ñ ÿ DR Lt dau na \ ul 10 BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ PHILOMATHIQUE DE PARIS BULLETIN SOCIÉTÉ PHILOMATHIQUE FONDÉE, EN 1788 RECONNUE COMME ÉTABLISSEMENT D'UTILITÉ PUBLIQUE SEPTIEME SÉRIE — TOME NEUVIÈME 1882-1885 47 | PARIS AU SIÈGE DE LA SOCIÉTÉ Rue des Grands-Augustins, 7 1885 0 BULLETIN SOCIÉTÉ PHILOMATHIQUE DE PARIS Séance du 25 octobre 1884. PRÉSIDENCE DE M. FOURET M. Pellat fait la communication suivante : Observation de M. AUDEMAR sur une illusion produite par le déplacement de la verticale apparente, par M. H. PELLAT. Au cours d'expériences faites sur des ventilateurs à force centrifuge, M. Audemar a eté témoin d’un phéno- mène curieux qui me paraît de nature à intéresser la Société. Voulant étudier la marche de l’air à l’aide de lampes suspendues à l’intérieur d’un grand ventilateur tournant dans un plan horizontal, M. Audemar s'est placé lui- même à l'intérieur de l'appareil ; il s’est assis, ou plutôt presque couché, la partie supérieure du dos appuyée sur le pourtour interne du ventilateur. Dans cette position, il regardait l’ouverture qui était pratiquée à la partie supé- rieure de l'appareil suivant son axe, et qui était vive- ment éclairée par la lumière venant de l'extérieur. Or, dès que le ventilateur se mettait à tourner, entraînant dans son mouvement de rotation l’observateur, celui-ci US éprouvait l'illusion suivante : l'ouverture éclairée parais- sait monter, et monter d'autant plus haut que la vitesse de rotation était plus grande; elle semblait venir se pla- cer jusqu'’au-dessus de l'observateur. Plusieurs autres personnes ont répété l'expérience de M. Audemar, et toutes ont eu la même illusion. Cetteillusion s'explique aisément, du reste. Le diamètre du ventilateur ayant plusieurs mètres, et celui-ci faisant plusieurs tours par minute, la force centrifuge était très grande et l'observateur se sentait presqu'écrasé par elle contre le pourtour du ventilateur. Cette force centrifuge se composant avec le poids réel de l'observateur donnait une résultante inclinée sur la verticale, en sens inverse de l’axe de rotation, et d'autant plus voisine de l’horizon- talité que la vitesse était plus grande. Dès lors, l'ob- servateur se trouvait absolument dans les mêmes condi- tions que si, étant immobile, son poids fut devenu égal en grandeur et en direction à cette résultante. Désignons par AB une droite invariablement liée à l'appareil, et dirigée suivant cette résultante ; les forces qui agissaient alors sur tous les organes de l’observateur étaient exac- tement les mêmes que si l'appareil, sans tourner, se fut incliné de façon que la droite AB fût devenue verticale et que la pesanteur eût augmenté d'intensité. Or, une pareille inclinaison de l'appareil, si elle se produisait réellement, ferait, par rapport à l'observateur, monter l'ouverture éclairée; il n'est donc pas étonnant que celui-ci éprouve cette illusion. M. Audemar pense que la variation des pressions que le sang exerce sur les vaisseaux, par suite d’un change- ment de la verticale par rapport au corps, contribue puissamment à nous indiquer ce changement. Dans les expériences que nous venons de rapporter, le sang affluait à la tête de l'observateur et, pour éviter une congestion, celui-ci était obligé au bout de quelque temps de changer de position et d'appuyer les pieds contre le pourtour du ventilateur, la tête étant cette fois du côté de l’axe. Je" Le M. Vaillant fait la communication suivante : Sur quelques particularités du squelette chez le Caranx carangus, B1., par M. LÉON VAILLANT. L'arrivée sur le marché de Paris, par le navire le Frigo- rifique, de poissons provenant des parties chaudes de l'Atlantique, m'a permis il y a quelques années (1881) d'examiner plusieurs Caranx carangus, Bloch, et le sque- lette de cet animal présente différentes particularités, qui ne paraissent pas avoir jusqu'ici fixé l’attention des naturalistes. En premier lieu, les vertèbres caudales, au nombre de quatorze, comme chez les poissons du même groupe, présentent deux formes bien distinctes. Les huit pre- mières ont des apophyses épineuses tant supérieures qu'inférieures bien développées, sur les suivantes elles sont tout à fait rudimentaires. Les apophyses épineuses supérieures, sur les vertèbres citées, n’offrent rien de re- marquable ; elles sont fortes et leur longueur décroît de la première ou de la seconde à la huitième. Des infé- rieures, au contraire, la première est la plus large, les trois suivantes sont à peu près égales, les quatre derniè- res vont en décroissant comme les inférieures. Mais ce que les hæœmépines présentent de plus singulier, c’est, sur chacune des troisième et quatrième, une dilatation trans- versale, parfois énorme, en cœur renversé, qui occupe pour la troisième, le tiers, pour la quatrième la moitié de la hauteur; la largeur de cette dilatation sur cette der- nière vertèbre est le double de celle du centrum corres- pondant. Il est à noter également que le diamètre des ouvertures basilaires, formant le canal des vaisseaux infra-vertébraux, va en croissant de la première à la troisième vertèbre caudale pour diminuer à partir de celle-ci sur les suivantes. Une autre particularité nous est fournie par les côtes. Elles sont au nombre de dix, les deux dernières peu dé- "NS Pre veloppées. Les quatre ou cinq côtes antérieures ont la forme ordinaire et ne présentent rien de remarquable, mais les quatre ou trois suivantes sont tout à fait inso- lites. Pour l’une d'elles, provenant d’un individu parfai- tement adulte et prise pour exemple, la longueur est d'environ 85"",la partie supérieure de 35"", est aplatie d'avant en arrière, large de 3"”, moitié moins épaisse, avec un sillon sur chaque face plane, c’est à peu près la disposition qu'offrent les autres côtes dans toute leur longueur, sauf que le sillon manque en avant. À partir de ce point, l'os se renfle considérablement jusqu’à atteindre un diamètre de 11%" au moins, l’épaississe- ment augmente d'une manière graduelle et s’atténue de même en gagnant l'extrémité libre de la côte, en sorte que l’ensemble donne assez bien la forme d’un gland très allongé. L'examen histologique montre que la constitution de cette côte singulière ne diffère pas de ce qu’elle est chez les autres poissons analogues, seulement dans la partie supérieure étroite c'est une enveloppe relativement épaisse de dentine compacte avec, au centre, très peu de tissu spongieux, tandis que dans la portion renflée l’en- veloppe ayant à peu près la même dimension, le tissu spongieux acquiert un développement énorme. Les va- cuoles de ce dernier tissu ayant une forme plus ou moins arrondie, la coupe donne assez bien l’aspect de certaines tiges végétales, chez lesquelles une moelle énorme est enveloppée d'une mince écorce. Il aurait été intéressant de chercher à savoir quels étaient les rapportsde ces os avec les parties avoisinantes, en ce qui concerne surtout les vertèbres caudales, mais, depuis l'époque à laquelle ont été faites ces observations, les arrivages de poissons exotiques, dontil a été question plus haut, ont cessé, tout au moins m’a-t-il été impossible d’avoir de nouveau des Caranx carangus à l'état frais. M. Louis Petit fait la communication suivante : Sur une nouvelle espèce d’Hoiothurie, le Latmogone Jourdaini (1), par M. Louis PETir. Cette nouvelle Holothurie, qui provient des dragages du Zravailleur (1882), appartient à ce groupe des ÆElasi- poda, créé par Théel pour les nombreuses formes dont les campagnes du Challenger ont révélé l'existence aux naturalistes. Les animaux de ce groupe si bien caractérisés par leur sole ventrale, leur symétrie bilatérale très évidente, le nombre restreint des pieds toujours limités aux zones ambulacraires, leur bouche ventrale, etc., se divisent en trois familles : les Ælpidiidés, les Deimatidés et les Psycrhropotidés. C’est à la seconde qu’appartient le genre Laimogone. La Latmogone Jourdaini, a le corps allongé, environ deux fois et demie aussi long que large, la bouche anté- rieure, ventrale ; l’anus postérieur ventral. Les tentacules au nombre de quinze à peu près d’égale grandeur, sont terminés par un disque légèrement mamelonné. L’ambu- lacre impair est nu, les ambulacres latéraux de la face ventrale donnent naissance à une douzaine de pieds ambulacraires (quelquefois moins) disposés sur une seule rangée. Les tubes dorsaux, relativement courts si on les compare à ceux des espèces du même genre, sont au nombre d’une dizaine environ dans chaque ambulacre. Le tégument est très mince et renferme des spicules de quatre sortes : 1° grandes roues, la plupart à dix raies, diamètre &5 à 100u; 2° petites roues, la plupart à 14 raies, diamètre, 45 u; on trouve aussi des roues incom- plètement développées; 3° spicules à quatre branches légèrement recourbée : largeur 85 4; 4° spicules droits : longueur 16) à 1764. L’anneau calcaire n'est pas com- posé de pièces distinctes. Couleur dans l’alcoo! : violet ; (1) J'ai dédié cette nouvelle espèce à M. S. Jourdain, ancien profes- seur à la Faculté des sciences de Nancy. l'extrémité des tentacules jaune-gris. Dimensions moyen- nes : longueur 0"05, largeur 0702. Habitat : Dragage 1. Profondeur : 614". Cette Holothurie ressemble beaucoup au Latmogene violacea (Théel), mais elle en diffère parce que la bouche est ventrale au lieu d’être terminale, parce que les ap- pendices dorsaux sont plus courts et surtout moins nom- breux, enfin les branches des spicules en croix ne sont pas aussi courbés que chez la Latmogone violacea. La taille aussi est différente, puisque la Latmogone violacea atteint 0"09, tandisque la Latmogone Jourdaini n’a que 0"05 environ. Mais cette différence n’est peut-être due qu'au hasard des dragages. Des dissemblances plus marquées ressortent de l’exa- men anatomique, et distinguent même cette Holothurie des autres Zlasipoda. On sait que chez la plupart des Holothuries, la pre- mière portion descendante du vaisseau intestinal interne est relié à la portion montante par une anastomose. Théel a figuré chez l’Oneirophanta mutabilis (1) deux anas- tomoses. Mais chez la L. Jourdaini, il existe des vaisseaux anastomotiques très nombreux, qui font communiquer la première branche descendante avec la branche mon- tante, et de plus sur ces anastomoses se greffe un vais- seau qui aboutit à la partie supérieure de la deuxième branche descendante. De cette façon, une partie du sang peut passer directement du commencement de la pre- mière branche descendante au début de la deuxième. Les parois des vaisseaux de L. Jourdaini renferment une grande quantité de spicules. Je dois encore signaler une autre particularité de cette espèce. Ses organes génitaux présentent une disposition exceptionnelle. Chez les Ælasipoda, dit Théel (2) : « Gene- rally, the reproductive organs are more or less bilateraly symmetrical, consisting of two fascicles of longer or (1) Report of the scientific results of the exploring voyage of H. M. S. Challenger. Vol. IV, Holothuries, pl. xx, fig. 2. {2) Loc. cit. AN 44 shorter simple or dichotomously branched cœca, atta- ched one on each side of the medio dorsal mesentery... » Chez la L. Jourdaini, le canal déférent ne se bifurque pas ; il demeure simple et reste compris dans le mésen- tère. À droite et à gauche se rattachent quatre groupes de glandes génitales formées de nombreux cœcums, assez courts. Ce nombre quatre n’est pas absolument fixe, ainsi dans un exemplaire j'ai constaté sur le côté droit l'existence d’une cinquième petite grappe. La couleur de cette glande est jaune-violet. Séance du ® movembhbre 1884. PRÉSIDENCE DE M. FOURET. M. Franchet fait la communication suivante : Observations sur le BrucHus (Caryoborus) NUGLEORUM ét son développement, par M. JEAN FRANCHET. M. Balansa, voyageur botaniste bien connu, a rapporté du Paraguay, au mois de juillet de cette année, en quan- tités assez considérables, les fruits d’un Palmier appar- tenant probablement au genre Orbignya. Plusieurs de ces fruits présentaient à l’une ou à l’autre extrémité, une perforation circulaire d’un diamètre de 4 à 6 mill., qui pouvait être l'indice de la présence d’un Insecte d’une assez forte taille. En effet quelques recher- ches dans le sac qui les renfermait me firent promptement trouver un Coléoptère de la famille des Curculionides, appartenant au genre Bruchus, le Bruchus (Caryoborus) nucleorum, Fabr. En sciant quelques-uns de ces fruits, et plus particu- lièrement ceux qui présentaient une forme anormale, j'y trouvai une sorte de coque faite d’un mastic jJaunûâtre, No résultant de la poussière de l’amande rongée par la larve et agglutinée à l’aide d’un liquide qu’elle sécretait. Ce Curculionide a été signalé pour la première fois p Fabricius, sous le nom de Bruchus nucleorum, Fabr. Ento Syst. emend., tome I, pars 2, page 569, n° 2. Il en dom. une description très courte, complétée plus tard pa Olivier, qui l’étudia sur un exemplaire du cabinet de Bosc; voici la description d'Olivier : « Elle est un peu plus grande que la Bruche du Pal- » mier. Les antennes sont noires, en scie; la tête, le cor- » selet, et tout le reste du corps sont noirs, légèrement » couverts d’un duvet cendré: les élytres sont striées, le » duvet un peu plus serré; les cuisses postérieures sont » renflées, ovales, comprimées et armées d’une petite » dent et de quelques crénules ; les jambes sont striées » arquées. Elle se trouve dans l'Amérique méridionale. » Du cabinet du citoyen Bosc ». Gylleuhal ne fit que répéter à peu près la description d'Olivier dans le Gen. et spec. Curculionidum de Schônheer. Imhof et Labram Gen. Curc., 1, n° 27) en font une meilleure description et donnent une planche de l’'Insecte avec les détails des pattes et des antennes. Ils l’indiquent comme venant du Brésil. Il n’est peut-être pas inutile de donner une nouvelle diagnose de ce Curculionide, jusqu'ici rare dans les col- lections. BRUCHUS NUCLEORUM. Bruchus nucleorum, Fabr., loc. cit. Caryoborus nucleorum, Schônheer, loc. cit. B. — Totus nigricante-cinereus vel rarius subfucescens ; antennis serratis; oculis subquadratis, antice paulo emargi- natis; thoraci transverse quadrato, antice subrotundato, pos- ice sinuato; elytris 9-striato-punctatis; femoribus postice valde inflatis, compresso ovatis, latere anteriore quasi cari- nats, crenulatis cum spinula postica minima; tibiis arcuatis, Cylindricis, cum sulcis duobus secus longitudinem. Les femelles du B. nucleorum atteignent jusqu'à 18%" SUR NUE de longueur; les males sont constamment plus petits et leur longueur varie entre 10 et 14"%: la pubescence paraît aussi chez eux plus rousse; chez la femelle elle est d’un gris-cendré, sauf surles côtés du corselet et sur le milieu des cuisses où elle est moins serrée ; les antennes sont en scies insérées sur le bord antérieur des yeux, ceux-ci échancrés ; les palpes composés de 3 articles, les maxillaires un peu plus grands que les labiaux; le dernier article est légèrement tronqué ; la tête à l’état de repos est appuyée sur le thorax et disparaît alors com- plètement sous le corselet; celui-ci est carré, arrondi aux angles antérieurs, avec une légère échancrure en avant; les côtés du corselet sont rebordés, plus ponctués que le disque; les impressions sont assez variables, plus ou moins profondes; l’écusson bien distinct a la forme d’un carré long; les élytres ont une couleur grise presque uniforme, avec 9 stries ponctuées ; la septième plus courte que les autres, n’atteint que les 3/4 de la longueur de l'élytre ; les intervalles sont un peu relevés; les épaules sont glabres, rugueuses, un peu plus foncées que le reste; les pattes n’ont pas d’épines aux jambes; l’avant-dernier article des tarses est divisé en deux lobes profonds; les cuisses des pattes postérieures sont ovales, ponctuées, renflées à l'extérieur, comprimées à l’inté- rieur, parcourues en dessous par une carène crénelée et terminée par une courte dent; les jambes sont très arquées, munies d’un petit éperon à la base près de sa jointure avec la cuisse; elles sont striées et les inter- valles présentent chacun deux rangées de gros points assez écartés. Cet Insecte à une grande puissance musculaire dans les pattes postérieures à l’aide desquelles il comprime très fortement. La pubescence est d’un gris-cendré dans la plupart des individus femelles ; mais dans quelques-uns elle est d'un brun assez foncé; on trouve quelquefois ces deux variétés dans le même fruit. Voici maintenant ce que j'ai observé pour la Larve et la Nymphe : LARVE. — La Larve a 18un de longueur, elle est blan- a 9/0 ae che, sauf la bouche fortement teintée de brun clair. Les antennes, peu visibles, sont insérées à la base des man- dibules ; elle est sans yeux; en avant du corselet il y a deux taches brunes assez marquées; les pattes sont représentées par des tubercules saillants surmontés d’une . petite griffe de couleur brune; le corps est cylindrique, légèrement courbé en arc, composé de 9 articles ridés transversalement et les 7 derniers pourvus de 14 stig- mates. Elle paraît se nourrir, comme la larve du Bruchus bactris, en rongeant l’amande du fruit et c’est alors qu'elle produit cette poussière qui lui servira à cons- truire sa coque. Pendant la mue la larve est sensiblement élargie en avant; après la mue elle devient exactement cylindri- que. NympxEe. — La Nymphe atteint 12 à 16%" de longueur ; les antennes sont très légèrement en scie, presque moni- liformes, composées de 11 articles obovales dont le pre- mier est une fois plus long que le second; elles sont insérées à la base des mandibules ; celles-ci assez fortes, coriaces; les palpes sont assez grands; les maxillaires plus longs que les labiaux; les élytres membraneuses, de couleur un peu plus foncée que le reste du corps; les cuisses des pattes postérieures très renflées, sont munies à la partie inférieure d’une sorte de petit tubercule; l’ab- domen est plus blanc que le reste du corps. Il est com- posé de 5 articles, ayant chacun deux stigmates. Quand l’'Insecte est arrivé à son état parfait, il se creuse, à travers l’endocarpe, un passage sous forme d’une galerie exactement cylindrique. Je ne puis trop rien dire des mœurs de ce Bruchus, qu'il m'a cependant été possible de conserver vivant plus de deux mois; sa démarche est assez lente, inquiète; si on le renferme dans la main, il essaie promptement de fuir en s’aidant de ses pattes postérieures avec lesquelles il comprime au point de causer une légère douleur. Renfermés ensemble, ces insectes se livrent de vérita- bles combats dont les vainqueurs sortent plus ou moins meurtris. Bull. Soc.Philomatique AISÉE LOIS d ‘Aprevalle, del.et lith. Ep Bec quet fr. Paris. Bruchus nucleorum Fabr. si rl EXPLICATION DE LA PLANCHE PLANCHE I Fig. 1. — Insecte parfait. Fig. 2. — Son élytre. Fig. 3. — Son antenne. Fig. 4 et 4, — Sa patte postérieure. Fig. 5. — Larve après la mue. Fig. 5%. — Sa tête vue de profil. Fig. 6. — Nymphe. Fig. 6. — Son antenne. Fig. 7. — Fruit d’un Orbignya (sp.?), avec deux coques formées par la larve. Fig. 8. — Coupe transversale de la coque. Fig. 8. — Orifice par où sort l’Insecte parfait. M. de Rochebrune fait la communication suivante : Sur une espèce nouvelle du genre Bubalus provenant de la haute Sénégambie, Par le D' A.-T. DE ROCHEBRUNE, Aide-Naturaliste au Muséum. M. V. Brooke, après s'être efforcé dans deux mémoires successifs, consacrés à l'étude des Buffles Africains, de rétablir la synonymie des types qu'il distingue (l), en a donné la description, ainsi que des figures originales. Nous n’examinerons pas ici, le plus ou moins de valeur, à notre sens, de quelques-unes de ses appréciations, nous réservant de les discuter prochainement dans les supplé- ments à notre faune de la Sénégambie, tout ce que nous avons à constater pour l’instant, c’est qu'il reconnaît trois espèces : le Bubalus Caffer, le Bubalus æquinoctialis et le Bubalus pumilus. Ces trois espèces sont acceptées par tous les Zoolo- gistes. Laissant de côté le Bubalus Caffer, dont les caractères (1) On African Buffaloes, Proc. Zool. Soc. of. London, 1873, p. 474 et seq. — et Supplementary notes on African Buffaloes, loc. cit., 1875, p. 454 et seq. a eee sont trop connus pour qu'il soit utile de le mettre en cause, nous envisagerons les Bubalus œquinoctialis et pumi- lus, dont la comparaison nous est nécessaire, pour diffé- rencier un type que nous considérons comme nouveau. Ce type remarquable, et qui provient de la haute Séné- gambie, a été recueilli par notre affectueux confrère de la Marine, M. le D" Colin et par M. le lieutenant Bernard, dans les steppes situées entre Sénoudébou et Bamako. Déposé en ce moment au Jardin d’Acclimatation du Bois de Boulogne, il doit bientôt, paraît-il, être expédié dans un quelconque des Jardins zoologiques étrangers. Quoiqu'il en soit, avant de le décrire, et pour bien faire ressortir les caractères qui le distinguent des deux formes de M. V. Brooke : les Bubalus œquatorialis et pumilus, nous résumons les descriptions de ces deux formes, telles que M. V. Brooke les a données lui-même. BuBALUS ÆQUINOCTIALIS, Brooke. Poils gros et rares, plus longs sur la région dorsale et le dessous de la tête; couleur générale du corps d’un noir brun, légèrement teinté de roux, sur les côtés et les flancs, queue nue, terminée par un bouquet de poils noirs ; oreilles frangées de longs poils bruns, de dimen- sions plus considérables chez les femelles; cornes courtes, très comprimées à leur base, où elles sont séparées, ne dépassant pas de beaucoup la longueur de la tête, à pointes dirigées presque horizontalement et en dehors. Hauteur du sol au garot... 1"25 environ. Le type du Bubalus œquinoctialis, déclare M. V. Brooke, se distingue du type du Bubalus Caffer : 1° Par sa taille plus petite ; 20 Par une coloration générale moins noire ; 3° Par ses cornes courtes, aplaties à la base et dispo- sées d’une façon toute autre que celles du Bubalus Caffer. BUBALUS PUMILUS, Brooke. Corps raccourci et fort; membres courts; tête relative- ment longue eu égard aux dimensions du corps; poils durs, ceux du corps etdes membres de longueur moyenne ; pe plus longs au garot, et sur les régions supérieures et infé- rieures du cou ; couleur générale de l’animale, d’un jaune brillant (bright yellow); poils des épaules et de la partie antérieure du corps, d’une teinte brunâtre provenant du mélange de poils bruns et jaunes; flancs et ventre tour- nant au roux; dessus et côtés de la tête d’un jaune pur, en dessous d’un jaune plus pâle, ainsi que la partie infé- rieure du cou ; carpes et tarses noirs; oreilles effilées et très flexibles à leurs extrémités, garnies intérieurement et sur leur bord supérieur de longs poils d’un jaune pur; des poils de même couleur formant deux lignes sur la surface interne de la conque; bord inférieur et extrémité avec de longs poils noirs. Le mâle offre généralement une teinte plus foncée que: celle de la femelle. Cornes fortement comprimées et larges à la base, mar- quées de plis irréguliers profonds ; brusquement arrondies et lisses au-dessus des plis, terminées en pointes habi- tuellement dirigées vers le haut. Hauteur du soi au garot... 1205 environ. Le type du Bubalus pumilus, déclare également M. V. Brooke, diffère du éype du Bubalus œquinoxialis : 4° Par une taille plus petite; 2° Par la coloration générale du corps, jaune et non pas uniformément brun foncé, par la teinte noire du muffle, des tarses et des carpes, contrastant avec le jaune de toutes les autres parties ; 3° Par ses cornes beaucoup plus relevées et moins ho- rizontales ; 4° Par les longs poils des oreilles d’un jaune pâle et non d’un brun foncé. Ces descriptions ainsi établies, sur le texte même de M. V. Brooke, nous passons sans transition à celle de notre forme nouvelle, que nous nous faisons un plaisir de dédier au Savant Directeur du Jardin d’Acclimatation du Bois de Boulogne, en témoignage du sympathique intérêt et de la bienveillance exceptionnelle qu’il n’a cessé de nous témoigner. BUBALUS GEOFFROYI, Rochbr. B. — Animalstatura fere quadrata : scilicet, corpore antice angustato, postice dilatato; colore olivaceo ; tænia squammosa, pilis sparsis vestita, ab occipite usque ad mediam dorsi par- tem elongata, instructo; scapulis lateribusque pilis flacci- dis, fuscescentibus indutis; aliis regionibus fere nudis ; palea- ribus brevissimis ; artubus validis ; cauda brevi, ultima parte fasciculo pilorum castancorum munita; capile angustato, elongato; auriculibus latis, nudis, pilis subbrevibus superne vestitis, intus duabus lineis extantibus, apice solum modo pilosis, notatis; cornubus complanatis ; regione frontali coadu- natis, galeam simulantibus, undique politis, resupinats, ellip- tice lunatis. Animal trapu, à corps rétréci en avant, élargi en arrière; d'une teinte générale olive; une bande large, écailleuse, d’un brun rougeâtre, à longs poils épars, brunâtres, part de la région occipitale et se termine en se rétrécissant, vers le milieu du dos; épaules, côtés et flancs, couverts de poils mous, brunâtres, mélangés de quelques poils blancs; toutes les autres parties presque nues; fanon excessivement court, garni de poils semblables à ceux du dos; cou présentant de chaque côté des plis ou rides d’un rose légèrement brunâtre ; membres forts; carpeset tarses d’un brun foncé; queue relativement courte, à poils ras, terminée par un bouquet de poils bruns. Tête très allongée, étroite; oreilles grandes, nues, gar- nies sur le bord supérieur d’une frange de poils brunâtres de longueur médiocre; conque nue, d’un brun rosé à l’intérieuret portant deux côtes saillantes, espacées, nues, excepté à leur extrémité libre, où elles sont ornées d’un bouquet de poils courts. Cornes aplaties surtout à leur base, unies et formant une sorte de casque sur la région frontale, lisses dans toute leur étendue, couchées en arrière et disposées en formes de croissant elliptique. Hauteur du sol au garrot.. {"02 environ. Le Bubalus Geoffroyi diffère des Bubalus œquinoxialis et pumilus : 1° Par une taille plus petite. 20 Par sa coloration olive, et non brun-noir comme dans le B. œquinoctialis, ou jaune comme dans le B. pu- milus. 3° Par ses oreilles nues, garnies seulement sur le bord supérieur d'une frange de poils courts, et non partout frangeés de longs poils, comme dans les B. œquinoctialis et pumilus. 4° Par les deux lignes saillantes de l'intérieur des oreilles, lignes nues, terminées extérieurement par un bouquet de poils courts, et non couvertes de longs poils sur toute leur étendue, comme dans le B. pumilus. 5° Par ses cornes lisses, aplaties, entièrement unies à leur insertion, et formant une calotte frontale ininter- rompue, couchées en arrière, et non séparées, rugueuses, dirigées horizontalement comme dans le B. œquinoctialis, ou marquées de côtes élevées et dirigées vers le haut, comme dans le B. pumilus. 6° Enfin par sa forme plus trapue, l’ensemble et la dis- position de son système pileux et cutané, Les caractères de notre Bubalus Geoffroyi, sont, comme il est facile de le voir, beaucoup plus tranchés que ceux à l’aide desquels les Bubalus œquinoctialis et pumilus, ont eté différenciés l’un de l’autre; aussi n’avons-nous pas hésité à le considérer comme un type particulier. Le type éstägé de 8 ans 1/2, par conséquent il est adulte. Séance du 22 novembre 1884. PRÉSIDENCE DE M. FOURET. M. Filhol fait la communication suivante : Description d'un nouveau genre et d'une nouvelle espèce de carnassier fossile, par M. H. FiLHor. J'ai obtenu dernièrement des gisements de phosphate ie de chaux du Quercy une portion de maxillaire inférieur qui paraît provenir d’un genre de Mammifère resté in- connu jusqu'à ce jour. Toute la partie antérieure de la mandibule manque, une partie des alvéoles de la carnas- sière subsiste et les tuberculeuses sont en place. Le. carnassier dont provient ce débris devait avoir une taille à peu près égale à celle de nos Loups. Les tuberculeuses, admirablement conservées, présentent des caractères très remarquables. La première d’entre elles est absolu- ment constituée comme une carnassière, sa partie anté- rieure comprenant trois pointes bien isolées, bien déta- chées et étant suivie d’un fort talon. Lorsque l’on examine cette dent on est frappé de sa similitude avec une carnassière. La pointe externe correspondant au lobe externe de la carnassière est plus développée que ne le sont les pointes antérieure et interne. Elle mesure 0mn009 de longueur et de 0""008 de hauteur. La pointe antérieure, beaucoup plus réduite, n’a que 0""004 de diamètre antéro-postérieur et 0""0065 de hauteur au- dessus du collet. Quant à la pointe interne, elle estencore plus réduite, et elle mesure 0""003 d'avant en arrière et 02005 de hauteur. Le talon, très puissant, est très obli- que transversalement de haut en bas et de dehors en ‘dedans. Sa hauleur, en dehors, mesurée à partir du collet, est de Onm007, alors qu’elle n’est que 07"006 en dedans. Le pourtour de la couronne présente un très fort bourrelet. La longueur totale de la dent est de Um"017. La deuxième tuberculeuse présente la même structure que la dent à laquelle elle fait suite. Son tubercule ex- terne est toujours très enlevé et massif. Les tubercules antérieur et interne sont très réduits, mais nettement apparents. Le tubercule externe mesure, à partir du col- let de la dent, 0"%0055 de hauteur. Les deux autres tuber- cules ont chacun 0%"(004 de haut. Le talon verse en dedans comme celui de la première tuberculeuse. La dimension en longueur de cette dent est de 0""(0085. Un espace de 0""008 sépare le bord postérieur de la deuxième tuber- culeuse du point d’origine de la branche montante. La carnassière, d’après ce qui a subsisté de ses alvéoles, devait être très developpée dans le sens de sa longueur; OM Lee elle me paraît avoir dû mesurer 0%"025 à 0""027. En pré- sence de ces dents si fortes, si trapues, l’on devrait s’at- tendre à trouver un corps de maxillaire d'une grande force. Mais il n’en est pas ainsi, car le corps de la mandi- bule au niveau de la portion moyenne de la deuxième tuberculeuse a seulement 0"*012 d'épaisseur. La fosse massétérine était profonde et sa partie antérieure se continue en quelque sorte avec une gouttière profonde parcourant d'avant en arrière la face externe du maxil- laire. Aucun carnassier ne m'avait présenté jusqu'ici cette disposition si remarquable. En présence des caractères si étranges présentés par les tuberculeuses, de la disposition du corps du maxil- laire inférieur on ne saurait faire rentrer le carnassier que je décris dans un genre connu. Les Amphyscion ont des tuberculeuses à pointes émoussées et leur forme est arrondie. Les tuberculeuses des Dinocyon, des Hyænarc- tos sont également différentes. Il en est de même des Cynodictis et des Cynodon. Aussi, en présence de ces par- ticularités si distinctives, je proposerai la création d’un genre que je désignerai, afin de rappeler les pointes tra- pues des tuberculeuses, par le mot d'Adracon. La seule que nous connaissions portera le nom d’Adracon Quercyi. Méance du 43 décembre 4884. PRÉSIDENCE DE M. FOURET. M. Vaillant fait la communication suivante : Sur les caractères du Cybium Sara, Bennett, par M. LÉON VAILLANT. La collection ichthyologique du Muséum possède un Scombéroïde, dont on ignore malheureusement la pro- Aenance, lequel présente des caractères assez tranchés pour ne pouvoir se rapporter à aucune des espèces bien DRSDUe définies de ce genre remarquable, mais offre des rap- ports assez frappants avec le Cybium Sara, espèce décrite et fisgurée d’une manière incomplète par Lay et Bennett dans le voyage du Capitaine Beechy. Cet exemplaire, qui mesure 1"36, est fort allongé, la hauteur n'étant guère que le dixième de la longueur totale, l'épaisseur est un peu moindre; toutefois, comme il s’agit d’un empaillé, ces dernières dimensions, et par conséquent les rapports, ne sont qu’approximatifs, sans que l'erreur puisse toutefois être notable. La tête fait à peu près le quart de la longueur et l’œil se trouve à mi-dis- tance du bout du museau au bord operculaire,; cet œil, petit, occupe à peine le neuvième de la longueur de la tête, l'espace interorbitaire équivaut au quart de cette même dimension. La mâchoire inférieure dépasse un peu la supérieure, toutes deux sont armées de dents fortes, surtout en arrière où elles s'élèvent graduellement ; ces dents sont comprimées, plutôt mousses que pointues, tranchantes, serrées comme celles d’une scie. La ligne latérale a sa forte courbure sous la dorsale épineuse vers le tiers de la distance qui sépare la fente operculaire de l’origine de la caudale. La peau est nue, sauf unc étroite bande écailleuse le long de cette pre- mière dorsale et une sorte de corselet rudimentaire, qui dépasse à peine l'origine de la pectorale. Les carènes caudales sont fortes. La première dorsale, à épines nombreuses, est très allongée, se joignant à peu près à la seconde; elle est basse et, autant qu'on en peut juger, d’égale hauteur sur toute son étendue. En arrière de la seconde dorsale, plus élevée que la première, se voient huit pinnules, il y en a neuf en arrière de l’anale. Caudale large, fortement échancrée. Les pectorales sont assez courtes et, pas plus que les ventrales, n'offrent rien de particulier à noter. Les formules des nageoires impaires supérieures et inférieures sont les suivantes : D. XXV—11+8; A.I,11+9. N° À 7510, du registre des parchemins de la Collection du Muséum. DS a Ce qui paraît motiver l'assimilation adoptée ici, ce sont en premier lieu ces formules, fort analogues à celles don- nées pour le Cybium Sara, il présente en effet XX V épines à la première dorsale, de plus les pinnules concordent, sauf une dorsale en moins, avec ies nombres ici donnés. En second lieu, la longueur du corps. Bennett, d'aprèsune note de M. Collie, indique les principales dimensions de l'individu observé, par malheur la longueur totale man- que, toutefois la distance, qui sépare l'extrémité du mu- seau de la seconde dorsale, étant 2 pieds 2 pouces 1/2, comme cette nageoire dans les Cybium connus se trouve assez exactement au milieu de la longueur totale, on peut admettre pour cette dernière dimension 4 pieds 5 pouces, soit 135 environ, la hauteur est donnée, elle égale 6 pou- ces 1/4, soit 0"16; le rapport des dimensions serait donc de un onzième, très voisin par conséquent de ce qu'on observe pour l'individu de la collection du Muséum. M. Remy Saint-Loup fait la communication suivante : Remarques sur la morphologie des HIRUDINÉES d’eau douce, par M. Remy Sant-Loup. Si l’on considère un embryon d'Hirudinée d’eau douce (Sanguisugua, Aulastoma, Nephelis, Clepsina) à la phase où il se compose des quatre sphères reconnues par les observateurs comme Butschli, MM. Robin, Witmann, et que jai moi-même retrouvées, on constate que trois de ces sphères se modifient dans leur forme pour constituer la charpente sarcodique du corps. Chacune d'elles s’amin- cit en forme de fuseau et les trois fuseaux réunis for- ment par leur assemblage et leur courbure une sorte de coupe allongée dans le sens du grand axe de l'embryon. Le fuseau médian, plus long que les autres, se recourbe en effet à ses deux extrémités, il correspond à la face ventrale de l'embryon, les deux autres sont latéraux. Je désignerai ces fuseaux sous le nom de lames soma- tiques. L’ "ensemble des lames, considéré dans la suite de l'évolution, mérite, par sa position relativement aux er! et APCE autres formations, le nom de mésoblaste. À l'extrémité antérieure, les trois lames sont rapprochées en un fais- ceau sur une petite longueur; un court canal déterminé par l'intervalle libre au milieu du faisceau, constituera le stomodæum et plus tard le canal œsophagien. Dans la cavité de la coupe limitée par la portion moyenne des trois lames somatiques, se trouvent les éléments différenciés d’une portion de la quatrième sphère initiale, ce sont les formations intestinales. L’autre portion de la quatrième sphère (la portion su- périeure, en supposant que l'embryon repose sur la lame somatique ventrale), a donné naissance à la calotte épi- blastique qui enveloppe plus tard complètement les lames somatiques et constituera l’épiblaste et les forma- tions dérivées. L'ensemble des interstices existant entre les formations intestinales ou entoblaste et la charpente mésoblastique, représente, seul, la cavité générale du corps. Deux inter- stices principaux sont à remarquer le long des lignes de suture des lames latérales avec la lame ventrale et cor- respondent par leur position aux canaux latéraux. Lorsque dans la masse entoblastique, se différencie la membrane limitante de l'intestin, des matériaux ento- blastiques restent en dehors de cette membrane et cons- tituent les formations péritonéales. Les gouttelettes huileuses ont déjà apparu à ce moment et il en existe à chaque face de la membrane. Elles sont la première forme des cellules jaune-brun. L'appareil aquifère qui existe à ce moment dans la cavité générale n’a aucun rôle dans la formation des organes segmentaires de l'adulte. L'appareil vasculaire proprement dit est une transfor- mation de la cavité générale et consiste, dans sa forme schématique,en quatre canaux longitudinaux : un ventral, un dorsal et deux latéraux réunis par des anastomoses transversales. Chez celles des Hirudinées, où l'appareil circulatoire, se coalisant de plus en plus, tend à présenter l'aspect de celui des Annélides, le vaisseau ventral et le vaisseau dorsal le constituent principalement. Les vais- seaux latéraux, qui ne communiquent que très vague- Éo e ment avec le système dorso-ventral, sont les restes de la cavité générale. Les premières traces de segmentations se manifestent dans les lames mésoblastiques ou lames somatiques, et la segmentation métamérique de tous les autres tissus est une conséquence de la première et lui est subordon- née. Il m'a été impossible de constater autre chose qu'une formation simultanée de tous les segments dans les lames somatiques. Chacun des organes segmentaires de l’adulte, consiste essentiellement en un canal mettant la cavité du corps (vaisseaux latéraux ou sinus latéraux qui en dépendent) en communication avec l'extérieur. Cette communica- tion devient moins directe à mesure que la portion du canal sesmentaire, voisine des vaisseaux latéraux, devient plus glanduleuse. La communication cesse lorsque lap- pareil glandulaire, plus perfectionné, a constitué un rein. Les vestiges d’une communication directe sont encore marqués par les vaisseaux émanant des canaux latéraux et qui vienneut perdre leurs capillaires dans le rein. Les organes génitaux femelles présentent dans certains genres (Aulastome) la localisation du vitellogène et sa séparation de l'ovaire ou germigène. Dans d’autres genres (Clepsine), il n’y à qu'un lieu unique de formation des œufs et de la substance vitelline. Tantôt les œufs nais- sent de la paroi de l'ovaire, tantôt ils sont portés par un rachis central. Ces deux apparences ne sont que des variations d'un même procédé, le rachis étant une for- mation qui émane de la paroi et qui grandit en fournis- sant les œufs au lieu de les fournir avant de s’allonger en rachis. On sait qu'après la ponte, les œufs sont tantôt enfermés dans un cocon, tantôt se développent chez les Clepsines, à la face ventrale de la mère. À ce propos je ferai remar- quer que la cuticule est formée non par délamination de l’épiderme, mais par la sécrétion de glandes spéciales du derme. Au moment de la ponte, cette sécrétion, plus active dans la région des ouvertures génitales, forme l'enveloppe des cocons. Chez les Clepisnes la cuticule AE ae entière constitue le cocon etla mère ne sort pas de cette enveloppe pendant le développement des jeunes. Cest ainsi que les œufs de (lepsine sont maintenus contre le corps de la mère, le phénomène donnant ainsi l'illusion d’une sorte d'incubation. Telles sont les quelques remarques générales, que de nombreuses observations sur les Hirudinées m'ont per- mis de résumer ; l'exposé des détails et la relation précise des recherches qui ont été faites seront l’objet d’une publication spéciale ultérieure. M. Filho)l fait les communications suivantes : Observations relatives aux espèces du genre Paramithrazx vivant en Nouvelle-Zélande, par M. H. FILHoL. Durant le cours de mes explorations sur les côtes de Nouvelle-Zélande, j'ai eu l’occasion de recueillir de nom- breux exemplaires de Crustacés appartenant au genre Paramithrax. L'un de ceux que j'ai rencontrés indique une espèce encore inconnue, alors que les autres se rap- portant à des espèces antérieurement décrites permet- taient, ce qui n'avait jamais été fait jusqu'ici, de préciser leur habitat et de faire aussi connaître une partie de leur distribution géographique. Les espèces de Paramithraxæ antérieurement décrites, que j'ai été à même d'observer, sont les Paramithraæ Peronii, Gaymardi. Le Paramithrax Peronii avait été signalé. en 1855, par Jacquinot et Lucas, comme vivant en Nouvelle-Zélande. Ces auteurs ne mentionnaient pas le lieu où avaient été pris les échantillons qu'ils décrivaient. Postérieurement à la description de Jacquinot et Lucas, on a découvert le Paramithraæ Peronii en Australie. J'ai recueilli cette espèce en Nouvelle-Zélande dans le détroit de Cook, sur la côte Est de l’île du Milieu, sur la côte Est de l’île Stewart par des fonds de 30 brasses. Le Paramithrazx EN Peronii vit généralement sur des fonds de coraux et il transporte toujours accrochés aux poils recouvrant sa carapace de nombreux Bryozoaires. Le Paramithrax Gaymardiü vit par les mêmes fonds que l'espèce précédente et il vit dans les mêmes loca- lités. En 1895, Latreille avait décrit sous le nom de Pisa bar- bicornisune espèce de Crustacé trouvée en Australie. Dans son Aistoire naturelle des Crustacés, M. Milne-Edwards fit rentrer cette forme dans le genre Paramithrax, puis plus tard, ayant reconnu sur des échantillons plus parfaits qu’elle possédait des caractères génériques bien nets, il l’inscrivit dans les collections du Muséum de Paris sous le nom de Labophrys barbicornis. M. Miers, dans un cata- logue très complet et très remarquable, au point de vue bibliographique, des Crustacés de Nouvelle-Zélande, publié en 1876, a rapporté au Paramiphraæ barbicornis, actuellement Labophrys barbicornis, une espèce recueillie dans cette région. J’ai trouvé des individus semblables à celui décrit et figuré par M. Miers sur la côte Est de l'île Stewart et dans le détroit de Cook. Ils sont diffé- rents du Paramithraæ ou actuellement Labophrys barbi- cornis. Ils appartiennent au genre Paramitrhax et non au genre Labophrys et je proposerai de les désigner par l’ap- pellation de Paramithrax cristatus. L'espèce nouvelle de Paramithrax que j'ai découverte provient du détroit de Cook, plus particulièrement de la baie du Massacre où elle vit par des fonds de 15 à 20 mètres. Elle se distingue du Paramithrax Peronüi, qui est l'espèce s’en rapprochant le plus, par l'absence d’épine à l’angle supérieur externe de l’article basilaire des an- tennes externes, par la présence d’une série de 7 épines au iieu de cinq sur les bords de la région branchiale, par la forme absolument différente des trois derniers articles du bras. Le bras ne supporte pas d’épines, le corps est garni d’une crête très saillante, et le doigt mo- bile ne porte pas de tubercule. Je désignerai cette espèce nouvelle, dont la carapace mesure, chez les mâles, 0035 de longueur et 0027 de largeur, par le nom de Paramithrax minor. Description de deux nouvelles espèces de Crustacés appartenant au genre Pilumnus, par M. H. FILHoL. Le genre Pilumnus semblait jusqu'ici n'être représenté en Nouvelle-Zélande que par une seule espèce de Pilum- nus tomentosus (Latr.). En étudiant des Crustacés de cette espèce, j'ai observé deux formes appartenant à ce genre et qui me paraissent être nouvelles. J'ai recueilli la pre- mière sur les côtes de l’île Stewart, sur les bords du détroit de Foveaux et dans le détroit de Cook au niveau de la baie du Massacre. Les caractères sont les suivants : Front finement dentelé sur ses bords, divisé antérieure- ment en deux lobes séparés par une gouttière profonde. Extrémité externe du front supportant une petite épine qui surmonte le canthus interne de l’œil et qui limite en avant le bord supérieur de l'orbite, Ce dernier, lisse dans toute son étendue, se dirige, tout d’abord, presque direc- tement en arrière, puis transversalement en dehors. Le bord inférieur de la cavité orbitaire offre en dedans une petite épine suivie d'une plus forte correspondant à la portion moyenne du pédoncule oculaire. Le canthus interne de l’œil est profondément échancré. Le canthus externe est surmonté par l’épine limitant le bord supé- rieur de l'orbite. Cette espèce se différencie du Pilumnus tomentosus par la disposition du bord orbitaire qui offre dans cette dernière espèce à sa partie moyenne une sorte de lobe anguleux suivi d’une épine très forte. Dans le Pilumnus que je décris,le bord orbitaire est lisse. Les bords latéraux de la carapace sont armés de trois dents. La face supérieure de la carapace est lisse, tandis que Sur le Pilumnus tomentosus ses parties latérales sont cou- vertes de tubercules saillants prenant en quelques points les caractères d’épines. Le corps est recouvert d’un duvet court, épais et rude. Les dimensions de la carapace des mâles de cette espèce, que je proposerai de désigner par l'appellation de Pilumnus Novæ-Zelandiæ sont de Om015 en longueur et de 0"018 en largeur. Je décrirai d'autre part sous le nom de Pilumnus spi- or en nosus une autre espèce de Crustacé recueillie en Nouvelle- Zélandepar M.Leclancher et faisant partie des collections du Muséum de Paris. Le front, divisé en deux lobes finement denticulés sur leurs bords, est garni à ses extrémités externes d’une épine aiguë surmontant l'angle interne de l'orbite. Le bord orbitaire supérieur offre, au niveau de sa portion moyenne, deux épines presque contigués l’une à l’autre. L’angle externe de l'orbite est également armé d’une épine. La disposition du bord orbitaire supérieur est par conséquent tout à fait différente de celle existant chez les Pilumnus vespertilio et Novæ-Zelandiæ. 11 existe trois épines longues et grêles sur les bords latéraux de la cara- pace, qui est garnie sur ses parties latérales de quelques petites granulations fort irrégulièrement disposées. La face externe du corps est couverte de véritables épines très serrées. La même disposition se retrouve le long du bord supérieur de la main. Le deuxième et le troisième article des pattes ambulatoires ont leur bord supérieur garni dans toute leur étendue de petites épines très aiguës. Le corps, ainsi que les pattes, est couvert de poils fins et pressés d’une couleur brunâtre. Les dimensions de la femelle de cette espèce, dont le mâle m'est inconnu, sont les suivantes : Longueur de la carapace, 0"008; largeur de la carapace, OmO12. Description d’une nouvelle espèce de Suidé fossile appartenant au genre Hyotherium, par MN EIrEHOL. J’ai reçu en communication de M. Rossignol une por- tion de maxillaire inférieur trouvée dans les dépôts de phosphate de chaux de Quercy, qui me paraît indiquer l'existence d’une forme nouvelle de Suidé appartenant au genre Æyotherium. L'échantillon brisé au niveau du bord postérieur de l’alvéole de la canine comprend les trois dernières prémolaires et les trois molaires. La première prémolaire, qui manque, était isolée du reste de la série dentaire. Elle était placée à quatre millimètres en arrière de la canine et elle était séparée du bord antérieur de la deuxième prémolaire par un intervalle mesurant deux millimètres et demi. Cette disposition qui se retrouve sur l’'Ayotherium Waterhousii n'existe pas sur l’Æyotherium typus. L'espace occupé par la série des prémolaires et des molaires est de 0095. Ce nombre doit être ainsi décomposé : espace occupé par les prémolaires 0045 ; espace occupé par les molaires 0055. Sur les Zyotherium Waterhousii et typus il y à égalité absolue entre les nom- bres correspondant à l'étendue des séries des molaires et des prémolaires. La première prémolaire était uniradiculée. La deuxième prémolaire, ainsi que les suivantes, avait deux raci- nes. Toutes ces dents ont beaucoup d’analogie avec celles qui leur correspondent sur l'Æyotherium Water - housti, seulement l’on remarque que les bords antérieur et postérieur de leurs couronnes sont moins convexes et en même temps plus tranchants. D'autre part le petit talon qui les termine est plus allongé en arrière, moins redressé que sur l'espèce de Saint-Gérand. Le bord anté- rieur de la quatrième prémolaire est en même temps plus détaché et dans sa partie inférieure il se contourne en dedans. Il résulte de cette disposition que la partie antérieure et interne de la quatrième prémolaire est for- tement creusée. Quant au talon qui termine la même dent, il se présente sur l'Æyotherium Waterhousii sous la forme d'un énorme tubercuie arrondi, tandis que sur l'espèce que je fais connaître, il est moins élevé, plus reporté vers la face externe de la dent, alors que sa face interne au lieu d’être arrondie est fortement concave. Au niveau de sa base en ce point il existe un fort pli de l'émail, ce qui fait que la prémolaire considérée en ce point au lieu de présenter une surface saillante, très fortement con- vexe Comme sur l'Æyotherium Waterhousii,offre une dépres- sion profonde. Par conséquent l’on peut dire que les élé- ments constitutifs de la quatrième prémolaire ont plus conservé la forme de croissants qu'ils ne l'ont fait sur les espèces de Saint-Gérand-le-Puy. Nous allons retrou- ver ce même caracière, mais plus exagéré dans la struc- ture des molaires. Sur les Æyotherium suillus et Water- housii la première et la deuxième molaire sont consti- tuées par des éléments très serrés les uns contre les autres, très tassés. Sur l'espèce des phosphorites on con- state au contraire une disposition absolument opposée, ces éléments entrant dans leur structure étant en quelque sorte dissociés. Ils ont, d'autre part, une forme fort diffé- rente. Ainsi le lobe antérieur de la première prémolaire a une pointe interne arrondie en avant, alors qu’en arrière elle se continue sous la forme d’une branche de croissant. La pointe externe a absolument la forme d’un croissant et elle enserre complètement la pointe interne dans sa concavité. Le prolongement postérieur de ce dernier élément, sur lequel j'ai déjà appelé l'attention, s’en dégage. Une fente étroite et très profonde sépare les lobes internes antérieur et postérieur. Ce dernier a la forme d’une très forte pointe conique, tandis que la pointe externe lui correspondant est disposée en croissant. L’ex- trémité postérieure du croissant contourne le bord posté- rieur de la couronne et vient se terminer brusquement au niveau du bord postérieur de la pointe interne. Quant à l'extrémité antérieure du croissant elle s’avance en dedans et, arrivée au niveau de la portion moyenne de l’espace séparant le lobe antérieur du lobe postérieur, elle se termine en se renflant très légèrement. C’est à ce niveau qu'existe sur les espèces connues de Æyotherium un fort tubercule arrondi. Quant aux rapports existant entre la partie interne des croissants postérieurs, ils sont très remarquables par suite de l'union de ces deux élé- ments, qui envoient chacun l’un vers l’autre un prolon- gement sous forme de crête saillante. Ces deux crêtes, en arrivant au contact l’une de l’autre, donnent au lobe postérieur un aspect tapiroïde. Sur les Æyotherium déjà connus l’on ne voit rien de semblable, alors que l’on constate en arrière du lobe postérieur et correspondant à sa parlie moyenne un énorme tubercule qui fait défaut sur le pachyderme des phosphorites. On constate le même mode de structure, mais cela encore d’une manière plus nette sur la deuxième molaire et sur les deux premiers lobes de la dernière dent en série. Le troisième lobe de no en cet organite est très développé et très creusé en avant et en dedans. La pointe externe le constituant est haute et elle forme la portion la plus reculée de la dent. Elle envoie deux branches la rattachant l’une à la pointe externe du deuxième lobe, l’autre à la pointe interne. La première branche à une direction directe d’arrière en avant, parallèle au grand axe de la mandibule, la seconde une direction presque transversale. Par conséquent le croissant formé par la pointe externe du troisième lobe de la dernière molaire a une concavité regardant en avant et en dedans, tandis que sur les molaires précé- dentes la même ouverture regardait directement en dedans. La pointe interne est absolument réduite et c'est à peine si on arrive à la distinguer au niveau du point où la branche postérieure du croissant externe vient l’atteindre. Sur les Æyotherium Waterhousii et suillus le troisième lobe de la dernière molaire comprend en arrière un énorme tubercule formant talon et corres- pondant à la pointe externe reporté plus sur la ligne médiane que chez l'animal des phosphorites, en dedans un tout petit tubercule très abaissé correspondant à la pointe interne, et en avant du talon, dans le point correspondant à l'intervalle des pointes externe et interne du deuxième lobe il existe un petit tubercule. Aucune particularité propre à ce mode de constitution ne se retrouve sur le fossile découvert dans le Quercy. Si l’on résume ces observations l’on voit que le Mam- mifère dont j'établis la diagnose était un Æyotherium chez lequel la forme des croissants des dents particu- lière à certains pachydermes anciens n'avait pas encore complètement disparu, et nous saisissons en étudiant la pièce qui m'a été remise le type Æyotherium au moment où il se constitue aux dépens d’un type plus ancien. Les mensurations relatives à l'échantillon que je fais connaître sont les suivantes : ArcPrém. 2ePrém. S3ePrém. 4ZePrém. AreMol. 92eMol. 3e Mol. Longueur... (0006 0"009 O0"010 00105 O0"013 O"0147 O"OIl Hauteur ..…. 92300 0.007 0.008 0.0080 0.006 0.0080 0.008 Epaisseur... 0.003 0.001 0.005 0.0070 0.008 O0.0110 0.011 — 33 — Hauteur du maxillaire en arrière de l’alvéole de la canine... ... 07022 — — en avant de la 1'® molaire............,... 0.026 — — en arrière de la dernière molaire. ...... 0.030 Éparsseur'enavant dela lieEmolaire HP LPRERE NT IERCEROENECE 0.011 — au niveau de la portion moyenne de la 3° molaire.... 0.016 Je proposerai de désigner cette nouvelle forme de Æyo- therium par l'appellation de Æyotherium primævum. Séance du 13 décembre 1984. PRÉSIDENCE DE M. FOURET. M. Chatin fait les communications suivantes : Recherches sur la constitution de la mandibule chez les Coléoptères et les Orthoptères, par M. JoANNES CHATIN. On sait que, dans son plus grand état de complexité, la mâchoire des Insectes broyeurs se montre composée de huit pièces : sur le sous-maxillaire, formant la base de - l'organe, s'élève le maxillaire qui en représente le centre : le maxillaire porte trois appendices (palpes, galéa, inter- maxillaire) qui se succèdent de dehors en dedans et aux- quels se rattachent des pièces secondaireset inconstantes : le palpigère à la base du palpe, le sous-galéa à la base du galéa et de l’intermaxillaire, le prémaxillaire à l’ex- trémité de celui-ci. Voilà pour la mâchoire; quant à la mandibule, il suffit de la considérer même rapidement pour y constater l'absence du palpe et, par suite, du palpigère ; en outre, le sous-galéa et le prémaxillaire qui font souvent défaut dans la mâchoire, manqueront également ici. Il ne s’agit donc plus que deretrouver dans la mandibule quatre pièces essentielles : le sous-maxillaire, le maxillaire, le galéa, l'intermaxillaire; mais il s’agit aussi, et surtout, de présenter des types chez lesquels la mandibule puisse 3 être facilement rapprochée de la mâchoire et danslesquels on ne se heurte pas immédiatement à des modifications profondes. La méthode exige que cette série commence par des formes chez lesquelles le maxillaire sera demeuré central, au-dessus du sous-maxillaire, au-dessous du galéa et de l’intermaxillaire. L'Oligotoma Saundersii peut être choisi comme point de départ de ces recherches : le sous-maxillaire se présente sous l'aspect d'une pièce irrégulièrement excavée à sa face inférieure, formant en dehors une énorme saillie et reproduisant ainsi les caractères propres au sous-maxil- laire de la mâchoire. Large et presque cubique, le maxil- laire s'élève au-dessus du sous-maxillaire ; il n’est donc pas encore rejeté en dehors comme on l’observera dans plusieurs des Insectes qui vont être étudiés. Au-dessus du maxillaire se trouvent le galéa et l’intermaxillaire : le galéa est situé en dehors et, dispositition qui le rap- proche étroitement du galéa de la mâchoire, il se recourbe _ à la manière d’un cimier pour recouvrir l’intermaxillaire. Celui-ci, placé en dedans du galéa, porte sur sa face interne de nombreuses saillies dentiformes, reprodui- sant ainsi la plus caractéristique des dispositions propres à l’intermaxillaire de la mâchoire. Chez la plupart des Mantides, on retrouve encore dans la mandibule plusieurs des traits généraux de la mà- choire, mais certaines modifications apparaissent : très atténué dans ses dimensions, le maxillaire glisse de dehors en dedans, permettant ainsi au galéa d'arriver au contact du sous-maxillaire ; l’intermaxillaire, peu déve- loppé, offre une suture médiocre. Chez les Psocides, l'aspect de la mandibule est des plus bizarres; cependant les dispositions originelles y sont assez bien conservées : au-dessus d’un sous-maxillaire relativement petit, se dresse un long maxillaire oblique- ment dirigé et se prolongeant intérieurement en une forte saillie effilée. Le galéa rappelle celui des Vésicants plutôt que celui des Mantides, il porte une dent apici- laire très accentuée. L’intermaxillaire n'offre que deux dents principales, mais il semble que la puissance ac- quise par la dent galéaire retentisse sur ces saillies de EE ur l’intermaxillaire qui sont infiniment plus fortes que chez les Mantides. Dans la mandibule du Forficula auricularia, le maxil- laire, tout en se trouvant rejeté du côté externe et com- mençant ainsi à occuper la position qui le caractérisera désormais, supporte encore le galéa comme dans les types précédents, c’est donc une forme intermédiaire qui se présente ici acquiérant une haute valeur pour l'interprétation des divers états sous lesquels la mandi- bule peut se montrer. Chez le Gryllus domesticus, le maxillaire passe nette- ment en dehors : le galéa et l'intermaxillaire seront maintenant supportés par le sous-maxiilaire ; le maxillaire devient une sorte d’étai dorsal destiné à soutenir le galéa et par suite l'intermaxillaire auquel revient le rôle le plus actif dans le fonctionnement de la mandi- bule. Mais cet étai est encore ici bien faible, quasi- rudimentaire; il semble que ce soit le petit maxillaire du Forficula auricularia qui, glissant en haut et en dehors, soit ainsi venu s'appliquer à la partie inféro-externe du galéa. Toutefois, la tendance est indiquée; pour n'être que faiblement ébauchée dans le Gryllus domesticus, elle ne s’en accentuera pas moins rapidement. Les Phasmides en fournissent la preuve, montrant un maxillaire beaucoup plus volumineux que celui du Gryllus domesticus ; cette pièce dorsale est déjà parfaitement dis- posée pour soutenir le galéa et l’intermaxillaire. De plus en plus franchement dorsal, le maxillaire atteint chez le Carabus auratus des dimensions notables, l’emportant sur le galéa et l’intermaxillaire, qui sont cependant libres à leur partie supérieure. Cette préémi- nence du maxillaire s’accentue davantage encore chez le Locusta viridissima, où cette pièce recouvre, absorbe pres- que le galéa, ne laissant émerger au-dehors que l'inter- maxillaire plus puissamment armé que jamais. On peut ainsi déterminer la valeur des diverses parties qui entrent dans la constitution de la mandibule. Au sous-maxillaire revient le soin de fixer l’organe et de lui assurer une mobilité suffisante pour qu'il puisse agir suivant le rôle qui lui est assigné; mais ce rôle ne sau- ONE at rait être rempli si, d’une part, la mandibule ne possédait des dents capables de retenir, de broyer, de diviser la proie et si, d’un autre côté,. ces dents ne se trouvaient implantées dans une pièce assez solide pour résister à de puissants efforts qui seront surtout dirigés de dedans en dehors et dont le résultat serait d’arracher la mandi- bule de sa base et de la luxer en dehors. Les dispositions propres au sous-maxillaire préviennent le premier de ces accidents ; le second se trouve évité par l'intervention du maxillaire se développant au côté externe de l'organe, à la manière d’un arc-boutant ; quant à la denture, elle est fournie par l'intermaxillaire qui, multipliant ou dimi- nuant le nombre de ses saillies, les modifiant dans leur forme, dans leur taille, etc., les complétant par l’adjonc- tion de poils et de soies, imprime à la mandibule ces aspects particuliers que les entomologistes ont depuis longtemps signalés et auxquels ils ont empruntés de bons caractères taxonomiques (mandibules lacéranies, broyeu- ses, racolantes, préhensiles, etc.). Le galéa peut prendre part à la constitution de cette denture, mais en général il n'offre qu'un intérêt secon- daire; dans l’'Œdipoda cinerascens, il tend à se confondre avec l’intermaxillaire, de même chez le Decticus verruci- sorus. Le galéa ne s’efface pas seulement : il peut dispa- raître, perdre toute autonomie, sans que le fonctionne- ment de l'organe cesse d’être assuré. Mais lors même que la mandibule concentre et confond ainsi ses parties constituantes, on ne cesse d'y recon- naître plusieurs pièces distinctes; aussi ne saurait-on trop vivement s'élever contre les descriptions qui repré- sentent la mandibule des Insectes comme formée d'une seule pièce. Helminthes de l'ile Campbell et de la Nouvelle-Zélande, par M. JoANNES CHATIN. Je dois à l'aimable obligeance de M. Filhol d’avoir pu étudier les Helminthes décrits dans cette note et que notre collègue avait recueillis durant son séjour à l’île No PE Campbell et à la Nouvelle-Zélande. Non seulement ces espèces sont nouvelles, mais certaines d’entre elles pré- sentent un intérêt spécial; tels sont, en particulier, les parasites de l’Aptérix. I. Spiroptera Campbelli, Nob. Chez les Spiroptères, la région céphalique est généra- lement dépourvue de lobes latéraux; cependant quel- ques espèces, sur lesquelles Diesing a justement appelé l'attention, sont caractérisées par la présence de sem- blables expansions. C’est à cette section qu'appartient l'espèce recueillie à l’île Campbell dans le Nolotænia, Filholi (Sauv.). D'un gris faiblement jaunâtre, ce Nématode mesure en moyenne 25" de longueur. Le tégument est finement strié et, bien que l’état des animaux ne permette pas de les soumettre à de minutieuses investigations histolo- giques, on distingue nettement les principales zônes de l'enveloppe musculo-cutanée. Entourée d'un épais bourrelet labial, la bouche est petite et ovalaire; elle disparaît presque entre les deux expansions membraneuses qui donnent à la partie anté- rieure de l’Helminthe un aspect des plus singuliers. Considéré dans son ensemble, le tube digestif se mon- tre grêle et médiocrement flexueux. L'œsophage, long et cylindrique, est aminci vers son extrémité antérieure. L’intestin moyen s'élargit tout d’abord, simulant une dilatation gastrique, puis diminue de calibre pour se continuer avec l'intestin terminal, toujours assez court dans cette espèce. Les organes génitaux sont analogues à ceux des Spiro- ptères et rappellent surtout la constitution propre au Spirure des Taupes, si bien décrit par M. Blanchard (1). Long et replié sur lui-même, presque filiforme, le tube testiculaire occupe la région moyenne du corps; le canal déférent lui succède et présente un diamètre notable- (1) E. Blanchard. Recherches sur l'organisation des Vers (Ann. sc. nat. Zoologie, 3° série. t. XI, 1849). ment supérieur. À ces organes viennent s’ajouter deux spicules de taille inégale. La même affinité avec le Spirura Talpæ s’observe dans l'appareil femelle : occupant la plus grande partie de la cavité somatique, il débute par une portion filiforme et convolutée qui représente le tube ovaire; un oviducte, unique et court, vient ensuite et se termine à l’orifice vulvaire qui se voit dans la moitié postérieure du corps. Il suffit de comparer ces caractères à ceux des Spiro- ptères d’une part, des Ascarides et des Filaires d’un autre côté, pour reconnaître la véritable place qu’il con- vient d'attribuer au Nématode chez lequel on les observe. Si l'on se reporte à l’organisation des Spiroptères (Spiroptera sanguinolenta, eic.) on retrouve ici leur con- stitution fondamentale et c'est à peine si l’on découvre quelques différences d’ordre purement spécifique (dimen- sions et forme des appendices céphaliques, longueur de l'ovaire et de l’oviducte, etc.). Au contraire, si l'on cherche à opposer aux détails fournis par l'étude pré- cédente, les notions qui résument la diagnose classique des Oxyures et des Ascarides, on constate immédiate- ment de profondes dissemblances quiachèvent de légi- timer la place que ce parasite doit occuper parmi les Nématodes. IL. Ascaris Apterycis, Nob. Cet Ascaride qui habite le tube digestif de l’Apéeryæ est long de 17%m; sa couleur est d'un jaune éclatant, teinte rare chez les Nématodes. La tête est entourée d’un bourrelet labial duquel émergent de petits lobules papil- loïdes. Le tube musculo-cutané offre la structure qui le carac- térise chez les Vers de ce groupe : sous une cuticule finement siriée, se succèdent plusieurs plans muscu- laires dont l’ensemble représente une épaisseur assez notable. Le tube digestif commence par un œsophage étroit auquel succède une région moyenne, dont le diamètre — 39 — est plus considérable; puis vient l'intestin rectal qui s’amincit vers sa terminaison ; celle-ci s’observe en avant de l'extrémité caudale qui se montre brusquement subulée. Le seul individu que j'ai pu observer était une femelle dont l'appareil génital reproduisait, dans son organisation générale comme dans ses caractères essentiels, les dispo- sitions propres aux Ascaridiens et surtout à l’Ascaris microcephala de Rudolphi. III. Ascaris Filholi, Nob. Le corps est d’un blanc grisâtre, long de 36% en moyenne; la région céphalique se trouve limitée par un brusque étranglement fort accentué et imprimant à cette espèce une apparence tout à fait caractéristique. La cuticule présente de fines stries transversales. Le tube dermo-musculaire, assez épais, possède une struc- ture complexe; en effet, si l’on pratique des coupes à divers niveaux et qu'après les avoir traitées par l'acide chrômique pour leur faire perdre l’opacité déterminée par le séjour dans l'alcool, on les examine dans la glycé- rine, on peut reconnaitre l'existence de plusieurs plans contractiles, parfaitement distincts. Au dessous du tégu- ment proprement dit, se voient des fibres circulaires, intimement soudées ies unes contre les autres; elles recouvrent des fibres longitudinales formant un tissu moins dense que le précédent, car on y trouve non- seulement des éléments lamineux, mais des fibrilles plus résistantes, douées d’une ténuité et d’une réfrin- gence qui semblent devoir les faire assimiler à des fibres élastiques. Enfin vient une dernière couche, plus lâche et plus irrégulière, qui limite la cavité viscérale, contrac- tant vraisemblablement avec les traînées ligamenteuses qui unissent le tube digestif aux parois somaltiques, des rapports que l'état des animaux, conservés depuis long- temps dans l'alcool, ne m'a pas permis d'apprécier avec une rigueur absolue. La bouche, relativement assez large, est limitée par + fe — trois valves céphaliques, souvent assez développées pour simuler des appendices aliformes. Cette dernière appa- rence semble encore plus réelle lorsque la cuticule, se détachant localement des parties sous-jacentes, . vient flotter sur les bords de la région péri-buccale. La méprise est même assez facile à commettre pour qu’on doive la signaler à tout observateur peu familier avec l’organi- sation et les caractères extérieurs des Helminthes (1). Le tube digestif s'étend à peu près en ligne droite d’une extrémité du corps à l’autre. L’intestin initial ou œsopha- gien est à peine distinct de l'intestin moyen. Celui-ci possède sensiblement le même diamètre et se trouve caractérisé par la présence de grosses cellules brunâtres (éléments hépatiques?) qui se continuent même sur les premières portions de l'intestin terminal ou rectal. D'abord assez large, ce dernier se rétrécit progressivement pour aboutir à l'anus — Partout les parois propres du tube digestif semblent assez minces. Sur quelques individus, il m'a été possible de suivre, dans ses nombreux méandres, le tube mâle qui débute par une région testiculaire d’une extrême gracilité, puis se continue par un conduit déférent plus large. Deux spicules, sensiblement égaux, complètent cet ensemble. L'appareil femelle remplit presque entièrement la cavité somatique, refoulant même le tube digestif. Les deux ovaires, ténus et pelotonnés, se réunissent en un « utérus » commun, auquel succède l’oviducte qui se termine à la vulve, dont l'ouverture se voit en avant de la ligne médiane du corps. Par l’ensemble de ses caractères, cet Helminthe doit évidemment prendre place dans le groupe des EuASCARIDÆ de Diesing ; sa parenté zoologique semble surtout s’affir- mer avec l’Ascaris rotundata de Rudolphi, dont il est ce- pendant facile de le distinguer si l’on considère le diamètre des œufs, la forme et les dimensions respectives de l’in- testin initial comparé à l'intestin moyen, si l’on se reporte (1) Il convient surtout d’avoir cette remarque constamment présente à , Q , . 2 . l'esprit lorsqu'on examine des animaux conservés dans l'alcool faible, a n . les causes d’erreur se trouvent singulièrement augmentées. ee ee au volume des tubercules labiaux et surtout si l’on invo- que la présence de ce brusque rétrécissement qui sépare la tête des régions suivantes et permet de classer l’Ascaris Nelsonis entre l’Ascaris rotundata et l’Ascaris constricta, Cette espèce a été trouvée chez des Poissons. IV. Agamonema Campbelli, Nob. En constituant le genre AGAMONEMA (1), Diesing n’a pas dû se dissimuler les critiques auxquelles une pareille conception zoologique ne pouvait manquer de se trouver exposée; moins qu'un autre, le savant helminthologiste devait apprécier le peu de fixité des frontières dans les- quelles il avait tenté de renfermer ce groupe hétérogène dont la création réalisait toutefois un incontestable pro- grès. Elle permettait de séparer des Ascaridiens plusieurs Nématodes qui n’eussent jamais dû figurer dans celte famille ; elle éloignait des Gucullans un certain nombre de types qui, par la constitution de leur armature buccale, en différaient profondément; elle faisait enfin disparaître de l’interminable série des Filariens, de nombreuses es- pèces que leur aspect extérieur, comme leur habitat et leur organisation interne, obligeaient à en distinguer d'une manière absolue. Les services rendus ainsi par Diesing à la science sont si réels qu'il y aurait peut-être actuellement plus d’inconvénients que d'avantages à tenter une révision du genre Agamonema, révision qui ne saurait d’ailleurs être entreprise qu'à la suite d’une minutieuse étude ins- tituée comparativement sur les diverses espèces qui s’y trouvent rangées. Les caractèces assignés par Diesing aux Agamo- nema (2) s'observent très exactement chez les Helminthes que Je décris ici et que M. le docteur Filhol a recueillis dans la chair de divers Poissons de l’île Campbell. Le corps varie de 18" à 33"; de forme cylindrique, il présente une coloration blanchâtre assez uniforme. (1) Deising, Systeme Helminthum, t. IE, p. 116. () Id., ibid ONE Toujours très épais, le tube dermo-musculaire oppose ainsi de sérieux obstacles à l'examen des organes inter- nes. La cuticule porte de fines stries également distinctes ; sur les coupes traitées par les réactifs colorants, on découvre de nombreux canaux poreux. Les muscles, dont l'ensemble forme une masse puissante, se superpos ent suivant plusieurs plans de faisceaux circulaires et de faisceaux longitudinaux. La bouche est entourée par un mince repli, sans qu'on soit en droit d'y décrire des papilles ou des tubercules. Le tube digestif est assez étroit et n'offre pas de modifications notables dans son diamètre moyen : l'in- testin initial, d’abord grêle, ne tarde pas à s’élargir pour se continuer insensiblement avec l'intestin moyen que bordent de grosses cellules brunâtres, sans qu'on retrouve ici les curieux éléments que j'ai décrits chez un Nématode voisin, recueilli au Brésil par M. le docteur C. Jobert (1). L’intestin terminal s’amincit vers son extré- mité; l'anus, sub-caudal, ne s’ouvre plus à l'extrémité même du corps comme chez certaines espèces du genre. Le tube testiculaire, d’abord fort ténu, se continue par un canal déférent assez large. — A l'ovaire, grêle et flexueux, succèdent les parties vectrices de l'appareil femelle, dont l’orifice vulvaire n’occupe plus la situation antérieure qui le caractérise chez les Filaires véritables; il se rapproche même ici notablement de la portion pos- térieure du corps de l'animal. V. Tœnia Apterycis, Nob. Cette espèce est représentée par deux exemplaires recueillis dans l'intestin de l’Apteryx par M. le docteur H. Filhol. Chacun de ces deux helminthodèmes offre sensible- ment la même taille (11m), De couleur brunâtre, le strobile débute par une « tête » dont l’étude est rendue d'autant plus difficile qu’elle se (1) Joannes Chatin. Sur une forme rare de l'organe hépathique chez les Vers {Comptes-Rendus des séances de l'Académie des Sciences, 1878). trouve complètement invaginée. En incisant avec soin les parties voisines, on parvient cependant à la dégager et à constater que, dépourvu de crochets, ce scolex porte quatre ventouses symétriquement disposées. Observées sous un faible grossissement, ces ventouses se montrent crénelées sur leurs bords. Finement pigmentés, les pro- glottis se recouvrent légèrement, et l’on reconnaît que leur taille s’amplifie rapidement, à mesure qu’on les ob- serve à une distance plus éloignée du scolex. Irrégulièrement alternes, les pores génitaux sont ova- laires et presque de même diamètre, le cirrhe est cylin- drique. Conservés dans l'alcool faible, ces Ténias ne peuvent être que difficilement étudiés au point de vue de leur constitution interne. Néanmoins, en faisant usage du compresseur et en combinant la méthode des coupes avec l'emploi des réactifs colorants, on peut y recon- naître des dispositions assez semblables à celles qui ca- ractérisent le Tœnia pyriformis, Wedl; c’est auprès de cette espèce que doit être placé le Tœnia Apterycis, que la conformation de sa «tête », l'absence de crochets, etc., distinguent nettement des types voisins. Description de nouvelles espèces de Crustacés appartenant au genre Hymenicus, provenant de Nouvelle-Zélande, par M. H. FIizxoL. Je décrirai sous le nom d'ÆZymenicus Edwardsii une petite espèce de Crustacé mesurant 0"0115 de longueur et 00115 de largeur. Je l’ai recueilli à l’entrée de Port- Chalmers dans la province d’Otago et je l'ai vu s'étendre au Sud jusqu'à l’île Stewart et au Nord jusqu'au détroit de Cook. Le bord postérieur de la carapace est droit, les bords latéraux fortement convexes dans leur partie moyenne se réunissent en avant pour constituer un front saillant et trilobé. Cette espèce se différencie de l’Ayme- nicus varius par la forme de la carapace presque ovalaire dans cette dernière espèce, par la présence d’épines mar- ginales saillantes. Dans l’Hymenicus varius les trois lobes sont presque aussi avancés les uns que les autres et leur PA A AE extrémité est arrondie. Dans le Crustacé que je décris le lobe moyen est très développé, très élargi à sa base, tandis que les lobes latéraux sont plus réduits et que leur sommet correspond seulement à la partie basilaire. La face supérieure de Ia carapace supporte quelques poils courts. Les régions ptérigostomiennes sont égale- ment garnies d’un fin duvet. | J'ai recueilli dans le détroit de Cook une autre espèce d'Hymenicus nouvelle. La forme de sa carapace la rap- proche de l’Hymenicus Edwardsii. Les bords latéraux por- tent chacun deux épines, la postérieure longue et aiguë. Le front est large et tridenté. La disposition de ses poin- tes ou lobes rappelle beaucoup celle de l’Æymenicus varius. Cette espèce se différencie de cette dernière par la forme de sa carapace alors qu’elle s’en rapproche par la forme de son front. Elle se rapproche par sa forme de l’Æyme- nicus Edwardsi et elle s’en éloigne par son front. Je la désignerai par l'appellation d’Aymenicus Cookii. J’aienfin rencontré dans le détroit de Cookune troisième espèce d’'Æymenicus qui me parait être encore inconnue. La carapace est ovalaire, à grosse extrémité postérieure. Le front est saillant, triangulaire, présentant à sa base deux tout petits lobes à peine indiqués. Les diamètres antéro-postérieur et transverse de la carapace sont de 00049 et 00045. Cette espèce se rapproche de l’Æyme- nicus pubescens, mais la carapace plus élargie, plus dilatée dans les régions hépatiques, où elle forme sur le bord latéral un renflement qui n'existe pas dans l'espèce de Dana. D'autre part, les pattes sont plus grosses et termi- nées par des doigts courts et crochus au lieu de doigts longs et grêles. Je désignerai cette espèce par le nom d'Æymenicus Haasti. Séance du 19 janvier 1885. PRÉSIDENCE DE M. FOURET. M. Filhol fait les communications suivantes : Nouvelle description d'une espèce de Crustacé appartenant au genre Elamene provenant de l'ile Stewart (Nouvelle- Zélande), par M. H. FILHOL. J'ai recueilli sur la côte Est de l'ile Stewart, en même temps que divers exemplaires d’Elamene Whitei (Miers), un échantillon d’une forme de Crustacé appartenant au même genre et qui me paraît n'avoir pas encore été signalée. La carapace est triangulaire et toute sa face dorsale est recouverte de poils fins et touffus. Le front se pro- longe très en avant, beaucoup plus que dans l’Zlamene Whitei, et il n’est pas creusé en gouttière suivant sa face supérieure comme dans cette dernière espèce. Les bras de la femelle, que j'ai seule rencontrée, sont très longs et très grêles. La main a surtout un développement très considérable, et les doigts présentent, vus à la loupe, sur toute l’étendue de leurs bords opposés, de très petites et très inégales denticulations. Les bras et les pattes qui sont longues et remarquablement grêles sont velues. Les dimensions de l’unique échantillon que j'ai obtenu par un dragage à 50 mètres de profondeur sont : ON ET A ERA CS Aa Re CEE Omx010 MAROC LD NAT Er ReNRe n ce Omn008 Je proposerai de désigner cette espèce par l’appella- tion d’Elamene longirostris. Description d'une nouvelle espèce de Crustacé appartenant au genre Halicarcinus, par M. H. FiLHoL. J'ai recueilli à l'entrée de Port Chalmers, dans la pro- vince d'Otago, en Nouvelle-Zélande, une espèce d’Æali- carcinus qui me paraît être nouvelle. Le corps est sub-orbiculaire et la carapace est limitée en avant comme dans les Æalicarcinus planatus (White) et tridentatus (Jacq. et Luc.) par un bord arrondi au- De dessous duquel le front se détache. Ce dernier porte antérieurement trois épines dirigées directement en avant. Les deux pointes externes sont un peu plus élar- gies à leur base que ne l’est la pointe médiane, qui est de forme conique, tandis que les premières sont planes, suivant leurs faces supérieure et inférieure. Ces saillies sont disposées d'une manière différente dans l’Æalicar- cinus tridentiatus, qui est la seule espèce que l’on puisse mettre en parallèle avec celle dont nous nous occupons. Dans l'espèce que je viens de citer, les pointes se déta- chent d’une sorte de lamelle prolongeant en avant le bord antérieur de la carapace. Cette disposition ne se retrouve pas sur l'espèce dont je parle, car les pointes frontales sont en quelque sorte implantées sur la partie médiane antérieure du pourtour de la carapace. Les régions cardlaque, gastrique et branchiales sont limitées par des sillons profonds et les bords antéro-latéraux de la cara- pace portent, au niveau de la région gastrique, une toute petite marginale à sommet mousse. Les dimensions sont : Mäle........ Longueur, 0"006; largeur, 0008: Femelle ..... Longueur, 0"005; largeur, 0006. Je dédierai cette espèce à M. Hutton, le savant direc- teur du Muséum d’Otago et elle portera le nom d'Æali- carcinus Huttoni. Description de deux nouvelles espèces de Crustacés appartenant au genre Pétrolisthes, par M. H. FILxoz. J'ai recueilli dans le détroit de Cook et sur là côte Est de l’île Stewart une espèce de Crustacé du genre Petrolisthes, qui me paraît être nouvelle. Les bords de la carapace, au lieu d’être minces, tranchants, comme sur le Petrolisthes elongatus, sont épaissis et présentent au niveau de la partie antérieure de la région cardiaque une épine. Le canthus externe de l'œil est limité par une assez forte épine. Le front se divise en deux lobes den- telés sur les bords. Les bras sont longs comme sur le — 4T — Petrolisthes elongatus ; 1e carpe, très granuleux, ainsi que la main, porte sur son bord externe trois épines régu- lièrement espacées.. Les articles des pattes ambulatoires sont dégarnis d’épines. Le deuxième article sur le Petro- listhes elongatus est court, tandis qu’il est allongé et non renflé à son extrémité externe sur l'espèce que je décris. La première paire de pattes màchoires présente des ca- ractères bien distinctifs. Le bord externe du troisième article est dentelé au lieu d'être lisse comme sur le Petrolisthes elongatus. Les échantiilons que j'ai recueillis mesurent 0007 de longueur et 0006 de largeur. Je pro- poserai de désigner cette forme par l'appellation de Petrolisthes Novæ Zelandicæ. J'ai rencontré une autre espèce de Petrolisthes que je crois également nouvelle sur les côtes de l’île Stewart. Les bords de la carapace portent, comme sur le Petrolis- thes Novæ Zelandiæ, une petite épine, mais le front est complètement différent. Il est très incliné, très avancé, etil présente un sillon médian profond. Son extrémité antérieure aiguë et non bilobée est finement dentelée. Le troisième article de la première paire de pattes-mâ- choires est garni de petites dents sur son bord externe. La taille ne diffère pas sensiblement de celle du Petrolis- thes Novæ Zelandiæ. Je proposerai de donner à cette espèce le nom de Petrolisthes Stewarti. Description d’un nouveau genre de Crustacé provenant de la Nouvelle-Zélande, par M. H. FILHoL. J’ai recueilli la forme nouvelle de Crustacé que je fais connaître à l’île Campbell et sur la côte Est de l’île Stewart. Elle vit par des fonds de quatre à cinq mètres au milieu des algues. Elle est fort remarquable, car elle allie en quelque sorte les caractères des Porcellanes à ceux des Pagures. La carapace, de forme semi-ovalaire, se termine anté- rieurement par un rostre aigu. Le bord supérieur de l'orbite est lisse et il se redresse un peu en dehors pour OR RE se porter en avant. Les pédoncules oculaires dépassent un peu par leur sommet l'extrémité du rostre. Presque immédiatement en arrière de l’angle orbitaire première externe, le bord de la carapace porte deux épines, la plus réduite que la seconde qui est aplatie et forte- ment convexe sur son bord externe. En arrière de cette saillie, à environ un millimètre, l'on trouve une autre épine beaucoup plus forte, plus détachée, obtuse au sommet. En arrière, on voit une autre épine qui se porte transversalement en dehors. Son bord antérieur est convexe, son bord postérieur est driot. A partir de la base du bord postérieur de cette saillie, le bord de la carapace, qui était convexe, devient rectiligne et il se porte d'avant en arrière pour rejoindre la base de l’ab- domen. La face dorsale de la carapace est couverte sur toute son étendue de fines granulations. L’abdomen est en quelque sorte membraneux, translucide et garni seule- ment de plaques à son extrémité postérieure. Il porte à sa partie tout à fait antérieure une paire de pattes lon- gues et grêles. Les antennes internes atteignent le bord antérieur de l'œil. Les antennes externes sont très lon- gues et finies. La première paire de pattes est granuleuse, et les faces externes de la main et du carpe sont couvertes de petits paquets de poils disposés en série longitudinale. La main droite est beaucoup plus forte que la main du côté op- posé. Les pattes suivantes sont couvertes de granulations encore plus fortes qu’au niveau des troisième et quatrième articles se détachant sous la forme d’épines le long du bord supérieur. Le dernier article se termine par un angle crochu. Sur les plus grands échantillons que j'ai recueillis, la carapace mesure 0013 d'avant en arrière et 0"011 transversalement. Je désignerai ce nouveau genre par l'appellation de Porcellanopagarus, et je désignerai par la dénomination de Porcellanopagarus Edwarsi la seule espèce que nous en connaissions. REA neue Considérations relatives à la faune ornithologique de l'ile Campbell, DA MEME PRE ONrE M. Scott a publié dans le tome XV des Proceedings de l’Institut de Nouvelle-Zélande le résultat d’une expédition zoologique accomplie sur une des petites îles placées au sud de la Nouvelle-Zélande, l’île Macquarie. La faune ornithologique qu'il signale sur cette terre, très-reculée dans l'hémisphère austral, est des plus remarquables, car elle semble indiquer de la manière la plus nette une origine néo-Zzélandaise. Elle comprend en effet divers types d'oiseaux terrestres absolument propres à la Nou- velle-Zélande, dont quelques-uns, comme les Ocydromes, ont les organes du vol suffisamment atrophiés pour qu’il ne leur soit plus possible de s’en servir pour voler. Par conséquent en présence de ce fait on est conduit à supposer qu'anciennement l'ile Macçuarie était ratta- chée à la Nouvelle-Zélande. En a-t-il été de même des autres petites îles situées dans la même région, les îles Auchlands, l’île Campbell. La faune ornithologique des îles Auchlands semble indiquer une liaison ancienne, pourtant on n’y a pas encore signalé ces oiseaux à ailes atrophiées, les Ocydromes dont je parlais tout à l'heure. Quant à l’île Campbell les oiseaux qui vivent sont abso- lument différents. On n’y rencontre qu'une seule espèce d'oiseau terrestre dont on a pu noter la dissémination à des époques bien précises sur différentes terres australes et dont la présence n’a dès lors aucune valeur. Aussi peut-on, je crois, conclure que cette terre n’est qu un îlot volcanique n'ayant jamais été rattaché, comme cer- taines terres qui l’avoisinent, à la Nouvelle-Zélande. Afin de permettre de bien apprécier les différences de faune que je signale, je mets en parallèle le catalogue des oiseaux recueillis à Macquarie par M. Scott et celui des oiseaux dont j'ai constaté l’existence à l’île Camp- bell. — 50 — ILE CAMPBELL. Zosterops lateralis (Lath.). Anas superciliosa (Gml.). Stercorarmis antarcticus (Less.). Larus dominicanus (Litch.). Larus scopulinus (Forst.). Sterna frontalis (Gray). Diomedea exulans (L.). Diomedea melanophrys (Boie). Diomedea chlororyncha (Gml)). Diomedea fuliginosa (Gml.). Ossifraga gigantea (Gml.). Procellaria cupensis (L). Puffinus tristis (ForsL.). Phalacrocorax Campbelli (Filh.). Aptenodytes Pennanti (Gray). Megadyptes antipodes (Homb.). Eudyptes chrysacoma (Gml.). ILE MACQUARIE. Platycercus Novæ-Zelandiæ (Sp.). Ocydromus ? Rallus Macquarensis (Hutt ). Stercorarius antarcticus (Less.), Ossifraga gigantea (Gml.}. Prion Banksii (Gml.). Phalacrocorax carunculatus (Gml.). Aptenodytes Pennanti (Gray). Eudyptes Shlegeli (Finsch.). Eudyptes chrysocoma (Gml.). Pygoscelis tæniatus (Pea.). Comme on le voit par ce catalogue, la faune ornitho- logique de l’île Campbell est absolument pélagienne, à l'exception du Zosterops lateralis dont la présence n'a aucune valeur, tandis que celle de l’île Macquarie ren- ferme des oiseaux terrestres tels que les Platycercus, les Ocydromus, les Rallus. Par conséquent tout indique que l’île Campbell telle qu’elle est constituée aujourd’hui est restée isolée de la Nouvelle-Zélande. Sénce du 414 février 4885. PRÉSIDENCE DE M. DUTER. M. Filhol fait les communications suivantes : Description d’une espèce nouvelle de Pachyderme fossile appartenant au genre Protapirus, par M. H. FILHo1. M. Douvillé, professeur de Paléontologie à l'École des Mines, a bien voulu me communiquer divers débris appar- tenant à des animaux serapprochant du genre Protapirus, que j'avais fait connaître dans mon étude des Vertébrés fossiles du Quercy. Lé premier échantillon consiste en une portion de maxillaire supérieur provenant de Saint- Gérand-le-Puy. Les trois dernières prémolaires, et les deux premières molaires sont en place. Ces dents sont assez différentes de celles du Protapirus priscus et elles indiquent évidemment l'existence sur les bords du bassin de Saint-Gérand-le-Puy d'une espèce de Pachyderme qui nous était restée inconnue jusqu’à ce jour, à moins qu'elles n’apppartiennent à l'animal décrit par Pomel sous le nom de Tapirus Poirieri. Ce savant naturaliste n'a parlé que des dents inférieures qu'il dit être plus rétrécies que chez le Tapir. Malheureusement nous igno- rons où se trouve l'échantillon ayant servi à cette brève description. Les prémolaires de l'échantillon qui m'a été remis différent de celles du Protapirus priscus par l’ab- sence absolue de bourrelei sur leur pourtour, par latro- phie du denticule précédant la pointe antérieure externe, par la forme des denticules externes. Sur le Protapirus priscus ces éléments sont arrondis, convexes par leur face interne. Cette dernière partie forme une muraille verticale sur l'espèce de Saint-Gérand. D'autre part toute la portion postérieure de la couronne située en arrière de la crête réunissant le denticule postérieur interne au denticule postérieur externe est beaucoup plus développée dans la forme que je fais connaître et profondément excavée. Les molaires manquent de bourrelet, le tubercule précé- dant la pointe antérieure externe est plus fort dans l’es- pèce de Saint-Gérand et les collines sont plus transver- sales. Je proposerai de désigner cette espèce nouvelle par le nom de Protapirus Douvillei. Observations relatives au mode de constitution des prémolaires et des molaires des Lemuriens fossiles appartenant au genre Necrolemur, Da MP eHOonR J'avais fait connaître dans un travail paru l’année der- nière dans les Annales des Sciences géologiques les carac- — 52 — tères de la série dentaire inférieure des Lemuriens fos- siles appartenant au genre Necrolemur, mais je n'avais eu encore entre les mains aucune pièce assez intacte pour pouvoir apprécier les particularités de structure des dents supérieures. Aujourd'hui, par suite de la découverte que j'ai faite d'une tête très bien préservée de Necrolemur antiquus, je puis combier en partie cette lacune. Sur léchantillon que je signale les prémolaires et les molaires sont en bon état. Les prémolaires étaient au nombre de quatre, les molaires de trois. La première prémolaire était à deux racines. Sa face externe était convexe tandis que toute la portion postérieure de sa face interne était profon- dément excavée. Le bord antérieur était convexe, le bord postérieur était convexe et tranchant. Le sommet de la couronne très aigu se recourbait un peu en arrière. Cette dent était plus élevée que les prémolaires suivantes qui allaient progressivement en augmentant de hauteur. La deuxième prémolaire avait une couronne semblable à celle de la première prémolaire. Seulement elle était plus trapue e! surtout plus élargie dans sa portion posté- rieure. Son sommet était très légèrement recourbé en arrière. La troisième prémolaire était constituée par une pointe externe légèrement convexe par sa face externe, forte- ment convexe par sa face interne, à bord antérieur large. à bord postérieur mince. Son sommet correspondait à l'intervalle des racines externes. En dedans de cet élé- ment il existait une sorte de talon limité sur son bord interne par une pointe assez abaissée. Ce talon corres- pond à la portion postérieure excavée de la face interne des deux premières prémolaires qui s’est portée trans- versalement en dedans. Quant à la pointe, elle repré- sente la pointe antérieure interne des molaires. La quatrième prémolaire est construite comme la dent précédente. Elle est seulement plus forte alors que sur le bord postérieur de la pointe interne on découvre une toute petite saillie correspondant à la deuxième pointe interne des molaires. Toutes les prémolaires pré- LM Ville sentent à la base de la couronne, sur la face externe, un épais bourrelet. Les molaires vont en diminuant de grandeur d'avant en arrière. La troisième est fortement réduite. Ainsi la première mesure 0003 de largeur et de longueur alors que la dernière a 0"003 de largeur et 0017 de longueur. Les deux premières molaires sont composées de six pointes, deux externes, deux internes, deux intermé- diaires. Les pointes externes sont égales; la pointe anté- rieure interne est beaucoup plus forte que ne l’est la pointe postérieure interne et elle est placée sur un plan iransversal un peu plus reculé que la pointe antérieure externe. La pointe antcrieure intermédiaire correspond à la moitié antérieure de ia face interne de la pointe externe. Les trois pointes du lobe postérieur sont sen- siblement sur un même plan transversal. La pointe inter- médiaire est plus développée que ne l’est la pointe inter- médiaire antérieure. La troisième molaire, au lieu d’être de forme quadrilataire comme les dents précédentes, présente un bord antérieur droit et un bord postérieur courbe. La pointe antérieure externe est assez élevée tandis que la pointe postérieure externe est très atro- phiée. La même disposition s’observe pour les pointes internes dont la postérieure est presque complètement disparue. Les pointes intermédiaires manquent. Comme on le voit par cette description, la forme et la structure des dents du Necrolemur sont complètement différentes de celles des Lemuriens actuels. Elles possè- dent quelque chose de plus pachyderme, qui les rappro- chent des animaux éocènes dont les molaires étaient garnies comme chez les Æyracotherium par exemple de six pointes. D'autre part, ce mode de constitution montre qu'il n’y a aucune analogie entre les Necrolemur et les Lemuriens fossiles de l'Amérique du Nord faisant partie du genre Anaptomorphus. TE Description de nouvelles espèces de Crustacés du genre Allorchestes, par ME AIrHOL: J'ai trouvé à l'île Stewart une espèce d’Allorchestes qui m'a paru nouvelle. Les antennes internes atteignent le sommet du pédoncule des antennes externes. La pre- mière paire de gnathopodes se termine par une main plus longue que ne l’est l’article la supportant. La deuxième paire de gnathopodes porte une main très forte ayant la forme d’un ovoïde à grosse extrémité pos- térieure, à extrémité antérieure très allongée. Le doigt est fin et aigu. Le bord inférieur de la main opposée au doigt est lisse, garni de poils fins et serrés. Le corps est réduit. Les pereïpodes vont régulièrement en croissant de volume. Les bords antérieurs et postérieurs de leurs trois derniers articles sont garnis de paqueis de poils. Longueur du mâle 0017. Je désignerai cette espèce par l'appellation d’Atlorchestes Stewarti. J'ai recueilli d'autre part à l'ile Campbell, dans la baie de Persévérance, une autre espèce d’Allorchestes que je crois être également inconnue. Les yeux sont ronds et petits. Les antennes internes atteignent par leur sommet la base du flagellum des antennes externes. L'article terminal du premier gnathopode égale en lon- œueur celui qui le précède. Le second gnathopode porte une main assez forte, de forme ovalaire, un peu comprimée par les faces latérales. Le doigt est crochu et le bord opposé de la main présente, vu par la face interne, une série de très petites denticulations. Il n'existe pas d’épine en arrière de la main comme sur l’Allorchestes Novæ Zelandicæ. Les pereïopodes portent au sommet de leurs articles des poils très fins. La longueur du corps (mâle) est de 0m008. Je proposerai de désigner cette es- pèce par le nom d’Allorchestes Campbellica. LAN een M. P. Mabille fait la communication suivante : Diagnoses de Lépidoptères nouveaux, par M. P. Magie. 1. SATYRUS (PARARGE) HYGLÆA, NOV. SD. Intense fuscus ; alæ anticæ fuscæ ut in S. Æiera, ocello apicali nigro, albo pupillato et fulvo parce circumdato, macula fulva variat et interdum latior ut in S. Adrastoide, trifida et aliud punctum aliquando gerens. Alæ posticæ habent inter nervos maculas fulvas ocello nigro; duo sunt albo pupillati. Subtus alæ fuscæ, ut in S. Hiera, sed uniformes. Anticæ in ramis habent grande spatium in- tense fulvum, jungens maculam luteam magno ocello nigro notatam, qui albo pupillatus est; apicem versus alius ocellus minimus. Alæ posticæ duabus lineis, angulosis zonatæ, brunneis ; inter quas series sex ocellorum in macula lutea duobus annulis fuscis notata. Ad. Sat. Adrastoiden accedit. E Rossia Orientali media, 5 exempl. g. 2. NEOSATYRUS HAHNII, 200. sp. Niger, parvus, discus alarum rufescens, præsertim inter nervos. Alæ subtus dissimiles : antica disco fulvo, apice et margine interno fuscis, in apice duplex ocellus niger, albo bipupillatus, lutea cinctus. Alæ posticæ gri- seæ; basis intensius grisea, ultra mediam alam linea transversa acute dentata limitatur, infra eam spatium cinereum et margo sat late rufus, et seriem quinque punctorum alborum offerens, palpi longissimi, porrecti. E Patagonia. 3. ÊREBIA PATAGONICA, sp. nov. Nigra. Alæ anticæ offerunt spatium anteterminale ful- vlm, in tres maculas ramis divisum. In posticis idem — 6 — spatium inest, sed obsoletum. Alæ subtus nigro fuscæ; anticæ habent ocellum apicalem nigrum, albo pupillatum et ala ad marvinem rufescit. Poslicæ linea nigra, spissa per medium divisæ : linea exterius albo illustrata habet sinum ante cellulam,; et prope marginem sunt duo ocelli nigri, albo punctati. Basis præterea strigulis nigris con- sita. Erebia vera, quæ ad quasdam species europæas accedit, sed bene distincta ocellis et linea paginæ inferioris. E Patagonia. 4. CHIONOBAS ANTARCTICUS, HO. Sp, Parvus. Alæ fusco-rufæ; anticæ puncto apicali nigro notatæ, et inter ramos quatuor radii dilute fulvi; in pos- ticis quinque, lineola nigra distincti. Subtus alæ anticæ disco fulvo, cum puncto apicali majori; posticæ fuscæ, fascia cinerea per ramos ducta ornatæ. Linea nigra, in virgulas fracta hanc superius limital; infra series lineo- larum fuscarum marginem sequitur. Fimbria grisea. Unam fœminam vidimus. E Patagonia. 5. LYCÆNA PATAGO, nov. sp. Parva ; alæ griseæ, obscure cæruleo micantes, præser- tim ad basim. Subtus alæ anticæ rufæ, maculis nigris in lineam continuam junctis perque ramos curreutibus. Spatium terminale cinereo-argenteum linea nigra, obso- letiori signatum. Alæ posticæ nigrantes, signis albo- argenteis, orbicularibus distinctæ; in circulum per me- diam alam dispositis, arcuque argenteo, maculam nigram includente in media ala cum duabus aliis maculis simili- bus. Palpi longissimi, graciles, articulo tertio aciculari, nigro, fere nudo, secundo autem longiori, albo, fimbriato. E Patagonia. 6. FEPIALUS FUSCUS, n0v. sp. Fuseus; alis anticis intense fuscis, basi rufescentibus, DOME raiE gerentibus in medio maculam griseam punctis nigris duabus notatam, et fasciam latam ante marginalem, si- milem ex. apice ad marginem internum. Ex insulis Magellanicis. 7. ZYGÆNA EUDÆMON, n00. sp. » Statura et habitu Z. faustæ, sed magis rubra. Alæ an- ticæ eisdem lineamentis signaturisque ornatæ, sed pau- lum differentibus. Pars anterior alæ nigro liciata, cum puncto spirali nigro et duabus tæniis nigris, continuis, nunquam interruptis : prior costam attingit, altera infe- rius incrassala, in angulum producta ad marginem inter- num, sed non decurrens ut in Z. Ailari. Alæ posticæ rubræ, antice nigro marginatæ. Corpus nigrum cum an- nulo rubro totum abdomen circumducens. Collare cine- reum. Valvulæ anales apice nigræ. A Z. Hilari differt duabus tæniis nigris anticarum se- paratis et annulo rubro abdominis. À Z. Fausta collari cinereo, et annulo abdomen totum circumducenti, valvulisque analibus nigris, nec rubris. Ex Algeria, in via versus Lambessam. 8. ZYGÆNA MAURITANICA, nOv. Sp. … Zyg. Oran, Dup., vicina, statura Z, Faustæ; ab Orana differt macula apicali suborbiculari, intermediisque tribus fere quadratis, magis separatis, spatioque nigro mediæ alæ latiori, continuo et costam tangenti. Corpus nigrum; collare duplex rubrum ; abdomen obscure rubro zonatum. Zyg. Orana quam Herrish-Schæffer barbaram nuncu- pat, collare cinereum habet, interdum et nigrum et duas forsan species includit. Ex Alviria Occidentali. 9. LITHOSIA FLAMMEA, no®. sp. Minor fere dimidio Lith. erythropleura, Mab. Alæ omnes flammeo-aurantiacæ. Anticæ quatuor punctis nigris in DS medio positis ornatæ. Fimbria nigræ alæ posticæ pariter rubidæ; cum fimbria nigra usque ad ultimum ramum nervi submediani, ex quo concolor est. Corpus concolor; frons intense rubida; tarsi antici et medii nigri; postici in medio rubidi. Madagascar. 10. DASYCHIRA PLATYPTERA, #0. sp. Paulo major D. abietis et ei vicina. Alæ anticæ fusco- oriseæ; signum nigrum est in extrema cellula; spatium terminale magis fuscum, et duabus lineis tremulis, cine- reo albis divisum, altera e costa, altera ex apice orien- tibus, et in angulo marginis interni coeuntibus. Alæ pos- ticæ cinereæ, umbra fusca angulosa marginem præce- dente; altera autem obsoletior medium limbum infra cellulam secat. Subtus alæ griseæ umbra antemarginali lata, nigranti sectæ. Fœminam unam vidimus. Ex insulis Magellanicis. 11. BOMBYX HYADESI, nov. sp. Major B. Quercus; alæ anticæ maris nigrescentibus rufo variegalo : lineam habent basilarem nigram, maculam discoidalem aurantiacam et duas lineas nigras subtermi- nales. Posticæ concolores, duabus lineis post medium, ornatæ, nigris, interiori magis spissa. Antennæ plumu- latæ, rufæ. Thorax rufus pilis rigidis antice hirsutus. Abdomen rufum, dorso annulorum late nigro. Fœmina similis, sed pallidior, magis fusca, lineis paulum dilutis. E Patagonia et insulis Magellanicis. Genus ad Crateronichas accedens. 12. AGROTIS TYPHLINA, 00. Sp. Alæ anticæ griseo-brunneæ, nervis infra cellulam radio nigro duplicatis, ramisque nervorum umbra nigranti separalis; seriesque virgularum sagittatarum fimbriam præcedit. Maculæ ordinariæ nullæ. Alæ posticæ nigran- PE — 99 — tes. Antennæ maris usque ad apicem pectinatæ, et mu- crone flabelliformi terminat-æ. Ad genus Cladoceram forsan referenda species, quæ colore et habitu Leucaniam mentitur. Ex insulis Magellanicis, 13. AGROTIS INGOUFII, #20. spec. Alæ cinereæ, in disco albidæ. Anticarum costa angus- tissime nigrans; cui subest vitta longa, albida : eam infra maculæ ordinariæ albæ, nigro separatæ; virgulaque nigra inter maculam orbicularem extenditur et basim ; ante claviformem tres virgulæ nigræ qui interdum desunt. In apice puncta sagittata in lineam angulosam disposita et margo alæ licio maculari nigro notatus. Alæ posticæ oriseæ. Subtus alæ griseæ, disco albido punctoque dis- coidali fusco. E Patagonia. 14. AGROTIS BICOLOR, #00. Spec. Alæ anticæ brunneo-violaceæ, costa late cinerea usque ad maculam reniformem, dein usque ad apicem roseo tincta. Discus niger, maculaque claviformis linearis, obsoletior. Nervus subcostalis albus est in agri vitta rubri. Alæ posticæ fuscæ. Thorax fuscus antice rubidus. Abdomen cinereum. Fæœminam vidimus. E Patagonia. 15. AGROTIS GRAVIDA, 700. spec. Alæ anticæ rubidæ, luteo ad costam tinctæ, cum dua- bus lineis nigris transversis. Duæ maculæ ordinariæ luteo rubræ, spatio nigranti quadrato separatæ. Alæ pos- ticæ griseæ,; fimbria rosea. Thorax antice rubidus, abdo- menque rufo-griseum cum spiralis uni rufis. Fœminam unam vidimus. Ex insulis Magellanicis. — 60 — 16. AGROTIS CARBONIFERA, 70, Spec. Alæ anticæ saturate nigræ,; maculæ ordinariæ tantum indicatæ lineis nigerrimis. Majoresque videntur quam apud cæteras agrotidas, præsertim orbicularis. Alæ pos- ticæ adumbratæ, disco sordide albido. Licium testaceum fimbriam quatuor alarum præcedit. Mas a fœmina differt alis posticis albis, margine tantum leviter infuscato. Species antennis filiformibus, in mare pubescentibus, palpis productis, quæ tamen accedit ad À. Segetum. Ex insulis Magellanicis. 17. AGROTIS DIGRAMMA, nov. spec. Statura et habitu Agr. cinereæ. Alæ anticæ griseæ, rufo ad costam et in limbo leviter lotæ; macula reniformis, fusca, albido circumducta, orbicularisque alba cum puncto medio nigro. Duæ lineæ fusco-rufæ, spissæ, haud dentatæ utrinque e costa ad marginem currunt, maculas- que includunt. Spatium terminale cinereum linea grisea sectum orienti e macula costali fusca. Alæ posticæ al- bidæ ; ad margines infuscatæ. Subtus alæ griseæ. In pos- ticis series lineolarum nigrarum in ramis nervorum disposita est. Antennæ maris moniliformes, articulo quoque pilis brevibus munito. E Patagonia. 18. AGROTIS DIANTHÆCIÆ, RO. spec. Agrot. Sennæ similis, sed minor, griseo et fusco mixta. Alæ anticæ maculas reniformem et orbicularem albidas habent, claviformem puncto albo tantum noscendam et ibi lineam transversam, fuscam; alia linea e costa oriens, ante claviformem ducitur, dentata, albo inter dentes il- lustrata : tertia denique linea fusca ante marginem est, minus distincta. Alæ posticæ griseæ. Subtus alæ albidæ lucentes; umbra fusca, communis per ramos currit el posticæ alæ punetum fuscum habent in cellula. Corpus — 61 — sriseum, subtus albidum. Antennæ crenatæ, articulis pubescentibus. Hæc species Dianthæciam revocat. E Patagonia. 19. AGROTIS AÂPHE, nov. sp. Agrot. Siliginis revocat et eadem statura aut minor. Cinereo pulverea, atomisque fuscis mixta. Maculæ ordi- nariæ albidæ, inter duas lineas nigrantes inclusæ : linea exterior reniformi macula innitens, albido illustrata et virgulis nigris exterius duplicata. Linea subterminalis cinerea, exterius usque ad fimbriam fusco adumbrata, dentata, et interius quatuor virgulis nigris innisa. Alæ posticæ albæ, ad marginem leviter obscuratæ, in fœmina masis obscuræ. Alæ subtus albæ, posticæ nitentes. An- tennæ filiformes. Ex Algeria. 20. AGROTIS XANTHOSTOLA, 700. Sp. Habitu noctuæ; alæ antice coriaceo colore, maculis ordinariis flavido scriptis, concoloribus, claviformi nulla. Linea punctorum nigrorum e costali macula nigra per medios ramos decurrit. Præterea discus aliquot maculis nigris aut obscuris distinguitur. Alæ posticæ albidæ, fim- bria lutescenti. Corpus concolor, ano lutescente. Subtus alæ posticæ in disco albidæ, cum serie virgularum nigra- rum in ramis et area discoidali nigro. Antennæ maris rufæ, lamellæ sat longis minutæ, apice deficientibus. E Patagonia et insulis Magellanicis. 21. AGROTIS FRIGIDA, n00. spec. Alæ anticæ rubidæ, disco intensius colorato, basique in luteum vergenti. Maculæ ordinariæ testaceæ, in medio brunneæ, alæ posticæ griseæ. Subtus alæ anticæ fuscæ; posticæ albidæ in disco cum arcu nigro in extrema cel- AO) ee lula. Thorax rubidus; scapuiæ rubræ, necnon el caput. Antennæ simplices. Ex insulis Magellanicis. 22, AGROTIS AETHES, #00. Spec Alæ anticæ cinereæ vel griseoviolaceæ, angustæ. In forma cinerea macula orbicularis minima, punctiformis, alba; reniformis, oblonga, superne aperta, et spatio albo ad costam producta. Lineola nigra maculam delimitat et cum orbiculari jungitur. Macula claviformis longa, nigro scripta. Linea nigra, dentala, in medio spissata spatium terminale secat. In forma violacea basis et costa albidæ, linea subterminalis alba et maculæ nigro circumductæ. Alæ posticæ albidæ, leviter infuscatæ! Subtus alæ anticæ plumbeæ cum puncto nicro costali. Posticæ disco albidæ, imacula discoidali rufescenti Antènnæ maris simplices, pilis brevissimis munitæ; palpi ascendentes, articulo ultimo cylindrico, squamoso. Species in genere insolita ; habitum refert Charæne aut Æpisemæ, sed tibiæ anticæ spinis munitæ Agrotidem indicant. 23. ORTHOSIA PURILINEA, NOV. spec. ‘Alæ anticæ dilucide griseæ offerunt duas lineas in medio nigras e costa usque ad marginem : umbra media ad costam spissa, infra minuitur. Maculæ solitæ obsoletæ. Linea subterminalis minimorum punctorum et licium, nigrum quoque et punctiforme finbriam præcedit. An- tenuæ simplices, tibiæque anticæ inermes. Alæ subtus omnino griseæ, lucidæ. Species ambigua quam exemplar corpore contrieto recte collocare vetat. E Patagonia. 24. ORTHOSIA MOLLIS, n0v. spec. Ale anticæ dilute rufæ; macula reniformis nigra, cæteræ di eee obsoletæ. Umbra nigra, evanida e macula costali fusca, prope apicem sita, descendit ad marginem internum recta. Alæ posticæ albæ. Thorax cinereus, rufo latus. Collare intense nigrum. Alæ subtus pallidiores, sine li- neis. Antennæ pubescentes; tibiæ anticæ inermes. Ex insulis Magellanicis. 25. APAMEA LEBRUNI, n0%. spec. Statura et habitu Ap. Duinerilii eique similis. Alæ anticæ fuscæ, linea basi brevi, albo nigroque maculata. Linea secunda curva; post quam macula orbi- cularis rotunda, testacea. Eam infra macula fusca et macula reniformis, lata, lutea. Linea curva, dentata sequitur et spatium terminale vitta marginali, lutescenti obtinetur. Alæ posticæ albæ, ad marginem infuscatæ. E Patagonia. 26. AXYLIA BUCEPHALINA, 7n0v. spec. Statura Ax putris. Alæ anticæ nigro-cæruleæ, basi al- bida, radiata. In apice macula magna, sublutea, ad cos- tam spatium triangulare fuscum includens, et duabus virgulis nigris notata. Alæ posticæ albidæ. Antennæ maris subcylindricæ, rufæ. Alæ subtus albæ. Species colore re-. vocans Pyg. Bucephalain. E Patagonia. 27. HADENA TETRAGONA, 7200. spec. Alæ anticæ nigræ, griseo variegatæ. Macula lata, qua- drata in cellula, lineaque alba contorta in basi, et altera macula ex apice usque ad angulum internum albida, circumducta. Alæ posticæ cinereæ, fimbria alba. Subtus alæ anticæ griseæ, posticæ albidæ arcu medio griseo. Abdomen rufeolum. Ex insulis Magellanicis. toi ee 28. DIANTHÆCIA MAGELLANA, nov. spec. Similis D. carpophagæ, at panlo major. Alæ fusco-nigræ. À D. carpophaga species ditfert macula reniformi et orbi- culari majoribus, griseis; linea transversa quæ a macula orbiculari ad marginem internum currit, Coutinua, ex- trorsum curva, denique linea alba quæ dividit seriem punctuorum sagittatorum marginis externi. Alæ posticæ maris albidæ, margine anguste fuscato. Subtus alæ al- bidæ, lucentes cum puncto nigro discoidali posticarum. E Patagonia. 29. CALOPHASIA SIMPLEX, 0. spec. Statura C. Æyperici et intermedia inter hunc et C. pla- typterum. Alæ anticæ griseæ, basi cinercæ. Macula reni- formis arcu duplici formata, cui subjecta est duplex linea nigra marginem tangens. Ante maculam duæ strigæ ni- græ fimbriam tangunt; duæ aliæ sunt ad apicem et una ad angulum internum. Alæ posticæ sublutescentes sat late nigro marginatæ. Subtus alæ griseæ, posticæ nigro limbattæ. E Patagonia. 30. ANARTA TRISEMA, 700. spec. Alæ anticæ basi cineræ; mediaque ala nigrum spatium serens in angulum obtusum linea albida productum, qui cernuntur tres virgulæ albæ; cætera ala grisea, albido inter ramos radiata. Alæ posticæ albido ad margines sen. sim adumbratæ. Corpus nigrum, pilis flexuosis obsitum. Species insignis alis angustis. Statura minima et quam genere proprio distinguenus. Ex insulis Magellanicis. 31. CATOCALA GITANA, 200. spec Statura et habitu C. elocate. Alæ antice griseo-rufes- REC centes, lineis magis fuscis aut nigris sectæ. In basi juxta corpus linea brevis, mediam alam non excedens. Dein alia spissa e duabus tenuioribus consistens; post eam umbra mediæ cellulæ lata, rufescens; deinde quarta linea, nigra, virgulum bifidum ante cellulam formans leviter utrinque, adumbrata ; quinta denique linea angu- lum ante apicem habens, et postea descendens recta ad angulum. Fimbria rufescens. Alæ posticæ vivide rubræ, tænia marginatæ lata, nigra, interius non dentata, sed tantum sinuata; alteramque offerentes tæniam in media ala, leviter curvam, non dentatam, nec emorsam et latio- rem quam in C. elocata et C. deducta. Subtus alæ vix differunt a Catocalis supra dictis. Species facile distinguenda lineis alarum anticarum, nitidius scriptis, aliterque dentalis et præsertim tænia media alarum posticarum. In quercu ilice et subere vivit circa Malacam His- paniæ, volatque mensibus augusto et septembri 32. ENxomos HYADESn, nov. spec. Ennom. Alis anticis rubide flavis, angulatis ; linea obliqua in ramis; alis posticis flavis. Ex insulis Magellanicis. GENUS SALPIS, nov. gen. Alæ latæ, robustæ, integræ. Caput parvum; antennæ setaceæ, crassæ, alam fere æquantes : palpi longi, recti, articulo secundo longo, pilis densis hirsuto, tertio au- tem cylindrico, fere claviformi ad extremitatem, fron- temque superanti. Tibiæ posticæ crassæ, unicalcaratæ, et ad latus interius penicillum pilorum ferentes. Tarsi graciles tibium æquantes. Nervus costalis posticarum subcostali adhærans ultra dimidium, dein valde semotus. 33. SALPIS ANTENNATA, 70. Spec. Alæ fuscæ; anticæ umbra nigra, sinuata, quæ linea Es) dilucida, dentata exterius terminatur, sectæ. In cellula arcus niger; fimbria concolor, non dentata et licio tes- taceo separata. Alæ inferiores magis fuscæ ad marginem abdominalem ubi incipit linea fusca quæ ramos mediana nervi non excedit;, punctum nigrum in cellula. Alæ subtus cinereæ, lucidæ cum umbra nigra, communis per ramos currenti, puncto nigro ante fimbriam. Corpus con:- color. Thorax rotundatus villosus. Ex insulis Magellanicis. 34. SALPIS ALBIPUNCTARIA, 200. Sp. Intense fusca; alæ anticæ duabus lineis crassis trans- versis ornatæ, altera ante punctum discoidale, nigrum, et altera per ramos currenti. Hæc equidem linea in quo- que ramo incrassata et puncto albo notata. Alæ posticæ nigræ, una tantum linea sectæ quæ exteriori anticarum respondit et punctis albis quoque distincta. Antennæ crassæ, longæ, crenulatæ, lamellis incurvatis. E Patagonia. 3). SALPIS SCODIONATA, 700. Sp. Alæ anticæ cinereo albidæ, sublutescentes, integræ, cum linea punctorum nigrorum, angulosa per ramos, communi, in posticis curva, punctis acutis. Duo puncta minima in cellula anticarum. Alæ subtus cinereæ, um- bra nigranti, in loco lineæ supra dictæ. Corpus concolor. Antennæ incrassatæ, sparse pilosæ. E Patagonia. 36. ASPILATES GLYPHICARIUS, 720. spec. Alæ anticæ fusconigræ, dentatæ, duas lineas albidas offerens, alteram antemarginalem ex-apice ad angulum internum ; alteram per ramos currentem; ea proxime priorem nascitur, ante cellulam sinum describit, et inde, sub cellula flectitur et ad marginem tendit. Macula fusca in extrema cellula. Cætera ula nigro varia. Alæe pos- — OÙ ticæ albido griseæ, linea nigra per medium sectæ. Corpus fuscum. Scapulæ cinereæ; antennæ pectinatæ, lamellis sat longis. Abdomen alis longius. Species insiguis et alio locanda. areola ita reducta junctis ramis ut difficile dis- tinguatur. Ex insulis Magellanicis. 31. ASPILATES CITRINARIUS. Alæ anticæ citrinæ, sericeæ, duabus strigis brunneis longitudinalibus, et aliquot punctis fuscis ad margines. Alæ posticæ immaculatæ. Anticæ subtus plumbeæ, pos- ticæ concolores. Corpus lutescens, abdomenque alis lon- gius. Ex insulis Magellanicis. 38. HIPPOPLECTIS DISTICLARIA, 700. spec. Major Æ. adspersaria. Alæ anticæ flavidæ, atomis nigris adspersæ, et tribus lineis fuscis ornatæ, basilari tenui, media e costa in cellulam producta, tertia obliqua per ramos et ad medium marginem internum accedente; duo puncta nigra ad marginem externum inter ramos mediani nervi, duoque alia minima in extrema cellula. Alæ pos- ticæ albidæ, linea media sectæ. Ex insulis Magellanicis. 39. SYNNEURIA, 70%. gen. Characteres generis aspilatæ. Alæ anticæ duas areolas habent, nervumque autonomom (indépendante de Gui- née). Rami costales oriuntur ex areola anteriori. Nervus costalis posticarum subcostali junctus, ut hic tres ra- mos habere videntur. Discocellularis nervus formam V litteræ referens, autonomonque ramum præbens. Inter- nus nervus nullus. En 40. SYNNEURIA VIRGELLATA, AOÛ. Spec. Alæ anticæ apice acuto, margine externo convexo, margaritaceæ, cum virgula argentea apicali. Posticæ elon- gatæ, griseæ, lucentes, strigis quinque argenteis inæquis. Subtus alæ griseæ cum virgula apicis, et eisdem stri- gis posticarum, sed nitidius scriptis, pure argenteis, nigro limitatis et præterea linea longa abdominali ar- gentea. Corpus concolor, alas excedens. E Patagonia. 41. PSODOS QUADRISECTARIA, n00. spec. Statura Fid. carbonariæ. Alæ anticæ albidæ, quatuor fasciis latis sectæ : tres priores obtuse angulatæ, quarta autem leviter rufescens et exterius dentala; margo deni- que infuscatus. Alæ posticæ tribus fasciis sectæ, earum media dentata. Alæ subtus magis alba, fasciis obsoletis, aut minus continuis. Corpus nigrum. Pedes et palpi ni- gerrimi. Ex insulis Magellanicis. 42. LOBOPHORA STENOPTERATA, 200. spec. Alæ anticæ elongatæ, angustæ, griseæ, rubido leviter lotæ, cum linea nigra curva in basi; et fascia media lata in ultimo ramo mediani nervi lineola nigra interrupta, et fusca adumbrata. Spatium terminale rubescens, virgulis nigris distinctum ramo quoque impositis et puncto albo sectis. Alæ posticæ angustissimæ, albidæ, lobum e mar- gine abdominali nascentem, productum, fimbriatum offe- rentes. Alæ subtus rubescentes, corpus prælongum; æntennæ simplices. Ex insulis Magellanicis. 43. LOBOPHORA OCULATA, 20v. spec. Alæ anticæ amplæ, griseo-cinereæ, quator fasciis secte ; fascia quæque duabus aut tribus lineis nigris com- posita, intervallis nigrantibus : basalis sinuata, secunda angulata in media ala ut et cæteræ; tertia prope margi- nem duabus virgulis nigris notata; quarta subterminalis ante angulum internum duo puncta nigra habet albo cincta in formam oculi. Exterius limitata est linea alba, punctiformi; fimbriamque intercisam præcedit licium nigrum punctiforme. Alæ posticæ griseæ, obsoletius fusco zonatæ, licioque terminali nigro cinctæ. Ex insulis Magellanicis. 44. CIDARIA PERORNATA, NO. Sp. Alæ anticæ cinereæ, fasciis commixtis ornatæ, quæ ita visuntur; in basi fascia nigra; dein alia, ante costam interrupta, albido utrinque marginata; tertia in media ala, lata, utrinque nigra, pluribus lineolis quæ per anas- tomosis confluentes tria spatia albida efficiunt, quorum superius virgulam nigram habet. Hanc sequitur tænia alba biangulata ante cellulam, virgulis nigris exterius minuta. Series denique punctorum præcedit fimbriam albam. Alæ posticæ griseæ. 45. CIDARIA MUTABILIS, nOU. spec. Colore mutabili; nunc alæ anticæ sunt coriaceæ cum puncto discoidali nigro; fascia nigra est in basi; alia media, lata, fusco adurmbrata punctumque includens, exterius dentata est; e costa denique prope apicem nas- citur lineola alba et ante punctum desinit in ramis sub- costulis nervi. Nunc alæ nigrantes, lineamentis confusis: lineaque alba tantum servatur, punctiformis et usque ad angulum internum descendit. Alæ posticæ griseæ, puncto medio nigro. Species ad Cid. impluviatam europæam accedens. Ex insulis Magellanicis. LED ee 46. LARENTIA MULTIVIRGULATA, 7OU. spec. Alæ albidæ, quator fasciis griseo-rufescentibus sectæ. Fasciæ omnes latæ, multis virgulis nigris, transversis nervo quoque impositis; fascia exterior virgulis crassio- ribus ad costam, et duabus spissis ante cellulam, Alæ posticæ albæ, vix ad fimbriam fumatæ. Species vicina Lar. multistrigatæ ŒEuropææ et multo magis Lar. cambricarice. Ex insulis Magellanicis. 41. LARENTIA SEMILOTARIA, NO. spec. Alæ anticæ griseæ habent dimidium interius rubido lotum et fascias nigrantes transversas et ita interruptas ut tantum ad costam videantur. Media fascia triangulum efformat puncto cellulari innisum. Alia fascia subtermi- nalis divisa est linea alba quæ angulum attingit. Alæ posticæ griseæ cum puncto nigro et lineis exilibus albi- disque, nitidius ad marginem abdominalem seriptis. An- tennæ pectinatæ. Ex insulis Magellanicis. 48. CRAMBUS BIRADIELLUS, 700. spec. Alæ anticæ angustæ, albæ, margine interiore obscu- riori ; duæ strigæ nigræ, sat latæ in medio limbo; altera superior et longior : apex virgula rufula signatus. Alæ posticæ obscure albidæ. Ex insulis Magellanicis. NT Séance du 44 mars 1895. PRÉSIDENCE DE M. HARDY. M. Bouvier fait la communication suivante : Sur le système nerveux du Buccinum undatum, par M. E. L. Bouvier. Description générale. — Les centres d’innervation du Buccin peuvent se diviser en deux groupes : les centres antérieurs qui occupent la région céphalique et les centres postérieurs rejetés en arrière au voisinage des viscères. Ces deux groupes de centres sont reliés par la longue commissure viscérale. Le groupe antérieur est formé par dix ganglions très rapprochés, situés au-dessus de la masse du pied, sous la trompe, à l'endroit où le tube digestif se replie une seconde fois parallèlement à lui-même pour se diriger vers les viscères; ils sont presque entièrement cachés par les glandes salivaires. Ce groupe comprend : deux ganglions cérébroïdes réunis par une commissure courte et large qui regarde la partie postérieure du corps; deux g. pédieux en communication à leur partie postérieure sur une large surface; deux g. commissuraux situés au- dessous des ganglions cérébroïdes et communiquant lar- gement avec eux; un g. subintestinal reliant, sans com- missure distincte, le ganglion commissural droit au ganglion commissural gauche; enfin deux g. sympathiques situés au-dessus des ganglions cérébroïdes, se reliant à eux par de très courts connectifs et entre eux par une commissure grêle assez longue. Cet ensemble constitue deux colliers œsophagiens ayant pour partie commune les ganglions cérébroïdes et leur commissure; lœso- phage et l'aorte antérieure traversent ces deux colliers. Un troisième collier, formé par les ganglions cérébroïdes et sympathiques embrasse aussi l’æœsophage, mais non l'aorte antérieure, de sorte que la commissure sympa- thique se trouve comprise entre l'aorte et l’æœsophage. les centres postérieurs où viscéraux sont formés par deux ganglions situés sur la commissure viscérale. Gette commissure à une de ses origines dans le ganglion su- pra-intestinal, à droite ; elle passe ensuite en écharpe au- dessus de l'æœsophage en allant à gauche, se dirige vers les viscères et forme dans leur voisinage les deux gan- slions viscéraux. Ces centres se trouvent au-dessus du tube digestif et leur position, comme celle de la commis- sure viscérale, montre fort nettement que le Buccin est un type chiastoneure, puisque la commissure viscérale revient en avant se terminer dans le ganglion subintes- tinal. La soudure du ganglion subintestinal avec le gan- glion commissural droit, en même temps que des idées théoriques particulières, firent croire à Jhering que le Buccin est orthoneure, bien que depuis longtemps M. de Lacase-Duthiers eut signalé une anastomose entre ces deux ganglions chez le Vermet. Depuis (1882) Bela Haller a signalé une longue anastomose entre ces deux ganglions chez le Cassidaria echinophora et chez les Murex une dis- position presque identique à celle du Buccin. Ganglions cérébroïdes. — Chaque ganglion cérébroïde donne trois nerfs de sensibilité spéciale : un gros nerften- taculaire, un fin nerfoptique suivant le précédent sur pres- que toute sa longueur, un nerf acoustique également fort grêle qui, venant de l’otocyste situé au-dessus des mus- cles du pied, sous les ganglions pédieux, suit le connectif commissuro-pédieux, pénètre dans le ganglion commis- sural et peut être suivi dans l’intérieur des ganglions cérébroïdes et commissuraux jusqu’à une faible distance de l'origine du nerf optique. C’est donc à tort que Jhering considère le nerf optique comme une branche du nerf tentaculaire et le nerf acoustique comme prenant son origine apparente dans les ganglions pédieux. Chaque ganglion cérébroïde donne en outre un gros nerf nuqual qui naît sur le connectif cérébro-pédieux, quatre petits nerfs qui vont à la gaîne de la trompe et trois gros et longs nerfs exclusivement réservés aux parois de la trompe jusqu'à la bouche. De tous ces nerfs importants, deux seulement sont signalés par Jhering; ils vont, dit-il, à la trompe et aux parties avoisinantes de la tête. Ganglions pédieux. — Ces ganglions, . parfaitement sy- métriques chez la femelle, donnent chacun au moins vingt-sept nerfs qui naissent presque tous en avant. Ji faut signaler deux nerfs qui naissent à la face supérieure des ganglions, l’un d'eux va se ramifier au-dessous de la bouche et son champ d'innervation se confond avec une partie de celui du nerf nuqual. Chez le mâle, l’asymétrie est complète par suite de la naissance du gros nerf pénial sur le ganglion droit. Ce nerf forme près de l'extrémité du pénis une série de losanges fort réguliers. Comme ce nerf est beaucoup plus gros que le connectif cérébro-pédieux, on ne comprend pas comment Jhering a pu le suivre jusque dans le gan- glion cérébroïde. Un petit nerf pénial se rend à la base du pénis. Ganglions commissuraux, supra et sub-intestinaux. — Le ganglion commissural droit ne donne naissance qu’à un gros nerf pariétal qui, très rameux, a son correspon- dant sur le ganglion commissural gauche. Celui-ci donne en outre un nerf columellaire, trois nerfs pariétaux qui se rendent à gauche, enfin deux nerfs siphonaux dont le plus grand se relie par une anastomose puissante avec le nerf branchio-palléal; le plus petit ne donne que quelques rameaux au siphon et va former un réseau dans le bourrelet palléal qui entoure le corps en-dessous. De tous ces nerfs Jhering ne signale que le nerf siphonal sans parler de son anastomose. Outre la commissure viscérale, le ganglion supra-intes- tinal donne trois nerfs qui passent en écharpe au-dessus du tube digestif et ont leurs champs d'innervation à gauche. L'un d'eux, assez fin, est un nerfpariétal, les deux autres beaucoup plus gros se reudent à la fois à la grande et à la petite branchie. La petite branchie est beaucoup plus richement innervée que la grande, les filets nerveux qui s’y rendent se terminent brusquement au bourrelet médian; par conséquent elle offre une grande analogie avec l'organe étudié par M. de Lacase-Duthiers chez les Pulmonés aquatiques ; Spengel en fait un organe d'olfac- tion. Le nerf branchial antérieur envoie une forte anas- tomose au grand nerf siphonal et va ensuite former dans fn le manteau un réseau aux angles duquel j'ai trouvé de petits ganglions. En parlant du ganglion supraintestinal Jhering signale seulement deux nerfs qui seraient l’un exclusivement branchial, l’autre exclusivement palléal. Le ganglion subintestinal donne un nerf columellaire, cinq ou six nerfs pariétaux, enfin (outre la commissure viscérale) deux gros nerfs palléaux. Le postérieur est le plus petit, il va former un réseau à la partie antérieure de la glande à mucus; l’antérieur donne également un vaste réseau dans la partie droite du manteau et ce ré- seau communiquant, d'une part avec celui formé parle petit nerf siphonal, de l’autre avec le réseau du nerf branchio-palléal, le corps se trouve enveloppé en avant par un réseau continu qui ne s’interrompt qu'au niveau du siphon. Jhering. qui ne signale pas ce réseau, fait sur- tout du grand nerf palléal un nerf columellaire; il ne signale pas d'autre nerfs. | Ganglions viscéraux. — De la commissure viscérale part un nerf assez puissant qui se rend à la glande à mucus, au canal déférent et aux glandes annexes de l'appareil génital. Les principaux nerfs qui partent du gros ganglion vis- céral sont : un gros nerf réno-cardiaque se rendant uni- quement au rein, à l'oreillette et au ventricule; un long nerf innervant le foie et les glandes génitales, un nerf rectal et un nerf recto-génital contractant des anasto- moses avec le nerf parti de la commissure. Quant au petit ganglion viscéral, il ne donne que deux nerfs reliés par des anastomoses, l’un va à la veine branchio-car- diaque, l'autre à l'aorte et aux parties du tube digestif situées dans les viscères. Jhering avait appelé le premier de ces ganglions ganglion génital, et l’autre ganglion ré- nal; ces dénominations suffisent pour montrer combien l’innervation des viscères a été mal étudiée par ce savant. Ganglions sympathiques. — Ils innervent toute la partie du tube digestif qui précède, l'estomac, les glandes sali- vaires, une glande spéciale annexée à l’œsophage et l'aorte antérieure; c’est comme un système viscéral de la partie antérieure du corps. Trois longs nerfs sympathiques vont innerver dans la D 7H) ea trompe l’œsophage et la gaîne de la radula; le nerf sali- vaire envoie aussi deux branches à l’œsophage, enfin un grand nerf sympathique, se réunissant à celui du côté opposé se rend à la partie de l’œsophage qui se recourbe vers l'estomac, à la glande spéciale et à l'aorte antérieure. Séance du 25 avril 1895. PRÉSIDENCE DE M. DUTER. M. H. Viallanes fait la communication suivante : Sur la structure interne du ganglion oplique de quelques larves de Diptères, par M. H. VIALLANES. J'ai l'honneur de présenter à la Société Philomathique les conclusions résumées de recherches que j'ai entre- prises sur la structure microscopique de l'appareil visuel de quelques larves de Diptères (Musca, Eristalis, Stratio- mys). 1° L'appareil visuel si compliqué de l’Insecte adulte, existe chez la larve dans toutes ses parties essentielles, et fonctionne déjà, seulement il n’est encore que peu dé- veloppé et entièrement caché au-dessous des téguments et des muscles. 2° L'appareil visuel, de la larve comprend trois parties principales : le disque imaginal de l’œil composé, la tige nerveuse et le ganglion optique. 3° Le disque imaginal de l'œil composé est essentielle- ment formé comme les disques imaginaux ordinaires, il présente un feuillet provisoire, appelé à disparaître au moment de la métamorphose, un exoderme et aussi un mésoderme. On peut distinguer dans l’exoderme deux régions, une région optogénique et une région non opto- génique. La première de celles-ci renferme de grandes cellules fusiformes régulièrement disposées et destinées Moi ire à former chacune un œil élémentaire ; ce sont les cellules optogènes. De chacune d'elles part un conducteur nerveux, (fibre post-rétinienne). Les fibres post-rétiniennes per- cent, la basale ou limitante interne de la région optogé- nique, se dirigent en arrière en formant à la surface de celle-ci un revêtement épais, morphologiquement compa- rable au mésoderme des disques ordinaires; elles se grou- pent ensuite en un faisceau cylindrique (la tige nerveuse) qui gagne le ganglion optique. 4 Le ganglion optique est interposé à la tige nerveuse et au nerf optique. Il est formé des mêmes parties essen- tielles qu'on trouve chez l’imago, ce sont : la lame gan- glionnaire, lechiasma interne, la masse médullaire externe et les centres ganglionnaires annexés à cette masse, le chiasma interne, la masse médullaire interne et les centres ganglionnaires dépendants de cette dernière. Tandis que chez l'adulte toutes ces parties sont écar- tées l’une de l’autre, chez la larve elles sont serrées et emboîtées l’une dans l’autre, si bien que le ganglion est tout entier ramassé en une masse globuleuse. 5° La lame ganglionnaire a l’aspect d'une bande étroite, recourbée en un fer-à-cheval à convexité antérieure. Elle est complètement encastrée dans la surface externe du ganglion optique. Elle comprend trois couches : la couche moyenne est exclusivement formée de substance ponc- tuée, l’interne est représentée seulement par une assise de noyaux, l’externe est constituée par des cellules gan- glionnaires groupées en chapelets, les prolongements que les cellules émettent s'enfoncent dans la couche moyenne. La tige nerveuse, après avoir atteint e ganglion optique, dissocie ses fibres qui se répandent à la surface de la lame ganglionnaire; ces dernières s’enfoncent entre les élé- ments de la couche externe et pénètrent dans la couche moyenne, d'où elles ressortent pour former le chiasma externe. 6° La masse médullaire externe se présente sous l’as- pect d’une épaisse calotte concave en dehors, convexe en dedans. Par sa face convexe elle reçoit les fibres du chiasma externe. 7° À la masse médullaire externe sont annexés deux —. A groupes de cellules nerveuses. Le premier qui représente à la fois la couronne ganglionnaire et le ganglion en coin de l’imago est désigné par nous sous le nom de masse ganglionnaire interne, le second mérite la dénomination de masse ganglionnaire marginale. La masse ganglionnaire interne revêt toute la surface convexe de la masse médullaire, c'est elle qui constitue la face interne du ganglion optique, elle environne de toutes parts le bord convexe de la lame ganglionnaire. Elle est formée de petits éléments unipolaires dont les prolongements s’enfoncent dans la surface convexe de la masse médullaire, en s'insinuant entre les fibres du. chiasma externe. La masse marginale, elle aussi superficielle, envoie ses prolongements à tout le bord antérieur de la masse mé- dullaire externe, qu’elle recouvre complètement. Elle a la forme d’un fer-à-cheval, et sa convexité est embrassée par la concavité de la lame ganglionnaire. 80 De toute la surface concave de la masse médullaire, naissent des fibres qui s’entrecroisent et forment le chiasma interne. 9 La masse médullaire interne, formée comme l’ex- terne par de la substance ponctuée, est presque entière- ment logée dans la concavité de la masse médullaire externe. Elle est formée de deux capsules, l’une interne, l’autre externe, intimement unies seulement en arrière, et en avant écartées de manière à limiter une large fente dans laquelle se loge et se termine le chiasma interne. 10° Les masses médullaires, internes et externes, sont unies l’une à l’autre, non seulement par le chiasma mais encore directement par deux paquets de fibres non entre- croisées. Tous deux partent du bord postérieur de la masse externe et se rendent à la capsule interne. 11° Le nerf optique qui tire son origine des deux cap- sules constitutives de la masse interne est très court et entièrement caché, tant par les masses ganglionnaires qui revêtent le ganglion optique que par celles qui recouvrent le cerveau. Il est formé de deux faisceaux parfaitement distincts, l'un supérieur qui se rend à la région anté- pi RU rieure du cerveau, l’autre inférieur, qui gagne les parties latérales de celui-ci. 12° En résumé : le ganglion optique est chez les larves, dont l'étude nous occupe, constitué par les mêmes par- ties essentielles que chez l’imago: à cette différence près que ces parties, au lieu d’être écartées et disjointes, sont aglomérées et encastrées l’une dans l’autre, de telle ma- nière que les masses médullaires et les chiasmas sont groupés au centre et que les masses ganglionnaires sont toutes repoussées à la périphérie de manière à former l’écorce du ganglion. 13 Le ganglion optique est revêtu d’un double névri- lemme qui n’est qu’une continuation de l'enveloppe du cerveau. Entre ce névrilemme et le tissu nerveux du ganglion, on trouve des parties ébauchées, de nature épithéliale, et appelées à jouer un rôle important au mo- ment de la métamorphose. Ce sont : le bourrelet péri-laminaire et le bourrelet interne. Le premier est une bande épithéliale, remplissant un sil- lon profond creusé à la surface du ganglion tout autour du bord convexe de la lame ganglionnaire. Le second qui est de même nature histologique est situé à la partie pos- térieure du ganglion et n’est superficiel que sur une étendue très restreinte, il s'enfonce à l’intérieur du gan- glion sous forme d’un boudin cylindrique, qui contourne le nerf optique, puis s'étale en une membrane qui revêt la masse médullaire interne et s'étend jusque dans l’inté- rieur même du chiasma interne. Séance du 16 mai 1885. PRÉSIDENCE DE M. FOURET. e. M. Viallanes fait la communication suivante : Sur une méthode de détermination du temps de pose en photographie microscopique, par M. H. VIALLANES. Une détermination exacte du temps de pose, c’est-à-dire du temps pendant lequel une glace sensible doit être ex- posée dans la chambre noire, est indispensable si l’on veut obtenir des résultats satisfaisants. Aussi cherche- t-on depuis longtemps un procédé permettant d'effectuer cette détermination ; le meilleur de ceux qui aient été proposés jusqu'à ce jour est celui qui est dû à M. Vidal. Malheureusement la méthode de ce savant, bien qu'excel- lente dans la pratique photographique courante, manque de généralité, et ne saurait être employée en micropho- tographie. Il est inutile que je rappelle en détail le pro- cédé de M. Vidal, qu'il me suffise de dire qu’il ne serait exact que si le papier au chlorure d'argent employé comme photomètre était sensible aux mêmes rayons que le gélatino bromure qui sert à préparer les glaces, or il n’en est point ainsi, le papier au chlorure est, presque insensible aux rayons jaunes, tandis que ces mêmes rayons impressionnent très vivement les glaces au gé- latino et particulièrement celles qui sont connues sous le nom de glaces isochromatiques. Il en résulte que la méthode de M. Vidal qui peut être suffisamment ap- prochée quand on opère à la lumière du jour, devient impraticable quand on emploie une source lumineuse artificielle, et quand surtout on tamise les rayons émis par celle-ci à travers un verre jaune, comme dans une précédente communication je vous ai indiqué qu’il fallait le faire dans la pratique de la microphotographie. Cette raison suffit à elle seule à rendre impossible dans le cas qui nous occupe l'emploi de la méthode de M. Vidal; il est uu autre motif presque aussi important qui doit nous la faire rejeter. M. Vidal, dans le procédé qu'il donne, ne tient pas compte de l'absorption des rayons lumineux par les verres de l'objectif, cette quantité qui est en effet A cine très petite et parlant négligeable avec les appareils ordi- naires de photographie, devient très grande avec les sys- tèmes dioptiques grossissants que nécessite la photogra- phie microscopique. J'ai donc dû me mettre en quête d’une méthode per- mettant de déterminer le temps de pose en microphoto- graphie; celle que je propose me paraît présenter un grand caractère de généralité, car elle est applicable, quelle que soit la nature des rayons lumineux qu’on em- ploie, quelle que soit la composition optique des objectifs microscopiques, quelle que soit la sensibilité des glaces et cela sans qu'il soit nécessaire de déterminer aucune de ces conditions. Le seul appareil qu'il faudrait avoir sous la main serait une plaque de verre sur laquelle on aurait imprimé une échelle graduée comprenant 16 teintes transparentes de plus en plus foncées. Sur chacune de ces teintes ou degrés se détacherait en noir un chifïre; le n° 1 répon- dant à la teinte la plus claire, ie n° 16 à la plus foncée. Les teintes seraient graduées de telle manière que s'il fallait 1” pour imprimer le n° 1 sur une surface sensible donnée, il faudrait 16 secondes pour imprimer le n° 16 sur cette même surface. etc. On conçoit par conséquent que si . dans un temps donné, il passe à travers le n° 1 une cer- taine quantité Q de rayons, pendant ce même temps, il passera seulement une quantité Q/2 à travers le n°2, Q/3 à travers le n° 3, etc. L'appareil étant construit comme je viens de le dire on fait une fois pour toute l'expérience suivante : 1° On obtient un certain nombre de clichés d’une même préparation, en employant toujours les mêmes glaces, le même objectif, la même lumière, le même révélateur, etc., en un mot les conditions expérimentales, restent toutes constantes, excepté le temps de pose qu'on fait varier d’une épreuve à l’autre. Une série de clichés étant ainsi obtenue, on les compare entre eux et on note le temps de pose de celui qui est le plus satisfaisant; soit par exemple 6”. 20 On enlève alors la préparation microscopique ct sans rien changer aux autres conditions, on expose une AIS glace, en ayant soin de placer immédiatement en avant d'elle notre échelle graduée sensitométrique et l’on pose le temps qui a fourni notre plus beau cliché, c’est-à-dire 6”. On’ développe ensuite la glace et on note le plus élevé des numéros de l'échelle qui s'y sont imprimés, soit 8 par exemple. On en déduit que : pour qu’une glace quelconque donne au développement un beau cliché, il faut qu’elle ait reçu une quantité de lumière suffisante pour imprimer sur elle le n° 8 de l'échelle; et l’on écrit ce résultat sur l'instrument. Il nous est possible maintenant, à l’aide de l'échelle ainsi éprouvée, de déterminer sans tâtonnement le temps de pose qu’il convient d'employer dans des conditions différentes. Aussi nous avons une autre source lumineuse, un autre objectif, d’autres glaces que celles qui ont servi à l'expérience précédemment décrite, nous voulons savoir le temps de pose x nécessaire dans ces nouvelles condi- tions, qui sont indéterminées pour l'opérateur, et que celui-ci n’a même pas le moyen de déterminer. Nous procédons alors de la manière suivante : nous exposons dans la chambre noire une glace sensible recou- verte de l'échelle graduée et nous posons un temps quel- conque que nous notons, soit T. Nous développons alors la glace et nous lisons le numéro le plus élevé qui ait été imprimé sur elle, soit 12. Comme nous savons, ainsi que nous l’a montré notre première expérience, que pour qu'une glace fournisse un bon négatif, il faut qu’elle reçoive une quantité de lumière nécessaire et suffisante pour imprimer sur elle le n°8 du sensitomètre. Nous pouvons écrire l'équation suivante : 46 (e Lei Sé = —Q4OuL—=—: AT 12 Aussi dans une circonstance donnée, il nous suffira de faire une seule expérience, de sacrifier une seule glace pour déterminer à coup sûr le temps de pose qu'il con- vient d'employer chaque fois que nous opèrerons dans les mêmes conditions. Bien entendu la détermination du temps de pose ainsi 6 NE obtenue ne serait parfaitement rigoureuse que si toutes les préparations qu'on se propose de reproduire étaient toujours analogues à celle dont on à fait au préalable une série d'épreuves. Il n’en est assurément pas ainsi, il faudrait pour être absolument précis, pour les pièces très transparentes, poser un peu moins que ne l'indique l'épreuve sensitométrique, forcer un peu la pose de celles qui sont plus opaques. Mais la pratique m'a montré qu'il était inutile de prendre de telles précautions, les objets qu’on photographie d'une manière courante (les coupes microscopiques), par ce fait même que ce sont de bonnes préparations, se ressemblent beaucoup l’une et l’autre au point de vue de la transparence. Il est d'autant plus inutile de tenir compte des différences qu'elles peuvent offrir, et de l'influence que celles-ci peuvent avoir sur la durée du temps de pose, que le développement nous offrira des ressources très suffisantes pour compenser une erreur commise dans la détermination du temps de pose. Séance du 30 mai 1885. PRÉSIDENCE DE M. HENNEGUY. M. de Rochebrune fait les communications suivantes : Note sur un nouveau genre de Céphalopodes, par LE Dr A. T. DE ROCHEBRUNE, Aide-Naturaliste au Muséum. Dans notre étude monographique de la famille des Eledonidæ presecues à la Société Philomathique de Paris (Séance du $ avril 1884), et publiée dans le Bulletin de la même Société (T. VIII, 7e série, 1884-1885), nous avions cru devoir accepter le genre Hallia créé par Valenciennes pour un ou existant dans les Collections du Muséum. Éd A pre En « Le genre Æallia, proposé par Valenciennes, disions- nous (loc., p. 156), n’a jamais été publié. Nous le trouvons inscrit de la main même du savant Professeur du Mu- séum, sur le bocal contenant le type, aujourd’hui déposé dans les galeries de la Collection Malacologique du Jardin des Plantes. Ce type remarquable méritait à tous égards d'être séparés du genre Æledona. » En outre, nous caractérisions ce genre de la façon sui- vante : Genre HALLIA, Val. (de Hall, nom propre) CARACTÈRES. — Corps ovoïde, arrondi, large, comprimé, entouré d’une membrane natatoire épaisse ; tête petite, yeux gros, saillants, bras sub- égaux, robustes, longs, comprimés, à cupules disposées sur un seul rang, les trois premières de grandeur moyenne, les dix suivantes très larges, toutes les autres petites, rapprochées; membrane de l’ombrelle large, épaisse, atteignant seulement le 1/3 environ de la longueur des bras et se prolongeant sur toute leur étendue en une crête épaisse assez élevée; tube locomoteur court, large, conique. Depuis la publication précitée, l'étude des Mollusques Sénégambiens nous a remis en mémoire, qu'il existait un Gastropode des plus intéressants , décrit en 1826 par Risso (A. Nat. Eur. Mérid., t. IV, p. 52) sous le nom générique de Halia (1), généralement accepté. (1) L'Halia Priamus, Risso, des Côtes de la Gambie (Teste, D' de Rochebrune; Officiers de l’Alceste), et, parait-il, des côtes d'Espagne (Teste, Martyn, 1784 et al. auctor.), est un des Gastropodes sur la posi- tion systématique duquel les opinions les plus contradictoires ont été émises ; il était donné à notre savant collègue et ami M. Poirier, docteur ès-sciences et Aide-Naturaliste au Muséum. de fixer définitivement la place que devait occuper cette espèce litigieuse. — Dans un remarquable mémoire {Recherches analomiques sur l'Halia Priamus, in Bulletin de la Société Malacologique de France, t. IT, n° 1, juillet 1885, p. 47 à 50 et pl. IT, III, IV}, M. Poirier a pu, en effet, établir d'une manière irréfu- table que l'Halia Priamus devait constituer un groupe à part dans la famille des Buccidine. M. le D'P. Fischer est le seul auteur ayant pu, avant M. Poirier, étudier anatomiquement l'Halia Priamus; dès 1858, en effet, le RÉÉDITEUR du Manuel de Conchyliologie de Woodward, publiait dans leJournal de Con- LION Si l'orthographe du genre Halia, Risso, diffère un peu de celle du genre Hallia adopté par nous, il n’en est pas moins vrai que la consonnance des deux mots conduit à une confusion regrettable ; Or, comme en vertu d’une loi de la nomenclature Lin- néenne (Phil. Bot.; $ 228) : « Nomina generica SIMILI SONO exeuntia, ansam præ- bent confusionis, » Le mot Hallia, bien postérieur à l'Halia de Risso, doit être rejeté ; D'un autre côté, comme le type pour lequel le genre avait été créé, mérite, d’après l'opinion de savants Mala- cologistes, d’être différencié des Eledona, Nous croyons devoir lui imposer un nouveau nom et nous le désignerons sous le vocable générique HoyLEA. En dédiant ce genre à M. le Dr E. Hoyle, le savant auteur des Céphalopodes du Challenger, nous sommes heureux de lui témoigner notre sympathie, en souvenir de nos excellentes relations avec lui, lors de son trop court séjour (5 mai 1885) au laboratoire de Malacologie du Muséum, époque à laquelle il venait étudier nos spé- cimens de Céphalopodes. La synonimie du genre et de l'unique espèce qui lui appartient jusqu'ici, espèce dont nous croyons utile de reproduire la diagnose et la description, devra à l'avenir être ainsi établie : Gen. HOYLEA, Rochbr. Hallia, Valenciennes, M. S. in Coll. Mus. Paris. Hallia, Rochbr., Bull. Soc. Phil. Paris, 7e sér., t. VIII. chyliogie sous le titre de Monographie du genre Halia, Risso (loc. cit., 2° série, tome III, p. 141 à 158, pl. V) un travail où il affirmait, en se basant surtout sur la formule de la radula, que l’Halia Priamus devait être désormais classé dans la famille des Pleurotomidæ; beaucoup de Conchyliologistes, dont le savoir consiste à copier servilement, sans s'in- quiéter de vérifier l'exactitude des faits présentés, entre autres W Tryon (Manual of Conchology, part. 23, p. 161) ont accepté cette manière de voir. Malheureusement M. le D° P. Fischer, inhabile au maniement du microscope, n'a pus su voir la véritable forme de cette précieuse radula, son mémoire sans valeur, dénote surabondamment : qu'il est aussi faible anatomiste, qu observateur superficiel. PRO HOYLEA SEPIOIDEA, Rochbr. Hallia sepioidea, Valenciennes, M. S. in Coll. Mus. Paris. Haillia sepioidea, Rochbr. Bull. Soc. Phil. Paris, 7e sér., LeANVANOTe H. — Corpore ovoideo, rotundato, latissimo, compresso ; pinnis crassis, circulariter cincto; brachiis elongatis compres- sis subæqualibus, cotyledonibus irregqularibus ;membrana um- brellæ sublata, vix extremitatem brachiorum attengente, LÉO TU ICONE RUE 0,251. LAPACORDAAENEE CEE 0,157. Long. med. brach... 0,415. Hab. — Pris au large de Cherbourg et donné par l’Ami- ral de Hall. Type, Mus. Paris. Corps ovale arrondi, large, comprimé, entouré par une membrane natatoire épaisse de consistance gélatineuse, ne présentant pas de solution de continuité à la pointe du sac; tête petite, à yeux très gros, proéminents; bras épais, longs, comprimés, subégaux, se terminant en pointe effilée; à cupules de dimensions inégales; les trois premières d’un faible diamètre, les dix autres très larges, espacées, diminuant brusquement de diamètre à ce ni- veau et se montrant pelites et très rapprochées; mem- brane de l’ombrelle assez large, épaisse, se prolongeant sur chaque bras en une arête épaisse et peu élevée; animal d’un jaunâtre rosé, vaguement maculé de taches nuageuses, d’un violet pâle. Toutes les parties inférieures rosées. Depuis la publication de notre Étude monographique de la famille des ELonipz (loc. cit.), plusieurs types re- marquables ont été décrits par M. le D' Hoyle; nous aurons soin d’en tenir compte dans nos suppléments à la révision des Cephalopodes.… Re: 7e Led Vertebratorum novorum vel minus cognitorum oræ Africæ occidentalis incolarum. Diagnoses (1), Auctore D' A. T. pe ROCHEBRUNE e Museo Parisiens. SERIES PRIMA MAMMALIA. 1. CRICETOMYS DISSIMILIS. ? C. — Corpus C. Gambiensis habitu, sed stalura minore ; dorso castaneo fusco, nigro permixto ; lateribus sordide fulvis; margini- bus labiorum superiorum, collo, ingluvie, abdomine, partibusque interioribus artuum, albo cinereis ; brachiis et cruribus, antice fulvo auratis, lateraliter albo nitente marginatis ; digitibus albis ; rostro pilis brevissimis rufis, induto ; vibrissis nigris ; auribus intus lutes- centibus, extus rufis, tenuiter pilosis ; caudæ parte antica caslanea, parte postica alba, spatio medio late castaneo maculato, undique setis albescentibus vestita. Longitudo ab apice rostri, ad caudæ basin... 0,226. AN An RARE PET 0,385. Hab.— Locum Landana dictum. — In Museo Bouvieri. (1) Malgré l'opinion toute personnelle de M. F. Z. S. Olfield Thomas qui. d'ans le Zoological Record (4882. Mammalia, p 13), se plaint de ce que nous donnons dans le Bulletin de la Société Philomatique de Paris : & MOST INSUFFICIENT DESCRIPTIONS, > nous Continuerons à agir comme par le passé, en priant le Savant Anglais de recourir pour plus de dé- tails : au supplément à notre Faune de la Sénégambie /en voie de publi- cation) ; de comparer ses propres diagnoses aux nôtres, et de bien se pénétrer des différences que, nous autres Français, nous établissons entre ces deux mots : « DIAGNOSE et DESCRIPTION. » Toutes les formes dont nous donnons les diagnoses, dans cette pre- mière série et dans celles qui lui feront suite, seront figurées en couleurs dans nos suppléments aux Vertébrés de la Sénégambie. RSS Tantum a Cricetomyde Gambrinsi, signis exterioribus, hanc formam dignoscitur, quantum habitu ossium. 9. MALACOMYS EDWwARDSI. M. — Corpus gracile ; dorso castaneo nitente ; utrinque splen- dide fusco aurato; genis, scapulisque pallidioribus ; lateribus, in- gluvie, et artuum latere interno albis ; gastræo schistaceo ; pedibus rufis ; vibrissis nigerrimis; auriculis latis, ovatis, nudis, infus- catis ; cauda corpore longiore, nuda, nigro rufescente. Longitudo ab apice rostri ad caudæ basin.., 0,138. — CAUTER APE ER UNS 0,451. Hab. — Ad ripas amnis dicti Mellacorée. — In Museo Bouvieri. Præclaro Professori A. Milne-Edwards, auctore generis Malacomyos, hanc pulchram formam, libentissime dica- mus. À.M. longipede, ferrugineo que (A. M. Edw.) plane differt. 3. MUS TEPHRUS. M. — Corpus Ÿ{. decumani, habitu ; pilis mollissimis ; dorso subfusco ; lateribus pallide fusco cinereis ; genis, ingluvie, collo, abdomine, artuumque partibus interioribus, albo cinereis ; talaribus nigrescentibus ; pedibus glabris, luteis ; fronte rostroque rufis ; au- ribus latis, subnudis, flavidis, fascia lata cinereo fusca marginatis ; vibrissis tenuibus, longissimis, nigro alboque bipartitis ; cauda cor- pore breviore, usque ad tertiam partem nuda, squamosa, fusco lutea, deinde alba, setis brevissimis, resupinatis, obtecta. Longitudo ab apice rostri ad caudæ basin... 0,250. —_ CAE ANA ARR AUS nn 0,170. Hab. — Locum ZLandana dictum. — In Museo Bou- vieri. 4. Lynx LucANI. L. — Corpus C,. domestici habitu ; supra fulvo castaneum ; dorso fascia intense castanea a regione occipitali usque ad caudæ extre- mitatem gerente, antice posticeque lata, medio angustata ; fronte pallide fuivo, nigro undulato ; oculorum margine nigro ; genis ci- nereo fulvis, minute castaneo tri vel quadrimaculatis ; oris labro- rum, ingluvie, albo cinereis, schistaceo guttatis ; collo lateraliter et inferne rufo lutescente ; regione parotica luteo rufa ; lateribus fulvis nigro undulatis ; abdomine cinereo fulvo, maculis castaneis sparso ; scapulis femoribusque fulvis, rufo intense punctatis, ulnis et cruri- bus externe fulvis, maculis irregularibus nigris concentrice dispo- sitis et in fasciis latis dilutioribus ad faciem internam albam desi- nentibus, ornatis ; pedibus rufis, intus nigrescentibus ; unguibus luteo albis ; auriculis latis externe nigris, macula albo lutea, lata, ovoidea, centraliter disposita, ornatis, cinereo marginatis ; intus pilis longissimis, altitudinem attengentibus, vestitis; cauda cor- pore breviore, superne rufa, inferne cinereo fusca, castaneo annu- lata. Longitudo ab apice rostri ad caudæ basin.,.. 0,472. == CaUdELE, Lau RE SUR ANNE Tr 0,250. Hab. — Locum Landana dictum, ad limites nemorum Rhizophorarum. — In Museo Bouvieri. Ab omnibus congeneribus, plane differt. ! AVES. Duæ formæ singularis, sub nomine : Cinnyride fuliginoso, Viell., permixtæ sunt; ætas in ullo modo nec tempora anni, ut dicunt auctores, efficiuntur ordinationem colo- rum ; tali modo, aves illas characteribus validis distin- guere existimamus : D. CINNYRIS FULIGINOSUS. C. — Typus, S adult. — Supra fulvo purpureo iridescente ; collo postico et interscapulio, cupreo nitide flammatis ; plaga ante oculari, minima, nigro nitente ; fronte intense violaceo; gutture nigro violaceo nitidissimo ; alis intense fulvo purpureis ; tectricibus alarum minimis, castaneo nigris ; supra caudalibus metallice cupreis; rectricibus castaneo nigris nitentibus; infra, metallice nigro purpureo; fasciis pectoralibus sublatis, sulfureis ; subalaribus nigro fuscis ; remigibus fulvo æneis ; rostro, pedibusque nigris. Longitudo corporis... 0,405. — caudæ.... 0,045. — alarum.... 0,069. — rostri..... 0,024. Hab. — Cunctas oræ Africæ occidentalis regiones, illa forma habitat. — In Museo Bouvieri. 6. CINNYRIS SCAPULATUS. C. — G' adull. — Supra pallide castaneo ; collo postico et in- terscapulio, griseo fulvo lutescentibus ; plaga ante oculari lata, nigra; fronte violaceo, fulvo circumdato ; gutture violaceo nites- cente ; alis castaneis ; tectricibus alarum minimis, castaneo flaves- centibus ; supra caudalibus pulcherrime æneis; rectricibus casta- neis ; infra metallice castaneo; fasciis pectoralibus minutis, albo luteis ; remigibus fulvo cupreis ; rostro, pedibusque nigris. Longitudo corporis... 0,090. — caudæ.... 0,040. = alarum.... 0,072. — Lost -2N0 O2 Hab. — Solum in regione Gabonense, hanc formam, incolam esse videtur. — In Museo Bouvieri. REPTILIA. 7. ATHERIS LUCANI. A. — Corpus abbreviatum, subangulatum ; capite ovato, rotun- dato; rostro conico, brevi, instructo; scutis supra labialibus utrinque 40 ; infra labialibus 41 ; infra ocularibus uni seriatis ; squamis corporis carinatis, 44 seriatis; addominalibus 168 ; sub caudali- bus 64 ; anali integra ; cauda brevi, prehensile. Supra prasino nitens, aurantiaco minute maculatum, et ad par- tem posticam, fasciis aurantiacis, interruptis, ornatum ; infra dilute flavescens, squamis aurantiaco limbatis ; capitis pars antica rufa ; iris cœruleus. Longitudo integra... 0,403. Hab. — Locum Landana dictum. — In Museo Bou- vieri. Ab À. chloroechis, Schleg. ; squamigera, Hallow. ; poly- lepis, Peters. ; et Burtonti, Gunth ; omnimo differt. 8. ATHERIS PROXIMUS. A. — Corpus abbreviatum, subrotundatum ; capite triangulari ; rostro obtuso, quadrato ; scutis supra labialibus utrinque 12 ; infra labialibus 43 ; infra ocularibus biseriatis; squamis corporis cari- natis 47 seriatis; abdominalibus 159 ; subcaudalibus 54 ; anali integra, subangulata ; cauda brevi prehensile. Supra unius modi luteo croceum ; infra flavo aurentiacum. Longiludo integra... 397. Hab. — Locum Bissarié dictum (reg. Casamence). — In Museo Bouvieri. A. Burioni, Gunth., affinis ; tamen ab illa forma differt presertim ordinatione et numero scutorum, squamorum- que. AMPHIBIA. 9. RANA MARCHEI. R. — Corpus gracile, longitudinaliter subrugatum, lateraliter granulosum ; dentibus vomerinis in duas turmas ovoideas ad basin lateris superioris Choanæ incipientibus ; rostro elongato 2 4/2 oculi diametro superante ; tympano lato, oculi diametro æquante ; digi- tibus anticis subpalmatis; posticis longissimis, palmatis ; tuberculo dec Eee Re metatarsali, prealto, subrostrato ; artus inferioris osse transverso talorum, apice rostri attingente. Supra pallide cinereo glaucum, ocellis, quadratis, parvis, fusco | cœruleis longitudinaliter ornatum:; rostrum, labrorumque margines, luteo fusco vermiculati ; infra sublividum. Longitudo integra... 0,031. Hab. — Ad ripas rivuli Sangourougou dicti (reg. Ca- samence). — In Museo Bouvieri. 10. HYPEROLIUS MÆSTUS. H. — Corpus gracile complanatum; rostro triangulare ; 4 47/2 oculi diamatro superante ; tympano abscondito; spatio interorbitali 3 in longitudine capitis; digihbus anticis posticisque subpalmatis ; pectore ruga transversa, sinuosa; artus inférioris osse transverso talorum, angulum anticum oculorum, paululum superante. Supra violaceum, albo puncticulatum ; artus sordide lutei, fusco maculati ; infra luteum. Longitudo integra... 0,022. Hab, — Locum Landana dictum, in foliis Musarum. — In Museo Bouvieri. 11. HypPeroLIUS LucANI. H. — Corpus crassum ; rostro abrupte obtuso, 4/2 oculi diametro superante ; tympano abscondito; spatio interorbitali 4 4/2 in longi- tudine capitis ; digitibus anticis, subpalmatis; posticis abbreviatis, intense palmatis; pectore ruga transversa nulla; artus inferioris osse transverso talorum, apice rostri æquante. Supra cinereo roseum, castaneo minutissime vermiculatum ; digiti et crurorum partes interiores rosei ; infra cinereum. Longitudo integra... 0,026. Hab. — Locum Landana dictum, in frondibus Borasso- rum. — In Museo Bouvieri. 2,00 DM 12. HyPEROoLIUS RHIZOPHILUS. H. — Corpus gracile ; rostro obtuso 4 1/2 oculi diametro supe- rante ; tympano abscondito; spatio interorbitali 4 4/2 in longitu— dine capitis ; digitibus anticis, abbreviatis, crassis, singulatis, pos- ticis subpalmatis ; pectore ruga transversa, undalata ; artus inferioris osse transverso talorum, angulum externum oculorum attingente. Supra pallide roseo violaceum ; maculis quadratis, latis, intense cœæruleis ornatum ; infra rufum. Longitudo integra... 0,023. Hab. — Locum Landana dictum ; in foliis Rhizophora- rum. — In Museo Bouvieri. 13. HYPEROLIUS PROTCHEI. H. — Corpus crassum ; rostro quadrato, oculi diametro æquante; tympano abscondito, spatio interobitali 2 in longitudine capitüs ; digitibus anticis crassis, singulatis, posticis gracilibus, intense palmatis; pectore ruga transversa paululum distincta; artus infe- rioris osse transverso talorum, apice rostri paululum superante. Supra purpureum, luteo trifasciatum ; artus roseo fulvi, cas- taneo minute maculati ; infra sordide luteum. Longitudo integra. .. 0,032. Hab. — Locum ZLandana dictum, in foliis Musarum. — In Museo Bouvieri. PISCES. 44. GoBrus VAILLANTI. D. 6/12; À. 9; L. lat. 37. G. — Corpus elongato rotundatum, altitudine 5 in ejus longitu- dine ; intervallo pinnæ ultimæ dorsalis, analisque, 7 seriebus squa — 93 — marum tecto, capite ovoideo, nudo, 5 1/2 in longitudine corporis ; rostro diametrum oculi æquante; oculorum diametro 3 in longitu- dine capitis ; dentibus columellaribus nullis ; pinnarum pectoralium radii apice setosi. Pallide cæruleum, inferne luteo nebulosum, fasciis 9 latis purpu- - reo violaceis cinctum; caput cœruleo punctatum ; pinnæ cinereæ, fuliginoso punctatæ ; caudalis antice cœruleo trimaculata, et fuligi- noso limbata : iris cœruleus. Longitudo maxima.,. 0,071. Hab. — In loco uliginoso {vulg. Marigot) Mangukrougou dicto (reg. Casamence). — In Museo Bouvieri. 15. GOBIUS MINIACEUS, D. 6/12; A. 12; L. lat. 39. G. — Corpus elongato angustatum, altitudine 7 4/2 in ejus lon- gitudine ; intervallo pinnæ ultimæ dorsalis, analis que 8 seriebus squamarum tecto, capite sub elongato, nudo, 3 1/2 in longitudine corporis ; rostro diametrum oculi subæquante ; oculorum diametro 4 in longitudine capitis ; dentibus columellaribus nullis, pinnorum pectoralium radii, apice non setosi. Fulvo luteum, nitens, maculis miniaceis sparsum ; pinnæ dor- sales, caudalisque, pallide roseo luteæ ; radiis miniaceis ; pectorales et analis cinereo cœruleæ, miniaceo punctatæ ; iris cœruleus. Longitudo maxima,... 0,060. Hab. — Flumen Congo dictum. — In Museo Bouvieri. 146. ELEOTRIS LUCANI. D. 6/10 ; A. 1/10 ; L. lat. 33. E. — Corpus antice crassum, postice attenuatum, sub compres- sum, altitudine 5 1/6 in ejus longitudine ; squamis sublatis, minute ciliatis ; intervallo pinnæ ultimæ dorsalis, analis que 10 seriebus squamarum tecto; capite pyramidali, desuper planato, 3 1/4 in longitudine corporis, squamato ; rostro nudo ; oris rictu lato, dimi- ro diam partem oculi superante ; dentibus villiformibus ; maxilla supe_ riore in 2 laminis ovatoellipticis, incurvatis disjunctis, maxilla infe- riore in vittam semilunarem, dispositis ; præoperculo lævi ; oculorum diametro 5 1/2, et spatio interorbitali 2 4/4 in longitudine capitis. Supra purpureo fuscum, marmoratum ; infra sordide roseum, ma- culis irregularibus luteis, ornatum ; pinnæ pallide luteæ, radiis rufis cœæruleo maculatis ; pinna caudalis basin versus cœruleo maculata, antice, posticeque vittis cœruleis obliquis tincta ; iris cœruleus. Longitudo maxima... 0,137. Hab. — In locis uliginosis circa locum Landan a dictum. — In Museo Bouvieri. 47. CULIUS AMETHYSTINUS. D. 6/10; A. 4/9; L. lat. 52. C. — Corpus fusiforme, altitudine 4 4/2 in ejus longitudine, squa mis parvis minutissime ciliatis ; intervallo pinnæ ultimæ dorsalis, analisque 46 seriebus squamarum tecto ; capite elliptice ovato, sub convexo, 3 in longitudine corporis ; rostro lævi, brevi, rotundato, apice subelato ; oris rictu lato, dimidiam partem oculi attengente ; dentibus villiformibus : maxilla superiore in vittam latam, semiluna- rem, maxilla inferiore acutis, in vittam multo minorem dispositis ; preoperculo unispinoso ; oculorum diametro 5 4/4, et spatio inter- orbitali 3 4/5 in longitudine capitis. Violaceum, fasciis cœruleis, interruptis, multimaculatum ; oper- culum macula cœrulea ornatum :; pinnæ cinereo violaceæ, regula- riter rubro punctatæ ; pinnæ caudalis basin versus 2 maculis cœ- ruleis rotundatis guttata ; iris cœruleus. Longitudo maxima... 0,086. Hab. — Ad ostium fluminis Congo dictum. — In Museo Bouvieri. 18. POMACENTRUS VENUSTULUS. DU A12/TE A 2 SENS ERP MIE MOR P,— Corpus ovoideum, compressum, altitudine 2 in ejus longi- tudine ; capite 3 in longitudine corporis; oculorum diametro 3 in longitudine capitis ; pinnæ dorsalis parte spinosa, aculeis 40-41-12 longioribus, parte radiosa, radiis filamentosis; operculo 4, preoper- culo 3 seriebus squamorum indutis; pinnæ anali aculeo crasso, undecimum aculeum pinnæ dorsalis æquante ; pinnis ventralibus, radiis filamentosis. Fulvo luteum, cœæruleo, rubro, alboque arenatum ; operculum rubro maculatum ; pinnæ pallide lutescentes, cœruleopunctatæ ; pinna dorsalis ad partem mediam, macula, oculiformi, cœrulea, rubro alboque marginata, ornata. Longitudo maxima,.. 0,045. Hab. — Ad ostium amnis Mellacorée dicti. — In Museo Bouvieri. 19. SCHILBE BOUVIERI. BMOPDAA EMA STEP: S. — Corpus elongatum, compressum, antice prealtum, altitu- dine maxima 6 in ejus longitudine ; capite complanato, angustato, longitudine usque ad apicem operculi 4 1/2 in longitudine corporis; altitudine 2 in ejus longitudine ; maxilla inferiore, maxillam supe- riorem paululum superante ; spatio interorbitali 4 3/4 in longitudine capitis; cirris subæqualibus ; oculorum diametro 3 3/4 in longitu- dine capitis; pinna dorsali fere ad basin pectoralium incipiente, radio spinoso tenui, lœvi ; pinnis pectoralibus basin ventralium an- tecedentibus ; radio spinoso, elongato, subcrasso, postice hamato. Supra violaceum, lateraliter et infra roseum ; lateribus 3 fasciis cœrulescentibus et nigro arenatis ornatum ; operculum cœruleo ma- culatum ; pinna dorsalis pallide violacea ; analis sordide lutea, basi fusco arenata, apice cinereo limbata ; caudalis luteo cœærulea, vio- laceo punctata, basin versus vitta transversa marginata, antice pos- ticeque fasciis violaceis cincta ; cirri rosei, iris croceus. Longitudo maxima... 0,408. Hab. — Flumen Casamence dictum. — In Museo Bou- vieri. À Schilbe Senegalensi var. fasciata an nov. spec. Stein- FiPop en dachner (Siéz d. Rais. Ak. d. Wiss. 1869, p. 985), omnino differt. GYRINOSTOMUS (De yvpivos, Tétard et otwuz, bouche.) Corpus fusiforme ; caput triangulare ; processus occipitalis elon- gatus, bifidus ; oculi minutissimi ; os parvum, inferum, in rimam transversam ductum ; dentes maxillares villiformæ ; dentes mandi- bulares in duabus seriebus dispositæ ; in serie externa, tenuæ, falei- formes, mobiles ; in serie interna minutissimæ, apice bicuspidatæ ; palatum edentulum ; cirri supra maxillares 2 ; infra maxillares &, fimbriati; nares posterioriores tubulatæ ; radius pinnæ pectoralis crassissimum et interne profunde dentatum ; pinna adiposa longa. Ad sectionem Synodontinorum Bleckeri pertinet. 20. GYRINOSTOMUS MARCHEI. D:"1/6 MP TE NEMNSE MAMIE? G. — Corpus fusiforme, antice sub dilatatum, postice compres- sum, coarctatum ; capite triangulari, complanato, minute granuloso et cute tenui omnino tecto, 2 4/2 in longitudine corporis ; oculorum diametro 6 in longitudine capitis; cirris supramaxillaribus vix longitudinem capitis æquantibus ; inframaxillaribus externis, pinnæ pectoralis basin superantibus ; internis 1/2 longitudinis externorum, fimbriatis; radio spinoso pinnæ dorsalis, lævi; pinnæ pectoralis crassissimo, denticulis conicis, acutis, incurvatis, armato; pinna adiposa longa, postice oblique truncata, 3 in longitudine corporis ; pinna caudali rotundato elliptica. | Supra intense violaceum 3 fasciis aurantiacis subcinctum ; infra sordido roseum, maculis quadratis, aurantiacis violaceisque orna- tum ; pinnæ analis, ventrales, caudalisque, pallide luteo violaceæ, violaceo unifasciatæ ; adiposa violacea aurantiaco, trimaculata ; cirri mendibulares, et radii, pallide lutei ; iris albus. Longitudo maxima... 0,055. on Hab. — Flumen Casamence dictum. — In Museo Bou- vieri. 21. PETROGEPHALUS BALTEATUS. DCE RAM EME TA AS" P. — Corpus fusiforme, altitudine 4 in ejus longitudine ; capite subrotundato, # in longitudine corporis ; oculorum diametro 4 4/2 in longitudine capitis ; rostro brevi, truncato, obtusissimo ; oris rictu fere in inferiorem capitis partem sito ; dentibus 6 in utroque maxilla; lateraliter 2 parvis, conicis, medianiter 4 longioribus, . apice profunde emarginatis; pinnæ dorsalis longitudinem capitis superante ; caudæ scapum longitudinem pinnæ dorsalis æquante ; pinnis pectoralibus falciformibus ; pinna caudali longa, intense bifurcata. Supra rufo violaceum, infra sordide roseum, undique nigro vermi- culatum et punetatum ; fascia lata, cœrulea, juxta insitionem pinnæ dorsalis analisque disposita, cinctum ; pinnæ salmoneo luteæ, cœ- ruleo punctatæ ; caudalis basin versus cœruleo maculata; dorsalis analisque ad basin cœruleo contaminatæ ; iris miniaceus. Longitudo maxima,.. 0,072. Hab. — Flumen Congo dictum, et in locis uliginosis propre Loanda, Bathurst., ete. — In Museo Bouvieri. 29. PARAMORMYRUS PROBOSCIDEUS. D'ANTPA 065); lat P. — Corpus elongatum, compresso angustatum, altitudine 6 1/2 in ejus longitudine; capite 3 1/2 in longitudine corporis ; rostro longissimo, gracile, subrecto 5 1/4 in longitudine corporis; oculis minutissimis, diametro 16 in longitudine capitis; dentibus latis, palæformibus ; pinna dorsali 1/2 longitudinis pinnæ analis ; caudali brevi, rotundato emarginata. Supra brunneo viridescens; lateraliter paillide flavum, infra roseum ; undique nigro punetatum et lineis sordide roseis longitu- ji LEE AS dinaliter dispositis striatum ; pinnæ sordide roseæ ; iris aurantiacus. Longitudo maxima. . 0,245. Hab.— ]In locis uliginosis prope locum Landana dictum. — In Museo Bouvieri. Proximus 2. zanclirostri, Gunth., tamen ab illa forma differt. 23. ISISTIUS MARMORATUS. D. 41: A. 42: L. lat. 150. I. — Corpus perangustum, rotundatum, altitudine 12 in ejus longitudine ; capite 5 1/2 in longitudine corporis ; rostro obtuso ; ore parvo inferne sito; dentibus brevibus, apice furcatis; pinna dorsali ad tertiam corporis partem incipiente ; caudæ scapum sub latum 2/3 longitudinem capitis superante. Fusco purpureum, luteo marmoratum et maculatum ; caput sub miniaceum ; pinnæ pallidæ violaceæ. Longitudo maxima... 0,079. Hab. — In locis uliginosis prope locum ZLandana dic- tum, et in amni Gambie. — In Museo Bouvieri. 94. HAPLOCHYLUS LACAZEI. D'ADEMAAIGE AL MATE? H. — Corpus e commissura pinnarum pectoralium compressum, altitudine 4 in ejus longitudine ; capite intense complanato, 3 1/2 in longitudine corporis ; oculorum diametro 3 4/5 in longitudine capitis ; rostro subprotractile, brevi, vix diametrum ocul æquante ; pinna dorsali ad radium octavum pinnæ analis, incipiente; pinnæ dorsalis, analis, ventralesque, radii ultimi filamentosi. Supra purpureo rubrum, luteo maculatum ; infra aurantiaco luteum, miniaceo maculatum et sex fasciis intense cœruleis ornatum,; pinna dorsalis lutea, cœruleo arenata : caudalis lutea ad basin'cæ- ruleo fasciata ; analis lutea, cœruleo limbata ; iris cœruleus. Longitudo maxima... 0,075. == 99) = Hab. — In locis uliginosis prope Locum Landana dic- tum. — In Museo Bouvieri. Doctissimo Professori H. de Lacaze-Duthiers, hanc pulcherrimam formam, dicare gaudeamus. Ab omnibus congeneribus optime differt. 25. XENOMYSTUS LUCANI. B9 5: 0D 0 AMEN C +107 X. — Corpus valde compressum, cultratum, altitudine 4 4/2 in ejus longitudine; linea rostrodorsali convexiuscula ; capite 6 41/2 in longitudine corporis; oculorum diametro 3 in longitudine capitis ; rostro, oculo 4/2 breviore; naribus tubulatis,-tubulis rostro bre- vioribus ; maxilla superiore sub oculi limbo antico desinente ; den- tibus maxillis, uniseriatis, conicis, brevibus, distantibus; dentibus palatinis pluriseriatis ; preoperculo, opereuloque marginibus poste- rioribus, leviter sed acute denticulatis ; ventris Carina in utroque latere spinulis 37 serrata ; pinnis pectoralibus elongatis, paululum capite longioribus ; ventralibus oculo plus triplo brevioribus. Omnino pallide luteo fulvum, minutissime nigro punctulatum ; fascia sublata, rubro violacea, ab rostro usque ad extremitatem caudæ extensa; fascia angusta, ejusdem coloris, in utroque latere . ducta ; caput rubro violaceum, nigro punctatum; pinnæ pectorales, pallide lutescentes; analis, caudalisque albo cinereæ, nigro punctatæ ; iris Croceus. Longitudo maxima,... 0,093. Hab. — Flumines Congo, Mellacorée, Casamence dictis. — In Museo Bouvieri. Affinis X. Nigri, Gunth,, tamen ab illo differt. Nomen genericum Xenomystus a Lütken, pro typo Zy- postomidarum imposito anno 1873, rejiciendum est ; genus illud a Gunther pro speciei Notoptéridæorum (X. Nigri) propositum anno 1868, in suam sententiam disceditur. — 100 — Diagnoses de Mollusques nouveaux, recueillis par les membres de la mission du Cap Horn et M. Lebrun, Préparateur au Muséum, chargé d’une mission à Santa-Cruz de Patagonie, par le Dr A.-T. pe ROCHEBRUNE, Aide-Naturaliste au Muséum et J. MABILLE, Attaché à la chaire de Malacologie L'examen des Mollusques recueillis, d’une part, par les Officiers de la Romanche, chargés de la mission du Cap Horn pour le passage de Vénus, de l’autre, par M. Lebrun, Préparateur au Muséum, adjoint à cette mis- sion, mais plus spécialement pour explorer les parages de Santa-Cruz de Patagonie, examen que nous poursui- vons en ce moment et dont les résultats complets doivent donner lieu à une publication spéciale, nous ayant per- mis de distinguer plusieurs formes nouvelles, nous croyons devoir en donner de suite les diagnoses, afin d'établir, d'une manière nette et précise, nos droits de priorité pour un travail.que les membres des deux mis- sions précitées nous ont fait l'honneur de nous confier. À. EUTHRIA CEREALIS. Testa imperforata, conico-subfusiformi, crassa, solida, nitidiuscula, e pallide cornea, quandoque rubescente, vix striatula ; spira elata, apice obtuso ; anfractibus 6-7 convexius- culis, sutura lineari separatis, ultimo magno, inflato, ad aper- turam vix descendente, ad basin obscure angulato, in caudam brevissimam producto; apertura parviuscula, ovata, in cana- lem apertum, brevissimum, recurvumque abiente; margine externo paululum incrassato, patulescente, sin uatim curvato, columellari subrecto, excavato, callum nitidum, crassiuscu- lum, emittente. — Long., 9"n; diam., 3m. Terre de Feu. — 101 — Gen. SAVATIERIA. TESTA MINUTA, TURRICULATA, LONGITUDINALITER SULCATA, SPIRILITERQUE LINEIS PLUS MINUSVE DISTINCTIS DECUSSATA ; APERTURA OVATA, CANALI BREVI, RECTO, NON RECURVATO, MARGINE EXTERNO INCRASSATO NON DENTICULATO. 2. SAVATIERIA FRIGIDA. Testa fusiformi, allescente, crassiuscula, solida, haud ni- tente, costis longitudinalibus subcompressis, obtusis, munita, lineisque spiralibus, parum perspicuis, decussata ; spira elata, apice valido, mamillato; anfractibus septenis, convexis, ra- pide regqulariterque creseentibus, sutura impressa separatis; ultimo majore, dimidiam partem altitudinis haud attingente, paululum inflato; apertura ovata, paululum obliqua, mar- gine externo ad paginam exteriorem incrassatulo; columella rectiuscula, ad basin callosa et truncata. — Long., 7": ANT AS E Patagonia. 93. DAPHNELLA PAYENI. Testa ovata, tenui, fragili, diaphana, e pallide albescente vel viridescente, lineis subtilibus, solum oculo armato cons- picuis, decussata ; spira conico-elongata, apice minutissimo, obtusulo, lœvigato; anfractibus 6-7 convexiusculis, sutura lineari, anguste marginata, disjunctis; ultimo magno, ovato, ventricoso, lateraliter attenuato; apertura semi-ovata in ca- nalem brevissimum abiente, margine externo regulariter cur- vato. — Long., 8%; diam., 3"%5; apertura, long., 4; QE, SA Baie Orange. — 102 — 4. MITRA CRYMOCHARA. Testa ovato-subfusiformi, tenui, sed solida, subdiaphana, haud nitente, ex albidulo-viridiscente, sublævigata, et oculo armato, striis longitudinalibus evanescentibus, lirisque con- centris parum prominentibus decussata ; spira elato turrita, apice mamillato, sublævigato, sæpius eroso; anfractibus 7 convexiusculis, sutura angusta, profunda, separatis; uléimo maximo, dimidiam partem longitudinis testæ superante, pa- rum ventricoso, lateraliter attenuato, ad aperturam valde descendente, antice paululum producto; apertura elongata, angusta, in canalem brevissimum et patulum, abiente; mar- gine columellari acuto, nitido, dentibus albis, laminiformibus 4, armata; externo acuto, subpatulescente. — Long., 17%»; diam. Maperturæe, lons. 19m 1(io mn 1oe; Cap Horn. 5. NATICA LEBRUNI. Testa.perforata, globoso-subturbinata, unicolore rubescente, subdiaphana, tenera, fragili, haud nitente, rude striata et plus minusve corrugata ; spira prominula, apice obluso; an- fractibus 1 1/2 convexis, irregulariter crescentibus, sutura dis- tincia, obscure denticulata, discretis ; ultimo maximo, inflato, versus basin attenuato, ad aperturam non descendente; aper- tura subverticali, ovato-subtriangulari, superne et ad basin obtuse angulata; peristomate disjuncto, recto, acuto, viæ incrassatulo; margine externo late excavato-curvato, ba- sali brevissimo, columellari rectiusculo, subtenui, in laminam triangularem violaceo tinctam, umbilicum semi-occultante, dilatato, — Diam maj. 140% min A1-1222;- alt TRE Santa-Cruz Patagoniæ (M. Lebrun). 6. NATIGA COUTEAUDI Testa anguste umbilicata, globoso-ovata, crassa, haud ni- — 103 — tente, cuticula et colore destituta, striis irregularibus munita ac sublente, striis decurrentibus vix perspicuis, ornata; spira prominente, apice minuto, subacuto ; anfractibus & 1/2 irre- gulariter crescentibus, convexiusculis, sutura impressa sepa- ratis ; ultimo maximo, rotundato-inflato, subtus subattenuato, ad aperturam vix descendente ; apertura semi-ovata; peris- tomate continuo, recto ; margine externo valde arcuato, colu- mellari subrecto, ad basim obscure angulato. Alt. 15-15. — Diam. maj., 20-24%%;: min.. 197%. Santa-Cruz Patagonie. 7. NATICA OMOIA. Testa late subobbecte umbilicata, crassiuscula, subponde- rosa, globosa, obscure costulato-striata; spira convexo-conica, parum prominente; anfractibus 4 1/2-5 superne depressius- culis deinde convexo-rotundatis : apertura parum obliqua, pyriformi, superne angulata; columella crassiuscula, caillo sat tumido umbilicum fre occultantem, emittente; peristo- mate recto, marginibus lamina crassa ad insertionem margi- nis externi callosa junctis. — Diam. maj., 39-17"; min., 37-39%m: alt., 26-360n. Santa-Cruz Patagoniæ in tellure tertiaria. 8, NATICA SECUNDA' Testa obtecte imperforata, quandoque late et perspective wmbilicata, subgloboso-turbinata, crassa, solida, striatula; spira turbinata, sat prominente, apice detrito ; anfractibus persistentibus 4-5 rotundato-compressis, rapidissime cres- centibus, sutura late canaliculata separatis; ultimo magno declivi compresso, ad aperturam vix descendente; apertura ovato-pyriformi. — Diam. maj., 48-50mm; min., 39-41mv; alt., circiter 34-40"m, | In tellure tertiaria prope Santa-Cruz Patagoniæ. 9. NATICA PAYENI. Testa inperforata, ovato-globosa, sohda, crassiuscula, subdiaphana, albescente vel virescente, exilissime striata; spira minima, viæ exserta; apice minutissimo, obtuso ; anfractibus 5 (primis minutis conveæis, lente, ceteris rapide) crescentibus, sutura impressa separatis; ultimo magno, ovato globoso, lateraliter vix compresso, ad aperturam haud descendente ; apertura subverticali, ovata, subintegra: margine externo recto, acuto, bene et regulariter curvato, columellari calloso, albo, fortiter incrassato. — Diam. maj., 10 1/2-13"r ; min., ei S) ENTER Cap Horn. 10. ADMETE FRIGIDA. Testa imperforata, ovato subfusiformi, tenui, fragili, sub- translucida, grisea, haud nitente, costis tenuibus parum ele- vatis et lineis numerosis decurrentibus eleganter decussata; spira mediocri parum elata, apice mamillato, lævigato, ni- tente; anfractibus 5-6 convexis, sutura impressa separatis ; ultimo maximo, inflato, ad aperturam non descendente, apertura subverticali, ovato subrotundata, in canalem bre- vissimum patulum abiente; marginibus callo tenuissimo, Junctis ; columellari parum arcuato ad basin callosa et denti- bus duobus parum perspicuis, armato ; externo recto, obtuso, bene arcuato.— Long.. 7"; diam., 4m"; apert. long., 4mm: dan Terre de Feu. 11. PHOTINULA VIAGINALIS. Testa imperforata, depresso orbiculata, crassiuscula, so- lida, subopaca, cuticula et colore destituta, striis parum conspicuis ef liris parum prominentibus, decussata; spira LU minuta, convexmiuscula, vix prominente, apice minuto, obluso, submamillato, anfractibus & 1/2 ad suturam planulatis, deinde convexiusculis, irregulariter (primis rapide, ceteris velociter) crescentibus, sutura distincta separatis ; ultimo maæximo, supra subcomplanato, ad peripheriam angulatim rotundato, versus aperturam non descendente, subtus complanato, elegantissime et minutim lirato strisque exilibus radiantibusque, munito. — Diam. maj., 19%; min., 15"; alt. 18mm, Santa-Cruz Patagoniæ. 2. PHOTINIA HYADESI. Testa obtecte imperforata, orbiculato trochiformi, subdia- phana, solidula, nitente, e griseo carneolo, liris parum pers- picuis, distantibus, striisque exilissimis, clathratula; spira elata, conico-pyramidali, distincte lirata (liræ acutiusculæ carinas sinulantes) apice minuto, obtusulo; anfractibus con- veæis, 6 1/2 irregulariter (primis lente, subregulariter, ceteris velociter) crescentibus, sutura impressa, auguste marginata separatis; ultimo maximo, supra rotundato-declivi, ad peri- pheriam obtuse angulato, infra planulato, striis radiantibus et liris 5-4, ornato, ad aperturam non descendente ; apertura obliqua, lunata, rotundata, petistomate acuto, columella valde torta ; margine columellari incrassato in callum album, niti- dum, angustissimum, umbilicum occultantem, abiente; ex- terno leviter, basali bene arcuato. — Alt., 10®m;: diam. maij., 21mnm ; min.,14mn. Terra del Fuego. \ 13. PHOTINULA DETECTA. Testa imperforata, orbiculato-convexa, parum crassa, cutri- cula destituta, subrude striata; spira mediocri, conica, parum prominente, apice minuto, subpapillari; anfractibus 6-7 ro- tundato-convexis, irregulariter(embryonalibus sensim,sequenti- bus rapidissime, ultimo velociter) crescentibus, sutura impressa — 106 — subcanaliculata, separatis ; ultimo maximo, declivi-rotundato, versus peripheriam obscure angulato, ad aperturam non descendente, subtus vix convexo, versus umbilicum omnino tectum, impresso et lineis 5-6 instructo ; apertura diagonali, transverse oblonga; peristomate recto, acuto; marginibus dis- tantibus, lamina calcarea vix crassiuscula junctis ; columella torta, crassa, callum angustum emittente, margine externo bene et longe arcuato. — Diam. maj., 24mm; min., 20%; alt., 11m, Circa Santa-Cruz Patagoniæ. 14. PHOTINULA RESURRECTA. Testa orbiculato-depressa, imperforata, conica, subopaca, solida, parum crassa, sub cuticula fulvescente, tenui, sat ca- duca, haud nitida, alba, striisque tenuissimis et lineis spirali- bus minutissimis, decussata; spira conica, parum prominente, apice minuto, subacuto ; anfractibus 6 1/2 regulariter et sen- sim crescentibus, sutura impressa separatis (primis 1-5 con- vexiusculis) ultimo magno, subdepresso-declivi, ad peripheriam obtuse augulato, versus aperturam haud descendente; infra subconvexo-planulato, distincte lirato; apertura diagonali, oblonga, depressa ; columella callosa, obliqua, ad basin obs- cure dentata, margine collumellari crasso, obliquo, callum parvum, incrassatum, umbilicum omnino occultantem, emit- tente. — Diam. ma]. circiter, 25m: min., 200m, alt, 1220: Circa Santa-Cruz Patagoniæ. 45. PROTINULA PRUINOSA. Testa imperforata, subgloboso-conica, parum crassa, solida, violacea, striis irregularibus oblique ornata et lineis evanes- centibus, solum sub lente conspicuis, decussata; spira turbi- nata, prominente, apice minuto, nitido, subacuto : anfrac- hibus 5-6 convexis, regulariter rapideque crescentibus, sutura impressa, anguste marginata, separatis; ultimo magno, de- super aspecto, declivi, tum rotundato, ad peripheriam subca- — 107 — rinato, versus aperturam vix descendente; apertura obliqua, lunata, transverse oblonga, intus obscure lirata, nitida, peris- tomate recto, acuto; marginibus subparallelis, externo sub- sinuato, demum curvato, basali arcuato, columellari incur- vato; columella torta; incurvata, crassiuscula, callosaque, ad basin angulum obtusum formante, et callum crassum album nitidum, parum dilatatum, sulcoque bipartito, umbilicum claudentem emittente. — Diam. maj., 11-14m; min., 10-14nm;: alt., 7-90, Circa Santa-Cruz et Punta-Arenas Patagoniæ. 16. PHOTINULA GAMMA. Testa imperforata, orbiculato-pyramidali, sat tenu, soda, opaca, nitidula, albescente vel lutescente, lineis incarnatis, supremis geminatis, inferioribus simplicibus, continuis, ornata; spira conico-pyramidali, prominente, apice subacuto, rubello ; anfractibus 5 1/2-6 depresso-planulatis, rapide et regulariter crescentibus, sutura lineari, vix perspicua, separatis; ultimo magno, superne declivi, ad peripheriam compresso-rotundato ; infra subplanulato; apertura parum obliqua, lunata, ovato- Subtriangulari, intus margaritacea ac lineis viridescentibus plus minusve zonata ; marginibus lamina fulvescente tenuis- sima junctis; externo primum rectiusculo, demum curvato, columellari inscrussatulo ad insertionem angustissime calloso, angulo obtuso cum basali juncto ; columella elongata, intorto- coco Diameema Al Een AS alta Circa Punta-Arenas Patagoniæ. 17. PHOTINULA PARADOXA. Testa orbiculato-conica, obtecte imperforata, tenui, sohida, subdiaphana, e griseo-rubescente vel alba, lineis rubris zonata quandoque unicolore, lœvigata, aut sub lente valido, eximie striata; anfractibus 6, convextiusculis, versus suturam plano- depressis, celeriter crescentibus, sutura lineari, submarginata, Dee separatis; ultimo maximo, depresso-rotundato, ad periphe- riam vix obtuse angulato, circa umbilicum tectum impresso, ad aperturam vix descendente; apertura obliqua, lunata, transverse ovata, Superne vix angulata, ad basin rotundata marginibus acutis; columella valide arcuata, callum album, sulco bipartitum, umbilicum occultantem, emittente. — Diam. maj., 11-183"; min., 9-11mm; alt., 6-7mm, Sud du Cap Horn. 18. PHOTINULA HALMYRIS. Testa imperforata, globoso-conica, tenuiscula sed solida, nitidula,albescente vel rubescente, viridique ad summum vivide dincta, lævigata; spira conica, apice minutissimo, subpapil- lari, acuto; anfractibus 6 convexis sensim accrescentibus, su- tura impressa separatis; ullimo magno, convexæo-dechvi, ad basin obtuse carinato, infra subplanulato, ad aperturam valde descendente; apertura parum obliqua, lunata, transverse ovata, superne angustato-acuta, inferne producto-rotundata ; columella bene arcuata, crassiuscula, callum album, angus- tissimum, umbilicum occultantem, emittente ; margine externo primum rectiusculo deinde bene arcuato, acuto, vix incrassato. — Diam. maj., 10-11mm: min., 9-10%2; alt,, 7-8mm. Canal du Beagle. 19. FISSURELLA DoOZetr. Testa oblongo-ovata, postice paululum dilatata, antice vix attenuata, conico-depressiuscula, radiatim multicostata et concentrice eleganter decussata, læte grisea, atomis nigris hic illic sparsis, notata; foramine elongato, dentato, subacuto, margine denticulato; pagina interiore sordide alba, nitida, impressione parum remota, bene distincta circa foramen in- crassato-calloso. — Diam., 22m: long., 39nn; alt., gmm, Santa-Cruz Patagoniæ. ENONE PRRNT DENST EL AT — 109 — 20. FISSURELLA HEDEIA. Testa ovato-suboblonga, antice posticeque haud attenuata, albescente, zonis radiantibus et concentricis pallide rosaceïs, ornata, costulis minimis et striis eæilibus gracillime decus- sata; foramine angusto, oblongo, dentato; pagina interiore nitente, lactescente; margine rosaceo limbato, exilissime den- Leniaron Diane, 2ALEMlons./ 20m" rare Punta-Arenas Patagoniæ. 21. FISSURELLA ARENICOLA. Testa ovato-elongata, conica, vix attenuata, postice subdi- latata, crassiuscula, albescente, obscure decussata ac sulcis in- crementi à-4 validis, munita; foramine oblongo, lato; pagina interna candida, nitida, circa foramen regulariter incrassata, ad marginem exteriorem minute decussata. — Diam.,26-27mm; long., 39-43mm; alt., 12-13mn, Punta-Arenas Patagoniæ. Baie Orange. 22. PATELLA MERIDIONALIS. Testa conica, nigra, antice paululum attenuata, postice ro- tundata, costis numerosis subæquidistantibus, striisque con- centrilis parum regularibus ornata ; vertice subcentral, quandoque paululum incumbente, atro-purpurescente; mar- gine dentato ; pagina interna nigro et purpureo vivide tincta ad sumimum purpurea. — Long., 49m: diam., 43mm, Cap Horn. 23. PATELLA METALLICA. Testa conica, crassiuscula, nitidula, quandoque haud ni- tente, e nigro-purpurascente, costis numerosis, obtusisque, ornata, dense tenuiterque concentrice lirato-striata ; margine — 110 — fimbriata; vertice minuto subcentrali parum recurvo ; pagina interna nitide argentea vel purpurascente, ad summum intense purpureo.— Long., 39-41mm; diam., 30-32mm; alt., 18-19mm, Baie Orange. 24. — PATELLA PUPILLATA. Testa conica, crassiuscula, solida, nigrescente quandoque maculis albis parum perspicuis pupillata; vertice centrali recto vel paululum recurvo, eroso, sordide griseo ; costis nu- merosis solum ad limbum perspicuis, ornata; apertura ovato- rotundata, subintegra ; margine tenuiter crenulato; pagina interna albo et purpureo nitide tincta. — Long., 26-40mn ; ANNE SANT MS 2DRRE Baie orange. DH MPATELLANLIN CEA Testa modice conica, antice sulbattenuata, ambitu ovato- subquadrata, sat tenui, solida, nitidula, albo purpureoque tincta et flammulata; vertice acuto, ad partem antériorem testæ sito, subrecurvo, obtuso; costis numerosis, paululum fleæuosis, obscure squammosis, ornata; apertura ovato-sub- quadrata margine vix crenulata; pagina interna nitide ar- gentea, purpureo maculata et lineata. — Long., 38"; Che ee DEMI AR LAEE Cirea insulas Magellanicas. 26. NACELLA STRIGATELLA. Testa convexo-conica, ovata, tenui, sed solida, nitida, al- bescente, costis subobsoletis, regulariter distantibus, purpureo- fuscis, et plus minusve undulatis et interruptis, ornata, radia- tim striata, et concentrice lirata (liris prominulis); vertice anteriore, incurvato, compressoque ; apertura ovata, limbo — 11 — eximie et superficialiter dentato; pagina interiore alba, pur- pureo strigata. — Long. 35%: diam., 23m; alt., 10m. Cap Horn. 27. LIMNÆA PICTONICA. Testa minuta, ovata, tenera, subdiaphana, fragillima, longitudinaliter tenuissime striata, spira exserta, apice trun- cato; anfractibus persistentibus 2-5 conveæis, irregulariter et rapidissime crescentibus, sutura angusta fere canaliculata separatis; ultimo maximo, inflato, versus basin oblique aite- nuato, ad aperturam lente descendente, apertura obliqua, re- gulariter ovata ; peristomate recto, acuto, marginibus callo tenuissimo junctis, externo bene curvato, ad basin vix effuso, columellari paululum incrassato, subreflexo ; columella parum torta, crassiuscula, usque ad basin aperturæ descendente. — Haut, 6nn- diam, 4m, Habitat in Insula Picton, dicta. Séance du 14 juin 1885. PRÉSIDENCE DE M. DUTER. M. Hardy fait la communication suivante : Note sur l’Anagyrine, Par MM. Harpy et GALLOIS. Les Anagyres sont des plantes de la famille des Légu- mineuses et du groupe des Papillionacées podalyriées. Ils habitent la Provence, l'Algérie, l’île de Crète et l'Inde. Le plus connu d’entre-eux est l’Anagyris fœtida ou bois puant à cause de l'odeur désagréable qui s’en dégage quand on le secoue ou bien que l’on frotte son bois ou son écorce. | — 112 — Des diverses parties de l'Anagyris fœtida et surtout de ses graines, nous avons réussi à extraire un alcaloïde reconnaissable aux différents caractères qu'offre ce groupe de corps et que nous désignons sous le nom d’4- nagyrine. Sa réaction est fortement alcaline, elle sature les acides pour former des sels ; elle donne en particulier avec l’acide chlorhydrique un chlorure très bien eristal- lisé. Nous sommes également parvenus à obtenir un alca- loiïde avec les graines de l’Anagyris indica. L'Anagyrine est toxique à faible dose. Nous l'avons administrée à divers animaux, avec le concours de M. Bo- chefontaine, et nous avons constaté que chez la Gre- nouille, elle arrête la respiration, tandis que le cœur continue à battre encore pendant plusieurs heures. Chez le Cobaye, on observe des frissons, un tremblement géné- ral des membres, puis, une difficulté de plus en plus grande de respirer et la mort se produit en quelques minutes. Chez le Chien, nous avons noté des frissons, de larégurgitation, des vomissements répétés, de la faiblesse des membres antérieurs allant jusqu’à la parésie. Aucun phénomène ne nous à paru se produire chez ce dernier, du côté de la pupille. Séance du 29 juin 1885. 1 PRÉSIDENCE DE M. DUTER. M. F. Bocourt fait la communication suivante : Note sur un Boidien nouveau, provenant du Guatémala, par M. F. Bocourr. Genre TROPIDOPHIS (1), Dum. et Bibr. Caractères. — Corps comprimé, beaucoup plus gros au (1) Tropidophis, Dumeril et Bibron. Erpét. génér., t. VI, 1884, p. 488. — Ungalia Gray. Cat. Snakes Brit. Mus., p. 104. — Tropidophis, Jan et Sordelli. Icon. génér. des Ophid., 2° hivr., 1865, p. 74. cts sis Hi milieu qu’à ses extrémités. Queue courte, enroulente et moins forte que la partie postérieure du tronc. Tête pe- tite, déprimée et distincte du cou. Rostrale presque aussi haute que large. Nasale entière ou divisée. Onze plaques sus-céphaliques. Région frénale occupée par la base de la fronto-nasale. Une ou deux préoculaires et deux ou trois postoculaires. Temporales assez nombreuses et peu dif- férentes des écailles qu’elles précèdent. Huit à dix supé- ro-labiales ; la quatrième, la cinquième et quelquefois la sixième, sont en rapport avec l'œil. Dix à douze inféro- labiales ; les deux ou trois premières sont en contact avec les lamelles inter-sous-maxillaires.Ces dernières lamelles, au nombre de trois paires, sont suivies de petites squames culaires. Anale entière. Urostèges non divisées. Écailles lisses chez les uns, carénées ou tectiformes chez les autres, disposées au milieu du tronc en vingt-cinq à vingt-neuf séries longitudinales. Dents maxillaires peu nombreuses; les antérieures plus longues que les posté- rieures. Tropidophis Moreletii (1), n. sp. Description. — Deux petites internasales lriangulaires. Deux fronto-nasales s'étendant à droite comme à gauche sur la région frénale. Deux petites préfrontales rectan- gulaires. Frontale large et à cinq pans. Susoculaires un peu plus larges en arrière qu’en avant. Deux pariétales peu développées, séparées entre-elle$ par deux petites écailles. Nasale divisée et percée dans sa portion anté- rieure. Région frénale assez grande, occupée par la base de la fronto-nasale ; laquelle repose sur la deuxième et la troisième supéro-labiale. Préoculaire unique et beaucoup plus haute que large. Œil grand et à pupille elliptique. Deux postoculaires du côté gauche, trois du côté droit. Dix supéro-labiales; la quatrième et la cinquième ferment (1) Nous donnerons des figures représentant cette espèce, dans Miss. Se. du Mexique et de l'Amérique centrale. — 114 — le contour inférieur du cercle orbitaire ; les trois der- nières sont fort petites. Dix à douze temporales. Onze in- féro-labiales. Sillon gulaire bordé par trois paires de la- melles inter-sous-maxillaires, lesquelles sont suivies par trois paires de squames plus petites. Ecailles du tronc imbriquées, de forme lozangique, disposées au milieu de sa longueur en vingt-cinq séries longitudinales ; celles du dos saillantes et tectiformes. Deux cent huit gastros- tèges. Anale simple. Queue ayant environ ie dixième de la longueur totale; garnie en dessous par trente-quatre plaques non divisées. Longueur totale de l'individu unique......... 0442 Longueur du bout du museau à l'anus....... MOST Honeueur'de la quenesvePAMERE nee enr 0"045 Coloration. — La tête en dessus est d’un brun clair, glacé de lilas ; cette teinte se prolonge d'une part sur les joues et d'autre part sur la nuque, en deux petites bandes divergeantes. Le corps est orné, à droite comme à gauche, d'une série de grandes taches subcirculaires d’un noir violacé, encadré d’un liseré jaune ; les intervalles qui les séparent les unes des autres sont colorés en fauve. Cha- cune de ces séries se compose de vingt-quatre à vingt- cinq taches souvent alternantes, séparées sur Le dos par un espace très étroit. Sur la queue, ces taches, au nombre de cinq à six, ne forment qu'une seule série médio-cau- dale. Les parties inférieures sont d’un blanc-jaunâtre, avec quelques maculatures d’un gris-marron, placées à droite et à gauche de la région abdominale. Si par l’ensemble de ses caractères, le Tropid. Moreletii ressemble un peu au Tropid. maculatus (1), il en diffère à première vue par les particularités suivantes : 1° Nasale entièrement divisée; 20 Préoculaire plus haute; 3° Écailles du tronc en vingt-cinq séries, celles du dos plus sail- lantes et en toit, formant distinctement des lignes longi- tidunales ; 4° Les taches noires qui ornent le tronc sont plus grandes et par conséquent moins nombreuses : on en compte seulement sur chacun des côtés vingt-quatre (1\ Cette espece, dont les types sont originaires de Cuba, habite non- seulement les autres Antilles, mais aussi le Mexique. — 115 — e à vingt-cinq, tandis que chez le Tropid. maculatus, l'une et l’autre de ces régions portent trois séries de taches, dont le nombre est pour chacune d’elles de quarante environ. Cette jolie espèce, en parfait état de conservation, a été recueillie par M. A. Morelet, dans le département de la Vera-Paz (Guatémala). M. Vaillant fait les communications suivantes : Sur quelques Batraciens de Nossi-Bé (Madagascar), appartenant à la collection du Muséum, par M. LÉON VAILLANT. La collection du Muséum d'Histoire naturelle a récem- ment acquis de M. E. Deyrolle certain nombre d'ani- maux provenant de l’île de Nossi-Bé, au N.-0. de Mada- gascar, parmi lesquels se trouvent quelques Batraciens, qui me paraissent présenter un certain intérêt, soit au point de vue de la position d'une des espèces dans la série zoologique, soit au point de vue de la répartition géographique des Anoures dans ces régions : Les espèces sont au nombre de cinq: 1. Rana granulata, Bôttger. 2. — ulcerosa, Büttger. 3. Mantella betsileo, Grandidier. 4. Rhombophryne testudo, Bôttger. 5. Bufo, sp.ind. 1. RANA GRANULATA, Bôttger. , Deux individus peuvent être rapportés à cette espèce, d'après la description qu’en reproduit M. Boulenger. Ils ont en effet le museau assez aigu, le membre postérieur long, le talon atteignant au moins le bout du museau, la peau du dos porte de fines granulations, le ventre est glanduleux à partir de la hauteur des aisselles jusqu’à — 116 — l'anus, les cuisses le sont également ; un repli glandu- laire de l’œil à l'épaule ; doigts et orteils sensiblement dilatés aux extrémités. Nos individus sont, après conser- vation dans l'alcool, gris-verdâtres en dessus, marbrés de brun sur les flancs et les bords de la région mandi- bulaire, cette même teinte forme une tache temporale. On ne voit pas trace de la tache sombre et Wde la partie dorsale antérieure, tache signalée par les auteurs. 2. RANA uLcEroSA, Bôttger. Deux exemplaires de cette espèce, bien reconnaissable à ses formes lourdes, son membre postérieur court, l’ar- ticulation tibio-tarsienne atteignant à peine l’œil, son dos chargé de plis glanduleux et surtout les deux glandes circulaires aplaties qu’on voit à la partie postérieure des cuisses. Sur l’un des individus, ces glandes présentent un enfoncement, c'est le caractère du mäle, d’après M. Bôtiger. 3. MANTELLA BETSILEO, Grandidier. Ces individus, dont un d'assez grande taille pour cette petite espèce, il mesure 25"" du bout du museau à l’ori- fice cloacal, ont la partie postérieure des cuisses remar- quablement granuleuses. 4. RHOMBOPHRYNE TESTUDO, Bôüttger. Deux exemplaires de cette espèce répondent exac- tement à la description reproduite par M. Boulenger. Cet animal est nettement caractérisé par son aspect lourd et les saillies glanduleuses pointues, qui se trouvent sous le menton et sur le nez. Le précoracoïde manque complètement, le coracoï- dien (a) très développé est élargi à son extrémité interne, le cartilage épicoracoïdien (b), qui recouvre celle-ci, est in percé d'un trou arrondi: l’appareil sternal se trouve réduit à une plaque cartilagineuse (c) faible, fourchue en arrière (1). Il n’est pas facile de savoir, d’après ces individus, quelle est la forme de la pupille, elle paraît assez exacte- ment arrondie; cepen- dant, deux petits angles antérieurs et postérieurs doivent faire supposer qu'elle est horizontale à Appareil sternal du Rhombophryne l'état de contraction Testudo, Bôtt. (grossissement 5 diam.). à , e a. coracoidien. M. Bôtiser, d après l'as- b, cartilage épicoracoïdien. pect extérieur évidem- c, cartilage sternal. ment, avait donné ce genre comme voisin des Breviceps, aussi M. Boulenger a-t-il été conduit à le placer dans la famille des Engys- tomatidæ, faisant toutefois remarquer que l'appareil Sternal n'étant pas connu, ce rapprochement ne pou- vait être admis que sous toutes réserves. Les détails qui viennent d’être donnés montrent combien était Jjusti- fiée cette restriction. L'absence de précoracoïdien fait voir d’abord que ce n’est pas des Breviceps, chez lesquels cet os est parfaitement développé, qu'il faudrait rappro- cher le Rhombophryne, mais plutôt des Phrynomantis ou des Cacopus. La présence de deux cartilages épicoracoï- diens éloigne d’ailleurs le genre en question de tous ces Batraciens, car, suivant la classification ostéologique aujourd’hui en honneur, ce caractère devrait faire placer ces animaux dans la tribu des Arcifera et non avec les Firmisternia. L'absence de dents, la dilatation des dyapo- physes sacrées caractérisent parmi ceux-ci les Bufonidæ, c’est donc dans cette famille qu’il convient de mettre le genre Rhombophryne. Il n’est pas d’ailleurs sans présenter de grandes analogies avec les Rhinophryne, qu'on ait égard à la forme générale ou à la petitesse de la bouche. (eZ (1) En avant existe peut-être un prolongement cartilagineux aplati représentant l’omosternum, la chose n’est pas nette sur l'individu, que J'ai dû examiner avec certains ménagements. — 118 — Le fait est intéressant en ce qu'il fait connaître pour la première fois un représentant de cette tribu dans la région Madécasse, où l’on n'avait jusqu'ici rencontré que des Anura firmisternia. 9. BUFO, Sp. Quoique je n’aie pu examiner ni la disposition du ster- num, ni la forme des diapophyses sacrées, l'aspect géné- ral, l’absence de dents, la langue allongée, presque cylindrique, libre sur la plus grande partie de son éten- due, la pupille horizontale, ne laissent guère de doute sur le genre auquel on doit rapporter un petit Batracien, qui fait partie de cet envoi, mais la taille de l'individu ne permet guère d'aller plus loin, il mesure 15"" environ de l'extrémité du museau à l’orifice cloacal. La saillie notable des verrues, lesquelles, sur le bord interne du tarse, forment une sorte de pli dentelé en scie, le tympan bien distinct, peuvent porter à le rapprocher du Bufo tuberosus, Günt., qui cependant n’est pas connu de ces régions, mais seulement de l'Afrique occidentale. Cet exemplaire est trop Jeune pour permettre une dé- termination exacte, il est toutefois intéressant comme faisant connaître pour la première fois à Madagascar le genre Bufo. Description d’une espèce nouvelle de Tortue terrestre rapportée par M. Humblot, Par M. LÉON VAILLANT. Ce Chélonien représente un type nouveau du genre Testudo, fort curieux tant au point de vue de ses carac- tères spécifiques que de sa provenance. Sa taille peut devenir assez considérable, car M. Hum- blot, qui en a eu sept individus vivants en sa possession, nous dit que l’exemplaire en peau rapporté par lui était — 119 — loin d’être le plus gros. Il mesure 0"57. à 0%38 de long sur 026 de large et 0"24 de haut, en lignes directes des points les plus saillants de la carapace dans chacun des sens. Le contour vertébral antéro-postérieur de la dos- sière s'élève obliquement en ligne droite par devant et descend en courbe régulière en arrière ; cette dossière est sensiblement rétrécie en avant, arrondie en arrière ; le limbe, vertical au point d'union avec le plastron, non relevé en avant et seulement échancré au-dessus du cou, est dentelé et retroussé à la région fémorale, surtout pour les deux plaques placées de chaque côté de la sus-cau- dale, qui est au contraire recourbée en dedans. Les plaques du disque, en nombre habituel, n’offrent rien de remarquable dans leur forme, le foyer est entouré de sillons concentriques et il en part des sillons rayonnants coupant les premiers. On trouve une plaque nuchale petite, mais distincte, bien qu’au premier abord elle paraisse être un simple prolongement en pointe de la première vertébrale, les autres plaques du limbe n'offrent rien de particulier, la sus-caudale est très large. Le plas- tron à une forme très singulière; la portion antérieure se prolonge prr une pointe plate, en triangle allongé, se recourbant en haut, comparable à l'extrémité relevée d’un soulier à la poulaine ; postérieurement le bord est échancré en angle très ouvert. La plaque gulaire, qui recouvre le prolongement antérieur, est simple en des- sous, divisée en dessus par un sillon peu profond et qui même manque tout à fait en avant; les plaques pecto- rales sont remarquablement étroites, les abdominales, au contraire, très développées. Le membre antérieur présente de grosses écailles, élargies, imbriquées, très légèrement denticulées. La coloration générale du disque est fauve avec le foyer des plaques plus clair, jaune, et le pourtour de chacune d'elles brunâtre. Les mêmes teintes se trouvent pour le limbe, sur les côtés elles forment une succession de triangles brunâtres ascendants, séparés par des figures de même forme, plus larges, fauve clair, rappelant la dis- position des flèches d’un jeu de tric-trac. Le plastron est uniformément jaune, à peine distingue-t-on çà et là — 120 — quelques traces d’une teinte brune sur le bord de cer- taines plaques. Les caractères brièvement énoncés ici ne permettent de confondre cetteespèce avec aucune de celles actuelle- ment connues dans le genre Testudo. La plaque gulaire simple doit la faire placer dans le sous-genre Chersina et elle n'est pas sans présenter certains rapports avec l’un des types, qui y sont compris, le Zestudo angulata, C. Dum. ; toutefois, elle s’en distingue très facilement au premier coup d'œil, non seulement par sa taille plus considérable, mais encore par la forme de la carapace plus surbaissée et d'un ovale plus allongé chez la Tortue anguleuse ; de plus, chez cette dernière, la partie anté- rieure du plastron s’allonge tout entière en un triangle isocèle et le prolongement gulaire, beaucoup moins ré- tréci, n'est nullement recourbé en haut. M. Humblot avait été frappé de cette forme particulière du plastron, qu’il a pu constater sur tous les individus en sa pos- session. Je proposerais de désigner cette espèce sous le nom de Testudo yniphora (two, soc de charrue; oéovw, je porte). C’est à des matelots arabes, qui en apportaient une grande quantité de vivantes, que ces tortues ont été acquises par le zélé voyageur, auquel le Muséum d’'His- toire naturelle est redevable de ce spécimen. D'après les explications données et la direction connue d'où venait l’embarcation, il n’est pas douteux que ces ani- maux ne proviennent d'un îlot situé à une certaine dis- tance des Comores, vers le N. N.E.,dans la direction d’Al- dabra, peut-être même dépendant de ce groupe d'îles. C’est en tous cas une intéressante adjonction à la faune herpétologique de ces régions. — 121 — Séance du 25 juillet 4885. PRÉSIDENCE DE M. FRANCHET. M. Franchet fait la communication suivante : Observations sur les SYRINGA du nord de la Chine, Par M. A. FRANCHET. Le plus récent travail publié sur les Syringa est celui de J. Decaisne qui, dans sa Monographie des genres Ligus- trum et Syringa, a résumé tout ce qui à été fait sur ce dernier genre. Je regrette d’avoir à revenir aujourd'hui sur les espèces Chinoises ; mais l'examen des types origi- naux, existant dans l’herbier du Muséum et dans celui de M. Cosson, ne permet pas d'admettre les assimilations spécifiques etlasynonymie proposées par Decaisne (1), en même temps qu’il rend inexplicables les confusions faites par ce botaniste, qui disposait de tous les éléments néces- saires de comparaison. Si l’on néglige les espèces à tube raccourci, que Ru- precht a rapprochées sous la dénomination générique de Ligustrina, on connaît du nord de la Chine, ou des fron- tières de Mongolie, 4 espèces de Syringa : S.villosa, Valhl. ; S. pubescens, Turez. ; S. Chinensis, Willd et S. oblata, Lindi ; les deux dernières ayant été observées seulement dans les jardins. Le S. villosa a été établi par Vahl., sur un spéci- men unique rapporté de la Chine, au milieu du siècle der- nier, par le P. d’Incarville et conservé, avec son herbier, au Muséum de Paris. La description de Valh ne paraît pas avoir été modifiée depuis la publication de l’Enume- ratio, et dans le Prodrome, de Candolle se contenta de reproduire la diagnose dans toute sa brièveté, sans même (1) Nouvelles Archives du Muséum, 2° série (1878), t, I. 9 — 122 — y joindre la phrase complémentaire de l’auteur (1). Aussi n'est-il pas surprenant que l'identité du S. villosa ait été méconnue plus tard par les botanistes qui n'avaient pour guide que les deux lignes de description données dans le Prodrome, vol. VIII, 283. Il pourra néanmoins paraître singulier que Decaisne qui avait sous la main l’herbier de d'Incarville, ait néglivé de le consulter, soit pour comparer la plante qu’il nomme S. villosa, soit pour la décrire ; il ne cite même pas à son occasion le nom du P. d’Incarville et la localité où il avait trouvé sa plante. Tout ceci est certainement regrettable, car le Syringa rapporté par M. l'abbé David, et décrit sous le nom de S. villosa, est bien différent du type ori- ginal. Le même auteur a fait une nouvelle confusion lorsqu'il a rapproche du S. Emodi, Wall.,un autre Syringa également récolté aux environs de Pékin, par M. l'abbé David, et qui n'est autre que le véritable S. willosa, Vahl. L’hispi- dité de la face inférieure des feuilles, si caractéristique dans cette dernière espèce, hispidité qui existe sur les spécimens de M. l'abbé David et qui fait constamment défaut dans la plante de l'Himalaya, où elle est remplacée sur la nervure médiane par une pulvérulence à peine visible, aurait cependant dû prémunir l’auteur de la Mono- graphie des Syringa contre une pareille assimilation. Il faut pourtant reconnaître que le S. Emodi ne diffère guère du S. villosa autrement que par cette absence d'his- pidité ; car, dans les deux plantes, les feuilles sont ovales ou ovales-oblongues, très pâles ou même blanchâtres en dessous. Cependant, tant que les fruits du S. villosa, Vahl. (non Decne), ne seront pas connus, il convient de réser- ver un rapprochement qui ferait du S. Emodi, Wall., seu- ment une variété à nervure pulvérulente de la plante de Vahl. À propos de ces deux Syringa à feuilles discolores, je (1) Rami glabri. Folia petiolata, pollicaria vel ultra, integerrima, avenia, subnervosa, subtus pailida. Thyrsus termimalis, erectus. Flores unguiculures, quadrifidi. An eadem cum Ligust. sinensi, Lour. ? Habitus. Rami superne angulati. Folia petiolata, opposita. — 123 — dois dire que j'ai vainement cherché un caractère précis permettant de distinguer nettement le S. Æmodi, Wall., du S$. Josikæa, Jacq. Ces deux Lilas ont toujours été dé- crits comme s'ils ne pouvaient ètre confondus et, ni de Candolle, dans le Prodrome, ni Decaisne, dans sa Mono- graphie, ne paraissent avoir songé à les comparer (1). On sait que le S. Josikæa n’est connu qu'en Hongrie, dans une seule localité des Siebenburgen, particularité de na- ture à jeter déjà des doutes sur l’autonomie de l'espèce. Ces doutes ne peuvent que s’accroître lorsqu'on s’aper- çoit qu'on ne peut invoquer pour sa distinction spéci- fique ni la forme des feuilles, qui se retrouve absolument lamême dans beaucoup de spécimens de l'Himalaya, c’est- à-dire variant de l’ovale à l’ovale-oblong, ni la disposition générale de la grappe constituée par des rameaux courts et souvent écartés, qui la rendent étroite et interrompue. Cette disposition s’observe dans plusieurs des échantillons rapportés du Cachemyr, par Jacquemont, notamment dans ceux qui portent le n° 445’ (Herb. du Muséum de Paris). La couleur des fleurs n’est pas plus caractéristique; il estvrai qu'ellessont assez souvent blanches dans le S.Æmodi; mais il n’est pas rare aussi de les voir avec la nuance ordinaire des Lilas ; enfin, on retrouve dans les deux plantes cette même pulvérulence, dont aucun auteur n’a parlé, sur la nervure principale, à la face intérieure des feuilles. Mais ce n’est point ici le lieu de pousser plus loin la comparaison, et je dois me borner à signaler une extrême similitude entre ces deux plantes. Je reviens aux espèces Chinoises. J'ai vu dans l’herbier de M. Cosson les spécimens que Bunge, Enumeratio plantarum Chinæ borealis, n° 341, rap- porte au S. Chinensis, Willd., et que Decaisne, Monogr., (1) Reichenbach, Plantæ criticæ, p.32, a pourtant pressenti les relations étroites qui unissent les Syringa à feuilles blanches en dessous; c'est ainsi qu'ilcomparele S.Josikæu, avec le S. villosa, qu’il ne connaissait du reste que par sa description: « Etiam hunc stirpem insignem (S. Josi- kœa), Vahlii S. villosæ, eujus folia in descriptione tantum « subtus pal- lida » dixit, fortasse affinem, summæ benevolentiæ illustr. auctoris debeo. Indumentum desideratur in nostra folia fere Populi balsamifere, etiam absque indumento. » — 124 — p. 40., dit être synonyme du S. oblata, Lindl. ; ces spéci- mens sont au nombre de deux ; l’un, à feuilles lancéolées, troitement atténuées à la base, est certainement le S. Chinensis, Willd, le Lilas Varin des jardiniers ; l’autre, à feuilles plus larges, mais incompiètement développées, est peut-être le S. oblata, qui paraît être fréquemment cultivé dans les jardins de Pékin ; toutefois il n’en demeure pas moins certain que le S. Chinensis est également cul- tivé en Chine. Pour les raisons que je viens d'exposer, et dont on trou- vera les preuves à l'appui dans l’herbier du Muséum et dans celui de M. Cosson, je crois pouvoir établir les espèces chinoises et leur synonymie ainsi qu'il suit : S. VILLOSA, Vahl. Vahl, Enum. I, 38; D C. Prodr. VIII, 283. S. Emodi, Decne.Monosr. Ligustr. et Svyr., p. 40 (quoad, specimina Davidiana); Franch. (1), Plantæ Davidianæ, pars I, n° 615 (non Wall.).. Hab. in montibus circa Pekin (herb. du P.d’Incarville); in cacumine montis Ipehoachan, flor. jul. 1863 (M. l'abbé David, n° 2239). Rami florentes glabri, striato-angulati ; folia crassius- cula, petiolata, petiolo circiter 1 cent. longo; limbus subbipollicaris, ovato-lanceolatus, basi breviter attenua- tus, apice oblique acutatus, margine scabridus, supra viridis, glaber, subtus pallidus, subalbescens, præsertim ad nervos pilis albis villosus, nervis secundariis utrin- secus 6-7 ; panicula elongata, angusta, interrupta, ramu- lis basi nudis ; pedicelli subnulli; calyx glabrescens vel parce pilosus, lobis brevibus, (nunc obscuris), late trian- (1) Lors de la rédaction de la première partie des Plantæ Davidiunæ, les Syringa de la Chine se sont trouvés absents de l’herbier du Muséum; l’auteur a dû dès lors suivre la Monographie de J. Decaisne, sans être à méme d'en contrôler les déterminations. — 125 — gularibus, obtusis ; corollæ tubus gracilis, calyce qua- druplo longior, lobis oblongis. (Descr. ex specimine unico Incarvilleano). La plante a tout à fait le‘port et l’inflorescence des formes à feuilles ovales du S. Josikæa. Mais tandis que dans ce dernier les feuilles ne présentent en dessous, et seulement sur la nervure médiane, qu'une très fine pulvé- rulence, visible seulement à la loupe, les feuilles du S. villosa sont plusou moins couvertes d'assez longs poils. Les spécimers rapportés par M. l'abbé David res- semblent tout à fait à celui du P. d’Incarville, et four- nissent des éléments plus complets de description; le S. villosa est un arbrisseau peu élégant, à fleurs lilas; ses rameaux sont très fragiles, recouverts d’une écorce parsemée de lentielleset jaunâtre sur les jeunes rameaux, grise sur ceux des années précédentes ; la panicule est tantôt étroite, tantôt assez largement pyramidale et quel- quefois assez dense, c’est-à-dire qu’elle varie absolument de la même façon que celle du S. Josikæa, ou du S. Emodi. S. PUBESCENS, Turcz. S. pubescens, Turcz., Bull. soc. Mosc., 1840, p. 73; S. villosa, 6. angustifolia, D C. Prodr. VIII, p. 283. S° villosa, Decne, loc. cit., p. 41; Franch. loc. cit., n° 203 (non Vahl.). Hab. ad fines septentrionales Chinæ et Mongoliæ prope pagum Nordian (Bunge in herb. Cosson, 1831, absque no- mine) ; Mongolia orientalis, in vallibus excelsis montis Ta-ladre-chan, fl. mai; fr. sept. 1864 (M. l’abbé David, n° 2038, 1797); in montibus prope Ta-tchio-chan; fr. jul. 1863 (ejusd. n. 2239). Frutex bimetralis, ramosissimus, ramulis gracilibus ; ramuli anni præteriti cortice griseo donati, lenticello- sis ; folia in sicco papyracea, graciliter petiolata ; limbus ovatus, utrinsecus 3-4 nervatus, basi nunc cuneato atte- nuatus, nunc fere rotundatus, apice plus minus oblique — 126 — acuminatus, margine ciliolatus, supra glaber, pallidus, subtus nunc albido-glaucus, nune tantum pallidus, præ- sertim ad basin nervi medii pilis albis strigosis paten- tibus dense hirtellus ; inflorescentia glabra; panicula pyramidalis, nunc laxa, nunc magis conferta; pedicelli brevissimi; calyx glaber, lobis triangularibus, acutis, nunc tenuissime mucronulatis ; corollæ tubus gracilli- mus, calyce sextuplo longior, lobis brevibus, oblongis ; capsula oblique oblonga, præsertim apicem versus ver- ruculis albidis conspersa ; semina oblonga, alà tenui cir- cumcirca cincta. Petioli 8-15 mill. longi ; limbus vix ultra pollicaris vel brevior, 15-20 mill. medio latus; capsula 12-15 mill. longa; corollæ lilacini,‘suaveolentes. Espèce bien caractérisée par la forme de ses feuilles, toujours plus petites, plus blanches en dessous, plus minces et à nervures moins nombreuses que dans le S. villosa. D’après un spécimen authentique, que j'ai reçu de M. Maximowicz, c’est bien la plante décrite par Turczaninoff sous le nom de $. pubescens. La description originale du $. pubescens ne s'applique cependant qu'en partie à la plante de Bunge et à celle de M. l'abbé David; ainsi Turczaninoff compare son S. pubescens au S. Chi- nensis, L., Ce qui ne convient guère au S. Bungei; d'autre part, il ne fait nulle mention de la teinte blanchâtre et glauque si caractéristique de la face inférieure des feuilles et il décrit les lobes du calice comme obtus. S. OBLATA, Lindl. Lindl. Gardn. chron. 1859, p. 868 ; Decne:; loc. cit. p. 40 (excel, syn. S. chinensis, Bunge). Les spécimens rapportés par M. l'abbé David, et pro- venant d’un jardin de Pékin, ont bien les feuilles élargies, un peu cordées à la base et brusquement acuminées au sommet, qui caractérisent l'espèce de Lindley; mais ils sont remarquables par la forme largement ovale des lobes Oo de la corolle ; la plante diffère bien peu d’ailleurs du S. vulgaris, L. S. CHINENSIS, Willd. Willd. Arb. Berol. p. 378 et Sp. pl. I, 48; Bunge Enum. p. 42; Decne, loc., cit. p. 42. S. rothomagensis, Mirb. Nouv. Duh., 208, tab. LVIII. Sdubia, Pers.; Enchir: Ep. 9; D GC. Prodr. VIIL, 282: S. correlata, Al. Br. Sitz. Gesell. Naturf. Berl. 1873, p. 69. Cette espèce, ou variété du S. vulgaris, étant bien réelle- ment cultivée en Chine, comme le montre le spécimen de l’herbier Bunge, faut-il en conclure qu’elle en est origi- naire ? On peut le présumer, car il n’est guère probable que le Lilas Varin ait été importé d'Europe dans les jar- dins de Pékin. Il est assez singulier qu’on ne connaisse d’une façon certaine la patrie d’origine d'aucun Lilas à feuilles con- colores et que d’autre part les trois espèces à feuilles dis- colores, S. villosa, S. Emodi (S. Josikæa) et S. pubescens, aient été toutes rencontrées dans des conditions indubitables de spontanéité. Ces trois Syringa étant nettement asia- tiques, il est assez probable que les deux ou trois autres espèces du genre le sont également, en supposant qu'elles ne soient pas des produits de culture, dérivés d’un seul type ; cette opinion pourra surprendre un horticulteur, pour lequel la grandeur des fieurs, leur coloration, la diversité dans l’époque de la floraison, constituent à bon droit des caractères de premier ordre ; mais elle ne sem- blera peut-être pas dénuée de fondement au botaniste, lorsqu'il voit le S. vulgaris passer au S. oblata par quel- ques-unes de ses formes, à feuilles très dilatées inférieu- rement, et d'autre part le S. chinensis, par ses feuilles ovales lancéolées et par ses fleurs, servir de trait d'union entre ce même S. vulgaris et le S. Persica. — 198 — M. Chatin fait les communications suivantes : Sur les trachées réticulées, par M. JoANNES CHATIN. En poursuivant mes recherches sur les terminaisons, nerveuses dans les pièces buccales, les antennes, etc. j'ai eu fréquemment l’occasion d'observer une forme gé- néralement rare des trachées d’Insectes. Décrite pour la première fois par M. Paul Bert (1), cette forme est caractérisée par la réticulation de la membrane interne qui, au lieu de présenter le filament spiral ordi- naire, porte un réseau à mailles très serrées, anastomo- sées et entrecroisées en différents sens. Cette particularité n'avait été jusqu'ici mentionnée que dans le voisinage des stigmates. Je l'ai observée dans les trachées céphaliques de divers Locustides, Mantides et Gryllides. Au point de vue de l'anatomie zoologique, il est intéressant de remarquer sa fréquence chez les Insectes lourds, à mœurs relativement sédentaires, à trachées dépourvues de vésicules pneumatiques. Il semble que cette disposition coïncide avec une tendance géné- rale vers l’épaississement maximum de la tunique interne des trachées. Contribution à l'étude ostéologique des fosses nasales chez les Palmipèdes et les Echassiers, par M. JOANNES CHATIN. L'anatomie comparative des fosses nasales n’a été que rarement étudiée chez les Oiseaux et presque exclusive- ment chez les Accipitres et les Gallinacés. Quant aux Palmipèdes et aux Échassiers, ils ont été généralement () Paul Bert, Leçons sur la physiologie comparée de la respiration, p. 270, 1870. — 129 — négligés, bien que leur étude soit particulièrement ins- tructive. L'examen de quelques types suffit à l’établir. Chez le Cygne, la cavité nasale est assez étendue. La cloison est osseuse et mince. La paroi externe offre plu- sieurs saillies ; l'une d'elles, située au niveau même où ‘ finit le cornet inférieur, semble séparer la fosse nasale en deux parties. La voûte est creusée en gouttière. Le cornet supérieur, à structure papyracée et aréolaire, figure une saillie très prononcée ; il est fortement excavé dans sa région moyenne. Le cornet moyen forme une masse considérable avec de nombreuses dépressions, sinuosités, ete. Complètement osseux, le cornet inférieur est convexe à sa face supérieure qui s’avance librement dans la cavité nasale; sa face inférieure repose sur le plancher et se montre horizontale dans ses 5/6 posté- rieurs, tandis qu’elle est oblique de bas en haut et d’ar- rière en avant dans son 1/6 antérieur; la face interne est fortement excavée, mais la face externe est presque plane. En raison des connexions du cornet supérieur avec la masse ethmoïdale, on ne doit décrire que deux méats: _ l’un supérieur, s'étendant de la voûte au cornet moyen ; l’autre inférieur, compris entre ce cornet et le plancher. Les Bernaches (Bernache de Virginie, etc.) offrent des fosses nasales médiocrement développées. La cloison est constituée par une mince lame osseuse. La paroi externe ne porte que de légères saillies. Le plancher est irrégu- lièrement convexe, tandis que la voûte est concave. Le cornet supérieur est représenté par une saillie ethmoï- dale déchiquetée. Très developpé, remplissant presque complètement la cavité nasale, le cornet moyen est com- posé de deux parties séparées par un étranglement très prononcé. Le cornet inférieur est peu saillant et intime- ment appliqué contre la cloison et sur le plancher. Les méats n’occupent qu’une faible étendue. Chez le Goëland, les fosses nasales sont très dévelop- pées. Le cornet supérieur est constitué par une lame en- _roulée sur elle-même. Le cornet moyen, faiblement in- curvé, s'étend jusque dans le voisinage de la narine. Plus réduit que les précédents, le cornet inférieur est, en revanche, plus complètement ossifié. Le méat supé- — 130 — rieur est médiocrement long, mais assez large; le méat moyen est sinueux, plus large à ses extrémités qu'en son milieu; quant au méat inférieur, il est étroit et allongé. Les fosses nasales du Flammant rose sont fort éten- dues ; les cornets supérieur et inférieur sont normaux, mais on n’en saurait dire autant du cornet moyen qui, volumineux, tout couvert de saillies glanduleuses, im- prime à l’ensemble de la cavité nasale un aspect tout spécial et pourrait même provoquer de singulières erreurs si l’on n’avait soin de l’étudier attentivement et compa- rativement avec les espèces voisines. Les méats sont assez réduits. | Chez les Cigognes, les fosses nasales mesurent 46" de longueur et 19% de largeur dans leur partie moyenne. La voûte est convexe. Le plancher porte de nombreuses dépressions. Le cornet supérieur trop souvent confondu, ici comme chez plusieurs Oiseaux, avec le cornet moyen, n’est représenté que par une mince lamelle osseuse, plus ou moins sinueuse. Sans atteindre aux proportions qu’il possède dans beaucoup de genres voi- sins, le cornet moyen est très developpé et replié sur lui- même ; sa base est antérieure et fortement excavée ; son sommet postérieur est assez grêle. Le cornet inférieur _offre de notables dimensions et revêt une forme spéciale : irrégulièrement tétraédrique, il s'étend sur le plancher des fosses nasales et le recouvre sur une surface relati- vement très étendue. On voit qu’en dehors de l'intérêt qu'ils peuvent offrir, d'une manière générale, pour l’anatomie zoologique, ces résultats élucident divers points relatifs à l’ostéologie des fosses nasales; ils permettent, en particulier, d'affirmer l’exacte valeur du cornet inférieur qui, même chez les types où il est le plus réduit (Bernache, etc.), ne cesse de posséder une réelle autonomie et ne saurait plus être décrit comme un processus latéral de la cloison ou comme un épaississement local du plancher. OU Sur les divers modes de terminaison des nerfs dans la trompe des Lépidoptères, Par M. JOANNES CHATIN. Les nerfs de la trompe présentent la structure que j'ai fait précédemment connaître : autour d'un cylindre avec fibrillaire montrant de gros et rares noyaux, se trouve une gaîne parsemée de nombreux petits noyaux. Ces nerfs forment au-dessous du tégument un réseau très riche constitué par des filets ténus et par des cel- lules nerveuses tantôt isolées, tantôt agglomérées, mais toujours en petit nombre. En se servant des réactifs précédemment indiqués et surtout du mélange d'alcool et d’acide osmique, puis colorant la pièce par l'ammoniure de carmin et la trai- tant ensuite par l’acide acétique, on reconnaît que les filets ultimes se terminent très diversement. Il en est qui se renflent en une cellule multipolaire sur laquelle se prolonge la gaine de Henle et d’où partent deux ou trois prolongement qui se perdent entre les élé- ments hypodermiques sous forme de pointes très fines qui semblent pouvoir être assimilées à des terminaisons nerveuses libres. Elles sont difficiles à voir, mais ne sauraient être contestées, car en suivant une technique toute différente (chlorure d’or, hématoxyline, etc.), on les retrouve aussi nettement indiquées. Que ces terminaisons nerveuses concourent à assurer la sensibilité générale dans les parties où elles se ren- contrent, le fait semble probable; mais l'absence de tout appareil excitable à leur extrémité oblige à certaines réserves qui ne s'imposent plus pour les terminaisons suivantes. Quand on pratique une coupe au niveau d’une papille qui hérisse la surface de la trompe chez un grand nombre de Papillons (Sphinx, etc.), on constate que les filets ner- veux s’y renflent en une cellule fusiforme avant d'entrer en rapport avec une « cellule tactile, » élément hypoder- mique plus ou moins modifié. — 132 — Enfin, vers l'extrémité de la trompe et parfois sur divers points de l’organe se trouvent des « poils factiles » et des « cônes mous » avec lesquels les nerfs entrent en relation suivant le mode que j'ai fait précédemment connaître. Sur les palpes maxillaires proprement dits, on ne trouve qu'un petit nombre de ces éléments excitables, mais ils sont beaucoup plus abondants sur les palpes labiaux ou « barbillons » qui se déploient sur les côtés de la spiri- trompe. Monstruosité par scission de l’antenne, Par M. JOANNES CHATIN. J’ai pu récemment observer chez le Byrrhus pilula une anomalie assez curieuse. Tandis que l’antenne gauche était normale, l'antenne droite se séparait, au-dessous de l’origine du renflement terminal, en deux rameaux comptant le même nombre d'articles. Cette particularité indique donc ici une monstruosité par scission et non un cas de polymélie comme dans la généralité des observations de monstruosités antennaines dont j'ai pu trouver la relation. En outre, elles se rap- portaient presque exclusivement à des antennes fili- formes : ici le type est nettement claviforme, particula- rité qui rend doublement intéressante l’anomalie offerte par le Byrrhus pilula. Séance du 8 août 18985. PRÉSIDENCE DE M. FRANCHET. M. le Président rappelle à la Société la mort de M. H. Milne-Edwards, l’un de ses fondateurs, survenue le 29 juillet dernier. — 133 — M. le Dr A.-T. de Rochebrune, Secrétaire général, inter- prète desregretsqu'éprouvela Société, résume en quelques mots la longue et laborieuse carrière du savant disparu ; il laisse à de plus autorisés le soin de retracer chacune de ses étapes scientifiques si brillamment parcourues; il doit ici l’envisager simplement comme l’un des Doyens de la Société, comme l’un des derniers représentants de l’im- mortelle phalange des Cuvier, des Daubenton, des Bichat, des Larrey, des A.-P. de Candolle, des E. Geoffroy-Saint- Hilaire, des Lacépède, des Elie de Beaumont et de tant d’autres qui depuis 1788, époque de sa fondation, ont tour à tour brigué l'honneur de lui appartenir ; il se plaît aussi à rappeler qu'avant de s’adonner aux Sciences Na- turelles, Henry Milne-Edwards était sorti des rangs de l'École de Médecine de Paris, ce centre fécond d’où tant d'hommes supérieurs n’ont cessé de rayonner. Le Méde- cin, dit-il en terminant, qui a su si brillamment traiter toutes les branches de la Zoologie, le Naturaliste qui partout a laissé une trace impérissable, a été l’un des plus fervents adeptes de la Société Philomathique, il a été aussi l’un de ses plus illustres. A l’unanimité, la séance est levée en signe de deuil. TABLE DES MATIÈRES Pages. F. BocourT. — Note sur un Boidien nouveau provenant du Gua- OMR OUEN AS ETAT AU NL RE TEEN RE 020 IS L. BOUVIER. — Sur le système nerveux du Buccinum undatum..... ‘1 J. CHATIN. — Recherches sur la constitution de la mandibule chez les Coléoptères et les Orthoptères................. 33 — — Helminthes de l'ile Campbell et de la Nouvelle-Zé- (PO AN SCA AN LES Ro A Re ee 36 — = SPORE RANCE ee o Led eeoe 128 — — Contribution à l'étude ostéologique des fosses nasales chez les Palmipèdes et les Échassiers ...….. Dove 129 FILHOL. — Description d'un nouveau genre et d'une nouvelle espèce CERCARTESSAERMIOS SUCRE NEA ETES 19 — — Observations relatives aux espèces du genre Parami- trax, vivant en Nouvelle-Zélande... ................ 26 — — Description de deux nouvelles espèces de Crustacés appartenant au genre Pilumnus,................... 28 — — Description d'une nouvelle espèce de Suidé fossile ap- paréenant au genre Hyotherium .................... 29 — — Descriptions de nouvelles espèces de Crustacés apparte- nant au genre Hymenicus, provenant de la Nouvelle- CHATS NÉE AIS ENS LR E ER PR PE CERN CR SERRES 43 — — Nouvelle description d'une espèce de Crustacé apparte- nant au genre Eulamene provenant de l'ile Stewart Nouvelle Elan Tel ER RE — — Description d'une nouvelle espèce de Crustacé apparte- ' nanbaurgennenHalicancinus A ONCE RERO EN — — Description de deux nouvelles espèces de Crustacés ap- DartenanéauNgenneMPÉtroNStReS RENE ONE — — Description d'une nouvelle espèce de Crustacé prove- nant dela Nouvelle-Zélande. A1... Ne — — Considérations relatives à la faune ornithologique de DER CUNDDE LAN PNANMANEN TE AE SRE PNR — — Description d'une espèce nouvelle de Pachyderme fossile appartenant au genre Protapirus................... — — Observations relatives au mode de constitution des pré- molaires et des molaires des Lemuriens fossiles ap- partenant au: genre Necrolemur..:....."....,."%. — — Description de nouvelles espèces de Crustacés du genre ANTON CES TES RER PET PRE ERP ERRRS SECRET 51 54 — 136 — Pages. J. FRANCHET. — Observations sur le Bruchus (Caryoborus) nucleo- rum et son développement MU AA EDS Be lo à 11 A. FRANCHET. — Observations sur le Syri inga du nord de la Chine et description d'une espèce nouvelle de ce genre. 121 GALLOIS. —WNote sur ANagUrine CE Re EEE CRC ECC CCE 111 HARDY NO CIS UN EAN UNE EEE ENT PENTIER 111 J. MABILE. — Diagnoses de Mollusques nouveaux recueillis par les membres de la mission du Cap Horn et M. Lebrun, Préparateur au Muséum, chargé d'une mission à Santo CROIENT TONTE LEP RE CCC EC UE 100 P. Magize. — Diagnoses de Lépidoptères nouveaux ............... 55 H. PELLAT. — Observations de M. Audemar sur une illusion pro- duite par le déplacement de la verticale apparente. 5 L. PETIT. — Sur une nouvelle espèce d'Holothurie, le Latmogone JOURAGINIE EE NÉ ENTREE CEPEE CCE 7 À. DE ROCHEBRUNE. — Sur une nouvelle espèce de Bubalus prove- nant de la haute Sénégambie ........... 15 — — Note sur un nouveau genre de Céphalo- DodeS 2, ARR PRE RE MER ER RTRE 82 — — Vertebrarum novorum vel minus cognito- rum oræ Africæ occidentalis incolarum, DICINOSES AURAS CE NAN ER EAN 96 — — Diagnoses de Mollusques nouveaux recueil- lis par les membres de la mission du Cap Horn et M. Lebrun, Préparateur au Muséum, chargé d’une mission à Santa- Cruside Patagonie EEE NEO EEE 100 — — Allocution sur la mort de M. H. Milne-Ed- OM DE Sonoesoes Bosco eines oe-oone 133 Rémy SanT-Loup. — Remarques sur la morphologie des Hirudi- RÉPSNCAUITONCE ER PRET E CET TEE 23 L. VAILLANT. — Sur quelques particularités du squelette chez le CURANTACARAN US ERP EE EEE CET EE CCE 7 — — Sur les caractères du Cybium Sara .............. 21 — — Sur quelques Batraciens de Nossi-Bé {Madagascar}, appartenant à la collection du Muséum........ 115 — — Description d'une espèce nouvelle de Tortue ter-: restre rapportée par M. Humblot.............. 118 H. VIALLANES. — Sur la structure interne du ganglion optique de quelques larveside/Diptères "EEE CT 75 — — Sur une méthode de détermination du temps de pose en photographie microscopique... ........ 79 Meulan, imp. de À, Masson. LISTE DES MEMBRES DE LA SOCIÉTÉ PHILOMATHIQUE DE PARIS Fondée en 1783 ‘ k: Es) & > ETUDE ET AMITIÉ | SOCIÉTÉ PHILOMATHIQUE DE PARIS FONDÉE EN 1788 État de la Société au 51 août 1885 PREMIÈRE SECTION. — SCIENCES MATHÉMATIQUES MEMBRES HONORAIRES DATE DE L'ÉLECTION NOMS DES MEMBRES MM. Dausset(Benjamin) Pete nee 25 févr. 1837 Bertrand OSeph) ec en eee 16 janv. 1843 Barréide Saint VenantiM).5 070. 2 déc. 1843 Het (ObATIES) EL Ne 24 juill. 1847 Bonnet (Pierre-Ossian) ne... 20 juill. 1848 Faye (Hervé-Aug.-Etienne-Albans). ........ & mai 41848 Bonque MCHALIES) Re NE nr enr 14 mars 14857 SO AA) Lee Den Re CeCee 12 févr. 1859 RÉ AIMAUnCe) AR eee er id. BOUISA UNIES) ARR APT RE en Ann, 28 juin 1860 PDillips lÉdouar) PNA An te 19 mai 1860 Haton de la Goupillière (J.-Napoléon)....... 2 juin 1860 MÉnnhemu(Amedee) etant. id. LATÉRAL AINE) LÉ AOCOE OR E DTEE 24 nov. 1860 MssotNicolas Auoustel nr An 13 avril 1861 ROUE TRE ER PEAR RENE DORE Fee 28 mars 1863 NFOU ARR NE M SATA Pt Pen ee A EE ne 29 avril 4865 Ke ESS Re Re A nt he 10 févr. 1866 LAON DRE AE ee LR EE RE PR ARE 9 févr. 1867 ColienondiBdouard) ren er peer 23 déc. 1871 Dao (GASLON) FEAT RON En ae id. dont CNE) ESSOR EE RL UE 27 janv. 1872 oo | DATE DE L'ÉLECTION NOMS DES MEMBRES | DT MEMBRES TITULAIRES MM. 1AAHAÏDhen EEE RE CCE Re CPE CIEL 9 mai 41874 D Four) PME CCE PIC CMENERE 26 juin 4875 3.PAndré (DÉRiré) recteur ER CERCEE 23 déc. 1876 ROPIcquet HE) MERE R CCE CEE CCE id. D AMEL RTE RARE 26 janv. 1878 GAaisant ae Meme eue ep de 9 févr. 1878 TON RO AI AO OIS En RE D Ge à Ge id. SDePolienac COMPUTER ETC CEC CRETE 11 févr. 1881 D) MHumbelte eee Cire r ere id. TO MCE TS ANR NEC TARA EE 49 nov. 4881 AAAALEVyA LUCIEN) REP EEE EC ER EERE 8 nov. 1884 42. 43. A4. 15. 416. 47. 18. 49. 24. — VV — DEUXIÈME SECTION. — SCIENCES PHYSIQUES MEMBRES HONORAIRES DATE DE L’ÉLECTION NOMS DES MEMBRES MM Chevreul (Michel-Eugène). :.............., 14 mai 41808 PéleoMiPUSÈNe As AR eee crue 27 mars 1835 DESNOVERS TUleS) Re RE NL AEeN 18 avril 4835 Mes (atome) AS MESSE See 6 févr. 1836 Boussingault (Jean-Baptiste). .............. 27 févr. 1836 Cahenvi(Analolb de) Pere Re PL Re 6 avril 1839 Cahours Aueuste) RE lrRe "me R ee 26 juin 4839 BecquerelEdmond "Pen 0. 21 août 1841 BUra AIME) RER ee 20e een 11 avril 4846 Peblanc(ECo Re eee eee ETES de 17 janv. 1846 Fizeau (Hippolyte-Louis)......,........... 20 janv. 1849 Jérrin NTIC) RE BEC RPR ERA 24 févr. 4849 Jacquelain (Victor-Auguste)..,............ 29 juill. 4849 DesClorzeaum A) re prenne À mai 1852 Damour (AueusteAlexis)... 2... 0... 12 mars 1853 Salvetat (Louis-Alphonse)...........,..... 23 avril 1853 Berthelot (Pierre-Eugène-Marcellin).., ...... 9 mars 1855 Resnauldi ul) RAS En 27 févr. 1858 Bons QUICS) AA Er Re ne 28 juin 41860 Rene (AIO RECRUE SR OCR SRE 24 nov. 1860 PACA LOUE) 200 00 000 RO ETCE 16 mars 1860 CautaAIDER De PRE MER 25 mai 4861 MOOSPEQUIS A A a te en 49 juill. 4862 PEROU PO) AR CN 6 déc. 1862 Grand (An) PRE M RIT 30 mai 41863 Grandes (ous) ire eee Eee 18 juill. 1863 ours (NES) 2020 MERE EE C CORE Ce 28 juin 4860 AO SR SO ue GO SOS D RE ST EE CR 5 juill. 4861 Janssen............. DRE TR CCE DE à 4 juill. 4865 WON (CARE) Leo 200000 cho eeon 31 janv. 1864 Debra (He) EE re 0e ARTS ie 12 avril 1862 Lnyues (Midor de) 66006000 ete 21 fév. 41863 Cannez (DÉS) EE Ro deotcéooooe|) MA 1072 Monter (ules Aer LINE PARA id. — V] — RE SE III EE ARTE IS EP LE LCR EE D DE LE EEE DE NE DE D DATE DE L'ÉLECTION NOMS DES MEMBRES MEMBRES TITULAIRES MM. 1Saleti(GeOnSeS) 2 Atos 24 févr. 1872 9 MFron(Emile)ee sc. ec ul. cenceel ANIME SAHATMAIETNESt)E ENS RP RARES 9 août 1873 &. Branly..... es Ne eee 23 mai 4874 DA ALDENArd AMNOUldE RPR AMEN R EC RRS 27 févr. 1875 6 Cailetel (LOUIS) MS AR RER RE 10 avril 4875 DOVE A ES ee NE CRT ARER UE 27 mai 1876 8 LipphanniiGabniel) ep EPP VERRE 24 févr. 1877 DMHAU TE LEUR ARC RNA MER 23 juin 4877 POPON EE A A ane 10 nov. 4877 MO /Atdré (Ghares) REA CEANCE 24 nov. 4877 1e MOUIONR EE PR RE RSR id. 102 DOUTER NT MES AE en TS 43 mars 1880 A beat IHenT) EC ERP Enr 13 nov. 1880 TOC OCNINAE TS RE Le ME RE ETS AT A1 févr. 1889 16 Chambhertand 3 Mere ATETR 27 mai 1882 11 Desprez (Marce]| 0 Pme eee 13 nov. 1882 10e JAVA le RNA Te RCE AE EE 27 janv. 14883 19 SBourEe0is LÉOn) RE RE EE PIE nov. 4884 re VIT TROISIÈME SECTION. — SCIENCES NATURELLES MEMBRES HONORAIRES DATE DE L’ÉLECTION NOMS DES MEMBRES MM. Quatrefages (Jean-Louis-Armand de) éc. 1841 Buehanbre rs (MEAPI ER SR Cr ere 2 juill. 4845 Blanchard (Emile) janv. 1846 Tulasne (Louis-René) éc. 1846 Lucas (Pierre-Hippolyte) il 1847 Prillieux (Édouard) ic. 1856 | Marey (Jules-Etienne) i 4860 Gerbe (1.-J.-Zéphirin) juin 1860 Baillarger juill. 1860 Mangon (Hervé) 13 avril 4861 Milne-Edwards (Alphonse) 20 juill. 1861 Bert (Paul) 1862 il 4864 . 1862 . 1862 Alix (Pierre-Henri-Edmond) . 1864 Cosson (Ernest-Saint-Charles) 1860 Vaillant (Léon-Louis) janv. 4863 1862 . 1868 Van Tieghem (Philippe) éc. 4871 Chatin (Joannes) id. Oustalet (Émile) 1872 MVL MEMBRES TITULAIRES NOMS DES MEMBRES DATE DE L’ÉLECTION MM. 12 MPlaschon (Gus ave) ee RENE REP 26 mars 4870 2,1 Dors (us) LS Meteo 9 déc. 1871 D'AGrandidier ee ER EC. ER eee 23 déc. 41871 4: BTOC BAUER RES ARE ER ES 25 juill. 4874 D EUROl (AS) SN et our PET LEARN 22 janv. 4876 GE DAS DEEE PORN EMEERNRtC EE 23 mars 1878 He MHGNNE Us. LRO PRE DER PRESENT NUE 10 mai 41879 SA Vialanes SAS E RE EAN ER RE RTER RUES 11 juin 4880 9” /Rochebrune (Mrémeau de) CRE ENRER EE 18 nov. 1881 110 Branche RIRES PRES rNERES 26 nov. 1881 EMA NOIRS) PRESS ER EUS 11 févr. 1882 122 AROITOT ee MP RU AA ANNÉE RARE RARE 23 déc. 1882 45 AMOCQquArt A TUNER RE dE 26 mai 1883 1£. 15. 16. 17. 18. 19° LISTE DES CORRESPONDANTS PAR ORDRE D'ADMISSION Pour faire suile à la liste publiée le 1°" janvier 1832 NOMS DES MEMBRES DATE DE L'ÉLECTION MM. Fernandez Pinheiro (J.-F.)| 18 août J'ÉUINN ES ETRRSERRESr ues 8 déc. Loos LOSC DR Abe 15 mars Nanpheusselaener Peer 29 mars SMVESTOIS RP ARE 1% fév ADICHOME MARNE RER 6 fév CONCERNÉS RARES 20 fév. BONRRROMaAS MNT, id. RERO PRES 10 déc. NOTAMMENT RES 7 janv. Bienne rene 18 fév. Capocei (Ernest) ....... 25 mars Hodgkin {docteur)...... 4 avril Harlan (docteur), ...... 8 juill. NOTATIS NES ae 18 nov. DÉSANENMTE ACER COS 24 mars Sismonda (Aug.)....... 7 juil! Nordmann Me AT 12 janv BECHPICN TE NACRE id. Notanisi(de) een nee 14 déc. Men BEneden eee 23 août RENAN AR ME CORPS nor 23 janv. BONMANNE AMEN 3 juill. COSTA es re AIR 10 juill. Materiouse 2200000 7 mai HODOR MM ERA. 28 mai [Wesiwood. 11... id. Ivan Soumonoff . ....... 7 août DOVE ee eo id. Malms einen ep id. NEMDORIER RNA ENT RTS 40 déc Miranda eCastro(A_-M. de)| 6 mai Selys Lonchamps (de)....| 20 mai HER PAIE RCE  juin VOB REMPORTE 5 déc 1832 1834 1834 1835 1836 1836 1836 1837 1837 1837 1837 1837 1837 1838 . 1838 . 1839 1839 1840 1841 1841 1841 1842 1842 1842 1842 1843 1843 1844 184% RÉSIDENCE Rio-Janeiro. Munich. Genève. New-York. Vienne. Londres. Lund (Scanie). Parme, Naples. Londres. Philadelphie. Turin. Aix (Savoie). Turin. Helsinfors. Copenhague. Genève. Louvain. Londres. Naples. Londres. id. id. Kazan. Stockholm. Upsal. Londres. Rio-Janeiro. Liège. Paris. Genève. NOMS DES MEMBRES MM. Diran TERME Pappenhenneee 000. Lewy MANGÉ) A 0e L'assellen are eme BON AMEN RENE ME TR BOnChard ANR ES Cesonms (CE) 0e Chance sEnETHR EN ane SÉAS 240 02 Koninek{(de) me eee Clos (Dominique) Favre (Pierre-Ant.) Gloesener Trécul Saussure {de) John Tyndall 6e ee 0 + © + + © 7 NEWDbold'(DSP ERP EE reE EURE Sr Kopp (Hermann) ....... Martins (Ch) Etre Bramese ner SYIVESIETE ARR RE Mende Heven ee tRer Brown-Sequard ....,... Planchon (Émile)....... Hagen 5406 0 doc Padula era eRs ...e Kronecker (Léopold)... .. William B. Carpenter... eee ose ot es torse see ee + tee DATE DE L’ÉLECTION 3 mai 7 juin 21 juin 16 août 23 août 16 mars 30 janv. 31 juill. 29 nov. À8 déc. id. 5 févr. 18 mars 25 nov. 2 déc. 9 déc. 41 août 417 mars 43 avril 20 avril A1 mai 42 juill. 6 déc. 10 janv. 12 mars 26 mars 25 juin À juil. A1 nov. 9 déc. 1845 1845 1845 1845 1845 1846 1847 1847 1847 1847 1848 1848 1848 1848 1848 1849 1849 1850 1850 1850 1851 1851 1852 . 1852 . 1852 1852 . 1852 1853 1853 1854 1854 1854 1854 . 1856 . 4857 1858 RÉSIDENCE Breslau. Madras. Dijon. Bonn. Bruxelles. New-Haven. Londres. Dublin. id. Bordeaux. Paris. Livorpool. Cambridge (États- Unis). Berlin. Naples. Montpellier. Londres. Bruxelles. Giessen. Montpellier. Tours. Londres. Leyde. New-York. Montpellier. Lille. Naples. Paris. Liège. Toulouse. Liegnitz (Prusse). Londres. Marseille. Liège. Paris. Genève. Londres. DATE NOMS DES MEMBRES % RÉSIDENCE DE L ELECTION MM. Maxwell-Lyte.....,,... 5 juin 1859 | Bagnères de Luchon Mortier ni, 26 juin 1859 | Dijon. NTOU IR NT ne 5 janv. 1861 | Amsterdam. are en RES Ne 30 mars 1861 | Dijon. GANSANNE PRE CAC 7 juin 41862 |St-Martin-des-entrées près Bayeux. SORTANOMINE A MTL 26 juill. 1862 | Madrid. Leclerc 21 févr. 1863 | Neufchâtel en Bray. Wagner (Rodolphe) .,... id. Goëttingue. Dareste (Camille)....... nov. 4863 | Lille. SU ASS EN En 28 mai 1864 | Londres. Fontana IE 21 janv. 1865 | Bagnères de Luchon MENADEEA EN RE id. Turin. PORTO REA AURA & mars 4865 | Cherbourg. Agassiz (Alex.)......... 4 juill. 4863 | Cambridge (E.-U.). RES ARS en Ne Es 22 juill. 1865 | Besançon. Seche) er 29 juill. 4865 | Rome. Renard meet 13 janv. 1866 | Moscou. GHDEN TRAME An 10 févr. 1866 | Louvain. Meitenwerber #7 "00 17 mars 1866 Waren de la Rue....... 21 avril 1866 | Londres. Eueltremonamemme ent 26 mai 1866 | Rome. DEMErCEN ESP MR ne 9 juin 4866 | Nice. MOIPICE EEE En 14 juill. 4867 RIDCAUCOUE ERP P PEN 9 avril 14870 | Draguignan. Male RS ere 43 août 1870 ATEN nee 9 déc. 1871 | Toulouse. JODOr nan re 23 déc. 1871 | Dijon. HAS Re AURAS 19 févr. 1872 Spphu Lie RAC ee 24 mai 4873 DORE PS AN LE id. D ATAS IN Eee id. Genève. Msserande mme 1% juin 4873 | Toulouse. Koriiska (Che) CE 28 juin 4873 | Prague. EEE SERRE EN Ep 0 14 févr. 1874 | Copenhague. Stieda (Ludwig)........ 11 avril 1874 | Dorpat. Günther (Albert)........ 25 juill. 4874 | Londres. Genet EN AREA 24 févr. 1872 | Brésil. Marès (Paul)........ ,..| 22 août 4865 | Alger. Moquin Tandon...-..... 26 juin 1875 | Besançon. NOMS DES MEMBRES Jolvet. Maillot 0e. ee ee ee ee. 9 ee + ® + + © © © (BUSÈNE ARIANE MAS NAS RE CTSETAN TE RUE ss. ee ee ee ©“ ee Wiedmann (Édouard)... CALUSNVICLON) PARC RENE Blondlot.... SICpPhanos PEER PEER MANCCP RER RE IT DATE DE L'ELECTION 13 mars 29 mai id. 22 janv. 27 nov. 22 juin id. 1875 . 1872 1878 1865 1873 1878 . 4878 1878 1875 1880 1881 1881 1883 RÉSIDENCE Caen. Aix. Poitiers. Boulogne-sur-Mer. Bordeaux. Montpellier. Vienne. Caen. Montluçon. Leipzig. id. Nancy. Athènes. Palerme. nn Ci I Orne LISTE DES ANCIENS MEMBRES NOMS DES MEMBRES MM. Audirac (Jacques-Joseph) . Brongniart (Alexandre) ..... BTOVALEREEE Petit Riche (Claude-Ant.-Gasp.).. Sylvestre (Augustin-Fr.).... Guilbert... ... ee ee + ee ee ©» + « + + © Vauquelin (Nicolas-Louis). .. Seguin (Arm.-Jean-Franç.) .. BOUVICRS Lee RCE RE MATS TAC PEN PEN SR RODNARIRSES LS ER ENRUr Chappe (Claude; ee ee 0 + Garnier (Jean-Jacques) . . ... Lair ss... ee ee ° © 0 » Coquebert (Antoine-Jean) ..…. Coquebert (Romain)........ Lucas se se + + + © + ee © eo 00 5 ee + + © © 0e © © © « + © » Lacroix (Jean-Alexandre).. .. Coquebert de Montbret(C.-E.). Gillet-Laumont (F.-Nicolas). Millin (Aubin-Louis)....... Benon ee se RENTEAREREE Ba ol 0e meet Berthollet (Claude-Louis). . . . Lavoisier (Ant.-Laurent).. .. Fourcroy (Ant.-François) . .. Mic A zvAIRÉlEe) EEE LE Hallé (Jean-Noël)... 0... Ventenat (Étienne-Pierre).. . DATE DE L'ÉLECTION 10 déc. 1788 id. 1789 1790 1790 1791 1791 1794 1791 Â791 1791 1791 31 déc. 4 avril 9 mai 1791 00707 7107 1792 1792 1792 1793 1793 1793 2 juin A déc. 1% mars 28 mars 25 avril id. . 4793 es « + 5 sept. ORDONNÉ 6° °° 23 janv. e © © + + © + + © » + ve ve D'OMDLONONOIDIONDIONC eee + e 0... eve 9 avril 2 juin 44 août ........... 20 juin 11 févr. 13 août 4808 DANS NOMS DES MEMBRES EU DATE DE L’ÉLECTION DU DÉCÈS MM. Lefèvre-Gineau (Louis) ept. 4793 3 févr. 1829 Leroy (Jean-Baptiste) 1 sept. 1793 | 21 janv. 1800 Lamarck (J.-B.-P.-Antoine).. id. 18 déc. 1829 Lelièvre (Claude-Hugues) . . ide 18 oct. 1835 Monge (Gaspard) . 1793 | 18 juill. 4818 Prony (Gas.-Clair-Riche de) . id. 29 juill. 4839 TumelnEBe PER id. 25 sept. 1807 Laplace (Pierre-Simon) 108 5 mars 1827 D’Arcet (Jean) id. 13 févr. 1801 Deyeux (Nicolas) . 1793 | 27 avril 1837 Pelletier (Bertrand) id. 21 juill. 1797 Richard (Louis-Claude) id. 6 juin Lacroix (Sylvestre-Franc.) ..| 13 déc. 24 mai Léveillé (Jean-Bapt.-Fran.).. id. 13 mars HatyaiRene-Tust) EEE Tonnelier Girod-Chantran (Justin) ....| 25 oct. 1794 A avril 4841 Berthoud (Préd.) PEER 24 nov. 4794 | 20 juin 4807 Bosc (Louis-Aug.-Guill.)....| 43 janv. 4795 | 10 juill. 4828 Geoffroy S'-Hilaire (Ét.).... id. 419 juin 41844 Cuvier (Georges). . . ....... 23 mars 4795 | 13 mai 41832 Sédillot {J.-J.-Ernest)...... 23 anye 000) NE 1832 Daubenton (L.-Jean-Maric)..| 3 mars 1796 | 31 déc. 1800 Miche en nn 14. 05000 CRE Duhamel |(G:=JP/ Franc) 13 mars ATICANEE CREER Déulère Rec RRAne ere NÉ O OR IEPEREECRES Macquart (L.-C.-Henri). . . .. 10 REA 1808 Duméril (And.-Mar.-Cons)...| 20 août 1796 | 14 août 1860 Larrey (Dominique-Jean)....| 24 sept. 1796 | 25 juill. 1842 Collet-Descotils (H.-L.-V)...| 24 nov. 1796 | .....:..... Duchesne fAnt.-Nicolas).4,.. 15 janv 1797" 1827 Bouillon-Lagrange (E.-J.-B.).| 2 févr. 1797 | 23 août 1824 | Lasteyrie (Ch.-Philib. de)...| 2mai 1797 | 5 nov. 1849 Alibert (Jean-Louis) . ...... 21 juin 4797 & nov. 1837 Adet (Pierre-Auguste). ..... SHOT SRE RE TÉDOL YU SE RE 20 a0Ut 1700) VERRE DDION ARE APS TR RS LAMOV ATOM SERRES 1807 NOMS DES MEMBRES MM. Pajot-Descharmes ......... Lacépède {Bern.-G.-Ét. de). Moreau (Jacques-Louis)..... Chaptal Jean-Antoine ...... Olivier (Guillaume-Antoine) . Daudin (François)......... Bichat (M.-F.-Xavier)...... De Candolle (Augustin-Pyr.). Biot (Jean-Baptiste). ....... Deleuze (J.-Ph.-François)... Brochant de Villiers (A.-3.-M.). Costaz ous) RARE Le Cosier (ÉTÉ MOIS RO Thénard (Louis-Jacques).. . Briseau de Mirbel (Ch.-Fr.).. Pancrotren een ent Poisson (Siméon-Denis)..... Conté (Nicolas-Jacques)..... Richerand (Balth.-Anthelme). Gay-Lussac (Louis-Joseph) .. Rérond(ETancois) AE Savigny (Marie-Jules-César) . Bonpland (Alexandre-Aimé). . Correa de Serra (J.-Fr.) . ... Dupuytren (Guillaume) . .... Hachette (Jean-Nicolas-Pier.). Delaroche (François-Étienne). Berthollet (Amédée) ........ Ampère (André-Marie)... ... D’Arcet (Jean-Pierre-Joseph). Girard (Pierre-Simon)...... Dupetit-Thouars {Aubert) ... Pariset (Étienne. ......., Duvernoy (Georges-Louis). . . Malus (Étienne-Louis)...... Arago (Dom.-François-Jean). | Nysten (Pierre-Hubert) . . . FausenAndre) PERRET. | DS D RES DATE DE L’ÉLECTION À juin id. 21 juill, 14 juin 1 juill. 11 juill. 12 févr. 5 oct. 2 févr. 21 juin 1 juill. 9 sept. 17 déc. 12 fév. A1 mars 28 nov. 5 déc. 27 févr. 25 mars 11 janv. id. id. 24 janv. id. 16 janv. 1% mai 6 janv. 1% avril id. id. id. 1797 1797 1800 17938 1799 1799 1799 1800 1800 41801 1801 1801 4801 1802 1803 1803 1804 1804 1805 1805 1306 1807 . 1807 1807 1808 1808 1810 1810 DATE DU DÉCÈS 0e. 30 juill. A oct. 3 déc. 22 juill. 24 juill. 12 juin 12 sept. 5 déc. 25 avril 6 déc. 25 janv. 9 mai 14 déc. 5 oct. 4 mai 11 sept. 8 févr. 16 janv. 23 déc. 10 juin 2 août 30 nov. 12 mai 3 juill. 1 mars 24 févr. 2 oct. 3 mars 18 avril _— DA = NOMS DES MEMBRES l'iPuissant louis) FRE Eee | Desmarest (Antoine-Graston) . Legallois (César-Julien-Jean). MÉERSEMNSSEEl dEE Tor | Ducrotay de Blainville (H.).. | Binet (Jacques-Pierre-Marie). Dulong (Pierre-Louis) ...... |! Bonnard (Aug.-Henri de).... || Magendie (François) ....... | Lucas (J.-And.-Henri)...... || Lesueur {Charles-Alix) . .... Montègre (Antoine-Jean de). . [| Cauchy (Augustin-Louis).... IPClEMEN TES NT PRE ETC | Leman (Dominique-Sébast.).. | Cassini (Alex.-Henri-Gabr.).. Courier (Joseph)... | Beudant (François-Sulpice).. peutMexisThénse) eee || Robiquet (Pierre-Jean) . .. Edwards (William-Ferd.)... Pelletier (Joseph) : 2... Cloquet (Joseph-Hippolyte) . . | Fresnel (Augustin-J.) ...... | Navier (Claude-Louis-Marie). || Béclard (Pierre-Auguste).….. . Despretzi(Gésar) Enr {| Francœur (Louis-Benjamin).. Turpin (Pierre-Jean-Franc.). lHRichar (Achille) Arr ELEe [| Audouin (Jean-Victor) ..... | Prevost (Louis-Constant).... || Breschet (Gilbert). ........ || Auguste de Saint-Hilaire... PSavany (FElIS) APCE EEE RS Avan RCE PERTE. Dejean {P.-F.-M.-A.).,,... Dumas (Jean-Baptiste). .... Jussieu (Adrien-Henri-Laur.). DATE DE L'ÉLECTION 14 avril 16 mai 9 févr. 23 févr. 9 mars 29 févr. 14 mars 21 mars 28 mars 10 avril 5 févr. 12 mars 9 avril 31 déc. 13 janv. 3 févr. 17 févr. 7 févr. 14 févr. 21 fevr. 18 avril 25 avril 2 mai 9 mai 3 avril 13 mai 26 juin 29 mai 17 févr. 24 févr. 10 mars 19 mai 19 janv. 4 juin 31 mai 12 févr. 19 févr. 2 avril 26 févr. 16 avril 1810 18410 1811 1811 1811 1812 1812 1812 1812 1813 1814 1814 1814 1814 1816 1816 1816 1818 1818 1818 1818 1818 1818 1818 1819 1819 1819 1820 1821 1821 1821 1821 1822 1822 1823 1825 1825 1825 1825 1825 23 juin 1 mai 21 mai 19 juill. 6 janv. 7 oct. 6 févr. 12 déc. 4 sept. 23 mai 16 avril 16 mai 9 déc. 21 juin 29 avril 23 juill. - 19 juill. 4 mars Â% juill. 21 août 16 févr. 15 mars 15 déc. A mai 5 oct. 9 now. 16 août : 10 mai 30 sept. 15 juili. 16 mars 17 mars 414 avril 30 juin DATE DU DÉCÈS | à SN TES NOMS DES MEMBRES Di Dons DE L ELECTION DU DECES MM. Eyries (Jean-Baptiste-Benoît).| 25 févr. 1826 | 43 juin 4846 Brué (Adrien-Hubert)...... id. 16 juill. 1832 VAGUE) RSS SRRRE AE NPREES ENS PC Le 1838 Huzard (Jean-Baptiste)... .. id. 1 déc. 1838 Doyère (Louis-Michel) . .... 9 févr. 14839 | 13 juill. 1863 Oulange-Bodin (Étienne). ..| 25 févr. 4826 | 23 juill. 1846 DUPONLE RENE AS SAN. mir id. Den RE es flo Bourdon (Pierre-Marie).....| 5 mai 4827 | 45 mars 1854 Bussy (Antoine-Paul-Brutus).| 141 août 4827 À févr. 1882 Bérard (Pierre-Honoré)..... 8 mars 4828 | 41 nov. 1859 Serrulas (Georges-Simon). ..| 7 mars 1829 | 25 mai 41832 Dufrénoy (Pierre-Armand)..| 6 juin 1829 | 20 mars 4857 Coriolis (Gustave-Gaspard)..| 24 juill. 1830 | 19 sept. 1843 Sturm (Charles-François)...| 5 févr, 14831 | 18 déc. 1835 Guillemin {Antoine)........ 19 févr. 1831 | 45 janv. 1842 OTeANÉMOE SEE 18 août 1832 8 août 1853 Villermé (Louis-René)...... 2HRAOULMS SAN EEE RER Puillon-Boblaye (Louis). .... JUPE & déc. 1843 Gautier de Claubry (I.-F.-G.)| 25 août 1832 | ..,.. ...... NHCHAUREE RASE nes eNU, 14 févr. 1835 Pontécoulant (de). -:..... JPjanve SSSR UEen PACA EE NS er 3 juill, 4841 | 45 sept 1883 Cagniard-Latour (Charles)..| 24 févr. 1835 5 juill. 14839 Gambey (Henri-Prudent)...| 14 mars 4835 | 18 janv. 4847 Péclet (Jean-Claude-Eugène) .| 4 avril 1835 8 déc. 1857 D'Orbigny (Alcide-Ch.-V.-M )| 11 avril 4835 | 30 juin 41857 Parent-Duchâtelet [A.-J.-B.) | 25 avril 1835 7 mars 1836 Guérin-Varry (Théophile). ..| 2 mai 1835 | ....... 1854 Leclere-Thouin (Oscar)..... 46 mai 1835 | 5 janv. 4845 PEMAAEMANd #0 000 23 mai 4835 | 26 juin 4841 Dajandinn RES PR EEE 27 févr. 1836 8 avril 4860 Yilmorinu(l And ePh:)1# 129) avril, 1836 Mano eee Gaudichaud {Charles}. ,.... 9 mai 1836 | 16 janv. 4854 Peltier (Jean-Ch.-Athanase).| 30 juin 1836 | 26 oct. 1845 Leblond {Ch -Hipp.-Gabriel).| 11 mars 1837 | 22 mars 1838 Voltz (Louis-Phillippe). . ... 25 mars 1837 | 15 janv. 4840 Laurillard (Charles-Léopold).| 44 avril 1837 | 28 janv. 4853 Boissy (Aug.-Félix-Pierre de)| 9 déc. 1837 | 17 mai 41843 Blanche ts en. Eu. 161 Févr AIR OO Eneo Biondin (Frédéric)......... 30 mars 4839 : 46 avril 4849 ==, AU | NOMS DES MEMBRES DAME DENTS DE L’ÉLECTION DU DÉCÈS MM. Bibron (Gabriel).......... 20 mai 4840 | 27 mars 1848 Masson (Antoine-Philibert). .| 18 déc. 1841 A déc. 1860 Laurent (Jean-Louis-Maur)..| 31 déc. 1841 | 30 janv. 1854 Rozei (Claude-Antoine)..... 18 févr. 4843 | 10 août 1858 Ebelmen (Jacques-Joseph). . .| 28 mai 1843 | 31 mars 1852 MntizeM) EEE 24 juin 4843 | 21 févr. 1845 Paniors (AalLhs 04e AGE ISIN EEE SChNAZ NN UN LAS 31 jui SN RES RÉDOR SR ME AE DO NTEN AUS ED NIMES Schimper (W.=P.)......... 25 mars SES 0 APP EREERS DINAN AMC TR RNA AA de 13 avr t}8500) nee BOUT ENV ERA NE AU 26 JUIL MIS SIM PR ECE Cars AMicton tee ete 22 DO IIS OI TETE ET AR ee AE Li Féavril SCO EAN ER Lallemand (Claude-François).| 40 avril 4845 | 23 juill. 4854 Brave (ARE) 2040808 000 21 juin 4845 | 30 mars 1863 Gerdy (Pierre-Nicolas)..... 30 nov. 1845 | 18 mars 4856 HAE NUIES) PE PES 10 avril 4852 | 27 sept. 1856 Wertheim (Guillaume) ..... & déc. 1852 | 20 janv. 1861 Goujon (Jean-Jacques-Émile).| 23 juin 4853 | 28 oct. 4860 Vilmorin (P.-Louis-Fr.-de)..| 25 nov. 1854 | 22 mars 1856 Brunnern{lean) ee 5 juin 4864 | 30 nov. 1862 Péan de Saint-Gilles. ...... 26 avril 4862 | 22 mars 1863 Vilmorin (Louisde).. 7 25 nov. 1854 | 23 mars 4860 Hervé de la Provoslaye, .... 10 déc. 1842 | 22 déc. 1863 Adelon (Nicolas-Philibert). ..| 4 juin 4825 | 2 mars 1862 FLOMONtAM MENT UE Ur 414 févr. 1863 févr. 14865 Gratiolet (Pierre)... ....., 20 avril 1863 févr. 1865 Valenciennes (Achille)...... 20 févr. 1836 | 13 avril 4865 Sibermann (Jean-Thiébault).| 20 déc. 41845 | ........... Desains (Édouard)... ...... 12 juin M8 PP PEREEES Bour Edmond) PEER FAN INAS 60 MIRE ER CbacORnaC ATP NRA EEr ANEVr MBCANIEPPPREREREE Dame Gabriel Re ARE 25 AU ISSN) ET ER ER Combes (Charles),...... el 00 Ta Til LS 3 6 INR SES Pouillet (Claude) 2 Gal MISE Babinet (Jacques). ........ 1 mai 1898 | 22 oct. 1872 Payen (Anseime)......,... 18 janv. 1832 | 42 mai 4871 Pelouse (Théophile-Jules)...| 7 mars 1835 | 31 mai 4867 Lean LR) 0e 30MUINSS 8 NIREEEMENNA PERS Sn XX NOMS DES MEMBRES MM. Archiac (Étienne-Jules-A. d’) Verneuil (Phil.-Édouard de). RoutaulENPÉON) EEE EN Persoz (Jules-M.).......... Verdet (Marcel-Émile)...... ViquesneltA)4,: sat Rivot {Louis-Édouard;.. . . .. Guilemint ss ae ee Delanoue (Jules). nr Laurent (Charles-Auguste). . Serres (Étienne-Ren.-Aug.). Montagne (Jean-Fr.-Cam.).. Briot (Charles-Aug.-Albert). . Puiseux (M.-Victor)....... Bressé (Charles) 0 Maillard de la Gournerie (J.). Velpeau (A.-A.-L.-M.),.... PeVeIlÉ MoSeph) ee EE Guillot (Natalis)........ a. Longet (François-Achille)... Duméril (Auguste). ....... Hupé (Louis-Hippolyte).... Guérard (Jac.- Alphonse)... . Roulin (François). ........ AASSIZ A OLIS) ARE CE Pranson {Abel ERA ET PEUR ES PÉROE EGS Sainte-(laire-Deville (C.-J.). Brongniart (Adolphe-Théod.) Desteyes (CO Ses Seguier (Armand-Pierre).... Elie de Beaumont (J-B-A-H-L) Balard (Antoine-Jérôme).... BUS ee ARE ROSE LEE ROMEO Giraldès (Joachim-Albin). , .. Le Verrier (Urbain-Jean-Jac.) Cazin (Achille)? 40. Becquerel {Antoine-César)., . Regnault (Louis-Victor)., ... DATE DE L'ÉLECTION 13 juin 28 juin 45 déc. 9 févr. 29 nov. 91 mai 2 mars 18 mai 2 août 30 juill. 3 mars 48 avril 21 févr. 2 avril 16 juin 15 juin 25 avril 16 déc. 27 févr. 14 juin 6 déc. 16 juill. 6 juill. 14 mars 21 avril A4 juill. 14 déc. 24 avril 10 févr. 4 avril 2 avril 5 déc. 24 juill. 17 janv. 9 mai 17 nov. 24 juill. 41 juin 97 avril 28 févr. 1845 1843 1849 1850 1851 1853 1861 1861 1863 1864 1821 1835 1852 1850 1855 1869 1833 1837 1845 1845 1851 1860 1839 1835 1838 1840 1872 1847 1825 1835 1836 1829 1841 1863 1835 1849 1844 1870 1823 1838 DATE DU DÉCÈS ee © © « + ee 0e ee + + ee... +. . 0 »® + © © + 20 avril 19 nov. 0e. ® » © © © © + 8 ee ee 41 oct. 23 sept. 23 oct. 18 janv. 49 janv. se ee . ® + + « . 0 ©. e © o + eee » [| NOMS DES MEMBRES | PTE DATE: k | DE L ELECTION DU DECES \ MM. | ! Bernard (Claude) ......... | 46 janv. 4837 | 10 févr. 1878 | Delafosse (Gabriel)..,..... | 47 déc. 4836 | 131oct: 1808 | Bienaymé (Irénée-Jules). 4e | 17 janv. 1838 | 49 oct. 1878 | Lemonnier Oui SSSR ACTE ERERE | Breguet (Antoine) 1220hjanv. l'AC EEE TRES Breguet [Louis) k févr. 1843 À ....... 18383 | D’Almeida (Charles) ÆNaOUtL M)85 2 REC RER [Germain de St-Pierre [Ernest}} | 5, janv. 1850, |." ! Liouville (Joseph) 2 HAOUL MS GONE CPR EREES 1 Laboulaye (Charles) 10Manv eee EME PP ee 2. | Moreau [Armand-François), .| 28 avril 4860 | ............ Lemaout [Emmanuel) SARJANVENIS SAMIR LNaudes Ale) A I En STI PEER 1 Penaud [Adolphe] 1OANAL LUS AO NE EN ARRE || Delesse (Achille) 2DHON. CAS D ADP SR NRE | Sainte-Claire Deville {Henri).| 9 avril 48429 | ........... | Dordet de Tessan JANTES LMI APP UPERRERRES Yvon Villarceau JU DA US CON RERE EE RRRE | DRBUratA AMÉQEC) RASE POESIE AE Le 2 2e | Thénard [baron Paul). ..... ÉBNENTSAONINMES CREEC DU AdOIphe RAT 3 janv. ABSAS MP MISE | Weddell (Hugues-A.).......l 14 juill. 4849 DR CHOSES INITRE RAT Res CAES 2 août 1840 SL ULEr M8RD (CAEN NE AE RSEan 16 mars 1846 se Ces (PAU) APE UE 23 mai 41846 DÉS MP RMENES ARM re ER 27 févr. 1847 Barrande (Joachim). ....... lOMtevr. 1866 IN INR DISKER ES NT RE a DS QU AIS TE MIE RES RRN | Cloez (François-Stanislas), ,.| 22 mai 1852 déc. 1883 Cloquet (Jules-Germain)....| 22 janv. 1820 3 févr. 1883 Decaisne (Joseph) 4000 91 mars 1835 8 févr. 1882 j, Pucheran (Jacques). ....... Hu S SPORE EEE Barral (Jean-Auguste). . ..., 13fdéc. ISSN PEER & Salvetat [Louis-Alphonse).. | 23 avril 1853 | ........... Du Moncel (Vicomte Théod.).| # mai 1860 | 16 févr. 1884 Corrinwinder\(B) NAME août ASGLA PR SR nca te A NEA UNTO ER SANTONSR SG OPERA Scechi (les) ASE PeR DO MS 65 DIM PPRERRES è Waren del&@Rüe 2700200 91! avril 4866 | ...... ane MAMOS QAR AUS AE RES 20 mars 4870 | ........... CCC nu. ss. se... .….... ess es. ss ep es + © = + « T me = [e] 2 RO NOMS DES MEMBRES DATE DE L ELECTION MM. RICA ER ee btoue 24 juin 1865 ÉTÉ Re SPR NEERE 10 déc. 1864 Robin (Albert) cent 14 juin 1881 Bouquet (Charles) ......... 14 mars 1857 RECSCO PE ne ere 23 mars 1867 Serret (J.-Alfred) . ........ 14 févr. 1846 Desainé (nl) 5 2505 406000 31 mai 1845 Milne-Edwards (Henri)..,..| 24 févr. 1835 DATE DU DÉCÉS + °°°. 9% eee 21 juin 41885 9 mars 1885 9 mai 41885 29 juill. 1885 OUR LISTE DES SOCIÉTÉS ET ÉTABLISSEMENTS ÉCHANGEANT LEURS PUBLICATIONS CONTRE CELLES DE LA SOCIÉTÉ PHILOMATHIQUE Baravia. Société des arts et sciences. BERLIN. Académie des sciences. » Fortschihender Physik. BoLocne. Académie des sciences. Bosron. Society of natural history. BRuxELLEs. Académie des sciences de Belgique. CAMBRIDGE. American association for advancement of science. CAMBRIDGE (Mass.). Harward college. CHicaco. Academy of science. ÉnmmBourc. Société royale. GEenÈve. Institut national genevois. GÈNES. Museo civico. Harzem. Société hollandaise des sciences. » Archives du Musée Teyler. KŒNIcsBErG. Société royale physico-économique. Lonpres. Société royale. » Royal astronomical society. » Royal naval college. » Museum of natural history. » British museum. » Zoological Society. Lièce. Société royale des sciences. Leirzic. Der Beiblätter. » Zoologischer Anzeiger. MonTPELLIER, Académie. Moscou. Société des naturalistes. re RER Paris. Institut de France. » École polytechnique. École des mines. Sorbonne. Arts et métiers. Bibliothèque du Muséum d'histoire naturelle. Bibliothèque de l’École normale supérieure. Ministère de l’Instruction publique. Société française de physique. Société géologique de France. Société zoologique de France. Société mathématique de France. SAINT-PÉTERSBOURG. Bibliothèque impériale. STOCKHOLM. Académie des sciences. TouLouse. Académie des sciences. Turin. Académie des sciences. ViENNE. Académie des sciences. WASxINGTON. Société smithsonienne. Surgeon’s general office. Meulan, imp. de A. Masson BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ PHILOMATHIQUE DE PARIS PTE BULLETIN. SOCIÈTÉ PHILOMATHIQUE FONDÉE EN 1788 RECONNUE COMME ÉTABLISSEMENT D UTILITÉ PUBLIQUE SEPTIEME SÉRIE — TOME DIXIÈME 1SSS — L1S8G PARIS AU SIÈGE DE LA SOCIÉTÉ Rue des Grands-Augustins, 7 1886 BULLETIN SOCIÉTÉ PHILOMATHIQUE DE PARIS Séance du 24 ectobre 41883. PRÉSIDENCE DE M. FRANCHET. M. H. Filhol fait la communication suivante: Observations relatives à la dentition inférieure des Tapirulus, 7 par M. H. FILHOL. P. Gervais à fait connaître sous la dénomination de Tapirulus de petits Pachydermes ayant vécu durant l'époque éacène supérieure. La deseription donnée par ce savant paléontologiste se rapporte aux molaires infé- rieures qui étaient « pourvues de deux collines trans- verses très distinctes, incomplétement reliées par une faible carène perpendiculaire à leur direction, au lieu d’être oblique comme chez les Pachynolophes et les Lo- phiothères. Elles ont un fort talon postérieur ; celui de la dernière simulant une troisième colline qui est toute- fois moins large que les deux autres ». En 1884, dans un travail publié dans les Bulletins de la Société des Sciences physiques et naturelles de Toulouse, j'ai fait connaître, d’après un échantillon provenant des dépôts de Phos- phate de chaux du Quercy, le mode de constitution des molaires supérieures. Dernièrement, j'ai reçu de la même , ete localité un maxillaire inférieur portant les trois der- nières prémolaires. Ces dents sont complètement diffé- rentes de celles des Zophiodon, des Lophiotherium, des Pachynolophus, des Æyrachius, des Tapirus. Elles sont allongées et assez minces. La dernière en série pré- sente, en avant, un petit lobe antérieur conique, à sa partie moyenne un deuxième lobe semblable à ceux des molaires, si ce n’est qu'il est un peu moins élargi. En arrière de cet élément existe un fort talon. La troisième prémolaire est beaucoup plus comprimée que ne l’est la dent précédente. Son lobe antérieur est plus élevé ; le lobe moyen est triangulaire, formé par une seule pointe et non plus, par conséquent, par une crête transversale. Sur son bord postérieur on note la présence d’un petit tubercule, suivi d'un rudiment de talon. Les mèmes caractères se retrouvent sur la deuxième prémolaire qu'on peut seulement distinguer par ses moindres pro- portions en même temps que par l'indépendance et les plus grandes proportions du mamelon placé sur le bord postérieur du deuxième lobe. Séance du 4€ novembre 1885. PRÉSIDENCE DE M. FRANCHET. M. Viallanes fait la communication suivante : Sur le tissu cartilagineux de la Sabelle, par M. H. VIALLANES. Le tissu cartilagineux qui tient une place si impor- tante dans l'organisme des Vertébrés, qu'on rencontre encore avec une certaine fréquence chez les Mollusques, n'apparait qu'à titre tout à fait exceptionnel chez les autres Invertébrés. Ainsi, à ma connaissance du moins, sa présence n’a encore été signalée que chez un seul Articulé (la Limule) et chez les représentants d’une ds en LE A DU petite famille d’Annélides sédentaires comprenant les genres Sabella, Spirographis, Amphicora. Chez les Vers que je viens de mentionner, il existe en effet un squelette interne de consistance cartilagineuse et destiné à soutenir les tentacules branchiaux et les antennes. Le tissu qui forme ce squelette à été étudié par des observateurs éminents, parmi lesquels je dois citer Grube, de Quatrefages, Leydig, Koœælliker, Clapa- rède ; plus récemment, le sujet a été repris par M. La- dislas Orley. Malgré ces travaux multipliés, la question n'est point encore complétement épuisée, et j'ai pu ajouter quelques faits nouveaux à ceux déjà connus. Mon attention s’est d'abord portée sur l'enveloppe conjonctive du squelette et qu’on désigne sous le nom de périchondre. Celle-ci est surtout facile, à étudier dans lantenne:; là, le périchondre se montre formé par une superposition de lamelles se recouvrant les unes les autres. Ces lamelles, formées d’une substance fonda- mentale d'aspect vitr eux et homogène, sont séparées les unes des autres par des cellules conjonctives, très apla- ties, très ramifiées et anastomosées les unes avec les autres. En un mot, dans l’antenne, le périchondre rap- pelle tout à fait par son set et sa structure la cornée des Vertébrés. Quant au tissu dit antasmene que le périchondre enveloppe, il n’a qu'une bien lointaine analogie avec le cartilage proprement dit des Vertébrés. Il est formé par de grandes cellules unies directement entre elles sans interposition de substance fondamentale. Ces cellules ont une paroi épaisse, un protoplasma très réduit, un suc cellulaire très abondant, elles ressemblent beaucoup à des cellules végétales, ou mieux encore aux éléments de la notocorde. Les cellules dont l'étude nous occupe ont des pro- priétés toutes particulières, plongées dans l’eau distillée, elles se gonflent énormément par endosmose et devien- nent sphériques . Mais bientôt la tension intérieure devenant trop forte, une rupture se produit et elles reviennent exactement à leur forme primitive. ceci dé- montre que l’enveloppe est très élastique. Si l’on traite PA ee une de ces mêmes cellules par l’acide acétique, la mem- brane se gonfle dans des proportions considérables, sou- vent même au point de comprimer le protoplasma et de remplir presque toute la cavité cellulaire. M. Franchet fait la communication suivante : Note sur la végétation de Vile d’Yéso et diagnoses de plantes nouvelles du Japon, par M. À. FRANCHET. Parmi les grandes îles qui constituent l’Empire Japo- nais, l’ile d’Yéso est certainement celle dont la végéta- tion nous est le moins connue. Son vaste territoire, qui est égal environ au tiers de celui de la France. est cou- vert de forêts; de hautes montagnes en occupent le centre, émettant des ramifications rayonnantes qui, se dirigeant dans les divers prolongements de Pile, atteignent d’une part les bords de la mer du Japon, d'autre part les rives de l’Océan Pacifique. En dehors des environs immédiats du port d'Hako- date, situé comme on sait dans la partie la plus méri- dionale d’Yéso, nous ne possédons aucuns renseigne- ments sur le centre de l'ile, et même sur le littoral. Mais Hakodate lui-même, et les montagnes qui lavoi- sinent, ont été assez soigneusement explorés par plu- sieurs botanistes, et particulièrement par Albrecht, par Ch. Wright, lors de l'expédition américaine du capitaine Rodgers, par les D'° Barthe et Bonamy, de la marine française, etc. ; les botanistes japonais ont aussi fourni quelques documents concernant la Flore de l'Ile, et le D'Savatier possède une intéressante collection de figures de plantes appartenant à cette région, montrant des formes végétales très spéciales, mais qu'il n’a pas été possible jusqu'ici de se procurer en nature. Tous les renseignements botaniques connus sont réu- nis dans les divers travaux de M. de Maximowiez et dans l'Enumeratio plantarum Japonicarum ; mais, COMME tone je viens de le dire, ils ne constituent guère que la Flo- rule des environs d'Hakodate. Aussi est-ce avec le plus grand ci que j'ai étudié. une premiere collection envoyée par M. l’abbé Faurie, prêtre des Missions étrangères, formée, au printemps de 1885, sur divers points du centre et du littoral, où ses fonctions l’amènent durant une certaine période de l'année. « J’ai actuellement trois postes, ou commence- ment de chrétientés dans le Yéso; d’abord Sapporo, ca- pitale bâtie dans l'intérieur, par le gouvernement JaPo- nais, il y à 15 ans ; ensuite Nemuro, dans la province de ce nom, port de mer situé à prés de 150 lieues d'Hako- date vers l’est, à la jonction des îles Kourilles; enfin Otaru, également port de mer, sur la côte ouest AYÉs0, à 110 lieues d'Hakodate. » (Lettre du 18 février 1885.) On peut juger par cet aperçu topographique que l'ile a été traversée dans tous les sens par le zélé mission- naire, recueillant sur son passage toutes les plantes quil rencontrait et explorant avec soin les localités dans lesquelles il était appelé à stationner. Malheureusement la saison (de mars à la fin de mai) ne se prêtait pas complétement aux recherches botaniques ; à cette époque de l’année la végétation se montrait encore peu déve- loppée, le froid se prolongeant longtemps dans cette ré- gion située pourtant entre le 42° et le 46° lat. N., c’est- à-dire sous la même latitude que le sud-ouest de la France, le nord de l’Italie et les principautés Danu- biennes. Mais on sait d’autre part quelle influence exerce le voisinage de la Sibérie sur certaines régions de l’Asie orientale qui, par leur position géographique, devraient d’ailleurs jouir d'un climat tempéré ou même chaud. L'ile d’Yéso parait subir tout particulièrement cette influence, puisque son climat est réputé comme l’un des plus excessifs, sous le rapport du froid. Aussi ce n'est pas sans étonnement que parmi les ob- servations, toujours accompagnées de spécimens à l’ap- pui, consignées par M. Faurie, j'en ai trouvé une con- cernant la présence d’un Bambou sur toutes les basses collines de l'ile. L'étude des échantillons envoyés m'a montré que la plante en question était bien un véritable Re (1) ER Bambou à 6 étamines, mais qu'on ne pouvait séparer du Bambusa senanensis, Franch. et Sav., décrit dans l’'Enum. pl. Japonicarum. Quoiqu'il en soit, c’est le seul exemple d’une espèce de ce genre croissant spontané- ment à une latitude aussi élevée et sous un climat aussi rigoureux, au moins durant une longue période de l’an- née ; les autres espèces ne se rencontrant pas au-delà du 40° N. Il reste à savoir sila Bambusée signalée dans les Kourilles par Ruprecht, sous le nom d’Arundinaria kurillensis, et auquel on n’attribue, peut-être à tort, que 3 étamines, ne devra pas être rapproché du B. senanen- sis, auquel cas cette espèce aurait au nord une extension encore plus considérable que celle que j'indique ie. Je n’ai malheureusement aucun renseisnement sur la taille de ce Bambou; dans tous les cas, autant que j'en puis juger par ses sommités, 1l constitue une plante très ornementale et qui pourra, selon toutes probabilités, supporter le climat de la France. Les plantes envoyées par M. Faurie fournissentencore d’autres données intéressantes sur la Flore de l'ile; c’est d'abord l'excès des Cypéracées, ct plus particulière- ment de Carex. Ce genre, l'un des plus riches en espèces qui soit au Japon (100 espèces environ signalées jusqu'ici), va recevoir un nouvel accroissement de 20 à 25 types nouveaux, fourni presqu'en totalité par une seule localité ue Lie Le genre Chyrysosplenium, dont le nombre des espèces a été plus que trip depuis quelques années, parait être largement représenté dans Yéso, puisqu une seule localité en a fourni à M. Faurie8 espèces, dont 3 sont nouvelles. Les Viola s’y rencontrent aussi avec un grand luxe de formes spécifiques, de même que les Corydallis, les Renonculacées et les Composées en général. On remarque en outre certaines associations bien faites pour surprendre; c'est ainsi qu'une Graminée, éminemment asiatique ou polynésienne, régions où du reste elle ne s'éloigne pas des rivages, le Zoysia pungens, Willd., croit à proximité de bois où se rencontre une Asparaginée bien spéciale à l'Amérique du Nord, le Maianthemum canadense, Desf. Je pourrais multiplier ces Dee exemples, mais ils trouveront mieux leur place dans un travail plus étendu, relevant des faits plus nombreux et plus généraux, et qui demande, pour présenter un en- semble satisfaisant, plus de matériaux que ceux dont je pus aujourd’hui disposer. Ces matériaux ne feront cer- tainement pas défaut, et j'attends dès maintenant une collection très considérable qui comblera les lacunes d’un premier envoi. Dans les pages qui vont suivre je donnerai les dia- ænoses des espèces nouvelles pour le Japon en général. (A continuer). Séance du 28 novembre 1885. PRÉSIDENCE DE M. FRANCHET M. Henneguy fait les communications suivantes : Note sur un revolver porte-objectif, par M. HENNEGUY. J'ai lhonneur de présenter à la Société, au nom de M. Dumaige, constructeur d'instruments de précision (1), une petite pièce destinée à remplacer les revolvers porte-objectifs dont on se sert ordinairement. Cette pièce se compose d’un porte-nez qui se visse à la partie inférieure du tube du microscope à la place de l’intermédiaire, sur lequel se vissent les objectifs. Elle porte à sa partie inférieure une semelle à becs, qui lui est reliée par deux ressorts à boudin, et qui permet d’agrafer les objectifs. Pour cela, chaque objectif porte une petite pièce additionnelle, munie d’un rebord sail- lant qui pénètre à frottement doux par l'ouverture des becs, et vient se loger dans une rainure circulaire, mé- nagée à la partie inférieure du porte-nez. (1) Rue de la Bücherie, 9. Hope Pour mettre l'objectif en place, on le présente à l’ou- verture des becs, un peu obliquement en appuyant le rebord de la pièce additionnelle sur les becs mêmes, et en lui communiquant une légère poussée : il entre aus- sitôt dans la partie ménagée pour le recevoir. Pour retirer l'objectif, il suffit de lui faire exécuter un petit mouvement de bascule, qui le dégage dans la rainure dans laquelle il était retenu, et de le faire sortir par l’échancrure de la semelle. L'avantage de ce petit appareil, dont le principe n’est pas nouveau, mais dont la construction a été modifiée d’une manière très ingénieuse par M. Dumaige, est de supprimer complétement le vissage des objectifs, tout en conservant leur cintrage. Le changement des objec- tifs se fait très rapidement et n’est pas limité comme avec les revolvers à rotation qui ne portent que deux . ou trois objectifs, de plus, on peut enlever le tube du microscope sans être obligé de dévisser le revolver, qui a le même diamètre que le tube, ce qui ne peut avoir lieu avec les revolvers à rotation. Sur quelques modifications apportées au microtome à bascule de la Société des Instruments scientifiques de Cambridge, par MM. ViGnaL et HENNEGUY. Le microtome que nous présentons aujourd'hui à la Société a été construit en premier lieu par la Cainbridge scientific instrument Company, sous le nom de Rocking mi- crotome. Comme vous le voyez, son principe, qui s'éloigne de celui de tous les microtomes construits précédemment, est celui de l’excentrique des machines à vapeur, c’est- à-dire la transformation d’un mouvement circulaire en un mouvement rectiligne. D'ingénieuses dispositions, qu'il serait trop long de décrire ici, font qu'avec le mème mouvement on exécute une coupe et on fait avancer en même temps l'instrument d’une certaine quantité; il est inutile de rappeler que cette double utilisation d’un seul mouvement à été en premier lieu appliquée par M. Ma- lassez aux microtomes. Cet instrument ne permet de faire de coupes qu'avec les objets inbibés et inclus dans la paraffine ; les coupes faites avec cet instrument sont d’une régularité admi- rable et de plus collées à la suite les unes des autres, de façon à former un long ruban, ce qui est un avantage précieux, puisqu'on peut ainsi avoir toutes les coupes d’un objet disposées en séries, si l’on emploie un des procédés décrits par Güesbrecht, Schällibaum, Threlfall, Flogel, etc. Nous avons fait ajouter quelques petits perfectionne- ments à l’instrument original par M. Dumaige {1}. Dans le modèle original il est nécessaire de compter les dents que le cliquet d’encliquetage saute à chaque mouvement, pour savoir l'épaisseur des coupes : de plus, il est nécessaire d'amener à une position conve- nable la pièce réglant l’encliquetage de façon que la roue de l'instrument n'avance que de la quantité voulue. Cette manœuvre est toujours un peu délicate et un peu longue, quoiqu'il ne soit nécessaire de le faire qu’une seule fois pour toute une série de coupes de la même épaisseur. Nous l’avons simplifiée en faisant fixer en dessous de la roue dentée sur le support de l'instrument, un quart de cercle gradué sur lequel se trouvent indi- quée l'épaisseur qu’auront les coupes, lorsque le petit index fixé sur la pièce réglant l’encliquetage se trouvera vis-à-vis d'eux. La mise en place de cette pièce et de l'index se fait facilement à l’aide d’un petit bras que nous avons ajouté. De plus, nous avons fait construire, au lieu du tube sur lequel était fixé le bloc de paraffine contenant la pièce à couper, une pince à trois axes indépendants, permettant de rectifier avec une grande précision, dans n'importe quel sens, la position de la pièce qu’on coupe, ce qui est d'une grande utilité pour les études d’em- bryologie. L’extrémité de cette pince est formée par des petits (1) Rue de la Bûcherie, 9, Paris. 7 godets sur lesquels on fixe l’objet à couper ; on peut les changer à volonté. Nous avons adopté cette disposition, car il est nécessaire que la paraffine contenant la pièce à couper soit refroidie complètement et très lentement, pour qu’elle se laisse couper d'une façon convenable. Avec le tube unique de l'instrument original, il était nécessaire d'attendre assez longtemps avant de couper, après qu'on avait fixé l’objet, ce qui présente un incon- vénient sérieux lorsqu'on a plusieurs pièces à débiter le même Jour. M. Mocquard fait les communications suivantes : Sur une nouvelle espèce d’Atractaspis (A. leucura), par M. Mocouarp. On connaît actuellement onze espècés d’Atractaspis, savoir : À. {Ælaps) irregularis, Reinhardt (Côte d'Or) (1); Bibronii, Smith (Cap)(2); corpulentus, Hallowel (Gabon) (2); aterrima (Afrique occidentale) (4) et microlepidota, Gün- ther (Afrique occidentale?) (5); fallax, Peters (Afrique orientale) (6); rostrata, Günther (Zanzibar) (7); micropholis, Günth. (Afrique) (8); congica (Chinchoxo), Æildebrandtii (côtes de Zanzibar) et natalensis (Port Natal), Peters (9). (1) Reinhardt, Beskrivelse of nogle nge Slangearter, in : Kong. Danske Videnskabernes Naturvid. Afhandl., t. X, p. 264, pl. ur, fig. 1-3 (1843). (2) A. Smith, Illustrat. of the Zool. of South Africa, Reptilia, pl LxxI, (1849). (3) Edw. Hallowell, Proceed. of the Academy of Nat. Sciences of Phi- ladelphia, vol. VIX, p. 99 (1854) et vol. IX, p. 70 (1857). Alb. Günther, Ann. and Maguz. of Nat. History, 4e sér., t. IX, p. 36, pl. 1x, fig. F, (1872). à (4) Alb. Günther, Ann. and Magaz. of Nat. Hist., 3° sér., t. XII, p. 16, (1863). (5) Alb. Günther, Tbid., 3° sér., t. XVII, p. 29, pl. vu, fig 6 (1866). (6) W. Peters, Monatsberichte der Kün. Akad. der Wissenschaften zu Berlin, ann. 1866, p. 890. (7) AÏb. Günther, Ann. and Magaz. of Nat. Hist., 4e sér., vol. I, p. 429, pl. xIx, fig. 1, (1868). (8) Alb. Günther, Ibid., 4 sér., vol. IX, p. 36, pl. nr, fig. E, (1872). (9) W. Peters, loc. cit., ann, 1877, p. 616, fig. 2, 3 et 4. Bull. Soc. Philomathique . 1% Séèmle JR 2e PI Virton del. et lith. Inp.B ecquet fr. Paris. Afractaspis leucura. pure 1 ME FL Rats A à à \ \ ; ne à Î 7“ a { À } 1 1 \ \ A ETS “ l 0 , L & 4 F * { | 8 À | à ñ ' Ê v { \ à à 4 se S 5 Ÿ sl F * 2? Ar * Es rit 1 LA î f 5 | LA WIR Fa Î A (n 1 e WA die Tee Mais il n’est pas bien certain qu'elles soient toutes dis- tinctes. Déjà A. Duméril (1) regardait l'A. Bibronii comme identique avec l'A. irregularis, et doutait que l'A. corpu- lentus lui-même fût différent. De son côté, Peters (2) affirme que toutes les espèces établies présentent une srande variabilité dans l’écaillure de la tête, le nombre des séries longitudinales d’écailles et des gastrostéges, ainsi que dans la disposition des urostéges, qui sont toutes simples ou doubles, ou partiellement simples et doubles ; mais chez toutes il y aurait concordance dans la coloration, qui est d’un brun-violacé uniforme, ou d’un brun-noirâtre pendant la vie. Il pense en consé- quence qu’elles devraient toutes être rapportées à une espèce unique, À. irregularis, Reinh., dont elles ne se- raient que des variétés. Jan (3), cependant, a admis les deux espèces irregularis et Bibronii, caractérisées, la pre- mière par des urostéges doubles, la seconde par des urostégces simples. Le Muséum ne possédait jusqu’à ce jour que deux exemplaires du genre, l’un originaire du Cap, l’autre du Gabon, offrant tous les deux les caractères de l'A. Bibronii. Mais récémment il a reçu de M. Chaper un certain nombre de Reptiles venant d’Assinie, parmi les- quels se trouve un Atractaspis que diverses particula- rités éloignent des espèces énumérées ci-dessus, et qui me semble devoir être considéré, malgré la variabilité admise par Peters, comme une espèce nouvelle. Ce qui frappe tout d’abord, lorsqu'on le compare à l'A. Bibronüi, c’est sa longueur relative plus faible avec un diamètre notablement plus considérable. L’A. Bibronti a le corps étroit, allongé et à peu près partout d’égale erosseur; il est épais et court chez l’autre, et à partir desa . région moyenne il diminue progressivement et très sen- Siblement de diamètre. La longueur totale de notre spé- (1) À. Duméril, Reptiles de l'Afrique occidentale, Archives du Muséum, t. X, p. 214, (1861). (2) W. Peters, Naturwiss. Reise nach Mossambique, Zool., Amphibien, t. IE, p. 142, (1882). (3) G. Jan, Elenco sistematico degli Ofidi, p. 115, (1863), Op cimen n'est que de 45 centimètres, sur un diametre maximum qui dépasse 15 millimètres, et le nombre des gastrostéges ne s'élève qu'à 191. La tête est triangulaire, à peine plus large que le cou, et se termine par un museau étroit, déprimé, quoique un peu busqué (1), tranchant et nettement cunéiforme (PI. V, fig. a). La plaque rostrale, fortement repliée sur le museau, pré- sente à sa base une gouttière semi-circulaire très prononcée. La mentonnière est losangique, et ses bords antéro-latéraux forment un angle rentrant avec la portion suivante du bord labial, de sorte que le bord antérieur de la lèvre inférieure est anguleux, et non arrondi comme chez toutes les autres espèces connues d’Atractaspis. On compte 5 sous-labiales. Chacune des deux premières rencontre sur la ligne médiane celle du côté opposé; la première est petite, la seconde au con- traire est très grande, et résulte sans doute de la fusion de la deuxième sous-labiale normale avec la sous-maxil- laire correspondante (2). Quant à la troisième sous- labiale, elle est sensiblement plus courte que dans les espèces Bibroni et rostrata. La disposition des autres plaques céphaliques n'offre rien de particulier. Il existe deux internasales et deux préfrontales, une préoculaire et une post-oculaire, quatre temporales, (1 +3) de chaque côté (3), dont la première est très grande, pentagonale, mais presque rectangulaire, plus haute que longue, et en rapport avec la pariétale, la post-oculaire et les quatrième et cinquième supéro- labiales. Ces dernières sont au nombre de cinq, parmi lesquelles la troisième et la quatrième touchent à l'œil. Les écailles du tronc sont hexagonales ; leur largeur est sensiblement égale à leur longueur sur les flancs ; (1) Il serait légèrement relevé chez l'A. rostrata d’après Günther. (2) Ce caractère, que Günther a déjà observé chez l'A. corpulentus, est-il constant, ou n'est-ce qu'une simple anomalie? L'examen de nou- veaux spécimens résoudra la question. (3) La fig. a présente quelques inexactitudes : la première temporale est plus haute qu’elle n’est figurée, et son bord postéro-supérieur est sensiblement parallèle au bord opposé ; il n'y a que trois temporales en seconde rangée et non quatre; enfin, les écailles du tronc ne sont pas imbriquées. Lena mais sur le dos elles sont plus étroites. On en compte 23 séries longitudinales au cou et sur toute la longueur de la moitié antérieure du corps; il y en a 18 au-devant de l'anus. Enfin, le tronc offre une coloration d’un brun uniforme, un peu plus clair sous le ventre; mais la queue est blanche. J'ajouterai que l’anale est simple ; que les urostéges, dont les unes sont simples, les autres doubles (fig. a), PE) RL AS) s'élèvent au nombre de 23 (13 ñ 3-1), sans compter l’écaille conique terminale ; que la queue a une longueur de 37 millimètres, et qu’elle présente en dessus, un peu au-delà de sa partie moyenne, trois grandes écailles transversales analogues par leur forme aux plaques sous-caudales. Pour rappeler la coloration particulière de la queue, nous désignerons cette nouvelle espèce sous le nom d'A. leucura. Par son corps vizoureux et le petit nombre de ses sastrostéges (182); par la disposition des plaques cépha- liques, en particulier des deux premières sous-labiales et des plaques temporales, l'espèce corpulentus se rap- proche beaucoup de celle que nous venons de décrire. Elle s’en distingue cependant parle nombre des rangées longitudinales d’écailles (25 au lieu de 23), par la forme quadrangulaire de ces mêmes écailles (1), par une lèvre inférieure arrondie en avant et par une coloration uni- forme noire en dessus, noirâtre en dessous (2). Des ob- servations ultérieures, surtout la comparaison des types et l'examen de spécimens plus nombreux, montreront (1) Je dois dire toutefois que Günther, qui a figuré l'A. corpulentus (Ann. aud Magaz. etc.. 4e sér. t. IX, pl. mx, fig. F), l’a pourvu, contrai- rement à la description de Hallowell, d’écailles hexagonales (2) Les crochets venimeux de l'A corpulentus ont été examinés par Hallowell, qui leur trouve quelque ressemblance avec les dents de Squale; mais la forme de ces crochets ne parait pas constante. Chez le tvpe de l’espèce qui fait l’objet de cette note, il en existe en effet deux du côté gauche, qui sont coniques et presque droits, tandis que du côté opposé il n’y en a qu'un seul plus robusle, assez fortement re- courbé, et dont le bord supérieur concave présente une crête tranchante, l'inférieur (ou antérieur), convexe, étant épais et arrondi. 2 . | si ces différences caractérisent simplement des variétés et non des espèces. Dans tous les cas, si, comme l’admet Peters, divers types d’Atractaspis décrits comme espèces particulières ne sont que des variétés de l'A. irregularis, ne nous parait guère possible de douter que VA. leucura ne cons- titue une espèce absolument distincte de l'A. Bibronii, auquel nous avons pu le comparer. Sur un nouveau genre de Blenniidæ voisin des Clinus (Acanthoclinus), par M. Mocquarp. Dans un groupe de Poissons provenant de Ia baie de Guanta, près de Barcelona (Venezuela), et donné au Muséum par M. Chaper, nous avons rencontré un spé- cimen de tres petite taille, qu'on serait tenté au premier abord de rapporter au genre Clinus, dont il offre la plu- part des caractères. Il s’en distingue cependant d’une manière bien nette, en ce que la dorsale est entièrement épineuse et que la ligne latérale présente une interrup- tion. Il ne peut donc prendre place parmi les Clinus et moins encore dans aucun des autres genres de la famille des Blenniidæ, à laquelle il appartient. Nous le considére- rons en conséquence comme le type d’une nouvelle coupe générique que nous appellerons Acanthoclinus, et nous désignerons l'espèce unique que nous connaissions de ce genre sous le nom d'A. Chaperi, la dédiant à M. Cha- per, à qui le Muséum la doit. , Genre ACANTHOCLINUS, n. gen. Corps allongé, comprimé, recouvert d’écailles ey- cloïdes ; bouche assez largement fendue, armée à chaque mâchoire d’une rangée externe de dents coniques et de dents plus petites en arrière ; en outre, des dents au palais. Dorsale très longue, simple, entièrement épi- neuse; anale à deux rayons épineux; ventrales jugulaires SN ne à rayons peu nombreux; des tentacules céphaliques ; orifice branchial très large ; six branchiostéges ; ligne latérale interrompue. ACGANTHOCLINUS CHAPERI, n. Sp. Deal MN CSS PUÉRA PO PAL AE RER Le corps est allongé, assez fortement comprimé ; sa hauteur au niveau de l'origine des pectorales égale la longueur de la tête et se trouve contenue quatre fois un quart dans la longueur totale, la caudale non comprise. L’œil est grand ; son diamètre mesure l’espace interor- bitaire et égale la distance de son bord antérieur à l’ex- trémité du museau, qui est court. La mâchoire infé- ricure dépasse légèrement la supérieure, et la fente buccale descend un peu obliquement pour s'étendre jus- qu'au niveau du centre de l'œil. Des dents en crochets forment aux deux mâchoires une rangée externe, en dedans de laquelle se trouvent des dents en cardes. Les dents en crochets sont plus grèles et plus serrées à la mâchoire supérieure. Sur la mandibule, elles diminuent brusquement de longueur, et les postérieures sont extrèmement courtes ; les dents en cardes sont limitées à la partie antérieure de cette mâchoire. On observe aussi au palais un groupe de dents disposées en chevron. La dorsale commence presque au niveau du bord pos- térieur du préopercule et s'étend jusqu’à la caudale. Elle est entière, assez haute et compte 31 rayons épineux robustes. L’anale, également longue, présente 2? rayons épineux et 19 rayons mous. La caudale est arrondie et a 13 rayons. Les ventrales sont jugulaires, très étroites et formées de ? rayons mous profondément séparés, l’interne étant un peu plus long que l’externe. La tête est ornée de trois tentacules pairs, un, sur la narine, un second au-dessus de lorbite et un troisième sur la nuque. Le premier est filiforme, simple et sensi- blement égal au demi-diamètre de l'œil ; le second, la 2) pue melleux à sa base, se divise en trois ou quatre lanières qui s’allongent progressivement de dedans en dehors, et il dépasse en longueur le diamètre oculaire, Quant à celui de la nuque, il naît de chaque côté de Ia ligne mé- diane. un peu en avant de l'extrémité antérieure de la nageoire dorsale et a la forme d’une lame oblongue, en- tière, un peu plus large à son extrémité libre, et d'une longueur à peu près égale aux trois quarts du diamètre de l’œil. Les écailles sont grandes, cycloïdes. La ligne latérale est interrompue au niveau de lextrémité antérieure de anale; sa partie antérieure est très relevée et surmon- tée seulement par deux rangées longitudinales d’écailles ; la postérieure suit le milieu du corps. Les membranes branchiostéges s'unissent lune à l’autre sous le pharynx et supportent 6 rayons. Les nageoires ont une coloration brune, plus foncée à la base de la caudale, et le corps une teinte plus claire brun-fauve. Nous ne possédons malheureusement de cette espèce qu'un seul spécimen. Il est de très petite taille et mesure 33 millimètres depuis l'extrémité du museau à la base de la caudale. Trématodes nouveaux ou peu connus, par M. J. Porrrer. Genre ASPIDOGASTER, v. Baer. ASPIDOGASTER LENOIRI, J. Poirier. (PEN ME) : Corps blanchâtre, long de 1m"7 et large de 1", très convexe en dessus, rampant au moyen d’un disque ven- tral aussi large que long, presque sphérique à l’état de repos, mais pouvant s’allonger beaucoup et prendre la forme d’un rectangle à angles arrondis. Bouche large, dilatable, à l'extrémité d’un eou conique de 0""6 de lon- Ho lee gueur et 0""46 de largeur à la base, s’élevant librement en avant au-dessus du disque ventral. Oritice génital sur la face ventrale du cou, à la moitié environ de sa lon- gueur. Pore excréteur très visible, sur la face dorsale, à l’ex- trémité postérieure du corps. Le disque ventral, très developpé, présente dix-huit loges périphériques et une seule série longitudinale de loges médianes au nombre de sept, le nombre total des loges n'étant que de vingt-cinq. Ce caractère différencie nettement cette espèce des autres espèces du genre 4s- pidogaster, en particulier de l’Aspidogaster conchicola , l'espèce la mieux connue, chez qui les loges du disque ventral sont au nombre de soixante environ, disposées en quatre séries longitudinales. Tube digestif. — La bouche (b) d’une largeur de 0""13 se continue par un pharynx (ph) à éléments muscu- laires, surtout radiaires, et d’une longueur de 0""[ sur Omm15 de large. Au pharynx, fait suite l’intestin à une seule branche caractéristique du genre Aspidogaster. Cet intestin (1) se dirige vers l'extrémité postérieure du corps, en longeant la face dersale et en augmentant graduellement de dia- mètre. Il se termine en cœcum au quart postérieur du COTpS. L'appareil génital mâle se compose d’un gros testicule unique(t), situé à peu près dans le plan médian à l’extré- mité du corps. Le canal séminifère (es)qui en part se jette dans une vésicule séminale très longue et sinueuse, si- tuée sur le côté gauche du corps. Vers la base du cou, ce canal passe à droite et se jette dans une portion renflée, correspondant à la région prostatique et éjaculatrice du canal déférent mâle des Trématodes (pr). Appareil génital femelle. — TL'ovaire (0) situé à droite, vers le milieu de la longueur du corps, a une forme arquée de 0m22 de longueur sur 0""1 de largeur. L’oviducte qui en part se réunit sous lintestin au vitelloducte impair, partant d'une large vésicule presque sphérique, située à droite sous l'ovaire (v°). j Les glandes du vitellogène, disposées latéralement [ RAR) RS nt ét sur toute la longueur du corps, sont des glandes en grappes presque sphériques, très grosses (v). L'utérus, bien développé, très sinueux, se termine par un canal situé sur le côté gauche du cou et présentant, un peu avant d'arriver au cloaque, un renflement mus- culaire (u). Les œufs, très gros, ovoïdes (fig. 3), ont une longueur de 014 sur 0048 de largeur. J'ai rencontré cette espèce dans l'intestin d’une Tortue du Sénégal, le Zetrathyra Vaillantii, de Rochebrune. Genre CEPHALOGONIMUS (1), J. Poirier. . Distomes à orifices génitaux situés à la partie anté- rieure du corps, sur la face dorsale, un peu en avant de la ventouse orale. CEPHALOGONIMUS LENoOIRI, J. P. CALE NET 2 Corps blanchâtre, oblong, aplati, long de 3m" et large de 1"®, couvert de piquants très petits et très nombreux. Extrémité antérieure conique ; extrémité postérieur large, tronquée. Ventouses presque égales ; la ventouse antérieure (V), la plus petite, 0®"24 de diamètre, ne se trouve pas tout à fait à l'extrémité antérieure, la face dorsale se prolongeant, un peu en avant d'elle, en une légère pointe à l'extrémité de laquelle se trouvent les orifices génitaux. La ventouse ventrale (V), large de 029, est située un. peu en avant du milieu de la longueur de l'animal. Tube digestif. — Le pharynx (ph) petit, d’une largeur de 0"®]6 sur une longueur de On®f1, se trouve à une distance de Onm05 de la ventouse orale. Il est suivi d’un tube ‘æsophagien de 0%"15 de longueur, tube qui se bi- (1) De Kepzr, tête ; et ous, parties génitales. ones furque en deux branches intestinales simples, assez lar- ges, se terminant en cœcum vers l'extrémité posté- rieure du corps li). Appareil génital inäle. — Les testicules globuleux, ovoides et simples sont situés dans le plan médian et dans la première partie de la seconde moitié de la lon- gœueur de l'animal {t). Ils donnent naissance à deux ca- naux déférents très étroits, venant se réunir au niveau de la ventouse médiane, en un réceptable séminal, large, fusiforme (vs), logé dans une poche prostatique ou poche du cirrhe, très volumineuse, se terminant au niveau de la bifurcation de l’œsophage /pr). Au récep- tacle séminal, n’occupant que la partie postérieure de la poche prostatique, fait suite le canal prostatique. Celui-ci se continue au dehors de la poche, par un canal éjaculateur très long qui, passant au-dessus de la ven- touse orale, s'ouvre au dehors en avant d’elle, au som- met de la petite saillie conique, que forme en avant la face dorsale. Les organes génitaux femelles se composent d’un ovaire sphérique (0) situé à droite du plan médian, en avant des testicules et presque en contact avec la ventouse ven- trale, d’une glande coquillère ovale {c) et de deux glandes du vitellogène en grappes, situées latéralement dans la méitié antérieure de la région du corps qui suit Ja ven- touse médiane {fig. 2, v). Les vitelloductes pairs se réunissent au-dessus de la glande coquillère, en un petit réservoir triangulaire d’où part le vitelloducte impair, qui vase réunir à l’oviducte à l’intérieur de cette glande. Le canal de Laurer (fig. 1, l) est pourvu à son ori- gine d'une large vésicule pyriferme (fig. 1, |) faisant saillie en dehors de la glande coquillère. L'’utérus s'étend jusqu’à la partie postérieure du corps en formant un petit nombre de sinuosités(u). [remonte à gauche toujours sinueux jusque dans le voisinage de la ventouse ventrale, puis se dirige, presqu'en ligne droite, le long de la poche prostatique et du canal éjaculateur, pour s’euvrir au dehors, à côté de celui-ci, en avant de la ventouse orale. ne L'appareil excréteur très remarquable (e) est situé plus près de la face dorsale que de la face ventrale. Il se com- pose d’un large canal impair s’ouvrant au dehors par le foramen caudale (p) et se continuant dans le plan médian jusqu'au niveau du testicule le plus postérieur. Là, il se bifurque en deux canaux se dirigeant latéralement. Ces canaux latéraux, comme le canal i impair médian, émet- tent sur tout leur parcours des branches ramifiées se dirigeant vers les bords latéraux du corps. Ces ramifi- cations s'étendent en avant, jusque un peu au-delà du point de bifurcation de l’œsophage. Le système nerveux se compose de deux ganglions bien visibles réunis par une commissure transversale située entre le pharynx et la ventouse orale (n). De ces gan- glions, partent en avant deux petits nerfs, et en arrière un nerf plus volumineux que j'ai pu suivre, jusqu’au niveau des glandes génitales. Les œufs elliptiques (pl. IT, fig. 3) ont une longueur de 0mn035 sur une largeur de 0017. J’ai rencontré une dizaine d'individus, à divers états de développement, dans l'intestin de la Tortue du Sénégal, le Tetrathyra Vaillantii, Roch., donné à mon collègue et ami, M. le Docteur de Rochebrune, par M. Lenoir, à qui je me fais un plaisir de dédier cette remarquable espèce. DISTOMUM SAUROMATES, J. Poir. (PI e4%0) Corps brunâtre, oblong, la moitié postérieure amincie, moins large que la moitié antérieure. Face dorsale con- vexe, face ventrale concave, les bords latéraux repliés en dessous. Surface du corps couverte de piquants petits et nombreux. Longueur du corps, 4mn: plus grande lar- MOULE UE LS Ventouses bien développées ; la ventouse orale plus petite de 0""42 de diamètre, et la ventouse ventrale de Omm58 de diamètre, située à l'extrémité postérieure de la moitié antérieure du corps. Distance des deux ven- touses, 07, Orifices génitaux disposés latéralement à gauche un peu en arrière de la ventouse orale (cl). A la ventouse orale, fait immédiatement suite le pha- rynx long de 0""17 et large de 0®m2. Le pharynx se continue par un œsophage de 0""14 de longueur. Celui-ci se bifurque et donne naissance à deux branches intestinales simples d’un diamètre à peu près uniforme de Om). Ces branches de l'intestin descendent latéralement jusqu'à l'extrémité postérieure du corps, où elles se terminent en cœcum (i). L'appareil génital mâle se compose de deux testicules lobés, médiocrement développés, et situés de chaque côté du plan médian du corps de l’animal, un peu en arrière de la ventouse ventrale, le testicule gauche étant le plus antérieur (t). Les canaux séminifères qui partent des testicules viennent se réunir dans une vésicule séminale fusiforme très large, occupant la partie postérieure d'une poche prostatique ou poche du cirrhe, bien développée en avant de la ventouse ventrale (pr). La vésicule séminale se continue par le canal prosta- tique logé dans la partie antérieure de la poche prosta- tique. À celui-ci fait suite un canal é'aculateur venant s'ouvrir dans le cloaque génital peu développé, situé latéralement près du bord gauche de l'animal. L'appareil génital femelle se compose d’un ovaire g'obu- leux de 0""2 de diamètre, situé à droite, immédiatement au-dessous de la ventouse ventrale (0. Au-dessous de l'ovaire, se trouve la glande coquillère qui est presque en contact avec le testicule droit /c). L’utérus, au sortir de la glande coquillère, descend presqu’en ligne droite en augmentant graduellement de diamètre, se recourbe bien avant d'atteindre l'extrémité postérieure du corps et remonte à peu près dans le plan médian jusqu'au niveau de la ventouse ventrale; sur tout ce nouveau trajet légèrement sinueux, l’utérus garde son diamètre considérable et ses parois minces (u). À partir de la ven- touse .ventrale, l'utérus se recourbe à gauche en lon- geant la poche prostatique et s'ouvre dans le cloaque génital, un peu au-dessous du canal éjaculateur. Le dia- mètre de l'utérus diminue brusquement en avant de la ventouse ventrale, en même temps que ses parois aug- mentent beaucoup d'épaisseur. Les glandes du vitellogène sont des glandes en grappes peu développées, situées sur Les côtés du corps, au niveau seulement de la ventouse ventrale et des testicules (vw). Du système nerveux (n}, je n'ai pu observer que la masse cérébroïde, formée de deux petits ganglions réunis par une commissure transversale située au- “essus de la ligne de réunion du pharynx et de la ventouse orale. Il y à à citer aussi dans cette espèce, le grand nombre de cellules glandulaires qui se trouvent dans la révion antérieure du corps, au niveau de la ventouse orale et du pharynx. Les œufs elliptiques (pl. IT, fig. 5), acuminés en arrière, ont une longueur de Omm037 et une lar geur de Omn02, Cette espèce habite les poumons de l’Elaphis sauro- mates. DisTOMUM OVIFORME, J. Poirier CO Ae)e Corps ovale, globuleux, blanchâtre, dans sa partie antérieure, rendue noirâtre par les œufs dans sa partie postérieure ; long de Omn66 et large de 0""45, couvert entièrement de piquants très petits et très nombreux. Ventouses très grosses, de diamètres à peu peu près égaux ; ventouse ventrale de 0""16 de diamètre, située vers le milieu de la longueur du corps. Orifices génitaux immédiatement en arrière de la ven- touse orale. Œufs ovoïdes (pl. IT, fig. 9) d’une longueur de Onm(26 sur une largeur de 0""015. Tube digestif. — Le tube digestif de cette petite espèce est remarquable par la réduction de la plupart des par- ties composant l'appareil digestif des Distomes. Le pharynx (ph).petit, O08 de longueur, fait immédia- tement suite à la ventouse orale. L’œsophage fait défaut, les deux branches de l'intestin prenant naissance immé- diatement en arrière du pharynx. Ces branches intesti- nales à parois épaisses, remarquables par la grandeur des cellules de leur couche cellulaire interne, se dirigent transversalement vers les côtés du corps et se terminent immédiatement en cœcum, n'étant ainsi situées que dans la région antérieure du corps (i). Appareil génital mâle. — Cet appareil se compose de deux testicules ovoïdes, placés latéralement de chaque côté du corps, au-dessus de la ventouse ventrale (t). Les canaux séminifères se dirigent transversalement vers la poche prostatique ou poche du cirrhe; cette poche est tubuleuse, très longue et plusieurs fois recourbée (pr). Appareil génital femelle. — L'ovaire, presque sphérique, est situé un peu à droite de la ventouse ventrale (0). La glande coquillère ovoïde (c) se trouve dans le plan mé- dian, au-dessous de l’ovaire. Les vitellogènes, formant deux glandes en grappes assez grosses, sont situés vers la face dorsale, au-dessus de lines et en avant des testicules (v). Les vitelloductes pairs, onduleux et tres nettement visibles, descendent vers un réservoir assez volumineux, situé au-dessus de la glande coquillère. De ce réservoir part le vitelloducte impair qui pénètre dans la glande coquillère, où il se réunit à l’oviducte pour former l'utérus. Celui-ci, très long et très sinueux, occupe toute la région postérieure du corps dont la cou- leur foncée est due aux nombreux œufs que renferme l'utérus (u). Je n’ai aucune indication sur le système nerveux et sur l’appareil excréteur de cette remarquable espéce ; je l'ai rencontrée en assez grande quantité dans l’intes- tin d'un Nycticebus javanicus, mort à la ménragerie du Muséum. DISTOMUM VIvVERRINI, J. Poirier. CB m6." 1} Corps blanchâtre, lancéolé, à face ventrale pbs et à face dorsale à peine convexe, d’une longueur de 6" sur une largeur maximum de Qu, Ventouses petites de même diamètre, 0""23 ; la ven- touse ventrale au tiers de la longueur du corps. Dis- tance des deux ventouses, 18, Lee Orifices génitaux immédiatement au-dessus de la ventouse ventrale. Tube digestif. — À la ventouse orale à large ouverture fait immédiatement suite un pharynx assez volumineux de Onn] de longueur (ph). L’œsophage relativement court, 0""3, se bifurque en deux branches intestinales simples (i), ro diamètre à peu près constant de 0""f et se terminant en cœcum, à l'extrémité postérieure du corps. Appareil génital mâle. — 1 se compose de deux testi- cules petits, quadrilobés, situés dans la région postérieure du corps (t). Les canaux séminifères qui en partent sont très étroits et très longs. Ils aboutissent à une poche prostatique cylindrique et sinueuse (pr), située à droite du plan médian, et s'étendant depuis le eloaque génital jus- qu'à la moitié postérieure du corps. Appareil génital femelle. — L'ovaire (fig. 1, 3, o), situé en avant des testicules, est multilobé. Il s'étend dans le sens transversal et présente à gauche deux lobes très développés, età droite également deux lobes, mais moins volumineux. La glande coquillère présente*chez cette espèce un aspect particulier. Elle n’est nullement compacte, mais formée de petites glandes unicellulaires isolées, répan- dues dans le parenchyme autour du commencement de l'utérus. Les glandes en grappes du vitellozène (v) sont situées latéralement dans la région médiane du corps; elles ne s'étendent pas en arrière au-delà de l’ovaire, et en avant elles disparaissent avant d'atteindre au niveau de la ventouse ventrale. Les vitelloductes impairs gagnent transversalement un réservoir vitellin situé à gauche de la glande coquillère. Le canal de Laurer (l),très net, présente à sa base une large vésicule pyriforme (l’) située entièrement en dehors de la glande coquillère L'utérus étroit (u)., mais très sinueux, est entièrement situé dans la région du corps comprise entre la ventouse ventrale et l'ovaire. og Les œufs, petits, ovoïdes, ont une longueur de 0""026 sur 0wn013 de largeur (pl. FT, fig. 2). L'appareil excréteur ne laisse apercevoir nettement que son canal impair assez volumineux et s’étendant du pore externe jusqu’à l’ovaire. J'ai rencontré cette espèce, très voisine par sa forme et sa taille du D. lanceolatum, dans les canaux biliaires du foie d'un Felis viverrinus, mort à la ménagerie du Muséum. DiIsTOMUM LONGISsIMuM, J. Poirier. OBS des ON Corps blanchâtre, aplati, rubané, très long, de 20%" de longueur sur une larzeur atteignant à peine 1mm5,. Surface lisse, sans trace de piquants. Ventouse orale orande, à large ouverture(V); ventouse ventrale hémis- phérique de même diamètre, 0mm8, distante de la pre- mière de 3 à 4mm{V”). Orifices génitaux immédiatement en avant de la ven- touse ventrale. Tube digestif. — Le pharynx (ph), situé à 1m" de la ven- touse orale , à la forme d’un ellipsoïde très allongé, Onn72 de longueur sur 83 de largeur. Il se continue par un œsophage assez court qui se divise en deux longues branches intestinales simples, descendant jusqu’à l’ex- trémité postérieure du corps (i). Appareil génital. — T''appareil génital mâle se com- pose de deux testicules lobés situés à quelque distance l’un de l’autre, dans le dernier tiers de la longueur du corps. Le testicule antérieur présente cinq lobes et le postérieur six (t). Les canaux séminifères, très étroits, se réunissent dans une vésicule séminale renflée située à la partie postérieure d’un long sac prostatique tubuleux (pr). A la vésicule séminale, fait suite le canal prostatique plus étroit, entouré d’une gaine de cellules glandulaires très nettes et se continuant par le canal éjaculateur. L’ovaire, petit, presque sphérique, est situé un peu ae en avant du testicule antérieur, environ à la moitié de la longueur de l'animal (0). La glande coquillère, un peu plus volumineuse, est située immédiatement en avant de l’ovaire (c). Les glandes du vitellosène(v),très développées,sont des glandes en grappes très petites, commençant un peu au- delà de l'ovaire et descendant jusqu’à l'extrémité posté- rieure du corps. Jusqu'au testicule antérieur, elles restent latérales, mais, au-dessous, elles s'étendent sur la face ventrale et sur la face dorsale. Leurs canaux d’excrétion se réunissent, au niveau de l'ovaire, en deux canaux transverses qui vont se jeter dans une petite vésicule située entre l'ovaire et la glande coquillère. L’utérus sinueux, dans sa première partie, est situé entièrement en avant de l’ovaire. Les œufs (pl. I, fig. 7), ovoides, légèrement açcuminés en arrière, ont Onm056 de longueur sur 0033 de largeur. L’appareil excréteur est formé dans la région posté- rieure du corps, par un long canal médian qui se bifurque, en un point que je n’ai pu déterminer, en deux canaux seréunissant ensemble au-dessus delaventouseorale (e). Cette espèce a été rencontrée dans l'intestin d’un Del- phinus tursio. Elle se distingue du Distomum tursionis décrit par Marchi, par sa surface dépourvue de piquants, par la forme évasée de sa ventouse orale, par ses testi- cules lobés et par la forme de ses œufs nettement acu- minés en arrière. DisTomum crocoDILI, J. Poirier. AIG vie) Corps allongé, blanchâtre dans sa moitié antérieure, à teinte plus foncée dans la moitié postérieure qui ren- ferme les glandes du vitellogène. Longueur du corps, 10mm ; largeur, 0rm8. Ventouse orale petite de 0nn18 de diamètre au sommet d'une petite masse conique s’élevant au-dessus d’un disque réniforme, échancré en avant, de O®"75 de lar- geur. Ventouse ventrale sphérique, grande de Omm7 de diamètre. — 31 — Distance des deux ventouses, 1mm55, Orifice génital immédiatement au-dessus de la ven- touse ventrale. Pourtour du disque buccal garni de grands piquants, légèrement aplatis, recourbés à leur extrémité, et au . nombre de douze de chaque côté. Leur longueur est de Onm et leur largeur à la base, Omm024. Surface dorsale de la partie du corps en avant de la ventouse ventrale, armée de nombreux piquants larges et aplatis, Omm93 de longueur sur Omm01 de largeur, diminuant de taille et devenant de moins en moins nom- breux sur la partie du corps située en arrière de la ven- touse ventrale, de façon à disparaitre bientôt. Face ventrale dépourvue de piquants. Tube digestif. — Le pharynx ovale, de 0mm23 de lon- gueur sur O0mm17 de largeur, est situé immédiatement au-dessous du disque buccal (ph). Il se continue par un long œsophage, ne se bifurquant que près de l’orifice gé- nital'cœæ). Les branches intestinales simples {i) se conti- nuent jusqu'à l'extrémité postérieure du corps. Appareil génital. — Les deux testicules {t), distants l’un de l’autre de 0mm35, sont situés dans la moîtié postérieure du corps. Ils sont allongés, d’une longueur de Omm9 sur Onm3 de largeur. Les canaux séminifères très étroits se réunissent au- dessus de l’ovaire dans la vésicule séminale peu déve- loppée, située au fond d’un sac prostatique très étroit, renflé seulement à son extrémité (pr). L’ovaire sphérique (0) de Om? de diamètre est à Omm7 de distance de la ventouse ventrale. Il se trouve immédia- tement au-dessus de la glande coquillère ovoïde de Omm3 de longueur (c). Le vitellogène en grappes est très développé et s’étend depuisl’ovaire jusqu’à l'extrémité postérieure du corps (v). Les vitelloductes pairs se jettent dans un petit réser- voir à section triangulaire, situé en arrière de la glande coquillère. L’utérus(u), peu développé, forme un tube faiblement sinueux, compris entre la glande coquillère et l’orifice génital. ES ONE Le canal de Laurer, élargi à sa base en une petite vésicule ovoide, est cylindrique sur le reste de son par- cours et s'ouvre comme toujours sur la face dorsale dans le plan médian de l’animal. Les œufs, assez gros, ovoïdes, légèrement acuminés à leur extrémité postérieure ont Omm] de longueur sur Omm065 de largeur (pl. I, fig. 5). Cette espèce habite l'intestin du Crocodilus siamensis. DisTOMUM SIREDONIS, J. Poirier. CABIOUE He 0) Corps aplati, linguiforme, légèrement aminci à ses deux extrémités ; couvert sur toute sa surface de fins piquants, surtout abondants vers l'extrémité antérieure; couleur brunâtre. Ventouse antérieure très grosse, de 0"®2 de diamètre; ventouse ventrale plus petite, 0""15; distance des deux ventouses, Onm(. Cloaque génital, un peu au-dessus et à gauche de la ventouse ventrale. Longueur du corps, 20m; largeur, Omm7, Tube digestif. — Le pharynx (ph) aussi large que long, Qmn[, fait immédiatement suite à la ventouse ; il se con- tinue par un court œsophage de 0n»15 de longueur, se divisant en deux branches intestinales (1), larges et simples, se terminant en cœcum vers l'extrémité posté- rieure du corps. Appareil génital. — Les testicules (t), situés, l’un der- rière l’autre, dans la première partie de la seconde moi- tié du corps, forment deux grosses masses irrégulière- ment sphériques de O0m35 de largeur. Les canaux séminifères, très étroits, aboutissent à une poche pros- tatique pyriforme placée au-dessus de la ventouse ven- trale et aboutissant au cloaque génital. L’ovaire (0), volumineux, sphérique, de Om? de dia- mètre, se trouve à droite, immédiatement en arrière de la ventouse ventrale. L'oviducte, qui en part, rencontre le vitelloducte impair un peu avant de pénétrer dans la glande coquil- lère (c) également sphérique, mais plus petite et à gauche. L’utérus (u), médiocrement développé, descend jus- qu'à toucher le testicule antérieur , puis remonte à gauche, en parcourant un trajet légèrement sinueux, jusqu’au cloaque où il se termine. Les glandes du vitellogène (v) sont des glandes en grappes. Elles sont très développées. Elles commencent au niveau du pharynx et s'étendent latéralement jusqu'à l’extrémité postérieure du corps. L'appareil excréteur (e) présente une vésicule très nette, pyriforme. Les œufs (fig. 7), elliptiques, assez gros, ont une lon- gueur de Omn(6 sur une largeur de Omm03. Cette espèce se rencontre dans l'intestin de l’axolot], Siredon mexicanus. DISTOMUM GELATINOSUM, Rud. CHENE 0) Corps blanchâtre sans piquants, aplati, rubané, très allongé, d’une longueur de 1 1mm sur une largeur de 0r5, Extrémité postérieure arrondie, extrémité antérieure brusquement rétrécie en forme de cou portant la ven- touse orale. Ventouse orale assez grande de Omm14 de diamètre ; ventouse ventrale très petite, OnmŸ8 à (mn 75 de distance de la ventouse orale ; orifices génitaux immédiatement au-dessus de la ventouse ventrale. Appareil digestif. — Le pharynx (ph), situé un peu au- dessous de la ventouse orale, est petit, presque aussi large que long, 0mn06. II se continue par un œsophage très court de Omn1 de longueur, se bifurquant en deux branches intestinales simples et s'étendant jusque près de l'extrémité postérieure du corps (i). Appareil génital. — Les testicules (t) forment deux grosses masses ovoïdes de Onm? de diamètre, situées l’une au-dessus de l’autre, à l'extrémité postérieure du corps. 3 he Les canaux séminifères, très étroits et très longs, abou- tissent à une poche prostatique très allongée, mais étroite, légèrement renflée à son extrémité postérieure qui entoure la vésicule séminale (pr). L’ovaire (0), situé au-dessous de l'extrémité postérieure du sac prostatique ou poche du cirrhe, à Onmm8 de distance de la ventouse ventrale, est à peu près sphérique et de Omn16 de diamètre. La glande coquillère ovoïde se trouve immédiatement au-dessous de l'ovaire (c). Le vitellogène (v), peu développé, se compose de deux masses glandulaires très étroites, situées latéralement et s'étendant seulement sur le deuxième tiers de la lon- œueur du corps. L’utérus (u), bien développé, s'étend depuis le eloaque génital jusqu’au testicule antérieur. Les œufs sont elliptiques de 0 5028 de longueur sur Omn018 de largeur (pl. LIT, fig. 7). J'ai rencontré cette espèce dans l'intestin de la Ciséudo d'Europe, Cistudo lutraria. La forme du cou et les faibles dimensions de la ventouse ventrale m'ont conduit à assi- miler cette espèce au D. gelatinosum, de Rudolphi. Disromum DELPHINt, J. Poirier. (PANNE RES) Corps plat, légèrement acuminé à ses deux extrémités, couvert de petits piquants très étroits, et rendu noirâtre par le vitellogène, occupant presque toute sa surface; longueur, 14m ; plus grande largeur, 2mn, Ventouses à peu près de même diamètre ; la ventouse ventrale un peu plus grande, On»7, au milieu de la lon- sueur du corps. Distance des deux ventouses, 7nn, Ori- fice du eloaque génital un peu au-dessus de cette ven- touse. Appareil digestif. — La cavité de la ventouse orale con- duit par un tube large et court au pharynæ. Celui-ci (ph), formé surtout de fibres radiaires et légèrement aminei en avant, a une longueur de Onn7 sur Onm4 de largeur. DÉS L’æsophage, très court, se bifurque en deux tubes intestinaux très longs se prolongeant jusqu’à l'extrémité postérieure du corps (i) Ces tubes ne sont pas simples. Chacun d'eux, après avoir pris naissance sur l’œso- phage, se bifurque en deux branches : Une branche très courte, dirigée en avant jusqu’au niveau de la ven- touse orale et présentant trois lobes plus ou moins dé- veloppés ; la seconde branche, formant le véritable tube digestif, se dirige en arrière jusqu’à l'extrémité du corps. Sur tout son trajet, cette branche est lobée, surtout du côté externe. Appareil génital. — Les testicules (t), très gros, ovoïdes, sont situés l’un au-dessus de l’autre dans le dernier tiers postérieur de la longueur du corps. Les canaux sémini- fères, assez gros, viennent se réunir dans une vésicule séminale située au fond d’une poche prostatique très courte, mais très large, toute entière en avant de la ventouse ventrale (pr). A cette vésicule séminale fait suite un canal prosta- tique très court et un canal éjaculateur également peu développé. L’ovaire (0), petit, presque régulièrement sphérique, est situé un peu en avant des testicules et à droite. La glande coquillère (c), beaucoup plus développée, est placée à côté de l'ovaire, sur Ie côté gauche. Le vitellogène (v)est remarquable chez cette espèce par son grand développement. Il s’étend sur presque toute la longueur du corps, aussi bien à la surface ventrale qu’à la surface dorsale. Il est formé de glandes tubulaires enchevêtrées et formant un réseau très serré. Les vitelloductes se réunissent en avant au-dessus du cloaque génital et en arrière au-dessous du testicule postérieur, au niveau de la glande coquillère ; les vitel- loductes antérieurs et les vitelloductes postérieurs vien- nent se jeter isolément dans une grosse vésicule ovoïde, d’où part le vitelloducte impair pénétrant dans la glande coquillère, pour donner naissance par sa réunion avec l’oviducte à l'utérus; celui-ci (u), d’un diamètre très va- riableavec le nombre d'œufs qu’il renferme, estsitué tout entier entre le eloaque génital et la glande coquillère. Le canal de Laurer, cylindrique sur toute sa longueur, se dirige d’abord à gauche, passe sous le vitelloducte impair et vient ensuite déboucher au dehors sur la face dorsale. Les œufs, elliptiques, larges, légèrement acuminés en arrière, ont une longueur de 0960 sur 02045 de lar- Leu (DEMINENIOERSIE Cette espèce, comme la suivante, habite les canaux biliaires du Marsouin, Delphinus delphis. DisromuMm ROGHEBRUN1, J. Poirier. GONE AE nt) Corps plat, à face ventrale plane, à face dorsale lége- rement convexe, augmentant rapidement de largeur jusqu’au niveau de la ventouse ventrale, conservant ensuite une largeur à peu près uniforme sur les deux tiers postérieurs de sa longueur. Couvert sur toute sa surface de piquants très étroits, surtout abondants et serrés sur la partie antérieure ; couleur noiïrâtre due au vitellogène très développé sur toute la longueur du corps; ventouses de même diamètre, Oun(38, très rapprochées. Distance des deux ventouses, Omm7, Orifices génitaux, immédiatement en avant de la ven- touse ventrale. Longueur du corps, 10m»; plus grande largeur, 1m. Appareil digestif. — Le pharynx (ph), très rapproché de la ventouse orale, est allongé, de 0mm49 de longueur sur Onm18 de largeur, à bords antérieurs dilatés. L’œsophage, très court, donne naïssance aux deux branches intesti- nales (i) ramifiées comme dans l'espèce précédente et s'étendant également jusqu'a l'extrémité postérieure du Corps. : Appareil génital. — Les testicules (t), très gros, ovoïdes, sont situés immédiatement l’un au-dessus de l’autre vers le milieu de la longueur du corps. La poche pros- tatique (pr), très courte, mais très large, est également située toute entière en avant de la ventouse. L'appareil génital femelle présente les mêmes dispo- sitions que dans le D. Delphini. on ue L'ovaire (0), petit, sphérique, est situé à droite du pian médian, un peu en avant des testicules. La glande coquillère (ce), plus allongée, est située à gauche de l'ovaire, et en arrière d’elle se trouve leréser- voir du vitellogène formé par la réunion des vitelloductes pairs. Ceux-ci restent isolés et ne se réunissent pas, comme dans l'espèce précédente, dans la région anté- rieure et dans la région postérieure du corps. Les glandes du vitellogène (v) sont également des glandes en tube, anastomosées les unes aux autres et s'étendant sur presque toute la surface du corps. L'utérus (u), faiblement sinueux, est situé tout entier entre le cloaque génital et la glande coquillère. Les œufs, ovoides, plus allongés que ceux du D. Del- phini, sont fortement acuminés en arrière ; leur lon- gueur est de 0mn082 sur 0nm045 de largeur (pl. IV, fig.5). Foie du Delphinus delphis. Je me fais un plaisir de dédier cette espèce à mon savant ami et collèscue, M. le D' T. de Rochebrune. Les trois espèces de Distomes signalées jusqu'ici chez le Delphinus delphis, sont remarquables par la forme lobée de leur tube digestif et par le grand développement des glandes du vitellozène. Malgré ces caractères communs, ces espèces se distinguent facilement entre elles. D’a- bord, le D. Rochebruni, par le rapprochement de ses deux ventouses. Quant au D. Delphini qui, comme le D. pallia- tum, Loss., a sa ventouse ventrale située vers le milieu de la longueur du corps, il diffère de l'espèce de l’auteur allemand, par sa taille plus grande, par la forme de ses testicules qui sont simplement ovoïdes et non multilo- bés, par le plus grand développement de ses glandes du vitellogène et enfin par l'absence de l’étranglement que présente le D. palliatum au niveau de sa ventouse ven- trale. DisToMuM ERINACEUM, L. Poirier. COPAIN 0216) Corps transparent allongé, la moitié antérieure plus large que la moitié postérieure. Surface couverte de RNA PE piquants très serrés, larges à la base, devenant de plus en plus étroits à mesure que l’on se rapproche de lex- trémité postérieure. Ventouse orale très grande, de G6®m3 de diamètre ; ventouse ventrale beaucoup plus petite, Onm1 à (mm8 de distance de la première. Orifices génitaux immédiatement au-dessus de la ventouse ventrale. Longueur du corps, 3m; plus grande largeur, Onmg, . Appareil digestif. — Le pharynx (ph), petit, presqu’aussi large que long, 0"m017, est à OmmP1 de distance de la ventouse orale. Il se continue par un œsophage étroit et court se bifurquant en deux branches simples, plus larges, s'étendant jusqu'à l'extrémité postérieure du corps (i). Organes génituux.— Les testicules (t), gros, sphériques, de Onm3 de diamètre, sont situés dans le dernier tiers de la longueur du corps ; le testicule antérieur un peu à gauche et le testicule postérieur un peu à droite du plan métian. Les canaux séminifères très étroits aboutissent à une longue poche du cirrhe (pr) à parois très muscu- laires et dont les fibres sont surtout longitudinales. L’ovaire (0), sphérique, de 0mn15 de diamètre, est situé au commencement de la moitié postérieure de la lon- gueur du corps. Il se continue par un oviducte court et étroit, à l'extrémité duquel aboutissent un canal de Laurer (1) et une large vésicule pédonculée (F). L’utérus (u), très long, s'étend jusqu’à l'extrémité pos- téricure du corps et présente, un peu avant d'aboutir au cloaque génital, un élargissement lrès net. L'animal étant encore enkysté et non entièrement développé, je n'ai aperçu aucune trace des glandes du vitellogène et de la glande coquillère. L'appareil excréteur est remarquable par la largeur du canal (e) qui aboutit au pore extérieur. Ce canal, arrivé au niveau de l'ovaire, se bifurque en branches que je n'ai pu suivre. Cette petite espèce, remarquable par l'abondance des piquants qui la recouvrent, se trouve dans des kystes sphériques de 1mn de diamètre et libres dans l'intestin du Marsouin, Delphinus delphis. DiSTOMUM RETIGULATUM, Looss. CAGUIOUE ee Cette espèce décrite pour la première fois, l’an der- ‘nier , par Arthur Looss, a été rencontrée dans les muscles et sous la peau d’un poisson d’espèce indéter- minée du groupe des Silures. Elle m'a été envoyée vers la même époque par M. le Professeur Vaillant qui l’avait trouvée enkystée sous la peau de l’Axinurus Dugesü. Cette espèce, non complètement adulte, est surtout remarquable par le grand développement de son appa- reil excréteur. Cet appareil forme en effet sur toute la surface du corps un réseau très compliqué de fins vais- seaux anastomosés, communiquant en outre avec des vaisseaux plus larges, parcourant dans toutes les direc- tions le parenchyme du Corps. Les kystes que j'ai eu à ma disposition présentaient un diamètre de ? à 3nn, et les distomes une longueur de 5un sur 2mn de largeur. EXPLICATION DES PLANCHES Lettres communes à toutes les figures. V. Ventouse orale. V'. Ventouse ventrale. ph. Pharynx. œ. Œsophage. 1. Intestin. el. cloaque. pr. Poche prostatique. t. Testicule. 0. Ovaire. 1. Canal de Laurer. I’. Vésicule du canal de Laure c. Glande coquillère. u. Utérus. y. Vitellogène. v’. Vitelloductes. e. Appareil excréteur. p. Son orifice externe. n. Système nerveux. Pipe PLANCHE I. Fig. 1. — Aspidogaster Lenoïri, face ventrale, gr. 28. Hien = — face dorsale, gr. 28. Fig. 3. — Œuf de l'A. Lenoiri, gr. 110. Fig. 4. — Distomum Crocodili, gr. 14. Fig. 5. — Œuf du D. Crocodili, gr. 250. Fig. 6. — Distomum longissimum, gr. 7 Fig. 7. — Œuf du D. longissimum, gr. 660. PLANCHE Il. Fig. 1. — Gene sonne Lenoiri, appareil excréteur gr. 24. Fig. 2. — — face ventrale gr. 24. Fig. 3. — Œuf du €. Lenoiri, gr. 600. Fig. 4. — Distomun sauromates, gr. 23. Fig. 5. — Œuf du D. sauromates, gr. 600. Fig, 6. — Coupe transversale du D sauromates au niveau de la ven- touse ventrale. Fig. 7. — Distomum oviforme, face dorsale gr. 80. Pig. 8. — — — vu de face, gr. 80. Fig. 9. — Œuf du D. oviforme, gr. 600. PLANCHE III. Fig. L. — Distomum viverrini, gr. 17. Fig 2. — Œuf du D. viverrini, gr. 720. Fig. 8. — D. viverrini, parties centrales de l'appareil génital femelle. Fig. 4. — Distomum siredonis, gr. 40. Fig. 5. — Œuf du D. siredonis, gr. 330. Fig. 6. — Distomum gelatinosum, gr. 9 Fig. 7. — Œuf du D. gelatinosum, gr. 670. Fig. 8. — Distomum reticulatum, gr. 15. G PLANCHE IV. Fig. 1. — Distomum Delphini, face ventrale, gr. 9. Fig. 2. — — — face dorsale, gr. 9. Fig. 3. — Œuf du D. Delphini, gr. 400. Fig. 4. — Distomum Rochebruni, gr. 11. Fig. 5. — Œuf du D. Rochebruni, gr. 400. Fig. 6. — Distomum erinaceum, gr. 40. 7e S'en noue Soc. Philomathiqu e. Imp B ecquet fr Paris. Poirier litn. PAS ie ue 0 Ie Bull. Soc on que. Ed ie aies Exp Becquet F Paris, D JT Poirier Lib. ; ÉMPNTAN PE OS 1° Se 20 ALAIN Jul. Soc Philomathique . Imp Becquet f. Paris. J Poirier hth. de LANTA NT TT NES 121SerR1e, 120 PI Inp. Becquet fr. Paris. TRS VHVYS Pyevy BmllSoc, Philomathique J.Porrier lith. OMS Séance du 42 décembre 4885. PRÉSIDENCE DE M. FRANCHET. M. Vaillant fait les communications suivantes : Sur les dimensions comparatives des adultes et des jeunes chez un poisson Élasmobranche, l'ALOPIAS VULPES, par M. LÉON VAILLANT. Chez les Vertébrés à respiration aérienne, même les Reptiles et les Batraciens, on sait que l'animal n’est apte à se reproduire, c’est-à-dire adulte, que lorsqu'il a atteint une taille peu différente de sa taille maximum, laquelle est assez exactement déterminée, en tant qu'il s’agit des animaux sauvages. En effet, pour les espèces domestiquées, les variétés grandes et petites artificielle- ment obtenues et conservées par des soins convenables amènent sous ce rapport de grandes variations. Il en résulte que chez ces animaux sauvages le petit vient au monde avec une taille également déterminée ou ne variant que dans des limites peu étendues. Chez les Poissons en général, et par suite chez les Élas- mobranches, il n’en est pas de même ; de très bonne heure et bien avant d’avoir atteint leur taille maximum, qu'ils n’acquièrent, autant que nous pouvons le suppo- ser, que très lentement, ces êtres se reproduisent déjà et d’après une pièce donnée au laboratoire d’Ichthyolo- gie du Muséum, la taille du parent peut avoir sur celle du jeune une influence qu’on serait loin de soupçonner au premier abord. Cette pièce est la nageoïire caudale d’un Alopias vulpes, L. Gm., retiré avec trois autres fœtus de l’utérus d’un exemplaire pêché à Cette, ce dernier mesurant 470 de long, dont 2»27 pour l’uroptère, très développée comme on le sait dans ce Squale. La longueur des petits était de 1"50 à 1"55 dont 0"79 pour la caudale que nous pos- sédons ; sur les quatre il n’y avait qu'un individu femelle. oies Ces observations m'ont été communiquées par M. le D' Émile Moreau, que ses travaux sur l’Ichthyologie ont si honorablement fait connaître du monde savant. * Or, la plupart des individus appartenant à cette espèce de Squale, pêchés sur nos côtes, sont loin d'atteindre une taille aussi considérable que la femelle indiquée plus haut. Aïnsi les collections du Muséum renferment, entre autres, un exemplaire, également une femelle, mesurant 1"17 de longueur totale et qui cependant était, sans aucun doute, en état de se reproduire. Il en résulte que, suivant le développement du parent, le petit peut naître avec une taille supérieure à celle d’un individu de même espèce qu'on doit regarder comme adulte. Ce fait est à rapprocher de ceux cités par M. le Pro- fesseur E. Blanchard sur la taille variable, que peuvent, chez divers animaux aquatiques, atteindre les mdividus d’une même espèce. Note complémentaire sur l'anatomie de l'ANAÏDES LUGUBRIS, Hallowell, par M. LÉéoN VAILLANT. Dans une communication faite à la Société, séance du 28 juillet 1884, j'ai attiré l'attention sur la dis- position des centrums vertébraux chez un Batracien Urodèle de Californie, l’Anaïdes lugubris, Hall. Contrai- rement à ce qui est indiqué par les auteurs, j'avais trouvé les vertèbres opisthocæliennes et non amphicæliennes. Mon excellent collègue, M. Boulenger, a bien voulu m'écrire à cette occasion, qu'après avoir de nouveau examiné les pièces, qui lui ont servi pour la publication du Catalogue des Batrachia gradientia du Bristish Mu- seum, il ne pouvait partager ma manière de voir, trou- vant, sans doute possible, les vertèbres amphicæliennes. L'opinion d’un juge aussi compétent m'obligeait à re- voir la chose de plus près et j'ai pu constater, chose assez inattendue, que les deux opinions sont également vraies suivant les conditions dans lesquelles l’observa- tion a lieu. DER Sur les os secs, tels qu'on les a d'habitude dans les collections, le centrum se présente sous la forme d’un cylindre assez allongé, offrant à chacune de ses deux extrémités un enfoncement profond, conique, c’est donc une vertébre amphicyrtienne. Si au contraire on examine l'animal en chair, tel qu'il se trouve conservé dans l’alcool, on voit que la cavité antérieure est com- blée par une substance cartilagineuse, renfermant même une certaine quantité de substance calcaire. Ce cartilage fait saillie, formant une tête hémisphérique, reçue dans une cavité correspondante creusée dans la vertèbre qui précède, les surfaces sont lisses, polies, indiquant net- tement la présence d’une synoviale, en somme il y a une articulation diarthrodiale parfaite. Si donc les vertèbres de l'A naïdes lugubris ostéologique- ment sont amphycoæliennes, au point de vue physiologi- que et même on peut dire au point de vue anatomique, dans le sens propre du mot, elles sont opisthocæliennes. C’est une disposition qui n'avait pas, je crois, été signalée jusqu'ici et qui mérite peut-être de fixer l'attention des zoologistes. J’ajouterai quelques remarques étrangères à cette question et que m'a offertes l’étude de ces animaux. L’estomac de l’un d'eux renfermait des insectes dont plusieurs Coléoptères bien reconnaissables comme voi- sins des Taupins. L’ovaire présente des ovules à deux états de dévelop- pement très différents. Les uns, fort nombreux, sont pe- tits, les plus gros mesurant de Omn5 à Omm7, leur couleur ‘est blanchâtre, d’après les individus conservés dans l’alcool. À côté de ces ovules, on en voyait quelques- uns de beaucoup plus développés, leur diamètre étant de 3nm5, leur couleur rougeâtre, on en comptait sur. l'individu examiné quatre d’un côté et cinq de l’autre. Entre ces deux sortes d’ovules il n'y a aucun inter- médiaire. Les oviductes , étendus comme d'habitude sur toute la longueur de la cavité viscérale, sont lar- ges, leurs parois présentent intérieurement des plis lon- gitudinaux ou obliques. Le volume des ovules mûrs et la dimension des canaux vecteurs rendent très probable ETUIS que ces Batraciens sont ovivipares comme le -Sala- mandra maculosa, Laur. M. Bouvier fait la communication suivante : Note sur le système nerveux des Toæxiglosses et considérations générales sur le système nerveux des Gastéropodes proso- branches, par M. E.-L. Bouvrer. Le groupe des Toxiglosses, fondé en 1848 par Tros- chel, comprend actuellement quatre familles ; celle des Conidés, des Pleurotomidés, des Térébridés et des Canceila- ridés. En 1858, M. P. Fischer y plaça l’Æalia priamus, mais les recherches récentes de M. Poirier ont établi que cette espèce appartient aux Buccinidés. L’anatomie de ces animaux est tout entière à faire, car Troschel s’est borné à étudier la structure de leur appareil radulaire, négligeant même les glandes sali- vaires qui sont pourtant d’un vif intérêt dans ce groupe. Nous ne nous sommes pas borné à l’observation du sys- tème nerveux, nous avons voulu tirer tout le parti pos- sible des échantillons mis entre nos mains et nous espé- rons que ces recherches faciliteront la tâche de ceux qui voudraient étudier plus tard, dans ses détails, ce groupe intéressant. Conrpés. — Nous avons étudié dans eette famille le Conus virgo des iles Philippines, sur des exemplaires envoyés récemment au Muséum par M. Marche. La trompe est enveloppée dans une gaine saillante, sorte de muffle à l'extrémité duquel sont les deux ten- tacules ; les yeux sont placés sur le côté externe de ces tentacules. À l'extrémité postérieure de la trompe se trouve un rudiment de masse buccale indiqué par un léger renflement de l’æsophage; dans cette masse dé- bouche en avant le sac des dards divisé en deux parties reliées entre elles à angle droit, la partie postérieure renferme des dards à deux harpons régulièrement dis- Os tribués sur deux rangées, la pointe en arrière; la partie antérieure renferme d’autres dards irrégulièrement groupés, la pointe tournée vers la masse buccale. Un peu plus en arrière s'ouvre dans l’æsophage le conduit de la glande à venin; cette longue glande, à parois épaisses et musculaires, est nettement arquée; elle est creusée suivant sa longueur d’un canal glandulaire blanc qui, une fois sorti de la glande, décrit de très nombreuses sinuosités et traverse le collier nerveux avant de s’ou- vrir dans l’œsophage. Il existe en outre des glandes sa- livaires très réduites, groupées en un paquet arrondi, de ce paquet partent deux conduits excréteurs qui embras- sent l’œsophage sans passer par les colliers nerveux ; ils s'ouvrent à la base de la partie antérieure du sac aux aiguillons. Le système nerveux rappelle, dans ses traits généraux, celui du Buccinum undatum, et comme nous avons fait une communication détaillée sur ce type, nous ne signa- lerons ici que les traits plus essentiellement caractéris- tiques de notre espèce. Comme le Buccin, le Cône est chiastoneure, et il en est de même de tous les Toxiglosses ; c’est par une er- reur de dissection identique à celle qu’il fit en disséquant le Buccin, que Ihering à fait du Cône un Prosobranche orthoneure. Les ganglions cérébroïdes, commissuraux et supra-intestinal sont en contact presque intime et on ne les distingue bien qu’en les examinant par leur face inférieure ; par contre les ganglions pédieux et le gan- . glion sub-intestinal sont relativement très éloignés de ces mêmes centres ; ils sont d’ailleurs asymétriquement rejetés sur le côté droit du corps; les deux ganglions pédieux sont accolés. D’assez longs connectifs rattachent les petits ganglions sympathiques arrondis aux ganglions cérébroïdes;, il y a deux commissures sympathiques longues et nettes, la postérieure est de beaucoup la plus grosse. La commissure viscérale dirige ses deux bran- ches en arrière et un peu à gauche; elle porte à sa partie postérieure, au-dessus du tube digestif, trois gan- glions viscéraux très distincts. Tous ces traits de seconde importance distinguent essentiellement le système ner- veux du Cône de celui du Buccin. he. Le nerf optique m'a toujours paru être une branche du nerf tentaculaire. Les deux otocystes sont très forte- ment rejetées à droite, l’une un peu en avant des gan- lions pédieux, l’autre un peu en arrière à la naissance du pied. Nous avons suivi le nerf acoustique du côté droit, il passe à côté du ganglion pédieux, mais sans contracter aucune relation avec lui, marche ensuite pa- rallèlement au connectif commissuro-pédieux et finale- ment se confond avec lui un peu avant d'atteindre le ganglion commissural droit. Il est probable qu'il tra- verse ensuite ce ganglion pour aboutir aux centres cé- rébroïdes. Les nerfs pédieux sont très nombreux; le nerf pénial naît de la partie supérieure du ganglion pé- dieux droit. Les nerfs issus du ganglion supra-intestinal et du ganglion sub-intestinal n’offrent rien de particulier. Le Cône et tous les autres Toxiglosses présentent, comme tous les Buccinidés et les Purpuridés, une forte anas- tomose sans ganglion entre le grand nerf siphonal et le nerf branchio-siphonal. A droite, le petit nerf pal- léal du Buccin a disparu. Deux nerfs columellaires sinueux ont leur origine sur la face inférieure du gan- glion commissural gauche. De la branche droite de la commissure viscérale par- tent trois ou quatre filets nerveux (chez la femelle au moins) ; ils se rendent aux parties droites du manteau qui enveloppent les glandes annexes de l'appareil géni- tal et le rectum. Le ganglion viscéral droit ne donne qu’un seul nerf; il se comporte de même et correspond aux nerfs d’anastomose du Buccin. Le ganglion viscéral médian correspond au gros ganglion viscéral du Bucein, mais il ne donne que trois nerfs; l’un d'eux est très gros et correspond aux neris grand viscéral, petit viscéral et réno-cardiaque du Buccin, il y à un nerf rectal et un autre petit nerf qui se rend aux régions voisines du foie. Le ganglion viscéral antérieur envoie deux branches nerveuses aux parties antérieures du foie qui avoisinent les branchies. Les nerfs sympathiques offrent un sérieux intérêt : nous avons trouvé un fin nerf salivaire à droite, sans D ES pouvoir réussir à mettre en évidence son correspondant à gauche. Deux nerfs sympathiques proboscidiens se rendent. de chaque côté à la partie de l’æsophage con- tenue dans la trompe, et en outre chaque ganglion sympathique envoie deux filets nerveux au sac des aiguillons. De la grosse commissure sympathique nait, beaucoup plus à gauche qu’à droite, un grand nerf sym- pathique impair qui se rend essentiellemeut à la glande à venin ; il distribue quelques branches au conduit de cette glande. Il nous a paru que des filets nerveux partis de ce nerf se rendaient aussi à l’æsophage. mais cette innervation nous parait insuilisante et nous comp- tons reprendre bientôt l'étude de ce point de détail. Le système nerveux du C. emarginatus est presque identique à celui du C. virgo. Les connectifs qui se ren- dent au ganglion pédieux et au ganglion sub-intestinal sont un peu plus allongés, tandis qu'au contraire le gan- glion supra-intestinal peut à peine se distinguer des centres cérébroïdes et commissuraux. Les exemplaires que nous avions étaient depuis très longtemps dans l'alcool et nous n’avons pu apercevoir les otocystes. TÉRÉBRIDÉS. — Comme les Conidés, les Térébridés sont pourvus d’une gaine proboscidienne; seulement cette gaine peut être à volonté rétractée dans le corps ou projetée à l'extérieur. D'après Troschel c’est là le seul caractère commun qui puisse être assigné à tous les animaux de ce groupe. Les différences dans la trompe et dans l’armature buccale lui parurent si grandes qu’il forma du genre Terebra une famille et dans cette famille les cinq genres Euryta, Acus, Myu- rella, Hastula, et Terebra : chez toutes ces formes, les yeux sont à l'extrémité des tentacules, mais les tenta- cules ne peuvent se trouver, naturellement, qu’à la base de la gaine de la trompe. Le T. duplicata est aveugle. D'après Troschel les Acus n’ont ni dents, ni glande à venin, les Myurella ont une radule mais pas de glande à venin, les Æastula ont l’une et l’autre, les Terebra man- quent de dents, mais sont probablement pourvus d’une glande à venin, enfin, chez les Æuryta la bouche est extrêmement variable. | LErAQree Les échantillons que nous avons pu étudier apparte- naient aux espèces suivantes : T. dimidiata, T. maculata et T. muscaria du genre ACus. T. duplicata du genre Myurella. T. aciculina et T. cœrulescens du genre Æastula. Sur ces échantillons nous avons reconnu, il est vrai, l'exactitude des différences signalées par Troschel, mais nous n'avons pu nous empêcher de remarquer que toutes ces espèces étaient très voisines les unes des autres et se ressemblaient énormément, aussi bien par l’ensemble de l’organisation que par la forme extérieure du corps et la structure de la coquille. Nous signalons les traits communs qui doivent être ajoutés à ceux indi- qués par Troschel : 1° Il y a deux glandes salivaires toujours unies sur la ligne médiane et formant souvent un fer à cheval ; leurs conduits embrassent l’æœsophage sans traverser le col- lier nerveux. 2° L’œsophage, en quittant la trompe, fait un double repli comme chez le Buccin, et les centres nerveux se trouvent dans l’angle formé par le deuxième repli. 3° Le pénis et le siphon sont très développés. 4° Tous sont pourvus d’une glande de la pourpre. Quant aux différences signalées par Troschel, elles correspondent à des différences dans la longueur de la trompe. Celle-ci est excessivement réduite chez les Acus, un peu moins chez les Myurella, elle est bien développée chez les Hastula. Sans vouloir infirmer la valeur de ces différences, nous ferons remarquer qu’elles sont peu de chose quand on les compare aux traits communs signalés ci-dessus et surtout à l'unité frappante du système nerveux chez toutes ces formes. Par sa position à l'angle du second repli œsophagien, comme par sa structure générale, le système nerveux de tous les Terebra rappelle, à s’y méprendre, celui du Buccin. Ce ne sont plus des analogies de plan comme pour le Cône, ce sont des ressemblances de détail et il nous suffira de quelques mots pour indiquer les diffé- = D opens rences qui séparent à ce point de vue, le Terebra du Buccin. La concentration des ganglions antérieurs est beau- coup moins prononcée et des connectifs ou des commis- sures toujours nettes unissent entre eux ces ganglions. Seuls, les ganglions cérébroïdes sont assez intimement unis; il en est de même des ganglions pédieux, et le ganolion cérébroïde droit est accolé au ganglion 'com- missural du même côté. Le connectif qui va du ganglion commissural gauche au ganglion sub-intestinal n’est souvent qu'un étranglement, tandis que celui de droite a toujours une longueur d’au moins un millimètre et plus. Une asymétrie très frappante est due aux con- nectifs qui unissent les ganglions cérébroïdes et com- missuraux aux ganglions pédieux. Toujours ces connec- tifs ont une longueur appréciable, mais tandis qu'à gauche ils sont assez courts, ils sont relativement longs à droite. Les ganglions sympathiques se rattachent aux ganglions cérébroïdes par de courts connectifs, la com- missure sympathique est très longue au contraire e. La disposition des nerfs est frappante et permet au _ premier abord de distinguer un Terebra. Chacun’ des ganglions cérébroïdes envoie dans la gaine rétractile de la trompe deux neris pese parallèles et même accolés au début; un fin nerf à la fois optique et tenta- culaire se détache du plus externe d’entre eux. Cela forme, par conséquent, deux faisceaux parallèles dirigés “en avant; entre ces deux faisceaux, on en voit deux autres plus gros et plus rapprochés formés par les nerfs pédieux gros mais peu nombreux à leur origine. La commissure viscérale de droite plonge dans les tissus presque immédiatement après sa naissance. Comme celle de gauche, elle offre cette particularité singulière, due au très grand développement de la partie du corps située en avant du tortillon, qu’elle se bifurque bientôt et envoie une forte branche dans les tissus voisins. L’anse viscérale est naturellement longue et étroite. Nous n'avons pu trouver les otocystes, les animaux étaient depuis trop longtemps dans l'alcool. PLEUROTOMIDÉS. — Nos recherches sur les Pleuro- tomes ont malheureusement été très limitées, nous le regrettons d'autant plus que les deux espèces que nous avons disséquées, bien que réunies par Troschel dans le même genre Turris, nous ont offert des différences considérables. Ces deux espèces sont le Pleurotomt babylonius et le Pleurotoma nodifera. Les Pleurotomés# n’ont pas de gaine proboscidienne, les yeux sont sur les côtés des tentacules ; on trouve toujours une radulé petite et à deux rangées de dents en même temps qu'uñe glande à venin dont la structure et les relations avec l@ centre nerveux sont les mêmes que chez le Cône etlë Térébra. La trompe est très développée. Le PI. babylonius se rapproche énormément du Téré: bra et, si l'on enlevait la coquille après avoir coupé les tentacules oculaires, il serait impossible de distinguer cette espèce du T. aciculina privé de la gaîne de la trompe. On trouve en effet des glandes salivaires réu- nies en croissant et leurs deux conduits embrassent l’æœsophage pour déboucher dans la partie antérieure de la masse buccale ; celle-ci est située très peu en avant des centres nerveux et le sac radulaire comme la radulé sont fort réduits. Le conduit de la glande à venin s’effilé avant de déboucher dans la masse buccale; il en est dé même, du reste chez le PI. nodifera. Nous ne décrirons pas les centres nerveux; nous n’aü- rions qu'à répéter ici ce qne nous avons dit du Térébra; c'est identiquement la même chose et nous signalerons seulement une différence très légère, le raccourcisses ment des connectifs qui se rendent aux ganglions pé- dieux. Mais ce raccourcissement existe, au même degré, chez le 7°. aciculina et l'on peut dire que la disposition des centres nerveux antérieurs est la même chez ces deux espèces qui, pourtant, appartiennent à des genres différents. Bien différente est l’organisation du P4 novifera. Le sac radulaire et la radule sont plus développés et rejetés beaucoup plus loin en avant dans la trompe qui, d’ail- leurs, atteint un développement considérable. Il nous a été impossible, malgré des recherches minutieuses sur deux échantillons, &e découvrir des glandes salivaires. Il est difficile d'affirmer qu’une chose n'existe pas dans les recherches anatomiques; mais nous croyons au moins que si les glandes salivaires existent, elles ont des dimensions très peu appréciables. Le système nerveux est construit sur le type du €. virgo avec cette légère différence que les connectifs qui vont aux ganglions pédieux et au ganglion sub-intesti- nal sont un peu plus courts. La commissure viscérale de gauche, au lieu de plonger immédiatement dans les tissus comme chez le Térébra et le PI. babilonius, rampe assez longtemps, comme dans le Cône, à la surface des tissus. La disposition du système sympathique est aussi la même que dans le Cône. CANCELLARIDÉS. — Nous n'avons pu, jusqu'ici. qu’étu- dier un échantillon non défini du genre Admete. Nos re- cherches ne nous ont pas conduit à des résultats qui méritent d’être signalés ici. Nous attendons de vrais Cancellaires pour compléter cette étude du groupe des Toxig'osses. CONSIDÉRATIONS GÉNÉRALES SUR LE GROUPE DES Tox1- GLOSSES. — Si l’on se demande maintenant quels sont les caractères positifs qui permettent de réunir tous les animaux rangés jusqu'ici dans ce groupe, nous n'en trouvons aucun. La radule manque à beaucoup de Te- rebra de même que la glande à venin, la gaine de la trompe manque aux Pleurotomes et aux Cancellaires, les glandes salivaires elles-mêmes, si constantes chez les Gastéropodes, semblent perdre ici de leur impor- tance, et le Pleurotoma nodifera en est dépourvu. On ne peut donc guère caractériser ce groupe que par un ca- ractère négalif, un seul, que l’on pourrait formuler ainsi : sont Toxiglosses tous les Prosobranches dépourvus de radule où ayant une radule à deux rangées de dents, qu'ils soient ou non pourvus de glande à venin. Ce caractère a bien peu de valeur par lui-même, et jamais on ne l’a formulé de cette façon. Tous les ouvrages donnent aux Toxiglosses des caractères po- sitifs qui ne sont pas même applicables à Pétendue d'un genre tout entier. Il semble que l’on n'ait eu en vue que les Pleurotomes et surtout les Conidés. Ce qui donne à ce caractère négatif une valeur appré- ciable, c’est que toutes les formes du groupe peuvent, sans trop de difficulté, se rattacher les unes aux autres. En écartant les Cancellaridés qui, par leur système ner- veux,nous paraissentse rapprocher beaucoup du Buccin, nous pouvons établir la série suivante, Cône. — Sac des dents très développé; grosse glande à venin, glandes salivaires très réduites; système nerveux à longs connectifs. Pleurotoma nodifera. — Sac radulaire; glande à venin, pas de glandes salivaires; système nerveux à connectifs moyens. Plaurotoma babylonius. — Petit sac radulaire, glande à venin, glandes salivaires; système nerveux à courts con- nectifs. Terebra aciculuria. — Petit sac radulaire; glande à venin, glandes sa= livaires; système nerveux à courts connectifs. Terebra duplicata. — Petit sac radulaire : pas de glande à venin, glandes salivaires bien développées, système nerveux à courts connectifs. Terebra maculata. — Pas de sac radulaire; pas de glande à venin; glandes salivaires bien développées; système nerveux à courts connectifs. Il est probable que les Cancellaridés se placent à la suite de cette séric. Tout cela est loin de prouver, sans doute, l’homopgé- néité du groupe des Toxiglosses et il peut se faire que cette série ne corresponde pas à des relations naturelles, mais soit due à des adaptations et des modifications qui, agissant à l’origine sur des formes très différentes, ont finalement conduit ces formes à se ressembler beaucoup entre elles. Quoiqu'il en soit, il nous apparait comme évident qu’il faut chercher l'origine des Toxiglosses dans les autres groupes de Prosobranches. Si la série que nous avons établie est naturelle, elle n’aura qu’une seule origine; si elle est due à des modifications de formes primitivement différentes, elle en aura plusieurs, et les Toxiglosses devront être démembrés et répartis dans les groupes qui correspondent à leurs affinités naturelles. La voie à suivre dans ces recherches est indiquée par Troschel nue: Re lui-même ; après avoir dit que les Toxiglosses n’offrent pas de passage aux autres groupes de Gastéropodes, il convient lui-même qu'ils ne différent en rien des autres par leur coquille et que même la radule peut s’atrophier plus ou moins chez des formes qui ne sont pas rangées dans ce groupe. Aïnsi, les Colombelles ont la formule radulaire 1.1. 1, mais la rangée de dents médianes dis- parait presque complètement, ce qui rapproche énor- mément, dans la classification même de Troschel, le T'. duplicata de la Colombelle ; il n’a pas plus qu’elle de glande à venin et sa formule radulaire est 1. 0. 1. Nous comptons poursuivre des recherches dans ce sens. Les dissemblances que nous avons signalées entre le PI. babylonius et le PI. nodifera sembleraient indiquer le peu de valeur des faits anatomiques pour la classifiea- tion dans l'intérieur des familles et des genres. Mais nous ferons remarquer que nos études sur le genre Pleurotome sont tres incomplètes et que l’anatemie d’autres espèces comblera certainement la lacune qui semble séparer ces deux espèces de Pleurotomes. CONSIDÉRATIONS GÉNÉRALES SUR LE SYSTÈME NERVEUX DES PROSOBRANCHES. — Si nous joignons les résultats des observations que nous avons faites sur les Bucci- nidés, les Purpuridés, les Cypréidés, les Toxiglosses et les Trochidés, aux recherches des divers savants sur le système nerveux des Prosobranches, nous croyons pou- voir établir quelques résultats généraux qui ne sont peut-être pas dépourvus d'importance. On sait qu'après avoir séparé les Chitons des Proso- branches, Ihering divisa ces derniers en deux grands sous-ordres : les Chiastoneures et les Orthoneures. Les Orthoneures ont une chaine viscérale placée sans tor- sion au-dessous du tube digestif, comme c'est la règle chez tous les Opisthobranches et les Pulmonés ; le sys- tème forme alors deux colliers œsophagiens : le premier a pour élément les ganglions cérébroïdes et pédieux avec leurs commissures et connectifs; le second, les ganglions cérébroïdes et pédieux avec leurs connectifs et commissures. Chez les Chiastoneures, la chaîne vis- cérale à subi une torsion qui, amenant le premier gan- etes glion de droite au-dessus du tube digestif, en-a fait un ganglion supro-intestinal, déplaçant le premier ganglion de gauche au-dessous du tube digestif, en a fait un gan- glion sub-intestinal ; les ganglions commissurauxæ sont restés à leurs places respectives et les ganglions viscéraux pos- térieurs sont maintenant au-dessus du tube digestif; en un mot, il y a croisement en huitde la chaine viscéraie et le tube digestif est compris entre les deux branches du 8: Malheureusement. cette classification est inexacte en tous points. Les travaux de M. de £Lacaze-Duthiers sur le Vermet, ceux de Haller sur les Muricidés et mes propres recherches sur les groupes cités plus haut, éta- blissent que les Orthoneures d'Ihering sont des Chias- toneures ; seulement, ce sont des Chiastoneures un peu plus compliqués que les autres, car chez eux le ganglion sub-intestinal est rattaché par un connectif au ganglion commissural droit. Les Chiastoneures proprement dits ont deux colliers nerveux, tandis que ces Chiastoneures compliqués ont rois colliers ; le troisième coilier com- prend les ganglions cérébroïdes, les ganglions commuis- suraux, le connectif accessoire et le ganglion sub-intes- tinal. Ces trois derniers ganglions avaient été pris par Jhering pour une chaîne orthoneuse. Du reste, une par- tie des Chiastoneures d’Ihering est pourvue de trois colliers, c’est le cas des Vermétidés et des Turritellidés. En résumé, nous pouvons conclure des recherches faites jusqu’à ce jour : 1 Que l’ordre des Prosobranches présente au point de vue du système nerveux une homogénéité parfaite qui justifie la classification de Milne-Edwards. Tous les Prosobranches sont chiastoneures, tous les Opistho- branches sont orthoneures. 2° Que dans l’ordre des Prosobranches on peut former deux groupes très nettement caractérisés par leur sys- tème nerveux. Les uns ont un système nerveux à deux colliers ; les autres, un système nerveux à trois colliers. Nous résumons plus loin cet ensemble dans un tableau provisoire qui recevra des modifications probables, sans changer de grandes lignes, au fur et à mesure de nos recherches. Lo — ‘SHI][09 6 E S9ANOU0) =) NOSOYOULAOSO.1d :SIHI]09 & RL Salnau0] =SBI(]} NO SOHOULIFOS O1 *XNOAIIU OWeJsAS ep solde p SIUIIFLX SH4NOH9 "SUMNINOHEU() *‘SUMNINOIS VIH) *"SHUNINIHANY ONIUEHLE AISSWI) 1e *SOPE]TOOUET ‘SOPHAOIOL *SHPIWOJOINATd *S9piu07) ‘919 ‘S9PIToqUuNI0) *soprandin d *Sapruroong S9PEMITO ‘Sopun[o À ‘039 ‘SOPLIBIOS OUEN *919 ‘S9PIQUIO1JS *sapræoidén ‘saprnar) ‘SopraernduY *SHPTOUU9 À SAPIN *SOPIUIPNIEd *SOpPIULO]S 0/2 À) & SYPIUON "SOpIyIOnT ‘079 S9pyoteH *SOPITANSSUT *0,9 ‘SPIP d :039 ‘uOJIy7) 0 0/0:b 0-07 0 *SOSS0[SIXOL 1157: "SOSSOTHIUOCM °:::" *:S0SS0[S0u9)d :S91NOUQUJIO ‘SOIU9L *S91N9U0JSVIUO ‘[SOIU9 °ettt°::SOyOuPAqI}NoS 151" "soourIU{OSN9Z *‘'STHONVUTONHI) *"SHHINVUTOUTAS F :°': * SHHONVUSIOTIA)) ‘°°°: "SANMOHdOM Id SAFT9 HG NOILYFIIIISSV A AT un Tout ce que nous venons de dire ne s'applique pas aux Néritidés et probablement aussi aux Aélicinidés ; nous avons commencé l'étude de ces deux groupes curieux et nous pourrons sans doute, dans quelques semaines, éta- blir nettement leur position. Quant à la question des Chitons, elle demande à être reprise. Sur la structure de la substance ponctuée des Insectes, par M. H. VrALLANES. La plupart des auteurs qui se sont occupés de la struc- ture des centres nerveux des Insectes considèrent le tissu spécial, connu sous le nom de substance ponctuée et qui occupe une si grande place dans le ganglion op- tique, comme formé par une trame de fines fibrilles. Cette constitution est très difficile à démontrer et ne parait avoir été nettement observée que pour une région spéciale des centres nerveux, la lame ganglionnaire, récemment étudiée par M. Hickson. J’ai pu constater cette disposition sur d’autres parties, en observant des coupes pratiquées à travers le: ganglion optique de la libellule, la pièce ayant été au préalable fortement im- prégnée d’osmium et colorée en carmin de Grenacher. Dur de telles préparations, la masse médullaire externe et la masse médullaire interne se montrent nettement constituées par une trame de fines fibrilles, courant principalement dans deux sens, les unes parallèlement aux faces de la masse médullaire, les autres perpendi- culairement à la direction des premières. Les cellules, qui entourent la masse de substance ponctuée, envoient à celles-ci de fins prolongements, elles paraissent analogues aux éléments que M. Vialle- lon à décrit à la périphérie des centres nerveux des Céphalopodes et qu’il considère comme analogues aux myélocytes des Vertébrés. Séance du 26 décembre 4885. PRÉSIDENCE DE M. FRANCHET. M. Fourer fait une communication sur le dernier théorème de Fermat, ser qe Séance du 9 janvier 1886. PRÉSIDENCE DE M. FRANCHET. M. Fischer adresse à la Société une lettre de réclama- tion concernant une communication antérieure de M. de Rochebrune (1). La Société regrettant que les attaques, qui lui sont signalées aient trouvé place dans son Bulletin, prend acte de la lettre de M. Fischer. M. Lippman expose : une théorie établissant une relation entre la tension de vapeur d'une dissolution alcaline et une force électromise. Il décrit ensuite un nouvel électromètre alcoolique. M. Maurice CAZIN communique une note sur : La structure de la muqueuse du gésier des Oiseaux (?). Le revêtement interne du gésier des Oiseaux, connu sous le nom de couche cornée, était regardé par les anciens auteurs, R. Wagner entre autres, comme une formation analogue à l’épiderme ; quelques-uns croyaient en outre que ce revêtement était traversé par des cana- licules servant de conduits excréteurs au produit de la sécrétion de glandes sous-jacentes. Plus tard Berlin, tout en constatant que la couche cornée n’était pas con- stituée par des cellules, admettait encore l'existence, dans le gésier, d’une sécrétion acide qui, par son mé- lange avec le produit des glandes du ventricule succen- turié, jouait un rôle dans la digestion; cette opinion s’est trouvée reprise il y a quelques années. Après Molin et Leydig, qui décrivit la couche cornée de l'estomac musculeux des Oiseaux comme formée (1) Bull. Soc. Philomathique, 1884-1885, p. 81. (2) Travail fait au laboratoire de M. Milne-Edwards. D TN d'une substance durcie, homogène et stratifiée, résul- tant de la sécrétion des glandes sous-jacentes, Cursch- mann et Hasse publièrent à peu près simultanément deux mémoires spéciaux sur l’histologie de l'estomac des Oiseaux, mais le premier seul décrivit dans la couche cornée des sortes de filaments distincts, issus des glandes, et réunis entre eux au sortir de ces glandes par le produit de la sécrétion de la surface épithéliale limi- tant la couche glanduleuse du côté de la cavité stomacale. Dans une période de temps plus récente, Wiedersheim a observé chez le Pigeon le rapport des cellules glandu- laires avec la sécrétion, et Garel s’est occupé accessoï- rement de la structure de la couche glanduleuse du gésier des Oiseaux, qu’il considère comme constituée par des plis glanduleux, reliés entre eux de distance en dis- tance par des anastomoses. Enfin Cattaneo à décrit la couche cornée comme étant formée par des prismes chez un certain nombre d'Oiseaux. J'ai cherché moi-même à déterminer, plus complète- ment qu'on ne l'avait fait jusqu'ici, la structure de la mu- queuse du gésier des Oiseaux, particulièrement chez la Poule et le Canard. Lorsqu'on examine une coupe perpendiculaire à la surface d’un des disques triturants du gésier de la Poule, on distingue successivement de haut en bas la couche coriacée, très épaisse, déchiquetée irrégulièrement sur sa face libre, puis la couche glanduleuse qui produit ce revêtement, la musculaire de la muqueuse, la couche connective sous-muqueuse et, enfin, les faisceaux mus- culaires qui forment les masses charnues du gésier. La couche glanduleuse se montre constituée par des culs de sac tubulaires, grêles et allongés, dont la lumière assez étroite est remplie complètement par une sécrétion compacte en continuité avec la couche coriacée, de sorte que celle-ci semble fixée à la couche sous-jacente comme par autant de petites racines. Cette apparence, facile à observer dans les préparations fraiches, est aussi très nefte dans les préparations durcies par l’alcool et colo- rées au picro-carminate d'ammoniaque qui donne une belle teinte jaune à la couche coriacée et à ses prolon- ee + (60 gements, que l'alcool employé pour le durcissement décolore totalement. Les culs de sac, que les auteurs ont appelés les glandes du gésier, sont tapissés par une couche de cellules cylin- driques implantées obliquement par rapport à leur axe; ces cellules deviennent plus hautes et plus claires vers les orifices des tubes, et de là se continuent sans chan- gement avec l’épithélium qui revêt la surface limitant la couche glanduléuse. Les tubes, qui sont en général renflés à leur extrémité close, sont quelquefois bifur- qués. Bien qu'ils soient très serrés les uns contre les autres, la charpente conjonctive qui les sépare est déve- loppée inégalement, de façon à les grouper ensemble par faisceaux de quatre, cinq, et même douze, comme on peut le vérifier sur des coupes parallèles à la surface de la muqueuse. La couche coriacée renferme des débris cellulaires épars dans toute sa masse, mais ces débris, sur les coupes perpendiculaires, se montrent principalement groupés suivant des lignes parallèles qui font suite aux intervalles séparant les groupes de tubes glanduleux. Pour bien voir la structure de la couche coriacée, il est important d'examiner les préparations non pas dans la glycérine, qui lui donne une apparence homogène, mais simplement dans l’eau distillée, après coloration au picro-carminate d’ammoniaque ou au carmin ammonia- cal, qui dans ce cas m'a donné de bons résultats; on distingue alors très nettement, dans la couche coriacée, la sécrétion provenant des tubes glanduleux, sous forme de colonnettes groupées en faisceaux, comme les tubes eux-mêmes, puis dans les intervalles on voit la sécrétion produite par le revêtement épithélial superficiel, dis- posée au contraire en couches successives, suivant des lignes onduleuses parallèles à la surface, et interrompues par les colonnettes verticales. : L’action peu prolongée de la potasse permet égale- ment de voir ces détails, même dans la glycérine, après coloration. Si, au lieu d'examiner un des disques triturants, on observe la muqueuse dans les intervalles qui les sépa- ru rent, on retrouve les mêmes dispositions ; toutefois dans le fond du gésier, par exemple, la couche coriacée et la couche glandulaire présentent une épaisseur un peu moins considérable. L'étude des coupes tangentielles, c’est-à-dire paral- lèles à la surface de la muqueuse, achève de faire bien comprendre la structure de la couche coriacée. On dis- tingue en effet sur ces coupes des travées granuleuses, qui renferment des débris cellulaires, et forment un réseau à larges mailles contenant chacune les sections polygonales, plus ou moins arrondies, d’un groupe de colonnettes verticales. A l’intérieur de ces colonnettes on trouve également quelques noyaux épars. La muqueuse du gésier du Canard offre à peu de chose près la même structure que celle de la Poule; les culs de sac, très fréquemment bifurqués, sont grou- pés également en faisceaux, et les coupes parallèles à la surface de la couche glandulaire montrent dans chaque faisceau un nombre de tubes plus grand que chez la Poule. La sécrétion remplissant les culs de sac présente de très fines stries longitudinales très serrées les unes contre les autres, et dans les coupes perpendiculaires on observe même, sur les bords de cette sécrétion, des petits prolongements qui sont en rapport avec les cel- lules tapissant les parois des culs de sac; cela est sur- tout très net après l’action de l'acide osmique. Dans la couche coriacée on distingue aussi très bien les fais- ceaux verticaux, surtout après l’action de la potasse, ainsi que des noyaux et des débris cellulaires groupés principalement en amas stratifiés vis-à-vis des inter- valles séparant les groupes de culs de sac glanduleux. Quant aux coupes tangentielles de la couche coriacée, elles offrent sensiblement le même aspect que chez la Poule. L'étude de la muqueuse du gésier du Canard est sur- tout intéressante en ce que l’on peut facilement isoler complètement le produit des culs de sac, en suivant un procédé indiqué par Curschmann. Après vingt-quatre heures de séjour dans de la potasse à 40°, la couche coriacée se ramollit, et lorsqu’en en met des fragments DROLE dans une goutte d’eau, sous le microscope, on les voit se désagréger et mettre en liberté la sécrétion des tubes sous forme de colonnettes plus ou moins cylindriques qui se colorent alors fortement en rouge par le picro- carminate d'ammoniaque. De tout ceci il résulte que la couche coriacée renferme des colonnettes, faisant suite aux tubes de la couche glanduleuse, et très faciles à isoler chez le Canard, et ne présente jamais de canalicules, comme j'ai pu m'en as- surer chez un grand nombre d’Oiseaux de différents groupes. J’ajouterai que, lorsqu'on ouvre un gésier et que l’on promène sur la face profonde du revêtement interne du papier de tournesol, on peut constater l'acidité de cette surface; mais cette acidité appartient au contenu sto- macal, et nullement aux parois mêmes du gésier, la couche coriacée étant parfaitement perméable aux acides, ainsi que j'ai pu m’en assurer. Séance du 23 janvier 4886. PRÉSIDENCE DE M. LÉAUTÉ. M. HENNEGUY fait une communication sur : L’histéro- tomie chez les Lapines. Séance du 43 février 1886. PRÉSIDENCE DE M. LÉAUTÉ. M. Bouvier fait une communication sur : Le système nerveux des Turbodinés et des Néritidés. TURBONIDÉS. Mes recherches sur la famille des Turbonidés ont sn — 6 — principalement porté sur le Twrbo setosus. J'ai pu vérifier sur ce type les principaux traits d'anatomie déjà signa- lés par Souleyet dans le voyage de La Boniîte, j'ai com- plété dans une certaine mesure les découvertes de ce savant en même temps que j'ai fait, presque complète- ment, l'étude du système nerveux. Mon ami, M. Jules Defferrières, garde d'artillerie à Nouméa, ayant eu l’obli- geance de m'envoyer un certain nombre de Mollusques gastéropodes de la Nouvelle-Calédonie, notamment plusieurs espèces de Turbos, jai pu remarquer sur ces espèces que la structure générale varie peu dans ce genre et que les détails les plus importants du système nerveux se retrouvent partout. La description suivante s'applique essentiellement au T. setosus (Lam.). Les centres cérébroïdes triangulaires sont situés sur les côtés et en avant du vaste sac pharyngien, au niveau du point où la radule arrive dans la masse buccale. Une longue commissure sus-œæsophagienne les réunit. De leur partie inférieure naissent trois gros cordons. Le cordon antérieur n’est autre que le gros nerf pro- boscidien inférieur, à mesure qu'il envoie des nerfs dans le muffle, il devient plus grêle et se réunit au- dessous de la masse buccale à son congénère du côté opposé. Le cordon moyen et le cordon postérieur sont les connectifs cérébro-pédieux et cérébro-commis- suraux; les ganglions pédieux et les ganglions commis- suraux se réunissant en une masse quadrilobée au-des- sous de la masse buccale, on voit que l’æœsophage est entouré par trois colliers nerveux. Bien plus, chaque nerf proboscidien envoie en arrière une branche qui, passant entre l’œsophage et la masse buccale, forme un fer à cheval ganglionnaire en se réunissant à la branche du côté opposé et constitue un quatrième collier œso- phagien; ce fer à cheval ganglionnaire n’est autre que le système sympathique ou stomato- -gastrique. Des gan- glions commissuraux, situés en arrière des ganglions pédieux, naissent les deux branches de la commissure viscérale. Du ganglion commissural droit part la branche droite, elle passe au-dessus du sac pharyngien qu’elle traverse vers son milieu, arrive au niveau antérieur (09 — de la branchie, rétrograde en arrière, puis passe trans- versalement au-dessus des replis intestinaux antérieurs et aboutit au ganglion viscéral, à droite, un peu en arrière de l’orifice génital et de l’orifice de la néphridie. Du ganglion commissural gauche part la branche gauche ; elle se dirige obliquement à droite et en arrière au-des- sous de l'intestin et aboutit enfin au ganglion viscéral. Le Turbo est done chiastoneure comme la grande majo- rité des Aspidobranches. Les nerfs issus des ganglions cérébroïdes sont assez nombreux. En avant trois nerfs proboscidiens supérieurs se dirigent dans le mufle, en dessous le ganglion se prolonge en avant par le gros nerf proboscidien inférieur, ganglionnaire à son origine; ce nerf envoie en avant quatre ou cinq branches dans le mufle et se continue, comme on sait, avec son congénère du côté opposé. Sur la face externe du ganglion on voit naitre le nerf du long tentacule avec deux petits filets qui se rendent l’un à la base de ce tentacule, l’autre au segment tentaculi- forme placé à côté du mufle; un peu plus bas on voit se détacher trois nerfs qui se rendent au tentacule ocu- laire, l’un d’eux est le nerf optique. Sur leur face interne les ganglions cérébroïdes portent des saillies blanchâtres très nettes qui servent d’origine à plusieurs des nerfs que je viens de citer. Les ganglions pédieux ne sont séparés que par un étranglement des ganglions commissuraux, la com- missure très courte qui les réunit affecte également la partie antérieure des ganglions commissuraux. Les ganglions pédieux se prolongent dans les deux gros cordons pédieux ganglionnaires. Ces cordons plongent perpendiculairement contre l’opercule, ils sont réunis assez régulièrement par de grosses commissures, au nombre de huit au moins; à l’encontre de ce que dit Béla Haller, il n’y a pas de réseau pour réunir ces deux nerfs. [Ils forment entre eux un angle très aigu et leurs branches principales naissent surtout sur leur côté externe, ces nerfs se rendent dans la masse principale du pied. À leur voisinage des ganglions commissuraux, les ganglions pédieux donnent naissance en dessus à DA deux nerfs pédieux supéro-antérieurs réunis par une forte anastomose ; sur les côtés on voit partir en outre deux nerfs principaux, l’un d'eux se rend dans la partie postérieure du pied, l’autre dans les régions latérales du même organe. Sur la partie postérieure des ganglions commissuraux se trouvent placées les otocystes ; réunies entre elles par un cordon, elles envoient en arrière sur le plancher du corps un autre cordon également fin. Je ne crois pas que ces cordons soient de nature nerveuse. Par contre on voit naître le nerf acoustique sur le bord externe de l’'otocyste, ce nerf passe au-dessous de l'enveloppe con- jonctive supérieure du ganglion commissural et atteint le connectif cérébro- commissural avec lequel il se con- fond pour arriver au cerveau. Dans leur partie antérieure les ganglions commissuraux donnent naissance à un certain nombre de nerfs qui se rendent aux parois du corps et notamment au dédoublement épipodial du man- teau dans lequel ils se ramifient richement. De la partie postérieure des mêmes ganglions part un très gros nerf palléo-columellaire. Celui de droite innerve par de nom- breux filets les parois du corps, envoie des branches épipodiales et columellaires; il se prolonge essentielle- ment dans le lobe droit du manteau ; à gauche les nerfs palléaux et columellaires sont séparés. Non loin de son origine, la branche viscérale issue du ganglion commissural droit envoie deux nerfs aux parois droites du corps. Arrivée au niveau de la branchie, elle se recourbe brusquement en arrière et envoie une forte branche dans le bord libre de la branchie. A la base de ce bord se trouve la fausse branchie à peine grosse comme une tête d’épingle et légèrement plissée; le nerf branchial forme un renflement ganglionnaire dans cette éminence et se dirige ensuite jusqu'à la pointe de la branchie, envoyant à celle-ci une multitude de filets nerveux parallèles. Après avoir donné naissance au nerf branchial, la commissure envoie deux filets dans le manteau contre la branchie, puis elle se dirige sans donner de rameaux vers le ganglion viscéral. La branche gauche de la même commissure viscérale envoie à son M pRue origine un nerf aux parois du corps, puis un nerf beau- coup plus fort au lobe gauche du manteau. À quelque distance du ganglion viscéral, elle envoie deux nerfs au lobe droit du manteau, le plus fort s’anastomose avec le : nerf palléo-commissural droit au point où le manteau se rattache au corps. Le ganglion viscéral est quadrangu- laire, il donne naissance à trois neris. L'un d'eux est le nerf génito-rectal, il se dirige à droite et en dessus entre loritice génital et le tube néphidien, ses branches sont nombreuses, j'en ai compté au moins six, elles se ren- dent au rectum, ou tube néphidien, à l'utérus et à la longue glande à mucus ; un autre est le nerf réno-car- diaque innervant l'organe de Bojanne et le cœur, le troi- sième est plus profond et se rend aux viscères du tortil- lon. Le fer à cheval ganglionnaire du sympathique repose sur la masse buccale. De sa partie postérieure naissent de chaque côté deux nerfs, l’un pour la masse buccale, l'autre pour celle-ci et le sacradulaire, le nerf radulaire se rattache par une anastomose à son congénère du côté opposé. En avant, au point où le sac pharyngien se rat- tache à la masse buccale, le fer à cheval est plus renflé et se trifurque après avoir envoyé une nouvelle branche à la masse buccale. Une branche se rend aux parois latérales et inférieures du sac pharyngien, une autre, plus grosse, se ramifie abondamment en dessus du même sac et envoie de gros filets dans les replis glan- dulaires qui flottent dans sa cavité; la troisième branche rattache le système sympathique au nerf proboscidien inférieur, en même temps qu’elle envoie des nerfs à la partie antérieure du tube digestif. C’est la deuxième branche de la trifurcation qui innerve les petites glan- des salivaires jaunes situées sur les flancs du sac pha- ryngien; ces glandes n’avaient pas été vues par Souleyet. Quoy et Gaymard ont les premiers donné une anatomie très insuffisante du Turbo. Celle de Souleyet est bien préférable, mais ce savant n’a aperçu du système ner- veux que le collier cérébro-sympathique. Béla Haller à décrit le système nerveux du 7. rugosua, Semper a si- gnalé la fausse branchie. En résumé, l’étude que je ee viens de faire permet de rapprocher beaucoup les Tur- bonidés des Zeugobranches et des Patelles. NÉRITIDÉS. Je n’ai fait qu'ébaucher jusqu'iei l'étude des Nérites et des Navicelles. Par l’ensemble de leur organisation, ces animaux se rapprochent beaucoup des Turbos. Je signa- lerai ce fait caractéristique, c’est que la branchie bi- pennée, mais fort réduite, divise encore la chambre palléale en deux étages dans sa partie postérieure, sa pointe est libre en avant. Les quatre colliers nerveux que j'ai signalés plus haut chez le Turbo se retrouvent identiquement avec les mêmes caractères chez les Néritidés; comme ils ont été trouvés aussi chez les Cyclobranches, les Zeugobranches et les Troques, on peut dire que la présence de ces quatre colliers est un caractère commun à tous les Aspi- dobranches et Cyclobranches. Les variations ont peu d'importance; ainsi le nerf proboscidien inférieur est plus réduit, ses branches sont moins nombreuses et le fer à cheval sympathique est plus grêle. D'ailleurs, la commissure cérébrale est très longue. A part ces diffé- rences de détail, l'identité est absolue. Chose curieuse! les Néritidés, qui se rapprochent à tous égards des Turbonidés, ne sont pas chiastoneures, ou du moins, malgré ‘des recherches très délicates, ne m'ont point paru telles. D’après les travaux de Claparède et d'Ihering, comme d’après une figure de M. Lacaze- Duthiers, la Neritina fluviatilis serait aussi orthoneure. Chez les Nérites, il y a en arrière des ganglions pédieux trois ganglions qui, se réunissant entre eux et avec les ganglions pédieux, forment un cercle sous-æsophagien. Parmi ces trois derniers ganglions, le médian donne naissance à un gros nerf viscéral qui se dirige en arrière et à droite du côté des viscères; il passe transversale- ment au-dessus des replis œsophagiens en avant du cœur et envoie de nombreux filets au cœur et à l'organe de Bojanus, aux viscères du tortillon très réduit; un DOUPT ganglion postérieur se trouve sur le trajet de ce nerf. Les deux autres ganglions postérieurs du collier -en- voient des nerfs très gros dans le manteau et dans la columelle, il y en a au moins trois à droite et deux à gauche. Je reviendrai, dans une prochaine note, sur le système nerveux si intéressant de ces types; je ne fais aujour- d’hui qu'indiquer les points principaux. Je ne désespère pas encore de trouver la commissure viscérale chiasto- neure des Néritidés et je crois que le grand nerf viscéral pourrait bien être la branche supra-intestinale de cette commissure. D'un autre côté je tiens à attirer l'attention _des naturalistes sur le fait suivant : Chez les Cyclobran- ches, les Zeugobranches, les Trochidés et les Turbonidés, la commissure pédieuse parait être en même temps une commissure reliant entre eux les ganglions commissu- raux ; en outre, ces ganglions commissuraux correspon- dent par leur innervation aux ganglions commissuraux et au ganglion sub-intestinal du Buccin, des Pourpres, des Toxiglosses, ete. On sait que chez ces derniers types, considérés à tort par Ihering comme orthoneures, le ganglion sub-intestinal est rattaché aux deux gan- glions commissuraux. Les Néritidés n'offriraient-ils point, parmi les Aspidobranches, un degré supérieur de différenciation dans lequel, non seulement les ganglions commissuraux acquerraient plus d'indépendance vis-à- vis des ganglions pédieux, mais encore se sépareraient plus ou moins du ganglion sub-intestinal. À ce point de vue les Néritidés formeraient peut-être le passage naturel des Aspidobranches chiastoneures aux Pectini- branches chiastoneures chez lesquels le ganglion sub- intestinal est rattaché aux deux ganglions commissu- raux (1). (1) Laboratoire de Malacologie du Muséum d'Histoire naturelle. pos M. AMAUDRUT fait une communication sur : Le système nerveux de la Dolabella Rhumphii. Les auteurs qui se sont occupés du système nerveux de la famille des Aphysidés ont particulièrement pris pour types l’Aphysie et le Notarchus et sont passés légé- rement sur la Dolabelle. Ayant eu à ma disposition un certain nombre d'échantillons de la Dolabella Rhumphii, rapportée des îles Scheychelles par Rousseau, j'ai cru utile de rechercher ce que le système nerveux de cet animal présentait de commun ou de différent avec celui des deux types étudiés. Du reste, m'étant surtout appli- qué à suivre ces nerfs dans leurs lieux de distribution, je crois que les principaux points signalés ici se rencon- treraient chez Aphysia et Notarchus. Le collier œsophagien est formé par trois paires de ganglions réunies entre elles par des connectifs et des commissures ; la première paire constitue les ganglions cérébroïdes ; la deuxième, les pédieux ; la troisième, les viscéraux antérieurs. Les cérébroïdes sont réunis par une commissure très courte, de sorte qu'ils ne présentent entre eux qu'un léger sillon pour indiquer la dualité. Ils sont reliés aux pédieux par deux forts connectifs et aux viscéraux anté- rieurs par deux connectifs plus grêles. Les ganglions pédieux sont également accolés sur la ligne médiane et réunis par une commissure très forte et excessivement courte et par une seconde (parapé- dieuse) très grêle, plus longue, de laquelle part un peu à gauche de son milieu un nerf grêle qui innerve la sôle pédieuse. Entre ces deux commissures passe l'artère pédieuse. Les ganglions viscéraux antérieurs reposent sur les précédents ; un peu dirigés de côté et en arrière, ils communiquent avec eux par un connectif très court. Le triangle latéral de M. Lacaze se compose donc de deux côtés très longs et d’un côté très court. et Des ganglions cérébroïdes partent : 1° Nerf tentaculaire volumineux, naît de la partie supérieure du ganglion et en arrière, se dirige de côté perpendiculairement à l’axe du corps et se rend à la base du tentacule postérieur où il forme un ganglion duquel partent des ramifications qui se rendent dans le tenta- cule ; mais bien avant d'arriver au ganglion, ce nerf donne des rameaux aux téguments de la base du tenta- cule. Une de ces branches, très forte, s’anastomose avec un nerf pédieux. 2° Le nerf optique prend son origine en apparence de cette branche d’anastomose: mais il est facile de voir qu'il n’y à qu’un simple accolement et que la véritable origine de ce nerf a lieu au-dessous de celle du nerf tentaculaire un peu en avant. 3° Lenerf acoustique a son origine au-dessous de celle du nerftentaculaire et en arrière de celle du nerf optique; il suit le bord postérieur du connectif cérébro-pédieux et aboutit à l’otocyste situé sur la face supérieure des ganglions pédieux près du bord antérieur. S'il n'existe pas ici de lobule de la sensibilité spéciale, il existe au moins une région commune, où les nerfs de la sensibilité spéciale prennent naissance. 4 Nerf grêle, a son origine au bord supéro-antérieur du ganglion, très rapprochée de la ligne médiane, innerve les téguments compris entre les quatre tentacules. 5° Prend naissance en arrière du précédent, plus exté- rieurement, se divise bientôt en deux branches dont l’une se rend au palpe labial, dans lequel ses ramifica- tions anastomosées présentent de nombreux petits gan- glions, visibles à l'œil nu, desquels partent de minces filets nerveux, l’autre branche se rend aux muscles latéro-inférieurs des téguments situés au-dessous et en arrière des palpes labiaux, ainsi qu'aux muscles qui rat- tachent le bulbe aux téguments. 6° Beaucoup plus grêle que le précédent se rend aux parois latérales et inférieures de la bouche. De la face inférieure du ganglion part le connectif cérébro-buccal. | Nerfs des ganglions viscéraux antérieurs. Outre les con- — T0 — nectifs précités, il faut signaler ceux qui réunissent ces ganglions aux ganglions viscéraux postérieurs. Le con- nectif de gauche passe au-dessous de l’œsophage, se dirige à droite, passe sur l’estomac, côte à côte avec le connectif droit et un gros nerf pédieux sur lequel je reviendrai. | Ces ganglions donnent en outre deux paires de nerfs ; une assez forte qui se porte directement aux téguments situés de chaque côté en avant de la coquille et envoie sur la ligne médiane, des rameaux dont quelques-uns s’anastomosent entre eux. Latéralement d’autres ra- meaux s’anastomosent avec les branches d’un nerf pé- dieux. La deuxième paire, plus grêle, se rend dans la partie du manteau située en avant de la région innervée par les nerfs précédents. Nerfs pédieux. Douze à treize paires ; le deuxième en avant à partir de la ligne médiane, donne une branche d’'anastomose avec le nerf tentaculaire, et du côté droit un rameau qui se porte sur le pénis où il forme un plexus assez riche. La répartition des nerfs pédieux est aussi asymétrique en arrière, car il existe du côté droit un gros nerf, le troisième, à partir de la ligne médiane, plus gros que son correspondant du côté opposé, qui, au lieu de suivre comme lui la sôle pédieuse au-dessous de la masse vis- cérale, et de pénètrer dans le pied à une assez faible dis- tance, longe l’œsophage, passe au-dessus de l'estomac, à côté des commissures viscérales et des ganglions vis- céraux postérieurs, se rapproche de l’oviducte qu'il longe presque sur toute sa longueur et donne seulement des nerfs dans la région postérieure du corps comprise au- dessous des organes génitaux, aussi bien du côté droit que du côté gauche. Ganglions viscéraux postérieurs et nerfs qui en partent. Ces ganglions sont accolés l’un à l’autre, celui de droite un peu plus gros que celui de gauche. Ils sont à droite de la ligne médiane, très près de l’orifice femelle. Du ganglion droit partent : Le nerf branchial, le plus gros, passe au-dessus de à) HAE eue Vaorte, se jette dans un ganglion situé en avant de l’or- gane respiratoire ; de ce ganglion partent les nerfs qui innervent la branchie. Avant d'arriver au ganglion, il donne des rameaux aux téguments situés en avant de la branchie. Trois autres nerfs naissent de la face inférieure du ganglion droit; l’un d'eux se porte à droite, dans les téguments qui entourent l’orifice femelle. J'ai constaté plusieurs fois des anastomoses entre ce nerf et un nerf pédieux; un autre se dirige en avant sur l'aorte qu'il suit assez loin; un troisième va à gauche et donne un filet au cœur, un autre à l’artere intestinale. à Le ganglion gauche donne deux nerfs volumineux qui passent au-dessous de l'aorte; l’un se rend aux tégu- ments qui entourent le rectum; l’autre, le plus gros, est le nerf génital ; il présente un ganglion sur son trajet et donne des nerfs à l'organe de Bojanes et aux différentes parties de l’appareil génital. Ganglions et nerfs buccaux. Reposent sur la face supé- ro-postérieure du buibe. Ils sont réunis en une seule masse, présentent deux légers sillons : un en avant, l’autre en arrière. De ces ganglions partent six nerfs pairs et un impair. Trois paires naissent sur les bords latéraux des gan- glions, se portent en avant et innervent les parties su- perficielles du bulbe. Le nerf impair naît de la face inférieure, s’enfonce immédiatement dans le bulbe où il se bifurque bientôt. Chaque branche se porte latéralement sur le fourreau de la langue où elle se trifurque ; un premier rameau se poursuit en avant, un deuxième en dessous, un troi- sième transversalement. Ce nerf est spécialement chargé de l’innervation des parties profondes du bulbe. La quatrième paire est constituée par les connectifs cérébro-buccaux, ils naissent de la face supérieure du ganglion latéralement et en avant. Le bord postérieur de chaque ganglion donne deux paires de nerfs ; une première paire, externe, grêle, se dirige en arrière, sur l’œsophage, puis à quelque dis- tance donne trois minces filets, un qui se poursuit en PARATO QUE arrière, un autre qui remonte obliquement l’œsophage et donne quelques rameaux qui s’anastomosent avec ceux de son congénère et forment à la partie supérieure de l’œsophage un mince plexus dont quelques rameaux se prolongent en avant jusqu’à l’origine de l’æsophage et même sur la face supérieure du bulbe; le troisième filet se porte en avant sur le bulbe, au point où dé- bouche la glande salivaire et se continue ensuite sur celle-ci. La deuxième paire est la plus forte et la plus impor- tante, elle se rend sur l’æsophage qu’elle suit sur toute sa longueur en donnant quelques minces rameaux. Arrivée à la partie antérieure du gésier, elle donne naissance à un anneau qui entoure complètement ce dernier. Cet anneau a la forme d’une chaîne dont les boucles sont reliées les unes aux autres par des lignes sinueuses. De celles-ci et des boucles partent de nom- breux nerfs qui se dirigent en avant sur le jabot. L’une d’entre elles, plus volumineuse que les autres, suit une artère qui remonte l’œsophage jusque dans le voisinage . du bulbe. En arrière, ces nerfs se dirigent sur la partie initiale du gésier et ne paraissent pas aller plus loin, sauf quatre volumineux qui se portent comme quatre méri- diens à peu près équidistants au pôle opposé du gésier sphérique. De chacun de ces quatre nerfs partent de minces filets qui s’enfoncent perpendiculairement dans les muscles sous-jacents. A la partie postérieure du gésier, ces quatre nerfs donnent de nombreuses branches qui s’anastomosent entre elles et forment un anneau aux trois quarts; puis, ils se continuent sur l’estomac, s’en- voyant latéralement de nombreux rameaux qui s’anas- tomosent et forment un plexus à mailles assez serrées, surtout bien développé dans la partie antérieure con- cave de l'estomac. À l’origine de l'intestin, ces quatre gros troncs se réunissant deux à deux donnent encore quelques rameaux qui se continuent assez loin sur le _cœcum, sur l'intestin, tandis que d’autres remontent les canaux hépatiques et se ramifient probablement dans le joie. La disposition générale du système stomato-gastrique Eye - répond à la structure interne du tube digestif et parti- culièrement de l’armature interne. Les trois cavités (jabot, gésier et estomac) sont pour- vues de pièces dures disposées dans chacune de ces parties d’une manière différente. Dans la partie postérieure du jabot, à la naissance du gésier, elles forment un anneau continu, correspondant à l'anneau nerveux antérieur. Dans le gésier elles sont disposées selon quatre séries longitudinales correspondant aux quatre gros nerfs mé- ridiens de la surface. Enfin, dans l'estomac, elles sont développées sur toute la surface et particulièrement à la partie antérieure concave, OÙ nous ayons vu que le réseau nerveux est le plus riche. * Bien qu'au premier aspect ces pièces paraissent très différentes, elles rentrent toutes dans un même type variable du simple au composé. Les plus simples sont celles de l’estomac. Elles ont la forme de petits crochets longs de deux à quatre millimètres, d’une couleur jaune d’ambre, présentant de nombreuses stries transversales plus sombres, et régulièrement espacées de la base au sommet. Il existe un grand nombre de ces crochets dans l'estomac. Celles du jabot présentent un degré de complication de plus, elles sont formées le plus souvent de deux de ces dents simples, soudées ensemble. De ces deux dents l’une ést plus grande que l’autre; la grande est entière, plus longue et plus épaisse que celle de l’esto- mac, la petite est tronquée à son extrémité elle est usée ou incomplètement développée. On en rencontre aussi formées de trois pièces et celles-là présentent, dans leur partie inférieure et dans les sillons de suture une matière interstitielle. Celles du gésier sont plus compliquées encore. Elles sont au moins formées de trois et plus souvent de quatre ou cinq de ces dents simples soudées ensemble. La face supérieure de cette dent composée présente des mame- lons fort irréguliers à sa surface: ses faces latérales sont complètement entourées de substance interstitielle, 6 = chaque dent ressemble à la couronne d’une molaire humaine. Quant au réseau nerveux que l’on trouve à la partie antérieure de l’œsophage il correspond à un aspect par- ticulier de la face interne. Celle-ci est tapissée par des papilles nombreuses jaunâtres très serrées les unes con- tre les autres et constrastant avec les parties postérieures qui sont lisses (1). M. Brérrix fait une communication sur : Un cas de monstruosité de l'appareil génital chez l'Helix pomatia. Il n’est pas rare de rencontrer dans la disposition de l'appareil générateur de l’Æelix pomatia des modifica- tions plus ou moins profondes; pour mon compte, il m'a été donné plusieurs fois d’en observer des exemples ; mais le cas que je signale aujourd'hui et qui fait le sujet de cette note me parait offrir un intérêt tout particulier. Les différentes parties de l'appareil génital, que l’on sait former, à l’état normal, un ensemble continu, se se montrent ici divisées en trois groupes absolument séparés; je désignerai ceux-ci, pour la commodité de la description, par les termes de groupe de la glande herma- phrodite, groupe de la poche du dard, groupe de la verge, du nom des principaux organes qui les caractérisent. 1° Groupe de la glande hermaphrodite. Il comprend, outre cette glande, le canal efférent et la glande de l’albumine. La glande hermaphrodite est normale par sa forme et sa constitution. Ses follicules renferment un certain nombre d’ovules et de nombreux spermatozoïdes et spermatoblastes à différents états de développement. Du point de jonction des trois lobes qui les constituent, (1) Note faite au Laboratoire de Malacologie du Muséum ro — on voit naître le canal efférent ; ce conduit offre, comme à l'ordinaire, une portion initiale et une portion termi- nale grêles; dans sa partie moyenne, fortement renflée et sinueuse, il est rempli d’un sperme épais et blanc formé de faisceaux de spermatozoïdes. La glande de l’albumine que nous trouvons ensuite est affectée de modifications assez considérables. Ses dimensions sont faibles, à peine supérieures à celles de la glande hermaphrodite. Sa forme est celle d’un fuseau arqué avec une extrémité tronquée et arrondie. Celle-ci porte, accolée à sa surface, sur une étendue de 5 à 6mm, la partie terminale du canal efférent qui vient aboutir à la base d’un court cœcum, le étalon du canal efférent (Baudelot), saillant d'environ 3nn sur le côté concave de la glande et présentant un diamètre de 1mm. Je n’ai pu vérifier s'il existe une communication entre le canal efférent et la cavité du cœcum. — Les deux extrémités de la glande offrent, à l’examen extérieur, un aspect granuleux qui dénote leur composition glandulaire ; deux sillons circulaires les séparent de la partie centrale dont la surface est lisse. Si nous faisons une incision longitudinale aux parois de la glande, nous voyons que l’intérieur en est occupé par une cavité qui s'étend dans toute sa longueur. Au niveau des deux extrémités les parois sont épaisses (2 1/2 à 3mm), présentant sur leur face interne des orifices peu nombreux, tels qu’on les observe dans la glande normale ; la portion moyenne possède au contraire des parois minces [1mn), flasques et dépourvues de tout ori- fice glandulaire. Toute la cavité est remplie par une masse feutrée dans laquelle on reconnaît au microscope des faisceaux de spermatozoïdes enchevêtrés et mêlés à des débris cellulaires provenant sans doute de la désor- ganisation des parois. Les spermatozoïdes produits con- tinuellement par la glande hermaphrodite n’ont pu être éliminés par suite de l’absence du canal spermatique et se sont accumulés peu à peu dans la glande de Palbu- mine. Il m'a été impossible de mettre en évidence l’ori- fice de communication qui existe certainement ue cette cavité et le canal efférent. 2° Groupe de la poche du dard. Aspect extérieur. Ce groupe médian forme une masse irrégulière composée d’une partie centrale et d’appen- dices latéraux; dans ces derniers on reconnaît tout de suite les vésicules multifides. La partie centrale comprend, de son côté, deux organes : l’un est la poche du dard; mais la nature du second, qui porte latéralement les deux corps multifides, ne peut être déterminée avec certitude. Je la nommerai vésicule accessoire. La poche du dard rappelle, par son aspect, une grosse vésicule copulatrice dont la tige serait extrêmement courte; elle est presque sphérique et non cylindrique comme à l'ordinaire; un court pédicule l’unit à la vési- cule accessoire. Cette dernière est de forme ellipsoïdale ; à l’un de ses pôles elle donne attache au pédicule de la poche du dard; latéralement elle porte, insérés en des points opposés, les deux corps multifides. L'un de ces corps est porté par un pédicule court et grêle et ses digitations ne s’éloignent que peu de la forme normale. Celui du côté opposé offre un pédicule vésiculeux, plus volumineux même que la vésicule accessoire, portant à sa périphérie des cœcums plus ou moins élargis et dé- formés dont quelques-uns présentent entre eux des anastomoses. Conformation intérieure. Pour l’observer, nous n'avons qu'à inciser les parois des organes précédents. La poche du dard est pourvue de parois épaisses (3mn), élastiques, d’un blanc nacré, dont le tissu est fortement musculeux. Dans la cavité centrale très réduite fait saillie une papille arrondie, insérée dans le fond de la poche et coiffée d’un petit corps en forme de coquille de Patelle (diam. de l'ouverture, 3"m1/2) qui remplit le reste de la cavité et en est en quelque sorte le moule. Ce petit Corps est un dard rudimentaire. Il est formé d'une masse homogène, transparente, élastique, qui renferme des concrétions calcaires microscopiques. Lorsqu'on dissout ces granulations par un acide, on observe à leur place, dans la masse homogène, des espaces circulaires marqués de stries concentriques. ne Le pédicule de la poche du dard fait communiquer cet organe avec la vésicule accessoire. Les parois, très épaisses dans la poche, s’amincissent dans le pédicule et deviennent membraneuses et transparentes dans la vésicule. Celle-ci est remplie par 6 dards rudimentaires, rappelant par leur taille et leur forme celui que j'ai décrit plus haut. Ils ont sans doute été rejetés un à un, à mesure que leur taille devenait suffisante pour occu- per toute la cavité de la poche. Maintenant, quelle partie de l’appareïl normal représente cette vésicule accessoire ? Je serais porté à y voir, pour ma part, une portion isolée du vestibule génital (la moyenne) dont nous retrouverons un autre tronçon annexé au 3° groupe. Les vésicules multifides forment des cœcums à parois membraneuses comme celles de la vésicule accessoire. Leur cavité ne communique pas avec cette derniere, mais en est séparée par une cloison qui ferme leur pédi- cule à la base. Elles contiennent une matière blanche amorphe. 3° Groupe de la verge. Je n'ai ici que peu de chose à dire; une partie des organes que comprend ce troisième groupe sont en effet parfaitement normaux par leur forme et leurs rapports (flagellum, gaine de la verge et papille virgale). Quelques particularités seulement sont à signaler en ce qui con- cerne le canal déférent, le muscle rétracteur du fourreau de la verge, le vestibule. Le canal déférent n’est représenté que par un court cœcum (4") qui s’insère au fond de la gaine du pénis, à la base du flagellum. Il s’ouvre à l'intérieur de la gaine par un petit orifice en forme de boutonnière étroite. Le muscle rétracteur, inséré sur la gaine de la verge, à quelque distance en avant de la base du flagellum, se bifurque bientôt en deux branches dont l’une, plus longue, s’insère, du côté gauche, à la face inférieure du dia- phragme (comme le ferait un muscle normal) et l’autre, plus courte, au côté droit de l’æœsophage, à 2 centimètres en arrière du bulbe. To Le vestibule, qui n’est en rapport qu'avec la gaïîne du pénis, paraît un simple prolongement renflé de cet or- gane. Il s'ouvre à l'extérieur par un orifice situé en arrière et un peu au-dessous du grand tentacule droit. Nous voyons, en rémumé, que la division de l’appareil génital en trois parties isolées provient de l’absence du canal oviducto-spermatique et de la scission du vestibule. Avec l’oviducte et la gouttière déférente ont disparu également la prostate, la vésicule copulatrice et, sans doute, la partie supérieure du vestibule, dans laquelle aboutit la tige de la vésicule copulatrice. — La stérilité de l’animal est une conséquence immédiate de cette dis- position anatomique. Mais nous avons constaté d'autre part que chaque organe en particulier remplit dans son intégrité sa fonction propre (secrétion des éléments sexuels du dard). Il me reste à dire, pour terminer, que j'ai cherché s’il ne serait pas possible d'expliquer les anomalies indiquées ci-dessus par la persistance, chez l'adulte, d’un état embryonnaire. Après avoir consulté à ce sujet le mé- moire de M. Rouzaud (1), je suis arrivé à des conclu- sions négatives. M. Maurice LEGER fait une communication sur : Deux cas de monstruosité observés chez des Langoustes. J'ai l'honneur de présenter à la Société philomathique deux cas de monstruosités que j'ai eu l’occasion d'étudier dernièrement sur des Crustacés. Les deux individus que j'ai examinés appartiennent au genre Palinurus; ce sont des Langoustes communes. Je me servirai de la nomenclature de M. IH. Milne-Edwards pour désigner les articles de l'antenne et de la patte. (1) H. Rouzaud, Recherches sur le développement des orgunes génitaux de quelques Gastéropodes hermaphrodites. — Thèse pour le doctorat. — Paris, 1885. To La première monstruosité siège à l'antenne droite d’un de ces animaux. Celui-ci est d’une taille moyenne, et tous ses organes, sauf celui qui nous intéresse, sont absolument normaux. L’anomalie commence au . mérocérite. Cet article, en effet, bien que présentant une base qui parait normale, offre une particularité bizarre. Il s’élargit à partir de son milieu, et prend des dimensions telles que son extrémité est fort développée. La surface articulaire qui se trouve en cet endroit est donc extrêmement étendue; aussi, voit-on s’y adapter deux articles au lieu d’un. Ces articles sont des carpo- cérites : l’un de ces carpocérites est situé à la partie postérieure, et légèrement à droite de la surface articu- laire. À son extrémité se trouve un procérite de dimen- sions normales. Ce carpocérite et ce procérite me pa- raissent rappeler assez exactement les deux articles correspondants de l’autre antenne. Le second carpocérite qui vient s’articuler sur le mérocérite a une forme tout à fait spéciale. Il est large à sa base, et se bifurque vers son milieu, en donnant deux branches assez courtes, sur chacune desquelles s'adapte un procérite. Ces deux procérites ont aussi des dimensions ordinaires. Il reste encore un détail à signaler. Le carpocérite dont nous venons de parler s'articule en partie sur la portion plane de la surface articulaire du mérocérite, et en partie sur un prolongement situé à la partie antérieure de cet article. On se trouve donc en face de deux articulations dont le jeu est le suivant : la première rappelle l’articu- lation normale correspondante de l’autre côté, et pos- sède un jeu semblable, quoique beaucoup moins étendu, gènée qu'elle est par le mouvement de la seconde. Celle- ci, située à la partie antérieure du mérocérite, Joue obliquement de bas en haut (à cause du prolongement du mérocérite), et dans le sens antéro-postérieur. La seconde monstruosité qui nous occupe siège à la patte gauche de la quatrième paire, chez une Langouste de petite taille, mais dont tous les autres organes sont en bon état. Cette anomalie présente le caractère sui- vant : le coxopodite est très court, très large, et possède par conséquent une surface articulaire considérable. Il QD. en résulte que le basipodite est très développé à sa base. Mais, en outre, il a une tendance manifeste à la trifur- cation. Cependant, il ne forme pas réellement trois branches à son extrémité. Il présente plutôt, pour ainsi dire, deux faisceaux nettement séparés, l’un situé à la partie inférieure du basipodite, l’autre à la partie anté- rieure. Sur le premier s'articule un ischiopodite de taille normale, auquel font suite, avec des dimensions ordinai- res, et dans l’ordre régulier, tous les articles qui consti- tuent une patte. Le second faisceau, situé à la partie antérieure, se compose de deux tronçons soudés l’un à l'autre, et séparés par un sillon longitudinal profond. Ces deux tronçons ont chacun à leur extrémité une sur- face articulaire sur laquelle s'adapte un ischiopodite dont la forme et la taille n’offrent rien de particulier, Cependant, je dois faire remarquer que ces deux articles sont accolés l’un à l’autre à leur base, sans toutefois être soudés, et cela sur une surface très petite, mais suffisante néanmoins pour faire dévier leur direction. Puis viennent encore deux méropodites, deux carpopo- dites ; etc., en un mot, tous les articles des pattes nor- males, sans aucune particularité dans la taille ou dans la position. Ces deux monstruosités ont cela d’intéressant qu’elles sont nouvelles dans leur genre. On n’a, jusqu’à ce jour, mentionné aucune anomalie siégeant sur les anten- nes des Crustacés. Le fait n’a encore été observé que chez quelques Insectes coléoptères. D'autre part, c'est pour la seconde fois seulement que lon observe une monstruosité située sur une patte comme dans le der- nier cas que je viens de citer. La première et unique observation faite jusqu'ici a été décrite par Herklots (1). Elle était offerte par le tarse d'une patte de la deuxième paire d’un ZLithodes arctica. Mais cette observation était bien loin d'offrir le degré de complication qui caractérise la précédente. On n’a encore trouvé aucun cas de bifur- cation aussi complète. En outre, aucune des monstruo- (1) J.-A. Herklots, Sur quelques monstruosités observées chez des Crustacés. Archives néerlandaises, t. V, 1870. sités, étudiées jusqu’à présent, ne siégeait à la base des appendices. L’anomalie la plus compliquée à ce point de vue à été publiée par Faxon (1); et c’est seulement sur le méropodite que commence l’anomalie. Je dois signaler encore un fait important, qui me per- met de répondre en partie à une question que se sont posée tous les tératologistes qui ont étudié les anomalies des Crustacés. La monstruosité persiste-t-elle pendant la vie de l’animal, et après les différentes mues? L’exa- men de ma dernière observation m'’autorise à répondre affirmativement pour celle-ci du moins. En effet, tout le monde connaît cette expérience qui consiste à pincer, par exemple, la patte d’un crabe et à la faire casser par l'animal. Le point où la patte se casse est situé à l’ex- trémité du basipodite. Or, dans le cas qui nous intéresse, le point de cassure existe en trois endroits : il en résulte que s’il arrivait un accident à l’animal, quand bien même il perdrait ses trois pattes, celles-ci repousse- raient fatalement en même nombre, puisqu'il y a trois points de cassure. Par conséquent, du moment que l'animal aurait récénéré forcément son anomalie s’il l'avait perdue, à plus forte raison l’aurait-il conservée pendant les différentes mues. Disons enfin que la régularité étonnante des articles trifurqués, et en particulier des pattes, pourrait faire supposer que ces deux monstruosités sont congéni- tales ; la seconde surtout semblerait l’être. Malheureu- sement aucune étude anatomique n’est possible, ces animaux ayant séjourné trop longtemps dans l’alcool, et aucun renseignement ne peut éclairer ces hypothèses (?). M. FrzLxor, fait une communication sur : La formule dentaire supérieure des Bachitherium. J'ai fait connaitre sous le nom de Bachiterium des (1) Faxon. Bulletin of Museum of comparative zoology of Cambridge, t. VIII, mémoire 13. (2) Travail fait au Laboratoire de M. À. Milne-Edwards. ro petits Ruminants, que j'avais trouvé dans les dépôts fossilifères des Phosphorites, associés aux Anoplotherium et aux Palæotheriun. Les échantillons d’après lesquels j'avais établi mes diagnoses consistaient en divers maxillaires inférieurs et en fragments du maxillaire supérieur portant quelques molaires. J’ai obtenu dernie- rement des mêmes gisements une portion antérieure du crâne qui permet de compléter mes connaissances sur le système dentaire de ces animaux fossiles. Vu l’époque ancienne (Éocène supérieur) à laquelle remontent ces Mammifères, on pouvait se demander si la formule dentaire de ces Ruminants était la même que celle offerte par des animaux du même groupe vivant à notre époque. Il semblait qu'on put prévoir une plus grande complication de la série dentaire. La pièce que j'ai recueillie permet de faire disparaître tous ces doutes et de constater qu'à l’époque à laquelle vivaient sur notre sol les Anoplotherium, les Palæotherium, les Xipho- don, existaient des animaux possédant par leur système dentaire les caractères aujourd’hui particuliers aux Ruminants. En effet, sur l’échantillon que je fais con- naître, les incisives supérieures manquent absolument, et la première dent en série est une canine. Séance du 23 févricr 18586. LI PRÉSIDENCE DE M. FRANCHET. M. VIALLANES fait une communication sur : La structure du cerveau des Hymenoptères. Malgré les travaux nombreux auxquels a donné lieu la structure interne des centres nerveux des Insectes, un grand nombre de points restent encore à élucider. Je me suis récemment occupé de l'étude du cerveau de la Guêpe et je puis dès aujourd’hui faire connaïtre quelques-uns des résultats auxquels je suis parvenu. Je me suis attaché tout d’abord à l’examen du gan- glion optique et des connexions fibreuses qui s’établis- sent entre celui-ci et le lobe central correspondant. Le ganglion optique est fondamentalement constitué comme chez les Libellules, il se compose des mêmes parties, ce sont, en allant de dehors en dedans : 1° Les fibres post-rétiniennes; ?° la lame ganglionnaire ; 3° le chiasma externe; 4° la masse médullaire externe ; 5° le chiasma interne; 6° la masse médullaire interne. Le nerf optique qui unit le ganglion optique avec le lobe central correspondant se compose de quatre fais- ceaux complètement distincts, deux supérieurs et deux inférieurs. Les supérieurs naissent tous deux par une racine commune. du bord antérieur de la masse médullaire externe, bientôt ils se séparent ; le premier va se jeter dans la face antérieure du lobe cérébral ; le second dans la face postérieure de ce même lobe. Les faisceaux optiques inférieurs naissent tous deux de la masse médullaire interne. Le premier, qui est, remarquable par l’individuali- sation des fibres qui le composent, naît de la face anté- rieure de la face médullaire, il se porte en avant, puis chemine horizontalement de dehors en dedans et va se jeter dans un tubercule saillant que le lobe central cor- respondant présente à sa face antérieure, immédiate- ment au-dessus du lobe olfactif. Le tubercule, dont nous venons de parler, est exclusivement formé de substance ponctuée ; il est uni à son congénère par une commissure transversale fibreuse. Le second naît du bord externe de la masse médullaire interne, c’est un puissant tractus de substance ponctuée unissant celle-ci à la substance du lobe central. Dans ce tractus, on reconnaît un cordon cylindrique formé de fibres bien distinctes et partout entouré de substance ponctuée. Il gagne la ligne médiane sans se diviser et, là, se continue avec son congénère ; ainsi une connexion directe est établie entre la masse médullaire interne de droite et la masse médullaire interne de gauche. Séance du 43 mars 1886. PRÉSIDENCE DE M. ANDRÉ. M. VIALLANES fait une communication sur : La morphologie du squelette céphalique des Insectes. Les recherches que je poursuis depuis plusieurs années sur le système nerveux des Crustacés et des Insectes m'ont conduit à faire sur la morphologie du squelette céphalique de ces derniers quelques réflexions que j'ai l’honneur de présenter aujourd'hui à la Société. La morphologie de la tête des Crustacés décapodes est aujourd’hui parfaitement connue. Cette région du corps est formée de 6 zoonites, 3 pré-oraux, les zoonites ophthalmiques, antennulaires et antennaires, et 3 post- oraux, les zoonites de la mandibule, de la première et de la seconde mâchoire. La morphologie de la tête des Insectes présente plus d’obscurité, nous y reconnaissons bien trois zoonites post-oraux répondant aux zoonites post-oraux des Crus- tacés, mais combien la tête de PInsecte compte-t-elle de zoonites pré-oraux ? voilà une question difficile à résou- dre. Je ne veux pour preuve de cette difficulté que la multiplicité des opinions émises. J'ai pensé qu’on pourrait trancher la question si, au lieu de se borner, comme on l’a fait jusqu’à présent, à l'examen des appendices pré-oraux, on étudiait concur- remment les nerfs et les centres nerveux correspondants. Chez les Crustacés décapodes la région pré-buccale de la chaine ventrale, c’est-à-dire le cerveau se compose de 3 segments correspondants aux trois zoonites pré-buc- caux. Le premier segment (protocerebrum), répondant au zoonite ophthalmique, est composé de chiasmas et de masses médullaires, qui lui donnent une structure abso- lument caractéristique. Le second segment central (deutocerebrum), répondant OS E au Zoonite antennulaire, est caractérisé par la présence de parties nerveuses tout à fait spéciales, les flaments objectifs. Le troisième seoment central /éritocerehrum),répondant au Zoonite antennaire, est au contraire constitué comme un ganglion ordinaire de la chaîne ventrale et aucune de ses parties n’a de caractères spécifiques. - Voyons maintenant comment est composé le cerveau chez l’Insecte, nous y reconnaissons immédiatement un premier segment qui se met en rapport avec les organes de la vision, il a la même structure caractéristique, il est l’homologue de cette partie. . Nous y connaissons aussi un second segment, il reçoit le nerf de l'antenne, il a la constitution caractéristique du deutocerebrum du Crustacé et doit être considéré comme l’homologue de cette partie. De cette première constatation il me parait résulter, avec toute évidence, que la tête des Insectes présente au moins deux zoonites pré-buccaux, le premier portant les yeux et répondant au zoonite ophthalmique des Crustacés, le second portant les antennes et homologue du zoonite antennullaire des Crustacés. Existe-t-l chez l’Insecte un troisième zoonite pré-buc- cal, correspondant par conséquent au zoonite antennaire des Crustacés ? Je le crois, car le labre, par sa position entre le deuxième zoonite et la mandibule, répond sinon aux antennes des Crustacés, au moins à une partie de l'anneau antennaire de ces animaux. L'étude du nerf du labre confirme cette manière de voir. Celui-ci naît après le nerf de l'antenne, c’est-à-dire de la commissure œæsophagienne au-dessous du point de jonction de celle-ci avec le deutocerebrum. Ainsi les nerfs du labre forment la quatrième paire nerveuse comme le nerf de l’antenne chez le Crustacé. Mais comment expliquer qu’on ne trouve pas à l’ori- gine du nerf du labre de renflement nerveux analogue au tritocerebrum. Le fait n’a rien d'étonnant si l’on con- sidère que chez le Crustacé l’antenne est très dévelop- pée, tandis que chez l’Insecte le labre est une partie proportionnellement plus ou moins atrophiée; la réduc- LRO tion du tritocerebrum n’a-t-elle pas dû accompagner la réduction du zoonite correspondant. Un tel fait n’a d’ailleurs rien qui doive nous étonner, car nous voyons chez certains Insectes (la Libellule par exemple), dont l'antenne est très réduite, le deutocere- brum s’atrophier, le nerf antennaire naît alors de la commissure entre le protocerebrum et le nerf du labre. Des faits que je viens de signaler, il me paraît en somme résulter que la tête de l’Insecte présente comme celle du Crustacé trois zoonites pré-buccaux. Le pre- mier porte les yeux, le second les antennes, le troisième le labre. L’antenne de l’Insecte est par conséquent l’ho- mologue de l’antennule du Crustacé; le labre répond, sinon aux antennes externes du Crustacé, au moins à une partie de zoonite antennaire. M. FiLzHoL fait une communication sur : Les caractères zoologiques de la faune des Vertébrés fossiles d’Issel. Il existe aux environs de Castelnaudary, près du petit village d’Issel, un puissant dépôt de graviers remontant comme origine à cette partie de l’éocène moyen, durant laquelle s’effectuaient dans le bassin de Paris les dépôts successifs des sables de Beauchamps et du calcaire de Saint-Ouen. L'âge géologique du gisement d’Issel pou- vant être exactement connu, il en résultait que toutes les observations susceptibles d’être faites sur le mode de constitution des Vertébrés dont il renfermait les débris, devaient posséder une grande valeur, car elles corres- pondaient à un moment très précis du développement de la vie à la surface de la terre. Je me suis préoccupé, depuis une douzaine d’années, de recueillir soigneusement les divers ossements qu’on rencontrait accidentellement, soit en faisant des routes, des tranchées, soit en établissant des fondations, et d'autre part, à plusieurs reprises, j'ai effectué au moyen de la mine des recherches au sein des graviers d’Issel, DR Qi qui sont tellement compactes qu’on ne peut songer à les attaquer par les procédés ordinaires. J'ai réuni ainsi une très grande collection dont l’étude m'a permis de recon- naître les caractères zoologiques d’une faune dont les divers éléments ont aujourd’hui complètement disparu. Sur le bord de bassins alimentés par des cours d’eau descendant de la Montagne Noire vivaient des animaux étranges, les Lophiodon, connus seulement jusqu’au moment de mes recherches par quelques parties de leur système dentaire. À l'heure actuelle le squelette pres- que complet de ces Mammifères est retrouvé, comme on le voit d’après les planches que je mets sous les yeux _ de la Soeïété, et ses formes peuvent être définies. Les Lophiodon avaient beaucoup d’analogie avec nos Tapirs. La partie antérieure de leur orifice nasal se pro- longeait et elle supportait évidemment une trompe sem- blable à celle des animaux qui viennent d’être cités. Les différents os constituant les membres s’éloignaient par leur forme de ceux des Rhinocéros. On a pensé que les Tapirs et peut-être même les Rhinocéros pouvaient descendre des Lophiodon; l'anatomie complète du sque- lette de ces animaux trop étendue pour prendre place dans cette communication, permettra de constituer un point de départ précis pour la constatation des transfor- mations qui ont dû s’accomplir, si la supposition précé- dente est exacte. Les Lophiodon, d’après les débris que j'en ai décou- verts, devaient être très abondants. Ils paraissent avoir vécu par troupes. Leurs espèces étaient différentes et quelques-unes d’entre elles ont présenté des modifica- tions curieuses de certaines parties du système dentaire, dont la forme se modifiait bien évidemment, d’une ma- nière lente, mais progressive, dans une direction déter- minée. Les Lophiodon possédaient à un haut degré un des caractères particuliers propres aux Pachydermes primi- ‘äifs ; leur bouche était armée de puissantes canines, qui constituaient évidemment pour eux de terribles moyens d'attaque ou de défense. A côté des Lophiodon, vivaient d'autres Pachydermes, EDR ns les Pachynolophes, dont je signalerai plusieurs espèces. Il m'a paru que ce serait plutôt du côté de ces animaux que de celui des Lophiodon qu’il faudrait rechercher les ancêtres de nos Tapirs. Les Carnassiers paraissent avoir été rares, et leurs quelques débris indiquent des formes possédant à un degré exagéré les caractères des Viverridès. Avec ces divers animaux vivaient, autour des bassins ou sur les bords des cours d’eau, de nombreuses Tortues, quelques-unes de très grande taille, et de gigantesques Crocodiles possédant des analogies avec une des formes de ces amimaux qui existe actuellement dans l'Inde. Une portion de maxillaire de Crocodile, que j'ai trouvée, indique des animaux de 6 à 7 mètres de longueur. M. AmaAuprur fait une communication sur : La structure et la circulation dans l'organe de Bojanus de quelques Mollusques pulmonés. Chez la plupart des Mollusques pulmonés, l'appareil respiratoire se compose d’une cavité en forme de cul- de-sac s'étendant derrière la nuque, depuis l'ouverture de la coquille jusqu'aux trois quarts environ du dernier tour de spire. Cette cavité ne communique avec l’exté- rieur que par un orifice situé à droite, près de l’anus. C’est dans la partie postérieure du plafond de cette cavité que se trouvent le cœur et le rein. Le cœur occupe à peu près la ligne médiane, dirigé d’arrière en avant et de gauche à droite il présente son oreillette en avant et son ventricule en arrière. C’est à droite du cœur que l'on trouve l'organe de Bojanus, tantôt intimement accolé au péricarde (Hélix, Bulime), tantôt en étant séparé (Achatine). En arrière il ne dépasse guèere le ventricule, tandis qu'en avant il dépasse légèrement l'oreillette (Æelix aspersa), beaucoup plus {Æelix pomatia, II. fruticum) et davantage encore chez l’Achatine, où la partie située en regard du cœur ne représente qu’à peine le tiers de sa longueur. Chez les Hélix il a la forme d'une n'a pyramide à base triangulaire dirigée en arrière; chez l'Achatine il est aplati, plus large en arrière qu’en avant. L'organe est creux, ouvert seulement en avant dans une dilatation du canal excréteur, qui longe ensuite le côté externe jusqu'à sa base, se continue à droite et vient s'appuyer sur le rectum pour s'ouvrir à côté de l'anus, un peu en arrière et en dessus de ce dernier. Ce canal n’a pas été vu sur toute sa longueur par M. Sicard qui le fait partir de la partie postérieure chez le Zonites algirus. La cavité de l’organe ne communique ni avec le péri- carde ni avec la cavité générale. Les parois de l'organe sont formées par deux mem- branes : une externe et une interne réunies par des trabécules conjonctives, et laissant entre elles de nom- breuses lacunes qui, lorsque le rein est injecté, se décè- lent à sa surface par un réseau à mailles très irrégu- lières et de dimensions inég'ales. Parmi ces lacunes, il y en a une de dimension considérable située au-dessus du canal excréteur, rectiligne chez l’Æelix aspersa, sinueuse chez Helix pomatia et fruticum. De cette lacune partent celles qui forment le réseau de la surface et c’est dans son intérieur que viennent se jeter les veines pulmo- naires situées dans l’anse à concavité antérieure formée par le canal excréteur. La membrane interne de la paroi envoie dans l’inté- rieur de la cavité des diverticulums nombreux qui for- ment des lamelles de différentes dimensions, orientées pour la plupart d’arrière en avant. Entre ces lamelles longitudinales on en observe d’autres transversales, qui tantôt ont aussi leur origine sur la membrane interne, tantôt sont produites par bourgeonnement des lamelles principales et peuvent ou rester libres ou s’anastomoser avec les lamelles voisines et former des ponts transver- saux ou obliques jetés sur le sommet des lamelles lon- gitudinales. Lorsqu'on fait une coupe transversale de l’organe injecté par une matière solidifiable, on constate que chaque lamelle est formée de deux lames, tenant par leur base à la paroi interne et comprenant entre elles la 4 rome masse injectée qui constituerait une troisième lame en rapport avec les sinus de la surface. Lorsque les lamelles s’anastomosent, la lame de substance injectée passe librement dans les anastomoses. Les lamelles princi- pales présentent souvent une dilatation à leur partie terminale, ce qui tient à ce qu’un certain nombre de lamelles secondaires sont venues se joindre à elles sur leur parcours. On observe surtout ces dilatations dans le voisinage du point où le sang qui a circulé dans l'organe va rentrer dans la veine pulmonaire. Là, en effet, toutes les lamelles semblent s’être réunies en deux ou trois principales, très grandes, qui s’abouchent ensuite en une seule qui débouche dans la veine pulmo- naire en avant du péricarde (Æelix aspersa), ou bien qui débouchent séparément par deux ou trois orifices d’iné- gales dimensions, dans une sorte de couloir situé entre le péricarde et le rein, couloir qui vient s'ouvrir égale- ment au point où la veine pulmonaire traverse le péri- carde. Si on place à côté de la coupe précédente une coupe également injectée du poumon, prise dans un endroit où les veines pulmonaires sont excessivement dévelop- pées ; par exemple dans le voisinage du pneumostome chez l’Achatine, on est frappé de la ressemblance qui existe dans les deux coupes. I suffirait de placer sur les lames de cette dernière les cellules à concrétions d'acide urique pour avoir la structure du rein. On peut donc conclure que le processus par lequel se sont for-- mées les lamelles du rein est analogue à celui quia présidé à la formation des veines pulmonaires. M. Sicard, dans son anatomie du Zonites, ne fait qu'indiquer ces lamelles. M. Joyeux-Laffuie sur l’On- chidie les décrit comme « formées par une lame de tissu du manteau, qui s’avance dans la cavité et bientôt se réunit à une ou plusieurs autres lames venant d’autres points de la paroi et circonserivant des sortes de cavités irrégulières ». Le même auteur dessine sur une coupe transversale les sections circulaires de trois ou quatre vaisseaux qui longeraient la lame (Onchidium). Saint-Simon décrit, partant de la partie postérieure de Le fi l'organe urinaire chez Hélix et Zonites, « un conduit un peu grêle contenant un grand nombre de grains crétacés et paraît aboutir à l'intestin ». L'existence de ce conduit parait problématique à M. Sicard, Milne- . Edwards dit que cet auteur a dû prendre un vaisseau sanguin pour un canal excréteur, et plus loin il décrit un vaisseau venant de l'aorte et se rendant à l’organe. Ce fait est inexact, le rein ne recoit pas de sang venant de l'aorte. Il suffit pour le constater d’injecter par le ventricule après avoir ouvert la cavité générale; dans ce cas, le système artériel seul étant injecté, l’organe ne l’est pas et on ne voit aucun vaisseau qui s’y rende. Si au contraire on pousse l’injection dans la cavité générale, organe est rapidement injecté et on observe à sa base un certain nombre de lacunes injectées que l’on peut suivre jusque dans la cavité générale. L’une d'elles, plus grande que les autres, se continue sur la face supérieure du rein dans l’angle supérieur. Il est probable que c’est celle-ci qui à été prise pour une artère. L'existence de ces lacunes, leur communication avec l'organe de Boja- nus ne doivent pas nous surprendre ; le sang revient au poumon par les sinus et celui-ci étant en continuité de tissus avec le rein, le sang passe librement de l’un à l'autre. La quantité de sang veineux que le rein recoit de la Cavité générale est très faible comparativement à celle de sang artériel qu'il reçoit du poumon. Il existe en effet, comme l’a décrit Milne-Edwards, dans la concavité du canal excréteur, un système de veines en rapport d’une part avec le sinus périrectal et d'autre part avec l'organe. J’ajouterai seulement que ces veines se ren- dent pour la plupart dans un long sinus longitudinal situé au-dessus du canal excréteur. En résumé, le canal excréteur à son origine au som- met de l'organe. La structure du rein est différente de celle que l’on a décrite jusqu'iei et présente de grande ressemblance avec celle du poumon. L’organe ne reçoit pas de sang artériel de l'aorte. Il reçoit en faible quan- tité du sang veineux des sinus de la cavité générale. Il reçoit en plus grande quantité du sang artériel qui a De gore traversé le poumon dans l’espace compris dans l’anse à concavité antérieure du canal excréteur. Le sang qu'il reçoit par cette voie se concentre dans un sinus récep- teur qui s'étend sur toute la longueur de l’organe au- dessus du canal excréteur. Du sinus récepteur il est distribué dans les lacunes des parois de l’organe boja- nien, où il se mélange au sang veineux de la cavité générale. Le sang mélangé s'engage dans les lamelles et leurs ramifications. Le sang qui a circulé dans ces lamelles revient toujours à la veine pulmonaire; tantôt par un seul canal qui débouche en avant du péricarde (Helix aspersa), tantôt par trois ou quatre qui amènent le sang dans un couloir situé entre le péricarde et le rein, couloir qui vient déboucher au même point (Zelix pomatia, Helix fruticum), tantôt par plusieurs canaux compris entre le rein et la veine pulmonaire (achatine). Par la multiplicité des lamelles qu’il renferme, par la quantité relativement considérable de sang qui peut s’accumuler dans ces lamelles, il n’est pas impossible que l’organe bojanien joue, en dehors de ses fonctions spéciales, un rôle secondaire dans la circulation et la respiration. Le sang pourrait à certain moment s’accu- muler dans les lamelles, quand, par exemple dans les mouvements brusques, la tension du sang de la cavité générale change brusquement. Ce sang accumulé, étant en grande partie artériel pourrait peut-être être consi- déré comme une réserve qui serait épuisée ensuite en attendant que les conditions normales fussent réta- blies (1). Séance du 23 mars 1886. PRÉSIDENCE DE M. FRANCHET. M. E.-L. Bouvrer fait une communication sur : (1) Laboratoire de Malacologie du Muséum. — 93 — Le système nerveux et certains traits d'organisation des Neritidæ et des Helicinidæ. Système nerveux. Le système nerveux des Néritidés et des Hélicinidés présente les trois caractères essentiels communs à tous les Gastéropodes scutibranches (Cyclo- branches et Aspidobranches) ; c’est-à-dire : 1° La présence de quatre colliers nerveux antérieurs périæsophagiens ; 2 L'origine du stomato-gastrique sur une saillie gan- glionnaire proboscidienne appartenant aux ganglions cérébroïdes ; 3° L'existence de deux longs cordons pédieux gan- glionnaires sur une plus ou moins grande partie de leur longueur et ordinairement reliés par des anastomoses transversales. Les quatre colliers antérieurs ont une partie dorsale commune formée par les ganglions cérébroïdes triangu- laires et par la longue commissure qui les réunit. L’innervation des ganglions cérébroïdes n'offre rien de particulier et se rapproche à tous égards de celle du Turbo. Le collier antérieur est formé sur les côtés par la saillie ganglionnaire proboscidienne, en dessous par une assez forte commissure transversale qui réunit ces saillies ; les nerfs du mufle partent de ces saillies. Deux autres colliers très rapprochés sont fermés en dessous par la masse ganglionnaire palléo-pédieuse, sur les côtés par les connectifs très longs qui se rendent des gan- glions palléaux et des ganglions pédieux aux centres cé- rébroides. Le quatrième collier est formé inférieurement : par le stomato-gastrique dont les connectifs se rattachent à la pointe de la saillie proboscidienne ; comprise entre la masse buccale et l’œsophage, la partie inférieure de ce collier est plus relevée que celle des trois autres. La masse palléo-pédieuse, qui repose sur le plancher de la cavité du corps, est formée par cinq ganglions réunis entre eux de manière à former un anneau. La lumière centrale de cette anneau est toujours très étroites. Les deux ganglions antérieurs sont les ganglions Le ue. pédieux, ils se prolongent dans le pied sous la forme de deux gros et longs cordons pédieux, ganglionnaires sur une plus ou moins grande partie de leur longueur ; ces cordons se rapprochent à leurs deux extrémités et leur ensemble figure assez bien un ovale. Chez l'Æelicina sagraiana (d'Orb.) de fines anastomoses transversales réunissent ces cordons et nous pensons que les difficul- tés seules de la dissection nous ont empêché de les re- trouver chez les Néritidés ; Simroth signale en effet des commissures transversales chez la Neritina fluviatilis. Les nerfs pédieux partent essentiellemnt de la face ex- terne des cordons pédieux. Chez la Navicella Janelli (Recluz) les otocystes sont en contact avec la partie pos- térieure de la masse palléo-pédieuse ; elles sont situées au-dessous des ganglions pédieux chez la Neritina canalis (Sow.) et l’Æelicina Brasiliensis (Gray). Les trois ganglions postérieurs sont très inégalement développés. Nous donnons provisoirement aux deux ganglions latéraux, très développés, le nom de ganglions palléaux, au ganglion postérieur celui de ganglion sub- intestinal. Les ganglions palléaux de chaque côté en- voient toujours un (Hélicine) ou deux nerfs (Néritidés) aux parois de la cavité antérieure du corps, un nerf puissant au manteau et un ou deux nerfs au muscle columellaire. Chez les Hélicines les nerfs palléaux et columellaires du même côté ont une origine commune sur le ganglion palléal. À gauche, chez les Néritidés le nerf palléal envoie dans le manteau un nerf quise dirige en arrière après avoir afteint le manteau et se rend à la branchie dont il suit le bord de la pointe libre; ce nerf manque comme la branchie chez les Hélicines. Le ganglion sub-intestinal existe toujours, mais il est loin de se séparer constamment avec une grande netteté des ganglions palléaux. Il n’a pas été aperçu par Clapa- rède dans la Neritina fluviatilis, mais M. de Lacaze-Du- thirs l’a fort nettement retrouvé chez la même espèce. Chez les Navicelles (Nav. Janelli) et les Néritines N. ca- riosa (Gray) et N. canalis) que nous avons disséquées, ce ganglion est accolé au ganglion palléal droit et se ratta- che au ganglion palléal gauche par une assez longue com- dope missure ; il en est de mème chez la Neritina fluviatilis. Chez la Nerita peloronta (Linné) et chez nos deux espèces d'Hélicines, il est également accolé avec les ganglions palléaux de droite et de gauche. Ce ganglion envoie en . arrière un très puissant nerf viscéral qui donne des filets aux parois du corps, au rectum, aux glandes an- nexes de l’appareil génital et surtout au foie et aux glan- des génitales, avant de former un ganglion viscéral im- médiatement au-dessous de l’orifice du rein. De ce ganglion viscéral partent deux nerfs qui se rendent essen- tiellement au rein, au péricarde et peut-être au cœur. Position zoologique des deux farnilles, caractères particu- liers. Par leurs quatre colliers et la disposition de leur système nerveux pédieux, les Néritidés et les Hélici- nidés se rattachent intimement aux Gastéropodes scuti- branches (Cyclobranches et Aspidobranches) dont elles se distinguent par la disposition caractéristique du sys- tème nerveux palléo-viscéral qui est orthoneure au lieu d’être chiastoneure. Cette particularité est d'autant plus curieuse que ces deux familles seules, parmi les Proso- branches, offrent cette disposition. La chiastoneurie est et reste le caractère essentiel des Prosobranches. À quoi attribuer cette anomalie dans la disposition du système nerveux palléo-viscéral? Nous croyons que l'adaptation de la vie dans les eaux marines à la vie dans les eaux douces prises sur le continent n’est pas étran- gère à cette modification, et nous sommes d'autant plus portés à le croire que d’autres modifications se sont pro- duites dans certains organes essentiels. Nous allons indiquer ces modifications en disposant les types dans l’ordre probable de leur parenté. TRrocxipés. — Saillies proboscidiennes ganglionnaires très allongées, ganglions stomato-gastriques mal défi- nis et formant un cordon en fer-à-cheval. Chambre pal- léale divisée dans presque toute son étendue en deux cavités par une cloison horizontale qui porte la branchie à pointe libre. Orifice du rein ramené fort loin en avant. Pas de pénis. Cœur traversé par le rectum. Animaux marins. NÉRITE (Werita peloronta). — Saillies proboscidiennes, LRU A EN assez peu allongées ; ganglions stomato-gastriques en: core mal définis maïs formant un cordon en fer-à-cheval médiocrement allongé où l’on peut déjà entrevoir une distinction en deux ganglions. Cloison de la chambre palléale limitée à la partie postérieure, branchie ayant une très longue pointe libre. Orifice du rein situé au fond de la cavité branchiale comme chez les formes plus élevées en organisation. Un pénis simple en avant et à la base du tentacule droit (N. peloronta, N. vesticolor, Lam.). Cœur traversé par le rectum. Animaux marins, on les trouve aussi dans les eaux saumäâtres à l'embouchure des rivières. NÉRITINE, NAVICELLE. — Saillies proboscidiennes presque tronquées et relativement réduites; ganglions stomato-gastriques nettement séparés chez les Néri- tines {N. canalis,) beaucoup moins chez les Navicelles. Chambre palléale, rein et branchie de Nérite. Un pénis placé à la base et en avant du tentacule droit; simple chez les Navicelles (N. Janelli, N. porcellana, Desh.) et les Néritines (N. canalis, N. punctulata, Lam., N. gagates, Lam., N. virginea, Lam., N. reclivata, Say, N. Betica, Férussac), parfois double (N. cariosa). Cœur traversé par le rectum. Vivent dans les eaux douces, les Navicelles aiment les eaux des cascades et vivent longtemps sur les rochers sim- plement humectés. Quoy et Gaymard ont trouvé en mer la Néritine auriculée; d'ailleurs les Néritines peuvent assez long- temps vivre suspendues aux feuilles des arbres qui bordent les cours d'eau. HÉLICINES (7. Brasiliensis, H. Sagraiana.). — Saillie proboscidienne arrondie, réduite et se séparant mal des ganglions cérébroïdes ; ganglions stomato-gastriques aussi distincts que possible, courts et séparés par un étranglement sur la ligne médiane. La cloison palléale et la branchie ont complètement disparu; un poumon. Je n’ai pas trouvé de pénis. Le rein a la même place que chez les Néritidés et les Prosobranches supérieurs. Le cœur n'est pas traversé par le rectum. Animaux terres- tres. Nous espérons trouver dans ces deux familles le pas- sage des Prosobranches inférieurs aux Prosobranches 1 omRe supérieurs ; il est déjà nettement indiqué par la posi- tion et la structure du rein, l’apparition du pénis et la structure du cœur qui, chez les Hélicines est complète- ment identique à celui des Prosobranches plus élevés , en organisation. Peut-être trouverons-nous, là aussi, la source des différentes modifications du système ner- veux chez les Prosobranches. Nos recherches ont été faites au laboratoire de Malacologie du Muséum. Elles complètent en de nombreux points celles de Moquin- Tandon, Claparède, Ihering, de Lacaze-Duthiers, Sim- roth sur les Néritines, d’'Ihering et d'Isenkrahe sur les Hélicines. M. Mayoux fait une communication sur : L'existence d’un rudiment céphalique, d’un système nerveux stomato-gastrique et quelques autres purticularités morpho- logiques de la Pintadine. Les animaux que j'ai étudiés appartenaient à la faune de Taïti. Cette remarque a son importance, car, dans les limites de l'espèce, la Pintadine (Meleagrina margaritifera) se rapproche du genre Avicula par des formes de transi- tions si nombreuses, qu’il importe d'indiquer le lieu de provenance des individus auxquels on a eu affaire. Lorsque, après avoir ouvert le manteau de l’huitre perlière sur la face dorsale, on dissèque la région anté- rieure de l’animal, on ne rencontre pas la masse hé- patique, comme cela arrive si généralement chez les Lamellibranches étudiés dans cette position, mais, au contraire, on s’aperçoit qu'en avant du foie une portion appréciable du corps est complètement dégagée de la masse viscérale ; ce n’est qu’en arrière du collier œso- phagien qu’on commence à trouver la glande hépa- thique. Cette portion antérieure contient l’extrémité buccale de l'animal; et de même, à la face ventrale, on remarque que cette extrémité se projette en avant à une assez grande distance du pied de façon à occuper sous le manteau le sommet antérieur du corps de l'animal, et à SL former une sorte de mufle comparable à la tête d’un Gas- téropode. La ressemblance est complétée par l'existence à la face dorsale de cette région de quatre prolongements tentaculiformes, deux antérieurs très longs, deux posté- rieurs beaucoup plus petits. Cette conformation exté- rieure est assez différente de celle que nous offrent ordi- nairement les Lamellibranches pour mériter une étude plus approfondie; je vais résumer les observations que j'ai recueillies sur les diverses parties signalées. Bouche et pharynxæ. La bouche qui occupe l'extrémité de la région antérieure dégagée du reste du corps, est larce et munie de deux lèvres assez développées. Son orifice donne accès dans une région très remarquable en ce que, contrairement à ce qui à lieu chez les Lamel- libranches, elle est entourée d’un anneau musculaire très net et assez puissant ; cette région correspond donc très exactement au pharynx des Gastéropodes et est suivie comme chez eux par un œsophage dans lequel les muscles ne sont plus distincts. Prolongements tentaculiformes. Les prolongements ten- taculiformes sont en rapport intime avec le système musculaire de la région antérieure. La face ventrale de l'animal est occupée dans toute sa largeur par une sorte de fascia musculaire à fibres transversales de chaque côté duquel font saillie deux piliers assez volumineux qui partent de la base du pied, se dirigent en divergeant en avant et en haut, passent de chaque côté du pharynx et s’atténuent progressivement pour constituer au-des- sus de lui les deux prolongements antérieurs dont j'ai parlé. Ces muscles correspondent évidemment à ceux qu'on a appelés rétracteurs antérieurs du pied chez les Lamellibranches ordinaires et qui, chez eux, prennent insertion sur la coquille; mais j'ai pu m'assurer facile- : ment que chez les Pintadines que j'ai étudiées, il n'y a aucune adhérence entre leur extrémité et le fond de la fossette dans laquelle ils sont logés. Sur tout leur par- cours ils sont entourés par les tégcuments du corps et de plus leur extrémité antérieure soulève le manteau qui leur fournit une gaine absolument continue que leurs fibres ne traversent jamais. Ces muscles sont donc dé- Ro) Lou pourvus de toute fonction en tant que-rétracteurs du pied; ils ne sauraient avoir d'autre effet que de déter- miner la contraction des prolongements tentaculiformes qui les terminent et tout au plus celle de la région anté- _rieure du corps sur le pied. Quant au prolongement postérieur, il est constitué par une bandelette musculaire transversale qui passe au-dessus du rétracteur anté- rieur; il est entouré comme le premier par une gaine cutanée et palléale continue. Ces prolongements tenta- culiformes ont une autre ressemblance très remarquable avec les tentacules des Gastéropodes. C’est qu'ils sont innervés spécialement par les ganglions cérébroïdes. Toutefois on trouve assez souvent chez les Lamelli- branches des muscles innervés par les ganglions céré- broïdes pour ne pas attribuer une grande importance à ce fait. C’est pourquoi nous appelons ces appendices prolongements tentaculiformes et non pas tentacules. On les retrouve, quoique moins bien définis et moins distincts chez les Avicules et les Pernes, chez lesquelles il faudra examiner soigneusement leur structure. Système nerveux. Je ne parlerai que de la partie sus- œsophagienne du système nerveux. Sur les ganglions cérébroïdes naissent de dedans en dehors et antérieurement : 1° Un filet très mince, dirigé en dedans, qui se rami- fie dans la région antérieure et médiane di manteau intermédiaire aux deux prolongements tentaculiformes antérieurs. 2° Un tronc nerveux très volumineux qui pénètre dans la masse musculaire du prolongement tentaculi- forme antérieur, s’y divise en deux branches principales qui émergent ensuite du muscle pour se ramifier dans la région antérieure et latérale du manteau, en dehors de chaque prolongement. 3° Un petit filet qui pénètre dans le muscle du tenta- cule antérieur et s’y perd sans passer dans le manteau. Il innerve donc ce muscle d’une manière toute spéciale. En dehors et latéralement, on trouve un petit filet qui se dirige transversalement dans la bandelette mus- culaire du tentacule postérieur. — 100 — . Mais le fait le plus important que l'étude du système nerveux de l’huître perlière ait mis entre mes mains est sans contredit l'existence d’un système stomato-gastri- que bien caractérisé. Un pareil système n’a jamais donné lieu chez les La- mellibranches à d’autres observations précises que celles de Keber sur l’Anodonte, datant de 1837 et qui même ont été contestées depuis sur quelques points. Or, chez l’huitre-perlière, j'ai observé très distinctement un filet nerveux naissant du cerveau entre les commissures cérébroïde et cérébro-pédieuse et qui ne tarde pas à se bifurquer en deux rameaux, l'un antérieur aboutissant bientôt à une masse ganglionnaire allongée, mal limitée, mais assez volumineuse, d’où partent des nerfs nombreux qui se distribuent aux parois de l’œsophage et à la masse musculaire du pharynx. Par ses attributions tout aussi bien que par sa position, ce ganglion mérite tout-à-fait le nom de ganglion buccal. C’est un centre nerveux ab- solument inconnu jusqu’à présent chez les Lamellibran- ches. Les nerfs qui en sont issus forment sur les parois de l’œsophage un plexus d’une très grande richesse dans lequel se font surtout remarquer par leur calibre des fi- lets longitudinaux qu'on peut suivre jusque sur les pa- rois de l’estomac et sur l’orifice des canaux hépatiques. Le second rameau de la bifurcation se dirige transver- salement et un peu en arrière, jusqu'à ce qu'il rencontre la branche similaire du côté opposé, à laquelle il s’unit. Il se forme alors par la réunion de ces deux branches une sorte de commissure jugulaire analogue à celle que M. Lacaze-Duthiers a décrit chez l’'Haliotide comme résultant de l’anostomose des nerfs proboscidiens de chaque côté et qui a été retrouvée depuis chez un grand nombre de Scutibranches. Notons toutelois un fait assez singulier, que j'ai constamment observé chez tous les individus étudiés : c’est l’existence d’une anastomose entre le ganglion buccal et le gros tronc qui va innerver le manteau après avoir traversé le muscle rétracteur antérieur et qui correspond au nerf palléal antérieur des autres Lamellibranches. Je dois signaler en terminant deux autres particula- — 101 — larités morphologiques dans les appareils digestif et circulatoire du même animal. La première, appréciable extérieurement, est l'existence d’un opercule anal foliacé assez étendu, continu avec l'extrémité postérieure de la . paroi dorsale du rectum. La seconde a trait à la conformation et aux rapports du cœur. En effet, le ventricule cardiaque n’est pas tra- versé par le rectum et le cœur est situé en avant de celui-ci; de plus les oreillettes au lieu de flanquer laté- ralement le ventricule, prennent leur origine de la base antérieure du ventricule et ne sont distinctes l’une de l'autre que postérieurement et sur une étendue à peine appréciable ; elles sont confondues en une seule cavité dans tout le reste de leur masse et constituent un corps violet en forme de triangle des deux sommets antérieurs duquel partent les veines branchiales. La conformation des organes centraux de la circulation est du reste iden- tique, comme nous avons pu nous en assurer chez les Avicules et les Pernes. Nous trouvons donc une différence remarquable entre l’huitre perlière et un animal de la même famille, laVul- selle, chez lequel M. Vaillant a décrit le cœur comme traversé par le rectum, tandis que le corps de Bojanus serait, d'après cet auteur, un organe violet répondant par sa couleur et sa situation à l'oreillette unique de l’huitre-perlière (1). Suite de la communication de M. FRANCHET (Séance du 24 octobre 1885) sur : La végétation de l'ile d’Yéso et diagnoses de plantes nouvelles du Japon. SAXIFRAGACEÆ. Chrysosplenium costulatum, sp. nov. — Gla- brum; innovationes epigeæ; stolones præter rosulam terminalen nudi, rosulæ foliis rotundatis vel etiam latio- (1} Laboratoire de Malacologie du Muséum. — 102 — ribus quam latis, inconspicue crenatis ; caulis florigerus subnudus, ad medium par unicum foliorum gerens, fois longe cuneato obovatis, antice subtiliter paucicrenatis ; folia floralia late obovato subrotunda, sæpius parum dis- tincte 7-crenatis; flores pedicellati; calyeis lobi rotun- dati ; stamina 8, paulisper exserta ; capsula calycem triplo superans, lobis divergentibus, ovato-oblongis, acutis; semina ovato-subglobosa, valide 13-14 costata, costis subtilissime transversim crenulatis. Yeso, in sylvis humidis prope Mori (Faurie, 4 jun. 1885, n° 319). Port du Ch. Fauriæ, avec beaucoup des caractères du Ch. kamitschaticum, mais plus robuste que ce dernier dont les stolons demeurent très petits et ne portent que des feuilles diminuées ; la capsule et les graines sont surtout différentes dans les deux espèces et ne permet- tent pas de les confondre. Chrysosplenium corrugatum, sp. nov. — Cap- sula parum exserta, lobis rotundatis abrupte stylo acu- minatis ; semina ovata elevato-costata, costis transversim undique corrugatis; caulis palmaris, subnudus, pari unico foliorum prope basin sito, foliis minimis; pro cæteris Chr. kamitschatici affine. VYeso, circa Otaru (Faurie, n° 270 bis). Les feuilles radicales persistent et sont tantôt arron- dies, tantôt flabelliformes ; les stolons varient beaucoup dans leur dimension, mais ils ne portent de feuilles que vers le haut, comme ceux du Chr. kamtschaticum; les ornements de la graine sont très caractéristiques dans le Chr. corrugatum. Chrysosplenium crenulatum, sp. nov. — Inno- vationes hypogeæ; pubes confervoidea rufescens, haud densa ; stolones debiles, decumbentes sæpius rosulam terminalem foliorum tantum gerentes ; caulis floriferus gracilis erectus, paucifoliatus, foliis oppositis; folia stolonum et caulis florentis conformia, subrotundata, basi truncata vel brevissime producta, circumairea cre- nato-dentata, crenis 6-11, porrectis, subacutis; flores subsessiles ; calycis lobi ovato-rotundati; stamina 8, in- clusa ; capsula parva, calycem vix excedens, lobis rotun- — 103 — ndatis quasi truncata ; semina ovali-oblonga, valide 14-16 costulata, costulis transverse crenulatis, inter costulas levissima, fusca, nitida. Yeso, circa Mori secus viam e Sapporo ad Hakodate ‘ducentem (Faurie, 4 jun. 1885, n° 319 ter); Otaru, in vallibus montium (id., n° 130, 270); Sapporo (id., n° 128). Par son aspect et par ses feuilles le Chr. costulatum rappelle beaucoup le Chr. sulcaium, Maxim., de l'Inde ; mais il s’en éloigne beaucoup par ses capsules presque incluses, ses graines ovales-oblongues à côtes créne- lées. Chrysosplenium stamineum, sp. nov. (Dialysple- _nium, Maxim.). — Pube confervoidea rufa præsertim secus caulem vestitum ; stolones abbreviati, decumben- tes, foliosi ; folia (præter suprema) opposita, parva, lHimbo subrotundo, basi breviter producto, nunc etiam obovato, 5 crenato; folia superiora cuneata, fere incisa; flores subsessiles; calyx petaloideus, albidus, lobis lanceolatis obtusis ; stamina 8, longe exserta; antheræ atroviolaceæ. Nippon, in loco non indicato legit Dickins. Très ressemblant au Chr. album, mais paraissant bien distinct par ses longues étamines presque doubles du ca- lice; dans le Chr. album, les filets staminaux sont à peu près de la longueur du calice et les anthères seules font saillie au-dehors. J'ai trouvé dans les racines du Chr. stamineum une graine qui lui appartient selon toute probabilité; elle est sphérique, fauve, très lisse et relativement plus grosse que celles des autres espèces du genre. HÆMODORACEZ. Aletris Dickinsii, sp. nov. — Tota glabra; folia in- fima lineari-lanceolata, acuminata, inferne longe atte- nuata quasi petiolata; caulis floriferus folio inferiora nunc vix superans, nunc illis triplo longior, paucifo- liatus, foliis caulinis tantum ? vel 3 lanceolato-linearibus, minimis ; racemus basi laxus; flores brevissime pedun- culati, solitarii vel rarius gemini ad axillam bracteæ — 104 — lanceolato-linearis vel linearis illis subæquilongæ; pe- rianthium extus leve, minutissime pulverulentum, tubo mox (ovario turgescente) ovato vel subgloboso, lobis lanceolatis obtusis sordide lutescentibus æquilongo; ovarium subglobosum, seminibus fusiformibus, fulvis, longitudinaliter 10-12 costatis, costis levibus. Folia usque pedalia, nunc triplo breviora, 10-20 m. lata; caulis 30-35 cent. ; flores, 1 cent. Nippon, in monte Fudsi legit Dickins. Espèce comparable seulement avec l’Aletris farinosa, L., mais bien distincte par ses fleurs seulement pulvé- rulentes et non pas couvertes de longues papilles blan- châtres très saillantes, formant des lignes ondulées, crispées après la dessication. L’Aleéris japonica s'éloigne davantage par son inflorescence brièvement laineuse. CYPERACEÆ. Rhynchospora Fauriæ, sp. nov. — Glauca; culmi erecti, usque bipedales, graciles, apice scabri; folia ri- gida, angusta (2 mill. lata), apice trigona, obtusa, mar- gine scaberrima, culmis breviora ; bractea infima longi- ter, superior breviter vaginans; corymbi 3-5 (rarius e vagina binati), haud compositi, inferioribus distantibus, exserte pedunculatis, superioribus subcontiguis , folio bracteanti haud longe superatis ; spiculæ 6-9, bifloræ, erectæ, rufescentes, lanceolato-lineares, subulatæ ; squamæ tres inferiores vacuæ, ovatæ, intimis flores fo- ventibus lanceolatis ; setæ hypogynæ 6, capillares, re- trorsum scabræ, achænio maturo subtriplo longiores; stamina 3; stylus ultra medium bifidus; achænium obovatum, compressum transverse rugulosum, rostro griseo, conico, acutissimo, nuculam vix æquante et basi paulo angustiore. Nippon sept. (in planitie Sambogi, prov. Aomori ire- quens (Faurie, 7 aug. 1885). Cette espèce, d'un type tout à fait américain, n’a de rapports qu'avec le K. fascicularis, Nutt., des États- Unis; elle en diffère par ses épillets qui sont presque une fois — 105 — plus long (1 cent.), plus étroits et plus aigus ; par ses étamines, seulement au nombre de 3 (et non pas 6-8), par ses soies hypogynes éscalement moins nombreuses (6 au lieu de 9), par ses cariopses transversalement on- _dulés-rugueux, et non pas couverts de petites granula- tions. Le R. chinensis, Nees et Meyen, s'éloigne davantage par ses corymbes composés. Carex siderostica, Ilance. Journ. Soc. Linn. Lond., vol. XIII, p. 89. Yéso, forêt de Tchitose, entre Sapporo et Hakodate. Il est intéressant de retrouver dans l’île d’Yéso cette plante qui n’était connue jusqu'ici que du nord de Chine. Ses caractères la rapprochent singulièrement de certains types de l’Amérique septentrionale, tels que C. planta- ginea, C. platyphylla, etc., et son existence dans Yéso établit un jalon entre l'Ancien et le Nouveau continent pour un petit groupe d'espèces qui, jusqu’à ces dernières années, était considéré comme éminemment américain, et dont l'unique représentant dans l’Ancien monde avait été découvert en 1864 par M. l'abbé David dans la Mon- golie chinoise. Carex Fauriæ. — Rhizoma ad collum fibrillosum ; folia heteroidea, glauca, glabra, illis fasciculorum ste- rilium late linearibus, dense striatis, margine scabridis ; culmi perplures, foliis breviores, ima basi tantum foliis abbreviatis obtusis longiter vaginantibus involuti; eulmi Striati, papilloso-scabridi, satis crassi; spicæ tres, termi- nalis mascula, duo inferiores femineæ plus minus re- motæ; spica mascula pedunculata, ovato-lanceolata, squamis rufescentibus, late obovatis, apice obtusis vel rotundatis, nervo lato viridi percursis in mucronem brevem abeunte ; spicæ femineæ ovatæ, densifloræ, pa- rum exserte pedunculatæ, bractea inferiore vaginante, limbo foliaceo abbreviato spicam vix æquante; squamæ late obovatæ, albidæ cum nervo dorsali viridi in mucro- nem serrulatum rigidum, excurrente ; stylus trifidus ; utriculi pallide virentes squamis longiores, late fusitor- mes, multistriati, pilis minutissimis conspersi, in ros- trum brevem subbidentatum rectum attenuati, rostri dentibus rigidis abbreviatis. — 106 — Folia fasciculorum 10-12mm lata; çeulmi pedales vel breviores ; spicæ femineæ, 12-15mnË utriculi, 6mm. Yeso, circa Otaru (Faurie, 23 maj. 1885). Par son mode de végétation le C. Fauriæ se rapproche des espèces du groupe du C. plantaginea, maïs il s’en éloigne par la forme de ses utricules qui rappellent assez bien ceux du C. flectens, Boott, et par leur bec nettement échancré. Carex auriculata, sp. nov. — Rhizoma repens, ad collum fibrillosum ; folia glauca heteroidea, illis fasciceu- lorum sterilium late linearibus, initio pubescentibus, mox glabrescentibus vel glabris ; culmi plures debiles , flexuosi, leves, folia fasciculorum superantes, basi va- ginis fuscis pubescentibus brevissime limbatis involuti ; spicæ 3 vel 4, superior masculus longe pedunculatus, ovato-lanceolatus vel subclavatus, densiflorus, squamis fulvis obovatis, apice rotundatis cum fascia dorsali pal: lida sub apice desinente; spicæ femineæ, præsertim inferior, longe exserte pedunculatæ, bracteis vag'inanti- bus breviter limbatis, laxifloræ (floribus 16-20), erectæ vel subpendentes, squamis late ovatis, albidis, ad mar- gines fulvo tinctis cum nervo dorsali viridi apicem haud excedente : utriculi olivacei, glabri, nervosi, ad maturi- tatem subglobosi, abrupte desinentes in rostrum albi- dum cylindricum, apice late dilatatum et oblique trun- catum, margine superiore late nec profunde emarginato, fulvoque tincto. Folia fasciculorum, 8-10"%% Jata; culmi usque pedales ; spica mascula, 15-18°% longa; spicæ femineæ usque ad 3 cent. ; utriculi, vix 32. Yeso, in collibus prope Otaru (Faurie, 29 maj. 1885). La végétation est la même que dans l'espèce précé- dente, mais la forme des utricules est très différente et fort remarquable à cause de la dilatation du bec. Carex arcuatum, sp. nov. — Rhizoma gracile, re- pens ; culmi plures, apice scabri, foliati, folia intense viridia, mollia, culmis longiora ; bracteæ etiam infimæ longe foliaceæ, minime vaginantes, spicas longe supe- rnates ; spicæ circiter 4, approximatæ, superior mascula femineis contigua et illas vix excedens, linearis, squamis — 107 — lanceolatis albidis cum nervo dorsali virescente sub apiçce evanido, spicæ femineæ breviter cylindricæ, sessiles, subdensifloræ, squamis albidis membranaceis, lanceo- lato-subulatis, nervo dorsali breviter excurrente mucro- -natis, utriculo brevioribus ; utriculi olivacei, glabri, sub angulo recto patentes, nervosi, e basi rotundata longe do curvati, rostro albido breviter bi- fido. Culmi vix ultra pedales; folia, 5-6"" lata; utriculi, 92 gum Yeso, in collibus ad Mori, inter Sapporo et Hakodate (Faurie, 7 7 jul. 1885, n° 544 et 950). _ Les épis sont cylindriques comme dans le C. doniana, mais les utricules sont très différentes et rapprochent le C. arcuatum du C. aphanolepis. Carex aperta, Boott, FI. bor. Amer., p. 218, 6 minor. Boott, IIL. Car. tab. 424. Yeso, in planitie Hakodate (Faurie, 8 jul. 1885, n° 507). (A suivre.) M. AMAUDRUT fait une communication sur : Lo système nerveux de quelques Mollusques pulmonés (Achatine, Bulime, Hélix, Nanina, Vaginule). Achatina panthera. Les ganglions cérébroïdes réunis par une commissure grosse et courte présentent les trois lobes signalés par M. Lacaze chez les Pulmonés aquatiques. Le lobule de la sensibilité spéciale donne séparément le nerf optique, le nerf acoustique et le nerf tentaculaire. Ce dernier fournit très près de son origine un rameau grêle qui suit le nerf tentaculaire propre- ment dit, s'engage avec lui dans le tentacule et vient innerver les muscles situés à la base de l'œil. Le nerf optique, plus grêle que chacune des deux parties du nerf tentaculaire, prend naissance un peu en arrière de celui- — 108 — ci, le suit sur tout son parcours et se porte à l'œil qui occupe une position bien connue chez les Stylomoto- phores. Avant d'arriver au tentacule ces deux nerfs s'engagent dans le muscle rétracteur de cet organe. Le nerf acoustique prend naissance au-dessous des deux nerfs précédents, très près aussi du nerf tentacu- laire et se porte à l’otocyste située sur les pédieux. Du lobe antérieur partent de l’intérieur à l'extérieur les nerfs suivants : : 4, Le plus interne, assez isolé des autres, se rend aux parois comprises entre les quatre tentacules. 5. Un nerf plus grêle que le précédent, se porte à la base du tentacule postérieur. 6. Un nerf assez volumineux, donne de nombreux ra- meaux aux muscles qui rattachent le tentacule posté- rieur aux téguments; quelques branches s'engagent dans le tentacule et s’anastomosent avec le rameau né à la base du nerf tentaculaire. Chez le Bulime, ce nerf est un rameau du tentaculaire. 7. Un nerf se rend à la base du tentacule antérieur. 8. Un nerf le plus gros de tous, arrivé au contact du muscle rétracteur du tentacule antérieur, se divise en deux branches dont l’une s'engage dans le muscle et le tentacule pour se terminer dans un bouton nerveux « comme le nerf du tentacule postérieur; l’autre branche innerve les parois latérales de la bouche et donne en outre un rameau grêle qui se réfléchit sur le vestibule et une partie de la gaine du pénis, mais sans innerver le canal déférent. Il n’y a donc pas ici de nerf pénial distinct. 9. Un nerf innerve la région comprise entre les deux tentacules du même côté. 10. Un nerf se rend à la partie inférieure de la bouche et aux muscles qui rattachent celle-ci aux téguments. 11. Connectif cérébro-buccal. 12. Commissure sub-cérébrale d’une haute importance au point de vue phylogénique et qui n'a pas encore été signalée chez les Pulmonés ; elle suit parallèlement les connectifs cérébro-pédieux, accolée à une artère qui remonte le collier nerveux. Elle est située avec cette artère en avant du connectif cérébro-pédieux, entre le — 109 — connectif et l’artère, elle passe en avant des ganglions pédieux, au-dessus du gros tronc artériel qui se porte à la base du bulbe, après avoir fourni les deux branches latérales signalées plus haut. 13. Vient ensuite le connectif cérébro-pédieux très long; ilaboutit à la partie postéro-externe du ganglion pédieux. 14. En arrière du connectif cérébro-pédieux on voit encore partir un filet très grêle qui s'engage dans le tissu conjonctif compris entre les deux connectifs, il se dirige vers les ganglions pédieux restant compris entre le nerf acoustique et le connectif cérébro-viscéral. J'ai perdu ce nerf dans le voisinage des ganglions pédieux. Nous en aurons la signification chez l’Æelix aspersa. Le lobe postérieur donne le connectif cérébro-viscéral un peu plus grêle que le connectif cérébro-pédieux, mais comme lui très long. Le triangle de Lacaze est donc ici très allongé. 15 et 16. En arrière du connectif et au-dessus de son point d’origine, on voit encore partir deux filets très crêles qui se portent l’un sur les muscles rétracteurs des tentacules, l’autre sur les muscles rétracteurs du bulbe. Ganglions pédieux. Ces ganglions sont volumineux et réunis entre eux par deux commissures. On compte jusqu’à seize nerfs partant de chacun d'eux, un en plus du côté droit pour linnervation du canal déférent et la partie infra-prostatique de l’oviducte. Ce nerf impair prend naissance à côté du point où le connectif s'engage dans le ganglion. On peut diviser l’ensemble des nerfs pédieux en deux groupes : les uns partent de la face su- périeure du ganglion ou de son pourtour et se portent aux parois latérales du corps en passant au-dessus de l'appareil génital; les autres naissent de la face infé- rieure du ganglion et sont spécialement chargés de l'innervation du pied. Plusieurs rameaux de ceux-ci s'engagent dans les muscles rétracteurs du pied. La chaine asymétrique est formée de cinq ganglions, quatre pairs et un impair. Les premiers ganglions (gan- glions pleuraux) donnent chacun un nerf au tronc mus- M0 culaire, rétracteur commun des tentacules antérieur et postérieur. Les deuxièmes ganglions (ganglions palléaux) sont de taille inégale ; le droit est légèrement plus gros que le gauche, comme cela s’observe chez tous les animaux dextres ; celui de droite fournit trois nerfs, celui de gau- che quatre. Tous ces nerfs ont leur origine à la partie antéro-externe du ganglion. Les six paires se rendent au manteau dans l’espace compris en avant de la cavité respiratoire. Le nerf impair du côté gauche innerve la base du muscle rétracteur du bulbe. Ces nerfs ne pénétrent pas dans le plancher de la ca- vité respiratoire et n'innervent pas le pneumostome ; ces portions sont innervées par le ganglion impair. Il n’en est pas de même chez les Mollusques aquatiques, chez lesquels, comme l’a montré M. Lacaze, le nerf droit unique se porte au pneumostome où il innerve l'organe qui porte son nom. En supposant que l'organe de La- caze est un organe olfactif, comme le décrivent les alle- mands, on ne peut d’une facon générale appeler ce gan- glion, ganglion olfactif. Du ganglion impair partent quatre nerfs ; un grêle et trois gros. Ces nerfs naissent tous du bord droit inférieur du ganglion ; le premier le plus externe et le plus grêle se porte à l’aorte, le deuxième se rend au pneumostome, passe au-dessus de l’orifice et se laisse suivre assez loin dans la bande musculaire qui ferme en avant la cavité respiratoire. Le troisième nerf prend naissance en avant du précé- dent, se porte à droite, un peu en arrière et au-dessus de l'anus. Une branche longe les técuments du plancher ‘de la cavité respiratoire, une autre s'engage dans la partie du plafond comprise au-dessous du rectum et fournit un plexus nerveux assez riche à ce dernier. Par sa position ce nerf peut-être considéré comme nerf res- piratoire proprement dit. J’appuie cette hypothèse des considérations suivantes : lorsque sur un Hélix on à ‘enlevé la partie de la coquille située à droite du cœur, on voit le plafond de la cavité respiratoire se tendre, 1 me (A faire hernie dans l’orifice, puis brusquement s’affaisser. Si on observe en même temps le pneumostome on remarque que, pendant tout le temps que le plafond se détend, l’orifice respiratoire est fermé et que l’abaisse- . sement du plafond correspond à l'ouverture. De deux choses l’une : ou bien pendant la fermeture il s’accu- mule des gaz dans la cavité pulmonaire, ou bien celle-ci diminue de volume, ce qui augmente la tension des gaz dans la cavité et distend les parois. Cette dernière hypothèse est la vraie. Si on observe ces faits chez l’Æelix nemoralis où le plafond est assez mince pour per- mettre d'observer le plancher par transparence, on voit alternativement celui-ci s’abaisser et se soulever; les mouvements sont surtout manifestes dans la région droite située au-dessus de la glande de l’albumine, là précisément où se distribue le nerf. La glande de l’al- bumine et la poche copulatrice subissent les mouve- ments; on les voit en effet se déplacer d’arrière en avant quand le plancher se soulève. J’ajouterai que la localisation de ce soulèvement dont la partie droite du plancher de la cavité respiratoire doit avoir aussi pour but d'amener un déplacement transversal de droite à gauche des couches d’air comprises dans la cavité, de brosser l’air et d'exercer une pression croissante de droite à gauche sur les vaisseaux sanguins du pan- neau, c’est-à-dire dans le sens du mouvement du sang. Lorsque la communication avec l'extérieur s'établit l'air exécute un mouvement transversal inverse. Le quatrième nerf, le plus gros, suit avec deux autres l'artère antérieure, au-dessous du tube digestif; il en- voie deux minces filets à la poche copulatrice, à la glande de l’albumine et à la partie prostatique de l’oviducte, puis il se divise en deux grosses branches dont l’une contourne le tube digestif et vient se terminer sur l’or- gane de Bojanus, le péricarde et la partie terminale de la veine pulmonaire. L’autre branche, plus grosse, s’en- gage sous la glande de l’albumine et à ce niveau donne un rameau au foie, plus loin elle se divise en quatre branches, l’une grêle se porte sur le renflement du ca- nal excréteur, une autre au foie et deux autres plus — 112 — grosses vont se ramifier dans la glande hermaphrodite incrustée dans les parois du foie. Il me reste à parler du stomato-gastrique dont j'ai déjà signalé les connexions avec les ganglions céré- broïdes. Il se compose de deux ganglions réunis par une assez longue commissure. De chaque ganglion partent dix nerfs que l’on peut diviser en deux groupes : cinq d’entre eux sé rendent à la surface du bulbe et naissent du bord externe du ganglion; cinq autres naïssent du bord interne; deux se portent sur le tube digestif, le plus interne qui est aussi le plus gros se laisse suivre jusqu'à l'estomac en donnant des rameaux au jabot, l’autre plus grêle se porte en haut et innerve la partie initiale de l’æsophage. Deux autres, à peu près d’égale dimension, vont aux glandes salivaires qui ont chez cet animal un développement considérable; le cinquième a son origine très près de la commissure buccale, il rampe quelque temps à la surface du bulbe sur la saillie qu'il présente de chaque côté sur sa face postérieure et s’en- fonce ensuite dans les profondeurs de cet organe. Bulimus Funki. La disposition est analogue dans ses traits généraux : commissure sub-cérébrale, nombreux nerfs cérébroïdes, cinq ganglions au centre asymétrique, un nerf au premier ganglion de la chaîne, deux au deuxième. Je dois revenir sur un certain nombre de points signa- lés plus haut. Nous avons vu les nerfs optique et acoustique naître séparément du nerf tentaculaire. Thering, dans son sys- tème nerveux du Séenogyra decollata, n’a pas vu le nerf acoustique, et il fait naître le nerf optique du nerf ten- taculaire ; il est probable que cet auteur a pris pour le nerf optique le rameau que nous avons signalé partant de la base du nerf tentaculaire. I1 décrit seulement einq ou six nerfs partant de chaque ganglion. D'autre part le: D: Simroth, résumant les caractères généraux du sys- tème nerveux des Stylomotophores, déerit,au maximum de dissociation huit nerfs partant de chaque ganglion cé- rébroïde. Or j'en ai trouvé juste le double chez ces deux animaux. — 113 — Parmi les nerfs nouveaux que je signale, il faut citer la commissure sub-cérébrale et les nerfs qui vont aux différents muscles rétracteurs. L'existence de cette commissure sub-cérébrale n’avait .pas encore été trouvée chez les Mollusques pulmonés, sa découverte est importante car elle permettra d'éta- blir des rapprochements entre ce groupe et les autres. Elle détruit en même temps cette hypothèse de von Jhering, à savoir, que chez les Mollusques pulmonés pourvus de deux commissures pédieuses on doit regar- der la postérieure comme représentant la commissure sub-cérébrale et que, chez ceux où la commissure est simple, la commissure sub-cérébrale est venue se fusion- ner avec la pédieuse. En effet il existe chez le Bulime et l'Achatine deux commissures pédieuses. L’innervation des muscles rétracteurs n’a pas encore été faite d’une manière complète ; on dit en général qu’il existe un ou deux nerfs partant des ganglions pédieux pour se rendre aux muscles columellaires. Pour rendre compréhensible l’innervation du système musculaire rétracteur de l’animal, je crois utile d’en faire d’abord la description. De la columelle part un gros faisceau musculaire qui ne tarde pas à se diviser en trois faisceaux secondaires : un supérieur et médian, et deux latéraux qui dixergent comme les branches d’un V en donnant chacun des faisceaux nombreux au pied. Chaque branche du V se compose donc de deux moitiés ; une inférieure qui s’en- fonce dans le pied, une supérieure qui se continue plus loin. Le V inférieur représente les muscles rétracteurs du pied ; le V supérieur est le tronc commun rétracteur des tentacules antérieur et postérieur; le premier est innervé par les ganglions pédieux, le second par le pre- mier ganglion de la chaîne viscérale. Chaque branche du V supérieur se divise, un peu en arrière du bulbe, en deux autres parties dont l’une va au petit tentacule, l’autre au grand. Nous avons vu cette dernière innervée par un rameau du nerf tentaculaire correspondant; quant à l’autre elle est innervée par un nerf que nous avons décrit partant du cerveau. — 114 — Les muscles rétracteurs des tentacules passent en dehors du collier nerveux et non dans son intérieur, comme le dit M. Sicard dans l'anatomie du Zonites algirus. Le faisceau impair, supérieur et médian, compris entre les branches du V traverse le collier nerveux et vient s’étaler sur le pourtour inférieur du bulbe. Il re- çoit un nerf impair qui lui vient du deuxième ganglion viscéral gauche et plus en avant une paire de nerfs des ganglions cérébroïdes. On peut diviser ces muscles ré- tracteurs en deux groupes : un premier intéressant le bulbe et les tentacules ; un second comprenant les mus- cles rétracteurs du pied. Le premier groupe reçoit son innervation des ganglions cérébroïdes et de la chaîne viscérale, le second des ganglions pédieux. Chacun de ces groupes peut fonctionner indépendamment. En effet, si on observe un Hélix rampant à la surface du sol, on le voit à chaque instant rétracter légèrement son mufle et ses tentacules, sans que pour cela son pied éprouve le moindre déplacement. Si on excite l’animal, il rentre complètement dans sa coquille ; mais on peut dans ce cas diviser le mouvement total en deux autres simulta- nés : rétraction de la tête et rétraction du pied. M. Sicard, dans son anatomie du Zonite, décrit un sys- tème très complexe de muscles rétracteurs du système nerveux, par contre, il ne cite qu'un nerf se rendant aux muscles rétracteurs du bulbe et encore l’origine de ce nerf me parait suspecte comme je le montrerai en par- lant de l’Æelix aspersa. I] est bien probable que les mus- cles que décrit M. Sicard correspondent aux nerfs que j'ai trouvés chez l'Achatine. Comment expliquer en effet un déplacement si considérable de muscles pour rétrac- ter une masse si faible que les ganglions cérébroïdes ? Si réellement on avait affaire à des muscles, ceux-ci de- vraient être disposés de telle sorte que, dans les con- tractions violentes, le système nerveux conservât tou- jours sa même position relative. Or, sur des animaux conservés dans l’alcool, tués en état de contraction éner- gique, on trouve le collier nerveux occupant les posi- tions les plus diverses: très souvent le bulbe tout entier — 115 — a traversé le collier. On ne s’expliquerait pas non plus l'absence d’innervation dans un système musculaire si compliqué et appelé à jouer constamment un rôle des plus actifs. . Partant de cette idée que les centres nerveux sont pourvus de muscles rétracteurs, M. Sicard est amené naturellement à décrire autour des centres nerveux une enveloppe musculaire : il faut en effet un point d'appui à ces muscles, et comme l'aspect des prétendus muscles est le même que celui des ganglions cérébroïdes et des nerfs, M. Sicard dote le tout d’une enveloppe muscu- laire. Je ne pense pas que les observations histologiques aient confirmé les vues de M. le professeur de la Faculté de Lyon. En parlant des ganglions pédieux, j'ai signalé un nerf qui se rend au canal déférent et à la partie infra-prosta- tique de l’oviducte. L'appareil génital reçoit donc son . innervation de trois centres nerveux. Le système asymétrique a été décrit par Ihering comme formé de six ganglions chez le Séenogyra decol- lata, je n’en ai trouvé que cinq dans les deux genres de Stenogyridæ que j'ai étudiés. Les ganglions de la première paire ont été décrits jusqu'ici comme ne donnant jamais de nerfs chez tous les Pulmonés, or nous en avons signalé un chez Bulime et Achatine. De même ceux de la deuxième paire ont été décrits comme n’en donnant toujours qu’un seul; j’en ai signalé deux chez la Bulime, trois chez l’Achatine; de plus chez cet animal j'en ai trouvé un quatrième du côté gauche qui se rendait au muscle rétracteur du bulbe. Quant aux ganglions buccaux, on les a toujours dé- crits comme fournissant trois ou quatre filets. J'en ai compté dix sur chaque ganglion, chez l’Achatine, sans comprendre dans ce nombre les connectifs et la com- missure, et je fais remarquer qu’on peut les diviser en deux groupes correspondant chacun à une portion du ganglion. La partie externe, en rapport avec le connec- tif cérébro-buccal, donne les nerfs de la surface du bulbe; la partie interne commissurale donne les nerfs — 116 — de l'æsophage, des glandes salivaires et des parties pro- fondes du bulbe. Dans les genres Æelix, Limaxæ, chaque ganglion buccal est divisé en deux lobes sur chacun desquels se trouve localisé un groupe de nerfs. Helix aspersa. J'ai retrouvé sur cet animal la commis - sure sub-cérébrale, occupant la même position que dans les deux genres précédents. Je signalerai en outre un fait très important relatif à l'innervation des muscles rétracteurs du mufle. Si on regarde le collier nerveux par côté on en voit partir deux tractus qui se rendent l’un aux muscles rétracteurs des tentacules, l’autre aux muscles rétracteurs du bulbe. On constate sans grande difficulté que ce sont des nerfs. Si on ne les dissocie pas avec soin, on est porté à les faire naître chacun des connectifs. M. Sicard a vu un de ces nerfs dans le Zonites ; il le fait partir du connectif cé- rébro-viscéral, ce qui lui permet « d’infirmer une règle donnée jusqu'ici comme générale; c'est que les nerfs partent toujours des ganglions, jamais des cordons qui les unissent ». Les deux nerfs que je signale chez l’Æelix as- persa ne partent pas d’un connectif, mais d’un nerf qui a son origine sur le premier g ganglion de la chaine viscé- rale et qui se rend au ganglion cérébroïde correspon- dant par deux branches, dont l’une s’insère en arrière du connectif cérébro-viscéral, l’autre en avant du con- nectif cérébro-pédieux, quelquefois sur le connectif cé- rébro-buccal. L'origine de ce nerf sur le ganglion viscéral est située très près de celle du connectif, un peu en avant et au- dessus ; ils’engage dans l’espace compris entre les deux connectifs, plus rapproché du postérieur que de l’autre. C’est à peu près à égale distance du premier ganglion de la chaine viscérale et du ganglion cérébroïde qu'il donne une branche externe aux muscles rétracteurs des tentacules et une branche interne aux muscles ré- tracteurs du bulbe. Il est impossible de confondre ce nerf avec le nerf acoustique, qui est situé en arrière du connectif céré- bro-pédieux. 17 Les dimensions relatives de ce nerf, de la commissure sub-cérébrale et du nerf acoustique sont les suivantes : le nerf acoustique étant pris pour terme de comparaison, la commissure sub-cérébrale est à peu près d’égale di- mension, et le nerf est plus gros à sa base sur le gan- glion viscéral, que dans sa partie en rapport avec les ganglions cérébroïdes. On retrouve ici aussi un nerf partant du premier gan- glion et se rendant aux muscles rétracteurs des tentacu- les. Donc deux nerfs du premier ganglion ; il y en a éga- lement deux pour le deuxième; ils sont accolés l’un à l’autre et réunis dans une épaisse couche de tissu con- jonctif, comme le sont les deux du Bulime, les trois de l’Achatine; ce qui explique que jusqu'ici on a tou- jours signalé un seul nerf partant de ce ganglion chez les Mollusques stylomatophores. On trouve également deux commissures pédieuses, et la seconde, la postérieure, ne peut être prise pour la sub-cérébrale. Nanina Cambodjiencis. La commissure sub-cérébrale est très nette ; on distingue également un nerf du premier ganglion viscéral au ganglion cérébroïde correspondant; ce nerf presente des dimensions égales sur toute sa lon- gueur et ne donne pas de rameaux. À côté de son ori- gine sur le ganglion viscéral, j’en ai trouvé un second qui lui reste parallèle quelque temps et vient s’anasto- moser avec un nerf parti des ganglions cérébroïdes. Très près de l’origine de la commissure sub-cérébrale, on voit partir deux autres nerfs qui se dirigent vers la masse nerveuse sous-æsophagienne, mais je n’ai pu éta- blir leurs connexions avec cette partie. On ne peut con- fondre aucun de ces nerfs avec le nerf acoustique situé en arrière et tres près du nerf cérébro-pédieux ; on peut le suivre, du reste, très facilement jusqu'à l'otocyste située sur les ganglions pédieux et remplie de nombreux oto- lithes. Le système nerveux de cet animal est en outre intéressant à étudier à d’autres points de vue; je me propose d’y revenir dans une prochaine note. Vaginule. Je n’ai pas trouvé de commissure sub-céré- brale proprement dite; mais deux nerfs partent du lieu ee Re d’origine de cette commissure et se rendent de chaque côté de l’artère qui passe sur les ganglions pédieux pour se rendre à la base du bulbe. Avant leur contact avec l'artère, on remarque un mince filet transversal qui les réunit en passant sous l'artère. Si les deux prolonge- ments qui accompagnent le vaisseau sanguin étaient supprimés on aurait l'aspect d’une commissure sub-cé- rébrale projetée en avant. M. Lacaze a signalé une disposition analogue dans le Lymnée; il appelle nerfs satellites des artères labiales les deux branches qui partent des ganglions cérébroïdes. Von Ihering en parlant du travail du savant profes- seur de la Sorbonne, donne un nom à cette commissure; il l'appelle commissure labiale. Elle n'avait pas été re- trouvée depuis chez les autres Pulmonés. Doit-on la considérer comme une commissure parti- culière, formée, comme le dit Ihering par anastomose de deux nerfs cérébroïdes; ou bien comme représentant la commissure sub-cérébrale proprement dite? Je suis porté à admettre la première hypothèse, si toutefois la descrip- tion que donne Hancock de la Doris argo est exacte. Chez cet Ichnopode, et seulement chez lui, on connaît jusqu'ici la commissure cérébrale et la commissure la- biale existant ensemble. Le système nerveux de la Vaginule m'a fourni d’au- tres points à signaler. Le nerf pénial naît du nerf tentaculaire antérieur et forme sur la gaine du pénis un petit ganglion trilobé duquel partent en avant sur le vestibule un véritable plexus nerveux, et en arrière d’autres nerfs qui se ren- dent aux glandes multifides et au canal déférent. Jhering, se basant sur la disposition du système ner- veux, place les Vaginules à côté des Onchidium; il s’ap- puie sur ce que la chaine viscérale se compose de deux ganglions très nets chez les Onchidium et susceptibles d’être divisés en quatre par des sillons chez les Vag'inu- les. Déjà MM. Joyeux-Laffuie et Simroth ont montré que la chaîne viscérale des Onchidium est formée de trois ganglions. J’ai pu constater sur de nombreux exemplai- res d’Onchidium et d’Onchidiella que la description de ces — 119 — deux auteurs est exacte. Il y avait tout lieu de croire également que la description du système nerveux de la Vaginule faite par Ihering, était erronée. On ne trouve en effet ni deux ganglions comme le dit Thering, ni trois comme chez l’Onchidium, mais cinq comme chez les Pul- monés typiques. Le ganglion asymétrique présente de plus une lobation très profonde, et peut-être serait-il possible, par des coupes, de trouver là deux ganglions, ce qui porterait le nombre à six. Le premier ganglion de la chaine donne trois nerts dont le plus antérieur, qui est le plus gros, se porte au capuchon qui entoure et protège la tête dans sa partie supérieure. Voici encore une exception à cette règle gé- nérale qui prive de nerfs le premier ganglion de la chaîne viscérale. Ihering fait de cette cavité antérieure le reste de la cavité pulmonaire. Si on se basait seulement sur l'in- nervation, sur les rapports que j'ai signalés entre les ganglions cérébroïdes et les premiers ganglions de la chaîne viscérale et surtout sur les découvertes embryo- logiques de Sarrasin sur la Bythinie, on serait plus porté à considérer ce capuchon comme une dépendance de la tête. OT — Séance du 3 avril 1886. PRÉSIDENCE DE M. HENNEGUY. M. Bouvier communique quelques observations sur l'anatomie du Xenophore et de la Calyptrée. Il est d'usage de rapprocher beaucoup, parmi les Ter- _cioglosses, les Xénophores et les Calyptrées, dont les coquilles pourtant ne se ressemblent guère. Jamais, autant que je sache, on n’avait étudié jusqu'ici de Xéno- phores. J’ai voulu voir si ce rapprochement était justifié par l’anatomie; et M. de Rochebrune a bien voulu mettre à ma disposition plusieurs exemplaires du X, Cavalieri, qui lui avaient été envoyés du Sénégal. Je tiens à lui témoigner ici toute ma reconnaissance. La coquille du Xénophore est basse, mais présente d'assez nombreux tours de spires. C’est une coquille agelutinante ; elle est toujours recouverte par un grand nombre de corps étrangers, notamment de coquilles de petits Mollusques. Le mufle non protactile est médio- crement développé; les tentacules sont très longs et portent les yeux à une faible distance de leur base sur un renflement assez peu prononcé, la branchie est très longue comme la cavité palléale qui la renferme, elle se recourbe en avant parallèlement au bord du manteau et ne s'arrête qu’à une faible distance des parois du corps à droite. Le conduit génital est séparé du rectum et l’ori- fice génital très éloigné de l'anus. Les feuillets bran- chiaux sont très sensiblement filiformes et libres sur la plus grande partie de leur longueur. La fausse branchie filiforme occupe presque toute la longueur de la bran- chie. Les ganglions cérébroïdes sont en contact sur la ligne médiane ; les ganglions commissuraux sont également en contact avec eux. Les ganglions sub-intestinal et sus-intestinal sont excessivement éloignés des ganglions palléaux, presque au niveau de l’orifice génital ; le gan- glion sub-intestinal rattaché au ganglion commissural 9 — 122 — gauche par la branche sus-intestinal de la commissure palléale, le ganglion sus-intestinal rattaché au ganglion commissural droit par la branche sus-intestinale de la même commissure. Le ganglion sub-intestinal est plus en avant que le ganglion sus-intestinal. A partir des deux ganglions dont je viens de parler, les deux bran- ches de la commissure se prolongent en arrière dans les parois du corps, jusqu’au ganglion viscéral situé au- dessous de l’orifice du rein. Le ganglion commissural droit se rattache au ganglion sub-intestinal par un long et gros connectif (représentant d’un nerf palléal); le Xénophore est donc chiastoneure et zygoneure. Le nerf ten-= taculaire est pourvu d’un gros ganglion à la base du tentacule, le nerf optique est tres fin, les otocystes sont à la partie postérieure des ganglions postérieurs et le nerf acoustique est facile à suivre jusque dans le gan- glion cérébroïde. Les deux ganglions commissuraux donnent chacun naissance à un fort nerf pariétal. Le nerf palléal droit, issu du ganglion sub-intestinal, est très richement ramifié; il traverse la pointe antérieure de la branchie pour aller sur le bord du manteau s’anastomo- ser par un réseau avec le nerf palléal gauche. Trois rameaux nerveux se détachent de la commissure viscé- rale à droite pour aller au rectum et aux annexes de l’appareil génital ; tandis qu à gauche de nombreux ra- meaux forment un plexus à la base de la branchie. La Calyptrée offre, avec le Xénophore, les différences et les analogies suivantes. Les ganglions pédieux et commissuraux offrent la même disposition que chez le Xénophore, mais le ganglion sub-intestinal et le ganglion sus-intestinal sont en contact avec les ganglions com- missuraux correspondants ; comme la Calyptrée est aussi chiastoneure et zygoneure, il en résulte que le connectif de la zygoneurie est très conrt. Tous ces centres sont accumulés autour du tube digestif en avant. L’anse vis- cérale est très étroite et le ganglion viscéral tout à fait en avant du foie, à droite. De la branche gauche de la commissure viscérale part le puissant nerf branchial qui innerve toute la branchie, tandis que la fausse branchie bipennée est innervée par le ganglion commissural gau- 2 198 — che. Un grand nerf hépatique se détache dé la branche gauche de la commissure; les autres nerfs viscéraux ont leur origine dans le ganglion viscéral. Il y à ici un pénis céphalique, il fait défaut chez le Xénophore. Il n’y ‘ a guère d’analogie que dans les filaments branchiaux, mais ici, ils sont beaucoup plus longs. La coquille, comme on sait, est fort différente. Ainsi la ressemblance entre les deux genres sont très légères, et j'attends des études plus complètes sur les Gastéropodes prosobranches pour me prononcer défini- tivement (1). M. MagiLLe donne une description de quelques espèces nouvelles de l'Amérique, de Madagascar et de quelques Cyclostomes nouveaux ou peu connus de la côte orientale d'Afrique. Diagnoses testarum novarum, auctore JULES MABILLE. A SPECIES AMERICANZÆ. PATULA LEPTOTERA. Testa late et perspective umbilicata, depressa, tenui, pellucida, fragillima, corneo-rufescente, nitidula, eximie costulato-striata et hic illic striga luteola ornata; spira subcompressa, vix prominula, apice minutissimo, eroso; anfractibus quinque ad sex, angustato- convexiusculis, resulariter rapideque crescentibus, sutura profunda separatis : ultimo magno, ad initium obscure angulato, versus aperturam non descendente, subtus complanato, circa umbilicum obscure angulato; apertura parvula, rotundato-lunata, obliqua, peristomate recto, simplici, acuto, marginibus distantibus. (1) Laboratoire de Malacologie du Muséum. "4 — 124 — Diam. maj., 5mm; diam. min., 47m; Alt., 3mm, Habitat locum dictum Baie Orange, Americæ meri- dionalis ubi detexit cl. Doct. Hyades. PATULA RIGOPHILA. Testa late et perspective umbilicata, depresso orbicu- lata, tenera, fragili, subpellucida, angustissime striato- costulata, rufescente, spira planulata, apice minutissimo, lævigato; anfractibus quatuor, exacte rotundatis, rapi- dissime irregulariterque crescentibus, sutura valde im- pressa, non canaliculata separatis; ultimo maximo, con- vexo-rotundato, ad aperturam non descendente, inira vix compressula, circa umbilicum obscure angulato; apertura obliqua, lunato-rotundata, peristomate simplici, acuto, marginibus subapproximatis. Diam. maj., 6mm: diam. min., 5"; alt., 3m, Cum præcedente. B SPECIES AFRICANZÆ \ HELIX GALACTOSTOMELLA Testa late profundeque pervio-umbilicata, depresso- conica, solida, haud nitente, epidermide rufo vel casta- neo-nigrescente, induta; striis costulæformibus, arcuatis, densis irregulariter ornata, quandoque paululum ceris- pata ; spira convexa, parum prominente, apice obtuso, nitente, sordide luteolo, cuticula destituto ; anfractibus 5 convexiusculis, primis lentius, ceteris velociter cres- centibus, sutura simplici, angusta separatis; ultimo maximo, ad peripheriam angulato, antice vix descendente, subdilatato, supra convexo-declivi, infra compresso-ni- tido, circa umbilicum latum, pervium, obscure angulato, apertura diagonali, lunata, obscure triangulari, margine die an dd dite tit -2 à — 125 — externo primum, rectiusculo, demum curvato, basali subrecto ; columellari obliquo, dilatato, callosoque, um- bilicum non tegente; peristomate incrassato undique convoluto-dilatato. Diam. maj., 360; diam. min., 29": alt., 14mm, Madagascar (coll. Ancey). HELIX GAUDENS. Testa late et profunde pervio-umbilica, subdepresso- discoidea, parum crassa, solida, haud ponderosa, vix nitidiuscula, rufescente, versus suturam minutissime punctulata deinde late crispato-malleata; irregulariter striata, spira parum prominente convexiuscula, apice majusculo, vitreo nitente, anfractibus 5-5 1/2 convexis, velociter crescentibus, sutura valde impressa sepa- ratis, ultimo maximo, supra convexo-declivi, ad pe- ripheriam irregulariter angulato, antice, valde et ra- pide descendente, dilatato ac paululum provecto: infra subcompresso, striis minutis radiantibus granulis mini- mis exasperatis, ornata; circa umbilicum zona luteola munito; apertura subhorizontali, subquadrata, lunata, marginibus approximatis, intus livida; peristomate vix incrassato, breviter reflexo, margine externo primum subrecto, demum arcuato; basali rectiusculo leniter convoluto, columellari obliquo, expanso, umbilicum non tegente. Dnemalr 00e: damenine s0PEP al" 27e Madagascar (colj. Ancey). HELIX CAMPELICA. Testa late et pervio umbilicata, discoideo-compressa, crassiuscula, solida, nitida, lutescente, oculo armato eximie decussata et punctulata; spira planulata, apice valido, obscure striatulo, luteolo, nitente; anfractibus 51/2-6 convexo depressis, primi sensim subregulariter, ceteri velociter crescentibus, sutura impressa, albidula, separatis; ultimo maximo, supra complanato, ad peri- — pheriam tereti, antice rapide descente et late dilatato, infra subconvexo, circa umbilicum obscure angulato; apertura diagonali, ovato-oblonga, intus alba, nitide cœruleo tincta, marginibus subapproximatis; peristo- mate albo, incrassato late reflexo-convoluto. Diam. maj., 51%; diam. min., 39m ; alt., 17m, Madagascar (coll. Ancey). HELIX PAROPTA. Testa obtecte subperforata, globoso-subturbinata, haud nitente, crassiuscula, solida, eximie decussato-rugosa, versus apicem candida; spira convexo-subconica, sat prominente, apice valido, complanato, rugato lyrato- que; anfractibus 4 1/2-5, convexiusculis, rapidissime crescentibus, sutura impressa, rubella, separatis ; ul- timo magno, supra convexo-declivi, antice sublonge lenteque descendente, paululum dilatato, subcompres- sula, ad basin angulato, versus aperturam angulo eva- nescente ; apertura obliqua, lunata, ovato-oblonga, mar- ginibus subparallelis non approximatis; peristomate incrassatulo, intus albescente, extus lilacmo marginato; margine externo sinuoso, subrecto, demum incurvato, callum album perforationem, occultantem, emittente. Diam. maj, Son "diam. min. 307 al Msn Madagascar (coll. Museum Paris). HELIX SUBFUNEBRIS. Testa late umbilicata, depresso-convexa, subtenera solida, nitidula, purpurascente, hic illic nigro nebulata, irregulariter grosse arcuato-striata et rugata ; spira con- vexa, parum prominente, apice valido, complanato, nitido ; anfractibus 5-5 1/2 vix convexiusculis, primis ad partem inferiorem concavo impressis, sensim et subre- gulariter crescentibus, sutura distincta, anguste margi- nata, separatis; ultimo maximo convexo-declivi ad peripheriam obtuse angulato, antice dilatato et vix descendente, subtus compresso, striis validis radiantibus are munito et circa umbilicum pervium angulato, pone pe- ristoma scrobiculato; apertura subdiagonali, triquetro subovata, intus cœrulescente: peristomate incrassato, patulo-dilatato vix reflexo, margine externo bene arcuato cum basali incrassato, reflexiusculo, tuberculato et rec- tiusculo, angulo superficiali juncto, columellari oblique subcurvato, vix reflexo. Diam. maj., 48mm; diam. min., 40m"; alt. 17m. Madagascar (coll. Ancey). HELIX GAUDIELLA. Testa latissime umbilicata, depresso-subdiscoidea , parum crassa, solida, nitidiusceula, nigro-rubescente stri- gis griseis obscuratis ac striis arcuatis irregularibus striata; spira vix prominula, apice mediocri, rugose striato-costulata; anfractibus 4 1/2-5, convexo planulatis ad suturam depressis, velociter crescentibus, sutura profunda, carina obtusa marginata; ultimo maximo, supra primum turgescente, demum declivi, ad periphe- riam tereti,subtus paululum compresso, cirea umbilicum zona lata notato, antice descendente et late dilatato; apertura diagonali, ovata, marginibus subapproximatis, peristomate albescente dilatato et reflexo ; margine colu- mellari obliquo reflexo, externo incurvato late dilatato reflexo. Dism-ma 092212 /diamemimn SOLE At 15m Madagascar (coll. Ancey). BULIMUS HUMBLOTI. Bulimus Humbloti, Ancey, in litteris, 1882. Testa oblonga turrita, sat tenera, solidiuseula, nitida, rufescente vel lutescente, maculis brunneis litterata vel strigata, lyris spiralibus æquidistantibusque, parum conspicuis, striis costulæformibus, sat densis et irregu- laribus rug'ose-decussata : spira elongato-oblonga, apice obtuso ; anfractibus 9-10 convexiusculis, sensim regula- — 128 — riterque crescentibus, sutura bene distincta, subpro- funda, quandoque crenulata, separatis ; ultimo dimidiam partem altitudinis testæ non æquante, ovato-turgido, ad aperturam attenuato; apertura fere verticali, ovato oblonga, lunata; peristomate vix incrassatulo et subpa- tente ; columella rectiuseula ; marginibus callo angusto, elongato, junctis. Alt; 802%; diam. maj., 277": diam."min., 2422-apert, long. cum peristom., 29mm-41at, 15m, Madagascar (coll. Ancey). ANCEYIELLA, genus novum. Anceyia, Jules Mabille, in litteris, 1885. Testa late subpervio umbilicata, globoso-turbinata , anfractibus 5-7 convexo-rotundatis, teretibus, primis spiram regulariter conicam formantibus, ultimo maximo, horizontali, ad apertura dilatato; apertura vix obliqua, quandoque verticali, ovata ; peristomate late et plane expanso, duplicato, quandoque simplici; interno por- recto. Operculo corneo, tenui, multispirato. Nous établissons ce nouveau genre, que nons dédions à M. Ancey, pour une coquille, Cycl. æquivoquum, classée primitivement par le D' L. Pfeiffer, avec doute, dans le genre Cyclostoma, et plus tard, par le même auteur, toujours avec la même hésitation, dans le genre Cyclo- phorus. L’enroulement spiral très remarquable de l’es- pêce, la direction de son dernier tour, brusquement horizontale, la forme de son ombilic, large et ouvert à sa terminaison, étroit d’abord, mais pénétrant jusqu'au sommet de la coquille, son ouverture circulaire mais presque interrompue, son péristome double, l’'interne épaissi, élevé, le second dilaté en une couronne mince et plane rappelant celui des espèces du genre Choano- poma, sont autant de caractères qui nous ont paru légi- timer l'établissement de cette nouvelle coupe générique. Une seule espèce est connue, c’est le : 1 ANCEYIELLA ÆQUIVOQUA. Cyclostoma æquivoquum, Pfeiffer, Mon. pneum. viv. suppl. prim., p. 43, 1858. _ — L. Reeve, Conch. Icon. g. Cycl., n° 40, 1861. Cyclophorus æquivoquus, Pfeiffer, Mon. pneum. viv. suppl:-tert:, p. 102, 1876. Testa late et subpervio umbilicata,; globoso-turbi- nata, sublævigata, epidermide lutea, nitida, tri vel uni- zonata, strigis et maculis rufo-luteis ornata, induta; spira conico-turbinata, subpapillari; anfractibus 5 1/2 convexis, rapide irresulariterque crescentibus, sutura lineari discretis; ultimo turgido ad peripheriam angu- lato ; apertura verticali, cireulari, peristomate duplicato, interno porrecto, incrassato, igneo fusco plus minusve tincto, externo lato et horizontaliter patente. Operculo corneo, tenui, multispirato. Habitat : in insula dicta Madagascar (coll. Ancey). CYCLOSTOMA DENANSI. Cyclostoma Denansi, Jousseaume, ms 1885. Testa obtecte subimperforata, globoso-pyramidata, sat tenui, solida, paululum nitente, albescente, versus apicem pallide rubescente, ac zonulis novenis e nigro cærulescente plus minusve angustis cireumcincta; striis transversis, oculo nudo vix conspicuis, ornata; spira turbinato-elevata, apice subpapillari, nitidiuseulo, minu- tissime rugoso ; anfractibus 5 1/2? convexiusculis, sat re- œulariter et rapide crescentibus, sutura impressa sepa- ratis ; ultimo maximo, ventroso, ad aperturam obscure descendente, subtus convexo, circa umbilicum fere om- nino tectum, decussato; apertura subverticali, ovata, superne angusta, inferne dilatata; peristomate subcon- tinuo, albo, patulo, zonis latis, nigro-purpureis, fim- briato ; margine columellari recto, ad paginam interio- rem vivide rubro, tincto, in callum album umbilicum — 130 — occultantem producto; margine dextro bene curvato, columellari callo suberasso, nigro, juncto. Alt.,20-22nm; diam.maj., 28-30mm; diam. min., 21-22". Madagascar (coll. Jousseaume; coll. Ancey). CYCLOSTOMA SPARTOPOLIUM. Testa modice umbilicata, globoso-subturbinata, parum crassa, opacula, parum nitente, rufescente, albo cari- nata, et lineis rubescentibus multizonata ; spira medio- cri, elata, rubella, apice lævigato, corneo, sæpius detrito, anfractibus 5-6 irregulariter (embryonalibus lævigatis, nitidis, sequentibus convexis, carinatis, ultimis ad sutu- ram con Vexo- -declivibus, carinatis rapidissime) crescen- tibus, sutura distincta squammato- marginata discretis; ultimo maximo ovato-rotundato, carinis duabus albis armato et zonula nigrescente-fusca, carinam inferiorem sequente, ornata; apertura diagonali, ovata, superne angustata, intus pruinoso-rubescente; peristomate con- tinuo, parum crasso, reflexo, albo, livido plus minusve tincto; marginibus callo obscure albo junctis; columel- lari arcuato, submarginato, vix reflexo, externo et ba- sali late reflexis et bene curvatis. Alt., 20-21nn ; diam. maj., 33-35%"; diam. min. , 27-28mn. Madagascar (coll. J ousseaume). CYCLOSTOMA COGNATUM. Testa anguste umbilicata, globoso-turbinata, crassa, solida, haud nitente, rufescente, et zonulis angustis nu- merosis obscure ornata, versus apicem rufo cornea ; irregulariter striata, lincisque spiralibus parum impres- sis decussata; spira mediocri, turbinata, apice acutius- cula; anfractibus 6 convexis 'irregulariter (primis sen- Sim, ‘sequentibus rapide, ultimo antepenultimoque velo- citer) crescentibus, sutura simplici, parum impressa separatis; ultimo maximo, convexo-rotundato, circa suturam paululum compresso, subtus parum convexo, — 131 — circa umbilicum lyrato; apertura vix obliqua, transverse ovata, marginibus callo tenuissimo junctis; peristomate incrassato, late reflexo-convoluto; margine columellari arcuato, anguste reflexo, externo bene curvato et late reflexo. DOC 2122; Diam. ma]j., 392%: diam. min., 29an, Madagascar (coll. Ancey). CGYCLOSTOMA SUBZONATUM. Testa globoso-pyramidata, obtecte umbilicata, tenui- cula, opaca, grisea, ad apicem rubescente, præcipue in primis anfractibus spiraliter Iyrato-costata, et longitudi- naliter striata, multifasciata; spira turbinata, exserta, apice papillari, lævigato, rubescente‘ anfractibus 6 con- vexis, rapidissime crescentibus, sutura impressa, obscure crenulata, separatis; ultimo maximo, ventroso, ad aperturam non descendente nec dilatato, subtus con- vexo, circa umbilicum parum excavatum, tenuiter lyrato et sulcato ; apertura verticali, ovata, superne angustata, intus purpureo tincta et multifasciata; peristomate sub- continuo, incrassato, albo, purpureo vix fimbriato; mar- ginibus lamina sordida, striata, junctis; columellari albescente subrecto, paululum curvato, planulato, in callum album sat latum umbilicum occultantem, dila- tato ; externo late expanso, bene incurvato. Operculo testaceo, pagina externa albescente, ruditer striata, pagina interna rubescente ; nucleolo atro, valido, centrali, sanguineo conspurcato munito. Madagascar (coll. Ancey). GYCLOSTOMA CNISSUM. Testa late umbilicata, orbiculato turbinata, crassa, so- lida, parum nitente, obscure zonulata et lyris tenuibus perpaucis striisque irregularibus clathrata, spira turbi- nata, elata, apice livido, lævigato, nitente; anfractibus 6 irregulariter, primis rapide, convexiuseulis, ultimis — 132 — velociter, turgidis, crescentibus ; sutura lineari separatis; ultimo maximo, turgido, versus suturam paululum com- presso, ad aperturam paululum descendente, subtus inflato, circa umbilicum rugose lyrato; apertura vix obli- qua, intus carnea, ad marginen aurantiaco vivide tincta; peristomate subcontinuo, late et subplane expanso, albo, margine columellari bene arcuato, dilatato, umbilicum subtegente. Alt., 20n; diam. maj., 36%"; diam., min., 28m, Madagascar (coll. du Museum). CYCLOSTOMA OMOIUM. Testa umbilicata, globoso-turbinata, crassiuseula, opaca, nitidula, e griseo-albescente, eximie costulato- striata, albo bicarinata, strigisque saturatioribus notata; spira mediocri, parum exserta, apice cærulescente, lævi- gato, nitido, obtusulo ; anfractibus 5 1/2-6 convexis, pri- mis sat regulariter et rapide, ceteris rapidissime cres- centibus, sutura lineari quandoque fimbriata, separatis; ultimo maximo, complanato-rotundato, ad aperturam haud descendente, bicarinato, carina infera validiore, subtus inflato, circa umbilicum Iyris asperis, notato ; apertura obliqua, intus atro-purpureo ; peristomate con- tinuo, incrassato, rubro tincto, expanso, vix inflexo; margine columellari ad basin rubro tincto, incurvato et late dilatato, non reflexo, umbilicum subobtegente. Alt., 15-18"; Diam. maj., 29-33%%; diam. min., 23-25mn, Madagascar (coll. Ancey). CYCLOSTOMA SUBCAMPANULATUM. Testa umbilicata, depresso-turbinata, solida, opaca, vix nitente, striata ac lyris parum prominentibus, zonu- lisque saturatioribus, ornata, acute unicarinata ; spira turbinata, sat elata, apice minuto, cærulescente, lævi- gato, nitido; anfractibus 5 1/2 primis modice convexis, sensim, ceteris convexis, celerrime crescentibus, sutura — 133 — lineari obscure fimbriata et marginata, separatis ; ultimo maxIMO, compresso-inflato, ad aperturam vix descen- dente, ad peripheriam carina, alba, acuta, armata, sub- tus convexo, lyrato et radiatim striato, circa umbilicum infundibuliformem lyris imbricatis exasperato ; apertura parum obliqua, intus purpureo-cærulescente ; peristo- mate subcontinuo, acuto, late expanso, sordide albes- cente; margine columellari late expanso, umbilieum subtegente. Alt., 27mn; Diam. maj., 35um; diam. min., 26m, Madagascar (coll. Jousseaume). CYCLOSTOMA DYGANUM. . Testa anguste umbilicata, globoso-turbinata, tenui sed solida, haud nitida, rufescente, nigro purpurascente sex vel septem fasciata, costulato-striata, ac lyris numerosis ornata,'carinisque duabus acutis armata, spira turbinata, modice exserta, apice lævigato, nitente obtuso; anfrac- tibus 5 primum planulatis, deinde modice convexis, velociter crescentibus, sutura lineari, carina secunda marginata separatis ; ultimo maximo, inflato, ad partem superiorem compressulo, carinis duabus acute circum- cincto, subtus convexo, circa umbilicum lyrato, lyris nodulosis; apertura parum obliqua, intus rosacea et nigro fasciata, marginibus subdisjunctis ; peristomate late expanso, patulo, vix reflexiusculo; columellari ar- cuarto, incrassatulo, callum roseum umbilicum semi- tesentem emittente. Alt. 19-21uu: diam. maj. 25-26%%:; diam. min., 18-18mm1/2. Madagascar (coll. Jousseaume ; coll. Ancey. CYCLOSTOMA JOUSSEAUMIANUM. Testa umbilicata, globoso-turbinata, parum crassa, opaca, haud nitente, rubescente-violacea et strigis luteis sparsim notata, zonulisque saturatioribus parum cons- picuis præcipue ad paginam inferiorem notata ; spira — 134 — mediocri, sat elata, apice minuto, lævigato, papillari, cæœrulescente; anfractibus 5-6 embryonalibus convexo- globosis, lævigatis, sequentibus modice convexis, lyratis, velociter crescentibus ; sutura angusta, lineari, obscure fimbriata separatis, ultimo ventroso, maximo, compla- nato-rotundato, ad aperturam vix descendente, subtus convexiusculo, circa umbilicum lyrato et rugoso imbri- cato ; apertura obliqua, intus valide atro cœrulescente ; peristomate subcontinuo , luteo, late plane-expanso; margine columellari arcuato, callum luteolum umbili- cum subtegentem, emittente. Alt., 00": diam. maj., 00"" ; diam. min., 00m", Madagascar (coll. Jousseaume). CYCLOSTAMA CERASTUM. Testa late umbilicata, subdiscoideo-turbinata, crassius- cula, solida, opace, e griseo-albescente, ad paripheriam rubescente, ac zonulis parum conspicuis ornata, stria- tula, lyrisque subevanidis sculpta ; spira mediocri, parum prominente, apice pallide cœruleo, lævigato, nitido, anfractibus 6 primis convexiusculis, sensim, ultimis convexis rapidissime crescentibus, sutura obscure mar- ginata discretis ; ultimo maximo, compresso ventroso, ad aperturam descendente, carina alba, primum acuta, demum evanescente, cireumcincto, subtus inflato, ad umbilicum lyris minuti imbricatis exasperato; apertura verticali, ovata, superne paululum angustata, intus pur- pureo-pruinosa, peristomate lato, effuso, crassiusculo ; margine externo ad parietem aperturam dilatato, deinde bene arcuato, columellari incrassato, incurvato, laminam teneram umbilicum semitegentem, emittente, A2 diamtma. 200 -diarnn MINE 65 2 Madagascar (coll. Museum de Paris). CYCLOSTOMA MYRTINUM. Testa late umbilicata, globoso-turbinata, sat tenera solida, parum nitente, sordide cœrulescente-albidulo, — 135 — tenuissime striata ac vestigiis sulcorum notata, unicari- nata; spira turbinata, sat prominente, apice cœruleo, detrito, anfractibus 6-6 1/2 convexis, irregulariter (primis minutis, lævigatis, sensim, sequentibus rubro fasciatis : rapide, ceteris velociter, crescentibus, sutura parum impressa, albo marginata, separatis; ultimo maximo, turgido, ad aperturam breviter descendente, ad periphe- riam carina alba, parum prominente, circumeincto, sub- tus et infra carinam lævigato, nitido, circa umbilicum eximie rugose lyrato ; apertura 'obliqua, ovata, superne subangusta, intus purpureo nitente intense tincta; peris- tomate parum expanso, crassiusculo, vix reflexiusculo ; margine externo ad inserticnem dilatato alba; columel- lari bene arcuato, laminam albam umbilicum subtegen- tem, emitttente; marginibus callo albo, crasso, junctis. ANAL diamma] 180; diam nain; 3400) Madagascar (coll. Jousseaume). M. HENNnEGuY fait connaître la structure de l’oviducte de la Taupe et de la Lapine. Séance du 47 avril 4886. PRÉSIDENCE DE M. FRANCHET. M. HeNNEGuYy présente à la Société un nouveau mi- crotome portatif. M. VAILLANT fait la communication suivante sur : La disposition du tube digestif chez les Chéloniens, (Première note : Chéloniens herbivores.) Le régime des Chéloniens ne parait pas avoir donné lieu à des recherches suivies et, après examen de quel- — 136 — ques espèces, placées plus habituellement sous nos yeux, on a formulé comme conclusion générale que les espèces plus spécialement terrestres, Chersites de Duméril et Bibron, auxquelles, sur la foi des voyageurs, on joignait les Thalassites, étaient herbivores tandis que toutes les Tortues des eaux douces, Élodites et Potamites, auraient été carnivores, avec la restriction toutefois que, pour beaucoup d’entre elles le régime était, au moins en par- tie, mixte comme on le sait en particulier pour la Tortue mauritanique (T7. pusilla, Shaw.), laquelle, aux végétaux dont elle fait sa nourriture ordinaire, joint de temps à autre de petits Mollusques, ce qui la fait regarder comme utile dans les jardins pour détruire les Limaces et ani- maux analogues. En étudiant à ce point de vue les habitudes des Tor- tues, qui composent la riche collection rassemblée à la Ménagerie du Muséum d'histoire naturelle, j'avais, il y a déjà assez longtemps, été frappé d’une dérogation à l’idée établie sur le régime de ces animaux par lobser- vation d’une Élodite de l'Inde, Émys longicollis, Lesson (Tetronyæ Lessoni, D. B.). Cette espèce, que l’on avait pendant longtemps cherché inutilement à nourrir de viande, comme ses congénères, nous a montré, en effet, par son avidité à prendre différentes plantes aquatiques, et en particulier les Zodea, que ce devait être là son régime normal. Il m'a paru intéressant de chercher si l’on pourrait saisir quelque relation entre le mode d'alimentation et la disposition de l'appareil digestif, ce qui existe sans aucun doute, mais ne peut-être reconnu qu'avec cer- taines difficultés, non seulement par suite du régime mixte chez bon nombre d'espèces, mais surtout parce qu’il n’est pas aussi facile qu’on le croirait d’abord de s’assurer du genre de nourriture pour un individu donné, ces êtres étant susceptibles, comme la plupart des Rep- tiles, de supporter de longs jeûnes, et lassant la patience par la difficulté qu’on éprouve à les surprendre au mo- ment de leur repas, sans compter la lenteur avec la- quelle ils saisissent leurs aliments. Le tube digestif est la seule partie de l'appareil qui — 137 — présente des différences appréciables et je n’ai pu jus- qu'ici les mettre en rapport avec les modifications des mâchoires ou du bec corné, bien qu’on puisse légitime- ment présumer des relations réelles. Pour le moment, je me bornerai à l'étude des espèces pour lesquelles le régime herbivore est le moins contestable. Les différents genres de Tortues terrestres peuvent être cités en première ligne. Dans le Testudo campanlata, Walb., espèce assez commune et d’une taille moyenne, qui facilite l'examen, on trouve que l’æsophage, médio- crement dilatable par l’insuffation, conduit dans un esto- mac renflé en cornemuse, peu allongé. A celui-ci fait suite un intestin cylindrique, un peu plus extensible au milieu de son trajet qu'aux deux extrémités. Il s’abouche de côté avec le gros intestin, laissant ainsi un cœcum globuleux, parfaitement distinct; ce gros intestin est un peu plus dilaté que l'intestin grêle. La longueur de celui- ci est au second comme 4 : 3 environ. Le Testudo pardalis, Bell, montre une disposition ana- logue, seulement l'intestin grêle se rétréçit d’une ma- nière notable, sur une petite longueur au moment de déboucher dans le cæœcum, boursouflé et plus développé que pour l'espèce précédente. Un fait non moins remar- quable, c'est que le gros intestin serait au moins égal en longueur, peut-être même un peu plus long que lintes- tin grêle. Je n’ai pas besoin de rappeler pour ces dimen- sions la difficulté, ou pour mieux dire l'impossibilité, dans laquelle on se trouve de les obtenir avec une exac- titude suffisante, c'est pourquoi ces rapports ne peuvent être donnés que comme de simples appréciations. L’appareil à été examiné sur d’autres Tortues terres- tres : Testudo pusilla, Shaw, T. elongata, Blyth, Ciniæys erosa, Schweig, C. Belliana, Gray. Dans ce dernier genre l'intestin grêle est beaucoup plus étroit que le gros intes- tin et plus long comparativement à ce dernier, pour le Cinixys erosa le rapport peut être évalué : : 8 : 3. Deux animaux appartenant aux Emys, Emys flaviven- tris et Æ. incisa, Bocourt, nous ont montré, à l’autopsie, un canal digestif contenant des végétaux, ce qui ne peut laisser aucun doute sur leur genre de vie. Il faudrait y 10 — 138 — joindre l’Emys longicollis, Lesson, dont il à été question plus haut, mais l’examen nécroscopique de cette der- nière espèce n'a pu être fait. Pour les deux autres la disposition des organes est différente de celle indi- quée précédemment pour les Tortues proprement dites. L'œsophage très dilatable se continue avec un esto- mac cylindrique allongé sans distinction bien apparente entre ces deux parties. L’intestin grêle est court, régu- lièrement calibré chez l'Emys incisa, Boc., avec quelques dilatations irrégulières chez l’Emys one Le gros intestin se trouve dans l'axe de l'intestin grêle sans cœcum, mais il présente à son origine une partie très dilatée, en forme d’U, laquelle sur les différents indivi- dus était remplie de débris végétaux, la portion d’intes- tin, qui fait suite à ce réservoir alimentaire, est rétrécie, quoique d’un diamètre encore supérieur à celui de l’in- testin grêle, et se continue sans changement jusqu’à l’orifice anal. Si on cherche à apprécier la longueur réci- proque de ces deux portions du tube digestif, on voit qu'ici encore la différence de longueur entre l'intestin grêle et le gros intestin est faible, le premier étant très peu plus long, un tiers ou un cinquième. La portion dilatée du gros intestin occupe la moitié ou les deux cinquièmes de celui-ci. Bien que la disposition dans ces deux types soit, comme on vient de le voir, anatomiquement différente, cependant c’est toujours le gros intestin, qui physiologi- quement doit surtout agir par l'ampleur qu'il présente à son origine et dans le cœcum des Testudo et dans la dila- tation spéciale signalée chez les ÆEmys. Je me réserve dans une prochaine communication de montrer à la Société les dispositions différentes qu'on peut observer sur les Chéloniens plus spécialement car- nassiers. — 139 — Séance du 8 mai 1986. PRÉSIDENCE DE M. FRANCHET. M, FRANCHET fait part de ses observations sur : La végétation de l'ile d’Yéso et diagnoses de plantes nouvelles du Japon (suite). 4) PAPAVERACEÆ. Corydallis capillipes, sp. nov. — (Capnites). Tuber pisi minoris mole; caulis debilis inferne fere filiformis ; squama infra medium orta, ad axillam bulbulum fovens ; folia caulina 2, subdistantia, longiter petiolata, ambitu late triangularia, inferius biternatisectum, superius ter- natisectum, foliolis oblongis vel lineari-lanceolatis vix acutis; racemus multiflorus simplex, floribus parvis, jam sub anthesi laxis; bracteæ inferiores obovato-cu- neatæ, incisæ, superiores anguste oblongæ, integræ, vel nunc subintesgræ; pedicelli capillares, inferiores bractea 2-3 plo longiores : flores violacei, parvi, calcare recto, subulato, obtuso, limbo æquilongo; capsula junior oblonga, acuta, stylo vix brevior; fructum maturum non vidi. Caulis 1-2 decim. ; foliola 15-18 mill. longa, 2-4 mill. lata; pedicelli inferiores usque ad 3 cent.; flores vix 12 mill., adjunceto calcare cireiter 6 mill. Nippon septentrionalis, in silva vetusta ad Kominato, vicinitate urbis Aomori ; 3 maj. 1886 (Faurie, n° 259). Espèce bien distincte, dans le groupe auquel elle appartient, par ses pédicelles d’une extrême ténuité, vraiment capillaires et par ses petites fleurs. LEGUMINOS4. Vicia Fauriæ, sp. nov. (Lens, sensu Trauttv., Viciæ ross.). — Caulis robustus, elatus, erectus, glaber, su- (1) Voir Bull., sér. %°, vol. X, p. 101. — 140 — perne acute angulatus, prœter partem inferiorem nudam, dense foliatus; stipulæ semilanceolatæ, basi rotundatæ, denticulatæ, cæterum integræ, longe acuminatæ; folia ampla, firmiter membranacea, subchartacea, foliolis trijugis, lucidis, venosis, glabris vel ad nervum pube- rulis, margine integerrimis, e basi attenuata lanceolatis, longe acuminatis, pare infimo ad caulem fere contiguo; Cirrus brevissimus, setiformis, nunc omnino abortivus ; racemi folia haud vel vix superantes, pedunculo com- muni inferne pubescente, multiflori; bracteæ magnæ, pallide virentes, pubescentes, venosæ, ovato-lanceolatæ, longe acuminatæ, inferiores floribus vix duplo breviores; flores cæruleo-violacei, dense racemosi, longiter pedi- cellati; calyx glaber, breviter dentatus, dentibus sub- æqualibus e basi late triangularibus abrupte et breviter cuspidatis ; petalorum unguis calyce 4-plo longior, vexillo subrotundo ; lezsumen (juvenile) longe stipitatum, lan- ceolatum, acuminatum, oligospermum, stigmate circum- circa pubescente. Foliola 8-12 cent. longa, 12-18 mill. lata ; flores nume- rosi (usque ad 80), 2 cent. circiter longi; bracteæ infe- riores 15 mill. longæ, 4 mill. basi latæ. Nippon septentrionalis, ad Shirosaki, vicinitate Aomori ; 29 maj. 1886 (Faurie, n° 493). Très belle espèce tout à fait distincte , qui doit prendre place à côté du Vicia venosa, Maxim. (Orobus venosus, Willd.; ÆErvum venosum, Trauttv. ]. Le V. Fauriæ est sur- tout remarquable par ses grandes dimensions qui ne paraissent surpassées par aucune espèce du genre, par le nombre de ses fleurs rapprochées en grosse grappe courte unilatérale, par la longueur des ses bractées très persistantes. SAXIFRAGACEZÆ. FAUREA DCN. nov. Flores hermaphroditi; receptaculum concavum, ob- verse conicum; discus tenuissimus, membranaceus cum — 141 — staminibus petalorumque basi arcte connatus: sepala 5 libera, summo receptaculo inserta, valvata; petala 5, crassa, integra, æstivatione induplicata, ad faucem re- ceptaculi inserta ; stamina 5, brevia, inclusa, oppositise- pala, inferne a disco haud libera, filamentis e basi latiore subulatis, antheris profunde sagittatis, dorso affixis, ad latera longitudinaliter rimosis; germen semisuperum, ovato-conicum, perfecte uniloculare, stylis ad apicem usque connatis stylum unicum fingentibus, stigmate bilobo; placentæ parietales, multiovulatæ. — Herba pe- rennis, glabra, rhizomate crasso horizontali; folia omnia basilaria, permulta, chartacea, palmatinervia, crenulata. Fauria japonica. — Rhizoma digiti fere crassitie, basi membranacea dilatata petiolorum anni præteriti dense obtectum ; folia longe petiolata, limbo subtus pal- lidiore, transverse latiore, basi aperte cordato, apice late emarginato, margine multi-crenulato; pedunculus e rhizomate ortus, basi squamis latis, fulvis, truncatis involutus, ad inflorescentiam usque nudus; inflores- centia sæpius bifida, partionibus breviter paniculato- corymbosis, ramis et ramulis squama concava membra- nacea, ovata vel ovato-oblonga stipatis; pedicelli crassi, breves bracteolati; flores parvi lutei vel rosei (in sicco non patet) ; sepala ovata, obtusa; petala calyce subduplo longiora, crassa, ovata, apice cucullata ; stamina petalis breviora, antheris fuscis filamento vix brevioribus ; stylus stamina paulo superans, ovarii partem liberam æquans. Petioli 1-2 decim. long, limbo 5-9 cent. lato, 3-6 cent. alto ; peduneuli 2-4 decim., parte superiore tantum flori- feri;, pedicelli 6-12 mill. ; flores diam. circiter 6-7 mil. ; sepala vix 3 mill.; petala 6 mill. Nippon septentrionalis, ad montem Hakkoda, vicini- tate Aomori ; 6 Jul. 1886 (Faurie, n° 813). Le genre Fauria peut prendre place à côté de l’Oresi- trophe, Bunge, dont il se distingue par ses 'étamines qui sont au nombre de 5 seulement et surtout par son ovaire complètement uniloculaire surmonté par un seul style ; il s’en sépare encore par ses rhizômes qui portent plusieurs feuilles et non pas seulement une seule, ainsi — 142 — que par ses fleurs pourvues de pétales. Les genres Boy- kinia et Bolandra, avec lesquels il ne manque pas non plus d’analogie, ont l’un et l’autre un ovaire plus ou moins complètement biloculaire, avec ? ou 3 styles distincts, au moins vers le sommet. Les ÆZeuchera s’éloignent da- vantage par leur inflorescence en grappe simple ou composée. CAPRIFOLIACEÆ. _ Lonicera strophiophora (1), sp. nov. —(Xylosteon). Rami vetusti glabri, ad nodos vix vel non incrassati, cortice griseo detersili, ramulis hornotinis glandulosis et parce setulosis ; perulæ late ovatæ, obtusæ, membra- naceæ, multinervatæ, extus setulosæ, margine glandu- losæ, ad basin ramulorum diutius persistentes; folia breviter petiolata, e basi rotundata vel leviter cordata late ovata, plus minus abrupte acuminata vel acuta, nervis secundariis utrinque 5-7, supra adpresse setulosa, subtus vix pallidiora et præsertim ad nervos setulis adpressis patentibus vestita, intermixtis præsertim in petiolo glandulis fulvis parvis, margine dense ciliata ; flores involucrati, pedunculo communi setulis et glan- dulis consperso, recurvo ; bracteæ involucrantes amplæ, foliaceæ, e basi late ovata longe acuminatæ, quoad ves- timentum foliis simillimæ; bracteolæ nullæ; calyx cu- pularis ovario brevior, lobis late rotundalis longe ciliatis; corolla involucro longior, albida, infundibu- liformis, basi gibbosa, limbo subregulari, lobis, ovatis, posticis paulo majoribus, tubo tenui elongato, ad faucem sensim ampliato, extus pubescente; stamina fere ad faucem inserta, filamentis glabris, antheris linea- ribus; stylus stamina superans pilosus; ovaria omnino libera, dense et adpresse setulosa ; fructus… Folia majora (sub anthesi) 3-4 cent. longa, ineluso pe- tiolo 4-5 mill. longo, 20-25 mill. lata; pedunculus 12-15 mill.; bracteæ 15-18 mill.; corolla usque 2? cent. Nippon septentrionalis, cireca Aomori; 3 maj. 1866 (Faurie, n° 242). (1) De GTpOpLoU, ceiuture ; POpoS, qui porte. — 143 — Diffère du L. pilosa, Maxim. dont il est voisin, par ses feuilles plus petites ovales, à base très élargie, arrondie ou un peu cordiforme, par sa pubescence sétacée et glan- duleuse, par ses pédoncules arqués, sa corolle gibbeuse dont le tube est pubescent extérieurement; par son style velu; le Z. hispida, Pall., s’éloigne davantage par sa pubescence, la forme de ses feuilles, etc. EÉRICACEZÆ. Rhododendron Fauriæ, sp. nov. — (Eurhododen- dron). Gemmæ parvæ, simul ac ramuli hornotini tomento albo laxo, tenui, floccoso mox detersili conspersi; folia breviter petiolata, papyracea pallide virentia, subtus vix discoloria, glaberrima, lævia, elliptico-lanceolata basi et apice rotundata, margine tenui non revoluto, nervis secundariis utrinque 15-18, minime prominulis, inæqui- longs, circiter ad medium laminæ desinentibus ; flores breviter racemosi, pedunculis tenuibus elongatis, to- mento brevissimo laxo, rufo, mox evanido vestitis ; calyx discoideus, parvus, dentibus obsoletis; corolla (pur- purea?) maculata, aperte campanulata, extus glabra, intus imo fundo pubescens, lobis 5 ovatis; stamina 10, inclusa, filamentis inferne dense villosulis; ovarium ovatum rufo-lanuginosum. Folia (ineluso petiolo 12-15 mill.) 10-15 cent. longa, 3-4 cent. lata ; pedunculi 3-4 cent ; corolla 20-22 mill. cir- citer longa, diam. ? cent. Nippon septentrionalis, in monte Shichinohe, prope Aomori ; 21 jun. 1886 (Faurie, n° 758). Espèce bien caractérisée par ses feuilles minces, presque transparentes et tout à fait glabres, au moins à l’époque de la floraison. Elle est d’ailleurs voisine du R. brachycarpon, et ses feuilles ont la même forme que celles de la plante de Don, sans en avoir l’épaisseur et sans indûment crustacé blanchâtre en dessous. PRIMULACEÆ. Primula cuneifolia, Ledeb., Mém. Acad. des Sc. de — 144 — Saint-Pétersbourg, V, p. 522 (1814) et F1. ross. III, 15: Planta gracilis, humilis (6-12 cent.), pauciflora, flori- bus tantum 1-3 brevipedicellatis; folia tenuiter mem- branacea, apice paucicrenata (crenis 5-9) ; petioli anguste marginati elongati. Nippon sept., in cacumine montis Hakkoda, prope Aomori ; 6 jul. 1886 (Faurie, n° 870). Les spécimens de Hakkoda présentent tous les carac- tères des formes provenant des stations les plus boréales de la plante et ressemblent notamment à ceux d'Una- laska, distribués par Ledebour et qui peuvent être con- sidérés comme le type de l’espèce. Ceux d’Ajan (coll. : Tilling) et de la baie d'Ochotsk (coll. C. Wright) appar- tiennent à une autre forme, plus grande dans toutes ses parties et dont les feuilles présentent de chaque côté plusieurs lobules ou grosses dents très inégales; c’est le P. saxifragæfolia, Lehm. Monogr. Prim., tab. IX, con- sidéré par presque tous les auteurs comme une forme du 2. cuneifolia. Les deux espèces suivantes, P. hakusanensis et P. hete- rodonta, pourraient aussi rigoureusement être consi- dérées comme des variétés de la plante de Ledebour, qui deviendrait alors l’un des types les plus variables du genre et ne présenterait aucune fixité dans aucun de ses caractères. Toutefois ces réunions de formes si diverses sous une même dénomination spécifique seront prématurées tant qu'on ne connaitra pas les fruits, qui peuvent apporter des éléments de distinction si importants. Primula hakusanensis, sp. nov. ?. cuneifolia Eranch. et Sav. Énum. pl. Jap. II, 429 (non Ledeb). — Rhizoma breve; folia membranacea, rhomboidea vel late obovata, in basin integram late cuneatam, brevem producta, limbo crebre et argute serrata, serraturis paulo inæqualibus; pedunculus erectus vel ascendens, superne tenuissime glandulosus; bracteæ lanceolato- subulatæ, basi non saccatæ nec gibbosæ; pedicelli 3-6 umbellati, (simul ac calyx) dense et brevissime glandu- losi, bracteis vix duplo longiores ; calyx brevis, basi ro- tundatus, ultra medium partitus, dentibus triangulari — 145 — lanceolatis ; corolla lilacina, tubo calycem superante ad faucem non ampliato, limbo patente, lobis ad medium usque partitis. Folia (incluso petiolo late alato) 2-4 cent. longa, limbo . in parte latiore 12-18 mill. lato; pedunculus 10-15 cent., pedicelli 8-10 mill.; corolla diam. 10-15 mill. Nippon media, in monte Hakusan (Rein.). Diffère du P. cuneifolia, Ledeb., par la forme des feuilles qui s’atténuent en pétiole très large, court et dont le limbe arrondi ou largement ovale est bordé tout autour de dents de scie assez fines, très aiguës et peu inégales. Primula heterodonta, sp. nov. — Rhizoma cras- sum, abbreviatum;: folia tenuiter papyracea intense virentia, flaccida, longe petiolata, petiolo angusto, limbo obovato, apice rotundato, circumeirca inæqua- liter dentato, dentibus permultis obtusis; pedunculus erectus, præter apicem pulverulentum, glaberrimus; bracteæ e basi dilatata nec gibbosa lanceolato-subulatæ ; pedicelli usque ad 15 (nune tantum 8), elongati, tenues, simul ac calyx puberulo-glandulosi ; calyx campanulatus, basi rotundatus, ad quartam partem inferiorem partitus, dentibus lanceolatis acuminatis; corolla magna, lilacina, tubo ad faucem dilatato calyce fere duplo longiore, limbo explanato, lobis profunde partitis; capsula (juvenilis) globosa, calyce triplo brevior. In speciminibus majoribus peduneulus usque 3 decim. longus ; folia (ineluso petiolo limbo longiore) 10-12 cent.; pedicelli inæquales 15-30 mill.; corolla diam. ? cent.; specimina altera fere duplo minora, sed tantum quoad pedunculum et folia. Nippon sept., in cacumine montis Iwagisan prope Aomori ; 21 jul. 1886 (Faurie, n° 1021). Très belle espèce voisine du P. cuncifolia mais parais- sant distincte par ses fleurs plus nombreuses, ses crandes feuilles d’un vert sombre bordées de nombreuses dents inégales et obtuses, par ses pédicelles très longs ; la capsule paraît aussi devoir être plus courte et de forme différente, puisque M. Maximowiez attribue au P. cuneifolia, Led., des capsules ovales, égalant le calice. — 146 — Primula Fauriæ, sp. nov.— Rhizoma gracile, fibris, radicalibus elongatis; folia subtus aureo-farinosa, pe- tiolo elongato angusto, limbo late ovato vel rhombeo, vel etiam suborbiculato, basi subtruncato vel brevis- sime producto, subtiliter crenulato, margine reflexo ; pedunculus glaber, rigidus, foliis duplo longior; bracteæ lanceolato-subulatæ, basi gibbosæ ; pedicelli 6-8 umbel- lati, glabri, rigide erecti, inæquales, elongati ; calyx pul- verulentus, campanulatus, basi attenuatus, ad medium usque partitus, dentibus lanceolato-linearibus, obtu- sulis ; corolla (rosea) parva, in capsula diutius persis- tens, tubo calycem haud excedente, superne non am- pliato, intus ad faucem calloso; limbus cupulatus, lobis breviter bilobulis; capsula cylindrica, calyce fere duplo longior. Petioli 2-5 cent., limbo 8-12 mill. longo et fere lato; pedunculus 8-12 cent.; pedicelli 15-30 mill.; calyx vix 5 mill.; corolla explanata 7-8 mill., diam.; capsula 8-10 mill. Nippon sept., in monte Shichinohe; 22 jun. 1886 (Faurie, n°722); Très voisin du P. macrocarpa, Maxim., dont ila le fruit caractéristique ; il s’en distingue facilement par ses feuilles couvertes en dessous d’une poussière dorée et qui sont entières ou très superficiellement crénelées, avec les bords repliés en dessous. Le P. modesta, Le Marc. Moore, s'éloigne davantage par ses feuilles à pé- tiole largement ailé. Dans une précédente communication {1}, j'ai entre- tenu la Société de l’existence d’un Bambou vrai, à 6 éta- mines, le B. senanensis, Franch. et Sav., couvrant les par- ties montagneuses de l’île d'Yéso. Dans une lettre, datée d'Hakodate le 18 sept. 1886, M. Faurie m'envoie des renseignements assez complets sur les conditions parti- culières où végète cette plante et je ne crois pouvoir mieux faire que de transcrire ici le passage de sa lettre qui la concerne : « Encore un mot sur le Sasa (prononcez Sassa), nom (1) Voir Bull., sér. 7°, vol. X, p. 8. » me donné par les indigènes du Véso au Bambusa sena- nensis. Il couvre tout le pays et dès que les arbres sont enlevés, le Sasa remplit les vides; grâce à lui la terre végétale atteint, jusqu'aux plus hauts sommets, plu- sieurs pieds d'épaisseur et n’est jamais entraînée par les pluies. Ce Bambou est maitre sur les hauteurs et dans la plaine (à moins que ce ne soit une plaine ma- récageuse, un ŸYaji ou Yadji). Sur le Tengu yama, montagne voisine d’Otaru et pouvant avoir 7 à 800 m. d’élévation, dans les cavités il atteint plutôt 6 pieds que 4. C’est toute une affaire de passer au travers; on ne voit pas où l’on pose le pied. Grâce au Sasa les chevaux qui sont abandonnés dans les forêts, et vivent à l’état demi-sauvage, trouvent partout une nourri- ture abondante, même au plus fort de l'hiver. Je n’ou- blierai jamais la pénible impression que j'ai éprouvée la première fois qu’il m'est arrivé de voir des chevaux brouter le Sasa sur les montagnes couvertes de neige. C'était en janvier, il y a plus de 4 ans, lors de mon premier voyage à Sapporo. Pendant cinq jours on avait attendu la fin de la tempête, ou plutôt du fort vent d'ouest, dans la petite baie de Fukushima, à la sortie du détroit d'Hakodaté. Le sixième jour le va- peur était allé passer la nuit derrière l’ile de Oku shiri; enfin le septième jour s’annonçant beau, des bandes de cheveaux apparurent couvrant les collines déboi- sées des bords de la mer, la neige étant là moins épaisse qu'ailleurs. C'était un singulier spectacle de les voir, avec un pied de devant, faire tomber la neige ou au besoin la creuser, avides de saisir le Sasa avec leur bouche. » Il serait peut-être intéressant d'introduire une Gra- minée à feuilles persistantes, végétant dans des condi- tions aussi particulières et pouvant offrir de semblables ressources au bétail dans les régions froides. D’autre part une plante qui parait présenter des qualités si pré- cieuses pour fixer le sol, ne serait-elle pas utilisable dans les dunes et sur les pentes? Tout fait présumer que le climat de la France, ou même celui de régions beaucoup plus froides, lui conviendrait à merveille. — 148 — Séance du 22 mai 4886, PRÉSIDENCE DE M. FILHOL. M. Fizxoz présente de la part de M. A. Mrie- Epwanrps la description de quelques Crustacés du genre Thelphusa recueillis par M. de Brazza dans les régions du Congo. 1. Telphusa Brazzæ, nov. sp. Cette espèce doit se placer à côté de la Thelphusa nilo- tica, chez laquelle les bords latéro-antérieurs sont armés d’une série d’épines, mais elle se distingue de cette der- nière espèce par son front beaucoup plus avancé et formé de deux lobes lamelleux à peine séparés sur la ligne médiane par la crête post-frontale à peine dis- tincte (1) par les denticulations latéro-antérieures qui sont petites et divisées en deux groupes, l’un correspon- dant à la portion du bord situé en avant du sillon post- frontal et comptant 6 ou 7 denticules, le second situé en arrière de ce même ns et comptant 4 ou 5 denticules. La carapace est bombée d’avant en arrière et les sillons inter-régionnaires sont à peine distincts. Les pinces de la femelle sont faibles, l’'avant-bras porte en dedans deux épines et son bord externe et antérieur est garni de quelques spinules. Les pattes ambulatoires sont for- tes, la cuisse est garnie en dessus et à son extrémité d’une épine; la jambe et le pied ont leur bord supérieur spinuleux. Les doigts sont gros et pourvus sur leurs arêtes de fortes spinules. à Le mâle est inconnu. Largeur de la carapace d’une femelle chargée d'œufs. 0"024. L'ONU ERP REUR ane Se See ob OA OO (1) Le peu de saillie de la crête post-frontale et la faible largeur de la carapace donnent à cette espèce une certaine ressemblance avec les Dilocarcinus et les Sylviocarcinus américains. — 149 — Pris au mois d'avril 1884, au poste Ngancin par M. de Brazza. 2. Thelphusa Pœcilei, nov. sp. Cette espèce prend place dans la même division que la précédente. Sa carapace est remarquable par sa lar- geur et sa forme bombée d'avant en arrière beaucoup plus marquée que chez les autres Thelphuses même que le Th. Goudoti. Les bords latéro-antérieurs sont courts, épais et armés de trois dents spiniformes situées en arrière du sillon post-frontal ; l’angle orbitaire interne est peu saillant. Les pattes antérieures du mâle sont grandes et très inégales ; celle du côté droit est la plus développée et ressemble à celle de certains Gelasimus, tels que le Gela- simus Gaimardi ou le G. pugilator; les doigts en sont grêles, arqués et ils ne se touchent que par leur pointe, leur bord préhensile est presque dépourvu de denticu- lations. L’avant-bras est armé en dedans de deux épi- nes; le bras porte une épine sur son bord antérieur. Les doigts de la petite pince sont en contact dans toute leur longueur. Les pattes ambulatoires sont peu robustes. L’abdomen du mâle est nettement enchassé dans le plastron sternal, et il se fait remarquer par la forme étroite du 7° artiele. Largeur de la carapace....... 000: Longueur . .... OP AR ee O0 2e Alima Leteke (Mission de M. de Brazza). 3. Thelphusa Ballayi, sp. nov. La carapace de cette espèce est épaisse, renflée, beau- coup plus étroite que celle de la Thelphusa bayoniana, Ca- pello, et de la Th. depressa, Krauss. La crête post-fron- tale est peu marquée et il n'existe, sur le bord latéral, qu’une seule dent épibranchiale. Le front est avancé et — 150 — peu déclive. Les pinces de la femelle sont faibles; les pattes ambulatoires courtes. Le mâle est inconnu. Chez le Th, margaritaria À. M.-Edw., de l'ile Saint- Thomé et chez le Th. perlata À. M.-Edw., du Cap, la dent est à peine marquée, ce qui distingue facilement ces espèces de celles du Congo. Largeur de la carapace... ......... 070224. POnSUCAL RAR NES REC 0.018. Habite le ruisseau du poste Ngancin (Mission de M. de Brazza). 4. Thelphusa Chavanesii, nov. sp. La carapace de cette espèce est large et aplatie, la crête post-frontale au lieu d’être presque droite est for tement arquée en arrière vers ses extrémités et elle aboutit à la base d'une forte dent épibranchiale; entre cette dent et l'angle orbitaire externe, il existe une au- tre dent. Le front est déclive et à peine échancré sur la ligne médiane. Ces caractères permettent de distinguer facilement cette espèce de la Th. Aubryi et de la Th. marginaéa OÙ la crête post-frontale au lieu d’être comparativement très forte est droite et où la dent épibranchiale est peu développée. Largeur de la carapace d’un mâle .... 0055. ÉONSUCUEMANNANEARNCTRE LE ARRET TES . 0m045. Lac de Franceville (Mission de Brazza). 9. T'helphusa Decazei, nov. sp. La carapace de cette espèce est large et épaisse, sa surface est lisse et brillante. La crête post-frontale est bien accusée, et elle se continue avec le bord latéral = IF — sans qu'il existe de dent épibranchiale au point d’inter- section. La partie de la carapace située en avant de la crête post-frontale est très-surbaissée et pourvue en dehors d’une petite dent placée en arrière de l'angle post-orbitaire. Les pinces du mâle sont fortes et garnies de dents saillantes. Les pattes ambulatoires sont courtes. Cette espèce se rapproche beaucoup de la Thelphusa Aubryi, M.-Edw. du Gabon; mais elle s’en distingue par un certain nombre de caractères faciles à saisir. La ca- rapace est moins arquée d'avant en arrière, les bords latéro-antérieurs forment une crête lisse et non gra- nulée, ils se continuent par une courbe beaucoup plus régulière avec la crête post-frontale. Le front est plus large. Les régions ptérygostomiennes sont parcourues par un sillon qui se détache du bord latéral en arrière de la deuxième dent latérale pour séparer le lobe sous- hépatique du lobe branchial antérieur, tandis que chez le Th. Aubryi, ce sillon naît en arrière de l’angle orbi- taire externe. Les pinces du mâle sont plus courtes et plus renflées. Largeur de la carapace du mäle...... 0040, ÉODSUEURA AR AE ere tn 0 DE M. Bouvier communique des Observations anatomiques relatives aux Solaridés et aux Janthinidés. . Troschel a réuni dans le même groupe des Péénoglosses trois familles de Gastéropodes prosobranches caracté- risés par une radule armée de nombreux petits crochets, mais sans dents médianes. Le seul caractère tiré de la langue a pu permettre à Troschel de former ce groupe, puisque les traits les plus essentiels de l’organisation de ces animaux sont restés jusqu'ici presque complète- ment inconnus. Nous nous proposons de combler cette lacune dans une certaine mesure, et d'examiner jusqu’à quel point on peut confirmer par l'anatomie la classifi« 1H — cation de Troschel. Nous n'avons fait qu’effleurer l’or- ganisation générale des animaux que nous avons étu- diés et nous avons principalement concentré notre attention sur le système nerveux. Dans cette première note, nous nous limiterons aux Solaridés et aux Janthi- nidés, nous réservant d'exposer bientôt les caractères de la troisième famille des Pténoglosses, celle des Sca- laridés. Dans la famille des Solaridés nos recherches ont sur- tout porté sur le Solarium trochleare, Hinds, dans celle des Janthinidés sur la Janthina globosa, Swainson. ORGANISATION GÉNÉRALE. Le Solarium ou Cadran est un animal de fond. Les tours assez nombreux de la coquille, son aspect discoïde et son profond ombilic la rendent très caractéristique. Au-dessus du pied large, mince, de l’animal on voit saillir en avant les deux énor- mes tentacules de l’animal; courts, épais, en contact par leur face interne plane et canaliculée, ils forment par leur réunion une espèce de tête fendue suivant sa longueur ; au fond de cette fente est l’orifice par lequel peut saillir la trompe. Les yeux bien développés se trouvent sur la face externe des tentacules. La région dorsale de l'animal comprise, sous le manteau et s'étendant depuis les tentacules jusqu’à l’origine du tortillon ou peu s’en faut, forme un bourrelet médian très élevé qui se bifurque et se divise en deux lames dans sa partie libre; cette crête bifurquée très carac- téristique s’atténue un peu en arrière et ne se soude pas au manteau à gauche au niveau de l'extrémité posté- rieure de la branchie. La chambre palléale est très longue et occupe presque la longueur du dernier tour. 'A droite, on y voit débou- cher en avant le rectum d’abord, puis les conduits géni- taux pourvus de glandes annexes volumineuses dans cette région. Sur la paroi droite du manteau se trouve, au contraire, la longue branchie et en arrière sur la moitié postérieure, l'organe de Bojanus dont l’orifice se trouve par conséquent contre la branchie, au-dessous d'elle, à peu près à l'endroit où commence le tiers pos- térieur de la cavité palléale. Très allongé, étroit, rempli — 153 — par de nombreux tractus anastomosés, il offre un aspect assez particulier et surtout une position absolument particulière : il se prolonge en s’acuminant en avant de son orifice en boutonnière. La branchie est formée de feuillets parallèles peu élevés et fixés d’un côté par toute leur longueur au manteau; à leur base du côté droit, ces lamelles portent de chaque côté, empilés les uns au-dessus des autres, des feuillets semi-circulaires qui donnent à la branchie un aspect tout spécial. Il y a en avant une fausse branchie très nette formée par des bourrelets rayonnant autour d’un centre. La partie antérieure du tube digestif offre une dispo- sition très remarquable. Une trompe extraordinaire- ment longue et atténuée en avant peut saillir entre les deux tentacules; c’est à la partie antérieure de cette trompe qu’il faut placer la bouche. Chez les animaux conservés dans l'alcool, elle est toujours complètement rétractée et alors la bouche et la masse buccale qui lui fait suite sont rejetées très loin en arrière dans la cavité du corps. Cetté masse buccale s'aperçoit à peine; c’est un très faible renflement de la partie antérieure et fort orêle de l’æœsophage ; la radule simple, fixée sur son plancher, est à peine longue de quelques millimètres. Les glandes salivaires en grappes, forment une masse considérable qui occupe une grande partie de la cavité antérieure du corps et entourant l’œsophage et même la masse buccale et une partie de la trompe lorsque celle- ci est rétractée. Il est difficile de limiter les deux glan- des, mais on isole parfaitement leurs conduits qui se réunissent bientôt en un seul, plus gros, débouchant dans la masse buccale. Rien de semblable chez la Janthine. C’est un animal pélagique. Sa coquille mince n’est pas operculée et n’of- fre jamais l’aspect discoïde et l’ombilic profond du Sola- rium. Ses tours sont peu nombreux. Le pied est réduit et muni d’un flotteur tout particulier. Un mufle long remplace la trompe; à supposer ce muscle rétractile, on ne saurait jamais le comparer avec la trompe prodigieu- sement longue du Solarium. La tête peu distincte est pourvue de deux tentacules de chaque côté; ces tenta- 11 — 154 — cules relativement grêles ne ressemblent en rien à ceux des Cadrans ; du reste, les Janthines sont dépourvues d’yeux, autant du moins que nous avons pu en juger sur les J. nitens, Menke et J. globosa. Ihering signale la même particularité chez la J. planispirata. La chambre bran- chiale est peu profonde, le dos de l’animal n'offre rien de particulier. Au fond de la cavité branchiale se trouve l’orifice de l’organe de Bojanus, qui occupe la partie an- térieure du tortillon, à droite du cœur comme chez la plupart des Prosobranches. ‘La branchie est formée par de très hauts feuillets triangulaires et portant des la- melles sur leurs faces, ces feuillets sont fixés par leur base. La fausse branchie est filiforme. Le tube digestif commence par une bouche en fente assez bizarre à laquelle fait suite une grosse masse buccale. Assez peu musculaire, celle-ci renferme deux mâchoires et deux radules recourbées sur elles-mêmes. Les glandes salivaires se réduisent à deux tubes étroits médiocrement longs qui débouchent séparément dans la cavité buceale. À part l'absence du pénis, que nous n'avons pas plus trouvé chez les Solarium que chez les Janthines, nous ne voyons pas ce qui permet de rapprocher ces deux formes. Le système nerveux vient fournir un argument important contre cette réunion. SYSTÈME NERVEUX. lhering a donné du système ner- veux de Solarium une description complètement erronée; il a beaucoup mieux étudié la Janthine, mais il en à fait un Orthoneure, tandis qu’elle est manifestement Chias- toneure. 1° Solarium. Les ganglions cérébroïdes ‘se confondent sur la ligne médiane et les ganglions commissuraux de chaque côté sont à peine séparés par des étranglements des ganglions cérébroïdes. Les ganglions pédieux sont eux-mêmes en contact intime; ils sont réunis aux gan- glions commissuraux par deux gros connectifs, aux gan- glions cérébroïdes par des connectifs assez grêles; grêles ou épais, ces connectifs n’ont que juste la lon- gueur suffisante pour laisser à la trompe un passage suffisant dans le collier. Du ganglion commissural droit part l’une des bran- — 155 — ches de la commissure viscérale ; elle passe en écharpe au-dessus du tube digestif et aboutit après un assez long trajet dans un ganglion supra-intestinal logé dans les parois dn corps au niveau de la petite branchie. Les nerfs fournis par ce ganglion n'offrent rien de particu- lier, la commissure viscérale qui en sort se prolonge en arrière du côté du tortillon suivant la paroi gauche du corps. Le ganglion commissural gauche est très allongé et réuni au ganglion sub-intestinal par un cordon gros et court, ganglionnaire sur une partie de sa longueur. Cette formation est absolument caractéristique du Sola- rium. Le ganglion commissural gauche donne naissance à un nerf palléal etau nerf columellaire ; le ganglion sub- intestinal innerve à droite le manteau et envoie en ar- rière la branche droite de la commissure viscérale. Les otocystes se trouvent ‘au-dessous des ganglions pédieux Nous n'avons pas trouvé le stomato-gastrique. 2° Janthine. Les ganglions cérébroïdes sont réunis par une commissure très longue, mais les ganglions commis- suraux offrent avec eux les mêmes relations que chez le Solarium. Les ganglions pédieux sont réunis par une longue commissure (double chez quelques individus) ; ils sont réunis aux ganglions cérébroïdes et commissu- raux par de forts longs connectifs. Du ganglion commissura!l droit part l’une des bran- ches de la commissure viscérale ; elle passe en écharpe au dessus du tube digestif et aboutit après un très long trajet dans un ganglion supra-intestinal logé dans les parois du corps au niveau de la grande branchie. L'un des nerfs branchiaux issus de ce ganglion s’anastomose avec le nerf palléal du même côté issu du ganglion com- missural gauche. Ce dernier ganglion donne naissance à la branche sous-intestinale de la commissure viscérale, après un très long trajet cette branche va se terminer dans le ganglion sub-intestinal logé à droite dans les parois du corps au même niveau que le ganglion supra- intestinal. Avant de former le ganglion, la branche sub-intesti- nale de la commissure se rattache par un long connectif au ganglion commissural droit, de sorte que la Janthine — 156 — est zygoneure tandis que le Solarium est dialyneure. Le ganglion viscéral est situé en arrière de l’orifice du rein, il est rattaché aux deux ganglions précédents par la commissure viscérale. Les ganglions du stomato-gas- trique réunis par une longue commissure, se rattachent aux ganglions cérébroïdes par deux longs connectifs de chaque côté. À part la confusion des ganglions cérébroïdes et com- missuraux, nous ne voyons rien dans le système ner- veux de la Janthine qui rappelle le Solarium. La com- paraison ne conduit qu'à constater des différences, dont la plus importante est bien certainenent celle qui fait de la Janthine un type zygoneure, tandis que le Solarium est dialyneure. Pour qui connaît l'importance de ces deux dispositions chez les Prosobranches, c’est un carac- tère différentiel important qu'accentue encore toutes les différences que nous avons relevées. Il ne faut point placer les Janthines à côté des Sola- rium; nous verrons bientôt quelle place il faut plus exactement leur assigner. Laboratoire de Malacologie du Muséum). — 157 — Séance du 1? juin 1886. PRÉSIDENCE DE M. FRANCHET. M. Bouvier fait une communication sur l’Anatornie de l'Ampullaire. Remarques sur le genre RIPistTEs de Dujardin, par M. LÉON VAILLANT. Dans la séance du 20 août 1842, Dujardin présentait à la Société Philomathique une note destinée à faire connaitre un ver de la famille des Naïdines, observé dans la Vilaine, il lui donna le nom de Ripistes. Cet animal est« caractérisé par la présence d’une dou- ble série de soies à crochets à la face ventrale et d’une double rangée de rames dorsales portant chacune sept à huit soies fines assez longues, mais les #4, 5° et 6° paires de ces rames dorsales portent des faisceaux très longs, étalés et agités d’un mouvement de balancement régu- lier comme des éventails. » À cette phrase reproduite ici textuellement, l’auteur ajoute, qu'il existe une trompe de moyenne grandeur et, de chaque côté de la tête, un point noir oculiforme. Quoique cette diagnose soit très précise, Grube (1851) et même dans ces derniers temps M. Vejdovsky (1834) mettent ce ver aux incertæ sedis. Cependant, en 1847, Oscar Schmildt a fait connaitre sous le nom de Stylaria parasita un ver, étudié et figuré depuis avec grand soin dans le travail cité de M. Vej- dovsky, ver qui paraît présenter tous les caractères donnés au Ripistes ; il suffit, pour s’en convaincre, de se reporter aux magnifiques planches publiées par ce der- nier savant (Syst. u. Morph. der Oligochæter. PI. I, fig. 8 à 12). C’est le même petit prolongement probosci- diforme, surtout la même disposition des trois paires de faisceaux de longues soies dorsales. Il n’est pas jus- 12 — 100 — qu'aux détails donnés sur les mœurs de cet animal par ces auteurs et, en particulier, le mouvement de balan- cement de ces soies, qui ne concordent avec la descrip- tion de Dujardin. Il ne me paraît donc pas douteux que le Ripistes, Duj. ne soit identique au Stylaria parasita, Os. Sch. Malheu- reusement l'illustre professeur de la Faculté de Rennes n'ayant pas donné à son animal de nom spécifique, on ne peut citer que pour mémoire, en synonymie, cette déno- mination générique. Si cependant, avec M. Üzerniavsky (1880), on croyait devoir, ce qui d’ailleurs ne paraît jus- qu'ici nullement justifié, élever cet animal au rang de genre (l’Helmintologiste russe a proposé celui des Pterostylarides), le nom de ÆRipistes aurait la priorité. Séance du 29 juin 41986. PRÉSIDENCE DE M. FRANCHET. M. Vaillant présente de la part de M. Taomior, les notes suivantes : Sur deux Poissons de la famille des Labyrinthiformes appartenant au genre ÜTENOTOMA, Peters. Il y a une quarantaine d'années, le genre Céenopoma a été établi par le savant naturaliste de Berlin M. Peters pour un poisson provenant de Quillimane ; depuis cette époque jusqu’en 1864, l'animal, qui fut le sujet de ce mémoire, était resté le seul connu pour cette partie de la zoologie; mais vers cette année, le D' Alb. Günther en décrivait un autre du Nil supérieur (1); plus tard, le même naturaliste en publiait un sous le nom de C£. mi- (1) Günther, Ct. Petherici, Ann. and Mag. nat. Hist., 1864, t. 12, p. 211, et figuré dans Petherick’s Travels in C. Africa, IL, pl. I, fig. A. — 159 — crolepidotum ; et enfin, en 1875, Reiehenow en nommait une autre espèce nigro-pannorum (1) venant de Loango. A mesure que l'exploration des contrées africaines s'opère par tous les délégués des commissions scienti- fiques des gouvernements partent la civilisation de notre vieille Europe, nous voyons tous les jours les poissons de ce genre augmenter en espèces et nous croyons pou- voir en donner l'assurance par les deux spécimens qui font l’objet de cette note. Ctenopoma maculata. Ce poisson, que nous considérons comme une espèce nouvelle, diffère de celui décrit par Peters dans les Arch. für Anat. und Physiol., Müller, 1846, tome 13, p. 480, pl. x, par le nombre des rayons qui est moindre, le corps plus élevé, et il possède une tache noire plus ou moins intense sur les flancs. Tête contenue trois fois dans la longueur du corps sans la caudale; mâchoire supérieure protractile, le diamètre de l’œil est de même dimension que le rostre et fait le quart de celle de la tête; la mandibule ne dépasse pas la mâchoire supérieure ; ces deux parties sont armées d'une rangée de dents très fines et coniques, lesquelles sont suivies d’une bande de dents en carde, fort serrées; l'épaisseur du corps est moitié de sa hauteur; celle-ci étant les 8/9 d’une ligne tirée du bout du museau au commencement de la caudale ; pectorales atteignant la fin des ventrales au bout desquelles on remarque une tache noire occupant en hauteur trois écailles et en largeur environ quatre de celles-ci; la premiere ligne latérale se trouve sur la huitième rangée longitudinale, la seconde sur la sixième; on compte treize écailles à chacune de ces lignes et vingt-quatre ou vingt-cinq dans toute la longueur du corps, onze environ sur une ligne oblique; ces écailles sont pectinées et cycloïdes, l'on voit après la rangée de spinules un croissant bru- (1) Reichenow, $S. B. nat. Fr., 1875, p. 147, Loango. — 160 — nâtre dont les pointes sont dirigées vers l’origine de la- dite écaille. Cette belle espèce nous a été envoyée de San-Benito par les soins de M. Guiral. D. 15-1-9; A. 6-1-9; V. 1-5; P. 14; C. 14. Ctenopoma multifasciata. Cette espèce diffère de la précédente en ce qu’elle a Le profil plus droit, la ligne supérieure plus longue, l’infé- rieure est moindre que chez sa congénère, on trouve après la rangée postorbitaire deux rangs de squames fortement denticulés; on en remarque quatre au pre- mier rang mais plus étroites que celles du second qui sont au nombre de deux, caractères que nous ne ren- controns pas sur la figure du poisson décrit par Peters. DeEscripTionN. — Corps allongé, sa hauteur égale deux fois son épaisseur et est contenue deux fois et demie dans la longueur totale sans la caudale: tête deux fois deux tiers dans le même parcours déjà cité; diametre de l'œil n'étant pas aussi grand que le rostre, plus petit que l’espace interorbitaire et contenu deux fois dans la partie postorbitaire comprise entre l’œil et le bord pos- térieur de l’opercule; la rangée d’écailles qui suit celles du bord postérieur de l'orbite fortement dentelée; une tache noirâtre au-dessus de la pectorale, indépendam- ment de cette tache on en voit une autre plus faible, puis une troisième tenant la hauteur du corps et formant une sorte d’anse dont l'ouverture serait tournée vers la caudale; la pectorale est aussi longue que l’espace com- pris entre l’angle de la bouche et le bord postérieur de l’opercule et à peu près de même longueur que la partie de l’anale contenant les rayons épineux; les ventrales, qui sont insérées au niveau de l’origine inférieure des pectorales atteignent le premier rayon de l’anale; la première ligne latérale, placée sur la huitième rangée, occupe dix-huit écailles, tandis que la seconde ou l’infé- rieure n’en possède que dix. Pre” — 161 — Nous devons cette intéressante espèce au même voya- geur qui l’a récoltée, comme la précédente, à San- Benito. D: NES APE STE GE NOVÉSS Co Dane En 272 Ptrans 47 Nos exemplaires ont 0110 et 0115 de long. Sur quelques Poissons nouveaux appartenant à la collection du Muséum d'Histoire naturelle. POLYNEMUS CALIFORNIENSIS, SP. Longueur totale, 0235. Tête trois fois et demie dans cette dimension, moins la caudale; diamètre de l’œil égal au rostre, étant à peu près le cinquième de la tête et moins long que l’espace interorbitaire n’est large. Maxillaire contenu deux fois un tiers dans la longueur de la tête. Joues avec cinq rangées d’écailles finement ciliées ; préopercule fortement denticulé; opercule garni de quatre ou cinq séries d’écailles caduques sous les- quelles on aperçoit de chaque côté deux parties radiées qui, du centre, s'étendent jusqu'au bord postérieur. Hauteur du corps égale à la longueur de la tête et con- tenue trois fois et demie dans celle du corps, sans la caudale. Pectorales atteignant la fin de l'anus; ventrales commençant environ au milieu des pectorales et finis- sant presque en même temps. Six appendices pectoraux articulés, dont le plus long vient se terminer vers le milieu de l’espace compris entre le cloaque et le premier rayon de l’anale. Toutes les nageoires écailleuses, ex- ceptées les pectorales qui n’ont que les deux ou trois premiers rayons. Première dorsale à premier rayon très court; le second moins long que le troisième, qui est à la distance comprise entre la base du dernier rayon de la deuxième dorsale et la base du premier rayon de la caudale; seconde dorsale commençant un peu en arrière de l’anale et finissant avant elle, elle est légere- — 162 — ment curviligne tandis que l’anale est droite et se trouve d'un bon tiers plus longue que son opposée. Sur la cau- dale on remarque, à droite et à gauche du rayon cen- tral, une continuité de la ligne latérale, indiquée par de tres fines écailles, qui se termine à la fin du rayon qu’elle occupe. Le bout des nageoires dorsales est brunâtre, les pec- torales sont noirâtres et les ventrales ont les rayons du milieu noirs et bordés de gris blanchâtre. IPD SR RMI APM NE E AS MSC MOMIE Lign. lat. 50 à 53; lign. transv. 10-6 ou 7. Notre spécimen nous vient d’une collection récoltée par M. de Cessac, en Californie. PIMELODUS GUIRALI, Sp. DHEA TEN CEA IC ASIN SATANE Longueur totale 0"170. Dessus de la tête lisse; museau étroit, yeux très petits, placés presque sur le dessus du crâne. Six barbillons dont les externes inférieurs sont les plus longs, atteignant le bord de la ceinture scapu- laire; ceux de la mâchoire supérieure égalent en lon- gueur la largeur de la tête, et les inférieures internes font presque la moitié de la longueur des supérieurs. Bouche grande relativement, armée à la mandibule su- périeure, juste au-dessous du nez, derrière la lèvre, d’une plaque dentaire ovale, plus large que longue, gar- nie de dents en velours; la mâchoire inférieure munie de dents également en velours disposées de chaque côté de la bouche en une bande, mais renflées à son extrémité médiane et légèrement séparées l’une de l’autre par une suture membraneuse. Les narines qui sont allongées se trouvent placées à une distance du bout du rostre égale à l’espace interorbitaire. On compte dix rayons bran- chiostèges lesquels sont réunis sous la gorge. Tête con- tenue trois fois un quart dans la longueur totale, sans ne cd nn care De er en la caudale; largeur du nez un peu moindre du quart de l'étendue de la tête. La hauteur du premier rayon épi- neux de la nageoire dorsale est égale à la base de cette nageoire. Adipeuse aussi longue que le crâne et plus allongée que la base de la dorsale, cette dernière nageoire se termine à l’origine des ventrales. Le rayon épineux et les rayons branchus pectoraux finissent à la naissance des ventrales, lesquelles sont de même étendue que la distance prise depuis le bout du rostre au bord posté- rieur de l’orbite. L’anale, depuis son origine jusqu’à la pointe de ses plus longs rayons, égale l’espace compris entre les origines des ventrales et du premier rayon anal. Caudale à terminaison arrondie. Sur le corps il y a cinq rangées de points brunâtres; les nageoires dorsale, adipeuse et caudale en sont aussi parsemées ainsi que les pectorales etles ventrales. BARBUS GUIRALI, Sp. n. Longueur totale 0"950 ; épaisseur trois fois dans sa hauteur au niveau des ventrales. Un rayon dorsal osseux dentelé; deux séries d’écailles entre la ligne latérale et les ventrales, il y en a quatre au-dessus. Corps plutôt faiblement oblong que oblong proprement dit, sa hau- teur trois fois dans sa longueur sans la caudale; tête deux fois deux tiers dans la même dimension; diamètre de l’œil égal à l’espace intermédiaire ainsi qu’à la di- mension comprise entre le bord postérieur de l'orbite et le bord externe de l’opercule plus large que le nez n’est long, lequel est obtus. Bouche petite. Barbillons supé- rieurs et inférieurs de même longueur, plus allongés que l'œil. Dorsale moins haute d’un tiers que le corps; l’origine du premier rayon est plus près du bout du nez que de la base de la caudale; elle commence au-dessus du premier rayon des ventrales; une tache d’un beau noir bleuâtre couvre l’épine dentelée de la dorsale ainsi que les trois rayons branchus suivants. Les pectorales atteignent la naissance des ventrales, celles-ci sont de même longueur que ces dernières. L’anale égale le par- —.164 — cours qui se trouve entre son dernier rayon et la base de l’anale. Aucune tache ni bandes sur le corps, si ce n’est celle que nous indiquons plus baut pour la nageoire dor- sale. Caudale écailleuse dans les deux tiers de son éten- due. DS MER MOIONAUNEAN ET EPANNTE C. 22 ou 24; ligne lat. 20; ligne transv. 7. Ce spécimen nous vient de San-Benito par M. Guiral. PUNTIUSeTHOLONIANUS, SP. n. D. 3-8; V. 1-7; P. 14: A. 1-5 ; Ligne lat. 21 à 23; ligne transv. 3/3. Profil convexe à partir du premier rayon dorsal; nez assez épais et à quatre barbillons ; dorsale sans aiguillon osseux ni dentelé ; à grandes écailles et à caudale four- chue. Description. — L'animal a 0"105 de longueur; sur le tronc, entre la dorsale et l’opercule, apparence de taches brunes partant du dos, s’arrêtant à la ligne latérale. Tête contenue trois fois trois quarts dans la longueur totale, sans tenir compte de la caudale : le diamètre de l’œil est un peu plus grand que le bout du nez n’est long, et de ce point au bout de l’opercule, il y est contenu trois fois ; il est beaucoup moins grand que l’espace interor- bitaire. La dorsale, qui est haute, se trouve située au- dessus des ventrales, mais commence faiblement en avant de celles-ci ; son troisième rayon qui est très faible n’est pas dentelé, il égale la distance comprise entre la racine des pectorales et celles des ventrales, lesquelles atteignent l’anus. La caudale étroite contenue une fois deux tiers dans la base de la dorsale. Le nez court: la lèvre supérieure recouvrant l’inférieure ; le barbillon su- périeur s'étend jusqu’au bord postérieur de lorbite et l'in- férieur jusqu'au bord antérieur de l’opercule. Trois séries d’écailles larges au-dessus de la ligne latérale, prises au niveau des ventrales et trois au dessous ; celles de cette SE hé y cv Etant Ge ligne ont toutes un point noir à leur racine, qui apparait par transparence au bord externe de celle qui les recou- vre; vers le tronc de la queue, il y a une tache noire allongée semblable au fragment d’une bande, laquelle s'arrête à la caudale. La plus grande hauteur du corps, qui est au niveau des ventrales est un peu plus de deux fois dans la longueur du corps, sans la caudale; son épaisseur prise aux ventrales et portée sur le corps en ce point atteint la hauteur de la ligne latérale. Nos spécimens nous viennent de la rivière San-Benito par 1° lat. N.; 27 long. E., à 140 kilom. de la côte, et nous ont été envoyés par M. Guiral. HEMIRAMPHUS MOGQUARDIANUS, SP. n. L'animal qui fait le sujet de cette description res- semble de prime abord beaucoup à H. far de Rüpp.; mais plus on le considère plus on voit qu'il s’en distin- œue par divers caractères qui sont suffisants pour en faire sinon une véritable espèce du moins une variété. Notre sujet nous vient du Cambodge, extrait d’une collection de Poissons envoyés au Muséum d'Histoire naturelle de Paris par M. Pavie; il a 020 de longueur, la mandibule inférieure forme le quart de cette dimen- sion, sans tenir compte de la nageoïire caudale; la lar- geur de la base de la mâchoire supérieure est presque égale au diamètre de l'œil qui lui-même équivaut au cinquième de la symphise inférieure. La tête prise du bout du rostre au bord postérieur de l’opercule est con- tenue quatre fois un quart dans la distance parcourue depuis le bout dudit rostre à la base du lobe inférieur de la caudale, ce lobe fait le quart de la longueur de la tête et du corps, en ne tenant pas compte de la caudale; il est aussi de même dimension que celle de la tête. La hauteur du corps égale une droite menée du bout du rostre au bord du préopercule ou cinq fois et une demie dans l'étendue totale, toujours sans tenir compte de la caudale. Son épaisseur équivaut à la moitié de sa hau- teur. — 166 — Une bande bleu d’acier parcourt toute la longueur du corps, sous laquelle on aperçoit une autre bande argen- tée suivant la même direction que la première. Sur ces deux bandes, dans toute la longueur, on voit quatre taches dont les deux premières sont bleu-foncé, les deux autres sont brunâtres ; la première de ces taches com- mence à la base de la pectorale, la seconde à la pointe de cette même nageoire ; la troisième au-dessus de la racine des ventrales, enfin la quatrième entre la lon- gueur de la dorsale; entre ces quatre principales taches on distingue une apparence d’autres taches qui ne sont pas assez formées pour en tenir un compte exact; le dos est zébré de raies brunâtres comme dans le A. far. Une ligne d’écailles formant carène se trouve sur les flancs au niveau des nageoires ventrales dans toute la longueur du corps.L'’anale commence sous le milieu de la dorsale, et se termine à la fin de la base de cette dernière. On compte 45 écailles à la ligne latérale et 6 écailles sur la ligne transversale; les rayons des nageoires sont PATIO NP EG END MIE IME AMIE 20 Les dents sont tricuspides comme dans l'espèce citée plus haut. ‘H. far. HS DE RÉLOR ANS MOIS PR PR EPL CE 4 fois 1/1 dans la longueur du corps. Maxill. inf. in totalit. 5 à 5 1/2.... 4 fois — HAUTACORDSIC MID EPP PRES 5 fois 1/2 — Largeur ou épaisseur L à 2 fois.. 2 fois dans la hauteur du corps. HEMIRAMPHUS CAPENSIS, Sp. n. D'MA OP MISE AE EME RUE Brenda RREUE Ligne transv. 6. Longueur totale, 0"195. Tête entière contenue deux fois et demie dans une ligne partant du bout du bec au premier rayon de la caudale. Symphise deux fois trois quarts depuis l’angle de la bouche au premier rayon de la caudale. Rostre presque aussi long que large, il égale le diamètre de l'œil, lequel est un peu plus petit que l’es- — 167 — pace orbitaire, mais de même largeur que l’opercule. Hauteur du corps neuf fois et demie dans le parcours pris du bout du nez à la racine de la caudale; son épais- seur est tout près de douze fois entre ces mêmes points. . Pectorales légèrement falciformes, égales à la distance comprise entre l'extrémité rostrale et la moitié du dia- mètre de l'œil. Racine des ventrales à égale distance de celle des pectorales et de la naissance du rayon médian de la caudale, Dorsale égale à la pectorale et à l’anale, la premiere et la dernière de ces nageoires commençant et finissant aux mêmes points. Lobe inférieur plus allongé que le supérieur. Caudale en croissant ; dorsale et anale non écailleuses. Une bande argentée bien défi- nie longe toute la longueur du tronc. D'un côté, peut- être accidentellement, une tache brun-foncé au dessous des deux tiers de la dorsale. Couleur d’un gris de plomb sur tout le tronc. Notre spécimen qui laisse beaucoup à désirer quant à son état de conservation a été recueilli au cap de Bonne- Espérance par M. le Consul de France de Castelnau, lors de son séjour dans cette colonie. Il se rapproche beaucoup de Æ. calabaricus de Günther pour les formules, mais il en diffère par les caractères énoncés ci-dessous : H. calabaricus. H. capensis. 1° Symphise 4 fois 3/1 dans sa lon- 1° Symphise 2 fois 2/3. gueur (sans la C.). 2 V. au milieu de la distance entre 2° V. plus près de la C. que de la la tête et la C. tête. 3° D. et À. écailleuses. 3° D. et À. non écailleuses. 4 Ç. émarginée. 4° C. en croissant. 3RACIHYALESTES MOCQUARDIANUS Sp. nov. Longueur totale, 0"110. Sa hauteur, dans sa partie la plus élevée, un peu moins de trois fois dans sa longueur moins la caudale; son épaisseur est cinq fois et une de- mie dans le même parcours; la tête est trois fois deux tiers dans cette dernière dimension ou égale à la hauteur du second rayon dorsal. Le diamètre de l’œil et la partie — 168 — qui occupe l'intervalle compris entre le bord postérieur de l’orbite et le bord externe de l’opercule sont égaux, il est un peu plus grand que l’espace interorbitaire. La dorsale, qui est haute, a son premier rayon placé au milieu de l'intervalle compris entre le bout du rostre et la nageoire adipeuse, commençant, par conséquent, avant les ventrales qui tiennent le centre entre le rostre et l’origine de la caudale. Les pectorales atteignent l'anus ; elles sont aussi longues que la base de l’anale. Ligne latérale commençant sur la quatrième d’écailles, se courbant vers les deux derniers tiers des pectorales. Les dents de la première série, à la mâchoire supé- rieure, sont à pointe mousse, tandis que celles qui sui- vent ont une disposition différente. À la mandidule, il. n'y a qu'une seule série de dents pointues, tricuspides, avec une forte carène au milieu, derrière celles-ci, au milieu, deux autres dents très petites et coniques. De San-Benito, extrait d’une petite collection très in- téressante rapportée par M. Guiral. DD AMD NP MENT CONS Bisnetiroirone transv. 3/6. MM. E. Harpy et G. CaAzLumeLs font la communication suivante sur La Pilocarpine. La Pilocarpine, isolée d’abord par l’un de nous, forme une masse visqueuse, soluble dans l’eau et dans l'alcool, peu soluble dans l’éther et dans le chloroforme. Elle a été analysée par MM. Harnack et Meyer qui lui ont assi- gné la formule CHH!*AZ0?. Nous avons constaté l’exac- titude de cette formule par l'analyse des ‘sels de platine ordinaire PtOl° H?{C1 H'° Az? 02} et modifié PtCI:(C4FIS Az? 0?}, et par celle des sels d'or ordinaires et modifiés au nombre de quatre, contenant pour une molécule de base une ou deux molécules de chlorure d’or suivant — 16 — qu'ils sont précipités en présence d’un défaut ou d’un excès de sel d’or. La Pilocarpine peut être représentée par le schéma suivant : ZA000) ADF (C5 H:AZ) B— C——Az —CH: NC CH Elle a donc la constitution d’une alanine triméthylée. Elle est à la fois pyridine et bétaïine. On en aura la preuve par ses modes de décomposition et sa synthèse. La Pilocarpine forme des combinaisons stables avec les alcalis caustiques. Ces combinaisons passées inaper- çues sont décomposables par lacide carbonique. Elles montrent que la Pilocarpine dérive par perte de IH0 d’un acide pilocarpique C“#H'*AZ03 qui n'existe pas à l’état libre. On obtient ces combinaisons en décompo- sant une solution de nitrate de pilocarpine par un poids moléculaire correspondant d’hydrate de baryte, puis en épuisant par l’alcoo! la solution évaporée à l'abri de l'acide carbonique. Les sels de potasse, de soude, d’ar- gent s’obtiennent par double décomposition. Pilocarpidine. La Pilocarpine se décompose facilement en se transformant en Pilocarpidine C!Ht: AZ 0O?. Signalée d’abord par M. Harnack, elle est différente de la Jaborandine de M. Chastaing C! H2A7? 0%, que nous n'avons jamais pu reproduire, et qui n’est, d’après nous, que de la Pilocarpidine plus une molécule d’eau. La Pilocarpidine est avec la Pilocarpine dans les mê- mes conditions que la diméthylglycocolle avec la glyco- colle triméthylé, ou bétaine de la betterave. Sa formule est donc : COOH .-CH: (CEA z) 8—C———AZz CHR NC On prépare la Pilocarpidine par l’action de l’Acide nitrique ou chlorhydrique sur la Pilocarpine, ?° en fai- sant bouillir au réfrigérant ascendant la Pilocarpine en solution chlorhydrique, 3° en maintenant à 120° pendant 12 heures le pilocarpate de baryum. 4 en faisant bouil- lir pendant 48 heures une solution aqueuse de pilocar- — 170 — pine qui se décompose en triméthylamine et en acide 6 pyridino « lactique; 5° en chauffant dans une cornue du pilocarpate de baryum qui le décompose en pilocarpi- dine et en alcool méthylique selon l'équation CHA AZO CIE O0 = CHE: AZ O2CCHE OI Les sels basiques de Pilocarpidine sont solubles dans l’eau et dans l’alcool à 9, insolubles dans l’alcool absolu. On a analysé les sels de cuivre, d'argent C!’H#AZ20?Aq, etc. La Pilocarpidine s’unit à l’acide chlorhydrique et perd [PO par la dessication. Versé dans du chlorure d’or ce chlorhydrate cristallise lentement en prismes droits. La pilocarpidine ajoutée à du chlorure d’or en défaut donne un précipité amorphe, soluble dans un excès de sel d’or, et qui cristallise par évaporation. Le chloropla- tinate de pilocarpine modifié est une poudre amorphe. Le chloroplatinate ordinaire s'obtient soit en lamelles soit en petits prismes rouges. Jaborine. La Jaborine est un isomère de la pilocarpine signalé d'abord par MM. Harnack et Meyer. Pour l’obte- nir, os grammes de pilocarpine furent séchés exacte- ment à »0° pendant 48 heures, puis brusquement on élèva la température à 100-144. Cette double précaution fut prise pour empêcher le dédoublement de la pilocar- pine en pilocarpidine et alcool méthylique. Au-dessus de 150°, on observa un dégagement de triméthylamine, et on éleva la température jusqu'à 175. Le résidu re- froidi fut traité par l’eau et alcalinisé par l'eau de baryte. En traitant par l’éther on enlève la jaborine. Dans la solution barytique il reste de l’acide jaborique. La jaborine est une masse brune, insoluble dans l’eau, se desséchant en un vernis cassant. Elle forme un chlorhydrate soluble dans l’eau, d'où la potasse le pré- cipite. Sa solution alcoolique forme un précipité blanc- sale avec le chlorure de platine en défaut, jaune avec le chlorure de platine en excès. En présence d’acide chlo- rhydrique, elle n’en donne qu’un seul precipité PtCI° H°,C? H:? Az: O0“. La jaborine se produit en quantité moindre que l'acide jaborique. Acide jaborique. L’acide jaborique s'obtient en satu- rant l’eau-mère barytique par l'acide carbonique; puis _ Le en évaporant à sec on a un mélange de.pilocarpidine et d'acide jaborique ; on les sépare en ajoutant du nitrate d'argent en excès. Il se forme un précipité de sel double d'argent qui sert à préparer l'acide jaborique et les autres sels de cet acide. Le sel d'argent de la pilocarpi- dine est au contraire très lent à se déposer. L’acide jabo- rique libre est très soluble dans l’eau, il forme des sels gommeux avec les alcalis, il précipite les sels d'argent, d’or et de platine, etc. La décomposition de la pilocarpine pour former la jaborine ne doit point être comparée à celle de l’ortho- benzo bétaine pour produire le dimethylamido-orthoben- zoate méthylique. L’ortho-benzo-bétaine n’est pas une bétaine vraie appartenant à la série du glycocolle. Les bétaines vraies ne donnent point d’éthers isomériques; ceux-ci se scindent aussitôt leur formation. Il en est de même de la pilocarpine. Pour comprendre la constitu- tion de la jaborine et de l’acide jaborique, il faut créer deux nouvelles espèces chimiques, les dibétaines et les acides dibétaiques, comparables aux dilactides et aux acides dilactiques. La jaborine et l’acide jaborique sont de grandeur mo- léculaire double. Ils résultent d’un mode de condensa- tion spécial de la pilocarpine portant sur le groupe bétaine. Une bétaine est un lactide de forme triangulaire CO vu CO j; CH: | | AZ CL CREZSRESKOIEE qui au lieu de passer d'emblée à la forme double rois: 08 S O SCO CEÉZ est stable sous sa forme primitive. Ainsi sont engendrés de véritables dilactide et acide dilactique. Ces hexagones sont remarquables par la stabilité rela- tive de l’hexagone central et par la physionomie qu'ont prise les groupements —OAz {(CH#)}* qui fonctionnent comme de véritables O— d’éthers salins et tendent à être inattaquables dans les mêmes conditions qu'eux par KOH. ee Séance du 12 juillet 1986. + PRÉSIDENCE DE M. FRANCHET. M. BourGægors fait une communication : Sur des Titanates de baryte et de strontiane cristallisés. Le travail que j'ai l'honneur de présenter à la Société est consacré à l'étude des titanates de baryte et de stron- tiane cristallisés qui prennent naissance par l'application d’une méthode connue (fusion des éléments du sel dans le chlorure correspondant en excès). En commençant ces recherches, j’espérais obtenir ainsi des composés appartenant au même groupe chimique que la perow- skite CaO, TiO? et contribuer ainsi d’une manière indi- recte à l’histoire de ce minéral si intéressant par ses anomalies optiques. J'ai été conduit à employer un pro- cédé très voisin de celui que M. Hautefeuille, dans son mémoire classique (Ann. chim. phys., 1865 (4), t. 4, p. 154 et suiv.), avait appliqué à la synthèse de la perowskite elle-même. Mais ainsi qu’on le verra plus loin, les com- posés formés, dans les circonstances où j'ai opéré, par l'union de l’acide titanique avec la baryte et la stron- tiane, tout en se rapprochant de la perowskite par la forme cristalline et les propriétés optiques, s’en éloi- gnent, au contraire, au point de vue de la composition chimique. Titanate de baryte. — On fond au rouge vif, pendant une heure, dans un four de Forquignon et Leclerc, équivalents égaux d'acide titanique et de carbonate de baryte au sein d’un excès de chlorure de baryum. Des cristaux ne tardent pas à apparaître sur les parois du creuset et à la surface de la matière fondue. Après re- froidissement, on reprend l’eau acidulée d'acide chlorhy- drique, qui laisse un sable formé de cristaux d’un vif éclat, d’une couleur variant du jaune de miel au brun clair. Examiné au microscope, le produit offre la forme de — 173 — cubes ou cubo-octaèdres, ordinairement aplatis suivant une face du cube; celles-ci sont striées diagonalement ; les cristaux présentent fréquemment des groupements parallèles. La réfringence est très prononcée. En lu- mière polarisée, on aperçoit les phénomènes de biréfrin- gence caractéristiques des substances pseudo-cubiques. Un cristal posé à plat sur une face du cube s'éteint lors- que les côtés sont parallèles aux sections principales des nicols croisés. Dans toute autre position apparaissent des teintes fort vives, dessinant, d’une part, des zones parallèles aux côtés, d'autre part, un fin quadrillage à 45° constitué par des macles multiples ; souvent le cen- tre et les diagonales restent constamment obscures. En lumière convergente, on observe deux axes optiques avec bissectrice” négative perpendiculaire à la face du cube ; leur écartement est extrêmement variable d’un point à l’autre jusqu'à devenir nul. En somme, la sub- stance est vraisemblablement orthorhombique avec macles polysynthétiques conduisant à une ue ex- térieure cubique. La densité des cristaux est 5,91. L'analyse à été faite comme il suit : la matière est porphyrisée et mise à digérer vers 60° avec de l'acide chlorhydrique concentré. L'attaque est complète au bout d’un quart d'heure, les cristaux sont remplacés par un dépôt blanc de chlorure de baryum. On laisse refroidir, on étend d’eau et l’on obtient une solution limpide, sans résidu, que l'on précipite par l’ammoniaque. L’acide titanique est recueilli (redissous après lavage dans l'acide chlorhydrique et reprécipité par l’ammoniaque pour éviter l'entrainement d’un peu de baryte) et pesé. La liqueur filtrée renferme toute la baryte; celle-ci est dosée à l’état de sulfate. L'analyse a donné les résultats suivants : Calculé Calculé Calculé pour pour pour I. II. III. IV. V. 2Ba0,3Ti02. Ba0,21i02. BaU,Ti0:. Baryte... 47,7 47,5 46,5 44,3 44,0 44,5 48,2 65,1 Acide titanique 82,6 52,6 51,5 52,9 54,8 54,9 55,4 k 51,7 34 ee On voit que la formule 2Ba0, 3Ti0? est celle qui repré- sente le mieux la composition des échantillons analysès. Si l’on convient d'appeler, conformément à la nomen- clature adoptée pour les silicates, acide orthotitanique l’hydrate Ti0?,2H0, dont on connaît notamment le sel de magnésie 2Mg0,Ti0? découvert par M. Hautefeuille, la perowskite CaTiO: doit être appelée bititanate de chaux dérivant de l’hydrate Ti0?,H?0, et le sel qui nous occupe sera un érititanate de baryte. On n’a pas décrit jusqu’à présent de titanates appartenant à cette série. Titanate de strontiane.— On procède comme plus haut, sauf le remplacement du baryum par le strontium. Les cristaux se forment moins aisément que ceux du titanate de baryte ; leurs dimensions sont, en général, moindres. Ce sont de petits cubes, sans modifications, d’une cou- leur variant du jaune grisâtre au brun. Dans une pré- paration les cristaux affectaient la forme de lamelles carrées très minces, groupées trois par trois dans trois plans rectangulaires deux à deux et se pénétrant mu- tuellement suivant une droite joignant les milieux des côtés opposés. En lumière polarisée, on observe parfois des anomalies optiques semblables à celle du sel de ba- ryum, mais la biréfringence est ici-extrèmement faible, le plus souvent insensible. Densité = 5,1. Pour l'analyse on dissout la substance dans l'acide chlorhydrique concentré. Vers 60°, la dissolution est complète, on dose l’acide titanique comme plus haut, le strontium est dosé à l’état de carbonate. Les résultats sont les suivants : | Calculé Calculé Calculé pour pour pour à IL. III. 92Sr0,3Ti07. Sr0,2Ti0:. SrO, Ti0:. Strontiane..... 44,0 43,0 46,6 45,7 55,8 - 38,7 Acide titanique. 54,5 55,3 592,4 54,2 4,1 61,2 98,5 98,3 99.0 99,9 99,9 99.9 La formule est donc 2Sr0,3Ti0°?, c’est-à-dire celle d’un trititanate de strontiane, comme le sel de baryte. Titanate de chaux. — Opérant de même, comme terme de comparaison, sauf remplacement du strontium par ne du calcium, on recueille un produit cristallisé, tout à fait semblable au titanate de strontium par la forme cubique, les dimensions et la couleur. Mais en lumière polarisée on observe une assez forte biréfringence avec extinctions suivant les diagonales du carré, et des lamelles hémi- tropes dessinant un fin quadrillage parallèle aux côtés. A l'inverse des produits précédents, la substance est difficilement attaquable par l'acide chlorhydrique, mais elle se dissout aisément à chaud dans l’acide sulfurique concentré, ce qui permet d’en faire l’analyse. On étend d’eau, la solution limpide est précipitée par l’ammonia- que, comme plus haut, et, dans la liqueur filtrée on dose la chaux par l'oxalate q ammoniaque. L'analyse a donné les résultats suivants : Calculé Calculé Calculé pour pour pour I. If. CaO,Ti02. 26a0,3Ti0:. CaO,2Ti07, CANCER 00760, 739,0 40,5 3182 25,4 Acide titanique. 60,1 61,3 59,5 68,7 74,5 97,5 100,3 100,0 0199 99,9 On voit qu'il y a identité avec la perowskite CaTiO:, et que le procédé employé ne diffère, d’ailleurs, de celui de M. Hautefeuille que par l’absence de la silice. Il y a lieu de remarquer l'absence corrélative des formes cristallitiques. Remarques diverses. — La coloration plus ou moins fon- cée des cristaux est due vraisemblablement, soit à des traces d'oxyde ferrique, soit à des traces de Pt0O? rem- plaçant Ti0*, et provenant du creuset: cependant il m'a été impossible de reconnaitre qualitativement ces deux éléments, même dans les cristaux les plus colorés. L’addition de chlorure de potassium ou de sodium dans les préparations précédentes n influe en rien sur le résultat. Vu la facile décomposition par la vapeur d’eau des chlorures de strontium et de calcium, il est à peu près indifférent, dans la préparation des titanates correspon- dants, d'ajouter ou non des carbonates, à l'effet de satu- rer l’acide titanique. Mais, avec le chlorure de baryum — 176 — plus stable, ce dernier corps fondu sans addition de car- bonate donne surtout du rutile en prismes microsco- piques mal formés. L’addition de silice aux mélanges donne lieu, avec le chlorure de baryum, à la formation de titanate et d’une scorie cristalline non encore déterminée, probablement un silico-titanate de baryte. Avec le chlorure de stron- tium, il ne se fait que du titanate en petits cubes d’un jaune de soufre, avec indication de facettes octaédriques ; avec le chlorure de calcium, on n'obtient que de la pe- rowskite (expérience de M. Hautefeuille), tantôt en cubes bien formés, tantôt en belles formes arborisées. C’est la présence de la silice qui paraît favoriser la pro- duction de ces dernières; elles sont abondantes dans le produit de M. Hautefeuille, et j'ai montré moi-même que la fusion des éléments de la perowskite au sein d’un magma basique silicaté, sans chlorure, fournit précisé- ment les mêmes cristallites et reproduit ainsi la perow- skite des roches (Ann. chim. phys., 1883 (5) t.19 et thèse). Avec le dispositif employé, il ne s’est pas formé trace de sphène, ce qui est conforme aux indications de M. Hau- tefeuille. Je me propose d'étudier dans une communi- cation ultérieure, la question de savoir si, en l’absence de la vapeur d’eau, la silice et l’acide titanique, fondus dans les chlorures de baryum et de strontium, peuvent ou non donner des silico-titanates comparables au sphène. Conclusions. — En cherchant à préparer les titanates de baryum et de strontium correspondants à la perow- skite, nous avons obtenu des produits différant par une demi-molécule d'anhydride titanique en plus, moins résistants à l’acide chlorhydrique, mais, d'autre part, ressemblant beaucoup à la perowskite au point de vue cristallosraphique et optique. Il y a peut-être lieu de rapprocher ces faits singuliers de ceux qu’on connaît relativement aux feldspaths tricliniques, dans lesquels nous voyons la silice s’accumuler en proportions varia- bles. Je me propose d'essayer la préparation des tita- nates mixtes alcalino-terreux ; il sera intéressant de sa- voir s’il y aura séparation des produits ou, au contraire, — 177 — cristallisation simultanée, et quels seront, dans ce cas, les rapports d'oxygène dans les bases et dans l'acide. (Laboratoire de M. Fouqué, au collège de France). Séance du 24 juillet 1886. PRÉSIDENCE DE M. VAILLANT. M. VAILLANT expose ses recherches sur les organes du tact des Bathypteroïs. Séance du 1£4 août 189868. PRÉSIDENCE DE M. FRANCHET. MM. Harpy et G. CALMELs font la communication suivante sur : La constitution de la Pilocarpine. La pilocarpine se dédouble directement et d'une ma- nière simple dans deux circonstances différentes : par l’ébullition de sa solution aqueuse, et par oxydation au moyen du permanganate de potasse. Avant nous, MM. Kingzett, Poëhl, Harnack et Meyer, Chastaing avaient exécuté des dedoublements de la pilocarpine; ils ont obtenu des résultats complexes sur lesquels nous reviendrons plus loin. Cinq grammes de pilocarpine dissous dans cinq litres d’eau furent mis en ébullition au réfrigérant ascendant pendant 1? heures consécutives avec un tube de Will, chargé d'acide chlorhydrique placé à l'extrémité de l’ap- pareil. On renverse ensuite le réfrigérant et on distille de manière à obtenir 1!,5 de liquide qu’on acidule avec le — 178 — liquide du tube de Will. On obtient par la concentration de la dissolution environ 0#1 de triméthylamine. Le liquide résiduel resté dans le ballon est amené à 25«, saturé de carbonate de potasse, qui détache la majeure partie de la pilocarpidine formée dans la réaction. On l’enlève avec de l'alcool. On traite le résidu par lacide chlorhydrique en excès, on évapore à sec et on sépare par l’alcool le chlorhydrate de l'acide B-pyridine «-lac- tique souillé d’un peu de pilocarpidine. On les sépare à l’état de chloraurates. Le chloraurate de pilocarpidine se dépose le premier et il reste en solution le chloraurate incristallisable de l'acide £-pyridine «-lactique. On ob- tient de ce dernier environ 0%25, quantité concordante avec celle de la triméthylamine, de là l'équation : CHH6AZ0?+IP0 = C'H°AzO:+AZ(CH:) COOH Acide B-pyridine «-lactique 8—Py—C—0H Corps SOPE gommeux incristallisable comme son chlorhydrate, ses chloroplatinate et chloraurate normaux. Les trois der- niers sont remarquables par la facilité avec laquelle ils perdent de l’acide chlorhydrique et se transforment en sels modifiés qui s’obtiennent cristallisés. L’oxydation de la pilocarpine ne réussit qu'avec le permanganate de potasse. L’acide azotique le trans- forme seulement en pilocarpidine. Cette stabilité de la pilocarpidine s'explique par les observations d’Anderson et de M. Franchimont qui ont montré que l'acide azo- tique n’attaque ni la pyridine ni la triméthylamine. Le permanganate de potasse, au contraire, peut atta- quer la pyridine non par son groupe pyridine mais bien par son groupe triméthylamine, et la sépare en la cou- pant en deux tronçons oxydés d'une façon distincte : d’une part en méthylamine mêlée d'un peu d’ammo- niaque, de l’autre en acide 8-pyridine tartronique. L’acide G-pyridine méthyl-amido-malonique COOI B—Py—C—AzHCH qui semblait devoir être le premier SCOON produit d’oxydation ne paraît pas stable et n’a pu être obtenu. — 179 — L'opération a été faite en mêlant une molécule de ni- trate de pilocarpine et 6 molécules de permanganate de potasse. La réaction est complète en chauffant pendant une heure à 60°. Le liquide filtré, acidifié par l'acide chlorhydrique, évaporé à 50c-, fut chauffé sur du carbo- nate de potasse dans un courant d'air. On recueillit dans un tube de Will la moitié de l'azote total à l’état de mé- thylamine et d’'ammoniaque. Le résidu acidifié par HCI, amené à sec fut repris par l'alcool qui dissout le chlo- rhydrate organique. Il suffit pour le purifier d’un peu d'acide 8-pyridine carbonique, de l’additionner au sein d’une solution concentrée et légèrement basique de quelques gouttes d’acétate de cuivre qui précipite l’acide B-pyridine-carbonique. Acid idine tartroni P COUR cide £-pyridine tartronique £ Py—C— P-py que PPY oz Liquide sirupeux incristallisable. On l’obtient en chauffant son chlorhydrate pendant quelques heures à 60°, en enlevant HCI en excès par l’hydrate d'argent et l'excès de ce dernier par l'hydrogène sulfuré. Si dans cette opération le chlorhydrate est chauffé en présence d'acide chlorhydrique, il perd HCI, mais l'acide s’est éthérifié, et il se produit une huile visqueuse à odeur de punaise, insoluble dans l’eau et les alcalis dilués. Elle constitue un éther diethylique. Le chloraurate de l'acide ne cristallise pas en l’absence de HCI. Ce corps diba- sique forme avec les alcalis des sels à réaction alcaline, indécomposables par CO*, insolubles dans l’alcoo!l ab- solu. Le sel d'argent C'H*AzO‘Ag? est un précipité peu soluble dans l’eau. Le sel de baryum et celui de cuivre s’obtiennent en précipitant par l'alcool les solutions aqueuses concentrées. L’acide B-pyridine tartronique soumis par une attaque définitive par le permanganate de potasse moyenne- ment concentrése détruit instantanément à 125°, rapide- ment par l’ébullition, plus lentement à 80°. Dans ces diverses conditions, il donne naissance à un seul et même acide, l’acide 6 pyridine carbonique. Ce corps a été préparé en précipitant par l’acétate de cuivre la so- — 180 — lution décolorée, sans en mettre en excès. Ce sel cui- vrique à déjà été décrit par M. Œchnser de Coninck. L’acide libre s'obtient parles moyens connus, il est cris- tallin, fusible en brunissant à 233-134°, il se sublime dès 180°. | Ces réactions prouvent : 1° qu'il n'existe dans la pilo- carpine qu'une chaine latérale en place 6 vis-à-vis du noyau de pyridine; 2 que la pyridine est substituée en place « dans cette chaine (obtention de l’acide 8 pyri- dine tartronique par oxydation incomplète), 3° que la chaine constitue un groupement lactique, la pilocarpine devenant la triméthyl-bétaine correspondant à cet acide. Il reste encore à résoudre si la pilocarpine est « ou 8 alanine. M. Bruhl avait déjà pensé à une parcelle iso- mérii en nommant la triméthylamine ordinaire trimé- thyl « propio-bétaine ; mais MM. Koërner et Menozzi ont essayé en vain d'engendrer l’isomère $ en partant de la 8 alanine de M. Lewkowitstch. Toutefois les 8 dérivés existent dans certains cas comme le prouve la série suivante : CO CO ARE NS AUEE PNR ACIER CÉPSPRCEE Û 02 CH: : CH: DA NQIAEURCURE He C Bétaine de M. Bruhl. Ortho-benzo-bétaine de M. Griess. eu) La u CH O ne AZCFE AzCH: Bétaine de M. Hantzoch. D'autre part, M. Schutzenberger a indiqué, au cours de ses recherches sur les albuminoïdes, qu'on pouvait rencontrer dans la nature des 6 aussi bien que des « ala- nines, l'acide aspartique représentant l’un et l’autre — 181 — prototype; et de fait, M. Hartz à rencontré un isomère de l’alanine, l'acide sarcosique. Pour trancher cette question on soumet à la distilla- tion 4 grammes de 8 pyridine lactate de baryum. La dé- _ composition n'est pas nette avec le sel sec parce qu'il s’agit de la destruction d’un carboxyle lactique. Au-delà de 140°, il commence à passer un mélange complexe de base, l’une soluble, les autres insolubles et mêlées de goudron; elles distillent principalement la première à 160° les autres à 180° et au delà. En agitant le liquide distillé avec de l’éther, on sépare la première de ces bases quiest l’hydroxéthyle pyridine 8Py—CH—/0H)— CH. On n’en a pas obtenu plus de 084 Ce corps consti- tue un liquide visqueux insoluble à l’eau, l'alcool, l’éther qui n’en enlève que peu à sa solution aqueuse. Il donne par PtCl:, au sein de l’eau, un précipité jaune-brun PtCl:C'H°AzO)}. Ce corps est soluble dans l'acide chlo- rhydrique et se prend à la longue en fines aiguilles et larges lamelles de chloroplatinate acide. Le chlorhy- drate est gommeux. Maintenu en solution alcoolique avec AuCE il donne rapidement un miroir et récupéré, après deux heures de réaction, il donne par PtCl: un précipité en solution aqueuse. Ce précipité jaune-pâle, volumineux PtCPHSCTHAzO +H?0} est le chloroplati- nate du 6 pyridine méthyl carbonyle identique à celui de synthèse qui lui a été directement comparé BPy— C(OH}—CH. Le chlorhydrate primitif évaporé à l’air brunit fortement et se sépare d'emblée par KOH de l'acide 8 pyridine carbonique. Cette réaction s'explique par les propriétés spéciales de l’acétone précédente (en- gendrée d'ailleurs ici primitivement par oxydation). Ces réactions définissent nettement une base hydro- xylée (base alcool) secondaire et par suite la nature « hydroxylée de l'acide 6 pyridine lactique de la pilocar- pine ; ce qui termine la démonstration de la constitution de la pilocarpine. Les expériences suivantes expliquent quelques résul- tats obtenus autrefois par les auteurs. Jabonine. Lorsqu'on distille de la pilocarpine ou de la pilocarpidine il passe à 185-190° sous la pression de — 182 — 0,04 cent., de 235 à 250° sous la pression normale un produit très impur qui purifié par HCI et par AzO*‘H distillé avec de l’eau et traité par la potasse donne une huile fétide, dont le chlorhydrate et l’azotate sont des masses confusément cristallisées donnant des précipités par le chlorure d’or et le chlorure de platine, la jabonine dont la formule est 5Py—CH{CH:)—Az(CH:}. MM. Kingqzett, Poëhl, Harnack et Meyer ont obtenu cette base en distillant la pilocarpine avec la potasse. La coloration rouge que donne un produit accessoire fit rapprocher à tort cette base de la conine. M. Chastaing, en distillant en présence d’un excès de potasse a brûlé es deux moitiés de la molécule. La triméthyl amine n’est plus représentée que par de la di- et monométhylamine, et le noyau pyridique est attaqué avec formation d'am- moniaque et d'acide butyrique; ces faits n’ont rien d’anormal et cadrent bien avec ce que l’on sait de la structure du noyau de la pyridine. Suite de la communication de M. MABILLE : Diagnoses testarum novarum (1). BULIMUS HERCULEUS. Bulimus Herculeus, Ancey, in litteris, 1885. Testa maxima, valde elongata, senogyræformi solida, sub epidermide rufo-brunneo, apice deciduo et in anfrac- tibus primis luteo pallidiore, albida ; rima umbilicali callo marginum effecta minimaque prædita; striis incrementi confertis ad finem obsoletis, in anfractibus mediis et ultimis spiralibus obsoletis, lineis magis distantibus, interstiis obsoletis, ita sculpta est testa in quibusdam partibus subdecussata videatur. Spira producta, haud valde attenuata, apice sensim in summum haud mamilla- tum et haud valde obtusum, ut in Z. obtusato, G., termi- nato, anfractibus 9 modice rotundatis, primis, magis (1) Page 123. ri - cÉEtls — 183 — planulatis, regulariter haudque rapide crescentibus su- tura impressa (marginata, subcrenata, anfractibus primis exceptis), sejunctis: ultimo regulariter ad peripheriam convexiusculo, satis amplo; apertura ut recta, subovali emarginata, tertiam fere partem totius testæ occupante, intus nitida, lacteo-cæœrulescente; peristomio simplice, incrassatulo, haud valde acuto ; marginibus callo crasso nitidoque super rimam umbilicalem expanso reflexoque continuis; columella subrecta, vix arcuata, haud plici- formi ([Ancey). Pons MES tar 4eme al rapert 12222" Habitat in insula dicta Madagascar (coll. Ancey). ERRATA Page 84, ligne 34, au lieu de segment central, lisez : segment cérébral. Page 85, ligne 2, au lieu de filaments objectifs, lisez : filaments olfactifs. Page 85, ligne 4, au lieu de segment central, lisez : seg- ment D TABLE DU TOME X. Pages. AMAUDRUT. — Sur le système nerveux de la Dolabellu Rumphii... 68 — — Sur le système nerveux de quelques Mollusques pul- monés {Achatine, Bulime, Helix, Nanina, Vaginule) 107 BIETRIX. — Sur un Cas de monstruosité de l'appareil génital chez Re ln OM TE ER RE M LR A M. Aide Nue ae 74 BOURGEOIS. — Sur des Titanates de Baryte et de Strontiane cris- ISERE NE ORRERNA PETER A TE A URe doe J BOUvIER. — Sur le système nerveux des Turbonidés et des Néri- HORS 20 en do RE OR EL PO Ce Do 61 — — Sur le système nerveux des Toxyglosses et considé- rations générales sur le système nerveux des Gas- TONOUESPrOSObrANChES SE PAPE NEC EN LEE 44 _ — Sur le système nerveux et certains traits d'organisation des Neritidæ et des Helicinidæ......,.....,,...... 93 — — Observations sur l’anatomie du Xénophore et de la LEUR D HE E ra Da De Eee Es ee ea ts 121 — — Observations anatomiques relatives aux Solaridés et APT AN CITÉS NE TE en CN ER 151 OU ana one der RAMpUNAIrE SE - E CCUC E ECEE CAzIN. — Sur la structure de la muqueuse du gésier des oiseaux.. 57 FILHOL. — Observations relatives à la dentition inférieure des Ta DUR QUES EN SR A EP LS DRASS NE ee rte 5 — — Sur la formule dentaire des Bachytherium............. 81 — — Sur les caractères zoologiques de la faune des Verté- DrésiMIssel ere CMD D ee RON AE EME O 86 FRANCHET. — Note sur la végétation de l'ile d'Yéso et diagnoses de plantes nouvelles du Japon ..............,.... 8 — — Suite de la communication précédente... DD ed 101 — — Suite de la communication précédente.....,.,...,... 139 HarDy et CALMELS. — Sur la Pilocarpine ....... .....,.......... 168 — — — Sur la constitution de la Pilocarpine ....... 177 HENNEGUY. — Note sur un révolver porte-objectif................ 11 HENNEGUY et VIGNAL. — Sur quelques modifications apportées au microtome à bascule de la Société des instruments scientifi- Gt 0e Canoe ee a MER NO EEE DO 0 0 12 LÉGER. — Deux cas de monstruosité observés chez la Langouste... 78 MABILLE. — Diagnoses testarum novarum........................ 193 — — Diagnoses testarum novarum (AN) NAME 182 Mayoux. — Sur l'existence d’un rudiment céphalique, d’un sys- tème nerveux stomato-gastrique et quelques autres particularités mocpholosiquestdedatbintadine PER EE eee enr r Ce: 97 — 186 — Pages. Mizne-EpwWaRps. — Description de quelques Crustacés du genre Thelphusa recueillis par M. de Brazza dans les régions du Congo. 148 MocquarDp. — Sur une nouvelle espèce d’Atractaspis (A. leu- COUR) SL ER NE DRE Ee Peine NU EE EE ES 14 — — Sur un nouveau genre de Blemnidæ voisin des CUINUS SE MEL AR LR D AT PE OE 18 POIRIER. — Trématodes nouveaux ou peu connus................. 20 THOMINOT. — Sur deux poissons de la famille des Labyrintiformes appartenant au genre Ctenotoma ................. 158 — — Sur quelques poissons nouveaux appartenant à la collection du Muséum d'Histoire naturelle......... 161 VAILLANT. — Sur les dimensions comparatives des adultes et des jeunes chez un poisson Élasmobranches l’Alopias DU UDES AREA TR Een RP NT AE A1 — — Sur la disposition du tube digestif chez les Chéloniens. 135 — — Remarques sur le genre Ripistes de Dujardin........ 157 — — Sur les organes du tact des Batypteroïs . . ........... 177 ViALLANES. — Sur le tissu cartilagineux de la Sabelle.......... Doc 6 — — Note sur la structure de la substance ponctuée des INSCCLES PAM RNA RARE RE RE ET 56 — — Sur la structure du cerveau des Hymenoptères..... 82 — — Sur la morphologie du squelette céphalique des Insectes... "....... Hood 0e iIboteuo no 84 Erratass sise der eienite eee HOUR EL bc nor lent Meulan, imp. de A. Masson. 2 Dont) dé ns de pr LISTE DES MEMBRES SOCIÉTÉ PHILOMATHIQUE DE PARIS Fondée en 1788 ETUDE ET AMITIÉ SOCIÉTÉ PHILOMATHIQUE DE PARIS FONDÉE EN 1788 État de la Société au 31 octobre 1886 PREMIÈRE SECTION. — SCIENCES MATHÉMATIQUES MEMBRES HONORAIRES NOMS DES MEMBRES DÈLE DE L ELECTION MM. Densss (enfannin) etienne Eten eee 25 févr. 1837 BEA UOSEph) Eee 16 janv. 1843 HésnnegiChanles) PS ne 24 juill. 1847 Bonnet (Pierre-Ossian). ........... one 20 juill. 1848 Faye (Hervé-Aug.-Etienne-Albans)..,...... k mai 1848 ya MAURICE) RP ES AR en tn, 12 févr. 1859 Eine Édouard ete Ve en 19 mai 41860 Haton de la Goupillière (J.-Napoléon)....... 2 juin 4860 Mannheim tAMedee) PERTE EU Er Lee id. Lémésetet, me) 000000600000 24 nov. 1860 Tissot (Nicolas-Auguste) .. .........,....... 13 avril 1861 RONCHEMENSENE) A PAET EEE RE CEE CPE 28 mars 1863 MONA En e 29 avril 1865 Ie EU Lt re 10 févr. 1866 GullenonA(Edouard) eee en Creer 23 déc. 1871 Déoonc(tston) SROEPTENMREEOESPRELE id. Jordan Dame PEER CEE 27 janv. 1872 RENE RS EE RE ER PA 9 mai. 1874 PO E oe RME RES Dobbogorier «| 26 juin 4875 _ © © I OO © & © D NOMS DES MEMBRES MEMBRES TITULAIRES MM. Andre (DÉS) ACTE eee PICTUCLHONTD ERP CRC UPPER SDL AUTO ER RAR rt nt es RE RE DA CO) ER AP SR en He PONenAG RS SR SEE Of 1 € LÉUUNIOYE) EE AR TPE SES RES REA en Chemin eeepc encre LÉVYAEUCIEn) EE AR RE SAN ORDRE DR PAS SPA ee Re 5 DATE DE L'ÉLECTION 23 déc. & noy. 1876 id. . 1878 . 1878 . 1881 . 1881 1884 1886 — V — DEUXIÈME SECTION. — SCIENCES PHYSIQUES MEMBRES HONORAIRES DATE DE L’ÉLECTION NOMS DES MEMBRES MM. Chevreul (Michel-Eugène)................. 1% mai 1808 PÉRCOLAIBUSRNE Ar RM Re TE 27 mars 1835 HESDOVETS QUleS) Re rte Rene re 18 avril 1835 Remy Edmond) PRE ELCE RE SSEELEe 6 févr. 1836 Boussingault (Jean-Baptiste). .....,........ 27 févr. 1836 Caleny (Anatole) PAPER PER NERO 6 avril 4839 CANOUTSAAUBUSTE) APPRENTI RE PRE EPL 26 juin 1839 Becquerel (Edmond)............. SAME 21 août 1841 BHTAL AIME) ASE EEE EEE 11 avril 14846 Pizeaut (Hippolyte Louis) ee TEE EEE 20 janv. 4849 Jacquelain (Victor-Auguste). . ............. 29 juill. 1849 Dés Goes) OPERA LS ac 1 mai 1849 Damour (Auguste=Alexis) "#01... 12 mars 4853 Berthelot (Pierre-Eugène-Marcellin).... ,...| 9 mars 1855 Récnanlig lues MER rm ne 27 févr. 1858 RICHEMATEN RSR Re LE Core 24 nov. 1860 PASTEUR LOUIS MR ARRET see 16 mars 1860 Centre See ent Rene 25 mai 1861 DioostP QUI) RER Re 19 juill. 4862 PEROU (PE) AE RSR A RSS ie 6 déc. 1862 CM ns) Se ROUES RS 30 mai 1863 Creme (loue) Eee Eee UE 18 juill. 4863 BCE RSR RS Se ARC OEtE 5 Juill. 1861 JS rc eee ES ESS À juill, 1865 CN ACNEANES) MERE ARE RE RE 31 jauv. 1864 Dé (ronmr) ao SP ner ee 19 avril 1862 Lines (Mio CE) SAME etre 241 févr. 1863 Cenier (DÉS) MSA ES RE 22 juin 1872 Mouse Ace TN Eee id. IRON à 6 AS SAONE ERA RER 12 avril 1873 JHARONT RO PE ER en AS CRE 9 août 1873 BAIN RS NA E cie none ere 23 mai 4874 HORDE LEA RE EC Se ee 10 avril 4875 BOURSE ANR Een sein 0 Ar PA 97 mai 4876 SIN LD CO àY © O7 HE 9 RO NOMS DES MEMBRES DATE DE L'ÉLECTION MEMBRES TITULAIRES MM. + Saleh (Georges) ee 24 févr. 1872 Tienard Aout) PE PAPER P Er 27 févr. 1878 Lippoann\(Gabriel} 207 "Rene 24 févr. 1877 Haute uen teens ne Renan 23 juin 41877 JON AE da A ee RE A ES 10 nov. 1877 AndEéf(thanes) et RCE Pense 24 nov. 1877 MOutGnete Le NUE EE Rs id, DORE SE AR ES ARE See 13 mars 1880 PellatiiHenn), EC ARE ee ARE 13 nov. 1880 COCA RE DU ee ON NRC te 11 févr. 1882 Cham besands ter er PEN RENE 27 mai 41882 sDesprezh Marcel) PME Re 13 nov. 1882 LR JAVAREE A AR Dr Rte ee Rs AS 27 janv. 1883 HBOURSCOISNIÉEON) AE 0 ne UE nov. 1884 ABONOLES NT NET A RANE A DRE CAR es 17 avril 1886 — VII — TROISIÈME SECTION. — SCIENCES NATURELLES MEMBRES HONORAIRES DATE DE L'ÉLECTION NOMS DES MEMBRES MM. Quatrefages (Jean-Louis-Armand de)....,.... 4 déc. 1841 DnchactieniMeb Len as Ian ou, 12 juill. 1845 Ben an ilé eee eee eee 10 janv. 1846 EuessiIBienre Hippolyte) CH CRE 3 avril 4847 PrlleuxtiHdouard}.e 4.1... tm 20 déc. 1856 Mareni(lules=Etienne) Lun. 19 mai 41860 CÉnDeE=ZAéphirin) nt. en. LOU 16 juin 41860 AMAR OR ete ne à nie ete else SES OM 28 juill. 1860 MAO ODAMERVE) ES do RAR eR 13 avril 4861 Milne-Edwards (Alphonse). .....,.......... 20 juill. 1861 Voies dote MP RARE ER 23 avril 1864 BüneauaiEdouand). Ann... 7 juill. 4862 ENTER PCR UP en ne tee 25 janv. 1862 Alix (Pierre-Henri-Edmond) . . . . ........... 23 juill. 1864 Cosson (Ernest-Saint-Charles).,,.,...,...... 8 déc. 1860 Malant(éon ous) PP PRE NE PE PEER ECE ES 31 janv. 1863 DUC RP ne 28 mars 1862 NOEL 0 06 GE DRE A0 MODE PRES 2 févr. 1868 Wandrechen((BHlippe) re A. 23 déc. 1871 ChatinUoannes) AMIS ERRMRRRne id, Onsalet nie) PSS EE Re 13 avril 4872 ÉD CCR Ro EE RENE ART 25 juill. 1874 — VIN — MEMBRES TITULAIRES © O0 + © Où er CO 29 — A PAC DCE PAR EC PA A Re LR GE ET La NOMS DES MEMBRES MM. Planchon (Gustave) Per CPP EPP PEER DelSeynes ROUES) ere PRE EPS Grande PRE PERCÉE ECEEE PHROlOHE) NET SERA nr IDAÉMRO A0 0 6151612 do 010: 0 04a.92/0 ia 9 0 vo 0450 06 HeNNELUV AR ER PR Er e MAL AN ES Re CPR ARR Rochebrunel|(rémeau de)..." 0200 RFA Che ER ER ERETE PECECNE Mae QUIES) ERP ECE EEE RER 26 mars 9 déc. 23 déc. 22 janv. 23 mars DATE DE L'ÉLECTION 1870 1871 1871 1876 1878 1879 1880 1881 1881 . 1882 1882 1883 — IX — LISTE DES CORRESPONDANTS PAR ORDRE D'ADMISSION Pour faire suite à la liste publiée le 1°" janvier 1832 a ———————_—_—_ ee ————_— NOMS DES MEMBRES RÉLE RÉSIDENCE DE L ELECTION MM. Fernandez Pinheiro (J.-F.)| 48 août 1832 | Rio-Janeiro. RUN eee De it 2 8 déc. Munich. POMPANTEE EAN 15 mars 1834 | Genève. Mantheusselaer "0" 29 mars 1834 | New-York. SMIveStre ls AE en 1% fév. 1835 ATOS RETRACE 6 fév. 1836 | Vienne. DANCE ME he 20 fév. 1836 | Londres. BeleDNomas te tre nr id. BherMINen et re ee 10 déc. 1836 Agardh..... NA CRUE ES T janv. 1837 | Lund (Scanie). RNA EME EE 18 fév. 1837 | Parme. Capocci (Ernest)... 25 mars 1837 | Naples. Hodgkin (docteur)...... # avril 1837 | Londres. Harlan (docteur),...... 8 juill. 4837 | Philadelphie. NOR EL AR EE RES 18 nov. 1837 | Turin. DESDINEMUS EEE EPE CEE 24 mars 1838 | Aix (Savoie). Sismonda (Aug.)....... 7 juill. 14838 | Turin. NORMES PACE SENTE 12 janv. 1839 | Helsinfors. ESChrChE Rens id. Copenhague. NOAISN(UE) RER ne 1% déc. 1839 | Genève. Menpbeneden espere" 23 août 1840 | Louvain. RAVTaUTEBEr ALP 23 janv. 1841 DOM ANNE AC Er. 3 juill. 14841 | Londres. CORNE SR SRE 10 juill. 4841 | Naples. MATERROUSER PE EE EU 7 mai 41842 | Londres. LOS SAONE EEE 28 mai 1842 id. AVES ENORME EME id. id. Ivan Soumonoff .,..,... 7 août 41842 | Kazan. OMR EE du 204 id. Stockholm. Malmis teint: id. Upsal. NEMDON AE SC 10 déc. 1842 | Londres. Miranda eCastro(A -M. de)| 6 mai 4843 | Rio-Janeiro. Selys Lonchamps (de)....| 20 mai 4843 | Liège. DEMO COR A juin 1844 | Paris. VOST PAR OSENENL RSR te 5 déc. 1844 | Genève. NOMS DES MEMBRES 0... se. ee ee. eee e "0... 0° er.» ee + + © + 0 00e + Res D ee 0 0 ee + ee st... Kopp (Hermann) Martins (CNE ReEE PAS SYIVES ten Er enr Van der Hæœven Brown-Sequard Planchon (Émile) Clos (Dominique) Kronecker (Léopold) William B. Carpenter... Favre (Pierre-Ant.)..... se see John Tyndall DATE DE L'ÉLECTION 3 mai 7 jum 21 juin 16 août 23 août 16 mars 30 janv. 31 juill. 29 nov. 18 déc. id. 5 févr. 18 mars 25 nov. 2 déc. 9 déc. 11 août 17 mars 43 avril 20 avril 11 mai 12 juill. 6 déc. 10 janv. . 1852 - 1852 3 avril 16 déc. 12 mars 26 mars 25 juin 1 juil. 411 nov. 9 déc. 23 févr. 1% nov. 23 oct. 1845 1845 1845 1845 1845 1846 1847 1847 1847 1847 1848 1848 1848 1848 18438 1849 1849 1850 1850 1850 1851 1851 1852 1852 1852 1853 1853 1854 1854 1854 1854 1856 1857 1858 13 mars 4859 RÉSIDENCE Breslau. Madras. Dijon. Bonn. Bruxelles. New-Haven. Londres. Dublin. id. Bordeaux. Paris. Livorpool. Cambridge (États- Unis). Berlin. Naples. Montpellier. Londres. Bruxelles. Giessen. Montpellier. Tours. Londres. Leyde. New-York. Montpellier. Lille. Naples. Paris. - Liège. Toulouse. Liegnitz (Prusse). Londres. Marseiile. Liège." Paris. Genève. Londres. NOMS DES MEMBRES DATE RÉSIDENCE DE L'ÉLECTION MM. Maxwell-Lyte.......... 5 juin 41859 | Bagnères de Luchon Morel ee RER en 26 juin 4859 | Dijon. MrOMR TR En 5 janv. 4861 | Amsterdam. JÉAUTEN A MAT din, 30 mars 1861 | Dijon. GASOIL MERE 7 juin 4862 |St-Martin-des-entrées - près Bayeux. SORA er er ei 26 juill. 1862 | Madrid. LEGER ARR CN PRES 21 févr. 1863 | Neufchâtel en Bray. Wagner (Rodolphe) ..... id. Goëttingue. Dareste (Camille). ...... nov. 1863 | Lille. ERNST EE 28 mai 1864 | Londres. RONA AE EN AE LEE 21 janv. 1865 | Bagnères de Luchon Menabrea er ee CIE Turin. ÉOUIONS Sr UT EE 4 mars 1865 | Cherbourg. ANeassiz (Alex) Se 4 juil. 1865 | Cambridge (E.-U.. RSA een es EN 22 juill. 1865 | Besançon. NSccchie lee Pere 29 juill. 4865 | Rome. RONAT TEEN AT NE 13 janv. 1866 | Moscou. GE TE NE UE RREE 10 févr. 1866 | Louvain. DMÉRELVERLEREREERTEE 17 mars 1866 Waren de la Rue....... 21 avril 1866 | Londres. EuieiCremonanr ee 26 mai 1866 | Rome. DEPMELCE NES RE TE 9 juin 1866 | Nice. Molpicelue Arr ren 1% juill. 4867 RADÉAUCOUTEMMER EP R 9 avril 1870 | Draguignan. MEET OMR MAIRES 13 août 1870 ARLON DRE" 9 déc. 1871 | Toulouse. JODERICR EE PANEENE EE 28 déc. 1871 |NDijon. ÉRASSC A PACA NE 19 févr. 1872 SOpPDUS TETE 24 mai 41873 BETA EAN UE id. SAAS M OMR. 2 id. Genève. HSE et 1% juin 1873 | Toulouse. KO tS EAN CRE) NA ER 28 juin 1873 | Prague. PEUTRENER EEE RIRES) 1% févr. 1874 | Copenhague. Stieda (Ludwig)........ 11 avril 4874 | Dorpat. Günther (Albert)........ 25 juill. 4874 | Londres. GATENE LT PER AA 24 févr. 1872 | Brésil. Mare (Paule ER Ce 22 août 1865 | Alger. EE Moquin Tandon........ 26 juin 4875 | Besançon. HU NOMS DES MEMBRES JOEL ETES EE Maillot (Eugène)........ Marshal Peter De Saint-Germain... ..... Wiedmann (Édouard)... Canus (ICO N) APN NE Blondio eee etes Ce SICDRANCS EE ER ec VANCCRE SES TEASER EUR DATE DE L'ÉLECTION 1875 27 janv. 9 mars 24 juin 27 juin 23 mars 23 janv. 9 mars id. 13 mars 29 mai id. 22 janv. 27 nov. 22 juin id. 1872 1878 1865 1873 1878 1878 1878 1875 1880 RÉSIDENCE Caen. Aix. Poitiers. Boulogne-sur-Mer. Bordeaux. Montpellier. Vienne. Caen. Montluçon. Leipzig. id. Nancy. Athènes. Palerme. Rochefort. D Cl (EI Dir LISTE DES ANCIENS MEMBRES NOMS DES MEMBRES Pi DAME DE L ELECTION DU DECES MM. Audirac (Jacques-Joseph) ...| 10 déc. 1788 | ...... 1790 Brongniart (Alexandre) . .... id. Toct. 1847 BORA ee 10 ANNE LE A te EE CR ER RS FREE AE ORl id. 7 juill. 48411 Riche (Claude-Ant.-Gasp.).. id. 5 sept. 1797 Sylvestre (Augustin-Fr.).... id. k août 1851 BONE LS RARE CRE JEnOMEMITSIES)PE RIRE RES CIE TE Pan ee 170 ER A te RE en Vauquelin (Nicolas-Louis). .. id. 15 nov. 1829 Seguin (Arm.-Jean-Franç.) ..| 24 mars 4790 | 23 janv. 4835 BOUMTEREEPE EN EAN, 22 mai 4790 | 27 déc. 1827 METTRE ER CRE ATARI IE ERP ER EEE RODIIATAEEAERR CNE NER. 2 TES ARMES us oc Chappe (Claude)... ..... 31 déc. 1791 | 23 janv. 1805 Garnier (Jean-Jacques) .. ... k avril 4791 | 21 févr. 1803 LENS ARR EEE RE ma 7010) Eee Re BOND ALMA EN enr 1 IN ES 1797 Coquebert (Antoine-Jean) ...| 27 juin 1791 6 avril 1828 Coquebert (Romain)........ 1 RL ue LUCE PSS AU EE ARR 26 ADFAOULA IT II RER ER (GAIN Re MAUR LOUE DE DEV LATINE PET AEREE LS SRE ARS ER ENS MENT MINI EE Co doc e à BONES eo ret eeabe TA TOR Ro Se NAT Er PR onde. An SU EE Ce 1806 Macromlean-Alexandre) 10/10 déc ui7O 2 PER ER Coquebert de Montbret(C.-E.).| 4% mars 4793 | 9 avril 4831 Gillet-Laumont (F.-Nicolas).| 28 mars 1793 2 juin 41834 Millin (Aubin-Louis)....... 25 avril 4793 | 14 août 1818 BEMEM :': 006 0e > 0b 00 Bnaet Id, PES RRPMARerES BENIOL ES EPA SPRERNEEES OR PRE 0e Berthollet (Claude-Louis)....| 414 sept. 1793 6 nov. 1822 Lavoisier (Ant.-Laurent).. .. id 8 avril 1794 Fourcroy (Ant.-François) ...| id. 16 déc. 1809 Nicq d’Azyr (Félix). ....... id. 20 juin 1794 Hallé (Jean-Noël).......... id. A1) févr. 1822 Ventenat (Étienne-Pierre). . . id. 13 août 1808 — XIV — NOMS DES MEMBRES MM. Lefèvre-Gineau (Louis). .... Leroy (Jean-Baptiste)... ... Lamarck (J.-B.-P.-Antoine).. Lelièvre (Claude-Hugues) . .. Monge (Gaspard).......... Prony (Gas.-Clair-Riche de) . Jumeln (JB) CARE URLCe Laplace (Pierre-Simon). . ... D'Arcet Jean) 40. ete. Deyeux {Nicolas).......... Pelletier (Bertrand) ........ Richard (Louis-Claude). . ... Lacroix (Sylvestre-Franç.) .. Léveillé (Jean-Bapt.-Fran.).. Haüy (René-Just.)......... Aonnelher en RENE Girod-Chantran (Justin) . . Berthoud (Fréd) #60 00 0t Bosc (Louis-Aug.-Guill.). ... Geoffroy S'-Hilaire (Ét.)...…. Cie (Ceonses. 000200 Sédillot (J.-J.-Ernest)...... Daubenton (L.-Jean-Marie). . Miche ae a Re Duhamel (G.-J.-P.-Franç.).. Heulère rec ect eRre Macquart (L.-C.-Henri). . ... Duméril (And.-Mar.-Cons).. . Larrey (Dominique-Jean).. . . Collet-Descotils (H.-L.-V)... Duchesne (Ant.-Nicolas) . Bouillon-Lagrange (E.-J.-B.). Lasteyrie (Ch.-Philib. de)... Alibert (Jean-Louis) . ...... Adet (Pierre-Auguste). . .... ATOME Le MA Nate Biens PP CCC COLE DATE DE L'ÉLECTION 14 sept. 21 sept. 1 25 oct. 24 nov. 13 janv. id. 23 mars 23 janv. 3 mars id, 13 mars 4 juill. id: 20 août 24 sept. 24 nov. 3 janv. 2 févr. 2 mai 21 juin 31 juill. 20 août 4 nov. 1793 1793 . 1793 DATE DU DÉCES 3 févr. 21 janv. 48 déc. 18 oct. 18 juill. 29 juill. 25 sept. 5 mars 13 févr. 27 avril | 21 juil. 6 juin 24 mai 13 mars 1 juin . .…..... 20 juin 10 juill. 19 juin 13 mai 0 ..... CCR ne .. .... .... ss NOMS DES MEMBRES DATE DE L'ÉLECTION MM. Pajot-Descharmes ......... 1% nov. DANOR Rare uns late elfe tetes Lacépède (Bern.-G.-Ét. de).| 4 juin Moreau (Jacques-Louis) . . id. Chaptal (Jean-Antoine). . . 24 juill. Olivier (Guillaume-Antoine) .| 14 juin Daudin (François). .......| 4 juill. Bichat (M.-F.-Xavier). ....| 41 juill. BOULE CNE Dee TT 12 févr. De Candolle (Augustin-Pyr.).| 5 oct. Biot (Jean-Baptiste). ....... : 2 févr. Deleuze (J.-Ph.-François)...| 21 juin Brochant de Villiers(A.-J.-M.).| 4 juill. COS A7 OUS) PERRIER 9 sept. Cuvien IPredeniE) Aer E ER. 17 déc. Thénard (Louis-Jacques)....| 12 fév. Briseau de Mirbel (Ch.-Fr.)..| 11 mars ACTEUR RATES 28 nov. Poisson (Siméon-Denis). .... 5 déc. Conté (Nicolas-Jacques).....| 27 févr. Richerand (Balth.-Anthelme).| 25 mars Gay-Lussac (Louis-Joseph) . id. ÉéronPrancois) 1e ... id. Savigny (Marie-Jules-César) . id. Bonpland (Alexandre-Aimé) ..| 11 janv. | Correa de Serra (J.-Fr.) .... id. Dupuytren (Guillaume) ..... id. Hachette (Jean-Nicolas-Pierre)| 24 janv. Delaroche (François-Étienne). id. Berthollet (Amédée) ........ id. Ampère (André-Marie)......| 7 févr. D’Arcet (Jean-Pierre-Joseph). id. Girard (Pierre-Simon). ..... 19 déc. Dupetit-Thouars (Aubert) ...| 16 janv. Pariset (Étienne). ........ 1% mai Duvernoy (Georges-Louis)...| 6 janv. Malus (Étienne-Louis ). . .. .. 14 avril Arago (Dom.-François-Jean). id. Nysten (Pierre-Hubert) .. . id. Laugier (André)....... Ne a id. 1797 1797 1800 1798 1799 1799 1799 1800 1800 1801 1801 1801 1801 1802 1803 41803 1804 1804 1805 1805 1806 1807 1807 1807 1808 1808 1810 1810 DATE DU DÉCÈS 0. 0. 30 juill. 1 oct. 3 déc. 22 juill. 0. 2% juill. 12 juin 12 sept. 5 déc. 25 avril 6 déc. 25 janv. 9 mai 1% déc. 5 oct. 4 mai 11 sept. 8 févr. 16 janv. 23 déc. 10 juin 2 août 30 nov. 12 mai 3 juill. 1 mars 24 févr. OC 3 mars 18 avril 1825 1826 1832 1814 180% 1802 . A841 r. 1861 1835 1840 . 1842 1838 1857 1854 1807 1840 1805 1840 850 1810 1851 1858 1823 1835 1834 1813 1841 1836 1844 1836 1831 1847 1855 1812 1853 1817 1832 XI NOMS DES MEMBRES H'ePuissant il omS) REC E ere | Desmarest (Antoine-Graston) . | Legallois (César-Julien-Jean). | Guersent. ...... Snpodnne [| Ducrotay de Blainville (H.).. | Binet (Jacques-Pierre-Marie). | Dulong (Pierre-Louis) ... ... | Bonnard (Aug.-Henri de)... Magendie (François) ....... | Lucas (J.-And.-Henri)...... || Lesueur {Charles-Alix) . . ... | Montègre (Antoine-Jean de).. Cauchy (Augustin-Louis).... Clément re EP RER T Ar | Leman {Dominique-Sébast.).. | Cassini (Alex.-Henri-Gabr.).. CoUrENToSeph)LECEEE CCE | Beudant (François-Sulpice).. | Petit (Alexis-Thérèse) . . .... | Robiquet (Pierre-Jean) ..... | Edwards (William-Ferd.)... | Pelletier (Joseph) ......... Cloquet (Joseph-Hippolyte) . . | Fresnel (Augustin-J.) ...... Navier (Claude-Louis-Marie) . || Béclard (Pierre-Auguste).. |Despreiz (César) 6200. || Francœur (Louis-Benjamin). . || Turpin (Pierre-Jean-Franç.). Richar Ace) CE PrAErE Audouin (Jean-Victor) ..... || Prevost (Louis-Constant).... [| Breschet (Gilbert). ........ | Auguste de Saint-Hilaire... . SaVALY (REX) Pa OC ItSavart (EElES CPP LE | Dejean (P.-F.-M.-A.)...... | Dumas (Jean-Baptiste. .... Jussieu (Adrien-Henri-Laur.). DATE DE L'ÉLECTION 14 avril 16 mai 9 févr. 23 févr. 9 mars 29 févr. 1% mars 21 mars 28 mars 10 avril 5 févr. 12 mars 9 avril 31 déc. 13 janv. 3 févr. 17 févr. 7 févr. 14 févr. 21 fevr. 18 avril 25 avril 2 mai 9 mai 3 avril 13 mai 26 juin 22 mai 17 févr. 24 févr. 10 mars 19 mai 19 janv. 1 juin 31 mai 12 févr. 19 févr. 9 avril 26 févr. 16 avril 1810 1810 1811 1811 1811 1812 1812 1812 1812 1813 1814 1814 1814 1814 1816 1816 1816 1818 1818 1818 1818 1818 1818 1818 1819 1819 1819 1820 Â821 1821 1821 1821 1822 1822 1823 1895 1825 1825 1825 1825 DATE DU DÉCÈS 10 janv. 4 juin févr. 23 juin 1 mai 21 mai 19 juil. 6 janv. 7 oct. 16 avril 16 mai 9 déc. 21 juin 29 avril 23 juill. 19 juill. 4 mars 14 juill. : 21 août 16 févr. 15 mars 15 déc. 1 mai » oct. 9 nov. 16 août 10 mai 30 sept. 45 juill. 16 mars 17 mars 14 avril 30 juin 1884 1853 Tate NN NOMS DES MEMBRES DATE DE L’ÉLECTION MM. Eyries (Jean-Baptiste-Benoît).| 25 févr. Brué (Adrien-Hubert). ..... id. HOT) ET RRSER id. Huzard (Jean-Baptiste)... .. id. Doyère (Louis-Michel) . . ... 9 févr. Oulange-Bodin (Étienne). ..| 25 févr. DUPOREENS AERRMENNNIE Te id. Bourdon (Pierre-Marie).. ... 5 mai Bussy (Antoine-Paul-Brutus).| 11 août Bérard (Pierre-Honoré).....| 8 mars Serrulas {Georges-Simon)...| 7 mars Dufrénoy (Pierre-Armand)..| 6 juin Coriolis (Gustave-Gaspard)..| 24 juill. Sturm (Charles-François)...| 5 févr. Guillemin (Antoine).,...... 19 févr. Olivier (Théodore)......... 18 août Villermé (Louis-René)...... 25 août Puillon-Boblaye (Louis)... .. id. Gautier de Claubry (H.-F.-G.)| 25 août MHChAuREer trs ArNs 14 févr. Pontécoulant (de). ......... 9 janv. ONE GUERRE EUR 20 févr. BALE ER TARN ne 3 juill. Cagniard-Latour (Charles)..| 21 févr. Gambey (Henri-Prudent)...| 14 mars Péclet (Jean-Claude-Eugène)| 4 avril D'Orbigny (Alcide-Ch.-V.-M).| 11 avril Parent-Duchâtelet (A.-J.-B.)| 25 avril Guérin-Varry (Théophile...| 2 mai Leclerc-Thouin [Oscar)....| 16 mai LEUT lAarenol 6 60e 23 mai DéardioniFÉe) ES NE 217 févr. Vilmorin (L.-And.-Ph.)....| 23 avril Gaudichaud (Charles). , .... 9 mai Peltier (Jean-Ch.-Athanase).| 30 juin ST Lo es A SERRE . 7 jauv. Leblond {Ch.-Hipp.-Gabriel)}| 11 mars Voltz (Louis-Phillippe)....[ 25 mars Laurillard (Charles-Léopold)| 41 avril Boissy (Aug.-Félix-Pierre de) 1826 1839 1826 1827 1827 1828 1829 1829 1830 1831 1831 1832 1832 1832 1835 1836 1836 1841 1835 1835 1835 1835 1835 1835 1835 1835 1836 1836 1836 1836 1837 1837 1837 1837 DATE DU DÉCÈS 13 juin 41846 16 juill. 1832 SERRE SD 1838 A déc. 1838 13 juill. 1863 23 juill. 1846 OC SE 1846 15 mars 1854 A févr. 1882 11 nov. 1859 925 mai 41832 20 mars 1857 .... So CrOMO/0L0 01010 0e ee. 00 °° 0 + ee 15 sept 1883 5 juill. 1839 18 janv. 1847 8 déc. 1857 30 juin 1857 7 mars 13836 5 janv. 1845 22 mars 1838 15 jauv. 1840 28 janv. 1853 9 déc. 1837 | 47 mai 1843 * OAI NOMS DES MEMBRES MM. NOTASIS A ME RER Te Sismonda Aus) HPUe nee ÉCNAONAOS Doi Baht ee cree Blondin (Frédéric)......... Bibron (Gabriel). ......... Masson (Antoine-Philibert). . Laurent (Jean-Louis-Maur). . Rozet (Claude-Antoine)..... Ebelmen (Jacques-Joseph). .…. MWantze fee PRE A RaRee Banlatore (PR ER en SCHNVAZ PR NE EN ANNE LP M DE SEM A Lallemand (Claude-François). Brayais (Aus)? APPAREEE Gerdy (Pierre-Nicolas)..... Las am) RE HN O NIMES ARR ASE Wertheim (Guillaume) ..... Goujon (Jean-Jacques-Émile). Vilmorin (P.-Louis-Fr.-de). . Brunnen (Jean RePERERRE Péan de Saint-Gilles. ..,.... Vilmorin (Louis de)........ Hervé de la Provostaye. .... Adelon (Nicolas-Philibert). . . OEM S SSSR AE ne Gratiolet (Pierre)... Valenciennes (Achille)...... Sibermann (Jean-Thiébault). Desains (Édouard). ........ Bour (Edmond). .......... CCR TE no dat DATE DE L’ÉLECTION 18 nov. 24 juin 17 juill. 31 juill. 29 fév. 25 mars 413 avril 26 juill. 22 nov. 7 avril 410 avril 21 juin 30 nov. 25 nov. 2 déc. 10 avril 4 déc. 23 juin 25 nov. 5 juin 26 avril -25 nov. 410 déc. 4 juin 14 févr. 20 avril 20 févr. 1837 . 1839 1839 1840 1841 1841 . 1843 1843 1841 1841 1841 1845 1848 1850 1851 1851 1860 1845 1845 1845 1848 1848 1852 1852 1853 1854 1861 1862 1854 1842 1825 1863 1863 1836 1845 1852 1860 . 1862 DATE DU DÉCÈS CCC 16 avril 27 mars A déc. 30 janv 10 août : 31 mars 21 févr. 9 sept. CCC CENT 2... 25 juin 23 juill. 30 mars 18 mars 4 oct. 17 févr. 27 sept. 20 janv. 28 oct, 22 mars 30 nov. 29 mars 23 mars 22 déc. 2 mars févr. févr. 13 avril OCR 1854 1863 1856 1880 1865 1856 1861 1860 1856 1862 1856 1860 1863 1862 1865 OUI NOMS DEF MEMBRES DATE DATE DE L'ÉLECTION. D U DÉCÈS. MM. | Bamé (Gabriel), ....:..... ORGUE OSES MS SERRE | Combes (Charles),......... 9 avril 4836 | 11 janv. 1487 |! Pouillet (Claude) .......... 6 avril 4822 | 14 juin 41866 | Babinet (Jacques). ........ 1 mai 4828 | 22 oct. 187 || Payen (Anselme)....:..... 18 janv. 1832 | 12 mai 4874 || Pelouse (Théophile-Jules)...| 7 mars 1835 | 31 mai 1867 eau ER 30 juin 1838 | 49 déc. 4874 | Archiac (Étienne-Jules-A. d’)| 13 juin 41843 déc. 1868 [| Verneuil (Phil.-Édouard de).| 28 juin 41843 | 29 mai 4873 MRoucaultAlEon). RP 0267 15 déc. 1849 | 14 févr. 1863 || || Persoz (Jules-M.)........., OMS OUI Cet || Verdet (Marcel-Émile) . . . ... DOMOVAUS ES IN RENENS | [lNiquesnel (A)... 0e 24 mai 1853 | 8 févr. 1867 || | Rivot (Louis-Édouard). ..... CRENRS CECI MONTE CENTS HGuilemine en RErel. ue. 18 mai 1861100 00e | Delanoue (Jules) .......... D'EACUMIOTOMNPO SEC A 1873 | Laurent (Charles-Auguste) ..| 39 juill. 4864 | ....... 1871 Serres (Étienne-Ren.-Aug.).| 3 mars 4821 | ....... 1868 | Montagne (Jean-Fr.-Cam.)...| 18 avril 1835 3 janv. 4866 | || Briot (Charles-Aug.-Albert).| 24 fév. 4852 | ........... || Puiseux (M.-Victor)........ 2 avril 4850 | 9 sept. 1883 || || Bressé (Charles)........... 16 juin 1855 | 22 mai 41883 | || Maillard de la Gournerie (J)..| 45 juin 1865 | 25 juin 1883 | IFCLESENCTET ATEN ARR 93 févr. 4856 | 411 juill. 4876 À || Velpeau (A -A.-L.-M.)..... 25 avril 1835 | 24 août 1867 | |: Léveillé (Joseph). ........…. 16 déc. 1837 3 févr. 1870 | || Guillot (Natalis) .......... AIENT MIS 0 NE ARR OR PENE | Longet (François-Achille)..,| 14 juin 41845 | 20 avril 1871 || Duméril (Auguste)... ...... 6 déc. 4851 | 12 nov. 4870 | || Hupé (Louis-Hippolyte).....| 46 juill. 4860 | ........... À | Guérard (Jac.-Alphonse)....| : 6 juill. 4839 | ........... [| Roulin (François).......... léimars 18350) PAcassiz(Louis) 212.10. 21 avril 1838 8 déc. 1873 | IPAranson Abel RME... 14 juill. 4840 | 23 août 1876 | | Painvin. ..... SN ONE EEE 14 déc. 4872 | 44 oct. 1875 À | Sainte-Claire-Deville (C.-J.) | 24 avril 1847 | 10 août 1876 } | Brongniart (Adolphe-Théod.)| 10 fèvr. 1825 | 18 févr. 1876 | Deshayes {P.-G.)......... & avril 4835 | 9 juin 4875 || Seguier (Armand-Pierre) ...| 2 avril 4836 | ........... Élie de Beaumont (J-B-A-H-L)| 5 déc. 1829 | 21 sept. 18 NOMS DES MEMBRES DES DATE DE L’ELECTION DU DÉCÈS MM. | Balard (Antoine-Jérome)....! 24 juill. 4841 3 avril 4876 'Burenet en RER AAA ER ARIANE CENT 1876 PorseDiIle AE PERS 9 mai 4835 déc. 1870 | Giraldès (Joachim- Albin). ..| 17 nov. 1849 | ...... 1876 | | Le Veaaier (Urbain-Jean-Jac.)| 24 juill. 4844 | 23 sept. 1877 HRCazimdAChIle) 2 ARC RES A1 juin 4870 | 23 oct. 4877 || Becquerel (Antoine-César).. .| 27 avril 1823 | 48 janv. 1878 | Regnault (Louis-Victor)..... 28 févr. 1838 | 19 janv. 4878 NON ete Ra Dan ve AS CAIRN Gausann ie) er en As 7 juin 41862 | 30 mai 41860 | MIPLLEMMEPER EPS PPT 17 mars 1870 1 avril 1886 | MolpiceleS te PAPER 14 juill. 4876 | 144 avril 1877 | | Bernard (Claude) ......... 16 janv. 4847 | 10 févr. 1878 À | Delafosse [Gabriel)........ 17 déc. 1836 | 13 oct. 1878 | || Bienaymé (Irénée-Jules)....| 17 janv. 1838 | 19 oct. 1878 | lHÉeMONN ER. EE Re TOUS TOI ERREEEREE | Breguet (Antoine). ........ 29 janv O8 TIM AA ENPREEn | | Breguet (Louis). . ......... 4 févr. 1843 | 20 oct. 1882 | [| D’Almeida (Charles)... ..... 4 août 1832 8 nov. 1880 | Germain de St-Pierre (Ernest); 5 janv. 1850 | 26 mai 1882 | } Liouville (Joseph). ........ 25 août 1860 8 sept. 1862 || || Laboulaye (Charles)... ..... 10Mjanv. 1852 | PAPERS | Moreau (Armand-François)..| 28 avril 4860 | ............ | Lemaout (Emmanuel). ..... 3ANjanv 852 1 RER RER || Niaudès (Alfred)... ...... .| 14 mai 1884 | 11 oct. 1883 || | Penaud (Adolphe).......... 13)mai 18761 IN LL MPAIPIRENNES || Delesse (Achille). . ........ 22 nov. 4851 | 24 mars 1881 | Sainte-Claire Deville (Henri).| 9 avril 1842 1 juill. 4881 À | Dordet de Tessan ......... 7 jnin 1845 | 30 sept. 1877 || AYVOnNTLlaArCeAU te MERS 30 mai 1846 | 23 déc. 1883 MBuratilAMEEe) RENE PURE A1 avril 1846 k mai 41885 | Thénard (baron Paul). ..... 13 juin 4846 | 8 août 1884 || IAWurtzl Adolphe) PAPERS 3 janv. 4848 | 12 mai 1884 || | Weddell (Hugues-A.).......| 14 juill. 1849 | 22 juill. 1878 JHPGtErS ANNE RSR RE AT 2 août 1840 8 mai 41883 (OURS NAN AR SN MURS LE à 16 mars 1846 7 mais 1875 Gervais (Paul) ete 23 mai 4846 | 10 juin 41877 DÉS SAR Lane D'TMÉNTe AIS TRIER RER Barrande (Joachim)........ 10 févr. 1866 | ...... 1683 BIÉEKERATS ee MAR 25 juill. 4874 | 24 févr. 1878 NT NOMS DES MEMBRES DÉTE DATE DE L ELECTION DU DECES MM. Cloez (François-Stanislas). ..| 22 mai 1852 déc. 1883 Cloquet (Jules-Germain).,..| 22 janv. 1820 | 3 févr. 1883 Decaisne (Joseph) ......... 21 mars 1835 8 févr. 1882 Pucheran (Jacques)........ 7 juill. 1856 SR NE LE AE Barral (Jean-Auguste). ..... ASE AS INR RE PR Salvetat |(Louis-Alphonse)...| 23 avril 14853 | ........... Du Moncel (Vicomte Théod.).| % mai 1860 | 16 févr. 1884 Connminden(BR EEE Se HAQULAAIS CAE PSN EEE Billet eNnenrse" e 22 nov. 1862 27 janv. 1882 Sega (EE SEE 29 juill. 1865 | 25 févr. 1878 Waren de la Bue .,....... ave Hé Soc ian ee NANOSRR AU RES dense OÙ ineves ODA ES ICE RES RE SRE es DONS CON ECRIRE QUE PCR A RER En 1HOMTéC ASE Er Robin# Albert) ARE A1 juin 1881 | 18 janv. 1884 Bouquet (Charles) ......... 1mars 18570 | ere Carpenter ee en 11 nov. 1854 | 10 mars 1885 ROGERS TR AE ee 23 mars 1867 | 21 juin 1885 Secret (Ie-Alfred) 00 14 févr. 1846 9 mars 1885 Desains (Paul) #24 00 31 mai 4845 9 mai 41885 Milne-Edwards (Henri)..... 21 févr. 1835 | 29 juill. 1885 DATI A le né ri 94 févr. 1849 | 192 févr. 1885 Jacoteline Sér eso0abe er 2OPIENIS ON ES Barré de Saint Venant...... 2 déc. 1843 6 janv. 1886 Éeblanc(He=L) een 1H janv 1826 (RNA ARE Bons Oules) eee ru, 28 juin 1860 | 21 oct. 1886 RulaSNENES Re ie 26 déc. 1846 | 25 déc. 1886 BeRNPaule tr Le 22 nov. 4862 | 11 nov. 1880 PaoeRTeRR ete LA 9 févr. 1867 | 1% août 1886 Re € 2. O1 (EE LISTE DES SOCIÉTÉS ET ÉTABLISSEMENTS ÉCHANGEANT LEURS PUBLICATIONS CONTRE CELLES DE LA SOCIÉTÉ PHILOMATHIQUE AMSTERDAM. Académie royale des Pays-Bas. BATAvIA. Société des arts et sciences. BERLIN. Académie des sciences. » Fortsehihender Physik. Berne. Société d'histoire naturelle. BoLoGNe. Académie des sciences. Boston. Society of natural history. BruxELLEs. Académie des sciences de Belgique. CAMBRIDGE. American association for advancement of science. CAMBRIDGE (Mass.). Harward college. CHicaco. Academy of science. ÉpimBourc. Société royale. Genève. Institut national genevois. GÈNEs. Museo civico. Harcem. Société hollandaise des sciences. » Archives du Musée Teyler. KænicsBerG. Société royale physico-économique. Lonpres. Société royale. » Royal astronomical society. » Royal naval college. » Museum of natural history. » British museum. » Zoological Society. Li1èce. Société royale des sciences. Leirzic. Der Beiblätter. » Zoologischer Anzeiger. MonTrELLIER. Académie. Moscou. Société des naturalistes. AQU Paris. Institut de France. » École poiytechnique. » École des mines. » Sorbonne. » Arts et métiers, » Bibliothèque du Muséum d'histoire naturelle. » Bibliothèque de l’École normale supérieure. » Ministère de l’Instruction publique. » Société française de physique. » Société géologique de France. » Société zoologique de France. » Société mathématique de France. SaNT-Pérerssourc. Bibliothèque impériale. STOCKHOLM. Académie des sciences. TouLouse. Académie des sciences. TuriN. Académie des sciences. VIENNE. Academie des sciences. WASHINGTON. Société smithsonienne. » Surgeon’s general office. Meulan, imp. de A. Masson. BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ PHILOMATHIQUE DE PARIS FONDÉE EN 1788 RECONNUE COMME ÉTABLISSEMENT D'UTILITÉ PUBLIQUE SEPTIEME SÉRIE — TOME NEUVIÈME N°, Æ 1SS4 — 1885 PARIS AU SIÈGE DE LA SOCIÉTÉ Rue des Grands-Augustins, 7 1885 K ya ver: Le Bulletin paraît par livraisons trimestrielles PUBLICATIONS DE LA SOCIETÉ PHILOMATHIQUE | ire SÉRIE: de 1789 4 1808.40. 72,1. 278 € 3 vol. in-4°, POSÉRIE LL de AOO7 ANSE"): DANCE Aaron à 3 vol. in-40, 30 SÉRIE : de 1814 à 14896. . . . . . . 13 Fascicules in-40. LOSERIE 08 1832 à 1838000000 2 HAN ENT eee 2 vol. in-40 5e SÉRIE : de 1836 à 1863. jus 28 Fascicules in-40. 6eSeRie de 186441867500 0 3 Fascicules in-80. 1e SÉRIE en cours de publication. Chaque année pour les membres de la Société. . D 100 — pour lepublici is CRT 12 fr. À 4 TABLE DES MATIÈRES H. Pellat, — Observation de M. Audemar sur une ülusion produite par le déplacement de la verticale apparente . ...... Léon Vaillant. — Sur quelques particularités du sque- letle chez le Caranx carangus.... Louis Petit. — Sur une nouvelle espèce d’Holothurie, le Lalmogone Jourdaint ........ Jean Franchet. — Observations sur le Bruchus (Caryo- borus) nucleorum et son dévelop- T.-A..de Rochebrune. — Sur une nouvelle espèce de Bubalus provenant de la haute Sénégambre. Filhol. — Description d'un nouveau genre el d’une nouvelle espèce de carnassier Fosse EN ES AR Ne A Léon Vaillant. — Sur les caractères du Cybium Sara CBennelh}: UNE RASE Rémy Saint-Loup. — Remarques sur la morphologie des Hirudinées d'eau douce ......:: Filhol. — Observations relatives aux espèces du genre Paramithrax, vivant en Nouvelle-Zélande. ............ — — Description de deux nouvelles espèces de Crustacés appartenant au genre PAANNUST NE RE E Enr — — Description d’une nouvelle espèce de Suide fossile appartenant au genre Hyother tune. asie Joannes Chatin. — Recherches sur la constitution de la mandibule chez les Coléoptères el les Orthonetres NL Ne — — Helminthes de l'ile Campbell et de la Nouvelle-Zélande. .....,...,2.. 23 26 28 Filhol. — Descriptions de nouvelles espèces de Crustacés appartenant au genre Hy- menicus, provenant de la Nouvelle- AA ANA AS RER Ps an — — Nouvelle description d'une espèce de Crustace appartenant au genre Ela- mene provenant de l'ile Siewart (Nouvelle-Zélande)... .......... — — Description d'une nouvelle espèce de Crustacé appartenant au genre Ha- DICO CRU Ne EI ARR — — Description de deux nouvelles espèces de Crustacés appartenant au genre Pétrolsihes SU eee _ — Description d’une nouvelle espèce de Crustacé provenant de la Nouvelle- ZelanUes aie RU ete er Meulan, imp. de A. Masson. 43 45 46 BULLETIN SOCIÉTÉ PHILOMATHIQUE DE PARIS FONDÉE EN 1788 RECONNUE COMME ÉTABLISSEMENT D'UTILITÉ PUBLIQUE SEPTIEME SÉRIE -_ TOME NEUVIÈME No 9 ISS<— 1885 PARIS AU SIÈGE DE LA SOCIÉTÉ Rue des Grands-Augustins, 7 1885 Le Bulletin paraît par livraisons trimestrielles PUBLICATIONS DE LA SOCIÉTÉ PHILOMATHIQUE AréSERIE UN Ude 1780/4418 05200 ANR TA UNS 3 vol. in-240. PONSÉRTE Side 80 ANS 3 Ne NAME RUES 3 vol. in-40. 36 SÉRIE : de 1844 à 1896. . . . . . . 13 Fascicules in-40. LOISERIE L U6 1832 A 1888 RIRE ee MU 4 vol. in-40 5e SÉRIE : de 1836 à 1863. . . . . . . 28 Fascicules in-40. 6e SÉRIE : de 4864 à 1867 . . . . . . . 3 Fascicules in-80. 7€ SÉRIE en cours de publication. Chaque année pour les membres de la Société. . Sfr. » — Dour le PUDNC Le REA 19 fr. » anne H, Fulhol. P: Mabille. L. Bouvier. f. Viallanes. TABLE DES MATIÈRES —— Considéralions relatives à la faune ormitho- logique de l'ile Campbell... ........... — Description d’une espèce nouvelle de Pachy- derme fossile appartenant au genre Pro- LUPITUS VE CIRE STAR AA AS — Observations relatives au mode de constitution des prémolaires el des molavres des Lemu- riens fossiles appartenant au genre Necro- ICO) ARAINEENEP U ra — Description de nouvelles espèces de Crustacés durgenre Alonehestess 2 Ne ee — Diagnoses de Lépidoptères nouveaux... .... — Sur le système nerveux du Buccinum undatum. — Sur la structure interne du ganglion optique de quelques larves de Diptères. ........ — Sur une méthode de détermination du temps de pose en photographie microscopique. .. Meulan. imp. de A. Masson. 49 50 BULLETIN SOCIÈTÉ PHILOMATHIQUE FONDÉE EN 1 788 RÉCONNUE COMME ÉTABLISSEMENT D'UTILITÉ PUBLIQUE SEPTIEME SÉRIE — TOME NEUVIÈME N° 3 _1SS24 —- 18385 PARIS AU SIÈGE DE LA SOCIÉTÉ Rue des Grands-Augustins, 7 1885 Le Bulletin paraît par livraisons trimestrielles PUBLICATIONS DE LA SOCIÈTÉ PHILOMATHIQUE 1re SÉRIE : de 1789 A SOS SNS De ARE D in-40. 2e SéRE : de 4807 à 1813. . . . . . . do nn 38 SERIE: Cell a 1826 name 13 Fascicules nie | ReSERIES de 1839 à 1838. 0 AU ae 2 vol. in-40 5e SÉRIE: de 1836 à 1863, . . . . . . 28 Fascicules in-40, SE de lebE 186 0 He 3 Fascicule nee 7e SÉRIE en cours de publication. Chaque année pour les membres de la Société. . Sfr. » — pourle pape set Re Di dE ca) “on : TABLE DES MATIÈRES A. de Rochebrune. — Note sur un nouveau genre de Cépha- À, de Rochebrune Hardy et Gallois. F. Bocourt. il L. Vaillant. lopodes Sn es — Vertebratorum novorum vel minus co- gnilorum oræ Africæ occidentalis. incolarum, Diagnoses ........... et J.Mabille, — Diagnoses de Mollusques nouveaux recueillis par les membres de la mission du Cap Horn ek M. Le-. brun, Préparateur au Muséum, chargé d’une mission à Santa-Cruz de Patagonie — Note sur l’Anagyrine.............. — Note sur un Boidien nouveau prove- nant du Guatèmala ses. _— Sur quelques Batraciens de Nossi-Bé (Madagascar), appartenant à la col- lection du Muséum........... Lane — Description d’une espèce nouvelle de Tor- tue terrestre rapportée par M. Hum- ose eee ee Meulan. imp. de A. Masson. 6 115. : BULLETIN SOCIÈTÉ. PHILOMATHIQUE FONDÉE EN 1788 RECONNUE COMME ÉTABLISSEMENT D UTILITÉ PUBLIQUE SEPTIEME SÉRIE — TOME NEUVIÈME N° 4 1SS4 — 1885 PARIS AU SIÈGE DE LA SOCIÉTÉ 7 Rue des Grands-Augustins, 7 1885 Le Bulletin paraît par livraisons trimestrielles PUBLICATIONS DE LA SOCIÉTÉ PHILOMATHIQUE ire SÉRIE 2e SÉRIE : 30 SÉRIE : Le SÉRIE . 5e SÉRIE : 6€ SÉRIE : de ATSUR 1808 he 3 vol. in-49. de 1807 41809 eo ee 3 vol. in-40. de 4814 à 1896. . . . . . . 13 Fascicules in-40. dele 32 à 18300 0 en 2 vol. in-40 de SE es . 28 Fascicules in-40. Je MSG ANS OT PRE . : 8 Fascicules in-80. 7e SÉRIE en Cours de publication. Chaque année pour les membres de la Société. . Sfr. » == Pour pubiE Fe ESA 12 Lee V e. 20 ny BULLETIN SOCIÈTÉ PHILOMATHIQUE FONDÉE EN 1788 RECONNUE COMME ÉTABLISSEMENT D UTILITÉ PUBLIQUE _ SEPTIEME SÉRIE — TOME DIXIÈME N° À __ISSS — 188S6G PARIS AU SIÈGE DE LA SOCIÉTÉ Rue des Grands-Augustins, 7 1886 Le Bulletin paraît par livraisons trimestrielles PUBLICATIONS DE LA SOCIÉTÉ PHILOMATHIQUE Are SÉRIE : de 1789 à 4805. . . . , . . . . . 3 vol. in-20. 20 SÉRIE : de 1807 à 1813. . . . . . . . . . 3 vol. in-40, 39 SÉRIE : de 1814 à 4896. . . . . . . 13 Fascicules in-40. ke SÉRIE . de 1839 à 1833. . . . . . . . :. . 2 vol. in-40 8e Série : de 1836 à 1863. . . . . . . 28 Fascicules in-40. 6e SÉRIE : de 4864 à 4867 . . . . . . . 3 Fascicules in-80. 1e SÉRIE en cours de publication. Chaque année pour les membres de la Société. . Sfr. : — pour le public. . . . . . + +. A9. T'ABLI je Hd « H. Filhol. es Observations relatives à à la dentition Re des Tapirulus. ronteresesreeerrse Viallanes. — Sur le tissu cartilagineux de la Sable ia Franchet. — Note sur la végétation de l'ile d’ Yéso et dia- 5 gnoses de plantes nouvelles du Japon. 4e Ho — Note sur un revolver porte- objectif . PR Vignal et Henneguy. — Sur quelques modifications apportées au : microtome à bascule de la société des ins Sun uments scientifiques de Cambridge. . Lrce Mocquard. — un une nouvelle espèce d Atr actaspis Là in — — Sur un nouveau genre de Bennüidue voisin des Clinus (Acanthoclinus). ............ de Poirier. — Trématodes nouveaux où peu Le ni L. Vaillant. — Sur les dimensions comparatives des adultes et des jeunes chez un poisson Elasmobranche PO ee se Bouvier. — Note sur le système nerveux des Toxyglosses el _ considérations générales sur le système ne - & veux des Gastropodes prosobranches © Niallanes. — Note sur la structure de la substance p Sn R des Insectes . ,.. PR as Re Se BULLETIN © SOCIÉTÉ PHILOMATHIQUE FONDÉE EN 1788 RECONNUE COMME ÉTABLISSEMENT D’UTILITÉ PUBLIQUE SEPTIEME SÉRIE — TOME DIXIÈME N° 2 1885 — 18586G _ PARIS | AU SIÈGE DE LA SOCIÉTÉ Rue des Grands-Augustins, 7 —— 1886 _ Le Bulletin parait par livraisons trimestrielles n 114 PEL YA SR ED TE PUBLICATIONS DE LA SOCIÉTÉ PHILOMATHIQUE AOSÉRIE ES Ce TS 0 AMIS DS MARRANT UR 3 vol. in-40. AC SBRIE;: 0e 1807/4181, 0200 nr NET 3 vol. in-40. SOASERIE : de 181414 1826200 13 Fascicules in-40. Le SÉRIE . de 1839 à 1833. . . . . . teur 0 volent 5e SÉRIE: de 1836 à 1863-40 0 28 Fascicules in-40. BeSERE ide 18644 18670 De 3 Fascicules in-80. 7° SÉRIE en Cours de publication. Chaque année pour les membres de la Société. . 5 fr. —.: pPourie public AE en 12 fr. Maurice Cazin. Bouvier. Amaudrut, Biétrix. Maurice Leger. Filhol. Viallanes. Filhol. E.-L. Bouvier. Mayoux. Franchet. Amaudrut. TABLE DES MATIÈRES — Sur la structure de la Base du gésier des Oiseaux — Sur le système nerveux des Turbonidés et Des IN eREITES ERA AA on — Sur le système nerveux de la Dolabella Rhunphir NU ES ST A — Un cas de monstruosié de l'appareil géni- tal chez l'Helix pomätia............ — Deux cas de monstruosité observés chez la LANYoUSte CN LS RER RER — Sur la formule dentaire des Bachiterium. — Sur la structure du cerveau des Hymenop- PORES SN ee EN ae REA — Sur la morphologie du squeleite céphalique (LES ENSECIES LS ER RER — Sur les caractères zoologiques de la faune des Vertébres fossiles d’Issel......... — Sur le système nerveux el certains traits : d'organisation des Nerilidæ ei des Heli- GO PE ANENERE MR en nn — Sur l'existence d’un rudiment céphalique, d’un syslème nerveux stomalo-gastrique et quelques autres particularités mor- phologiques de la Pintadine.......... — Sur la végétation de l’ile d’Yéso et dia- gnoses de plantes nouvelles du Japon - (suite) ..... rs. C2 — Sur le syslème nerveux de quelques M ee ques pulmonés (Achatine, Bulime, He- hix, Nanina, Vaginule) . Meülan. imp. de A. Masson. 93 107. BULLETIN SOCIÈTÉ PHILOMATHIQUE FONDÉE EN 1788 RECONNUE COMME ÉTABLISSEMENT D'UTILITÉ PUBLIQUE SEPTIEME SÉRIE — TOME DIXIÈME N° 3 18835 — 1S86G PARIS AU SIÈGE DE LA SOCIÉTÉ Rue des Grands-Augustins, 7 1886 Le Bulletin parait par livraisons trimestrielles PUBLICATIONS DE LA SOCIÉTÉ PHILOMATHIQUE re SERn 2 de 1789 à 1808. © >: LL No . 3 vol. in-40. DCISERIE cude 1807. à 181. ue en nee 3 vol. in-40, 36 SÉRIE: de 1814 à 1826. 0 Là 13 Fascicules in-40. LOSERIE. de 1832418936 loue LT Ve Vol. Ans Æ9 ee 5e Série : de 1836 à 1863 ESS LE 28 Fascicules in-40. | 6e SÉRIE : de 1864 à 1867 . . . . . . . 3 Fascicules in-80. 7e SÉRIE en cours de publication. Chaque année pour les membres de la Société. . DETTE — pourale public CR te 19 fr 52284 __ Observations sur Donaloene d ue _ phore et de la Calyptrée : Jules Mabille. — Déagnoses lestarum à nOvarUm | — Sur la dispositi ls Chéloniens. À de © us © CAN Ds DE PARTS FONDÉE EN 1788 EME à t SBPTIEME SÉRIE — TOME DIXIÈME . vraisons trimestrielles ; É #i° = PUBLICATIONS DE LA SOCIÉTÉ PHILOMATHIQU s ; apte : ÿ { ù Ë ï $ Le 7 2 7 LAURE At ANS Le s CHAUE RE CAL DE ve 2 jre Se : de 1789 à 495. . . . . . - . 2e Série : de 1807 * 30 SÉRIE : de 181E à 1826. . AREA 46 SÉRIE . de 1832 à 1833. ee . “ HO 5e Séme : de 1836 à 1863. 6e SÉRIE à de 1864 à 1867 0 ue 7e Série en cours de publication. Chaque année pour les membres de la Société. . 5 fr. » ns _ pour le pubhc nee 12 ha) À ñ STE rt , L + À TABLE DES MATIÈRES . Vaillant. — Remarques sur le genre Ripistes de Du- PANDA NS ATEN ESS ERA 157 Thominot. —— Sur deux poissons de la famille des La- byrintiformes appartenant au genre Clenomata. ....... A 158 — Sur quelques poissons nouveaux appar= tenant à la collection du Muséum à d'Histoire naturelle. ......... ne 9) Hardv et /CGalmels,-=="Sur la Pilocarpine. 2 2 00 168 Bourgeois. — Sur les Titanates de baryte et de Stron- Liane ciSIQNSEs ee PER RRAEE Rte Vaillant. : — Sur les organes du tact des Batypteroïs. 117 Hardy et Calmels. — Sur la constitution de la Pilocarpine... 4177 Jules Mabille. — Diagnoses testarum novarum (fin)..... 182 : ee | n Meulan. imp. de A. Massow. tu YU (un { TELE | ns }l 1 SMITHSONIAN INSTITUTION LIBRARIES | . in 01526 6810