BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ DES SCIENCES NATURELLES DE L'OUEST DE LA FRANCE BULLE 1^ IN DE LA SOCIÉTÉ DES SCIENCES NATURELLES DE L'OUEST DE LA ERANCE fondée le 27 février 1891 TROISIEME SÉRIE TOME II PREMIÈRE PARTIE 1912 Secrétariat au Muséum d'Histoire Naturelle NANTES Nantes. — Imprimerie A. DUGAS, quai Cassard, 5 BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ DES SCIENCES NATURELLES DE L'OUEST DE LA FRANCE EXTRAITS DES PROCÈS-VERBAUX Séance du 12 Janvier 1912 Présidence de M. le D^" A. Col. Le Secrétaire donne lecture du procès-verbal de la séance précédente, dont la rédaction est adoptée. Prcsentation de nouveaux membres. Le Docteur Ch. Valentin des Ormeaux, membre titu- laire, s'est fait inscrire comme Membre à vie. M. Joseph Richard, 3, place de la Monnaie, Nantes, pré- senté par MM. Bureau et Péneau, est nommé Membre affilié. M. lîenri Herpin, à l'Institution Saint-Sauveur, à Redon, présenté par JNOL Ferronnière et Bureau, est nommé Membre affilié. M. L. Collin, professeur au Collège de Lesneven (Finistère), présenté par MM. Azéma et Bureau, est nommé Membre cor- respondant. Nécrologie. Décès de M. Michel-Lévy, directeur du Service de la Carte géologique de France, membre honoraire. Acquisition (Voiwrages. La Société et le Cours municipal de Géologie ont acheté à M'^** Dumas les ouvrages de Botanique et Géologie de la biblio- thèque de son père que nous ne possédions pas. Sur le mon- tant de cet achat (470 francs), la société a contribué pour la somme de 305 francs. Voici la liste des ouvrages achetés, non compris les brochures de moins de 150 pages, dont le nombre s'élève à 350. Botanique : Bras, Antoine. — Catalogue des plantes vasculaires du dépar- tement de l'Aveyron. 1877. Bois et Gadeceau. — Les végétaux, leur rôle dans la vie quo- tidienne. 1909. Christ, D.-H. — Die Farnkraûter der Krde. 1897. Fritel, p. -H. — Paléobotanique. 1903. Hegi et DuNziNGER. — Alpenflora die Verbreitetstem-Alpen- planzen von Bayern, Tyrol und der Schweiz. 1905. Hoffmann, Julius. — Alpine flora, for Tourits and Amateur botanists. 1903. Lecoq et Lamotte. — Catalogue raisonné des plantes vascu- laires du Plateau central de la FYance, 1847. Le Grand, Antoine. — Flore analytique du Berry, 1887. LowE, E.-J. — A Natural hisotry of new and rare Ferns. 1868. — Ferns : British and exotic. Loiseleur-Deslonchamps. — Nouvelle notice sur les plantes à ajouter à la Flore de pTance. 1827. - Flora gallica. 2e édition. 1828. Rupin, Ernest. — Catalogue des plantes vasculaires de la Corréze. 1884. Schroter, Ludw.C. — Taschenflora des Alpen-Wanderers. 1903. Géologie ; Fallot. — Etudes géol. sur le terrain th-élacé du Sud-Est. Rai'lin. — Notes géolog. sur l'Aciuilaiue. III Benoist. — Testacés fossiles de Bordeaux. MouRLON. — Catalogue des Bibliographies géologiques. Leriche. — Contribution à l'étude des poissons fossiles du Nord de la France. GossELET. — Esquisse géolog. du nord de la France. Glangeaud. — Le Jurassique à l'Ouest du Plateau central. Bergeron. — Etude géol. du massif S.-O. du Plateau Central. Millet. — Indicateur de Maine-et-Loire. Guiller-Chelot. — Géologie de la Sarthe. MouRET. — Esquisse géologique des environs de Brive. Raulin. — Mémoire sur la Constitution géologique du San- cerrois. NivoiT. — Géologie appliquée. Zeiller. — Flore du Bassin Ilouillier de Brives. Caralp. — Etudes géolog. des Hautes montagnes des Pyré- nées centrales. Dumas, Emilien. — Statist. géol. du Gard. Etc. Communications diverses. M. J. Welsch, de la Faculté de Poitiers, nous a adressé une série de Graines de la Tourbe du Croisic et de Bretignolles. Ranuncnhis aquatilis Le Croisic. Ceratophyllnm demersum — Riibus fruticosus — Bretignolles. Scirpiis lacnstris — — Tahernœmontanum — — Myriophyllum spicaium — Airiplex — , Potamogeton — — .— pectinatus — Castafia alba — Ruppia — — rostellata — Cornus sangiiinea — ^I. P. Frémv, professeur à 1" Institut libre de Saint-Lô, en- IV voie une note accompagnée d'une photographie sur « Une fascie de la Carlina viilgaris L. «. M. le D^ A. Labbé, à la demande du Président, improvise une fort intéressante causerie basée sur les études qu'il poursuit sur la faune des crustacés des eaux douces de notre région. M. Labbé est écouté avec intérêt et applaudi. M. Brandicourt présente un serpeht venimeux du Congo, la Vipera hexacera de Duméril et Bibron. M. L. Bureau présente 2 reptiles rapportés du Congo par le lieutenant Paul Vie, frère de notre collègue. Séance du 2 Février 1912 Présidence de -M. A. Col, Président. Le procès-verbal de la séance de janvier est adopté après lecture par le Secrétaire. Présentation cVun nouveau Membre. M. Louis Campredon, chimiste à Saint-Nazaire-sur-Loire, présenté par MM. Col et Bureau, est nommé Membre correspon- dant. Ouvrages offerts. D'" Henri Martin. — Présentation d'un crâne humain trouvé avec le squelette à la base du Moustérien de la Quina. 1 broch. Société Ramond, de Bagnères-de-Rigorre. — Petit Manuel de l'Arbre et de l'Eau, à l'usage des écoles primaires. 1 broch. illustrée. Communications verbales. M. 1^'erronnière fait part de c|uelques déductions sur la tectonique de la région ouest de la Loire- Inférieure, tirées de ses études sur le terrain. M. Col communique à la Société le résultat, d'expériences qu'il a faites au cours de l'année 191 1, en vue d'élucider l'inté- ressante question de savoir si les suçoirs du Lalhrxa clandes- tina laissés, même avec les racines, sur les plantes nourricières de ce parasite, étaient susceptibles de reproduire ce dernier. La solution de cette question devait montrer "si, pour la des- truction de la Clandestine dans les vignes il y avait utilité ou superfluité d'enlever du sol, avec les tiges du parasite, leurs racines et les suçoirs fixés sur la plante nourricière. Chez la plupart des végétaux, les racines étant incapables de produire des tiges, on pouvait a priori supposer que les suçoirs devaient disparaître dès qu'ils n'étaient plus en rapport avec les tiges du Lathrasa ; cependant certains observateurs étaient plutôt d'un avis contraire. Heinricher rapporte que le professeur Schrotter, de Zurich, lui écrivait en 1894 que l'éloignement du Lathrea sqiiamaria des vignes d'Oberrieden, sur les bords du lac de Zurich, était regardé comme presque impossible, le plus petit morceau le reproduisant à nouveau ; et le savant autri- chien ajoute que si les racines du parasite restées sur les plantes hospitalières et fixées par des suçoirs peuvent se régénérer en donnant des bourgeons, les difficultés de le détruire sont encore plus compréhensibles. Le 10 mars 1911, M. Col arracha dans les environs de Nantes un certain nombre de végétaux parasités par la Clandestine et portant sur leurs racines des suçoirs et des racines de cette dernière ; transplantées dans le jardin de l'Ecole de médecine de notre ville, ces plantes furent cultivées pendant quelques mois. Quelques-unes de ces plantes : un rosier, deux ronces, un saule, un rhizome d'ortie furent arrachées deux mois et demi après, le 25 mai ; on n'apercevait que la cicatrice des suçoirs ou bien, si ces derniers étaient encore visibles, leurs tissus noircis et spongieux montraient un état de mortification avancé. Les autres plantes ne furent examinées que le 25 juil- let, c'est-à-dire plus de quatre mois après leur transplantation, laquelle avait été faite en les entourant d'une certaine quan- tité de la terre où ils furent pris, afin de ne pas mettre la clan- destine en des conditions trop nouvelles. VI Un saule, un érable et une benoite avaient végété vigoureu- sement et leurs racines, bien, qu'en bon état, ne montraient plus que les cicatrices des suçoirs. Un tubercule de Ficaire por- teur de deux énormes suçoirs de Clandestine avait disparu ainsi que ces derniers. Il serait certainement plus démonstratif de faire ces expé- riences sans arracher les plantes nourricières, mais il est diffi- cile de le faire, surtout en des lieux non réservés, et l'auteur pense néanmoins que les expériences qu'il rapporte sont assez probantes pour pouvoir affirmer aux viticulteurs que pour détruire la Clandestine il est inutile d'enlever les racines et les suçoirs, même fixés, qui disparaissent d'eux-mêmes quand ils sont isolés des tiges du parasite. La couleur blanche de ces dernières les distingue facilement des racines et des suçoirs, colorés extérieurement en jaune. Quant aux écailles foliaires, elles disparaissent rapidement, comme les racines, quand elle sont isolées dans la terre humide, ainsi que M. Col l'a observé dans d'autres expériences. M. LE Président nous fait part également d'une différence qu'il a observée entre les cellules des épidermes des graines de poire et de celles de pommes. Remarque faite incidemment au cours de recherches faites dans le but de déterminer des fruits de rosacées provenant d'une sépulture gallo-romaine et con- servées au musée de Clermont-Ferrand. Les cellules épidermiques des pépins de la poire, comme de ceux de la pomme, sont des cellules étroites, ai',;ngées, suivant le grand axe du fruit, et renferment un principe mucilagineux qui se gonfle au contact de l'eau. Mais tandis que dans la poire ces cellules gonflent uniformément, ne montrant plus que de minces parois, dans la pomme il n'y a que les zones les plus externes de l'épaisse membrane cellulaire externe qui se gon- flent et deviennent transparentes, ne laissant nettement visi- bles qu'une part-c des parois latérales ; toute la partie profonde de ces cellules épidermiques persiste et demeure très visible. Des coupes transversales de graines de pommes ou' de poires se différencient facilement si, après les avoir mouillées avec de VII l'eau, on les traite par le chloroiodure de zinc. La partie non gélifiée de l'épiderme de pomme apparaît colorée en bleu et comme des cellules superposées à des cellules gélifiées plus ex- térieures. Dans la poire, au contraire, la première assise de cellules visibles au-dessous de la couche mucilagineuse sont les cel- lules sous-épidermiques qui sont placées en alternance avec celles de l'épiderme. Sous l'épiderme, il existe dans les deux graines des assises de cellules dures et colorées en brun, dans la poire ces cellules sont plus petites, leur cavité est même pro- portionnellement plus petite que dans celles de pomme ; en outre, les zones intérieures d'épaississement de chaque cel- lule sont cellulosiques dans la poire et se colorent en bleu par le traitement ci-dessus, ce qui n'a pas lieu pour les graines de pomme. Fragnieut d'une coupe U-ansversale de Pépin de Pomme (gr. 180 diamètres). — Les tissus sous-épidermiques ont leurs membranes totalement colorées en jaune par le chloroiodure de zinc. Fragment d'une coupe transversale de Pépin de Poire (gr. 180 diam.). — Dans les tissus sous-énidermiques la lamelle moyenne séparant les cellules est seule colorée en jaune par le chloroiodure de zinc, les zones internes des parois des cellules se colorent, au contraire, en bleu, ainsi que les cellules épidermiques. vin \\\\iiir\ Epideiines vus à plat (gross. 135 diamètres). A. Pomme. — B. Poire. Ces différences étaient à signaler, car dans l'excellent tra- vail de M. Péchoutre ^^^ sur le développement de l'ovule et de la graine chez les Rosacées, la seule différence signalée par l'auteur entre les graines mûres de pomme et de poire est la forme des cellules épidermiques : imbriquées dans la pomme, plus haute dans la poire. (1) PÉGHOUTRiE. Ann. Se. nat. ou thèse doctorat Sciences, Paris 1902. IX Séance du 1" Mars 1912 Présidence de M. A. Col, Président. Le Secrétaire donne lecture du procès-verbal de la séance précédente, qui est adopté. Nomination d'un nouveau membre. M. P. Frémy, professeur à l'Institut libre de Saint-Lô (Manche), présenté par MM. Bureau et Col, est nommé Membre correspondant. Ouvrages offerts. Fernald et J. D. Sornborger. — Some récent additions to the Labrador Flora. 1 broch. Maurice Lambertie. — 5 brochures sur l'Entomologie. Don des auteurs. Cacarrié. — Etude du Bassin antliraxifère de l'Anjou (œuvre posthume). (1 brochure offerte par M. de Grossouvre.) Correspondance. Lettre de l'Académie des Sciences naturelles de Philadel- phie invitant notre Société à se faire représenter à son cente- naire. Présentation de Mémoires. M. le M^ Viaud-Grand-Marais adresse un petit mémoire : « La Scabiosa maritinra dans nos îles vendéennes et son identi- fication avec le3 Scabiosa atropurpurea et ccdyptocarpa ». M. de Grossouvre nous a envoyé un important travail accompagné de planches sur le Crétacé de la Loire- Inférieure et de la Vendée. "Si. Bureau présente les matériaux apparte- nant au Muséum et qui ont servi de base à ce travail. M. PÉNEAU présente une petite série de Myriapodes de l'Ouest de la France recueillis par lui et déterminés presque tous par M. Brolemann : Scutigera coleoptrata. — Très commune à Nantes dans les maisons ; elle envahit très rapidement les nouvelles constructions. N'était son aspect 'peu esthétique, c'est un animal utile qui fait la chasse aux mouches domestiques. Lithobius forficatus Linné. — Commun partout en Loire-Infé- rieure et toute l'année : dans la terre des jardins, sous les écorces, etc. — melanops Scop. — Dans un jardin à Nantes, en mai. crassipes L. ; Koch. — Sous les écorces, à Saint-Her- blain, en mars. Polydesmus coriaceus. — Au pied d'une plante, dans le marais de Logné, en juin. — complanatus L. — Sous les pierres, en avril, dans la vallée du Cens. Cylindroiulus silvarum Meinert. — Sous les écorces, en mars, dans la vallée du Cens. — londinensis psilopygus Latzel. — Sous un arbre abattu, en avril, à Nort. Geophilus osquidatum Brolem. — Sous les écorces, en avril, dans la valée du Cens. Espèce récemment décrite des Pyrénées, par M. Brolemann — carpophagus Leach. — Sous les écorces, en avril, à Nort. Cryptops hortensis Leach. — Sous les écorces, en mars, dans la vallée du Cens. Schizophyllum mediterraneum Latzel. — Loire-Inférieure. Glomeris convexa C. Kock. — Lac de Grandheu, en mai ; Saint-Herblain, en mars, sous les mousses. Polyxenus lagurus L. — Sous les écnrces. Saint-Herblain et vallée du Cens, mars et avril. XI Séance du 19 avril 1912 Présidence de M. A. Col, Président. En ouvrant la séance, le Président fait connaître la distinc- tion méritée que vient de recevoir notre Secrétaire général M. Louis Bureau, nommé chevalier de la Légion d'honneur ; il se fait l'interprète de tous pour lui exprimer ses plus chaleu- reuses félicitations et lui dire combien chacun est heureux de voir enfin réalisé un souhait poursuivi depuis longtemps par la Société. Le D^" Bureau remercie M. Col des sympathiques paroles bu'il vient de lui exprimer. M. Col rappelle l'appui donné dans cette circonstance par le général Jourdy et propose de lui adresser nos remerciements, ce qui est adopté. Le Président annonce ensuite que notre savant collègue, M. P. Œhlert, conservateur du ]\Iusée de Laval, déjà chevalier de la Légion d'honneur, a été promu officier. La Société lui adresse ses plus sincères félicitations. Le procès-verbal de la séance précédente est ensuite lu et adopté. Correspondance. Nous avons reçu : a) Lîne lettre du Ministère de l'Instruction publique nous annonçant l'allocation d'une subvention de LOOO francs. b) Lettre du Comité d'organisation du XIV® Congrès inter- national d'Anthropologie et d'Archéologie préhistoriques. Ouvrages offerts. R. Potier de la Varde. — Contribution à la Florule de Tahiti, Galien Mingaud. — Notes zoologiques. C.-A. PicQUENARD. — Etudcs sur les collections botaniques des frères Crouan. 2 broch. Don des auteurs. XII A. BoFiLL Y PocH. — El Noguera Ribagorzana. 1 broch. BuRRARD et Hayden. — Esquisse de la Géographie et de la Géologie des Montagnes de l'Himalaya et du Thibet. Résumé par M. de Salignac-Fénelon. 1 broch. Don de M. Maurice Gourdon. Edouard Bureau. — Le Bassin houllier de la Basse-Loire. 1 vol. in-4o. Don de M. E. Bureau. L. SuDRY. — L'Etang de Thau. 1 vol. in-4o. Don de l'auteur. Présentation d'un nouveau Membre. M. CoLLOT, Arthur, étudiant en médecine, présenté par Mm. Péneau et Polo, est nommé Membre affilié. Comptes rfe 19n. Le Trésorier, M. Louis Bureau, fait l'exposé de l'exercice financier 1911, qui montre que la situation de la Société est toujours satisfaisante. Un exemplaire des comptes est remis aux Membres présents à la séance. Muséum. M. L. Bureau présente les objets suivants récemment reçus : Mammifères : LTn jeune Maki (Lemur mongoz) de 3 jours, né à la Gironnière, près Sainte-Luce, chez notre collègue M. Rousseau et offert par lui. Oiseaux : Une oie d'Egypte (Chenalopex yEgyptiaca), tuée près de Nantes, en mars 1912 et achetée chez un marchand de comestibles. Deux Sterna anglica, l'une offerte par M. Seguin-Jard, été tuée à l'Aiguillon-sur-Mer ; l'autre offerte par M^'^ Lehuédé, de Batz, provient des collections de son père. xni Séance du 3 Mai 1912 Présidence de M. Col, Président. Le procès-verbal de la séance précédente est adopté. Correspondance. Lettre du Général Jourdy, en réponse aux remerciements qui lui ont été exprimés dans notre dernière séance. Présentation de Mémoire. M. G. Ferronnière envoie une « Note sur un banc de Calcaire perforé, observé à Chatelaillon ». Ouvrages offerts. M. L. Bureau présente plusieurs ouvrages qu'il offre à la Bibliothèque, parmi lesquels : Haekel. — Das System der Medusen. Bell. - British Stalk-Eyed Crustacea. Bâte et Westwood. — British Sencle-Eyed Crustacea. FoRBES. — British Star Fishes. Communications verbales. M. A. Labbé fait une intéressante causerie sur l'anato- mie et la physiologie des Poissons venimeux, particulière- ment des Cottes. Séance du 7 Juin 1912 Présidence de M. A. Col, Président. M. Campredon, de Saint-Nazaire et quelques autres personnes assistent à la réunion. Le procès-verbal de la réunion de Mai est lu et adopté. XIV Correspondance. Lettres de l'Assocation française pour l'avancement des Sciences, relatives au Congrès qui se tiendra à Nîmes du lei- au 7 août 1912. Ouvrages offerts. H DU Laurens de la Barre. — Sur un gisement de grès tertiaire fossilifère trouvé dans le Finistère. 1 brochure. Communications verbales. M. J. PÉNEAU présente : 1^ Un diptère pupipare : Craiaerhina pallida Olfers re- cueilli à Nantes le 2 juin, par M. J. Rousselot. Cet hippoboscidé vit en parasite sur la Buse, l'Hirondelle de cheminée et surtout le Martinet. On consultera avec fruit, pour l'étude de ces intéressants insectes le travail de M. E. Massonuat (Coni. à F étude des Pupipares. Univ. de Lyon, 1909). Le développement de ces insectes est très curieux : l'em- bryon se dégage de l'œuf et accomplit toute son évolution larvaire dans l'utérus maternel ; les organes de la larve restent à peu près à l'état de disques imaginaux ; elle respire par la paire de stigmates de la plaque postérieure qui commu- nique avec l'extérieur par l'orifice vulvaire. La ponte n'a lieu qu'au moment où la larve est sur le point de se trans- former en pupe. On a trouvé des Hippoboscides sur beaucoup d'animaux : Cheval, Dromadaire, Bœuf, Cerf, Mouton, Chamois, Chien, Grand et moyen Duc, Chouette, Chevêche, Milan royal, Vautour, Chat-Huant, Butor, Héron bihoreau, H. cendré. Spatule, Gobe-Mouche gris. Merle, Loriot, Pie, Pie-grièche écorcheur. Coucou, Geai, Pigeons : Bizet, ramier ; Bergeron- nette {Motacella citreola) ; Fauvette grise, Roitelet (Regulus ignicapillu,s), Roi de calle (Rallus cr(x), (Chevalier {Totanus lujl)oleucus), Verdia, Pouillot ; Hirondelles, Abeilles. Les pupipares paraissent jouer un rôle très important dans XV la propagation de certainos maladk-s coiiLagicuses à Héma- tozoaires et Trypanosomes ; 2" Un singulier Coléoptère : Alractocerns africanus I3oliem. Cet insecte qui appartient à notre collègue M. Vie, a été rapporté du Congo par son frère. Le genre Atractocerus a été décrit simultanément en 1801 par Palisot de Bcauvois et Milin de Grandmaison ; il appar- tient à la famille des Lymexylonides et renferme une quinzaine d'espèces disséminées dans toute la zone équatoriale et se ressemblant étroitement. M. PÉNEAU montre sur une carte la distribution géographi- que de ce genre, établie d'après J. Bourgeois. Il présente, à titre de comparaison, un Lymexylonide de notre faune, le Lyme.vylon navale. 3° Plusieurs échantillons d'un insecte Névroptère : V As- calaphus meridionalis Charpentier, envoyés par notre collègue M. ]\Iaurice Gourdon. Ils ont été capturés dans la Basse Vallée de Burbe, près de Bagnères-de-Luchon, à 7/SOO mètres d'altitude. Ils volti- geaient pendant les heures les plus chaudes de la journée sur les pentes de la rive droite de la vallée, ces pentes sont cou- vertes de touffes de gazon et de bruyères, alternant avec des pierrailles, des ronces, et quelques autres plantes. L'année dernière, M. Gourdon a vu ces insectes en deux autres points des Pyrénées, également chauds et ensoleillés : dans la Montagne de Cazarilh et dans le Val d'Aran. M. L. Bureau fait la présentation ci-dessous : Melizophilus uiidatus bradfordiensis (Lath.) J'offre au Muséum, au nom de ^I. Collingwood Ingram, un nid de Pitchon provençal dartfordien, Melizophilus undalus bradfordiensis (Latham), avec 3 œufs (sur 1 qu'il contenait), trouvé, le 12 mai 1912, dans une excursion ([ue nous fîmes, entre Camaret et le Fret (Finistère). Le nid, placé à 0"^50 de terre; était supporté par les rameaux contigus de deu.K ajoncs, Ulex eiiropœns. Assez semblable à celui de la Fauvette XVI grisette, il a la forme d'une coupe, toutefois, an peu plus étroite et plus profonde : diamètre extérieur, 0'"080 ; diam. intérieur, 0'"055 ; hauteur extérieure 0"i070 ; haut, intérieure 0"^Q50. Les matériaux qui le composent sont uniquement des Graminées, de taille moyenne à l'extérieur, très fines à l'intérieur. Le Pitchou de Bretagne est semblable à celui des îles Britanniques. Celte sous-espèce habite tout le territoire français, à l'ex- ception de la région méditerranéenne où elle est remplacée par l'espèce typique, M. undatus (Boddaert) 1783, nom donné, par cet auteur (Table des Planches enluminéez d'his- toire naturelle de Buffon, Utrecht, 1783, p. 40), pour dési- gner le Pitchou (Buffon : Hist. natur. des Oiseaux, éd. in-4°, VI (1783"», figuré sous le nom de Pitte-chou de Provence, par Daubenton, dans les Planches enluminées). Cretté de Palluel a, le premier, attiré l'attention sur la forme de Bretagne à laquelle il donna le nom de Melizophilus arnwricus {Omis, 1899, X, p. 42), et M. E. I4artert a reconnu depuis sa véritable valeur (Die Vogelder paleearktischen Fauna, Helft V, 1909, p. 601), comme cela résulte de l'exa- men que j'ai fait, en juin 1905, des spécimens anglais du British-Museum. M. P. Citerne présente un pied de Godetia anormal, la tige principale est terminée par un épaississement à 4 ailes ; il en est résulté un arrêt de croissance et la formation de bourgeons à l'aisselle des 3 feuilles inférieures. M. A. Col présente un grand nombre de très longs stolons mesurant jusqu'à 7 mètres et plus de longueur et formés par le roseau commun Phragmites coiumiinis, plante n'ayant ordinairement que des rhizomes souterrains. Il en a rencontré en abondance à l'ouest de 4>entemoult, sur les grandes étendues de sable qui sont au sud de la Loire. Sur une certaine longueur, ces stolons portent des feuilles aussi longues et aussi larges que celles des tiges verticales, ensuite les feuilles ont un limbe de plus en plus petit, les XVII gaines restant toujours longues. Prescju'à cha((ue nœud s'élève une jeune tige aérienne, tandis que des racines fixent au sol un grand nombre de ces nœuds. Parfois même les tiges issues de ce stolon se recourbent vers le sol et s'y enfoncent pour former des rhizomes. Lloyd, dans sa flore, mentionne bien comme variation du roseau commun des tiges rampantes et stériles mesurant jus{[u'à vingt mètres, mais M. Col pense avoir constaté la cause de leur formation. L'Administration des Ponts et Chaussées a approfondi le lit de la Loire et a comblé, avec le sable retiré par ses dra- gueuses, un marais voisin, où prospéraient Salix, Phragmites, Phalaris, etc., faisant ainsi sans intention une expérience de physiologie botanique. La formation des stolons du roseau est anormale et paraît due à l'enfouissement de la base des tiges verticales des ro- seaux dans le sable rejette par les dragueuses. En effet, la partie souterraine initiale des stolons se montre toujours enfoncée verticalement dans le sable, on peut la suivre jus- qu'à 30 ou 40 centimètres sans rencontrer le rhizome primitif. De plus, les stolons ne sont presque jamais appliqués contre le sol dès leur sortie de terre, ils forment en ce point une courbe plus ou moins brusque, comme si le vent ou encore le pied du bétail ou des passants avait accidentellement inclinées vers le sol des tiges feuillées verticales. Certaines tiges courtes, manifestement couchées vers le sol par une force extérieure, ont leur extrémité changée en un stolon encore court. D'autres tiges de roseau appliquées contre le sol vers leur base se relèvent, à une courte distance, en tiges verticales ; mais alors on constate que de telles tiges sont toujours issues de rhizomes horizontaux assez rapprochés de la surface du sol, ou bien sont insérées sur les stolons dont il est question. Il paraît donc bien évident que le milieu souterrain et hu- mide où ont été placés par expérience accidentelle, des tiges de roseau destinées à être aériennes, a modifié ces tiges, a rendu instable leur géotropisme négatif et a fait de leurs ter XVIII minaisons aériennes des tiges aptes à devenir stolons, au cas où une cause accidentelle l/•" Mammites Pontieri Leriche, sp. 1905. Metoicoceras Pontieri Leriche. Ann. Soc. géol. du Nord, XXXIV, p. 120. Espèce voisine des M. Whitei Hyatt et M. kanabensis Hyatt ; elle en diffère essentiellement par ses côtes qui sont flexueuses comme celles des M.Geslini, Petraschecki, Bureaui, Dumasi. En outre, elle diffère de M. Whitei par un ombilic plus grand et des côtes intercalaires au nombre de trois, tan- 24 BULL. SOC. se. NAT. OUEST. — 3^ SÉR., T. II dis qu'il n'y en a que deux dans l'espèce de Hyatt ; et de M. kanabensis par ce caractère que, dans ce dernier, il n'y a pas de côtes intercalaires, toutes descendant jusqu'au bord de l'ombilic. Gisement. Salmurien inférieur (zone à Inocoramus labiatus) de Lumbres (Pas-de-Calais). Mammites Whitei Hyatt, sp. 1875. Buchiceras Swalovi White. Geog. and geol. Expl. and Surv. West of 100 th meridian, IV, p. 202, pi. 20, fig. 1. 1894. — — Stanton,Bul. U. S. geol.Surv., nol06, p. 168, pi. 37, pi. 38, fig. 1-3. 1903. Metoicoceras Whitei Hyatt, Pseudoceratites of the Creaceous, p. 122, pi. XIII, fig. 3-5 ; pi. XIV, fig. 1-10 et 15. Cette espèce diffère du M. Swalovi Shumard, sp., par l'ab- sence d'une surélévation des côtes sur le bord de l'ombilic et par un ombilic très étroit : côtes droites, radiales, et géné- ralement une ou deux côtes intercalaires. Gisement. Colorado Formation (Turonien) de l'Utah et du Texas. Mammites kanabensis Hyatt, sp. 1903. Metoicoceras kanabensis Hyait. Pseudoceratites of the Cretaceous, pi. XV, fig. 9-11. Cette espèce seulemeiit figurée, sans aucune diagnose, res- semble assez au jeune de M. Whitei : elle en diffère par ses côtes partant toutes des bords de l'ombilic, sans intercalation de côtes secondaires. Gisement. Colorado formation (Turonien) de l'Utah. Mammites aeceleratus Hyatt, sp. 1903. Metoicoceras acceleratum Hyatt. Pseudoceratites of the Cretaceous, p. 127, pi. XIV, fig. 11-14. A. DE QROSSOUVRE. — LE CKÉT4CÉ 25 Espèce assez mal définie par un échantillon unique, de petite taille et, de plus, en assez médiocre état de conserva- tion : elle présente certaines analogies avec M.Whitei. Gisement. Colorado formation (Turonien) de l'Utah. Mammites gibbosus Hyatt, sp. 1903. Metoicoceras gibbosum Hyatt. Pseudoceratites of the Cre- taceous, p. 121, pi. XV, fig. 5-8. Forme épaisse, à ombilic très étroit ; côtes non surélevées autour de l'ombilic, alternativement longues et courtes. Gisement. Colorado formation (Turonien) du Texas. Genre PSEUDASPIDOCERAS, Hyatt, 1903. Pseudoaspidoceras, sp. Je rapporte à ce genre un très court fragment de spiie, com- prenant seulement deux côtes, qui, à première vue, offre une très grande analogie avec V Ammonites perarmatus du Juras- sique. La section du tour est subquadrangulaire, un. peu plus haute que large. L'échantillon ressemble beaucoup à un fragment que l'on détacherait du dernier tour de l'individu figuré par M. Petrascheck {loc. cit., pi. IX (III), fig. la) sous le nom de Mammites Footeanus Stol. sp., espèce qui appartient au genre Pseudaspidoceras Hyatt. Seulement le tubercule interne est plus éloigné de la paroi ombilicale que dans la figure de M. Petrascheck : le tubercule externe est beaucoup plus prononcé que l'interne ; toute trace de côte rehaut ces deux tubercules a disparu. Les cloisons sont très spéciales : elles appartiennent au type de celles des Acanthoceratidés. Le lobe siphonal est un peu plus long que le premier lobe latéral. La première selle est très large et partagée en deux parties sensiblement égales par un lobule assez profond. Le premier lobe latéral est assez étroit : sa largeur est environ le quart de celle de la première selle ; 26 BULL. SOC. se. NAT. OUEST. — 3* SÉR., T. II il est divisé en deux parties symétriques par une denticulation médiane. La deuxième selle est très étroite, plus encore que le premier lobe latéral. Trois selles suivent encore jusqu'à l'om- bilic, aussi larges que la précédente, mais descendant moins bas. Gisement. Ce fragment et un autre, provenant d'un échan- tillon de plus grande taille mais réduit à un seul tubercule, proviennent de Gommequiers (Vendée), où ils ont été recueil- lis par M. le D^ Polo. La gangue est formée par un calcaire blanchâtre celluleux avec petits grains de quartz. Genre FAGESIA Pervinquière, 1907. Ce genre a été créé en prenant comme type V Ammonites superstes Kossmat, forme turonienne de l'Inde qui offre une étrange ressemblance avec V Am. coronaiiis du Callovien. J'ai autrefois ^^^ montré que cette espèce, primitivement classée dans le genre Holcostephanus, présentait plutôt les caractères de la famille des Acanthoceratidés, mais que tandis que ses lobes étaient bifides comme dans les Acanthoceras typiques, ses selles ne l'étaient point, ce qui la sépare des formes de ce genre. Adoptant cette manière de voir, M. Pervinquière dans son bel ouvrage Etudes de paléontologie tunisienne, 1907, a pensé qu'il convenait d'établir une nouvelle coupure générique à laquelle il a donné le nom de Fagesia et qu'il caractérise de la manière suivante : Coquille globuleuse, à enroulement assez serré : tours épais, arrondis, à section surbaissée. Ombilic profond, à paroi verti- cale, orné généralement d'une couronne de tubercules, des- quels partent habituellement deux ou trois côtes larges, assez accentuées, dirigées obliquement en avant et traversant la région ventrale sans interruption. (1) 1899. A. DE Grossouvke. — Sur V Ammonites peramphis et quelques autres fossiles turoniens. But. Soc. Géol. de France, 3« série, XXVIl, p. 334. A. DE GROSSOUVRE. — LE CRÉTACÉ 27 Ligne suturale à selles élancées, trifides, et à picmiei- et deuxième lobes bifides. Dans cette diagnose on doit considéi ei- comme accessoii es l'enioulement plus ou moins seiré et l'allure des côtes, incli- nées vers l'avant ; ce sont des caractères qui bien souvent n'ont même pas une valeur spécifique. Je considère que ce genre diffère encore des vrais Acan//;o- ceras par l'absence de tubercules sur le milieu du contour externe, caractère que nous observons aussi chez les Mam- mites, mais ceux-ci ont des côtes beaucoup plus larges, bien moins saillantes et ne traversant pas la région siphonale ; la ligne suturale est aussi différente. J'ai cru autrefois à l'absence complète, à tous les âges, de tubercules siphonaux chez V Ammonites Mantelli : s'il en eût été ainsi, VAm. superstes aurait semblé appartenir au même groupe, mais l'examen d'une série d'échantillons bien typiques de VAm. Mantelli m'a permis de reconnaître mon erreur : en isolant les tours internes, j'ai constaté que les tubercules siphonaux existaient toujours dans le jeune âge et disparais- saient ensuite, plus ou moins tôt ou plus ou moins tardi- vement, selon les échantillons : V Am. Mantelli doit donc bien être rattachée aux vrais Acanthoceras ^^\ Au genre Fagesia je rattache V Ammonites navicularis Man- tell, non l'espèce telle que l'ont intei prêtée Sowerby et Sharpe et à leur suite tous les auteui s, mais l'espèce définie par l'échan- tillon typique de Mantell, dont M. Woodward, directeur du British Muséum, a bien voulu m'envoyer le moulage. Quoi- que l'échantillon type soit très déformé, son identification avec l'échantillon de Touvois que je vais décrire ne me paraît pas douteuse, bien que celui-ci soit de plus petite taille ; j'ai vu au Musée d'Angers des échantillons de même taille que celui d'Angleterre qui ne peuvent en êtie séparés, non plus que de celui de Touvois. Hyatt a bien proposé pour VAm. navicularis le nom géné- rique de Calycoceras, mais comme cet auteur avait en vue (1) 1901. A. DE Grossouvre. — stratigraphie de la craie supérieure, p. 768. 28 BULL. SOC. se. NAT. OUEST. — S" SÉR., T. Il l'espèce telle qu'elle était comprise par tous les paléontolo- gistes sans exception, et non le type vrai de Mantell, il en résulte que l'on ne peut adopter pour ce dernier le nom de Hyatt. Fagesia navicularis Mantell, sp. 1822. Ammonites navicularis Mantell, (non auct.). Foss. S. Downs, p. 198, pi. XXII, fig. 5. Coquille très globuleuse, à ombilic moyen (0,29), à tours larges et déprimés, à côtes ne présentant jamais de tubercules sur le milieu du bord externe, comme il en existe au moins dans les jeunes de V Ammonites navicularis de Sharpe. Fig. 3. Fagesia navicularis. Section des tours. Ecliantillon de Touvois. Côtes fortes, très saillantes, arrondies, séparées par des sil- lons de même importance que les côtes. Dans le jeune, la paroi ombilicale montre des côtes radiales surélevées sur le sommet de cette paroi en un tubercule du- quel partent deux côtes légèrement rejetées en arrière : en outre, parfois une côte intercalaire. Dans l'adulte, les côtes principales prenant naissance sur A. DE GROSSOUVRE. — LE CRÉTACÉ 29 le bord de l'ombilic deviennent de plus en plus prononcées en s'en éloignant, atteignent leur maximum vers le sommet de la paroi ombilicale et se continuent en se rejetant nettement en arrière. En général une côte intercalaire, moins forte que les côtes principales et ne les rejoignant pas, s'atténue progres- sivement pour s'effacer complètement vers le sommet de la paroi ombilicale : le nombre total des côtes, sur le dernier tour de l'échantillon examiné, est de 40. Cloisons peu distinctes sur l'échantillon examiné : on voit que le premier lobe est nettement bifide ; les selles sont moins trapues, plus élancées que dans les Acanthoceras, la première selle m'a paru bifide. Gisement. L'échantillon examiné provient du Salmurien de Touvois. Le type de Mantell vient de Offham, Kent ; son niveau est rapporté par divers géologues que j'ai consultés, tantôt au Cénomanien (zone de r//o/as/ersu&g'Zo6osus), tantôt au Turonien. Cette espèce paraît n'être pas rare en Maine-et-Loire : le Musée d'Angers en renferme une série d'échantillons. D'abord ceux de Briollay, d'une gangue calcaire très diffé- rente de celle du gisement classique de Briollay, lequel appar- tient au Cénomanien supérieur. De la même localité et de la même gangue un Metengonoceras et un Neoptychites cf. Te- linga dont la présence atteste bien l'âge turonien du gise- ment. Autres échantillons du Puy-Notre-Dame, de Villevêque et de Saint-Cyr-en-Bourg. Genre NEOLOBITES Fischer, 1882. Ce genre a été créé par Fischer pour V Ammonites Vibrayei d'Orb., espèce que précédemment (1881) Neumayr et Uhlig avaient classé dans leur genre Engonoceras : celui-ci comprenait encore V Am. pedernalis v. Buch et une Ammonite nouvelle provenant du Cénomanien de Tuffé (Sarthe) ; cette dernière, ainsi que je l'ai dit en 1908, ^^^ appartient bien au groupe de (1) 1908. A. DE Grossouvre, — Description des Ammonitides du 30 BULL, SOC. se. NAT. OUEST. — 3' SÉR., T. II Y Am. Vibrayei, très distinct de celui de l'A. pedernalis, et c'est avec raison que Fischer l'en a séparé pour en former un nouveau genre auquel il a donné le nom de Neolobites. Ce genre, dit -il, comprend des formes « à coquille aplatie, à carène aiguë, à lobes et selles simples, non découpés et ressemblant à ceux des Lobites triasiques ». C'est évidemment par suite d'un lapsus, comme je l'ai fait remarquer (1908), que Fischer a parlé d'une carène aigûe, attendu que le bord ventral des formes de ce groupe est tronqué. MM. von Hans von Staff et Otto Eck ont consacré un mémoire à ce genre, ^^^ dans lequel ils insistent sur les confu- sions commises par divers auteurs dans la compréhension de l'espèce de d'Orbigny, et ils décrivent deux nouvelles es- pèces d'après des échantillons de la collection Schweinfurth, provenant de la Craie d'Egypte. Tous les Neolobites décrits jusqu'à ce jour ont d'étroites analogies avec le type de d'Or- bigny et constituent une première série de formes qu'on serait assez tenté de considérer comme de simples variétés d'un même type spécifique. J'ai eu moi-même l'occasion d'exami- ner trois échantillons qui me furent communiqués par Peron, provenant du sommet du Djebel-M'rilah (zone inférieure du Cénomanien) et qui se rapportent au type décrit depuis par M. Pervinquière sous le nom de Neolobites Fourtani {= N. Peroni Fourtau, non Hyatt). J'ai eu encore entre les mains un échantillon du Cénomanien d'El Goleah, remarquable par sa belle conservation, qui montrait à l'extrémité des flancs, sur le bord de la troncature, une série de petits tubercules à peine visibles et que l'on ne pouvait apercevoir qu'en fai- sant jouer l'échantillon sous la lumière. Je n'insiste pas davantage sur cette question, voulant seu- lement décrire une espèce nouvelle qui se distingue nettement de toutes celles cré»-es jusqu'ici par le dessin de sa ligne sutu- Crétacé supérieur du Limbourg et du Hainaut, p. 8 (Mémoires du Musée royal d'histoire naturelle de Belgique, IV). (1) 1908. Von Hans von Staff und Otto Eck. Uber die Notwen- digkeit einer Revision des Genus Neolobites Fischer. Sonder-Abdruck aus d. Sitzungsber d. Gesch. Naturforschender Freundc. Jahrg., 1908, n" 9. A. DE GROShOUVRE, — LE CRÉTACÉ 31 raie. Tandis que les cloisons de toutes ces, dernières sont ])resque identiques, elles diffèrent essentiellement de celles de la nouvelle espèce, bien que celles-ci conservent cependant le caractère essentiel d'avoir leurs contours entiers et non découpés. Nèolobites Bedoti nov. sp. ^ PI. III, fig. 2. Coquille peu épaisse, à ombilic très étroit. Tours à flancs très faiblement convexes, ayant leur plus grande épaisseur au quart environ de leur hauteur au-dessus de l'ombilic. Retombée des flancs dans l'ombilic à courbure très étroite. Bord externe tronqué à peine convexe. Flancs lisses, sauf sur la chambre d'habitation qui occupe près des deux tiers du dernier tour et qui, vers son extrémité, est ornée de côtes falculif ormes très fines et presque invisibles. Selles très caractéristiques, à contours simples et de forme rectangulaire allongée. La première selle ou selle externe est subdivisée par un lobe adventif et chacune de ses divisions présente elle-même un lobule adventif. La seconde selle est faiblement échancrée, les trois selles suivantes sont entières ; la sixième et la septième sont aussi échancrées *^^ Fig. 4. Nèolobites Bedoti Cloisons d'après l'échantillon du musée de Genève (Grossissement = 5) La ligne suturale comprend neuf selles. (1) C'est par suite d'une erreur de repi'oductiun que la 6" selle n'est pas représentée éciiancrée. 32 BULL. SOC. se. NAT. OUEST. — S^ SÉR., T. II Les lobes se terminent en pointe plus ou moins prononcée et ont ainsi une sorte de forme en arc brisé. Le premier lobe latéral descend beaucoup plus bas que le lobe siphonal et un peu plus bas que les autres lobes qui vont en remontant au fur et à mesure qu'ils se rapprochent de l'om- bilic. Dimensions de V échantillon examiné : Diamètre : 54 m/ m. Diamètre de l'ombilic : 4 ^j^. Hauteur du dernier tour à son extrémité : 31 ^/^. Epaisseur maximum : 6 "^/m. Gisement. L'échantillon examiné, qui appartient au Musée de Genève et m'a été communiqué par le Directeur de ce Musée, M. Bedot, auquel je tiens à renouveler ici mes remer- ciements, est étiqueté comme provenant de Tuffé (Sarthe). Sa gangue est formée par un grès à ciment siliceux jaunâtre avec grains de quartz. D'après la situation géographique et la nature de la gangue, cette espèce appartient à l'assise sa- bleuse et gréseuse de la base de l'étage Cénomanien désignée sous le nom de Sables du Maine. Genre METENGONOCERAS Hyatt, 1903. On a d'ordinaire rapporté au genre Sphenodiscus une série d'Ammonites, du sommet de F Infra-Crétacé et de la base du Crétacé, caractérisées par un bord ventral tranchant et une ligne suturale à éléments nombreux et à contours relative- ment simples. Cette classification était erronée, car le genre Sphenodiscus a été créé par Meek en 1872, en prenant comme type Ammo- nites lenticularis Owen, espèce habitant le groupe des Fox Hills, c'est-à-dire le Campanien supérieur ^^\ et se distin- guant par des caractères constants des formes précédentes^^\ Aussi Hyatt a-t-il proposé, en 1903 pour ces dernières, le (1) A. DE Grossouvre, — Recherches sur la craie supérieure. I, Stratigraphie, p. 747. (2) A. DE Grossouvre. — Description des Ammonitides du Crétacé supé- rieur du Limbourg belge et hollandais et du Hainaut, p. 11. A. I)K (ÎKOSSOl VUK. — I,K CRÉTACK 33 nom générique de Metengnnoceras. Ce sont des coquilles plates, à ombilic étroit, à flancs convexes lisses ou parfois ornés de côtes falculiformes, plus rarement de petits tubercules. Dans les premiers tours, le bord externe est tronqué et la coquille est alors semblable à celle d'un Engonoceras Neumayr et Uhlig, emend. Joh. Bohm. Puis le bord externe s'amincit, devient tranchant dans l'adulte et finalement un peu arrondi sur la dernière loge. La coquille offre alors l'aspect des Oppelia de rOolithe inférieure. La ligne suturale, composée de nom- breux lobes et selles est très caractéristique et permet de dis- tinguer facilement les Metengonoceras adultes des Sphenodis- cus : les lobes sont denticulés, les selles réniformes sont en- tières, la selle externe ^^^ est ordinairement bifide, tandis que dans les Sphenodisciis les 5 ou 6 premières selles sont feston- nées et parfois presque persillées. Les diverses espèces appartenant au genre Metengonoceras sont d'apparence très semblable et ne peuvent guèiejêtre distinguées les unes des autres que par le détail de leurslcloi- sons. -nroriO FiG. 5. — Metengonoceras, sp. Cloison d'après un fragment du Cénomanien de la Sarthe. Grossisse" ment = 3. (Extrait des Mémoires du Musée royal d'histoire naturelle de Belgique, IV). Le genre Metengonoceras apparaît vers le sommet du Gault : le carton d'Ammonites de la Sarthe, examiné par Nenmayr et Uhlig, portait un fragment d'Ammonite, de couleur brune, à gangue certainement phosphatée, qui devait provenir des couches les plus inférieures du Crétacé de la Sarthe, c'est-à- dire de la zone à Am. inflatus, sommet de l'étage Albien. J'ai (1) Ou plutôt le premier élément de cette selle. 34 BULL. SOC. se. NAT. OUEST. — 3^ SER., T. II donné le dessin de la cloison de cet échantillon dans la Des- cription des Ammonitides du Crétacé supérieur du Limbourg et du Hainaut : je le reproduis ici, malheureusement la cloi- son n'est pas complète, de sorte qu'il serait prématuré de don- ner un nom à cette forme. Hyatt a décrit deux espèces, Metengonoceras inscriptum et M. ambiguum, provenant du groupe de Fredericksburg, qui appartient à l'Albien inférieur ^^\ Deux des nouvelles espèces que je vais établir sont d'origine cénomanienne, la troisième est du Turonien inférieur de Tou- vois. Précédemment, Hyatt a créé deux espèces, M. acutiim et M. Diimblei des argiles d'Eagle Ford (Etats-Unis), c'est- à-dire aussi du Turonien ^^\ On voit donc que des deux côtés de l'Atlantique l'extension verticale des Metengonoceras est la même. Metengonoceras Douvillei, nov. sp. PI. III, fig. 3. 1893. Sphenodiscus cf. pedernalis, A. de Grossouvre. Les Ammo- nites de la craie supérieure, p. 140, fig. 58. L'échantillon examiné possède au moins une partie de sa Fig. 6. Cloisons d'après un échantillon du Cénomanien de Sainte-Croix, près Le Mans. Extrait des Mémoires pour servir à l'explication de la carte géolo- gique de France (A. de Grossouvre, les Ammonites de la Craie). Grossissement =2,5 loge d'habitation, qui occupe un peu plus de la moitié du der- nier tour. Le bord externe, très tranchant jusqu'un peu après (1) 1901. A. DE Grossouvre, loc. cit., p. 735. (2) 1901. A. DE Grossouvre, loc. cit., p. 738. A. DE GimSSOUVHK. — LE CHKTACK 35 la dernière cloison s'épaissit progressivement et entiii s'ar- rondit vers son extrémité. Sur la loge on aperçoit de fines côtes falculiformes à peine visibles et, sur la moitié externe des flancs, cinq à six côtes arquées un peu plus fortes : cette ornementation rappelle tout à fait celle de VOppelia siibra- diaia du Bajocien. La cloison comprend, du bord ventral jusqu'au bord de l'ombilic, 12 à 13 selles : elle est analogue à celle du Metengo- noceras inscriptum Hyatt du Gault supérieur des environs de Decatur (Etats-Unis) ; toutefois une comparaison utile est impossible, car les dessins des cloisons donnés par Hyatt pa- raissent manquer de précision. L'échantillon examiné, qui appartient à la collection de l'Ecole des Mines, à Paris, provient d'une carrière de Sainte- Croix, très probablement ouverte dans les sables et grès du Perche, qui appartiennent à la partie supérieure de l'étage Cénomanien. Metengonoceras Arnaud!, nov. sp. 1901. Sphenodiscus pedernalis A. de Grossouvre. Strntigraphie de la craie supérieure, p. 368. L'échantillon examiné que j'avais cru pouvoir identifier à celui de Sainte-Croix, en diffère par le dessin des cloisons, dessin qui présente certainement le même plan dans les deux espèces, mais qui n'est pas identique, comme je l'avais pensé à la suite d'un examen trop superficiel. La selle externe est notamment très différente dans les deux échantillons. Les corps des selles sont plus étroits et plus allongés que dans l'espèce du Gault de la Sarthe (fig. 6), et que dans celle du Gault des Etats-Unis : de l'étude des espèces connues, il semble résulter qu'on peut poser cette loi que dans les Metengonoceras les corps des selles sont d'autant plus élancés que ceux-ci appa; tienennt à un horizon géologique plus élevé. Le dessin des cloisons n'est pas sans présenter quelques ana- logies avec celui des cloisons du M. Diimhlei HyatL du l'uio- 36 BULL. SOC. se. NAT.- OUEST. — 3^ SÉR., T. H nieii du Texas, mais dans ce dernier la base des selles est beau- coup plus pincée que dans notre espèce. Gisement. L'échantillon examiné, provenant de la collection FiG. 7. — Metengonoceras Arnaudi, nov. sp. Cloisons d'après un échantillon du Cénomanien de Fouras (Charente- Inférieure). Grossissement — 2,5. (Extrait des Mémoires du Musée royal d'histoire naturelle de Belgique, IV), Arnaud, a été recueilli dans les couches à Orbitolina concava de Fouras, dans la zone A de M. Arnaud, qui constitue la base de l'étage Cénomanien des Charentes, mais qui appartient à un niveau plus élevé que la base du Cénomanien de la Sarthe. Metengonoceras tolveiense, nov. sp. PI. III, fig. 4. La ligne des cloisons se compose de 14 selles dont la base est beaucoup plus étroite et le corps plus élancé que dans les Metengonoceras précédents : à cet égard elle se rapproche du M. aculuni Ilyatt du Turonien du l'exas, mais dans ce dernier les dimensions des premières selles du côté ventral varient A. UE GROSSOUVRE LE C < ETAGE 37 beaucoup de l'uue à l'aulie, taudis que dans noLc espèce elles sont sensiblement égales. Les deux échantillons examinés dont l'un complet, forte- ment restauré, proviennent de Touvois et appartiennent au Musée d'Histoire naturelle de Nantes. L'échantillon figuré, sur FiG. 8. Metengonoceras tolveiense, nov. sp. Cloisons (partie) d'après un échantillon de Touvois Grossissement = 8 lequel a été pris le dessin de la cloison donné ci-dessus, est représenté en coupe sur la figure 4 de la planche III. Il pos- sède une partie de sa dernière loge dont l'ornementation est analogue à celle du M. Doiwillei. Gisement. Salmurien inférieur de Touvois. Genre PLACENTICERAS, Meek 1870. Placenticeras, nov. sp. Un échantillon d'Ammonite de Commequiers, recueilli par notre regretté confrère M. Dumas et appartenant au Musée de Nantes, à gangue de calcaire blanchâtre renfermant des grains de quartz, se rattache sans aucun doute possible à ce genre ; malheureusement, il est trop mal conservé pour servir de type pour une nouvelle espèce. 38 BULL. SOC. se. NAT. OUEST. — 3* ^ÉR., T. II Il rappelle un peu le PL Fritschi de Gros. {Les Ammonites de la Craie supérieure, p. 124, pi. V, fig. 1 et 2), mais il en dif- fère par les caractères suivants : les tours sont moins épais, l'ombilic est relativement plus large (21,5 du diamètre total au lieu de 18,70). L'ornementation des flancs est analogue à celle de la plupart des espèces de ce genre : on aperçoit quel- ques tubercules sur le bord immédiat de l'ombilic et des côtes arquées, bien marquées, sur la moitié externe des flancs. Des tubercules allongés dans le sens de l'enroulement semblent exister sur les deux bords de la troncature externe, comme dans PI. syrtale, au moins autant qu'on peut en juger dans l'état de conservation de l'échantillon, tandis que chez Pi Fritschi les deux carènes sont au contraire lisses. La cloison ressemble davantage à celle du PL Fritschi, qui est sénonien (coniacien inférieur), qu'à celle du PL Memoria- Schlœnbachi Laube et Bruder qui, en Bohême et en Saxe, occupe à peu près le même niveau que notre échantillon. Celui-ci présente aussi des analogies assez grandes avec PL tamulicam Blanford, sp. (in Kossmat, Untersuchungen uber sûdindische Kreideformation, pi. VIII, fig. 1), qui est de la partie supérieuie du Trichinopoly Group de l'Inde, c'est-à- dire du Sénonien, d'un niveau beaucoup plus élevé; mais la cloison est différente et les lobes de l'espèce de la Vendée ?ont beaucoup plus trapus que ceux représentés par M. Koss- mat. En résumé, l'espèce de la Vendée est nettement différente des espèces déjà décrites du genre Placenticeras. Gisement. Salmurien inférieur de Commequiers (Vendée). .<]». ./on .iflobiuoO eaJimmcM ')^ioi^Hl'b aàeuM uh noIliJnurljZi .(oiioJ-is-snieM) Vfillonfl rilI/J-^ .->»;rr.,,, nWI aiioJaifl'i) a-JauM ub noIlrJnBrioH .(, I) ziovuo'T sb nehuminZ .89inB/l ab i)[[tjiiiiLn ■^s»«tiuiHM»» - itschi de Gf elle de i onges (' "il t.i Jiiuiit^(.iJaL "•"'.. ?i;r In rnoitir' ,PLANCHE I ^if 'iesT Mammites Gourdoni, nov. sp. Salmurien de Bnolïay(Maine-et-Loire). Echantillon du Musée d'histoire naturelle d'Angers. FiG. 2. — Mammites Bureaui, no^v.ïS.' Liuii, pi. VT Salniurien de Touvois (Loire- Inférieure). Echantillon du Musée d'histoire naturelle de Nantes. MEMOIRE DE M. A. DE GROSSOUVRE Bull. Soc. Se. Nat. Ouest 3" Sût., T. II, PI. I .^ 2^ 2b 2= E DE GROSSOU\ 3^ S [I 3HD/.ÀJ4 .q2 .voir .iefimuQ aaJimrnfiM — .i .uT-i 9'iioiaifrb -jjaijl/l wb noniJfii;fIu.'I .(siioJ-ta oniBiMf7 vijIloiiH «jb nanumlBij" .(le; .voa .iîIo9rio2Biî9*I 29Jimrn6M siioîairi'b 902ij1/. ub nollilnriilajl .{«jiioJ-Ja-aniiil/i) ^iilloi'itl ei) fryiiijnitfi&. .«T3§nA"b alFaiijiun .qg ./on .i3i9iupnivi9*ï 29JimmBM — X .oïl 'jiiu)?.iff"li ■ib?.i!l/i ub nolIiJniifl;)3 .(s'iuanàlxil-siioJ) aiovuoT ab nai'iuinlfî^ PLANCHE II FiG. 1. — Mammites Dumasi, nov. sp. Salimirien de Briollay (Maine et-Loire). Echantillon du Musée d'histoire naturelle d'Angers. FiG. 2. — Mammites Petraschecki. nov. sp. Salmurien de Briollay (Maine-et-Loire). Echantillon du Musée d'histoire naturelle d'Angers. FiG. 3. — Mammites Pervinquierei, nov. sp. Salmurien de Touvois (Loire- Inférieure). Ecliantillon du Musée d'histoire naturelle de Nantes. MÉMOIRE DE M. A. DE GROSSOUVRE Bull. Soc. Se Nat. Ouest 3e Séi\, T. II, PI. Il / / la r/.kJH .lAAliUtiid-j I 'jiio J) ?.i , jJ i;n 9iioJ .^'■■ iiobaH 29)idoIo9VI — .£ ..m i j /ônaO 9b .qg .von jsIIivuoQ 2Bi90ono§n9Î9r?' 9b ziioiio-jUoD ^^b noIiiJncrio3 .(srlliB^ > .giifi'î é ,?,9nil' rf ,98n9idvloJ 2Bisoono^n9)9K »ii6înl-9in .^'1)111, A .,ji 9ll911jjKn l'jinfiinorrj. na il /un II PLANCHE III FiG. 1. — Fagesia navicularis Mantell, sp. Salmurien de Touvois (Loire-Inférieure). Echantillon du Musée d'his- toire naturelle de Nantes. FiG. 2. — Neolobites Bedoti, nov. sp. Cénomanien de Tuffé (Sarthe). Echantillon du Musée d'histoire naturelle de Genève. FiG. 3. — Metengonoceras Douvillei, nov. sp. Cénomanien de Sainte-Croix (Sarthe). Echantillon des Collections de l'Ecole des Mines, à Paris. FiG. 4. — Metengonoceras tolveiense. nov. sp. Salmurien de Touvois (Loire-Inférieure). Echantillon du Musée d'histoire naturelle de Nantes. MÉMOIRE DE M. A. DE GROSSOUVRE Bull. Soc. Se. Nat. Ouest 3-^£ér., T. II, PI. III ^fe,'- ^ 2b PARASITISME de Balzamia valgaris mn) Pin noir d'Autriche en Anjou L. DU REAU Deux points m'ont paru intéressants à signaler. La pré- sence en Anjou de cet ascomycète hypogé rare (Balzamia vulgaris Vitt) et son parasitisme sur le Pin noir d'Autriche. Ce champignon a été découvert par Vittadini en Italie (1831) ; pour lui a été créé le genre et l'espèce. Cependant il doit être rare même en Italie, car j'ai pu m'assurer, grâce à la grande amabilité de M. Bouvet, conservateur de l'herbier Loyd, qu'il ne figurait pas dans la collection si complète de Mattirolo, déposée à Angers et venant d'Italie en son entier. Puis il a été retrouvé en France par Tulasne (1840) à deux reprises différentes, une première fois à Boiigival et une seconde fois à Apt. Les exemplaires sont encore visibles dans l'herbier de Tulasne, au Muséum d'histoire naturelle à Paris et je dois à M. Hariot, qui a bien voulu me les com- muniquer, la certitude sur la détermination du genre et de l'espèce. Le silence se fait jusqu'en 1844 ou Berkeley le retrouve en Angleterre, un peu différent ; ou une espèce voisine pour laquelle il crée le nom de platyspora. Nantes. — Bull. Soc. se. nat. Ouest, 3= sér., t. U, 30 Juin 1912. 4 40 BULL. SOC. se. NAT. OUEST. — 3^ SÉR., T. II En 1871, CooKE cite ce champignon comme rare en Angleterre et en donne une bonne description. Enfin malgré mes recherches je n'ai rien trouvé sur lui en Anjou, ce qui m'incite à donner quelques détails sur ses formes et quelques observations que j'ai pu faire. La fructification, de la grosseur d'une fève, est rouge-brun ; elle est bien figurée chez les auteurs (31, 40, 71). Son aspect extérieur rappelle la forme du cerveau par son irrégularité et ses circonvolutions. Vu sous un plus fort grossissement, l'épiderme est hérissé de petites verrues qui rappellent l'aspect du pied de la Laminaria saccharina. La couleur rouge et l'irrégularité des contours distinguent à première vue ce genre des genres voisins. La chair intérieure est encore plus caractéristique, elle se présente avec de nom- breux méats distincts. Dans l'intérieur des lacunes ainsi formées on trouve des asques ovoïdes, contenant de trois à sept spores. La spore est oblongue, avec les extrémités très arrondies ; à l'état frais elle est absolument lisse et translucide. Même fixée elle prend mal les colorants. La thionine phéjiiquée y décèle cependant une sphère centrale qui est probablement une matière grasse de réserve et un très grand nombre de granules, dont trois principaux à l'un des pôles de la spore doivent être des éléments nu- cléaires. On obtient à peu près le même résultat, mais moins net avec les autres colorants usuels. Cette absence d'ornements visibles sur les spores sépare nettement les Balzamia des Tuber où les spores sont couvertes d'épines et de protubé- rances. La chair de tous les exemplaires recueiUis est franche- ment blanche ; la diagnose de Cooke (1871) annonce une couleur jaune pâle. Cette différence me semble néghgeable chez les champignons où les couleurs sont fugaces et variables au plus haut degré. L'odeur forte que signalent les auteurs (id) n'existe pas à l'état frais, comme j'ai pu m'en assurer, mais après une exposition d'un quart d'heure au moins à l'air, l'odeur de noisette avariée apparaît très violente. J'ai trouvé les exemplaires que je possède le 2 octobre 1910 L. DU REAU. — BALZAMIA VULGARIS 41 et le 10 octobre 1911, ce qui montre bien que la période d'évo- lution est la même en France qu'en Angleterre (1871). Cooke assigne comme temps propice pour la recherche les mois d'octobre, novembre et décembre. Il se trouve à environ six centimètres de profondeur dans un bois de Pins ; le sous- sol est formé d'alluvions anciennes déposées par la Sarthe dans le parc des Roches, à Morannes (Maine-et-Loire). J'ai pu m'as- surer de l'action nocive de ce parasite sur les pins, car ces derniers ont l'air de souffrir et en cherchant dans le sol avec précaution, j'ai pu recueillir des hyphes allant jusqu'aux racines et pénétrant entre l'écorce et le bois par un poil d'ab- sorption. La racine ne tarde pas à pourrir. Il est assez difficile de faire des coupes dans la racine malade, car le bois est resté dur, alors que l'écorce se délite. Le mycélium est très abondant et sa blancheur le signale à la vue très loin autour de la fruc- tification. La présence^de^ce champignon m'a été révélée par l'obser- vation de petits grattis ronds produits par des écureuils. Ces trous sont faciles à distinguer de ceux des lapins qui sont ovales et dont la terre est rejetée d'un seul côté, alors que ceux que font les écureuils pour rechercher ce champignon sont circulaires avec la terre rejetée tout à l'entour. C'est probablement l'odeur de noisette avariée que prend le champignon en séchant, plus que sa valeur nutritive qui attire les écureuils. Vittadini qui l'a découvert a eu le courage de l'essayer comme comestible, je dois dire que l'essai ne fut pas heureux, et qu'il lui fait assez mauvaise réputation. Je cite ; Esculente, sed moderato usu, evacuationes profusas producit. Quoiqu'il en soit, c'est pour les écureuils un travail long et pénible auquel j'ai assisté, et c'est à cette collaboration que je dois d'avoir les exemplaires qui sont en ma possession. En résumé : Les Balzamia vulgaris (Vitt.) habitent les terrains argilo- sihceux découverts et sont quelquefois parasites des pins. Chair blanche, épiderme ferrugineux, grands méats inférieurs indépen- dants, osques ovoïdes, spore? elliptiques lisses et translucides, petites, longueur moyenne 0,0165 m/m. largeur 0,0090 m/m. 42 BULL. SOC. se. NA.T. OUEST. — 3« SÉR., T. II BIBLIOGRAPHIE 1831 Cari. Vittadini. — Monographia Tuberacearum, pageSO. 1840 TuLASNE. - Fungi hypogei, T. xv, f. 2, pages 318, 122, 125. 1844 Berkeley. — Balzamia. Annals of natiiral history, t. xiii, page 359. 1869 L. FucKEL. — Beitrage zur Kenntniss des Rheinischen Pilze, page 246. 1871 M. C. CooKE. — Handbook-Biitish Fungi, page 747. 1895 Gh. Menier. — Champignons de la Loire-Inférieure. Collection des champignons hypogés de M. Mattirolo, herbier Loyd-Angers. M. Bouvet, conservateur. Herbier de Tulasne. — Muséum d'histoire naturelle, Paris, M. Hariot, conservateur. SUR UNE Fascie de CARLINA VULGARIS L. PAR P. FRÉMY Les fascies sont des monstruosités végétales qui consistent dans un aplatissement très marqué de certains organes, des organes caulinaires en particulier. Dans ses « Éléments de Tératologie végtale « (1841) Moquin- Tandon décrit un grand nombre de plantes affectées de cette déformation. En particulier, il rapporte (p. 148) avoir vu dans l'herbier Poiret une fascie remarquable de Carlina vulgaris, dont l'axe avait au moins un dcm. de largeur. J'ai rencontré, le 11 juillet 1911, à Baubigny (Manche) un phénomène analo- gue sur un sujet de la même espèce. La tige de cette plante mesure 35 cm. de longueur, 6 de largeur, sur 2 m. m. d'épaisseur. Elle est donc six fois seulement plus longue que large, au lieu de 40 à 80 chez les individus normalement constitués. Sur cette sorte de lame aplatie sont disposés sans ordre apparent des feuilles très nombreuses, de forme ordinaire, et de dimensions légèrement réduites. A 3 cm. de son extrémité, sans augmenter de largeur, la tige se partage en trois rameaux aplatis comme elle et terminés par des inflorescences. Chaque rameau latéral porte deux capitules: l'un à l'exté- rieur normal, mais très réduit, l'autre à l'intérieur très nette- Nantes. — Bull. Soc. Se. Nal. Ouest, 3' Sér., t. 11, 30 Juin 1912. 5 44 BULL. SOC. se. NAT. OUEST. — 3« SÉR., T. II ment fascié ; mais au lieu d'être aplati, ce dernier est replié quatre fois sur lui-même. Il forme ainsi une sorte de masse épineuse au milieu de laquelle les bractées scarieuses carac- téristiques du genre Carlina dessinent une ligne sinueuse continue. Étalé sur un plan ce capitule pourrait avoir de 8-10 cm. Quant au rameau central il porte un seul capitule, fascié lui aussi et replié 6 fois sur lui-même. Les fleurs et les graines semblent normales. L'examen miscrocopique ne révèle dans la tige d'autres particularités qu'une symétrie bilatérale très nette et qu'une p. FRÉMY. — CARLINA VULGARIS L, 45 augmeiilalioli considérable du nombre des faisceaux libéro- ligneux. Quelles sont les causes de ces déformations ? Linné dans sa Philosophie-Botanique (1751) explique les fascies par la suture de rameaux voisins comme dans la greffe par approche. En 1869, Masters ^^* soutient encore cette opinion. Actuel- lement on regarde la fasciation comme la conséquence d'un traumatisme. On sait que la tige toute entière provient de la division maintes fois répétée d'un groupe de cellules initiales situé à son extrémité. Si ces cellules fonctionnent normalement elles forment une tige à symétrie radiale, si au contraire quelques-unes se trouvent mortifiées ou détruites, celles qui restent proliféreront dans deux directions seulement et don- neront un organe à symétrie bilatérale. Cette explication déjà entrevue par Moquin-Tandon ^^^ devient d'autant plus acceptable qu'elle est confirmée par les expériences de Sachs sur le Haricot, en 1856, et par celles de Blaringhem sur les inflorescences de Maïs en ces dernières années. Mais dans le cas de la Carlina de Baubigny, comment le traumatisme a-t-il pu se produire ? Il semble dû vraisem- blablement à l'action des animaux errant librement dans le champ, qui auront écrasé ou brouté l'extrémité de la jeune plante. (1) Vegetable Teratology, London (1869). (2) Op. ci<., p. 151. Le Seabiosa mar»itîma des lies vendéennes et son identification AVEC LES SCABICSA ATROPVRPVREA L. ET CALYPTCCARPA S» AM. D-^ VIAUD-GRAND-MARAIS Lors de notre première excursion à l'Ile-d'Yeu, en 1876, nous avions, M. le Professeur Ménier et moi, remarqué dans les pâtures placées entre le fort de Kerchalon et la mer, une Scabieuse rose à capitules globuleux et à feuilles à lobes plus ou moins étroits. Elle ne pouvait être le Seabiosa Cohimbaria L. à fleurs plus bleutées et à calicule muni d'une couronne, tandis, qu'ici, il était spongieux et recourbé en dedans. Elle nous parut répondre au Se. maritima L, indiqué dans la Flore de Lloyd à la Rochelle et à Royan. '^^ A notre retour à Nantes, nous la montrâmes à Lloyd. Sa réponse fut : Ce n'est rien qui vaille. C'est un Se. alropiirea dégénéré et échappé des jardins. Nous retournâmes dans l'île au mois de mai suivant poui- y rechercher un Matthiola, découvert par M. Ménier dans les sables du sémaphore et qui est devenu le M. oyensis. (1) Dans la dernière édition de la Flore de Lloyd publiée par M. Gadeceau le Se. maritima est indiqué à Kermor (Finistère), Picquenart, à F'aramé et Rotheneuf (I.-et-V.) et c'est lui qui, en juillet, doit donner leur couleur rose aux terres en friches de l'île d'Ouessant. Nantes. — Bull. Soc. Se. Nal. Ouest, 3* Sér., t. Il, 30 juiu 1012. 48 BULL. SOC. se. NAT. OUEST. — 3^ SÉR., T. II Nous profitâmes de cette excursion pour revoir la Scabieuse de Kerchalon ; elle existait non seulement dans les pâtures avoisinant le fort, sur des glacis, mais encore dans son intérieur, où elle offrait le type bien net du Se. atropurpurea. De l'intérieur du fort à la côte, elle présentait tous les passages entre la Veuve des jardins et la Se. marilima : capitules tan- tôt cylindriques, tantôt globuleux ; fleurs roses, lilacées, blanches ou pourpre foncé, etc. Il ne pouyait y avoir de doute, il s'agissait bien du Se. atropurpurea échappé des jardins, quoique les plus rappro- chés fussent assez loin du fort et qu'aucune autre plante horticole n'accompagnât le Scabieuse. Il n'était pas moins vrai que les échantillons les plus rapprochés de la mer res- semblaient terriblement au Se. maritima. Les variations de la Veuve des Jardins sont connues et ce n'est que par sélection que l'on obtient les belles variétés noir-pourpre auxquelles elle doit son nom. Abandonnées à elles-mêmes les Veuves du plus beau pourpre dégénèrent en deux ans, donnant des fleurs lilas, rosées ou blanches. Leurs capitules tendent à devenir ovoïdes. Elles ne méri- tent plus d'être cultivées. Il ne fut donc pas parlé de la plante de Kerchalon dans le récit des Excursions botaniques à l' lle-d'Yeu ni dans le Catalogue que nous pubhâmes, M. Ménier et moi, en 1894. Voici la diagnose différentielle des Seahiosa maritima et atropurpurea d'après le Prodrome. Se. ATROPURPUREA L. Caule raeemoso foliis radiealibn.^ lanceolato-avatis, lijratis, grosse dentalis ; eaulinis pinnatipartitis, lobis oblongis, dentatis, incisive. Capitulis fruetiferisovatis, corollis radiantibus, involucro paulo longiorihus,atropnrpureis, rarins roscis aut albis. Colitur; spontanea dicilur in India ? Se. MARITIMA L. '- Caule raeemoso foliis radicalibus pinnati/idis, lobis den- tatis ; eaulinis mediis pinnatifidis, lobis linearibus integriis ; VIAUD-GRAND-MAKAIS. — LE SCABIOSA MARITIMA 19 siiminis linearibiis integeniniis. FI. lilacini, rosci nul albidi. Capitulis fruct'iferis globosis, itwoliicro jlorihus subradian- tibus diiplo breviore. In aridis maritimis (iallice meridionalis. Dans son Botaniciim gallicum, t. I, p. 255 et 256, Diiby complète les descriptions de Candolle et fait suivre la dia- gnose de Se. atropurpurea de cette réflexion : Nondiiin pro certe habere possiim hanc speciem, iitvuli clarissinms Ganllrr, à precendente non diversam esse. Je ne pensais plus à la Scabieuse de l'Ile-d'Yeu quand le 24 août 1897, je me trouvai à la pointe de la Fosse, soit à l'extrémité sud de Noirmoutier, au milieu d'une troupe d'excursionnistes se préparant à aller visiter l'île voisine. Le vent soufflait en tempête et les grandes volutes des lames qui déferlaient sur les Braillards firent hésiter les plus braves. On se borna à traverser le Goulet pour cueillir à Fromen- tine le Pancratium maritimum. ^^^ Voulant reprendre ma boîte, je me suis trouvé en présence d'une autre beaucoup plus neuve, quoique usagée, et qu'une jeune fille vint me réclamer. Mi^*^ de Bourmont me pria d'examiner ses récoltes. Toutes les bonnes plantes de la partie méridionale de l'île s'y trou- vaient : Artemisia erithmoides, Centaurea aspera, ^^^ Linuria SLipina, etc. Après me les avoir montrées, elle tira du fond de la boîte un petit échantillon d'une Scabieuse à fleurs rosées et me dit : J'en ferais le Scabiosa maritima ; mais comme il ne se trouve pas dans votre catalogue, et n'est pas indiqué dans l'île par M. Lloyd, je me suis probablement trompée. — Pas du tout. Mademoiselle; mais il est étrange qu'herboii- (1) Par suite de la construction des chalets, il n'y en a plus au nord de l'estacade et l'on n'a chance d'en rencontrer que dans les dunes, au sud du village. (2) Le Centaurea aspera commence à se montrer sur un autre point de l'île, entre le Sableau et le Bois de la Chaise. 50 BULL. SOC. se. NAT. OUEST. — 3* SÉR., T. II sant depuis 40 ans je ne l'aie pas rencontré ; que ni Piet, ni Impost n'en aient pas parlé ; que la Société botanique de France, dans son excursion de 1861 ne l'ait pas signalé ; qu'il n'ait pas été vu par Lloyd et Gobert dans leurs herbori- sations dans cette région de l'île. Mais sur quel point exact l'avez-vous cueilli? — A la Tresson, sur le bord de la route. Je n'ai vu que ce pied, mais il doit sans doute y en avoir d'autres. Le comte de Bourmont et sa famille partant le jour suivant ne purent me conduire au lieu où ils avaient recueilli la Sca- bieuse. Le surlendemain j'allai à la découverte par une pluie battante. A la Guérinière je ralliai le curé, M. Boisseau et un instituteur en vacances, M. Rivet. Nous explorâmes les champs et les pâtures, à gauche et à droite de la route du Gois et de la Fosse, sans résultat, jusqu'au hameau de la Tresson. ^^^ Remontant en voiture, nous nous fîmes conduire dans la direction de la Maison-Rouge. Après avoir dépassé de 2 à 300 métrés le hameau de la Tres- son, une pâture située à gauche nous apparut complètement rose et couverte de S câbleuses en fleurs. Nous retrouvâmes la plante dans des pâtures voisines, mais elle n'existait pas dans les sables de l'autre côté de la route. Il ne pouvait y avoir de doute, c'était bien le Se. maritima. Comment avait elle pu nous échapper jusqu'ici? Elle ne pouvait être que d'introduction récente. L'abondance de la plante m'en fit récolter plusieurs cen- taines d'exemplaires sans crainte d'appauvrir la localité. Je surveille chaque année cette localité ; la Scabieuse s'étend de plus en plus au sud de la route vers la Maison- Rouge et au nord vers la Tresson. On en voit même quelques pieds de l'autre côté de la route. Il se passera pour elle ce qui s'est passé pour le Sinapis iiicana découvert il y a une trentaine d'années par le D^ Cail- (1) Kn fait de plantes adventives nous ne vîmes que le Scolijmiiii hispanicus et le Xanihiuin Slumarium déjà signalés. VIAUD-GRAND-MARAIS. - LK SCABIOSA MARITIMA 51 leteau sur la chaussée Jacobscn et qui gagne de proche en proche les environs. Depuis cette course à la Tresson, M. le curé de la Guéri- nière, botaniste à ses heures, s'est mis à la recherche de la Scabieuse autour du chef-lieu de sa paroisse et des villages, mais sans résultats. Il m'a rapporté du cimetière des Scabieuses provenant d'anciens semis d" alropurpurea. Dans ce milieu sablonneux et grâce à la fumure du sous-sol, elles ont poussé vigoureuse- ment. Raides et dressées, elles atteignent 40 à 60 centimètres. C'est ïatropurpurea typique, avec ses teintes diverses, mais généralement brun-noir et n'ayant aucune tendance à varier. Une nouvelle herborisation à l'île d'Yen s'imposait. Les pluies continuelles du mois d'août faisaient espérer de trouver la plante de Kerchalon en un état parfait de végétation. Malgré la présence du cône la pointe en bas, arboré au château de Noirmoutier, je partis avec de bons amis de Gre- noble qui ne se laissèrent pas effrayer par la grande houle et ce vent de tempête, spiritus procellorum, que le psalmiste appelle la voix de Dieu. Toute la côte, sauf la partie comprise entre Port-Joinville et les Corbeaux, fut fouillée avec soin. De Scabieuses nulle part, sauf à Kerchalon. ^^^ Sous l'influence de la pluie, l'escarpe du fort et la prairie qui la sépare de la plage étaient verdoyantes et présentaient de nombreux exemplaires de la Scabieuse ; celle-ci était toute- fois plus abondante dans le fort lui-même. Parmi les exemplaires recueiUis, les uns rose-clair ou Ulacés, à capitules fructifères globuleux ne paraissaient pas différer de ceux de la Tresson, si ce n'est par la moindre dimension et la raideur des tiges et il était bien difficile de ne pas les appeler Se. maritima ; d'autres un peu noirs, roses ou blancs, à capitules ovoïdes ne pouvaient être que des (1) En dehors de la Scabieuse de Kerchalon, la Société botanique del'^ance n'en a trouvé aucune autre à l'ile d'Yeu, en 1911, où elle a cueilli le Gladolws illyricus, lorsqu'on ne trouve à Noirmoutier que le G. segelicni. 52 BULL. SOC. se. NA I . OUEST. — 3^ SÉR., T. II S. atropiirpiirea plus ou moins dégénérés et entre les deux extrêmes il avait tous les passages. Lloyd que nous vénérions tous comme un maître ayant donné son herbier à une autre ville que Nantes, j'ai voulu voir des échantillons de Se. maritima déterminé par lui. J'en ai trouvé un exemplaire dans l'herbier de M. Gadeceau pro- venant de graines fournies par le maître. Il avait pris la taille des Scabieuses cultivées ; les divisions de ses feuilles s'étaient élargies et ses capitules devenaient presque ovoïdes. Si le Scabiosa maritima peut par la culture devenir la Veuve des horticulteurs, on doit avouer qu'il y met du temps. Cette modification ne s'est pas faite au Jardin des Plantes de Nantes dans des semis provenant des graines de la Tresson. Le problème se trouve compliqué par la création d'une nouvelle espèce créée par Saint-Amand dans sa Flore Age- naise, le Se. ealyptocarpa. Je l'ai reçue d'Agen de mon excellent ami Amblard. Voici sa diagnose d'après Saint-Amand : Corolles 5 fides radiantes; feuilles radicales, ovales, spatulées, crénelées, les caidinaires décomposées, à segments linéaires ; réceptacle des fleurs subnle. Lieux incultes, bords des chemins et des champs écartés de toute habitation. Plus commune que le Se. Columbaria, et certainement originaire de nos contrées. (( Obs.— Cette espèce a le port du Se. Columbaria, mais ses fleurs sont purpurines, ses semences sont couronnées par une membrane repliée en dedans, le réceptacle des fleurs est allongé en alêne et non ovoïde. Elle serait la souche de la plante cultivée sous le nom de 5c. atropurpurea et sert d'in- termédiaire entre elle et le Se. maritima. » Loitet écrit dans la Flore de Montpellier, p. 229 : Scabios.\ MARITIMA L. =^ CALYPTOCARPA Saîut-Amaud. Nyman : Conspectus Florœ europeœ, p. 343 : Se. atropur- purea, Sicilia, Espagna, etc., sed vix planta in hortis vulgata et inde elapsa, cujus typus silvestris sit Se. calypto- eARPA Saint-Amand. Si vero, ut putant alii, spccies ipsa à VI/VUD-GKAND-MARAIS. — LE SCABIOSA MARITIMA 53 Se. MARITIMA orta esl. Se. CAL^ ptocarpa, /// rediliis plaiitœ nillœ versus ad marilim S^l'-. //'"' ^'^{^ i-y Fi(i. 8. — Coupe de la Dune récente de Bois-Maçon, à Sainl-.Ican de Mont (Vendée). — Coupe nord-sud. — Ligne ouest. Légende : A, B, Couche archéologique ancienne [Moyen âge]. — C, D, Couclie à mollusques terrestres (Terre végétale ancienne). — E, F, O, Traces de Feu de Joie. — T, V, Débris végétaux actuels. — I, II, III, Les trois sommets successifs des Trois Dunes. B) Sable noir. — Il est évident que la couche de sable noir correspond à une station humaine s,\ir cette dune, à une époque très moderne ; mais cependant non récente, puisqu'il y a par dessus 1"^50 de sable maritime ordinaire, plus une couche de 0"^05 de sable transformé par la végétation actuelle. Il est certain que l'occupation a duré assez longtemps, puisque cette couche de sable transformé a 0'"50 environ, au M. BAUDOUIN. — DONNÉES STHATIGRAPHIQUES 85 sommet de la dune, c'est-à-dire est dix fois plus épaisse que la nappe à végétaux actuels. Cette couche est évidemment du sable rouge de la dune, modifié : a) par les détritus végétaux qui se sont détruits, b) par des apports de terre des Marais ; c) par la présence d'éléments chimiques, non déterminés, qui font que ce sable, exposé à l'air, se durcit et se transforme presque en grès, à grains très fin, en devenant noirâtre ! On trouve d'ailleurs les Mollusques terrestres mélangé?, dans toute cette couche avec les restes d'Industrie : ce qui indique l'origine du changement de constitution du sable maritime. c) Nature de la Station. — Quelle est la nature de cette station ? Y eut-il sur cette dune, comme sur la dune située en face, à l'est, une Ferme ou une Maison d'agriculteurs (\), ainsi qu'à Bois-Maçon? C'est possible; mais pourtant une ferme est peu probable, en raison de la présence des ardoises. Il vaut mieux supposer l'existence d'un rendez-vous de chasse ou de pêche, ou d'une maison d'habitation quelconque, hypothèse qui explique mieux les huîtres et les autres mollusques alimen- taires recueillis. Pourtant il n'existe aucune trace de substruc- lions quelconques ! On pourrait croire à une Vigie, si la dune était plus élevée et surtout plus rapprochée de la mer, quoique d'ordinaire les dépôts des Vigies ne contiennent pas de mol- lusques alimentaires. 2o Traces de Feux de Joie. Lorsqu'en 1909 nous avons étudié la coupe de la dune de Bois-Maçon décrite plus haut, nous fûmes t es frappés par ce que nous constatâmes à son sommet (Fig. 8). On, voyait sur cette coupe, au point le plus élevé, une sorte de CÔNE, à base supérieure, à pointe s'arrêtant à la couche archéo- (1) Je sais très bien que cette couclie noire peut être le résultat de la décomposition de substances végétales, pouvant correspondre à des détritus de vannage du blé à l'air libre I Mais ce vannage n'est pas suffi- sant ici pour expliquer la présence desCoquiltes et des Ardoises ! Il faut chercher plus loin. 86 BULL. SOC. se. NAT. OUEST. — 3^ SÉR., T. II logique de sable noir, ayant 1"^50 de hauteur environ et 1 mètre de large à la base, formé par du sable fin, un peu humide, ren- fermant une très grande quantité de charbon de bois, depuis le haut jusqu'en bas. — C'était des débris de sapins brûlés. Il ne peut s'agir que d'un cône (V enfoncement de mât de Feu de joie I ^^^ II. — SUBSTRUCTIONS SUR DES DuNES, DÉJÀ ANHISTORIQUES. Nous en connaissons de trois sortes : a) Poses (F observation [Vigie, etc.], dans un lieu favorable b) Des moulins ci vent. c) Des habitations [Fermes ou Bourrines isolées]. A. — Les Vigies. fo La Vigie (de Saint- Jean-de-Mont). Au Pé de la Vigie, on trouve actuellement sous la dune : 1° des débris de brigues ; 2° des fragments d'ardoises. Par suite de la dénomination même de cette dune élevée, il est certain que ce point correspond à une ancienne Vigie de la période où l'on ne connaissait que la télégraphie optique, et que, par suite, ces détritus sont les restes d'un poste de guetteurs. Actuellement, on voit là un moulin à vent [Le Moulin Penisson]. B. — Moulins a vent. On les rencontre seulement sur les plus hautes dunes. C. — Habitations. 1° La Folie [Saint-Jean-de-Mont] A Saint-Jean-de-Mont, au Nord du Bourg, près de La Cha- pellerie, se trouve une très forte dune, très élevée, atteignant 28 mètres de hauteur, sur laquelle il y avait jadis un n}oulin, (1) Encore à l'heure présent e. on l'iiit parfois des Fnix dv .Joie clans ce pays [Feux de la Saint- Jam]. M. BAUDOUIN. — DONNKES STRATIGRAPHIQUKS 87 et OÙ se trouve aujourd'hui la villa de M. Martel. Cela s'appe- lait jadis le Pé de la Folie et le Moulin de la Folie. Or les habitants de cette contrée ont remarqué qu'il y avait, au pied de cette dune, des débris de construction (ardoises, etc.) et des débris alimentaires ; ce que d'ailleurs je n'ai pas encore pu vérifier. Certes, jadis, il y eut là le Moulin de la Folie. Mais il est très probable qu'il y eut aussi, antérieurement, en raison du nom du lieu dit, si caractéristique, un rendez-vous de chasse, comparable aux Folies de la région parisienne, et plus ancien peut-être que le Moulin à vent. 2° Le Château de Belesbat (Saint-Vincent-sur-Jard). J'ai découvert, en 1904, à Belesbat, en Saint-Vincent-sur- Jard, sur la dune, et à quelques centaines de mètres du rivage seulement, des restes d'une construction importante, que j'ai appelée Châ'eau, mais qui n'était sans doute qu'une Folie, c'est-à-dire un rendez-vous de chasse, si l'on tient compte de la Légende dite de Belesbat. Ces restes, qui indiquent une construction du moyen âge, n'étaient alors recouverts que par 0"^50 à 0"^60 de sable moderne seulement. Je me borne à mentionner cette trouvaille, que je décrirai plus longuement dans un autre mémoire. D. — Fermes ou Bourrines. 3° Maisons enfouies dans les Dunes. Depuis le sud de la Vendée jusqu'à la Barre de Mont et Noirmoutier, tout le long de la ligne des Dunes, on est suscep- tible de découvrir des maisons, assez modernes, dans les Dunes. On sait, en effet, de par les données historiques, qu'à diffé- rentes époques, des ouragans de sable ont englouti des maisons, et même des villages ! A) Faits anciens. — L'abbé F. Baudry a cité, dès 1864, les faits suivants : a) La Ferrière (près Saint-Vincent-sur-Jard) : probablement ancienne exploitation de Fer ou Forge ; 9 88 BULL. SOC. se. NAT. OUEST. — 3^ SÉR., T. II h) La Quenouillerie (Olonne) : La Conillerie [Cassini], voi- sine du Menhir de la conche verie (d'où son nom). c) La Trésorerie (Olonne) ; d) Le Clos- Saint-Martin (Notre-Dame-du-Mont) ; e) La Fortinière (La Barre-de-Mont) ; f) La Guérinière (Noirmoutier), etc., etc. B) Faits nouveaux. — Nous pouvons y ajouter nos trou- vailles récentes (1902-1910), en particulier : 1° La Barre de Mont. — Dans les Dunes, on trouve souvent des amas d'huîtres et de coquilles alimentaires. Ce sont des déchets de cuisine, indiquant d'anciennes habitations en terre, des Bourrines disparues ! Par exemple, à la Parée Afou/rz>r, sur la route du Bourg à la mer. Il importe de dire que jadis on a dé- crit ces dépôts d'huîtres comme situés sous les dunes ; il n'en est rien. — J'ai pu m'assurer, en 1910, qu'ils sont sur /es dunes et très récents. ^^^ 2° Notre-Dame-de-Mont. — a) La Maison du Grand Moulin, à Notre-Dame-de-Mont, qui vient d'être mise à jour, en pleine dune, est fort intéressante. Nous décrirons ailleurs cette décou- verte, car elle a trait à une commune où les Dunes ont toujours eu jadis une mobilité extrême. Cette maison doit être enfouie depuis assez longtemps, sous les Sables, car elle n'est pas indiquée sur la Carte de Cassini, où l'on trouve des fermes du pays, bien moins importantes. Sa disparition doit être antérieure au commencement du xviii^ siècle. b) L'ancienne église du xi^-xii^ siècle était jadis en partie cachée par les sables, comme j'ai pu le remarquer moi-même, avant la construction de la nouvelle. 3° Saint-Hilaire-de-Riez. — a) En face le tombeau de La Rochejacquelein, aux Mattes, sur le côté Ouest de la route du Perrier, j'ai vu, en 1910, sur un petit monticule de sable [Dune intérieure], qu'on venait de romuer pour y planter une (1) Il ne faut pas les confondre avec les Bancs d'Huîtres de Beauvoir- sur-Mer, situés en plein Marais, et qui, comme ceux de Saint-Micliel-en- l'Herm, ne résultent que d'un Travail humain de l'Epoque historique [Forlificaiions et Chaussées, construites à l'aide d'IIuUres vivantes]. M. BAUDOUIN. — DONNÉES STKATIGKA FHIQUES 89 vigne, un dépôt de coquilles d' Huîtres, alimcnldiics, abondant, correspondant certainement à une ancienne habitation, dont le niveau a été recouvert par les sables depuis longtemps/^^ b) A Saint-Hilaire-de-Riez, au bord de la plage de Sion,'^^ un moulin à vent, situé sur une dune élevée, et ayant servi d'amer aux marins pendant de longues années, est connu de- puis les plus anciennes cartes marines. Par conséquent, à ce moment-là, cette dune imiiortante était déjà constituée ! c) Au nord, les anciennes cartes (Walkenaer) (1583) indiquent un monument (Moulin ruiné, ou église, ou chapelle) n'existant plus, qui était situé sur les dunes de Sion à Saint-Jean-de- Mont, et qui paraît distinct du Moulin de Sion. Je n'ai jamais pu retrouver les traces de ce monument, appelé Picquelier. 4° Croix-de-Vie. — La création du bourg de Croix-de-Vie, qui ne remonte qu'à la fin du xvi*^ siècle, prouve aussi que dès cette époque les Dunes de l'embouchure de la Vie avaient atteint leur plus grand développement. En effet, nous connais- sons l'existence de quatre moulins ^^^ à vent, construits de 1622 au xviii^ siècle, qui tous se trouvaient au sommet de Dunes assez élevées. Or, tout cela a disparu.... 5° Bretignolles. — a) Nous avons montré que les Dunes avaient obstrué l'embouchure du Jaunay, jadis fleuve, entre le xvie et le xviii^ siècle, et insisté sur les modifications de la plage de la Parée, à Bretignolles, depuis l'époque romaine ^^\ b) On connaît bien aujourd'hui toutes les modifications survenues à l'embouchure du Havre de la Gachère (ancienne (1) Cela est dû surtout au voisinage du Pont d'Yeu, vestige de ristlime qui réunissait autrefois l'Ile d'Yeu à la côte de Mont, et au Détroit de l'Ile d'Yeu, où les courants et les vents jouent un rôle plus marqué qu'ailleurs. (2) Il y a là une courte falaise rocheuse (Sion à Croix-de-Vie), où les dunes véritables manquent. — Mais là encore, les restes romains trouvés [La Jarric, etc.] sont sous la couche, mince, de sable maritime. Il n'y a donc pas là, comme sur la côte occidentale de l'Ile d'Yeu, de Dunes néolithiques, malgré l'analogie des lieux. (3) Moulin de La Chapelle. — Moulin de la Motte Tuffée. — Deux I\Ioulins, au Bourg. (4) Marcel Baudouin. — Notes géologiques sur le Rivage vendéen du Havre de la Gachère à la Vie. — Bull. Soc. Se. nat. Ouest France, Nantes, 2« s., t. X, p. 69-92, 5 figures. — Tiré à part, 1910, in-8°, 24 p., 5 fig. 90 BULL. SOC. se. NAT. OUEST. — S^ SÉR., T. II Baie gallo-romaine d'Olonne) et les transformations histo- riques, d'ailleurs beaucoup moins marquées là qu'au Nord du département, subies par le rivage des Sables-d'OIonne à r embouchure du Lay. Il n'y a pas lieu ici d'insister. Conclusions. — Mais, de l'ensemble de cette note, on peut conclure que, du Lay à la Baie de Bourgneuf, les Dunes de notre côte Nord sont : 1^ absolument récentes ; 2° certaine- ment post-romaines ; 3° et formées depuis le Moyen âge. Elles résultent du cataclysme géologique du IV^ siècle après J.-C, qu'elles ont fait soupçonner. La plupart de leurs hauts sommets existaient déjà peu après le XI® siècle, lors de l'apparition des moulins à vent, qui sem- blent être nettement antérieurs à la première croiside (xi*? siè- cle), malgré leur nom de « Moulins Turcs » ! Mais, depuis cette époque jusqu'au moment de leur boise- ment, il n'y a eu que des déplacements locaux de sables, évi- dents certes, importants certainement au point de vue social, hydraulique et pratique, mais sans intérêt géologique. Le grand travail de la mer et du vent s'est fait surtout au début du Moyen âge, lors du changement brusque de régime des côtes vendéennes qui a isolé Vile d'Yen et Noirmoutier du Continent. NOTULES HÉMIPTÉROLOGIQUES PAT. Joseph PÉNEAU I. — Espèces et variétés nouvelles pour la Faune de la Loire-Inférieure et environs. Eremocoris podagricus (Fabricius). — La Haie-Fouassière, en juin ; Le Cellier, en mars (E. de l'Isle). Nabis lineatus Dahlbom. — Sur les Osmondes, dans le Ma- rais de Logné., en juin. Salda C. album Fieber. — Sur la vase, dans le Marais de Logné, en juin. Salda lateralis Fallen. — Sur la vase des Marais-salants, à Noirmoutier, en juillet. — M. Jourdran a trouvé cette espèce dans les mêmes conditions à La Baule (Loire-Inférieure). Calocoris sexpunctatus var. confluens Reuter. — En juillet, vallée du Cens; Basse-Goulaine. Rhopalotomus ater var. tyrannus (Fabr.). — Dans les tail- lis de chênes, en juin, à Bouaye. II. — Remarques sur quelques espèces. Triecphora sanguinolenta (Linné). Citée seulement de Pornic par l'abbé Dominique ; nous l'avons rencontrée en plusieurs autres localités : Sainte-Luce, près Nantes ; Blain ; Bourgneuf ; (en Loire-Inférieure) ; Les Nantes. - Bull. Soc. Se. Nat. Ouest, 3' Sér., t. U. 30 Juin 1912. 10 92 BULL. SOC. se. NAT. OUEST. — 3- SÉR., T. II Fourneaux, près Saumur ; Gennes ; (en Maine-et-Loire). — Nous possédons de la Camargue (coll. Puel.) plusieurs exem- plaires typiques et un autre coloré comme la variété bien connue basalis Fieber de Triecphora mactata : Triecphora sanguinolenta var. simulans nov. var. Hémiélytres noirs, moins une petite tache humérale rouge avec une vague apparence d'une autre tache de même cou- leur, avant le sommet. Camargue (L. Puel). Copium Teucrii Host. Var. nigricans nov. var. — Fémurs moins les genoux, brun foncé ou presque noirs, ainsi que les deux tiers basilaires des tibias et les nervures transverses de la bordure membraneuse des élytres. Cette, sur Teucrium polium (A. Perrier). Triphleps nigra Wolff. Var. nitida nov. var. — Entièrement noire, très brillante, seulement une fine bordure marginale testacée à la base de l'exocorie ; on perçoit aussi une légère teinte plus claire sur l'endocorie ; pattes brun foncé avec les tibias antérieurs testa- cés ainsi que les antennes, moins le premier article qui est brun. Correspondrait à la variation ^ de Reuter.. Noirmoutier, au pied des plantes, à fin octobre. — Arthez (Tarn), sur la vipérine, au commencement de novembre (A. Perrier). III. — Contribution à la biologie des Hémiptères de l'Ouest de la France. Odontoscelis dorsalis F. Vit dans les terrains sablonneux, principalement les dunes maritimes, caché au pied des plantes. En été, on rencontre ensemble des jeunes et des adultes. Les formes larvaires (fig. 1) sont plus oblongues, et moins larges que l'adulte ; elles sont à peu près brun unicolore ; poils latéraux hérissés plus nombreux que chez l'adulte, pas i J. PKNEAU. — NOTULES HhMIPTKKOLOGiQUES 93 de bandes longitudinales de denses poils argentés, ni dense pubescence coueliée ou feutrée ; elles n'ont qu'un petit nombre de poils écailleux blonds, épars sur l'abdomen ; ponetuation fine et serrée. Yeux petits, les joux se terminent en arrière par un angle très aigu qui débordent fortement les yeux. Tibias avec une seule rangée de petits poils spinuleux. Antennes de 5 articles, le premier restant caché sous la tête. FiG. 1. Odontoscelis dorsalis. Larve. Ile de Noirmoutier, 15 juillet 1906. Graphosoma italicum Muller = lineatiim auct. Un couple fut capturé sur une feuille de Rumex, le 4 juin; le 6, la Q pondit un groupe de 13 œufs sur la face inférieure de la feuille ; l'éclosion eut lieu le 21, soit 15 jours après la ponte. Les œufs sont blancs, oblongs, ils sont agglutinés ensemble et adhèrent aux feuilles par le moyen des petites aspérités spinuleuses dont ils sont recouverts ; ils sont déposés verti- calement sur la feuille et l'éclosion se produit par l'ouverture d'une calotte à leur pôle supérieur. Les jeunes larves mesurent à leur naissance un peu plus d'un millimètre de long, elles sont d'un blanc jaunâtre sur l'abdomen, avec une rangée transversale de points bruns sur chaque anneau. La tête, les segments thoraciques sont égale- ment bruns, ainsi qu'une tache marginale sur chaque anneau de l'abdomen en dessus et en dessous, et aussi l'aire environ- nant les orifices glandulaires. Pattes brunes, genoux et base des tibias plus clairs. Rostre court, robuste, atteignant la base du mésosternum. 94 BULL. SOC. se. NAT. OUEST. - 3^ SÉR., T. Il Avant la dernière mue, la coloration des larves s'approche de celle des adultes ; elles sont noires avec des bandes longitu- dinales rouges : une sur le milieu de la tête, du pronotum et du mésonotum, deux autres sur la base de la tête, au bord interne des yeux qui se prolongent aussi sur le pronotum, et enfin deux autres bandes obliques sur les parties latérales de ce segment prolongées sur les angles basilaires de l'écusson. Rudiments d' hémiélytres plus longs que Vécusson, marqués d'une bordure rouge et d'une tache médiane de même couleur. Abdomen rouge, rugueusement ponctué de noir ; tous les segments du connexivum largement noirs ; aire médiane du dos également noire. Les hanches qui étaient distantes dans les jeunes larves, se sont fortement rapprochées de la ligne médiane et le rostre devenu plus grêle atteint les postérieures ; bords latéraux du pronotum nettement arqués. Pas d'ocelles. FiG. 2. Grapliosoma italicum. Œufs. Larves. Brachypelta aterrima Forster. Habite les terrains sablonneux, surtout les dunes maritimes et les îles la Loire. En été, on rencontre fréquemment les larves en compagnie des adultes. Les larves âgées (fig. 3) sont noires, avec l'abdomen rouge, moins une petite tache sur les côtés de chaque segment et l'aire des orifices dorso-abdominaux. Antennes de 4 articles, tibias prismatiques fortement spinuleux, mais épines moins J. PÉNEAU. — NOTULKS HÉMIFT ÉROLOGIQUES 95 longues et moins nombreuses que chez l'adulte; loslre dépas- sant un peu les hanches antérieures. FiG. 3. Brachypelta atterima, Larve âgée. Ile de Normoutier, 15 août. Menaccarus arenicola Scholtz. Vit dans nos dunes maritimes ; les larves sont entièrement jaunâtres, avec de fins points rouges sur le dessus de l'abdo- men ; chez les larves âgées, les ocelles se montrent comme deux très petits points rouges. ,/^^^\ FiG. 4. Menaccarus arenicola. Larve âgée. Dunes de Saint-Brévin, 15 juillet 1902. ffilia acuminata L. Les larves au dernier stade (nymphes), sont d'un jaunâtre tes- tacée comme lés adultes. Densement et grossièrement ponc- tuées, rugueuses même sur le pronotum etl'écusson, la plupart des points portent un poil blond fin et court ; quatre bandes longitudinales noires, à reflet métallique sur la tête 96 BULL. SOC. se. NAT. OUHST. — 3*" SÉR., T. II et le pronotum ; deux sur l'écusson, une sur chaque rudiment d'hémiélytre, deux sur le milieu de l'abdomen et une sur chaque bord de cet organe, dont les flancs sont aussi un peu plus sombres que la partie médiane. Epistome bien plus court que les joues ; ocelles nuls ; rostre atteignant le sommet des hanches postérieures ; orifices glan- dulaires dorso-abdominaux petits, ouverts obliquement de chaque côté des aires qui sont peu accusées ; tarses biarticu- lés, les deux ongles terminaux accompagnés chacun d'un ap- pendice allongé et obtus à leur base. Elles se développent sur les fleurs, les herbes et toutes plantes basses, où l'on peut les rencontrer avec les adultes, en été. FiG. 5. JEUa acuminata. Larve âgée. Bord du Lac de Grandlieu, 30 août 1903. Sehirus dubius Scop. Les jeunes larves ont la tête et les trois segments thora- ciques noir bleuâtre, brillants ; l'abdomen rouge avec une tache noire transversale sur le milieu des 3, 4, 5 segments, et une autre tache semi-circulaire sur le bord de chaque segment; les segments thoraciques sont grossièrement et éparsement ponctués, surtout sur les côtés ; l'épistome est aussi long que les joues ; les antennes de 4 articles, finement velues, le 2^ ar- ticle le plus long de tous, les deux derniers plus épais , le 3*^ plus court que le 2° et que le 3^ ; le rostre, assez robuste, atteint les hanches postérieures. Dans les stades successifs, la coloration reste la même, les J. PÉNEAU. — NOTULHS HKMIPTKHOLOGI ^UES 97 différences consistent seulement dans la formation graduelle des divers organes. FiG. 6. Sehirus dnbius. Larves 2» et 3" stades. Arthon-en-Retz, 14 juillet 1904. Campyloneura virgula H. S. Larves très agiles, vert jaunâtre pâle ; tête, pronotum et base des rudiments d'hémiélytres bordés de rouge vineux. Premier article des antennes rouge vineux, les autres articles annelés de vert jaunâtre pâle et de rouge vineux ; rostre dé- passant les hanches antérieures, mais non les intermédiaires. Cette larve est carnassière ; placée dans un godet recouvert d'une lamelle de verre, nous l'avons vu attaquer des pucerons. Elle s'approche de l'aphide, le palpe des antennes et du rostre, mais au moindre mouvement qu'il fait, elle s'enfuit brusque- ment ; elle revient, le pique, et finalement le suce. Elle pompe aussi volontiers les sécrétions que les pucerons laissent sur les plantes. FiG. 7. Campyloneura virgula. Larve au dernier stade (N\mphe). 98 BULL. SOC. se. NAT. OUEST. — 3'' SÉR., T. II Heterotoma merioptera Scop. Larve très reconnaissable à ses curieuses antennes. Très brillante. Tête et thorax à poils noirs, d'un gris jaunâtre obscur, une teinte verdâtre dessinant un V sur la tête, un X sur le pronotum ; les rudiments d'hémiélytres noir grisâtre ou verdâtre, avec une ligne médiane plus verte. Abdomen brun ou jaune verdâtre, plus ou moins obscur, une vague bordure plus verte à chaque segment, une tache rouge sur le milieu du 3^ segment. Fémurs d'un vert tendre, tibias jaune pâle, tarses noirs. Antennes velues, l^r et 2^ articles brun foncé ; 3^ blanc : 4® noir. 2^ article comprimé latéralement et rétréci vers son milieu, de sorte que vu en dessus il n'a pas la même forme que vu de côté. Larve très carnassière qui suce avec avidité, dans les boites d'élevage, les sucs des autres insectes qu'elle peut transpercer ; nous l'avons observée pompant le sang d'une de ses sœurs blessée auprès d'elle. Excessivement agile, elle se laisse pourtant facilement observer quand elle est occu- pée à manger. FiG. 8. Heterotoma merioptera. Larve au dernier stade. Lq Haie-Fouassière, 20 juin 1911. Micronecta meridionalis Costa. Larve au dernier stade. Tête gris clair avec 3 bandes longi- tudinales brunes, une médiane, une autre plus faible près du bord interne des yeux. Pro et mésothorax sillonnés longitudi- nalement, d'un brun pâle, plus foncés sur le milieu de chaque côté. Rudiments hémiélytraux bruns, bordés de teslacé pâle. Abdomen testacé ou rose pâle, une tache rectangulaire noire J. PÉNEAU. — NOTULES HÉMIPTÉROLOGIQUES 99 sur le milieu des 3 premiers segments ; deux autres taches noires sur le premier segment, des taches brunes sur les sui- vants. Pattes antérieures très courtes, dilatées. Dessous du^ corps d'un gris blanchâtre. Se trouve avec les adultes dans les Marais, au printemps. w FiG. 9. Micronecta meridionalis. Larve au dernier stade. Marais de l'Erdre à La Chapelle-sur-Erdre, 28 mai 1911. (a) Patte antérieure gauche vue en dessous. CONTRIBUTION A LA FAUNE DES Diptères et HYménoptères DE LA Loize-lnfézieu ze PAR Gabriel REVELIÈRE Au cours de mes promenades entomologiques aux environs de Saint-Nazaire et de Blain, j'ai recueilli un certain nombre de Diptères et Hyménoptères que M. l'abbé Parent a eu la complaisance de me déterminer. En raison du peu de docu- ments existant sur la faune de ces insectes dans notre région, je crois être utile aux entomologistes en donnant ici la liste de mes captures. I. - DIPTÈRES Stratiomyid^ Stratiomys longicornis Scop. Saint-Nazaire, juin, juillet et quelquefois août, dans les marais, A. R. Odontomyia tigrina Fabr. : Saint-Nazaire, juin. Microchysa polita Lin. : Blain, au soleil, sur les feuilles en mai. Sargus cuprarius Lin. : Blain, Saint-Nazaire. C, en mai et juin. Subula marginata Meig. : Saint-Nazaire. Nantes. — Bull. Soc. Se. Nat. Ouest, 3- Sér., t. U, 30 décembre 1912. 12 102 BULL. SOC. se. NAT, OUEST. — 3*^ SÉR., T. II Leptid^ Leptis conspicua Meig. : Blain, mai, C. — tringaria Lin. : Blain, mai, C. — scolopacea Lin. : Blain, mai, A. C. Tabanid^ Tabanus solsticialis Meig. : Saint-Nazaire. — glaucopsis Meig. : Forêt du Gâvre, août, A. C. — bovinus Lœw. : Saint-Nazaire, juin, juillet, août. C. — (atylotus) rusticus Lin. : Saint-Nazaire. — {atylotus) fulvus Meig. : Saint-Nazaire, Saint-Brevin, Blain, juin, juillet, août. Hœmatopoda italica Meig. : Blain, Saint-Nazaire et proba- blement toute la Loire-Inférieure. Commun de juin à septembre. BOMBYLIID/E Bombylius fimbriatus Meig. : Saint-Nazaire. — major Lin. : Blain, forêt du Gâvre, fin avril. — venosus Mikan. : Blain, mai. — discolor Mikan. : Blain, mai. A. C. — cinerascens Mikan. : Saint-Nazaire, juin. T. C. Argyramœba varia Fabr. : Saint-Nazaire, juillet. — anthrax Schrank. : Saint-Nazaire, sur le sable, fin mai. Anthrax morio Lin. : Saint-Nazaire, juin. — flava Meig. : Saint-Nazaire. A. C, juillet, talus et vieux murs. — velutina. Saint-Nazaire, Saint-Brevin, sur le sable, en juillet. Therevid^ Thereva annulata Fabr. : Saint-Nazaire, INlindin, C. dunes, mai, juin, juillet ; plus rare dans l'intérieur du dépar- tement (Blain, sur les routes). ASILID/E Leptogaster cylindrica De Geer : Saint-Nazaire. A. C. en juin, sur les buissons. G. REVELIÈRE. — FAUNE DES DIPTÈRES 103 Asilus crabroniformis : Miiidiii, dunes, août, septembre (T. (]. dans le ]\r()rl)ihan, Quiheron, Ilennehont). — chrysitis Meig. : Saint-Nazaire, juillet. — (I)isiiiachus) trigonus Meig. : Sainl-Nazaire, Mindin. dunes. C. juin, juillet. — (Dismachus) spiniger Zell. : Saint-Nazaire, juin. — (Machinus) atricapillus V;\\\. -. Sainl-Nazaire, juin, juillet, dunes. C. — {Philoniciis) albiceps Meig. : Saint-Nazaire, Mindin, dunes, juin, juillet. — (Entolinus) rufibarbis Meig. : Saint-Nazaire, dunes. Dasypogon teutonus Lin. : Saint-Nazaire, Blain, Mindin et probablement tout le département ; buissons, juin, juillet. C. — diadema Fall. : Saint-Nazaire, dunes ; au commence- ment de juillet, très localisé. C. autrefois. R. au- jourd'hui. Empid^ Empis livida Lin. : Saint-Nazaire. — Bistortœ Meig. : Saint-Nazaire. — tessellata Fab. : Blain, en mai. — trigramma Meig. : Blain, mai. — fiumana Egger. : Blain, mai. A. C. Rhamphomyia sulcata. Fall. : Saint-Nazaire. Drapetis œneseens Wied. : Saint-Nazaire. — aterrima Curtis. : Saint-Nazaire, en mars. DOLICHOPIDyE Gymnopternus nobilitatus Lin. : Saint-Nazaire, Blain, bords des eaux, lieux humides, juin, juillet. T. C. COXOPID/E Dalmannia... spec. ? Loire-Inférieure (environs de Saint- Nazaire). Physocephala vittata Fabr. : Blain, Campbon, août. 104 BULL. SOC. se. NAT. OUEST. — 3^ SÉR., T. II Myopa testacea Lin. : Saint-Nazaire, Blain, avril, mai. — stigma Meig. : Blain, mai. — picta Panz. : Blain, mai. LONCHOPTERID.E Lonchoptera flavicauda Meig. : Saint-Nazaire, janvier, fé- vrier, mars. Syrphid.e a) Syrphin^. Syrphus ribesii L. : Saint-Nazaire, Blain. C. avril, mai, juin, juillet. — aurîcollis, var. maculicornis Zett. : Saint-Nazaire. A. C. de mars à novembre. — corollse Fabr. : T. C. partout, de mai à novembre. — nitidicollis Meig. : Saint-Nazaire, Blain, avril, mai, juin. — bifasciatus Fabr. : C. partout, mai,, juin, juillet. — venustus INleig. : Loire-Inférieure (environs de Saint- Nazaire). — albostriatus Fall. : Blain, Saint-Nazaire, mai-août. — balteatus de Geer : Blain, mai, juin. — (catabomba) pyrastri Lin. : Saint-Nazaire, Blain. C- juin à septembre. — vitripennis : Blain, en mai. — luniger Meig. : Blain, mai. Plalychirus albimanus Fabr. : Loire-Inférieure (environs de Saint-Nazaire). — scutatus Meig. : Loire-Inférieure (environs de Saint- Nazaire). — clypeatus Meig. : Saint-Nazaire, Blain. T. C, fin avril-mai-juin. — fulviventris Macq. : Loire-Inférieure (environs de Saint-Nazaire). Orthoneura brevicornis Lœw. : Saint-Nazaire, août. — frontalis Lœw. : Loire-Inférieure (environs de Saint- Nazaire). G. REVELIÈRE. — FAUNE DES DIPTÈRES 105 Liogaster metallica Fnl). : Blain, mai. Melanostroma barbifrons Fall. : Saint-Nazaire. mars. — scalare Faljr. : Saint-Nazaire, Blain, mai. C. — mellinum Lin. : Saint-Nazaire. Ascia podagrica Fabr. : Blain, avril. Chilosia albitarsis Meig. : Blain. C. sur les fleurs des champs, fin avril, mai ; commencement de juin. — pulchripes Lœw. : Blain. C. fin avril, mai. Rhyngia rostrata Lin.: Blain. C. avril, mai ; tournoie en l'air à la manière des si/rphus. Xanthogramma^ ornata Meig. : Saint-Nazaire, juillet. b) VOLUCELLIN^. Volucella Bombylans L. : Saint-Nazaire, Saint-Brovin, Blain. A. C. dans les bois, juin, juillet. — plumata de Geer. : Saint-Brevin, en juillet. — zonaria Poda : Saint-Nazaire, Mindin, juin, juillet, commencement d'août. — pellucens : Forêt du Gâvre, Blain, juin, juillet, août. A. C. fleurs de ligustrum. c) Eristalin.^. Eristalis intricarius Lin. : Saint-Nazaire, Blain ; de la mi- avril jusqu'à septembre. A. C. . — tenax Lin. : Loire-Inférieure. T. C. partout, toute l'année, hiverne dans les habitations. — rupium Fab. : Saint-Nazaire, en juin. — œnens Scop. : Saint-Nazaire, Blain. C. partout, toute l'année, hiverne. — arbustorum Lin. : Saint-Nazaire, Blain. T. C. avril, mai, juin, juillet. — pertinax Scop. : Saint-Nazaire, Blain, avril, mai, juin, juillet. C. — sepulchralis Lin. : Saint-Nazaire, Blain. C. fin avril à septembre. Helophilus pendulus Lin. : Saint-Nazaire, Blain. C. mai, juin. — florens Lin. : Saint-Nazaire, Blain, mai, juin, juillet. 106 BULL. SOC. se. NAT. OUEST. — 3* SÉR., T. II C. sur les fleurs et particulièrement sur les aubé- pines. Helophilustrivittatus Fab.: Loire-Inférieure (environs de Saint- Nazaire). Merodon equestris Fab. : Saint-Nazaire, mai, juin. d) Milesin.î:. Milesia crabroniformis Fabr. : Mindin, sur les fleurs du fœni- culum officinalis. Chrysochlamis cuprea Scop. : Saint-Nazaire, Blain, Saint- Brevin : juin, juillet et août ; au soleil, sur les troncs d'arbres. Tropidia fasciata Meig. : Blain, Saint-Nazaire ; fin avril, mai, juin. Xylota nemorum Fab. : Blain. — sylvarum Lin. : Saint-Nazaire ; juin. — segnis Lin. : Blain. A. C. fin avril, mai. Syritta pipiens Lin. : Blain, Saint-Nazaire. T. C. en mai. Brachypalpus valgus ? Panz. : Blain, forêt du Gâvre, fin avril, mai. e) Chrysotoxin^e. Chrysotoxum vernale Lœw. : Blain. en mai. — octomaculatum Curt. : Saint-Nazaire. — elegans : Loire-Inférieure (environs de Saint-Nazaire) MUSCIDAE CALYPTER.E a) AnthomyinjE. Aricia populi Meig. : Saint-Nazaire, mai. — lucorum Fall. : Saint-Nazaire, mars, avril. Polietes lardaria Fabr. : Saint-Nazaire, Blain, avril, mai, juin. Spilogaster clara Meig. : Loire-Inférieure (environs de Saint- Nazaire). Ophyra leucostoma Wied. : Loire-Inférieure, Blain, Saint- Nazaire. T. C, mai, juin. G. REVELIÈRE. — FAUNE DES DIPTÈRES 107 Homalomyia scalaris Fal)r. : Loire-Inférieure (environs de Saint-Xazaire). Lispa littorea Fall. '? Saint-Nazaire, juin. ~ tentaculata : Saint-Nazaire, juin. Cœnosia tigrina Fabr. : Loire-Inféiieure (environs de Saint- Nazaire). b) MuSCINiE. Musca corvina Fabr. : Loire-Inférieure (environs de Saint- Xazaire). — domestica Lin. : T. C partout et toute l'année. Cyrtoneura stabulans Fall. : Saint-Nazaire. — pabulorum Fall. : Saint-Nazaire, février, mars, avril. — hortorum Fabr. : Blain. T. C. au soleil, sur les feuilles ; avril, mai. juin. Pollenia vespillo Fabr. : Blain, au soleil sur les feuilles, avril, mai. — rudis Fabr. : Saint-Nazaire, mars, avril. Lucilia cœsar Lin. : T. C. partout, presque toute l'année. — cornicina Fabr. : Saint-Nazaire, Blain, avril à sep- tembre. A. C. Phormia cœrulea Macq. : Saint-Nazaire, juillet et août. Pyrellia œnea Zett. : Blain, Saint-Nazaire, avril, mai. — serena Meig. : Saint-Nazaire, en automne. Mesembrina meridiana Lin. : Sa nt-Nazaire, Blain, avrii, mai, juin. ' Stomoxys calcitrans Lin. : T. C. partout, presque toute l'année. Graphomyia maculata Scop. : Blain, Saint-Nazaire, au soleil, sur les feuilles, de la fin avril en août. Calliphora vomitaria Lin. : Saint-Nazaire et probablement tout le département, mais bien plus rare qu'erythrocephala. — erythrocephala Meig. : T. C. partout, toute l'année. Dasyphora saltuum Rond. : Saint-Nazaire. C. au soleil, sur les feuilles, mars, avril, mai. c) Dexiin^. Thelaira leucozona Pnz. : Blain, juin, au soleil sur les feuilles. Melanophora roralis Lin. : Loire-Inférieure. 108 BULL. SOC. se. NAT. OUEST, — 3^ SÉR., T. II d) Tachinin^. Servillia lurida Fab. : Blain et environs. C. clans les bois ; avril, mai. Gonia divisa Meig. ? Loire-Inférieure (environs de Saint- Nazaire). — capitata Fall. : Saint-Nazaire, Mindin, dunes, en mai. De Geeria strigata Meig. : Loire-Inférieure (environs de Saint- . Nazaire). Gymnochœta viridis Meig. : Blain, mai. Echinomyia tessellata Fab. : Saint-Nazaire, mai, juin, sep- tembre. — magnicornis Zett. : Blain, fin avril, mai. Siphona geniculata Latr. : Loire-Inférieure. — flavifrons Stœger : Loire-Inférieure. e) Sarcophagin^. Onesia cœrulea Meig. : Blain, au soleil, sur les feuilles, mai, juin. Cynomyia mortuorum Lin. : Loire-Inférieure. MUSCID/E AcALYPTERiE a) ScATOPHAGINyî:. Fucellia fucorum Fall. : Loire-Inférieure. Scatophaga stercoraria L. : T. C. partout, presque toute l'année. — merdaria Fab. : Saint-Nazaire, février, mars. — littorea Fall. : Saint-Nazaire, au soleil, sur la vase des marais, avril, mai, juin, juillet. C. b) CORDYLURINiE. Norellia spinimana Meig. : Loire-Inférieure (environs de Saint- Nazaire). Cordylura pudica Meig. : L.-Inf. — albilabris Fab. : d" — albipes Fall. : d*^ G. REVELIÈRE. — FAUNE DES DIPTÈRES 109 d) Helomyzin^e. Orygma luctuosa Meig. : T. C. sur les plages, sur loul le lil- loral, sous les algues, mars, avril, mai. Blephariptera surata Lin. : Loire-Inférieure (envirous de Saint-Nazaire). Œdoparea buccata Fall. : Saint-Nazaire. e) TetanocerinvE. Sepedon sphegeus Fabr. : Saint-Nazaire, Blain, juin, juillet, août : bords des eaux, sur les herbes. A. C. Elgiva albiseta Scop. : Saint-Nazaire, août. /) D0RYCERIN.E. Dorycera graminum Fabr. : Saint-Nazaire, fin mai, juin, sur les herbes. g) Dryomyzin^. Actora aestuum Meig. : T. C. à Quiberon (Morbihan), sur le sable humide de la plage, en septembre; existe probable- ment en Loire-Inférieure, dans les mêmes conditions. h) Ortalin^e. Ceroxys hortulana Rossi. : Saint-Nazaire en novembre, au soleil, sur les feuilles. i) Ulidin^e. Chloria demandata Fabr. : Saint-Nazaire, août et septembre. /■) EPHYDRINiE. Teichomiza fusca Macq. : T. C. partout, presque toute Tan- née. Ephydra macellaria Egger. : Saint-Nazaire, sur les flaques d'eau, au bord des chemins ; novembre et décembre T. C. Ochtera mantis De Geer. : Saint-Nazaire, en automne. 110 BULL. SOC. se. NAT. OUEST. — 3^ SÉR., T. II k) BORBORINyE. Cœlopa frigida Fall. : Saint-Nazaire, en mars. Sphœrocera subsultans Fabr. : Saint-Nazaire, mars. Borborus niger Meig. : Saint-Nazaire, février, mars. — fumipennis Stenliam. : Saint-Nazaire, février, mars. /) B1B10NID.E L.-Inf. Saint-Nazaire. C. fin mars, avril. L.-Inf. d» T. C. partout en mai. do T. C. partout, fin avril, mai. Saint-Nazaire et probablement tout le département. T. C. février, mars, avril. Dilophus vulgaris Meig. : Saint-Nazaire, mars, avril. C. Bibio clavipes Meig. — Johannis Lin. — venosus Meig. — hortulanus Lin — marci Lin. : Scatopse notata Lin. G. REVELIÈRE. — FAUNE DES HYMÉNOPTÈRES 111 II. - HYMÉNOPTÈRES Tenthredinid^ Paururus Juvencus Lin. : Saint-Nazaire, sur les pins en août. Cirex Gigas : Blain, un exemplaire. Cimbex humeralis Frcr. : Blain, mai, juin. Hylotoma cfaneo-crocea Frst. : Loire-Inférieure. Trichiocampus viminalis Fall. : c|o Dolerus triplicatus Fall. : d^ Macrophya rustica L. : Saint-Nazaire. — neglecta Kl. : Blain, en mai. Allantus vespa Retz. : Saint-Nazaire. A. C. sur les ombelli- fères, en mai, juin. Rhogogastera viridis L. : Blain, juin. Pachyprotasis rapae Lin. : Loire-Inférieure. Tenthredo temula Scop. : Blain, mai. J ICHNEUMONID^ Ambliteles fasciatorius Fab. : Saint-Nazaire, juillet. ChRYSIDIDïE Chrysis ignita L. : Loire-Inférieure. C. partout, de mai en août, sur les murs, les vieux bois et aussi sur les fleurs, prin- cipalement les ombellifères. Hedychridium sculpturatum Ab. : Saint-Nazaire, sur les ombellifères, août. Sphegid.î; Mutilla maura : Lin. Saint-Nazaire, Mindin, Saint-Brevin ; terrains sablonneux, juillet, août, septembre. 112 BULL. SOC. se. NAT. OUEST. — 3'' SÉR., T. II Tiphia morio F. : Saint-Nazaire, juin. — femorata F. : Campbon, août. Discolia hirta Schrank. : Saint-Nazaire. août. — punctata F. : Saint-Nazaire, Mindin. juillet, août. Triclis maculata F. : Mindin. dunes, août. Pemphredon.... spec.'^ Saint-Nazaire, juin. Pseudagenia punctum Scop. Pompilius plumbens Fall. : L.-Inf. — viaticus Lin. : d^ — dispar Dahlb ? d^ — fumipennis Zett. ? d^ Ammophila sabulosa Lin. : Loire-Inférieure, partout. A. C. mai à septembre. Psammophila hirsuta Scop. : Saint-Nazaire» Mindin, Saint- Brevin, etc., sur tout le littoral. C. dans les dunes, de mai jusqu'à octobre. Sphex maxillosus F. : Saint-Nazaire, juin. Cerceris rybiensis Lin. : Saint-Nazaire, août. Mellinus arvensis Lin. : L.-Inf. (env. de Saint-Nazaire). Philanthus triangulum F. : Saint-Nazaire, juin. Bembex rostrata Lin. : Saint-Nazaire, en juillet, dunes. A. C. Crabro vexillatus Pnz. : Saint-Nazaire, juin. Trypoxylon figulus Lin. : Blain, août. — attenuatus Sm. : L.-Inf. Vespid^ Vespa crabro Lin. : T. C. dans les bois, partout, pendant la belle saison, o hiverne cachée dans le bois. — rufa Lin. : Saint-Nazaire, Blain, Mindin. A. R., ç hiverne sous terre. — germanica F. : T. C. partout, presque toute Tannée. — sylvestris Scop. : Blain, mai. Eumenes coarctata Lin. : Blain, août. Polistes gallicus Lin. : Blain. C. en mai, juin et juillet, jamais rencontré autour de Saint-Nazaire. Odynerus parietum Lin. : Loire-Inférieure, Saint-Nazaire G. REVELIÈRE. — FAUNE DES HYMÉNOPTÈRHS 113 et environs, en mai, juin ; doit se trouver dans tont le départemenl. Odvnerus spinipes Liu. : Blain. mai. Apid^e Colletés cunicularius Lin. : Saint-Nazaire, fin mars, avril, mai. Halictus scabiosse Ilossi. : Saint-Nazaire. C fin juin, juillet et août. — morio Fab. : L.-Inf. — calceatus Scop. : d" Sphecodes fuscipennis Germ. : Sainl-Nazaire. A. C. mai el juin. Andrena labialis Ky. : L.-Inf. — extricata Sm. : d» — bimaculata Xy ? d" — proxima Ky. d" — Flessoe Pnz. : Saint-Nazaire, Blain, fin avril, mai, juin. — thoracica F. : Saint-Nazaire, fin avril, mai. — nigro-œnea Ky. : L.-Inf. — cineraria Lin. : Saint-Nazaire, fin avril, mai, juin. — fulvicrus Ky. : Blain, mai. — Schenki Mor. : Saint-Nazaire, juin. — albicans Mûll. : Saint-Nazaire, fin avril. Melitta leporiia Pnz. : L.-Inf. Anthophora acervorum Lin : Blain, Saint-Nazaire, mai. — fulvitarsis Brullé : Saint-Nazaire, mai, juin. ~ retusa Lin. : Blain, Saint-Nazaire. C. mai. Eucera longicornis Lin. : Blain, Saint-Nazaire, mai. juin. A. C. Melecta luctuosa Scop. : Blain, mai. — armata Pnz. : L.-Inf. Crocisa ramosa Lep. : Saint-Nazaire, juillet. Nomada austriaca Schmied. : L.-Inf. — fucata Pnz. : d" — bifida Th. : d^ — ruficornis F. : d" — succincta Pnz. : Blain, mai. — Fabriciana Lin. : L.-Inf. 114 BULL. SOC. se. NAT. OUEST. — 3* SÉR., T. II Xylocopa violacea : Blain, wSaiiit-Nazaire, mai, juin. A. R. Megachile maritima Ky. : Saint-Nazaire, fin juin, juillet ; dunes. — argentata F. ? L.-Inf. — ericetorum Lep. : Saint-Nazaire, fin juin. Chalicodoma Pyrenaica Lep. ? Saint-Nazaire, mai. Anthidium oblungatum Latr. ? Loire-Inférieure (environs de Saint-Nazaire). — diademaLatr. ?Mindin (L.-Inf.), dunes, fin juin, juillet. Osmia Panzeri Mor. : Blain, mai. — Gîraudi Schmied. ? L.-Inf. — cornuta Latr. : Saint-Nazaire. Blain, fin mars, avril, mai. — bicornis Lin : Blain, mai, juin. — bicolor Schrank. : L.-Inf. Cœlioxys conoïdea Kl. : Saint-Nazaire, juillet, dunes. — afra Lep. ? Saint-Nazaire, juillet. Bombus hortorum Lin. : C. partout L.-Inf., pendant la belle saison, o hiverne en terre. — terrestris. Comme le précédent, mais plus C. — lapidarius Lin. : C. partout, comme hortorum. — pratorum Lin. : Blain, Saint-Nazaire, mai, juin. — Sylvarum Lin. : Forêt du Gâvre, Blain, fin avril, mai. — venustus Smith. : Blain, Saint-Nazaire. C. fin avril, mai, juin, juillet, août. — rapellus Ky. : Blain et probablement toute la Loire- Inférieure pendant la belle saison. Le Glaciaire de la Vallée du Louron (Hautes-Pyrénées) PAR Maurice GOURD ON Au-delà du Port de Peyresourde, de l'autre côté des monts qui au couchant circonscrivent le pays de Ludion, arrosé par la Pique et ses affluents, dont nous avons déjà étudié le glaciaire, s'ouvre la Vallée du Louron. Elle semble tirer son nom cV Iluro, dieu de la contrée à l'époque gallo-romaine, et dont on a découvert sur son territoire quelques autels votifs avec inscriptions dédicatoires. Ouverte directement du sud au nord elle présente un développement de 25 kilomètres environ de long sur 6 à 7 de largeur moyenne. Descendue des grands pics et des gla- ciers de la fiontière franco-aragonaise, la Nesfe la traverse dans toute son étendue, et sur la rive droite, dans la moitié inférieure, passe la grande route thermale de Luchon à Bagnères-de-Bigorre, par Arreau. Si de nos jours la vallée du Louron aux belles cultures, aux grasses prairies, aux nombreux villages disséminés sur les bords du torrent ou sur les pentes voisines, apparaît comme une contrée sinon riche, tout au moins prospère à l'aspect pittoresque et riant, il n'en fut pas toujours ainsi. Comme dans les vallées voisines du Larboust et d'Oo, uu puissant fleuve de glace en occupait jadis toute l'étendue. En se retirant peu à peu il a laissé après lui des traces indélébiles Nantes. — Bull. Soc. se. nal. Ouest, 3= séi-., t. II, 30 décembre 1912. 116 BULL. SOC. se. NAT. OUEST. — 3^ SÉR., T. II de son ancienne existence. Elles se voient en effet en maints endroits ainsi que nous allons pouvoir le constater, et tout en explorant la contrée, il nous sera facile de noter en passant, moraines et blocs erratiques, dont certains ont des noms particuliers. Du Port de Peyresourde (1545 mètres) la grande route thermale qui, de la vallée du Larboust. nous amène dans celle du Louron, descend d'abord directement à l'ouest au travers d'alpages et de prairies, et dans les murs qui la bordent au nord se montrent des blocs de granité. Il en existe égale- ment au sud dans le thalweg, tout voisin, du petit ruisseau du Bayet. Mais ces premiers erratiques n'ont pas de grands cristaux de feldspath comme d'autres que nous aurons l'occasion de signaler. Au-delà d'un petit vallon et un peu avant le point où la route (3 kilomètres 1/2) oblique au nord pour décrire trois lacets et atteindre le village de Louder- vielle, quittez-la et recoupez presque horizontalement les pentes gazonnées de la montagne. Chemin faisant, par 1.330 mètres d'altitude reposent plusieurs blocs, dont un de 31 mètres cubes. Non loin : nouveau bloc granitique de dimen- sion à peu près semblable, également sans cristaux de feld- spath et de forme un peu plate, portant gravé à la partie supérieure une croix de 15 centimètres sur 20 de haut. Sur la rive gauche d'un ruisselet servant d'écoulement à la source de la Pénère, j'ai pu constater la présence d'un dépôt de boues glaciaires avec petits blocs. D'ici le regard embrasse tout le territoire de la commune de Mont jusqu'au sommet de Lagle (2090 mètres) avec sa vallée circonscrite à l'Est par la frontière de la Haute-Garonne (1908 mètres), et à l'Ouest par la crête de la Pêne d'Aube (1620 mètres). Actuellement aucune trace du passage de l'ancien glacier du Louron n'y est visible, ce qui donne à penser qu'il ne l'a pas dû envahir jadis. Inutile par conséquent d'y pénétrer. Aussi reprenons la route thermale, dont les murs de soutène- ment sont en partie formés de blocs erratiques brisés pour les construire. Un dernier lacet nous amène à Loudennelle, d'où nous M. GOLHUON. — GLACIAIHK DE LA VALLÉK DU LOUKON 117 n'avons plus qu'à descendre au nord en traversant ou laissant de côté les divers villages disséminés, rive droite de la Nesle, sur le flâne de la montagne. Nous retrouvons maintenant le granité à grands eristaux de feldspath des hautes montagnes du Louron et avant d'atteindre le ruisseau de Mont un long mur de soutènement en est entièrement formé. La grosseur des fragments suffit à montrer que les blocs étaient de forte taille ainsi que ceux utilisés dans les propriétés et les champs voisins comme clôture. Le ruisseau lui-même, surtout dans la j)artie infé- rieure «u-dessus de la route, en est rempli. A moitié distance environ entre Loudervielle et Aneran- Camors, sur le territoire de cette commune, la route recoupe un épais filon de caischiste, passant au schiste ardoisier, à stratification verticale. Des deux côtés se voient des blocs, et l'un d'eux au-dessus de la route, accosté de plusieurs autres plus petits, cube un peu plus d'un mètre, et repose directement sur la roche en place. Un habitant du village iï Avajan m'a signalé non loin de Fréchet, à 180 ou 200 mètres au-dessus de la route, au quartier de la Pêne, un bloc erratique de 7 à 8 mètres cubes. Aux portes mêmes (ï Aneran (nord), dans un pré dominant le chemin et près d'un peuplier : nouveau bloc de 30 mètres cubes. Au-delà du village jusques à Bordères les murs de la route sont presque entièrement construits avec du granité ; et nombreux sont les blocs descendus jusque dans le lit même de la Neste. Aux approches de Bordères ils se trouvent mélangés avec les granités sans cristaux descendus des montagnes voisines : Montions et autres, dont les sapinières de ce nom et de Hougastrou masquent en partie la solide ossature. Remontons maintenant la rive gauche de la Neste. Au sud de Bordères, près de la bifurcation de la route, nous trouvons tout d'abord Aixijan. A l'entrée du village un sen- tier en partie envahi par les eaux d'un petit ruisseau monte à l'ouest, et sur son parcours se voient des blocs de granité à muscovite sans cristaux, ayant en moyenne un mètre cube. 13 118 BULL. SOC. se. NAT. OUEST. — 3^ SÉR., T. II Inutile d'arriver jusqu'à un énorme rocher qu'à distance on pourrait prendre pour un erratique. C'est tout- simple- ment du schiste tombé de la montagne voisine. Voici bientôt Vieille-Louron, puis Pouchergiies et Ader- vielle, assez écartés de la NesLe. Chemin faisant, nombreux sont les blocs erratiques avec ou sans cristaux de feldspath de 1 à 2 mètres cubes dans les murs de clôture bordant la route qui aboutit à Génosi. En entrant dans le village, à droite du chemin, sur les schistes en place : deux blocs à grands cristaux de feldspath (1050 mètres). Génosi est un bourg de 200 habitants qui passerait partout assez inaperçu s'il n'avait à montrer aux touristes son vieux castel, dont la haute tour carrée, protégée par une enceinte élevée, encore debout, se dresse- fièrement au faîte d'un piton rocheux dominant le village au N.-E. sur la rive gauche de la Neste. Il fait partie d'une puissante formation de schiste ardoisier, dont nous aurons à reparler, et qui barre ici com- plètement la vallée de l'Ouest à l'Est, et à travers laquelle le torrent s'est peu à peu frayé un étroit passage ; véritable défilé que l'homme à une époque toute récente a élargi pour étal)lir la route carrossable menant à Loudenvielle. Ue la tour, mieux que de tout autre point il est facile de constater sur les pentes occidentales de la vallée la présence d'erratiques de même nature que les deux blocs dont nous venons de parler. Aux Granges de Nabias (1330 mètres), et plus haut encore sur les alpages montant vers le col d'Azet ils sont nombreux et certains atteignent 6, 7 et 8 mètres cubes. Plus loin, sur les pentes de la Montagne de Paoulède (1272 mètres), une certaine quantité d'autres de 2 à 3 mètres cubes est disséminée, ma's ne portent pas, que je sache, de noms particuliers. Quant aux dépôts de boues glaciaires, ils sont fréquents et importants en ces parages jusqu'au- delà des Bains (1123 mètres) avant le sommet de Lapadé. D'après les indigènes il existerait au-dessous de ce pic un bloc de 14 à 15^Tnètres cubes, connu sous le nom de Roc de Ci galère. Ue Génosi un large chemin muletier, tout ombragé, utili- M. GOIIHDOX. GLACIAUU-: I)K LA VALrj-.K DU LOL'HON 119 sable pour les eharreUes du pays, vous amène eu 20 minutes à un pont jeté sur la Neste (978 mètres), qu'on traverse, et quelques pas après au village de Loudcnvielle, rive droite du torrent. Remonlons-en le cours. Au-delà du village on s'engage au travers des cultures et de belles prairies bordées de boucjuets de frênes, et moins d'une demi-heure après on atteint un groupe de granges foraines. Ce sont celles lV Orsubalch. En ce point, comme à FlG. 1. Bloc (l'Orsubatch la hauteur de Génost, un puissant filon de schiste ardoisier, recoupant la vallée, forme un large ressaut s'étendant sur un assez grand espace. Sur la roche en place ou les gazons qui parfois la couvrent, sont disséminés bon nombre de blocs à grands cristaux de feldspath. L'un d'eux, de dix mètres cubes, à gauche et sur le bord même du chemin (1018 mètres), près de la première écurie est connu sous l'appellation de Cailhaou (T Orsubatch ou de Portet, du nom du propriétaire du pré voisin. 120 1JUI,L. SOC. se. NAT. OUKST. 3^ SÉR., T. II Le vieux chemin, quelque peu délaissé en ce point, est remplacé par une voie carrossable qui, décrivant à l'est une courbe, passe sur un pont de pierre le torrent d'Aube au- dessus d'une petite construction où s'emmagasine la force motrice ■ pour l'éclairage électrique de Loudenvielle. A la partie supérieure du seuil, dont nous venons de parler, et voisinant avec d'autres erratiques, se voit un énorme bloc de cinquante-neuf mètres cubes. Connu sous le nom de FiG. 2. Roc Coloumèra Roc de Coloumèra et formé d'un granité à grands cristaux de feldspath, il repose par 1.100 mètres d'altitude sur la roche en place par ses deux extrémités. Au-dessous, en effet, est un vide assez grand pour abriter, en cas de besoin, trois ou quatre personnes. A stratification presque verticale, le schiste de ce barrage naturel est en maints endroits poli et strié sur de larges surfaces. Il marque sans doute une des étapes du retrait du grand glacier, maintenant disparu. En face du Roc Coloumèra, rive gauche de la Neste, sur M. < OURDON. (1I>ACIAIHE DK I.A. VAM.KK DU I.OLHOX 121 les pentes de la montagne, se voient également des blocs erratiques et des dépôts de boue glaciaire. Les mêmes phédomènes géologiques se reproduisent du reste assez fréquents jusqu'à la Chapelle (l'Artigalongue et sur les pentes inférieures de la montagne, à gauche du che- min, au-dessus des écuries foraines, les blocs d'un assez fort volume sont assez nombreux. Par 1112 mètres nous voici à la Chapelle adossée à la mon- tagne en cet endroit, constituée par des roches schisteuses à stratification plus ou moins horizontale, surmontées d'un banc granitique à petits éléments, portant à la partie extrême une statue de la Vierge sur socle de marbre. Tout en remon- tant la vallée nous ne saurions passer près de l'avant dernière grange que l'on rencontre (celle du sieur Toiimo, de Loiiden- vielle), sans signaler aux botanistes la présence d'une plante assez rare et qui d'ordinaire pousse à l'orée des forêts ou sous leur frais ombrage. Elle forme ici, loin des bois, une véritable colonie des plus intéressantes. Dans la petite cour intérieure de l'écurie un énorme quartier de schiste est litté- ralement couvert, seulement au nord, par des centaines de touffes de Ramondia pyrenaica, qui semblent affectionner les fissures et les plans de stratification de la roche. Vers le milieu de juin elle disparaît pour ainsi dire sous une luxu- riante jonchée de fleurs aux pétales du plus doux violet et du plus charmant effet. Au-delà, la route s'élevant en pente douce, franchit et recoupe à un moment donné un important filon de granité, dont le glacier a jadis entièrement poli et moutonné la sur- face. Cet endroit (1165 mètres) est connu dans le pays sous le nom de V Escalo Pio. Il précède de peu un étroit défilé où mugit la Neste (1190 mètres). Un peu plus loin on longe de très près la base d'un escar- pement granitique avec suintements d'eau, la Goutère de Lahat, portant aussi les traces du passage de l'ancien glacier. Au pont même de Tramezaïgues (1229 mèties), sur ia rive droite de la Neste de Clarabide au pied même du pic d' Espi- chadère (2596 mètres), dont les derniers ressauts sont polis. 122 BULL. SOC. se. \AT, OUKST. S*" SKR., T. II se voit un dépôt de boue glaciaire avec blocs de moyenne taille emballés dans la ma?se. D'ici, si nous pénétrions dans la vallée de la Pès ou dan;; celle plus belle et plus imposante de la Neste de Clarabide. nous retrouverions également, surtout dans la partie infé- rieure de cette dernière de nombreuses traces glaciaires. Mais les blocs anciennement déposés dan? cette région se trouvent forcément mélangés avec ceux ciui actuellement l'iG. 3. Bloc de Génost descendent des montagnes voisines, et ces recherches j)ré- senteraient peut-être moins d'intérêt et d'exactitude que dans la contrée que nous venons de visiter. En redescendant la vallée je contrôlai au passage mes observations de la matinée et par Loudenvielle et Aranvielle rentrai à Génost. Chemin faisant, entre les deux premiers villages, je constatai dans les petits murs de clôture et ceux des maisons, la présence de nombreux blocs de granité à grands cristaux de feldspath. M. GOUHDON. — GLACIAIRE UE LA VALLÉE DU LOUHON 123 Au-delà du ponl de Génost (Est), rive droite de la Neste, de: la route carrossable se détache le vieux chemin muletier (|ui monte vers la Tour de Moulor el Loudervielle. Prenons-le. Il s'élève d'abord en lacets au-dessus de l'ardoisière de rive droite à la partie supérieure du barrage naturel, dont nous avons déjà parlé. ('Jiemin faisant ces schistes à stratification verticale sont en maints endroits polis et profondément striés, suivant l'axe de la vallée, sur de larges espaces. Nom- breux étaient encore il y a cjuelques années les blocs errati- (jues de granité à grands cristaux de feldspath déposés à leur surface. Une partie a été utilisée. Mais il en reste encore quelques-uns de dimensions respectajjles. L'un d'eux à demi enfoui dans le gazon, mesure trente-deux mètres cubes ; urt autre tout voisin, vingt-cinq. Notons encore en ce point des boues glaciaires. .Je ne parlerai que pour souvenir de la vue magnifique qui d'ici s'offre à vous vers le sud sur les hautes montagnes de Claraliide et de Caillaouas, lieux d'ori- gine des blocs, dont nous venons de relever la position dans le thalweg de la vallée et les pentes voisines. De l'ardoisière à Loudervielle par la Tour de Moulor on traverse cultures et prairies, et nombreux sont les blocs épars le long du sentier ombragé que l'on suit. Dans le village même (1040 mètres), au croisement de quatre chemins se voit un erratique d'un mètre et demi cube. Signalons encore celui de deux mètres et demi cubes placé à l'ejitrée de la coursière recoupant les lacets de la route thermale, qu'on rejoint en vingt minutes de marche. De là, moins d'une heure de marche suffit pour gagner le Port de Peyresourde et rentrer en Haute-Garonne. Dans la vallée du Louron, les blocs erratiques semblent en général de forte taille, mais, contrairement à ce qu'on remarque dans celles de la Pique et du Larboust, peu d'entre eux ont des noms spéciaux. Le Marais Mcridiopal de la Vepdée Les Marais mouillés Influence des inondations sur leur fertilité PAR M. G. CHARTRON La station agronomique de Pétré, commune de Sainte- Gemme-la-Plaine (Vendée), vient de se livrer à des études scientifiques très intéressantes sur les divers phénomènes atmosphériques, et particulièrement sur le régime des eaux pouvant favoriser l'agriculture. Sa situation à la limite de la plaine et au bord du Marais la portait naturellement à envisager, sous ses multiples rapports, les richesses qu'une habile direction peut tirer d'un pays aussi favorisé que celui dont nous parlons. Depuis de nombreuses années, nous pourrions même dire depuis le commencement du xix^ siècle, bien des écrits nous avaient révélé les avantages de notre région ; mais aucun n'avait su par des preuves précises nous donner des résultats aussi concluants que ceux dont nous nous proposons de faire l'analyse. Nous empruntons donc au travail inédit de M. Touchard, Directeur de la Station agronomique de Pétré et de M. Bon- Nantes. — Bull. Soc. Se. Nat. Ouest, 3- ,Sér., t. 11. 30 décembre 1912. 1-i 126 BULL. SOC. se. NAT. OUEST, — 3* SÉR., T. II netat, Professeur à la même station, tout ce qui va suivre et relatif simplement à la région considérée. C'est-à-dire aux terrains anciens, aux terrains sédimentaires et aux alluvions modernes. Ce sont ces derniers terrains surtout qui font l'objet principal de leur travail. « L'eau qui recouvre fréquemment les marais pendant « l'hiver et au début du printemps, laisse derrière elle un « « limon » qui est abondant surtout dans les bas-fonds. « La quantité de ce limon ayant été importante en 1910, « à la suite des pluies prolongées de l'hiver dernier, et la (( prise d'échantillons facile, nous en avons profité pour « étudier sa composition et ses causes, et par suite nous avons « été amenés à rechercher d'abord l'origine et la composition « des eaux qui submergent nos marais. (( Les digues qui préservent les marais desséchés arrêtent « le cours naturel des eaux qui descendent de la plaine et « ce sont ces eaux qui, se mélangeant à celles que fournit « la rivière Vendée, s'accumulent dans le marais mouillé « en attendant que les canaux des cinq Abbés et de Luçon, « évacuateurs puissants, mais insuffisants pour éviter les « inondations, les conduisent à la mer. Composition des eaux (c a) La rivière Vendée prend sa source dans les schistes « argileux et les terrains qu'elle draine avec ses affluents « appartiennent en grande partie à ces shistes et aux forma- « tions granitiques, terres pauvres en acide phosphorique « et en chaux (le degré hydrotimétrique des eaux est infé- « rieur à 10), mais assez riches en potasse comme le montrent « les analyses ci-après : G. CHARTRON. — MARAIS MÉRIDIONAL DE LA VENDÉF: 127 FORMATION GÉOLOGIQUE LOCALITÉS Acide ptiospho- rique "/oo Azote 'Voo Potasse Cliaux "/oo Schistes argileux. Ctiavagnes-les-Redoux 0,99 i,4;i M, 4 7 21,40 ■S 1 ( A la limite s s| du Lias et de i| rOolithe. Thouarsais Thouarsais 0,55 0,79 0,85 0,87 2,01 3,26 14.63 7,10 Schistes argileux. Saint-Pierre-dn-CHemin 0,64 1,02 l,()0' 2.^0 La Jaudonnière 0,(:H 1,22 3.04 11,50 (( b) Dans la plaine les formations jurassiques (Bajocien, « Bathonien, Callovien) sont recouvertes d'une couche de « terre végétale ^^^ dont l'épaisseur peut varier de 0 m. 10 « à 0 m, 50, terre qui est généralement fertile comme Tin- « diquent ces analyses. FORMATION GÉOLOGIQUE A la limite du Bajocien et du Ba- thonien Bathonien, LOCALITES Limite duBatho-( nien et (lu Callovien? Bathonien Partie nord Bathonien Partie sud Callovien Chazais fonienay-le-CoDite FODtenay-le-Coiiite Ouïmes Nalliers Limite du Batho-) nienit du Callovien) Luçon Luçon Velluire Luçon Acide phospho- rique. o/ /oo 1,76 1,10 1,27 0,88 1,96 0,95 0,97 1,55 0,55 1,20 Azote "/oo 1,82 2,45 2,00 2,95 2,17 1,60 1,65 1,48 1,08 1,35 Potasse «/oo 5,09 3,66 2,95 4,40 4,90 3,05 2,35 3.40 3.40 6,70 Chaux "/oo 12,00 92,00 151,00 50,00 23,60 105,00 108,00 18,00 2,80 80,00 (1) Résultat de la décalcification — dans le temps — de la roche sous- jacente. C C. 128 BULL. SOC. se. NAT. OUEST. — 3^ SÉR., T. II « Il y a peu d'eau de ruissellemeut dans la Plaine, parce « que le terrain n'est pas accidenté et parce que le sous-sol (( (et quelquefois le sol) est perméable. <( Si après une forte pluie, l'eau reste stagnante sur les « champs, elle ne tarde pas à s'infiltrer à travers la terre et à « atteindre le niveau inférieur en s' emparant des principes « solubles qu'elle rencontre et en se chargeant de calcaire. « Ce niveau est d'ailleurs à une faible profondeur au voi- « sinage du marais mouillé et l'eau source dans tous les « abreuvoirs et les fossés dont le fond est creusé dans le « calcaire. (( Non seulement le sol de la plaine est fertile, mais il est « abondamment fumé avec le fumier de ferme. A presque « toutes les exploitations sont jointes des prairies du marais « et le sol de la ferme reçoit en outre du fumier correspondant « à la paille, aux fourrages et aux racines fourragères qu'il « produit, celui qui résulte de la consommation des foins « du marais. Les eaux de drainage doivent donc se charger « de nitrate et cela d'autant plus que presque toujours le « purin s'écoule dans les fossés par suite de l'absence de fosses « étanches à côté des plates-formes à fumier. « Dans le tableau ci-dessous, nous voyons que les eaux « de drainage de la Plaine sont en effet beaucoup plus riches « en nitrates que celles du Canal des Hollandais, lesquelles « sont le résultat du mélange des premières avec les eaux « de ruissellement de la Plaine et les eaux de la rivière Vendée. DATE A B DE LA EAUX DE DRAINAGE EAUX DU CANAL PRISE D'ÉCHANTILLONS DE LA PLAINE Cl DES HOLLANDAIS 17 Décembre r^c^^ de nitrate 0 g'-- 027 par litre. og.-.uoi8;!:;;;i'tï^:'' IG Janvier 032 0027 » 12 Février. 035 » 0049 » 20 Mars 0315 » 0072 » (I Ces ùcliantillons ont été prélevés dans un puits éloigné des liabitatiuns et situé à la limite de la Plaine et du Marais. G. CHARTRON. — MARAIS MÉRIDIONAL DE LA VENDÉP: 129 '( Si nous examinons les chiffres de la colonne ]>, les plus (( intéressants pour nous, nous remarquerons que la richesse « en nitrates de l'eau qui recouvre nos marais augmente « avec la température, passant de 0 gr. 0018 par litre en « décembre, à 0 gr. 0072 à la fin de mars. Ces eaux sont « d'ailleurs riches en calcaire, leur degré hydrotimétrique « moj^en étant de 20 à 30" suivant les lieux et les saisons. Formalion du limon « Les premières chaleurs du printemps, tout en favorisant « la nitrification, activent la végétation, et l'herbe se déve- (( loppe dans l'eau. Eh même temps uiîe algue, la Confcrva « rivularis se multiplie avec une très grande rapidité et l'eau, « devenue onctueuse, ne s'écoule plus qu'avec difficulté. « Si cette situation se prolonge quelques jours, l'algue em- « poisonne dans son réseau les jeunes pousses d'herbe, et « lorsque l'eau se retire, il reste sur le sol une sorte de feu- « trage que, dans la région on désigne sous le nom de « limon ». « S'il survient alors de nouvelles pluies, l'eau détache le « limon et l'applique sur le sol, en débarrassant le gazon; si, « au contraire, le temps reste sec, l'algue étouffe l'herbe et, « au-dessous du limon, la partie aérienne du gazon a dis- « paru ; le sol est nu. « Le Printemps 1910 a été particulièrement favorable « à la multiplication de la Conferva rivularis, puisque les « prairies de l'Ecole .étaient encore en partie submergées « pendant la première quinzaine d'avril. De nouvelles pluies « n'étant pas tombées pour laver l'herbe, un limon épais « s'est déposé et il nous a été possible de prélever les échan- « tillons que nous désirions analyser. L'eau ayant séjourné « plus longtemps dans les bas-fonds, nous avons été amenés « à choisir trois types d'échantillons : L — Limon le plus épais correspondant à 14.930 k"^ de matières séchées à l'hectare. IL — Limon d'épaisseur moyenne correspondant à 6.580 k^^ de matières séchées à l'hectare. IIL — Limon le moins épais correspondant à 2.920 k^^ de matières séchées à l'hectare. 130 BULL. SOC. se. NAT. OUEST. — 3^ SÉR., T. II « Nous n'avons pas pu nous rendre compte d'une manière « précise de la quantité d'herbe qui restait dans les prairies « avant l'inondation, mais ces prairies nourrissaient un « troupeau nombreux et le gazon était tondu ; aussi la quan- « tité de matière sèche apportée par le gazon emprisonné « dans la Conferva riviilaris, était certainement inférieure « à 1.000 kilos par hectare dans les bas-fonds où il y avait (c le plus de refus, et à 500 kilos sur les parties élevées où « se trouvait le limon le moins épais. « L'apport dû à l'inondation variait donc, dans les prai- « ries de l'Ecole, de 2.400 kilos au moins à 13.000 kilos au « plus par hectare. . Composition du limon « Les différents échantillons de limon ont été analysés, icii entre l'Aube et la Loire. Bull, de la Soc. des Se. histor. et nat. de l'Yonne, 1904. ^ MouRET. Feuille de Brive au 80.000^. Munier-Chalmas et Pellat. Falaises jurassiques du Boulon- nais. Livret-guide des excursious du ('ongrès géol. internat. Paris, 1900. Thévenin. Etude géologic[ue sur la ])ordure S.-O. du Massif central. Bull, des Serv. de la Carte géol. de France, 1903. ToucAs. Jurassique des Deux-Sèvres. Bull, de la Soc. géol. de France, 1903. Welsch. Feuille de La Rochelle au 320.000^. Bull, des Seiv. de la Carte géol. de France, 1905. - Feuille de La Rochelle au 320. 000^. Bull, des Serv. de la Carte géol. de France, 1908. — Feuille de La Rochelle au 320. 000^. Revision de la feuille de Saint-Jean-d'Angely au 80.000^. BulL des Serv. de la Carte géol. de France, 1909. LELEPHAS MERIDIONALIS de CHANTONNAY (Vendée) PAR M. G. FERRONNIÈRE Les sables et graviers notés comme pliocènes sur les cartes au 80.000^ de l'Ouest de la France n'ont jamais fourni, dans le massif armoricain et les régions avoisinantes, aucun fossile caractéristique du niveau de Saint-Prest, sauf un fragment de dent d' Ekphas meridionalis autrefois découvert à Chan- tonnay (Vendée), lors du creusement d'un puits dans un ter- rain formé de cailloux roulés et graviers, par M. Brossard de Corbigtiy, ingénieur au Corps des Mines, et décrit et figuré par le D^' Farges (Ann. de la Soc. Linéenne de M.-et-L., 1862). Ce fossile était resté en la possession de M. Brossard de Cor- bigny et avait été égaré depuis cette époque. Ayant eu la bonne fortune de le retrouver et de le faire entrer aux collec- tions du Laboratoire de géologie de l'Université d'Angers, j'ai cru intéressant d'en donner la photographie, qui du reste concorde parfaitement avec la figure de Farges, et je repro- duis ci-après les quelques lignes que cet auteur lui a consa- crées : « Ce fragment important a été trouvé à Cliantonnay (Vendée), localité déjà célcl)re par son fameux aérolithe. Il gisait dans un terrain diluvien formé de cailloux roulés et gra- viers, avec d'autres espèces fossiles dont nous n'avons que 3 segments de côtes ayant vraisemblablement appartenu à Nantes. — Bull. Soc. Se. Xat. OubèI, 3* Sér., I. II, 30 déceiiiljiv 1913. 17 150 BULL. SOC. se. NAT. OUEST. — 3' SÉR., T. une autre espèce, mais trop minimes pour donner lieu même à un essai d'attrilnition. <( Le tout nous a été communiqué par notre collègue M. Bros- sard de Corbigny et fait partie des matériaux qu'il accumule -^_ . 1*^ ^ "^i^^b^ -ïBir^^^^^ p$>W-^:i m m '^^HBméfwRPI itfi^ÉÉiÉ. A m '^^^' ^9^H^H n i>SL^^*^^ae» WÊÊ^^^Ê ^ ■«li :.^.ZZ^^^ . ■P'^^B ■ÉÉ MÉÉH^^^B s^'r^ ù^^à^^^^y^B 61 ^^^^^^^I^Met^^HRuf ^...^ ^^ J^^^É \ \ ^Ê f avec zèle et savoir pour servir de base à une carte géologique de la Vendée Le champ d'exploration était d'ailleurs fort restreint, car c'est le forage d'un puits qui a amené ces débris au jour. » ' Farges. Elephas meridionalis, nouveau gisement ; Ann. de la Soc. Linéenne de Maine-et-Loire, 1862, p. 85-87, 1 pi. CAPTURES ORNITHOLOGIQUES Faites à rAiguillon-sup-Mer - 22 BULL. SOC. se. NAT. OUEST. — 3^ SÉR., T. II forme en profondeur en pyrite compacte, et celle-ci semble être la forme primitive du gîte. La présence de quelcjues débris fossiles doit faire admettre qu'il y a là une couche interstratifiée et non un filon ; elle s'est formée par la substitution lente des minéraux actuels à une couche calcaire stratifiée préexistante. L. D. Modification des épontes des filons stannifères de la Yilleder (Morbihan) ; par M. R. Tronquoy (C. R. acad. sci, t. 154, P' avril 1912, p. 899-901. Les altérations des roches voisines de la surface sont dues aux agents atmosphériques, mais en profondeur on observe des alté- rations spéciales qui, au contact du quartz, n'occupentque quel- cjues centimètres d'épaisseui. L'étude de ces altérations montre qu'il y a alcalinisation des épontes du filon par les apports de profondeur. Les détails de ces transformations sont le sujet de la très inté- ressante note de M. Tronquoy. L. D. Note préliminaire sur la faune jurassique des environs de Montreuil-Bellay ; par MM. Couffon (D'" Olivier) et DodviLLÉ Robert (Bull. soc. géo. de France. C. R. des séances, 17 juin 1912, p. 111-112). MM. Couffon et Robert Douvillé ont constaté à Montreuil- Bellay l'existence de Cosmoceras Elisabethœ du Callovien supé- rieur et d'un Pachyceras affecté de nanisme ; les formes naines sont d'ailleurs très fréquentes, mais elles n'existent pas chez les Oppelidées. Cette fréquence doit être attribuée à des conditions biologiques défavorables. L. D. Note sur le mode de plissement du bord nord du syn- clinal de Laval-Châteaulin ; par le général Jourdy (Bull, soc. géoyde France [4], IX, 15 mars 1912, p. 673-676, 1 fig.). Le général Jourdy étudie les plissements des terrains du bord nord du synclinal de Laval-Châteaulin, et particulièrement l'acci- dent de roc-ar-feunlen situé près du chemin qui relie La Feuillée à Plouneour-Ménez (Innistère). Ce cju'on y observe présente quelque intérêt « au point de vue des phénomènes encore obscurs EXTRAITS ET ANALYSES. — GÉOLOGIE ET MINÉRALOGIE 23 « du métamorphisme en Bretagne, et surLoiiL pour la connais- « sance des x^lissements accentués du l)ord nord du synclinal au « contact de l'obstacle de résistance à la poussée, (|ui est consti- « tué par le massif archéen, véritable môle d'arrêt pour les vagues « tectoi:i([ues qui expliquent la slriicLure ondulée de ce syncli- « nal. )) , L. D. Sur une météorite tombée près de Vitré (Ille-et-Vi- laine; par M. Meunier Stanislas (Bull. soc. géo. de France. C. R. som. des séances 1912, 3 juin, p. 84-85). Cette météorite est tombée le 4 juillet 1890, à Saint-Ciermain- du-Pinel, prés Vitré. Elle pèse 3 kg. 716 et appartient au lype lithologic{ue. Elle porte à sn surface des sillons produits par la résistance de l'air, « sa vitesse était tellement grande que, la « masse s'étant rompue en deux fragments par le choc contre « une branche d'arbre, une partie est tombée sous l'arbre pen- « dant que l'autre a continué à se mouvoir presque horizontale- « ment jusqu'à 3 kilomètres de distance ». L. D. Les mines de fer dans l'Anjou et la Bretagne ; par M. Brull, Ing. des arts et manuf'''^ (Le Génie civil, 2 et 9 septembre 1911, 10 p., 16 fig). M. Brull refait pour la Bretagne et l'Anjou ce qu'il a fait pour la Normandie ; il raconte sommairement, en s'aidant beaucoup des ouvrages déjà parus, l'histoire des mines de fer de l'Anjou depuis leur origine après la guerre de 1870 jusqu'à aujourd'hui ; il décrit les principaux travaux exécutés et s'étend surtout sut l'avenir pro])a])le de ces mines. L. D. Sur la présence de couches calcaires dans les schistes cristallins de la Vendée ; par M . Jules Welsch (B. s. g. F. [4] XI, 3 avril 1911, p. 73-75). M. Welsch étudie la coupe des terrains anciens des environs des Sables-d'Olonne. De part et d'autre de la ville, on voit des gneiss traversés par de nombreux filons de granulite et de peg- matite ; ils supportent des schistes sériciteux maclifères et gre- natiféres contenant de nombreux filets et même des bancs puis- sants de calschistes. Ceux-ci peuvent s'observer particulièrement 24 BULL. SOC. se. NAT. OUEST. — 3<= SÉR., T. II au Pas-de-Bougenais, sous la Chapelle ; à Fontsonce ; au Ro- clier-Noir de la Chardrie, etc. Antérieurement à l'étude de M.. Welsch, ces calcaires n'ont été signalés qu'en un seul point, entre La Chaume et le Havre de lia Gachère, par Rivière. La série des roches précaniljriennes calcarifères est surmontée par des schistes feldspathiques avec grenats et des phyllades satinés. L. D. Des schistes argileux \dolacés probablement cambriens se voient en divers points à la. partie supérieure des phyllades. L. D. Les minerais de fer en Normandie; par Gh. Marquet, Imprimerie Cadet, brochure 42 p. Il Gen. Belosepie/la De Aless; par R. Brunati (Pavie) (Atti délia Societa ital. di Scienze Nal. e del Mus. civ. di Storia natiirale in Milano, 1911, vol. L, lasc. 1, p. 31-36, pL I). M. Brunati n'accepte pas la conclusion de M. Lericlie considé- rant Vasseiiria occiàentalis comme des phragmocônes de Belose- piella ; au contraire, comm.e M. Cossmann, Brunati dit que Vas- seuria et Belosepiella doivent constituer deux genres distincts. J. P. TABLE DES MATIERES DU BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ DES SCIENCES NATURELLES DE L'OUEST DE LA FRANCE Troisième Série — Tome II 1912 I. — ZOOLOGIE I. — PROCÈS -VERBAUX DES SÉANCES Pages Bureau, D"- L. — Présentation de deux reptiles rapportés du Congo par M. Paul Vie iv — Melizophilus undalus bradfordiensis (Lath) [1 p.] xvi — Présentation d'un nid de Courlis cendré [3 l.j xli Brandicourt, h — Présentation de Vipera hexaceraDum. et Bib., du Congo iv Dattin, E. — Un Lépidoptère nouveau pour la faune fran- çaise. Lozopera Beafricella [i page] xxxix Labbé, Dr A. — Sur la thigmomorphose et la variation lente dans le genre Anonua [1 page] xliv — Causerie sur la faune des crustacés des eaux douces. . . iv — — sur l'anatomie et la physiologie des poissons ve- nimeux XII) — Un cas de Myase oculaire [3 1 . | xxxix 3 26 BULL. SOC. se. NAT. OUEST. — 3^ SÉR., T. II Pages Lasïours, de. — Elevages de Lépidoptères exotiques xlvii Péneau, J. — Liste de quelques Myriapodes de l'Ouest [1 p.] ix — Présentation d'un Diptère Cralœrhina pallida [1 page] . . xiv — — d'un Coleoptère : A frac/oce;-usa/r/canus [8 1.] . xv — — d'un Névroptère : Ascalaphus meridionalis, capturé à Bagnères-de-Luchon, par M. M. Gourdon xv — Résumé d'un mémoire de MM. Howard et Fiske sur l'importation des insectes utiles aux Etats-Unis [3 1.] xli MUSEUM Lemur Mongoz (Maki), jeune de 3 jours, offert par M. Rous- seau XII Chenalopex ^iigyptiaca (Oie d'Egypte) achetée chez un mar- chand de comestibles xii Sterna onglica. Deux exempl., l'un offert par M Seguin- Jard, l'autre par M"" Lehuédé xii Lépidoptères offerts par M. de Lastours xlviii ■2. — TRAVAUX ORIGINAUX Péneau, Joseph. — Notules hémiptérologiques (4*) [av. fig.] 91 Revélière, Gabriel. — Contribution à la faune des Diptères et Hyménoptères de la Loire-Inférieure 101 Seguix-Jard, E. — Captures ornilhologiques faites à l'Aiguil- lon-sur-Mer (Vendée) 151 3. — EXTRAITS ET, ANALYSES Bernard. — Kogia breviceps Blainv 3 Gelin, h. — Poissons des Deux-Sèvres et des eaux douces de la Vendée 3 — Reptiles et batraciens des Deux-Sèvres et Région voisine 4 Gelin, Henri et Lucas, D, — Catalogue des Lépidoptères observés dans l'Ouest de la France '. 5 TABLE DES MATIÈRES 27 P;i{»ps Guérin-Gamvet, J. — Obscrviilions inolt'()r<)l(igi(|iK's l'niies au Lnhoratoire maritime de Conearneaii ."> — Notes préliminaires sur les gisements Guérin-Ganivet, M""® G. — Contributions à l'étude des Bryozoaires des Côtes armoricaines 7 Lacroix, Josepb. — Contribution à l'étude des Névroptéres de France 4 Letacq, abbé A.-L. — Note sur la présence de la Grémillc commune (Acerina cernna Cuv.) dans la Sartlic 4 — Manuel pour servir à l'étude des Mollus([ues du Maine et de la Basse-Normandie ô Magaud d'Aubusson. — Excursions ornilhologiqucs sur les côtes de Bretagne 4 Martel, H. — Coquilles de Cancale. Iconographie et critique de quelques petites espèces 4 Perraudièhe, R. de. — Notessur les Coléoptères de l'Anjou 5 Rocher, Préaubert, Abot. — Excursions de la Société scientifique d'Angers 4 II. — BOTANIQUE 1. _ PROCÈS-VERBAUX DES SÉANCES CiTERKE, P. — Présentation d'un pied de Godelia anor- mal [3 l.J XVI Col, 1)1' A. — Expériences sur Lalhrœa claiidesliiui [1 i).^l/2|. v — Différences entre les cellules des épidémies des graines de poires et de celles de pommes |2 p., 4 fig. | vi — Présentation de long?; stolons ^e Phragiuilcs com- miinis [2 p. 1 xvi — Communication d'une note de M. Gaueceau, sur deux Œnanlhe de la flore de lOuest xlvii — Application de l'appareil du Professeur Florence [18 1.]. XLViii Frémy, p. — Envoi d'une note sur une fascie de la CarUiui uulgaris L ix 28 BULL. SOC. se. NAT. OUEST. -- 3"^ SÉR., T. II Pages Rey. — Abondance de VOphrys aranifera à La Baule et au Pouliguen xli Viaud-Graxd-Makais. — Envoi d'une note sur Scabiosa ' maritima ix Welsch, J. — Graines de la Tourbe du Croisic et de Bréti- gnolles [14 1.] m 2. - TRAVAUX ORIGINAUX Frémy, p. — Sur une fascie de Caiiina vulgaris L [1 fig.J.. 43 Reau, L. du. — Parasitisme de Bnlzamia viilgnris (YiH.) sur le Pin noir d'Autriche en Anjou 39 Viaud-Grand-Marais, D^ — Le Scabiosa maritima des îles vendéennes et son identification avec les Scabiosa atropurpiirea et calyptocarpa S' Am 48 3. — EXTRAITS ET ANALYSES Arnaud et Foex. — Sur la forme de l'oïdium du Chêne en France 13 — Sur l'oïdium du Chêne 13 Bouvet, G. — Florule des Rubus de l'Anjou 12 Camus, Fernand. — Trois Muscinées nouvelles pour le dépar- tement de Maine-et-Loire 12 Chevrel, René. — Plantes rares du Calvados et princi|)a- lement des envir. de "Caen 12 CoRFEC, Pierre. — Champignons nouveaux ou rares pour la Mayenne 11 Gamin. A.-J. — Essai de Catalogue des plantes nuisibles à l'agriculture dans le département des Deux-Sèvres. . 8 Griffon et Maublanc. — Les Microsphœra des Chênes et les périthèces du Blanc du Chêne 13 GuFFRAY. — Notes sur la tlore bretonne 14 Halet, Ch. — Quelques mots sur la tlore de Moisdon-la- Rivière î2 Hariot. — Flore algologique de la Hougue et de Tatihou. . 13 HusNOT, Gerbaut et abbé Letacq. — Notes sui- la ilore des rochers du Chàtellicr (Orne) 11 Leveillé, h. — Le Carex elongata thuis la Sarthe H — Relevé annuel des herborisations mavennaises 14 TABLE UES MATIÈRES 29 Pages Léveillé, Ms'. — Que penser du Carex umhrosd Hoii 10 — La flore du Maine il y a 2iA)() ans 10 — Florule de Livet 11 — Les Glumacés de la Mayenne 11 — Les Cyperacées de la Mayenne î! Paque, E. — La maladie du Chêne en 190'.; et 1910 13 Perret. — Sur quelques plantes du pays de Guemené- Penfao H Picquenard, C.-A. — Etudes sur les collections Botanicpies des frères Ciouan : Les Characées et les Fucoidés, . 1 1 Potier de la Varde. — Sur la présence de Ceplialozia niacrostachj^a Kaal dans la Manche 14 — Sur une variété de l'Oxyrrhynchiuni Swartzii (Turn.). . 14 Préaubeht, E. — Résultats d'herborisations en Anjou de 1909 à 191 1 12 Société Botanique de France. — Session extraordinaire tenue en A'^endée pendant le mois de juin 1911 9 VuiLLET, A. — Sur quelques parasites des chênes en 111e- et-Vilaine et dans la Loire-Inférieure 8 III. - GEOLOGIE ET MINERALOGIE 1. — PROCÈS-VERBAUX DES SÉANCES Ferronnière, g. — Communication sur la tectonique delà région ouest de la Loire-Inférieure (2 1.) iv — Présentation tie Silex éclatés provenant de la grande côte du C^roisic (il l.| xlv — — d'une déni û'Elephas meridionalis de Chan- tonnay [6 1.] *xlvi — — d'une dent dHipparion gracile provenant de Martigné-Briand [3 1-] xlvi — — d'une dent d'Hippopotame, probablement supposée à tort, fossile xlv — — de Gj'pse de formation actuelle des marais- salants de Batz xlvi 30 BL'LL. SOC. se. NAT. OUEST. — 3« SFR., T. II Fa "es Grossouvre, a. de. — Envoi d'un Mémoire sur le Crétacé de la Loire-Inférieure et de la Vendée ix Polo, Di. • — Excursion géologique dans les Ardennes [2J l.| xl 2. — TRAVAUX ORIGINAUX Baudouin, I)-- Marcel. — Données stratigrajîhiques fournies par les Dunes sur les Côtes de Vendée [av. fig.] .... 55 Chartron, g. — Le Marais méridional de la Vendée 125 Ferronnière, g. — L'Elephas meridionalis de Chantonnay 149 — Hipparlon gracile de Christ à Martigné-Briand 13:^ — A propos d'un banc de calcaire perforé du kimme- ridgien de Chàteillaillon \'-'>l Grossouvre, A. de. — Le Crétacé de la Loire-Inférieure et de la Vendée (3 pi. et fig. texte] 1 Gourdon, Maurice. — Le Glaciaire de la vallée du Louron. î 1-^ 3. — EXTRAITS ET ANALYSES Baudouin, D"^ Marcel. — Découverte et fouille d'un kjoek- kenmoédding [néolithique aux Tabernaudes, à l'ile- d'Yeu (Vendée) • î7 Bellanger, E. — Note sur l'importance probable du gi- sement ferrifère de l'Anjou 18 — Note sur un nouveau gisement aurifère en Anjou 18 Brull. — Les mines de fer dans l'Anjou et la Bretagne. ... 23 Brun, P. de. — Essai de Minéralogie du département des Côtes-du-Nord 20 Brunati, R. — Il Generi Belosepiella De Aless 24 Bureau, Edouard. — Bassin houillcr de la Basse-Loire. — (I. Histoire des concessions. Pièces justificatives. Description géologique du Bassin) 18 CoLLiN, L. — Des différentes zones paléontologiques dans le Dévonien de l'Ouest du Finistère 20 — Etude de la région Devonienne occidentale du Finistère. 21 CouFFON, Olivier et Douvillé, Robert. — Note préliminaire sur la faune jurassique des environs de Montreuil- Bellay. 22 HiRMENECH, P. - — La triade prèiiistoriciue d'Arzon (Mor- bihan) 17 TABLE DES MATIÈRES 31 Pages JouHDY, Général. — Note sur le mode de plissement du bord nord du synclinal de Laval-Chàteaulin 22 Kerforne, F. — Un nouveau gisement de grès tertiaire dans les Côtes du-Nord 19 — Note sur les minerais de 1er de la région de (^hàteau- briant et du Sud de l'Ille-el-Vilaine 19 — • Sur la tectonique de la région du Sud de Rennes "-!! — Sur la nature et l'origine des minerais de fer de la forêt de Lorges (Côtes-du-Nord) 21 LiGNiER, O. — ■ Calamitomijelon Morierei gen. et sp. nov ... 15 — Le Bennetlites Morierei (Sap. et Mar. ne serait-il pas d'origine infracrétacée ?) 15 LoDix. — Notice historique sur l'exploitation des mines de Pontpéan 16 Marquet, Ch. — Les minerais de fer en Normandie 24 Meunier, Stanislas. — Sur une météorite tombée près de Vitré (lUe-et-Vilaine) 2.5 Société Géologique de France. — ■ Réunion e.Ktraordinaire dans la Sarthe et la Mayenne 20 Tronquoy, R. — Modification des épontes des filons stan- nifères de la Villeder (Morbihan) 22 Welsch, J. — ■ Poitou. — Géologie des environs des Sables- d'Olonne 16 ^ La Géologie des environs de Thouars et l'étage Toar- cien H) — Sur la présence de couches calcaires dans les schistes cristallins de la Vendée 23 IV. — DIVERS Bureau, Dr L. — Goinptes de l'exercice 1911 mi Acquisition d'ouvrages (Bibliothèque Dumas) ii Programme du 51e Congrès des Sociétés savantes xli Remise d'un souvenir à notre Secrétaire général. Discours de MM. Col, Larbé, Malherre, Bure.^u xviii Liste des Collaborateurs aux analyses (2'^ partie) 2 32 BULL. SOC. se. NAT. OUEST. — 3'' SÉR., T. II V. — NOUVELLES (Distinctions honorifiques, nominations, nécrologie, etc.) Pages Bureau, D' L. — Nomination au grade de Chevalier de la Légion d'honneur xi Œhlert, p. — Promotion au titre d'Officier de la Légion d'honneur xi Pelous. — Nomination au titre d'Officier d'Académie xlii ViAUD, Th. — Nomination au titre d'Officier de l'Instruction publique xlii Oberthûr, Ch. — Nomination au titre de Chevalier de la Légion d'honneur xlii f Brandicourt, Henri. — Membre affilié xlii f Crié, Léon, Membre honoraire xlii f Michel-Lévy. — Directeur du Service de la Carte géolo- gique de France. Membre honoraire i f Poydras de la Lande, Julien. — Membre titulaire xxxix Nantes. — Imp. A. Dugas, .">, quai Cassard BULLETIN DE LA SOOlK'l'h: DKS SCIENCES NATURELLES DE T/OIÎEST DE LA FRANCE Troisième Série. — Tome II 1^X2 ,^5i4 J'^'^^St^S— #^5er-,J? WJ^-'^!. ^i~.»=^^.* -B-3#-* .i,%r~---- NANTES Secrétariat au Muséum d'Histoire Naturelle PARIS LIBRAfRtR DKS SCIENCES NATURKLLES Léon Lhomme .'î, Rue Corneille, tl Le Bulletin paraît par livraisons trimestrielles i.a Société ollre graUiilemenl 25 lirayeh a part aux auteurs i|ai en (onl la demande sur le manuscrit. Des tirages à part supplémentaires peuvent en outre être louruis aux prix suivants, remise en pages, couverttue. lilie et brochage compris. Nombre d'Exemplaires 25 50 75 100 150 200 Une feuille, 16 pages, ou trois quarts de feuille, 12 pages. r^ : c. 50 8 9 Il 75 U 25 Une demi-feuille, 8 pages 3 r.() ' '• -^'^ 5 50 6 25 8 9 Un quart de feuille, i pages 3 ' i 75- 5 25 (i 25 / \ Un Imilième de feuille, 2 pages 2 25 . ■' 3 5<^ i 4 50 5 Deux feuilles. i) 12 14 16 20 26 Jrois feuilles 13 17 19 22 28 35 Quatre feuilles Nota. — Au delà de qui 15 21 25 30 36 45 ître feuilles, 1 a feuille sera payée à rai- son de 4 f i . le cent par tirage inininuini de cent exemplaires. |j Les planches sont fournies aux auteurs aux mêmes conditions qu'à la || Société. Port à la charge du destinataire. DIPLOME Un Diplôme de Memhre