THE J. PAUL GETTY MUSEUM LIBRARY

BULLETIN

DE

L'INSTITUT ARCHÉOLOGIQUE LIÉGEOIS.

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LIEGEOIS.

T09IK IV .^

LIEGE

IMI'IUMERIK DE J.-G. CAIlMA^.NE

1860

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INSTITUT ARCHÉOLOGIQUE LIÉGEOIS,

STATUTS CONSTITUTIFS-

Art. l^^ Une Société est fondée à Liège pour recher- cher, rassembler et conserver les œuvres d'art et les monu- ments archéologiques de la province et des anciennes dépendances du pays de Liège.

Elle prend le titre à^ Institut archéologique Liégeois et correspond avec les Sociétés savantes , belges ou étran- gères, instituées dans des vues analogues. Art. 2. L'Institut se compose :

l*' De seize Membres effectifs domiciliés dans la pro- vince ; D'un Président et d'un Vice-Président honoraires, à savoir le Gouverneur de la province et le Bourg- mestre de la ville de Liège ; De trente Membres honoraires ; De cinquante Membres correspondants ; De Membres associés . Art. 3. La présentation d'un Candidat , soit comme Membre effectif , honoraire ou correspondant , doit être faite par deux Membres effectifs. L'admission est décidée au bulletin secret et à la majorité absolue des suffrages.

Art. 4. Les réunions ordinaires ont lieu le premier jeudi de chaque mois , à 3 heures, sauf pendant les mois d'août, septembre et octobre.

Les membres effectifs qui , sans excuses valables , n'assistent pas à quatre séances consécutives, sont censés démissionnaires.

VI

Aucune résolution ne peut-être prise si cinq Membres effectifs au moins ne sont présents .

Les Membres honoraires ainsi que les Membres corres- pondants peuvent assister aux séances. Ils y ont voix consultative,

Toute discussion étrangère à la science, aux arts ou à la littérature est interdite.

Les décisions sont prises à la majorité des voix. En cas de parité, la proposition est rejetée

Sur la demande de trois membres, on procède au scru- tin secret.

Art. 5. Le Bureau se compose du Président, du Vice- Président, du Secrétaire, du Conservateur, du Bibliothé- caire et du Trésorier.

Le Président est nommé pour cinq ans. Les fonctions des autres Membres sont annuelles. Les Membres sortants sont rééligibles. L'élection a lieu dans le courant du mois d'avril.

Le Bureau nomme les Commissions spéciales chargées de faire les rapports sur les différents travaux qui sont adressés à l'Institut.

Art. 6. Le Président veille à l'exécution du Règlement ; il dirige les travaux et les discussions des réunions.

En cas d'absence du Président et du Vice-Président , le Membre le plus âgé en remplit les fonctions.

Art. 7. Le Secrétaire tient les procès -verbaux des séances, la correspondance, etc.

Tout procès-verbal ou décision la Société est signé par le Président et par le Secrétaire. Ce dernier signe seul les pièces qui n'impliquent aucune décision de la Société.

En cas d'empêchement du Secrétaire, ses fonctions sont remplies par un membre que désigne le Président.

Le Secrétaire a la garde du sceau et des archives de la Société.

vil

Il présente chaque année un rapport détaillé sur les travaux de l'Institut, sur les acquisitions faites et sur les objets qui ont été offerts.

Art. 8. Le Conservateur a la direction du Musée provincial.

Il dresse , tous les ans , un inventaire qui est vérifié et et approuvé parle Président. Dans cet inventaire , il in- dique la provenance de chaque objet et l'époque de son acquisition .

Art. 9. Le Bibliothécaire tient un Catalogue exact de tous les livres offerts à l'Institut ou acquis par lui.

Il rend compte chaque année des accroissements de la bibliothèque.

Art. 10. Le Trésorier est chargé des recettes et des dépenses.

Il n'effectue de paiement que sur ordonnance signée par le Président et par le Secrétaire.

Il rend compte de sa gestion dans le courant du mois de janvier de chaque année.

Art. 11 . Les recettes de la Société se composent d'allo- cations accordées par l'Etat , par la Province et par la Commune, de la cotisation annuelle des Membres effectifs ou associés, et des dons qui pourraient lui être faits.

La cotisation annuelle des membres effectifs et des Membres associés est fixée provisoirement à la somme de dix francs payable chaque année dans le courant du mois de janvier.

Art. 12. Les objets rassemblés par la Société forment un Musée qui est la propriété de la Province.

Ce Musée est établi à Liège dans le local spécial désigné par l'Administration provinciale.

Les moindres dons sont reçus avec reconnaissance. Le

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nom du donateur est inscrit sur l'objet offert et dans un registre ouvert à cet effet.

Tous les Membres sont invité à faire hommage de leurs publications à la Société,

Art. 13. L'Institut publie un recueil intitulé Bulletin de V Institut archéologique Liégeois.

Aucun article ne peut être inséré dans ce Bulletin sans avoir été préalablement lu et adopté en séance.

Le rapport annuel du Secrétaire y figure de droit.

Une Commission spéciale , composée de trois Membres nommés annuellement , est chargée de tout ce qui a rap- port à la publication du Bulletin.

Le Bulletin est distribué gratuitement aux membres honoraires de la Société , aux institutions publiques qui l'encouragent et aux compagnies savantes avec lesquelles l'Institut entretient des relations. Les membres effectifs ou associés le reçoivent également.

Les auteurs des mémoires publiés ont droit à vingt-cinq tirés à part de leur article, qui devront porter sur le titre cette mention : Extrait du Bulletin de V Institut archéolo- gique Liégeois. Ils sont du reste autorisés à faire tirer à leur frais un nombre indéterminé d'exemplaires.

Les tirés à part ne peuvent être distribués qu'à dater du jour de la mise en vente de la livraison du Bulletin d'où ils sont extraits.

Après révision des dispositions organiques des 12 avril 1850 et 18 janvier 1852, les présents statuts ont été adoptés par V Institut archéologique , réuni en assemblée générale, à Liège, ce 17 janvier 1857.

Le Secrétaire, Le Président,

U. Capitaine. A. d'Otreppe de Bouvette.

TABLEAU

DES

MEMBRES DE L'INSTITUT ARCHÉOLOGIQUE

LIEGEÛIS.

PRÉSIDENT HONORAIRE. LE GOUVERNEUR DE LA PROVINCE DE LIÈGE.

DE MACAR (Ferdinand baron), C. ^ 0. :^ ^j^ [*), etc. , ancien sénateur , ancien gouverneur de la province de lïainaut, président de la Commission administrative du Conservatoire royal de musique de Liège et de la Commission provinciale de sta- tistique, membre honoraire de l'Académie nationale d'ar- chéologie d'Espagne, etc.

VICEPRÉSIDENT HONORAIRE. LE BOURGMESTRE DE LIEGE.

NEUVILLE (Josephi , ^ , président de la Commission administrative de l'Athénée royal et de l'Académie des beaux-arts de Liège, vice-président de la Commission administrative du Con- servatoire royal de musique, etc.

(*) Signes des décorations : ^ Ordre léopold. >J< Croix de fer. j^ Le'gion d'honneur. ^ Lion néerlandais.

MEMBRES EFFECTIFS.

BUREAU EN 18G0.

Président, Alb. d'Otreppe de Bouvette. Vice-Prcsi(len(, C. du Vivier de Stueel. Secrétaire et Conservât eu r-adj., S. Bormans. Conservateur, 3. Helbig. Trésorier, C. Davreux. Bibliothécaire, L. Fabrv-Rossius.

BORMÂNS (J.-H.), ^, professeur ordinaire à l'Université de Liège, mem- bre de l'Académie royale de Belgique , de la Commission royale d'histoire , membre honoraire de la Sociélé histo- rique d'Ulrecht , correspondant de la Société littéraire de Leyde , etc.

BORMANS (Stanislas), docteur en philosophie et lettres, conservateur- adjoint des archives de l'Etat à Liège, membre corresp. de l'Académie d'archéologie de Belgique, de la Société des antiquaires de la Morinie, de la Société scientifique du Limbourg, etc.

CAPITAINE (Félix), ^, vice-président du Conseil supérieur du commerce et de l'industrie de Belgique , président de la Chambre de commerce de Liège , membre du Conseil d'administration de la Société d'Emulation, etc.

CAPITAINE (Ulysse], secrétaire-général de la Société d'Emulation, secré- taire honoraire de l'Institut archéologique, membre de la Commission administrative du Conservatoire royal , de la Commission provinciale de statistique, etc.

DAVREUX (Charles), @, agrégé à l'Université, professeur à l'école indus- trielle de Liège, membre de l'Académie royale de médecine et de l'Académie d'archéologie de Belgique, de la Société de numismatique belge, des Sociétés scientifiques du Lim- bourg , du Hainaut,etc.

DU VIVIER DE STREEL (Charles), >J< g( , curé de St.-Jean , aumônier général des décorés de la croix de fer, correspondant de la Société philotechnique de Paris, des Sociétés d'Emulation d'Abbeville et de Cambray , de l'Académie impériale de Maçon, etc.

FABRY-ROSSIUS (L.), agrégé à l'Université de Liège, membre de la Commission provinciale de statistique , correspondant de la Société française pour la conservation des monuments historiques, etc.

XI

GRAINDGAGNAGE (Cliai les) , membre de la Chambre des représentarils, correspondant du ministère de riiistruclion publique de France, pour les travaux historiques, membre de la Société de Berlin pour la langue et les antiquités alle- mandes, etc.

GRANDGAGNAGE [Joseph), 0. ^ , président à la Cour d'appel de Liège, membre de l'Académie royale de Belgique, du Conseil de perfectionnement de l'enseignement moyeu, de la Société historique de Tournai, etc.

IlELBIG (Jules), peintre, secrétaire-adjoint de la Société d'Emulation, secrétaire de l'Association liégeoisa pour l'encouragement des Beaux-Arts, etc.

HElNAUX (Ferdinand).

HOCK (F.), capitaine pensionné.

LE ROY (Alphonse), docteur en philosophie et lettres, professeur à l'Uni- versité de Liège , membre du conseil d'administration de la Société d'Emulation , correspondant de l'Institut des provinces de France, de la Société des antiquaires de Nor- mandie, des Sociétés historiques de Tournay, du Lim- bourg, etc.

D'OTREPPE DE BOUVETTE (Albert), 0 ® , etc., conseiller honoraire à la Cour de Liège et du conseil des Mines, secrétaire-général honoraire de la Société d'Emulation de Liège , membre honoraire de l'Académie d'archéologie de Belgique , membre titulaire de la Société des antiquaires de Picardie, correspondant de l'Institut des provinces de France, de la Société Française pour la conservation des monuments historiques, etc.

POLAIN (M.-L.), ^ -^f etc., administrateur-inspecteur de l'Université de Liège , membre de l'Académie royale de Belgique et de l'Institut de France (Académie des Inscriptions et belles- lettres), président du comité de littérature et des beaux- arts de la Société d'Emulation de Liège , etc.

VE SELYS-LOîNGCUAMPS (Edmond baron) , sénateur, ancien membre de la Chambre des représentants, membre de l'Académie royale de Belgique , de la Société royale de sciences de Liège , de la Commission provinciale de Statistique, etc.

XII MEMBRES HONORAIRES.

DE CÂUMONT (A.), :^ , membre correspondant de l'Institut de France, associé à l'Académie royale de Belgique , fondateur et directeur de la Société française pour la conservation des monuments, président de l'Institut des provinces et de la Société des antiquaires de la Normandie, membre hono- raire de la Société d'Emulation de Liège, etc., à Caen.

DE DECKER [P.) ^ , etc. , ancien ministre de l'intérieur , membre de la Chambre des représentants, de l'Académie royale de Bel- gique, etc., à Bruxelles.

DE GERLACHE (E.-C. baron), >J<, G. C. ® , C. >^, premier président de la Cour de cassation, ancien président du Congrès national et de la Chambre des représentants, président de la Com- mission royale d'histoire , membre de l'Académie royale de Belgique, membre honoraire de la Société d'Emulation de Liège, etc., à Bruxelles.

DE LAFONTAINE (G.-F.-J.) , ^ , ancien gouverneur du grand-duché de Luxembourg, associé à l'Académie royale de Belgique, membre de la Société de numismatique belge , de la Société royale archéologique de Luxembourg , etc., à Luxembourg.

LE CLERC (V.), C. ^< , doyen de la Faculté des lettres de Paris, membre de linstitut de France (Académie des inscriptions et belles- lettres), etc., à Paris.

LECLERCQ (M.-N.-J.), G. 0. ^ , ancien ministre de la justice, ancien membre du Congres national et de la Chambre des repré- sentants, procureur général près la Cour de cassation, membre de l'Académie royale de Belgique, membre hono- raire de la Société d'Emulation de Liège, etc., à Bruxelles.

DE MERGY-ARGENTEAU (F.-J.-C- comte) , G. 0. >^, G. C. ^^, etc. , an- cien chambellan et ministre plénipotentiaire de Napoléon I«% ancien grand chambellan du roi des Pays-Bas, doyen et président honoraire de la Société d'Émulation de Liège, etc., à Ârgenieau.

PARIS (P.), ^ , membre de l'Institut de France (Académie des inscrip- tions et belles-lettres),professeur au Collège de France, etc., à Paris.

PITRA (J.-B.), bénédictin, à Solesmcs (département de la Sarthe).

QUETELET (L.-A.-J.), C. ^ , 0, :^< , etc., secrétaire-perpétuel de l'Aca- démie royale de Belgique , directeur de l'Observatoire, président de la Commission centrale de statistique,

xin

membre de l'Institution et de la Société royale de Londres, des Académies impériales et royales de Berlin, Lisbonne, Naples, St.-Pétersbourg et Vienne, de l'Institut de France, membrehonoraire de la Société d'Emulation de Liège, etc., à Bruxelles.

DE RAM (P.-F.-X.) , 0. ® , etc. , recteur de l'Université de Louvain , membre des Académies royales de Belgique et de Munich, de la Commission royale d'histoire, de l'Académie théo- logique et de l'Académie de la religion de Rome, etc., à Louvain.

ROGIER (Ch.), >ï<. G.C. ®, G. 0. >|c, G. C. de plusieurs ordres, Mi- nistre de l'intérieur, ancien Ministre des travaux publics, ancien membre du Gouvernement provisoire, du Congrès national, etc., à Bruxelles.

ROULEZ (J.-E.-G ), @, docteur en droit et en philosophie, professeur d'ar- chéologie à l'Université de Gand, membre de l'Académie royale de Belgique et de l'Institut de France (Académie des inscriptions et belles-lettres), etc., à Gand.

WARNKOENIG (L.-A.) , docteur en droit , conseiller privé du Wurtem- berg, ancien professeur aux universités de Liège, Louvain, Gand et Tubingue, associé à l'Académie royale de Bel- gique, etc., à Slutlgard.

DE WITTE (.!.), ^, >|<, etc., membre de l'Académie royale de Belgique et de l'Institut de France (Académie des inscriptions et belles-lettres), de l'Académie royale de Berlin, de l'Aca- démie pontificale d'archéologie, etc , à Paris.

MEMBRES CORRESPONDANTS.

BAILLEUX (F.), avocat, conseiller provincial, secrétaire de la Société liégeoise de littérature wallonne, ctc , à Liège.

BARON (A.), 0.g(, etc., professeur ordinaire à l'Université de Liège, mem- bre de l'Académie royale de Belgique, etc., à Liège.

BORGNET (A.), ®, professeur ordinaire à l'Université de Liège, membre de l'Académie royale de Belgique, de la Commission royale d'histoire, etc., à Liège.

BORGNET (J.), conservateur des archives de la province de Namur, secré- taire de la Société archéologique de cette ville, correspon- dant de l'Académie d'archéologie de Belgique, etc., à Namur.

DE BUSSCIÎER (E.), ®, secrétaire de la Société royale des beaux-arts de

XIV

Gand , membre correspondant de l'Académie royale de Belgique , à Gand. CARTOJN (l'abbé G. ], )g^, chanoine de la cathédrale de Bruges, membre de l'Académie royale de Belgique , président de la Société d'Emulation pour l'histoire et les antiquités de la Flandre Occidentale, etc., à Bruges. CHALON (R.), ^, membre de l'Académie royale de Belgique , président de la Société des bibliophiles de Mons , membre des Sociétés de numismatique de Belgique, de Berlin, etc., à Bruxelles. DE GLOSSET ( L.), ®, professeur à l'Université de Liège, ancien précep- teur de S. A. R. le duc de Brabant, etc., à Liège. COMHAIRE DE SPRIMONT (G.), ancien conseiller provincial, ancien membre de la Société de numismatique belge , etc. , à Liège. DE GOSTER ( L.), directeur delà Revue numismatique Belge, correspon- dant de la Société archéologique du Luxembourg, etc., à Bruxelles. GRALLE (A.), avocat, membre de la Commission de surveillance de l'Aca- démie des beaux-arts, à Liège. DE GRASSIER (L.-D.-J. baron], 0. ^, :^, conseillera la cour de cassation, membre du Conseil héraldique, correspondant de la Société scientifique et littéraire du Limbourg, etc., à Bruxelles. DELAHAYE (A.-J.), 0. ]§, ancien ingénieur en chef, directeur des ponts

et chaussées de la province de Liège, etc., à Namur. DEL MARMOL (E. baron) , président de la Société archéologique de Namur, secrétaire de la Commission provinciale de statis- tique, etc., à Namur. DELSAUX (C), architecte provincial, membre honoraire de l'Institut

royal des architectes de Londres, etc., à Liège. DESNOYERS (J.), :^, bibliothécaire du Muséum d'histoire naturelle, secré- taire de la Société d'histoire de France, etc., à Paris. DE THIER (C), juge de paix , ancien secrétaire de l'Institut archéologique

Liégeois, etc., à Scraing DEYILLERS (L.), conservateur-adjoint des archives du Hainaut, membre de la Société scientiûque et du Cercle archéologique de Mons, etc. DEWANDRE (H.) , gc, avocat, président de la Société libre d'Emulation , membre de la commission administrative du Conservatoire royal de Liège, membre honoraire de l'Académie nationale d'archéologie d'Espagne, etc., à Liège. DIEGERIGK(J.], professeur à l'athénée royal d'Anvers, membre de l'Aca-

XV

demie d'archéologie de Belgique , correspondant de la Société historique d'Ulrecht, de la Société scientifique et littéraire du Limbourg, etc., à Anvers.

DINAUX (Arthur), '^, correspondant de l'Institut de France, directeur des Annales historiques du Nord de la France el du Midi de la Belgique, à Monlalaire,

FIESS (J.), ® , échevin, conservateur de la bibliothèque de l'Université de Liège, membre honoraire de la Société royale archéolo- gique du Luxembourg, etc., à Liège.

FRANQUINET (G.-D.), avocat, ancien conservateur des archives de la ville de Maestricht, secrétaire de la Société historique de cette ville, etc , à Macslricht.

GACHARD (L.-P.), 0. jgt, >|(, ^, archiviste-général du royaume, membre de l'Académie royale de Belgique, de la Commission royale d'histoire, du Conseil héraldique, etc., à Bruxelles.

HAGEMANS (G.) , membre correspondant de la Société scientifique et littéraire du Limbourg, de l'Académie d'archéologie de Belgique, etc., à Bruxelles.

b'HERICOURT (Achmet comte), x^, vice-président de l'Académie d'Arras, membre de la Société historique et littéraire de Tour- nai, etc., à Souciiez, près Arras.

KAUSLER (E.-H.), conseiller intime, archiviste général du royaume de Wurtemberg, à SluUgard.

KERSTEN (P.), ^, rédacteur du Journal historique et littéraire, ancien professeur à l'athénée de Maestricht, etc.> à Liège.

LAVALLEYE (E.], professeur d'histoire et d'archéologie à l'Académie de Liège, membre de la Société historique du Limbourg, de la Société archéologique du Luxembourg, etc., à Liège.

DE LE BIDART de THUiMAlDE (A.-F. chevalier), ^, etc., ancien substitut du procureur du Roi, président honoraire du Conseil de salubrité publique de la province de Liège , conseiller de l'Académie d'archéologie de Belgique, etc., à Liège.

LIBERT (M^'''" M.-A.), membre de plusieurs Sociétés savantes, etc. Malrnedy.

LOUMYER (L.), ®, chef de division au ministère des affaires étrangères , membre de plusieurs Sociétés savantes, etc., à Bruxelles.

MULLER (C.),g<, membre de la Chambre des Représentants, ancien mem- bre de la députation permanente du Conseil provincial , etc., rt Liège.

NAMUR (A.], conservateur-secrétaire de la Société royale archéologique

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de Luxembourg, correspondant de l'Académie d'archéo- logie de lîelgique , de la Société des antiquaires de France, etc., à Luxembourg. NEYEN (Aug ), membre fondateur de la Société royale archéologique du grand-duché de Luxembourg , correspondant de l'Acadé- mie d'archéologie de Belgique, de la Société pour la con- servation des monuments historiques de France , etc. , à Willz.

DE NOUE (A.), docteur en droit, membre de la Société d'archéologie Rhé- nane, correspondant de la Société d'archéologie Lorraine, etc., à Malmcdy.

PERREAU (A.), agent du trésor, président de la Société scientifique et littéraire du Lirabourg, membre de la Société de numis- matique belge, correspondant de l'Académie d'archéologie de Belgique, etc., à Tongres.

PETY-DE ROSEN (J.), membre de la Société de numismatique belge, et de la Société scientifique et littéraire du Limbourg, corres- pondant de l'Académie d'archéologie de Belgique, de la Société libre d'Émulation de Liège, etc., à Grunc.

RÉMONT (J.-E.), |§, architecte consultant de la ville de Liège, professeur d'architecture et de construction à l'Académie des beaux- arts , membre de la Commission royale des monuments , etc., à Liège.

DE RENESSE-BREIDBACII (L.-J. comte], 0. ® , vice-président du sénat, membre de la Société de numismatique belge, de la Société scientifique et littéraire du Limbourg, etc., à S'Heeren-Elderen.

DE REUME (A.), capitaine d'artillerie, membre des Académies de Besan- çon et de Bordeaux, de la Société historique d'Utrecht, de la Société archéologique du Luxembourg, etc., à Bruxelles.

deROBIANO [M. comte],:gc membre du Conseil héraldique, de la Société de numismatique belge , de la Société scientifique et litté- raire du Limbourg, etc., à Bruxelles.

DE SAINT-GENOIS (J. baron), ^, conservateur de la bibliothèque de l'Université de Gand , ancien échevin de la ville de Gand, membre des Académies royales de Belgique et de Bavière, ancien archiviste de la Flandre Orientale, etc., à Gand.

VAN DEN STEEN de JEHAY (X. comte), membre de la Société de numis- matique belge, delà Société des antiquaires de Picardie, de la Société royale archéologique du Luxembourg, etc., à Jehay

xvn

VAN DER STRAETEN-PONTHOZ (F. comte), vice-président de la Société archéologique de la Moselle , membre de l'Académie de Metz, de la Société archéologique de la province de Luxembourg, etc,, à Me(z.

VANHULST (F.), ®, avocat, professeur agrégé à l'Université de Liège , ancien directeur de la Revue de Liège, membre de plu- sieurs Sociétés savantes, etc., à Liège.

"VISSCHERS,[A.)0. ®, membre du Conseil des mines et de la Commission directrice des Annales des travaux publics de Belgique, correspondant de la Société libre d'Emulation de Liège, etc., à Bruxelles.

WARZÉE (A.), attaché au ministère des travaux publics , membre de plusieurs Sociétés savantes, etc., à Bruxelles.

WURTH-PAQUET (F.-X.), ^- ancien ministre de la Justice, ancien prési- dent de la Société royale archéologique du grand-duché de Luxembourg , correspondant de la Société archéolo- gique de la province de Luxembourg, etc., à Luxembourg.

MEMBRES DÉCÉDÉS DEPUIS LA FONDATION DE L'INSTITUT.

MEMBRES HONORAIRES.

DE BEAUFFORT (A.-L.-L. comte], C. ^, O. :|<, inspecteur-général des beaux-arts, président de la Commission royale des monu- ments, membre du Conseil héraldique, du Conseil d'admi- nistration de la bibliothèque royale et du Musée royal de peinture de Bruxelles, à Tournai en 1806 , est mort à Bruxelles, le 29 juillet 1858.

SCHAYES (A.-G.-B ), ;§, conservateur du Musée royal d'armures et d'artil- lerie, membre de l'Académie royale de Belgique, corres- pondant du ministère de l'instruction publique de France pour les travaux historiques , membre-conseiller des Aca- démies d'archéologie de Belgique et d'Espagne, des Sociétés archéologiques, litttèraires et historiques d'Utrecht, Lcyde, Trêves, Arras, de la Frise, de la Morinie. du Luxembourg etc., à Louvain le H janvier 1808, est mort à Ixelles le 8 janvier 1839.

5

XVIII

deSTASSART (G.-J.-A. baron), »ï<, 0. ®,G. 0. >^,grand'croix de l'ordre de St-Stanislas, etc., envoyé extraordinaire et ministre plé- nipotentiaire, chambellan de S. M, l'empereur d'Autriche, gouverneur des provinces de Namur et de Brabant, vice- président du Congrès national , président du Sénat , membre de l'Académie royale de Belgique , de l'Institut de France, correspondant du ministère de l'instruction publique de France pour les travaux historiques , prési- dent du Congrès scientifique d'Orléans en 1851, membre honoraire de la Société libre d'Émulation de Liège etc., à Malines le 2 septembre 1780, est mort à Bruxelles le 10 octobre 1854.

MEMBRES CORRESPONDANTS.

DEL VAUX (H. -J.-B.), géomètre-arpenteur , bourgmestre de Fouron-le- Comte, auteur du Dictionnaire géographique de la pro- vince de Liège, le 10 février 1796 à Fouron-le-Comte il est décédé le 22 avril 1858.

MATERNE (J.-F.-C), ^, C. ®, C. 5|c,grand'croixde l'ordre de François- Joseph d'Autriche, etc , envoyé extraordinaire et ministre plénipotentiaire, secrétaire-général du ministre des affaires étrangères, à Huy en 1807, est mort à Schaerbeck le 15 avril 1860.

MOTTIN (P.-B.), archéologue, échevin et secrétaire de Hannut, en 1794 à Hannut il est décédé le 30 juillet 1859.

LA PHILOSOPHIE

Atl

PAYS DE LIÈGE. (xvii« ïT iviip siècles;

A MON AMI ULYSSE CAPITAINE.

Vous avez mis à ma disposition des documents sans

lesquels je n'aurais pu songer à entreprendre ce petit

travail; vous avez fait mieux que cela , vous m'avez ouvert

sans réserve les riches trésors de votre science des choses

liégeoises. Les prémices de ma récolte vous reviennent de

droit ; mais je préfère vous les voir accueillir comme un

faible témoignage de mon affection , et je suis sûr qu'à ce

titre, si mince que soit leur valeur, elles seront les bien venues.

ALPHONSE LE ROV.

LA PHILOSOPHIE

AU PAYS DE LIEGE.

{XVn* ET XVIH" SIÈCLES.)

Après avoir jeté un assez vif éclat sous les premiers successeurs de l'évêque Notger (^), les écoles liégeoises traversèrent une longue période de langueur et de somno- lence. Le clergé régulier se fit une vie facile , s'inquiéta aussi peu que possible de ses poudreuses bibliothèques et laissa jaunir son encre , au rapport de Pétrarque. Nos prélats souverains, qui n'étaient pas toujours des prêtres, remplacèrent parfois la mitre par le casque ; Jacques de Hemricourt , grâce au chanoine Lebel , fit brillamment exception au sein de la noblesse ignorante ; enfin les luttes intestines réclamèrent si impérieusement et si assidûment

(') Villenfagnc, Rechercher sur l'hixloire de. Liège, t. H, p. "201 et suiv. Cramer, Gesch. der Erziehung , etc. in den Nieder landen. Stralsund, 1843, in-8. Stallaert et Valider Flaeghen, De l'iyuttntclion publique au moi/en-àge. Bruxelles, iSrii, in-S».

l'intervention active de toutes'les classes de la population, que pendant des siècles on n'eut guère le cœur ou le loisir de s'inquiéter d'autre chose. Les institutions progressèrent par l'effet de la ténacité , de la turbulence et pourtant du sens pratique des gens de la cité ; mais ici , sur un petit théâtre , on vit se produire le. phénomène le plus saillant de l'histoire de l'ancienne république romaine, c'est-à-dire que les conquêtes politiques retardèrent les conquêtes in- tellectuelles. L'aurore de la renaissance illumina le ciel de l'Europe ; mais à ce moment même nous avions à répa- rer le grand désastre de 1468. Les Hiéronymites on Frères de la vie commune vinrent s'établir dans nos contrées ; cependant si leur zèle et leurs services pédagogiques (}) méritent une mention , l'ascétisme de leurs tendances ne fut que médiocrement favorable aux grandes études ; les Jésuites , qui leur succédèrent dans la direction de l'en- seignement à Liège , contribuèrent naturellement assez peu à l'émancipation de la pensée ; enfin , l'influence de l'Université de Louvain ne fit qu'entretenir les esprits dans leur torpeur traditionnelle ( '") . Dans le domaine des beaux- arts et de l'érudition, notre principauté posséda, auXVP siècle, deux ou trois hommes d'une véritable supériorité ; mais la Flandre seule suivit l'impulsion émanée de Lambert Lombard , et le savoir de nos lettrés de la môme époque

('] RaumcT, Gcsch. d. Pacdagogik. Staltg. lSi6, t. I. Delprat, Me Brildcrschafl des gemeinsamen Lcbcm (trad. du hollandais par Mohnike. Leipzig, 1840, in-S"). Annuaire de l'Université de Liège, i8G0, Inlrod. Ernst, Tableau des sufjfraganls, etc., p. 556-341.

(2) V. le Rapport sur l'état de l'enseignement supérieur en Belgique, présenté aux Chambres législatives par M. Nothomb, le 6 avril 1843 [Pièces jinlifirolircs dr In 1"^' partie).

7

s'éparpilla en œuvres stériles, ou d'un pur intérêt de cir- constance. Des controversistes aussi insignifiants que zélés, des versificateurs ennuyeux et le plus souvent serviles, des compilateurs laborieux mais épais , tel est le cortège qui nous conduit assez piteusement jusqu'au triomphe définitif de la réaction , jusqu'à la triste journée oii Liège se vit dépouiller des libertés sacrées pour lesquelles elle avait versé tant de sang. L'Age suivant vit refleurir les arts, et apparaître nos plus éminents juriconsultes , nos plus judi- cieux annalistes -. « Ne pouvant plus prendre une part active aux affaires du pays, dit très-bien M. Ferd. Henaux, les Liégeois furent portés à s'occuper de son histoire « (^). Puis , insensiblement , » en remuant des souvenirs , » on retrouva quelque énergie morale. On écouta des rumeurs lointaines ; on entendit des paroles à faire tressaillir , et l'on finit par aspirer de nouveau à la liberté parce qu'on en comprenait l'essence, et non plus seulement parce qu'on en avait l'instinct. Alors tout changea de face , le niveau monta, les regards se tournèrent vers l'avenir. Cette régé- nération , d'ailleurs indirectement amenée par le règne libéral de Velbruck, coïncida avec la chute de la nationalité liégeoise ; mais les révolutions qui se succédèrent à partir de mêlèrent intimement notre vie à celle des grands peuples , et nous nous trouvâmes à la hauteur de la situa- tion , quand ces bouleversements eurent pour dernier ré- sultat d'assurer l'indépendance de toutes les provinces belges, réunies en un même faisceau.

Dans la condition heureuse nous sommes actuelle-

( ') Histoire du pay.<; de fAéije, édition. Liôgp, i?n)l, t. II.

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ment placés , il ne saurait nous être indifférent d'étudier , sous ses différents aspects , la condition morale de nos ancêtres. Il importe toujours de connaître l'influence d'un régime politique donné, sur l'essor des intelligences ; il est particulièrement curieux de constater quelles furent, dans un milieu tel que celui de notre ancienne société , les doc- trines qui parvinrent à s'accréditer plus ou moins, au sein d'une atmosphère assoupissante et sous l'empire d'une invariable routine ; enfin l'histoire générale des sciences et de la civilisation ne doit pas dédaigner , ce semble , les épisodes les plus secondaires en apparence , lorsqu'ils peuvent servir à faire mieux apprécier la valeur pratique de certaines idées, et le caractère d'une population dont l'individualité est fortement tranchée.

Je concentrerai spécialement mon attention , aujour- d'hui , sur la philosophie : d'abord , par les raisons que je viens de déduire ; ensuite , parce que les philosophes liégeois sont très-peu connus ou même tout-à-fait ou- bliés (1). J'avoue qu'ils ont, en général, mérité cet oubli ; mais je veux simplement signaler leurs tendances, et non pas élever un monument à leur gloire . On ne leur contestera pas , en tous cas , le mérite de s'être dévoués à la science dans des conditions assez ingrates ; et à ce titre seul, il serait déjà bon de rappeler leur exemple.

(') Il va sans dire que ceci ne s'applique pas à P. Ramus, qui élait ori- ginaire du pays de Liège. .le ne parle que de ceux qui ont vécu dans la principauté.

On se représente difficilement , de nos jours , le désordre ou, pour mieux dire, l'anarchie qui régna dans le camp philosophique, entre le siècle de Léon X et le siècle de Descartes. Le trône de la scolastique chancelait sur sa base vermoulue ; la renaissance des études grecques com- mençait à protéger Aristote contre les usurpateurs de son nom ; on platonisait , on pythagorisait même dans les écoles ; le naturalisme , le stoïcisme , le septicisme anti- tiques sortaient de leurs tombeaux ; on évoquait l'ombre mystérieuse de Hermès Trismégiste , les émanations kab- balistiques , les révélations des extatiques d'Alexandrie ; on rêvait magie et théosophie ; Bruno et Vanini montaient sur le bûcher , Pierre Ramus tendait la gorge aux assas- sins de la S. Barthélémi , Charron était conspué par le P. Garasse ; et ni de part ni d'autre on n'en était plus avancé. Epoque glorieuse d'ailleurs, époque d'enfante- ment dans la douleur, époque oii la société chrétienne tressaillit jusqu'au plus profond de ses entrailles et oi^i l'erreur même fut une semence féconde. Télésio , Campa- nella , et d'autre part Théophraste Paracelse , précurseur des Pludd et des Van Helmont , ne réussirent pas mieux que les péripatéticiens, moins bien peut-être; ceux mêmes qui crurent avoir trouvé une méthode nouvelle ne firent que substituer hypothèses à hypothèses. Mais enfin ils contribuèrent à ébranler l'autorité jusque incontestée

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du Maître des maîtres (^) ; et quand on cessa d'entendre cette voix solennelle , il fut possible d'écouter Galilée , Bacon et Descartes (^). Cependant les réformateurs delà philosophie se trouvèrent tout d'abord, comme on voit, en présence de deux espèces d'obstacles ; ils eurent à lutter à la fois contre l'École et contre les ennemis de l'École , et nous verrons que , dans notre pays , leur triomphe ne fut jamais bien assuré ou que du moins il ne tira guère à conséquence . Pour faire comprendre le rôle et la portée du petit nombre de philosophes liégeois dont j'ai à m'occuper, il faut bien, d'après cela, que j'essaie de caractériser, aussi brièvement, mais aussi nettement que possible, les doctrines fondamentales des scolastiques et de leurs pre- miers adversaires ; je ne m'attacherai, en ce qui concerne ces derniers , qu'à ceux dont l'influence se fit directement sentir à Liège.

La philosophie scolastique est tout entière dominée par la théorie des formes substantielles , si fameuse autrefois et devenue tellement étrangère à notre manière de conce- voir les choses, que ses termes les plus simples, pour parler avec M. Fréd. Morin ('), nous paraissent à l'heure actuelle de véritables énigmes. M. Francisque Bouillier (*) l'ex- pose ainsi en peu de mots : » Les péripatéticiens scolas-

('] Dante, Inferno, C. A, v. 131 et suiv.

(^) Ch. Wenouv'iQv , Manuel de philos, moderne. Paris, Paulin, 1842, in-12 , p. 25.

(*) De la Genèse el des principes métaphysiques de la science moderne. Paris, Ladrange , 1856, in-8°, p. 21.

(t) Histoire de la philosophie cartésienne. Lyon et Paris , 1854, in-S" , 1. 1 , p. 167. Cf. Hauréau, de la Philosophie scolastique. Paris, Pagnerre, 1350, 2 vol. in-8", t, {V,ch.20(S. Thomas) et ch. 25 (DunsScot).

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tiques avaient emprunté à Aristote la distinction de deux principes dans chaque être , de la matière qui est commune à tous et de \2i forme qui les détermine et constitue leur individualité. Mais altérant la vraie doctrine d' Aristote , ils avaient fait de la forme une substance, une entité entièrement distincte de la matière , qui peut naître ou périr sans que la matière elle-même naisse ou périsse. ^^Y formes substantielles, ils entendaient les premières propriétés qui constituent la différence essentielle des corps naturels, parce que le tout qu'elles composent ne paraît point changer de nature à moins qu'elles ne péris- sent ; les formes accidentelles étaient celles qui pouvaient paraître ou disparaître sans que le sujet dans lequel elles se trouvent paraisse changer de nature. Ils transformaient donc non-seulement les formes essentielles, mais toutes les qualités sensibles des corps , la dureté , la chaleur , le son, le mouvement, etc. , en des êtres distincts de la matière. Les qualités de l'âme, telles que la science , la vertu , etc. , étaient aussi des êtres distincts de l'âme. Par la présence ou par l'expulsion de ces entités , ils s'imagi- naient expliquer la nature et les changements d'état de tous les êtres. Ainsi ils disaient, que ce qui fait la diffé- rence du feu et de l'eau , c'est l'entité de l'eau ou l'entité du feu ajoutée à la matière. Si l'eau de froide devient chaude , c'est parce que la forme accidentelle du chaud a expulsé la forme accidentelle du froid. Comment se fait la coction des aliments dans l'estomac , comment la bile se sépare-t-elle du sang, comment l'aimant attire-t-il le fer? L'École croyait l'expliquer en imaginant dans l'estomac , dans la bile, dans l'aimant des qualités concoctrices, ségré-

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gatrices, magnétiques. On comprend l'abus, l'obscurité, la stérilité de ces explications des phénomènes par des entités imaginées à plaisir et s'excluant les unes les autres. C'est cette physique que Molière tourne en ridicule lors- qu'il met dans la bouche de son Malade imaginaire , que l'opium fait dormir parce qu'il a une vertu dormi tive. »

L'hypothèse des formes substantielles , que Male- branche , au rapport d'Arnauld ( ' ) n'a pas craint d'ap- peler une invention de gens oisifs , a dominé pendant vingt siècles le monde des savants et des penseurs; les très- graves conséquences qu'elle recelait ont donc eu tout le temps de se développer. C'était une doctrine très- serrée et sans lacune ; elle devait produire un système du monde et une psychologie sui generis d'un parfait enchaînement logique , et elle impliquait une méthode très-précise , comme l'a démontré récemment un penseur qui s'est plongé très-avant dans l'étude des sciences au moyen- âge (O-

En premier lieu , en ce qui concerne le mouvement , remarquons que ni l'antiquité , ni le moyen-âge ne con- çurent la matière comme inerte dans le sens de la physique moderne. Les corps ont en eux-mêmes , selon l'École, ce qui actualise , ce qui détermine et dirige leur mouvement. D'après cela, // si chaque direction de mouvement indique une essence, il faut admettre deux sortes d'essences ou

(1] Des vraies cl fausses idées. Cologne, 1683, p. 62 (ch. 7).

(2) De In Genèse, etc. , par M. Fréd. Morin , p. 23 et suiv. Cf. le Dictionnaire de philos, et de Ihvologie scolasliqucs, du même auteur. Mont- rouge, 1856, 2 vol. in-4" (collection Migne), t. 1 , p. 37 et suiv. Je résume les conclusions de M. Morin.

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de natures , la nature élémentaire ou sublunaire , qui se meut naturellement suivant une direction rectiligne , et la nature sidérale ou céleste , qui se meut naturellement suivant une direction curviligne. Or la distinction de ces deux natures, c'est déjà la négation de la doctrine de Copernic, et c'est déjà tout Ptolémée. »

Le mouvement sort de l'union de la matière et de la forme; mais pour que cette union s'opère, il faut une cause étrangère à ces deux essences. En effet, la forme n'existe pas en dehors de la matière , si ce n'est en Dieu, qui est la forme pure, l'essence pure et immuable (le moteur immobile ) , et la matière , d'autre part , est par elle-même passive. Le monde sublunaire ne contenant que de la matière et des formes , il faut donc bien s'élever au- dessus de cette basse région pour avoir le principe du mouvement. Toutes les doctrines antiques admettent la né- cessité d'un intermédiaire entre le monde et Dieu. Platon l'indique plus ou moins vaguement dans la théorie des idées; pour Aristote , c'est le premier ciel et peut-être les divinités (]ui l'habitent; pour les Alexandrins, c'est l'Olympe philosophique peuplé de hiérarchies invisibles, li' antiquité s'arrête au ]wly théisme, fils du dualisme ; elle s'arrête à l'intermédiaire, quel qu'il soit, qui meut et dirige ce monde. Le Dieu inconnu reste immobile et solitaire dans une région inaccessible à l'adoration hu- maine (*).

(' ) Morin, Dict. de philna. xcolasliqur, o(c., prcfac(^ fol. 58. Michclet (de Berlin] , Examen de la Mélaphyxique dArislote. Paris, Merckleiii, 18.56, in-S», p. 192, 291 rt suiv., etc.

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Dans la conception aristotélique , c'est donc le Ciel qui unit les diverses formes à la matière , et qui est par conséquent la source de toute génération . Le Ciel est le moteur mobile , le foyer de tout mouvement , la région de toutes les vertus, de toutes les puissances occultes. « La magie, dit très-bien M. Morin , ne fut qu'une application de ce principe ; il créait en môme temps la superstition re- ligieuse et cette autre superstition scientifique , qui devait lui survivre, d'appliquer au mot de puissance et de vertu je ne sais quelle valeur mystérieuse , et de résoudre , en l'appliquant au hasard , toutes les questions.

'/ C'est le Ciel qui produisait toute autorité et gouver- nait tout dans le monde ; de l'astrologie. Enfin il pou- vait faire passer une même matière par toutes les formes et, par conséquent, métamorphoser les uns dans les autres , par ses secrètes influences , les éléments et les métaux ; de l'alchimie. » C'est ainsi que les plus grandes théories des anciens dérivaient logiquement de la théorie du Ciel, laquelle résultait elle-même de la théorie des formes substantielles. "Le moyen-âge admit de tout cela ce qui n'était pas expressément condamné par la foi reli- gieuse , et l'on eut pendant des siècles le spectacle curieux d'une science éminemment dualiste, debout au sein d'une religion essentiellement anti-dualiste ( ' ). «

En psychologie , l'École considérait l'âme humaine comme la forme substantielle du corps humain , lequel ne

( 1) Morin, /. c. col. 40. Les docUincs de l'École sont. Irès-fidèlcnicnt résumées, entre autres, dans le volume intitulé : Arixlolcs rcscralus . seu nostro more sfijloqiie disscrens, par le R. P. Anfiuslinusà Virfiine Maria, de l'ordre des Carmes. Lyon , 1G64, in-12.

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jouait que le rôle de matière. L'âme étant tout ce qui déterminait, animait le corps , le faisait en un mot corps vivant, les fonctions physiologiques étaient tout naturelle- ment expliquées par la présence de ce souffle organisa- teur (^). Seulement, disait-on, " le corps n'étant cons- titué par l'âme que dans son état de corps vivant, il a en lui, comme composé pour ainsi dire inorganique que l'âme viendra ensuite animer, les quatre éléments de la nature, qu'il possède sous forme d'humeurs; et c'est la prédominance d'une de ces quatre humeurs (bile, pituite, sang, atrabile) qui produit les quatre tempéramments, et c'est leur pondération harmonieuse qui constitue la santé. De le principe fondamental de la médecine grecque. Inutile d'ajouter que le corps vivant est soumis, comme tous les autres , aux vertus et puissances occultes qui s'attachent à certaines de ses parties pour les spécifier, ainsi qu'aux influences du monde céleste , favorables ou nuisibles " ( '0

L'âme et le corps étant indissolublement unis , sont plutôt deux éléments d'une même substance que deux substances distinctes , malgré la déclaration expresse de S. Thomas d'Aquin {''). Ce sont les thomistes, précisé- ment , qui ont regardé » l'âme séparée du corps comme placée dans un état contre nature , et cessant dès-lors d'avoir la plénitude de son intelligence « (*). De les

() ) L'animisme a clé formulé aussi catégoriquemenl que possible par S. Thomas, Summ. Ihéol. I, q. 76, art. i.

{*) Morin, l. c. col. 41.

(5) Summ. Theol. I. q. 73, art. 1. - Cf. arl. 5.

(i) « Puisque l'homme ne peut être bienheureux, qu'autant que son 4me est unie véritablement à son corps , comme la forme à la matière, on

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données sensibles sont pour l'âme le point de départ ; elle est incapable, en effet, de se saisir dans sa réalité pure. La scol astique est rigoureusement matérialiste en psycho- logie, comme elle est ultra -spiritualiste en physiologie (^). Mais tournant ainsi constamment dans un cercle vicieux en renvoyant à l'âme quand il s'agissait d'expliquer les fonctions du corps , et au corps quand il fallait rendre compte des actes de l'âme, elle a enrayé le progrès des sciences et retardé les découvertes qui font la gloire des temps modernes. Cependant le spiritualisme des Carté- siens a creusé un abîme trop profond entre l'âme et le corps; M. Morin le reconnaît, mais j'irai plus loin que lui. Sans admettre en quoi que ce soit la théorie des formes substantielles, je pense que la conscience de soi ne s'éveille qu'à condition de la perception préalable de phénomènes extérieurs. La psychologie cartésienne repose sur une hypothèse gratuite, à savoir, la possibilité de l'intuition du moi par lui-même indépendamment de tout objet. C'est cette hypothèse, et celle de l'identité du moi avec la pensée pure, qui ont, avec le temps, précipité les carté- siens sur les pentes dangereuses de l'idéalisme et du panthéisme. Descartes n'en eut pas moins raison contre ceux qu'il attaqua , et l'on n'en doit pas moins revendi- quer pour lui la double gloire d'avoir été l'un des fonda- teurs de la physique moderne et le père de la science de l'esprit humain (2).

doit roconnaitro qu'il y aura une résurrection dans laquelle l'âme sera unie au corps pour jamais. » Summ. Tlicol. Supplém. q. 75.

( ' ) Morin, /. c. col. Ai.

['^) La psychologie contemporaine est anli-cartésienne , cl cède un peu

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La matière ne peut être saisie par l'intelligence , mais toutes les formes substantielles sont intelligibles; ainsi nous pouvons concevoir parfaitement ce qui constitue en réalité les choses. C'est sur cette proposition fonda- mentale que les scolastiques édifièrent une science de définitions , qu'ils prirent pour la science de ce qui existe en effet. " Condamné à la recherche des essences, et dans l'impossibilité d'en rencontrer jamais , dit à ce propos M, le docteur Cruveilher, l'esprit humain dut nécessairement faire subir à l'objet qu'il avait en vue un travail d'analyse qu'il érigeait en entité ou essence, et qui se terminait par des définitions impossibles , par exemple que la santé n'était pas la maladie , que la ma- ladie était l'opposé de la santé, etc. (^).

A ce système se rattache encore la célèbre doctrine des idées intermédiaires , dont je ne parle que pour mémoire, et que Thomas Reid a si longuement discutée ('■*). II est grand temps que je dise un mot des philosophes de la renaissance , et de la réforme opérée par Bacon et Descartes.

trop, à son tour, à l'esprit de réaction. Elle est en progrès , ;iu reste , en ce qu'elle renonce absolument à décrire un type abstrait de l'hoinme , pour étudier l'être humain tel qu'il est , dans son individualité concrète et dans ses relations de toute nature, La psychologie est encore la plus aî-riérée des sciences philosophiques; il est vrai qu'elle est peut-être , de toutes, la plus difficile.

{') «Chaque sensation ou chaque qualité seconde qui ne s'expliquait point par le chaud et le froid, le sec et l'humide, était l'indice dune de ces invisibles puissances que le ciel attache aux êtres en les engendrant , et qu'il leur envoie libéralement après leur naissance. Les sympathies et les antipathies que l'on plaçait dans les objets divers, et notamment la fameuse horreur du vide, n'avaient pas d'autre origine. » .Morin, col. 46.

\'] Cf. Ubaghs, De la nahnr de nos idées, etc. Tirlemont, l8o4, in-8».

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La scolastique avait insensiblement dénaturé Aristote, pour pouvoir accommoder la méthode qu'elle tenait de ce maître , à une philosophie qui devait rester toujours d'ac- cord avec la foi chrétienne. Un jour vint oii l'étude des textes grecs ressuscita le péripatétisme antique , et ce jour les doctrines en vogue dans l'École furent profon- dément ébranlées , parce qu'il devint manifeste que les principes mêmes sur lesquels reposait la méthode d' Aris- tote n'avaient rien de commun avec les principes du christianisme. Le nom qui avait servi si longtemps à corroborer l'autorité de l'Eglise fut invoqué pour saper cette même autorité. Le prestige une fois détruit, on se jeta de part et d'autre dans l'étude des spéculations plato- niciennes, des émanations alexandrines et kabbalistiques, et bientôt surgirent de nouveaux systèmes de toute espèce, d'accord sur un seul point, sur le mépris que profes- saient leurs adeptes pour TAristote apocryphe du moyen- âge (').

Parmi ces spéculations je me bornerai à rappeler celles des théosophes, pour les raisons indiquées ci-dessus. Il s'agit de Paracelse , des Rose-Croix , et surtout d'un cé- lèbre médecin bruxellois, Jean-Baptiste Van Helmont.

Le but de toutes ces doctrines est de déterminer dans leur essence intime, à priori, ces puissances occultes , ces vertus , ces forces cachées dont l'action produit tous les phénomènes de la nature, individualise la matière et pro-

( > ) On doit se garder, au reste, de conclure de que ces penseurs n'ont pas subi eux-mêmes l'induence d'Aristote ; celte influence est très-visible au contraire, jusque chez les mystiques et les panthéistes décidés.

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voque le développement de la forme qu'elle possède en germe. Il n'est question jusqu'ici, dirait-on, que de com- pléter la physique d'Aristote et sa théorie du ciel. Mais ne nous y fions pas. Le Dieu de Paracelse n'est pas seule- ment la cause finale , le moteur immobile , comme le Dieu deTAristote grec; tout émane de lui, tout procède de lui. Il est présent partout , il est l'unité suprême , absolument parfaite et indépendante. L'Aristote du moyen-âge n'est pas plus respecté : » qu'est-ce que la science qui se paie de mots, la science qui dédaigne l'expérience ? " 0 Quoi qu'il en soit, si Paracelse répudie les définitions et les for- mules de l'Ecole, ce n'est pas seulement pour devenir un grand chimiste , ua médecin habile. Combattre Aristote pour tomber dans l'empirisme, ce serait perdre son temps et son huile. C'est aux sources mêmes qu'il faut remonter; il y a dans l'homme, en vertu de sa nature même, un pou- voir magique qui a pour effet de transfigurer sa pensée, de l'illuminer jusqu'à la mettre en possession des secrets du Créateur , jusqu'à lui révéler l'enchaînement mystérieux de tous les êtres , le secret de leurs rapports les plus intimes, de l'harmonie universelle en un mot (^). Mais la jouissance de ces immenses avantages dépend de la pureté du cœur; le péché a obscurci l'intelligence humaine ; guérissons-nous avant tout de cette lèpre. Rentrons en

(') De generatione rerum sensibilium in ralione, préface du livre I. OEuv. de Paracelse. (Genève, 1638), t. I, p. 148.

(*) Ceci s'accorde mal avec l'importance attachée par Paracelse à l'ob- servation des faits. H faut renvoyer le lecteur désireux d'en savoir davan- tage h VHist. de la médecine de K. Sprengel (trad. par Jourdan). Paris, 1815, t. m, p. 29cl-5o5. Sprengel est du reste un peu sévère.

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nous-mêmes , et en apprenant à nous connaître , nous ou- vrirons à Dieu, qui frappe à la porte de notre cœur (* ). La notion de toutes choses nous est congénère ; c'est Dieu même qui l'a mise en nous, mais pour qu'il nous la fasse découvrir, il faut que nous nous y prêtions. Toute philoso- phie part de Dieu et y retourne ; toute vraie philosophie est dans les saintes Écritures ; ainsi sont re poussées d'avance toutes les doctrines et les méthodes des anciens.

Paracelse et ses successeurs n'en remontent pas moins, pour certaines théories , aux conceptions d'Heraclite et d'Empédocle ; mais l'horizon du nouveau maître est plus large , et son système, en dépit de certaines bizarreries et de la variété des sources il a puisé , n'est pas plus un monstrueux syncrétisme qu'un éclectisme timide. Sous une enveloppe mystique , altérée par la superstition , la vanité et le charlatanisme, se cache ici une idée puissante et féconde , dont Leibniz comprendra plus tard la juste portée , et qui dominera la science , une fois dégagée des liens du fanatisme et des réserves de Leibniz lui-même (•^),

Il s'agit de l'idée fondamentale du dynamisme , à deux différences près , savoir : 1" que pour Paracelse , les forces ne sont encore que des agents qui font naître et développent les corps , lesquels empruntent ailleurs les principes constitutifs de leur substance ; 2" que ces forces ou ces

(') Bouchitté , Dicl. phU. art. Paracelse. V. aussi l'art, de M. Cap dans le Dicl. des se. médicales, et Brucker, InslUul. hist. philos. Lcipzij^ , 1747, in-S", p. 554 et suiv. lloefer, Ilisl. de la chimie (Paris , 1843], t. Il, p. 20. Dumas, Philos, chimique, 1" leçon. Franck, Élude sur Paracelse, t. G (iGj des Comples-rendus des séances de l'Acad. des se. mo- rales el polit iques. Dec. 1853. p. 571 cl suiv.

(2] Nouv. essais sur l'cntendemnit humain, avant-propos et liv. I, ch. I.

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semences , ces causes invisibles des choses visibles n'a- gissent que dans un certain milieu , et sous l'influence de forces supérieures correspondantes, appelées à leur impri- mer le mouvement. Ce n'est point , sans doute , le dy- namisme moderne , puisqu'il est encore question d'une matière purement passive , mais à coup sûr en individua- lisant les forces et en les considérant comme internes, Paracelse a mérité d'être considéré comme un des précur- seurs de cette grande doctrine.

Il pressent de même la loi d'action réciproque , que Leibniz n'a pu atteindre, et à laquelle cet homme de génie a substituer, dans son embarras, l'hypothèse de l'har- monie préétablie. Je veux parler de la doctrine (^) du macrocosme et du microcosme et des sympathies univer- selles. Le plan de la création est un : l'homme, fait à l'image de Dieu, résume en lui toutes les forces et toutes les perfections qui sont dans l'univers. C'est pour cela qu'en apprenant à se connaître , lui , le microcosme , le petit monde, il apprend à connaître tout ce qui est dans le macrocosme, le grand monde. La vie est partout , il y a une âme dans chaque corps ; mais dans l'homme il y a plus qu'une âme, il y a une intelligence , il y a l'esprit principe de ses pensées et de ses actes, et c'est ainsi que l'homme est vraiment l'image de la Trinité divine. Dieu révèle aussi sa Trinité dans la matière ; il y a d'une part,

('] L'homme était aussi, pour les Péripatéliciens, le microcosme , mais non comme l'entendait Paracelse ; ils se contentaient d'établir des analo- gies, des similitudes; Paracelse voyait récUcmcnl, dans l'homme, une con- densation du macrocosme. V. ci-dessous, et Cf. Seimert, De consensu chy- micnrvm cuni Arixiotelicif;, etc. Witlemberg, 1029, in-^" , ch. G , p, 60 et suiv.

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en effet, la dualité des corps et des âmes, ou de la matière et des forces immatérielles, et comme complément et tran- sition, les fluides ou les milieux hors desquels les germes , les forces ne se développeraient pas. Dans l'iiomme , ces trois termes sont plus particulièrement unis: l'âme, le corps et l'esprit ou le corps spirituel , formé de fluide éthéré, et servant d'intermédiaire (').

Mais ce n'est pas tout : le macrocosme embrasse le ciel et la terre , en correspondance entre eux. Le ciel visible n'est que l'expression du ciel invisible ; les astres du firmament ne sont que l'expression de forces vives imma- térielles, qui sont les véritables astres. Sur la terre comme au-dessus de nos têtes , toute chose a son astre , tout est animé, et comme tout est harmonique dans l'univers, ce que nous voyons au ciel n'est que l'expression supérieure, mais correspondante, des mêmes lois , ou plutôt des mêmes puissances qui régissent les phénomènes terrestres. C'est de ce ciel invisible que procèdent tout mouvement et toute vie ; en toute chose réside un esprit sidéré , et tout conspire au même but, tout révèle l'unité du plan divin. De une vaste théorie des affinités et des sympathies , une théorie des attractions et des correspondances magné- tiques , qui fait de Paracelse le Mesmer de son temps ; et surtout un système de magie , reposant sur le principe de la parfaite similitude du microcosme et du macro- cosme, et consistant à prétendre qu'en devenant maître de lui-même et en s'éclairant sur sa propre nature , l'homme peut arriver à régir les germes des puissances qui animent

(') Philosophia saga.r ,lib. II.

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tontes choses , ou les astres. A ces spéculations se rattachent également le rôle assigné aux esprits élémen- taires (Sylphes , Ondines , Gnomes et Salamandres) , le rêve de l'immortalué terrestre (^ et la production artifi- cielle de Vhonmncuhis. Ceci m'éloignerait de mon sujet ; je veux seulement constater que Paracelse remplace les qualités occultes de l'École par des principes de vie qu'il croyait possible de découvrir et de diriger (^) , et que, sous ses bizarreries et ses exagérations , on trouve dans son système le pressentiment de quelques-unes des dé- couvertes de la science moderne.

Le mysticisme, sous quelque forme qu'il se présente , est toujours plein de séductions , parce qu'en affranchis- sant le penseur de toute réserve et même de l'obligation d'être logique, il justifie tous les caprices de son imagi- nation et lui insinue qu'il a le droit de se considérer comme un être surnaturel. Après Paracelse vinrent Robert Fludd, VanHelmont, Jacob Bôhme, et ils ont eu jusqu'au- jourd'hui des successeurs, et ils ont exercé une influence plus profonde et plus réelle, que ne veulent le voir ceux qui professent pour eux un dédain officiel. Ne cherchons pas à les justifier , mais constatons que leurs tendances répondent aussi bien à un besoin de l'esprit humain que la logique môme d'Aristote. Seulement, exclusifs comme

(') Il est curieux de corislaler une élroile parerslé entre les idées de Paracelse à ce sujet, cl celles que Condorcet a émises à la fin de son Esquisse d'un tableau hislorique des pi ogres de l'esprit humain. Paris, Masson, 1822, in-8", p. 504-507.

[-) De là, naturellement, une transformation complète de la médecine, et lei)liis profond mépris pour Galien et Avicenne.

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les scolastiques et plus dangereux par le caractère même de leurs recherches, ils égarent les esprits de leurs adeptes, et la science sérieuse et solide est toujours proscrite des lieux ils régnent, surtout quand les premiers maîtres ne sont plus interprêtés que par des esprits médiocres. Ces observations résument l'histoire intellectuelle de notre bon pays de Liège, à l'époque oii les idées de Fludd et de Van Helmont y pénétrèrent , et où, sous le patro- nage de la première vogue des eaux de Spa, dont on était mis en demeure de démontrer la vertu, elles vinrent faire concurrence aux doctrines de l'École. Mais n'anticipons pas.

Robert Fludd , médecin anglais , est l'auteur d'une philosophie mosaïque, qui relève plutôt de la kabbale ou de la gnose , et n'est au fond que la doctrine panthéisti- que de l'émanation, mélangée , en physique , de quelques souvenirs d'Aristote (^). C'est une cosmologie à, priori , une explication génésiaque partant , ni plus ni moins que la conception hégélienne, de l'identité de l'être et du non- être , et de la séparation primitive de la lumière et des ténèbres, c'est-à-dire de l'être en acte et de l'être en puis- sance, ou de la puissance et de la résistance {voluntas , noluntas divina). Les éléments et toutes les qualités des corps naissent de la combinaison de ces deux principes. \j2^ pyramide, ou l'échelle des êtres, résulte de ce que dans les uns il y a prédominance de lumière , dans les autres prédominance de ténèbres, tandis que d'autres, enfin, sont constitués par un mélange à proportions égales. Le monde

(') Frank, Uni. Phil, art. Fludd.

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ferchétype est celui Dieu se révèle explicitement à lui- même sous sa forme la plus pure ; puis viennent la nature, le macrocosme, et enfin, l'homme ou le microcosme au centre. Le macrocosme comprend l'empyrée ou le monde angélique, la région éthérée ou le ciel des étoiles fixes, et la région élémentaire, celle des planètes. Toute impulsion, toute vie, tout mouvement viennent d'en haut (^) ; les anges , émanations divines , sont les organes de l'activité de l'Etre primitif dont ils sont inséparables (2). Il y a des anges de lumière et des anges ténébreux ; ce sont ceux-ci qui déterminent les maladies. Le pouvoir des premiers s'exerce dans les régions supérieures du macro- cosme , les autres se mêlent aux éléments grossiers de notre basse région. L'émanation est universelle, elle em- brasse toute la création ; les étoiles fixes sont comme des mamelles qui versent le lait céleste , ou la lumière plus ou moins mélangée, l'aliment et la substance de toute vie, sur ce monde inférieur ; le dernier atonie de la matière a sa part de cette lumière , et est doué , à un certain degré , de sensibilité et de mouvement. Le minéral lui-même est animé et perfectible. L'âme qu'il porte dans son sein attirant à elle, parla loi des sympathies, les rayons bien- faisants des astres , se développe , se transforme sous leur influence , et communique les mêmes changements à la matière qu'elle anime ('). L'action des planètes opère sur les minéraux, celle du soleil sur les végétaux ; l'éther est

{') Leibniz a très-bien saisi le rapport des idées de Fludd , à cet égard , avec celles des cartésiens mccanistes. De la nature en elle-même, § lO. (*) Id. ibid. Sprengel, ouv. cité, t. V. (») Franck, Z)icf. PhlL, etc. Fludd.

sc- ie principe fécondant des animaux ; l'homme enfin est éclairé par une étincelle de la lumière divine , et pour Fludd comme pour Paracelse , il est un abrégé de l'univers, et une reproduction finie du mystère de la Tri- nité. La science, fondée à la fois sur l'expérience et sur la kabbale , doit nous conduire à saisir les rapports qui existent entre le monde physique et le monde surnatu- rel (^). Elle se résume dans la théorie des sympathies universelles , et est dominée par la théosophie , aussi ancienne que le monde, transmise par tradition à tous les personnages de l' Ancien-Testament , connue sans doute de Pythagore, de Platon et de Hermès-Trismégiste, bien que dans leur orgueil et leur ingratitude ils aient caché la source oii ils ont puisé, et enfin révélée une seconde fois par le Christ. Aristote l'a complètement ignorée , et c'est pourquoi ses écrits fourmillent d'erreurs et ont donné lieu aux plus déplorables hérésies (^).

Robert Pludd est le plus célèbre représentant des doc- trines des Ro!<e - Croix , secte dont l'origine paraît se rattacher h celle des sociétés maçonniques , mais dont l'organisation , en tous cas, n'est connue que depuis la publication, à Ratisbonne , en 1614, de la Méformation gé7iérale du monde , par la Fama fraternitatis des Rose- Croix {'"). Cette association secrète obtint plus de crédit en Allemagne qu'en Prance , l'attention ne fut guère attirée sur elle que par trois jésuites , parmi lesquels le fameux P. Garasse , qui appela ses adeptes une bande de

('] Hoefer, (inv.c'>,ic, (. H., p. 1X0.

(-) Franck, ibid,

(^) Spreiigel, t. \\\ . p. Ô')G et suiv

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libertins {^). La doctrine de Robert Fludd , comme je l'ai dit plus haut , est au fond panthéistique ; cependant le théosoplie anglais restait ou voulait rester fidèle aux prin- cipes du christianisme (*). Il assurait que les Rose-Croix tiraient leur nom de la croix mystique de Jésus-Christ, qui fut teinte de son sang rosé , et avec laquelle on par- vient à posséder tous l(^s arts imaginables et une sagesse infinie ( ^ ) .

L'illustre médecin bruxellois Jean-Baptiste Van Hel- mont , seigneur de Mérode ( * ) , se rattache intimement à

(') Figuier, Y Alchimie et les alchimistes. Paris 1856 , in-12 , p 274. Il ne faut pas confondre celte Société avec le collège des Rosiens , fondé en France également au XVIi^ siècle. V. Sprengel . t. V, p. 4. Quant aux idées personnelles de Fludd , il faut croire au contraire qu'elles firent sen- sation, h en juger par la vivacité des attaques du P. Mersenne , plus sé- rieux que Garasse. Ce fut Gassendi lui-même qui se chargea de répliquer à la réponse du thcosophe.

(2) L. Figuier, ouv. cité, p. 266 , rapporte un texte d'où il résulte clairement que ceci n'est pas applicable à la Société même des Rose-Croix.

(S) Id. Ibid., p. 27-2.

(*) en 1577. Il fit ses études à l'université de Louvain, s'attacha aux professeurs jésuites, fut élèsc du fameux Martin Del Rio et finit par se dégoûter des subtilités scolasliques de l'auteur des Disquisitiones magicœ. La lecture de Thomas à Kempis et de Jean Tauler le conduisit alors au mysticisme. Il devint enthousiaste, eut des visions et contempla même sa propre âme , en 1635, sous la figure d'un cristal resplendissant. Puis, voulant prendre en tout le Christ pour modèle, il ienonra à soii rang, donna ses biens à sa sœur et se mit à pratiquer la médecine comme une œuvre de charité. Après s'être nourri d'Ilippocrate et de Galien , il étudia attentivement Paracelse, et ne tarda pas à renoncera la médecine grecque et à rêver une réformation de la science. Très-indépendant d'esprit , il se sépara aussi de ce nouveau maître et fonda lui-même un système spiritua- liste auquel on ne peut refuser la gloire d'avoir fait époque. V. Sprengel , t. V , p. 22 et suiv.; Dict. phil. , art. Van Helmont ; Broeckx , Essai sur l'hisl. de la médecine belge , Gand , 1837 , in-8" , p. 84 et suiv. ; Iloefer. ouv. cité , t. II, p. 140-15:) , et deux art. de M. Chevreul dans les n°* de février et de mars 1850, du Journal des Savants.

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Robert Fliidd par sa méthode plutôt que par ses doctrines, bien q\ie chez l'un et chez l'autre l'influence de Paracelse ait puissamment dominé celle d'Aristote. Comme Robert Fludd , il se range parmi les illuminés , tout en accordant une haute valeur à l'expérience. Sa confiance dans l'intui- tion intellectuelle s'exprime quelquefois par des termes que l'auteur de Woldemar , de nos jours, n'aurait désa- voués ; mais il va plus loin , il a des extases comme les saints personnages de la légende et des contemplations inté- rieures dignes de celles dont Swedenborg, plus tard, fait si complaisamment le récit. » Avec l'aide des prières, dit son traducteur Jean Le Comte (^) , il ne laissa pas d'ac- quérir beaucoup de connoissance , et louait Dieu de lui avoir donné un meilleur moyen que celui de la raison , croyant que l'homme à cause de sa nature corrompue ne pouvoit pas mieux atteindre à la lumière qu'il avoit res- sentie, que par les images de la phantaisie. Mais ayant été repris de ses curiositez par son confesseur, il cessa cette sorte de recherche , et se résigna entièrement à la volonté de Dieu dans une simplicité d'esprit... Deux mois après, il comprit encore une fois intellectuellement , ce qui le fit encore rentrer en soy même , sans savoir combien cette lumière avoit duré ; et reconnut la nouveauté de cet inci- dent , et qu'il falloit dire adieu à la raison et à l'imagi- nation ( comme à des facultés acquises par la chute fatale de nos premiers parents ) si on désiroit parvenir à la con- noissance de la vérité solide L'entendement et la chose

entendue doivent être semblables et de même nature, et

(') Lu œuvres de J.-B. Vayi Helmont , elc. Lyon 1671, in-i" , p. 204, 205.

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cette intellection se doit faire par une lumière spécifique , sans travail ni inquiétude, mais dans une profonde retraite, avec tranquillité et repos , et un abandonnement total du secours de la nature... Cette lumière rend l'entendement comme glorieux , et le remet entièrement en sa pleine liberté ; l'erreur , l'imposture , le mensonge , ni la four- berie n'y ont point de lieu , et tout ce qui peut altérer la raison n'est pas capable de le lasser et le faire souffrir ; les organes de la phantaisie sont aussi ( en ce temps ) im- mobiles et endormis. >• La vraie science ne se peut dé- montrer, étant immédiate (^); l'argumentation ne saurait rien nous apprendre. Quant aux » œuvres de nature , elles s'apprennent et se mesurent en distillant, arrousant, seichant, calcinant, résolvant, etc. " ('). Cependant l'ex- périence n'est pour Van Helmont , aussi bien que pour les naturalistes idéalistes modernes de l'école de Schelling, que le miroir des vérités découvertes à priori ; aussi est-il sans cesse exposé à prendre ses visions pour des faits réels , et si l'on peut dire avec M. Dezeimeris que Bacon lui-môme n'a pas mieux dévoilé la stérilité de la méthode syllogistique , il convient d'ajouter avec Sprengel que Van Helmont , si grand comme critique , l'est beaucoup moins quand il veut construire à son tour (^).

Quoi qu'il en soit , force est de lui reconnaître une ori- ginalité profonde et une sincérité poussée jusqu'à la har- diesse la plus naïve. C'est ainsi qu'après avoir combattu

(' ) Les sciences immédiates, selon Arislole , ne sont pas démontrables. Ibid. , p. 45. (*) Ibid.,^. U. (M Ouv. cité, t. V, p. 36; Cf. Clievreul , p. 78.

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l'ancienne théorie des quatre éléments et même les idées de Paracelse qui les réduisait à trois et leur donnait les noms symboliques de sel, soufre et mercure , il ne consi- dère comme primitifs ([ue l'air, récipient et agent de transmission , compressible et dilatable , et l'eau, uiatière dont sont formés tous les corps tangibles ( ^ ) ; et que , partant de là, il avance comme très-probable, tant il a foi dans sa méthode à prioi'i , que ces deux éléments ont été créés avant le ciel et la terre , et que par conséquent " le premier jour de la création, selon la Genèse, n'en a été que le second , de sorte que Dieu ne se reposa pas le septième jour , mais le huitième » ( " )• Van Helmont n'en tenait pas moins à son orthodoxie. La faculté de Louvain ayant dénoncé quelques-unes de ses propositions , il fut jeté dans les prisons de l'archevêque de Malines ; mais il se rétracta aussitôt et fut élargi. Il a toujours soutenu, en tous cas , le dogme de la création ex mhilo, et il a dé- fendu la cause de la liberté humaine ; il a été plus loin , il s'est incliné sans réserve devant la théologie , et a distin- gué soigneusement la science de Dieu de celle de la nature; non qu'il y eût quelque réticence commode , à mon avis, mais par une conséquence rigoureuse de sa méthode et de ses principes.

Van Helmont peut être appelé, à plus juste titre encore que Paracelse , l'un des introducteurs de l'idée de force dans la science. Je laisse parler M. Chevreul, qui a jeté un nouveau jour sur son système, confusément exposé

(') Dicl. phU.,»r[,. Van Holmonl. («) Chovrcul , p. d-')."^.

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dans la plupart des histoires de la médecine ou de la phi- losophie (1). '/ N'admettant dans les corps tangibles qu'un seul principe matériel , l'eau , qu'il considère comme ab- solument inerte , il attribue la diversité de leurs formes et de leurs propriétés à des principes essentiellement dynamiques , auxquels il reconnaît assez de puissance pour faire revêtir à cette eau , qui en constitue la base maté- térielle , toutes les formes qui nous affectent si diversement dans les corps , soit les plantes et les animaux , soit enfin les espèces que nous appelons chimiques , et dont l'origine peut être organique ou inorganique. En définitive , tout corps est composé d'un principe matériel inerte, l'eau, et d'un principe dynamique distinct pour chaque espèce de corps. Van Helmont l'appelle archée ou esprit séminal, agent séminal.

Il L'eau , comme élément , conserve son essence dans dans tous les corps elle entre , sous l'influence de l'ar- chée ; et la forme nouvelle qu'elle reçoit alors est l'effet de cette influence. Dans les idées de Van Helmont, la forme ne peut jamais être cause, comme le veut Aristote; et les effets que celui-ci rapporte à la forme , Van Helmont les rapporte à X archée.

Il Par exemple , l'eau , sous l'influence de l'espèce ai ar- chée qui la constitue or , quoique ne pouvant être com- primée à l'état libre , éprouve une telle modification, par sa conjonction avec l'esprit séminal de l'or , que sa dureté devient au moins dix-neuf fois plus grande qu'elle n'était.

" Ces archées sont dans l'intérieur des corps. Cette

(') Chevreul, p. 140.

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position les distingue d'un autre genre de principes dy- namiques, que Van Helmont ?Li^ipe\\e fermetits, et dont le siège est en général hors des corps sur lesquels ils agissent. »

Ainsi les arckées sont les véritables principes de toute spécification. Autant d'espèces de corps, Siutaiit à' arc/iées, de plus en plus lumineux , à mesure qu'on s'élève dans l'échelle de la création. De plus, chez les animaux et dans l'homme , chaque organe a son archée , et tous ces ar- chées (^) sont soumis à un archée central, architecte ou esprit génératif ( ^ ) , véritable cause efficiente , mais non créateur , puisque pour se faire son propre corps , il a besoin de l'eau comme matière première. Ici deux re- marques.

Le mot archée se rencontre déjà dans les écrits de Pa- racelse. Pour celui-ci, comme pour Van Helmont, \ archée préside à toutes les fonctions de l'économie , et spéciale- ment à la digestion ; mais tandis que Paracelse désigne sous ce nom le corps sidéral , émanation de la substance des astres , résidant en nous pour maintenir notre exis- tence physique contre les agents extérieurs de destruction, jusqu'au terme de la vie, Van Helmont fait de X archée le principe générateur lui-même (^) : si bien que Cabanis s'est imaginé que toute la nouveauté des idées de ce pen-

(<) Quelques écrivains font le mot archce du genre féminin; le docteur Lordat dit tantôt il tantôt elle; dans la traduction de Jean Le Comte, on trouve toujours le masculin.

(2) Principes de physique , I"" partie , ch. V, et 2e partie , passim. Leibniz n'aurait-il pas eu quelque réminiscence de ceci, lorsqu'il a conçu la monadologie ? V. notamment les §§ 19 , 6i et suiv. , etc

(5) Franck. D. PMI., art. Archée.

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seur consistait dans le changement de nom de » ce que le médecin de Cos appelait nature « (^). Quoi qu'il en soit, la conception de Van Helmont est plus précise et plus complète que celle de son prédécesseur en théosopliie.

Un autre point essentiel à noter est celui-ci. Robert Fludd avait considéré l'univers au point de vue du pan- théisme Alexandrin; il en avait fait un grand animal , il avait tenté d'expliquer par un principe unique les manifes- tations les plus variées de la vie. Van Helmont attribue au contraire à chaque créature une vie propre ( * ) , admet qu'il y a dans chaque espèce une semence capable de la propa- ger, qu'ily a autant &% ferments que (Tarcliées, etenfin, qu'il y a autant de formes lumineuses ou d'âmes expressément créées qu'il y a d'individus ( ^ ). Dieu est ainsi, à ses yeux, le créateur et non la substance de la nature , et ce n'est ni au Ciel ni au Soleil , ainsi que l'avait déjà pressenti le Docteur Subtil, mais à Dieu seul qu'appartient la géné- ration des formes ( * )• " Mais en fuyant un excès, dit très- bien M. Franck , Van Helmont tombe dans un excès con-

(') KiihnhoUz, Cours d'hist. delà médecine. Montpellier, 1837, in-8V p. 196

{^] De mayneiicd vulnerum curafione, p. 484 (Dans le Theatrum sym- palheiicum aitcium, Nuremberg, 16G-2, in-4". Le P. Roberli taxe ceUe proposition d'hérésie, en se fondant sur un passage de S. Jérôme : Error est hœrelicorum, omnia pulare anlmanlia (Curalionis magnelicœ magica impostura, Luxembourg, 1021, in-12, p. 29).

(5) « Car, quoique la semence contienne l'image de ce dont elle est semence avec l'esprit particulier propre à la génération , elle dépend de Dieu pour la forme. » Chevreul, p. 147.

(*] Franck , /. c; Principes de physique , trad. Le Conte, 1^^ partie, ch. 17, p. 112 et suiv. « L'archée reçoit sa forme du Père de lumière a[>rès qu'il s'est bien acquitté de son devoir » Ib. p. 115.

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traire. Pour éviter la doctrine de l'identité, qu'il appelle de son véritable nom , et qu'il combat comme une autre forme de l'athéisme ; pour mettre le plus d'intervalle pos- sible entre Dieu et la nature, entre la nature et l'homme, il multiplie à l'infini les agents et les principes ; il brise arbitrairement , par de chimériques hypothèses , l'unité de la création: il introduit non-seulement la métaphysique dans la chimie, mais la chimie dans la métaphysique. « On conçoit que la science, s'engageant dans cette voie, dut arriver à des conclusions de plus en plus arbitraires.

Par sa théorie du mouvement , Van Helmont, ce grand ennemi des Écoles , se relance en plein , presque malgré lui, dans les rêveries astrologiques, et subit ainsi l'in- fluence de son temps. Il donne le nom de hlas (') à la force motrice {^); chaque être doué d'un mouvement propre a son hlas particulier; le hlas astral et le hlas humain se correspondent , et ainsi la divination , les au- gures, les songes prophétiques trouvent leur explication naturelle. Le Ciel, qui ne peut donner la forme et la vie à des corps terrestres , ne peut pas davantr.ge influer sur la science , la vocation , la fortune, les vertus et les vices des hommes ; ainsi la liberté humaine est sauvée. Mais pourquoi cependant chaque royaume , chaque province , chaque homme n'aurait-il pas son étoile ? Tous les événe- ments sont dépeints aux astres, et lorsqu'un homme meurt, son étoile reçoit l'impression des aventures ou de la tra- fjêdie d'un autre homme qui naît (' ).

( ' ) De l'allemaiid hiasen, souffler?

( '^) Principes de physique , i^' partie, ch. 18.

(5)Chevreul, p. 148.

J'aurai roccasion de parler, ci-dessous, de la médecine magnétique , et des services rendus à la science par la célèbre théorie du gaz , dont le nom même (' ) a été créé par Van Helmont. Je n'avais ici qu'à donner un aperçu sommaire de la méthode et des principes de cet esprit puissant jusque dans ses erreurs , et avec qui Descartes lui-même a eu plus d'un point de contact ( ^ ).

Avant d'aborder des questions spéciales au point de vue de mon sujet, je dois encore attirer l'attention du lec- teur sur les caractères de la grande réforme scientifique du XVIP siècle.

Au plus fort des disputes de l'Ecole et des philosophes ou des savants de la Renaissance, parut un livre, oii tous ceux qui cherchaient dans le passé l'idéal de la perfection purent lire avec étonnement ces paroles : » Il semble qu'Eschine regardait les exploits d'Alexandre comme autant de miracles. Mais dans les siècles suivants parut Tite-Live, qui sut mieux expliquer et apprécier ce miracle prétendu lorsqu'il dit , au sujet d'Alexandre , « qu'au " fond il n'eut d'autre mérite que celui d'avoir méprisé " courageusement un vain épouvantail. » Nous pressentons que la postérité , portant de notre entreprise un semblable jugement , dira de nous qu'au fond nous n'avons rien fait de vraiment grand , mais que ce qui paraissait tel aux autres, nous l'avons un peu moins estimé. » (^). C'est

( ' ) De Ge'isl , esprit.

(2) V. Sprengel, t. V, p. 51, et Broeckx, p. 95, sur l'accord du système des tourbillons avec la théorie des ferments. Nous y reviendrons.

(') Nouvel organum, 1. I, § 97, Ed. Cliarpenlicr , publiée par M. F. Riaux, t. II, p. 57.

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dans cette aspiration ardente vers le progrès , et tout à la fois dans cette défiance à l'égard des préjugés accrédités ; c'est dans cette déclaration du devoir imposé à la science moderne de recommencer tout le travail de l'observation, avant de conclure en quelque sens que ce soit; c'est enfin dans le but pratique assigné à nos études et à nos efforts, que réside la profonde originalité du chancelier Bacon de Vérulam (^). On s'est plu de nos jours , tantôt à rabaisser son mérite au profit de Descartes, tantôt à l'exalter outre mesure ; toujours est-il qu'il a montré le chemin, s'il ne l'a point parcouru jusqu'au bout. Sans doute on avait observé avant lui , et bien observé quelquefois ; je n'en voudrais pour preuve, si j'avais le temps de m'y arrêter, que cer- tains travaux de Paracelse et de VanHelmont eux-mêmes. Mais ne vous hâtez point d'inférer de là, avec un savant belge contemporain, ("^) que Bacon ne fut pas réellement un novateur ; ne prononcez pas prématurément que le procédé inductif qui porte son nom se ramène, au fond , à celui du philosophe de Stagire. L'œuvre de Bacon n'est qu'ébauchée , j'en conviens ; sans doute la théorie de la logique inductive n'est pas sortie toute armée de sa tête ; je dis sans doute, puisque cette théorie est encore aujour- d'hui très-loin d'être achevée , malgré les brillants efforts des Whewell , des Mill , des Apelt , des Opzoomer , de

(') V. Macaulay, Crilical and hisiorical Exsays , t. IIF.

('') Éludcx sur la méllwdc des sciences, par l.-li. Annoot. Bruxelles, 1859, in-1^2. M. Bouillier est encore plus sévère : il ne voit dans Bacon qu'un philosophe de la Renaissance. Ouv. cilé , t.I,p. 24. Personne aujourd'hui, cependant, n'approuve plus le dédain systématique de J. de Maistre à l'égard du novateur anglais. Cf. Thonisscn , Consid. sur la théorie du progrès indéfini, 2" éd., Tournai et Paris, 18G0, in-42, pp. 99 et 267.

^ Ti

l'école positiviste et des disciples de Herbart. Faut-il accorder à M. Ch. de Rémusat que Bacon n'a fait que donner de nouvelles règles pour employer l'ancien orga- num , et savamment étudier la manière de se servir de l'éternel instrument de l'esprit humain « ( ' ) ? A parler franchement, cette concession me paraîtrait encore un peu forte. Je ne saurais me défendre de trouver de la nou- veauté dans la manière dont Bacon a conçu le procédé inductif. M. Apelt("^) tout en étant frappé d'un accord plus grand qu'on ne se l'imagine d'ordinaire entre les vues de Bacon et celles d'Aristote , revendique énergiquement pour Kepler la découverte de la véritable méthode induc- tive des sciences de la nature ; mais il n'hésite pas, arrivé au point qui nous occupe , à se prononcer ainsi : « L'objet de l'induction, c'est la/orwe , elso;, forma. Pour Aris- tote, cette forme est quelque chose de particulier, de réel, de substantiel ; pour Bacon , au contraire , c'est quelque chose de général et de nécessaire, tme règle générale , non l'es- sence d'une chose donnée : c'est la loi de la nature. La cause formelle , c'est la loi, et c'est cela qui est véritablement la nature. La théorie péripatéticienne des quatre causes prise en sens inverse dans le sens de la physique moderne, l'expulsion des causes finales du domaine de la physique, voilà ce qu'il y a de véritablement neuf dans Bacon , voilà ce que doit à Bacon la cosmologie nouvelle » (^). Nos connaissances progresseront, non pas à mesure que nous nous élèverons à la contemplation de l'éternel et de l'im-

( ' ) Bacon , sa vie , son temps , etc., p. 535.

(«] Théorie der Induciion. Leipzig, 1854, in-8°, p. 14-2 et suiv.

(»]/6td, p. 151.

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muable, comme le pensait Platon; non pas à mesure que nous péne'trerons dans le domaine de la réalité donnée, comme l'estimait Aristote, mais à mesure que nous par- viendrons à constater comment les faits changeants sont régis par des lois éternelles ; (0 Bacon tendit à concilier l'existence phénoménale avec l'existence des vérités né- cessaires , et il prépara ainsi une formule plus nette (mais qui cependant ne reçut que plus tard son expres- soin ) du grand problème qui domine toute la philosophie et le savoir humain. Ce serait tomber dans l'exagération, au reste, que d'attribuer à Bacon seul le mérite d'avoir régénéré les sciences , mais son nom doit rester attaché à cette régénération , parce que le premier il a saisi dans sa vraie portée et popularisé la méthode inductive, dans le sens elle a été comprise et pratiquée depuis lors. Pour édifier plus complètement le lecteur , je citerai encore quelques lignes d'un auteur contemporain qui me paraît avoir très-exactement compris Bacon : » On raisonne en apparence sur un fait particulier ; en réalité on contemple le genre tout entier représenté par cet échantillon. L'obser- vation porte sur quelque chose de concret , mais la pensée en dégage l'abstrait et ne considérant que lui , s'élève au dessus des sens et de l'apparence grossière , jusqu'à l'idée et à la vérité universelles. Voilà pourquoi l'induc- tion , méthodiquement employée , procède non par addi- tion, mais par retranchement ; non par énumération des faits particuliers , mais par élimination de tout ce qui est particulier dans les faits qu'on observe. De la nécessité

(') IhUl. p 152.

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de varier les expériences , un petit nombre d'expériences bien faites pouvant nous conduire à la connaissance du genre dans sa pureté , et par suite dans toute son exten- sion. De cette manière seulement on rendra l'induction aussi rigoureuse que possible. L'autre induction , celle des scolastiques , est puérile ; celle-ci , celle de Bacon , est seule sérieuse et digne de figurer parmi les procédés de la science » ( ^ ) .

Nous voilà bien loin des formes substantielles, des qua- lités occultes, et, d'autre part, des cosmologies à priori et des contemplations extatiques ! Mais ce fut Descartes qui frappa le grand coup (-). On sait qu'il poussa jusqu'à l'injustice le dédain de la scolastique : « Qu'il fût vrai, répond-il à Voëtius, comme vous vous engagez à le prou- ver, que je ne comprends pas les termes de la pliilosophie péripatéticienne , peu m'importerait assurément , car ce serait plutôt une honte à mes yeux d'avoir donné à cette étude trop de jours et d'attention » (^). D'un autre côté , quand il parle de son œuvre, sa confiance de réformateur devient de l'audace : « Il n'y a aucun phénomène en la nature, dit-il, qui ne soit compris en ce qui a été expliqué dans ce traité (des Principes). " Il n'en est pas moins prudent, sincère et pratique. C'est du reste à sa méthode

(1 ] Ch. Waddinglon, Essais de logique. Paris, 1857, in-8", p. 281.

(2) Newton l'avoue, bien qne, selon l'expression de Bordas-Demoulin, il eût l'extrême envie de paraître ne rien devoir à Descartes : « Les modernes ont enfin , depuis quelque temps, rejeté les formules substantielles elles qualités occultes, pour rappeler les phénomènes naturels à des lois mathé- matiques. On s'est proposé, dans ce traité [des Principes], de contribuera cet objet. »

(s) Bouiilier, Ouv. cilc, t. I, p. 58 et 40.

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|)lus qu'à ses découvertes qu'il doit sa grandeur , bien qu'il ait le premier , par exemple , appliqué l'algèbre à la géométrie. Mais lui-même ne tenait qu'à sa méthode , et en vérité « sa mission fut de mettre l'esprit philosophique dans le monde moderne " {}). Proclamer haut et clair le critérium de l'évidence , c'était ouvrir une nouvelle ère ; car par là, comme on l'a cent fois répété avant et après M. Cousin, ce n'était pas seulement l'autorité d'Aristote qui était récusée, c'était toute autre autorité que celle de la pensée. On a depuis exagéré la portée de ce principe, mais Descartes aura toujours la gloire d'avoir nettement dégagé la méthode spéculative , de l'avoir élevée en regard de la méthode expérimentale, et d'avoir enfin donné à la science et à la conscience humaine une infaillible pierre de touche.

Le cartésianisme est trop connu pour que j'aie à in- sister. Le temps a fait justice de ses faiblesses , je veux dire dés hypothèses qu'il tenta de substituer à celles de la scolastique et aux dogmes confus des derniers adversaires d'Aristote. Les cartésiens furent d'ailleurs de la meilleure foi du monde , et toujours intimement persuadés qu'ils ne sortaient pas de la réserve que leur imposait leur méthode ; mais le maître ayant arbitrairement enlevé l'activité aux substances créées (^), se trouva conduit à

(') Cousin. Introduction à Vhisloircde la philosophie, 2* leçon.

(•-) Van Helmont avait vu plus loin que lui sous ce rapport , mais il avait purement et simplement dogmatisé. Il fallut bien cependant, à un moment donné , transiger avec les idées du médecin bruxellois ; mais Descartes, après avoir adopté le fond de la doctrine des ferments, très- compatible avec celle des tourbillons, s'arrêta en chemin et continua d'ex- pliquer les fonctions animales d'après les principes de la physique de

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une conception toute mécanique de l'uiiivers^ à Ift théorie commode (^ ) mais bizarre des animaux^machines, et à des distinctions ingénieuses , mais embrouillées , pour expli- quer la liberté humaine. Ses successeurs allèrent plus loin ; Spinoza fut rigoureusement entraîné à l'inexorable fatalisme ; Malebranche dut se cramponner à ses croyance? et s'humilier dans sa robe de prêtre pour ne pas se jeter en plein dans le gouffre du panthéisme idéaliste , je pourrais presque dire mystique , dont il côtoya toujouT§ les bords ; enfin Leibniz , qui eut l'insigne honneur de saisir le vrai sens de l'idée de force, n'osa pas tirer de sa découverte tout le parti qu'on en a tiré depuis , et fidèle en cela aux traditions cartésiennes, s'imagina trouver un phare de salut dans l'hypothèse de V harmonie préétablie , aussi arbitraire que la théorie malebranchiste des causes occasionnelles. Mais en dépit de ces erreurs ou même de ces défaillances , le cartésianisme n'en mérita pas moins l'épithète de rénovateur des sciences ('-), et '\\ n'en légua pas moins aux temps nouveaux un immense trésor de

Démocrite. Il provoqua par de nombreuses observations microscopiques ; mais, ne dépassant pas la conception d'un morde mécanique, il entrava l'es- sor de la médecine, par exemple, en supposant que cette science pourrait acquérir une précision mathématique , par le seul calcul du mouvement des atomes. Van Helmont est certes moins responsable que Descartes des erreurs de la médecine chimique. V. Sprengel, t. V , p. 48-58. En re- vanche, en débarrassant la science des causes occultes, des archées, etc., et en ramenant tout dans la brute à l'organe et à la fonction de l'organe, Descartes favorisa l'étude de l'anatomie el poussa ainsi au progrès dans un autre sens. V. Flourens : Buffon, Histoire de ses travaux, etc., p d22.

(') Elle tranchait la question de la douleur chez les animaux, question qui a si souvent embarrassé les théologiens.

(2) Bordas-Dumoulin.

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vérités fécondes. L'antithèse radicale des phénomènes de la pensée et de ceux du monde sensible péremptoirement démontrée ; l'analyse psychologique destinée à fournir les moyens de contrôler les assertions du dogmatisme; d'autre part l'introduction de l'idée de force dans la science (^), la considération des lois générales de la nature, la théorie spéculative et scientifique de l'infini , la distinction de l'universel et du général, et bien d'autres principes ou points de vue en deçà desquels l'esprit humain ne peut plus reculer, voilà certes un contre-poids assez considé- rable pour faire pencher la balance. Que si surtout nous mesurons la portée du cartésianisme aux efifets de son in- fluence, nous serons éblouis de l'intensité et de la variété des splendeurs qui jaillirent de ce puissant foyer. Copernic et Galilée eurent décidément raison ; Newton transforma la cosmologie et la physique , et pressentit en même temps que Leibniz le calcul infinitésimal ; la monadologie , enfin, ouvrit de nouveaux horizons aux naturalistes , suscita, directement ou non, les inductions merveilleuses des Goethe , des de Candolle , des Cuvier , des Geoffiroy- S^ Hilaire , et donna aux sciences biologiques le point d'appui du dynanisme. Mais retournons aux bords de la Meuse.

( ' ) Avec un caractère positif et rigoureusement explicable : « Je no considère pas , dit Newton (cité par M. Flourens), ces forces comme des qualités occultes ; car elles sont manifestes, et il n'y a que leurs catuesqui soient occultes. » Fontenclle, etc., p. 22.

II

J'ai déjà dit que les Jésuites remplacèrent , à Liège , comme instituteurs de la jeunesse , les Frères de la vie commune. Ils avaient été admis dans la principauté en 1569, sous le règne de Gérard de Groësbeck (^) ; en 1581, ils obtinrent la maison et les revenus de la corporation tombée en disgrâce , et le 1" mai de l'année suivante , ils ouvrirent les trois premières classes de leur nouveau col- lège (2). Ernest de Bavière venait d'être appelé au siège épiscopal ; pour assurer la bonne instruction de son clergé, conformément aux prescriptions du Concile de Trente , il se préoccupa de la fondation d'un séminaire , et cet im- portant établissement fut bientôt installé dans l'ancien Hôpital de 8. Mathieu à la Cliaine (^). Le môme évoque fit bâtir, en 1605, le Collège de Liège à Louvain. Il paraît

( ' ) Quelques Josuites espagnols , chassés de France à cause de leur na- tionalité,s'étaicnt établis à F^ouvain des 1342, et avaient eu pour protecteurs, entre autres, le chancelier de l'Université et Thomas Ilesius , doyen de S. I^ambert à Liège et inquisiteur de la loi. Cependant l'existence de leur école étant précaire , le fondateur de l'ordre s'adressa lui-même à Marie de Hongrie, gouvernante des Pays-Las , pour obtenir le droit d'ériger un col- lège en cette ville , et d'accepter des dons et legs pour cet établissement. Marie de Hongrie repoussa la requête de S. Ignace. Ce ne fut qu'en 1556 que Philippe H , sur les instances de Marguerite de Parme , délivra aux Jésuites des lettres patentes. Th. Juste , Uisl. de l'insl. publique en Belgique. Bruxelles, 1844, in-80. p. 102.

(2) Ernst, Ouv. cité, p. 181 et 345.

(s) Inslilulio et ereclio seminarii clericnrum in civitalr Leodicnsi, etc. Liège, Ouwerx, 1592, in-4o.

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avoir été plein de zèle pour les sciences aussi bien que pour les études scolastiques. Il entretenait dans son pa- lais deux observateurs des phénomènes célestes , Gérard Stempel de Gouda et Adrien Zelst , qui rédigèrent à son intention et sous son patronage un Traité de V astrolabe {}). Il s'occupait aussi très-activement de chimie : on lui doit une analyse des eaux de la fontaine de Pline , près de Tongres ( '^ ) . Sous le règne de Ferdinand , son succes- seur, les catholiques d'Angleterre érigèrent à grands frais (en 1616) la maison de probation anglaise de la Société de Jésus , comprenant un noviciat et un collège , avec des cours de philosophie {'). Tels furent, jusqu'à l'expulsion des Jésuites en 1773 , les asiles officiels des études supé- rieures au pays de Liège.

Sous Joseph-Clément de Bavière (1694-1724) , la dis- corde éclata au camp d'Agramant. Le P. Sabran , S. J., dénonça la doctrine enseignée au séminaire épiscopal de Liège parle chanoine H. Denis, et parvint à obtenir, contre ce dernier, deux censures des Facultés de Louvain et de Douai. Le professeur fut dépossédé de sa chaire, et son ac- cusateur appelé à diriger l'instruction des jeunes clercs. (* ) Une longue polémique s'engagea {^) : d'une part on eut

(') Ulriusque Àstrolabii fabrica cl r(s»s. Liège, Ouvvcrx, !G02, in-4''.

(2) Villenfagne, Recherches, etc , t. H, p. 418.

(3) Le Flonis Anglo-Bavaricus, Liège, G. -H. Strecl , 1683 , contient les détails les plus curieux sur l'histoire de cette maison.

(*) Le faitn'estpas isolé. Louis-Marcel de Coëtlogon, évoque de Tournai (1706-1707), appela les Jésuites dans son séminaire pour y enseigner la théologie. .lean-Erncst de Loëwenstein-Wertheim (1713), son second suc- cesseur, persévéra dans la même voie par crainte de l'invasion du Jansé- nisme, etc.

(»] Voir, entre autres, les Jurfements des deux faculd's , etc. (Ed. de

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recours à répouvantail des noms de Baïus et de Jansénius; de l'autre , on s'éleva non moins énergiquement contre la théologie morale et l'esprit d'intrigue des « Réformateurs de séminaires. « Le clergé séculier s'adressa même au S. Siège ('). La Faculté de Louvain, mieux éclairée, disculpa Denis ; l'attitude des Jésuites devint défensive (^). Je ne saurais , sans m' écarter de mon sujet , raconter ici tous les détails de cette lutte , qui perdit progressivement de son intérêt dans le cours du XVIII*' siècle, et dont le caractère resta d'ailleurs essentiellement tliéologique. Il est juste d'ajouter , cependant , qu'antérieurement à la discussion dont je viens de parler , les Jésuites avaient eu quelque raison de croire à une certaine influence du jansénisme à Liège , même dans les régions du séminaire épiscopal. Lorsque l'archevêque de Paris, en 1679 , médita la sup- pression de la maison de Port-Royal , Antoine Arnauld fut surtout le point de mire de ses attaques , et le célèbre docteur de Sorbonne se vit obligé de quitter la France. Ce fut à Liège qu'il passa le printemps de l'année suivante , avec le P. Quesnel; il y rencontra un certain nombre de partisans , et s'y trouva en rapport avec plusieurs ecclé- siastiques , entre autres avec le professeur de théologie du

Streel) , et la Juslificalion de la doctrine de M. Henri Denis , clc , S. L. iDouai), 1700, in-4».

('] Ecclesia Leodiensis S. P. Innoc. XII siipplicnnx pro suo seminario, et doctrinam RR. PP. Coll. Anglic. S. J. denunlians (1699), in-40.

(2) Témoin les publications ou réimpressions à Liège, pendant cette période, de mémoires justilicatifs, tels que V Apologie pour la doctrine des Jésuites (2« édition, G. H. Streel, 1704, in-li), etc.

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séminaire (*)• Une foule de brochures , rédigées dans son sens (-) ou dans le sens des Jésuites, virent le jour à Liège dans le cours des années suivantes, et la publication de la bulle Vnigcnitus n'eut pas le pouvoir de calmer im- médiatement les esprits. Bien que les Jésuites aient mis de la passion dans leurs polémiques , et que l'ambition n'ait peut-être pas été étrangère à leur invasion dans le sé- minaire, néanmoins leur triomphe momentané fut rendu plus facile, sans aucun doute, par les dissentiments sur- venus , quant à l'interprétation de certains points du dogme, dans le sein du clergé liégeois.

Pour en revenir à In. philosophie spéculative , les Jésuites de Liège se montrèrent d'autant plus hostiles au cartésia- nisme, que les sectateurs du jansénisme avaient éprouvé, dès l'origine , plus de sympathie pour les tendances du nouveau système. La philosophie de Descartes, au surplus, avait paru suspecte dès 166.2 (■') : sur la dénonciation du nonce apostolique en Belgique , Jérôme Vecchio ou de Vecchy, l'Université de Louvain l'avait proscrite; et quel- ques années plus tard , on a lieu de croire qu'il fallut \ arrêt burlesque de Despréaux pour empêcher la Sorbonne, mise en mouvement par les Jésuites, de solliciter un arrêt du Parlement dans le même sens (*). D'autres causes peuvent avoir contribué à modérer, en cette circonstance.

(<) Je citerai entre autres le recueil intitulé : Jusli(ica(iGn de M. An- loine Arnauld, etc. Liège, Hoyoux, 1702, '2 vol. in-12.

(2) Relation de la retraite de M. Arnaiild dans les Pays-Bas en 1G79. Mons, 1735, in-l^, p. 31 et suiv.

(»] Cousin, Frar/m. philos., t. II, p. 299 et suiv. (Ed. de Bruxelles).

(*) Ihid., p. 301 . Cf. Bnuillier, Ouv. cité, t. I, p. /t56 et suiv.

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le zèle des adversaires de Descartes ; mais ils ne se tinrent pas pour battus. Il n'est pas inopportun de constater, toute- fois, que leur victoire ne fut que momentanée à Louvain ; le professeur en théologie Van Gutschoven y fit soutenir des thèses sur la conformité de Descartes avec Aristote et sur la compatibilité du mouvement de la terre avec l'Ecri- ture ( ' ). Ce qui paraîtra tout-à-fait singulier, en outre , c'est que cinq ans après la dénonciation de Jérôme de Vecchy , des thèses ouvertement cartésiennes ("^) furent défendues à Bruxelles par cinq Frères du tiers-ordre de S . François , sous la présidence de Gilles Gabrielis ou de Gabriel, licencié de V Université de Louvain professeur de philos'ophie ; et que la brochure sont annoncées leurs conclusions est dédiée à Jérôme de Vecchy lui-même, au nom du tiers-ordre tout entier (''). Les choses ne se pas- sèrent point ainsi en France. Les Jésuites obtinrent du roi ce qu'ils n'avaient pu obtenir du Parlement ; leur persécu- tion s'étendit dans les provinces , et atteignit surtout la congrégation de l'Oratoire , favorable à la philosophie nouvelle. A Angers , à Caen , les professeurs convaincus d'un attachement si coupable furent suspendus et exilés. Les PP. Quesnel et Duguet quittèrent leur Compagnie plutôt que de se soumettre au joug des Jésuites : " Pour- quoi , écrivait le premier au moment d'aller rejoindre Arnauld en Belgique, pourquoi m'engagerais-je à renoncer

( ') Bouillier (d'après Rohaull), ibid., p. 257. [^] Seulement le nom de Descartes y était passé sous silence. (3) Cette brochure a été découverte par M. E. Prouhel , et analysée dans la Rexmede Vinstrnciion publique en France, etc., du 16 février 1860.

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à la raison , à l'évidence , à ma liberté , si je trouve les opinions de Descartes meilleures que les autres en philo- sophie? " ( ' ). Le P. Quesnel était effectivement mis en demeure. L'Oratoire avait fini par subir (1678) un con- cordat imposé par la Compagnie de Jésus. C'est Bayle qui nous en a conservé le formulaire. Dans la physique, y est-il dit, on ne doit point s'écarter d'Aristote. » On doit ensei- " gner 1" que l'extension actuelle et extérieure n'est point " de l'essence de la matière; qu'en chaque corps naturel " il y a \mQ fo7'me substantielle, réellement distincte de la " matière ; qu'il y a des accidents réels et absolus , " inhérents à leurs sujets , réellement distingués de toute " autre substance , et qui peuvent surnaturellertient être " sans aucun sujet ; que l'âme est réellement présente " et unie à tout le corps et à toutes les parties du corps ; " que la pensée et la connaissance ne sont pas de " l'essence de l'âme raisonnable ; qu'il n'y a aucune " répugnance que Dieu puisse produire plusieurs mondes /' en même temps; que le vide n'est pas impossible « ('). L'animosité fut poussée si loin qu'il y eut un moment du danger, au rapport de M'"^ de Sévigné , à se prononcer trop ouvertement dans le monde en faveur de la philoso- phie cartésienne. Mais les Jésuites eurent beau faire; le P. Valois eut beau rapprocher Descartes de Calvin ; le général Tamburini eut beau enjoindre à tout membre de l'ordre de faire preuve de zèle contre les propositions cen-

(') Bouillier, Ouv.cUê, 1. 1, p. 466.

{^] Recueil de quelques pièces curieuses concernant la philosophie de M. Descaries, in-12, Amsterdam, 1684. Cité par M. Cousin, 1. F, p. 331.

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surées , le serpent se glissa jusque daus le sein de la Compagnie (' ) . Les PP . Rapin et Tournemine furent assez tièdes dans leur opposition à Descartes; le P. André expia durement son attachement pour Malebranche Ç^) ; le P. Buiïier, dans son Traité des vérités premières , mêla les idées de Descartes aux tendances sensualistes qui caractérisent, en dépit des formes abstraites de l'Ecole, la pliilosopliie des Jésuites à partir du XVIP siècle ; enfin le P. Guénard, en 1755 , loua publiquement le père des sciences modernes avec une éloquence que la postérité ne cessera pas d'admirer {'). Quel revirement forcé, mais qu'il fallut de temps avant d'en arriver , et quels com- bats il y eut à soutenir ! Plutôt que d'être spiritualistes avec Descartes ( ^ ), les Jésuites avaient abondé dans l'em- pirisme de Gassendi et dans le pyrrhonisme de Huet {^).

(') Bouillier, t. I, p. 468 et suiv., tout le cbap. XXVI.

(2 ) Je renvoie le lecteur à l'intéressant ouvrage de M. Charma, profes- seur de philosophie à la faculté de Caen : Le P. André, jésuite, Caen , 1844-47, 2 vol. in-S". La biographie du P. André, par M. Cliarma , a été aussi publiée à part, avec une notice sur Charles de Qucns. Paris (Caen), juillet 1857, in-S». Cf. l'Introduction de M. Co»st» aux OE livres philos, du P. André. Paris, 1843, in-1-2, et Bouillier, t. II, ch. XV.

(') Discours sur l'esprit philosophique , couronné par l'Académie fran- çaise. « Cet homme nouveau , dit le P. Guénard , vint dire aux autres » hommes que , pour être philosophe , il ne suffisait pas de croire , mais » qu'il fallait penser... iMalgré les cris et la fureur de l'ignorance, il refusa » toujours de jurer que les anciens furent la raison souveraine ; il prouva » même que ses persécuteurs ne savaient rien , et qu'ils devaient désap- » prendre ce qu'ils croyaient savoir. Disciple de la lumière, au lieu d'inter- » roger les morts et les dieux de l'École, il ne consulta que les idées claires » et distinctes, la nature et l'évidence... »

(* ) Ils ont plaisanté sans fin dans le sens des objections de Gassendi , qui teint de s'adressera un homme sans corps : 0 mens ! Descartos répondit, comme on sait, à son adversaire : 0 caro! V. Bouillier, t. I, p ;)G2.

(•) Qui ne connaît les extravagances du savant P. Hardouin 'i*

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Leurs yeux se dessillèrent quand les idées de Condillac furent poussées aux conséquences qu'elles recelaient ; mais il était trop tard.

A la fin du XVII*^ siècle, l'enseignement des Jésuites anglais , établis à Liège , était aussi fidèle que possible aux traditions péripatéticiennes. Je trouve en tête d'un manuscrit de 1682 , provenant de leur couvent , un petit poème latin destiné à célébrer la victoire d'Aristote sur tous les autres philosophes, et notamment sur Descartes. Le Stagirite n'a peur ni de l'épouvantail de l'abîme et du vide, ni d'une légion d'animaux-machines prêts à le broyer entre leurs mâchoires d'automates. Nouveau Pygmalion, quoique dans des conditions bien différentes , Aristote donne aux animaux la vie et le sentiment , et ceux-ci, plus reconnaissants que Galathée , se tournent aussi- tôt contre l'adversaire de leur bienfaiteur. Le pauvre Descartes l'échappe belle , grâce à la magnanimité d'A- ristote, qui n'a qu'un mot à dire aux bêtes fauves : Vous nirez pas plus loin! pour être obéi ponctuelle- ment. Mais ce n'est pas tout. Il faut lutter seul contre tous les philosophes conjurés; ceux-ci s'enveloppant des ténèbres de l'ignorance , ceux-là peuplant l'espace de monstrueux fantômes ; cet autre , l'audacieux ! essayant d'arrêter le char du soleil et de faire rouler la terre ; tous menaçants, tous acharnés Mais tous impuis- sants comme les vagues , qui viennent briser leur fureur inutile contre un vieux roc immobile et debout. Venez donc , amis de la sagesse , venez écouter les leçons de l'immortel maître qui se rit de tant d'efforts insensés , et concluez d'un seul mot , si tant est que ce soit la peine

SI

de mettre dans la même balance Aristote et son moderne rival :

Hic censendo docens , ille scicndo docet ( ' ).

Vous êtes avertis : ipse dixit : quand le maître a parlé, il faut s'incliner et se taire. Cependant, laissant de côté ces niaiseries pédantesques , que je n'ai citées que comme trait caractéristique de l'époque , je dois dire que le P, Thomas Blundell , dont j'ai le cours entre les mains, aborde, avec une gravité calme et une franchise digne d'éloges, la discussion des problèmes différemment résolus par Aris- tote , par Gassendi et par Descartes, C'est toujours des formes substantielles qu'il s'agit. Les Jésuites n'en étaient pas encore venus à emprunter des arguments aux sensua- listes pour combattre la métaphysique cartésienne ; Gas- sendi leur était encore suspect, moins cependant peut-être pour sa théorie de la formation des idées générales et pour son épicuréisme ( ' ) que pour sa déclaration de guerre aux

(') Ce jugement sur Descartes paraîtra plaisant au premier abord ; on le conçoit jusqu'à un certain point, cependant, s'il s'applique plutôt au créateur d'une Physique pleine d'hypothèses, qu'à l'auteur du traité de la Méthode. Mais l'importance de ce dernier livre fut elle-même longtemps méconnue parles Jésuites. En reconnaissant en Descartes un penseur ingé- nieux , le P. Rapin le trouve superficiel et précisément peu mclhodique. L'ancienne philosophie, dit-il, avait au moins la métaphysique pour guide; la moderne est plus impérieuse , mais moins sûre dans ses démarches. [Réflexions sur la philos. OEuvres , t. II , p. 367. La Haye , 17"25 , in-12.) Les Jésuites craignirent que le cartésianisme n'enseignât à douter ; ils sai- sirent mal le caractère méthodique de la renonciation préalable à tout préjugé; et d'un autre côté , en refusant à l'homme des idées claires sur Dieu et sur l'âme, ils limitèrent si bel et si bien notre faculté de connaître, qu'insensiblement ils se trouvèrent eux-mêmes embarrassés dans les filets du scepticisme.

('-) On donna aux Gassendistes le nom d' épicuréistes. Il ne s'agit nul- lement ici du système des épicuriens. V. Pluche, Hist. du ciel, t. II, p. 160.

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doctrines de l'École. Le P. Blimdell ne cite qu'une ou deux fois son nom, mais il s'attache à réfuter ses arguments en même temps que ceux des anciens atomistes. Il fait très- bien ressortir l'absurdité de l'explication des phénomènes de croissance et de développement, cliez les êtres vivants , par de simples changements de disposition des corpuscules primitifs; il déclare qu'on ne peut parler d'atomes quand on admet que rien ne vient à l'intelligence que par les sens ; il conçoit enfin le vide comme possible , mais non comme existant ('). Ainsi s'écroulent toutes les combinai- sons des atomistes ; et ce ne serait pas se tirer d'affaire , ajoute-t-il, que d'ôter à l'atome ce caractère de simplicité que lui avaient attribué les anciens (") : que sera-t-il alors, sinon une matière revêtue d'une forme, et à quoi en revient-on par conséquent , si ce n'est à la doctrine d'Aris- tote (^)? Descartes n'est point tombé dans les erreurs des atomistes : mais a-t-il été plus heureux ? En niant les formes substantielles , n'est-il pas arrivé forcément à sou- tenir la ridicule théorie des animaux-machines ? Les phé- nomènes qu'il tâche d'expliquer au moyen des seules don- nées de la figure , de l'étendue et du mouvement , ne sont pas les phénomènes de la nature , mais ceux d'un monde de fantaisie. Les règles qu'il formule dans sa Méthode sont favorables aux hérésies, et le côté positif de sa doctrine est

(') Si dcluv honor racui, lit-on dans une des thèses défendues sous sa présidence , nec ifjnis snrsum nec lapis movcbilar deorsum , casu quo hic invaciio conliguus sil leclo, iUe pavimenlo.

(2) Ceci s'applique bien évidemment à Gassendi , l'un des précurseurs de la théorie atomique de la physique et do la chimie modernes.

('>) Cf. hLoffiquc de Pnrl-Ilo;/al, III« partie, ch. 10, 7.

conforme aux propositions soutenues par Calvin. On sent, en parcourant les Bictata du P. Blundell , combien les idées nouvelles avaient profondément remué les théologiens attachés à la tradition scolastique ; il leur semblait que laisser mettre en doute , sur quelque point que ce fût , l'autorité d'Aristote, c'était tremper dans une conspiration impie contre le catholicisme , contre le christianisme lui- même. Comment d'ailleurs Descartes , s'écrie naïvement notre professeur , pourrait-il avoir raison tout seul contre plus de cinq cents docteurs et savants de toute espèce , dont plusieurs siècles ont sanctionné l'autorité (')?Le fond de ces débats fut le même partout ; Descartes finit par l'emporter, mais les lacunes de son système, on ne peut le contester , furent habilement signalées par ses adversaires, surtout en ce qui concerne l'indépendance de l'âme à l'égard du corps. En ce sens, l'opposition des Jésuites fut prévoyante; lorsque la scolastique fut décidément morte et enterrée, les dangers de l'idéalisme se révélèrent de plus en plus, les objections des anciens polémistes se reprodui- sirent dans des conditions nouvelles , et l'on put s'écarter de Descartes sans se ranger du côté d'Aristote.

Au temps du P. Blundell , un cours de philosophie était invariablement, dans sa forme extérieure du moins , une pure glose de quelques traités du chef du Lycée.

(') Les objections du P. Blundell portent, enlr'autres, sur la difficulté de concilier l'indistinction de la substance et des accidents , et en général la doctrine de Descartes sur la matière , avec le dogme de l'Eucbaristie. Circonstance assez remarquable : ce fut précisément le sujet des pre- mières discussions que Descartes eut à soutenir contre Arnaud. Toutefois , ce qui était facile à prévoir, leur désaccord fut de courte durée.

Pour la logique, on eût difficilement procédé d'une autre manière ; en morale , on était sur un terrain nouveau , mais la méthode traditionnelle était respectée ; hors de , on commentait exclusivement les huit livres de la Fliysique, le traité du Ciel , celui de VJme, etc. ('). Les problèmes purement spéculatifs étaient étudiés conjointe- ment avec les principes de la physique , de la chimie , de la physiologie , de l'astronomie, etc., et la raison en était toute naturelle , puisque , comme nous l'avons vu , toutes les solutions présentées dans le domaine de ces sciences n'étaient que des applications , à divers objets spéciaux , d'une grande théorie métaphysique dont la portée était universelle, et qui s'imposait avec toute la rigueur d'un dogme. Il faut arriver au XVIIP siècle pour constater une véritable émancipation des sciences , une séparation nette de leurs sphères particulières, séparation qui permit à cha- cune de progresser librement sans porter atteinte aux con- ceptions d'ensemble. Cette réforme ne fut pas seulement due à la victoire de Descartes sur la scolastique , mais à l'influence des travaux de classification générale entrepris par Bacon, et recommencés sur nouveaux frais par d'Alem- bert, qui traça si largement le dessin de \ Encyclopédie. Il

(') Plusieurs PP. Jésuiles du Collège anglais de Liège publièrent des manuels ou des traités de philosophie qui jouirent d'une certaine vo- gue , dans les écoles la scolastique conserva son crédit. Le résumé de Thomas Compton Carleton (mort le 4 mai 1666), fut classique en Espagne; on cite encore les Quœstioncs metaphysicœ de Guillaume Ailworth , dit HarcoU (le même qui fut compromis dans la fameuse conspiration préten- dument découverte, à Londres, par Titus Oates), et un abrégé composé par Tcrillus , à la fois philosophe et mathématicien. V. le Florus Ànglo- Bavaricus.

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ne faut pas oublier , surtout , la nouvelle distribution des diverses branches de la philosophie présentée par WolfF, qui formula régulièrement, pour la première fois depuis Aristote , et en s' appuyant sur les bases du système de Leibniz , un corps complet de doctrine , et en exposa iso- lément toutes les parties. Mais à la fin du XVIP siècle, les professeurs n'en étaient pas , même ceux qui commen- çaient à ne plus regarder le maître comme infaillible. Toutefois , péripatéticiens ou non, tous se voyaient en- traînés , par la force des choses , à faire de jour en jour une part plus large , dans leur enseignement , à des dis- cussions qui les obligeaient de sortir , bon gré mal gré , de leur cercle de Popilius . Copernic , Galilée , Kepler , Harvey et d'autres encore n'étaient pas, en dépit de l'au- torité d' Aristote , de ceux dont il est permis de dire :

Non ragioniam di lor, ma guarda e passa.

Les Jésuites surtout ne se le dissimulaient pas , et si loin qu'ils aient poussé alors leur obstination péripatéti- cienne , on doit leur reconnaître le mérite de n'avoir pas évité la polémique , et d'avoir sérieusement étudié les œuvres de ceux dont ils repoussaient les principes. Leurs cours de philosophie étaient, à cause de cela, extrême- ment compréhensifs ; on ne se fait plus guère l'idée , en Belgique, d'un enseignement à la fois si vaste et si plein de détails. Ils touchaient à tout, ils s'efforçaient d'armer leurs élèves de pied en cap, afin qu'aucune nouveauté, de quelque nature que ce fût, ne les trouvât pris au dépourvu. Les partisans du jansénisme leur reprochèrent amèrement ces tendances scientifiques, peu compatibles, selon eux,

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avec la mission toute évangélique que devait s'assigner, par excellence , un ordre de prédicateurs et de mission- naires ('). Mais les Jésuites ne l'entendaient pas ainsi. Ils se considéraient surtout comme des soldats , appelés à défendre la foi orthodoxe en éblouissant les hérétiques de leurs lumières, et ils attachaient, en fait, moins de prix à l'onction qu'à la dialectique. Ainsi, dans le cours de phi- losophie, qui durait trois ans à Liège et y occupait trois professeurs à l'époque dont je parle( ^ ), on faisait entrer un résumé des traités du savant P. Kir cher , et spécialement les notions fondamentales exposées dans le Mundus suhter- raneus ; on initiait les élèves aux principes de la chimie et on accompagnait les leçons de nombreuses expérien- ces (0- En même temps, après avoir parcouru l'orbite des mathématiques élémentaires sous la direction d'un profes- seur spécial , on passait à l'étude des calculs récemment découverts, et l'on s'escrimait contre les difficultés les plus ardues des Sections coniques d'Apollonius de Perge. On abordait la mécanique , la perspective et l'optique , on pé- nétrait le secret des mouvements des corps célestes; enfin, on se tenait au courant des travaux de la Société Moyale de Londres, que Charles II venait d'instituer. Je laisse de côté l'étude des langues classiques, des langues orientales

(') Nulle part, peut-être, ces reproches n'ont été formulés plus vivement que dans un curieux volume attribué h un religieux flamand, Henri à S. Ignalio, et intitulé : Tuba magna mirum clangens sonum (Argentin», 1712, in-l'i. V., entr'autres, sur l'invasion des Jésuites dans les écoles et sur l'esprit de leur enseignement, Clangor V ; et Cl. XV, sur les études des missionnaires.

(2) Florus Anglo Bavaricus, p. 30.

( '] Quod in Angliâ prœsertim habelur in pretio. Ibid.

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et l'étude de rÉcriture Sainte et de la théologie , comme n'ayant pas trMt à mon sujet et ne répondant pas exacte- ment aux mêmes années de travail. Je veux seulement montrer comment les disciples de S. Ignace entendaient la noble guerre des idées et comment, tout enfoncés qu'ils étaient dans les subtilités scolastiques, ils s'efforçaient loyalement, non pas seulement de paraître, mais de devenir progressifs dans leur enseignement. Se mettant ainsi au niveau du monde des dissidents et des libres penseurs, ils se trouvaient en mesure de lutter contre eux en leur em- pruntant leurs propres armes.

Nourri des idées du P. Kirclier, le P. Blundell, sans nier absolument la possibilité des transmutations, ex- prime des défiances à l'égard des alchimistes ; au sujet de la magie , après examen des faits et discussion des opinions des auteurs, surtout de Delrio, il s'impose une réserve plus grande encore, et considère un grand nombre de prétendus prodiges comme pouvant s'expliquer par des causes naturelles. Ici son argumentation est serrée et marquée au coin du bon sens ; il prend moins de précau- tions, au contraire, lorsque, pour repousser le système de Copernic, il rappelle en passant les fins de non-recevoir opposées jadis à Galilée. E pur si miiove ! Mais on fut bien longtemps à Liège, avant d'admettre généralement que la terre n'est pas immobile : l'abbé de Peller , à la fin du siècle dernier, n'en était pas lui-môme tout-à-fait sûr !

La persistance des Jésuites à se faire les champions de l'aristotélismc en décadence a frappé de stérilité leurs meilleurs esprits. On a fort bien fait remarquer que les

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plus remarquables traités publiés sous le patronage de la Compagnie, le livre de Suarez et les commentaires des PP. de Coïmbre, attestent des facultés supérieures chez ceux qui les ont composés ; mais on y constate aussi le parti pris de n'user en aucune manière de la liberté de penser, tant l'opinion d'Aristote avait pour leurs auteurs la valeur d'un dogme. J'ai déjà dit que la Compagnie se repentit trop tard de ce fétichisme, habilement combiné avec un libéra- lisme apparent, et avec un enseignement solide des sciences physiques; elle se vit entraînée, au-delà de ses prévisions et de ses intentions , vers les régions dange- reuses de l'empirisme et du scepticisme ; les encyclopé- distes , logiquement , ne firent que profiter de ses leçons, sauf à briser ensuite les liens du formalisme traditionnel. L'université de Louvain , par contre , était devenue insensiblement cartésienne, et elle avait donné à S. Au- gustin le pas sur Aristote ( ' ) ; mais les disputes théolo- giques et philosophiques y dégénérèrent de plus en plus en subtilités ; tout y était sec, abstrait, pédantesque ; elle perdit de jour en jour de son inflaence ; l'enseignement des Jésuites, plus mondain et plus varié, resta, jusqu'à la dispersion de l'ordre , meilleur que le sien, A Liège , lorsque les princes-évêques reprirent sérieusement la direction de leur séminaire , les cours de philosophie y furent à peu-près calqués sur ceux de Louvain : la doc- trine péripatétique des accidents absolus fut repoussée ; on continua de considérer les corps de la nature comme com- posés de matière et de forme , mais on fit de la matière

(' ) Th. Juste, o«u. cUé, p 130.

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quelque chose de positif, une substance distincte de l'es- prit, en ayant soin d'ajouter toutefois, contre les exagéra- tions du cartésianisme, que \ étendue ne doit pas plus être confondue avec la matière que \d, pensée avec l'esprit ; quant à la forme , on déclara nettement , avec Descartes , qu'elle n'était point la substance au sens péripatétique (' ), mais qu'elle consistait dans l'ensemble des modifications mécaniquement subies par la matière (grandeur , figure, situation , mouvement ou repos , principalement des parties insensibles) ; dans l'explication du système du monde , on penchait pour Copernic , mais on n'osait se prononcer entre Descartes et Newton ; on admettait enfin les quatre éléments des anciens, et l'on expliquait les phé- nomènes météorologiques par leurs diverses combinaisons. Telle fut notamment la substance des cours des profes- seurs Gabriel Lamelle et P. Jos. l'alise, qui enseignèrent la philosophie au séminaire épiscopal , dans la seconde moitié du XVIII^ siècle. Les Jésuites se trouvaient dépas- sés, mais l'horizon restait étroit, et tout se résolvait encore en formides. J'en dirai autant des cours qui se donnaient dans les abbayes et les couvents de toute espèce. Et je puis ajouter qu'il faut du courage pour pénétrer dans ce capharnaûm de banalités et de concessions timides faites à tous les systèmes, pour se faire im doux oreiller. Hélas ! le traité de Métaphysique publié en latin, il y a une qua- rantaine d'années (""), à l'usage du séminaire de Liège , ne

(')Pluscle difliculté dès lors, relativement au dogme de la transsub- stantiation.

(2) Liège, v" Duvivier, 182-2, in-lâ.

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s'élève guère lui-même au-dessus de ce niveau (' ) . C'est une doctrine sèchement dogmatique de l'être, de ses pro- priétés et de ses espèces, reposant sur l'identité de l'être et de la possibilité pure, et supposant à priori l'éternité en Dieu de toutes choses en tant que purement possibles, c'est-à-dire en tant que possédant des attributs non con- tradictoires ; quant au premier principe , qui réalise ces possibles selon sa volonté, mais en raison de sa sagesse et de sa perfection, son existence nous est garantie par l'idée même que nous avons d'un être parfait, ainsi que l'avait déjà montré S. Anselme. Ces propositions et les consé- quences qu'elles entraînent , plus ou moins empruntées à l'ontologie et à la théodicée de l'école de Leibniz , sont admises comme certaines à la suite de la réfutation de toutes les objections qu'on peut prévoir, et en vertu de la légitimité des criteria dont la Logique a démontré la valeur ; la méthode et la plupart des termes en usage dans l'École sont conservés, et l'on ne se demande pas un instant si, et jusqu'à quel point, nous pouvons passer de l'ordre de nos idées à l'ordre des choses , et si les défini- tions que nous formons en vertu des données perçues, portent légitimement sur ce qui existe, ou seulement sur nos conceptions et sur le sens que nous attachons aux mots .

Je ne relèverai ni les cercles vicieux ni les pétitions de principe oii tombe inévitablement une philosophie qui

(') Les questions cosmologiques y sont entièrement laissées de côte, et le plan de l'ouvrage diffère complètement de celui des anciens cours. Ce plan est à-peu-près îc nu'nio, au surplus, que celui de toutes les 3/f7aj)/iy- siqiies publiées depuis ^VoUT.

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n'a pas Tair de se douter des questions préalables ; le temps en a fait justice. Reconnaissons seulement qu'avant la création de l'université de Liège (1817), l'enseigne- ment de la philosophie spéculative, tour-à-tour concentré, en cette ville, dans les mains des Jésuites et du clergé sé- culier, ne fut guère propre à exercer , directement ou non , une influence féconde (^) , et resta aussi étranger qu'il put au mouvement général des idées. Plus tard, quand le nom de Lamennais retentit , il ne fut plus possible de se traîner ainsi terre -à-terre ; mais alors le clergé , mal pré- paré et par conséquent imprévoyant, se jeta étourdiment dans les bras du nouveau maître , puis il revint sur ses pas avec eflroi. Cette surprise et les déceptions dont elle fut suivie finirent cependant par lui rendre suspecte la solidité de la vieille métaphysique et des procédés scolas- tiques. . . Mais j'ai résolu de m' arrêter, dans cette esquisse, au seuil de notre époque.

La jeunesse laïque ne rapporta guère des universités de Louvain , de Reims ou de Cologne , pendant la pé- riode que nous venons de traverser, des idées plus avan- cées. Les études spéculatives, au surplus , n'ont jamais joui d'une grande vogue à Liège ; les abeilles de cette grande ruche industrielle ont bien d'autres préoccupa- tions. En dehors des écoles , de loin en loin , sous l'an- cien régime , on y a vu apparaître un penseur ; encore , presque toujours , ce penseur est-il plutôt un curieux de

(•) L'enseignement de la dialectique fut rayé, en 1774, du programme des cours du Grand Collège de Liège (ancien collège des Jésuites) ; il avait dégénéré en subtilités; on le considérait comme n'étant propre qu'à fati- guer sans profit l'intelligence des élèves.

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la nature qu'un philosophe proprement dit. Touche-t-il si peu que ce soit à des problèmes qui pourraient inté- resser le dogme , il recule comme s'il avait marché sur un serpent, il s'épuise en protestations de dévouement à l'Eglise. Mais il s'élève volontiers jusqu'aux principes de la science transcendante, lorsqu'il ne s'agit que de sonder les systèmes du monde visible. C'est principalement parmi les médecins que je trouve , ici , quelques indivi- dualités saillantes. Avant de m'occuper de ceux qui popularisèrent à Liège les idées de Robert Fludd et de Van Helmont , je ferai brièvement connaître , en manière d'épisode, le Parvum. naturœ spéculum de N. du Chasteau, de Chênée, docteur en philosophie et en médecine et licencié en théologie ( ' ) , dont le penchant pour les réfor- mateurs de la philosophie et des sciences n'est nullement dissimulé.

Le louable dessein de l'auteur est d'expliquer , par des causes purement intelligibles, les divers phénomènes de la nature et les transformations des corps. Je ne viens, dit-il , ni renverser ni innover quand même ; sans doute je considère comme des chimères les formes substantielles et les qualités occultes de la philosophie vulgaire ; mais je n'ai pas l'honneur d'avoir exposé le premier les idées que je défends; et quant à ces termes traditionnels , qu'on les conserve , si l'on veut , pourvu qu'on leur donne un sens raisonnable. A qui me rattachera-t-on? Peu importe : la question est de savoir si je dis vrai...

Avant tout il s'agit de noter soigneusement les sources

(') Liogc, G. H. Streel, 1G73, in-12.

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de nos erreurs. Le docteur du Chasteau ne paraît nullement étranger aux écrits de Descartes et même à ceux de Bacon, Il écarte , avec celui-ci , les divers fantômes qui viennent tour-à-tour obscurcir à nos yeux le soleil de la vérité. Un grand nombre de termes sont équivoques ; de , très-sou- vent , deux interlocuteurs se trouvent placés , sans le savoir, dans la discussion, à deux points de vue différents. Point de difficulté à l'égard des mots qui désignent des choses existantes, comme \<à feu , le hois , X^i pierre; mais quand on dit le roi , le père , le Jik , la table , le livre , grand , petit , etc. , on énonce des idées dont la formation a nécessité des comparaisons, des jugements, en un mot une opération intellectuelle préalable ; et ces mots dési- gnent non pas ce qui existe , mais la manière dont nous concevons ce qui existe. C'est surtout quand il s'agit de ce dont la connaissance n'est point également distincte pour tous les hommes , qu'il faut prendre garde aux défi- nitions. Qu'est-ce que r«V«e , par exemple, et peut-on parler de l'âme des brutes au même titre et dans le même sens que de l'âme humaine ? Que d'erreurs dans la philo- sophie vulgaire, provenant de l'abus des définitions ! (') Mais nos aberrations proviennent aussi d'autres sources : l'amour de la vérité a lui-même ses excès et ses dangers ; nous nous félicitons de nos découvertes avant d'avoir vérifié l'exactitude de nos observations ; nous marchons en avant sans nous préoccuper des objections et des

( ' ] «Les hommes s'imaginent que leur raison commande aux mots; mais qu'ils sachent que les mois , se retournant pour ainsi (lire contre l'enten- dement, lui rendent les erreurs qu'ils en ont rerues. » l?acon, Nouvel orga- num, l.I, n' LIX. (Ed. F: Kiaux).

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lacunes, et nous oublions sans cesse que, pour être sûrs de ne pas nous tromper dans l'explication d'un seul fait , il nous faudrait connaître toutes choses, puisque toutes les parties du système de l'univers dépendent l'une de l'autre. Les préjugés de notre enfance, l'influence de ce que nous avons entendu dire avant de réfléchir par nous- mêmes , sont encore autant d'obstacles à vaincre. Les péripatéticiens affirment qu'il n'y a rien dans l'intelligence qui ne vienne des sens , et ils reconnaissent malgré eux l'existence de faits qui n'ont rien de sensible ; seraient-ils par hasard doués d'un sixième sens dont les profanes sont privés ? Viennent ensuite les opinions accréditées, par exemple la croyance à l'infaillibilité du prince des philo- sophes ; l'Ecole imite en ceci le peuple ignorant et atta- ché à ses mille superstitions. Ajoutez la paresse des esprits , même de ceux qu'aiguillonne la plus vive curio- sité : on veut tout savoir , mais on ne se donne pas la peine de travailler pour apprendre. Enfin le témoignage des sens doit être incessamment contrôlé, car chacun voit les choses dans des conditions et sous des faces différentes, et l'on est exposé à se tromper grossièrement , lorsqu'on juge que les choses sont telles qu'on les perçoit : est-ce que le bâton plongé dans l'eau est réellement brisé parce qu'on le voit tel? On ne saurait donc être trop prudent ; on ne saurait trop faire attention à la diversité des tempéraments et des humeurs qui déterminent nos pro- pensions individuelles , et nous portent à juger différem- ment des mômes choses. 11 est donc nécessaire , avant d'aborder l'étude des sciences et surtout celle de la philo- sophie, de s'édifier pleinement sur la nature des précau-

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tions à prendre , c'est-à-dire de tracer les règles d'une bonne et saine méthode.

Cette méthode n'est autre que celle de Descartes, et les principes dont elle constate la certitude ne sont autres que ceux auxquels s'est attaché Descartes. Le docteur du Chasteau va au-devant des critiques au nez fin , qui ne demanderaient pas mieux, après avoir fait cette décou- verte, que de lui chercher noise. Il se reconnaît franche- ment convaincu par les démonstrations du plus noble des philosophes, et les persécutions dont Descartes a été l'objet ne l'empêcheront pas de répéter après lui ce qu'il croit être la vérité ( ' ) .

Du Chasteau n'a du reste en vue, dans son petit livre, que le monde extérieur, les merveilles de la nature. Dans une courte introduction sur nos moyens de con- naître , il établit nettement l'opposition de l'âme et du corps , et en même temps leur dépendance intime ; il a soin d'ajouter que l'âme intervient comme le corps dans la sensation , si rien ne s'y oppose ; et il expose ensuite, en véritable cartésien, les trois moments de la sensation, de la perception et du jugement. Les animaux sentent, mais ils ne perçoivent ni ne jugent comme l'homme ; en revanche, ils ne sont point exposés à l'erreur, qui du reste ne réside que dans nos jugements ; car nos perceptions ne nous trompent point par elles-mêmes , ou du moins très-

(i) Philosophoiuin nobilissimus , cul unicè vcrilas odiuin pcpcril , quœ omnibus apud tmlgum parère sole( , tton secùsac familiarilns contemptum cl obsequium amicos. Je n'ai pu mettre la main sur un volume rédigé par un curé du nom (VAusillon, et il doitèlre question de la persécution du cartésianisme à Liège. L'existence de ce livre m'a été signalée par un savant historien liégeois, M. L. Polaiti.

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rarement. Mais ce serait s'égarer volontairement que de prétendre acquérir, par la voie des sens , la connaissance de ce que les choses sont en elles-mêmes , et des raisons dernières de leurs mouvements. Les éléments primitifs des corps sont si subtils qu'ils échappent à toute perception ; la raison seule ou l'intelligence peut essayer de pénétrer jusqu'à eux. Gardons-nous donc de demander aux sens ce qu'ils ne peuvent nous donner , et ne nous arrêtons, dans la recherche de la vérité , qu'au moment nous serons parvenus à ramener les faits sensibles à des idées inhérentes à la nature même de notre intelligence (^). Ne prétendons point, enfin, reproduire dans l'ordre de nos pensées l'ordre même de la création (") ; notre intelligence ne saurait , comme celle de Dieu , embrasser l'univers dans son en- semble et dans tous ses détails à la fois ; la démonstration sera rationnellement suffisante, si, pour parler avec Aris- tote, elle aboutit à des conohiûow?, possibles (^).

Ces réserves étant faites, duChasteau assimile les œuvres de l'industrie humaine à celle de la nature, un peu gratui- tement, comme Descartes l'avait fait lui-même ; il répudie par les qualités occultes , les sympathies et les antipa- thies , etc. ; mais il est fatalement conduit à la théorie de l'automatisme. Une fois le principe des anciens admis dans le sens de la loi d'inertie : tout ce qui est reçoit d' autrui

(') Cartes. Princ. philos., p. !i, n" 5.

(2) Est-ce une vague allusion à Spinoza? J'en doute; l'Ethique ne parut qu'en i 677. Cependant les principes de ce livre étaient connus depuis longtemps des amis de l'auteur.

{■^] Descartes ne parle pas autrement , mais il ne cite pas Aristolc. Princ philos., p. IV, n" '■204.

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Vimpulsion qui le meut ; une fois la matière considérée purement et simplement comme étendue , la science de l'Univers se réduit à la mécanique. Les chapitres du Parvum spéculum consacrés aux principes des choses maté- rielles , à l'espace , qui n'est distinct des corps que dans nos conceptions , et à l'impossibilité du vide , ne sont que la reproduction , en peu de mots , des propositions fonda- mentales du livre des Principes de Descartes. Le mouve- ment est imprimé à la matière par la fameuse cJiiquenaiide de Pascal (^) ; il est naturellement rectiligne , et les dévia- tions de la ligne droite sont produites par la rencontre des différents corps qui sont mis en mouvement. Bien que les corps passent tour à tour du mouvement au repos, et réci- proquement du repos au mouvement, la quantité générale du mouvement reste la même; il y a toujours compen- sation ; les créatures sont passives , elles ne sauraient s'arrêter d'elles-mêmes, et d'autre part il leur serait aussi impossible de produire spontanément un degré quelconque de mouvement , que de donner l'existence au moindre atome. L'essence de la matière étant toute dans l'étendue, la matière en elle-même est une et indifférente ; mais le mouvement , inégalement imprimé à ses diverses parties , les diversifie et donne lieu à toutes les formes que nous observons dans les corps. Du Chasteau formule la théorie

(') On peut ne pas cire de l'avis de Descaries; mais i) faut avouer que Pascal ne l'a point compris lorsqu'il a écrit [Pensées, I, art. IX, n" il) : « Je ne puis pardonner à Descartes : il aurait bien voulu, dans toute sa » philosophie, pouvoir se passer de Dieu ; mais il n'a pu s'empêcher de lui » faire donner une c/(i</ufnai<de , pour mettre le monde en mouvement; » après cela, il n'a plus qno faire de Dieu. »

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des tourbillons et celle des trois éléments de Descartes (le fluide subtil dont le soleil et les étoiles fixes sont faits; les ^02^/^* répandues dans l'espace et formant le ciel transparent; enfin les particules de figures diverses dont l'agglomération produit les masses opaques de la terre, des planètes et des comètes). Cet exposé de la physique céleste se rapproche assez des idées de Malebranche ( ' ) que du Chasteau ne pou- vait connaître , du reste , à l'époque il fit paraître son traité. Avant d'aller plus loin, je dois faire une remarque. Notre philosophe, comme on l'a vu, ne dissimule en aucune façon ses sympathies ; mais si l'on trouve dans son livre une allusion bien claire à Descartes, on n'y rencontre nulle part ni le nom de ce réformateur ou de quelqu'un de ses partisans , ni une citation quelconque de leurs ouvrages . Platon , Lucrèce , Virgile , Sénèque et S . Augustin , mais surtout Aristote , témoignent seuls de l'érudition de du Chasteau : je laisse de côté quelques passages de l' Urano- métrie de Philippe Lansberg , contenant des notions posi- tives. Ce qui semblera surtout piquant, c'est que l'appro- bation du livre, datée du 1 9 février 1672, porte la signature d'un jésuite, Jean Dormerus, délégué a cet effet par Ernest baron de Stirlet, vicaire-général de Liège. Le fait est d'au- tant plus digne d'ctre noté, qu'il constitue une exception, puisqu'il y avait à Liégô des examinateurs synodaux, spé- cialement chargés de Y imprimât iir ('). Et c'est précisément

(*) Bordas-Demoulin a Irès-bien marque, sous ce rapport, les nuances de doctrine qui séparent Malebranche de Descarlcs. [Le Cartésianisme, t. J, p. 2-29 et suiv. Cf. llouiUier, t. 5, ch. YHlet IX'.

(■-) Los livres de cette époque portent les noms de François Zultnan cl de Henri Werpen, examinateurs synodaux.

Gî)

un traité de philosophie cartésienne qui se trouve soumis à la censure d'un jésuite et déclaré par lui ne rien contenir de contraire à la foi catholique ! Le mot d'ordre n'était donc point encore donné ; et en effet , la tempête ne se déchaîna que quelques années plus tard , lorsque les Jé- suites crurent découvrir une secrète analogie entre les idées de Descartes et celle de Port-Royal , et qu'ils jugèrent sa théorie de la substance favorable à l'hérésie de Calvin. Les incertitudes qui subsistèrent ainsi pendant un certain temps font comprendre le fait cité plus haut, de la dédicace de thèses évidemment cartésiennes à ce même Jérôme de Vecchy, qui avait commencé par dénoncer la philosophie nouvelle. Le livre de du Chasteau appartient à cette pre- mière période de réaction ; on citerait également en France quelques Jésuites cartésiens , dans le cours des mêmes années.

Pour peu qu'on soit au courant des principes métaphy- siques qui servent de base à la physique de Descartes , on reconnaîtra qu'il n'y a rien de bien neuf dans le Spéculum de du Chasteau ; c'est un résumé simple et clair du traité des Principes^ sans autre prétention que celle de contribuer à dissiper les vieux préjugés , en leur opposant des propo- sitions légitimées par une méthode rationnelle. Je n'ai analysé les premiers chapitres de ce petit volume que pour montrer d'une part combien il est décidément cartésien , et de l'autre , avec quelle précaution l'auteur procède cepen- dant, comme s'il avait pressenti un danger. Il serait superflu de le suivre dans ses explications de la nature et du mouve- ment des astres, des différents états des corps, du sec et de l'humide, du chaud et du froid, des lois de la pesanteur ,

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de la propagation de la lumière et de la nature des couleurs. L'ouvrage se termine par une étude sur les éléments dont notre globe est composé, c'est-à-dire sur les quatre éléments des anciens. L'auteur suit jusqu'au plan du livre de Descartes ; il passe en revue les phénomènes physiques de toute nature , et ne manque jamais de faire ressortir l'ina- nité des théories de l'Ecole , dont le propre est , dit-il , de rendre plus obscur tout ce qu'elles veulent élucider. L'attraction magnétique , les propriétés électriques de l'ambre jaune sont des faits tout naturels , dûs à la cor- respondance des pores de l'un des deux corps en présence, avec les particules émanant de l'autre ( ' ) . Il ne voit même rien d'extraordinaire dans les effets merveilleux qu'on at- tribue à la poudre de sympathie , qui guérit les blessures à distance; et il ne trouve pas, enfin, que si les blessures d'un cadavre se rouvrent et redeviennent saignantes en présence de l'assassin, il y ait lieu de crier au miracle. Nous saurons tout à l'heure pourquoi du Chasteau , écrivant à Liège , choisit de préférence des exemples de ce genre. Pour con- clure, il s'exalte devant la simplicité admirable des lois de la nature ; il insiste sur l'ineptie de ceux (|ui, ne contem- plant le monde qu'avec les yeux du corps, et ne pouvant le comprendre , parce qu'ils ne s'élèvent pas jusqu'à la région des principes, imaginent des mystères pour justifier leur paresse et dissimuler leur ignorance; enfin, il tire de ces considérations mêmes un argument en faveur du spi- ritualisme , qu'il proclame fermement, en renvoyant aux pédants de l'Ecole le principe qu'il ri y a dans V intelligence

(* ) Théorie des Cribler.

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que ce qui y est venu par les sens. N'admettant pas cepen- dant que nous pouvons tout connaître , il déclare en con- cluant que toute lumière vient de Dieu, et comme Descartes , il soumet humblement son œuvre au jugement de l'Eglise catliolique.

Le résumé de du Chasteau fut, à Liège, une apparition isolée, et il est môme douteux qu'il y ait eu du succès. Aucun contemporain n'en mentionne l'existence , et l'on ne sait absolument rien de son auteur (i). Le cartésianisme étant devenu suspect aux Jésuites, ou du Chasteau se crut obligé d'être prudent, de quitter le pays peut-être, ou son livre moisit dans les greniers du libraire. Aucune circons- tance ne pouvait le favoriser : tout autre fut le sort de quelques écrits également dûs à des médecins de Liège , et qui eurent le double avantage d'être regardés comme indifférents par les théologiens en dispute , mais comme très-intéressaats au contraire par le public, toujours avide des doctrines dont il entrevoit l'application à ses intérêts immédiats.

(') Toutes les recherches de M. UI. Capitaine, dont l'érudition bibliogra- phique est bien connue, ont été vaines. (V. son excellent travail intitulé : Bibliographie des médecins liégeois, dans les Annales de Vlnslitut archéo- logique liégeois). C'est àl'obligeance inépuisable de ce zélé bibliophile que je dois la connaissance du Parvum spcciduni, ^dont il possède un exem- plaire peut-être unique), et de la plupart des pièces rares qui m'ont servi dans ce travail.

U

III

Les idées des théosophes se propagèrent parmi les mé- decins et les chimistes, pendant la dernière moitié du XVP siècle et la première de l'âge suivant , avec une prompti- tude et une facilité qui s'expliquent, lorsqu'on fait atten- tion au peu de connaissance que les savants avaient alors de la nature , et à la confiance à peu près générale qu'ins- piraient encore les visionnaires de toute espèce. Les dogmes kabbalistiques justifièrent et multiplièrent, dans des con- ditions nouvelles, les qualités occultes; le monde physique se peupla de démons ou d'émanations divines; les préjugés les plus grossiers passèrent à l'état de vérités démontrées, grâce aux grands mots de sympathie et à^ antipathie . Tout un nouveau système de médecine se développa sous ces influences ; insensiblement la chimie, grâce surtout à Van Helmont , prit à cet égard la place de l'art spagyrique ; mais le profit qui pouvait en résulter pour la science se trouva longtemps contrebalancé par la substitution de nouvelles erreurs aux anciennes. La chémiatrie devint une exploitation ; ses recettes servirent à faire de nombreuses dupes. Le D^ Hoefer a bien raison de dire que « le cheva- " lier Dighy , Rattray , médecin de Glasgow , et plusieurs Il autres charlatans , débitant aux crédules leur poudre de " sympathie , d'oii vient peut-être la locution vulgaire,

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// jeter de la poudre aux yeux Q), méritaient la répro- " bation de toutes les facultés. »

La sympathie et l'antipathie étaient, pour les Péripatéti- ciens, des qualités occultes ; pour Paracelse et ses adeptes, elles procèdent des émanations divines , et manifestent , par la correspondance du macrocosme et du microcosme , l'unité et l'harmonie du plan de la création. Centre de l'univers, l'homme réunit en lui les propriétés de tous les êtres qui l'entourent ; il y a un rapport de concordance entre les principes dynamiques de chacun de nos organes et les esprits qui vivifient toutes choses ; car au point de vue de ces écoles , nous le savons déjà , rien n'est absolu- ment inerte. De cette concordance dérive pour l'homme la possibilité d'exercer un pouvoir magique ; le sorcier , l'enchanteur est celui qui dirige en mal ou en bien ces esprits mystérieux que la science lui dévoile ; il peut les évoquer et les prendre à son service; il fait la pluie et le beau temps ; seulement c'est au prix du salut de son âme , puisqu'il ose en définitive substituer sa volonté et son action aux desseins de la divinité. Sans pousser les choses aussi loin que le docteur Faust ; sans songer à nouer V ai- guillette ou à opérer des envoiltemenfs ("), et sans penser se livrer le moins du monde à des pratiques sacrilèges , les médecins dont les œuvres ont été réunies dans le Thea- trum sympatheticum déclaraient possibles les cures à dis-

('] Peut-élrc ,■ car cetlo expression présente une image si nalurcUe , qu'elle s'explique très-bien sans qu'on ait besoin d'avoir recours à la poudre de sjmpathie. Si l'ingénieux Génln vivait encore, ce serait une question a lui soumettre, pour ses Rcciraliojis philologiques.

(2) V. laSorcellcric, par M. Ch. Louandre. Paris, 1853, in-!2.

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tance , au moyen d'une certaine poudre , mise en rapport avec quelque objet ayant appartenu à la personne malade : Paracelse , avant eux , avait déjà inventé , pour les bles- sures, YwiguentuDi armariimi ('). Le blessé avait beau être éloigné ; rien de plus aisé que de le guérir , si l'on avait sous la main l'arme homicide. Frottée du précieux onguent, elle se mettait à suer du sang, preuve que le patient était encore en vie ; on la maintenait ensuite dans une tiède atmosphère , jusqu'à complète efficacité du remède ; le blessé ressentait le contre-coup de tout ce que subissait l'arme , et si par malheur on la laissait refroidir, ses dou- leurs recommençaient. Les chémiâtres défenseurs de ces procédés repoussèrent toutefois , de plus en plus , toute solidarité avec les anciens magiciens ou sorciers ; ils pré- tendirent justifier leurs cures par des théories purement physiques ou philosophiques ('•'). La théorie des cribles , dont j'ai parlé à propos de Descartes , joue un grand rôle dans ces explications. Descartes lui-même , au surplus , paya un tribut aux idées de son temps ; son Ecole repoussa bien loin les chimères et les démons des alchimistes , mais au lieu de renoncer à leurs hypothèses , elle essaya seule- ment de les ramener à des faits naturels. Les médecins des Pays-Bas surtout, répudiant les anciens systèmes, répan-

(1] Or» en trouve la recette, ainsi que celle de la poudre de sympathie, jusque dans des écrits de la fin du siècle dernier. V. Hiibncr, Nalur- , Kunst- , etc.- Lcxicon, édition de 17G2, in-8 (t. II du Rcal-Conversalionn Le.rican], art. P)ilvi!; sywpathclicns et Waffensalbe. Notre lexicographe croit sincèrement aux euros sympathiques, mais il fait ses réserves quant à l'onguent des armes. On en pensera, dit-il, ce qu'on voudra.

(2) Cf. Morhofii Poli/histor. Lubeck, 1732, in-4«, t. II, I, II, part. I, ch. VII [De qualilolibus occuUis),]). 505.

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dirent au loin des écrits oii toutes les maladies étaient attribuées au mélange des molécules des humeurs , à l'ef- fervescence, à la précipitation, à la distillation des éléments chimiques {^). Les modes les plus bizarres de guérison pouvaient très -bien , avec une théorie si arbitraire , ne point passer pour chimériques ; un nouveau champ s'ou- vrait aux étranges conjectures ; on sait que Descartes, par parenthèse, ne répugnait nullement aux idées du fameux chambellan anglais Kenelm Digby , qui cherchait l'élixir d'immortalité ("').

Avant de revenir sur les rapports de Descartes avec les chémiâtres , je dirai quelques mots des discussions que soulevèrent les annonces de guérisons par la poudre de sympathie.

Rodolphe Goclenius , professeur à l'Université de Mar- bourg , le même dont le nom s'est conservé parmi les logi- ciens ('), avait mis au jour , dès 1617 , un traité de la cure magnétique des blessures , que le P. Roberti , jésuite ardennais (*), s'était cru obligé de combattre avec une vio- lence extrême. Goclenius reconnaissait qu'il avait recours ù la magie; mais qui dit magie, ajoutait-il, ne dit pas toujours imposture C*). Il repoussait tout soupçon de superstition; il citait Platon, Cicéron , Pline, Galien et J.-B. Porta pour j Listifier sa définition de la magie natu-

(') V. S[)rcng('l, l. V, cii. i cl -4.

C^) Je me liàte d'iijouler qu'il n'approuva jamais personnellement les remèdes sympalliiques [Episl., il, 97). Mais l'exemple de du Chasleau prouve qu'on pouvait slrictcmenl les concilier avec le caitcsianismc.

(^) Le Sorite progressti's'appelie aussi Gvch'iticn.

(*] cn'lD-i'/O h S. lluhert en Ardcniies.

( ',] ThrcUrumaiinipalhrtkum, éd. de IGG'i, in-'i", p. 22").

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relie , simple exploration et mise en œuvre des forces cachées de la nature (^). Le vulgaire a recours à l'interven- tion des démons , dès qu'il ne comprend pas ; le sage est à l'abri de ces erreurs ; la contemplation de l'univers lui révèle le sens des prodiges les plus extraordinaires en appa- rence , lorsqu'il a constaté cette grande loi universelle des sympathies et des antipathies , qui n'est autre chose que la loi divine de l'ordre. Partant de là, et pensant avoir esquivé tout reproche quant à ses principes , Gocle- nius attaquait les sensualistes , distinguait soigneusement les procédés de la magie naturelle des abominables pra- tiques de la goëtie et de la nécromancie , et passait de la théorie aux exemples. Les anneaux magiques, à partir de celui de Gygès , les talismans et les amulettes trouvaient grâce devant lui ; il attribuait des vertus singulières aux images peintes ou sculptées , à certaines pierres , à cer- taines drogues, et il estimait ainsi, péremptoirement démontrée, la vertu mirifique de son onguent. Roberti, en présence de cette logique et de ces billevesées , n'avait pu contenir son indignation, et il n'avait pas eu de peine à montrer que le livre de son adversaire n'était qu'un tissu de contradictions; au fond, selon lui, ces prodiges opérés par la magie naturelle étaient dûs au démon , lié par uu pacte avec ceux qui les vantaient. Gocle- nius était décidément convaincu d'idolâtrie , de divina- tion , de nécromancie môme ; c'était tout simplement un blasphémateur. Goclenius reprit la parole dans sa Synarthrosis magnctica , et s'efforça d'accabler de son éru-

('] lh.,\^. 180, 181.

//

(lition et de ses arguments ad verecimdiam l'ardent polé- miste ; puis , ramassant toutes ses propositions comme en un faisceau , il formula tout un corps de doctrine sur les rapports du ciel et de la terre. Il n'y a pas seulement des actions visibles , mais il y a des actions cachées , qui s'ef- fectuent par l'intermédiaire de l'âme du monde , lien de toutes choses, véhicule qui transporte , jusque dans les corps terrestres les plus grossiers, les effluves des astres ; si bien qu'il y a dans chaque corps une vertu secrète , indépendamment de sa qualité spécifique, vertu c^u'il tient de la constellation même à laquelle il est soumis ; or cette vertu se révélera quand, par une préparation habile, on disposera la matière à recevoir la forme qui lui convient; l'âme générale servant de médium , le résultat de l'opéra- tion pratiquée ici se fera sentir là, si toutes les conditions ont été remplies. Voilà le sympathisme, l'astralisme , le magnétisme : qu'y a-t-il de diabolique? Le P. Ro- berti ne se tint pas pour battu : il répondit par un gros livre , oii Goclenius fut dès la première page assimilé à Paracelse , aux Rose-Croix , aux partisans de la baguette divinatoire , taxé de palinodie , et dénoncé aux universités de Marbourg et de Giessen. Je n'analyserai pas le Gocle- nius Heautontimorumenos , quelque curieux que soit cet ouvrage ; à part le soupçon d'un pacte conclu avec le diable, je dirai seulement que la raison , sinon la modé- ration, était du côté du Jésuite, et que les cures magné- tiques commençaient à devenir suspectes , lorsque J.-B. Van Helmont descendit lui-même dans la lice.

Le fait n'est pas en question , dit-il : on guérit à dis- tance au moyen du magnétisme ; c'est incontestable. Mais

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la cause est inconnue , et là-dessus roule tout le débat, le médecin prétendant que cette cause est naturelle, le théologien soutenant qu'elle est satanique. Mais cette der- nière assertion , reprend Van Helmont, est toute gratuite. Le P. Roberti devrait savoir à quoi s'en tenir sur le ma- gnétisme , qui n'est pas chose nouvelle. On oppose Aris- tote à Goclenius; mais peut-on admettre sérieusement, aujourd'hui, la doctrine cl'Aristote sur la matière?» Le ma- gnétisme est une cj^ualité céleste , analogue aux influences des astres ; les distances lui sont indifférentes , et elles im- portent aussi peu à l'onguent magnétique , objet de la discussion. >• Van Helmont défend ensuite la mémoire de Paracelse, trouve de nobles paroles pour rappeler à son adversaire l'indulgence dont tout homme a besoin, et joint à ses conclusions une profession de foi explicite (^). Roberti fut amer et déclamatoire dans sa réponse, mais malgré cela, et quoiqu'il eût affaire à forte partie , il l'em- porta par sa dialectique (^). Van Helmont avait présenté quelques observations fort justes ; mais comme je l'ai dit ci- dessus, son adversaire avait trouvé le défaut de la cuirasse. Les docteurs de Douay se prononcèrent en faveur de Ro- berti, et déclarèrent que les cures magnétiques opérées j??ar des moyens naturels étaient des chimères incompatibles avec la saine médecine. Van Helmont ne paraît pas avoir in- sisté ; mais le Paracelsisme ayant fait le tour de l'Europe , le débat se ralluma dans plusieurs contrées ; le P. Kircher, Daniel Sennert et G. Naudé formulèrent des objections;

(MIbi(i.,p. 463-507.

C^) Le ton de Roberti est quelquefois celui d'un cnerguniène, bien qu'il prenne soin de se dire modéré [Modesla responsio. Luxemb. 1621, in-12].

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vingt champions se levèrent pour défendre la médecine sympathique ; le charlatanisme s'en mêla de plus en plus ; enfin la question changea de caractère, et jusqu'au temps de Mesmer , le magnétisme ne préoccupa plus guère qu'une école particulière de médecins dont il sera parlé tout-à-l'heure.

Parmi les défenseurs les plus zélés de la poudre de sympathie se trouve un médecin liégeois, Henri Mohy ( ' ), qu'il ne faut pas confondre avec son oncle , le bon curé de Hucorgne , le naïf conteur d'histoires. Témoin d'une cure merveilleuse opérée par un officier du nom d'Octave Guasco, sur la personne de François Doria, frère du vice- roi de Sardaigne , Mohy crut de son devoir de transmettre aux siècles futurs l'expression de son enthousiasme. C'était au siège de Calloo, près d'Anvers (^); une balle avait frappé le genou du général ; la blessure était grave. Tout l'art de Mohy et de ses confrères avait été impuissant. Guasco eut recours à \aj)oudre sympathique , et la guérison fut aussi prompte , aussi radicale que celle dont Martine fit honneur , quelques années plus tard , à son ingrat de mari Sganarelle. « Non, s'écrie Mohy, je ne suis point un écrivain élégant et poli ; je suis tout couvert de la pous- sière des camps ; mon style est rouillé , ou plutôt je n'ai pour écrire que mon scalpel. Mais, cher lecteur, songe donc qu'il s'agit de l'intérêt de la vérité, et ne va pas t'imaginer que je sois ambitieux; si je l'eusse été, j'au-

( ' ) Eryci iMohy Eburonis Pulvis sympatheticus , dans les deux éditions du Thealrum sympalheticum.

( 2) En 1638, par conséquent. La première édition de la dissertation de Mohy est de l'année suivante.

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rais depuis longtemps fait gémir les presses et entretenu la popularité d'un nom déjà illustré par mes ancêtres. "

C'est avec ces allures familières que Mohy aborde l'ex- position de son sujet. Il s'attache à démontrer qu'il n'y a rien de superstitieux dans une pratique Delrio lui- même n'aurait rien trouvé à reprendre ; il fait voir que l'ac- tion à distance n'est pas ici plus extraordinaire , que l'ac- tion toute virtuelle du soleil sur les corps dont nous sommes entourés; il disserte sur la splière d'activité des sympathies , beaucoup plus considérable qu'on ne se l'imagine ; il substitue les influences astrales aux qualités occultes de l'Ecole ; il dissipe les doutes que Sennert, par esprit de conciliation , avait fait naître parmi les mé- decins ( ' ) ; enfin il invoque en faveur de sa thèse , en con- cluant, l'autorité même de Galien , qu'on pourrait être tenté de lui opposer.

Je crois à la sincérité de Mohy comme à celle de Van Helmont ; les doctrines paracelsistes avaient si profondé- ment renoué le monde médical , et certains faits , mal ob- servés sans doute et objets de jugements prématurés, sem- blaient tellement les confirmer , que des hommes sérieux purent parfaitement admettre l'action d'influences mysté- rieuses dans la nature , influence s'exerçant selon des lois spéciales , inconnues du vulgaire , et donnant ainsi lieu à des résultats qui tenaient du prodige , sans pourtant qu'il fallût avoir recours , pour les expliquer, comme les premiers théosophes , aune intervention démoniaque. Les

( ' j Dans son traité de Unguenlo armario. -^ Cf. De consensu chymico- rum, etc., ch. 6.

partisans de la doctrine des sympathies tombèrent sans; doute , même après qu'ils se furent débarrassés des préju- gés démonologiques , dans des exagérations qui donnè- rent beau jeu à leurs adversaires , et les charlatans qui exploitèrent ensuite la crédulité publique, en s'appuyant sur leurs idées, contribuèrent à les rendre suspects. Mais, à tout prendre , leur idée fondamentale n'était pas aussi anti-scientifique qu'on s'est souvent plu à le prétendre. Les progrès de l'observation méthodique, dans les temps mo- dernes , ont déjà fait tomber, à cet égard , plus d'une pré- vention ; leur grand tort est d'avoir été exclusifs et absolus dans leurs conclusions. Une fois affranchi de son cortège de fantômes , le paracelsisme se réduisit tout bonnement à un système de physique et de chimie , conjectural sans con- tredit, mais guère plus, pourtant, que le monde méca- nique de Descartes et la théorie des tour'uillons . Trans- formée par Van Helmont , cette doctrine entra même par un certain côté dans la conception du réformateur, qui lui fit perdre ses dernières traces de mysticisme , et j'ai déjà laissé entrevoir que cette union fut rigoureusement lo- gique. Peut-être la science doit-elle regretter que Descartes n'ait pas plus complètement saisi la vérité profonde qui se cachait, dans le système de Van Helmont, sous les rêveries du visionnaire : je veux parler , encore une fois, du prin- cipe du clynanisme.

Il faut soigneusement distinguer, d'ailleurs, la méde- cine chimique procédant directement de Paracelse, de celle qui se développa sous l'action combinée des idées de Descartes et de Van Helmont, et qui eut pour représen- tant , en tr' autres , le fameux Sylvius ou Deleboë, profes-

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seur à l'université de Leyde (^). La première est tout alchimique , superstitieuse et hallucinée ; elle place en- core la médication par la poudre de sympathie et par la chrysopée au-dessus du simple traitement chimique ; elle s'enveloppe de terreurs et de ténèbres, elle se paie de mots kabbalis tiques ou plutôt elle se retranche derrière cet appa- reil formidable , comme les Chinois qui cherchent à épou- vanter leurs ennemis en faisant précéder leurs armées de monstres en carton peint ( " ) . La seconde se renferme de plus en plus dans le domaine des faits sensibles ; malheu- reusement , ne considérant le corps humain que comme une machine , ou comme un composé chimique dont il faut rétablir les proportions lorsqu'elles ont été modifiées par une cause quelconque , elle fait peu de cas des signes pathognomoniques, et s'abandonne, par l'effet de sa con- fiance absolue dans les réactifs , à toutes les témérités dé- sastreuses que lui suggèrent ses idées spéculatives. Elle se rallie au système de Descartes précisément en ce que celui-ci a de défectueux et d'erroné ; aussi l'influence des médecins, dans notre pays, a-t-elle retardé sous certains rapports , pendant longtemps , les progrès sérieux et l'émancipation des esprits , qui y auraient été favorisés , au contraire, par la propagation intelligente des autres parties du système cartésien.

( ' ) Le véritable fondateur de la clinique interne des hôpitaux.

(2) Je citerai, parmi les innoml)rables ouvrages de ce genre que vit éclore la première moitié du XVIIo siècle , le Bouquet composé des plus belles peurs chimiques , par Daniel de Planis , dit VEdelphe, chirurgien du roi Louis XIII, Paris, 1G29. 11 serait difficile de trouver un modèle plus achevé de bizarrerie solennelle.

La théorie philosophico-méclicale des sympathies avait attiré tout naturellement l'attention des savants sur les propriétés des eaux minérales. Les anciens , Vitruve et Pline en particulier, avaient déjà signalé les vertus de plusieurs sources, et leurs déclarations à cet égard avaient fait réfléchir les alchimistes du moyen-âge. Les Paracel- sistes trouvèrent, dans leur doctrine des correspondances mystérieuses des êtres , une explication de ces vertus curatives. Celui qui connaîtrait tous les mixtes ou la com- position de tous les corps , dirent-ils , serait assuré de guérir tous les maux. Puisqu'il y a « flux et reflux des corpuscules à leur tout , « de quoi s'agit-il en médecine , effectivement , sinon de faire refluer au corps dont elles ont été séparées les particules qui lui manquent , ou bien de dissoudre et de chasser le trop plein des substances dont l'excès lui nuit ? Il n'y a rien , ici , d'incompatible avec la médecine galénique : mais Galien ignorait la chimie. C'est par cette sublime science, qui nous apprend à connaître la composition des mixtes, des métaux, des sels, etc., que nous discernerons ce qui convient au malade et ce qui ne lui convient pas. En analysant les eaux minérales, elle établira que les eaux tirent leurs vertus de certaines substances pareilles à celles dont sont composés les mé- taux, etc. (^) Notons bien toutefois, comme fait à

('] L'idée des corps simples , par opposition aux cléments des anciens, est plus récente. On composait alors tous les corps des quatre éléments, ou des trois principes des chimistes : sel, soufre et mercure. Boyle fut le premier adversaire de cette théorie. « Je voudrais bien savoir, dit-il, dans son Sceplicalchymisl (vol. 111 , p. 295), comment on parviendrait à décom- poser l'or en soulre, en mercure et en sel ; je m'engagerais à payer tous les frais de cette opération, etc. » V. Figuier, L'AlcIiimie et les alchimistes, p. 220. ..

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l'appui de ce qui a été dit tout-à-l'heure , que la conjonc- tion des astres avec les éléments fut regardée comme indis- pensable par les médecins paracelsistes , jusqu'à l'époque de l'alliance des systèmes de Descartes et de Van Helmont, Cette alliance , due à l'opinion de Van Helmont sur le rôle des ferments , se révèle pour la première fois à propos des sources minérales. On sait que Descartes se préoccupa des eaux de Spa , auxquelles Van Helmont , de son côté , avait appliqué tout son génie. Divisés sur la question de la possibilité des cures sympathiques , ces deux novateurs étaient faits pour s'entendre sur l'interprétation de quel- ques-unes des lois générales de la nature. Descartes ne pouvait admettre les archées , puisqu'il croyait pouvoir expliquer mécaniquement tous les phénomènes vitaux ; mais la définition du ferment qui , selon Van Helmont , excite l'archée et lui donne l'impulsion , rentrait en plein dans son système {}). Elle correspondait évidemment à l'idée cartésienne de l'éther, cette matière subtile qui remplit les intervalles des gros globes , et dont les mo- lécules sont continuellement agitées en tous sens , ce qui les empêche de former un corps dur et solide. Cette doctrine servit de base, tout à la fois, à la théorie des eaux minérales et thermales, et à la chémiatrie de Sylvius. Celui- ci, s'appuyant sur le mécanisme de Descartes , rendit compte de toutes les fonctions naturelles du corps dans le sens du philosophe français, jugea toutes les maladies

(') « Le ferment est un èlrc forme! et neutre, qui n'est ni substance ni accident , créé dès l'origine du monde , en forme de lumière et dispersé dans les lieux Dieu a voulu qu'il y eût des semences propres à développer les corps. » Ciîcvreul, /. c, p. \k\.

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dues à des effervescences , et poussa les choses si loin , dit plaisamment Sprengel d'après Boërliaave , qu'il ra- baissa le médecin au niveau d'un distillateur ou d'un brasseur (' ) .

Mais les égarements mêmes des esprits systématiques sont indirectement utiles à la science. Plus on est exclusif, plus on est avide de découvertes , parce qu'on croit entre- voir une lumière qui ne brille pas encore pour les autres ; on a raison ou on a tort , ce n'est point ce que je considère ici; je constate seulement que les auteurs de systèmes sont actifs par excellence ; qu'ils font des recherches auxquelles on ne se livrerait guère si l'on ne poursuivait passionné- ment un but , et que chemin faisant , ils tombent parfois à Fimproviste sur des faits remarquables et imprévus , dont la révélation devient ensuite leur plus beau titre de gloire. Si la chémiatrie fut combattue avec raison par Boërhaave et par Hoffmann , elle favorisa néanmoins les progrès de la chimie et de la pharmacie ; et d'autre part , Van Helmont , amené par son système à étudier les eaux minérales et thermales , trouva l'occasion de rendre à la science un service des plus signalés , en découvrant les propriétés de différents gaz. Ceci ne sort pas tellement de mon sujet que je ne puisse m'y arrêter un instant.

On sait combien l'empoisonnement des puits, surtout à l'époque des guerres de religion, fut une croyance répandue

( ' ) Hist. de la médecine , t. V , p. 64. Le mécanisme de Descartes , entendu à la lettre, donna lieu plus tard à une réaction contre le système chimique , qui admettait au moins la fermentation. L'école intromathéma- tique ne fut pas moins exclusive que celle dont je viens de parler; on l'a caractérisée en disant qu'elle a voulu borner le rôle du médecin à celui d'un conducteur de machines.

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clans les classes populaires ; plus d'une victime innocente expia cruellement l'ignorance ge'nérale. Or, ce qui avait principalement fait concevoir cette idée , c'étaient « les accidents d'asphyxie occasionnés par la présence d'airs ou de gaz irrespirables accumulés au fond de certains puits. Ce genre de mort si prompt, et ne présentant sur le cadavre aucune lésion apparente , ne manquait jamais de frapper de stupéfaction l'esprit crédule et superstitieux des hommes du moyen-âge. L'asphyxie ne pouvait être que l'œuvre du diable , ou l'effet d'un poison subtil et violent , inventé par les juifs ou les alchimistes ('). »

Van Helmont , par sa théorie du gaz , vient absoudre les fantômes , les juifs et les alchimistes. Ce ne sont pas eux qui tuent l'ouvrier dans les mines ou le vigneron dans ses celliers, ce sont les gaz ('"). » Rien, dit-il, n'agit plus promptement sur nous que le gaz , comme le démontrent la Grotte des chiens et l'asphyxie par les charbons. « La raison en est que V esprit vital àe, l'homme, qui produit la respiration , la pulsation des artères , la contraction mus- culaire et la force nerveuse , est lui-même de la nature du gaz ('). " Il en est fort promptement affecté , à cause de leur mutuelle et facile conjonction (*). »

Van Helmont a connu l'acide carbonique , auquel il donnait le nom à! esprit sylvestre. Il se faisait une idée toute particulière de l'essence du gaz. Je laisse parler

(1) Hoefer , Hist. de la chimie, t. II, p. 91 et suiv. Cf. les OEuvres de Bernard de Palissy. Paris, 1777, in-i", p. 245.

(2) Hoefer, ibid., t. Il, p. 144.

(3) Id. iftid., t. II, p. 153.

(*) Van Helmont, OEuvres, etc., 1'^'= partie, ch. XV, p. 102,

M. Chevreul : " Que signifiait l'épitliète de sauvage donnée à l'esprit qu'il désignait par le mot nouveau gaz'^ Elle ex- primait la propriété qu'il attribuait à cet esprit de ne pou- voir être coercé , c'est-à-dire renfermé dans un vaisseau. Il convient d'autant plus d'insister sur cette manière de voir , que Van Helmont distinguait X'àgaz de Xair atmos- phérique, auquel il reconnaissait la propriété d'être coercé. On ne peut douter qu'il la lui reconnaissait en effet, quand on lit la description d'une expérience dans laquelle une cliandelle allumée placée sous une cloche d'air renversée sur l'eau, diminue le volume de cet air et finit par s'éteindre. D'après ces faits, l'air atmosphérique n était donc pas un gaz pour Van Kelmoiit. S'il était vrai, comme il le croyait, que celui-ci réunît à la pesanteur l'incorruptibilité, le gaz serait alors un état de la matière, intermédiaire entre Xair et \es, fluides impondérables , puisque la propriété d'être in- coercible le distinguerait de l'air , et la propriété d'être pesant le distinguerait des fluides impondérables (' ). "

C'est la fermentation qui donne lieu au développement des gaz. Matériellement, les gaz ne sont que de l'eau , et le froid peut les ramener à l'état aqueux ('). L'air, élément froid, est si peu un gaz, qu'il ne saurait en aucune manière se convertir en eau. Les gaz dilatent l'air et se logent en ses cavités ; il y a différentes espèces de gaz, inflammables

(«] Journal des Savants, février 1850, p. 77.

(2) Ceci s'applique spécialement à l'acide carbonique. Ne connaissant pas l'oxygène, Van Helmont assimilait la disHllation à la combuslion. On distingua plus tard ces deux ordres de phénomènes et on prouva que les gaz sont coercibles; mais la gloire immortelle du médecin bruxellois n'en est pas moins d'avoir mis en relief les principaux caractères des Ihiides élastiques , et d'avoir montré qu'ils forment une classe particulière du corps. V. Hoefer, p. 417, et Chevreul, p. 76 et suiv.

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ou non inflammables ; la flamme n'est qu'un gaz incan- descent. Excités par l'addition d'un ferment , certains corps se convertissent tout-à-fait en gaz. Ceux qui ne se résolvent pas immédiatement en eau dégagent , par la combustion , de V esprit sylvestre , mais donnent en même temps delà cendre : tel est le charbon (').

La fonction de l'air est de transmettre les gaz aux dif- férents corps terrestres , à l'égard descjuels ils jouent un rôle analogue à celui du blas, principe du mouvement des étoiles. De résulte non seulement tout un système de météorologie et de géologie (-) , mais toute une théorie des fonctions animales , de la génération et de la corrup- tion (^), en opposition avec celle d'Aristote , et pourtant construite elle-même , comme l'a démontré M. Chevreul, d'après la méthode à priori. L'ère du véritable empirisme scientifique était encore éloignée.

Les bulles d'esprit sylvestre qui s'élèvent dans les eaux de Spa proviennent donc, dans le système de Van Helmont, de l'action d'un ferment , père des transmutations , qui fait bouillonner les eaux intérieures , dont la masse , mille fois plus considérable que celle de l'Océan et de tous les fleuves réunis , remplit les entrailles du globe (*). En rapport avec la surface , ces eaux montent ou descendent , selon la température du milieu ambiant ; l'esprit séminal qu'elles contiennent » tire des entredeux de la terre et des

(1) Orlm mcd., p. 66. Cite par Iloefer, t. II, p. 142.

(2) Hoefer, t. Il, p. 150, etc.

(') Van Helmont, OEuvres, etc., "2" partie.

(4) L'analogie des idées de Van Helmontavcc celles de Bernard dePalissy est frappante; l'un et l'autre ont pressenti la théorie des puits artésiens.

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rochers son odeur fermentable, qui est comme le levain qui fermente la maturité des semences minérales >• ( ' ) ; mais c'est l'eau qui lui donne son corps et sa matière (■^). Certaines sources contiennent un esprit acide , un dissol- vant. L'origine , la présence même de cet acide dans les eaux de Spa furent les prétextes de discussions intermi- nables. C'est d'ailleurs à cet égard que les eaux de Spa intéressaient les médecins ; les cliémiatres regardaient les âcretés soit acides, soit alcalines, comme la cause prochaine de toutes les maladies, et devaient logiquement employer les substances acidulées, dans divers cas, pour agir en sens contraire, en combattant la prédominance de certains élé- ments chimiques et les effervescences vicieuses des hu- meurs, ou en stimulant les organes débilités.

Les débats auxquels je viens de faire allusion intéressent l'histoire de la philosophie comme celle des sciences. Dog- matistes et observateurs se trouvèrent en présence ; les uns argumentèrent métaphysiquement sur les faits, les autres ne s'en rapportèrent qu'à leurs yeux et à leurs instru-

( ') Van lîclmont, OEuvres, etc., IV" partie, p. 342.

(2) Van Helinont explique, par l'action des ferments sur la vapeur saxalile qui esl\à semence des pierres, les incrustations et les pétrifications. Les odeurs fermentables déterminent la génération d'une foule d'êtres qui n'ont point de semences visibles , par exemple la moisissure et la ver- mine , etc. ; les mêmes lois régissent, aux yeux du médecin-chimiste, le monde inorganique et l'économie des plantes et des animaux. (V. Siij^ple- mentum de Spadanis funiibus. Liège, L. Streel, 1624, in-1'2, p. 13, petit volume qu'il est indispensable de lire, si l'on veut bien connaître la philo- sophie de Van lîclmont). On s'est servi de cette dernière proposition pour justifier les prodiges de la baguetle diinnatoire de Jacques Aymar (Val- lemont. Physique occulte. Paris, 1709, in-12, p. 111 et suiv.) , il ne faut voir , d'ailleurs , qu'une application particulière de la théorie des sympathies. (Id. ibid., ch. 9, p. 1G7-20S^

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ments ; les uns et les autres se virent dans la nécessité de s'expliquer devant le public attentif. Or , traitant les questions en litige d'un point de vue aussi élevé qu'ils pouvaient , et ne séparant pas encore , selon l'esprit du temps, la métaphysique de l'étude de la nature , quelques- uns des champions engagés dans cette lutte se crurent obligés de formuler, directement, des conceptions spé- culatives plus ou moins vastes ; et ainsi les eaux de Spa ne donnèrent pas seulement lieu à la publication d'innom- brables recueils médicaux , mais elles provoquèrent chez nos Esculapes des préoccupations théoriques, qui du reste ne semblent pas les avoir détournés du soin de leurs affaires d'ici-bas. Je vais essayer d'exposer succinctement la partie philosophique de ces travaux.

IV

En dépit des analogies que les médecins liégeois de la fin du XVIP siècle purent remarquer entre les idées de Van Helmont et celles de Descartes , ils continuèrent pourtant, pendant longues années, à se rattacher, en phy- sique, aux doctrines des philosophes de la Renaissance, re- productions plus ou moins fidèles des hypothèses antiques. Van Helmont lui-même avait cru devoir remonter jusqu'à Thaïes ; en général, on ne s'écartait d'Aristote que pour se mettre plus ou moins d'accord avec Télésio et Campanella. L'érudition classique était en grande vogue ; les médecins, par politique peut-être , parlaient le langage à la mode , et afîermissaient ainsi leur crédit. L'alchimie était cultivée avec zèle par le prince-évêque de Liège, Maximilien-Henri de Bavière : " En voyant les beaux et merveilleux effets qu'elle produit par la curiosité de son Altesse, disait un digne bourgmestre de la cité , personne ne peut douter qu'on blâme à tort cet exercice d'esprit (')/'. La déférence qu'on témoignait aux autorités de toute nature était incompa- tible, on le voit, avec toute espèce de hardiesses ; de le terre-à-terre , le décousu et les lacunes des théories qui

[•) D'ailleurs Van Helmont n'avait-il pas vu lui-même , en 1G18, la pierre philosophale ? Ses partisans , bien loin de repousser l'alchimie , devaient regarder les transmutations comme possibles, puisqu'ils croyaient à l'existence d'un dissolvant universel pour tous les corps et qu'ils recber- chaicnt la panacée.

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virent alors le jour. Un certain désir de savoir et pourtant une grande timidité d'esprit , l'abus de l'érudition accom- pagnant naturellement l'absence d'originalité et de cri- tique , l'amour du merveilleux obscurcissant la vue des observateurs , la pédanterie au service de l' attache ment à la routine , enfin l'habitude de traiter les questions en se renfermant dans un cercle étroit d'idées, et en ayant plutôt égard à l'opinion du voisin qu'aux exigences du sujet , tels sont , je dois en convenir , les caractères qui m'ont frappé chez la plupart des auteurs liégeois de cette époque, qui ont tenté de s'aventurer dans les hautes régions de la pensée. Pour donner une idée de leur façon de raisonner, avant de m'installer sérieusement à Spa , je transcrirai ici, sans commentaire, un chapitre du Discours de droit mo- ral et politique , publié en 1676, à Liège, chez Hovius, in-fol. ('), par l'honorable ex-bourgmestre que j'ai cité tout-à-l'heure , Mathias de Grati.

(') Singulier livre. On y trouve, à côté de discussions sur les règle- ments de police locale et de conseils hygiéniques souvent remarquables, un traité des métaux pour servir à la démonstration de la S'-'-Trinité ; une étude sur les passions, à l'usage des hommes de cour; une histoire allé- gorique d'Alexandre-le-Grand, dissimulant sous des voiles plus ou moins épais tout un corps de doctrines morales et politiques, et résumant même toute la doctrine chrétienne; enfin une carte des arènes de nos anciennes houillères, et plus loin une autre carte non moins curieuse , sur le plan de celle du pays (le Tendre, mais présentant un second sommaire allégorique de la doctrine catholique. Le tout est précédé d'une théorie des différentes formes de gouvernement, autorisée par des réllexions sur le gouvernement civil de la cité de Liège. Mathias de Grati, par parenthèse, émet (p. II, eh. 51) le vœu de la création d'une académie à Liège, ville si bien située entre l'Allemagne , les Pays-Bas et la France. C'était en somme un magistrat zélé et plein de bonnes intentions; mais j'ajouterai que M. de Villenfagne, qui le cite souvent dans ses Recherches, n'a pas plus de con- fiance dans sa science historique , que je ne professe ici d'estime pour ses démonstrations philosophiques.

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Deuxième partie , chapitre 60. Bu feu. « Ayant traité des trois éléments sçavoir de l'air, de l'eau et de la terre , nous avons jugé nécessaire de ne pas oublier celuy du feu ; crainte que l'on ne s'imagine , que nous l'eussions ignoré ; de tant plus que c'est le premier fondement de toutes choses selon Heraclite : ce que Thaïes attribue à l'eau , et se peut voir en la manière suivante :

" Car l'eau étant deuëment gouvernée par les régions du feu, se recongelle premièrement en atomes , qu'on y voit voltiger , tout ainsi que ceux du soleil parmy l'air , puis en ces filaments , et conséquemment en sel solide , dont on voit les merveilleux effets.

" Quoi quil en soit, il n'y a rien de plus asseuré, que les atomes , ou premiers simples corpuscules de ces deux éléments , sont la cause première et directe de toutes choses , la terre et l'air y intervenant puis après comme collatéraux et conducteurs,

" Cette antipathie, contrariété et répugnance, qui se trouve entre deux ennemis pour ainsi dire , engendre un mouvement dans la nature , qui est cause de toute généra- tion , selon Ovide dans sa Métamorphose :

Quippe ubi temperiem sumpsire humorque calorque, Concipiunt, et ab bis oriunliir cuncta duobus; Cumquc sit ignis aquaî pugnax, vapor humidus omnes Res créât, et discors concordia fœlibus apta est.

" Ce qui ne se pratique pas seulement icy bas sous la sphère delà lune, dans le monde élémentaire; mais dans le ciel même , et parmi les intelligences , ou les esprits administrateurs du monde intellectuel.

" Le feu donc et l'eau , comme les deux principaux élé-

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ments , et les deux plus contraires , sont cause de toutes générations , comme nous venons de démonstrer ; ce qui pro- cède de la guerre continuelle qu'ils se font l'un l'autre : par laquelle forte contestation vient à se former au moyen tempéré , participant également des deux extrêmes , qui amène une paix entre eux , et un amour générative , à raison que la nature ne peut demeurer oysive. «

Je reviens aux médecins ; et certes , s'il s'agissait ici de leur art et non de leurs spéculations philosophiques, je n'aurais qu'à transcrire les éloges que font de plusieurs docteurs liégeois les historiens le plus accrédités de la médecine. Philipj^e Gerinœ [^), de S*-Trond, Henri de Heer, de Tongres, et bien d'autres dont tous ceux qui ont entendu parler de Spa connaissent les noms, ont rendu des services réels à l'humanité et ont fait preuve d'un savoir solide et d'un esprit pénétrant , malgré les erreurs ç>\x ils sont tous tombés, vu l'état général des connais- sances humaines à l'époque oii ils vivaient. Mais je n'ai point à m'occuper d'eux en tant que médecins , et il me faut arriver immédiatement à J.-F. Bresmal (né à Tongres vers 1660), pour trouver l'exposé régulier d'une théorie philosophique. Le livre de la Circulation des eaux (Liège,

(') Ses livres intitulés : Spadacrenc et Observaliones medicœ , Leyde, P Van dcr Aa (la meilleure édition] ont conservé une réputation méritée. II. de Heer était versé dans les sciences philosophiques; mais c'est surtout comme judicieux observateur qu'il a marqué. On ne peut lui reprocher qu'une animositc excessive contre Van Helmont, qu'il appelle charitable- ment se mi-asinum-viruin [Nam illo asiniorem nidla Ârcadia paruit : Spa- dacrene, ch. YII) , parce qu'ils différaient d'opinion sur la nature acide des eaux de Spa. L'histoire de ce débat a été épuisée par M. Ul. Capitaine, dans l'article très-bien fait qu'il a consacré à de Heer [Biographies des médecins Liégeois] .

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Bronckart, 1718, 3 parties in-12) et V Hydro-analyse des eaux d'Aiœ-la- Chapelle (Liège, de Milst , 1703, in-12) résument d'ailleurs \q's> placita pldlosoplia de la plupart des personnages que je ne puis mettre ici directement en cause.

Bresmal n'est point Cartésien ; il le déclare formelle- ment; mais il cite volontiers Robert Fludd et Van Hel- mont (surtout quand il s'agit de l'opposer à Henri de Heer), dont il associe tant bien que mal les doctrines avec celles des Péripatéticiens. En parcourant ses petits livres, on s'aperçoit aussitôt que l'alliance de Descartes et du médecin bruxellois n'existait pas pour tout le monde. Bresmal se pique du reste d'avoir son système à lui, et il annonce l'intention de publier un jour , si Dieu lui prête vie et santé , >> des principes infaillibles pour expliquer tous les phénomènes de la nature , et des fondements incontestables pour la médecine, qui ont été jusqu'au- jourd'hui assez incertains. » A la bonne heure ; voilà un homme qui sait ce qu'il veut , un aigle qui va prendre son essor. Hélas ! ouvrez le traité de la Circulation des eaux à la page 22 de la première partie, et lisez :

// Je ne crains pas de dire que le soleil tourne à l'en- tour de la terre , quoique Copernique l'a fixé peu proba- blement au centre de l'Univers : l'Ecriture Sainte prouve le contraire , par ce qu'elle rapporte du temps de Josué et d'Ezéchias , et la Congrégation des Cardinaux, tenue l'an 1617 , a achevé de rendre cette erreur criminelle, en con- damnant plusieurs livres qui traitaient de ce système.

" Les sectateurs de Copernique tâchent cependant de se soutenir contre l'Ecriture Sainte par un détour mali-

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OC) -

tieux et frivole , le Saint Esprit ne mesurant point sa ma- nière de parler à l'intelligence des hommes (comme ils avancent) , ne sachant que le chemin pur de sa sagesse , qui est droite , sans détour et sans malice.

/' Ils rappellent de la sentence de la Sacrée Congrégation, disant que le cas n'est pas de leur compétence , puisque la gloire et la grandeur de Dieu n'est nullement blessée par ce système , parce qu'il seroit également glorieux si la terre étoit mobile et le soleil fixe.

" Ce qui est faux, car le cas , outre qu'on ne peut nier qu'il n'est de la compétence de Messeigneurs de la Sacrée Congrégation , puisque ce système est directement contre l'Ecriture sainte, leurs Eminences étoient trop éclairées pour donner aux visions de Copernique ce que la sagesse de Salomon n'auroit point pénétré , lui qui incontestable- ment a possédé par la volonté de Dieu d'être le plus grand et le plus éclairé naturaliste qu'il y aura jamais.

/' Ces raisons détruisent ce système; de plus s'il étoit véritable , la terre par son mouvement et son action , qui comme nous l'avons déjà prouvé , excite le feu , étant com- posée de diverses matières combustibles , et susceptibles de feu, auroit bientôt allumé celui qui la réduiroit en cendre. «

Le passage suivant n'est pas moins caractéristique (Id. Ihid. , p. 73) :

/' Et voilà comment par la circulation des principes

matériels , se font les nouvelles générations , les végéta- tions, les accrétions et les météores par le moyen de la tor- réfaction et de la condensation dont le Ciel est le principe.

" On peut me former une objection contre cette manière

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de philosopher , qui n'est pas de petit poid , sçavoir com-^ ment s'accommodera Pierre avec Paul au jour de la Ré- surrection universelle , s'il est vrai que les principes restez de la dissolution du premier , aient contribué quelque chose au corps du dernier.

// Je réponds à cela , que je ne comprends non plus comme les Anthropophages Indiens feront avec ceux dont ils se sont repus, ni comme celui qui a eu le malheur de servir d'aliment au Loup ou à d'autres animaux féroces , retrouvera son corps pour paroître à ce grand Jugement.

// Je comprends encore moins comme tant de millions d'hommes en corps matériel pourront demeurer dans une aussi petite espace de terre comme la vallée de Josaphat.

" Cette Résurrection dernière que la Poi nous donne à croire , est d'un caractère si particulier , qu'il est impos- sible de comprendre la manière dont elle se fera.

" Il est probable pourtant que Dieu , qui a mis tous les non plus ultra à la Nature , pourroit bien avoir fait que les principes qui ont servis au corps d'un homme , ne seroient plus réducibles dans un autre,- cela n'empêche- roit pas que tout le reste des Etres ne circulât pour les nouvelles multiplications , et ainsi chaque homme pourra retrouver sans confusion ce qui lui appartient , quand il devra paroître ( ^ ) . »

Après de telles citations , on trouvera peut-être que

(') Los tliéologicns du moyen-àgo ont disctilo longuement ces pro- lilèmes. Ceux qui voudront constater comment la lliéoric péripatéticienne de la substance aidait à les résoudre, et jusqu'à quel point on se laissa entraîner dans des subtilités, consulteront le Siipplémcnl de la Somme (hc'oloyiqnedc S. Thomas d'Aquin , questions 78 à 83 , etc. Cl' Morin , Dicl. dcpltilox. xcolasdqHe, t, 11, coll. l_9oel suiv.

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considérer le docteur Bresmal comme un philosophe , c'est lui faire beaucoup d'honneur. J'en conviens; son esprit n'était guère d'une trempe plus forte que celui de Mathias de Grati ; mais enfin il répandit dans le pays diverses doctrines qui ont marqué dans l'histoire de la science ; il essaya de les concilier et de penser par lui-même , et ses réserves , ses préjugés et ses vues étroites doivent être un peu attribuées à l'influence du milieu il vivait. Le pouvoir temporel , dans la principauté de Liège , était aux mains d'un évêque ; un clergé tout puissant , innom- brable , formait autour de la population laïque une sorte de cordon sanitaire ; celle-ci s'inquiétait médiocrement des hautes études ; et enfin , à propos des eaux de Spa (car Bresmal ne faisait pas de la philosophie désintéressée ) , il était naturel qu'on ne touchât aux rapports de la phy- sique spéculative avec la religion , que quand on ne pou- vait pas faire autrement. Je ne veux pas regretter, loin de , que Bresmal ne se soit pas rendu suspect d'hétéro- doxie; je veux dire seulement que tous les Liégeois qui ont philosophé jusque vers la fin du siècle dernier , et lui comme les autres, ont évité avec le plus grand soin d'as- sumer, sur ce terrain bridant, une responsabilité quel- conque , eussent-ils même été dans le cas de prévoir que leur science humaine les amènerait à des conclusions di- gnes de l'approbation des censeurs. Leurs thèses ne mé- ritent pas , d'après cela , qu'on s'y arrête plus que de raison; je crois néanmoins que le spectacle de leurs efforts contient un sérieux enseignement. Mais il faut avancer; le développement de cette pensée servira de complément à cette petite étude.

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Au début de son livre de la Circulation des eaux, Bres- malnous fait assister à la création du monde. Ovide a eu quelque idée de l'origine des choses, mais il n'est pas im- possible qu'il ait connu la Sainte Ecriture. Le monde a été fait de rien^ mais ce rien dont Moïse, parle est un rien de nos sens , et non de notre idée, de même que l'arbre que nous imaginons est en puissance et non en acte. Dieu a créé le ciel, principe formel, et la terre, principe matériel de tous les êtres. Le ciel a précédé la terre, ne fiit-ce que d'un instant ; il était d'abord froid et condensé. La lu- mière le raréfia ; car la raréfaction provient du feu , mis en action par le mouvement , lequel fut imprimé au ciel et à la terre par les anges, créés tout exprès. La chaleur et la lumière ayant séparé les particules des éléments, celles-ci furent rendues propres à s'unir et à se mélanger ,- de là, la terre devint fertile et se peupla d'être vivants de toutes sortes. Ainsi, de la volonté divine partent » cette lumière dilatée ou ces esprits vivifiants, qui continuent en- core aujourd'hui à animer tous les êtres, lesquels sans eux rentreraient bientôt dans le néant, et y rentrent, en effet, dès qu'ils s'absentent. " La continuation de l'action divine est nécessaire pour maintenir l'ordre de l'univers; mais cet ordre ne lie point celui qui en est l'auteur , comme l'ont cru les philosophes anciens : est-ce que le soleil n'a pas été arrêté en faveur de Josué ?

Le Père et le Créateur de toutes choses a choisi dans le soleil // son trône , son règne , ses délices avec tous ses dons. " Ceci est établi par l'autorité de Van Helmont {In sol. tabernacul., p. 476), et confirmé par le Prophète royal {Ps. 18, v. 5). Le soleil tourne autour de la terre, et met

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en action , par sa chaleur continuelle et modérée , les se- mences pleines de vie qui résident au sein de la matière ; dès qu'il quitte l'horizon , tout se couvre d'un voile de deuil et de tritesse.

Aristote {De Meteor. , ch. 15) prétend que l'air enfermé dans les cavités de la terre , en s'élevant à la surface , se condense et se transforme en eau. Scaliger a relevé l'invrai- semblance de cette opinion ; A^an Helmont lui a ôté tout crédit, en montrant que l'air ne peut devenir eau; » car les éléments sont les principes et les véritables matrices établies et stables depuis que le monde est créé. »

On a tenté d'expliquer par les eaux de pluie l'origine des fontaines ; de quelques-unes, soit ; mais le P. Kircher a prouvé par l'Ecriture que cette supposition ne saurait être généralisée. Tous les fleuves entrent dans la mer, dit l'Ecclésiaste , et la mer ne regorge point. Les fleuves re- tournent au lieu d'où ils étaient sortis, pour couler encore.

Admirable circulation! Les fontaines sortent de la mer par les veines de la terre , et elles s'y déchargent par le moyen des rivières. Après avoir combattu l'explication de ces phénomènes donnée par le P. Schott, lui avoir pré- féré celle de Van Helmont , tenu pour meilleure encore celle de Robert Fludd, Bresmal propose la sienne propre. /' La m.'tv étant un amas d'eau si considérable qu'on ne saurait mesurer son fond, par sa naturelle pesanteur presse continuellement son gravier, s'insinue peu à peu, et trans- cole vers le centre de la terre. « Ce centre n'est pas un point géométrique imaginaire ; il y a au milieu de la terre un vide de plus de vingt milliers , à raison de cent-vingt et au-delà que contient son diamètre ; voilà le grand réser-

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voir. " Ce fond étant bitumineux , les eaux naturellement sallées en s'insinuant et pénétrant sans cesse au travers , prennent une autre qualité par cette continuelle transco- lation, tellement que lorsqu'elles se joignent avec celles du centre qui sont terrestres , bitumineuses et sulpliureuses , les particules hétérogènes , les sallées , les acides , les sul- pliureuses et les bitumineuses les font fermenter avec vio- lence, cette fermentation excite la chaleur, et cette chaleur se multiplie d'autant plus, que c'est un mouvement et un rapport continuel de nouvelle matière . " Les eaux centrales se réduisent ainsi en vapeur , s'élèvent vers la surface , et devant traverser une certaine boue pour y arriver , elles s'y dépouillent des particules étrangères dont elles sont imprégnées. Ce système rend aisément compte des trem- blements de terre , etc., et de tous les phénomènes météo- rologiques; on n'est pas athée, ajoute l'auteur, parce qu'on explique naturellement, par exemple, la cause du tonnerre; ici Robert Fludd est tombé dans l'exagération.

La théorie des semences et la réfutation de l'automatisme cartésien conduisent Bresmal à la psychologie. Il soutient la similitude complète des âmes ; la différence des inclina- tions et des penchants ne provient que des dispositions des semences, par les divers mélanges des premiers principes matériels ; les brutes , aussi bien que nous, ne contrastent l'une aved'autre, même si l'on compare entre elles diverses espèces , que par le changement des organes , déterminé de la sorte. Mais nous avons de plus que les brutes le caractère surabondant de la raison, l'intelligence de notre fin ; et par notre âme est incorruptible et immortelle.

La chaleur du soleil est à la végétation ce que la propre

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chaleur des animaux est à la génération. Les différences des plantes s'expliquent comme celles des animaux.

Les minéraux ont aussi leurs semences particulières , mais ils ne se développent que par accrétion. Le minéral n'admet , pour s'accroître , que les particules qui lui cor- respondent; la propriété de l'aimant est une démonstration sensible de cette vérité ; peut-être trouvera-t-on quelque jour V aimant encore inconnu de tous les minéraux.

La corruptibilité des corps est en raison directe de l'hé- térogénéité de leurs parties, ce qui est un grand enseigne- ment pour les médecins. La putréfaction est le contraire de la fermentation : elle détruit les mixtes , tandis que la fermentation les rend plus parfaits. Les minéraux étant composés de parties plus homogènes que les êtres des autres règnes , et dépourvus » de cette onctuosité qui est le siège de la vie , " ne se putréfient point.

Les principes prochains de chaque mixte sont composés de terre et d'eau, qui sont principes simples et matériels. L'air est l'instrument de ces mélanges. Le ciel, principe de la forme , agit sur l'air , l'air sur l'eau , l'eau sur la terre ; la terre et l'eau seuls se mélangent. Il y a trois sortes de mélanges : de l'eau avec la terre propre aux animaux et aux végétaux (gommes et sucs congelés , tels que vitriol , sel, alun, etc.), de l'eau avec l'eau, déjà mêlée de diverses portions de terre (neige, pluie , rosée , grêle, etc.); enfin de la terre avec la terre (métaux et pierres) .

Il y a trois sortes de terres : la terre fusible ou vitres- cible, qui se trouve dans les trois règnes de la nature (on pourrait réduire en verre la terre du corps humain, et ce se- rait désirable : mieux vaudrait // être réduit à cette matière

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diaphane et incorruptible à tous les siècles, qu'ctre exposé à cette grande fœtidité à laquelle tous les corps sont sujets dans la sépulture ») ; la terre grasse et huileuse qui se trouve dans notre règne, et qu'on peut comparer au soufre des philosophes, diffèrent du soufre vulgaire en ce que celui-ci contient un acide ( ^ ) ; enfin la terre fluide et pénétrante qui se trouve dans le sel commun , et qui donne la forme aux autres ; on la nommerait improprement mercitre. C'est avec cette terre que Quercetanus affirme avoir ressuscité des plantes, et Digby , des écrevisses. Bresmal expose, d'après la Physique souterraine de Becker , X Alphabet des minéraux , c'est-à-dire il énumère les composés des trois espèces de terres , et il en fait connaître les éléments cons- tituants; ceci l'amène naturellement aux eaux minérales , dont les vertus proviennent de certaines substances qui s'y trouvent en dissolution.

Une fois sur le terrain de la pure chimie , il prend vi- goureusement la défense de Van Helmont contre de Heer, qui avait déclaré catégoriquement que l'acidité des eaux de Spa devait être attribuée au vitriol. C'est le contraire, dit Bresmal ; c'est l'esprit acide montant continuellement avec les eaux du centre , qui accroît le vitriol et le mars. Je laisse de côté les détails , comme n'étant de nature

(') Point de corps sans acide; car sans acide point de condensation, sans condensation point de fernncntation, CircuL, H'^pailie, p. 10. Bresmal rétiite ici robjection tirée des propriétés dissolvantes de !'m</ régale , qui est pourtant acide ; ce résultat n'est , selon lui , qu'à l'excès d'acidité de celte substance. L'ordre ne se conserve que par !a mesure. Ceci conduit notre auteur à la théorie des sympathies et de la guérison magnétique; quant à l'art hermétique, si hérissé de difficultés, il faut actuellement, dit-il, en espérer peu de chose, parce que ceux qui s'y livrent, à Liège par- ticulièrement, sont des avares et des présomptueux.

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à intéresser personne aujourd'hui , sous aucun rapport. Il en est de môme de la discussion entamée contre le docteur Blondel , à propos des eaux thermales d'Aix-la-Chapelle. Bresmal tire encore ici ses explications de la fermentation centrale , et le système de la circulation universelle lui fait comprendre comment ces eaux , de môme que les miné- rales, ne perdent point leur caractère. Il n'a pas besoin de recourir , comme Lactance et le P . Casati , à l'hypothèse d'un feu central pouvant subsister sans aliment. « C'est en vain , dit-il en terminant , que Lactance suppose ce feu pour la punition du mauvais démon avec les anges rebelles; s'il est vrai que le lieu de leur punition , comme plusieurs le croient avec lui, soit le centre de la terre, ce lieu par ses ténèbres est assez affreux , et assez hideux par ce chaos , pour leur faire sentir les peines les plus cruelles. "

Après l'étude de la nature vient celle de l'homme, celle qui mérite par excellence notre attention. La nature ne nous dévoile point tous ses secrets ; Socrate lui-môme a reconnaître son ignorance à cet égard , et il s'est donné à la morale. En médecine, il n'est pas non plus possible de tout pénétrer ; on peut formuler de sages conseils pour la conservation de la santé, on peut soulager l'humanité souffrante ; mais quand l'heure sonne , il faut partir. En vain vous aurez recours aux charlatans (' ), aux caractères

( ' ) Bresmal ne cesse de se plaindre des charlatans : « Surpassez llippo- cralc s'il se peut : la guerison ne va pas aussi vite que la volonté du malade ; vous êtes un ignorant; l'impatience le prend, et il vous préfère une béguine qui à peine srait lire, une femmelette rendue fameuse, pour avoir possible guéri par hasard une égratignure avec de l'onguent miton-mitaine , ou un charlatan à qui il suflit d'être étranger pour être cru scavant. » CircuL, 1I1« partie, p. 6. 11 n'y a rien de nouveau sous le soleil.

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magiques : Dieu ne fera pas un miracle pour vous , si vous avez abusé de vos forces, ou enfin si le feu de la lampe a consumé la mèche.

Il y a une harmonie merveilleuse entre le grand monde et le petit monde. " L'homme ou le microcosme vit aussi par la puissance de l'archée spirituelle , qui réside dans le cœur, d'oii elle se communique à toutes les parties avec les substances matérielles par le moyen de la circulation du sang ( ' ) , qui subsiste par la fermentation , laquelle dépend des deux sels hétérogènes , sçavoir l'acide et l'al- cali ; leur combat entraîne dans le même mouvement les autres parties du sang, et celles du chile nouvellement menées à la masse , pour la sanguinification , d'autant plus facilement que les aliments , dont se forme le chile , con- tiennent en eux-mêmes des acides et des alcalis , qui étant mis en action par les levains de l'estomach , du pancréas et de la bile (qui ensemble composent le célèbre triumvirat de Helmont) ne servent pas peu à cette réaction harmo- nique, qui continue et la réparation et le mouvement de la masse du sang, d'oii s'ensuit la distribution œconomique qu'elle fait à tous les membres de la République humaine. EtmuUer et beaucoup d'autres prétendent qu'un quatrième ferment salino-volatile réside dans le ventricule gauche du cœur , et que celui-là est caractérisé de l'archée spiri- tuelle ("); l'action pourtant en est limitée, et quoiqu'il

(<) La découverte de G. lîarvey (UrJS] ne pouvait manquer d'être ac- cueillie avec empressement par Brcsmal ; il ne pouvait espérer une plus éclatante confirmation doses principes.

(^) Ce ne fut qu'après la publication des travaux de llaller sur l'irrila- hilité (1751), que les esprits vitaux dis{>arurent de la science comme dos êtres inutiles. V. Spreni;el, t iV, p. il-i^f^V t. V, p. r>21 et suiv.

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porte la vie , il ne peut agir sans une certaine disposition du sang , qui dépend des deux sels volatils , acide et alcali , dont les diverses dispositions font les diverses com- plexions. .. C'est donc par la circulation que dans le grand monde et le petit , toutes les parties de l'un et de l'autre tirent leur vie, leur accrétion et leur nourriture; l'arcliée spirituelle est l'agent de vie dans tous les deux , il anime les différents ferments acido-volatiles et salino-volatiles , et donne le mouvement à ces sels dans leur combat : la con- naissance de cette correspondance est nécessaire , si l'on veut tirer du macrocosme de quoi rendre les conditions requises à ces ferments , en cas qu'ils viennent à se dé- traquer dans le microcosme (' ) . "

Toute la question se réduit donc, quant aux eaux miné- rales , chaudes ou froides, à savoir « si ces eaux possèdent de ces sels propres à remettre la masse du sang dans un tel ordre , que les esprits vitaux et animaux qui s'engendrent continuellement , soient toujours éclatants , parfaits et lu- mineux , pour faire vivre l'homme d'une santé entière , et pour lui rendre celle qu'il avait perdue ('-). "

Bresmal expose et discute les opinions de l'École sur les causes des maladies (") ; il ramène toutes ces causes à deux grandes catégories, les matérielles et les formelles. Il se préoccupe de l'action du moral sur le physique ; on entre- voit çà et qu'il a médité sur les questions psychologiques , mais il est peu explicite à cet égard. De l'explication ra-

( ' ) Hi/dro-analyse, etc., p. 6-8.

(2) Ibkl., p, 8.

(•î) Circul. , III'' partie, ch. 2. Il y a un côté sérieux dans tout ceci , mais il faut coiivcMir que Bresmiil parie un peu le langage des médecins de Molière.

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tionnelle des différentes maladies , il arrive sans effort à établir quelles sont celles que les eaux de Spa peut guérir, et à cet égard il fait valoir , contre l'enthousiasme de H. de Heer, qui regardait ces bienheureuses eaux comme une sorte de panacée, les sages réserves de Van Helmont. Je ne puis le suivre sur ce terrain , non plus que dans les détails hygiéniques qui forment, comme c'était à prévoir, la meilleure partie de ses ouvrages. Il invoque ici Hippo- crate , Malebranche et quelques médecins de l'école iatro- mathématique , entre autres Sanctorius , célèbre par ses expériences sur la transpiration. En y regardant de bien près , on trouverait que ses idées médicales sont un peu éclectiques ; sed ?ion hic lociis.

Les docteurs Chrouet , de Presseux , Ledrou , de Vil- 1ers, etc., dissertèrent à leur tour sur les vertus des eaux minérales, pendant la première moitié du XVIII'= siècle. La médecine subit à cette époque diverses transformations; les praticiens adoptèrent successivement les systèmes de Boërhaave , de Stahl , de Hoffmann , de Haller ; l'humo- risme fit place au solidisme ; ensuite , la philosophie de Bacon commençant à porter ses fruits, on n'eut plus confiance que dans les recherches empiriques. Je n'ai pas à retracer les phases de ce mouvement ; il suffira de mon- trer , par un exemple , quel chemin , philosophiquement parlant, les médecins du pays de Liège avaient été dans le cas de parcourir dans le cours de ces cinquante années.

Jean-Philippe de Limbourg , savant distingué et prati- cien habile , à Theux dans les premières années du XVIIP siècle , n'est pas seulement l'auteur de publica- tions estimées sur les eaux de Spa, et de diverses disserta-

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tious sur la cliiiiiie, susceptibles, même aujourd'hui, d'être utilement consultées ( ^ ) On possède de lui une espèce de satire intitulés : Caractère des médecins , ou l'idée de ce qu'ils sont communément , et celle de ce qu'ils devraient être, d'après Pénélope de feu M. La Mettrie , par *** D. en M. A Paris, aux dépens de la Compagnie Liège , chez J.-E. Desoer) , 1760, in-12. Tout le monde sait que la Pénélope , ou le Machiavel en médecine ( ^ ) , irrita tellement la faculté de Paris , que La Mettrie se vit con- traint de chercher un asile en Hollande. Il y employa ses loisirs à publier \ Homme-machine , qui le fit de nouveau poursuivre ; accueilli enfin par Frédéric II de Prusse , il égaya les petits soupers de Postdam jusqu'à sa mort , arrivée en 1751 à la suite d'une indigestion dont il avait voulu se guérir lui-même par d'abondantes saignées. La Mettrie osait professer l'athéisme , conséquence de son grossier matérialisme , qu'il ne considérait d'ailleurs que comme le meilleur remède contre la misanthropie. Mé- prisé de Voltaire et des encyclopédistes , il se rejetait sur Diderot, qui, disait-il, l'avait amené aux idées dont il faisait parade. Diderot , loin d'accueillir cette solidarité , écrivit dans Y Essai sur les règnes de Claude et de Néron : // La Mettrie, dissolu , impudent , bouff'on, flatteur, était fait pour la vie des cours et les faveurs des grands ; il

(') Pour tons les détails biographiques et bihliographiqucs, je renvoie encore une fois le lecteur au travail déjà cité de M Ul. Capitaine, travail conçu avec une parfaite intelligence de ce qui convient, et exécuté avec autant de soin que de précision. V. aussi Broeckx , Esxni sur Vhistoire de la màlecine belije, p. 292, etc. La faniille de Liinbourg s'est distin- guée pendant trois siècles dans îe domaine des sciences.

r') 3 vol in-12, 1748.

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est mort comme il devait mourir , victime de son intem- pérance et de sa folie ; il s'est tué par l'ignorance de l'état qu'il professait " (' ) . Tel était l'homme dont Jean-Phi- lippe du Limbourg n'hésita pas à relever le nom . Bien que son livre ait paru sous le voile de l'anonyme , il faut cependant reconnaître que le seul fait de la publication et de la mise en vente, à Liège , d'un résumé de la Péné- lope , atteste que les idées françaises commençaient , en 1760, à y préoccuper les esprits. Cependant prenons-y garde : de Limbourg n'emprunte à La Mettrie que des jugements sur ses confrères ; la philosophie demeure ici à l'arrière-plan, et l'écrivain liégeois prend soin de déclarer qu'il est loin d'épouser toutes les opinions de son mo- dèle (0.

Comme lui , en revanche , de Limbourg adopte un plan qu'il qualifie lui-même de machiavélic[ue. L'ana- tomie , la physique , la chimie , sont aussi peu épargnées que la logique ; puis , tout d'un coup , les voilà procla- mées indispensables. Qu'en pensez-vous? C'est bien cela : c'est la toile de Pénélope ; il en ourdit la trame, puis il défait son ouvrage; il prend au sérieux ce dont il vient de rire , il allume le bûcher sous les pieds des idoles et il se

( ' ) V. Villemain, Cours de liil. au XVilI^ siccle, 18" leçon. Erdmann, Geschichfe dcr ncueren Philosophie, t. Il (Leipzig, 1840 in-8), p. 277-284. Eloy, Dicl. de médecine, t. III, p. idO.

(2) « On peut reprocher la Pénélope) des lerinis peu ménagés en ma- tière de religion, des propositions obscènes, et plus d'apparence d'animo- silé contre certains médecins que de zèle pour la médecine. » De Lim- bourg comprend très-bien que le nom de La Metirie rendra son livre sus- |)ect ; mais il sest empressé , dit-il , de l'aire disparaître tout ce qu'il y a de choquant dans son original , et il se rend responsable du reste.

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remet à les adorer. Est-ce un sceptique? On le dirait tout d'abord ; mais à coup sûr son intention n'est pas telle ; il est fidèle à la science comme Pénélope à son mari qui s'égare. Son ironie démasque les charlatans et les hypo- crites ; puis il prendra son rôle au sérieux , et la véritable médecine , celle qui ne se proclame pas infaillible mais qui rend des services d'autant plus efficaces qu'elle procède avec une plus grande prudence , la véritable médecine sera vengée de ses détracteurs. Ne cherchez point dans ce petit livre une théorie spéculative quelconque ; mais vous y trouverez un esprit de philosophie pratique et un senti- ment profond de la méthode qu'on ne saurait trop louer. Il faut que le médecin soit philosophe et non pas seule- ment empirique ; mais on doit aussi exiger de lui qu'il se mette en garde contre les vaines hypothèses , et qu'il soit surtout pénétré de l'importance de l'histoire des faits. Jadis on raisonnait, il faut maintenant expérimenter. Ainsi l'a- vait compris Hippocrate, qui savait combien la physique ( ' ) est nécessaire au médecin , mais Cj[ui disait si justement que le médecin commence oii finit le philosophe. C'est dans le même esprit que de Limbourg apprécie l'utilité de la logique ; on sent partout , dans son œuvre , que les an- ciennes écoles sont devenues suspectes, qu'une réaction violente se prépare, et que s'il y a désormais des excès à cra;indre , ce sera du côté des critiques et non du côté des dogmatiques. Ensuite le langage prend ici une allure plus hardie , les droits de la raison sont revendiqués , et malgré toutes les réticences possibles, de Limbourg, en répudiant

(' ) Dans le sens aniique.

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La Mettrie , allègue volontiers à l'appui de ses assertions le témoignage des nouveaux philosophes. On va cons- tater plus nettement encore cette révolution intellectuelle , dans un livre également dû. à la plume d'un médecin du pays de Liège , et les problèmes de la philosophie sont directement abordés. Quel souffle avait donc passé sur la vieille principauté?

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V

Le comte de Horion , premier ministre de Jean-Théo- dore de Bavière , prince-évôque de Liège , avait accueilli avec empressement le publiciste Pierre Rousseau, fonda- teur du Journal encyclopédique ( ^ ) , attiré en cette ville peu philosophe ( ^ ) par les avantages d'une position géo- graphique , qui devait lui permettre de répandre plus aisément son œuvre dans toute l'Europe. La censure ne tarda pas à dénoncer le nouveau recueil périodique ; après une carrière de trois ans (1765-1759), Rousseau vit révo- quer son privilège, et essaya inutilement de s'établir à Bruxelles : l'université de Louvain avait l'œil au guet, et Marie-Thérèse n'était pas plus libérale que Jean-Théodore mieux éclairé. Il se réfugia enfin à Bouillon , oii il orga- nisa une Société typographique dont l'influence, ainsi que celle du Journal encyclopédique , fut considérable jusqu'en

(') M. IJI. Capitaine a recueilli et discuté d'une manière très-complète les faits curieux se rapportant h l'iiistoiro de ce recueil. V. ses Recherches sur le:, journaux liégeois , pp. 50-68, et les Pièces juslificalives insérées à la fin de ce recueil , pp. 297-500 (On y remarque trois lettres inédiles de Voltaire).

(2) Préliminaire de P. Rousseau, réimprimé dans le libelle qui a pour titre : Éloge historique du Journal encyclopédique el de Pierre Jtousseaii^ son imprimeur. Paris (Liège), 1780, in-12. Dans l'édition du JoHr«a/, après avoir signalé Liège comme une ville « qui n'est connue dans la République des lettres que par son Almanach , » le rédacteur ajoute qu'on n'y connail de philosophie qne la scolaslique , qui y est encore (rès-négligée. Cf. la Seconde réponse « M. Rousseau , i7a9.

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1793. On peut conclure de ces faits que la domination mo- rale du clergé était plus ou moins menacée à Liège , dès le milieu du XVIIP siècle. La réaction qui s'opéra ne fut que momentanée; une fois Velbruck sur le trône, les har- diesses des écrivains furent protégées et le zèle des con- servateurs se trouva forcément modéré (^). Sous Jean- Théodore, toutefois, la libre pensée ne se révèle encore que chez un très-petit nombre de personnes, à l'état de vague tendance , de secrète sympathie ; l'orthodoxie des plus avancés ne fut pas encore sérieusement compromise. Sans doute, au contact des Français et, dans le domaine des sciences appliquées, sous l'influence des physiciens de la Hollande et de l'Angleterre, on arrivait insensiblement à remuer des problèmes qu'on n'avait jamais osé exa- miner jusque-là ; mais on y mettait une extrême réserve , soit respect ou crainte du Gouvernement , soit effet de l'habitude , soit enfin disposition naturelle du caractère liégeois ('- ) , ou plutôt par l'action de toutes ces causes

{ ' ) Quel changement de Ion el de procédé à quelques années de dislance ! Je ne citerai pour exemple que la pièce de vers adressée à Raynal (1781] par Bassenge : la Nymphe de Spa, etc. ; [Loisirs de trois amis, if, p. Ai] ; les poursuites commencées au nom du vicaire-général de Liège furent arrê- tées par Velbruck.

(-] Il est certain qu'aucune propagande dans un sens extrême n'a jamais obtenu à Liège de succès durable, ni le protestantisme, ni l'encyclopé- disme, ni les doctrines ullrà-démagogique?. Le Liégeois est idolâtre de sa liberté personnelle et il se réserve d'être roi chez lui , selon l'ancienne formule légale; mais il se défia à priori de ses propres engouements et il s'arrête en chemin. C'est peut-être à cause de cela même qu'on a vu , dans notre principauté , peu d'hommes s'élever au-dessus d'un niveau moyen, ou jouir d'une longue popularité. Les contemporains ont gardé quelque chose de l'esfjrit de leurs ancêtres, et en présence des instilulions nouvelles, ils s'en sont quelquefois bien trouvés, lis savent concilier le libé- ralisme politique avec le respect de rp.glise établie; ils tiennent ii la sépa-

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réunies. Ne nous en plaignons pas , si i'on a évité ainsi des excès ou des injustices ; car tout système exclusif en- gendre un fanatisme, dans un sens ou dans l'autre. Mais enfin voilà le fait ; si timide que fussent l'essor de la pensée et l'esprit d'investigation dans la bonne cité de Liège, il y a une centaine d'années, on doit reconnaître qu'un mouvement s'était produit; les préoccupations n'étaient plus les mêmes, la science officielle était comptée à-peu- près pour rien. On respectait la tradition, mais on jugeait indispensable de restreindre aux mystères le champ de son autorité.

Cet état des esprits correspond d'ordinaire, l'histoire de la philosophie en est garant, à un retour de l'homme sur lui-même , à une renaissance des études anthropologi- ques. La métaphysique est délaissée pour un temps, chaque fois que la critique devient un besoin. Sur un très- petit théâtre , cette vérité se trouve , ici encore , confirmée par les faits. Aussi bien. Descartes , Locke et Leibniz avaient jeté trop d'éclat autour d'eux pour qu'un rayon de leur lumière n'eût pas pénétré jusque dans les enceintes les mieux cernées. Mais à propos du docteur Godart, de Verviers ( * ) , dont il va être question , je signalerai un exemple frappant de la réserve dont j'ai parlé tout-à- l'heure. Esprit essentiellement indépendant, il osa louer Locke, Formey et le roi de Prusse, comme de Limbourg

ration de l'Église et de l'Etat , mais aussi à leurs croyances et à leurs habi- tudes. De même en matière scientifique et spéculative; on est disposé en faveur des idées nouvelles, mais on ne s'y inféode pas ; toutefois cette pru- dence éclectique est en général peu féconde, et quoiqu'elle procède du désir de juger par soi-même, elle a parfois pu être attribuée à la paresse d'esprit cl à l'irrésolution.

(M le iG août 1717, mort le 2 mars 1704.

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avait osé imprimer le nom de La Mettrie sur le titre de son livre; mais loin de les suivre dans les conséquences de leurs doctrines, spiritualiste d'ailleurs , mais surtout atta- ché à l'Eglise et à ses usages , il n'hésita pas à examiner gravement, entre autres , » à la face d'un siècle incrédule, la vertu antispasmodique des exorcismes (^). »

La Physique de V âme humaine ( « ) est le développement d'une thèse inaugurale , soutenue par Godart , en 1745 , à l'université de Reims. Je vais essayer d'en donner une idée.

Le traité de notre docteur n'est ni pneumatologique, ni moral; il est physique. " Il s'y agit, il est vrai, d'un esprit; mais on ne le considère pas tant dans sa substance, que dans la relation physique qu'il a avec le corps ; et lorsqu'on en vient à ses actions , on abandonne aux moralistes ce qui en concerne le mérite et le démérite ( ' ) . "

h'dme est simple , ce qu'atteste le sentiment que nous avons de nou.s-mêmes ; la matière aussi est simple dans sa nature', car c'est le corps et non la matière qui est divi- sible ; nous avons beau en séparer les parties, nous n'arri- verons pas à quelque chose qui , n'étant pas matière , entrerait dans la composition de la matière. Nous ne pou- vons connaître la nature de ces deux êtres, par cela même

[^ ] Disserlalion sur les antispasmodiques proprement dits, couronnée en 17G4 par l'Académie des sciences et belles-lettres de Dijon. Dijon et Paris , 176o, in-8. De Limbourg semble faire allusion à l'opinion de Godart sur les exorcismes , dans son chapitre De la polémique des m,éde- cins par rapport à la religion. Je crois Godart plus convaincu que son confrère n'a l'air de l'insinuer.

('^) Berlin (Liège), 1775, in-i2.

[^] Physique de l'âme, avant-propos.

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qu'ils sont simples; n<3us ne connaissons que leurs pro- priétés , déterminées du reste par leur nature. Or ce qui est simple est immuable; Locke a donc versé dans une erreur , quand il a douté " si Dieu peut ou ne peut pas modifier une portion de nature , ou en arranger plusieurs de façon qu'il en résultât la faculté de penser. " D'ailleurs, l'activité donnée à la matière reste chose dis- tincte de la matière, s'il faut admettre que celle-ci est purement passive ; et si elle est active , la supposition de Locke est en désaccord avec les faits , puisqu'il n'y a point de passage d'un ordre à l'autre ; « l'animal ne commence pas par être plante pour devenir bête, et finir par être homme. «

L'âme et la matière étant simples et ne possédant pas les mêmes propriétés , il faut en conclure qu'elles sont totalement dissemblables; ainsi il y a des substances spi- rituelles , les âmes , et des substances matérielles , les corps.

L'âme humaine a pour mission d'informer le corps humain et de lui donner la vie ; cette aptitude tient autant à la nature du corps qu'à la sienne propre ('). L'âme humaine est une dme raisonnable ; on peut la définir « un être d'une substance toute particulière , qui se joignant à notre corps en vertu du rapport qu'il a avec lui , l'anime, le vivifie , et qui , en outre , a la pensée , les idées , le raisonnement et les passions en partage , de même que le sentiment de son état intellectuel. "

{') « Les actions réciproques de l'àme et du corps sont physiques; leur rapport est tel que la même cause qui fait mouvoir les corps, occasionne les pensées et les sentiments de l'ànu-. » Vhijs. de l'âDic, p. 50.

il7 -

La question du siège de l'ame , qui paraît renaître au- jourd'hui en Allemagne ( ' ) après avoir été remplacée , chez les physiologistes français , par l'étude des fonctions propres à nos divers organes , la question du siège de l'âme est examinée par Godart avec le plus grand soin . Il passe en revue l'opinion des Péripatéticiem , qui admettaient dans l'homme trois âmes, \?l végétative , la sensitivc et la raisonnable ; celle de Descartes , qui, jugeant que les sen* sations ne se font point dans les organes , mais dans le cerveau, a concentré Vame raison?iable dans la glande pinéale , et croyant expliquer mécaniquement toutes les opérations du corps, n'a vu aucune raison de conserver les deux autres âmes des disciples d'Aristote ; celle de Stahl enfin , qui , loin de rien expliquer par un pur mé- canisme, a pensé trouver dans nos fonctions corporelles " tant de dessein et d'intelligence, qu'il a cru les âmes végétative et sensitive incapables de les produire , et que, tout bien considéré, la seule dme raisonnable pouvait en avoir la direction. » Descartes a raison quant aux sensa-^

( ^ ) Une seule citation à l'appui de cette assertion : « Die Seele , sagt Fichle (J.-H.) , fiihrt nicht blosz ein bewussles , sondern auch ein vorbc- wnssles Leben... Fiir die bewusste Scele ist nun das ihr zugchOrige Organ dasGehirn, ohne dass jedoch an einem beslimmten Puncle imGebirnihr l'ester Silz angewiesen werden inûsste. Die vorbewusstc Secle dagegen ist in ihrcr KOrper bildenden, erhaltenden und belebenden Thàligkeit an allen Puncten des leiblichen Organism gegenwârtig und bat das ganze Nerven- systera ihrem Organe... Das bewusste Leben der menscblichen Seele ist nur ein Theil and zwar ein verhâltnissmâssig kleiner Theil des ganzen Seelenlebens. » [ZeUschrift fur Philosophie , etc. , t. XXXVI, p.' 307; Halle, PfelTcr, 1860, in-S". M. J.-H. Fichle admet la présence de l'âme sur tous les points de l'organisme; M. Lotze lui assigne un siège particulier dans le cerveau ; M. Fichfc dit que l'âme forme le corps; M. Lolze qu'elle est unie à un corps dont l'organisme répond à sa nature. Le problème fon- damental n'est pas encore résolu d'une manière complètement satisfaisante.

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lions , mais son mécanisme est complètement insuffisant ; faut-il donc en revenir à la doctrine des trois âmes? Ce qui choque dans Ymiiviisme de Stahl, c'est que, quand râmc raisonnable dirige les fonctions vitales, elle agit sans savoir qu'elle agit. Regardons-y de plus près : il est certain qu'une seule âme suffit à tout expliquer , et bien plus , que les phénomènes vitaux sont de nature à ne point paraître productibles par aucune autre cause connue. Ceci bien établi, l'objection qu'on fait à Staîd n'est pas insurmontable. •• Mais comment veut-on que l'âme ait le sentiment des actions qu'elle produit dans des parties qui ne sont pas celles oiî se forme la pensée? Car ce sentiment, cette conscience d'action , est une pensée -. autant vau- drait-il d'être surpris qu'elle ne pense ni ne raisonne dans la main. " La chose se réduit donc " à se représenter l'âme comme existante dans les organes intellectuels sous une manière d'être différente de celle qu'elle a dans ses organes naturels (^). » La discussion des faits, entreprise sans préjugés, nous conduit à cette conclusion -. considé- rée comme raisonnable , l'âme n'est que dans le cerveau ; mais elle n'agit dans les organes vitaux et naturels qu'en qualité d'âme végétative et sensitive , et comme telle , elle est toute en tout le corps , et toute en chacune de ses par- ties vivantes.

Godart est d'accord avec M. de la Peyronie , chirurgien du roi, qui, dans un Mémoire présenté en 1741 à l'Académie

(') « La force motrice, dans les organes intellectuels, est soumise immé- diatement à la volonté , et cette volonté consulte ordinairement la face éclairée du sentiment, avant d'agir ; dans les organes naturels, la chose est ordonnée autrement ; la force motrice s'y trouve seule avec la face obscure du sentiment, et elle en reçoit les lois. » Physique de l'âme, p. 04.

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des sciences , établit que le siège de l'âme est le corps cal- leux, et se rapproclie ainsi des idées de Van Helmont et de Descartes.

Associant l'animisme à la doctrine cartésienne , Godart se trouva , de fait , l'adversaire d'un autre médecin belge , Crantz , de Luxembourg ( ^ ) , qui , vers le même temps , attaquait vigoureusement les opinions de Stahl dans ses cours de l'Université de Vienne et dans ses ouvrages (').

Après avoir traité de la nature et du siège de l'âme , il s'ao'it d'étudier ses fonctions. Elles se divisent naturelle- ment, d'après ce qui précède , en fonctions vitales et fonc- tions animales. Godart n'admet pas qu'on distingue dans l'âme plusieurs facultés ; il convient de la considérer dans son unité. Cette unité se révèle, se développe; ses fonctions ne sont en définitive que les divers moments de ce déve- loppement.

Les fonctions vitales de l'âme se réduisent à la ?iidrition et à la génération. A propos de cette dernière , Godart re- connaît Dieu comme le seul créateur de nos âmes, mais ne trouve rien de déraisonnable dans le système du généra- tianisme , si au lieu d'entendre par que Dieu aurait communiqué aux parents sa puissance créatrice , on veut seulement dire que l'âme de l'enfant éclot nécessairement dans des conditions données , ou que Dieu suit les lois de la nature quil a créée. » Je conçois donc, dit-il, que Dieu qui pénètre les essences de toutes les choses possibles ,

(•) en 172-2.

(*] Il donne au cœur une irritabilité différente de celle des muscles soumis à l'empire de la volonté; l'organe n'entre en action que par l'irri- tation du sang ou d'autres stimulants semblables, etc. V. Sprengel , t. V , p. 349.

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-^ 120

ayant vu le rapport particulier que chaque âme a avec chaque corps, cet être souverain a trouvé bon que, lorsque les lois du mouvement , qu'il venait de créer , auroient amené une certaine organisation ; celle d'entre les âmes possibles , qui auroit le plus de rapport avec cette organi- sation , sortiroit du néant , ou de son sommeil , et demeu- reroit unie à cette modification corporelle jusqu'à ce que les mêmes lois qui venoient de monter la machine, l'eussent démentie et réduite ('). " M. Henri Martin, entre autres, professe de nos jours , à très-peu de chose près , la même doctrine ('^ ) , qui remonte d'ailleurs jusqu'à TertuUien, en passant par Lejbniz et par Luther.

La ressemblance des enfants avec leurs parents conduit Godart à penser » que chaque partie d'un individu fournit à la génération de ceux qui doivent en provenir » : opinion déjà soutenue par Maupertuis dans sa Vénus physique , et combattue par Haller, qui argumentait de la dissemblance de la généralité du corps. » Mais il suffit pour que j'aie raison , dit notre docteur verviétois , que deux parties analogues , le visage par exemple , soient souvent sembla- bles du père au fils. » Et alors il entre dans des explica- tions ingénieuses sur l'origine des formes; " les différentes portions du suc nourricier , ductile de sa nature , viennent se coller à nos fibres , deviennent des portions de nous- mêmes , et participent à la vie animale ; l'augmentation

(') Physique de l'âme, p 1-40. On consultera avec fruit, sur cette question, Frohschnmmer , Ueber den llvsprung dcr Menscidichen Seelen , Munich, 1854 , in-8.

{ 2) Philoiopliie spirllualisle de (a nature, t. Il , p. 251), etc. V. notam- ment les ch. 27 et "29 de la partie. { Paris , 1849 , in-8. )

i2t

du volume des fibres produit alors des chocs ou des coups qui détachent peu-à-peu ce qui avait ainsi collé, mais ce& molécules détachées n'en restent pas moins vivantes , comme les morceaux d'un polype qu'on partage ; empor- tées ensuite dans le torrent de la circulation , elles forment ces amas de petites anguilles vivantes que le microcosme fait découvrir dans la semence des mâles, et dans la liqueur qui sort , en son temps , des prétendus œufs des femelles. Les éléments des deux sexes étant fait l'un pour l'autre exclusivement, se cherchent donc mutuellement; ils s'agitent, se tourmentent jusqu'à ce que ceux qui sont analogues se soient rencontrés dans des points convena- bles. Pour lors le corps nouveau est formé; de deux or- ganisations particulières, il s'en est formé une troisième , et les liens qui tenoient les âmes du père et de la mère unies à ces portions respectives sont brisés , parce que la nouvelle organisation est un rapport nouveau pour une âme nouvelle » Q). Ainsi la nutrition et la génération pro- duisent un corps informable par une âme, et il en est peut-être de même de la dissolution , à s'en rapporter aux expériences de Needham et de Buffon ( " ) .

Voilà donc l'âme éveillée et unie au corps ; les fibres de ce corps sont vivantes , irritables , sensibles ; mais c'est l'âme qui agit en elles , et ses opérations sont relatives à la disposition de ses organes. Les mêmes portions de ma- tière qui avaient été régies par les âmes du père et de la mère , sont maintenant régies par le principe spirituel de

(' ) Physique del'âmc. p. IM. («) 76 , p. 58.

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l'enfant, et l'on peut dire qu'en ce sens il y a palinçéné- sieC).

Il Quelques-uns des éléments qui composent actuelle- mon corps, ont sans doute servi à la composition d'un bœuf ou de toute autre bête dont la viande m'a servi de nourri- ture, et il peut arriver qu'après ma mort les vers rongeront mon cadavre , et convertiront ma chair en leur substance. Une poule peut attraper de ces vers, s'en repaître et ensuite devenir à son tour l'aliment de l'homme : or, dans ces cas, la même matière est successivement animée par les âmes du bœuf, de l'homme , du ver , de la poule , et de rechef, par celle de l'homme {*). "

Godart ne va pas jusqu'à prétendre, avec Leibniz (') et Ch. Bonnet ("), que l'âme doit être perpétuellement et indissolublement unie à un corps , dans la série de ses dé-

( ' ) Ce sont bien les idées de Stahl. qniscparail de la matière leprincipe dynamique. La question est encore à l'ordre du jour : les savants modernes tendent à en revenir à la théorie de Boërhaave , qui considère les phéno- mènes de la vie et les actes de l'âme comme deux ordres de faits complète- ment distincts. Non seulement ils repoussent la théorie de Stahl , mais le spiritualisme vilalisle de l'école de Âiontpellier, et ils regardent l'élabora- tion de la mritière organique comme soumise à des lois supérieures la force vitale n'a rien à voir. Le principe vital serait ainsi rélégué , avec les archccs, dans la région des êtres chimériques. V. les Considérations sur la vie et la force vitale , par M. S. Yerhejen, membre de l'Académie de médecine de Belgique, Bruxelles, 1S59, in-8", et les Considérations sur la vie et leprincipe vital, par M. J. B. E. llusson , membre correspondant de la même Académie, {liullciins, t. III, '2<" série, n^S, 18G0). —Cf. Flourens, De la vie et de V intelligence. Paris, 18o9, in-li».

(2) Physique deVâme, p. \5i.

[^] Leibniz prend soin, d'ailleurs, de repousser formellement l'hypothèse de la Mélcinpsychose [Syst. nouveau de la nature et de la communication des substances, paragr. Cet suiv.).

(*] Palintjénésie philosophique, t. ï, Genève et Lyon, 1770,

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veloppements . Nous vendons tantôt quelle idée il se fait de la vie future réservée à l'âme humaine.

Passons aux fonctions animales ou intellectuelles (pour parler le langage de l'auteur). Godart traite successivement du sentiment de soi, de X^perception, de Yimaffination, du jugement , àe^ passions , de la 7ném.oire, du sommeil et des songes ; son dernier chapitre est consacré à la métaynorphose de V homme, qui, c/^e«z7/e sur la terre, devient jo^«7/o^ dans la vie étemelle.

La pensée , dit-il , énonce l'acte émanant de l'activité intellectuelle de l'âme en général. L'enfant pense dans le sien de sa mère ; mais comme son cerveau n'est jusque que comme une table rase, selon l'expression d'Aristote, ses pen- sées ne sont pas des idées, mais seulement des sentiments.

Le sentiment est une espèce de pensée ; c'est celle qui n'est déterminée par aucun objet distinct de l'âme.

\jidêe est au contraire cette espèce de pensée qui pré- sente à l'âme un objet comme distinct d'elle , ou son rap- port.

On voit que Godart est en définitive plus près de Locke que de Descartes ; il prend toutefois une position nette entre eux, comme il est aisé de s'en convaincre par le pas- sage suivant du chapitre de \?^ perception. Je le citerai in extenso, le regardant comme le plus important du livre.

Après avoir montré comment le cerveau de chaque homme contient l'histoire de sa vie , tant intérieure qu'ex- térieure , " écrite en lettres véritables , mais qui appar- tiennent à un certain langage que la nature parle à tous «{})•,

( 1 ) Quelles découvertes à faire sur le cadavre, si l'un pouvait comprendre la signification de ces caractères ! « Que d'inquiétudes dans la t(Mc d'une

I2i .

après avoir remarqué combien de conditions sont requises pour former ces empreintes, il continue en ces termes :

" On voit combien est probable le sentiment du chevalier Locke , touchant l'origine des idées : et s'il arrive que quelqu'un ne soit pas satisfait de ces considérations , il trouvera dans le livre même de ce sçavant , de quoi se con- tenter sur cet article.

" Il reste donc à examiner en quoi consiste le formel de nos idées et de la pensée en général , et quelle en est la cause tant efficiente qu'excitante.

" Le principe qui pense en nous étant actif par essence, il ne peut pâtir, il ne peut sentir sans agir, et la pensée en général est son action. Or , l'action n'étant pas un être physique distinct du principe agent , la pensée n'est pas aussi quelque chose de physiquement différent de l'âme; ce n'en est qu'une modification , laquelle est à son égard ce qu'est la figure à l'égard des corps : comme donc la figure des corps n'est pas un être physique qui auroit son existence ou sa subsistance particulière, mais qu'elle n'est que les parties mêmes du corps arrangées d'une façon dé- terminée, de même la pensée n'est que l'âme modifiée d'une façon qui compète aux êtres spirituels , et que nous ne connoîtrons point aussi longtemps que leur nature nous sera voilée.

" La pensée est donc une modification que l'âme se donne à elle-même , parce qu'elle est essentiellement ac-

femme ! Quel galimatias , quelle rapsodie de verbiage dans celle d'un prri- pa(él.icien scolastiquel Le crâne d'un Linnœns paraitroil uneardie de Noé, celui d'un Bernard de Jussicu, un paradis terreshc. Le cerveau du roi de Prusxe glorieusemcnl rcgnanl ofliiroil iin codex de toutes les sciences.» Phys.dc Vâme, p 209.

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tive , anima seipsam per sei2)sa7u wovd , dit Galien ( ^ ) . Et on ne peut la considérer comme mi certain je ne sçai quoi de distinct de l'âme et gravé dans sa substance soit par Dieu , soit par le mécanisme du corps , sans rendre notre âme passive , et par conséquent sans la tuer. En effet , si Dieu produit la pensée, ce n'est plus l'âme qui pense, mais c'est Dieu qui pense en elle, car elle ne peut pas plus penser avec une pensée que Dieu a produite , que vous , lecteur , vous ne pouvez le faire avec les miennes .

" Quant à sa cause excitante , loin d'adopter V/tarmonie préétablie de M. Leibniz, je crois que Dieu, en créant l'âme , a créé une substance qui a la propriété de s'unir au corps , d'agir sur le corps et par le corps , en vertu d'un certain rapport qui règne entre ces deux choses.

" Ce rapport n'est donc pas tel qu'il pût dans aucun cas donner une action au corps qui fût passion à l'égard de l'âme, parce que l'âme étant essentiellement active , il est impossible que les actions du corps fassent des impressions aveugles sur l'âme ; ainsi ces actions ne peuvent être que des conditions qui mettent la faculté de l'âme à même de se déployer.

" Je conçois donc que de l'âme active et de l'ébranlement des fibres du cerveau, il en résulte la pensée, comme d'un vin mousseux et de l'extraction du bouchon de la bouteille, il en résulte de la mousse ; comme d'un corps gravitant que je tiens entre mes doigts et de leur écartement , il en résulte la chute de ce corps. Ce n'est pas le bouchon qui fait mousser le vin , ce ne sont pas mes doigts qui sont la cause efficiente de cette chute. Le vin est mousseux par

(') Galen. Melliod. medcnd. lib. 12, cap. S.

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lui-même , le corps gravitant est pesant indépendamment de mes doigts , et ils n'attendent l'un et l'autre que d'être libres pour exercer leur action. De même notre âme est active par soi-même , elle est potentiellement pensante et n'attend que le mouvement des nerfs pour agir , pour penser , et celui du corps pour avancer ( ' ).

Il y a deux espèces à^ imagination , l'une spontanée , qui est occasionnée par les choses corporelles, l'autre volontaire, qui s'exerce par l'efficace de la volonté. L'âme ébranle à son gré les fibres corporelles , et elle reçoit d'elles un sentiment dont le degré d'intensité l'avertit si elle imagine ou non. Godart examine là-dessus les différents actes de l'imagination , et les interprête par le mouvement des fibres d'une façon plus ingénieuse que solide ; le jugement, les jjassions , la mémoire sont également étudiés , dans les chapitres suivants, dans leurs rapports avec l'organisation physique ('"). Je ne m'étendrai pas sur ces détails , inté- ressants d'ailleurs , mais en somme peu neufs , même de son temps. Pour caractériser sa manière de procéder, je me permettrai seulement encore quelques citations.

" La simultanéité àQ's, idées n'est pas ce qui forme le juge- ment. Lorsque je regarde plusieurs choses, ou que faisant circuler rapidement un objet , je le vois en même temps dans différents points du cercle que je lui fais décrire , j'ai plusieurs idées à la fois et cependant il n'y a pas de JU' gement jusque là, mais il faut de plus que ces idées con-

('] Phys. de Tàmc, p. 2i0-ii3.

(2^ La psychologie contemponiine IoikI de plus en plus à revêtir un caractère pîijeiolOj^ique, chez les spiritualislcsconimechezlcs nialérialisles. Les travaux de ce genre (bunnillcnt en Allemagne ; je ne citerai, en France, que k'J nouveaux mémoires de M. IJlal sur la Physiologie de la pensée.

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courent, se confondent , et qu'en outre l'être pensant soit de nature à pouvoir de leur union saisir le rapport.

// Ce rapport est une certaine façon d'être de notre âme, qui correspond aussi nécessairement à la modification composée de l'organe qui résulte de deux idées , que le fait la sensation du rouge , à la modification organique qui l'occasionne.

// Mettons pour exemple que je veuille juger si ce qu'on dit être hleu n'est pas jaune : pour ce faire, il faut que mon âme fasse attention au bleu et au jaune en même temps, et qu'ayant ramené les deux idées à un même point , il lui en résulte une idée mixte qui exprime leur rapport mutuel.

// Il faut donc que l'organe qui sert au jugement soit comme un centre dont les rayons portent sur celui de la perception : l'âme donnant du mouvement à deux em- preintes de celui-ci dans le temps qu'elle tend liarmoni- quement deux rayons de l'autre , il en résulte un reflux d'esprit, ou un mouvement ondulatoire qui donne un mouvement mixte à ce centre, en y gravant un portrait composé des deux autres. C'est de que cette empreinte centrale est une idée composée qui exprime le rapport des choses que l'on compare.

" Comme l'âme n'a pas seulement la faculté de juger des choses simples , mais qu'elle a aussi celle de juger des idées que ses précédents jugements ont formées , il est probable que le corps calleux est un faisceau de fibres les- quelles se divisant de plus en plus en d'autres faisceaux, ceux-ci finissent enfin par être des fascicules dont les fila-

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ments aboutissent aux fibres de l'organe de la percep- tion (^). "

Et plus bas :

" Pour former un raisonnement , il faut que l'âme ait fait d'avance quantité de jugements. L'idée que nous avons de l'homme en général est le résultat de quantité d'idées qui représentent autant d'individus à forme humaine , et cette forme est elle-même le résultat de quantité d'autres idées , entre lesquelles se trouve celle de la rationnabilité qui en renferme aussi quantité d'autres. Il faut donc que les premières notions concourent comme dans un nœud pour former un individu à forme humaine , et qu'un nombre indéfini de ces nœuds aient à leur tour un point de concours qui donne à l'âme l'idée disjonctive de l'homme (^). "

Il faut savoir gré à Godart de l'intention ; mais en vérité , sa facilité à se contenter de vagues hypothèses ; son silence à l'égard des opérations d'analyse et d'abs- traction qu'implique toute comparaison, et par conséquent tout jugement; enfin l'absence complète de discussion sur les idées fondamentales qui sont la condition de toute opé- ration de l'esprit, ont vraiment lieu de surprendre, quand on songe que notre auteur connaissait les écrits de Locke et de Leibniz , que la Psychologie de Wolf était presque populaire en 1755 , et que , d'ailleurs , la Physique de V âme est spiritualiste , sinon pneumatologique.

La partie philosophique du chapitre du Sommeil n'est pas plus satisfaisante. Godart s'ingénie à trouver des

( ' ) Physique de l'âme , p. 273-235. (9) Ibid., p. 236.

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causes finales ; il ne veut pas admettre que nos organes aient besoin de repos , et il ne voit pas dans le sommeil un bien physique , parce que cet état nous rapproche trop de notre néant. " Mais je prétends , dit-il , qu'il étoit ex- pédient que l'âme se désistât de temps en temps de ses pensées , parce que la chose est , et que la nature ayant été ordonnée par un être infiniment sage , tout est bien ( ^ ) . » Peut-être aussi le sommeil des animaux est-il une sorte d'amnistie à la guerre qui règne entr'eux ; » des combats ininterrompus pourraient en exterminer totalement une espèce « ? et pour nous-mêmes , le sommeil n'est-il pas une sorte de voile qui vient cacher à l'âme une pensée qui allait la séduire , afin qu'elle redevienne à son réveil plus aisément maîtresse d'elle-même ? Heureusement quel- ques bonnes observations physiologiques rachètent ces banalités , et je serais certain d'intéresser le lecteur en lui présentant quelques extraits du chapitre des So7iges , si je n'étais persuadé que l'attention a été si généralement diri- gée, depuis quelques années , sur les phénomènes relatifs au sommeil* , que Godart n'aurait sans doute plus rien à lui apprendre ( ^ ) .

Reste la théorie delà 3Iêtamorphose de V homme. » Faut- il que l'âme parcoure les immenses régines des étoiles pour parvenir à la vie future? ( " ) Façon populaire de

( ' ) Ihid. , p 291.

(2) Si je me trompe h cet égard , je renverrai les curieux à l'excellent ouvrage de M. Albert Lemoine, couronné par l'Institut de France : Du ■sommeil au point de vue 'physiologique et psychologique. Paris, J.-B. Bail- lière, 1855, in-12.

( '" ] Que le docteur Godart n'a-t-il clé conlcmi)orain de M, Jean Reynaud, l'auteur de Tenc et Ciel!

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parler que celle-là : l'autre monde n'est pas tant les espaces imaginaires, qu'il est une autre façon d'être de notre âme. Notre vie présente est un état qui nous met dans des rap- ports déterminés avec les objets environnants; un autre état qui succède à celui-ci, en changeant ces rapports, place l'âme dans une autre vie sans l'avoir déplacée « ( ' ). Nous passons par trois états. " Munis d'organes d'une certaine construction , environnés d'objets dont les forces sont spécifiées , nous recevons des impressions qui modi- fient notre âme d'une manière relative à ces conditions. » Voilà notre me terrestre. " La mort, en détachant l'âme du corps, la dépouille de ses organes ; délivrée de ces en- veloppes terrestres , elle reçoit la bénigne influence de la lumière céleste , ou elle éprouve ce que le feu a de plus violent. " Voilà notre vie spirituelle. « Enfin le chan- gement spirituel , que produit dans l'âme l'une ou l'autre de ces causes , ou toutes les deux , la met dans un rapport convenable à une organisation nouvelle. C'est le temps de la résurrection " , et l'entrée dans la vie éternelle.

Les pages consacrées à la vie terrestre sont tout-à-fait curieuses. Elles se résument dans cette proposition : « Il n'y a rien dans le monde qui soit ce qu'il nous paraît ; tout ce que nous y apercevons n'est (\u.q phénomènes , produit par je ne sçai quoi qu'on peut appeler/orc^, et la vie ter- restre consiste dans le ressentiment du rapport qui règne entre cette force ainsi conditionnée et notre âme munie de ses organes. « Godart puise ici dans les Mélanges philo- sophiques de Formey ; examinant les propriétés essentielles

( ' ] Physique de l'dme, p. 339.

iM

des corps , il montre que X étendue , entr'autres , n'est rien de physique ; « elle n'est point une entité; l'étendue d'une chose est une façon de voir ou de concevoir une chose , et cette façon de voir ou de concevoir n'étant rien de distinct de l'âme voyante, concevante, nous prêtons aux objets une propriété qu'ils n'ont pas et qu'ils ne peuvent avoir , vu qu'elle est une pensée. » Il en est de même de toutes les propriétés essentielles des corps, de Xd, figure , de Y impé- nétrabilité, de \d, pesanteur , etc. On doit s'étonner, ajoute- t-il , qu'Aristote ait rejeté l'opinion des anciens philoso- phes, qui avaient vu cela ; car il ne faut pas prendre Des- cartes pour l'inventeur de cette théorie, etc. Un pas de plus , nous arrivons à Kant ; l'espace et le temps vont de- venir les formes à priori de notre sensibilité , et tout ce que nous pouvons dire de ce monde visible ne préjugera rien quant aux noumènes , quant à la nature intime des choses.

Mais Godart ne paraît pas se douter de l'importance de ses propositions , au point de vue critique ; il ne les formule d'ailleurs que pour faire comprendre comment l'âme peut exister séparée du corps. Dans la vie spirituelle, les corps , il est vrai, n'agissent plus sur elle parce qu'elle les pénètre , ou pour mieux dire , parce qu'elle n'est plus dans le même rapport avec eux. Mais elle n'en subit pas moins l'action de la force motrice ; au contraire. Tandis que dans la vie terrestre , cette force ébranle ses fibres , qui opposent à son activité leur inertie, leur cohérence, leur pesanteur, ce qui certainement doit en ralentir les effets, " cette même force agit ici dans toute sa plénitude ; elle passe des atomes immédiatement dans l'âme, elle agit sans

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être retenue, ni arrêtée par la masse d'aucun corps ! Qu'on se représente donc la force qui donne ce mouvement pro- digieusement rapide aux éléments du feu; qu'on se la représente, dis-je, déchaînée et comme agissant sur l'âme, non par l'effet de sa vivacité sur la résistance que lui opposent les fibres qu'elle avait à ébranler pour remuer l'âme, mais comme agissant par sa véhémence entière , et l'on comprendra pourquoi l'Ecriture nous en parle comme d'un étang rempli d'un feu ardent , comme d'un feu dé- vorant et qui n'a pas besoin d'être entretenu comme d'un esprit de furie qui porte l'orage et la tempête par- tout "

Pour un homme qui ne connaît que àes phénomènes , le voilà bien instruit tout d'un coup. Bien qu'il désespère, dans sa conclusion , d'entendre jamais , en cette vie , le récit fait par un témoin oculaire de ce qui se passe dans l'autre (^), il sait cependant que l'âme y parvient gra- duellement à un degré de splendeur auquel correspondra une organisation proportionnellement plus relevée , au temps de la résurrection. Je n'ai rien à dire à ceci , théo- logiquement parlant , mais je constate que Godart est plus près de Swedenborg que de Kant quand il écrit , par exemple : » Le feu, malgré sa grande activité, ne détruira plus rien ; il ne consumera plus ; il tourmentera violem- ment les malheureux , et respectera les bienheureux comme l'eau qui agit sur le sel et ne touche pas à l'huile. "

J'opposerai en revanche , au passage de Bresmal sur la résurrection cité plus haut, le paragraphe suivant , les

(M Plijjsiqiif df l'àme , p, 362.

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vues scientifiques se mêlent aux conjectures : « Qu'on ne nous oppose pas ici que ce ne peut être le même nous , vu que notre corps est composé d'éléments qui ont servi à la composition d'autres corps avant la formation du nôtre , et qui après sa destruction , feront partie de ceux qui sont à naître. Un corps n'est pas i>?o7'/T par l'individualité de ses éléments, mais par l'individualité de sa nature. Je m'explique. Nous participons aux lois de l'univers. L'en- semble de ces lois forme un système général , et chaque corps en est un particulier. Les lois de la nature sont donc modifiées dans chaque individu d'une façon qui est propre à chaque individu, et c'est cette modification qui fait notre nature et qui nous approprie un corps ; or il est évident que les lois particulières qui régissent aujourd'hui mon corps , pourront se retrouver au temps de la résurrection ! Celui qui a pu les faire pourra sans doute les reproduire et même leur donner un nouveau degré de perfection. « Notre philosophe , comme on voit , ne fait qu'appliquer ici la théorie de la substance implicitement contenue dans son chapitre de la génération.

Praticien distingué , observateur assidu des symptômes et esprit un peu éclectique , quoique arrêté à certaines con- victions fortes , le docteur Godart a mérité les éloges de tous les historiens des sciences médicales. Je suis obligé de m'imposer plus de réserves en philosophie , oiî sous prétexte de solutions tirées de l'examen des faits, je le vois se relancer en plein sur l'océan brumeux des hypothèses. Mais si je considère le milieu il a vécu , les difficultés en présence desquelles il s'est trouvé en dépit de la trans- formation qui commençait à s'opérer à Liège , et enfin

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l'influence qu'il avait ressentir de sa première éducation, je m'arrêterai moins à celles de ses idées qui paraissent à bon droit hasardées et arbitraires , qu'aux qualités mêmes de son esprit. Godart mérite à juste titre le nom de phi- losophe ; dans d'autres conditions , il eût été capable de rendre à la science d'éminents services.. Mais l'habitude d'approfondir des idées n'existait point alors à Liège ; la routine y était choyée malgré les aspirations de quelques hommes d'élite ; et ceux-ci même ne s'en affranchissaient guère que pour adopter les conclusions des novateurs qui les séduisaient, sans se donner trop la peine de reprendre * les questions dans toute leur étendue, et sans perdre l'es- poir d'arriver à une conciliation. Ne leur en voulons pas; faisons la part des institutions, de l'isolement d'une petite principauté ecclésiastique , et rendons plutôt justice aux efforts de ceux qui essayèrent de vaincre le bienheureux sommeil de leurs contemporains.

Avant de dire adieu aux médecins , je dois encore men- tionner les écrits scientifiques du docteur Demeste, de Liège, qui aborda incidemment quelques questions de phi- losophie physique { ^ ) . Demeste repousse la monadologie de Leibniz , en ce sens que les monades, ou les premiers éléments des corps , n'auraient ni étendue ni figure ; il

(1) Lettres du D^ Dcmesle au D' Bernard , Paris 1779, 2 vol. in-8. Trad. allemande , Leipzig 1784. , in-8. V. les liiofjraphics de M. U. Capi- taine. — On se rappelle l'observation de Bresmal sur la réduction des os humains en une substance vilrouse : il se Irouve non-seulement que le docteur Demeste s'occupa de la même question , mais qu'un de ses amis, après sa mort, fit retirer de ses os de quoi fabriquer un petit vase, qui après avoir fait partie du cabinet de Robertson , est passe dans celui d'un prince russe. Ce fait est dt-jà mentionne dans le Dictionnaire de Feller.

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dit seulement que ces principes , à cause de leur extrême simplicité , ne peuvent être saisis par nos organes sen- sibles, qui sont très-composés ; mais que loin de nier leur existence, nous devons espérer qu'on pourra les atteindre par les procédés d'analyse, qui se perfectionnent de jour en jour. Les éléments chimiques , c'est-à-dire les substances qu'on n'a plus aucun moyen de décomposer , sont à ses yeux le pldogistique et V acide élémentaire , le principe aqueux et la terre élémentaire ou primitive. Demeste s'est d'ailleurs beaucoup plus occupé d'expériences que de théories , et je suis loin de lui en faire un reproche ; je dois au contraire rendre hommage à son esprit d'investigation, mais en même temps laisser à d'autres le soin de relever explicitement son mérite.

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VI

L'imprimerie fut très- florissante à Liège dans la seconde partie du siècle dernier; les éditeurs étaient riches et puissants, à ce point, qu'ils paralysèrent souvent l'exé- cution des mesures répressives décrétées par le Gouverne- ment , en cette matière. Le voltairianisme se répandit aussi dans le pays , mais il fut moins redevable de son succès à ce qu'il pouvait y avoir de sérieux dans son op- position , qu'à ce qu'il y avait de malsain et de corrupteur dans sa raillerie. Non seulement les Contes et les Facéties eurent plus de vogue chez nous , que V Essai sur les mœurs ou le Dictionnaire philosophique , mais graduellement on vit des libraires spéculer en grand sur la publication de livres obscènes de bas étage , et le Gouvernement fermer les yeux sur ces scandaleux débordements {}). Dans ces conditions, si l'influence française aff'aiblit relativement peu , surtout dans la masse du peuple , le respect des croyances , elle fut tout-à-fait délétère au point de vue moral. Le clergé, d'autre part, sinon la religion, perdit peu- à-peu ce qui lui restait de prestige ; les réformes ten- tées par Joseph II dans les Pays-Bas autrichiens provo- quèrent à Liège les applaudissements de quelques "publi- cistes audacieux, qui signalèrent hautement, à leurs ris-

(') Note de iM. ('.II. lie Cltèncdollé sur la presse clatidcslinc à Liéije , ilans le DulU'lin du bibiiophilc beUje, 1'° série, t. Ylll, p. -488

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ques et périls et avec une violence inouïe de langage, // les abus . autorisés par les prêtres et le libertinage des moines de toutes couleurs " (^). Leur exaltation les rendit parfois injustes : c'est le propre de toutes les réactions. Mais ce qu'il y a de certain, c'est que la décadence des mœurs, frappante dans toutes les classes, coïncidant avec l'infiltration du philosopliisme encyclopédiste dans le^ classes élevées, l'édifice de l'Etat commençait à craquer de toutes parts. La révolution des idées s'accomplissait cependant avec lenteur, mais suivant une impulsion irré- sistible ; Velbruck, sur le trône épiscopal , avait lui-même les qualités et les défauts des hommes nouveaux, et il sti- mulait de tout son pouvoir, sans trop songer aux consé- quences de ses penchants, l'activité de cette brillante géné- ration de jeunes gens qui devaient plus tard se mettre à la tête du peuple régénéré. La science était alors superfi- cielle, mais amoureuse de son émancipation , et il n'y avait plus à reculer ; on ne songeait plus guère à observer la nature , mais à étudier l'homme et à proclamer ses droits. Le fanatisme et l'intolérance étaient de plus en plus vigoureusement pris à partie ; sans attaquer ses confrères, un prêtre de Verviers s'était exprimé nettement à cet

(') Tableau de l'églixe de Liéije, i)ar Vamcul de Heesivyck Liège, 1785. Ce livre fut réfuté la même aimée; il contenait du reste des exagénilions et des personnalités. L'auteur fui eu outre poursuivi, et il expia chèrement ses hardiesses. Il est assez piquant de voir le contradicteur de l'avocat de Hees w y ck, dans la préface du Tablein examiné, déclarer qu'une si infâme publication n'aurait pu voir le jour sans l'insatiable avidité des imprimeurs et des libraires. Les édits répressifs ne manquaient pourtant pas ; mais on voulait bien , apparemment , fermer les yeux sur la publication de livres immondes , sauf à se plaindre quand la tolérance était réclamée au nom de la morale publique.

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égard, dès 1776, dans un Catéchisme de r homme social, œuvre toute pliilosopliique écrite dans le ton sentimental et déclamatoire du temps , et [dédiée à l'impératrice de toutes les Russies Catherine II , ce qui ne laisse pas d'être caractéristique ( ^ ) . Les Jésuites avaient disparu ; la Société libre d' Emulation était fondée par Velbruck en 1779 , et elle réunissait tous les esprits ardents ; l'imprimeur officiel de l'évêque, Plomteux, associé aux Panckoucke de Paris, achevait , après avoir livré au public une édition des Œuvres de Voltaire , sa colossale entreprise d'une réim- pression également liégeoise de V Encyclopédie méthodique ; le Journal ào, Pierre Rousseau venait à la rescousse ; Raynal et Marmontel fréquentaient les Liégeois ; Velbruck proté- geait les Francs-maçons ("0 ; le joséphisme enfin n'était combattu avec une véritable vigueur que par l'abbé de Peller, publiciste fougueux et infatigable, ancien prédica- teur dans le collège des Jésuites de Liège , et admirateur sincère, mais complètement obstiné, de l'ancien régime.

Les innombrables brochures de cette période se distin- guent d'ailleurs beaucoup plus par un ton passionné et par une irritation quelquefois bouffonne, chez les deux partis, que par la force de l'argumentation. Le Clergé de Liège vengé , apologie de la civilisation du moyen-âge (') ; le Parallèle entre V avocat et le capucin , quant à V utilité pu- blique (*), les Malades du temps , ou le théocrate arden-

{'] L'abbé Duval-Pyrau. Ce livre a vu le jour à Franforl-sur-le-Mein. ( -) Ul. Capitaine , A^H-vra hislorique sur la franc-maçonnerie à Liéye avant 1830, dans le Bull, de l'Insl. archrol. licf/eois, lomc I, p. 406 et suiv. (s) Lausanne (Liège), 1783, in-lS, (M Rome (Liège), 1785, in-l!2.

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nais ('), sont des modèles du genre. Ce dernier opuscule, publié en pleine révolution , résume tout ce qu'on a pu dire contre les encyclopédistes, et paraît, du reste, l'œuvre d'un esprit plus sérieux et plus solide que les autres. Le vrai chrétien y est opposé au philosophe moderne , inva- riablement considéré comme athée , libertin , lâche et faux savant ; mais ces invectives à part, l'auteur arrive à des conclusions généralement sages et modérées , en' faisant appel à la justice et à la conscience , et en tendant la main à la philosophie elle-même, si elle veut prendre pour devise le rationahile obseqiiiiimàQ S. Paul. L'exemple de la France pouvait à bon droit , il faut en convenir , non seulement faire réfléchir, mais exalter les conservateurs, qui voyaient dans la guillotine en permanence l'efiet le plus clair du triomphe des philosophes. Quand Hoensbroeck avait pris la place du prince Velbruck, en 1784, le baron de Villen- fagne s'était écrié : » Puisse-t-il se pénétrer de cette maxime d'un écrivain célèbre de l'antiquité : Les princes et les rois, en honorant les philosophes et ^ens de lettres , se font ho7ineur à eux-mêmes! » (*). Le théocrate ardennais secoue la tête , et déclare " qu'il est aussi impossible à un souve- rain philosophe d'être bon et juste, qu'à un peuple entaché de cette orgueilleuse philosophie d'être subordonné et soumis. " L'un et l'autre avaient un peu raison; mais qui donc s'est trouvé en mesure d'être assez prévoyant en 1784, et assez calme en 1793 ?

Le mouvement intellectuel avait été d'une profonde

(') Liogc, 1795,111-1-2.

(^] Philiirquo, trad. d'Ainyot. Villcnfagnc , Mclançjvs de lillrralurc et (Vhisloire, etc. Liège, 1788, in-8", p. 209.

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insignifiance , au pays clc Liège , pendant les cinquante premières années du XVIIP siècle. Le clergé, placé à la tête de l'enseignement, manquait alors tout à la fois d'ins- truction et de vigilance ; les esprits avaient été entretenus dans une indifférence béate qui avait relâché insensible- ment leurs ressorts. Notre époque agitée ne comprend plus une pareille immobilité , de toutes les situations so- ciales la plus dangereuse. On est alors, en effet, tout entier à la merci du premier qui montre de l'énergie , et l'on accepte ou l'on repousse aveuglément, par humeur ou par vergogne, les nouveautés qui apparaissent àl'horizon. Ayant perdu l'habitude de se rendre compte de quoi que ce soit, on se laisse aller à la dérive, sans se douter du péril, jus- qu'au moment oii la barque touche l'écueil. C'est le ré- sumé et l'enseignement de cette histoire. L'invasion des Encyclopédistes à Liège amena sans doute une renaissance, une régénération qui plus tard devint féconde ; mais son premier effet, sur un peuple ignorant et devenu entièrement passif, fut incontestablement désastreux. Les nouvelles doctrines eurent pour auxiliaires des livres corrupteurs , et ce fut sur l'adulation des plus grossiers instincts qu'elles basèrent leur crédit. Je n'accuse pas les Encyclopédistes eux-mêmes , mais le cortège toujours impur d'une école sensualiste. Le clergé ne s'était point mis sur ses gardes ; il n'avait point fait fructifier le talent de l'Evangile, dont il était constitué le dépositaire. La transformation des idées n'eut par môme , dans la principauté de Liège , rien de spontané dans l'origine; ceux qui acceptèrent les nouvelles doctrines ne firent que s'imposer volontairement un nou- veau joug , parce qu'ils irouvaiciit les anciens liens trop

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usés; ils subirent la mode, saut' à rester longtemps gauches dans leur costume. Mais on n'entre pas impunément eu contact avec les idées ; un jour vient, tôt ou tard, ou l'on en saisit la portée , et il n'est plus temps alors d'arrêter l'essor des esprits. Si le Gouvernement et le clergé liégeois avaient eu plus de tact, je ne dis pas qu'ils seraient parvenus à dominer le mouvement; mais au lieu d'étouffer les intel- ligences, ils les auraient suscitées , et ainsi un double ser- vice aurait été rendu à ce peuple naturellement si bien doué, et à l'autorité religieuse elle-même. Mais pourquoi insister et récriminer? Tous les gouvernements de l'ancien régime n'ont-ils pas été également frappés de cécité , et précipités sur la même pente fatale?

L'abbé de Feller, cité tout à l'heure, n'avait rien de la légèreté ou de l'esprit superficiel de la plupart de ses contemporains. Il disposait d'un arsenal bien fourni d'éru- dition ; il avait beaucoup réfléchi ; mais ses idées étaient si arrêtées sur tous les points, et ses facultés d'interpréta- tion si prononcées, qu'il trouvait sans peine des arguments à l'appui de ses systèmes , dans les faits qui, au premier abord, semblaient devoir le confondre , et qu'il recrutait avec succès du renfort chez les écrivains de toutes les sectes et de tous les âges. Prodigieusement actif, agressif et vi- rulent , il ne laissa inexploré aucun domaine scientifique , et il ne perdit jamais de vue son but principal. On le vit , au milieu des luttes qu'il soutenait quotidiennement dans son journal (^), se livrer à l'étude des problèmes les plus

l' ) Journal historique cl lilléraire Liixcmbourg et Liège , 1774-1794 , GO gros vol.in-8. Dos extraits do ce reciioi! ont paru à Rriîges on 1818-1820, ." vol. iii-8.

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urdus de la science pure, et par des travaux rédigés avec une rapidité fébrile , mériter l'attention , sinon l'adhésion des hommes les plus distingués de son temps. Je ne citerai ici, pour rester dans mon cadre , que les Observations phi- losojjJdques sur les systèmes de Newton , le mouvement de la terre et la pluralité des mondes Q), ouvrage que l'illustre de Lalande ne dédaigna de critiquer dans le Journal des Savants.

Ce ne fut pas assurément la curiosité spéculative qui décida l'abbé de Feller à passer en revue les opinions des astronomes. Il avait appartenu à l'ordre des Jésuites , et l'esprit de ses anciens confrères s'était pour ainsi dire incarné en lui. Une seule idée le préoccupa toute sa vie : le triomphe de la foi catholique. La philosophie moderne lui paraissait dangereuse ; mais force était de compter désormais avec les savants , dont les découvertes , recueil- lies et popularisées par Voltaire et par ses amis , ouvraient à la pensée des perspectives imprévues , et prenaient un caractère de plus en plus menaçant pour le dogme. Déjà quelques prêtres instruits, l'abbé Pluclie entre autres, auteur du Sjjectacle de la nature et de V Histoire du ciel, avaient cherché à mettre un terme aux discussions qui s'engageaient tous les jours , jusque dans les salons et dans les boudoirs , sur le monde de Descartes et celui de Newton , sur la pluralité des mondes et sur les moyens que nous possédons de connaître la vérité ; l'abbé Pluche avait déclaré que " la raison peut et doit s'exercer sur l'eflFet et sur l'intention que Dieu nous montre , mais non

[') l'« ('•(lilinii, 177-2; 2», Paris. 1778; 3«, I.iége, 1778, iii-12.

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sur ce qu'il nous cache Il ne nous a pas appris quelle

étoit la nature du ciel , de la terre , des métaux , etc. , parce que ces choses sont faites, et qu'il ne nous destinoit pas à en régler l'action ni le gouvernement ( ' ). // Moïse , avait ajouté ce critique , s'est borné à nous faire connaître Dieu dans ses œuvres , et à nous apprendre quel usage nous devons faire de ses dons ; d'accord avec l'expérience, il nous conduit au vrai dont nous avons besoin , tandis que les grands physiciens , en forgeant des mondes possi- bles ou impossibles , nous fatiguent inutilement la tête , sans autre résultat que d'affaiblir nos sentiments de piété et de reconnaissance envers le Créateur ( "^ ). De Feller est du même avis , à ce point qu'il éprouve un certain pen- chant pour le scepticisme de Huet, l'évêque d'Avranches; mais en mettant aux prises les différents systèmes en vogue et en les faisant s'entre-détruire ( ^ ) , il a soin de se décla- rer " très-convaincu que les règles immuables de la nature et les révolutions des globes célestes sont parfaitement d'accord avec les enseignements de la religion ( ^ ). » Il ira donc plus loin que l'abbé Pluche, qui ne fait que signaler en passant , pour ainsi dire, les exagérations et les conclu- sions prématurées des « grands physiciens " ; il entrera au cœur des questions ; et c'est en empruntant à ses ad- versaires leurs propres armes , qu'il essaiera de mettre en relief l'accord de la science avec la foi. Louable intention sans doute, et procédé conforme à la tradition de l'ordre

( ' ) Histoire dxt, ciel , liv. H. ["-] Ibid. liv. III.

(') Il fait parler tour à tour, dans des Dialogues des mor(s , les philo- sophes dont il veut discuter les opinions.

(M Obs. philos. Préface de la S"" édition , p. X.

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des Jésuites ; mais, s'il avait raison chaque fois qu'il s'es- crimait contre des hypothèses purement transcendantes et par conséquent insuffisamment justifiées , notre polémiste, et il en a été de même de tous ceux qui se sont engagés depuis dans cette voie, exposait la religion à courir plus tard de nouveaux et de très-graves dangers , chaque fois que des investigations mieux dirigées et plus approfon- dies viendraient, de rechef, rendre problématique l'une ou l'autre des conclusions qu'il se croyait autorisé à formuler, quant aux phénomènes eux-mêmes. Malebranche, Pluche, Derham n'avaient rien trouvé à dire contre la pluralité des mondes ; Eeller considère cette doctrine comme incompa- tible avec la religion, et en ce qui concerne le mouvement de la terre , il s'épuise en efforts inouïs, dans tout le cours de son livre , pour renverser les arguments de Copernic et de Galilée. Epur si muove\ Encore une fois : qu'est-ce que cela fait à la religion ? De Feller ne voit pas qu'il com- promet sa cause en confondant , avec l'esprit qui vivifie, la lettre telle qiiil l'entend ou telle que l'Eglise , si l'on veut, l'a entendue à une époque la théologie, abusivement, prétendait régenter la science. Et je ne saurais m'empô- cher d'ajouter , à ce propos , que cette manière d'argu- menter, usitée jusqu'à nos jours, a fait plus de mal aux croyances que les objections de tous les philosophes réunis. En se plaçant sur ce terrain, on y place aussi , bon gré mal gré, son adversaire ; on subordonne, en réalité, la cer- titude des vérités de la foi à l'habileté des observateurs; ou s'il s'agit, par exemple, de l'authenticité ou de la pureté d'un texte sacré , on court , sans hésiter , les chances de l'interprétation philologique. Bien plus, on en vient à se

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contenter d'avoir pour un instant fermé la bouche à l'op- position, comme s'il s'agissait ici de ces solutions qui s'ar- rachent aux entraînements des majorités, et qui sont alors considérées comme parfaitement légitimes , jusqu'au pro- chain revirement de l'opinion. Ces faiblesses des apolo- gistes se sont révélées ailleurs encore que dans le sein de l'Eglise catholique ; c'est en suivant les mêmes errements que les théologiens de l'Allemagne contemporaine en sont arrivés , par une marche très-logique , à tirer de leur exé- gèse la négation même du christianisme et finalement de toute religion .

En Angleterre particulièrement, il fut un temps oii l'on abusa dans le même sens des causes finales. On ne voyait pas qu'on se contentait de démonstrations provisoires, et qu'on courait ainsi tout droit au scepticisme. Nous avons vu les Jésuites verser dans la même erreur , pour l'amour de la métaphysique d'Aristote , dont ils tiraient le même profit qu'on a tiré depuis de l'étude des lois de la nature et des documents de l'histoire ou des langues. Pour en revenir à l'abbé de Eeller, il maniait d'ailleurs des armes trop lourdes pour lui, comme l'a fait observer de Lalande; l'érudition pure , les citations ne suffisaient pas en pareille matière . Somme toute, les Observationsphilosojjîùques, assez remarquables par la vigueur de la discussion , ne méritent pas une analyse ; on n'y trouverait pas l'intérêt de curio- sité qui s'attache aux conceptions philosophiques plus anciennes , et quant aux conclusions , elles se résument à établir que ni Copernic ni Galilée n'ont ébranlé l'orthodoxie de l'abbé de Feller. En eût-il donc été autrement de nos jours, depuis que tout le monde donne positivement raison

I4C -

à ces grands hommes? On voit que ce n'est pas la peine d'insister.

Sortons des limbes. J'ai mis à une rude épreuve, je ne le sens que trop, la patience du lecteur; car je ne sache rien de plus fatigant qu'un long entretien avec des esprits mé- diocres. Mais peut-être, en y réfléchissant, trouvera-on qu'il y a quelque fruit à retirer d'une étude semblable, entreprise une fois en passant. Je pense, avec Socrate, que rien au monde ne mérite absolument notre dédain , et je pense surtout que pour bien comprendre une société donnée, il est bon d'avoir examiné, sous tous les rapports, les influences qu'elle a subies et l'éducation qu'elle a reçue. Je vais donc essayer, pour me faire absoudre, de justifier d'un seul coup cette double déclaration, au point de vue démon sujet.

L'action directe ou indirecte des grandes conceptions philosophiques sur la direction des intelligences et par suite sur l'état social, n'est pas contestable aujourd'hui, même par ceux qui affichent à leur égard la plus complète indiff'érence. Alors même qu'on repousse la philosophie , on la subit; car d'une part la philosophie n'est pas tout entière dans les écoles, et de l'autre, l'opposition systé- matique qu'on lui fait, officiellement ou non , atteste qu'on est dominé soi-même par un système de philosophie exclu- sive, le scepticisme ouïe mysticisme , précurseurs du sen-

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sualisme pratique et de l'utilitarisme , ou de l'immobilisme et de l'ataraxie , ou bien encore fauteurs du fanatisme radical ou religieux. C'est ici surtout qu'il est vrai de dire : mens agitât molem. Mais il faut aussi tenir compte des réactions. Les idées se modifient à mesure qu'elles se propagent ; elles se prêtent de plus en plus aux compro- mis , aux interprétations diverses. Il ne faut rien moins qu'un ouragan pour déraciner le tronc vigoureux d'un chêne , mais la moindre brise suffit pour faire ployer ses rameaux flexibles et pour agiter son feuillage. On trouve en général, loin des grands centres, peu d'esprits entiers, radicaux ; les habitudes , les traditions sont très-puissantes chez les petits peuples ; tous leurs actes , leurs conceptions mêmes en portent l'empreinte. Pour s'implanter chez eux, les grandes théories s'altèrent ; mais une fois qu'elles y ont acquis droit de Cité, elles ne tardent pas à s'infuser, avec la nuance qu'elles ont revêtue, mais aussi avec le caractère qui leur est propre , dans l'esprit des générations nouvelles. Et ainsi, intimement liées qu'elles sont avec les institutions politiques et avec les conditions du bien- être national, elles contribuent à leur tour, selon la di- rection qu'elles ont prise , à transformer les habitudes morales des populations , et à déterminer l'essor ou l'ef- facement de leur génie natif.

Supposez à Liège, au moyen-âge, un gouvernement laïque. Les conquêtes politiques des masses eussent été probablement moins complètes et l'on ne s'y serait pas voué davantage à l'étude des sciences ; mais il est à pré- sumer que dans un temps donné , on y aurait vu apparaître des esprits audacieux , puisque les Liégeois , de l'aveu de

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M. d(3 Gerlache (^) , ont dans leur caractère naturel » je ne sais quoi de prompt, d'ouvert, de facile, de plaisant, de résolu, d'aventureux, dont on retrouve encore l'em- preinte à travers les formes de la société actuelle. " Il est à présumer que les lettres et la philosophie s'y seraient trouvées , avec le cours des siècles , dans des conditions favorables à leur développement, et qu'une part active aurait été prise , par la population , aux grands conflits religieux qui divisèrent l'Europe à dater du règne de Charles-Quint. Il est permis de croire, enfin, que si une dynastie nationale n'était pas parvenue à s'implanter dans ce petit Etat , les alliances de famille du prince , son train de cour , auraient néanmoins fait de la capitale un centre brillant et mondain ; et que le peuple , de son côté , tout en ayant les mêmes droits à revendiquer, aurait donné à ses protestations une forme différente de celle qu'elles revê- tirent, en présence d'un pouvoir dont le caractère spirituel était, en tous cas, profondément respecté. Il ne paraît nul- lement déraisonnable d'admettre que le seul fait d'une domination temporelle du clergé eut pour résultat d'im- poser une certaine réserve à tous ceux qui, du moins, étaient tentés de formuler des théories. Insensiblement cette habitude devint, comme toujours, une seconde nature-, les intelligences se trouvèrent enfermées dans un cercle de plus en plus étroit, et l'isolement de la nation aidant, elles finirent par s'assoupir et par préférer la routine et le calme bourgeois aux agitations d'une activité suspecte. Z'J'joo-

( ' \ IlislDire de Lirgc depuis Ci'sar jusqu'à MaximUen-Hejiri de Bavière, Bruxelles, 1843, in-8, p. 15.

loc/ie en faveur de la nation liégeoise , du docteur De Lile, retrace le tableau de ces mœurs pacifiques au commence- ment du XVIIP siècle , alors que les évêques étaient enfin parvenus à étouffer jusqu'à l'idée de la liberté. Rien de plus paisible , mais rien de plus insignifiant que Liège alors : des commérages et des assemblées , des avocats et des cha- noines pour coryphées , et tous " buvant à l'allemande ". Les heureuses qualités de la nation s' abâtardissant par l'habitude des préoccupations niaises, l'Etat tout entier n'était plus que la plus grande petiie ville du monde . A quoi bon faire de la science , sinon pour acquérir quelque crédit dans sa profession et obtenir le respect d'une bour- geoisie ignorante, tout en conservant l'approbation du prince ? On transigea donc de toute manière ; on laissa les écoles enseigner comme l'autorité l'ordonnait, et si l'on prit parti pour l'un ou l'autre théologien , cela ne tira pas à conséquence ; hors de , on puisa dans les écrits des théo- sophes tout juste ce qu'il fallait pour fiatter des princes friands d'opérations hermétiques, et pour agrandir, par la même occasion , une clientèle médicale ; mais en réalité l'on ne pensa pas , et l'on ne disposa personne à penser. Réagissant ainsi sur une population qui commençait à ne plus se douter qu'elle gisait dans un lit de Procuste , on entretint dans cette somnolence les générations nouvelles, si bien qu'il serait impossible de citer à Liège , dans toute cette période , un seul homme professant nettement une opinion à lui , approfondie et pleinement motivée, sur une seule grande question .

Nous eûmes des demi-philosophes et des demi-savants, occu{)és de s'invectiver l'un l'autre pour des vétiUes , pour

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des questions d'intérêt mal dissimulées , ou de s'encenser réciproquement dans des cercles d'admiration mutuelle. Le peu d'esprits distingués que contenait Liège éiuous- sèrent eux-mêmes leur pointe, en s'accoutumant à prendre pour la science l'érudition fastueuse à l'aide de laquelle ils éblouissaient tréfonciers, bourgeois et Bobelins {bibidi) de Spa; ceux dont on pourrait sérieusement faire l'éloge sont des jurisconsultes et des érudits , c'est-à-dire des sa- vants formalistes, occupés de ce qui a été et de ce qui est établi, et presque jamais de ce qui devrait être. Les artistes de mérite allèrent chercher fortune à l'étranger , ce qui n'a rien d'étonnant. Mais quand l'éminent historien que j'ai cité tout-à-l'heure attribue la pâleur scientifique de la na- tion , et son peu de zèle pour les lettres, à ses goûts et à ses habitudes , je lui répondrai , tout en reconnaissant la jus- tesse de son appréciation , que ces goûts et ces habitudes provenaient de l'action énervante du gouvernement dont il fait l'apologie ; de l'insuffisance de l'enseignement philoso- phique , de la sévérité mal entendue de la censure , de l'aliment peu fortifiant qu'on présentait par conséquent aux intelligences, et enfin de la séquestration l'on vivait à l'égard des autres peuples de l'Europe. On était content de soi, relativement heureux , je le veux bien; mais enfin on végétait, on laissait aux autres le soin de penser pour soi.

Arrivent Pierre Rousseau et les Encyclopédistes. Quel coup de foudre ! On est pris à l'improviste ; on avait bien entrevu quelque chose , mais rien de semblable n'était à prévoir. On n'était pas préparé ; mais il n'y a plus àreculer. Les uns s'obstinent; les autres, et finalement le prince lui-

Vôi

môme , font un pas en avant : nouvelles transactions , fruits des anciennes habitudes. L'effervescence gagne de proche en proche ; on se remet à penser , mais peut- être par la raison même qu'on a été si longtemps endormi, et qu'en somme il y avait aussi quelque chose à maintenir de l'ancien régime , on est en garde , jusqu'à un certain point , contre les excès des novateurs. Un certain respect de la tradition religieuse se mêle au désir de savoir et à l'impatience de s'émanciper; cette fois-ci l'esprit de tran- saction sera utile au peuple , et plus tard , mieux éclairé , conscient de son but précis, il régénérera la nation liégeoise réunie à ses sœurs des Pays-Bas. De nos jours enfin, cessant d'être mixte pour embrasser les questions de plus haut, il deviendra cette tendance libérale et modérée à la fois , cet amour de la liberté en tout et pour tous , qui en- traîne comme conséquences logiques la véritable tolérance et le respect du for intérieur ; ce bon sens pratique en un mot et cet esprit d'équité généreuse, qui font l'honneur de nos populations.

Ne calomnions pas notre passé intellectuel , mais pre- nons-le tout simplement pour ce qu'il vaut. Apprenons à connaître les causes qui ont retardé notre éclosion , aussi bien que celles qui l'ont provoquée. Reconnaissons qu'en aucun temps et sous aucun régime , l'étude des sciences désintéressées n'est indifférente au progrès et même à la prospérité d'un peuple; qu'elle fait tôt ou tard son chemin au détriment du pouvoir qui n'a pas su la protéger à temps, et qui n'a pas compris qu'on prévient les excès par une sage liberté accordée à la pensée ; sachons enfin , si nous voulons nous bien connaître nous-mêmes, que rien ne nous

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i52

y aidera tant que la recherche non seulement des actes, mais des idées, des préjugés et même des faiblesses de ceux qui nous ont précédés.

T/VBLE ALPHABETIQUE DES MATIERES.

Accidents, pli, 48, 58.

Affinités, p. 22.

Alchimie, p. I4, 23, 31, 57, 72, 74,

82, 91, 103, 148. Alembert (d'), p. 54. Ame, p. H. 13 et suiv.. 21, 22, 25,

48, 53, 54, 63, 101, 115 et suiv. André (le P.), p. 49. Anglais (Jésuites). V. Jésuites. Animisme, v. Stahl. Annoot (I.-B.). p- 36. Anselme (S.), p. 60. Ansillon, p. 65, [note 1). Antipathies. V Sympathies. Apelt, p. 36, 37, 38. Apollonius de Perge, p. 56. Archée, p. 31 et suiv., 84, 105, 122

(note I). Arlstote, p. 10, 13, 18, 19, 26, 28.

29 (note 1), 37, 38, 40, 47. 48 et

suiv., 58, 64, 66, 68, 78, 88 , 91 ,

100,117,123,145. Arnauld, p. 12, 45, 53 (note 1). Asphyxie, p. 85, 86. Astres, p. 13, 22, 23, 32, 34, 44, 80,

95, 143. Astrologie, p. 14, 34. Atomes, p. 41 (note), 52, 131. Augustin (S.), p. 58, 68. Automatisme, p. A\, 50, 52, 66, 101. Avicenne, p. 23 [note 2).

Bacon, p. 10, 29, 35 et suiv., 54, 63. Baguette divinatoire, p. 89 [note 2) . Baius, p. 43. Bavière (Ernest de), p, 43.

(Ferdinand de), p. 44,

(Maximiiien-Henri de), p. 91.

Bavière (Joseph- Clément de), p. 44.

(Jean-Théodore de), p. 112, 113. Bayle, p. 48. Becker, p. 103. Blas.p. 34, 88. Blondel (le D'), p. 104. Blundell (le P.), p. 51 et suiv. Boërliaave, p. 85, 107, 122 (note l]. Bôhme (J.j, p. 23. Bonnet (Ch.], p. 122. Bordas-Demoulin , p. 39 [note 2) , 68

[note 1). BouiUier (Fr.), p. 10, 36 (note 1). Boyle, p. 83 [note l). Bresmal (J.-F,), p. 94 et suiv., 132. Bruno (Giordano], p 9. Buffier (le P.], p. 49. Buffon, p. 121.

Cabanis, p. 32.

Calvin, p. 48, 53, 69,

Campanella, p. 9, 91.

CandoUe (de), p. 42.

Capitaine (TJl.), p. 71 {note 1), 94 (no<P

IJ, 112 [notel], 138 [notel]. Cartésiens, p. 16, 40 et suiv., 46, 47

et suiv., 62 et suiv. Casati (le P.), p. 104. Catherine II (de Russie), p. 138. Censure, p. 68 et suiv., 98, 136, 149. Charlatans, f. 72, 75, 79, 104, 1 lO. Charles-Quint, p. 147. Charron, p. 9. Chasteau (N. du) , p. 62 et suiv., 75

[note 2). Chémiatrie , p. 40, 41 [note], 72 et

suiv., 81 et suiv.

154

Chevreul, p. 30 et suiv., 87. Cliimie, p. 29, 44, 56 , 12 , 81 et

suiv., 85, 86 et suiv., 103 et suiv.,

107, 109. Chrouet (leD'), p. 107. Cicéron, p. 75. Ciel , p. 13, 14, 19, 22, 33, 34, 54,

93,96, 99, 102, 143. Circulation des eaux, p. 94 et suiv. Coïmbre (les PP. de), p. 58. Condillac, p. 50. Condorcet, p. 23 [noie 11. Copernic, p. 13, 42, 55, 95, 96, 144,

145. Cousin, p. 40. Crantz île D-^), p. 119. Cribles, p. 70, 74. Cruveilher (le D^], p. 17. Cuvier, p. 42

DéfinHions, p. 17.

Deleboë. V. Sylvius.

De Lile^le D'). p. 148.

Delrio, p. 27 [note 4), 57, 80.

Demeste ^leD^), p. !34, 135.

Démocrite, p. 41 [nole).

Denis (le chanoine H), p. 44, 45.

Derham, p. 144.

Descartes, p. 9 , 10, 16 , 17, 35, 36,

39 et suiv., 46 et suiv., 62 et suiv.,

74, 75, 82, 84, 91, 95, 114, ll7,

119, 142. Despréaux [Boileau], p. 46. Dezeimeris, p. 29. Diderot, p. 108. Dieu, p. 13, 19, 20, 21, 33, 60, 65,

66,71, 74, 75, 96,97,99, 119,

125, 142. Digby ^Kenelnti), p. 74, 76, 103. Dormerus (le P.), p. 68. Dugnet (le P.], p. 47. Duval-Pyrau (l'abbé), p 137, 138, Dynamisme , p. 20, 21, 31, 75, 81 ,

122 [noie 1).

Eaux minérales , p. 83, 84, 103 et

suiv. V. Spa. École d'Alexandrie, p. 9, 13, 33. Écoles de Liège, p. 5, 6, 43 et suiv.,

55, 61 [note 1], 140. Écriture Sainte, p. 20, 57, 95, 96,

99, 100, 132, 143.

Éléments, p, 11, 14, 24, 30, 31, 59, 66, 68, 70, 83 [vote 1), 93, 99, 100, 103. 134, 135. Émanations . p. 9, 18, 24 et suiv.,

73. Empédocte. p. 20. Empirisme, p. 19, 58 88, 100. Encyclopédistes, p. 54, 58. 108, H 2

et suiv., 137 et suiv., 150. Épicuréisme, p. 51. Esprits élémentaires ,p. 23. Esprit sylvestre, p. 86 et suiv.

vital, p. 86. 105 Étendue,]). 67, 131. 134. Éther, p. 25, 84. EttmuUer, p. 105, Eucharistie, p 53. Expérience, p. 19, 26,29. 36 et suiv. Faculté de connaître, p 28, 29, 65.

V. Psychologie . Falise (P.-Jos.), p. 59. Feller (l'abbé de), p. 57, 138, 139 et

suiv. Ferments, p. 33,84 , 85 [note 1), 88

et suiv., 106. Fichte (J.-H.), p. 117 {note i). Fludd (Robert), p. 9, 23, 24 et suiv.,

28,33, 62, 100, 101. Fontaine de Pline , p. 44. Force, p. 18, 20, 21, 30, 40, 41, 42,

I \S{note 1). 130, 1;;!. Forme, p. 1 1 , 13 , 31 , 37 . 48, 52,

59, 67, 99, 102, 106, 116, 120. Formes substantielles, p. 10 et suiv.,

17,48, 51. 52, 62. Formey, p. 1 14, 130. Franck, p 33.

Francs-Maçons, Y>. 26, 138. Frédéric II (de Prusse) , p. 108 , 114,

124 (no/<?). Frères de la vie commune. V. Hié- rony mites.

Gabrielis (Gilles), p. 47.

Galien, p. 23 [note 2], 27 [note 4), 75,

80, 83, 125. Galilée, p. 10, 55. 57, 144, 145 Garasse (le P.), p. 9, 26. Gassendi, p. 27 [noie I), 49, 51, 52. Gaz, p. 35, 85 et suiv. Génération et corruption, p. 32, 96,

97,102, 119 et suiv., 133.

\nn

Geoffroy S. Hilalre, p, 42.

Geriux [Ph.], p. 94.

Gerlache (de), p. 147, 149.

Gnose, p, 24.

Gocleniiis, p. 75 et suiv.

Godart [le d''\ p. 114 et suir.

Goethe, p. 42.

Grati (Mntliia» riel , p. 92 et suiv., 98.

Groësbeck (Gérard do , p. 43.

Guénard ;Ie P.), p. 49.

Gutschovcn (van], p. 47.

naller, p.îOS [uoic2], 120.

lïarvey, p. 55. 104.

Jlcer (H. de), p. 94. 95.

Heeswyck (de), p. 137,

HcRel, p. 24.

Helmont. V. Van Helmont.

Heinricourt (,T. de], p. 5.

Henanx (Ferd.], p 7.

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He.sius iTh.l» P- '^3 [notcl].

Hic ron y miles, p. 6, 43.

Hippocrate. p, 27 (no<c 4), 33, 107, HO.

Hœfer, p. 74.

Hoensbroeck, p. 139.

Hoffmann, p. 8ô, 10 7.

Horion (le c'<" de', p. 112.

Huet, p. 49, 143.

Hussou (J.-B.), p. 122 [noiel].

lalromalhémaiiqiie [École], p. 85,

Iù7. Idéalisme, p. 41, 53. Idées inlermédinires, p. 17. Ignace de Loyola (S ), p. 43 {note 1,57. Imprimerie, p. 112 liG V. Censure. Induclioit , i>. 30 tt suiv.

Joiiscnismc , p. 44 ^note 2) , 45 , 40,

55. 69. Janséniiis, p. 45 Jérôme (S.l, p. 33 [nn(e2]. Jésvilcs, p. 6, 43 ctsuiv.. 68 et suiv.,

Lis, 145. Joseph II, p. 136. 138. Jussieu (B. de), p. 124 [notc],

Kabbrtle. p. 9. 18. 24. 26, 72, 82.

Kant, p. 131.

Re'pler, p. 37, 55.

Rircher (le P.), p. 56, 57, 78, 100.

Laclance, p. 104.

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Lebel (te chanoine), p 5.

Lecomte (J.). p. 28, 32 [note I).

Ledrou(leU^l, p. 107.

Leibniz, p. 20. 32 [noie 2). 41, 42, 55,

60, 114, 120, 122, 125, 128, 134. Lélut, p. 126 (»!orc2). Liberté humaine, p. 34, 41. Limbourp; (J -Ph. de), p. 107 et suiv.,

114, 115 {note l . Linné , p. 124 [nolc). Locke, p. 114. 116, 124, 118. Lofjique, p. 27, 36, 5.3, 60, 61 [noie I],

63 et suiv., 109, 126 et suiv Lomjjard (Lambert), p. 6. Lotie, p 117 [noie I), Lucrèce, p. 68. Luther, p. 120.

Macrocosme cl microcosme , p. 25 et

suiv., 73, 105 et suiv. 3Ia<iie, p. 14, 22, 34, 57, 73, 75 et

suiv. Magnéiisme. p.1 1 , 78 et suiv. , 102.

V. Sympalhies. Maistie (J. de), p. 36 [nnic 2). Malebrancbe. p. 12,41, 49,68,107, 144. Mar.iueritc Parme, p. 43 [noie 1). Marie-Thérèse, p. 113. Marmontpl, p. 138. Slartin ^Denri) j). 120. Malérialisme, p. 108. 126 {nole2]. Mathématiques, p. 56. Molière. ». 11, 13, 25, 48. 52. £9,

67, 99, 106, 115, 121, 122. liînupcrtuis, p. 1 20. Mécan /.>;)«(?, p . 4 1 , 6 7, 84 , 85 [noie 1 ) . Médecine, p. 1,5, 75, 81 ctsuiv., 95,

104, 107. Mersenne (le P.), p. 27 [noIc 1). Mesmer, p. 22, 79. Mélaplujsiquc, p 9 ctsuiv., 54, 59,

60.69,89, 114, 133.

25

- ^'^; -

Méléorologie, p. 50, 88, 96, 101. Méthode, p. 12 et suiv., 18 , 28 , 29,

30, 37 et suiv., 51 , 60, 65, 88. Mill [J. S.], p. 36. Mixtes, p. 83, 102 et suiv. Mohy (H.), p. 79 et suiv. Molière, p. 12,79.

Monadologie. p. 32 [noie 2), 42, 134. Monde sublitnaire, p. 13, Qi. Montpellier [Ecolede). p. \22[not€ 1]. Morale, p. 45,54, 104, 115. Morin (Fréd.1, p. 10 et suiv. Mouvement, p. 12, 13 , 17, 21 , 22,

34, 58, 59, 67, 99. Mysiicisme, p. 23, 81, 146.

Naudé (G.], p. 78.

Needham, p. 121.

Newton, p. 37 {note 2], 42, 142.

Notgcr, p. 5.

Opzoomer, p. 36. Oratoriens, p. 47, 48. Ovide, p. 93, 99.

Palingénésie,p. 122, 129, 130, Panacée, p. 9i [noie \). Panthéisme, p. 24, 27, 33, 4 I . Paracelse (Théophraste^.p. 9, 18, 19 et

suiv., 26, 27 [note A], 32, 36, 75,

77,80,81. Pascal, p. 66. Paul (S.), p. 139. Péripaléticiens , p. 10 et suiv., 18,

21 [note], 37 et suiv., 57 et suiv.,

95, 97 [notel], 117. Pétrarque, p. 5. Peyronie de la], p 118. Pharmacie, p. 25. Philippe II, p. 43 [note \]. Physique, p. 16, 19, 24 et suiv., 31

et suiv. . 54 , 67 et suiv., 84 , 95 et

suiv.. 98, 109, 1 10, U3, 115. Planis (1). de], p. 82 [note 2]. Platon, p. 9, 26, 37, 68, 75. Pline, p. 75.

Plomteux et Panckoncke,p. 138. Pluche (l'abbé), p. 142, 144. Polythéisme, p. 13. Porta (J -B.), p. 75. Port-Uoi/at, ]). 45, 69.

Posilivislcs, p. 36. Possibles, p. 60, 66. Presseux (le 0^ de), p. 107. Psi/chologie , p. 12, 14 et suiv., 28 ,

42, 63 et suiv., lOI, 104, 106, 114,

115 et suiv. Ptolémée, p. 13.

Puissancesoccnlles, p. II, 18. V. Qua- lités occultes. Pythagore, p. 9, 26.

Qualités occultes , p. II et suiv., 17 (note 1),18, 23, 31,39,42,62,66,

72, 77, 80. Quercetanus, p. 103. Quesnel (le P.), p. 45, 47, 48.

Ramus (P.l, p. 8 {note\ 9.

Rapin (le P.), p. 49, 51 (note I).

Rattray, p. 74.

Raynal, p. 138.

Reid(Th.],p.l7.

Rémusat (Ch. de], p. 36.

Renaissance , p. 6 , 35 , 36 {note 1),

91, Résurrection, p. 97, 132. Reynaud (J.), p. 129 (?îO(e2]. Roberti (le P.) , p, 33 [note 2] , p. 75

et suiv Rose-Croix, p. 18, 26, 27, 77, Rousseau (P.), p. 112, 138, 150.

Sabran (le P.), p. 44.

Sanctorius, p. 107.

Scaliger. p. 100.

Scepticisme , p. 49 , 51 [note I), 58 ,

109, H6. Sehott (le P.). p. 100. Scolastique {philosophie) , p. 9 et

suiv., 18, 27 [note 4), 37 et suiv.,

44, 61, 70, 97 [note I), 112 [note2]. Seot (le Docteur Subtil), p. 39. Semences, p. 21, 88, 100. V. Archée. Séminaire de Liège, p . 43, 44 et suiv.

59 et suiv. Sénèque, p. 68. Sennert (D.], p. 78, 80. Sensualistes, p. 76, 146. Sévigné (îfl'"^ de], p. 48. Socrate, p. 104, 146. Sommeil, p. 128, 129.

<d7

Sorbonne, p. 46. Sorcellerie, p. 73 et siiiv. Sources de 7ios erreurs, p. 63 et suiv. Spa [Eaux de], p. 24, 84, 88 et suiv.,

149. V. Eauœ minérales. Spinoza, p. 41 . SpirUuaiismc, p. 16, 21 [noie 4), 49,

70, 126 (note 2). Sprengel, p. 29. Stahl, p. 107, 117, IIS, 119, 122 {note

>)• Stempel de Gouda (Gérard), p. 44. Sunrez, p. 58,

Surlet (Ernest baron de), p. 68. Swedenborg, p. 28, 132. Sylvius, p. 81. 84. Sympat flics, p. 17 [note l). 19, 26, 66,

70, 72et suiv , 84, 103.

TamburinI, p, 48.

Tauler (Jean), p. 27 [note 4],

Télésio, p. 9, 91.

Terres, p. 102. V. Éléments.

Tertuliien, p. 120.

Thaïes, p. 91, 93.

Théologie, p. 30, 45, 144, 145.

Théosophie, p. 18 et suiv , 72 et suiv.

Thomas d'Aquin (S.), p. II, 97 [note 1).

Thomas à Rempis, p. 27 [note 4],

Tite-Live, p. 31.

Tourbillons, p. 68, 81, 84.

Touinemine (le P.), p. 49.

Unguenlumarmarium, p. 74 et suiv. Unigenitus [Bulle], p. 46.

Université de Cologne, p. 61.

de Douay, p. 44. 78.

de Giesaen, p. 77.

de Leyde, p. 82.

de Liège, p. 61, 92 {7iole 1].

deLouvain, p. 6, 27 [note

4], 30, 43, 44, 45,46, 47, 58, 61.

de Marbourg, p. 77.

de Reims, p. 61, 115.

de Vienne, p. 119.

Valois (le P.), p. 48.

Van nelmont (J.-B.), p. 9, 18, 23. 24, 27 et suiv., 36 40 et 45 [note], 62, 77 et suiv., 84, 91, 94 [note 1),95, 99, 100, 103, 105, 107, 199.

Vanini, p. 9.

Vecchy Jérôme de), p. 46, 47, 69.

Velbruck, p. 7, 113, 137, 138, 139,

Verheyen, p. 122 («ofc 1).

Verre humain, p. 102, 134 [note 2).

Vide, p. 48, 52, 67.

Vie. p. 21, 25, 33, 96. 99, 100, 1 16> 11», 122 [note l], 130. 131.

Villenfagne, p. 139,

Virgile, p. 68.

Voëtius, p. 39.

Voltaire, p. 108, 136, 138, 142.

Waddington, p. 38.

Whewell, p. 36.

Wolff, p. 55, 60 [7iote\], Î28.

Wolff, p.

Zelst (Adrien), p. 44.

NOTICE

QUARTiER DE LA SAUVENIERE

A LIÈGE.

Il n'existe aucune Histoire de la Cité de Liège. Pour trouver quelques renseignements sur les diverses enceintes de notre ville , sur ses rues principales , ses édifices civils et religieux, ses institutions populaires, il faut se livrer à de longues investigations. C'est une lacune dans notre bibliographie , et c'est avec un véritable regret que nous la signalons.

Les lecteurs et les encouragements n'ont jamais fait défaut , parmi nous , aux historiens et aux antiquaires ; ce qui nous manque , ce sont bien plutôt les historiens et les antiquaires. En général, nos concitoyens fuient les travaux

d'érudition ; on dirait qu'ils ont peur de se livrer à des études un peu soutenues : ils prêtèrent façonner un vo- lume de prose ou de vers , d'une manière fort distinguée sans doute, mais moins utile, à notre avis, qu'un mo- deste tome de recherclies historiques.

En vain on feuilleté les annalistes modernes , on ne trouve rien qui ait trait à la ville de la Sauvenière , qui est aujourd'liui perdue dans le centre de la ville de Liège.

Le quartier de ce nom a cependant eu jadis une sorte d'existence indépendante. Au dire de certains chroni- queurs , avant le dixième siècle la Sauvenière , hors la Cité de Liège, et oit ime j)etite Ville ai ant sa justice et hauteur jparticidiere ( ' ) .

Cette assertion est fondée.

Une partie de la ville de Liège , on le sait , s'étend à l'ouest sur le penchant d'un tliier sablonneux. A une époque très reculée , on y avait ouvert une sablonnière , ce qui fit nommer ce lieu Sdvenir , en latin Sabulonaria , Sabuletîim Ç).

La Sauvenière , à la suite des ans , devint un bourg florissant. Sa position, en amphithéâtre , sur la rive gauche de la Meuse, devait être des plus agréables.

Dès la fin du septième siècle , paraît-il , c'était un domaine appartenant à l'église de Liège. Il avait été placé sous l'autorité de celle-ci par une charte d'immu-

( ' ] Abrégé curieux de l'histoire de Liège , édition de 1677, p. o9.

(2) Sabinarios, sea poliùs sabularios vicos, sic à sabulo inde erui solito, appellatos, hodic dorli non dubitanl, Foullon, Hislnrin Leodieusis, t. I, p. 19.

ir.i

îiité ('). C'est ce qui explique comment saint Lambert y avait un mayeur ou bailli vers l'an 690 ('.)•

Selon toute probabilité , la propriété de ce lieu fut confirmée à saint Hubert par Charles Martel. Il fut particulièrement liabité par les serviteurs libres , les hôtes et les suppôts de la cathédrale. Pour mettre en sûreté ce territoire privilégié , saint Hubert le clôtura de portes et de murs (').

(I] On ne doit point confondre cette immunité ecclésiastique de la Sauvenière iivec l'immunité politique, c'est-à-dire, avec le gouvernement de la Cité, qui fut délégué aux évoques.

L'immunité de la Sauvenière était semblable à l'immunité dont jouis- saient encore, en 1789, divers enclos d'églises et de monastères, ainsi que le prouve ce passage : « 11 y a à Liège plusieurs immunilés ouvertes, c'est-à- dire, plusieurs places ou enclos dans lesquels le Mayeur ne peut pas faire arrêter, même un criminel convaincu ; il lui faut un ordre du Prince, qui, pour le donner, est obligé d'assembler son Synode, dans loque! le délit est exposé; mais cet officier de police a toujours, dans ces cas, le soin d'entourer ces immunités d'un nombre suffisant de gardes, jusqu'à ce que l'ordre du Prince l'autorise à y entrer pour se saisir du délinquant, qui bien rare- ment peut s'évader, s'il est coupable d'un crime capital. Il y a aussi beau- coup d'i m mtoriffs fermées, entre autres la plupart des couvens ; l'on se sert des mêmes précautions pour qu'elles ne puissent pas favoriser le crime... Ces immunités ne sont réellement de secours qu'aux débiteurs, le Prince même n'ayant pas le pouvoir d'y faire arrêter pour dettes. » (Deschamps, Essai sur le Pais de Liège et sur ses Loix fondamentales. Londres, 1785, in-8 , p. 04. Voir aussi Sohet, Instiluls de Droit liégeois, liv. Il, tit. 20, U, etc.)

(-) Ce mayeur se nommait Amalgisile, selon Godeschal , qui écrivait vers770 : Amalgisilo,qui olimjudex ejtis fuerat... (Dans les Gesta Pontift- cum Leodicnsium, t. I, p. 546.) Les légendaires ne disent point ce mayeur exerçait son office ; mais ce n'a pu être que dans le domaine voisin de l'église de Liège, et, par conséquent, dans la Sauvenière.

(5) C'est une tradition assez ancienne , et qui a été recueillie par tous les chroniqueurs, que saint Hubert a entouré Liège de murailles. C'est , probablement, une exagération historique. Il esta supposer que ce ne fut pas Liège , mais le territoire claustral qui fut ainsi enclos. On retrou- verait aisément des vestiges de cetlc enceinte, croyons-nous, vers les Degrés

îr»2

La Sauveiiière fat dès lors considérée comme une dé- pendance claustrale de l'église S*-Lambert (').

Il nous serait difficile , en ce moment , de dire en quoi consistait ce territoire. Il comprenait certainement , au nord , la Place Verte actuelle (") , et l'espace oii furent élevées les églises S'®-Croix et S*-Micliel (^) ; à l'est,

de S'-ÎIubcrt , ou , peut-être , h l'intérieur des murailles de S'-Marlia cl du Thier de la Fontaine.

Notons ici que la deineure de nos évêques , vers le milieu du X" siècle, élait au Mont S'-Martin , sur le côté gnuchc, ainsi qu'on peut l'induire du fait suivant. En 966 , celte demeure l'ut envahie par le populaire de la Cité et mise au pillage : on fit couler dans la Meuse tout le vin qui se trouvait dans les caves : Ei ruheos tHni Wormacensis rivox à Monte beati MarUni usqne in Mosam dccurrere fecil. (Anselme, dans les Gesla Poniif. Lcod., t. I , p. 189. ] Notgcr , vers Tan iOl'.O , s'installa dans le palais des princes carolingiens, et ses successeurs l'imitèrent. Ce vaste manoir redevenait la résidence des empereurs lorsque ceux-ci arri- vaient à Liège.

( 1 ) Ce fut proijaîjloment vers ce temps que prit naissance près de l'é- glise cathédrale , et hors do sa juridiction , un nouveau bourg , 7WViis r!cus , qui fut, au moyen-àgc , le Vin'we de Neuvicc, La Rue Neuvicc en fut la voie principale.

L'évèque y tint sa coar, la justice était rendue en son nom , d'abord par lui-même en personne ou par ses représentants , ensuite par un ma- gistrat sp''cial et permanent, nommé maj/eiir. Cetle cour siégeait près de la Bouciierie actuelle , ainsi que le rappelait naguère encore le nom de cette localité, nommée ]'c.'<qnecourt.

(2) l^a Place Verle a être, avant le XiV" siècle, une espèce de cour ou préau de l'église cathédrale. Ce qui semble le prouver, c'est que c'était que l'autorité ecclésiastique faisait décider par le duel les affaires crimi- nelles où le serment était enjeu. Notre histoire a gardé souvenir d'un duel qui y cul lien en l'âDo, entre un membre de la famille d'.\\vans el un autre de la famille de Waroux. Voir Hemricourt, Miroir des Nobles de ilcsbayc , j). 532, etc.

(3 ) Non seulement le monastère de S' -Martin en Mont , lors de sa cons- truction en 96"2, était /iors de la Cité, monaslerinm sancH Manini crira Cii'i(atc:ii Lcndicnsis, mais celui de S'<'-Croix n'en était quo proche lors- qu'on le construisit en 976, CivitaU conlifjnum. (Dans les Gc^ia Ponlif. Lcod., t. L p. 'i.Oi ; (hiisYÀmplissima Coliorlio, t. I, p. .520, etc.]

1G5

il s'étendait jusqu'au Pont d'Ile ('). La rue Haute^ Sauvetiière, ainsi nommée parce qu'elle conduisait vers le haut du thier, et la rue Basse Sauveniere, qui en longeait le pied , en étaient les deux principales voies (^).

Vers 719, selon les clironiqueurs vulgaires, le frère de saint Lambert , Plandis , éleva sur le haut du thier un manoir fortifié , qu'il habita. Vers le même temps , on bâtit , en dessous de cette demeure , une chapelle qui fut placée sous l'invocation de l'archange Michel ( ^ ).

En 976 , un des successeurs de Plandis, nommé Radus, s'apprêtait, dit-on, à -transformer son manoir en château- fort. L'évêque Notger l'en empêcha. Sous un prétexte spécieux, il emmena Radus en Allemagne. Pendant son absence , on éleva en hâte sur les nouvelles fondations un monastère , que l'on dédia à la sainte Croix , et furent placés quinze religieux. La chapelle S'^-Michel fut rebâtie en même temps , et érigée en paroisse ( ^ ) .

('] Yia Sûvinia ferme usque ad ponlem qui ininsulam ducit, per- durai, dit Hubert Thomas, De Tungris Commentarius, p. 24, etc.

(2) Le sol actuel de la rue Basse Sauvenière doit être de quarante à cinquante pieds plus élevé qu'il n'était au X" siècle. Il en est ainsi dans les lieux voisins. Le pont d'Avroi était , ii coup sûr, un de nos plus anciens ponts : vers 1850, comme on creusait le sol au commen- cement de la Chaussée S'-Gilles , on découvrit des arcades d'un pont sur lesquelles le pont d'Avroi semblait avoir été superposé. On ne peut se faire d'idée de la manière dont le sol de notre ville a été exhaussé, sur la ci-devant rive gauche de la Meuse, depuis une dizaine de siècles. Comme exemple, on peut citer l'église S«-Christophe : on y descend au- jourd'hui, tandis que l'on y montait autrefois, c'est-à-dire lors de sa reconstruction, vers 1241.

{^) Cette chapelle, selon quelques chroniqueurs , n'a été construite que sous Gerbald, élu évêque de Liège en 784 : Tempore Gerbaldi edificata fuit ecdesia S. Michaclis in Sabulelo que secnnda parochialis fuH.

(♦) La dédicace de l'église de S'--Croix fut fiiite par Noiger le 25

24

IG4

C'était le grand-prévôt de l'église cathédrale qui exer- çait la juridiction temporelle dans la Sauvenière. Il en nommait le mayeur et les membres de la cour des tenants, laquelle jugeait les contraventions aux usages et aux statuts ( ' ) . En 996, le prévôt créa mayeur le fameux Colhi Maïllart , qui s'était distingué dans maints combats , livrés aux seigneurs voisins pour soutenir les droits de l'Église de Liège. Maillart habita un vaste logis au pied de la Sauvenière , et fut la souche d'un lignage assez puissant ('^).

Les habitants de la Sauvenière n'étaient soumis ni à la

octobre 978. Le prévôt de la cathédrale, nommé Robert, qui l'avait cons- truite avec tant de promptitude, y fut enterré devant l'autel S'^-Hélène. Il était mort un \\ de mars : F id. mr. com. Robcrli pposUi nri, lit-on dans le Liber Commemoraiionum Ecclesie Leodiensis.

(') On trouve encore la mention du mayeur de la Sauvenière dans le Liber 0/ficiorum Ecclesie Leodiensis compilalus anno 1323 ex diversis scripiis anliquis cl consuettidinibus in Ecclesiam nsila lis; grand \n-to\io en vélin qui fait partie de notre bibliothèque. Au banquet {pasltim) que donnait le trésorier de la cathédrale in die beati Slephani in domo dicta de Ralmeie , et dont le menu était spécifié avec soin , le mayeur et sa dame assistaient de droit , Villicus de Sabulelo cum sua uxore. Cet office était grevé d'une redevance, payable au cosle, d'un stier de vin et de quatre poulets. //em, super VilUcalum de Sabulelo scxtarium viniel qua- tuor ca pan es, etc.

(2) Ludovicus Lolharii Francorum régis filius Praepositus erat, dam... Joannem Colley, diclum Maillart , bello huensi insignem, atque à pâtre suo regc, equilem quondam crealum, conslituil in Sabulonariae districtu villicum sive praelorem circa anno 996. (De Crassier , Séries dominorum Praepositorum Decanorumque majorum per illuslris Ecclesiae calliedralis Leodiensis, p. G.)

Jean Colin, surnommé Maillart, était originaire de Iluy, selon Mélart, Histoire de la ville de Huy , p. 6o. Devenu aveugle, il voulut continuera porter les armes. Sur le champ de bataille, on se faisait un jeu d'esquiver tous ses coups. Cela le rendit si ridiculenent célèbre, que, aujourd'hui encore, on parodie, en manière de passe-temps, le pauvre vieux guerrier.

Maintes compilations étrangères ont daigné parler de notre compa-

1G5

juridiction civile ni aux tailles ou autres charges de la Cité. Ils s'intitulaient Bourgeois de la Sauvenière {^). Beaucoup vivaient dans l'aisance , ce que semblent indi- quer les legs importants qu'ils faisaient à la cathédrale ( 2) Parmi eux , on trouve , avant la fin du XIIP siècle , un

iv'ioie.'LtDkiionnaire delà Conversation, bûiixon de 1834, t. XV, p. 151, lui consacre les lignes suivantes : « Col in- Maillard (Jean), était un guerrier fameux du pays de Liège, qui devait la seconde partie de son nom au maillet qui était son arme de prédilection, et dont il se servait avec autant d'adresse que de vigueur dans les combats. Ses exploits lui méritè- rent l'honneur d'être fait chevalier par Robert , roi de France , en 999. Dans la dernière bataille qu'il livra à un certain comte de Louvain, il eut les deux yeux crevés; mais , guidé par ses écuyers, il ne cessa , dit-on, de combattre tant que dura l'action. C'est à la mémoire de ce guerrier qu'il faut, sans doute, rapporter l'invention du jeu de Colin-Maillard, que nos aïeux ont connu et pratiqué, comme on voit, il y a bien des siècles. »

(1) L'article 76 du Pawilhar de la Loi du Pays, recueil de décisions judiciaires que l'on commença à compiler vers la fin du XllI» siècle, com- mence ainsi : « Item un cas teils : Que Johan jadit de Harsta, bourgois délie Savenier, fit un testament à lictmorteil, etc. » La qualification de bour- geois de la Sauvenière donnée au testateur, démontre que ce testament était antérieur à l'an 1287 , 'ainsi que Je fait très bien remarquer M. le procureur-général Raikera dans son Discours de 1859 , p. 44.

(2) Le Liber Commcm. Ecclcsie Lcodiensis coniicnt les deux anniver- saires suivants : VIII k. maii, coni. Teobaldi laici de Sabuleto , pro quo habemus XIII sol. leod. super quandam domum sitaui in Sabuleto. Vnon oct., com.Margarele de Sabuleto pro qua habemus tredecim sol. leod: super quandam domum in Sabuleto, etc.

Voici lacle de donation, de 1223, par lequel Thibaut et sa femme Mar- guerite avaient mérité ce souvenir de la part des chanoines de Si-Lamberl: Universis présentes litteras inspccturis frater H.diclus abbas et conventus Aureevaliis saluteni in Domino. Uniccrsitali ve<tre volumus esse notum quod dominas Thiebaldns de Sabuleto nobis laudantibus in elcmosinani perpetuam contulit Ecclcsie beati Lamberti in Leodio dommn suam super Mosam sitam laudante uxore sua Margareta. Àctum anno gratie Mo CC" XX° quinlo. (Dans le Liber Cartarum Ecclcsie Lcodiensis, n" 215. ) U résulte de ce document, que toutes les maisons de la Sauvenière n'appar- tenaient pas à l'église S'-Lambcrt.

IGG

brasseur ( ' ) ; à une époque plus éloignée , ceux dont les maisons étaient bâties sur le rivage , étaient presque tous des tanneurs ( - ) .

Pour ne point violer l'immunité de la Sauvenière , le pouvoir séculier se voyait contraint de laisser bien des crimes impunis. Il en résultait que les malfaiteurs se réfugiaient d'ordinaire dans la Sauvenière (').

(') VIII k. nov. corn. Goblionh canonki sancii Malcrni pro quo hahe- mus 1res marchas et quindecim solidos stipra domum in Sabuleto que fuit OUveri braxaloris, que nunc est Colini Mailhart, etc. ( Dans le Liber Corn- mem. Ecclesie Lcod.)

[i] C'était une tradition vers 1G20, et Vlierden l'a recueillie. Coria- rii.... quibus quod olim ut audio Sabinam humiliorem viam et Rolandi gurgitem occuparenl , etc. ( Tracfatus de numéro et ordinc Duarnm et triginta Tribuum inclitae Civilatis Leodiensis, p. 57.]

Ainsi, la Sauvenière, de ce côté, s'étendait jusqu'à la Porto dos Bégards, et comprenait l'espace qui, de cette porte, venait jusqu'à la Sàle-ruelle, et qui était nommé Roland-Goffc.

Il y a plusieurs opinions sur l'origine de ce dernier nom. Dans son His- (oria Leodiensis, t. 1, p. iOO, Foullon conjecture qu'en cet endroit , la Meuse formait un coude , il y avait un rapide courant [vorle.r] que l'on appela Roulant-Gouffre. Les chroniqueurs se plaisent au contraire à redire qu'un chevalier, du nom de Roland, y périt, avec d'autres personnes qui l'accompagnaient , et que de vient l'appellation de Roland-Goffe. Cela arriva l'an mil ou environ, selon Bouille, Histoire du Pays de Liège, t. 1, p. 77. Si ce fait n'est pas invraisemblahle, la date l'est assurément. On peut aussi noter que sur le versant de lîoland-Gorfe il existait encore un vignoble au XIV" siècle. On lit dans un document de 1330 : « llem , li hoir dame Katrekine doit pour le vigne Colin le Castrenir sor RolangolTe, douze deniers. » Il n'y a plus de traces de cette ancienne culture , comme on sait, que dans le faubourg Vivegnis ( Vignis au X" siècle], dénomina- tion qui indique que l'on n'y trouvait jadis que des vigfiobles. Dans des temps très reculés, on cultivait en grand la vigne à Visé, à tel point qu'il y existait une corporation de vignerons. On n'y voyait plus un seul vi- gnobîe à la fin du XVI" siècle. Le climat était-il alors plus tempéré qu'aU' jourd'hui, le raisin parvient rarement à une maturité complète ?

(3) « Qui forfaisoit en la Cité, il cstoit en segurté en la Savcnir, » disent les Chroniques de Liège,

167

En 1107 , il fut statué que les francs-bourgeois de la Sauvenière pourraient être poursuivis et punis , comme les bourgeois de la Cite , lorsqu'ils auraient commis un vol, fait usage de fausses mesures, ou pris part à des rixes à main armée (' ) .

On ne s'arrêta point là. On en vint à demander l'abolition complète des privilèges dont jouissaient les francs bourgeois de la Sauvenière. C'est ce qui arriva vers l'an 1275. Le chapitre catliédral protesta contre la prétendue violation de ses immunités ; il re^ courut môme à l'empereur Rodolphe pour qu'il les fit respecter. Celui-ci, circonvenu, octroya au chapitre un diplôme qui confirmait la franchise de la Sauve- nière (■-).

Pour faire cesser cet état de choses , la Cité, en 1287, sévit forcée d'acheter au chapitre cathédral, moyennant

(') C'est ce qui résulte d'un diplôme de l'empereur Henri V, du 23 décembre li07, par lequel on voit que les hai)ilants de la Sauvenière n'étaient point soumis à l'a justice civile, excepté dans trois cas: Excepta Sabulnnaria , in qua fnvensis potaUas nuHum jus nUi in lalronibus , in falsis menxuris, in scdUionibus quas vulgo Sluer ci Burine dicimus. judi- candù. (Dans le Liber Carlaniin Ecclesie Leodiensis , o et dans les Gcsla Pontif. Lcod., t. II, p. U. )

(2) Dans un diplôme, du 12 septembre 1281 , l'empereur Rodolplie ex- posait comment la Sauvenière était un territoire claustral, Quod licel viens seulocus qui dicitii r Snbo\eium, coni ig ans el uniliis dauslro ecclesie majoris Leodiensis cl quasi de dauslro ipsiits ecclesie ejcislens; comment ses habi- tants, relevant du chapitre cathédral, n'avaient à répondre que devant sa juridiction, el a foro civili el juridiclione episcopi, villici et scabinorum ne magislralnni leodiensium excmpli sinl maxime; comrcieni ils étaient exempts des charges de la Cité. scoUum, tallias, dalias seu quascumque alias cxactiones ab eis exigere non debeanl ne que possinl, etc. L'origi- nal de ce diplôme est conservé au Déjpûl des Aichives de la Province,

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trois cents marcs , tous les droits seigneuriaux qu'il avait sur ce territoire claustral ( * ) ,

Cette convention ne reçut pas imméditatement son exécution, la somme stipulée n'ayant pas été payée.

C'est durant cette situation, que se passa un événe- ment qui donne une idée des mœurs de l'époque. Deux membres de la famille Maillart s'étant aô'ublés la tête d'une botte de paille, s'introduisirent dans la Cité sans être reconnus, allèrent à deux de leurs ennemis, qu'ils tuèrent, puis se réfugièrent dans la Sauvenière ('■).

( ] Cet arrangement fut consigné en ces termes dans la Paix des Clercs, du S août 1287 : « Dele Saveniere est il acordeit en teil manière, ke cil dele Savenire seront à tous frais dele Vile, et seront de tele juridiction et de tel justice cum li atre borgois et parmi che, nos li Vile de Liège devons donneir trois cens mars ligois, Id seront en le disposition dou Provost et dele egliose, et ne doit plus avoir li Provos en la Saveniere ke che ke ly Eschevin de l.ifgewardent, et ses chcns et ses rentes, et parmy chu doit il avoir cent mars liegois ou cent sondées de terre par an, des quels cent mars ou cent sondées de terre par an cil de Liège ont asseis fait ; et nous ly provos et li egliese nos en tenons à bien paies. Et est acordeit ke li place vuede ki siet sour la rivière de Muese entre le pont dyle et le maison Malhart dele Savenire ne doit iestre encom- brée de marchies, de halles, de bocerie ne dautre chose se che nest par le consentement de nous le grant église devant dite, et est asavoir ke ly Maistre en lour institution doivent jureir ke se à lour tens ou licve et prende lescot et le talhe en la Ville ke il lasseront en la Saveniere bien et loiaument al avenant des autres lius aval le vilhe de Liège. » (Dans le Pawilhfir, version authentique collationnéesur l'original; copie du temps dansle Liber Carlariin Ecclcsie Lcodiensis, no 502, etc.)

[^i] « En cest an 1294 , le 26" jours doctobre cieulx des Preit qui se te- noient en Isle, vindrent en monastcr des prescheurs pensant passer Mouze pour aller aile Savenir pour courir sur les Mailhars qui ctoient leurs morfelz ennemis ; mais les Maillars les enchâssèrent et furent maistic deulx, Lendemcn deux des Mailhars allèrent en Liège comme vendeur dcstren, el occirent deux des enffans Symon , lequel Symon avoit 33 enfl'ans tant droict hoirs et basfards. » ( Chroniques de Liège.)

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Ce lieu ne put les soustraire longtemps à la punition. Les Maîtres parvinrent à réunir la somme de trois cents marcs et la portèrent au chapitre , qui en donna bonne quittance (7 novembre 1294) (*). Devenus ainsi les sei- gneurs justiciers de la Sauvenière , ils poursuivirent les deux meurtriers , qui furent condamnés à de fortes in- demnités (-).

A partir de ce jour , la Sauvenière fut tout ù fait in- corporée à la Cité , et soumise à ses Maîtres et à sa justice (^).

Avant de finir , on peut rapporter deux particularités curieuses qui se rattachent à cette antique ville.

Dans la rue Haute-Sauvenière était le refuge des cha- noines de la chapelle de Charlemagne à Aix. Charlemagne lui-même leur en avait-il fait la donation ? C'est ce qui sera , probablement, un jour éclairci. Ce refuge est actuel- lement la maison cpii porte le numéro 15.

{ ' ) Voici un extrait de cette quittance : Universis présentes lUleras inspecluris . Decanus, archidiaconi, lolum que majoris Ecclesie Leodiensis capUulum, salulcin in Domino cum nolicia verilads. Cum nuper discor- dia seu coniroversia qua quondam occasione quorundam jurium Sabulo- narie,... internas ex una parle, Magistrosy Scabinos, luralos, lolamque Communilatcm Civilads Leodiensis ex altéra vcriebalur, consilio bonorum

inlervcniente , tandem tractalvs mediantibus trecentis marchis dena-

rionim leodienslmn, ac allis quibusdam amenais à Magislris, Scabinis Jnratis et Communitate prediclis nobis exhibitis , et plene persolutis , pax jam diu fiierit, et adhuc sit reformata, etc. ( Dans le Liber Carlarum Ec- clesie Leod., n" iGl. )

(2) « Adoncq ensuivant la Paix des Clercqs , la Cité paiat à Prévost de Liège 300 marcs dargent affin que le Prévost neust plus la Savenir.... Les Mailhars furent pour les deux occis à deux voce d'Oultre Mer condamp- nés. » ( Chroniques de Liège. )

[^) Ex illo temporc, Sabulclum desiisse esse asylum. Foullon, Historia Leodiensis, t. i, p. 373.

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C'est dans la rue Basse-Saiivenière , dans la maison de Henkin Levoz , que vint demeurer, en 1352 , le plus an- cien voyageur anglais, Sir John Mandeville (^). Il avait parcouru les principales contrées de l'Afrique , de l'Asie et de l'Europe , observant partout avec soin les lois , les mœurs, les coutumes. Ce fut dans cette paisible retraite qu'il écrivit, en langue romane, ses pérégrinations, œuvre curieuse qu'il termina en 1356; il en fit faire une traduc- tion latine par un clerc liégeois (^). Sur ces vieux jours , le célèbre touriste eut une grave maladie : il fut soigné par un médecin renommé , maître Jean à la Barbe {""). Il

(') Mandeville, issu d'une ancienne et noble famille, était vers l'an 4300, à Saint-Alban , in villa sancli Albani in Anglia generalus. IZant- fliet, Clironicon Leodiense, dans VAinplissima Collcctio , t. V, p. 299.)

(2) C'est ce que nous apprend le titre des plus anciennes éditions latines, et même celui des manuscrits de ses voyages : Ilinerarius a (erra Anglie in parles Jherosolimitanas cl in ulliores Irajismarinas , edilus primo in lingua gwallicana ab aulore sno ilompno Johanne de Mandeville milite , anno incarnalionis domini MCCC quinquagesiino quinlo in civitate Ico- diensi, et Paiiloposl Iranslalus in cadein civilalc in hanc formam lalitiain. [Voir le Catalogue des Livres de la Bibliothèque de l'Abbaye de SairU^ Jacques à Liège, p. 159, etc.]

Une édition de cet Ilinerarius , a-t-on dit, a élc imprimée à Liège en 1453. [Voir Feller, Dictionnaire historique, édition de Liège de 178i , t. IV, p. 329, etc.) Celte édition a-t-elle existé , ou , en d'autres termes, y avait-il une imprimerie à Liège en cette année 1455 ? C'est peu vrai- semblable, quoique ce ne soit pas impossible, car on imprimait dans divers lieux dès 1440, et l'impression de la fameuse Bible dite des Pauvres remonte, comme on sait, à l'an 1420. Liège avait certainement une impri- merie en 1467 [Voir notre Histoire du Pays de Liège, t. H, p. 44). Des petits livres de ce temps à l'usage des écoles, pas une page ne nous est par- venue. Les plus anciens manuels scolaires imprimés à Liège que l'on ren- contre parfois, ne datent que de la fin du XVI" siècle. Il serait à désirer que l'on consacrât quelques recherches à nos antiquités typographiques.

(5) Nandeville le dit positivement à la fin de la version gauloise de ses voyages, intitulés Des Parties d'Oullre Mer. Voici comment il s'exprime :

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mourut le mercredi 17 novembre 1372. Ainsi qu'il en avait manifesté le désir, il fut enterré dans l'église du couvent des Guillemins, sur Avroi. Il fut représenté sur une pierre armé de toutes pièces , la tête nue avec la barbe fourchue, les mains jointes, les pieds sur un lion. L'épitaplie contenait ses titres et ses qualités, et ces humbles mots : Vos hi jpasseis sor mi, por lamor di Diex jpriis jjor mi Ç).

Depuis un siècle , la Sauvenière a singulièrement changé d'aspect. En 1808 la Meuse ayant été canalisée , les mai- sons , dont le fleuve baignait naguère le pied , se trou- vèrent , comme par enchantement , assises sur un beau

« Si en ay compilcit clie petit livre et mis en escript cnsy quilh me puet sovenir. Laquele ouvres (ul ordonné lan de grasce milhc CGC el LVI aile XXXIIII an que me parti de mon pais dedens la noble Cilcit de Liège, en unchosteilenla basse Savcnir que on dist al liosté Henkin Levo, jegisoy malade. Sy me visetoit uns vénérable homme et discrcit, maislre Johans de Bourgogne dit aie barbe, phisechiens, liqueils... moi rccognuit, car ilh me avoit veyut en Egiple en la cileit de Caire jou demoroy awec li Sou- dans, el ilh y dcmoroit aussi, etc. » (Mss. de la Bibliothèque publique de Liège, à l'Université, n" 3G0, fol. 118.) Dans la version latine de Vlli- nerarius, édition de Martens d'Alost de 1491, « en la Basse Savenir» est rendu par : in vico qui dicilur Basse Savenyr.

(') Cette épitaphe présente quelque intérêt parce qu'elle est en patois liégeois, diaJcclo leodica ad hodicrnam dlcm accidenlc, écrivait Foullon vers 1650, en son Hisloria Leodiensis, t. I , p. ^ÔG. Cette remarque est juste. On peut ajouter, croyons-nous, que cette épitaphe est l'un des plus anciens monuments de notre allon.

La pierre tombale de Mandeville se voyait encore au commencement de ce siècle; nous ignorons si elle est détruite aujourd'hui. On conserva longtemps aussi aux Guillemins les éperons du célèbre voyageur, ainsi que les selles et les housses dont il s'était servi dans ses pérégrinations à tra- vers l'Afrique et l'Asie. L'écu de Mandeville, gravé sur la pierre tom- bale, était d'azur au lion d'argent chargé d'un croissant d'azur.

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quai (' ). En 1844 , ce qui restait de la Meuse fut couvert, et devint cette charmante Tromenade de la Sauvenière , qui fait les délices de la population liégeoise et l'admira- tion de tous les voyageurs.

Perd. HENAUX.

( I ) On employa à la construction de ce Quai les matériaux provenant de la démolition de la vaste cathédrale S'-Lambert. Le derrière des mai- sons de la Basse Sauvenière devint alors la façade principale.

ESQUISSES DE L'ÉTAT DE LA VILLE

ET

DU PAYS DE LIEGE

DU MOYEN-AGE AUX TEMPS MODERNES.

époque : De Noiger a Érard de La Illarck* 1007-1538.

L'impulsion que Notger avait donnée aux construc- tions religieuses ne se ralentit pas après sa mort. Son suc- cesseur Baldric II mit la dernière main à la Cathédrale , et l'an 1010 il faisait la dédicace de la collégiale S'-Bar- tliélemi, fondée par Godescliald de Morialmé. Bientôt après , en 1016, il jetait les fondements du monastère de S*- Jacques à l'extrémité du quartier de l'Ile.

Quinze ans plus tard, Reginald agrandit S'-Laurent et successivement il construit S*-Martin-en-Ile , rebâtit S*'- Véronique que les Normans avaient dévastée et élève près de l'arvô de S^'^-Croix , la petite église de S'^-Nicolas- aux-Mouches , dénomination singulière qui avait pour

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objet de rappeler le souvenir du secours efficace prêté par le Saint , contre des nuées de ces insectes qui avaient désolé la contrée.

Nitliard signala son épiscopat en érigeant les paroisses de S'^-Tliomas et de S'-Remy.

Un prélat dont le nom a plus de célébrité , Wazon, lui succéda ; s'il n'accrût pas le nombre des édifices religieux, il se dédommagea en augmentant celui des chanoines des collégiales de Looz, de Huy, de S'®-Croix, de S'-Barthélemi. La grande érudition de cet évêque , et ses travaux contre l'hérésie, avaient fait graver sur son tombeau ce vers em- preint de l'emphase qui accompagne trop souvent le style funéraire , surtout quand il s'agit des princes.

Anic ruct mundus quam surgal Wazo secundus.

Une découverte qui devait avoir plus tard la plus haute influence sur la richesse du pays signala cette époque : je veux parler du charbon de terre trouvé en Pablémont. La légende ne pouvait manquer de s'emparer d'un' fait aussi important : elle conte qu'un pauvre maréchal nommé Houillos était réduit à une misère extrême, quand une figure céleste lui apparut, et lui indiqua le lieu il suffi- sait de creuser la superficie de la terre pour trouver la houille, qui dût cette appellation au nom de son inventeur.

L'origine du monastère d'Amay et de Flône remonte à la fin de ce onzième siècle.

Obert , prévôt de S'^-Croix , arrivait à l'Episcopat au moment le monde allait être remué par la prédication des croisades. Elu en 1092, il achète d'abord le duché de Bouillon moyennant 1,300 marcs d'argent et trois marcs

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d'or , qui sont comptés à Godefroid sur le maître-autel de S*-Lambert. Il acquiert ensuite la terre de Fragnée aux portes de Liège, et bâtit Cornillon , S^^-Foiet S^-Hubert. Passant alors en Italie , il prête le secours de ses armes à l'empereur Henri V et contribue à la prise de la ville de Milan. Comme trophée de ses exploits, Obert rapporta la grande couronne qui était suspendue au transept de S*-Lambert et plusieurs figures de bœufs coulés en bronze, dont une partie se voit encore aujourd'hui à Liège, ser- vant de support à l'ancien baptistère de Notre-Dame-aux- Fonds dont a hérité la collégiale S'^-Barthélemi.

C'est dans ce temps, en 1006, qu'un simple moine dont la puissante parole avait ébranlé V Europe jusque dans ses fondemens pour la précipiter sur l'Asie , Pierre l'Hermite revint de l'Orient. Il fonda près de Huy le monastère de Neumostier, y cherchant, après tant d'agitations , le repos qu'il y trouva pendant sa vie, mais qui n'était pas réservé à ses cendres. Par un acte de vandalisme, commis par les troupes françaises en 1794, sa tombe fut violée et les restes de Pierre l'Hermite furent jetés au vent ( ^ ).

En l'année 113S, Lambert Lebègue fondait l'église S*- Christophe et le béguinage adjacent , lequel vient d'être supprimé après plus de sept siècles d'existence. Près de

( ' ) Cette profanation des restes de Pierre l'Hermite a été réparée au- tant qu'elle pouvait l'être. Un grand industriel, M. Godin, propriétaire du Neumostier, y a lait ériger, près des bords de la Meuse, une statue repré- sentant le promoteur des Croisades.

On aime à voir ainsi l'industrie faisant de ses richesses un usage qui encourage les arts, élève la pensée et conserve les souvenirs nationaux.

Le Musée provincial possède quatie chapiteaux du style roman prove^ naut de l'église de Neumostier, donnés par .M, Godin.

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se trouvait un de ces nombreux hôpitaux ou refuges érigés aux portes de la ville. Celui-ci portait un nom qui peut produire aujourd'hui une fâcheuse équivoque ; c'était l'hospice des Cockins, terme dérivé du latin {co- quere , faire cuir^) indiquant qu'on y distribuait des aliments préparés.

Les chevaliers Gérard et Antoine de Warfusée édi- fiaient en 1147 le prieuré de S*-Nicolas-en-Glain, dont le choeur subsiste encore , mais dans un état de ruine qui excite les regrets des archéologues.

Le couvent des Ursulines , Hors-Château , et vers ce temps (1123) les monastères des Prémontrés de Solière, de Beaufays et de Vivegnis furent établis , et les paroisses de S*-Clément et S*®-Aldegonde fondées.

Albéron créa encore un monastère sur la hauteur de S'-Gilles, lieu auquel un hermite avait donné une grande réputation par ses austérités {}).

Mais une grande catastrophe devait frapper la ville : en 1185 , le feu prit à l'église S*-Lambert qui, depuis Notger était restée couverte en chaume ainsi que la plu- part des édifices. Bientôt l'incendie se propage, il consume les églises S'-Ursule, S^-Clément, S^-Pierre, le palais épis- copal et les maisons claustrales. Treize jours durant la flamme ne cessa point ses ravages ; on eût ainsi le temps

{') Quelques-uns disent qu'avant l'introJuctioa du christianisme dans ces contrées, des autels avaient été érigés en l'honneur de Vulcain au même lieu (S'-Gilles].— On infère delà que le traitement du fer et de sa fabrica- tion étaient dès lors en usage dans le pays. Près de la citadelle la porte dite Paijcn-Porlc rappelle aussi le souvenir du paganisme , mais nous ne con- naissons rien de précis à cet égard.

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d'aller quérir à Huy la chasse de S*-Domitieii, qui, dit- on, fut d'un puissant secours.

On avait jusque négligé le quartier d'Outre-Meuse : S'-Pholien fut enfin bâti l'an 1189 par Jean Desprez , en face de la maison de son père. On croit que S'-Nicolas fut érigé vers le môme temps , quelques-uns toutefois rap- portent sa fondation au siècle précédent.

La dernière année de ce siècle fut encore néfaste. Le Pont d'Isle s'écroula pendant le passage d'une procession, quatorze cent personnes tombèrent à l'eau ; peu cependant y laissèrent la vie. On était alors sous le règne d'Albert de Cuik , et l'on travaillait à l'aclièvement des remparts commencés par l'empereur Henri IV. Les Bourgeois vou- laient que les chanoines contribuassent aux frais de cette dépense. Mais elle ne pouvait les protéger contre les armes spirituelles. « La ville, dit le P. Bouille, fut mise en interdit /' pendant quatre mois ; " après cela, dit une chronique , " la paix fut faite moyennant que le clergé serait libre. »

Hugue de Pierrepont établit en 1202 le monastère S'- Lambertsur les bords de la Meuse. Dans le même temps, Albert , comte de Moha et son épouse , désolés de la perte de leurs fils qui s'étaient entretués dans une joute si- mulée, veulent renoncer à ce monde oii l'espérance leur était ravie avec leur postérité, et fondent près de Huy le monastère du Val-Notre-Dame afin de s'y retirer.

Othon établit en 1204 le Val Benoit au sart d'Avroî , et l'église de S'-Jean Baptiste s'élève avec les deniers de Godefroid de Péronstrée, dit le changeur.

L'année suivante, l'évêque et les États aliènent les bois de S'-Nicolas-en-Glain , afin de pourvoir aux frais de la

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construction des remparts depuis Payen-Porte (^) jusque àSMValburge.

On avait poursuivi avec ardeur la fondation des monas- tères : de 1215 à 1227 s'élèvent ceux de Robermont et des Ecoliers, celui des Guillemins leur succède en 1239, et les Franciscains (les Mineurs) sont reçus à Liège et s'éta- blissent aux Bons-Enfants.

Les remparts dont nous avons diverses fois parlé, pouvaient faire la sûreté des bourgeois sans qu'ils fussent pour cela agréables aux princes qui séparaient leurs in- térêts de ceux du peuple. Henri de Gueldre les fit démolir en 1257 , après avoir fait bâtir deux ans auparavant la citadelle de S^'^-Walburge , monument de despotisme qui ne cessa d'être odieux aux Liégeois. Non moins mauvais évêque que méchant prince , il avait fait élever une cons- truction que je ne puis passer sous silence. Elle occupait le lieu oij. l'on remarque , près de la station du chemin de fer de l'Etat , une maison accompagnée d'une tourelle et naguère environnée d'un grand fossé : elle portait le nom de Bastarderie. L'évêque, le prince, si l'on veut, y faisait élever ses enfants. Il s'y en trouvait parfois , dit la chro- nique , jusqu'à soixante-cinq , chiffre que nous n'accepte- rions que sous bénéfice d'inventaire , lors même qu'il s'agirait d'un laïc et non pas d'un clerc.

Au commencement de ce XIII'' siècle, deux frères de la maison de Corswarem , animés d'une haine mortelle l'un contre l'autre , se rencontrent. Arnold était sans armes , il demande grâce à son frère au nom de Dieu. La réconci-

(1) Payen-Porte était une entrée voisine de celle qui se trouvait au som- met de Pierreuse.

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liation a lieu et dans l'endroit même elle s'était faite , Arnold fonde un monastère auquel il donne le nom de Paix-Dieu.

Les Prémontrés ou Norbertins, établis en 1126 en Cor- nillon, vinrent en 1228 occuper le lieu est aujourd'hui l'évéché; ils précédèrent sur le rivage de la Meuse les Croi- siers qui n'y eurent leur couvent qu'en 1272.

Nous n'oublierons pas le petit hôpital dit Tire-Bourse dans la rue qui, jusqu'à ce jour , a conservé ce nom. Une légende pleine de moralité qui se rattache à son origine , doit le sauver de l'oubli. On rapporte que des échevins et quelques bourgeois ayant illégalement établi une gabelle à l'insu du prince , se rendirent dans la maison de l'un d'eux appelé Piron, pour partager la recette. Mais à peine l'argent est déposé sur la table , que le ciel gronde , la foudre sillonne la nue et frappe les prévaricateurs. Bien- tôt informé, l'évêque s'empresse de faire saisir les deniers qui servirent à transformer en hôpital la maison de Piron. C'est en 1273 que ces faits avaient lieu.

La ferveur religieuse paraît s'être rallentie pendant le reste de ce siècle et pendant le suivant. Au moins nous ne pouvons citer dans ce laps de temps que la fondation de la chapelle des Clerqs (en 133G) et celle du petit hôpital Mostard en Pérou strée.

La construction d'un nouvel hôtel de ville fut commen- cée en 1312 et ne fut terminée qu'en 1394. Cet édifice n'eut que 72 ans de durée , ayant été détruit par les Bour- guignons en 1468.

Au commencement du XV^ siècle (en 1410), une forte crue de la Meuse renversa le pont des Arches qui, trente

2G

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cinq ans après , fut rebâti en face de la rue du Pont con- sidérablement exhaussée.

Le couvent des Carmélites , au faubourg S^-Léonard , futfondé l'an 1460.

Nous touchons à cette sinistre époque Liège , luttant contre le duc de Bourgogne et trahie par Louis XI , devait éprouver une mémorable catastrophe.

L'an 1468 , déjà démantelée, Liège succomba , mais non sans gloire, car à ce fatal événement se rattache le magnifique dévouement des six cents Franchimontois. Ils ne purent sauver la patrie, mais le sacrifice de leur vie reste un acte sublime et leur tombe serait digne de la touchante épitaphe des Spartiates aux Thermopyles ( ' ) .

Liège fut livrée au pillage, au meurtre, à l'incendie. Les églises seules et les maisons claustrales furent conser- vés , à l'exception de S^-André , de S*-Georges , et de S'®-

( ') On connaît ceUe épitaphe :

tt Passant, va dire à Sparte que nous sommes morts ici pour obéir aux » saintes lois de la patrie. »

Une colonne a été élevée à S"=-Walburge aux martyrs de septembre 1830 ; mais la ville de Liège n'a-t-elle donc pas une seule table de m;ubre elle puisse faire buriner une inscription qui rappelle la mémoire des Franchimontois et marque notre gratitude ?

Le munt S''-Walburge, consacrant k la fois l'héroïque dévouement de 1468 et celui de 1850 , serait une page glorieuse de notre histoire attestant que le patriotisme ne dégénère point sur le sol liégeois.

Je suis heureux de me rencontrer, dans l'expression du vœu que je viens d'émettre , avec un de nos poètes nationaux à qui les nobles inspirations ne font jamais défaut. Je lis dans une de ses dernières pièces de vers :

« Mais nous ne marquons pas par une simple pierre » La place maint haut fait jadis s'est accompli. » Rien ne montre au passant qui foule notre terre » Les lieux sont tombés nos six cents défenseurs. »

Le Péron liégeois, par M. D. Sotiau.

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Catherine qui furent la proie des flammes. La cité fut donc détruite ( ' ) ; mais le duc de Bourgogne ayant quitté le pays , les fugitifs qui se tenaient en Ardenne et dans le Condroz, revinrent bientôt sur ses cendres fumantes que jallonaient les édifices religieux. En peu de mois cinq cents maisons furent construites à la liâte, et dès le 25 décembre, on célébra solennellement l'office divin à S*- Lambert. Les chants, qui avaient cessé, recommencèrent à s'élever vers la voûte de la cathédrale et l'espérance ren- tra dans les cœurs.

La ville ne tarda pas à se repeupler , mais le Perron lié- geois était porté à Bruges et le duc de Bourgogne s'était réservé le domaine du quartier de l'Isle, l'on ne pou- vait bâtir qu'avec son agrément et sous la condition de payer une redevance.

Ce régime toutefois n'eût que huit années de durée ; les Suisses , à Morat , avaient vengé les Liégeois , et le Perron fut rendu à Liège par Marie de Bourgogne.

La ville, suivant les historiens qui veulent expliquer ainsi les rues étroites et contournées que l'on y remarque, se construisit à la hâte, sans surveillance de l'autorité, au gré et selon le caprice des particuliers.

Nous croyons qu'elle était telle auparavant , comme toutes les villes du moyen-âge. On n'avait pas alors besoin de larges rues puisqu'il n'y avait presque point de roulage ni de commerce. On tenait d'ailleurs à se masser

(') Leduc de Bourgogne avait laissé, disent les historiens, quatre mille hommes charges d'incendier la ville , et aucun à coup sur pour l'éteindre.

On a peine à concevoir alors comment, dans ce vasle incendie, il a été possible do préserver presque toutes les églises et les maisons claustrales.

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afin d'occuper moins d'espace , ce qui rendait la défense des remparts plus facile. Il est naturel aussi de croire que les rues étaient reconnaissables après l'incendie. Ce qui le confirme , c'est que beaucoup ont continué à porter le môme nom qu'auparavant ( Souverain-Pont , Neuvice, rue du Pont, Peronstrée) et il était rationel de se servir des fondations qui n'avaient point été détruites et qui permet- taient une reconstruction plus prompte.

Vingt ans après le sac de Liège, on fonda le couvent des Augustines et celui de S^-Léonard. En 1490, le couvent de S^°-Claire; en 1495, les Pratres , auxquels plus tard suc- céda la Société de Jésus. Ce lieu s'appelait alors l'Isle des Hochets et servait de dépôt de charbons. En 1491 , la tour de S*-Jean est frappée par le tonnerre ; on contruisit peu après la sommité, ainsi que la flèche actuelle qui l'an dernier fut encore atteinte par la foudre, mais avec moins de dommage.

Le commencement du XVP siècle fut inauguré par l'a- vènement du prince Erard de la Marck , élu évêque en 1506.

Nous n'avons point à parler ici des mesures qu'il prit contre l'hérésie naissante : cet évêque signala son zèle par l'établissement des Récollets et des LoUards , en même temps que des Sœurs-Grises venaient habiter le quartier de l'Ile. En 1537 , il place les Chartreux au mont Corneil au-dessus de Cornillon ( ^ ) .

Les soins de ce prince tendirent surtout à affermir son pouvoir par la construction de nouveaux forts sur le terri-

( ' ) On l'appelait h baloir ou bastion du clergé.

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toire de l'État ou par la restauration des anciens; de ce nombre sont ceux de Huy et de Franchimont, et les bou- levards qui défendaient la ville aux portes S'^-Laurent , S^^-Marguerite et S^^-Walburge C).

Cet évêque qui possédait d'immenses revenus à diffé- rents titres, fit ériger le palais qui existe encore aujour- d'hui. La construction ne dura pas moins de 32 années et cette demeure princière fut regardée comme une mer- veille. Il semble cependant qu'elle porte les traces du déclin de l'architecture ogivale, qui s'éloignait alors de son principe , l'élévation , pour se rapprocher du style de la renaissance. Celui-ci s'infiltrait alors chez nous; c'est ce dont on ne peut douter puisque le même prince, après avoir commencé le palais dans le style ogival, adopta peu après, le goût de la renaissance pour le riche mausolée qu'il se fit ériger. La façade du palais , construite par l'évêque Heinsberg , fut la seule partie qui resta de l'an- cien édifice. Cette façade avait l'aspect d'un château fort; l'entrée se distinguait dans une tour d'une décoration remarquable.

Le palais de Seraing , antique manoir de La Marck, fut aussi réparé par les soins d'Erard.

Sous son règne , l'église S*^- Jacques fut terminée à l'ex- ception du portail et, peu de temps après sa mort, la collé-

(*] L'invention de la poudre dans le 14" siècle, rendait ces remparts et CCS tours bien peu elîicaccs ; car on n'avait pas encore imaginé les moyens dont on s'est servi depuis pour la doCensc des places. C'est ainsi que la pe- sante armure des chevaliers continue de paraître encore quelque temps après dans les combats quand déjà l'artillerie était en usage.

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giale de S'^-Martin fut reconstruite sur les plans de Paul de Ryckel, la tour seule paraît avoir été conservée.

Le caractère du style gothique de ces trois édifices , construits dans des temps rapprochés, est remarquable par sa diversité. Au palais, la richesse accompagnée de lour- deur qui caractérise la dégénérescence de cette architec- ture : à S*^- Jacques, la noblesse des formes unie à la luxu- riance du style arabe, aux caprices heureux (') ; à S*- Martin , le dernier peut-être des édifices construits par l'art gothique , une majestueuse simplicité semble un retour vers les traditions primitives si on en excepte les verrières du genre flamboyant.

Le règne d'Erard avait donné l'impulsion aux beaux- arts on aime à se modeler sur le prince. Non seule- ment l'architecture, mais la sculpture, la ciselure, la belle orfèvrerie fleurirent. Le magnifique buste de S'-Lambert que possède la cathédrale de S*^-Paul , montre l'habileté des artistes de cette époque ; il est l'œuvre de Henri Zut- man et excite encore une juste admiration , bien que dé- pouillé d'une partie des pierres précieuses qui l'ornaient.

C'est vers cette époque que Lambert Lombart revint se fixer à Liège. Il rapportait d'Italie le goût de la renais- sance qu'il inaugura par le charmant portail (hélas ! au- jourd'hui bien délabré) que l'on remarque à S^- Jacques. Nous pouvons trouver peu rationnelle l'idée d'associer ce morceau délicat de la renaissance à la majesté d'un temple

(* ) Il ne faut pas oublier que le chœur de S*-Jacques avait été élevé enviion un siècle auparavant : le reste du temple étant en harmonie avec celte partie, on peut croire que l'on aura continué les travaux sur le plan primitif de rcnsemblc.

isn

gothique , mais on était alors dans toute la ferveur d'une passion nouvelle, exclusive : tout ce qui n'était pas grec ou romain paraissait barbare. La supériorité reconnue des œuvres littéraires de l'antiquité sur celles du moyen- âge, étendait son influence jusque sur l'architecture et faisait réprouver les types que les anciens n'avaient pas connus.

Lambert Lombart embellit la place Verte par la maison qu'il construisit à l'angle vers le Palais, et dont on peut se faire une idée afiaiblie par cette autre maison qui existe encore au haut de la place S'-Michel.

Ces travaux , d'admirables peintures , les élèves qu'il forma , lui méritèrent le surnom de restaurateur des arts dans sa patrie. On a pu remarquer dans les indications que nous avons tirées des historiens qu'il y était peu fait men- tion d'édifices civils. Différente de tant d'autres villes de la Belgique, Liège ne pouvait se glorifier sous ce rapport : un Hôtel-de-Ville peu considérable , quoiqu'orné de trois tourelles, était tout ce qu'elle pouvait citer. On donnait à cet hôtel le nom de la Violette à cause de cette fleur sculptée sur la façade.

Les échevins siégeaient près des degrés de S'-Lambert, dans une salle dite S'-Michel, qui communiquait avec l'Hôtel-de-Ville au moyen d'un pont de bois jeté au-dessus de la rue.

Quelques-uns des métiers, comme les drapiers , avaient des salles qui leur appartenaient.

Il est difficile de désigner quel accroissement la ville reçut depuis Notger jusqu'à l'an 1468, et même jusqu'à Erard de laMarck.

fS(;

La création des paroisses a pu être un indiee dans les premiers temps , mais pendant le XI^ siècle, nous voyons fonder les paroisses de S" -Foi et de S''-Véronique , de S'-Remacle Outre-Meuse , de S'-Remacle- en-Mont , de S '"-Marguerite , et ces limites, la ville ne les a guère dé- passées.

L'élargissement de l'enceinte des remparts à diverses reprises n'indique pas un récent accroissement de la ville. On sait en effet que les paroisses de S'-Hubert et de S'- Servais existaient longtemps avant que les murs de la Cité fussent reportés plus loin , sous le règne d'Albert de Cuyck.

Les rues étaient étroites et tortueuses. Quelques grandes maisons de la noblesse se faisaient remarquer par leur tourelle, signe alors d'aristocratie et non plus de puissance.

Le reste de la cité se composait de demeures géné- ralement petites. Un bon nombre étaient couvertes en chaume (J) : de longues suites de pigeons tournés vers la rue montraient une succession d'angles aigus se dessinant sur la ligne du ciel. Parfois des aigrettes à jour simulant l'aigle à double tête en ornaient la pointe. Ces façades d'ordinaire en charpente, se voyaient aussi quelque fois revêtues d'ardoises (""). Comme partout l'emploi du

('] Çc n'est qu'après le bombardement de 1691 que les couvertures en chaume furent interdites Liège possède encore un petit nombrede maisons qui peuvent appartenir an XV" siècle, par exemple, la maison de la rue des Mineurs qui y fait un angle avancé ; une autre au pied du pont des Arches vers Outremeuse; celle du poids public, à la Goffe, date de 154.4.

( ' ] Nous savons qu'avant l'incendie de 1468, les maisons à Liège étaient en bois et en argile. Foullon, t. II , p. 200 , s'exprime ainsi « domos antè incendium ferc ligneas cl argillaceas plerùmque fuisse patet« on peut pré- sumer que dans la reconstruction qui se fit à la hnte , on se servit de

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bois facilite la sculpture , on pouvait remarquer çà et de grossières arabesques ou , en guise de consoles , des figures fantastiques et grimaçantes.

On comptait peu sur la vigilance de la police ; aussi de fortes clôtures protégeaient les habitations : les portes étaient massives, de gros clous y montraient leurs têtes à facettes, et les pentures s'épanouissaient sur la boiserie en spirales de fer.

Les fenêtres petites , étaient coupées en croix par la charpente : un réseau de plomb , dont les mailles serrées laissaient à peine passer le jour, maintenait des vitraux de formes variées : de forts volets à l'étage, des grilles ouvra- gées au rez-de-chaussée protégeaient ces ouvertures. Les nombreuses enseignes suppléaient au numérotage ; objet de luxe, la sculpture s'y déployait, et la serrurerie s'exer- çait à embellir les longues hampes qui les tenaient sus- pendues au dessus de la tête du passant.

Presqu'à chaque coin de rue, des chapelles particulières étaient érigées. Les dais, les riches volets sculptés décoraient les ex voto , consacrés aux saints patrons du voisinage , et

mêmes matériaux, qui offraient l'avantage de la promptitude et de l'éco- nomie.

Une grande maison d'une époque rapprochée, était celle appartenant à l'Ordre Teutonique , au Mont-S'-Martin. Il y a 30 ans , on y voyait la façade d'une église dédiée à S*-Georges, du style de la renaissance; des colonnes engagées, avec corniches formant ressort, des ordres d'architec- tures superposés , ornée de mascarons avec têtes saillantes.

Quand on visite lessouterrainsmagniiiquesde quelques maisons voisines, que l'on remarque leurs belles voûtes , la largeur des escaliers , et cette grosse tour circulaire, qui orne encore cette partie du IMont, on est conduit à croire que toutes les maisons du n" 9 inclus 17 faisaient partie de l'éta- blissement Teutonique.

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le soir la population chantant des hymnes et des cantiques, aimait à se réunir à ces autels particuliers resplendissant alors des feux qu'y allumait la piété (^), Tout cela se mê- lait aux murailles élevées des églises , à leurs hautes ver- rières, aux tours et aux clochers qui se dressaient de toutes parts .

De Notger jusqu'à Erard de la Marck, le commerce et l'industrie avaient pris dans nos contrées un développe- ment correspondant à celui qui s'était manifesté dans une grande partie de l'Europe. Des relations étendues avaient été ouvertes ; aussi la plupart des monnaies de l'Europe avaient cours à Liège des édits en fixaient la valeur. L'exploitation des mines de charbon , de fer , de plomb , d'alun, de soufre, la fonte des minerais, la fabrication des armes, celle de la toile, la clouterie, la draperie , la tan- nerie étaient les branches principales d'industrie dont quelques-unes florissaient dès le XIP siècle ("^). A cette époque les ouvrages en cuivre repoussé de Dinant s'ex- portaient au loin .

L'état avancé de la culture dans les Flandres (attesté

(') Ces autels subsistèrent jusque en 1797. Le 16 avril de cette année , dit iMouhin, on ordonna de faire disparaître à l'extérieur le Christ , les images de la Vierge et des saints qui étaient ici en grand nombre.

(^) Par exemple, la draperie. Il y avait à Liège deux halles des drapiers an XIV" siècle, l'une près du Grand Marché; l'autre en .lehanslrée (Férons- trée). Loyens dit qu'en lôoO , un seul fabricant de draps occupait 500 ou- vriers.

Quant aux ouvrages en cuivre de Dinant , Liège possède encore un spé- cimen portant la date de l'an 1112. C'est le baptistère de S'-Barthélemi qui autrefois était à la paroisse de Notre-Dame-aux-Ponls. Nous l'avons mentionné plus haut. L'auteur de cette pièce remarquable s'appelait Lam- bert Patras.

La taillanderie (lorissait également : la ville de Ciney, capitale du Cou-

189 -

par Guichardin, un demi siècle après Fépoque d'Erard , il est vrai , mais il n'en parle pas comme d'une chose ré- cente) , cet état avait réagi sur le pays de Liège. On y cultivait les céréales, les plantes textiles et tinctoriales , la plupart des légumineuses qui y croissent aujourd'hui.

Selon l'historien que nous venons de citer, la ville était (en 1566) plus belle, plus grande et plus peuplée qu'elle ne l'avait été quand elle fut détruite par le duc de Bour- gogne.

Qu'est-ce donc qui attirait si puissamment les popula- tions sur cette terre qui venait d'être ébranlée jusque dans ses fondements?

C'était la Foi ! qui rappelait vers ces autels , vers ces saints patrons si souvent invoqués et dont on attendait un infaillible appui. C'était le doux ciel de la liberté et ces franchises communales d'autant plus chères qu'elles avaient été le prix de luttes sanglantes et troublées par bien des orages , c'était le souvenir de ces glorieuses et antiques institutions qui avaient si fièrement exprimé l'inviolabilité du foyer domestique par ces mots transmis jusqu'à nous:

« Povre homme en sa maison Roy est.

droz, élait renommée pour l'excellence de ses faulx. L'auteur de la Cinéide n'a eu garde d'oublier ce titre de gloire.

« De propos en propos » Marqua l'an ou Cincy fit sa première faux , » Exalta ses cougnoux, vanta sa poterie » Et ses gâteaux de miel »

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é^ époque : d'Erard de la Marck à la révolution

de fïSO.

Nous venons de traverser huit siècles de l'histoire ar- chéologique du pays de Liège , deux siècles et demi nous séparent encore des temps modernes.

Nous ne dissimulons pas que la route a paraître plus d'une fois aride et monotone au lecteur qui aura suivi nos traces. En nous restreignant à peu près dans la topo- graphie, les lieux décrits sont restés déserts, semblables à ces villes jadis ensevelies par l'éruption d'un volcan, exhumées aujourdhui, mais n'offrant au visiteur qu'un morne silence et une triste solitude.

Heureux les écrivains dont la plume est consacrée à l'histoire de nos énergiques populations qui, dès le moyen- âge , soutinrent tant de luttes émouvantes pour conquérir la liberté ! Heureux ceux à qui il est donné d'exciter l'in- térêt du lecteur en faisant le portrait de tant de grands citoyens, qui se montrèrent toujours prêts à dévouer leurs jours à la patrie ! Tels furent ce hardi tribun , Henri de Dinant, ce bourgmestre Beckman auquel le peuple dressait une statue, ce Lamelle dont le nom est resté populaire entre tous, ce de Macors , ce vénérable de Bex qui aima mieux porter sa tête sur l'échafaud, que de solliciter sa grâce, parce que, dit un naïf chroniqueur, il avait encore le cœur d'un vieux Liégeois.

Mais ces récits seraient au-dessus de nos forces : sachons- nous borner à une mission plus humble et retournons sans regret à la topographie.

D'ailleurs, tout intéresse quand il s'agit de la patrie,

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et comme le remarque un écrivain ( ^ ) , " c'est un charme /' pour la pensée de rétablir en face du présent l'aspect et " la physionomie des temps antérieurs. "

L'an 1543 , la sollicitude du prince se porta sur la dé- fense de la ville : Corneille de Bergues achève le boulevard S*-Léonard et construit les murs qui bordent la rivière de ce côté.

Deux ans après , le clergé éleva dans le voisinage de la chapelle S*®-Balbine, le fort dit le grand Baloir , qui pro- tégeait l'entrée de Pierreuse, et les remparts de S^^-Wal- burge ne tardèrent pas à être terminés par Georges d'Au- triche.

L'an 1564 vit élire le prince Groesbeck , le réformateur de notre procédure . Il fit continuer les travaux de défense de la Cité ; le boulevard S'^-Marguerite fut réparé et pro- longé. Sous son règne les Jésuites vinrent à Liège, en 1566, afin d'y prêcher contre l'hérésie, et quelques années après , ils s'établirent dans le quartier de l'Isle et construi- sirent plusieurs bâtiments qui subsistent encore, ainsi qu'une église dont la façade ne fut point achevée. Ce temple a été démoli de nos jours, et, de ses débris, on a bâti sur le même lieu la salle académique , dont le por- tique rappelle l'architecture du temple par ses colonnes qui en furent tirées .

Le grand hôpital , situé sur un îlot près du pont

( ' 1 Le docteur Frcmder (autrement M. Morel) , dans la préface de La Meuse belge , ouvrage l'agrément du style est uni ii beaucoup de recherches consciencieuses.

Ce guide n'est pas moins utile aux Liégeois qu'à l'étranger, car on ignore le plus souvent ce qu'on est le plus à portée d'apprendre.

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S^-Nicolas, doit sa fondation à Ernest de Bavière. Ce prince avait acquis le terrain et y avait fait construire des bâtiments où. l'on devait étudier les secrets de la nature ( l'Alchimie peut-être ! ) , mais il prit une résolution plus digne d'un évêque en destinant ces édifices au soulage- ment de l'humanité souffrante. Cet hôpital fut richement doté par le chanoine Diddens.

L'année 1620 , l'hospice des orphelins en Agimont , fondé parle testament de Gertrude Counotte, vint s'ajouter à quantité d'autres institutions de bienfaisance réunies aujourd'hui sous une même administration.

Les Jésuites anglais établirent leur pensionnat près de S*^-Claire en 1617. La même année amène à Liège les Sépulchrines , les Minimes et les Carmes.

Si jusqu'alors les femmes avaient témoigné moins de penchant que les hommes pour la vie monastique , leur émulation se manifesta vers cette époque. Ce fut comme une invasion : on vit s'élever des couvents de Bénédic- tines , de Carmélites , de Célestines , de Dominicaines en Glain , de Tertiaires , de RécoUectines , de Capucines , de Conceptionistes , d'Urbanistes ('). Nous en omettons peut-

(']Une chronique inanuscrile contient sur le nombre des maisons à Liège des détails curieux : en voici le résumé.

« Nombre de maisons de chaque paroisse et de ce que rapporte la col- » lecta des vitres à trois sous chaqes, dernièrement accordée par les Etals » pour les frais de guerre contre les mal contens. »

« La paroisse Notre-Dame-aux-Fonds 99 maisons porte 1020 fis. i s.

» S'-André 550 » » 5041 »

On omet le détail .

Le total donne 3058 maisons.

Il est ajouté : « 11 y a encore 160 maisons claustrales dont nous ne sa- » vons pas ce qu'elles ont payé, et dans toutes les paroisses 2184- maisons » qui n'ont pas encore payé. Enfin il y aurait dans tous les paroisses à la » date présente 0.373 maisons de bourgeois. «

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être, mais le lecteur nous accordera sans peine son indul- gence.

En 1642, les Carmes et les Minimes élèvent à leurs églises les façades du style de la renaissance que nous y voyons encore.

On commençait cependant à délaisser ce genre d'archi- tecture dans les constructions particulières. Nous pouvons nous faire une idée du style en vogue à cette époque en voyant la maison Curtius , au quai de la Batte (aujour- d'hui le Mont-de-Piété) . Un extérieur imposant , la tour qui la relève, les sculptures capricieuses des fables d'Esope dont elle est ornée ses portes massives , les grilles de ses fenêtres, lui donnent le caractère d'un palais florentin mêlé au style de Louis XIII.

En 1650, le prince Maximilien de Bavière fait achever la citadelle à S'^-Walburge, et le peuple, qui redoutait l'em- ploi de cette forteresse contre ses libertés, assigna la date et flétrit le lieu de cette construction par ce chronogramme qui lui servit de dénomination haCeLDaMa (le champ du sang),

Après trois années de travaux, on acheva , en 1657 , le grand et massif Pont-des-Arches , qui semblait par sa croupe élevée, faire effort pour franchir le fleuve.

Dans le principe ce pont fut célébré comme une œuvre prodigieuse dont la ville pouvait s'enorgueillir ; mais quand la navigation fut devenue plus active , et que les charrois furent rendus plus nombreux par le développement du commerce , les éloges se changèrent en reproches : naguère nous avons vu passer de l'engouement au mépris et pré- tendre que la masse du pont menaçait ruine. La démoli-

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tion fut enfin décrétée. Alors, par un juste retour contre l'exagération à laquelle on s'était livré , on plaignit le ])ont condamné comme on eut fait d'un être sensible , on se lamenta non moins que s'il s'était agi de détruire le palla- dium de la Cité. Il était trop tard ! le pont de nos aïeux tomba d'une manière vulgaire sous la pioche impitoyable. Ses grands arceaux s'écroulèrent successivement, ses piles massives ouvrirent leurs entrailles , montrèrent leurs an- cres , leurs mille crampons de fer ; elles s'abaissèrent gra- duellement jusqu'à ce que les flots, venant à les couvrir, le pont ne fut plus qu'un souvenir.

Ajoutons , comme une dernière fleur que l'on jette à un défunt , que le musée provincial recueille pieusement le marbre se voient inscrits la date de la construction et les noms du bourgmestre de la Cité, sous lesquels s'était élevée cette œuvre puissante que le temps et les fiots n'avaient pu entamer dans le cours de deux siècles.

Le Pont-des-Arches se rattachait à notre histoire par différents souvenirs (') . En 1494, la Cité faisait don à la

( i ) Voir la notice de M. F. Heiiaux sur le Pont-dcs-Arches.

Un nouveau pont s'élève en remplacement du Pont-des-Arclies; y a- t-il lieu de lui donner un nouveau nom? bien que le nom de Pont-des- Arches puisse paraître singulier, il a sa justification dans le passé, alors que la plupart des ponts se composaient de piles portant un tablier en charpente.

Le pont que l'on vient de démolir avait hérité du nom des ponts prôcé- denls, ceux de 1030 à 1409, et cette dénomination se retrouve dans des actes publics de 1502 et 1530.

Faut-il rompre avec ces vieux souvenirs? mais alors nous changerons donc aussi les noms des rues du Pont, du Pont-d'lle, du pont d'Avroi , de Souverain-Pont, de Hors-Chàleau, Sous-la-Tour , etc. ?ou bien changera- t-on le nom du pont seul, à cause de quelques plaisanteries qui n'ont pas plus de sel , quand l'origine du nom est expliquée, que n'en auraient, à

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Compagnie des arbalétriers de l'édifice construit sur le pont et delà porte qu'il commit à sa garde. En 1677 cette compagnie qui avait été supprimée par le Prince , se re- forma avec le rétatlissement des institutions populaires ; elle fit élever un abri en plancbes sur le pont dont elle reprit la garde. Cet état de choses ne subsista que sept années, les arbalétriers ayant été de nouveau supprimés en 1684 (*).

Un édit du magistrat inscrit sur le pont même , portait défense d'y ériger aucune construction. Maximilien de Bavière ne s'arrêta pas devant cet obstacle. Il bâtit au sommet du pont un fortin armé de canons, dirigés contre les deux parties de la ville : au-dessus de l'entrée de ce petit fort qui porta le nom de Dardanelle , un distique menaçant indiquait assez combien les privilèges de la bourgeoisie étaient amoindris , le voici :

« Discite pacate sub principe vivere cives. » » Sedilio cutpà nulla carerc polest. w

L'an 1790 balaya cette forteresse et la sédition alors cessa d'être coupable, car elle fut victorieuse, « Vidris causa Diis placuit . »

Paris , des épigramraes contre le nom du Pont-neuf. Ce serait avoir l'épi- derme trop délicat , ce nous semble.

(1 ] La compagnie des arbalétriers mérite, comme le dit M. Hénaux, un pieux souvenir. Elle fut longtemps l'appui de nos libertés publiques. Son origine parait remonter au milieu du XÎII« siècle. Elle avait ses privilèges et ses devoirs glorieux. Si l'on était en guerre, les arbalétriers étaient les premiers allant aux champs , entrant en bataille, courant sus et invadant les ennemis , et les derniers rentrant dans la Cité.

A certain jour , ils se rendaient à S'^-Walburge au tir à l'oiseau ; le vainqueur portait le titre de roi de l'oiseau, et les bourgmestres de la Cité offraient un banquet à toute la compagnie.— Ces institutions, ces fêtes, les souvenirs qu'elles laissaient, fortifiaient les attaches à la patrie.

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I9r.

Il serait supertiii de narrer les péripéties que subit une autre forteresse , celle de S"-Walburge, tantôt construite, tantôt prise et démantelée pour être relevée encore : tou- jours elle fut un sujet de luttes entre le Prince et le peuple qui ne cessa de la considérer comme une arme dirigée contre ses libertés.

D'autres calamités vinrent fondre sur la ville en 1691. Le duc de Boufflers, commandant les troupes de Louis XIV, fit bombarder la ville , sans autre raison que de suivre les traditions d'un maître qui avait ravagé tout le Palatinat et détruit nombre de châteaux de notre pays.

Presque tout le quartier d'Outre-Meuse , les maisons du rivage de la Goffe, celles du Grand Marché et des environs , l'Hôtel-de- Ville furent la proie des flammes.

En 1714 on posa la première pierre d'un nouvel Hôtel- de-Ville, qui ne fut terminé que quatre ans après. On désirait alors saisir l'occasion du désastre qui avait eu lieu pour élargir, régulariser diverses rues de la Cité, mais épuisée par les maux de la guerre et le passage des troupes, la ville manquait d'argent pour exécuter cet utile projet qui dut être abandonné.

L'an 1734, l'architecte Annessens fut appelé de Bruxelles pour restaurer le palais épiscopal et afin d'y élever la façade que nous voyons encore vers la place S'-Lambert. Malheureusement , guidé par l'esprit qui régnait de son temps et considérant comme empreint de stigmate de la barbarie tout ce qui était gothique, cet architecte dénatura cet édifice. Faisant abattre les tours, démolissant les clo- chetons , abaissant tout ce qui portait un caractère d'élé- vation, il rendit le palais bourgeois.

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Plus tard l'abbaye de S'-Laurent renouvela toutes ses constructions en regard de la ville , et les dominicains élevaient le dôme imposant de leur temple qui devait avoir une si courte durée et céder la place à la salle de spec- tacle actuelle. Vers cette époque la compagnie des Dra- piers fit reconstruire en Féronstrée sa halle remarquable .

Digneffe éleva peu après l'église des Prémontrés ( au- jourd'hui de l'Evôché) et Jean-Baptiste Renoz donnait une plus vive impulsion à l'architecture par le grand nombre d'édifice particuliers qu'il érigea, et par la recons- truction de trois temples , S*^- Jean , S*^- André , les Au- gustins. Sa mort prématurée et les bouleversements po- litiques de l'époque arrêtèrent ce brillant essor.

Les deux siècles et demi écoulés depuis la mort du prince Érard de La Marck, s'ils ont vu périr plusieurs de nos privilèges et de nos franchises communales, n'avaient du moins pas été sans lustre sous le rapport des arts.

Après la mort de Lambert Lombart , en 1565, son école lui succéda; puis vinrent les Bertholet, les Lairesse , les Carlier, les Delcour -. nous laissons à l'histoire le soin d'enregistrer ces gloires nationales.

Le prince Érard avait stimulé par la construction de son palais le goût de l'architecture. Beaucoup de maisons construites en charpente disparurent de la Cité pour faire place à des édifices plus nobles. En 1566, Guichardin fait la remarque qu'un grand nombre de maisons particulières étaient construites en pierre , ce qui n'était pas commun ailleurs à cette époque.

Dans la contrée, les châteaux forts de la féodalité avaient aussi disparu ou n'offraient plus que des ruines, devenues

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par leur aspect pittoresque , leurs légendes et les réflexions qu'elles font naître , l'ornement du pays dont elles avaient jadis été l'effroi.

D'autres châteaux leur avaient succédé : ils se mon- traient principalement construits dans le style d'architec- ture de Louis XIII. De hauts combles, quelques inno- centes tourelles servant parfois de colombier, un fossé dont l'eau dormante environnait l'habitation , un pont- levis, vaine défense d'une noblesse alors plus obséquieuse que turbulente , tels étaient, comme on peut le voir dans les gravures de Saumery {les Délices du Pays de Liège'), les manoirs de l'époque , à l'exception d'un petit nombre d'une construction plus récente dans le style de Louis XIV et de Louis XV .

Du siècle d'Erard à celui de Méan , le dernier de nos princes-évêques , le commerce et l'industrie s'étaient déve- loppés graduellement.

Pendant le XVIIP siècle, la fabrication des objets en fonte , celle des tôles , des clous , l'armurerie , la quincail- lerie , la draperie , la tannerie , l'exploitation des mines de fer, de plomb , des alunières était florissante dans la principauté. L'extraction du charbon de terre y avait lieu sur une grande échelle et donnait lieu à une exportation considérable ( ' ). L'imprimerie et la papeterie avaient pris

( 1 ) Selon Guichardin , l'exportation de la houille était évaluée à cent mjlle ducats annuellement (en 1566).

Les procédés nécessaires à l'extraction avaient rendu les ouvriers habiles dans la mécanique et les moyens de tirer les eaux du sein de la terre. Aussi . plus tard , en 1680 , lors de rétablissement de la machine de Marly, qui conduisait les eaux de la Seine à Versailles, non seulement on appela du pays de Liège Rennequin ei Deville , mais toute une colonie d'ouvriers

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un grand développement. La fabrication de la fayence et celle de certaines espèces de dentelles occupaient encore beaucoup de mains à Liège ( ' )

Il est superflu de parler des industries servant parti- culièrement à la consommation du pays , telles que la bras- serie, la distillerie , la savonnerie, etc.

Si la richesse territoriale était encore presque toute en- tière dans les mains du clergé et de la noblesse , si les lois l'y maintenaient par le droit d'aînesse , la substitution et le fidéicommis , par le droit de retrait lignager ; le travail avait accru la richesse mobiliaire de la bourgeoisie.

La distinction des rangs demeurait toutefois respectée : La bourgeoisie opulente môme ne cherchait pas à rivaliser avec la noblesse ({ui pour suivre la cour du prince était tenue à déployer certain faste. Ce n'était plus comme au temps d'Erard de la Marck , , faute de voitures , la princesse Marguerite de Navarre arrivait au palais en belle litière de soie ornée de devises et d'emblèmes de galanterie. Au XVIIP siècle, les équipages se voyaient fort nombreux. C'était, avec la foule de domestiques et une grande richesse de vêtements , le luxe de la noblesse et du haut clergé.

Les habitudes de la population en général, étaient mo- destes et rangées : à neuf heures du soir, la cloche de

liégeois , charpenliers , serruriers , (orgerons, et l'on tirait lîe Liège pour cette machine un corps de pompe en fonte et en cuivre , en fer forgé , peaux de vache, etc. (Voir tous ces détails, extraits du registre de la dépense des bâtiments royaux , dans la notice de M. A. Leroy , sur la machine de Marly. Versailles 1860.)

[' ) Voir au tome 3, p. 104, du Bullelin archéologique , une note sur le commerce liégeois dont les éléments offrent d'autant plus de certitude qu'ils sont tirés des archives du conseil privé du prince de Liège.

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S '-Lambert , si comme sous le nom de Copareie , rappelait le bourgeois au foyer domestique ; un peu plus tard , les portes de la ville étaient closes, et aussitôt on se hâtait d'éteindre les lampes publiques introduites en 1710 , et qui, par leur rareté et leur peu d'éclat, servaient plutôt àjal- loner la route qu'à l'éclairer.

Une plaie honteuse défigurait la ville : c'était la mendi- cité, généralement répandue. Les rues, les places, les églises même, regorgeaient de mendiants. Les nombreux couvents entretenaient cette lèpre par leurs aumônes , et il n'est pas étonnant qu'à cette vue, Guicliardin ait taxé le peuple liégeois d'une incurable paresse.

On tâcha vainement de réprimer cet abus. Un édit de 1725 porte défense de (jeuser à tous les étrangers et aux natifs ayant appris un métier. Un second é;lit de 1730 constate l'inefficacité du premier, et les mesures qu'il prescrivit n'eurent pas plus de succès contre un mal trop iïivétéré.

Il était rare dans ce temps que l'on apportât de grandes améliorations dans la cité. La maison de ville, les rem- parts, quelques ponts et quelques fontaines remarquables, voilà à peu près à quoi s'étaient bornés les soins de l'édilité . La ville avait peu de canaux souterrains , mais elle était assainie par la grande abondance d'eaux que fournissaient différentes arènes et qui s'écoulaient par la voie publique. Ces arènes étaient regardées comme tellement précieuses, qu'un édit prononçait la peine de mort contre ceux qui en auraient détourné le cours.

On sentait peu le besoin d'ouvrir de nouvelles commu- nications à l'intérieur de la ville. Nous ne pouvons citer

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en fait de travaux de ce genre que la rue Velbruck, encore fut-elle ouverte par un citoyen , sans frais pour la ville , comme le constate le chronogramme -.

Via VeLbrVCk DICor absqVe sVMptV aperlor (').

Ce qui manquait à la prospérité du pays, c'étaient les moyens de communication avec l'extérieur. Les grand'routes étaient en fort petit nombre et ne s'éten- daient guère au loin. La route de Verviers ne date que de 1717 , ainsi que celle de S'-Trond. Celles de Spa et de Tongres furent ouvertes vers l'an 1730.

La navigation suppléait en partie à ce défaut de routes.

[ ' 1 Ces faits expliquent comment les impôts étaient si modérés à Liège. Le bourgeois payait peu , mais vendait également peu.

Aujourd'hui, les exigences sont plus grandes, le besoin de bien-être plus général ; pour y satisfaire , il faut de grandes dépenses et ce que l'on ne peut obtenir des impositions, on le demande h l'emprunt que l'accrois- sement de la richesse publique rend toujours facile à contracter, les villes- pouvant être regardées comme des débiteurs très-solvables, en temps de paix.

INous devons ajouter qu'autrefois, quand la ville avait à pourvoira quelque dépense considérable , des contributions temporaires étaient im- posées avec l'assentiment des 32 métiers. Nous avons eu occasion de le voir lors de la construction de quelques parties des remparts. Ainsi encore en 1643, les métiers accordèrent pour la construction du Pont-des-Arches un dixième denier sur tous les biens immeubles de la cité, franchise et banlieue. La chronique manuscrite d'où j'extrais ce qui précède ajoute « la collecte fut faite, mais la noblesse et le clergé se refusèrent à payer laissant toute la charge sur les pauvres bourgeois. »

La même chronique porte encore « qu'en 1G51 , les bourgeois étaient » embrigadés pour travailler à la corvée à tirer les eaux hors des digues » ou à en faire de nouvelles ; on faisait payer les défaillants. »

En 1676, on établit l'imposition d'un vingtième denier pour la répara- tion des murailles de la ville, etc.

20-2

Des barques conduisaient par la Meuse à Maestricht et à Huy. Les patients passagers mettaient souvent une jour- née entière à parcourir le trajet. Une autre barque , navi- guant sur rOurte et la Vesdre, conduisait à Chaudfontaine . Le théâtre liégeois a gravé dans la mémoire les incidents dont cette dernière excursion était parfois accompagnée .

Nous avons rapporté les accroissements successifs, les modifications diverses de la Cité liégeoise ; on peut con- clure à-peu-près de ce qu'elle était à la fin du XVIIP siècle.

Résumons-nous pourtant et tâchons d'exprimer la phy- sionomie de la ville à cette époque.

Si on embrassait du regard l'ensemble de la Cité, on le voyait partagé en trois massifs considérables , séparés par le fleuve et le bras qu'il étendait vers la Sauvenière.

L'un de ces massifs était le quartier de l'Ile. Quatre temples majestueux s'y remarquaient. Divers ponts et plu- sieurs passages d'eau le mettaient en communication avec la ville.

Le second massif, ou la Cité proprement dite , longeait le cours de la Meuse depuis le pont Maghin jusques aux Jésuites, il touchait au quartier de l'Isle, de suivant le bras de rivière dit de la Sauvenière, il s'étendait jus- que sur les coteaux : s'élevant sur leur pente , il of- rait à la vue , du côté de la ville , l'amphithéâtre de la Sauvenière et du Mont-S'-Martin. se remarquaient des terrasses disposées en gradins gigantesques , de grandes maisons de difî'érents âges ornées de tourelles et les tem- ples imposants de S^^-Croix et de S*-Martin qui annonçaient au loin la Cité.

203

Au-delà de l'unique pont jeté sur le fleuve et portant une massive tour crénelée et armée de huit canons , s'éten- dait le dernier massif , celui d'Outre-Meuse, découpé en plusieurs tronçons par les ramifications de la rivière d'Ourte. Là, occupant tout un îlot, on voyait le vaste hôpital de Bavière et, sur quelques autres points, divers établissements de bienfaisance.

Tous les cours d'eau dont nous avons parlé, même la Légia souterraine, faisaient mouvoir des moulins employés à différents usages.

Les diverses parties de la ville semblaient de loin à-peu- près compactes tant la plupart des rues, demeurées comme au temps d'Erard , étaient étroites et tortueuses. Ajoutez qu'elles étaient assombries par la teinte que le temps avait donnée à beaucoup d'édifices , par les étages qui souvent surplombaient la voie publique, ainsi que par le nombre d'édifices religieux.

Toutefois, après le bombardement de 1791 , quelques parties de la ville furent renouvelées. De ce nombre sont le marché, partie de la Goffe , le quartier d'Outre -Meuse.

Çà et quelques jardins , souvent dépendant de mai- sons religieuses, semblaient par leur verdure des oasis au milieu de cet amas de constructions et en rompaient la monotonie.

Du reste on voyait mêlés des édifices de tous les âges. Ici les hauts combles gothiques , bordés de degrés de pierre, des pignons de formes contournées et faisant face à la voirie, ailleurs des toitures modernes. Les cou- vertures en chaumes avaient disparu de la Cité ; inter-

29

~ 204

dites depuis le dernier bombardement , elles ne subsis- taient plus que dans les faubourgs.

Du milieu de ce confus amas de constructions hétéro- gènes se dressaient une infinité de tours, de flèches aiguës, de clochers variés qui hérissaient de leurs faîtes élevés la silhouette de la Cité. C'était un mélange bizarre peut-être, mais dont l'aspect était pittoresque et attachant.

Par dessus tout on se plaisait à contempler la vénérable cathédrale. Les regards étaient arrêtés par sa masse impo- sante , par la vaste carapace qui la couvrait et semblait fatiguer les grands arcs-boutans dont elle était environnée. Deux tours , dites Tours-de-Sable , la signalaient d'ail- leurs ainsi que la grande tour qui dominait toutes celles de la Cité et semblait régner sur elles.

Le dôme élevé par les Dominicains n'attirait guère moins l'attention par son ampleur et la hardiesse de son élévation. On remarquait encore les hautes nefs de divers temples élevant au-dessus des maisons leurs grandes ver- rières où. la lumière venait se jouer dans les arabesques de leurs menaux de pierre.

En parcourant les rues , il arrivait souvent de longer un cimetière, car chaque église paroissiale avait le sien qui recevait la dépouille des fidèles. La nécropole était dis- tribuée dans la ville des vivants, mais elle ne se signalait guère par ses monuments ; une humble dalle, qui sollicitait la prière du passant, c'était en général à quoi se bornait le témoignage du souvenir donné au défunt.

Beaucoup d'habitations montraient encore de fortes grilles protégeant les fenêtres. Aucun luxe ne signalait les magasins. On ne connaissait alors nul autre genre

203

de réclame que l'enseigne qui parfois devenait épigrani- matique : la Bonne Femme, le Monde retourné, V Odore nmiséo dans une pharmacie.

Les coins de rues avaient encore les autels , les images dont nous avons parlé à la fin de la troisième époque (}).

Dans quelques parties de la ville cependant, un no- table progrès se faisait apercevoir dans les constructions. Les fontaines du Perron, de la Vierge et de S«-Jean Baptiste attestaient le talent de J. Delcour. Les rues Hors-Château , Féronstrée , les quais de la Goffe et de la Batte , les places S'-Jean et S'-Barthélemi offraient à peu près l'aspect qu'on leur voit encore. Le quartier de S'- Jacques, celui de la place aux Chevaux (aujourd'hui place du Spectacle) venaient d'être reconstruits. Les abbayes de S'-Jacques et de S'-Gilles avaient été sécularisées vers le milieu du siècle, et la civilisation, perdant sa teinte monas- tique dans la capitale d'un prince-évêque , se sécularisait d'elle-même et recherchait davantage le bien-être matériel.

L'ensemble de la Cité était fermé par les remparts dont nous avons si souvent parler. Commençant au bras de la Meuse qui longeait le Mont-S'-Martin , escaladant la montagne, la redescendant pour remonter à S^'-Marguerite, à Hocheporte et jusqu'au sommet de Pierreuse , ils rejoi- gnaient la citadelle près du Grand Baloir .De les murailles semblaient se précipiter dans la vallée jusqu'à la porte Vivegnis; d'où, baignés par un large canal (qui servait de

(') En 1797 , il fut ordonné de faire disparaître les symboles religieux. Quelques-uns échappèrent à la proscrijttion , ou , tirant leur origine dans lin sentiment \ivace , ils reparurent plus lard; i)Iusieurs subsistent encore.

20G -

refuge à la navigation lors des grandes crues ou des débâcles de la Meuse), elles se prolongeaient jusqu'au pont Ma- ghin.

A l'autre côté du fleuve, ces remparts reprenaient à S'*- Barbe, se dirigeaient sur la porte d'Amercœur, et, embras- sant tout le quartier d'Outre-Meuse, ils venaient s'appuyer à la grosse tour de Bêche dite l'Arsenal.

De distance en distance des tours ou des bastions forti- fiaient ces murailles et semblaient autant de nœuds dans la chaîne des remparts .

Autour de la cité de nombreux faubourgs rayonnaient et s'étendaient au loin , puis vers S'-Léonard était la pro- menade favorite des Liégeois , montrant sa triple allée d'ormes majestueux et leurs dômes de verdure reflétés par les eaux de la Meuse ( ^ ) .

Les jours de fête Liège revêtait un caractère particulier : alors la ville était toute retentissante des sons d'une infinité de cloches dont les voix bruyantes partaient de toutes les ouvertures de ces tours et de ces flèches perdues dans les

('] Le peuple avait toutefois d'autres lieux de réunion , mais ces lieux ne devaient leurs charmes qu'à la nature l'art ne s'y mêlait point. Les mœurs étaient simples , on croyait que la verdure riante et émaillce , la vue des coteaux gracieux devaient suffire au plaisir.

Ainsi le mois de mai appelait aux danses matinales du fond Pirettc; la S'-Henri à la citadelle les marchands de comestibles aflluaicnt remplis- sant l'air de leurs cris dont feu le D^ Bovy dans ses Promenades historiques, s'est complu à nous transmettre le souvenir.

Quant au Pré Mativa , il obtenait une laveur plus constante. On aimait son air champêtre qui, dans toute sa simplicité native, inspira la muse des poètes non moins que le pont des Arches. Aussi pour s'y rendre on n'était pas rebuté par la longue attente du bateau de Dèche, qui les jours de fêle pr)uvait à peine, à force de rames, suffire à l'affiuence du monde.

207

nuages. Elles appelaient de toutes parts les fidèles à la prière et aux solennités des temples ( ^ ) .

On peut ne pas aimer les cloches, ou parfois être impor- tuné de leur sonnerie trop réitérée , mais tant de cloches émues ensemble , tant de bronze frémissant à la fois, im- pressionnait infailliblement par un caractère religieux marqué au coin de la grandeur.

Telle était à la fin du XVIIF siècle la Sancta Legia eccîesiœ romanœ Filia.

Après diverses révolutions qui contribuèrent à en changer l'aspect , il lui était réservé de se transformer de nos jours et de s'accroître considérablement par l'effet d'un prodi- gieux développement d'industrie.

Dans un siècle tel que le nôtre , oii les événements se pressent, l'oubli vient vite : afin que l'image de la vieille Cité ne s'efface pas entièrement , autant que cela peut dé- pendre de nos efforts, nous avons tâché d'en reproduire les traits généraux et d'en raviver les couleurs dans ces pages qui peut-être, grâce à leur sujet, ne paraîtront pas dénuées de tout intérêt à ceux qui aiment à reporter leur pensée vers la mémoire des aïeux et des choses de la patrie.

A. Cralle.

Mai 1860.

('] On prélendail qu'il se disait à Li'jge,par jour autant de messes qu'à Rome. Phil. de Commincs écrit l'avoir ouï dire au seigneur d'IIimber- eourlqui connaissait bien la cité.

1

RECHERCHES

SUR

LES CARTES DE LA PRINCIPAUTE DE LIEGE

ET SUR

LES TLANS DE \A VILLE

INTRODUCTION.

Possédant moi-même un grand nombre de cartes et de plans gravés du pays de Liège et de la ville , et ayant été à même d'en voir d'autres dans quelques collections par- ticulières , j'ai conçu l'idée de faire une énumération de ces cartes et de ces plans , ce qui n'existe pas encore , et ce qui , cependant , peut être utile aux personnes dési- reuses de connaître cette série de publications , et peut- être de compléter leurs collections ou tout au moins de recueillir des renseignements sur les éléments dont elles sont composées.

J'avais fait la même chose pour la ville de Tournai, et mon travail a été favorablement accueilli par la Société historique et littéraire de cette ville. J'espère donc que ce- lui-ci sera également bien reçu par l'Institut archéologique liégeois, etj'oselelui offii'ir avec confiance. J'ai été d'ail- leurs encouragé par plusieurs des membres de cette Société, et tous les portefeuilles particuliers m'ont été ouverts avec empressement pour la réalisation de mon travail ; je dois entr' autres des remercîments à M. le chanoine Henrotte et à M. Ulysse Capitaine , dont les collections

210

nombreuses et choisies ont été mises à ma disposition avec la plus grande obligeance.

J'ai divisé mon travail en deux parties , les cartes et les plans. Dans les cartes, j'ai admis, outre celles qui repré- sentent le pays de Liège en entier , les cartes partielles , telles que celles de l'ancien duché du Limbourg, du mar- quisat de Franchimont, etc. , les plans de batailles, les cartes donnant les environs des villes , enfin toutes les cartes dont l'échelle est plus petite que celle de 1 à 20,000.

Dans les plans, j'ai compris tout ce qui était à l'échelle de 1 à 20,000 ou à une plus grande échelle. J'ai admis également les vues de la ville entière ou d'une très-grande portion de la ville : j'ai également du décrire les plans de quartiers séparés.

Je sais très-bien que mon travail n'est pas complet ; je ne le regarde que comme une ébauche , un cadre dans lequel il y a beaucoup de vides , que l'on m'aidera , j'es- père, à remplir. Je compte pour cela sur l'obligeance des amateurs.

PREMIÈRE PARTIE.

CASTES ffiRAYKES.

J'ai réparti les cartes en plusieurs chapitres, d'après les diffé- rentes modiflcations subies par le pays dans sa domination et dans la forme de son territoire. En effet, il n'y a pas de comparaison entre l'ancien pays de Liège sous le gouvernement des évéques et le même pays sous la domination française , hollandaise ou belge. Il y a même encore des différences de l'une de ces trois dernières dominations à l'autre. J'ai donc fait quatre chapitres, partagés comme suit :

Chapitre f. Evêché et principauté de Liège ('), comprenant 72 caries.

Chapitre II. Département de l'Ourthe (1793-1814), comprenant 5 cartes.

Chapitre III. Province de Liège (1814-1850), comprenant 6 cartes.

Chapitre IV. Province de Liège (1850-1 8G0j, comprenant 21 caries.

Les caries du chap. I vont du i au n" 72 : les premières sont en latin. Ainsi du n** 1 au 5G (1 582 à 1 fiOG) , nous avons le Leo- diensis episcopatas , le Leodiensis diocesis et le l'rinc'ipatus Leo-

( ^ ] La principauté ou pays de Liège est moins étendu que l'évèché considéré comme diocèse, celui-ci ayant dans son ressort, outre la princi- pauté de Liège, une partie du Hainaut français, du Luxembourg, du Lim bourg, de Juliers, etc.

50

^u

dïensïs , tandis que du n" 57 au n* 72 (1700 à 1794), nous avons VEvèché et la Principauté. Presque toutes ces cartes donnent le pays en entier : il faut d'abord en excepter huit, n°s g, 7, 8, 16, 21, 23 , 27 et 40, qui donnent l'ancien duché deLimbourg, une, n" 2, qui donne le comté de Valkenborg et de Dalhem ; deux, n" 58 et 59 , qui ne donnent que les environs de Liège (47C8) ; deux, n" 57 et 61, qui ne donnent que les environs de Spa (1763 et 4782); deux, n°« 50 et 31 , pour la première bataille de Neerwinden en 1693; six, n" 44 à n" 49, pour la bataille de Rocour en 1746 ; cinq, n" 57 à 61 , pour la deuxième bataille de Neerwinden en 1795, juste cent ans après la première , et enfin une , le n" 72 , pour la bataille de l'Ourthe en 1795 et 1794.

Ainsi, d'abord, la guerre nous fournit des caries pour les batailles de 1693, 1746, 1747 et 1795; le plaisir vient ensuite, Spa commence à attirer des étrangers; les guides commencent à paraître, en 1763 cl et 1782.

Après les batailles de 1795 , nous devenons français et le départe- ment de rOurthe est formé. Les cinq cartes que nous avons de ce département forment le chap. II, qui comprend les n"' 73 à 77, de 4801 à 1812.

Dans le chap. III, qui nous donne les cartes de la province de Liège sous le gouvernement des Pays-Bas , nous avons encore deux cartes pour les environs de Spa , 78 et 79 (1816 et 1820), trois cartes de la province entière , n"^ 80 , 81 et 83 (1824 à 1830) et une des environs de Liège, n" 82, en 1828.

Le chap. IV, comprenant les cartes de la province de Liège sous le gouvernement actuel, nous donne dix caries de la province en entier, ce sont les n"^ 84 à 87, 93 à 91), 99 et 103 (1832 à 1858). Nous avons en outre cinq cartes des environs de Spa , n** 88 à 91 et 100 (1842 à 1855), une des environs de Chaudfonlaine, 98 (1853); enfin la spéculation apparaît, les projets de chemins de fer arrivent et nous fournissent cinq caries , n"^ 92, 97, 101, 102 et 104 (1843 à 1860).

CHAPITRE I.

ÈVÉCHÉ ET PRINCIPAUTÉ DE LIEGE. 1570.

\. Carte intitulée : Leodiensis diœcesis Ujpus. Avec une échelle. Le nord y est placé à gauche.

Larg. 0"> 47, haut. O"» 36.

Se trouve dans l'ouvrage intitulé : Tlieatrum orbis terrarum, par Abraham Ortelius. Anvers, 1570.

4582.

N" 2. Carte intitulée : Leodiensis episcopaïus delineatio. Celle carte n'a pas d'échelle. Le nord est placé à gauche. On n'y a indiqué que peu de villes.

Larg. O" 305, haut. 0" 22.

Se trouve dans l'ouvrage intitulé : Description de touts les Pais Bas autrement appelés la Germanie inférieure ou Basse Allemagne^ par Messire Louis Guicciardin , Gentilhomme Florentin. Anvers, Christophe Plantin, 1582. i vol. in-folio. N" 76.

Edition italienne du même ouvrage. Anvers. Christophe Plantin, 1588. 1 vol. in-folio. N" 76.

Edition hollandaise du même. Amsterdam, P. Monianus, 1612. 1 vol. in-folio, N" 98, page 382.

Edition latine du même. Amsterdam, G. Janssonius, 1613. 1 vol. in-folio. , page 500.

Edition française du même. Amsterdam, Jean Janssonius, 1623. i vol. in-folio. 98.

Edition latine du même. Amsterdam, G. Janssonius, 1646. 1 vol. in-folio. N" , page 194.

214

1592.

3. Carte intitulée : Leodiensis episcopal:^ Johan Bussemecher exe. Coloniœ (' ). Avec une échelle, une noiice sur l'origine de Liège, en lalin, et le portrait de levèque Eincst de Bavière. Larg. 0"' 2G5, liaut. 0-" 20.

Se trouve dans l'ouvrage intitulé : Fascicutus geographicus A»{per) Math. Tnadiim scuipiorcm Colonies, lo92. 4 vol. in-4.

1601.

4. Carte intitulée : Leodlens. episcop.

Larg. O'" 10, haut. 0" 07.

Se trouve dans l'ouvrage intitulé : Ephome îhealri OrleUanï, prœ~ cipuarumorbisregionnmdclineat'ioncs,clc. Anvers^J.-B.Vrienlhim, d60i. l vol. in-8, oblong.

1S98-1G05.

N^ S. Carte de Tévèché et seigneurie de Liège. Anlwerpïœ, Orielii (*).

1605

G. Carte intitulée : Lïniburgens'is ducatits tabula nova excusa sumptibns Joan. Bapiista Vrinis œmxdi sludlï geographiœ D. ab. Orielû. P. M. cosnwgraphi rcgli, elc. Avec une noiice commençant ainsi : Iltustrissimo dociissimoqiie domino. D. Gastoni Spinolœ, eic- 1603.

Larg. 0'"40, l'.aut. O-^ô? ou plus.

Le seul exemplaire de celle carte que j'ai rencontré , appartient à M. le chanoine Ilenrotle : il est rogné à la partie inférieure.

('] Bussemecher (Johan), graveur au burin et éditeur, travaillait à Cologne de 1590 à iCM. Charles Le Blanc dans le Manuel de Vamnleiir d'eiilampea, tome I. page o.iï. donne une suite de 22 numéros dans lesquels le Fasclculus geographicus n'est pas compris.

(*] Toutes les cartes inarquceR d'un (*] sont celles qui sont indiquées dan» la Bi- bliothèque historique do la France, par Lclong. A'u 201'J-'22, et 'iOGG, et sur lesquelles je n'ai jni recueillir de rcnseigncmenls.

215

4003. N" 7. Carie intitulée : Limburgensis ducalus nova descripiio auc- tore jEgidio Marlïni. Anno domini 1603. Avec une échelle et les armoiries de l'empire.

Larg, 0"'433, haut. 0">57d. Se trouve dans l'ouvrage intitulé : Gerardi Mercaloris allas sive cosinogrupkicac méditation es de fabrica nnindi et fabrkati figura. Prhnùm à Gerardo Mercalore inclioalœ deindè à Jitdoco Uondio, elc, {^).Edilio nova. Sumplibus et tijpis œneis ffenrici Ilondii. Anno 1607. i vol. in folio, page 230 (2).

4616.

No 8. Carte intitulée : Limburgensis ducalus nova descriptio auc- iore /Egidio Martini. Anno 4616. Vissclier excudit. 4625. Avec les armoiries de l'empire et une petite vue de Limborcli. Larg, 0"'47, haut. 0'"555. Se trouve dans le même ouvrage que le précédent, page 2o2.

4 007 ?

No 9. Carte intitulée ; Leodicusis diœcesis tijpus. Baptisia Doclc- comius sculp. (^), Avec deux échelles. Le nord est à gauche.

( ' ) Hoadius (Jodocus) à Wacken, village de la Flandre occidentale, en 4546, selon l'opinion lapins probable, et mort en 1611 , apprit sans maître à graver ot à dessiner sur le cuivre et sur l'ivoire , et à fondre les caractères d'imprimerie. Il excellait dans tous ces genres. Il publia un grand nombre de cartes géographiques et hydrographiques.il publia aussi l'atlas de Gérard Mercator , augmenté et corrigé , en 1607. C'est celui dont il est ici question. Bibiiotheca Delgica, par fopplns. 1739 , page 708. Biograph'e du royaume des Pays-Bas, par Delven.ne Tome I, page 518. Manuel de l'amalcur d'estampes, par Ch. Le Bl\nc. Tome II, page 282.

(2) Hondius (Henri) le vieux dessinateur et graveur au burin, à Dufîel en 1573, élève de Hans Vredcman et de Johann Wicricx, mourut en 1610. Ch. Le Blanc fait élever son œuvre à 27 numéros. Il ne parle pas de cartes. Manuel de l'amafeur, etc. Tome II, page 381.

(î) Deulcchum (Baptisia], graveur, travaillait en Hollande au commen- cement du XYll-- siècle. Ch. Le J5l\nc. Manuel de l'amateur, etc. Tome II, pa3('l-21.

216

Larg. 0"'47, haut. 0"ôili

Se trouve dans le même ouvrage que le précédent, page 552.

1C09, 1G13, 4619.

N" iO. Cartes de l'évèché et de la seigneurie de Liège. Amstelodami, Hcnd'iï (*).

1634.

N" 1 1. Carte intitulée : Leodiensis diœcesis. Avec une échelle.

Larg. O'" 19, haut. 0"" 12.

Se trouve dans l'ouvrage intitulé : Atlas tnlnor Gerardi Mercatoris a J. Hondio plurimïs œneis tabiiUs aucius et ïllusiralus : denuo rocognit : addîtisque novis delinealionibiis emendatu&. Amstero- da77ii ex officina Joamiis Janssonii, i 654.

1659.

N" i2. Carte intitulée : Tabula chorographica principaïus Leo- diensis et comitatiis Lossensïs; aiictore Joanne Manielio. In-folio. Amstelodamï, Uoiidïi (*).

1642.

N' 15. Carte intitulée : Diœccsis Leodiensis accurata tabula. Amstelodamï sumplibus Uenricï llondti. Avec une dédicace en latin à Jean Leroux , marchand d'Amsterdam, et les armoiries de la ville de Liège.

Larg. O^Si, haut. Ora455.

Se trouve dans l'ouvrage intitulé : Le nouveau théâtre du monde ou nouvel allas. Amslerdami , apud Joannem Janssonimn. Anna 1642. 5 vol. in-folio, tome I.

1642.

N" 14. Carte in[itn]êc : Ducalus Limburg. Amstelodamï, sump- tibus Uenricï Ilondiï. Avec deux échelles.

Larg. 0»455, haut. 0'"565.

Se trouve dans le même ouvrage que le précédent. Tome H.

217

4 6S2.

No 15. Carie intitulée : Leodïensis diocesis. L'Est se trouve en haut de la carte.

Larg. 0'"i2a, Iiaut. O'^S^.

Se trouve dans I édition laline do Guicliardin. Amsielodami , apud Joannem Janssonium Juniorenif iG52. i vol. in-12.

1Cd7.

No 16. Carte intitulée : Eburoncs, qui posteà Tungri.Parlie sep- tentrionale du diocèse de Vévesché de Lijége. Partie de Vesiat et sei- gneurie de Lyège, duché de Limhourg. Par N. Sanson d'Abbeville , géogr. ord. de S. M. Avecq privilège pour 20 ans. A Paris , chcx l'auteur, 1637. Avec quatre échelles.

Larg. OnSS, haut. 0™395.

Se trouve à la bibliothèque de la ville de Liège.

1697.

N" 17. Carte intitulée : Pœmani in Eburonibus. Partie du diœcêse de Liège. Partie du duché de Luxembourg, divisée en ses principales jurisdiciions , par N. Sanso7i , d'Abbev. , géogr. ord. de S. M. Avecq privilège pour 20 ans. A Paris , chez l'auteur . 1657. Avec trois échelles.

Larg. 0™52, haut. O^ôS.

Se trouve à la bibliothèque de la ville de Liège.

1660.

N" 18. Carte intitulée : Lcodiensis diœc.

Larg. O^IS, haut. 0"H5.

Se trouve dans la collection de M. le chanoine Henrotte.

1669.

11). Carte de l'évêché et seigneurie de Liège, in-folio. Amstelodami, GuiUielmï et Joannis Blaeu {*).

218

1G70 ?

N' 20. Carte intitulée : Diœcesis Leodiensis accurata lahuln. D. de la Feuille. Amsierdain. 2 P. IG. Avec une échelle et les armes de Liège. N'est pas orienté.

Larg. O-^SS, haut. 0">1G. Fait partie de la collection de M. le chanoine lienrolle.

1G70 ? N" 21. Carte intitulée : Ducalus Limhurg. La feuille exe. 7. Larg. 0™22, haut. 0™lo. Fait partie do la collection de M. le chanoine Ilenrotte.

1G70 ?

22. Carte intitulée : Comilatus Valkcnborrj et Dalem. La feuille exe. 8.

Larg. 0™25, haut. 0"Mo Fait partie de la collection de M. le chanoine Henrolte.

1670 ?

N" 23. Carte inlilulëe : Episcopattis et principatus Leodiensis et Namtircensis comiiaiiis cum Brabantiœ, Liixeinburgi, etc., finiiimis tijpus novissimus auciore F. de Wit. Amsielodami ciimprivilegio potenlissimor : D, Dominorum ordinumHollandiœ, Weslfrisiœ, etc. Avec deux échelles, les armes de Liège et de Namur, une Nolaratu explicaiio en latin et en français et une note en français relative au duché de Bouillon.

Larg. 0">485, haut. 0'"S7.

Fait partie de la collection de M. Ulysse Capitaine.

1G70 ?

IN" 24. Carte intitulée : Tabula episcopatuum Leodiensis et Colo- niensis Trevirensis lit et Ducaium Juliacensis et Montensis novis- sima et accuratissima. Per T. Danckerts. Amstel. cum privilégia ordin. Ilolland. et Wesifrisiœ. Avec deux échelles; les armoiries de Liège, celles de l'empire et celles de Juliers.

219

Larg. 0"'56, haut. O^'iS, So trouve h la bibliothèque de la ville de Liège.

1G70 ? N" 2o. Carte intitulée : Tabula ducatus Lïmhurch et comitalus Vnlckerihurcli in lucein édita a F. de Wu. Gedrucht l'Amsterdam by Frederick de Wit in de Calverslraat bij den Dam in de wHte PaS' caeri. Avec deux échelles et les armoiries de l'empire. Larg. 0™o5, haut. 0"4a. Se trouve à la bibliothèque de la ville de Liège.

1672. 26. Carte intitulée : Estai el seigneurie de Vêvesché de Lijège ou sont les comtés de Ilasbairi de Lools et de Ilorn , le marquisat de Franchimonl el le pays de Condroz. Tiré des mémoires les plus nouveaux, par le S^ Sanson, géographe ordinaire du Pioy. A Paris, chez IL Jaillot, joignant les grands Aiigustins, aux Deux Globes. Avec privilège du Boy, 1672 ('). Avec quatre échelles et des remar- ques.

Larg. 0"'41, haut 0"'9;j.

Se trouve à la bibliothèque de la ville de Liège.

1675. 27. Carte intitulée : Le duché de Limbourg et l'évêché de Liège, par P. Du Val, géographe du Ptoy. A Paris, chez fautheur, en Cfsle du Palais sur le ([uay de l'Orloge, proche le coin de la rue de Harlay. Avec privilège du Rojj^ 1675. Avec une échelle , les ar- moiries de Liège et de l'empire.

Larg. 0"'57, haut. O^SO.

Se trouve à la bibliothèque de la ville de Liège.

* * *

N" 28. Carte do l'évêché de Liège, par Guillaume Sanson. Paris, in-folio (*).

('] Jaillot (Hubert), graveur au burin, travaillait à Paris à la fin du XYII" siècle et mourut en 1712 : il a principalement gravé de la topogra- phie. — Ch. Le Bl.snc. Manuel de l'amateur d'estampes. T. II, p. 418.

ôl

220

1(J81-lC8y. No 29. Carte de levêchê de Liège. Paris, Jaillot, in-folio (*)

1693.

N" 30. Carte intitulée : Ordre de halaïUe de Varmée des alliés dans le camp de Neenvinde attaquée le 2^ jnillei 1G93 par l'armée du Roij , commandée par M . lemareschal de Luxembourg. Larg. 0™2Cy, haut. 0"'!9.

Se trouve dans l'ouvrage intitulé : Les forces de l'Europe^ ou des. crîpiion des principales villes avec leurs fortifications, dessinées, etc., recueillies par les soins du sieur De Fer, Beaulieuy etc. Paris, 1695. i vol. in-folio, oblong. Cinquième partie. 24.

J693.

N^Sl. Carte intitulée : Begenein an der ztim ireffen fertig steliende armée der aUiirtcn in ihrein lage bey Neenvinde , und des Franzô- sischen unter dem maréchal de Luxembourg , 1G95, den iQ jul. Larg. O^Si, haut. 0™23.

Fait partie de la collection de M. le capitaine Dcjardin.

1695-1G96.

No 32. Carte de l'évèché de Liège , par Nicolas De Fer. Paris , in-folio n.

1691) ?

N" 33. Carte intitulée : Leodiensis episcopatus in omnes subja- cenies provincias distincte divisas , per Nicolaum Visscher. Amst., Bat., cum privilegio ordinum tlollandiœ et Wcst-Frisiœ. Avec deux échelles.

Larg. 0°»54, haut. 0'"44.

Se trouve dans l'ouvrage inliliilé : Diverses cartes de géographie oii l'on peut voir le siège de la guerre dans tout le monde comme dans les pays de Flandres, de Brabant , de Liège , d'Allemagne , de France, d'Espagne, de Portugal, d'Italie, de Pologne, de Moscovîe, en Amérique, etc., recueillies et publiées à Amsterdam , par Nicolas Visscher, avec privilège des états généraux.

221

Le litre esl en trois langues, en latin, en français et en hollandais.

Il y a un faux titre gravé par Gérard de Lairrsse , comme suit r Atlas îitinor sive (oiiiis orbis terrarum contracta delinea : ex cona- tibusNico. Visscher. Amst.^ Bat. l vol. in-folio.

1093.

54. Carte intitulée : Leodiensis episcopatvs pa7-s septentrionalis comprehendensjcomilalum Losscnsem et Hornanum, per Nicolaum Visscher. Amst., Bat., cum pri'v'd. ordin. gênerai. Belg'ù Fœderati. Avec deux échelles, et un indicateur. Les indications sont en hollan- dais.

" Larg. O'^oG, haut. 0^40. Se tr'ouve dans le même ouvrage que le précédent.

169y ?

No 35. Carte intitulée : Leodiensis episcopalus pars média com- prehendcns Ilasbaniœ comiiaium, Franc himontis marcliionalum , Siahulense principaium et Condrusîum, per, etc. Les indications sont en français.

On y voit les fortifications faites autour du couvent delà Chartreuse à Liège en 1692.

Lorg. 0"''6Q, haut. 0"4G.

Se trouve dans le même ouvrage que le précédent.

lG9t).

No oG. Carte intitulée : Diœcesis Leodiensis accui'ala tabula. Avec une (k'hcllc.

Liirg. 0^24, haut. O'nIG. Se trouve dans l'ouvrago intitulé : Theatrum Belgïi fœderati quin- quagintaiabidis geugrnplùcis exhibens XVIl provincias belgicas cum iconibus duciitn, comiiatwn, etc. Rotlerodami , Pelrus Va}i der Slaarl, 169 G, 1 vol. in-8.

1700.

No 37. Carte intitulée : Estât et seigneurie de l'Evesché de Lyège ou sont les com'és de IJasbain , de Lootz et. de Uorn , le marquisat

222

de Franchimont el le pays de Condroz lire des mémo'ires les plus nouveaux, par le sieur Sanson, géographe ordinaire du Roy. A Pa7'is, chez H. Jaillot , joignanl les grands Augiisl'ins , aux deux globes. Avec privilège du Roy , 1700. En deux feuilles. Avec quatre échelles et (les Remarques.

J'ai cité au n" 26 une édition de celte carte de 1072 : elle est plus petite en hauteur que celle-ci.

Larg. 0"'41, haut. 0"'Si5.

Fait partie de la collection de M. Ulysse Capitaine.

1709 ?

N<^ 38. Carte intitulée : Diœcesis Leodiensis accurala tabula. Ca- rolus Allard excudtt. Avec deux échelles et les armoiries de Liège.

Un autre exemplaire de la même carie porte : Jfugo Allardi ex- cudit{^).

Se trouve dans l'ouvrage intitulé : La galerie agréable du monde l'on voit en un grand nombre de cartes très-exactes et de belles tailles douces les principaux empires , ro'iaumes, etc. , le tout mis en ordre et exécuté h Lt'ide par Pierre Vaii der Aa. marchand li- braire. 00 vol. in-folio, reliés en 55. Tomes XV et XVI, 102. Cet ouvrage est une collection de 200 cartes faites sur les voyages de long cours , depuis 1240 jusqu'en 1090, jointes à un grand nombre de figures représentant des villes, des maisons de campagne, des céré- monies de différents peuples , des plantes , des animaux. Ces 200 cartes se trouvent aussi séparément en un atlas.

1709.

TS'" 39, Carte intitulée : Lèvêché de Liège suivant les nouvelles

(') D'après Ch. Le Blanc, Karl AllanI travaillait à Amsterdam vers 1730, et Hugo Allardt travaillait de 1657 h IGCO. Ce n'est donc pas d'aucun de ces deux dont il est ici question , à moins que ce ne soit une ancienne planche gravée par Hugo Allardt qui aura clé placée dans Touvragc cité ici, ce que son titre latin peut encore faire supposer. On aura ensuite plus tard substitué le nom de Carolus Allard à celui de Hugo AUart. Manuel de l'amateur d'estampes. ïom. I, page 2i.

223

ohserv allons de M es&" de V Académie royaledes sciences, etc., augmen- tées de nouveau à Leijde, par Pierre Van der Aa. Avec privilège ( ' ). Avec deux échelles.

Larg. 0'"28, haut. 0">215.

Se trouve dans le même ouvrage que le précédenl. Ternes XV et XVI, n" 105.

1709.

N' 40. Caite intitulée : Le duché de Limbourg suivant des nou- velles observations de MosS^^ der Académie royale des sciences, etc., augtneniécs de nouveau à Leijde, chez Pierre Van der Aa. Avec privilège. Avec deux échelles.

Larg. 0'"29,haut. 0'"21d.

Se trouve dans le même ouvrage que le précédent. Tomes XV et XVf, 104.

1740 ?

N" 41. Carte intitulée : Carie de la Principauté de Liège el de la Comté de Namur tirée des observations faites sur les lieux par le R. P. Nicolas Le Clerc, avec un plan de la ville de Liège levé par le H. P. Christophe Maire D. L. C. D. J. (de la compagnie de Jésus). Dédiée à Son Altesse Evêque prince de Liège et à ses États par leur très- humble serviteur P. Maire. Andréas Silbcreiscn, sculps., Aug. Vind. En quatre feuilles. Avec une échelle de lieues communes. Dans

(') Aa (Pierre Van der). Géographe et libraire éditeur établi à Lcyde, mourut vers l'an 1750.

Outre La galerie agréable du raondc , il a encore publié diverses collec- tions de voyages écrites en hollandais , grand nombre de cartes géogra- phiques , plusieurs ouvrages intéressants sur la botanique , entr'autres le Bolanicon Parislcnse de Vaillant.

Il a publié plusieurs catalogues de son fonds ; on cite celui-ci , vers 4713 : Catalogue de livres, de cartes géographiques , des villes , châleaux ^ etc., de l'univers , tant en plan qu'en profil..., qui se trouvent tout nou- vellement à Lcidc, chez Pierre Van der Aa. Un autre a paru à Amsterdam en 1729. Ch. Le Blanc cite une suite de 219 numéros qui lui sont dus. Manuel de l'amateur d'estampes, Tora. I, pag. I. -- Biographie des Pays-Cas, par Delvknne. Tom. 1, pag. 1.

224

le coin supérieur à gauche se trouve un Plan delà ville de Liège, avec une légende , qui occupe environ le quart de la carte. Au-dessus de cette carte est uncgrande vue qui s'étend sur toute sa largeur et qui représente les différentes professions exercées à Licgo , telles que : les bouilleurs, les fondeurs en fer, les vignerons , les tanneurs , les moissonneurs , les mineurs , les chasseurs. Celte vue a aussi dans le coin à gauche les armoiries de la principauté et celles de l'évéque Georges Louis de Berg brochant sur le tout : elle est signée : Remacle le Loup délin.

Larg. O'nSO, haut. 0'"87a.

Cette carie n'est j)as fort rare.

1744.

No 42. Carte intitulée : Vévèché et l'état de Liège avec les appar- tenances désignées dans les pais voisins. Délïnéaùon nouvelle et exacte aux dépens de Tohie Conrad Loller, géographe à Augsbourg. Tob. Con. Loller scalps. Avec trois échelles et les armoiries de la principauté et celles de révcquc Georges Louis de Bcrg brociiant sur le tout.

Larg. O-^SG, haut. 0™47. Cette carte se trouve assez communément.

'1744.

N" 43. Carte intitulée : Duché de Brahanl, Evêclié et Principauté de Liège. Conienant aussi pariic des Duchés de Juliers, de Gueldres ei de Limbonrg et punie du Comté d'Hollande. Dressé sur les mé- moires de Eugène Henrij Fricx et augmenté sur les observations les plus nouvelles. Se vend à Paris , chez Crépij , rue S*^-Jacques , à l'image S^-Pierre. i78I>. ('). En G feuilles. Echelle de \ à î 15400.

On trouve à la partie supérieure de cette cai'le les plans , à une

(') Crt'py (Louis), le fils, dessinateur et graveur au burin et éditeur, vivait à Paris dans la 1" moitié du WX" siècle. Son oeuvre monte à 20 numéros. Il n'est pas question de cartes de géographie. Ch, Le Blanc. Manuel de l'amalour d'cslampcs. Tora. iî, page GT.

225

petite échelle, tics villes d'Anvers, Bruxelles, Drcda, Bois-le-Duc, Léau, Maestrichl, Malines , Berg-op-Zoom , Ruremonde, Liège et Louvain.

L'évêclié de Liège ne se trouve pas en entier sur celte carte : elle s'arrête au sud ù une ligne allant de Huy à Verviers. Larg. 4"^24, haut. i^iô.

Les quatre feuilles inférieures sont des feuilles de la carte intitulée : CaiHe des provinces des Pays-Bas, contenant les comlés de Flandres, de Haïnaut, de Cambrcsis , le duché de Brahant, partie des duchés de Luxembourg, de Linibourg, de JuUiers, Cévêché de Liège, Boule- nois et frontière de Picardie , dressée sur les mémoires de Eugène Henry Fricx et aiigmenléc , etc. 1744. Paris, chez Crépy. En 13 feuilles.

Cette carte elle-mémeest une réimpression de celle intitulée : Table des caries des Pays-Bas et des frontières de France, avec un recueil des plans des villes, sièges et bailaiUes données entre les hauts alliés et la France. A Bruxelles, chez Eugène Henrij Fricx, imprimeur dti Boy, rue de la Madeleine. 17lî2. En 2G feuilles.

Les quinze feuilles de la carte dont il est question plus haut sont divisées en carrés et les quatre feuilles de notre carte portent les divi- sions 25 à 4j0 dans le sens de la longueur, et A à M dans le sens de la hauteur, divisions qui ont leur continuation sur la grande carte.

Les deux feuilles supérieures de notre carte qui contiennent les plans des villes et le titre ne sont pas divisées en carrés : elles sont aussi plus larges : elles auront été faites après, puisqu'elles portent la date de 178o , tandis que les quatre feuilles inférieures portent la date de 1744.

1746.

N" 44. Carte intitulée : Plan exact de la bataille de Piocour, ga- gnée le 11 d'octobre 174G, par les troupes du roi, sous les ordres de M. le maréchal , comte de Saxe. Dédié à son altesse séréiiissime, par S. T. H. E. T. 0. S. F. Harreivyn , graveur à Bruxelles. 174G. Se vend chez F. Harremyn, à la Monnoye, à Bruxelles { ' ).

( ') Harrcwyn (Franz), dessinateur et graveur au burin , à Bruxelles vers 1680. Ch. Le Blanc ne parle pas de ses cartes ni de ses plans; il ne

22G

Larg. 0"'44, haut. 0"^55.

Fait paiticdo la collection de M. le chanoine Uonrolte.

'i74G.

N" 4o. Carte inlituîéc : Bataille de Uocoux, le 11 octobre 174G. L. R. Avec une échelle et une rose des vents.

r.arg. 0"'d2u, haut. 0'"11)5.

Se trouve dons l'ouvrage inliliilé : Journal lùsloriquc de la dernière campagne de iarmêe du roi, en 1740. La Haije. llennj Scheurlecr. 1747. 1 vol. in-8. Page IGa.

d74G.

40. Carte intitulé : Bataille de Fiocoiix, le 11 octobre 174G. A Paris , chez le S"" Le Rouge, géographe dn Roi , rue. des grande Auguslins. Dédié et présenté à S. A. S. Maurice de Saxe , par sun très-humble et très-obéissant serviteur Le Rourjc. Avec une vue de la bataille à la partie supérieure, les armoiries du prince de Saxe, une échelle, etc.

Larg. 0"'57o;, haut. 0'"425.

Se trouve dans l'ouvrage intitulé : Recueil contenant des cartes nouvelles dressées sur des morceaux levés sur tes lieux et les mémoires les plus nouveaux , dédié à monseigneur le comte d\ïrgenço7i , mi- nistre de la guerre. A Paris, par et chez le S'' Le Rouge, ingénieur géographe du Roij, rue des grands Auguslins , viS'à-vis le panier fleuri. Avec approbation ei privilège du Rog . 1742. i vol. in-folio.

renseigne de lui que 8 numéros. Il a cependant fait, outre le plan de la ba- taille de Piocour, les plans de villes dans quelques cdilious des Délices des Pays-lias , et la Carte des Pays-Bas , publiée par E. H. Fricx en 1712, avec les plans des inllcs, sièges et hallaillcs donnévs entre les hauts allies et la France. En 74 feuilles. Manuel de l'amateur d'estampes. Tom. II , pag. 342.

227

!74G. N* 47. Carie intitulée : Plan delà bataille de Rocour donnée U \ 1 octobre 1746 entre les François et tes alliés , levé sur les lieux par J. n. G. Demcuse fecit à Liège.

Larg. 0">2I5, haut. O-^IOS. Fait partie de la collection de M. le chanoine Henrolte.

1746.

N" 48. Carte intitulée : Plan delà balaille de Rocours, entre les François et les alliées, donné le \ 1 Octobre 1746. Carronl scnlp. ('). .Avec une échelle, une rose des vents et une légende. Larg. 0"'213, haut. O^IO.

Se trouve dans l'ouvrage intitulé : Itinéraire on le guide liégeois , etc., par Carronl. Liège. Dauvrain. 1790. 1 vol. in-12.

i74G.

40. Carte inlilulée : Balaille de Rocoux . [Livrée le 11 Octobre

1746.)

Larg. 0"'23, haut. 0'"16.

Se trouve dans l'ouvrage intilulé : Histoire et tactique des trois armes, et plus particulièrement de V artillerie de campagne, par Ild. Favé. Liège, Noblet. 1830. 1 vol. iu-8 et atlas. PI. 20.

1747.

N" 50. Carte inlilulée : Plan de la balaille de Laffelt entre l'aile gauche de V armée des alliées, sous le commandemetii de S. A. Royale Monseigneur le duc de Cumberland, et l'aile droite de l'armée fran- coise , le 1 juillet 1747. Fait par F. Il , ingénieur au service de Sa Majesté Britannique. Ce plan se débite à Liègi',ctiez Everard Kints. Avec une Explication de ce plan et des renvois, el une légende pour les différentes troupes.

Larg. O^SO, haut. 0'"32.

Fait partie de la collection de M. le capitaine Dejardin .

( ' ) Carrent (A.-B.|, géoraètre el géographe, arpenteur juré des étals du pays de Liège, mort au commencement de ce siècle.

52

228

1747.

ol. Carie inlilulée : '2'^ plan de la bataille de Laveld , gagnée par le Roy le 2 juillet 1747. .1 Paris , chez le S'' le Bouge, ing^. géographe, rue des grands Augustïns. Avec une échelle et un renvoi pour les différenles positions des troupes.

Larg. O'-'iGS, haut. 0™5i.

Se trouve dans l'ouvrage inlilulc : Recueil contenant des cartes nouvelles , dressées sur des morceaux levés sur les lieux et les mé' moires les plus nouveaux. Dédié à monseigneur le comte d'Argençon , minisire de la guerre, A Paris, par et chez le S'' Le Rouge , ingénieur géographe du Roij , rue des grands Augusiins , vis-à-vis le panier p,euri. Avec approbatio7i et privilège du Roij. Î742. 1 vol. in-folio.

1748. N" y2. Carte inlilulée : Les marches de l'armée de M. le J/.al de Saxe pour investir Masiricht. A Paris, chez le S"" Le Rouge , rue des Augusiins. 1748. Avec une échelle et une récapilulalion des bataillons et escadrons partis des différentes villes.

Cette carte donne le cours de la Meuse depuis Carignan jusqu'à Bois-le-Duc.

Larg. 0">505, haul. 0'"4G5. Se trouve dans le même ouvrage que le précédent.

1747. 1)3. Carie inlilulée : Plan de la bataille de Lawfcld donnée et gagnée par le Roy sur les alliés le '■2 juillet 1747. Monsieur le Ma- réchal Général Comte de Saxe, commandant sous ses ordres. J. Po- tier fccii. Sv" Cailoir sculp'-. Avec une échelle cl une légende pour les différenles positions des lioupes.

Larg. 0™22o, haul. 0"M1). Se trouve dans l'ouvrage inlilulé : Campagne de l'armée du Roi en 1747. La Liage. 1747. 1 vol. in-12. Page 175.

1747. N" 54. Carte intitulée : Plan de la bataille de Law/felt donnée

229

entre les François el les alliées le 2 juillet 17i7. Fait par Carront , graveur. Avec une échelle.

Larg. 0^18, haut. O-nlôS.

Se trouve dans l'ouvrage intitulé : Iiinéraire ou le guide liégeois , qui conlienl les dislances, etc. Par A. B. Carront. Liège, Dauvrain. 1790, 1 vol. in- 12.

1748 el 1763.

No SS. Carte intitulée : Carie de la principatité de Liège et de ses environs , tirées des observations faites sur les lieux par le R. P. Nicolas Le Clerc, et augmentée par un habit ingénieur d'une partie considérable du Brabani , des environs de Berg-op-Zoom . Brela et Boi'le-Duc, et à laquelle on a ajouié les plans des batailles de FiO- cour el de Lafeld, les nionlagnes et les ravins, el quantités de villages qui ne se trouvaient pas dans la précédente carie dédiée à sa Sérén. Emincnce Théodore de Bavière, Cardinal, Êvêque et prince de Liège et à ses états par leur irês-kunible serviteur E. Kinls. Se vend chez Everard Kinis, à Liège.

C'est une édition amplifiée du 41 ; le plan de la ville de Liège ne s'y trouve plus, de sorte que l'espace occujjé par ce pian dans la première carte est remplacé dans celle-ci par les pays joignant la principauté, comme le titre le l'ait connaître. Celte carte-ci a aussi plus de hauteur et elle est en G feuilles, tandis que l'autre n'en avait que 4. Les divisions de pays ne se trouvent pas dans celle-ci tandis qu'elles le sont dans la première. La vue des métiers se trouve en- core à sa partie supérieure; mais les armes de Bavière remplacent celles de Berg.

Largeur 0™80, haut. I'"l2.

Cette carte est encore dans le commerce , M. Léopold Muraille, édi- teur de musique, possédant encore les planches qui ont servi à la gravui'e. 11 possède aussi une des 4 planches de l'ancienne carte, celle se trouve le plan de la ville de Liège,

'17d8.

N" 5G. Carte intitulée : L'évêché de Liège et les abbayes de Stablo et Malmédg, par M. iabbè Expillg. 1758. Avec trois échelies.

250

On y voit sur un écusson les armes de la principauté de Liège et sur un autre trois raerleltes.

Larg. 0™17, haut. 0°'I4. Doit faire partie d'un ouvrage ou d'un atlas : elle porte le u" 1 1. Fait partie de la collection de M. Joseph Dejardio.

1765. N" 57. Carte intitulée : Carie des environs de Spa. J. P. Dreppe /.('). Avec une échelle, les armoiries de la ville de Liège, l'orienta- tion et une petite note commençant ainsi : Suivani la tradiiion, etc. Larg. 0'°IC5 , haut. O-^IS.

Se trouve dans l'ouvrage intitulé : Nouveaux amusemens des eaux de Spa , ouvrage instrueiif et utile à ceux qui vo?jf boire ces eaux miné7-ales sur les lieux, orné de figures en taille douce, par J. P. de Limbourg, etc. A Paris et se vend à Liège chez F. J. Desoer , im- primeur et libraire , à la Croix d'Or, sur le pont d'Ile. 1765. i vol. in- 12. Page 24.

1708.

N' 58. Carte intitulée : Carie lopograpliiqiie de Liège et des envi- rons à la rive gauche de la Meuse. Tirée du bureau des plans. iV*» i . Echelle de 1000 toises.

Celle carte donne l'emplacement des mines de charbon.

Larg. O-^ai, haut. 0'"175. Se trouve dans l'ouvrage intitulé : L'an d'exploiter les mines de charbon de lerre,par M. Morand, le médecin. 1768. 2 vol. in-folio.

1768.

59. Carte intitulée : Carie des environs de Liège relative aux mines de charbon de terre. N" II. Echelle d'une lieue commune.

{') Dreppe (Louis), graveur à l'eau ferle, à Liège en 17i4, mort vers 1783. C'est probablement de lui dont il est ici question. Ch. Le Biauc ne cite de lui que jle frontispice des OEuvrcs choisies du baron de Walef. Bec-de-Lièvre. Biographie liégeoise. T. II , pag. 480. Dfxvenne. Biographie des]Pays-Bas. T. I, p. 299. Ch. Le Blanc. Manuel de l'ama- teur d'estampes. T. II, p. L4i.

231

Celle carte s'étend de Cliokier à Visé , et comprend toute l'élenduc

du terrain qu'occupent les raines de charbon aux environs de

Liège.

Larg. 0"2I , haut. O-^ITS.

Se trouve dans le même ouvrage que la précédente.

OBS. Ces deux cartes se trouvent sur une même feuille, portant lins- criplion suivante à la partie supérieure : Art d'exploiter les mines de charbon de terre. T^ Parue. PI. Xll ; et à la partie inférieure, celle- ci : Dressé par les sieurs Buacheel publié avec l'approbation , et sous le privilège de l'Académie des sciences du 21 Septembre 1768.

1775.

60. Carte intitulée : Carte de la principauté de Liège sont dé- signés les principaux chemins. Avec une échelle. Larg. 0">I8, haut. 0'°1S5.

Se trouve dans l'ouvrage intitulé : Histoire ecclésiastique et poli-

litique de l'état de Liège; ou tableaux des révolutions qui y sont

survenues depuis son origine jmqu' à nos jours , suivi de la clirono-

nologiedes Évêques. Par M. le comte de*** (Serriès). Paris. 1801.

1 vol. in- 8.

1782.

N°61. Carte intitulée : Carte du marquisat de Francinmonl. II. Godin sculp. Avec une échelle et les armes de Franchimont , ainsi que deux notes, l'une commençant ainsi : Le marquisat de Franchi- mont, etc., et l'autre : La languette de terre marquée orange, etc.

En dessous se trouve une coupe intitulée : Différentes élévations du lerrein aux environs de Spa. Avee une échelle pour les longueurs et une pour les hauteurs.

Larg. 0"'28, haut. 0"'28.

Se trouve dans l'ouvrage intitulé : Les amusements de Spa. Seconde édition, revue, etc., en deux volu7nes. Par J, Ph. de Linibourg. Amsterdam. 1782. Tome I, page 28.

1782.

N" 62. Carte intitulée : Carte de l'évêché de Liège et le comté de

^232

yamur , dressée sur les nouvelles observations ordonnées par leurs iiinjpslés impérial et royal. Par J. B. Delà Fosse. 1782. A Paris , chez Mondhare , rue S*-Jacques , près S^-Séverin ( ' ). Avec deux échelles.

Larg. O^CS , haut. 0"'45. Fait partie de la collection de M. Joseph Dejardin.. Un exemplaire portant la date de 1792 appartient à M. Ulysse Capitaine.

'178S.

N" C3. Carte intitulée : Nouvelle carie de Vévêché et principauté de Liège , dressée d'après plusieurs cartes pariiculières et manus- crïites et assujeiie aux observations astronomiques de MM. de l'Académie r^" des sciences. Par Dezauche, successeur des s^^ De Liste etPliiL Buache^ premiers géographes du Roi et de i Académie roijale des sciences. A Paris, chez l'auteur, rue des Noyers. Avec privilège du Roi. !78d. A Liège, chez Terry, M'^ d'estampes, au Mauriâne en Pierreuse, et chez les libraires et iW**' d'estampes. Avec trois échelles et une indication des couleurs. Il y a dans le coin inférieur à droite un Supplément à la principauté et évêclié de Liège qui se joint sur la gauche de la carte à la partie inférieure.

Larg. 0"455, haut. 0™GI.

Fait partie de la collection de M. Ulysse Capitaine.

1788. Oi. Carte intitulée : Carte du pays de Liège. Lith dcJ. Dc^ocr Cl Liège. Histoire du paijs de Liège par F. II. P. 23.

Sur la même feuille est une petite carte intitulée : Piapport du pays de Liège aux autres étals de l'Europe. Avec une échelle à chaque carte.

Larg. O'"25o, haut. 0'"l7y. Se trouve dans l'ouvrage intitulé : Histoire du pays de Liège suivie

( ' ) De la Fosse (Jean-Baptiste), graveur au burin , à Paris en 1721. Ch. Le Blanc ne cite pas cette carte dans son œuvre qui s'élève à 24 pièces. Manuel de l'amateur d'estampes. T. H, p. 247.

23:^

du tableau de la cotislilulion liégeoise en 1788, par Ferd. Ueiiaux. Liège. Desoer. 1851. 1 vol. in-8. Page 25, l"^' édition.

1789.

N" 6S. Carte intitulée : Carie du pays de L'iégc en 1789. F. Ile- naux. Histoire du pays de Liège. T. I, p. 27.

Sur la même feuille est une petite carte intitulée : Rapport du pays de Liège aux autres èials de Œurope. Avec une échelle à chaque carte.

La démarcation des dialectes thiois et wallons y est indiquée.

Larg. 0™26o, haut. 0"d5. Se trouve dans l'ouvrage intitulé : Histoire du pays de Liège depuis les temps les plus recidés jusqu'à nos jours, par Ferd. J/enaux. Deuxième édition entièrement refondue et augmentée. Liège. Desoer. 1857. 2 vol. in-8.

1790.

66. Carte intitulée : Carte de la principauté de Liège ou sont désignés les principaux chemins. A Liège , chez J. Dessani. Avec une échelle et un indicateur.

Larg. 0™18, haut. O-^IS-!).

Fait partie de la collection de M. Ulysse Capitaine.

1790.

N" 67. Carte intitulée : Le pays de Liège et ses environs , avec toutes les chaussée faites de même que celle commencée. Avec une échelle.

Cette carte est mal gravée : elle ne donne pas la limite des terri- toires.

Larg. 0'"225, haut. 0™255.

Se trouve dans l'ouvrage intitulé : Itinéraire ou le guide liégeois , qui contient les distances, etc. Par A. B. Carront , géom. et géog., arpenteur juré des états du pays de Liège. Liège. Dauvrain. 1790. 1 vol. in-12.

234 -

1790.

N"C8. Carte intitulée : Carie géographique contenant : Le pr'inci^ pautéde Liège et l'abbaye de Slavelot en deux feuilles , dressée avec soin selon la grande carte des Pays-Bas de M. le cotnte de Ferraris, par F.-L. Giïssefeld , et publiée par les héritiers de Uomann à Nu- remberg Van 1790.

Ciiaqiie feuille a un titre en allemand : la partie Nord comprend le comté de Horn , de Looz , la Hesbaie , une partie du marquisat de FiM n.clîimont, etc. , la partie Sud comprend le Condroz, l'Entre-Sambre cl-. Meuse, etc.

Larg. 0°'d65, haut. 0"70.

Fait partie de la collection de M. Joseph Dejardin cl i!c celle de M. Lavalleye

1793.

N" 69. Carte intitulée : Bataille de Neenvinden.

Larg. 0" , haut. 0™ . Se trouve dans l'ouvrage intitulé : Traité de tactique , par de Ter- nay. Paris. 1832. 2 vol. in-8 avec atlas.

1793. N" 70. Carte intitulée : Bataille de Neerwinden {Livrée leiS Mars 1793). Avec une échelle et un indicateur pour les différentes troupes. Ce plan est une réduction du précédent.

Larg. 0'"245, haut. O'-IS. Se trouve dans l'ouvrage intitulé : llis'oire et tactique des trois armes et plus particulièrement de l'ariillerie de campagne, par Ild. Pavé. Liège. Noblet. 1850. 1 vol. in-S avec allas. Planche 26.

1793.

N" 71. Carte intitulée : Bataille de Neerwinden livrée le 18 mars 1793. Librairie militaire de Petit. Bielaerds, /"'. Larg. 0'»25, haut. 0™195.

Se trouve dans l'ouvrage intitulé : Histoire critique et militaire des guerres de la révolution , par le lieutenant général Jomini , aide de camp général de S. M. l'empereur de Russie, grand'croix de plusieurs

- 235

ordres. Nouvelle édition. Bruxelles. 1837. 15 vol. in-12 avec allas. PI. VII.

1793 et 1794.

No 72. Carte intitulée : Carte militaire pour servir à ^intelligence des batailles de l'Ourle et de Juliers en 1794 , ainsi que pour les opérations de l'armée du prince de Cohourg contre celle de Dumourier aux environs de Mastricht , en 1793. Librairie militaire de Petit. Bielaerds /*'. Avec une échelle et une indication des signes.

Celte carte va de Huy à Ruremonde sur la Meuse, et jusqu'à Durbuy sur rOurthe.

Larg. 0"'43, haut. 0'n52.

Se trouve dans le même ouvrage que le précédent. PI. XII.

33

CHAPITRE II.

DEPARTEMENT DE L OURTHE.

1801.

73. Carte intitulée : Essai de carie géologique et synoptique du déparlement de VOurthe et des environs. J.-L. Wolff jnnxit. Spa. 1801. Gravé par L. Jehotieh Liége[^). Avec une échelle en mètres et une autre en toises, et une indication des signes employés, etc. Larg. 0"'59, haut. O^aSS.

Se trouve dans l'ouvrage intitulé : Le guide des curieux qui visitent les eaux de Spa, ou indication des lieux, etc. Liège. Collardin et à Spa chez Wolff. 1818.

1802.

No 74. Carte intitulée : Déparlenieni de l'Ourt partie de la Bel- gique. Remarque. L'étendue de ce déparLement est de 212 lieues quurrées. Sa population est de 510 mille habiians, et il se divise en 3 arrondissemens comprenant 30 cantons. Avec une échelle.

11 n'y a que les principales villes indiquées sur cette carte. Larg. 0'"20, haut. 0"^1d.

Se trouve dans l'ouvrage intitulé : Voyage dans la ci-devant Bel-

[ » ] Jehotte (Léonard], graveur au burin , le 1" août 1772 à Herstal, près de Liège, mort le 1" août 1851 à Maestrichl, il s'était retiré depuis 1830. Élcvede Jacoby en 1783, à Liège, il obtint en 1789 le titre de graveur du chapitre cathèdral de celte ville en survivance de son maître qui mourut en 1792. 11 a été élu en ISiG membre correspondant de l'Académie de Bel- gique. Son œuvre compte 76 numéros , dont M. Ulysse Capitaine fait l'ènumèration dans le Nccrologe liégeois de 1831. 11 a aussi gravé un grand nombre de pièces sur pierre fine, dont 6 sont citées dans le même ouvrage; enfin on lui doit les coins de 19 médailles. Bec de Lièvre. Biographie liégeoise. Ulysse Capitaine. Nccrologe liégeois pour 1831.

237

gique et sur la rive gauche du Rhin, orné rfe 15 cartes, 38 estampes' et des notes , par J.~B.-J. Breton. Paris. 1802. 2 vol. in-8. Tome II, page!.

4807.

N" 75. Carte intitulée : Carte géologique et synoptique de VOiirthe, et d'une grande partie du pays de Meuse , Moselle et Rliifi , essai adaptable aux autres contrées, publiée par Wolff, peintre naturaliste. Spa. 1807.

Larg. 0™ , haut. 0"' .

1810.

76. Carte intitulée : Carte du département de VOurthe divisé en 3 arrondissemens et en 50 cantons avec leurs mairies , corrigée d'après des renseignemens exacts , par J.~C. Desoer. Gravée par P. Picquet. Déposée à la bibliothèque impériale. Se vend à Liège chez J.-F. Desoer , imprimeur libraire. Avec une liste des arrondis- semens communaux ou sous-préfectures , et des justices de paix ou cantons, une échelle et un indicateur.

Larg. 0'"565, haut. 0">205.

Se trouve dans l'ouvrage intitulé : Almanach du département de l'Ourte,pour Van 1810. Liège. Desoer. Cette carte se trouve aussi dans les almanachs de 1811 et 1812,

1812?

77. Carte intitulée : Département de VOurlhe divisé en 3 ar^ rondissemens et en 30 cantons. {Atlas national de France). Gravé par P.-A.-F. Tardieu , place de l'Estrapade , 2. A Paris , chez P. -G. Chanlaire , rue Geoffroy-Langevin, 7 ; la veuve Dumez , rue de la Harpe, 45. Avec une liste des arrondissemens commu- naux ou sous préfectures , et des justices de paix ou cantons j et deux échelles.

Larg. 0'"495, haut. O^'uO.

Fait partie de l'A lias natiojial de France, n" 94.

CHAPITRE III.

PROVINCE DE LIÈGE FAISANT PARTIE DES PAYS-BAS. i816.

N" 78. Suite de douze cartes intitulées : 4" Plan topographique et itinéraire de Spa aux fontaines minérales des environs.

Larg. O-^Sa, haut. 0"»14. 2" Itinéraire de Spa à Juslenville et Pepinster.

Larg. 0™09, haut. O-^îo. 3o Itinéraire aux masures de l'antique château d'Amblève, etc.

Larg. 0™20, haut. O^IOS. Carte itinéraire de Spa au ruisseau de la Hoigne.

Larg. O-^âO, haut. O"^!!. Itinéraire de Spa à la cascade du Coo.

Larg. 0">08o, haut. 0^17. Carte itinéraire de Spa aux bains de Chaudfontaine et envi- rons.

Larg. 0°>205, haut. 0">15.

7** Itinéraire aux fonds de Quareux sur VAmhlêve.

Larg. O'nlOy, haut. 0™155. 8o Carte itinéraire de Spa à Malmédi etStavelot et environs.

Larg. 0'n255, haut. 0^\^. 9o Itinéraire de Spa à Verviers et Ensival.

Larg. 0"^09, haut. On^SO. 40° Itinéraire aux masures de l'antique château de Franchimonl.

Larg. 0™I2, haut. O^OQ. Itinéraire de Spa à Salm etBihain.

Larg. 0>"llb, haut. 0'^Z\.

239

12" Carie iiinéraire de Spa à Limbotirg et Dolhaïn. Larg. 0'"09, haut. 0">20.

ParJ.-L. Wolff. Spa. 1815. Gravé par Gocl'm. Avec un indicateur et une échelle , la même pour toutes , excepté la première. La limile géologique est aussi indiquée.

Se trouve dans l'ouvrage intitulé : Itinéraire curieux des e?ivirons de Spa, ou douze notices indiquant les principaux endroits, etc., par M. J.-L. Wolff, peintre et naturaliste à Spa. Liège. Loxhay. 1816. 1 vol. in-12.

1820?

79. Carte intitulée : Carte itinéraire des environs d'Aix-la- Chapelle et de Spa, servant aussi aux voyageurs qui parcourent la Hollande et le Bas Rhin. Dessinée d'après les meilleurs matériaux par F.-L. Hoffmeisler. A Heidelberg, chez J. Engelmann. Avec trois échelles et un indicateur.

Cette carte comprend presque toute la Belgique, la Hollande et les provinces Rhénanes.

Larg. 0™41 , haut. 0'"ô5S.

Fait partie d'un guide.

1824.

N" 80. Carte intitulée : Provinces de Liège, Limbotirg et Luxem- bourg. ChezJ. Casterman, à Tournay. Hocquart direxit. Avec deux échelles.

Larg. O-^IS, haut. 0™215.

Se trouve dans Touvrage intitulé : Nouvelle géographie classique à Vusage des maisons d'éducation. Tournay. Casterman. \ vol. in-12. La 1" édition est de 4824; la S""* de 1839.

1828.

N" 81. Carte intitulée : Carte de la province de Liège dessillée en Janvier 1828 par P.-C. Firkel à Liège. Gravé à Paris par Pierre Tardieu, place de l'Estrapade, 54. Du fonds de Jacques Desoer,

240

imprimeur-libraire, place S'-Laniberl à Liège. Vécrïlurc gravée par Lallemand. Avec une échelle.

Larg. 0™o5o, haut. 0"'405. Cette carte est assez rare.

1828.

N" 82. Carte intitulée : Carte routière des environs de Liège. S'étend jusqu'à Herstal, Seraing etEsneux.

Larg. 0°>12, haut. 0"^22. Se trouve sur le : Plan de la ville de Liège dressé d'après le plan du cadastre, publié par Avanzo et Morgante. 1828.

1850.

83. Carte intitulée : Carte de la province de Liège. Etablisse- ment géographique de Bruxelles fondé par Ph. Vandermaelen. Cette carte est faite avant l'établissement des chemins de fer.

Larg. O^'IO, haut. 0"^07. Se trouve encore dans le commerce.

CHAPITUE IV.

PROVINCE DE LIÈGE FAISANT PARTIE DE LA BELGIQUE. 1852.

N" 84. Carte intitulée ; Carte géologique de la province de Liège, par A.-H. Dumont. Avec une échelle et une légende donnant la nomenclature des terrains avec les teintes qui y correspondent sur la carte.

Larg. 0"'78, haut. O-^oS.

Se trouve dans l'ouvrage intitulé : Mémoire sur la consiiluûon géologique de la province de Liège, par A.-H. Dumont. Bruxelles. 1852. 1 vol. in-4. Extrait des mémoires de l'Académie.

1854.

85, Carte intitulée : Liège. Petit atlas national de la Belgique^ Carte publiée à 10 centimes par Blaisot, Galerie Vivienne ,.n° 49. Gravé sur acier par Aies , rue des Malhurins S' J^ N" \ , à Paris. Avec une statistique , la liste des arrondissements communaux et une vue.

Larg,0°i255, haut. 0™21.

Fait partie du : Petit atlas national de la Belgique.

1854.

86. Carte intitulée : Liège. Superficie 288952 hectares. Po- pulation : 569957 habitans. Trois arrondissemens judiciaires , vingt-quatre cantons, trois cent et vingt-neuf communes. Petit allas de la Belgique. Avec deux échelles.

C'est une copie de la précédente.

Larg. 0"'25o, haut. 0™21.

Se trouve dans l'ouvrage intitulé : La Belgique pittoresque. His-

242

toire. Géographie. Topographie , etc. Druxelles. 1834. i vol. in-4. Page 100.

J842.

N" 87. Carie intitulée : Nouvelle carie de la province de Liège divisée en arrondissemens communaux et cantons de justice de paix. Indiquant le tracé du chemin de fer. Publiée par D. Raes , litho- graphe, rue de la Vierge Noire, 15. Bruxelles. d842. Echelle de 1 à i 00000 . Avec une légende et le perron liégeois en haut du cadre.

Cette carte a été réimprimée plusieurs fois, entr'autrcs en 1831 avec un calendrier.

Larg. O'"o25, haut. 0'"423.

Est encore dans le commerce.

1842.

N" 88. Carte intitulée : Carte itinéraire de Spa aux ruines de Franchimont. Librairie Dérive a Spa. 1842. Déposé. Avec une notice sur Franchimont et une vue.

Larg. 0"^I5, haut. 0"'15.

Se trouve encore dans le commerce.

1842.

N" 89. Carte intitulée : Carte itinéraire de Spa à la cascade du Coo. 1842. Lib7'airie Dérive à Spa. Avec une petite note. Larg. 0'"18, haut. 0"31. Se trouve encore dans le commerce.

1845.

N" 90. Carte intitulée : Carte itinéraire de Spa aux fontaines minérales. Lith. des frères Hahn. Verviers.

Larg. 0"H(jtj, haut. O^-IOS. Se trouve encore dans le commerce.

1845.

N" 91. Carte intitulée : Carte itinéraire de Spa à Remouchamps

243

et aux ruines du cliâteau d'Amhlêve. {Le conducteur aux environs de Spa). Lith. des frères Hahn à Verviers. Avec une échelle. Larg. O^il, haut. 0"'06S. Se trouve encore dans le commerce.

1845.

92. Carte intitulée : Plan du chemin de fer compris entre Liège et Aix-la-Chapelle. 1845. Etablissement géographique de Bruxelles. Echelle de i à 100,000.

Celte carte ne donne que les localités contigues au chemin de fer : elle s'étend depuis Liège jusqu'à Eschv^^eiler au-delà d'Aix-la-Chapelle. Elle est accompagnée d'un profil en long de la route. Larg. 0'n625, haut. ©«"a?. Se trouve encore dans le commerce.

4850 ?

N" 93. Carte intitulée : Carte de la province de Liège. Etablisse- ment géographique de Bruxelles , fo?idé par Ph. Vandermaelen en i850.

Celte carte est destinée aux écoles, et ne renseigne que les localités les plus importantes.

Larg. O^eS, haut. 0«'54. Est encore dans le commerce.

18S0 ? 94. Carte de la province de Liège , publiée par Ph. Vander- maelen, pour les écoles.

Larg. 0'"44, haut. 0™35. Est encore dans le commerce.

4850 ? 95. Carte de la province de Liège , publiée par Ph. Vander- maelen, pour les écoles.

Larg. 0>"d5, haut. 0"'22. Est encore dans le commerce.

54

244

1853 ?

9G. Carie iiili'.ulée : Carie hijdrograph'ique ronùère ei adminîs- Iralivede la province de Liège à V échelle de \ à 100,000 , comprenant loiiies les roules avec leurs longueurs, les chemins de grande commu- nication, les chemins de fer, les canaux, les rivières et cours d'eau, et un grand nombre de points de nivellement. Etab. géographique de Bruxelles fondé pav Ph. Yandermaelen. J. lluvenne des. 1053. Déposée. Avec une échelle et une légende.

Sur celle carie sont trois ajoutes intitulées ri" Lic'^e, s'élendant de l'écluse de la fonderie de canons à Seraing , el de la station d'Ans à Chênée (0™14 sur 0">12); Huij (0">05 sur 0'"06); 5" Verviers (0""08 sur 0"06). Echelle de 4 à 50,000.

Larg. 0'"88b, haut. 0"^75.

Est encore dans le commerce et a élé réimprimée plusieurs fois depuis.

1833.

N" 97. Carte intitulée : Chemin de fer Liégeois-Limbourgeois. Lilh. de J' Smeets à Tongres. Echelle de 1 à 100,000.

Celte carte donne le jiays compris entre Liège, Tongres, Hasselt et Maeslricht. Elle présente trois tracés différents indiqués dans une légende.

Larg. 0'"55, haut. 0"'40.

Est jointe au mémoire inlilulé : Chemin de fer Liégeois Lim bour- geois. Défense du tracé par Bilsen, de M. V ingénieur Slevens, de Chaud fontaine. Réfutation du tracé par Cortessem, de M. Benard de Bruxelles. Tongres. 1853.

18*53. N" 98. Carte intitulée : Chaud foniaine et ses envii'ons , par Ph. Yandermaelen. Etablissement géographique fondé par Ph. Yander- maelen. 687. Ne donne que les environs de Chaudfonlaine à quelques lieues.

Larg. 0"'283, haut. O-nSlo. Se trouve dansl'ouvrageintitulé : Chaudfonlaine, par J. Grandga-

24d

(fnaçje. Extrait du BtUleliu de VlnslUiU archéologique liégeois. Tome I, page 123.

1854? N" 91). Carte intitulée : Liège. Lith. P. Coppens. Bruxelles. Dé- posée. Avec une échelle en lieues de Brabant, les armoiries de la pro- vince de Liège, une légende et une notice.

Larg. O-^IS, haut.O"'MS. Fait partie de l'Atlas de géographie de la Belgique à l'usage de rinslruclion, dédié à S. A. B. la princesse Charlotte. I vol. in-12. PI. G.

18u5.

N" IGO. Carte intitulée : Carie topographique des environs de Spa. Avec des hidicalions minéralogiques de celte contrée ainsi que sur quelques élévations du sol au-dessus du niveau de l Océan et de celui de la fontaine minérale du Pouhov.

On a eu soin de figurer sur cette carte les montagnes , les bois ei forêts, les 7-uisseaux, les routes, les chaussées et les chemins.

L'espace que comprend cette carte se divise en deux zones dont la direction est du Sud-Ouest au Nord-Est , selon à peu près la ligne ponctuée, partant et se dirigeant à peu de distance au sud de Harzé, sur Eupen , roijaume de Prusse. Le sol au nord de cette ligne est calcaire, tandis que du côté opposé, il est quartzo-sclnsteux. , C'est dans celte dernière zone que se trouvent toutes ces sources d'eaux minérales froides , dont celles du bassin de Spa jouissent d'une si haute réputation. Dressée sur les lieux par J.-II.-J. Collin, géomètre et ancien arpenteur forestier, à Spa. Publiée en 18S5. Lith. de H.-J. tlahn , Verviers. Echelle de 1 à 100,000. Avec une notice sur les diflerentes hauteurs et un indicateur. Larg. O^-ÔG, haut. 0"42.

Est encore dans le commerce.

i8;)G.

Nn 101. Carte intitulée : Plan général du tracé de chemin de fer des plateaux de llcrvc, de la Vesdrc (i la Meuse, et du Liège à Aix-

24C

la-Chapelle. Etablissement géographique de Bruxelles fondé par Ph. Vandermaelen.EcheWedci à 100,000.

Cette carte donne une grande partie de la province de Liège. Larg. O'ni?, haut. O^S?.

Est jointe au mémoire intitulé : Chemin de fer agricole et industriel des plateaux de Hervé, de la Vesdre à la Meuse et de Liège vers Aix- la-Chapelle. Mémoire à l'appui du projet. Liège. Carmanne. 4836. Par F. Capitaine, S^-Paul de Sinçaij et Forgeur.

1856.

102. Carte intitulée : Projet de chemin de fer de Verviers à Hervé par Dison. Lith. de H.-J. Hahn , Verviers. Echelle de i à 400,000. Avec un profil longitudinal.

Larg. 0'°45, haut. O^ôe.

Est jointe au mémoire intitulé : Projet de chemin de fer de Verviers à Hervé par Dison, présenté par James Hodson. Mémoire à l'appui de la demande en concession. Liège. Dessain. 1836.

1838.

N" 103. Carte intitulée : Nouvelle carte de la province de Liège , divisée en arrondissemens communaux et cantons de justice de paix, indiquant le tracé du chemin de fer , ainsi que les nouvelles routes projetées : publiée par D. Avanzo, à Liège. 1838. Larg. O^SS, haut. 0'"42.

Est encore dans le commerce.

1860.

104. Carte intitulée : Chemin de fer d'Ans à Tongres avec prolongement éventuel vers Hasselt et vers Bllsen. Projet demandé en conccsssion par M^^ Claes et Flechet. Lith. de H. Dessain, à Liège. Echelle de 1 à 100,000.

Cette carte donne le pays compris entre Liège, Landen, Hasselt et Maestricht, avec les chemins de fer construits et ceux projetés , ainsi que les roules.

Larg. O^-iO, haut. 0"'413.

247

Est jointe au mémoire inlilulé : Chemin de fer d'Ans à Tongrcs demandé en concession par MM. E. Claes-Wanters et G. Flechel Mémoire descriptif. Liège. Desoer. 1860. \ vol. in-4.

DEUXIÈME PARTIE.

piiAiVjS ft;Rj«.vi!:ji».

II n'y a pas lieu d'établir ici plusieurs catégories. La seule distinc- tion que l'on pourrait admettre consisterait à séparer les vues à vol d'oiseau , panoramas, etc., des plans géométriques, parcellaires ou non, cadastraux, etc. On pourrait aussi considérer à part les plans ou vues de la ville entière et ceux d'une partie de la ville. Mais je crois qu'il vaut mieux, pour la facilité des recherches, procéder sim- plement par ordre chronologique. Je vais du reste les passeï- tous en revue dans une analyse succincte, qui fera en même temps connaître leur plus ou moins grand degré d'importance.

Le plus ancien plan que j'ai rencontré est gravé sur bois , et nous montre la ville prise dans les environs du pont Maghin(N<' 1. 15G7). 11 est le seul de cette espèce. Les suivants, au nombre de \ 7,sont des vues de la ville, prises entre S'-Gilles et Avroy, à vol d oiseau, c'est-à-dire de manière à montrer le cours de la rivière, les places, les rues, etc., ce sont les n"« 2, 5, 4, 6 à 10, 12, 24, 27, 29, 50, 53, 55, 57, 40, qui datent de 1574 à 1802. Ensuite viennent 7 panoramas de la ville, l'on ne distingue plus le tracé des rues, etc., ce sont les n'^ 5, H, 34, 30,69,79,98, des années 1613,1630, 1748, 1856, 1832,1836 et 18C0. Enfin il y a encore 3 vues partielles de la ville rangées sous les n»' 58, 41 et 43, datant des années 1783, 1804 et 1827. Le nombre total des vues est donc de 28.

Viennent maintenant les plans proprement dits. Les premiers sont très-inexacts ; ils ont probablement été dressés à vue , et sans ins-

249

Irumenis : ils son! tons de la même époque (IGOS) et ont élc copiés l'un sur l'aufre : ils sont au nombre de 9 et portent les n"^ 15 à 25. Les trois qui suivent présentent plus d'exactitude : ce sont les n°« 28 , 30 et 31 de 1750 à 1740. Ensuite viennent les plans faits d'après lecadaslre et qui sont au nombre de 22; le premier date de 1827, le dernier de 18G0. lis portent les n^^ 44 à 48, o2 à 54, 56 , 58, 65 , 67 , 68 , 70, 71 , 88 , 89 , 90 , 95 , 9G , 97 et 99. Nous avons donc en tout 34 plans complets de la ville.

Passons aux plans partiels. La question des eaux alimentaires nous donne les premiers et les derniers : les n°' 15, 14, 26, 80, 81 et 92, des années 1676, 1721 , 1856 et 1859. Viennent ensuite les projets de rues nouvelles, comprenant 11 plans, portant les n"" 56, 42, 55, 74, 82 à 86, 95 et 94, les 7 derniers ont spécialement rapport à l'assainissement du quartier de la Madeleine et aux abords du pont des Arches. Le premier de ces plans est de 1781 , le dernier de 1860. Les projets de chemin de 1er à Tintérieur et aux environs de la ville fournissent 6 plans, colés n''^ 49, 51 , 64 , 72 , 78 et 91. Ils sont des années 1855 à 1859. Les projets de dérivation et de rectifi- cation de la Meuse ont aussi donné lieu à beaucoup de plans : il n'y en a pas moins de 9, ils sont dos i>nnées 1842 , 1845, 1845 et 1851 et portent les n"' 57, 59, 60, 61 , 65, 66, 75 , 76, 77. Les projets pour l'égout latéral ont fourni 2 plans jusqu'à présent les n'* 75 et 87 en 1854 et en 1858.

Restent trois plans, non compris dans l'examen que je viens de faire : le premier est le 25, plan moderne qui nous donne la ville en 1702; le deuxième est le 59, plan moderne aussi , qui nous fait connaître l'état de la citadelle de Liège en 1789 ; enfin le troisième est le 62 de l'année 1845 , dressé spécialement pour les limites des concessions houillères.

On trouvei'a bien longue cette énumération, surtout si l'on remar- que que Liège n'a subi aucun siège régulier qui ait donné lieu à des plans. Ce grand nombre de documents doit être attribué à l'ancienne importance de cette ville , et aux embellissements qu'elle a reçus de- puis une trentaine d'années; embellissements qui appoiiaient cons- tamment des modifications aux plans existants et rendaient indis-

2bO

pensable d'en confeclionner de nouveaux. Ainsi, en 50 ans, de 1827 à 48GO, nous avons plus de plans que dans les 260 années anté- rieures : on faisait alors, en moyenne, un plan tous les 6 ans : dans les 50 dernières années , on en a fait près de deux par an ; et si nous ne prenons que les dix dernières années, nous trouvons même qu'on en a fait trois et demi par an.

VUES ET PLANS.

ioG7.

No i. Vue intitulée : Liège. Avec les armoiries de la ville, assez grossièrement faites (une colonne sur trois marches , surmontée d'une croix) et une légende de 40 numéros, en français. Cette vue est prise en avant du pont Maghin ; le pont d'Amercœur est sur le pre- mier plan à gauche et la porte Vivegnis à droite. La ville est entourée de hautes montagnes et de rochers, représentés d'une manière exa- gérée. C'est une gravure sur bois assez grossière, mais très-curieuse. Larg. 0'"d4, haut. 0'"24.

Se trouve dans l'ouvrage intitulé : Description de tout le Pais Bas autrement dict la Germanie inférieure ou Basse AUemaigne , par Messire Lodomco Guicciardini. Anvers. Guillaume Silvius. 1567. i vol. in-folio. Page 570 et 371.

(L'édition italienne de 1567 n'a pas de plan).

1574.

N" 2. Vue intitulée : Leodium. Avec cette inscription : Civitatis Leodiensis genuina dellnealio^ cujus typum Uberalissime nabis com- municavit reverendissinius et illustrissimus princeps ac dominus D. Gerardus à Groesbeck, episcopus Leodiensis , dux Bullonensis, marchio Francimontensis, cornes Lossensis^ etc., sacri romani im~ péril princeps.

Celle vue offre à la partie supérieure, à gauche, les armoiries de l'évèque Gérard de Groesbeck; à droite, celles de Liège, et au milieu celles d'Autriche. A la partie inférieure, à gauche, se trouve une longue description de la ville, en latin. A droite est une légende, en français, et au milieu l'inscription rapportée plus haut.

Celle vue est prise du côté de l'Ouest, sur les hauteurs de St.-Gilles, comme presque toutes celles qui ont été faites depuis.

35

252

Les édifices y sont assez exactement représentés; la citadelle n'existe plus : un mur d'enceinte la remplace. Larg. 0"47, haut. (}'"">{.

Se trouve dans l'ouvrnge intitulé : Tliéàire des cités du monde. Francfort. Adrien Romain, 1574, 2 vol. in-fol.

Et dans celui intitulé : Theatrum urbium et cîvitatum orhis ter- rarum, par Georgius Braun ( ' ) et Franciscus Holienbergius. Cologne, 1572-1616, 6 vol. in-fol. Le volume dans lequel se trouve ce plan a pour litre : De prœcipuis lotius universi urbibus, liber secundus. i574.

1582.

3. Vue intitulée : Liège. Le titre se trouve dans le même écusson que les armoiries de la ville placées en haut de la feuille à droite. A gauche, en regard, sont les armoiries d'Autriche.

C'est une copie réduite du 2.

Larg. 0™31, haut. 0™23.

Se trouve dans l'ouvrage intitulé : Description de touts les Pats Bas autrement appelés la Germanie inférieure ou Basse Allemagne^ par Messire Louis Guicciardin , Gentilhomme Florentin. Anvers. Christophe Plantin. 1582. 4 vol. in-folio. 77.

Edition italienne du même ouvrage. Anvers. Christophe Plantin. i588. 1 vol. in-folio. 77.

Edition hollandaise du même. Amsterdam. P. Montanus. 1612. Page 584. 4 vol. in-folio. N" î)9.

Edition latine. Amsterdam. Janssonivs. 1615. Page 302. 1 vol. in-folio. N" .

Edition française. Amsterdam. Jean Janssonïus. 1625. 1 vol. in-folio. 99.

Edition latine, il wsfer(/am. G. Janssonius. 1646. Page 194. 1 vol. in-folio. N"

(*) Bruyn (Georg.), graveur à l'eau forte, travaillait à Cologne dans la deuxième moitié du XVI« siècle. Outre les planches de cet ouvrage, il a gravé celles de l'ouvrage intitulé : Brahantia illuslrata, de Le Roos, Ch. LeBunc. Manuel de l'amateur d'estampes. Tome I, page 536.

Î2S3

1582.

4. Vue intitulée : Liège évêché et principauté capiialle du pays liégeois , située entre la France , les Pays-Bas et la Hollande avec titre de duché en la haute Allemagne. Ce palais fut bcUi en 1 506, par Erard de ta Marck, évesque de Liège, président du conseil de l'empe- reur Charles-Quint. Ainsi ce pays contient en toute son étendue vingt-quatre villes closes outre la moitié de Maestricht. La ville de Liège est impériale sans aucune autre sujétion que d'assister l'em- pereur contre les Turcs. Elle est à quatre lieues de Limbourg, à cinq d'Huy , ce pays dépend de son évesque. A Paris, chez JY. Bonnart , rue S^-Jacques, a V Aigle ( i ). Avec une légende de 21 numéros.

Ce plan est une copie plus ou moins récente du pian de 1582 de

Guichardin. Seulement la planche a été retournée , de sorte que ce

qui doit se trouver à gauche se trouve à droite, et vice-versà. Il a été

gravé vers 1677.

Larg. 0"25, haut. O'^IG.

Fait partie de la collection de M. le chanoine Ilenrotte.

1013. 5. Vue intitulée : Liège. Luyck. Avec les armes de la ville de Liège. Cette vue est petite et insignifiante. On n'y dislingue pas les rues ; on ne voit guère que des clochers.

Larg. 0'"195, haut. 0"i12d. Edition française de l'ouvrage de Guichardin. Arnhemi , apud Joannem Janssoni etPetrum Kœrium. Amsterodamum. i vol.in-4 oblong.

Edition latine du même ouvrage. Arnhemii, ex officina Johannès 1616. 1 vol.in-4 oblong.

1027. N" 6. Vue intitulée : Liège, Leodium, Luttig. Cette vue est prise des hauteurs de St. -Gilles. Larg. 0™ 16, haut. 0«'62.

( ' ) Bonnart (Nicolas), à Paris vers 1G4G, graveur au burin et à l'eau forte, travaillait en 1677. Ce plan ne se trouve pas dans la liste de ses ou- vrages, au nombre de 579, dans le ; Manuel de l'amateur d'estampes ds Ch. Le Blanc. Tome l, page 453.

254

Cette vue accompagne la carte intitulée : Leodiensïs diœcesis typus d627 , qui se trouve dans l'ouvrage suivant : Theairum urhium et civitalum orbis terraruïn,par Georgius Braun et Franciscus Holien- hergius. Cologne. 1572-161G. G vol. in-folio. Le 2™* vol. dans lequel se trouve celte carte a pour titre : De prœcipuis , toLius universi urbibuSj liber secundus. 1374.

1640?

N" 7. Vue intitulée : llluslriss. venerabilibb, reveren. generosis et nob'ilibus D. D. prœposilo decano toiiq. augusùssimo caihedralis ecclesiœ Leodiensïs capUiil. dom'mis suis gratiosis novum lioc ca- lendarium dicat co7isecratque Gerart AUzenbacli (i). Au-dessus sont : S. Hubertus, S. Maria, les armoiries de Liège, S. Lambertus, S. Maternus.

Cette vue est prise des hauteurs de St-Gilles.

Larg. 0°>29,haut. 0"'19. Fait partie de la colieclion de M. le chanoine Henrotte.

i649.

N" 8. Vue intitulée : Legia sive Leodiuni vulgo Liège. Julius Mil- heuser fecit.

Quatre écussons ornent la partie supérieure de celte vue. D'ahord, en commençant parla gauche, celui de Groesbeck; ensuite celui d'Au- triche; le troisième est celui de Bavière et le quatrième le péron de Liège. Les deux écussons extrêmes sont supportés par des anges. A la partie inférieure de cette vue est une légende en français qui con- tient 295 numéros sont séparément indiquées les églises collé- giales, les églises paroissiales, les abbayes et les couvents d'hommes et de dames, les chapelles, les hôpitaux, les places publiques, les portes, vallons et boulevarts , les ponts, les rues des quartiers de

( ' ] Allzenbach (Gerhard), éditeur, travaillait à Liège vers 16-40.

Celle vue est renseignée par Ch. Le Blanc. Ce graveur a fait, oiilrececi, wne suite de 20 oiseaux. Cn. Le BLA^c. Manuel de l'amateur d'estampes. Tome I, page 33.

2S5

St-Servais, du Grand Marché et de St.-Jean-Baplistc , de l'Isle et d'Outre-Meuse, et enfin les faubourgs.

Celle vue est prise des hauteurs de St.-Gilles. Les rues y sont bien marquées; les édifices y sont représentés dans les plus grands détails et très-exactement. La citadelle est remplacée par un mur d'enceinte.

C'est certainement la plus belle des vues de Liège : elle est très- bien gravée; c'est aussi la plus grande des anciennes vues.

Quoique n'ayant pas de date , je crois qu'on peut lui conserver celle de 1649, qui est celle de l'ouvrage ; d'abord, parce que la porte nommée Maie governe n'y est pas figurée et que cette porte fut dé- truite en 1612 ; ensuite parce qu'il a les armes de Bavière : celles de Groesbeck n'y figurent probablement que comme ancien évéque de Liège.

Larg. O'nSO , haut. 0«>44.

Se trouve dans l'ouvrage intitulé : Novum ac magnum theatrum urbktm Belijicœ regiœ ad prœseniis ieniporïs faciem expressum a Joanne Blaeu. Amslelœdamensi. 1649. 2 vol. grand in-folio.

Cet ouvrage fait partie du grand Allas ou Cosmographie blaviane, 1665, 12 vol. gr. in-fol. Presque tous les plans de cet ouvrage ont été copiés sur ceux du Thécàtre des cités du monde : celui de Liège ne l'est pas; il est aussi plus grand que les autres.

1649.

N" 9. Vue intitulée : Leg'm, sive Leodium viilgo JAège. W. Hollar fe : A Amslerdam , chez L. Covens et C. Mortier . Un autre exem- plaire porte : A Amsterdam^ chez F. Dew'il ( ' ).

A la partie supérieure à droite sont les armes de la ville, à gauche un écusson en blanc.En dessous de la vue, il y a trois gravures repré- sentant : 1" une houillère ; 2'^ le palais de l'évèque et des mineurs. Entre ces gravures est une légende de 293 numéros, la même que

( ' ) Hollar (Wenzcl], dessinateur et graveur à l'eau forte et au burin, à Prague en 1G07. Son œuvre monte à G41 numéros ; la vue de la ville de Liège occupe le n" 5oo: elle doit avoir été faite vers 1660. Ca. Le Blanc. Manuel de l'amateur d'estampes. Tome H, page 378.

236

celle de la vue précédente. La vue elle-même est une réduction di* n" 8. Elle a été gravée en iCCO.

Larg. 0""48, haut. O^Sib. Se trouve dans l'ouvrage inliUilé : La galerie agréable du monde ion voit en un grand nombre de caries irès-exacles et de belles tailles douces les principaux empires , roïaumes, etc., le loul mis en ordre et exécuté à Leide par Pierre Van derAa, marchand libraire. 66 vol. in-folio. Tomes XV et XVI, no 103 (< ).

1650?

10. Vue intitulée : Leodimn , Liège, Lutich. Avec les armes, de la ville de Liège dans le coin supérieur à droite et des numéros renvoyant à une légende dans le texte.

C'est une copie réduite de la vue qui se trouve dans les éditions de Guichardin renseignées au 3.

Larg. O^-oy, haut. 0™285.

Se trouve dans l'ouvrage intitulé : TopograpJùa Westphaliœ das isibeschreibung der vornehmbslen und bekaniesle7i statte und plalze im hochlobl Weslphalischen kraize , an tag gegeben von Mathœo Merian. 1 vol. in-folio. Page 41 (< ).

IGSO?

11. Vue intitulée : Leodium, Liège, Lutich. Avec les armes de la ville de Liège. Les rues n'y sont pas indiquées, c'est une vue proprement ditej les édifices y sont exactement représentés. Larg. O-^ÔD, haut. O'^SS. Se trouve dans le même ouvrage que le précédent.

1665? 12. Vue intitulée : Leodium. A la partie supérieure de cette

( 1 ) Voyez la note ( ' ] à la page 223.

(2) Merian (Mathieu), célèbre graveur à l'eau forte, à Bâle en 1393, travailla à Francforten lG49jusqu'à sa mortarrivée en 1651 à Schvvalbach. 11 a publié, entr'aulrcs : Zeilcr topographia, en 27 vol. in-folio, dont la To- pographia Wcslplialiai fait probablement partie. Bec de Lièvre. Biogra- phie liégeoise. Tome I, page 331.

257

vue sont représentés les trois saints fondateurs de la ville et la Vierge Marie, ainsi que les armoiries de l'évêque Maximilien Henri de Bavière et celles de Liège, Bouillon, Franchimont et Looz. Ces dessins occupent toute la largeur du plan , et sont disposés dans l'ordre suivant :

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Il n'y a ni nom de graveur ni date. La vue est prise des hauteurs de S'-Gilles. La citadelle de iC50 y est représentée à vol d'oiseau et l'on voit encore l'ancien mur d'enceinte de la place en entier, au-delà. Cette citadelle ayant été détruite en 1676, peut servir à fixer la date du plan. Le Pont-des-Arches, achevé en 1654 y est représenté : la Dardanelle, qui ne fut construite qu'en 1685, n'y figure pas encore. D'après cela, je crois qu'on peut donner à ce plan la date de 1660 à 1670.

Larg. O-nSS, haut. 0™24.

Fait partie de la collection de M. le chanoine Henrolte.

1676.

15. Plan intitulé : Cai'te de l'haraine de la Cilé. Ce plan destiné à indiquer le parcours des eaux des fontaines de Liège qui coulent par l'arène de la Cité depuis leur source jusqu'à la fontaine du Marché, est pourtant fictif. On n'y voit que le Marché avec la fon- taine, la cathédrale S'-Lambert, le bassin de S'-Séverin, la porte S'o-Marguerite, la chaussée de Liège à S^-Trond et la rue des Marets ainsi que les différentes bures.

Larg. 0'"19d, haut. 0">29.

Se trouve dans l'ouvrage intitulé : Discours de droit moral et po' litique qui peut servir de remède tant conlre la peste des villes et Etats que conlre celle de l'âme et du, corps, etc., par le sieur Malliias de Grati. Liège. Jean Mathias Hovius. 1676. 5 vol. in-folio.

258

i67G.

N" 14. Plan inlitulé : Carte de l'Iiarame de Gierson-Fonlaîne. Celui-ci , qui indique la route des eaux de l'arène de Gierson- Fontaine, ne donne aussi qu'une petite partie de la ville. On y voit l'église S'-Jean, l'église S'-Paul, le pont d'Avroi avec ses deux portes, la fausse porte d'Avroi, la chaussée S'-Gilles, l'abbaye de S'-Gilles, le chemin de S'-Gilles à S'-Nicolas, l'église S'-Nicolas, la fausse porte S'-Laurent, l'abbaye de S'-Laurent, la porte S'-Martin, la tour Moxhon, et le postis des Bégards , ainsi que les bures le long de celte arène.

Larg. Qn^lOS, haut. O'^^d.

Se trouve dans le même ouvrage que le précédent.

dGDo.

N" 15. Plan intitulé : Lutticli. Luyck. Aiigspurg. G. Bodenehr fec'it et ex cudit cum gralia et privilegio saa'œ Cœsar. Majeslalis ( * ).

Ce plan est le premier plan géométrique qui ait été fait de la ville de Liège; aussi est-il peu exact ; il se rapproche un peu des vues à vol d'oiseau. Les proportions y sont très-mal gardées. Le coude que fait la Meuse dans la traverse de la ville est beaucoup trop prononcé. On y voit la vieille citadelle et la nouvelle citadelle des Chartreux; la première avait été reconstruite par l'évêque Maxirailien-Henri de Bavière en 1685, la seconde par Coehorn en 1G92, autour du cou- vent des Chartreux. On y a aussi figuré les lignes exécutées par Coehorn en 1092 ; elles englobent ici le faubourg St-Léonard et une double ligne de fortification enveloppe la citadelle des Chartreux. La première, partantdes prés deDroixhe en aval, pour aboutira Fragnée en amont est renseignée : Nouvelle fortification des Chartreux qui n'est pas encore achevée. La deuxième est de beaucoup en avant et est renseignée : Nouveaux retranchements auxquels on travaille.

(' ) Bodenehr (Gabriel) le père, graveur au burin , ne on 1G64 , travailla à Augsbourg et mourut en 1738. Son œuvre monte à 568 numéros , dont les 200 derniers font partie de l'ouvrage intitulé : Force d'Europe, etc. Ch. Le Blanc. Manuel de l'amateur d'estampes. Tome I, page 396.

239

Larg. O^Sl, haut. O-^IG.

Se trouve dans l'ouvrage intitule : Force d'Europe oder die Merckicûrdigsinnd Fûhrnehmsic slàdlen tkcHs aucli ilirer fortifica- tion wegen berûlimlesle slalie vestungen, etc., von Gabriel Bodenehr kuppferslicher in Augspurg, \ vol, in-4 oblong, 90.

Ce volume contient 200 plans.

1693.

tO. Plan infiliilé : Licge , ville forte et considérable , capitale de l'éiêclié et seigneurie de Liège , enclavée dans les Pays-Bas et du cercle de Westplialie , située sur la Meuse entre Maestricht et Namur à 50 degrés 41 minutes de latitude et 27 degrés de longi- tude.

C'est une copie du précédent, à une échelle un peu plus grande. Larg. 0™24o, haut. O-^IS.

Se trouve dans l'ouvrage intitulé : Les forces de l'Europe, ou des- cription des principales villes; avec leurs fortifications. Dessignées parles meilleurs ingénieurs, etc. Le tout recueilli par les soins du S' De Fer, géographe du Roy. Paris 1695. 1 vol. in-4^ oblong. Cinquième partie, n" d7.

1695.

N" 17. Plan intitulé : Liège, ville forte et considérable , capitale de tévêché et seigneurie de Liège , etc. comme le précédent. C'est une copie réduite du 16.

Larg. 0"^I7, haut. O""!!. Fait partie de la collection de M. le chanoine Henrotte.

1697 ?

No 18. Plan intitulé : Die veste stadt und vestung Lultich.

C'est le même pion que le n" 15 et suivants, à l'exception que toutes les indications y sont en allemand. Il est aussi à une plus grande échelle que ceux-ci.

Larg. 0™275, haut. G"»19. Fait partie de la collection de M. Ulysse Capitaine.

36

2G0

^697.

19. Plan intitulé: La ville de Liège estime belle, grande et magnifique ville située dans une vaUéc; on la divise en trois parties qui sont : la ville qui est la plus grande l'Isle et le quartier Outre- Meuse.

Avec un renvoi.

C'est une copie réduite du no 15 fou des suivants). Larg. 0™I7, haut. O™!!.

Se trouve sur la carte intitulée : Duché de Brabant, évêché et principauté de lAège, contenant atissï partie des duchés de Juliers, de Gueldres et de Linibourg et partie du comté d'Hollande. Dressé sur les mémoires de Eugène Henry Fr'icx et augmenté sur les ob- servations les plus nouvelles. Paris. Crépij ( ' ). 1785.

Outre le plan de Liège, il y a aussi sur cette carte les plans de 10 autres villes.

4 697.

20. Plan intitulé : Liège. Avec les armes de la ville.

C'est une copie très-réduite du 15 (ou des suivants) : c'est le plus petit plan connu, gravé isolément.

Larg. O^OSi, haut. ©«"OSS.

Accompagne une carte intitulée : Duché de Brabant, dont trois côtés sont oinés en outre des plans des 12 villes suivantes : Venloo, Louvain, Kuremonde, Namur,Léau, Bruxelles, Anvers, Bois-le- Duc, Maestricht, Huy, Malines, Bréda.

1697.

21. Plan intitulé : La ville de Liège. Harrewyn fecit (*). Avec les armoiries de la ville.

C'est une copie du n" 15 et suivants, assez réduite.

Larg. O'"]/*, haut. 0°'125. Se trouve dans l'ouvrage intitulé ; Les délices des Paijs-BaSj ou

[ ' ] Crcpy (Louis). Voir la note ( * ) page 224. [^) Harrewyn (Franz). Voir la note (' ) page 223.

261

descripùon géographique et historique des XV II provinces. 1" et éUilion. Bruxelles IG97 el 1700. \ vol. in-î2.

\ 097

N" 22. Plan intitulé : Liège Ilarrewijn fecit.

C'est une copie des n^^ \lj et suivants, à une échelle un peu plus plus petite que le n" 14. Ce plan-ci a une légende de A à P, tandis que les autres n'en ont pas. Dans ces derniers, les indications se trouvent inscrites auprès des endroits auxquels elles se rapportent.

Larg. O-^IS, haut. 0™U.

Se trouve dans le même ouvrage que le précédent, édition, en 5 volumes : Biuxellcs, 1711, ainsi qu(> dans les autres éditions de cet ouvrage. La 4°'« et la S^^ édition ont pour litre ; Bïsloire géné- rale des Pays-Bas, contenatit la descripiion des XV II provinces. Bruxelles. 1720 et 1743. 4 vol. La 6""^ édition a pour litre : Les délices des Pays-Bas ou description géographique el historique des M provinces Belgiques. Liège. Bassompierre, 17G9. 5 vol. La 7""^ édition a le même titre. Anvers, 178G. S vol.

1702.

23. Plan intitulé : Liège, autrement dite Légia et Leodium, contient celles choses notable, le palais et collèges des chanoines, 4 abb. des frères, 3 des vierges, des cloîtres pour les 4 ordres priants, 52 paroisses, 52 offices, 1 i portes, \Q faubourgs, G places publiques, 5 hospiiaux, 1G ponls, 1 slatue équestre d'or que Charles duc de Boiirg'^ donna pour pénil'^'^ de sa tyrannie.

Ameslelodami apud C. Allard^ cuin privileg. (<).

Avec 2 notices en français el en hollandais. L'une : Liège, ville ca- pitale de l'évêché du même nom, enclavée dans les Pais Bas, et du cercle de Westphalie, etc.

L'autre :

1702. Le magistrat a cédé la ville aux troupes des alités, le 14 d'octobre, etc.

(•) Allard (Paul). Voyez la note (') pag»; 222.

262

Avec les armes de la ville.

C'est une copie dcsn°s lu et suivants , à une échelle assez grande. Larg. O^SGS, haut. O^S^d.

Se trouve dans l'ouvrage intitulé : La galerie agrèahle du monde, Von voit un grand nombre de caries irês-exacics el de belles tailles douces, les principaux empires, roijauines, elc. : le tout mis en ordre el exéculé à Leide, par Pierre Van dcr Aa, marchand /i- braire {^). 60 volumes in-folio, reliés en 53. Tomes XV et XVI, 106.

1702.

N* 24. Vue intitulé : Civitas Leodiensts. Cette vue est prise des hauteurs de S'.-Gillcs. C'est la plus petite connue.

Diamètre, 0'"05.

Se trouve sur une médaille en argent, portant l'inscription sui- vante à l'avers : Excellentissimo viro Joscplio marchioni de Ximénès exerciiuum prœfcclo moderaù rcghninis el servalœ civibiis jiisiilios monumentum, ex. P. C. 1702.

1702.

N" 25. Plan intitulé : Prise de la ciiadellede Liège, en octobre 1702.

Sur la même feuille se trouvent les places de Hombourg, de Trêves el de Trarbach; elle est inliluléa : Places des Paijs-Bas. Dressées au dépôt général de la guerre sous la direciion de M. te Ucui* g^^ Pelet. Lilli. de Kaeppclin , Quai Voltaire, n" 15. Gravées par Ch, Schreiber, rue Childebert, \ . Echelle de 1 à 20,000.

Ce plan donne exactement les fortifications de la citadelle et celles autour du couvent de la Chartreuse faites par Coëhorn , ainsi que quelques roules des lignes construites par cet ingénieur en 1692. Beaucoup de noms sont mal orthographiés et tout à fait méconnais- sables.

Larg. O^^oll), haut. O-^IOÎJ.

('] Van dcr Aa (Pierre). Voyez la note ('] page 225.

263

Se trouve dans l'ouvrage inlilulé : Collection de documents inédits sur l'hisloire de France , publiés par ordre du roi ei par les soins du nnnislrc de finstrucùon publique. Première série. Histoire poli- tique. Mémoires nnliia'ircs relatifs à la succession d'Espagne sous Louis XIV, extraits de lu corrcspondunce de la Cour et des généraux, par le lieuieuunt gméral De Vault, directeur du dépôt de la guerre, mort en I7U0 , revus , publiés ei précédés d'une introduction par le lieuleuant général Pelel . député de la Haute Garon)ie , directeur général du dépôt de la guerre. Paris. Imprimerie l'Oijale, 4855.

1721.

N" 26. Plan intitulé : Carie figurative de Vassise des hures des mahais de la Cité, avec la voûte des dits mahais, depuis le premier bure jusqu'au bassin de S'.-5eyeri?j, et celle des dites bures, depuis le dit bassin jusqu'au Perron du marché. Levé par le sieur II. Léo- nard, ingénieur de la ville. Avec une légende en dessous.

Ce plan donne le parcours de la Legia (Basses Rieux) depuis le faubourg S"-"-Marguerile à l'endroit appelé Bas-Rieux jusqu à l'iiôlel de ville, celui de la branche nommée Faiise Rien, et en outre la voûte des maliais (galeries d'écoulement), comme il est dit dans le titre. Les rues avoisinantes sont figurées sur ce parcours. Larg. O'nTâ, haut. O-"!?.

Se trouve dans l'ouvrage inlilulé : Recueil contenant les édils et règlcmens faits pour le paijs de Liège et comté de Looz par les écéques et princes, tant en matière de police que de justice, etc., par MM. G. deLouvrex. Liège. Everard Kints. 1750. Tome II, page 266.

1733.

27. Vue intitulée : Leodium nobilissima Eburonum et totius Germaniœ inferioris celcberrima civilas. F. Destaîn pinxlt anno 1753. L. Desplaces, sculpsit. ( ' ). Cette vue est assez exacte. Elle est prise des hauteurs de S'-Gillcs.

(') Dcsplaces (Louis), dcssinaleiir et graveur à l'eau forle et au burin, en 1G8'2, mort en 1759. Ch. Le Blanc donne une suite de 75 pièces celle-ci ne se trouve pas. Manuel de l'amateur d'estampes. T. II, p. 120.

2G4

On voit sept corps de bâtiments à la citadelle. Larg. O-ÔO, haut. 0'"18.

Celle vue se trouve giav<^e sur l'almanacli dit des tréfonciers. Cet almanach, qui avait en tête les armes de l'évèque régnant , contenait en outre les armoiries de tous les chanoines de la cathédrale : les unes et les autres étaient ajoutées chaque année à la planche une fois faite en 1753. Le titre en est : Noniina, cognom'ina ac ins'igma rcve- rendorum admodiim pcnlluslrhiin el generosoriun D. D. canomca- rum cathedrcUis eccles'iœ Leodiensis.

Le plus ancien exemplaire connu de cet almanach est de 1764 ; il a paru jusqu'en 1792 ( ' ).

1750.

N°28, Plan intitulé : Plan de la ville et faubourg de Liège fait par le sieur Lambert Thomas, ingénieur, avec privilèije de son altesse sérénissime évêque et prince de Liège, duc de Bouillon, marquis de Franchimoni , comte de L'Ox,, etc. Le contenu de la ville de Liège entre les murailles 1)4528 petites verges, 4720 grandes verges, 25G honniêre et ii grandes verges. Echelle de 1 à 4800.

Le plan est orienté.

Dans le coin supérieur, à gauche, se trouvent les armoiries de l'é- vèque Georges Louis de Berghes, de 0,22 de hauteur; adroite, on voit un péron de 0,23 de hauteur. Dans le coin inférieur, à gauche, est la : Table des églises de la ville et faubourg de la ville de Liège : les cn~ gliscs sont représentées avec des petites croix, etc., comi)renant 90 numéros. Dans le coin inférieur, à droite, est la : Table des rues de la de la ville et faubourg de Liège, comprenant 245 numéros. En outre, dans le bas, on voit, à gauche, V Élévation de la Mais on d' ville de Liège du côté du marché , avec la date de 1728 sur le fronton, et à droite VElévation et pei'speclive de la Maison d'ville de Liège.

Ce plan s'étend à rOtiesl jusqu'aux Dominicains et N. D. des Lu- mières au faubourg S"^-Margucrile, et jusqu'à S'-Gilles; au Nord, jus-

{ ' ) Recherches bibliographiques sur les almanachs belges, par A. Vûir- néc. Bruxelles. 1852.

265

qu'à Coronmeuse et jusqu'à l'église de S'«-Walburge; au Sud, jusqu'à la Chapelle du Paradis; à l'Est, enfin, jusqu'au couvent desChartreux.

Quoique ce soit un plan géométi'ique, les maisons y sont cependant représentées en élévation : les monuments sont représentés en plan.

Ce plan est très-remarquable , malgré quelques inexactitudes de détail.

Larg. 0"^45, haut. 0™72.

Ce plan est très-rare; il se trouve dans la collection de M. Ulysse Capitaine et dans celle de M. Rémont, architecte de la ville de Liège.

i7ô7.

N" 29. Vue intitulée : Vue et perspective de la ville de Liège et ses environs prise de hauieur entre S^-Gilles et sur Avroij. Joh. Ang. Corrinns , sculps. Remacle Leloup de Spa , fecit. \ 757 ( ' ). Cette vue est exacte; tous les édifices sont représentés sous leur véritable forme.

Larg. O-nSS, haut. On»225.

Se trouve dans l'ouvrage intitulé : Les délices du pays de Liège ou description gi'ographiqiie, topographique et ckorograpliique des mo- numens sacrés et profanes de cet évêché, principauté et de ses limites. A Liège, chez Everard Kints , imprimeur de son altesse. 1758. Tome I, page 91.

1757.

N" 50. Vue intitulée : Liège en 1757 et ses trente deux bons métiers. 0"^^^ Ilenrotte ^ dessinateur. E. Hcusch, sculp. Lilh. de D. Fabru , rue Neuve derrière le palais. 17. Liège. N. Guitel, éditeur, place du Marché. N" 17. Déposé. Avec une légende de 72 numéros et un cadre en feuillage dans lequel sont groupées les armoiries des 52 métiers avec les émaux au naturel.

(' ) Corrinus (Johann August ), graveur au burin, à Leipsic en 1682, travaille à Augsbourg et mourut en 1758. Cette vue ne se trouve pas dans la suite des 100 planches que Ch. Le Blanc lui attribue. Slanucl de l'amateur d'estampes. T. II, page 54.

266

Ce plan est une reproduction du n" précédent faite en 185 . Il est

fort bien gravé.

Larg. 0'"42, Iiaut. 0™ô2.

Se trouve encore dans le commerce.

1740 ?

No 31. Plan intitulé : Plan de la ville de Liège. Ce plan a été levé par le P. Christophe Maire de la compagnie de Jésus, comme il est dit ci-dcssoiis. 11 est très-exact. 11 est accompagné d'une légende des ponts , d'une autre des portes , rues , etc., et d'une liste des églises collégiales et des paroisses. Il est orienté et a une échelle. Un coin est enlevé.

Larg. 0'"34, haut. 0'"34.

Ce plan se trouve sur la carte intitulée : Carie delà principauté de Lirge et de la. comté de Namur tirée des observations fuites sur les lieux, par le R. P. Nicolas Le Clerc, avec un plan de la ville de Liège levé par le R. P. Christophe Maire D. L. C. D. J. (de la com- pagnie de Jésus), dédiée à Son Aliesse Evêque prince de Liège et à ses états par leur très-humble serviteur P. Maire.

1740?

N" 32. Plan intitulé : Plan de Liège. A Paris , chez le sieur Le Rovge, rue des grands A uguslins. C'est une copie exacte du précédent; seulement il n'a pas de légende et le coin n'est pas enlevé. Larg. 0'»34S, haut. 0"'33S.

Se trouve dans l'ouvrage intitulé : Recueil contenant des cartes nouvelles dressées sur des morceaux levés sur les lieux et les mémoires les plus nouveaux, dédié à Monseigneur le comte d'Argençon, ministre de la guerre. A Paris. Par et chez le sieur Le Rouge , ingénieur géographe du Roy , rue des grands A uguslins , vis-à-vis le Panier Fleuri, Avec approbation et privilège du Roy. 1742. 1 vol. in-folio.

1744 à 17G3.

N" 53. Vue de la ville de Liège, sans titre, se trouvant en bas d'une gravure représentant S'-Joseph ayant l'enfant Jésus sur ses genoux

2G7

et doré par un moine et une religieuse. Au-dessus de la ville plane un ange portant un étendard aux armes de Bavière , avec cette ins- cription : /. T. prolecteur de la confrérie. Au bas de la gravure est cette inscription : S. Joseph notre patron et protecteur ^ P. P. N. B. Andrez f. Celte vue est prise des hauteurs de S'-Gilles. Larg. On^OOjhaut. 0"»3S. Celte gravure doit être le frontispice d'un ouvrage imprimé à Liège.

1748.

54. Vue intitulée : Liège. Se vend à Wesel chez François Jacques Pioder^ librairc.J. De Deijer{^) adnat. deL 1748. C.Schule fec a f Linz. 17'J0. Cette vue est prise des hauteurs de Cointe et tout y est très-exactement représenté.

Larg. 0"40, haut. O^ïi^^.

Fait partie de la collection de M. Lavalleye.

4730.

5o. Vue intitulée : Liège oder Lultich. F.-B. Werner delin. Johan Frîderich Probst, hœres Jeremiœ Wollfy, excud. Aug. Vind. Avec les armoiries de la ville de Liège à la partie supérieure à droite et une légende en français et en allemand.

Celte vue est assez détaillée : les édiflces y sont représentés exacte- ment et plus en grand que sur les autres planches du même genre. Elle est prise du Sud, sur les hauteurs de S'-Gilles. On voit très-bien tous les bâtiments delà citadelle.

Larg. l'°07, haut. O-^SâS.

Cette vue doit faire partie d'un ouvrage allemand. Elle est du même graveur que le plan renseigné sous le n" XI de ma liste des plans de Tournai. C'est pourquoi je lui suppose la même date.

Fait partie de la collection de M. Lavalleye et de celle de M. le ca- pitaine Dcjardin.

(' ) Beyer (J.-D.), graveur au burin , travaillait à Berne vers 1712. Cu. Le Blanc. Manuel de l'amateur d'estampes. T. 1, p. 529.

37

268

i781.

56. Plan intitulé : Projet d'une nouvelle place publique à for" wer à Liège. J.'B. Renoz invenit et delineavil. H.-J. Godin sculp. Echelle de 1 à 1000.

Ce plan ne contient qu'une petite partie de la ville,dans le quartier autrefois appelé le quartier de l'Ile. Il est limité entre les rues du Mouton Blanc, du Pont d'Ile, l'église de S'-Denis, l'Université, la rue des Carmes et la place S*- Paul. On y voit en projet une partie des rues qui aujourd'hui sont percées sur cet emplacement. Larg. O-nôeS, haut. G^BS.

Se trouve dans l'ouvrage intitulé : JVotes relatives au plan d'em- bellissement de la ville de Liège , qui , à l'unanimité des suffrages, a remporté le prix de la Société d' Emulation de la même ville le 2 février 1781. Par M. Renoz , architecte. Liège. 1781. 1 vol. in-4.

1782.

37. Vue intitulée : Vue et perspective de la ville de Liège et de ses environs prise sur une hauteur entre S'-Gdles et Avroy. Antoine Leloup deline. H. Godin sculpsit. Avec les armes de Liège.

Cette vue est prise des hauteurs de S'-Gilles et paraît être une copie réduite de celle des Délices du pays de Liège , 28 de cette liste.

Larg. 0°'325, haut. O-IO.

Se trouve dans l'ouvrage intitulé : Les amusements de Spa^ seconde édition, revue, corrigée, etc., en deux volumes, par J, Ph. de Lim- bourg. Amsterdam. 1782. Tome I, page 104.

1783.

38. Vue intitulée : Vue d'une partie de la ville de Liège prise sur le pont de Meuse, faisant partie d'une collection de vues du pays de Liège. 1. Fayn sculpsit. Leodii. 1783 ( ' ).

On voit sur cette vue la tour en Bêche , les églises du séminaire

( ' ] Fayn , graveur et architecte , l'un des membres fondateurs de la Société d'Emulation de Liège, a gravé un certain nombre de pièces.

~ 269

(Prémonlrés), des Croisiers el des Jésuites (Université), ainsi que les- ponts des Jésuilei (petit et grand) sur le premier plan ; sur la rive droite de la Meuse , sont des fosses à tan et des tanneurs occupés à travailler.

larg. 0"47, haut. O^Sl . La collection dont celte vue fait partie se composait de 4 planches. Celle-ci seule a été gravée. Les autres sont en la possession de M. Magis.

4789.

59. Plan intitulé : Plan de la citadelle de Liège telle qu'elle exisiail en 1789 et ses environs , dressé d'après les documents du cadastre elles renseignemens donnés par fauteur. 1858. Echelle de i à 5000.

Ce plan donne une grande partie de la ville sur la rive gauche de la Meuse et s'étend assez loin dans le faubourg S'* Walburge. Le che- min suivi par les 600 Franchimontois y est indiqué. Plusieurs édi- fices existant à cette époque y sont omis.

Larg. 0"45, haut. CnSG. Se trouve dans l'ouvrage intitulé : Promenades historiques dans te pays de Liège, par le docteur Bovy. Liège, Collard'm. i 858. 3 voL in-8.

1802.

N" 40. Vue intitulée : Liège. Celte vue est petite : c'est une copie réduite du n" 29 des Délices du pays de Liège. Larg. O'nUS, haut. O^'SS.

Se trouve dans l'ouvrage inliliilé : Voyage dans la ci-devant Bel- gique, et sur la rive gauche du Rhin, orné de 1 3 cartes, 58 estampes et des notes, par J.-B.-J. Breton. Paris. 1802. 2 vol. in 8. Tome II , page 58.

1804.

N" 41. Vue d'une partie de la ville de Liège, sans titre, se trouvant au bas du portrait do Napoléon Bonaparte. Dessiné et gravé par

270

L. Jehotte à Liège. 1804. Déposé à la Bibliothèque Nationale , an XIII ( ' ).

Celte vue représente le pont d'Amcrcœur et le faubourg incendié

par les Autrichiens en 1795; Bonaparte passe sur le pont et soit de

la ville,probabIement au moment il vient d'en relever le faubourg,

ce qui eut lieu, en effet, lors de la visite qu'il fit à Liège en 1804.

Larg. On^SI, haut. O^OGS.

1822.

N" 42. Plan intitulé : Plan d'une partie de la ville de Liège avec le projet de deux nouvelles rueSy l'une depuis la place de la salle du spectacle jusqu'à l'Université, Vautre depuis la place S^-Paul jusqu'à

la rencontre de la première. Echelle dQ Avec une

légende.

Ce plan donne une partie de l'ancien quartier de l'Ile : une des deux rues dont il y est ici question a été exécutée , c'est la rue de l'Université : quant à l'autre , elle l'a été parallèlement à celle du projet et dans le prolongement de la rue du pont d Avroy : c'est la rue de la Cathédrale.

Larg. 0"^245', haut. 0'"27.

Se trouve dans l'ouvrage intitulé : Société libre d'Emulation de Liège pour l'encouragement des lettres, des sciences et des arts, sous la protection du roi. Procès-verbal de la séance publique du 25 dé- cembre 1822. Liège. Latour. 1823. 1 vol. in-8, page 104.

Ce projet est à M. Dewandre.

1827? Vue intitulée : Tombeau de Grétry. Dédié a la Société libre

( ' ) Vovez la note (13] des cartes.

Le portrait du premier consul dont il est ici question est peut-être le plus remarquable des ouvrages en taille douce de Jéholte. Lamb. Bassenge, rcprcsenlanl liogcois au Corps législatif, offrit à cette assemblée, au nom de l'auteur, dans la séance du 7 nivôse, an XIll, un exemplaire de celte gra- vure; menlion honorable en fut faite au procès-verbal cl le dépôt ordonné dans l'une des salles ,du Corps législatif Bec de Lièvre. Biographie liégeoise. Ulysse Cvpitaine. Nécrologe liégeois pour 1851, p. 62.

271

d'Emulation et d'encouragement pour les sciences et arts. Liège. A. Ferd. Fanton pinx. A. Moreau sculp. A Paris , chez Chaïllon Poirelle, m^ d'estampes, rueS^-Honoré, n" 140. A Liège, chez Avanzo etMorganie, rue Pont d'Ile. Déposé à la direction.

Sur le piemier plan sont les neuf muses, se montrant au loin le quartier est Grétry : à gauche est la ville de Liège personnifiée par un génie embrassant le perron et renversant son flambeau : à droite est le tombeau de Grétry dont un amour grave l'épitaphe. Dans le fond du tableau est le quartier d'Amercœur : le soleil se couche derrière la maison est Grétry.

Larg. O'"?!, haut. 0°>52.

Fait partie de la collection de M. Ulysse Capitaine.

1827.

44. Plan intitulé : Plan de Liège, dressé par Vingénîeur revi- ficaieur de la province. Octobre 1827. Lith. de Dewasme-Pletinckx, lith.de la cour des P. B. L. Armand sculpK Echelle de 1 à 5000.

Ce plan donne lindicalion de tous les hôtels. La rue de la Régence

est commencée : celle de l'Université est en projet. Le quai d'Avroy

n'est pas encore comblé non plus que celui de la Sauvenière. C'est le

premier plan de Liège, fait avec exactitude, et sur une échelle métrique.

Larg. 0,67 sur 0,57.

On rencontre ce plan assez fréquemment.

1827.

N''4S. Plan intitulé : Plan de Liège. Lith^ roy^^ de Jobard. Dressé et lith" par A^. Echelle de 1 à COOO.

C'est une copie du précédent à une échelle moitié moindre. Larg. OmSjhaut. O'n28o.

Ce plan a été reproduit en 1853 avec les modifications survenues. (Voyez no 70).

1828.

N" 46. Plan intitulé : Pla7i de la ville de Liège dressé d'après le plan du cadastre. Publié par Avanzo et Morgante , m^^ d'csfampcs ,

272

rue du Pont d'Ile. 1828. Echelle de 1 à 3000. Avec un renvoi des hôtels et l'orienlation.

Sur la même feuille, il y a une carte routière des environs de Liège.

Ce plan donne plusieurs projets de rues , enlr'aulres celui de la Cathédrale, qui a été exécuté; celui de la rue Grélry, quoique la rue de rUniversilé ne fût pas encore faiîe ; enfin , celui d'une rue dans le prolongement du Ponl-des-Arches ahoulissant derrière l'hôtel de ville. Le quai d'Avroy n'est pas encore conihlé.La ville est divisée par quartiers.

Larg. C^ee, haut. O^'SaS.

Ce plan est devenu assez rare.

1830.

47. Plan intitulé : Plan communal de la ville de Liège. Collon del. Dessiné par C.-J.-R. Boyens. Lïth. de Jobard, frères. Echelle de 1 à 10,000. Avec une légende.

Ce plan est restreint à la commune de Liège. 11 indique les limites des quartiers du Nord, de 1 Est, du Sud et de l'Ouest. Le quai d'Avroy est déjà comhlé; mais le quai de la Sauvenière ne l'est pas. Larg. O^Cô, haut. O'^SS. Ce plan ne se rencontre plus guère.

1831?

Plan intitulé : Plan de Liège. Etablissement géographique de Bruxelles. A\ec une rose des vents, une légende des Places publiques et rues qui n'ont pu être ccriles sans confusion, de 171 n^^ et une des Édifices publics cl puriiculiers remarquables, de 52 n"^. Sur la même feuille, on a donné une Vue du palais de justice de Liège et la représentation dune Machine à vapeur à simple effet.

Le plan est divisé en carrés avec des lettres reproduites dans les légendes. Le quai de la Sauvenière n'est pas encore comblé : la rue de rUniversité n'est pas achevée. Les forlilicallons de la citadelle et celles de la Chartreuse y sont représentées assez exactement. Larg. 0'"59, haut. 0"^57.

Se trouve dans l'atlas intitulé : Carie de la Belgique d'après Fer-

273

raris, augmenléedes plans des six villes principales et de Vindication des routes, canaux et ànlres travaux exécutés depuis \717 jusqu'en 1831 . 42 feuilles. Èlublissemeni géographique de Bruxelles. Feuille

1835.

N" 41). Plan intitulé : Plan des environs de Liège. Dressé en juin 1835 , par l'ingénieur vérificateur du cadastre de ta province et dessiné par L.-N. Vreuvick, emploijc du cadastre. Gravé par J.-Ii. Blasseau et Biclaerds. Gravé et imprimé à l'établissement roijal de Util, de Dewasme-Pletinckx. Du fonds de J, Desoer , imprimeur libraire, à Liège. Echelle de 1 à 10,000.

Ce plan ne donne que les quartiers de l'Est et du Nord de la ville de Liège; mais il va jusqu'à Chênée et Jupille à l'Est. Il a été fait pour les projets de chemin de fer vers la Prusse et pour le projet du canal de Luxembourg : il indique aussi le projet de la rue Grétry et de quelques autres rues. Le quai de la Sauvenière n'est pas encore comblé.

Larg. O-^GS, haut. 0'°43b.

Ce plan est encore commun.

1836.

N" 50. Vue intitulée : Panorama de la ville de Liège pris de la tour appartenant ci-devant au comte de Méan. Ch. Mozin pinx*» Martens sc^. Liège , publiée par D^^^ Avanzo et comp'^. 1856 , et à Paris, chez Ritiner et Goupil. Avec une légende de 14 numéros.

Celte vue représente les édiGces exactement, mais on n'y voit guère que les toits des maisons et aucune vue n'y est visible.

Larg. O'-DG, haut. C^IO.

Est encore dans le commerce.

1836.

N" 5 1 . Plan intitulé : Plan indiquant une partie de la direction du chemin de fer d'Anvers à Cologne comprise entre le sommet de la montagne d'Ans et Chaudfontaine demandée au gouvernement par

274

ta régence et les induslriels de la ville de Liège ^ fait et proposé par le soussigné. Liège , le ^ijuin 1856. (signé) M. Franck. Echelle de i à 10,000.

Le projet du chemin de fer projeté y est figuré.

Ce plan donne toute la ville. Le tracé du chemin de fer qui y est indiqué n'est pas celui qui a été exécuté.

Larg. 0°»d6, haut. C^SG.

Ce plan était joint probablement à un mémoire.

1858.

52. Plan intitulé : Plan communal de la ville de Liège et ses environs d'après le plan du cadastre , publié par Avan-:o et c'«, à Liège. 1838. Echelle de 1 à 10,000. Avec une légende.

Ce plan donne toute la commune de Liège comme le n" 43 , et s'étend vers l'Est jusqu'à Chénée et Jupille comme le n" 45. La rue Grétry et le pont de la Boverie existent : le chemin de fer vers l'Alle- magne n'y figure pas encore. Le quai de la Sauveniére est comblé.

Larg. 0'"75, haut. 0">G9.

Ce plan a été gravé après 1858, avec les modifications apportées à la ville : entr'autres en 1849.

1858.

53. Planintitulé : Plan de la villede Liège 1 SZS. Guide pittoresque et artistique du voyageur en Belgique. A Bruxelles , chez Uauman et comp^^, libraire^ rue des Pai'oissiens C. M.

Ce plan est petit et assez bon. Le pont de la Boverie n'existe pas encore. Le quai de la Sauveniére n'est pas entièrement comblé.

Larg. 0">185, haut. 0™135.

Se trouve dans l'ouvrage intitulé : Manuel du voyageur sur le chemin de fer belge^ par A. Ferrier. Bruxelles. Uauman. 4840.

Il se trouve aussi dans l'ouvrage suivant : Nouveau guide du voya- geur dans Liège, Spa, Ckaudfontaine elles environs. Liège. Philip- part, frères. 1844.

~ 27o ~

1859.

N" 54. Plan intitulé : Plan de Liège. Evg. Landoij, édit., Longue rue Neuve, 67, à Bruxelles. Guide indispensable du voyageur. Il a deux légendes des rues et places publiques et des monuments.

Larg. O-^Sô, haut. O""!?.

Se trouve dans l'ouvrage in lit ulé : Guide indispensable du voyageur.

1840.

35, Plan intitulé ; Ville de Liège. Plan de trois nouvelles rues d ouvrir sur la propriété dite des Augusiins, située au quai d'Avroy^ divisée en cent dix-sept lois. Echelle de 1 à 500. Orienté.

Les rues projetées sur ce plan ont été exécutées sous les noms de : rue d'Archis, rue des Augustins et rue Beckman. Ce plan se borne à la propriété des Augustins.

Larg. 0"'17, haut. O^il).

Ce plan était probablement joint à un mémoire.

1842.

N" 56. Plan intitulé : Plan de Liège. M. Cremctti, éditeur à Liège. Avec une légende de 57 numéros.

Le pont de la Boverie y est figuré : le quai de la Sauvenière est entièrement comblé : les rues d'Archis et des Augusiins ne sont pas encore jiercées.

Larg. 0'nl45, haut. O^IOS.

Se trouve dans l'ouvrage intitulé : Guide dans Liège ou description historique et topographique de cette ville , par Henri Delvaux de Fouron. Liège. Oudart. 1842, 1 vol. in-12.

1842.

N" 57. Plan intitulé : Ville de Liège. Plan de dérivation de la

Meuse. Lith. de Palante, frères, à Liège. Echelle de 1 à

Avec une légende.

Ce plan est un projet de redressement de la Meuse, qui n'a pas été

38

276

fxcculé : i[ ne donne que les rives de la Meuse dcpiiis l'église de Fétinne jusquau Pont-des-Arches.

?î>.i,'. 0"'28, haut. 0™i7.

Se trouve dans l'oiivr^.sic iuiilulé : Exposé de l'ancien état du lit de la ?t!ense dans la ville de Liège lors de l'inondation de 1784 et de son état actuel. Projet de dérivation directe de la Meuse à Liège, en amont du pont de la Boverie , etc., par Dubois Moiiard et de Bas- sompierre, usiniers. Liège. 1842. 1 brochure in-fi.

1845.

ôN" 38. Plan intitJilc : Plan parcellaire de la ville de Liège el partie de sa banlieue, dressé par l'inspecteur du cadastre soussigné, dessiné par J.-J. Jamar , inspecteur des travaux publics de la ville , litho- graphie par Palanie, frères. Déposé, Liège, le 1" septembre. 1843. {signé) Baijet. Echelle de 1 à 2500. En 4 feuilles.

Ce plan s'étend au nord jusqu'au commencement du faubourg S*^- Walburge; à l'est, il va jusqu'à la rue Marengo, l'église S'-Remacle et le Casino ; au sud, jusqu'au pré Jlativa et la station des Guillemins, el à l'ouest, jusqu'à S'-Laurent et l'église S'^-Marguerite.

C'est, jusqu'à présent, le plus complet, le plus exact, le plus dé- taillé et le plus grand des plans de Liège. Il y a cependant eu beau- coup de changements depuis qu'il a paru. On y a figuré un projet de redressement de la Meuse qui n'a pas été exécuté.

Larg. în'24, haut. 0"'95.

Ce plan sera bientôt remplacé par le n" 98, qui sera encore plus étendu.

1845.

59. Plan intitulé : Plan d'une partie de la ville de Liège. Echelle de l à 2300.

Ce plan est accompagné d'une longue explication signée : Liège ce 2Ii septembre 1845, G. L. Léonard.

Il donne seulement le cours de la Meuse depuis la rue de la station jusqu'au pont de la Boverie , avec les rectifications ; sur la rive droite

277

passe un cliemin de for arrivant par la rue de la station et aboutis- sant à la station de l'Est, sur le quai de Longdoz.

Larg. 0"'54, haut. O-^SÎ). 1845?

N" 60. Plan intitulé : Plan contenant les projets d'une siauon intérieure pour le chemin de fer et d'un bassin de commerce avec ligne de flottaison au niveau de la station , mis en rapport avec la Meuse dérivée suivant la direction pro-posêepar M. Franck et adoptée en 1858 par le conseil général des Ponts et Chaussées , dressé par l'ingénieur en chef, à Liège. 1842. Gerardot de Sernioise. Vu et présenté par l'inspecteur divisionnaire des Ponts et Chaussées {étaif signé) Vifquain. Echelle de 1 à

Ce plan ne donne que le nouveau cours proposé, le quartier d'Avroy el de S'-Jacques.

Larg. 0'""'4, haut. 0"'18.

Se trouve dans l'ouvrage intitulé : De la dérivation de la Meuse au poiutdevuedes intérêts généraux du commerce et de V industrie, etc. par M. Franck. Liège. 1845. 1 brochure in-8.

1845.

N" 61. Plan intitulé : Amélioration de la navigation de la Meuse dans la traverse de la ville de L'iége. Plan général dressé en 1 857 , présentant le projet du nouveau cours à donner à la Meuse avec i établissement d'une station intérieure pour le chemin de fer, d'un bassin de commerce, de magasin el entrepôt suivant le plan de M. de Sermoise , ingénieur en chtf de la province de Liège . présenté par M. l'inspecteur Vifqua'in, et approuvé de nouveau par le conseil gé- néral des Ponts et Chaussées en !84'2 , pouvant être mis en rapport avec le projet du canal latéral de la Meuse , de Liège à Macstr'icht , au moyen d^un système de barrages mobiles proposé le i" octobre 1842, par M. Kummer , ingénieur en chef chargé spécialement du service des canaux et rivières. Ecl'.elle de 1 à 10,000.

Ce plan donne presque toute la ville cl le cours de la Meuse, depuis

278

le pont du Val-Benoît jusqu'à Coronmeuse. Le projet de redresse- ment et de dérivation qui s'y trouve indiqué est à peu près celui qui a été exécuté.

Larg. 0'"515, haut. 0™û9o. Se trouve dans le même ouvrage que le précédent.

■184o ?

N" G2. Plan intitulé : Carte d'assemblage des concessions de mines de Iwuille de Liège et des environs, par J. Mohren , géomètre et di- recteur de houillère. Etablissement géographique de Bruxelles, fondé ■par Ph. Vandermaelen. Ch. Swolfs, grav. En 6 feuilles. Echelle de 1 à 10,000. Avec une Liste des concessions et extensions sur les deux rives de la Meuse.

Ce plan est accompagné de C feuilles de coupes.

11 s'étend le long des rives de la Meuse, depuis Chokier jusqu'à Cheralte et jusqu'à Vaux-sous-Chèvremont, sur l'Ourtlie. Il indique, par des teintes distinctes, toutes les concessions des différentes houil" lères.

Larg. l'"9I>, haut. 0"'963.

Est encore dans le commerce.

1850.

65. Plan intitulé : Plan de Liège et de la commune. Revu par M.Ptenier, inspecteur des travaux publics de la ville. Echelle de 1 à 40,000. Avec une légende.

Ce plan donne toute la commune et la délimitation des quartiers du Nord, Sud, Est et Ouest.

Larg. ©"«GOS, haut. 0"'4G.

Se trouve dans l'ouvrage intitulé : Nouveau nuide dans la ville de Liège, etc., par F. Guilleaumc. Liège. Lardinois. 1850. i vol. in-12.

1851?

N" G4. Plan intitulé : Carte pour déterminer l'emplacement de la station intérieure et centrale de la ville de Liège. Etab^ géographique dePh. Vandermaelen. Echelle de 1 à 4000.

279

Ce plan donne toute la ville, et s'étend d'un côté au delà du pont du Val-Benoît. Il est établi pour prouver que la station de Longdoz est le placement le plus convenable pour la station intérieure et cen- trale de la ville de Liège. Il indique , dans ce but, tous les établisse- ments industriels qui entourent cette station, et les divers chemins de fer qui y aboutissent et y aboutiront plus tard : les raiiways vers Malines et vers l'Allemagne y sont raccordés avec le chemin de fer de Namur et celui de Maestricht.

Larg. i^Oo, haut. 0™7S.

Est joint au : Mémoire sur la station de Longdoz considérée comme emplacement de la station centrale et intérieure des chemins de fer à Liège , par une réunion de fabricants et de propriétaires. Liège. Desoer. I85I.

1831.

65. Plan intitulé : Projets de travaux à exécuter à Liège, pour garantir la ville des inondations et pour relier le bassiii lioniller de la Meuse au canal de Maestricht. Echelle de 1 à 10,000. Avec une légende.

Donne la rive droite de la Meuse et une partie de la rive gauche.

Larg. 0™50, haut. O-^aoS.

Se trouve dans l'ouvrage intitulé : Des moyens les plus économiques de mettre Liège a l'abri des inondations et de rattacher les charbon- nages et les établissemenis industriels de la vallée de la Meuse au canal de Maestricht, par Borguet. Liège: iSol . 1 vol. in-8.

4851.

N" 66. Plan intitulé : Projet du chemin de fer de Maestricht par la rive droite avec embranchement vers la Meuse, à Liège. Echelle de 1 à 10,000. Avec une légende pour les travaux proposés.

Donne toute la partie de la ville sur la rive droite de la Meuse et une portion des quartiers de la rive gauche.

Larg. O-nâôS, haut. O^'SOS.

Se trouve dans l'ouvrage intitulé : Notes publiées à l'occasion des

280

projets de travaux qui vont être soumis par le gouvernement à la Chambre des représentants, par Galoppin. Liège. 1851. i brochure in-8.

1852.

N" 67. Plan intitulé : Nouveau plan de la ville de Liège indiquant Vamélioralion du régime de la Meuse d après le projet de M. l'ingé- nieur en chef Kummer , approuvé par M. le nmiistre des travaux publics. Bruxelles , le \5 juin 1852. Etablissement lithographique de Domi^'^ Avanzo, à Liège. Echelle de 1 à 10,000. Avec une légende pour les travaux de la dérivation et du redressement de la Meuse, et une autre , composée de 20 n'^ pour les rues et édifices de la ville.

Larg. O-^SS, haut. 0™40. Est encore dans le conimerce.

1852.

No 68. Vue de la ville de Liège, prise de l'embranchement des deux chemins de l'er, en avant du pont du Val-Benoît. Gravée par Lacoste et Brown, dessiné par Louis Huart.

Larg. O^'lô, haut. 0™06

Se trouve dans l'ouvrage intitulé : Guide du voyageur sur le che- min de fer de Mons'aMauage, et de Namiir a Liège. Bruxelles. 1852. 1 vol. in-8 en français et en anglais. Page 123.

1852 ?

No 69. Vue intitulée : Vue de Liège. Canelle lith. Imp. Simonon el Toovey.

Cette vue est prise du saillant du glacis, vis-à-vis du bastion 5 à la Citadelle, et est très-exacte. C'est une lithographie à deux tv^ntes.

Larg. 0"'24, haut. 0"M7.

Fait partie dune collection de vues de monuments , places pu- bliques, etc., de la ville de Liège. Il existe une autre collection de vues à une échelle moitié moindre, qui est une copie de celle-ci. (Voir len» 79).

281

1853.

N" 70. Plan inlitulé : Plan de la ville de Liège. Etablissement lithographique de 2)1"^ Avanzo , Cour des Mineurs , u" 3 , à Liège. Ch. Claesen se. Echelle de 1 à 6,000. Avec une légende pour les hôtels , composée de 20 n"*. Les travaux de la dérivation y sont in- diqués.

Ce plan est une copie modifiée de celui de 1827, n" 45. Larg. Qn-SeS, haut. O-^aO.

Ce plan a été reproduit postérieurement, avec les rues percées à travers les terrains du Béguinage S'-Christophe : la légende a été augmentée des lettres A et F, pour ces vues.

1835. 71 . Carte des environs de Liège. Echelle de l à 20,000.

Larg. 0"'692, haut. OnST. Celle carte iait partie de la Grande carte topographique de la Bel- gique en 250 feuilles, à l'échelle de 1 à 20,000, dressée et publiée par Ph. Vandermaelen , fondateur de l'éiablissement géographique de Bruxelles. N" 155.

1853. 72. Plan intitulé : Plan de modifications pour les stations et le travei's de la ville de Liège du chemin de fer de Liège à Bois-le-Duc par F. de Brmjne. Etablissement lithographique de Di^^ Avanzo, à Liège. Echelle de 1 à 10,000. Avec un renvoi pour les rues.

Ce plan s'étend, d'une pari, jusqu'au pont du Val-Benoît, de l'autre, jusqu'à Coronmeuse ; il renferme les villages de Millemorte, Liers, AUeur, Loncin, Ans. Il donne le tracé d'un chemin de fer partant de la station de Longdoz, et passant par ces divers villages, avec un pro- fil longitudinal.

Larg. 0"'1)5, haut. 0"'785. Ce plan est probablement joint à un mémoire.

1854. N* 73. Plan inlilulé : Projet d'un égout latéral à construire sous

28i2

les quais entre le canal latéral et le bassin de commerce , à Liège. Echelle de 1 à 2500.

Ce plan ne donne que le cours de la Meuse depuis les Augusfins, jusqu'à la fonderie de canons, avec les vues sur la rive gauche. Il est accompagné de ligures de détail pour l'égout. Larg. 1™26, haut. O-^ôoS.

Se trouve dans l'ouvrage inlitulé : Ville de Liège. Egoul latéral. Bapport de la commission spéciale chargée de l'examen du travail général de M. l'arclùtecte de la ville sur les égouts, suivi du rapport de ce fonctionnaire sur l'égout latéral. Liège. Redouté. 1854.

1854.

74. Plan intitulé : Plan des abords du pont dWmercœur. Liège. Echelle de 1 à 500.

Ce plan ne comprend que les abords du pont sur l'une et l'autre rive. Différents tracés pour ces abords y sont indiqués : celui qui a été décrété par arrêté royal , celui de M. Houbolto, celui du Collège et celui de l'architecte de la ville.

Larg. 0°>50, haut. O-^ô?.

Se trouve dans l'ouvrage intitulé : Ville de Liège. Reconstruction du pont d'Aniej'cœur et du pont des Arches. Nouvelles communica- tions à créer dans le quartier de la Madeleine. Rapports de la com- mission des travaux publics . Liège. 1854.

1855.

N" 75. Plan inlitulé : Extrait du plan de la dérivation de la Meuse , dressé par M. Kummer, ingénieur en chef. Lith. J. Peeters, rue du pont d' Avroy . Echelle de 1 à 10,000.

Ce plan s'étend depuis le pont du Val-Benoît jusqu'au pont des Arches, d'une part, et du jardin Botanique jusqu'à la station de Long- doz, d'autre part. Il indique les travaux qui ont été exécutés pour le redressement ou la dérivation de la Meuse.

Larg. 0™245, haut. 0«"125.

Se trouve dans l'ouvrage intitulé : Modifications proposées au plan de la dérivation de la Meuse à Liège, par J. Grass. Liège. 4855.

.- 2s:

1833.

N" 76. Plan intitulé : Plan A. Modifications proposées, par J.-J, Grass, ingénieur civil. Echelle de i à iO,000.

Ce plan a la même étendue que le précédent. Le tracé du redresse- ment et de la dérivation est le même que dans le premier; mais le bassin de commerce est remplacé par un autre, placé tout-à-fait contre ïe redressement. L'emplacement du bassin actuel et de 1 île du Com- merce est occupé par un parc.

Larg. O-n^iS, haut. O^ISS.

Se trouve dans le même ouvrage que le précédent.

1855.

77. Plan intitulé : Plan B. Modifications proposées, par J.-J. Grass, ingénieur civil. Echelle de 1 à 10,000.

Ce plan a la même étendue que les deux précédents. Le tracé du redressement et de la dérivation est aussi le même. Le bassin du Com- merce est encore supprimé et remplacé par deux bassins plus petits, contre le redressement. Sur le terrain du bassin du Commerce et de l'île, on propose des bâtisses.

Larg. 0"'245, haut. O^iaS.

Se trouve dans le même ouvrage que le précédent.

1835.

78. Plan intitulé : Plan indiquant le tracé d'un ensemble de chemins de fer , dressé et proposé par V ingénieur Fr. Splingard; pour remplacer les plans inclinés du chemin de fer de l'État aux abords de Liège avec station contigue à la ville entre les portes S^'-Marguerile et Hocheporle; pour mettre les villes de Liège et de Tongres en commuîiication entre elles ; d" pour relier aux deux tronçons précédents les charbonnages du nord de Liège. Transmis au département des travaux publics par lettre du 30 mai IBST. Echelle de 1 à 20,000, Établissement géographique de Bruxelles, fondé par Ph. Van der Maelen.

Ce plan donne toute la ville, depuis le pont du Val-Benoît jusqu'à

59

284

Coronmeuse,et la roule de Liège à Tongres, avec les villages le long de celle roule; il est terminé par la place de la ville de Tongres. Le chemin de fer projeté part de la station des Guillemins, vient traver- ser le faubourg S'«-Marguerile, près de la houillère, suit le fond Pirelte sur le versant opposé à la ville , décrit une sphère autour de Xliové- mont , puis suit la gauche de la route de Tongres, jusqu'à celle der- nière ville : un embranchement va se relier au chemin de fer de TÉlat à Ans; un autre dessert les houillères de Gaillard, Duval,etc.

Ce plan est accompagné d'un : Plati spécial de la partie du chemin projeté en spire entre les hectomètres 22 à 68, à l'échelle de 1 à 10,000.

Il y a, en outre, sur la même feuille, quatre profils longitudinaux de la route et deux profils transversaux.

Larg. 0'"54, haut. O-^iG.

Se trouve dans l'ouvrage intitulé : Mémoire sur un projet de che- min de fer ayant pour objet : une ligne entre les stations des Guillemins et d'Ans par Liège et permettant la suppression des plans inclinés ; 2" une ligne joignant les villes de Liège et de Tongres; 5" un embranchement raccordant aux lignes précédetites les houil- lères du quartier du Nord de la ville de Liège. Par Fr. Splingard. Bruxelles. 185S.

48S6.

N" 79. Vue intitulée : Vue de Liège. Prise de la citadelle. Elle est assez exacte. C'est une réduction du n" 69, lithographiée à deux teintes, comme celle-ci.

Larg. O'niô, haut. 0™08.

Collection de 13 vues représentant les monuments, places pu- bliques , etc., de la ville de Liège, à une échelle moilié moindre que celles dont le n" 69 fait partie.

1850.

80. Plan intitulé : Plan indiquant la position des arènes et des galeries qui fournissent l'eau à la ville de Liège. Echelle de 1 à lOjOOO. Avec une légende pour les galeries.

285

Ce plan ne donne que la partie, de la ville , située sur la rive- gauche ; il s'étend, de ce côté, au-delà d'Ans. Larg. 0^68, haut. 0"^48.

Se trouve dans l'ouvrage intitulé : Des eaux alimentaires de la ville de Liège. Rapport fait à f adminislration communale , par M. G. Dumont , ingénieur des mines, le iO février iS^ôG. Liège. Hed&ulé. 1856. \ vol. in-8.

18S6.

8! . Plan intitulé : Carte hydrographique de ta Hesbaye aux environs de Liège. Echelle de 1 à 20,000. Avec une légende pour les diverses indications du plan.

Ce plan s'étend vers l'Ouest et le Nord jusqu'à Voroux , Fooz , VilIers-lÉvêque, Wihogne, Paifve et Slins.

Il donne le nivellement des eaux souterraines. Larg. l'°635, haut. 0"»56.

Se trouve dans le même ouvrage que le précédent.

1856.

N" 82. Plan intitulé : Plan de divers projets pour remplacement du pont des Arches à Liège. Echelle de i à 500.

Ce plan comprend tout le quartier entre l'hôtel de ville et la Meuse ainsi que le parcours de ce fleuve, depuis le pont de Cheravoie jusqu'à la Golfe. Il donne les divers projets pour l'emplacement du nouveau pont des Arches et pour les rues qui doivent y aboutir.

Larg. I^'IO, haut. l^Oo.

Se trouve dans l'ouvrage intitulé : Ville de Liège. Bulletin admi- nistratif. Annexes. Reconstruction du pont des Arches. Rapport fait au collège des Bourgmestre et échevins , par M . Remont , architecte delaviUe, leiS février 1856. Liège. Redouté. 1856. 1 vol. in-8.

1856.

N" 83. Plans intitulés : Abord de la Commission des travaux; ^^ Abord de M. Delsaux , architecte provincial; ô'' !<='■ abord de

28G

M. le conseiller Janiar ; 4" â""» abord de M. le conseiller Jamar. Echelle de 1 à 500.

Ces plans se bornent aux abords du pont des Arches.

Larg. 0™25, haut. O-^Sb. Se trouvent dans le même ouvrage que le précédent.

18o6. N" 84. Plan sans titre, indiquant les abords du pont des Arches jusqu'au-delà de la rue des Tourneurs , pour les divers projets eo présence. Echelle de 1 à 500.

Larg. 0»û3, haut. O^^SO. Se trouve dans le même ouvrage que les précédents.

1858. 85. Plan d'une partie de la ville comprise entre la Meuse , la rue de l'Université, la place S*-Lamberl, le Marché et la rue du Pont. Echelle de 4 à 1250.

Il donne un projet de direction pour le pont des Arches, ayant une

rue dans son prolongement, aboutissant à droite de rhôlel de ville :

une autre rue part du pont de Cheravoie et aboutit au même point ;

enfin une ^^^ rue transversale , qui est la rue des Tourneurs élargie.

Larg. Q^d6, haut. 0™25.

Ce plan doit être joint à un mémoire.

4858. 86. Plan intitulé : Plan de la reconsiruciion du pont des Arches à Liège , présenté par M. HouboUe^ ingénieur^ et approuvé par arrêté ministériel en date du 31 mai 1858. Projet de percée à travers le quartier de la Madeleine. Établissement lithographique de P. Avanzo etCh. Claesen, Ch. Claesen Sep. Déposé. P. Avanzo et Ch. Claesen , éditeurs , boulevard de la Sauveniêre , 54 , d Liège. Echelle de 1 à 1000.

Ce plan, qui n'occupe qu'une partie de la feuille, donne le quartier situé entre l'hôtel de ville et la Meuse,et le projet de rue entre le nou- veau pont des Arches et la place S'-Lambert. Larg. O^^oQ, haut. 0'»44. Est encore dans le commerce.

287

1838.

N" 87. Plan intitulé : Ville de Liège. Plan indiquant la direction de l'égout latéral et de Végoul collecteur. Annexé au rapport du sous- signé ingénieur-directeur en date de ce jour. Liège, le 30 juin 1858 (signé) G. Blondcn. Etahl. Util, de P. Avanzo et Çh. Claesen , à Liège. A l'échelle de 1 à 2500.

Ce plan donne tout le cours de la Meuse, depuis le bassin du Com- merce jusqu'à l'entrée du canal latéral , ainsi que tout le bas de la ville sur la rive gauche, depuis les rues S'«- Véronique, Louvrex, Jon- fosse, devant S'^-Croix , Derrière-le-Palais, Hors-Château , du fau- bourg Vivegnis et rue des Bayards.

Larg. 0^i5, haut. O^S?.

Se trouve dans l'ouvrage intitulé : Rapport fait au collège dei bourgmestre et échevins sur les mogans a employer pour parer aux inconvénients que produit la submersion des ègouis , résultant de iélévation artificielle des eaux de la Meuse , par M. Blonden , ingé- nieur-directeur des travaux publics de la ville. Liéga. Ledoux. 4839.

48o8.

N" 88. Plan intitulé : Liège. Atelier de litli. de J. Coune. Liège. Avec une légende.

Larg. 0'"14, haut. 0^083 .

Se trouve dans l'ouvrage intitulé : La Meuse belge. Histoire , lé- gendes , sites et monumenis , etc., par le docteur Fremder (Morel). Liège. Renard. 1858. 1 vol. in-12.

4858.

N" 89. Plan intitulé : Noiiveau plan de la ville de Liège, indiquant iaméiioralion du régime de la Meuse d'après le projet de M.Cingé- nieur en chef Kum mer , approuvé par M. le minisire des travaux publics. Bruxelles, le i^juin 1852. Établissement lithographique de Dowque Avanzo, à Liège. Echelle de 1 à 10,000.

C'est le même plan que len" G7. Celui-ci, seulement, est orienté différemment et est un peu plus étendu. La légende pour les travaux

288

de dérivation et de redressement est la même; celle qui indique les rues et édifices de la ville contient ol numéros. Larg. O-^GO, haut. 0™453. Ce plan est encore dans le commerce.

90. Plan intitulé : Plan de la ville de Liège. Établissement U- tliograpkique de D'^^^ Avanzo, cour des Mineurs, n" 5, à Liège. Cli. Claesen se. Echelle de I h 6,000. Avec une légende pour les hôtels, de! à 21, et pour les rues percées à travers les terrains du béguinage S'-Clirislophe, de A à F. Ce plan est celui de 1835 (n" 70) modifié. Larg. O^DÎ), haut. 0"29. Ce plan est encore dans le commerce.

4859.

N" 91. Plan intitulé : Ville de Liège. Projet de stalion centrale sur Vile du Commerce. Annexé au rapport du soussigné en date de ce jour. Liège, 23 août 1859. Uingénieur-direcleur G. Blondcn. Établ' de E. Noblet, éditeur. Echelle de 1 à 2,000.

Ce plan ne donne que l'île du Commerce avec les quais environnants.

Larg. O-^Gl, haut. 0"'34o. Se trouve dans l'ouvrage intitulé ; Ville de Liège. Travaux pu- blics. Rapport de M. Blondcn , ingénieur-directeur des travaux publics de la ville sur le p7'ojet de station centrale , présenté par le gouvernement àC avis de l administration communale. Liège. Ledoux. 1839. 1 brochure in-8.

18o9.

N" 92. Plan intitulé : Liège. Lilh. de J. Coune ci Liège. Echelle de 1 à 20,000.

Ce plan ne donne qu'une partie de la ville^avcc les environs jusqu'à Allcur, Lantin, Liers et Millemorte. II indique le tracé de la galerie d'Ans (Dumonl) et le tracé de la galerie de Bruyne pour les eaux ali- mentaires.

Larg. 0'"d8j, haut. O^^âio.

289

Se trouve dans l'ouvrage inlilulé : Ville de Liège. Travaux publics. Rapport de M. G. Dumont sur les eaux alimentaires de la ville, Liège. Ledoux. 1859. \ brochure in-S.

18S9.

N" 95. Plan sans litre. Echelle de 1 à SOO.

Ce plan donne la partie de la ville comprise entre l'hôtel de ville et la Meuse, cl le projet de M. Neuville pour les abords du pont des Arches.

Larg. 0"'S6,haut. 0™7l.

Se trouve dans l'ouvrage intitulé : Quartier de la Madeleine. Agrandissement de ihôlel de ville. Abords du pont des Arches. Projet du II avril 1856. Idoles explicatives. Liège. Ledoux. 4859. I bro- chure in-8.

Ce projet est de 31. Neuville.

1859.

N'' 94. Plan sans titre. Echelle de 1 à 500. Ce plan est le même que le j)rcccdent, excepté qu'il donne le projet du bureau des travaux.

Larg. O^oG, haut. O-^TI.

Se trouve dans le même ouvrage que le précédent.

1842.

N" 95. Plan inlilulé : Nouveau plan de la ville de Liège, indiquant par ordre alphabétique les édifices publics , les monuments , etc., et donnant la liste complète des rues , impasses , avenues , boulevards , places , quais , faubourgs , etc., avec indication de leur position sur ce plan. Liège. F. Renard, éditeur, place S'^Jacques, 49. Lilh. de J. Coune. Echelle de 1 à...

Ce plan a une légende complète et est partagé en carrés auxquels la légende renvoie.

Larg. O-^ôO, haut, 0""2a5.

Se trouve encore dans le commerce.

290

1859. N" 96. Plan intitulé .' Lie^fc. Lûttich. Lilh. gèogr. Aust. v. Ed. Wagner. Darmsladl. Avec deux légendes, une de 29 numéros pour les édifices et une jusqu'à la lettre i pour les hôtels. Ce plan est divisé en carrés.

Larg. O-^IH, haut. O^lSb.

Se trouve dans l'ouvrage intitulé : La Belgique et la Hollande. Manuel du voyageur, par K. Baedekcr. Cohlenz. i859. \ vol. in-12.

1860.

97. Plan intitulé : Plan de Liège. Avec un légende. Echelle de 1 à 20,000.

Ce plan est une copie d'un plan plus ancien, probablement de celui qui se trouve sur une des premières éditions de la Grande carie ta- pographique de la Belgique^ de Vandermaelen. La station de Longdoz n'y est pas encore figurée, non plus que la rue de la Station, qui con- duit à la station des Guillemins.

Larg. 0"»16, haut. 0™16.

Se trouve sur la carte intitulée : Nouvelle carte de la Belgique di- visée en provinces et en arrondîssemenis judiciaires. J.-C.~J. Dos- sevay , rue de la Grande //e , 7 , près la place S^-Gery. Bruxelles. 1860.

1860.

N" 98. Vue intitulée : Liège. Del. et se. Lallement.

Cette vue est prise du quai des Tanneurs : l'ancien pont des Arches est à gauche.

Larg. O'oOS, haut. O^Oâ.

Se trouve sur une carte d'adresse intitulée : Imprimerie lithogra- phique et aulographique de Ch. Delhaxhe , rue devant S^-Thomas , 10, à Liège. Outre la vue de Liège, on voit encore sur cette carte la Foi, l'Espérance et la Charité.

1860.

N" 99. Plan intitulé : Plan communal, géométrique et parcellaire

291

de la ville de Liège el de ses environs , dressé d'après les plans du cadastre de la province et revu par W. Blonden, ingénieur-directeur des travaux publics de la dite ville, avec i approbation de MM. les ministres des travaux publics el des finances, lithographie et publié par D. Avanzo. Liège 18G0. En seize feuilles. Echelle de 1 à 2,500.

Ce plan sera plus grand que tous ceux qui ont été mentionnés dans cette notice : c'est une extension du plan n" 58. Je ne puis pour le moment donner d'autres renseignements.

Larg. 2'"40, haut. i^7'i.

Ce plan doit paraître prochainement.

40

MELANGES.

Nous devons à l'obligeance de M. Rullen, industriel à Liège, com- munication d'une lettre autographe deGrétry, par laquelle il déclare renoncer à la succession d'une de ses sœurs, dame Dorothée dite Ernesline Grétry. Elle est adressée à mademoiselle Marie-Françoise Chaile dite Chrisliane, de Huy, chez laquelle demeurait celle sœur et dont elle recevait les soins dans une maladie qui, paraît-il, dura très-longtemps. En récompense de ces services , dame Ernestine l'institua son héritière universelle en priant son frère d'avoir égard à sa dernière volonté. C'est en réponse à ce testament que Grétry écrit la lettre suivante :

 Mademoiselle Chrisliane^ rue des Anguslins , n" 153 , à Hmj , départ, de l'Ourtlie.

Madame ,

Nous ne doutons pas des soins que vous avez rendus à dame Ernesline et des dépenses qu'elle a pu vous occasionner ; ainsif Ma- damCyje renonce à la succession de la défunle qui vous a tout laissé par testament j Madame Lacombe , notre sœur, y renonce de même ,

294

ainsi que 7nes neveux et nièces , enfans de mon frère et qui repré- sentent leur père décédé il y a sept ans.

J'ai t honneur de vous saluer.

Grétry, Paris , ce 7 prairial , an XII ( ).

L'intérêt que l'on attache à connaître jusque dans ses plus intimes détails la vie des grands hommes et le soin que l'on met à recueillir toutes les particularités qui s'y rattachent, nous ont engagé à publier cette courte lettre qui révèle un fait inconnu aux biographesde Grétry et dont lui-même ne parle pas dans ses mémoires (-).

S. B.

II.

L'ordonnance suivante, émanée des archiducs Albert et Isabelle, est relative à la fabrique de poudre que le célèbre Jean Curtius établit en 1616 à Vaux-sous-Chèvremont (^). Ce document, intéressant pour l'histoire de l'industrie au pays de Liège, a été naguère retrouvé

(•) On ne peut élever aucun doute sur l'authenticité de cette lettre : l'écriture est l3ien la même que celle reproduite par des fac-similé dans les ouvrages du grand compositeur. On distingue sur le pain à cacheter l'empreinte du sceau de Grétry qui portait un grand G de forme irrcgu- lière et mal gravé.

(2) Nous sommes heureux de pouvoir annoncer au public une décou- verte fort intéressante que vient défaire M. Edmond de Biisscher, archi- viste communal de Gand; cet amateur vient d'eniichir sa collection d'autographes de plusieurs lettres amoureuses et de poésies galantes adressées par Grétry jeune à M''"^ Barbe Thérèse Moreau de Liège ; il nous fait espérer qu'elles feront l'objet d'une notice nous pourrons juger du talent poétique de notre célèbre compatriote.

(3) Fabrique aujourd'hui transformée en laminoir; on y voit encore en plusieurs endroits les armes de Jean Curtius. Cette usine , successi- vement possédée par les familles Grisard et Philippart , appartient ac- tuellement à M. G, Dubois,

^ 293

dans les archives de l'Etat à Bruxelles, par notre collègue, M. André Warzée, allaché au ministère des travaux publics.

U. C.

» Salva guardïa et salva guardia prœinsertœ reilerario concessa per serenissimos principes archïduces Auslriœ , duces Brabaniice pagis et appendicibus dominii de Fléron, et ïUorum incolis et inha- bilaloribus , uli de terrilorio et juridictione ecclesiœ Acquensis ierrilorio Libero etimperii, 22 pili anni 1616.

» Sur ce que Jean Curtius bourgeoy de Liège a faict remonslrer aux Archiducs, nos princes souverains, comme à l'in.stance de feu seigneur de La Moite, à son trespas maistre d'artillerie de feu Sa Majesté de très haute mémoire, lorsque tous les moulins de Mal- raedie, l'on faisoit la pouldre pour le service de sa dite Majesté, étoient démolis, il auroit acheté une très-bonne lumbée d'eau (*) et place commodieuse pour y dresser d'autres moulins, comme en elîect il en a faict construire des bastans pour y faire par jour trente ou trente-cinq quintaux de pouldre, et y besoignant uuiclet jour jusques à quarante quintaux ; or, ayant dès lors sceu d'aulcuns ayant été du party contraire, que on estoit d'intention de ruyner semblable- ment lesdits moulins, ledict suppliant fît lever trente soldats mus- quettiers jusques à ce que lesdits moulins estoient mis en deffence et fortifiez 5 en quoy il a employé environ soixante mille florins Brabant, et d'autant que le dict suppliant estde nouveau advisé par gens de qua- lité et dignes de foy que aucuns mal intentionnez persistent à vouloir démollir lesdits moulins, par ceux des villages et hameaux circon- voisinscraindentaussy estreendommagezel fouliez, ce queprcvoyants ducommencement eussentvolontiersempeschéla construction desdits moulins, mais depuis furent appaysez par la promesse que le dict suppliant leur fit qu'il rendroit tous devoirs à ce qu'ils fussent tenus exempts de toutes charges que leur pourroient survenir par les gens de guerre de Sa Majesté et de leurs Altezes, ce que luy estant accordé par leurs dites Altezes, ledit suppliant s'asseure (non seule-

('^) Ciiule ou coup d'eau.

29G

menldc la bonne amiliô et corres|)onclance dcsdils villageois, même de l'assistance des plus habiles aux armes d'entre eux, en cas de nécessité,), mais aussy de ceux de Liège, qui en tel cas ont aussy promis leur assistance au dict suppliant, à cause qu'aucuns desdits villageois et hameaux sont situez dans la banlteu du dict Liège, jouissans des privilèges qu'ont les citoyens d'icelle ville ; c'est pourquoy le dict suppliant a très humblement supplié que y prennant favorable esgard, leurs dites Altezes soient servies faire depescher et renouveller les lettres de sauvegarde pour lesdits villages et hameaux en conformité de celles qu'ont été faites du passé. Leurs dites Altezes ayant ouy rapport de ce que dessus et désirant favorablement traicter ledict Jean Curtius et ses gens, ont pris et mis, prennent et mettent en leur protection et sauvegarde espéciale, les villages et hameaux ensuyvans, à sçavoir :

Celui d'Ayeneux contenant. » . . 24 maisons et huttes.

Vaux sous Olne 25 maisons et huttes.

Nessonvaux. » 23 maisons.

Les Maretz 12 id.

Badrihaye 2 maisons et huttes.

Foxhalle ........ 4 maisons.

Trois-Chaisnes 4 id.

Ilotteux 6 maisons et huttes.

Ressonsart 12 maisons.

Relinne 7 id.

Parfondcheval 1 id.

Jozé près de Hervé 50 id. et huttes.

Romsée 19 maisons.

Chaumont 4 id.

Vaulx-sous-Chèvremont (lieu des moulins) 23 maisons et huttes.

Estans tous les dits villages et hameaux de la vouerie et ju- ridiction de l'église d'Aix, terres libres d'Empire. Item le village de Fléron , partie de ladite église d'Aix et partie pays de Liège. Et le village de Beyne, avec les hameaux d'Embour et Beaufays, pays de Liège, avec tous les mannans desdits villages, ensemble tous

- 297

leurs biens, meubles et immeubles, bestiaux, fourrages et autres quelconques. Mandant parlant et commandant leurs dites Allezes bien expressément à tous leurs lieutcnans, chefs, gouverneurs, colonnels , capitaines, quartier-maistres , fouriers , conducteurs et autres officiers de gens de guerre, tant de cheval que de pied, de quelle qualité ou condition qu'ils soient, estans au service de sa dite Majesté et au leur, ensemble à tous autres justiciers, officiers et subjets, de ne loger, ny permettre que soyent logesz es dits villages et hameaux, par qui que ce soit, aucuns des dits gens de guerre, sans expresse ordonnance de leurs dites 41tczes ou du maréchal de l'Host, ny au surplus y faire , ny souffrir estre faictes aulcunes foulles, dommages, torts, exactions, forces ou oppressions en aucune manière à peine d'encourir l'indignation de leurs dites Altezes et d'êstre punis comme infracteurs de sauvegarde, pourvu que les dits inhabilans no facent chose préjudiciable au service de sa Majesté et leurs dites Altezes, leurs bons pays et subjets, ny aussy hantant, adhérant ou favorissant ceux qui leur sont ennemis et rebelles. Et afin que personne de ce ne puisse prétendre cause d'ignorance, leurs dites Altezes ont consenty et consentent aux dits mannants qu'ils puissent et pourront partout ils trouveront convenir, mettre et affiscer leurs armoiries en la manière accoustumée. Et comme de ces dites présentes l'on pourra avoir besoin en divers des dits villages et hameaux , leurs dites Altezes veulent que au vidimus et copies authentiques d'icelles, signées par un de leurs secrétaire, pleine et entière foy soit adjoustée, comme à ces mesmes originelles données en la ville de Bruxelles soubsles noms de leurs dites Altezes et leur cachet secret, le 22 juillet ICI G. Ainsi soubscrit et signé par copie collationnée à la minute reposant soub moy.

Verreycken. III.

Simon Engelbrccht , bourgmestre d'Aix-la-Chapelle , arrêté à Liège en 1543, comme il se rendait au camp de Charles V, porteur d'un message de ses concitoyens.

M. l'avocat F. -L. Hoffmann, de Hambourg, l'un des bibliophiles les

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plus distingués de ce temps, est bien connu, entr'aulres, des lecteurs du BitUeiin dirigé, à Bruxelles, par M. A. Scheler. Il y publie encore, en ce moment, une série de notices sur les livres rares et curieux que renferme la bibliothèque publique de sa ville natale. M. Hoffmann s'intéresse particulièrement à l'histoire de la Belgique; on lui doit, dans ce domaine, d'importantes découvertes, surtout en ce qui con- cerne leXVI<= siècle. De plus, il suit avec une scrupuleuse attention les publications de nos écrivains; il les fait connaître à ses compatriotes, et il saisit avec empressement les moindres occasions d'enrichir leurs auteurs du fruit de ses recherches. Les annales de la principauté de Liège ne lui sont pas plus étrangères que celles des Pays-Bas espa- gnols, et déjà, plus d'une fois, il a signalé, à nos collaborateurs, des pièces inédites ou des raretés bibliographiques d'un intérêt réel. Une de ses lettres, adressée à M. A. Le Roy , membre de Vlnsliiut archéo^ logique liégeois, sous la date du 4S février 1860, contient la copie textuelle d'un document qui nous a paru digne de figurer dans notre recueil, et que nous nous empressons dy insérer, pour engager l'ho- norable savant hambourgeois à multiplier ses communications.

La bibliothèque de la ville de Hambourg, dit M. Hoffmann, possède un livre généalogique de la famille Engclbrecht, d'Aix-la-Chapelle, enrichi, par l'un de ses anciens possesseurs, de notices plus ou moins curieuses et de copies de documents divers , concernant les ancêtres de ce personnage. On y lit, entr'autres, à propos de Simon Engel- breeht :

« Er bat der stadt Aich viel Jahren, bisz an seinem Endt in dem Bûrger- meister iindt Rcntmeister Standt furgcstanden und nachdeme Er in der Teùlschen sprache iiberausz wohl beredt gewesen, ist Er vielraals bey hohen Potentatcn gebraucht worden, furnemblich a^ 1543 im Mayo an dem pfalz- graffischen Hoffc, laul der hic unter gesetzlen Copey der stadt Aich Credentz Schrifft an PfaltzgrafTFrederichen, und imselbigc Jahre bey kayser Carolo- Quinto laut inhall der anderen hie nachgesetztcr abschrifft der stadt Aich schreiben, an das hohe gericht zu Lûttig fur mcincm seligen Vater in dessen abwesen ergangcn, und lautet gemelte Credensschrifft \vic volget :

(Ici vient le texte de la lettre des bourgmestre et dchevins du conseil

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municipal de la ville d'Aix, accréditant comme envoyés de la dite ville Simon Engelbrecht , bourgmestre et Geïrardt Elrehorn , éclie- vin ; cette pièce porte la date du 18 mai 1545).

La lettre adressée aux magistrats de Liège, et il est question de la seconde ambassade, est du 50 août 1545. M. Hoffmann a bien voulu nous en faire tenir une copie exacte. Elle est ainsi conçue :

« Unseren freuntlich grusz und was wir liefs und guidls vcrmœgen zuvoran Fûrsichlige Eirsame wyse , besunder gûnstige guide frunde, Es hat vns der Eirsamer vnser stadt mit Raths friindt Herr Simon Engel- brecht glauflich angelangt wie etliche moitwillige krigsluide Jnen onlanges hie bevor, Syn Perdt binnen der Stadt Luitgen mit vermeinter arrestirung haven besperren laszen dieweil auersulchs niet allein , vns Stadt kayser- liken vnd kôniglicken Privilegien sondern auch den alden praescribirlen verdrags und freiheiten brieven, so tzwischen vorgemelte , Stadt Luitgen vnd Vns gemachi und vngerichl zue gegen vnd conlrarium , in welchen dan viszdriicklich gementionert vnd raeldiing beschiicht, dat aile vurbe- rurter Stadt Luitgen Biirger Inwendig vnser Stadt vnd darglaichen vnser Stadt angehorige Biirger binnen egedachle Stadt Luitgen on Mittel vnd beschwerung vou allcn arresten vnd bekommerung ( : Viszgenommen in Criminalsachen :] Exempt und frej sein vnd gehallen siillen werden wie wir dan ouch Egcmelte verdragsbrieve vergangener tzydt in sachen der Zollfreyheit wider die Tholner daselbst genugsam vurbracht vnd vch sulches auch inhalt der selvigen gerichtlicher verhandlung vnd acten , noch in frischen gedenken isl : ( : Were derhalven unser freuntlicht und fleiszig begercn Ir willent zuc vestlicher handthabung vorangetzogener , beider seits bestcdige freiheiten bemelt praesens arrest als ongegrundter Aveisz geschiet Nichtig vnd vndruglich erkennen vndt vcrwarpffen , darait Wir Vns gleichfalls Ebemelte Stadt Luitgen biirger , onlurbarung by gedachte gerechtigkciten ruwelich gehalten vud blieven moegen : ) : Auch ist fiirgeriirten Herr Simon Itra mit anderen vnscren Raits gesanlen , Etliche vnsser Stadt anlicgendcr vnd jNotlurfTligcr gescheften halben zu kayserlicher Maytt : Vnsercn Allergncdigsten Herren im feltlager auffge- fertiget, vnd noch nit in hcimisch solde sunst Pcrsonlich oder durch seinen verordneten Procuratorn vmb gedachte freyheiten(: So doch vnse Stadt vnd vus belanget : ) zu verdadegen erschienen sein , dan so villeicht vorberaeltc kriegsluijde zu dem unscrcn fuiderung oft Anspruch zu hauen

41

300

vcrmeinen moegen dieselvige durch sich sellsL oder lien dar zu verord- neten Moraboirn (i) bci vns ailes ordenlliches vnd bùrgerliches Rechtens pflegens vndt erwarten , sollinen darselfst ara rurderlichslen vnd on lange verhaltiing gehrn verholffen werdten , solches allesz hauen wir vch den wir allen guiden fruntlichen willen zu erzeigen gefliszen sein zue Instruc- tion vnd bei'icht der sachen In besten niet willen bergen , Hiemil den almechtig beuohlen. Datum am 50 Tag des Menais Augusty a : lo43.

Cette lettre est adressée :

Den Fiirsichtigen , Ersahmen wyszen Schoutten, vnd scheflFen deshohen gerichts der stadt Luitgen vnseren besunderen gunstigen guyden Frunden.

Le volume d'où celte pièce esl extraite est un in-quarto , conte- nant une collection de gravures de Crispin de Passe et de Conradt Gollz , et un grand nombre de blasons coloriés et accompagnés de notes ; les premiers de ces blasons sont désignés par le tilre suivant :

Vrbs Aquisgranum Regni sedes omnium civitaium etprovinciarutn Gallke capul. Vetusie familie Engelheriorum Aquensium Paterna et Materna insignia.

(') Mambour, Mombar, Mamboor, Momber, Mompar, Mundbar,Mun- burd, Mundwart, Mundibundus , Anwalt, Âdvocalus, Procurator.

LE

PALAIS CAROLINGIEN

DE LIEGE

Le vieux et noble palais ( 0 de nos ci-devant princes est digne d'attirer l'attention des curieux et des anti- quaires. On n'y peut faire un pas sans éveiller un écho historique.

Voici quelques notes relatives à son passé ; elles suffi- ront, croyons-nous j pour montrer quels souvenirs glorieux pourrait y évoquer un poète instruit et éloquent , le vates , malheureusement si rare , d'Horace.

(') Notre vieille demeure princière , il est bon de le faire remarquer , a toujours été connue sous le nom de Palais, ce qui indique que dans des temps très reculés elle était une résidence royale, ou (ce qui serait, peut- être, plus exact) qu'elle était le local se rendait la justice souveraine.

Le mot de Palais , en wallon Palâ, est dérivé du latin Palalium, nom d'une maison construite sur le Mont Palatin à Rome, et qu'Auguste habita. On appela dès lors Palalium la demeure des empereurs romains, quelque part qu'ils allassent habiter.

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302

On ignore l'époque précise de l'origine de cet édi- fice (i). '

Il existait assurément en 743. Il était alors habité par les comtes et ducs de Hesbaye , les Pépins , ainsi qu'on le peut induire du fait suivant.

Un matin de cette année 743 , dans l'église du monas- tère de S*-Pierre, on retrouva si parfaitement conservés les restes de l'évêque Hubert , qu'un cri de surprise s'éleva parmi les spectateurs : ce cri parvint jusqu'au calais. Le frère de Pépin , Carloman , se leva aussitôt de son siège , et , avec la reine et plusieurs paladins , s'en vint con- templer les reliques qui émerveillaient ainsi la foule pieuse ( " ) .

Pépin de Herstal , devenu roi en 754 , n'abandonna point l'ancienne résidence de ses aïeux , et son fils Cbar- lemagne continua à y avoir sa demeure {'").

( ' ) A quelle époque a-t-on commencé à élever un édifice sur l'empla- cement du palais actuel? L'histoire est muette là-dessus. En quelques parties, l'appareil des murailles, absolument semblable à l'appareil ro- main, a fait croire à quelques uns qu'il était bâti sur les ruines d'une construction antique considérable.

( -) Rei fama circumquaque dccurrit , et pcr cunclorum ora volilans , ad Palatium itsqtie pcrvenil... Qui talibus auditis, princeps Karlomannus regali solio cxiluit, unaque cum uxore et primoribusPalatii sui , ad viri Domini corpus providendum accessit. (Jonas, Vila S. Htiberti , dans Surius , De probatis Sanctorum hisloriis , t. V, p. 54.) Vers 1620 , on croyait que Carloman habitait le manoir de Jupille, parce que l'on ignorait que Liège possédait un palais ; du moins Roberti interprète ainsi le passage de Jonas : Jupiliae fuerit hoc Palatium , ubi Àustrasii principes fere mo- rabantur. [Historia S.Huberti, p. 204.)

(s) Anno 769, Karolus celebravit pascha in Leodico vico publico. [Annales Laurisscnses , dans les Monumenta Germaniae historica , t. I, p. 148, etc.)

On peut affirmer que le palais de Liège a été habité par les princes

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Il serait difficile de dire ce qu'était alors le Palais (• )• Depuis les agrandissements qui y avaient été faits vers 735 , il devait être extrêmement vaste {■). Les bâtiments

carolingiens chaque fois que les annalistes les font résider , soit dans le manoir de Jupille , soit dans le manoir de Herstal , situés l'un et l'autre à vingt minutes de la Cité. Quand ils séjournaient dans ces villa, ilsdevaient forcémentvenir dans nosbasiliques lors des solennités de l'Église, auxquelles ils tenaient à assister si assiducment et si dévotement.

Avant le huitième siècle, il n'y avait pas, semble-t-il, de palais à Herstal, mais seulement une cour [curia], ainsi que l'atteste , aujourd'hui encore , le nom de Li Cour que porte la vaste place de ce bourg. En ces temps reculés, le mot cour signifiait une assemblée solennelle présidée par le roi. Il est possible que dans la plaine voisine de Liège se tenait la cour , c'est-à-dire, l'assemblée nationale, il y avait un trône , nommé en Ihiois Herrs-Stual , et que delà vient le nom àt Herstal. [Voir Wachteri Glossa- rium germanicum, p. 1637 ; Scherzii Glossarium germanicum medii aevi, t. II, p. 1587, etc.)

(1 ) A Aix-la-Chapelle tous les vestiges du palais bâti par Charlemagne ont tellement disparu, que, à cette heure, il est difficile d'en indiquer même l'emplacement. « Ceux qui depuis le règne de Charlemagne ont gouverné la ville créée par ce grand homme , ont tellement laissé périr et s'efTacer les vestiges de son palais, qu'il est impossible aujourd'hui d'en déterminer et d'en tracer la véritable enceinte. » (Golbéry , Notice sur Âix-la-Cha- pelle , p. 289.) Grâce à quelques vieux textes et à des lambeaux de chroniques , grâce surtout à des détails d'architecture que l'on observera mieux, on pourra dire un jour ce qu'était notre palais carolingien.

(2) « Eln ce temps, Ogir fit faire ung chesteau sur le Savenir , et deden fît faire unne chapcle dq saines Michil, qui estoit la '2.^ paroisse de Liège ; après fit faire ung chestea à deux boniers près Haslinpoit , et par dedens ung chapel de saines George , et fut la ô^ paroisse , et eut à nom la rue Hors-Chesteau , qui estoit près du chesteau ; après fit le 4^ chesteau ou i avoit unne chapel de saines Catherene qui fut le i" parois , mais quand le chesteau fut destruict , on fit faire ung aultre asses près de la grand porte du Pon des Arges , qui estoit ung des porte de chesteau. « ( Chroniques de Liège , manuscrits de la Bibliothèque publique , à l'Université, n" 176 , fol. 104, etc.) Le château dit de S'^-Catherine (en l'Évôque-Court) se trouvait sur l'emplacement de la Grande Boucherie actuelle. Au XI V" siècle, il y avait encore dans les environs des restes des anciennes murailles, ainsi qu'on le voit par ces textes d'un document de 1330 , sur les Werissais ou Âiscmcnchcs dclle Cilcil de Liège : « Item , doit Maroiis Wike dcl Yesque

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et les enclos s'étendaient depuis le haut de la Sauvenière jusque au-delà la rue de la Rose ( « ). Il était divisé en plusieurs manoirs , qui avaient tous leur chapelle , leurs jardins , leurs préaux. C'était comme une réunion de palais (2).

Le palais était tellement étendu , qu'il suffisait à loger non seulement les membres de la famille carolingienne , mais encore les envoyés des princes étrangers , les évêques, les abbés, les nobles et tous ceux que leur devoir ou leur intérêt appelaient à la cour ( ' ) . Il devait s'y trouver des

Curt porles murs del vicz fermeleit derier sa maison , trois solz et siz de- niers ; item, Hanes Sculteaus li boulengiers por laisemenche des viez murs en le Vesque Curt ensi que sa maisons sestent, quatre solz; item, ilh meismes por une pieche de terre joindante a rnes murs dcl fcrmeteit en le Vesque Curt, quatre solz; item , Colins Flokeles pour laisemenche des murs del vies fermeteil derier le maison signeur Makaire qui l'ut le poindant, etc. »

( I ] Le palais, ou l'un des châteaux, devait, à coup sur, donner sur la rue appelée au XII1« siècle Fours Casleal, et aujourd'hui Hors-Châleau. Dans la rue Féronstrée, dans la maison numérotée 11, il y a un puits antique, qui est appelé dans de vieux titres , et à cette heure encore , le puils du palais. Le monastère S'-Barthélemi, fondé vers l'an 1012, ne fut compris dans l'enceinte de Liège qu'en H06 , lorsque l'on éleva les murs de Vivegnis et de S'-Léonard. Une charte de 1031 le place dans le faubourg : Basilicam S. Barlholomci in suburbio Leodiensi, etc.

(2] Les chroniqueurs distinguent les dépendances du palais par les noms des chapelles : ainsi, ils appellent le logis situé au nord le Château S^. -Georges , et celui qui se trouvait à l'est le Château S^"- Catherine; le manoir qui s'élevait à l'ouest , à peu près sur l'emplacement de l'église S'^-Croix actuelle , est dénommé tantôt le Château S\-Michcl , tantôt le Château du bosquet , si l'on peut ainsi traduire le latin Castrum silvcslre. Peut-être le palais , ou , plus exactement , le bourg carolingien était-il entouré de murs percés de trois portes , lesquelles étaient fortifiées de trois châteaux ?

(5) On hébergeait dans le palais tous les étrangers de distinction. «Apres chu vint Charle à Liège avec tous ses gens et se prist son herbeige en casleal S. George que Ogier avoit fenneil sicome dit est , et li pape Lion

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salles immenses , l'on donnait les festins , siégeaient les tribunaux civils et ecclésiastiques , et se tenaient les assemblées du clergé et des vassaux de la couronne (' ) . Comme aujourd'hui , il y avait certainement des portiques et des galeries spacieuses , stationnaient les gardes et les domestiques qui attendaient les ordres de leurs maîtres ( « ) .

Par la suite, les évêques occupèrent le principal corps de l'édifice, et il paraît que les manoirs qui en dépen- daient furent vendus à des particuliers. Diverses rues y

et les cardinal et evesques herbcgonten casteal S. Catherine ; et en casteal le voweit condist de S. Michiel herbegat Ogier et tous les prinches et se journont tous à Liège et firent leurs pasques. » [Chroniques de Liège , manuscrits de la Bibliothèque publique de Liège, à l'Université , 176 , fol. 109, etc.]

Après la prise de Pavie , en 774, Charlemagne avait relégué à Liège le roi des Lombards , Didier , sa femme Ansa , leur fille Rolende , le savant Paul Diacre, etc. Antio lli Karolus regnum Ilaliae cepil , et Besiderium regem in exilium direxil Lcggiae, Âgilfrido cpiscopo. [Annales S. Jacobi Lcod., dans les Mo7iumenta Germaniac hislorica , t. XVI, p. 656.) On peut induire d'une tradition qui avait cours vers 1620, que le château S'-Georges fut le logis de ces illustres prisonniers, Viderel hic Desiderius Longobardorum rex à Carolo Magno Ticini obsessus, viclus, capUis, suos olim carceres non procul a flumenlano Joannis Ctirlii V. Cl. nobilissimi ac oplimi jyalalio , etc. (Vlierden , Fasti magislrales Inclitae Civilatis Leodiensis, p. 15. )

(0 On y trouvait aussi un atelier de monnaies , qui se frappaient au nom du roi chaque fois qu'il habitait le palais. C'est ainsi qu'il y a des monnaies d'argent de Charlemagne sur lesquelles on lit, soit Carolus et Leodico, soit C et Legia.

[-] Si la tradition ne dit point que [Charlemagne restaura le palais , on peut affirmer qu'il fit cxéculcr des travaux dans le voisinage. En effet, la crypte du monastère de S'. -Pierre était ornée de colonnes de granit gris identiques à celles dont il décora la basilique d'Aix, et qui provenaient de la démolition de l'ancien palais de Ravenne. Des fragments considérables des colonnes qui se trouvaient à S' .-Pierre se voient dans notre Musée provincial.

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furent percées, et les chapelles furent érigées en églises paroissiales (' ) .

Ce fut vers l'an 971 que le palais devint la résidence officielle des évêqiies de Liège ('"). C'est à partir de cette époque que les réparations qui y furent faites ont été re- marquées parles chroniqueurs. Les quelques mots qu'ils y consacrent peuvent être utilement colligés.

En 975, l'évêque Notger restaura la partie qui avait été épargnée par les Normands en 882 (3). Ce fut cette partie que l'on connut plus tard sous le nom de Vieux Palais.

En 1155 , l'évêque Henri de Leyen y fît faire des tra- vaux ( * ) .

[ ' ] Cela a avoir lieu dans la seconde moitié du IX" siècle. En effet , la chapelle S'-Georges , qui , au dire des Chroniques , avait « esté faite dedans le vergier dudit chesteau , » fut érigée en paroisse en 9o0 , et celle de S'«-Catherine en 931 ; la chapelle S*.-Michel devint une cure en 980. (Fisen, Hisloria Ecclesiae Leodiensis, t. 1, p. i^o, 150.)

(-] Avant cette époque, les évêques avaient occupé à Liège diverses résidences. Saint Lambert avait une habitation au pied dePublémont, saint Hubert sur le Mont Cornillon; vers 880 , Francon logeait dans le château S'^'-Catherine, et Éracle, en 960, demeurait Mont-S*-Martin. Voir Roberti, Hisloria S. Huberti, p. 164, etc.

(5) Palalium domus episcopalis eodem (cmpore usque ad pcrfeclionem consurgere fecil. (Gilles d'Orval , dans les Gcsla Poniificum Leodiensium , t. I, p. 205.)

Les Normands n'avaient certainement pas plus épargné le palais que les autres édifices, qui furent tous dévastés. Lcodium violentes irruperunt , et municipiis effraclis atque combusiis.... ecclesiam sancli Lambcrli igné consumpseruni, eam solo coequanlcs, sola ruinae et combustionis vesligia reliquerunl. (Gilles d'Orval, Ibid., p. 123.) Ils ruinèrent notamment les chapelles des châteaux S'. -Georges et S'°-Catherine, selon Bouille, Histoire du Pays de Liège, t. 1, p. GO.

(*] Episcopus Leodiensis Uenricus.... Palalium episcopi ad Lcodium fecisset.... Fuit ctiam Aula episcopalis ab co reparala et ampli-

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En 1185, lors de l'incendie de la cathédrale, le Vieux Palais fut fortement endommagé ( ' ) .

En 1237 , on fit défense de bâtir joignant la façade du Vieux Falais ( ' ) .

En 1449 , Jean de Heinsberg répara le côté qui don- nait sur la rue Berrière-le-Palais . Il reconstruisit aussi la porte de la façade principale. Il en posa solennellement la première pierre le 28 juillet. L'état précaire de ses finances ne lui permit point de l'acliever (" ).

ficata. (Gilles d'Orval, dans les Gesla Pontif. Lcod., t. Il , p. 107; Albéric, Chronicon , p. 544, etc.]

{*) Nec non Palalium velus, dit laconiquement Gilles d'Orval. [Ibid., l.II,p. 128.)

(2 ) Voici un extrait de la convention de 1257, cette défense fut con- signée : « Jakes par la graze de Deu prevos , Jehans li doiens , li archi- diakene et tos li capitres de la grant église, li Maires, li Eschevin , li Jureit et toz Comuns de la Citeit de Liège , faisons savoir a toz ceaz ki or sunt et ki serunt ki ces lettres verront, ke des degreiz ki sunt entre leGlise ja dite et le Marchiet dont contenchons at esteit entre nos le chapitre dune part et les Citains daltre , fumes assenti et concordait en leil manière, ki li murs derrier ces degreiz doit estre sor le viez fondement ki se joint al mur del Vicz Palais et scstent juc al mur de la maison le prevost, ne entre ces dous murs naura nul estai tant ke li degreit portront juc ka la terre et li murs par derrier les degreiz, ne nule de nos parties ne deverat ne neporrat jamais faire estai entre le mur del Viez Palais et le mur de la maison le prevost, etc. » ( Dans le Liber Carlarum Ecclesie Leodiensis, n" 235. )

( 3 ) Quelques personnes , poursuivies pour avoir pris part à une sédition, avaient été condamnées à faire rebâtir à leurs frais la porte du Palais. Quaproj)ler Dominus leodiensis feria III paschae convocalo Populo , de- posuil querelam suam : undeper Civitalcm el arbilros fuerunt condemnati in duobus millibus florenorum Rhenensium, ad faciendum novam por- tant in Palalio, el posuit Dominus leodiensis primuni lapident novae porlae eodem anno XXVIII julii circa vesperam. Sedquia illi qui laxati fueranl non eranl habiles ad solvendum , aliqui obierunt ex tristilia , aliqui fugcrunt , el opus mansil imperfectum. Residuos lapides Dominus leodiensis fecil duci ad Selen el Millen. [ Adriani Diariwn Leodiense, dans VAmplissima CoUectio, t. IV, p. 1217.)

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Le 18 novembre 1505 , le feu éclata dans les écuries , par la négligence d'un palefrenier, et dévasta tout le corps de logis de derrière ( * ) .

En 1520 C) , Érard de la Marck releva cette partie de l'édifice sous l'inspiration de » un excellent artisan de " sculpture appelé maistre François Borset, natif de /' Liège , en la haultaineté du baillage de Jupille qu'on " dit du Pont d' Amercœur ( ^ ) . »

(*) « Lan mesme levesq vint à Liège pour soy faire curer et ayderde sa maladie et alla loger à S. Martin pour avoir bon ayre, mais de nuilt par la négligence dun palfernir le feu se mist au Palais en lestablerie des chevaulx , qui furent ars. » [Chroniques de Liège.) Sed quum casu Palaiium candela in slrainine concidenlc , combureretur equique lucu- lenlissimi el muli rari quidemet magno emjiii precio concremati inleriis- sent , etc. , dit un contemporain , Placentius , Catalogris Ânlislitum Leo- diorum , p. 220. L'écurie était une construction de Heinsberg , m Heins- bergiano cquili, selon Foullon, Historia Leodiensis , t. II , p. 193. L'écu- rie du palais est mentionnée dans un document de 1340 , dans lequel on reconnaît que l'Église de Liège ab anliquo jus habuisse ducendi aquam parvi rivi rétro Palatium nosirum flueniis anle stabula el relro coqui- nam ejusdem per clauslrum suum usque ad Mosam.... ab exitu dicii Palalii noslri anteportam ejusdem Palalii versus Forum, etc.

[^) Ce ne fut pas en 1508 , comme l'avance Chapeauville dans les Gesla Pontif. Leod. , t. III , p. 240 , qu'Érard commença la restauration du Pa- lais , mais en 1526 , ainsi que le rapportent toutes les Chrojiiques du temps. « L'an 1526 le cardinal comenca à ediffîer le Palaix... Lan mesme (1526) coraencha à edifiier le Palais en Liège le cardinal Erard de la Marche... L'an mil V'^ XXVI at esté le Palais de la Cité de Liège co- menché , qui puis après at esté parachevez fort magnificquement et riche- ment , par Everard levesque , etc. » Il était habitable sept ans après : « Lan 1553 le 25 d'apvril le cardinal revint à Liège et fut loger le 1" fois en son Palais. »

(5) Chronique de Liège de notre bibliothèque particulière. Dans un travail fort imparfait que nous avons publié il y a nombre d'années , nous avons avancé , en interprétant mal le texte de notre Chronique , que Borset avait sculpté les colonnes des cours du Palais : cette grossière bévue est entrée dans toutes les compilations qui ont suivi la nôtre.

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Ce prince mourut sans avoir pu mettre afin son œuvre. Les travaux ne furent terminés que sous son successeur , Corneille de Bergue , à qui les États votèrent à cet effet plusieurs allocations (').

Corneille de Bergue et ses successeurs immédiats déco- rèrent le palais avec un grand luxe : partout, au dire des contemporains , c'étaient des dorures , des tapisseries , des peintures, des statues, des fontaines jaillissantes (^).

En 1734 , dans la nuit du 23 mars, un nouvel incendie détruisit celle des façades du palais qui donnait sur la cathédrale S^-Lambert ('). Trois ans après, grâce aux subsides des États , on vit s'élever la lourde et massive façade qui subsiste encore à cette heure , et dont le

{') Le 17 mars 1538, Corneille de Bergue obtint des États une « bonne somme de deniers » pour la restauration du Palais ; elle fut insuffisante, sans doute, car il disait aux États le 14 décembre 1541 : Messieurs, il est nécessaire de reparer le Pallaix , car de le laisser comme il est ce seroit deshonneur et honte ; l'on vous supplie de remeder convenablement , et ce que accordereis sera t emploie à l'cffect susdict. » [Invcnloire des proposi- tions des Princes {aides aux Eslalz, folio 7 ; manuscrit de notre biblio- thèque particulière.) En 1607 , à la séance du 20 mai , les États votèrent encore un subside pour la réparation du Palais : Deniquc subsidia in re- parationcm Palalii concedunlur. (Chapeauville, 6es(a Pontif. Leod. , t. III, p. G56. )

(2) Marguerite de Valois, qui séjourna, en 1577, six semaines dans le Palais, et qui devait se connaître, assurément, en demeures splendides,en parle en ces termes dans ses Mémoires : « L'Évcsque m'ayant receue sor- tant de mon batteau , me conduisit en son plus beau Palais, d'où il s'cs- toit délogé pour me loger, qui est, pour une maison de ville , le plus beau et le plus commode qui se puisse voir, ayant plusieurs belles fontaines et plusieurs jardins et galeries, le tout tant peint, tant doré et accommodé avec tant de marbre, qu'il n'y a rien de plus magnifique et de plus délicieux. »

{^) Voir Ophoven, Conliniiation du Recueil héraldique des Seigneurs Bourgmestres de la Noble Cité de Liège, p. 42.

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3iU

moindre défaut est de ne point être en liarmonie avec le reste de l'édifice ( ' ) .

Après la mort de Cliarlemagne , le palais avait continué

( ^ ) On eut alors la faiblesse de douter du talent de nos architectes , et l'on alla chercher à Bruxelles, h grands frais, l'artiste le plus en vogue, un nommé Anneessens ; il nous dota de la façade insigniliante que l'on con- naît. De nos jours, mieux inspirée, l'administration a confié la répara- tion de notre vieux monument à un Liégeois. Si en 173i on ne faisait que de la détestable architecture du XVIll" siècle, aujourd'hui n'est-on pas trop imbu du gothique quartaire? Un jour viendra l'on en aura du regret, mais il sera trop tard.

Le Palais est une construction bizarre , qui appartient à différentes époques. Voici ce qu'en disent quelques archéologues étrangers.

« Les colonnes de la première cour sont assez grossièrement taillées, et paraissent d'une si haute antiquité , que tout porte à croire qu'elles exis- taient déjà dans le Palais brûlé en 1505 et qu'elles lui ont survécu. » (Poignant, Le Rhin et les Provinces rhénanes, p. â'i.)

« La quadruple galerie qui enferme la cour est admirablement conservée. J'en ai fait le tour. Rien de plus curieux à étudier que les piliers sur les- quels s'appuient les retombées de ces larges ogives surbaissées. Ces piliers sont en granit gris comme tout le Palais Selon qu'on examine l'une ou l'autre des quatre rangées , le fût du pilier disparait jusqu'à moitié de sa longueur , tantôt par le haut , tantôt par le bas , sous un renflement enri- chi d'arabesques. Pour toute une rangée de piliers , la rangée occidentale, le rendement est double et le fût disparait entièrement. 11 n'y a qu'un caprice liégeois du XVl" siècle. Mais ce qui rend l'archéologue perplexe , c'est que les arabesques ciselées sur ces renflements , c'est que les chapi- teaux de ces piliers , naïvement et grossièrement sculptés . chargés , aux tailloirs près, de figures chimériques, de feuillages impossibles, d'animaux apocalyptiques , de dragons ailés presque égyptiens et hiéroglyphiques , semblent appartenir à l'art du XI"' siècle ; et pour ne pas rendre ces pi- liers courts, trapus et gibbeux à l'architecture byzantine , il faut se souve- nir que le Palais princier-épiscopal de Liège ne fut commencé qu'en 1508 par le prince Érard de la MarcL , qui régna trente-deux ans. » (V. Hugo, Le Rhin, lettre 7^ )

« Le Palais est un grand édifice bâti dans le moyen-:ige. Sa cour est entourée d'une galerie à arcades qui reposent sur des colonnes. Cette cour présente un caractère véritablement persan ; les colonnes , d'une pierre bleuâtre , ont la forme d'un candélabre; la partie inférieure de leurs fûts est ornée différemment, et les arcades, placées sur les chapiteaux , ont

ôtf

à être le logis des empereurs chaque fois qu'ils arrivaient à Liège. Relevons quelques unes des visites de nos anciens seigneurs suzerains (' ) .

En 854, les trois petits-fils de Charlemagne conviennent de s'assembler à Liège pour traiter de la paix. L'empereur Lothaire et le roi Charles le Chauve se trouvent seuls au rendez-vous , chacun avec une suite nombreuse et brillante (').

la configuration de l'arc persan. » (De Wiebeking , Archiieclure civile f Munich, 1829; t. V, p. 153.)

« Tous les monuments de la Renaissance portent , à peu d'exceptions près, un cachet de similitude qui laisse facilement deviner leur origine- commune, l'étude des monuments antiques, et l'application de leurs prin- cipes aux édifices nouveaux. C'est ce que nous prouve l'architecture des XIV" et XV« siècles en Italie , celle du XVI« en France et en Allemagne , comme aussi la Renaissance espagnole.... Parmi les monuments qui font exception à la règle générale , nous devons ranger le Parais épiscopal de Liège. Il est fort remarquable par l'originalité de son style et l'étrangeté de plusieurs de ses détails. Il est le seul et unique de son genre.... On remarque dans la cour des colonnes isolées de la conception la plus bizarre et la plus fantastique. Ces colonnes, d'un style si excentrique , ne trouvent point d'analogie avec aucune de celles que nous connaissons en Europe. Elles ressemblent à quelques colonnes employées dans des monuments de la presqu'île de l'Inde.... » ( Gailhabaud , Monuments anciens et modernes; Paris, 1850, t. III.)

(*] On pourrait arriver à deviner ce que les princes carolingiens avaient fait à Liège , en voyant ce qu'y firent les empereurs leurs successeurs. Ce serait , assurément, un travail très curieux et bien désirable. Voir aussi, pasdm, notre travail intitulé : Recherches historiques sur la Nais- sance de Charlemagne à Liège , JL" édition.

(*] Car olus super fratris sui Hludowici fidesuspectus, ad Lotharium in vico Leudicn venit , uhi diu de communi amicilia atquc indissolubili tractantes, tandem coram omnibus qui aderant, etc. ( Prudenlii ^nnaie^. dans les Monumenla Germaniac historica , t. I , p. 448 , etc.) Les grands de l'Empire invoquèrent ce parlement solennel en 856:... Cum his quac inUodicocum fratrc vrstro Illnlario adnuntiastis, clc [Ihid., Legum, t.I, p. 447.)

512

946. L'empereur Otton I vient résider à Liège dans le courant du mois de septembre (* ).

1012. L'empereur Henri II vient y passer la fête de Pâques (®).

1024. Conrad , élu empereur le S septembre, y arrive dans la première quinzaine du mois suivant ( ').

1061 , 1064. L'empereur Henri IV vient y habiter durant le temps pascal. En 1071 , il y célèbre la fête de Pâques , et, dans le mois de mai, il y tient un parle- ment (*). Il y revient en 1080 pour la solennité de Pâques (*). Il s'y réfugie en 1106, et y meurt le 7 août (e).

( ' ) OUonem imperatorem Leodii anno 946 excepit. ( FouIIon , Historia Leodiensis, t. I, p. 168.)

(2) Anno 1012. Heinricus rex pascha celebravit Leodii. (Dans les Mo- numenta Germaniae hislorica, t. III, p. 94, t. IV, p. 18, etc.) L'empereur Henri se trouvait encore à Liège le dix-sept mai : ce jour là, il y avait à sa cour : l'évêque de Worms , l'archevêque de Cologne , l'évêque de Metz , frère de l'impératrice , l'évêque d'Utrecht , le duc de Lorraine , le duc de Mosellane, etc.

(5) Il y signa un diplôme clos de cette manière : Acttim in Civilale Legia feliciter.[ Dans le Liber Carlarum Ecclesie Leodiensis, 16, etc.)

(*) Regalis Curia condicta erat Legiae celebrari.... Illic omnes qui ha- bebant causam judicii jussi sunt convenire de singuUs parlibus Romani Imperii, etc. Un diplôme que Henri IV signa à Liège le mercredi 11 mai , constate qu'il est donné en présence de l'impératrice Berte, de l'archevêque de Cologne, des évêques d'Utrecht, de Verdun, de Bamberg, de Cambrai , de Verceil, des ducs de Lorraine, d'Allemagne , de Bavière , etc. { Voir les Gcsia Ponlif. Lcod., t. II, p. 12, 547 ; le Liber Carlarum Ecclesie Leo- diensis, n° 8, etc. )

(«) Anno iOSO , Heinricus rex pascha célébrât Leodii. {Annales S^*- Jacobi Leod., dans les Monum. Germaniae hislorica, t. XVI, p. 639.)

t«) Les historiens qui sont étrangers à nos traditions , placent erroné- ment la mort de Henri IV au 10 août. Albéric , comme tous nos autres annalistes, la flxe au 7 août : Intérim Lmperator Leodii moritur , septimo idus mensis atigusli. { Voir son Chronicon , p. 203. ) Le Liber Commemo-

515

1107. Henri V vient y loger pendant les fêtes de Noël. En 1125 , il y célèbre la solennité de Pâques ( ' ).

1131. L'empereur Lothaire II et Ricîiilde sa femme y viennent résider. Le dimanche 29 mars, ils sont couronnés dans la cathédrale par le pape Innocent II (2)

1156. L'empereur Frédéric Barberousse y arrive pour célébrer la solennité de Pâques. Il y reparaît en oc- tobre 1171 (0.

1192. L'empereur Henri VI y fait un court sé- jour (*)•

1200. Le roi des Romains y célèbre la fête de Pâ- ques ( ^).

ralionum Ecclesie Leodiensis porte également celte date : VII id. aug. com. Henrici piissimi impera loris. Nous ignorons Bouille a décou- vert que « L'Empereur étoit logé dans la maison dite la Belle Côte en Fôronstrée, que l'on voit encore. » {Histoire du Pays de Liège, t. I, p. \M.] Cette ancienne dépendance du Palais, ce nous semble, ne devait plus guère être en état d'héberger un empereur.

(') Jnno H25 , Leodii pascha Domini célébrât Henricusimperalor. (Albéric, Chronicon, p. i49, etc. )

(-) Rex auleinLolharius Lcodium cum principibus loliusregniy archie- piscopis, episcopis , ducibus , marchionibus, palalinis, comitibus, et eliam coeleris nobilibus ad Curiam condiclam venit. Advenientem ibiPapam Rex magnifiée suscepil. [Dans les Rerum Germanicarum Scriptores de Pistorius t. i , p. 471.) Dominica in medio quadragesimae Innocentius cum curribus et rhedis ab ecclesia sancli Martini in Publico Monte, quasi Romae via triumphali usque ad Capitolium sancti Lamberti ascendil, missam célébrai , Regem et Rcginam coronat , etc. (Albéric, Chronicon, p. 268.) Selon Albéric , trente-deux évêques et cinquante-trois abbés , au nombre desquels se trouvait saint Bernard, assistèrent à celte cérémonie. Voir aussi Gilles d'Orval, dans les Gesta Pontif. Leod., t. II, p. 75, etc.

(^) Anno H56, Imperator prima quadragesimali Leodium veniL (Dans les Monum. Germaniae hisl., t. IV, p. 2'2, etc.)

(*) ^nno 1192, Imperator Hcnricus Leodium venil, etc. (Albéric, Chro- nicon, p. 397.)

( ^ ) Itaque regalibus acceptis de manu Ottonis régis, qui tune fort

314

1241. L'empereur Frédéric II y passe le temps pas- cal (').

1248. L'empereur Guillaume y séjourne quelque temps (").

1416. L'empereur Sigismond vient y rester pendant la fête de Noël (•').

1520. Charles Quint y loge cette année, ainsi qu'en 1544. Lors de cette dernière visite, frappé du caractère monumental de l'édifice et du luxe déployé dans les grands appartements , il s'écrie : » En vérité , si ce Palais était '/ achevé comme il mérite de l'être , il n'y en aurait pas de " plus beau en Europe (*)• "

A partir de l'an 971 , comme on l'a vu plus haut, le

Lcodii pvacsens eral, etc. (Gilles d'Orval, dans les Gesla Ponlif.Leod.,l. Il, p. !96.)

(1 ) Voir Mantelius, Hisloria Lossensis^ p. 188, etc.

{^) Wilhclmus calcndis novcmbris die dominico in regem Alemanniae consecralur . Hic vcniens Leodium, elc. [Hisl. monast. S. Laurenlii Lcod., dans VÂmplissima Colleclio , l. IV, p. H03.)

( 3 ) Mansil in Palatio, unde Princeps honoris causa decesserat, et se in conliguam curiae suae domum rcccsscrat. (Foullon , Hisloria Lcodicnsis , t. I, p. 476.)

( i ) Exornalur amplissimo Episcopi Palalio , cui si extremam manum artifices addidissent, id cslabsoluissenl, ex sentenlia Caroli V imperaforis, in chrisliano orbe nullum pulchrius csscl. ( Mersseus, Elcctorum ecclesiasd- corum Germaniae Calalogus; Cologne, 1580, p. 299. ) —Le mol de Charles- Quint , s'il est aulhenlique , est une banalité qui ne méritait guère d'être relevée. 11 tombait déjà de la plume de H. Thomas en IS-iO, par conséquent avant l'arrivée de l'empereur à Liège : De Palalio episcopali ad Cardinalem rcscripsil opcre perfcclo , in orbe chrisliano nullum pulchrius fulurum. [De Tungris Commenlarius, p. 57.] Guicciardini répétait la même chose en 1.j67 : Ha molli bcllissimi edifilii el casamcnii di pictra, el parlicular- menle il Palagiodel Vescovo, tanlo magnifico et superbo , che se fusse del lutlo finilo , sarebbe eccellcntissimo a maraviglia. {Descrillione di lutli i Paesi Bassi, p. 285. )

- 3ib

palais avait été habité parles princes-évêques (*). Ils y résidèrent presque sans interruption jusqu'au samedi 26 juillet 1794; le lendemain, dimanclie 27, le gouver- nement épiscopo-princier était aboli à jamais à Liège.

Au moyen- âge , c'était dans le palais que siégeait le célèbre Tribunal de Paix , que présidait l'évêque , et dont étaient justiciables presque tous les grands feudataires de la Belgique. C'est à l'une de ses portes que se trouvait le fameux Anneau du Palais , qu'il suffisait d'agiter pour obtenir assistance, lorsque l'on était lésé soit dans ses biens, soit dans son honneur (^).

A cette époque , la grande cour était une espèce de forum le peuple s'assemblait pour discuter sur les affaires communes . Des boutiques de merciers et , à par- tir du XVP siècle , des boutiques de libraires en garnis- saient les galeries. Dans le préau de la deuxième cour se trouvait une quintaine , après laquelle visaient les pages et les archers (^).

(') Les princes-évêques ont daté plusieurs chartes du palais; en 126-i '. Actum in Palatioleodiensi; en 1304 : « A Liège en nouslrc Palais lan de grasse , etc. ; » en 1355 : « Che fut fait et donoit en notre Palais à Liège, etc. »

Diverses charges du palais avaient été érigées en titre d'office. Ainsi , la charge de chambellan et huissier héréditaire du palais était attachée à la possession de la maison du jardin, attenante au palais, vis-à-vis de l'église des Mineurs ; la charge de faire la garde de la porte du palais était inféodée à une maison située rue S'«'-lIrsule , près de la prison du Maire. (Voir Jalheau, Généalogies des Familles Nobles du Pays de Liège, p. 109, 135.)

( ' ) Villenl'agne a publié quelques pages fort superficielles sur ces deux institutions dans ses Mélanges historiques et littéraires, p. H6, etc.

(^) Les gens du beau monde se rendaient raprès-midi dans celte cour pour voir jouer les jeunes seigneurs , qui se mêlaient avec les pages et les archers, ainsi qu'on peut l'induire de cette anecdote Scdta novembris

- Si 6 -

Au XVIP siècle , pour faire peser leur influence sur leé grands corps judiciaires , et pour effacer, autant que pos^ sible, les traditions liégeoises, les princes bavarois instal- lèrent dans l'enceinte du palais le Conseil ordinaire, la Chambre des Comptes, puis le Tribunal des Échevins , la Cour féodale et la Cour de l'Ofïiciaîité.

A la fin du siècle dernier , la cathédrale S*-Lambert assombrissait de ses hautes et massives murailles la façade principale du palais. La vieille basilique disparut en 1793, et son emplacement fut converti , en partie , en une vaste place publique. L'antique palais se trouva ainsi presque entièrement dégagé (').

1392, domimis Guillelmus de Lécha archidiaconus Hdsbaniae in ecdesia hodiensi fado prandio volens vîdere sagiltarios, qui se in Palalio episco- pali exercebanl ad signum , cum nimis esset vicimis loco quo jaculà miilebantur , fraler suas naturalis forluito casu traxit sagillam , el lelha^ Hier vulneravil eumdem archidiaconum ; de quo vulnere eodem die mortuus tst, etc. ( Zantfliet, Chronicon Leodiense, dans V Amplissima Collcclio, t. V, p. 342.)

(*] L'idée que le palais pouvait être dégagé par la démolition de la cathédrale, était venue, en 1786, à l'esprit d'un touriste parfois judicieux. « La façade du Palais est dans une position ingrate. Regrets inutiles! Le Palais n'aura jamais de place , à moins qu'on n'abatte la cathédrale. Or , une pareille destruction doit être méditée plus d'un jour. » [L'Homme tsans façon , ou Lellres d'un Voyageur', t. ï, p. 198. ]

On ne se récria point trop alors, sans doute, contre cette pensée hardie, parce que , depuis quelque temps, on se préoccupait d'isoler le palais, notamment du côté du Marché. On écrivait en 1785 : « Le Palais est masqué au dehors par plusieurs maisons particulières qui le touchent. II seroit à désirer qu'elles fussent abattues ; mais le droit de propriété est sacré et inaltérable à Liège. On se proposoit cependant en 1772 d'ouvrir une grille sur la Grande Place est l'ilôlcl de Ville, et à cette époque la Magistrature avoit déjà acheté plusieurs maisons à cet effet; mais comme il restoit encore à faire l'acquisition de plusieurs autres maisons assez con- sidérables pour pouvoir exécuter le plan projette , il est à craindre qu'il ne se passe encore plusieurs années avant qu'il ne puisse être mis à exécution. » (Deschamps, Essai sur le Pais de Liège, p. 55.)

517

Le palais actuel ne semble guère avoir change de dis- position depuis mille ans. A coup sûr, il a conserve les cours et les galeries d'autrefois. Aussi, malgré les restau- rations qu'il a successivement subies, croyons-nous que les yeux d'un habile archéologue y découvriraient sans peine les vestiges C[ui appartiennent aux constructions primitives.

Tel qu'il nous est arrivé, il n'est pas dans le pays un monument qui évoque plus de souvenirs héroïques , plus de fierté nationale, que l'ancienne demeure des Pépins.

Perd. HENAUX.

22

TABLES

DES

MANUSCRITS GENEALOGIQUES DE LE FORT

CONSERVÉS AUX ARCHIVES DE L'ÉTAT, A LIÈGE.

NOTICE

SUR

J. G. ET J. H. LE FORT

IIÉAUTS D'ABilES DO l'AVS DE LlÉllE AI] \W ET AU XVlll" SIÈCLE.

y.^o

La réputation dont jouissent les archives héraldiques de Le Fort , est fondée à la fois sur l'immense quantité de documents qu'elles renferment, sur l'importance de leur objet, qui embrasse aussi bien l'histoire du pays que celle des familles nobles et bourgeoises qui l'ont illustré, et sur l'exactitude reconnue des renseignements qu'elles four- nissent et qui sont toujours appuj^és de preuves authen- tiques.

Il n'existe peut-être pas en Europe un travail aussi consciencieux (') offrant en même temps un ensemble aussi vaste et aussi complet en ce genre ; quoique le fond de l'ouvrage soit consacré aux familles belges , ce qui en fait un livre tout-à-fait national , l'auteur n'a pas négligé de

(') Les nombreux exemples de faussaires et les erreurs déplorables qui ont été glissées dans les liliations do plusieurs familles par des généalo- gistes de profession, doivent faire estimer davantage encore cette qualité , la première requise dans ces sortes de travaux. (^^ Gi'.raud, De la IcgislaUon nobiliaire en Belgique).

'XC)<^

donner à FocGasion les généalogies des familles de France, d'Angleterre , d'Allemagne , d'Italie et d'Espagne qui ont eu des représentants dans notre pays , dont, par des al- liances, les noms figurent dans notre noblesse ou dont quel- que membre s'était fait recevoir dans nos chapitres.

Malheureusement ces archives n'ont jamais été classées avec soin et les recherches y ont été jusqu'ici extrême- ment difficiles et parfois môme impossibles. J'avais déjà diminué cet inconvénient en dressant l'inventaire de la partie la plus embrouillée de cette collection , lorsque j'appris que l'Institut archéologique Liégeois avait ex- primé le désir de voir paraître dans ses bulletins une table des noms de toutes les familles dont Le Fort s'est occupé ; c'est ce qui m'a engagé à reprendre mon travail et à le remanier de façon à en faire un guide aussi facile que sûr dans le dédale de papiers dont se compose cet immense protocole. Je crois y être parvenu en dressant trois tables qui donnent la clef de chacune des trois catégories de manuscrits qui y appartiennent.

Avant d'indiquer le classement de ces manuscrits et la marche que j'ai suivie dans la confection des tables , j'ai à faire connaître en premier lieu et d'une manière précise l'auteur du précieux recueil dont nous nous occupons.

J'ai vainement cherché dans les biographies liégeoises le nom de Le Fort : pas un auteur n'en parle ; on trouve des détails sur d'autres hérauts d'armes et sur d'autres généalogistes, mais le premier entre tous par son activité et son exactitude, celui auquel on doit le plus, semble être resté inconnu à nos biographes , dont sans cela , il serait aussi difficile d'expli(picr que d'excuser le silence. Pour

io?; _

trouver quelques reuseignemcnts sur la famille et la vie de Le Fort ou plutôt des Le Fort , car les archives héral- diques se composeut des papiers de deux hérauts d'armes de ce nom, le fils ayant succédé à son père, j'ai recourir aux sources premières et les interroger eux-mêmes , en compulsant leur volumineuse correspondance; ensuite, au moyen de recherches faites dans les registres du Conseil- privé et de l'état-civil, je suis parvenu, sinon à compléter leur histoire, du moins à en saisir les points les plus sail- lants. Comme ces renseignements sont tout-à-fait inédits, je crois bien faire en connnuniquant par extraits les docu- ments mêmes que j'ai sous les yeux; de cette façon ma notice sera à la fois plus courte et plus claire et apportera SCS preuves avec elle.

Jean-Gilles Le Fort, le père, est à Verviers de Nicolas Le Fort et de Jeanne de Wilré. Dans une supplique cju'il adresse à Maximilien -Henri de Bavière pour obtenir un traitement dans son ofHce de héraut d'armes, il fait valoir comme titre à la bienveillance du prince, que son père ser- vait comme volontaire dans les troupes de S. A. lors de l'expédition de 1648 ; il ne dit pas s'il avait exercé quelque autre profession. Son grand père s'appelait Jean-Gilles comme lui , et était capitaine , lieutenant du colonel de Lamolie sous Ferdinand; sa grand mère était Ailis de Vaux; enfin son bisaïeul Gilles Le Fort, avait épousé Jeanne de Péchen. Le nom de Le Fort qui s'est éteint à Liège, comme nous le verrons tantôt, existe encore à Verviers , mais il m'a été impossible de remonter au joint de la parenté (').

(' ) Il y avait à I.iégc au XVU' el au XVIil* siècle iitic autre familledunom

524

En 1662 , il vient à Liège demeurer cliez son cousin Bartliolomé Hannus , qui succéda en 1676 à H. van den Bcrclidans l'office de héraut d'armes du pays de Liège et comté de Looz ; c'est auprès de lui qu'il fait son ap- prentissage ; pendant 20 ans il se forme sous cet habile maître dont il devient bientôt le collaborateur ; aussi, à la mort de Hannus, personne ne se trouvant mieux que Le Fort au courant de l'histoire des familles du pays, il était en quelque sorte désigné d'avance comme son successeur. Par octroi du P' septembre 1682, le prince Maxim. Henri lui confère le titre de héraut d'armes dans le pays de Liège , le duché de Bouillon et le comté de Looz : » Nous // ayant esté remontré comme quoy l'office de héraut // d'armes (*) seroit vacant par la mort de Bartholomé

(le Le Fort. Les armoiries accompagnant une inscription tumuiairc trouvée au couvent de Colen , près de Looz , qui m'a été communiquée par M. le chcv. C. de Borraan , diffèrent de celles de noire héraut d'armes ; d'où Je conclus qu'il n'existait aucune espèce de parente entre les deux familles. Voici l'épilaphe de Colen : Rus. adm. dnus. Fi^vuciscus Guilhelintis Le Fort Icodi.us, JiuJHS monaslcrii prior.... obiil 1742 inensis aprilis die 50. Un simple écusson sans cimier porte un lion couronné. Le Fort sur le sceau dont il se servait dans l'exercice de sa charge, portait pour armoiries : écartelé, aux i" et A^ d'argent à 5 fusées de gueules, qui est de Briamonl, aux 2"^ et de.... à 5 merlettes rangées de.... et pour inscription : J.-G. Le Fort de Briamonl , armormn heroaldus. Ici se présente une difficulté que je ne puis résoudre : pourquoi Le Fort porle-iî le nom et les armes de Briamont? L'on vient de voir que pendant quatre générations , il no s'est fait aucune alliance entre ces deux familles; peut-être se prétendait-il issu du même estoc que les Hamal, Fraipont , Scoenbeek, Briamont , dont il porte également le cimier, un bélier issant.

Une lettre du célèbre François Le Fort, général et amiral de Russie sous Pierre 1°', qui se trouve dans la correspondance de notre héraut d'armes, m'avait un instant fait croire à la parente de celui-ci avec ce grand homme ; mais ils sont d'origine tonte didcreiUc.

(-) Dans les diplômes qui lui sont conférés , Le Fort est appelé tantôt

525

Hanus, nous avons bien voulu en agréement du rap- port nous fait de la preudhommie , bonne expérience et suffisance à l'acquit de cet office qui se retreuve en Jean Gille Le Port , bourgeois de notre cité de Liège , luy conférer, comme par cette luy conférons, ledit office de héraut d'armes, pour faire tous devoirs possibles à re- chercher tant aux archives de nos cours féodalles , cen- salles, allodialles et autres de notre pays de Liège, duché de Bouillon, comté de Looz et leurs dépendances , que parmy les églises des villes et villages, ce qui s'y pourra rencontrer de lettrages , reliefs , documents , pierres sépulcralles, concernant la noblesse de nostre dit pays, et tous autres qui par laps de temps ou guerre n'ont aucune connoissance de leurs devanciers , et en tirer copie , si besoin est , parmy l'acquit des droits , avec pouvoir de dresser arbres généalogiques exacte- ment et les signer fidèlement et tenir nottes et prendre gardes aux abus qui au futur se pourront commetre

héraut , lantôt roi d'armes , ce qui semblerait donner raison à Chrislyn (Jurispruderitiahcroïca, pars II, f. 78) quand il dit : No(a apud Belgasnon esse diffcrenliam intcr armorum retjem cl armorum hcraldum , sed omnes indiffcrenler vocanlur armorum regcs cl heraldi. Mais il faut remarquer que sous la domination espagnole , le chef du coliége des hérauts d'armes nommé Toison d'Or , prenait le titre de l*"^ roi d'armes de S. iM. I. et G. C'est ainsi que signait M. Van den Lcene, contemporain de Le Fort, et qui avaitsous sa dépendance les rois d'armes des différentes provinces, Flandre, Namur, Hainaut, etc. D'un autre côté, Le Fort semble faire une distinction entre ces deux termes de héraut et de roi d'armes. On peut en juger parla formule ordinaire qu'il employait dans ses attestations et qui est ainsi conrue : J. Le Fort , escuycr , roy d'armes de S. M. J. et C, et héraut provincial sur le district du Bas-Rhin et pays circonvoisins et de S. A. Vévêquc et prince de Liège , duc de Bouillon , marquis de Franchimont , comte de Looz, Homes, etc., généalogiste et armoriste de S. E. R.

25

o2G

// pour en faire rapport à nostre Coiiseil-privéj etc. " D'a- près le texte de ce diplôme siir parcliemin, qui se trouve parmi ses papiers, on voit à peu près en quoi consistaient les fonctions du héraut d'armes. C'était à lui que l'on soumettait les preuves de noblesse des personnes qui demandaient à entrer à l'état noble du pays de Liège , du comté de Looz , à la cathédrale ou dans les chapitres nobles ; il examinait les cas douteux, les points en litige , donnait son avis motivé , mais le Conseil-privé du prince décidait. Son devoir le plus important , celui auquel l'office de héraut d'armes doit son établissement au pays de Liège (^), mentionné seulement dans le texte cité , est exprimé plus au long dans le diplôme de Henri van den Berch , accordé le 14 août 1640 par Ferdinand , // archevêque de Cologne : " Comme nous entendons " et sommes informés qu'aucuns de nos vassaux et aultres /' de nostre éveché et dépendants d'icelluy présume- II royent de s'attribuer publiquement au veu et sceu // d'un chascun, tiltres et armoiries ou ornements d'icelles // aultres que ne leurs sont appartenants et desquels leurs // prédécesseurs et ancestres ne se sont ci-devant servis ny " emparez, par avec laps du temps pouldroyent naistre // plusieurs erreurs, abus et inconvéniens auxquels voulons '/ obvier et pourvoir et nous confiant en la preudhommie

(*) Cela résulte de ce passage extrait d'un livre intitulé : Recherches sur la conslUulion du pays de Liâje , p. 107 ; En 1C56 , le même [Ferdinand de Bavière] propose [aux clals] un édil à faire pour empêcher que personne ng prenne des litres de noblesse qu'il ne tient pas de ses aïeux ou de ceux qui peuvent en conférer légitimement , etc. Il demande qu'il soit établi tin héraut d'armes.

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it et expérience de nostre cher et féal Henrick van den " Berch , l'avons avec l'advis de noz estats généraux de // cestuy pays de Liège et comté de Looz, créé et instable, " créons et instablissons par cestes , pour nostre roy " herauld d'armes, etc. {}) « .

Telles étaient les fonctions officielles du héraut d'armes; mais les particuliers s'adressaient aussi à lui pour obtenir leur arbre généalogique , en éclaircir les points obscurs, rechercher les preuves ou connaître leurs alliances. Il était surtout employé pour négocier auprès de ses con- frères de la Cour de Vienne , des diplômes de noblesse. Par ce qui nous reste de la correspondance des deux Le Fort , qui monte encore à plus de 1000 lettres , on peut voir combien ces demandes étaient fréquentes. Mais aussi c'était leur travail le plus lucratif; car, d'après le texte d'une lettre que lui écrivait le 26 février 1683 le hé- raut d'armes du Brabant de Launay, il paraît que cet office n'était pas pourvu d'émoluments fixes et que les services particuliers en faisaient tout le revenu " Du reste, Mon- " sieur, lui dit de Launay , je vous souhaite beaucoup de

(') La Jatc de ce diplôme nous permet de conclure avec certitude que n. van den Berch a été le premier héraut d'armes dans le pays de Liège. L'attestation suivante prouve qu'il a aussi exercé cet oflice dans le pays du lîas-îlhin : J.-G. Le Fort , roy d'armes de S. M. I. dans le dislricl du Bas-Rhin , et héraut de S. A. l'évêquc et prince de Liège , etc. ; certifie cl alleste à tous qu'il appartiendra, que feu le sieur Henri van den Berch , comte palatin, estait mon prédécesseur en office, roy d'armes de S. M. l. dans le dislricl du Bas-llkin, cl héraut de S. A. S. Ferdinand de Bavière^ et que feu le sieur />. Ilannns esloit roy cl héraut d'armes de S. A., mon prédécesseur en office au pays de Liège cl dépendances auxquels on ad joute pleine foy et entière croyance de leur besogne et mémoire qu'ils ont laissé par escrit... Ce pourquoy j'ay donné le présent certificat signé de ma main et y apposé le scel de mes armes. Fait à Liège, le 5 aoust 1G89.

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« bonheur avec votre dit office et que vous en puissiez ti- u rer beaucoup de profit , à quoi je tâcherai toujours de « contribuer autant qu'il me sera possible en ayant les « occasions , espérant que vous en ferez de mesme à mon // esgard , quoi que, grâce à Dieu, j'aye de quoy subsister Il de moy mesme et de ce que je suis lieutenant général de " l'artillerie des armes de S. M. en ces pays et gouver- » neur de celle de cette ville de Bruxelles (^). « Cela ré- sulte aussi de la supplique citée plus haut et que j'insère ici à cause des renseignements curieux qu'elle renferme :

« Prince Sérénissime,

« Le zel et la fidélité toute particulière que Jean Gille Le Il Fort, votre héraut et roy d'armes, a toujours eues, comme " sesparens, ancestres et alliez, pour votre Altesse sér""^ et Il ses prédécesseurs de la Sérénissime maison de Bavière Il dans les charges et emplois qu'ils ont possédés pour " leur service , luy ont inspiré la liberté de venir les lui " remémorer en tout respect et luy représenter comme /' quoy à leur imitation, il s'est passionément attaché à " leur service, ainsi qu'il fait avec une application in- " croyable dans la fonction de la charge de son héraut et " roy d'armes, il a desja fait quantités de recherches " et recueils fort considérables, pour dresser des mémoires Il à la postérité, ainsi qu'il espère de faire, Dieu aidant,

(') Ce que dit de Launay par rapport à sa fortune n'étonnera personne. On sait en effet par quels moyens indignes ce héraut d'armes l'avait agrandie , et par quel supplice il expia ses crimes de faussaire. V. Lisle des titres de noblesse, (par M. de Jo.NGiit). Brux. 1847, dans l'introduction.

~ 329

Il pour le service et la gloire de S. A. S, et générallement // de toute la noblesse du pays.

" Mais comme cependant cet office est présentement des- " titué de tout gage et émolument, qui devroyent pourtant '/ faire subsister son homme dans les grandes fatigues , •I estudes continuels, assiduité et autres peines inconceva- " blés, avec l'entière application qu'il requière, il se trouve " obligé de supplier votre Sérénité électoralle avec la mesme " humilité que dessus, qu'en cete veûe réfléchissant favo- " rablement aussi sur les services rendus par ses parens et " prédécesseurs, ayant eu Nicolas le Tort, père du sup- /' pliant, cy devant volontaire dans les troupes de V. A. S. " à l'expédition de l'an 1648; GiJleLeFort, son grand " père , capitaine, lieutenant du colonel de Lamolie sous /' feu le Sér™^ prince Ferdinand , de glorieuse mémoire , " dont le frère Léonard Le Fort, volontaire au mesme " régiment, fut tué vers Coblens à la poursuite des " Suédois qui ravagoyent le pays ; le S"" Simon de Fraisne, " ayeul delà femme dudit remontrant, capitaine des 10 " homes du temps de feu le S"^^ prince Ernest de glorieuse « mémoire, lequel par sa bravoure et générosité reconnue " pour le service de son prince , regagna et chassa de la Il ville de Visé l'enemy qui l'occupoit injustement; et Il finalement le S"^ Bartholomé Hannus , son cousin et « prédécesseur en charge, lequel a eu l'honneur de faire Il et dresser en 2 formes différentes, la généalogie entière Il de votre Sérénité électoralle et de sa Sér"^" maison de " Bavière, consistante en un nombre prodigieux de quar- II tiers : considérant bénigncment aussi les intérests et « pertes notables qu'a soufferts et souffre encore le sup-

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" pliant par la démolition d'une belle et commodieuse // maison avec un jardin de plaisance appartenans à feu le " S'' Henry de Haling, son beau père, en son vivant in- II tendant des monts de pieté de la cité et pais de Liège, qui " furent enclavés dans la citadelle lors de son érection, et à '/ présent encore repris dans le corps de la citadelle mo- " derne ; considérant en outre que ledit remontrant a esté '/ chargé par mesgard, à l'entrée destrouppes de V, A.S., " d'une compagnie de cent et dix grenadiers, dans une mai- '/ son luy appartenante et à ses consors, à raison qu'il y a " une chambre du métier des brasseurs, qui en avoit chassé '/ le locataire , dont le suppliant se trouve intéressé fort " considérablement, pour les désordres et débris y com- " mis ; sans que pour tout cela ils ayent receu aucune '/ récompence ou désintéressement , quoyque promis et " réitéré souventes fois. Et comme il ose es[)érer que la " pyramide des Evoques et Princes de Liège de sa '/ Sér"^® maison de Bavière non plus que l'Emblème de la " réduction de Liège ne luy ont pas dépieu ; dont il a '/ taché le plus qu'il lui a esté possible d'y représenter le " pourtrait au vif de votre Sérénité électoralle qu'il espère " qu'Elle aura encore pour agréable , il le supplie très- " humblement en considération de tout le premis , et par " un efFect de sa bénignité et bonté accoutumée d'avoir '/ esgard à ses dis intérests, et de le vouloir pourvoir d'un " gage ou pension , afin qu'il puisse donner des marques " continuelles à la postérité de Votre Grandeur, et sou- '/ lagcr l'entretient de sa famille. C'est la prière très- " humble qu'il fait à votre Sérénité électorale à laquelle il " dédie toutes ses cstudcs, ses travaux et ses veilles, et il

ool

" sera obligé de prier que Dieu et la S'^ Vierge patrone « de son Auguste maison de Bavière , veuille continuer « votre Sérénité électoralle dans une longue et heureuse " vie.

" {Signé) J. G. Le Fort. «

Je ne trouve point dans les registres du Conseil-privé qu'aucun traitement fixe lui ait été accordé à cette épo- que; mais il reçut de temps à autre une gratification : " Messeigneurs ayant vu la supplique leur présentée par le " sieur Le Fort , héraut d'armes , et faisant attention aux '/ peines et devoirs extraordinaires qu'il a rendu pour le « service de cet estât, déclarent de luy accorder une re- " connaissance de 50 escus une fois; 4 février 1715. « Le 19 juin 1716, on lui accorde 4 pistolles; le 5 mai 1719, 50 ccus, etc.

Quant à ses services particuliers, comme c'était toujours à de grands seigneurs qu'il avait à faire , il s'en remettait à leur générosité comme on le voit dans ses lettres et notamment par cet extrait : » Au reste , pour ce qu'il " est de mes honoraires pour les devoirs que j'ay fait " pour obtenir à M. de Patoul la grâce qu'il a demandé " à S. M. I., je n'ay jamais été accoutumé à taxer les " seigneurs qui se servaient en pareil cas de ma personne, " mais je me remetois toujours à ce qu'ils en vouloient " faire de propre mouvement et générosité, comme il y en " ayoient qui me donnoient 100 fi., qui 100 escus , et " d'autres qui moins et jusqu'à 50 escus ; de sorte que ne " taxant personne , je me contente de ce que l'on me veut " bien donner par générosité et de bon gré, d'autant que

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Il je scay qu'une âme généreuse et bien née ne peut être " que raisonnable en ces sortes de cas , et sera toujours Il portée à récompenser les soins et fidèles services d'un Il homme dignement ( ^ ) . "

(') Il n'en était pas de même des hérauts d'armes de Vienne, qui avaient un droit sur chaque diplôme suivant l'importance du litre accordé; en outre , lorsqu'ils s'étaient employés de leur personne pour faire obtenir ce diplôme , ils demandaient encore des honoraires particuliers. Voici ce qu'écrivait Bertram, roi d'armes de l'empereur, à M. de B., qui s'enqué- rait des conditions auxquelles on pouvait se faire créer baron ou chevalier : « Quand on n'est point encore annobli , on doit payer pro simplici nobili- » tatione absque scuto coronatoin armis, 330 fls. d'Allemagne; cum scuto » coronato , 380 fls.; pro statu equestri , c'est-à-dire chevalier du S E. » n'aianl pas encore été annobli, 833 fls.; aiant été annobli auparavant. » 724 fls. ; pour le baronnat la taxe est de 2930 fis., pour le titre de comte » 5300, pour celui dcmarquis 7500, pourcelui de prince 15000 fls. duRhin. )) Tout cela sont les dépenses taxées, outre que chaque expédition coûte à » droite et à gauche , sans l'honoraire qu'il faut donner à l'agent pour la » négociation. M. Depaix, qui vient d'être créé chevalier, vous en dira des » nouvelles : Quand vous me donnerés une réponce positif , je feray votre » affaire. »

Voici un exemple de ce que coûte l'expédition d'un diplôme avec les à droite el à gauche. Je transcris d'une autre lettre la note suivante :

» Ce qu'a coûté à M. de G. son diplôme de baron (1719) :

» Taxe pour le diplôme 2949 fls. 50 ■••

« Payé au roi d'armes ses droits 18

» Au peintre 15

» Pour récompense aux chanccllistes 6

M Pour les deux valets de chancellerie 2

» Pour le chauffeur de la chancellerie 17

» Pour faire porter l'argent du banquier chez moi . . 48

» Port de lettres 5

» Pour le casse de fer blanc 2

» Pour de la toile cirée qu'il y faut aussi 34

» Port pour le dit diplôme environ 12 à 14

2982 fls. 29 " » et comme M. le Président aura aussi la bonté de faire réflexions sur les

Le 12 décembre 1688 , l'empereur Léopold nomma J.-G. Le Fort héraut d'armes impérial dans le district de Bas-Rliin. Ces fonctions avaient été remplies avant lui par le généalogiste bien connu Henri van den Bercli qui laissa d'immenses travaux historiques malheureusement perdus ou dispersés aujourd'hui. Du grand nombre de ses ouvrantes dont on trouve la liste dans le cataloorue de la bibliothèque de Louvrex , nous n'en connaissons plus que trois qui font d'autant plus regretter la perte des autres. Ce fut à cette époque que Le Fort rassembla le plus de matériaux historiques et généalogiques : il parcourait les villes et les villages du pays , visitait les archives des couvents et des châteaux si riches alors en documents de toute espèce, copiait les épitaphes, les verrières, les chartes , etc. , que la révolution détruisit plus tard et dont il nous a laissé les précieux recueils.

Il fut continué dans ses fonctions successivement sous les règnes de Jean-Louis d'Elderen et de Joseph-Clément de Bavière et pendant les sede vacante de 1694 et de 1698.

En 1699 , il est nommé conseiller de la ville ; à cette occasion, un nommé Servais, qu'il avait poursuivi pour avoir porté un titre faux , lui contesta le droit d'exercer cette charge , sous le prétexte qu'il n'était pas bourgeois de Liège : voici la requête que Le Fort adressa en réponse

devoirs que j'ay cjnployé par presque vieux antiées pour obtenir la grâce (hidit (liplôrne, j'espère qu'il aura de même celie de rocoin[ieu!cr digue- meut lesdils devoirs par une prompte envoyé d'une Icllre de change. (Signe) Nazal à Vienne. »

Et si l'on compte qu'il lallail encore payer Le Fort, on peut évaluer la dépense totale à environ 8000 (rs.

24

554 ~

au prince •• » Prince Sérénissime : J.-G. Le Fort vostre '/ héraut d'armes tenant famille et marié en vostre cité de Il Liège depuis 25 ans, y a possédé depuis la réforme des " offices par le sort des cliambres , dont il est depuis la // 1^^ institution , ayant esté deux fois conseiller et une '/ fois électeur. Après avoir pendant la présente magis- " trature passé le serment et exercé la charge de conseil- " 1er de ville , un nommé Servais se disant Rouveroy a " formé débat contre luy par devant V. A. S, E. Mais Il comme le débattant doit avant tout se qualifier... il a // prétendu légitimer sa personne en montrant qu'il a Il relevé un mestier ; ce qui ne suffit nullement (' ), le relief « du mestier ne servant que pour la permission de l'exer- II cer, ce que tout étranger peut faire après avoir relevé " son mestier. Il est venu dire qu'il est baptisé à Liège " et cela ne suffit pas, puisque tous étrangers de toute '/ nation peuvent y avoir reçu le baptême sans devenir // bourgeois ; il en sera bien originaire mais nullement Il bourgeois... Mais à l'égard du dit héraut d'armes , il a Il pour lui une possession de 25 ans ; il est de père , // grand'père et ayeul liégeois de nation, tous nez et éle- II vez au ban de Vervier selon l'attestation cy-j ointe " munie du scel de la ville de Vervier. Vervier est au Il marquisat de Franchimont et les habitants ont mérité " d'être agrégez aux bourgeois de Liège, jouissant des Il mêmes avantages et privilèges qu'eux par un octroi de Il 1586 : on pourra peut-être objetter que l'état de la

( ' ) Lefort aurait pu invoquer le même litre en sa faveur, car le 6 juil- let 1676 il releva !o hon mclicr des orfi vrcs.

335

" ville de Vervier est changé, ayant devenu ville; mais les '/ prérogatives et privilèges premiers ne sont pas abattus " par de nouveaux qui sont cumulatifs et pas privatifs. " D'ailleurs paroissant que ledit Le Fort a esté avant // cette érection en ville , il est avec le privilège de // bourgeoisie de Liège. » Dans l'attestation invoquée, le magistrat de Verviers déclare que Le Fort et ses ayeux ont été " tous gens de bien bonne famé et réputation, bons " catholiques, apostoliques et romains. « Ce débat aigrit singulièrement Le Fort qui, par sa position, se croyait au dessus d'une telle attaque ; il s'en plaint amèrement dans ses lettres et demande que son droit de bourgeoisie soit publiquement reconnu ; ce qui fut fait le 20 décembre 1699. Voici un extrait de la pièce qui le constate : « Nous // les bourguemaistres de noble cité de Liège... ayant le // S"" J.-G. Le Fort, escuyer Roy et héraut d'armes de " S. M. I. sur le Bas-Rhin et de S. A. S. E. de Cologne, " natif de Vervier, issus de mariage légitime , relevé le " bon mestier des orphevres de cette cité , franchise et " banlieu... nous a requis d'estre admis et reçeu au nom- II bre de cette bourgeoisie, a quel effet s'estant sufïisament " qualifié et après avoir preste le serment requis et ac- " coustumé, au regard de la profession catholique, apos- " tolique et romaine et de fidélité à S. A. S. E. nostre " Evesque et prince , à la cité et magistrat , l'avons pré- /' sente au seigneur souverain officier de S. A. et le fait " publier bourgeois, aubalustrede le maison de ville, par " Arnold Stephani clerc sermenté du seigneur souverain " greffier, et le dit seigneur officier, au peron sur le marché, " par G. Roubert sergent de la haute justice de Liège : " requérons partant etc.

536

En 1707 , il soutint un procès contre son beau frère Mathieu Ghinottc ; voici ce que m'en ont laissé deviner quelques pièces d'un dossier presqu'indécliiSrable , écrit dans le langage latin fort obscur de la procédure du temps -. Antoine de Haling, son beau frère, après le mariage de ses deux sœurs, dont l'une épousa Ghinotte, l'autre Le Fort, s'expatria à Gênes, en laissant l'administration de ses biens à Ghinotte, avec lequel, pendant plusieurs années, il entre- tint des relations qui cessèrent tout-à-coup. Après quel- que temps Ghinotte, qui s'était remarié, croyant son beau frère mort s'appropria les biens de celui-ci sans en faire part à Le Fort. J'ignore qu'elle fut l'issue du procès.

Le 20 juillet 1701, sur la demande de J. G. Le Fort

qui déclarait " se propter adversam valetudinem tum

" ob assiduum studium et per setatem provectam dicto

" muneri non sufficere, " l'empereur Léopold lui nomma

pour successeur dans le district du Bas-Rhin Jacques

Henri Le Fort son fils " qui a teneris annis imbutus est

'/ illa scientia ( scutorum ) quique pari zelo nobis et

" S. R. I. fidem et devotionem suam probare cupit. "

Dans sou diplôme, qui est malheureusement trop long

pour que je le cite en entier , les droits et devoirs du

héraut d'armes sont définis plus explicitement encore que

dans les P" cités : » potest et débet in omnibus ac singulis

« curiarum et dicasteriorum archivis, aliisque prœdic-

/' tarum provinciarum scriniis, locisque publicis et pri-

// vatis, illustrium et nobilium familiarum diplomata ,

// titulos , notulas et documenta , armorum insignia ,

// galeas , coron as , telamones et ornamenta inspicere,

" monumenta, sepulchra eorumque inscriptioncs et epita-

" pîiia aliaque cemporis lapsu helioruinqiie injuiiis obli- " vioni obnoxia, notare et extraliere nec non arbores // genealogicas erigere, etc. » (')

Jacques-Henri Le Fort avait alors 21 ans; il était le 27 août 1680. J.-G. Le Fort avait encore en de sa femme Marie cleHaling trois filles : Marie Emérentiane, née le 7 fé- vrier 1679, qui portait le nom de sa maraine M'^"DaTisque, comtesse de Bruay ; Anne Louise Françoise, née le 4 décembre 1682, et Denise Elisabeth , née le 6 juillet 1686 0).

Le 7 octobre 1 716, il perd sa femme; il devait déjà à cette époque avoir perdu deux de ses filles, cardans une lettre qu'il écrivait en novembre à J\I. Berckel, héraut d'armes duBrabant, il dit en post-scriptum : " Mon fils et ma fille font compliment à toute votre chère famille. « Celle qui resta vivante se marin à un ]\I. de Colnet, maître verrier. On voit par ce mariage et celui de son fils avec Marie de Cas- tellan,iille d'im antre maître verrier, la tendance de Le Fort à se rapprocher de la noblesse ( ^') ; il ne pouvait avoir la prétention de s'allier aux familles titrées qui, à cause des grandes prérogatives dont jouissait alors la noblesse, veil-

( ' ) Si je i-."pporlr tout au long ler> termes des diplônics qui ont Irait aux foriclions (!u héraut d';irmes. c'est p.-rcc qu'on ne s'est guère encore occupé do cequ'ctaieiil restées ou devenues leurs allribulioiis pen iaitl les deux derniers siècles, après l'entière décadence de la clicvaieric.

(2 ) Voir les registres de Notre-Dame aux Fonds ii î'iJôlel-de- Ville.

['-] Le For! n'était pas d'origine noiile ; dans la commission qui- l'a créé héraut d'armes, il est nommé J.-G. Le Fort, bourgeois de Liège ; ce n'est que depuis qu'il a pris le titre d'écuyer; est-ce en vertu d'un di- plôme? Je n'en ai trouvé aucune trace. Peut-être, de même qu'en France et en Allemagne, et faisant en ceci exception aux usages du pays , la charge qu'il occupait conrérait-eI!e la iîo1)1cs.sc.

DÔ8

laient soigneusement à ne pas interrompre la longue série de quartiers qui leur donnait entrée dans les chapitres nobles et à la salle de Curenge; il ne pouvait pas non plus entrer dans les grandes familles patriciennes qui, par or- gueil de caste, excluaient môme de leur sein les maisons de noblesse récente. Il ne lui restait plus , pour se distin- guer de la bourgeoisie, que cette noblesse qui ne de- vait pas ses titres à son épée. On sait qu'au moyen- âge , par un privilège spécial , la verrerie était la seule industrie dont l'exercice fut permise aux nobles ( ')• Plus tard, quoique comme ses sœurs, elle fut abandonnée à la roture , elle conserva toujours une certaine supériorité de considération et jouit au XV P et au XV II** siècle du pri- vilège d'ennoblir ceux qui s'y livraient ; telles étaient les familles de Colnet et de Castellan au pays de Liège; ce qui engagea probablement Le Fort à rechercher leur alliance. Après avoir pendant 36 ans exercé ses fonctions avec un zèle dont nous donnerons tantôt la preuve, Jean-Gilles Le Fort meurt le 9 février 1718 (). Son fils fait part de cette mort à M. van den Leene, chevalier , seigneur de Lodelinsart et de Castillan , conseiller et I^"" roy d'armes de S. M. L et C. à titre du Toison-d'Or à Bruxelles. « En " vous souhaitant de saintes Pâques avec une santé par-

(•) Charles, roi de France, co.icèda aux gentilshommes verriers de jouir des immunités cl privilèges attribtiés aux gentilshommes, 1138; ce qui fut confirmé en 1 iG4 par Louis, roi de France; le ^i septembre 1525, par François I '; le 9 mars iSGo , par Charles; et en \oli, par Henri III. (^] S'-Iîul)crt. Nona februarii 1718 munitus sacra urictione uîlima et absoliitione recepta circa decimam matiUinam apoplexia obiil dns. .loanncs Le Fort, suo tempore heurau d'armes (ut vocaiil); sepultus fuit iu choro ccclesi'C -iaricli lluberti versus ciniiterium (Uegist.es de riîô(ol-de-Ville.)

~ 559 -

" laite, je vous donne parte avec une vive douleur de la " mort de mon très honoré et cher père arrivée le 9 février " d'une apoplexie et à même temps je vous donne Fhon- " neur de vous avertir que je suis constitué dans ces " mesmes emplois de roy d'armes tant par S. M. I. et C. " que S. A. E. de Cologne. 16 avril 171S. «

La commission de Jacques-Henri Le Fort est datée du 18 mars 1718 ; depuis 17 ans déjà, il exerçait son office dans les pays du Bas-Rhin et portait le titre de Scutarius, eques et miles aurai tis ac Sacri Palatii et aulœ Lateranen- sis cornes, que lui avait décerné, le 5 mai 1700 , François comte de Sfortia.

Ainsi que cela avait eu lieu pour son père, ses connais- sances et son mérite le firent confirmer dans ses fonctions sous le règne de Georges-Louis de Bergh par commission du 17 juillet 1724 et pendant la vacance du siège en 1723. Nous avons vainement cherché le diplôme qui le continue dans sa charge sous l'Evêque Jean-Théodore ; il est cependant certain qu'il exerçait encore son office sous ce prince, car nous trouvons de lui une attestation datée de 1749 et de Villers de Pitey, son successeur, n'apparaît que vers 1763, avec Charles d'Oultremont (^). D'après la correspondance et les pièces signées de J.-H. Le Fort, il paraît s'être moins occupé que son père de réunir des documents ; il ne nous a laissé aucun recueil complet d'une certaine étendue : mais d'innombrables pièces déta- chées qui paraissent avoir servi à étayer des généalogies, ou des doubles d'expéditions que, en vertu de son diplôme,

( ' ) Il nous a elé impossible de connaître la date exacte de sa nomination.

3;o

il était de son devoir de conserver : " eorumdemque flitu- lorwn .diplomatum ,etc .J notidas retinere. » C'est la cause de cette immense quantité de papiers qui nous sont restées de lui ( ). Du reste l'écriture des deux Le Fort était telle- ment semblable qu'on ne peut distinguer si la pièce vient du père ou du fils, que par la signature : or comme la plupart de ces pièces ne sont pas signées, il est impossible de faire la part de chacun d'eux. Les dernières années de la vie de J.-H. Le Fort paraissent avoir été peu actives ; sa correspondance languit et ne nous fournit plus aucun détail. Ce n'est qu'après bien des recherches que j'ai trouvé dans les registres de S^-Remacle-en-Mont la date de sa mort qu'on n'aurait su fixer qu'à une douzaine d'an- nées près. " Hac^^ ociobris (1751) defunctus est Jacobus Henricus Le Fort , eques , et seindtus in clioro . " Avec lui s'éteignit sa lignée car il n'avait eu de sa femme Marie- Charlotte de Castellan, qui mourut en 1755, qu'une fille

{') Malgré ceUe précaution , nous sommes loin de posséder tout ce qui est sorti de la plume des Le Fort ; un grand nombre de ces doubles doivent être égarés on n'avoir iaraais été faits ; on conserve en elîetdans beaucoup de familles du pays des attestations, des généalogies, etc. de sa raain, qui ne se retrouvent pas dans son protocole. J'ai vu moi-même dans les archives de dilîérents châteaux des dossiers considérables , d'immenses cartes généalo- giques sur parchemin, des quartiers superbement coloriés, signés et scel- lés par lui ; d'autres, qui manquent de signature mais qu'il est facile de reconnaître comme étant de lui, par l'écriturft et la facture des armoiries. La grande habitude qu'il avait de dessiner des arn!oir!i.'s, lui avait acquis dans ce genre une habileté extraordinaire et une tournure qui lui était propre ; sa manière est large et aisée; d'un trait de plume et sans jamais y retoucher, il figurait l'écu , les ornements et les meubles; sans être d'une régularité parfaite, son dessin ilatte l'œil et possède un cachet héraldique que la gravure en général ne reproduit pas. Il copiait aussi admirablement les sceaux et savait leur donner cet air d'antiquité et ce reiief qui rendent l'original et l'époque.

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Marie-Mathilde, morte à l'âge de 4 mois. Il est possi])le que le grand âge de J.-H. Le Fort et, par suite, son peu d'activité, soient cause de l'obscurité qui entoure l'histoire de l'office du héraut d'armes sous le règne de Jean-Théo- dore de Bavière ; mais je crois que la négligence de ce prince , qui laissa languir beaucoup d'administrations secondaires, y contribua plus encore. En effet il n'est pas même certain qu'il continua Le Eort dans sa charge, puisque je n'ai pas retrouvé sa commission, et que ce serait la seule, la dernière de toutes, qui se serait égarée. Ce qui paraît certain, c'est qu'après la mort de Le Port, il laissa son office vacant (^) et ne s'occupa môme pas de son important protocole , qui resta en dépôt dans les ar- chives du Conseil privé jusqu'à la dernière année de la vie de ce prince.

Alors seulement nous trouvons dans les registres des affaires du corps les quatre décrets suivants :

2 avril 1762. « Messeigneurs authorisent les seigneurs " députés ordinaires pour faire l'achapt au plus grand " profit de cet état des protocoles et pièces de feu le S' Le " Fort héraut d'armes après les avoir examinés.

5 juin 1762. " Messeigneurs ensuite du recès d'autho- " risation des seigneurs leurs principaux en date du 2

(') Je ne puis considérer que comme un lilrc purement honorifique celui de héraut d'armes que prenait Simon Joseph Ahry (qui se signait d'Abry ) , peintre héraldique et généalogiste des Seigneurs de l'État noble du pays de Liège, auteur du magnifique armoriai sur velin de cet état conservé aux archives de Liège ; en effet sa commission n'est pas enre- gistrée au Conseil-privé et il n'existe aucun document à ma connaissance qui témoigne que jamais il ait exercé ceUc fonction.

25

U-1

Il avril dernier déclarent d'agréer rachapt fait par leur Il greffier Groutars du recueil et protocol du S' Le Fort " héros d'armes , ordonnant en conséquence à lenr rece- // veur David de mettre ens mains dudit greffier 1000 M écus (4000 frs.) pour en faire le paiement aux héritiers // dudit Le Fort.

20 mars 1763. » Messeigneurs défendent bien expres- // sèment à leur greffier de relâcher aucunes pièces ni co- // pies à qui que ce soit hors du protocol de feu Le Fort // acheté aux frais de la caisse de cet état, sans les ordres " exprès de mesdits seigneurs.

2 mars 1771. " Messeigneurs voulant régler les droits « qui compétent au greffier pour les recherches à faire Il dans les archives de Le Fort, déclarent que pour chaque // pièce qu'un particulier non reçu à cet état demandera, " il sera tenu de compter 15 fis., sans les droits de re- /' cherches qui compétent à l'avocat fiscal, à proportion " du travail qu'il sera obligé de faire pour parvenir /' à récupérer la pièce demandée ; bien entendu que telle // recherche ne pourra se faire sans l'autorisation du sei- " gneur député en tour. "

Je vais maintenant dire en peu de mots en quoi con- sistent ces archives et comment elles sont inventoriées. Ainsi que je l'ai dit plus haut, tout le protocole se divise en trois catégories bien distinctes :

1. Généalogies de familles nobles, 25 vol. in-f° d'environ 300 feuillets chacun , comprenant 710 généalogies. Il est assez difficile de spécifier les sources Le Fort a puisé la matière de son ouvrage ; on peut cependant affirmer que Hemricourt et Butkens lui ont servi de base ; souvent

niiî

aussi il empruntait des fragments à d'autres ouvrages latins ou flamands , comme je l'ai dit dans ma no- tice sur les manuscrits de Betlio , p. 9 ; il puisait le reste dans les chartes , les reliefs , les épitaplics , les convenances de mariage , les testaments qu'il avait re- cueillis en grand nombre. Le choix des familles lui appar- tient et sous ce rapport il semble n'avoir suivi aucune règle ; lorsqu'il était appelé à vérifier les preuves que pré- sentaient ceux qui demandaient à entrer dans un collège noble , il réunissait tous les renseignements qu'il pouvait se procurer et faisait remonter les filiations aussi haut que possible ; c'est ce qui explique la présence de tant de noms de familles étrangères que l'on trouvera dans les tables. A la manière de Christophe Butkens dont il a adopté la méthode , Le Fort donne toutes les dates qu'il connaît , cite les origines , ajoute des détails historiques , des cartes aux quartiers souvent coloriés, des chartes , des actes civils , etc. , que l'on trouve intercalés comme pièces à l'appui. Par des signes particuliers, il rattache les différentes branches à la ligne directe ; j'ai eu soin chaque fois qu'il s'opérait un changement de nom dans une famille ou quand Le Fort donnait dans une certaine étendue la filiation d'une alliance , de l'indiquer dans la table. Ce magnifique recueil est principalement l'œuvre de J.-G. Le Fort ; son fils n'a fait qu'y ajouter des détails et rem- plir des lacunes lorsqu'il en avait l'occasion. Plusieurs de ces généalogies se trouvent aussi dans les trophées du Brabant. Lorsque ce cas se présence. Le Fort reproduit en tête de son propre travail celui de Butkens ; et l'on peut voir par la comparaison, avec quelle critique il corrigeait

344

les erreurs ou complétait l'œuvre de ce savant. Cet ou- vrage seul suffirait pour faire honorer la mémoire de Le Fort par ses concitoyens , et pour la rendre chère à tous ceux qui aiment à fouiller dans le passé de notre histoire. Il n'est pas moins précieux pour les historiens que pour les généalogistes ; que l'on se souvienne , en effet , qu'à cette époque , toutes les hautes fonctions civiles, mi- litaires et ecclésiastiques étaient occupées par la noblesse : retracer l'histoire de celle-ci , c'était jusqu'à certain point retracer celle du pays même. Si, d'un autre côté, on pense aux immenses recherches auxquelles ont se livrer ces deux hommes pour arracher à l'oubli tous CCS noms , tous ces faits, toutes ces dates ; avec quelle patience ils ont réimir , avec quelle sagacité ils ont du déchiffrer toutes ces chartes , ces vieux ma- nuscrits et ces poudreux documents pour composer ce beau recueil , fruit de près d'un siècle de travail , on est rempli d'admiration et de reconnaissance ( ' ) . Un passage d'une lettre que J.-G. Le Fort écrivait à M. le marquis de Hoensbrouck nous fait connaître qu'il avait l'intention de publier son travail : » Liège, 20 janvier 1710. Je viens " par cette prier votre seigneurie qu'elle eut la bonté de " me marquer par la P"^ occasion les descendants au juste '/ de toutes les branches de l'illustre famille de Hoens- // brouck depuis environ cent ans; j'ay les anciens et c'est /' a raison que j'ay envie de faire imprimer avec le temps

(' ) Ce rcciu'il avait déjà une grande répulation du vivant de son auteur comme on peut ie voir par ces mots qu'écrivait ie 4 février 173j le baron d'Aerscliot à Ri. Namur , clianoino Crf isier : Je serais curieux de voir cet ouvrafjc du Sr. Le Fort des familles nobles ets'ille fera imprinier.

- 34a

" les généalogies de plusieurs familles illustres que je /' peus prouver tant par réceptions de collèges , ordres « militaires et états nobles que par documents et sépul- " tures. " Malheureusement la mort le surprit avant que l'ouvrage fût prêt : une espèce de fatalité a empêché ainsi la publication de quatre des plus riches collections que le XVIP siècle avait préparées pour l'histoire du pays de Liège : vandenBerch, Wissocquede Bomy, Ilinnisdael et Le Fort furent successivement enlevés à leurs travaux au moment oii ils allaient en faire part à leurs concitoyens ; deux de ces ouvrages sont aujourd'hui perdus.

IL Recueil divers .21 vol. in-f°(^). Ce sont des registres

(') Une partie de cette intéressante collection nous manque ; c'est ce que prouve une liste manuscrite que j'ai trouvée dans les papiers de Le Fort et qui, outre les 27 volumes que nous possédons, en signale 14 autres par ces indications, si brèves et si vagues qu'elles nous laissent même quel- quefois ignorer le sujet de l'ouvrage :

10 Livre contenant les armoiries et attestations des demoiselles cha- noinesses appréhendés par M™* A. d'Awans de Lonchin en son temps dame abbcsse séculière du noble collège de Moustier sur Sambre, 420 pp.

Généalogie d'Ernecourt, 445 pp.

3" A sa Majesté, 444 pp.

4oH V. D., 336 pp.

.5" Tertius liber charlarum perillustris et Cathedralis ecclesiae leo- dicnsis, 356 pp.

Extractura ex 1" libro chartarum ecclesiae leodiensis, 432 pp.

7" Transports et convenances de mariage il parle de Thiribu , 97 f*».

Extrait des réceptions de l'état noble du pays de Liège et comté de Looz. 19 pp.

Jean de la Marck St-Aremberg avec toutes les réceptions des Seigneurs de la cathédrale, 464 pp.

10» Catalogue des chanoines de l'église Cathédrale de Liège, 413 pp.

11° Anciens transports et reliefs : il y a aussi des reliefs de Brabantoù il y a des dénombrements faits , 147 pp.

ôiG

OLi Le Fort inscrivait , sans observer aucun ordre et à me- sure qu'elles lui tombaient sous la main, toutes les pièces de quelque nature qu'elles fussent qui lui servaient à prouver ses généalogies , qu'il prévoyait devoir lui servir un jour, ou qui offraient un intérêt quelconque pour l'his- toire du pays ou des familles. Rien n'est plus curieux que ce mélange au hasard : à côté d'une charte du XIIP siècle, on trouve un testament du XVIIP ; à côté d'une discussion sur la préséance entre les nobles et les avocats, on trouve un état des dépenses que Le Fort a faites pour obtenir tel diplôme ; il abandonne tout-à-coup un sujet pour le reprendre 30 pages plus loin. Dans ce dédale aucune recherche n'est possible ; il n'y a aucun point de î'epère et ce trésor de richesses enfouies devient inutile; la curiosité elle-même se dégoûte bientôt de parcourir ces volumineux recueils , oii elle trouve le plus souvent des pièces d'un intérêt tout-à-fait particulier à quelques personnes : au moyen de ma table alphabétique qui réunit tous ces actes autour du nom de famille qu'ils concsrnent, on trouvera immédiatement los renseignements que l'on désire ; quant aux pièces historiques , je les ai indiquées par le mot qui exprime le mieux leur objet.

in. Fragments généalogiques de familles nobles et bour- geoises du, pays de Liège : pièces à l'appui. Cette partie, par- ticulièrement intéressante pour l'histoire de la Cité, a été

l'2o Extrait tiré hors des registres de MM les Echevins de Liège, 660 pp.

13o Trousseau de papiers contenant des anciens papiers et cartes; di- plôme deMaillart.

14» Un livre couverte, marbre de diverses couleurs contenant toutes caries généalogiques.

547

beaucoup plus difficile encore à classer que la précédente : elle se compose de plusieurs milliers de feuilles volantes, de papiers de toutes formes et de toutes grandeurs ren- fermées dans 21) cartons. J'ai réuni autant qu'il m'a été possible toutes les pièces qui se rapportaient à une même famille ; lorsque , comme cela a lieu le plus souvent , une même feuille contient des esquisses de plusieurs familles alliées ou tout-à-fait étrangères l'une à l'autre, j'ai indiqué à la table chaque nom avec le de la liasse oii j'ai classé la feuille. A peu près la moitié de ces documents sont des actes notariels , des partages, des testaments, des conve- nances de mariage, des chartes, etc., qui sont également indiqués avec soin à la table , afin qu'à la seule inspection de celle-ci, on puisse s'assurer l'objet de la recherche se trouve.

Stanislas BORMANS.

TABLES

DES

MANUSCRITS GÉNÉALOGIQUES DE LE FORT.

PARTIE.

GÉNÉALOGIES DE FMIILLES NOBLES.

. A

Aa (d\ Origine de celte famille ; indication de documents; généa- logie. {Extr. des trophées du Brabant, par Buikens), i, i (').

Généalogie de la famille d'Aa, depuis M 90 jusqu'en 1486, com- prenant les Aa de Pollaer, de Bruges, de Grimberge, de Santberge, de Grulhuuse, i, 7,

Fragment généalogique des sires d'Auxy , depuis l'an 1550, I, lôv.

V. Randenrad, xix, 38.

Aaz l*). V. tiers, xiii , 75.

Abcoiidc ou de Zulen (d'). Généalogie depuis l'an 1247 jus- qu'en 1429, 1 , 17.

Abcc (d""). V. Blehen, m, 207; Neufclidleau , xvi, 171.

(') Le chiffre romain indique le volume des manuscrits de Le Fort; le chiffre arabe le folio du volume.

26

550

Abrioii dit de Bi'ioei. Généalogie depuis l'an 4591) jusqu'en 1G58, 1, 21.

Famille représenléc par les C'« d'Arberg de Vallangin. Acochc (<!'). V. Dacoclie , vu , 1 . Aimci'icoiirt («r). V. Ileniricourt, x , 275,

Aîx clc Dcuéc (d'). Généalogie depuis l'an 1550 jusqu'en 1G25, I, 25.

Atlcslations de Fr. de Glimes et du chapitre de Nivelle; filia- tion de mess. Henry d'Ayx et de N. de Carpenlier. i, 27 bis.

V. Schoonvorst , xxi, 134.

All)crg:(d'). V. Worms, xxv, 179.

Albert de Liiynes (d'j. V. Glimes, ix, 208.

Albi'et (d'). F. Bourgogne, iv , 29.

Aldegoude (de S"=). Généalogie depuis l'an 1428 jusqu'en 1G44, I, 29.

Descendance de Jean, de la Planck et de Jacqueline de Recourt; Fragments généal, des Bernemicourt , Wissocque; Epilaphes de la famille de S'" Adalgonde avec blasons, i, 51 bis, ter, quat.

AllaïuoBtt [d'j. Généalogie depuis 1552 jusqu'en iG44, i, 34.

Mlem* (d^). F. Waroux, xxiv, 2 17, 222.

Aîoiguy (d'). V. Monlnwrencij, xv, 239.

ASpetis (d'). Généalogie depuis l'an 1294 ; éteinle de mâles en 1482,1, 46.

Aîsacc (d']. F. Hennin, x, 524.

AlstcrcBi dit €8c ISasBsail («l'). Généalogie depuis l'an 1 540 jus- qu'en 1GG0, 1 , 50.

Reliefs du XV*^ siècle et descendance de Jean d'Alfleren, i , 51.

Filiation de Guil. d'Alsteren, seig^ de Hamnl et de Rrusicm (en partie); attestation de Le Fort, i, 55.

Epitaphe à Kcrkem, 1537, i, 54 bis.

Verrière de 1GG0, i , 56 bis.

5yi

Alstorr (d'). V. llarff, x, 12o.

Alteua (d'). V. Goor , ix, 136; la Marck, xiv , 149, 104.

Ama (d'). V. Vervoz, xxiii, 91 , 100.

amant (d']- V. Damant, vu, 15.

Amoiu'j» (d*). V. Malbourch , xiv , 79 ; Odeur, xvir, 52.

Aiustel (d'). Généalogie depuis l'an 1150 jusqu'en 1047, i, 58.

Andclot (d'). V. Bourgogne , iv, 46.

Audriauont (d'). V. Boubay , m, 455.

Aujou (d). V. Rumigny, xx, 201.

Ans (d). V. Dans^ vu, 17.

Autbinues (d'). Généalogie depuis 1292 jusqu'en 1549, i, C7.

Charte de Jean de Lothier , etc. , par laquelle il donne en fief à Thomas d'Anthinnes les voueries d'Anthinnes et d'Usar, 1280, i, 67 v°.

Record de l'abhé de Waulsor et Haslier touchant le lief d'Anthinnes et ratiOcation de l'Evéque de Liège touchant sa donation , 1G52, 1 , 68 v.

Reliefs de la vouerie d'Anthinnes, 1561; exlraitdela donation des dimes de Fraiteur et de l'avouerie de l'église de Linxhe (Linché), il est fait mention de Thomas Corbeal d'Anthinnes , castellain du c'é. deLogne et podestat de Stavelot , 1565, i, 69 V.

Relief et ratification du contrat du mariage d'Adam Corbeal d'An- thinnes avec Hellui d'Andrimont, 1592. Alteslalion prouvant que Pierard d'Anthinnes était en 1458 châtelain de Lognc ; relief de l'an 1480, 1, 70 V", 71.

Relief par Fr. d'Anthinnes de la vicomte d'Anthinnes, 1515 , i , 72 v.

Commission de Jean d'Anthinnes , cap"'' et prévôt de la forteresse et duché de Bouillon, en 1462, [, 74 v.

V. Soheii, XXI, 275.

Aoiist («r). V. Daoïist, vu, 27.

- 5S2

Apliepg de Vallang;ln {*). Généalogie depuis avant 1215 jus- qu'en 1724, I, 80.

Notes sur la seig^'» de Vallangin, i, 80 v°.

Branche des comtes de Chalanl, i, 84.

Procès dans la maison de Chalant. Notes sur la famille de Tor- nielle, i, 85 V", 86 v.

Quartiers de Nie. et d'Olympe d'Arberg, 1684, i, 88 bis,

V. Abrion, i, 23.

Ai'ckcl (d'). Généalogie depuis l'an 996 jusqu'en 1614 ; maison souveraine originaire de Hongrie, s'établit en Hollande, i, 92. V. Bertliout, m , 13 ; Grevembrouck, ix, 292.

Aremberg: (d'). V. Ligne, xm , 89 , 94 ; La Marck , xiv, 165.

Aren!»berg ',d']. F. Cuijck , vi, 270.

Argentcau (d'). Histoire de cette Chatellenie. {Extr. de Butk.), I, 108.

Généalogie depuis l'an 1200 jusqu'à 1600. {Extr. de Biitk) , 1,109.

Renard d'Argenteau mort en 1566, i , 110.

Notes pour les seigneurs de Houffalise, i, 111.

Les seigneurs d'Argenteau étaient souverains ; ils se sont soumis au duc de Brabant pour avoir sa protection, i, 113.

Généalogie depuis 1204 jusqu'en 1745, comprenant les seig". de Houffalise, d'Esneu, d'Ochiiin , de Tongre, de Donglebert, de Stepi- gnie ; attestation du chapitre de S. Lambert à Liège ('), sur la no- blesse du quartier d'Argenteau. Citations de preuves, i , 116 v°.

Parenté avec Charles V , roi de France par la maison de Luxem- bourg, 1 , 117 v".

Sépulture dans l'église de FIermalle,15o8, i, 117 bis.

Descendance de Henry d'Argenteau, par H. v. d. Berch, 1224, I, 119, 122 bis.

(') Les chanoines nobles de S' Lambert ne prouvaient que 4 quartiers avant 1020 ; mais à partir de celte époque on en exigea 8.

335

Epitnphes dans l'église de Ligny avec blasons , IGSO , 1385 ; mé- daille, I, 422, 123.

Quartiers de Jacques d'Argenteau, i , 1 24.

Testament d'Ant. d'Argenteau d'Esneux, 1631, i , 126, 127.

Descendance de Jean Louis d'Argenteau ; reliefs de Herlaer , Ilouxhegnée, etc., i, 128.

Lettre du comte Jean d'Argenteau, 4724, i, !31 ter.

Thomas Bruce, comte d'Ailisbury, pair d'Angleterre et d'Ecosse, etc., etc., épousa en 4700 Charlotte d'Argenteau, i, 131 bis,

131 quat.

Descendance de Guill. d'Argenteau d'Agimont, 1422, i, 131 quint. Contrat de mariage entre Fr. d'Argenteau , vicomte de Looz , fils d'A. do Brandenbourg, et Ern. de Rivière, 1657, i, 132 ter.

Fragment généalogique des comtes de Mercy jusqu'en 4745, i,

132 quat.

Quartiers de Jc.iii d'Argenteau avec blasons; attestation de Le Fort, I, 432 quint.

Quartiers de A. M. Ph. d'Argenteau épouse du B"" de Ra- hier, i, 152 scxl.

Réceptions à l'état noble du pays de Liège et comté de Looz ('), 1,154, 153:

Quartiers armoriés de Ch. M. d'Argenteau, cbef de la noblesse du pays de Liège , 1753 ; Id. de dame Ern. E. de Salmier, i, 136.

Descendance de Ch. Ern. d'Argenteau et d'An. -Marie de Schoon- hove, I, 156 bis.

V. DanSy vu , 19.

Arschot (d'). Histoire delà terre d'Aerschot. (£'a;fr. ofe ^wi^-.), 1, 140.

Généalogie depuis l'an 1096. {Exlr, de Butk.) , i , 442. Histoire de la terre de Wezemaele. (Exfr. de Butk.), i, 156, 457. Descente généalogique d'Arnou sire de Wesemal , et de Richard sire de Mérode. {Extr. de Butk.), i', 458.

(') Pour entrer à cet État, il fallut prouver 8 quartiers jusqu'en 176S et 16 dans la suite.

354

Histoire de la ville de Berges et généalogie. {Extr. de Butk.), I, IfiO v».

Histoire de la terre de Rotselaer, généalogie et notes. {Exir. de Buik.), I, 162 \°, 170.

Généalogie de la famille d'Aerscliot de Wezemaei depuis l'an 1083, I, 172.

Diplôme du duc de Brabant reconnaissant que J. de Rivière des- cend des anciens comtes d'Aerscliot , 1283, i , 173 bis.

Généalogie des d'Aerscliot de Rivière depuis l'an 1205 ; de Rivière d'Aerscliot, i , 175.

Extraction paternelle et maternelle de M. Cii. C'^^^" de Rivière d'Aerscliot, i , 181.

Information envoyée à Nivelle sur les quartiers de la même , i , 182.

Verrières dans l'église de S. -Laurent à Liège, 1004 , i, 185.

Epitaphe de G. Fr. Comte d'Aerscliot de Rivière, 1727 , i, 184.

Sa parenté; son billet de mort, i , 185, 180.

Billet de mort d'Agnès Scholastique de Rivière d'Aerscliot, ab- besse de Forest, 1712, i, 187.

L'empereur accorde à la comtesse de Zaluski , née Dor. de Ri- vière d'Aerschot , de transmettre à son fils le nom et les armes de son illustre famille qui allait finir, i, 187 bis.

Quartiers de Guil. comte de Rivière d'Aerscliot de Ilecre ; id. armoriés, i, 188 et bis.

Attestation de Le Fort sur le quartier de celte famille ; i , 189.

Attestation du chapitre catbédral de Liège sur les lignes des en- fants du Comte d'Aerscliot , 1054, i, 190 bis.

Bernard, Renée et Catherine de la Douve, i , 192 bis.

Tableau des deux branches de Heerc et de Houft'alize , issues de Richard de Rivière des Comtes d'Aerscliot, i , 193, 194.

Généalogie des d'Aerscliot de Schoonhove depuis 1200 , i, 190.

Quartiers de Nie. Robert de Schoonhove avec blasons, i , 203.

000

Eclaircissement pour les 8 (|iiarliers de Ch. Rob. ilo Sclioonliove, 1 , 204. Lettre du baron d'Arschol (le Sciioonliove, 1735, i, 205. Généalogie des d'Aerscliol du Pont, i, 2H,

Généalogie des d'Aerscliol de Liùre d'immerzcel depuis l'an HOfi, I, 215.

Descendance d'Arnou de Lière 1300, i , 218.

Epilaphede Jean de Lière dit d'Ininierzeel, 1503; sa descendance, 1, 220.

Généalogie des d'Aerscliol de Wezemael depuis M 25, i , 527.

Différcnl d'Arnoul de Wezemalle, chev de l'ordre de la milice du Temple, cic, avec Rob. O" d'Auvergne au sujet du O^ de Boulogne, 12G0, I, 238 \°.

Gérard de Wesemael dit Van den Wycre, i , 245.

Généalogie des d'Aerscliol de Rotselaer depuis 1085, i . 249.

Asche ,d'). V. Berlhoui , m, 25 ; Criinvujen , vi, 206.

AspresiEout [d'). Y. Lijnden , xiii, 345.

Assîgnics(d'). Généalogie depuis i592 jusqu'en 1693 , i, 257. Filiation de dame Anllioneltc d'Assignies, i , 258.

Athiu (d']. F. Daihïn, vu, 51.

ABibCB'iuont (d'). y. Boulongnc,i\ , i\.

Anhcvt (dc.SM- V. Berlainwnt^ n , 151.

Aubry (d'j. F. delà Pierre, xviij, 110 bis; Tliiribu , xxii, 166.

Aiidregnies (d'). V. Estrepij , viii, 127.

AUX brebis (d'). Généalogie depuis 1425 jusqu'en 1719, i, 266.

Fragments généalogi([ues et quartiers, i, 268,269, 270.

Notes; descendance de Laurent d'Aubrebis, 1400, » , 271.

Transport des biens de Lesce l'ail par Jean az Brebis à P. de Noirfalize et J. de Brisbois, ses neveux par devant la justice d'Anse- rennc , 1586, i, 277 v".

350

Auxy (d']. V. Aa,\. 15 v°.

AiiÂcl (d']. Généalogie depuis 1450 jusqu'en 1710, i, 282.

Descendance de Iluart d'Autel drossard du pays de Luxembourg, I, 285.

Epiiaphe dans la Cathédrale de Liège, 1540, i, 285.

Fragment généalogique; quartiers armoriés de Fréd. comte d'Au- tel, 1645, I, 284.

AUTergue , de Boulogne , de Thiei*n (de la Tour d'].

Maison souveraine; généalogie depuis le IX« siècle jusqu'au XIV"^, 1,289.

Généalogie des comtes de Clairmont et de Montferranl, dauphins d'Auvergne, i , 295.

Chartes de H 96 , 1226 , 1241 , 1247 , avec sceaux dessinés , i , 295, 305 v°.

Généalogie des c"^ d'Auvergne de Boulogne, i , 306.

Comment le comté de Boulogne est entré dans la maison d'Au- vergne, 1 , 506 V.

Extraits de Chartes, 1285, 1263 , 1367, avec dessins de sceaux, I, 508 v°.

Philippe duc de Bourgogne , comte d'Artois et d'Auvergne , i , 309 vo.

Généalogie des vicomtes de ïhiern, depuis 1010, i , 312 v".

Généalogie des comtes de Châlon, i, 517 v.

AUTÎn (dV F. Dauvin, vu, 52.

Awaus(d'). Généalogie depuis 1298 jusqu'en 1433, i, 319. V. Bernalmont, ii, 188. Awii* (d'). V. Vervos, xxiii, 99. AynefTe (d'). V. Dayneffe, vu, 67.

B Bachcngc (de). V. Wihogne, xxv, 41 . Back de Tilborg (de). V. Berilioui, m, 47. Badouchc (de). Généalogie depuis le XV« siècle, ii, 202.

357

Baillct (de). Généalogie depuis le XV« siècle, ii , 206. Fragment généalogique, ii, 207 bis et ter.

Carte des familles d'Orfaibre, de Baillet, d'Oulremont, clc, ii,208. Notes, II, 209.

Baillcul (de). V. Morialmé, xv, 255.

Bar (de). V. lUonibéliart, ii, 217.

Bar-le-Diic ou Itlontliéliart, ducs de Lorraiue. Origine de celle famille. {Exir. irA. du Cliesne), ii, 212.

Généalogie depuis le X<^ siècle, il , 216.

Notes sur les maisons de Champagne et de Dommartin, ii , "-IM \°.

Dénombrement des terres de Robert, duc de Bar, ii , 221 v°.

Vente de la baronnie de Coucy par Marie de Lorraine à R. de Bar, '1408, II, 222 V".

Bai>bansou (de). Généalogie depuis Tan 1110, ii, 229. Carie de celte famille, par v. d. Berch, ii , 250, 251. Noies sur Marie et Diane de Barbançon, ii , 240.

Bai'bci'in. Généalogie depuis l'an 1500, ii , 250.

Bai*é d'Aleui*. V. Waroiix^ww, 217.

Bai'c de Cipley de §»ui>]ct. V. Laiinne, v, 158.

Eavc de "VoroBix. Généalogie depuis 1515 jusqu'en 1580, ii, 254.

Barouaige (Vau dei* l¥edc dît de). Généalogie jusqu'en 1626, n , 258.

Bai'Oiiville (IlaccowB't de). Généalogie depuis l'an 4521 jus- qu'en 1421, 11, 266.

Earre (de la). F. Lamarre, vil, 207; Dc//e Bare de Cliaumont, vil, 75.

Basisisiiie («le). Généalogie depuis le X1V'= siècle, ii , 270.

Bastoj^ne (de). Généalogie depuis 1570 jusqu'en 1459, ii, 274.

BaiideqnîH. V. Cerf, v, 52.

Baudi'iliaye. V. Seraing, xxi, 21 1.

27

-^ 558 - -

Bauline (de la). V. Perennot, xvin, 93; Chaieauvillain, v,112.

Bautci*»9iciii, dcBcvgdc Gi>3iiibei*g[dc]*nistoit-e de la Icrro de Bautcrshem ; généalogie (Exfr. de Buik.), ii, 287.

Histoire du marquisat de Berges-op-Zoom. {Extr. de Bnlk.), Il, 290.

Généalogie des Bautersliom depuis H49, ii, 291.

V. Witthem,\\\, 75, 82.

Baii^v (de). Généalogie depuis le XIV« siècle, ii, 299.

BaTièrc (de). Généalogie depyis Louis, empereur des Romains, 1314, 11,278. Branche de Bavière de Ilooghewoude, ii, 280. Branche de Bavière de Schagen depuis 1400a'jusqu'en 1707, ii,281. Cartes des Schaegen, Wassenaer et Ilaestrecht, ii, 283.

Ba^vcgny. V. Thiribu, xxii, 175.

ISa^eng-uée (Heuscup de). Généalogie depuis 4515 jus- qu'en 1748, II, 304.

Epitaphe de 154G avec blasons, ii, dOG.

Note du testament de H. Bawengnée, 1458, et autres, it , 507 , 508, 509.

Bawettc (de la). Généalogie depuis le XIV' siècle jusqu'en

1711,11, 312. Attestation de Le Fort sur la qualité de cette famille, ii, 315, 514. Fragment généalogique des La Fontaine, ii, 31a. Fragments généalogiques et notes, ii, 318, 519, 319 bis.

Beanfoptde Celles (de). Les sires de llauterive issus de Gode- froid prince du sang de Pharamond {Ext. de Bulk.) ii, 1.

Charte d'émancipation du territoire de Bent occupé par l'ab- baye de Soliers, donnée en 1183 par Radulphe, ii, 2, 5.

Extraits des œuvres de la cour de Libaing ; reliefs, etc., pour les Warnant, de Ryck, dellacourt, de Beaufort, ii, 4, 5.

Histoire du comlé de Falaix {Ext. de Bulk), ii, ;> cl 0.

Généalogie depuis l'an 1044 jusqu'en 1751, ii, 7.

550

Notes extraites d'un ms sur parchemin des Chartreux à Liège, 1340,11, 9.

Notes de v. d. lîerch sur les Beaufort, Duras, Looz, Horion, Warfusée, n, 10, W.

Descendance d'Arn. de Deaufort et de N. de Ilaneffe , 1127, n, 12.

Descendance de Jacques de Celles et de N. fille du châtelain de llannut, ii, 13.

Fragment d'une attestation sur quelques alliances des Beaufort, 11, 21.

Reliefs de l'avouerie de Franchimont par les de Celles, 1457, etc., 11, 22, 23.

Donation de l'alleu de Bar, par Ailis de Vierset à Henri son fils, avoué de Iluy (sans date); fragments généalogiques , ii , 24 et 24 bis.

Note sur Gauthier, haut voué héréditaire de Huy, 1230, ii, 23.

Fragment généalogique des de Celles, ii, 29.

Contrat de mariage entre Louis de Celles et B. de Mérode, 1570; Testament dudit Louis, 1895, ii, 50.

Contrat de mariage entre L. de Celles et Marg^^ de Cotterau, 1519, 11, 50 v».

Reliefs de la terre de Villers sur Lesse pour les de Celles, 1420, 15GG, etc., Il, 51, 52.

Transaction entre L. et J. de Celles dit de Harzée, 1431 ; contrat entre J. et L, de Ilarzéc d'Olne, 1360, n, 52 bis et ter.

Tombes dans l'église de Celles avec blasons, 1555 , 1495, 15S7, 11, 53, 34.

Assignation d'une rente, par Raes de Celles à A. de Morialmé , 1424, II, 34 bis.

Fragments généalogiques, ii, 55 bis et ter.

Carte des de Beaufort de Celles, depuis 1556, u, 36.

Attestation du héraut d'armes en 1741, n, 56 bis.

Reliefs de l'avouerie de Franchimont, 1456, etc., ii, 40,44 bis.

Liste des anciens seigneurs de Ilarzé, depuis 1521 jusqu'en 1630, 11, 41, 42.

Epitaphe dans l'église de Villers sur Lesse avec blasons, 1587, ii , 43.

300

Carte de la famille de Beaiifort de Celles depuis le XII» siècle , n, 49.

Autre carte, depuis l'an 106G, ii, 50.

Beanjcu (de). V. Cliâteauvillain, v, 114.

Beaanioot (de). V. Enghien, vin, 752^.

Bcanrcward (de). F. Fex/je, vm, 208.

Beaurieu, dcBoinmartîu, de LeTiLby, de Kciucx^he

(de). Généalogie depuis le XII^ siècle jusqu'en 1744, ii, 37.

Annonce de vente du domaine de Beaurieu, 175:2, n, 59 bis.

Convenances de mariage entre J. de Beaurieu et V. de Houlhem, 4619,11, 70.

Testament de Jean de Beaurieu, 1G3I, u, 70 y".

Bcck. (de). V. Boetselaer, u\ , 289.

Beijssel («le). V. Gimnich, ix , 168. Belle armée («le). V. Kemexhe, xii, 138.

Belle foMrîcre (tle). Généalogie depuis l'an 1353 jusqu'en 1691 ; crie Bernemicourt, de Soiecourt, n, 75. Belveu (tle). V. Berlliolf, m, 1.

Bentlieiui , de Slcyiifurtli , de CiuttersTvyck , de TeUelenBïiapg («le). Histoire de cette maison. {Exlr. des an- nales de Cléves,etc., par Teschenmacher), u, 83.

Généalogie depuis le siècle jusqu'en 1725, ii, 87.

Beutâuck. («le). Généalogie depuis 1557 jusqu'en 1716 , n, 95.

Bercheua (de). V. Berlhout, m , 29, 79 bis. Bepg («le). F. Baulershem, n, 287, 296; Glimes, ix, 194. Ber^h «le Tirlemont (de). Généalogie depuis 1390 jus- qu'en 1 4 W, 11,100.

Bcrgh «le Trips («le). Généalogie depuis 1319, ii, 105. Fragments généalogiques; quartiers, ii, 111, 112, 113.

561

Généalogie de la branche de Hoeii de Carlils de Rumnien, ii, 1 14. Alteslation sur le quartier de Binckem, ii, 121.

Ilcrj;;lieis , de Colicn , d'Olcliaiu (de). Généalogie de- puis leXlV'^ siècle jusqu'au XVII% ii, 124. V. La Marck, xiv, 149, 214.

Ifierlaiiitout (de St. Atalsert de ). Généalogie depuis 1152 jusqu'en 1740. Famille originaire du Hainaut, ii, 131.

Jean de Berlaimont s'établit au pays de Liège, et épouse J. de War- nant, 1590, ii, 139.

Attestation de Le Fort sur l'origine, les alliances et les dignités de celte maison, ii, 140, 141, 143, ICI.

Charles de Berlaimont, créé comte le 18 août 1S74. ii, 142.

Carte de cette famille depuis le XI« siècle jusqu'au XV«, ii, 147.

Epitaphe aux frères mineurs à Liège, 1563, ii, 149.

Quartiers armoriés de J. duChastel, dite de la llovardrie, et de Ph. de Berlaimont, son mari, ii, 152.

Relief de la seigneurie de Rocour, ii, 134 bis.

Epitaphe dans l'église de Sart Bernard avec blasons, 16CI, fi, 155.

Epitaphe dans l'église de Xavier en Condros, avec blasons, 1579, 11, 138.

Notes sur plusieurs membres de cette famille, ii, 160, 163-165,

Cette famille a donné des chevaliers de la Toison-d'Or et de Malte, des membres de l'Etat noble du pays de Liège, des chanoines à S' Lambert, des chanoinesses à Maubeuge, à Andenne, etc., et a eu des alliances avec les comtes de Flandre, de Hainaut et deNamur.

V. GUmes, ix, 188; Van der Vorst, xxiii, 211.

Berller(lc). Généalogie depuis 1457jusqu'en 1511, ii, 172.

Quartiers d'Eust. le Berlier et de M. de Stier, ii , 173 bis.

Berlo (de). Généalogie, depuis l'an 1 198, ii, 180. La famille de Corswareni issue de Robert de Berlo, ii, 180. Contrat de mariage entre Ph. de llaudion et A. de Cotrelle, 1655, II, 187 bis.

~ 362

Chevaliers de l'Ordre de Malte, chanoines de Liège et chanoi- iicsses.

V. de Drus, iv, 28! ; Corswarem, vi, 17.

Bcrniingliani. V. Dauvin, vu, 57.

Bernagc. V. Baronaçje, ii, 2G5.

Ilemalaiïout, de liCmhy, de Ooiuiuartiu, dAivans

(de). Généalogie, depuis 12G5 jusqu'en 1513, ii, 188. Fragment généalogique dt's Braibechon, ii, 181) v".

Beruard (de). Généalogie, depuis le XV'' siècle, n, lî)4.

Bertliolf de Belven, Généalogie depuis 14G0, m, 1. Quartiers de J. Chr. Berlholf a Ruyft, avec blasons, m , 2, 5. Quartiers d'Agnès de Bertholf, avec blasons, m, 4.

Bertlaoïat de Malâues , sircs de OrinaBserglie .

Historique du pays de 3Ialincs, du village de Dulïel, de Berlacr-Hel- raonl, de Grimberghe, d'Assche , de Ranst, de Bercheni, de Canti- crode, avec généalogies, chartes, sceaux, etc.. {Exlr. de Buik), m, 8.

Généalogie des Berlhout depuis l'an 1099, m, 42.

Branche des Berthout de Duftle depuis l'an 1227, m, 47.

Branche des Berthout de Beriaer depuis l'an 11 80, in, 55.

Branche des Berlhout de Grimberghe, d'Ahsche, depuis l'an 1 149, m, 59.

Branche des Berthout de Ranst, in, G8.

Epitaphesdela maison de Berchem à Anvers, 1530, etc., m, 68 bis.

Généalogie des Raust dits de Berchem depuis l'an 1200, m, 69.

Généalogie des Berchem depuis 1308, ni, 79 bis.

Descendance d'Adam de Berchem, 1380; carte delà maison de Broncborst, m, 81 bis.

Vierrière armoriée, m, 86 bis.

Bcrtiuliers (de). Généalogie au XIl" et au XII^siècle,iii,9G.

V. Rouveroit, xx, 127.

Berwier (le). Généalogie depuis le X1V« siècle, m, ICI.

365

Falcon, fils d'une le Berwier en prend le nom; sa postérité, m, 104. V. Odeur, XVII, 52.

Bctho (de). Généalogie au XV<= siècle jusqu'à Jeanne , épouse de Doyenbrugge de Duras en U98, m, -106. Betbnne (de). V. Morialmez, xv, 256.

Bette (de). Généalogie depuis le Xl^ siècle jusqu'en 1725; quartiers; preuves, m, 410.

Fragment généalogique, m, 1 17 bis.

Bcyune (de). V. Chabot, v, 74; Goesivin, ix,221.

Bierbeck (ow Bicrbais). f'islorique de la terre de Bicrheck et généalogie depuis le XII« siècle jusqu'en ioi\. [Exir. de Buik], III, H8.

V.Juppteu,xu, 129 v".

Biern»^ve dit de liardier. Généalogie depuis le XIP jus- qu'au XV*^ siècle, m, 122. F. Surlcl, XXII, 65.

Blerisea: (de). Généalogie depuis le XI11« jusqu'au XIV« siècle. {Extr. de HcmHc.), m, 126.

Biez («ï«). Généalogie depuis 1500 jusqu'en 1678, m, 150.

Blllelie (de). Généalogie depuis le XV« siècle jusqu'à présent, III, 158.

Quartiers de Cli, de Billelie et de L. Ferez , reçus à Andenne, en la présence de M"'= de Brias, par senlence du Conseil -j)rivé de S. M. C. en 16o8, insérée avec les preuves desdils quartiers; copie de v. d. Berch, m, 140.

Titres des quartiers et généalogie de L. Pérez , épouse de Cli. de Billehe, m, 145.

Epitaphe de Billelie et de Cawenberg, conjoints, 1556; relief en 1558; acte de vente, l'aile par Josine Gommer , veuve de Billelie , en 1552, 111,142.

Mandement pour J. de Biche, veuve de Billelie et ses enfants, 1496; contrat de mariage entre J. de Billehe, assisté de Cl. de Torncl, sa nière, et d'autres parents, et Marie d'Esves, 1465, m, 145.

204

Acte de vente entre Cli. de iJilIelie et ses frères et sœurs, 1570; descente de M. Th. de Brias, arrière pelite-fillc de Cli. de lîillelie avec la gén, de ce dernier, m, 14^.

Fragments généalogiques des Lopez, Ferez, Billehe, de Glinies; notes, armoiries, quartiers, par v. d. Bercli, m, 149, 151-155 quai., 157 bis.

Quartiers armoriés d'O. E. de Rochow, 1G41, m, 150.

Quartiers de C. A, Th. de Glymes, marquis de Courcelles, pair de la principauté de Liège, etc., et de L. H. baron de Billehe et de Vierset, haul-voué héréditaire de la ville de Huy, m, 158.

Carte armoriée des quajiiers de Françoise de Billehe, m, ICO.

Billet de mort de H. de Billehe, 17:29 , m, 1GI.

Attestation du chapitre d'Andenne sur ce quartier; fragm. généa- logique, m, 102.

Binckciii (de). Généalogie depuis 1500, m, 100.

Note des preuves jusqu'en 1480, ir, 107 et 107 bis.

Dénomination de la descente des Binckem; noie, m, 108, 108 bis.

Plusieurs épilaphes, quartiers et armes des Binckem, dont Jean, le dernier mâle, est mort en 1075, père de Catherine, épouse de Rich. de Heraricourt de Ramioul, iii, 170.

Quartiers armoiries de Marie de Binckem , épouse de Raes de Corswarem, \ii, 170 bis.

Extraits d'un stock appartenant au seig^ de Ramioule; noies, in, 171.

Notes de v. d. Berch, m, 172.

V. Bergh de Trips, ii, 121 ; Glimes , ix, 181 v".

Binsfcld («le). Généalogie jusqu'en 1051 ; reçus es chapitres d'Allemagne, m, 174.

Carte des Binsfeld, par v. d. Berch, m, 179.

Blauekart (de). Généalogie depuis le XVI<= siècle, m, 185. Quartiers armoriés de G.CIi. dcBlanokai't, avec attestation, m, 185. Quartiers armoriés de A. Louis de Blanckart et d'O. A. de Bocholtz, m, 185 bis.

265

Interrogatoires et témoignage donnés sur chaque quartier des Blanckart au chapitre Calhédral de Liège, m, 186, 187.

Attestation de Le Fort sur chaque quartier de celte famille; notes et fragments généalogiques, m, 188, 188 bis, ter, quai., quint.

Procuration donnée en 1651 par 0. L. de Blanckart, chambellan et maître de la cour de l'Electeur de Cologne, m, 189 v.

Chanoines de Liège.

Blascre (de). Généalogie, {Exir. du théâtre de la noblesse de Flandres, d'Artois, etc.) m, 191.

Blavier (le). Généalogie depuis le XIII^ jusqu'au XV1« siècle, m, 195.

Blelien (de). Généalogie depuis le XIII* siècle. Le dernier de ces Seig". d'Abée mourût en 1665, m, 203.

Branche des Blehen d'Abée, m, 207.

Extrait de Gramaye, m, 210 quat.

H. de Blehen relève la seigneurie de Tinlot en 1514; il en fait do- nation à sa fille Calh. épouse de H. d'Eynatten en 1550, m, 210 v".

Blet dit €le Quartier (le). F. Beaurieu, ii, 58.

Blitterswyck (de). Généalogie, m, 226.

Carte de celle famille, m, 227.

Mémoire, m, 228.

Membres de l'état noble; chanoines de Liège; chanoinesses.

Bloequerle (de). V. Printhagen, xyiu, 225.

Blois (de). Généalogie depuis Jean, fils naturel du duc de Gueldres en 1416, m, 252. Verrière à la chapelle St. -Gilles à Liège, m, 256 v". Branche de Blois de Trclon, m, 239.

Chevalier de l'ordre teulonique; chanoine de Liège; chanoinesses. V. Isendorn, xii, 91.

Bocholt (de). Généalogie depuis le XIII« siècle, m, 244.

28

266

Epitaphes armoiriées à Bilsen et à Oreye, 16S9, 1658, m , 249, 250.

Lettre d'Aune de Bocholtz, 1712, m, 251.

Quartiers de Georgette de Bocholtz , chanoinesse à Nivelles, m, 256 V».

Jean de Mœurs atteste une donation faite par son père à l'abbaye de Kempen, m, 257.

Chanoines de Liège et de Mayence , un commandeur de l'Ordre teutonique, etc.

V. Hoen, xi, 43; Mérode^ xiv, 436.

Bock de liiclitenbcrg^. Généalogie, m, 264. Commandeur des Vieux-Joncs en 1605; quartiers, m, 265.

Boedberg; (de). Généalogie depuis le XV« siècle, m, 268. Anciennes cartes des Boedberg, ni, 270, 271. L'héritière de cette maison épousa Monseigneur de Copis de Bilre- velt mort en 1737, m, 273. Chanoine à S'.-Lambert. V. Van deii Bosch, m, 292.

Boesicliem. V, Culembourg, vi, 220.

Boetzelaer (de). Généalogie depuis le XII« siècle, m, 274. Autre généalogie depuis l'an 660 jusqu'en 1656, m, 277. La même, m, 279 bis, 1er, quat.

Procès entre R. de Boetzelaer et Arn. Pyck seigneur d'Asperen , 1461, ni, 281 v°. Chanoines de Munster et de Worms, chambellan de l'empereur.

Boileau. Généalogie depuis l'an 1343, ni, 294.

Quartiers armoriés d'Arthur et de Henri Pening, ni, 298 bis et ter.

Descendance des Boileau de Vilhain, m, 299 bis.

V. GraaZf jx, 247, 248 ; Velroux, xxiii, 42.

Boileau de Tileur. Généalogie depuis le XIV«siècle, m, 390.

Boiis (du). Généalogie depuis l'an 1390, m, 513. Quartiers de W. du Bois, seigneur de Sohet, 1560, ni, 315.

267

Transport d'une rente faite par J, de Warnant et M. de Bois dit de Sohey au couvent de S'«>CIaire à Liège, 1352, m, 516. Quartiers, m, 517.

Descente de cette famille jusqu'en 1701, m, 518. Autre depuis 1450 (en double), m, 519, 520. Epitaphes armoriées à Sohey, 15G0, 1575, 1560, m, 521 V. Acte de décès de Guil. Otton du Bois, 1731, m, 524. Fragment généalogique, m, 526. Le dernier mâle de cette famille mort en 1745, m, 527. V. de Fiennes, viii, 211.

Bois de Mellin (du). Généalogie depuis l'an 1588, m, 306.

Bols de nivelle (de). Généalogie depuis Tan 1465, in, 502.

Boisschot, de Kouigjsegg-Rotlieiifels, Erps (de). Historique du comté d'Erps. {Exlr. de Bulk.), m, 529.

Généalogie des Boisschol, issus des Roovere, seigneurs de Staken- borg, depuis l'an 1260. {Extr. de Bucelin), m, 555.

Quartiers d'Hélène de Boisschot, m, 558.

Bongart (de). Généalogie, depuis le XIV« siècle, m, 341.

Contrat de mariage d'A. de Bongart et de C. d'Eynenberg, 1406, m, 544.

Carte de cette maison depuis l'an 1400 jusqu'en 1 650 Idéchirée), m, 543.

Chanoines de Trêves et de Liège, commandeur de l'ordre teuto- nique.

Bonuant. Généalogie depuis l'an 1422, m, 551.

Borcligrave (de). Généalogie depuis l'an 1600, m, 535.

Relief de la maison de Schalkhoven, 1616, m, 556.

Testament de la dame de Raessen, douairière de Jeger, 1609; at- testation du commandeur des Vieux-Joncs sur la noblesse de cette famille, m, 556 v°.

Quartiers armoriés de M. Fr. de Borchgrave, seigneur de Boveling, avec attestation de Le Fort qu'ils ont été jurés, m, 537 et v°.

2G8

Descente de N. de Borchgrave, seigneur d'Ourlc et de Merveld ; armoiries, m, 557 bis.

Attestation de quatre cavaliers que le chapitre et l'Etat noble de Liège, la salle de Curenge et le chapitre de Nivelle demandent 8 quartiers d'ancienne noblesse militaire, 1738; autre attestation de i759, m, 3S8 v°.

Témoignage de filiations et de quartiers, avec indication des docu- ments, lettres, notes, fragments généalogiques, m, O60-363 sept.

Descente et attestation de l'ancienne noblesse des Schroots, m, 3G4, 3G5.

Carte armoriée de M. W. de Borchgrave, présentée au chapitre deS'-Lambert à Liège, 174i, m, 366.

Copie authentique du baptistaire dudit trêfoncier; attestation de la salle de Curenge et du chapitre de Liège sur le quartier de Borch- grave, m, 366 v».

Supplique des seigneurs de Borchgrave, avec dénomination de leurs quartiers, pour obtenir la dignité de comte du S. E., m, 367, 368.

Quartiers de M. N. de Borchgrave des comtes d'Altena, seigneur de Terlamen, etc., m, 369 et bis.

F. Du Chdleauj v, 96, 97; Vervoz, xxm, 87 v°.

Borlé. V. Persant, xvin, 94; v. Sandron, xxi, 38.

Borlant. Généalogie depuis l'an 1419, m, 370. V. Corswarem^ vi, 16 bis.

Borscle. V. Bautersheniy n, 295.

Boscb (le llellin, <lc Mopcrtingcn (de). Généalogie depuis le XIV"' siècle, ni, 382.

Cession'par l'empereur Maximilien de la terre du Châtelet, pour L. de Mopertingen, 1488, m, 384.

Echange fait entre le comte de Hainaut et G. de Bosch, vicomte de Bavay, 1284, m, 386.

Epitaphe de L. dcMopcrdingcn, avec armoiries, 1513, ni, 388.

269

Carie de cette famille depuis l'an ^ 300 ; quartiers do Marie de Mopertingen, m, 589. Fragment généalogique des Marcelis, m, 590. Gentilshommes à l'état noble. V. Hinnisdael, xi, 6; Reepen, xix, 104.

Bosliuysen (de). Généalogie, m, 593. Boscal. V. Thiribu, xxii, 171.

Bossiniellc (de). Généalogie depuis le XIV'= siècle, m, 597. Relief de la terre de Brumagne, 1590, m, 397 v*^.

Botton de Tlionrines. Généalogie au XV^ siècle, m, 400. Fragment généalogique; cens et renies; armoiries, m, 405. F. Carpenlier, v, 37.

Boubay (de). Généalogie depuis l'an 1300, m, 420.

La branche de Boubai de Liers représentée par les de Harche, les Merlemontellcs van den Warden, m, 450.

Note sur les Merlemont et sur les van den Waerden , iii, 451 bis, 452, 454 bis.

Attestation de l'Etat noble sur la qualification de J. de Merlemont, 1607, m, 453.

Descente armoriée de la famille de Liers, m, 454.

Descente des Boubay d'Andrimont, de Jupille, de Jemeppe , m, 435.

Note de documents, m, 439.

Attestation de la noblesse de celte famille par v. d. Berch, 1645, VI, 123 v».

Boucliout (de Craluhciu <llt de). Généalogie depuis l'an 1278, m, 419. L'héritière passe dans la maison de la Marck d'Aremberg, m, 423. Historique du comté d'IIumbacke. {Extr. de Butk)^ m, 423. Chevalier teutonique. V. Crainhem, \\, 140.

270

Boulant (de). Généalogie depuis l'an 1371, iv, 1.

Fondation d'une messe par Thomas S' de Cruppé de Champlion et J. de Roulez, 1497, iv, 2 v°.

Chanoine de Liège ; haut officier des nobles au duché de Luxem- bourg, etc., reliefs.

F. Gesves, ix, 59.

Boulousne(dc). Généalogie, iv, 7. Epitaphes armoriées, 1614, 1628, iv, 10 V. Quartiers armoriés d'Adr. d'Aubermont , S' de Manuy Saint Pierre, etc.; id. de N. Malet, iv, 11. V. Auvergne, i, 306.

Bourbon (de). Descente de P. de Busset , fils naturel de Louis de Bourbon, jusqu'au XYIII^ siècle. {Extr. du P. Anselme), IV, 14.

Bourdoaxbe. Généalogie depuis l'an 14G7, iv, 18. Fragment généalogique des le Cuvelier de Jemeppe, iv, 18 bis.

Bourgogne (de), Philippe le Hardy, 1541 ; généalogie, iv, 22.

Branche des comtes de la Roche, descendants d'Antoine , fils na- turel et légitimé du duc de Bourgogne, iv, 24, 52,

Descendance de Phil. de Bourgogne, comte de Nevers, iv, 28.

Branche des comtes de Falais, descendants de Bauduin, fils naturel du duc de Bourgogne, iv, 38.

Diplôme de Herman de Bourgogne, baron de Fallez, créé comte en 1614, IV, 59, 40.

Portrait gravé de Maxim, de Bourgogne, iv, 42 bis.

Fragment généalogique, inscription et épitaphe , 1589, iv, 42 ter, 43,44.

Antoine de Bourgogne de Bredam , autre branche des comtes de Fallais, iv, 45.

Branche de Bourgogne de Herlaer jusqu'au XVI^ siècle , iv , 49 , 54.

Chanoines de Liège ; membres à l'Etat noble, etc.

V. NotjeileSf xvi, 257.

274

Bourncl de Pnisscux. Généalogie depuis l'an 1330, iv, 55.

N. de Bournel, héritière, épouse J. de Crequy, 1 509, dont l'héritière s'allia à Fr. de Monchy, iv, 65.

Chevaliers de la Toison-d'Or , gentilh. de la maison du roi , cha- noines nobles et chanoinesses.

Bournonville (de). Généalogie depuis l'an 1084; ils sont issus des comtes de Ponthieu et sont ducs et princes, iv, 67. Chanoinesses à Maubeuge et à Mons.

Bouvcric (de la). Généalogie depuis l'an 1320 jusqu'en 1515, IV, 89. Notes; hauts voués héritiers de Liège, iv, 91 v°.

BoTeg;nistier (de). Généalogie depuis le XV« siècle, m, 406.

Fragments généalogiques ; épitaphe de 1622 , m, 408, 408 bis , 409, 410.

Carte et transaction pour vérifier la généalogie des Bovegnistier qui ont pris le nom de Royer et du château de Slins, m, 1680.

On prétend prouver que celte famille sort de l'ancienne maison de Hemricourt de Bovegnistier, ni, 41 1 , 412.

Descente des Hemricourt de Bovegnistier depuis l'an 1215 jusqu'en 1380,111,415,416.

Marie de Bovegnistier, épouse L. Rosseal; sa généalogie , m, 417.

V. Clockier, v, 190; Hemricourt, x, 290.

BosLtel. V. Cuyck, vi, 258, 279.

Bozeaii de llozct. Généalogie depuis l'an 1561 ; issus des Hemricourt de Crenevvic, iv, 95. Epitaphe et quartiers, 1513, iv, 94 bis.

Bozeau de Mozet, comte de Grune ; notes, iv, 98 bis, ter, 99 bis. Gentilsh. des Etats de Luxembourg, chanoinesse à Remiremont.

Brabaut (de). V. Donglebert, vu, 175; Wiuliem, xxv, 65.

Brabaut de Pervt^eys de liiiuon (de). Généalogie depuis l'an 1598, iv, 101. Quartiers armoriés de J. de Brabant ; sa descente, iv, 104, 105 bis.

272

Carte de cette famille descendant d'un fils naturel de Jean , duc de Brabant, jusqu'en 4 530, iv, 111.

V. Bourgogne, iv, 27 ; Brant, iv, 127; Brecht, iv, 140; Dacoche, VII, 5 ; Giiines, ix, 192; Witthem, xxv, 192.

Braibecliou. V. Bernalmont, ii, 189 v".

BrandcuBtoiirg (de). Généalogie depuis l'an 1509, iv, 115.

La branche aînée s'éteint dans la maison de Lorraine qui vend la seigneurie de Brandenbourg au duc de Luxembourg, 1C28, iv, H5 v°.

La branche cadette s'éteint dans la famille d'Yve de Soye qui prend les noms et armes de Brandenbourg, iv, 116.

Epilaphesde1S04 et 1536, iv, 117, 118.

Carte de celte famille jusqu'en 1550, iv, 119.

Autre carte de cette famille dont descendent par les femmes les Salme, les Celles, les Jauce, les Elltz, (des Brandenbourg de Clair- vaux), IV, 120.

Gentilshommes de l'Etat noble, chevaliers de l'Ordre teutonique, chanoines de Trêves, chanoinesses.

Brant de Braftaot d'Ayscau (de). Généalogie depuis l'an 1553 jusqu'au ^XVII'' siècle; Jean de Brabant , seigneur d'Ay- seau , fils naturel du duc de Brabant, iv, 127.

Fragments généalogiques, iv, 152, 154, 135.

Chanoinesse d'Andenne, héritière, 1605, iv, 141.

Diplôme de la donation de la terre d'Ayseau, par Jean 111, duc de Brabant, à son fils dit Brant, 1353 ; érigée en marquisat l'an 1625 , venue par héritage à la maison de Gavre. {Extr. de Bulle.) ix, 25 V, 30.

Braqiicinout (de). Généalogie depuis l'an 1540 jusqu'au XVP siècle, IV, 142.

Brcbiis (aux). V. Aux Brebis, i, 206.

Breclit <le Brabaut (de). Généalogie depuis l'an 1344, iv, 446.

275 --

Notes sur la famille Van den Dussen, iv, 148 v. Carte de quartiers armoriés, iv, 152. Chanoinesses à Maubeuge et à Nivelle.

Breda et de Ganre (de). Historique de la terre de Breda ; généalogie des familles de Breda, de Wassenaer, de Duvenvord, de Polanen,de La Lecke, de Liedekercke, etc. [Exlr. de Bictk.), iv, 155.

Généalogie depuis l'an 1098, iv, 172,

Brédcrode (de). Généalogie depuis l'an 988, iv, 176. Le dernier de cette famille meurt en 1G79, iv, 188. Chevalier de la Toison d'Or. V. Duyn, vu, 220 V.

Breidbach de Burcisheim (de). Généalogie depuis Tan 1209, IV, 190.

Quartiers armoriés de S. E. Charles de Breidbach, chanoine de Trêves et de Liège, iv, 195.

Notes; il faut quatre quartiers pour entrer à l'Ordre équestre, iv, 195 v°, 19G.

Brenipt (de). V. Cotereau, iv, 71 ; van derVorst,\x\u, 210v°.

Brcyl de iloelenliach (de). Généalogie depuis l'an 1500, IV, 198.

Fragment généalogique, iv, 199 bis.

Grand bailli de Stockem, chevalier teutonique, chanoine de Liège, chanoinesse à Susteren.

Brialniont (de Dauiale dit de). Généalogie depuis le Xllle siècle, IV, 202.

Descente des Brialmont de Mont, iv, 205, 211 .

Descente des Brialmont de Xhoce, iv, 206.

Ferd. de Brialmont, épouse J. de Coudenhove, qui lui apporte en dot la seigneurie de Fraiture; 1641, iv, 207.

Attestation de Le Fort sur la généalogie de cette famille, iv, 209.

Généalogie authentique des Brialmont, seigneurs d'Enneilles en la terre de Durbui , jusqu'en 17H, iv, 214, 215.

29

274

Fragments généalogiques et litres de cette maison, iv , 21G , 217 , 219.

Carte généalogique desBrialmontd'Enneilles depuis 1S29 jusqu'en 1727, IV, 218.

Cette maison finit par une fille mariée à un van der Straten, 1751, IV, 221.

Gentilsh. à l'Etat noble, clianoinesse à Munsterbilsen.

V. Coppin, VI, 540; Ocliain, xvii, 21 ; Seraing, xxi, 220 bis.

Bricnnc (de). V. Enghien, vin, 72 v°.

Briffoz (l'OnfTey et de Tôliers» aux Tbours. Généa- logie depuis 1454; famille éteinte au XVII« siècle, iv, 222.

Brimeux (de Poix dit de). Généalogie depuis l'an 1567 , IV, 226.

II reste deux sœurs qui épousent respectivement en 1571 et 1580 deux fils de Ch. de Beiiaimont.

Chevalier de la Toison-d'Or , lieutenant général de Ch. le Hardy.

Briou (de). F. Abrion^ i, 21. Briqu^uiont (de). F. Argenteau, i, 120. Broing:nart. F. //aî/nin, x, 207.

Broucliorst (de). Historique de cette maison. [Exlr. des Annales de Clêves, Juliers, etc.), iv, 254.

Généalogie depuis l'an 1150, iv, 256.

Branche des Bronchorst de Balenbourg, iv, 242, 252, 256.

Branche des Bronchorst de Gronsfold, iv, 24-4.

Epitaphe de G. de Bronchorst, seigneur de Gronsfeit ; armoiries, 1563, IV, 245.

Notes et fragment généalogique, iv, 246, 247, 266, 267.

Carte armoriée des 52 quartiers de J. de Bronchorst, iv, 251.

Carte des Bronchorst, en allemand ; actes exécutoires envers le sire deCulemberg, 1581, iv, 253, 254.

Carte de Herm. de Bronchorst mari de P. de Praet, iv, 255.

275

Reliefs de la terre de Steyn par les comles de Bronchorst , 1641 ^ IV, 2(J0, 261.

l'hérilière de celte branche épousa le comte deMérode Westerloo^ ^625, iv, 262. Gentilshommes à l'Etat noble. V. Berihout, m, 81 bis; Suys, xxii, 104.

Brouchcm(dc). V. Hoen, xi, ■102.

Brouek (de). V. Hoen, xi, 40 ; Fcxhe, xxi, U4.

Broyés (de). Généalogie depuis lo jusqu'au XIV^ siècle^ IV, 272.

V. Chateauvillain, v, 105.

Broyés (de la). V. Labroye, xii, 21 f .

Brug;es (de). V. Aa, i, M.

Brus (de). Généalogie depuis l'an 1288, iv, 280. Marie de Brus et de Plenevaux épouse Raes de Berlo , avoué de Sclessin, dont Jean de Berlo de Brus et de Plenevaux, iv, 281. V. Lhoinne, xiii, 61.

Bruxelles (de). V. Aa, i, o v»., 4.

Bryas (de). Généalogie depuis le XV» siècle, iv, 284.

Fragments généalogiques; notes; quartiers armoriés, vi, 284 bis, 285 bis, 291, 293.

Branche des de Bryas seigneurs de Granches partagée en deux au- tres dont l'aînée, de Granches ,est passée dans la maison de Glimes de Florinnes, iv, 289.

Attestation de Le Fort sur l'ancienne noblesse militaire de celle maison, iv, 290.

Descente des Glimes de Florinnes, iv, 292.

Carte armoriée des Haynin, iv, 294.

Gentilshommes ù l'Elat noble , chanoinesses à Maubeuge , à Mons et à Nivelle, archevêque do Cambrai.

Bucquoy (de). V. Longiieval, xiii, 256.

276

Bucren (de). Généalogie depuis l'an 1203, iv, 301. Descente d'Otton sire de Bueren, iv, 302. Famille influée dans la maison de Culembourg, iv, 308. Chanoines de Liège et de Cologne, abbesse de Thorn.

Bayren (Schcndulff dit). Généalogie au XVP siècle, iv, 310.

Bylant (de). Généalogie depuis le XV siècle, iv, 314. Descente d'Otton de Bylant et d'Irm. de Linden, iv, 314 bis. Chevalier teutonique, chanoines de Trêves et de Mayence.

C

Cabeliau. Généalogie auXVP siècle, v, 1. Campcnue. Généalogie depuis l'an 1550, v, 5. Mémoire de notes et armoiries, v, 7. Gentilshommes de l'Etat noble.

Cannes (de la). F. Del Canges et Des Canfjes, vu , 79 , 118; Haccourt, x,2 .

Caracioli. Princes napolitains; généalogie depuis le XV« siècle- (Extr. du P. Anselme)y v, 38.

Carnicr (de). V. Woelmont, xxv, 93.

Caroudclet (de). Généalogie depuis le XIV* siècle, v, 10.

Descente de Jean de Carondelet établi dans la franche comté de Bourgogne, v, 12.

Notes, fragments généalogiques, v, 13, 14.

Descente de Jean de Carondelet seigneur de Solre-sur-Sambre, v, 1 5.

Descente deGuil. de Carondelet, seigneur de Crupet, v, 16.

Commission donnée à J. Carondelet , chancelier de Bourgogne, pour rechercher si un roi de France peut donner en dot à sa fille les comtés de Brie et de Champagne, v, 17.

Verrière au fond St. -Servais , 1600, v , 21.

Quartiers armoiries d'Anne de Carondelet , avec attestation du chapitre de Dcnain, v, 26.

277

Gentilshommes de l'Etal noble, chanoine noble et chancellier de Liège, chanoinesses à Maubeuge, à Mons et à Denain.

Carpenticr (de). Généalogie depuis l'an 1350, v, 29.

Descente de J. Carpentier, mayeur de Dînant, 1414 (en double), V, 32, 53.

Epilaphe armoiriée de 1585, avec attestation, v , 53 bis.

Cartes des familles d'Yve et de Surre , v. 35.

Attestation sur la noblesse de la famille de Carpentier ; elle est représentée par celle de Brion , v, 57 et bis.

Cartier (de). F. Forvie, viii, 290, 291, 295 bis, 501.

Carfils. (de). F. Hoen, xi, 69.

Cassai (de). F. Oijemhrugge , xvii , 202 etv% 205 ; des Prez, xviii, 210.

Celles (de). F. Beaufort, ii, 26, 55; Merorfe, xiv, 455 ; IVeuf- ville, XVI, 186.

Celles de Hodomout (de). Généalogie depuis le XIV^ siècle, V, 42.

Carte généalogique imprimée avec désignation des titres proba- toirs et blasons , attestée par le héraut d'armes, 1645, v, 45.

Fragments généalogiques, v , 44, 45.

Cerf (du). Généalogie depuis le XV'' siècle, v, 48. Carte généalogique armoiriée de cette maison, v, 49 bis. Descente de Gilles de Cerf et de Marguerite de Focheroul, v, SO. Epitaphe armoriée de 1617, v, 51.

Notes sur les Staffe , les Baudequin et autres, v , M bis, 53. Carte de celte famille jusqu'en 1654, v , 53.

Cerf de Fieze (de). Généalogie de cette famille issue des Mouslier-sur-Sambre, depuis 1480, v, 57. Branche des de Cerf de Fieze del Tour, v, 62.

Cerretaul. F. Mérode, xiv, 436, 437.

278

€lial>o (de). Généalogie depuis le XV« siècle, v, Gb.

Créés comtes de St. -Maurice en 1590, v, 60.

Fiagment généalogique ; quartiers armoiries de Ch. Max. de Chabo ; attestation de la réception d'une demoiselle de Cliabo au chapitre de Nivelles, v, 6G bis.

Les mêmes quartiers, v, 67.

Descendance de Jean de Chabo seigneur de Jacob en Savoie, 1436;. généalogie des Charrière, v, 67 bis.

Chabot (de). Généalogie depuis l'an 1279, v, 70,

Eustache de Beynne dit Chabot, v , 74.

Notes , V, 7S V".

Jean de Villeir dit Chabot, v, 76.

Cliaince (de Songnée de). Généalogie depuis le XIII'' siècle, V, 123.

Descente de Frognut de Chaînée dit Frongteau, v, 128, 129.

ChaiueniK (de). V. Xheneumont, xxv, 257. Chalaiit de Vallaugiu. V. Arberg, i, 83. Clialou (de). V. Auvergne^ i, 317; Nassau, xvi, 95.

Chamiiasne (de). V. Bar-le-Duc , ii , 217 V; Melun ^ XIV, 558.

Cliamps (des). V. Velroux, xxiii, 58.

Cliauteiucrle. V. Hermalle , x, 360.

eiiarlet. Généalogie depuis le XV« siècle, v, 78.

Cliarneux (de MoMvice dit de). Généalogie depuis l'an 1300, V, 82.

V. Viron, xxiii, 162 v».

Charrière (de). V. Chabot, v, 67 bis. Chastcl (du). V. Berlainiont, n, 152.

Chasteler (du). Généalogie depuis l'an 1280, v, 85.

279

Clianoincsses de Mons, Nivelle, Maubcuge ; chanoine de Liège.

Chastclct («In). Généalogie depuis le XVI« siècle, v, 117. Chevaliers des Ordres du roi de France et de Malle ; chanoinesscs de Remiremont, d'Espinal.

Cliâtcan de iSlins (d«). Généalogie depuis l'an 1481 , v, 93. Verrière de 4G1 7 ; épitaphes de 1557, avec blasons, v, 95. Quartiers des de Borchgrave de Boveling et d'autres; armoiries , V, 96.

Notes et armoiries; œuvres de lois, v, 98-100.

Descente de Ghuys du Château de Slins jusqu'en 1700, v, 101.

Reliefs de la seigneurie de Voroux, v, 102.

V. Bovegnistier^ m, 515.

Cliâtcassncuf (de) . V. Joyeuse, xii, 75.

CIiâtcasBTillain (de Broyés de). Généalogie depuis i"an 1197. (Exlr. de Duchesne, Histoire des maisons de Dreux, etc.), V, 105.

Famille passée dans la maison de la Baume de Montrevil, qui prit le nom de Chàteauvillain; une autre branche passe en la famille de Châtillon, v, 112.

Autres branches terminées dans les familles de Mello et de Beaujeu.

y. Custhine, vi, 251 v°.

Chaiicie («lelle). V. Délie Cliaucie, vif, 84.

Cliaumont (de). Généalogie depuis l'an 1477, v, 121. V. Dclle Barre, vu, 75.

ClicouiL (de) . Généalogie depuis le XV" siècle, v, 151. Attestation de l'ancienne noblesse de cette famille, 1759, v, 155. Cartedecettefamille depuis l'an 1204,avccatte3lation, v, 154,155. Baptistaire de l'an 1G9G; partage de l'an 1G94 ; notes; fragments généalogiques, v, 155 v., 155 bis, ter, quat.

Cliestrevin (de). Généalogie depuis l'an 1553, v, 142.

€/heval (de). F. Sari, xxi, 41.

280

Chevalier. Généalogie depuis l'an 1390, v, 14G.

Testament de Veronne de Rainelol dame de Ba relie , 1591, v,

M8 r.

Chanoine et chancelier de Liège.

Cliiny (de). Généalogie des comtes de Chiny depuis l'an f070, V, 150. Jenne, l'héritière, épousa le comte de Looz, v, 15t. Carte des comtes de Chiny depuis l'an 1071, v, 152. F. Looz, xiii, 278.

Chivre (délie). V. Délie Chivre, vu, 90.

€ippley (de Eiatinue de). Généalogie depuis le XV* siècle, V, i55.

Clalremont. V. Auvergne, i, 295.

Clermout (de). Généalogie depuis Tan 1454, v, 163. V. Walcourl, xxiv, 143.

Clèves (de). Généalogie depuis l'an 825, v, 467.

V. La Mardi, xiv, 162,217.

Clockier (le). Généalogie depuis l'an 1356, v, 177.

Descente de Jean le Clockier , bailli de ïhuin, v, 1 79.

Notes ,179 bis, 180 v", 185.

Epilaphes de 1595, 1551, etc., avec blasons, v, 186, 187, 188.

Clodh (de). Généalogie depuis le XII1« siècle, v, 192. Quartiers de familles allemandes aux v" des feuillets. Chevaliers teutoniques, chanoinesses.

Clous. V. Pevereau, xviu, 107 v".

Coclieu (de). F. Ser^/ies, u, 124.

€ock d'Oppiueu (de). Généalogie depuis l'an 1591, vi, 284.

Cockin de Voordt (le). Généalogie depuis l'an 1390; au XIV« siècle, L. le Cockin épousa N. de Malborch, seigneur de Voordl, dont son fils prend le nom, vi, 288.

381

Epitaphe armoriée d'F.din. de Voordt, 160G, vi, 290.

Testament d'Erii. de Malborg en faveur de son neveu , E. de Voordt, 1002, vi,2'.M.

Accord fait entre M. de Voordt et N. de Bille, louchant la sei- gneurie de Vierset, IGOC), vi, 291 v°.

Le nom de Coclcin vient du coq que cette famille portait pour ci- mier ; elle était d'ancienne noblesse ; preuves, vi, 292-294.

Quartiers armoriés de J. Bern. de Voordt et de M. Fr. de Pa- lant , VI, 29».

Désignation de preuves, vi, 295 v.

Quartiers d'Ern. Conr. de Voordt, 1678, vi, 296, 297.

Epilaphes armoriées de 1625, 1G41, vi, 298 et v".

L'héritière de cette maison épousa 1" le baron de Tollet, 2" le marquis de Pancalier, 1747, vi, 501.

La branche de Voordt de Meldert est passée dans les familles de Lardenois de ville, de Segraedt et d'Oyen, vi,302.

Relief de 11)88 en faveur de J. Le Cockin, \i, 505.

Quartiers armoriés de R. Th. E. de Voordt; épitaphe de 1451, vi, 504 et V".

Attestation de Le Fort qu'ils sont reçus es chapitres nobles, avec désignation des preuves, vi, 505.

Fragments généalogiques pour les Voordt et les Cockin , vi , 507- 509.

Fragments généalogiques des Larbalalre, vi, 510 bis.

Coir (de). Généalogie depuis le XIII« siècle; issus de la fa- mille de Saint Martin, vi, 512.

Note et extrait d'œuvre pour les S' Servais, vi, 518 bis. V. Des Prez, xviii, 197.

Coleu. V. Horion, xi, 151.

Coliguy. V. Monimorenaj, xv, 224.

Colley. V. Corswarem, vi, 25.

ToUoise de Saîvc (de). Généalogie depuis l'an 1508; ils sont représentés par la famille de Monsen, vi, 520.

50

582

Fragments généalogiques, vi, 522 bis. €ol»ma. Généalogie depuis le XVP siècle, vi, 323. Quartiers de M. Florence Coloma, épouse de Tii. Corswarem, vi 327.

Baronie de Moriensart. (Extr. de Buikens), vi, 528 v". €oiiBl)B*eEuout. F. Crelien, vi, 157. €oi»o9i|£ucs. V. Tliiribu, xxu, 175. Coa»!s (cSe). Généalogie depuis l'an 1417, vi, 531. €oppîu (de). Généalogie depuis l'an 1471, vi, 555. Extrait d'une fondation faite par cette famille, vi, 553 v". Sépultures armoriées de lG2o, 1595, vi, 556 v". Quartiers armoriés de Louis Joseph de Coppin, seigneur de Beau- seint, VI, 557.

Epitaphes de 1635, 1636, 1419, vi, 358.

Corlseal «i^'^aithinucs. V. Sei^aing, xxi, 220 bis.

Corbion (<tc). Généalogie depuis le XV"^ siècle, vi, 541.

Descente de Gérard Corbion et de Marguerite FroimonI, vj, 545.

CoriouBlc (de). V. Woehnoiit, xxv, 108 bis.

Coruiat (le). Généalogie depuis le XIV« siècle, vi, 346.

Cors^vareaiB de lion^chaïuits (de). Diplôme du roi d'Es- pagne, érigeant la seigneurie de Longchamps en baronie avec créa- tion de baron en la personne de Hubert de Corswarem; il y est dit que les membres de cette famille étaient titrés de comtes depuis plus de 500 ans ainsi que Jean de Corswarem de Niel, vi, 1.

Généalogie de cette famille prenant pour tige le fils d'un comte de Hainaut en lOIO, père du comte de Looz et de Hesbaie; documents. [Extr. de Butk.), vi, 5.

Titres et armes de Jos. Phil. Iliac. duc de Corswarem, vi, 15 bis.

Dénombrement de la seigneurie de Longchamps. {Extr. de la lO' pograpliia et lùsi. lirabanliae de Le Roy). \i, 16 bis.

Epitaphes armoriées d'Isab. Borluut , 1595, d'Ode de Nankin, 4266, de Maiguerite de Corswarem, 1202, \i, 16 bis v".

583

Généalogie depuis le XIII* siècle; Roberl, fils de Faslré de Bcilo , laisse le nom de Rerlo pour pi'ondre celui de Coiswarem, dont il élait seigneur; il élait aussi seigneur de Niel et frère de W. de Berlo, tige de cette illustre maison, vi, 17.

Descente d'Arn. de Cor-swareni , seigneur de Niel, jusqu'au XVI" siècle, vi; notes, vi, 19 V, 20, 21 v«, 22 v", 50 v".

Extrait du testament conjonclif de B. Colley et de A. de Meers , 1582; extrait du testament conjonclif deWalth. de Cors>varem,1o59, VI, 23.

Quartiers de J. H. de Corsv/arem, vi, 25.

Descente d'Arn. IV de Corswarem et de N. d'Argenleau, vi, 20.

Rcndage du moulin banal de IVandrin, par P. W. de Corswarem, 1550, VI, 2G bis.

Sépultures de W. de Warfusée, sire de Moniale, 1366, et de N. de Moniale, 1417, vi, 28.

Lettre à Le Fort pour obtenir des renseignements généalogiques, VI ,29.

Branche des Corswarem de Momale, vi, 55.

Gentilshommes de l'Etat noble et chanoines de la cathédrale de Liège.

C'ortcmltac-It (de). Généalogie depuis l'an ^576, vi, 56.

Historique des terres de Ilelmont, de Vueren et de Duysbourg. [Extr. de Bulk.), vi, 57 v°.

Branche des Cortembach de Ilelmont, vi, 58.

Carie armoriée de 52 quartieis de celte famille, vi, 58 bis.

Quartiers d'Adr. de Corlembacli de HeimonI, vi, 58 ter.

Armoii'ics de 10 seigneurs qui ont pris part au tournois du duc Jean de Juliers, vi, 42 ( ' ).

Fi'agments généalogiques, vi, 45 v, 44 bis.

Quartiers de Marie de Corlembach épouse de Pli. de Nassau, vi , 45.

( ' ] On appelait nobles de tournoi ,, en Allemagne , ceux qui faisaient preuves de 5"2 métiers.

nS/i

Epitaphe de Justin de Nassau, iGol, blasons, vi, 44.

Notes, VI, 49.

Sépulture de Herman de Coiiemhach , seigneur de Schonbeeck , i619, VI, KO

Lettre de M. de Cortembacli, clianoine de Liège, à M. Lamberls seigneur de Cortembach , pour le requérir d'ôler les aimes de Cor- terabach de dessus les siennes disant qu'il ne descendait pas de celle famille, vi, 52.

Quartiers d'Ad. de Cortembach deWissen, vi, 53.

Quartiers de Guil. de Cortembach, 1594, vi, Si.

Contrat de mariage du seigneur Gerhard de Cortembach et de dame de Bergh Durllenthal, 1G14, vi, 50 v.

Contrat de mariage de leur fils Gérard , avec Claire deZweiffcl ; contrat de mariage entre Bertram de Cortembach et Marguerite de Hatzfeld, 1669, VI, 57 v°.

Notes généalogiques, vi, 58-(iO ter.

Famille représentée par les Nagel, vi, 61.

Chevaliers teuloniques et de Malte ; gentilshommes à l'Etat noble; chanoines nobles et chanoinesses.

Cortcssena (île). V. Lanydris, xii, 264.

C'otercau d'Aselac , «!e JfaufSt© (de). Généalogie de- puis l'an 1 18Ô, VI , 65.

Descente de Guill. de Colcreau et de Marie de Cotereau, 1610, VI, 70.

Descente des Nesselrode et des Brempt alliés aux Cotereau, vi, 7!.

Attestation de Le Fort sur l'ancienne noblesse de celle lamille , VI, 72.

Descentes généalogiques des Soheit et des Haccourt, vi, 75.

Acte d'enterrement des armes de cette famille avec Jean de Cote- reau, dernier mâle, moi't en 1725, vi, 75 v".

Cette maison est passée en celledcBerlaimontdelaChapelle, vi, 75.

Lettre de Le Fort et réponse du marquis de Hoensbrouck, tou- chant les armes de Cotereau ; alieslation du chapitre de Liège, vi , 78,79.

585

Qiiniliers armoriés de Catliorine de Colcreau-Puissieiix , ix, 181.

Fragment généalogique de Pli. de Cotereau, seigneur de Glabeek, IX, \8ï v.

Quartiers armoriés de Marie Pli. deCotereau-Puissieux, ix, ISSv".

Gentilshommes à l'Etat noble; chanoines nobles et chanoinesses. V. Glinies, IX, 181, 188.

CottreB («Se). Généalogie depuis l'an 1458, vi, 8î2. Ouailiers d'Anne de Cottrel épouse de Ph. de Haudion avec dési- gnation de preuves, 1G22, vi, 88 et v.

C'ou«SeuIiovc (de). Généalogie depuis l'an 1219, vi, 101.

Carte armoriée des 8 quartieis de J. Max. Fr. de Coudenhove baron de Fraiture, avec attestation de fiC Fort sur la bonté des 10 quartieis de cette maison en 1757, vi, III et v°.

Quartiers armoriés de Ph. Fr. baron de Fraiture, vi, 112.

Descente de N. Coudenhove et de N. Brialmont, vi, 1 15.

Fragment généalogique en 1750; notes, vi, 114, 110, 117,117 bis.

Quartiers de Marie Mad. de Coudenhove, vi, 1 13.

Billet de mort de M. Catherinne de Coudenhove , 1747 , vi , 417 ter.

Gentilshommes à l'Etat noble ; chanoines nobles et chanoinesses.

C'oiBiBîaeEBB (de). V. WoeslcnraciU, \\s, i'ii.

€ourtej(»ie (de). Généalogie depuis l'an 1577, vi, 119.

Noies généalogiques, vi, 1:>1, \±2, 120 bis, 127-129, 15t, 154- 157.

Attestation de la noblesse de celte famille par v. d. Berch, 4045, \i, 125 V.

Branche des Courtejoie d'Aleur, vi, 120.

Désignation des documents probatoires de la noblesse et des al- liances de celte l'amille, vi, 150.

Fragment généalogique des Berlo; quartiers de Catherine de Frc- rart de Corlis, vi, 151 bis.

Extrait baptismal de Calherine de Courtejoie, ll'M), yi, 152.

586

Lcllre de H. de Schooff pour renseignements, vi, 153. Chanoines de Liège.

CoiavcptrSc («Selle). F. Gerbeliaije, i\, 91

Cou^venhovc. V. Velruux, xxiii, 35.

C^raiutieaîi de ISouelBoait. Historique de la terre de Giob- bendonck et généalogie. {Extr. de Bnik.), vi, 140. V. Boiichout, m, 419.

t'ratzdc ^clftarfiTeustefin. Généalogie depuis l'an 1590, vi, J44.

Chevaliers de l'Ordre leutonique j chanoines de Spire, de Trêves, de Mayence et de Worms.

Crelien («fie). Généalogie depuis l'an 1464, vi, 152. Chanoinesses da Munslerbilsen, d'Andenne, de Susteren ; gentils- hommes de l'Etat noble.

Creueivic («fie). V. Boileau, ni, 291 ; Horion, xi, 126, 135. l!pe«i«y («Be). V. Bournel, iv, 65.

Crisgoée («le). Généalogie depuis l'an 1580, vi, 164.

Contrat de mariage entre Corn, de Crisgnée et E. de ftlalborck , 1574; fragments généalogiques, vi, 16G, 1G7.

Lettre de la baronne d'Argenteau pour le quartier de Royer, 1707, VI, 168.

Une des branches passe dans la famille de Wael, vi, 172.

E[)itaphes armoriées de 1590, 1571, vi, 175, 174.

Le dernier m<àle de cette famille mort en 1752.

Gentilshommes de l'Etal noble.

rriss^M^c (•*« îjex-lty «le). Branche de >Yarfusée de Lexhy depuis le Xlll« siècle, vi, 100.

Croix, («le). Généalogie au XVl^ siècle, vi. 177. Attestation du chapitre de Nivelle que ce quartier y csl reçu , 1705, VI, 183. Chanoinesses.

Ô87

Croy (de). Princes du S'-Empire ; généalogie depuis le XIII" siècle, VF, 185.

Anecdotes honorifiques de celle famille, alliée à des maisons sou- veraines, VI, 180 v.

Notes généalogiques, VI, 194, 201 v».

Chevaliers de la Toison-d'Or, gentilshommes de TElat noble, cha- noines nobles et chanoinesses.

V. Aersclwt, i, iU\.

CrnuSugcii (d'Assche de). Généalogie depuis l'an 1214, VI, 206.

Chevalier de la Toison-d'or. V. Noijelles, xvi, 237 v.

Cuinglteni (aie). Généalogie depuis le X1V*= siècle, vi, 214. Chanoine noble de Liège.

CuIcanI)our°î; (de ISousieliem de). Généalogie depuis le X^ siècle, VI, 220.

Jadis roitelets de Cuilembourg, ils ont reconnu cette terre fief du duc de Gueldre; cette famille fut relevée par une fille en celle de Palant, qui fut décorée du litre de comte de Culembourg,vi, 225 v°.

Le dernier mâle mort en 1597, vi, 229.

Branche des Culembourg de Vianen, vi, 252.

Custinne (de.) Généalogie depuis le XIV* siècle; 1" pair de Rochefort, vi, 240.

Réception de iM"« de Custinne à Andenne, 1G50, vi, 250.

Quartiers armoriés de Marie Ph. de Custinne de Wiltz, vi, 251 et v.

Notes sur les Châteauvillain, les Montbéliart et les Luxembourg.

V. Argenieau, i, 120.

Cuvelîer de Jemeppe (le). V. Boiirdoiixhe, iv, 18 bis.

Cuyck (de). Historique ; généalogies des sires de Cuyck, de Boxlel, de Herpen et de Ravestein {Extr. de Bulk.)^ vi, 254. Généalogie depuis l'an 1058, vi, 206.

388

Carlos généalogiques de celle laniillc, vi, 269. Branche des de Ciiyck de Heipeii, vi, 278. Evoque cl chanoines de Liège.

n

Baeoclfie. Généalogie depuis le XIV« siècle, vu, 1.

ConUal entre H. d'AcosseelJ. voué de Slrocl, ]o55, vu, 5.

lîacîIcBBa, V. Hoslade, xii, 21 S.

SSaleon (de). Généalogie depuis le XV« siècle, vu, G. Allestalion de Lcforl que celte famille est issue de celle d'Arckcl, VII, 8.

Relief par Nizet, représentant Dalem, IGIO, vu, '.).

Itaitaa.es. V. Dauvin, vu, 5C v".

UauaaaMt. Généalogie depuis l'an lLi78, vu, 15.

HSêanBiiBiaa'lîia. V. NeufckcUeau, xvi, 1L)2.

Baaîs. Généalogie depuis l'an 1495, vu, 17. Noies généalogiques, vu, 19, 20, 22-24.

Epitaphes armoriées, 1091,1059, 1370, 1541,1577, vu, 21, 21 bis, 1er, quat.

Dernier mâle de la famille en 1000, vu, 18 et v. Gentilshommes de l'Etat noble, vu ,

Daoust. Généalogie depuis l'an 147G, vu, 27. ]Saruelle. V. Vcrvoz, xxiii, 95.

I9at!ftin. Généalogie depuis l'an 1550, vu, 51. Contrat entre Guillaume d'Alhin et la cilé de Liège, 1515 , vii^ 52 v°.

Descente de J. Dalliin de Montegnée, vu, 54.

lîataaierN. F. la Huche, xx, 18,

DaiipliÊn. V. Auvergne, i, 282.

389

Daiivcn. Généalogie depuis l'an 4430 jusqu'à 1548 , vu, 48.

DauTin (de Preîlle). Généalogie depuis le XV" siècle ,

vil, 52.

Carte armoriée des Berminghani d'Irlande, vu, 37 et v°.

Transport d'une rente par Arn. de Furnemont, 1S57, vu, GO.

Gentilshommes à l'Etat noble de Namur ; chanoines nobles à Na- mur.

Da-ve d'filzée. Généalogie depuis l'an 1243, vu, 38.

Une branche prend le nom de Dave; l'autre celui d'Elzée de Longchamps, vu, 39.

Epitaphes du XIII« et du XÎV siècle ; blasons, vu, 40.

Carte de celle famille jusqu'au XVII^ siècle, vu, 41.

Chevaliers, genlilshomme aux Etals nobles de Liège , de Brabant et de Namur; chanoines de Liège; chanoinesses de Moustier et de Maubeuge.

Dayneffc (de Roxlieléc). Généalogie depuis le XV* siècle, vil, 67.

V. Périlleu, xviii, 74.

Del Cannes. Généalogie depuis l'an 1260, vn, 79. Descente de Gérard d'Ochain, vu, 81.

Délie Barre «le Chauniont. Généalogie depuis le XIV* siècle, vu, 75.

Epitaphe armoriée de 1438, vu, 78 bis.

Délie €baucie de Geiieffe, Généalogie depuis l'an 1588,

vu, 84.

Fragment généalogique; noies, vu, 84 v°, 86 v°.

Délie Cliivre. Généalogie depuis l'an 1403 jusqu'en 1459,

vu, 90.

Délie lioye. Généalogie depuis l'an 1400, vu, 94.

Chanoinesses d'Andenne.

51

390

Del Sauz. Généalogie depuis le XIV^ siècle, viî, 98, Denéc. V. Aix, i, 2^3,

Dciiuetièrcs. Généalogie depuis le XVI* siècle, vir, 102.

Issus des anciens comtes d'Abbeville, créés barons de la Berlière, aux Pays-Bas en 1604 : épitaphes et quartiers, vu, 108 vo.

Créés marquis de la Motte , 1680; épitaphes et quartiers, vu, 109 V».

1>cuy111c. Généalogie depuis le XIV* siècle, vu, 114,

Hcpaix.. V. Oupaje, xvii, 142.

Dern, V. Frey, viu, 515,

Scscangcs. Généalogie depuis le XV*^ siècle, vu, 118.

Desclsamps. V. Velroax, xxiii, 58.

Dlckbicr. Généalogie depuis le XIV« siècle, vu, 122,

Diest (de). Historique des sires de Diesl et généalogie, {Exlr. de Biuk.),\n, 120.

Généalogie depuis l'an lloO, vu, lôO.

Famille passée dans les maisons de Bavière et de Juliers.

DSnaut (<lc). V. Hermatle, x, 565 V,

DoIsBielstcyn (de). Généalogie depuis le XV«^ siècle , vu, 1.58. Fragments généalogiques, vu, 140.

Chevaliers de l'Ordre leulonique ; chanoinesses d'Espinal et de Nivelle.

Doborue, Généalogie depuis l'an 1282, vu, 143, Epitaphes du XII1« et du XIV* siècle, vu, 145 bis et ter.

Docnraedt, Généalogie depuis le XVI* siècle, vu, 148.

Doeruc (de). Généalogie depuis le XIV* siècle, vu, 152. Réceptions à la catliédrale de Liège, vu, 154. Quartiers armoriés d'An. Wilh. de Dornes, avec attestations , vu , 155 bis.

591

Chanoinesses de Moustier et de Munslerbilsen. Dolcbaln. V. Olelia'm, xvn, 75; Spangen, xxï, 207.

Domiuartin (de). V. Bar-le-Duc, u, 217 v°; Bcauneu, n, 57; Bernalmnnt, ii, 188.

Doiicecl (de). V. Donchierf, vu, 162.

Doiichierf (de Hodcigc de). Généalogie depuis l'an 1580, vil, 157.

Branche des Donchierf de DoncecI, vu, 162.

Doncli. (van der). F. Péter sheim^ xviii, 105.

Uoneux. F. Pavillon, \\\\, 190.

Dong^clbcrg de ISrabaut (de). Généalogie de Jean I, duc de Brabant, vu, 175.

Descente de Louis de Brabant dit de Dongelberg, vu, 175. Créés barons en 1662, comtes en 1692, vu, 179, 181. Quartiers de Béatrix de Dongelberg, vu, 180. Epitaphe armoriée de 1609, vu, 185. Branche des Dongelberg de Longchamps, vu, 185.

Doorbceck. F. Rijchel, xx, 254.

Dooruick (de). Généalogie depuis le XVI* siècle, vu, 191. Chevalier teulonique, chanoinesse de Munslerbilsen.

Doos (vaii deip). F. Suijs, xxn, 88.

Dortb. F. Leeradt, xm, 26.

Douve (de la). F. Aerschot, i, 195.

Douvrin. Généalogie depuis le XV« siècle, vu, 195. Chanoines nobles de Liège.

Doyon. F. Jamblinne, xn, 25.

Draeck. Généalogie depuis Tan 1198, vu, 199. Quartiers de Marie Ant. de Draeck, épouse de J. de Gulpcn, vu, 209 et bis.

Driuekaïu. F. Flandres, vin, 226.

392

Dronselen. V. Heusden, x, 412. Ilrug;hln de JTupiUe. V. Jupille, xii, i20.

Brayn de nosey. Généalogie depuis leXVI« siècle, vu , 212. Cette famille est passée dans celles de Mirbicht et de Linden de Froidcourt, vu, 214. Gentilshommes de l'Etat noble et chanoine noble de Liège. BuOey. Généalogie depuis le XIV^ siècle, vu, 216. Dupont. F. d'Aerschoty i, 2H.

Duras. V. Beaufort, u, 40, 41 ; Neufchateau , xvi, 165, 166; Waha, XXIV, 22.

Dussen (van der). V. Brech,ïV^ 148 v».

DuvenTOorden (de). V. Wassenaer, xxiv, 2o5, 281.

Duyn de Brederode (van der). Généalogie depuis l'an 4255, VII, 220. Les Brederode prennent le nom de Duyn. Armes des deux familles, vu, 220 v. V. Swys, xxii, 4 04.

Dyck (de RelfTerselield de la). Généalogie depuis le XIV« siècle, vil, 71.

Dypenbeeck (de iSteyne de). Généalogie depuis l'an 1205, VII, 228.

Dyve. Généalogie depuis l'an 4580, vu, 232.

Quartiers armoriés de Marie dTve, chanoinesse à Maubeuge , vu , 255.

Epitaphe de Louis d'Yve, chevalier, 4548, vu, 256.

Quartiers armoriés de Marie Ch. et de MarieJ. d'Yve, chanoinesses de Denain, vu, 258.

Quartiers armoriés des enfants de Fr. R. baron d'Yve, et d'Anne Catherine de Reede, vu, 243.

Fragment généalogique, vu, 247.

Gentilshommes de l'Etat noble de Liège; chanoinesses.

393

El.

Editer de llespelbrnnn . Gégéncalogie depuis l'an 1013; famille de Franconie, qui a donné un prince de Wurtemberg, 1575, VIII, 1 et v°.

Contrat de mariage entre C. R. d'Echter et A. de Rodenstein, 1 622; reliefs, 4015, 1584, etc., viii, 2 v", 3 v»,

Edelbampt (d'). V. Hulsberg, xi, 257 v».

Egmont (d') . Généalogie depuis Radbod , qu'on dit fils du roi de Frise, en 759 , vin, 5.

Notes généalogiques, vin, 16 v°.

Chevaliers de la Toison d'Or; alliances à des maisons souveraines; un chanoine la cathédrale de Liège.

Eldercn (d')» Généalogie depuis Fan 1260, viii, 25.

Billet de mort de Marg'* Josinne d'Eldercn, prévote d'Andenne, 1692; billet de mort de Marie H. d'Elderen, 1718, viii, 29, 54 bis.

Carte de J. L. d'Elderen, prince de Liège, viii, 51 et V.

Notes, vm, 32.

Cette famille passe en celle d'Oyembrugge par une nièce du prince Jean Louis d'Elderen, viii, 55.

Epitaphe de GodinoUe d'Elderen, 1559, viii, 37.

Gentilshommes de FEtat noble ; chanceliers et chanoines nobles de Liège; chanoinesses.

V. Hamale, x, 90.

EItz (d'). Généalogie depuis le XII« siècle, vin, 39. Carte généalogique de cette famille, vm, 56.

Elzée (d'), F. Dave, vu, 58.

Emale (d'). V. PiteU,\\u\, 124.

Enghlen (d'). Historique; généalogie (Extr.rfe5MfL),viii, 59.

Carte généalogique de cette famille, vm, 71 bis.

Notes sur les familles de Brienne et de Beaumont, vm, 72 v».

594 --

Généalogie depuis Tan lôS'â, vui, 74. Branche des d'Engliien de Sotlenghien, viii, 70. Verrière dans l'église drs grands Carmes à Bruxelles, 1059; sé- pulture ibid., 1478, vin, 80 v», 88 vo.

Branche des d'Enghien de Grimberghe, vin, 88.

Emactâèipes («l). V. Dennetiêres, vu, 102.

Erp (d). Généalogie depuis le XV'= siècle, viii, 100.

AUeslations de Le Foit sur la noblesse de celte l'nniille, vni, 102, 106.

Fragments généalogiques des d'Erp et des Surmonts ; quartiers armoriés deCalherine d'Erp, chanoinesse à Munsterbilson, vin, lOi.

Chanoines nobles de Liège.

Vlpps (d^). V. Bohchot, m, 429.

EsclalS»es (d'). V. v. d. Gracht, ix, 253.

EsscMCMx («l')- V. Argenteau, i, 152.

Estrepy "Vfilïc, de HarchiciS (d'). Généalogie depuis le siècle, vin, 110.

Eve (d'). Généalogie depuis le X\^ siècle, viii, 150. Attestation du chapitre d'Andenne sur la réception du quartier de Salmis, viii, IdI bis.

Epitaphes de 154G, 4575, avec blasons, viii, 151 v, 152 \». Chanoines nobles de Liège et d'Halberstad.

Eymiattcm (d'). Généalogie depuis l'an 1571, viii, 134.

Anecdotes généalogiques, vui, 154 v°.

Créés barons en 1G55, vin, 157 v".

Epitaphe en 1602, vin, 159 v».

Quartiers armoriés deJ. E. baron d'Eynatlcn, épouse de M. de Horion, vin, 144.

Quartiers armoriés de Catherine Isabelle et de Marie d'Eynatlcn, chanoinesses à Cologne, vin, 145.

Fragments généalogiques, vm, 145 bis, 1er, 140 bis.

595 ~

Branche d'Eynalten de Reymersdael, vm, lo2. Partage entre L. d'Eynalten et ses heiuix frères, G. d'Eidcren et L. de Woelmont, 1555, vm, 155 v Epitaphe armoriée de 1640, vm, 157.

F

Fairag (dsa). Cette famille sort des comtes de Dm as ; généalo- gie depuis l'an 1478, vm, 167.

Chanoine de Trêves; conseiller de Luxembourg.

Falcon (de). V. Berwïer, ii, 104.

FalkciAstciu (de). V. Mandersclieid, xiv, 108 v"-

Fallc (de). Généalogie depuis l'an 1459; V. Bicrawe, m, 124.

Falloise (de). Généalogie depuis lan !485, vm, 175. Descendance de Oudinet de la Falloise depuis lan 1376, vm, 178. Descente de Jean de Falloise bourgmestre de Liège, vm, 179. Notes, vm, !77, 179 bis, 1er, 180.

Celte famille est passée dans celle des l'Hostellerie, vm, 181. Gentilhomme de l'Etat noble et chanoine noble de Liège ; cha- noinesse à Andenne.

Fauelaon (de). Généalogie depuis le XV« siècle, vm, 185. Descente de Jean de Fanchon, 1580, vm, 185. Famille éteinte en 1615.

Faaqucntont (de). V. Ileinsherg, x, 254; Limbourg , xiii, 128, 150.

Favlllou (de). Généalogie depuis l'an 1468, vm, 188, Fragments généalogi([ues ; quartiers armoriés de J. Doneux, vm, 190.

Branche des Favillon de Modave, vm, 194.

Testament de S. de Marchin, s" de J. Favillon, 1571, vm, 195,

39G

Fcnal (lie). V. Furncau, vu, 539 ; Kerckem, xn, IliO.

Fa-^pîMC («le). Généalogie depuis le XIII* siècle, viii, 198. Bénéfice londé par cette famille avant 1571, viii, 199.

Ferrette. F. Montbéliart,u, 228.

Festal (de). Généalogie depuis le XIV« siècle, vni, 205.

Fcxlic-lcz-SliMis (de). Généalogie depuis l'an 1505, viii, 207.

Guillaume de Fèche dit de Beaurewar, viii,208.

V. Kemexlie , xu , 158 bis ; Sc/toorrorsi, xxi, 139; Velroux, xxiii, 58.

Ffiennes du Bois (de). Généalogie depuis le XIII*" siècle, vin, 211.

Descente des barons de Fienncs, comtes de Chaumont, depuis l'an lOSO, viii, 217 vo.

Chevalier de Malte ; chanoinesse de Mons.

Fizenne (de). Généalogie depuis l'an 1457, vni, 219.

Contrat de mariage entre J. de Fizenne et A. de Licques, 1491, vui, 220.

Indication de plusieurs reliefs par les Fizenne; viii, 221 v°.

Quartiers armoriés de Jehan de Fisenne ; son épitaphe, 1G07, \w, 222, 225.

Gentilshommes de l'Etat noble de Liège.

Flandres (de). Descente de Jean de Flandres , fils naturel do Louis de Flandres au XIV^ siècle, viii, 226. Anecdotes et armes en 1586, vin, 225 bis. Branche de Flandres de Praet, vin, 251. V. Namur, xvi, 11.

Flecliiu (de). Généalogie depuis le XV« siècle, vin, 254. Fleckeustein (de). F. Ingelheim, xn, 63 v Fléniale (de la Ileyd de). Généalogie depuis le XIl'' siècle, vin, 242.

397

Celle famille est passée dans celle de Seraing.

FDéiPoii (de). Généalogie depuis l'an 1207, viii, 250.

Indication de reliefs par les Fléron au XIV'= et au XV« siècle, viii, 2S2 V".

Diplôme de baron pour M. de Fléron deMelen, 1658, vin, 257.

Billet de mort d'E. J. de Fléron , gentilhomme de l'Etat noble de Liège, 1741, viii, 2fil.

Les Dûment de Fexiic, fils d'une Fléron , prennent le nom de leur mère en 1368.

Floekclct. Généalogie depuis le XV* siècle, viii, 263.

FoBX (de draîlly de). Rois de Navarre; généalogie depuis lan 1286, vm, 267.

FontnlEte (de). V. Horion, xi, 135 ; Hozêmont , xi , 241.

Fontaine (de la). Généalogie depuis le XVI" siècle, xni, 275. V. Bawette, ii, 315 ; Coir, vi, 315.

Fontaine (de S^. V. Sainl-Fonlaine,xxi, 5; HauUcpenne, X, 494.

Fooz de li^'aroux (de). Généalogie depuis l'an 1279 , vin , 279.

Forièrc (de). Généalogie depuis leXV siècle, vm, 283.

For^-ie (de). Généalogie depuis le XI1I<= siècle, viii, 287.

Epitaphes armoriées de 1401 et 1430, vm, 289.

Notes de Le Fort ; attestations et désignation de preuves que la famille de Quartier est issue de l'ancienne maison de Forvie , vm , 290, 291.

Fragment généalogique, notes et attestation de Le Fort, vm, 292, 292 bis-296.

Fossenx (de). F. Morialmez, xv, 262.

Fosses dit de GerlïcUaye (de). Généalogie depuis le XV*

siècle, vm, 506.

■Î9

598

Notes pour une fondation de bourse, viii, 508, 508 bis, ter.l Baptistaire en 1754; épilaphes armoriées de 1556 et 1552 , vni , 309 bis.

Fraipont (de). Généalogie depuis le XIII» siècle ; issus de la famille deLexhy de Waroux, vui, 511. V. Seraing, xxi, 196.

Fraukcuberg; (de). V. Clodli, v, 195 v°.

Frcuts (de). V. Jiaetz, xix, 19.

Frérar4. V. Boubay, m, 435; Courtejoie, vi, 131 bis.

Frey von Dern. Généalogie depuis l'an 1179, viii, 515. Chanoines de Cologne et de Trêves.

Froldcourt (de). Généalogie depuis le XV* siècle , viii, 523.

Frongieavi (de). Généalogie depuis le XV* siècle, viii, 327. Fragments généalogiques; notes, viii, 328, 529. Gentilshommes de l'Etat noble du pays de Dalhem. F. Chainée, v, 128, 129.

Fumai (de). Généalogie depuis l'an 1410, vin, 355. Fragmentgénéalogique;épilaphe armoriée de 1579, viii, 534, 535.

Furneau dit FénaB. Généalogie depuis l'an 1504, viu, 559. Quartiers armoriés; épitaphe armoriée de 1585, viii, 540, 541. Extrait d'œuvres louchant la seigneurie de Fénal ; fragments généa- logiques des Furneau et des Rave, viii, 342, 545. V. Seraing, xxi, 220 bis.

G.

Gaiffler (de). V. Clocher, v, 190.

Ganre ou Gavre (de). Généalogie armoriée depuis le XI« siècle; on dit cette famille sortie de l'empereur Galba; historique; preuves, etc. {Exlr. de Butk.), ix, 1 .

Généalogie depuis l'an 990, ix, 29.

391) --

Branche de Gavre de Liedekerke, ix, 35, 4b'.

Quartiers de liasse de Gavre; épilaphes du XII« siècle, de H23, 1414, iôiô ; blasons, ix, 34 bis.

Branche do Gavre de Herimez, ix, 35.

Relief de la seigneurie deKikempois à la cour féodale de Liège, par God. de Gavre, 1429, ix. 58 v".

VeiTières blasonnées de 1374, ix, 38 bis, 38 ter.

Branche de Gavre de Frezin, ix, 40.

Branche de Gavre d'Ayseau, ix, 41.

Note et fragment généalogique, ix, 41 bis, 41 1er.

Reliefs de la terre de Diepenbeeck, par A. de Gavre, 1475,1485, IX, 43 v.

Billet de mort de J. Ignace de Liedekerkfi , 1750, ix, 52.

Descente de N. de Liedekerke et de N. de Surlet, ix, 53 bis, 53 1er.

Genlilshonimes à l'État noble de Liège et de Luxembourg; cha- noines nobles de Liège; chanoinesses.

V. Brederode, iv, 164.

Gccsvcs (de Boulant de) . Généalogie depuis l'an 1319, IX, 59.

Descente d'Ev. de Boulant et de N. de Vyle jusqu'en 158y,ix,Gi.

Ocloes dcWys^vlUcr (de). Généalogie depuis l'an 1487 , IX, 64.

Épitaphes armoriées avec quartiers de 1581, 1594, ix, G6.

Document de l'an 1520 prouvant qu'Et. de Geloes avait épousé Marguerite de Chiney, ix, 67, G8.

Fragments généalogiques; quartiers, ix, 69, 70.

Requête à S. M. I. pour le titre de comte; note, ix, 71.

Quartiers deWalrave de Geloes, ix, 72.

Notes, IX, 73, 73 bis.

Baptistaire des tantes paternelles de Walrave de Geloes,! 700, ix, 75.

Quartiers d'A. Emcr. de Geloes; lettre du baron de Neufville, ix, 75 bis.

400

Stalhouders de la salle de Curenge; lieutenants des fiefs du comté de Looz; chanoines nobles ; chanoinesses.

Gemeppc (de ^Varoux de). Généalogie depuis le XIV^ siècle, IX, 17.

GeuelTe (de 1%'aroux. de). Même famille; généalogie depuis l'an 1200, IX, 81.

V. Délie Cliaucie, vu, 84 ; Jamar, xii, 1.

Gerhebaie (de). Généalogie depuis le XIV« siècle, ix, 8G.

Carte de cette famille jusqu'à l'an 4612, ix, 87.

Quartiers armoriés de Ger. de Gerbehaye, ix, 87 bis.

Représentés par la famille de Fossez, ensuite par celle délie Préalle.

V. Fossez, vm, .ôOO.

Gerlays (de). Généalogie depuis l'an 1550, ix, 95.

Épitaphes armoriées de 1647, 1652, ix, 96 bis.

Cartes armoriées de cette famille avec indication des preuves et attestation de Le Fort, 1713; quartiers de J. Ch. Gerlays , vicomte d'Upigny, ix, 97, 98.

Gentilhomme de TÉtat noble de Namur.

Cîertzcia (de !§imtsich de). Généalogie depuis le XV" siècle, IX, 101.

CSIieilcfeerke (de). Généalogie depuis l'an 1537, ix, lOo.

Cibeuai't. Généalogie depuis l'an 1409, ix, 109.

Épitaphes armoriées de 1589, 1590, ix, 109 bis.

Attestation que cette famille est reçue à l'État noble de Luxem- bourg, 1657, IX, 110.

Carte généalogique des Ghenart au XV« siècle, ix, 110 bis.

Quartiers armoriés d'Ev. de Ghenart , seigneur de Sohier ; attes- tation de Le Fort, ix, 111 bis.

CHlaîs^caSe (de). Généalogie depuis l'an 1180, ix, 1 18.

Carte généalogique des Ghislelle jusqu'en 1600, ix, 119.

Fragments généalogiques, ix, 1 19 v", 119 bis.

Quartiers armoriés de Louis Em. de Ghislelle des marquis de Saint-Floris, ix^ 154.

-^ 40!

Chambellans de Flandres , du duc de Bourgogne et du Roi des Romains ; grands baillis de Gand, de Courtrai et de Flandre ; com- mandeur de Malte; chanoine noble.

Glioer de Horucis d'AEtcna (de). Historique et généa- logie (Extr. deBiitk.), IX, loC.

Généalogie depuis l'an 1270, ix, 140.

Quartiers de Jean de Ghoer, commandeur des Joncs , 1372 , ix , 143 bis.

Descente de Ger. de Ghoer, chevalier, 1400, ix, 150.

Henri, dernier màle des Ghoer , mort en 1G25, ix, 151.

Commandeur Uutonique ; chevalier de Malte.

£iboyc (de). Généalogie depuis l'an 1540, ix, 154.

GliynBnicl&(de). Généalogie depuis le XIV« siècle, ix, 158.

Descente de cette famille depuis l'an 1270 et anecdotes (en alle- mand), )X, 160.

Attestation de noblesse par Le Fort, ix, 160 bis.

Cette famille prouve ses quartiers au tournois de Dusseldorf, 1585, IX, 163 \o.

Le dernier mâle de cette ligne mort sans hoirs, ix, 164.

Chanoines nobles de Liège et de Mayence ; chanoinesse de Wy- lich.

GimnScti (Bcïsseî de). Généalogie depuis le XV siècle, ix, ICS. Chanoines de Trêves ; chanoinesses de Susteren, etc. etsors. V. Monimorencij, xv, 245.

Glimes de Jodoguc (de). Généalogie depuis l'an 1370,ix, 173.

Anecdotes sur les vicomtes de Jodogne. {Ea;ir. dcBuik.), ix, 175 v°.

Créés comtes du S. E. par Ferdinand Hl, 1643, jx, 176.

Fragment généalogique, ix, 179.

Quartiers armoriés de Catherine de Cotereau et de Marguerite de Henin ; fragments généalogiques des Spontin et des Billche, iX; 181, 181 v% 182,183.

[■&2

Descente arniorrce de J. de Glimos, grand chambellandu duc de Brabant, 1290, ix, 184.

Atlestalions du chapitre d'Andenne sur la réception de ce quar- tier, jx. 185, 1D0.

Fragment généalogique; lettre du marquis de Courcelles, 172D, X, 18G, 187.

Quartiers armoriés de M""^ Catherine de Berlaymont et de M. Phi- lippe de Cotereau, ix, 188.

Gentilshommes de l'Etat noble; chevaliers teutoniques; chanoines de Liège; chanoinesses.

ftJliBMes «le Braisant (de). Généalogie depuis l'an 1544, d'un fils légitimé du duc de Brabant, ix, 192.

J. de Glimes de Brabant dit de Berges, chevalier de la Toison d'Or, mort en 1485, dont descendent LL. AA. Georges-Louis, Robert et Corneille, princes de Liège, ix, 195, 195, 196, 205.

Fragment généalogique en flamand, ix, 194 bis.

Carte généalogique depuis l'an 1544 jusqu'en 1600, ix, 198.

Notes, billets, brouillons de lettres, ix, 198 bis-198 sept, 200.

Attestation du chapitre de Liège sur la réception des quartiers de Glimes de Grimberghe ; armoiries, ix, 199 v.

Extrait d'une généalogie des seigneurs de Berghes, ix, 202,

Notes, fragments généalogiques; lettres, ix, 202 bis, 205-204 ter, 207.

Anecdotes de la maison d'Albert de Luynes, alliée à celle de Berghes, ix, 208.

Quartiers armoriés de G. de Glimes de Brabant, et d'Anne de Hosden, ix, 211 bis.

Quartiers armoriés des enfants d'A. de Glimes et d'Aug. de Hylle, IX, 215.

Quartiers d'Agnès et d'Anne de Glimes, ix, 215.

Notes, fragments généalogiques, épilaphes, quartiers, jx, 215 bis-2t5 sept.

Billet de mort de P. -G. de Glimes de Brabant, chanoine de Liège , 1751, IX, 218.

405

Il reste une branche de celle fumille en Espagne. Chevaliers de la Toison d'Or; gentilshommes de l'Etal noble; cha- noines et chanoinesses.

V. Billehe, m, -149, 158, etc.

eoes^in. Généalogie depuis l'an 4433, ix, 220. Branche des Goeswin dits de Beynne, ix, 221 .

Golistein (de). Généalogie depuis le XY* siècle, ix, 224. Chevalier teutonique.

Ci^on^ulcs (de). Généalogie depuis l'an 4482, ix, 228. Chanoinesse d'Andenne.

Clorcy (de). Généalogie depuis le XV« siècle, jx, 252. Épilaphe armoriée de 1594, ix, 252 bis.

Gorenx (de). Généalogie depuis le X1V« siècle, ix, 236.

Ga*aax («Se). Généalogie depuis le XIII^ siècle, ix, 240.

Sépulture du XllI* siècle, ix, 245 bis.

Branche des Boileau de Graaz, chevaliers, jx, 24G.

Extraits du greffe de Montegnée de 1415 touchant les de Vivier, IX, 247.

Cette famille est passée en celles de This et de Vivier et représen- tée par les Courtejoie qui ont eu la seigneurie de Grâce , ix , 248 , 249.

Gentilshommes de TEtat noble de Liège.

Crraclit (van dcr). Généalogie depuis le XIV* siècle, ix, 250.

Carte el fragments généalogiques, ix, 251, 251 bis.

Notes, fragments généalogiques, 258, 2G1 bis.

Epilaphe et fondation, 1Gl9,ix, 257 v°.

Atlestats des hérauts d'armes de Liège et du Brabant, touchant la noblesse de celte famille, 1G71, 1755, ix, 259, 2C6, 272.

Quartiers armoriés d'Adr, v. d. Gracht dit Rommersvvael, gentil- homme de l'Etal noble du Brabant; blasons, ix, 2G4.

Quartiers de J. François et de Gertrudev. d. Grachl, ix, 265.

Lettres de Le Fort et à Le Fort ; quartiers; fragments généalo-

404

giqucs ; notes, ix, 2G7 bis, 1er, qualer, 208, 269, 271, 271 bis. Genlilshommes des Etats nobles de Brabant et de Liège ; chanoi- ncsse d'Andenne.

Grailly (de). V. Foïx, viii, 2G7-

î^rainoiit («le). V. Monlmorcncif, xv, 184.

CHK'»iM|»tîiic («le). V. Nenfchâtcan, wi, 172.

Cipanecy (de). V. Montbéliarl, ii, 22r>.

CircifireMcSaBH de Polirais. Généalogie depuis l'an 1557, jx,280.

Relief d'un fief de celte maison, loOô, ix, 282 v«.

Contrat de mariage de Richard avec A. de Sclioneburg, 1S42 ; Id. deTliéod., leur fils, avec demoiselle de Reiffenbergjl 572, IX, 283 v.

Contrat de mariage entre H. Greiffenclau et M. d'Ellz, 1004 , ix , 284 V».

Assistent au tournoi de 1105 ; électeurs de Mayence.

GrcEiMcvîaîc («îe). Généalogie depuis l'an 1407, ix, 288.

GrevcBMljpoiack. ( d'ArcBicl de ). Généalogie depuis l'an 1572, IX, 292.

Robert dArckel , neveu de l'évêquede Liège , relève le château de Grcvenbrouck, ix, 292 V.

Lettre touchant le cimier des armes de cette famille , par M. Ke- verbcrg, ix, 295 bis, ter.

Attestation de Le Fort sur ces armes et la réception de ce quar- tier, IX, 295.

Descente de cette famille depuis l'an 1353, ix, 295 v°.

Mémoire généalogique de celte famille, ix, 297 v".

Chanoinesses de Mons et de Munslerbilsen.

Grrez (de). V. Spangen, x\i, 200.

drSBBoval (de). Généalogie depuis le XIV" siècle, ix, 500.

GrÎBBiBierg (de). V. Aa, i. G, ili ; Baulershein , n , 287 ; nerlhont, m, 8, 25, 00, 01.

405

Gi'imout de Troguée (de). Généaiogie depuis l'an 1544 , jx, 507.

Notes extraites d'œuvres de loi; fragment généalogique , ix , 509.

Epitaphes armoriées de 1020, IGo? , 1704 , 1093 , 1579 ; id. du baron de Grimont, dernier du nom mort en 175G , ix , 510 , 5H , 512, 512bis.

Ciirisai*. V. Serahig, xxi, 211.

Cirociidc (de). F. Ingellieim, \u, 08 \°.

Cirocfsbccck. (de). Généalogie depuis l'an 1409, ix, 315. Epilaplies de 1 575, 1 555, 1 01 5 ; blasons, ix, 51 5 bis et ter. Mémoire de noies; fragment généalogique, ix, 516, 518. Créés comtes en 1610, jx, 518 bis.

Commandeur de l'ordre leutoniquc ; gentilsbommes de Liège ; cliancelicrs; chanoines nobles et clianoinesses.

GrofflTay de la llock (de). V. Coppin, vi, 540.

Oronsfelt (de). Généalogie depuis l'an 1500, ix, 524. Indication de plusieurs documents pour celte famille ; fragment généalogique, ix, 525 \°, 526.

Cronlart. Généalogie depuis l'an 1450, ix, 529. Attestation touchant Théodore de Manderscheid, 1689 ; quartiers armoriés de Fery de Groulart, ix, 555.

Grasset. V. Ricliardot, xix, 251 .

Gruthuusc (de). V. Aa, i, 5 v°, 11.

(irjfie (de). V. Vooght,\\ui, 197.

Gneldrc (de). V.Egniont, viii, 12 ; Nasmu,xh, SI.

Cïaerfiiouval (le Quîen de). Généalogie depuis l'an 1476, IX, 558.

duldegoveu (d'Opleenwc de). Généalogie depuis Tan 1280, IX, 542.

Noies généalogiques, ix, 542 v% 545 cl 545 bis.

53

M(\

'Carte généalogique depuis l'an 4290, par v. d. Bercli, ix, 544. Epitaphe à Gorsseni de 1539, ix, 545 bis. Genlilhommede l'Etat noble de Liège.

^ii&seai't (de). V. Longueval, xiii, 267.

GulpcBi (de). Généalogie depuis le XI1I« siècle, ix, 548. Notes et fragment généalogique, ix, 549 bis, ter, 550. Trois descentes armoriées de celte famille, ix, 555, 556, 557. Epitaphe de 1568, avec quartiers armoriés, ix, 558. Verrière armoriée, ix, 560.

Commandeur de l'ordre leutonique à Bernisseni; abbessede Bort- zel.

Gutscboven. V. Jlamal, x, 92; ToUet, xxii, 208.

H.

ïlaar (Taii tlcp). V. Zulen,\x\, 259.

llaccowrl (d'ïsïe «Se la Cang-c de). Généalogie depuis l'an 1250, X, 2.

Epitaphe armoriée de 1402, x, 2 v°.

Chancelier de Liège.

F, Baronville , ii, 266; Beattfori, n, 45 ; Cotei^eaUf ii, 75 ; Fié- malle, vin, 242 v°.

Hacsis. Généalogie depuis le XIV^ siècle, x, 7. Preuves des quartiers au tournoi de ! 585, x, 9 v°.

Haestrecli (de). Généalogie depuis le XV' siècle, x, 11.

Halcbaye, V. Flémale, vin, 242 V.

nalewln (de). Généalogie depuis l'an 1054, x, 15. Carte généalogique de celte famille au XV« siècle, x, 21.

Hall (de). Généalogie depuis le XIV*' siècle, x, 47. Représentés par les Wolff dits Mctternich , dont il y a des cha- noines à Mayence, etc., et un chevalier do Malle,

407

Halley («le). Généalogie depuis le XV" siècle, x, 51. Quartiers armoriés de Ilalley de Libermé, x, 5G. Clianoines nobles et chanoiuesses.

Uassesal (de). Généalogie depuis l'an 1256, x, 60.

Onze épilaphes du XIII" et du XIV" siècle avec blasons, x, 61 , 60.

Carte généalogique jusqu'au XVI" siècle, x, 62, 62 bis.

Dénombrement de la seigneurie de Hamal, x, 63.

Carte généalogique des Hamal au XIV" et auXV" siècle; fragments généalogiques, x, 63.

Les marquis de Trazcgnies descendent des Hamal, x, 69.

Anecdotes honorifiques de celte maison, x, 70 v", 75 v.

Extraits de vitres; armoiries, x, 71.

Quartiers armoriés de M""^ de Hamal . chanoinesses à Maubeuge , X, 72.

Ijranciie des Hamal de Vierves, x, 75.

Quartiers armoriés de Ferd. Alph. comte de Hamal, x, 77.

Id. de Magd. Albert, et de Fr. Gertrude comtesses de Hamal , x , 78.

Notes; fragments généalogiques, x, 78 bis, 79, 79 bis, 79 ter.

Diplôme de comte pour Nicolas de Pirot de Belleville, 1479, x, 84.

Branche des Hamal dits d'Elderen, x, 90i

Branche des Hamal dits d'Odeur, x, 93.

Gentilshommes de l'Etat noble et chanoines de Liège; chanoinesses de .Mons, de Maubeuge, etc.

F. Alslercn, i, 50, S6 ; Brîalmonl, iv, 202; Trazegnies, xxiî, 236.

Ilanil>rou:«L (de). V. des PreZyWiu, 191.

llanueffc (de) . V. NeufcluUeau, xvi, io8 ; Périlleux , viii , 72.

Uauuiit (de). V. Fraipont, viii, 313.

llan^eler («le). Généalogie depuis le XV" siècle, x , 96. Epitaphos armoriées de 1595 , 1613 , x , 100 bis.

i08

Commandeurs de l'Ordre teutonique ; chanoines nobles de Liège.

narcbc (de). V. Boubaij, m, 430.

HarcBûics (M©utoM de). Généalogie depuis le XV* siècle, x, d04.

Deux anciennes descentes de cette famille; épitaplies, x, iOb, 40G.

Anciens mémoires et anecdotes, lacérés et non authentiques, x , -107, 408, 409.

Chanoinesse à Mons.

V. Eslrepy, vuf, 127; Mérode, xîv. 430 bis.

aiarconrt (de). F. Enghien, vm, 85.

llarduemont (de). F. HauUepenne,K, 175.

Hardy (le). F. des Prez^xmi, 195.

Ilarffi' (de). Généalogie depuis le XiV« siècle, x, 117. Chevalier de l'Ordre de Saint-Hubert.

MarfT d'Alstorff (de). Généalogie depuis le XV'' siècle, x, 125.

Verrières avec huit quartiers, x , 127 , 129.

Chevaliers teutoniques; chanoines nobles de Liège, d'Jïedeshein, d'ilalberstad et de Mayence; chanoinesses de Munstersbilsen.

Harrc (de). Généalogie depuis le XV^' siècle, x, 159.

Relief de la mairie héréditaire de Ferier pour Ev. de Hacr S"" de Noircmont, 1589, x, 140 v».

Quartiers armoriés de Christ, de lîaer, 1C25, (en triple), x, 141, 142 ter.

Fragments généalogiques , x , 141 bis.

F. Seminfj, xxi, 220 bis.

Ilarroy (de ISoiByet de). Généalogie depuis le XVI'= siècle, X , 145.

llarzé (ele). F. Beau fort, i, 32 l)is, 41, 42, 45.

._ 409

llaiiicitic (de). V. Peronne, xviii, 8G.

HaCzfcM (de). Généalogie depuis le XVI'^ siècle, x, 147. Fragments généalogiques, x, 149, loO.

Note du mariage de G. de Ilatzfcld avec M. de Velbruck, 1643; Mariage d'Ad. baron de llatzfeldet d'A. dePalland, 1070, x, 1S1 v".

IBaiidion (de). Généalogie depuis le XV« siècle, x, iUô.

Copie d'une ancienne généalogie armoriée de 4044, x, 455, 156.

Quartiers armoriés de Pli. Er., comte de Ilaudion, x, 459, Î61.

Extrait du testament de L.de Ilaudion et de G. de lloensbrouck , 4 645; partage des enfants de Cli. de Haurecli, petits enfants de dame de Haudion, 1015; mariage de God.d Oyembrugge avec A. de Duras, 4637; partage entre Engl. et Ch. d'Oyembrugge, 4072, x, 405.

Baptistairede D. Ch. de Ilaudion, 1098, x, 4 64.

Son contrat de mariage avec Fr. d'Oyembrugge, x, 4 05.

Extrait non authentique du baplistairc de son lils Philippe, 4 744, X, 100.

Deux lettres du comte de Ilaudion, 4757, x, 107, 407 bis.

Il est créécomte par le roi d'Espagne, 4098, x, 108.

Chanoines nobles de Liège ; chanoinesse deDenain.

V. Berlo, ii, 187 bis ; Lannotj, xii, 298 V.

naullepcnanc ( «ïc Yl'arfuséc de Ilarducniont dit

de). Généalogie depuis l'an 4 100, x, 4 75.

Contrat de mariage d'Ern. de llarduemont avec JI. deS'-Marlin, 1273, X, 470.

Les seigneurs do Ncufchàleau, de Ilaneffe , de Duras, de Soraing, d'Abée, d Oupeye, de Ilerslal, de Chaumont, de Tilhice sont issus de cette famille, x, 4 77.

Testament de Marie de llaultepcnne, 1428, x, 478.

Ancienne généalogie dej)uis 4 300, x, 182,

Quartiers armoriés de Fr. baron de Ilaultepenne, x, 488.

Testament de W. de Haultepenne , dit de Barvialz , 4480 ; testa- ment d'AI. et deFr. de Saint-Fontaine, 1525, x, 194.

410

Relief de la moitié de la seigneurie d'Engis à la cour féodale de- Hermalle par Raes de Warfuséc du chef de sa femme Marguerite de Harduemont, 1581, x, 1t)Ii.

Genlilliomme à l'Etal noble de Liège.

Ilstanrcclï (de). Généalogie depuis l'an 1430, x, 198. Chevalier de Malte ; genlilliomme à l'Etat noble de Liège ; cha- noinesses de Moustier et d'Andenne.

Elaïasissuaii de reasMedcy. Généalogie depuis l'an 1512 , x , 202.

Chanoines nobles de Trêves et de Liège.

Haiatei'Svc (tSe). V. Leefdale, xiii, 5.

Haut regard (de). V. 3Toinbeeck, xv, 120.

nawea. V. Henmcourt, x, 290.

MayuBU (Broiiignart de). Généalogie depuis l'an 1250 , x, 206.

Epitaphe armoriée de Robert de Ilaynin baron de iïamelincourt , dG(i4,x,2H.

Indications des preuves de noblesses et de quartiers , x, 221 , 222.

Chanoinesses de Nivelles et de Maubeuge.

lïecre (de). Généalogie depuis l'an 1054-, x, 225.

Diplôme du comte de Looz figurent W. de lleere et son frère , dlDo,x, 229.

Indication de quelques documenis probatoires de cette généalogie, X, 250.

Patente du mambourdu pays de Liège donnée parle prince Adolphe à J. delleere,i528, x, 251.

Epilaphcs du XV*^ siècle, x, 252.

Gentilshommes de l'Elal noble de Liège.

S'IIcereBBÎïcrge. V. Wasseuaer, xxiv, 27G. IleerjauS'ldnBsie. V. Suys ,\\u, 101.

-^ 4li _

lleînsîseï'g de FseuqBieiBiont (de). Uisloriquc. '{Exlr. des annales de Clèues, etc.), x, 254.

Scictncurie ol comlc de Fauquenionl; généalogie. {Exlr. de Bulk.), Ti, 258.

Généalogie depuis l'an H40, x, 24i .

Brandie de Ileinsberg de Looz, x, 24o.

Electeurs de Cologne; chanoines el évèque de Liège.

Helinasi de Sart. Généalogie depuis l'an 1595, x, 519.

Documents et épitaplie du XVI« siècle, x, 520 et v.

Famille représentée par les de Mérode de Gossoncourt, x, 522.

ISestiptines de "Gagnée (de) . Généalogiedepuis l'an 1414, X, 250.

Hensricourt de LnitBiiuiie (de). Généalogie depuis l'an 1540, X, 254.

Généalogie depuis 1557 ; désignation de preuves ; rapports des commissaires du prince qui l'ont examinée; déclaration de S. A. que llich. de Ilemricourt est légitimement descendu de droit estoc de Hemricourt, 1G40, x, 25G et v".

Fragments généalogiques; lettre , x , 260, 2(11.

Fragments généalogiques des Longchamps et des Ponlhier ; Laplis- laire de Marie de Ponlhier, 1099, x, 265 et bis.

Filiation de Jean de Hemricourt avec attestation; notes, x, 271 272,275.

Quartiers armoriés de Richard de Hemricourt , seigneur de Seron, elde Marie d'Aimericourt, dame de Sainte-Aldegonde, x, 275,

Descente de Rich.de Hemricourt ; billet de mort de M. Gertrude de Haxhe de Bierset, veuve de Rich. de Ilemricourt, 1741, x, 270, 277.

Epitaphes armoriées de 1655, 1075, x, 278.

Record des échevins de Lamine, Hodeige et Hemricourt, louchaut l'ancienne noblesse et les armes des seigneurs de Lamine descendant des Hemricourt, x, 282.

Branche des Hemricourt dits HaMcal de Bovegnisticr, x, 290.

Notes sur les Ilawca, x, 295.

412

Généalogie des de Tombor dits de Hemricourl, x, 503.

Jacques de llemricoiirt , auteur du Miroir des Nobles de lîcsbaie , mort en 1403, x, 506.

Desconte de Rennclion de Ilodeige, 11)54, x, 509.

Généalogie au XVF etauXVll<= siècle, x, 510.

Quartiers armoriés de M, de Hemricourl, abbé de Floene, Xjôll.

La famille de Horion issue des Ilemricourt. V. îlorioti , xi , 125 , 135; Neuville, xvi, 184; Stier, xxii, 18.

Ilenirikettc (de 1^'otbIîc ûH de). Généalogie depuis l'an 1507, x, 515.

Mcuuiu (d'Alsace &hit de). Généalogie depuis le XIII" siècle, X, 524.

Branche des Hennin Lietard depuis l'an 1379, x, 558.

Créés comtes en 1 555, x, 540.

Réception au chapitre de Liège d'Ant. de Hennin, 1556,x, 541.

Chevalier de la Toison-dOr ; gentilshommes de lElat noble de Liège; chanoines nobles elclianoinesscs.

V. GUmes, ix, 181.

Henry (de). Généalogie depuis l'an 1482 ; annoblisl'an 1508 , X, 545.

Notes; armes; baptistaircs de 1025, 1053, 1095 ; attestation de la filiation par Le Fort, 1729, x, 54G, 547. Carte généalogique depuis l'an 1483, x, 550.

Héritais (de). Généalogie depuis Pan 1531, x, 355.

Héricotart (de). V. Labroijc, xii, 220.

Herlaer (de). V. Bourgogne, iv, 49.

Hernialle (de). Généalogie depuis l'an 1204, x, 359. Testament de Guil. de Gheyike, 1 554, x, 302. Jean de Hermalle prend le nom de la Neufviilc , et son fils Louis celui de Marteau de Milmorte, x, 303. Gentilhomme de l'Etat noble de Liège.

415

Hcrstal (de). V. Horion^ xi, i55 v*.

Hcrtaing (de). Généalogie depuis l'an H06, x, 564.

Epitaphe armoriée de i5()l, x, 576 v°.

Chanoinesses.

Hertosbe (de). Généalogie depuis le XV^ siècle, x, 580.

HerzcUes (de). Généalogie depuis le XIV* siècle, x, 588.

Créés marquis en i689, x,592.

Abbé du noble monastère de Sainte-Gertrude, à Louvain.

Hesse (de). V. Ketteler, xii, iJ05 ; Lowenslein, xiii, 224.

Heugtcli (de). Généalogie depuis le XV* siècle, x, 598.

Heusden (de). Historique et généalogie [Exlr. de Bulk.) , x, 406 .

Généalogie depuis l'an H50, x, 410. Branche des Heusden de Drongelen, x, 415. Commandeur de l'Ordre teutonique.

Hcuzenr. V. Bawengnée, n, 504.

Heverlc (de). Historique cl généalogie (Eicfr.de 5m£/;.),x, 394.

Hex de Horpale (de). V. Del Canges, vu, 82,

Hey (de la). V. Flémale, vm, 242.

Heylïoven (de). Généalogie depuis le XV* siècle, x, 418, Epitaphes de 1615, 1642, avec attestation, x, 419, 420, 421. Notes de preuves ; quartiers de Cli. d'Oyembrugge, x, 422. Gentilhomme de l'Elat noble de Liège; ciianoinesses d'Andenne.

Heyui (de). Généalogie depuis le XV'= siècle, x, 414.

Hinck-aert. Généalogie depuis l'an 1567, x, 426.

Grands veneurs du Brabant.

Hlnntsdael (de). Généalogie depuis l'an 1200 , xi , 1.

Branche des Hinnisdael de Kerckum, xi, 8,

54

_ 414

Epitaphe armoriée de 4548 ; leg au monastère de Ilerckenrode, XI, 10, H.

Créés barons de Fumai, xi, 14.

Notes et fragments généalogiques, xi, 16, 17 bis, 26 bis.

Comte de Hinnisdael et Crainhem, xi, 27.

Gentilshommes de la sable de Curenge; chanoines nobles de Liège.

Hoclikirelicii (de). Généalogie depuis leXV" siècle, xi, 28. Chevalier teulonique; chanoinesse de Neuss.

Hocbsteden (de). Généalogie depuis le XV* siècle, xi, 32. Quartiers prouvés au tournois de 1S85, xi, 53. Chevalier teulonique; chanoine de Hildesheim ; chanoinesse de Zusteren.

BLodelge (de). V. Donchierf , vu , 157 ; Hemricourtj x, 309 ; Odeur, vu, 30 ; Proidhomme, xviii, 237.

Sodomont (de). V. Celles, v, 42.

Hoeiuen d'Odenklrcben (de). Généalogie depuis le XIY* siècle, XI, 36.

Hoen de Bronck ou de Hoensbrouck. Généalogie depuis l'an 1311, xi, 40.

Quartiers d'Anne de Bocholtz héritière de Grevembrouck, et de God. de Hoensbrouck, xi, 43, 44.

Fragments généalogiques ; legs de 1582, xi, 50, 54, 55, 56.

Verrière armoriée, xi, 48.

Quartiers armoriés de Ilerm. Olton comte de Hoensbrouck et at- testation de la réception de ce quartier à l'Etat noble du pays de Fauquemont, 1722, xi, 51.

Branche des marquis de Hoensbrouck, xi, 59.

Extrait d'un litre de l'an 1431 concernant Dan. H. de Brouck; fragment généalogique, xi, 59 bis.

Indication de reliefs de la seigneurie de Plenevaux par des seigneurs de cette maison au XVI^ siècle, xi, 66.

Commandeurs de l'Ordre teulonique ; gentilshommes de l'Etat

415

noble et chanoines de Liège ; chanoinesses de Munsterbilsen , de Nivelle et de Zusteren. V. Lalippe, xii, 244.

Hoen de Cartlls. Généalogie depuis le XIV« siècle, xi, 69.

Jean de Cartils, fils d'une Hoen de Brouck, prend le surnom de Cartils, 1592, xi, 70.

Le dernier seigneur comte de Hoen de Carlils reçu à l'Etat noble en 1741, xi, 74.

Commandeurs de Bernisheim ; chanoiiu'sscs de Mcuslier, d'An- denne et de Munsterbilsen.

V. Bergh de Trîps, n, 114.

HoeTcn (de). Généalogie depuis le XV« siècle, xi, 81. Chevalier teulonique. Hobenzollern. F. Ligne, xni, 87 v".

Holey (de). Généalogie depuis le XV* siècle, xi, 89,

Chanoine noble de Liège.

Hollcngiioale (de). V. Vilain, xiu, 152.

Holog;ne-aax-Pierre (de lioxembourg^ de). Généa- logie depuis l'an 1215, xi, 95.

Document d'acquisition de la seigneurie de Hologne en 1325 par J. de Hologne, xi, 95.

Réduction concernant Band. de Hologne, 1621, xi, 98.

Relief par Baud. de Hologne, 1583, xi,99.

Document concernant ces seigneurs, 1526, xi, 102.

Notes généalogiques , xi, 108, 109, 110.

Gentilshommes de l'Etat noble et chanoines de Liège.

nologne-sur-Oeer (de). V. Seraing.xw, 225.

Holtrop (de). Généalogie depuis le XV« siècle, xi, H 5, Preuves des quartiers au tournois de 1.l)8d, xi, 115. V. Bock, 111, 266.

Holtzeit (de). Généalogie depuis le XV'' siècle, xi, 1 17. V. liaville, xix, 4 v".

416

Honipesch (de). Généalogie depuis leXV« siècle, xi, 121.

Horiou (rte). Généalogie depuis Tan 1181, xi, 125.

Famille issue des Hemricourt ayant pris le nom de Horion du chef d'une femme issue des anciens comtes de Hozémont au X1V« siècle , XI, 126,151 v°.

Extraits d'actes de la cour allodiale de Liège en retrait lignager contenant les preuves de la généalogie des Horion d'Ordenge, 1611, XI, 127.

Créés baron en 1634, xi, lr»0.

Anecdotes et illustrations de celte famille [Exir. du dïct. généal. de Malotau), XI, 131, 151 vo.

Testament de Raes d'Ans et de B. de Horion, 1356, xi, 153.

Testament de Guil. de Horion, 1 505 ; contract de mariage de G. de Horion et de Cath»'= de Cenlfontaines, 1557, xi, 154,

Deux cartes généalogiques de celte famille attestées par Le Fort, XI, 155.

Contrat de mariage de Conr. de Horion et de M. de la Marck, 1525; accord entre celle dame et M. de Ghoer, 1521 ; testament d'A. de Horion, 1481 ; id. d'Agnès de Horion, 1517, xi, 156.

Extrait du diplôme de l'emp"" Ferdinand confirmant le titre de ba- ron accordé à celte famille en 1654, xi, 158.

Epitaphe armoriée de 1574 ; noies, xi, 141, 142.

Les 16 quartiers armoriés de M. Isab. de Horion, xi, 142 bis.

Branche des Horion d'Ordenge, xi, 145.

Epitaphe armoriée de 1620; notes, xi, 144 bis, ter, quat., 146, 147 bis.

Gentilshommes de l'Etat noble et chanoines nobles de Liège ; che- valiers teuloniques; chanoinesses de Maubeuge, etc.

V.Beaufori, ii, 10, 11 ; Hozémont, xi, 257; Peronne, xviii, 87.

Horues de Looz (de). Historique des terres de Perwez , de Gaesbeeck, de Hornes et généalogies [Extr. de SiUk.), xi, 153.

Généalogie depuis l'an 1101, xi, 161.

Document de l'an 1243 pour W. seigneur d'Allena et de Hornes, XI, 161 bis.

417

Deux cartes généalogiques depuis les ans 975 et 1059 ( la l"' en double), XI, i65', 165.

Autre depuis le XII' siècle, xi, 164.

Reliefs du XIII^ siècle, xi, 166 v».

Lettre de M. Hesdin à Le Fort touchant cette famille, xi, 168.

Notes extraites par v.d. Berch d'un missel manuscrit de 1449, appartenant à l'église de St. Martin, à Hornes, et du IV'' livre aux chartes de St. Lambert, xi, 169 v".

Jean de Hornes , piince-évéque de Liège, mort en loOo; son neveu Jean, dernier comte de Hornes, meurt sans hoirs, 1S40, xi, 170.

II institue Ph. de Monlmorency-Egmond , son héritier ; celui-ci meurt sans hoirs; sa veuve institue héritière une d'Egmond qui vend le com!é de Hornes à R. Leclercq en 1603; celui-ci, chassé du pays pour violences, vend son droit aux Etats de Hollande; mais le prince Ferdinand, comme seigneur féodal, dégage le comté de M'^^ de Blienbeock et le réunit à la principauté en 16! i, xi, 170 v», 171.

Extrait généalogique des Hornes, en allemand, xi, 172.

Maxim, de Hornes intente au XVI« siècle un procès à Spire pour recouvrer son comté; il resta pendant, xi, 183.

Requête de René de Cerclr.ire , comte de Hoines,à l'archiduc Albert, toucÎKinl son prétendu droit au comté, xi, 184.

Branche des Hornes de Baucignie, xi, 189.

Eug. Max. de Hornes, créé prince à titre de la terre d'Averysche, en Brabant, 1077; blasons, xi, 190, 195.

Cette maison est issue des anciens comtes de Hainaut, de Hesbaie, de Brabant, de Looz, etc., selon l'attestation du héraut d'armes, xi, 190 V".

Lettres du comte de Hornes, général -major de S. A. S. le duc de Wurtemberg, demandant des indications sur la branche établie en Suède depuis l'an 1300; réponse de Le Fort, xi, 191, 192, 195 bis, 197,198,198 bis, 202.

Carte généalogique des comtes de Looz dont un cadet Thieri de Looz comte de Hornes, est lu souche des comtes de ce nom, son fils

- 418

ayant, dit-on, promis à son oncle, comte de Looz, en H47, de tenir de lui en fief tout son pays de Hornes, xi, 194. Verrière de 1527, aux Croisiers, à Liège, xi, 195.

Fragments généalogiques, xi, 205 bis et ter.

V. Ghoer, ix, 140.

Horst (de). F. Lannoy, xii, 29G.

nosden (de). Généalogie depuis l'an 1560, xi, 206.

Généalogie de cette famille au XV^ siècle, xi, 207.

L'héritière de Hosden épouse un Salmier, xi, 209.

Gentilhomme de l'Etat noble de Liège; chanoinesses de Mouslier, d'Andenne et de Nivelle.

F. Glimes, ix, 211 bis.

Hostadc de Daelesn (de). Historique du comte de Daclem et généalogie. (Extr. de Butk.), xi, 215.

Généalogie depuis l'an 1074, xi,219.

Chanoine de Liège ; archevêque de Cologne.

Hostellerie (deT). F. Falloist-, viii, 181. Houfalize (de). F. Argenteau, i, 115. Houssîubonr (de). F. Walcourt, xxiv, 147. noutain (de). F. Lens, xin, 45.

Houtbaln (de). Généalogie depuis le XÎV*= siècle, xi, 225.

Cette famille finit par une fille alliée au seigneur de Berlo, 1456, XF, 224.

Honthem (de). Généalogie depuis l'an 1460, xi, 227.

Attestation de Le Fort touchant la noblesse, les armes et io di- plôme de celte famille, XI, 228, 229, 250.

Cette famille finit dans celle de Courtejoie, xi, 252.

F. Joncxis, XII, 72 bis

Houyet (de). F. Harroijs,x, 145.

Hozémont (de). Généalogie depuis l'an 1Î90, m, -23 i.

Branche des Hozémont de Horion, xi, 257.

419

Docteur et chanoine de Liège et de Paris. V. Horion, xi, 435 >">.

Hniet (de). Généalogie depuis l'an 1474, xi, 242. Epitaphes et verrières armoriées de 1547, 1676, 1701, xi, 243- 245.

Chanoine et officiai de Liège.

Hais (de). Généalogie depuis le XV« siècle, xi, 249. Chevalier de l'Ordre teulonique.

Hulsberg^ de Sclialoen (de). Généalogie depuis le XIV' siècle, xi, 253.

Epitaphe armoriée de 1 556, xi , 256.

Cette famille est éteinte et passée en celle de Voordt, 4678.

Fragments généalogiques, xi, 260.

Chev;ilier de l'Ordre teutonique ; gentilhomme de l'Etat noble.

Hamières (de). Génénlogie depuis l'an 1354, xi, 263. Chevalier de la Toison d'Or et de l'Ordre teutonique.

Hun (de). Généalogie depuis l'an 1412, xi, 267.

Hart de Scboucck. Généalogie depuis le XVI« siècle, xi, 271.

V. Gronsveld, ix, 327.

Hiifveuial. Généalogie depuis l'an 1314, xi, 275. Epitaphe de 1343, 277.

Extrait d'un recueil touchant le bénéfice de l'église St-Thomas, à Liège, XI, 278.

Documents du XV^ siècle, xi, 279.

Huy (de). Généalogie depuis l'an 1380, xi, 282. On dit cette maison sortie des comtes de Huy, xi, 282 s'. Epitaphes armoriées de 4 508 et 1511, xi, 284. Document de l'an 1465 pour cette famille, xi, 285 v".

Huy d'Ascbe (de). Généalogie depuis l'an 4469 ; cette fa- mille porte d'autres armes que la précédente, xi, 287.

420

Contrat de mariage de J. de Iluy et d'A. de Spontin, 1551 ; extrait de leur testament, dS52; partage avec les frères de J. de Huy, 1524, XI, 288 V".

Quartiers armoriés de cette famille, copiés sur une table d'autel,

XI, 288 bis. Abbesse de Mouslier.

Huyn (l'Aiiistcairaed. Généalogie depuis !e X1V« siècle, xi, 291.

Ancienne carte généalogique de cette famille, xi, 292.

Descente de Ger. Huyn d'Amstenraed, seigneur de Geleen etd'Agn. de Printhagen, xi, 297.

Descente de Wern. d'Amstenraed et de Matliilde de Bongard, en allemand, xi, 298 j id. en français, xi, 504.

Fragments généalogiques, xi, 299, 505 bis, 504 v*^.

Chevalier au tournois de 1555; commandeurs de Bernisheim et des Vieux-Joncs; gentilshommes de l'Etat noble et chanoines de Liège; chanoinesses de Munsterbilsen et de Nivelle.

Hylle, «>oButes de TIîauTes(de). Généalogie depuis le XVI^ siècle, XI, 508. Quartiers de J. de Hylle de Loverval, xi, 510 bis, Chanoinesse de Mouslier.

Idcgheni ou YclcglieiBi (d'). Généalogie depuis l'an 1561,

XII, 152.

Ch. d'Ydeghem, seigneur de Busbeke, créé chevalier, 1598; dé- nombrement de ses biens, xii, 154 v°.

lergnée (d'). Généalogie depuis le XIV' siècle, xii, 49. Iinmcrzcel (d'). F. Arschol, i, 219. Imstcnracd (d'). Généalogie depuis le XV<^ siècle, xii, 55. ln;çelhcim (d). Fastes de cette maison depuis l'an 958 jus-

421

que sous \e règne de rerapereur Léopold ; continués jusqu'en 1733, {Extr. de diver-t ailleurs), xu, o7.

Reliefs faits dans le XV* et dans le XVI« siècle, xii, 38 v», o9.

Quartiers de iMarie Odile Echter de Mespelbrun , épouse de Ph. d'Ingelhcim; notes, xii, 58 bis et ter.

Généalogie de celte famille depuis l'an 1442, xii, 61.

Quartiers d'Ant. Ph. baron d'Ingelheim; id. d'Anne M. Lanschad de Sleinach ; id. d'Amélie de Fleckenslein; id. de Marguerite van Weiler, xii, G3 et v°.

Contrat de mariage entre le seigneur Marsil, chev. d'Ingelheim, et Marguerite de Weyler, 1GM ; id. de leur fils Philippe avec 0. Echter de Mespelbrun, 1638, xii. Go v».

Contrat de mariage entre Frédéric, fils de ces derniers , et dame M, Urs. chambelane de Norms , baronne de Dalberg , 1683, xii, 66 V".

Billet de mort d'Ant. d'Ingelheim dit Echter de Mespelbrun, 1 7oO, xn, 67.

Quartiers armoriés d'Ant. Ch. d'Ingelheim, xir, 68.

Chanoine noble de Liège ; chanoinesse de Nivelle.

Iseuiberg^ (d'). V. Limboiirg,\i\, 193.

Iseudoru de Blois (d^). Généalogie depuis l'an 1344 , xii , 01.

Carte généalogique de celte famille depuis l'an 1210, xii, 97.

Fragments généalogiques, xu, 102 bis, 105.

Chevaliers du pays de Gueidre et de Malle; chanoinesses.

Islc (d'). F. Haccourt, x, 2 ; Surlet, xxii, 38 v», 74.

«Vaniai* ou Jayniaert de tieneOe. Généalogie depuis l'an 1390, XII, 1.

Notes, XII, 1 bis- quint. Fragments généalogiques, xu, 6, 9.

5S

422

Attestation de Le Fort avec indication de preuves sur les armes, la noblesse, etc., de celte famille, x;i, 7.

Acte de décès de H. Ferd. de Jayniaerl de Hasselt , abbé de Neuf- moustier, 1741, xii, 10.

Décret de réception de J. de Moege de Jaymaert à l'Etat noble, 4 615, xii, 12.

Réperloire des pièces par lesquelles le sieur de Lantremengc veut prouver qu'il descend des Jaymaert, xii, 13.

Notes, xii, 14; baptistaire de Max. de Jamar, 1G66, xii, 15.

Jataiblinne (de). Généalogie depuis le XIV'' siècle, X'i, 18. Fragment généalogique et notes, xii, 19, 20. Quartiers armoriés des Jamblinne en 1712, avec attestation de Le Fort, xw, 22 et v°.

Branche des Jamblinne dits Doyon, xu, 25. Gentilshommes des Etats nobles de Liège et de Namur.

JaroîSii («a«). V. Feslaij vin, 203.

Jauebc («Se). Historique elgénéalogie(Ea;{r. rfe5;.H/:.),xn, 29.

Généalogie depuis l'an 1158, xii. 35.

Brandie des Jauches, c'" de Mastaing, xii, 39.

Cette branche se termine par une fille unique qui épousa Fr. de Melun, XI!, 42,

Gentilhomme de l'Etat noble et chanoine de Liège; chanoinesses de Denain, de Mons et de Jlaubeuge.

«STesneppc (tic "^Varfusée de). Généalogie depuis l'an 1325; cette famille est passée en celle de Gudegoven {Exlr. de Hcmric), XII, 45.

V. Blavier, m, 200; Gemeppe, ix, 77; Oc/mi», xvii, 1.

Jodogne (de). V. Glimes, ix, 173 ; Sart, xxi, 41 bis.

Joncxis (de). Généalogie d:^puis l'an 1499, xii, 70. Fragments généalogiques pour les Juppleu, avec attestation de Le Fort pour les Joncxis, xii, 71.

425

Partage de Marie van Duflle, épouse de J. Junccis, avec M. Ph. de Borcligrave, ICI G, xii, 71 bis.

Doux verrières armoriées, 1012, xn, 71 ter, quat.

Quartiers armoriés d'Urs. Vér. de Houlhem et de Joncxis, xii,

72 bis.

Testament de J. Junccis, U99, xii, 72 1er. Notes et blasons, xu, 72 quat., quint., sext.

Joyeuse «le Cliâteauttewir (de). Généalogie depuis l'aiï'

iI6a, XII, 7d.

Chevaliers de Rhodes, de Malle et de l'Ordre du roi de France.

JtslcBnont (de). V. Wilthem, x\\, 77. jBilicrs (de). Généalogie depuis l'an 1155 jusqu'au XVI* siècle, XII, 107,

Historique des comtes de Monts [Exlr. des annales de Clèves,eic,)y

XII, 111.

Généalogie des comtes de Monts, xii, US.

Jupillc (de). Généalogie depuis le XIII» siècle, xii, 119.

Juppleu (de). Généalogie depuis l'an 1288, xii, 125. Carte généalogique depuis l'an 1540 jusqu'en IGOO; descente de H. Bierbais, 1096, xii, 129 et v». Chanoinesses. F. Joncxis^ xu , 71.

K.

Kemexlie (Rago de Meyers de). Généalogie depuis l'an

-1507 , X!i, 150. Descente de Iluet de Belle-armée et d'Is. de Kemexhe , xu, 158. Testament de H. de Fexhe, 1524, xii, 158 bis. V. Beaurïeu, ii, 57 ; Loen, xin , 188.

Kerckeui (de). Généalogie depuis l'an 1550, xii,156. Extrait du testament de God. de Kerckem , 1588 , xii , 141 v% 151 \°.

424

Fragments généalogiques du XVIII* siècle, xn , 143, 145 bis, 146, ^48 bis.

Quartiers de N. de Woot de Trixlie, xn, 144.

Epilaphes armoriées de I59I et de 1G0I, xii, 145 et v".

Guil. de Kercicem obtient le titre de comte, 1742, xii, 147.

Attestation de Le Fort touchant les preuves de noblesse de Made- moiselle de Kerckem, xii, 148.

Fragments généalogiques des Fenal et des Kerckem, xu, ISO, loi.

Testament de God. de Kerckem, 1588, xii, 151 v".

Quartiers armoriés de J. Guil. de Kerckem, xu, 152.

Quartiers de Jul. de Kerckem deGrathem, xii, 152 bis.

lettre de la comtesse de Leerad, doyenne de Munsterbiisen,1750, xii, 155.

Les preuves de M"'= de Kerckem jugées valides par une commis- sion de quatre gentilshommes, 175Q, xii, 154 v".

Attestation du chapitre de Ilalberstad que le quartier de Wilde de Merssen de Gratem y est reçu, 1727, xn, 155.

Fragments généalogiques; notes; lettre à Le Fort pour renseigne- ments, XII, 156, 157, 157 bis.

Acte de réception du seigneur Ad. baron de Kerckem à l'Etat noble de Liège, IfiGO; commission de la drossarderie du comté de Ilornes pour le même , 1689 ; dates des réceptions successives des seigneurs de cette maison à l'Etat noble, xu, 158 v».

Commandeur de Fouron Saint Pierre; lieutenant des fiefs de la salle de CurcDge ; chanoines de Liège; chanoinesses de Munsterbil- sen.

V. Alsteren, i, 57.

Kcrpen (de Slantlersclieid de). Généalogie depuis l'an 1270, xn, 159. Chanoines de Spire, de Mayencc et de Trêves.

Kersbeeck (de). Généalogie depuis l'an 1371, xn, 167. Kessel (de). Généalogie depuis l'an 1288, xu, 171. Attestât de quatre hérauts d'armes sur la noblesse de colle famille en 1700, xu, 172.

425

Carie généalogique armoriée, xii, 175.

Religieuse de l'abbaye noble de Sainte-Gertrude, à Louvain.

Kcsseisfad (de). Généalogie depuis Tan 1567, xn, 186. Chanoines de Trêves, de Mayence el de Liège.

Kctteler (de). Généalogie depuis l'an 1296, xii, 195.

Noies el blasons en allemand, xu, 194.

Carte avec les huir quartiers de chaque génération , xii, 193.

Abbé de Corbie ; prince de S. E. ; chanoine de Paderborn ; évcqu^î de Munster ; grand maître de 1 Ordre leulonique ; duc de Courlande el de Sémigal.

Kinskl (de). V. UoUogne, xi, 105, 106.

I.a Bt^rre de Ilouseron (de). Généalogie depuis l'an 1550, XII, 207. '

I.» Broyé (de). Généalogie depuis le XIV« siècle, xu, 211.

Fragment généalogique, xii, 215 bis.

Le dernier mâle de celle famille mort en 1714, xn, 215.

Branche de La Broyé dite de Laval, xii, 217.

Chanoinosse de Denain.

I^adrier (de). F. Mnrnc/fe, xiv, 258. l.alieyd (de). F. Flémalle, viii, 242.

I.aUre (de). V. ToUet, xxn, 211 ; Velroux , xxu. , 26; WaL XXIV, 105 V".

I^alalu (de). Historique de la lerre de Hogstralen, généalogie, {Extr. (le Bulle), xii, 222.

Généalogie depuis l'an 1552, xn, 228.

Epitaphes de 1476, 14S5, 1508, 1525 , 1555 , 1476 , 1485 , xu , 222v% 225, 251,255,256.

42G

Descriplion des 52 quartiers de cette famille et de leurs blasons j. i654, xn, 229.

Fragment généalogique de cette maison depuis loOO, xii, 234.

M. J. de Lalain, député de l'Etat noble de Brabant, créé comte en i719, XII, 234 bis v», 255 v°.

Chevalier de la Toison-d'Or; chanoines nobles de Liège; chanoi- nesses de Mons.

lialippc dfit Hoen (de). Généalogie depuis le XIV>^ siècle , XII, 244.

Fragment généalogique, xii, 245 bis.

litinialle («îe). Généalogie depuis l'an 1440, xii, 248. Epitaphes de 1548, 1515, xii, 249 bis.

IjaBnaB*g;clle (de). Généalogie depuis le X1V« siècle, xii, 25! . Evèque de Nipolis; chanoines de Liège ; chanoinesses de Neuss et de Relinghausen.

lianiboy (île). Généalogie depuis le XVI" siècle, xii, 255. Quartiers de Guil. de Lamboy, xii, 255 bis.

E.anBîuBie (de). F. Hetnricourl , x, 254, 282;, Pangiiart ^ XVII!, C9.

lia lloek (de). Généalogie depuis le XV^ siècle, xn, 259.

Note des reliefs delà seigneurie deBotasarà Bouillon (deux lettres à Le Fort), xii, 200 et bis.

liandsebael de Steinacli. V. hujelheïm, xii, 63.

liandserou (de). F. Clodli, v, 196 V*.

Liandsteâu (de). F. SckiUinck, xxi, HO.

E.angdrls (de Cortessena de) Généalogie depuis le XIlI* siècle, xii, 20'<-.

Carte généalogique, par v.d. Bercli, xn, 265.

Gentilhomme de l'Etat noble et chanoine de Liège.

liannoy (de). Généalogie depuis le XIV^ siècle ; Hugues sire de Lannoy, ville située près de Lille, dont celte maison tire son origine; armes, anecdotes, indication d'auteurs , xii, 209 et \".

427

Descente de Hugues de Lannoy dit le Grand, xii, 27i/

Cliarles de Lannoy, capitaine général des armées de Charles V, fait François I" prisonnier; l'empereur lui donne la principauté de Sul- mone et des comlés, xn, 274 et v°.

Généalogie de cette famille distribuée en 14 branches , xu , 276.

Branche des Lannoy de la Molterie, xii, 287.

Quartiers de Max. de Lannoy , 1681 ; en double avec supplique à S. M., XII, 290 et bis.

Attestation loucluuil la famille de Rhcede; fragment généalogique et quartiers, xm, 291, 291 bis, 292.

Carte de M"^ Florence de Lannoy , produisant en 1729 la des- cente de la famille de l^'etternich et ses alliances, xn, 29C.

Quartiers armoriés de Dam. de Lannoy, 1724, xn, 296 v°, 297.

Quartiers de M"'' de Hor.>t attestés en 1636, xii, 298.

Quartiers armorié> d'Anne de llaudion, xii, 298 V.

Notes et fragment généalogique, xii, 299, 500.

Sentence du conseil deBrabant pour l'admission de Jacqueline de Lannoy à Nivelle, 1645, xn, 502.

Attestation de ce chapitre que cette d"<= portait dans ses quartiers celui de Pynsen v. d. Aa, xn, 503.

Quartiers d'An. Louise FI. de Lannoy, qui épousa le comte d'Oul- tremont, 1748, xn, 304 et v».

Carte de Warnantdela Neufville; id.de Lannoy; id.d'Oultremont de Laminne, xn, 505 \°.

Quartiers de Ph. Fr. de Lannoy; fragment généalogique, xii , 509 et V»,

Blasons, xn, 51 1,512.

Chevaliers de la Toison-d'Or, de l'Ordre teutonique, de l'Ordre d'Alcantara; chanoine noble de Liège; abbesse et princesse de Nivelle; chanoinesses de Maubeugc, etc.

l.antinis (de). V. Vilain, xxin, 151. liantrenicngc (de). V. Neufville, xvi , 187, 188, 190. liarbalatrc («le). V. Cockin, vi , 510 bis.

428

Siardcuois de ville («le). Généalogie depuis le XIV^ siècle,

Kll, Ô13.

Epitaphes armoriées de 1521, loGô, 1707, xii, 514.

Contrat entre A. Lardenois de Ville, de Jacques de Hodister et les enfants de celui-ci en 1525, xii, 515, v".

Extraits des archives de Marche en 1511, ICOa, 1644 ; pièces pro- batoires de la noblesse de celte famille, xii, 510.

Contrats de mariage entre L. Lardenois de Ville et Calh. de Mom- beeck, 1551 ; id. entre leur fils GuiI.etJ.de Salmier,1585, xir, 51 G v».

Quartiers imprimés de A. .M. Lardenois de Ville, xii , 517.

Sentence pour sa réception à Andenne en 1702 (imprimé), xii, 518.

Attestât du héraut d'armes de Liège en 1755 avec indication de^ quelques preuves et des réceptions des quartiers de cette famille, XI), 519 bis.

Carte des 8 quartiers avec 5 ascendants de chacun , pour M. G. Ern. Lardenois de Ville, de Meldert (blasons), xii, 521.

Contrat de mariage entre G. de Lardenois de Ville avec A. d'Ou- niale en lGI4,xii , 522 v".

Indication de reliefs duXVI*^ siècle; échange avec M. de Lierneux en 15G4, xii, 52G.

Contrat de mariage entre G. de Lardenois et N. de Lierneux en 1697, XII, 526 v.

Gentilshommes à l'Etat noble de Liège; chevalier de Malte; cha- noinesse de Moustier.

F. Mérode, xiv, 562 ; IFa/m, xxiv, 85 ; Masbourg, xiv, 276; des Prez, xviii, 200.

ILardScr (de) . Généalogie depuis l'an 1255; issus de la noble famille de Sougné, xn, 552 Epitaphe armoriée de 1527, xii, 552 bis. V. Biernawe^ m, 122; Surlet, xxii, 67.

ILatinnes (de). V. Cippleijy v, 155.

lia Tonr d'Auicrgiie («le). Généalogie depuis Tan 937 , xu, 556,

Les seigneurs de ta Tour du Pin descendent de celte maison , xu, 356,

Dissertation sur leur blason, xii, 356 V.

Anecdotes sur la maison de Turenne ( Extr. du grand diction, hist. imprimé à Basle en 1753), xu, 350, 351.

Mention de quelques titres, xn, 557 v».

Cardinaux; grand-croix de Malle; archevêque de Verdun ; cha- noines de Liège .

V. Auvergne, i, 289.

liaurent (de «afut-). V. Fiénialle , vjii , 242 v»; Labroye ,

XII, 217.

liaval (de). V. Montmorency, xv, 219.

lia^erne (de) . V. Maillen,xi\, iO.

liaYoir (de). Généalogie depuis le XIII« siècle, xii, 258.

lieede (de). V. Bette, ni, WG.

lieefdael (de). Historique et généalogie {Exlr. de Butk. ) ,

XIII, \.

Généalogie depuis l'an 1222, xiii, 5. Quartiers de celte famille en 1564, xiii, 10.

lieeradt (de). Généalogie depuis l'an 1447, xiii, 21.

Quartiers de Louis Lamb. deLeeradl (en double), xiii, 22, 27.

Quartiers armoriés d'Arn. de Leerodt avec approbation; fragment généalogique, xiii, 23 et v".

Quartiers armoriés de Fr. comte de Leerodt produits à l'Etat noble de Liège, 1741, xni, 24.

Fragment généalogique au XVIII* siècle, xui, 25.

Quartiers de Marie baronne de Dorlh, 1750; id. de Guil. de Wy- lich, XIII, 26.

Lettre, blasons, notes, xin, 28, 29, 31, 32, 33, 53 bis.

56 •■

4o0

Billet de mort de Marie Catherine de Bongard , née de Leerodt , 1758, XIII, 55.

Quartiers de J. Arn. Adr. comte de Leerodt, 1721, xiii, 59.

Chanoines nobles de Liège , de Trêves et de Ilalberstadt ; cheva- lier de l'ordre de Saint-Hubert; chanoinesse de Munsterbilscn.

V. Lannoy, xii, 509.

Xemcrcbier. Généalogie depuis le XIV* siècle, xin,41.

liens (de Houtain dit de). Généalogie depuis le XV'= siècle, xiii, 43.

Partage de 1508, xin, 4G. V. Recourt, xix, 83.

l.eatcs dit de Tong;res (de). Généalogie depuis le XI1I« siècle, xm, 57.

I^euze (de). F. Warfusée, xxiv, 176.

liCveneur. Généalogie depuis l'an 1598, xm, 58. Chevaliers de Malle et des Ordres du roi de France.

liexby (de). V. Beaurieu, n, 57; Bernalmont, v, 188 ; Cris- gnée, \i, 160 ; Roiiveroij, xx, 127.

lihoest. V. Oupeije, xvii, 144.

liboinne ou l.oeu (de Brus de). Généalogie depuis l'an 4416, xiu, 61.

Epitaphes de 1534, 1575, xm, 65 v".

liichtenberg (de), F, Pock, m, 264; Ravïlle, xix, 3.

liledekerke (de). V. Gavre^ ix, 53, 45; Mérode, xiv, 450.

liiere (de). V. Arschot, i, 215.

L.lers (de). Généalogie depuis le XIP siècle, xm, 65. Chevalier de l'Ordre teutonique. F. Boubay, m, 430, 434.

iJetard. F. Hennin, x, 524'.

431

léigne (de). Généalogie depuis l'an 1047, xiii, 77.

Antoine de Ligne créé prince deMorlagnc, iiii, 82.

Lamoral de Ligne créé piince de S. E. , IGOi ; souverain des Fa-- gnoelles, xiii, 83.

Ereclion de son comté en principauté par les archiducs, 1602, XIII, 83 v".

Quartiers armoriés de Ligne d'Aremberg, 10 13, xiii, 84.

Guili. de Ligne créé baron en 1489, xui, 86 v°.

Quartiers armoriés de Ph. comte d'Aremberg , et de sa femme comtesse de Hohenzollern, xiii, 87 et v°.

Quartiers disabelle d'Aremberg, xui, 89.

Fragment généalogique, xiii, 91.

Chevaliers de la Toison-d'Or ; grands d'Espagne ; chanoines nobles de Cologne, de Mayence et de Liège; chanoinesses.

LiniEsonrg^ (de). nisloriqueetgénéaIogieancienne,xni, lOObis.

Historique et généalogie. {Extr. de Bull:.), xiii, 101.

Anecdotes sur ce duché et sur ses ducs. {Extr. des Annales de Clèves, etc.), xiii, 113, 127.

Généalogie des ducs de Limbourg depuis l'an 1071, xiii, 117.

Notes extraites de Duchesne. [Uist. de la maison de Limbourg., etc.), xiu, 1 18, 154,

Notes extraites d'un manuscrit sur l'hist. du Luxembourg, par Beuving, xiu, 120 v".

Donation à l'église de Wassemberg par Wal. de Limbourg , xui ,. 122 V".

Extraits d'Edm. de Dynter, xiii, 123 v.

Généalogie des comtes de Monts, xiii, 125.

Généalogie des sires de Fauquemont, xiii, 130.

Généalogie des comtes de Luxembourg, xui, 153.

Les ducs de Luxembourg et de Piney représentés par les d'Albert , ensuite par les Montmorency qui ont pris noms et armes de Luxem- bourg en 1661, xiii, 130.

Eitiiibourg; de liCene , lilmbonr^ Stymm. V. La Mardi, xiv, 195, 202.

432

lilmont (de). F. Brabant, iv, 106.

lilnanges (de). V. Westerhourg, xxv, i8.

lilntre (de). Généalogie depuis l'an 1526 , xiii, i5î^. Epitaphe armoriée de 1609 , xiii» 159 bis.

lilppe (de la). V. Laiippe, xii, 244.

liochon (de). Généalogie depuis le XIV^ siècle, xni, 165. Epitaphe armoriée de 1665, xiii, 167 bis. Fragment généalogique, xiu, 168.

liocqaensfaileo (de). Généalogie depuis l'an 1539, xm, 172. Epitaphe de 1670, xiii, 174 v". Chanoinesses de Denain et d'Andenne.

Eioe (de). Généalogie depuis le XIV« siècle, xiii, 176. Chevaliers teuloniques; chanoines nobles de Spire , de Trêves, de Minden, de Liège ; chanoinesses de Cologne, de Neuss et de Gevelsberg.

lioen deK.emexlie. Généalogie depuis l'an 1400, xiu , 188.

Extrait de la chronique de Zanlfliet au sujet de L. comte de Looz, 1336, XIII, 190.

Attestations de Le Fort sur la noblesse de cette famille, xi» , 191 , 199, 200.

Document de l'an 1476, xui, 192.

Extraits baptismaux; contrats de mariages du XVI* siècle, xin, 193-

Notes et fragments généalogiques , xiii, 194, 197, 201, 203, 204.

lioncbin (de). Généalogie depuis l'an 1534, xiii, 250.

Indication de plusieurs documents du XV« siècle; relief de 1533 , xui, 251, 233, 239.

Epitaphe de 1606, xin, 235.

Carte généalogique depuis l'an 1530 avec attestation, xiii, 238.

Fragments généalogiques, xiii, 242, 243, 246, 246 bis, 249.

Commission de chambellan du prince de Liège pour J. de Lonchin, 1525, Mil, 244.

453

Patente de la réception de J. de Lonchin à l'État noble , 1658 y xiii, 244 v°.

Contrat de mariage entre J. de Lonchin et C. de Seraing, 1S75, XIII, 248.

Chanoinesses de Moustier, d'Andenne , de Maubeuge et de Muns- terbilsen.

V. Fooz, viii, 280.

liOngcbamps (de). V. Corswarem^ vi, i6 bis; Dongelberg , VIII, 186 ; Neufville, xvi, 188.

liOngfueiral deBucquoy (de). Généatogie depuis l'an il 90, xiii, 256.

Contrat de mariage de Ch. de Longueval avec Mad. de Biglia , 1606, XIII, 270.

Lettres et notes sur les quartiers de cette famille , xiii , 271, 272 bis et ter.

Ch. Ph. de Longueval créé prince de S. E., 1688, xiii, 273.

Chevaliers delà Toison-d'or et de l'Ordre du roi de France; cha- noinesses de Maubeuge, etc.

lionguevllle (de). V. Odeur, xvii, 52.

liooz et de Cbiiiy (de). Généalogie. {Exlr. de Butk.), xiii, 278.

Généalogie des comtes de Looz depuis l'an 944, xiii, 282.

Notes extraites d'Albérie de Trois-Fontaines, xiii, 285.

Généalogie depuis Tan 552 jusqu'en 1475, dressée par v.d. Berch, et dédiée à S. A. Maxim. Henri, par l'ubbaye d'Averbode, xiii, 284.

Notes, reliefs, etc., xiii, 288 v", 289 v% 291 v, 292 v.

Epitaphes de 1558, 1568, 1425, xiii, 288 bis et 1er, 295 bis.

Notes sur Ever. comte de la Marck et d'Aremberg, xiii,290.

Branche de Looz d'Agimont, xiii, 292.

Historique du comté de Duras. [Exir. de Butk.), xiii, 294 V.

V. Beau fort, ii, 10, M ; Waha, xxiv, 22.

liOpez. V. BiUelie, m, 140 et suiv.

liorralue (de). V. Luxembourg, xiii, 302; JRwmt'^^j/, xx, 199.

l<o«acltcr ou fl^oaaeïilers. (de.) V. Bernard, li, 196.

liO^vcMisleSsa (de). Anecdotes el généalogie de celle maison , issue d'un électeur palatin au XV" siècle, {Exirl de Spenerus , kisL insignium illusiriuin), xm, 208.

Ancienne généalogie depuis l'an 1412, xiii, 2H.

Généalogie depuis l'an 1425, xiii, 213.

Epitaplie armoriée de 1612, xm, 221 bis.

Quartiers armoriés des Lowenstein en 1C88, xm, 223.

Quartiers armoriés des Fursiemberg; quartier de Lowenstein attesté et reçu au chapitre de Cologne, pour S. A. le prince de Sla- velot, 1725, XIII, 2"23 v".

Quartiers armoriés et attestés de Ph. Ern. de Lowenstein et de Ciiri>tine de liesse, 1752; blasons, xm, 224.

Quartiers de J. Ern. de Lowenstein , administrateur de Stavelol; id. dePhil. Ernest, xm, 225.

Attestation du chapitre de Strasbourg sur la réception des quartier de Lowenstein, 1752, xm, 226.

Le comte de Lowenstein reconnu prince de S. E. par diplôme de S. A. I. Charles VI, 1712, xm, t^2G.

Lettre de M. de Sluse à Le Fort, 1718, xiij, 228.

Evéque de Tournai; chevalier de .Alalte; chanoines de Liège , de Cologne et de Strasbourg; abbesse et princesse de Thorn.

ïioye (delle). V. DeUoije, vu, 94.

liUKenubourg (de). Origine et généalogie des comtes ( Extr. de Du Chesne; liïst. des maisons deDreux, Luxembourg, Limbourg), XIII, 298.

Généalogie depuis Regnier-au-long-col, duc et comte de Hesbaie, de Hainaut et de Brabant, xm, 501 .

Frédéric duc de la haute Lorraine, comte de Bar, xm, 302.

Généalogie des comtes d'Ardenne depuis 023, xm, 303.

Extraits de l'histoire des évèques de Verdun , par un moine de S'-Laurent; de l'hist. de la vie et dos miracles de S'-Huberl; de la

45 y

chronique des abbés de Slavelol; de Ducliesne ; de l'hist. de l'abbaie de Senone, par Richer, XIII, 507 v", 509 \% 510 v», 511, 515 v.

Henri de Luxembourg dit Hezelon , comte d'Ardenne et duc de Bavière, 9G4, xiii, 508.

Henri comte de Salme en Ardenne, xiii, 514.

F. Cnsiinne, vi, 251 v»; Eollogne-aux- Pierres, xi,Od;Limhourg, xm, 155; Velroux, xxiii, 2d.

l<yiiden (d'AspremoBit de). Généalogie depuis l'an 1096,

XIII, 515.

Anecdoctes de la terre dcLynden auduchédeGueldres, xiii, 51 5 V.

Noies sur Gilles Thiri et sur Constance de Lynden, xui, 227 v°.

Epitaphe armoriée de 1616, xiii, 227 bis.

Descente de Marguerite de Lynden, xiii, 550.

Quartiers armoriés de Ferd. Gob. de Lynden, 1715, xiii, 552.

Attestation du chapitre de Munsterbilsen sur la réception de ce quartier en 1713, xm, 555.

Notes généalogiques, xm, 553 bis, 1er, quat.

Lettres ; fragments généalogiques, xm, 535, 556 v% 537.

Descente de Ch. Ern. baron de Lynden de Froidcourt, gouverneur de Franchimont, 1610, xm, 556.

Lettre de M. de Hayons sur Isab. de Lynden, abbessc de Munster- bilsen, XIII, 540 bis.

Attestations sur la noblesse et sur les quartiers de cette famille, avec extraits d'anciennes inscriptions, xm, 541- 544 bis.

Branches des comtes d'Aspremont de Lynden, xm, 245. Grand commandeur d'Utrecht; chevaliers tculoniques; grand-croix de Malte; gentilshommes à l'Etat noble de Liège; chef de la noblesse du pays de Liège; chanoines nobles de Paderborn, d'Osnabruck , de Minden , de Munster et de Liège ; chanoinesses de Remiremont i de Munsterbilsen et de Susteren. V. Hamal, x, 79 ter.

Uaersehalk. de Blaesveld. F. Flandres^ Vili, 230,

4Ô6

Malilart (de). Généalogie depuis le XIV* siècle, xiv, 1 .

Note, fragment généalogique, xiv, 2 Lis et 1er.

Quartiers de Christ, de Maillart, xiv, 5 bis.

Gentilshommes de la Chambre du roi et de l'Etat noble de Liège.

llalllcn (de). Généalogie depuis l'an IbOO, xiv, 5.

Epitaphe gravée avec armoiries de 1550, xiv, 6.

Epilaphes armoriées de loi27 et 1700, xiv, 6 bis, 8.

Quartiers de Walt, de Maillen et de Marie de Laverne, xiv, 10.

Notes, XIV, i \ bis, \ 2 bis, i 6 bis.

Baptislaire de W. de Maillen, 1707, xiv, 12.

Epilaphes avec quartiers armoriés de 4551 , 1559; fondation au Sart-Bernard, 1578, xiv, 18, 18 bis, 19.

Autres épitaphes avec quartiers armoriés de 1546 , 1668; relief de 1499, XIV, 22 bis, ter.

Carte généalogique et illustrations de cette famille jusqu'au XVII« siècle, XIV, 25.

V. Pailhe, xvm, 1 v»; Waha, xxiv, 85.

IMailly (de). Généalogie depuis l'an 1188, xiv, 29. Chevaliers de Malte et autres officiers.

Malaise (de la). Généalogie depuis l'an 1590, xiv, 68. Verrière de 1617, xiv, 69 bis. Chanoinesse de Nivelle. V. de Vos, XXII, 224.

Malbourch (de). Généalogie depuis l'an 1380, xiv, 76.

Malisem (de). V. Suys, xxn, 88 ; Mérode, xiv, 454.

Malsen (de). Généalogie depuis le XV'' siècle, xiv, 81. Chevalier teutonique ; chanoinesse de Munsterbilsen.

Manderscheld (de). Histoire de cette maison. {Exlr. de Spenerus; hist. insignium illustrium), xiv, 85. Généalogie depuis l'an 1019, xiv, 91. Notes depuis l'an 954, xiv, 97.

437

Extrait de l'hist. de Luxembourg, par Berlholet, xiv, 99 v. Chanoines de Liège et autres dignitaires. F. Groulari, ix, 553 ; Kerpen, xii, 159,

MarbaBs («le). Généalogie depuis l'an 1470, xiv, 109.

Quartiers d'ilél. de Marbais, ciianoinesse de Nivelle, xiv, HO v°.

Fragment généalogique; notes, xiv, 110 bis et ter.

Trois épitaphes du XVII^ siècle avec quartiers armoriés, xiv, 115 bis, ter, quat.

Epitaphe armoriée de lo95. V. IFa/, xxiv, 105.

Gentilshommes des Etats nobles de Liège et de Namur; chainoi- nesses de Denain, de Nivelle, d'Andenne et de Jloustier.

V. Aa, I, 4 V, 5; Ncufchâleau, xvi, 172.

Marcelis. V. v. d. Bosch, lu, 590.

Marchiefi (de). Généalogie depuis le XIII« siècle, xiv, 117. Lettre du comte de Marchin à Le Fort, 1708, xiv, 122. Chevalier des Ordres du roi ; maréchal de France; gentilhomme de l'Etat noble de Liège.

llarc (de S'). F. Aux Brebis, i, 273.

Alarck (de la). Histoire et généalogie des comtes de Monts , de la Marck, d'AItena, depuis le siècle. [Exlr. de Biilk. ; de Gelé- nïus : Vindex llberlaùs ecclesiasticœ et martyr S. Engelberlus archieps. colon. ; des Annales de Clèves, etc.), \\y, 153.

Généalogie depuis l'an 1060, xiv, 149.

Extraits de Lev. deNorthof {Cran. coin, de Marca] , xiv , 149 v», 151 V», 152 v», 155 V", !54, 155 vo, 158 v°, v94 v% 195 \°.

Branche des comtes de la Marck. de Clèves , comtes de Nevers , d'Auxerre, ctc.,xiv, JG2.

Branche de la Marck d'Aremberg, xiv, IG5.

Documents des ans 1490, 15 15; notes, xiv, 165 V", 167 v", 170vo.

Quartiers d'Ev. de la Marck d'Aremberg, seigneur de Neufchàteau, d'Aigremont, de Mircvart, etc.; son epitaphe, xiv, 166-

Fragment généalogique, xiv, 169 bis.

37

438

Quartiers armoriés de Louis Ph. de la Marck de Lumay cl de Marie de Rohan Chabot, 170G, xiv, 172 bis.

Lettres, notes, fragments généalogiques, xiv, 172 ter-172 duod.

Branche de la Marck de Sedan, xiv, i76, 180.

Quartiers armoriés ; note, xiv, 177 bis et ter.

Généalogie des comtes de Sarrebruche. {Extr. du P. Anselme), XIV, 177 V".

Généalogie de la Marck au XV"^ siècle, xiv,184.

Branche de la Marck de Rochefort, xiv, 183.

Descente de Botho comte de Stolberg , 1558 ; note sur la terre de Cugnon, XIV, 18G.

Dénombrement des possessions de Max. Ch. de Bavière, comte de Leuwensicin, xiv, 186 ter.

Quartiers armoriés d'Engl., comte de Mons et d'Altena , arche- vêque de Cologne, 1183, xiv, 189.

Fragment généalogique, xiv, 189 bis.

Sur les comtes de Limbourg. {Extr. des ann. deCléves), xiv, 190, 201, 210.

Généalogie des comtes d'Altena depuis l'an 1170, xiv, 194.

Une branche de celte famille prend le nom et les armes de Lim- bourg d'isemberg en 1244, puis de Limbourg BronchorstetStyrum; ils se nommèrent aussi de Clèves de Ravenstein, xiv, 195, 200, 218.

Extrait de la vie d'Engleberl , archev. de Cologne , par Cesarius , moine de Hesterbac, xiv, 211 v".

Généalogie des comtes de Berghes, xiv, 214.

Accord pour la seigneurie de Neufchâleau, 1479, xiv, 225 bis.

Noies; fragment géncologique, xiv, 225 ter.

Epitaphe armoriée de l'an 1552 à Hamal, xiv, 224.

Armes de la famille de Bourlers, xiv, 251 bis et ter.

Descente d'Ev. de la Marck et de Marie de la Fontaine , xiv, 251 quai.

Baptistaire d'un d'Olhée à Tohoigne, 1G29, xiv, 255 bis.

Fragment généalogique; document de 1659 pour les d'Othée, xiv, 234 et bis.

459

Liste des la Marck, seigneurs detlarzée depuis 1520 avec indication de leurs fondations.

Cardinal; évêque de Liège; chevaliers de la Toison-d'or; cha- noines nobles de Liège ; gentilshommes de l'Etat noble, etc.

V. Wakow't, XXIV, 151 \% 152, 155; Woelmont, xxv, 95.

Marlelc (de). V. Malaise, x\\, 75. Marly (de). V. Monimorency, xv, 245.

MarMelïe (de liadricr de) . Généalogie depuis l'an 1580, XIV, 258.

Attestation de la noblesse de cette famille, 1551, xix, 259. Gentilshommes de l'Etat noble de Liège. V. Masbourg, xiv, 270 v°.

IBIaruix. (de). Généalogie depuis l'an 1440, xiv, 244. Anecdotes généalogiques de cette famille. [Extr. du théâtre de la noblesse de Flandres, d'Artois, etc.), xiv, 245 v». Quartiers, notes, blasons, xiv, 247 bis. Chanoines nobles de Liège ; chanoinesses.

Marotte (de). Généalogie depuis l'an 1520, xiv, 249.

Documents pour cette famille avec sa descente depuis l'an 1251 , XIV, 254-256.

Fragments généalogiques des Marotte de Montigny au XVIl" siècle, XIV, 250 bis et ter.

Gentilhomme de l'Etat noble de Namur.

Marquais» (de). Généalogie depuis le XIV« siècle, xiv, 260. Chanoinessede Denain.

Marteau de Miriuorte (de). V. Hermalle, x, 565.

Martial (de). Généalogie depuis l'an 1605, xiv, 264.

Masbourg (de). Généalogie depuis l'an 1405, xiv, 268.

Quartiers armoriés de J. God. et de Goeswin Hub. de Masbourg; fragment généalogique au v, xiv, 269, 270.

Belle carte généalogique armoriée de cette famille depuis 1405 avec épilaphes, quartiers, attestation, etc., xiv, 274.

440

Quartiers cl blasons , xiv, 272, 277.

Quartiers armoriés de Guil. Ern. de Lardenoy de Ville et de J. God. de Masbourg, xiv, 276.

Billet de mort du seigneur Marie Ph. baron de Masbourg, dernier de la famille, 1750, xiv, 278.

Son baptislaire, 17tiO ; ses quartiers, xiv, 278 ter.

Fragments généalogiques, x!v, 278 bis et quat., 281 bis.

Gentilshommes à l'Etat noble de Liège.

Slascî&crcii (de S&e»dc dit). Généalogie depuis l'an 1322, XIV, 284.

Chevaliers teuloniques; chanoine noble de Liège.

Masnuy (de). Généalogie depuis l'an 1500, xiv, 290.

Matbon (de). Généalogie depuis l'an 1260, xiv, 294.

SSatbys (de). Généalogie depuis le XV« siècle, xiv, 298.

Deuxcartes généalogiques, l'une avec armoiries, l'autre avecaltes- lation et indication de documents, xiv, 299, 300.

Maxliere (de). V. Sclwonvorst, xxi, 145, 149.

]«lecheflen (de). V. Beriliout,u\, 8, 52.

Mcere» (van der). Histoire de la terre de Saventhem ; gé- néalogie. {Exir. de Butk.), xiv, 505. Généalogie depuis l'an 1377, xiv, 509. Chanoine noble de Liège ; chonoinesse de Maubeuge. nieerjs (de). V. Corsti;arem, vi, 25.

Megeu (de). Histoire et généalogie des comtes de Megen. {Exir. de Buik.), XIV, 315.

lleirs ou Meyers (de). V. Kemexlie, xii, 156. IVIeleii (de). F. Schoonvorst, xxi, 145; Velroux, xxiii, 26. lleEleu (de). V. Flémalle, ym, 242 v". Mclun (de). Généalogie depuis l'an 998, {Extr. du P. Anselme), XIV, 517.

Notes extraites de Moreri, xiv, 226 bis.

441 _

Chevaliers des Ordres du loi et de la Toison-d'or ; chanoinesses. ftlenjolc (de). Généalogie depuis l'an 1452, xiv, 544. Sflei'eltîer (le). V. Lemerchier, xiii, 41. Mercy (de). V. Argenteau, i, 152 quat. Merleuiout (de). V. Boubaij, m, 450, 43o.

MéH'ode (de). Généalogie depuis l'an 11G2; celte l'amilie est une branche masculine des rois d'Arragon, procédante du comte de Barcelone, mari de la reine d'Arragon, xiv, 348.

Branche desScheifl'art de Mérode, xiv, 532.

Anciens cimiers coloriés de 24 grandes familles, xiv, 555.

Fragment généalogique, xiv, 3G2.

Testament de Jean de Mérode en faveur de son neveu Guil., 1 654 ; quartiers armoriés de Walraef Sciieiffart de Mérode d'Alnar,xiv, 567.

Quartiers d'Elis. Speys de Bullesheini, xiv, 5G8.

Généalogies des différentes branches de cette famille : de Schlos- berg, de Vlatten, de Westerlo, Trelon , de Duffle , de Morialmé , de Houlî'alise , de Montfort , de Frentz, de Middelbourg, de Rummen, de Looz, de Pologne, de Waroux, etc.

Généalogie des comtes de Mérode , marquis de Westerlo Terlon. {Exlr. de Butk.), xiv, 589.

En 1475 , l'empereur Frédéric confirme l'ancienne concession de la dignité de barons à cette famille; quartiers de H. comte de Rivière d'Arschot de Heere, par v. d. Berch, xiv. 598.

Epitaphe avec les quartiers armoriés de Mérode et Brederode , 15G4, XIV, 599.

Epitaphe et quartiers armoriés de Pétershem, 1200, xix, 599 v".

Mérode créé marquis de Westerlo, 162G, xiv, 589 v", 401.

Fragment généalogique au XV1I« siècle; alliance avec les Czernin, xiv, 4U2 bis.

Epitaphes de 1528, 1549, avec blasons, xiv, 409 et bis, 41 G.

Erection de la terre d'Ognies en comté, pour Fr. de Mérode, 1647, XIV, 415 v», 414.

442

Quartiers armoriés de Max. Fr. comte de Mérode de Nalines et de Joa. Max. comte de Mérode de Deynse, xiv, 422.

Notes et fragment généalogique, xiv, 423 et bis.

Quartiers armoriés de Marie de Liedekerke , de Guil, de Mérode , de Jeanne de Thiant, de Ch. de Haudion, xiv, 430 et bis.

Attestation de Le Fort sur la filiation de la comtesse de Mérode de Brandeville, 1717, xiv, 455-

Attestation du chapitre de Maubeuge touchant les quartiers de Malsem et de Hargem, xtv, 454.

Fragment généalogique des Celles avec armoiries, xiv, 433.

Verrières armoriées des Bocholtz , des Montmorency , etc. ; notes, attestation, fragments généalogiques, xiv, 436, 457.

Extrait du contrat de mariage entre le baron de Poelgeest et la comtesse de Mérode , 1G6I ; fragments généalogiques des Pité , xiv, 459.

Commandeurs et chevaliers de l'Ordre teutonique; chevaliers de Malte, de l'ordre de St-Hubert, de la Toison d'or; gentilshommes de l'Etat noble de Liège; chanoines nobles de Liège, de Mayence; cha- noinesses de Mons, de Maubeuge, de Nivelle, de Thorn, etc.

Mcmvlek. (de). Généalogie depuis le XVI* siècle, xv, i.

Attestation de Le Fort sur la noblesse ancienne de cette famille, XV, 2.

Descente pendant sept générations au XVI-^ siècle, de Thiery de Merwick, xv, 5.

Quartiers armoriés de J. Marie de Merwick et d'autres, xv, 3, 7.

Chanoines nobles de Liège et de Mayence.

«lespelbruun (de). V. Ecliler, vin, 1.

lletteeoven (de). Généalogie depuis l'an 1530, xv, 9.

Enfants de Herman de Meltecoven, seigneur d'Opleeuwe, 1336, XV, 2.

Extraits d'historiens touchant la mort glorieuse du seigneur Her- man de Meltecoven, tué avec le prince Louis de Bourbon en 1482, XV, 12.

445

Epilaphes armoriées de 1o54, 1002, xv, H, 2d.

Quartiers d'Isabelle Marie de Mettecoven, xv, 13.

Indication des reliefs de la seii^neurie d'Opleeuwe par ces seigneurs au XVI'' siècle; fragment généalogique; lettre, xv, 16.

Attestation de l'Etat noble de Liège sur la réception de Walfer de Mettecoven en 1fi"0, xv. 18 v.

Quartiers armoriés produits par Claude Waller, fils de Wolf. Ev. de Mettecoven ; lettre, xv, 20.

Fragment généalogique au XVIIl» siècle, xv, 2! .

Indication de pièces prouvant la noblesse et la filiation de cette famille jusqu'en 1155, xv, 22, 25.

Gentilshommes de l'Etat noble de Liège; chanoinesse de Nivelle.

llettcrnicb (de). Généalogie depuis le XIV« siècle, xv, 28.

Quartiers armoriés de M. de Vorst de Lombeeck avec attestation du chapitre de Spire sur leur réception, xv, 29.

Plusieurs séries de quartiers des Metternich, xv, 29 v».

Epitaphe armoriée de Ch. H. de Metternich, électeur de Mayence, évêque de Worms, 1679, xv, 42.

Chevaliers teutoniques; chanoines nobles de Worms, de Mayence, de Trêves et de Liège.

V. Bastogîie, u, 277 ; Halle, x, 49.

Mctzenliauseu (de). Généalogie depuis l'an 1465, xv, 46. Chevaliers teutoniques ; électeurs; chanoines nobles de Liège, de Mayence et de Trêves; chanoinesse de Munsterbilsen.

MlcIie (de). Généalogie armoriée depuis le XIV« siècle, attestée parle magistrat de Liège en 1615 et par Le Fort en 175S, xv, 52. Autre généalogie depuis l'an 1510, xv, 57.

Document de l'an 1a62, concernant noble J. de Miche, xv, 60 bis. Testament de Ch. Fr. de Miche, 1667, xv, 61 bis.

Milcndonck (de). V. Mirlo, xv, 72.

IMIrltieht «lit lllpbael» (de). Généalogie depuis l'an 1500, xv, 65.

444

Descente de God. de Mirbacli, seigneur de Haneffe, au XV^ siècle, XV, G5 bis.

Lettre du Conseil général de Namur sur un différend au sujet de la terre de Haneffe, 1657, xv, 07.

Extrait du contrat de mariage de L. de Mirbicht et de Hubertine de Rosey, IGli, xv, 68.

Contrat entre L. de Mirbicht et Ch. de Bentinck , 1624; relief de la baronnie de Haneffe , par MM. de Duras et de Rosey , pour les d"" de Rosey, 1627, xv, 68 V.

Fragments généalogiques pour les Mirbiclil et les Wignacourt , XV, 69.

SlirSo ou MilciiîaosicBi (de). Généalogie depuis le XIV^ siècle, XV, 72.

Attestation de Le Fort sur cette généalogie, xv, 75 bis. Gentilshommes de l'Etat noble de Liège.

Alock. (ele la). F. Lamock, xn, 259.

llodavc (de). Généalogie depuis l'an 1590, xv, 76.

Tesîament d"Is. Malvoisin en faveur de Walt, de Modave , son gendre, I4d1,xv, 78.

Epitaphe armoriée de la femme dudit sieur de Modave, 1427, xv, 82.

Contrat de mariage de Walt, de Modave avec M. Le Riant, 1575, XV, 85.

Epitaphes armoriées de cette famille, 1400, 1446, 4552, xv, 87.

Descente des Modave de Masogne, xv, 89.

Gentilhomme de l'Etat noble de Liège.

F. SurleL, xxii, 59.

Sloege (de "S^'arfMSée de). Généalogie depuis le XIV= siècle, XV, 91.

Caries généalogiques et indication des pièces justificatives, xv, 92. V. Warfnséc, xxiv, 181.

MocBirs et ^iaerwerden (de). Généalogie de ces comtes depuis l'an 1575, xv, 96.

445

llolta dit liardiuois (de). Généalogie depuis i'an 1225 , XV, 102.

Slobr de lil'ald. Généalogie depuis le XI siècle, xv, 106. Commandeur de l'Ordre tculonique; chanoines de Worms et de

Mayence.

lIolcBiibais (de). "Généalogie depuis le XIV^ siècle, xv, 114. llolliii (de). V. ro//e(, XXII, 211. Moniale (de). V. Corswaran, vi, 28, 55.

llonilieeck. (de). Généalogie depuis l'an 1147, xv, 118.

Fragments généalogiques des Haulugard et des de Presseux , xv , 120.

Epitaphe blasonnée de 1658, xv, 120 v".

Attestation des hérauts d'armes du Brabant que les seigneurs de Morabeeck descendent d'une vicomtesee de Hanut, 165d,xv, 121,

Épitaphes blasonnées de 1548 ; fragment généalogique, xv, 125.

Descente des Mombeeck, vicomtes de Hanut, auXVllP siècle, xv, 129.

Baptistaire de Fr. Egon de Mombeeck, 1715, xv, 130.

Gentilshommes de TElat noble de Liège; chanoines nobles de Liège ; chanoinesses de Thorn, d'Andenne, etc.

Moucliy (de). V. Bournel, iv, 66.

llonis (de). F. Frai/wnl, viii, 514; Neufckâteau, xvi, 172 ; Veiroux, xxiii, 41 ; Wassenaer, xxiv, 271.

ISonsen (de). V. Colloise, vi, 521.

llout (ilu). Généalogie depuis le XVP siècle, xv, 156.

Quartiers armoriés de cette famille, xv, 157.

Fragment généalogique au XVI1« siècle, xv, 159.

Document pour Ever. du Mont, gouverneur de Bouillon, 1604 ; son contrat de mariage avec Catherine de Blehen, 1592; testament de Catherine de Strèe, veuve du Mont, 1611, xv, 140.

Mont (de). V. Luxembourg, xu\, 125.

38

446

lloiitbcliart (de). V. Bar~le-Duc, ii, 212; Custmne, vi, 251 v».

llonteuacke (de). Généalogie depuis l'an H86, xv, 147. Généalogie de ces châtelains depuis 1219, par v. d. Berch. xv, 148. Gentilshommes de lElat noble et chanoines nobles de Liège.

lloutfcrant d'Orcillie (de). Généalogie depuis le XIII* siècle, XV, 1S2.

Descente de J. de Montférant {Extr. de Hemrîc), xv, 134.

Epilaphe blasonnée de Guil. de Quaetbeeck de Rummen et de Jeanne de Looz, xv, lo5.

Relief du comté de Chiny, par Arnold seigneur de Rummen, 1360, XV, 156.

Aloutfort (de). Généalogie depuis l'an 1301, xv, 159.

AIoiitlKléry. Généalogie depuis l'an 1043, xv, 249.

IMoiiIjoic (de). V. PériUeu^ xviii, 79.

MontiMoreucy (de). Généalogie depuis l'an 954, xv, 160.

Touchant les armoiries de celte famille, xv, 163 v°, 164.

Notes et blasons tirés de chartes, xv, 168 v°.

Fragment généalogique, par v. d. Berch, xv, 169 bis.

Extrait du P. Anselme touchant cette famille, xv, 184 V.

Branche de Laval de Montmorency, 219.

Contrat de mariage entre Anne de Laval, fille de Guy XII, et Jean de Montfort , qui dût prendre le nom et les armes de Laval , (cette d"'= n'ayant pas de frères), à peine d'être déchu au profil de Laval de Montjean, xv, 221 v".

Doyen de Liège ; chevaliers de Malte et de l'Ordre du roi de France.

V. liornes, xi, 171 ; Mérode, xiv, 436.

niopertingen (de). V. v. d. Bosch, m, 382.

Alorialiuez (de). Généalogie depuis l'an 1140, xv, 253. Une demoiselle de cette maison s'allia à celle de Bailleul Condé et de viennent les Condé de Morialmez au XIII^ siècle, xv, 255.

447

Jacques de Fosseux prit le nom et les arraes de Moiialmez avec la succession en 1422, xv, 258.

Carte généalogique depuis l'an 1140, xv, 2o9 bis. Genlilhomme de l'Etal noble et chanoine noble de Liège. JMorlet (de). V. IloUeij, x, 52. Mortier (du). V. Spangen, xxi, 206.

Mouliin dit de Taulx. (de) Généalogie depuis le XIV» siècle, XV, 266.

Document de l'an 1550; fragment généalogique, xv, 269 bis et ter. V. Geneffe, i%, 84.

montant (de). F. Charneiix, v, 83.

Moustier (de). V. Cerf, v, 57.

llonton. V. Harcliies, x, 104.

lloyleiiarke (de). V. Siirlet, xxii, 58.

lloytrey (de). Généalogie depuis le XV" siècle, xv, 272. Epitaphesde161l, 1630, 1677, xv, 274, 275 bis. Gentilshommes de l'Etat noble ; chanoinesses d'Andenne , de Moustier et de Mons. V. Beaurieu, ii, 72.

llozet (de). V. Bozeau, iv, 93.

lly (de). Généalogie depuis l'an 1320, xv, 277. Tombe armoriée de 1565, xv, 279.

m

Mamur (de). Généalogie des anciens comtes de Namur depuis ran908, xvi, 1.

Historique. {Exir. des délices du pays de Liège), xvi, 1 v% 2.

Extraits de chroniques et de chartes j épitaphes , xvi , 4 v% 5 v», 8 v», H v%12 v».

Extrait de Duchesne. {Hisl. des maisons de Dreux, etc.), xvi, 6.

448 -^

Fragment généalogique du XII<= siècle, xvi, 7 bis. Généalogie des Namur, comtes de la Roche, xvi, 9. Descente de Jean de Flandres, comte de Namur, xvi, 11. Descente d'un fils naturel des comtes de Namur, xvi, 12, 15. Deux cartes généalogiques de cette famille, xvi, 17, 18. Chevaliers de Malle ; gentilshommes de l'Etat noble de Liège; chanoinesses d'Andenne, de Moustier et de Maubeuge. V. Gavre, ix, 54.

IVassan (de). Généalogie depuis le VIII» siècle, xvi, 25.

Créés princes d'empire en IdGG, xvi, 37.

Branche des Nassau deSarbruck, xvi, 58.

Nassau Usingen créé prince en 1688, xvi, 4o.

Branches des Nassau de Vianden, d'Orange, de Siegen , de Dillen- bourg, de Hadamar , de Bilstein , de Corroy , de Chalon , de Grym- huyesn, etc.

Guilleaume, roi d'Angleterre, mort en 1702, xvi, 61.

Guilleaume , prince d'Orange , stathouder général de Hollande , 1747, XVI, 75.

Henri de Nassau de Gueidre, prince-évêque de Liège, mort en 1284, XVI, 83.

Electeurs de Trêves et de Mayence; chevaliers de la Toison-d'Or et de Malle; député de la noblesse du pays de Gueidre; chanoines nobles de Cologne, de Trêves, de Mayence et de Liège; chanoinesses deThorn, d'Andenne, de Moustier, etc.

F. Basiogne, II, 276.

Mavca. Généalogie depuis le XV« siècle, xvi, 109.

Fondation de bourses; descente généalogique au XVII^ siècle avec attestation et pièces probantes des parentés, xvi, 114, 1 15.

Carte et fragment généalogique, XVI, 110, 117.

Bourgmestre de Liège; chanoine gradué de Liège; archidiacre de Tournay.

Messelrod (de). Généalogie depuis l'an 1557 , xvi, 129. Preuves aux tournois de 1557 et de 1585, xvi, 155 v».

449

Quartiers armoriés de Frantz Von Schorlemmer, clianoine d'Hi!- desheim, xvi, 155 bis.

Créé comte en 1703, xvi, 154.

Quartiers armoriés de Fr, Bertr. de Nesseirod d'Ereshoven , xvi , 155.

Chevalier des Ordres teutonique et de Saint-Hubert; chanoines de Munster, de Liège et d'Osnabruck.

V. Colereau, \i, 71 .

Mcttinne (de). Généalogie depuis l'an 1564, xvi, 142.

nfenfchâtci&u (Daiuniartiii de). Généalogie depuis leXIIP siècle, XVI, 152.

Trois tombes anciennes sans date, xvi, 155.

Tombe armoriée de 1515, xvi, 15G.

Une branche porta le nom de la seigneurie de Haneffe , ensuite celui de la seigneurie de Seraing, xvi, 158, 161.

Une autre branche porta le nom de Duras, xvi, 165, 166.

Une autre celui de sa seigneurie d'Abée, xvi, 170.

Gentilshommes de l'Etat noble de Liège.

V. Manderscheid, xiv, 96 v".

IVeuforge (de). Généalogie depuis l'an 1599, xvi, 174. Tombes armoriées de 1582, 1512, x?i, 175 et v^ F. My, XV, 281.

IVeufTille (de îa). Généalogie depuis l'an 1580, xvi, 185. Une branche prend le nom de Longchamps, xvi, 144. Quartiers armoriés des Longchamps et des Hemricourt , xvi, 184. Branche des Celles, xvi, 185, 188. Quartiers des Celles, xvi, 186.

Note et fragments généalogiques des Lantremenge, xvi, 187, 188, 190.

Tombes avec quartiers armoriés, 1681, 17215, xvi, 189. V. Hermalle, x, 565.

Méverlée (de). Généalogie depuis l'an 1262, xvi, 146,

450

Chanoinesses de Moustier.

JVoirfalixc (de). Généalogie depuis le XV'= siècle, xvi, 11)4.

rVoiron (de). Généalogie depuis l'an 1325; armes de celle fa- mille ; fragments généalogiques, xvi, 1 90-1 98.

IWollet (de). Généalogie depuis le XVI« siècle, xvi, 207.

Document de l'an 1469 concernant M. de Noilel, chanoinesse d'Andenne, xvi, 209.

Document pour Jean Noilet , 1364; contrai de mariage de J. de Nollet etd'A. de Lintres, 1386, xvi, 2113, 21 3.

Testament conjonctif de N. de Nollet et d'A. de Lintres , 1603 , XVI, 212 v.

Epitaphes de 1372, 1605, xvi, 213 v», 214.

Quartiers de Marguerite de Rallier, xvi, 217.

Descente de la famille de Nollet ; Hubertine de Nollet, dame de l'ordre de la Croix de S. M. I., xvi, 218,

Tombe armoriée de 16 quartiers , 1697; baptistaire de Jean de Nollet, 1626, xvi, 219.

Gentilhomme de l'Etat noble de Liège; dame de Hoclit.

Moot (van der). Généalogie depuis l'an 1460, xvi, 222.

Epitaphes de 1637, 1645, 1708; notes sur les terres de Kiesekem et de Carloo. (Extr. de Butk.), xvi, 222 v°, 227 v», 231 v".

Député de la noblesse aux Etats du Brabant, créé comte de Carloo en 1678, xvi, 226.

Carte jurée du comte v. d. Noot, 1699, xvi, 228.

Rapport des seigneurs députés des Etats du Brabant sur la receva- bilité du seigneur Jean v. d. Noot, 1678 ; ses quartiers, xvr, 229.

Evêquc de Gand ; gentilhomme de l'Etat noble de Liège ; chanoine de Liège.

IVorthont (de). Généalogie depuis Tan 1402, xvi, 252. Créés barons en 1343 comme issus d'ancienne noblesse, xvi, 233.

Moiivice (de). V. Charneiix, v, 82.

iM

IVoTille (de). V. Hemrikelle, x, 315.

IVoycllcs (de). Généalogie depuis l'an Ul,5, xvi, 256.

Les 64 quartiers de M"-* de Noyelles , abbesse de Nivelle , el de Marguerite de Bourgogne, xvi, 257, 258.

Descente historique de la maison de Noyelles depuis le XIV^ siècle, avec blasons, xvi, 238.

Chanolnesses de Maubeuge, de Mons et de Nivelle.

IVuenaer (de). Historique de celte maison. [Exir. desann. de Clèves), XVI, 265, 268 \». Généalogie depuis le XV= siècle, xvi, 266. Chanoines de Cologne el de Liège. V. Moeurs, xv, 99.

IVydegsen (de). V. Schenck, xxi, 8i .

IVyveld (de). F. Ziilen, xxv, 252.

O

Oborne(d'). V. Doborne, vu, 145.

Ochaiu de Jemeppc (d'). Généalogie depuis l'an U72 , xvu, 1.

Lettre pour les Spontin, etc, xvii, 7, 8.

Donation de la terre de Humain par le comte de Luxembourg à J. d'Ochain, 1524, xvii, 9, 16.

Descente avec indication de documents, xvn, 9 v, 10.

Autres généalogies plus détaillées avec armoiries; anecdotes sur la famille et la terre d'Ochain, xvii, 11,45.

Documents concernant cette famille, xvn, 16, 17, 18.

Cartes généalogiques armoriées, xvii, 19, 21 V.

Epilaphesde 1612, etc., xvn, 20, 21 bis.

Quartiers armoriés de Jean de Brialmont, xvn, 21.

Lettres; fragment généalogique; notes, xvn, 22, 25, 26.

V. Argenteau, i, 154 ; Vervitr, xxni, 70.

4o2

Odeur (d'). Généalogie depuis l'an 1580, xvii, 29.

V. Hamal, x, 95; Polarde, xvin, 459; Proidliomme , xviii, 257.

Oein ou ©ems. Généalogie depuis l'an 1250, xvii, 55. Florent Ocras de Wyngaerde, chanoine de Liège, xvii, oO.

Oestruni (d'). Généalogie depuis le XI1I« siècle, xvii, 57.

Quartiers armoriés de Jean d'Oeslrum et de Catherine v. d.Wael, XVII, S9.

Fragments généalogiques des v. d. Wael , des Nassau et des Os- trum, xvii, 61, 62.

Prestation de serment par quatre gentilshommes sur les quartiers de M. d'Oestrum , chanoinesse de Mouslier, 17H,xvii, 65.

Chevaliers tcutoniques ; gentilhomme de l'Elat noble d'Utrecht.

Obey (d'). Généalogie depuis le XIII« siècle, xvu, 69.

Olbain (d'). Généalogie depuis le XIV« siècle, xvu, 80. Branche d'Olehain d'Estaimbourg, xvii, 76. V. Oultremont, xvii, 161 v.

Ongnics (d'). Généalogie depuis leXIV*^ siècle, xvii, 80.

Carte généalogique armoriée, xvu, 81.

Notes sur la baronnie de Blaesvelt {Exir. de Bulk.), xvii, 90 V.

Créés comtes en 1663, xvii, 95 v».

Chevaliers de la Toison-d'or , des ordres du Roi et de Malte; évê- ques de Tournai et de Ruremonde; chanoine de Liège; chanoinesses de Maubeuge, de Denain, de Nivelle et de Mons.

Oplccu'sve (d'). V. Guidegoven, ix, 5i2.

Oppiuen (d'). V. Cock, vi, 284.

Ordciig;e (d'). V Neufchdteau, xvi, 166.

Orcilhc (d'). V. Monlferrant, xv, 152.

Orfaibvrc (d'). V. BaïUet, ii, 208.

Orjol (d'). V.Walcourt, xxiv, 124.

Orlay (d^). Généalogie depuis leXV« siècle, xvu, 97.

4dô

Chevalier leiilonique.

Orsiiccck (d'). Généalogie depuis le XIV« siècle, xvii, 101. Clievalier de Slalle; électeur de Trêves; chanoines de Liège , de Trêves, de Worms cl de Padorborn ,

Ostciii (d'). Généalogie des comtes d'Ostein depuis le XV° siècle, XVII, 109.

Quartiers armoriés de J. Ph. baron d'Ostein, xvii, M 2.

Evéquc de Bàle; chanoines de Wurtzbourg , de Bamberg et de

Liège .

Othée (d"). V. Pevereau, xviii, 106; Skendremale, xxi, 2o3.

OuKssalc (lî"). Généalogie depuis l'an 1290, xvii, 114. Indication de documents, xvii, 118 v°, 128, 129 v°. Documents de l'an 1403, xvii, 123. Descente blasonnée avec indication de preuves, xvii, 124. Fragment généalogique des Spontin, xvii, 126 \°, 127. Famille éteinte; la dernière descendante épousa un baron de Thiribu vers 1721.

Descente généalogique, xvir, 129.

Indication de reliefs, xvii, 130, 132.

Fragments généalogiques, xvii, 131, 135 v", 154.

Notes, XVII, 135 et bis.

Carte généalogique depuis l'an 1330, xvii, 136.

Oupcyc (de T»'arfuséc d'). Généalogie depuis le XIIT siècle, XVII, 137.

Indication de plusieurs reliefs, xvii, 139 V.

Herstal adjugé à Elis, de Glimes, veuve de Jean d'Oupeye , après la mort de Henri de Louvain, 143S, xvii, 141 .

Attestation de Le Fort pour la famille Depaix; armes, xvn, 142.

Attestation de Le Fort pour la famille d'Oupeye, xvn, 143.

Outrcmont (d'). Généalogie depuis l'an 1598, xvii, 156. Epilaphe de l'an 1400, xvn, 1 56.

59

-^ 454

Armes de plusieurs membres de la famille deWarnant; Jean Hustin d'Oulremont fils de J. Iluslin de Warnant dit d'Outremont, XVII, 156 bis.

Reliefs depuis l'an 145'2 jusqu'en 1681, xvii, 161, 16! bis v°.

Descente de Jacques d'Olehain , seigneur d'Estainbourg, xvii, 161 v% 161 bis.

Epitaphede l'an 1639 avec quartiers, xvii, 164 bis.

Billet de mort de J. Era. d'Oullremonl, 1719, xvii, 164 ter.

Reliefs depuis l'an 1656 jusqu'en 1719 xvii, 166, 167.

Billet de mort de M. Isab. de Bavière de Schagen, comtesse d'OuI- tremont de Warfusêe, 1752, xvii, 169.

Indication de quelques documents anciens, xvii, 171, 172, 176.

Carte généalogique depuis Jean de Warnant, xvii, 175.

Epitaphe de l'an 1659 avec quartiers, xvii, 174 v".

Généalogie des Lonchins alliés aux d'Oultremont; attestation, xvii, 173 r.

Fragments généalogiques au XIV<= siècle, xvn, 176, 177.

Gentilsbommes deTEtalnoble de Liège; évêque et prince de Liège; ■chanoines nobles de Liège; chanoinesses d'Andenne , de Mons , de Maubeuge, de Munsterbilsen, de Nivelle et de Moustier.

F. Lunnoi},xu, 504 v°.

Oy (von). Généalogie depuis le XIIP siècle, xvii, 179.

Famille éteinte en 1655.

Oycinbrug:gc (d'). Généalogie depuis l'an 11 49, xvii, 185.

Epitaphcs armoriées du XVI« siècle, xvii, 186, 187.

Quartiers armoriés de J. Ch. d'Oyembrugge de Duras, xvii, 190.

Fragment généalogique au XVIII'' siècle, xvn, 192.

Collation royale et réception à une prébende d'Andenne pour Em. d'Oyembrugge, 1626, xvn, 193 v».

Créés barons de Roost en Biabant, 1631, xvn, 196.

Billetsde mort de 1704, 1721, 1753 ; epitaphe, xvn, 197-170.

Généalogie de F. d'Oyembrugge, grand doyen de Liège, avec attes- tation de Le Fort et documents, 1690, xvn, 201 et v».

Fragments généalogiques des Cassai, xvn, 202 et V.

455

Extrait des lettres de baron accordées à J. de Cassai, 1716, XVII, 203.

Tombe avec quartiers armoriés d'Anne d'Oyembrugge, douairière de Berlaimont, 1659, xvii, 21 1 v».

Gentilshommes et chef de l'Etat noble de Liège; chanoines nobles et chancelier de Liège; chanoinesses de Nivelle; religieuse de S'*Gerlrude à Louvain.

V. IJaudiun, x, 163.

Paheau. V. Woelmont, xxv, 95 v», 100.

Pnilhe (de). Généalogie depuis le XIV« siècle, xviii, 1.

Reliefs au XIV« siècle ; fragment généalogique des Maillen ; armes, xvm, 1 v. Tombe armoriée de 1544, xvm, 2 v". V. Piés'imont, xix, 186.

Palant (de). Généalogie depuis l'an 936, xviii, 5.

Preuves au tournois de 1565, xvm, 52 v".

Généalogie des Palant de Bredebende et de Weisweiler, xviir, 35.

Document de Tan 1473, xvm, 39.

Généalogie imprimée des Palant de My et d'Emale, avec indication des preuves et attestation du héraut d'armes, 1644, xvm, 42.

La même généalogie manuscrite, xvm, 43, 44.

Généalogie des Palant dressée par v. d. Berch, xvm, 45.

Tombe à Robermont avec quartiers armoriés, 1596, xvm, 46.

Fragment généalogique et notes, xvm, 48, 53, 54, 56 bis.

Attestât de la filiation de J. Melchior et deNic. de Palant, xvm, 50.

Attestation de l'Etat noble de Liège, que le quartier de Palant est admis dans les collèges nobles, 1645, xvm, 51.

Quartiers armoriés des Palant avec cimiers anciens et attestation, xvm, 52.

Gentilshommes de l'Etat noble ; chevaliers de Malte et de l'Ordre tculonique ; chanoines nobles de Liège ; chanoinesse d'Andenne.

45G

Paléologue. Généalogie depuis l'an HSî), xviii, 18. Princes de Lascaris Comnène leconnus par les empereurs Frédé- ric II et Charles VI comme issus des empereurs d'Orient.

Pangnart. Généalogie depuis l'an 1414, xviii, G8.

Perenuot de Graud^cUe. Généalogie depuis le XV« siècle, xvm, 89.

Antoine, cardinal-archevêque de Malines , chanoine de Liège , iUO, XVIII, 91.

Descente généalogique depuis J, Perennot d'Orlans, xviii, 92.

Fragment généalogique, xviii, 92 bis.

Chevalier de la Toison-d'or.

Perças. V. Billehe, m, 145.

Perilleude Rox.helée (le). Généalogie depuis Thiry de Haneffe dit Tabareau , chevalier , sire de Seraing-le-Cliâteau au XV1I1« siècle, xviii, 72.

Descente de Ger. de Roxhelée dit de Saive, xvm, 75.

Descente deHub. le Perilleu de Roxhelée dit de Montjoic , xvm , 78.

Documents des ans H74 et 1476, xviii, 76 v".

Fragments généalogiques, xvm, 80 bis, 82.

Péronne. Généalogie depuis 1479, xvm, 85.

Persant de IVarnant. Généalogie depuis J. de Warnant de Borlée, au XIW siècle, xvm, 94.

Tombe avec quartiers armoriés, 1576, xvm, 95 bis.

Per^veys (de). V. Brabant, iv, 101.

Petcrslieîm (de). Généalogie depuis 1160, xvm, 98. Epitaphe de 4298, xvm, 404. Gentilshommes de l'Etat noble et chanoines de Liège. V. Mêrode, xiv, 599 v".

PeTcreati d'otïiéc. Généalogie depuis le \l\' siècle, xvm , 106.

457

Pierre (de la). Généalogie depuis l'an 14G8, xviii, IJO.

Contrat de mariage d'Hélène de la Pierre avec G. de Carondeiet, 1614, xvin, 111.

Les 52 quartiers de Fr. Ph. de la Pierre , baron de Bousies, 1714, xviii, 112.

Attestation pour Fr. de la Pierre en 1574, xvin, 115.

Quartiers de N. de la Pierre , chanoinesse de Mouslier , 1658 , xviii, 116 v°.

Chanoine noble de Liège; chanoinesse de Dcnain.

Pirot, V. Hamal, x, 84.

Piteii «le Vîllers. Généalogie depuis l'an 1410 , xviii ,118. Notes de V. d. Berch , xviii, 119. Indication de documents, xviii, 121, 122. Branche de Piteit d'Emale, xviu, 124. V. Mérode, xiv, 459 et V.

Planck («le la). V. Sainte-Aldegonde, i, 51 bis.

Plcttenlierg (de). Généalogie depuis le XVl" siècle , xvm, 150.

Autre généalogie, xvm, 152.

Poîarde, Généalogie depuis l'an 1280, xvm, 155. Carte généalogique, xvm, 157. Fragments généalogiques, xvm, 157 v, 146. Les Polarde dits de Nouvice, de Seraing, de Sarrasin, de lîodeige, de Lardier, de Tileur, etc. V. UoUognc, xi, 111.

Poleiï, Polleu ou Polaîn (le). V. Hollogne , xi,112; Waroiix, XXIV , 221 ; Xhenemont, xxv, 255.

Pout (dn). V. Aerschot, i, 211 .

Porequiu. F. To/Zet, xxii, 200 V.

Pottîcr (le). Descente de !chan le Poitiers, bourgeois de Iluy, 1551, xvm, 152.

458

Généalogie depuis l'an I5t»l,xvm, 155.

Généalogie dressée par v. d. Bercli, xviii, i58.

Quartiers armoriés ; épilaphes de 1505, 1542, xvm, 160.

Quartiers de Max. Chabo; id. armoriés de Max. H. de Poitiers^ abbé de Cheminon; notes, fragments généalogiques , xvm , 161-163.

Gentilshommes de l'Etat noble et chanoines de Liège ; chanoi- nesses de Nivelle et d'Andenne.

V. Tindeur, xxu, 189.

Pouilhct. F. Ferme, viii, 198 ; Gerhehnye, ix, 87 v°.

Pousscnr (de). Généalogie depuis l'an 1400, xvm, 16S.. Anciens reliefs de Pousseur et de Fraipont, xvm, 166. Documents duXV« siècle, xvm, 171, 172. Chanoine de Liège.

Praet (de). V. Flandres, vm, 23 i.

PreîBle (de), V. Dauvin,vn, 52.

Presseox (de). Généalogie depuis l'an 1463, xvm, 175. Fondation parEngl. dePresseux, 1559, xvm, 176, 177. V. Mombeeck,\\, 120.

PreaE (des). Généalogie depuis l'an 1096, xvm, 189.

Des Prez de Hambroux, de Tilve, de Coir, de Surlet , de Huy , de Colonster, de Lardcnois, de Weys, etc.

Branche des des Prez de Barxhon, xvm, 205.

Généalogie de la maison des Prez de laquelle ceux de Barxhon sont sortis, xvm, 205 bis.

Notes et fragments généalogiques, xvm, 208 et bis, 21 5 bis et ter, 217 bis.

Acte de décès de Catherine des Prez de Neufmanil , religieuse de Ilerckenrode, 1739, xvm, 214 bis.

Généalogie des Radoux des Prez, xvm, 222 A.

Épitaphc de 1572, xvm, 222 v».

Alleslalion de Le Fort sur les armoiries des des Prez, xvm, 222 C.

Extrait d'un contrat de mariage de 1639. V. Waillety xxiv, 99 v".

459

V. Neufchâtcau, xvi, 172; Seraing, xm. 220 bis.

Priutliagcn (de). Généalogie depuis le XV« siècle, xviii, 225. Gentilshommes de l'Élat noble du pays de Liège.

l»roest de llclin. Généalogie depuis le XI siècle, xviu, 227. Proidbouiiuc (le). Généalogie depuis le XIII" siècle , xviii , 252.

Les Proidhomme de Jemeppe , de Hodeige ; les Hodeige dOdeur. Indication des documents, xviii, 255 bis. V. Odeur, xvii, 50.

Puissant (le). Généalogie depuis l'an 1566, xviu, 241. V. Cornut, vi, 547 v».

a

Quad. Généalogie depuis le XIV« siècle, xvm, 24S.

Brandies des Quad de Buschfeld, deBuUesheim, de Wickraed; de Weijenaw, d'OIsbach et de Landscroon.

Chanoines nobles de Mayence, de Trêves, de Munster et de Liège; chevalier teulonique, etc.

V. Odeur, xvii, 50.

Quarrey ou Quarré. Généalogie depuis Tan d50D,xviii, 269.

Epilaphede 1597 avec quartiers armoriés, xviii, 275 V.

Fragment généalogique, xvm, 274 bis.

Carte généalogique de cette famille depuis 1655, xvm, 276.

Trésorier de l'ordre de la Toison-d'or ; chanoine de Liège ; cha- noinesse d'Andenne.

f^uien (le). V. Gucrnonval , ix , 558.

R

Raesf'eU (de). Généalogie depuis le XIV* siècle, xix, 11. Chanoines , prévôt et évèque de Jîunsler ; chevalier teulonique.

Ractz de Frentz. Généalogie depuis le XV^ siècle, xîx, 19.

460

Chevalier ttnUonique ; chanoines de Liège ; abbesses de Borizet.

l&aliicr (de). Généalogie depuis l'an 1248, xix, 23.

Transaclion onlre J. de Rallier, chanoine de Liège et Christophe, son frère, au sujet de la vouerie de Rallier, -1593, xix, 27 bis.

Quartiers de celte famille, xix, 27 ter.

Rranche des Rnhier de Bodeux, xix, 50.

Fragment généalogique dressé par v. d. Bercli, xix, 34.

Chevalier de Rhodes ; gentilshommes des Etats nobles de Liège , de Limbourg et de Luxembourg.

V. Nonet,x\i, 217.

Rnmelot (de). V. Roloux , xx, 32.

ISaiidciiracclt (de). Généalogie depuis le XIV« siècle, xix, 37.

Historique du château {Extrait de Diilk.), xix, 57 V.

Les Randenraod dits v. d. Aa, xix, 38.

Branche des Randenraedde Clcinenbrouck, xix, 45.

Chanoine noble de Liège.

Ranst (fie). F. lierilioul, m, 29, 09, 74.

Rave. Généalogie depuis le XV« siècle, xix, 53. Tombes avec quartiers armoriés, 1559, 1579, 1595, 1599, 1601, etc., XIX, 54-56. V. Furneau, viii, 543.

Raves<rliot (de). Généalogie depuis l'an i268, xix, 61.

Notes, XIX, 06. Chanoinesse à Hoydonck.

RaTîllc (tle). Généalogie depuis le XV<= siècle, xix, 1. Quartiers armoriés de Cli. llyac. baronne de Raville, xix, 4. Chanoines de Trêves ; èvêque de Spire.

Reck (von der). Généalogie depuis l'an 1415, xix, 74.

Fragment généalogique [Exlr, de Spenerus), xix, 75. Reçus au tournois de 1585, xix, 78. Chanoine de Munster.

4G1

Recourt «lit de liCns (de). Généalogie depuis le XII" siècle, XIX, 83.

Créés barons de Wissekerke en tfiôO et comtes de Rupelmonde en 1671.

Quartiers ; lettres , xix, 89, 90.

Carte généalogique ancienne, xix, 93, 94.

Fragments généalogiques, xix, 9o et v".

Généalogie armoriée de celte illustre famille, avec attestation , lettres, fragment généalogique, xix, 96-105.

Généalogie avec attestation de Le Fort que ce quartier est reçu dans les collèges nobles, 1728, xix, 101.

Chanoinesses de .Maubeuge, de Mons et de Nivelle.

F. Sis-Aldegonde, i, 31 bis.

Reepen (van dcn IKo<«cli de). Généalogie depuis l'an 1487, xix, 104.

Tombe de 1605 avec quartiers armoriés, xix, 105 bis. Gentilshommes de l'Etat noble du pays de Liège.

Reiffeultei'g (de). Généalogie depuis l'an 1423, xix, 108.

Chevaliers des Ordres teulonique et de Malte ; chanoines de Trêves et de .Mayence.

Rciiîcrscbeid (de). F. de la Dijck, vu, 71.

Rcisiiersi^ale (de). Généalogie depuis l'an 1300, xix, 116.

Chevalier do Jérusalem.

Reuart. V. le Uerw'ter, n\, 104.

Renes$ie tic ^ayu (de). Généalogie des comtes de Sayne dits de Voorne et de Renesse depuis l'an 1170, xix, >24.

Descente de Thieri VI , comte de Hollande , mort en 1163 , xix, 124 bis.

Deux lettres de v. d. Lecne et Berckel, hérauts d'armes, à Le Fort, XIX, 124 ter et quat.

Famille issue des anciens comtes de Flandres, xix, 131.

Uranche des seigneurs de s'Heeren Elderen, xix, 138.

Les 32 quartiers du comte Fr. L. de Renesse d'Elderen, mort en 1740, XIX, 141.

40

402

Les 8 quartiers blasonnés du même (en double); notes, xix, 142, U5.

Attestation du chapitre de Nivelle sur la réception de ce quartier, 1755, XIX, 145 bis.

Carte des quartiers de cette laniille, tirée du Vieux-Jonc en 1662, XIX, 144 \°.

Quartiers de René de Renesse, !«■■ comte de Warfusée, vicomte de Monlenack, baron de Resve et deGaesbeeck, etc., xix, 144.

Quartiers armoriés des Renesse, xix, 144 bis.

Indication de plusieurs documents du XVl" siècle, xix, 145, 146, 14Gbis.

Tombe armoriée de l'an 1715, xix, 147.

Généalogie en latin de cette famille depuis le XV« siècle, dressée et attestée par Le Fort, 1732, xix, 147 v", 148.

Fragment généalogique au XV1'= siècle, xix, 148 bis.

Observations de M. de Méan touchant le différent du seigneur de Renesse pour la terre de Dassenfeld, xix, 158.

Commandeurs de l'Ordre teutonique; gentilshommes de l'Etat noble; chanoines nobles de Liège; clianoinesses de Nivelle, de Muns- terbilsen, de iMons et de Maubeuge.

Renncnberg; (de). Généalogie depuis l'an 1435, xix, 168. Tombe avec quartiers armoriés, 1574, xix, 168 bis. Chanoines nobles de Liège; clianoinesses de Thorn.

licnty (de). Généalogie depuis le Xlll* siècle, xix, 172. Fragment généalogique [Extr. du P. Anselme), xix, 175 bis.

RésÎBiiont (de). Généalogie depuis l'an 1452, xix, 178.

Epilaphe armoriée de 1547, xix. 179 bis.

Grande carte généalogiqueavecattcstation deLeFort, xiXjlSijtSb".

Extrait d'un contrat de mariage de 1617, xix, 189 v°.

Les de Résimont de Pailhe, xix, 186.

Attestation de Le Fort sur la qualité de celte famille, xix, 191.

Supplique à S. M. 1. pour le tilre de noblesse, xix, 192.

Extraits baptismaux de 1725, etc., xix, 195 \\

405

De Résimont de Genneret, xix, 195. Rétcl (de). Généalogie depuis l'an lObo, xix, 200. lîauduin, élu roi de Jérusalem en 1118; son frère archidiacre de Rheinis, xix, 201.

Grand prévôt et évéque de Liège en 1191, xix, 202. Généalogie des châtelains de Vitry, xix, 203.

dcuscSieuBtcrg (de). Généalogie depuis le XV» siècle, xix, 212.

Commandeurs de l'Ordre teuîonique; gentilshommes de l'Etat noble ; chanoines nobles de Liège, de Mayence, de Trêves et de Munster; abbesse de Susteren.

aieves (de). Histoire et généalogie de cette famille depuis le Xii-^ siècle {Extr. de Butk.), xix, 208. C!)anoiiiesse d'Andenne.

Btliecdc (de). Généalogie depuis le XV= siècle, xix, 220,

Extrait du contrat de mariage d'A. van Reede et d'A. de Duras, la79,xix, 221.

VerrièredeieiS, XIX, 221 bis.

Généalogie en flamand jusqu'en 1G38, xix, 225.

Quartiers des enfants de Guidel de Rheede et de Philippine de Raesfeld, xix, 228.

God. baron de Rheede et de Gimkel , comte d'Amerongues et d'Alhlone, grand général des armées des Etats, mort en 1703, xix, 228 bis.

Gentilshommes de l'Etat noble; chanoinesses de Nivelle, d'Andenne •îl de Munsterbilsen ; abbesse de Bortzet.

Rirliardot (Cîriasset dit). Généalogie depuis l'an 1574, XIX, 231

Famille éteinte en IGlIi, dans un archevêque de Cambrai , possé- dant dans la principauté de Sleenhuyse.

Rlcux (de). F. Montmorency , xv, 224. lUfflart. Généalogie depuis l'an 1{3Î8, xx, I.

404

Créés barons d'Itlre en 1002 et marquis d'Itlrc en 1703. Document concernant J. de Rifllarl, 158i. V. Sclioojs, xix, 124, 127 v. Député des Etats du Brabant.

Rivière (de). Y. Arsclwt , i, 140, 188; Mérode, xiv, 398.

jRobiers (le). Généalogie depuis l'an 1555, xx, 5.

nobles (d;c). Généalogie depuis le XVI« siècle, xx, 9. Chevalier de l'Ordre de Saint-Jacques; chanoine noble de Liège ; clianoinesse de Nivelle.

Roche (delà). Généalogie depuis l'an 12GG, xx, 13. Branche de la Roche de Bausein, xx, 17.

Quartiers armoriés de Guil. délie Roche, chanoine de Liège; des- cente de J. délie Roche, échevin de' Liège, 1419, xx, 17 bis. Tombe armoriée de 1423, xx, 18 v°. Fragments généalogiques, xx, 19 et bis.

Rochefort (de). F. Montthénj, xv , 251 ; Watcourl , xxiv ,

dis.

Rode (de). F. Maschereel, xiv, 284.

Rodoan (de). Généalogie depuis le XVI<= siècle, xx, 22. Évèque de Bruges en 1GIG, xx,25.

La Punition du Pécheur , tragédie dédiée à Micli. de RoJoan. (Imprimé incomplet), xx, 24.

Roest (de). F. Rosut,\\, 57.

Reist de 'Wcrs (de). Généalogie depuis le XV« siècle, xx, 28. Chancelier de S. A. E. de Cologne , IGiri ; chanoines de Halbors- tad, de Neuss, etc.

Roiey. V. Boulant, vi, 5.

Rolonx ou Ilaenelot («le). Généalogie depuis le XII^ siècle, XX, 32.

Épilaphc armoriée de Tan 1557, xx, 58 bis.

Rolsliausen (de). Généalogie depuis l'an 1498, xx, 40.

Chevalier teulouiquc , IGoG ; chanoine de Sj)irc , 1G89 ; clianoi- nesse de Mursleibilsen, 1722.

Koly (*lc). Généalogie depuis le XIII* siècle, xx, 4G. Autre généalogie depuis l'an 14G0, xx, G2. Gcniilsliommes de l'Élal noble du pays de Liège.

Roiiicrsiioven (de). V. Biernaiv, m, 124.

Roniréc (de). Généalogie depuis le XV* siècle, xx, 70. Quartiers armoriés de celle famille avec atlestalion de Le Fort , 1704; fragment généalogique, xx, 77. Quartiers coloriés, xx, 78.

Roural (de). Généalogie depuis l'an 1491, xx, 80.

Roo^ere (de). F. Roiscliot, m, 533.

Rorive (de). Généalogie depuis l'an 1451, xx, 84.

Tombes armoriées de 1 550, 1 G75, xx, 8o, 86 bis. Lettres et noies, xx, 85 bis.

Rosey (de). F. Druijn,\n, 212.

RosiniBios. F. Recourt, xix, 95 v».

Rosscal. F. Bovrgnisl'ier, m, 317.

Rossein (de) . Généalogie depuis le XIV'' siècle, xx, 89^. Chanoine noble de Liège en 1544.

R«»s8Bt (de). Généalogie depuis le XIFsiècle, xx, 93. Documents extraits de registres de Saint-Denis, xx, 93 bis v». Fondations désignant quelques anciens seigneurs de Rosul, xx,99. Kpitaphes de 1390, 1G21, 1G27,xx, 100. Fragments généalogiques avec blasons, xx, 101, 102 bis.

Roilftciag'els. F. Boiscitot, m, 329.

BtotseBaer (de). V. Arschol, i, 249.

15toMek(ae), F. MorJa/mé, XV, 258.

Roiag:raYe (ele). Généalogie depuis l'an 1538, xx, 105,

4CG

Branche des Rougrave (leSalme,\x, 107, Fragments généalogiques, xx, 1 12 bis cl 1er, 1 {5 bis. Fragment généalcgiqiie armorié avec attestai ion de l.eFort,xx, H5"» Autre généalogie armoriée au XVJl" siècle, xx, 114. Billet do mort d'un grand-vicaire, chancelier de Liège, 1747 , xx , M 8, Quartiers armoriés de Jeanne Charl. de Rougrave, xx, l!20. Gentilhomme de l'État noble; chanoine de Trêves. V. Corswarem, vi,55.

I&oaveroii (de). Généalogie depuis l'an 1310, xx, 123,

Famille passée dans celle de Lexhy de Bertingers au XIV* siècle ,. XX, 127.

Réception d'une demoiselle de Rouveroit , à Andenne , 16i2,. XX, 151 v°.

Fragment généalogique des Walteville, xx, 152 bis.

Quartiers armoriés, xx, 152 1er.

J,es 16 quartiers armoriés présentés à Andenne par Ilenr. Ph. de Rouveroit, 1712, xx, 135,

Attestation de Le Fort sur la noblesse et la filiation de Jacques de Rouveroit, xx, 134, l3o bis, 136 et bis, 151) bis.

Quartiers armoriés de Max. Fr. de Rouveroit reçu à l'Etat noble en 17JIi ; Id. de Marie de Rouveroit, xx, 157.

Partage des enfants de J. de Rouveroit, chevalier, 1369, xx, ISS.

Autre document concernant les mêmes, 14J2, xx, 158 v".

Document concernant Ant. de Rouveroit, 1545, xx, 158 bis.

Baptistaire de Fr. Borremans, 1697 ; fragment généalogique des Rouveroit, xx, 159, ter et quat.

Extrait touchant Ant. de Rouveroit, 1527, xx, 140.

Fragments généalogiques, xx, 141-144, 146-146 quai.

Relief par Ren. de Rouveroit, 164.0, xx, 145 bis.

Epilaphesavec quartiers armories de 1545 , 1653. xx, 14S 1er. et quat.

Ro^Ltivlée (de). V. Da'jnpffr, vu, 67 ; PénUcu, xviii, 72.

407

Roye (de). V. lîor'wn, xi, 156 v».

Royer (de). Généalogie depuis l'an 1593, xx, 147.

Tombe armoriée de 1500, xx, 148.

Allesltil de la justice de Warl'usée loucliant l'extraction de M. de Royer , 1G70, xx, 155.

Attestation de Le Fort sur la réception de ce quartier dans les col- lèges nobles, xx, 155.

Fragment généalogique, xx, 156.

Oiïicia! de Liège; chanoinesse de Moustier.

V. Bovegnistier, m, 409.

lioysin (de). Généalogie depuis le XI« siècle, xx, 160. Clievalier de Rhodes ; chanoincsses de Mons et de Maubeuge.

Rubeiupré (de). Histoire de la terre d'Everberge {Exlr. de But.!:.), XX, 172.

Généalogie depuis l'an 1202, xx, 180.

Lssus des rois de Hongrie; créés princes en 1686; l'héritière épousa Pb. Fr. de Mérode , comte de Montfort qui a pris nom et armes de Rubempré, 1721.

Quartiers armoriés de M. Magd. de Rubempré, xx, 189.

Notes généalogiques, xx, 191.

Chevalier de la Toison -d'or ; chanoincsses de Mons et de Mau- beuge.

RuBnSgny de Floriuncs (de). Généalogie depuis le siècle, XX, 194.

Fondateur de l'abbaie de Florinnes au pays de Liège l'an 1000, XX, 195.

Cette famille est passée dans la maison ducale de Lorraine en 1281.

Généalogie des ducs de Lorraine depuis Thibaut II qui épousa Elis. de Rumigny, xx, 198.

Branche des princes de Lorraine ducs de Mercœur, xx, 207.

Branche des princes de Lorraine ducs de Guise, xx, 209.

Branche dcsprinccsdc Lorraine ducs d'Elbœuf, xx, 214.

4G8

Ciiriliiial ; chanoines de Liège, de Trêves, de Cologne, et de Stras- bourg.

V. Il, 212.

MnvkcUci. V, Weslerbourg, xxv, 27, 34.

Biyck (de). V. Beau fort, i, 4o.

Myck.el (de). Généalogie depuis l'an 1413, xx, 222.

Tombe d'Arn. de Ryckel, chanoine de Liège, 1403, xx, 224.

Tombes du XVI^ et du XVll^ siècle avec quarlieis armoriés , xx , 22').

Quartiers armoriés de M. Louise de Ryckel; copie d'une lettre, XX, 229, 230.

Celte famille est alliée à celle de Ryckel d'Oorbeeck dont les armes diflèrent.

Gentilshommes de l'Etat du pays de Liège; chanoinesses.

Rycli-cl ci'4>orE>ceck. (de). Généalogie depuis l'an 1440, xx, 234.

Descente et alliances de celte famille depuis l'an 1217; épitaphe de 1270, XX, 234 bis et ter.

Anciennes tombes et blasons burinés; portraits de Ilerm. de Ryckel, grand commandeur à Maastricht en 1272 et d'un abbé de S'«-Ger- trude à Louvain en 10^2, xx, 239, 240.

Rygo. V. Kemexhe, xii, 136.

S

Sacqticspée (de). Généalogie depuis le XV', siècle, xxi, 1. V. Recourt, xix, 103 V.

^aiiit FontaSne (de). Généalogie depuis l'an 1462, xxi, 5. Quartiers armoriés, xxi, 6, 7.

Epitnphesde 10i2, 1537, IGOo, IGll, 1034, xxi, 9 et bis, M. Recès de réceptions à l'Etat noble du pays de Liège, IGOI , xxi, 12. Attestations de trois hérauts d'armes des Pays-Bas , portant que

469

k famille de St. -Fontaine deTahier a donné les preuves de sa descen- dance des comtes de Dammarlin par quatorze générations, xxi, 15.

Quartiers armoriés de Ren. Ger. de Saint-Fonta:ne, xxi, 16.

Descente du seigneur Olivier de Saint-Fontaine, écuyer , et de Marie des Prez,xxi, 17-20.

iSaivc (de). V. Périlleu, xviii, 73.

Salines (de). V. Luxembourg, xiii, 310.

palmier (de). Généalogie depuis le XIV* siècle, xxi, 21. Épiiaphede l'an 1550, xxi, 22 bis. Recés de réceptions à l'Etat noble, 1 651 , xxi, 52. Contrat de mariage de J de Waha avec Marguerite de Salmier , 1548, XXI, 27. Chanoinesses d'Andenne et de Moustier.

Sandron. Généalogie depuis l'an 1578, xxi, 36.

Sarrebrucbe (de). V. La Marck, xvi, 177 v°.

Sart (de). Généalogie depuis l'an 1416, xxi, 40. Fragment généalogique, xxi, 41 bis. V. Helnian, x, 319.

Sarta. V. Pavillon, viii, 195 v".

Sauelioy (de). V. Vilers, xxiii, 135.

Saulcy (de). Généalogie depuis le XV« siècle, xxi, 48.

SauTag;e. F. Hemrikette, x,3l6.

Savary (de). Généalogie depuis le XIV* siècle, xxi, 44.

Sayn (de). F. La Marck, xiv, 199 ; Renesse, xix, 124.

Scliaerenberg; (de). Généalogie depuis le XV* siècle, xxi, 60. Épitaphe avec quartiers armoriés, 1652, xxi, 61. Créés libres barons en 1655, xxi, 62 V. Fragment généalogique, xxi, 62 bis.

Contrat de mariage et donation pour Ern. de Schaerenberg et Marguerite de Lynden, 1632, 1640, xxi, 63.

41

470

Touchant la donation de ia seigneurie de Herten faite à Ern. ba- ron de Schaerenberg, 1640, xxi, 65.

Quartiers armoriés de M™^ de Sciiaerenberg , doyenne d'Andenne, i699,xxi,68.

Son épitaphe armoriée et celle de sa nièce, chanoinesse, 1737,xxi, 69.

Quartiers armoriés de celle-ci, xxi, 70.

Gentilshommes de l'État noble du pays de Liège.

Scbagcu (de). V. Bavière, ii, 281. Scbalocn. V. Huhberg, xi, 253. Scharfenstein. V. Cralz, vi, 144.

Scliclffart de Mépodc. F. Argenteau , i , 121 ; Mérode , XIV, 552.

tSchellart d'Obbendorff. Généalogie depuis l'an 1347 , XXI, 75.

Chevalier teutonique; chanoines nobles de Liège; chanoinesse de Neuss.

Sicbenck de Hydeggen. Généalogie depuis le XIV* siècle ; opinion de v. d. Berch qu'ils sont issus d un fils naturel du duc de Brabant, xxi, 81.

Deux lettres; fragment généalogique, xxi, 84 bis et ter.

Entrée au tournois de 1585, xxi, 86.

Verrière armoriée de 1660, xxi, 86 bis.

Créés marquis en 1695, xxi, 88 v.

Chevaliers teutoniques ; chanoines nobles de Liège ; chanoinesses de Munsterbilsen.

iScbendalff. F. Buyren, iv, 310.

Scbetz de Grobbendonck. d'Crsel. Histoire des terres de Hoboken et dUrsel ; généalogie [Exlr. de Butk.),\x\, 89. Généalogie depuis le XV« siècle, xxi, 101. Celte maison prit nom et armes d'Ursel ; créés ducs en 1786.

471

Épitaphede 1297, xxi, 93 v».

Quartiers armoriés de Ch. de Schelzenberg dit de Grobbendonck, XXI, 103.

Passeport délivré par le comte de Grobbendonck, 1659 , xxi, 103 bis.

Carte des 16 quartiers de cette famille en 1659, xxi, 108.

Évêque-prince d Ilalberstad; chancelier de la Toison-d'or; cheva- lier de Malle ; chanoine de Liège.

licliilliiis; de liaustein. Généalogie depuis le XV« siècle , XXI, 110.

Chanoine noble de Liège.

i^chunborn (de). Généalogie depuis l'an 1580, xxi, 114.

Quaitiers armoriés de Loth. Fr. de Schonborn , archevêque-élec- teur de Mayence , évéque de Bamberg, 1704, xxi, 116 bis.

Relief en 1615, xxi, 117 v».

Contrat de mariage entre Phil. de Schonborn et Ursule de Greif- fenclau, 1635, xxi, 118 v°.

Feuille imprimée contenant des nouvelles sur cette famille , 1729, XXI, 121 bis.

Cardinal; électeurs de Mayence ; évéques-princes de Bamberg , de Spire et de Wirtzbourg; chevaliers de Malte ; chanoines de Liège , de Trêves ; commandeur teutonique, etc.

iScboneck (de). F. Hurt, xi, 271.

ficftiooffs. Généalogie depuis le XV" sièele, xxi, 123. Document pour les Rifllart; blasons; fragment généalogique, xxi, 124,125(1).

ScboonliOTen. F. Arschot, i, 146, 173, 196.

SehooiiTorst (d'Ays de). Histoire de cette baronnie et gé- néalogie {Exlr. de Bulk.), xxi, 134. Généalogie depuis l'an 1240, xxi, 138.

(t ) Le folio 127 manque dans ce volume.

472

Descente de Lamb. de Fexhe, chevalier, xxi, 159. Epitaphesde 1474, etc., xxi, 139 biset ter. Partage fait en 15G6, xxi, 147 bis.

Branches des Schoorworst dits del Vaux et Maxheré, xxi, 149. Gentilhommes de l'Etat noble et chanoines nobles de Liège ; cha- noinesses de Moustier, de Mens et de Maubeuge.

Sclftorlemmer (de). V. Nesselrod, xvr, 155 bis.

Scliouteete (Zaylen de). Généalogie depuis l'an 1147 ^ XXI, loS.

Ancienne généalogie, xxi, 158. Abbesse de Nivelle.

Scbroots. Généalogie depuis l'an 1430, xxf, 164.

Scbuvartzemberg^ (de). Généalogie depuis l'an 1562, xxr, 168.

Famille originaire de Franconie, dont les Schwartzemberg de Westfrise prétendirent descendre ; mais ils furent condamnés au Conseil aulique de l'empire en 1672, xxi, 168.

Créés comtes en 1599, xxi, 170.

Attestation du chapitre de Liège sur la réception de ce quartier ,, 1581, XXI, 172v«.

Quartiers armoriés d'Edm. baron de Schwartzemberg et Hoghen- lansberghe , xxi, 175.

Epitaphes de 1601, 1593 avec! 6 quartiers a moriés,xxi, 174,175.

Tombes armoriées de 1555 avec attestation, xxi, 176.

Lettre du comte de Sehvs'arlzemberg, 1645, xxi, 176 bis.

Chevaliers de la Toison-d'or et de l'Ordre tcutonique ; comman- deur de Malte; chanoines de Liège , de Wirtzbourg, de Bamberg, de Cologne, de Mayence, d'Augsbourg, dePassau, etc. ; chanoinesses de Munslersbilsen, de Maubeuge, de Mons, etc.

V.Bonligraie^u\f 364, 565.

Segraed (de). Généalogie depuis le XVP siècle, xxi, 188.

473

Admission du seigneur Et. Ch. de Zegraet à l'Etat noble, 1669 ; attestation, xxi, 190 et 191 v.

Quartiers armoriés de Rich. de Zegraet , seigneur de Vrunt, xxi, 491.

Fragments généalogiques, xxi, 194, 193.

Quartiers de F. de Zegraet, gentilhomme de la salle de Curenge , 1755, XXI, 190 Vo.

Sciglière (de). V. Belle fourîère, ii, 79.

Seuzcille de Soaniag;ne (de). V. Hermalle, x, 361.

^Seralng: de Fraipont (de). Généalogie depuis l'an 1263, XXI, 196.

Testament de 1263; relief de 1401 ; record de 1599, xxi , 196 bis, 197.

Cartes généalogiques des Seraing de Fraipont jusqu'en 1 644, xxi, 198-200.

Indication d'anciens documents, xxi, 202, 204 v°.

Généalogie depuis 1 an 1314 avec attestation de Le Fort, xxi, 205.

Fragments généalogiques, xxi, 206, 208, 214-216, 218.

Quartiers armoriés et attestation que cette famille est reçue dans les collèges nobles, xxi, 211, 212.

Tombes aimoriées du XVI^ siècle, xxi, 219.

Belle carte des quartiers armoriés des Fraipont, des Prez, de Ilarre, de Vilhain, xxi, 221 et V

Chevalier de l'Ordre teutonique ; gentilhomme de l'Etat noble de Liège.

V. Neufchâlemi, xvi, 162.

^erniaig' de HoIoguc-sup-Geer (de). Autre famille que celle qui piécède; généalogie depuis leXilI^ siècle, xxi, 223.

Verrière de 1650; tombe armoriée de 1488, xxi, 226 bis et ter.

Indication de reliefs et de documents du XVI* siècle , xxi , 224, 226 vo.

Contrat de mariage entre God. de Seraing et Jeanne de Junccis , 1576, XXI, 227 V.

474

Gentilshommes de l'Etat noble de Liège; grand doyen de Liège en; 1474; chanoinesse de Mouslier. V. Neiifchâteau, xvi, 182.

Servais (de S'). Généalogie depuis l'an I2C0, xxi, 235. V. Coir, VI, 318 bis.

lievenberg (de). V. Streyen, xxii, 50, 54.

Sevepy (de). Généalogie depuis l'an 1299, xxi, 243. Fondations au XV« siècle; indication de documents, xxi, 245, 246.

s'Heerenberge. V. Wassenaer, xxiv, 276.

Sintzicb (de). V. Gertzen, ix, 101.

Skendremale (d'Olliée de). Généalogie depuis le XIII^ siècle, XXI, 253.

Contrat de mariage de 1419 et autres documents, xxi, 254.

Smael de Broesberg^. Généalogie depuis l'an 1571 , xxi , 258.

iSoetern (de) Généalogie depuis l'an 1209, xxi, 262. Electeur et chanoines de Trêves.

Soheit (de). Généalogie depuis l'an 1380, xxi, 270. Mémoires et indications pour celte généalogie, xxi, 272, 273. Documents des années 1578, 157G, etc., xxi, 275 el bis. Epilaphesel armoiries, 1509, IG09, xxi, 278, 281 v". Fragments généalogiques, xxi, 280. F. du Bois, m, 515; Colereau, vi, 73; Pousseur, xviii, 170.

Sonibrcffe (de). Historique et généalogie {Exir. de Bulk.), XXI, 285.

Généalogie depuis l'an 1243, xxi, 287.

Documents de 1494 et de 1495 touchant Frèd. de Sombreffe, xxi, 293 v^

Commandeurs de l'Ordre teutoniquc ; chevalier de l'Ordre de S'-

47S

Hubert; chanoines de Cologne , de Trêves el de Strasbourg ; abbe^se de Thorn.

Sorée (de). Généalogie depuis le XV'= siècie, x\i, 205. V. Antilinnes, i, 73.

Sougné (de), V. Chayenée, v, 123.

Spangen (de). Généalogie depuis le XIII* siècle, xxi, 299.

Carte généalogique depuis l'an 1200, xxi, 503, 304.

Créés barons en 1034, comtes en I68fi, xxi, 304.

Fragment généalogique des du Mortier el de Grez, xxi, 306.

Fragments généalogiques des de Doern et des Spangen, xxi, 307, 508 el bis, 509, 510, 31! \°.

Sépultures armoriées des de Brus , 1423, et des de Berlo , 1482 , XXI, 5 1 i .

Chanoinesses de Mons et de Nivelle.

V. Mérode, xiv, 368.

Spies de Bulleslaclm. Généalogie depuis le XV* siècle, xxi, 312.

Chanoines nobles de Liège.

Spinola. Généalogie depuis l'an 1370, xxi, 316.

Créés comtes en 1603.

Notes sur Gaston de Spinola , demeurant en Sicile , 1603 , xxi , 317 bis.

Epitaphe de 1713, xxi, 318 bis.

Chevaliers de Malle, d'Alcanlara, deS'-Jacques, delà Toison-d'or; grand d Espagne de l""* classe ; chanoine de Liège.

Spontin (Lardinois de). Généalogie depuis le XIV* siècle , XXI, 520.

Ancien fragment généalogique, xxi, 228 v".

Attestation du héraut d'armes sur l'extraction de cette famille issue des comtes de Beaufort; anecdotes et illustrations, xxi, 329.

Fragments généalogiques, xxi, 329 bis, 532, 554, 553.

Deux lettres de 1713, xxi, 256, 257.

47G

Créés barons en 1G74, xxi, 550.

Conlrat de mariage entre Robert de Spontin et J. deNamur, 1432; V. Tliinbu, xxn, 147.

V. Dauvln , vu, 50; Giunes, ix, 181 v»; Ouinale,xvn, 126 v% i27.

StaSe. V. Cerf, v, 32.

!Stakenborg;li. F. Boisschot,in, ôôi.

Stalle (de). Généalogie depuis l'an 1512, xxi, 559.

I^^tapcl dît de lloubin (de). Généalogie depuis le XVI* siècle, XXI, 345.

Stavele (de). Généalogie depuis le XIV« siècle, xxu, 1. Carte généalogique de cette famille issue des comtes de Bretagne , XXII, 5.

Chevalier de la Toison-d'or.

SteiMl»»r (Zeghers dit de). Généalogie depuis le XVI« siècle, XXII, 10.

Stepraedt (de). Généalogie depuis le XVI^ siècle, xxn, 14. Conseiller noble au duché de Gueldre; chanoinesse de Munster- bilsen.

Steyne (de). F. Diepenheeck, vu, 228.

Meynfurth (de). F. Drntlieim, ii, 85.

IStier (de Hemrlcourt de). Généalogie depuis l'an 1569 , xxn, 15.

fStolberg (de). F. La Marck, xiv, 186.

Stradio (de). Généalogie depuis le XV« siècle, xxii, 22.

Strailcs (de). Généalogie depuis le X1V« siècle, xxn, 26. Tombe armoriée de 1488, xxn, 27 bis.

Straten (van). V.Suys, xxn, 104; Van der SLralen,xx\u, i.

477

Strée (de). Généalogie depuis le XI siècle, xxu, 50.

Streel (de). Généalogie depuis l'an 1313, xxii, 54. Notes généalogiques; indication de documents; attestation , xxu , 36-39, 42 bis.

Streels (de). Généalogie depuis l'an 150G, xxii, 46.

Streyem dit de SeTenbergbe (de ). Généalogie depuis l'an 1254, xxii, 34.

Histoire de ce comté {Exlr. de Butk.), xxii, 50.

tsiurlet (de) Généalogie depuis l'an H 70, xxii, 58.

Les Surlet dits de Herck , de Chockier, de Lardier, deTongres, le Beyr.

Les Surlet d'Isle, xxii, 74.

Gentilshommes de l'Etat noble et chanoines de Liège ; abbessede Munsterbilsen.

Snrmonts. V. Erp, vin, 104.

Surre (de). V. Carpentier, v, 55.

Suys (de). Généalogie depuis l'an 1550, xxii, 78.

Plusieurs extraits servant à la qualification de celte illustre fa- mille et de celle des v. d. Druyn, vérifiés par des hérauts d'armes; quartiers de Jacques Suys , seigneur de Scliell, etc., xxii, 80-85.

Verrière dans l'église de Ryswyck avec attestation, xxii, 86 v".

Tombes armoriées de 1591. 1599, avec attestation, xxii, 100 et bis.

Quartiers armoriés avec attestation et lettre , xxu, 101 et bis.

Lettres du comte de Suys et de Le Fort, xxii, 101 ter et quat.

Quartiers, xxu, 101 quint.

Portrait gravé du comte Ern. de Suys, chambellan de S. M. L ; armoiries et sceaux gravés, xxu, 105-107.

Quartiers armoriés d'Ernestine Isab. Const. comtesse de Suys, avec attestations, xxu, 107 bis.

Quartiers de Dan. Jean de Suys ; id. armoriés de M. Ch. de Wi- gnacourt, xxu, 108 et v.

42

478

Chevalier de S'-Jacques; abbé de Cornelis-Mnnster ; chanoi- nessede Mnnsterbilsen.

T

Tay. Histoire de la seigneurie de Wemmel, et généalogie depuis le XIII* siècle [Extrait de Butk.) xxii, 411.

Créés barons de Goyck en 1651 ; quartiers, xxii, H 4 bis.

Tector (FaMlcomont dit). Généalogie depuis l'an 1562 , xxn, 115.

Teilinglien. V. Suys, xxii, 104.

Tellin (de). V. Trina, xxii, 246.

Tenrcmonde (de). Généalogie depuis le XI V^ siècle, xxii, 449.

Quartiers armoriés d'une demoiselle de cette famille avec attesta- lion du chapitre de Nivelle sur les quartiers de Thiennes et de Croix, XXII, 122.

Chanoinesses de Denain et de Moustier.

Terne (<le). Généalogie depuis l'an 1400, xxu, 124. Créés chevaliers en 1628 par patentes jointes, xxii, 125 V.

Tbiant (de). V. Mérode, xiv, 430 bis.

Thîennc» (de). Généalogie depuis le XIV siècle, xxii, 128.

Quartiers de Thom.de Thiennes baron de Ileuckclem, xxu, ISdv.

Patentes du roi d'Espagne contenant les illustrations de cette fa- mille issue des ducs de Limbourg , et l'érection de ses terres en marquisats, xxii, 134 v", 135,

Chanoinesses de Maubeuge.

Tliicr(de). V. Thij, xxu, 181.

Tbiern (de). V. Auvergne, i, 311.

Tbiribn (de). Généalogie depuis l'an 1240, xxu, 142.

479

Desceiife généalogique avec indication des preuves, xxii, 144-1 Sa.

Confirmation du contrat de mariage de L. de Streel avec M. de Hosden quant à la collation du bénéfice de l'église de la Madeleine, U59, XXII, 156.

Notes sur Nie. de Tiiiribu, xxii, 157.

Lettres du baron de Tliiribu, 1750, 1743, xxii, 158, 107 bis.

Fragment généalogique, xxii, 159.

Épitaphe armoriée à la Neufville, xxii, 160 bis.

Addition généalogique armoriée par laquelle P. Ern.'de Thiribu montre qu'il descend en droite ligne de Heyneman de Bawengnée > xxii, 162.

Attestations de quatre gentilshommes du pays sur la noblesse d'A. de Thiribu, 1743, xxii, 164.

Attestation semblable de Le Fort avec généalogie, xxu, 165.

Fragments généalogiques, xxu, 165 biset ter.

Notes pour les d'Aubry, xxii, 166, 167.

Descente de Boseal de Thiribu, xxii, 170.

Tboreel. Généalogie depuis le XIV siècle, xxu, 177.

Tliy ou de Thicr (de). Généalogie depuis Ern. de Wayz , 1096, XXII, 181.

Tileur (de). V. Boileau, m, 290.

Tllbice (de). V. Haultepenne,x,\^G.

Tlndeur ou PoUier (le). Généalogie depuis l'an 1497, xxu, 489.

Indication de documents ; donation de 1515, xxn, 191.

Tollet (de). Généalogie depuis l'an 1520, xxii, 195-

Quarliers armoriés de J. de Tollet, seigneur de Beaufraiponl et de Jenne de Viron, 1555, xxn, 197.

Notes sur les Porcquin, xxu, 200 v°.

Descente de cette famille avec anecdotes et documents , xxu, 202- 206.

Fragments généalogiques, xxu, 207,207 bis et 1er.

Descente de Jean de Tollet dit de Laittre, xxn, 21 1 .

480

Gentilshommes de l'État noble du pays de Liège.

Tonibor (de)» V. Hemricourt, x, 303.

TornlelEc (de). V. Arberg, i, 85, 80 v».

Torotc (de). Généalogie depuis le XII^ &\èc\Q { Extr. de du Chesne : Hisi. des maisons de Dreux, etc.), xxii, 214. Évéques de Liège, de Verdun et de Laon; archevêque de Lyon.

Tour (del). V. Cerf, v, €>2.

Tour (la). V. Auvergne, i, 289 ; Latour, xil, Sô'î.

Trazegnies (de). Généalogie depuisl'an 1117, xxn, 222.

Admis au tournoi de 1278, xxn, 224.

Anecdotes et titres anciens de cette famille {Extr. de Biilk.) ^ xxn, 228-253, 236 v".

Anseau de Ilamal prend nom et armes de sa mère de Trazegnies, 1446; généalogie de ses descendants, xxii, 231 v°, 236.

Chevaliers de Malte et de la Toison-dor ; chanoinesses de Mons, de Maubeuge et de Nivelle.

F. Hamal, x, 79 ter.

Trina (de). Généalogie depuis l'an 1501, xxii, 245. Fragments généalogiques des Berthout , desTellin et des de Trina, xxij, 246-248 ter.

Trlvulce. Généalogie depuis le XV» siècle, xxii, 251. Cardinaux; évêques ; maréchal de France; princes du Saint- Empire; chevalier de la Toison-d'or.

Trog;uée (de). V. Grhnont, ix, 307.

t'^erclaes. Généalogie depuis le XI" siècle {Extr.de Buik.), XXII, 259.

Généalogie depuis Tan 1064, xxii, 203.

Quartiers armoriés de Th. t'Serclaes, comte de Tilly,xxii, 269 bis.

Fragments généalogiques; notes, xxii, 269 ter et quat.

481

Portrait et quartiers gravés de Jean t'Serclaes de Tilly, xxii, 270.

Quartiers armoriés et réception au chapitre de Halberstad , 1630, XXII, 280.

Princes et grands d'Espagne ; chevaliers de la Toison-d'or et de l'Ordre teutonique; évéque de Cambrai en 1589 ; gentilshommes de TElat noble et chanoines de Liège; chanoinesses de Mons, de Mous- tier, d'Andenne, etc.

Tarck (de). Généalogie depuis le XV' siècle, xxii, 292. Chanoine noble de Liège.

Tnrcnoe (de). V. La Tour d'Auvergne, xii, 330.

Tu'fi'in. Généalogie depuis l'an 1576, xxii, 296.

Gentilhomme de l'Etat noble du pays de Liège.

V

Ursel (d'). V. Schelz, xxi, 101, 106.

Vyten lilminseu (d'). Généalogie depuis l'an 1425 , xxiu, 228.

V

Van der Straeten. Généalogie depuis l'an 1505, xxiii, 1.

Epitaphes, xxiii, 5 bis.

Quartiers d'Oger v. d. Straeten, xxiii, 4 bis.

Tannes. Généalogie depuis l'an 1527, xxiii, 5.

Tarick. (de). Généalogie depuis l'an 4557, xxni, 9.

Taudemont (de). V. Rumigny, xx, 201.

Taulx (de). Généalogie depuis l'an 1441, xxiii, 15. Chanoinesse d'Andenne.

"Waiilx (del).F. Sckoonvorst, xxi, 148.

Vaux, (de la). Généalogie depuis l'ao 1593, xxiii, 17.

Velbrnck. (de). Généalogie depuis l'an 1547, xxiii, 21.

Fragment généalogique, xxiu, 24 bis.

482

Prince-évêque de Liège; clianoinesses en Allemagne. '^'elroux (de Laxembourg; «lit de). Généalogie depuis le XII* siècle, xxfii, 25.

Tombe armoriée de 1591 ; verrière, xxm, 51 bis et ter.

Fragment généalogique, xxiii, 35 bis.

Les Velroux dits Boileau de Mons, xxiii, 42.

Chanoines nobles de Liège.

V. Seraing, xxi, 220 bis.

TendÀnie (de). V. Malboiirch , xiv, 79; Rubempré, xx, i84.

"Veneur (Be). Généalogie depuis l'an 1598, xxin, 45. Cardinal et grand aumônier de France; évêques; chevaliers des Ordres de Malte et du roi de France. V. Leveneur, xiii, 53.

"Werlaine (de). Généalogie depuis l'an 1551, xxiii, 50. Note généalogique et quartiers, xxm, 51. Document de l'an 1625, xxm, 52,

Généalogie avec indication de documents et attestation de 1682 , xxiii, 53.

Terleiimont (de). Généalogie depuis le XV* siècle, xxm, 55.

Verreyeken (de). Généalogie depuis l'an 1555, xxm, 59.

Vcrvler dit de Tervy (de). Généalogie depuis l'an 1390, xxm, 65.

Reliefs en 1402, 1446, xxm, 64.

F. Woelmonly xxv, 99 v°.

Vervox (de). Généalogie depuis l'an I24i, xxm, 72.

Document de l'an 1252; carte généalogique, xxm, 75.

Autre carte généalogique avec notes, xxui, 74.

Fragments et notes généalogiques, xxm, 76,81, 82.

Attestation du chapitre de Moustier sur la réception du quartier de Vervoz, 1685, xxm, 86.

Quartiers armoriés de Catherine de Vervoz, xxm, 87.

Les Vervoz de Davcrdis, d'Ama, de Sclcssin,

485

Fragment généalogique de Corbeau d'Ama ; extrait du contrat de mariage de Corbeau d'Ama et de Marguerite de Résimont , 1585 , xxni, 94.

Descente de Lib. d'Awir, échevin de Huy, xxiii, 99.

Gentilhomme de l'État noble de Liège; chanoinesse de Mousticr.

V . Dauvin, vu, 56.

Tlandcn (de). Généalogie depuis l'an 1096, xxm, 103. Archevêque de Trêves; chanoines de Liège et de Cologne.

Tianen (de). V. Culembourg, \i, 252.

Tlef^illc (de la). Généalogie depuis Tan 1259, xxtii, 1H.

Ancienne généalogie, xxiir, H 2 bis (8 feuillets).

Ducs; chevaliers des ordres de Malle et du roi de France.

T'ilain de lP»'aroax (le). Généalogie depuis l'an 1201, xxm, 4Î8.

Les Vilain de Hambroux, de Lantins et de Hollengnoule.

VIlers-au-Tertrc dit du Sauclioy ( de). Généalogie depuis l'an 1400, xxki, 155.

Épitaphes armoriées de 1526, 1608, 1617, xxm, 135 V, 137 v». Filiation de Marie de Vilers dite de Sauchoy, 1400, xxm, 136.

Tilbain (de) . Généalogie depuis le XV" siècle, xxm, 158. Extrait d'un document de 1512, xxm, 158 v. Les 16 quartiers armoriés de Marie de Vilhain avec indication des preuves, 1621, xxm, 140. F. Seraing, xxi, 220 bis.

Tllleir (de). F. Chabot, v, 76.

Tillers (de). V. Pileit, xvii, 118,126.

Tilllers (de). Généalogie depuis Fan 1470, xxm, 145. Quartiers ai-moriés de Nicolle de Warigny, épouse deJ.de Malhys, xxm, 144 bis.

^'inalmont (de). Généalogie depuis l'an 1599 , xxm, 147. Descente généalogique de (ier. de Vinalmont jusqu'en 1700, xxm, 148.

484

Verrière à Engis, xxiii, 150 bis.

>'lroii (de). Généalogie depuis l'an 1525, xxin, 156.

Relief de 1325, xxiii, 15G bis.

Epitaphes de 1508, 1538, avec quartiers armoriés, xxiii, 157 bis.

Fragments généalogiques, xxiii, 159, 162.

Gentilshommes de l'Etat noble du pays de Liège.

"^'îsé (de). V. Fraipont, vni, 511.

\Htj (de). V. Retel, xviii, 205.

Tivier (de). F. Graaz, ix, 247.

'%laderack.en (de). Généalogie depuis l'an 1396, xxin, 1G8.

Descente généalogique de Jean Vladeracken au XVI* siècle; indi- cation des réceptions de ce quartier à la cathédrale de Liège en 1539, à l'Etat noble en 1716 et à Munsterbilsen, xxui, 169 bisetv».

Tlodrop (de). Généalogie depuis le XIV« siècle, xxui, 176. Verrière armoriée à Moulant, xxui, 181. Quartiers de Guil. Flodorff, seigneur de Leuth, xxm, 182. Extrait d'un contrat de mariage de 1434, xxiii, 182 V. Chevaliers des Ordres de S'-Hubert et de Malle; chanoines de Trêves; gentilshommes de l'Etat noble.

Ton der Horsf. Généalogie depuis le XV* siècle, xxm, 186. Reçus au tournoi de 1585, xxm, 189 v°. Chanoines de Paderborn, de Trêves, etc.

Toogbt (de). Généalogie depuis le XIII* siècle, xxm, 190.

Toordt (de). V. Cochïn, vi, 500.

Toorn (de). F. Renesse, xix, 124 bis, 125.

Voorst (de). Généalogie depuis le XV* siècle, xxm, 216.

Chanoines de Liège.

"Voroux (de). F. Bassinne, ii, 270.

Torst (van der). Généalogie depuis le XV' siècle, xxm, 20G. Quartiers armoriés de J. Guil. baron de Vorst de Lombeeck; fragment généalogique des Brempt, xxm, 210,

483

Quartiers d'Adr. Fr. de Berlaimont do la Chapelle, xxiii, 211.

Note généalogique sur les Vorst, xxiii, 212.

Extrait du protocole des statuts de l'illustre chapitre de S'-Pierre à Bonn disant qu'il faut prouver 16 quartiers pour y être reçu , xxm, 215.

Quartiers de Deg. v. d. Vorst de Luftelberg, xxm, 214.

Descente de Henri Deg. de Vorst de Lombeeck, xxui, 215.

Gentilshommes de l'Etat noble du Brabant; chanoines de Liège et de Spire.

V. Metternick, xv, 29 .

"Vos (de). Généalogie depuis Tan 1580, xxm, 220. Epitaphes de 1428 et 1571 avec armories, xxm, 220 v", 222 v». Député de l'Etal noble d'Artois en 1590. Famille éteinte.

Tosdela Malaise (de). Généalogie depuis le XV« siècle, xxm, 224.

IV

IVachtcudonck (de). Généalogie depuis l'an 1259, xxiv, 1 .

Ancienne carte généalogique de cette famille, xxiv, 4.

Reçus au tournoi de 158o, xxiv, 5 \°.

Descente de Ilerm. de Wachtendonck de Germcnzeil, maréchal de Clèvcs, 1550, XXIV, 7.

Epitaphe armoriée d'Arn. de Wachtendonck, grand doyen et chan- celier de Liège, 1655, xxiv, 7 bis.

Chanoines nobles de Liège , de Munster et de Cologne; chevalier teutonique.

"^'ael (\an dcn). F. Ocsirum^ xvii, 59.

li^'aerden (Tau dcn). V. Boubay, m, 450.

45

/>86

'¥%'aes (de). Généalogie depuis le XV* siècle, xxiv ,11.

Ancienne carte généalogique, xxiv, dl bis.

Copie du recès de réception du seigneur Jacques de Waes à l'Etal noble, XXIV, 14 v".

Quartiers armoriés de Fr. Jacques baron de Waes, seigneur de Kesscnich, xxiv, IG.

Id. de Jenne Françoise de Waes (en double), xxiv, IC v», 20.

Fragment généalogique, xxiv, 18.

Quartiers de Jenne Marie de Waes, xxiv, 19 et bis.

\¥alia de liOoz de Duras (de). Issus des comtes de Looz de Duras; généalogie depuis l'an 1024, xxiv, 2.

Branche des de Waha de Fronvilie, xxiv, 28.

Branche des de Waha de Fenfe, xxiv, 58.

Branche des de Waha de Herock, xxiv, 59.

Branche des de Waha de Baillonville, xxiv, 45.

Branche des de Waha de Melreux, xxiv, 5a.

Autre généalogie depuis l'an 1308, xxiv, 58.

Descente de Nie. de Waha de Baillonville avec indication de preuves, 1559, xxiv, 61.

Testament d'Ever. de Waha de Vecquemont, 1630, xxiv, 61 v".

Indication du testament de N. de Waha de Baillonville , 1634 , XXIV, 62 V".

Donation en 1737, xxiv, 63.

Attestation du chapitre d'Andenne sur la réception de ce quartier, 169(», XXIV, 64.

Billet de mort de Jean Ch. de Waha, seigneur de Loen , 1749 , XXIV, 65 bis.

Epilaphede l'an 1645, xxiv, 72 V.

Attestât historique de Le Fort sur l'ancienneté et l'illustration de cette famille, de ses quartiers deStembor, de Salmier, etc., xxiv 74.

Quartiers armoriés d'Engl. Hub. de Waha de Fronvilie, xviv, 75 v°.

Fragment généalogique du XVIII* siècle, xxiv, 77.

487

Autres attestations de F.e Fort pour cette famille, xxiv, 81. 82.

Quartiers armoriés de Marguerite Jeanne de Waha de Jîabouge et d'Eprave, xxiv, 84.

Id. de Marie de Maillen et de Ch . de Lardenois de Ville , jcxiv, 85.

Sentence en 1741 ; fragment généalogique, xxiv, 87, 88.

Gentilshommes des Etats nobles de Liège et de Luxembourg ; cha- noines de Liège ; chanoinesses d'Andenne , de Mouslier , de Ni- velle, etc.

\%'aillet (de) . Généalogie depuis l'an 1390, xxiv , 92.

Extrait du testament de Jean de Waillet , 1637 ; id. d'un procès de 1473 (en double), xxiv, 93, 9G v.

Extrait d'un contrat de mariage de 1473, xxiv, 94.

Déclaration du chapitie calhédral de Liège touchant la cession de la seigneurie de Hallet à Lib. de Waillet en 1595, xxiv, 9G \°.

Indication de documents ; épitaphe de 1641 ; contrat de mariage de 1659, XXIV, 97-99 v«.

IVal (de). Généalogie depuis l'an 1450, xxiv, 102.

Tombe armoriée d'Anne de Lailtre , veuve du seigneur Ph. de Wal, 1707 ; ses quartiers, xxiv, 105 et v".

Attestation du chapitre de Susteren touchant la réception de M*''* d'Aspremont de Lynden dont la mère était une baronne de Wal ; preuves de 16 quartiers en 1750, xxiv, 105.

Attestation de la noblesse de ces quartiers par trois gentilshommes en 1750, xxiv, 106.

Dénomination des dits quartiers, xxiv, 108 v°.

Réception du baron de Wal, seigneur de Tavier, à l'Etat noble du duché de Limbourg en 1750, xxiv, 109.

Epitaphe de 1686, xxiv, 110.

Carte blasonnée du seigneur Gille Math, de Wal , baron de Woesle , etc., avec indication des pièces probantes et attestation , XXIV, 112.

Chanoine de Cornelis-Munslcr; chanoinesse d'Andenne.

1%'alconrt («le). Généalogie depuis Tan 992, xxiv, 114.

-^ 488

Descente généalogique de Tliiery de Walcourt, comte de Monlaigu, sire de Rocliefort, 1285, xxiv, 118.

Document de l'an 1562, xxiv, 118 bis.

DescenledeJean de Rocliefort surnommé d'Orjol, 1294, xxiv, 124.

Epilaphearmoriée de Jean d'Orjo, 1558, xxiv, 135.

Fragments généalogiques, xxiv, 136, 141.

Quartiers armoriés de la famille d'Orjo de Welbrinchoven avec indication des collèges elle est reçue et attestation de Le Fort , xxiv, 158.

Testament de Sim. de Clermont en 1315 ; contrat en 1315, xxiv , 145.

Liste des anciens seigneurs de Harzé, xxiv, 151.

Chanoines de Liège, etc.

V. Aa, I, 5.

li¥aldoreal. Généalogie depuis l'an 1550, xxiv, 156.

^WaSbaiu (de). Historique et généalogie {Extr. de Butk.) , XXIV, 160.

Généalogie depuis l'an 1190, xxiv, 164. Armoiries, xxiv, 165 bis.

il¥altgraeff. Généalogie depuis l'an 1560, xxiv, 168. Testament de Thiery Waltgraef de Courly, 1598, xxiv, 169 bis. Armoiries, xxiv, 169 1er. Gentilhomme de l'Etat noble du comté de Dalem.

V^andrc (de). Généalogie [Extr. de Hemr.), xxiv, 172.

Ik^arf'usée «le ^^'aroux. (de). Généalogie depuis Tan 1316, XXIV, 175.

Deux Racs de Warfusée , le père et le fils , signèrent la paix de Fexhe en 1 31 6 comme gentilshommes de l'Etat noble du pays de Liège,

Extrait d'un document de 1407, xxiv, 177.

Extrait de Hub. Thomas ( Comment, de Tungris el Eburonibiis) , sur le château de Waroux, xxiv, 179 v".

~ 489

V. Beaufort, u, 10, H ; Jerneppe, xir, 4d ; Moege, xv, 91 ; Oupeye, xvii, 157.

■Warlgny (de). F. ViUers,\xin, •144 bis.

IVarisoulx. (de). Généalogie depuis le XV'= siècle , xxiv, 185. Epitaphe avec quartiers armoriés en 1557, xxiv, 185 v°, Chanoinesses d'Ancienne.

K¥arnaut (de). Généalogie depuis l'an 1275, xxiv, 187. Généalogie armoriée du seigneur Amel de Warnant , fondateur d'un bénéfice à Huy , à la nomination de son plus proche parent qui était en 1655 le seigneur B. de Berlaimont; indication des preuves de celle descente, xxiv, 19 t.

Epitaphes armoriées de 135G , 13G0, 1380, 1400 , 1536, 1341, avec les procès-verbaux de leur authenticité, xxiv, 192, 195.

Relief fait en 1447 par Henri de Warnant; notes généalogiques , XXIV, 196 et v».

Indication de filiation avec les réceptions dans les collèges nobles depuis l'an 1415 jusqu'en 1495, xxiv, 196, 197. Notes généalogiques anciennes, xxiv, 198. Indication du testament de Walth. de Warnant , seigneur de la Neufville, 1558, xxiv, 199.

Généalogie des Warnant de la Neufville, xxiv, 200 et s". Rccès de réception à lÉtiit noble en 1693, xxiv, 203. Vers adressés à la célèbre Claire Scholaslique de Warnant , ab- besse de Uocht, 1719 (impriméj, xxiv, 206.

Épilaphes armoriées authentiques, 1559,1594, 1627, xxiv, 207- 209.

Attestation de la réception de M«"« de Warnant au chapitre de Moustier, 1689, xxiv, 210.

Fragment généalogique, xxiv, 211,

Lettre de ï. J. de Waha, 1717, xxiv, 213.

Documents du XV'^ siècle, xxiv, 213 bis.

F. Beaufort, n, 45; Lannoy, xii, 504 v"; Persant, xvui, 94.

^Varnlcr. F. Pcrunnc, xyiii, 86.

490

"Warous. (de). Gétuialogic depuis le XIII<^ siècle, xxiv, 216.

Épitaphes (Je 1265, 1292, 1338,1505, 1515, 1400 , xxiv , 218 , 219.

Document de l'an 1475, xxiv, 227.

Chevalier tcutonique; gentilshommes de l'Élal noble.

F. Fooz, VIII, 279; Gemeppe , ix , 77 , 81 ; Vilain , xxiii ,128; Warfusée, xxiv, 179.

^Varjsai^c (de) . V. Werst, xxv, 1 5.

Waa«sBïerg (de). Généalogie depuis le XV« siècle, xxiv, 254. Chevaliei* de Malte; chanoines de Mayence, etc.

^E^asseatiberg; de Liuniay ( de ). Généalogie depuis l'an 1269, XXI v, 245.

V. Limbourg, xiii, 56.

Vft'asseaiaer de Leydcu («le). Généalogie depuis l'an 1090, XXIV, 246.

Généalogie depuis I an 1200 jusqu'au XVII^ siècle, xxiv, 249.

Branche des Wassenaer de Duvenvorden, xxiv, 255.

Branche des Wassenaer de Polanen, xxiv, 268.

Notes sur les comtes de Monts ( Extr. des ann. de Cléves, etc. ) , XXIV, 271.

Branche des Wassenaer de la Leck, xxiv, 275.

Généalogie des comtes de s"Heerenberg, xxiv, 276.

Chevaliers de la Toison-d'or et de l'Ordre tcutonique; amiral ; ambassadeur de Hollande; gentilshommes de l'État noble et cha- noines de Liège; chanoinesses de Mons,de Nivelle, de Maubeuge,etc.

f^atteTillc (de). V. Rouvcro'u,XK, iô2 bis.

^IVavré (de). V. Dauvin, vu, 56.

-Waya (de). V. Tliy,x\\\, 181.

IVecde (van der). V. Baronage, il, 258.

^IVeez (de). Généalogie depuis le XIV'^ siècle, xxv, i.

IWeller (de). V. Ingcllieim, xii, 65 v.

491

^'endt («le)- Généalogie depuis le XV' siècle, xxv, 5. Chanoines de Munster et de Cologne.

ll'er(iuig;nenl (de). Généalogie depuis le XV* siècle, xxv, 9.

liVer» (de). V. Boist, xx, 29.

"Werst ou \* arsage (de) .Généalogie depuis l'an 1 51 o, xxv, 1 3.

Tombe armoriée de lo38, xxv, iG.

L'héritière de cette famille, moite en 1G14 , avait épousé le sei- gneur Henri d'Eynatten.

KVesterljoîBrg de BJuanges (de). Généalogie depuis le XIII* siècle, xxv, 17'.

Créés comtes de Linanges en 1467, xxv, 18.

Sigefroid II de Westerbonrg devient seigneur de Runckel , dont ses descendants prennent le nom, xxv, 27, 35.

Fréd. de Runckel fut adopté par son grand oncle Guil.de Wiede qui le fit héritier du comté de Wiede , et dont le nom fui porté par ses descendants, xxv, 28.

Archevêque-électeur de Cologne ; chanoines de Strasbourg , de Cologne, etc ; chanoinesse de Thorn.

WesterlioU(i8ej. Généalogie depuis le XV'= siècle , xxv, 37.

^'esthoffen. V. Clodh, v, 195 v».

"V^'estplialen (de). V. Clodk,\, 194v".

I^ezemael (de). V. Arschot, i, lo2, 257, 249.

liVldcnx (de). Généalogie depuis le XIV'" siècle, xxv, 195. Relief en 1431, xxv, 194v". V. Hinnisdael, xi, G.

1%'lede (de). V. Westerbourg, xxv, 28.

^VlJgnaeonrt (de). F. Mirbicht, xv, G9 ; Suijs, xxii, 108 v«.

l^Vibogn*' (de). Généalogie depuis le XV' siècle, xxv, 41. Cinq lombes armoriées du XVI' siècle, xxv, 43 et bis. y. Yelroux, xxm, 27.

492 ~

^Vildrc (de). Généalogie depuis l'an 1467, xxv, 45. Document de l'an 1467, xxv, 46.

'%l'Sng:aerdc (de). Généalogie depuis le XV siècle , xxv, 51. Chanoines nobles de Liège. Y. Oem, XVII, 50.

^'issoeqne (de). Généalogie depuis le XIV* siècle, xxv , 55. Créés barons d'Esclimeux en 1625, xxv, 60. Chanoine noble de Liège el de Hildesheim ; chanoinesses de Wous- tier, de Nivelle et de Munslerbilsen.

^Vlttenborst (de). Généalogie depuis le XIV' siècle , xxv, 84.

Chanoine noble de Liège.

T^'Htlieiii (de). Histoire de la terre d'Arquennes et généalogie {Extr. de Butk.), xxv, 61 .

Issus de Jean de Brabant, seigneur de Witlhem , chambellan de Jean m, duc de Limbourg.

Indication de quelques documents, xxv, 68.

Généalogie des Witlhem , bannerets du Brabant qui écarlelèrent aux armes de Brabant par permission de la duchesse Jeanne, xxv, 67.

Fragment généalogique dressé par v. d. Berch, xxv, 68 bis.

Verrière avec armoiries et inscription, 1582, xxv, 72.

Chevaliers de la Toison-d'or ; chanoinesses de Nivelle et de Mons.

ItVoeliiiont (de). Généalogie depuis l'an 1570, xxv, 92. Fragments généalogiques pour les de Carnier et les de Woelmont, xxv, 93.

Attestation des réceptions de Jean et de Ger. de Woelmont à l'ab- baye de S'^-Gertrude à Louvain et qu'ils y ont prouvé S quartiers en 1516 et en 1544, xvv, 94 V.

Quartiers armoriés de Catherine de La Marck ; fragment généalo- gique des Paheau, xxv, 95.

Contrat fait en 1477 par Jacques deW^oelmont; testament de la

495

veuve Iferm. de Woelmont, 1617; exlrails des baplistaires et des contrats de mariage des enfants de Nie. de Woelmont depuis l'an 1440 jusqu'en 1407; filiation de Jacques , Louis et Herman ses des- cendants jusqu'en 1592, xxv, 96.

Noies et fragments généalogiques depuis le XV« siècle ; indication de documents ; armes , xxv , 97 , 99 , 1 00.

Documents du XV]= siècle, xxv, 101 v°, 10S, 106.

Attestation de réceptions aux Etals nobles de Namur et du Lim- bourg, 1650, 1711, etc., xxv, 102 v, 115 v».

Carte généalogique avec récit des preuves, xxv, 105.

Epitaphes armoriées de 1504 , 1655; notes et fragments généalo- giques, xxv, 104, 107.

Herman de Woelmont relève au nom de Josseletlc de Longchamps, dite de Fernelmont, l'héritage de Marguerite de Longchamps, 1574, xxv, 108.

Quartiers de Marie Gertr. de Corioulle, xxv, 108 bis.

Lettres du baron de Copis; notes de Le Fort, xxv, 109 et bis-H2.

Fragments généalogiques, xxv, 114-116.

Anecdotes et descente de cette famille, xxv, 117.

f^'ocjsicuracd («le). Généalogie depuis l'an 1595, xxv, 124.

Témoins produits pour réceptions à la cathédrale de Liège ; epi- taphes de 1587, xxv, 150, 151.

Députés de l'Etat noble du Limbourg, 1654, 1695, xxv, 155.

Attestation sur la réception des seigneurs de cette famille à l'Etat noble de Liège, xxv, 155 v».

Quartiers armoriés de cette famille en 1695, xxv, 155.

Notes {Exlr. du diction. Iiist. de Moreri), xxv, 157.

Extraits de documents du XVI'' siècle, xxv, 158.

Généalogie de celle famille au XYU" siècle, xxv, 159.

Fragment généalogique et quartiers, xxv, 140, 141.

Chambellan de S. M, I. et grand maître d'hôtel de la Cour de Bruxelles ; page à la même cour en 1728, xxv, 140.

Partage des enfants du seigneur Christ, de Wocstcnracd en 1580, xxv, 105.

44

49'P

Ventes et reliefs de la seigneurie de de Soiron an XV1« siècle, xxv, 105 v, iOG.

fl'ouslieiiM (fie) . Généalogie depuis l'an 1250, xxv, 142. Généalogie de celle famille avec allestation de sa noblesse ; elle est rccevable es collèges nobles, xxv, 150, 151. Chanoines de Maycncc et de Wurlzbourg.

Ti'oot de Trixlie. Généalogie depuis le XV« siècle, xxv, 152.

Fragment généalogique avec armoiries, xxv, 152 bis.

Epilaphedc 1680 ; notes généalogiques, xxv, 163 biset ter.

Quartiers armoriés de celle famille attestés par Le Fort, xxv, 164.

Billet de mort de Marie Auge de Woolte de Trixhe Tinlol, née de Ilorion, 1745, xxv, 1^6.

Fragments généalogiques et notes, xxv, 1G7-IG9 ter.

Généalogie avec indication des preuves de M" Loetsde Trixhe qui ont pris le nom d'un oncle malernel, xxv, 171-176.

Chanoines nobles de Liège.

V. Kerckem, xii, 144.

Worsiis «Sit d'AIBïcrg (de). Illustrations de celte famille depuis le Xl« siècle, xxv, 179.

Généalogie depuis le X1V« siècle, xxv, 180.

Reliefs de 1517, 1535, xxv, 183 v".

Contrat de mariage entre J. de Dalberg et Catherine Walpolt , 1565 ;id. entre Théod. et Mag''* de Cromberg, 1603, xxv, 185 v".

Contrat de mariage entre Ilarlman de Dalberg et M. d'Echtcr , 1634; id. entre Fréd. Dalberg «t M. de Schonborn , 1666, xxv, 186 v».

Electeurs de Mayence; chanoines de Worms et de Spire.

Yl'yerc (van den). V. Arscliot, i, 245.

IVyfimet (de). Généalogie depuis l'an 1497, xxv, 210.

1%'yliclk(dc). Généalogie depuis le XIV* siècle, xxv, 198.

495 ~

Noies (Extr. des Aim. de Ctèves, etc.), xxv, 198 \'°. Admis au lournoi de 158o; créés barons de Collliun. Clianoines de Munster^ chanoinesses en Allemagne. V. Leerad, xiii, 2G.

Xhenemout (tic) . Généalogie depuis le XV= siècle, xxv, 214.

Carie généalogique do celte famille, xxv, 21 G.

Fragment et notes généalogiques, xxv, 219, 220.

Verrière armoriée de lo57, xxv, 254.

Descente d'Olivier de Xhenemont dit de Chaicneux, 1438, xxv, 237.

Chanoinessede Munslerbilsen.

Xlicuvelicr (le). V. Jergnêe, xii, 51.

l'vc (d^). V. Carpenlier, v, 55; Dijve, vu, 252.

XegUev» (de). ]'. Siemhor, xxii, 10. Xevcl (de). V. Baslogne, ii, 27G.

Znleu de Myveld (de). Généalogie depuis l'an 1325 , xxv, 241.

Branche des Zulen van der Ilaar, xxv, 259.

Rranche desZulen de Hlazenburg, xxv, 2fr7.

Admis au lournoi de 1583, xxv, 243 cl v".

Ancienne généalogie avec indication de documents cl blasons, xxv, 209-274.

Commandeur de l'Ordre Iculonique ; chanoinesse.

y. Abcoude, ii, 17.

4'J6

Xiatcniiue. Géncaloijie depuis l'an 1512 {Kxir. de Hcmr.], XXV, 275.

Zuyleu (de). V. Schoiileete, xxi, 155.

^ifiTT

TABLE DES MATIÈRES.

\f\/\y\/\y\j'

Pages.

Statuts constitutifs. Tableau des membres v

A. Le Roy. La philosophie au pays de Liège 1

F. Henaux. Notice sur le quartier de la Sauvenière à Liège. . 159 A. Cralle. Esquisses de l'état de la ville et du pays de Liège

du moyen-âge aux temps modernes (2° articlel. . 175 A. Dejardin. Recherches sur les cartes de la principauté de Liège

et les plans de la ville 209

Mélanges. 294

F. Henaux. Le palais Carolingien de Liège 301

S. BoRMANS. Tables des manuscrits généalogiques de Le Fort , conservés aux archives de l'État, à Liège. Notice sur J. G. et J. H. Le Fort, hérauts d'armes (Première partie) 319

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