^■ft ''Im \l/y YJ & f \ l i \ BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ DES SCIENCES NATURELLES DE L'OUEST DE LA FRANCE BULLETIN DE LA SOCIETE DES SCIENCES NATURELLES DE L'OUEST DE LA FRANCE TOME II 1892 Secrétariat au Muséum d'Histoire Naturelle DE NANTES IMP. — JULES PEQUIGNOT FILS, NANTES EXTRAITS DES STATUTS & I\ÉGLEl\lENTS statuts: Art. 7. — Sont membres fondateurs les personnes qui au- ront fait, à une époque quelconque, une ou plusieurs soucriptions de 300 fr. Art. 8. — Les noms des membres fondateurs figurent perpétuellement en tète des listes alphabétiques et ces membres reçoivent gratuitement, pendant toute leur vie, autant d'exemplaires des publications de la Société qu'ils ont fait de souscriptions de 300 fr. Art. 9 — Sont membres titulaires les personnes qui versent la cotisation annuelle complète (12 fr.). Art. 10. — Sont membres fo/•/r.s•po?(rfrt*^^!f les personnes qui habitent en dehors de la ville de Nantes et versent la cotisation réduite (10 fr.). Art. 11. — Sont membres affiliés les étudiants en médecine et en pharmacie, les étudiants inscrits dans l'une des facultés des sciences, des lettres ou de droit ou autres établissements d'instruction. Ces membres versent la cotisation minima (6 fr.).' Règlement: Art. 4. — Les membres tiulàires et les .nembre corres- pondants peuvent toujours racheter leurs cotisations à venir. Ils devien- nent ainsi membres à vie. Le tau.x du rachat est fixé à 200 fr. pour les membres titulaires et à 150 fr. pour les membres correspondants. Le rachat peut être fait en deux annuités consécutive de 100 fr. pour les membres titulaires et de 7o fr. pour les membres correspondants. Art. 5. — Les membres fondateurs peuvent également verser leurs 300 fr. en deux annuités consécutives de 150 fr. chacune. Art. 6. — Tout membre ayant racheté ses cotisations, peut devenir membre fondateur en versant une somme complémentaire de 100 fr. s'il est titulaire et une somme de 150 fr. s'il est correspondant. Art. 7. — Les établissements publics et les sociétés scientifiques de France et de l'étranger peuvent être admis comme membre de la Société aux mêmes charges et aux mêmes droits qu'un membre titulaire si leur siège est à Nantes et qu'un membre correspondant dans le cas contraire. >> LISTE DES MEMBRES DE LÀ SOCIÉTÉ BES SCIENCES NATURELLES DE L'OUEST DE LA FRANCE Au 5 Mars 1892 COMPOSITION DU BUREAU POUR L'ANNÉE 1892 Présidents d'honneur MM. CLEIFTIE, préfet de la Loire- Inférieure. GUIBOURD de LUZINAIS, sénateur, maire de Nantes. Le GÉNÉRAL FAY, commandant le XP corps d'armée. Président D^ Th. LAENNEC Vice-présidents : Ch. Ménier, D"" Viaud-Grand-Marais. Secrétaire général-Trésorier : D'' Louis Bureau. Secrétaire : Em. Gadeceau. Vice-Secrétaire: S. Bonjour. Membres honoraires 1891 S. A. S. Albert I" prince de Monaco, membre corres- pondant de l'Institut. MM. 1891 Beneden (Van), professeur à l'Université de Louvain. 1891 Boudier, président honoraire de la Société mycolo- gique de France, membre correspondant de l'Acadé- mie de médecine. 1891 Bureau (Edouard), professeur au Muséum de Paris. VI MM. 1891 Crié (Louis), professeur à la Faculté des sciences de Rennes, membre correspondant de l'Académie de médecine. 1891 Dou VILLE (Henri), professeur à l'Ecole des mines. 1891 Gaudry (Albert), membre de l'Institut, professeur au Muséum de Paris. 1891 GuERNE (baron Jules de) , ancien président de la Société zoologique de France. 1891 FouQUÉ, membre de l'Institut, professeur au collège de France. 1891 Fremy, membre de l'Institut, Paris. 1891 Lacaze-Duthiers (Henri de), membre de l'Institut, professeur à la Faculté des sciences de Paris . 1891 Michel Lély, ingénieur en chef des mines, directeur du Service de la Carte géologique détaillée de la France. 1891 Milne-Edwards (Alphonse) , membre de l'Institut, directeur du Muséum de Paris. 1891 Munier-Chalmas, professeur de géologie à la Falculté des sciences de Paris. 1891 OusTALET, assistant au Muséum de Paris. 1891 PoucHET (Georges), professeur au Muséum de Paris, directeur du Laboratoire de Concarneau. 1891 Vaillant (Léon), professeur au Muséum de Paris. 1891 Wallerant, professeur à l'Ecole normale, à Paris. Membres fondateurs MM. PARTS 1891 GuiBOURD de Luzinais (Ernest-François-James), sénateur, maire de Nantes, rue de l'Héronnière, à Nantes. 1 1891 Bureau (D"" Louis) , directeur du Muséum d'histoire naturelle de Nantes, professeur à l'Ecole de médecine, correspondant du Muséum de Paris. 2 1891 Chevreux (Edouard), membre de la Société zoolo- gique de la France, au Croisic (Loire-Inf^e) . 1 VII MM. PARTS 1891 Laennec (D"" Théophile), directeur de l'Ecole de médecine, 13, boulevard Delorme, à Nantes. 1 1891 Lechat (Charles), industriel, ancien maire de Nantes, 6, place Launay, à Nantes. 1 Membre correspondant à vie 1891 M. Kerviler (René) , ingénieur en chef des ponts et chaussées, à Saint-Nazaire (Loire-Inf^e) . Établissements et Sociétés ayant leur siège à Nantes. 1891 Bibliothèque publique. 1891 Bibliothèque de l'Ecole de plein exercice de médecine et de pharmacie . 1892 Cercle Catholique de Nantes, rue du Chapeau-Rouge. 1891 Cercle des beaux-arts, rue Voltaire. 1891 Cercle pédagogique du département de la Loire-Inf" . 1892 Comice agricole de la Loire-Inf^e, 38, rue de la Fosse. 1891 Grand cercle, place Graslin. 1891 Ecole préparatoire à l'enseignement des sciences et des lettres . 1891 Laboratoire d'histoire naturelle de l'Ecole de médecine . 10 1891 Laboratoire de matière médicale de l'Ecole de médecine . Membres titulaires MM. 1891 Abadie (Fernand), vétérinaire, 5, rue Franklin. 1891 Abeille (D^ Edgard), 3, quai du Port-Maillard. 1891 Allaire (Joachim), pharmacien, chef des travaux pratiques de physique et de chimie à l'Ecole de mé- decine, 2, rue Bon-Secours. 1891 Andouard, professeur à l'Ecole de médecine, membre correspondant de l'Académie de médecine. 1891 Baret (Charles), ancien vice-président de la Société française de minéralogie; 2, place Delorme. VIII MM. 1892 Barreau, 35, rue de la République. 1891 Bastard (Ambroise), professeur, 18, rue Dobrée. 1891 Benoist (Arthur) , président du Tribunal de Commerce» 2, boulevard Saint-Aignan . 1891 Bertin (D"" Georges), médecin des Hôpitaux, 2, rue Franklin. 10 1891 Bertand-Geslin (baron Henri), 4, rue du Bocage, du à la Foucaudière, commune de Saint-Laurent-des- Autels, Maine-et-Loire. 1891 Beyne (Maurice), agent de la Compagnie de Vichy, 10, quai des Tanneurs. 1891 Blanchet (D"" F.), 3, rue du Calvaire. 1891 Blanlœil (P.), droguiste, 3, rue Saint -Vincent. 1891 Blanlœil (Emile), 4, place Saint-Pierre. 1891 Bochet (Léon), ingénieur des mines, 15, avenue des Folies-Chaillou . 1891 BoiFFiN (DO, professeur sup» à l'Ecole de médecine, 1, rue Gresset. 1891 Bois (Henri du), 2, avenue de Launay. 1891 BoNAMY (Dr Eugène), 1, place de la Petit-Hollande. 1891 Bonjour (Ernest), 22, passage Saint-Yves. 20 1891 BoRGOGNo (Célcstin), négociant, 5, rue d'Orléans. 1891 Bourgette, négociant, 2, rue Saint-Julien. 1891 BouRNAT (Fernand de), 4, rue Sully. 1891 Bouvais-Flon, fabricant de conserves, Ville-en-Bois. 1891 Bruneau (Paul), horticulteur, 12, rue des Haut-Pavés, 1891 Bureau (Etienne), juge au Tribunal de commerce, 15, rue Gresset. 1891 Bureau (D'" Emile), 12, boulevard Delorme. 1892 Callandreau (G.), pharmacien, 15, place Viarme. 1891 Chachereau (D"" Marie-Paul-Emile), 1, rue Dugom- mier. 1891 Charon, naturaliste, 11, rue d'Orléans. 30 1891 Chartier (DO, professeur à l'Ecole de médecine, 22, rue du Calvaire . 1891 CoGHARD (A), chirurgien en chef des Hôpitaux, 2, rue Voltaire. IX MM. 1891 CoQUARD (A), employé au chemin de fer d'Orléans, 47, rue d'AUonville. 1891 Coquet (l'abbé), 18, rue de la Verrerie. 1891 CoQuiLLARD, architecte, 3, place de l'Ecluse . 1891 CouiLLAUD (Paul), banquier, 15, rue Deshoulières. 1892 Crouan (Ernest), 9, rue Voltaire. 1891 Dagault, sous-officier, 3, place de la Petite-Hollande. 1891 David (Louis), 62, rue de Paris. 1891 Delorme (l'abbé Joseph), à la cure Saint-Donatien. 40 1891 Descazeau, chef de section au chemin de fer d'Orléans, 22, rue de Strasbourg. 1891 Dianoux (D"" Edouard), professeur à l'Ecole de mé- decine, 1, rue Affre. 1892 Diard (Auguste), 75, rue Saint-Donatien. 1891 Dominique (l'abbé J.), 8, rue Saint-Donatien. 1891 DouAULT (Maurice), 5, rue des Cadeniers. 1891 DouAULT (Alfred), 28, avenue Launay . 1891 Drouin (Pître), négociant, 4, rue Santeuil) . 1891 Dumas (Auguste), inspecteur des bâtiments au chemin de fer d'Orléans, 6, rue Sully. 1891 Fleury (Léon), conseiller d'arrondissement, 5, rue des Cadeniers. 1891 Fontaine, délégué départemental pour le service du Phylloxéra, 14, passage Bonnamen. 50 1891 FoRTiNEAU (D"" L.), 67, rue de Rennes. 1891 Gadeceau (Emile), 11, rue des Hauts-Pavés. 1891 GiRAUD (Joseph), aide-receveur à la gare d'Orléans, à Nantes. 1891 GoRDÉ (Ernest), 21, rue Contrescarpe. 1891 Gruget (D""), rue Jean-Jacques Rousseau. 1891 GuÉRiN (Edouard), 19, avenue Launay. 1891 Guezennec, 85, quai Fosse. 1891 Guillemet (D"" Victor), professeur à l'Ecole de méde- cine, 7, quai Brancas . 1891 Guitton (l'abbé Joseph), 36, rue Saint-André. 1891 Hervouet (DO, professeur sup* à l'Ecole de médecine, 15, rue Gresset. MM. 60 1891 Heurtaux (D'' Alfred), professeur à l'Ecole de méde- cine, membre correspondant de l'Académie de mé- decine, 2, rue Newton. 1891 Hubert (Pierre), industriel, 12, rue Cassini. 1891 Ingrand (Emmanuel), pharmacien, 4, rue Racine. 1891 JoLLAN DE Cler VILLE (D^ Adolphe), 5, rue des Cade- niers . 1891 Josso (D^ Paul), 28, rue de Strasbourg. 1891 JuNGBLUTH (Gcorges-Joseph-Autoine), comptable, 33, rue de Bel- Air. 1881 Laganry (Pître), architecte, 1, place Delorme. 1891 Larabrie ''D'' de), professeur sup* à l'Ecole de méde- cine, 32, rue de Gigant. 1891 Larocque , inspecteur d'académie. 1891 Le Beau, commissaire de la Marine, chef du Service de la Marine. 70 1891 Lecoq (Monseigneur), Evèque de Nantes 1891 Le Cour Grandmaison (Charles), député, conseiller général de la Loire-Inférieure, 2, rue de Bréa. 1891 Ledoux (Alphonse), pharmacien, 1, rue Bon-Secours. 1891 Lefeuvre (Alfred), 1, passage Louis-Levesque. 1891 Lefièvre (Henri), horticulteur, rue des Hauts-Pavés . 1891 Legendre (Alfred), architecte, 6, rue Morand. 1891 Legrand (Charles), négociant, 12, rue de l'Héronnière. 1891 Lemut (André), ingénieur civil, 13, rue Mondésir. 1891 Lerat (D"" Fernand), professeur à l'Ecole des sciences, 4, rue Thiers. 1891 Letourneux (Emile), commandant en retraite, 10, rue Ogée . 80 1891 Levesque (Louis), 21, boulevard Delorme. 1891 Levesque (Jules), 20, rue Marceau. 1891 Levesque (Donatien), aquiculteur, au domaine de Paimpont, par Pléan (Ile-et-Vilaine) . 1891 Levesque (Rogatien), 3, rue Copernic. 1891 Levesque (Georges), 3, rue Harrouys. 1891 LiNYER (Louis), avocat, adjoint au maire de Nantes, 1, rue Paré. XI MM. 1891 LisLE DU Dreneuc (Georges), petit boulevard Le Lasseur. 1891 LuNEAU (DO, 64, rue de la Bastille. 1891 Mahot (D^ Henri), médecin sup^ des Hôpitaux, 6, rue deBréa. 1891 Maisonneuve (Similien), ingénieur des arts et manu- facture, 5, avenue Camus. 90 1891 Malherbe (D"" Albert), professeur à l'Ecole de méde- cine, 12, rue Cassini . 1891 Masseron (René), 2, rue Jean-Jacques Rousseau . 1891 Ménier, (Charles), professeur à l'école de médecine et à l'Ecole des sciences, 1, rue Prémion. 1891 MiGAULT (Jules), inspecteur de la voirie municipale, 4, rue du Haut-Moreau . 1891 MoussiER, opticien, 24, rue Crébillon . 1891 Naudin (Prosper), 22, rue de Gigant. 1891 Ollive (D"" Gustave), professeur sup' à l'Ecole de mé- decine, 22, rue Crébillon . 1891 Orieux (Eugène), agent-voyer en chef honoraire, 9, passage du Nord. 1892 Péan, rue Félibien . 1891 Perrion, (Charles), 1, quai Duquesne. 100 1891 Piel de Churcheville (Henri), 14, rue Saint-Clément. 1891 Piel de Churcheville (Théophile), 14, rue Saint- Clément . 1891 Pineau (Alfred), 6, rue Santeuil. 1891 Poirier (Paul), ingénieur civil des mines, 5, rue Cas- sini. 1891 Poisson ÇD^ Louis), 12, rue Lafayette. 1891 PoNTBRiAND (du Breil, comte Fernand de), député, conseiller général de la Loire-Inférieure, 228, boule- vard Saint-Germain, à Paris . 1891 Poulain (Clément), passage Louis Levesque. 1891 PoYDRAS DE LA Lande (JuUeu), 2, rue d'Argentré. 1891 PuY de Clinchamps (Gustave du), agent d'aifaires, 14, rue Dobrée . XII MM. 1891 QuiQUANDON (Jules), 5, rue des Pénitentes, ou à Sainte- Luce (Loire-Inférieure) . 110 1891 RivRON (Jean-Baptiste), avocat, 6, rue de la Galisson- nière . 1891 Robert (Alphonse), ancien notaire, 27, rue du Calvaire. 1891 Rousseau fils, 18, rue de la Verrerie. 1891 RouxEAU père (D"" Ch.), 1, rue Paré. 1891 RouxEAu fils (DO, professeur supt à l'Ecole de méde- cine, 4, rue de l'Héronnière. 1891 Sautot, naturaliste, place Royale . 1891 Schiffer (Eugène), brasseur, 1, rue Deurbroucq. 1891 ScHRAMM (Georges), 22, Leven street, Pollokshieds, Glascow, Angleterre. 1891 ScHvs^ARTz (Michel), 8, quai de la Maison-Rouge. 1891 Tenaud, pharmacien, 118, rue de Rennes. 120 1891 Thoinnet DE LA Turmelière (comte), conseiller géné- ral de la Loire-Inférieure, 54, rue de Grenelle, à Paris . 1891 Trémant (Paul), 13, rue d'Alger. 1891 Trochu (Armand), 74, rue de la Bastille. 1891 ViAUD, pharmacien, 2, rue de Rennes. 124 1891 Viaud-Grand-Marais (D^ Ambroise) , professeur à l'Ecole de médecine . Membres correspondants MM. 1891 Allair (E.), entrepreneur, à Savenay . 1891 AuTissiER (Alexandre), ingénieur civil des mines, directeur des ardoisières de Rochefort-en-Terre (Morbihan) . 1891 Barbin (Henri), pharmacien, au Lion-d'Angers (Maine- et-Loire) . 1891 Baron, pharmacien, à Luçon . 1891 Barrois (Charles) , professeur à la Faculté des sciences, 37, rue Pascal, à Lille . XIII MM. 1892 Barteau (D'' Pître-Alexandre) , à Mussy-sur-Seine (Aube) . 1891 Baudouin (D^ Marcel), secrétaire de la Rédaction du Progrès médical, 14, boulevard Saint-Germain, à Paris . 1891 Bergeron (Jules), docteur ès-sciences, 157, boulevard Haussmann, à Paris . 1891 Besset (Louis), directeur général des mines de Mon- trelais et Mouzeil, à la Chapelle-Saint-Sauveur, par Varades (Loire-Inférieure) . 10 1891 Bezier (T.), directeur du Musée d'histoire naturelle, 1, rue Châteaudun, à Rennes. 1891 Bigot, chargé du cours de géologie à la Faculté des sciences de Caen (Calvados) . 1891 Blouin (Antonio), 17, rue d'Anjou, à Angers. 1891 Bourgeois (Léon), répétiteur à l'Ecole polytechnique, aide-naturaliste au Muséum, 1, rue du Cardinal Lemoine, à Paris. 1891 Brunaud (Paul), avoué, juge sup' au Tribunal civil, 71, cours National, à Saintes. 1891 Bureau (Benoni), pharmacien, 20, rue du Sommerard, Paris . 1891 Camus (D"" Fernand), 1, avenue des Gobelins, à Paris. 1891 Chabirand (l'abbé Léandre), curé de la Verrie, par Mortagne-sur-Sèvre (Vendée) . 1891 Chaillou (F.) , membre de la Société française d'archéo- logie, auxCléons, Haute-Goulaine (Loire-Inférieure). 1891 Chambert, agent-voyer, à Couhé (Vienne) . 20 1891 Charier-Fillon (Arsène), à Fontenay-le-Comte (Ven- dée). 1891 Chartron (Clémentin), membre de la Société géolo- gique de France, à Luçon (Vendée) . 1892 Chatellier (Paul du), lauréat de l'Institut, château de Kermuz, Pont-l'Abbé (Finistère) . 1891 Cheux (Albert), 47, rue de Delaàge, à Angers. 1891 Citerne (D' Paul), 41, rue Maubeuge, à Paris. XIV MM. 1891 Clément (S.), directeur du Musée d'histoire naturelle de Nîmes (Gard) . 1892 CoRBiNEAu (F.), pharmacien, à Saint-Nazaire, Loire- Inférieure . 1891 CossMANN (Maurice) , ingénieur chef des services techniques de la C'^ du chemin de fer du Nord, 95, rue Maubeuge, à Paris . 1891 CoTTEAu (Gustave), juge honoraire au Tribunal civil, à Auxerre (Yonne) . 1891 Danton, ingénieur civil des mines, 11, avenue de rObservatoire, à Paris . 30 1891 Dautzenberg (Philippe, 213, rue de l'Université, à Paris . 1891 David (l'abbé Félix), avenue de Traponnière, aux Sables d'Olonne . 1891 Davy (Louis-Paul), ingénieur civil des mines chef du Service de la Société des usines de Trignac, près Saint-Nazaire, à Chàteaubriant (Loire-Inférieure) . 1891 Davy (Léon), naturaliste préparateur à Fougère par Clefs (Maine-et-Loire) . 1891 Decroix (Adolphe), sénateur, vice-président du Conseil général de la Loire-Inférieure, 24, quai de Bethune, à Paris. 1892 Deséchalier (l'Abbé Henri), professeur au Petit Sémi- naire de Séez (Orne) . 1891 Desmazières (Olivier) , percepteur à Blaison, par Saint- Mathurin (Maine-et-Loire) . 1892 Doré (Joseph du), château de la Faverie, par Sainte- Pazanne, (Loire-Inférieure) . 1891 DouTEAU (G.), licencié ès-sciences, professeur sup^ à l'Ecole de médecine de Nantes, à Chantonnay (Vendée) . 1891 EsTOURBEn^LON DE LA Garnache (comte Régis de 1'), inspecteur de la Société française d'archéologie, rédacteur en chef de la Revue historique de l'Ouest, 24, rue du Drezen, à Vannes. 40 1891 Etrillard, juge de paix, à la Gacilly (Morbihan) . XV MM. 1892 Fleuriot (de) propriétaire, à Oudon, Loire-Inférieure. 1891 FouRNiER (A.), directeur de la Bibliothèque scienti- fique de l'Ouest, 68, rue du 24 Février, à Niort. 1892 Galard (F.), pharmacien à Paimbœuf, Loire-Inférieure. 1891 GalloIs, inspecteur des Enfants assistés, 16, rue du Canal, à Angers. 1891 Gautier (André), membre de la Société botanique de France, 3, rue de l'Air-Haut, à Alençon (Orne) . 1891 Geay (l'abbé Henri), supérieur du Séminaire des Sables d'Olonne . 1891 Gentil (Ambroise), professeur de sciences physiques et naturelles au lycée, 18, avenue de Paris, le Mans. 1891 Gerber (Charles), pharmacien, licencié es sciences naturelles, interne à l'hôpital de la Pitié, à Paris. 1891 GiNOux DE Fermon (vicomte Georges) , conseiller géné- ral de la Loire-Inférieure, maire de Moisdon-la- Rivière, à Moisdon-la-Rivière (Loire-Inférieure) . 50 1891 GouGis (Jules), à Ernée (Mayenne) . 1891 GuERPEL (Henry de), à Carville, par le Bény-Bocage, Calvados . 1891 Guilbaud (René), pharmacien, 5, rue Porte de Paris, à Thouars (Deux-Sèvres) . 1891 GuiMBRETiÈRE (Frauçois), médecin, à Boussay (Loire- Inférieure) . 1891 Hamonville (baron J . C . Louis d') , conseiller général, au château de Manonville, par Noviant-aux-Près (Meurthe-et-Moselle) . 1891 Hédouville de Merval (l'abbé Gabriel de), curé de Retheuil et Taillefontaine, avocat de Saint-Pierre, membre correspondant de la Société académique de Laon, à Retheuil, par Villers-Cotterets (Aisne) . 1891 Henriet (Léopold), propriétaire au Bourg de Valfran- bert (Orne) . 1891 Hervé, ancien notaire, à Morlaix (Finistère) . 1891 Hodée (l'abbé), 2, rue Montfort, à Rennes. 1891 JouiTTEAU (l'abbé), 1, rue Daillière, à Angers. XVI MM. 60 1891 Lacroix (A.), docteur ès-sciences, préparateur au Collège de France, à Paris. 1891 Lemaitre (Athanas), pharmacien, àMontaigu (Vendée). 1891 Lemonnier (Paul) , ingénier, 43, rue Saint-Pétersbourg, à Paris . 1891 Leuduger-Fortmorel (D""), à Doulon, près Nantes. 1892 Letacq (l'abbé), 27, rue du Mans, à Alençon (Orne) . 1891 Letard (Léon), pharmacien , à Saint-Gilles-sur- Vie (Vendée) . 1892 Letard, ancien pharmacien, aux Sables-d'Olonne. 1892 Letard (Emile), pharmacien, à Talmont (Vendée). 1891 Leveillé (l'Abbé Hector), 9, rue de Flore, le Mans. 1891 LiMUR (Comte de), ancien vice-président delà Société française de minéralogie, à Vannes. 70 1891 Maes (Albert), au château des Muids, à la Ferté-Saint- Aubin (Loiret), ou 39 bis, rue du Landy, à Clichy-la Garenne (Seine). 1891 Maisonneuve (D"" Paul), professeur à la Faculté libre des sciences, 5, rue Volney, à Angers. 1891 Marais (l'abbé Ernest-Joseph-Samuel), membre titu- laire de la Société botanique des Deux-Sèvres, à Saint-Jean-de-Sauves (Vienne) . 1892 Martin (René), avocat. Le Blanc (Indre). 1891 Masselin (R.), publiciste, étudiant en médecine, 1, rue Daubenton, à Nantes. 1891 Méresse (Gabriel), banquier, 2, rue de l'Hôtel de Ville, à Saint-Nazaire (Loire-Inférieure) . 1891 Mignen (DO, à Montaigu (Vendée). 1891 MiLON (Jean-Marie), directeur de l'Ecole primaire su- périeure, à Guingamp (Côtes-du-Nord) . 1891 MiTRY (Dr Félix), médecin militaire au XIX« d'artil- lerie, à Nîmes (Gard) . 1891 MoNNiER (Charles), pharmacien à Saint-Père-en-Retz (Loire-Inférieure) . 80 1891 Montaigu (Comte de), château de la Bretesche, com- mune de Missillac, Loire-Inférieure, ou 10, rue de Martignac, à Paris. XVII MM. 1891 MoiNARD, pharmacien, rue de Nantes, à Saint-Nazaire . 1891 MoREL (E.) Lieutenant de vaisseau, 29, rue Saint- Yves, à Brest. 1891 Navrancourt, à la pharmacie Faure, à Rufifec (Cha- rente) . 1891 NicoLLON, pharmacien, au Croisic (Loire-Inférieure) . 1892 NoRMANDiNE (A) , phamiacicn, à Bagneux près Saumur. 1891 Oberthur (Charles), imprimeur, faubourg de Paris, à Rennes . 1891 Odin (Amédée), pharmacien, aux Sables-d'Olonne. 1891 Œhlert (D. p.) conservateur du Musée d'histoire naturelle de Laval, 29, rue de Bretagne à Laval. 1891 Ollivry (Gustave), à la Chapelle-sur-Erdre (Loire- Inférieure) . 90 1891 Pelletier (D'" Paul), à Bouin (Vendée) . 1891 Pérotin (D»" Eugène), à Breuil-Barret (Vendée). 1891 Plantard (D'), au Mont-Saint-Bernard, Nantes. 1891 Prulière, naturaliste, 4, rue Coutellerie, à Marseille. 1891 Prunier (l'abbé Pierre), supérieur de l'Institution Richelieu, à Luçon . 1891 Quinquarlet-Debony (Félix), membre de la Société polymathique du Morbihan, à Carnac (Morbihan) . 1891 Rappin (DO à Sautron (Loire-Inférieure) . 1891 Renoue (D"" Joseph) , au Loroux-Bottereau (Loire- Inférieure) . 1891 Ricard (Samuel) , 2, rue Evrard-du-Fouilloy , à Amiens (Somme) . 1891 RoQUENCouRT, directeur des ardoisières de la Rivière, près Renazé (Mayenne), ou 11, rue Portails, à Paris. 100 1892 RoLLiNAT (Raymond), à Argenton-sur-Creuse (Indre). 1891 Rousseau (Philéas), instituteur à la Verrière de la Bruffière (Vendée). 1891 RoussEAux (Aimé), commis des Postes et Télégraphes, à Chartres (Eure-et-Loir) . 1891 Skrodzki, membre de la Société géologique de France, à Bayeux (Calvados). XVÎTT MM. 1891 Stuer (Alexandre), minéralogiste, géologue, 40, rue des Mathurins, à Paris . 1891 Troussier (Louis), propriétaire à Noirmoutier (Vendée\ 1891 Vasseur (G.), professeur de géologie à la Faculté des sciences de Marseille. 107 1891 ViRET (Georges), sous-préfet à Châteaubriant (Loire- Inférieure) . Membres affiliés MM. 1891 Bois (Jehan du), 2, avenue Launay, à Nantes. 1891 Bonjour (Samuel) étudiant en médecine, 22, passage Saint- Yves, à Nantes. 1892 Bureau (Maurice), interne des Hôpitaux de Paris, 22, rue des Fossés-Saint-Bernard, à Paris. 1891 Delebecque (Paul), place du Marché aux grains, à Josselin (Morbihan). 1881 Desmars, à l'institution Saint-Sauveur, à Redon . 1891 Ferronnière (Georges), Vieux chemin de Couëron, à Nantes . 1892 Gaboriau (M™e Elina), étudiante en pharmacie, à Aigrefeuille (Loire-Inférieure) . 1891 Garnier (Auguste), étudiant, 14, impasse des tanne- ries, à Bordeaux. 1891 GuELLEC (Armand-Louis-Jules), à l'institution Saint- Sauveur, à Redon . 10 1891 HuGÉ (Marcel), étudiant à l'Ecole de Médecine de Nantes ou à Riaillé (Loire-Inférieure) . 1891 Jeannin (Cyrille), 48 bis, boulevard Saint- Aignan, à Nantes. 1891 Lefloc, étudiant en médecine, 9, avenue du Clos- Jaunet, à Nantes . 1891 Même (Henri le) , étudiant à l'Ecole de médecine de Nantes ou à Quimper (Finistère) . 1892 Michonneau (René), étudiant à l'Institution Richelieu, à Luçon (Vendée) . XIX MM. 1892 Paratre (René), étudiant en médecine, 51, rue Madame, à Paris. 1891 PiCQUENARD (Cliarles), étudiant en médecine, 15 bis, rue Albert, à Rennes. 1891 Saupiquet (Arsène), étudiant, 1, chaussée de la Made- leine, à Nantes. 1891 Senente (Victor), étudiant en droit, àDoué-la-Fontaine (Maine-et-Loire) . 19 1891 Viaud-Grand-Marais (Henri), étudiant en médecine, 4, place Saint-Pierre, à Nantes. NOTA. — Les membres dont les adresses et dénominations seraient inexactes, sont priés d'adresser les rectifications d'une manière impersonnelle, cormne toute correspondance, à M. le Secrétaire général de la Société des Sciences naturelles de l'Ouest de la France, au Muséwn de Nantes. Membres décédés MM. Bar (E. C), propriétaire à l'île Portai, Maroni, Guyanne- Française . Peigné (Jules), propriétaire au Loroux-Bottereau (Loire- Inférieure). Lahaye (DO Henri), à Muzillac, par Questembert (Mor- bihan) . XX EXTRAITS DES PROCÈS -VERBAUX Séance du 8 janvier 1892 Présidence de M. Viaud-Grand-Marais, vice-président. M. E. Gadeceau, secrétaire, donne lecture du procès-verbal de la dernière séance dont la rédaction est adoptée. Par suite du vote de l'Assemblée, M. le Président proclame : Membres titulaires : MM. Callandreau (G,), pharmacien, 15, place Viarme. Barreau, 1, rue Louis Blanc, Membres corresjjondants : MM. Letard, ancien pharmacien, aux Sables-d'Olonne (Vendée) . Letard (Emile), pharmacien à Talmont (Vendée). Galard (F.), pharmacien à Paimbseuf (Loire-Inférieure). Membres affiliés : MM. Bureau (Maurice), interne des hôpitaux de Paris, 22, rue des Fossés-Saint-Bernard, à Paris. MiGHONNEAU (René), étudiant à l'Institution Richelieu, à Luçon (Vendée). Sociétés correspondantes : Amiens. — Société linnéenne du Nord de la France. Carcassonne. — Société d'études scientifiques de l'Aude. Lyon. — Société d'agriculture, histoire naturelle et arts utiles de Lyon. — Société linnéenne de Lyon. Montauban. — Académie des sciences, belles-lettres et arts du département de Tarn-et-Garonne. Montpellier. — Académie des sciences'et lettres de Montpellier. Paris. — Le Naturaliste, directeur : M. E. Deyrolle, 46, rue du Bac, à Paris. Rochefort. — Société d'agriculture, des belles-lettres, sciences et arts de Rochefort. XXI M. Fabbé Dominique envoie un mémoire intitulé : Catalogue des hémiptères du département de la Loire-inférieure. (Voir au Bulletin). M. le secrétaire général donne lecture de la préface de ce travail dont il fait une rapide analyse. M. Ch. Ménier rend compte à la Société des recherches entre- prises par lui sur l'empoisonnement par les champignons qui s'est produit à la Gaubretière (Vendée), à la fin d'Octobre 1891, et qui a occasionné la mort d'un enfant. Le champignon incriminé est une espèce assez rare : le Lcpiota. Jielveola. Bres. (Voir au Bulletin). M. Viaud-Grand-Marais donne la liste des lichens du genre Parmelia de notre région ; il les divise en deux sous-genres : Euparmelia et Uypogynwia Nyl., suivant que la face infé- rieure du thalle offre ou non des rhizines. Il indique la réaction de leur couche corticale et de leur nié- dulle par la potasse et l'hypochlorite de chaux et signale la présence du Parmelia perlata Ach., avec des apothécies à Noirmoutier et à Groix. Une très belle série d'échantillons d'herbier accompagne cette communication . Interrogé par M. Ménier sur la valeur qu'il attribue aux réactions chimiques dont il vient de parler, M. Viaud-Grand- Marais dit qu'elles aident très efficacement à la détermination des espèces mais qu'on ne saurait établir de véritables espèces sur ces seuls caractères. Muséum : M. le Directeur du Muséum présente une Castagnole, {Brama Rail), prise en juillet 1891, au large de l'île d'Yen, par les pêcheurs de Thon rentrant au Croisic et offerte au Muséum de Nantes par M. Nicollon. Ce spécimen fut pris à la ligne en même temps que plusieurs autres. La Castagnole est un poisson médi- terranéen dont la présence dans l'océan atlantique est consi- dérée comme tout à fait accidentelle. Il présente ensuite une Busepattue (Buteo lagopus), tuée dans les environs de Chàteaubriant le 2 Novembre 1891. Bien que cet oiseau fasse d'assez fréquentes apparitions, en hiver, dans le xxn nord de la France, il paraît émigrer fort rarement vers l'onest. C'est la seconde fois seulement, dit M. L. Bureau, que nous constatons sa présence dans les limites de la Bretagne et de la Vendée. M. L. Bureau fait ensuit passer sous les yeux des membres de la Société la collection régionale des Orthoptères du Muséum. Cette collection, classée d'après A. Finot: les OrtJioptères de la France, Paris 1890, avec le concours de nos confrères MM. H. et Th. Piel de Churcheville, qui ont contribué à l'enrichir, est en grande partie formée avec la collection du D"" Citerne, gra- cieusement otîerte au Muséum il y a quelques années par son fils. Des mammifères de Cayenne, montés, sont exposés dans la salle; ils proviennent du don généreux de M. Bar, au Muséum de Nantes. Séance du 5 février 1892 Présidence de M. Viaud-Grand-Marais, vice-président. M. E. Gadeceau, secrétaire, donne lecture du procès-verbal de la dernière séance dont la rédaction est adoptée. M. le Président annonce le décès de deux membres de la Société. MM. t Bar (E. C), propriétaire à l'île Portai, Maroni, Guyane Française. t Peigné (Jules), propriétaire au Loroux-Bottereau, Loire- Inférieure. Après un juste hommage rendu à la mémoire de ces deux membres qui avaient tenu à encourager les débuts de notre Association et que la mort nous a si prématurément enlevés. M. le Président fait connaître que M. Laennec (Th.), Président de la Société des Sciences naturelles de l'Ouest de la France^ a bien voulu se faire inscrire comme membre fondaloiir. prou- vant une fois de plus, combien il s'intéresse à notre œuvre. XXIIT Par suite du vote de l'Assemblée, M. le Président proclame: Membre titulaire : M. DiARD (Auguste), 75, rue Saint-Donatien. Meinbres correspondants : MM. Barteau (D'^Pitre-Alexandre), ancien interne des Hôpitaux de Nantes, à Massy-sur-Seine (Aube). CoRBiNEAU (F.), pharmacien à Saint-Nazaire (Loire-Infre) . Doré (Joseph du). Château de la Favrerie par S'^-Pazanne (Loire-Inférieure) . Fleuriot (de), propriétaire à Oudon (Loire-Inférieure). Letacq (l'abbé), 27, rue du Mans, à Alençon (Orne). Membres affiliés : M™e Gaboriau (Elina), étudiante en pharmacie, à Aigrefeuille. M. Paratre (René), étudiant en médecine, 51, rue Madame, à Paris. Sociétés correspondantes : Chateauroux. — Bulletin semestriel du Musée municipal de Châteauroux. Paris. — Société d'anthropologie, 15, rue de l'Ecole de médecine. M. L. Bureau, secrétaire général-trésorier, fait l'exposé de la situation financière à la fin de l'année 1891. L'Assemblée témoigne par ses applaudissements qu'elle apprécie hautement la bonne gestion de ses finances, rendue plus satisfaisante encore par [les difficultés inhérentes à un premier exercice. M. Ch. Baret nous adresse un mémoire ayant pour titre : Notes sur quelques 7ninéraux de la Loire-Inférieure ; M. le secrétaire-général en donne lecture (Voir au Bulletin) . M. Viaud-Grand-Marais appelle l'attention sur un cas d'albi- nisme chez la taupe, d'après un individu capturé à Chavagne près Sucé, dans la propriété de M™« Ertault de la Bretonnière et offert gracieusement par elle au Muséum. D'autres sujets albi- nos ont d'ailleurs été capturés dans cette localité ainsi que sur d'autres points de la même commune. XXIV Il montre ensuite un très bel échantillon de vipère {vipera a.spis) à ventre complètement blanc : cet individu a failli causer la mort d'un homme trompé par cette robe exceptionnelle. Enfin le même naturaliste, continuant ses démonstrations instructives sur les Lichens de la région, aborde, cette fois, le genre Physcia qu'il divise, avec la plupart des lichénologues en trois sous-genres : les deux premiers à spores hyalines, bipo- laires: les Borrera, à thalle cespitueux, et le's, Xanthoria, à thalle appliqué et le troisième sous-genre Euphyscia, à spores enfumées, biloculaires. Parmi les espèces les plus intéressantes dont il produit de nombreux et beaux échantillons, il signale particulièrement le Physcia solenaria Bory, lichen de l'Archipel grec, recueilli par lui à l'île d'Yeu sur les rochers de la côte sud. Muséum : M. le Directeur du Muséum annonce que feu notre confrère : M. E. C. Bar, du Maroni, a légué, au Muséum de Nantes, ses collections de mammifères, d'oiseaux, la plus grande partie de ses collections d'insectes ainsi que les livres de science contenus dans sa bibliothèque. La mort de M. Bar sera vivement ressen- tie parmi nous aussi bien comme l'un des i)remiers adhérents à notre Société, que comme un des généreux donateurs du Muséum de notre Ville. M. le Directeur présente : 1° Un échantillon de Limurite, offert par M. le Comte de Limur et provenant de la montéejdu Lac-Bleu (Hautes-Pyrénées) ; 2° Des échantillons (['Aragoyiite moulée sur des coquilles du calcaire éocène de Machecoul (Loire-Inférieure), don de M. Ch. Baret. 3° Une belle série de Rapaces diurnes offerte par le Muséum de Paris et nouvellement montée. séance du 4 mars 1892 Présidence de M. Viaud-Grand-Marais, vice-président. M. E. Gadeceau, secrétaire, donne lecture du procès-verbal de la dernière séance dont la rédaction est adoptée. ■ M. le Président annonce le décès de t M. Lahaye (D'' Henri), à Muzillac (Morbihan). Par suite du vote de l'Assemblée, M. le Président proclame : Membres titulaires : Le Comice agricole central de la Loire-Inférieure, 38, rue de la Fosse. M. Péan (Auguste), négociant, 5, rue Félibien. Membres correspondants : MM. Chatellier (Paul du), lauréat de l'Institut, au Château de Kermuz, par Pont-l'Abbé (Finistère), Deséchalier (l'abbé Henri), professeur de botanique au Petit-Séminaire de Séez (Orne). Martin (René), avocat. Le Blanc (Indre). NoRMANDiNE (A.), pharmacien, à Bagneux, près Saumur (Maine-et-Loire). RoLLiNAT (Raymond), à Argenton-sur-Creuse (Indre). Sociétés correspondantes : Uennes. — Société scientifique et médicale de l'Ouest. Odessa. — Club alpin de Crimée. Plusieurs brochures ont été gracieusement offertes à la Société par MM. Paul Brunaud (de Saintes), Diard et D"" Maisonneuve. M. Viaud-Grand-Marais donne lecture de la préface de son mémoire ayant pour titre : Catalogue des plantes vasculaires de Noirmoutier. (Voir au Bulletin) . Muséwn : M. L. Bureau, Directeur du Muséum, présente la collection régionale des Hémiptères: les échantillons déterminés et classés par M. l'abbé Dominique, occupent 33 boites : ils proviennent de la collection du D"" Citerne à laquelle, toutefois, M. l'abbé Domi- nique a beaucoup ajouté par ses propres dons. M. L. Bureau appelle ensuite l'attention sur une série d'oi- seaux exposés dans la salle et offrant un grand intérêt poui XXVI notre faune régionale. Ces spécimens, tués aux environs des Sables-d'Olonne, proviennent de la collection Rouillé appar- tenant aujourd'hui au Petit Séminaire des Sables. M. l'abbé Geay, supérieur de cet établissement, comprenant tout l'intérêt qu'offrirait l'exposition de ces oiseaux dans la ga- lerie du Muséum de Nantes, réservée aux collections de la Bre- tagne et de la Vendée, a bien voulu les offrir généreusement à notre Muséum en échange de spécimens de provenances diverses- Une note à ce sujet paraîtra dans le Bulletin. Séance du l*"" avril 1892 Présidence de M. Laennec, président. M. E. Gadeceau, secrétaire, donne lecture du procès-verbal de la dernière séance dont la rédaction est adoptée. Par suite du vote de l'Assemblée, M. le Président proclame : Membre titulaire : M. PizoN (A.), professeur d'histoire naturelle au Lycée de Nantes. Sociétés correspondantes : Toulouse. — Académie des sciences, inscriptions et belles- lettres de Toulouse. Besançon. — Académie des sciences, belles-lettres et arts de Besançon. M. le Président annonce que la Société vient d'obtenir les subventions suivantes : Du Conseil général de la Loire-Inférieure 500 fr. De la Ville de Nantes 300 Du ministère de l'Instruction publique 200 Ensemble 1.000 M. Dautzenberg (Ph.) envoie un mémoire intitulé : Descrip- tion d'une nouvelle espèce du genre Chama, provenant des côtes océaniques de France. (Voir au Bulletin). M. Viaud-Grand-Marais présente une main de homard de 0,30 centimètres de long, 0,20 centim. de large et 0,07 centim- d'épaisseur. Elle provient d'un ITomarus americanus Milne Edwards, dont ces énormes pinces constituent le caractère dis- tdnctif. et lui a été envoyée de Miquelon par le D^Delamare. XXVII M. Viaud-Grand-Marais donne, à ce sujet, d'intéressants détails qu'on peu résumer ainsi : Le homard américain a le goût moins fin que le nôtre {H. vul- garis); on lui fait à Terreneuve une pèche dévastatrice qui ne tardera pas à en amener la disparition ; de graves difficultés ont surgi récemment à propos de cette pêche entre les terreneuviens et nos pêcheurs. Cette espèce mise en boîtes est expédiée en grande quantité comme conserves ; on y mélange souvent des morceaux de poulpes. M. Viaud-Grand-Marais fait ensuite une très intéressante communication sur un serpent du Japon septentrional, le Tri- gonocephalus Blomoffli Boié. Quoique le mot Ma7nicschi ait été traduit en français par vipère^ notre vipère aspic, pas plus que le Péliade n'existe au Japon, d'après les renseignements fournis à notre confrère par deux missionnaires français les R. R. T. TuLPiN et Bœuf. M. Viaud-Grand-Marais ajoute que, depuis longtemps, les Japonais suivent pour combattre les effets de la morsure de ce Trigonocephale les moyens usités en France, ayant fait table rase de leurs anciennes recettes. Muséum : M. L. Bureau, Directeur du Muséum, annonce que M. Daut- zenberg a bien voulu faire don au Muséum de Nantes du nou- veau Chama (Chama Nicolloni) décrit dans la note rappelée ci-dessus ; il présente quelques oiseaux du Sénégal destinés au même établissement, parmi lesquels on remarque surtout : un beau spécimen d'Aquila vocifer. Enfin deux magnifiques échan- tillons de Fusus proboscidiferus Lam,, provenant de la mer des Indes et mesurant respectivement 0,52 centimètres de long, sont exposés sur le bureau. Séance du 6 Mai 1892 Présidence de M. Viaud-Grand-Marais, vice-président. M. E. Gadeceau, secrétaire, donne lecture du procès-verbal de la dernière séance dont la rédaction est adoptée. Par suite du vote de l'Assemblée. M. le Président proclame : xxyiii Membres titulaires : MM. MoYON (Marcel), pharmacien, 1, rue du Calcaire. Tapie, licencié es-sciences naturelles, 4, rue del'Héronnière. Membres correspondants : MM. Beaurepos (V" de la Croix de), au château de Porcaro, par Guer. (Morbihan). FoNCHAis (l'abbé Erik-Marie-Joseph des Clos delà), au châ- teau du Bois-du-Loup, en Augan, par Campénéac (Mor- bihan). JoYS (Paul), professeur à Saint-Germain-en-Laye (Seine- et-Oise). La Biliais (Yves de) à Saint-Etienne-de-Mont-Luc (Loire- Inférieure). NiEL (Eugène), 28, rue Herbière, à Rouen. Cominunications : M. Ch. Ménier apporte à la séance, de beaux spécimens du « Mousseron » ou Champignon de la Saint-Georges Triclioloma, Georgii Fr., récoltés dans la journée aux environs de Nantes. Il appelle l'attention sur cette espèce qui apparaît chaque année à la fin d'avril, mais qui semble peu connue dans la Loire-Infé- rieure. Il en signale les caractères et vante les qualités alimen- taires de ce délicieux champignon dont l'usage ne saurait être trop recommandé. M. Ménier nous montre ensuite toute une curieuse série de fleurs colorées artificiellement, au moyendes couleurs d'aniline, en rouge, en vert, en bleu, etc. Une section transversale bien nette est pratiquée sur la tige à l'aide d'un rasoir, puis, la partie de cette tige qui porte la fleur est placée dans un vase contenant de l'eau additionnée de quel- ques pincées de matière colorante: l'ascension du liquide coloré a lieu par capillarité à travers les vaisseaux et, au bout d'un espace de temps variable suivant les espèces, on obtient une coloration de la fleur analogue à celle du liquide. Les couleurs qui ont donné à M. Ménier les meilleurs résultats sont: la sulfofus- chine, l'éosine, sulfate de rosaniline, vert Poirrier, acide picrique. MM. Planchon et Houdas ont reconnu que les matières colo- rantes basiques ne colorent pas les fleurs par montée, tandis que les matières colorantes acides ont, en général, cette propriété. On peut voir depuis quelque temps aux vitrines des fleuristes de Nantes des œillets et autre<ï fleurs, aux couleurs anormales^ obtenues parce procédé. XXIX M. L. Bureau, secrétaire général, donne lecture des commu- nications suivantes : M. Ch. Baret: Notes pour servir à la minéralogie de la Loire- Inférieure. (Voir au Bulletin) . M. H. Beauregard: La haleine de Porsmoguer. (Voir au Bulletin). M. R. Martin : Sur l'habitat de la couleuvre verte et jaune. (Voir au Bulletin) . M. l'abbé J. Dominique: Notes or thoptérolog iques . (Voir au Bulletin) . Sociétés correspondantes : AvRANCHES. — Société d'archéologie, littérature, sciences et arts d'Avranches. Bruxelles. — Société royale de botanique de Belgique. Lyon. — Société botanique de Lyon. Santiago. — Société scientifique du Chili. Muséum : Les objets suivants, offerts au Muséum, sont exposés sur le bureau : 1» Un nid de Roitelet huppé {Regulus cristatus), capturé avec 9 œufs, le mâle et la femelle, à Porcaro (Morbihan), le 20 avril 1892, par M. le V" de Beaurepos et offert par lui. 2^ Un nid de Mésange huppée {Parus cristatus), capturé avec 6 œufs et la femelle, au Bois-du-Loup, commune d'Augan (Morbihan), par M. l'abbé de la Fonchais et offert par lui. 3" Un Scops d'Aldrovande (Scops Aldrovandi) en chair, tué au Pellerin (Loire-Inférieure), le 5 mai 1892 et offert par M. A. Pineau. XXX séance du 3 Juin 1892 Présidence de M. Laf.nnkc. président En l'absence des secrétaires dûment excusés, M. L. Bureau, secrétaire général, donne lecture du procès-verbal de la der- riière séance dont la rédaction est adoptée. Par suite du vote de l'Assemblée, M. le Président proclame : Membre titulaire : M. Lelorrain, percepteur des contributions directes, rue Mon- désir. Meitibres correspondants : Le Muséum d'histoire naturelle de Rouen. MM. Abot (Gustave), 30, rue d'Alsace, à Saumur (M.-et-L.) Beaudouin (Henri), 22, rue des Promenades, à Alençon (Orne). Cailleteau (D-" Em.), à Saint -Philbert- de -Grand-Lieu (Loire-Inférieure). Delante (Albert), pharmacien, à Authon-du-Perche (Eure- et-Loire) . Desalay (Lucien), pharmacien, à Vassy (Calvados). Membre affilié : M. Lallier (Francis), étudiant, à l'Institution Richelieu, à Luçon (Vendée). Sociétés correspondantes : Annecy (Savoie). — • Société florimontane d'Annecy (Revue savoisienne), Dunkerque (Nord). — Société des sciences, lettres et arts de Dunkerque. Communications : M. PizoN communique le résultat de ses recherches sur la fécondation chez les Botryllidés (famille d'Ascidies composées). Il rappelle qu'en général trois générations successives d'ascidiozoïdes, issues l'une de l'autre, et par suite inégalement développées, existent simultanément dans une colonie. 11 a suivi la transformation des glandes génitales d'un ascidiozoïde pendant toute la durée de son évolution. En été, en particulier, la plus âgée des trois générations comprend des individus adultes qui ont pondu leurs larves ou qui sont sur le xxxr point de les pondre ; ils portent, en outre, cliacim deux glandes mâles volumineuses qui laissent échapper de nombreux spermatozoïdes dans la cavité péribranchiale ; de là, ils sont entraînés dans le cloaque, puis au dehors. Or, à ce moment, les individus qui composent la deuxième génération n'ont pas atteint l'état adulte ; ils sont encore complètement recouverts par la tunique commune, et, ne peuvent, par conséquent, pas recewir de spermatozoïdes menant du dehors ; leurs ovules présentent d'ailleurs leur vésicule germinative le plus souvent encore intacte et ne sont pas propres à être fécondés. D'autre part, les tubes vasculaires qui font communiquer les divers ascidiozoïdes d'une même colonie ne s'ouvrent pas dans la cavité péri- branchiale, où tombent les spermatozoïdes à mesure qu'ils s'échappent des follicules testiculaires. Ce n'est pas par conséquent par cette voie que les spermatozoïdes d'une génération peuvent passer dans une autre. Enfin, quand les individus de deuxième génération, atteignent à leur tour l'état adulte et s'ouvrent à l'extérieur, ceux de la génération précédente ont terminé leur évolution. Au moment ou un ascidiozoïde peut recevoir des spermatozoïdes de l'extéj-ieur, les follicules testicu- laires de la génération précédente sont donc vidés. De cet ensemble de faits il i-ésulte, contrairement à ce qui a été énoncé par Krohnen, en 1869, que les spermatozoïdes d'une génération quelconque ne peuvent pas être entraînés chez la génération suivante pour y féconder ses ovides. En second lieu, puisqu'au moment où les adultes laissent échapper leurs spermatozoïdes, les ascidiozoïdes de la génération précédente sont en dégénérescence, une génération quelcon- que ne féconde pas la précédente. Les ovules d'un individu sont par conséquent fécondés par les spermatozoïdes de ce même individu : l'observation directe vérifie ce fait. Toutefois, on ne peut dire qu'il y a auto-fécondation ; l'auteur a démontré ailleurs que les ovules émigrent successsivement dans plu- sieurs générations avant d'atteindre leur maturité, de sorte que les ovules fécondés chez un individu, ont pris naissance en réalité chez la troisième ou quatrième génération précédente. M. Viaud-Grand-Marais fait passer sous les yeux des membres de la Société les espèces locales du genre Ramalina et discute d'après le D' Stizenberger, de Constance (Bemerkungen zu de Ramalina-arten Europa's), les caractères qui les distinguent. Malgré les beaux travaux de Nylander, de l'abbé Hue, de Stizenberger lui-même, les espèces de ce genre sont extrêmement difficiles à établir, leur caractère n'ayant pas une fixité absolue. On doit même se deman- der si, dans un genre où les espèces vivent associées, il ne se formerait pas d'hybrides. Dans l'état actuel de la science et par suite de la dilfi- cullé de reproduire des lichens par seuiis, la solution du problème paraît éloignée. XXXII Voici les bases de classification rappelées par Stizenberger. I. Couleur des spermogonies — Elles sont : 1° noires et dures ; 2° pâles et molles ; 3° en partie noires en partie pâles (Nylander). Ce caractère, en général très net, sert de première dichotomie. Le Ramalina cuspidata oiïre toutefois des spermogonies indifféremment noires ou pâles et tous les passages sous ce rapport au R. Curnowii. II. Forme des spores (de Notaris). — 1° droites, 2" courbes. Stizen- berger fait remarquer qu'il n'y a pas de spores absolument droites ; les unes ont une courbure légère comme celle du haricot, les autres sont en croissant. Les espèces fraxinea et fastigiata d'une part, et calicaris et farinacea d'autre part, séparées par ce caractère, offrent des exem- plaires à formes extérieures absolument semblables et à spores diffé- rentes (Nylander : Rev. Ramalinarum). III. Notation chimique (Nylander). — 1° K + rub ; 2° K "|- lut ; 3* K — Des échantillons semblables de l'ancien R. copulorum et ses variétés présentent ces diverses notations. IV. Situation de l'apothécie. — 1" terminale ; 2" latérale ou appendi- culée. Le type des apothécies appendiculées est chez le R. calicaris. Plusieurs espèces présentent les deux dispositions. V. Consistance du thalle. — 1° Dur, corné {R. cuspidata) ; 2° mou {R. pollinaria). VI. Structure intérieure. — 1° Pleine ; 2" fistuleuse. Certaines formes de R. cuspidata dont le type est plein, sont lacuneuses. VII. Structure de la couche corticale (Nylander). — V A éléments filamenteux ; 2° amorphe. Parfois difficile à constater au miscrocope, même après le traitement par l'hydrate de potasse. Quelques rares espèces ont un goiV spécial, mais il n'est pas cons- tant. Quant à Vodeur de violette que M. Viaud-Grand-Marais a signalée dans le R. cuspidata frais de l'îlot du Pilier, elle tient à l'embrun reçu par le lichen ; cette odeur de violette est en effet très sensible dans le sel marin en formation dans les marais salants. La couleur ne peut servir à distinguer les espèces. Chez toutes elle est pâle, comparable à celle des os, de la paille ; c'est du gris jaunâtre ou du vert effacé. Chez les lichens humides, ces teintes s'accentuent et peuvent devenir nettement dinérentes entre certaines espèces. Le R. Curnowii de l'île d'Yeu passe au glauque, et le R. cuspidata var. carra, poussant auprès de lui, au vert jaune gai. Muséum : M. L. Bureau annonce que M. Pitre de Lisle du Dreneuc, directeur du Musée archéologique, qui, pendant de longues années s'est occupé d'ornithologie, a fait don de sa collection d'oiseaux à l'Ecole des Sourds-et-Muets du département de la Loire-Inférieure, cette collection, dans son ensemble, ne pou- XXXIII vaut avoir d'utilité au Muséum de Nantes, où l'ornithologie régionale est amplement représentée. M. L. Bureau ajoute, qu'avant de prendre cette décision, M. de Lisle l'a mis à même de choisir tous les oiseaux, nids et œufs qu'il jugeait utile de placer dans la galerie régionale du Muséum de Nantes. Le choix s'est borné à 22 oiseaux et 79 œufs. Un article inséré au Bulletin fera connaître l'intérêt que présentent plu- sieurs pièces d'une grande rareté. Séance du 1*^^ Juillet 1892 Présidence de M. Viaud-Grand-Marais, vice-président M. E. Gadeceau, secrétaire, donne lecture du procès-verbal de la dernière séance dont la rédaction est adoptée. Par suite du vote de l'Assemblée, M. le Président proclame : Membres correspondants : MM. Lamoureux (l'abbé Eugène), vicaire à Luché-Pringé (Sarthe). Berrehar (G.), pharmacien à Saint-Renan (Finistère). Communications : M. PizoN expose les résultats préliminaires de ses recherches sur le développement des bourgeons de deux espèces d'Ascidies composées : Circinalium concrescens Giard, et Amaroucium proliferum M. Edwards (Tribu des Polyclinidées de Giard, famille des Aplididés de Lahille). Circinalium concrescens : 1° La cavité péribranchiale se forme aux dépens de la partie antérieure de la cavité endodermique primitive du bourgeon ; elle se sépare de celle-ci par deux sillons latéraux. 2° A sa partie postérieure, le sac endodermique du bourgeon envoie deux diverticules symétriques qui se fusionnent bientôt par leur extrémité, tandis qu'ils s'isolent de la vésicule primi- tive ; ce diverticule s'allonge peu à peu et constituera le sac endodermique du pédoncule du nouveau bourgeon ; c'est à ce sac, chez les Clavelinés, que Van Beneday a appliqué la déno- mination d' « épicarde ». XXXIV 3° De l'extrémité du jeune tube épicardique se détache un petit sac clos qui est le tube péricardique i^rimitif ; la face interne de ce tube s'invagine pour engendrer la cavité car- diaque. 40 U organe vibra fi le débute par un diverticule dorsal de la vésicule primitive. Ce diverticule s'allonge peu à peu vers la partie antérieure du bourgeon et perd sa communication avec la vésicule primitive qui l'a engendré. Un peu plus tard il vient déboucher dans la cavité branchiale, tout près de l'ébauche du siphon branchial. Le système nerveux primitif est un petit cordon situé sur la face dorsale de l'organe vibratile. Amaroucium proliferum : M. Pizon complète certains points de l'histoire du développe- ment des bourgeons que Kowalevsky* a négligés ou mal observés en particulier Vorgane vibratile., le tube épicardique et le cœur. L'organe vibratile se développe comme chez les Circlnalium ; il est constitué par un diverticule dorsal de la vésicule endoder- mique primitive qui va s'ouvrir secondairement dans le sac branchial ; il ne doit pas être considéré comme le système nerveux primitif du bourgeon, ainsi que le dit IKowalevsky qui n'a étudié que des stades avancés et n'a pas vu l'origine endo- dermique du tube qu'il qualifie à tort de « tube neural », lequel n'est autre chose que l'organe vibratile rudimentaire. Le système nerveux du petit bourgeon est un petit cordon situé sur la face dorsale de l'organe vibratile embryonnaire. Le cœur se développe, comme chez les Circinalium, aux dépens de l'extrémité postérieure du tube épicardique dont Kowalevsky a indiqué exactement les relations avec la vésicule branchiale. M. E. Gadeceau donne quelques détails sur son récent voyage botanique à Belle-Ile-en-Mer. 11 se borne, pour l'instant, à signaler la présence dans l'île 1. Knospunsi dos Ascidies (Arcli. raikr, Anat., 187i) XXXV du Scirpus pauciflorus Lightf. non mentionné jusqu'ici par les Aoriste, et qu'il a recueilli à Port-Pouldon, ainsi qu'en témoignent les échantillons qu'il présente. M. Gadeceau produit encore quelques spécimens d'une mousse dont il doit la détermination à M. Emile Bureau : le Schistostega osmundacea. Le prothalle de cette espèce est composé suivant l'abbé Boulay ^ « de filaments terminés par » des vésicules hyalines renfermant des grains verts de chloro- » phylle ; ces vésicules décomposent la lumière affaiblie qui » leur arrive et illuminent de magnifiques reflets, d'un vert » d'émeraude, les cavités obscures au fond desquelles cette » petite mousse s'installe de préférence. » La grotte du Fort-Blanc, à Port-Sauzon (Belle-Ile), qui avait été signalée à M. Gadeceau, par un habitant de l'île, comme offrant des « mousses phosphorescentes », constitue une précieuse localité pour observer ce phénomène dans toute sa beauté ; elle est tapissée, par places, de larges plaques d'un vert brillant semblable aux reflets de la gorge des colibris. Le Schistostega osmundacea n'est pas indiqué dans les grottes du littoral proprement dit : Quimper, Bannalec, Josselin, étant situés à une certaine distance de la mer. La localité de Belle-Ile-en-Mer est donc intéressante à noter. M. Emile Bureau expose à la Société, au nom de M. E. Camus et au sien, quelques-uns des résultats de leurs excursions bryo- logiques dans le département de la Loire-Inférieure, et fait passer sous les yeux des échantillons d'espèces rares ou nou- velles pour l'Ouest de la France. Mousses : Weisia mucronata Bruch. Dicranum flagellare Hedw. Fissidens osmundoides Hedw. TricJiodon cylindricus Schpr. Trichostomum littorale Mitt. Trichostomum nitidum Schpr. Hedwigia imberbis Spruce. 1. Muscinées de France, I., p. 311. XXXVI Mousses : Bryum neomadense Itzig. Scorpiuriwn rivale Schpr. Hypnum lycopodioides Schwgr. Hypnuyn Sendtneri, Schpr. Sphaignes : Spliagnum inibricatum (Hornsch), Russow,1865. Sphagnum crassicladum Warnstorf, 1889, Sphagnum platyphyllum (Sull., Lindle), Warns- torf, 1884. Sphagnum fmibriatmn Wils. Hépatiques: Cephalozia fluitans R. Spruce, Soutlibya obovata Dum. Saccogyna viticulosa Dum. Dilœna Lyellil Dum. Riccia Huebeneriana Lidenb. MM. PiEL DE Churcheyille présentent un lépidoptère : Satij- ria dejanira capturé dans un jardin de Nantes. Ce papillon, qu'ils offrent au Muséum de Nantes, n'avait pas encore été signalé dans la Loire-Inférieure. Muséum : M. Louis Bureau, Directeur du Muséum, continue la présen- tation de la collection d'oiseaux de M. P. de Lisle du Dréneuc. Dons faits à la Société : MM. Delgado et abbé Olivier offrent divers ouvrages à la Société. XXXVIl séance du 4 Novembre 1892 Présidence de M. Laennec, présideut M. E. Gadeceàu, secrétaire, donne lecture du procès-verbal de la dernière séance dont la rédaction est adoptée. Par suite du vote de l'Assemblée, M. le Président proclame : Membre titulaire : M. Marchand, comptable, 56, rue Saint-Jacques. Membres correspondants : MM. Guillemot (Jules- Auguste), sous-agent administratif delà marine, 42, rue de Lucet, àTourlaville (Manche). SuciiETET (A,), au château d'Anville-Bréauté, par Goder- ville (Seine-Inférieure). Gaborit (l'abbé Louis), vicaire à Challans (Vendée). Rivet, médecin à Vertou (Loire-Inférieure). Membre affilié : M. Chesneau, étudiant, 2, place Saint-Pierre, à Nantes. Sociétés correspondantes : Bayonne. — Société des sciences et arts de Bayonne. Bordeaux. — Société linnéenne de Bordeaux. Boulogne-sur-Mer. — Société académique de Boulogne- sur-Mer. Clermont-Ferrand. — Académie des sciences, lettres et arts de Clermont-Ferrand. Mexico (Mexique). — Sociedad cientifica "Antonio Alzate " MoNTMÉDY. — Société des amateurs naturalistes du Nord de la Meuse. Nancy. — Académie de Stanislas. Nevers. — Société nivernaise des lettres, sciences et arts. Ottawa (Canada) . — Geological and natural history survey. PoRTLAND (Maine, Amérique du Nord), — Society of natural history. RocHECHOUART. — Société des amis des sciences et arts de Rochechouart (Haute-Vienne) . XX XVI M Ouvrages offerts à la Société : Boucher (G.) — Deux mots sur la craie de Châteaudun. Charrier-Fillon (A.) — L'Ile de Noirmoutier. Péril et défense. SucHETET (A.) — Les Oiseaux hybrides rencontrés à l'état sau- vage (3^ partie : Les Passereaux). Camus (F.) — Excursion bryologique à la tourbière de Fontaine- du-Four (Forêt de Montmorency). Présentation de mémoires : Les mémoires suivants, analysés sommairement au cours de la séance, prendront place au Bulletin : Bureau (Edouard). — Excursion botanique du Muséum d'his- toire naturelle de Paris aux environs de Nantes et sur les bords de l'Océan. Picquenard (Ch.) — Exploration botanique du littoral Sud- Ouest du Finistère. Jouitteau (l'abbé) . — Notes pour servir à la Minéralogie de Maine-et-Loire. Communications verbales : M. E. Gadeceau présente un arbrisseau cultivé depuis très longtemps au Jardin des Plantes de Nantes, en serre tempérée, puis à l'air libre à partir de fin mai. Il a fleuri pour la première fois cette année, ce qui a permis à notre confrère de le déterminer : c'est le Freylinia cestroides Colla. Le genre Freylinia, créé par Pangelli, est placé par Bentham et Hooker (Gênera plantarum 1887), entre le genre Teedia et le genre Anastrabe, famille des Scrophularinées, tribu des Antirrhinées. Le Freylinia cestroides est originaire du Cap de Bonne-Es- pérance ; il a été figuré deux fois : !<> sous le nom de Capraria lanceolata Lin. fil. in Linck et Otto. Icônes plantarum selecto- rum, horti regii botanici berolinensis, t. 4 ; 2° sous le nom de Buddleia glaberrima Loiseleur-Deslongchamps. Herbier géné- ral de l'amateur, pi. 266. La détermination d'une espèce exotique offrant toujours une certaine difficulté, M. Gadeceau a été particulièrement heureux de voir sa détermination confirmée par un échantillon recueilli XXXI X au Cap de Bonne-Espérance, et figurant dans l'herbier Fée qui appartient aux belles collections botaniques de notre Muséum. M. Gadeceau fait circuler cet échantillon dans l'assemblée en même temps que ceux qu'il a prélevés sur l'arbrisseau du Jardin des Plantes. M. E. Gadeceau donne ensuite lecture d'une note de M. Le Grand publiée dans le Bulletin de la Société botanique de Fran- ce, t. 39, p. 277, annonçant la découverte à Belle-Ile, par M. Ménager, de VAllium subliirsutum ^ . Notre confrère fait suivre cette lecture des observations suivantes : (c Le fait de géographie botanique dont il s'agit serait assez » important s'il était confirmé pour que nous exprimions le » désir que les botanistes herborisants recherchent dans quelles » conditions cet Alliu7n a pu apparaître à Belle-Ile. Si l'on con- » sidère qu'il est cultivé partout dans la région pour la confec- » tion des bouquets et qu'on est souvent obligé de l'expulser ■» des jardins comme trop envahissant, on comprendra notre » hésitation à l'admettre d'ores et déjà parmi les espèces spon- » tanées de l'Ouest de la France. » M. Gadeceau ajoute qu'il a trouvé, en juin dernier, un Gla- diolus bijzantinus à Belle-Ile, au milieu d'une prairie et assez loin des villages, ce qui ne l'empêche pas de croire que cette espèce s'est échappée des nombreux jardins de l'île. M. Viaud-Grand-Marais présente plusieurs photographies du dolmen de la Table décrit par M. Charrier-Fillon. Ce dolmen, situé à l'Est de Noirmoutier, sur le plateau calcaire de la Vendette, et submergé à haute mer, est formé d'une table de grès longue de 4"80, large de 2'»80, reposant par l'une de ses extrémités sur un support de même nature, et par l'autre sur le sol. Sous la table, des débris d'anciens supports de grès sont apparents. M. PizoN signale la présence, au Croisic, d'un genre d'Ascidie composée (Distaplia), qui n'a encore été observé que^très rare- 1. Voir Extraits et Analyses, p. 16S. XL ment sur nos côtes ; M. Giard Fa trouvé, il y a quelques années, dans la baie de la Forest (Concarneau), et à Vimereux. L'espèce trouvée au Croisic par M. Pizon est le DistapUa rosea, la même que Délia Valle a recueillie dans le golfe de Naples. Cette espèce existe aussi dans les ruisseaux des parcs à huîtres de Saint- Vaast-la-Hougue où M. Pizon Fa trouvée il y a deux ans. M. FoRTiNEAU présenre un très bel échantillon de l'Hydne hérisson {Hydnum erinaceum), du poids de 4 kil. 350, trouvé sur le tronc d'un chêne, et un Polyporus aclustus recueilli sur un pied d'Eucalyptus. M. Laennec a reçu de notre concitoyen, M. Treille, professeur à l'Ecole de Médecine d'Alger, plusieurs Cérastes œgyptiacus vivants qu'il présente aujourd'hui conservés dans l'alcool. Il a constaté la vitalité très grande de ce serpent dont la couleur se confond avec celle des sables dans lesquels il vit. Sa nocuité est bien plus grande que celle de la vipère. On observe environ une mort sur 21 piqûres d'aspic tandis qu'on constate une mort sur 3 piqûres de Céraste. Muséum : Parmi les objets entrés récemment au Muséum, M. L. Bureau appelle l'attention sur un ours brun ( Ursus arctos) du Caucase, muni d'un collier d'un gris jaunâtre ; un Lanius collurio entiè- rement blanc, tué aux Sables d'Olonne en septembre 1891 ; un Regulus cristatus en premier plumage, tué à Nantes le 5 juin 1892, offert par M. S. Bonjour et des Echinides éocènes de Grignon envoyés par M. de Guerpel. XLI Séance du 2 Décembre 1892 Présidence de M. Laennec, président M, E. Gadeceau, secrétaire, donne lecture du procès-verbal de la dernière séance dont la rédaction est adoptée. Sociétés correspondantes : Berne. — Société bernoise des Sciences naturelles. Cincinnati, Ohio. — Cincinnati Society of natural history. Harlem. — Société hollandaise des Sciences exactes et natu- relles. Helsingfors (Finlande). — Societas pro Fauna et Flora fennica. Moscou. — Société impériale des naturalistes de Moscou. Padoue. — Societa veneto-trentina di scienze naturali. Sydney. — Royal Society of New South Wales. Correspondance : M. L. Bureau, secrétaire-général, donne lecture des lettres suivantes : 1° De M. le Ministre de l'Instruction publique informant la Société que le 3P Congrès des Sociétés savantes de Paris et des départements, s'ouvrira à la Sorbonne, le 4 avril 1893, et don- nant le programme de la section des sciences. 2" De M. Ed. Chevreux faisant connaître que, fixant sa rési- dence à Alger, il fait don au Muséum de Nantes de ses collec- tions de crustacés décapodes et d'échinodermes recueillis sur les côtes de l'ouest de la France. Les crustacés doivent servir à M. de Guerne pour l'étude de la Faune française qu'il prépare en ce moment. L'Assemblée vote des remerciements à M. Chevreux pour le don important qu'il a eu la généreuse pensée d'attribuer à notre Muséum, 30 De M. L. Davy, de Fougère (Maine-et-Loire), annonçant la capture de quelques oiseaux faite en Anjou, soit : 1° un Bruant jaune {Emberiza cltrinella), entièrement blanc, Fougère, 21 septembre 1891, coll. Davy ; 2^ un jeune Merle noir {Turdus XLIl merula), d'un blanc pur, pris vivant à Fougère, au printemps de 1890; 3° deux Sizerins, Linarla rufescens Vieill., faisant partie d'une bande de 7 à 8 individus, tués le 28 mars 1892, dans Je jardin du presbytère de Fougère ; une Cigogne blanche à la Chapelle Saint-Laud, près Durtal. le 3 juin 1892, et 5*^ vers la fin du même mois, une Cicogne noire, étang aux Grippes, près Durtal. Ouvrages offerts à la Société : PoiRAULT. — Catalogue des plantes de la Vienne, avec sup- plément. Société Royale de Botanique de Belgique. — Collection complète de son Bulletin, soit 30 volumes. Des remerciements sont votés à la Société royale de Botanique de Belgique pour ce don d'une importance exceptionnelle. Présentation de mémoires : Les mémoires suivants, analysés au cours de la séance, prendront place au Bulletin : Abbé Dominique. — 1° Notes entomologiques ; 2» Catalogue des Orthoptères de la Loire-Inférieure. Picquenard (Ch.) — Contributions à la Flore de Bretagne. Communications verbales : M. Viaud-Grand-Marais annonce que notre nouveau confrère, M. l'abbé Gabory, de Challans, a découvert, à Saint-Jean-des- Monts, une plante nouvelle pour la Vendée, VAgrostis in- terrupta. Il fait ensuite une très intéressante communication sur les mœurs nocturnes des vipères. Les habitudes nocturnes des vipères, mal connues et mêmes niées jusqu'ici, devaient être à prévoir, vu la pupille de ces animaux disposée comme celle des chats. M. Viaud-Grand-Marais démontre ces habitudes : 1° par l'exa- men des proies rencontrées habituellement dans l'estomac des vipères ; 2" par l'étude des restes de cuisine des rapaces noc- turnes ; 3" l'observation de vipères (aspics et péliades) rencon- trées après le coucher du soleil et ayant donné lieu à des acci- XLIII dents ; 4*' par des observations sur des vipères eu cages faites par le père Celle et M. Grignon du Moulin, et que viennent confirmer de nouvelle^ observations de MM. Piel de Churche- ville. Cette communication sera reproduite in-extenso au Bulletin . M. Ménier présente un échantillon de Merulius lacnjmans Wulf. qui s'est développé sur le carrelage d'un cellier ; c'est un habitat anormal de ce champignon, grand destructeur de poutres et planchers humides. M. Ménier entretient ensuite la Société des divers cas d'em- poisonnements signalés dans ces derniers temps aux environs d'Angoulême, à Saint-Michel, à Sireuil et au village de Lande- Elevée, commune de Forges, en Maine-et-Loire. Il a pu cons- tater que dans ce dernier cas, l'espèce incriminée est encore l'Amanite phalloïde. Ces trois empoisonnements ont amené la mort de 14 personnes. M. Ménier donne lecture d'un article de V Indépendant de la Charente-Inférieure qui lui a été adressé par notre collègue, M. Paul Brunaud, de Saintes. Un cas d'empoisonnement s'est produit chez une famille de Saintes ayant mangé YAmanita 7'ubescens vendue comme Clôneaux (Lepiota procera Scop., vulg. appelé Potiron) . Les accidents constatés furent un malaise subit, de l'engourdissement général et perte de connaissance chez un des malades. Des coliques survenant, les médecins administrèrent des vomitifs énergiques aux trois personnes malades qui sont aujourd'hui parfaitement rétablies. Cette amanite est aujourd'hui réputée comestible, aussi les accidents signalés plus haut, ne sembleraient pouvoir s'expli- quer, d'après M. Ménier, que par a présence, dans le plat de champignons, d'une petite quantité d'une espèce nuisible, peut- être de l'Amanite panthère dont la ressemblance avec la précé- dente peut occasionner de fatales méprises. M. Viaud-Grand-Marais, à propos de Merulius lacrymans, dit qu'il ne connaît que trop ce champignon qui dévaste à Noir- moutier ses planchers et même ses meubles. Il a employé pour le combattre le sublimé corrosif et attend le résulat de l'expé- rience. XLIV En ce qui concerne les empoisonnements par VAmanitapan- therina, notre confrère dit que c'est probablement à cette espèce vénéneuse et à sa confusion avec YAmanita 7'ubescens, fré- quemment mangée dans l'île de Noirmoutier, que doit être attribué le double empoisonnement qui s'y est produit, il y a quelques années. M. DU Bois annonce qu'il a tué, le 6 novembre dernier, un Tichodrome échelette sur l'église de Sainte-Marie, près Pornic. Loiseau se tenait depuis une huitaine de jours sur les falaises voisines. Muséum : M. LR Directeur du Muséum présente un Pelecanus conspi- cillatus mâle adulte, du sud de l'Australie; une Perdrix grise adulte, variété à tête et cou d'un jaune pâle avec taches blan- ches à la poitrine et aux rémiges secondaires ; un grand Cor- moran, Phalacrocorax carbo, en premier plumage, avec les parties inférieures d'un blanc pur, tué par M. Et. Bureau, le 26 octobre 1892, sur l'étang de la Provostière (Loire-Inférieure) ; un Tragopan satyre, Ceriornis satyra Edw., offert par M. Olli- vry ; un Phalarope platyrhynque, Phalm^opus fuUcarius adulte, portant aux parties inférieures quelques plumes rousses de la livrée des noces, tué par M. Pt. Levesque, près le plateau de la Banche, le 23 août 1892. M. L. Bureau montre ensuite à l'Assemblée une série de dix- sept Aigles : Aquila potnarina Brehm., A. clanga Pall. et A. orlentalis Cab., tous représentés par le mâle et la femelle adultes et le jeune en premier plumage. Après examen, il conclue que les quelques aigles tués en Bretagne et en Vendée, désignés communément sous le nom d'aigles crlm^ds et dont trois sujets sont exposés dans la salle, appartiennent tous à Y A. clanga Pall. Il présente enfin une Ranella vexillum Sow., coquille vivant sur les côtes du Pérou, offerte par notre collègue, M. Borgogno. Bull. Soc. Se. Nat. Ouest T. II. PI. I IJ^'J^Orchis maculata L 2,2'', 2^, O.maculata L.var. elon^ata Gadeceau 5^.3^. 0. alatoides Gad. _ 4"". 4^. O. alata Fleurj — 515^, O. laxjflora Lam. 6"^, 6^ O.laxiflora ^^v. mtermedia Vvo^à.—7''.7^,0.palustris Jacq;. nsroTES Quelques ORCHIDEES de la Loire-Inférieure par M. E. GADECEALÎ PI. I X SerapiaS Lloydii KarlRichter,Plant3eEuropœ8e; S.tri- loba Lloyd FI. Loire-Inf. p. 255 ! an Viviani? Cette belle plante n'a jamais été trouvée, à ma connaissance, dans des localités où manquait l'une des deux espèces dont elle est probablement issue : Orchis laœiflora Lam. et Serapias œrdigera L. ; de plus, d'après M. Lloyd, (loc. cit.) son pollen est atrophié. Elle est généralernent considérée comme un des rares exemples d'hybride bigénérique et je n'en aurais pas parlé si le même accord existait quant à sa synonymie. Je rappellerai tout d'abord que c'est à M. J. Lloyd que revient le mérite d'avoir le premier signalé la plante comme distincte'. Ainsi qu'on ne saurait en douter ce n'est pas à la légère qu'il la rapporta au Serapias triloha de Viviani et voici la note insé- rée dans son herbier avant 1840 et qu'il a bien voulu m'autoriser à reproduire ici : « Serapias triloba Viviani fragm. T. 12, fig. 1. — Envoyé par » moi à M. Mutel, il a répondu que c'était bien la plante dont il » parle,FloredeFrancevol.3,p. 255, obso^S., envoyé àM. deCan- » dolle (l'auteur du Prodromus) par M. Le Boterf, il a été jugé » conforme à la figure et à un échantillon reçu de Viviani. J'ai vu » moi-même la copie de la figure de Viviani et une fleur prise » sur l'échantillon de Viviani dans l'herbier de M. de CandoUe. » Le premier qui a fait la découverte de cette rare orchidée » est M. Thomas qui l'a recueillie vers 1830 à la Mâtinais près » Herbignac. » 1. Voir Lloyd FI. Loire-Inférieure p. 255 (1844); Noulet, rapp. in mém. Acad. Toulouse, 4' série, t. iv, p. 276 (1854); Grenier et Godron FI. Fr. t. m. p. 277 (1856). 1 2 SOCIÉTÉ DES SCIENCES NATURELLES DE l'oUEST D'autre part, c'est incontestablement M. Timbal-Lagrave qui a le premier affirmé l'origine hybride des plantes de France décrites sous le nom de Serapias triloba YÏYhinV, et ce bota- niste n'était pas loin delà vérité lorsqu'il considérait le Serapias triloba de Lloyd comme hybride des Orchis palustris et Sera- pias cordigera puisque, à cette époque, d'accord avec plusieurs auteurs, il réunissait les 0. palustris et laœiflora, ainsi qu'il l'explique lui-même, en se plaignant, avec raison, du change- ment que les auteurs de la Flore de France ont fait subir aux noms des hybrides d'Orchis et de Serapias qu'il avait adoptés^. Si Noulet, dans son rapport à l'Académie de Toulouse, rétablit la stricte filiation de l'hybride, il a soin d'ajouter que « quant à » la parenté des hybrides elle ne peut être légitimée ou infirmée » que par les botanistes qui ont exploré la localité précise où la » plante a été découverte » et il cite immédiatement Lloyd qui affirme que son Serapias triloba a été trouvé, dans la Loire- Inférieure, mêlé au S. cordigera. Il n'y a donc pas d'hésitation possible quant à déterminer la part de chacun dans cette découverte. M. Lloyd a, le premier, signalé la plante comme distincte et nouvelle en France ; M. Timbal-Lagrave a reconnu, avant tout autre botaniste, son origine hybride. En conséquence, si, comme l'affirme M. Rony (Bull. Soc. Bot. Fr. t. XXXVI, p, 342), le Serapias triloba Lloyd n'est pas celui de Viviani^, suivant que nous serons partisans d'un nom simple ou d'un nom composé pour les hybrides nous appellerons notre ■ç\2iXiiù Serapias laœifloro-cordigera Timbal ou Serapias Lloydii 1. Voir Noulet (toc. cit.). 2. Timbal-Lagrave 4« mém. sur de nouv. hybr. d'Orchidées. Mém. Acad. Toulouse, 5» série t. iv. p. 59 (1860). 3. La plante de Viviani paraît en résumé assez mal connue: d'après M. Rouy {loc. cit.) elle serait issue du croisement des S. neglecta D. N. et Orchis papi- lionacea L. ; Barla l'a figurée sous le nom de S. papilionaceo-lingua et parle d'un autre hybride d'Ardoino très voisin qu'il semble aussi rapporter au S. tri- loba Viviani et M. l'abbé Pons de Grasse, mon obligeant correspondant, bien placé pour apprécier le débat et auquel j'ai envoyé vivant le Serapias Lloydii m'écrit: « Votre triloba se rapproche beaucoup de l'hybride d'Ardoino, mais le » label me paraît plus long et plus large et les lobes plus prononcés, ce que l'on » trouve tout naturel, votre hybride venant du S. cordigera et non du S. lingua, E. GADECEAU. — ORCHIDÉES DE LA LOIRE-INFÉRIEURE 8 K. Richter', mais nous ne pouvons pas suivre M. Rouy qui en fait hommage à Noulet (S. Nouletiana Rouy loc. cit.), ce botaniste n'ayant eu d'autre mérite que de rapporter sur les tra- vaux de Timbal-Lagrave « auxquels M. Noulet qui avait bien » voulu aider l'auteur de ses conseils, était cependant étranger^. » X OrChiS a,la,t3. Fleury, Orchid, des env. de Rennes, p. 17; Lloyd FI. 0. éd. 4, p. 337. (fig. 4% 4"). Cet orchis, assez abondant dans la Loire-Inférieure, se dis- tingue au premier coup d'oeil de 0. laxiflora Lam. à sa couleur rouge-violacé, non rouge-pourpre, et à la disposition caractéris- tique des sépales étalés tous trois horizontalement sur un même plan. Il ne saurait être confondu avec 0. Morio L. qui a l'épi floral court, pauciflore et les divisions du périanthe toutes réunies en casque ; toutefois, sa parenté avec ce dernier se révèle par les nervures verdâtres des sépales (visibles surtout par transparence) et la forme de l'éperon renflé au sommet. L'O. alata est ordinairement assez commun dans ses localités, où les 0. Morio et /a^rf/fora l'accompagnent toujours dans notre région, ainsi que nous l'avons constaté, MM. Lloyd, Lajunchère, Ménier, Migault et moi-même. Après avoir crû jadis à l'auto- nomie de cette plante, je la regarde aujourd'hui, avec la plupart des botanistes, comme un hybride des Orchis Morio et laxiflora. Certaines formes de 0. laxiflora ayant été, paraît-il, prises pour YO. alata, j'ai jugé utile de donner ici le dessin d'une fleur de notre plante de l'Ouest qui est bien celle de Fleury^. » comme l'hybride d'Ardoino. Voilà donc trois hybrides qui ne sont point iden- » tiques; qu'elle est la plante de Viviani? je n'oserai me prononcer (Pons in » litt.).» Cependant Nyman (Consp. flor. europ.) citant Parlatore fl. ital.m p. 435, rapporte, comme M. Rouy, le S. triloba Viv. au Serapias neglecta, x Orchis papi- lionacea. 1. Personnellement je retiens pour notre plante le nom de Serapias Lloydii K. Richter, n'admettant pas la nomenclature binaire de Schiede. 2. Timbal-Lagrave. 4"^ mém. {loc. cit.). 3. Voir GiLLOT, note sur VOrcliis alata. Fleury, Bull. Soc. Bot. de Fr. t. xxviii, p. 307. ,4 SOCIÉTÉ DES SCIENCES NATURELLES DE L'OUEST X OrchiS laxifloravar.intermediaLloyd, herborisations 1887-1890 p. 11. (fig. 6% 6"). C'est en 1888, qu'au cours d'une herborisation faite en compa- gnie de mon ami M. Lajunchère de Bourgneuf, (qui a contribué à élucider plus d'une espèce critique de notre région), nous fûmes frappés l'un et l'autre de l'aspect d'une forme curieuse d' OrchiS, assez répandue dans les prairies marécageuses cal- caires de la Salle près P'resnay et que nous ne pouvions rappor- ter exactement ni à YOrchis Icuoiftora Lam. ni à YO. palus tris Jacq. qui l'accompagnaient dans cette localité. La floraison de notre plante, plus tardive que celle de YO. laxiflora, était un peu plus précoce que celle de YO. palustris, de façon que, dans les prairies de la Salle, nous pouvions aper- cevoir le 3 juin 1888 : lo — 0. laxiflora type, déjà presque complètement passé fleurs. 2" — 0. intermedia, en pleine floraison. 30 — 0. palustris, ouvrant à peine ses premières fleurs. Dans cette localité, les trois formes sont assez nettement tran- chées, telles qu'elles sont représentées dans les ligures ci-jointes, et voici le tableau comparatif de leurs caractères : * Tige Inflores- cence— Fleurs.. . Label.... Eperon 0. laxiflora fig. 5\ 5" robuste, raide. en épi très lâche. pourpre-foncé. plus large que long, brusquement élargi dès la base, à lobe inter- médiaire plus court que les latéraux, sou- vent presque nul, or- dinairement échancré. long, cylindrique, ob- tus ou échancré. 0. intermedia fig. ^^ 6" un peu flexueuse. en épi plus serré que dans 0. laxiflora. rouge-violacé. un peu plus large que long, à lobe intermé- diaire profondément échancré, très distinct, égalant ou dépassant les latéraux. long, cylindrique, ob- tus. 0. palustris fig. 7^, 7" grêle, élancée, flexueu- se. en épi allongé, lâche. violet-lilas, pâles au début. aussi large que long, s'élargissant graduelle- ment à partir de la base, à lobe intermé- diaire distinct, profon- dément échancré, dé- passant, souvent assez longuement, les laté- raux. court, cylindre -coni- que. 1. Voir Lloyd, loc. cit. E. GADECEAU. — ORCHIDEES DE LA LOIRE-INFERIEURE Ô Il était intéressant de rechercher si, à Saint-Joachim où croissent ensemble, comme à Fresnay, les 0. palustris et laxi- flora, on trouverait également cette forme intermédiaire. C'est dans ce but que M. Lloyd visita cette localité le 18 juin 1889 et que j'y allai moi-même, sur ses indications, peu de jours après. Moins tranchée qu'à Fresnay, la variété interniedia présente dans les prés marécageux de Saint-Joachim le curieux spectacle de toute une série d'intermédiaires entre 0. laxiflora et 0. pa- lustris ; les uns offrant le label de 0. palustris, avec l'éperon et le port de 0. laxiflora, d'autres au contraire, le label de 0. laxiflora avec l'éperon de 0. palustris et autres combinai- sons de port, de couleur, etc. En présence de ces faits, deux hypothèses' peuvent être émises : 1° L'O. laxiflora se modifiant dans certaines localités et arri- vant à produire, par gradations, la variété palustris et, dans ce cas, la var. intermedia représente l'étape médiane de cette évolution. 2^ Deux espèces légitimes : 0. laxiflora et 0. palustris, croissant en mélange, et donnant naissance à une série d'hy- brides offrant des caractères intermédiaires, comme à Fresnay, ou présentant le spectacle des variations désordonnées signalées 1. Au sujet de la difficulté d'arriver à une conclusion certaine en ce qui concerne l'hybridité ou l'autonomie des espèces nous prenons la liberté de conseiller de relire les travaux de Naudin, couronnés en 1862, par l'Académie des Sciences dont nous extrayons seulement quelques passages : (( A la grande uniformité des hybrides de première génération succède (à la » seconde génération) la plus étonnante diversité de figures elles cons- » liluent, pour ainsi dire, autant de variétés individuelles, comme si le lien qui » devait les rattacher aux types spécifiques s'étant rompu, leur végétation s'était » égarée dans toutes les directions. C'est ce quej'appelle la variation désordonnée. »... (Naudin. Comptes-rendus Ac. Se. t. lix p. 840-841). « Ces phénomènes de variabilité irrégulière peuvent se produire chez des plantes )) restées à l'état sauvage Il suflit que deux espèces en se croisant donnent )) lieu à des hybrides fertiles ne rentrant pas tous dans les types spécifiques, pour » que la variété désordonnée entre en jeu, et amène, au bout de quelques géné- » rations, ce chaos de formes indécises contre lequel échouent tous les cllorts du » botaniste descripteur. » (Naudin, loc. cil. p. 844). b SOCIETE DES SCIENCES NATURELLES DE L OUEST par Naudin dans son beau travail, ainsi que j'ai crû le voir à Saint-Joachim. M. Lloyd s'est prononcé pour la première de ces hypothèses ; j'avoue que je penche vers la dernière : il me permettra j'en suis certain, d'exposer les raisons sur lesquelles je crois pouvoir m'appuyer, ce sont : 1» L'affinité de 0. pahistris pour le calcaire, qui me paraît en faveur de son autonomie. 2° L'époque de tloraison de 0. intermedia, exactement inter- médiaire à celle des parents présumés, cas fréquent chez les hybrides, et en particulier chez notre 0. alata cité plus haut. S*» L'absence de la forme intermedia dans les localités où abonde VO. laœiflora mais où VO. ijalustris est absent. En admettant la première hypothèse énoncée plus haut, ne devrait- on pas trouver des localités dans lesquelles YO. laœiflora, dans son évolution, s'arrêtant à la var. intermedia n'atteindrait pas la var. palustris ? Comment se fait-il que dans notre région où VO. laœiflora est très commun et, où on le voit souvent dans les lieux marécageux, on n'ait jamais constaté chez lui ce commen- cement d'altération ? Il me paraît conséquemment probable que les 0. intermedia de Fresnay et de Saint-Joachim sont des hybrides del'O. laœiflora et de YO. palustris avec Ies(iuels ils croissent pèle-mèle '. 1. Note ajoutée pendant l'impression : Je viens de recevoir de M. l'abbé Al. Pons, de Grasse, un Orchis que nous rapportons, M. Lloyd et moi, à la var. intermedia: il provient des marécages de Saint-Cassieu, près Cannes (Alp. Mar.). oiiil croissait au milieu des 0. palus- tris type, et 0. laxiflora, le 8 mai 1890. — (( Nous avons remarqué, mes deux (( compagnons et moi, que VOrchis laxiflora était en pleine floraison tandis que (( \'0. palustris n'était qu'en boutons. (Al. Pons, in litt.) » Ces observations faites dans une région si différente de la nôtre, viennent à l'appui de mes conclusions. E. GADECEAU. — ORCfflDÉES DE LA LOIRE-INFERIEURE 7 XX OrchiS 2/l3ubens Bor. FI. du Centre p. 758, à involucre aranéeux, qu'il serait bon de chercher de nouveau dans ces parages. Le Lappa 7najoi\ avec le développement qu'il présente à la Martinière, isolé sur de petits monticules disséminés sur la pelouse d'un parc, produirait un effet décoratif très appréciable. Entre le « sas » de l'écluse et la Loire, de nombreux Typha latifoUa ' dressent leurs quenouilles ferrugineuses égayées parle voisinage des jolies fleurs rouges de VEpilohium hlrsu- tuni', abondant tout le long du canal. En y regardant d'un peu plus près, le botaniste ne peut man- quer d'être frappé par les verticilles, d'un jaune intense, en juillet, du Rumex maritinius, vigoureux comme toutes les espèces environnantes. Il est répandu, çà et là, en plusieurs endroits depuis la Martinière jusqu'au Carnet, où j'ai eu le plai- sir de le rencontrer après l'avoir si souvent cherché en vain dans notre département, M. Lloyd ne l'indique dans la Loire-Infé- rieure, qu'à Saint-Julien-de-Concelles, où il est fort rare, et à Guenrouët, d'après l'abbé Delalande. Largement distribué dans toute l'Europe, depuis l'Espagne jusqu'à la Finlande, le Rumex maritimus n'est nullement spécial à la région maritime, comme son nom pourrait le faire croire. Poursuivant notre promenade, sur la rive droite du canal, nous rencontrons de véritables champs de Cirsium arvense dont les aigrettes soyeuses, répandues à profusion, couvrent le sol d'une couche épaisse et mobile assez semblable, de loin, à l'écume des flots. Puis, c'est une colonie américaine : des Erigeron canadensis ^, 1. Le duvet des épis femelles mûrs est utilisé dans quelques contrées pour fabriquer du feutre, d'après Kirschleger. (FI. Als. p. 213.) 2. Dans les régions polaires on prépare une sorte de fil avec les aigrettes des graines d'Epilobium (Bâillon Dict.) 3. La Vergerettedu Canada se serait naturalisée en Europe, vers 1674, d'après De Candolle, géographie botanique, t. n, p. 726. 14 SOCIÉTÉ DES SCIENCES NATITRELLES DE I.'OUEST géants, de superbes Œnothera suaveolens ' , ouvrant à la brise du soir leur belle corolle jaune, odorante. Les bords immédiats du canal sont accaparés par des milliers de Rcmunculus sceleratus, plante vénéneuse, vésicante et ulcérante, admettant à peine dans son intimité la gentille Veronlca Anagallis. Mais voici les « batteurs de moutarde » dans l'exercice de leurs fonctions, ils m'affirment que le Sinapis nigra, dont ils récoltent la graine, est devenu encore plus abondant qu'aupa- ravant dans toute cette région, depuis le creusement du canal. Le fait est que la récolte paraît plantureuse et elle est assez lu- crative, puisqu'elle n'exige d'autres soins que la cueillette, le battage et le vannage, et que la graine de moutarde se vend au commerce à raison d'environ 40 francs les 100 kilogrammes. En approchant des Champs-neufs, j'aperçois quelques pieds vigoureux du Melilotus aWa, plante qui ne peut manquer de se répandre là, dans les parties sablonneuses, comme elle l'a fait, depuis une quinzaine d'années, autour de Pornichet, de la Bôle et du Croisic. L'influence maritime se traduit, à partir de ce point, par la présence du Polypogon nionspeliensis -. Des groupes serrés de Dipsacus silvestris^ de 2 mètres 50 à 3 mètres de haut, entremêlés d'innombrables Lactuca Scariola'', (qui nous a, du reste, accompagnés sans défaillance depuis la Martinière), précédent immédiatement la maison des Champs- 1. Aujourd'hui répandus dans toute l'Europe, les Onagres (Œnothera biennis et probablement Œ. suaveolens), originaires de l'Amérique septentrionale, ont été cultivés dans les jardins botaniques à partir de 1619 et se sont naturalisés d'abord en Angleterre, de 1629 à 1640. B. C. loc. cit. t. ii, p. 712. 2. Les Polypogon sont classés par Contejean (Influence du terrain sur la végétation p. 123) dans les plantes maritimes exclusives ou presque exclusives. 3. Dipsacus; vulg' « soifïeurs » (Ôtxaoj j'ai soif) ; l'eau s'amasse à la jonction des feuilles connées et les oiseaux viennent souvent se désaltérer à ce réservoir naturel après avoir trouvé dans les graines des capitules une nourriture abon- dante. 4. De Caxdolle (géogr. bot. t. ii, p. 672, met en doute l'origine spontanée en Europe du Lactuca Scariola ; il soupçonne qu'il pourrait être un retour à l'état sauvage de la laitue cultivée. E. GADECEAU. — PROMENADES BOTANIQUES 15 neufs, située à 8 kilomètres de l'entrée du canal, soit environ à la moitié de sa longueur. Cette construction a été faite par l'administration pour y loger les trois agents chargés de la manœuvre des ouvrages voisins c'est-à-dire : 1° Une écluse, destinée à faciliter à la petite navigation, dans le canal et dans l'Achenau, les communications avec la Loire, en lui évitant le détour par les grandes écluses. 2° Deux tubes de 3 mètres de diamètre, formant siphon sous le canal, et servant à amener à haute mer les eaux de la Loire sur les prairies submersibles de la rive gauche. Si nous voulons borner là l'excursion, nous trouverons aux Champs-neufs un bateau de passage qui nous permettra de reve- nir au Pellerin par la rive gauche du canal. Une végétation moins intense nous accompagnera et nous devrons faire, à Buzay, un assez long détour pour franchir l'Etier sur le parapet de l'écluse. Ainsi comprise, cette course est suffisante pour occuper une bonne journée d'herborisation. Actuellement, la seconde partie du canal, des Champs-neufs au Carnet (7 kilom.), est d'un accès moins facile : l'écluse des Champs-neufs étant située en dehors du chenal de la Loire, ce n'est guère qu'aux grandes marées qu'on peut s'y faire conduire en yacht et, même à ces périodes favorables, on court le risque de s'échouer sur un des bancs de sable si nombreux dans le fleuve à cet endroit. Il faut alors attendre le retour de la marée pour se remettre à flot et ce sort peu agréable fût réservé à mon obligeant conducteur dès qu'il m'eût débarqué. Aussitôt à terre nous revoyons la série d'espèces énumérées jusqu'ici, toutefois, au Migron, nous pouvons déplus recueillir notre curieux Scirpus carinatus Smith, qu'un botaniste angevin (Bastard) y signalait dès 1819. Cette espèce critique doit être étudiée vivante, la dessication faisant disparaître, au moins en partie, les angles du chaume et nous sommes ici dans d'excel- lentes conditions pour faire cette étude car les Scirpus tri- queter L. et glaucus Smith, croissent dans le voisinage immé- diat du S. carinatus, ce qui nous permet de comparer entre elles les trois espèces et d'en reconnaître les caractères distinctifs si bien détaillés FI. de l'Ouest, p. 373. 16 SOCIÉTÉ DES SCIENCES NATURELLES DE L'oUEST Nous apercevons ensuite le Chenopodium rubrwn, espèce assez localisée chez nous et dont nous pouvons faire ici une belle récolte. Remarquons, dans les eaux du canal, l'envahissant Elodea canadensis. Partie, d'après M. Crépine vers 1836, d'une pièce d'eau située en Irlande, où on cultivait des plantes exotiques, cette espèce américaine fut revue dix ans après en Ecosse, 'd'où elle se répandit rapidement en Angleterre, puis enfin sur le conti- nent par la Belgique et la Hollande. Aujourd'hui Nyman ^ l'indique jusques en Silésie, Hongrie, Pologne, Russie. D'après M. Legrand^ c'est seulement en 1867 qu'on a constaté pour la première fois en France, dans la Haute-Vienne, cette plante inquiétante. Peu de temps après (1875)- Genevier la découvrait chez nous : étant données son extrême abondance actuelle dans le département et sa présence dans le voisinage même du canal, elle ne pouvait manquer d'apparaître dans ses eaux. M. Le Grand nous dit que les agents de l'administration des Ponts-et-Chaussées connaissent V Elodea sous le nom de Mouron d'eau et qu'ils lui font une guerre ardente, malheureusement souvent inutile. Il suffit en effet du moindre fragment de cette curieuse hydrocharidée, pour infester tout un cours d'eau en peu de temps, car il se développe rapidement des radicelles à l'aisselle des feuilles et la reproduction est ainsi des plus rapides, chaque fragment devenant une nouvelle plante. C'est, au reste, uniquement par scissiparité qu'elle se reproduit ici, car, on n'a constaté jusqu'à présent en Europe que des individus femelles chez cette plante dioïque. Disons, pour en finir avec cet hôte encombrant, que M. Crépin, dans le mémoire cité, parle de « canaux complètement obstrués « et où son extraction exigerait chaque année des sommes consi- « dérables ». 1. Elodea canadensis par François Crépin; Gand 1862. 2. Conspectus florœ europœœ. Supp. II. p. 285. 3. Apparition de V Elodea canadensis dans le Centre de la France. Bull. Soc. Bot. de Fr. t. xxvi, p. 182. E. GADECEAU. — PROMENADES BOTANIQUES 17 Espérons que la présence de VElodea dans notre canal mari- time, n'entraînera pas d'aussi graves conséquences. Autour de nous, les plantes les plus vulgaires sont mécon- naissables, en raison du développement exceptionnel qu'elles doivent à ce sol vierge et riche en détritus : le Nasturtium pa- lustre, très commun depuis la Martinière, plante ordinairement chez nous assez petite, est ici relativement volumineuse ; le Plan- tago tnajor a des feuilles de 12 centimètres de large, des épis fructifères de 60 centimètres de long. Les anomalies sont fréquentes : on remarque surtout un Mé- lilotus officinalis, stérile, assez répandu, dont les ailes de la corolle sont aussi longues que l'étendard et une monstruosité du Senecio vulgaris, à capitules presque globuleux, 3 à 4 fois plus gros que ceux du type, formés d'achènes stériles, hypertrophiés, à aigrette presque nulle. Le Saliœ alba, lui-même, ce souverain incontesté de la vallée de la Loire, n'a pas dédaigné de prendre part au « struggle for life » dans ces terrains nouveaux et on peut observer de véri- tables pépinières déjeunes plants de cet osier, venus de graine, sur les vases en voie de solidification. Parvenus à l'écluse du Carnet, c'est-à-dire à l'extrémité du canal, la question de retour à Nantes se pose dans toute sa dif- ficulté. Suivant l'heure , nous pouvons alors gagner Frossay (3 kilo ni. l/2j, d'où part une voiture correspondant à la station du Pas-Bochet, ou bien nous résigner à faire pédestrement les 8 kilom. qui nous séparent de Paimbœuf. Je termine cet aperçu de la Flore du Canal maritime, par une liste des espèces que j'ai pu noter au cours des excursions que j'ai faites, sur les deux -rives, en Juillet et Août derniers. Ces espèces, classées par familles, représentent les plus ardentes à prendre possession du terrain, les victorieuses de la première heure, qui ne conserveront peut-être pas facilement leurs posi- tions et qui devront probablement céder, tout au moins, une petite place à quelques étrangères, lorsque l'ouverture du canal à la navigation favorisera les naturalisations végétales. 18 SOCIÉTÉ DES SCIENCES NATURELLES DE l'OUEST Ranunculus sceleratus L. — CGC. Sinapis nigra L. — (Moutarde) — CGC. Nasturtium palustre DG. — CC. Coronopus Ruellii Daléchamp. Stellaria média With. — (Mouron des oiseaux). Malachium aquaticum Pries — (un pied). Malva rotundifolia L. Althœa officinalis L. — (Guimauve). Hypericum perforatum L. Géranium dissectum L. Medicago Lupulina L. Trifolium arvense L. » resupinatum. L. » fragiferum L. » campestre Schreb. Melilotus officinalis L. — G. » arvensis Wall, )) alba Desr. — (3 à 4 pieds). Lathyrus hirsutus L. Potentilla Anserina L. Epilobium hirsutum L. — AG. » tetragonum L. type, Mutel fig. 103 ! — GG. Œnothera suaveolens Desf. Lythrum Salicaria L. — (Salicaire). Torilis helmtica Gmel. Conium maculatum L. — (Gigue). Helosciadium nodiflo7'um Koch. Pastinaca silvestris Mill. — (Panais). Heracleum Sphondylium L. Dipsacus silvestris L. Tussilago Farfara L. — (Pas d'âne). Eriger on canadensis L. — GC. JwMZa dysenterica L. Bidens tripartita L. » cernua L. — PC. Filage montana L. Gnaphalium uliginosum L. » luteo-album L. Artemisia xiulgaris L. — (Armoise). Achillea Ptarmica L. Anthémis mixta L. Chrysanthemum inodorum L. Senecio vulgaris L. — (Séneçon). Cirsium lanceolatum Scop. » arvense Scop. E. GADECEAU. — PROMENADES BOTANIQUES 19 La2)pa minor DG. — (Bardane). » major Gœrtn. Leontodon autumnalis L. Helminthia echioides Gaertn. — C, Lactuca Scariola L. — CC. Sonchus arvensis L. — AC. Crépis virens Vill. Xanthium macrocarpum DC. — (un pied). Sijmphytum officinale L. — (Consoude). Solarium Dulcamara L. — (Douce-amère). Scrofularia aquatica L. Linaria mdgaris Mil. Veronica Anagallis L. — CC. )) Beccabunga L. — PC. Lycopus europœus L. Galeopsis dubia Leers. Stachys palustris L. Scutellaria hastifolia L. — (entre les pierres de la chaussée, rive gauche vis-à-vis Buzai). Plantago major L. Chenopodium rubrum L. » album L. » » var. paganum Lloyd. fl. 0 ! — CC. » » var. concatenatum Lloyd fl. 0 ! — CC. Atriplex angustifolia Smith. » latifolia Wahl. — C. Rumex maritimus L. — (çà et là, par localités, tout le long du canal, de la Martinière au Carnet). Rumex pulcher L. » Hydrolapathum Huds. Polygonum lapathifolium L. — CC. )) Persicaria L. » dubium Stein. » amphibium L. — (dans les eaux). » arenastrum Bor. Fl. C. p. 559. — (Ecluse du Carnet, terrains vagues). Euphorbia mosana Bor.'' — (sur les talus pierreux). Urtica urens L. — (Ortie). 1. Euphorbia mosana Bor., E. Esula Lloyd, Flore de l'Ouest, où il est indiqué « C. Vallées de la Loire et de ses affluents, » et dans cette station M. Lloyd ne reconnaît qu'une seule espèce ayant les feuilles de largeur variable. En me répé- tantcette opinion M. Lloyd. a ajouté qu'il avait fait dans la Flore une « interver- sion coupable, » lorsqu'il a cité le nom de E. mosana pour la forme à feuilles étroites qui est au contraire le type de ÏE. Esula L. Cette dernière forme est moins répandue chez nous que E. mosana. 'âô SOCIÉTÉ DES SCIENCES NATURELLES DE l'OUEST Salix alba L. Populus virginianaDesî.; P. monili fera Lois, non Ait. —(Planté le long du Canal). Elodea canadensis Rich. — (dans les eaux). Alisma Plantago L. Sagittaria sagittifolia L. Typha latifolia L. — (Quenouilles). Juncus glaucus Ehrh. » lampocarpus Ehrh. » compressus Jacq. Scirpus Taber7iœmontam Gmel., S. glaucus Smith. » carinatus Smith. ; S. Dumilii Hoppe. — (Le Migron). » triqueter L. AC. » maritimus L. Carex vulpina L. Panicum Crus galli L. — (à fl. vertes et à fl. rougeâtres, s'installe promptement dans la vase molle). Phalaris arundinacea L. Leersia oryzoides L. — (çà et là au bord du canal). Polypogon monspeliensis Desf. — (çà et là à partir des Champs-Neufs). Agrostis alba L. — (Cernue). Phragmites communis Trin. — (Roseau). Glyceria spectabilis M. et K. )) fluitans R. Br. Triticum repens L. (type de Lloyd I) — (Chiendent). • Nota. — Nous devons la carte qui accorapagnece travail à M. Lefort, ingénieur en chef des ponts et chaussées qui nous a fourni, de plus, avec la plus grande obligeance tous les renseignements qui nous étaient nécessaires. NOTE SUR LA PRÉSENCE DE GEOPHILUS (Schendyla) SUBMARINUS Grube ET DE QUELQUES AUTRES ANIMAUX MARINS Sur la côte de Préfaille près Pornic (Loire- Inférieure) par M. Fernand CAMUS La côte de Pornic qui s'abaisse assez rapidement au sud dans la direction de Bourgneuf, prolonge au contraire vers le nord- ouest ses falaises escarpées jusqu'à la Pointe Saint-Gildas qui limite au sud l'estuaire de la Loire. Le village de Préfaille est situé sur ce prolongement, à deux kilomètres et demi environ de l'extrême pointe. Depuis longtemps il est fréquenté des bai- gneurs de la région qu'attire sa source d'eau ferrugineuse. Cette eau, très chargée, je dirai même trop chargée en principes ferru- gineux, coule abondamment au bas d'une falaise pittorresque. Matin et soir les baigneurs s'y rendent fidèlement et absorbent un, deux, trois verres de cette eau froide et indigeste contre laquelle protestent en général au début les intestins les plus vigoureux. Je connais Préfaille depuis 1865. C'était alors un tout petit village. A peine un ou deux modestes chalets s'élevaient au milieu de maisons non carrelées et d'un ameublement tout pri- mitif. Peu à peu Préfaille s'est agrandi et sa surface a plus que doublé. Du moins en se civilisant, il a su garder un certain air de bonhomie et n'a point lancé comme d'autres plages voisi- nes des réclames tapageuses. Le naturaliste y trouve encore le calme nécessaire à ses travaux. De 1865 à 1877 j'ai fait à Pré faille sept séjours, la plupart de plusieurs semaines en fin juillet et août. Pendant plusieurs années la flore m'a presque exclusivement occupé. Indépendam- ment de localités environnantes, sujets de fructueuses excur- sions , kl Pointe Saint-Gildas, malgré sa stérilité apparente. 22 SOCIÉTÉ DES SCIENCES NATURELLES DE l'OUEST mérite d'être visitée soigneusement par le botaniste. Elle offre au chercheur la majeure partie des plantes des sables, des rochers et des coteaux maritimes du département ; plusieurs bonnes espèces de la région y sont même abondantes. Ayant un peu épuisé le sujet, j'ai tourné davantage mon attention vers les animaux marins pendant les campagnes de 1875 et 1877. Toutefois livré à mes seules ressources, sans expérience, sans guide et presque sans livres, je n'ai guère pu faire qu'un premier apprentissage zoologique. J'ai néanmoins constaté sur la côte préfaillaise des représentants de tous les groupes zoologiques importants. Depuis 1877 je n'ai pas eu l'occasion de retourner à Préfaille et d'appliquer à l'étude de sa faune le peu d'expérience que j'ai pu acquérir dans la connaissance des animaux marins. Par suite mon intention n'est pas de donner de la faune de cette localité un aperçu détaillé oii même général. Je n'ai pas les matériaux d'une semblable étude et mon but est tout autre. On a compris — un peu tard — qu'il est temps de faire l'inventaire des richesses zoologiques des côtes françaises. La fondation de la Société des Sciences naturelles de l'Ouest va donner pour sa part une activité nouvelle aux naturalistes de ce pays et la publication de son Bulletin, destiné avant tout à l'étude des pro- duits de la région bretonne-vendéenne, leur fournira l'occasion de consigner des découvertes qu'ils hésitaient souvent à confier à des recueils d'intérêt plus général. Or il m'a semblé que, tandis que des chercheurs — dont quelques-uns venus de loin, — fouillaient avec ardeur et succès les stations situées au nord de la Loire, de Saint-Nazaire au Croisic, la côte méridionale du département était un peu délaissée. En donnant ici l'indication de quelques curieuses trouvailles faites sur cette côte, j'inspire- rai peut-être à un naturaliste le désir de faire sur cette partie de notre littoral une campagne qui ne peut manquer d'ajouter d'intéressantes nouveautés à la faune de la Loire-Inférieure. La côte, depuis Saint-Gildas jusqu'à Préfaille et même jusqu'à Pornic, est bordée d'une suite de falaises abruptes, seu- lement interrompues par quelques petites anses, dont aucune n'offre un abri sérieux. A peine, de temps à autre et par les beaux temps voit-on une barque de pêcheur se risquer à F. CAMUS. — GEOPHILUS SUBMARINUS 23 aborder. Par suite le zoologiste n'a ni la ressource de se lancer en mer, ni celle de visiter les débris rapportés dans les filets des pêcheurs. Il est réduit à faire la grève. La roche dominante est un schiste feuilleté, connu des minéralogistes sous le nom de schiste à séricite. L'exposition de la côte au sud-ouest, d'où soufflent les vents dominants, explique l'escarpement des falai- ses rongées chaque hiver et les débris énormes qui gisent à leur pied ^ . Le sol s'enfonce assez vite et la partie découverte à chaque marée ne s'étend pas très loin. Malgré ces conditions défavora- bles, la vie est intense sur ces rochers et plusieurs localités fréquentées par les naturalistes sont loin de présenter une aussi grande variété. Dans la zone découverte à mer basse, la grande abondance et le déchiquètement des roches schisteuses, multiplient les abris favorables aux animaux marins. Il y a sur toute la côte une véritable ceinture d'écueils qui offre une large base de fixation aux espèces errantes. Des flaques parfois profondes, tapissées de Mélobésies et de Corallines, retiennent quelques animaux nageurs oubliés par le reflux. Comme partout le retournement des pierres détachées — et elles sont nombreuses — fournit une belle récolte ; mais il est une station toute particulière sur laquelle je désire attirer l'attention du lecteur. C'est elle qui m'a fourni les meilleures trouvailles. Le schiste de la côte, très feuilleté, se laisse inégalement entamer par les agents natu- rels. Dans les parties submergées, il se creuse au bout d'un cer- tain temps de nombreuses fissures plus ou moins parallèles, dépassant souvent un décimètre de profondeur, tout en n'ayant qu'une épaisseur de quelques millimètres. Ces fissures, comblées par une vase fine et molle, donnent asile à une population abondante et variée. Là vivent pêle-mêle des Annélides (Nereis, Phyllodoce laminosa, viridis, Syllis atnica, etc.), de nombreux Edriophthalmes, des Acariens (au moins quatre espèces), des 1. La mer est dure à Préfaille et rejette de nombreux débris qu'il est bon de visiter de temps en temps. J'ai vu fréquemment parmi eux des Gorgones, des colonies touffues d'Hydraires, des Bryozoaires (belles frondes de Flustra f'oliacea), des épaves chargées d'Anatifes, cte. Les grands Rhizostomes sont souvent laissés par la vague mais rarement en bon état. 24 SOCIÉTÉ DES SCIENCES NATURELLES DE l'OUEST Coléoptères du genre ^pus à tous les états de développement, et le singulier GeopMlus submarinus. Dans les fentes un peu plus larges, on rencontre, mais plus rarement, des Siponcles et Thalassema Neptuni. On fait sanspeine éclater la roche avec un marteau et un ciseau de géologue, certains morceaux obéissent même au couteau. Il est bon de rapporter à domicile de ces frag- ments feuilletés pour les ouvrir et les examiner à loisir. Peut- être, en plaçant quelques petits blocs dans un aquarium, pourrait-on se livrer à de curieuses observations sur les mœurs des habitants de ces minces fissures. Je crois, je le répète, qu'un naturaliste expérimenté trouvera plus d'un sujet d'étude dans cette station certainement la plus originale de celles qu'offre la côte de Préfaille. Je me bornerai à signaler plus particulièrement les animaux suivants : Geopliilus (Schendyla) submarinus Grube. On connaît actuellement deux espèces de Myriopodes sous- marins sur les côtes de l'Europe occidentale. Tous deux appar- tiennent à l'ancien genre Geopliilus. Ce sont : GeopMlus (Scolioplanes Bergs. et Mein.j maritimus Leach flSlT), et G. (Schendyla) submarinus Grube (1872). C'est à cette dernière espèce qu'appartient le Myriopode trouvé à Préfaille. Leach a décrit G. maritimus dans son Zoological Miscellanij, tome III, page 44. Voici la copie de sa diagnose : « GeopMlus maritimus. « G. linearis brunneo-ferrugineus, capite antennisque ferru- gineis, pedibus fusco-luteis, « Long. corp. 1 1/2 une. et ultra. « Habitat in Britannia inter scopulos ad littora maris vulgatissime. « Fig. 1 mag. nat. 2 Idem auctus. « Antennse lineares. La planche 140 est consacrée à moitié à G. maritimus qui y est représenté en entier, du côté dorsal, de grandeur naturelle et grossi environ trois fois. Pendant le demi siècle qui suivit, aucun naturaliste anglais F. CAMUS. — GEOPHILUS SUBMARINUS 25 ne retrouva ou ne mentionna à nouveau ce Géophile. certaine- ment bien moins commun que ne le supposait Leach. En Î865, Edw. Parfitt, dans une courte note ^ annonça la redécouverte (rediscovery) de ce curieux animal sur la côte de Plymouth par M. Reading qui n'en trouva que quelques spécimens. Parfitt reçut l'un d'eux, l'identifia avec l'espèce décrite par Leach et ultérieurement le signala dans son Fauna of Decon 2. Quelques années plus tard, le professeur Grube fit un long séjour sur le littoral français de la Manche fSaint-Vaast-la- Hougue, Saint-Malo et Roscoff), et consigna le résultat de ses recherches dans deux notes importantes publiées à Breslau ^. Grube trouva à Saint-Malo un Myriopode vivant dans les mêmes conditions que celui déjà découvert par Leach. Il le crut différent de ce dernier et, comme on le verra plus loin, de nou- velles recherches ont montré le bien-fondé de son opinion. Le recueil dans lequel est décrit pour la première fois ce Myriopode n'étant pas très répandu en France, je crois intéres- ser les naturalistes de l'Ouest en détachant du mémoire de Grube le passage relatif à Schendyla submarina et en en donnant une traduction résumée. « Dans les Mittheilungen sur la Faune de Saint-Malo, j'ai fait mention d'un Géophile trouvé en même temps que l'^Epus (sujet du précédent article) à marée basse, sur un point la plu- part du temps recouvert d'eau. Pour la détermination de cet animal, il était tout naturel de songer au Geophilus maritimus décrit par le D'" Leach et découvert par lui parmi les rochers de la côte anglaise. Malheureusement la caractéristique trop brève de Leach et ses figures sont insuffisantes pour permettre une rigoureuse identification. Il est à désirer qu'on donne de cet 1. Devon and Exeter Institute, Exeter, Octob. 27 1865. — Reproduit dans The Zoologis 1 1866, page 7. 2. In Trans. of the Devonshire Assoc. for the advanc. of Lit., Se, and Arts. 1874. 'â. Celle qui nous intéresse a pour titre : Mittheilungen iiber die Fauna von Saint-Malo und Roscoff. Elle a paru dans les : Abhandiungen der Sclilesischen Gesellschaft fiïr voter landische CuUur, — Abtheilung fur Naturwissens- chaft und Medicin 1869-72. 36 SOCIÉTÉ DES SCIENCES NATURELLES DE l'oUEST animal une caractéristique plus complète avec figures séparées des parties importantes du corps. « Gervais, dans ses Aptères, se borne à transcrire la phrase de Leach. Newport n'a pas connu cette espèce qu'on chercherait également en vain dans les Myriapodes de Koch. Bergsoe et Meinert', les premiers, crurent la reconnaître dans un Géophile trouvé près du Moens Klint (Danemark), sans pouvoir toutefois donner comme certain leur rapprochement. Dans un travail plus récent ^, Meinert cite de nouveau le même animal, en lui rapportant le synonyme de Leach et le place dans le genre Scolioî)lanes. Or il est certain que l'animal trouvé par moi à Saint-Malo ne peut appartenir à ce genre. « Le genre ScoUoplanes appartient bien aux Géophilides porteurs d'antennes filiformes plus ou moins longues et de mandibules à un seul article ; mais il se distingue des autres genres ainsi caractérisés par plusieurs particularités : la petite plaque chitineuse (Lamina prsebasalis), intercalée entre la pla- que dorsale de la tête (Lam. cephalica) et la Lamina basalis (écusson dorsal du segment forcipulaire), est divisée en deux moitiés latérales ; le crochet des forcipules est armé à sa base d'une forte dent ; enfin les plaques ventrales portent une rangée transversales de pores le long de leurs bords postérieurs. Notre Géophile ne possède aucun de ces caractères. Il aurait plutôt la physionomie d'une espèce du genre Geophilus sens, str. (Bergs. et Mein.), dont il se rapproche en particulier par sa Lamina basalis trapézoïdale, à bords latéraux convergents en avant. Mais ses maxilles sont dépourvues d'appendices (tactiles) à leur bord extérieur et se terminent par un article simple, arron- di obtus. Je suis donc amené à rapporter au genre Schendyla notre animal, quoique je n'aie pu lui apercevoir de pores laté- raux. (Ici, dans le mémoire de Grube, se trouve la diagnose que je transcris plus loin.) « J'ai recueilli de cet intéressant Géophile une série d'exem- 1. In Naturhist. Tidsskrifl, 3 Raekke. Bd. I p. 100. 2. Même recueil, 3 Raekke, Bd. VII p. 52. Ces dcu.x indications sonl données d'après le mémoire de Grube. Je n'ai pu les contrôler. F. CAMUS. — GEOPHILUS SUBMARINUS 27 plaires de taille variable, les uns portant 47 paires de pieds (46 paires de pieds marcheurs et 1 paire de filets terminaux), d'autres avec 48 (49) pieds. Chez tous, même chez les plus petits (10 mm. de longueur), les filets terminaux sont notablement ren- flés. Ce caractère dans le genre Schendyla appartient aux deux sexes, tandis que dans la plupart des autres genres, il est habituellement la marque distinctive des mâles. « Bien que le genre Geophilus, s. str. Meinert, possède égale- ment une Lamina basalis plus étroite en avant qu'en arrière et largement trapézoïdale, je n'y puis faire rentrer Geoph. subma- rinus. Comme il a été dit plus haut, l'article terminal des maxilles de la première paire est arrondi, obtus, et ne porte au côté extérieur aucun appendice. Or Meinert dit formellement : « Maxillfe primi paris processibus longioribus instructse. » Je ne puis non plus reconnaître deux sillons sur les lames dorsales que Meinert déclare : « Manifeste bisulcatse. » Ce dernier carac- tère, il est vrai, est d'ordre secondaire. Quant au Geophilus maritimus de Leach — dont l'assimila- tion avec Scolioplanes maritimus Bergs. et Mein., ne me sem- ble pas prouvée, — à en juger par les figures (de grandeur naturelle et grossie) de l'auteur, le corps est en proportion sensiblement plus large ; la lamina basalis non retrécie en avant ; les antennes ne sont point resserrées au niveau des articulations, tandis que celles du G. suljmarinus sont franche- ment moniliformes, chacun de leurs articles s'atténuant forte- ment à la base. L'article terminal des antennes (du G. submari- nus) est régulièrement ovale, une fois et demie aussi long que le pénultièmne et aussi large dans son milieu que celui-ci à sa terminaison ; il est garni de soies nombreuses implantées isolément ; entre ces dernières, au bord terminal de l'article se trouvent des soies plus courtes, à extrémités tronquées, figurant de petits cylindres grêles. « Cette intéressante espèce est assez commune au Grand Bey et à l'île du Grand Jardin près Saint-Malo dans les fissures des rochers. » Pour compléter l'histoire des Myriopodes marins dans l'Europe occidentale, je donne ici les autres renseignements que j'ai pu recueillir à leur sujet. 28 SOCIÉTÉ DES SCIENCES NATURELLES DE L'OUEST Dans le journal anglais Nature, n» du 5 décembre 1889 (tome 41, 1890 p. 104), on lit sous la signature D. W. T. un court arti- cle intitulé : A marine Millipede. Il y est dit que M. J. Sinel a récemment trouvé Geophilus suhmarinus Grube ^ à Jersey, Ledit animal constituerait une variété notable du type d'après le D"" Latzel, le grand connaisseur des Myriopodes. Quelques exemplaires se tenaient à un niveau très bas, ne découvrant que deux jours par quinzaine. Sotne examples were found close ta low-water mark of very low spring tides, wJiere tliey could not be eœposed more than fico days in a fortnight. Dans le même journal, deux numéros plus loin (19 décemb. 1889, p. 154), et sous le même titre, Edw. Parfitt rappelle la présence à Plymouth de Geophilus maritimus, Leacli, qui, d'après ses observations, est une espèce rare. Toujours sous le même titre et dans le N° suivant du même recueil (26 décemb. 1889. p. 176), R. J. Pocock, revenant sur la note signée D. W. T., écrit : « Ceux qui ont lu cette note et qui s'intéressent à la faune de la Grande-Bretagne, seront heureux d'apprendre qu'il y a plus de vingt ans, M. Laughrin recueillit d'assez nombreux spécimens de cette espèce {G. subniarinus Grube), alors non décrite, à Polperro sur la côte méridionale de la Cornouaille. Ces spécimens, envoyés au British Muséum en 1868, ont été trouvés en compagnie de Linotœnia maritima (Leach) ^ — autre myriopode marin, — parmi les rochers de la côte ; mais l'étiquette ne dit pas si le point où ils furent captu- rés est situé au-dessus ou au-dessous du niveau de la pleine mer. » Il suit de là que Scolioplanes maritimiis (Leach) Bergs. et Mein. et Schendyla subniarina Grube habitent tous les deux les côtes de l'Angleterre. Tous deux également habitent les côtes françaises de la Manche et je ne doute pas qu'on les rencontre aussi l'un et l'autre sur le versant océanique du littoral breton. Pour ce qui est de Schendyla subniarina, on vient de voir que c'est à Saint-Malo que Grube a découvert l'espèce que j'ai 1. Le texte dit Groph. i^ybniaritimn. 2. Scolioplanes marUimus (Leach) Bergs. el Mein. V. CAMUS. — GEOPHILCS SUBMARINUS 29 retrouvée à Préfaille. La présence de Scolioplanes niaritimus a été constatée dans le département du Calvados. M. Gadeau de Kerville, un des rares naturalistes français qui aient étudié les Myriopodes, a donné dans le Bulletin de la Société des amis des Sciences naturelles de Rouen ' une liste des Myriopodes trouvés par lui en Normandie. Dans une liste supplémentaire, parue deux ans plus tard dans le même recueil, on peut lire, p. 167 : « Scolioplanes maritimus Leach — Sous les galets, au bord de la mer. R. — Environs de Villerville (Calvados). » M. Gadeau de Kerville a soumis ses récoltes à l'examen du D'' Latzel de Vienne, qui y a distingué plusieurs espèces et varié- tés nouvelles. Les diagnoses de ces nouveautés sont reproduites dans le mémoire cité et ajoutent une valeur nouvelle aux recherches de M. Gadeau de Kerville qui, sans sortir de Nor- mandie, a pu établir une liste d'environ cinquante espèces de Myriopodes. Je regrette qu'il ne soit fait dans ce travail qu'une simple mention de Scolioplanes marititnus. Je crois très probable, comme je l'ai dit tout à l'heure, l'exis- tence sur les côtes de la Loire-Inférieure de cette dernière espèce, et peut-être existe-t-elle à Préfaille en compagnie de Schendyla sub7narina. Celui-ci, d'après mes souvenirs, n'est pas rare dans les couches de vase qui remplissent les interstices des feuillets de schiste. Cette station est toujours submergée à mer haute. Je retrouve dans un tlacon sept exemplaires recueillis fin-juillet et août 1877 entre Préfaille et la Pointe Saint-Gildas. Ces exem- plaires justifient parfaitement la diagnose donnée par Grube dans le mémoire analysé ci-dessus (p. 128). Je transcris en entier cette diagnose. « Geophilus (Schendyla) submarinus Gr. : Corpus subde- pressum, antrorsum lentius, retrorsum citius attenuatum, parce pilosum, seg77ientis mediis alterum tantum fere latioribus quam longis, ceteris paulo brevioribus, pallidius flavum, lamina cephalica, basali, postrema dorsuali, pedibus maxillaribus paris secundi pedibusque segmenti postremi ochraceis. 1. Année 1883, 2« semestre (Rouen 1884) pp. 251-271. 30 SOCIÉTÉ DES SCIENCES NATURELLES DE l'OUEST « Lamina cepJialica ovalis, margine frontal! et posteriore truncato, paulo longior quam lata, longitudine laminarum pioximarum 2 1/2, trophos non obtegens. Antennœ filiformes, moniliformes, setis brevibus vestitse, paulum attenuatse, retro- versce pœne usque ad pedes paris quinti pertinentes. « Labrum medio excavatum, margine tenero, denticulis certo distinguendis nullis. « Latnina prœbasalis brevissima, haiid bipartita, obtecta. « Lamina basalis transversa trapezoidea, antrorsum angus- tior. « Mandibularum ?nala simplex, pectinata, maxillarum paris primi obtusa, biarticulata, processu laterali nullo. « Pedes maxillares paris primi 3 articulât!, articule penultimo setis aliquot longioribus munito, frontem minime attingentes. « Pedes maxillares paris secundi lœves, ungue frontem superante, haud dentifero, coxis linea longitudinali divisis, « ScutelluTU stigmate munitum praescutello breviussed paulo latius ; scutella et prœscutella média et interna nulla. « Laminœ dorsuales glabrse, fuscius marginatse, postrema pœne alterum tantum latior quam longa. « LaTïiinœ ventrales poris nullis munitse ; postrema trape- zoidea, longior quam lata, ad basin latitude proximae. « Pedum paria 47 (49), pedes pallidi, longitudine latitudinem corporis sequante. « Pedes paris postremi proximis longiores, crassi, subfusi- formes, articulis 6, secundo brevissimo, tegmine corneo subtus haud totam latitudinem explente, postremoin apicem sepositum minimum rectum, haud in unguem excurrente, articulo tertio extremitatem corporis vix superante. « Pori pleurales et anales nulli, « Longitudo corporis ad 25 milL, antennarum 4, 3 m., pedum paris postremi 1, 6 m., latitudo corporis maxima 1,2 m. » Le mémoire de Grube est accompagné de planches. Quatre figures (pi. I. et II.) sont consacrées à Schendijla submarina et représentent la partie antérieure et la partie postérieure de l'animal, vues du côté dorsal et du côté ventral. Ces figures au trait sont très nettes : malheureurement elles laissent à désirer F. CAMUS. — GEOPHILUS SUBMARINUS 31 SOUS plusieurs rapports. Les filets terminaux ont une forme différente dans les deux figures et leur dernier article est mal dessiné. Les antennes se composent d'une suite d'articles iné- gaux, sans caractères bien précis, l'article terminal, si différent des précédents par sa forme et par sa taille n'est pas suffisam- ment distingué. Enfin, et ceci est plus sérieux, il n'est pas permis d'accorder à un Géophilide plus de 14 articles aux antennes ; ce nombre est rigoureusement constant dans la famille et prend par suite la valeur d'un caractère absolu. Ces imperfections m'ont empêché de reproduire ces quatre figures. Je n'ai pas cru devoir en donner de nouvelles, la diagnose de Grube, fort complète, permettant facilement l'iden- tification de l'animal. J'ai à peine besoin de faire observer combien est singulière la présence de Myriopodes, animaux à respiration trachéenne dans des points plus souvent couverts d'eau qu'exondés. Le niveau occupé par ces animaux demanderait à être précisé avec soin. On remarquera que la société très nombreuse qui habite les fentes vaseuses des schistes préfaillais se compose en majorité d'espèces carnassières. De quoi peuvent bien vivre ces animaux, s'ils ne quittent pas leurs retraites ? Comment les plus gros ne mangent-ils pas les plus petits ? Il y a là une bien bizarre association. Tylos Lalreillei Aud. Curieux type d'Isopode formant à lui seul l'une des trois divisions (Tylosiens) des Cloportides terrestres. Ses lamelles abdominales présentent une sorte de compromis entre la respi- ration aérienne et la respiration aquatique. C'est, au point de vue respiratoire, le plus terrestre des Cloportides. « Les quatre premières paires de fausses pattes (abdominales) portent chacune un appendice quadrilatère large et court dont la surface présente une série transversale de grosses bosselures longitudinales et chacune de ces bosselures offre en dessous une ouverture linéaire conduisant dans une vésicule respiratoire dont les parois sont couvertes d'une multitude de petits caecums arborescents ; ces vésicules peuvent être retirées de l'intérieur de la fausse patte et ressemblent beaucoup à une branchie en brosse dont le 39 SOCIÉTÉ DES SCIENCES NATURELLES DE l'oUEST canal longitudinal communiquerait avec l'air atmosphérique par un canal linéaire. » ' Il est bon de remarquer que tandis qu'une branchie véritable baigne dans le milieu respiratoire et reçoit à son intérieur le sang chargé d'acide carbonique, ici, au contraire, c'est l'air qui pénètre à l'intérieur de l'appareil lequel est en communication avec le sang par sa surface extérieure. C'est en somme un appareil pulmopaire ou trachéen rudimen- taire. Cet Isopode ne se roule pas en boule sphérique comme les Armadilles. En réalité il se plie et applique exactement ses deux moitiés l'une contre l'autre. Découvert en Egypte par Savigny, qui en a donné une figure reproduite dans le Règne Animal, il a été depuis indiqué sur presque tout le pourtour de la région méditerranéenne. ^ On l'a signalé récemment sur le littoral océanique dans la Gironde et au Croisic (Dautzenberg). J'ai trouvé Tylos Latreîllei en août 1875 dans la seconde des petites anses situées entre Préfaille et la Pointe Saint-Gildas. Des centaines de Tylos formaient, entre un rocher hors d'at- teinte du flot et la ligne de débris rejetés par la vague, une longue file rappelant les colonnes des fourmis. Cette sorte de promenade en famille — jeunes et adultes étaient également nombreux, — avait lieu au crépuscule. Revenu deux ans plus tard à Préfaille, (j'avais dans l'intervalle étudié l'animal et compris l'intérêt quïl offrait), je ne pus remettre la main sur un seul Tylos. Je suis retourné vainement à plusieurs reprises et à diverses heures au même endroit. Cette disparition n'a rien d'étonnant. M, Dolfuss ayant observé sur les côtes de Provence des apparitions et disparitions subites encore inexpliquées de ce Cloportide. Il existe dans les collections zoologiques de la Sorbonne un flacon renfermant plusieurs spécimens de Tylos Latreillei et portant pour toute étiquette : Noirmoutier, 1872. G. L. Si je ne me trompe, il faut voir là une récolte de M. G. Lemirre. 1. Milne Edwards, Crustacés III p. 187-188. 2. Voir Budde-Lung, Crustacea, Isopoda terrestria, Haunia?, 1885. F. (AMIS. — ÛEOPHILUS SUBMARINUS 38 Oiicllidium celticiim Cuv. Cette espèce ne figure pas sur le Cataloguedes Mollusques, etc., de la Loire~Infé7neure par Cailliaud. Je l'ai trouvée à la Pointe Saint-Gildas en août 1877. Ce Gastéropode nu est adapté à une vie quasi aérienne. Il habite les fentes des rocliers à la limite de la haute mer et vit très bien dans des stations seulement fouettées par l'écume de la vague. Il a pour compagnons les Lygies et les Machiles et un autre petit Gastéropode, Lif'orina Basteroti, qu'on rencontre toujours exondé et qui, garanti par sa coquille et son opercule, s'élève même bien plus haut que l'Onchidie. Tandis que ces trois derniers animaux sont communs à Préfaille, l'Onchidie semble au contraire fort rare. Je ne l'ai vue que sur un point très restreint et en petite quantité. La Pointe Saiut-Gildas est peut-être la limite méridionale de cette espèce, d'abord trouvée à Saint-Servan près de Saint-Malo par Audoin et Edv^'ards, et signalée depuis sur plusieurs points du littoral du Finistère et des Côtes-du-Nord. Syllis arnica Quatr. De tous les groupes zoologiques, c'est assurément celui des Annélides qui m'a paru le mieux représenté sur la côte de Préfaille. Indépendamment des espèces qui se cachent dans les fentes du schiste ou sous les pierres dans les petites flaques, on peut faire une abondante récolte de ces animaux dans les sables vaseux du versant nord de la Pointe Saint-Gildas. A Préfaille même, les Hermelles (Hermella alveolata Quatr.) sont parfois très abondantes et leurs constructions envahissantes, en chassant les habitants primitivement fixés, dépeuplent certains rochers. Syllis amAca Quatr. est une jolie petite Annélide, commune sur la vase qui garnit les fissures des rochers. Elle appartient à cette curieuse famille des Syllidiens, si riche en formes bizarres et compte parmi les espèces qui présentent le phénomène de la génération alternante. Pendant tout le mois d'aotit, on trouve abondamment l'individu agame presque toujours muni de son bourgeon sexué. 3 34 SOCIÉTÉ DES SCIENCES NATFP.ELLES DE l'oUEST Thalassema Neptiini Gœrtn. Ce beau Géphyrien semble rare à Préfaille. Je ne l'ai vu que lors d'une basse marée, en compagnie de quelques Siponcles et autres habitants des fentes du schiste. Le genre Thalassema est rangé parmi les Géphyrien s armés, et forme, avec le genre Bonellia, la tribu des Bonelliens de M. de Quatrefages. Les Thalassèmes diffèrent des Bonellies par leurs pores génitaux au nombre de deux et leur appendice céphalique simple, tandis que les Bonellies ont un appendice bifurqué à l'extrémité et un seul pore génital. La forme de l'animal n'a aucune fixité ; sa grande contractilité lui permet de la modifier d'un moment à l'autre. Montagu, qui a donné de ce ver une bonne figure, reproduite dans le Règne Animal, l'avait nommé Thalassina mutatorium . La couleur du corps est bleu grisâtre clair, l'appendice céphalique jaune pâle. Ces deux teintes s'harmonisent fort bien et font du Ihalassema uu ver très élégant. Mes exemplaires sont déposés dans les collections zoologiques de la Sorbonne. 20 juillet 1891, o S ^ :: w <; ^ w o o < > <3 Oh 1-1 O o OQ CO PQ NOTE bu TROPIDONOTE A COLLIER, variété A DEUX RAIES TROPIDONOTUS NATRIX, variété BILINEATA Jan Dans les environs de Nantes par MM. H. et Th. PIEL de CHURCHE VILLE PI. II Au mois de juillet 1891, nous trouvâmes au Petit-Port, près Nantes, sous une large pierre, un Tropidonote dont la livrée nous parut curieuse à cause des deux lignes longitudinales jaunes qu'il présentait sur le dos. Nous le conservâmes en capti- vité pendant environ un mois. La planche coloriée que nous donnons ici, ainsi que la description suivante, permettront de bien saisir les caractères de cette intéressante variété. Description. — La forme de ce sujet est celle du Tropido- notus natrix que l'on rencontre communément dans notre région. La couleur brun grisâtre de sa partie supérieure passe au bleuâtre sur les flancs ; le collier est d'un beau jaune, légè- rement interrompu à la nuque et limité, en arrière, par deux taches d'un noir intense. Les bandes longitudinales sont d'un jaune plus pâle que celui du collier ; elles partent des taches noires du cou et vont jusqu'à l'extrémité de la queue où elles deviennent moins apparentes en passant du jaune au gris. Les taches noires, à peine accusées dans les régions dorsale et caudale, se montrent très distinctes sur les flancs, les côtés et le dessus du cou. Le dessous delà tète et de l'abdomen sont jaunes. De petites taches noires, disposées sur deux lignes longitudi- nales, se montrent sur les dix-sept premières plaques; ces taches augmentent graduellement en nombre et en largeur en appro- chant de la plaque sus-anale. Le dessous de la queue est noirâtre. 36 SOCIÉTÉ DEiH SCIENCES NATT7RELLES DE l'oUEST Gastrostèges 180; urostèges71 paires. Dîniensions: tète0"'022; tronc 0^552 ; queue 0"il56; longueur totale O^TSÛ. L'animal que nous venions de capturer était évidemment le Tropidonotus natriœ var. hilineata Jan, variété qui n'a pas encore été signalée en France. Nous l'avons offert au Muséum d'histoire naturelle de Nantes. Il nous fut, du reste, facile de vérifier sans retard notre déter- mination en comparant ce spécimen à deux T. natrlx var. Mlineata que nous avions reçus d'Italie et choisis parmi une cinquantaine de leurs congénères. Chez les deux serpents italiens, contrairement à ce qu'on observe sur le sujet que nous avons capturé, les bandes du dos sont d"un jaune plus vif que le jaune du collier. Le premier exemplaire, d'un gris foncé en-dessus, possède deux séries de macules noires peu apparentes bordant les bandes longitudinales du dos. Les flancs sont semés de taches de môme couleur éparses çà et là. La face inférieure ne diffère de celle du sujet précédemment décrit que par l'étendue plus grande des taches qui s'observent sur les premières plaques. Le dessous de la queue est comme quadrillé de gris jaunâtre et de noir. Le second exemplaire, plus brillant que le précédent, présente, en-dessus, une coloration d'un gris jaunâtre. Une seule série de grosses macules noires se voit au milieu du dos débordant légèrement sur les bandes latérales. Le dessous de la queue est noirâtre avec des taches punctiformes. La couleuvre à deux raies a été successivement appelée : Coluher persa, Pallas ; — Tropidonotus pe-rsicus, Eichwald (Eduardus); — Natriœ torquata var. murorum, ¥iiz.., Bona- parte ; — Coluberm.urorum,Yest.; — Coluber natriœ Tnur or um, Fitz. ; — Tropidonotus natriœ var. murormn, Fitz.; — Tropi- donotus Oppelii, Duméi'.,Boie = Coluber Mlineatus^ Bibron et Bory-de-St- Vincent. Habitat. — La variété à deux raies du Tropidonote à collier habite l'Italie, où elle est très répandue, tandis que le type y est rare. On la rencontre encore en Morée et en Dalmatie, On la trouve en Asie, en Asie-Mineure, en Perse, dans la province de H. ET TH. PIEL DE CHURCHEVILLE, — TROPIDONOTE 37 Mazaiidéran, le désert de Mogan et le Caucase méridional, régions dans lesquelles elle semble remplacer la forme typique. Afin de permettre au lecteur de mieux saisir les rapports et différences qui existent entre notre variété à deux raies des environs de Nantes et la variété hilineccta de l'Europe orientale et de l'Asie, nous reproduisons ici une des principales descrip- tions qui en ont été données. PALLAS: Zoographia Rosso-Asiatica. 1811, t. m, p. 41. (( Coluber persa. — C. subtorquatus supra caerulescens, strigis duabus albis longitudinalibus. (( Inter naturalia persica a S. G. Gmelin ex itinere transmissa hujus spécimen exstat. (( Descr. Habitus et raagnitudo circiter Natricis. Caput nigrum, tessulis marginalibus maxillœ superioris albis ; linea transversa alba a paroti- dibus, in dorso interrupta. Corpus supra totum fusco-c3Brulescens vel olivaceum ; st)igœ duœ albœ longitudinales, a capite ad caudam, ubi est anescunt; Scuta abdominalia in anterioribusalbonigroque tessulata, posterius sensim nigra, tantum ad latera albicantia ; canda subtus tota nigra. Smita 186. Squamœ subcaudales 80 parium. Proportio caudae ad corporis longitudinem ut 1' 3 V '. Pectines dentati in palato vix promi- nuli. Squamœ dorsi linea carinatcB, Juniora specimina colore simillima ». Comme on le voit par ce qui précède, le collier est blanc, de même que les bandes, chez les sujets asiatiques, tandis que ces mêmes parties sont de coloration jaune chez les sujets européens. La plupart des auteurs rejetant le T. à deux raies, comme espèce distincte, en font avec raison une variété du T. natrix. Les caractères relatifs à la coloration n'ont en efïet rien de spécifique; ainsi l'eflacement du collier jaune ou blanc peut se montrer chez le T. à collier type comme dans sa variété. Peut on en dire autant des taches noires qui le limitent en arrière? Nous n'avons pas été à même de le vérifier. Bibron a rapporté de Sicile des exemplaires d'une couleuvre à collier noir (Coluber siculus Cuv.), qu'il dit commune aussi dans la Morée, et qui ne différait du T. natrix que par l'absence de son collier jaune. Elle est plus forte et plus grande et n'est probablement que notre T. natrix ayant perdu sa livrée normale avec l'âge. D'après les renseignements (j^u'a bien voulu nous fournir 38 SOCIÉTÉ DES SCIENCES NATURELLES DE l'oUEST M. Boulenger, assistant au Bristish Muséum, le T. natricc pré- senterait, en Espagne, une variété chez laquelle le collier aurait entièrement disparu. Elle a été décrite sous le nom de var. astreptophorus . Le D^" Peracca a récemment publié une note ' dans laquelle il dit avoir reçu de Zara en Dalmatie un exemplaire femelle du T. natrix, mesurant 0"^70. Cet exemplaire était absolument normal dans sa coloration générale et dans la disposition des taches noires de la nuque. Le collier était blanchâtre et peu accentué. Il n'existait aucune trace des deux lignes longitudi- nales qui caractérisent la ^ilineata. « Vers la mi-juillet, dit M. Peracca, ce Tropidonote déposa 15 œufs qui me donnèrent vers la fin d'août, 12 petits, parmi lesquels je constatai avec surprise 4 individus appartenant à la var. hilineata. Chez ces quatre exemplaires, les deux lignes longitudinales blanches commençaient à s'accuser ; peu visibles d'abord, elles devinrent plus distinctes et tirèrent davantage sur le jaune après la première mue. « Ce fait peut avoir une certaine importance, si nous considé- rons que le T. natrix non Wlmeata est la forme qui se trouve à peu près exclusivement dans toute l'Europe occidentale, tandis que la var. Mlineata est fréquente dans l'Europe orien- tale et semble prédominer tout à fait en Asie mineure. « Dans l'hypothèse que le T. natrix européen, comme il est naturel de le supposer pour d'autres formes semblables (par ex. Lacerta serpa Rafinesque — Lacerta muralis var. tiliguesta Gmel.), proviendrait originairement de l'Orient, où la var. Mli- neata semble prédominer, le cas des quatre individus à deux raies, obtenus d'une femelle du T. natrix type, pourrait être considéré comme un cas d'atavisme en fait de coloration. » 11 est regrettable que dans le cas intéressant signalé par M. Peracca, la livrée du mâle ne soit pas connue. 1. Peracca (D'). — Sul Trupidonotus natrix var. bilineala.BoW. ciel Miisei lii Zool. ed Anal. comp. del. R. Univ. di Torino, Vol. V. die. 1890). Bull. Soc. Se. Nat. Ouest T. II, PJ. III. Fig_ 1_ _ PUFBIN GENDRE, Puinnus cimrôui Pornichet, Loire-Inf., 27 aoùb 1890. I Fig_ 2. — PUFFIN MAJEUR, PuMnus major. Au larae du Plateau du Four, Loire-Inf., 7 août 1886, par M. R. Levbsque. LE PUFFIN CENDRÉ, Puffînus cinereus Cuv. ex Kuhl Sur les côtes de la Loire-Inférieure par M. Louis BUREAU PI. III Un Puffin cendré ou Puffin de Kuhl, Puffînus cinereus tué le 27 août 1890, à Pornichet, Loire-Inférieure, est venu enrichir les collections régionales du Muséum de Nantes. Ce sujet me parait être le second seulement qui ait été tué sur les côtes océaniques de la France. J'estime en effet qu'il n'y a pas d'autre capture authentique sur nos côtes occidentales que celle faite à Mimizan en 1854 ' ; et encore, ce spécimen, long- temps conservé au Musée de Bayonne, a-t-il disparu dans les flammes qui ont récemment détruit cet établissement. Les Puffins qui fréquentent les côtes océaniques delà France, sont au nombre de trois espèces : le Puffin cendré, Paffinus cinereus, le Puffin majeur, Puffînus major et le Puffin mank ou des anglais, Puffînus anglorum. Le Puffin mank se distingue aisément par sa taille relative- ment petite ; mais le Puffin cendré et le Puffin majeur, ont assez de rapports communs pour avoir donné lieu à de noui- breuses erreurs. Sans donner la description complète de ces deux dernières espèces, il me paraît cependant utile de rappeler ici leurs prin- principaux caractères différentiels. PUFFINUS CINEREUS Cuv. ex Kuhl. Voyez PI. III, Fig. 1. Bec, du front à la pointe, aussi long que le doigt interne; sus-caudales brunes, sous-caudales blanches; flancs et région anale blancs ; pas de large tache brune sous le ventre; bec jaune; longueur du tarse : 0™ 040 ; longueur de l'aile pliée: 0™ 350. 1 . DuBALEN : Catalogue critique des Oiseaux observés dans le dép. des Landes, des Basses-Pyrénées et de la Cironde. [Actes de lu Soc. lin. de Bordeaux, T. xxvui, 1872). 40 SOCIÉTÉ DES SCIENCES NATURELLES DE L'OUEST PUFFINUS MAJOR Faber. Voyez PI. III, Fig. i. Bec, du front à la pointe, plus court que le doigt interne ; sus- caudales d'un brun cendré bordé de blanchâtre ; la plupart des sous-caudales brunes, plus ou moins bordées de blanc ; flancâ et côtés de la région anale bruns ; une large tache brune sous le ventre; bec noirâtre; longueur du tarse : 0 •" 055 ; longueur de l'aile pliée : 0"" 330 à 0"" 345. Côtes françaises de l'Océan et de la Manche.— Comme je l'ai dit plus haut, le Puffin cendré a fréquemment été confondu avec le Puffin majeur auquel il ressemble beaucoup. Il y a donc lieu de voir ce qu'il faut penser de l'authenticité des captures signalées jusqu'ici sur les côtes de l'Océan et de la Manche. 1° Bâillon, dans son Catalogue des oiseaux de l'arrondisse- ment d'Abbeville, énumère ainsi les Procellariœ qu'il a obser- vés^ : * Procellaria glacialis Linn. PL enl. 59. * « Pufflnus Lath. PL enl. 962. « anglorum Temm. Edw. Glan. tab. 359. « pelagica Lath. Ijriss. 6, tab. 13, f. 1. « Leachii Temm. * « L'astérique indique que l'Oiseau n'a été tué qu'une fois dans l'arrondissement d'Abbeville ». Sous le nom de Procellaria Puffhius Lath., Bâillon, sans aucun doute, a voulu désigner le Puffinus major qui ne figure pas sur sa liste bien que cet oiseau fasse d'assez fréquentes apparitions sur les côtes de la Manche. Cette vérification n'est toutefois plus possible. La collection ornithologique de Bâillon restée, après sa mort, entre les mains de personnes qui n'en connaissaient pas la valeur, s'est dété- riorée au point qu'à la vente publique qui en fut faite trop tard. 1. Bâillon (L. A. F.)— Catalogue des Mammifères, Oiseaux, Reptiles, Pois- sons et Mollusques testacôs marins observés flans l'arrondissement d'Abbeville. — Mémoires ck la Socictc d'Emidaiion d'Abbcrillc. Abbevilllc lS3a p. 7'2. L. BUREAU. — LE PUFFIN CENDRÉ 41 il ne fut possible de rien sauver. Le Musée d'Abbeville, ne pos- sède donc pas, comme on le croit généralement, les oiseaux de Bâillon, mais seulement une partie des mamifères, reptiles, poissons et mollusques de ce naturaliste. 2" M. Le Mennicier dans son Catalogue des Oiseaux observés dans le département la Manche ' cite : « Le Puffin cendré ou Pétrel Puffin , Puffinus cinereus (Gmelin). Iris brun. Assez rare. Commun sur la Méditerranée. » De même que Bâillon, cet auteur ne fait aucunement mention du Puffin majeur qui visite les côtes de la Manche. Il devient par cela même certain qu'il a fait confusion. Ajoutons aussi que son Puffin obscur, Puffinus obscurus est, à n'en pas douter, le Puffin mank, Puffinus anglorwn. 3° M. Olphe Gaillard, dans ses Contributions à la faune ornitholog ique de l'Europe occidentale^ cite Taslé comme ayant signalé le Puffin cendré sur les côtes du Morbihan, bien que ce dernier auteur- n'y ait rencontré et mentionné que le Puffin majeur. 4» C'est enfin avec réserve qu'il faut accueillir l'assertion de Smith en ce qui concerne la présence accidentelle du Puffin majeur sur les côtes de Guernesey. Cet oiseau, en effet, n'a jamais été observé sur les côtes des îles Britanniques où l'on trouve : Puffinus anglorwn, P. major et accidentellement P. fuliginosus. Métliterraiiée. — Si la présence du Puffin cendré sur les côtes océaniques de la France est tout à fait fortuite, il n'en est pas de même sur les côtes de la Méditerranée. Cet oiseau essen- tiellement méridional semble, en effet, à peu près confiné dans le bassin méditerranéen. 1 . Le Mennicier. — Catalogue des Oiseaux observés dans le dép. de la Manche, plus particulièrement dans l'arrondissement de Saint-Lô, depuis près de vingt- cinq ans. {Notices, mémoires et documents publiés par la Soc. d'agric. d'archéol. et d'histoire naturelle du dép. de la Manche, 4' vol., Saint-Lô, 1878, p. 149). 2. Taslé. — Catalogues raisonnes des prod. des trois règnes de la nalure recueil, dans le déparlemenl (Morbihan), Vannes 18H9. 42 SOCIÉTÉ DES SCIENCES NATURELLES DE l'OUEST Il se reproduit sur les îles qui avoisinent Marseille et principa- lement sur celles de Riou et de Maire (Jaubert et Barthélémy- Lapommeraye), sur celles des environs de Toulon et de Hyères (Degland et Gerbe) et sur les côtes de la Corse (Degland). On le voit communément sur les côtes de la Sardaigne (Cara) et en hiver sur les côtes de Sicile ; mais il y devient rare au prin- temps (Malherbe). Il pénètre dans l'Adriatique, visite les côtes de Dalmatie, d'Albanie, (T. Powys), et est rare à Carfou. On le voit dans l'archipel grec, aux Cyclades (Ehrard). Il se reproduit en grand nombre sur les rochers de Filfola près Malte (R. M. Sperling). Il visite les côtes de la Tunisie et de l'Algérie (Loche), jus- qu'à Tanger (Carstens). Il est très commun aux îles Baléares et niche à Dragonera et à Cabrera (A. von Homeyer), sur les îles Columbretes (Arevalo). A Majorque, il porte le nom de Gicay-Gnay (Saunders). Il est très répandu sur les côtes méditerranéennes de l'Espagne. On le trouve sur les côtes de Gerona (Vayreda), sur celles de l'Andalousie (Irby). A Malaga, on donne à ces oiseaux les noms d' Animas ou DiaUos (Saunders). Suivant Arevalo, cette espèce se reproduirait aussi sur les rochers de Gibraltar. Océan Athintique (Espagne et Portugal). — Le Puflin cendré ne reste cependant pas absolument cantonné dans le bassin de la Méditerranée, bien que ce soit là sa station de prédilection. C'est ainsi qu'on le retrouve aux Canaries où il se reproduit (Bolle), et aux Açores. Il se reproduirait aussi, suivant Lazard, sur quelques unes des îles qui sont au N. de l'île Maurice. Accidentellement seulement, on le voit franchir le détroit de Gibraltar et remonter le long des côtes océaniques. C'est ainsi qu'il se montre parfois à Cadix (Irby, Arevalo) et sur les côtes du Portugal, jus(iu'à Lisbonne (Lopez Seoane). L. BUREAU. — LE PUFFIN CENDRÉ 43 Reproduction. — C'est habituellement dans les terriers de lapins que le Puftin cendré effectue sa ponte. Elle est toujours d'un seul œuf qu'il serait très difficile de se procurer, comme le disent Jaubert et Barthélémy Lapommeraie, si l'odeur qu'il exhale ne le trahissait. Cette observation s'applique du reste aux œufs de tous les Puffins et Thalassidromes. L'œuf repose à nu sur la terre sans aucun préparatif de nid. Il est blanc et mesure suivant Degland et Gerbe: grand dia- mètre, 0 "^ 070 environ; petit diamètre, 0 ™ 047. Suivant les mêmes auteurs : « La femelle couve seule. Aussitôt après l'éclosion , elle abandonne le nid, cherche un autre gîte dans un trou des envi- rons, et ne revient visiter son petit que dans la nuit, pour lui apporter de la nourriture ». Le 20 mai, il y avait déjà des petits sur l'île de la Dragonera (Saunders). Nourriture. — Cette espèce se nourrit principalement de poissons, de mollusques et de crustacés pélagiens qu'elle saisit à la surface de l'eau ». (Degland et Gerbe). HERBORISATIONS DANS LE SUD DU FINISTERE par M. Ch. PICQUENARD Clematis. vitaWal^. — R. ici. — Env. de Qurmper lé (Ch. Piédoye et moi. Ranunculus tripartitus DC. — AC. Env. de Quimper à Kéres- quer en Guengat Ty-Coat en Plomelin, Ker- iiuel en Eï'gué- Armel. R. Baudotii Godr. — C. Mares de Minven, étang du Len en Gouësnach. R. ophioglossifolius Vill. — Bourg de Plomeur, 24 mai 1890. RR. R. Lingua L. — AC. Lestiala ! et Saint- Vio ! (De Créchqué- rault); C. N.-E. du marais de Kerléguer en Tref/iagat; C. Kérouse en Plomeur •,AC.danii l'Ouest. R. nodiflorus L. — Lande de Beuzec en Plomeur {\1 m^W^^X) ; RR. dans l'O. de la France ; habite le bord des petites mares des terrains schisteux. R. chœrophyllos L. — C. Environs de Pont-l'AhM; R. ailleurs. R. parviflorus L. — AC. Environs de Pont-VAbhé. R. ailleurs. Caltha palustris L. — C. Non seulement sur les deux rives de la Laita près Qumiperlé ! (J. M. Sacher) mais encore au pont de Buis dans la forêt de Carnoët. Aquilegia vulgaris L. — A C. aux environs de Quimperlé ; R. dans rO. du département : le Menez (Bonne- maison) ; le Pérennou où peut-être introduit. DelpMnium Ajacis L. — Kérisec en LoctvÂy. RR. Papaver Rheas L, — C. Dans la région maritime et son voisi- nage; R. ailleurs. P. dubium L. — AR. ici : Douarnenez, côte de Clohars-Car- no'èt, etc. Cardcumine sylvaticaY^vc^. — C. Env. de Quimper; forêt du Lostcoat, le Pérennou, etc.... 4(-) sof;rÉTK ])Es scifa'ces natiiret.les de l ouest Nasturtium sylvestre R. Br. — Je n'ai point rencontré cette plante dans le sud du Finistère. N. palustre DC. — Répandu sur les quais de la Laita et plus bas, à Qumiperlë. RR. N. amphibhmi A. Br. — Saint-Nicolas près Qulniperlé. RR. CramM nniritima L. — G. Galet de la pointe de Combrit ; feu mon père l'avait revu à Bénodet et rencontré à Beig-Meil en Foncsnant où l'on ne le retrouve plus. — RR. Kérity-Penmarchil^m). Cochlearia officinalish.—YsiY. œsHmria Lloyd. Au-dessous de Qumiperlë est C. jusqu'au Pont de Buis dans la forêt de Carnoët; Plonivel; CC. Ile Garo près Pont-VAbbë (Août 1889). C. danicah. — S'avance jusque sur les murs des plus hauts quartiers de Quimper. Draba verna L. — Seulement AC. dans le sud du Finistère. Cornnopus Ruellii Daléchamp. — AR. à l'intérieur: hippo- drome de Quimper; Dinéault. Viola palustris L. — AC. Marais de nos Grandes Vallées et voisinage, p. ex. Sulmintin en Erguë-Gaheric, le Len en Gouësnach, Kérancolven près Pleuven, etc.... V. hirta L. — RR; T'. odorata L. — Plus C. aux environs de Quimper. V. conflnis Jord. — Champs cultivés ou en friche: C. Reseda lutea L. — Côte de Quimperlë (J. Le Noc) ; RR. Gypsophila niuralis L. — RR. dans le sud du Finistère : « Baie d'Audierne » (Crouan Ms.). Dianthus prolifer L. — R. Treffiagat (Herb. Bonnemaison). D. Caryophyllus L. — Sur un mur à Trëboul. Silène montana Arrondeau. — C. par localités, vallées de VCJdet et àeVEllc ; çà et là dans leur voisinage. S. gallica L. — C. Par localités dans les moissons de l'intérieur: Bannalec, Erguë- Armel, etc.... PICQUENARD. — HERBOR. DANS LE SUD DT^ FINISTÈRE 47 S. nutans L. — AR. 'Lychnis Coronaria Lam. — A fleurs blanches, naturalisé sur un mur à Plougastel S^ G. Spergula nodosa L. — Répandu sur la côte et au bord des anses de file Tndy à Plomeur. AR. Arenaria montana L. — Plonlvel, RR. Elatine Ueœandra DC. — Etangs de Quimerch en Bannalec Toulgoat en Penliars du I^rieux en Kerfeun- teun, du Mûr, du Lendu, près Saint-Evarzec Linum catharticum L. — AR. à l'intérieur, plus C. région maritime. Radiola linoïdes Gmel. — AC. mais par localités. Althœa officinalish. — Lannironen Erguè- Armel. C. à Kéran- gal, près Loctudy (Bonnemaison). Géranium columbimim L. — RR. Genista tinctoria L. — Kergantel en Penmnrch ! (Crouan). RR. * Melilotus arvensisW'àW. — Est apparu en 1890 à Poulgui- nar, près Quimper. * M. parvi/lora Desf. — Le Cosquer en Plobannalec^ de Poul- guinan à Lanniron <è\\. Erguè- Armel \ a envahi en 1890, des luzernières au Ginlvinec. Je le crois introduit. ' Tri folmm elegans Sayi. — Est apparu en gai'e de Qvimpet' (Dumas). T. arrense L, — Seulement dans la région maritime et dans quelques gares de chemin de ter. (S. T. gracile Thuil. — Kerlagatu en Penhars. RR. T. mMritimwn Huds. — AR. Côte sud et voisinage. T. striatwn L. — Seulement dans la région maritime. T. 7'esupinaht.m L. — Apparaît et disparait sur les quais des ports de mer, p. ex. à Quimper! (Bonnemal- son) et Loctudy. T. x^oiens Savi. — Est apparu en gare de Qiœmén&ren, en 1890. 48 SOCIÉTÉ DES SOIEXCES XAl'T'I'.Erj.ES DE d'oUEST Antliyllis vulneraria L. — C. par localités: Côte de Qul/iipei-lc. Le Cosquer en PloMnnalec, Saint Tromeur en Guilvinec, Le Riz près Douornenez, Saint- Jean de Tréhoul. Prob. C. Ornithopus ebracteatus DC. — A l'intérieur : Plobannalec. Vicia sepmm L. — Le Pérennnu: sud de Quiniperlé. R. V. lutpa \j. — Seulement région maritime et HK. : Plouivel en Plohannalcv. Lathijrus Aphaca L. — Seulement dans la région maritime. L. 2)rcftensis L. — Le rruerloch en Kerfeunteun. R. Orobus tuberosus L. — Environ de Quimperlé, Toulgoat en Penhars. RR. Comarum palustre L. — Moulin d'Ascoët, près Pont-VAbbé, étang du Gorroach en Tréméor : CC. Marais de Kerléguer en Trefflagat. Potentilla argentecfL. — Prob. 0. 'lormentilla reptans L. — G. La Fore&t, Quimper, entre Combrit et Tréméoc, etc.. Prob. AC. Agrimonia Eupatoria L. — Seulement dans la région maritime ; accidentel dans quelques prés de l'intérieur. Rosa urbica Lem. — Moulin du Lan, près Quimper. PC. R. sepiuni Thuil. — Kérogan, près Quimper. RR. R. rubigiyiosa L. — Kerlagatu en Pen/irtrs(D''Calmetteet moi). R. tomentosa Sm. — Bord de la Grand-Route à Kérangall en Ergué-Armel. RR. R. mollissima Fries. —Carrefour près Kerroué en Elliant. RR. Epilobium liirsutum L, — PC. sud de Loctudy; Kérouse en Plotneur, la Madeleine en Penmarch; Tré- guennec. AR. ' Œnothera bie^mis L. — Saint-Jean de Tréboul, gare de Quim- per, cimetière de Quimperlé! naturalisé ainsi que les deux suivants. R. ' Œ. suaveolens Desf. — Talus du chemin de fer à Penhars; jardins, cultures, vieux murs à Quimper et Quimperlé. P. C. * PICQUENARD. — HERBOPw DANS LE SUD DU FINISTÈRE 49 ' Œ. stricto, Ledeb. — Sur un vieux mur à Quimper, cimetière de Tréboul, cimetière de Quiniperlé. Hippuris vulgaris h. — Saint-Vio en Saint-Jean Trolimon! Lestiala! (de Créchquérault), et C. Kérouse en Plomeur. Lythruni Hijssopifnlia L. — Seulement dans la région maritime; a,ccidpnt(4 à rintérieur. PortuLaca olcnicca L. — Près Saint-Tromeur en GnJjDinec. RR. Corrigiola littorads L. — AG. même à l'intérieur. Herniaria gidbra L. — Seulement dans la région maritime. H. hirsuta L. — Seulement dans la région maritime. Tillœci inuscosa L. — C. Environs de Quimper, de Quimperlc ; Pont-l'Abbé. Bulliarda Vaillantii DC. — Kerguelven, Kérandraon en Plo- bannalec; Squividan, Kervilogan, Kérarunen Treffiagat; Kermathéano en Guilvinec. Sedumrefleœumlj. p. S. rupestre L. — AC. murs, C. pelouses du chemin de hallage à Quimper. Sanicula europœa L. — OC. Bois du Pérennou! (Bonnemaison) ; forêt de Carnoêt. AR. Scandix Pecten- Veneris L. — Moissons maritimes. PC. Sinyrnium Olusatrum L. — Détruit à Pont-l'Abbé ! Sison segetuni L. — AC. de Loctudy à Saini-Thual, dans quel- ques haies ; Penmarch. S. Amomwn L. — Seulement région maritime. Ammi majus L. — C. Loctudy. ^. A. glaucifolium L. — C. Loctudtj. Pimpinella magna L. — Châteaulin. Prob. çà et là. AR. P. Saxifraga L. — Rég. mar. Baie d'Aitdierne, Plomeur, Tréogat. PC. var. dissectifolia. — Avec le type PC. SiW7i latifolimn L. — A rechercher à Quimper, d'où provient l'échantillon de l'Herbier Bonnemaison. 4 50 SOCIÉTÉ DES SCIENCES NATURELLES DE l'OUEST Œnanthe peuceclanifolia Pollich. — C. dans quelques localités maritimes et surtout à Quim2)e7\ Œ. Phellandrium Lam. — RR. Peuccdanum lancifolium Lange. — C. aux environs de Quim- per dans de nombreuses localités des com- munes suivantes : Briec , Plogonnec, Saint- Yvîj, Gouësnach, et prob. ailleurs; Edern, Saint-Jean TroUmon; Rosgrand, le Lézardeau, près Quimperlé ; forêt de Carnoët. Prob. C. dans la région. Heraclemn SpJiondyliwn L. p. var. dissectum Le Gall. — Env. de Quimper. Prob. çà et là avec le type auquel il se relie par plusieurs formes intermédiaires. RuMa peregrinah. — C. àl'int. dans quelques bois et bruyères, p. ex. en forêt de Carnoët. AC. Galium verum L. — Seulement dans la région maritime et son voisinage. G. uUginosum L. — Kérogan en Ergué-Armel. G. constrictwn Chaub. — C. en\. de Quimper et de Pont-r Abbé dans les fossés, les petites mares qu'il décore surtout en juin et juillet de ses jolies petites fleurs rosées. Centranthus ruber DC, imr. à ft. blanche. — Sur un mur à Quimper, le Clech en Moëlan, C. talus du chemin de fer à Châteaulin. Scabiosa Columbaria L. — C. Isthme de Kermor près Vile Tudy. RR. Tussilago Far far a L. — Pont-V Abbé ! "Erigeron canadensis L. — Le Combout près Quimperlé (Ch. Piédoye et moi) ; C. gare de Quimper. E. acris L. — Répandu de Y Ile Tudy à Saint-Jean TroUmon, excepté sur la côte de Loctudy. PKJQUENARD. — HERBOR. DANS LE ST'D DU FINISTÈRE 51 * E. mucronatus Desf. — Se répand de plus en plus à Quimper et à Quimperlé. Dans le nord du département on le rencontre entre Brest et Portzic. Inuia Heleniutn L. — De V Ile Tudy à Conibrit (naturalisé?) ; Saint-Tromeur en Guilvinec ; existe toujours entre le Bourg de Pemnarch! et le phare (Crouan ms. florule). I. Conyza DC. — Seulement dans la région maritime. /. critJimoïcles L. — C. falaises à Clohars-Carnoct . I. graveolens Derf. — CC. sud de Clohars-Carnoët et Loctudy, et de là à Pemnarch ; Le Clech en Moëlan. L dysenterica L. et /. pulicaria L. — S'éloignent à peine de la région maritime. Filago gaUica L. — Lande du bois du Duc près Quimperlé. R. Gnapjhaliimi sylvaticum L. — R. Forêt de Carnoët; la Forest, le Lendu en Er gué- Armel, Scaêr, moulin à vent de Plogonnec, et C. bois de Bonneseat ; C. sud de Briec (mon père et moi). G. luteo-album L. — Ne s'éloigne pas de la région maritime. Artemisia vulgaris L. — Ne s'éloigne pas de la région maritime. A. Absinthium L. — C. Loctudy; Saint- Vio ; Guilvinec (Ména- ger et moi). Tanacetum vulgare L. — Moulin du Vowi'^m?, Saint-Evarzec, cap Coz près Fouësnant. J'ai des doutes sur sa spontanéité. Achillea Ptarmica L. — Kergadou en Kerfeunteun. RR. Calendula arvensis L. — Sainte-Mélaire en Plobannalec. Senecio aquaticus L. — Sud de Quimper et de Qui?nperlé. PC. Cirsium palustre Scop. — Var. à fl. blanches. — Assez répan- due à Quimper, Quimperlé et Loctudy. C. lanceolatum Scop., var. à fl. blanches. — Plonivel en Plo- bannalec, Kérangall en Loctudy. C. arvense Scop. — AC. dans la région maritime. — PC. ailleurs. 52 >;OCIÉTÉ DES SCIENCES NATURELLES DE l'oUEST Carlina vulgaris L. — Seulement dans la région maritime : Bouarnenez, Baie d'Audierne etc.. PC. Helminthia echioïdes Gaërtn. — Sud de Qiùinper\ Lnctudy^ PerwYiarch. CTiondrilla juncea L. — Je crois que l'on doit lire dans la Flo- ruledu Finistère : Plo/ueur smliendc Plone/.s qui est loin à l'intérieur de ce côté. Lactuca muralis Fries. — Forêt de Qimnerch ; R. Québlein près Quimperlé. Crépis taraxacifolia Thuil. — AC. Le Pérennou en Plomelin, Sainte-Marené en Comhrit. ' C. setosa Hall. — Se maintient bien à Pont-rAbbé. Campanula Rapunculus L. — PC. C. Trachelium L. — C. dans quelques haies, env. de Château- lin et de Quiniperié. Plus répandu dans le nord du département (à Hanvec etc..) que dans le sud. Monotropa Htjpopitys L. — Bois du Corniguel en Penhars, de Kérustun, de Bourdonnel, de Lamos, de Ker- huel en Ergué-Ariïiel, et de Ty-ma-fourman en Kerfeunteun (Moysan), Coat déro près Quimperlé, forêt de Quituerch ; Rossulien en Plomelin (mon père et moi). Vinca minor L. — Kérivoal en Guengat, Le Leurriou en Ker- feunteun : naturalisé ? sur les ruines du Châ- teau de Carnoët où C. Gentiana Pneumonanthe L. — C. Lande Vidach en Moêlan (Ch. Piédoye et moi) ; nous l'avons retrouvé C, à Saint-Maurice; manque dans l'O. du Finistère. Erythrœa pulchella Fries. — Région maritime et voisinage. E. capitata Willd., F. Townsend. — Lango? près Loctudy, août 1890, vis-àvis de Poulguen en Pen?7iarch, 4 septembre 1891. Cicendia pusilla Gris. - C. ouest de Plobannalec. PICQUENARD. — HERBOR. DANS LE SUD DU FINISTÈRE 53 Lifhospennu?n officinale L. — Les Grands-Sables en Clohars- Carnoët (Ch. Piédoye et moi) ; Le Clech en Moëlan ; Beuzec en Plomeur. Echium vulgare L. — AC. région maritime; PC. à l'intérieur. Pulnionaria angustifoUa L. — Prob. 0. Symphytum officinale L. — PC. et quelques fois à fl. rosées ou violettes. Anchusa italica Reh. — Le Guilvinec, Gouësnach, la Madeleine en Penmarch; répandu dans les localités de la Baie d'Audierne ! (Bonnemaison, Crouan) ; PC. à Loctudy ! et env. où l'a découvert Bonne- maison. Myosotis BaWisiana Jord. — Environs de Quimper. R. Gratiola officinalis L. — Sud de la prairie de Saint-Nicolas près Quimperlé. RR. Linaria Cijmbalaria L. — Quimperlé ; ia Quimper ! {GrondiXi) . R. L. spuria L. — C. de Loctudy à Penmarch ; R. Env. de Quim- per. L. viUgaris Mill. — AC. rég. mar. à Tint, Le long des chemins de fer et dans les gares. Veronica scutellata L. — C. V. 7)wntana L. — CC. au Pérennou! (Bonnemaison), et C. dans l'E. de X-à, forêt de Quimperlé! i^.lAoy à); coteau de Québlein près Quimperlé^ Ë. de la forêt du Last-Coat au bord du Steyer. Odontites verna et serotina Reich. — Seulement dans la région maritime. Eaplirasla nemorosa Pers. var. tetraquetra Bréb. — A Tint. Env. de Dinéault. Phelipœa ramosa Mey. — Loctudy, Plonivel en Plobannalec, prob. ailleurs dans une région où le chanvre est si cultivé. ' Mentha sylvestris L. — Saint-Cuido près Loctudy. M. arvensis et Pulegium L. — Surtout région maritime: AC. 54 SOCIÉTÉ DES SCIENCES NATURELLES DE L'OUEST Calamintha ascendens Jord. — La var. à petites feuilles qui croît sur les pelouses sèches de la région mari- time est bien représentée à Bénodet. Nepeta Cataria L. — Kerscaven en Penmarch ; Saint Thual près Loctudy. R. Melittis Melissophylhim L. — Par exception, C. Bois duPéren- nou en Plomelin. Bonnemaison l'a recueilli au bois de Prat-au-Roux en Penhars et sur les fa- laises de Beuzec-Cap-Sizun. Lamimn aWum L. — RR. Quimperlé! (Ch. Piédoye et moi). GaleoMolon luteum Scop. — C. dans les grandes vallées. Galeopis Ladanum L. — Il est probable que cette plante était naturalisée à Qnimper lorsque Bonnemaison l'y a trouvée. Stachys palustris L. — Surtout région maritime et voisinage. MarruMmn vulgare L. — C. Région maritime et voisinage. Pinguicula lusitanica L. — var. palllda. — Marais de Kérogan près Quim- periv. Bull. Soc. se. nat. Ouest 1891, p. 161). Utricularia vulgaris L. — Rég. mar. et voisinage. Lysmiachia vulgaris L. — AC. Centunciùlus minimus L. — Chemin de Bénaudet (sic) vis-à-vis Kérustun (Bonnemaison) ; R. Lande de Cuzon en Kerfeunteun, Plonivel, sud de Plomeur; AC. 0. de Plobanfialec ; hangoz -près Loctudy. AR. Priniula vatHaMUs Goupil. — Certainement hybride des P. vul- garis et officinalis au milieu desquels il croît. Avec ses deux parents au Lézardeau près Quimperlé. P. officinalis Jacq. — CC. pré au Lézardeau près Quimperlé ! (Ch. Piedoye) ; Lande Vidach en Moëlan. RR. Statice Limonimn L. — La forme serotina Reich, croît parmi les rochers, dans les endroits les plus secs p. ex. en rivière de Pont-l'AbM. Une forme naine dont les épis sont quelquefois arqués en dehors à épillets serrés, croît au même endroit et à Moustertein. PICQUENA.RD. — HERBOR. DRNS LE SUD DU FINISTÈRE 55 S. Dodartii De Girard. — Dans les lieux desséchés, pierreux, croît une forme qui ne diffère du type que par sa taille bien plus petite (5, 10 cent.), et un aspect quelquefois plus touffu : Kérazan dans la rivière de Pont-l'Abbé. Amarcmthus Blitimi L. — A été recueilli à Quimper^ par Bonnemaison, RR. A. viridis L. — C. Rue du Château, çà et là dans quelques autres à Quùnperlé. R. 'A. deflexus L. — Est apparu pendant deux ans (1888-89) à Quimper, au bord du champ de tir. RR, 'A. retroflexus L. — Moulin de Rosgrand près Quimperlé. prob. importé. Chenopodlum Vulvaria L. — PC. et plutôt région maritime. Ru7nex niaritimus L. — C. Lesconil. RR. Polygonum minus Huds. — Saint-Nicolas, Rosgrand près Quimperlé. AR. Dapline Laureola L. — Çà et là : Plogonnec^ Gouézec, etc.... AC. taillis du Pérennou. Aristolochia Clematitis L. — Entre Saint-Thual et Saint-Cuido en Loctady. R. Eux as sempervirens L. — En forêt de Carnoèt, il est assez commun au Pont-de-Buis ; C. rochers du quai à Quimperlé ; C. Bois du Pérennou; Château- Un, Sulmintin en Ergué-Gabérie, etc.. Eaphorbia Peplis L. — C. dans plusieurs localités de Fouës- nant à la Torche. E. exiguah. — Seulement rég. mar. Mercurialis perennis L. — C. à Québlein près Quimperlé! (J. M. Sacher); CC. au Pérennou! (Bonnemai- son) ; chemin du Loch en Fouësnant. Callitriche truncata Gussone. — C. rivières, étangs, fossés, ruisseaux, autour de Quimper. Ceratopliylhmi demersamlj. — R. ailleurs qu'à Saint- Vio! (Créchquérault) . 56 SOCIÉTÉ DES SCIENCES NATURELLES DE l'OUEST Urtica membranacea Poir. — Bien menacé au Guilvinec et environs. Humulus Lupulus L. — AC. vallées del'Odef et de VEllé! Ficus Carica L. — Forme naine, en touffe, à feuil. petites, à fruits petits , tardifs. Treffiagat. Me paraît bien spontanée dans la région. Quercus Ileœh. — Quelques beaux pieds au Menez, à Poulgui- nan, à Lanniron, près Qulmper. Myrica Gale L. — Par exception C. dans les marais à VE. de la forêt de Carnoêt. Alisma Plantago L. ^. A. lanceolatum With. — Bords vaseux des étangs dans larégion maritime : Plovan (Bonnemaison) ; Lesfiala. AR. A. Damasonium L. — Prob. O. Sagittaria sagittifolia L. — Prob. 0. Potamogeton plantagineus Ducros. — Rugaoudal, CC. Saint- Vio en St-J. TroUmon RR. P. heterophyllus Schreb. — C. Steyr, le let, Odet, Elle et prob. Isole. P. perfoliatus L. — Ruisseau du Lendu en Ergué-Armel, sous l'étang. M. Ménager Ta trouvé au Huel- .gort^, le22aoùtl89.J. P.crispush. — Rég. mar. et voisinage: Baie d'Audieme, Pont-l'Abbc; R. à Tint. : ruisseau du Lendu près QuiTnper. F. densus L. — Des échantillons de l'Herbier Bonnemaison ont été pris dans les étangs de la côte à Plovan et à Penmarch. RR. P. pusillus L. — C. par localités: Pont-l'Abbé, Quimper. Zostera nana Roth. — Couvre de vastes plaines dans les baies de Qui77iper! et de la Forest ! (Dumas), dans la rivière de Poitt-l'Abbé et à Loctudy. Lemna trisulca L. — Lantecoste en Fouësnant, St-Tromeur en Guilvinec. R. PICQUENARD. — HEEBOR. DANS LE SUD DU FINISTÈRE 57 L. polyrrMza L. — AR. L. gibba L. — AR. Arum moculatum L. — C. Quimper ! (Bonnemaison) et Quim- perlé (Ch. Piedoye et moi). OrcMs conopsea L. — AR. et rég. mar. 0. latifolia L. et 0. incarnata L. — J'ai trouvé le premier à Benzec en Plomeur et non point VO. incarnata qui y est indiqué par les Frères Crouan. L'un des deux à Lestiala R. 0. bifolia L. — N'a été trouvé qu'à St-Côme en Si-Nic, par les Frères Crouan. RR. 0. coriopJwra L. — R. Ploniocl. 0. fragrans Pollini. — C. dans les landes de Kerfuns près Plo- ulvel et çà et là, jusqu'à Treffiagat. Voirie N. de Plomeur. Epipactis palustris Crantz. — C. Kerdour en Plobannalec, La Torche en Plomeur. Neottla ovata Rich. — Côté sud de la forêt du Lostcoat, Tré- quéfellec, Kerm abonnée , Penhoat en Ker- feunteun, près Kérivoal en Guengat; de Langolen à Pont-Alluen AR. Spiranthes œstlvalis Rich. - AC, Marais de Kérogan, C. marais du Moulin du Pont, près Quimper; R. Kerdour en Plobannalec, R. Kermatric près Eilern; C. les Trois Canards en Plomo- diern et le Ménez-Chom. AR. Iris f'œtidissima L. — Ne s'avance guère à l'intérieur. ' Xarcls.^us pseudo-Narcissus Ij. — N'est point spontané: Le Pérennou, entre Clohars-Carnoët et la mer. ]V. blcolor Cuvt. — S'est maintenu distinct dans notre jardin pendant une dizaine d'années. C. talus à Ker- mathéano en Pluguffan (mon père et moi) ; Nénez en PlomeUn. R. N. biflorus Curt. — Bonnemaison l'a recueilli à Penniarcli; existe aussi au Pérennou avec d'autres espèces introduites. • 58 SOCIÉTÉ DES SCIENCES NATURELLES DE l'OUEST ' N. major var. obœsus est communément naturalisé. Asparagus officinalis L. Ç>. A. prostratus Dumt. — Iles Glénans (Bonnemaison) où C. ; île du Loch. Convallaria Polygonatum L. — Cambry l'a recueilli en 1794 au Coulinet, près Douarnenez qui fait suite à la localité : falaises de Beuzec Cap de l'Herbier Bonnemaison. RR. Asphodelus albus Willd. — Aux îles Glénans et ailleurs , on trouve des individus à épi rameuœ de la base formant A. 7mmosits de Paugam (Liste des plantes phanérogames qui croissent dans le Finistère). Simethis planifolia G. G. — C. Bruyères de Kernoter et Lanros en Ergué-Armel ! (Herb. Bonnemaison). PC. Orniihogalum umbellatw)i L. — Kémstun en Ergué-Armel et prob. ailleurs. R. 0. divergens Bor. — Le Leurriou en Kerfeunteun R. Allium ursinum L. — C. bois de Rosgrand, (Ch. Piédoye et moi) ; C. bois du Duc, C. bois de Québlein, R. ville de Quimperlé ; forêt de Carnoët ! C. val- lée de l'O^e^ au-dessus de St-Denys I (Mon père); C. le Pérennou ! (Paugam). A. paniculatmn L. — Qui77ipe7% Quim^perlé. RR. A. vineale L. — Quimper Lande vidach près Baye. R. Colchicum autumnale L. — Kérossec en Guidel (Morbihan), tout près de nos limites. M. Ch. Piédoye l'a rencontré au bord de la Grand' route de Plour gastel à Plozévet. RR. Juncus acutus L. — Moulin à mer de Lechiagat; C. de Saint- Tromeur à Penmarch, sur une longueur de 3 kilomètres. /. glaucus L. — Seulement région maritime. ./. capitatus Weigel. — Bord de la Grand'route entre Plou- gastel et Plané is. RR. à Tint. PICQUENARD. — HERBOR. DANS LE SUD DU FINISTÈRE 59 /, obtusiflorus Ehrh. — Un échantillon de l'Herbier Bonnemai- son est étiqueté « La Madeleine en Pen- march » où je ne l'ai pas encore retrouvé. C'est également dans cette localité que Bonne- maison a trouvé Rananculus Ophioglossifo- lius Vill. /. pygmœus Lam. — Lande de Beuzec en Plomeicr, de Pont- l'Abbc kPlobannalec. RR. /. tenuis Willd., Hooker. — CC. bord des grands-chemins dans la forêt de Canioët ! (Guiho) (Ch. Piédoye et moi). RR. /. Tenageia Ehrh. — Lanros près Quimper (Herb. Bonnemai- son) ; Lande de C'uzon en Kerfeunteun. RR. Luzula piloui Willd. — Forêt de Carnoct; AC. sud du bois du Duc, bois de Rosgra^id prés Quimperlé: Çà et là forêt de Coatloch , CC. Bois de Prat-au- Roux I en Penhars (Bonnemaison). R. L. îuaœima DC. — CC. Bois de Rosgrand (Ch. Piédoye et moi). C. Bois de Québlein près Quimperlé, C. vallée de VOdet, de Tréodet au Moulin à papier ; C. falaises du Corniquel, CC. forêt du Lostcoat en PenJiars. Bord du Sfeijr près Kérivoal. Cyperus flaoescens L. — Le Peuple (Ch. Piédoye et moi) ; Saint- Nicolas près Quimperlé. RR. ' C. vegetus Willd. — Est apparu en 1890, sur le délestage de Poulguinan près Quimper. Peut se montrer ailleurs. Cladium Mariscus Roth. — C. Marais du Run en Treffiagat. Rhynchospora alba Vahl. — Kerroué en Elliant; marais de Kérogan, de Lesueven, C. Moulin du Pont en Ergué-At'jnel; Edern; C. les Trois-Canards en Plomodiern et le Ménez-Chom. AR. A', fusca Rœm et Sch. — C. marais de Kérogan, AR. le Len en Ergué-Armel RR. Scirpus parv'ulus Rœm et Sch. — AC. Sud de Quimper! (Lloyd); C. E. de V Etang de Pont-l'Abbé ; rivière de Pont-l'Abbé. 60 SOCIÉTÉ DES SCIENCES NATURELLES DE L'OUEST S. lacustris L. — AC. Mais par localités. S. triquete?' h. — C. au bord de la Laita sous Quimperlé. S. sylvaticus L. — RR. Excepté aux environs de Châteaulin. Carex divisa Good. — PC. Saint-Cuido, Saint-Thual, près Loctudy. C. divulsa Good. — RR. la Forêt à Loctudy. RR. ailleurs. C. vulgaris Fries. — C. Marais de Langolen. C. pré à Guengat, à Kerlestrec en BHec, à Tréquéfellec, au Leur- riou , en Kerfeunteun, à Kérourien et Mez- Kéréon en Er gué- Armel; Kérancolven près Saint- Yvy; CC. Le Len en Gouësnach, Saint- Vio en St-J. Trolimon-, Saint-Nicolas près Quimperlé, Le Lézardeau et prob. dans beau- coup d'autres localités. [i. var. nigrescenshe Gall. — C. pré à Guengat, Saint-Vio en Si-J. Trolimon. Prob. ailleurs. Y. var. gynobasisNoh. — Tréquéfellec en Ker- feunteun. — RR. Epi inf.pauciflore quelque- fois filifortne, porté sur un long pédoncule capillaire, radical. C. stricta Good. — CC. Etang et marais du Len en Gouënach; Saint-Vio en iSt-J. Trolimmi, Kérouse en Plo- meur ; CC. Marais du Run en Treffiagat. Prob. AC. dans le sud du Finistère. C. acuta L. — Prob. entre Langolen et Pont-Alluen. C. eœtensa Good. — C. Quimper, Ile Tudy, le Cosquer etc. AC. 'C. Honischuchiana Hoppe. — Il est inadmissible que cette plante ne se trouve pas dans le sud du Finistère. C. panicea L. 3. var. gynoMsis Nob. — Tréquéfellec en Kerfeun- teun. RR. C. sylvatica L. — C. Bois du Pérennou; Bois du Duc près Quimperlé. R. ' C. pendulaRuds. — Forêt du Lostcoat en Penhars où il parait naturalisé. PICQUENARD, — HERBOK. DANS LE SUD DU FINISTÈRE 61 C. pseudo-cyperus L. — Rég. mar. : Kerléguer en Trefjlagat, Sainf-Vio. PC. C. glauca L. p. var. gynobasis Nob. — Traon-Houarn, etc.. PC. Pnnicum filiforme Kœler. — C. après la moisson dans les champs à l'Est de Quimper. Setaria verticilktta P. B. — La Ville-Neuve en Plomeur (De Créchquérault), Loctudy. PC. .S", viridis P. B. — Le Clech près Pont-Aven, Bénodet. R. »S'. glauca P. B. — Le Moulin Vert en Penliars. RR, A retrouver Phalaris minor Retz. — Cap Coz en Fouësnatit, Bénodet C. pointe de Mousterlin, C. dans le Sud et l'Ouest du canton de Pont-l'Abbé ; C. St-Jean de Tréboul. AC. Alopecurus agr^estis L. — Plutôt introduit que spontané. Quimper, Loctudy, gare de Quéménéven. RR. A. pratensis L. — Le Lézardeau près Quimperlé, chemin de hallage de Quimper. RR, Même observation. A. bulbosus L. — Près Sainte-Mélaire en Plobannalec. R. Spartina stricta Roth. — CC. anse de Plonivel, CC. entre les Iles Garo, Chevalier et Kérazan, C. rivière de Quimper, de Lochmaria ! (Dumas) à Kéro- gan; et Lanros! (Moysan). Prob. à l'anse du Loch en Fouësnant et ailleurs. AC. ? Leerzia orizoides L. — h'Odet, le Steyr, environ de Pont- VAbbé, étang de Quimerch, V Isole, VEllé. Prob. C. Polypogon monspeliensis Desf. — AC. Mousterlin, C. Kerlagatu enPenhars, aii bord du champ de tir; Guil- vinec ! (Crouan). P. maritimus Willd. — Coadigou en Loctudy, ])?i\\\e. de Poul- guen en Penmarch ; CC. de Kérity à la Chapelle de la Joie 1 (De Créchquérault) ; Le Cqsquer! (Crouan). AR. Gastridium. lendigerum Gaud. — Env. de Quwiperlé R. 62 SOCIÉTÉ dp:s sciences naturelles de l'ouest Milimn effnsum. L. — RR. dans le Sud-Ouest. A l'Est : AC. ït'orêt de Carnoët ; R. Bois de Rosgrand et Forêt de Quimerch. Briza média L. — Seulement dans l'O. et rég. mar. : tout le Sud de la baie d'Audierne R. Poa Imlbosa L. et var. rinipara auct. R. Glyceria, spectahilis M. etK. — G. La Laita sous Quimjjerlé. RR. Festuca arundinacea Schreb, — Coadigou en Loctudy. R. F. rigida Kunth. — Rég. marit. R. Brachypodium sylvaticum P. B. — CC. Env. de Loctudy ; C. B. ]mî7iatu7}i P. B. — PC. et plutôt rég. mar. Triticum caninum Schreb. — Indiqué à Bénodet et à Vile aux Moutons par Bonnemaison d'après les Frères Crouan ; à rechercher. Equisetum arvense L. — PC. à Tint. *£". ////or«^eKuhlns. — Aujourd'hui reconnu comme hybride des E. arvense et limosum. Tréquéfellec en Ker- feunteun. Je dois le nom de cette plante embar- rassante à M. J. Foucaud qui a eu la bonté de me prêter son savant concours dans la déter- mination de quelques espèces critiques. E. palustre L. — C. Sud de la baie d'Audierne. Isoètes Hystrix Durieu. — Doit exister dans plusieurs stations maritimes. Lycopodium inundatum L. — Moulin du Pont en Ergué- Armel. AR. L. Selago L. — Les Trois-Canards en Plomodiern. ' Onoclea sensibills Pluk. — Naturalisée dans une mare du Lostcoat en Penliars. Ceterach officinarum Willd. — AC. de Tréquéfellec à Kerma- honnec en Kerfeunteun ; hochmarisi, Bourg- les-Bourgs à Quimper ; C. ou AC. à Kérangall en Loctudy, Kérégard en Plonieur et sur les talus du chemin de Plomeur à la Torche; Le Guilvinec (Ménager et moi). Prob. AC. PICQUENARD. — HERBOR. DANS LE SUD DU FINISTÈRE 63 Grammiiis leptophylla Sw. — Est C. dans un chemin creux près Loctuchj ! (Lloyd) ; RR. Kernavrach, près Plobannalec. R. Polypodium vulgare L. (3. var. auritum Kicks. — RR. Le Grand- Go^qviQv ewSf-Evarzec (Mon père et moi). Y. var. clnjophilum Nob. — Frondes lon- gues, linéaires-oMongues, j^enchées, â pé- tiole longet grêle; lobes obtus ou subobtus. Surtout au sommet des talus à l'abri des souches de chêne : AC. Env. de Quimper. 0. var. Requieni Desmaz., exsicc. — Forêt du Lostcoat en Penhars. RR. c. var, lobatiwiDC. — Forêt de C«rno(^^ PC. Q. var. serratum Willd. DC. — Quiniperlé, QuiTnper. AC. PolysUchum Thelypterislloih. — N. de la forêt de Coatloch; C. Marais du Run en Treffiagat. P. Oreopteris DC. — N. de la forêt de Coatloch^ Toulgoat en Penhars ; très abondant, à Kerdrein en Qué- -niétiéven, au pied des Montagnes Noires. Aspidium angulaire Kit. Y- var. imbricatutn Nob. — Bo7yI supérieur de la plupart des folioles recouvrant une partie de la foliole voisine , port souvent plus raide que dans le type. Coteau de Québlein près Quimperlé, Sud de Loctudy. PC. Asplenium Filiœ foemina Bernh. (3. var. ?nolle Chauv. Polypodium Hoff. — AC. Y. var. trifidum Chauv. Polypodium Hoff. — Environs deQuimper. PC. A. Adianthum-nigrmn L. p. var, acutum Chauv. — Le Len en Gouësnach; çà et là. R. A. lanceolatwn Sm. — CC. partout. ^. xar.pseudo-germanicum Nob. — Petite forme à pennules obovales , en coin à la base, à peine dentées en-dessus : AC. Env. de Quim- per, Montagnes-Noires, Plomeur. 64 SOCIÉTÉ DES SOIFA'OES NAL'lTIiP^LLKS DE l'oUEST A. Ruta-nmraria L. — Qiàmper (Herb. Bonnemaison). RR. Blechnum Spicant Roth. — Varie à feuil. fourchues, au som- met, les stériles comme les fertiles. Les var. latifoliimi et irregulare présentent cette anomalie. [â. var. Jatifolium Nob. — Lobes des feuilles débordant les sporanges, quelquefois spathu- lés: le lj?m Q\\ Ergué-Armel ; Gouësnach, chemin creux de Toulgoat en PenJiars. Y. var. irregulare Nob.— Lobes irrégulièrement incisés-crépus : le Drennec en CloJiars Fouês- nant ; moulin du Pont près Saint-Evarzec Scolopendriam officinale L. H. var. farcahim Nob. — (Comprend les var. bifidurn et onultifiduni Chauv.). — Çà et là. Quimper Loc- tudy. Etang du Bue. Dans cette dernière localité croit la forme à lobes du sommet de la fronde très nombreux ; ce n'est point tout à fait la var. dœdalea. Pteris aqiiilina L. ^. var. ligulata Bréb. — C. 7. var. undulata Bréb. — Env. de Quimper. PC. Obs. — J'ai déjà publié dans le Bulletin de la Société des sciences naturelles de l'Ouest, 1891, p. 2 et 3, des listes de cryptogames cellulaires peu répandues rencontrées par moi dans le sud du Finistère. Voici quelques nouvelles localités : Sphagmmi rigidum Schp. — Marais de Kermatric en Edern. S. sedoïdes Brid. — Même localité 1 Je l'ai revu auMénez-chom. Splachnwn amiyuHaceum L. — Marais de Kermatric en Ederti ; lesTrois-Canards,enPto;>^ocî^er^; revu au Ménez-Chom. LeptodonSmithiiMohr.—Loctudy, parc de la Forêt surœsculus. Halurus eqioisetifoliits Grif. — Anse de la Torche. Callithamnion tetricum Dillw. — Même localité. Delesseria alata Huds. — Même localité; Loctudy. Riccasolia herbacea Huds. — AC. Env. de Quimper. Phijscia ftavicans Swartz.— AC. même à Tint.; forêt de Coatlocli. Quimper, le 26 septembre 1891. 3ull. Soc. Se. Nat. Ouest. Note de M. Ch. Ménier T. II, PI. IV AMANITE PHALLOÏDE {Amanita phalloïdes Fr.) Note de M. Ch. Ménier Bull. Soc. Se. Nat. Ouest. T. II, PI. V ■■f "H. m @ ê f Marmottan) . sciocoRis Fall. " S . macrocephalus Fleh. —hsiBernerie {D' Marmottan). * S . ïissus Mis et Rey. — La Bernerie (i)'" Marmottan) . S. terreus Schrank. — Falaises du littoral; souvent enterré au pied des herbes ou caché dans les mousses comme toutes les espèces de ce genre. Pornic, tout l'été. R. 8b SOCIETE DES SCIENCES NATURELLES DE L OUEST DYRODERES Spifl. 'D. marf|iiiatiis Fabr. — Sur les haies, sur les hautes herbes. Nantes, Riaillé, Pornic, Clisson. R. Basse-(jrOulaine, le 1er juin (^pi(yi rie C.) .ELiA Fab7\ JE>. acuminatii L. — AC. surtout sur les genêts, tout l'été. Nantes, Clisson, Pornic. AC. JE, . rosti'ata BjJi. — Môme habitat. , mais plus rare. Pornic . NEOTIGLOSSA CurfiS N. inflexa Wolf. — La Bernerie (Dr Marmottan) . N. leporina //. S. — Dans la mousse, en novembre, à la lisière de la forêt de Touffou (Piel de C.) RR. EusARCORis Hahn. 'E. inconspicuus H. S. — En fauchant, sur les pelouses ensoleillées. Pornic, juillet-août. R. PERiBALus Mis. et Rey. P. veriialis. Wolff. — Sur les aunes; la Haye-Fouassière, en août. R. (Piel de C .) CARPOCORis Kolen. C. l'iiscispiiiims /?o/i. — AC. sur les hautes herbes, de juin à septembre. Hiverne sous les feuilles mortes. Pornic, Mesquer. *C. lynx Fahr. — Machecoul (Z)'' Marmottan) . RR. C. haccariim L. — CC. tout l'été, sur les arbres, les haies. PALOMENA Muls. et Rcy . P. viridissima Pw/«. — Un seul exemplaire de Pornic, pris en septembre, sur une haie . P. prasina Fall. — CC. toute l'année et partout. — Var. subrubescens Gorslii. — Avec le type, mais moins commun. piEZODORus Fiel) . P. incarnatus Germ. — C. sur les haies, tout l'été. — Var. alliaceus Germ. — Mêlée au type presque partout, elle le remplace dans la région maritime. J. DOMINIQUE. — HÉMIPTÈRES 87 RHAPHIGASTER LapoHe R. fjrisea Faljr. — CC. partout. Cet insecte passe l'hiver. On le voit se réchauffer au soleil, le long des murs, dans les belles journées de cette saison. TROPicoRis Hahn. T. rufipes L. — Nantes, Clisson, la Montagne (Ifi'p P. Leroy). R. Août-septembre. — Dans le centre de la France, à Néris-les-Bains (Allier), nous avons trouvé cet insecte tellement commun en septembre dans les parcs plantés d'ormes et de tilleuls, que les grilles de fer en étaient littéralement revêtues. MM. Piel de Churche ville en ont capturé à Nantes, en juillet, une variété remarquable, d'un bronzé foncé luisant métallique. Les cuisses sont concolores aux cories . {Leur collection) . HOLCOGASTER FiCh . 'H. fibulata Germ. — Un seul exemplaire pris au sommet d'un sapin dans la forêt de Touffou, auBignon. Octobre. {Piel de C.) EURYDEMA LapoHe E . oriiatiim L. — CC. toute l'année sur diverses crucifères, dans les jardins. — Var. pectorale Fiel). — Vit mêlé au type, mais moins commun . ' E. cognatiim Fiel). — Sables maritimes, sur les crucifères. E. oleraceuin L. — Mêmes mœurs que E. ornatum, mais plus répandu dans la campagne et bien moins commun. piCROMERus Am. et Serv. P. bideiis L. — AC. sur les chênes, tout l'été. ARMA Hahn. A. custos Fabr. — Clisson, en battant les chênes. R. poDisus Herr. Sch. P. luridus Fabr. — R. Orvault, Pornic. Juillet-septembre. b» SOCIETE DES SCIENCES NATURELLES DE L OUEST ziCRONA Ani.etServ. 7i. Ciiii'uleaL. — RR. Quelques exemplaires pris dans la région des marais, à la Haye-Fouassière (de l'hle). ELASMOSTETHUS Fiel). E. interstinctus L. — Un seul exemplaire pris en battant les saules autour d'un pré marécageux, en août. La Haie- Fouassière. [Piel de C.) 2"'c Famille. — COREIDES PHYLLOMORPHA LapoHe p. laciniata Wlll. — Un seul exemplaire pris en septembre dans Idi^ polders de Bourgneuf (d'Anfessanty). CENTROCORIS A'ol. 'C varleyatus KoL — La Bernerie (B'^ Marniottan) . SPATHOCERA Steïn. s. Dalmanni Sdilll. — AC. région maritime. R. à l'inté- rieur. S. lobata H. S. — RR. Pornic, en été. ENOPLOPS Ani. et Serv. E. scaplia F«/jr. —PC. Pornic, Gorges; sur les haies, les hautes herbes. Juin-septembre. C. dans le^ 2)olders de Bour- gneuf, sous les pierres. (Pie/, de C.) SYROMASTES Latf'. S. inarcjiiiatiis L. — CC. toute la belle saison, sur les haies, les taillis, les hautes herbes. verlusia Spin. V. rlioinbeaL. — CC. prairies, lieux incultes. Juin-octobre. 'V. sulcicoriiis Fabr. — même habitat, mais rare. Nantes. Pornic. J. DOMINIQUE. — HÉMIPTÈRES 89 GONocERus Latr. G. venator Fabr.~Yl. Pornic, Sairit-Sébastien-lez-Nantes, en été. — Var. acutaiiguliis Put. — Avec le type, mais RR. PSEUDOPHL.EUS Bum? . p. Fallenii Schlll. — RR. dans les lieux herbeux, sur les dunes et les falaises. Pornic. Aoùt-septenibre. 'P. Waltlii //. S. — Même habitat. Quelques exemplaires. BATHYSOLEN FieJ). B. nubilus Fall. — AC. sur le littoral. RR. à l'intérieur. En août, nous l'avons pris en grand nombre à Pornic, sur les murs des maisons. CEIIALEPTUS Costa. G. lividus Stcin. — RR. Pornic, Clisson. Lieux ensoleillés. *C. gracilicoriiis //. S. — R. mêmes lieux; Saint-Iirevin. (iV7"« P. Leroy) . BOTHROSTETHUS Flcl) . '13. annulipes Conta. — Un seul individu pris à Pornic, en août. coREus Fahr. C. deiiticulatus Scop. — CC. tout l'été. Haies, prairies sèches, surtout dans la région maritime. STROBILOÏOMA Fiel) . 'S. typhaîcornis Falir. — Littoral de la baie de Bour- gneuf. MICRELYTRA Loporte . 'M. fossularum Rossi. — Forme brachyptère : AC. par localités. Pornic, Nantes, vallée de la Sèvre, Couëron, le Pouli- guen. Forme macroptère: RR. Pornic; Nantes, fossés près le Croissant ; cette forme se; prend avec la brachyptère, à lu lin de l'été, dans les lieux herbeux, sur les coteaux boisés, les falaises maritimes. Nous l'avons ('ai)turé sur les murailles, dans les rues de Nantes et de Pornic. 90 SOCIÉTÉ DES SCIENCES NATURELLES DE l'OUEST CAMPTOPUS Am. etServ. ' C lateralis Germ. — Un individu pris à Nantes, sur un mur, en octobre. ALYDus Fabr . A. calcaratus L. — C. dans les lieux secset arides. Nantes, Orvault, Clisson, la Haye-Fouassière, Mesquer. Juillet-octobre. STENOCEPHALUS Ltttr. S. agilis Scoj). — AC. Pornic, le Pouliguen, Clisson. Mai- octobre. Sur l'Euphorbe, bord de la Chézine, à la mi-juin {Piel de C.) S. médius Mais, et Rey. — Environs de Nantes . RR. Juin- septembre. . S. iieglectus H. S. — Sur les Euphorbes. Nantes, Pornic, en été. PC. THERAPH A A miJOt . T. Hyosciami Z/. — AC. toute la belle saison. Nantes, Clisson; Bourgneuf (P/e^ c/e C), en octobre. coRizus Fall. G. crassicornis L. — C. en été dans les lieux secs, CC. landes de Touflfou (Piel de C), en automne. Var. abutil on i?055L — Le Pouliguen, sables maritimes ; Touiïou (Piel de C.) R. 'C. hyaliiius Fabr. — PC. lieux secs, landes, coteaux arides. Pornic, Saint-Herblain. Juin-octobre. C. maculatus Fieb. — Mêmes lieux, en été. AC. Pornic, Clisson. C capitatiis Fahr. — Environs de Pornic, en été. PC. C. paruiiipunctatus Schill. — C. Saint-Père-en-Retz , Pornic, garennes de Clisson. G. riifus ScMll. — PC. Mesquer, baiedeBourgneuf; landes et bruyères autour de la forêt de Touflfou, en octobre {Piel deC.) G. tiçirinus ScMll. — La Bernerie (Z)'' Marmottan) . ciiOROsoMA Curtis G. SchilliïKji Schml . — Dunes du littoral, sur les grami- nées, de juillet à septembre. La Bernerie, le Pouliguen. J, DOMINIQUE. — HÉMIPTÈRES 91 S^e Famille. - BERYTIDES NEiDES Latr. *N. aduiiciis Fiel). — Environs de Nantes, en septembre. RR. N. tipularius Z/. — PC. Nantes, Pornic, à la fin de l'été, sur les herbes, le long des haies, au bord des taillis. Touffou dans les détritus, en novembre. {Piel de C .) BERYTUS Fabr. 'B. Iiirticornis Brullé. — AC. par localités dans les lieux herbeux, à la lin de l'été. Nantes, Saint-Père-en-Retz, Pornic. B. clavipes Fabr. — La Bernerie, forme macroptère (Z)"" Marmottan.) RR. B. miiior ZT. S. — AC. sur les herbes, en été. La forme macroptère {B . cognatus Fieb . ) a été capturée par nous en septembre, à Clisson. B, inoiitivagus Fieb. — Pornic, en août. RR. B. geniculatus Horv. — Un seul individu pris à Clisson, en septembre. B. Signoreti. Fieb — Littoral de labaiedeBourgneuf. RR. METACANTHUS COStCl M. elecjans Cm^tis. — La Bernerie (B^' Marmottan) . RR. 4'"e Famille. — LYG.EIDES LYG.Eus Fabr. L. equestris L. — AC. par localités. Le Croisic, Nantes, Vertou. Septembre-octobre. Affectionne les fleurs de Colchicum autumnale. L. saxatilis Scop. — PC. Nantes, lieux secs, à la lin de l'été. 'L. apiianiis liossi. — Région maritime. R. L. punctatogiittatiis Fabr. — AC. tout l'été. Nantes, Pornic, Clisson, Saint-Herblain. 92 SOCIÉTÉ DES SCIENCES NATURELLES DE l'OUEST LYGyEOSOMA Spin. L. reticulatuiii H. S. — C. tout l'été sur le littoral de la baie de Bourgneuf. On le trouve surtout dans la terre sablon- neuse des falaises, sur les touffes de Spergula marina Roth . , en compagnie d'un petit Rostrifère qui y abonde: Sybinia arenariœ Steph. Dans l'intérieur, il a été pris seulement aux environs de la forêt de Touffou, en octobre [Piel de C.) AROCATUS Spin . A. Rseselii Schum. — RR. Saint-Sébastien-lès-Nantes; Pont-du-Cens (Piel de C), sous la mousse, en février. NYSIUS Bail. N. Thymi ]Volf. — AC. Nantes; Pornic, jardin de Retz, sur le Tbym cultivé; C. en août-septembre. N. Senecioiiis Schill. — C. région maritime. Abonde à Pornic dans les lieux cultivés. Il offre dans ces localités une variété à antennes entièrement testacées. AR. à l'intérieur. Dans les vignes, aux environs de la Haie-Fouassière, nous l'avons trouvé par milliers, en juillet, accouplé sur les fleurs d' Anthé- mis cotula L., qui en étaient littéralement couvertes. N. Ericse Schill. — Pornic, la Bernerie (i)"" Marmottan). CYMUS Halin. C. melanocephalus F/eô. — Région maritime, des deux côtés de la Loire, sur les plantes basses, dans les lieux secs. PC. C. claviculiis Fall. — CC. région maritime. AR. à l'inté- rieur. Mêmes mœurs que le précédent. ISCHNORHYNCHUS Fiel). I. Resedai Panz. — Environs de Nantes. R. 'I. geminatus i^/e^. — C. sur les bruyères, autour de la forêt de Touffou {Piel de C.) La Bernerie {D' Marmottan) . R. HENESTARIS Spin. H. laticeps Curtis. — AC. sur le littoral, dans les endroits sablonneux et ensoleillés. Juin-octobre. Landes aux abords de la forêt de Touffou, en août (Piel de C.) J. DOMINIQUE. — HÉMIPTÈRES 93 H. lialopliilus Horv. — Mêmes mœurs et habitat que H. laticeps mais beaucoup plus rare. Le nom de halophilus a la priorité sur celui de geocoriceps (ïkwi. GEOComs Fall. 'G. erythrocephaliis Lep. — La Bernerie (/)■■ Mar- 7nottan) . G . siculiis Fleh . — Pornic, plage de Port-main, en la Plaine (d'Antessanty). Cet insecte dont les allures vives et saccadées rappellent singulièrement celles des NotiopMlus , afifectionne l'abri des plantes maritimes croissant sur les dunes et les fa- laises. HETEROGASTER ScMll. 'H. affinis H. S. — Nantes, en août. RR. ' H . Arteniisise Schill. — La Haye-Fouassière, enaoùt. RR. H . Urticîe Fabr . — CC. toute l'année, surtout les orties. PLATYPLAX Fieb. P. Salvise ScMll. — La Bernerie, en ]mi\ {D^ Marmottan). RR. MIGROPLAX Fiel). 'M. albofasciata Costa. — AC. par localités. Nous l'avons prise en grand nombre, avec l'espèce suivante, au mois de septembre, dans un champ de chaume, près de Pornic. METOPOPLAX P'iel). 'M. ditomoïdes Costa. — Se trouve en familles nom- breuses sous les plantes traînantes qui croissent sur les vases desséchées de l'arrière port à Pornic, en compagnie de Pies/na quadrata et de NaMs major. Dans les chaudes journées d'août, il n'est pas rare de rencontrer cet insecte sur les murailles exté- rieures des maisons de cette ville, cherchant l'ombre et le frais. RR. à l'intérieur. Un exemplaire de Nantes, dans notre col- lection. MACROPLAX Fieb. 'M. fasciata //. >S. — Un exemiJlaire pris dans la mousse en novembre, aux abords de la forêt deTouffou {Piel de C .) 94 SOCIÉTÉ DES SCIENCES NATURELLES DE l'oUEST PLocioMERus Say. p. fracticollis SchUl. — Bords du lac de Grand-lieu, en été (Z)'' M«r;;io/^rtn). La Chappelle-sur-Elrdre, sous la mousse, en février (Piel de C .) RHYPAROCHROMUS CurtlS R. prretextatus If. S. — Région .maritime. R. à l'inté- rieur; Saint-Herblain. R. dilatatus ff. S. — Région maritime; Pornic. PC. Touffou dans les détritus, en novembre (Piel de C .) R. chiragra Fab?^. — Pornic et le littoral, dans les lieux secs et sablonneux. PC. — Var. sabulicola Thoms. — Riaillé, Clisson. AR. Touf- fou, dans les détritus, en novembre (Piel de C .) R. mixtus. Horvath. — Sp. nova. — Dunes de Pormain, près Sainte-Marie-de-Pornic, en Septembre. Une seule ^^o (d'An- tessanty). — Revue d'Entomologie, VI, 1887, p. 254. piEzoscELis Fieb. P. stapliylinus Ranib. Dunes de Bourgneuf (d'Antes- santy). RR. TROPiSTETHus Fieh . T. liolosericeus Scholtz . — C. toute l'année, dans la mousse humide. Nantes, Clisson, Pornic. PTEROTMETus ^^;i. et Sevv . P. stîiphylinoïdes i3t'' Mannottan) ; mares d'eau douce à Nantes, Saint- Père-en-Retz. G. aspera jP<;e&. — RR. Etang dans les dunes de Bour- gnQvd{Plel de C .) G. lacustris Lin. — CC. Eaux dormantes. Ordinairement macroptère. G. argentata Schum. — Lac de Grand-Lieu, en juin {D^ Puton) ; la Bernerie (Z)"" Marmottcin) . 10"!'' Famille. — REDUVIDES PLOIARIA SCOp. P. vagabonda Lin. —Nantes, Clisson, Pornic, en battant divers arbrisseaux. AC. Eté et automne. — Var. pilosa Fieh. — Mêlée au type. P . culiciformis De Geer . — La Bernerie (Z)'' Marmottan) . cerascopus Heineh. *C. domesticus Scoi?- — Chaque année à mon retour de vacances, à la fin de septembre, je trouve un individu de cette curieuse espèce, presque à la même place, sur la muraille de l'escalier intérieur de ma maison. RR. reduvius Fcibr . R. personatus Lm. — R. Saint-Herblain {De Wouîlt). Nantes, sur un mur (Piel de C.) pirates Serv. *P. hybridus Scoj). — AC. Région maritime. R. à l'inté- rieur. Souvent sous les pierres. i J. DOMINIQUE. — HÉMIPTÈRES 101 CORANUS Curtis 'C. segyptius F<2&r. — Littoral de l'Océan. AC. Pornic; Bourgneuf {Piel de C); Saint-Brevin {M^^^ P. Leroy). C. subapterus De Geer. — La Bernerie (/)■" Marmottan) . PROSTEMMA LapoHe P. guttula Falir. — PC. et surtout région maritime. Ordinairement brachyptère. Un exemplaire macroptère se trouve dans la collection Citerne, au Muséum de Nantes, sans localité. *P. sangiiineum Rossi. — RR. Bourgneuî (cl' Antessanty)^ {D^ Marmottan) . NABIS Latr. N. brevipennis ^«/wi. — CC. tout l'été, sur les buissons, surtout sur les cliênes. Brachyptère. N. lativentris 5o/i. — CC. brachyptère. R. macroptère. Pornic ; la Bernerie (Z)'" Marmottan) . N. ïna]or Costa. — AC. et toujours macroptère. Pornic, vases salées ; Clisson ; la Bernerie (B^ Marmottan) . N . férus Lin. — CC. tout l'été dans les lieux herbeux. N. rugosus L/n. — AR. Clisson, prairies, lieux incultes en été . N . ericetoruin Scholtz. — Environs de Vertou, en aoùt.R. N . brevis Scholtz. — Vallée de la Sèvre, Clisson, Gorges. R. ll'ae Famille. — SALDIDES SALDA Fahr. S. saltatoria Lin. — La Bernerie (/>'" Marmottan). Nantes {Piel de C.) PC. S. pallipes Fabr. — RR. Le Croisic. {De Wouilt). Les Moutiers (Z)'" Marmottan) . — Var. pilosella Tlioms. — La Bernerie {D^ Marmottan) . — Var. arenicola*Sc7io^^^.^ La Bernerie {D^ Marmottan). S. Coksii Cif.rt. — Nantes. R. — Var. geminata Co.sta. — Environs de Clisson. RR. 102 SOCIÉTÉ DES SCIENCES NATURELLES DE l'OUEST S. cincta //. S. — Le Pouliguen {De Wouilt). Rezé, en août. PC. LEPTOPUS Latr. L. boopis Fonrcr. — Un exemplaire pris à Pornic, en août, sous une planche posée à terre. l'2'"e Famille. - CIMICIDES ciMEX Lin. C. lectularius L«/i. — Trop commun dans les habitations des villes, en été. lyctocopjs Hcûin. L. campestris Fabr. — CC. partout, surtout dans les dé- tritus végétaux. Il abonde sous les algues rejetées par le flot, sur la plage de Portmain, près de Sainte-Marie-de-Pornic. piezostethus Fieh. P. cursitans Fall. — Pornic, brachyptère. Nantes, ma- croptère, RR. Pris en août. temnostethus Fiel) . T. pusillus H. S. — Saint-Père-en-Retz. R. Août-septembre. ANTHocoms Fall. A. confusus Reut. — Pornic, environs de Nantes, en bat- tant les arbres des haies. RR. Juillet-septembre. A. nenioralis Fabr. — AC. en été, sur les tleurs ; l'hiver, sur les écorses. Saint-Herblain, Nantes, Pornic. — Var. austriacus Fabr. — Nantes, Pornic. PC. Avec le type. — Var. siiperbus Westli. — Thouaré, près de la Loire, en battant les saules. Juillet-août. {Piel de C.) RR. A. Miiiki Dolirn. — Prise avec la précédente, dans les prés riverains de la Loire, à Thouaré {Piel de C.) RR. .). DOMJ. NIQUE. — HÉMIPTÈKES lO'S A. Visci Douglas. — Sur le Gui, à la tin de l'été, Elnvirons de Nantes. RR. Anthocoris syluesfris habite également les touffes de Viscwn album. Nous l'y trouvons toujours en nombre . A. gallarum-iilnii De Geer. — Nantes et environs. En battant les arbres des haies. Juillet-septembre PC. Varie à antennes entièrement noires. A. sylvestris Lm. — CC. partout. Mœurs et habitat d'.4. nemoralis. A . limbatus Fieb . — Bords du lac de Grand-Lieu {D^ Mar- mottan). Environs de Nantes, Saint-Sébastien. Thouaré, sur les saules, en août {Piel de C.) ACOMPOCORis Reuter A . pyfjmaîus Reiit. — Un individu {major)., prisa Orvault, en juin. TmPHLEPS Fieh. T . nigra Wolff. — AC. Nantes, Pornic, sur les tleurs, en été. — Var. VUriehii Fieb . — Nantes; Gorges, prairies delà Sèvre, en septembre. PC. T. majusciila Reict. — Clisson, Nantes. PC. T. minutvt Lin. — CC. partout, sur les tleurs, sur les arbres, en été. Dans la mousse, l'hiver. T. Isevigata Fieb. — Nantes, Pornic. Ordinairement dans les fleurs, en été. — Nos exemplaires, vus par M. Lethierry, sont conformes à l'exemplaire de Fieber, que ce savant possède en sa collection. Reuter n'a pas eu connaissance du T. lœvigata Fieb., et, pour lui, cette espèce doit rentrer dans le T. minuta Lin. BRACHYSTELES MulS. et Re\j. B. parvicornis Co5^a. — Nantes, brachyptère. Pris en battant les buissons, à la fin du printemps. PC. CARDIASTETHUS Fieb. 'C. fasciiventris Garb. —Nantes, sur les haies, les buis- sons, à la fin du printemps. — PC. 104 SOCIÉTÉ DES SCIENCES NATURELLES DE l'OUEST XYLOcoRis Dufour. X. ater Dufour. — R. Nantes, sous les écorces, en hiver. 13"^*'- Famille. — CAPSIDES MiRis Fabr. M. calcaratus Fait. — CC. sur les herbes, en été. — Var. virescens Fieb. — Avec le type. M. Isevigatus Lin. — Egalement commun sur les herbes, en été . — Yar. virescens Fa il. — Avec le type. MEGALOCERiEA Fieb. M. erratica Lm. — C. lieux herbeux, en été. M. longicornis Fall. — CC. région maritime. AC. à l'in- térieur. M. ruficornis Fourcr. — Le Pouliguen (Z>e Wouilt). Pv. TERATOCORIS Fieb. T. auteunatus Boh. — Les Moutiers {D^ Marmottan). leptoterna Fieb . L. ferrugata Flor. — Région maritime, en août, dans les herbes. R. L. dolabrata Z/2« . — PC. région maritime. R. à l'intérieur. monalocoris Dahlb. M. Filicis Lin. — C. sur Pteris aqiùlina, en été. Lopus Halin. L. albomarginatus Hahn. — La Haye-Fouassière , en juin. R. L. gothicus Lin. — Environs de Nantes PC. Danslesprés, sur les haies, de mai à juillet. L. t■|avomal•ginatusZ)o>^o^^ — R. St-Herblain {De Wouilt). J. DOMINIQUE. — HÉMIPTÈRES 105 L. siilcatus Fieb. — C. par localités au commencement de Tété. Disparaît en juillet. Pornic, le Pouliguen, environs de Nantes. MIRIDIUS Fiel). M. quadrivirgatus Costa. — Prairies autour de Nantes, le Pouliguen, Pornic. PC. Juin-septembre. PHYTOCORIS Fall, P. Popiili Lin. — La Bernerie {D^ Ma rmottan) . P. longipennis Flor. — Environs de Nantes, en été. RR. P. Piîii Kœrb. — La Bernerie ijy Marmottan) . P. Ulmi Lin. — C. dans toute la région, sur divers arbres. P. varipes Boh. — Clisson, Pornic. PC. souvent sur le chêne. 'P. Salsolse Picton. — Les Moutiers (D'^ Marmottan). CALOCORis Fieb. C. striatellus Fabr. — La Verrière, en mai, sur les Syiu- 2mytum. RR. iPiel de C.) C. fiilvomaculatus De Geer. — Environs de Nantes. RR. (PieldeC.) ' C . sexpunctatus Fabr. — Saint-Herblain, Nantes. Doulon, en juillet; Couëron, en septembre, sur les .Cirses et les Char- dons. R. {Pielde C.) ' Yar. nankineus Puf. — Saint-Joseph, près Nantes, en juin; Doulon, en juillet, sur les Chardons, avec le type. (Pielde C .) C. bipiinctatus /Y/ôr. — CC. Toute l'année, sur diverses fleurs, surtout les Ombellifères, les Allium. C. dhenopodii Fall. — CC. sur les plantes basses, sur- tout région maritime. G. roseoniaculatus De Geer. — PC. Le Pouliguen; Couëron, en juin ; Petit-Port, en juin et juillet {Pielde C.) C. marginellus Frt&?\ — AC. Pornic, Saint-Herblain. La Haie-Fouassière, en été, sur le Panais sauvage. MEGACŒLUM Ficb. M. infusum //. S. — C. l'été, sur les chênes des haies. 106 SOCIÉTÉ DES SCIENCES XATUllELLES DE l"0UEST BRACHYCOLEUS Fisl). B. bimaculalus i?«m&. — La Bernerie (D"" M^rmoton). ONCOGNATHUS Fiel). O. binotatus Fahr. — PC. Environs de Nantes. Juin-août. plesiocoris Fieh. P. rugicollis Fait. — Bords du lac de Grand-Lieu, en j uin (Z^r Puton) . LYGUS Halin. L. pratensis i^a?^. — CC. partout, en été, sur les plantes basses. L. campestris Falj. — CC. et très variable, comme le pré- cédent. L. lucorum Mey. — RR. Environs de Nantes, sur les saules. L. Spiiiolte Mey. — La Haie-Fouassière, en juin. RR. L. pabiilinus Lin. — Clisson, sur les saules, au bord de la Sèvre, en septembre. R. L. Pastinacse Eall. — Enété, surlestleursd'Ombellifères; en hiver, sous les écorces. Nantes, Clisson. PC. L. cerviniis //. -S". — Rezé, en juillet et août. La Haie- Fouassière, jardin du Pâtisseau, sur les arbustes, en août et septembre. R. L. Kalmii Lin. — CC. partout, sur les plantes basses, en été. — Var. flavovarius Eabr. — Rezé, en août-septembre. Quelques individus. — Var. paiiperatus //. *S'. — Les Trois-Moulins, en Rezé. Août-septembre. Quelques individus. L. viscicola Puton. Revue d'entomologie, 1888. — Sur le gui des peupliers et des pommiers. Petit-Port, Basse-Goulaine {Picl de C), en juin-juillet. Saint-Sébastien-lez-Nantes, en septembre. AC. J. DOMINIQUE. — HÉMIP-J'ÈRES 107 CYPHODEMA Fiel). C rubicunda i^'a/L — Environs de Nantes. RR. Juin- août. * C. instabilisZvy.c. — PC. région maritime. RR. à l'intérieur. Environs de Nantes {Piel de C). Aisé à confondre avec Liocoris tripustulatus, dont il diffère peu par sa livrée. P.ECILOSCYTUS Flcb. p. holosericeus Hahn. — Saint-Sébastien-lez-Nantes (Baret); Petit-Port, en juin; Chapelle-sur-Erdre, en mai (Piel de C.)R. P . vulneratus Wolff'. — La Bernerie (/;■■ Mannottan) . 'P. cognatus Fiéb. — La Bernerie (D^ Marmot tan) . CAMPTOBROCHIS Fiel). C. lutesceiis ScUill. — CC. sur les chênes tout l'été et lau- tomne. Hiverne sous les écorces et dans la mousse. Très va- riable. LIOCORIS Fiel). L. tripustulatus Fabr. — CC. tout l'été, surtout sur les orties. cAPsus Fal))-. C cordiger Hah. — Bouguenais, Petit-Port, Chapelle-sur- Erdre, sur les Pteris aquilina. Juin-août. {Piel rfe C) R. C trii'asciatus Lin. — La Bernerie (Z)"" Marmottan). C. scutellaris Fahr. — La Bernerie (Z)'" Marmottan) . C laniarius Lin. — CC. jardins, lisières des taillis, des bois, tout l'été, avec sa variété tricolor. — Var. tricolor Frt&r. — Plus commun que le type par localités. piLOPHORUs Hah. P. cinnamopterus Koerd. — AC. sur les chênes des haies, à la fin de l'été. Nantes, Clisson, Pornic. P. perplexus Scott. — La Bernerie {D^ Marmottan) . 108 SOCIÉTÉ DES SCIENCES NATURELLES DE l'OUEST MIMOCORIS Scott. 'M. coarctatiis Mis et Rey. — R. Autour de Nantes, sur les haies, dans les jardins; Saint-Herblain, la Chapelle-Basse-Mer, la Haie-Fouassière. Juillet-septembre. EROTicoRis Dougl. Scott. E. rul'escens Bitrm. — La Bernerie {D^ Marmottan) . HALTicus Burm . H. InleicoUis Pan:; . — Nantes, Saint-Père-en-Retz, Pornic, la Haie-Fouassière, sur les herbes, en été. AC. STRONGYLOCORIS COSttt s. luridus Fait. — Un individu, pris en août, à Pornic. *S. ohesus Perris — var. ohscuvus RamMir . — La Ber- nerie (Z)"" Marmottœn) . LABOPS Burm. L. saltator Tlah. — AC. Pornic. RR. à l'intérieur: Petit- port, en juillet {Piel de C.) L. niutabilis Fall. — La Bernerie (Z)'' Marmottan) . DicYPHus Fiel). D . erraiis Wolff. — Un seul exemplaire, pris en fauchant sur les herbes, le long du chemin de fer, en août, à Saint-Sébas- tien-lez-Nantes. D. annulatus Wolff. — La Bernerie {D'^ Marmottan) . CAMPYLONEURA Fiel) . c. virgula //. S. — CC. Nantes, sur les charmilles de la ville. Pornic, la Haie-Fouassière, Vertou, C. sur divers arbustes, surtout sur les saules (Pielde C.) Juillet-septembre. CYLLocoRis Jlah. G. liistrionicus Lin. — La Haie-Fouassière, en fauchant sur les hautes herbes ; Saint-Herblain (De Wouilt) ; bords du Cens et de la Chézine (Piel de C). Juin-août. J. DOMINIQUE. — HÉMIPTÈRES 109 ^TORHiNus Fieh. lEi. angulatus Fc/&r. — C. tout l'été, autour de Nantes, sur les charmes, les aulnes et divers autres arbres. Aussi autour de Pornie, Saint-Père-en-Retz, la Haie-Fouassière. GLOBiCEPs Latr. G. flavomaculatiis Fabr. — Pornie, dans les près secs ; la Verrière, près la Chapelle-sur-Erdre (Pielde C.) Mai-juillet. PC. G. selectus Fieb. — La Bernerie {D^ Marmottan) . ORTHOTYLUS Fiel). O. marginalisi^ew^. — Environs de Nantes, en été. PC. O. iiassatiis Fahr. — C. sur les haies, les charmilles, les chênes . O. prasinus Fall. — CC. à Nantes, sur les charmilles. O. diaphanus /raTô. — Sur les saules, au bord de la Loire, en août. RR. O. tlavosparsus Sahlb. — AR. Pornie, en été. sur les Chénopodées; environs de Nantes. O. chloropterus Kœrb. — AC. littoral maritime du sud, sur les genêts, les ajoncs; Saint-Père-en-Retz; Nantes {Piel de C.) Juin-septembre. O. coiicolor Kœrb. — Même habitat. AC. région mari- time, PC. à l'intérieur. O. rubidus Fieb. —La Bernerie {B^ Marmottan). — Vav. Salsolœ Reut. — Les Moutiers {D' Marmottan). O. ericetorum Fall. — Environs de Nantes, sur les bruyères, en été. R. Forêt de Touffou {Piel de C.) HYPSiTYLUs Fieb. H. bicolor Dougl. — Sur les ajoncs en fleur. Rezé, Saint- Sébastien-lez-Nantes, en août et septembre. R. Pornie {Piel de C.) RR. Loxops Fieb . L. coccinea Mey. — Saint-Herblain {De Wouilt); Envi- rons de Nantes, sur les saules, en août {Piel de C.) RR. 110 SOCIÉTÉ DES SCIENCES NATURELLES DE l'OUEST HETEROTOMA LatV . H. merioptera Scop. — C. sur les haies, les buissons, surtout sur les orties, tout l'été. HETEROCORDYLUS Fieb . 'H. parviiliis Reut. — Pornic {D'^ Puton), en juin. Sur les genêts . H. tibialis Hah. — Egalement sur les genêts en tleur. CC. la Haie-Fouassière en juin; Pornic. en juillet, PC. ; environs de Nantes (P?eZ de C .) MALACOCORIS FieJ) . M. chlorizans Fall. — AC. tout l'été, sur les tilleuls, sur les haies. — Var. smaragdinus Fieh. — Assez fréquemment mêlé au type. ONYCHUMENUS Reut . O. decolor Fall. — Pornic, en août. RR. HOPLOMACHUS F ie'b . H. Thunbergi Fall. — La Haie-Fouassière, en juin, sur les tleurs àHIieracium pilosella; Pornic, en juin, {D' Puton) ; Nantes {Piel de C.)R. MACROCOLEUS Ficb. M. molliculus Fall. —Un exemplaire pris à Pornic, en août ; un autre des environs de Nantes {Piel de C.) RR. MACROTYLUS Fïeb. M. Paykulii Fall. — AC. sur les Ononis, surtout région maritime. Mai-juillet. HARPOCERA Cuvt. H. thoracica Fall. — La Bernerie (/>'• Marmotta}}) . J. DOMINIQUE. — HÉMIPTÈRES 111 PHYLUS Hahn. P. palliceps Fiel). — Petit-Port, en battant les chênes des haies {Piel de C.) RR. Mai-juillet. P. melanocephalus Lin. — Petit-Port, Doulon, Saint- Aignan {Piel de C.) Juin-juillet. R. P. Coryli Lin. — Riaillé, sur les noisetiers, en juin. Saint- Joseph-de-Portricq (Piel de C), en juin. R. — Var. AyeUsLUX. Mey. — f]nvirons de Nantes, en juin. RR. psALLus Fieb. 'P. ancoviîer Fieb. — Environs de Nantes; Doulon (Piel de C), en juillet. Saint- Herblain (De Wouilt.) RR. P. anibigiius Fall. — La Bernerie (Z)*" Marmottan) . P. variabilis Fall. — La Haie-Fouassière, sur Sarotham- nus scoparius en fleur, C. en juin : Nantes [Piel de C). RR, sur le littoral. P. simillimus Kœrb. — Un seul exemplaire, pris aux environs de Nantes, en août. P. lepidus Fieb. — Bords du lac de Grand-Lieu (D^ Mar- mottan). La Haie-Fouassière, en juin. RR. P. varians ^. *!:?. — Environs de Nantes, en mai et juin. Sur les saules des prairies de la Loire (Piel de C.) P. albiciiictus Kœrb. — Autour de Nantes, dans les oseraies du bord de la Loire, en juin. RR. P. saiigiiineus Fabr. La type est fort rare. Sur les saules, aux environs de Nantes, en été. — Var. €(uerceti Fall. — Pornic, RR. Vallée de la Sèvre, PC. Bords de la hoire(Piel de C), AC. Sur les saules. P. salicelliis Mey. — Environs de Nantes, de mai à sep- tembre, sur les saules. R. ATRACTOTOMUS Fieb. A. Mali Meij. —Nantes, le Pouliguen, sur les arbres, en été. PC. PLAGIOGNATHUS Fieb . P. viri.liilus Ff///. — La Haie-Fouassière, en juin. RR. 112 SOCIÉTÉ DES SCIENCES NATURELLES DE l'oUEST P. fiilvipennis /i6i?r&. — Pornic, en août; Nantes {Piel deC.) RR. P. arl)iistoruin JFabr. — Environs de Nantes. RR. — Var. bruiiiiipeniiis Mey. — Plus commune que le type, surtout région maritime. Lieux boisés et humides, en été. P. all)ipennis Fall. — Un individu pris en août à Pornic. chlamydatus Curtis. C. piilliisi?^?^^ — Pornic, sur les coteaux herbeux, en été. R. G. evaiiesceiisi?o/i. — Sous les touffes de Secium, où il hiverne. Nantes, en mars, talus empierrés, près la gare de l'Etat. Rochers de la Sèvre, près la statue d'Henri IV, à Clisson, en septembre . NEOComs Dougl. Scott. N. Bohemaiii Fall. — AC. dans les oseraies de la vallée de la Loire, aux environs de Nantes. Varie à élytres pâles. Juin-septembre. STHENARUS Fict) . S. dissimilis 7?6M^. — Saint-Herblain {de Wouilt). RR. S. Roseri H. S. — Un exemplaire des environs de Nantes. S. viscLcola Puton. — Sur le gui, Saint-Sébastien-lez- Nantes, en août; Thouaré, en août {Piel de C.) S. ocliraceiis Scott. — Environs de Nantes. RR. Août. S. Rotermiiiidi »Sc/i?f/^-j. - Sur les peupliers, autour de Nantes, en juin et juillet {Piel de C .) R. Relle-lle, Doulon, AC. TUPONiA Reut. 'T. Tamaricis Pcrrii^. — Sur les Tamarix, en été, dans la réoion maritime . R . Section IL HYDROCORIS^ Latr. IS^^e Famille. — NAUCORIDES (La 14""= Famille: PELOGANIDES. n'est pas représentée parmi nos captures). NAucoRis Geoffr. N. cimicoïdes Lin. — CC. Rivière d'Erdre, étangs, mares. J. DOMINIQUE. — HÉMIPTÈRES IIH • N . maciilatus Fabr. — Rivière d'Erdre ; fossés et canaux de la prairie de Mauves {Piel de C.) Moins commun que le pré- cédent . le-ne Famille. — NEPIDES NEPA Lin. N . ciiierea Lin. — Vases des mares et lieux bonrl)eux. (V. RAXATiiA Fabr. R. liiiearis Lin. — E-^alement dans la vase des étangs, des mares. Pornic {ir Maisonneure). Environs de Nantes (P/p/ deC.) 17"ie Famille. - NOTONECTIDES NOTONECTA Lin. N. çjlaiica Lin. — Eaux stagnantes, CC. — Var. uinbriiia Gcnn. — Nantes, bassins du Jardin des Plantes. RR. — Var. marmorea Fabr. — C. — Var. furcata Fabr. — Mares, rivière d'Erdre, lac de Grand-Lieu. AC. De mai à octobre. PLEA Leach. P. miiiutissima Fahr. — Mares, rivière d'Erdre. lac de Grand-Lieu. Mai-octobre. AC. 18"ip Famille. — CORIXIDES coRixA Geoffroy C. Geoffroy! Leach. — AC. Eaux stagnantes, rivière d'Erdre. G. atomaria Illig . —Pornic, la Bernerie {D^ Marnwtfan) ; Lac de Grand-Lieu (Z)"" Putoîi). Mares saumàtres, à Bourgneuf {Piel de C.) G. liidubris Fieb. — Etiers des salines abandonnées,^ à Bourgneuf {D^ Puton) . 114 SOCIÉTÉ DES S01KN(U>:s NATUHELLKS DE l'OUEST C hieroçjlyphica Diif. — Mare, près Saint-Père-en-Retz. — Les espèces du genre Coriœa se livrent fort bien à l'exercice du vol. Nous avons pris de nombreux individus de C . hierogly- phlca sur les vitres presque horizontales d'un châssis, dans un jardin voisin de la mare ci-dessus désignée. Evidemment ces hémiptères aquatiques, volant hors de leur humide domaine, avaient été trompés par l'aspect brillant du verre et s'y étaient abattus, croyant rentrer dans l'eau. Nous avons eu l'occasion de renouveler, depuis, cette observation, sur un châssis vitré situé dans l'intérieur delà ville ds Nantes, fort loin de toutréser- voir d'eau et de toute mare. Cette fois, c'était des Coriœa Lîmici et Sahibergi qui s'étaient laissé duper par l'aspect du verre. C. Sahibergi. Fleb. — CC. Eaux tranquilles. C. Liiinel Fieh. — C. également dans les mares, la rivière d'Erdre. C. limitîUa Fieb. — Mare de jardin, aux Trois-Moulins, en Rezé. Août-septembre. RR. G. seniistriata Fieb. — Lac de Grand-Lieu iD'' Putrya), en juin. i\. sti'iata Lin. — Rivière d'Erdre. lac deLrand-Lieu. PC. ('. Falleiiii Fieb. — Petites mares, autour de Nantes. Pris en mars. R. AC. dans les bassins de jardin, en Rezé, aux mois d'août et septembre. C distincta Eieb. — Mares aux Trois-Moulins, près Rezé, en août et septembre. R. C. mœsta Fieb. — Mares autour de Nantes {Piel de C.) C. t'ossarum Leach. — Etiers, vasières, eaux saumâtres de la région maritime R. Un exemplaire des environs de Nantes {Piel de C.) G. Fabricii Fieb. — Mare près le Plessis-Tison, à Nantes. RR. Pris en mars. G. coleoptrata Fabr. — C. toute l'année dans l'Erdre, dans les grands étangs d'eau douce, le lac de Grand-Lieu, etc. siGARA Fabr. S. S choltzii Fieb. — Petites mares dans les dunes de la P)ernerie [D'^ Marmottan) . .1. DOMINIQUE. — HÉMIPTÈRES 115 II. tlOJVIOF^TEFl-A. Section I. AUGHEXORHYNGHA Dumêril â-^e P^AMILLE. — FULGORIDES (Point (le captures dans la I" Famii.lf. : CICADIDES). cixius Fieb. C. pilosiis Olii\ — C. tout l'été sur les chênes, haies, buis- sons . — Yar. iiifuinatiis Fieù. — Avec le type. AC. — Var. albiciiictus Gei-m. — AR. Mêlée au type. ' C vemistulus 6^en?i, — Pornic, en juin, dansles herbes. RR. C. nervosiis Lm. — R. sur le littoral. C. à l'intérieur. G. pallipes Fieb. — La Bernerie {D^ Marmottan). G. simplex H. S. — Pornic, sur les haies. R. OLiARius Staol. 0. qiiiiiqiiecostatiis ZJm/'ow/'. — Pornic, sur les chênes, en août. RFî. ISSUS Fabr. 1. coleoptratiis Fffbi-. — CC. Sur les chênes, les haies, en été. AsiRACA Latr. A. claviconiis Fabr. —Pornic, hautes herbes des falaises, en été. RR. AR^opus SîJin. A. piilchellus Curtls. — Pornic, jardin de Retz, en août. RR. KELisiA Fieb. K. guttula Germ. — AC. Haies, lieux herbeux, de août à octobre. Nantes, Clisson, Pornic. coNOMELUs Fabr. G. limbatus Fabr. — AC. prés et fossés humides, sur les joncs. IIG SOCIÉTÉ DES SCIENCES NATURELLES DE l'OT'EST DRLPHAX Ffibr. D. discolor i^o/i. — R. fossés humides, iiNante?, en été. D. pellucida Fabr. — CC. toute la belle saisou, dans les prés et les marais. D. striatellîi 7'Y<^/. — Environs de Nantes, en septembre. R. D. elecjaiitulîi Boit. — T;n seul o' pris ù Nantes, en sep- tembre. D . collina Boh . — R . Nantes, fossés herbeux, en septembre. D. obscurella Boh. — AG. Nantes, Clisson, Pornie. D. Reyi Fiel). — La Bernerie {D^ Mannottan). 'D. Miilsanti Fiel). — RR. Clisson, en septembre. Ma- croptère . D. forcipata Boh. — Un cf brachyptère pris dans un pré, à Gorges, en septembre . D. fuscifrons F ieb. — La Bernerie {D^ Mar motion) . D. leptosoma Flor . — La Bernerie {/>"■ Mannottan) . D. lepida/>W/. — La Bernerie (D' Mannottan) . D. quadi'imaculata Sign. — Un exemplaire brachyptère, pris à Pornie, en juillet. D. Aiibei Pendis. — Coteaux, à Pornie, en été. R. Bra- chyptère . D. paludosa /"/or. — R. Nantes, prés humides, en été. Brachyptère. D. Fairmairei Pendis. — PC. Clisson, en septembre. Brachyptère et macroptère . DICRANOTROPTS F'ieb . D. liamata Boh. — AC. tout l'été, dans les fossés herbeux, les prairies . Brachyptère . STIROMA Fieb. S. bicarinata //. ^. — Un exemplaire macroptère pris en août, à Pornie. S. Pteridis Gêné. — Coteaux herbeux à Pteris aquilina. Pornie, en août. Brachyptère R. J. DOMINIQUE. — HÉMIPTÈUES 117 TETTIGO.METKA LcUr . T. viresceiis Panz. — PC. Pornic, Clissoii. T. impressopiinctata Z><;^ . — Marais à laChapelle-sur-Erdre. RR. T. niactata Germ. — var. l)asalis (inédite) Fich. — Bou- guenais, en août {Picl de C.) On peut, à notre avis, considérer cet insecte comme une forme atteinte de mélanisme. 'T. saiiguiiiolenta L. — Pornic, au printemps, sur les falaises herbeuses. PC. LEi'YRONLv A/ji. et Serv . L. coleoplrata Lr>^. — AC. par localités, lî. en général. Environs de Nantes {Picl ilc C.) APHUOPHOUA Gcrm . A. Salicis De Gccr. — PC. sur les saules, en été. A. Aliii Fall. — ce. tout l'été, sur les saules. PTYELus Lep. et Sert'. P. canipestris /"r///. — Pornic, Clisson. PC. P. spumarius Lin. — CCC. partout, de mai à l'hiver; variétés nombreuses : — Var. leiicoplithalmiis Lin. — R. Environs de Nantes {Pielde C.) — Var. lateralis Lin. — AC. avec le type. — Var. apicalis Germ . — La Bernerie (Z)"" Mannottan) . — Var. leucocephalus Lin. — La Bernerie {/>'■ Mar- mot tan). — Var. l'ascialus Fabr. — La Bernerie {D'^ Mannottan) . — Var. lineaUis Fahr. — Autour de Nantes. PC. 118 SOCIÉTÉ DES SCIENCES NATURELLES DE l'oUEST 4"'e Famille. — MEMBRACIDES CENTROTUS FClW . C cornutiis Lin. — RR. sur des chênes, Petit-Port, près Nantes. [Piel de C.) en juin. GARGARA A/it. et Sei't' . G. Geiiistai Ff/bi-. — C. sur le genêt à balai. Clisson, Por- nic, Vertou. 5'"« Famille. — .lASSlDES ULOPA Fall. U. veiiciiliXtix Fabr. — C. sur les bruyères. La Haie-Fouas- sièi'e en août. Forêt de Toufibu, en octobre {Fiel de C .) MEGOPHTHALMUS CUPtiS. M. scaiiicus T'Y///. — AC. l'été, sur les herbes. Nantes, Clisson, Pornic. Très variable de coloration. LEDRA Fabr. L. aurita Lin. — Sur les chênes. Pornic, Nantes. Juin- septembre AR . iDiocERus Lewis. I. scurra 6^en» . — Sur les saules, en août, aux environs de Nantes {Piel de C.) I. notatiis Fabr. — Pornic, en août, sur Prunirs .sptnosa. RR. I. varius Fabr. — La }3ernerie (D^ Marinottan). I. litiiratus Fall. — Sur les peupliers, à Basse-Goulaine, en août {Piel de C.) Pornichet (D^ Marniottan). I. elecjans Flor. — La Bernerie (/>'' MarmoUan) . 1. laniiuadis Flor. — La Bernerie (Z>'' Mat mot tan) . I . fasciatus Fieb. — Prairies au bord de la Loire à Couëron, sur les peupliers, au printemps {F^iel de C.) I. confusus Flor. — Environs de Nantes (/-'/e^rfeC.) Bords de la Chésine, en août-septembre. J. DOMINIQUE. — HÉMIPTÈRES 119 I . Populi Lui . — La Bernerie {D^ Marmottan) . 1. fiilgidiis Fabi-. — PC. Nantes, Gorges ; sur les saules. MACROPSis Leicis. M. prasinsL Fabr. — AR. Vertou, en été, sur les Chênes. M. lanio Lin. — PC. Aussi sur les chênes. Pornic, Clisson, Vertou . BYTHOscopus Gemi. B. AI ni Schrank. — PC. sur les aulnes, les saules, le long des eaux; Pornic. De Saint-Père-en-Retz, une variété élégante offrant une larcfe fascie blanclie à la base des élytres. Juin- septembre. PEDiopsis Burm. P. cerea tVc/'/;?. — La Bernerie {D^^ Marmottan) . La Haie- Fouassière, en août. P. glandacea Ficb. — Un exemplaire pris en août, à Pornic . P. virescens Fabr. — AC. sur les saules, en été. P. nieiidax F//>'/•. — Fossés, prairies. CC. tout l'été. A. l)ilasciatus Lut. — La Bernerie (Z»'' Mamtottan) . 'A. assimilis Slgn. — Lieux herbeux. Pornic. Riaillé. R. A. albifrons L///. — PC. Nantes, Riaillé, Pornic, Saint- Père-en-Retz . A. liisti'iouicus Fahr. — Environs de Vertou, en sep- tembre. RR. A. Serratiilai Fahr. — Pornic, Saint-Père-en-Retz. Thouaré {Pielde C.) R. PARAMESUS Fieb. P. nervosus Fall. — Les Moutiers (/>•" Marniottan) . gxathodus Fiel). G. puiictatus 'iliunl). — AR. autour de Nantes, sur les haies, les buissons, les herbes. Juillet-septembre. La forme à élytres sans taches est dominante. CICADULA Zett. C dimiiiuta LetJuemj. — R. environs do Nantes, de Ver- tou, dans les lieux marécageux. Été-automne. C. sexiiotata Fall. — CC. mêmes lieux et mêmes saisons. Très variable de livrée. douatuj;a ./. Sa/tlbenj . D. stylata Boh. — La Bernerie {D^ Marmottan) . thamnotettix Zett. 'T. Fieberi Ferr. — Sur les haies, fin de l'été. Vertou, Rezé. RR. J. DOMINIQUE. — HÉMIPTÈRES 121 'T. fuscovenosus Fcrr. — Pornic, Vertou, Nantes, la Haie-Fouassière, surtout sur les lilas, mais aussi sur les buis- sons, dans les lieux herbeux, à la lin de l'été. R. T. tenuis Germ. — Environs de Nantes, en été {Plcl deC .) T. croceus H. S. — C. tou' Tété, sur les herbes, les buis- sons . T. aitenuîitus Gcnii. — La Bernerie (/>'' Marmottan) . T. qiiadrinotatus Fahr. — Prés humides en Rezé. R. T. sulpliiirelhis ^6'«!. — C. pelouses sèches, lieux ensoleillés, en été. D. breviceps Kirschb. — MU. Pornic, lieux secs, herbeux. Septembre . D. ]aii(jiii(Uis Flor. — La Hernerie {Ir Marjiiottan). D. cephalotes //. S. — Environs de Nantes, Saint-Sébas- tien-lez-Nantes; août-septembre. KR. D. Minki Fleh. — PC. Nantes, Gorges, sur les herbes, en été. I). niL'lrins i'7r>/'. — lùivirons de Nantes. KR. Septembre. ALEBll Fu'b. A. albostriella Fall. — C. sur les chênes, à la lin de l'été. — Var. l'ulveola //. S. — Avec le type ; G. — Yar. "Wahlberqi Boh. — Avec le type. AC. DiCRAXEr I ; A 11(1 1 'dij . D. acjnata LetlUcrry . — AC. autour de Nantes, sur les herbes, les haies, à la fin de l'été. D. mol lieu la j5o/?. — RR. Environs de Nantes. Septembre- octobre . D. citriuella Zf^//. — R. Clisson, en .septembre, sur les haies. chlorita Fieb. Va. apicalis Flor. — PC. Pornic, Saint-Sébastien-lez-Nantes, sur les haies, les chênes autour des champs, à la fin de l'été. C flavescens Fabr. — CC. partout toute l'année. G. Solani Koll. — Un peu moins commune. Mêmes lieux, mêmes mœurs. J. DOMINIQUE. HÉMIPTÈRES 123 C. auraiitiaca LefMerry. — RR. Poriiic et le littoral. Septembre. KYBOS Fieb. K. smaracjidiilus FaU. — K. en général. Se rencontre par localités, surtout autour des marais, sur divers arbres et sur les haies. Gorges; environs de Nantes {Piel de C.) Juin-octobre. EUPTERYX Cl I / 'tis . E. vittata Lin. — R. prés marécageux, enRezé. Septembre. E. Walleiigreni Stao/ . — Prés secs aux environs de Clis- son, Vertou, Rezé, à la tin de Tété. Moins rare que la précédente. E. t'ilicum Newm. — Sur Pterls aquilinaKR. Clisson, Vertou. Septembre. E. coiicinna Germ. — AC. sur les chênes, à la lin de l'été. E. pulcliella FaU. — Même habitat que la précédente, dont elle diffère peu, mais plus commune qu'elle. E. Carpini Fourcroy. — PC. prairies à Gorges, garennes de Clisson, Saint-Sébastien-lez-Nantes, à la fin de la belle saison . E. aiirata Lui. — CC. tout l'été, sur diverses plantes. E. V riïcv^ Fabr. — C. lieux herbeux, orties, de juin à octobre. E. Ciirtisii Flor. — Environs de Vertou, de Rezé, sur di- verses labiées aromatiques . PC. Eté-automne. E. Melissse Cm^t. — C. sur les mêmes plantes. CC. à Saint-Sébastien-lez-Nantes, sur les sauges cultivées. THYPHLOCYBA Gevm. T. jncunda //. .S. — Nantes, la Haie-Eouassière; le Iiignon {Fiel de C.) Autour des prés humides, sur les aulnes et les saules, en été. R. T. sexpunctatîi FaU. — La Haie-Eouassière ; août-sep- tembre. R. T. nitidula Fabr. — AC. sur les ormes. Nantes, Clisson. A la fin de l'été. — Var. Norgueti Lethierry. — Charmille du jardin de la Philosophie, de juillet à l'automne. Prairies de Basse-Goulaine {PieldeC.)ïlF,. 124 SOGlÉTli DES SCIENCES XATUUELLES DEL'uUEST T. îiurovitttata Douglas . — Rfl. Nantes, Clisson, ù la lin de Tété , T. Rosa» Lin. — Lieux cultivés autour de Nantes, de Por- nic. AC. T. Lethierryi Edu: . — AC. sur les ormes, les saules, aux environs de Nantes et de Clisson. Août-octobre. T. yratiosii Boh. — Un exemplaire aux Trois-Moulins, en Kezé. Septembre. T. Ulnii Lin. — CC. sur la mousse des troncs d'ormes dans laquelle il hiverne. Varie sans points noirs au vertexetau jirothorax. Nantes et environs. T. Qiiei'cus Fahr. — Buissons, haies, taillis de chênes. R. Yertou, en septembre ; Saint-Sébastien-lez-Nantes, à la môme époque . T. tenerrinia H. S. — RR. Vertou, sur les haies; Saint- Sébastien-le/-Nantes, en battant les chênes. Septembre-octobre. T. debilis Douglas. — R. Vertou, sur les haies. Nantes, Saint-Sébastien-lez-Nantes . Septembre . ZYGINA Fiel). Z. alneti Dahlb. — Sur les noisetiers, autour de Nantes. PC. Eté. Z. nivea Muls ci Rcg . — Vertou, en septembre. RR. Saint- Sébastien-lez-Nantes, sur les haies, AC. Z. sciitellaris //. .S'. — C. à la lin de l'été, sur les haies, les taillis. Nantes, Clisson, vallée de la Loire et vallée de la Sèvre . Z. parvula /iô/; . — AC. toute l'année, sur les haies, les hautes herl)es. Nantes, Pornic et environs. • Z. lilandiila /»V;.v.S'L — R. Pornic, Vertou, Nantes : sur les haies . Mars-septembre . Z. Tilise Geoff. — R. Mêmes lieux, mêmes saisons, Z. aiiîjiista Lpthiei'rii . — Vertou, en septembre. RR. 'Z. bisifjnata Miils et Reg . - Vertou, en septembre. Nantes, en novembre, sur les haies. RR. .1. DOMINIQUE. — HÉMIPTÈRKS l'^Ô Section IL STERNORPIYNCHA Amyot et Serv. l-e Famille. - PSYLLIDES LiviA Latr. L. juncoruin Latr. — Sur lesjoncs, au bord des mares, le long des fossés, en été. Environs de Nantes, Pornic. AR. iiHiNOCOL.A Fœrstcr. R. Ericaî Curt. — d. surlesC«^//r;i(7 autour de la foivt de Touftou, à la tin de Tété. (Piel de C .) PSYLLOPSIS Locw . P. Fraxini Lin. — Sur les frênes, Nantes, en août. Sur les genêts, mêlé à Ari/taina Gejtlstœ, à Couêron (Piel de C.) PC. psYLLA Geoff\ P. pyricola Fœrst. — Sur les poiriers, à la Haie-Fouas- sière, en été. R. P. simili ans Fa^rst. — Pi-és de la Loire, à Couërou. en iuln (Piel de C .) P. Cratœfji ScJu-/i. — Var. triozoïdes Lrt/y. — Riaillé, sur l'aubépine, en août. RR. P. perecjrina Fœrst. — Sur l'aubépine . Nantes, Pornie. PC. P. "MwXv ScMebg . — -lardins à Nantes, sur les pommiers, en été . R . P. Visci CwW/.ç. — En battant les guis. Août-septembre. C. autour de Nantes. P. Alni Lin. — Environs de Nantes, sur les aulnes, en été, PC. — Morbihan (iV/i'e P. Leroy). P. Fœrsteri Ftor. — Garennes de Clisson, sur les aulnes, au bord de la Sèvre, en septembre. R. P. Biixi Lin. — CC. sur les buis dont elle déforme les feuilles. Juillet-octobre. P. melaiioneiira Fterst. — Pornic, sur les haies, de mai à septembre. R. P. ambigiia Fœrst. — Environs de Nantes, la Haie-Fouas- sière, en été. AR. ARYTAINA FŒVSt. A. Genistae Latr. — CC. tout l'été sur Sarothamnus scopnriiis. 12B SOCUVl'K DES S('lEXCi:s NATUllELLKS DE l/ôUEST noMOTOMA Guérin. ' H . Ficus Lin. — Un exemplaire, pris à Rezé, à la fin d'août. Un autre de la Haie-Fouassière, pris vers la même époque. RR . TRiozA Fœrst. T. Urticse Lm. — Rencontré en nombre sur des orties, dans un chemin ombragé, à Saint-Sébastien -lez-Nantes, mais là seulement. Mi-août. {Plel de C.) -A. r) ID E 3>T i:) A. PENTATOMIDES Jalla duinosa Linné. — Un exemplaire pris en fauchant dans les marais de la Chapelle-sur-Erdre, à la lin d'avril {Piel de C.) lyg.ï:ides Cyiniis (jlandicolor Hahn. — CC. sur les Carex, dans les marais de la Chapelle-sur-Erdre, à la fin d'avril {Piel de C.) REDUVIDES Ilarpactor erythropiis Lin. — Un exemplaire pris au vol, en mai. Forêt de Touffou (Piel de C.) CAPSIDES Psallus Querciis Kocrb. — Environs de Nantes (P/t'Z de C.) Tiiponia HippophaësF/e^y. — Sur Tamari.i-anglica. Bois du Collet, à Bourgneuf, en septembre {d' Antessantij) . Campylomma Verbasci H. S. — Autour de Nantes, en juin. RR. CERCOPIDES Triecpliora mactata GeTmar. — Talus de la levée à Basse-Goulaine, sur Chrysanthemum, leucanthemicm, au com- mencement de mai {Piel de C.) Les taches rouges des élytres s'effacent partiellement ou en totalité, sauf la tache humérale basilaire qui persiste constam- ment. C'est alors la variété basalis Fieber, inédite, {LetUiernj in litt.) Cette variété est beaucoup plus commune que le type, dans la localité ci-dessus indiquée. J. DOMINK'l'K. HEMiPTEkKS 1'^; TABLEAU indiquant la répartition des hémiptères capturés dans la Loire-Inférieure entre les différents groupes de leur ordre. ■H H 5 = /-s - ?' ■«J ■ -S 'I— I 5^ Ht O I genres PENTATOMIDES 31 COREIDES 20 RERYTIDES :{ LYG.^ÎIDES -jj TINGIDIDES S ARADIDES I REDUVIDES S SALDIDES 2 CIMIGIDES III GAPSIDES ;•>(» / =■/ f HEBRIDES 1 f ^1 [ HYDROMETRIDES 1=1 (sauf Aëpophilus) 'A si / NAUCORIDES I ^ = 1 NEPIDES 2 p I [ NOTONEGTIDES 2 5^ V CORIXIDES 2 1 s S \ Genre Ai'pnphiliis 1 \ .Ë-5 / FLLGORIDES Il CERGOPIDES 4 MEMBRAGIDES 2 JASSIDES 28 ^ <; PSYLLIDES / Total.. 232 Total 530 4o 33 9 6;i 17 I 17 "> 1!) IG 1 9 2 2 2 32 111 17 128 SOCIÉTÉ DES SCIENCES KATTTRELLES DE L OUEST TABLE DES GENRES Acocephalus l'^O Acompocoris 103 Acompus 93 yElia 80 Aëpophilus 99 yEtorhinus 109 Agallia 119 Alebra 122 Alydus 90 Anlhocoris 102 Aphanus 96 Aplirophora IH Aradus 98 Ara^opus 113 Arma 87 Arocalus 92 Arytaina 123 Asiraca 113 Alhysanus 121 Alraclntomiis 111 Bathysolen 89 Beosus 96 Berylus 91 Bothi-ostethus 89 Brachycoleus 106 Brachypella 83 Brachysteles 103 Bythoscopiis 119 Calocoris 103 Calyptonotus 93 Camptobrochis 107 Camptopus 90 Campylonima 126 Campyloneura 108 Capsus 107 Carpocoris 86 Cardiastethus 103 Ceiitrocoris 88 Cenlrotus 118 Ceraleptus 89 Cerascopus 100 Chlamydatiis il2 Chlorita 122 Choi'osoma 90 Cicadula 120 Giinex 102 Cixius 113 Conomelus 113 Goranus 101 Goreus 89 Gorimehena 84 Corixa 113 Gorizus 90 Cydnus 84 Gyllocoris 108 Gymus 92 Gyphodema 107 Delphax 116 Deltocephalus 121 Derephysia 98 Dicraneura 122 Dicranotropis 116 Dictyonota 97 Dicyphus 108 Doratura 120 Drymus 96 Dyroderes 86 Elamostethus 88 Emblethis, 96 Enoplops 88 Ei'oticoris 108 Euacanthus 119 Eupelix 120 Eupteryx 123 Eurydema 87 Eurygasler 84 Eusarcoris 86 Galeatus 98 .1, DOMINIQUE. HEMIPÏERKS 129 Gargara H8 Geocoris 93 Geotomus 84 Gerris 99 Globiceps 109 Gnathoconus 85 Gnathodus 120 Goniagnathus 121 Gonocerus 89 Graphosoma 84 Halticus 108 Harpactor 126 Harpocera 110 Hebrus 99 Henestaris 92 Heterocordylus 110 Heterogaster 93 Heterotoma 110 Holcogaster 87 Homotoma 126 Hoplomachus 110 Hydrometra 99 Hypsitylus 109 Idiocerus 118 Ischnocoris 94 Ischnorhynchus 92 Issus 115 Jalla 126 Jassus 121 Kelisia 115 Kybos 123 Labops 108 Lasiosomus 95 Ledra 118 Leptoterna 104 Leptopus 102 Lepyronia 117 Liocoris 107 Livia 125 Lopus 104 Loxops 109 Lyctoeoris 102 Lygaeosoma 92 Lygaeus 91 Lygus 106 Macrocoleus 110 Macrodema 94 Macroplax 93 Macropsis 119 Macrotylus 110 Malacocoris 110 Megacaelum 105 Megalocerœa 104 Megophthalmus 118 Menaccarus 85 Metacanthus 91 Metopoplax 93 Micrelytra 89 MicropJax 93 Mimocoris 108 Miridius 105 Miris 104 Monalocoris 104 Monanthia 98 Nabis 101 Naucoris 112 Neïdes 91 Neocoris 112 Neotiglossa 86 Nepa 113 Notochilus 96 Notonecta 113 Nysius 92 Ochetostethus 85 Odontoscelis 84 Oliarius 115 Oncognathus 106 Onychumenus :;... 110 Orthostira 97 Orthotylus 109 Pœciloscytus 107 Paloraena ...... 86 9 180 SCJCIETE DES SCIENCES NATURELLES DE L (Jl"EsT Paramesus 120 Pediopsis 119 Peribalus '. 86 Peritrechus 95 Phyllomorpha 88 Phylus 111 Phytocoris 105 Picromerus 87 Piesma 97 Piezodorus 86 Piezoscelis 94 Piezostethus 102 Pilophorus 107 Pionosomus 94 Pirates 100 Plagiognathus 111 Platypiax 93 Plea 113 Plesiocoris 106 Plinthisus 95 Plociomerus 94 Ploiaria 100 Podisus 87 Podcps 84 Prostemma 101 Psallus 111 Psylla 125 Psyllopsis 125 PseudophlaBus 89 Pterotmetus 94 Ptyelus 117 Pyrrhocoris 97 Ranatra 113 Reduvius 100 Rhaphigaster 87 Rhinocola 125 Rhyparochromus 94 Salda 101 Sciocoris 85 Scolopestethus 96 Sehirus 85 Serenthia 97 Sigara 114 Spathocera 88 Stenocephalus 90 Sthenarus 112 Stiroma 116 Strobilotoma 89 Strongylocoris 108 Stygnus 95 Syromastes 88 Temnostethus 102 Teratocoris 104 Tettigometra 117 Tettigonia 119 Thamnotettix 120 Therapha 90 Tingis 98 Trapezonotus 95 Triecphora 117 Trioza 126 Triphleps 103 Tropicoris 87 Tropistethus 94 Tuponia 112 Typhlocyba 123 Ulopa 118 Velia 99 Verlusia 88 Xylocoris 104 Zicrona 88 Zygina 124 NOTES POUR SERVIR A LA MINERALOGIE DE LA LOIRE-INFÉRIEURE par M. Ch. BARET En visitant au mois de septembre dernier les carrières de calcaire d'Erbray, je fus assez heureux d'être mis en présence des derniers blocs de stibine (sulfure d'antimoine) extraits, il y a quelques années, de l'une de ces carrières ; aujourd'hui la carrière où se trouvait le précieux gisement est inondée, et le filon a complètement disparu, sans doute pour de longues années! En visitant ces blocs, j'ai eu la bonne fortune de rencontrer deux minéraux très intéressants qui n'avaient point encore été signalés dans notre département : la stWlite et la valentinite. Stiblite. — La stiblite est un oxide d'antimoine qui se présente sous l'aspect d'un enduit pulvérulent jaune citron, elle est déposéee entre les lames ou dans les fissures de la stibine. D'après les auteurs, la formation de ce minéral serait due à l'altération de la stibine. Le même minéral existe aussi, mais en plus petite quantité, dans le filon de sulfure d'antimoine de la côte de Batz. Valentinite. — La valentinite est aussi un oxide d'antimoine que l'on rencontre dans le même gisement que l'espèce précé- dente. Elle se présente sous la forme de petits mamelons critallins de couleur grisâtre, à éclat gras, adamantin ; l'aspect intérieur est rayonnant; un seul échantillon a présenté de très petits cristaux plats de couleur blanchâtre ; ce minéral se trouve dans les fissures de la stibine où il accompagne souvent la stiblite. Kermès. — Sur la côte de Batz, le filon de stibine m'a donné un autre composé d'antimoine plus rare que les deux précédents ; ce minéral est un oxysulfure d'antimoine, le kermès ; c'est en brisant les masses de stibine qu'on le rencontre, il est à l'état 132 SOCIÉTÉ DES SCIENCES NATURELLES DE l' OUEST pulvérulent et facile à reconnaître à sa couleur rouge grenat ; il est peu répandu dans le gisement. Mica chpomifèpe. — Dans une récente excursion au Bouvron, j'ai rencontré, à moitié route de ce bourg à Fay, dans un petit chemin creux, près de laRidelais, des roches composées en grande partie de pyroxène au milieu desquelles se trouvait des petits dépôts composés de lamelles micacées d'un beau vert émeraude ; l'analyse de ce mica m'a démontré que sa belle coloration était due au chrome. Aragonite. — M. Enault, instituteur à la Basse-Indre, m'avait soumis, il y a quelque temps, quelques échantillons de calcaire grossier provenant des environs de Machecoul, au milieu des- quels se trouvait une substance blanche fibreuse, moulée sur des coquilles disparues; à première vue, cette substance ne me laissa aucun doute sur sa nature, elle se rapportait bien au calcaire; une analyse plus minutieuse me fit ensuite reconnaître que le minéral appartenait à l'aragonite. Le gisement, que j'ai visité plus tard, est situé près de Mache- coul, entre le cimetière et les moulins. Tous ces minéraux que j'ai l'honneur de signaler à la Société, n'avaient point encore, du moins f\ ma connaissance, été signalés dans notre département. D'une espèce nouvelle du genre CHAMA Provenant des côtes océaniques de France par M. Ph. DAUTZENBERG M. E. Nicolloii, qui s'est attaché tout spécialement depuis plusieurs années à la recherche des Mollusques marins de la région du Croisic, vient de nous envoyer un grand polypier : Dendrophyllia corniger^i péché à l'Ouest de Rochebonne, à une profondeur de 125 mètres, sur lequel il a remarqué la pré- sence de plusieurs exemplaires vivants d'une coquille du genre Chama. Un examen attentif de ces spécimens, nous a convaincu qu'il s'agit d'une espèce différente de celles décrites jusqu'à ce jour et nous nous faisons un plaisir de la dédier à notre collègue qui nous l'a fait connaître. CHAMA NICOLLONl DaUtZ. KiG. 1. Valve inférieure vue du côté interne. 2. » » » externe. 3. )) )) de profil. 4. Valve supérieure vue du côté interne. 3. )i » )i externe. 134 SOCIÉTÉ DES SCIENCES NATURELLES DE l'OUESI Chama Mcolloni Dautzenberg Chama testa 32 millim. alta; 25 millim. lata; 20 millini. crassa, tenuicula, valde insequivalvis, inœquilateralis, valvula altéra adhaerens. Valvula inferior maxima, lamellis raris, latis, erectisque ornata, apice producto, contorto, corniformi. Valvula superior minor, subplana, lamellis parumnumerosis, latis, pau- lulum appressis ornata, apice remoto sinistrorsum intorto. Apertura subrotunda, margine crenulato vel integro. Color sor- dide albidus. Coquille assez fragile, plutôt mince, très inéquivalve, inéqui- latérale, fixée par l'une de ses valves. Valve inférieure fixée, beaucoup plus grande que la supérieure qui est presque plane, arrondie, operculiforme et dont le sommet, situé à une assez grande distance du bord antérieur, est enroulé de gauche à droite. Le sommet de la valve inférieure, enroulé de droite à gauche est saillant, prolongé et contourné au point de donner parfois à cette valve l'aspect d'un Capulus. Surface garnie de lamelles concentriques minces, larges, onduleuses, peu nom- breuses, très espacées et redressées sur la valve inférieure, un peu plus rapprochées et plus couchées sur la valve supérieure. Intérieur des valves lisse, pourvu au pourtour de crénelures très fines et serrées, parfois obsolètes. Bord cardinal de la valve inférieure portant deux dents cardinales : l'une, médiane forte et irrégulièrement sillonnée ; l'autre étroite , arquée et contiguë à la nymphe. Bord cardinal de la valve supérieure présentant une fossette cardinale médiane , irrégulièrement sillonnée et une dent cardinale oblique, arquée. Impressions des muscles adducteurs des valves grandes, bien marquées, plus luisantes que le reste du test. Impression palléale entière. Ligament étroit, placé dans une rainure marginale profonde qui pénètre sous les crochets. Coloration externe d'un blanc jaunâtre sale ; coloration interne blanche. Si l'on compare le CU. Nicolloni aux trois C/irtWrt déjà connus de la faune européenne, on constate qu'il se distingue: 1° Du Ch. grijphina Lamarck = sinistrorsa Brocchi et auct. (non Bruguière), par l'enroulement en sens inverse des sommets, par sa taille plus faible, ses lamelles plus minces, etc. 2° Du Ch. gn/pf>oi(fPs Linné, par ses lamelles concentriques PH. DAUTZENBElKi. — ESPÈCE DU GENRE CHAMA 18') minces, larges, continues, onduleuses, peu nombreuses sur la val- ve supérieure.Chez le Ch. gryphoides, les lamelles sont plus épais- ses, moins larges et découpées, surtout sur la valve supérieure, en nombreuses squamules imbriquées, plus ou moins épineuses. 3° Du Ch. circinata Monterosato, par son test plus mince, ses lamelles concentriques beaucoup plus développées, moins nombreuses et non denticulées au bord. Chez le Ch. circinata les lamelles présentent, notamment celles de la valve inférieure, des prolongements et des incisions qui donnent à leurs bords un aspect frangé. C'est incontestablement avec cette dernière espèce que le Ch. Nicolloni a le plus d'analogie : le développement considé- rable du sommet de la valve inférieure est à peu près le même ; mais, par contre, le peu d'épaisseur du test, la largeur, le petit nombre et la conformation des lamelles qui sont largement ondulées et ne présentent aucune trace de denticulations, nous paraissent des caractères assez importants pour mériter une distinction spécifique. Il ne peut exister aucun doute sur la provenance du Polypier dragué à Rochebonne : il appartient, en effet, à la faune de la région et de la zone bathymétrique où il a été recueilli et nous avons de plus trouvé fixés sur ses branches les divers Brachio- podes et Mollusques dont voici la liste et qui font aussi tous partie de notre faune océanique : Teredratulina caput serpentis Linné. MûMfeldtia nionstruosa Scacchi. Ostrea cochlear Poli. Anomia ephippium Linné. Kellyia suborbicularis, Montagu. Saxicaoa rugosa Linné. Pseudomurex fusulus Brocchi f= M. Spadœ Libassi). La seule citation d'un Chatna provenant des côtes océaniques de France, est due à Jeffrey s qui, en 1881, nous apprend que M. le M's de Folin a rencontré le Ch. gryphoides dans la Fosse de Cap Breton. Il serait intéressant de vérifier la détermination des échantillons trouvés dans cette localité et de voir s'ils n'appar- tiendraient pas plutôt à l'espèce que nous venons de décrire, qu'au Ch. grypJioides. NOTE ADDITIONNELLE SUR DENDROPHYLLIA CORNIGERA Lk. sp. (Caryophilla) par M. G. DOLLFUS 1816 Caryophijllia cornigera Lamarck. Animaux sans vert., t. II, p. 228. 1860 Dendrophyllia cornigeraM. Edwards et J. Haime. Hist. nat. des coralliaires, t. m, p. 118. 1875 » V Lk. Fischer. Faune de la Gironde. Act. soc. Linn. Bordeaux t. xxx, p. 189. 1881 » » Blain. Moseley. Challenger Re- port,t.vii,p.l98.Deepseecorals. 1883 » » Marion. Considérations sur les faunes profondes de la Médi- terranée, p. 48. 1884 » » Blain. V. Carus. Prodromus Faunae, Médit., t. i, p. 83. Historique. — Cette espèce a été séparée par Lamarck, en 1816, dans la V^ édition des animaux sans vertèbres du Dendro- phyllia ramea et non sans raison. Il la plaçait dans le genre Canjophyllia.Ce&ten 1830 que Blainville l'a introduite dans son genre Dendrophyllia. (Dict. se. nat., t. lx, p. 319). Milne Edwards et J. Haime en ont donné, en 1860, une synonymie dé • taillée ; nous ajoutons les références qui ont paru depuis. Distribution. — Le D. cornigera a été originairement indi- qué dans le rare ou vrage de Marsilli, Histoire physique de la mer, p. 137, en 1725, comme provenant de la Méditerranée, mais Lamarck en ignorait l'habitat. Henri Milne Edwards et Haime l'ont indiqué sans précision, de la Méditerranée et du Golfe de Gascogne. Plus tard, M. Alphonse Milne Edwards l'a signalé au large d'Ajaccio, par 540 G. DOLLFUS. — NOTE SUR LE DENDROPHYLLIA CORNIGERA 187 mètres de profondeur, M. Fischer indique le plateau sous-marin de Rochebonne, en face de l'Ile-de-Ré et la fosse de Cap-Breton, au large de Biarritz, entre 40 et 90 brasses. Le Challenger l'a récolté aux Iles du Cap Vert, de 100 à 200 brasses. Les collections du Muséum of comparative zoology à Cambridge US, renferment de nombreux spécimens provenant de Fayal (Açores) . Sur les côtes de la Floride et au large de la Havane, on connaît diverses espèces représentatives (D. cornucopia Pour- talès, D. cyathoides Pour t.), 1871 . Description. — Comme l'indique déjà Marsilli, c'est un. « Madrépore rameux à calice de substance aisée à froisser ». En effet, les cloisons débordantes sont minces et recouvertes d'un épiderme brunâtre qui n'est autre que la substance même du polypier desséchée ; elles sont fragiles, le calice est profond. La columelle est incomplètement décrite par Edwards et J.Haime, elle est elliptique, bien plus transverse que le calice, très peu saillante, papilleuse et surtout spongieuse. Les cloisons rarement perforées au voisinage de la columelle sont pourvues de quelques fines granules. Origine. — Le Dendrophyllia cornigera a été signalé et figuré par Michelin, comme fossile du miocène du Piémont et de la Touraine. Cette forme fossile a été considérée par Edwards et Haime, comme espèce distincte sous le nom de D. aniîca. L'espèce de Touraine que nous avons comparée en nature avec celle vivante de l'atlantique, nous paraît en différer principale- ment par ses côtes extérieures plus profondément sculptées. 10 LA BALEINE DE PORSMOGUER par M. le D^ H. BEAUREGARD Assistant d'Anatomie comparée au Muséum de Paris. PI. VI Sur la côte bretonne, en face des îles d'Ouessant et de Mo- lène, une jolie baie limitée par une ceinture de roches abruptes est fermée dans le fond par une petite plage de sable. C'est la plage de Porsmoguer, commune de Ploumoguer, sise à 7 kil. N.-O. du Conquet. Dans la nuit du samedi au dimanche 7 février 1892, après une succession de coups de vent et de tempêtes, une grande épave lon- gue d'une vingtaine de mètres, fut signalée par les gardiens d'un phare voisin ; elle était tombée au milieu des roches dans la par- tie sud de la baie. Au matin on put constater qu'il s'agissait d'un grand Cétacé ; M. Rideau, Commissaire de l'Inscription Maritime au Conquet, immédiatement prévenu, télégraphia sans plus tarder au Directeur du Muséum de Paris pour l'informer et connaître ses intentions. Il résulte en effet d'une entente conclue avec le ministère de la marine par le professeur P. Ger- vais et renouvelée par le professeur G. Pouchet son successeur à la chaire d'anatomie comparée du Muséum, que tout échoue- ment de Cétacé est immédiatement signalé à cet établisse- ment scientifique par les Commissaires de l'Inscription Mari- time. On évite ainsi de perdre les rares occasions qui peuvent se rencontrer d'étudier avec quelque soin ces animaux encore mal connus. Bien plus, si par bonheur l'épave arrive à la côte dans un état satisfaisant de conservation, l'étude peut-être plus fructueuse et plus complète que partout ailleurs, plus complète même que celle qu'on peut faire dans les chantiers des pêcheries de Cétacés où il semble cependant, au premier abord, qu'on doit rencontrer les conditions les plus favorables à ce genre de > [— r I — I Eh' Q W h O O cà o 02 6 o CD cq 6xï Oi ce c/^ :z; 'S w 1 — ( fe o ^ 00 î> <: 3 05 O r^ co 00 fD W 3 P-J Q œ W g 'p (X ■S) '^ 'W & f-T Oh © O ^ o pq 02 1 — ( P-i . 1 O < o o [a H. BEAUREGARl). — BALEINE DE PORSMOGUER 189 recherches. Il ne faut pas oublier en effet que dans les chantiers, malgré la bonne volonté des propriétaires, l'anatomiste se trouve en présence de nécessités d'exploitation qui ne se prêtent que très difficilement aux retards exigés par les minuties d'une dis- section attentive. Un grand Cétacé, Baleine ou Cachalot, pris en mer et amené sur le chantier, représente toujours une valeur considérable qui peut atteindre une vingtaine de mille francs, mais à cette condition expresse que l'extraction de l'huile ou du blanc de Baleine se fera rapidement, alors que l'animal est absolument frais. L'observateur est donc forcé de faire diligence ; il prend quelque notes, quelques croquis, pendant le travail de dépècement, mais c'est toujours à la hâte et avec le souci de ne pas être indiscret et de ne point porter préjudice notable à celui qui l'accueille. Combien sont différentes les conditions offertes à l'anatomiste qui peut se livrer tranquillement à ses recherches sur une épave dont il devient le propriétaire après entente avec la marine. Il ne faut pas se dissimuler toutefois que bien des inconvénients se présentent encore, et le plus grave, pour ne parler que de celui-là, c'est la mauvaise conservation du sujet. Malheureuse- ment, en effet, les Cétacés rejetés sur nos côtes sont presque toujours des animaux morts depuis un temps plus ou moins long et qui arrivent en état de putréfaction souvent très avancée. Quoiqu'il en soit, même dans ces conditions défavorables, il peut y avoir quelqu'intérêt à étudier l'épave et surtout quand il s'agit d'individus de grandes dimensions. Par suite, la chaire d'anatomie comparée du Muséum délègue toujours quelqu'un avec mission de tirer tout le parti possible de l'épave. Après échange de dépêches avec le Commissaire de l'Inscription Maritime afin d'obtenir quelques renseignements complémen- taires, je partis pour le Conquet où j'arrivai le 10, vers midi. M. Rideau voulut bien m'accompagner jusqu'à la plage ; la mer encore haute ne me permit pas d'aborder de suite l'animal qui était échoué au milieu des rochers, couché sur le dos, la tête au Nord. C'était un Rorqual {Balœnoptera musculus), espèce commune dans l'Océan et dans la Méditerranée. Il était du sexe femelle et à peu près adulte ; il mesurait 21 mètres de long, di- mension qui lui donnait une certaine valeur, les collections du 140 SOCIÉTÉ DES SCIENCES NATURELLES DE l'OUEST Muséum ne possédant pas de squelette aussi adulte de cette espèce. Dès le premier coup d'œil, je pus constater qu'il fallait aban- donner l'espoir de recherches sur les viscères ; l'animal, qui devait être mort depuis plusieurs semaines, n'était plus qu'un amas de chairs pourries et dégageait une odeur infecte. Il avait perdu tout son épiderme, aussi la photographie que j'ai prise et qui est reproduite PL VI, montre-t-elle une teinte blanche uni- forme de toute la face ventrale du corps, sauf au fond des plis qui sillonnent la peau de l'extrémité de la mâchoire inférieure au voisinage de l'ombilic. Les fanons avaient complètement disparu, la voûte palatine où ils sont fixés étant dénudée jusquïi l'os. L'abdomen enfin était ouvert au côté gauche de la vulve et par la déchirure sortaient les intestins déchiquetés et des lambeaux de mésentère que les pêcheurs prenaient pour les restes d'un filet que, suivant eux, l'animal avait avalé. Enfin il me parut, au premier examen, que la colonne vertébrale était rompue au niveau de la région lombaire. A marée basse, il me fut possible d'étudier de plus près l'épave et je perdis bientôt l'espoir qui me restait de conserver, à défaut d'autres pièces, le squelette complet du Cétacé. En effet, à côté de l'animal, près de la queue, gisait une vertèbre; les visiteurs la prenaient pour une hélice dont l'animal devait se servir pour nager, et de fait, telle qu'on l'apercevait à moitié enfouie dans le corps de l'animal, les extrémités saillantes d'une de ses apo- physes transverses et de son apophyse épineuse, avaient quel- que vague ressemblance avec les palettes d'une roue ou d'une hélice. La présence de cette vertèbre, absolument débarrasée de chairs, nette et blanche comme si elle eût été nettoyée avec soin par un préparateur, était un indice fâcheux. Elle ne laissait pas de doutes sur l'état de décomposition de Lanimal et permettait de supposer que d'autres os avaient pu être enlevés par la mer. J'explorai donc, avec l'aide de quelques personnes et particu- lièrement de M. Rozagoute, commis du Commissariat de la Marine, qui m'a rendu les plus grands services et que je remer- cie cordialement, j'explorai les rochers et bientôt, deux ver- tèbres, trois côtes brisées, un os jugal et l'avant-bras avec le carpe et le métacarpe du membre gauche furent retrouvés. Je H. BEAUREGARD. — BALEINE DE PORSMOGUER 141 fis mettre avec soin toutes ces pièces de côté dans l'espoir de les joindre plus tard au reste du squelette et de reconstituer celui-ci en entier. Toutefois ces découvertes m'avaient découragé davan- tage et lorsque M. le Commissaire de la Marine, d'accord avec moi, mit l'animal en vente, je ne voulus avancer aucun prix pour l'acquisition. Diverses personnes qui avaient songé tout d'abord à acheter la Baleine pour en extraire l'huile, avaient également perdu confiance en la voyant aussi maltraitée et l'essai de vente ne donna aucun résultat. J'obtins alors de M. Rideau un répit de 24 heures pour prendre une décision dé- finitive et je me décidai, afin de me rendre plus exactement compte de l'état de l'animal, à le faire enlever des rochers, où il était difficile de l'étudier, pour l'amener sur la plage de sable voisine. L'opération n'était point aisée étant donné le poids énorme de l'animal et surtout cette particularité qu'il avait été jeté par la lame dans une sorte de petite crique dont les bords étaient formés de roches élevées que couvrait à peine la haute mer. Je m'adres- sai alors au patron du bateau pilote qui fait le service entre Ouessant et le Conquet, à défaut du vapeur qui y est spéciale- ment attaché.. Grâce à l'habileté déployée par le patron et ses hommes, l'énorme Cétacé, amarré solidement par la tête et par la mâchoire inférieure, fut, à marée haute, tiré de sa position difficile et hâlé sur la plage de sable. Alors il me fut possible de me rendre un compte plus exact de l'état de l'épave. La Ba- l?enoptère était rompue au niveau de la région lombaire et plusieurs vertèbres manquaient. D'autre part, de nombreuses côtes, brisées, apparaissaient maintenant et attestaient le misé- rable état du squelette. Somme toute, l'animal avait dû être pendant longtemps le jouet des flots au milieu des récifs sans nombre qui avoisinent cette partie des côtes de la Bretagne. Les chocs nombreux d'une aussi grande masse avaient disloqué le squelette, et je dus, à regret, l'abandonner, ne voulant point engager des dépenses relativement considérables que le résultat ne pouvait justifier. L'échouement de la Balsenoptère de Porsmoguer n'en reste pas moins un fait intéressant, car les Cétacés adultes de cette espèce n'attérissent qu'assez rarement sur nos côtes. J'ai donné 142 SOCIÉTÉ DES SCIENCES NATURELLES DE L'OUEST récemment, * en collaboration avec le professeur G. Pouchet, une liste des échouements de grands Cétacés sur la côte Fran- çaise, qui fait suite à une autre liste publiée en 1885. On y pourra voir que de 1885 à 1891, trois individus seulement de la même espèce ont été signalés; le plus grand, échoué en novembre 1889 à Montalivet-les-Bains (Gironde), n'avait que 15"» 50 de long. C'était également une femelle. Quant au grand spécimen de 20 mètres qui échoua à Langrune, (Calvados), en 1885, c'était un mâle. Il eût été intéressant de comparer le squelette des deux sexes chez des sujets de taille à peu près égale. En terminant, je tiens à rendre hommage à l'extrême obli- geance de M. Rideau, Commissaire de l'Inscription Maritime au Conquet. Il a mis tout en œuvre pour faciliter ma tâche, et je ne saurais trop l'en remercier. 1. C. R. Ac. des se. 7 décembre 1819. 3SrOTE SUR LA REPRODUCTION DE LA Mésange huppée, PARUS CRISTATUS DANS L'OUEST DE LA FRANCE par M. Louis BUREAU M. l'abbé de la Fonchais a eu l'obligeance de m'adresser un nid de Mésange huppée, capturé, avec la femelle, dans le creux d'un vieux chêne, le 26 avril 1892, au Bois-du-Loup, en Augan, Morbihan. Ce nid contenait six œufs : quatre, très couvés, furent brisés en les vidant, le cinquième, qui était clair, est conservé au Muséum de Nantes avec le nid et le creux d'arbre qui l'abri- tait. Le nid, extérieurement composé de mousse, est garni inté- rieurement de laine, de poils et de plumes. L'œuf est ovoïde, globuleux, d'un blanc pur, maculé de taches rouges plus larges et plus nombreuses vers le gros bout où elles se groupent en une large couronne. Il mesure : grand diamètre, 16"ïm; petit diamètre, 13"^'". Selon Bailly, les œufs de la Mésange huppée ressemblent quelquefois tellement à ceux de la Mésange bleue et de la Mé- sange alpestre, qu'il est très difficile de les distinguer lorsqu'une fois ils sont mélangés. En comparant l'œuf en question à ceux authentiques des espèces qui se reproduisent dans notre région : Parus major. Parus cœruleus, Pœcile co)nmunis, je relève les caractères distinctifs suivants : Parus major. — La Mésange grosse charbonnière, a des œufs plus gros, mesurant : G. D. 18'»ni, P. D. 15""", avec des taches du même rouge que celui des œufs de la Mésange huppée; mais 144 SOCIÉTÉ DES SCIENCES NATURELLES DE l'OUEST plus larges et plus répandues sur l'ensemble de la coquille. Je ne crois donc pas qu'il soit possible de les confondre avec ceux de cette dernière espèce. Parus caepuleus. — La Mésange bleue pond des œufs à peu près de même grosseur que ceux de la Mésange huppée. Ils sont cependant un peu moins globuleux, plus ovoïdes, et mesurent : G. D. 16'"'", P. D. 11""" à 12'"'". Les taches, du même rouge, petites, punctiformes, se groupent, au voisinage du gros bout, en couronne de points peu ou pas confluents. Pœcile corn m unis. — La Nonnette vulgaire a des œufs à peu près de même taille et de même forme que ceux de la Mésange huppée, mesurant: G. D. 16'"'" à l?"""', P. D. 13""" ; mais à poin- tillé rouge plus fin et plus clair-semé sur l'ensemble de la coquille, formant, vers le gros bout, une couronne de taches punctiformes distinctes, non confluentes. Comme on le voit, il existe la plus grande analogie entre l'œuf des Mésanges bleue et nonnette et celui de la Mésange huppée. Celui de cette dernière espèce se distingue surtout par une forme plus globuleuse, par des taches rouges plus larges et par la confluence plus grande des taches qui forment la couronne. Au printemps, la Mésange huppée est assez rare dans nos dé- partements de l'Ouest pour qu'il soit difficile de s'en procurer le nid. A cette époque, en effet, cet oiseau seml)le cantonné dans certaines localités. En Loire-Inférieure, les futaies séculaires de la forêt du Gàvre abritent, cependant, durant la saison des nids, un bon nombre de Mésanges huppées; M. G. de Lisle y décou- vrit un nid sur le Chêne au Duc, arbre desséché, bien connu par ses proportions gigantesques; c'était le 10 mai 1866 ; les jeunes étaient déjà grands. En dehors de cette station exceptionnelle, j'ai observé la Mé- sange huppée, pendant la saison des nids, en Loire-Inférieure, dans la forêt de Vioreau, les futaies de chênes de la Meilleraye et dans plusieurs propriétés plantées de conifères des environs de Nantes. M. P. de Lisle m'a dit l'avoir vue, au printemps, dans les L. BUREAU. — MÉSANGE HUPPÉE 145 plantations de pins maritimes des dunes d'Escoublac, où il n'est pas douteux qu'elle se reproduise. Selon M. l'abbé de la Fonchais, cet oiseau se reproduirait en certain nombre dans le Morbihan. Malgré la reproduction régulière de cette espèce dans notre région, je n'avais pu encore m'en procurer le nid. On sait aujourd'hui que la Mésange huppée n'est pas aussi féconde que ses congénères. Les auteurs lui attribuent générale- ment une ponte de 4 à 5 œufs seulement. C'est aussi ce qui ré- sulte des observations de l'abbé Caire, qui a si souvent observé cet oiseau dans les Basses- Alpes , et déclare n'avoir jamais trouvé une ponte supérieure à 5 œufs. Cependant Bailly, tou- jours si précis pour les mœurs des espèces qui habitent les Alpes de la Savoie, attribue à la Mésange huppée une ponte de 7 à 9 œufs. L'observation de M. l'abbé de la Fonchais nous montre qu'une première ponte peut atteindre 6 œufs et être limitée à ce nombre. S'il est assez difficile de se procurer, dans notre région, le nid de la Mésange huppée, il n'en est pas de même des jeunes en premier plumage que l'on rencontre par petites troupes, accom- pagnés du mâle et de la femelle, parfois mêlés à d'autre mé- sanges , telles que la grosse charbonnière, la nonnette et la Mésange bleue. En hiver, le nombre des individus sédentaires s'accroit des sujets voyageurs qui, chassés du Nord et des régions montagneu- ses du Centre de l'Europe, se répandent sur toute l'étendue de la France. NOTES ORTHOPTÉROLOGIQUES par M. l'abbé J. DOMINIQUE 1. — L'attention des spécialistes est en ce moment appelée sur un curieux orthoptère de notre région, par un remarquable mémoire du R. P. Pantel S. J., publié récemment dans les Annales de la Société Espagnole d'histoire naturelle. L'objet de ce travail est le groupe des Phasmides d'Europe et pays limi- trophes. L'une des conclusions de cette étude est que le cT de Bacillus gallicus Charp., bizarre insecte méridional qui vit dans notre département, n'est pas connu d'une manière certaine. Le seul cT connu et décrit comme appartenant à cette espèce, est un individu de la collection Finot, provenant de Hyères, en Provence. Mais comme dans cette station méridionale vivent deux et peut-être trois espèces de Bacillus, comme d'autre part le d" en question n'a point été pris accouplé, il est permis de douter que le . Celle-ci atteint jusqu'à 10 centimètres de longueur. L'insecte a l'aspect étrange d'un assemblage de longs bâtonnets verdâtres ou grisâtres et peut être facilement confondu avec les rameaux sur lesquels il se tient. La larve se nourrit, croyons-nous, aux dépens des jeunes pousses des rosacées de nos haies : aubépine, prunellier, etc. Nous en avons élevé avec les feuilles tendres du prunier cultivé. Le cf doit porter, sur les mesonotum et metanotum, des rudiments d'ailes et d'élytres, organes dont la p n'offre aucune trace. L'éminent auteur du récent ouvrage sur les Orthoptères de la France, M. le Capitaine d'Etat-major Finot, nous a fait part de son projet de venir cet été visiter notre région pour y recher- cher l'introuvable a' du Bacillus galllcus. Nous faisons appel au zèle des entomologistes de la Société, pour arriver à la solution du doute scientifique que nous venons d'exposer. Puisse l'un d'entre nous avoir la bonne fortune et l'honneur de percer le mystère si bien gardé qui enveloppe la reproduction de l'unique Phasme de notre pays. 2. — Nous avons à signaler, dans la Loire-Inférieure, la pré- sence d'un Locustaire très méridional que l'on croyait exclusi- vement confiné en France, dans le Languedoc et dans le Rous- sillon: EpJiippiger rugosicolHs Rambur. Un couple de cet intéressant orthoptère a été capturé par nous, à la fin d'août dernier, sur une haie enclosant des vignes, près le moulin du Breil, à la Haie-Fouassière. Assez semblable à première vue à EpMppiger vitium Serville, il diffère de ce congénère assez commun dans le département, par son oviscapte ou sabre courbé en faux et n'ayant pas plus de une fois et demie la longueur du pronotum. L'oviscapte d'E. vitium est presque droit et a deux fois et demie la longueur 148 SOCIÉTÉ DES SCIENCES NATURELLES DE l'OUEST du pronotum. UEphippiger rugosicollis Rambur, est VEphip- piger vespertina de Dufour, et VE. Durieui de Bolivar {Sinop- sis (le los Ortopteros de Espana y Portugal, p. 300). 3. — Un exemplaire à'Œcanthus pellucens Scopoli, a été pris l'été dernier à la Bernerie-en-Retz, par MM. Pielde Churcheville. Ce curieux grillon qui établit le passage de ce groupe aux Locustaires est le seul dont la vie ne soit pas souterraine et qui ne soit pas lucifuge. Comme les Orthoptères sauteurs, il mène une existence véritablement aérienne. On le rencontre le plus fréquemment sur le sommet des hautes plantes et surtout sur les fleurs de Chardons. C'est une addition intéressante à la liste de nos Orthoptères de l'Ouest. 4. — Signalons encore la capture par les mêmes naturalistes, d'un Acridien d'assez grande taille, Epacromia Tergestma Muhlfeld, qui n'avait été pris qu'à l'embouchure de la Gironde (Arcachon, île aux Oiseaux, La Teste-de-Buch, Lamothe, Finot). Nos collègues en ont capturé plusieurs exemplaires en automne dans les polders de Bourgneuf-en-Retz. Sur l'habitat de la Couleuvre verte et jaune par M. R. MARTIN b D'après les auteurs, la Couleuvre verte et jaune, Zamenis viridiflavus, habite le Midi et le Sud-Ouest de la France. Il n'est pas douteux en effet, qu'elle est répandue dans nos dépar- tements méridionaux, on la rencontre par exemple très souvent dans la Gironde et la Dordogne, mais elle se trouve aussi bien dans le Sud-Est que dans le Sud-Ouest, puisque M. Olivier et le Frère Ogérien la disent très commune dans le Doubs et dans le Jura ! Dans l'Ouest, elle remonte au moins jusqu'à la Loire. Incon- nue en Normandie et en Bretagne, elle est fort rare en Anjou, probablement au Sud de la Loire seulement, puis elle devient commune dans les trois départements poitevins. Suivant Cavo- leau, Viaud-Grand-Marais et autres, elle est fort répandue en Vendée et dans les Deux-Sèvres ; dans le département de la Vienne on la tue fréquemment; M. Beltrémieux l'indique comme abondante dans la Charente-Inférieure, M. deRochebrunedans la Charente. Mais, chose remarquable, si dans l'Ouest elle remonte au moins jusqu'à la Loire, — je dis « au moins » pour le cas dou- teux où elle habiterait la Sarthe (Gentil) et certaines localités bretonnes (Lataste) — elle remonte beaucoup moins haut dans le Centre que dans l'Ouest et dans l'Est. Jamais à notre connais- sance on ne l'a prise dans le Cher, ni dans l'Indre-et-Loire, ni dans la Creuse, ni dans la Haute-Vienne ; M. Olivier ne la cite pas dans sa faune de l'Allier et on m'a affirmé qu'elle n'existait pas en Auvergne. En ce qui concerne l'Indre, nous avons, mes amis et moi, cherché avec un soin infini ce joli serpent sans pouvoir consta- ter sa présence, sauf en un coin de l'arrondissement du Blanc, partie de l'ancien Poitou, où elle n'est pas extrêmement rare. 150 SOCIÉTÉ DES SCIENCES NATURELLES DE l'OUEST Ces jours derniers encore, le 30 mars, un magnifique exem- plaire de 1 mètre 25 centimètres, a été tué sur les limites des arrondissements de Montmorillon et du Blanc. On peut donc ainsi préciser les limites de son habitat dans l'Ouest de la France: Ces limites seraient, au Nord, la Loire; à l'Est, la rivière de Vienne, puis celle de Creuse, de son confluent au Blanc, puis l'Anglin ; enfin une ligne passant par Confolens, Rochechouart, et aboutissant au département de la Dordogne. NOTES POUR SERVIR A LA MINERALOGIE DE LA LOIRE-INFÉRIEURE par M. Ch. BARET i Quartz encapuchoné On rencontre ce quartz dans les carrières granitiques d'Orvault ; ce sont des prismes gris, translucides, qui sont entièrement recouverts par une enveloppe siliceuse blanche ; lorsqu'une par- tie de cette enveloppe est enlevée, l'on aperçoit le premier prisme dans toute la régularité de ses formes. Quartz enfumé J'ai rencontré dans la même carrière le quartz enfumé en très gros cristaux qui atteignent jusqu'à 0 ™ 11 centim. de longueur ; ils sont souvent bipyramidés ou maclés et quelquefois d'une grande limpidité ; ils sont déposés dans une argile jaune rem- plissant les fentes de la roche dans certaines parties de la carrière. Quartz pseudomorphique J'ai trouvé ce quartz à 2 kilom. environ de Vertou, près d'un petit bois sur la route de la Haye-Fouassière ; il est formé de gros cristaux groupés dont la forme peut se rapporter à celle de la calcite ; les plus gros cristaux mesurent 0*" 02 centim. de diamètre sur chaque face ; ils sont blanchâtres, opaques, et quel- ques-uns creux dans certaines parties, les vides renferment de légères concrétions siliceuses transparentes ; le côté de l'échan- tillon où sont déposés les pseudomorphoses est formé de quartz aciculaire rayonnant, tandis que la face opposée est formée d'une couche de silice incrustante dont les empreintes représentent les vides laissés par des pyramides de quartz disparues. 152 SOCIÉTÉ DES SCIENCES NATURELLES DE l'oUEST Inclusions dans les cristaux de quartz Cette variété de quartz est fort intéressante, les inclusions de minéraux ne sont généralement pas rares dans le quartz, celles que l'on rencontre dans le département se rapportent pour la plupart aux composés de fer. Gothite. — J'ai rencontré, dans les carrières d'argile de Moye, commune de Couëron, des cristaux de quartz pyramides renfer- mant de nombreuses inclusions d'une substance composée d'aiguilles soyeuses, très fines, formant l'éventail , de couleur jaune pâle, jaune d'or et brune; je n'ai pas hésité à ranger ce minéral dans l'espèce Gothite : du reste, Haûy a désigné sous le nom d'apiciforme une variété de limonite composée d'aiguilles fibreuses, divergentes, formant des petites houppes aciculaires ou capillaires, que l'on rencontre en Sibérie, en inclusions dans des cristaux de quartz et que Delafosse a rangé dans l'espèce Gothite. M. Enault, instituteur à Basse-Indre, a trouvé de très beaux échantillons du même minéral dans une carrière située près le cimetière de Cordemais. La Gothite existe encore en inclusions dans quelques cristaux de quartz des carrières du Gros-Caillou situées sur les bords de la forêt de Toufou ; elle y est très abondamment répandue. Dans toutes ces localités les conditions de gisement de la Gothite paraissent donc bien être les mêmes qu'en Sibérie. Oligiste. — On rencontre très fréquemment, dansles gisements que je viens de citer, des petits sphéroïdes rouges ou noirs qui appartiennent à l'Oligiste; ces inclusions accompagnent souvent la Gothite ; d'autrefois elles sont seules et très abondamment répandues dans les cristaux de quartz. On trouve l'Oligiste, dans les mêmes conditions, dans quelques quartz pyramides des environs de Beaulieu, commune de Couëron. Pyrite. — Les cristaux de quartz des carrières du Gros-Cail- lou (forêt de Toufou), renferment aussi des inclusions de Pyrite assez curieuses ; la Pyrite y forme des gi oupes de cristaux très petits ou des grains de couleur jaune de laiton ou jaune ver- /e. y p V^ ^ a .- e' e- e' CH. HAllET. — NOTES POUR SERVIR A LA MINÉRALOGIE 158 dâtre; d'autrefois elle est en petits cubes très réguliers de couleur brune et opaques ; or, il arrive assez souvent que le minéral a disparu, dans ce cas il ne reste plus que le moule cubique de la Pyrite dont l'intérieur est enduit d'une légère couche rougeâtre d'oxyde de fer qui donne à ces empreintes l'aspect de véritables cristaux translucides. Ces cubes sont quelque fois très répandus sur le même cristal, d'autrefois cependant le cristal de quartz ne renferme qu'un seul cube ; dans ce cas il se produit un fait Fiê.l d'optique très curieux selon que Ton regarde le cube dans certaine direction et qu'il se trouve placé au centre du cristal de quartz; ainsi si l'on prend ce dernier (fig. 1), et qu'on regarde i^Tiie l'inclusion de Pyrite sur une des faces e^ , l'on ne voit qu'un seul cube ; si l'on recommence l'opération et si l'on regarde la Pyrite perpendi- ^ culairement au sommet de la pyramide de quartz, l'on aperçoit alors 6 cubes (fig. 2), cha- cun d'eux placé régulièrement sur chacune des faces p, e^i^ de la pyramide. Je ne sais si le fait que je signale a déjà été observé, mais je l'ai trouvé assez intéressant pour en donner connaissance à la Société. Barytine. — J'ai rencontré une seule fois, dans le filon de Barytine, des carrières de Miséri, près Nantes, des cristaux de quartz très limpides renfermant de jolies inclusions de Barytine, sous la forme de petites mouches d'une ténuité extrême. Mésotype. Dans une récente excursion faite au Pallet, j'ai trouvé dans le gabbro de la carrière des Pruineaux située sur les bords de la Sèvre et près le village de ce nom, un minéral très intéressant, tant par sa rareté que par la roche dans la- quelle on le rencontre ; ce minéral est la Mésotype appartenant au groupe des Zéolytes ; il forme dans le gabbro des petites veines blanches de quelques millimètres d'épaisseur ; en sépa- rant ces veines, les faces mises à découvert présentent la Méso- type formant de nombreux groupes à scructure aciculaire radiée dont la couleur est le blanc laiteux ou le blanc jaunâtre, cou- 11 154 SOCIÉTÉ DES SCIENCES NATURELLES DE L'oUEST leur due à un commencement d'altération ; j'ai remarqué sur un seul échantillon de très petits cristaux hyalins du même minéral ; l'éclat est vitreux, au chalumeau il fond tranquille- ment en une perle incolore, il est facilement attaquable par l'acide chlorhydrique. D'après M. Des Cloizeaux, les véritables gisements de la Mé- sotype seraient les roches amygdaloïdes, les basaltes, les Dolérites, les phonolïtes, elle serait très rare dans les roches plutoniques ; il la signale encore dans la syénite zirconienne et dans quelques filons de schistes cristallins. Le gisement du Pallet serait donc assez remarquable puisque ce serait pour la première fois, du moins, à ma connaissance, que la Mésotype aurait été rencontrée dans le gabbro. Ce miné- ral est rare en France ; on le rencontre en Auvergne, au Puy de Marman, en cristaux d'une grande beauté. Heulandite. — La Mésotype du Pallet est accompagnée d'un autre minéral également peu commun, la Heulandite, que j'ai signalée pour la première fois dans les carrières à Pyroxénite de l'Etang, situées à 4 kilom. de Saint-Nazaire, sur la route de Saint- André-des-Eaux, puis une autre fois dans le gabbro de Liveau, commune du Pallet. Notre excellent collègue, M. Lacroix, a donné une description très étudiée de ce minéral dans son beau travail sur les roches à pyroxène de Bretagne, paru dans notre Bulletin des Sciences naturelles de V Ouest, 1. 1, p. 188. Nantes, 30 juin 1892. Note sur les PARMELIA et les PHYSCIA de l'Ouest par M. le D'' Viaud-Grand-Marais. Cette simple note a pour objet de faire connaître la liste des espèces des genres Parraelia et Physcia recueillies jusqu'ici en Bretagne et en Vendée. Puisse-t-elle encourager les botanistes de la région à se livrer à l'étude si intéressante de la grande classe des Lichens. * G. PARMELIA Ach I I S. -G. Euparmelia Nyl. ; face inférieure du thalle offrant des rhizines. Parmelia caperata Ach. (K = , C=}'^ — CC, arbres et rochers. Presque exclusivement silicicole; rencontré par excep- tion sur le calcaire, à Lire (M.-et-L). Fructifie souvent et abon- damment dans la région maritime. P. consper sa A.ch. (K T lut. mox rub^ — AC, roches sili- ceuses ; fructifie ainsi que sa forme isidiosa Nyl. ^ 1. Travaux publiés sur les lichens de la région: Excursion lichénologique dans l'île d'Y eu par Weddell ; Catalogue des lichens des Deux-Sèvres, par Richard, (plus diverses notes sur la théorie algolichénique du même auteur); Catalogue des lichens du littoral de la baie de Bourgneuf, par l'abbé Domi- nique ; Flore des lichens de l'Orne et des départements voisins, par l'abbé Olivier ; Lichens de Canisy, par l'abbé Hue, etc. 2. K indique l'action de l'hydrate de potasse ; C, celle de l'hypochlorite de chaux ; K C, celle de l'hypochlorite sur un point touché par la potasse ; +. fl^e la réaction se fait dans la couleur qui le suit ; — , qu'elle est nulle. Quand il y a deux signes T ~ ou T. le supérieur a rapport à la réaction de la couche cor- ticale, l'inférieur à celle de la méduUe. L'abréviation /(*(. désigne le jaune ; vir., le vert; rub., le rouge; eryt., le carmin ; mox, qu'une seconde couleur suc- cède à la première. 3. Le P. Mougeotii Schser., que nous n'avons pas encore rencontré, a pour réaction de sa médulle KCi -1- eryt. Certaines formes à divisions grêles du P. conspersa sont souvent prises pour lui. 156 SOCIÉTÉ DES SCIENCES NATURELLES DE l'oUEST P. perlata Kch. — CC. rochers et arbres. Trouvé seulement deux fois en fructication à Noirmoutier (V.-G.-M,) et une fois à Groix (Guyonvarc'h). Réaction variable; la règle est K i f!^" mais certains individus marquent k + ^ • K'T ^^'^,' ou même — var. sorediata Scha3r. — C, toujours stérile. (4- lut \ K T ^j^^"l — AC, stérile. P. ceirarioides Nyl. (k 1 '"^'^ KG. '^ ^^.^^ ) — PC. arbres et rochers. P. olivetorum Nyl. (k Z G 1^ e^/^) ~ Nantes, arbres de la route de Paris et çà et là ; PC. dans la région. P. perforataWnU. [K ^ ^.^^^ ^^j^^^. ^.^^j, j — Arbres et rochers, surtout dans les îles et la région maritime. Thalle plus épais que dans l'espèce précédente, craquelé en dessus. Stérile. — f"* ciliosa. — Rochers maritimes, R. P. tiliacea Hoff. (K _ " ' C ^ ^.^.^ j — C, presque toujours fertile, sur les pommiers, les chênes, autour des habitations rurales ; est rare ou manque au bord de la mer. — Var. scorfea Ach. — isidieux, stérile, à réaction C T g,.^,^ très intense. — Rochers maritimes ; îles bretonnes, île d'Yen ; R. à Noirmoutier ; çà et là rochers et arbres de l'intérieur. — Var. carporhizans Nyl. offrant des poils au-dessous de ses apothécies. — Plus commun que le type sur les arbres des routes, à Nantes. P.revohctaF\k.{K Z^ G + enjt. faible, ^^- + eryt)~^^- ^"^' les rochers, moins sur les arbres. Stérile. A laciniures étroites, d'autres fois larges et à sinus arrondis. Offre une forme isidieuse et une autre sorédifère. P. Borreri Turn. (médiiUe C 4- e7-yû.) — Arbres des pro- menades publiques, C. devient plus rare au bord de la mer. — f^ ulophylla Nyl. — PC. ; Noirmoutier; arbres et rochers. Même réaction que le type. — Var. stictica Del. (méd. C — , KG. -j- eryt.) — Rochers, pierres taillées, arbres ; fructifie ainsi que le type, mais rare- ment. VIAI'D-GRAND-MARAIS. — PARMELIA ET PHYSCIA DE l'oUEST 157 P. lœmgata, var. dissecta Nyl. {;inéd. KC. + enjt.) — Ro- chers à Clisson (Dominique). P. saœatilis Ach. (k + ^^^^ ^^^^ n,5,.,„„) C rocliers, plus rarement arbres ; fructifie abondamment à Groix. — f-* hor7^esce7is, très isidié, rochers de la région maritime. P, sulcata Tayl. (mômes réactions) — Arbres et rochers, CC. ; ses sorédies ressemblent à de petites chenilles et laissent en tombant an sillon sur le thalle. Présente parfois des apothécies, mais rarement. P. Omphalodes kch. (mêmes réactions). —Rochers; G. dans la région maritime surtout ; fructifie à Groix. — Var. panniformis Ach. — Rochers maritimes, R. (même réaction). P. Acetabuluni Ach. {mcd. K -}- lut. moxrub., comme pour les précédents). — G., sur les arbres, au voisinage des villes ou des habitations. Est rare ou manque au bord de la mer. Fruc- tifie abondamment. P. lyroUxa Ach. {méd. K — , C — , KCl — ). — G., rochers. Fructifie dans la région maritime. — Var. dendritica Flœrk. — PG. rochers maritimes. P. Delisei Dub. {méd. K C -h erijt.) —Ile d'Yeu (Weddell) ; îles bretonnes. PG. P. fuUginosa Fr. (méd. C] -\- enjL). — Rochers et arbres. Fructifie. P. verruculifera Nyl. (mcd. K C. -r enjt.). — Tuiles à la Roche-sur-Yon, Vendée, (Richard). Fructifie. P. exasperata D. N. (K. — , C. — ) --G., sur les arbres dans les bois et les vergers. Fructifie. P.subaurifera Nyl (k ~^ G 7 p,.,.^ ) — AC. par endroits sur les pins, les ceps de vigne. Nous ne l'avons ni rencontré, ni reçu fructifié. I II S. -G. Hypogymnia Nyl. ; face inférieure du thalle sans rhizines. P. physodes Ach. (k ^ ^'*^" C ~) —Rochers, surtout région maritime, G. Fructifie à Groix (Guy onvarc'h) . — f' turgida — Rochers; îles bretonnes, île d'Yeu. 158 SOCIÉTÉ DES SCIENCES NATURELLES DE l'oUEST — Var. labrosa — Base des pins ; rochers du Pélavé à Noir- moutier. Stérile. — Var. vittata — Rochers (Herb. Delalande), sans indication de localité). P.pertusaSohçBv. (k T i^t ^ — )• — ^^®^ bretonnes, Groix (Guyonvarc'h). Stérile. ' G. PHYSCIA Schreb. I I S.-G. Xanthoria Th. Fries; thalle complètement appli- qué, plus ou moins jaune; spores hyalines, bipolaires. Physcia parletlna D. N. (K + rub.). — CC. arbres, bois tra- vaillé, toits, rochers. Fructifie, ainsi que ses formes. — f* clilorina Chev. — Troncs ombragés. — f* à divisions étroites, écartées, pâles sur le Verrucaria maura baigné par la marée. — f^ auréola Nyl. — Ardoises et tuiles couvrant les mai- sons; grès exposés au soleil; murs en pierres sèches au bord de la mer. C. — f^ ectanea Ach. (rutilans) — Rochers maritimes exposés et très ensoleillés. AC. P. hjchnea Nyl. (K -f rud.) — Arbres et rochers, AC. ^ I II S. -G. Barrera, thalle cespiteux, jaune-grisâtre ; apothé- cies jaunes: spores hyalines bipolaires. P. fiavlcans D. C. (K _ ''^^ ") — A.C. rochers maritimes et forêts en Bretagne; rochers de la côte sud à l'île d'Yen. Stérile. P. chrysopMJialnia DC. (K _ '*' j — arbres fruitiers, chênes verts, pins, au bord de la mer, C. ^ 1. Le genre Parmeliopsis Njl., qui a le faciès el les apothécies des Parmelia. dont il diffère par ses spores obloagues et ses spermaties grêles, longues et arquées, n'a pas été signalé en Bretagne ni en Vendée, où l'on a chance toute- fois de rencontrer, sur les pins, l'espèce (unhigua Nyl. 2. Se distingue par sa réaction de l'ancien P. candelaria Acii.. [P. concolor Th. Fries). que Nylander place avec raison parmi les Lcconora à cause de ses thèques polyspores. 3. Le P. solenaria Bory a été trouvé par nous et M. Fourage, sur la côte sud de l'île d'Yen, abrité par des rochers, IIU. Stérile. .\ été déterminé par Nylander. VIAUD-GRAND-MARAIS. — PARMELIA ET PHYSCIA DE l'OUEST 159 I III S.-G. Euphyscia, thalle appliqué ou cespiteux, grisâtre ou brunâtre, spores enfumées, biloculaires. P. cUiaris D. C. (K = ) — C. sur les arbres; R. au bord de la mer. Fructifie. — Var. actinota Ach . — Rochers de l'intérieur. Gris-blan- châtre. — Var. scopulorum Nyl. — Rochers maritimes, île de Groix. (Guyonvarc'h). Stérile, thalle brun foncé. P. leucomela Mich. (k ][^ ^jjj') — C. en Bretagne, rochers maritimes, plus rare sur les arbres, Fougères (de la Godelinais) ; Vendée, Ile-d'Yeu rochers de la côte sud . P. speciosa Nyl. (k i ^JJ[) — Noirmoutier et îles bretonnes» sur la terre recouvrant les rochers. P. pulverulenta Fr. (K = ) — Sur les arbres au voisinage des habitations et surtout à l'intérieur, C. Fructifie. — Var. venusta Schœr. — Arbres, surtout ceux bordant les routes; C. à Nantes. Fructifie, — Var. pityrea Nyl. — Arbres et murs, C. Rar. fertile. — Var. f'' dealbata Wed. — Murs en granité. P. aquila Fr. (K = ). — C. sur les rochers. P'ruct. abondam- ment sur le bord de la mer. Rencontré une fois à Noirmoutier sur un chêne vert. P. stellaris Fr. (k 1 ^^*^) sur les arbres, C. Fruct. — f* leptalea DC. — Sur les arbres. — Var. tenella DC. — Arbres, rochers, bois travaillé, verre, cuir, etc., CC. Fructifie rarement. — Var. aipolia Nyl. (k '^ ["[;) Arbres, C. Fruct. ' — Var. f* cercidea Ach. — Arbres. P. trWacia Nyl. — Arbres et rochers PC. Noirmoutier et çàet là, Vendée ; Deux-Sèvres (Richard) ; Ille-et- Vilaine (de la Gode- linais), Maine-et-Loire (Hy). Stérile. (K _ ^ ') 1. La distinction de P. stellaris et de ses variétés d'une part, et du P. aipolia, d'autre part, est loin d'être nette, par K. Des échantillons en tous points sem- blables marquent tantôt K 2l tantôt K T. 160 SOCIÉTÉ DES SCIENCES NATURELLES DE LOUEST P. alMnea Ach. (k _^ — Rochers granitiques, Deux-Sèvres (Richard). P. astroidea Fr. (K _) — i^ur les frênes, les figuers, C. sur- tout au sud de la Loire. Fertile. (Bien fructifié sur des groseillers autour de Nantes). P. cœsiaFY.\K ij Rochers silicieux, AC. Stérile. P. oMcura ¥v. (K = ) . — Arbres, bois taillé, C. Fertile. P. ulotlirix Fr. (K = ). — Arbres et rochers. Apothécies mu- nies en-dessous de cils noirs. P. adgluiinata Fr. (K = ). — Arbres, ceps de vignes, tes- sons de verre. Fructifie. Ses spermaties rappellent par leur forme celles des espèces du genre Panneliopsis. (î) Pierre Moine CARTE D E L'ILE DE NOIRMOUTIER 5=-*^= . Lc'Bai-ard ? i-'Cltcller (m JU)n« MiJujiw.it : À uli« 6afi)«, I une {dut, "m quelques murs et rochers à Rennes. * H. murormn L. — Ille-et- Vilaine. — Echappé du jardin des plantes de Rennes, se maintient sur les murs voisins. *H. ampleœicaule L. — Finistère. — Naturalisé sur les an- ciennes fortifications de Brest et sur quelques murailles (Blanchard). Phyteuma spicatum L. — Ille-et- Vilaine. — Acigné (abbé Hodée) ; La Molière ! (P. Colleu). Linaria ochroleuca Bréb. — Ille-et- Vilaine. — Pontpéan près Bruz ; offre des intermédiaires avec ses pa- rents L. vulgaris L., etstriata DC. PICQUENARD. — CONTRIB. A LA FLORE DE BRETAGNE 241 PUelippœa ramosa Mey. — Finistère. — Environs de Combrit. Melittis melissophyllum L. — Morbihan. — R. Sud du Bois du Duc en Guidel. Pinguicula lusitanica L., var. pallida Picq. — Ille-et- Vilaine. — Fougères (de la Godelinais in lierb. Hodée) ; Morbihan. — Pontivy ^ (Joxe). LysimacManimimularia L. — Ille-et- Vilaine. — C. aux en- virons de Rennes. Cenfunculus minimus L. — Finistère. — Kérambourg près Loctudy. Primula variabilis Goupil. — Ille-et- Vilaine. — A Saint-Jac- ques, Saint-Grégoire, la Molière, on le rencon- tre en compagnie de P. officinalis L., et gran- diflora Lam. ; ses fleurs offrent comme gran- deur et coloration tous les intermédiaires pos- sibles entre ces deux espèces. Amaranthus prostratus Balb. — Ille-et- Vilaine. — C. Port Cahours à Rennes ; PC. ailleurs. A . retrofleoGus L. — Finistère. — Qq. pieds à Pont-l'Abbé. Euphorbia stricta L. — Ille-et- Vilaine. — Est AC. au Sud de Bourg-des-Comptes, surtout à la Molière. Une belle station en existe encore à Rennes ! (J.-M. Sacher, Moreau) ; quant à E. platijphyllos L., il n'a point été retrouvé aux environs de Rennes. E. dulcis L. — Ille-et- Vilaine. — AC. sur un point de la forêt de Rennes I (Letourneux). Buœus sempervirens L. — Morbihan. — Bois du Talhouët en Guidel. Elodea canadensis L. — Ille-et- Vilaine. — Est devenu CC. aux environs de Rennes où il étouffe la plupart des autres plantes d'eau ; Finistère. — Etang de la Villeneuve et prob. ailleurs (Blanchard). 1. M. le professeur L. Crié m'a dit que la variété eu question n'était pas rare dans la Mayenne. M. Ménager me l'a indiquée aux environs de Beaufai (Orne), et M. E. Vidal à Laval. 242 SOCIÉTÉ DES SCIENCES NATURELLES DE l'OUEST Potamogeton plantagineus Diicros. — Ille-et- Vilaine. — C. environs de la Gaultraie en Saint-Jacques ! (Buret, Debooz.) P. lucensh. — Ille-et- Vilaine. — C. de Rennes à Saint-Gré- goire (abbé Leclair et moi); puis R. au-delà jusqu'à Betton. P. perfoliatus L. — Ille-et- Vilaine. — C. Saint-Grégoire et de là à Betton. P. acutifolius Link. — Ille-et- Vilaine. — C. vieilles carrières à Rennes (Colleu). P. oUusifolius M. et K. — Ille-et- Vilaine. — C. canal du Mail d'Onges à Rennes. Lemna trisulca 1 i. — Finistère. — CC. étang de Kerloch à Bénodet. Orchis incarnata L. — Finistère. - Lande Vidach près Quim- perlé; Morbihan. — Près Lannenec en Plœ- meur. 0. conopsea L. — Finistère. — Kerdour en Loctudy. Epipactis palustris Crantz. — Côtes-du-Nord. — Lamballe (D'-E. Cal mette). Narcissus poeticus L. — Morbihan. — Guidel. N. Mflorus CuTt. — Ille-et- Vilaine. — S. de Saint-Grégoire; Morbihan. — Le Talhouët en Guidel ' . Galanthus nivalis L. — Ille-et- Vilaine. — Saint-Laurent ! près Rennes (abbé Leclair) ; Le Sel et Saulnières (Louis Bureau). Allium ursinum L. — Morbihan. — Le Talhouët en Guidel. A . paniculatum L. — Ille-et- Vilaine. — Qq. jardins à Rennes (abbé Rolland, in herb. Hodée). Simethis planifolia Kunth. — Ille-et- Vilaine. — Plélan (Gau- thier, in herb. Hodée). Asparagus prostratus Dum*. — Finistère, — La Torche en Plomeur I (de Créchquérault) . 1. Il u'esl pas bien prouvé que ces deux iNarcisses soient spontanés eu Bretagne. I PICQUENARD. — CONTRIB. A LA FLORE DE BRETAGNE 243 Colchicum autumnale L.— Ille-et- Vilaine. — Nord de Rennes ! (abbé Leclair). LuziilapilosaT)C. — Morbihan. — C. Bois du Talhouët en Guidel. L. 7naœimaDC. — Finistère. — Forêt de Cascadec ; Morbi- han. — C. rochers escarpés de Kérossec au Talhouët en Guidel. Cladium Mariscus R. Br. — Finistère. — R. Bruyères humi- des de Lohan en Trefliagat ; Morbihan. — ce. à Lannenec. Rhynchospora alba Valh. — Ille-et- Vilaine. — Près la Molière à Bourg-des-Comptes ; Finistère. — Lande Vidac'h près Quimperlé ; C. marais de Kei*- laouarn près Pont-l'Abbé. R. fusca R. et Sch. — Finistère. — L ande Vidac'h près Quim- perlé . Scirpus parvulus Ho'ém. Qi Sch. — Finistère. — G. Kerloc'h près Plobannalec ; CC. étang de Lechiagat. Eriophorum gracile. — Koch. — Ille-et- Vilaine. — Montreuil- sur-Ille, écluse de Cours Galais (abbé Hodée). Careœ teretiuscula Good. - Morbihan. — AC. à Lannenec en Plœmeur! (Le Gall). C. canescens Gurt. — Il le-et-Vi laine. — Comhourg (abbé Hodée). C. elongata L. — Ille-et- Vilaine. — Répandu sur les deux rives de rille entre Rennes et Houlbert ! (Letour- neux, abbé Hodée) ; Apigné en Moigné. C . disticha Huds. — Ille-et- Vilaine. — R. Saint-Jacques ; Fi- nistère. — Saint-Nicolas près Quimperlé, Kermor, près l'Ile Tudy ; Morbihan. — C. dans quelques prés au S. de Guidel ! (Le Gall). C, vulgaris Fries. — Finistère. — Forêt de Carnoët et voisi- nage, avecvar. gynobasis Picq. ; Morbihan. — C. en Guidel, CC. Lannenec en Plœmeur. C. stricta Gfood. — Ille-et- Vilaine. — Çà et là de Rennes à Saint-Grégoire (abbé Leclair, abbé Hodée, Joxe et moi), avec var. gynobasis Picq., à la Bretesche ; Montreuil-sur-Ille, CC. mares du bois de Saint-Jacques ! (abbé Hodée) ; Finis- tère.— Etang d'Ascoëtprès Pont-l'Abbé ; Mor- bihan. — C. Lannenec en Plœmeur ! (Le Gall.) 244 SOCIÉTÉ DES SCIENCES NATURELLES DE l'OUEST C. acuta L. — I Ile-et-Vilaine. — C. aux environs de Rennes. C. maœima Good. — Ille-et- Vilaine. — La Molière ! (Colleu); Beau fort (abbé Hodée) ; Saint-Jacques. C. hornschuchiana Hoppe. — Ille-et- Vilaine. — Bonnemain, forêt de Rennes (abbé Hodée). C. ampullacea Good. — Ille-et-Vilaine. — RR. arrondissement de Rennes. C . vesicaria L. — Ille-et-Vilaine. — C. environs de Rennes. C. paludosa Good. — Ille-et-Vilaine. — Rennes! (abbé Hodée) ; C. à Saint-Jacques. Festuca arundinacea Schreb. — - Ille-et-Vilaine. — MontDol (abbé Hodée). F. PoaKunth. — Ille-et-Vilaine. — Pléchâtel, C. sur les schistes rouges à Pontréan. Calamagrostis Epigeïos Roth. — Ille-et-Vilaine. — Tressé, forêt du Mesnil (abbé Hodée). Lycopodiuni inundatum L. — Ille-et-Vilaine. — Le Freux en Pléchâtel (abbé Rolland). Azolla filiculoides ham. — Ille-et-Vilaine. — Se répand de plus en plus à Rennes ; surtout dans les mares, ruisseaux à Apigné, Chavagne. Lastrœa œmula Bab. — Finistère. — AC. à Kerdrein près Briec, dans les Montagnes noires au milieu de Polystichum Oreopteris DC. qui est CC. dans la même localité. Polystichum Ihelypteris Roth. — Finistère. — Bruyères hu- mides de Lohan en Treffiagat. P. Oreopteris DC. — Finistère. — C. Forêt de Cascadec près Scaër. Sphagnum squarrosu77i DC. — Finistère. — Forêt de Carnoët. Hypnum revolvens Sw. — Finistère. — Lande Vidac'h près Ouimperlé : Morbihan. — Le Talhouët en Guidel. NOTES POUR SERVIR A LA MINÉRALOGIE DE MAINE-ET-LOIRE par M. l'abbé JOUITTEAU IVIispikel {fer arsenical). — Devaux, dans sa Statistique de Maine-et-Loire publiée en 1834; Millet, dans sa Paléontologie, 1854, et dans l'Indicateur de Maine-et-Loire, 1864; Ménière, dans son Essai sur la Minéralogie de ce département, 1865, ont parlé du Mispihel (fer arsenical) jadis exploité à ciel ouvert par les Gaulois à Saint-Pierre-Montlimart, et décrit en 1817 ; puis trouvé à Angers en nivelant le Champ-de-Mars, 1830, à Jallais, enfin disséminé dans les eurites du Lion d'Angers. 11 vient tout récemment d'être rencontré aux environs d'An- gers, près d'une ancienne exploitation de schistes ardoisiers, à la Désière ou Désirée, près le bourg d'Avrillé. Dans une carrière de quartz blanc laiteux pour l'entretien des routes, où l'on constate des veines de schistes gris micacé avec empreintes, nous avons recueilli le Mispikel en masses armorphes d'un éclat blanc d'argent, quand sa cassure est récente. On y trouve parfois des petits cristaux prismatiques, mais empâtés dans la masse. Scopodite {mispihel altéré) . — Le quartz blanc, avec quel- ques rares cristaux prismatiques et limpides, le quartz caver- neux, carié, ainsi qu'une sorte de limonite qui l'accompagne, sont pénétrés de 5'cororfzYe (mispikel altéré), en masses ou en petites veines ; roche d'une jolie couleur vert de gris, des plus agréable à l'œil, au sortir de la carrière. C'est à l'obligeance et au savoir en minéralogie de M. Baret, de Nantes, qui a bien voulu examiner et analyser nos échantil- lons, que nous devons personnellement l'avantage de connaître ce Mispikel. Cassitérite {étain oxydé). - Les auteurs indiqués ci-dessus ont parlé de bois silicifié, agathisé, rencontré sur les communes de Beaucouzé et Saint-Jean-de-Iiinières. Malgré toutes nos recherches, nous n'avions trouvé jusqu'ici 246 SOCIÉTÉ DES SCIENCES NATURELLES DE l'OUEST que des échantillons de quartz à l'aspect ligneux, il est vrai, sorte de Hyalomicte (quartz et mica), reconnu par bon nombre d'amateurs pour ne porter aucun indice d'organisation végétale. Pendant un séjour récent à Autun, il nous fut donné d'admi- rer et d'étudier au miscrocope des coupes et préparations de bois silicifié du Permien de cette ville, de recueillir de beaux spécimens de ces végétaux agathisés. De retour en Anjou, de nouvelles recherches nous procurèrent des échantillons de quartz dont la cassure transversale présente des traces d'organi- sation ; échantillons reconnus comme bois silicifié, par notre aimable et docte correspondant autunnois. C'est dans ces baguettes ou quartz ligniforme, que fut rencon- tré en petite quantité, un métal reconnu, par M. Baret comme étant de l'Etain oxydé (Cassitérite). M. Ménière en avait recueilli avant nous et donné à un ama- teur, M. Bazin, sans lui indiquer la localité. Ce dernier ne nous en a parlé qu'après notre trouvaille. On rencontre de ces masses ou blocs de quartz, blanc, uni ou veiné, de couleurs variées, sorte de fûts de colonnes, cannelés, striés, du plus gracieux effet, imitant le bois pétrifié, pouvant orner une collection, décorer un jardin et entrer dans une rocaille. Quartz pseudomopphe. — Dans les carrières de quartz radié de Beaucouzé, près le Bois Rousse ou Beurousse, sur la route de Saint-Clément ; on trouve de beaux et curieux échantillons de quartz cristallisé en rosettes, aux couleurs les plus vives et les plus variées; mais rarement avec baryte crètée. Des cristaux rhomboédriques qu'on avait pris jusqu'ici pour des cristaux de quartz cubique, dit quartz primitif, soumis à l'examen du minéralogiste nantais, ont été reconnus pour des pseudomorphes de calcite et présentent le caractère de ceux qu'il a trouvés aux environs de Vertou (Loire-Inférieure). Nous avons fourni ces quelques notes dans le but d'aider les recherches des collectionneurs et minéralogistes. Nota. — On peut se procurer les différents ouvrages de Millet, au Laboratoire de Géologie de la Faculté libre d'Angers, 4, rue Volaey. NOTES ENTOMOLOGIQUES Par M. l'abbé J. DOMINIQUE ORTHOPTERES Parmi les captures d'insectes de cet ordre faites durant la saison dernière, il est intéressant de signaler les espèces sui- vantes : Forficula Lesnei Finot = F . piibescens de Bormans i;ro parte. Trouvé à la fin d'octobre dans la forêt de Touffou (Pie\ de C.) Ce perce-oreille qui n'est signalé que du Calvados, doit se trouver mêlé en plusieurs localités avec F. pubescens dont il ne diffère guère que par la structure de la pince. Epacromia thalassina Fabr. — Saint-Aignan, Bourgneuf {Piel de C.) Août. Sphingonotus cœrulans Linné. — Polders et dunes de Bour- gneuf {Piel de C.) Août. Œdaleus nigrofasciatus de Geer, — AC. même localité {Piel deC.) Août. Œdipoda niiniata Pallas. — C. Vignes et coteaux ensoleillés de la Haye-Fouassière {Dominique). Août-septembre. Caloptenus Italicus Linné. — AC. Coteaux de Rochefort à la Haye-Fouassière, de juin à octobre {Dominique). HÉMIPTÈRES 1. — Nous avons suivi le développement d'une nuée de Tingis Pyri Geoffroy, sur un massif de Viburnum Laurus- Tinus Linné, dans un jardin de la Haye-Fouassière. La larve se nourrit des feuilles de cet arbrisseau, comme de celles du poirier. Les Tingis, devenus insectes parfaits à la mi-septembre, se trouvaient en telle multitude sur les Lauriers-Tin, qu'il suffisait de frôler en passant le massif pour que les vêtements fussent couverts de ces minuscules et délicats hémiptères. ^48 SOCIÉTÉ DES SCIENCES NATURELLES DE l'OUEST 2. — Nos confrères, MM. Piel de Churcheville, ont capturé, en grand nombre, Henestaris halophilus Burmeister, en fau- chant sur les Juncus dans les fossés des polders de Bourgneuf- en-Retz, au mois d'août. 3. — Nous signalerons parmi nos captures propres aux envi- rons de la Haye-Fouassière : Lepto2)us boopis Fourcroy. — Sous une pierre, au bord d'une route, près le moulin du Breil. Mimocoris coarctatus Mulsant. — Sur les massifs; jardin du Pâtisseau, Stiro7na alhomar g incita Curtis. — Prés marécageux, en sep- tembre. ThamnotettiûG Fieberi Ferrari. — Sur les lilas, tout l'été. Homotoma Ficus Linné. — Sur les massifs, en septembre ; jardin du Pâtisseau. LÉPIDOPTÈRES Nous avons pris en août sur les capitules d'Eryngium campestre, au pied des rochers de Rochefort, en la Haye-Fouas- sière et au bord de la Sèvre, Sesia asiliformis Rottemburg cf. Cet insecte est nouveau pour le Catalogue de la Loire-Infé- rieure (Voir Catalogue raisonné des lépidoptères trouvés dans la Loire-Inférieure, par M. J.-H. Dehermann-Roy,1887). Nous signalerons également une curieuse variété minor de Pararge Mœra L. S. N. X., prise par nous dans la même localité, au commencement de septembre, sur Centaurea Jacea, L'envergure de ce Satyre qui, du reste, offre toute la livrée du type, ne dépasse pas 0'"031"', tandis que la forme vulgaire atteint D'yods™, soit une différence de Qn^OU"! en plus. i DEUXIÈME PARTIE I EXTRAITS ET ANALYSES BIBLIOGRAPHIE, NOUVELLES k BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ DES SCIENCES NATURELLES DE I/OUEST DE LA FRANCE EXTRAITS ET ANALYSES I — ZOOLOGIE Apparition des Cétacés sur les côtes de France ; par M. Henri Jouan {Bull. Soc. lin. Norm. 4« série, 5« vol. 1891, p. 137-164). CÉTACÉS A FANONS Balaena bicayensis Eschrict. — La Baleine des Basques. Au moyen âge les riverains du golfe de Gascogne, tant en France qu'en Espagne, s'adonnaient avec beaucoup de succès à la pêche des Baleines franches qui fréquentaient en grand nombre ces parages pen- dant les mois d'hiver et parmi lesquelles il y avait beaucoup de femelles accompagnées de leur petit. Plus tard, ces baleines devenant de moins en moins communes par suite de la guerre acharnée qu'on leur faisait, les Basques se mirent à les poursuivre au loin, dans la Manche, dans la mer du Nord, dans les parages de Terre-Neuve où on les trouvait en été. La Baleine que chassaient autrefois les Basques était devenue si rare qu'on ne la connaissait plus, cependant elle n'avait pas disparue. Le 14 janvier 1854, une femelle, accompagnée d'un petit, se montra devant Saint-Sébastien ; la mère réussit à s'échapper, mais le petit fut pris et étudié par le professeur Eschricht, de Copenhague. A cette même espèce appartient, sans doute, la femelle adulte signalée par les auteurs comme capturée, ou échouée, en 1680, à l'île de Ré. Le 11 janvier 1878 un nouveau baleineau fut pris à Saint-Sébastien. L'année précédente, le 9 février 1877, une femelle longue de 12 mètres, était prise à Tarente. C'était le premier exemple authentique de la pré- 4 SOCIETE DES SCIENCES NATURELLES DE L OUEST sence d'une baleine franche dans la Méditerranée. L'étude en fut faite par le professeur Gasco. Dans les premiers jours de novembre 1881, une grosse baleine, qui s'était eni,'agée entre des rochers dans le voisinates rendus des séances de l'Académie des sciences, 7 décembre 1891, p. 810-813). Cl Le 2 février 1883, l'un de nous communiquait à l'Académie la liste des échouements de Cétacés qui s'étaient produits sur la côte de France, depuis la mort du regretté Gervais jusqu'à cette date. L'importance qu'il convient, pour diverses raisons, d'accorder à ces événements zoologiques, nous engage à compléter cette liste jusqu'au jour présent. )) Juin 1883. — Balœnoptera rostrata j^, capturée en mer par des pêcheurs devant Fécamp. Un excellent moulage dû à Lennier du Havre est au cabinet d'Anatomie (n" A, 9130). Le squelette existe au musée du Havre. )) 22 juillet 1883. — Hyperoodon rostratus S>, longueur G"'80, échoué à Rosendael près Dunkerque. Le cabinet d'Anatomie possède la photo- graphie de l'animal, n° A, 3347 (voir Comptes rendus, 3 août, 1883). » 22 novembre 1883. — Megaptcra Boops, longue de 6"'80, échouée au Brusc, près Toulon (voir Soc. de Biol., 17 décembre 1883). C'est le premier animal de cette espèce signalé dans la Méditerranée. Des photographies en ont été faites et le laboratoire d'Anatomie comparée en possède le squelette (n° 1883-29) ainsi que diverses pièces molles. » 23 juillet 1886. — Globicephalus mêlas, échoué sur la plage du Pinet près de Saint-Tropez. Nous possédons le squelette et une photographie de l'animal (laboratoire d'Anatomie comparée n" 1S8G-367). (( Fin de juin 1886. — Balœnoptera rostrata jo, longue de 5"23, EXTRAITS ET ANALYSES. — ZOOLOGIE 18 échouée sur la côte Sauvage à Saint-Trojan (île d'Oléron). Le nombre des vertèbres était de 48. Les fanons étaient d'un blanc d'ivoire, sauf les 10 ou 15 postérieurs. La nageoire gauche ne portait pas de chevron blanc. La droite avait un chevron diffus. On remarquera cet albinisme partiel localisé à droite comme il l'est toujours chez BaJœnoptera miisculKs. Le crâne est au laboratoire d'Anatomie (n" 1886-328). » Août 188(5. — Deux Hijperoodon rostratas (f et j:> échoués à Saint- Vaast-la-Hougue. Nous possédons les deux squelettes et diverses pièces anatomiques (laboratoire d'Anatomie comparée, n°' 1886-423 et 1886-424). » 8 juin 1887. — Balœnoptera rostrata, jeune femelle longue de 4'°o0, échouée à Audierne. Nous possédons le squelette et les viscères (laboratoire d'Anatomie comparée, n" 1887-440.) Voir Soc. de IJiol., 25 juin 1887. n 21 juin 1887. — Grampus griseus, long de 3°', échoué au Brusc, près de Toulon. Le squelette est au musée de Marseille. Au Brusc également s'était échouée la Mégaptère de 188o. » 23 octobre 1887. — Balœnoptera rostrata jeune ^jo, longueur 6"'40, échouée à Cancale (voir Comptes rendusj. Les nageoires marquées de leur chevron ont été photographiées. Parmi diverses pièces recueillies, nous signalons l'encéphale en excellent état (laboratoire d'Anatomie comparée, n" 1887-1144). » 4 novembre 1887. — Bakenoptera muscultis j^. longueur 12"'50, échouée à Saint-Jean-de-Monts (Vendée), (voir Soc. de BloL, 3 décembre 1887). De très belles photographies de l'animal ont pu être faites par l'un de nous. La face latérale de la mandibule droite est blanche, la gauche d'un gris foncé presque noir. Les fanons sont blancs du côté droit. Nous en avons recueilli plusieurs ainsi que les oreilles avec les tympans (laboratoire d'Anatomie comparée, n" 1887-1160'). » 20 janvier 1888. — Deux jeunes Balœna biscayensis se montrent dans les eaux d'Alger (voir Comptes rendus, 19 mars 1888). L'une, longue de 17°, est capturée dans la baie de Castiglione, près du cap Matifou. L'animal mesure 11"" de longueur. 11 est exhibé par des pêcheurs, puis l'autorité sanitaire exige qu'il soit jeté à la mer. Grâce au dévouement de M. Pénissat, commissaire de la Marine, qui était absent au moment de la capture, le Muséum a pu rentrer en possession d'une partie du squelette (laboratoire d'Anatomie, n° 1888-93). Ces débris sont presque tout ce que possède notre collection nationale d'une espèce que son histoire et son nom rattachent étroitement à la faune française. » 19 mars 1888. — Grampus griseus, long de S^SO, échoué à Saint- Vaast-la-Hougue. Le squelette et l'encéphale sont conservés (laboratoire d'Anatomie, n" 1888-291). 1. Le squelette de ce sujet fait aujourd'hui partie du Muséum d'histoire natu- relle de Nantes. (L.îBureau). 14 SOCIÉTÉ DES SCIENCES NATURELLES DE L'OUEST » 24 juillet 1888. — Deux Hyper-oodon de 7" de long environ, échoués à Calais. Les deux têtes sont au laboratoire d'Anatomie comparée, n» 1888-554. » 1888. — Globiceps échoué près d'Alger. Nous en possédons la photo- graphie, (laboratoire d'Anatomie, n° 1888-380) envoyée par M. Pénissat. La peau a été remise à la chaire de Mammalogie. » 12 mars 1889. — Balœnoptera rostrata de 4"" de long, échouée à Mimizan, quartier de la Teste (Landes). L'animal est expédié en entier au laboratoire d'Anatomie et fournit d'excellentes pièces (n° 1889-99) (voir Soc. de Biol, 23 mars 1889). » 5 Septembre 1889. — Baleineau indéterminé de 4'°80, échoué à Varangeville, près Dieppe (voir Soc. de Biol., 23 novembre 1889). » 18 novembre 1889. — Balœnoptera mmcrdus p, longue de 15°'50, échouée à Montalivet-les-Bains (Gironde) (voir Soc. de Biol., 23 novembre 1889). Des photograhies de l'animal sont faites, nous prélevons les oreilles (laboratoire d'Anatomie, n" 1889-403). » 2.5 janvier 1890. — Cachalot ^jo, long de 13'"20, échoué au lieu dit « Gros-Jonc » (commune de Bois), sur la côte ouest de l'île de Bé. Nous prélevons le squelette et divers viscères (laboratoire d'Anatomie, n° 1890-49) (voir Comptes rendus, 31 mars 1890 ; Soc. de Biol., 8 février 1890 ; Journal Anat. et Phys., 1891). » 1890. — Grampus griseus j3^ accompagnée d'un jeune. Le laboratoire d'Anatomie a reçu les deux squelettes, celui du jeune individu en mau- vais état, n"^ 1890-1604 et 1890-1605. » Septembre 1891. — Un Hyperoodon /), échoué à Saint- Vaast-la- Hougue, est l'objet d'une Communication de M. Bouvier à l'Académie des Sciences (Comptes rendus, 26 octobre 1891). » Octobre 1891. — Balœnoptera musculus. Jeune individu de 4°'50 échoué près Saint-Baphaël (Var). Le laboratoire d'Anatomie a reçu le squelette, n° 1891-1131. » Le Muséum, comme on le voit, a largement profité de ces échoue- ments ; mais nous insistons d'une manière particulière sur l'intérêt des photographies, qui, en fixant les caractères externes des individus obser- vés, feront bientôt disparaître la confusion qui existait sur la nomencla- ture des grands Cétacés, tant qu'on n'avait, pour en obtenir la diagnose, que les particularités offertes par le squelette, très variable dans ses diverses parties chez ces animaux, ou leur distribution géographique, très incertaine en raison de leur puissance de déplacement. » Ainsi que nous le rappelions dans notre première Note, c'est grâce à l'initiative de Paul Gervais, d'une part, et, d'autre part, grâce au concours éclairé des Ministres de la xMarine qui se sont succédé depuis Cloué, qu'un service d'informations a été organisé, par lequel la chaire d'Anatomie comparée du Muséum est immédiatement informée des échouements de grands Cétacés qui peuvent se produire sur nos côtes. Il convient de signaler d'une façon toute spéciale le zèle avec lequel les EXTRAITS ET ANALYSES. — ZOOLOGIE 15 Commissaires de l'Inscription maritime, se conformant aux informations ministérielles, servent dans ces occasions les intérêts du Muséum et de la Science. )) Nous pouvons aujourd'hui mesurer les résultats de ce système d'information zoologique, que le successeur de Paul Gervais a cherché à développer encore et que la France a appliqué la première. II nous montre ces échouements de grands Cétacés beaucoup plus fréquents qu'on ne pouvait le supposer d'après les documents antérieurs, puisque nous comptons déjà pour une période de onze ans, de juillet 1879 à octobre 1891, vingt-neuf échouements sur la côte française dont six sur les côtes de Provence et deux sur la côte algérienne. Aucun n'est signalé en Corse. » Le nombre de ces échouements dans la Méditerranée n'est pas moins remarquable que la nature des espèces observées. La Megaptera Boops est signalée, pour la première fois, dans cette mer intérieure. Les deux jeunes Balœna biscayensis qui se montrent à Alger en janvier 1888 nous rappellent leur congénère échouée à Tarente en février 1877, c'est- à-dire presque à la même époque de l'année. » Le nombre des échouements sur notre côte océanique est surtout intéressant si l'on compare le faible développement de celle-ci au déve- loppement des côtes de l'Europe entière sur le Nord-Atlantique, du détroit de Gibraltar au cap nord. La côte française en représente certai- nement moins de 1/8. Comme il n'y a aucune raison d'admettre que ces échouements se produisent plus fréquemment sur notre côte, et que toutes les présomptions sont, au contraire, pour l'inverse, on voit combien doivent être fréquents ces échouements de grands Cétacés. )) Pour la côie océanique française, ils se répartissent ainsi : Balœnop- tera musculus 6, B. rostrata^, Baleineaux indéterminés 2, hyperoodon 5, Cachalot 1. Ces espèces, comme on le voit, appartiennent surtout à la faune septentrionale. C'est exceptionnellement, semble-til, comme dans le cas du Cachalot de l'île de Ré, que les épaves des eaux bleues de l'Atlantique viennent à notre côte, malgré la croyance généralement répandue d'un courant chaud qui devrait les y porter. G. POUCHET ET H. BeAUREGARD. Sur les mœurs du Gobius minutus; par Frédéric Guitel. (Comptes-rendus des séances de l'Académie des sciences, 1891, p. 292). Le Gobius minutus se trouve en abondance dans les flaques d'eau que laisse la mer, sur les plages de sables de Roscoff, quand elle se retire. Les mœurs de ce petit poisson, au moment de sa reproduction, sont 16 SOCIÉTÉ DES SCIENCES NATURELLES DE l'oUEST extrêmement curieuses : elles ont été observées dans l'aquarium de la station de Roscoff. Les deux sexes se distinguent par des différences constantes dans la coloration des nageoires dorsale et anale. Chez la femelle, les deux dorsales sont transparentes et simplement marquées de quelques petits points noirs situés sur leurs rayons; l'anale est parfaitement transparente. Chez le mâle, au contraire, les deux dorsales portent trois ou quatre bandes blanches presque horizontales, séparées par deux ou trois bandes noires. De plus, la première dorsale présente deux taches d'un beau bleu, limitées chacune, vers le bas, par un croissant noir entouré lui même d'un croissant blanc. L'une de ces taches est située entre le 4' et le 5' rayon, l'autre entre le 5" et le 6". Quelquefois la seconde manque. Enfin la nageoire anale est largement bordée de noir. Le mâle choisit pour demeure une valve de Cardium ou de Tapes sous laquelle il s'introduit. Il la débarrasse du sable qu'elle contient, sort fréquemment de cette coquille et la recouvre de sable à l'aide de ses nageoires de façon à la dissimuler. Il invite ensuite, avec insistance, la femelle à venir pondre dans son nid. Celle-ci dépose ses œufs au plafond de la coquille en s'y maintenant à l'aide de la ventouse qu'elle porte sur sa face ventrale. Les œufs restent accolés à la voûte au moyen des filaments gluants qu'ils portent à l'un de leurs pôles. Quand la ponte est terminée, la femelle abandonne le nid et le mâle garde les œufs jusqu'à l'éclosion des jeunes pour les protéger contre les attaques des crustacés. L. B. A propos du Triton Blasiusi; par Héron-Royer (Bull, de la Soc. Zoologique de France, 1891, p. 138-139^). Dans la séance du 14 avril 1891, M. R. Blanchard présente à la Société, des Triton Blasiusi capturés par MM. Héron-Royer et Paràtre. La validité de cette espèce étant aujourd'hui fort douteuse, M. Blanchard laisse espérer que M. Héron-Royer étudiera prochainement la question. En réponse à cette note, M. Héron-Royer prévient qu'il ne peut s'occu- per publiquement de la valeur spécifique du T. Blasiusi, le D' M. G. Peracca faisant de sérieuses expériences pour obtenir ce Triton par le rapprochement des T. cristatus et marmoratvs. « Je profite de cette occasion, dit M. Héron-Royer, pour déclarer que 1. Ce mémoire est le dernier qu'ait écrit Héron-Royer qui vient d'être enlevé prémalurément à la science. EXTRAITS ET ANALYSES. — ZOOLOGIE 17 je crois sincèrement que le T. Blasiusi est un hybride ; ma conviction a été consolidée, sur ce point, par les récentes recherches faites autour d'Argenton : dans aucune des mares où l'on trouve le T. marmoratus seul, comme dans aucune de celles où l'on prend le T. cristatus seul, il ne se trouve aucun T. Blasiusi. Ce dernier se rencontre exclusivement dans les mares où vivent les deux espèces précédentes, et encore n'est- il représenté que par un petit nombre d'individus et les mâles sont-ils relativement rares. Or, on sait que, dans la plupart des espèces, ce sont au contraire les femelles qui sont le moins nombreuses. » M. Héron-Royer fait remarquer ensuite que les T. Blasiusi, surtout les mâles, diffèrent beaucoup les uns des autres ; les mâles principale- ment diffèrent par la forme extérieure, comme par la dentelure et la coloration de la crête. Il signale cette diversité des formes, et l'intensité plus ou moins nette des teintes vertes et jaunes chez le T. Blasiusi, et ne trouve point alors surprenant qu'une femelle hybride soit fécondée par un mâle de race pure et vice versa. P. de C. Les Pagures peuvent-ils se loger dans les coquilles sénestres ? par M. E. L. Bouvier (Compte rendu sommaire des séances de la Société pMlomMhique de Paris, 24 cet. 1891.) « Sous ce titre M. Bouvier décrit en détail les expériences qu'il a faites au Laboratoire maritime de Saint-Vaast-la-Hougue, sur des Pagures privés de la coquille dextre qui leur servait normalement d'abri. Mis en présence de coquilles dextres et sénestres, de même forme et de même dimension, ces Pagures (Eupagurus BernhardusJ se sont logés indifféremment dans les coquilles de l'une et l'autre forme et sont restés dans ces coquilles, ou en ont indifféremment changé, aussi longtemps qu'ont duré les expériences, c'est-à-dire pendant plusieurs jours. L'au- teur conclut de ces expériences : 1° que les Pagures ne paraissent pas reconnaître le sens d'enroulement de la coquille ; 2" qu'ils n'éprouvent pas un trop grand malaise ^dans la coquille sénestre, bien que leur abdomen s'y trouve dans une position absolument inverse de celle qui leur est habituelle. Il pense dès lors que les larves libres des Pagures, au moment où elles cherchent un abri, peuvent faire leur habitat normal d'une coquille sénestre et il admet comme possible, chez ces larves devenues adultes, le remplacement des fausses pattes abdomi- nales droites par des fausses pattes abdominales situées à gauche. Il se propose de tenter cette expérience dans le courantde la saison prochaine. » 2* 18 SOCIÉTÉ DES SCIENCES NATURELLES DE l'OUEST Espèces du genre Hélix peu communes en France ; par Albert Granger (Le Naturaliste, IS" année, l^r juin 1891, p. 129-130). Dans cet article, M. A. Granger donne quelques renseignements sur les espèces suivantes : Hélix glacialis Thom., H. Magnetti (Contr.), H. orgonensis (Phil.), H. personata (Lam.), H- quimperiana (Fer.), H. Rongiana (Fer.), H. villosa Studer, H. zonata (Dup.). Au sujet d'Hélix quimperiana qui intéresse notre région, l'auteur s'exprime ainsi : « Hélix quimperiana (Fer.). — Bien avant l'époque où l'on a connu sa véritable patrie, cette Hélice avait été découverte en Bretagne où elle a dû être importée. On la trouve dans le Morbihan : Tour d'Elven près Malestroit ; dans le Finistère, aux environs de Quimper, de Brest à Landevennec, à Louvéac, à Plougastel, à Saint-Marc. » Mais elle est beaucoup plus abondante dans la région pyrénéenne, sur toute la frontière d'Espagne: on la trouve à 01hette,Sare, le Mont d'Arrain, Saint-Jean-de-Luz, à Hendaye dans les murs de clôture des jardins près du vieux fort. Elle se plaît dans les endroits frais et ombragés, sous les pierres, au pied des murs, dans les interstices des rochers et dans les fentes des vieilles murailles. » Note sur l'expérience d'ostréiculture qui se poursuit dans le vivier du laboratoire de Roscoff ; par H. de Lacaze-Duthiers (Comptes rendus des séances de V Académie des sciences 1891, p. 286-289). Après avoir rappelé ses deux précédentes communications sur les expériences d'ostréiculture qu'il a entreprises au Laboratoire maritime de Roscoff', M. de Lacaze-Duthiers abordea ujourd'hui la question de la reproduction des huîtres élevées dans un vivier. Tandis que dans plusieurs localités, les huîtres élevées dans des espaces clos, non soumis aux courants de la mer sont restées infécondes, M. de Lacaze-Duthiers a obtenu cette année (la troisième après la nais- sance des huîtres mises en expérimentation) des produits pendant les mois sans R. c'est-à-dire, mai, juin, juillet et août, qui représentent, on le sait, la période de reproduction. A trois reprises différentes, enmaietjuin, des huîtres ont été trouvées en lait, c'est-à-dire, renfermant, dans les replis de leur corps, d'innom- 1. Voir au Bulletin 1891, p. 14. NOTE DE M? J-FOUGAUD ■ Bnll . Soc. Se. Nat . Ouest Exir. ei Jln T. II. PI .1. A Clnnmd ,icl IMf ALSAC ■ iSTKAUBfyURi} Mus c a ri Mo tel a yi Foucaud EXTRAITS ET ANALYSES, — BOTANIQUE 19 brables œufs blancs microscopiques, donnant à l'eau l'apparence lactée ; puis en juillet et en août, des mères ont été observées en état de gesta- tion renfermant des jeunes très vivaces, dont le corps était déjà protégé et renfermé dans les valves de leur petite coquille. Dans ce dernier état, les embryons se laissent tomber au fond de la coquille de la mère et y forment un dépôt couleur de cendre, gris bleuâtre. Pendant toute la période de reproduction les huîtres ont beaucoup perdu de leur valeur comestible. Elles ne sont alors guère appréciées des consommateurs. Il y a pour cela plusieurs raisons: d'abord une huître remplie d'oeufs, laissant suinter un liquide lactescent, n'est pas très engageante ; puis lorsque ses embryons plus développés, prêts à abandonner les chambres incubatrices de leurs mères, ayant déjà leurs coquilles, craquent sous la dent comme des grains de sable, le consommateur ne trouve là rien d'agréable. Enfin, lorsque les huîtres ont pondu et que leurs tissus sont émaciés, elles n'ont plus cette apparence d'hiiUres bien grasses qui les rend appétissantes. Ces conditions défavorables se présentent pendant les mois sans R, c'est-à-dire pendant la période de la reproduction. Si l'on ajoute à cela qu'une huître en frai pond plusieurs millions d'embryons, on s'étonne qu'un règlement aujourd'hui en vigueurautorise la vente des huîtres en toutes saisons. Au moment du départ de M. Lacaze-Duthiers, Ch. Marty, le patron de l'embarcation du Laboratoire de Roscoff, a trouvé, dans les produits des dragages, des Neomenia, animaux curieux trouvés déjà à Banyuls, dans la Méditerranée. L. B. II — BOTANIQUE Note sur une nouvelle espèce du genre Muscari ; par M. J. FoucAUD. (Bull. Soc. botanique de France t. xxxviii, p. 230, pi. I, II, III, et Bull, de l'Acad. de La Rochelle). Extraits pi. I. (( En étudiant, il y a cinq ans, les riches collections botaniques de M. Motelay, de Bordeaux, je remarquai un j)/usca?-t qui me parut distinct du M. neglectum Guss. auquel il avait été rapporté. » Quelquesjoursavantma visite, M. Motelay avait recueilli denouveaux échantillons de ce Muscari à Saint-Jean de Blaignac près la Réole, et il voulut bien m'en donner des bulbes afin que je pusse le cultiver et l'étudier comparativement avec les Muscari Lelienrei Bor., botryoides D. C, neglectum Guss., compactum Jord., racemosum D. C, de mes cultures. 20 SOCIÉTÉ DES SCIENCES NATURELLES DE l'OUEST » L'année suivante, c'est-à-dire en 1886, ces bulbes ne donnèrent qu'une petite grappe de fleurs ; mais dans la suite, ils en offrirent un assez grand nombre, ce qui me permit de bien étudier cette plante et d'ac- quérir la certitude qu'elle constitue une espèce inédite. » Je suis heureux de dédier ce Muscari à mon ami M. Motelay qui» comme on le sait, a tant contribué à faire connaître la flore girondine, et qui a si généreusement mis à ma disposition les nombreux et précieux matériaux que ses multiples herborisations ainsi que ses échanges lui ont permis de réunir. » Voici la description de ce Muscari: » Muscari 3Iotelayi (Extr. et An. PI. l)\ Bulbe ovoïde, très prolifère. Feuilles linéaires, larges de 4-8 millimètres, en gouttière, vert glauque, striées, lâchement dressées, égalant ou dépassant la hampe. Hampe ponctuée de brun à la base. Jeune grappe conique et ensuite oblongue ; boutons violets au sommet. Fleurs à odeur agréable et fugace, globu- leuses ou subglobuleuses, serrées, penchées. Périanthe bleu violet, à dents blanches et recourbées ; pédicelle bleu violet clair, horizontaux après l'anthèse. Capsule plus large que longue, à faces suborbiculaires, légèrement émarginées au sommet, et dont la plus grande largeur se trouve vers le milieu. » Ce Muscari fleurit en mars et croîtdans les bois, les prés, les vignes, les champs du calcaire, où il forme de larges touffes comprenant jusqu'à dix-huit hampes. Il a été observé dans les localités suivantes : Saint- Jean de Blaignac, Arbanats, Lestiac, Paillet, Langoiran (Motelay), Saint- Maixent, près Saint-Macaire, et Podensac (Motelay et Clavaud, in litt.J. )) Le Muscari Motelayi se place entre les Muscari Lelievrei (PI. II) et neglectum (PI. IIP). » Il se rapproche du premier par l'odeur de sa fleur, la forme de ses bulbes et de ses bulbilles, par l'époque de sa végétation et de sa florai- son, par ses feuilles courtes et demi-dressées, mais plus étroites et non glauques. » Il en diffère par sa touffe plus lâche et d'un aspect différent, par sa 1. Ce Muscari a été figuré par Clavaud qui le considérait comme l'une des meilleures espèces distinguées en France depuis plus de vingt ans. Clavaud, qui, hélas! n'est plus là pour recevoir mes remerciements, était un botaniste d'un grand mérite et d'une grande érudition. La Flore de la Gironde, malheureuse- ment inachevée, est un travail remarquable et très apprécié. Il s'est beaucoup occupé de l'étude de plusieurs genres difficiles et quelques jours avant sa mort, si regrettable et si inattendue, ïl mettait la dernière main à une Monographie illustrée des Callitrichées de France, qui sera publiée dans les Actes de la Société Linnéenne de Bordeaux. 2. Les planches de ces deux dernières espèces accompagnent la note originale de M, Foucaud. EXTRAITS ET ANALYSES. — BOTANIQUE 21 grappe conique à l'état jeune et à fleurs plus serrées, à pédicelles moins longs et bleu violet, par son périanthe bleu violet, par sa capsule à faces légèrement émarginées au sommet et dont le plus grand diamètre se trouve vers le milieu et enfin par sa graine plus fortement ridée. » Il se rapproche du Muscari neglectuniGm?'. Bor., par l'aspect de sa touffe, par la forme et la teinte de sa jeune grappe. )) Il en diffère par ses feuilles bien plus courtes et non traînantes et ne paraissant qu'en janvier, par ses fleurs une fois plus courtes et d'un aspect différent, par sa grappe moins robuste, par la forme de sa capsule et surtout par sa graine: celle-ci est ovale et fortement ridée-striée, tandis que celle de M. neglectum est sphérique et finement ridée-striée. » Le Muscari dont M. Motelay m'a donné des bulbes en 1885, provenant de Saint-Jean de Blaignac, l'une des localités où Laterrade fSuppl. FI. bord. p. 653) cite le Muscari botryoides, j'étais porté à penser que la plante des autres localités appartenait aussi à l'espèce Muscari Motelayi. M. Motelay a bien voulu explorer ces localités et les recherches qu'il a faites ont confirmé mes prévisions. ; le Muscari botryoides est donc à rayer de la flore girondine. Explication de la Planche I 1. Muscari Motelayi grandeur naturelle. 2, 2'. Partie supérieure de la feuille vue de face et par le dos. 3. Feuille vue de côté. 4. Coupe transversale d'une feuille. 5. Fleur de grandeur naturelle. 6. Fleur grossie. 7. Fleur très grossie. 8. Etamine grossie. 9. Grains de pollen grossis. 10. Pistil grossi. il. Partie de fleur très grossie. 12, 12'. Capsule mûre vue par côté. 13. Capsule mûre vue par le sommet. 14. Capsule mûre vue par la base. 15. Capsule à valves ouvertes. 16. Graines mûres. 17. Capsule mûre avec son pédicelle. 17. Capsule mûre fixée à la hampe. 19, 19'. Dimensions des pédicelles avec capsules. 20. Muscari 3Iotelayi réduit aux deux tiers. J. FOUCAUD 22 SOCIÉTÉ DES SCIENCES NATURELLES DE L'OUEST Excursions botaniques aux environs de Carentan (Manche), par M. L. Corbière ; {Bull. Soc. Linnéenne de Normandie, 1871, 4^ série — 5^ vol. p. 85). L'auteur signale, dans ce compte-rendu, un certain nombre de loca- lités de plantes intéressantes, à ajouter à la Flore de Normandie, relevées par lui au cours de plusieurs excursions qu'il a entreprises en Août et Septembre 1890 aux environs de Carentan et spécialement « dans les » prairies vaseuses ou « polders » qui s'étendent entre l'embouchure de )) la Vire et celle de la Taute réunie à l'Ouve. » Il est curieux, comme le fait remarquer M. Corbière, que cette région maritime et vaseuse ne lui ait fourni ni Statice, ni Armeria. Citons, parmi les contributions les plus notables, les plantes sui- vantes qui ne figurent pas dans la 5" édition de la Flore de Brébisson : Petroselinum segetum Koch. — Saint-Côme-du-Mont. Inula Helenium L. — Bien spontané, bord de la route de Sainte-Marie- du-Mont. Sedum dasyphyllum L. — Naturalisé par M. Lafosse, à Saint-Côme-du- Mont. Medicago lappacea Lam., var. trkycla Gren. et Godr. FI. Fr. I p. 390. — Pointe de Brévands (indigénat fort douteux). Erythrsea tenuiflora Link. — Pointe de Brévands (espèce rare dans la Manche). » pulchella Fr. forma subelongata altior ramosior Wittrock. ErythaBaBexsiccat0Bn°'31» et 31''— (qu'il faut se gar- der de confondre avec la précédente) — G. dans les polders. Salicornia fruticosa L. — Au fond de la baie des Veys, vers la pointe de Brévands (n'existe pas sur toute la côte ouest du département de la Manche où on avait pris pour elle le S. radicans). Carex extensa Good. — AC. Polypogon littoralis Sm. — Polders de Brévands. Glyceria Borreri Bab. — sur plusieurs points des Polders (Brévands et les Veys), en compagnie souvent de G. maritima Wahlb. et de G. distans Wahlb. Agropyrum pungens Rœm. et Sch. — C. )) » var. megastachyum G. et G. — Çà et là. Spartina stricta Roth. — CC. Brévands et les Veys et de l'autre côté de la Vire à Isigny (Calvados). Chara îœtida var. subhispida A. Br. — Saint-Hilaire, Brévands. EXTRAITS ET ANALYSES. — BOTANIQUE 23 M. Corbière appelle l'attention sur une variété très notable du Cirsium lanceolatum Scop., qu'il nomme var. sphœroidale. Trouvée par lui au bord de la rivière d'Ouve près le Pont d'Ouve, elle se distingue du type, d'après l'auteur: « à première vue par la grosseur et surtout la )) forme de ses involucres qui, au lieu d'être ovoïdes, comme dans le » type, ont la forme d'une sphère légèrement aplatie de haut en bas, le » diamètre transversal étant sensiblement plus grand que le diamètre )) vertical; de plus les involucres sont fortement aranéeux ainsi que la )) face inférieure des feuilles. (A ne considérer que ce dernier caractère, » notre plante, dit M. Corbière, se rapporterait à la var. hypoleucum )) (DG.) Gren. et Godr. FI. Fr. II p. 209). » Le Géranium pratense L. que toutes les éditions de la Flore de Bré- bisson signalent autour de Carentan (d'après M. Gerville), n'y a jamais été rencontré par M. Lafosse ni par d'autres botanistes ; « fréquemment » cultivée dans les jardins, il paraît très douteux que cette plante ait » jamais été spontanée dans la région. » Mais c'est à la bryologie que se rapporte le grand succès des courses dont M. Corbière nous donne le compte-rendu : le Bryum uliginosum, (Brid."», Br. eur. ; mousse nouvelle pour la France! a été trouvée par lui dans un pâturage très-humide, sur le territoire de Brévands, accompa- gnée de deux autres raretés bryologiques assez communes dans les (( polders » : \es Bnjum intermedium Br. eur., et Warneum Bland. E. G. Sur l'Ophrys pseiido-speciiliim DG. par M. Copineau. (BulL Soc. Bot. de Fr. 1891, t. xxxviii p. 259). La thèse soutenue par l'auteur tend à prouver que VO. pseudo-specu- liim DC. que les Aoristes modernes rapprochent de l'O. aranifera Huds., doit être i)lutôt « une forme de l'O. lutea ou de l'O. Scolopax, peut être » même un hybride que l'on n'a pas retrouvé depuis. » Voici les raisons données par M. Copineau à l'appui de cette thèse: Dans sa lettre d'introduction au 6"" volume de la Flore Française, p. 9, De CandoUe dit qu'il a a suivi dans ce volume supplémentaire, la » même marche que dans la Flore elle-même ; qu'il a intercalé chaque » espèce à la place qu'elle doit occuper, en la désignant par le numéro » de l'espèce qu'elle doit suivre, et en joignant à ce numéro une lettre )) pour la faire distinguer. » Or VOphrys pseudo-speculum porte le n" 2030'' c'est-à-dire qu'il suit immédiatement l'O. lutea (n" 2030») tandis que l'O. aranifera, qui porte dans la série le n° 2031% est séparé de l'O. pseudo-speculum par l'O. myodes (n" 2031). « Ce classement par affinités est la préoccupation constante des auteurs k 24 SOCIÉTÉ DES SCIENCES NATURELLES DE L'OUEST » de cette Flore, dit M. Gopineau, et nous en trouvons la trace presque » à chaque page. Dans la description qui nous occupe, elle se révèle » plus formellement ; en effet, le début est le suivant: )) Le port et le feuillage de cette plante la font ressembler à VOphrys )) jaune. » La description de De Candolle est, de plus, accompagnée de l'observa- tion suivante : « Je l'ai trouvée dans les prairies sèches des collines de Fontfroide, » près Montpellier, le 1" mai 1807, et n'ai jamais pu la retrouver » depuis, circonstance qui m'inspire quelques doutes sur la légitimité » de cette espèce. » Ce doute a dû persister dans son esprit. » En effet, le Botanicon gallicum de Duby, qui fut édité treize ans )) plus tard sous l'inspiration directe de De Candolle, maintient le même )) nombre d'espèces, les mêmes noms, et le même classement, sauf les )) 0. monorchis et alpina qui sont rejetés à la fin ; et la description » de ro. pseudo-speculum, qui vient après celle de l'O. lutea, est suivie )) de la note : « An priore distincta species ? » (Botanicon p. 447). » Est-il admissible que tous ces passages soient applicables à la plante » que les Aoristes modernes désignent sous le nom de 0. pseudo-specu- » lumet rapprochent plus ou moins étroitement de l'O. aram/"era, plante » relativement répandue, que De Candolle a dû nécessairement rencon- )) trer lui-même maintes fois et recevoir de ses nombreux correspon- )) dants? Pour moi, l'identification de ces deux plantes est en contradic- » tion avec tous les documents et toutes les interprétations qu'on en » peut déduire. » A l'appui des conclusions du travail de M. Copineau, M. Malinvaud, secrétaire général de la Société Botanique de France a lu dans la même séance une lettre de M. Emile Burnat faisant connaître les résultats de l'examen auquel s'est livré ce botaniste dans l'herbier de De Candolle. Il résulte des échantillons et des notes compulsés qu'ainsi que l'avait soupçonné M. Copineau, l'O. pseudo-speculum DC. n'est point la plante variété ou espèce, voisine de l'O. aranifera, généralement connue sous ce nom depuis plus d'un demi-siècle % il correspond, sans doute, dit M. Malinvaud, à un hybride dont l'O. lutea serait l'un des parents. E. G. i. J'ai recueilli cette forme de l'O. aranifera (0. pseudo-speculum auct.y à Saint-Christophe le 15 juin 1890 au cours de la session extraordinaire de la Société Botanique de France à la Rochelle. (E. G.) EXTRAITS ET ANALYSES. — GÉOLOGIE ET MINÉRALOGIE 25 ni. — GÉOLOGIE ET MINÉRALOGIE Granit noduleux; par M. Stanislas Meunier. (Le Natu- raliste, l«r septembre 1891, p. 208-209). « En Vendée, le granit recouvre une grande surface ; la vallée de la Sèvre y trace un sillon sud-est nord-ouest qui marque la direction des reliefs les plus accusés consistant en collines et en plateaux. Les collines se profilent à l'horizon par des lignes soutenues sur lesquelles les sommets qui ne dépassent pas 300 mètres d'altitude déterminent cependant des saillies sensibles. Les roches éruptives ou stratifiées partagent la direction mar- quée : par les sommets granitiques, par les porphyres, par les dépôts houillers et graphiques de Ghantonnay à Vouvant et à Faymoreau. » En plusieurs points, les granits, les gneiss et les micaschistes sont traversés par des porphyres quartzifères et des amphibolites qui peuvent compléter la série de roches que l'on rencontre avec les mômes caractères dans le centre de la France. » Une autre particularité très curieuse des mêmes granits est de renfermer des noyaux dont je dois un beau spécimen à l'extrême obli- geance de M. le D' Mignen. Il a été recueilli en plein granit à la car- rière de Riaillié, commune de Saint-Hilaire-de-Loulay, à 300 mètres au nord de Montaigu (Vendée). La trouvaille de semblables noyaux est des plus rares ; d'après le D" Mignen, elle n'a pas été faite plus de cinq ou six fois depuis vingt ans ; mon aimable correspondant en conserve un échantillon d'un quart plus petit que celui qu'il a bien voulu m'olïrir. « Ce dernier présente, comme le montre la figure jointe à cet article, la forme d'un ellipsoïde aplati, sensiblement régulier, dont les trois axes mesurent respectivement douze, huit et sept centimètres. Ce très bel échantillon est à l'extérieur fort brillant à cause de l'abondance des lames de mica noir qui l'enveloppent complètement ; mais le mica n'est en proportion exceptionnelle que tout à fait à la périphérie. Un trait de scie au travers du modèle montre qu'à l'intérieur de celui-ci les paillettes sont en quantité tout à fait normale et n'observent aucune orientation spéciale. Il s'agit donc, non pas, comme on pourrait le croire, d'une masse sphéroïdale constituée par des feuillets concentriques comparables aux tuniques d'un organe, mais d'un noyau de granit à structure ordi- naire enveloppé d'une sorte de gaine micacée qui le sépare de la roche granitique dans laquelle il est empâté. L'examen microscopique d'une lame mince montre comment les faisceaux de lames de mica envelop- pent les éléments de la région superficielle : on y voit aussi que ce mica, très brun comme la biotite, passe çà et là d'une façon insensible au mica blanc ; il est très actif sur la lumière polarisée et se colore très vivement. Les paillettes micacées sont habituellement tordues et brisées par les autres minéraux qui, attestant leur ancienneté relative, sont venus se monter sur elles. EXTRAITS ET ANALYSES. — GÉOLOGIE ET MINÉRALOGIE 27 » Le quartz est remarquable par le très grand nombre de ses inclu- sions, les unes entièrement solides, les autres contenant un noyau liquide ou gazeux. Dans la première catégorie sont de véritables cristaux, tantôt circulaires à la façon du rutile, tantôt ayant la forme du quartz lui-même. Il faut rapprocher de ce dernier des inclusions de la forme d'une section suivant l'axe du prisme bipyramidé, mais dont la subs- tance consiste en granulations opaques. « Le feldspath comprend de l'orthose, du microcline et du plagioclase en lamelles hémitropes. Dans le microcline, parfois à structure quadrillée très nette, on retrouve, outre des paillettes micacées et une matière nébuleuse blanchâtre, de longues aiguilles cristallines analogues à celles déjà mentionnées dans le quartz. » Sans oser risquer une hypothèse quant à l'origine des noyaux grani- tiques, j'ajouterai que j'ai cherché en vain dans celui-ci le calcite dont M. de Kroustchoff a indiqué l'existence dans ses modèles analogues signalés aux environs de Vermont, aux Etats-Unis, par Hithchocket que nulle part les acides n'y ont provoqué d'effervescence sensible ». Stanislas Meunier. Sur le Silurien-ïiiférieur dans les Coëvrons; par M. D. P. Œhlert. {Bul. soc. gcol. de France, séance du 2 février 1891; 3^^ série, t. xix, p. 355-361). M. Œhlert rappelle que dans sa note intitulée : Sur la constitution du Silu)ien dans la partie orientale de la Mayenne, \ il signale le développement remarquable du Silurien inférieur dans la chaîne des Coëvrons et de la Charnie, l'intercalation dans cet étage de brèches por- phyritiques et de tufs , c'est là, dit-il, que l'on peut espérer trouver la faune primordiale. M. Lebesconte n'a pas accepté l'ordre de succession des couches indi- qué par M. Œhlert et a publié la note ayant pour titre : Existe-t-il une série d'assises nouvelles entre les schistes rouges et le grès-armoricain?* Il pense, comme M. Œhlert, que les roches de la région, exactement décrites par ce dernier, peuvent renfermer la faune primordiale, mais il conteste la comparaison de ces couches avec celles de la Normandie. M. Lebesconte déclare que les schistes rouges ne se rencontrent pas aux environs de Sillé, ce qui doit faire admettre qu'il considère les pou- dingues pourprés de la butte d'Oigny comme équivalents à ceux inter- calés dans les schistes de Rennes. — Cependant, répond M. Œhlert, les 1. Voyez Bull. Soc. se. nat. Ouest Fr. 1891, p. 64. 2. Voyez Bull. Soc. se. nat. Oibest Fr. 1891, p. 65. 28 SOCIÉTÉ DES SCIENCES NATURELLES DE l'oUEST roches schisteuses et les poudingues que l'on observe au sud de Sillé et et qui se poursuivent jusqu'à Rouessé-Vassé et Voutré pour se retrouver à l'ouest des Coëvrons, à la butte de la Grippe et reparaître au nord sur le flanc de la colline du Mont-du-Feu pour se rendre ensuite au Mont- Rotu et de là vers Mont-Saint-Jean, offrent beaucoup d'analogie avec les dépôts classiques de Clécy et de la Laize en Normandie et de Montfort (Ille-et-Vilaine) qui sont supérieurs aux schistes de Rennes, ils n'ont, par contre, aucun des caractères des poudingues intercalés dans les schistes de Rennes. Les poudingues pourprés appartiennent au synclinal de la forêt de Sillé, tandis les schistes de Rennes en sont indépendants ; ils consti- tuent la plaine située entre Saintes-Gemmes-le-Robert et Evron, limitée au nord par les buttes granitiques de Montaigu et de Rocbard. Le massif granitique a fait irruption entre les dépôts des schistes de Rennes et ceux des poudingues pourprés puisque les premiers ont été mé- tamorphisés tandis queles seconds s'appuient sur les arènes granitiques. MM. Michel Lévy et (Ehlert ont de nouveau constaté l'assimilation complète des conglomérats d'Oigny surmontés d'assises puissantes de calcaire siliceux et magnésiens gris et roses, avec les couches de Clécy et de la Laize. Les dépôts calcaires de Sillé, Rouessé-Vassé, Voutré, Assé, Saint-Georges-sur-Erve, Saint-Pierre-sur-Orthe, la Bouexière, de même que ceux de Montsurs et Viviers-Torcé, appartiennent à un niveau supérieur aux poudingues de Montfort et ne sauraient être intercalés dans les schistes de Rennes. C'est à tort que M. Lebesconte indique, dans sa coupe de Saint-Pierre- sur-Orthe à Sillé , le Grès-Armoricain reposant directement sur les schistes de Rennes, ces grès grossiers (exploités pour pavés) situés à la crête de la forêt et à l'est de Sillé à la butte du Coq, sont inférieurs ; le Grès-Armoricain ne se voit que dans la partie orientale de la forêt, dans les bois de l'Hopitau et de Pezé, là il affleure en formant une crête pa- rallèle à celle des grès inférieurs dont elle est séparée par des psam- mites, des brèches, des tufs porphyriques etc., il a ses caractères minéra- logiques habituels et est immédiatement surmonté par des schistes contenant les fossiles de la faune seconde. Par suite de l'erreur qu'il a commise, M. Lebesconte place les grès tendres à lingules au-dessus des Grès-Armoricains ; leur vraie place est au-dessous. M. (Ehlert ne peut admettre, comme le pense M. Lebesconte, que dans le bassin de Vitré-Laval le Grès-Armoricain repose toujours directement sur les schistes de Rennes ; en effet ce grès est bien en contact avec les schistes inférieurs jusqu'à Montsurs, mais au-delà, il s'en écarte brus- quement et l'on voit s'intercaler entre ces deux dépôts de puissantes couches ayant plus de huit kilomètres de large entre Evron et Saint- Léger ; elles sont composées à la base de conglomérats pourprés, puis des calcaires d'Evron et des grès de Livet et de Sainte-Suzauue sur- montés par des brèches et des psammites. k EXTRAITS ET ANALYSES. — GÉOLOGIE ET MINÉRALOGIE 29 Pour assimiler les dépôts marins et les brèches des Coëvrons aux schistes de Rennes, M. Lebesconte admet que ces couches renferment les roches éruptives signalées par M. Barrois dans les mêmes terrains du Trégorrois ; M. (Ehlert ne partage pas cette manière de voir, il pense que dans les Coëvrons il n'exite pas de roches éruptives intercalées et que les couches pétrositiceuses qu'on y observe doivent être comparées aux assises de même nature signalées par M. Bigot à l'est de la forêt de Monnaye entre les conglomérats pourprés et les Grès-Armoricains. M. CEhlert ne peut donc pas admettre avec M. Lebesconte que : « r Les schistes rouges (= schistes-lie-de-vin et conglomérats pour- » prés) n'existent pas aux environs de Sillé; » 2° Les poudingues et les calcaires soient les équivalents des dépôts » analogues intercalés au milieu des schistes de Rennes ; » 3" Dans la région des Coëvrons ces dépôts occupent une place » variable dans l'assise des schistes inférieurs (Précambrien) et que le » poudingue soit parfois supérieur au calcaire; » 4° Cette dernière assise se retrouve jusqu'au milieu des grès infé- » rieurs ; » 5" Les psammites à lingules soient supérieures aux Grès-Armori- » cains ; » 6° Enfin , ce même Grès-Armoricain repose directement sur le » schiste de Rennes ». En terminant sa note, M. CEhlert explique les motifs qui ont condui- M. Lebesconte à ses conclusions, il discute les différences d'opinions qui existent entre lui et son contradicteur à propos de la classification des terrains inférieurs aux Grès-Armoricains; pour lui, comme pour la plu- part des géologues, les conglomérats pourprés constituent la base du Silurien Inférieur ou Cambrien et la faune primordiale doit-être cherchée entre cette assise et le Grès-Armoricain. L. D. Sur la chronologie des roches éruptives à Jersey. Note de M. A. de Lapparent. (Comptes-rendus des séances de l'Acadéinie des sciences t. CXIII, p. 603. nov. 1891). « Un intérêt particulier s'attache à l'étude détaillée du massif éruptif de Jersey, d'abord à cause de la variété des types, ensuite parce que la grande majorité des éruptions s'est produite dans l'espace de temps, relativement assez court, qui a séparé le dépôt des derniers phyllades du Cotentin de la formation du poudingue pourpré, base du silurien \ 1. Voir une Note insérée aux Comptes rendus, CXI, p. S44. 30 SOCIÉTÉ DES SCIENCES NATURELLES DE L'OUEST » A la suite d'explorations sur le terrain, poursuivies avec le concours du R. P. Ch. Noury, et d'études microscopiques, pour lesquelles MM. Michel Lévy et Lacroix ont bien voulu nous prêter leur précieux concours, nous croyons pouvoir formuler les conclusions suivantes : » La plus ancienne des roches éruptives est une èpidiorite très polymorphe, variant depuis une sorte de diabase un peu ophitique (Elizabeth Castle) jusqu'à la diorlte quartzifère de Saint-Clément. On la retrouve à Rosnez et à Belle-Hougue, où elle paraît bien percer les schistes cambriens. » Cette roche est traversée par des filons et des massifs du beau granité à grands cristaux, dont le type est à La Moye, et que caractéri- sent, d'une part les larges lamelles microperlitiques du feldspath, de l'autre la présence assez constante de l'amphibole. On y voit fréquem- ment des enclaves anguleuses, soit de quartzophyllade cambrien, soit d'épidiorite. » A son tour le granité est parcouru par de nombreux filons d'une granulite ou pegmatite rosée, sans mica blanc ni tourmaline, qui forme au mont Mado un véritable massif et constitue aussi le noyau du rocher de Montorgueil. » Au sud de Saint-Hélier, la granulite passe insensiblement à une roche d'aspect franchement granitoïde, mais que le microscope résout en une très belle micropegmatite (Elizabeth Castle, Fort Régent) et qu'on voit se transformer latéralement, près de Saint-Clément, en un porphyre sphéroUthique, traversant la diorite quartzifère en filons dont les salban- des sont pétrosiliceuses. Au nord du même point, à Rouge Road, le granité subit également une modification latérale, qui l'amène à l'état de syénite. » Entre ces émissions granitoïdes et le massif des épanchements pétro- siliceux règne, de People's Park à Gorey, une auréole continue de porphyrites andésitiques, tantôt semblables au porphyre vert antique, tantôt vacuolaires et devenues de vraies spilUes à quartz et calcite, enfin le plus souvent acccompagnées de tufs porphyritiques (Stephen's Mill, Belle-Hougue). Les spilites, qu'on voit enchevêtrées avec les quartzo- phyllades cambriens, se retrouvent, en fragments anguleux, dans la brèche tufacée qui, au Havre Giffard, supporte les nappes pétrosiliceuses. En outre, à Saint-Hélier, elles sont percées par un orthophyre, qui traverse également la micropegmatite de Fort-Regent et dont la texture, à la fois microlithique et microgranulitique, se reproduit dans le porphyre truite de la falaise voisine d'Anne-Port. Ce dernier étant nettement bréchiforme, nous le regardons comme une manière d'être plus franche- ment éruptive de la brèche du Havre Giffard. Par sa texture et par la présence de quelques cristaux de quartz, il prépare les émissions acides, en même temps qu'il se relie aussi à Vorthophyre dit porphyre bleu ou porphyre''argileu^, qui forme, dans le sud de l'île, une bande à l'inté- rieur des spilites. EXTRAITS ET ANALYSES. — GÉOLOGIE ET MINÉRALOGIE 31 )) Les épanchements acides commencent au-dessus de la brèche d'AnnePort, par la belle coulée prismatique, à texture très fluidale',de la pointe de la Crête. Puis viennent les j^orphyres pétrosiliceux, brun- chocolat, d'Archirondel, enfin les pyr orné rides à sphéroïdes gigantesques de la Tête des Hougues et de Bouley-Bay. A ces dernières sont associées des roches finement rubanées, où de minces filets quartzeux, étroitement pressés se dessinent en blanc sur une pâte violette. Ce sont de véritables argilolites surchargés de silice. )) Les porphyres pétrosiliceux de Jersey appartiennent à un type assez cristallin. La matière amorphe y est subordonnée et presque partout le microscope décèle sans peine un grain de microgranulite, de micropeg- matite ou de porphyre sphérolithique. Les cristaux anciens de quartz sont, du reste, remarquablement brisés et corrodés par résorption. Ajoutons que les porphyres acides ne se présentent pas seulement en nappes (d'ailleurs redressées jusqu'à la verticale), mais qu'on les retrouve en filons dans la pegmatite de Montorgueil, dans la porphyrite andésitique et dans l'orthophyre. » A la tête des Hougues, les pyromérides plongent sous le conglomérat silurien, dont les premières assises sont des schistes pourprés avec lits de menus graviers, auxquelles succède le poudingue proprement dit, mélange confus de blocs où se reconnaissent le granité, la pegmatite, la micropegmatite, le porphyre quartzifère, etc. )) Près d'Anne-Port, de nombreuses veines d'une roche compacte, d'un vert foncé, intermédiaire entre la diabase ophitique et la porphyrite, traversent l'orthophyre bréchiforme à la manière de filons-couches, en partageant toutes les dislocations de la roche encaissante. C'est sans doute un des derniers efforts de l'émission porphyritique du début. Mais de nouvelles éruptions basiques se sont produites après la dislocation de la roche encaissante. C'est sans doute un des derniers efforts de l'émission porphyritique du début. Mais de nouvelles éruptions basiques se sont produites après la dislocation des porphyres et le dépôt du poudingue ; car ce dernier est traversé (Sainte-Catherine, la Coupe) par des filons verticaux d'une porphyrite amphiboUque. De plus, à Piémont, une belle porphyrite micacée, dont le centre est géodique et globulaire, recoupe verticalement le granité et la granulite rose, sans participer aucunement aux rejets qui affectent les veines que cette dernière roche forme dans le granité encaissant. » A la même série d'émissions tardives appartient, sans doute, le grand filon de diabase granitoïde, identique avec les roches diabasiques du Cotentin, qui se poursuit depuis Noirmont jusqu'à l'Ermitage d'Elizabeth Castle ^ En ce dernier point, la diabase, qui perce la micropegmatite et 1. C'est la rhyolite ancienne foldrhyolite) des géologues anglais. 2. NouRY, Géologie de Jersey. 32 SOCIÉTÉ DES SCIENCES NATURELLES DE l'oUEST l'épidiorite, celle-ci criblée d'épidote, est recoupée et encadrée par une porphyrite andésitique, noire et compacte, avec filets de calcite. » Au nombre des faits intéressants que révèle l'étude détaillée des contacts, nous mentionnerons la transformation endomorphique du granité de l'Étacq, lorsqu'il envoie des filons minces dans le quartzo- phyllade voisin, recristallisé à son approche. Seuls, le quartz et l'orthose pénètrent dans ces filons, et le microscope y met en évidence une belle structure de micropegmatite. De même, on voit quelquefois un filon mince de granulite saccharoïde former une auréole de micropegmatite autour des cristaux du granité qu'il recoupe. Enfin, les phénomènes de dislocation des cristaux abondent au contact de la pegmatite de Montor- gueil avec les porphyres qui la pénètrent. » A. de Lapparent. Staiirophytoii bagiiolensis; nouveau fossile des grès armoricains de Bagnoles (Orne); par M. St. Meunier. {Le Naturaliste), 1^' juin 1891, p. 134). « Au cours d'une excursion récente dans la vaste carrière où le grès armoricain est exploité à Bagnoles (Orne) et d'où proviennent tant de beaux spécimens de bilobites, mon attention fut appelée par un petit échantillon portant en relief un objet très singulier et qui ne paraît pas avoir été décrit. Fig. 1. — Staurophyton bagnolensis Stan. Meunier. Nouveau fossile des grès armoricains. — Echantillon du Muséum de Paris. Grandeur naturelle » Comme le montre la figure ci-jointe, c'est un corps cruciforme qui rappelle à première vue certaines astéries communes sur nos côtes, mais qui n'auraient que quatre bras au lieu de cinq. Ces bras étranglés KXrUAll'S Kl' ANAI.YSKS. — SIMKIS DIVKIÎS o.i à leur origine, sont ovales lancéolés et se terminent en pointe émoussée. Le plus grand diamètre de ce fossile est de 39°"°. Les bras ont 8°"" de largeur moyenne; celui qui est le plus complet a lO""" de longueur. » La nature grossière de la roche ne s'est pas prêtée à une conservation parfaite des détails, cependant il semble que les bras aient porté un bourrelet médian (jui donnerait à une coupe transversale une forme trilobée. Ce caractère bien visible sur l'un des bras est plus elïacé sur les autres. )) Le corps qui m'occupe fait un relief de 3 à 4""° au moins à la sur face du grès, mais il est situé au centre d'une espèce de dépression gros- sièrement circulaire, que nous n'avons pas tout entière. » Il serait évidemment prématuré de chercher à prévoir les atlinités de ce fossile avec les corps déjà décrits. Cependant il pourrait être comparé au Radiophyton dont nos lecteurs ont eu antérieurement la description et la figure. Sans rien préjuger de sa vraie nature, on peut en faire le type d'un nouveau genre sous le nom de Staurophyton. Ce sera S. bagnolensis. » Stanislas Meunier. IV — SUJETS DIVERS Notice sur les travaux scieutiïiques de («uettard aux enviroHs d'Aleuçou et de Laiçjle (Orne); par M. l'abbé A.-L. Letacq, aumônier des Petites-Sœurs des Pauvres d'Aleiiçon. (Bull. Soc. lin. Xoivu., 4« série, S** voL 1891, p. 67-85). L — Guettard (Jean-Etienne) est le premier naturaliste qacci/i/e/- Kolbei — Lacs de Gimont et de Cristol, près Briançon. — denticornis Wierzejski. — Lacs de l'Auvergne et des environs de Briançon. Poppella Guernei Richard. — Canal du Midi, près Toulouse. E. C. Essai sur la faumile inalacologique de la Sarthe ; par M. MoRiN. (Bu//, de /a Soc. d'agricu/ti're, sciences et arts de /a Sarthe, 2^ sér. t. xxv, 1891, p. 38-160). Depuis la publication de VHistoire des Mollusque» de la Sarthe Aw. \y Goupil, en 1833, une vingtaine d'espèces sontvenues enrichir la faune de ce département. Quelques-unes ont été l'objet de descriptions scienti- fiques, mais la plupart d'entre elle? ont été simplement enregistrées. EXTltAlTS ET ANALYSES. — ZOOLOGIE 41 En 1880, M. Morin avait formé une liste des espèces récemment décou- vertes, et entrepris la confection d'un Catalogue général (Catalogue des Mollusques de la Sarthe. Bull. Soc. agr. se. et arts de laSavthe, t. xxvii, 1880); dès 1883, il y faisait des additions importantes, provenant des récoltes intéressantes de M. Huard, naturaliste au Mans. Aujourd'hui, M. Morin donne un Catalogue analytique et descriptif de tous les mollusques vivants, de la Sarthe, d'après le système de classi- fication adopté par M. P. Fischer dans son Manuel de Conchyliolotjie. Un tableau dichotomique placé en tète de chaque subdivision, facilite les déterminations. Un lexique donne rexplication des termes spéciaux. UASTÉROPODES Testacella haliotidea Draparnaud, 1801. Habitat. — Généralement la France méridionale. Cette espèce se trouve au Mans et dcns ies localités voisines : Sargé, Yvré-rEvèque, Neuville, etc. Elle a été recueillie sur certains points extrêmes : Avessé, Chérancé, Gréez-sur-Roc. Vit, durant le jour, enfouie dans la terre, où elle creuse des galeries. Limax maximus Linné, i7o8. Habitat. — Toute la France. Commun. Vit dans les jardins, etc. L. variegatus Draparnaud, 1801. Habitat, — Beaucoup moins commun que le précédent. Se rencontre dans les lieux obscurs et humides. Signalé au bourg de Chérancé, dans un puits, rampant sur le Scolopendrium officinale. Trouvé dans une cave à Montfort. L. agrestis Linné, 1738. Habitat. — Toute la France. Très commun. Vit dans les champs, les jardins. L. sylvaticus Draparnaud, 180j. Habitat. — Plus spécialement les bois. Assez rare. Montfort, bois de .Vlondoublerain. Mœurs. — Les limaces exercent de grands ravages dans les cultures en détruisant les jeunes semis. M. Marcellin Vétillard de Pontlieu a fait connaître un moyen très simple pour la destruction de ces animaux. On place, de distance en distance, de petits tas de son qui servent de lieu de rassemblement aux limaces, et là on peut facilement les l'aire périr en répondant sur elles de la chaux en poudre. Vitrina pellucida Mûller, 1774 (Hélix) non Pennant, nec Draparnaud. La plupart des auteurs : Férussac, Goupil, de la Sarthe, Drouet, Moquin-Tandon. Villa, séparent le Y. pellucida MiïWer, espèce du Nord 42 SOCIÉTÉ DES SCIENCES NATURELLES DE L'oUEST et de l'Est de la France, du V. pellucida Draparnaud, qui serait plus particulièrement une espèce méridionale. Certains autres: Deshayes, Michaud et Millet, d'Angers, sont pour la réunion et établissent une synonymie entre ces deux noms spécifiques. Fischer {Manuel de Conchy- Uologie, 1887), désigne sous le nom de ]'. major Férnssâc {HeUcoUmaœ), le V. pellucida Draparnaud, paraissant vouloir éviter ainsi la confusion entre les deux espèces. Habitat. — Les lieux ombragés, sous les feuilles, parmi la mousse. Le iMans (Gué-de-Maulny), Mamers (Huard) ; Brùlon, Sablé, Avessé (Goupil). De Liesville (Moll. des eue. d'Alenron 1856), ne mentionne pas le genre Vitrina dans son catalogue. Mœurs. — La saison la plus favorable pour la recherche du V. pellu- cida est l'hiver, même pendant la gelée et la première partie du prin- temps. Cette espèce disparaît complètement pendant le reste de l'année (de l'hôpital). Hyalinia lucida Draparnaud {Heti.v), Tabl. Moll. 1801: non .Montagu. nec Draparnaud {fleli.r}, Hist. moll., 180o. Habitat. — Les lieux ombragés et frais, sous les pierres, au pied des vieux murs. Plus commun dans le Midi. H. cellaria Millier, 1774, {Hélix). Habitat. — Cetle espèce doit faire l'objet de constatations nouvelles, à fin d'éviter la confusion avec la précédente. Vit dans les lieux frais et humides. H. nitida Millier, 1774 {Hélix) ; non Draparnaud (Hist. moll., 1805). Habitat. — Toute la France. Commun. H. nitudila Draparnaud (Hist. moll., 1805) Hélix). Habitat. — La France méridionale et centrale. Mis au rang des espèces Sarthoises sur la foi de M. Chaudron, c.vpharmacien au Mans {Catalogue de sa eollertion, 1851); d'après l'ainmiation verbale de M. l'abbé Davoust (1861); sur la foi du catalogue de Liesville, jardins aux environs d'Alenrons. Rare. H. cristallina MûUer, 1774 {Hélix). Habitat. — Toute la France. Vit sous les pierres, les feuilles mortes, la mousse. H. fulva Millier, 1774 {Hélix). Habitat. — Toute la France, mais assez rare partout. Très rare dans la Sarthe, où il a été signalé dans les localités suivantes : Le Mans, à l'Epau (Anjubault et Morin) ; Coulaines, à Riolas (Anjubault) ; Avessé, prf>s la CTuyonnière, au château dp Martigné CGoupil); la pré du Mans EXTRAITS ET ANALYSES. — ZOOLOGIE 4o fHuard) ; pré de la Blanchisserie de Pontlieu (Morin). Vit dans les lieux frais, sous les feuilles mortes, la mousse, les pierres. Parait préférer les bols humides ; se trouve aussi dans les prairies, le long des cours d'eau. Arion empiricorum Férussac, 1819. Var. B. ater Linn. (Lima.r). Animal d'un brun noir. Var. C. subnifus Lister (Lima.x). Animal roussâtre pâle. Var. D. flavescens Millet. Animal jaunâtre. Habitat. — Prairies, vergers, etc. Li variété B, plus spécialement dans les bois. A. hortensis Férussac, 1819. Habitat. — Plus spécialement la France méridionale. Vit dans les jardins, les champs, etc. Moins commun dans la Sarthe que l'espèce précédente. Signalée par Goupil à Avessé, château de Martigné. Hélix rotundata Millier, 1774. Habitat. — Toute la France. Commun dans la Sarthe. H. rupestris Draparnaud, 1801. Var. B. subdepressa (joupil, 183o. Habitat. — Toute la France. Rare dans la Sarthe où il a été signalé dans les anfractuosités des rochers, à Sablé (Goupil) : rochers de Juigné (abbé Davoust) : la Flèche (Huard). H. aculeata Mûller. 1774. Habitat. — Toute la France. Il serait moins rare qu'on le pense géné- lalement, sa couleur et sa forme le faisant ressembler à une graine de grateron (Galium Aparine h\wx\.) et empêchant de l'apercevoir. Signalé à Avessé, château de Martigné; taillis des Noes-de-Paiches ; Vallon (Anjubault; le Mans, route d'Yvré-l'Evêque ; Sargé, les Fonte- nelles; Allonnes (Huard). H. pygmsea Draparnaud, 1801. Habitat. — Presque toute la France. C'est la plus petite des hélices de la Sarthe. Echappe facilement à la vue. H. obvoluta MuUer, 1774. Habitat. — Toute la France, mais plus abondant dans la région mon- tagneuse du N.-E. Très rare dans la Sarthe, où il a été signalé à Saint- Léonard-des-Bois (Anjubault) ; à Fresnaie (Huard) ; dans la Forêt de Perseigne (Morin). H. ericetorum Mûller, 1774. Habitat. — Toute la France. Commun dans la Sarthe. Vit dans les lieux secs et arides des terrains calcaires. 44 ^SUC1ÉTÉ DES SCIENCES NATUltELLES DE l'oUEST H. variabilis Draparnaud, ISOI. Habitat. — Toute la France maritime, mais s'avance fort loin dans les terres. Sa taille augmente à mesure qu'il s'éloigne du littoral et sa coloration diminue. D'après Goupil, il a autrefois été recueilli par Leulïroy, dans la Sartlie. Signalé avec certitude et rapporté delà Flèche et de Bazouges par M. Huard. Vit sur les terrains calcaires. Paraît rare dans la Sartlie. H. striata Drajiarnaud, ISOl. Habitat. — Toute la France. Commun dans la Sartlie. Les échantil- lons de grande taille se rapportent h llcli.r caperataMunlaiin, qui corres- pond à la variété ma.rinia variftjata Millet. H. candidula Studer, 1820. Var. B. Tota alba Goupil, 1835. Habitat. — l^ne grande partie de la France. Les plus beaux types vivent dans le Nord-Est. Plus rare dans la Sarthe que le précédent. Vit dans les lieux secs et arides des terrains calcaires. H. acuta Miiller, 1774. Habitat. — La France maritime. Très rare dans la Sarthe, où il a été découvert par M. Huard entre Saint-Hubert et Ardenay, dans le voisi- nage de l'étang de Loudon. Découvert en cet endroit en 1871. On pense qu'il a été transporté d'une station maritime : peut-être par des voitures de fourrages servant à l'approvisionnement des troupes qui s'étaient établies sur ces vastes terrains pendant la guerre de 1870. Ces spécimens ont des dimensions inférieures à ceux du littoral. Ils appartiennent pour la plupart aux variétés unifasciata et inflata Moquin-Tandon. Cette espèce vit dans les lieux secs et à découvert, sur le gazon, sur les tiges des herbes sèches où elle forme de petites grappes. H. pulchella Draparnaud, 1801. Variété 1. H. costata Miiller, 1774. Variété 2. H. pulchella Mùller. Habitat. — Toute la France. Commun dans la Sarthe. H. limbata Draparnaud, LsOLi. Habitat. — La Franco centrale et méridionale, surtout dans la région du Sud-Ouest. Espèce rare dans la Sarthe. Paraît y préférer les collines boisées et s'y rencontre le plus souvent sur les feuilles des coudriers et des ronces. H. carthusiana Mùller, 1773. Habitat. — Toute la France. Commun dans la Sartlie. KX'lItAi'l'S KT ANAI.VSKS. /()()h()(ilK 4-"» H. rufilabris Jeflrej s, 1830. Habitat. — Une grande partie de la France, mais surtout les régions maritimes. Variété mise au rang des espèces de la Sarthe, d'après le témoignage de Liesville {Moll. des env. d'Alenron, 1856), qui l'indique comme très rare à Ghampfleur, canton de Saint-Paterne où elle a été recueillie dans les lieux luiniides, au bord des fossés. Considérée par un grand nombre d'auteurs comme une varit'tt' de l'espèce précédente à laquelle elle ressemble beaucdup. H. hispida Linné, en 1758. Habitat. — Toute la France. Commun dans la Sartlie. H. villosa Studer, 1789 (sine descript.). Habitat. — La région montagneuse du Nord-Est de la France : les Vosges, le Jura, l'Isère, etc. Aucune faune locale de la région de l'Ouest ne fait mention de cette espèce, si ce n'est celle de la Vienne où des spécimens ont été collectés par Mauduyt. Recueilli en 1881, près du Mans, par M. Huard, dans les Fondus d'Allonnes. Vit au pied des rochers, des arbres et ai-bustes, dans les lieux frais et ombragés. Très rare dans la Sarthe. H. aspersa Mùller, 1774. Variété B. sinistrorsa Goupil, 183o. Variété C. scalaris Habitat. — Toute la France, mais plus rare dans l'Est. Très cummun dans la Sarthe. La var. .mii.^trorsa est très rare, de même que la variété scalaris. Les variétés de couleur: (jvisca, zo)iata, ftammeai^oni com m unes. H. arbustorum Linné, 1758. Habitat. — Particulièrement le Nord, l'Est et le centre de la France : paraît préférer les stations montagneuses. Trouvé par M. Huard le long d'un mur de jardin du bourg de Bazouges, près la Flèche, au prin- temps de 1881. C'est le seul point signalé jusqu'à ce jour dans la Sarthe. Millet cite une localité en Maine-et-Loire. Vit dans les lieux obscurs, les haies, les buissons. H. cornea Draparnaud, 1805. Habitat. — Des Pyrénées à la Loire. Ne remonte guère au-delà du 47' parallèle Signalé dans la Sarthe à Luché et à Saint-Jean-de-la-Motte (Huard). Très rare. Cette espèce arrivée dans la Sarthe à la limite extrême de son habitat, est une précieuse acquisition pour la faune de ce département. Vit dans les lieux frais et ombragés, sous les pierres, parmi les herbes, dans les bois des coteaux, les fissures des rochers. i(i sk i/orKsr H. lapicida Linné, 1738. Habitat. — Toute la France ; abondant dans les montagnes. Rare dans la Sarthe où il paraît être localisé dans la chaîne des Goévrons, de Sablé à Alençon. Signalé à Fresnay, la forge deChemiré-en-Charnie ; la Chartreuse du Parc, à Saint-Denis-d'Orques (Goupil); Fresnay; Sillé-le- Guillaume, murs du vieux château (Huard et Trochet). Vit dans les lieux élevés, secs, rocailleux, les fentes des rochers, les fissures des vieux murs, surtout dans ceux qui sont tapissés de lierre. H. nemoralis Linné, 1738. Un grand nombre de variétés d'après la disposition ou la soudure des bandes, sur sept à huit fonds de couleur. Habitat. — La France entière, plus rare dans le Midi. Très commun dans la Sarthe. H. hortensis Millier, 1774. A peu près les mêmes variétés que dans l'espèce précédente sur cinq à six fonds de couleur. Nota. — N'est peut-être qu'une variété de l'Hélix nemoralis, comme l'ont prétendu Deshayes et Michaud ; mais sa forme paraît plus sphé- rique et sa taille est généralement plus petite. Habitat. — La France entière ; moins commun dans le midi. Très rare au Mans et aux environs. De Liesville le cite comme très commun aux environs d'Alençon. Vit dans les bois, les collines, les jardins, dans les haies, sur les arbustes. H. pomatia Linné, 1738. Var. B. sinistrorsa Goupil, 1833. —H. pomaria Mûller. Var. G. scalaris Goupil, 1833. — H. scalaris Miiller. Habitat. — Le Nord, l'Est et le Centre de la France. Assez commun dans la Sarthe. Les deux variétés B et G n'ont pas été retrouvées depuis 1833. Buliminus obscurus Miiller, 1774 {Hélix). Habitat. — Toute la France. Commun. Vit dans les lieux frais et ombragés, parmi la mousse, sous les pierres, sous l'écorce des vieux arbres, aux pied des vieilles murailles. Pupa muscorum Linné, 1738 (Turbo), non Draparnaud, 1801. Habitat. — Toute la France. Commun. Vil dans les lieux ombragés, secs ou humides, dans les vieux murs, les fentes des rochers; parmi la mousse, sous le gazon, sous les pierres. P. umbilicata Draparnaud, 18UI. Habitat. — Toute la France. Commun. Vit avec le précédent. FATKAITS KT ANALYSES. — Z(»OL<)(;iK 47 Vertigo pygmaea Diaparnaud, 1801 {Pupa). Habitat. — Toute la France ; assez rare partout. Signalé dans la Sarthe : au Mans, TEpau ; Avessé, château de Martigné (Goupil) ; murs de clôture du parc de Montfurt (Morin). Vit au pied des murs parmi la mousse, sous les pierres auquelles il se colle, dans les gerçures des vieux troncs d'arbres, dans les alluvions récentes des rivières, au pied des haies, le long des eaux. V. antivertigo Draparnaud, 1801 (Pupa). Habitat. — Toute la France, mais rare partout. Signalé dans la Sarthe : au Mans, Moulin à-l'Evèque ; à Fontlieu, Gué-Bernisson ; à Avessé, près de la Guyonnière et à Martigné (Goupil). Vitdans les lieux très humides ; sous les pierres, parmi la mousse; sous les herbes et les feuilles à demi décomposées, ainsi que sur les tiges des joncs et des graminées baignés par l'eau. V. pusilla Mûller, 1774. Habitat. — Une grande partie de la France ; rare partout. Signalé dans les prairies de la Guyonnière, commune d'Avessé (Goupil). Vit sous les pierres, dans les lieux humides. V. minutissima Hartmann, 1821 (Pupa). Habitat. — Toute la France, mais rare partout. .\'a été signalé, dans la Sarthe, quà Asnière, par l'abbé Davoust. Hencontré sur deux points du département de Maine-et-Loire et signalé par Millet (Mollusques, 1854). Trouvé depuis en 1861 dans trois localités de Maine-et-Loire, par des naturalistes angevins. Vit dans les lieux secs, sous les pierres, sous les feuilles mortes, parmi la mousse et l'herbe des prairies. Se trouve dans les alluvions. Balea perversa Linné, 1738 (Turbo). Habitat. — Toute la France. Assez rare. Signalé dans la Sarthe : au Mans, route d'Ivré, près Coudoie ; Brulon, Avessé (Goupil) ; rochers de Fresnay (Morin). Vit dans les fentes des rochers, des vieux murs, sur les troncs dus vieux arbres, etc. Clausilia laminata Montagu 1803 (Turbo). Habitat.. — Toute la France. Rare dans la Sarthe, où il a été signalé au Mans, buttes Agaignard ; à Brùlon, rochers de Pisse-Grêle (Goupil); Trangé, bois de Marshin, près la Foresterie (Huard). Vit dans les lieux frais et ombragés, les fissures des rochers, sur le tronc des arbres ; dans les coteaux, sous les pierres et parmi la mousse. C. bidens Linné, 1738 (Turbo), non Pennant, nec Draparnaud. Habitat. — La France méridionale ; commun sur le littoral méditer- ranéen. Très rare dans la Sarthe. Celte espèce n'a encore été signalée W> SOCIKIK DKS SCIKNCKS N.VriîHKLLKS DK l/oCKSI qu'aux environs d'Ecommoy (Huard) et recueillie sous l'écorce de vieux pieds d'ormeau. Paraît plutôt arboricole dans la Sarthe, tandis que, dans le Midi, elle est de préférence saxicole. C. rugosa Draparnaud, 1803. Habitat. — Plus particulièrement la France méridionale. Commun dans la Sarthe. C. nigricans Jelïreys, 1828. Habitat. — Toute la France, «urtout le Nord et le Centre. Signalé dans la Sarthe par de Liesville (Moll. des environ d'Àlençon), qui l'a ren- contré très abondamment dans une douve sèche du château de Saint- Paterne. Vit dans la mousse du pied des arbres, sur les vieux murs couverts de mousse. C. parvula Studer, 18^0. Habitat. — Toute la France, mais principalement le Nord. l'Est et le Centre. Assez rare dans la Sarthe, où il a été signalé à Sablé, à Brulon, au Mans, l'Epau (Goupil). Vit dans les rochers, sous les pierres, dans les vieux murs, sous l'écorce et sur le tronc des arbres. C. dubia Draparnaud, 1805. Habitat. — La France montagneuse : les Vosges, le Jura, les Alpes. Rare dans la Sarthe où il a été signalé au Mans, buttes Agaignard et à Vallon (Goupil). Vit dans les coteaux frais et ombragés, dans les lentes des rochers, sur le tronc des arbres. C. Rolphi (em. Rodolphii) Leach, 1820. Habitat. — Presque toute la France, notamment le Nord et le Centre. Rare dans la Sarthe, où il a été signalé à Avessé, près (Goupil). Vit dans les bois frais et haies couvertes, sous les mousses, les feuilles mortes, les bois abattus ; se rencontre aussi sous l'écorce des arbres et contre les rochers. C. ventricosa Draparnaud, 1805. Habitat. — Tout la France, principalement le Nord et l'Est. Très rare dans la Sarthe, où il n'a encore été signalé qu'aux environs d'Ecommoy (Huard). Vit sous la mousse, les bois ; quelquefois sous l'écorce des vieux arbres où à leur pied. Ferussacia subcylindrica Linné 1767 (Heli.v). Habitat. — La France entière. Assez commun dans la Sarthe. Vit de préférence dans les lieux frais et humides, le long des cours d'eau ; sous les pierres, parmi la mousse ou le gazon. 1-:XT1;AJTs KI AXALYSEt^. ZOOLOGIE 49 Caecilianella acicu'a Mùller, 1774 [Buccinum). habitat. — Toute la France. Espèce assez rare dans la Sarthe, où elle a été signalée au Mans, l'Epau, Cliaoué (Goupil); à Yvré-l'Evêque, Noyei's; à Montfort, la Pécardiére (Morin). Très difficile à recueillir vivante, on la trouve plus souvent morte dans les alluvions. Vit dans les bois, les prairies, sous les pelouses, les feuilles mortes. Aime à s'en- foncer dans l'humus. Succinea putris Linné, 1738 (//«?/ tx). Var. B. npaca Goupil, 1833. — Plus allongée que le type, plus épaisse, peu transparente et d'un gris jaunâtre (Goupil). Habitat. — Toute la France. Commun dans la Sarthe. C'est la plus grande des espèces françaises. Vit dans les lieux frais, toujours sur le bord des eau.x, le long des étangs, des ruisseaux ; à terre, ou grimpant sur les roseaux, les joncs, les herbes des fossés aquatiques. La variété opaca a été trouvée par Goupil sur un pan de mur humide, devant la roue du moulin de Cou réelles, à Avessé. Depuis 1833, cette variété n'a pas été signalée de nouveau au même endroit ni ailleurs dans la Sarthe. S. Pfeifïeri Rossmassler, 1833. Habitat. — Toute la France. Se Irouve avec le précédent. S. oblonga Drapa rnaud, 1801, non Turton. Habitat. — Toute la France, plus rare dans la Sarthe que les précé- dents. Signalé à Avessé, prairies de Martigné (Goupih. Vit au bord des sources, des fontaines et des ruisseaux, sous les feuilles mortes, sur les joncs et les plantes aquatiques. Carychium minimum Mûller, 1774. Habitat. — Toute la France. Paraît assez peu commune dans la Sarthe. Yvré l'Evcque, moulin de Noyers. Vit dans les lieux très humides, ordi- nairement au bord des eaux. Ancylus fluviatilis Miiller, 1774. Habitat. — Fleuves et rivières de loule la France. Commun. On manque encore d'observations positives sur les variétés habitant la Sarthe. A. lacustris Mûller, 1774. Habitat. — Toute la France. Assez rare dans la Sarthe. Le Mans, Moulin-ù l'Evèque ; Auvers-le-Hamon, dans le Treulon ; les mares, à Saint-Maixent (Anjubault). Vit de préférence dans les eaux tranquilles, les étangs, les marais, sous les feuilles des nénuphars et autres plantes aquatiques, sur la tige des joncs ou appliqué sur les pierres. 4* T}() SOCllVrK 1>ES SClKNCKS NAl'l'HKlJ.KS hK l'uTHS) Limnaea stagnalis Linné 1738 (HeUx). Variéti' B. subîusca Goupil, 18313. — Coquille plus petite que le type, moins ventrue, d'un gris roussàtre, assez souvent marquée de quelques bandes longitudinales blanches et opaques. Péristome tranchant; un peu épaissi. Habitat. — Toute la France. Le type est commun dans la Sarthe. Goupil n'a donné aucune localité pour sa variété ci-dessus. L. truncatula Mûller, 1774 {Buccirn(m\ Variété L. truncatula Gou|)il, 1835. — Goupili Mo(iuin-Tandon, 1835. — Coquille noire ou d'un brun noirâtre, de 10 à 12'""' de hauteur sur i à b"" de diamètre. Habitat. — Toute la France. Assez rare dans la Sarthe. Habite les petits ruisseaux, les fossés aquati(|ues. les marais, les rigoles des prai- ries, etc. La variété Goupili habile les fontaines. Signalée dans un lavoir du pré de la Guyonnière, dépendant du château de Martigné, à Avessé (Goupil): dans des fontaines de la commune des Chapelles, canton de Couptrain (Mayenne) (Chaudron). L. auricularia Linné, 1738 (Hélix). Habitat. — Plus particulièrement la France centrale et septentrionale. Commun dans la Sarthe oij l'on rencontre quelques variétés. L. limosa Linné, 1738 (Hélix). Habitat. — La France entière. Commun dans la Sarthe, avec des variétés de forme et de grandeur. Vit dans les eaux stagnantes et cou- rantes. De Liesville cite comme habitant les environs d'Alençon, le L. terex Gmelin, ((ui est une variété cylindracée du !.. Limoxa Linné. L. peregra Mùller, 1774 (Buccinani). Habitat. — Une grande partie de la France. Ne paraît pas rare dans la Sarthe. Vit de préférence dans les eaux stagnantes, les mares, les marais, les fossés. L. palustris Mûller, llli(Burciniun). Variété A. major. — Spire allongée, suture assez profonde, ouverture moyenne; coquille opaque d'un brun plus ou moins foncé. Hauteur, 3Qn.m _ Diamètre, lO"". Rare dans la Sarthe. Trouvée à Pont-de-Gennes, :dans l'Huisne, sous une des dernières arches du pont, où l'eau est stagnante et ne coule que pendant les crues (Morin). Variété B. média. — Coquille d'un brun noirâtre ou cendrée, opaque; à intérieur d'un blanc sale. Hauteur 13-20°"°. — Diamètre, 6-8°"". Cette forme paraît la plus commune dans la Sarthe. KXTKAlI'é ET ^NAJ^VSEy. — ZOOLOGIE 51 Variété C. minor. — (Hélix) fragilis Linné. — Coquille pellucide, transpareute, de couleur cornée. Hauteur, 8-9°"°. — Diamètre, 4-6°"°. Habitat. — Toute la France. Espèce très commune dans la Sarthe, où t'ilt; offre un certain nombre de variétés qui peuvent se rapporter aux trois formes ci-dossus. Vit de préférence dans les eaux stagnantes. XoTA. — Certaines variét''S du L. palustris ressemblent beaucoup au />. pereura, surtout lorsqu'elles ne sont pas tout à fait adultes, et il esl assez facile de s'y tromper. Le />. pcrcfjra se distingue à sa spire plus courte, à sa suture plus profonde, à son dernier tour légèrement ventru et surtout à la forme de l'ouverture, qui est plus anguleuse supérieure- ment et proportionnellement plus haute (de l'Hôpital). L. corvus Gmelin, 1779 (Hélix). Cette forme est considérée par la plupart des auteurs comme une va- riété de l'espèce précédente. D'après Moquin-Tandon, la variété A de Goupil, se rapporterait au L. corrus de dmelin et de Dupuy. Il est regrettable que l'auteur sartliois n'ait donné que des caractères insuffi- sants de cette variété et n'ait surtout indiqué aucune localité précise dans la Sarthe. Les principaux caractères sont: coquille de grande taille, à spire allongée, de couleur brune ou noirâtre à l'extérieur el d'un violet foncé ou vineux à l'intérieur. Hauteur. 36-42""°. - Diamètre, l;j-20'°"'. L. glabra .Mùllei, 1774 (Buccinum). Variété L. gingivata Goupil. 18:iH. - Spire de 4 1/2- 5 tours. Hati- teur 4-7""°. — Diamètre, 2-:5'"'°. D'après Moquin-Tandon, le L. (jimjitata Goupil a été établi avec de jeunes individus du L. qlabra Mûller. Drouet en fait une variété à spire courte. Habitat. — Une grande partie de la France ; manque dans le Nord- Est. Païaît assez peu commun dans la Sarthe. Signalé au Mans, dans les petits fossés sur le haut de la butte de Gazonlier, etc. La forme gingicata a été signalée au Mans, chemin duGué-Bernisson, à l'Epau (Goupil). Elle est commune entre le passage à niveau des Sablons et Toile-Blanche, dans les fossés à droite et à gauche du chemin de l'Epau (Morin). Vit dans la vase pendant la sécheresse. Amphipeplea glutinosa Muller, 1774 (Buccinumj. Habitat. — Plus particulièrement la France septentrionale et moyenne. Rare dans la Sarthe où il a été signalé dans un ruisseau à la queue d'un étang traversant le chemin qui conduit de la forêt de Jupilles à Cha- haignes (Goupil). Fresnay et Saint-Léonard-des-Bois (Chaudron). Queue d'un petit étang au-dessus du moulin de Saint-Jean-de-la-Motte (Huard). Ruisseau servant d'écoulement à l'étang de Vaux, commune de Gesnes- .)V SOCIEIK DKS hvCIKNCES N ATUUKJ.LIiS l)K I. (MKSl le-Gandelin (Mcrin). Vit dans les ruisseaux et les petites rivières, ainsi que dans les eaux stagnantes : les marais, les fossés des prairies. Pianorbis corneus Linné, iloS (Hélix). Habitat. — Presque toute la France. Commun dans la Sarthe. P. carinatus Mûller, 1774. Habitat. Toute la France. Commun. P. complanatus Linné, 1760 (Hetix). Habitat. — Toute la France. Très commun. P. rotundatus Poiret, 1801. P. leucostoma Millet 1813. Habitat. — La France entière. Assez commun. Vit dans les eaux stagnantes, sur les plantes, principalement les Lemnae\ les Myriophyl- lum des fossés aquatiques. P. vortex Mûller, 1774. Habitat. — Les eaux claires, parmi les herbes des fossés aquatiques, des étangs. Assez commun. Variété compressas Michaud, 1831. Habitat. — Les fossés aquatiques, les rivières, les étangs. Plus rare que le type. Le Mans, Moulin-à-l'Evêque (Goupil); ruisseaux deChaine-de- Cœurs; fossés de l'Angevinière prés le Mans (Huard). P. spirorbis Mûller, 1774. Habitat. — Les rivières, les ruisseaux, les fossés. Signalé au Mans, Moulin-à-l'Evêque ; Brulon, fossés de la prairie commune (Goupil). De Liesville le cite comme rare aux environs d'Alençon. Manque d'observations bien positives dans la Sarthe où il paraît rare. Habite plus spécialement la France méridionale. P. contortus Mûller, 1774. Habitat. Sur les plantes aquatiques des eaux stagnantes, dans les fossés voisins des rivières. Le Mans, au Moulin-à-l'Evêque ; Pontlieu, au Gué-Bernisson ; Brulon, fossés de la prairie ; Avessé, fossés de la prairie de Martigné (Goupil). P. nautileus (pars) Linné, 1760 (Turbo). Variété A, cristata Moquin-Tandon. — P, cristatus Draparnaud, 1805. — Jeune âge de l'espèce. Habitat. — Fossés aquatiques des prairies du Mans (Anjubault in Goupil). Variété B, imbricatus Moquin-Tandon. — P. imbricatus Mûller, 1774. Habitat. — Presque toute la France. Assez rare dans la Sarthe. Vit de préférence dans les eaux stagnantes parmi les plantes aquatiques. EXTRAITS ET ANALYSES. — ZOOLOGIE 53 P. albus Mûller, m\. Habitat. — Presque toute la France. Assez commun clans la Sarthe. Vit dans les eaux stagnantes et les eaux courantes parmi les plantes aquatiques. P. fontanus Lightfoot. 178(3 (Helix). Habitat. — La France entière. Rare dans la Sarthe. Signalé à Chan- lenay, étangs de Groteau et de Voisins : à Saint-Maixent (.^njubault). Vit dans les eaux tranquilles, limpides, sur les plantes aquatiques : dans les étangs et les fossés des marais. P. nitidus Mûller, 1774. Habitat. — Les eaux stagnantes, les fossés et les marais d'une grande partie de la France, principalement dans la région du Nord. Rare dans la Sarthe. Signalé au Mans, fossés de la ferme de Sablé ; au Gué-de- Maulny ; à Saint-Maixent (Anjubault); à Ecommoy, flaque d'eau du pré de Moque-Souris, dépendant de Bézonnais (Goupil). Physa fontinalis Linné, 17o8. Variété inflata Moijuin-Tandon. — Coquille plus rentlée que le type. Habitat. — Toute la France, mais rare dans le Midi. Assez commun dans la Sarthe. Aplecta hypnorum Linné 17o8. Habitat. — Toute la France. Rare dans la Sarthe. Signalé au .Mans, chemin du Gué-Bernisson à l'Epau (Goupil). A. acuta Draparnaud, 180Î) (Physa). Variété B, subacuta Goupil, 183o. — Moins aigùe que le type. Habitat. — Espèce de la France méridionale et centrale, vivant dans la Sarthe à Textrème limite de son habitat. Type et variété très rares dans la Sarthe. Le type signalé dans les fossés du Moulin-à-l'Evèque, et. la variété, aux environs du Mans, sans localité précise (Goupil); se trouve dans les sources, les ruisseaux, les rivières, les fossés aquatiques. Bithinella Ferussina Des Moulins, 1827 (Paludina). Habitat. — Une très grande partie de la France. Très rare dans la Sarthe. Signalé à Sablé, près le four à chaux de l'Arc-en-pied ; Chevillé, à la Chenardière iGoupil). Vit sur les mousses, les pierres les conferves, dans les sources d'eau vive ; se rencontre dans les sources situées au pied des rochers, parmi le Lemna trisulca. B. similis Draparnaud, 1803 (Cyclostoma). Habitat. — Espèce de la France méridionale. Très rare dans la Sarthe. Signalé au Mans, le Moulin-à-l'Evèque; à Vallon, Chantenay, Viré (Goupil). Vit dans les petites rivières, les ruisseaux et les fossés qui y communiquent. 54 ■ SOCIÉTÉ DES SCIENCES NATURELLES DE l'OUEST Bithinia tentaculata Linné, 17o8 (Hclix). Habitat. — Tonte la France. Très commun dans la Sartlie, dans les ruisseaux, les rivières, les fossés. Paludina vivipara Mû lier, 1774 (yerita). Habitat. — La majeure partie de la France, plus conniinn dans le Midi. — Rare dans la Sarthe. Signalé au Mans, moulin du Gué-de- Maulny (Huard); dans l'Hnisne, grande prairie au-dessous du moulin de l'Epau : l'Huisne, à la Ferlé-Bernard (Morin); rare dans la Sarthe. à Alençon (de Liesville) ; le Loir, à Vaas (Huard). Variété minor. Coquilles adultes, avec des dimensions moitié plus petites que celles du type, recueillies par M. Huard, dans le Loir, à la Bruère. Vit plus particulièrement dans les eaux tranquilles, mais aussi dans les eaux courantes des rivières. Les poils nombreux, déposés par rangs, qui ornent la coquille de cette espèce dans le jeune âge, ne se rencontrent bien que chez les indi- vidus vivant dans les eaux stagnantes. Ces poils disparaissent quand la coquille arrive à son cinquième tour; alors elle se montre avec \\''[n- derme qui la recouvre entièrement. P. fasciata Millier, 1774 (Nerital Hibitat. — Une grande partie de la France, principalement le Nord. Très commun dans certaines parties de la Sarthe. Abondant dans la rivière de la Sarthe au-dessous du Mans, dans l'Huisne au-dessous de Pontlieue. Vit de préférence dans les rivières; se rencontre moins fréquemment dans les fossés aquatiques et les étangs et très rarement avec V. riitipara. Comme cette dernière espèce, elle est hispide dans son jeune âge ; mais en perdant ses poils, la coquille ne présente aucun épiderme et devient à peu près lisse. Valvata cristata Millier, 1774. Habitat. — Toute la France. Rare dans la Sarthe. Signalé au Mans, près de la Mission, dans les fossés di^ la Bertinière ; Avcss('', prairies de de Martigné (rioupil). Vit de préférence dans les eaux stagnantes, les fossés di.'s prairies, des marais, sous les feuilles submergées, les végétaux en décomposition, ou parmi les Lenina et d'autres plantes aquatiques. V. piscinalis MùUer, 1774 (Nerit.a). Habitat. — Toute la France, iNe paraît pas très rare dans la Sarthe. Vit dans les ruisseaux, les rivières peu rapides, les fossés, les marais. Cyclostoma elegans Millier. \11^ (Mi^rita,). EXTRAITS ET ANALYSES. — ZOOLOGIE 00 Habitat. — Toute la France, dans les terrains calcaires. Neritina fluviatilis Linné, 1760 (Nerita). Habitat. — Toute la France. Très commun dans les rivières et ruis- seaux de la Sartlie. PÉLÉCYPODES Dreissensia polymorpha Pallas, 1771 (Mjjtiln.s). Habitat. — Originaire de TEurope orientale, cette espèce s'est propa- gée peu à peu dans l'Europe centrale, dans les diverses régions de l'Ouest et a dû venir, do canal on canal, jusque dans le département de la Sartlie. En 177K Pallas la décduvrait à rembouchure du Volga ; depuis cette époque on l'a recueillie dans les fleuves du Centre : le Dnie- per, le Danube et leurs allluents. Eu 1833, Dreissens, pharmacien de Mazeylb, d'où elle a pris son nom générique, la péchait en Belgifjue : en 1838, le naturaliste L. Potiez la recueillait pour la première fois en France, dans le canal de la Deule (Nord) : en 1847, Gervais la signalait dans le Rhin, la Moselle, l'Escaut; en 18oo, on la découvrait à Paris, dans les conduites d'eau du Jardin des Plantes, puis dans la Seine et ses affluents autour de la capitale ; en 18158, de Joannis et Millet la signalent dans la Loire, à Montsoreau et aux Ponts-de-Cé (Maine-et- Loire); en 1864, on la trouve à Tours et Cailliaud la recueille à Nantes; en 1866, on la pèche à Bordeau.x et à Avignon. En même temps ou à peu près, M. Edouard Guéranger l'observe pour la première fois dans le département de la Sarthe, aux environs de la Suze, dans la rivière de la Sarthe. L'acclimatation des Dreissènes a été effectuée en 2a ans dans tous les grands bassins hydrographiques de France. On suppose que ce Mollusque fut introduit en Allemagne par les trains de pjntons durant les guei'res du premier Empire, quoiqu'il n'ait été signalé ([u'on 1814 (Fischer). Unio littoralls Cuvier, 1798. — rhomboideus Moquin-Tandun, 185o. Habitat. — Les cours d'eau de toute la France. Signalé dans l/}a/7f. — pictorum Moquin-Tandon, 1833. Habitat. — Les fleuves, les rivières, les étangs de la France septen- trionale. Signalé dans les rivières de la Sarthe (Goupil). « J'ai inscrit cette espèce, dit M. Morin, sur la foi de Goupil fMolL, Sarlhe, l83o.j tout en doutant, d'après les dimensions exiguës de son ouvrage, qu'il ait rencontré le vrai type dans nos limites. Depuis plus de dix ans dp EXTRAITS ET ANAL"ySES. — ZOOLOGIE 57 recherches personnelles et après avoir visité les collections de notre contrée, je n'ose encore alfirmer la présence d'individus réunissant, chez nous, d'une manière satisfaisante, tous les caractères essentiels du type de Moquin-Tandon. » Variété tumens de Joannis, 18o9. Habitat. — « Je crois pouvoir rapporter à cette espèce, dit M. Morin, plusieurs échantillons péchés dans l'Huisne, à Pont-de-Gennes, près le pont du chemin de fer. » Variété longirostris Ziégler in Rossmàssler, 1836. Habitat. — Le Loir, au-dessous de la Flèche. Margaritana margaritifera Linné, 17o8 Mija,'. Habitat. — Les rivières torrentielles d'une grande partie de la France montagneuses. Très rare dans la Sarlhe. Découverte par M. Huard, dans la Vaudelle, à o kilom. e.i amont du bourg de Mont-Saint-Jean. Anodonta cygnea Linné, 1738 (Mytilus). Habitat. — Les étangs, les canaux, les viviers, les marais. Jamais il ne se rencontre dans les fleuves où les rivières. Ce type linnéen est exceptionnellement rare dans le département de la Sarthe s'il y existe réellement. Goupil a confondu sous l'épithète dA. cygnea toutes les variétés cygnéennes, piscinales ou pondéreuses qui vivent dans le département de la Sarthe. Millet (.I/o//., J/ftme-eMo//-é', /*j'^.) le signale en Anjou. De Joannis (Etude sur les Nayades de Maine-et-Loire, t8o8.) dit le contraire. De Liesville (Moll, env. d'Alençon, I806.) le cite comme assez commvn dans la rivière de la Sarthe, assertion qui paraît plus que douteuse. Le Musée du Mans renferme un échantillon du type. C'est le seul que M. Morin a vu dans le département de la Sarthe. Variété cellensis Moquin-Tendon, 1835.— MytiluszellensisGmelin, 1788. — Anodonta cygnea Draparnaud, 1803. Habitat. — La France entière, mais surtout dans la région du Nord. Vit dans les eaux vaseuses des étangs, des marais, des fleuves et des rivières. Cette variété ne i)araît pas très commune dans le département de la Sarthe. Trouvée en 1869, par M. Morin, dans l'étang de Gemmasse à Saiiit- Ulphace, et en 1890, dans l'ancien cours de l'Huisne à Pont-de-Gennes, en amont du pont du chemin de fer. Variété intermedia Moquin-Tandon, 1833. A. intermedia Var. b Lamarck, 1819, non xMillet, 1834. — A. ohlonga Millet, 1832. Habitat. — Les rivières et les ruisseaux à fond vaseux d'une grande partie de la France. Cette variété qui ressemble beaucoup à l'A. cellensis. 58 SOCIÉTÉ DES SCIENCES NATURELLES DE l'OUEST mais avec de plus petites dimensions, paraît être très commune dans les rivières de la Sarthe. Il est souvent difficile de la distinguer de l'A. cellensis. Variété ventricosa Du|)U\, Drouel, non C. Pfeifïer. — sinuosa Mau- duyt, 183î>. Habitat. — Les canaux, les viviers, les étangs, les pièces d'eau com- muniquant aux rivières. Paraît commune dans le département de la Sarthe. Pour l'abbé Dupuy,cet anodonte est une variété du cygnea ; Drouel la considère comme une variété grande, ventrue du cellensis. A. £natina Linné, 1758 (Mijtiias). Les variétés radiata Goupil, 183o, et minima .Millet, 1832, ne sont pas assez nettement accusées et doivent probablement rentrer dans le type anatina Linné, à moins toutefois que la dernière ne soit une Piscinale, comme le laisse entrevoir de Joannis. Habitat. — Toute la France et principalement le Nord. Vit dans les rivières, les l'uisseaux, les canaux ; semble préférer les eaux courantes à fond rocailleux. Signalée dans la Sarthe, à Saint-L^onard-des-Bois (Chaudron), dans les rapides de l'Huisne au-dessous de la Pécardière, à Montfort (Morin), dans l'Huisne au-dessous de l'Epau et du moulin de Noyers, à Yvré- l'Evèque (Chaudron), cette espèce paraît rare dans le d.^partement de la Sarthe. Variété crassiuscula Moquin-Tandon, 185o. Habitat. — Ancien cours d'eau de l'Huisne, en amont du pont du chemin de fer, à Pont-de-Gennes. Variété coarctata Potiez et Michaud, 18ii. — parvula Drouet, 1852. Habitat. — Les petites rivières, les ruisseaux. Très rare dans l'Huisne à Pont-de-Gennes. De Liesville signale dans les ruisseaux le Sort et le Chevin, l'A. Rayi Dupuy, qui est une variéh' d'A. anatina. plus allongée que le type. A. complanata Ziégler. Habitat. — Les fleuves et les rivières. Vit plus spécialement dans les eaux courantes sur les fonds rocailleux et pierreux. Paraît très rare dans le département de la Sarthe. M. Morin l'a rencontré dans les rapides de l'Huisne au-dessous du moulin de l'Epau et autour des îles de la Pécardière à Montfort. A. piscinalis Nilsson, 1822. — variabilis Moquin-Tandon, 1855. Habitat. — Les eaux dormantes: étangs, viviers, . canaux: plus rarement dans les rivières et les ruisseaux. EXTRAITS ET ANALYSES. — ZOOLOGIE 59 A. ponderosa C. Pfeifler, 1828. — avonensis Maton et Rackett (Mjjti- lus), 1804. Habitat. — Les étangs, les canaux et les rivières de certaines parties de la France. M. Morin a trouvé cet Anodonte dans la grande prairie de rp]pau, en aval du moulin, au confluent des déversoirs et du principal cours de l'Huisne. Variété subponderosa Dupuy, 18i9. — elongonta Moquin-Tandon, 1835. Habitat. — Les eaux dormantes, étangs, viviers, canaux. Pont-de- Gennes. Sphaerium corneum Linné, 1758 (Tellina).— rivalisMûller (Tellina),1774. Habitat. — Principalement les eaux stagnantes, les fossés aquatiques. Commune dans les fossés communiquant à l'Huisne, autour de Pont-de- Gennes ; ruisseaux le long du chemin du Moulin-du-Breil à Pont-de- Gennes. Variété Cyclas rivalis Draparnaud, 1805. Habitat. — Les rivières, les ruisseaux, les fossés aquatiques. Trouvée avec le type à Pont-de-Gennes. S. rivicolum Leach in Lamarck, 1818 (Cijclas). — corneum Draparnaud, 1805 (Cyclas). Habitat. — Les rivières de la France septentrionale et moyenne. La rivière de la Sarthe, l'Huisne. Commun. S. Ovale Ferussac. iSdl iCijctas). — Cyclas lacustre Draparnaud, 1805. — S. Deshayesianum Bourguignat, 1853. Habitat. — Diverses contrées du nord et du centre de la France. Se trouve dans les eaux stagnantes et marécageuses, les fossés des marais. Signalé aux environs du Mans, prairies de Saint-Pavace ; à Brîilon, Chantenay, Vallon (Goupil). Rare dans le déparlement de la Sarthe. S. lacustre Mùller, 1774 (Tellina). — Cyclas calyculata Draparnaud, 1805. — S. intermedia Dumont et Mortillet. — S. tuberculata Alten. Habitat. — Toute la France. Les eaux stagnantes ; fossés et mares à fond vaseux. Signalé au Mans, dans les mares et les vieilles marnières. Avessé, mares du château de Martigné (Goupil). Pisidium lacustre Gmelin, 1789 (Tellina). Habitat. — Les fontaines, les ruisseaux, les marais, les fossés aqua- tiques alimentés par des eaux de sources. Signalé au Mans, chemin du Gué-Bernisson ; aux moulins de l'Epau (Goupil). Paraît très rare dans la Sarthe. 60 SOCIÉTÉ DES SCIENCES NATURELLES DE L'OUEST P. amnicum MùUer, 1774 (Tetlina.) Habitat. — Toute la France. Vit dans les petites rivières, les ruis- seaux, les fossés, les marais, les étangs. Parait assez commune dans la Sarthe. L. B. II — BOTANIQUE Catalogue raisonné des plantes vasculaires du département de la Mayenne; par le D"^ Reverchon (Bull. soc. d'éludés scient. d'Angers, xx« année, 1890, p. 139). L'auteur rappelle, dans un avant-propos, que jusqu'à l'année 1838, aucune publication n'avait paru sur la flore de la Mayenne, quand furent édités presque simultanément le Catalogua des Plantes de la Mayenne, par une Société de botanistes (Laval, 1838), et la Flore du Maine, par N. Desporte (Le Mans, 1838). Les notes manuscrites laissées par Duclaux (qui parait avoir été à la tête de cette petite pléiade de botanistes auxquels est dû le Catalogue de 1838), les recherches de M. Noulbert, professeur au collège d'Evron, celles de MM. Jouanault et Chéoeau (ce dernier botaniste étant d'après M. Reverchon, celui qui possède le mieux la flore des environs de Mayenne), tels sont les matériaux mis en œuvre, outre ses propres recherches, par l'auteur du nouveau Catalogue. Les plantes qui ne figurent pas sur l'ancien Catalogue (1838), sont précédées du signe G, et nous citerons dans cette catégorie, qui cons- titue, d'après l'auteur, les acquisitions de la Flore de la Mayenne, depuis une cinquantaine d'années, les espèces suivantes : Caltha Gueranqerii Bor. Sarjina patula Jord. Cardamine sylcatica Link. Spergida vidgaris Boën. Capsella rubella Reut. » Morisonii Bor. Reseda lutea L. Stellaiia ncglectaWeihe. Viola palust ris L. Arenaria leptoclados Gusa. » dumetorum Jord. » montana L. » permixta J^-vd. Cerastium semidecandrum L. )) Riciniana Reich. » arvense L. » sylvatica Fries. Linum gaUicum L. » Lloydii Jord. Geranimn pnsillum L. » rurafeJord. » minutiflorum Jord. )') pereqrina .^nrd. O-mlis rnrmcidata Jj. EXTR.vri'S Kl ANAl.YSKS. — (iKol,(UilK Kl MINEHALOGIK (H Melilotus artensÏH Wall. » jjartiflora Desf. » alba Desv. Trifoliumpseudo-procumbensGm. » campestre Schr. Lotus temdfolius Reich. Fragaria colUna Elirh. Potentilla procumbens Sibth. Agrimonia odorat a Mill. Polerium platijlophum Jord. » guestphalicum Bœniii;. /{osa cinerascens Du m. Cratœgus oxyacanthoides Thuil. Sorbus aucuparia L. Epilobium lanceolatum Seb. et Maur. Epilobium palustre var. majusFr. )) obscurum Schrcb. » rospuin Schreb. Œnothera biennis L. Herniaria hirsuta L. Sedum elegans Lej. Ribes rubrum. L. Torilis helcetica Ginel. » heterophgUa Giiss. Galmni elongatum Presl. Valeriana dioica L. Dipsacus pilosus L. Filago iutescens .Tord. Senerio aquaticus Huds. Centaurea pratensis Thuil. » decipiens Thuil. » palustre L. Le Catalogue, qui s'arrête, pour l'inslaut.air genre Hieracium, énumère de nombreuses localités nouvelles pour des plantes intéressantes et M. Reverchon a crû devoir y comprendre un certain nombre d'espèces croissant probablement dans les limites de la Flore. Celles-ci sont précé- dées du signe *. E. G. III. — GEOLOGIE ET MINERALOGIE Les Poudingues rouges de Montfort ; par M. P. Lebes- coNTE. (Rev. des se. nat. de l'O.. V'- année. 1891, p. 200-207). h Ces poudingues que l'on trouve en Bretagne et en Normandie, mon- trent leur développement le plus complet dans rille-et-Vilaine. Ils sont situés entre les Schistes de Rennes, qui leur sont inférieurs, et les Schistes rouges et représentent un interrègne. Les Poudingues rouges de Montfort ont une puissance de 530 mètres. Les Schistes de Rennes se fendent parallèlement à leur plan d'incli- naison ; ils sont jaune terreu.x, roses ou verts en grandes dalles ; leurs lames sont généralement franches et unies et renferment des fossiles spéciau.x. Les Schistes rouges se fendent [jerpendiculai rement à leur plan d'in- clinaison ; ils sont généralement rouges, excepté à la base; ils ont un faciès particulier, qui consiste dans le déprimé et le bosselé de leurs lames. Ces inégalités qui ressortent en blanc ou en teinte rouillée sur t)-^ SUCIÉTÉ DES. SCIENCES NATURELLES DE L OUES'l" la roche, sont dues à fies fossiles qui pétrissent le schistes et qui sont entièrement différents de ceux des Schistes de Rennes. Une coupe établie de Blossac à Goven montre, de bas en haut, la succession suivante : l Grès armoricain. Faune seconde ^ Schistes rouges (2 -iOir',. Poudingues rouges ( fins (200"'). Interrègne de iMonfurt | moyens (300™). loSO"). ! gros (30™,). ( verts en grandes dalles (300'°). Faune primitive : Schistes de Rennes l roses. ( jaune terreu.x. M. Lebesconte décrit et figure deux espèces des schistes de Rennes qu'il a déjà publiées dans le Bulletin de la Société géologique de France, 188B, 3' sér., t. 14. Ce sont, suivant Tauteur : Un Spongiaire : Neantia rhedonensis Lebesc. et un Echinoderme : Montfortia rliedonensis Lebesc. M. Lebesconte termine cette note en donnant la description et les figures (( d'une Algue et d'un Echinoderne » nouveaux des Schistes de Rennes. ALGUE. — Genre Amanlisia ', Lebesc. Corps étroits, très allongés, généralement plus ou moins aplatis et de forme quadrangulaire. Ces algues se présentent en relief entier, avec empreintes et contre-empreintes ; elles sont souvent roulées et se croisent en se superposant Amanlisia simplex, Lebesc. Cette espèce possède les caractères du genre. Elle présente à sa superficie des stries longitudinales très fines et des ondulations trans- verses légères. Une des empreintes en creux appartient à une racine ; elle s'élargit faiblement pour se rétrécir ensuite, et de cette extrémité élargie part un grand nombre de radicules. Longueur très grande, indéterminée ; largeur, 3 à 10 millimètres : épaisseur, 3 à 3 millimètres. Localités. — Schistes de Rennes et calcaires siliceux qui leur sont associés. Amanlis, Montfort, Corps-Nuds et Saint-Thurial (Iile-et- Vilaine). 1. Amanlis (Ule-et-Vilaini'). KK'i'KAlTS E] ANALYSES. — ( ;i';(.)1.0(ilK ET MJNÉHAEOLiiE f>;j La forme la plus voisine serait Piihvophiicna simpiex Hall. fPaléont. de l'Etat de New-York, pi. xxii ; Atlas, végétaux, 1847 et 18j2j. ECHINODERMES Famille des Gystidées. Genre Armelia ^ Lebesc. Corps ovalaires, très aplatis sur l'une des faces et légèrement bombés sur l'autre, rappelant un peu les Calix de Rouauit du Schiste ardoisier, mais beaucoup plus aplatis, et, au lieu d'être ouverts à leur partie supérieure comme ceux-ci, ils sont entièrement fermés par une enveloppe calcaire. Armelia Barrandei Lebesc. Ce fossile a tous les caractères du genre. Le calice est ovalaire ; sa partie supérieure plane n'est pas ouverte comme dans les Calix de Rouauit, mais recouverte d'une enveloppe calcaire de I à 2 millimètres. La partie inférieure bombée est entourée par une sorte de rainure placée sous le bord de la pirtie plane. Quand l'enveloppe calcaire existe, elle remplit et cache cette dépiession. L'èpiderme intei'ue montre une série de petils tubercules qui indiquent les pores. L'èpiderme externe est lisse, très mince et empâté dans le schiste. Ce fossile a une longueur variant de 7 à 23 centimètres sur 'A -À H centimètres de largeur et 1 à 2 centimètres d'épaisseur. Localité. — Corps-Nuds, près Saint-Armel, dans les Schistes de Rennes. M. Lebesconte donne à la faune des Schistes de Rennes le nom de faune primitive silurienne n'osant pas, dit-il, l'appeler /)?-/?/îord/rt/e. L. R. Etude sur le terrain dévonien aux environs d'An- (jers; par M. l'abbé Rondeau (Mérnolres de la Société nationale d'agriculture, sciences et arts d'Angers, 4'' série, t. IV, 1890, p. 155-192, avec une carte autographiée). Cette note a pour objet l'étude de la bande de terrain dévonien qui, à rZst de la Miine, commence aux Fourneaux ou Fours-à-Ghaux, et se poursuit vers E. S. -E. jusqu'au delà de la commune de Trélazé. M. l'abbé Rondeau rappelle d'abord les travaux de ses devanciers : Desvaux : Statistique de Maine-et-Loire, 1834. Gagarrié : Description géologique du département de Maine-et- Loire, 1845. 1. Sainl-Armol (Illeet-Vilainel. hl SOCIF.TK DKS SCIENCES NAirUEEEES DE EOIESI 3' Millet: PaléoiUolo^'ie de Maine-et-Loire, 1834. — Indicateur de Maine-et-Loire, 1864. 4° iMÉ.NiÈRE : Essai sur la minéralogie du département de Maine-et-Loire (Mémoires de la Société académique de Maine-et-Loire, xviii° volume, 1863). — Mémoires de la Société académique de Maine-et-Loire, xxxv" volume, 1880, p. 67-69. 3" Mille, ïhoué et Triger : Profil géologique de la ligne d'Angers au Mans. 6" Hermite : Etude préliminaire du terrain silurien des environs d'An- gers (Bulletin de la Société géologique de France, 3' série, t. iv, 1878). 7" CEhlert : Comptes-rendus sommaires des séances de la Société géo- logique de France. Séance du 3 juin 18S9, p. lxxi, lxxii). ARTICLE PREMIER D'Angers à Saint-Barthélémy L'auteur étudie successivement le banc de calcaire qui commence aux Fours-à-Cliaux, les roches qui le limitent au nord et celles qui le bornent au sud. 1. Calcaire. — Le premier gisement de calcaire que l'on rencontre à l'est de la Maine et le plus important de tous est celui des Fourneaux ou Fours-à-Chaux. En ce point, la première roche visible, en allant du sud an nord, est un calcaire grisâtre à texture saccharoïde, contenant quel- ques polypiers et un gîte de sulfure d'antimoine. Vers le milieu, non loin du mur de l'enclos, on trouve des schistes parfois arénacés et semés de cristaux cubiques ordinairement décomposés. Un peu plus à l'est, presque au même niveau on trouvait, il y a quelques années, un mince banc de grés brun fossilifère, passant insensiblement au calcaire. Malheureusement l'exploitation a fait disparaître ce dépôt. M. Bazin y a recueilli les espèces suivantes déterminées par M. de Verneuil : Spirifer speciosus. Eschara. » subspeciosus. Retepora. Chonetes. Cyathocrinites pinnatus. FenesteUa antiqiia. Àulopora. Ichthyorhachis. An nord du calcaire gris, on observe, à l'extrémité orientale de la carrière, un calcaire blanchâtre large de 13 à 20 mètres, auquel succède un calcaire noir, ampéliteuxau début, jadis exploité pour marbre, qui peut avoir 30 ou 40 mètres d'épaisseur.: C'est dans ces deux roches qu'est creusé le trou principal de la car- rière. On n'y trouve depuis longtemps presque aucun fossile. Au calcaire noir dont la teinte s'éclaircit peu à peu succède insensi- KXTKAITS ET ANALYSES. — GÉK l.'iH KSI dépendant de la ferme des Petites-Portières et en contact avec un grès situé au nord. Nous arrivons à la carrière qui s'ouvre auprès et à l'est de la ferme des Grandes-Portières et que l'on appelle improprement carrière de Saint-Malo. Le calcaire y est exploité pour macadam et offre un plon- gement nord de 60 à 65 degrés. C'est de cette carrière que proviennent les fossiles décrits par M. Œhlert. A l'est de la route qui longe la carrière de Saint-Malo, le calcaire apparaît encore dans un pré en contre-bas qui n'est lui-même qu'une ancienne carrière. Enfin, à 100 mètres plus loin environ, on le voit pour la dernière fois dans une petite fosse située à 60 mètres environ de la ferme de Saint- Malo. Au delà le banc calcaire disparaît. A 300 mètres au sud de ce dernier gisement on voit-, dans un champ qui dépend des Rangeardières, les traces d'un mince banc de calcaire séparé par des schistes ou des fragments gréseux du gisement septen- trional. 2° Roches qui bornent au nord le calcaire marbre. Gtès déwnien. — Aux Fours-à-Chaux, c'est au côté oriental de l'enclos qui longe la route de Briollay, que l'on peut suivre les roches qui succèdent au calcaire. Après la grauwacke se trouve cette roche argilo-ferrugineuse dont il a été parlé plus haut, épaisse d'environ O^oO, que l'on voit à 10 mètres sud du portail. Suivent des schistes tendres sans fossiles. Au-delà- se trouve la chaussée qui part de la route de Briollay et tra- verse l'enclos de l'est à l'ouest. Cette chaussée qui semble artificielle est en réalité naturelle. M. l'Abbé Rondeau a trouvé le grès tendre rempli de débris fossiles, parmi lesquels plusieurs spirifères et beau- coup d'articles d'encrines. Dans son Essai sur la minéralogie de Maine-et-Loire (Mémoires de la Société académique, xyiii" volume), M. Ménière parle d'un « grès fossi- lifères tendre, grès de rouille, avec veines de quartz blanc, altérable à l'air, reposant sur la grauwacke du dévonien (Fourneaux-à-Chaux), souvent feuilleté, formé par le métamorphisme des schistes (groupe du grès rouge, pséphite rougeâtre de Brongniart, dévonien, correspondant au grès des Vosges). » Ce grès est-il le même que celui dont parle M. l'abbé Rondeau? On peut en douter, suivant l'auteur, et admettre que Ménière a voulu parler du grès brun, d'aspect schisteux et métamorphique dont il avait recueilli plusieurs échantillons au revers sud du banc de marbre, sur la hauteur. A l'Est de la route de Briollay, à l'extrémité orientale d'un vallon, M. l'abbé Rondeau signale, dans une vigne qui dépend de la ferme de l'Ecriture, des fragments de grès contenant, comme à Chaufour, des segments de trilobites, des articles d'encrines, et surtout des Orthis Monnieri. EXTRAITS El ANALYSES. — GÉOLOGIE ET MINÉKALOGIE t)7 Le grès affleure ensuite, pendant quelques mi^tres, dans le chemin de la Peinterie, puis dans les fossés de la roule de Paris, et traverse ensuite obliquement la tranchée du chemin de fer du Mans. A l'est de la tranchée, j'ai retrouvé cette roche, dit M. l'abbé Rondeau, avec nombreux Otthis Monnleri, en fragments et blocs quartzeux, tirés d'une vigne qui s'étend au nord de la chapelle du Pressoir-Cornu, près de la ferme de la Humaudière. le long du chemin de la Croix-Blanche. Le grès disparaît au sud sous une épaisse couche d'argile. On le voit de nouveau, à 800 mètres plus loin, au bord d'une mare, auprès des Bretonnières. Aux Petites-Portières, dans une autre mare, le grès est en contact dirjct avec le calcaire. Au-delà, près de la ferme de Saint-Malo, le terrain est couvert de débris de quartzite gris, qui accusent un sol de même nature. Le grès disparaît ensuite sous les alluvions anciennes. 3° Roches qui limitent au sud le calcaire. Schistes à phtanite. — M. l'abbé Rondeau se borne à indiquer les gisements de phtanite, roche siliceuse, noire, très dure, avec graptolithes, que l'on observe au sud du calcaire. C'est ainsi que j'ai trouvé cette roche, dit M. l'abbé Rondeau : 1" Au revers sud des Fours-à-Chaux, où elle succède immédiatement aux cailloux calcaires ; 2" Dans une vigne, entre le Petit et le Grand Vaugareau, au nord de l'ancienne maison Oriolle ; 3" Un peu plus à l'est, sur les deux versants du coteau, à savoir au pied de la rue Victor-Hugo (au nord de la carrière ouverte pour prendre la pierre dont on a comblé les prairies de la Chalouère), en face de l'entrée de l'usine de l'Angevine, sur le bord des bassins creusés dans l'intérieur de cette manufacture, et plus au Nord, en descendant le chemin de Vaugareau, au milieu des schistes. Dans ces derniers gise- ments, la phtanite |)lctige au nord ; 4" De chaque côté de la mute de Paris, dans les champs qui dépen- dent de la propriété des Mortiers. Graptolithes ; S" Dans le chemin des Banchais qui permet d'évaluer à environ 600 mètres l'épaisseur des schistes à |)htanite ; 6" Dans la tranchée du chemin de fer, la phtanite est visible à 120 mètres au sud du passage à niveau, soit à 5 mètres au sud des premiers dépôts calcaires ; 7" A l'est de la ligne du Mans, la phtanite se voit dans plusieurs anciennes carrières ouvertes pour macadam, et forme le sous-sol des propriétés des Chênaies et de la Reùe. — Dans cette région elle s'étend de plus en plus au sud de la route de Saint-Barihélemy et se prolonge au nord jusqu'à 30 mètres de la ferme du Puits-de-l'Epine et jusqu'à celle du Pâtis ; 8° Un peu plus loin la même roche fait saillie dans le chemin qui f18 SOCIÉTK l>ES SCIENCES NATURELLES DE l'oUES] mène à la carrière de Saint-Malo, et dans une ferme voisine appelée la Croix-de-la-Cheminée. Plus au nord, à 60 mètres environ au sud de la maison des Rangear- dières, on voit les cailloux de phtanile presque en contact avec des fragments calcaires. ARTICLE SECOND De Saint-Barthélémy au bois de Verrières Ce qui caractérise cette région, c'est d'abord la disparition du grand banc de calcaire-marbre des Fours-à-Chaux et Saint-Malo, et du grès qui le limite au nord; c'est d'autre part l'apparition d'un nouveau et important banc de grès dévonien d'une direction parallèle au premier, au sud duquel s'étend une bande calcaire plus restreinte que la précé- dente. C'est ce que montre la tranchée de la ligne d'Angers à la Flèche. 1° Grès dévonien. — Presque tout le bourg de Saint-Barthélémy repose sur le grès dévonien, souvent recouvert d'une couche d'argile plus ou moins épaisse. Au sud du clocher, il offre, pendant 100 mètres environ, l'aspect d'un quartzite dur et blanc ; au nord, il devient rouge, grenu, parfois tendre, argileux et alors très fossilifère. On peut évaluer à 300 mètres son épaisseur en ce point. A l'est du bourg, le grès commence à traverser la route de Beaufort. M. l'abbé Rondeau cite en ce point des traces d'encrines, de lentaculites et une rhinchonelle. Alors commence au sud de la route, et se poursuit pendant plus de 500 mètres, une série de trous d'oîi le grès a été extrait pour macadam. C'est dans le voisinage de ces trous que M. Œhlert a, le premier, signalé des Orthis Monnieri, des segments d' Homalonohis et des Spirifers. Le banc de grès, après avoir suivi pendant plus d'un kilomètre la route de Beaufort, la quitte en face de la ferme du château de Pigne- roUe pour se diriger E. S. E. M. l'abbé Rondeau cite encore ce grès au N. de la Culasserie, commune de Trélazé. 2" Calcaire. — A l'est de la ligne de la Flèche, où elle est représentée par un dépôt peu important, cette roche n'apparaît plus qu'aux environs de Chaufour, vers 200 mètres au sud de l'entrée de Pignerolle. Le calcaire est visible à l'ouest de la ferme, dans une série de trous, sur une longueur de 300 ou 400 mètres. Millet cite, à la ferme de Chaufour, un certain nombre de fossiles (Paléont. de Maine-et-Loire, p. 47). Vers 200 mètres à l'est, on retrouve le calcaire près d'une ferme ; il doit se continuer jusqu'à la Garenne (commune de Trélazé). L'épaisseur du banc est, en apparence, d'environ 25 mètres, il plonge au nord, relevé de 70 degrés. EXTRAITS ET ANALYSES. — GÉOLOGIE ET MINÉRALOGIE 69 3° Schistes à phtanite. — Les schistes à phtanite occupent environ 280 mètres dans la tranchée de la ligne de la Flèche. A l'est, les phtanites couvrent le sol de l'enclos de la Renloue. Ils côtoient le chemin qui conduit de Saint-Barthélémy à Trélazé. On les voit aux environs de la gare de Trélazé, dans les bois ou les champs de la Guérinière et de la Quantinière, et jusqu'à 700 mètres seulement du clocher de Trélazé. Un banc de phtanite traverse la propriété de Verrières, et, plus loin, les vignes de la Garenne, où il n'est séparé du calcaire que par un intervalle de 10 à 15 mètres. Mes recherches, dit M. l'abbé Rondeau, n'ont pas été poussées plus loin. L'auteur termine par un résumé des faits énoncés ci-dessus et quel- ques conclusions stratigraphiques. L. B. Mémoire sur la Faune du Grès armoricain; par M. Charles Barrois. {Annales de lasoc.géol. dit Nord, t. xix, 20 avril 1891). La place restreinte réservée ici, aux extraits et analyses des ouvrages d'histoire naturelle concernant l'Ouest de la France, ne me permet pas de donner, du petit volume de plus de cent pages de M. Barrois, une analyse aussi détaillée (juc l'intérêt de la question très habilement traitée pourrait réclamer. M. Barrois ne s'occupe que des lamellibranches du Grès armoricain des départements d'IUe-et-Vilaine et Loire-Inférieure, pour les Trilo- bites il renvoie aux travaux de M. Lebesconte, et pour lesBrachiopodes à ceux de Davidson. Historique. — L'auteur rappelle que Marie Rouault a, le premier, en 1849, signalé le Grès armoricain comme assise distincte dans la série paléozoïque, que Dalimier en a fixé, en 1862, la position stratigraphique, qu'enfin les découvertes de fossiles faites par M. Lebesconte ont rendu incontestables les conclusions de Dalimier. Le grès armoricain est placé immédiatement au-dessous des schistes d'Angers et appartient, comme eux, à la faune seconde, c'est là un point bien acquis. — Il n'en est pas de même de la classification des assises inférieures à ce terrain. Voici, d'après M. Barrois, l'opinion d'un certain nombre de géologues à propos de ce sujet encore contro- versé : M. Barrois (1882), Recherches sur les terrains anciens des Asturies et de la Galice, range le Grès armoricain dans la faune seconde et assi- mile l'étage de Gourin aux schistes de la Véga à Paradoxides. 6* 70 SOCIÉTÉ DES SCIENCES NATURELLES DE L'OUEST M. Lebesconte (1881), Bull. soc. géol. de France, donne la classifica- tion suivante : Etage D. (faune seconde).. | Assise du grès armoricain, d^ ( Assise des schistes pourprés, d'. Etage C. [ Manque. f Schistes verts en grandes dalles. Etage B. (Schistes de \ Schistes rouges. Rennes). ) Schistes gris-verdâtres terreux avec grau- ( wackes. M. Lecornu (1884), Feuille de Coutances, classe ces assises comme suit : S*" Grès armoricain. S^ Grès et schistes pourprés avecgrauwacke bleuecalcarifère à la base. S** Poudingues pourprés. X Phyllades de Saint-Lô. M. Barrois (1889), Feuille de Redon, range dans l'ordre suivant les assises inférieures au grès armoricain : !c. Dalles pourprées à oligiste, alternant avec dalles vertes à chloritoïde. b. Schistes et quartzites verts. a. Poudingues siliceux à gros galets. . ^^ ^ Schistes avec lits interstratiflés de pou- ^ ' ) dingue et parfois de calcaire, de tufs. Etage de Saint-Lô X^ | Schistes et grauwackes. Ailleurs (1889), Feuille de Pontivy ; il admet : Cambrien { X^ Dalles vertes de Néant. iX^ Schistes et poudingues de Gourin avec grès et quartzophyllades. X^ Schistes de Saint-Lô. Guillier (1886), Géologie de la Sarthe ; distingue les assises comme suit : Faune seconde j Grès armoricain. ( Schistes rouges et poudingues pourprés. Faune primordiale | Schistes, calcaires magnésiens, poudingues. . .. , i Schistes de Rennes et phyllades t'e St-Lô Cambrien (Azoïque) j ^^^^^ ^^,^^.^^^ ^^ Parennes). EXTRAITS ET ANALYSES. GEOLOGIE ET MINERALOGIE 71 Hébert (1886), Bull. soc. géol. de France ; assimile le grès armoricain au Silurien et les schistes pourprés au Cambrien, Pour lui le Cambrien de ses devanciers devient VArchéen. H. Bigot (1890), Thè.se inaugurale. Ardoises d'AuRers. Silurien moyen Grès armoricain. — Llandeilo flags. Arenig. Cambrien Archéen d. Grès feldspathique. — Lingula flags. Couches à Olenus. c. Schistes vert clair. — Menevien, Solva, Har- lech. Couches à Paradoxides conocoryphe. b. Schistes pourprés avec lentilles de marbre. — Caerfai, Lanberis, couches à Olenellus. a. Grès et poudingues pourprés. — Conglomérat de Saint-David. Schistes de Saint-Lô. — Arvonien et Pébidien. M. Œhlert (1889), Compte-rendu Ac. .se, juin. Silurien | Grès armoricain. Grès ferrugineux à Lingules. Schistes et psammites à Liyigula crumena. Petrosilex zônés, [poudingues, tufs et brèches de Cambrien ( porphyrite. Grès grossiers. Quartzophyllades et schistes. Poudingues pourprés et calcaires magnésiens. Archéen | Phyllades de Saint-Lô. M. Barrois pense que les difficultés rencontrées jusqu'à ce jour pour le classement des couches inférieures au grès armoricain proviennent du manque de fossiles et du mode de formation de ces couches dont la masse principale doit être attribuée à des produits d'apports tenus de l'intérieur. La diversité de ces produits, la variation d'épaisseur des venues éruptives selon que l'on s'éloigne ou se rapproche des points d'émergence etc., empêchent d'assimiler avec certitude des couches de même âge, bien que les lieux d'observation soient quelquefois fort rap- prochés. La découverte des fossiles de la faune primordiale pourra peut-être seule mettre d'accord des opinions jusqu'ici contradictoires. Cette faune primordiale peut se trouver : 1° Dans les schistes pourprés (S<= de la Carte de France). Hébert, Œhlert, Bigot. 72 • SOCIÉTÉ DES SCIENCES NATURELLES DE l'oUEST 2° Dans une lacune comprise entre les schistes pourprés et les schistes de Rennes. Lebesconte. 3° Dans les schistes et poudingues de Gourin (X" et X" de la Carte de France). Barrois, Guillier. Parmi les fossiles du Grès armoricain de Bretagne signalés par MM. de Tromelin et Lebesconte, fossiles qui, pour la plupart, n'ont pas été figurés, M. Barrois croit devoir éliminer les espèces suivantes dont il n'a pas pu retrouver des traces assez sérieuses ; Myocaris quadrata. Sait., 187o, de Trom. et Lebes., congrès de Nantes. Myocaris Valpyi Sait., 1875, ib. Endoceras sp. ib. Ctenodonta 3Iorreni^ Rouault. ib. Graptolithus Sedgwicki ? Portl. ib. Il a remplacé : Bellerophon Sacheri par Buchania Sacheri. Capulus ? amoricanus par Palœacmea armoricana. Pseudaximus trigonus par Hyppomia Salteri ? Palœarca secunda par Actinodonta secunda. Modiolopsis Redonensis par Cyrtodunta obtusa. Orthonota Lebescontei par Nuculana incola. Orthis sp. par Dyscophyllum j)licatum. Cytheropsis subtestis est, peut-être, Primitia dubia Barr. Description des espèces du grès armoricain. — M. Barrois figure et décrit avec détails et discussions 37 espèces dont 15 sont nouvelles et nommées par lui. Dans la liste qui termine cette analyse je fais pré- céder de * les noms de ces espèces, et j'indique les localités où on les a trouvées. Comparaison de la faune du grès armoricain avec les faunes équiva- lentes des autres régions. — Le grès armoricain se trouve immédiate- ment au-dessous des schistes d'Angers appartenant à la faune seconde (base du Llandeilo). Les découvertes, par M. Lebesconte, dans le grès armoricain de Ogygia de brachiopodes et de nombreux lamellibran- ches, ont prouvé que cet horizon ne peut correspondre à la faune primordiale. Le genre Ogygia appartient à la faune seconde. Les Actinodonta et Ctenodonta sont abondants dans la faune seconde du Canada et des Etats-Unis. Le genre Redonia se trouve dans toutes les assises de l'âge de la faune seconde. Ces considérations doivent suffire pour certifier que le grès armoricain appartient à cette faune. C'est avec le d^ de Bohême que le grès armoricain a le plus d'analogie, on n'a cependant pas trouvé de Bilobites à ce niveau en Bohême. Les assises américaines qui ont le plus de ressemblance avec le grès armoricain sont les groupes de Trenton et de Chazy. EXTRAITS ET ANALYSES. — GÉOLOGIE ET MINÉRALOGIE 73 Le grès armoiicain correspond à la base des couches anglaises de Llandeilo fArenig.J La faune de Trémadoc et la faune primordiale restent à trouver en Bretagne. Les fossiles recueillis dans le grès armoricain en Bretagne, sont jusqu'ici trop peu nombreux pour que Ton puisse se faire une idée sérieuse de la composition de cette faune. Les lamellibranches qui prédominent sont de nature très variable selon la composition des sédiments qui les renferment. Liste des fossiles du grès armoricain des départements d'IUe-et-Vi- laine et Loire-Inférieure. Bilohites. Scolithes. Vexilles. * Discophyllum plicatum Phill. — Pont-Réan, Laillé. Carrière de la Vallée, 6 k. 0. de Sion, La Provo- tais en Guichen. Lingula Lesueuri Rouault. — Hawkei Rouault. — Salteri Davidson. Dinobolus Brimonti Rouault. * Sluzka bohemica Barr. — Sion. * Sy7iek antiqims Barr. — Sion, Guichen, Laillé ? * Spatella Lebescontei Barrois. — Sion, Guichen ? * Àctinodonta cuneata Phill. — La Motte-Glain, Laillé, Bagaron, Gui- chen, Sion * — obliqua Barrois. — La Motte-Glain, Guichen. * — carinata Barrois. — La Motte-Glain, Sion, Ercé-en- Lamée, Carrière de la Brosseau, S. 0. de Chateaubriand, Bagaron, Pont-Réan, Guichen, Laillé ? * — secunda Salter. — Sion, Guichen, Carrière de la Vallée, à 6 k. 0. de Sion, Laillé. * — Pellicoi\ei'n. — Sion. * — acuta Barrois. — Laillé, Guichen. * Lyrodesma armoricana Trom. Lebesc. — Guichen, 0. de Sion. * Redonia Duvaliana Rouault.— Carrière de la Vallée, 6 k.O. de Sion, Guichen. * — Deshaysiana Rouault. — Guichen. * — Boblayei Barrois. — Guichen. * Ctenodonta Œhlerti Barrois. — Chapelle-Glain. * — erratica Trom. -Lebesc. — Sion. * — Ribeiro Sharpe. — Guichen, Sion * — Costae Sharpe. — Guichen, Sion. 74 SOCIÉTÉ DES SCIENCES NATURELLES DE l'oUEST * Nuculites acuminata Barrois. — Guichen. * — torta Barrois. — Guichen. * Nuculana Lebescontei Barrois. Pont-Réan en Guichen. * — incola Barrois. — Haut Montenac près Langon. * Arca? Naranjoana ? Vern. — Sion, Butte des Ridais, à Ghâteaubriant. * Parallelodon antiquus Barrois. — Chapelle-Glain. * Cyrtodonta obtasa Mac-Coy. — Sion, Pont-Réan. * — lata Barrois. — Sion, Laillé, Pont-Réan, Guichen. * Modiolopsis CailUaudi de Trora. Lebesc. — Sion. * — Davyi Barrois. — Bagaron, Pont-Réan, Carrière de la Vallée, 6 k. 0. de Sion. * Hyppomya ringens. Salter. — Bagaron. * — Salteri Barrois. — Guichen, Carrière de la Vallée. * Palaeacmea armoricanaTrom. Lebesc. — Sion, Laillé. * — Lebescontei Barrois. — Sion. * Buchania Sacheri Trom. Lebesc. — Bagaron. * Conularia sp. — Sion. Ogygia armoricana Trom. Lebesc. Homalonotus Heberti Lebesc. — Barroisi Lebesc. * Ceratiocaris sp. — La Provotais en Guichen. * Myocaris lutraria Salter. — Sion, Guichen. * Trigonocarys Lebescontei Barrois. — La Provotais en Guichen. L. D. Sur le genre Spyridiocrinus ; par M. D. P. Œhlert. (Bull, de la Soc. géol. de France, 16 nov. 1890, 3« série, t. XIX, p. 220-227). M. QElhert a pu extraire, de deux blocs calcaires, du Dévonien infé- rieur de la carrière des Fourneaux, près Angers, communiqués par M. Cheux, deux magnifiques spécimens d'un crinoïde nouveau qu'il a décrit sous le nom de Spyridiocrinus Cheuxi. Fis. 1. EXTRAITS ET ANALYSES. — GÉOLOGIE ET MINÉRALOGIE 75 Les fig. 1 et 2 permettent de se rendre compte de la structure de ce fossile. ^ o m Fig. 2. La coupe (fig. 2) fait voir que la tige s'enfonce profondément dans le calice cachant dans la cavité qu'elle remplit le cicle des basales qui semble composé de quatre pièces, puis cinq rayons de radiales compo- sés chacun de trois pièces R'\ R'^ R". Les premières radiales R" sont hexagonales, les troisièmes R'^ sont pentagonales. Ces dernières sont visibles en partie à la base du calice, comme le fait voir la figure 1. — Les radiales secondaires R'^ sont surmontées de deux séries de radiales secondaires (R") ayant chacune d:ux plaques, dont l'inférieure est hexagonale et la supérieure axillaire; de ces dernières partent 4 séries rayonnantes de pièces distichiales, lesquelles, à la hau- teur de la deuxième pièce D^ s'écartent pour laisser la place à un rayon intermédiaire, généralement composé de cinq plaques. Les distichiales qui accompagnent de chaque côté cette série intermédiaire, sont, en comptant à partir de leur point d'origine, tantôt au nombre de 3, tantôt au nombre de .o, mais leur répartition a lieu symétriquement, de telle sorte qu'on retrouve accolées côte à côte soit les séries 3, soit les séries 3. Chacune de ces dernières séries de distichiales donne naissance à un bras unique, tandis que la série médiane en porte deux ; on compte ainsi, pour chaque secteur correspondant à un rayon de radiales primaires, 8 bras, et pour l'ensemble du calice, 40 bras ; le côté anal étant sous ce rapport semblable aux autres. Ces bras simples, contigus, sans interca- lation de pièces interbrachiales, sont longs et grêles et s'élèvent vertica- lement du calice ; ils sont composés d'une double série d'articles sur- baissés. Pinnules inconnues. Les plaques interradiales sont très peu nombreuses, petites, en partie cachées dans la cavité basilo-axillaire , et se continuent au-delà en cinq séries de petites pièces, généralement de forme allongée et dispo- sées suivant une simple série rayonnante, qui sert de limite à chacun des rayons. Deux ou trois petites plaques, très peu importantes, s'inter- calent irrégulièrement entre les radiales secondaires et les premières distichiales. Cette étude permet à M. (Ehlert de donner au nouveau genre Spyri- diocrinus la formule suivante : « Calice de grande taille, à côtés sub- )) parallèles, à base plane ou un peu déprimée, au centre de laquelle il » existe une cavité circulaire profonde dans laquelle s'engage la partie » supérieure de la tige ; basale 4? radiales 3X3, petites, surbaissées, » cachées dans la cavité basilo-axillaire; radiales de deuxième ordre 76 SOCIÉTÉ DES SCIENCES NATURELLES DE L'OUEST » 2 X 10 ; distichiales 20 X 3 à 3, plus deux séries intermédiaires de » 5 plaques ciiacune, exceptionnellement de 6 ; bras au nombre de 40, » simples, à deux rangées de plaques ; pinnules inconnues. Interra- » diales petites, peu nombreuses, en partie cachées par la tige, et dis- » posées à la base du calice en 5 séries simples, rayonnantes. Tige » grosse, cylindrique, à canal central pentalobé, et composée d'articles » alternativement épais et minces, caractères qui ne présentent aucune )) modification au voisinage du calice. » La seule espèce connue est Sp. Cheuxi. Fis. 3. C'est avec le genre Pohjpeltes d'Angelin que SpyrLdioo'inus a le plus d'affinité. — La figure 3 représente ce dernier crinoïde d'après Angelin et permet de comparer les deux genres. Spyridiocrinus se distingue de Pohjpeltes par ses distichiales plus nombreuses et formant 6 rangées au lieu de 4 par suite de l'intercala- tion de 2 files intermédiaires ; celles-ci seules portent des bras doubles, tandis que les autres sont surmontées par des bras simples. — Les bras, au nombre de 10 comme dans Polypeltes, sont aussi munis d'articles alternants, mais ne se ramifient jamais à partir du point où ils devien- nent libres; de plus, les interradiales remontent beaucoup plus haut dans la forme Polypeltes, où elles se continuent sous forme d'interaxil- laires petites, et ordinairement au nombre de deux par rangée ; de même aussi, il existe dans Polypeltes des interdistichiales dont on ne retrouve pas trace dans la forme d'Angers. L. D. EXTRAITS ET ANALYSES. — SUJETS DIVERS 77 Sur l'existence des Grès à Sabalites andegavensis dans le département de la Mayenne ; par M. D.-P. ŒiiLERT. {Congrès des Sociétés savantes, séance du mardi 26 mai 1891. Extrait du Journal Officiel). M. D.-P. (Ehlert, de la Société géologique de France, dans une com- munication sur l'extension des sables à Sabalites, dans l'Ouest de la France, démontre que ces dépôts, dont l'existence avait été signalée jusqu'ici dans les départements de la Sarthe et de Maine-et-Loire, exclusivement sur la bordure des terrains secondaires, occupent de vastes espaces dans la partie orientale du département de la Mayenne. Ils sont représentés soit par des bancs de grès placés au sommet des collines ne dépassant pas la cote 130, soit par des blocs épars, dissémi- nés sur le flanc des coteaux ou dans le fond des vallées. On les trouve du côté d'Ambrières et de Chantrigni, dans la vallée de la Chapelle-au- Riboul, dans la longue dépression située au sud de Jublains et des buttes de Montaigu. L. D. IV. — SUJETS DIVERS Les laboratoires maritimes de Roscoff et de Banyuls en 1891 ; par H. de Lacaze-Duthiers, membre de l'institut {Arch. de Zool. expérim., 2^ série, tome ix, 1891). M. de Lacaze-Duthiers fait connaître les perfectionnements apportés depuis dix ans aux installations des laboratoires de Roscoff et de Banyuls, dont il est le créateur et le Directeur. Le laboratoire de Ros- coiï, dont nous nous occuperons spécialement ici, a été fondé en 1872. Un seul laboratoire maritime existait alors en France, celui de Concar- neau, aménagé plus spécialement, à cette époque, pour des études de pisciculture que pour des travaux purement scientifiques ; sa destination a changé depuis, et il est maintenant rattaché au laboratoire des Hautes- Etudes, et dirigé par M. Pouchet, professeur au Muséum. Les débuts du Laboratoire de Roscoff ont été modestes : Une maison meublée, contenant quelques chambres pour les travailleurs, un canot, deux marins, une pompe à bras pour alimenter d'eau de mer les cuvettes servant d'aquarium. Aujourd'hui, après des années d'efforts persévé- rants, la situation a complètement changé. De vastes terrains bordant 78 SOCIÉTÉ DES SCIENCES NATURELLES DE l'OUEST la mer ont été acquis par l'état, des constructions s'y sont élevées, un réservoir contenant 125 mètres cubes a été établi sur un piton granitique assez élevé pour donner une pression suffisante à l'eau qui circule dans les aquariums. Un grand vivier, construit sur la plage, et dont l'eau est renouvelée à chaque marée, permet de conserver les gros animaux dans les meilleures conditions d'existence. Une pompe à vapeur alimente d'eau de mer le réservoir; une dynamo produit l'électricité nécessaire à l'éclairage du laboratoire. Les travailleurs, logés dans le laboratoire même, où onze chambres leur sont réservées, sont ainsi à proximité de l'aquarium, de la biblio- thèque et des salles d'étude, et peuvent de là descendre directement sur la grève pour y faire des recherches à basse mer, où encore s'embar- quer dans les bateaux du laboratoire, pour aller explorer les rochers et les îlots du voisinage. M. de Lacaze-Duthiers a fait récemment un essai d'ostréiculture dans le grand vivier du laboratoire. Quelques caisses en toile métallique, contenant 8,500 petites huîtres de 15 à 20 millimètres de diamètre, ont été déposées dans ce bassin, en avril 1890 ; deux mois après, la taille moyenne de ces huîtres atteignait 50 à 60 millimètres. Enfin, en mars 1891, c'est-à-dire moins d'un an après le début de l'expérience, les plus beaux exemplaires mesuraient 80 millimètres. On peut conclure de cet essai que l'élevage des huîtres réussirait très bien à Roscoff, au point de vue commercial, et pourrait devenir pour les pêcheurs du pays une source de produits rénumérateurs. E. C. Création et évolution ; par M. le D^" Maisonneuve, pro- fesseur à la Faculté libre des Sciences d'Angers. Au cours des séances du Congrès scientifique international des Catholiques, tenu à Paris, en avril 1891, M. le D' Paul Maisonneuve, notre collègue, a lu un intéressant mémoire sur la Théorie de l'évolu- tion. Il y a exposé ses convictions personnelles sur cette question difficile et épineuse et développé les arguments sur lesquels s'appuient ces convictions. Persuadé que le transformisme peut se concilier avec l'orthodoxie catholique de laquelle l'auteur n'entend à aucun prix s'écarter, il a fait sienne la doctrine évolutionniste et la présente à son auditoire telle qu'il la conçoit, sans se départir d'un respect sincère pour les opinions opposées. Nous allons essayer d'esquisser son argumentation et d'en résumer les principaux chefs dans une analyse aussi consciencieuse que possible, où nous garderons toutefois la plus absolue neutralité: EXTRAITS ET ANALYSES. — SUJETS DIVERS 79 De la constance des lois qui régissent le monde inorganique il est permis de conclure par analogie à une semblable constance dans celles qui régissent les êtres organisés. Le protoplasraa en qui reposent à l'origine toutes les forces vitales, n'est-il pas pour ceux-ci ce qu'est pour le monde inorganique cette matière informe dans laquelle ont été déposées, au commencement, les forces qui l'ont régie depuis et ont dirigé sa remarquable évolution ? Que l'action du Créateur s'exerce par actes successifs, réitérés avec une fréquence qui^éblouit la raison humaine, ou que cette action se soit affirmée une fois pour toutes au premier jour du monde en créant le protoplasma avec la puissance de se transformer en mille et mille formes diverses, suivant des lois constantes, cette action est toujours nécessaire et indéniable. Toutefois l'auteur estime que la seconde hypo- thèse se concilie mieux que la première qui est la plus ancienne, avec la notion transcendante de l'Etre Suprême. Loin de lui, la théorie matérialiste affirmant — sans preuves — que la force mécanique a seule présidé à la formation de tous les êtres, tout comme elle a présidé à la formation des cristaux. Rien de commun entre ce déterminisme qui rejette de parti pris et à priori toute recherche de causalité, et le transformisme tel que l'entend et le défend l'éminent professeur. Il répugne assurément à la philosophie comme à la science que la matière inorganique se transforme d'elle-même en matière organisée. Mais, une fois la première impulsion donnée par Celui qui a la pléni- tude de l'être et de la puissance, une fois la force susceptible de pro- duire ces phénomènes déposée dans l'univers avec les lois qui les doi- vent régir, toute répugnance cesse à admettre cette transformation. Ne s'accomplit-elle pas tous les jours sous nos yeux dans le changement en substance vivante des matières minérales dont se nourrissent ani- maux et végétaux? Mais, dira-t-on, la doctrine évolutionniste est étrangement tardive. S'est-on donc grossièrement trompé jusqu'à Darwin ? Objection de peu de valeur. Ne s'est-on pas mépris jusqu'à Galilée sur le mouvement de la terre ? La doctrine évolutionniste est apparue à son heure comme le résultat d'observations et d'expériences répétées pendant une longue durée. Et puis nous scmmes à une période cosmique de stabilité rela- tive et de repos, où les lois de la transformation s'exercent avec moins d'activité que dans les âges antérieurs du globe. Elles s'exercent cepen- dant, et la plasticité dont le Créateur a doué la matière, ne cesse d'agir, bien que dans une mesure à oeine perceptible à l'observation de l'homme, habitant éphémère de la planète terrestre. A notre âge quaternaire, l'étude des phénomènes géologiques dont nous sommes témoins nous permet de remonter à la connaissance de ceux qui ont changé la face du globe dans les trois âges antérieurs. De même, peut-on raisonner en ce qui concerne les modifications des êtres 80 SOCIÉTÉ DES SCIENCES NATURELLES DE l'OUEST organisés. Nous sommes témoins de cliangements anatomiques incon- testables. L'adaption ne cesse de modifier les organes et, partant, les espèces. Le chien, transporté dans les régions polaires, se couvre spontanément d'une longue et chaude fourrure, tandis que, placé sous l'équateur, sa peau devient presque glabre : la fourrure y est devenue inutile, nuisible même. Le porc, abandonné dans les déserts de l'Amérique boréale, y acquiert bientôt une toison protectrice. Une larve d'abeille devient à volonté ouvrière ou reine, suivant la nourriture qui lui est offerte.' Il y a aussi les faits de mimétisme à l'appui de la thèse de plasticité organique. Le même crustacé, pour se dérober à l'œil de ses ennemis, se colore en vert au milieu des algues vertes, en jaune parmi les Lami- naires jaunes, en rouge parmi les rouges Floridées, en gris, sur les fonds de vase grise. Les instincts offrent, eux aussi, leur plasticité. Suivant le milieu et les circonstances, l'espèce chien prendra l'instinct du chasseur, du gar- dien des troupeaux, du guide de l'aveugle, de l'épagneul savant, de la levrette indolente et câline. Si la nature offre, de nos jours, des modifications lentes et graduelles, elle en offre aussi de brusques et imprévues. Le croisement entre espèces diverses a donné des produits féconds jusqu'à la 72" génération. Parfois on voit apparaître des types nouveaux dont on ne saurait expli- quer la cause efficiente, tels que la race des moutons de Mauchamp à laine droite et soyeuse, les bœufs sans cornes du Paraguay, les béliers à jambes torses comme celles des chiens bassets, etc., etc. Il y a donc dans l'espèce une aptitude à s'écarter spontanément du type primitif, une facilité de présenter à l'improviste des caractères nouveaux, transmissibles à la lignée. L'auteur appuie encore sa thèse sur l'existence d'organes rudimen- taires qui ne peuvent servir à rien et dont la raison d'être ne s'explique que par l'examen des espèces voisines. Par exemple, le cheval quater- naire n'est pourvu que d'un seul doigt à chaque pied, accompagné de petits os sans utilité. Mais les chevaux tertiaires avaient trois doigts qui, insensiblement réduits, ont conduit l'espèce à la forme monodac- tyle actuelle. Enfin, le développement embryogénique n'est-il pas lui-même un phénomène évident et incessant de transformation organique ? Il est impossible au savant de distinguer l'embryon du singe de l'embryon du chien. Mais laissez s'accomplir selon leurs lois propres, l'évolution de ces deux embryons en apparence semblables, et vous verrez se dessiner graduellement la distinction des deux espèces. Conclusion. — La doctrine de l'évolution n'a rien qui répugne à l'idée d'un Dieu créateur et conservateur, tel que le comprend la théodicée chrétienne. Au contraire, elle semble plus propre à expliquer EXTRAITS ET ANALYSES. — ZOOLOGIE 81 scientifiquement son action et plus digne de la majesté sans laquelle on ne peut concevoir l'Etre infini et parfait. Du reste, Saint Augustin lui-même, ne peut-il pas être revendiqué comme le père de la doctrine évolutionniste, lui qui a écrit ces lignes hardies : « Insunt corporels rébus, per omnia elementa mundi, quce- dam occîdtœ seminariœ rationes, qiiibus, cuni data fuerit opportunitas temporalis atque cansaUs prorumpunt in species débitas. » J. D. I — ZOOLOGIE Catalogue des Reptiles, Batraciens et Poissons du département de l'Indre; par MM. René Martin et Raymond Rollinat. (Mémoires de la Soc. zoologique de France, t. v, 1892, p. 30) . MM. Martin et Rollinat passent en revue, dans ce Catalogue, les reptiles, batraciens et poissons qui ont été capturés dans l'Indre. REPTILES Ordre I. — CHÉLONIENS Cistudo europaea Duméril et Bibron, Cistude d'Europe. — Cette tortue est très commune dans l'Indre. Ordre II. — SAURIENS Lacerta viridis Daudin, Lézard vert. — Très commun partout. L. stirpium Daudin, Lézard des souches. — Beaucoup plus rare que le Lézard vert. L. vivipara Jacquin, Lézard vivipare, — Rare et localisé dans les en- droits humides. L. muralis Duméril et Bibron, Lézard gris ou L. des murailles. — Extrêmement commun. Anguis fragilis Duméril et Bibron, Orvet fragile. — Très commun dans les prairies, les haies et les fossés. 82 SOCIÉTÉ DES SCIENCES NATURELLES DE l'OUEST Ordre III. — OPHIDIENS Elaphis ^sculapii Host, Elaphe ou Couleuvre d'Esculape. — Rare et localisée. Tropidonotus natrix Duméril et Bibron, Tropidonote à collier. — Très commun sur les bords des étangs, mares et fossés et dans les bois ma- récageux. T. viperinus Duméril et Bibron, Tropidonote vipérin. —Très commun sur les bords des rivières, des étangs et des mares. Coronella Isevis Lacépède, Coronelle lisse. — Assez rare dans les contrées sèches et couvertes de pierres ou de rochers. Zamenis viridiflavus Duméril et Bibron, Zamenis vert-jaune. — Très rare. Vipera aspis Duméril et Bibron, Vipère aspic. — Très commune dans les endroits chauds. (( Nous possédons une vipère, disent les auteurs de ce Catalogue, capturée près d'Argenton, ayant sur la tète les trois plaques de la Vipère Péliade, mais dont le museau est retroussé comme celui de la Vipère aspic ». V. berus Daudin, Vipère bérus ou péliade. — Rare. BATRACIENS Ordre I. — ANOURES Hyla viridis Duméril et Bibron, Rainette verte. — Très commune sur les bords des étangs et des mares. Rana viridis Linné, Grenouille verte. — On la rencontre presque toute l'année, surtout pendant la belle saison sur les mares et les étangs. R. fusca Rœsel, Grenouille rousse. — Très rare. R. agilis Thomas, Grenouille agile. — Très commune en mars et avril. Bufo vulgaris Duméril et Bibron, Crapaud commun. — Commun par- tout, surtout dans les lieux cultivés. B. calamita Daudin, Crapaud calamité. — Commun dans les terrains cultivés, près des berges des rivières et des ruisseaux. Pelobates fuscus Wagler, Pélobate brun. — Les auteurs de ce Cata- logue n'ont pas encore trouvé le P. brun dans l'Indre, mais ils pensent que cette espèce doit habiter le Nord ou le Nord-Ouest de ce département Pelodytes punctatus Dugès, Pélodyte ponctué. — Très rare. Bombînator pachypus Fitzinger, Sonneur à pieds épais. — Très commun dans les mares. Alytes obstetricans Laurenti, Alyte accoucheur. — Commun partout. EXTRAITS ET ANALYSES. — ZOOLOGIE 83 Ordre II. — URODÈLES Salamandra maculosa Laiirenti, Salamandre tachetée.— Assez commune dans les bois humides, sous les pierres et dans les fondations des vieilles murailles. Triton cristatus Laurenti, Triton crèté. — Très commun. T. marmoratus Latreille, Triton marbré. — Commun. « Le Triton de Blasius fT. Blxsiusi A. de ITsle), est l'hybride des deux espèces précédentes. On trouve ce Triton, aux environs du Blanc et d'Argenton, dans les mares où viennent s'accoupler les crêtes et mar- brés ...» T. punctatus Dugès, Triton ponctué. — Commun dans le Nord de l'Indre, il n'existe pas dans le Sud. T. palmatus Schneider, Triton palmé. — Extrêmement commun dans toutes les mares. P. DE C. POISSONS POISSONS OSSEUX Perça fluviatilis. Acerina cernua von Siebold, Gremille commune. — Très rare par- tout. On ne peut même pas certifier son existence. Cottus gobio Lin. — Chabot de Rivière. — Assez commun. Grasterosteus leiurus Cuv. Epinoche à queue lisse. — Commune ; fraie en mai et juin. G. laevis Cuv. Epinochette lisse. —Très commune surtout dans le Bou- zanteuil, aux environs de Chasseneuil. Pleuronectes flesus Lin. Pleuronecte flet. — Autrefois commun dans la Creuse, rare aujourd'hui. Lota vulgaris Cuv. Lote commune. — Commune dans le Cher, moins commune dans la Théols et l'Arnon ; accidentellement dans la Creuse. On la prend le plus souvent en novembre, décembre et janvier, à l'époque du frai. Cobitis barbatula Lin. — Loche franche. — Commune sous les pierres des rives. C. taenia Lin. Loche de Rivière. — Moins commune que l'espèce pré- cédente. Gobio fluviatilis Valencienne, Goujon de Rivière. — Très commun partout. Fraie en mai et juin. 84 SOCIÉTÉ DES SCIENCES NATURELLES DE l'OUEST Barbus fluviatilis Val. Barbeau commun. — Commun. Fraye en mai et juin. Tinca vulgaris Cuv. Tanche commune. — Commune par localités. Cyprinus carpio Lin. Carpe commune. — Commune. Cyprinopsis auratus Fitzinger. — Le Cyprinopsis doré ou Poisson rouge est originaire de Chine et introduit dans les étangs. Rhodeus amarus Agassiz, Bouvière commune.— Assez commune dans l'Indre, elle paraît plus rare dans la Creuse et les autres rivières. Elle fraye en avril et mai, et se nourrit d'herbes et de vers. Abramis brama Val. Brème commune. — Assez rare dans la Creuse et la Claise; commune dans l'Indre, le Cher et la Théols; tiès commune dans la Bouzanne. A. bjoerkna Lin. Brème bordelière. — Commune. Alburnus lucidus Heckel etKner, Ablette commune. —Très commune. Fraye en mai. A. bipunctatus Heckel et Kner, Ablette spirlin. Commune. Aime les courants et fraye en mai. Scardinius erythrophthalmus Heckel et Kner, Botengle commune. — Commune partout. On la trouve dans beaucoup d'étangs. Leuciscus rutilus Yarrell, Gardon commun. — Commun partout, principalement dans la Creuse. Squalius cephalus von Siebold, Chevaine commune. — Très commune partout. Fraye en mai. Vulgairement connu sous le nom de Chaboisseau. S. leuciscus Heckel et Kner, Vandoise commune, — Commune. Fraye en février, mars et avril. Phoxinus laevis Selys-Longchamps, Vairon commun. — Très commun dans les rivières et ruisseaux. Fraye en avril, mai, juin. Salmo salar Lin. Saumon commun. — Assez commun dans la Creuse, l'Anglin, rare dans le Cher, il ne se trouve pas dans la Bouzanne, la Claise, l'Indre, la Théols et le Fouzon. Il monte en octobre, novembre et décembre, va frayer le plus haut possible vers les sources des rivières et descend ensuite vers la mer. Les saumons capturés en automne et au début de l'hiver sont en mau- vais état; les mâles sont bécards, ont la laitance énorme et sont prêts à reproduire ; les femelles sont pleines d'œufs, mais très rarement elles ont l'extrémité de la mâchoire inférieure recourbée comme chez les mâles. Les jeunes saumons, nés dans la Creuse, sont connus à Argenton et au Blanc sous le nom de Tacots ou Tacons ; on en capture quelques-uns en novembre, mais c'est en mars et en avril de l'année suivante, lors qu'ils descendent à la mer qu'on en prend des quantités considérables. EXTRAITS ET ANALYSES. — ZOOLOGIE 85 Trutta argentea Val. Truite de mei". — On trouve accidentellement la Truite saumonée dans la Creuse et le Cher. Trutta fario von Siebold, Truite commune. — Commune dans la Creuse et l'Anglin. Rare dans la Bouzanne. dans l'Indre, sauf en amont de la Châtre et dans le Cher. Extrêmement rare dans le Fouzon et la Tliéols. Fraye en novembre, décembre et janvier. Alosa vulgaris Val. Alose Commune. — Commune dans le Cher, en mai, juin, juillet. Rare dans la Creuse, la Bouzanne et l'Indre. N'existe pas dans la Théols, le Fouzon et la Claise. Esox lucius Lin. Brochet commun. — Commun. Anguilla vulgaris Yarreli, Anfiuille commune. — Monte en mars et avril ; descend vers la mer en octobre et novembre. POISSONS CARTILAGINEUX Petromyzon marinus Lin. Lamproie marine. — Seulement dans la Creuse. P. fluviatilis Lin. Lamproie fluviatile. — Commune autrefois dans la Creuse et même dans l'Anglin, elle y est très rare aujourd'hui. Elle remontait en mars et descendait en septembre. On la trouvait dans les gués ; là elle se faisait une fosse dans le sable et il était facile de l'aper- cevoir et de la prendre avec des pinces. Petromyzon Planeri Bloch, Lamproie de Planer. — Commune dans la Creuse, l'Anglin, la Bouzanne, la Théols et quelques ruisseaux qui se jettent dans ces rivières ; moins commune dans la Claise, l'Indre, le Fouzon et le Ciier. Elle vit dans la vase et dans le sable et se nourrit de petits animaux. Elle fraye en avril, à cette époque on voit les Lam- proies circuler à la poursuite les unes des autres, et on trouve de nombreux sujets qui viennent, en troupe de quinze ou vingt, se fixer aux pierres et aux rochers, non loin des rives. L. B. Variété de la couleuvre d'Esculape; par M. A. Fournier {Bull. Soc. stat. se. etc., dit dép. des Deux-Sèvres, 1891, p. 149). M. A. Fournier a offert au Musée de Niort une couleuvre prise près du moulin de Sciecq, couleuvre d'Esculape, Elapis Esculapii Dura., variété manquant de la ligne noire qui traverse les deux mâchoires au- dessous de l'œil. L. B. 7* 32 Hidichondria pantcea (Johnston), TG., rivière de Penzé. 33 — coalita (Johnston), TG., grève. 34 — glabra (Bowerbank), AG. grève. * 35 — albescens, (Johnston), AG., grottes. 4-36 — mewbrana (Bowerbank), le Beclem. + 37 Halichondria inops, n. sp. , île Verte. 38 Reniera cinerea (Grant), G., grève. 39 — permollis (Bowerbank), G., dragages. 40 — rosea (Bowerbank), G., grève. -f- 41 — pygmsea (Bowerbank). Un spécimen, dragages. 42 — indistincta (Bowerbank)., TG., grève. 43 — riscosa Topsent, TG., dragages. 44 — parasitica (Bowerbank). AG., dragages. 45 — Pcflc/u" (Bowerbank), G., grève. 46 — eleyans (Bowerbank), G., grève et dragages. 47 — fistulosa (Bowerbank). Un spécimen, grève. 48 — rfmsfl (Bowerbank), TG., grève. 49 — simulans (Johnston), TG., dragages ; G., Duon. 50 — Boirerbanki (Norman), G., grève. 2. Famille Heterorrhaphidœ Sous-famille Gelliinae 51 Gellius angulatus (Bowerbank), Rdl. et D., G., grève et dragages, 1. Deux éponges dean douce, lïphijdatia fluiatilis Lamourou.x. et Spongilla k(custris Lamarck, vivent en abondance dans un ruisseau qui débouche tout près de Hnscotï. 92 SOCIÉTÉ DES SCIENCES NATURELLES DE l'OUEST 3. Fandlle Desmacidonidœ Sous-famille Esperellinae + 52 Stylinos simplicissima (Bowerbank), Topsent, AC, dragages. o3 — uniformis (Bowerbank), Topsent et Beclem. + o4 — colwnella (Bowerbank), Topsent, AC, dragages. 5o Esjyerella sordida (Bowerbank), Vosmaer, TG,, grève. 56 — ?riact/mfa (Bowerbank), Vosmaer, C, grève et dragages. 57 — modesta (0. Schmidt), Vosmaer, AC, grève. 58 — (egagropila (Johnston), Vosmaer, AC, (?) dragages. + 59 Esperella littoralis, n. sp., TC, grève. 60 Esperiopsis Edtrardi (Bowerbank), Rdl. et D., AC, grève et dragages. + 61 — imitata (Bowerbank). Un spécimen, dragages. 62 Dendoryx Dujanlini (Bowerbank), Topsent, C, grève et dragages. 63 — incrustam (Johnston), Gray, AG.., grève et dragages. 64 — — var. t^;.sfosa Topsent, TG., grève et dragages. * 65 — Pattersoni (Bowerbank), Gray, AG., dragages. 66 — {lophon) /(/ryy/ca/î.s (Bowerbank), Topsent, TG. dragages. 67 — (/op/îOw)i/)//irf?»aHi (Bowerbank), Topsent, G., dragages. 68 Desmacidon fruticosa (Johnston), Bowerbank, TG., dragages. Sous-famille Ectyonina; -|- 69 Myxilla Peachi (Bowerbank), TG., grève et dragages, -j- 70 — occulta (Bowerbank). Deux spécimens, dragages. 71 — irrequiaris (Bowerbank), AG., dragages. + 72 — jecusculuni (Bowerbank), Vosmaer, PG., grève. + 73 — [Pocillon) implicita (Bowerbank), Topsent. Un spécimen, dragages. + 74 Hymeraphia shniolex (Bowerbank), AG., dragages. + 75 — coronula (Bowerbank). Un spécimen, dragages. * 76 — echinata (Hope), TG., grève et dragages. + 77 Hymeraphia Lacazei, n. sp., AG., dragages. 78 Microciona arinata (Bowerbank), TG., grève. 79 — af/ïMa»f/(//«e^r (Bowerbank), TG., grève. + 80 — ambifjua (Bowerbank). G., dragages. 81 — stirpsitoxa, Hope, AG., grève. + 82 Microciona dives, n. sp., G., grève et dragages. 83 Stylostichon plumosa (Montagu), Topsent, TG., grève. 84 Spaniophon annatnra (Bowerbonk), Topsent, G. giève. * 85 Ophlitaspongki serïata (Grant), Bowerbank, G., grève. + 86 Plocamia rnicrocionides (Garter). Schmidt. Un spécimen, dragages. + 87 Bubaris Termiculata (Bowerbank), Gray. Quatre spécimens, dragages. + 88 — verticillota (Bowerbank), G., dragages. EXTUAITS ET ANALYSES. — ZOOLOGIE 98 Famille Axmellidœ 89 HymeniacidoH carunrula (Bowerbank), TC, grève. 90 — sangninea (Grant), Bowerbank, AC, dragages. + 91 — i)erlœi-is (Montagu). Un spécimen, dragages. 92 AxineUa dissimilis (Bowerbank), G., au large. + 93 — damicornis, 0. Schmidt. Deux spécimens, dragages. + 94 Phakellia centilabrum (Jobnston), Bowerbank, G., au large. 95 Baspailia ramosa (Montagu), G., au large. 96 — hispida (Montagu), G., au large. 97 — rigida (Montagu), G., au large ; AR., grève. 98 — stuposa (Montagu), G., au large. 99 — fasc/fw/ar/s (Bowerbank), AG., au large. II. Sous-ordre Spintharoplwra Groupe heterosclera I. Section Acieulidœ Famille Tethgidœ 100 Telhga Ignnirium, Lamarck. G., dragages ; AG., grève. II. Section Clavulidœ Famille Spirastrellidœ 101 Iljjmedesmia stellata (Bowerbank), G., dragages. + 102 — stellifera (Bowerbank). Un spécimen, dragages. Famille Suberitidœ 104 Sube rites jicus (Johsnton), 0. Schmidt, TG., dragages. 103 — .sM/j;/(»/r(i (Beau), G., grève et dragages. lOo — tenuicula (Bowerbank), Garter (?), TG., grève et dra- gages. 106 Polymastia robusta (Bowerbank). AG., dragages. 107 — niammitlaris {.]o\mston), Bowerbank, AG., dragages. 108 Cliona celata, Grant, TG., dragages. 109 — vastifica, Hancock, G , dragages. MO — lobata, Hancok, G., sur les moules, à Duon. Grâce aux croix et aux astérisques, le lecteur juge aisément de ce qui manque à Luc. Il est indispensable, pour compléter le rapprochement, d'énumérer à leur tour les Eponges de Luc qui n'ont pas encore été vues à Roscoff. Leucosolenia botrijoidcs (Eli. et Soll.), Bow. Sycon quadrangulatum (Schm.), Poléj. Vhalina Montagni (Johnst.), Bow. s^ 94 SOCIÉTÉ DES SCIENCES NATURELLES DE L'OUEST Halichondria caduca (Bow.) — inconspicua (Bow.) — incerta (Bow.) — Bref^Z (Bow.) Reniera rarians (Bow.) — ramusculus (Bow). Gellius fibulatus (Schm). Desmacella Peachi (Bow.), Tops. Stylinos pannosa (Bow.), Tops. Esperiopsis fucorum (Johnst). — Normani (Bow'.) Dendoryx luciensis, Tops. Myxilla radiata (Bow.) — z-etlandica (Bow.), Vosm. Microciona spinarcus (Carter). Hymeraphia clavata (Bow.) Hymeniacidon Aldousi (Bow.) Cioealypta penicillus (Bow.) Raspailia virgultosa (Bow.) — Honsei (Bow). Hymedesmia minax, Tops. Suberites domuncula, Nardo. Quasilliyia breris (Bow.) Norm. Tethyspira spinosa (Bow.), Tops. Les deux localités ont donc fourni aux recherches jusqu'à présent cent trente-sept espèces de Spongiaires dont huit nouvelles. La liste que nous venons de donner est accompagnée de nombreuses observations spécifiques, faites exclusivement sur des éponges vivantes que M. Topsent a pu com])arer à tout moment les unes aux autres. Ces observations ont permis à l'auteur de hxer le caractère de beaucoup de ces espèces mieux que ne l'avait fait Bowerbank qui n'a eu souvent que des échantillons desséchés et décolorés pour établir ses types. Un certain nombre de considérations intéressantes découlent des observations de M. Topsent. D'abord, la faune spongiairo de la Manche n'est pas représentée seulen)ent par quchiues types spéciaux et n'est pas indéterminable comme on l'a cru quelquefois en face des diagnoses incomplètes de Bowerbank. Déjà, en 1890, M. Topsent a publié {Mémoi- res Soc. zool. de France), la liste des 42 espèces trouvées à Luc et les 110 espèces qu'il a recueillies à Boscoff se répartissent en 18 familles. Toutefois, la forme, la couleur, la spiculation même, la coloration des larves et les réserves nutritives accumulées dans les cellules sphé- ruleuses sont suceptibles de varier dans une certaine mesure et accrois- sent les difficultés de détermination. Si certaines éponges, à l'état adulte se montrent toujours encroûtantes {H tjme raphia), d'autres tou- EXTRAITS ET ANALYSES. — BOTANIQUE 95 jours rameuses {Raspailia), ou massives avec de longues papilles [Poliimastia), en revanche la plupart sont amorphes. Mais malgré tout, « il résulte qu'aucune d'elles ne manque totalement d'une sorte de physionomie particulière ; la consistance de la masse, l'état de la surface, le port, et souvent même la couleur en guident parfois très sûrement la détermination d'après l'aspect. » Le véritable polymorphisme serait au contraire très rare chez les Spongiaires ; M. Topsent dit n'en avoir vu ({u'un seul exemple certain fourni par une Esperiopsis de l'Atlantique du Nord, qui tantôt est massive et de grande taille à surface glabre et tantôt arborescente et fortement hispide. La couleur ne doit pas être considérée comme un caractère spécifique de première importance ; dans les cas les plus simples la coloration est due à un pigment qui se localise dans les cellules llagellées et les cel- lules mésodermiques et qui, développé en proportions plus ou moins considérables et se modiliant sous l'influence de la lumière, donne aux Eponges une coloration qui varie du rouge brillant au jaune très pâle. Uneviéme espèce peut présenter ces variations de coloration. Dans la plupart des cas, les cellules sphéruleusesemmagasinent avec les matériaux de réserve des subtanccs colorées diverses, variables parfois chez une même espèce, qui s'ajoutent au pigment propre et déterminent des colorations très diverses. Certaines éponges littorales se colorent même en vert sous l'influence de la lumière, peut-être par une subtance analogue à la chlorophylle ; de belles éponges bleues ou orangées doivent cette coloration à des algues parasites. La spiculation, au contraire, est loin de présenter dételles variations, elle se montre très généralement constante dans une même espèce ; c'est à elle qu'il faut s'adresser pour les déterminations spécifiques. A. P. II — BOTANIQUE Plantes nouvelles, rares ou peu communes de l'Orne récoltées à Autlieuil ou aux environs ; par M. F. Lande (Eœtraitcle la Revue de botanique, Novembre 1891). Parmi les plantes intéressantes signalées par l'auteur il convient surtout de citer pour la Flore de Normandie : Barbarea intermedia Bor. — C. Cardamine amara L. Viola meduanensis Bor. 96 SOCIÉTÉ DES SCIENCES NATURELLES DE L'OUEST Linum angustifolium Huds. Oxalis stricta L. — CG. Trifoliwn rubens L. — Champ en friche, auprès d'un coteau sili- ceux à la Haute-Veronnière, près Aulheuil (Plante nouvelle pour la Normandie). Galium saxatite L. Dipsacus pilosus L. — Bords de la Commauche. Inula Britannica L. Gnaphalium dioicum L. — Autheuil, bruyères de la Renardière. Veronica acinifolia L. Daphne Mezereum L. Orchis maculata L. (Une forme, olïrant avec le type des didérences très sensibles, est décrite par l'auteur). Cephalanthera grandiflora Bab. — Feings, près de Commauche. Lemna polyrrhiza L. — gibba L. Eleocharis palustris Br. — AC. Et quelques cryptogames parmi lesquels Riccia ciliata Hoiïm, à Au- theuil. E. G. Compte-rendu des excursions botaniques laites par la Société linnéenne de Normandie aux environs de Gran ville et aux îles Chausey, les 5, 6 et 7 juin 1891 ; par M. L. Corbière (BuU. Soc. linnéenne de Normandie, 1891, p. 184). « Le progranune de la réunion de 1891 offrait aux botanistes un » grand attrait, nous dit l'auteur. La visite aux pittoresques falaises de » Granville et de Carolles, rex])loration de la mare et des sables mari- » times de Bouillon, celle des dunes de Douville et de Bréville, et, par » dessus tout peut-être, le voyage aux îles Chausey, promettaient, en » plus du plaisir des yeux, une riche et intéressante moisson. Aussi » l'alfluence des Linnéens qui, cette année, avaient répondu à l'invita- » tion de la Société, était-elle particulièrement nombreuse ». Suivons donc avec M. Corbière les péripéties du voyage et enregistrons avec lui les plantes intéressantes pour la Flore de Normandie relevées au passage. Plusieurs espèces font l'objet de notes critiques d'autant plus instructives qu'elles émanent d'un observateur sagace et expéri- menté : nous les reproduisons. Sables de Bouillon : « Polyfjala dunensis Dum. — Plante connnune dans toutes nos dunes, » où elle offre des formes à fleurs bleues, blanches ou rosées, parfois EXTRAITS ET ANALYSES. — BOTANIQUE 97 )) plus OU uioins ciliées ; c'est, dans ce dernier cas, le P. ciliata Lebel ! » Par ses feuilles toutes alternes et l'absence de rosette foliaire, le » P. dunensis se rapporte évidemment au groupe du P. vulgaris L., » dont il constitue une race ou sous-espèce remarquable, répandue » non-seulement en Belgique et en Normandie, mais encore sur toute la » côte ouest de la France, et probablement aussi en Portugal et en An- » gleterre ^ ». Carex nitida Host.— Localité nouvelle d'une plante découverte, il y a quelques années, par M. Corbière à Biville et qui ne figure pas dans la 5" édition de la Flore de Brébisson. Salviapratensis L.var. parviflora Lee. et Lam.(S. dnnietorum Bor). Avena jmbescens L., etc., etc. Falaises de Carolles : OrcJiis Morio L. (forma resuplnata Gorb.) — Un pied dont toutes les » fleurs sont complètement retournées, le labelle occupant la partie » supérieure et dressé presque verticalement - ». Lepidium Smithii Hook. Silène nutans.L. Scleranthus annuus \av. lijjbernus Reich. HyiJochœris glabra L., etc., etc. Une très rare hépatique que l'auteur a signalée le premier en France ; le Madotheca thuja Dum., est fort abondante sur les rochers à la pointe de Carolles ; elle existe aussi dans les falaises de Granville, du cùté de Douville. La mare de Bouillon fournit : Chara curta Braun. Et les alentours : Ophioglossum culgatum L. Orcliis laxiflora Lam., etc., etc. Iles Chausey: La recherche de ÏErica vagansL., signalé par Brébisson à la pointe orientale de la a Grande-Ile », n'a pas été couronnée de succès et le rap- porteur exprime la crainte que l'exploitation du granité l'ait fait dispa- raître. En revanche, les espèces suivantes, non mentionnées par M. Crié dans 1. M. Lloyd rapporte ce P. dunensis à la var. 3 oxiptera du P. vulgaris de la Flore de l'Ouest. 4'' édit. Dans celle même édition, il a copié la description du P. ciliata Lebel de la Flore de Brébisson dans le seul but d'en permettre la comparaison avec nos Polygala maritimes. (Note de M'' E. G.) 2. J'ai signalé un cas semblable chez un pied de 0. conopea. (voir Bull. 1891, p. 171). E. G. 98 SOCIÉTÉ DES SCIENCES NATURELLES DE L'OUEST son « Essai sur la végétation des îles Ghausey », ont été notées au cours des excursions : Fumaria Borœi Jord. Sinapis armnsis L. Diplotaxis muralis DC. Polyfjala dunensis Duni. Cerastium tetrandrum Curt. Hypericum humifusuin L. Géranium dissectum L. Sarothamnus scoparius Wimm. Medicago lupulina L. — denticulata Willd. — macidata Willd. — minima Lam. Trigonella ornithopodioides DG. Trifolium stnatum L. — subterraneum L. — fUifonne L. — minus Relli. Ornithopus perpusiUus L. Vicia lutea L. Poterium dictyocarpum Sp. Scier anthus annuus L. , var. hybernus Reich. Umbilicus penduUnus DG. « Pimpinella magna L. Conopodlum denudatum L. Hydrocotyle vulgaris L. Galium Aparine L. Filogo montana L. Bellis perennls L. Hypochœris glabra L. Thrincia hirta Roth. Solanum Dulcamara L. Veronica officinalis L. Saliccrnia radicans Srn,. Rumex pulcher L. Triglochiu maritimum L. Arum italicum Mill. Carex distans L., forme des vases salées. — extensa Good. — Œderi Retz, /lira Caryophyllea L. — prœcox L. /•oa annua L Vulpia sciuroides Gmel. EXTRAITS ET ANALYSES. — BOTANIQUE 99 Bromus mollis L. var. rompactus Bréb. Brachypodium pinnatum P.B. Blechnum Spicant Roth. Asplenium lanceolatum Huds. Les Salicornia fruticosa L. et Arum maculatum L., signalés par M. Crié dans la « Grande Ile », n'ont pas été retrouvés. Malgré la saison peu favorable pour la récolte des Muscinées, M. Cor- bière a pu noter : MOUSSES : Dicranella heteromalla Schimp. Dicramim scoparium Hedw. Oratodon purpureus Brid. Campylopus fragilis Br. eur. Trichostomum littorale Mitt. Barbula ruraliformis Besch. Grimmia leucophœa Grev. — tricophyllaGrev. Ptychomit rium polyphiillnni Br. eur. Orthotrichum affine Schrad. — pumilum Sw. — diaphanum Schrad. Entosthodon ericetorum Schimp. Bryiim capillare L. Cryphœa arborea Lindb. Pterogoniiim ornithopodioides Lindb. Scleropodium Illecebrum Br. et Sch. Eurhynchium circinatum Br. et Sch. Hypnum cupressiforme L., var. imbricatum Eo\\\. — resupinatum Wils. HÉPATIQUES : Nardia scalaris Benn. et Gr. Scapania compacta Du m. Diplovhyllum albicans Dum. FruUania dilatata Dum. — tamarisci Dum. Fossombronia angulosa Raddi. Toutes ces espèces indiquent nettement, dit M. Corbière, la nature granitique de l'ile Ghausey.^ 1. En raison de l'intérêt que présente la dispersion des espèces dans les îles, au point de vue de la géographie botanique, nous reproduisons in extenso ces listes. 100 SOCIÉTÉ DES SCIENCES NATURELLES DE l'oUEST Enfin l'excursion se termine par une visite aux falaises deGranville et aux dunes marécageuses de Douville et de Bréville. Notons surtout, Dans les falaises : Saxifraga granulata L. (R. dans la Manche). Daucus gummifer Lam. Hypericum montanum L., etc., etc., et un assez grand nombre de mousses parmi lesquelles nous citerons seulement : Trichostomum crispuluin Br. — littomleMiW. — brachydontium Br. — flaw-virens Br. Barbula Hornschuchiana Sclil. — montana (Nées) Corb. Zygodon Stirtoni Schimp., etc., etc. Parties sèches des dunes de Douville : Carex nitida Host. Silène conica L. A rena pubescens L. P oly gala dune nsis Du m. Parties marécageuses : Ranwiculus Drouetil Sch. Carex milgaris Pr. Chara aspera Willd. « avec une variété inermc fort intéressante : C. Corbieri Hy in litt. » Et dans les mousses : Hypnum giganteum Schp. — lycopodioides Schw. — scorpioides L. — vernicosum Lindb. E. G. Contributions à l'Histoire naturelle de la Sartlie ; relevé de quelques observations faites en 1891 (Botanique). (Bull. Soc. agr. se. et arts de la Sartlie, t. XXXIII, p. 310). Nous avons eu le plaisir d'enregistrer dans notre Bulletin de 1891 ', les découvertes faites en 1890 par les botanistes de la Sarthe. On verra, 1. Voir T. 1. Extr. ot Anal., p. 17. EXTRAITS ET ANALYSES. — BOTANIQUE 101 par la liste suivante, que leur activité n'a pas été moins grande pendant l'année 1891. Ces travaux intéressants prouvent que la botanique est cultivée avec zèle et succès chez nos voisins. Erysimum chciranthoides L. — Le Lude (Cousturier). — orientale R. Br. — Aubigné (Gentil) (peut-être adventice?) Diplotaxis muralis DC. — Aubigné (Gentil). — viminea DG. — Assez nombreuses localités nouvelles. Camelina sativa Pries. — Cré-sur-Loir, Courtils (Launay). Lepidiiim virginicum L. — Fresnay (Thériot). — Smithii Hook. — Pincé, Précigné (Gentil). Hypericum hiimifusum ^ Liottanli Vill. — Voivres (Gentil). Melilotus alba Lam. — Assé-le-Boisne (Rommé). Sedum dasyphyllum L. — Sur un mur, à Sougé-le-Ganelon (Rommé). Epilobium roseum Schreb. — Saint-Léonard-des-Bois (Monguillon), Neufchâtel (Gentil). Barkhausia setosa DC. — Bourg-le-Roi (Monguillon). Villarsia nymphoides Vent. — Sougé-le-Ganclon (Rommé), Saint- Léonard-des-Bois (Monguillon). Gentiana amareUa L. — Le Val, environs de Chaumiton (Gentil). — germanica Willd. — Contilly (Gentil), Genneteil (Maine-et- Loire) (Cousturier). Linaria ochroleuca Breb. — Plusieurs localités. Damasonium stellatum Pers. — Saint-Denis d'Orques (Monguillon). Elodea canadensis Rich. — Le Mans, dans la Sarthe (Gentil) ; se ré- pand rapidement dans le Loir et dans les fossés qui y aboutissent (Launay). Zannichellia jyalustris L. — Le Mans, dans la Sarthe (Monguillon). Eleocharis otata R. Br. — Ruillé-sur-Loir, étang de la Chevalerie (Bourmault). Kœleria crista ta Pers. — Luché (Roquet). Brachypodium loliaceum Pries. — Cré-sur-Loir (Launay). Asplenium lanceolatum Huds. — Saint-Léonard-des-Bois (Mont- guillon). E. G. 102 SOCIÉTÉ DES SCIENCES NATURELLES DE l'OUEST Société botanique des Deux-Sèvres (Bulletin 1891.) Cette société continue à montrer la même activité sous l'excellente impulsion de son fondateur, M. Souche. M. l'abbé V. Duret a signalé un Lamium amplexicaule à fleurs cleistogames mélangées à des fleurs normales sur le même pied ; il croit que les fleurs à corolle rudimcntaire sont seules fertiles, les fleurs à corolle normale ont rarement des carpelles. Comme contribution à l'étude de la pollinisation dans le Spiranthes autumnalis, question soulevée par M. Clos dans le Bulletin de l'Asso- ciation française pour l'avancement des sciences, M. Duret cite ses propres observations : il a vu des moucherons et des papillons visiter les fleurs de Spiranthes et il a récolté des individus de cette orchidée à ovaire gonflé renfermant de nombreuses graines. Enfin, M. Duret signale une monstruosité du Ranunculus bulbosus à tige fasciée oiïrant 300 fleurs, ou boutons à fleurs, sur le même pied, et une variété qu'il nomme lineata de VErodium cicutarium caractérisée par des « pétales ayant une bande livide longitudinale bordée de blanc » occupant 1/3 de leur largeur. » M. l'abbé P. Régnier a étudié les phases de la lutte des insectes prisonniers des Drosera. Il pense que ces plantes constituent pour les insectes plutôt un piège qu'un appât. Il revient sur la forme bulbifère du Cardamine pratensis signalée par lui, l'an dernier, par erreur, dit-il, sous le nom de C. bulbifera Brown et appelle l'attention sur une forme bulbifère du Ficaria ranunculoides Mœnch. M. J. Coulais a fait revivre les Fougères suivantes : Ceterach officinarum, après 4 mois de séjour en herbier. Polypodium vulgare, 18 mois d'herbier. Adianthum Capillus-Veneris, 13 mois d'herbier. Le Bulletin contient, outre les travaux précités, des comptes-rendus d'herborisation et se termine, sous le titre de : Addition à la Flore des Deux-Sèvres et de la Vienne, par une liste des localités nouvelles pour ces deux départements. Nous citerons : Ranunculus radians Revel. — Vienne. — Saint-Maurice (Baudin). — R. aquatilis, forme radians (ex-Foucaud). — neglectus Baudin. — Vienne. — Saint-Maurice (Baudin). — Drouetii Sch. — Vienne. — R. Saint-Maurice (Baudin). — fluitans Lamk. — Vienne. — Plusieurs localités (Baudin). — nemorosus DC. — Deux-Sèvres. — Béceleuf, Fenioux (Duret.) EXTRAITS ET ANALYSES. — BOTANIQUE 103 Thalictrum riparium Jord. — Deux-Sèvres. — Sainte-Soline (Argen- ton), Moncoutant (Marais). — montanum Wal. — Deux-Sèvres. — Avon (Souche) ; Ardilleux (Gamin); Sainte-Pezenne, Goulon (Duret).— Vienne. — Saint-Maurice (Baudin et Parhazard). — nitidulum Jord. — Vienne. — Magné (Baudin). Papaver strigosumBœn. — Deux-Sèvres. — Exoudun (Souclié). — collinum Bog. — Vienne. — Saint-Maurice (Baudin). Dlplotaxis tenuifolia DC. — Vienne. — Migné (Riciiard, Souche). Erysimum perfoUatum Crantz. — Vienne. — Div. localités (Baudin). Barbarea patula Fr.— Deux-Sèvres. — Xaintray (Duret). —Vienne.— Diverses localités (Baudin). Turritis glabra L. — Saint-Porchaire (Coulais). Cardamine sylvatica Link. — Deux-Sèvres. — Fenioux, Bécelœuf, Audin (Duret). — Vienne. — Champagne (Baudin). RoHpa pyrenaica Spach. — Vienne. — RR. Saint-Maurice (Baudin). Hutchinsia petrœa R. Br.— Deux-Sèvres.— Saint-Symphorien (Gamin). Silène maritima With. — Deux-Sèvres. — Plus. loc. (Violleau). Arenaria co7itrocersa Boiss.'— Deux-Sèvres. — S'-Sympliorien (Gamin). Stellaria uliginosa Mur. — Deux-Sèvres. — Xaintray (Duret). — Vienne. — RR. Champagne, Sommières (Baudin). Cerastium arvense L. — Vienne. — Saint-Maurice (Baudin). Géranium purpureiun Vill. — Vienne. — Saint-Maurice, Jençay, Champagne (Baudin). Nouvelle pour le département. Androsœmum officinale Ail. — Vienne. — Couhé (Baudin). Impatiens noli-tangere L. — Vienne. — Chauvigny (Laglaine). Oxalis stricta L. — Vienne. — Romagne, R. Sommières (Baudin) ; Saint-Sauvant (Duret), Medicago média Pers. — Deux-Sèvres. — Pamproux, Exoudin (Sou- che) ; Niort, Xaintray (Duret). — Vienne. — Usson, Saint-Maurice (Baudin). Tnfolium elegans Savi. — Vienne. — Usson, Couhé (Baudin). Lathyrus latifolius L. — Deux-Sèvres. — Les Jumeaux (Argenton) ; Fors Souvigné (Gamin). — Nissolia L. — Deux-Sèvres. — RR. Xaintray (Duret). — Vienne. — Usson, RR. Saint-Maurice, Brion, Cham- pagne (Baudin. Fragaria elatior Ehr. — Vienne. — Saint Maurice (Baudin). — collina Ehr. — Deux-Sèvres.— Vaucais (Duret). — Vienne.— Usson (Baudin). t 104 SOCIÉTÉ DES SCIENCES NATURELLES DE l'OUEST Epilobium palustre L. — Vienne. — Saint-Christophe (Baudin). — spicatum Lamk. — Vienne. — Saint-Christophe (Baudin). Trapa natans L. — Vienne. — La Puye (Duret). Callitriche obtusangulaLe Gall. — Deux-Sèvres. — Vausseroux (Sou- che).— Vienne. — Magné, Champagne (Baudin). Nou- velle pour les deux départements. Ceratophyllum submersum L. — Vienne. — Saint-Maurice, Romagne, Charroux (Baudin). Buplevrum Jacquinianum Jord. — Deux-Sèvres. — Boësse (Violleau). Sium laUfolhim L. — Vienne. — G. le Pin en Saint-Maurice (Baudin). Œgopodium podagraria L. — Vienne. — Veillèches (Baudin). Ammi majus L. — Vienne. — Chauvigny (Laglaine). Smyrnium Olusatrum L. — Vienne. — R. Champagne (Baudin). Galium débile Desv. — Vienne. — Saint-Maurice (Baudin). Asperula odorata L. — Vienne. — Champagne (Baudin). Petasites riparia Jord. — Deux-Sèvres. — Saint-Georges-de Noisné, Auge (Avignon) ; RR. Béceleuf (Duret). Inula Helenium L. — Deux-Sèvres. — Saint-Porchaire (Coulais. — Vienne. — Saint-Laon (Richard) ; RR. Champagne ; RR. Saint-Maurice, spontané? (Baudin). — squarrosa L. — Deux-Sèvres. — Saint-Symphorien (Gamin). — montana L. — Vienne. — Chauvigny (Laglaine). Gnaphalium sylcaticum L. — Deux-Sèvres. — Saint-André (Régnier) ; Fenioux (Duret). Silybum Marianum Gœrtn. — Vienne. — Romagne (Baudin). Carduus crispus L. — Vienne. —Vaux-sur-Vienne (Baudin). Xeranthemum inapertum Willd. — Deux-Sèvres.— St-Loiip(E. Marais). Hypochœris maculata L. —Vienne. — Saint-Maurice, Brion (Baudin). Lactuca muralis Fres. — Vienne. — Diverses localités (Baudin). Sonchus asper Vill. — Vienne. — Arçais (Richard) ; diverses localités (Baudin). — maritimus L. — Vienne. — Arçais, Mouterre-Silly (Richard). Crépis nicœensis Balb. — Vienne. — Leigné-sur-Usseau, Vellèches (Baudin). Pterotheca nemausensis Cass. — Vienne. — Diverses localités (Baudin). Nouvelle pour la Vienne. Monotropa Hypopitys L. — Deux-Sèvres. — Forêt de l'Hermitain (Ga- min). — Vienne. — Usson, Champagne (Baudin). Utricularia neglecta Lehm. — Vienne. — Brion, St-Maurice (Baudin), EXTRAITS ET ANALYSES. — BOTANIQUE 105 Primulavariabilis Go\ipi\. —Deux-Sèvres. — Exireuil (Arignon). — Vienne. — Auché (Baudin). CyrAamen neapolitanum Ten. — Deux-Sèvres. — Auge (Dubreuil). Lysimachia nemoniin L. — Deux-Sèvres. — Exireuil (Souclié). Myosotis cœspitosa Schultz. — Vienne. — Usson, St-Maurice (Baudin). Datura Tatula L. — Deux-Sèvres. — Béceleuf (Duret). — Vienne. — Usson, Cliarapagné, Romagne, AC. Saint-Maurice (Baudin). Verhascum Lychnitis L. var. album Mœnch. — Vienne. — Mondion (Baudin). Veronica Teucrium L. — Deux-Sèvres. — Sainte-Pezenne, Saint-Ligu- laire, Vauçais (Duret). Limosella aquatica L. — Deux-Sèvres. — Exireuil (Deloynes). Phelipœa cœrulea Mey. — Vienne. — Saint-Benoît à Mauroc (Duret). Lathrœa Squamaria L. — Deux-Sèvres. — Auge (Dubreuil).— Vienne. — Sonimières (Baudin). Salvia o/Jicinalis L. — Vienne. — Saint-Laon (Richard). Chaiturus marrubiastrwn Ehrh.— Deux-Sèvres. — Vauçais (Duret).— Vienne. — RR. Saint-Maurice (Baudin). Plantago carinata Sch. — Deux-Sèvres. — Boësse, Sauzais, Massais (Violleau). Polycncmum pitmi/umHoppe. —Vienne. — Romagne à Vublon (Baudin). Phalangium ramosum Lamk. — Vienne. — Chauvigny (Laglaine). Narcissus Pseudo-Narcissus L. — Vienne. — Saint-Maurice (Baudin). Orchis palustris Jacq. — Deux-Sèvres. — Pers (Argenton).— Vienne.— Jençay (Baudin). Gymnadenia odoratissima L. — Vienne. — Saint-Maurice, Vernon (Baudin). Ophrys Scolopax Cav. — Deux-Sèvres.— Bouyon, Pamproux (Souche); Saint-Florent (Régnier) ; Aifires (Gamin). — muscifera Huds. — Vienne. — Mondion (Baudin) ; Saint-Benoît (Duret) ; Chauvigny (Laglaine). Epipactis viridiflora Rchb. — Vienne. — Mondion (Baudin). — microphylla Sw. — Vienne. — Saint-Maurice (Baudin). Neottia nidus-avis Rich. — Deux-Sèvres. — Auge (Soyer). — Vienne. — R. Usson (Baudin). lAmodonim abortivum Sw. — Deux-Sèvres. — Les Jumeaux (Argen- ton). — Vienne. — Chauvigny (Laglaine). Potamogelon perfoUatiis L. — Deux-Sèvres. — Coulon (Régnier). — iicutifolius L. — Vienne. — Champagne (Baudin). 106 SOCIÉTÉ DES SCIENCES NATURELLES DE l'OUEST Potamogeton tuberculatus Ten. et Giiss. — Vienne. — Saint-Maurice (Baudin). — trichoides Cham. et Sch.— Vienne.— St-Maiirice (Baudin). — pectinatus L. — Vienne. — Saint-Laon (Riciiard). Lemna arrhiza L. — Vienne. — Romagne, bois de Vublou (Baudin). Nouvelle pour la Vienne. Luzula maxima DC. — Deux-Sèvres. — Xaintray (Duret). Scirpiis fluitans L. — Vienne. — Saint-Maurice, Brion, Saint-Laurent (Baudin). Eleocharis uniglumis Koch. — Vienne. — Saint-Maurice (Baudin). Carex pallescens L.— Deux-Sèvres.— Saint-André-sur-Sèvres (Régnier) ; Coutières (Duret) ; Ghantecorps (Gamin). — Vienne.— Usson, Saint-Maurice (Baudin). — Halleriana Asso. — Deux-Sèvres. — Fors, Saint-Symphorien (Gamin). — paniculata L. — Vienne. — Saint-Christophe (Baudin). — disticha Huds.— Deux-Sèvres.— Loubigné d'Exoudun (Souche); Saint-Symphorien (Gamin). — Vienne. — Saint-Mau- rice, R. Mondion, Romagne (Baudin). — pulicaris L. — Deux-Sèvres. — Saint-André-sur-Sèvres (Ré- gnier). — Vienne. — Champagne, Saint-Maurice, Saint-Christophe (Baudin). Catabrosa aquatica PB. — Vienne. — Romagne, Sommières (Baudin). Festuca arundinacea Schr. — Vienne. — Saint-Maurice, Vernon, Champagne, RR. Mondion (Baudin). Serrafalcus raceniosus Pari. —Vienne. — C. Saint-Maurice (Baudin). Elymus europœus L. — Vienne. — Couhé, bois des Héronnières, 1884 (Baudin). Nouveau pour la Vienne. Boti'ychium Lunaria Sw. — Vienne. — Bois de la Piette, commune de Mondion (Baudin). Nouveau pour la région. Scolopendrium officinale Sm. — Forme à frondes divisées. — Sainte- Pezenne (Régnier) ; Saint-Martin de Saint-Maixent (Arignon). Chara aspera Willd. — Vienne. — Saint-Laurent, Vernon, Saint-Mau- rice (Baudin). Nouveau pour la région. — capillacea Thuil. — Vienne. — Saint-Maurice (Baudin). — longibracteata. — Vienne. — Saint-Maurice (Baudin). Nitella opaca Ag. — Vienne. — Saint-Maurice (Baudin). — tenuissima Kutz. — Vienne. — Saint-Maurice (Baudin). — intricata Ag. — Vienne. — RR. Saint-Maurice (Baudin), EXTRAITS ET ANALYSES. — BOTANIQUE 107 Nitella glomemta Chev. — Vienne. — Saint-Maurice, Champagne (Baudin). On voit, par cet extrait, toute l'importance des nombreuses additions apportées par M. Baudin à la Flore de la Vienne. E. G. Notes sur quelques plantes litigieuses ou inédites de la Vienne ; par M. Al. Baudin, instituteur. {Bull. Soc. bot. des Deux-Sèvres, 1881, p. 46.) Dans ce travail M. Baudin étudie les espèces suivantes : Ranunculus Drouetii Schultz, dont il fait ressortir les différences avec /{. trkopliyllus Chaix : stipules étroites et glabres ; carpelles renflés- arrondis obtus au sommet, moins serrés. Papaver collinum Bog., qu'il distingue de P. dubium L. par sa capsule oborale oblongue, brusquement rétrécie à la base ; stigmates n'atteignant pas le bord du disque qui est plane au sommet, et de P. Lecoquii Lamothe, par ses stigmates n'atteignant pas le bord du disque et son suc ne jaunissant pas à l'air. Cardamine praticolis Jord ; C. pratensis L. pro parte, dont il souligne les caractères comme suit : souche renflée et couverte de petits tuber- cules oblongs, feuilles radicales à folioles un peu épaisses, fermes^ petites, dentées-anguleuses, la terminale peu ou point échancrée en cœur à la base, les latérales caduques ; feuilles caulinaires à folioles linéaires. Polycnernum pumilum Hopp. — 0. pusillumEo\i. in Bor. fl. 3° édit., p. 543, obs., trouvé par lui à Vublon (Vienne), et dont il donne la description suivante : Plante de 5-10 centim., cZ/vwe, un peu rameuse du bas; rameaux non verruqueux ; feuilles allongées, linéaires en alêne, fines, triquètres, toutes étalées — dressées et non « courtes et imbriquées sur les ra- meaux » ; bractées florales dépassant le calice ; fruits petits, sessiles, comprimés, axillaires et solitaires à l'aisselle des feuilles. — Annuel. — Juin-Septembre. — Champs cultivés un peu frais. M. Baudin décrit ensuite deux Verbascum et nn Ranunculus, descrip- tions que nous croyons devoir reproduire ici in-extenso : Ranunculus neglectus Baudin.— «J'ai observé et étudié, aux environs de la Vacherie, C" de Saint-Maurice, pendant plusieurs années consé- cutives (de 1885 à 1890), un Banunculus (section Batrachium), qui me 108 SOCIÉTÉ DES SCIENCES NATURELLES DE l'OUEST paraît distinct de toutes les espèces décrites jusqu'à ce jour par les auteurs. En voici la description : — «Tige nageante, pubescente au sommet; feuilles ordinairement de deux formes : les inférieures sessiles, capillaires-multiiides, ordinaire- ment incrustées de calcaire et fragiles par la dessication ; les supérieures flottantes, pétiolées pubescentes en dessous, à trois divisions profondes, cunéiformes crénelées-dentées ou laciniées, quelquefois pétiolulées et disposées en éventail (plus rarement ses feuilles sont toutes submergées et multifides), stipules pubescentes, largement auriculées ; pédoncule égalant environ la feuille ; fleurs blanches, médiocres, à pétales oblongs- cunéiformes, jaunes à l'onglet ; sépales ovales-oblongs, bordés de blanc, plus courts que la corolle ; étaniines peu nombreuses (12-lb), dépassant un peu les pistils ; stigmate court, ligule ; carpelles nom- breux, très petits, obovales-oblongs, non renflés au sommet, hispides sur le dos, étroitement bordés (sur le sec) tout autour (en avant et en arrière) et réunis en tête serrée, ovoïde-globuleuse ; réceptacle ovoïde- conique longuement hérissé.— Avril-Juin.— Eaux paisibles du calcaire. « Obs. — Cette plante que je propose d'appeler : II. neglectus... se dis- tingue facilement : 1° du R. trichophyllus Ghaix, plante à feuilles toutes submergées-multifides, à pédoncule plus court, à carpelles un peu plus gros et à réceptacle globuleux ; — 2° du R. triphyllos Wahlr. — à carpelles glabres, luiscmts, non bordés, à réceptacle globuleux et à fleuraison plus tardive (Juin-Juillet) ; — 3" des /{. Baudotii et R. confusus Godr., espèces à pétiole dépassant longuement les feuilles, à fleurs ordinairement grandes et à étamines nombreuses. Dans ces deux derniers le réceptacle est de même forme que dans le JR. neglectus, c'est-à-dire ovoïde-conique : celui du R. Baudotii est hérissé et celui du R. confusus God. finement pubescent. « Verbascum Thapsus L. car. grandiflorum. — Au mois d'Octobre dernier(1891), j'ai observé dans les sables de Mondion et de Leigné-sur- Usseau, un Verbascum voisin du F. Thapsus L. et que je rapporte à la variété signalée dans la Charente-Inférieure par M. Foucaud, avec nom V. Canescens Jord ? — (Lloyd et Foucaud, FI. de l'O., 4' édit., p. 242). « La plante de Mondion et de Leigné dilTère du type par ses feuilles cotonneuses-blanchâtres, les inférieures pétiolées ; par ses corolles d'un beau jaune, grandes, presque planes et ses deux Ulets staminaux infé- rieurs ordinairement munis de quelques poils au-dedans. J'ai remarqué aussi que son calice égale environ sa capsule, tandis que, d'après M. Lloyd (Herborisations de 1887 à 1889, p. 7), dans le V. Thapsus L. il n'en atteint que les deux tiers. « Cette variété dont toutes les étamines sont (comme dans leV.Thapsus) à anthères réniformes et transversales (les deux inférieures seulement un peu obliques), ne peut être rapportée au F. Canescens Jord. (Boreau flore), plante à anthères inférieures décurrentes. EXTRAITS ET ANALYSES. — BOTANIQUE 109 Dans le but d'étudier ce V. Thapsus à grandes fleurs et d'éprouver ses caractères par la culture, je l'ai planté dans mon jardin, à côté des V. Thapsus à fleurs petites et concaves, et V. Baudini B. Souche. « Verbascum Baudini B. Souche. — Veis la fin de Juin 1891, j'ai rencontré dans les communes de Mondion, de Vellèches et de Leigné- sur-Usseau, un Verbascum remarquable surtout par sa couleur jaunâ- tre, par ses corolles toujours planes et par la forme variée de ses feuilles. (( Après avoir, M. Souche et moi, consulté Godron et Grenier FI. franc, Boreau Fi. du Centre, Lloyd et Foucaud FI. de l'Ouest 4' édit., etc.. nous avons pu nous assurer que cette plante se distingue nettement de toutes les espèces et variétés de Verbascum signalées et décrites par ces auteurs. « En conséquence, M. B. Souche propose de nommer V. Baudini la plante de Mondion et environs qui est probablement inédite et dont voici la description : (( — Plante de 5 à 10 décim., coucerte d'un tomentum jaunâtre ou brun-jaunâtre, un peu rude au toucher ; feuilles crénelées-dentées, à nervures nombreuses, très ramifiées, et fortement saillantes en dessous ; les radicales et les caulinaires inférieures à pétiole égalant environ la longueur du limbe qui est ovale ou ovale-oblong; les suicantes d'abord rétrécies en pétiole, jmis dilatées, un peu au-dessous de leur ijisertion sur la tige, en oreillettes plus ou moins larges et décurrentes ; les supé- rieures largement ovales, acuminées, et ordinairement décurrentes sur toute la longueur des entre-nœuds ; fleurs jaunes assez grandes, réunies en petits faisceaux munis de bractées dont l'inférieure est largement ovale en cœur acuminé, et disposées en épi terminal souvent inter- rompu à la base ; corolle très plane, à lobes inégaux, l'inférieur plus grand, presque orbiculaire et brusquement contracté à la base ; filets staminaux couverts de poils blanchâtres, les deux inférieurs barbus en dedans seulement ; anthères toutes réniformes et transversales (les deux inférieures seulement un peu obliques) ; stigmate en tète ; lobes du calice lancéolés-aigus égalant environ la capsule qui est ovoïde-conique, obtuse, plus longue que large {sa longueur égale une fois et demie son diamètre transversal). — Terrains sablonneux du calcaire. — G. Pan- lois, le Ghataignier, la Gassine, etc., commune de Mondion ; la Pou- blaye, commune de Leigné-sur-Usseau ; Vellèches (Vien). — Marigny, Marmande (Indre-et-Loire). « Obs. — Gette plante est donc bien différente : 1° des V. Thapsus et V. montanum Schr. qui sont cotonneux blanchâtres et dont la corolle est concave et la capsule à peu près aussi large que longue ; -— 2" du Y. canescens Jord., Boreau FI., qui est lui-même couvert d'un coton blanc et dont les deux étamines inférieures sont à anthères décurrentes ; — 3° des V. Ihapsiforme Schr., V. phlomoides L. et V. australe Schr., 110 SOCIÉTÉ DES SCIENCES NATURELLES DE l'oUEST plantes à stigmate longuement décurrent sur le style et à anthères inférieures linéaires et latérales \ » Enfin M. Baudin termine son mémoire substantiel par la description d'un Chara, trouvé par lui à Saint-Maurice et qu'il croît nouveau : « — Plante de 2 à 3 décim., monoïque, toujours incrustée-blanchâtre, très fragile par la dessication ; tiges dressées, peu rameuses du haut, fortement striées tordues en spirale et souvent munies au sommet de quelques petits aiguillons ; verticilles à 7-8 rayons courts apiculés, arqués en dessus exportant chacun trois fruits ; sporange petit, oblong, à peine strié, même sur le sec, et muni de bractées qui l'égalent ou le dépassent à peine. — Mai. — J'. — Eaux stagnantes du calcaire. — Lorsque l'on ne l'observe que du bord de l'eau, cette espèce oiïre l'as- pect du Galium tricorne. » E. G. III. — GEOLOGIE ET MINERALOGIE Esquisse géologique de la Basse-Normandie ; par M. A. Bigot {Bulletin du Laboratoire de géol. de la Fac- des sciences de Caen, V'^ année, 1890, p. 13 et suivantes). La Basse-Normandie a été l'objet, dans ces derniers temps, de nom- breux travaux géologiques, surtout en ce qui concerne les terrains anciens. Ces travaux sont disséminés pour la plupart dans des publica- tions scientifiques locales, et le besoin d'un travail d'ensemble résumant les connaissances actuelles sur la région se faisait vivement sentir. M. Bigot, l'un des géologues les plus autorisés, a entrepris cette tâche, et, sous le titre modeste d'Esquisse géologique de la Basse-Normandie, 1. M. Lloyd a bleu voulu adresser à la Société Botanique des Deux-Sèvres la note suivante : « Franchet, in Essai sur Verbascum, dit, sous V. Thapsus : » Variations : la variabilité se manifeste : — » Sur la couleur du tomenlum, d'un vert blanchâtre ou jaunâtre; — » Sur la longueur du pétiole des feuilles radicales et caulinaires inférieures qui peut être nul ou atteindre dix centimètres ; — » Sur les dimensions et la forme de la corolle, le plus souvent concave, mais aussi parfois tout à fait plane, n EXTRAITS ET ANALYSES. — GÉOLOGIE ET MINÉRALOGIE 111 présente un utile et très intéressant travail dont tous les géologues lui sauront gré. La plus grande partie de la région décrite par M. Bigot est comprise dans le massif armoricain ou fait partie de sa bordure. Cette région rentre ainsi dans nos limites et, à ce titre, nous donnons ci-après une analyse détaillée du travail de M. Bigot. INTRODUCTION Dans ce chapitre, l'auteur donne un aperçu général sur les régions naturelles et la constitution du sol de la Basse-Normandie (Manche, Orne, Calvados). Le sol y forme deu.K régions naturelles bien marquées : l'une, comprenant le département de la Manche presque entier, les parties occidentales de l'Orne et du Calvados, est formée par des roches granitiques et les terrains primaires ; elle se rattache ainsi au massif breton. L'autre, qui comprend l'est du Calvados et de l'Orne, est cons- tituée par les terrains jurassiques et crétacés, et fait partie de la bordure du massif parisien. La diversité des terrains a naturellement une grande influence sur le relief, la végétation et l'aspect du pays ; il en résulte des différences bien tranchées pour les deux régions, mais les parties formées par les terrains primaires présentent surtout des caractères particuliers et intéressants. Ces terrains sont plus ou moins fortement plissés et dessinent des bandes alignées Est-Ouest. Le grès armoricain, grâce à sa dureté, joue un grand rôle dans leur orographie; ce grès occupe les crêtes qui atteignent 417° d'altitude dans les forêts de Multonne et d'Ecouves, tandis que les schistes, facilement attaqués par les érosions, ont été creusés en vallées parallèles aux crêtes. Les vallées principales suivent des cassures transversales perpendiculaires aux crêtes. L'auteur fait ensuite ressortir les caractères particuliers de chacune des anciennes subdivisions de la Basse-Normandie. Le Cotentin, formé du N. du département de la Manche, est une région non homogène dans laquelle les terrains anciens sont disposés en ceinture autour d'une dépression, ouverte à l'O., où se sont déposées des assises jurassiques, crétacées et tertiaires. Ce bassin secondaire et tertiaire du Cotentin constitue une région d'excellents pâturages, sur- tout aux environs de Carentan, dans les marais du Penesme dont le niveau est à peine supérieur à celui de la mer. Au N.-O., la presqu'île de la Hague, par ses grandes bandes de grès siluriens, ses falaises escarpées et profondément découpées, offre un aspect armoricain, tandis que le S. du Cotentin, formé par les Schistes de Saint-Lô, rappelle le Bocage qui lui est contigu. Le Bocage, formé par le S. de la Manche et les parties avoisinantes de l'Orne et du Calvados, est constitué par l'Archéen, le granit et quelques 112 SOCIÉTÉ DES SCIENCES NATURELLES DE L'OUEST bandes siluriennes. Quoique les altitudes ne soient pas élevées, le pays est accidenté et surtout très boisé. Sur les schistes, le sol argileux est favorable aux prairies naturelles, tandis qwe les arènes granitiques se prêtent mieux à la culture des céréales. Les crêtes de grès siluriens forment de grandes landes semées çà et là de bouquets de pins. Le Pmjs d'Houlme, situé au S. de Falaise et dans le N. de l'Orne, est une annexe naturelle du Bocage. Le Bessin est situé entre Bayeux et la Vire. En général son sous-sol est formé par les couches argileuses du lias, lesquelles affleurent sur le flanc des vallées qui sont couvertes de prairies, tandis que les calcaires bajociens des plateaux sont cultivés en céréales. Cette région, quoique accidentée, l'est moins que le Bocage. La Campagne de Caen est constituée par les calcaires bathoniens qui présentent de grandes ondulations à pentes très douces et de peu de relief. Couverte de belles cultures, cette région est d'un aspect très monotone ; seuls, quelques bois de pins s'établissent çà et là sur les hauteurs les plus arides. Le Pays d'Auge, dans la partie arrosée par la Dives et la Touques, offre un tout autre aspect. Formé par les argiles et les calcaires oxfor- diens, recouverts sur les plateaux d'une mince couche crétacée, il renferme de nombreux niveaux d'eau et la richesse qui en résulte est remarquable. Le sol ne renferme pas de matériaux de constructions ; les villages sont bâtis en briques ou en pisé. A l'Est, en dehors de ces vallées, le sol est constitué par l'argile à silex et recouvert de forets. Dans le Lieurain, des environs de Lisieux, et le Hièmois, à l'E. d'Argentan, on remarque l'influence du revêtement crétacé qui couronne le sommet des buttes oxfordiennes ; il est couvert de cultures tandis que les flancs des coteaux sont occupés par des pâturages. L'auteur donne ensuite des indications générales sur la disposition et l'allure des terrains en Basse-Normandie. Pour les terrains jurassi- ques, il fait remarquer qu'en s'avançant vers l'E., on trouve des couches de plus en plus récentes, résultat de la disposition en cuvette des terrains du bassin de Paris. La disposition en retrait des diverses assises est due à ce que la mer jurassique s'est retrécie graduellement jusqu'à l'époque portlandienne ; cependant ce mouvement ne s'est pas opéré d'une façon absolument régulière, car le Bathonien dépasse nota- blement les limites du Lias et du Bajocien dans le département de l'Orne où, sur certains points, il repose directement sur les terrains anciens. Avec la période crétacée commence un mouvement inverse du précé- dent et atteignant son maximum pendant le dépôt du Cénomanien. On voit, en efiet, la craie de Rouen recouvrir des terrains de plus en plus anciens, à mesure qu'on s'éloigne du centre du bassin. Toutefois, le Gotentin a subi des mouvements particuliers sur lesquels on revien- dra plus tard. Dans cette région, les terrains jurassiques sont réduits EXTRAITS ET ANALYSES. — GÉOLOGIE ET MINÉRALOGIE 113 à leurs assises les plus anciennes, et la mer se retire après le Bajocien, pour y revenir, d'abord pendant le Cénomanien, puis pendant le Danien. Les mers tertiaires visitent aussi le Cotentin par intermittences et laissent des traces de leur passage pendant les époques éocène, miocène et pliocène. Pour les terrains primaires, l'auteur cherchera plus tard à reconsti- tuer l'histoire de ce dépôt. Dans ce chapitre, il indiquera seulement leur répartition et leur allure générale. La série cristallophyllienne n'afïleure pas dans la région et la série sédimentaire la plus ancienne est VArchéen, formé par les schistes de Saint-Lù qui comprennent, avec les massifs granitiques intercalés, plus de la moitié de la surface des terrains primaires. Les massifs grani- tiques situés au N. de la grande bande de même nature, qui s'étend à la limite de la Mayenne et de la Manche, forment deux traînées discon- tinues : l'une méridionale, allant d'Avranches à Alençon; l'autre, septentrionale, s'étendant de Carolles aux environs d'Ecouché. La dis- position des granits montre déjà la tendance des affleurements à se disposer en bandes orientées E.-O., mais cette direction devient évidente dans la disposition des terrains siluriens. C'est suivant cette direction générale que s'aligne le massif qui, partant de Mortain, passe à Dom- front, et supporte les forêts d'Andaine, de la Ferté et de Monnaye. Le grand massif de la forêt d'Ecouves suit la même direction, ainsi que la bande entre Granville et Villcdieu-lès-Bailleuls et celle du S. de Gou- tances que l'on peut suivre, sous le manteau jurassique qui la recouvre, par ses affleurements dans les vallées de l'Orne, de la Laize et du Laizon. Dans le N. du département de la Manche, l'orientation E.-O. s'efface, quoique encore très marquée entre Cherbourg et la Hague, mais la direction N.-E. S.-O. devient prédominante, et on en dira plus tard la raison. L'auteur fait remarquer qu'on a souvent donné improprement le nom de bassin aux divers massifs siluriens, mais que ce ne sont pas des bassins de sédimentation et que leur disposition est due à un plisse- ment commun, dans un sens unique, puis à l'érosion des anticlinaux. Toutefois on peut considérer comme des dépressions réelles, les surfaces occupées aujourd'hui par le Dévonien, le Carbonifère et le Houiller, en raison de la relation de ces terrains avec l'Archéen et le Silurien qui les supportent. Quant aux îles Anglo-Normandes, annexes géologiques naturelles de la Basse-Normandie, dont elles ne sont séparées que depuis les âges historiques, elles sont formées de roches qui, à part des gneiss et des micaschistes, se retrouvent sur le continent. L'étude de la Basse-Normandie fera passer en revue la plus grande partie des terrains sédimentaires, et le tableau suivant indique ceux qui sont représentés dans cette région. 114 SOCIÉTÉ DES SCIENCES NATURELLES DE l'OUEST Succession des Terrains de la Basse-Normandie. SÉRIE CRISTALLOPHYLLIENNE. Gneiss de Guernesey ? et Micaschistes de Serq ? TERRAINS PRIMAIRES. I. Archéen inférieur (Système des conglomérats pourprés et des schistes rouges). II. Silurien ( moyefi supérieur (Ampélites et calcaires à Cardiola interrupta). III. Dévonien inférieur (Coblencien) ,„ „ , .^, i inférieur (Horizon de Visé). IV. Carbonifère < ' , . ,„ .,, - ■ \ ( supérieur (HouiUer supérieur). V. Permien ? TERRAINS SECONDAIRES. VI. Trias (Argiles et conglomérats de Garentan et Noron). TERRAINS JURASSIQUES. infralias (Calcaires de Valognes.) inférieur (Couches à Am. Bucklandi). i Z. à Am. planiscosta. ^ 1 Z. à Am. margaritatus. VII. Lias < ( Z. à Am. serpentinus (Couches à , . ) poissons.) supérieur ( „ < . u-f ^ ) Z. a Am. bifrons. \ Z. à Am. primordialis. inférieur Z. à Am. Murchisonœ et Z. à Am. Soicerbyi (Malière). moyen Z. à Am. Sauzei et à Am. Humphrie- VIII. Bajocien •^ sianus (Oolithe ferrugineuse). supérieur Couches à Am. Parkinsoni et Sto- mechinus bigranularis (Oolithe blanche). EXTRAITS ET ANALYSES. — GÉOLOGIE ET MINÉRALOGIE 115 inférieur Couches à Bel. Bessinus (Calcaires marneux de Port en Bessin et cal- caires de Caen. IX. Bathonien < moyen Couches à Terebratula maxillata (Oolithe miliaire). supérieur Couches à Terebratula digona (Cou- ches de Langrune et de Ranville). / Z. à Rhynchonella major, inférieur \ Couches à Am. macrocephalus. \ Couches à Am. anceps. \ Couches à Am. athlela et Lamberti. X. Oxfordien < moyen j ^^^^^^^^ , ^^ cordatus. !Z. à Am. Martelli. Z. à Am. Achilles (Corallien de Trou- ville et de Glos. inférieur Argiles à Ostrea deltoidea. XI. Kimméridien. .. ^ moyen Calcaires à Pferocéres. supérieur Argiles à Amm. Orthocera. TERRAINS CRÉTACÉS. "inférieur Couches à Am. Milletianus (Sahles et poudingues ferrugineux). XV. Albien { g^ip^yi^y^y Argiles de Cauville et Gaize à Am. inflatus. Couches à Am. Mantelli. l Craie XVI. Cénomamen . . i ^Quches à Am. Rothomagensis. j de Rouen. XIX. Danien Couches à Am. Jacquoti (Calcaires à Baculites). TERRAINS TERTIAIRES. Calcaire grossier. Calcaire noduleux à Echinides, Cale, à Orbitolites et Faluns XX. Eocène \ à Cérithes. Eocène supérieur. Calcaire lacustre de Gourbes- ville. { inférieur Argiles à Corbules ; marnes et cal- ) caires à Bithinies. XXI. Miocène < ^^^^g^ Faluns de Picauville et des Bohons ( à Terebratula perforata. XXII. Pliocène 'Marnes du Bosq d'Aubigny à Nassa prismatica. 116 SOCIÉTÉ DES SCIENCES NATURELLES DE l'oUEST PREMIÈRE PARTIE. TERRAINS PRIMAIRES. CHAPITRE l". Série cristallophyllienne et terrain archéen. § 1". Série cristallophyllienne. — Il a été dit ci-dessus que la série cristallophyllienne n'existait pas en Normandie. L'auteur fait remarquer que Bonnissent^ a classé à tort dans cette série toute une catégorie de roches qui ne sont en réalité que des roches sédimentaires métamor- phisées et qui doivent être synchronisées comme il suit : Gneiss et Protogynes (Hacque- Phyllades granulitisés (Hé- ville et Gréville). bert, 1886). Talcites phylladiformes (Cher- bourg). Phyllades. Gneiss (Anneville-en-Saire). Phyllades. Stéaschistes noduleux (Cher- bourg et Tourlaville). Grès du Silurien supérieur. Gneiss (Jobourgi. Schistes à Calymènes. Gneiss et leptinolithes (Massif Phyllades, schistes et grès du des Pieux). Silurien moyen et du dévonien inférieur. Les gneiss de Cuissai et de Saint-Denis-sur-Sarton doivent être consi- dérés comme des phyllades modifiés par la Granulite d Alençon. De nouvelles études feront peut-être reconnaître une origine semblable aux roches des îles anglo-normandes rapportées jusqu'ici à la série cristalophyllienne. « La partie S. de Guernesey forme un plateau » élevé, bordé de hautes falaises, et est constitué par des gneiss glan- » dulaires, à gros cristaux d'orthose rougeàtre, alternant avec des lits » irréguliers de mica noir. Ces gneiss forment, à Sercq, un petit affleu- » rement autour de Creux-Harbourg, où ils sont recouverts par des » micaschistes noirs, en couches généralement peu inclinées. § 2"°" Archéen. — Cet étage est constitué uniquement par les Phyllades de Saint-Lô ; ils forment un puissant système de schistes luisants et de grès sombres. Ces assises, qui occupent le sud de la Manche et se pro- longent dans la partie occidentale de l'Orne et du Calvados, ont une composition et des caractères stratigraphiques constants. A Saint-Lô, où a été pris le type de ce système, les schistes sont bleus ou noirâtres, luisants et très homogènes. Ils se débitent en dalles épaisses qui se brisent facilement en parallépipèdes déterminés par le 1. Essai géologique, 1870, p. 8a et suiv. EXTRAITS ET ANALYSES. — GÉOLOGIE ET MINÉRALOGIE 117 plan de stratiTication et par deux plans de diaclases, obliques au premier et obliques entre eux. Des grès fins ou grossiers alternent avec ces schistes, soit en lits peu épais, soit en bancs puissants. Des filonnets de quartz gras, blanc, plus rarement noir, traversent les schistes et les grès dans tous les sens ; les couches sont toujours fortement relevées, souvent verticales, rarement inclinées à moins de 70". Vers l'E., les Phyllades de Saint-Lù conservent ces caractères entre Torigny-sur-Vire, Saint-Lô, Littry, Tilly-sur-Seulles et Aunay-sur-Odon. On les observe ensuite, sous les plateaux secondaires, dans les vallées de rodon et de l'Orne, de la Laize et jusqu'aux portes de Caen. Ce sont eux qui forment les escarpements de la vallée de l'Orne depuis Mutrécy jusqu'au S. d'Harcourt. Dans cette région, les bancs de grès sont plus nombreux qu'à Saint-Lô, et les couches sont presque verticales. A Etav.iux, les phyllades sont vert clair, plus argileux et ont fourni des empreintes rapportées, sous le nom de Nereites, à des traces d'An- nélides'. Ce sont, avec des traces signalées au Rozel (Manche) et à Noron (Calvados) % les seuls vestiges d'êtres organisés rencontrés jus- qu'ici dans l'Archéen de la Basse-Normandie. « A Goutances, au contact d'un massif syénitique, les phyllades sont » profondément modifiés et transformés en roches gneissiques, formées » de bandes très minces, à structure granulitique, alternant avec des » bandes plus minces formées de mica noir et d'amphibole (route de » Coutances à Cambernon). Plus loin du massif syénitique, les phyllades » sont transformés en schistes amphiboliques, verts ou noirs, à amphi- » bole très abondante. A la Lande des Vardes, près Coutances, les filons de quartz acquiè- rent leur plus grand développement ; le quartz est noir, zôné ; on l'exploite pour l'entretien des routes '. A Gran ville, se présente une particularité intéressante. Les falaises sont formées de grès noirs, durs, plongeant au N.-E. sous des inclinai- sons qui varient entre 70" et 90°. Dans ces grès sont intercalés (princi- palement sous le cimetière) des bancs de poudingues renfermant des galets constitués par les roches suivantes * : Granité identique à celui de Chausey ; Granité granulitique ; Schistes grossiers, verts, et grès ; Schistes noirs, cornés ; 1. Renault, BM^i. soc. Linn. Normand., 3" sér., t. VIII, p. 266. 2. De Brébisson, Bull. soc. Linn. Normand., t. V, 1861, p. 244, Arenic4)Utes Kenta, Trom. Lebesc, Bull. soc. Géol. Normand., 1880, p. 170. 3. Hubert, Bull. soc. Géol. Fr., 3*= sér., t. XIV, p. 717. 4. Hébert, Bull. soc. Géol. Fr., 3" sér., t. XIV, p. 720. 9* 118 SOCIÉTÉ DES SCIENCES N^ATURELLES DE L'OUEST Schistes granitisés, variés, différant de ceux du massif de Coutances, par la constance du mica noir, l'absence d'amphibole et d'épidote. D'où résulte, comme le fait remarquer M. Hébert, l'existence d'un granité antérieur à l'Archéen. Dans le S. de la grande bande silurienne qui s'étend de Granville à Villedieu-les-Bailleul, l'Archéen présente des caractères métamor- phiques, résultant surtout de l'action des massifs granitiques que renferme cette partie do la Basse-Normandie. Au voisinage du granité, les phyllades sont transformés en schistes très micacés et feldspa- thisés, ou en cornéenne ; à une certaine distance, l'action du granité se fait sentir seulement par la concentration de la matière colorante et charbonneuse du schiste en noyaux désignés improprement sous le nom de màcle. Cet effet s'efface au fur et à mesure que l'on s'éloigne du granité. Dans le N. du Cotentin, l'Archéen forme deux bandes alignées, S.-O., N.-E. ; l'une, occidentale, s'étend de la pointe de Rozel à Cherbourg, et suit la vallée de la Divette ; l'autre, commençant à Bricquebec, va rejoindre les phyllades qui forment le sous-sol de la vallée du Val de Saire, et sont recouverts d'un manteau de poudingue. Dans cette dernière bande, les phyllades sont à peu près analogues à ceux du S. du Cotentin. A Brelteville, ils sont traversés par de nom- breux filonnets de quartz noir, alternant avec eux en petits lits très réguliers; à Anneville, au contact du granité, les schistes sont trans- formés en gneiss par injection de filonnets granulitiques. Aux environs immédiats de Cherbourg (Equeurdreville, Octeville, Tourlaville), les schistes sont très redressés, vert-clair et luisants par suite de la présence de la séricite ; ils sont exploités pour ardoises, dalles ou moellons. Au S.-O., ils perdent ces caractères au-delà de Sideville, et l'on passe aux schistes verts de Benoistville et des Pieux. A la falaise du Cap, près Rozel, les schistes sont peu inclinés, tra- versés par des filons de porphyre quartzifère et de Kersantite, mais aux abords du granité de Flamanville, ils se chargent de petites taches noires et à Tréauville les schistes passent à de véritables gneiss sur- chargés de mica. Dans la bande de phyllades qui longe, à l'O. de Cherbourg, la côte N. de la Hague, ces schistes ont été profondément modifiés par la granulite et ont un aspect gneissique ; de petits lits de granulite alternent régulièrement avec les feuillets schisteux. Les variations de ce type sont dues seulement à la prédominance des feuillets granuli- tiques sur les feuillets schisteux, et réciproquement. Avec ces caractères, l'Archéen constitue la bande située entre Gré- villeetHainneville ; les modifications s'atténuent vers le N., et les phylla- des reprennent leurs caractères typiques sous l'église de Querqueville et sur le rivage de Nacqueville. Dans l'île de Jersey, autour de la baie de Saint-Ouen, on voit l'Ar- EXTRAITS ET ANALYSES. — GÉOLOCIE ET MINÉRALOGIE 119 chéen identique à celui de Granville. L'autre extrémité de l'île a été, pendant le dépôt des schistes de Saint-Lô, le siège d'éruptions de porphyre pétrosiliceux, et on voit sur la côte E. des coulées de ce porphyre alterner avec des couches schisteuses ou bréchiformes, preuve de la contemporanéité de ces couches. Les épanchements pétrosiliceux de l'Archéen forment, à Jersey ,de grands massifs considérés autrefois comme ayant fait leur apparition à l'époque permienne, par analogie avec les phorphyres des Maures et de l'Esterel. Ces faits ne sont d'ailleurs pas localisés à Jersey seulement. A Aurigny, on voit des microgranulites antérieures aux conglomérats cambriens, et ceux-ci renferment dans la Hague des galets de por- phyre, de granité, de grès ou de schistes modifiés, provenant du déman- tèlement d'un ancien massif aujourd'hui disparu. Le chapitre se termine par des remarques générales sur l'Archéen que nous reproduisons textuellement : « L'Archéen présente dans toute » l'étendue de la Normandie des caractères semblables, au moins à » l'origine, et cette homogénéité est la preuve d'une grande uniformité » dans les conditions de dépôt. Ce sont presque partout des argiles » et des sables fins et argileux qui ont constitué ces premiers sédi- » raents, et il n'y a d'exceptions qu'autour de quelques rares points » déjà émergés, comme l'ilot granitique de Chausey, origine des galets » du conglomérat de Granville. La présence des sédiments argileux » n'indique pas nécessairement des eaux très profondes, car les ripple- » marks ont été observés à la surface de certains bancs (environs de » Tessy-sur-Vire). D'ailleurs, à cette époque les ridements étaient beau- » coup plus au N. et les dépressions correspondantes devaient se trouver » dans leur voisinage. » « Après leur dépôt, dans une mer qui devait s'étendre jusqu'au N. » du Pays de Galles, les phyllades ont été fortement plissés, relevés » jusqu'à la verticale, peut être même renversés sur certains points ; » les sommets des plis ont été arasés et leur masse semble constituer » une série continue d'une puissance énorme. La direction des phylla- » des étant généralement S.-O. N.-E., la pression qui a produit leur » plissement a du s'exercer dans une direction perpendiculaire, alignée » N.-E. S.-E. Nous verrons dans le chapitre suivant que ce plissement » est, comme en Angleterre, antérieur au Cambrien, et qu'à ce point » de vue, le Nord du massif breton se rattache à la zone de plissement » calédonienne ». CHAPITRE II. TERRAIN SILURIEN. Le Silurien de la Basse-Normandie comprend les subdivisions sui- vantes : 120 SOCIÉTÉ DES SCIENCES NATURELLES DE l'OUEST Silurien supérieur. Schistes ampéliteux et calcaires de Feuguerolles et Saint-Sauveur-le-Vicomte à Monograptus priodon et Cardiola interrupti. Grès blancs de Dorafront. Silurien moyen. Schistes à Trinucleus ornatus. Grès de May à Homalonotus et Modiolopsis. Schistes à Calymene Tristani. (Ordovicien) j binerai de fer. Grès armoricain à Asaphus armoricanus. Silurien inférieur. . Grès feldspathiques. , Schistes verts et pourprés et marbres. (Gambrien) ( Poudingues et grès pourprés. Ces assises forment une série de plis synclinaux, la plupart alignés E.-O., et que l'on peut distinguer ainsi qu'il suit : 1" Synclinal de May. 2° — de la Brèche-au-Diable. 3" — du Plessis-Grimoult. 4" — de Falaise. o" — de Mortain-Bagnoles. 6" — d'Alençon. 7" — de Séez. 8" — de Coutances. 9" — de Saint-Sauveur. 10" — de Valognes. 11° — de Sottevast. 12" — de Couville. 13" — de la Hague. Les synclinaux sont souvent incomplets, l'un des flancs disparaissant par faille, (flanc N. du synclinal de Mortain-Bagnoles, flanc S. du synclinal d'Alençon). Dans d'autres cas, le pli est le plus souvent masqué par des recou- vrements jurassiques ou quaternaires (synclinaux de la Brèche-au- Diable, de Saint-Sauveur). Synclinal de May. — Le flanc Sud de ce pli peut être étudié sur la route de Caen à Harcourt à la butte de Laize. Sur le revers de la butte, près des anciennes carrières de marbre, on voit reposer sur les tran- ches verticales des phyllades archéens, des grès grossiers, verdàtres, plongeant N.-N.-O. par 30" et recouverts par d'autres grès de couleur rougeâtre. Au-dessus commence une importante série de marbres qui peut se subdiviser en deux parties. La première, à la base, est formée de cal- caires roses, rouges et grisâtres qui affleurent à la butte de Laize et ont EXTRAITS ET ANALYSES. — GÉOLOGIE ET MINÉRALOGIE 121 été exploités autrefois sur ce point. Une série de scliistes rouges, gros- siers, les sépare de la seconde partie formée d'une alternance de calcaires noirs, de calschistes et de schistes noirs ; les schistes prennent de plus en plus d'importance et forment seuls, près de la chapelle du Val-de-Laize, la partie supérieure de l'assise. On ne voit pas sur la rive gauche de l'Orne, les conglomérats de la base du Silurien, mais les calcaires bordent, à Bully et à Vieux, la vallée de la Guigne, du côté N., où ils forment les rochers de Roc- bard. Les bancs calcaires de la partie supérieure alternent, au N. du moulin de Bully, avec des bancs de grès passant au poudingue. Le Gambrien se termine par les grès feldspathiques qui se lient intimement à May, avec le Grès armoricain, base du Silurien moyen. A May, le grès armoricain n'est pas aussi bien caractérisé que dans le reste de la Normandie. Il y comprend une série de grès en couches peu épaisses, alternant à la partie supérieure avec des schistes qui préparent les schistes à Galymènes. On n'a recueilli jusqu'ici à May, dans cette zone supérieure, que quelques Tigillites et le Cylindrites Mayalis Mo ri ère ^ Les Schistes à Calymènes se voient dans une petite dépression ou coule le ruisseau du lavoir de May ; à la base existe une couche de minerai de fer. Les schistes sont bleuâtres et fossilifères ; les fossiles sont recouverts d'une couche d'oxyde de fer. Les Grès de May se présentent au-dessus des schistes à Galymènes, ils forment une assise puissante de grès activement exploités ; dans leur ensemble, les grès sont fins, généralement rosés ou rouge vif, alternant avec des schistes grossiers dont la couleur varie du rouge au noir, et avec des psammites. Des boules sableuses atteignant jusqu'à deux mètres de diamètre s'observent au milieu des grès et la surface des schistes est couverte de ripplemarks. L'ensemble des assises du grès de May peut se diviser en trois parties : 1° A la base, les grès sont grisâtres, très fins, quelquefois ferrifères, et alternent avec des lits de schistes grossiers au-dessus desquels vient une masse de grès fins rosés, et de grès en dalles, grisâtres, très micacés ; vers la base un banc de grès rosé et blanchâtre contient en abondance : Homanolotus Brongniarti Desl. sp., H. Vicai'yi Sait. H. serratus de Trom., Plœsiacoma brevicaudata Desl. sp., Dalma- nites incertus, Desl. sp. 2° Une zone plus schisteuse, dans laquelle des bancs de schistes grossiers, micacés, et de schistes noirs, alternent avec des grès grisâtres. 1. BiUl. Soc. Linn. Normand., 3« série, l. VII, p. 130. 122 SOCIÉTÉ DES SCIENCES NATURELLES DE l'OUEST 3" Enfin la masse principale des grès, exploitée dans les grandes carrières de May, où les bancs atteignent une épaisseur de 3 à 10 mètres. Ils sont durs, rosés ou rougeâtres, et contiennent: Homanolotus Deslongchampsi de Trom., H. Vicaryi Sait., Conularia pyramidata Hceningh., Modiolopsis Morieri de Trom., M. prima d'Orb. sp. Ces grès se continuent sur la rive gauche de l'Orne où ils sont exploités sur la ligne du chemin de fer ; ils traversent la bruyère de Feugue- rolles et disparaissent près de ce village sous le Jurassique. « Au-dessus des grès de May, on observe une assise de schistes verts » et noirâtres, visibles au milieu du Lias, le long du chemin qui conduit, )) par la vallée, à Saint-André-de-Fontenay. On ignore encore si ces » schistes contiennent Trinucleus ornatus. » « Le silurien supérieur apparaît à 300"" de la gare de Feuguerolles ; » il est formé de schistes noirs et de calcaires noirs fétides, traversés )) par des veinules de carbonate de chaux blanc. Ce calcaire n'affleure » aujourd'hui que dans le fossé Ouest d'un champ où fut ouvert, au » commencement du siècle, un puits pour la recherche de la houille. » Les déblais fournirent à cette époque une grande quantité de fossiles, » tels que Orthoceras styloideum, Caidiola interrupta, C. fibrosa, )) Motiograptus priodon, etc., dont on peut recueillir encore quelques » spécimens dans l'affleurement du fossé. » Dans le flanc N. du synclinal, les assises sont renversées. Le grès de May se voit d'abord vertical dans les anciennes carrières du Diguet, puis plongeant ensuite au N.-E. par 43° sur la rive gauche de l'Orne; son prolongement se voit dans la tranchée du chemin de fer, au N. de la station de Feuguerolles, puis çà et là, sous le Lias et les alluvions du bois de Maltot. Ils plongent sous des schistes ardoisés et micacés, contenant Calymene Tristani. Les rochers qui bordent la rivière sont d'abord quartzeux, puis feldspathiques, et se prolongent sur la rive droite de l'Orne où ils forment les Rocs d'Etavaux. Des deux côtés, ils sont, au Nord, directement en contact par faille avec les phyllades. « Ce renversement des couches sur le flanc N. du synclinal explique, )) sans qu'il soit besoin de faire intervenir l'hypothèse d'une colonie, » la présence du calcaire à Graptolithes entre deux masses de grès de )) May. » Synclinal de la Brèche-au-Diable . — L'auteur emprunte en partie la description de ce pli aux travaux de MM. Lecornu, Renault et Morière. Le synclinal s'étend de Perrières à Grimbosq, il est fermé à l'E. ouvert à ro. ; en marchant de l'E. à l'O. on observe le grès armoricain, au des- sous du Jurassique, dans les carrières du Breuil près Perrières, à Sassy, puis à moitié chemin de Sassy à Olendon. On arrive à la vallée du Laizon dont la coupe, étudiée par M. Morière, est très intéressante. Le grès armoricain y constitue les rochers de la Brèche-au Diable, et renferme des TiyilUtes, des Flabellariael des Rizo EXTRAITS ET ANALYSES. — GÉOLOGIE ET MINÉRALOGIE 123 phycus ; il est surmonté, au moulin de Soumont, par les Schistes ardoi- siers avec Calymene Tristani et Aragoi, Dalmanites sociaUs, etc. Au dessus vient le grès de May qui est rose, à taches rouges, et renferme Orthis Budleighensis, Modiolopsis Armorici, Homalonotus Vicaryi. De la vallée du Laizon à celle de la Laize, le Silurien est caché parle Jurassique ; mais cette dernière vallée donne une belle coupe du syncli- nal entre le moulin de Bray (près Fontaine-le-Pin) et Bretteville-sur-Laize. Au moulin de Bray, on voit les conglomérats, poudingues et grès pourprés former la base du flanc S. du synclinal ; ils comprennent des marbres et constituent une bande qu'on suit vers l'O. jusqu'à Moulines. Sur le flanc N. ces mêmes couches forment les rochers de Rocreux près de Pont-à-la-Mousse ; les poudingues y plongent de 35" au S.-E. et reposent en discordance complète sur les pliyllades verticaux. Au dessus des poudingues pourprés viennent des schistes comprenant déjà du marbre en dalles qui prend beaucoup plus d'importance à Jacob-Mesnil ; près de Bretteville-sur-Laize, les schistes dominent, passent à la grauwacke, puis au grès feldspathique que l'on voit sur la route de Bretteville à Gouvix. A l'extrémité du parc d'Outre-Laize, le grès armoricain constitue les rochers de Gouvix et renferme là de beaux Tigillites ; à Urville des minerais de fer, autrefois exploités, viennent au dessus et sont recouverts par les schistes à Calymene, puis par le grès de May exploité pour pavés, et renfermant les mêmes fossiles qu'à May. Synclinal du Plessis-Grimoult . — Ce pli, très important par sa surface, s'étend depuis les environs de Clécy à l'E., jusqu'auprès de Granville à l'O. Dans le département de la Manche il est constitué presque uniquement par le Silurien inférieur, à peu près horizontal, tan- dis que dans le Calvados il comprend la série silurienne complète jus- qu'aux schistes ampéliteux ; toutefois le grès armoricain y est très mal représenté. Les couches les plus inférieures sont les conglomérats pourprés dis- posés en ceinture remarquable et presque continue autour du synclinal, sauf une lacune, entre Jurques et Tessy, sur le flanc N. A partir de son origine, près de Jurques, la ceinture de conglomérats se dirige par une crête alignée N.-O. S.-O. sur Caumont, où elle traverse la vallée de l'Orne. Au de-là elle s'infléchit au S., puis à l'O., traverse l'Orne de nouveau au S. de Clécy, et se dirige vers Campeaux, Villedieu, la Haie-Pesnel où elle s'élargit considérablement; de là les conglomérats tournent au N., puis au N.-E., se dirigent sur Tessy qu'ils contournent, et vont se perdre aux Troisgots après avoir traversé deux fois la Vire. L'étude des conglomérats dans la traversée de la vallée de l'Orne mon- tre des faits intéressants ; on voit sur la rive gauche, au S. du Vey, les couches plonger N. 20° 0. et reposer nettement en stratification discor- dante sur les phyllades verticaux qui forment la base des coteaux. La 124 SOCIÉTÉ DES SCIENCES NATURELLES DE L'OUEST même disposition s'observe sur la rive gauche, le long de la route de Clécy située au pied de rochers de grès pourprés et de poudingues à galets de quartz ; ces couches plongent au N. de 15°, tandis qu'une sa- blière ouverte au dessous laisse voir les phyllades de Saint-Lô verticaux. Au S. de Clécy un petit massif, séparé du précédent par une faille, montre la même discordance entre les conglomérats et les phyllades aux Bruyères de Clécy, au hameau du Frêne et à la cote 189. Au S. de la vallée de la Vire les conglomérats forment la crête alignée E.-O. entre Saint-Martin-Don et le signal de Pont-Bellanger, et plongent au N. sous les schistes de Campeaux ; ces derniers sont verts et alternent avec des grès de même couleur, ils sont surmontés par des schistes rouges. Vers ro. du synclinal, les conglomérats sont très développés, pres- que horizontaux, et on peut y observer les mêmes faits de discordance qu'à Clécy. A la tranchée de la Heutière (E. de Granville) ils sont exploi- tés sur une hauteur de 10 mètres et recouverts ensuite vers Saint-Plan- chers par des grès gris, exploités pour dalles dans la carrière du moulin d'Aze. A Villedieu, les tranchées de la gare et celles de la route sont ouvertes dans ces couches ; à SOO" au S. du passage à niveau de la route de Brécey, on voit les couches du Silurien inférieur reposer directement sur le granité qui a modifié les couches au contact. Au centre du bassin, la composition du Silurien inférieur paraît assez uniforme ; au signal de Guilberville, des grès gris ou jaunâtres, faible- ment inclinés, représentent probablement les grès feldspathiques et se continuent au centre du synclinal jusqu'à l'O. de Montabot. On les voit encore au N. des Troisgots et au Mesnil-Aubert, localité qui renferme- rait les schistes à Calymène, d'après Bonissent, mais le gisement n'a pas encore été retrouvé. Autour de Clécy, la série des grès pourprés comjjrend des couches de marbre importantes, exploitées à Clécy même pour la fabrication de la chaux. Près de l'Orne, sur le flanc S. du synclinal, la butte qui supporte l'église de Saint-Remy est constituée à la base par des grès feldspathiques pourprés, alternant avec des psammites et des grès ; au dessus viennent des grès schisteux dans lesquels M. de Tromelin a signalé des Li7igides, Tigillites, Spirophyton, Cruziana, Dœdalus et qu'il assimilait au grès armoricain. A Saint-Rémy le même grès est représenté par une mince couche de grès quartzeux inférieure au minerai de fer qui est exploité près de là, aux Fosses d'Enfer ; ce minerai est semblable à celui de d'Urville, et il est surmonté par les schistes à Calymène qui occupent l'axe du pli. Le flanc N. présente les mêmes couches à partir de la chapelle de Bonne-Nouvelle, située sur les conglomérats ; toutefois les couches sont beaucoup plus relevées et quelquefois presque verticales ; on n'y observe pas les marbres de Clécy. Au Pont-de-la-Mousse, sur la rive gauche de EXTRAITS ET ANALYSES. — GÉOLOGIE ET MINÉRALOGIE 125 l'Orne, une carrière fournit de grandes dalles vertes dont la surface présente de nombreuses traces bilobées. Le grès de May se voit à Gampandré, au Plessis-Grimoult, où il est recouvert par des schistes ampéliteux avec boules de calcaire, puis à Jurques. Dans cette dernière localité, il repose sur les schistes à Galymène dont la base est marquée par des minerais de fer ; il est blanc et contient Plœsiacoma brexicaudata Desl. et Orthis Budleighensis Dav. Synclinal de Falaise. — Il continue vers l'E. la direction du précédent avec lequel sa liaison est encore mal connue entre Pierrefitte et les LoiACS-Saulces. Ses assises forment au S. de Falaise deux massifs : l'un, à 1 0., s'étend entre Rônai et Fourneaux ; l'autre situé à l'E. de la ligne de Caen au Mans porte le nom de massif de Montabard. Le massif occidental est limité au N. et au S. par deux crêtes gréseu- ses ; colle du S. constituée par les conglomérats et les grès pourprés, celle du N. par le grès armoricain. La dépression qui sépare ces crêtes est occupée par des schistes et des grès avec marbres intercalés ; ces derniers sont visibles à la Gour-des-Loges, dans une tranchée du chemin de fer près des Loges-Saulces, et à Gordey sur l'ancien chemin de Falaise à Putanges. Les conglomérats et les grès pourprés présentent les caractères ordi- naires ; au pied du village des Fourneaux, ils contiennent des galets de phyllades màclifères et dans la tranchée du chemin de fer de Berjou à Falaise, ils re|)0sent en discordance sur les phyllades. « Les grès feldspatliiques manquent entre les schistes avec marbres et le grès armoricain ; celui-ci disparaît sous le Bathonien à Saint-Pierre- du-Bu età Saint-Martin-de-Mieux. On le retrouve à Falaise sous le vieux Ghàteau, au Mont-Myra et dans la vallée de Noron. A Falaise, il supporte les schistes à Galymène débutant par une assise de minerai de fer ; la série inférieure au grès armoricain paraît manquer, les phyllades affleurant seuls à Noron et à Falaise même, au faubourg Saint-Laurent. )) « Dans le massif de Montabard, la disposition du synclinal est très nette ; ce village est sur les schistes à Galymène, avec assises ferrugi- neuses à la base, reposant au N. et au S. sur le grès armoricain. Au-dessous du grès armoricain, en allant vers le N., on rencontre une cinquantaine de mètres de schistes et de grès schisteux verdâtres ; puis vient une assise assez puissante de marbres gris et rosés, qu'une série peu épaisse de schistes et de grès grisâtres sépare de schistes verts, grossiers, alternant avec des grès pourprés. Ges derniers, recouverts par le Bathonien, forment l'assise la plus inférieure qu'il soit possible d'étu- dier dans le massif de Montabard. )) « G'est dans ce massif, aux Vaux d'Aubin, que les Bilobites ont été signalés pour la première fois. Le grès armoricain disparaît ensuite sous le Bathonien pour reparaître seulement à l'église des Trois-Villages (au S.-O. de Aubry-en-Exmes). » 126 SOCIÉTÉ DES SCIENCES NATURELLES DE L'OUEST « Entre Falaise et Putanges on retrouve, reposant sur le granité de la Forêt Auvray, les conglomérats pourprés surmontés par les marbres, plongeant au N. et butant par faille contre les phyllades màclifères du Mesnil-Hermei. A peu de distance de Putanges, sur la route de Falaise, les grès pourprés sont adossés au granité qui les modifie au contact. Synclinal de Mortain -Bagnoles. — Ce pli commence à l'O. de Mortain, suit une direction régulière 0. 20" N. à E. 20° S. et se termine à l'E. au-delà de la forêt de Monnaye (Orne), après un parcours de 60 kilomè- tres. La disposition synclinale n'apparaît bien qu'auprès de Mortain ; partout ailleurs les couches plongent régulièrement au N. et se termi- nent de ce côté en butant par faille contre le granité ou les phyllades. Au S., la bordure du massif est marquée par le relief du grès armoricain qui dessine une crête boisée occupée par les forêts de Lande-Pourrie, d'Andaine, de la Ferté, de la Motte et de Monnaye. — Vers Lonlaye- l'Abbaye, cette chaîne est rejetée de 4 kilomètres au S. par une faille transversale. Les conglomérats pourprés ne se montrent qu'à l'E. du bassin près de la forêt de Monnaye ; on les voit s'amorcer à l'Aunay au nord de Saint-Samson, où ils reposent sur le granité et présentent une dizaine de mètres d'épaisseur de poudingues à galets de quartz cimentés par une pâte sériciteuse. A partir de l'Aunay, on ne voit plus que le grès armo- ricain former la base du Silurien.; il repose sur le granité jusqu'à la Butte, près Juvigny-sur-Andaine, tandis qu'à l'Ouest de ce point, il repose partout en discordance complète sur les phyllades. Le grès armoricain est bien développé dans ce pli, et prend surtout de l'importance vers l'E. A Mortain, il comprend à la base des bancs poudingiformes avec galets de quartz et de phyllades ; à Neubourg, sur le granité, il contient des grains de feldspath kaolinisé. La masse principale est constituée par des grès blancs et gris passant au quartzite, en gros bancs traversés perpendiculairement par des Tigillites. Ces bancs sont recouverts à Neubourg par des couches de grès durs, noirs, ferru- gineux, visibles près de la tranchée du chemin de fer où ils contiennent Lingula Salteri ; au-dessus viennent les minerais de fer de la Rivière- Dorée, surmontés par les schistes à Calymène. Les couches de minerai de fer prennent beaucoup d'importance à Mortain où elles étaient autrefois exploitées à Bourberouge. A Domfront, le grès armoricain repose en discordance sur les phyllades modifiés de la plaine au S. de la ville ; celle-ci est construite sur le grès armoricain et la cassure dans laquelle coule la Varenne montre les grès en gros bancs, bien lités, plongeant de 30 à 40° vers le N.. La partie supérieure seule, en bancs moins épais séparés par des feuillets de schiste rouge ou verdàtre, contient les Bilobites, tandis que les Tifiillite.i, très abondants, paraissent dès la base du grès. — Au-dessus EXTRAITS ET ANALYSES. — GÉOLOGIE ET MINÉRALOGIE 127 des couches à Bilobites vient le schiste à Calymène sans intercalation de minerai de fer. A Bagnoles, la base du grès armoricain visible dans une sablière au bord de la route de Couterne, est constituée par un mètre de gravier feldspathique formé des mêmes éléments que le granité décomposé sous-jacent ; au-dessus de ce gravier viennent les couches exploitées qui plongent de 10 à 20" N. et présentent les mêmes caractères qu'à Domf ront. — Les couches à Bilobites y sont aussi cantonnées au sommet et recouvertes par les schistes à Calymène. Les schistes à Calymène sont très fossilifères à la tranchée de Neu- bourg, près Alortain ; ils occupent le fond de la vallée du Pissot, près Domfront; à Bagnoles, on les voit dans les replis du grès armoricain, mais plus à l'E., on les suit difficilement. Dans la forêt d'Andainc ils ne sont accusés que par la présence de leurs débris sur le sol, cepen- dant on les retrouve fossilifères au N. de la forêt de la Motte, au Petit-Jard, où ils présentent à leur base une couche de minerai de fer qu'on exploitait autrefois au Grand-Jard. Au-dessus des schistes à Calymène vient une série de grès sans fossiles, mais leur position stratigraphique en font l'équivalent du grès de May ; ils débutent à Mortaiu par une couche peu épaisse de quartzite couronnée par des grès en plaquettes au milieu desquels sont intercalés des bancs rognoneux, épais de 2à5 centimètres ; les rognons sont très durs, micacés à la surface et laissent voir de nombreuses empreintes analogues à des fucoïdes. Près de Domfront, ces grès sont exploités au Tertre-Chapon, où ils sont souvent rosés et contiennent des fragments de schiste noir. A Bagnoles, le grès de May se voit au llaut-Rozier ; plus à l'E., on le retrouve à la butte de l'Hermitage et à la Roche d'Orgères qu'il constitue ; là il vient buter par faille contre le granité d'Orgères. Au N. de Domfront, on remarque une série de schistes noirs bien développés entre le hameau du Pont-de-Caen et le tertre de la Violière ; ces schistes sont sans fossiles sur ce point, mais leur position strati- graphique entre le grès de May et les ampélites en font l'équivalent des schistes à Trinucléus que nous trouverons fossilifères et occupant une position identique dans le synclinal de Séez. Le Silurien supérieur paraît débuter par des grès blancs, visibles au tertre de la Violière au N. de Domfront; ils sont recouverts sur ce point par les ampélites à Graptolithes du moulin Choiseil. Les schistes à Graptolithes se voient encore dans la tranchée du chemin de fer voisine du passage à niveau de la Prise-du-Gué, près Domfront, et au Moulin- des-Fannières, entre Mortain et Lonlaye-l'Abbaye. Bande d'Halouze. — Du massif précédent se détache, au N.-O. de Bagnoles, une nouvelle bande silurienne alignée S.-E. N.-O., dont les couches plongent au N.-E. Le grès armoricain repose, au S.-O., direc- 128 SOCIÉTÉ DES SCIENCES NATURELLES DE l'OUEST tement sur le noyau de phyllades màclifères qui entoure le massif granitique de Saint-Bomer-Ies-Forges, tandis qu'au N.-E., les diverses assises de la bande sont limitées par une faille qui met en contact, soit les schistes à Calymène, soit le grès de May, soit les ampélites, avec les phyllades ou le granité. La jonction de cette bande avec le synclinal de Bagnoles se fait par faille au S.-O. des Monts-en-Géraume, où le grès armoricain de la bande d'Halouze bute contre les assises supérieures de Bagnoles. On retrouve dans cette bande la même succession qu'à Domfront ; les minerais de fer y ont une grande importance et suivent régulière- ment la direction que des failles transversales déterminent dans la crête des grès armoricains à la Ferrière-aux-Etangs et au Châtelier ; des restes importants d'anciennes exploitations de minerai se suivent depuis Saint-Glair-d'Halouze jusqu'aux Monts-en-Géraume. Au-dessus des schistes à Calymène, le grès de May est surmonté par des schistes grossiers (Pont-Guillaume), et on voit les grès en plaquettes, au S.-O. de laCoulonche, recouverts par des ampélites qui butent contre le granité. Synclinal d'Alençon. — Ce pli constitue le massif de la forêt d'Ecou- ves, formé en grande partie par le grès armoricain qui recouvre dans l'O. des grès feldspathiques, des grès pourprés et des schistes bariolés (Livaie). Dans les vallées, le grès armoricain est surmonté par des schistes renfermant Calymène Tristani à leur base (Vallée de Béziers, Bois d'Aché), et, dans leur partie moyenne des petits bancs de grès ; ces schistes très épais comprennent peut-être le grès de May sous un faciès schisteux et les schistes à Trinucleus. A l'E. de la Chapelle-sous Séez, au voisinage du porphyre siliceux de Bouillon, ces schistes sont profondément modifiés et transformés en une roche gris-verdàtre, fibreuse, chargée de grains de quartz, identique à la Blaviérite de Changé. Le Silurien supérieur les recouvre entre Cuissai et Saint-Nico- las-des-Bois ; au Gué-des-Basselets, les fondations d'un pont ont fourni des nodules fossilifères de ce niveau. Au S. d'Alençon, le silurien reparaît à Saint-Barthélémy et se pro- longe dans la Sarthe ; le grès armoricain et surtout les schistes à Calymène sont modifiés par la granulite ; ces derniers renferment de belles mâcles de chiastolithe et sont surmontés par le grès de May peu épais, en plaquette et plongeant au S.-E. Synclinal de Séez. — Ce pli est très intéressant à cause de sa régu- larité, et parce que les assises du Silurien y sont bien représentées ; aligné E.-O.. il est fermé à l'O. vers Landes-de-Goult, tandis qu'à l'E. il s'enfonce sous le Bathonien et l'Oxfordien inférieur. La limité S. se voit sans interruption depuis Chahains jusqu'à la Ghapelle-sous-Séez, tandis que la bande N. n'apparaît que de place en place perçant le Jurassique. EXTRAITS ET ANALYSES. — GÉOLOGIE ET MINÉRALOGIE 189 Le Silui'ieQ inférieur est bien développé au S. du synclinal, et repose soit sur le granité (N.-E. de Carrouges), soit sur les phyllades ; il est représenté par des conglomérats pourprés, des schistes rouges et des grès feldspathiques, ceux-ci bien développés, sous le grès armoricain, entre la Chapelle-de-Goult et le signal de la forêt d'Ecouves. Entre la Barre et l'Etre-Mathurin (S.-E. de Chahains) des brèches pétrosiliceuses s'intercalent dans ce système comme aux Couëvrons (Sarthe). A Rouper- roux, Saint-Ellier-des-Bois, Saint Didier-sur-Ecouves, on voit des lam- baux isolés de Cambrien, presque horizontaux, reposant sur les phyllades verticaux ; sur le flanc N. du synclinal, les conglomérats pourprés prennent un grand développement à la Bellière et au S.-O. de Vrigny. Le grès armoricain forme, sur le flanc S. du synclinal, une bande régulière alignée E.-O. entre la Chapelle-près-Séez et Chahains, puis S.-N. jusqu'à la Chapelle-de-Goult, et enfin 0. 20" S. à E. 20" N. sur le flanc N., où il présente des affleurements qui percent le Jurassique à Macé, Chailloué et Loraille. A Tanville, ce grès a fourni: Asaphus armoricanns, et Lmgula Lesueuri, dans les bancs supérieurs. Le schiste à Calymène se voit fossilifère à Landes-de-Goult, au car- refour de la Verrerie, à Macé où, près du moulin de Vandel, existe une localité riche en fossiles. Le Grès de May est représenté par des grès presque horizontaux, en plaquettes, blancs ou grisâtres, alternant avec des schistes micacés ; ils sont visibles à Ecure près Séez, à Tanville, au Cercueil, et sur la route de Mortréeoù ils sont exploités. Au Cercueil, ils sont fossilifères et ont fourni ; Hotnalonotus Bonissenti, Modiolopsis -prima, Orthis Budleighensis. Les schistes à Trinucléus comprennent les schistes bleus ou verdâtres, non fissiles avec petits bancs de grès schisteux, presque horizontaux ; ils sont très développés entre Saint-Hilaire-le-Gérard, le Cercueil, Tanville et la Ferrière-Béchet. Dans cette dernière localité, ils contien- nent TrinMciet/s ornatus, Plœsiacoma cf. ?-ara et de nombreux Ostra- codes ; on les voit encore apparaître sur la route du Haut-Condé au- dessous du Bathonien. C'est à la partie supérieure de ces grès que s'in tercalent les calcaires des Veaux (S.-E. de Cercueil), en gros bancs susceptibles d'être exploités pour pierre de taille ; ils sont gris noirâtres, et leur surface corrodée montre des sections de coquilles bivalves et des articles d'Encrines. Les ampélites recouvrent directement les couches précédentes et occu- pent l'axe du synclinal ; elles contiennent des boules avec fer sulfuré et Orthocères. On les voit à l'Etre-Perreaux (près Tanville), aux Veaux, au Moulin Décure, à Fontaineriant; un puits creusé à la Providence, à Séez, les a rencontrées au-dessous du Bathonien. Ces ampélites ont été exploitées pour la fabrication des crayons à la Ferrière-Béchet, et pour tuileries à Fontaineriant. 130 SOCIÉTÉ DES SCIENCES NATURELLES DE l'OUEST Synclinal de Coutances. — Ce pli aligné 0. 15° S. à E. 15° N., sur 30 l) massif granitique dont la limite méridionale est masquée par les » dépôts triasiques du plateau de Val-de-Saire. Le granité de ce massif EXTRAITS ET ANALYSES. — GÉOLOGIE ET MINÉRALOGIE 145 » est pegmatoïde, de couleur rouge, avec quartz souvent granulitique, » mica noir abondant, rendu porphyroïde par de grands cristaux » d'orthose rouge, et s'altère rapidement. Il est traversé par des filons » de pegmatite rouge, à grands éléments, tourmalinifère, et par des » granulites blanches, à grain fin, à mica blanc, appartenant à la » variété aplite. Ce granité est postérieur aux phyllades qu'il modifie )) profondément, à Anneville, en les transformant en pseudo-gneiss ; » sa date définitive d'apparition reste inconnue. » § 5°" Granité porphyroïde de Flaman ville et de Jersey. — Il forme au bord de la mer, à Flamanville (Manche), un massif qui coupe obli- quement la bande de terrain primaire du S.-O. de la Hague et comprend la série des assises depuis les phyllades jusqu'au Dévonien inférieur. Le granité est gris rosé, à grands cristaux d'orthose et composé d'oligo- clase, mica noir abondant, quelquefois épigénisé en chlorite, quartz abondant tendant à devenir granulitique, quelquefois riche en amphi- bole ; il est traversé par de nombreux filons de microgranulite et de granulite à grains fins. Ce granité modifie au contact les phyllades, les schistes à Calymène, le grès de May, le Silurien supérieur et le Dévonien inférieur ; il est donc nettement postérieur à ce dernier et il est probable qu'il se ratta- che par son âge aux granités carbonifères étudiés par M. Barrois. Le granité porphyroïde du N.-O. de Jersey, identique à celui de Flamanville, est sans doute comme lui post-dévonien. B. Syénite. Elle forme un massif assez développé au N. de Coutances, et diffère du granité de Vire par la disparition habituelle du quartz, et la substi- tution partielle d'amphibole vert foncé au mica noir. La Syénite est postérieure aux phyllades qui à son contact deviennent gneissiqucs ou granulitiques et, plus loin, sont transformés en schistes amphiboliques, G. Granulites et Pegmatite. Très répandue dans la Basse-Normandie, la granulite forme générale- ment des filons dans le granité ou les roches avoisinantes et rarement des massif étendus. Il y a lieu de distinguer deux variétés: 1° Granulite franche avec quartz bipyramidé, mica blanc et minéraux associés, particulièrement de la tourmaline ; 2' Granulite rouge pauvre en mica, formée presque exclusivement d'orthose et de quartz grenu. a. — Le massif de granulite le plus important de la Basse-Normandie est situé près d'Alençon où la roche est exploitée sous le nom de Hertrê^ qui est celui des premières carrières ; c'est une granulite typique et c'est dans les cavités de cette roche que l'on trouve le quartz enfumé connu sous le nom de Diamant d'Alençon. La décomposition de la gra- 146 SOCIÉTÉ DES SCIENCES NATURELLES DE l'OUEST nulite a formé les masses de kaolin jadis utilisé pour la porcelaine de Bayeux et aujourd'hui pour la fabrication de briques réfractaires. Les deux îlots de Tombelaine et du Mont-Saint-Michel sont formés de granulite. b. — Les granulites rouges sont bien représentées au S.-E. de Jersey et au N. de l'île, où elles sont exploitées à Montmado. « Dans la baie de « S'-Aubin, la parties, du rocher d'Elizabeth Gastle est formée par cette » granulite, envoyant de nombreux et larges filons dans une micro- )) granulite à amphibole qui, semblant alterner très régulièrement avec » la granulite au S. du fort, devient prédominante, puis existe seule au » N. » Dans la Hague, les granulites rouges forment un important massif entre Auderville et Omonville et à Jobourg ; elles y transforment les phyllades en pseudo-gneiss et sont probablement de même âge que les granulites presque identiques qui traversent le granité de Flamanville. Elles seraient ainsi au moins post-dévoniennes. « Des pegmatites, parfois » graphiques, riches en tourmaline et en émeraude, traversent les gra- » nulites d'Alençon et le granité pegmatoïde du Val-de-Saire ; à Alen- » çon les variétés aplitiques de granulite traversent aussi la granulite » typique. » D. Porphyres. § 1" Porphyres pétrosiliceux et microgranulites précambriens. Les conglomérats de la base du Silurien contiennent, à Aurigny et dans la Hague, des galets de porphyre pétrosiliceux qui ne sont encore connus que sur un seul point, à Aurigny même ; on a vu précédem- ment que cette roche traverse le granité à amphibole, s'épanche au-dessus et supporte les conglomérats cambriens qui en contiennent des galets. A ro. de Jersey, on voit un beau développement de porphyre pétro- siliceux rapporté jadis au Permien, et que M. de Lapparenta reconnu intercalé dans les phyllades de Saint-Lô sur lesquels reposent en dis- cordance les conglomérats du Rozel rapportés au Cambrien. § 2. Microgranulites. — On en voit deux massifs importants dans la forêt d'Ecouves, l'un à i'E. autour du Bouillon, l'autre à l'O. entre LivaieetFontenai-les-Louvets; la roche est semblable à la microgranulite typique de Sillé-leGuillaume, mais sans grands cristaux. Elle est pos- térieure au Silurien et se rattache probablement aux éruptions carboni- fères. La microgranulite forme de nombreux filons dans le granité porphy- roïde de Flamanville, dans le granité à amphibole de la pointe de Jar- dheux (Omonville); elle traverse le Silurien moyen au Gostil-Frappier (Vasteville) et on en observe un affleurement, près de Cherbourg, dans les schistes àCalymène du Ponceau. EXTRAITS ET ANALYSES. — GÉOLOGIE ET MINÉRALOGIE 147 E. Diabases. Elles forment dans le S. de la Manche et le S.-O. de l'Orne des filons atteignant jusqu'à 10 kilom. de longueur et 100 mètres de largeur ; leur direction générale, N. 20°. 0. S. 20°. E., est perpendiculaire à celle des plis du Massif breton. Elles sont souvent décomposées et indiquées sur leur trajet par des boules fboularih ou bizeulsj souvent très volu- mineuses, disséminées dans une argile calcaire appelée marne dans le pays. Les filons ne traversent en général que le granité et les phyllades; toutefois M. Hébert^ en a signalé un filon dans le grès de May de Mortain. F. Kersantite. « Abondante dans les régions dévoniennes, elle est généralement dé- » composée et sous forme d'argile brunâtre, très micacée, avec boules » solides (Saint-Sauveur-le-Vicomte). En dehors du Dévonien elle for- )) me dans les phyllades, au cap du Rozel, des filons puissants » traversés par le porphyre. A Jobourg, dans l'anse du Culeron, elle » traverse les schistes granulitisés, et à Herqueville, près du Houguet, » les granités à amphibole. » G. Filons de Quartz. Ils sont nombreux dans les roches anciennes et peuvent être consi- dérés comme la terminaison acide des granulites et des pegmatites ; cette liaison est très nette pour les filons de quartz traversant les bla- viérites de la côte E. de Cherbourg, où l'on voit le feldspath disparaître peu à peu. Les filons sont souvent très importants comme celui de Granville et Donville, et surtout celui de Campeaux, exploité pour empierrements, long de 4 kilom., large de 100 mètres et qui traverse du N. au S. les phyllades et les grès pourprés. « Dans la lande de » Vardes, près Coutances, le quartz silicifiant les phyllades, s'est chargé » de schiste qui lui communique une couleur noire. » Mouvements du sol pendant la période primaire. « La grande bande de conglomérats qui s'étend en Normandie, de » Montabard à la Haye-Pesnel, et dont le prolongement se trouve dans » les Côtes-du-Nord, au Cap Fréhel, marque dans le N. du Massif » breton, la limite méridionale des conglomérats pourprés. Au S., les » grès siluriens reposent directement sur les phyllades. Entre Mortain » et la forêt de la Motte, le grès armoricain repose directement sur les » schistes de Saint-Lô ou le granité (Mortain, Domfront, Bagnoles) ; les » conglomérats commencent à s'amorcer au S.-E. de la forêt de la » Motte pour prendre de plus en plus d'importance vers Lande-de- n Goult et Alençon. Il n'existe pas non plus de couches qu'on puisse » rapporter au système des conglomérats pourprés à l'O. de Mayenne, 1. B. s. G., 3= Série, t. XIV, 1886. 148 SOCIÉTÉ DES SCIENCES NATURELLES DE L'OUEST » ni dans la grande bande qui passe par Andouillé, au N. de Laval, et » Saint-Germain-sur-Ille, au N. de Rennes. Plus au S., au contraire, '» entre Montfort-sur-Meu et Rhétiers, on voit de nouveau les conglo- )) mérats et les schistes rouges s'intercaler au-dessous du grès armori- » cain. Vers l'E., une ligne passant par Montabart, le S.-E. de la forêt » de la Motte, à l'E. de Mayenne et de Laval, venant aboutir à la forêt » de la Guerche, limite l'extension occidentale des conglomérats. » « A l'époque dn dépôt des conglomérats pourprés, il existait donc, )) comprise dans les limites que nous venons de tracer, une région » émergée, dont les conglomérats pourprés forment le cordon littoral, » en avant d'une région fortement plissée, formée par les phyllades )) sur les tranches desquels reposent au N. les conglomérats. » « Le ridement qui a précédé le dépôt des conglomérats a été le contre- » coup des plissements qui s'exerçaient à la même époque en Angle- » terre ; il fut suivi au commencement du Silurien moyen, d'un aiïais- » sèment qui amena la mer du grès armoricain à dépasser les limites » des conglomérats pourprés, sur lesquels ces dépôts reposent en » concordance. Cet affaissement du centre du massif s'est continué » pendant le Silurien moyen, puisque dans la partie moyenne du syn- » clinal de Laval à Brest, c'est le grès de May, ou un équivalent très » approché, qui repose directement sur les schistes archéens des envi- » rons de Rennes. M. Barrois a signalé en Bretagne un mouvement de » retrait correspondant au Silurien supérieur à Cardiola interrupta ; » il semble s'être exercé aussi en Normandie, ou le Silurien supérieur, » peut-être à cause des dénudations, semble avoir moins d'extension » que les autres assises. » « Le Dévonien inférieur est notablement discordant sur le Silurien ; » il est incomplet en Normandie ; la base et son sommet semblent » manquer ; en tous cas, il n'y a aucune trace reconnue du Dévonien » moyen et supérieur qui existent dans les synclinaux de la Basse- » Loire. Les dépôts marins qui suivent sont ceux du calcaire carboni- » fère, ayant, eux aussi, en Normandie, une extension très faible ; le » calcaire carbonifère a subi les effets du plissement hercynien, don- « nant sa structure définitive au Massif breton, et amenant au S. le » houiller supérieur de Saint-Pierre la-Cour à reposer sur les tranches » du calcaire carbonifère. Cette discordance s'observe au N. du Massif )) où les assises houillères ou permiennes sont demeurées horizontales, » comme le trias et les terrains secondaires sus-jacents. » Gomme appendice à la r" partie, l'auteur donne ici la liste des Travaux généraux et des Cartes géologiques relatifs aux Terrains pri- maires de Normandie. A. Du.M. (A suicre). EXTRAITS ET ANALSYES. — GÉOLOGIE ET :NriNÉRALOGIE 149 Sur les schistes de Saint-Lô et les roches qui les séparent du grès armoricain ; par M. Michel Lévy (Compte-rendu sonirnaire des séances de la Soc. géol. de Fr., 16 mai 1892). « L'étude des sédiments qui se développent dans l'Ouest de la France, au sommet des schistes de Saint-Lô, et entre ces derniers et les grès armoricains, soulève une série de questions d'autant plus intéressantes que les efforts des savants qui se sont occupés de cette région, n'ont pas encore abouti à la découverte de représentants authentiques de la faune primordiale. Néammoins, la stratigraphie de cet ensemble com- plexe, a fait de tels progrès, dans ces dernières années, que les coupes relevées par les collaborateurs du se'rvice de la carte géologique en Bretagne, dans la Mayenne et dans le Cotentin, peuvent désormais être coordonnées entre elles sans incertitude : (( En Bretagne, M. Barrois a établi que l'étage supérieur des schistes de la carte comporte des poudingues (Gourin), des arkoses et parfois un niveau éruptif important (Trégorrois). Dans ce même étage supérieur des schistes verts de Rennes, M. Lebesconte a signalé des bancs et des brèches calcaires alternant avec des poudingues et des arkoses. « Cet ensemble se termine par des schistes verts en dalles qui s'en- foncent sous les poudingues pourprés de Montfort. Au-dessus se développent les schistes rouges en grandes dalles qui servent de pierre de construction à Rennes ; puis des schistes gris et enfin le grès armoricain. (( Dans la Mayenne, grâce aux coupes et aux contours si précis, récemment relevés par M. Œhlert, aux environs de Sillé-le-Guillaume, les synclinaux des Goëvrons et de la Gharnie ont montré un dévelop- pement inattendu des sédiments compris entre les poudingues pourprés et les grès armoricains ; ce sont, de bas en haut, des schistes gris dans lesquels s'intercalent de très puissantes assises de calcaire; puis des grès blancs inférieurs (Sainte-Suzanne), un peu plus grossiers que les grès armoricains proprement dits ; au-dessus de ces grès inférieurs s'inter- calent des brèches silicifiées accompagnées d'un ensemble éruptif ; puis viennent des arkoses feldspathiques, des psammites, des grès ferrugineux en plaquettes à petites lingules, et enfin le grès armoricain proprement dit. « Les coupes relevées par M. (Ehlert sont d'autant plus précieuses qu'elles servent de raccord et de trait d'union avec celles du Cotentin. Nous renvoyons aux travaux de M. Lecornu et de M. Bigot pour les dernières ; il nous faut seulement rappeler que dans la vallée de la Laize, il y a également une puissante assise calcaire superposée au poudingue pourpré ; de plus, le dernier se montre nettement discordant sur les schistes de Saint-Lô, fortement redressés. H* 150 SOCIÉTÉ DES SCIENCES NATURELLES DE l'OUEST « Une seule difficulté subsistait au point de vue stratigraphique ; elle avait été mise en pleine lumière par M. Lebesconte qui comparaît les calcaires, les poudingues inférieurs et les arkoses des environs de Rennes avec l'ensemble analogue de la Charnie ou des Coëvrons. Dans un but de coordination, j'ai provoqué une course commune à laquelle ont pris part MM. Barrois, (Ehlert, Lebesconte et Seunes. L'accord cordial et unanime n'a pas tardé à se produire et mes aimables colla- borateurs ont bien voulu me charger d'en rendre compte à la Société. « En l'absence de tout fossile nettement caractéristique de la faune primordiale, la grande coupure stratigraphique doit être laissée, comme par le passé, entre les schistes de Saint-Lô (schistes verts de Rennes), et les poudingues pourprés (vallée de la Laize, Oigny, Montfort). « Les bancs calcaires des environs de Rennes, les poudingues infé- rieurs et les arkoses qui les accompagnent sont bien nettement inter- calés à la partie supérieure des schistes verts et inférieurs au poudingue pourpré. « Tout au contraire, les calcaires, les grès inférieurs, les pétrosilex, etc ; des Coëvrons et de la Charnie sont supérieurs au poudingue pourpré. « Dans l'état actuel de la question, il est difficile de savoir ou com- mence réellement la faune seconde et par exemple si l'on ne doit pas y comprendre les grès inférieurs de Sainte-Suzanne. « La solution la plus prudente consiste dès lors à attribuer à l'en- semble des sédiments depuis le poudingue pourpré inclusivement jusqu'au grès armoricain (grès supérieur) exclusivement, la notation S. sans indice, en laissant d'ailleurs la notation X. aux schistes de Saint- Lô et de Rennes. » Michel LÉvY. Description de deux crinoïdes nouveaux du dévo- nien du département de la Manche; par M. D. Œhlert (B. S. G. F., 3e série, t. XIX, p. 834-853, pi. XVIII.) M. (Ehlert décrit, dans ce mémoire, deux nouveaux crinoïdes, pro- venant de la grauwacke du Pont-aux-Bouchers près Néhou, qui lui ont été communiqués par M. le commandant Jouan, conservateur du Musée de Cherbourg. L'un est Ctenocrinus sp. , l'autre Diamenocrinus Jouani CEhl. Sur l'un des exemplaires de cette dernière espèce, on voit le calice fixé sur la tige, laquelle est enroulée en crosse à sa partie inférieure. L. B. EXTRAITS ET ANALYSES. — GÉOLOGIE ET MINÉRALOGIE 151 Considérations géologiques et paléontologiques sur les terrains de Bellème et de Mamers ; par M. Paul BizET {Bull, de la soc. géol. de Norm., t. XIII, 1887-88-89). Le but poursuivi par M. Bizet est de décrire les étages successifs qui se superposent entre Villaine-Ia-Carelle, Mamers et Bellême, depuis le Lias jusqu'à Kimmeridgien, de donner la liste des fossiles propres à chacun de ces étages, d'indiquer enfin les localités où le géologue peut recueillir des fossiles. Lias.— Le lias affleure entre Saint-Rémy-du-Plain et Villaine-la- Garelle, il forme une bande étroite appuyée sur les phyllades de Saint- Lô. On peut distinguer le lias moyen à Belemnites niger et le lias supé- rieur avec Ammonites bifrons, A. serpentinus eic. Le lias est peu déve- loppé. Bajocien. — Cet étage qui se montre à l'ouest de Mamers, vers Louvi- gny, Saint-Rémy-du-Plain et Villaine peut se diviser en zone à Terebra- tula perovalis et zone à Ammonites Parkinsoni. L'Oolithe à Terebratula peroialis s'observe dans les carrières souter- raines de Villaine, dans celles à ciel ouvert du Grand Moulin, etc. Elle est constituée par des couches de sables calcaires blanchâtres à oolithes fines et régulières et par des lentilles d'un calcaire dur, contenant des lamelles spathiques. C'est dans ce calcaire que se trouvent surtout les fossiles. Ces fossiles sont : Ammonites Murchisonœ Sow., Pholadomya fidicula Sow., Ceromia Bajociana d'Orb., Lima heteromorpha Deslong., Pecten pinulus Lam., Hinnites tuberculatus d'Orb., Ostrea pohjmorpha d'Orb., Ostrea Buckmanni Sow., Rhynchonella Wrightii Davidson, Terebratida perovalis Sow., Terebratula Eudesi Deslong., Terebratula Wrightii Davidson, Terebratula ovoides Sow., Clypeus Deshayesi Cotteau, Echino- brissus Deshayesi Cotteau., Pseudodiadema depressum Desor. L'Oolithe inférieure plonge vers l'est; on observe sa superposition sur le lias dans la côte de Chauraiton et dans les flancs du coteau de Saint-Rémy-du-Plain. L'oolithe à Ammonites Parkinsoni succède normalement à la précé- dente, sur les hauteurs de Villaine-la-Carelle et de Chaumiton; près de Mamers, à la carrière de la Grille et jusqu'au village des Marais (com- mune de Sure). La partie supérieure de l'étage Bajocien se compose de calcaires oolithiques divers, on n'y voit jamais de bancs de silex ; on peut y recueillir, particulièrement dans les carrières de la Grille, de Villaine et de Chaumiton : Belemnites giganteus Schlot., Ammonites Parkinsoni Sow., Am. subra- diatus Sow., Trigonia costata Park., Trigonia striata Sow., Arca 152 SOCIÉTÉ DES SCIENCES NATURELLES DE l'OUEST elongata Soyf., Arca sublineata d'Orb., Lima Hermione d'Orb., Lima Hersione d'Orb., Lima Hippona d'Orb., Ostrea Kunkeli Ziet., Ostrea polymorpha d'Orb. Bathonien. — Le Fuller's earth caractérisé par Hemithyris spinosa semble ne pas exister dans la région. Le Bathonien se divise comme suit : 1' Calcaire sublithographique. Ce premier membre le plus inférieur du Bathonien est un calcaire blanc marneux, tachant les doigts comme la craie, traversé par des bancs d'un calcaire compacte à cassure con- choïde.. L'épaisseur de cette assise et de huit à dix mètres. Les fossiles bien conservés sont rares dans ce sous-étage : Pholadomya Vezelayi Lajoye, Liicina Bellona d'Orb., Terebratula subniaxillata Sow., etc. 2° Oolithe miliaire {Oolithe de Mamers). Calcaire oolithique jaunâtre en gros bancs visible sur les bords de la Dive et du ruisseau du Dutin, supportant la ville de Mamers et les bourgades de Saint-Louis et de Marolette. (Carrière de Marcoué sur la route du Mans), etc. Les fossiles marins y sont très rares : Dents de sauriens et de pois- sons. Ostrea costata Sow., Terebratula maxillata Sow. A la partie supérieure de cette assise, M. Desnoyer a découvert et étudié une série de plantes très rares aujourd'hui ; ce sont : des Fougères, des Conifères et un grand nombre de Cycadées. 3° Couches à Terebratula digona. Le retour de la mer après le dépôt des plantes précitées donne lieu à la formation d'un calcaire lamelleux ou sableux de 1"° 50 à 2°" de puissance assimilable au Bradford-clay des Anglais. On y trouve surtout à la tranchée du pont de Bray : Lima gibbosa Sow., Lima duplicata Deshayes, Ostrea costata Sow., Rhyncho- nella varians Schl., Rhynchonella concinna d'Orb.. Rhynchonella obsoleta Sow., Terebratula bicanaliculata Schl., Terebratula digona Sow., Terebratula cardium Lamk,. Terebratula coarctata Park., Colly- rites analis Agass., Pigurus Michelini Cotteau., Echinobrissus clunicu- laris d'Orb., Echinobrissus elongatus d'Orb., Holectypus depressus Desor. 4° Cornbrash? L'existence de cette assise sur les hauteurs de Sure et dans les talus du chemin de la Perrière est encore douteuse. L'auteur y a trouvé : Pygaster Trigeri Cotteau, et Clypeus Boblayei Mich. Suivent les coupes de la carrière de la rue de Marollette à Mamers et de la tranchée du pont de Bray ; puis le diagramme indiquant la suc- cession des assises Bajociennes et Bathoniennes snr le chemin vicinal de Villaine-la-Carelle à Saint-Longis. Gallovien. — On peut diviser cet étage en trois parties : 1° Callovien inférieur puissamment représenté dans la grande tran- chée de Mamers par des couches d'argile et des bancs de calcaire marneux dont l'ensemble peut avoir de 8 à 9 mètres de puissance. Ces bancs sont en discordance avec le Bathonien. EXTRAITS ET ANALYSES. — GÉOLOGIE ET MINÉRALOGIE 153 On peut y recueillir : Ammonites Backeriœ Sow., Am. macrocephalus 8ow., Am. bullatus d'Oi'h., Am, Herveyi Sow., Pholadomya decussata Agas,, Ceromija elegans Deshayes, Ostrea Knorrii Volt., Pecten fibrosus Sow., Terebratula obomta Sow., Ter. subcanaliculata Oppel., Ter. digona ? {sublagenaUs ou fausse digona de Triger), Collyrites elliptica Desmoulins., Echinobrissus clunicularis d'Orb., Echinobrissus orbicu- laris Deslong., Holechjpus depressus Des., Pseudodiadema Wrightii Cotteau., etc. A la ferme d'Aulne et à Sure on trouve en outre : Lima gibbosa Sow., Rhynchonella spathica Lamk., Clypeus Boblayei Mich., Pygaster Trigeri Gott., Pygurus depressus AgdiS. , Holectypus orbicularis Deslong. 2" Callocien moyew.Gonstitué par des calcaires tendres noduleux jau- nâtres ou grisâtres et par des couches argileuses ou sableuses. Tranchée de la Cour du Bois, côte du Pont d'Aulne, etc. Epaisseur, 13 à 20 mètres. On tro'ive dans cette division : Nautiius hexagonus Sow., Am- monites modiolaris Lwyd., Am. tumidus Ziet, Am. Backeriœ Sow., Am. Herveyi Sow., Am. hecticus Hartin, Pholadomya crassa Agas., PJiol. decussata Agas., C^romi/a eZe^/ans Deshayes, Ceromya sarthacemis à'Oi'h. , Isocardia tener Sow., Mytiius solenoides d'Orb., Myt. gibbosus d'Orb., Avicula inœquivakis Sow., Pecten fibrosus Sow., Plicatula pereg rina cVOrh., Ostrea amor d'Orb., Ostrea amata d'Orb., Ostrea al imena d'Orh. Rhynchonella Fischeri Rouil., Rhync. Royeriana d'Orh., Rhync. spatluca Lamk., Terebratula umbonella Lamk. , Tereb. reticulata Sow., Tereb. biappendiculata Oppel, Tereb. pala de Buch., Tereb. Sœ- manni Oppel, Collyrites elliptica Desmoulins, Holectypus depressus Desor., Serpula quadrangularis Lamk. Callotien supérieur de 4 à 3 mètres de puissance, composé de plu- sieurs bancs d'un calcaire marneux rempli de petites oolithes ferrugi- neuses qui donnent à la masse une couleur rougeâtre très particulière. Kelloway-Roch des Anglais. Les anciennes carrières, citées par les auteurs, dans cette assise si riche en fossiles, sont pour la plupart abandonnées, mais l'auteur en désigne de nouvelles : Le Champ Rouge, à 2 k. 7 de Mamers, à la bifur- cation des lignes de Mamers et de Saint-Calais. La carrière de la Basse- Sussaye (commune de Chemilly) ; il a trouvé dans ces gisements 80 espèces dont il donne le tableau ; les principales sont : Ammonites Jason Ziet, Am. anceps Rein., Am. lunula Ziet, Am. pus- tulatus Kaan., Am. coronatus Brug., Am. Banksii Sow., Terebratula Trigeri Deslong., Tereb. Smitti Oppel, Tereb. dorsoplicataSuess., Tereb. Oppeli, Tereb. biappendiculata Heslong., Rhynchonella spathica Lamk., Rhynch. minuta Bur., Hemicidaris Guerangeri Golieau, Pseudodiadema inœquale Desor., Pseudo. calloviense Cotteau, Pedina Gervillei Agas., etc. M. Bizet donne ici : une coupe de la grande tranchée de Mamers ; une coupe de la tranchée du Champ-Rouge ; une coupe de la carrière 154 SOCIÉTÉ DES SCIENCES NATURELLES DE l'OUEST de la Basse-Sussaye ; un extrait de la carte géologique des environs de Mamers ; un diagramme montrant la succession des assises calloviennes sur le chemin de fer de Mamers à Bellème. Oxfordien. — Cet étage se subdivise comme suit : 1° Assise à Am. athleta. Lo contact de cette assise avec le Callovien supérieur se voit dans la carrière de la Basse-Sussaye ; son épaisseur, très faible en ce point, devient de 30 mètres vers Vaunoise et Saint- Fulgent-des-Ormes. On la retrouve par Chemilly et Origny-le-Butin. Elle se compose de calcaire argileux, de calcaire noduleux en bancs épais alternant avec des couches de sable et d'argile. L'argile renferme quelquefois des cristallisations de sulfate de chaux comme on en trouve au même niveau aux Vaches Noires, près de Dives. Les fossiles rencontrés sont : Belcmiiites hastatus Blainv., Belemnites (Sp. indéterminée de plus de 20 centimètres de longueur), Ammonites Backeriœ Sow., Am. athleta Phil., Am. Lamberli Sow., Am. hecticus Hartm., Am. Lalandeanus d'Orb., Fholadomya decussata Agas., Pholad. carinata Gol., Ostrea dilatata Desh., Rliynchonella Fischeri Rouil., Rhynch. Royeriana d'Orb., Rhynch. Tliurmanni Voltz, CoUyrites elliptica Desmoul., CoUyrites dorsalis dVi'h. , Holectypus depressiisBesor. 2' Assise à Am. perarmatus. Elle ne se voit que dans les excavations faites pour l'extraction de l'argile. Les fossiles caractéristiques sont : Ammonites perarmatus d'Orb., Am. Mariœ d'Orb., Am. plicatilis, variété convolutus interruptus Quenst., Am. oculatus Beau, Rhynchonella Thurmanni Voltz. 3° Assise à Perna mytiloides. Alternances d'argiles bleues et de cal- caire bleuâtre argileux très fissile. Tranchée des Cerisiers, tuileries des Vaux-Chaperons, pied de la butte de l'Hôtel Beaumont, sur le terri- toire des communes de Vaunoise et du Gué-de-la Chaîne. Les fossiles sont Belemnites hastatus Blainv., Ammonites Goliathus d'Orb., Trigonia clavellata Park., Mytilus subpectinatus d'Orb., Mytilus imbricatus d'Orb., Gervilia aviculoides Sow., Perna mytiloides Lamk., Perna Bachelieri d'Orb., Pecten .mbfibrosus d'Orb., Ostrea gregaria Sow., Rhynchonella Thurmanni Voltz., Terebratula insignis Sch. Millericrinus ornatus d'Orb. 4° Sables roussâtres du Calcareous-grit. Ces sables terminent la série oxfordienne ; on les rencontre sur le sommet de la côte du Tertre- Lorillière (Igé), près du château des Chaises (Vaunoise), et à Grand- Mont (Gué de la Chaîne). Dans ces sables se voient des calcaires carver- neux intercalés. Ces assises renferment: Ammonites plicatilis Sow., im. cordatusSow., Echinobrissus scutatus d'Orb. Suit un diagramme montrant les relations des assises oxfordiennes visibles sur le chemin vicinal d'Origny-le-Roux à Igé. Corallien. — Les faubourgs de Bellème sont bâtis sur cet étage, EXTRAITS ET ANALYSES. — GÉOLOGIE ET MINÉRALOGIE 155 composé de roches pétries de coraux, de dicerates et de nérinées. Puis- sance 25 mètres. 1° Calcaire oolithique grisâtre avec astartes à la base caractérisé par de grandes trigonies du groupe des clavelées, Astarte Nysa d'Orb., Echinobr issus scutatus d'Orb. 2° Calcaire marneux à grosses oolithes et pisolithes, avec Pholadomya paucicosta Rœm., Pi7inigera Saussuri d'Orh., Perna corallina d'Orb., Terebratula insignis Scti., Zeilleria ? Pygaster umbrella AgAS. , Holeoty- pus corallinus d'Orb. 3° Calcaire à Dicerates et Nérinées contenant : Diiceras minor J)esh., Nérinées, Cardium septiferum, Astartes, Cly- peus^ Hemicidaris crenularis Agas., Acrosalenia decorata Wrigh. La description de cet étage se termine par une coupe prise près de Bellême montrant la succession des assises coralliennes. Kimméridgien. — Cet étage est représenté par le seul Astartien ; le Pterocerien et le Virgulien qui devraient lui être superposés ont été enlevés. L'Astartien est composé de calcaire lithographique alternant avec des marnes, des calcaires marneux et des sables agrégés par un ciment siliceux. Les fossiles sont: Nautilus giganteus d'Orb., Nerinea Gosœ Rœm., Natica turbiniformis R., Pholadomya Protei Defr., Ceromya exentrica Agas., Astarte minima Sow., Trigonia Bronni Agas., Mytilus subpecti- nalus d'Orb., Mytilus Jurensis Merlan, Pinna Saussurei d'Orh., Ostrea deltoideaSoyf., Ostrea solitaria Sow., Ostrea Bruntrutana Thurm., Rhynchonella inconstans d'Orb., Rhynch. subsella d'Orb., Hemicidaris stramonium Agas., Equisetum Guilleri Crié. M. Bizet donne la coupe de la carrière de la rue de Nogent à Bellême, et celle de la carrière du Bois-Fézédin. Système crétacé. — Des couches puissantes de Cenomanien représen- tent seules le système crétacé dans le Perche Elles reposent sur des assises d'âges différents précédemment décrites. La craie glauconieuse cénomanienne a de 20 à 30 mètres d'épaisseur au champ de foire de Bellême. Elle contient Ammonites Mantelli, Tur- rilites tuberculatus, Cardium hillanum et Moutonianum, Ostrea halio- tidea, Epiaster distinctus, etc. Au-dessus se trouve, sur une épaisseur de 25 à 40 mètres, la craie luffeau ou craie de Rouen à Ammonites Rothomagensis, Scaphites œqualis, Baculites bacidoides, Turrilites costatus. Puis les sables cénomaniens supérieurs ou sables du Perche, épais de 40 à 50 mètres. Dans le cours de son mémoire, M. Bizet fait observer des discordan- ces nombreuses de stratification entre les différentes assises dont il parle. L. D, 156 SOCIÉTÉ DES SCIENCES NATURELLES DE l'OUEST Notice à l'appui du profil géolofjique d'Alençon à Nogent-le-Roti'ou et à Beaumont-les-Autels ; par M. P. BizET {Bull, de la soc. géol. de Noivnandie, t. XIII, 1887-88-89). La coupe géologique étudiée et figurée dans cette notice par M. Bizet, s'étend d'Alençon à Beaumont-les-Autels en passant par Mamers, Bellême et Nogent-le-Botrou ; sa longueur est de 75 kilomètres. Elle fait voir la succession des terrains, dont l'étude fait l'objet du mémoire précédemment résumé, s'appuyant sur le granité et les terrains anciens d'Alençon, plongeant tous vers l'est, disloqués par une série de failles mais se superposant dans l'ordre chronologique, sauf des lacunes, depuis les phyllades de Saint-Lô jusqu'à l'Eocène. On retrouve dans ce travail beaucoup des observations stratigraphiques et paléontologiques résumées plus haut ; je crois, pour ce motif, devoir m'attacher surtout à signaler ce que M. Bizet a pu dire à propos des termes extrêmes de la série. La granulite d'Alençon est formée des trois minéraux qui constituent cette roche : orthose, quartz et mica blanc argentin ; comme minéraux accidentels, on y trouve : tourmaline, grenat, béryl. VOolithe inférieure recouvre le granité ; elle se présente sous deux aspects distincts : Voolithe siliceuse ou arkose d'Alençon, et Voolithe inférieure calcareo-sableuse. VArkose est un grès formé d'éléments granitiques réunis par un ciment siliceux ou barytifère. Ses variétés sont très nombreuses, son aspect change, à chaque pas, tant en direction qu'en profondeur. L'Oo- litlie inférieure se substitue à l'a/'A'ose sans qu'il y ait solution de conti- nuité dans l'assise et sans changement dans les fossiles. Les terrains qui se superposent à VArkose entre Alençon et la forêt de Perseigne sont : Oolithe miliaire à Lucina bellona, Bradford clay, Callovien inférieur, inoijen et supérieur, Oxfordien, Glauconie à ostrea cesicularis. Les Phyllades de Saint-Lù constituent une grande partie du massif ancien que recouvre la forêt de Perseigne ; la coupe les traverse sur une longueur de huit kilomètres. Ces phyllades sont des schistes argi- leux gris bleuâtre, plus ou moins fossiles traversés par des veines de quartz. Ils sont traversés par un épanchement de porphyre pétrosiliceux épais de 200 à 800 mètres sur une longueur de 4 kilomètres. MM. Fou- qué et Michel Lévy ont décrit ce porphyre comme suit : < « L Mica noir, oligoclase, orthose, quartz bipyramidé ; 1. Fouqué fi Michel Lévy, in Giiiliier : Géologie du déparlemenl de la Sarthe. EXTRAITS ET ANALYSES. — GÉOLOGIE ET MINÉRALOGIE 157 (( II. Sphérolithes à croix noire, magma pétrosiliceux; « III. Quartz grenu développé dans le magma, filonnets de calcédoine. « L'oligoclase présente de belles associations des macles de l'albite « et du péricline. Le quartz bipyramidé est remarquable par des pé- « doncules du magma qui y pénètrent. Dans plusieurs variétés de per- ce phyre de la région, l'orthose passe au microcline à très fines lamelles (( hémitropes. Parfois il y a quelques petits cristaux de zircon. » A la côte de Ghamiton, les phyllades de Saint-Lô sont recouverts par le Lias, puis successivement par les terrains décrits dans la note précé- dente entre Mamers et Bellème. A Bellème passe une faille qui a relevé ces terrains de plus de 50 mètres en faisant reparaître au jour, sur sa lèvre est, le Coral-rag. Les sables du Perche qui apparaissent au sommet des coteaux, vers la limite des départements de l'Orne et d'Eure-et-Loir, ont subi un affais- sement considérable par suite d'une faille qui passe près de la gare de Nogent-le-Rolrou et les fait descendre au-dessous du niveau de la rivière d'Huisne. Une autre petite faille, passant un peu au-delà du ruisseau de Pados, les a redressés par un mouvement de bascule, de sorte qu'ils affleurent de nouveau à la ferme de Pousserais. Vers le Grand-Plessis, à l'Est de la Pousserais, une troisième faille rend aux terrains l'allure qu'ils avaient avant la gare de Nogent, et cette allure régulière S3 continue jusqu'aux limites de la coupe à Beau- mont-les-Autels bâti sur les sables du Perche. Les failles de Nogent, en enfonçant les strates de la série des terrains jusqu'ici étudiés, ont permis à des assises plus récentes de se présentera l'œil de l'observateur. La craie turonienne occupe la partie basse de la ville ; elle est très marneuse avec silex tuberculeux noirâtres et comprend deux divisions : L'assise à Inoceramus labiatus et à Rhynchonella Cuvieri reposant sni' les sables du Perche ; Et l'assise à Terebratula Bourgeoisi à la partie supérieure. On peut récolter dans cet étage : Inoceramus problematicus d'Orb., Ostrea columba Desh. , Rhynchonella Cuvieri d'Orb , Terebratula Bourgeoisi d'Orb., Cidaris Ligeriensis Cotteau, Cyphosoma perfectum Agass., Echinoconus subrotundus d'Orb., Discoidea minima Agass., Discoidea infera Desor., Discoidea subuculus Klein. Au-dessus du Turonien se trouve la craie senonienne de l'horizon de Villedieu (Loir-et-Cher). Elle constitue la majeure partie du coteau que couronne le vieux château. On y trouve : Spondylus spinosus, Janira quadricostata, Ostrea auricidaris, Rhynchonella vespertilio, Rhynch. difformis, Terebi^atula semiglobosa, Crania ignabergensis, Cidaris subtesicnlosa A. La partie supérieure du coteau de Saint-Jean est constituée par des dépôts d'eau douce, accompagnés de meulières qui appartiennent au terrain Parisien ; on y trouve Lymnea longiscata et Planorbis ro- tundatus. 158 SOCIÉTÉ DES SCIENCES NATURELLES DE l'OUEST La coupe géologique d'Alençon à Nogent-le-Rotrou est dessinée à l'échelle de 0'°025 pour 1 kilomètre pour les longueurs et deO^OOOS pour 1 mètre pour les hauteurs. L. D. Notes sur les Grès éocèiies de la rive gauche de la Loire (en Maine-et-Loire); par M. 0. Desmazières. {Bull, de la société d'études scientifiques d'Angers^ 2^ série, xx« année 1890, p. 131-138, avec 1 carte autographiée) . L'auteur de cette note, qui habite Blaison, s'est proposé pour but de faire connaître avec précision les localités où l'on a trouvé les superbes échantillons de grès éocène remplis des empreintes végétales qui ont donné lieu aux remarquables travaux de MM. Crié de Rennes, l'abbé Boul&y de Lille, etc., et de faciliter ainsi les recherches des géologues que cette étude peut intéresser. Ces grès se trouvent surtout sur les territoires des communes de Blai- son, Gohier, Saint-Remy, Saint-Saturnin, Saint-Sulpice, Coutures et Saint-Jean-des-Mauvrets. (On en a trouvé dernièrement de beaux spéci- mens à Gennes). Ils formaient une couche de deux mètres d'épaisseur qui recouvrait le Crétacé moyen. Cette couche démantelée et réduite à des témoins, présente des blocs en place sur le plateau ; sur le versant regardant la Loire ils semblent, au contraire, avoir glissé sur la pente. Les points où l'on a trouvé des fossiles et ceux où l'on a le plus de chance d'en trouver de nouveaux, sont les suivants : Saint-Saturnin. — Partie du plateau comprise entre la route départe- mentale N° 14 et le chemin des Morts, comprenant les lieux dits : Grands- Champs, la Chaintre, l'Esvière, la Fosse. A la Chaintre le grès renferme: Morinda Drongniarti, Araucarites, Cryptomeria, Quercus, etc. Partie du versant du coteau comprise entre le chemin des Morts et le chemin d'intérêt commun N" 32. — Un magnifique bloc trouvé à l'Est du village de la Basse-Chaîne au lieu dit le Bois-du-Goudrais, a fourni les échantillons du Musée d'Angers et ceux étudiés par M. l'abbé Boulay. A environ cinquante mètres à l'Est de la butte des Quatre-Veaux, dans un bois, se trouvent cinq blocs dans lesquels l'auteur a reconnu Anémia, Cryptomeria et des empreintes de fruits. A l'extrémité Est de la commune, dans un petit vallon dépendant du domaine de la Benestrie, en défrichant un bois, on a découvert des blocs contenant les fossiles des Coudrais. — D'autres grès de cette région ont fait voir des feuilles de Ficus. EXTRAITS ET ANALYSES. — GÉOLOGIE ET MINÉRALOGIE 159 Saint-Sulpice. — Dans la partie supérieure du bois de la Benestrie dépendant de Saint-Sulpice, l'auteur a trouvé des feuilles de Ficus. Saint-Jean-des-Mauvrets. — Des empreintes de Ficus ont été trouvées dans cette commune au lieu dit le Pavé, près du bourg de Saint- Saturnin, dans les vignes et les bois sur les bords de la route de Saint- Saturnin à Brissac. Blaison. — Partie Ouest de cette commune où les points les plus remarquables sont : Au sud du chemin d'intérêt commun N° 32, les bois dits de la Coine et de Touchebœuf comprenant les hameaux de l'Ayrault, le Bourgneuf, Vempluie, le Moulin Viau, Touchebœuf. Près du chemin rural qui monte de l'auberge du Lapin-Sauté au village de l'Ayrault, dans un bois à 200 mètres de la route, au lieu dit Chantemelle, une série de blocs a été mise à nu ; l'auteur y a trouvé : Anémia, Bambus, Morianda, des fruits d'Àpeibopsis Decaisneana, des Carpolithes ainsi que des empreintes de rhizomes avec cicatrices radi- culaires très marquées de monocotylédones indéterminées. A 200 mètres au sud du village de Touchebeuf, on a trouvé: Quercus, Laurus, Nerium, etc. Au Nord du Moulin Viau, au Bourgneuf, l'auteur signale des em- preintes. — A Jouralem il existe deux blocs. — Deux autres se voient au village de Vempluie, dans un bois près la fontaine de l'Ebeaupin. Au Nord du chemin d'intérêt commun N° 32, à 100 mètres de l'auberge du Lapin-Sauté, deux blocs ont fourni : Anémia, Nerium, Laurus, Myrica, etc. Sur le plateau à l'Est de Blaison, les grès ne semblent pas renfermer de fossiles. Gohier. — L'auteur a trouvé Myrica et Quercus dans les blocs de grès de la butte de Gohier, propriété de M. Ponceau. Saint-Remy-la-Varennes. — Région peu explorée où les fossiles semblent rares. Coutures, — Près le village d'Etiau, à 300 mètres au sud de la route départementale N" 14, sur le sentier allant du carrefour de la Main-de- Bois à Montsabert, dans un tas de grès on a trouvé : Laurus, Myrica, Nerium, etc. L. D. Note sur le cailloutis à ossements de Lamantins de Gourbesville (Manche); par M. A. de Lapparent. {Bull, de la Soc. Géol. de Fr., 2 Mars 1891 — 3« série, t. xix, page 362) . Tout ce que dit M. de Lapparent dans cette note à déjà été résumé dans le Bulletin de 1891, p. 102 et 104, à propos de deux communica- tions, sur le même sujet, faites à l'Académie des Sciences par M. de Lapparent et A. Gaudry. L. D. 160 SOCIÉTÉ DES SCIENCES NATURELLES DE l'OUEST Ossements d'animaux quaternaires trouvés près de Niort; par M. Fournier. (Bull, de la Soc. de statistique, sciences, lettres et arts du dép. des Deux- Sèvres). M. Fournie!', préposé aux collections du Musée de Niort, a présenté à la Société de statistique dn département des Deux-Sèvres, une série d'os quaternaires. Parmi ces ossements figurent: 1" une molaire presque complète d'éléphant, Elephas primigenius ; — 2" un maxillaire inférieur gauche de rhinocéros à narines cloisonnées. Rhinocéros tichorhinus, dont la branche montante a été brisée par les ouvriers lors de l'extraclion des sables (ce joli fragment montre encore quatre molaires dont l'état actuel permet d'affirmer que l'individu auquel cette mâchoire a appartenu était un jeune animal faisant ses dents) ; — 3° une dernière ou si'ptième molaire supérieure droite d'un individu adulte de la même espèce; — 4° quelques dents de cheval, Equiis adamaticus, et un astrai^ale de boeuf, Bos primigenius ; — 5° enfin un fragment de maxillaire inférieur droit de la Hyène des cavernes, Hyœna spelœa, dans lequel sont encore implantées trois dents : la 2° avant-molaire, la molaire principale et l'arrière-molaire ou mâchelière. En faisant connaître ces restes divers d'animaux ayant habité notre région à des âges si éloignés, M. Fournier fait observer que c'est la pre- mière fois, à sa connaissance du moins, qu'est signalée, dans le bassin de la Sèvre, la présence de la Hyène, Hyœni spelœa, si commune dans le bassin de la Boutonne, à la grotte de Loubeau près Melle. L. B. Note sur une portion de mâchoire de Felis trouvée dans la caverne du Gros-Roc, près Saintes; par M. H. Filhol. {Bull, de la Soc. i)Mlomathique de Paris, t. m, 1890-1891, p. 177-180, pi. II). La mâchoire dont il est question dans cette note a été découverte dans la caverne du Gros-Roc, à 10 kilom. de Saintes, en 1890, par M. Clouet, instituteur communal au Douhet. Cette pièce a été recueillie au milieu de débris humains et de nom- breux et intéressants débris de l'industrie humaine primitive, mélangés à des restes d'une riche faune de mammifères. EXTRAITS ET ANALYSES. — ZOOLOGIE 161 Voici la liste des principales espèces rencontrées jusqu'à ce jour : 1° Hyaena spelea ; plusieurs dents. 2° Canis lupus ; dents. 3° Ursus spelaeus; dents et mâchoire inférieure. 4° Elephas primigenius ; lamelles dentaires et germes de dents. 5° Rhinocéros tichorinus ; dents. 6" Equus caballus ; dents nombreuses. 7". Sus scrofa ; dents. 8° Bos ; de grande taille. 9" Cervus tarandus ; fragments de maxillaires et dents nombreuses. 10° Cervus elaphus ; dents. La mâchoire du Felis en question indique, par ses proportions, un animal moins grand que ne l'étaient les Lions et les Tigres des cavernes. Après avoir énuméré un certain nombre de caractères spéciaux à cott! mâchoire, M. Filhol ajoute qu'il convient de considérer le Félin de la caverne du Gros-Roc, comme une race du Felis spelœa tendant à revêtir les formes du Felis leo actuel. On peut le considérer comme une race et lui donner le nom de Felis apelœa var. Cloueti. L. B. I — ZOOLOGIE Les écliouements de grands cétacés sur les côtes de l'Océan Atlantique ; par M. M. Baudouin. (Rev. se. nat. 0., 1892, p. 281.) Le samedi 7 mai 1892, échouait à marée basse au Guilvinec, près de Penmarck (Finistère), au sud de la baie d'Audierne, un baleineau encore vivant, qui arrivait le lendemain à Paris et était vendu aux Halles à ui i restaurateur pour la somme de 130 francs. C'était un jeune de Balœnoptera rostrata d'une longueur de 4 "80 et d 1 poids de 960 kilogrammes. Il a été transporté au Laboratoire d'anatomie comparée du Muséum, p lis monté par un naturaliste à qui la peau était vendue. L. B. 162 SOCIÉTÉ DES SCIENCES NATURELLES DE l'OUEST Collections de Vertébrés du Musée de Châteauroux: Batraciens du Centre de la France et particuliè- rement du département de l'Indre; par M. R. Paratre. (Bulletin du Musée tnunicipal de Châteauroux, 1^^ jan- vier 1892, p. 120-129). La Commission du Musée de Châteauroux ayant l'intention de créer des collections zoologiques régionales, M. R. Parâtre a accepté cette tâche en ce qui concerne les Vertébrés. En même temps qu'il formera ces collections, il passera en revue, dans le Bulletin du Musée, les différentes classes de cet embranchement. Il parlera des espèces qui existent dans le Centre de la France et s'occupera spécialement de leur distribution. C'est surtout l'Indre qu'il étudiera, de sorte que ses mémoires pourront être considérés comme un catalogue détaillé des Vertébrés de ce dé- partement. Dans le premier mémoire, il s'occupe des Batraciens. Mais avant il dit un mot des collections particulières existant dans l'Indre et des tra- vaux déjà publiés par ses amis, MM. Martin et RoUinat ; il explique que la vallée de la Creuse et la Brenne ont été seules bien étudiées, tandis que le nord et l'est du département sont encore mal connus ; il fait ensuite remarquer que les collections régionales en question présenteront un réel intérêt; il dit enfin ce que possède actuellement le Musée: quelques Reptiles, Oiseaux et Mammifères, en très mauvais état de conservation. Après ce préambule, M. R. Parâtre commence l'étude des Batraciens, « les plus délaissés, à cause de leur forme disgracieuse et de leur venin » prétendu dangereux. » 1" Ordre. — URODÈLES Genre SALAMANDRE, Salamandra Laurenti. S. tachetée, S. maculosa Laurenti. — Dans toute la France. Genre TRITON, Triton Laurenti. T. palmé, T. palmatus Schneider. — Toute la France. T. ponctué, T. punctatus Latreille. — Indre : Manque dans le sud, trouvé seulement à Villentrois dans le nord. — Existe dans Indre-et-Loire et Loir-et-Cher (Parâtre) ; Maine-et-Loire (Millet) ; Sarthe (Gentil) ; Vienne (Mauduyt). Manque dans les Charentes (Lataste, Lesson et de Rochebrune). « La Vienne et VIndre seraient donc la limite méridio- » nale de ce Triton dans le Centre de la France. » T. crèté, T. cristatus Laurenti. — Dans tout le Centre. T. marbré, T. marmoratus Latreille. — Indre : Très commun dans le sud, pas trouvé dans le nord.— Existe dans Indre-et-Loire (Héron-Royer) ; \ EXTRAITS ET ANALYSES. — ZOOLOGIE 163 Vienne, Maine-et-Loire, Charentes. Signalé par Maulny, Desportes et Anjubault dans la Sarthe. M. Gentil ne l'avait pas rencontré lors de la publication de sa faune, mais il l'a trouvé depuis. « Le Triton Blasii, T. Blasii A. de l'Isle, existe au Blanc et à Argen- » ton, dans toutes les mares où cohabitent les deux espèces précédentes; )) il est rare relativement à ces espèces, mais on le trouve plus souvent » là où les Tritons marbrés sont plus nombreux Dans les mares où )) se trouve seul le Tr. crête, le Tr. Blasii n'existe pas ; aussi ne l'ai-je » rencontré ni à Villentrois ni dans le Loir-et-Cher. » « Longtemps mis au rang des bonnes espèces, le Triton Blasii est » regardé maintenant comme un hybride des Tritons marbré et crête ; )) cette opinion, émise par MM. de Betta, Boulenger et Lataste, a été con- » firmée par l'intéressant ouvrage de mon ami le D' M. G. Peracca, de » Turin \ qui le considère comme le produit de l'accouplement du » T. crèté mâle avec la femelle du T. marbré; il le nomme Hybridus » Blasii et donne le nom de Hybridus Trouessarti au produit de l'ac- » couplement inverse du mâle de T. marbré avec la femelle de T. crèté. )) Je croirais plutôt qu'il n'y a pas d'hybridation méthodique, que les » Tritons marbrés et crêtes s'accouplent avec leurs produits hybrides » aussi bien qu'entre eux et que ces accouplements se font de toutes » les manières possibles. La fécondité des produits hybrides chez les » Anoures étant un fait acquis pour la science, depuis les mémorables » expériences de Héron-Royer. on peut fort bien appliquer a priori les » mêmes conclusions aux Urodèles. » « Il en résulte donc que l'espèce Triton Blasii et les dénominations » de Hybridus Blasii et Hybridus Trouessarti doivent disparaître ; il » faut simplement retenir qu'il existe des formes nombreuses provenant » d'accouplements variés des Tr. marbrés et crêtes et qu'on peut sup- » poser toutes les combinaisons possibles entre ces espèces et leurs » produits hybrides, avec retour plus ou moins lent à l'un des types » procréateurs. Cette hypothèse explique la relative rareté du prétendu » Tr. Blasii ei son extrême variabilité, qui fait qu'on trouve tous les » intermédiaires entre le T. crête et le T. marbré. » « Si celte théorie est vraie, on [devra trouver des Hybrides partout » où les deux espèces procréatrices vivent dans les mêmes mares en » abondance suffisante, tandis qu'on n'en rencontrera jamais dans celles » où l'une d'elles existe seule. C'est précisément ce que démontrent » toutes les observations que je connais ; malheureusement elles ne » sont pas assez nombreuses. Pendant 23 ans, en effet, on n'a connu » pour ces Hybrides que les localités où A. de l'Isle les avait découverts, » près de Nantes, en 1838-1862 ; en 1886, M. M. G. Peracca a dû venir » en France pour trouver une seconde station, aux environs d'Angers ; 1. Sulla bonta specifica del Triton Blasii de l'Isle, etc. fBoll. dei Musei di Zool. ed Anat. comp. di Torino, vo 1", N. 12, 1886). 164 SOCIÉTÉ DES SCIENCES NATURELLES DE l'OUEST » enfin la troisième et dernière, je crois, est la vallée de la Creuse, )) d'Argenton au Blanc, et la Brenne. Il serait donc très important de » faire des recherches générales, car la détermination de la distribution » géographique de ces Hybrides pourra seule donner la solution exacte » de ce difficile problème. » T. alpestre, T. alpestris Laurenti. — Indre : N'existe pas ; peut-être le trouvera-t-on un jour, M. R. Parâlre en ayant déposé dans plusieurs mares à Argenton et au Blanc, ainsi qu'à Pontlevoy (Loir-et-Cher). — Existe dans Maine-et-Loire, Sarthe, Vienne. Manque dans les Charentes. « M. Lataste dit qu'il ne dépasse pas la Vienne au sud, dans l'Ouest de » la France. » 2°"' Ordre. — ANOURES Genre ALYTE, Alytes Wagler. Al. accoucheur. Al. obstetricans Laurenti. — Toute la France. Genre SONNEUR, Bombinator Merrem. S. à pied épais, B. pachypus Fitzinger. — Tout le Centre. Genre DISCOGLOSSE, Discoglossus Otth. D. à oreilles, D. auritus Héron-Royer. — Cette espèce d'Algérie a été acclimatée à Amboise {Indre-et-Loire), par Héron-Royer, et à Argenton (Indre), par MM. Parâtre et Rollinat. Genre GRENOUILLE, Rana Linné. Gr. verte, R. esculenta Linné. — La forme typica est très commune dans tout le Centre. Gr. rousse, R. fusca Roesel. — Indre : Manque dans le sud, se trouve dans le centre et le nord. — Existe dans Sarthe, Maine-et-Loire, Vienne, Indre-et-Loire et Pmj-de-Dôme (Héron-Royer). Manque dans les C/iaren- fes (Lataste). « D'après M. Lataste, cette Grenouille descend jusque dans )) le Maine-et-Loire et la Loire-Inférieure, à l'Ouest. » Gr. agile, R. agilis Thomas. — Dans tout le Centre. Genre PÉLODYTE, Pelodytes Fitzinger. Pélod. ponctué, P. punctatus Daudin. — Indre : Très rare dans le sud, assez commun dans le nord. — Existe dans tout le Centre de la France, sauf dans la région du Plateau Central (Héron-Royer). Genre PÉLOBATE, Pelobates Wagler. Pélob. brun, P. fiiscus Wagler. — Indre : Manque dans le sud, mais existe probablement dans le nord. — Se trouve dans Loir-et-Cher, Indre- et-Loire et Loiret (Héron-Royer); Maine-et-Loire (MiUei); Sarthe. Manque EXTRAITS ET ANALYSES. — ZOOLOGIE 165 dans les Charentes, la Vienne et les départements du Plateau Central (Héron-Royer). « M. Lataste dit que ce Pélobate n'existe pas au-dessous » d'une ligne tracée de Paris au Jura ; mais il est plus probable qu'il » descend jusqu'au Plateau Central, qui vient finir dans les parties » méridionales de la Vienne, de ['Indre et du Cher. » Pélob. cultripède, P. cultripes Tschudi. — N'existe pas dans Indre, Maine-et-Loire (Millet), Sarthe, Loir-et-Cher, Indre-et-Loire et Charente. Se trouve dans Vienne, Charente-Inférieure (Beltrémieux) et Loire-Infé- rieure (Millet, Thomas, A. de l'Isle). « Ce Pélobate est surtout une espèce » méridionale et il est probable qu'il ne remonte, à l'Ouest, jusqu'en » Bretagne, qu'à cause de ses préférences pour les terrains meubles et » sablonneux des bords de l'Océan ; il doit donc ne pas dépasser beaucoup » les départements du littoral... » Genre CRAPAUD, Bufo Laurenti. Cr. commun, B. vulgaris Laurenti. — Dans toute là France. Cr. des joncs ou calamité, B. calamita Laurenti. — Toute la France. Genre RAINETTE, Hyla Laurenti. R. verte, H. arborea Linné. — La forme typica se trouve dans tout le Centre. « Il existe donc dans le Centre de la France 17 espèces de Batraciens, » auxquelles il convient d'ajouter le Discoglosse dont l'acclimatation est » un fait accompli. Sur ce nombre, 15 espèces doivent se trouver dans » l'Indre, le Triton lalpestre et le Pélobate cultripède devant être siire- » ment rejetés. » M. R. Paràtre dit ensuite comment il préparera et composera la col- lection batrachologique du Musée de Châteauroux; il termine en citant quelques lignes de M. Lataste sur l'utilité des Batraciens, que les pré- jugés et l'ignorance vouent à une destruction barbare. «... Il est temps » de réagir contre ces mœurs stupides qui déshonorent notre époque. » P. DE G. Note sur un têtard monstrueux de Grenouille rousse ; par M. R. Paratre. (Bulletin du] Musée de Châteauroux, juillet 1892, p. 190-194). Deux Grenouilles rousses, Rana /wsm Roesel, s'étant accouplées dans l'aquarium de M. Paràtre, la ponte eût lieu le 9' jour et le quart des œufs se développa. Sur une trentaine de têtards, conservés pour l'étude du développement, trois présentèrent des déformations. L'un avait la 12* 166 SOCIÉTÉ DES SCIENCES NATURELLES DE L'OUEST queue inclinée en bas et formant un ans;le avec le corps ; celle du second était déviée à gauche. Mais le troisième était de beaucoup le plus inté- ressant ; une hydropisie très accentuée lui donnait un aspect extrême- ment bizarre. Ces dessins le réprésentent très fidèlement : les sacs lymphatiques sont distendus au maximum et remplis de lymphe. « Dans les parties » déclives, sur le fond, des tâches rouges très nettes sont formées par » des globules sanguins. La région dorsale, les pattes antérieures, le des- » sus de la tête et la queue sont les seules parties demeurées intactes. » Les cloisons séparant les différents sacs lymphatiques n'ayant pas été » altérées, il existe à leur niveau des étranglements, particulièrement » prononcés au pli de l'aine et au genou ; il résulte de cette disposition » que le pied semble sortir d'un manche à gigot, au milieu de laquelle » le membre se voit par transparence. » Les parties supérieures sont d'un noir profond, les inférieures immaculées et transparentes. Ce têtard était très agile; «il avait une allure singulière, s'agitant » sans cesse de la façon la plus grotesque et venant à chaque instant » avaler de l'air à la surface. » Il était en parfaite santé et M. Parâtre se proposait de continuer à le bien nourrir, anxieux de savoir si cette hydropisie persisterait chez l'adulte ; mais le dessinateur le fit périr en le changeant d'eau. Quant à la cause de cette hydropisie, l'auteur ne saurait la déterminer. « Cette larve, en effet, a vécu constamment dans le même milieu que les )) autres qui n'ont présenté aucune altération de ce genre ; leur nourri- » ture à été la même et des circonstances identiques ont présidé à leur » développement. » Des expériences d'hybridation mal faites ont bien produit des têtards gonflés et difformes, mais cela tenait à un trauma- tisme résultant du manuel opératoire. C'était de plus une hydropisie bien différente; on avait « des monstres ovulaires », tandis que le têtard de Grenouille rousse en question — qui d'ailleurs n'était sûrement pas hybride — est un « monstre consécutif. » EXTRAITS ET ANALYSES. — BOTANIQUE 167 L'auteur dit ensuite que dans les mares on trouve quelquefois des têtards gonflés et il cite le cas de larves de Pélobate brun ; mais c'est aussi une hydropisie différente et peu accentuée ; « elle paraît résulter » d'une influence défavorable du milieu ambiant et l'excès de chaleur » doit jouer le principal rôle. » Il termine en signalant un symptôme de maladie chez les larves de Batraciens anoures: c'est la coloration noire qui chez toutes les espèces envahit rapidement les parties supérieures. (( Cette particuliarité a son )) importance, car elle permet à celui qui conserve des têtards vivants » de prévoir la maladie ou le dépérissement de ses élèves. Elle montre » aussi qu'il faut tenir peu de compte de la coloration pour déterminer » les larves des Batraciens anoures, surtout lorsqu'on a des caractères » aussi clairs et aussi constants que ceux fournis par le vestibule de la » bouche. )) P. de C. II — BOTANIQUE Contributions à la Flore Vendéenne ; par MM. Edouard RiGAUD et T. DouTEAu; {Rev. Se. nat. 0.,t. ii, n» 2, p. 219- 220, 1892.) Nous transcrivons ci-après les localités les plus importantes pour la Flore de la Vendée relevées dans cette note. Achillea Ptarmica L. — La Roche-sur-Yon (Rigaud), Saint-Mars-des- Prés, sur calcaire (Douteau). Utricularia intermedia Drev. — Moulin à eau de Mareuil sur le Lay (Rigaud). Corydalis solida Sm. — Bois de l'EpeauJRigaud), C. env. de Chanton- nay (Douteau). Cyclamen neapolitanumTen. — Bois de la Vineuse, près Sainte-Hermine (Rigaud). Althsea hirsuta L. — Beaulieu, près Mareuil (Rigaud) Narcissus pseudo-Narcissus L. — Saint-Hilaire-le-Vouhis (Douteau), le Pally en Chantonnay (Mallet). Androsaemum officinale Ail. — RR. taillis du Pally (Douteau). Centaurea solstitialis L. — Chantonnay (Douteau). Melampyrum cristatum L. — Taillis du Pally (Douteau). E. G. 168 SOCIÉTÉ DES SCIENCES NATURELLES DE L'OUEST Inventaire général des plantes vasculaires de la Sarthe, indigènes ou naturalisées et se repro- duisant spontanément; par M. Gentil (Bull. Soc. Agr. se. et arts de la Sarthe p. 365, 1892). Les renseignements concernant la flore sarthoise se trouvent disséminés dans différentes publications. M. Gentil croit utile de les réunir et de procéder ainsi à un inventaire complet des espèces, variétés ou formes, avant de prononcer définitivement l'exclusion de certaines d'entre elles. Cette publication, actuellement arrivée au genre Orobus, sera certai- nement consultée avec fruit par les botanistes sarthois. E. G. Une espèce d'Allium nouvelle pour la région occi- dentale de la France ; par M. A. Le Grand {Bull, soc. bot. de France, t. 39, p. 277.) M. Le Grand annonce, dans cette note, la découverte faite par M. Mé- nager, le 22 mai 1892, sur les coteaux maritimes, au midi de Belle-Ile, de l'AWmmswb/itrsMiîtm L., espèce du littoral méditerranéen français, où elle est d'ailleurs assez rare. Cet Allium était fort peu abondant dans la localité signalée par M. Ménager, et les échantillons ne dépassaient pas 15 à 20 centimètres de haut \ E. G. Observations sur l'appareil mucifère des Lamina- riacées ; par M. Léon Guignard professeur à l'Ecole sup''^ de Pharmacie de Paris. (Annales des se. naû., Botanique, t. XV. 1892 p. 1 à 46) (Nombreuses figures dans le texte). Pendant un séjour au Croisic en 1892, M. Léon Guignard a étudié dans tous ses détails le développement et la structure de l'appareil muci- fère si curieux des Laminariacées. En dehors du côté purement anato- mique sur lequel M. Guignard a apporté des données plus complètes et plus précises que celles qu'on possédait jusque là, l'auteur a cherché dans quelle mesure la présence des canaux ou lacunes mucifères pouvait 1. Voir, au procès-verbal de la séance du 4 novembre, les observations présen- tées par M. E. Gadeceau au sujet de cette découverte. EXTRAITS ET ANALYSES. — BOTANIQUE 169 servir à la classification des algues de cette famille. Déjà M. Le Jolis en 1855 avait été amené à diviser le Laminaria digitata Lamour, en L. Cloustoni et en L. flexicaulis dont la structure varie, le premier possédant des canaux dans toutes les parties de son thalle sauf le point d'union de la lame et du stipe tandis que L. flexicaulis n'en a pas dans le stipe ; mais des contradictions s'étaient produites entre les auteurs les caractères anatoraiques en avaient perdu une partie de leur valeur. M. Guignard a montré que ces contradictions ne sont qu'apparentes et il présente lui même deux modes de groupement des Laminaires. Gh. m. Quelques espèces critiques ou nouvellesde la Flore mycologique de France ; par M. le D^ Quelet (Asso- siation française pour t avancement des sciences, 1891). Dans ce mémoire donné par l'auteur comme le 18' supplément de l'ou- vrage : Les Champignons du Jura et des Vosges, nous trouvons quelques espèces récoltées dans l'Ouest de la France et dont voici la description d'après M. le D"^ Quelet. Merulius papyrinus Bull. var. cœsius. Peridium étalé avec le bord libre, mince, villeux et blanc. Hymenium ridé-aréolé, teinté de bleu, de lilas ou d'améthyste. Spore pruniforme allongée (0°"°008), hyaline. Printemps. — Sur bois pourrissant, chêne, etc., Bretagne* (Ménier). Lepiota littoralis fmesomorpha Bull., t. dvi, f. 1). Stipe fluet, à moelle soyeuse et anneau fugace, satinés, blancs puis incarnats sous un voile floconneux. Peridium campanule puis aplani ('0'"015-25), mince, pubescent puis aréole, ocracé incarnat avec le mame- lon fauve. Lamelles réunis en anneau un'peu écarté du stipe, blanc crème. Spore pruniforme (0™°' 005-8), guttulée, hyaline. (Pi. ii, fig. 12). Automne — Bois de conifères de l'Ouest: Saintonge (P. Brunaud), Bretagne ^( Ménier). AflinekForquignonietkclypeolaria{ioYmesgvèles). Poria floccosa Fr. Peridium serpentant dans les fissures des écorces, tomenteux, fauve souci avec une bordure safranée. Tubes courts (0'°00i-2); pores ronds (0°"° 1-2), jaune fauve, immergés dans un mycé- lium fauve. Spore ellipsoïde (0°"°006), guttulée, hyaline (PI. ii, fig. 18). Automne. — Ecorce de pommier, Normandie; poirier, Bretagne' (Ménier). Ch. m. 1. Parc de Maubreuii en Carquefou, (Loire-Inférieure). 2. Sous les pins, sables maritimes à Ville-ès-Martin près S'. Nazaire. (Loire- Inférieure). 3. Parc de Maubreuii en Carquefou, (Loire-Inférieure). Ch. m. 170 SOCIÉTÉ DES SCIENCES NATURELLES DE L'OUEST Sur l'invasion en Anjou du Peridermium (maladie parasitaire] des pins); par M. l'Abbé Hy; (Mémoires de la Soc. nat.y d' Agriculture, sciences et- arts d'Angers, t. V.-1891). M. l'abbé Hy signale la destruction partielle d'un jeune semis de pins maritimes au bois deMollières, dans les environs d'Angers. La cause du mal est un champignon de la famille de Urédinées le Peridermium des feuilles de pin (Peridermium oblongisporium Fuck.) forme écidien- ne ou printanière du Coieospormm senecionis qui vit en parasite sur diverses espèces de séneçons. M. l'abbé Hy indique les moyens suivants pour arrêter la maladie : 1° Brûler les sujets atteints; 2° Détruire les séneçons au voisinage des cultures de pins ; ne semer que des graines soumises au chaulage en les plongeant dans la bouillie bordelaise ou toute autre solution cupri- que analogue, pendant 24 ou 48 heures, pour détruire les spores du para- site. Ch. m. Sur la Brunissure, maladie de la Vigne causée par le Plasmodiophora Vitis ; par MM. P. Viala et C. Sauvageau (Comptes rendus Acad. Se. 27 juin 1892). La maladie de la vigne, appelée Brunissure a été observée dès 1882 dans les vignobles méridionaux. Depuis cette époque MM. P. Viala et C. Sauvageau l'ont constatée dans l'Aude, la Haute-Garonne, la Loire- Inférieure, les Char entes, le Maine-et-Loire, la Côte-d'Or, le Gard, l'Hé- rault et aux environs de Paris. Des feuilles atteintes furent envoyées aux auteurs d'Ismaîl (Béssarabie-Russie) et M. P. Viala l'a retrouvée aux Etats-Unis, dans le Maryland, les Carolines, la Virginie et le Texas. « Depuis 1882, la Brunissure s'est développée en France d'une façon fort irrégulière ; elle a pris le caractère de maladie grave, seulement en 1889 et 1890, dans l'Aude et surtout aux environs de Montpellier et de Béziers. Certaines parcelles de vignes, des terrains bas et humides aussi bien que des coteaux secs, avaient perdu la plus grande partie de leurs feuilles par le seul effet de cette maladie et malgré les traitements aux sels de cuivre donnés contre le Mildiou ; les raisins n'avaient pas mûri ; ils étaient petits, vert-rougeâtre et, dans quelques cas, ridés et desséchés. La perte pouvait être estimée au tiers ou aux deux tiers de la récolte ; le vin produit par ces fruits mal mûris fut sans valeur. » C'est en août, septembre et octobre qu'elle se développe avec le plus d'intensité; généralement on ne commence à l'observer qu'en juillet. » La Brunissure n'attaque que les feuilles; les premières lésions se présentent sur leur face supérieure, comme des taches irrégulièrement BIBLIOGRAPfflE 171 carrées ou étoilées, de quelques millimètres, d'une couleur brun clair, et bien délimitées sur leurs bords; elles sont groupées entre les nervu- res. Ces taches s'agrandissent, forment peu à peu de larges plaques brunes qui s'étendent de plus en plus, et bientôt la couleur verte nor- male des feuilles saines n'existe plus qu'au pourtour du limbe et le long des nervures; la teinte brune est surtout accusée dans la région du pétiole. Ace moment, l'altération de la face supérieure ne se manifeste par aucune lésion sur la face inférieure, qui paraît encore absolument saine. )) Aux dernières périodes du développement de la maladie, la face supérieure prend une teinte foncée brun grisâtre et terne ; les nervures jaunes sont marquées de brun de loin en loin, signe de leur altération partielle. Le limbe présente alors, sur les deux faces et entre les nervu- res, des taches d'un brun acajou, comme celles qui résultent de la brûlure. Rien ne montre extérieurement quelle peut être la cause de la maladie. L'arrêt dans le développement et la maturité des fruits, l'aspect souffreteux et languissant des souches sont le résultat indirect de l'altération des feuilles. » Nos recherches nous ont permis d'affirmer et de préciser la nature parasitaire delà Brunissure. » Le parasite de la Brunissure est un champignon Myxomycète nous le classons provisoirement dans le genre Plasmodiophora, sous le nom de Plasmodiophora Vitis. )) Comme nous l'avons dit, nous avons observé la Brunissure sur des vignes traitées aux sels de 'cuivre; il ne faudrait cependant pas en conclure que les sels de cuivre ne seront d'aucune efTicacité contre elle. Il est certainement impossible de détruire le parasite quand il est dans les cellules dont il digère le contenu, mais l'étude du développe- ment complet du Plasmodiophora Vitis que nous comptons suivre pourra amènera préciser le traitement préventif de la Brunissure. » Ch. m. BIBLIOGRAPHIE Minéralogie de la France et de ses colonies ; par M. A. Lacroix; chez Baudry et C'«, éditeurs, 15, rue des Saint-Pères, Paris. M. A. Lacroix, préparateur au Collège de France, bien connu de nos lecteurs pour ses beaux et nombreux travaux de minéralogie, vient de livrer, au public savant, la première partie du Tome 1 de sa Minéralogie française. L'ouvrage, qui doit comprendre deux volumes, sera rapide- 172 SOCIÉTÉ DES SCIENCES NATURELLES DE l'oUEST ment achevé. La Minéralogie française, mise au courant des plus récen- tes découvertes, donne la description des espèces minérales et offre l'immense avantage d'énumérer les gisements de chacune d'elles dans les différentes régions naturelles de la France. Le Massif armoricain y est largement traité. Nous devons ajouter que cet ouvrage est indispen- sable à toute personne qui s'intéresse à la minéralogie de la France. L'Ile de Noirmoiitier, péril et défense; par M. A. Char- rier-Fillon. 1 vol. in-8 avec 9 cartes coloriées ; chez Clouzot, éditeur à Niort. Notre collègue, M. A. Charrier-Fillon, vient de publier un important et très intéressant travail sur l'île de Noirmoutier. Cet ouvrage est divisé en trois chapitres : le premier traite des mouvements du sol ; le second de la reconstitution de l'ile par les apports de sables et argiles; le troisième des travaux à exécuter pour préserver les côtes contre l'envahissement de la mer. De belles cartes coloriées nous mon- trent ce que fut l'île de Noirmoutier à travers les âges et ajoutent à l'intérêt que l'on éprouve à la lecture de ce travail élégamment écrit et riche de faits. La terre, les mers et les continents ; par M. F. Priem ; chez J.-B. Baillière, éditeur, rue Hautefeuille, Paris. La terre, la mer et les continents se publie en 22 séries. L'ouvrage complet formera un vol. grand in-8 de 720 pages, illustré de 720 figu- res. Il paraît une série tous les jeudis depuis le 6 octobre 1892. — Chaque série : 0 fr. 30. On peut souscrire à l'ouvrage complet qui sera envoyé franco chaque semaine en adressant aux Editeurs un mandat- poste de 11 fr. Jusqu'ici l'édition française des Merveilles de la nature de Brehm ne comprenait que VHomme et les Animaux, le présent ouvrage qui en est le complément étudie la Terre et les Mers. Dan.^ une première partie, M. Priem esquisse l'histoire de la géologie, puis il considère le globe terrestre dans ses rapports avec les autres astres et étudie les divers éléments de notre planète : l'atmosphère, les terres et les mers. Il consacre une grande partie de l'ouvrage aux changements continuels de l'atmosphère terrestre dus aux actions de la mer, des eaux courantes et des forces souterraines. Les glaciers, les volcans, les tremblements de terre retiennent longtemps l'auteur, qui les fait connaître en détail. Le livre se termine par une esquisse des faunes et des flores qui peu- plent la Terre, et l'ouvrage de M. Priem se relie ainsi aux volumes déjà publiés, dont il est le complément indispensable. Ajoutons que les nombreuses ligures qui ornent ce volume de la Terre en font un vérita- ble livre de luxe. NOUVELLES Le 17 Octobre dernier M. Bourgeois, ministre de l'Instruction publique, est venu inaugurer le Lycée de Nantes. Plusieurs de nos collègues ont été appelés à concourir à la réception enthousiaste que notre ville a faite au ministre : quelques uns ont pris la parole à cette occasion et nous croyons que nos lecteurs verront avec plaisir ces allocutions reproduites dans notre Bulletin. A l'Ecole de médecine, notre président, M. le D' Laënnec, Directeur de l'Ecole de plein exercice de médecine et de pharmacie, s'est exprimé ainsi : « Monsieur le Ministre, » C'est une bonne fortune pour l'Ecole, c'est un grand honneur en même temps qu'un grand bonheur pour nous de vous recevoir aujour- d'hui, de pouvoir vous montrer les ressources sérieuses pour l'enseigne- ment de la médecine qui sont à notre disposition et que nous devons, en grande partie, aux libéralités de la Municipalité. » Nous espérons. Monsieur le Ministre, que, lorsque vous aurez visité nos laboratoires, et surtout le laboratoire principal pour l'instruction des élèves, je veux dire le vaste et bel hôpital auquel nous sommes pour ainsi dire annexés et que nos excellents et précieux auxiliaires. Messieurs les administrateurs des hôpitaux, nous ouvrent aussi largement que le leur permettent les intérêts sacrés dont il ont la garde, nous espérons que vous trouverez que notre Ecole est mûre pour sa transformation en Faculté. » La création d'une Faculté de médecine à Nantes, outre les services qu'elle pourrait rendre à la région, aurait encore cet avantage de prépa- rer l'avenir et de faciliter la solution d'une question qui nous est si chère. Monsieur le Ministre, la fondation, sans amendement, d'une Université bretonne, avec les quatre Facultés obligatoires dans le même ressort académique ; cette solution sauvegarderait tous les intérêts, » Que si cependant. Monsieur le Ministre, vous ne croyez pas devoir faire droit immédiatement aux vœux si souvent réitérés de la munici- palité de Nantes et du Conseil général de la Loire-Inférieure, et si une Faculté de Médecine ne peut pas nous être accordée de suite, nous vous prions alors de faire ajouter à la loi sur l'exercice de la médecine, qui est encore en délibération, un article constituant pour ainsi dire l'état- civil des écoles de plein exercice, mal définies jusqu'ici, et qui sont confondues avec les écoles préparatoires. « Il nous paraîtrait équitable, en effet, d'étendre leurs privilèges proportionnellement à leur budget, qui est trois fois plus élevé que celui des écoles préparatoires. » Cet article additionnel est nécessaire, si l'on veut étendre les privi- lèges des écoles de plein exercice, afin que le Conseil d'Etat ne s'oppose 174 SOCIÉTÉ DES SCIENCES NATURELLES DE L OUEST pas à la mesure que nous sollicitons, ainsi qu'il l'a fait en 1878, où il a rejeté, comme contraire à la législation de l'an XI, le projet de décret adopté, après avis favorable du comité consultatif et du Conseil supé- rieur de l'instruction publique, et qui nous accordait les deux premiers examens de doctorat avec un jury présidé par un professeur de la Faculté. « Nous demandons. Monsieur le Ministre, le privilège de faire subir nous mêmes à nos élèves les quatre premiers examens probatoires, de manière à les retenir jusqu'au cinquième examen, qui est véritable- ment l'examen professionnel. » Cette mesure libérale, Monsieur le Ministre, et dont nous croyons être dignes, donnerait un contrôle sérieux à tous nos cours ; elle favori- serait les déshérités de la fortune qui trouvent en province plus de facilité et d'économie pour leurs études qu'à Paris ou loin de leurs familles; elle nous permettrait d'utiliser plus complètement les res- sources qui sont à notre disposition ; elle élèverait certainement le niveau, déjà très satisfaisant, de l'enseignement dans notre Ecole, pourvue de laboratoires nouveaux et d'un matériel plus complet. » Au Jardin des Plantes, notre secrétaire M. E. Gadeceau, chargé par la Municipalité de la révision de l'étiquetage scientifique du Jardin, a souhaité la bienvenue au ministre dans les termes suivants : « Monsieur le Ministre, » Notre municipalité nantaise m'a fait l'honneur de me confier la mission agréable et flatteuse de vous souhaiter la bienvenue au seuil de notre Jardin des Plantes et de vous présenter les travailleurs modes- tes préposés à son entretien. » Pardonnez-moi si j'ose retenir un instant vos pas à l'entrée de cette belle promenade ; son double caractère scientifique et pittoresque n'a pas besoin d'être souligné devant vous, mais je serais impardonnable de ne pas rappeler ici le nom de son habile créateur. » Le docteur Ecorchard a voulu que la science se fît en ces lieux quelque peu coquette, imitant en cela la nature elle-même ; il a su vaincre la difficulté grande de grouper les arbres d'après leurs affinités naturelles tout en les présentant de façon à faire admirablement valoir leur caractère décoratif : c'est là le cachet spécial de son œuvre, vous le reconnaîtrez dans un instant. » Mais la méthode, pour être dissimulée, n'en existe pas moins et ce bel Arboretum est le complément inséparable de l'école de botanique proprement dite, où les espèces ligneuses ne pourraient trouver place, et qui, de son côté, renferme environ 1,800 espèces herbacées. » Ces richesses ne vous suprendront pas, monsieur le ministre, lorsque vous vous souviendrez que Nantes a, de tout temps, compté NOUVELLES 175 parmi ses enfants, des botanistes de mérite et des horticulteurs distin- gués. » C'est ici, vous le savez, que fut introduit en Europe, pour la' première fois, en 1732, à la Maillardière, ce superbe Magnolia gran- diflora, l'une des plus belles conquêtes horticoles ; c'est dans nos murs, que se sont succédé depuis près d'un demi-siècle les quatre éditions de cette Flore de POuest, dont la cinquième est impatiemment attendue de son vaillant et vénérable auteur. « L'ouvrage de M. Lloyd, véritable modèle des flores régionales, est dans toutes les mains, et vous nous permettrez, j'en suis sur, d'oser dire en terminant, qu'il suffirait à lui seul, à mériter à notre ville de Nantes, le titre de Capitale botanique de l'Ouest. » Enfin, devant le buste en bronze du docteur Ecorchard, fondateur du Jardin des Plantes, notre collègue M. Ernest Grouan, Commissaire des fêtes de la Société d'horticulture, a prononcé les paroles suivantes : « Monsieur le Ministre, » Il y a quelques instants, au moment où vous entriez dans notre beau Jardin des Plantes, mon excellent ami, M. Gadeceau, vous faisait connaître le nom de l'habile paysagiste au talent duquel il est dû : le regretté docteur Ecorchard. » Avec une rare énergie, Ecorchard a su mener à bien cette œuvre remarquable. Il a dirigé ce jardin jusqu'à ses derniers jours, et sa mé- moire est restée présente à tous ceux qui l'ont connu et apprécié. Le résultat de cette création a été d'épurer le goût des horticulteurs et des amateurs d'horticulture, de stimuler l'amour des fleurs et de donner une impulsion considérable à l'embellissement des propriétés grandes et petites. » Désireux de perpétuer la mémoire d'Ecorchard, un comité s'est formé pour reproduire par le bronze les traits de cet homme utile et modeste. L'œuvre est bientôt achevée, et j'ai l'honneur et le plaisir, à la tête du comité que je préside, de pouvoir, monsieur le ministre, vous en offrir la primeur. » Récemment, répondant à la demande que je vous adressais de vou- loir bien , financièrement, nous venir en aide, vous m'avezfait aviser, par M. le préfet, dont M. le maire m'a transmis la lettre, que vous étiez dis- posé à accueillir favorablement nos vœux et que vous désigneriez un délégué de votre ministère pour examiner le monument. Le socle, il est vrai, n'est pas encore mis en place (le temps nous a manqué) ; mais vous pouvez par vous même juger de la valeur artistique du bronze, point capital des monuments de ce genre. 176 SOCIÉTÉ DES SCIENCES NATURELLES DE l'oUEST » En terminant, permettez-moi, monsieur le ministre, de vous pré- senter M. Ch. Le Bourg le sculpteur distingué qui a fait revivre les traits d'Ecorchard,et M. Voruz, le fondeur émérite qui a coulé le bronze. Si nous avons fourni à M. le Bourg, par nos efforts communs, les moyens financiers, il nous a, lui, fourni l'inappréciable concours de son talent d'artiste, et, de cett3 façon, c'est, en réalité, lui qui va doter notre ville de cette œuvre de reconnaissance, comme il la dotera bientôt, avec le même fondeur, de la magnifique statue de Guépin, l'homme de cœur et de bien, le républicain ardent dont tout Nantes garde pieusement le souvenir. » Certains esprits critiquent systématiquement l'érection des statues ; nous, nous estimons que c'est en honorant la mémoire des hommes qui se sont rendus utiles à leurs concitoyens, que l'on encourage et prépare les dévouements de l'avenir. » Un retard imprévu n'a malheureusement pas permis à M. Bourgeois de visiter, conformément au programme, l'Ecole des Sciences et le Muséum d'Histoire naturelle. Nous ne saurions terminer ce compte rendu rapide de la visite minis- térielle sans enregistrer, avec une joie que partageront tous nos collègues, la promesse faite par M. le ministre de l'Instruction publique de porter notre cher président, M. le D' Laënnec, sur la liste des plus prochaines promotions dans la Légion d'honneur. LISTE DES COLLABORATEURS CHARGÉS DES ANALYSES ZOOLOGIE : Mammifères. — P. Maisonneuve (P. M.). Oiseaux. — L. Bureau (L. B.). Reptiles et Batraciens. — P. Maisonneuve et H. et T. PiEL DE GhURGHEVILLE (P. DE G.). Poissons. — L. Bureau. Insectes. — L'abbé J. Dominique (J. D.), R. Martin (R. M.) et H. et T. Piel de Ghurcheville. Invertébrés ("Insectes exceptés J. — S. Bonjour (S. B.), Ed. Ghevreux (E. Gh.) et A. Pizon (A. P.). BOTANIQUE : Phanérogames. — Em. Gadeceau (E. G.). Rhizocarpées, Fougères, Lycopodiacées, Equisétacées, Characêes. — Gh. Ménier (Gh. M.). Mousses. — Em. Bureau (Em. B.) et F. Gamus (F. G.). Lichens. — A. Viaud-Grand-Marais (V.-G.-M.). Champignons, Algues. — Gh. Ménier. BOTANIQUE FOSSILE : Ed. Bureau (Ed. B.). GÉOLOGIE : L. Bureau, L. Davy (L. D.), et Aug. Dumas (A. Dum.). MINÉRALOGIE : Gh. Baret (G. B.). TABLE DES MATIÈRES DU DEUXIÈME VOLUME DU BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ DES SCIENCES NATURELLES DE L'OUEST DE LA. FRANGE 1 89Q Liste des membres de la société V Extraits des procès-verbaux des séances XX I - ZOOLOGIE Beauregard (H.). — La Baleine de Porsmoguer, PI. vi 138 Bureau (L.). — Le PufTin cendré sur les côtes de la Loire-Infé- rieure, PI. m 39 — Note sur la reproduction de la Mésange huppée, Parus cristatus, dans l'Ouest de la France 143 Camus (F.). — Note sur la présence de Geophilus submarinus, etc., sur la côte de Préfaille (Loire-Inf") 21 Dautzenberg (Ph.). — Chama Nicolloni, avec note additionnelle sur Dendrophyllia cornigera par M. G. DOLFUS 113 Dominique (l'Abbé J.).— Catalogue des Hémiptères de la Loire-Inf" 81 — Notes orthoptérologiques 146 — Notes entomologiques 247 Le Beau. — Sur un nouveau casier à Chevrettes et sur l'éclosion artificielle du Homard 219 Martin (R.). — Sur l'habitat de la Couleuvre verte et jaune 149 Piel de Churcheville (H. et Th.). — Note sur la présence du Tropidonote à collier, var. à deux raies, dans les environs de Nantes, PI. ii 34 II - BOTANIQUE Gadeceau (E.). — Notes sur quelques Orchidées de la Loire-Infé- rieure, PI. 1 1 — Promenades botaniques au canal maritime de la Basse-Loire, avec une caxle- H — Liste des plantes oBsërv^es à l'île Dumet, près Piriac (Loire-Inférieure), le 3 août 1880 226 MÉNiER (Ch.). — Empoisonnement par les Champignons, PI. iv et v. 65 MÉNiER (Ch.) et Camus (F.). — Fragments de Lichénologie bre- tonne 230 178 SOCIÉTÉ DES SCIENCES NATURELLES DE l'OUEST PicQUENARD (Gh.)- — Herborisations dans le sud du Finistère ... 45 — Contributions à la Flore de la Bretagne Viaud-Grand-Marais (A.). — Note sur les Parmelia et les Physcia de l'Ouest 155 — Catalogue des Plantes vasculaires de l'Ile de Noir- moutier, avec une carte 161 III — GÉOLOGIE ET MINÉRALOGIE Baret (Ch.). — Note pour servir à la minéralogie de la Loire- Inférieure 131 — Note pour servir à la minéralogie de la Loire- Inférieure 151 JouiTTEAu (l'abbé). — Notes pour servir à la minéralogie de Maine- et-Loire Extraits et Analyses I - ZOOLOGIE Baudoin (M.). — Echouements de cétacés sur les côtes de l'Atlan- tique 161 Bouvier (E.-L). — Quelques caractères anatomiques de VHyper- oodon rostratus 12 — Les Pagures peuvent-ils se loger dans les co- quilles senestres ? 17 Croissandeau (J.). — Note de chasse entomologique 88 FouRNiER (A.). — Variété de la Couleuvre d'Esculape 85 Granger (A.). — Espèces du genre Hélix peu communes en France. 18 GuiTEL (F.). — Sur les mœurs du Gobius minutus 15 Héron-Royer. — A propos du Triton Blasiusi 16 — Notices sur les mœurs des Batraciens 34 Joseph-Lafosse (P.). — Le Lézard vivipare et le Lézard des mu- railles en Normandie 86 JouAN (H.), — Apparition des Cétacés sur les côtes de France 1 — Les Hyperoodon de Goury 9 Lacaze-Duthiers (H,). — Note sur l'expérience d'ostréiculture qui se poursuit dans le vivier du labora- toire de Roscolï 18 Maisonneuve (P.). — Nouvelles recherches sur l'Anthonome du poirier 37 Martin (R.) et Rollinat (R.). — Catalogue des Reptiles, Batraciens et Poissons du département de l'Indre 81 — Sur le Calamoceras Volxemi 87 Morin. — Essai sur la faunule malacologique de la Sarthe 40 Oberthur (C). — Etude sur la variabilité de certains Lépidoptères communs 86 TABLE DES, MATIÈRES 179 Paratre (R.). — Collection de vertébrés du Musée de Château- roux (Batraciens) 162 — Note sur un têtard monstrueux de Grenouille rousse 163 Perrier (Ed.)* — Sur les Stellérides recueillis dans le golfe de Gascogne, aux Açores et à Terre-Neuve, pen- dant les campagnes scientifiques du yacht l'Hirondelle 88 PoucHET (G.) et Beauregard (H.). — Nouvelle liste d'échouements de grands Cétacés sur la côte française 12 Richard (J.)- — Recherches sur le système glandulaire et sur le système nerveux des Copépodes libres d'eau douce 38 TopsENT (E.). — Essai sur la faune des Spongiaires de Roscofï . . 89 II — BOTANIQUE Baudin (AL). — Notes sur quelques plantes litigieuses ou inédites de la Vienne 107 Contributions à l'Histoire naturelle de la Sarthe (Botanique) 100 Copineau. — Sur VOphnjs pseudo-speculum DC 23 Corbière (L.). — Excursions botaniques aux environs de Caren- tan (Manche) 22 — Compte-rendu des excursions botaniques faites par la Société linnéenne de Normandie aux environs de Granville et aux îles Chausey. . 96 FoucAUD (J.)- — Note sur une nouvelle espèce du genre Muscari. 19 Gentil. — Inventaire général des plantes vasculaires de la Sar- the, indigènes ou naturalisées et se reproduisant spontanément 168 GuiGNARD (L.). — Observations sur l'appareil mucifère des Lami- nariacées 168 Hy (l'abbé). — Sur l'invasion en Anjou du Peridermium (mala- die parasitaire des pins) 170 Lande (F.). — Plantes nouvelles, rares ou peu communes de l'Orne récoltées à Autheuil ou aux environs — 95 Le Grand (A.). — Une espèce d'AlUum nouvelle pour la région occidentale de la France 168 Quelet (D'). — Quelques espèces critiques ou nouvelles de la flore mycologique de France 169 Reverchon (D'). — Catalogue raisonné des Plantes vasculaires du département de la Mayenne 60 RiGAUD (Ed.) et DouTEAu iF.). — Contribution à la flore vendéenne. 167 Société botanique des Deux-Sèvres 102 ViALA et Sauvageau (C). — Sur la Brunissure, maladie de la vigne, causée par le Plasmodio- phora Vitis 170 180 SOCIÉTÉ DES SCIENCES NATURELLES DE l' OUEST III - GEOLOGIE ET MINERALOGIE Barrois (Gh.). — Mémoire sur la Faune du Grès armoricain 69 Bigot (A.). — Esquisse géologique de la Basse-Normandie 110 BizEr. — Considérations géologiques et paléontologiques sur les terrains des environs de Bellême et de Mamers 151 — Notice à l'appui du profil géologique d'Alençon à No- gent-le-Rotrou et à Beaumont-les-Autels 156 Desmazières. — Note sur les grès éocènes de la rive gauche de la Loire (Maine-et-Loire) 158 FiLHOL (H.). — Note sur une portion de mâchoire de Felis, trouvée dans la caverne du Gros-Roc, près Saintes 160 FouRNiER. — Ossements d'animaux quaternaires trouvés près de Niort 160 Lapparent (A. de). — Sur la chronologie des roches éruptives de Jersey 29 — Note sur le cailloutis de Lamantins de Gourbeville (Manche) 159 Lebesconte (P.). — Les Poudingues rouges de Montfort 61 Meunier (St.). — Granit noduleux 25 — Staurophyton bagnolensis ; nouveau fossile des grès armoricains de Bagnoles (Orne) 32 Michel Lévy. — Sur les schistes de Saint-Lô et les roches qui les séparent du grès armoricain 149 GElhert (D.-P.). — Sur le Silurien inférieur dans les Goëvrons.. 27 — Description de deux crinoïdes nouveaux du dévonien du département de la Manche. . . 150 — Sur le genre Spyridiocrinus 74 — Sur l'existence des Grès à Sabalites andega- vensis dans le dép. de la Mayenne 77 Rondeau (l'abbé). — Etude sur le terrain dévonien aux environs d'Angers 63 IV — SUJETS DIVERS Lacaze-Duthiers (H.). — Les laboratoires maritimes de Roscolï et de Banyuls en 1891 77 Letacq (l'abbé).— Notice sur les travaux scientifiques de Guettard aux environs d'Alençon et de Laigle (Orne). 33 Maisonneuve (D'). — Création et évolution 78 Bibliographie 171 Nouvelles 173 Liste des collaborateurs chargés des analyses 176 Date de publication des numéros trimestriels 180 Errata 180 Extraits des Statuts et Règlement 181 Date de publication des numéros trimestriels N'I. 31 Mars 1892. r Partie: p. 1-64, pi. I-III. 3° Partie: p. 1-32 pi. I. N»2. 30Juin » » p. 65-136, pi. IV- V. » p. 33-68. N-a. 30Sept. » » p. 137-184, pi. VI. » p. 69-116. N»4. 31 Dec. » )) p. 185-248, » p. 117-, 181 Procès-Verbaux, p. xxxii, ligne 15, au lieu de copulorum, lisez scopulorum. » » ligne 37, » carra, » crassa. 1" Partie, p. 175, ligne 28, » perfoliatum, » perforatura. s? ^ s X ,/f ^ r w \ i>^ 1 4