de poissons recueillie dans le Mé-Nam (Siam)............ 150 — — Description de quelques poissons de la col- lection du Muséum d'histoire naturelle. 456 Meulan, imp. de À. Masson. pe BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ PHILOMATHIQUE DE PARIS FONDÉE EN 1788 RECONNUE COMME ÉTABLISSEMENT D'UTILITÉ PUBLIQUE SEPTIEME SÉRIE — TOME SEPTIÈME N° 4 1SS?— 18383 PARIS AU SIÈGE DE LA SOCIÉTÉ Rue des Grands-Augustins, 7 1883 Le Bulletin paraît par livraisons trimestrielles PUBLICATIONS DE LA SOCIÈTÉ PHILOMATHIQUE Are SÉRIE : de 4791 à 4805. RU Aa HS VO Fou dti ne 08 vol 024 SCSÉRIE : (de M 84 4a 1896.00 TMS 43 Fascicules in-40. ROISÉRIE AO TS 20808 ATP ENT MER 2 vol. in-40 Be SÉRIE : de 4836 à 1863. . . . . . 28 Fascicules in=40. M 6e SÉRIE : de 1864 à 1867 . . . . . . . 13 Fascicules in-80. ! 7e SÉRIE en cours de publication. : Chaque année pour les membres de la Société. . — pouriIcpublie APM SET RAS TABLE DES MATIÈRES dé DAME — Sur deux espèces d’Ankiroderma. . A.-T. de Rochebrune, — Diagnoses d'oiseaux nouveaux pro- pres à la Sénégambie . . :...... a — Diagnoses d’'Arthropodes nouveaux | propres à la Sénégambie. ...... — — Diagnoses de Mollusques nouveaux propres à la Sénégambie. . ..... NET — Sur une nouvelle espèce du genre Mulabr is he NN A Re cesse Meulan, imp. de A. Masson. 162 BULLETIN SOCIÈTÉ PHILOMATHIQUE DE PARIS FONDÉE EN 1788 RECONNUE COMME ÉTABLISSEMENT D'UTILITÉ PUBLIQUE SEPTIEME SÉRIE — TOME HUITIÈME N° 4 18983 — 1884 PARIS AU SIÈGE DE LA SOCIÉTÉ Rue des Grands-Augustins, 7 —— 1884 Le Bulletin paraît par livraisons trimestrielles PUBLICATIONS DE LA SOCIÉTÉ PHILOMATHIQUE : A SERIE 0e TO à PROBLEM AULE EUR 3 vol. in-40. ACISERIE 081807 IA 813% ANNE AQU 3 vol. in-40. 36 SÉRIE : de 4814 à 1896. . . . . . . 45 Fascicules in-20. LOSERIE rade 18B9 a 18B36 0 A SUN EURE 2 vol. in-40 bFSERIE de 1836. 18632 21/4022 _ 28 Fascicules in-40, 6e SERIE : de 1864 à 14867 . . ! | } . : 3 Fascicules in-8°: 7e SÉRIE en cours de publication. Chaque année pour les membres de la Société. . Sfr. » — pourHe publie Pre ner pie } L. Vaillant. — Remarques sur la disposition fondamen=. tale des têintes chez l'Echeneis remora- T. de Rochebrune. — Étude monographique de la famille des LOOPSIUET EE URL ERR NET < — Diagnose d’Arthropodes nouveaux de Ja) Sénégambie (premier supplément)... — Diagnoses d'espèces nouvelles de la famille des ChonAgE ed} ARLES — Notices malacologiques. .......,...,: Meulan, imprimerie de À. Masson. Ce BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ PHILOMATHIQUE DE PARIS FONDÉE EN 1788 RECONNUE COMME ÉTABLISSEMENT D'UTILITÉ PUBLIQUE SEPTIEME SÉRIE — TOME HUITIÈME N° 2 2 1SS5 — 18824 EE me rm D AN PARIS AU SIÈGE DE LA SOCIÉTÉ Rue des Grands-Auguüstins, 7 1884 Le Bulletin paraît par livraisons trimestrielles jte Série : de 4791 à 180%. . à . : 0. 3 vols ins4e POSERIE de 1807 A RAS EUR MONO ARSAS 3 vol. in-40. 36 SÉRIE : de 1814.à 1896: 0:40, 0 15 Fascicules in-40. LRISBRIE.. (de 18932 à 1833204 00 0 0eme 2 vol. in-40 De SÉRIE : de 1836 à 1863. . : . 28 Fascicules in-40, 6€ SERIE : de 1864 à 4867 . . . . . . : 3 Fascicules in-80, 1° SÉRIE en cours de publication. Chaque année pour les membres de la Société. . Dire — pour le pubIies ARE re ar: 108 TABLE DES MATIÈRES Léon Bourgeois. Louis Petit. De Caligny. J. Chatin. H. Filhol. ‘H. Viallanes. T. de Rochebrune. Note sur un silico-zirconaile de soude CSC A PAPA ee at Remarques sur la Synapta inhœrens. . .. Présentation d'ouvrage... . 1.1... 10 Sur l’Anguillule de l’Oignon . ........ Des caractères du foie de quelques espe- ces de Manchotis {0.0 nee Description d'un nouveau genre d'Insec- LIDONE) LORS A LUN NL S VEN ER Noie sur une nouvelle espèce d’Insecti- vore du genre Amphisorex.........1 Description d'une nouvelle espèce de Ron- GEUTITOSSUB ES ENNEMIS RR NAS Note sur un nouveau genre et une nou- velle espèce de Pachyderme fossile ... Note sur quelques espèces nouvelles d'Eu- pagurus recueillies en Nouvelle-Ze- HE NES EN Re DUT uiee LiARter Note sur la structure intime du ganglion de la Pangonste RUE MEANS Étude monographique de la famille des RUE NEA te En Metulan, imprimerie de A, Masson. 50 91 Pb) 57 60 62 63. 6% 64 66 68 BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ PHILOMATHIQUE DE PARIS FONDÉE EN 1788 RECONNUE COMME ÉTABLISSEMENT D UTILITÉ PUBLIQUE SEPTIEME SÉRIE — TOME HUITIÈME N° 3 18835 — 1884 insed PARIS AU SIÈGE DE LA SOCIÉTÉ Rue des Grands-Augustins, 7 1884 Le Bulletin paraît par livraisons trimestrielles PUBLICATIONS DE LA SOCIÉTÉ PHILOMATHIQUE EbSpRir de 1701 4 ARS, A DU ERA AE 3 vol. in-4°. DÉRSERIE 0e PS O7 a 1813 UNI ARENA 3 vol. in-40, 36 SÉRIE : de 4814 à 1826. . . . . . . 13 Fascicules in-40, 4e SÉRIE . 28 Fascicules in-40. DÉSERIE UC 183641186307 NN Fe SERIE : de 1864 à 1867 . . . , . . . 3 Fascicules in-80. ÉRIE en Cours de publication. Chaque année pour les membres de la Société. . Sfr. » Q fre — pour le publie sn TABLE DES MATIÈRES Hardy. Pellat. Léon Vaillant. Verneuil et Bourgeois. Rémy Saint-Loup. Léon Vaillant. Descuez. Léon Vaillant. J. Moutier. Sur le Séquirity. Sur l'action physique des métaux... Note sur une collection de Reptiles rapportée d’Assinie par M. Cha- Sur la production des arseniates de fer (scorodite) et d'alumine cris- RUDTaS ES De ne Zônides el Merise Ces Remarque sur l'orientation des œufs dans l'utérus chez les poissons Elasmobranches ovipares . . .... Note sur l'alimentation de l'Hetero- don mnadagascariensis...,...... Remarques sur cette communication. Remarques sur la disposition des corps vertébraux chez l’Anaïdes Dqubr ist MR ie”. Sur les surfaces isothermes dans les milieux non 1S0ÉrOpeS. ...,..... Meulan, imprimerie de A. Masson. 1 Û ! il vu D TRES £ — Re ee = «= 2 Y (? UN Dont. TL 526 6778