BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE 2e Série. — Tome XIX RÉUNION DES NATURALISTES DU MUSÉUM N° 1. — Janvier 1947 MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE 57, RUE CUVIER PARIS-V* REGLEMENT Le Bulletin du Muséum est réservé à la publication des travaux faits dans les Laboratoires ou à l’aide des Collections du Muséum national d 'Histoire naturelle. Le nombre des fascicules sera de 6 par an. Chaque auteur ne pourra fournir plus d'une 1 /2 feuille (8 pages d’im- pression) par fascicule et plus de 2 feuilles (32 pages) pour l’année. Les auteurs sont par conséquent, priés dans leur intérêt de fournir des manus- crits aussi courts que possible et de grouper les illustrations de manière à occuper la place minima. Les clichés des figures accompagnant les communications sont à la charge des auteurs ; ils doivent être remis en même temps que le manuscrit, avant la séance ; faute de quoi la publication sera renvoyée au Bulletin suivant. Les frais de corrections supplémentaires entraînés par les remanie- ments ou par l’état des manuscrits seront à la charge des auteurs. Il ne sera envoyé qu’une seule épreuve aux auteurs, qui sont priés de le retourner dans les quatre jours. Passé ce délai, l’article sera ajourné à un numéro ultérieur. Les auteurs reçoivent gratuitement 25 tirés à part de leurs articles. Ils sont priés d’inscrire sur leur manuscrit le nombre des tirés à part supplé- mentaires qu’ils pourraient désirer (à leurs frais). Les auteurs désirant faire des communications sont priés d’en adresser directement la liste au Directeur huit jours pleins avant la date de la séance. TIRAGES A PART Les auteurs ont droit à 25 tirés à part de leurs travaux. Ils peuvent en outre s’en procurer à leurs frais un plus grand nombre, aux conditions suivantes : (Nouveaux prix pour les tirages à part et à partir du Fascicule n° 4 de 1941 ) 25 ex. 50 ex. 100 ex. 4 pages 57 fr. 50 74 fr. 50 109 fr. 8 pages 65 fr. 75 89 Fr. 75 133 fr. 50 16 pages 79 fr. 112 fr. 175 fr. Ces prix s’entendent pour des extraits tirés en même temps que le numéro, brochés avec agrafes, et couverture non imprimée. Supplément pour couverture spéciale : 25 ex 18 francs. par 25 ex. en sus 12 francs. Les auteurs qui voudraient avoir de véritables tirages à part brochés au fil, ce qui nécessite une remise sous presse, supporteront les frais de ce travail supplémentaire et sont priés d’indiquer leur désir sur les épreuves. Les demandes doivent toujours être faites avant le tirage du numéro correspondant. PRIX DE d’abonnement ANNUEL t France : 200 fr. ; Etranger : 300 fr. (Mandat au nom de l’Agent comptable du Muséum) Compte chèques postaux : 124-03 Paris. BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE 2e Série. — Tome XIX RÉUNION DES NATURALISTES DU MUSÉUM ANNÉE 1947 MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE 57, RUE CUVIER PARIS-V* BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE ANNÉE 1947. — N° 1 358e RÉUNION DES NATURALISTES DU MUSÉUM 30 JANVIER 1947 PRÉSIDENCE DE M. LE Dr R. JEANNEL PROFESSEUR AU MUSÉUM ACTES ADMINISTRATIFS M. J. Hamel, Sous-Directeur au Laboratoire de Culture, est titularisé dans ses fonctions à dater du 1er octobre 1945 (Arrêté ministériel du 31 décembre 1946). M. P. Budker, Sous-Directeur au Laboratoire des Pêches et Productions coloniales d’origine animale, est titularisé dans ses fonctions à dater du 1er octobre 1945 (Arrêté ministériel du 31 décembre 1946). MM. Guibé, Chaux, Monnier, Arènes, Bourrelly et Mme Jovet- Ast sont titularisés dans les fonctions d’Assistant (Arrêté ministériel du 31 décembre 1946). M. Decerisy est nommé Assistant stagiaire au Laboratoire d’Anatomie comparée, à dater du 1er septembre 1946 (Arrêté ministériel du 2 décem- bre 1946). M. Lapeyronie est nommé Assistant stagiaire au Laboratoire d’ Ento- mologie coloniale agricole, à dater du 1er octobre 1946 (Arrêté minis- tériel du 31 décembre 1946). Mlle Estève est nommée Assistant stagiaire au Laboratoire de Zoologie (Reptiles et Poissons) à dater du 1er décembre 1946 (Arrêté ministériel du 31 décembre 1946). Mme Joneau, Mlles Faucheur et Pathier sont titularisées dans les fonctions d’Agent technique. — 6 — M. Massoulié est nommé Agent technique au Laboratoire de Paléon- tologie, à dater du 1er octobre 1946 (Arrêté ministériel du 31 dé- cembre 1946). M. Tremier est nommé Agent technique au Laboratoire d’Ethologie des animaux sauvages (Arrêté ministériel du 31 décembre 1946). M. Landois est nommé Chef des travaux artistiques et techniques du Service de Muséologie, à dater du 1er juillet 1946 (Arrêté ministériel du 30 décembre 1946). M. Dautei est nommé Agent technique au Service de Muséologie à dater du 1er août 1946 (Arrêté ministériel du 30 décembre 1946). Mme Laboureau est nommée Employée aux écritures au Service de Muséologie, à dater du 1er juillet 1946 (Arrêté ministériel du 30 dé- cembre 1946). M. Pillon est nommé Garde militaire (Arrêté ministériel du 31 dé- cembre 1946). DONS D’OUVRAGES E. Bourdelle, C. Bressou et P. Florentin, Technique de dissection des animaux domestiques. 248 p., 69 fig. Baillière, édit., Paris, 1947. — Cet ouvrage, destiné à exposer les règles de la technique des dissections est divisé en deux parties. Une première partie est consacrée à la technique générale des dissec- tions, c’est-à-dire à tout ce qui se rapporte au choix et à l’usage des instruments, au choix et à la préparation des sujets, aux règles de dis- section des différents organes, à la conservation et à la préparation des pièces, etc. La seconde- partie, plus importante, traite de la technique spéciale des dissections, c’est-à-dire des règles à observer strictement pour la dis- section des différentes régions du corps d’un sujet ou des diverses espèces animales. Il a pour but d’apprendre à utiliser un cadavre avec le maximum de profit. Fruit d’une longue pratique des salles de dissection et d’une mûre expérience, ce livre doit aider l’étudiant dans l’art difficile de la dis- section. Eric Hosking et Cyril Newberry, The Suallow (Librairie Collins, Londres, 1946). — Ce petit livre, abondamment illustré, est consacré par deux amis des Oiseaux à la présentation du cycle vital de l’Hiron- delle de cheminée en Angleterre. S’écartant par principe de toute formule taxonomique, il donne en une suite de chapitres, écrits de façon simple, concise, une description agréable des phases successives annuelles de la vie de l’Oiseau : arrivée, pariade, nidification, croissance des jeunes, départ en migration, etc. Selon la manière si généralisée dans les ouvrages anglais de vulgarisation, une connaissance sérieuse et objective des faits s’y allie, en dose raisonnable, à une sentimentalité un peu naïve vis-à-vis des animaux. Deux planches en couleurs et de nombreuses photographies prises sur le vif, en général de bonne qualité, illustrent les divers épisodes de la vie non seulement de l’espèce en — 7 — question, mais aussi de ses alliées, l’Hirondelle de fenêtre et l’Hirondelle de rivage, ainsi que du Martinet noir, qui leur est souvent assimilé dans l’esprit populaire. Deux cartes schématisées relatives aux migra- tions y ajoutent un complément d’information scientifique non négli- geable. (J. Berlioz). C. Percival Staples, Birds in a Garden Sanctuary. (Fr. Warne et C°, Londres, 1946). — La création de plus en plus fréquente de « Sanctuaires d’Oiseaux » est une manifestation logique et digne d’encouragement de l’amour inné de la nature chez les peuples anglo-saxons, et le livre que présente ici C. P. Staples évoque de façon raisonnée et vivante l’exis- tence des hôtes ailés d’un jardin d’Angleterre aménagé en un tel sanc- tuaire. Après avoir rappelé le rôle économique que les diverses espèces d’Oiseaux susceptibles de s’adapter aux jardins peuvent jouer dans ces mêmes jardins, surtout à titre d’auxiliaires, l’auteur envisage la façon pratique d’exercer leur protection : il retrace entre autres l’usage des nichoirs artificiels, de modèles variés, et prémunit contre les ennemis à éviter. Il donne enfin, dans une série de chapitres consacrés chacun à l’un des principaux types d’Oiseaux de jardin, une esquisse documentée de leur vie, accompagnée de la liste systématique des espèces d’Angle- terre : Grives, Mésanges, Fauvettes, Pics, etc., sans en excepter le Coucou et la Hulotte. Ouvrage sérieux et agréable à lire, rehaussé de bonnes planches photographiques et de dessins au trait, — où l’on sent que l’auteur, pénétré de son sujet et zélé protecteur des Oiseaux, joint le désir de convaincre à celui d’instruire. (J. Berlioz). Hoogson (N. Barrie), Insects of the British Isles, London, 1946, 82 p., 20 pl. couleurs. — Cet ouvrage, où sont décrites et figurées quelques- unes des espèces d’insectes les plus communes dans les îles britan- niques, peut être utilisé par les débutants. Stephenson (E.-M.) et Stewart (Ch.), 1946. Animal Camouflage. Pélican Books. Richard Clay Ç°, Bungay, 160 p. in-12. — Ce petit ouvrage, publié dans une collection populaire, est bien mieux qu’un livre de vulgarisation, et l’auteur, qui a certainement une connaissance appro- fondie du sujet, y a mis beaucoup de ses expériences et études per- sonnelle. Par camouflage elle entend avant tout la ressemblance aux objets ou aux autres animaux, surtout par la couleur. Il est intéressant que le sujet soit envisagé non pas seulement de l’extérieur, mais par les réac- tions de l’animal qui est camouflé, et en fonction de la physiologie. Aussi une étude y est-elle faite des chromatophores, et de leur mise en action tant par le système nerveux que par les hormones, et même par les réactions chimiques causées par celles-ci. D’autre part l’auteur insiste sur ce que peut être la vision chez divers animaux ; de toute évidence elle est très différente de la nôtre : de ce fait qu’un animal voit une couleur, il ne s’ensuit pas qu’il la voie comme nous la voyons. En outre il est certain que des animaux n’ont pas la même gamme de sensations chromatiques que nous ; par exemple certains peuvent être sensibles à l’infra-rouge. Ce livre très instructif apporte une contribution utile à un sujet si discuté. LISTE DES CORRESPONDANTS DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE NOMMÉS EN 1946 CORRESPONDANTS DU MUSÉUM P ohl (Lucien), présenté par MM. les Professeurs P. Rivet et Ed. Bourdelle. M. Lucien Pohl a toujours porté un très vif intérêt aux choses des sciences naturelles et s’est particulièrement intéressé à la question si importante de l’industrie des perles de culture dont il a été en France un des principaux propagandistes. 11 a joué à la Société Nationale d’Acclimatation, en qualité de Secrétaire, depuis de longues années, un rôle des plus utiles. Obligé de s’expatrier aux Etats-Unis d’Amérique, en 1940, il a cherché à établir une heureuse liaison avec le Muséum National d’Histoire Naturelle et s’est efforcé, en toutes circonstances, de contribuer à la propagande française. (E. Bourdelle.) Vieliers (André), présenté par M. le Professeur R. Jeannel. Excellent spécialiste, connu par ses travaux sur les Coléoptères Langu- riides et Cérambycides, ainsi que par ceux qu’il a publiés sur les Hémip- tères Réduviides, M. Yilliers est actuellement à l’Institut Français d’Afrique Noire où il organise les services entomologiques. Depuis son arrivée au Sénégal, il a déjà entrepris de fructueuses recherches et a fait parvenir au Muséum des animaux vivants (Reptiles, Insectes) du plus grand intérêt pour les Ménageries du Muséum. Il sera pour nous un Correspondant précieux, en raison de sa grande activité et de son dévouement à notre Maison. (R. Jeannet.) Lemée (A.), présenté par M. le Professeur H. Humbert. M. Lemée, Trésorier-payeur général en retraite, est un naturaliste distingué qui a parcouru dans sa jeunesse la Guyane et le Soudan et qui s’est voué tout spécialement depuis une douzaine d’années à la mise en œuvre d’un ouvrage monumental, le Dictionnaire descriptif et synony- — 9 mique des genres des plantes phanérogames. Cet ouvrage embrasse la totalité des genres de Phanérogames du globe. Il est maintenant entière- ment paru ; il comprend 8 vol. totalisant 8.285 pages. Les 6 premiers volumes renferment le dictionnaire complet en 6.492 pages, les 2 derniers contiennent un tableau analytique des familles et groupes de familles ainsi qu’un supplément de 1.793 pages. Cet ouvrage indispensable aux systématiciens donne les clés analy- tiques et les descriptions de tous les genres avec mentions bibliogra- phiques et synonymie. Il a été établi au moyen d’un fichier original de 120.000 fiches que M. Lemée a offert récemment au laboratoire de Phanérogamie. La désignation de M. Lemée pour le titre de Correspondant sera un juste hommage rendu à ce grand travailleur. (H. Humbert.) Stehlé (Henri), présenté par M. le Professeur A. Guillaumin. M. H. Stehlé, Ingénieur agricole (G.) et d’Agronomie coloniale, Directeur de l’Ecole d’Agriculture et du Jardin d’essai de Tivoli, par Balata (Martinique), Lauréat de l’Institut et de la Société Botanique, mène de front, avec un égal succès, depuis 1934, à la Guadeloupe d’abord, à la Martinique ensuite, son activité professionnelle et son activité scienti- fique. Ses essais et expériences sur de nombreuses plantes de culture, sur l’Horticulture, l’Economie rurale, la Phytopathologie, la Sylviculture et la Technologie forestière ne l’ont pas empêché de consacrer ses loisirs à la Taxonomie végétale, à la Phytogéographie, à l’Ecologie sur lesquels il a publié des mémoires très importants qui lui ont valu une position de premier plan parmi les botanistes s’occupant de la Flore des Antilles et d’être, à ce titre, le représentant de la France à la Conférence pour le sol et les forêts de l’Archipel Caraïbe tenu à Trinidad en 1946. De plus, activement secondé par Mme Marie Stehlé, il a récolté tant à la Guadeloupe qu’à la Martinique, un herbier de plus de 6.000 numéros destiné au Muséum et c’est à lui qu’on doit le don à nos collections nationales, par M. Bena, d’un herbier de la Guadeloupe de 2.600 numéros. Enfin, à plusieurs reprises, il a fait parvenir au service de Culture d’importantes séries de plantes vivantes et de graines sans oublier des spécimens de produits indigènes. (A. Guillaumin.) Dubertret (L.), présenté par MM. les Professeurs C. Arambourg et J. Orcel. M. L. Dubertret, Ingénieur civil des . Mines, Ingénieur géologue, Directeur du Service Géologique auprès de la Délégation française au Levant, est bien connu par les importants travaux et les découvertes qu’il a réalisés au cours de vingt années de séjour au Liban et en Syrie. Sous sa direction, la structure de ces régions a été complètement élucidée et toute une série de cartes géologiques depuis le millionième jusqu’au cinquante millième ont été levées et accompagnées de nombreuses publi- — lo- cations dont l’ensemble a grandement contribué au rayonnement intel- lectuel de la France dans le Proche-Orient. En contact avec les Services de Minéralogie, de Géologie et de Paléontologie du Muséum, M. Duber- tret n’a cessé d’enrichir leurs collections de nombreux matériaux de grande valeur et je rappellerai que récemment encore, au cours du séjour que j’ai effectué cet été au Liban, c’est grâce aux moyens matériels et financiers qu’il m’a procuré, que j’ai pu recueillir un matériel paléontolo- gique considérable et de tout premier ordre. J’ajouterai que l’activité de M. Dubertret ne s’est pas restreinte aux seules sciences de la terre et qu’il a su cristalliser autour de lui les efforts de chercheurs appartenant à d’autres disciplines, telles que Botanique et Préhistoire, dont les Etudes originales ont été publiées dans le recueil des « Notes et Mémoires », qu’il a fondé. Les services rendus à notre Etablissement par M. Dubertret et la situation morale qu’il s’est acquise dans tout le Proche Orient lui con- fèrent tous les titres nécessaires pour être élu Correspondant du Muséum. (C. Arambourg et J. Orcel.) Lefèbure (P.), présenté par M. le Professeur R. Heim. En proposant la désignation de M. Pierre Lefèbure comme Corres- pondant du Muséum, nous désirons non seulement rendre hommage à sa compétence de micrographe .et de spécialiste des Diatomées, mais surtout lui manifester notre gratitude pour le don très précieux qu’il vient de faire à la Chaire de Cryptogamie du Muséum en remettant à celle-ci ses importantes collections de Diatomées parfaitement classées, enrichies de celles de Chènevière et de Peragallo qui offrent un très haut intérêt d’ordre systématique, phytogéographique et historique. (R. Heim.) Vandel (A.), présenté par MM. les Professeurs L. Fage et R. Jeannel. M. Albert Vandel, Professeur de Zoologie à la Faculté des Sciences de Toulouse, zoologiste éminent dont les travaux sur la parthénogenèse et sur la génétique des Isopodes sont universellement appréciés. Le Professeur Vandel s’est depuis quelques années spécialisé dans le groupe des Isopodes terrestres. Il rend à ce titre de grands services au Muséum dont il contribue à accroître et à mettre en œuvre les collections et mérite d’être associé plus intimement à notre Etablissement. (L. Fage et R. Jeannel.) Lindberg (K.), présenté par MM. les Professeurs L. Fage et R. Jeannel. M. le Docteur Knut Lindberg, Ingénieur en résidence aux Indes et naturaliste de grand mérite, a publié d’intéressants travaux sur les Crus- tacés et notamment sur les Copépodes des eaux douces de l’Inde. Par de très nombreux envois faits à différents laboratoires du Muséum il ne cesse — il — d’enrichir nos collections et montre ainsi l’intérêt qu’il porte à notre Etablissement. Membre de la Société zoologique de France, il a publié dans son Bulletin — toujours en français, comme il le fait d’ailleurs même dans les périodiques anglais — plusieurs articles remarqués. (L. Fage et R Jeannel.) Müizon (J. de), présenté par M. le Professeur R. Jeannel. M. Joseph de Muizon occupe une haute situation dans les industries des bois coloniaux et fait à ce titre de fréquents voyages au Gabon. Ento- mologiste fervent, il s’est spécialisé dans l’étude des Brenthides, groupe remarquable de Coléoptères lignicoles. M. de Muizon est assidu au Labo- ratoire d’Entomologie où il a sa table de travail. Il y a entrepris l’étude de nos matériaux et le rangement de nos collections de cette famille. (R. Jeannel.) Balazuc (J.), présenté par M. le Professeur R. Jeannel. M. le Docteur Balazuc vient de soutenir une thèse d’Université très remarquable sur la Tératologie des Coléoptères, œuvre d’une haute tenue scientifique, basée sur des expériences de transplantations d’organes chez le Tenebrio molitor. M. Balazuc fréquente régulièrement Je Laboratoire d’Entomologie où il a constitué une collection d’insectes anormaux qu’il ne cesse d’augmenter par des additions nouvelles, types de ses publi- cations. (R. Jeannel.) TRAVAUX FAITS DANS LES LABORATOIRES DU MUSÉUM NATIONAL d’hISTOIRE NATURELLE PENDANT L’ANNÉE 1946 Anatomie comparée. J. Millot, Professeur. — Henri Neuville. Bull. Mus. nat. Hist. Nat., t. XVIII, p. 35, 1946. — L’Anatomie interne des Ricinulei. Ann. Sc. Nat. Zool., t. VII, p. 1-30, 34 fig., 1946. — Les Pholcides de Madagascar. Mém. Mus. nat. Hist. Nat., XXII, fasc. 3, p. 127-158, 31 fig., 1946. M. Friant, Sous-Directeur. — Les os carpiens du Nandou (Rhea). C. R. Acad. Sc., 19 nov. 1945. — Développement et interprétation de la ceinture scapulaire du Nandou. C. R. Acad. Sc., 3 déc. 1945. — Les molaires du Daman (Procavia). Rev. Zool. et Bot. afric., t. XXXIX, 1, 29 déc. 1945. — Le procoracoïde des Oiseaux. C. R. Acad. Sc., 7 janv. 1946. — Sur l’évolution morphologique de l’os métacarpien des Oiseaux. C. R. Soc. Biol., t. CXL, 23 fév. 1946. — Sur l’ostéogenèse du squelette de l’aile chez le Nandou (Rhea), C. R. Acad. Sc., 25 mars 1946. — La question de la formule incisive humaine. Rev. Stomatologie, t. 47, n08 3-4, mars-avr. 1946. — La ptérylose de l’aile du Nandou (Rhea). C. R. Acad. Sc., 20 mai 1946. — La morphologie du muscle releveur de l’aile (m. pectoralis secundus) chez les Oiseaux. C. R. Acad. Sc., 24 juin 1946. — La ceinture scapulaire de l’Autruche. Considérations anatomiques et phylogéniques. Rev. Zool. et de Botan. afric., t. XXXIX, 1946. — L’évolution morphologique du tarso-métatarse des Oiseaux adaptés à la course et de l'Autruche en particulier. Rev. Zool. et de Botan. afric., t. XXXIX, 2, 1946. — A propos de la théorie d’Albrecht. Le Chirurgien dentiste français. août-sept. 1946. — L’os prémaxillaire du Gorille. Un stade de son évolution ontogénique. Acta anatomica, vol. II, fasc. I, 1946. — Sur l’évolution des molaires supérieures chez les Ruminants (Ongulés artiodactyles sélénodontes) et les Xiphodontidae, en particulier. C. T. Acad. Sc., 2 déc. 1946. J. Anthony, Assistant. — Le trou malaire des Atelidae et son intérêt dans la classification des Singes Platyrhiniens. Mammalia (juin 1946), X, 2, 69-77, 5 fig. — Le Professeur C. U. Ariens Kappers. Notice nécrologique. Rev. Gén. Sc. (1946), LUI, 9, 197. P. Bourgin, Assistant. — Araignées contre Doryphores. L’ Entomologiste, II, 5, p. 205-206, 1946. — Note préliminaire sur les effets de la température au cours du déve- loppement de Cetonia aurata L. (Col. Scarabaeidae). Bull. Soc. Eut. Fr., p. 35-37, 1946. Ethnologie des Hommes actuels et des Hommes fossiles (Musée de l’Homme). P. Rivet, Professeur. — Un dialecte Hoka Colombien : Le Yurumangui, Journ. Soc. amer. N, S., t. XXXIV, 1942, p. 1-59. — et H. Arsandaux. — La métallurgie en Amérique précolombienne. Paris, Trav. et Mém. Inst. Ethnol., t. XXXIX, 1946, 254 p., 8 fig. A. Leroi-Gourhan, Sous-Directeur. — Archéologie du Pacifique Nord. Paris, Trav. et Mém. Inst. Ethnol., t. XLVII, 1946, 1 vol, 542 p., 1.148 fig., 42 cartes. — Qu’est-ce que l’Ethnologie. Nouvelles Littéraires, Paris, 1er août 1946. — Le Musée de l’Homme, Bull. Soc. Géographie Neuchâtel, août 1946. G. Bailloud et G. Tendron, Aides-techniques. — Les gravures pariétales de la Grotte du Cheval à Arcy-sur-Cure, Bull. Soc. Préhist. Franç., Paris, t. XLII, 1946, n° 56, p. 155-160, 1 fig. J. Faublée, Aide-technique, auxiliaire du Muséum. — Ethnographie de Madagascar. Paris, Les Editions de la France d’Outre-Mer. La Nouvelle Edition, 1946, 169 p. — Introduction au malgache. — G. P. Maisonneuve, Paris, 1946, in-8°, 148 p. — Préface au volume de Elian J. Finbert. 1 — Le livre de la sagesse mal- gache. Robert Laffont, Paris, p. 13-19. R. Hartweg, Aide-technique. — Les races de Madagascar, in Ethnogra- phie, de Madagascar. Les Editions de la France d’Outre-mer, Paris, 1946, p. 129-135. H. Lehman, Aide-technique. — The Moguex — Coconuco. Handboock of South American Indians. Vol. 2. Bureau of American Ethnol., 1946, p. 963-974. — Importante documento sobre Andaquies y otros indigenas del Oriente Colombiano. Rev. Univers. Cauca, n° 5. Popayan, 1944, pp. 231- 234. — Vêtement et tissage des Indiens de la Cordillière Centrale dans la région de Popayan. Colombie, Rev. semes. Inst. Franç. Amér. Latine, lre an., n° 1. Mexico, 1945, p. 182-188. — 14 — Organizacion de un Museo Arqueologico y Ethnologico. Rev. Univers. Cauca, n° 6. Popayan, 1945, p. 130-139. — Art Occidental et art primitif. Rev. de l'I. F. A. L., Mexico, 1946, 2e an., n° 4, p. 22-28. G. Rouget, Aide- technique. — Renaissance de l’Ecole russe. Le xixe siè- cle, in la Musique des origines à nos jours. Paris, Larousse, 1946, p. 364-372. — L’Ecole russe, Ibid., p. 420-423. — Igor Strawinsky, Ibid., p. 394-397. — - La musique à Madagascar, in Ethnographie de Madagascar. Paris, Les Editions de la France d’Outre-Mer. Là Nouvelle Edition, 1946, p. 85-92 et 160-164. A. Schaeffner, Maître de recherches. — Les instruments de musique in Musique des origines à nos jours. Paris, Larousse, 1946, p. 13-45. — La musique noire d’Afrique. Ibid., p. 460-465. — Lettera da Parigi. La Rassegna musicale. Rome, 17e an., n° 1, janv. 1947, p. 71-77. — Musique d’Outre-Mer. Le Monde Colonial Illustré. 25e an., n° 212, janv. 1947, p. 7-8. E. Falck, Chargée de recherches. — Le Chamanisme en Sibérie. Rev. intern., août 1946, t. IX. J. -P. Lebeuf, Chargé de recherches. — Un campement mnororo dans le Nord-Cameroun. Notes Africaines (Dakar), juil. 1946, n° 31, p. 24-26, 1 carte, 3 fig. — Les collections Sao du Musée Lebaudy (Cabrerets, Lot). Journ. Soc. Africanistes, t. XIII, 1943 (paru en 1946), p. 183-4.86, 2 pl. — Le Sao du Tchad. France Illustration, 27 avr. 1946, p. 445-448, 11 photogr. — et A. Masson-Detourbet. — Contes africains. Cahiers du Sud, n° 279, p. 187-190. M. Leenhardt, Directeur d’Etudes à l’Ecole des Hautes Etudes. — Langues et dialectes de l’Austro-Mélanésie. Trav. et Mém. Inst. d’Elhnol. Paris, 1946, t. XLVII, 676 p., 1 carte. — Mawaraba Mapi. La signification du Masque en Nouvelle-Calédonie. Journ. Soc. Océanistes, t. I, n° 1, 1945. Laroche (Mme). — Pour un inventaire des collections océaniennes en France. Journ. Soc. Océanistes, t. I, n° 1, 1945. Falkenburger (Dr). — Craniologie égygtienne. Mayence, 1946, 46 p. J. Guiart, Boursier de l’O. R. S. C. — Sacs en fibre d’Australie. Journ. Soc. Océanistes, t. I, n° 1, 1945. — 15 — Zoologie : Mammifères et Oiseaux. E. Bourdelle, Professeur et F. Trombe. — Les gravures d’Equidés préhistoriques de la Galerie de Ganties-Montespan (Haute-Garonne). Mammalia,. t. X, n° 1, p. 13-25. — et Mme M. Doublet. — Notes ostéologiques et ostéométriques sur les Castors en général et le Castor Rhodanien en particulier. C. R. du 64e Congrès de l’A. F. A. S., 1946. — Préface de l’Atlas des Mammifères de France de P. Rode et Docteur R. Didier. Edition Boubée. Paris, 1946. — Notice nécrologique et biographique sur Henri Neuville. Mammalia, t. X, n° 1, p. 1. J. Berlioz, Sous-Directeur. — Oiseaux de La Réunion, Faune de l’Em- pire français, IV, 1946. — Les Psittacidés de la Nouvelle-Calédonie et des Etablissements français de l’Océanie. L’Oiseau et Rev. franç. Ornithol., fasc. 1945, p. 1 (paru en 1946). — Révision critique des Trochilidés du genre Agyrtrina Chubb. Ibid., p. 72. - — • Quelques considérations sur la répartition géographique des Colibris. C. R. Soc. Biogéogr. 1946, p. 22. — Le peuplement avien de l’Océanie et celui de la Nouvelle-Calédonie. Journ. Soc. Océan., déc. 1945, p. 59 (paru en 1946). — Bibliographie de l’Oiseau et Rev. fr. d’Ornith., fasc. 1945 (paru en 1946). — Notices nécrologiques de Ch. Allinne et de Y. Danis. Bull. Soc. Orn. Fr., 1946, pp. 25-27. P. Rode. — A propos de la classification des Mammifères de Simpson. Mammalia, t. X, n° 1, p. 61. — La capacité endocranienne. — Etude comparative chez l’homme actuel, les singes anthropoïdes et les hommes fossiles. Revue médicale de France, 1946. — Petit Atlas des Mammifères. 2e édit., fasc. 1 et 2. Boubée, Paris, 1946. P. Rode et L. Solas. — ■ Un crâne de Gorille à 36 dents. L’Odontologie, juillet-août 1946. R. Didier, Associé du Muséum. — Etude systématique de l’Os pénien des Mammifères ; Carnivores ; Canidés. Mammalia, t. X, n° 2, p. 78. P. Cantuel, Correspondant du Muséum. — - Période de reproduction et nombre de foetus de quelques micromammifères de la faune de France. Mammalia, t. X, nos 3-4. P. Prunier, Correspondant du Muséum. — Note sur les Suidés sauvages de Guinée. Mammalia, t. X, n08 3-4. 16 P. Rougeot, Administrateur des Colonies. — Notes sur quelques oiseaux de mer du Gabon. L’Oiseau et Revue fr. d' Ornithologie, fasc. 1945, p. 111 (paru en 1946). 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Guibé. — Tableau des espèces actuellement connues du genre Pseudohemisus (Batraciens de Madagascar) et description d’une espèce nouvelle : P. pustulosus. Bull. Soc. Zool. de France, LXX, 1945, p. 150. J. Guibé, Assistant. — A propos du genre Gephyromantis (Batraciens). Bull. Mus., 1945 (2). XVII, p. 384. — Sur la validité de Mantipus laevipes (Mocq.) (Batraciens. Micro- hylidae). Ibid., 1946, t. XVIII, p. 50. — Reptiles et Batraciens de la Sangha (Congo français) récoltés par M. A. Baudon. Ibid., p. 52 G. Adam, Auxiliaire du Muséum. — La faune ichthyologique de l’île de Pâques. Bull. Muséum, 1945, (2), XVII, p. 385-394. Bulletin du Muséum, 2e série, t. XIX, n° 1, 1947. 2 — 18 — Entomologie. R. Jeannïl, Professeur. — ■ Mission scientifique de l’Omo. « Les Rats- Taupes », 1. Généralités. Mém. Mus., XIX, p. 3-32. — Id., IV. Coléoptères. Ibid., pp. 51-147. — Id,., VIII. Trichoptères. Ibid., pp. 159-161. — Diagnoses préliminaires de nouveaux Tréchides cavernicoles des Pyrénées. 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N., 28 oct. 1945, p. 1-2, 6 fig.). — N’y a-t-il pas des cas de polyploïdie naturelle chez les Insectes. Bull. Soc. ent. France, 1946, p. 89-90. - — - Capture énigmatique d’une guêpe américaine à Versailles. L' Entomo- logiste, II, p. 227-228. G. Colas, Assistant. — Line station nouvelle de Siettitia balsetensis Ab. (Coléopt. Dysticidae). L’Entomologiste, II, p. 19. — La conservation des Insectes non préparés. Ibid., p. 19. — Note sur Harpalus melancholicus (Col. Carab.). Ibid., p. 55. — Bibliographie pratique pour l’étude des Coléoptères de France. Ibid., p. 203. — Note sur quelques captures de Coléoptères faites en forêt de Fon- tainebleau. Ibid., p. 231. — Notes techniques : le piochon. Ibid., p. 265. R. Paulian, Assistant. — - La voûte de la forêt tropicale, milieu biolo- gique. Revue Scientif., LXXXIII, p. 281-286, fig. — Sur la position systématique du genre Inopeplus Smith. Bull. Soc. ent. France, 1946, p. 91, 1 fig. — 19 — Une remarquable larve de Pséphénide xylophage de Côte d’ivoire. Ibid., p. 87-89, 8 figs. — Essai de bionomie quantitative sur les Nécrophores (CoL Silphidiae).. Rev. (r. Ent., XIII, p. 93-98, 1 carte. — Les Acanthoceridae du Congo et de l’Afrique tropicale française. Rev. Zool. Bot. afr., XXXIX, p. 197-202, 10 fig. — L’Institut français d’Afrique Noire. La Nature, n° 3107, 3 p., fxg. — L’exposition d’Histoire naturelle de Madagascar au Muséum. Ibid., n° 3116, 3 p., fig. C. Delamake-Deboutteville.. — Collemboles cavernicoles du Portugal récoltés par A. de Barros Machado (2e sér.). Rev. fr. d’Ent., XIII, p. 100-104, 2 fig. — Les Embioptères de France. Caractères de l’ordre, écologie ; systé- matique. L’Entomologiste, II, p. 199-203, 2 fig. — Diploures et Thysanoures de France (morphologie, écologie, prin- cipales familles, espèces françaises, récolte). Ibid., p. 254-257, 1 fig. — - et R. Pauuan. — Les Insectes de Pistia stratiotes en Côte d’ivoire. 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Hoffstetter. — Remarques sur la classification des Ophidiens et particulièrement des Boidae des Mascareignes ( Bolyerinae subfam. nov.). Ibid., XVIII, n° 1, p. 132-135. — Sur les Gekkonidae fossiles. Ibid., n° 2, p. 195-203, 5 fig. — Les Typhlopidae fossiles. Ibid., n° 3, p. 309-315, 2 fig. — 31 — Géologie. R. Abrard. — Professeur. — Observations sur les galets sparnaciens. C. R. som. S. G. F., p. 115, 1946. — La terrasse alluviale de 30 à 35 m. à Verneuil-sur-Seine (Seine-et- Oise). Ibid., p. 143-144, 1946. — Sur la formation du détroit Morvano-Vosgien. C. R. Ac. Sc ., t. 222, p. 967-969, 1946. — Sur les tubulures de la craie de Meudon. C. R. som. S. G. F., p. 154-155, 1946. — Aperçu hydrogéologique sur le département du Cher. Bull. Mus. Nat. Hist. Nat., p. 217-221, 1946. — Rapport sur l’attribution du Prix Viquesnel à M. Jean Cuvillier. C. P. som. S. G. F., p. 192-196, 1946. R. Furon, Sous-Directeur. — La recherche du pétrole en Angleterre. Feuille des Naturalistes, p. 7, 1946. — Les mines d’uranium et de radium. Feuille des Naturalistes, p. 25-28, 1946. — Le dessèchement du Sahara est-il terminé ? Les Lettres Françaises, 30 oct. 1946, p. 3. — Nécessité d’unifier la nomenclature des terrasses fluviatiles. Bull. Mus. Nat. Hist. Nat., 1946. — Une nouvelle civilisation préhistorique en Amérique du Nord. Rev. gén. Sc., n° 6, p. 143, 1946. — Géologie et droit international. A qui appartient la plateforme conti- nentale ? Les Lettres françaises, p. 3, 26 déc. 1946. — C. Kilian et N. Menchikoff. — Du Cambrien en Afrique. C. R. Ac. Sc., t. 222, p. 904-905, 1946. — et Kouriatchy. — Note préliminaire sur une faune de l’Eocène inférieur du Togo. C. R. som. S. G. F., déc. 1946. R. Nassans, 'Assistant. — Deuxième liste des fossiles jurassiques figurés de la Collection Victor Maire. Bull. Mus. Nat. Hist. Nat., t. XVIII, n° 1, 1946. R. Soyer, Assistant (Fondation du Conseil Général de la Seine). — Sur le forage profond de Bagneux et le rôle de Taxe de Meudon au cours du Crétacé. C. R. Ac. Sc., t. 222, p. 96-97, 1946. — Sur l’histoire de l'anticlinal de Meudon pendant le Tertiaire. C. R. Ac. Sc., t. 222, p. 188-190, 1946. — Profil ‘en long géologique de l’Intercepteur Nord-Est. Longueur: 0,001 %0 ; Hauteurs 0,005 %0. Publication de la Préfecture de la Seine. Longueur de l’ouvrage : 1.900 m. — Victor Maire (1856-1941). B. S. G. F. (5), t. XV, p. 221-225, 1945. — Un forage profond en Extrême-Orient : le puits de Lao Si Kai à Tien- Tsin. L’Eau, n° 9, p. 109-111, 1946. — 32 — et J. Bourcart. - — La terminaison de l’axe de Vigny et la tectonique du méandre d’Achères. B. S. G. F. (5), t. XV, p. 127-140, 2 fig., 1945. M. Proix-Noe, Assistante à l’Institut Hydrologie et Climatologie, Labo- ratoire d’ Hydrologie Générale. — Etude d’un glissement de terrain dû à la présence de la glauconie. C. R. Ac. Sc., t. 222, p. 403-406, 1946. — et G. Proix. — Sur la présence du Thoron dans différentes atmosphères de la station Hydrominérale de Cauterets. C. R. Ac. Sc., t. 223, p. 548-550, 1946. L.-J. Lhoste, Attachée de Recherches du C. N. R. S. - — • Les micro- structures de Patelles. Journ. Conch., vol. LXXXVII, p. 28, 1946. - — Essai de localisation stratigraphique de quelques Mollusques quater- naires de la Région parisienne. Bul. Mus. Nat. Hist. Nat., t. XVIII, n° 3, p. 294-296, 1946. — Observations sur le test des Mollusques. Polymorphisme, caractères spécifiques et variations. Feuille des Naturalistes, p. 37-39, 1946. A. Chavan, Attaché de Recherches du C. N. R. S. — Aperçu rétrospectif des études de Conchyliologie parisienne. Feuille des Naturalistes, vol. I, n° 1, p. 4-7, 1946. — Sur la position systématique du genre Bezançonia Bayle. C. R. sorti. S. G. F., n° 2, p. 22-24, 1946. — Notes sur les Jagonia (Lamellibranches). Bull. Mus. Nat. Hist. Nat., 2<= sér., t. XVIII, n° 1, p. 87-90, 1946. — Nouvelles notes sur les Jagonia (Lamellibranches). Ibid., n° 4, p. 345- 347, 1946. L. et J. Morellet, Correspondants du Muséum. — Faune des sables à Nummulites variolarius de Barisseuse, près de Saint-Vast-lès- Mello (Oise) et remarques paléontologiques. B. S. G. F., (5), XV, p. 337-356 (1945), 1946. — Nouvelle contribution à l’étude de la faune des sables à Nummulites variolarius d’Auvers-sur-Oise, de Caumont et de Lévignen (Bart.o- nien). Bull. Mus. Nat. Hist. Nat., 2e sér., XVII, n° 5, 1945, p. 453- 460. ■ — Découverte d’un Polypier dans le Thanétien du Bassin de Paris. Considérations sur la température des eaux du golfe thanétien du Bassin de Paris. C. R. som. S. G. F., 1945, n° 14, p. 202-203. J. Blanchard, L. Coutier et E. Vignard. — Les pointes de Sonchamp (Seine-et-Oise). Bull. Soc. Préhist. Fr., p. 130-134, (1945) 1946. Minéralogie. J. Orcel, Professeur. — La minéralogie appliquée à l’art des mines. Houille, Minerais, Pétrole. Revue de Géologie économique, n03 1 et 2, 1946, p. 16-19. — 33 A. Lacroix, Professeur honoraire. - — Sur un nouveau cas de formation de tridymite par fusion d’une enclave quartzique d’un volcan andésitique. (Tanna des Nouvelles-Hébrides). C. R. Ac. Sc. 1946, p. 409. S. Caillère, Sous-Directeur et F. Kraut. — Contribution à l’étude des minerais de fer oolithiques de Lorraine (Bassin de Briey). — I. Minerai de Pienne. Bull. Soc. fr. Min., 1946. — — - Id., IL Minerai d’Ottange. Ibid. — — Id., III. Minerai d’Hayange. Ibid. — et S. Hénin. - — Nouvelles observations sur le minerai d’Allevard, type de palygorskite très alumineuses. C. R. Ac. Sc., t. 222, 1946, p. 328. — et F. Kraut. — Sur la présence à Jarny d’un minerai magnétique dans la couche grise du bassin de Briey. C. R. Ac. Sc., t. 222, 1946, p. 600. Quelques considérations sur la genèse des minerais de fer oolithiques d’Hayange. Ibid., p. 810. — — - Etude minéralogique des accidents magnétiques de la couche grise du bassin de Briey. Houille, Minerais, Pétrole. Revue de Géol. écon., n° 3-4, 1946, p. 108-115. : Sur le gîte de cuivre de Langlade (Miquelon). Les analogies avec les régions cuprifères de Yunnan. Bull. Muséum, 1946, p. 378. — — Composition minéralogique d’un minerai cuprifère récemment découvert à Langlade (Miquelon). C. R. Ac. Sc., t. 223, 1946, p. 41. — — Sur la présence de la francolite et sur la répartition du phosphore dans le minerai de fer de Moulaine. Ibid., p. 862. et S. Hénin. — • Recherches sur l’analyse thermique différentielle des argiles. Signification et spécificité du phénomène de recristallisa- tion. Ibid., p. 383. X.-R. Doucet, Assistant. — Etude des nappes aquifères de l’astartien supérieur et des terrains néocrétacés (cénomanien) de la région de Sainte-Gemme. Ann. Minist. Recontr. et Urb. — Contribution à l’étude des nappes captives de l’oolithe supérieur au voisinage de Vatan. Bull. G. R. Minist. de l’Agric. E. Jeremine, Maître de Recherches du C. N. R. S. — Phonolites à haüyne en Auvergne. C. R. Ac. Sc. Paris, t. 222, 1946. — Observations pétrographiques sur la feuille de Pontivy. Bull. Soc. Géol. Fr., t. XIV, 1944, publiée en 1946. — Sur quelques roches métamorphisées au contact des dolérites (Guinée fr.). Bull. Soc. Géol., t. XV, année 1945 (publiée 1946). R. Delavault, Boursier du C. N. R. S. et Maître de Conférences à l’École Pratique des Hautes Etudes. — Vitesse d’attaque des muscovites par l’acide fluorhydrique. C. R. Ac. Sc., t. 222, p. 29J-292. — Action des alcalis caustiques sur la muscovite. Ibid., p. 1304-1306. Bulletin du Muséum, 2e série, t. XIX, n° 1, 1947. 3 — 34 — B. Choubert, Chargé de recherches. — Sur la présence du diamant au Gabon (A. E. F.) en relation avec des kimberlites et des roches carbonatées métamorphiques. C. R. Ac. Sc., t. 223, 1946, p. 635. Physique appliquée. Jean Becquerel, Professeur, Membre de l’Institut. - — Sur les anomalies magnétiques des composés des éléments du groupe du fer et étude particulière des sidéroses. Mémorial des Sciences Physiques (Gauthier-Villars, éd.) , 1946. Y. Le Grand. Sous-Directeur. — Optique Physiologique, t. I (Le diop- trique de l’œil et sa correction), 1 vol., 356 p., 105 fig., Ed. de la Rev. d’Opt., Paris, 1946. — Cours de Physique de l’Ecole Polytechnique, Division spéciale, 1945- 1946, 1 vol., 466 p., 239 fig. Litli. Ec. Polytech., Paris, 1946. — Les effets optiques du mouvement (Conférence Polytechnicienne), 10 p. Ibid., 1946. — - Les tremblements de terre. Id., 9 p. Ibid., 1946. — Les idées actuelles sur le magnétisme. Id., 7 p. Ibid., 1946. — Le déterminisme en Physique quantique. Id., 6 p. Ibid., Paris, 1946. — Rides de sable, Elites françaises, 6 (1946), 18. — Eclairage et vision. Technique et Architecture, 6 (1946), 8. — La vision des couleurs. Une semaine dans le monde, 14-9-46. — L’œil aphaque ; l’acuité dans le champ visuel. Bull. Centre d’études optométriques, 37 (1946), 21 et 38 (1946), 1. A. Ivanoff, Chargé de Recherches du C. N. R. S. — Sur la discrimina- tion de l’intensité d’une source ponctuelle. Rev. d’Opt., 25, (1946), ** 3 et 82. — Sur l’influence de la fréquence du papillotement dans la mesure de la sensibilité différentielle successive de l’œil aux sources ponctuelles C. R. Ac. Sc., 222 (1946), p. 759. — - Sur une méthode de mesure des aberrations chromatique et sphérique de l’œil en lumière dirigée. Ibid., 223 (1946), 170. — Sur l’aberration chromatique de l’œil. Ibid., p. 557. — Influence de l'accommodation sur l’aberration sphérique de l’œil. Ibid., p. 1027. — Une nouvelle théorie de la myopie et de la presbytie nocturnes. Ibid., p. 1185. Chimie appliquée aux corps organiques. Ch. Sannié, Professeur. — Pigments et substances antibiotiques des champignons et des bactéries. Exposés annuels de Biochimie Médicale, 1947, t. 6, p. 225-280. Paris, Masson, édit. 35 — et J. Dussy. — Etude chimique de Solanum Demissum. C. R. Acad. Sc., 1946, t. 222, p. 918-9. M. Frèrejacque, Sous-Directeur et V. Hasenfratz. — Sur les principes immédiats des amandes de tanghin, C. R. Acad. Sc., 1946, t. 222, p. 149-151. Sur les hétérosides digitaliques de Tanghinia venenifera,. C. R. Acad. Sc., 1946, t. 222, p. 815-817. Sur la tanghiférine, nouvel hétéroside des amandes de Tanghinia venenifera. Identité de la pseudo-tanghinine et de la désacétvl- tanghine. C. R. Acad. Sc., 1946, t. 223, p. 642-644. R. Tixier, Assistant. — Contribution à l’étude de l’ester méthylique de la biliverdine IX a. Bull. Soc. Chim. Biol., 1945, t. 27, p. 621-626. — Contribution à l’étude de l’ester méthylique de la biliverdine des coquilles d’œufs d’Emeu. Bull. Soc. Chim. Biol., 1945, t. 27, p. 627-631. — Sur les porphyrines de quelques coquilles de mollusques. Bull. Soc. Chim. Biol., 1946, t. 28, p. 394-398. C. Sosa-Bourdouil, Assistante. — Sur l’activité diastasique des anthé- rozoïdes et des ovules de Fucus vesiculosus. Bull. Muséum, 1946, t. 28, p. 142-144. — Sur le chimisme des étamines de Digitales au cours du développement chez quelques types et hybrides. Bull. Soc. Bot. Fr., 1946, t. 93, p. 36. — Sur le chimisme des étamines de Pavot. Différences entre lignées fertiles et lignées stériles. C. R. Acad. Sci., 1946, t. 223, p. 43. — Altérations du chimisme des étamines du « Lychnis dioïca » par VUsti- lago anthérorum. C. R. Acad. Sc., 1946, t. 223, p. 751. A. Sosa, Attaché. — Recherches sur l’huile siccative du « Parinarium macrophyllum Sab. ». Revue Bot. Appl. et Agric. Trop., 1945, t. 25, p. 19. ' , A. Sosa et C. Sosa-Bourdouil. — Sur une méthode simple pour la mesure de l’activité oxydasique. Ann. Pharmac. franc., 1946, t. 4, p. 36. — Sur un glucoside des spores d ’ Equisetum maximum. C. R. Acad. Sc., 1946, t. 222, p. 1125. A. Sosa et C. Sannié. — Le Citrifolioside, llavanonoside nouveau de Citrus Trifoliata L. C. R. Acad. Sci., 1946, t. 223, p. 45-47. S. Nouel de Kerangue. — Contribution à l’étude des pigments chloro- phylliens des Cryptogames vasculaires. Etude expérimentale des points de fusion des cristaux obtenus par chromatographie. Arch. Intern. Physiol., 1946, t. 41, p. 193-196. Y. Plouvier. — Contribution à l’étude biochimique de quelques Caly- canthacées, Magnoliacées et Rosacées. Thèse fac. pharmacie Paris, 12 juillet 1945. — 36 — — Sur l’huile des graines de Xanthocera sorbifolia Bunge et Koehenteria paniculata Laxm. (Sapindacées). C. R. Acad. Sc., 1946, t. 222, p. 916. — Sur l'huile des graines de Magnolia macrophylle Michx. (Magnoliaceae), C. R. Acad. Sc., 1946, t. 222, p. 1009. Physiologie générale. M. Fontaine, Professeur. — Vues actuelles sur les migrations des Pois- sons. Experientia, 1946, t. XVII, p. 233-237. — Les Océans et les Mers, sources de Vitamines. Rull. Soc. scientifique Hygiène alimentaire, 1945, t. XXXIII, p. 67-75 (paru en 1946). - — et O. Callamand. — Sur les modifications du milieu intérieur des Poissons au cours des changements de salinité et leur interpréta- tion. C. R. Ac. Sc., 1946, t. CCXXII, p. 198-200. — et J. Leloup. — Aminothiazol et cuprémie. C. R. Soc. Biol., 1946, t. CLX, p. 135-136. A. Jost, Sous-Directeur. — Sur la différenciation sexuelle de l’embryon de lapin. Remarques au sujet de certaines opérations chirurgicales sur l’embryon. C. R. Soc. Biol., 1946, t. CXL, p. 461-462. — Sur la différenciation sexuelle de l’embryon de lapin. Expériences de parabiose. C. R. Soc. Biol., 1946, t. CXL, p. 463-464. — Castration de l’embryon femelle de Lapin. Ibid., p. 774-775. J. Leschi. — Biochimie comparée du sang des races mélanodermes et leucodermes et fonctionnement surrénalien. C. R. Ac. Sc., 1946, t. CCXXII, p. 1049-1051. Caridroit, A. Kaswin et A. Serfaty. — L’activité cholinestérasique du plasma sanguin du coq et de la poule domestiques. C. R. Soc. Biol., 1945, t. CXXXlX p. 1028-1030 (paru en 1946). A. Kaswin et A. Serfaty. — L’activité cholinestérasique des tissus chez les Batraciens et les Reptiles. Ibid., p. 1070-1072 (paru en 1946). A. Serfaty. — La résistance de la Grenouille (Rana esculenta L.) à l’asphyxie lors d’une immersion prolongée. Influence de quelques facteurs. Feuille des Naturalistes, 1946, t. I, n° 4, p. 32-33. A. Kaswin et A. Serfaty. — La Cholinestérase du sperme de Roussette. C. R. Soc. Biol., 1946, t. CXL, p. 78-79. Activité cholinestérasique de l’appareil uro-génital de la Roussette (Scylliorhinus canicula L.). Ibid., p. 106-107. — — L’activité cholinestérasique des organes chez les Sélaciens et les Téléostéens. Bull. Mus. Nat. Hist. Nat., 1946, t. XVIII, p. 305-308. Pêches et productions coloniales d’origine animale. Th. Monod. Professeur. — Découverte de ia faune à Marginelles à Tichit (Mauritanie). Notes Africaines, n° 30, avril 1946, p. 1. — 37 — — Y a-t-il une Afrique Noire ? France-Outremer, n° 211, déc. 1946, p. 2-3. P. Budker, Sous-Directeur. — La Pêche Coloniale. Conférence faite le 21 déc. 1944 à l’Union Française Universitaire ; parue en 1946 dans Enseignement et Culture, p. 1-12. — L’Industrie baleinière et ses perspectives françaises. La Pêche Mari- time, n° 814, janv. 1946, p. 5-6. — Les Requins de la France d’Outre-Mer dans la Production de Vitamine A. ( Communication au XXe Congrès de Chimie Industrielle ; sept. 1946). P. Chabanaud, Directeur honoraire à l’Ecole pratique des Hautes Etudes, Maître de recherches C. N. R. S. — Notules ichtyologiques. XXVII. Sur le véritable caractère externe, par quoi les Soleiformes diffèrent des Pleuronectiformes. — XXVIII. Autonomie de la famille des Rhomhosoleidae. — XXIX. Critique d’une figure représentative d’une portion du rhachis de Solea solea. Bull. Mus. Nat. Hist. nat., (2), 18, 1946, p. 158-161. — A propos du dimorphisme sexuel des Heterosomata. C. R. Acad. Sc., 222, 1946, p. 313. — Soléidés spécifiquement affectés d’une atrophie totale de l’œil migra- teur. Ibid., p. 486. — Faune du gisement précolombien d’Anse-Belleville : Poissons et Oiseaux. Mém. Mus. Nat. Hist. nat., n. s., 22, 2, 1946, 126 p., 73 fig. R.-Ph. Dollfus, Directeur de Laboratoire à l’Ecole Pratique des Hautes Etudes. — A propos du nom à donner à la Filaire de l’Onchocer- cose, Onchocerca volvulus et non pas Onchocercus volvula. Bull. Soc. Pathol, exot., t. XXXVIII, n° 9-10, p. 310-311 (paru le 20-11- 1945). — Présence en France d'Allomermis mymecophila (H. A. Baylis 1921) chez la Fourmi Lasius alienus Fôrster. Bull. Soc. Entomol. France, t. L, n° 8, séance du 25-7-1945, p. 102-105, fig. 1-2 (paru 7-2-1946). — Un Batracien prédateur de larves de Moustiques à acclimater. La Nature, n» 3106, 15-2-1946, p. 61, 1 fig. — Sur un Distome parasite de Mullus surmuletus L. et peut-être attri" buable au genre Ilolorchis M. Stossich 1901 (Trematoda). Bull- Musée Océanogr. Monaco, vol. XLIII, n° 896, 16-4-1946, p. 1-7. 1 fig. — Sur un Distome du genre Tamerlania K. I. Skrjabin, 1924, avec un catalogue des Trématodes des reins d’Oiseaux. Ann. Parasitol. hum. et comparât. XXI, n° 1-2, 6-5-1946, p. 25-73, fig. 1-17. — [Lettre à P. Pavlov au sujet du] Brachylaemus des Helicella obvia (Ziegler) Hartmann de Tirnovo (Bulgarie), in : Infestation expéri- mentale d’animaux domestiques par Brachylaemus par P. Pavlov Ibid., p. 94-95. — Amoenitates helminthologicae IV. Kuhnia N. G. Sproston 1945 = Octostoma J. Kuhn 1829 (Trematoda, Monogenea). Ibid., p. 95-96. — 38 — — Caractéristiques des perforations par les Annélides Polychètes du genre Polydora. C. R. sommaire séances Soc. géologique France, 1946, n° 9, séance du 6-5-1946, p. 156. — Un Protozoaire qui tue les Poissons à distance. La Nature, n° 3121, 1-10-1946, p. 295,- fig. 1. — Essai de Catalogue des Parasites du Poisson-lune Mola mola (L. 1758) et autres Molidae. Ann. Soc. Sc. Nat. Charente-Marit., n. sér., vol. III, fasc. 7, août 1946, p. 69-76. — Sur 3 espèces de Distonies, dont une à 17 ventouses, parasites du Poisson marin Kyphosus sectatrix (L. 1766). Ann. Parasit. hum. et compar., t. XXI, n° 3-4, 1946, p. 119-128, fig. 1-7. — A propos de l’infestation expérimentale du Lapin domestique par Brachylæmus : une question de priorité. Ibid., p. 203-204. — Amoenitates helminthologicae V. Erschoviorchis K. I. Skrjabin 1945 peut-il être conservé comme sous-genre d’Amphimerus F. D. Barker 1911 ? Ibid., p. 204-205. — Sur un Pseudechinus (Notechinus) récolté par Charles Yélain à l’île Saint-Paul. Observations morphologiques et biogéographiques. Mêm. Muséum Nat. d’IIist. Natur., nouvelle sér., t. XXII, facs. 4, 10-12-1946, p. 159-178, fig. texte 1-16, pl. III-ÏV, fig. 1-8. — Notes diverses sur des Tétrarhynques. Ibid., fasc. 5, 10-11-1946, p. 179-220, fig. 1-28. — Parasites (animaux et végétaux) des Helminthes. Hyperparasites, ennemis et prédateurs des Helminthes parasites et des Helminthes libres. Encyclopédie Biologique, Paul Lechevalier édit., t. XXV, déc. 1946, p. i-viii -f- 1-482, fig. 1-373. Claude Dupuis, Préparateur à l’Ecole pratique des Hautes Etudes. — • Observations ornithologiques à Paris. Feuille des Naturalistes, n. sér., t. I, fasc. 4, Paris, avril 1946, pp. 31-32. — Remarques sur l’habitat de Mantis religiosa L. L’ Entomologiste, 2e année, n° 5, p. 175-183. Paris, oct. 1946. — Captures en forêt de Sénart (S.-et-O.). Capture d’une Epeire peu com- mune près de Paris. - — Nourriture des Nabis. Insectes cannibales. Ibid., n° 6, p. 268-269, Paris, nov.-déc. 1946. — Migration de Sympetrum méridionale Selys. La Feuille des Naturalistes, ns. sér., t. I, fase. 9-10 ; Paris, déc. 1946, p. 69. Entomologie agricole coloniale. P. Vayssière, Professeur. — Les Punaises du Caféier [Antestia lineati- collis) au Cameroun. C. R. Acad. Agr. Fr., 6 mars 1946, p. 156-157. — L’Entomologie agricole à Madagascar. Rev. Bot. appl., 1946, n° 286 bis, p. 460-471. — Un Cerococcus nouveau nuisible au Caféier au Congo belge. Rev. Zool. ajr., 1946, XXXIX, p. 376-380. — 39 — J. Carayon, Sous-Directeur. — Pénétration et dispersion des spermato- zoïdes dans l’organisme des femelles de certains Hémiptères. C. R. Acad. Sc., 1946, t. 222, p. 107-109. — Les maladies à virus des plantes, leur transmission par les Insectes. Feuille des Naturalistes, 1946, n° 7-8, p. 49-55. — Pullulations de Criquets en France. Ibid., fasc. 9-10, p. 67-68. — Une station nouvelle d ’Orchesia bottae aux environs de Paris. Ibid., n° 1, p. 9-10. M. Bru, Aide-technique. — Nouveaux emplois insecticides de l’hexa- chlorocyclohexane. C. R. Acad. Agr. Fr., 1946, 4 déc., p. 771-775. Laboratoire Maritime de Dinard. J.-M. Pérf.s, Directeur-adjoint. — L’organe neural des Polyclinidae. Bull. Mus. Ilist. nat., fasc. I, 1946, p. 69-79, 2 fig. — Résultats d’une étude biométrique des cellules hémoblastiques des Ascidies. C. R. Ac. Sc., t. 223, p. 644-646. — Etude biométrique de l’origine des cellules à réserve du postabdomen des Polyclinidae. Ibid., p. 822-824. — Origine épicardique des hémoliistiobastes chez les Polyclinidae. Ibid., p. 865-867, 2 diagrammes. — Guide de l’Aquarium de Dinard, 24 p., 2 pl. Imprimerie de l’Ouest- France à Rennes. A. Pruvot-Fol. — Sur le mode de nutrition des Tuniciers. Bull. Labor. marit. Dinard, XXVII, p. 15-18, 2 fig. et 1 pl. L.-J. Lhoste. — Les microstructures des Patelles. Journ. de Conchyl., 87, p. 22-29, 3 fig. H. Spindler, Ingénieur-chimiste. — Les phénomènes de transmutation dans le monde vivant. Provenance de l’Iode chez les Algues marines. L’assimilation chlorophyllienne. Bull, labor. marit. Dinard, n° 28, p. 1-12. Agronomie coloniale. Publication de la Revue internationale de Botanique appliquée et d’ Agri- culture tropicale, t. XXVI, 688, p., XXII pl., + fig. Aug. Chevalier, Professeur. — Révolution en Agriculture. Vol. in-8°, 360 p. Presses Universitaires de France, 1946. — et D. Normand. — Forêts vierges et Bois coloniaux, coll. Que Sais-Je ? Vol. in-12°, 128 p. Presses Universitaires de France, 1946. — et J.-F. Leroy. — Les Fruits coloniaux, coll. Que Sais-je ? Vol. in-12°, 128 p., Presses Universitaires de France, 1946. 40 — — Les Problèmes français actuels en Afrique Noire. La Pensée, n° 6-7, p. 15-24, 42-48, 1946. — L’Arbre à beurre d’Afrique et l’avenir de sa culture. Oléagineux, n° 1, p. 1-5, sept. 1946. — Madame Aglaé Adanson et le Parc de Baleine. Centenaire de la Société d’émulation du Bourbonnais. Br. in-4°, 18 p. Institut de France, 1946. — Le sommet des Monts Bambuto (Cameroun) comme réserve naturelle. C. R. Acad. Sc., t. 222, p. 833. — Sur deux arbres remarquables de la forêt du Gabon. Ibid., t. 222, p. 1552-1554. — Sur l’identification d’un Bois de Rose du Gabon ou Bubinga. Ibid., t. 222, p. 1267-1268. — Le Sata Mbwanda racine stimulante aphrodisiaque employée par les Noirs du Gabon et son identification botanique. Ibid., t. 223, p. 767-768. — Sur le Schumanniophylon Harms et sur les propriétés remarquables de son écorce. Ibid., t. 223, p. 879-880. — Le Cinquantenaire de Madagascar. C. R. Acad. Agric. de Fr., n° 15, p. 636-638, 1946. — - Désiré Bois et son Œuvre pomologique. Fruits d’Outremer, n° 6, p. 184-185, 1946. — Répartition géographique et origine des Spermatophytcs marins. C. R. Soc. de Riogéogr., n° 194, janv. 1946, p. 2-6. — Sur les plantes disparues ou en voie de disparition et sur la lutte contre la dégradation de la terre. Ibid. — Sur la répartition géographique des Pittosporum et les affinités des espèces de l’Ouest-africain et des Canaries. Bull. Soc. Bot. Fr., 1946, p. 204. — Pourquoi le Viola Rothamagensis qui est une espèce Lamarckienne doit changer de nom ? Ibid., p. 137-138. — et P. Monnier. — Une espèce à’Isoetes de l’Afrique occidentale fran- çaise. Bull. Mus., 2e série, t. XVIII, p. 91-97, 1946. — Note complémentaire sur Isoetes Garnieri. Ibid., p. 380. Travaux de M. Aug. Chevalier parus dans la Revue Internationale de Botanique appliquée et d’ Agriculture tropicale, t. XXVI, 1946 : — Nouvelles recherches sur les Ignames cultivées, p. 26-31. — Afrique Terre qui meurt, p. 51-54. ■ — Le Silphium des Anciens et les Ombellifères supposées s’en rappro- cher, p. 72-75. — Ecologie et distribution géographique des Caféiers sauvages et cul- tivés, p. 81-94. — La Systématique du genre Vanilla et l’amélioration des plants de Vanille, p. 107-111. 41 Sur un arbre fruitier intéressant peu connu : Actinidia chinensis var. deliciosa Chev., p. 126-129. Le Cryptostegia et les Mascarenhasia comme producteurs de caout- chouc, p. 130-133. Eclipta alba plantes à propriétés remarquables et à renommée mer- veilleuse, p. 135-138. La culture rémunératrice du chanvre de Manille ou Abaca est-elle possible en Afrique tropicale ? p. 137-138. Amélioration de l’agriculture dans les steppes de l’Asie centrale, p. 142-143. Alerte aux plantations de Cacaoyers dans l’W. africain, p. 161-165. Nouvelles utilisations de l’huile de Calophyllum inophyllum, p. 202-205. Sur deux Carrapicho (mauvaises herbes) d’Amérique trocipale intro- duites récemment en Afrique noire, p. 212-216. Progrès réalisés dans les cultures subtropicales en U. R. S. S., p. 221- 222. Un Eucalyptus résistant au froid venu probablement par mutation, p. 232-234. Les idées de Lamarck sur les plantes cultivées et les sources de ses informations sur leur origine et leurs variations, p. 245-255. Révision du genre Theobroma d’après l’Herbier du Muséum d’Histoire naturelle de Paris, p. 265-285. Un légume tropical à répandre : la petite Pomme de terre d’Afrique (Coleus rotundifolius), p. 296-300. Un proche parent des Theobroma spontané en Côte d’ivoire et Gold- Coast pays de grande culture du Cacaoyer, p. 304-306. Sur deux Rois intéressants du Gabon. Ibid., p. 309-312. Mussaenda arcuata (Poiret) liane à fruits comestibles, p. 313-314. Préface. Avant-Propos et Historique, in « Cinquantenaire de Mada- gascar », p. 333-351. L’évolution de la Culture du Caféier à Madagascar. Ibid., p. 390-398. La défense des Cultures. Ibid., p. 459-460. Pâturages et Plantes fourragères. Ibid., p. 498-501. L’avenir agricole de Madagascar. Conclusions. Ibid., p. 501-503. Les Arbres à kapok et les autres producteurs de soie végétale. Rev. int. Bot. appl. et d’Agr. trop., p. 517-524. Une nouvelle Sapotacée du Gabon à graines oléagineuses, p. 550-554. Un nouvel arbre à huile de l’ Ouest-africain : le Po-Yok (A/rolicania elaeosperma Mildb.) , p. 574-576. Plantations de Sumacs pour la conservation du sol et la production du tanin, p. 576-577. Sur diverses Légumineuses Caesalpiniées à feuilles multi et parvi- foliolées vivant dans les forêts de l’Afrique tropicale et donnant des bois recherchés, p. 585-621, pl. XIV -XXII. — 42 — — Jubilé du Dr E.-D. Merrill, p. 670. — Notice nécrologique sur W. Russell, p. 671. Jean-F. Leroy, Assistant. — Le genre Aphananthe. Révision systéma- tique et distribution géographique des espèces. Bull. Mus., 2e sér., t. XVIII, n° 1, p. 118-123 ; n° 2, p. 180-184. — Le Papayer (Carica Papaya L.) et les problèmes scientifiques que posent sa culture et son amélioration. Fruits d’Outremer, vol. I, n» 11, p. 331-337. — Sur un groupe de Celtis dioïques des forêts denses de Madagascar et de l’Afrique équatoriale. C. R. Acad. Sc., t. 223, p. 251. — L’Amélioration et la Génétique des Arbres forestiers (d’après R. -H. Richens). Rev. Int. Bot. Appl. et d'Agr. trop., p. 133-135. — Sur la structure de la Pomme et de quelques autres fruits de Rosaceae à la lumière des travaux récents. Ibid., p. 230-232. — La Canne à sucre et sa culture par les Malgaches et par les Colons. Rev. Int. Bot. Appl. et d’Agr. trop., in Cinquantenaire de Mada- gascar, n° 286 bis, p. 422-425. — Le Giroflier et les Plantes à parfum. Ibid., p. 425-429. — Les Plantes fruitières des Antilles (d’après les Frères Marie-Victorin et Léon). Rev. Int. Bot. appl. et d’Agr. trop., p. 650-653. Paul Monnieh, Assistant. — Une nouvelle Maladie à virus du Cacaoyer : le Swollen Shoot. Rev. Int. Bot. Appl. et d’Agr. trop., p. 166-173. — Le Tabac à Madagascar, Ibid., in Cinquantenaire de Madagascar, n° 286 bis, p. 429-434. H. Jacques-Félix. — Une Réserve botanique à prévoir au Cameroun : le sommet des Monts Bambutos. Bull. Mus., XVII, 1945, p. 506. — Un genre de Pedaliaceae nouveau pour l’W. africain. Bull. Soc. Bot. Fr., t. 92, 1945, p. 135. — Sur un cas de pléiocarpie chez Swartzia fistuloïdes. Ibid., p. 158. — Le genre Droogmansia en Afrique occidentale. Ibid., p. 245. — Drux rudérales américaines nouvelles pour l’Afrique. Ibid., 93, 1946, p. 52. — Une variété camerounaise de Mansonia altissima A. Chev. Rev. Bot. Appl. et d'Agr. trop., t. XXV, 1945, p. 235. — Sur une réserve botanique aux Bambutos (Cameroun). Ibid., t. XXVI, 1946, p. 311. — La Karité ( Butyrospermum Parkii) au Cameroun. Ibid., p. 217. — Une richesse menacée. Le Monde colonial illustré, 1946, n° 208, p. 88. — Adenocarpus Mannii Hook. f., essence de reboisement et de jachère arborée pour les montagnes du Cameroun. Agr. trop., 1946. — Description d’un Fagopyrum africain. Bull. Mus., 1946. — Une source de confusion : le sens d’enroulement des tiges volubiles. Bull. Soc. Bot. Fr., t. 93, 1946, p. 240. — Remarques sur l’origine et la géocarpie du V oandzeia subierranea. Ibid. — 43 — Bibliothèque centrale. Inscription en 1946 de 1.302 ouvrages et brochures. — 3.890 imprimés, non compris les ouvrages de référence, ont été communiqués au public, en plus des prêts aux laboratoires. Périodiques nouvellement inscrits en 1946. L’Agronomie tropicale. Bulletin mensuel du Ministère des colonies. — — Nogent-sur-Marne, 1946 — ». In-4°. N° 1-2. — ». Pr 746 C Anais do Instituto de medicina tropical. — Lisboa, 1943 — ». In-8°. Vol. 1 ^» ; . . Pr 1327 Annales cryptogamici et phytopathologiçi (Fr. Verdoorn). — Waltham, 1944 In-8° et in-4°. Vol. 2 (1945) Pr 1333 A Annales de l’Institut agricole et des services de recherches et d' expérimentation agricoles d’Algérie. — Alger, 1939 — In-8°. Vol. 1 — ». Pr 1001 Annuaire de l’Education nationale. [Paris], 1946 — ». In-4°, 1945-46. Pr 1265 B Annuaire du Collège de France. — Paris, 1901 — ». In-12. 40 (1940) — » Pr 1611 Arquivos de zoologia do Estado de Sâo Paulo. — S. Paulo. In-8°. Vol. 4 (1944-46) -h» Pr 1084 F Baker's digest. — Beloit. In-4°. Vol. 19 (1945), 20 (1946) (incompl.) Pr 2281 Biologica. Trabajos del Instituto de biologia de la Facultad de biologia de . la Universidad de Chile. — Santiago de Chile, 1944 — ». In-4°. Fasc. 1 — » Pr 1338 Boletin de la Sociedad argentina de botanisa. — La Plata, 1945 — ». In-8°, Vol. I — » Pr 2276 The Bretvers digest. — Beloit. In-4°. Vol. 15 (1940), 20 (1945), 21 (1946) (incompl.) Pr 2282 British book news. — London. In-8°. N° 46 (1944) — » Pr 1335 British books to corne. — [London]. In-8°. N° 5 (déc. 1944) — ». Pr 1336 Bulletin critique du livre français. — Paris, 1945 — ». In-8°. N° 1. Pr 2280 Bulletin of the University of Minnesota. Engineering experiment station. Bulletin. — Minneapolis, 1923 — ». In-8°. N° 19 (March 1942) Pr 947 I Bulletin semestriel de l’Office national anti-acridien. — Alger, 1945 — ». In-8°, 1945. — »■ Pr 2047 Bulletin technique d’information à l’usage des Directions des services agri- coles... (Ministère de l’Agriculture). — Châlons-sur-Marne. In-4°. N° 7 (Avr. 1946) — » Pr 915 E ■Cactus. — Paris, 1946 — ». In-8°. N° 1 — » Pr 2278 — 44 — Cahiers de la Fondation française pour l'étude des problèmes humains. — Paris, 1943 — In-8°. N° 1 — Pr 1337 The Chicago Academy of sciences. Muséum of Natural Ilislory. Report of the Director. — Chicago. In-8°. 1938, 1939 Pr 680 E. Chronica botanica. — Leiden, 1935-1939, puis Waltham, 1940 — *■. In-8°. Vol. 1 — >■ Pr 1333 Conférence des Africanistes de l’Ouest. Dakar , 1945. Compte-rendu sommaire. — Dakar. In-8° Pr 2001 Country gentleman. America’s foremost rural mazgaine. — Philadelphia- In-4°. Vol. 115 (1945) (incompl.) Pr 1529 Les Croquis du naturaliste. Publication du cercle des naturalistes corbeillois.. — Corbeil, 1926-1939. In-8°. N° 2 (1926) à 18 (1939) (incompl.). Pr 1260 Dania polyglotta. — Copenhague, 1945 — In-8°. N° 1 . . Pr 1274 Danish review of game biology. — Copenhagen, 1945 — *■. In-8°. Vol. 1 — Pr 1528 Danmarks topografisk-botaniske underspgelse (Dansk botanisk Forening) . — [K0benhavn]. In-8°. N° 9, 13 Pr 896 A Direction de la statistique générale [de la France]. Etudes théoriques. — Paris, 1945. In-4°. — ». N° 1 Pr 5136 Dominion Muséum records in Entomology. — Wellington, 1946 — In-8°. Vol. 1 — - Pr 916 E Dominion Muséum records in Ethnology. — Wellington, 1946 — In-8°. Vol. 1 — * r 916 F L’Echo des pêcheurs. — Paris, 1944 — In-fol. N° 16 (1946) — (incompl.)1 Pr 1262 Estudos, notas e trabalhos do serviço de fomento mineiro. — [Porto], 1945 — Gr. in-8°. Vol. \ Pr 2283 Experientia. — Basel, 1945 — In-4°. Vol. 1 — *■ Pr 1328 Exposés annuels de biochimie médicale (M. Polonovski). — Paris, 1938 — In-8°. Vol. 5 (1945) — *• Pr 2048 Field Muséum of natural history \ Spécial publication ]. — Chicago, 1940 — In-8°. N» 1 — ► Pr 541 H Fiskeridirektoratets Skrifter. — Bergen. In-8°. Vol. 1, n° 3 à 5 (1942-43). Pr 1329 Gouvernement général de l’Afrique équatoriale française. Bulletin du service des mines. — Le Caire, 1943, puis Paris, 1945 — In-4°. N° 1 — Pr 1633 Gouvernement général de l’Afrique occidentale française. Carte géologique de reconnaissance. Notice explicative. [Publications de la Direction des mines], — Dakar. In-8°. Dakar-Est, Dakar-Ouest, 1 /1.000.000e (1943). Bouaké-Est, Bouaké-Ouest, 1 /500.000e Pr 1767 D Le Guide du bibliophile et du libraire. — Paris, In-8°. 1944 — Pr 2186 L’Hameçon. — Paris, 1946 — In-4°. N° 1 — (incompl.). . Pr 1500- 45 — Index culturel espagnol (Ministère des Affaires étrangères. Direction géné- rale des relations culturelles). — Madrid, 1946 — s-. In-4°. N° 4. Pr 1339 Institut de recherches sahariennes de l’Université d’Alger [Publications]. — Alger, 1944-1945 Pr 1605 A Kungl. Lantbruksstyrelsen. Meddelanden fràn statens undersoknings — och fiirsoksanstalt for sotvattensfisket. — Drottningholm (Stockholm). In-8°. N° 15 (1939) à 22 (1943) Pr 1598 The Living Muséum (Illinois State muséum). — Springûeld, 1939 — In-8°. Vol. 1 — ► Pr 1919 B Le Livre et ses amis. — Paris, 1945 — In-4°. N° 1 — »- Pr 5455 Los Angeles county muséum. Quaterly. — Los Angeles. In-4°. Vol. 5 (1946) Pr 1551 Ministère de la Production industrielle. Direction des Mines. Publications du bureau des recherches géologiques et géophysiques. — Paris, 1945 — ». In-8°. N° 1 — »- Pr 1662 Ministerio da agricultura. Concelho nacional de proteçao aos indios. Publi- caçao. — Rio de Janeiro. In-4°. N° 90 (1945) 100 (1946). Pr 892 N Ministerio da agricultura. Departamenlo nacional de produçao minerai. Laboratorio da produçao minerai. Boletim. — Rio de Janeiro. In-8°. N° 9, 12 (1943) Pr 892 M Ministerio da agricultura. Serviçao florestal. Seçao de botanica. Jardirn, botanico. Boletim. — Rio de Janeiro, 1946 — In-4°. N° 1. Pr 892 O Monthly engineering articles (British council. Science and engineerijig Department). — London. In-4°. Vol. 2 (1945) — Pr 2011 A N achrichtenblatt für Fischzucht und Fischerei. — Tetschen s /Elbe, 1928 — s-. In-8°. Vol. 1 (1928), 2 (1929) (incompl.) Pr 2279 Natura. Rivista di scienze naturali édita délia Societa italiana di scienze naturali. — Milano, 1909 — *■. In-8°. Vol. 32 (1941) • — *■ Pr 398 C Observatoire de Zi-ka-wei. Notes de météorologie physique. — Chang’hai. ïn-4°. Fasc. I. (1934) Pr 4777 B Observatoire de Zi-ka-wei. Annales (de l’observatoire astronomique) de Zo-sé. — Chang’hai. In-4°. Vol. 19, 20 Pr 4777 C Observatorio de San Miguel. [Publicationes], — Buenos Aires. In-8°, N° 18 à 25 (inc'ompl.) . . . Pr 4771 Ohio agricullural experiment station. Bulletin. — Wooster (Ohio). In-8°. N° 600 (1939) à 621 (1941) (incompl.) Pr 1334 Papeis avulsos do Departamenlo de Zoologia ( Secretaria da agricultura) . — Sâo Paulo. In-8°. Vol. 7 (1946) —5- Pr 1084 E Portugaliae acta biologica. Série A. — Lisboa, 1944 ■ — In-8°. Vol. 1 — Pr 2038 A Public health reports. — Washington, 1896 — In-8°. Vol. 57 (1942) — >. (incompl.).... Pr 1273 Records of the Dominion Muséum. — Wellington, 1942 — >. In-8°. Vol. 1 — Pr 916 D — 46 — Revue Internationale des industries agricoles. — Paris, In-8°. 1943-44^ N° 3 — *■ Pr 2022 Le Saint-Hubert. Organe officiel du Saint-Hubert-Club de France. — Paris, 1902 — >-. In-4°. 1946 — ^ Pr 1552 Science comment (issued by... British council). — London, In-4°. Vol. 3 (1945) — ► Pr 2011 Schweizerische Fischerei-zeitung. — Pfâflikon (Zurich), 1893 — In-8°. 1929 (incompl.) Pr 1261 Smithsonian institution. War background studies. — Washington, 1942 — In-8°. N° 1 (June 1942) à 21 (Feb. 1945) Pr 500 E The South australian ornithologist. — Adelaide, 1914 — >. In-8°. Vol. 13 (1935-36) à 15 (1939-40) Pr 2277 Summa brasiliensis biologiae (Fundaçao Getulo Vargas). — Rio de Janeiro, 1945 — In-8°. Vol. 1 — * Pr 1599 Travaux de l’Institut de recherches sahariennes (Université d’Alger). — Alger, 1942 In-8°. Vol. 2 (1943), 3 (1945) Pr 1605 University of Oregon. Monographs. Studies in économies. — Eugène, 1940 In-8°. N° 1 Pr 1169 Q University of Oregon. Monographs. Studies in éducation. — Eugène, 1941 In-8°. NM. Pr 1169 P U. S. Department of the interior. Fish and wildlife service. Research reporta — Washington, 1941 — s-. In-8°. N° 1 Pr 160 F Year book of the Royal Society of Edinburg. — Edinburg, 1940 — In-8°. 1940 — * Pr 358 B Suites nouvellement inscrites en 1946. Alphandery (Edmond). Encyclopédie apicole. — Paris, 1945 — In-8°. Fasc. 1, 2 S 5871 Costa Lima (A. da). Insectos do Brasil. — Rio de Janeiro, 1939 — In-8°. T. 1 à 4 S 5873 Exploration dir parc national de la Kagera (Institut des parcs nationaux du Congo belge). II. Mission S. Frechkop (1938). — Bruxelles, 1944 In-4°. Fasc. 1 S 1806/2 Gesamtkatalog der Wiegendrucke. — Leipzig. — In-4°. Bd. 1 à 7 S 1797 Muspratt’s theoretische praktische und analytische Chemie in Anwen- dung auf Künste und Gewerbe. Eneyklopâdisches Handbuch der technischen Chemie. begonnen von F. Stohmann und Bruno Kerl. — Braunschweig, 1888-1917. In-4°. Bd. 9 et 10 (incompl.). S 1798 Plantae bequaertianae. Etudes sur les récoltes botaniques du Dr J. Bequaert... au Congo belge (1913-1915), par E. de Wildeman... — Gand, puis Bruxelles, 1921 — In-8°. Vol. 1 à 5, vol. 6, fasc. 1. S 5872 Traité de Zootechnie générale. Prof. M. Jean-Blain. — - Paris, 1945 — In-8°. T. 1 S 5870 — 47 — COMMUNICATIONS Clef analytique POUR LA DÉTERMINATION GÉNÉRIQUE DES SlNGES AMÉRICAINS PAR LES CARACTÈRES DE LA TÊTE OSSEUSE Par J. Anthony. La tête osseuse est certainement la partie la plus précieuse du squelette pour les Systématiciens. Outre qu’elle réunit à elle seule une somme importante de particularités en raison du nombre des pièces qui la constituent, elle est modelée par un ensemble d’in- fluences qui suffit toujours largement à caractériser n’importe quel Fig. 1. — Vue endocrânienne de la voûte sur une hémi-tête osseuse de Alcuatta senicula L. (n° A. 1.485), destinée à montrer que la crête syivienne se continue en haut et en arrière par l’empreinte du sillon inlrapariétal. G. N. environ. groupe de Mammifères : l’aspect des os de la face résulte de l’évolu- tion des appareils de la vision, de l’olfaction et de la mastication, tandis que le crâne proprement dit, spécialement par la voûte, subit de profondes modifications en rapport avec le développement de l’encéphale et la statique du corps. Il m’a paru opportun de rappeler certains traits connus de la Bulletin du Muséum, 2e série, t. XIX, n° 1, 1947. & 4U{o*i- tête osseuse des Platyrhiniens et de faire valoir quelques autres, passés inaperçus jusqu’à présent, au moment où, dans divers pays, on semble réviser la Systématique de ces Singes, assez imprécise pour l’instant. Je me suis quelque peu inspiré, dans le tableau qui suit, de la clef analytique similaire établie par R. Anthony et H. V. Vallois (1926) pour la détermination des genres de Primates. On verra cependant qu’en dehors de maints remaniements, j’intro- duis deux indications nouvelles, relatives, la première à la « crête sylvio-intrapariétale », la seconde au trou malaire. Les plissements cérébraux laissent toujours leur empreinte, plus ou moins marquée, sur l’endocrâne des Mammifères. On peut de la sorte, par la préparation de moulages endocrâniens, ou même, Fig. 2. — Vue endocrânienne de la voûte sur une hémi-tête osseuse de Cebus vellerosus (n° 1906-386), destinée à montrer que la crête sylvienne ne présente que des rap- ports éloignés avec l’empreinte du sillon intrapariétal. G. N. bien souvent, par l’examen direct de l’endocrâne, se faire une idée approchée de la morphologie externe du cerveau ; ceci est d’autant plus intéressant que le néopallium conserve à merveille les qualités du genre ou même de la famille. Chez les Lémuriens, les Singes et l’Homme, de telles empreintes sont particulièrement discrètes, d’où les difficultés, par exemple, qu’offre la reconstitution du cerveau des Préhominiens. Toutefois, l’infractuosité cérébrale la plus pro- fonde et la plus étendue, la scissure de Sylvius, est toujours nette- ment indiquée, et G. Elliot Smith a montré que ses rapports affectent deux types dans l’Ordre des Primates, suivant qu’elle s’unit superficiellement, ou non, au sillon intrapariétal ; dans la première éventualité elle forme avec ce sillon le complexe sylvio- intrapariétal. Déjà présentes chez les Lémuriens, les deux dispositions se retrouvent chez les Singes d’Amérique ; leur signification est de — 49 — grande portée car elles attestent, comme je l’ai exposé dans un récent travail (J. Anthony, 1946 b), deux modalités fort différentes de l’operculisation du lobe de l’insula. Or le complexe sylvio-intra- pariétal se retrouve, sous forme de crête, à la face interne de l’os pariétal et permet de départager, aussi bien par l’étude du sque- lette que par celle du cerveau, deux grands phylums platyrhiniens : celui des Atelidae et celui des Cebidae. D’autre part le trou malaire, habituellement minuscule chez les Primates, prend brusquement, sur certains Atelidae, une valeur remarquable. J’ai donné dernièrement (J. Anthony, 1946 "a) tous les détails désirables sur son diamètre, qui oscille autour de 4 mm. sur l’adulte et j’ai indiqué, par la dissection d’un Atèle, les raisons de ces dimensions surprenantes : au lieu de contenir quelques ramus- cules nerveux immédiatement épuisés dans les téguments de la pommette, le trou malaire livre passage à trois branches volumi- neuses du nerf orbitaire ; la plus importante de ces branches s’anas- tomose à plusieurs reprises avec les filets sous-orbitaires et buccaux supérieurs de la branche temporo-faciale du nerf facial, pour consti- tuer avec eux un véritable plexus au-devant de l’artère transversale de la face. Ainsi cet orifice osseux, généralement négligeable, se révèle très utile pour la classification des Singes américains, en fournissant un terme de rapprochement facile à contrôler, entre le genre Alouatta et les genres Lagothrix, Eriodes et Ateles. I. — Dentition comprenant 32 dents Hapalidae — incisive inférieure et externe atteignant les dimensions de la canine voisine g. Hapale — incisives inférieures également courtes g. Mystax II. — Dentition comprenant 36 dents Cebidae et Atelidae 1. présence, sur l’endocrâne, d’une crête sylvio-intrapariétale. Atelidae n) trou malaire minuscule Aotinae — cloison interorbitaire perforée — écaille occipitale horizon- tale — fente ptérygo-maxillaire très étroite . g. Saïmiri — cloison interorbitaire non perforée — écaille occipitale oblique en bas et en avant — fente ptérygo-maxillaire très large g. Aotus b ) Trou malaire énorme Alouattinae et Atelinae — écaille occipitale tronquée ou verticale. . . Alouattinae — branche montante du maxillaire supérieur énormément développée g. Alouatta. — écaille occipitale oblique Atelinae — face large et courte — bosse canine très saillante — angle de la mâchoire déjeté en dehors g. Lagothrix Bulletin du Muséum , 2e série, t. XIX, n° 1, 1947. 4 — 50 — — face étroite et allongée — bosse canine atténuée ; angle de la mâchoire droit ou légèrement déjeté en dedans. g. Brachyteles et g. Aleles a. écaille frontale régulièrement convexe, g. Brachyteles p. écaille frontale offrant une bosse médiane très accusée. g. Ateles 2. Absence,- sur l’endocrâne, de crête sylvio-intrapariétale. Cebidae a) canines courtes, dépassant à peine le bord inférieur des inci- . sives Caleithrichidae ; g. Callithrix b) canines longues, dépassant de beaucoup le bord inférieur des incisives Pithecinae et Cebinae " — fosse ptérygoïdienne très étroite, pratiquement nulle ; incisives supérieures séparées par un long diastème des canines Pitiiecinae — frontal bas et long g. Pilhecia — frontal haut et court g. Brachyurus — fosse ptérygoïdienne très vaste ; incisives supérieures séparées par un court diastème des canines. Cebinae ; g. Cebus 1 INDEX BIBLIOGRAPHIQUE Anthony (J.) 1946 a. Le trou malaire des Atelidae et son intérêt dans la classification des Singes Platyrhiniens. Mammalia, X, 1-2, 69-77, 5 fig. — 1946 b. Morphologie externe du cerveau des Singes Platyrhiniens. Ann. Sc. Nat., Ile s>> VIII, 1, 1-150, 55 fig. Anthony (R.) et Vallois (H. -Y.) 1926. Catalogue raisonné et descriptif des Collections d’Ostéologie du Service d’Anatomie Comparée du Muséum d’Histoire Naturelle, fasc. IV, s/s fasc. 1, 1-28, 3 fig., Masson et Cle, éd., Paris. Elliot-Smith (G.) 1902. Catalogue of the physiological sériés of Compa- rative Anatomy contained in the Muséum of the Royal College of Surgeons of England, II, 518 p., 254 fig., Taylor, éd., London. Hecker (P.) 1926. La région ptérique osseuse chez l’Homme et les Si- miens. Arch. Anat. Hist. Embryol., 6, 285-320, 20 fig. Lonnberg (E.) 1938. Remarks on some members of the généra Pithecia and Cacajao from Brazil. Ark. Zool. Stockholm 30 A, 18, 1-25, 3 fig. Pocock (R.-I.) 1925. Additional notes on the external characters of some Platyrrhine Monkeys. Proc. Zool. Soc. London, 1, 27-47, 7 fig. Laboratoire d' Anatomie Comparée du Muséum. 1. Je n’ai envisagé naturellement, dans ce tableau, que les genres suffisamment représentés dans nos Collections. — 51 — Les Ratels africains mélaniques (Mellivora capensis cottoni Lyd.) Par P. Rode. Les Ratels sont des Carnivores africains et asiatiques de la famille des Mustélidés, sous^famille des Mustélinés, mais ayant certains traits de ressemblance avec les Blaireaux (Mélinés). Le corps est trapu, bas sur pattes, celles-ci se terminent par des ongles forts, arqués. Le museau est court, large, aux oreilles presque dépourvues de pavillon. La queue est courte. La peau, épaisse, est revêtue d’un pelage peu fourni et rude. Une des caractéristiques essentielles des Ratels est la présence tout le long de la partie dorsale du corps d’une plage uniforme blanche ou grise bien délimitée, sur la région nuchale et sur les flancs, du reste du corps qui est noir. Les caractères morphologiques des Ratels sont si constants que les sytématiciens sont d’accord — chose rare — pour ne considérer qu’une seule sous-espèce : Mellivora capensis (Schreber) dont la répartition géographique s’étend à toute l’Afrique (principalement au sud du Sahara) et à l’Asie sud-occidentale : Arabie, Perse, Inde). Mais on admet dans ce cadre spécifique 11 sous-espèces : 10 pour l’Afrique, 1 pour l’Asie. La plage dorsale blanche est constante, sauf chez Alellivora capensis cottoni Lydekker, décrit en 1906 au Congo belge — près de Mawambi, lisière orientale de la forêt d’Ituri 1 — Cette forme est entièrement noire. Depuis la description de Lydekkeii, d’autres spécimens se rap- portant à M. c. cottoni ont été collectés, d’une part par Allen 2 ( Van ketchoven ville et Nïapu) (1911 et 1913) et d’autre part par les zoologistes belges dont les recherches ont été condensées par Schoü- teben dans son important ouvrage (1945) 3. M. c. cottoni a été ainsi trouvé du Kasai à l’Uele et l’Ubanguf. Mais jusqu’à présent, à notre eonnaissancey cette forme méla- nique n’avait été signalée nulle part ailleurs- 1. P.YDEKKEH. On' a- central atriean Rate! and Water-chevrotain. Proc. Zool. Soc. London , 1906, 1, p. 112, pl. VII. 2. Allen J. -A. Carnivora collected by the American Muséum Congo expédition. LiuJJ. Amer. Mus. NaL IHstory, .vol. XLVII, 19-24, p. 73-281'. 3. Sciiouteden II. Annales du Musée du Congo belge, 1945, Tervuren. C. Zoologie. Ser. II, vol.. IIP, la sc. 2, p. 169-332 (Carnivora, Ungula-ta). Bulletin du Muséum, 2e série, t. XIX, n° 1, 1947. — 52 Nous avons eu récemment la bonne fortune de pouvoir étudier trois exemplaires de cette intéressante variété dont les localisations géographiques présentent, au moins pour l’une d’entre elle, le plus grand intérêt. Le 8 janvier dernier, nous recevions, rapportés par M. le Pro- fesseur Combes, Directeur de la Recherche Scientifique coloniale, une peau et un crâne complet de Ratel entièrement noir collecté en Côte d’ivoire par M. Dinckel. (Forêt primaire. Keibli, à 15 km de Taï, entre Guiglo et Tai). Cette dépouille avait été d’abord adressée à M. le Pharmacien Commandant Kerharo avec la lettre suivante : J’ai, au cours de ma tournée abattu un animal carnivore qui attaque comme la panthère, a une gueule de félin et des griffes genre celles du Pangolin géant, le poil du Chimpanzé. Ce qu’il faut remarquer dans la peau c’est le manque presque total de pavillons d’oreille. Cet animal habite les cavernes. Quant au crâne, il est identique à celui du félin sauf que les canines ont un méplat au lieu d’une pointe. Si les renseignements zoologiques sont peu précis, il est intéres- sant de noter par contre les caractères biologiques signalés par le collecteur : habitat dans les cavernes et combativité de l’espèce, fait qui ne semble avoir jusqu’à présent retenu l’attention des chasseurs. La peau de ce spécimen a été préparée à la méthode indigène : peau plate, séchée, les extrémités des membres ayant conservé leurs griffes. Dimensions : longueur tête et corps (approximative) : 970 mm. ; Queue : 2G0 mm. Le pelage, entièrement noir sur la face dorsale, est assez court sur la face ventrale où l’on ne trouve que des poils noirs clairsemés. Il s’agit visiblement d’un vieux spécimen, fait que l’examen du crâne confirme. La tête osseuse est de grandes dimensions, si on la compare aux têtes de Ratels ordinaires de notre collection. Les sutures sont totalement absentes, les crêtes sagittale et lambdoïde très accusées. Deux incisives manquent au maxillaire supérieur. Les canines sont émoussées, aussi bien au maxillaire supérieur, qu’au maxillaire inférieur. Molaires présentes mais usées. Dimensions : Longueur totale : 140 mm. ; Largeur bizygomatique : 83 mm. ; Rétrécissement postorbitaire : 28 mm. ; Rangée dentaire supé- rieure : 53 mm. 5 ; Longueur de la mandibule : 91 mm. ; Rangée dentaire inférieure : 54 mm. Quelques jours plus tard, nous avons pu examiner deux autres peaux de Ratels mélaniques qui nous ont été apportées par M. le — 53 — Dr Malbrant et M. Maclatchy. Elles proviennent du Gabon, exactement : de la région marécageuse de Makokou. Ces deux spécimens malheureusement privés de leurs têtes osseuses sont des peaux plates dont les extrémités des membres sont coupées. Le pelage est plus abondant que sur l’exemplaire précédent, mais il est toujours totalement noir. On remarque nettement un « épi », marquant le changement de direction des poils le long de la ligne qui délimite, chez les Ratels normaux (noirs, à plage blanche) le bord de cette plage, particulièrement au niveau de la tête. Les dimensions : Longueur tête et corps sont de : 950 mm. et 1 m. ’ Queue : 260 mm. et 270 mm. Ces trois spécimens s’apparentent donc indiscutablement à la forme : Mellivora capensis cottoni, et il est intéressant de noter que la mutation mélanique n’est pas restreinte aux Ratels du Congo belge. Au Katanga d’ailleurs on trouve des Ratels normaux, tandis que les Ratels noirs sont signalés du Kasai à l’Uellé et l’Ubangui. Mais il faut remarquer que l’animal figuré par Schouteden dans sa faune du Congo belge (p. 236, fig. 265) et indiqué comme étant un Ratel de la sous-espèce cottoni est muni d’une large plage blanche ou grise très visible sur la photographie (exemplaire de Libenge (Congo-Ubangi). Le mélanisme n’est donc pas toujours complet. Au contraire nos trois spécimens, à part quelques rares poils blancs disséminés dans le pelage, sont entièrement noirs. Autre constatation intéressante signalée par M. Maci.atchy. Dans la région de Makokou, les Ratels typiques, à plage blanche ne sont pas connus des indigènes. La mutation mélanique a donc affecté, aussi bien en Côte d’ivoire qu’au Gabon, c’est-à-dire dans des régions forestières et maréca- geuses, certaines populations de Ratels, provoquant l’apparition de races biologiques dont la répartition géographique et les carac- tères, aussi bien anatomiques que sérologiques, seraient intéressants à étudier comparativement aux Ratels typiques. Laboratoire de Zoologie (Mammifères et Oiseaux ) du Muséum. - 54 — Note sur quelques oiseaux peu communs de l A. 0. F. Par P.-L. Dekeyser. Au cours d’une tournée zoologique effectuée avec A. Villiers et G. Labitte au Mont Nimba (Guinée Française) et au Mont Tonkoui (Côte d’ivoire) en septembre 1946, nous avons eu l’occasion de collecter un certain nombre d’oiseaux dont quelques-uns parais- sent devoir faire l’objet d’une mention spéciale. Nous nous confor- mons en cela à l’avis qu’exprimait J. Berlioz au sujet des études systématiques de l’avifaune éthiopienne (1944). 1. Myioceyx lecontei lecontei (Gassin) (Alcédinidés). 1 spéci- men formolé ; sexe ? - — Mont Nimba, N. -K., Alt. 500-700 m. — C. G. Ifan, n° 46-14-16. Bec : 23 mm. — Tarse : 6 mm. — Aile : 45 mm. — Queue : 20 ihm. La forme du bec, tronqué à son extrémité, ainsi que la coloration de cet oiseau ne permettent aucune confusion avec les Martins- Pêcheurs du genre Ispidina. D’après Bannerman (III, p. 261), Bâtes (p. 257) et Jackson (p. 566), l’aire de répartition de l’espèce s’étend de la Gold Coast (Fanti) au Gabon et, à travers la forêt, jusqu’à l’Ituri et l’Ouganda. La localité que nous citons reporte donc la distribution de M. lecontei lecontei beaucoup plus loin vers l’Ouest, aux confins de la Côte d’ivoire et de la Guinée. 2. Diaphorophyia ansobgei harterti BATEs(Muscicapidés). 2 spécimens $ — - Mont Tonkoui, ait. 1.200 m., Massif des Dans, Fégion de Man (Côte d’ivoire), C. G, Ifan n° 46-14-24 et 46-14-106. Bec ; 12 mm. — Tarse : 15 mm. — Aile : 62 mm. — Queue : 32 mm. Ces deux oiseaux ont été collectés dans des buissons bas, en lisière de forêt, au bord de la route circulaire qui couronne le sommet du Tonkoui. Ceci confirme les observations de Chapin (I, p. 216) pour qui les Diaphorophyia en général vivent dans les sous-bois, près de terre. La comparaison avec les oiseaux représentés dans l’ouvrage de Bannerman (IV, p. 18, p. 273) et la description de cet auteur (p. 283) permettent d’avancer qu’il s’agit de D. ansorgei harterti. Nous noterons cependant une différence de coloration chez ces deux oiseaux du même sexe-1 ; chez l’un existe un collier brun châtain 1. Anatomiquement vérifié. Bulletin du Muséum , 2e série, t. XIX, n° 1, 1947. 55 brillant intéressant la gorge et la partie supérieure de la poitirne ; chez l’autre, il n’y a pas de collier distinct mais toute la surface inférieure du corps est fortement lavée de brun rouge. On sait que les seuls spécimens étudiés jusqu’à ce jour (au nombre de quatre) ont été collectés dans le Sud-Cameroun de 1906 à 1924 (Bâtes, p. 339). Deux autres sous-espèces sont connues par des spécimens du Benguella et des bords du Lac Albert et, en général, Diaphorophyia ansorgei est considérée comme très rare (Banner- man, pp. 283 et 284). Il nous semble donc, jusqu’à plus ample information, que nos deux spécimens sont les premiers collectés en A. O. F. et que l’al- titude de leur localité paraît devoir être soulignée. 3. Triciiophorus calurüs verreauxi (Sharpe) (Pycnonotidés). 1 spécimen Ç. — Bégion de Yapo (Côte d’ivoire). — • C. G. Ifan n° 46-14-7. Bec : 17 mm. — Tarse : 22 mm. — Aile : 84 mm. — Queue : 74 mm. Il y a peu de choses à dire au sujet de cet oiseau, collecté à la lisière d’une épaisse forêt, si ce n’est qu’il ne semblait pas avoir été récolté jusqu’ici en Côte d’ivoire (Bannerman, IV, p. 146). 4. Anomalospiza imberbis (Cabanis) (Plocéidés). 1 spécimen $. — Mont Nimba, ait. 500 m. N.-E., savane. — C. G. Ifan n° 46-14-64. Bec : 11 mm. — Tarse : 16 mm. — Aile : 64 mm. — Queue: 37 mm. Ce spécimen présente nettement les caractères de l’espèce, bien reconnaissable à la forme particulière du bec. Il ressemble parfaite- ment à la femelle figurée par Shelley (IV, p. XXXI, p. 108) à l’exclusion d’un détail : les petites taches brunes lancéolées des côtés du cou et de la poitrine ne sont pas apparentes, mais chez notre oiseau le plumage de ces régions est irrégulièrement lavé de brun clair. 11 convient de rapprocher au moins provisoirement ce spécimen d’M. imberbis tibatiensis, sous-espèce occidentale peu distincte de la sous-espèce orientale typique 1 et considérée comme étant d’une validité douteuse (Jackson, III, p. 1494). En tous cas, l’espèce ne serait connue en Afrique occidentale que par deux spécimens mâles, l’un de la Sierra-Leone (rizière), l’autre du Cameroun (savane) (Bâtes, p. 514). Il nous est donc permis de supposer que Y Anomalos- piza dont il est question ici est, en ce qui concerne l’Ouest africain, le troisième exemplaire figurant en collection ; c’est aussi, dans ce domaine, la première femelle collectée. 1. Du Kenya et du Tanganyika jusqu’au Natal au sud, jusqu’à la région de Ivasai à l’ouest et jusqu’au sud-ouest de l’Abyssinie au Nord. — 56 - TRAVAUX CONSULTÉS Bannermann (D.-A.). The Birds of Tropical West Africa. Crown Agents for the Colonies, London, Vol. I à V, 1930-1939. Bâtes (G.-L.) . Handbook of the Birds of West Africa. J. Baie, Sons and Danielsson édit., London, 1930. Berlioz (J.). Notes critiques sur quelques Turdidés de la faune éthio- pienne. Bull. Mus. Nat. Iiist. Nat., Paris (2), XVI, 1944, p. 96. Chapin (J. -P.). The Birds of the Belgian Congo, Bull. Amer. Mus. of Nat. Hist., LXV, 1932 et LXXV, 1939. Jackson (F. -J.). The Birds of Kenya Colony and the Uganda Protectorate, Gurney and Jackson édit., London, 3 vol., 1938. Shelley (G.-'E.).. The Birds of Africa, R. -H. Porter édit., London, IV, part. I, 1905. Institut Français d’Afrique Noire — Dakar. Liste des Reptiles et Amphibiens de l'Inde envoyés au Muséum par M. le d* K. Lindberg Par F. Angel. Au cours de 1946, M. le Dr K. Lindberg, Correspondant du Muséum, a adressé pour les Collections d’herpétologie deux envois de Reptiles et Amphibiens de l’Inde (Bombay Presidency) dont nous donnons, ci-dessous, la liste. Le grand intérêt de ces collections réside dans le fait que sur 54 espèces expédiées par le donateur, 27 n’étaient pas, jusqu’alors, représentées dans nos collections. Ces dernières sont mentionnées en caractères gras, dans la liste. Lacertiliens. Il emidactylus triedrus (Daud.) — 2 ex. çj. et Ç — Patidharpour. — coctei Dum. et Bibr. — .2 ex. Ç — Kurduvadi. Gonatodes ornatus (Bedd.) — 1 ex. Kodikanel, 11 janv. 1943. Calotes versicolor (Daud.). — 1 ex. jeune — Ile de Salsette ; 1 ex. Ç Kurduvadi ; 3 ex. Tarkola, vallée de la Tista et Kurduvadi, octobre 1945. Salea anamallayana (Bedd.) — 1 ex. Kodikanel, juillet 1945. Varanus monitor L. — • 1 ex. Kurduvadi. Ophiops jerdoni Blyth. — 1 ex. Kurduvadi, mars 1944. Mabuya carinata (part. Schneid.) Kurduvadi, août 1945. Leiolepisma travancoricum (part. Bedd.) 10 ex. Kodikanel et 1 ex. Palni, 23 juillet 1945. Lygosoma indicum (part. Günth.) 1 ex. Vallée de la Tista, 1943. Lygosoiïia guentheri Peters 4 ex. Kurduvadi, avril 1938 et août 1945 ; 1 ex. Pandharpour, juillet 1936. Ristella travancorlca (Bedd.) 1 ex. Kodikanel. Ristella rurky Gray 3 ex. Kodikanel. Ophidiens. Typhlops braminus Daud.) 3 ex. Kurduvadi, 1933 ; 1 ex. Yercaud 29 juillet 1945 ; 1 ex. Mandangaraï (Monts Palni) 2 septembre 1943 ; 1 ex. Girideh, Mahechmundra, mars 1946 ; 1 ex. Courtallam, Massif de Tran- vacore près Tenkasi. Typhlops beddomii Boulgr. 1 ex. Attakatti (Monts Anaïmalaï), 10 juil- let 1945. Typhlops porrectus Stoliczka 1 ex. Kurduvadi, 1945. Typhlops acutus Dum. Bibr. 2 ex. Kurduvadi, 1938. Bulletin du Muséum, 2e série, t. XIX, n° 1 .1947. Gongylophis conicus (Schn.j 2 ex. Kurduvadi, 1938. Eryx johnii (Russell) 1 ex. ? Silybura brevls Günth. 2 ex. Yercaud (Monts Chevaroy), oct. 1945. Silybura pulneyensis (Bedd.) 12 ex. Kodikanel, 1943 et 1946. Silybura ellioti (Gray) 1 ex. Yercaud (Monts Chevaroy), oct. 1945. Brachyophidium rhodogaster Wall 4 ex. dont 1 jeune — Kodikanel ; Chola des Tigres, 25 mai 1943 et 28 juin. Ces échantillons sont conformes à la description de l’auteur ; la constance de leurs caractères particuliers ne permet pas d’admettre l’opinion de Miss J. B. Procter 1 qui proposait de rapporter l’espèce rhodogaster au genre Platyplectrurus. F. Wall, dans une note posté- rieure à celle de Miss Procter 2 discuta, avec raison, les objections de celle-ci en vue du maintien du genre Brachyophidium. Plectrurus madurensis Bedd. 5 ex. Kodikanel, 18 juin 1943 et 1 ex. ThoEovaraï, 1710 m., 15 r.ov. 1943. Chersydrus granulatus Schn. 2 ex. Bombay. Gerardia prevostiana (Eyd. et Gervais) 2 ex. Bombay, 21 oct. 1945. Chez un exemplaire, la frontale est aussi longue que sa distance de l’extrémité du museau, la loréale est aussi haute que longue. Les ventrales montrent une teinte gris-ardoisé uniforme, la plupart d’entre elles ont, de chaque côté, une tache claire de la même teinte que celle des 3 rangs externes d’écailles. Lycodon aulicus L. 1 ex. £ Kurduvadi. Lycodon travancoricus (Bedd). 3 ex. Yercaud. Lycodon flavimaculatus 1 ex. Kurduvadi. Coronella brachyura (Günther) 2 ex. Kurduvadi. Oligodon juglandifer (Wall) 1 ex. Dentam (Sikkim) sept .1943. Oligodon arnensis (Shaw) — 2 ex. dont 1 jeune — Kurduvadi, 14 nov. 1945. Oligodon subgriseus Dum. Bibr. 1 ex. Kurduvadi, 3 avril 1931. Oligodon venustus (Jerd.) 2 ex. Kodikanel, juillet 1945. Rhabdophis stolatus (Lin.) 2 ex. Kodikanel, 17 juin 1943. Rhabdophis platyceps (Blyth) 1 ex. Dentam (Sikkim), sept. 1943. Sibynophis subpunctatus (Dum. Bibr.) 1 ex. jeune, Kurduvadi, août 1936. Sibynophis collaris (Gray) 1 ex. sans localité, 27 sept. 1943. Zamenis jasciolatus (Shaw) 1 ex. Kurduvadi. Elaphe helena (Daudin) 1 ex. adulte. Atakatti (Monts Anaïmalaï), sept. 1945 et 1 ex. jeune, Kurduvadi, oct. 1945. Macropisthodon plumbicolor (Cantor) 1 ex. q Kurduvadi, oct. 1945. Helicops schistosus Daudin 1 ex. Pondichéry, 17 décembre 1945. Cet individu ne présente que 17 écailles autour du corps. Boiga cyclonensis (Günther) 2 ex. Yercaud, oct. 1945 et 1 ex. Kodikanel, juin 1945. * 1. Ann. Mag. Nat. Hist. London, Série 9, vol. XIII. 1924, p. 141. 2. Loc. cit., vol. XIV, 1924, p. 200. 59 — Boiga trigonata (Schneid.) 5 ex. dont 1 jeune, Kurduvadi, septembre et octobre 1945. Dryophis dispar (Günth.) 1 ex. route entre Kodikanel et Pombarai. . Cerberus rhynchops Schneid. 5 ex. Bombay, 30 octobre 1945. Calliophis trimaculatus (Daud.) 2 ex. Kurduvadi, 30 novembre 1929. Calliophis nigrescens (Günther) 1 ex. sans localité. Calliophis maculiceps (Günther) 1 ex. Yercaud, oct. 1945. Trimeresurus macrolepis Beddome. 1 ex. au-dessus de Valporaï, 10 juil- let 1945. Amphibiens 1. Rana beddomii (Günther) 1 ex. Kodikanel. Rhacopliorus maculatus (Gray) 1 ex. Ile de Salsette, Bombay. Rhacophorus pleurostictus (Günth.) 1 ex. Kodikanel. t Philautus leucorhinus (Licht. et Marts) 4 ex. Kodikanel. Philautus variabilis (Günther) 5 ex. Kodikanel. 1. Les Amphibiens ont été déterminés par M. Jean Guibé. Laboratoire de Zoologie , (Reptiles et Poissons) du Muséum. — 6) — Sur trois exemples, observés chez les Téléostéens, D'UN PHÉNOMÈNE MORPHOGÉNÉTIQUE D'ATTRACTION RÉCI- PROQUE ENTRE ÉLÉMENTS PAIRS DU SQUELETTE Par Paul Chabanaud. Les recherches cI’Emelianov 1 ont mis en évidence l’attraction exercée, au cours de la morphogenèse, par la-chorde sur le mésen- chyme, attraction d’où résulte la formation des éléments constitutifs des vertèbres — en premier lieu le centrum (demeurant, chez les Téléostéens, à l’état de périchorde), ensuite l’arc neural (« arc supé- rieur ») et l’arc hémal (« arc inférieur »). Parfois — e. c. Clupeidae 2, Salmonidae 3 — les 2 demi-arcs neuraux des vertèbres abdominales antérieures conservent, durant la vie entière de l’animal, une com- plète indépendance réciproque et la neuracanthe de ces vertèbres est alors représentée par 2 hémineuracanthes. De l’avant- vers l’arrière, les hémineuracanthes de chaque sclérotome se rappro- chent progressivement l’une de l’autre et finalement se coossilient, constituant la neuracanthe impaire et médiane, dont la présence est constante dans tous les métamères postérieurs. En général, les 2 demi-arcs hémaux conservent, dans tous les métamères abdominaux, leur indépendance réciproque ; ce qui ne se produit jamais dans les métamères caudaux. Orienté plus ou moins transversalement, dans les métamères abdominaux antérieurs, chaque demi-arc hémal, à mesure qu’il s’éloigne du crâne, se rap- proche progressivement du plan de symétrie bilatérale. Lorsque les 2 demi-arcs hémaux sont parvenus au maximum de leur rappro- chement réciproque, ils s’orientent parallèlement au plan de symé- trie bilatérale et c’est alors que peut se constituer un arc hémal complet. Cet arc hémal complet existe à toutes les vertèbres cau- dales, excepté la ou les vertèbres uroptérygiophores (vertèbres ter- minales du rhachis), mais il n’est pas sans exemple dans les métamères abdominaux postérieurs 4. La formation des arcs hémaux abdominaux s’effectue suivant 2 modes différents, dont la valeur systématique n’excède ordinaire- 1. Zool. Jahrb., Anat., 60, 1935, et 62, 1937. 2. Chabanaud, C. R. Acad. Sci., 215, 1942, p. 203. 3. Bruch, Abh. Senckenb. Naturf. Ges., 4, 1862-1863. 4. Divers auteurs considèrent les arcs hémailx abdominaux complets comme appar- tenant à des vertèbres caudales, surplombant la cavité splanchnique ; d’autres sont d’un avis contraire. Cfr Rauther, 1929, in Bronn’s Tierreich, Echte Fische, p. 379. Bulletin du Muséum , 2e série, t. XIX, n° 1, 1947. \ 61 — ment pas celle d’un caractère de famille ou de sous-famille, ou même celle d’un caractère de genre. L’un de ces 2 modes de fermeture des arcs hémaux abdominaux consiste en un simple rapprochement de l’extrémité distale des 2 demi-arcs de chaque vertèbre ; ces 2 demi-arcs se coossifient directement à ce niveau et de cette coossification résulte la constitu- tion d’une hémacanthe impaire et médiane. L’autre mode de fermeture des arcs en question est moins fré- quent ; il paraît être le plus primitif, à n’en juger que d’après le fait qu’il se manifeste dans des groupes archaïques, entre autres les Clupeoidea et les Cyprinoidea L Toutefois, on le rencontre aussi chez certains Téléostéens dyssymmétriques : les Paralichthodinae et divers Soléiformes. Dans de tels types morphologiques, l’arc se ferme par le moyen d’un pont transversal, qui laisse libre Fig 1. — Clupea harengus. Schème d’une vertèbre abdominale (24e) en vue caudale. Seule est formée l’apophyse transverse du demi-arc hémal (a h) droit. Les demi- arcs neuraux a n ne sont coossifiés, ni entre eux, ni avec le périchorde. l’extrémité distale des 2 demi-arcs. Ce pont résulte de la coosi- fication de 2 apophyses transverses, naissant respectivement de chaque demi-arc et se développant en sens contraire l’une de l’autre. Selon mes propres observations sur Clupea harengus L. 2, il arrive assez fréquemment que, seul, l’un des 2 demi-arcs donne naissance à l’apophyse transv.erse, l’autre demi-arc s’en montrant encore dépourvu ; le pont ne se forme alors que dans le métamère suivant. En pareil cas, l’apophyse du demi-arc droit ou gauche ne dépasse jamais le plan de symétrie bilatérale ; elle ne pénètre donc pas dans celui des 2 hémisomes qui ne lui a pas donné naissance. La constitution des arcs neuraux et celle des arcs hémaux semblent donc bien résulter d’une attraction réciproque entre les demi-arcs 1. Rauther, op. cit., p. 379, eff. 314. 2. Chabanaud, op. cit. d’un même métamère, attraction qui se manifeste passé la période mésenchymateuse. Rien n’empêche que la fermeture des arcs neuraux s’effectue immédiatement en arrière du neurocrâne. En revanche, c’est à la présence de la masse viscérale qu’il convient d’attribuer, pour une large part, l’indépendance réciproque des demi-arcs hémaux, ceux-ci ne pouvant se rapprocher du plan de symétrie bilatérale et s’unir l’un à l’autre qu’autant que le permet la réduc- tion de l’encombrement splanchnique. Chez les Soleidae, certains éléments du neurocrâne paraissent être le siège de phénomènes d’attraction réciproque, que révèlent les bouleversements infligés, par la migration oculaire, à la partie rhinophthalmique de ce complexe. Durant les stades symétriques, alors que toute ossification est encore en expectative ou seulement à ses débuts, les parties conjonc- tives ou chondrales, respectivement destinées à donner naissance aux 2 frontaux et aux 2 parethmoïdes, occupent, à l’égard des yeux, la situation qui leur est habituelle dans les groupes non dyssymmé- triques : de part et d’autre du neurocrâne, chaque futur frontal borde dorsalement l’orbite concomitante et chaque futur pareth- moïde forme la majeure partie de la paroi antérieure de cette orbite. La migration oculaire terminée et les os une fois formés, le septum interorbitaire, intégralement constitué par les 2 frontaux, est laminé à l’extrême ; la partie superficielle de ce septum appartient alors exclusivement au frontal zénithal, inhérent à l’orbite fixe, frontal dont le côté morphologiquement latéral se trouve seul en contact avec les téguments 1. Le frontal nadiral, connexe à l’orbite migratrice, est refoulé en profondeur. Ainsi disposés côte à côte, les 2 frontaux — ou, plus précisément, leur processus interorbitaire — se trouvent en position dorsale, par rapport à l’œil fixe (œil droit), mais en position ventrale, par rapport à l’œil migrateur (œil gauche). A leur extrémité rostrale, les 2 frontaux sont à peu près exclusive- ment réduits aux seules parois du canal supraorbitaire ; ils n’en conservent pas moins leur contact avec le dermethmoïde. Ni le parethmoïde nadiral, ni le parethmoïde zénithal ne sont déplacés par la migration ovulaire ; chacun d’eux borde rostrale- ment l’orbite concomitante et forme la majeure partie, parfois même la totalité de la périphérie du foramen olfactif, cette péri- phérie étant complétée, dans le premier cas, par le dermethmoïde ou par lé vomer. Inopérante, eu égard à la position normale de chaque pareth- moïde, par rapport aux éléments environnants du crâne rhinoph- 1. Les Soleidae sont dextres. Dans ces organismes, l’orbite fixe et, avec elle, tout ce qui est dit zénithal appartiennent à l’hémisome ontogénétiquement droit ; l’orbite migratrice et tout ce qui est dit nadiral, à l’hémisome ontogénétiquement gauche. 63 — thalmique, la migration oculaire n’en exerce pas moins une influence considérable sur la morphologie de ces deux os enchondraux. Le parethmoïde nadiral s’hypertrophie ; il se développe dans tous les sens, mais perd tout contact avec le frontal également nadiral. Or, bien que n’occupant plus qu’un position latérale, par rapport à l’orbite migratrice, le parethmoïde nadiral n’en est pas moins susceptible de doter cette orbite d’une paroi rostrale, plus ou moins complète. Cette paroi orbitaire est formée par une apophyse trans- verse, qui, tantôt rudimentaire, tantôt considérablement développée, naît de la partie la plus dorsale du parethmoïde et non de la partie latérale de cet os, partie qui, dans les formes symétriques, s’inter- pose entre l’orbite et la capsule nasale. Orientée vers le septum inter- Fig. 2. — Schème composite de la paroi antérieure des orbites osseuses d’un Percoïde symétrique, a l , apophyse lacrymale des parethmoïdes ; c a, canal suparorbitaire, inclus dans les frontaux ; D E, dermethmoïde ; F d, frontal droit ; F g, frontal gauche ; n o l d, nerf olfactif droit ; n o l g, nerf olfactif gauche ; P E d, parethmoïde droit ; P E g, parethmoïde gauche ; P S , parasphénoïde ; V O vomer. orbitaire, cette apophyse transverse pourrait être envisagée — si ce n’était forcer les mots — comme un souvenir du contact perdu entre le parethmoïde nadiral et le frontal du même hémicràne. Quant au parethmoïde zénithal, il subit une réduction dont l’in- tensité compense, en quelque sorte, l’hypertrophie de son homologue nadiral. Demeurant invariablement en connexion avec le frontal concomitant, avec le dermethmoïde et, souventes fois, avec le vomer, ce parethmoïde zénithal perd presque toujours son contact habituel avec le parasphénoïde, auquel ne le rattache plus qu’un tractus conjonctif de longueur variable et rarement assez indivi- dualisé pour se classer dans la catégorie des ligaments. La partie latérale de ce parethmoïde zénithal demeure interposée entre l’orbite fixe et la capsule nasale concomitante ; mais cette partie latérale se réduit à une sorte de trabécule orienté dorso-ventralement et qui s’incurve plus ou moins fortement, de manière à circonscrire, du moins en partie, la foramen olfactif. Lorsque l’incurvation de ce 64 — trabécule est nulle ou seulement très faible, son extrémité ventrale — extrémité qui, dilatée à divers degrés, forme l’élément infracapsu- laire de l’os * — se trouve à proximité de l’aile zénithale du parasphé- noïde. Il arrive que le parethmoïde en question tende à devenir annulaire ; en pareil cas, l’extrémité morphologiquement ventrale de son trabécule latéral remonte dorsalement et entre en contact avec le frontal nadiral, à proximité de l’élément supracapsulaire, soudé au frontal zénithal. La forme annulaire du parethmoïde zénithal paraît être déterminée par une attraction vers le septum interorbitaire ; mais cette con- formation peut aussi résulter d’une influence exercée par le nerf olfactif. Cette courte suture entre le frontal nadiral et le parethmoïde zénithal constitue l’une des particularités les plus inattendues de la morphologie anatomique des Téléostéens dyssymmétriques. Toute- fois, du point de vue qui nous occupe, le fait le plus intéressant consiste en ce qui suit. Lorsque se réalise la suture entre le parethmoïde zénithal et le frontal nadiral, celle des 2 faces de ce frontal qui est tournée vers l’orbite fixe s’augmente d’une petite protubérance, à laquelle s’at- tache le parethmoïde. Or, l’atrophie du parethmoïde zénithal est parfois si intense que l’os se trouve réduit à son seul élément supra- capsulaire, appliqué contre le frontal zénithal, le trabécule préorbi- taire et l’élément infracapsulaire faisant totalement défaut. Cette circonstance n’empêche pas toujours le frontal nadiral de se montrer en possession de sa protubérance spéciale, bien que celle-ci soit devenue sans objet. La formation de la protubérance en question et la suture entre le parethmoïde zénithal et le frontal nadiral sont autant de phénomènes exceptionnels, plutôt individuels que spécifiques. Au cours de l’étude de nombreux crânes, appartenant à plus de 16 espèces différentes, je n’ai constaté la présence de la protubérance du frontal nadiral que chez 3 individus et cela, dans les conditions suivantes : Solea solea (L.), parethmoïde complet et soudé au frontal nadiral ; Mono- chirus hispidus Rafinesque et Zevaia azevia (Capello), parethmoïde incomplet et sans rapport avec le frontal nadiral. Pour exceptionnelle que soit la formation de la protubérance du frontal nadiral, l’important est que cette formation se réalise, non seulement dans le cas d’un contact avec le parethmoïde zénithal, mais encore en l’absence de ce contact. Du fait que, ni l’apophyse préorbitaire du parethmoïde nadiral, ni la protubérance spéciale du frontal nadiral ne sont d’origine embryonnaire, puisque ni l’une, ni l’autre ne sauraient exister chez l’animal encore à l’état symétrique, ces 2 formations osseuses, néces- sairement postérieures en date au phénomène de la migration / — 65 — oculaire, paraissent engendrées par une attraction exercée à dis- tance. En ce qui concerne l’apophyse préorbitaire du parethmoïde nadiral, l’attraction serait exercée par le frontal nadiral. Quant à la formation de la protubérance spéciale de ce frontal, c’est évidem- ment à l’élément infracapsulaire du parethmoïde zénithal qu’il convient de l’attribuer. Remarquons, cependant, que l’hypothèse du rôle du frontal nadiral comme cause déterminante de la formation de l’apophyse préorbitaire du parethmoïde nadiral a contre elle la présence d’une nappe de puissants ligaments qui, s’insérant sur la partie dorsale du parethmoïde et jusque sur son apophyse transverse, s’attachent, d’autre part, à l’érisme épicranien h Cette objection perd singulière- Fig. 3. — Schème composite de l’extrémité antérieure de la région orbitaire du neu- rocrâne d’un Soléidé adulte, a p o, apophyse préorbitaire du parethmoïde nadiral (gauche) ; F n, frontal nadiral, muni de sa protubérance adaptative * ; F z, frontal zénithal (droit), contenant, comme le frontal nadiral, le canal supraorbitaire ; o r f, orbite fixe (droite) ; o r m, orbite migratrice (inhérente à l’hémisome gauche) ; P E n, parethmoïde nadiral ; PE z, parethmoïde zénithal, circonscrivant le foramen olfactif et se trouvant, par son élément infra-capsulaire, en contact avec la protubé- rance du frontal nadiral. Les autres symboles, comme dans la fig. 2. Le tracé en traits interrompus indique la direction suivant laquelle s’oriente fréquemment le trabécule préorbitaire du parethmoïde zénithal. ment de sa valeur, si l’on tient compte du fait que, chez certaines espèces — Euryglossa orientalis (Bloch-Schneider) entre autres — cette apophyse transverse atteint une longueur telle que son extré- mité distale, surplombant les frontaux, dépasse le plan virtuel de symétrie bilatérale, plan dans lequel se trouve intégralement com- pris l’érisme épicranien. Quoi qu’il en soit, la formation de la protubérance adaptative du frontal nadiral n’apparaît justiciable d’aucune interprétation, autre que celle qui vient d’être proposée. La formation de cette protubérance et celle de l’apophyse pré- 1. Bull. Inst. Océanogr., 555, p. 4, efî. 1, er. Bulletin du Muséum , 2e série, t. XIX, n° 1, 1947. 5 — 66 — orbitaire du parethmoïde nadiral ne pourraient-elles être considérées comme autant de réactions de l’organisme en faveur du rétablisse- ment, entre les 2 hémisomes, de l’équilibre, cause ou effet de la symétrie bilatérale de la presque totalité de Métazoaires, mais rompu, chez les Téléostéens dyssymmétriques, par le phénomène de la migration oculaire ? A quelque groupe qu’il appartienne, l’animal vivant se présente comme un tout complet, dont les parties constitutives sont rendues solidaires les unes des autres par le jeu des interactions physiolo- giques. Si tant est qu’elles existent, les attractions à distance entre certains éléments morphologiques, homologues ou non, ne revêt aucun caractère mystérieux et tout finalisme leur demeure étranger ; il se pourrait que ces attractions réciproques soient à l’origine des coaptations, généralement d’une si difficile interprétation causale, mais dont il ne saurait être cependant impossible d’élucider le mécanisme. Remarque. — Les schèmes composites qui font l’objet des figures 2 et 3 n’ont d’autre but que de montrer, le plus clairement possible, les rapports dans lesquels se trouvent entre eux les principaux éléments squelettiques dont se compose la partie du neurocrâne considérée. Ces schèmes sont dits composites, parce qu’il y est figuré certaines des par- ties du neurocrâne qui sont placées au-delà de la coupe théorique et d’autres, en de-deça. Ni la forme du complexe, ni celle des os ne sont respectées. Laboratoire des Pêches ei Productions coloniales d'origine animale du Muséum . — 67 — Révision des types de Myctophidés (Scopélidès) du Muséum Par Rolande Estève. Depuis les travaux de Raffaele (1889) et de Lütken (1892), la distinction des espèces de Myctophidés est fondée exclusivement sur la disposition des photophores. Toutes les descriptions anté- rieures, où il n’est tenu aucun compte de ces organes, sont par conséquent défectueuses. Une révision générale de leurs types s’impose si l’on veut éviter de les considérer comme nomina nuda. Taning, Parr, Norman, etc., ont revu et confronté plusieurs de ces types. Les collections du Muséum de Paris renferment les types de Risso, Cuvier et Valenciennes, Moreau qui n’avaient jamais été réétudiés jusqu’ici et dont le présent travail fera connaître l’identification. Types de Serpa ( sive Gasteropelecus) humboldti Risso (1810, 1820) et de Scopelus humboldti Cuvier (1817), Cuvier et Valen- ciennes (1849). Les 3 spécimens ont été envoyés par Risso à Cuvier qui les prit pour types du genre Scopelus. Ils ont servi ensuite à Valenciennes qui commence ainsi la description de Scopelus humboldti : tu Je suis bien sûr de la détermination de cette espèce, puisque je la donne d’après les exemplaires qui ont servi à M. Cuvier lorsqu’il a établi le genre dont nous nous occupons. Ils avaient été envoyés au Cabinet par M. Risso, qui les donnait pour types de la Serpe Ilumboldt. » En réalité, les 3 spécimens appartiennent à l’espèce Myctophum punctatum Rafinesque (1810). Il en résulte que l’espèce Scopelus ou Myctophum humboldti de tous les ichthyologistes antérieurs à 1889 (date initiale d’emploi des photophores en systématique) tombent en synonymie de Myctophum punctatum Rafinesque. L’erreur commise par tous ces auteurs, depuis Risso, est due à ce que le nombre de rayons dorsaux et anaux sont sensiblement les mêmes chez les deux espèces. La distinction ne pouvait être faite que d’après les photophores. , Quel nom doit-on donner désormais à l’espèce Myctophum hum- boldti de Raffaele (1889), de Lütken (1892) et de tous les auteurs postérieurs à ces derniers ? Une première solution consisterait à imaginer un nom nouveau, ce qui risquerait d’introduire un trouble Bulletin du Muséum , 2e série, t. XIX, n° 1, 1947. — 68 — supplémentaire dans la nomenclature. Une seconde solution, celle que nous adoptons ici, consiste à désigner l’espèce de la façon sui- vante : Myctophum humboldti (non Risso) Raffaele (1889). Cotypes de Scopelus (Myctophum) pterotus Alcock (1890). Les 4 spécimens répondent à la définition actuelle de Myctophum pte- rotum, bien que la description originale, heureusement complétée il est vrai par une figure publiée par Alcock en 1896, tienne insuffi- samment compte des photophores. Types de Scopelus crocodilus Cuvier et Valenciennes (1849). Ces auteurs s’expriment d’une manière assez ambiguë. Ils disent en effet, à quelques lignes d’intervalle : « M. Risso a étiqueté lui-même le poisson que nous décrivons, comme sa Serpe crocodile », et « Nos individus... ont été rapportés de Nice par M. Laurillard. » La des- cription correspond à ces derniers exemplaires. Le premier, pro- venant de Risso, n’existe plus dans les collections du Muséum. Les 2 exemplaires envoyés par Laurillard doivent être rapportés à l’espèce Lampanyctus elongatus (Costa) (1844). Il en résulte que l’espèce de Cuvier et Valenciennes tombe en synonymie de cette dernière et est bien distincte du vrai Scopelus crocodilus de Risso, si facilement reconnaissable à sa grande taille et à son aspect, comme le montre la figure même de Risso. Types de Scopelus pseudocrocodilus Moreau (1891). Pour avoir cru sur parole Cuvier et Valenciennes, Moreau (1881) a confondu l’espèce Scopelus crocodilus de ces auteurs avec celle de Risso. Bellotti (1888) le lui ayant faire remarquer, Moreau (1891) a désigné l’espèce de Cuvier et Valenciennes sous le nom de Sco- pelus pseudocrocodilus. Il en résulte que cette espèce, dont les types ont d’ailleurs été réexaminés par nous, tombe en synonymie de Lampanyctus elongatus (Costa). Types de Scopelus bonapartii Cuvier et Valenciennes (1849). Ces auteurs sont persuadés que leurs spécimens types (dont il ne reste plus qu’un à l’heure actuelle) se rapportent au Lampanyctus bonapartii de Bonaparte (1840) ( Nyctophus bonapartii Cocco). Ils font toutefois remarquer l’existence d’une épine sourcilière dont Bonaparte n’a pas parlé. Cette épine indique justement que l’espèce de Cuvier et Valenciennes est en réalité synonyme de Lampanyc- tus maderensis (Lowe) (1839), ce que confirme en tous points la détermination que nous avons faite du type susbistant. En résumé : Scopelus ou Myctophum humboldti des auteurs antérieurs à 1889 *= Myctophum punctatum Rafinesque. Scopelus ou Myctophum humboldti des auteurs à partir de 1889 = Mycto- phum humboldti (non Risso) (Raffaele). — 69 — Scopelus crocodilus (non Risso) Cuvier et Valenciennes = Lampa nyctus elongatus (Costa). Scopelus pseudocrododilus Moreau — Lampanyctus elongatus (Costa) Scopelus bonapartii (non Cocco) Cuvier et Valenciennes = Lampa nyctus maderensis (Lowe). BIBLIOGRAPHIE Alcock (1890). Ann. Mag. Nat. Hist., (6) VI. Bonaparte (1840). Fauna italica, Pesci, III. Costa (1844). Fauna Regno Napoli, Pesci, I. Cuvier (1817). Règne animal, éd. I, II. Cuvier et Valenciennes (1849). Hist. Nat. Poiss., XXII. Lowe (1839). Proc. Zool. Soc. London, VIL Lütken (1892). Kgl. Dansk. Vidensk. Selsk. Skrif., (6), VIL Moreau (1881). Hist. Nat. Poiss. France, Moreau (1881). Hist. Nat. Poiss. France, III. Moreau (1891). Suppl. Hist. Nat. Poiss. France. Raffaele (1889). Mitth. Zool. Stat. Neapel. Rafinesque (1810). Indice Ittologia Siciliana. Risso (1810). Ichthyologie de Nice. Risso (1820). Mem. R. Acc. Sc. Torino, XXV. Laboratoire de Zoologie (Reptiles et Poissons) du Muséum. Essai d’analyse biométrique des genres Cyprinus ET CARASSIUS Par André Barets. Les genres Cyprinus Linné et Carassius Nilsson constituent un sous-groupe homogène de la famille des Cyprinidés, que la présence simultanée des deux caractères suivants suffît à distinguer de l’en- semble du reste de la famille : anale courte (A : II- III, 5-6), dorsale longue (D : II-IV, 16-22). La distinction entre les deux genres ne présente aucune difficulté et se trouve basée essentiellement sur les caractères que voici : présence de deux paires de barbillons chez le premier, absence de barbillons chez le second ; formules dentaires pharyngiennes : 3 + 1+1 chez le premier, 4 chez le second. Nous établirons que le nombre des vertèbres et celui des écailles sur la ligne latérale suffisent aussi à distinguer les deux genres puisqu’ils sont égaux respective- ment à 35-37 et 37-39 dans le premier genre, contre 27-32 et 28-35 dans le second. Par contre, les caractères métriques, notamment le rapport de la hauteur à la longueur du corps, paraissent n’avoir aucun intérêt. Tandis que le genre Cyprinus ne renferme en Europe que la seule espèce C. carpio Linné, le genre Carassius comporte deux formes distinctes, mais auxquelles les auteurs n’accordent pas la même valeur : le carassin ordinaire, Carassius carassius Linné, et le carassin doré dénommé, suivant les auteurs, C. auratus Linné ou C. carassius var. auratus Linné. L’hybridation entre les genres Cyprinus et Carassius est possible et fournit une forme dont la nature hybride n’a pas été reconnue de suite par tous les auteurs, beaucoup la considérant comme une espèce distincte, Cyprinus kollari Cuvier et Valenciennes. L’hybride, tant au point de vue des barbillons qu’à celui de la formule dentaire présente des caractères intermédiaires (et d’ailleurs fluctuants dans de larges limites) entre ceux des genres Cyprinus et Carassius. Deux problèmes semblaient surtout intéressants à étudier sous l’angle de la biométrie : d’une part, la recherche d’une confirmation du caractère hybride de la carpe de Kollar, d’autre part, la question de savoir si un autre caractère que la couleur pouvait apporter une distinction entre le carassin ordinaire et le carassin doré. En dehors des caractères concernant les barbillons et la structure Bulletin du Muséum , 2e série, t. XIX, n° 1, 1947. — 71 - des dents pharyngiennes, seuls le nombre des vertèbres et celui des écailles sur la ligne latérale nous ont paru présenter un intérêt certain en tant qu’élément de distinction. Comme, d’autre part, ces caractères se prêtent bien à une recherche statistique, nous avons étudié à ce double point de vue un certain nombre de spéci- mens des différentes formes énumérées plus haut et appartenant à la collection du Muséum national d’ Histoire naturelle. L’étude des différents résultats, traduits par les graphiques ci- joints, nous conduit aux considérations suivantes : 1° L’étude individuelle des résultats numériques (que nous ne reproduisons pas ici) montre que le caractère « nombre des écailles » subit les mêmes fluctuations que le caractère « nombre des vertèbres » et garde une valeur légèrement supérieure ; les résultats donnés par les deux courbes seront donc similaires. Cependant, le caractère « nombre des écailles » se distingue par une plus grande amplitude de fluctuation (carassin, carpe de Kollar) et les indications qu’il pourra nous donner seront donc moins précises que celles données par le caractère « nombre des vertèbres ». 2° Les courbes concernant les deux genres sont nettement dis- tinctes et sans aucun domaine commun : les caractères « nombre des vertèbres » et « nombre des écailles sur la ligne latérale » (surtout le premier) constituent donc à eux seuls une excellente distinction générique. 3° Il faut remarquer l’homogénéité remarquable de l’espèce C. carpio malgré l’amplitude de ses variations externes, soulignée par la faible variabilité des deux facteurs étudiés (courbes étroites de base et à un seul sommet). 4° Il faut remarquer, par opposition, la grande variabilité de ces mêmes facteurs dans les courbes concernant les carassins. Plus remarquable encore est l’allure de ces courbes qui montrent deux maxima bien nets, le premier correspondant au carassin doré, le second au carassin ordinaire. Il en résulte que le carassin doré n’ap- paraît passeulement comme une variété ex colore du carassin ordi- naire, mais que l’on peut le considérer comme une espèce secondaire, c’està-dire en voie de séparation de l’espèce principale. 5° Chez des individus ramassés, monstrueux, de C. auratus, nous avons trouvé, pour le nombre des écailles, des valeurs inférieures à 28 et descendant jusqu’à 22. Nous avons représenté ces valeurs par un pointillé, étant donné le caractère artificiel de telles formes. Considérant le parallélisme entre les deux caractères, la question se posait alors de savoir si une réduction analogue se produisait dans le nombre des vertèbres. Malgré la difficulté de compter, dans de telles formes, les vertèbres avec précision (elles sont très tassées les unes 72 — contre les autres et extrêmement déformées), nous avons trouvé le chiffre de 27 chez un spécimen comportant 24 écailles sur la ligne atérale. Si l’on tient compte du fait très général que le nombre des écailles, chez un individu, est normalement supérieur à celui des Courbes de fluctuation des vertèbres et des écailles dans les genres Cyprinus et Caras- sius : A-Carassius carassius (à droite), Carassius auratus (à gauche). B-Hybride. C-Cyprinus carpio. vertèbres, nous croyons que le fait de trouver ici 24 écailles pour 27 vertèbres indique que le nombre de ces dernières ne s’abaisse jamais autant que celui des écailles et est moins sujet, somme toute, à la variation. 6° Les courbes concernant la carpe de Kollar, exactement inter- médiaires par rapport aux précédentes, confirment bien la nature hybride de cette forme. Malheureusement, le nombre restreint de spécimens que nous avons pu avoir à notre disposition ne nous a pas permis d’obtenir des courbes extrêmement nettes. On ne peut émettre que comme une hypothèse que les deux sommets de la courbe (surtout visibles pour les écailles) indiquent peut-être une hybridation de la carpe, tantôt avec le carassin ordinaire, tantôt avec le carassin doré. Laboratoire de Zoologie (Reptiles et Poissons) du Muséum. — 74 — Une nouvelle espèce soudanaise de Camerothrombidium (Acarien). c. SUDANENSE N. SP. Par Marc André. L’animal est de couleur rouge sang. L’idiosoma, mesurant 1750 p de long sur 900 p de large, présente dorsalement une pilosité très caractéristique constituée par deux sortes de papilles, toutes portées par un court tubercule tronco- nique. Les unes (fig. 4 et 5), grandes, subglobuleuses (atteignant 200 p de longueur) sont striées longitudinalement par des rangées de Fig. 1. — Palpe maxillaire gauche, face externe. — Fig. 2. Id., face interne. — Fig. 3, tibia et tarse de la lre paire de pattes ( X 125) — Fig. 4 et 5, grandes papilles dor- sales (x 100). — Fig. 6 et_7, petites papilles dorsales (x 100). Bulletin du Muséum, 2e série, t. XIX, n° 1, 1947. — 75 barbules épaisses mais extrêmement courtes dont la longueur augmente vers l’extrémité distale de la papille ; la partie supérieure de cette dernière est hémisphérique et semble formée d’un mucus sur lequel se seraient agglomérés des détritus variés. Ces grosses papilles présentent une fente longitudinale, dont les lèvres sont plus ou moins rapprochées et elles donnent l’impression d’être consti- tuées par l’enroulement en cornet d’un large limbe, en forme de triangle à base tournée vers le haut. Les autres papilles (fig. 6 et 7), beaucoup plus nombreuses que les premières, plus petites (90 à 100 fi), sont foliiformes et pourvues, sur toute leur surface, d’une fine villosité ; leur dimension s’accroît, jusqu’à atteindre 125 p, vers la partie postérieure du tronc. Aux pattes I, le tarse (fig. 3) est subcylindrique et a une longueur (350 p.) qui atteint presque le triple de sa largeur (110 (r). La lon- gueur du tibia est de 22Î0 \jl. Aux palpes maxillaires (fig. 1 et 2), le 4e article (tibia) présente, sur sa face dorso-interne, deux peignes : l’antérieur se compose de 7 épines dont la première, extrêmement forte, constitue un ongle accessoire ; le postérieur est formé de 4 épines ; en outre on observe un peigne interne comprenant une dizaine de soies implantées sans ordre. Sur la face externe de ce 4e article il existe deux épines qui s’insèrent près de la base du tarse (tentacule) ; ce dernier est de forme cylindrique allongée. L’unique exemplaire constituant cette nouvelle espèce a été recueilli en juillet 1945 par M. Delamarre, dans l’humus recou- vrant le sol de la forêt du Banco (Côte d’ivoire). Laboratoire de Zoologie du Muséum. - 7G — Observations sur les Acariens (io° série) Par F. Grandjean. I. Sur l’homologie des articles terminaux DE LA MANDIBULE ET DES PATTES. On admet très généralement que l’article terminal, ou distal, de la mandibule, c’est-à-dire le doigt mobile de la pince mandibulaire, appelé aussi mors mobile, ou mors inférieur, chez les Acariens, est l’homologue d’un tarse pédieux. Jusqu’ici j’ai accepté cette opinion faute de temps pour la discuter. Maintenant si nous cherchons sur quoi elle est fondée nous ne trouvons rien qui nous satisfasse. La question est difficile car les mandibules n’ont le plus souvent que 2 ou 3 articles. Pour faire de justes comparaisons entre ceux-ci et ceux des pattes, beaucoup plus nombreux, il faudrait donc étudier très attentivement et faire inter- venir tous les caractères, en particulier la musculature avec ses tendons. Cela ne semble pas avoir été fait. Un autre point capital est qu’il faudrait considérer l’ambulacre, quand il est simple, comme un article normal de l’appendice primitif au lieu de supposer a priori, sans même le dire, qu’il manque à la mandibule. Oudemans par exemple (9, p. 639), à propos d’un Uropode ( Paulitzia africana Oud.) qui aurait 6 articles à sa mandibule, déclare ces articles homo- logues des 6 articles normaux d’une patte et les désigne par coxa, trochanter, fémur, génual, tibia- et tarse après une discussion où l’ambulacre n’est pas mentionné. Supprimer l’ambulacre est une faute d’autant plus grave que c’est lui, pourvu qu’il soit simple (l’ambulacre simple étant défini plus loin), qui doit être présumé homologue de la pince mandibulaire. Mais de quels arguments disposons-nous ? Chez les Acariens actinochitineux nous avons un argument très favorable qui est l’identité de structure entre un doigt mobile et un ambulacre simple. J’ai décrit la structure ambulacraire aux pattes dans des publi- cations antérieures auxquelles je renvoie (6 et 8). On y trouve la signification des termes employés dans le présent travail, sauf celle de l’ambulacre simple ou composé : Un ambulacre est simple quand il n’y a pas de prétarse. Il est alors formé par la griffe (qui est la pièce basilaire et les ongles implantés sur elle), les deux tendons ts et ti, releveur et abaisseur, et la peau Bulletin du Muséu , 2e série, t. XIX, n° 1, 1947. 77 — épiostraçale qui entoure la pièce basilaire. Cette peau s’attache en avant à la base des ongles. Un ambulacre est composé quand il y a un prétarse, c’est-à-dire une partie antérieure (distale) du tarse qui est articulée sur la partie postérieure (proximale) du même tarse, l’articulation étant d’ordi- naire une simple zone à chitine souple et élastique, traversée par les deux tendons ts et ti de la griffe, et déformable sous l’action de ces tendons L Le prétarse est une portion antérieure de tarse qui s’est différenciée secondairement. Il peut être d’une seule pièce ou divisé en plusieurs articles. L’ambulacre composé est la somme d’un prétarse et d’un ambulacre simple 1 2. Ceci posé, qu’il y ait ou non un prétarse, nous n’avons plus qu’à comparer le doigt mobile de la mandibule à un ambulacre simple. Le doigt mobile est essentiellement formé d’une partie centrale et distale en actinochitine, enchâssée à sa base dans une pièce ecto- stracale amorphe. La zone actinochitineuse est l’axe d’un poil hypertrophié (1, p. 120 et 121, fig. 1 D). Autour d’elle la couche externe de ce poil, en chitine dure, porte en général de fortes excrois- sances à son bord supérieur. Ce sont les dents du mors mobile. La pièce ectostracale est pourvue à l’arrière d’une paire de surfaces concaves (cavités cotyloïdes) qui s’articulent à une paire de condyles très saillants portés par le corps mandibulaire ou plus généralement par l’avant-dernier article de la mandibule. Une ligne idéale qui joindrait les deux condyles est l’axe (transversal) autour duquel peut tourner le doigt mobile. La rotation est commandée par 2 gros ten- dons qui partent, l’un en haut (ts), l’autre en bas (ti), de la pièce ecto- stracale, de sorte qu’ils sont antagonistes, et sur ces tendons, natu- rellement, agissent des muscles. Tout cela ne diffère en rien de la structure d’un ambulacre. La pièce ectostracale est ce que j’ai appelé la pièce basilaire de la griffe. Le poil hypertrophié est l’ongle central. Il suffit, pour passer d’un ambulacre simple à un doigt mobile de mandibule, de supprimer les ongles latéraux (cette régression s’est déjà faite aux ambulacres de beaucoup d’ Acariens) et de faire perdre à l’ongle central sa cour- bure vers le bas. La racine d’un ongle central d’ambulacre est soudée, au moins partiellement, à la pièce basilaire, et cela donne plus de solidité à la griffe. De même, le poil hypertrophié qui constitue toute la partie distale et moyenne d’un doigt mobile est soudé à la partie postérieure ectostracale. Deux sortes de chitine sont en présence. 1 . La partie en baguette des tendons ts et ti est toujours assez longue pour dépas- ser l’articulation prétarsale ; elle dépasse même l’articulation tibio-tarsale à ti. 2. D’après mon texte de 1941 (6‘, p. 423) le prétarse comprendrait l’ambulacre simple. C’est un lapsus. L’ambulacre simple doit toujours être distingué du prétarse auquel il s’attache, de même qu’il doit être distingué du tarse quand il n’y a pas de prétarse. — 7S — Elles ne sont pas mélangées, mais seulement juxtaposées et l’on distingue parfaitement, entre niçois, la limite qui les sépare. J’ai représenté cette limite en R2 sur la figure 1D de mon travail de 1935 (1, p. 121). Les condyles ne se font guère remarquer dans l’orientation latérale. Ils sont placés entre les points d’attache des 2 tendons, plus près de ti que de ts, donnant ainsi au tendon ts un bras de levier plus grand qu’au tendon ti, conformément à la logique, puisque ts ferme la pince et que ti l’ouvre. Parmi mes dessins antérieurement publiés je cite encore, pour montrer clairement les 2 tendons du doigt mobile, celui de Lordalycus peraltus (4, p. 113, fig. IA, IB) 1. Je rappelle aussi le cas des mandi- bules calyptostatiques, où l’on retrouve le schéma fondamental décrit plus haut, y compris les tendons ts et ti, mais sans le poil hyper- trophié (7, p. 323, fig. 2C). Remarquons dans ce cas la persistance de ces tendons, c’est-à-dire leur force, au sens de la priorité, bien qu’ils ne soient plus fonctionnels (l’animal ne se nourrit pas) et que toute la mandibule ait subi une régression considérable. La comparaison d’un doigt mobile et d’un ambulacre simple conduit donc à ce résultat que leurs structures sont identiques. II me semble que l’identité est trop parfaite pour être un effet du hasard. Dire qu’elle s’est réalisée indépendamment de l’homologie parce que ces articles sont tous les deux terminaux, ou, en d’autres termes, l’attribuer à la convergence, ne convient pas car le rôle mécanique d’un ambulacre, pendant la marche, est très différent de celui d’un doigt mobile pendant la manducation ou la saisie des proies. D’ailleurs nous savons que le palpe n’a plus d’ambulacre et que son article terminal, qui est homologue d’un tarse, a gardé les caractères d’un tarse pédieux. Si nous avions comparé le doigt mobile à un tarse il aurait fallu, pour supprimer les différences, supposer d’abord que l’ambulacre attaché primitivement à ce tarse a disparu, puis que ce tarse, dans la régression numérique de ses phanères, n’a conservé qu’un seul poil terminal, devenu un gros calcar, puis que ce calcar s’est soudé par sa racine à l’ectostracum du tarse, puis que ce tarse, bien que son mouvement de rotation par rapport au tibia se fasse aujourd’hui sous l’action d’un seul tendon (inférieur) qui s’attache ventralement à son bord proximal, a aussi possédé un tendon supérieur, ou dorsal, antagoniste du précédent, ce qui implique, naturellement, que les condyles d’articulation entre ce tarse et le tibia ont été médians et non dorsaux. Chacune de ces hypothèses est admissible mais cela fait beaucoup d’hypothèses et il ne pourrait pas être question sérieu- 1. On voit également bien ces tendons sur une figure d ’Opilioacarus segmentatus (2: p. 206, fig. 3D). — 79 — sement d’une analogie de structure actuelle entre les organes com- parés. Je n’ai guère étudié les Acariens anactinochitineux et je n’ajoute que quelques mots à leur sujet. Aucun poil ne paraît être intervenu pour constituer les mors de leur mandibule de sorte que la compa- raison d’un doigt mobile à un ambulacre révèle, à cet égard, une différence considérable 1. On retrouve cependant la même sorte d’articulation et en particulier les deux mêmes tendons ts et ti. La longueur de ces tendons frappe davantage que chez les Acariens actinochitineux parce que, chez ces derniers, la mandibule est généralement courte et à 2 articles tandis qu’ici elle est d’ordinaire longue et à 3 articles. Le tendon ts traverse alors toute la file des articles (Uropodes, Gamases). Il a bien les caractères d’un tendon d’ambulacre. Au total, pour ce qui concerne les Acariens, la comparaison des structures est très favorable à l’homologie entre doigt mobile et ambulacre chez les Actinochitinosi, elle l’est à un moindre degré chez les Anactinochilinosi, et nous n’avons rencontré aucun argu- ment en faveur d’une autre hypothèse. Je crois qu’il faut admettre cette homologie, avec un peu d’hésitation toutefois, parce que notre étude est loin d’être complète. Mais si nous élargissons le débat nous pouvons nous permettre de ne plus hésiter, car l’étude comparative des appendices articulés des Limules (10) et de divers groupes d’ Arachnides (Scorpions, Pseudoscorpions, Télyphonides, etc.) (11) a conduit déjà Vachon à une conclusion semblable. Chez tous ces animaux l’article terminal des pattes ambulatoires, ou posttarse (appelé aussi transtarse et prétarse) a pour homologue le doigt mobile des pinces des pédi- palpes, qui sont les palpes des Acariens, et celui des chélicères, qui sont les mandibules des Acariens. Le posttarse équivaut à ce que j’appelle ambulacre simple. Ceci nous confirme que l’ambulacre pédieux, chez les Acariens, quand il est simple, est un article fondamental. IL La parthénogenèse démontrée pour Platynothrus peltifer (Koch). Dans un travail précédent j’ai énuméré des Oribates sans mâles ou à très forte spanandrie (5, p. 466), donc parthénogénétiques. Les élevages que j’annonçais dans ce travail ont été mis en route et recommencés à plusieurs reprises, mais ils n’ont donné pendant 1. Ce cas est certainement le plus général chez les Arachnides. D’après les observa- lions que j’ai pu faire jusqu’ici les mors des pinces ne sont des poils que chez les Aca- riens actinochitineux. — 80 — longtemps aucun résultat à cause des difficultés matérielles nées de la guerre. Pour la première fois ils viennent de réussir dans un cas, celui de Platynothrus peltifer. Un exemplaire de cet Acarien, appelé n° 3, a été recueilli à la stase tritonymphale, le 28 juillet 1946, aux environs de Périgueux. Je l’ai nourri en cellule, isolément. Il s’est transformé en adulte le 12 août. Cet adulte vierge, toujours isolé en cellule, a commencé de pondre au mois de septembre et ses œufs ont éclos. J’ai observé les premières larves le 26 septembre. Aujourd’hui, le 10 novembre, je compte un peu plus de 50 larves ou protonymphes dans la même cellule et l’adulte est toujours vivant. Je donnerai plus tard des détails sur les conditions de l’élevage lorsque celles-ci me paraîtront bien établies. Un autre exemplaire de la même espèce, dit n° 4, également tritonymphal, recueilli le 3 août dans les mêmes conditions, devenu adulte le 23 août, élevé depuis sa capture comme le n° 3, a confirmé le résultat précédent. Sa famille comprend aujourd’hui une trentaine de larves ou protonymphes. III. L’organe trachéen de la base du palpe. Les organes respiratoires spécialisés (trachées, brachytrachées, saccules) débouchent à des endroits très variés de la surface du corps chez les Acariens actinochitineux. Cette variété ne doit cependant pas nous empêcher de reconnaître que 4 paires d’emplace- ments fondamentaux l’emportent de beaucoup sur les autres par leur fréquence et par le développement des organes qui leur corres- pondent, ceux-ci étant régulièrement de longues trachées. L’une de ces paires d’emplacements, la séjugale, n’appartient qu’aux Oribates et doit être classée à part. Les 3 autres, au contraire, quoi- qu’elles ne coexistent jamais, ont un caractère commun qui est d’être associées de la même façon à l’une des paires d’appendices, savoir la mandibule chez les Prostigmata, les pattes I et III chez les Oribates. Dans les 3 cas la trachée s’ouvre dans le coxa de l’appen- dice, près de l’insertion du trochanter. Chez les Prostigmata c’est du côté paraxial et infère de la mandi- bule, donc tout près du plan de symétrie, qu’il faut chercher le stig- mate. On l’y trouve quand il est simple ou bien on voit partir de cet emplacement primitif une formation superficielle taenidiale d’origine secondaire. Celle-ci est une sorte de rallonge respiratoire capable de devenir un tube complet dans les cas extrêmes et de substituer au stigmate primitif un néo-stigmate placé ailleurs. Chez les Oribates le stigmate s’ouvre toujours dans la paroi, dite cotyloïde, de la cavité qui entoure le trochanter (à I) ou la tige du — 81 — trochanter (à III). Les emplacements I et III ne se correspondent pas au point de vue de l’homologie parallèle mais ils se correspondent très bien au point de vue structural, compte tenu des transformations secondaires qu’ont subies les Oribates, particulièrement les Oribates supérieurs, dans la région où leurs pattes s’attachent à leur podosoma. Occupons-nous seulement de l’emplacement I. Il est juste en avant du trochanter, de chaque côté, donc paraxial et par consé- quent placé comme aux mandibules des Prostigmata. Cette relation suggère qu’aux palpes un emplacement homologue pourrait con- venir à un organe trachéen. Nous connaissons en effet depuis 1936 un premier cas d’existence de cet organe car j’ài signalé à cette époque, chez Pelops acromios, une brachytrachée qui part de l’aisselle du palpe et qui se dirige en arrière (3, p. 87, fig. 10 A, en b. tr.). Le stigmate est du côté paraxial, au bord du coxa. Chez les autres Pelops et Peloptulus on trouve aussi, placés exactement de la même façon, une brachytrachée ou un saccule. Je puis maintenant faire connaître un deuxième cas, celui de Mycobates parmeliae (Mich.) . La même brachytrachée y existe au même emplacement. Elle est plus courte que celle de Pelops acro- mios de sorte qu’on pourrait l’appeler, aussi bien, un saccule allongé. Mycobates n’est pas un proche parent de Pelops. Nous nous trou- vons donc ici, une fois de plus, en présence d’un caractère « salta- toire », réalisé par certains genres et non par d’autres, dans un groupe déterminé, au hasard semble-t-il, c’est-à-dire sans motif discernable, comme s’il s’agissait d’une mutation. Le saccule, la brachytrachée, et même peut-être une trachée palpienne, nous apparaît comme une possibilité d’Oribate supérieur. Un Acarien quelconque de ce groupe aurait eu des chances de l’acquérir au cours de sa phylogénie et il garderait longtemps ses chances dans le futur. La réalisation du phénomène exigerait une rencontre de circonstances dont nous ne savons rien, sinon qu’elle est très peu probable et qu’elle est cependant possible, puisqu’elle a eu lieu chez Pelops et Mycobates. Remarquons, pour finir, que si la réalisation du caractère nouveau nous semble fortuite, le caractère lui-même est bien déterminé. Ce n’est évidemment pas par hasard que l’organe trachéen dont je parle ici est placé comme on pouvait s’y attendre sans l’avoir jamais vu. IV. Au SUJET DE LA DEFINITION DUN GENRE QUAND l’aUTEUR EN A DÉSIGNÉ LE TYPE SOUS UN NOM QUI n’aPPARTIENT VALABLE- MENT qu’a UNE AUTRE ESPECE. Il n’est malheureusement pas rare, en Acarologie, qu’un auteur fondant un genre sur une espèce qu’il choisit comme type, attribue Bulletin du Muséum , 2e série, t. XIX, n° 1, 1947. 6 82 — à cette espèce un nom qui n’est pas le sien. Si ce nom est valable pour une autre espèce, le type légal du genre est-il cette autre espèce, ou l’espèce que l’auteur a désigné à tort par ce nom ? En choisissant la première alternative on juge selon la lettre et c’est à la fois très simple, au moins en apparence, et complètement illogique. Ce serait inadmissible et même absurde dans de nombreux cas, en particulier quand l’auteur, en même temps qu’il fonde son genre, décrit et figure très bien, de telle manière qu’aucune difficulté n’existe pour la reconnaître, l’espèce qu’il choisit pour type, sans faire aucune autre erreur que de la nommer incorrectement. En choisissant la deuxième alternative on juge selon l’esprit. C’est la solution conforme au sens commun. La plupart des Aearologues paraissent l’avoir préférée, mais il y a de nombreuses exceptions. Pour Jacot, par exemple, le nom qui était attribué à l’espèce type fixait seul et dans tous les cas la signi- fication du genre. D’autres auteurs n’ont pas de doctrine et ils adoptent parfois une solution, parfois l’autre, selon les espèces dont ils s’occupent. L’unanimité est donc loin d’être faite et beaucoup de conséquences fâcheuses en résultent pour la taxinomie. Mon opinion personnelle est qu’il faut adopter la deuxième solu- tion parce qu’elle est seule raisonnable. Faut-il cependant l’adopter toujours? On rencontrerait des difficultés. Quelques auteurs, Ber- lese par exemple, en créant leurs genres, ont été parfois très négli- gents. Découvrir leur pensée par tous les moyens, même à travers des omissions et des erreurs, est un travail que je crois excessif de nous imposer et qui n’est d’ailleurs pas assuré d’aboutir. Je crois donc qu’avant d’admettre l’auteur du genre au bénéfice de la deuxième solution nous sommes en droit d’exiger quelque chose de lui et je propose, les Règles internationales ne stipulant rien, d’exprimer ainsi cette exigence : Si un auteur qui crée un genre lui choisit pour type une espèce A qu’il désigne faussement par le nom d’une autre espèce B, l’espèce A est le type pourvu que l’une des conditions suivantes soit remplie : 1. Dans la même publication l’auteur nous donne de A, sous le nom de B, une description formelle ou une figure. 2. Dans la même publication il renvoie à une telle description, ou à une telle figure, faite auparavant par lui ou par un autre auteur. 3. Il ne nous renvoie pas à cette description, ou à cette figure, mais il l’a faite et ses publications antérieures montrent sans ambi- guïté qu’il a toujours désigné A, et seulement A, par le nom de B. Lorsque aucune de ces conditions n’est remplie, le type du genre est l’espèce B. 83 — Par description formelle j’entends une vraie description, directe et particulière, d’un seul tenant, si courte soit-elle, et non pas des caractères de l’espèce exprimés çà et là, à divers propos et en divers lieux, même si ces caractères, une fois rassemblés, suffisaient à la rigueur pour reconnaître l’espèce A. La règle proposée ne vise naturellement qu’à fixer un choix entre les espèces A et B. On remarquera qu’elle n’impose pas une des deux espèces parce qu’elle est mieux décrite que l’autre. Ce n’est qu’après avoir choisi A, ou B, selon cette règle que l’on verra, comme pour n’importe quel autre genre, si la définition de l’espèce choisie est suffisante pour que le genre soit bien défini. Laboratoire de Zoologie du Muséum . Travaux cités. 1. Gbandjean (F.). Observations sur les Acariens (lre série) [Bull. Mus. Ilist. Nat. Paris, 2e série, t. 7, p. 119 à 126, 1935). 2. Id. Observations sur les Acariens (2e série) (Bull. Mus. Hist. Nat. Paris, 2e série, t. 7, p. 201 à 208, 1935.) 3. Id. Les Oribates de Jean-Frédéric Hermann et de son père (Ann. Soc. Entom. France, t. 105, p. 25 à 110, 1936). 4. Id. Quelques genres d’Acariens appartenant au groupe des Endeo- stigmata (Ann. Sc. Nat., Zoologie, 11e série, t. 2, p. 1 à 122, 1939). 5. Id. Statistique sexuelle et parthénogenèse chez les Oribates (C. B. Ac. Sciences, t. 212, p. 463 à 467, 1941). 6. Id. L’ambulacre des Acariens (lre série) (Bull. Mus. Hist. Nat. Paris, 2e série, t. 13, p. 422 à 429, 1941). 7. Id. Observations sur les Labidostommidae (3e série) Bull. Mus. Hist. Nat. Paris, 2e série, t. 14, p. 319 à 326, 1942). 8. Id. L’ambulacre des Acariens (2e série) (Bull. Mus. Hist. Nat. Paris, 2e série, t. 15, p. 303 à 310, 1943). 9. Oudemans (A. C.). Uber die morphologische Bedeutung der Glieder der Mandibeln bei den Acari (Zool. Anz., t. 29, p. 638 et 639, 1906). 10. Vachon (AI.) . Remarques sur les appendices du prosoma des Limules et leur arthrogénèse (Arch. Zool. exp. et géra., t. 84, p. 273 à 300, 1945). 11. Id. Remarques sur l’arthrogénèse des appendices chez les Arachnides à propos d’un cas de symmélie partielle chez un Pseudoscorpion, Chelifer cancroides L. (En impression). — 84 NOUVELLES REMARQUES A PROPOS DE LA PHORËSIE des Pseudoscorpions Par Max Vachon. En 1940, j’ai tenté une mise au point de la question du transport des Pseudoscorpions. A la suite d’une révision de la littérature propre à ce phénomène, non seulement chez ces animaux mais chez d’autres Arachnides et Insectes, j’en ai conclu que dans la majorité des cas, la phorésie désigne le transport temporaire d’un animal par un autre sans qu’il existe aucune affinité particulière entre eux. Cette association passagère ne profite qu’à un seul animal, le porté, et est motivée par des stimuli n’agissant que chez l’animal transporté. Ces stimuli, déclanchés par l’insuffisance vitale du biotope, relèvent surtout de la faim ou du besoin de trouver une milieu favorable à la ponte (pour les Ç) ou au développement (pour les jeunes). Un séjour dans l’Eure-et-Loir, en 1945, m’a permis de faire de nouvelles observations confirmant mes conclusions mais apportant aussi de nouvelles précisions quant au transport des Pseudoscor- pions par d’autres animaux. Voici les faits qui motivent le sujet de cette note. Le 18 août 1945, à Gilles (Eure-et-Loir), me promenant en com- pagnie de mon fils, dans les hautes herbes, à l’orée d’un petit bois situé à l’est du village, je capture un Opilion, Liobunum rotundum, dont l’une des pattes portait un petit Pseudoscorpion dans la situa- tion classique du phorétique c’est-à-dire accroché par une de ses pinces. Bientôt ma joie fait place à l’étonnement car mon fils à son tour, capture 2, 3, 4 puis 5 Opilions, tous porteurs de Chernètes, l’un d’eux en ayant 8 : 2 à la patte I de gauche, 2 à la patte 2 de droite, 3 à la patte 3 de gauche et 1 à la patte 4 de gauche. L’appétit de la découverte était déclanché et durant 8 jours, du 18 au 26 août, nous ramassons près de 100 Opilions, tous porteurs de Pseudoscor- pions. L’étude des transporteurs et des transportés m’a révélé que : 1° Sur 97 Opilions, il y avait 80 Liobunum rotundum Lat. (75 et 5 Ç), 17 Liobunum Blackwalli (15 <§ et 2 Ç). J’ajoute donc aux 4 observations de Leydig (1867), Spicer (1867), Stecker (1875) et Lohmander (1939), une 5e montrant que les Opilions, moins fré- quemment que les Mouches cependant, transportent des Pseudo- scorpions. 2° Tous les Pseudoscorpions transportés appartiennent à la Bulletin du Muséum, 2e série, t. XIX, n° 1, 1947. 85 même espèce Alloehernes dubius Camb. Cette espèce est nouvelle pour la faune de France et n’est connue que d’Angleterre, du Dane- mark et de la Suède. 3° Tous les Pseudoscoprions ramassés sont adultes et sur 78 spéci- mens, il y a 77 Ç et un seul 4° Le nombre maximum de Chernètes transportés est de 8. Le lieu d’accrochage est variable tant sur les pattes que sur le corps. Soulignons dès maintenant, parmi ces résultats, celui qui paraît le plus important : ce sont tes $ qui. seules (ou presque), sont trans- portées. La date de capture (fin août), la présence de spermato- zoïdes dans les spermathèques, laissent à penser que, pour ces $, la fécondation venait de s’accomplir et ainsi semble donc se con- firmer la conclusion que j’émettais en 1940 : « La fécondation déclanche chez les $ un impérieux besoin d’abondante nourriture, et les pousse, dans le cas où les petites proies normales deviennent rares, à saisir tout animal passant à leur portée » (1940, p. 8). Je dois cependant signaler que certaines Ç capturées ont un abdomen très plat et recourbé. J’ai souvent vu, dans mes élevages de Chelifer cancroides L. de telles $, mais toutes venaient de sortir de leur nid de ponte dans lequel elles avaient vécu durant un mois. Durant ce laps de temps, toutes les réserves nutritives avaient été employées à l’élaboration d’un vitellus dont l’ovaire était le géné- rateur. Une fois ce vitellus injecté dans les larves, la $ reste plate et alors, après sa sortie du nid, recherche activement sa nourriture. Elle peut donc, à ce moment, capturer de grosses proies et se faire transporter. Cette explication du déclanchement de la phorésie ne modifie en rien notre conclusion de tout à l’heure car, que ce soit avant la ponte ou après la sortie du nid, la Ç est toujours sous la dépendance d’un stimulus d’ordre trophique. Si j’insiste sur ce sujet, c’est qu’on peut, à mon sens, l’envisager encore sous un autre aspect. Le non-transport des <$ ne provien- drait-il pas de ce que les $ sont très rares et qu’un définitive, le véhiculage des Ç ne serait qu’un aspect particulier d’une spanandrie accusée ? J’ai donc entrepris des recherches dans ce sens. Person- nellement, je n’ai pas constaté chez les espèces non phorétiques une quelconque disproportion des sexes. Mais lorsqu’il s’agit d’espèces transportées, le problème est plus difficile à résoudre car, tous les auteurs ont, comme moi, mais sans y attacher d’importance, cons- taté l’absence de Lamprochernes nodosus Se. est, de tous les Pseu- doscorpions phorétiques, le plus cité ; on le trouve fréquemment accroché aux pattes des Mouches. Je ne l’ai jamais trouvé dans son milieu naturel. Simon dit l’avoir ramassé sur des tas de détritus. Lohmander le cite comme habitant les tas de fumier, résidus de serres... et certaines captures lui ont donné de nombreux (J : 23 (J contre 11 Ç. Il semble donc, pour cette espèce, ne pas y avoir de — 86 — spanandrie. En ce qui concerne Allochernes dubius, dont nous ignorons encore en France le biotope malgré nos investigations, Lohmander, à la suite de l’étude d’un important matériel, constate une évidente rareté des £ puisque l’ensemble des spécimens suédois groupe 4 $ pour 57 $. Il explique ce phénomène, non par l’existenee de la spanandrie, mais par le fait que les deux sexes, à certaines périodes tout au moins, auraient un milieu de vie et un comporte- ment différents. Ce que nous avons dit tout à l’heure à propos de la phorésie peut, dans une certaine mesure confirmer les vues de Lohmander. Les Ç, par suite de leur vie sexuelle et des besoins trophiques dont elles sont le siège, ont de toute évidence un comportement différent de celui des <$. Plus actives, elles ont besoin d’un espace vital plus étendu, plus fourni en proies. Il n’est donc pas impossible qu’elles aient, en pratique, une distribution, une répartition, autres que celles des (J. Et cela expliquerait leur capture massive alors que les (J, habitant un autre biotope, échapperaient aux récolteurs. Ce sont là des explications que des recherches détaillées tant en surface que dans les couches immédiatement sous-jacentes du sol, pourront confirmer. Il y a là un problème de microbiogéographie et d’écologie que j’espère par la suite éclaircir. En résumé, la capture d’un grand nombre à’ Allochernes dubius transportés par des Opilions : Liobunum rotundum et L. Blackwalli m’a permis de constater, une fois encore, que seules les Ç sont pho- rétiques. Il faut y voir le résultat d’un stimulus d’ordre trophique qui porte les Ç, avant la ponte ou après leur sortie du nid de ponte, à rechercher activement leur nourriture alors que pour des causes diverses, les conditions de vie du milieu où vivent ces Ç sont devenues alimentairement insuffisantes. Il se pourrait cependant que la rareté des ^ phorétiques trouvât sa cause dans l’existence même d’une spanandrie accusée. Mais, tant que des recherches précises, dans le milieu normal où vivent les espèce phorétiques, n’auront pas prouvé cette spanandrie, on peut penser, qu’à certaines époques tout au moins — et qui correspondraient à celles de la ponte et de la nais- sance des protonymphes, — ■ $ et Ç auraient un comportement et donc une répartition différentes. De toute manière, les Pseudo- scorpions phorétiques vivent normalement en des milieux (fumier, détritus...) pouvant être le siège de brusques variations amenant, d’une part la disparition des proies courantes et, d’autre part, l’afflux des transporteurs (Mouches, Opilions...). Le peu que l’on connaît des conditions de vie des Pseudoscorpions phorétiques le confirme, de même que l’absence d’espèces phorétiques normale- ment corticoles ou lapidicoles. Laboratoire de Zoologie du Muséum. OUVRAGES CITÉS Lohmander (H.). Zur Kenntnis der Psetrdoskorpionfauna Schwedens. Ent. Tids. Stockholm (1939) 60, 279^323, 14 fig. Leydig (F.). Skizze zu einer Faune Tubigensis. Stuttgart (1867), p. 16. Stecker (A.). Ueber neue indi-sche Chernetiden. Sitz. Akad. Wien (1875) 72. Spicer (W.). Helps to distribution. Hardw. Sc. Gossip. (1867). Vachon (M.), Remarques sur la phorésie des Pseudoscorpions. Ann. Soc. ent. Fr. (1940), 109, 1-18. — 88 — Description du Langevinia monosperma jacq.-féi.. (N. G. N. SP.), GENRE AFRICAIN DE RAPATEACEAE 1 Par H. Jacques-Félix. La petite famille des Rapateaceae a son aire principale d’extension en Amérique du sud. Depuis 1900 on lui connaissait un genre mono- spécifique africain, le Maschalocephalus Dinklagei Gilg et K. Schum., endémique de la forêt du Libéria. Notre prospection du Cameroun nous a permis de mettre à jour un nouvel élément africain pour lequel un genre particulier doit être fondé. Langevinia Jac.-Fél. 2. Habitus Rapateae. Fructus drupaceus, indehiceus ; I loculis, 1 ovulatis. Albumen oleaceum. Langevinia monosperma Jacq.-Fél. Herba perenne ; rhizomate crasso, brevi. Folia radicalia, vaginis compli- catis saepius distiche imbricatis ; limbo oblongo, acuminalo, nervis 3, ner- vulis lateralibus tenuibis, subparallelis , interdum venulis transversis nume- rosis minimis reticulo connexis, basi longe petiolato. Scapus erectus simplex. Flores in capitula terminali globoso ; bracteolis numerosis persistentibus. Bracteae capitulum involucrantes 2, oppositae, equales, herbaceae, basi saepi , limbo late elliptico, acuminato. Perianthum et staminés incognito. Fructus brevi pedicellus, obovoideus parce co.mpressus, 2 costis, stylo indiviso persisti. Semina globosa parce compressa, inappendiculata. Herbe vivace, à rhizone épais portant en collerette les bases per- sistantes des feuilles. Feuilles radicales, distiques, à bases élargies en gaines fortement plissées et imbriquées ; pétiole linéaire tri- gone ; limbe oblong brusquement arrondi au sommet, puis acuminé, progressivement rétréci vers le bas, arrondi puis légèrement décur- rent sur le pétiole ; 3 nervures principales, la médiane saillante en dessous, les latérales saillantes en dessus, nombreuses nervilles inter médiaires parallèles et d’autres transversales déterminant un réticule ; 1. Jacques-Félix (H.). Une nouvelle relique de la flore sud-américaine en Afrique. C. R. Ac. des Sc. Séance du 20 janv. 1947, t. 224, p. 211. 2. Dédié à la mémoire de Paul Langevin (1872-1946), savant physicien et grand Français. Bulletin du Muséum , 2e série, t. XIX, n° 1, 1947. Fig. 1 : Langevinia monospsrma Jacq.-Fél. — 1, Habitus X 1/3. — 2, détail de la nervation. — 3, ovaire X 13. — 4, fruit en coupe X 7. — 5, fruit entier X 7. marges non ourlées, finement serrées seulement au sommet. Inflo- rescence formée de racèmes comprimés en capitule, portée au sommet d’une longue hampe trigone, engainée par la base ajustée-de 2 brac- tées à limbe élargi de même structure que la feuille ; racèmes ses- siles, courts, à bractéoles scarieuses, brunes. Fleurs à pédicelle court et grêle ; calice, corolle et étamines inconnus ; ovaire obovoïde oblong à style inséré légèrement sur le côté ; une seule loge, un seul ovule attaché à la base, anatrope. Fruit recouvert par les bractéoles persistantes, légèrement pédicellé, obovoïde, légèrement comprimé, réticulé, 2 côtes méridiennes ; à style persistant, terminal ; drupacé, indéhiscent, 1 graine. Graine globuleuse légèrement comprimée, à albumen oléagineux plutôt qu’amylacé, embryon près de la base, très réduit. Dimensions en cm. : Feuille totale 40, limbe 22 X 4, pétiole 10-12, gaine 7, hampe 13-14, style 0,6, fruit 0,2, graine 0, 1. Cameroun : région de Ndiki, lieux sombres et humides de la forêt ; novembre 38 (Jacques-Félix n° 2472). Se distingue essentiellement des autres genres de la famille par le fruit indéhiscent à une seule loge, à une seule graine. Laboratoire d’ Agronomie coloniale du Muséum. — 91 — Quelques observations climatologiques et phenologiques RELATIVES A LA MONTAGNE DE LURE (BASSES-ALPES) Par Claude Mathon. Le climat de la Montagne de Lure étant peu connu1, je tenterai de résumer ici l’état actuel des connaissances sur ce sujet en y ajoutant quelques observations personnelles 2. Le point culminant de la Montagne de Lure (1827 m.) présente pro- bablement des conditions climatiques assez semblables à celles, bien connues, de l’Observatoire du Mont Ventoux (1.900 m.) ; l’analogie existant entre ces deux sommets — - relativement voisins et sensible- ment à la même latitude, faisant partie d’un même système géologique, — du point de vue de leur végétation 3, autorise cette opinion, en l'absence de chiffres relatifs à la crête de Lure. Faisons l’examen rapide des principaux facteurs du climat dans la Montagne de Lure. Température. • — J’ai relevé en août 1946 la température maxi- mum de 32°5 sous abri et au début de l’hiver 46-47 la température de — 18° sous abri, au Contadour (ait. 1.175 m. env.), dans la partie occidentale de la Montagne de Lure 4. On comparera utilement les températures relevées 5 en 1946 dans le tableau ci-après : On constatera que les températures min. et max. de l’W. de la Montagne de Lure sont plus faibles que dans la région parisienne, ce qui ne saurait surprendre vu la différence d’altitude, cependant on remarquera que la différence de température ne correspond pas tout à fait à la différence d’altitude, ceci tient à l’influence méditer- ranéenne sur le versant Sud de la Montagne de Lure. On notera 1. Cf. surtout E. Bénévent. Le Climat des Alpes françaises. Mémorial de VO. N. M ., n° 14, 1926. Voir aussi C. Mathon. De la distribution de quelques plantes méditerranéennes dans la Montagne de Lure. Bull, du Muséum , déc. 1946, où l’on trouvera des données relatives à l’influence méditerranéenne dans la Montagne de Lure. 2. J’ai procédé à des mesures journalières de température (max. et min.) en avril 1945, été 1945, été 1946. Des vandales ont récemment détérioré un poste météorolo- gique rudimentaire permanent que je venais d’installer au Contadour. 3. Cf. C. Mathon. Aperçu botanique sur la Montagne de Lure. Bull. Soc. Bot. France , déc. 1946. 4. J’ai noté — 25° lo 27-1-47 et ; — 20° le 23-1-47 sous abri (note ajoutée pendant l’impression). 5. Pour Paris (Parc Saint-Maur), cf. Bulletin du Parc Saint-Maur (1946). Pour la Montagne de Lure : observations personnelles. Bulletin du Muséum , 2e série, t. XIX, n° 1, 1947. — 92 — •également le fort échaufïement du sol (dans un fragment de pelouse à Bromus erectus dominant) au Contadour, — échaufïement dû à la limpidité et à la plus faible épaisseur de l’atmosphère. au Parc au Contadour au Pas Saint-Maur (ait. 1.175 m. env.) de Redortiers (ait. 50,3 m.) (ait. 1.247 m.) sous abri sous abri au sol (terre brune) sous abri min. abs. 10°4 (le 8) 6°8 p ? (date indéter- Juillet minée de la 1re quinzaine) max. abs. 35°6 (le 3) 31° (le 25) ? ? min. abs. 8°3 4°5 3°2 3°5 Août (les 22 et 31) (date indéter- (date indéter- (date indéterminée minée vers le 20) minée vers le 20) vers le 20) max. abs. 36°2 (le 5) 32°5 65» (le 4) ? (les 4 et 6 ; 32°2 le 5) min. abs. 6°4 (le 22) 6« (le 26) 2» (le 27) 3° Septembre (date indéterminée delà lre quinzaine) max. abs. 30°0 (le 27) 28°2 (le 27) 42»5 26°5 (date indéter- (date indéterminée minée vers le 15; vers le 22) le 27) « ... la période de « gelée continue » ne débute guère avant le 15 décembre à Aurel 1, Saint-Etienne-les-Orgues, mais elle ne cesse pas non plus avant fin mars... dans ces montagnes déjà nettement provençales la durée de la saison froide est plus courte que dans les Alpes du N. mais de brusques abaissements de température y sont encore possibles dans les premiers mois du printemps et risquent d’y entraîner des conséquences non moins pernicieuses pour une végétation déjà plus avancée. C’est là la rançon de la grande trans- parence de l’atmosphère 2. » A l’appui de cette observation de Bénévent, il convient de citer la gelée des trois premiers jours de mai 1945, accompagnée d’un violent mistral, qui réduisit à peu de choses certaines récoltes — vignes notamment et arbres fruitiers : cerisiers par exemple. — Les feuilles des hêtres et des chênes qui 1. Aurel est situé à la limite du Mont Ventoux et de la Montagne de Lure à une -demi douzaine de km. au N. de Sault. 2. E. Bénévent, op. cit., p. 191-192. Rameau de hêtre en juillet 1945. On voit les feuilles grillées par la gelée de mai, et les nouvelles pousses. Le Contadour, l’objectif est braqué vers le Nord. Remarquer la lavandaie au premier plan ; le poste météorologique se trouve sur la petite éminence, derrière les maisons. s’épanouissaient furent littéralement « grillées » et les arbres restèrent dépouillés jusqu’au mois suivant — - à noter que les feuilles de Sorbus Aria (L.) Crantz noircirent mais ne moururent point. Le nombre de jours de gelée à Banon serait en moyenne de 90 par an 1. J’ai constaté qu’il gelait au petit jour dans les environs immédiats du refuge de Morteiron (1.600 m.) le 11 septembre 1946. Pluie. Neige. — Pour la quantité d’eau météorique annuelle on se rapportera à la carte de Bénévent à propos de laquelle on notera que ce dernier estime à 1.200 mm. la chute d’eau annuelle sur l’ubac de la crête principale et sur le vallon séparant la chaîne de Lure proprement dite, de la chaîne secondaire qui lui est parallèle. Pour le pourtour de la Montagne de Lure les renseignements pluvio- métriques sont relativement abondants 1 : Banon (ait. 810 m.), an. : 894 mm., mai : 101 mm., oct. : 133 mm., nov. : 121 mm. Noyers-sur-Jabron (ait. 550 m.), an. : 943 mm., mai : 88 mm., oct. : 147 mm., nov. : 135 mm. Peyruis (ait. 398 m.), an. : 683 mm., mai : 69 mm., oct. : 98 mm., nov. : 88 mm. Saint-Etienne-Ies-Orgues (ait. 687 m.), an. : 807 mm., mai : 83 mm., oct. : 123 mm., nov. : 115 mm. Sault (ait. 788 m.), an. : 848 mm., mai : 80 mm., oct. : 111 mm., nov. i 108 mm. Sisteron (ait. 490 m.), an. : 869 mm., mai : 84 mm., oct. : 141 mm., nov. : 110 mm. On constate deux maxima : l’un en mai, l’autre en octobre- novembre, pour la quantité des eaux météoriques. Les mêmes maxima existent également pour le nombre des jours de précipita- tion. A Sault 2 3 l’écart entre la quantité annuelle minimum (534 mm.) et maxiumm (1.354 mm.) est très grand, la chute normale (848 mm.), plus rapprochée du minimum que du maximum, ne permet pas à des plantes plus hygrophiles de s’implanter dans la montagne. (En août 1946 les Hêtres étaient jaunis par la sécheresse dans tout l’W- de la montagne de Lure). La neige couvre la crête principale pendant icinq mois environ. Dans le recueil des délibérations du Conseil municipal de Redor- tiers, il est mentionné en 1844 que dans cette commune « les neiges reposent pendant cinq mois de l’année assez souvent » ; je crois cependant cette opinion un peu exagérée (le point culminant de la 1. G. Eisenmenger et C. Cauvin. La Haute Provence. Etude de Géographie régio- nale, p. 75. Digne, 1914. 2. E. Bénévent, op. cit., p. 254-255 (période de 1881 à 1910). 3. E. Bénévent, op. cit., p. 345. 94 — commune de Redortiers a 1.431 m. et se trouve sur la crête à 5 km. N. N. E. du Contadour). En 1944 et en 1945 la période d’en- neigement dans la partie septentrionale de cette commune n’a pas dépassé deux mois. Vent. — Les vents jouent un rôle non négligeable dans la Mon- tagne de Lure, ne serait-ce que par leur violence, — ils atteignent fréquemment la vitesse de 6 à 7 m. /sec. et j’estime certains coups de mistral à 18-20 m. /sec. au Contadour. Le mistral et le vent de la mer représentent à eux deux les 9 /10e des vents soufflant sur la Montagne de Lure. Le mistral est généralement sec, sa violence chasse les nuages et amène le beau temps ; on reconnaît aisément son influence prépon- dérante par son effet sur certains fayards non protégés dont le déve- loppement des branches vers le N. est faible (arbres en drapeau). J’ai noté après un orage, un mistral soutenu de 13 m. /sec. aux Martins, dans un endroit relativement abrité, le 1er août 1945. Le vent de la mer, de la Méditerranée, humide et tiède le plus souvent amène la pluie s’il n’est pas trop rapide. Observations phénologiques. — A défaut de mesures météoro- logiques précises, la phénologie et la répartition des espèces végé- tales peuvent être d’un certain secours dans l’étude du climat. Relativement à la répartition des espèces végétales dans la Mon- tagne de Lure quelques indications existent déjà (voir notes 1 et 3 lre page). D’autre part j’ai recueilli quelques dates de floraison mais concernant presque exclusivement la région du Contadour (voir la carte) à la limite inférieure de la hêtraie, dans l’W. de 95 — la Montagne de Lure. La comparaison des époques de floraison de quelques espèces végétales au Parc Saint-Maur 1 et dans la région du Contadour fournira certains éléments d’appréciation (1944) : Nom botanique de l’espèce considérée Date de la floraison aü Parc S4-Maur Date de la floraison darîs la Montagne de Lüre Précision du lieu de la Montagne de Lure ■où la floraison a été constatée 2 Avance eii jours de la floraison au Parc S Mau J Bellis perennis L 11-2 18-5 Les Martins + 96 Tussilago Farfara L. . 27-2 10-4 Les Tinettes + 42 14-3 7-4 + 24 Prunus spinosa L. ....... . €-4 11-4 P 1 u s- Ti a ss=e s -G ra v e s . + 5 30-4 Le Paon + 24 8-4 24-4 -f- 16 1-5 Le Grand Collet . . . + 23 Ranunculus hulbosus L 21-4 26-4 Villesèche + 5 30-4 Le Paon + 9 1-5 Le Grand Collet. . . + 10 Sisymbrium Alliaria Scop. . 22-4 28-4 Le Grand Collet. . . + 6 24-4 18-5 4- 24 Euphorbia Cyparissias L. . . 26-4 12-4 Le Grand Collet . . . — 14 Polygonatum vulgare Desf.. 28-4 8-5 Le Grand Collet . . . + 10 Géranium Tlobcrüanum L. . 2-5 16-5 Le Contadour, + 14 Aquilegia vulgaris L 12-5 20-5 + 8 1-6 Long Terme + 20 12-5 20-5 + 8 17-5 13-6 4- 27 Hieracium Piloseüa L 17-5 1-6 + 15 Muscari comosum Mill 20-5 l-£ Grand Collet + 12 Convolvulus arvensis L 8-6 17-6 Long Terme. + 9 Le développement de la végétation 3 dans la Montagne de Lure 1. Les dates citées pour les floraisons au Parc Saint-Maur sont extraites du Bulletin de l’Observatoire du Parc Saint-Maur et sont comprises dans la rubrique : « Floraisons », sans autre indication. Les dates -que je donne pour la Montagne de Lure sont le résultat de mes propres observations et concernent les floraisons commençantes. Consulter également. Brazier, Eblé, Marcel. Résumé comparatif de trente années d’observations de la température, de l’air, de la pluie, de la pleine floraison de 104 es- pèces végétales, effectuées de 1905 à 1934 à l’Observatoire du Parc Saint-Maur, avec bibliographie abondante. 72e Congrès des Soc. Sav., 1939. 2. La carte de la végétation des environs du Contadour mentionne les lieux-dits cités sous cette rubrique. Le moulin des Brioux est situé entre Banon et Redortiers dans le Ravin du Contadour. 3. En 1945 : Cratægus oxyacantha L. en fl. le 17-4 à Saint-Maur et à G avarie (sp. polymorphe) ; Solidago Virga aurea L. en fl. le 3-7 à Saint-Maur et fin juillet dans la hêtraie de l’ubac du Pas de Redortiers ; Echinops Ritro L., floraison coïncidant à peu 96 — à a limite inférieure du hêtre 1 présente un net retard sur celui de la Seine 2. On notera le décalage particulièrement considérable de la floraison de Bellis perennis et de T ussilago Farfara provenant de la rigueur de la température en février et de la persistance de la neige en mars (jusqu’au 12 mars au Contadour, jusqu’à 20 à la Péouilloue). Euphorbia Cyparissias fleurit au Grand Collet avec deux semaines d’avance sur la floraison au Parc Saint-Maur ; j’ai constaté le même phénomène en 1945. Quelques autres plantes ont également manifesté une floraison plus hâtive au Contadour (1944). jVIais il s’agit là de cas spéciaux ou de phéno- mènes isolés : Taraxacum Dens-leonis Desf., le 10-4 à Saint-Maur, le 2-4 aux Tinettes (floraison isolée sur pré fumé en janvier — sp. polymorphe), mais le 15-4 au Grand Collet ; Géranium molle L. le 3-5 à Saint-Maur, le 22-4 au Grand Collet et le 24-4 au Paon (annuelle rudérale, abritée du mistral, substratum fumé) ; Chrysanthemum Leucanthemum L. le 13-5 à Saint-Maur, le 15-5 à la Péouilloue (sp. polymorphe — prairie fumée) ; Galium cruciata L. le 17-5 à Saint-Maure, le 16-5 au Contadour ; Sisymbrium officinale L. le 26-5 à Saint-Maur et au Contadour ; Lotus corniculatus L. le 17-5 à Saint-Maur, le 18-5 au Grand Collet (ravine exp. S. — sp. polymorphe) ; Papaver Rhæas L. le 19-5 à Saint-Maur, le 16-5 au Contadour (messicole). Pour les autres parties de la Montagne de Lure mes observations sont fragmentaires, je peux seulement citer les deux floraisons sui- vantes : Veronica spicata L., le 8-7-46 à Saint-Maur, le 17-6-46 à la cote 1394 — - exposition S. — dans la Montagne du Cerveau, à l’W. de Valbel'e ; Sparlium junceum L. le 18-6-46 à Saint-Maur, le 1-6-46 à la limite de l’Olivier, sur -le bord du Jabron entre son confluent avec la Durance et le pont de Valbelle. Conclusions. — Il serait difficile, sinon prématuré, après ce bref aperçu, de donner un résumé précis sur le climat de la Montagne de Lure, d’autant plus que la Montagne de Lure, s’étageant sur près de 1.400 m. en altitude3 (de 444 m. — La Durance à Peipin-Aubi- près à Saint-Maur et au Grand Collet ; Fagus silvatica L., déjà feuillu à Fontainebleau, ne présentait que quelques feuilles aux Plus Basses Graves le 13 avril, aucune feuille à Gavarie et à Long Terme le 15. 1. Les Plus Basses Graves, mais surtout les Brioux se situeraient plutôt à la limite supérieure de la chênaie à chêne pubescent. 2. Retard également dans les manifestations de la vie animale : les premiers vols du papillon Pieris brassicæ L. ont été observés le 26-3-44 au Parc Saint-Maur et le 22-4-44 au Grand Collet — soit près d’un mois plus tard dans la région du Contadour. 3. Si la température annuelle moyenne ramenée au niveau de la mer est d’environ 13 à 14° dans la Montagne de Lure, la température annuelle moyenne vraie est certaine- ment inférieure à 10° dans presque toute la Montagne et certainement inférieure à 5> sur la crête principale. 97 -1000 ..... « *v . . .. ». .. . . . • h • — J"-' h — > — ht . h h • • -H . * i X’PaidJUdortieîï "• • •• " \H\\ " r. . U— . i •\H-i ŸlUEStCHE :§ / •' H . / * (i. h ,v, # * /* * # \ **' * .'V.*' * •'•j * .•/* : 1* v « • I* • • * ••••• / H ” l •• •. \. • • ./ * / ■■ : ‘ * -V, * H ) . / JjlTerTjie. '.•Bavane j* • • ' ‘ \ \ ‘ * / • . . • 1 I Gd. 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Dans ses grandes lignes le climat de la Montagne de Lure rappelle le climat méditerranéen par le régime de ses pluies (irrégularité-maxima de printemps et d’automne), mais il présente un caractère déjà alpin par la durée et la rigueur de ses hivers. C’est un climat de transition tout comme sa végétation — reflet de ce climat — qui possède à la fois des éléments méditerranéens et des éléments alpins 2. Se cantonnant à la région du Contadour concernant la limite inférieure de la hêtraie, on peut formuler les idées suivantes : impor- tance du mistral — arbres en drapeau — limpidité et faible épaisseur de l’atmosphère — gels tardifs, fort échaufïement du sol favorisant les plantes xérophiles, - — pluies irrégulières de printemps et d’au- tomne — n’autorisant pas les plantes hygrophiles, — enneigement relativement considérable — départ tardif de la végétation. Il serait désirable que des mesures météorologiques soient régu- lièrement effectuées dans la Montagne de Lure. L’intérêt de ces mesures pour le phytogéographe résiderait surtout dans l’étude du climat — et du microclimat — aux limites inférieures et supérieures des différents climax (chênaie — hêtraie) tant sur le versant Sud que sur le versant Nord. L’auteur tentera la réalisation de cet objectif dans la mesure de ses faibles moyens. Laboratoire de Phanérogamie du Muséum. 1. On ne rencontre pas dans cette zone de bordure le Quercetum ilicis ou ses stades de dégradation nets. J’ai dit ce que je pensais de telles limites dans une note précédente du môme bulletin ; provisoirement et à défaut de mesures météorologiques précises je conserverai le critère de la culture de l’olivier. 2. Echinops Ritro et Lavandula vera cohabitent à leur limi. 2 av2c G^egoria Vitaliane, cl plusieurs espèces alpines. — 99 — Algues rares des bassins du Jardin des Plantes Par Pierre Bourrelly. Nous avons déjà donné en collaboration avec M. Lefèvre une florule du Bassin aux Nymphéas, groupant 107 espèces. Voulant compléter l’étude des collections d’eau du Muséum, nous avons fait, fin octobre, quelques récoltes dans les petits bassins et ruisseaux du Jardin Alpin. Parmi le végétation algale où dominaient déjà les Diatomées avec Melosira varions , nous avons trouvé, outre quelques espèces de Chlorococcales et Volvocales, déjà signalées, des Algues rares, nouvelles pour la France, et le plus souvent connues d’une station unique. En voici la liste : Hymenomonas danubiensis, Cryptomonas coerulea, Cryptomonas pyrenoidifera, Rhodomonas rubra, Chlamydomonas multitaeniata, Carteria radiosa, Gloeomonas Kupjferi, Goniochloris sculpta, Codonosigopsis Robini. Il faudrait ajouter à ces quelques espèces, un Sphaerellopsis et de nombreux Chlamydomonas dont l’étude se poursuit. Hymenomonas danubiensis Kampfer. — Cellules de petite taille : 13-15 p X 12 p, à gaine mucilagineuse épaisse contenant de minus- cules coccolithes calcaires. Ces coccolithes sont de petits anneaux tubulaires à section elliptique, à vue de profil tronconique. Ce sont donc de véritables trémalithes mesurant 1,7 p X 0,6 p ; hauts de 0,5 p. Cette Chrysophycée est identique à celle décrite par Kampfer et connue seulement des environs de Vienne. La question à' Hymeno- monas est fort complexe du point de vue systématique. L’espèce type de Stein : H. roseola est incomplètement décrite et mal figurée. L’auteur ne s’est pas attaché à décrire les coccolithes, bases de la systématique actuelle. Pour Conrad (1928) H. roseola est pourvu de coccolithes circu- laires non percés (discolithes). Pour Schiller et d’autres auteurs, les coccolithes d ’ H. roseola sont percés. En fait, Schiller dans sa monographie, tout comme Huber-Pestalozzi, accepte dans le cadre H. roseola les formes à discolithes circulaires (H. roseola de Conrad) ou elliptiques (H. Scherffelii ) aussi bien que celles à tréma- lithes percées (H. danubiensis et II. roseola in Pascher). Djéà Con- rad en 1928 remet de l’ordre dans cette question et considère Bulletin du Muséum, 2e série, t. XIX, n° 1, 1947. P. Bourrelly del. Fig. 1-2. Gloeomonas' Kupfferi X 1120 (1 : vue dans le plan des fouets ; 2 : coupe optique perpendiculaire au plan des fouets). — Fig. 3-4. Hymonomonas danubiensis X 1400 (3 : Cellule entière avec les coccolithes sur une moitié seulement ; 4 : coc- colithes en vue de face (plan) et de profil). — Fig. 5-6. Chlamydomonas multilaeniata X 1120 (5 : forme normale ; 6 : forme granuleuse). — Fig. 7. Carteria radiosa X 1120. — Fig. 8-9. Rhodomnas rubra X 1120 (8 : vue de profil ; 9 : vue par la face ventrale). — Fig. 10. Cryptomonas coerulea X 1120. — Fig. 11 à 13. Cryptomonas pyrenoidifera X 1120 (11 : vue par la face ventrale ; 12 : vue de profil ; 13 : stade parlmelloïde). — Fig. 14 à 16. Goniochloris sculpta X 1120 (14 : vue de l’ornementation ; 16. vue de profil). — Fig. 17. Codonosigopsis Robini X 1120. — Fig. 18. Urceolus sp. X 1120. — 101 — comme bonnes espèces, celles fondées sur des différences de forme des coccolithes. Malheureusement Schiller n’a pas accepté dans sa monographie les conclusions de l’Algologue belge. Il nous semble pourtant logique de suivre Conrad dont les observations protisto- logiques sont si minutieuses et si précises. Toutefois nous ne pouvons laisser dans le même genre Hymenomonas, comme il le fait, les espèces à trémalithes et celles à discolithes. Nous proposons donc de réserver le genre Hymenomonas aux espèces à coccolithes perforés (trémalithes). Les espèces à discolithes (coccolithes non perforés) seront rapportées au genre Pontosphaera élargi, où l’on acceptera les espèces d’eau douce, souvent cordi- formes et à membrane gélatineuse épaisse (d’ailleurs Schiller a déjà placé dans ce genre Hymenomonas coccolithophora Conrad). Le type Hymenomonas roseola Stein emend. sera pris chez Pas- cher et caractérisé par les coccolithes percés circulaires. Hymenomonas danubiensis Kampfer, connu de Vienne (et de Paris) a des trémalithes elliptiques. H. Scherffelii Conrad, avec des discolithes elliptiques devient Pontosphaeria Scherffelii (Conrad) Bourr. nov. comb. h' Hymenomonas roseola figuré par Conrad 1928 (fîg. 1, p. 59) à discolithes circulaires sera Pontosphaeria Conradii Bourr. nov. nom. Ainsi avec P. coccolithophora (Conrad) Schill. et P. stagnicola Chodat et Rosella, 4 espèces de ce genre sont connues en eau douce. Nous pouvons résumer cette petite mise au point par la clef de détermination des Hymenomonas et Pontosphaera d’eau douce : I. — Coccolithes perforés (trémalithes) : Hymenomonas. 1° coccolithes circulaires : II. roseola. 2° coccolithes elliptiques : H. danubiensis. II. — Coccolithes non perforés (discolithes) : Pontosphaera. 1° coccolithes circulaires : P. Conradii. 2° coccolithes elliptiques : P. stagnicola, P. coccolithophora, P. Scherf - felii. Cryptomonas coerulea Geitler. — Petite espèce facile à reconnaître à son chromatophore pariétal, lobé d’un beau bleu, portant un pyrénoïde, et à son stigma rouge, presque médian, Ce petit flagellé (9-10 p. X 5-6 p) à nage très Tapide, n’est connue que des touffes de Fontinalis antipyretica croissant à une dizaine de mètres de profondeur dans le lac de Lunz (Autriche). Cryptomonas pyrenoidifera Geitler. — Ce Cryptomonas de plus grande taille (18 p X 9 p) est fort abondant dans nos récoltes. Il est pourvu de 2 chromatophores parétaux de couleur brun-olive ou café au lait, munis chacun d’un pyrenoïde à calotte d’amidon. La présence de ces pyrénoïdes (ou amphosomes dans le sens de A. Hol- — 102 — lande) caractérise aisément cette espèce connue seulement, comme la précédente, des Fontinalis de Lunz. Quelques exemplaires m’ont permis d’observer, sans coloration, les corps mucifères sous-cuticulaires. On rencontre, à côté des indi- vidus flagellés, de nombreuses cellules à l’état palmelloides. Rhodomonas rubra Geitler. — Cryptomonadine de belle couleur rouge bordeaux. Un seul pyrénoïde orne l’ample chromatophore pariétal à bords lobés. 16-17 p X 9 p. Ce Rhodomonas n’était connu que de Lunz où il peuple les Fonti- nalis de profondeur avec les 2 Crÿptomonas déjà cités. Il est curieux de retrouver dans ces petits bassins du Muséum encombrés de feuilles mortes, 3 espèces bien caractérisées par leur forme ou leur couleur, et uniquement connues des eaux profondes d’un lac autrichien. Geitler devant ces trois organismes non verts, peuplant la profon- deur (en compagnie de Diatomées brunes et de Cyanophycées rouges et violettes) parle d’adaptation chromatique. La présence de ces 3 algues dans un bassin n’ayant pas même 10 cm. d’eau, permet de modifier ces conclusions. Nous ne pouvons nier une adap- tation chromatiques pour les Cyanophycées rencontrées parGEiTLER, mais pour les 3 cryptomonadines, l’élément favorisant nous semble être la richesse du milieu en matières végétales en décomposition : feuilles pourrissantes du Jardin Alpin ou Fontinalis, de Lunz. Remarquons aussi que nous avons trouvé nous-même à Lunz, dans le benthos marginal du Lac, avec les Potamogetons et les Chara à faible profondeur, Rhodomonas rubra et Crÿptomonas coerulea. Chlamydomonas mullitaeniata Korschikofî. — - Cellule de forme ellipsoïdale, ornée d’une petite papille. Chromatophore pariétal en urne, à paroi épaissie et une forte plaque basale portant un gros pyrénoïde. Ce chloroplaste est découpé en minces lanières longitu- dinales. Noyau central, 2 vacuoles contractiles, 2 fouets de la lon- gueur du corps. Un stigma à contour elliptique. Ce Chlamydomonas n’est connu que de Russie. La forme parisienne en diffère par son stigma régulier, sa papille arrondie, non aplatie, sa taille moindre (16 n X 12 |i). Quelques rares exemplaires sont couverts de petites granulations saillantes, disposées sans ordre à la surface de la membrane. Ce caractère nous semble sans grande valeur systématique. Carteria radiosa Korschikoff. — Espèce seulement connue de Russie, où elle atteint 25 y. Les deux seuls exemplaires examinés sont de plus petite taille, et de forme subsphérique : 8-9 p X 9-10 p. Mais tous les autres caractères du type russe, se retrouvent dans la forme parisienne : la papille, la position du stigma, la longueur des fouets, la forme si particulière du chromatophore sont absolument identiques. L’algue porte un gros pyrénoïde basal d’où partent des prolonge- — 103 ments radiaux du chromatophore. Ces prolongements s’élargissent en arrivant vers la membrane. Ainsi la mise au point profonde, montre un chromatophore étoilé, tandis qu’une mise au point de surface semble indiquer une série de disques elliptiques. Gloeomonas Kupfferi (Skuja) Gerlofî. — Cette Volvocale est bien facile à reconnaître à l’écartement extraordinaire des 2 points d’in- sertion des flagelles. Les cellules sont de grande taille : 28-30 jx X 25-28 p, à contour elliptique arrondi ou subsphérique, et enrobées dans une mince gaine gélatineuse. La membrane gélifiée est épaisse ; les 2 fouets de même longueur que le corps sortent à travers la mem- brane par 2 fins canalicules. Le chromatophore en urne creuse, à paroi épaisse, est fragmenté en lobes de taille et de formes un peu inégales. La mise au point profonde montre bien ce détail, car la mise au point superficielle fait disparaître cette structure en cloche {ou en urne). Pas de pyrénoïde, un gros noyau central. Une papille très basse, mais fort large, sépare les 2 fouets. Cette belle espèce se présente souvent en amas palmelloïdes. Elle était très abondante dans le Bassin du Jardin Alpin. Elle n’est connue que de Lettonie (1931). La forme parisienne est presque identique à celle de l’île Moritz- holm : seule la présence des 2 fins canalicules flagellaires n’est pas signalée, ni figurée par Skuja. Goniochloris sculpta Geitler. — Petite llélérococca'e en forme de coussinet triangulaire de 15-18 p. de côté. La surface de la mem- brane est creusée de scrobiculations circulaires alignées régulière- ment suivant des axes se coupant à 60°. L’espèce est connue de Berlin, d’Autriche, de Bohème et de Suède. Codonosigopsis Robini Senn. — Cette craspédomonadacée est rarement signalée. Elle était assez abondante, fixée par un long pédicelle sur des fragments de Cladophora. Urceolus sp. — Il faut aussi signaler la présence d’un Urceolus très voisin d’U. cyclostornus : espèce de 37 jx de longueur, très méta- bolique, à membrane portant de fortes côtes spiralées. Les 3 baguettes de l’organe pharyngien étaient très nettes. Les 2 longues baguettes sont terminées par une poignée en béquille courbe. La 3e pièce buccale est plus difficile à observer, elle est en simple arc de cercle, et ne présente pas de poignée. Malheureusement le seul exemplaire examiné avait perdu son fouet. Laboratoire de Cryptogamie du Muséum. BIBLIOGRAPHIE Conrad (W.). Sur les coccolithoporacces d’eau douce. Arch. f. Prolisl. 1928 — 63. Geitler (L.). Die Mikrophyten-Biocenose der Fontinalis-Bestande des Lunzer Untersees und ihre Abhângigkeit vom Licht. Intern. Rev. Hydrobiol. Hydrogr. 1922. Hollande (A.). Etude cytologique et biologique de quelques Flagellés libres. Arch. zool. expérim. génér. 83 — 1942. Lefèvre (M.) et Bourrelly (P.). Florule algale d’un bassin du Jardin des Plantes. Bull. Muséum, 2e s., t. XIII, n° 2, 1941. Pascher (A.). Heterokoten 1937-39 in Rabenhorst’s Kryptogamenflora. Pascher (A.). Der Grossteich bei Kirschberg in Nord-Bôhmen. Monogr. Abhand. Intern. Rev. Hydrobiol. Hydrogr. Bd. 1, 1910. Schiller (J.). Coccolithineae in Rabenhorst’s Kryptogamenflora. 1930. Skuja (H.). Die Algenflora der Insel Moritzholm im Usmaitensee. Arb. Naturf. Ver. Riga. N. F., XIX, 1931. — 105 — Contributions a l'étude des lichens des îles Hawaii : CLADONIA RÉCOLTÉS EN 1909-1910 PAR L'ABBÉ F AU RIE Par H. des Abbayes. Dans l’herbier du Muséum dç Paris, nous avons trouvé une col- lection de Lichens récoltés en 1909-1910, aux îles Hawaii, par l’abbé- Faurie. Ces échantillons, tous numérotés, sont jusqu’ici restés indé- terminés. Nous en avons extrait les Cladonia, au nombre de 46r et c’est leur étude qui fait l’objet principal du présent travail. Ces dernières années, les Lichens Hawaiiens ont praticulièrement retenu l’attention de plusieurs lichénologues européens. Zahlbruck- ner (Vienne), dans les années qui précédèrent la dernière guerre, préparait un important travail sur les Lichens de ces îles, mais il est mort sans pouvoir achever son manuscrit. Par ailleurs Mattick (Berlin- Dahlem) avait réuni, dans les mêmes temps, un nombre considérable d’échantillons récoltés dans cet archipel et il projetait, avec la collaboration de plusieurs spécialistes, un travail d’ensemble sur la question. Un premier fascicule, comprenant les genres Hae- matomma, Parmelia, Cetraria, Xanthoria, Teloschistes et Anaptychia, par Hillmann, est paru en 1940. Les Cladonia, par Mattick et Sandstede, annoncés pour paraître ensuite, n’ont pas été publiés. Cette publication ne pourra même jamais être reprise, car le manus- crit et tout le matériel d’étude ont, en 1941, été détruits par un bombardement, en même temps que l’herbier du Muséum de Berlin- Dahlem (renseignement du Dr Mattick in litt.). A la même époque, Magnusson (Gôteborg) entreprit l’étude des récoltes faites par Skottsberg, aux îles Hawaii, au cours de plusieurs voyages. Ayant pu consulter le manuscrit inachevé de Zahlbruck- ner. il tint compte des résultats de son travail et le sauva ainsi de l’oubli. Il publia d’abord en 1941 une brochure préliminaire, conte- nant la description de plusieurs espèces d e Cladonia et de Parmelia r et ensuite en 1943-45, sous son nom et celui de Zahlbruckneh, une monographie des Lichens Hawaiiens, où sont mentionnées toutes es récoltes et toutes les espèces connues, soit d’après échantillons contrôlés, soit simplement d’après la littérature antérieure. Cet important travail, réunissant des documents épars dans de nombreux herbiers et publications, facilite grandement l’étude des Lichens Hawaiiens. Tous les lichénologues ayant à déterminer des échan- Bulletin du Muséum , 2e série, t. XIX, n° 1, 1947. 106 — tillons de cette provenance seront reconnaissants à son auteur de l’avoir réalisé. La Monographie de Magnusson et Zahibruck.ner (1943-45) énumère 34 espèces de Cladonia. Bien que l’abbé Faurie ait distribué ses récoltes dans divers herbiers européens, notamment celui du Muséum de Berlin-Dahlem, et que ces auteurs les citent souvent pour les autres genres, son nom ne figure que deux fois pour les Cladonia, et seulement d’après des travaux antérieurs. Il est pro- bable que ses récoltes, se rapportant à ce genre, avaient été réservées pour l’étude projetée par Mattick et Sandstede. Les échantillons du Muséum de Berlin-Dahlem n’existant plus, la collection du Muséum de Paris prend de ce fait un intérêt accru, d’autant qu’elle comprend deux espèces nouvelles de Cladonia. Nous allons énumérer les espèces dans l’ordre systématique de Wainio (1887-97) et, à propos de certaines d’entre elles, nous recti- fierons plusieurs déterminations antérieures. Cl. (Cladina) leiodea H. Magnusson (1941). Kauai : Francis Gay Summer Ilouse, ait. 1.200 m. (n° 349). — Molokai : Kamolo (n° 1062). Thallus primarius incognitus. Podetia longa, erecta, tenuia, flavescentia vel straminea, caespitosa, cylindrica, sympodialiter dichotome ramosa, axillis ramorum subacutis, apicern versus ramis plus rninusve divaricatis, axillis clausis, apicibus jurcatis fuscescentibus, superficie lacvigato fere ad basin. Apolhecia ignota. Pycnidia haud rite evolula. K + very faintly yellowish, Pd + orange. (Magnusson, loc. cit.). Cette espèce n’était citée par Magnusson que de Kauai et décrite seulement à l’état stérile. L’échantillon n° 349 de Faurie présente de petites apothécies, dont la couleur varie du fauve au brunâtre et qui sont du type de celles des autres Cladina. Quant au n° 1062, il pré- sente, en plus de nombreuses apothécies, des conidanges brun noirâtre, dolioliformes ou courtement cylindriques, contenant une gelée rouge. Ce dernier caractères, qui n’avait pas été observé par Magnusson, a une très grande importance pour la compréhension de l’espèce. Grâce à l’obligeance de son auteur, nous avons pu voir un exem- plaire authentique de Cl. leiodea, et nous avons pu nous rendre compte que c’est avec raison qu’il a été séparé de Cl. fallax des Abb., à cause de sa constante dichotomie. La couleur rouge de la gelée des coni- danges, que nous venons d’observer, constitue cnore un argument supplémentaire. En effet Cl. fallax est autant trichotome que dicho- tome et la gelée de ses conidanges est incolore. Les deux espèces n’ont donc en commun que la réaction P + rouge (acide fumarpro- tocétrarique) et leur couleur jaune (acide usninique). — 107 — Mais Cl. leiodea présente une double affinité : d’autre part, par ses extrémités le plus souvent divariquées, il semble appartenir à la section des Impexae ; mais d’autre part, par sa dichotomie et ses conidanges à gelée rouge, il se rapproche bien davantage de la section des Tenues. En particulier, il a les plus grands rapports avec Cl. subtenuis des Abb. d’Amérique du Nord, qui fait le trait d’union entre les deux sections. Nous avons longuement comparé les six échantillons que nous possédons encore de Cl. leiodea avec la centaine d’échantillons de Cl. subtenuis d’Amérique du Nord, que nous devons à la générosité de A. W. Evans (New Haven, U. S. A.). Bien que ces deux Cladina soient très apparentés, ils peuvent généralement être distingués l’un de l’autre par les deux carac- tères suivants : 1° chez Cl. leiodea, la couleur est d’un jaune vif et net, alors qu’elle est plutôt jaunâtre-verdâtre ou verdâtre- grisâtre chez Cl. subtenuis ; 2° la couche arachnoïde de Cl. leiodea est peu dense, sa surface légèrement aranéo-tomenteuse et ses podétions semipellucides, tandis que chez Cl. subtenuis, la couche arachnoïde est plus serrée, la surface souvent verruqueuse et les podétions pas ou peu semi-pellucides. Cependant, il faut bien l’avouer, de même qu’entre Cl. subtenuis et Cl. tenuis il existe des transitions embarrassantes, il en est de même entre ces deux Cladina d’une part et Cl. leiodea d’autre part. Si on fait abstraction de leur provenance gréographique, on peut être fort perplexe pour mettre l’un ou l’autre nom. C’est pourquoi il serait peut-être logique de considérer Cl. leiodea comme une sous-espèce géographique de Cl. tenuis, de même que nous l’avions fait (1939) pour des raisons analogues, en ce qui concerne Cl. sub- tenuis. Cependant dernièrement, Evans (1944) a été d’avis que Cl. subtenuis, qu’il a eu la possibilité d’observer dans la nature, cons- tituait une espèce autonome. C’est pourquoi, en ce qui concerne Cl. leiodea, que nous n’avons vu qu’en herbier, nous ne prendrons pas position, nous contentant de mettre en évidence sa grande affinité avec Cl. tenuis et Cl. subtenuis, et de le classer pour cette raison dans la section des Tenues et non dans celle des Impexae. Ce sont ces caractères intermédiaires, et aussi l’insuffisance du matériel que nous avons eu à notre disposition, qui expliquent que, dans notre Monographie des Cladina (1939), nous ayons d’une part rapporté à Cl. fallax deux échantillons des îles Hawaii, dont les conidanges étaient vides, à cause de leur réaction P-)- rouge, et d’au- tre part à Cl. tenuis deux autres échantillons des mêmes îles, dont nous avions pu observer le contenu rouge des conidanges et dont l’un d’eux présentait, partiellement, des extrémités assez nettement courbées dans le même sens. En réalité, ces quatre échantillons se rapportent à Cl. leiodea. Il s’ensuit que Cl. fallax et Cl. tenuis sont à rayer de la flore des îles Hawaii. Nous avons heureusement gardé 108 — dans notre herbier un fragment des deux derniers échantillons cités ci-dessus, dont un nous avait été envoyé par Sandstede et dont l’autre provient du Musée Palatin de Vienne (leg. Dr Wawra, 1867-71, n° 1903), et c’est ce qui nous permet de faire les présentes rectifications 1. L’échantillon n° 1903 de Wawra avait été déterminé par Krem- pelhuber comme étant Cl. sylvatica et c’est sur cette indication que Wainio, dans sa Monographie (1887), cite cette espèce comme pré- sente aux îles Hawaii, mention reproduite par Magnusson (1944). En fait, ainsi que nous venons de le voir, le n° 1903 de Wawra appar- tient à Cl. leiodea. Il est bien possible aussi que le Cl. sylvatica var. squarrosula Müll. Arg. des îles Hawaii (leg. Hillebrand) soit égale- ment Cl. leiodea. Sa description, transcrite par Wainio (1894, p. 439), bien que n’indiquant pas le mode de ramification, peut cependant fort bien convenir à cette espèce ; notamment les termes « habitu et ramillis ultimis parvulam Cl. pycnocladam refert » sont suggestifs. Comme ce sont les deux seules récoltes des îles Hawaii rapportées à Cl. sylvatica, il est fort probable que cette espèce n’appartienne pas à la flore de ces îles et soit de même à supprimer. Une autre rectification s’impose également. Nous avons vu dans l’herbier du Muséum de Paris un échantillon des îles Hawaii (leg. Ballieu, 1875) et déterminé par Hue comme Cl. peltasta (Ach.) Spreng., qui appartient partie à Cl. leiodea et partie à Cl. Skotts - bergii (H. Magn.). Cette récolte est consignée dans Hue (1898, p. 263), mais non reproduite par Magnusson (1944). Comme c’est sur ce seul échantillon qu’est basée la présence de Cl. peltasta aux îles Hawaii,. c’est encore une espèce à supprimer de leur flore. En résumé, Cl. tenuis, Cl. fallax, Cl. peltasta, et très probablement en plus Cl. sylvatica, ne sont pas Hawaiiens, les récoltes sur les- quelles leur présence était basée, appartenant toutes à Cl. leiodea. D’autre part, cette dernière espèce, par ses conidanges à gelée rouge et sa dichotomie, est très voisine de Cl. subtenuis et appartient certainement à la section des Tenues. Cl. (Cladina) Skottsbsrgii H. Magnusson (1941). Kauai : Hanalei (n° 112) ; Francis Gay Summer House, ait. 1.200 m. (n° 350). — Oahu : Pâli (n° 461). — Molokai : Pukoo, ait. 600 m. (n° 1066). — Hawaii : Hilo (n° 987). Thallus primarius incognitus. Podetia caespitosa, sat longa, erecta, fia- 1. Il y aurait lieu maintenant de revoir les déterminations rapportées dans notre Monographie à Cl. fallax , concernant les échantillons d’Amérique du Nord et de l'ïle Formose. Mais malheureusement nous ne les avons plus à notre disposition. Quant aux autres déterminations concernant l’Amérique du Sud et l’ïle Tristan d’Acunha, elles s’appliquent toutes à des échantillons polytones et à contenu des conidanges incolores et sont donc exactes. — 109 — vescentia vel slraminea, tenuia, cylindrica, ascypha, superne dichotome ramosa, ramulis divaricatis, reticulatim sed non dense intricatis, axillis saepius clausis, apicibus solitariis vel divaricatis, concoloribus vel interdum fuscescentibus, superficie laevigato vel saepius verruculoso subcorticato ; reagentibus immutata. Apothecia rara, interdum numerosa, apicibus ramu- lorum affixa, solitaria vel subcorymbose approxirnata, atrofusca, minuta vel minutissima. (Magnusson, loc. cit.). Cette espèce, insensible à la paraphénylènediamine, se distingue de Cl. impexa Harm. par sa constante dichotomie. C’est à Cl. Skotts- bergii que se rapportent, en réalité, les échantillons des îles Hawaii, cités dans notre Monographie des Cladina, sous le nom de Cl. impexa. Cette dernière espèce toujours polytone n’existe donc pas dans cet archipel. Cl. vulcanica Zoll. (= Cl. didyma Wain. var. vulcanica Wain. A. Zahlbr. Catal. n° 8792). . Maui : vallée du Yao, sur Mousses pourrissantes (n° 616). Podétions subulés stériles ou portant quelques rares çonidanges. Cl. oceanica Wain. A. Zahlbr. Catal. n° 8856. Kauai : Kilauea (n° 116, f. descendens Wain.) ; Kipukai (n° 117, f. furcatula Wain. trans. ad f. descendentem ) ; Kauao (n° 371, f. furcatula Wain. trans. ad f. descendentem ). — Hawaii : Hilo (n° 988 et 993), f. descendens Wain.) ; Rainbowfall (n° 995 f. descendens Wain) ; sans précision de localité (n° 994 f. furcatula Wain.). Tout en disant dans sa description que cette espèce est « straminea vel glaucescenti-variegata », Wainio la classe dans les Cocciferea Sub- glaucescentes. Cependant nous avons vu dans l’herbier du Muséum de Paris le type de l’espèce, récolté par Gaudichaud aux îles Sand- wich ; il est dictinctement jaune et contient de l’acide usninique : il donne du reste nettement la réaction KOH(ClONa) + jaune. Six des exemplaires de Faurie sont dans le même cas, qu’ils appar- tiennent à l’une ou l’autre forme ; ceux de la f. furcatula sont même jaune vif. Seul le n° 993 est, pour la plus grande partie, gris et ne réagit que partiellement avec KOH(ClONa). Il nous semble donc plus logique de classer cette espèce parmi les Cocciferae Stramineo- flavidae, tout en remarquant, avec Wainio, qu’elle peut, mais exceptionnellement nous semble-t-il, être partiellement décolorée. Cl. Fauriei des Abb. sp. n. (fig. 1). Thallus primarius persistens aut demum evanescens, squamis laciniatis crenatisque, circa 2-5 mm. longis, 1-1,5 (2) mm. latis, adscendentibus, supra stramineis, subtus pallidis aut nonnunquam base fuscescentibus, consti- tutus. — 110 — Podetia e superficie thalli primarii enata, circa 1-3 cm. alla, 0,5-3 mm. crassa, subcylindrica, erecta aut plus minusve flexuosa , simplicia aut parce digitatim ramosa, axillis integris, ascypha, alia obtusa vel (praesertim fer- tilia) in summo incrassata, alia contra attenuata subidataque; parte corti- cata et parte decorticata, cortice primum areolato vel granuloso, demum squamulas et granulas isidioideas densas efficiente; rarius squamis majus- culis praedita ; straminea, sed partibus decorticatis stratum chondroideum plus minusve fuscescens monstrantia ; haud distincte farinoso-sorediosa. Thallus primarius et podetia cum hydrate kalico intense lutescentia, addito hypochlorito sodico inlensius colorata ; cum paraphenylenediamina aurantiaco-rubescentia ; acidum ihamnolicum et acidum usninicum conti- nentia. Apothecia coccinea, nonnunquam pallido-variegata, in summo incrassata podetorium plerumque conglomerala, rarius solitaria. Conidangia coccinea, conoidea, base haud constricta, in summo pode- tiorum affixa. Kauai : Francis Gay Summer House, ait. 1.000 m. (n° 344). • — Molokai : Pukoo, ait. 500 m. (n° 1065). Cette espèce appartient aux Cocciferae Stramineo-flavidae. Bien que le sommet de certains podétions soit dilaté et donne naissance à des rameaux courts, il est impossible d’y reconnaître la présence de scyphes. Tout en étant voisine de Cl. angustata Nyl., originaire lui aussi des îles Hawaii, elle en est bien distincte, d’une part par son cortex se résolvant en squamules et granulations isidioïdes (sorédies farineuses chez Cl. angustata ), et d’autre part par ses réac- tion (KOH — , P — chez Cl. angustata). Elle est également distincte de Cl. oceanica Wain. par son cortex et par ses réactions (cortex se résolvant en granulations non isidioïdes, HKO — , P — chez Cl. ocea- nica). G. K. Merrill a publié en exsiccata sous le n° 89, et en prove- nance de Kauai, un Cl. Kauaiensis Merr. que nous n’avons pas vu et dont il est difficile de se faire une idée exacte, car les caractères qui lui sont attribués par ceux qui ont étudié ces exsiccata ne sont pas con- cordants. Sandstede (1938) a observé sur certains échantillons les réactions « K +, P + rot », mais sur d’autres « K — , P — », et de ce fait il rapporta ces derniers à Cl. oceanica Wain. Macnusson (1944) donne, d’après le même n° 89 de Merrill, une description de Cl. Kauaiensis, mais avec des réactions différentes : « KOH flava, Pd obscure citrinosa, KC + intense flava ». Certains caractères men- tionnés dans sa description s’appliqueraient assez bien à notre Cl. Fauriei, mais d’autres comme « podetia scypliifera » et « not decor- ticaded », et la réaction « Pd obscure citrinosa » ne lui conviennent aucunement. Il est donc possible que sous le nom de Cl. Kauaiensis, Merrill ait publié un complexe de Cl. oceanica (échantillons K — -, P — de Sandstede), de note Cl. Fauriei (échantillons K +, P + rot de — 111 Sandstede) et d’une autre espèce (échantillons décrits par Màgnus- son). Dans ces conditions, nous nous considérons comme autorisé à publier notre nouvelle espèce, même si elle est contenue en partie dans le Cl. Kauaiensis de Merrill, car il est impossible, dans ce cas, de savoir à quel échantillon on doit réserver le nom donné par Merrill. Divers aspect des podétions (X 3) rs, 1. — Cladonia Fauriei des Abb. sp. nova. (des Abb. sub cam. lue. del.). Cl. scabriuscula (Del.) Sandst. A. Zahlbr. Catal. n° 15163. Kauai : Holokele (n° 369, f. cancellata Miill. Arg.) ; Francis Gay Summer House (n° 347, ad f. subglaucam Sandst.). — Maui : vallée du Yao (n° 622, f. farinacea Sandst.). — Hawaii : Maunakea, ait. 2.000 m. (n° 985, f. surrecta Flk. ; n° 991 f. cancellata Müll. Arg.) \ Glenwood (n° 992 f. farinacea Sandst.). — 112 Tous ces exemplaires sont, dans l’ensemble, bien conformes aux exemplaires européens de l’espèce. Cl. squamosa (Scop.) Iloffm. A. Zahlbr. Catal. n° 8888. Kauai : Francis Gay Summer House, ait. 1.200 m. (n° 342, var. muricella Del.) ; Kilauea (n° 113, var. muricella Del..). ■ — - Oahu : Honolulu (n° 464, var. denticollis Flk.). — Maui : Nahiku (n° 623, var. muricella Del.). Très comparables aux exemplaires européens. Cl. subsquamosa Nyl. A. Zahlbr. Catal. n° 8896. Kauai : Holokele (n° 368, f. granulosa Wain.). — Molokai : Pukoo (n° 1064, f. granulosa Wain. ; n° 1065, f. pulverulenta R. Br.). — Hawaii : Kapoao (n° 989, f. granulosa Wain.) ; Maunakea, ait. 2.000 m. (n° 990. f. pulverulenta R. Br.). Les nos 1064 et 1065 donnent une réaction moins vive avec KOH et P que les exemplaires euro- péens. Chez les autres la réaction est normale. Cl. ochrochlora Flk. (= Cl. fimbriata var. apolepta Wain, qui comprend à la fois Cl. ochrochlora Sandst. A. Zahlbr. Catal. n° 15159, et Cl. coniocraea Sandst. A. Zahlbr. Catal. n° 15143). Kauai : Kilauea (n° 114, f. truncata Dal. Tor. ad. f. flexuosam Flk. ; n° 118, f. ceratodes Dal. Tor.) ; Francis Gay Summer House, ait. 1200 m. (n° 345, f. ceratodes Dal. Tor.); Hanalei (n° 119, f. cera- todes Dal. Tor. ad f. phyllostrotam Wain.) ; Holokele (n° 367 et 377, f. flexuosa Flk.). — Maui : Nahiku (partie du n° 621, fertile). — Hawaii : volcan de Kilauea, ait. 2.000 m. (n° 986, f. ceratodes Dal. Tor.). Tous ces échantillons marquent KOH — et P -f- rouge. Certains sont en grande partie cortiqués, avec seulement quelques sorédies, d’autres sont pour la plus grande partie sorédiés, cortiqués seule- ment à la base et sous les scyphes. L’ensemble rappelle tout à fait Cl. ochrochlora européen, notamment par la forme élevée et grêle des podétions scyphifères et le cortex lisse, se fragmentant en plages séparées par des sorésies farineuses rongeantes. Cependant il est parfois malaisé de séparer certaines formes subulées de ce Cladonia du Cl. fimbriata var. Balfourii (Cromb.) Wain. ; notam- ment le n° 118 pourrait se rapporter à ce dernier plutôt qu’à Cl. ochrochlora f. ceratodes, car ses podétions, en grande partie sorédiés et décortiqués, sont semipellucides. Cl. pityrea Wain. A. Zahlbr. Catal. n° 8863. Nous sommes persuadé que le Cl. pityrea de Wainio est un com- plexe d’espèces évidemment voisines et malaisées à caractériser, — 113 — marquant toutes KO H — ou -)- jaune sale passant au brun rougeâtre et P -f- rouge, mais qu’il faudra distinguer un jour. Comme on ne connaît pas toutes leurs variations, faute de matériel suffisant, il nous semble illusoire actuellement de vouloir essayer de les définir et de les délimiter. Wainio (1894) a bien distingué du Cl. pityrea var. Zwackhii européen, les variétés exotiques adspersa, verruculosa et subareolata qui, selon toute vraisemblance, correspondent à des espèces autonomes, mais il a relégué en synonymie d’autres formes exotiques, nommées antérieurement, et dont il nous semble cepen- dant prudent de maintenir au moins provisoirement à titre de sous- espèces, certaines représentées aux îles Hawaii. Nous le faisons afin de ne pas risquer de réunir inconsidérément des choses que nous soupçonnons être distinctes, mais que seul un abondant matériel pourra définitivement établir comme telles. *C1. subareolata Wain. Maui : vallée du Yao (n° 618, ramifié subulé, stérile). Nous avons vu, dans l’herbier du Muséum de Paris, le type de Wainio, représenté par un copieux échantillon de Noukahiva, îles Marquises (leg. Le Batard, 1844). On est frappé, au premier examen, de sa ressemblance avec Cl. scabriuscula (Del.) Sandst., d’autant que les scyphes étant rares et très étroits, les podétions sont presque tous subulés. Cependant les aisselles et les scyphes imperforés per- mettent de la distinguer et le classent évidemment dans le groupe de Cl. pityrea. Bien que les podétions de l’échantillon de Faurib soient plus courts (3 cm. 5) que ceux du type (5 cm.), et qu’ils présentent des folioles, leur aspect de surface est tellement conforme qu’on est amené, malgré ces légères différences, à rapporter ce Cladonia à Cl. subareolata, aucune autre description ne lui convenant autant. Cet aspect de surface, aussi bien sur le type que sur l’échantillon de Faurie, rappelle en effet beaucoup celui de Cl. scabriuscula : le cortex d’abord lisse se fragmente en aréoles, qui partiellement restent lisses, mais dont la plupart se résolvent en petites granula- tions ou squamules isidioïdes, mais non en vraies sorédies farineuses, laissant entre elles des parties décortiquées semipellucides. Les aisselles et les rares scyphes plus ou moins avortés qu’on peut encore distinguer sont imperforés. Le type de Wainio étant dépourvu de folioles, sauf quelques-unes à la base des podétions, on peut, si l’on veut, faire de la forme de Maui une f. foliosa : podetia hinc inde usque ad apicem squamis instructa. Cette forme est au type de Cl. subareolata ce que Cl. scabriuscula f, adspersa (Flk.) And. est au type de cette espèce. Magnusson (1941) a décrit, en provenance de Hawaii, un Cl. Bulletin du Muséum , 2e série, t. XIX, n° 1, 1947. 8 — 114 leprosula sp. n., qu’il dit ressembler parfois à Cl. scahriuscula f. farinacea Sandst., mais dietinct par ses aisselles et scyphes imper- forés. Ce Lichen, que nous n’avons pas vu, paraît être bien voisin de Cl. subareolata ; peut-être même n’en serait-il pas distinct. *CI. pityreoides Krempelh. Kauai : Francis Gay Summer House, ait. 1.200 m. (n° 343) ; Nahiku (n° 621). Stérile et subulé. Nous n’avons pas vu le type de Krempelhuber, récolté par Wawra à Kauai ; mais les deux échantillons de Faurie correspon- dent bien à la description de l’auteur, bien que la taille soit plus faible (2,5 cm.) ; et de toutes les formes gravitant autour de Cl. pityrea, c’est sans aucun doute de Cl. pityreoides qu’ils se rapprochent le plus, d’autant que l’origine géographique est la même. Wainio (1894) rapporte le Cladonia de Krempelhuber à Cl. pityrea sensu lato, sans préciser davantage. Il se rapproche beaucoup de Cl. subareolata Wain., mais il nous en semble distinct car l’aspect de suface des podétions est différent : ici le cortex, quand il existe, n’a pas l’aspect lisse qu’il présente chez Cl. subareolata et il se résout en granulations plus grosses, verruqueuses furfuracées, non isidioïdes. Il est par ailleurs distinct de Cl. polyphylla Mont, et V. d. Bosch par l’absence totale de sorédies saillantes bien déli- mitées. *C1. polyphylla Mont, et V. d. Bosch. Maui : Nahiku (n° 617 et 620, scyphifère prolifère, avec quelques petites apothécies). Nous avons comparé les échantillons de Faurie avec le type, récolté par Junghuhn à Java, et conservé dans l’herbier du Muséum de Paris. Le n° 617 lui est tout à fait conforme par tous ses carac- tères. Le n° 620 est simplement un peu plus robuste. Ce qui frappe dans ce Cladonia, c’est la présence, çà et là, mais principalement au sommet des podétions et sur la paroi des scyphes, de sorédies fine- ment granuleuses, presque farineuses, saillantes et assez bien déli- mitées, formant des taches blanches se détachant nettement sur le reste du podétion, qui est pour la plus grande partie cortiqué lisse. La face inférieure des folioles est également bien blanche et un peu farineuse. Les sorédies, par leurs caractères et la place qu’elles occupent, ont de grandes analogies avec celles de Cl. dactylota Tuck., avec lequel, autant qu’on puisse en juger par le peu d’échantillons que nous avons vus, Cl. polyphylla semble avoir plus d’une affinité. En tous cas ses sorédies le classent nettement à part dans le groupe de Cl. pityrea. 115 — Cl. decipiens des Abb. sp. n. (fig. 2). Thallus primarius persistens, squamis minutis , plerumque rotundatis, circa 1-1,5 mm. latis , lobatis crenatisque , nonnunquam paululum elongatis, hinc inde ad marginem et supra granuloso-sored iosis , sorediis globosis albi- disque, supra pallide-glaucescentibus, sublus albidis, constitutus. Fig. 2. — Cladonia decipiens des Abb. sp. nova. — Divers aspects des podélions ( X 10) (des Abb. sub cam. lue. del.). Podetia plerumque e margine rarius e superficie thalli primarri enata, circa 0,5-1 cm. alla, 0,5-0, 7 mm. crassa, cylindrica, simplicia aut rarius a latere ramosa, axillis integris ; scyphifera, scyphis sat sensim dilatatis, diaphragmato integro clausis, cavitate corticata aut parte granuloso-sorediosa, plerumque margine proliferis et plus minusve deformatis, prolificationibus Bulletin du Muséum, 2e série, t. XIX, n° 1, 1947. 8' — 116 — subulatis aut obsolète scyphi/eris ; rarius ascypha subulataque. Corticata, cortice areolato vcl verruculoso-areolalo , plerumque parte decorticata et tum stratum chondroideum fuscidulum moristrantia, parte granuloso-sorediosa, parce squamidosa, fere impeUacida, alhida aut parte leviter fuscescentia. Stratum chondroideum podetiorum distincte limitatum. Thallus primarius et podetia cum hydrate kalico ïmmutata ; cum .paraphe- nylediamina fulgente-lutescentia ; acidum psoromicum continentia. Apothe- cia (tantum haud rite evoluta visa) in margine scyphorum vel in summo radiorum scyphorum a f fixa, fuscescentia. Conidangia in margine scyphorum vel in summo radiorum scyphorum affixa, fuscescentia, haud distincte base constricta, in quitus color materiae produclae non observatus. Cette espèce est apparentée par sa morphologie au groupe de Cl. pityrea ; elle est notamment proche de Cl. polyphylla Mont, et V. d. Bosch ; mais elle se distingue de toutes les espèces du groupe par son chimisme particulier h La présente contribution ajoute les principaux faits suivants à la connaissance des Cladonie Hawaiiens : 1° Elle enrichit la flore de cet archipel de deux espèces inédites : Cl. Fauriei du groupe des Cocciferae Stramineo-flavidae, et Cl. decipiens apparenté au groupe de Cl. pityrea ; et d’une sous-espèce de Cl. pityrea *Cl. polyphylla Mont, et V. d. Bosch, qui jusqu'ici n’était connu que de Java. 2° Elle supprime de leur flore les espèces suivantes, indiquées précédemment comme présentes : Cl. fallax des Abb., Cl. impexa Harm., Cl. tenais Harm., Cl. peltasta (Aeh.) Spreng., et probable- ment aussi Cl. sylvatica- (L.) Iloffm., noms qui avaient été appliqués à des échantillons appartenant à des espèces méconnues, décrites par la suite. 3° Elle précise les caractères et les affinités de deux espèces : a) Cl. leiodea H. Magn., en faisant connaître qu’il possède des coni- danges à gelée rouge, et que de ce fait, étant par ailleurs dicho- tome, il se rattache à la section des Tenues du sous-genre Cladina ; b) Cl. oceanica Wain. qui, contenant de l’acide usninique dans ses podétions, qui d’ailleurs sont le plus souvent jaunes, appartient aux Cocciferae Stramineo-flavidae et non aux Cocciferae Suhglau- cescentes. Laboratoire de Cryptogamie du Muséum. 1. Nous avons à décrire par ailleurs de Madagascar une espèce voisine, contenant, •comme Cl. decipiens, de l’acide psoromique, mais qui en est distincte par l’absence de sorédies et par sa ramification en tête. touffue. BIBLIOGRAPHIE CITÉE On trouvera la bibliographie des Lichens des îles Hawaii dans Hillmann t (1940) et dans Magnüsson (1943-45). 1939 Abbayes (H. des). Révision monographique des Cladonia du sous- genre Cladina (Lichens),. Jhdl. Soc. Sc. Bret., t. XVI, fasc. hors série, n° 2, 156 p., 49 lig., 2 pl. 1944 Evans (Alexander W.). Supplementary Report on the Cladoniae of Connecticut. Trans-.- Coimect. Acad., Arts and Sri., vol. 35, p. 519-626. 1940 Hillmann (J.). Hawaiische Flechten. aus den Gattungen Haema- tomma , Pnrmclia , Cctraria, Xanthoria, Teloschistes und Anapty- chia, apud F. Matticic : Ç>ie Flechten der Hawaii-Inseln. Fedde, Repèrt., XLIX, p. 187-206. 1898 Hue (À..-M.). Liehen.es extra-europaei.. Noua. Arch. Muséum , 3e série X, p. 213-280. 1941 Magnusson (A. -H.). 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Ceci, pour deux raisons : 1° L’étude de l’évolution d’une science montre que la découverte d’une technique nouvelle lui imprime souvent un essor parfois éphémère. La découverte du microscope en est un exemple ancien dont les effets, heureusement, ne furent pas de courte durée. Le microscope électronique en est un exemple d’actualité, qui n’a pas encore donné toutes ses possibilités, notamment dans le domaine paléontologique. Pour les rayons de Rôntgen ou rayons X il en fut de même. Peu de temps après leur découverte ils furent appliqués dans des domaines divers. Là où l’utilité pratique est évidente la technique persiste et se perfectionne, c’est le cas de la médecine. Là où l’intérêt est purement scientifique après une période d’en- thousiasme la technique essayée est abandonnée pendant un temps plus ou moins long, pour revenir en faveur ensuite. C’est une sinu- soïde qu’on peut retrouver dans de nombreuses questions théoriques ou pratiques. Cependant durant la période d’interruption la méthode réalise dans la pratique des progrès dont la recherche pure doit savoir tirer parti. Toutes ces remarques s’appliquent parfaitement aux rayons X. 2° L’initiative de l’utilisation des rayons X en paléontologie et dans les Sciences Naturelles en général est unanimement attribuée à l’Allemand Rrühl 2. On oublie facilement, ou plutôt on ne connaît pas, à l’étranger, les travaux de Lemoine. Les fort belles radio- graphies, de restes les plus variés, qu’il a publiées en 1897, de même que ses communications à diverses Sociétés ne semblent pas avoir suscité l’enthousiasme attendu. A la suite de la présentation d’une -ote en 1896 devant la Société géologique on ne trouve aucune 1. Lemoine V. (1896). Sur l’application des rayons de Rôntgen aux études paléon- tologiques. C. R. Soc. géol. Fr., p. cxcm-cxcv. Id. (1897). De l’application des rayons de Rôntgen à l’étude de la zoologie actuelle et de la paléontologie. Rev. gén. internation, sci., litt., art. Paris, 11 p., 5 pl. 2. Brühl (1896). Über Vcrwendung von Rôntgenschen X-Strahlen zu palâontolo- gisch-diagnostischen Zwecken. Verh. Berliner Phsyiol. Ges. in Arch. Anat. Phys. Physicl. Teil, p. 547. Bulletin du Muséum , 2e série, t. XIX, n° 1, 1947. — 119 trace de questions posées par l’auditoire. La nature du sujet dépassait sans doute le champ habituel des travaux des personnes présentes. Cela n’empêche qu’en l’absence d’encouragements la technique d’étude des fossiles aux rayons X n’a plus été déve- loppée que par des initiatives privées (Goby 1, Guebhard 2) et tomba rapidement dans l’oubli en France. Par contre elle s’est déve- loppée surtout en Allemagne (voir les beaux résultats obtenus par Lehmann 3), en Suisse (application aux Vertébrés, voir Peyer) 4, et plus récemment en Italie (voir Boni 5). Il y avait donc un certain intérêt à rappeler le rôle d’avant-garde joué par Lemoine dans ce domaine. Ce préambule un peu long me paraît cependant nécessaire pour comprendre l’importance qu’il y a à encourager la pratique des rayons X en Paléontologie. Je ne veux pas pour l’instant exposer les résultats déjà obtenus au sujet des divers groupes de la classifica- tion, mon intention est seulement de montrer l’intérêt puissant du procédé, de fixer les modalités de son application et les voies dans lesquelles o'n peut tenter de le développer. I. Intérêt de l’étude des fossiles aux rayons X. Les substances minérales étant réputées impénétrables, ou presque, aux rayons X, on s’imagine couramment que l’examen des fossiles par ce procédé ne peut donner aucun résultat. De plus les restes organiques étant pétrifiés il semble qu’ils ne pourront pas se différencier de leur gangue. Cependant il existe entre les substances minérales des différences plus ou moins importantes d’opacité et l’intérêt de la radiographie en paléontologie a été pressenti très rapidement par quelques-uns. Les travaux de Lemoine et de Brühl ont eu lieu en 1896, quel- ques mois après la découverte des rayons nouveaux par Rôntgen. Quels sont les avantages à retirer de la radiographie des fossiles ? 1. La radiographie indique en premier lieu la présence du fossile dans sa gangue soit que, ce qui est le plus fréquent, cette dernière, soit plus pénétrable que l’organisme, soit que les relations inverses existent, comme par exemple pour les Poissons de Monte Bolca. 1. Goby in Lambert J. (1906). Etude sur les Echinides de la Molasse de Vence. Soc. Lett. Sci. Arts Alpes-Mar., t. 20, p. 1-64, 10 pl. 2. Guebhard A. (1914). Applications nouvelles de la radiographie à l’histoire naturelle. Feuilles jeunes Nat., t. 44, n° 519, p. 35-8, 1 fig., 4 pl. 3. Lehmann W. M. (1934). Rôntgenuntersuchungen von Àsteropyge sp. Broili aus dem rheinischen Unterdevon. Neues Jahrb. Miner. Petro. Palàont. Beil. Bd., B, 72, p. 1-14, 2 fig., 1 pl. 4. Peyer B. (1934). Über die Rôntgenuntersuchung von Fossilien, hauptsâcht- lich von Vertebraten. Acta radiologica, Stockholm, 1. 15, nos 4-5, p. 364-79, 2 pl. 5. Boni A. (1939). Radiografie di fossili particolarmente di Brachiopodi. Boll. Soc. g eol. Ital., t. 57, n° 3, p. 265-86, 1 pl. 120 Il .est même possible de découvrir ainsi des organismes dont la présence n’est pas décelable de l’extérieur. Les indications ainsi fournies sont pour le moins suffisantes pour décider de l’opportunité d’un dégagement ultérieur et le plus sou- vent elles peuvent très utilement diriger ce travail. Ce sont évi- demment les Vertébrés qui peuvent profiter de ces remarques. A Zürich la méthode est appliquée systématiquement, toutes les plaques contenant des restes de Mammifères sont radiographiées avant tout autre travail. 2. Dans les conditions favorables la radiographie est suffisante pour permettre une étude complète et évite ainsi le dégagement toujours pénible . et long. Dans certains cas de pièces particulière- ment fragiles il n’est même pas possible. 11 faut encore tenir compte des plaques contenant des fossiles trop rapprochés pour qu'il soit possible de préparer les uns sans détruire les autres, ou encore de plaques portant des pistes superficielles et des pétrifications en profondeur. 3. Dans certaines roches très dures on ne peut songer à sortir les échantillons qu’elles renferment. La pratique des coupes sériées, utilisée dans certains pays, remédie à ces inconvénients et donne de bons résultats, mais elle demeure un procédé très long, demandant une reconstitution graphique |compliquée et détruisant l'échantillon. 4. Pour les pièces bien dégagées la technique aux rayons X offre encore de très sérieux avantages. Elle permet par exemple d’ob- tenir, sans pratiquer de coupes, l’observation de la cavité crânienne, des canaux semi-circulaires, etc. Chez les Invertébrés on peut ainsi obtenir l’image de la charnière de Lamellibranches à valves réunies, la columelle de Gastropodes, etc... Les parties cachées, comme les appendices des Trilobites par exemple, deviennent observables. Même chez les grands Foraminifères la radiographie peut remplacer la pratique des sections polies ou des plaques minces. 5. Ainsi des caractères non ou difficilement observables peuvent devenir utilisables pour la classification. Il n’est pas négligeable de disposer d'un choix aussi considérable que possible d’indices pour établir les coupures systématiques. 6. Les restes dont l’image est obtenue par radiographie sont d’une part beaucoup plus complets que ce que peuvent donner tous les procédés habituels de dégagement ; de plus un beaucoup plus grand nombre d’êtres traduisant leur présence, dans les cas heureux, on peut avoir une idée très nette de l’ensemble du milieu, de ses habi- tants dans leur position naturelle. Les représentations ainsi obtenues sont infiniment plus suggestives pour la paléobiologie, beaucoup plus proches de la réalité. (A suivre) Laboratoire de Paléontologie du Muséum. 121 — L'EXTENSION BU CALCAIRE DE BlilE DANS LE NORD Le l Ile de France Par R. Soyer. Les limites de la Formation de la Brie sont connues à l’Est, au Sud et à l’Ouest de Paris, mais il n’en est pas de même dans le Nord de l’Ile de France, où les couches représentant cet horizon sont peu développées et le plus souvent masquées. Aussi ne trouve-t-on aucune indication sur la bordure septentrionale, au delà du massif de l’Âulnay, dans les ouvrages de synthèse concernant l’Oligocène du Bassin de Paris. Au Sud de la Marne, sur le plateau de la Brie, le groupe des cal- caires silicifiés et des meulières a une puissance voisine de 10 m. : Ozoir la Ferrière : 10 m. ; Gretz : 9 m. ; Neufmoutiers :8m.; Che- vry-Cossigny : 8 m. 50. Sur le plateau d’Avron, le Calcaire de Brie décapé forme un entablement; sa puissance augmente d’Ouest en Est, passant de 1 m. 93 (Plâtrière Susset), à 2 m. 27 (Carrière Dumont) et à 3 m. aux réservoirs de la Compagnie Générale des Eaux. Sur la butte de Chelles, le Calcaire de Brie, intact sous sa couver- ture stampienne, atteint 5 m. 50 à 6 m. Dans l’Aulnay, l’horizon de la Brie, calcaro marneux à la base et siliceux au sommet, a été observé par divers auteurs : Janet, Dollfus, Dollot, Morin, etc., surtout dans les plâtrières de la périphérie du massif où les meulières sannoisiennes, qui déterminent un palier, sôn't souvent décapées et recouvertes d’une couche plus ou moins épaisse d’argile à meulière. On relève les puissances suivantes : Gagny. — Plâtrière Mussat-Binot . . . . , . . . ..... 3 m. 44 — Forage de la Cle Générale des Eaux. 4 m. 65 Montfermeil. — Plâtrière "Union des Entrepreneurs 4 m. Clichy-Gargan. — Plâtrière de la Fosse Maussoin 3 m. Livry. — Plâtrière Poliet et Chausson 2 m. 85 — Plâtrière Gerbeau 4 m. 70 Annet-sur-Marne. Plâtrière Le Paire.;.... 6 m. 30 Près de la NÏarne, le Calcaire de Brie atteint 13 m. à Thorigny (1). Pour le massif de Montmorency où les renseignements sont très rares, il faut se référer à la coupe de Dollfus et Vasseur (2), où les Bulletin du Muséum , 2e série, t. XIX, n° 1, 1947. — 122 — couches 218 à 220 de la carrière Henocque, à Frépillon, repré- sentant l’horizon de la Brie, atteignent 1 m. 30 d’épaisseur. Couche n° 218 Argile feuilletée, nombreux débris ferrugineux, lits brunâtres et blancs, sableux, sans fossiles 0 m. 40 219 Calcaire siliceux, gris jaune, sec, avec dendrites parfois en deux cordons (Calcaire de Brie) 0 m. 12 220 Marne verte et jaune feuilletée avec bandelettes sableuses et deux lits calcareux de 0 m. 05, l'infé- rieure à 0 m. 30 du sommet, la supérieure à 0 m. 12. 0 m. 78 Dans le Vexin français, l’existence du Calcaire de Brie est dou- teuse ; dans la coupe de Marines donnée par Thomas (3), les Marnes à Huîtres reposent sur des marnes argileuses d’un vert blanchâtre à rognons de strontiane qui, pour cet auteur, appartiennent déjà aux Marnes vertes ; de Senarmont aurait cependant vu dans la même lbcalité quelques marnes blanchâtres en couches minces qu’il a attribuées au niveau de la Brie (4 p. 213). D’après Paul Lemoine (5, p. 311) aucune couche rappelant le Calcaire de Brie n’a été observée dans les sondages de Cormeilles en Vexin, où la formation serait toutefois représentée par des marnes blanches et verdâtres en lits ondulés, que l’on retrouve à Triel, Heravilliers, Montsoult, Mafïlers (4, p. 248). Sur la butte de Saint-Martin du Tertre, les coupes des forages de la commune et du Sanatorium ne signalent pas de Calcaire de Brie. Plus au Nord, dans la butte de Saint-Christophe en Halatte le Sannoisien n’est représenté que par des marnes vertes recouvertes directement par les Sables de Fontainebleau. Sur l’alignement de buttes-témoins qui s’échelonne de Survilliers ,à Meaux, le Calcaire de Brie n’a été signalé qu’à Plailly. Observé d’abord par Graves (6, p. 507) qui ne le distingua pas des niveaux encaissants dans sa coupe de Montmélian, il a été revu par G. F. Dollfus (7, p. 135) qui mentionne une calcaire siliceux sec en rognons et des marnes blanches calcaires dans les coupes de plusieurs fontis ouverts sur d’anciennes plâtrières souterraines ; ces couches sont interposées entre les Marnes à Huîtres bien développées et les Marnes vertes. Au cours de tournées d’établissement de la carte géologique au 50.000e (Feuille de Dammartin en Goële), j’ai pu retrouver le Cal- caire de Brie encore bien net, sur quelques buttes témoins : / Saint-Witz. Fontis d’anciennes plâtrières, à 500 m. au N. de la localité Base des Marnes à Huîtres vers -f- 154. 3 Calcaire dur siliceux 0 m. 32 — 123 — 2 Argile brune et rousse, feuilletée, avec filets sableux 0 m. 42 1 Marne calcaire blanchâtre 0 m. 10 Marnes vertes à .+ 153,16. Sur la butte de "Dammartin, aucune excavation ne m’a permis de revoir la formation, certainement existante, car on la retrouve au S.-E. dans le massif de Montgé, où une ancienne marnière ouverte dans les bois à 400 m. au N. de Cuisy montre dans un talus, vers la cote + 151, une marne blanchâtre visible sur 50 cm., couronnant les Marnes vertes. Butte de Mansigny. — Au N. de Penchard, dans un grand fontis sur- plombant la plâtrière souterraine. Sol à -f 150 environ. Terre végétale 0 m. Marne gris réséda argileuse (Marnes à Huitres) 1 Calcaire jaunâtre marneux j Argile noirâtre feuilletée [ (Calcaire de Brie) . 0 m. 0 m. Calcaire jaune blanchâtre compact. 0 m. Argile verdâtre (Marnes vertes) 3 m. 50 à 3 m. Argile brune feuilletée (Glaises à Cyrènes) 1 m. Marnes blanches (supragypseuses) à joints rubéfiés sur 3 m. 30 10 65 65 25 75 10 50 On sait que plus au N., dans le Soissonnais, le Calcaire de Brie existe sur la ligne de faîte, notamment sur la crête de Beugneux, entre l’Aisne et l’Ourcq. Au Sud de cette rivière, il est bien développé dans le massif de Fère-en-Tardenois, où il dépasse 5 m. (8). Je l’ai signalé au hameau de la Haute-Laine près de Beuvardes, sous le faciès meulier, en plaquettes bien litées, sur 0 m. 70 (9). De là le Cal- caire de Brie va rejoindre au Sud, par Villemoyenne et Marigny en Orxois (puissance 4 m.) la région où les Meulières de Brie atteignent un grand développement — plus de 15 m. — entre Château-Thierry et la Ferté-sous-Jouarre. Plus à l’Ouest, dans la région de Villers-Cotterets, la présence du Calcaire de Brie est douteuse. Ainsi, on constate une réduction d’épaisseur progressive du Calcaire de Brie du Sud au Nord ; sa puissance diminue très vite aji N. du massif de l’Aulnay, et la formation n’atteint pas les buttes de Saint-Martin-du-Tertre, Halatte et Villers-Cotterets, au Nord. La limite septentrionale du Calcaire de Brie ne devait pas être très éloignée de la ligne des buttes de Saint-Witz, Dammartin, Monthyon et Penchard, où des formations représentatives de cet horizon ne dépassent pas 1 m. 20 de hauteur. Le lac de Brie devait s’étendre à TE. jusqu’à la région de Reims ; son rivage semble suivre une ligne située un peu au delà de la crête d’Hartennes, pour passer entre Villers-Cotterets et la Ferté Milon et se poursuivre au S. de Botz et — 124 — de Nanteuil-le-Haudouin. Il sè dirigeait ensuite vers l’Isle Adam et le S. du Vexin, pour atteindre les environs de Mantes, où un chenal mettait la mer en communication avec la région parisienne. Le régime lagunaire qui régnait dans ce couloir s’étendant entre Cormeilles en Parisis, Argenteuil, Montmartre et le Mont' Valérien a présidé au dépôt du calcaire marin de Sannois à niveaux gvpseux. Un régime mixte, lacustre dominant, s’est installé à l’Est de Paris sur le plateau de Montreuil, où le Gypse qui s’est déposé à plusieurs niveaux est conservé à l’état de pseudcmorphoses. Le faciès lacustre règne au-delà, et les assises calcaires et siliceuses augmentent de puis- sance en direction du S. et de l’E. de Elle de France. " Laboratoire de Géologie du Muséum. BIBLIOGRAPHIE 1. Morin ( AI . )_• Géologie de la vallée de la Marne entre Lagny et Chalilerl. B. S. G. F. (4), t. VIII, 1908, p. 5.62-582, 2. Dollfus (G. -F.) et Yasseur ,(G-). Coupe.géologique du Chemin de fer de Méry-sur-Oise entre Valmondois et Bessancourt (Seine-et-Oise) . B. S. G. F. (3), t. VI, 1878, p. 243-266. 3. Thomas (H.). Contribution à la géologie du département de l’Oise. Notice1 de la carte géologique de Beauvais. Bul. Sera. Carte Géol. de la France , t. III, 1891-92, p. 247-276. 4. Senarmont (de). Essai d’une description géologique du département de Seine et-Oise. 1 carte au 80.006e. 1 vol. in-8°, Paris, 1844, 259 p. 5. Lemoine (Paul). L’Ile de France. Etude géologique et morphologique. Chap. I. Le Vexin français. Mém. du Muséum, nouv. série,' t. V, 1938, p. 273^354. 6. Graves (L.). Essai sur la topographie géognoslique du -département de l’Oise, in-8° Desjardins, Beauvais, 1847, 804 p. 7. Dollfus (G. -F.). Essai sur la détermination de l’àge du soulèvement du Pays de Bray. B. S. G. FL (3), t. IX, 1880, p. 112-450, 2 pi. 8. Archiac (d1). Description géologique du département de l’Aisne. Mém. Soc. Géol. France, lre sér., t. V, n° 3,4843, p. 129-421. 9. Soyer (R.). Révision de la feuille de Soissons au 80.000e. Bul. Sera. Carte géol. de la France (C. R. des collaborateurs), t. XL, n° 199, 1939, p. 337-341. — 125 — Affleurements marneux f'ossilifères dans le Barrémien de la Montagne de Lure (Basses-Alpes) Par C. Mathon et J. Sornay. Elargissant notre champ de recherche dans le Barrémien de la Montagne de Lure 1, nous étudions dans la présente note les affleure- ments marneux plus ou moins fossilifères, depuis le Grand Terme, à l'Ouest, jusqu’au Pas de la Graille (Frère Jean), à l’Est du point culminant. D’abord, à l’Ouest, on observe des affleurements que leur aspect et leur situation topographique feraient rattacher au même horizon. Citons-.les d’Oucst en Est : ... au Sud du Grand Terme, sur une surface restreinte du petit col ’ ... au Nord du hameau de Valaury de Villesèche (F4), gisement signalé par Kilian (thèse p. 174) ; ... au Nord de la cote 1275, à la limite de la hêtraie et des plantations des Eaux et Forêts, descendant vers le Sud-Ouest en lisière des fayards sur quelques centaines de mètres ; • ... au centre de la hêtraie de Gavarie, dans l’ilôt de chênes pubesccnts, entre les toulïes de Brachypode et d’Agropyrum glaucum, sur une faible surface ; . ... à la naissance du ravin de Teïsseïre 1 ; ... aux Fonlêtes 1 (F 2) ; ... aux Tinettes, cote 1230 1 (F3). ... aux Chouscles, cote 1352 1 (F,). . • Ensuite vient une autre série d’affleurements dont la situation à l’intérieur du Barrémien est imprécise, depuis le Fontaine du Contadour jusqu’au Vieux Redortiers, dans le thalweg. Nous n’y avons pas trouvé de fossiles. La carte géologique au 1 /80.000e fait cependant mention d’un gisement fossilifère au Sud-Est de la fontaine du Contadour dans le ravin venant des Coustons ; le sol en est actuellement masqué par la hêtraie d’une part, les trembles et les pins d’autre part. De l’autre côté de la campagne des Coustons, à l’Est, en an ont de la source, à la base du ravin descendant de la ferme, sur l’empla- cement d’une coupe de hêtres datant de 1943, se trouve un petit 1. Voir C. Mathon et J. Sornay, Bull. Muésum, 2e sér., t. XVIII, n° 3, 1946, p. 297-299, 1 carte : « Nouveau gisement de Barrémien inférieur dans la Montagne de Lure (B. -A.). Bulletin du Muséum, 2e série, t. XIX, n° 1, 1947. — 127 — affleurement marneux qui pourrait être le prolongement à l’Est du gisement disparu cité par Kilian. Au Sud de la Grange de la Roche, un affleurement marneux impor- tant (F6) nous a donné exclusivement des fragments de bélemnites ; la branche Sud-Ouest de' ce gisement présente le même aspect que le gisement FL mais l’épaisseur de la zone décalcifiée est plus faible. Cet affleurement traverse de part et d’autre la limite du Barrémien selon Kilian. Un autre ensemble d’affleurements se situe entre les abscisses Lambert 206 et 210 et les ordonnées 866 et 869, comprenant les gisements F„ Fn, F9 et Fls, et comme ceux qu’on observe sur le versant Sud de la cote 754 (quartier de Paresoux à Sisteron) forme des lits marneux assez faibles séparés par des bancs calcaires d’épais- seur variable. Le gisement F13 est différent, présentant une certaine analogie physionomique avec l’affleurement Ft ; il est signalé, ainsi que celui de même latitude, à l’Ouest des Girons sur la carte géologique au 1 /80.000e. Un dernier groupe de gisements fossilifères est accessible par la route forestière qui va de Saint-Etienne-les-Orgues à Valbelle : ... dans la Combe de l’ Avalanche (F]2) (Ce ravin est ainsi nommé en raison d’un glissement de terrain dû à la décalcification intense de l’horizon marneux par une source aujourd’hui enterrée sous les couches supérieures effondrées) ; ... au Sud-Ouest de la cote 1653 de la carte d’Etat-Major et à une cen- taine de mètres de la cote 1623 de la carte ipsométrique au 1 /40.000e, un gisement fossilifère abondant se situe à cheval sur la Combe des Glacières (à l’Ouest) et la Combe du Ponchon du Roux (à l’est) (F6), il a été décrit par Kilian (thèse p. 222, IV) et est mentionné sur la carte géologique au 1 /80.000e ; ... notre gisement F10 semble être celui appelé Combe-Petite par Kilian, d’après la description de l’itinéraire utilisé par cet auteur pour l’atteindre. La Combe-Petite est en réalité un petit ravin rejoignant la Combe de Morteiran 1 à la Chapelle de Notre-Dame de Lure et prenant naissance en dessous du chalet des Eaux et Forêts. L’extrémité Nord de notre gisement F10 est situé entre le refuge et la maison des bergers trans- humants ; sa branche Sud-Est atteint le châlet des Eaux et Forêts et sa branche Ouest descend sur une centaine de mètres vers la Combe du Ponchon du Roux. Signalons que le talus de la route, au lieu de stationne- ment des voitures, couvre une partie de l’affleurement marneux à l’endroit où il est le plus riche en fossiles ; ... un petit affleurement marneux coupe la route au Nord du dernier refuge ; il est indiqué sur la carte géologique au 1 /80.000e comme étant fossilifère ; ... II existe deux autres affleurements marneux, l’un à la Fontaine de 1. La carte d’Etat-Major orthographie : Morteiran, le cadastre de Saint-Etienne : Mourteiron, les habitants prononcent indifféremment de l’une ou de l’autre façon. — 128 — Morteiran (2), le second à une centaine de mètres au-dessus (F14). Nous n’avons ramassé en ce dernier point qu’un fragment de bélemnite indéter- minable ; ... le gisement fossilifère Fs, à l’extrémité de la Combe de l’Ours, pré- senté une certaine ressemblance physionomique avec F6 : grands bancs marneux érodés séparés par une large couche calcaire plus résistante. Dans tous les affleurements marneux cités, les couches plongent approximativement vers le Sud. La recherche de l’eau dans le Barrémien de Lure — - problème vital pour l’abreuvage des troupeaux locaux ou transhumants — est liée à la connaissance des niveaux marneux. En effet* on constate que les points d’eau de la région étudiée sont en rapport étroit avec la présence des couches argilocaleaires : .... puits sur une poche marneuse à Valaury de Barret ; ... puits à Valaury de Villesèche (F4) ; ... source des Fontêtes (calcaires marneux formant le thalweg du Brusquet), ; ... Fontaine du Contadour, source à l’Est et lavoir à l’Ouest du Vieux Redortiers dans les deux branches du ravin, source au Nord de Lhurban, source des Coustons (affleurement marneux appartenant à différents horizons) ; ... Fontaines des Tinettes et abreuvoir des Tinettes ( F a) ; ... source de La Roche Giron, village abandonné (affleurement marneux fossilifère cité par Kilian) ; ... source de Pimaubert (Fu) ; .... source actuellement enterrée dans la Combe de F Avalanche, où la ville de Saint-Etienne a fait entreprendre des recherches (F 12) ; .... source de Morteiran (2) (voir F 14 et affleurement marneux inférieur) Il n’existe pas — à notre connaissance — d’autres points d’eau, dans le Barrémien de Lure exploré, que ceux dûs à l’imperméabilité de ces niveaux marneux. Il est donc évident que les recherches d’eau sur ce territoire ont des chances d’être fructueuses dans la zone des niveaux argilo-calcaires. La carte que nous publions aidera, nous l’espérons, à résoudre ce problème capital pour les habitants de la Montagne de Lure. Laboratoire de Géologie du Muséum. Errata De noire précédente étude, voir note 1 de la page : P. 297, 5e et 10e lignes-, lire « Redortiers » au lieu de « Rédor tiers ». P. 297, 11e ligne, lire « Claude » au lieu de « Glande ». P. 297, 14e ligne, supprimer « presque ». P. 297, 34e ligne ajouter « siliceuse » après « constitution ». P. 298, 4e ligne en remontant, lire « la » au lieu de « le ». — 129 Paléontologie. Les faunes récoltées dans les divers gisements ne permettent pas de distinguer les deux horizons de Kilian : a) horizon de Combe-Petite. b) horizon de Morteiron. Tous les gisements dont la faune est suffisamment abondante pour permettre de tirer des conclusions précises, appartiennent à l’horizon de Corribe-Petite. Cç sont, outre Fj et F2, déjà étudiés, dans une note précédente, les gisements F4, f„ fu, fu. Faune du gisement F j. Il faut y ajouter à la liste donnée précédemment : Holcodiscus caillaudi d’Orb., Holcodiscus nov. sp., Rhynchonella cf. dollfussi Kil., Terebratula moutoni d’Orb., Cicaris cf. punctatissima Ag. Faune du gisement F2. . Il faut ajouter à la liste précédente : Holcodiscus nov. sp. Faune du gisement F4. Holcodiscus fallax (Coq.) Math., II. caillaudi d’Orb., II. cf. van den hecki d’Orb., II. afï. andrussovi Kar., Holcodiscus nov. sp., Pulchellia compressissima d’Orb., P. cf. didayi d’Orb ., Phylloceras sp., Toxoceras, sp. Rhynchonella cf. dollfussi Kil., Heteraster sp. En outre on trouve des fragments d’Ammonites déroulées de très grande taille. Faune du gisement F6. Holcodiscus fallax (Coq.) Math., II. caillaudi d’Orb., H. cf. fallacior Math., H. van den hecki d’Orb., II. afï. druentiacus Kil., Holcodiscus nov. sp., II. fallax (Coq.) Math. nov. var. Desmoceras sp., Pulchellia compressissima d’Orb., Phylloceras afï. infundibulum d’Orb., Toxo- ceras sp., Phynchonella dollfussi Kil. Faune du gisement F l0. Holcodiscus fallax (Coq.) Math., H. caillaudi d’Orb., II. van den hecki d’Orb., Holcodiscus nov. sp., Pulchellia compressissima d’Orb., Desmoceras ( Barremites) afï. difficile d’Orb., Phylloceras afï. infundi- bulum d’Orb., Toxoceras ?, Rhynchonella moutoni d’Orb., Tere- bratula moutoni d’Orb. — 130 — Faune du gisement Flv Comparable à celle des gisements précédents mais plus pauvre et caractérisée par l’abondance de grand Barremites du groupe de difficile. Les gisements restants ^3» Fs, F7, F„, F„, F1s, F„, F14j n’ont fourni que des fragments de Barremites, des débris de grandes formes déroulées ou des Balemnites tronçonnées indéterminables. D’après leur situation géographique F14 où n’a été trouvé qu’un débris de Belemnite appartient sans doute à la zone de Morteiron et le gise- ment F5 d’où viennent des Belemnites assez abimées ( Belemnites afï. beskidensis Uhl.) peut se rapporter à cette même zone. Il est intéressant de noter que nulle part nous n’avons pu caracté- riser une faune comparable à celle citée par Kilian de Morteiron mais nos observations sont trop incomplètes pour permettre de savoir si l’absence de ce niveau dans nos récoltes est due à son caractère de faciès local ou bien à des récoltes paléontologiques encore insuffisantes. — ' Laboratoire de Paléontologie du Muséum. 1. L’espèce et la variété nouvelles seront décrites dans un travail ultérieur. 131 — Sur L’ACTION DES hormones sexuelles DANS LA MÉTAMORPHOSE EXPÉRIMENTALE DE L'AxOLOTL (AMBLYSTOMA TIGRINUM GREEN ) PROVOQUÉE PAR LA TlIYROXINE (2° NOTE) Par Paul Roth. Dans une première note 1 j’ai exposé les résultats d’expériences tentées dans le but de contrecarrer la métamorphose expérimentale provoquée par la Thyroxine chez les Axolotls de la variété albinos. J’ai pu montrer que le Propionate de testostérone a, dans certains cas, une action indéniable qui est à rapprocher de celle que cette même substance possède de s’opposer, plus ou moins, à la méta- morphose expérimentale des larves de Batraciens anoures 2. J’ai constaté, non seulement l’impuissance des hormones femelles à empêcher la métamorphose expérimentale mais leur nocivité quand elles sont injectées à des Axolotls mâles. J’ai également observé que, chez les Axolotls immatures, l’hor- mone mâle peut arrêter les processus de la métamorphose expéri- mentale quel que soit le sexe du sujet et que,, chez les animaux sexuellement mûrs, le sexe paraît jouer un rôle prépondérant dans la réponse à l’hormone administrée, qu’elle soit mâle ou femelle. J’ai poursuivi ces expériences, d’abord avec les Axolotls immatures puis avec des animaux plus âgés en cours de maturation sexuelle. Ainsi que dans les essais précédents, le Thyroxine fut donné en injections sous-cutanées et les autres hormones en injctions sous- cutanées ou parentérales. Le volume d’eau dans lequel étaient plongés individuellement les animaux était de 2.000 c. c., renouvelé tous les jours. L’alimentation consistait en larves de Chiromones. Résultats. — Les six Axolotls immatures du premier lot pesaient respectivement : 28, 23, 26, 21, 22, 30 grammes et mesuraient 14, 13, 14,5, 13, 13,5, 14 centimètres de longueur totale. Les quatre premiers animaux reçurent 325 gammas chacun de Thyroxine soit : 11,5, 14, 12,5, 15,5 gammas par gramme d’animal. Les Axolotls n° 1 et 4 reçurent ensuite, chacun, trois injections parentérales de Proponiate de testostérone titré à 25 milligrammes par centimètre cube. Malgré ce traitement, ces animaux se méta- 1. Rotii (P.)* Bulletin du Muséum, 1946, t. XVIII, n° 3 (300-305). 2. Id. 1941, t. XIII, n° 5 (500-503). Id. 1943, t. XV, n° 2 (99-100). Bulletin du Muséum , 2e série, t. XIX, n° 1, 1947. — 132 — morphosèrent en 32 jours, après avoir perdu 7 et 3 grammes de leur poids initial. Les Axolotls n° 2 et 3 reçurent : le premier trois injections paren- térales de Di-hydro-follieuline titrée à 50.000 unités internationales et, le second, trois injections parentérales de Progestérone titrant 5 U. I. Ces traitements n’empêchèrent pas la métamorphose de s’accomplir en 32 jours également. Les Axolotls n° 5 et 6 ne reçurent pas d’abord, de Thyroxine, mais 50 Unités Cobaye chacun d’hormone Thyréotrope en injections sous- cutanées. Vingt jours après Ce traitement, je ne constatai aucun changement dans l’état des animaux. Je résolus alors de les sou- mettre au traitement Thyroxinien, puis à la contre-épreuve par l’hormone mâle. Je donnai donc au n° 5 : 227 gammas (8 par gramme) et au n° 6 : 162 gammas (6 par gram.) de Thyroxine puis, ensuite, au premier deux, et au second trois injections parentérales de Proprio- nate de testostérone titré pour les quatre premières à 25 et pour la dernière à 5 milligrammes pour un centimètre cube. La métamorphose de ces deux animaux fut alors arrêtée, leurs branchies furent réduites de 6 millimètres (sur un centimètre), leur nageoire caudale fut également réduite, mais l’exophtalmie fut assez discrète, et leur poids augmenta de 7 grammes. Les six Axolotls du second lot, plus âgés que ceux du premier lot pesaient respectivement : 39, 38, 38, 36, 37 et 34 grammes et mesu raient 16, 16, 15,5, 16, 16 et 15 centimètres de longueur totale. Leurs branchies les plus longues mesuraient 15 millimètres. Ils reçurent : 227, 162, 130, 65, 130, 65 gammas de Thyroxine soit : 6,4, 3,5, 2, 3,5, 2 gammas par gramme. L’Axolotl n° 1 mourut après avoir reçu trois injections de PrO- pionate de testostérone titré à 25 millimètres par centimètre cube. Il avait perdu 13 grammes de son poids. L’Axolotl n° 2 ayant subi le même traitement se métamorphosa en 30 jours après avoir perdu 14 grammes. L’Axolotl n° 3 se métamorphosa en 21 jours dans les mêmes con- ditions. L’Axolotl n° 4 mourut le 21e jour très pigmenté à la 3e phase de Zavadowwsky 1. L’Axolotl n° 5, toujours dans les mêmes- conditions, se méta- morphosa en 18 jours. Quant à l’Axolotl n° 6 qui avait reçu 50.000 Unités Internatio- nales de Di-hydro-fcliculine, il se métamorphosa également en 18 jours sans aucune pigmentation, après avoir perdu 12 grammes de son poids. Ces animaux avaient tous été mis sur fond blanc pour éviter 1. Zavadowsky (B. M.) and Zavadowsky (E. V.). Endocrinology, 1926, t. X (550-559). — 133 — toute cause (Terreur dans l’interprétation de la pigmentation ou de la non-pigmentation. Dans le dernier lot les Axolotls étaient encore plus âgés. Ils pesaient 42, 40, 39 grammes, mesuraient IG, 17, 16,5 centimètres de longueur totale et se trouvaient, au point de vue de la maturité sexuelle, dans une période transitoire. Leurs plus longues branchies mesuraient 15 millimètres. Le premier reçut d’abord 325 gammas de Thyroxine (8 par gram- mes),puis deux injections de Propionate de testostérone titréesà25 et 5 milligrammes et, après l’apparition des premiers signes de la méta- morphose, deux injections à trois jours d’intervalle de 1 centimètre cube d’acétate de désoxycorticostérone titré à 5 milligrammes. Au 49e jour, les branchies de l’animal étaient vestigiales. Cependant, le 82e jour, les fentes branchiales n’étaient pas encore complètement fermées. L’animal n’avait perdu que 5 grammes. Le second reçut 217 gammas de Thyroxine (5,5 par gramme), puis quatre injections de Propionate de testostérone dont une seule titrée à 25 milligrammes et les trois autres à 5 milligrammes. Au 37e jour l’animal avait perdu 7 grammes et, au 49e jour, les branchies étaient vestigiales, mais, comme le précédent, les fentes bran- chiales n’étaient pas encore fermées, le 82e jour. Perte de poids de 4 grammes. Le troisième subit le même traitement que le second. Au 37e jour il avait perdu 8,5 grammes de son poids et si les branchies étaient très réduites le 82e jour, les fentes branchiales n’étaient pas fermées du tout. Perte de poids : 9 grammes. On peut considérer que, dans cefte série, la marche de la méta- morphose fut très lente et, dans le dernier cas, arrêtée au seuil de la 4e phase. Discussion. — La première constatation intéressante est l’arrêt de la métamorphose qui s’est produit chez les Axolotls ayant reçu, préalablement un traitement Thyroxinien et sexuel, de l’hormone thyérotrope, alors que le traitement par l’hormone mâle seule n’a pas entravé la métamorphose chez deux autres animaux de cette série. Quelle a pu être l’action de l’homone thyréotrope ? Bien qu’au- cun signe n’ait révélé cette action, il est légitime de penser qu’il y a eu excitation de la thyroïde dont la sécrétion a pu neutraliser l’action de l’homone importée. Un deuxième point porte sur la confirmation d’une observation déjà faite que, seuls les Axolotls qui se métamorphosaient malgré le traitement par l’hormone mâle se pigmentaient fortement, surtout dans la région céphalique, alors que ceux ayant reçu des hormones femelles ou seulement de la Thyroxine, ne se pigmentaient pas ou très faiblement. Le séjour des animaux sur fond blanc ne modifia — 134 en rien ce phénomène, qui semble être le résultat d’une réaction hypophysaire, l’examen des coupes des hypophyses de ces animaux colorées par la méthode Mann a révélé une grande prédominance des cellules acidophiles chez les animaux pigmentés et, au contraire, une majorité de cellules basophiles chez les animaux non-pigmentés. Le troisième point intéressant est l’influence négative du traite- ment sexuel mâle sur les animaux de la seconde série dont quelques- une n’avaient cependant reçu que de faibles doses de Thyroxine (2 gammas par gramme) et qui se métamorphosèrent plus rapide- ment que ceux qui avaient reçu des doses trois fois plus fortes. Les deux morts qui sont survenues dans cette série, alors que, jusqu’à présent, le traitement paü le Propionate de testostérone n’avait causé aucune perte dans les séries antérieures, pourraient faire craindre un mauvais état des animaux de cette série. Le sexe ne paraît avoir joué aucun rôle comme si les animaux étaient imma- tures. La Désoxycorticostérone, si voisine chimiquement de la Proges- térone, n’a produit aucun effet et ce n’est pas à cette substance que l’on peut attribuer la lenteur des processus de la métamorphose chez le premier Axolotl de la troisième série, puisque ce phénomène a été commun aux deux autres sujets. Conclusions. — 1° L’action du sexe dans le traitement d’arrêt de la métamorphose expérimentale de l’Axolotl ne se fait sentir que chez les individus sexuellement mûrs, ainsi que je l’avais déjà observé. 2° Les hormones femelles : Di-hydro-folliculine et Progestérone n’ont aucune action antagoniste vis-à-vis de la Thyroxine, ce qui confirme mes précédentes observations. L’Acétate de désoxycorticostérone qui leur est chimiquement apparenté ne paraît avoir plus d’influence. 3° La région céphalique des Axolotls qui se métarmophosèrent malgré le traitement anti-thyroxinien par l’hormone mâle, se pigmente forte- ment, alors que cette même région ne se pigmente pas chez ceux qui ont reçu des hormones femelles et quelle que soit la couleur du fond sur lequel vivent les animaux. 4° La dose de Thyroxine délivrée n’agit pas à partir d’un certain âge, proportionnellement au poids de l’animal et il ne faut user des doses faibles que pour les animaux ne pesant pas 25 grammes. 5° On ne peut empêcher complètement la réduction des branchies et de la nageoire caudale, non plus que l’exophtalmie avec le traitement par Thomone mâle, quelle que soit la dose de Thyroxine préalablement injectée. La métamorphose est arrêtée soit à la deuxième, soit à la troisième phase. 6° L’hormone thyréotrope injectée préalablement aux traitements thyroxinien et anti-thyroxinien, paraît avoir, chez les animaux en état de pré-maturation sexuelle, une influence neutralisante vis-à-vis de la Thyroxine importée. Cette hypothèse reste à vérifier. Laboratoire d’ Ethnologie des animaux sauvages du Muséum. Le Gérant : Marc André. SOMMAIRE Pages Actes administratifs 5 Liste des Correspondants nommés en 1946 8 Travaux faits dans les Laboratoires pendant l'année 1946 12 Communications : J. Anthony. Clef analytique pour la détermination des Singes américains par les caractères de la tête osseuse.. . . .■ 47 P. Rode. Les Ratels africains mélaniques ( Mellivora capensis cottoni Lyd.) . . 51 P.-L. Dekeyser. Note sur quelques oiseaux peu communs de TA. O. F 54 F. Angel. Liste des Reptiles et Amphibiens de l’Inde envoyés au Muséum par M. le Dr K. Lindberg 57 P. Chabanaud. Sur trois exemples, observés chez les Téléostéeris, d’un phéno- mène morphogénétique d’attraction réciproque entre éléments pairs du squelette 66 R. Estève. Révision des types de Myctophidés (Scopélidés) du Muséum 67 A. Barets. Essai d’ analyse biométrique des genres Cyprinus et Carassius. ... 70 M. André. Une nouvelle espèce soudanaise de Camerolhrombidium (Acarien). C. sudanense n. sp 74 F. Grand jean. Observations sur les Acariens [10e série] 76 M. Vachon. Nouvelles remarques à propos de la phorésie des Pseudoscorpions. 84 H. Jacques-Félix. Description du Langevinia monosperma Jacq.-Fél. (n. g. n. sp.). genre africain de Rapateaceae 88 C. Mathon. Quelques observations climatologiques et phenologiques relatives à la Montagne de Lure (Basses-Alpes) 91 P. Bourrelly. Algues rares des bassins du Jardin des Plantes 99 H. des Abbayes. Contributions à l’étude des Lichens des îles Havaii : Cladonia récoltés en 1909-1910 par l’abbé Faurie 105 J. Roger. Sur l’application des rayons X aux études paléontologiques 118 R. Soyer. L’extension du Calcaire de Brie dans le nord de l’ Ile de France. . . . 121 C. Mathon et J. Sornay. Affleurement marneux fossilifères dans le Barrémien de la Montagne de Lure (Basses-Alpes) 125 P. Roth. Sur l’action des hormones sexuelles dans la métamorphose expérimen- tale de l’Axolotl ( Amblystoma tigrinum Green) provoquée par la Thyroxine (2e note) 13t ÉDITIONS DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE 36, RUE GEOFFHOY-SAINT-HILAIRE, PARIS Ve Archives du Muséum national d’Histoire naturelle (commencées en 1802 comme Annales du Muséum national d'Histoire naturelle). (Un vol. par an, 300 fr.}. Bulletin du Muséum national d'Histoire naturelle (commencé en 1895). (Un vol. par an, abonnement annuel France, 200 fr., Étranger, 300 fr.). Mémoires du Muséum national d’Histoire naturelle, nouvelle série com- mencée en 1936. (Sans périodicité fixe; un vol. 230 fr.). Publications du Muséum national d'Histoire naturelle. (Sans périodicité fixe ; paraît depuis 1933). Index Seminum Horti parisiensis. (Laboratoire de Culture ; paraît depuis 1822 ; échange). Notulæ Syslematicæ. (Directeur M. H. Humbert, Laboratoire de Phanéro- gamie ; paraît depuis 1909 ; abonnement au volume, France, 90 fr. ; Etranger, 150 fr.). Revue française d’ Entomologie. (Directeur M. le Dr R. Jeannel, Laboratoire d’Entomologie ; paraît depuis 1934 ; abonnement annuel France, 90 fr.. Etranger, 150 fr.). Bulletin du Laboratoire maritime du Muséum national d’Histoire naturelle à Binard. (Directeur M. E. Fischer-Piette, Laboratoire maritime de Dinard ; suite du même Bulletin à Sainl-Servan ; paraît depuis 1928 ; prix variable par fascicule). Bulletin du Musée de l’Homme. (Place du Trocadéro ; paraît depuis 1931 ; prix du numéro : 5 fr. ; adressé gratuitement aux Membres de la Société des Amis du Musée de l’IIomme : Cotisation annuelle, 30 fr.). Recueil des travaux du Laboratoire de Physique végétale. (Laboratoire de Chimie ; Section de Physique végétale ; paraît depuis 1927 ; échange). Travaux du Laboratoire d' Entomologie. (Laboratoire d’Entomologie ; paraît depuis 1934 ; échange). Revue de Botanique appliquée et d’ Agriculture coloniale. Directeur : M. A. Chevalier, Laboratoire d’Agronomie coloniale ; paraît depuis 1921. Revue Algologique. (Directeur M. R. Lami, Laboratoire de Crypto- gamie ; paraît depuis 1924 ; abonnement France, 200 fr.. Étranger, 260 fr.). Revue Bryologique et Lichénologique. (Directeur Mme Allorge, Laboratoire de Cryptogamie ; paraît depuis 1874 ; abonnement France, 200 fr.. Étranger, 300 fr.). Revue de Mycologie (anciennement Annales de Cryptogamie exotique). (Directeur M. Roger Heim. Laboratoire de Cryptogamie ; paraît depuis 1928; abonnement France, 225 fr., Étranger, 375 et 450 fr.). Mammalia, Morphologie, Biologie, Systématique des Mammifères, (Directeur M. Ed. Bourdelle ; paraît depuis 1936; 50 fr. ; Étranger, 55 fr.). ABBEVILLE. IMPRIMERIE F. PA1LLART (o. P. L. 31.0832). -—-10-7-1947 BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE 2® Série. — Tome XIX RÉUNION DES NATURALISTES DU MUSÉUM N° 2. — Mars 1947 MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE 57, RUE CUVIER ' PARIS-V* REGLEMENT Le Bulletin du Muséum est réservé à la publication des travaux faits dans les Laboratoires ou à l’aide des Collections du Muséum national d 'Histoire naturelle. Le nombre des fascicules sera de 6 par an. Chaque auteur ne pourra fournir plus d’une 1 /2 feuille (8 pages d’im- pression) par fascicule et plus de 2 feuilles (32 pages) pour l’année. Les auteurs sont par conséquent priés dans leur intérêt de fournir des manus- crits aussi courts que possible et de grouper les illustrations de manière à occuper la place minima. Les clichés des figures accompagnant les communications sont à la charge des auteurs ; ils doivent être remis en même temps que le manuscrit, avant la séance ; faute de quoi la puffiication sera renvoyée au Bulletin suivant. Les frais de corrections supplémentaires entraînés par les remanie- ments ou par l’état des manuscrits seront à la charge des auteurs. Il ne sera envoyé qu’une seule épreuve aux auteurs, qui sont priés de le retourner dans les quatre jours. Passé ce délai, l’article sera ajourné à un numéro ultérieur. Les auteurs reçoivent gratuitement 25 tirés à part de leurs articles. Ils sont priés d’inscrire sur leur manuscrit le nombre des tirés à part supplé- mentaires qu’ils pourraient désirer (à leurs frais). Les auteurs désirant faire des communications sont priés d’én adresser directement la liste au Directeur huit jours pleins avant la date de la séance. TIRAGES A PART Les auteurs ont droit à 25 tirés à part de leurs travaux. Ils peuvent en outre s’en procurer à leurs frais un plus grand nombre, aux conditions suivantes : (Nouveaux prix pour les tirages à part et à partir du Fascicule n° 4 de 1941 ) 25 ex. 50 ex. 100 ex. 4 pages 57 fr. 50 74 fr. 50 109 fr. 8 pages 65 fr. 75 89 fr. 75 133 fr. 50 16 pages 79 fr. 112 fr. 175 fr. Ces prix s’entendent pour des extraits tirés en même temps que le numéro, brochés avec agrafes et couverture non imprimée. Supplément pour couverture spéciale : 25 ex 18 francs. par 25 ex. en sus 12 francs. Les auteurs qui voudraient avoir de véritables tirages à part brochés au fil, ce qui nécessite une remise sous presse, supporteront les frais de ce travail supplémentaire et sont priés d’indiquer leur désir sur lès épreuves. Les demandes doivent toujours être faites avant le tirage du numéro correspondant. ^ PRIX DE i'aBONNEMENT ANNUEL I France : 200 fr. ; Etranger : 300 fr. (Mandat au nom de l’Agent comptable du Muséum) Compte chèques postaux : 124-03 Paris. BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE ANNÉE 1947. — N° 2 359e réunion des naturalistes du muséum 27 MARS 1947 PRÉSIDENCE DE M. LE PROFESSEUR R. HEIM ACTES ADMINISTRATIFS M. le Professeur Ed. Rourdelle est nommé Assesseur du Directeur pour l’année 1947 (Arrêté ministériel du 31 janvier 1947). M. le Professeur J. Orcel est promu Officier de la Légion d’honneur. (Arrêté ministériel du 14 mars 1947). M. le Professeur R. Abrard est nommé Chevalier de la Légion d’hon- neur. (Arrêté ministériel du 14 mars 1947). M. J. Guibé est nommé Sous-directeur au Laboratoire de Zoologie (Reptiles et Poissons). (Arrêté ministériel du 31 décembre 1946). M. A. Jost est nommé Sous-directeur au Laboratoire de Physiologie. (Arrêté ministériel du 31 décembre 1946). M. Crouzy est nommé Assistant stagiaire au Laboratoire de Physique (Arrêté ministériel du 20 mars 1947). M. Delamarre-Deboutteville est nommé Assistant stagiaire au Labo- ratoire de Zoologie (Vers et Crustacés) (Arrêté ministériel du 20 mars 1947). M. Dost est nommé Assistant stagiaire au Laboratoire de Mammalogie (Arrêté ministériel du 20 mars 1947). Mlle Fernet et M. Diry sont titularisés dans les fonctions de Commis de Ribliothèque (Arrêté ministériel du 1er février 1947). M. Chevreaux est nommé Surveillant général honoraire au Muséum (Arrêté ministériel du 20 mars 1947). Bulletin du Muséum, 2e série, t. XIX, n° 2, 1947. 10 136 DON D’OUVRAGE Paul Vivier, La vie dans les eaux douces, 128 p., 9 fig., 7 tabl. (Presses Universitaires, édit. Paris, 1946. Coll. Que sais-je ? n° 233). Ce livre sur la vie dans les eaux douces est plutôt un traité élémentaire de limnologie qu’un ouvrage de biologie. L’auteur fait une étude générale du milieu aquatique qu’il considère comme « une vaste usine destinée à la fabri- cation d’un produit, le Poisson, qui apparaît ainsi comme le résultat des multiples transformations de la vie dans l’eau ». Il passe en revue toutes les caractéristiques des eaux stagnantes (lacs et étangs) et' des eaux courantes (fleuves, rivières et torrents). Les facteurs physico- chimiques (volume, température, pression, couleur et transparence, composition, etc.) et la composition du peuplement animal et végétal (benthos et plancton), dont l’ensemble contribue à l’équilibre biolo- gique, y sont minutieusement analysés. Considérant l’importance écono- mique que doivent jouer les peuplements piscicoles, P. Vivier étudie les principes de l’aménagement piscicole rationnel des lacs et des étangs. Enfin un chapitre est consacré à la question si importante de la pollu- tion des eaux. Cet ouvrage apporte une contribution appréciable à la connaissance à la fois théorique et pratique de nos eaux douces. COMMUNICATIONS Rapport sur la mortalité et la natalité enregistrées au Parc Zoologique du Bois de Vincennes PENDANT L'ANNÉE 1946 Par Ach. Urbain, "J. Nouvel et P. Bullier. A. MORTALITÉ I. — Mammifères. L’ effectif qui était au 1er janvier de 433 têtes, est au 1er jan- vier T947 de 452. Le nombre total de-s morts pendant l'armée est de 101 dont 38 adultes et 63 morts-nés, nouveaux nés, jeunes de moins de six mois, ou animaux récemment importés. La répartition de la mortalité dans le temps est donnée par le tableau suivant. ta. FéTT. Mars Ami ■liai Juin 'Jnil. Aoil Sept. Ort. i\«Y. ‘Bée. Adultes acclimatés. . 2 3 2 j 4 2 2 4 4 4 5 0 6 Autres catégories.... 6 1 10 3 3 6 4 7 6 5 10 2 Totaux 8 4 12 7 5 8 8 11 i 10 10 10 8 La valeur numérique peu élevée des nombres mensuels ne permet pas de mettre en évidence une variation saisonnière de la mortalité ; en effet, la proportion relativement importartte de morts fortuites, qui échappent de toute évidence -à l'influence saisonnière (trauma- tisme, accidents divers) et qui sont incorporées à la mortalité géné- rale, en modifie l’aspect statistique. Les totaux mensuels de quatre années consécutives (1943 à 1946) fournissent ’le tracé ci-dessous, Bulletin du Muséum, 2e série, t. XIX, n° 2, 1947. — 138 — qui est déjà plus explicite et dont les oscillations s’atténueront vraisemblablement au fur et à mesure de l’augmentation du nombre des cas considérés. Fig. 1. — Variations saisonnières de ]a mortalité des mammifères. Totaux mensuels de 4 années consécutives. La liste des pertes, établie selon l’ordre zoologique est la sur vante : Ordre des Primates. Famille des Hylobatidés. 2 Gibbons à favoris blancs ( Ilylobates concolor leucogenys (Ogilby)), nés au parc, l’un âgé de 30 mois et l’autre de 21 jours. Famille des Cercopithécidés. 2 Magots (Macaca sylvanus (L.) ) dont un mort-né et un récemment importé. Famille des Papïoïdés. 9 Babouins ( Papio papio (Desm.)) dont 2 adultes et 7 jeunes. Ordre des Carnivores. Famille des Canidés. 4 Louveteaux ( Canis lupus L.). 1 Fennec ( Fennecus zerda (Zimm.)). Famille des Mustélidès. 1 Loutre de France [Luira lutra (L.)), récemment capturée. 139 Famille des Procyonidés. 1 Raton laveur (Procyon lotor L.). Famille des Félidés. 1 Lion (Felis leo L.). 2 Panthères ([Felis pardus L.) dont une importée depuis une semaine. 1 Tigre ( Felis tigris L.). Ordre des Pinnipèdes. Famille des Olariidés. 1 Otarie ourson ( Arctocephalus ursinus (L)). Famille des Phocidés. 2 Phoques ( Phoca vitulina L.), respectivement capturés depuis 5 et 20 jours. Ordre des Ongulés. Sous-ordre des Artiodactyles. Famille des Suidés. 2 Phacochères (Phacochœrus œthiopicus Pallas). 1 Babiroussa (Babirussa babyrussa (L.)). 6 Sangliers d’Indo-Chine (Porcula salviana Hodg.). Famille des Bovidés. 1 Bison d’Amérique ( Bison bison (L.)). 1 Buffle d’Afrique (Syncerus cafjer nanus (Bodd.) ) , âgé de 48 h. 12 Chèvres naines du Sénégal (espèce domestique) dont 6 jeunes. 5 Mouflons à manchettes ( Ammotragus lervia (Pallas)). 6 Mouflons de Corse (Ovis musimon (Pallas)). 1 Elan du Cap ( Taurotragus oryx (Pallas)). 2 Nylgauts (Boselaphus tragocamelus Pallas), dont un jeune. 1 Cob de Bufîon ( Adenota kob (Erxleb.)). 13 Gazelles cervicapres (Antilope cervicapra Pallas), dont 10 jeunes et une récemment introduite dans l’effectif. Famille des Giraffidés. 1 Girafe (Giraffa camelopardalis (L.)), mort-née. Famille des Camélidés. 1 Dromadaire (Camelus dromedarius L.). 1 Guanaco (Lama glama huanacus (Molina)), nouveau-né. / Famille des Cervidés. 1 Cerf de France (Cervus elaphus L.). 4 Chevreuils (Capreolus capreolus (L.)), récemment capturés. 6 Daims ( Dama dama (L.)), dont 5 jeunes. 1 Cerf d’Eld ( Rucervus Eldi Guthrie), jeune. 2 Cerfs axis (Axis axis (Erxleb.)), dont un jeune. 2 Cerfs rusa ( Rusa unicolor Kerr), dont un. jeune. 1 Muntjac ( Muntiacus muntjac Zimm.). Ordre des Edentés Xénahthhes. Famille des Myrmécophagidés. 1 Grand fourmilier ( Myrmecophaga tridactylti L.). Ordre des. Marsh pi ai; X.. Famille dès- Macropodidés . 1 Kangourou: géant (Macropus gigantèus Zimm.). 1 Wallabie à cou rouge (Macropus ruficollis Desm.). Les causes de ces pertes ont été systématiquement relevées. Pour les adultes, la Tuberculose reste l’une des principales : nous l’avons constatée sur un Babouin — Papio papio (Desm.) — , un Raton laveur — Procyon lotor L. — -, un Tigre d’Asie — F élis tigris L. — , un Babiroussa Babirussa babyrussa (L.) — , un Elan du Cap — Taurotragus oryx (Pallas) — et un Cerf, rusa — Rusa unicolor Kerr. — . Le bacille de Koch n’a pas cette année causé de mortalité épidémique, mais la menace persiste pour les primates et les cervidés, qui vivent en groupes et chez lesquels la maladie a été constatée. Autres maladies microbiennes : Un cas de Pyobacillose à Coryne- bacterium pyogènes Brotvn et Orcutt a. été constaté sur une chèvre naine du Sénégal. Le Bacille de la nécrose — GorynebactBriimi necropHorum Lehmann et Neumann — - a été isolé de lésions nécrotiques de la face chez un Wallabie à cou rouge — M'acropus ruficollis Desm Enfin diverses gangrènes, consécutives à dès traumatismes ouverts et infectés ont causé la mort de deux Mouflons à man- chettes — Ammotragus leruia (Pallas) — , d’une Biche de France — Cervus elaphus L. — , d’un Cerf axis — Axis axis- (Erxleb.) — et d’une Gazelle cervicapre — Antilope cervicapra Pallas. Le même groupe de germes est responsable de la mort d’un Phaco- chère — Phacochoerus aethiopieus Pallas — , qui a succombé à une sinusite gangréneuse avec infection méningée secondaire, et d’un Sanglier d’Indo-Chine — Porcula salviana Hodg. — , mort d’une infection utérine consécutive à un avortement d’origine traumatique. — 141 Maladies parasitaires : celles-ci ont été relativement peu nom- breuses eette année. Balantidium coli Malmsten a provoqué une recto-colite mortelle chez un Sanglier d’Indo-Chine — Porcula salviana Hodg. — . Un Fennec -Fennecus zerda (Zimm.)- a succombé à un poly- parasitisme extrêmement grave : nous avons en effet relevé sur son cadavre de nombreux exemplaires de Ctenocephalus canis (Curtis), un Taenia taeniaeformis (Batsch), plusieurs Diplopylidium sp., de très nombreux Joyeuxiella echynorhychoïdes (Beddard), quelques exemplaires d ’ Uncinaria stenocephala (Baillet), d ’Ankylostoma caninurn (Ercolani), de Numidica numidica et deux acanthocéphales encore indéterminés. Nous avons aussi recueilli de nombreux ectoparasites en cours de détermination. Affections diverses : des lésions chroniques du tractus gastro- intestinal auxquelles la mort doit être attribuée ont été constatées à l’autopsie d’un Gibbon à favoris blancs — Hylobates coneolor leucogenys (Ogilby) — né en captivité et âgé de 2 ans 1 /2, d’une Otarie ourson — Arctocephalus ursinus (L.) — en captivité depuis plus de 13 ans, d’un Muntjac — Muntiacus muntjac Zimm. — âgé, d’un Nylgaut — Boselaphus tragocamelus Pallas — également âgé, et d’un Grand fourmilier — Myrmecophaga tridactyla L. — en captivité depuis 8 ans. Une indigestion aiguë du rumen a causé la mort d’une chèvre naine du Sénégal. Des myocardites chroniques ont été observées sur un Bison — Bison bison (L.) — et un Mouflon à manchettes — Ammotragus lervia (Pallas) — âgés. Des congestions aiguës des poumons ont été relevées en décembre sur un Phacochère — Phacochœrus œthiopicus Pallas — et sur un Cob de Buffon — Adenota kob (Erxleb.). Une Panthère — Felis pardus L. — en captivité depuis 9 ans a succombé à une néphrite chronique. Traumatismes et accidents divers : Cette cause de mortalité reste importante. Un Babouin — Papio papia (Desm.) — a succombé à un traumatisme crânien. Un jeune Lion — Felis leo L. 1 — né en captivité et âgé de deux ans a fait une chute mortelle. Trois chèvres naines du Sénégal, deux Mouflons à manchettes — Ammo- traugus lervia (Pallas) — , un Mouflon de Corse — Ovis musimon (Pallas) — , deux Gazelles cervicapres — Antilope cervicapra Pallas — , une Biche de France — Cervus elaphus L. - — et un Cerf axis — • Axis axis (Erxleb.) ont succombé à des contusions graves ou secondairement infectées. Enfin une Chèvre naine du Sénégal, un Daim — Dama — 142 — dama (L.) — et un Kangourou géant — Macropus giganteus Zimm. — sont morts à la suite de fractures des membres. Parmi les animaux récemment inscrits sur nos registres, la morta- lité imputable aux maladies microbiennes et parasitaires est de faible importance : nous n’avons à placer sous cette rubrique que quatre louveteaux — Canis lupus L. — morts d’ascaridiose. Plusieurs animaux n’ont pu s’acclimater à la vie captive, ce sont : un Magot — Macaca sylvanus (L.) — , une Loutre de France — Lutra lutra (L.) — , une Panthère — Felis pardus L. — , deux Phoques - — Phoca vitulina L. — , une Gazelle cervicapre — Anti- lope cervicapra Pallas — et quatre Chevreuils — Capreolus capreolus (L.). Mais la plupart des pertes sont des accidents d’élevage survenus dans des troupeaux relativement importants pour l’espace dont ils disposent i 7 Babouins — Papio papio (Desm.) — , 6 Chèvres naines du Sénégal, 2 Mouflons à manchettes — Ammotragus lervia (Pallas) — , 5 Mouflons de Corse — O vis musimon (Pallas) —, 10 Gazelles cervicapres — Antilope cervicapra Pallas • — ■ et 5 Daims — Dama dama (L.). Ces accidents reconnaissent chez les Babouins une origine trau- matique due aux luttes incessantes qu’une proportion élevée de mâles entretient dans le troupeau. Chez les Chèvres naines, les Mouflons et les Daims la mortalité apparaît au moment du sèvrage, les jeunes, encore trop faibles, ne pouvant se défendre au milieu du troupeau. Leur isolement a permis de remédier à ces accidents. Chez les cervicapres la mortalité apparaît « in utero » où dans les quelques jours qui suivent la mise-bas. Nous avons d’abord pensé à une étiologie microbienne (Brucellose) ou parasitaire (Tricho- monose), qui a été écartée après plusieurs examens de laboratoire. La consanguinité de notre élevage pouvait être incriminée, mais avant de s’y arrêter, il restait à éliminer l’influence possible d’une carence alimentaire. Pour cela nous isolons actuellement les femelles gestantes, et nous complétons leurs rations en y ajoutant une forte proportion de vitamine E (a- — tocophérol). Depuis l’application de ce traitement, deux naissances normales ont eu lieu et les jeunes se développent normalement : ce qui semble confirmer l’origine caren- tielle des accidents observés. D’autres accidents relèvent de causes diverses : un Magot — Macaca sylvanus (L.) — mort-né, quelques jours après l’impor- tation de la femelle gestante. Un Buffle d’Afrique — Syncerus caffer nanus (Bodd.) — né d’unp femelle primipare sans instinct maternel et mort 48 heures plus tard. Un Nylgaut — Boselaphus tragocamelus Pallas — , un Cerf d’Eld — Rucervus Eldi Guthrie — et un Cerf axis — Axis axis (Erxleh.) — nés en saison froide. — 143 — Restent enfin inexpliquées les morts d’un jeune Gibbon à favoris blancs — Hylobates concolor leucogenys (Ogilby) — âgé de 21 jours, de quatre jeunes Sangliers d’Indo-Chine — Porcula sal- viana Hodg. — , d’un jeune Guanaco — Lama glama huanacus (Molina) — , d’un Dromadaire — Camelus dromedarius L. — , d’un jeune Cerf rusa — Rusa unicolor Kerr. — et l’avortement d’une Girafe — Giraffa camelopardalis (L.) — multipare. II. — Oiseaux. L’effectif qui était au 1er janvier 1946 de 434 têtes, est au 1er jan- vier 1947 de 421. Fig. 2. — Variations saisonnière de la mortalité des oiseaux. Totaux mensuels de 4 années consécutives. Le nombre total des morts pendant l’année est de 94 dont 10 jeunes et 15 sujets récemment capturés. La répartition de la mortalité au cours de l’année est donnée dans le tableau ci-dessous : Janv. Fùr. Mars t Avril Mai Juin Juil. Audi Sept. Od. Nov. Déc. Adultes acclimatés.. 2 3 3 3 5 8 5 6 2 7 19 6 Importât, récentes.. — — — — — 5 8 1 — 1 — — Jeunes Y. — — — — 3 4 — — 2 — 1 — Totaux 2 3 3 3 8 17 13 7 4 8 20 6 Contrairement à ce qui a lieu pour les mammifères les totaux de mortalité mensuelle de quatre années consécutives (1943 à 1946), établis sans tenir compte des jeunes et des importations récentes ne font apparaître aucune variation saisonnière nette. Voici, par ordre zoologique, la liste des oiseaux morts pendant l’année : Ordre des Struthioniformes. Famille des Rhéidés. 5 Nandous (Rhea americana (L.) ) . Famille des Casuariidês. 2 Casoars à casque ( Casuarius casuarius (L.)). 1 Casoar unicaronculé (Casuarius uniappendiculatus Blyth). Famille des Dromicéiidés. 2 Emeux ( Dromiceius N ovae-Hollandiae (Latham)). Ordre des Pélécaniformes. Famille des Pélécanidés 1 Pélican blanc ( Pelecanus onocrotalus L.). Ordre des Ciconiiformes. Famille des Ardéidés. 11 Hérons cendrés (Ardea cinerea L.). 5 Hérons pourprés ( Ardea purpurea L.).. Famille des Threskiornithidés. 1 Ibis chauve (Geronticus eremita (L.)). Famille des P hénico piérides. 1 Flamant rouge (Phenicopterus ruben L.). 2 Flamants roses ( Phenicopterus antiquorum Temm.). Ordre des Ansériformes. Famille des Anatidés. 5 Cygnes muets (Cygnus olor (GmeJin)). 1 Cygne musicien ( Cygnus cygnus L.). 3 Cygnes noirs ( Chenopsis atrata (Latham)). 1 Oie de Ross ( Clien Rossii (Cassin)). 1 Oie des moissons ( Anser jabalis (Latham)). 2 Oies empereur (Philacte canagica (Sewastianov)). 1 Bernache du Canada ( Branla Canadensis (L.)). 2 Bernaches nonettes (Branla leucopsis (Bechstein)). 145 2 Bernaches de Magellan. (Chloephaga leucoptera (Gmelin)). 1 Dendrocygne veuf ( Dendrocygna viduata (L.) ) . 1 Casarca roux (Casarca ferruginea (Pallas)). 3 Canards sauvages 1 .1 nas platyrhynehos L.). 2 Sarcelles d’hiver (Anas orecca L.). 1 Canard sifïleur (Mareca sibilatrix (Poeppig)). 2 Canards sp. Famille des Anhimidés. ¥ Kamichi à collier (Chauna torquata (Oken)). OflDRE DES CaLLIPORMES. Famille des Pliasianidés. 1 Faisan argenté ( Gennaeus nycthemerus (t.jij'i 1 Faisan à collier ( Phasianus colchicus L.). 5 Faisans dorés ( Ghnjsolopliue pictus- L.). 6 Paons; ordinaires. (Pavo anistatus L.). Famille des Numididés. 2 Pintades blanches ( Numida meleagris (L.), var. alba). Famille des Méléagridés. 5 Dindons sauvages (Meleagris gallopavo L.). Ordre, des Gruiformes-. Famille des Gruidés. 2' Grues antigones (Grue antigome (L.))'. Il GruodB;Numidio (ÆîfWropoijÜ0s virgo (L.)). Famille des Rallidês. 1 Poule d’eau (Gallinula chloropus (L.)].. 2 Poules sultanes (Porphyrio porphyrio ( L.)). Ordre des; Charadriiformes. Famille des Laridés. 1 Mouette rieuse (Larus ridibundus L.). Ordre des Columbiformes, Famille des Columbidês. 2 Pigeons ramiers (Golumba paVamVus L.). 1 Tourterelle à oollièr ( Slreptopelia décaocto (Friv.)). — 146 — Ordre des Psittaciformes. Famille des Psittacidés. 1 Ara ararauna ( Ana ararauna (L.) ) . 1 Cacatoès rosalbin ( Kakatoe roseicapilla (Vieillot)). La recherche systématique des causes de mort a donné les résultats suivants : A. Maladies infectieuses : des lésions de tuberculose généralisée ont été constatées sur un Paon à col bleu, deux Dindons sauvages, une Pintade blanche, deux Grues antigones et une Grue de Numidie. Elle est en régression sur les années précédentes. Le paon à col bleu provient d’un parcours où cette maladie n’a été que rarement constatée ; la pintade provient de la grande volière où la tuber- culose est constatée une ou deux fois chaque année ; tous les autres cas concernent des oiseaux ayant vécu sur deux parcs que nous savons contaminés, les oiseaux qui y vivent encore y seront con- servés jusqu’à extinction et aucun sujet nouveau n’y sera placé ; ces terrains seront ensuite peuplés de mammifères non réceptifs au type aviaire du bacille de Koch. Des salmonellas ont été isolées du cadavre d’une cane d’espèce indéterminée et d’un Faisan doré ; les germes de ce type n’ont heu- reusement pas causé d’épizootie. La Diphtérie aviaire a causé la mort d’un Emeu, né en captivité et d’un Paon blanc, elle n’est pas apparue, non plus, sous forme épi- zootique. B Maladies parasitaires : Le Syngame trachéal — Syngamus tra- chealis von Siebold — a été retrouvé chez trois jeunes Emeux, l’un d’eux a succombé à ce parasitisme, les autres se sont rétablis après avoir reçu quelques injections intra-trachéales d’une solution huileuse de thiodiphénylamine. Des lésions d’aspergillose pulmonaire ont été retrouvées à l’au- topsie de deux Bernaches nonettes. De nombreux ectoparasites, en cours de détermination ont été recueillis sur diverses espèces. Ils feront l’objet d’un rapport spécial. C. Lésions organiques mortelles non rattachées à une étiologie micro- bienne ou parasitaire : a) Les lésions du tractus digestif sont parmi celles-ci les plus nombreuses, la plupart d’entre-elles sont de nature chronique et concernent des sujets âgés, elles ont été observées sur : un Pélican blanc (entérite aiguë), deux Flamants roses (entérite chronique, avec dans l’un des cas, un dépôt blanchâtre d’urates sur les organes abdominaux), deux Cygnes muets âgés (entérite chronique), un Cygne musicien (entérite et hépatite chroniques), une Oie des mois- — 147 — sons (inflammation chronique de l’intestin grêle) une Bernache de Magellan (entérite chronique et hépatite), un Dendrocygne veuf (entérite chronique et néphrite), deux Canards sauvages (entérite et néphrite chroniques avec dépôts d’urates sur les organes abdo- minaux), une Cane d’espèce indéterminée (entérite chronique), deux Paons à col bleu (entérite chronique), une Pintade blanche (entérite «chronique et sclérose du foie). b) Les lésions de l’appareil circulatoire concernent, comme la plupart des précédentes, des oiseaux âgés vivant depuis plus de 10 ans au parc zoologique. Elles ont été observées sur : un Héron cendré (myocardite et péricardite), une Oie empereur (myocardite chronique), une Cane sauvage (myocardite et hépatite chroniques), un Kamichi (myocardite et néphrite chroniques), et une Pintade blanche (myocardite et péricardite). c) Les lésions du foie , non accompagnées de lésions digestives ou cardiaques sont plus rares ; elles intéressent un Cygne muet (sclérose du foie), une Cane d’espèce indéterminée (hypertrophie et dégénérescence) et un Faisan argenté (hypertrophie). d) Des lésions rénales ont été observées sur une mouette en capti- vitée depuis 1935, elles étaient accommagnées d’un abondant dépôt blanchâtre sur tous les organes abdominaux. e ) Des lésions chroniques de l’appareil locomoteur ont été relevées sur un Cacatoès rosalbin (polyarthrite des membres inférieurs). /) Des lésions de llappareil génital ont été observées sur un Casoar à casque (ovarite chronique et périovarite). g) Parmi les lésions diverses nous classerons un volumineux abcès d’origine indéterminée, situé à la base du cou et qui a causé la mort d’un Casoar unicaronculé. D. Traumatismes mortels. Un Casoar à casque et un Flamant rouge sont morts des suites de fractures des membres, trois jeunes Cygnes noirs, une Sarcelle d’hiver et un Faisan doré ont été victimes de combats entre animaux de la même espèce ou d’espèces difï- rentes. Un Héron cendré et un Ara ararauna ont été victimes d’acci- dents. A cette liste il faut en ajouter une beaucoup plus longue qui est celle des victimes d’un Renard s’introduisant la nuit dans le parc. Ce sont : 5 jeunes Nandous, une Oie de Ross, une Oie empe- reur, une Bernache de Magellan, une Sarcelle d’hiver, un Canard siffleur, un Casarca roux, 3 Faisans dorés, un Paon à col bleu, un Faisan à collier et 3 Dindons. 2 Poules sultanes et une Tourterelle ont également été tuées. A cette liste nous devons encore ajouter 9 Hérons cendrés, 5 Hérons pourprés, un Ibis chauve et une Poule d’eau qui n’ont pu s’acclimater à la vie captive et sont morts peu après leur arrivée au parc zoologique. 148 — \ Enfin, parmi les oiseaux éclos au parc nous avons à signaler la mort de 2 Cygnes muets et . d’une Bernaohe duEanada. B. — NATALITÉ Le nombre des naissances obtenues au Parc pendant l’année 19S6 est de 90 mammifères et de 38 oiseaux. Ces chiffres quoiqu’inférieurs à ceux de l’année précédente sont encore supérieurs à ceux des- années d’avant-guerre. Ces naissances, dans l’ordre zoologique, sont les suivantes : ï. — Mammifères. Ordre des Primates. Famille des Hylobatidés. 1 Gibbon à favoris blancs (Hylobales eoneolor leunogenys (ügilby)). Famille des Papioïdlés. 10 Babouins ( Papio papio fDesm.)), dont 7 $ et 3 J. Ordre des Carnivores. Famille des Canidés. 9 Loups ( Canis lupus L.’)., dont 3 ^ et € Ç. Famille des Ursidés. 2 Ours bruns d’Europe (Ursus arctos L.), 2 Ç. Famille des Félidés. 6 Lions (Felis leo L.), dont 3 $ et 3 Ç. Ordre des Ongulés. Sous-ordre des A rt iqd-ac tyi.es . Famille des Hippopotamidés. 1 Hippopotame nain du Liberia ( Chaeropsis diberiensis (Morton)). Famille ■ des Suidés. 2 Sangliers d'Europe ‘(Sms scrdfa L.). 7 Sangliers d’Indo-Chine (Porcula salviana Hodgson). i F amille des Bovidés. 1 Buffle de Jtoumanifi, espèce domestique, Ç. 1 Buffle de l’Inde ( Bubalus bubalis (L.)), Ç. — 149 — Il Chèvres naines du Sénégal, espèce domestique, dont 6 £ et 5 Ç. 2 Mouflons de Corse (Ovis musimon (Pallas)), 2 8 Mouflons à manchettes ( Ammotragus lervia (Pallas)), dont 5 $ et 3 Ç. 4 Nylgauts (Boselaphus tragocamelus Pallas) dont 1 et 3 Ç. 1 Oryx algazelle (Aegoryx algazel (Oken)). 5 Antilopes cervicapres de l’Inde ( Antilope cervicapra Pallas) dont 4 et 1 Ç. 1 Cob de Buffon (Adenota kob (Erxleh.)) $. Famille des Camélidés. 1 Dromadaire ( Camélus dromedarius L.) (J. 1 Chameau hybride (Camelus bactrianus L. x Camelus dromedarius L.) 2 Lamas ( Lama glama glama L.) ^ . Famille des Cervidés. 5 Cerfs de France (C ervus elaphus L.). q- 1 Cerf -wapiti ( Cervus canadensis Erxleh.). 1 Cerf d’Eld (Rucervus Eldi Guthrie) q. 2 Cerfs axis (Axis axis (Erxleh.)), dont 1 et 1 Ç. 1 Cerf rusa (Rusa unicolor Kerr), rj. 5 Daims (Dama dama (L.)), dont 3 et 2 Ç. 1 Cervule muntjac (Muntiacus muntjac Zimm.), (J. II. — Oiseaux. Ordre des Strutiiioniforihes. Famille des Mhéidés. 5 Nandous gris (Rhea amer ica ria (L.)). Famille des Dromicéiidés . 2 Emeux ( Dromiceius Novae-Hollandiae (Latham)). Ordre des Anseriformes. Famille des Anatidés. 3 Cygnes muets ( Cygnus olor (Gmelin)). 4 Cygnes musiciens (■ Cygnus cygnus (L.)). 3 Oies de Guinée (Cygnepsis cygnmdes (L.)). 2 Berna ches nonettes (Branla leucopsis (Bechst.)). 2 Canards sauvages (Anas platyrhynchos L.:). 1 Canard siffleur (Mareca penelope (L.) ) . Ordre des Ciiaradriiformes. Famille des Laridès. 1 Goéland argenté (Larus argentatus Pontop.). — 150 Ordre des Galliformes. Famille des Phasiahidés. 5 Paons à col bleu (Pavo cristaius L.). 2 Paons blancs (Pavo cristatus L. var : alba). 8 Dindons sauvages (Meleagris gallopavo L.). Parmi ces naissances les plus intéressantes sont : 1. — Celle d’un Gibbon à favoris blancs, dont la durée de gesta- tion n’a malheureusement pas pu être contrôlée. Le jeune, parfaite- ment constitué n’a vécu que trois semaines. Il a disparu sans que l’on puisse retrouver son cadavre. 2. — Celles des Babouins. En effet, le groupe que nous possédons semble maintenant parfaitement adapté au climat parisien : il y a quelques années les naissances étaient rares alors qu'actuellement ■chaque femelle adulte donne chaque année un produit, malheureuse- ment nous enregistrons un notable excédent de mâles (7 $ contre 3 Ç) et notre troupeau contient déjà une trop forte proportion de ceux-ci ; Il nous faudra rétablir artificiellement l’équilibre nécessaire pour éviter des luttes toujours graves. 3. — La naissance d’un Hippopotame nain du Liberia est la deuxième que nous enregistrons au Parc, nous possédons donc actuellement un couple de géniteurs parfaitement acclimatés dont les produits constituent une excellente monnaie d’échange pour l’enrichissement de nos collections. 4. — Enfin parmi les carnivores nous remarquerons une portée de six lionceaux nés d’une femelle âgée de six ans environs. Une portée si nombreuses est exceptionnelle dans cette espèce, c’est peut-être même un cas unique. En résumé : chez les mammifères la mortalité est du même ordre de grandeur que l’année précédente et ceci malgré quelques impor- tations. Chez les oiseaux, la mortalité totale est plus élevée, mais il faut tenir compte, pour la comparer à celle des années précédentes de la perte d’oiseaux récemment capturés et des dégâts considérables causés par un carnivore indigène qui s’est introduit dans le jardin. Le taux des naissances est un peu inférieur à celui de l’année dernière, mais il se maintient au-dessus de la moyenne établie depuis la création du Parc. L’effectif des mammifères est en augmentation sensible mais ce- Jui des oiseaux est en légère baisse. iMboratoire (V Ethologie des animaux sauvages, Parc Zoologique du Bois de Vincennes. — 151 — Trois Gephyromantis nouveaux de Madagascar (. Batraciens ) Par J. Guibé. Gephyromantis albogularis n. sp. Dents vomériennes en deux petits groupes obliques, largement séparés, placés en arrière des choanes. Langue allongée, piriforme, échancrée postérieurement. Tête aussi large que longue ; museau obtus, dépassant peu la bouche, plus long que le diamètre de l’orbite ; canthus rostralis arrondi ; région frênaie verticale, légèrement concave. Narines situées près du museau, l’espace qui les sépare de l’œil est égal au diamètre de celui-ci. Espace interorbitaire 1 fois 1 /2 aussi large que la paupière supérieure. Tympan net, égal au demi-diamètre oculaire et distant de celui-ci de la moitié de son propre diamètre. Doigts grêles ; disques terminaux grands, double de la largeur de la dernière phalange ; 1er doigt plus court que le second dont il atteint juste la base du disque ; 2e et 4e sensiblement égaux ; 3e plus long que le museau. Patte postérieure allongée, fémur plus court que le tibia ; talons chevauchant fortement. Longueur du tibia contenue environ 2 fois dans la distance museau-anus ; sa largeur comprise 4 fois 1 /2 dans sa longueur. Articulation tibio-tarsienne atteignant un point entre l’œil et la narine. Tubercule métatarsien interne ovale, égal au 1 /3 de l’orteil interne ; un tubercule métatarsien externe. Longueur du pied sans le tarse égale à celle du tibia. Orteils grêles, disques terminaux plus étroits que ceux des doigts. Palmure très réduite ; métatarsien externe un peu séparés à leur extrémité distale. Téguments lisses, dans les 2 /3 internes de la face postérieure des cuisses on distingue sous la peau des formations glandulaires allongées, sans orifice apparent. Coloration (en alcool) : Les échantillons qui font partie d’un maté- riel récolté depuis plus de 50 ans sont en partie décolorés et pré- sentent une teinte générale jaune-brun piqueté de plus foncé. On distingue néanmoins avec netteté : — Une tache transversale brun foncé entre les yeux et une bande de même teinte le long du canthus rostralis, se prolongeant en arrière de l’œil au-dessus du tympan. Bulletin du Muséum , 2e série, t. XIX, n° 2, 1947. ii — 152 — — Une tache allongée blanc pur bordée de brun disposée en obli- que du bord inférieur de l’œil à l’angle de la bouche. — La coloration blanche immaculée de la gorge alors que la poi- trine et l’abdomen sont piquetées de brun. Holotype- 1. (J de 27 mm. n° 8.146. Paratype 1 g de 25 mm. n° 8.147. Muséum National d’Histoire Naturelle de Paris. Origine : Madagascar, sans précision de localité, acquis de M. Frantz Sikora (1891). Affinités. Pioche de G. methueni Angel en raison de sa peau parfaitement lisse, cette espèce s’en distingue cependant par la lon- gueur du tibia égale à celle du pied, par son tibia plus étroit, par sa coloration particulière. Rapports- caractéristiques de l’espèce. Long, tibia / long, pied = 1 Long, patte postle / long, corps 1,6— 1,7 Espace interorbitaire/ paupière supérieure > 1 Long, corps / long, tibia 1,8 — 2,0 Long, tibia / long, tête 1 1,4 — 1,6 Long, tibia- / largeur tibia 4,3— 4,6 Long, tète / largeur tête 0,9 — 1,0 Gephyromantis bertlnl n. sp. Dents vomériennes indistinctes 2. Langue allongée, piriforme, profondément échancrée en arrière. Tête plus longue que large, museau anguleux, surplombant la bouche, de profil tronqué obliquement en arrière et en bas. Cànthus rostralis net, région frênaie verticale. Narines proches du museau, séparées de l’œil par un espace égal aux 2 /3 du diamètre de ce der- nier. Espace internasal égal au diamètre oculaire, et à l’espace inter- orbital, celui-ci plus large que la paupière supérieure. Tympan net, égal au demi-dianjètre de l’œil. 1. Les dimensions de la tête sont prises pour la. longueur de lfangle de la. mandibule à l’extrcmité du museau pour la largeur au niveau de la commissure buccale. 2. L’absence des d'en ts vomériennes doit être considérée comme un cas particulier à l’exemplaire en question dont les autres caractères correspondent à ceux du genre. — 153 — Doigts allongés à disques terminaux double de la phalange qui les porte ; 1er plus court que le second ; le dernier plus court que le 4e. Tubercules sous articulaires saillants, arrondis ; deux gros tuber- cules palmaires et un autre à la base externe du pouce. Patte postérieure modérément longue ; fémur plus court que le tibia, talons chevauchant. Longueur du tibia environ deux fois dans la longueur du corps, sa largeur contenue 4 fois dans sa longueur qui est plus grande que le pied sans le tarse. Articulation tibio- tarsienne atteignant le milieu de l’oeil. Palmure réduite aux métar- tarsiens ; les externes soudés. Tubercule métatarsien interne allongé ; environ le 1 /3 de l’orteil interne, un tubercule métatarsien externe net. Téguments très régulièrement granuleux sur le dos, les flancs, la région abdominale postérieure, la face postérieure des cuisses et les tibias ; ailleurs lisses. Coloration (en alcool) : Face dorsale brunâtre très finement ponctuée de noir limitée sur les côtés par une zone plus foncée à contours irréguliers, s’étendant du tympan à l’aine. Cette zone est entremêlée de larges taches blanches sur les flancs. Canthus rostralis souligné de foncé, lèvre supérieure bordée de blanc, cette teinte se prolonge sous le tympan jusqu’à la racine du bras. Face inférieure blanc-rosé parsemée de taches noires petites et arrondies sur la gorge, plus grosses sur la poitrine et l’abdomen, ovales allongées en arrière. Membre antérieur : coloration du bras en avant comme celle de l’abdomen, en arrière entièrement brun-noirâtre ; des bandes trans- versales sur l’avant bras. Membre postérieur : des barres brunes sur fond b'anc sur la face antérieure des cuisses ; face postérieure marbrée blanc et brun, face inférieure uniformément rosée. Tibia obliquement barré en dessus, en dedans blanchâtre avec une vaste tache noirâtre occupant sa moitié proximale. Tarse et pied noirâtres en dessous. Holotype (gynétype) : 1 exemplaire Ç adulte de 24 mm. 5 n° 35.168 Muséum National d’Histoire Naturelle de Paris. Origine. Isaka-Ivondro (Madagascar). R. Catala. Cette espèce est dédiée à Monsieur le Professeur L. Bertin, direc- teur du Laboratoire de Zoologie (Reptiles et Poissons) du Muséum. Affinités. Cette espèce appartient au groupe des formes à tégu- ments granuleux (cf. Angel. Bull. Mus. Paris 1931, p. 737) et se rap- proche de G. Boulengeri Methuen et G. decaryi Angel. Elle en diffère par la nature de ses téguments, ses tibias plus courts et plus larges, son museau plus long, son espace interorbital plus large, le point atteint par l’articulation tibio-tarsienne et ses caractères de colo- ration. — 154 Rapports caractéristiques du type. Long, tibia / long, pied >1 Long, patte postre / long.corps 1,6 . Espace interorbitaire / >1 Long, corps / long, tibia 1,9 Paupière supérieure Long, tibia / long, tête 1,4 Long, tibia / larg. tibia 3,9 Long, tête / larg. tête 1,2 Gephyromantis tricinctus n. sp. Ç. — Dents vomériennes en deux petits groupes situés en arrière des choanes et plus éloignés l’un de l’autre que de celles-ci. Langue large, granuleuse, échancrée en arrière, pourvue d’un tubercule médian arrondi. Tête sensiblement aussi large que longue ; museau acuminé, tronqué verticalement de profil, ne dépassant pas la bouche, plus court que la distance séparant l’angle antérieur des yeux. Canthus rostralis arrondi, région frênaie concave, un peu oblique. Narines proches de l’extrémité du museau. Espace internasal égal au dia- mètre oculaire et à l’espace interorbital, ce dernier 1 fois 1 /2 plus large que la paupière supérieure. Tympan net égal au demi-diamètre oculaire. Doigts modérément longs, disques terminaux n’égalant pas le double de la phalange qui les porte. 1er doigt plus court que le 2e, lui-même plus court que le 4e. Tubercules sous-arliculaires gros ; un tubercule palmaire et un autre à la base externe du pouce. Patte postérieure courte et d’aspect trapue ; fémur de même longueur que le tibia ; les talons sont contigus. Longueur du tibia 2 fois dans la longueur du corps, sa largeur un peu plus de 3 fois dans sa longueur. Articulation tibio-tarsienne atteignant l’extrémité du museau. Longueur du pied sans le tarse égale au tibia. Orteils grêles à disques petits, plus étroits que ceux des doigts, palmés à la base seulement, à l’orteil 5 la palmure atteint cependant le second tubercule sous-articulaire. Métatarsien externe soudé. Tubercule métatarsien interne petit, égal environ au 1 /3 de l’orteil 1 ; un tuber- cule métatarsien externe. Téguments lisses dans la région médiane dorsale ; légèrement granuleux sur le côté et les flancs. Coloration (en alcool) : Teinte générale fauve avec sur le dos 155 — trois larges bandes transversales noirâtres au niveau des yeux, des membres antérieurs et des aines, dessus de la tête en avant des yeux plus clair que le reste du corps. Face ventrale : gorge et poi- trine brun clair tacheté de blanc, une ligne blanche médiane ; abdo- men blanc jaunâtre ; lèvre inférieure alternativement tachée de blanc et noir. Membres barrés transversalement. Gynétype : 1 exemplaire adulte de 17 mm. 5. N° 31-26 Muséum National d’Histoire Naturelle de Paris. Origine : Befotaka (Madagascar) R. Decary (1930). — Même aspect que celui de la Ç ; le tibia est plus court et plus large, le tympan plus gros, sur la face infero-interne des cuisses il existe une volumineuse glande fémorale saillante, arrondie, au moins aussi grosse que l’œil et qui présente un orifice cratériforme très net. Androtype : 1 exemplaire adulte de 17 mm. 8 n° 31-27. Origine : Vondrozo (Madagascar). R. Decary (1930). Paratypes : 4 exemplaires adultes de 17 mm., 17 mm., 19 mm., 21 mm. Tous ces exemplaires sont d’un aspect conforme au type. Chez l’un d’eux la papille linguale est atténuée et difficilement distincte. Chez deux autres individus (1 et 1 $) provenant de la forêt de Tsianovoha, j’ai noté l’extension sur la face dorsale des granules des flancs et chez le $ l’existence d’une papille linguale conique très développée. Le tableau ci-dessous donne les limites de variation des divers rapports caractéristiques. Rapports caractéristiques de l’espèce. Long, tibia / long, pied = 1 Long, patte postre / long, corps 1,5 -1,8 Espace interorbitraire > 1,5 Long, corps /long, tibia 1,9 — 2,2 Paupière supérieure Long, tibia / long, tête 1,1 — 1,2 Long, tibia / largeur tibia 3 — 3,7 Long, tête / larg. tête 1 — 1,1 Laboratoire de Zoologie ( Reptiles et Poissons) du Muséum. — 156 — Notules ichthyologiques (suite). Par Paul Chabanaud. XXX. — Additions a la faune de la meh Rouge. Cynoglossus sealarki Regan. Golfe de Suez, R. Ph. Dollfus 1928, station XI. 2 Ç, dont les caractéristiques individuelles sont les suivantes : Spécimen 1. Longueur totale 132 mm. Longueur étalon 122 mm. Longueur de la tête 21 mm. En centièmes de la longueur étalon : tête 17 ; hauteur 27. En centièmes de la longueur de la tête : œil 14 ; espace interoculaire 4,7 ; museau 33 1 ; distance maxillaire-fente operculaire 52 ; uroptérygie 47. D 105. A 84. C 8. D + A -)- C 197. Vn 4. Ecailles : ligne latérale synaxonale cca 65 2 ; entre la ligne synaxonale et la ligne épaxonale 11-12 ; entre la ligne synaxonale et la ligne hypaxonale 12. Spécimen 2. Longueur totale 125 mm. Longueur étalon 117 mm. Longueur de la tête 22 mm. En centièmes de la longueur étalon : tête 18 ; hauteur 24. En centièmes de la longueur de la tète : œil 13 \ espace interoculaire 4,5 ; museau 36 ; distance maxillaire-fente operculaire 54 ; uroptérygie 36. D 107. A 85. C. 7. D + A + G 199. Vn 4. Ecailles : ligne latérale synaxonale cca 70 ; entre la ligne synaxonale et la ligne épaxonale 9 ; entre la ligne synaxonale et la ligne hypaxonale 9. Chez ces 2 individus, conservés en alcool, la face zénithale est d’un rougeâtre clair, avec des marques brun foncé, punctiformes sur la région céphalique et dessinant, sur le gastrocerque, une infinité de courts zigzags longitudinaux ; les nageoires sont blanchâtres, mais tous leurs rayons sont ornés d’un ou plusieurs traits courts, du même brun foncé. La face nadirale est d’un jaune rougeâtre clair, uniforme. Ces 2 spécimens ont perdu un grand nombre de leurs écailles. Le 1er est le type de P araplagusia dollfusi Chabanaud 3, devenu plus tard Cynoglossus ( Trulla ) dollfusi i. 1. Soit la distance comprise entre l’œil fixe et le canthus rosirai, au point où ce canthus est le plus proéminent. 2. Les écailles pleurogrammiques sont comptées en totalité. 3. Bull. Soc. Zool. France, 56, 1931, p. 303. 4. Chabanaud apud Gruvel et Chabanaud : Poissons (Missions A. Gruvel dans le canal de Suez, 2, p. 8, eff. 9, 10, 11 et 12). Mém. Inst. Egypte; 35. 1937. La fig. 9 est très défectueuse. Bulletin du Muséum , 2e série, t. XIX. n° 2 1947. — 157 Cynoglossus macrolepidotus (Bleeker). Golfe de Suez, R. Ph. Dollfus 1928, station XI, 1 <§, précédem- ment cité sous le nom de Cynoglossus lingua Hamilton 1. Longueur totale 136 mm. Longueur étalon 133 mm. Longueur de la tête 23 mm. En centièmes de la longueur étalon : tète 17 ; hau- teur 20. En centièmes de la longueur de la tête : œil 13 ; espace interoculaire 6,9 ; museau 39 ; distance maxillaire-fente operculaire 47. D 116. A 86 -f- 4. C ?. Yn 4. Ecailles : ligne latérale synaxonale 74 + ? ; entre la ligne synaxonale et la ligne épaxonale 11. Les écailles zénithales sont cténoïdes ; les nadirales le sont également, mais leurs spinules sont très petites et réduites au nombre d’une dizaine. En alcool, ce spécimen est tout entier d’un brun jaunâtre, plus clair sur la face nadirale que sur la face zénithale, et passant au noirâtre à l’extrémité postérieure du corps. Cette teinte noirâtre paraît due à quelque cause accidentelle. L’unique individu capturé est atélurique 2. Ce phénomène, assez fréquent chez les Soléiformes, paraît attribuable à un traumatisme éprouvé au cours du jeune âge et suivi d’une régénération impar- faite des parties détruites. Dans le cas présent, le traumatisme a respecté le squelette interne et, seuls, ont été détruits tous les rayons uroptérygiens, ainsi que les derniers rayons proctoptérygiens, le nombre de ceux-ci, grâce aux axonostes demeurés intacts, pouvant être évalué à 4. La membrane uroptërygienne s’est reconstituée en partie, reliant le dernier rayon notoptérygien au rayon proctopté- rygien qui termine la série de ceux de ces rayons qui sont demeurés en place. Les écailles qui recouvrent le complexe hypural sont déformées ; leur disposition est désordonnée ; elles semblent plus petites et plus nombreuses que celles d’un individu intact. La très grande variabilité de Cynoglossus macrolepidotus autorise l’attribution du spécimen en question à cette espèce dont l’homo- généité n’apparaît cependant pas absolument certaine 3. Tous les auteurs attribuant à C. macrolepidotus des écailles nadirales cycloï- des, il est permis de penser qu’à cause de leur faible développement, comme de leur petit nombre, les spinules dont ces écailles sont pourvues, chez le spécimen de là mer Rouge, sont passées inaperçues ou qu’elles disparaissent chez les individus parvenus à un certain âge ^ hypothèse que tend à confirmer l’examen, auquel j’ai procédé, de la pholidose de spécimens de grande taille, appartenant à la col- lection Bleeker, conservée au Musée de Leyde. 1. Chabanaud apud Gruvel et Chabanaud, o/l cit,., p. '10. 2. Cf. Ghabanaojdl, Quelques monstruosités chez les Poissons liétérosames _{Arch. M;us. Soi. Nat. .Lyon, 15, 1935, ,p. 1-53, tab. 1-41. 3. Dans la famille des Soléidae , pareille incertitude pèse sur la question de l’homo- généité de Pegusa lascaris (Risso). Laboratoire des Pêches et Productions coloniales d’origine animale du Muséum. 158 — Une Araignée malgache énigmatique, Gallieniella MYGALOIDES n. g., n. sp. Par J. Millot Professeur au Muséum. Genre Gallieniella n. g. Je propose ce genre nouveau pour une très remarquable Araignée que j’ai eu la chance de capturer au cours de ma dernière mission à Madagascar. Elle réunit des caractères fort disparates et ne paraît pouvoir être placée dans aucune des familles établies. Je n’en connais malheureusement que le (J. Chélicères typiquement orthognathes, longs, parallèles, prolongeant l’axe du corps à tige horizontale puissante, comprimée latéralement, sous laquelle’ se replie un long crochet légèrement recourbé. Organe copu- lateur $ « entelegyne ». Une seule paire de poumons. Tarses à deux griffes peu dentées. Céphalothorax tronqué en avant, d’aspect mygalomorphe. Strie thoracique très courte et peu marquée. Stries rayonnantes à peine indiquées. Huit yeux homogènes, en deux lignes de quatre, convexes en avant, la première nettement, la deuxième très faiblement. L’aire oculaire n’occupe guère plus de 1/3 de la largeur du front. Pièce labiale subrec- tangulaire un peu plus large que longue, dont la forme trapue contraste avec les lames maxillaires, droites, longues et divergentes, au total près de 3 fois plus longues qu’elle; non tronquées dans leur partie antéro- interne, elles sont densément frangées de poils sur toute leur face intérne. Six filières tubulaires groupées, terminales, de médiocres dimensions. Pas de colulus. Pattes dirigées normalement, les deux premières en avant, les deux dernières en arrière, celles de la quatrième, puis de la première paire, étant les plus longues. Type : Gallieniella mygaloïdes Ce genre paradoxal associe, on le voit, des chélicères et un cépha- lothorax de Mygale, à des organes respiratoires et sexuels d’Ara- néomorphes. On connaît, certes, divers d’ Araignées dipneumones à chélicères très développées et aberrantes, depuis les Tetragnatha jusqu’aux Myrmarachne, sans oublier les Archaea, les Desis et cer- tains Anyphaeneae — mais aucun qui puisse être rapproché de celui décrit ici. Les caractères sexuels ayant, du point de vue systématique, plus Bulletin du Muséum, 2e série, t. XIX, n° 2, 1947. ,arsc 159 — de valeur profonde que les caractères chélicériens, c’est sans con- teste parmi les Aranéomorphes Dionychia que doit être placé ce nouveau genre. C'est avec les Clubionides qu’il manifesterait le plus d’affinités, bien que les pièces buccales, entre autres, ne soient guère « clubionesques ». Est-il possible de le rattacher à cette famille ? Je ne saurais en décider sans disposer de femelles. Les Gallieniella représentent, en tous cas, un nouveau groupe d’Àraignées appelé à prendre rang, soit comme famille indépendante ( Gàllieniellidae ) — - soit comme tribu des Clubionides ( Gallieniellinae ) — noms donnés en hommage à celui qui, plus qu’aucun autre, a contribué à faire de Madagascar une terre française. Gallieniella mygaloïdes n. sp. Coloration noire, à l’exception des aires pulmonaires, des fémurs antérieurs et des articles terminaux des pattes qui sont marron sale. Céphalothorax mygaloide, peu épais, tronqué en avant, à téguments (l O O £ Fig. 1. — Schéma de la forme du céphalothorax et de la disposition des yeux chez Gallieniella mygaloides. glabres, finement chagrinés et discrètement irisés. Il est légère- ment bombé dorsalement en verre de montre et d’une seule pièce, sans reliefs ou impressions : la strie thoracique, très courte et peu marquée, est à peine visible. Abdomen subcylindrique, revêtu de poils courts. Pattes repliées au repos, et sur le cadavre, comme elles le sont chez les Mygales et chez les Ségestries. Pas de bandeau, les yeux antérieurs étant situés tout près du bord frontal. Pièces buccales et caractères oculaires conformes à la dia- — 160 gnose du genre. Yeux rapprochés, l’aire oculaire, approximative- ment 2 fois plus large que longue, occupant moins de la moitié de la largeur frontale. La ligne oculaire antérieure est un peu plus courte et plus récurvée que la postérieure. L’aire des yeux médians est légèrement trapézique, un peu plus large en arrière qu’en avant, et un peu plus large que haute. Les médians antérieurs sont un peu surélevés et presque contigus aux latéraux antérieurs, alors qu’ils sont séparés l’un de l’autre par un espace équivalent au double de leur diamètre. Les médians postérieurs sont un peu plus petits que les autres yeux, et nettement plus éloignés l’un de l’autre que des latéraux ; ces derniers, très légèrement surélevés, regardent en dehors et à 45° en arrière. Chélieères très développées, quoique moins longues que le cépha- lothorax. La tige, massive et comprimée latéralement, est armée à sa face inférieure de cinq dents spiniformes inégales et irrégulière- ment disposées (fig. B) ; le crochet, assez myrmarachnéen, porte une saillie obtuse. Sternum large, un peu bombé, tronqué en avant, relativement amenuisé postérieurement. Les 6 filières tubulaires sont presque de même longueur, mais les médianes plus minces et plus blanches que les autres. Pattes 4, 1, 2, 3. blanches antérieures longues, surtout les pre- mières (fig. E). Fémurs un peu dilatés et comprimés latéralement, surtout le premier. Les griffes, petites à la pattes 1, augmentent de • taille en diminuant de courbure jusqu’à la patte IV : toutes portent 5-4 dents. Une longue épine dorsale au 1 /3 basal des fémurs. Crins nombreux sur toute la surface des pattes, formant à la face inférieure des tarses et des protarses deux rangées nettement spiniformes. Palpe : Fémur = tarse > patelle + tibia. Le tibia porte 3 fortes apophyses : l’une externe, très longue, grêle et aiguë, dirigée en avant ; une deuxième, dorsale, plus courte et plus forte, dirigée aussi en avant ; une troisième, inféro-interne, dirigée en bas et un peu en dedans. Tarse allongé et relativement amenuisé à l’extrémité. Bulbe ovalaire assez simple, avec style en mèche de fouet, décrivant un cercle presque complet (fig. G). Longueur totale du plus grand ^ : 6,2 mm (chélieères : 1,5 mm ; cph. : 2,2 mm ; abdomen : 2,5 mm). Longueur de la patte IV : 7,1 mm (fémur : 2,1 mm ; patelle = tibia : 2,3 mm ; protarse : 1,75 mm ; tarse : 1 mm). Madagascar Centre : Col de Tsiafajavona (massif de l’Anka- ratra), 2400 m. environ d’altitude, sous des pierres, 2 type et cotype. Remarques préliminaires sur la faune des Scorpions de Turquie. Par Max Vachon. Dans la faune de bien des pays, même ceux des régions tropi- cales, les Scorpions constituent un élément numériquement peu important. Et cependant, pour le Zoologiste, ces Arachnides offrent un réel intérêt parce qu’ils sont les représentants d’une faune ancienne, relativement stable, sans grande possibilité d’extension et donc de grande valeur biogéographique. Depuis quelques années, nous avons entrepris la révision des Scorpions de la famille des Buthidae afin de clarifier une systé- matique souvent confuse et rechercher les conditions anciennes et présentes de la répartition de ces animaux. Nous remercions M. le Professeur Dr. M. Tolunay d’Ankara et les services d’Arach- nides du British Muséum de nous avoir confié, par les soins du British Council, la détermination d’une collection de Scorpions de Turquie et d’avoir eu ainsi, à notre disposition, des spécimens d’une région dont nous ne possédions aucun représentant. Les con- clusions biogéographiques auxquelles nous sommes arrivés seront exposées en détail dans un travail présenté à la Société de Biogéo- graphie ; nous n’en donnerons donc ici qu’un bref résumé. Voici la liste des 6 espèces et de leurs stations de capture dont nous ne connaissons malheureusement pas les caractéristiques écologiques et microclimatiques. 1° Prionurus crassicauda (01.) : Urfa 1 1 Ç ; Elazig 1 ^ ; Diyar- bakin 2 Ç, 1 $ ; Palu 1 Ç ; Içel 1 £ ; Mardin 1 Ç ; Izmir Bornava 1 Ç ; au total 10 spécimens : 6 Ç et 4 2° Buthus gibbosus Brui. : Balikesir 1 $, 1 (J ; Bergama : 1 Ç; Burhaniya 1 ^ ; Izmir 2 Ç, 1 (J ; Manissa 1 Ç ; Aydin 2 ; Cime 1 (?, 4 $ ; Denizli 1 Ç ; Burdur 2 $ ; Uzak 1 Ç ; Mugla 1 (J, 1 Ç ; Ivonya 1 Ç ; Bodrum 2 ; Seyan 1 ^ ; Divrik 1 (J ; Erzinean 2 Ç ; Tokat 2 $ ; Niksar 1 ; Kargi 1 ; au total 29 spécimens : 12 Ç et 17 3° Scorpio maurus fuscus (H. et E.) : Seyan 2 Ç, 2 ; Dortyôl 2 Ç ; Elazig 1 Ç ; au total 7 spécimens : 5 Ç et 2 4° Euscorpius italicus awliasicus (Nord.) : Gorlu 1 Ç ; Kocaeli 2 Ç ; Ordu 1 ^ , Giresun 1 Ç, 1 $ ; Trabzon 2 Ç ; Rize 1 $ ; au total 9 spécimens : 0 Ç et 3 <$. Bulletin du Muséum, 2e série, t. XIX, n° 2, 1947. 162 — 5° Euscorpius mingrelicus (Kessl.) : Sinop 1 $. 6° Sp. indéterminée, Buthidae proche de Buthus caucasicus Nord- mais à caractères bien distincts ; Igdir 1 Ç. A la suite de ces déterminations et tenant compte des travaux intérieurs et notamment ceux de Birula, voici quelle est la compo- sition de la faune turque et la distribution des Scorpions dans ce pays : Fam. Scorpiônidae : 1. Scorpio mourus fuscus (H. et E.) : Taurus. Fam. Vejovidae : 2° Jurus Du/oureius asiaticus Bir. : région ouest, Gûlek (espèce syno- nyme de Jurus Kraepelini Ubitch). Fam. Chactidae : 3° Euscorpius italicus awhasicus (Nord.) : côte de la Mer Noire et Tur- quie d’Europe. 4° Euscorpius mingrelicus (Kessl.) : est de la côte de la Mer Noire. 5° Euscorpius ciliciensis Bir. : Cilicie. Fam. Buthidae : 6° Buthus gibbosus Brui. : très large répartition. 7° Buthus ( Hottentota ) judaicus E. S. : Taurus. * 8° Prionurus crassicauda (01.) : région sud (Izmir, Taurus et monta- rgnes du S. E. 1 * 9° Sp. indéterminée : région nord, Igdir., On peut distinguer, parmi les Scorpions de Turquie, deux sortes d’éléments, les uns répartis dans tout le pays (B. gibbosus), les autres localisés dans le nord ( E . italicus awhasicus, E. mingrelicus) soit dans le sud ( Prionurus crassicauda, Scorpio maurus fuscus, B. judaicus ). De plus, si l’on recherche la répartition de ces Scor- pions en dehors du territoire turc, on constate que l’élément cou- rant (B. gibbosus ) est fort peu répandu ailleurs puisqu’on ne le retrouve que dans les Sporades du sud, les Cyclades, la Crête, le Pélo- ponèse et la Macédoine. Les autres espèces par contre localisées en Turquie s’étendent pour celles du Nord, les Euscorpius, jusqu’en Italie vers l’ouest et à Test le long des côtes de la Mer Noire et pour celles du sud, P. crassicauda et S. maurus par exemple jus- qu’en Algérie et en Perse. En définitive, il faut admettre dans la faune turque des Scorpions un élément autochtone ayant à peine diffusé vers l’ouest B. gibbosus 2 et deux éléments non spéciaux à ce pays et à large distribution, l’un méditerrannéen ( Euscorpius ) et 1. L’astérisque désigne les formes nouvelles pour la faune turque. 2. et J. Dujoureius asiaticus Bir. dont la répartition est comparable à celle de B. gib • * bosus . 163 — l’autre saharo-sindien ( Prionurus et Scorpio ). La répartition actuelle- de ces trois éléments ne s’explique facilement que si l’on tient compte des modifications survenues dans la paléogéographie de la Méditerranée au cours du Tertiaire et que les travaux de R. Jeannel et R. Furon ont si bien mises en lumière 1. Nous ne ferons que résumer nos conclusions à ce sujet. Dès le début du Tertiaire, au Montien, la Turquie était émergée- et arrivait jusqu’en Grèce méridionale. Cet ensemble, l’Egeide méri- dionale, correspondait exactement au territoire occupé actuellement par B. gibbosus. Par la suite, ce territoire malgré quelque dislocation, resta à peu près ce qu’il était mais demeura isolé des terres septen- trionales par la mer et le sillon transégéien et même se sépara de l’Asie et de l’Afrique, au Miocène inférieur et moyen, pour ne s’y rattacher qu’au Miocène supérieur. Il paraît donc possible que sa faune, celle du début du Tertiaire ait pu persister sans grandes varia- tions topographiques et c’est pourquoi nous admettons que B. gib- bosus et J. Dufoureius sont des éléments autochtones ou égéens méridionaux. Le problème de l’origine des autres éléments de la faune est plus complexe. Sont-ils, eux aussi, des éléments égéens méridionaux ayant émigré vers nos régions méditerranéennes et vers l’Afrique ou bien sont-ils, au contraire, des espèces ayant colonisé l’Egeide méri- dionale ? En ce qui concerne les éléments saharo-sindiens et notam- ment P. crassicauda, espèce que l’on retrouve en Algérie et en Perse, il semble que ce soit là des représentants d’une lignée asia- tique qui, au Miocène supérieur, au Pontien, aient progressé de l’est à l’ouest, par la Mésopotamie et l’Egypte en poussant une pointe jusqu’en Turquie méridionale ; l’émigration pontienne de la faune asiatique est un fait unanimement admis. Le problème de l’origine des Euscorpius est plus difficile à résou- dre donc plus séduisant. L’hypothèse d’une origine égéenne méri- dionale des Euscorpius, si elle est acceptée, oblige à situer leur acheminement vers les rivages européens au Pontien, certains éléments pouvant par le sud gagner l’Afrique du Nord. Nous ne pensons cependant qu’il faille retenir cette explication. Le genre Euscorpius ne se compose que 4 ou 5 espèces et, malgré cela, il est facile de le diviser en deux groupes. L’étude comparée des organes génitaux des $ et divers caractères d’ordre morphologique nous ont indiqué que d’on pouvait distinguer chez ces Scorpions une souche méditerranéenne occidentale et une souche méditerranéenne orien- tale. Ce qui peut se traduire en termes de paléogéographie par ceux de souche tyrrhénienne et souche égéenne septentrionale. Comment 1. R. Jeannel. La genèse des faunes terrestres. Eléments de biogéographie. Presses Univ. France, Paris 1942. R. Furon. La Paléogéographie. Payot édit. Paris 1941. — 164 — concevoir que des éléments dont la distribution actuelle reproduit, assez bien, celles des massifs du Miocène inférieur ou moyen soient des éléments émigrés de l’ouest à une époque ultérieure au Pontien par exemple. C’est pourquoi nous admettons, jusqu’à nouvel ordre bien entendu, que les Euscorpius, dès le début du Tertiaire, étaient présents dans les territoires situés au nord du sillon transégéen, qu’au cours de la dislocation de ces territoires, au Lutétien, certains éléments devinrent la souche des formes tyrrhéniennes (E. flavicau- dis) alors que d’autres, restés sur l’Egeide septentrionale d’abord réduite, élargirent leur domaine et atteignirent les Alpes au Mio- cène inférieur au fur et à mesure de l’accroissement de cette Egéide. Lorsque au Pontien, les relations furent établies avec l’Egeidc méridionale, les Euscorpius purent alors gagner la Turquie facile- ment par le nord et, plus difficilement, par le sud en contournant le lac égéen. En définitive, la faune des Scorpions de Turquie est composée d’éléments autochtones, égéens méridionaux datant du début du Tertiaire et d’éléments émigrés de l’Egeide septentrionale venus au Pontien alors qu’à ce moment d’autres éléments d’origine asiatique, venus de l’est, colonisait sa région méridionale. Laboratoire de Zoologie du Muséum. — 165 — Observations sur les Oribates (i?c série.. Par F. Grandjean. I. Au sujet du genre AMERONOTHRUS Berl. 1896. Je parie ici du genre Ameronothrus d’après une espèce atricho- bothrîque et tridaetyle trouvée à Trégastel (Côtes-du-Nord) au mois de juillet 1929, sur les rochers en granit de la zone intercotidale. La plupart de ces rochers étaient nus, propres, sans fissures, sans algues, ou du moins sans algues macroscopiques. Ils n’étaient cepen- dant nus qu’en apparence, car leur surface était couverte presque partout d’une couche de petites balanes jointives. C’est en brossant cette couche au-dessus d’un linge blanc que j’ai recueilli sur le linge, en grande quantité, des adultes, des nymphes 1 et des larves de l’Acarien, et aussi, chose bien remarquable, quelques œufs de la même espèce. Naturellement il n’en était pas ainsi partout. Certains endroits seulement étaient peuplés. Les rochers les plus riches appartenaient à la moitié inférieure de la zone intercotidale. Ainsi l’animal accepte d’être submergé plus longtemps qu’il n’est émergé. Il n’exige pas des eaux tranquilles au bord d’estuaires ou au fond des criques, ni des algues protectrices. Il est au contraire capable de vivre sur les parois verticales de rochers battus des vagues, même en un lieu comme Trégastel, où la mer est violente, sans autre abri que les interstices entre les balanes, ou peut-être les balanes elles-mêmes, quand elles sont mortes et vides. Dans ces conditions extrêmes, il trouve le moyen de se reproduire sans être vivipare. Quelle est cette espèce ? Les Ameronothrus qui n’ont pas de , trichobothries prodorsales sont bilineatus Mich. 1888, marinus Banks 1896, spoofi Oud. 1900 et schneideri Oud. 1903. Des 4 des- criptions celle de marinus, non d’après Banks mais d’après Jacot (4), et celle de spoofi (6, p. 112) conviennent le mieux. J’élimine spoofi à cause de ce qu’en dit Jacot (4, p. 335) lorqu’il compare cette espèce, d’après les exemplaires types d’OuDEMANS, à marinus, et je désigne mon espèce de Trégastel par Ameronothrus marinus (Banks). Observée par Banks et Jacot au bord de la mer, près de New-York et dans le Connecticut, elle existerait donc ces deux côtés de l’Atlantique. 1 . Avec prédominance très forte de la lre nymphe sur les deux autres, la tritonymphe n’étant même représentée que par un petit nombre d’exemplaires. Bulletin du Muséum , 2e série, t. XIX, n° 2, 1947. — 166 Les différences principales entre les exemplaires de Trégastel et ceux d’Amérique seraient, d’après le texte et les figures de Jacot, que les premiers sont encore plus faiblement alvéolés, que les deux rides longitudinales analogues à celles de bilineatus y existent plus nettement, non brisées, ordinairement faibles et même quasi nulles, mais parfois assez fortes pour être visibles au premier coup d’œil par transparence, et que les flancs de l’hysterosoma y sont plus élargis, plus convexes. Ce ne sont pas de grandes différences. La longueur, à Trégastel, varie de 700 à 860 Plusieurs caractères importants d’A. marinus et d’autres espèces du même genre ont été mal observés, mal interprétés, ou omis. Ce sont les suivants : 1. Jacot désigne (avec ?) sous le nom d’aire poreuse, une petite zone arrondie du notogaster, de chaque côté (4, p. 332, 335, fig. 3). J’ai constaté que la prétendue aire poreuse n’est qu’une petite région différenciée superficiellement autour de l’orifice de la glande latéro- abdominale. On la remarque parce que son bord est légèrement en saillie. Rien ne la distingue au point de vue de la porosité. 2. Sur ses figures 1 et 3 ( loc . cit.) Jacot dessine au « céphalo- prothorax », outre le poil rostral et le poil lamellaire, de chaque côté, un 3e poil situé derrière eux et plus latéralement. D’après la description ce 3e poil est aléatoire et il représenterait l’organe pseudostigmatique, c’est-à-dire le poil bothridique prodorsal ou sensillus. Une telle hypothèse me paraît invraisemblable. Elle exigerait que la bothridie pût disparaître seule quand la tricho- bothrie prodorsale régresse, et que le sensillus, autrefois en massue globuleuse, eût pris la taille et la forme d’un poil ordinaire. Jusqu’ici des phénomènes de cette sorte n’ont jamais été observés et rien ne nous autorise à croire qu’ils puissent avoir lieu. Sur les exemplaires de Trégastel le 3e poil manque à la stase adulte et il existe aux stases immatures. Il est facile de voir, à ces dernières stases, qu’il est pareil au poil lamellaire par la forme, la dimension et l’absence de bothridie à sa base. Ce ne peut-être que l’un des poils ordinaires du dessus du propodosoma. 3. Dans le genre Ameronothrus la griffe est tridactyle ou mono- dactyle selon les espèces, et bilineatus, si l’on se fie aux auteurs, nous montrerait un cas intermédiaire très intéressant. Nous lisons en effet dans la description de Michael, d’après les types d’Anglesey, que l’ongle unique y est flanqué, de chaque côté, d’une petite sail- lie (5, p. 572, « a minute projection »), et Halbert a dessiné plus tard cette saillie d’après des exemplaires d’Irlande (3, PI. XXII, fig. 18). Dans l’esprit de Michael et d’IÏALBERT la paire de petites saillies représente les ongles latéraux ; ce seraient des ongles rudi- — 167 mentaires ; Halbert le dit même expressément et il croit faire une hypothèse banale. Remarquons cependant que les ongles latéraux rudimentaires sont rarissimes chez les Oribates. Je n’en connais même aucun exemple chez les Oribates proprement dits h Dans l’évolution de la griffe, quand les ongles latéraux disparaissent, ils le font totale- ment, sans laisser aucun résidu. Je me permettrai donc de penser jusqu’à preuve du contraire, bien que je n’aie pas vu bilineatus, que les petites saillies observées par Michael et Halbert sont, ou bien des saillies cuticulaires de l’ambulacre, sans rapport avec des ongles, ou bien qu’elles représentent l’extrémité des poils unguinaux, peut-être aussi des poils proraux, lesquels appartiennent au tarse, non à la griffe, et existent chez toutes les espèces. 4. Les exemplaires de Trégastel sont couverts à toutes les stases, même avant leur naissance, dans l’œuf mûr, d’une pellicule qui moule exactement et partout leur squelette chitineux. Cette pelli- cule est brune, plus foncée, plus épaisse aussi sur le dos que sur le ventre et elle donne à beaucoup d’adultes une couleur dorsale pres- que noire. Elle est ponctuée dans sa masse. Elle s’en va facile- ment et franchement, sans emporter avec elle aucune phanère. A chaque poil correspond dans Cette pellicule un trou. Si l’on veut détacher complètement la pellicule, le mieux est de faire agir un agent chimique, l’acide lactique bouillant par exemple. Une fois dénudé l’animal est beaucoup plus clair et l’on voit beaucoup mieux ses détails. S’il s’agit d’une nymphe ou d’une larve il est même presque incolore. La pellicule est capable aussi de se détacher toute seule, sans qu’un agent chimique intervienne. Elle s’enlève par lambeaux anguleux, à bords précis. J’ai trouvé des adultes pie, quoique vivants, à grandes taches claires sur fond très sombre. Ce remarquable caractère n’est certainement pas particulier aux exemplaires de Trégastel. Il doit être général, ou presque, dans le genre Ameronothrus. La pellicule est de nature cérotégumentaire et elle repose sur l’epiostracum. C’est une couche additionnelle. Elle diffère cependant beaucoup des cérotéguments habituels par sa coloration brune et par sa texture plus compacte, plus résistante, qui la font res- sembler à une partie superficielle du vrai squelette chitineux, comme si elle provenait de ce dernier par désquamation. Un cérotégument de cette sorte existe dans la famille des Malaco- nothridés, chez T rimalaconothrus par exemple. Il s’y distingue de celui A' Ameronothrus parce qu’il est incolore et biréfringent. 1. Il y en a chez Acaronychus et Palaeacarus , à certaines stases immatures (larves, protonymphes, deutonymphes pour la 4e patte). Bulletin du Muséum , 2e série, t. XIX, n° 2, 1947. 12 168 5. J’ai étudié les organes respiratoires d’ Ameronothrus sur les exemplaires de Trégastel. On trouve d’abord chez l’adulte les grandes trachées des Oribates supérieurs, formant ce que j’ai appelé le système trachéen normal (1, p. 134). En outre il y a des brachy- trachées et des saccules dans les pattes (fig. A à G). Les organes' respiratoires pédieux consistent en une brachy- trachée paraxiale aux trochanters III et IV, une brachytrachée dorsale ou quasi dorsale à tous les fémurs et un saccule ventral ou quasi ventral à tous les tibias. Il n’y a rien aux autres articles. Tous ces organes sont divisés en deux branches dont l’une est dirigée en avant et l’autre en arrière. Ils sont semblables aux pattes III et IV pour les trochanters et à toutes les pattes pour les fémurs et les tibias, de sorte que les figures A à G les représentent suffi- samment. Une matière brune et granuleuse les remplit, qui ne peut être que le cérotégument. On s’en convainc si l’on s’exerce à enlever la pellicule cérotégumentaire dans la région dorsale d’un fémur, car on constate, lorsqu’on réussit l’opération, que la pellicule fait corps avec un moulage interne parfait de l’organe trachéen, de telle sorte que deux fils bruns, remplissages des deux branches brachytra- chéennes, en partent sous elle. Sur le fémur ainsi dépouillé la brachy- trachée et son vestibule sont clairs et limpides. On voit les mêmes détails qu’avant et d’autres en plus, comme les bords précis de la longue fente stigmatique (fig. C). Le cérotégument obture donc les stigmates ; il remplit les vesti- bules trachéens, les brachytrachées et les saccules. Sans doute n’apporte-t-il aucun obstacle au déplacement des gaz. Sa couleur foncée nous donne l’explication du trait noir qui orne le dos des fémurs dans le genre Ameronothrus. Plusieurs auteurs ont remarqué ce caractère, Jacot par exemple, qui le représente pour marinus (4, PI. XX, fig. 3), et Willmann pour nigrofemoratus (8, p. 154, fig. 1), mais aucun n’a parlé de sa vraie signification. Jacot l’a pris pour une carène (4, p. 333). En réalité c’est le rem- plissage, par le cérotégument, du vestibule trachéen sous le stig- mate, entre les points de départ des deux branches brachytra- chéennes. Cette région est représentée sur la figure B par la bande à ponctuation accentuée. L’absorption de lumière y est plus forte que dans la brachytrachée parce que le cérotégument de remplissage y est verticalement plus épais. Peut-être y est-il aussi plus coloré. Aux stases immatures les brachytrachées fémorales sont repré- sentées par une aire poreuse paraxiale à I- 1 1 et à peu près ventrale à III- IV. Je n’ai rien vu à la place des saccules tibiaux et des brachy- trachées trochantérales III- IV. Inversement tous les tarses ont une aire poreuse proximo-ventrale, alors que l’adulte n’a pas d’organe trachéen à ces articles. — 169 6. D’après ses conditions d’existenoe à Trégastel A. marinus devrait être vivipare. Cependant il ne l’est pas. J’ai dit plus haut qu’en brossant les rochers on peut recueillir ses œufs. Ceux-ci contiennent une larve prête à éclore et qui éclot certainement très vite après la ponte. Les mêmes larves mûres, entourées par la paroi très mince de l’œuf, se voyaient d’ailleurs facilement dans la plu- Ameronothrus marinus (Banks). Organes trachéens des pattes. — A (X 275), fémur I droit séparé du trochanter et vu latéralement. — B (X 275), vd., vu dorsalement, un peu incliné du côté antiaxial afin que la fente stigmatique soit à égale distance des deux contours apparents latéraux. — C ( X 620), comme en B, mais plus grossi et après enlèvement de la couche brune eéro-tégumentarre ; les poils d et V ne sont représentés que par leur base. — D ( X 365.), trochanter IV gauche isolé, vu latérale- ment. — E ( X 365), partie externe du même, vue de dessus ;la face paraxiale aplatie portant le stigmate est orientée à peu près verticalement ; le pédoncule est coupé. — F ( X 1360), stigmate du même, et départ des '2 branches de la brachytrachée, après enlèvement de la couche brune ; le trochanter est orienté latéralement comme en D, mais il est vu du côté paraxial. — O { X 445), région disto-ventrale du tibia I droit, vue latéralement. — 6a, brachytrachée, branche antérieure bp, id., branche pos- térieure ; s, saccule ; t, tendons ; tous les organes trachéens sont ponctués. — 170 — part des femelles que j’ai récoltées. Rien ne paraît représenter la prélarve, à moins que l’œuf ne soit qu’un deutovum. 7. Voici les principaux caractères concernant la pilosité : Notogaster unidéficient chez l’adulte comme chez les nymphes. Formule anale (0 — 0 — 3,0 — 3,2 — 3,2). Formule génitale (1 — 3 — 5 — 6). Un poil aggénital à partir de la deutonymphe. For- mules coxisternales : de la larve (2 — 1 — 2) ; de la protonymphe (3 — 1 — 2 — 1) ; de la deuto-, de la tritonymphe et de l’adulte (3 — 1 — 2 — 2). Palpe à formule normale avec le 2e poil du fémur existant dès la larve. Quatrième patte de la protonymphe (0 — 0 — 0 — 0 — -7). Aux pattes les formules sont pour les poils, de la première stase à la- dernière : Trochanters : I-II (0 — 0 — 0 — 0 — 0) ; III (0 — 1 — 2 — 2 — 2) ; IV (0 — 0 — 1 — 1). Fémurs : I-II (2 — 2 — 4 — 4 — 4) ; III (2 — 2 — 3 — 3 — 3) ; IV (0 — 2 — 2 — 2). Génuaux : I-II (3 — 3 — 3 — 4 — 4) ; III (2 — 2 — 2 — 2 — 2) ; IV (0 — 2 — 2 — 2). Tibias :I(4 — 4 — -4 — 5 — 5);II(3 — 3 — 4 — 5 — 5); III (2 — 2 — 2 — 4 — 4) ; IV (0 — 2 — 4 — 4). Tarses : I (16 — 16 — 16 — 18 — 18) ; II-III (13 — 13 — 13 — 15 — 15) ; IV (7 — 12 — 12 — 14). Les solénidions de l’adulte et leur développement répondent aux formules normales (2, p. 25). Tous les solénidions sont associés à des poils. Celui du palpe est associé au poil culminai. Ceux des génuaux et des tibias sont associés à des poils d qui sont grands, même à l’adulte. Au tarse I les 2 solénidions forment avec ft " et le famulus une touffe qui pousse dans un trou de l’ectostracum commun aux 4 organes. Au tarse II chaque solénidion est associé à un poil fastigial, le larvaire à ft' et le deutonymphal à ft". 8. Chacun des caractères suivants qu’a le genre Ameronothrus (d’après les exemplaires de Trégastel) est particulier à ce genre parmi les Oribates à trachées normales : a. Un notogaster à 30 poils à la stase adulte (unidéficience). Les autres Oribates à trachées normales sont au moins bidéficients à cette stase. b. Des poils itéraux au tarse IV. Ils se forment à l’adulte. c. A tous les tibias et génuaux des poils d qui sont grands à l’adulte, malgré leur couplage aux solénidions © (ou ©i) et tr. d. Pas de lames tectopédiales. e. Séparation incomplète, même à l’adulte, entre l’hypostome et les pièces maxillicoxales. /. Texture relativement souple du squelette chitineux, rappelant les Camisiidés ou les Nothridés plutôt que les Oribates supérieurs. Il me semble extrêmement remarquable que l’on puisse trouver 6 caractères distinctifs aussi importants, très différents les uns des autres, ayant tous le sens d’une moindre évolution, entre Amero- nothrus et le groupe des Oribates à trachées normales. Cela nous donne le droit de dire, dans l’état de nos connaissances, que le genre Ameronothrus est le plus primitif de ce grand groupe. 9. De quels autres Oribates faut-il rapprocher ceux du genre Ameronothrus ? On a vu en eux d’abord des Scutovertex, puis un genre particulier voisin de Scutovertex. Willmann cependant, avec raison, a émis des doutes sur ce rapprochement (7, p. 143, en renvoi) et il pense plutôt à faire pour eux une nouvelle famille et à la mettre à côté des Cymbaeremaeidés. Il est en effet nécessaire de créer pour le seul genre Ameronothrus une nouvelle famille qui s’appellera par conséquent les Amerono- thridae, mais une comparaison attentive d’A. marinus avec Scuto- vertex minutus (Koch) et Cymbaeremaeus cymba (Nie.), à toutes les stases, ne m’a pas révélé des motifs pour rapprocher Ameronothrus de Cymbaeremaeus plutôt que de Scutovertex. Pour le moment la nouvelle famille des Ameronothridae est sim- plement à placer à la base des Oribates à trachées normales. Son grand intérêt vient de ce qu’elle est seule, parmi ces Oribates, à avoir des caractères qui la rapprochent nettement d’Oribates non trachéens Bien entendu cela ne veut pas dire qu’elle n’ait pas beaucoup plus de caractères communs avec les Oribates à trachées normales. Il est curieux par exemple de trouver chez Ameronothrus les mêmes brachytrachées fémorales à deux branches que chez Cymbaeremaeus (1, p. 115) ; mais le même type à deux branches existe aux fémurs I et II de Scutovertex, avec cette seule différence qu’il est plus per- fectionné dans ce dernier genre, les brachytrachées courtes et raides y étant devenues de vraies trachées, longues et souples. De même, il est curieux de constater que les nymphes et les larves d’ Amero- nothrus, par leur forme générale et leurs gros plis, ressemblent à celles de Scutovertex, mais aussi bien à celles d’ Achipteria, alors qu’il ne peut être question d’un rapprochement entre les adultes de ce dernier genre et ceux d' Ameronothrus. II. — La Parthénogenèse démontrée pour CAMISIA. SEGNIS (Herm.). J’ai procédé avec C. segnis comme avec Platynothrus peltifer. Un exemplaire de C. segnis, appelé n° 4, a été recueilli à la stase — 172 — « tritonymphale, le 16 juillet 1946, sur un rameau d’érable, aux envi- rons de Périgueux. Mis en eel‘lnler isolément, il s’est transformé en adulte le 1er août. Cet adulte vierge, toujours isolé en cellule, a pondu, du 11 au 13 novembre, 3 œufs qui ont éclos les 26 et 27 novembre, et les 3 larves sont devenues des protonymphes les 13, 18 et 21 janvier 1947. Un autre exemplaire, dit n° 6, recueilli également à la stase tritonymphale, au même endroit, le 18 août 1946, et élevé exacte- ment dans les mêmes conditions, est devenu adulte le 8 septembre, a pondu 5 œufs du 2 au 7 décembre et ceux-ei ont éclos du 24 au 30 décembre. Les 3 protonymphes du n° 4 et les 5 larves du n° 6 sont? actuelle- ment en parfait état et continuent leur croissance. On remarque la lenteur du développement. Je suppose qu’elle a été exagérée par le froid, assez vif dès novembre. C’est probable- ment aussi le froid qui a interrompu la ponte. Laboratoire de Zoologie du Muséum. Erratum a des Séries précédentes. Dans la 16e série (Bull. Mus., t. XV, 1943), p. 417, au lieu de « diffé- renciation » lire « dédifférenciâtion ». Dans la lre série (Bull. Mus., t. III, 1931), p. 133 à 144, au lieu de « gnathostome » lire « gnathosome ». TRAVAUX CITÉS 1. Grandjean (F.).- — Les organes respiratoires secondaires des Oribatcs (Ann. Soc. Entom. France, t. CIII, p. 109 à 146, 1934). 2. Id. — Les poils et les organes sensitifs portés par les pattes et le palpe chez. les Oribates (3e partie) . (Bull. Soc: Zool. France, t. LXXI, p. 10 à 29, 1946). 3. Haibert (J. N.). — The Acarina of the seashore (Proc. Royal Irish Ac., t. XXXV, section B, p. 106 à 152, 1920). 4. Jacot (A. P.). — An intertidal moss mite in America (Journ. N. Y. Entom. S oc., t. XLU, p. 329 à 336, 1934). 5. MfcuAEi. (A. D.). — British Oribatidae, t. PI. Ray Society. London 1888. 6. Oudemans (A. C.). — Further Notes on Aeari (Tijdschr .voor Entom., t. XLIII, p. 109 à 128, 190©). 7. Willmann (C.). — - Moosmilben, in Dahl, Tiertv. Deutsch., 22. V. p. 79 à 200, 1931. 8. Id. — Beitrag zur Kenntnis der Acarofauna der ostfriesischen Inseln (Abh. Nat. Ver. Bremen, t. XXX, p. 152 à 169, 1937). — 173 Étude sur quelques Cryptops (Myriapodes-Chilopodes). Par Jean-Marie Démangé. K. W. Verhoeff dans un travail intitulé « Uber europaische Cryptops Arten » en 1931 étudie un certain nombre d’espèces et de variétés appartenant au genre Cryptops, entre autres C. anomalans Newp., C. Savignyi Leach, C. Savignyi hirtitarsis Brol. Il y joint un tableau de détermination très intéressant utilisant des caractères entièrement nouveaux. Nous en avons relevé un particulièrement sur la chaetotaxie antennaire, dans ses figures. Selon Verhoeff l’article 10 de l’antenne de C. anomalans Newp. possède une série de longues soies à la base (fîg. 1). Verhoeff ne reconnaît pas la validité de C. Savignyi et de sa variété hirtitarsis, décrit par Brolemann, et considère ces deux Myriapodes synonymes de C. anomalans Newp. le premier étant le et le second la Ç. Il donne comme raison que les trois derniers articles des pattes terminales sont plantés de soies longues mais n’ont pas de crins courts. Puis il précise les caractères sexuels du (J, où la pilosité est courte, et de la $ où la pilosité est longue. Un autre point nous a frappé dans le tableau de Verhoeff, c’est la présence ou l’absence d’un champ de soies courtes à côté de la scie tibiale des pattes terminales. Il déclare au point / que si les sillons céphaliques sont interrompus le champ pileux manque au tibia et au point h, un peu plus loin, se rapportant à C. anomalans Newp. = Savignyi Leach, 1 $ = hirtitarsis Brol.) qu’il n’existe pas de champ pileux. II. W. Broi.emann dans « Notes sur quelques Cryptops » en 1928 déclare « en ce qui concerne C. Savignyi Leach nous considérons que c’est C. anomalans Newp.'» et décrit une variété nouvelle de cette espèce, C. Savignyi hirtitarsis, puis il donne les deux diagnoses en 1930 dans ses « Eléments d’une faune des Myriapodes de France — Chilopodes ». En déterminant des Cryptops de la collection du Muséum d’ His- toire Naturelle et de notre collection personnelle nous avons été amené à étudier les Cryptops anomalans Newp., Savignyi Leach, Savignyi hirtitarsis Brol. 1. Il est écrit C. anomalans Newp. ( Cf = Savignyi Brol. Ç — hirtitarsis Brol.) mais nous sommes persuadé qu’il y a une erreur d’impression. Bulletin du Muséum , 2e série, t. XIX, n° 2, 1947. — 174 — Nous ne sommes pas tout à fait de l’avis de Verhoeff, parti- culièrement en ce qui concerne la synonymie C. anomalans Newp. (cJ = Savignyi Leach, Ç = hirtitarsis Brol.) et nous nous rangeons, au contraire, du côté de Brolemann. En effet les C. anomalans (J ou $ que nous avons étudiés ont les caractéristiques suivantes : sillons céphaliques complets, sternites relativement courts, une couronne de soies à l’article 10 des antennes. Pour C. Savignyi hirtitarsis Brol. seule l’interruption des sillons céphaliques et la longueur des sternites le différencie de C. Savignyi Leach (la pilosité 10e article antennaire. — Fig. I. chez C. anomalans Newp. d’après Verhoeff. Les microchètcs ne sont pas toutes représentées pour la simplification du dessin. — Fig. 2. chez une espèce de C. anomalans Newp. de Bucarest. — Fig. 3. chez un C. Savi- gnyi Leach d’Eure-et-Loir. — Fig. 4. chez le type de C. Savignyi hirtitarsis Brol... des pattes terminales mise à part) ; les deux espèces possédant une double couronne de soies contrairement à C. anomalans Newp. Nous pouvons résumer ces caractères pour les trois espèces en un tableau. C. anomalans Newp. Sillons céphaliques com- plets. Sternites relativement courts. 1 couronne de longues soies. (%■ 2). C. Savignyi Leach. Sillons céphaliques com- plets. Sternites relativement courts. 2 couronnes de longues soies. (fîg. 3). C. S. hirtitarsis Brol. Sillons céphaliques in- terrompus. Sternites longs. 2 couronnes de longues soies. 1 (fig- 4). 1. Ce caractère a été trouvé sur le type de Brolemann. 175 Il est étonnant que Verhoefff dans son étude n’ait pas tenu compte d’un caractère différentiel particulièrement important, l’interruption des sillons céphaliques 1 de C. S. hirtitarsis Brol. qui a lui seul l’écarte de C. anomalans Newp. ainsi que la double cou- ronne de soies qui le rapproche de C. Savignyi Leach. Nous ne pouvons tirer aucune conclusion quant à la variété Schassburgensis d 'anomalans, possédant elle aussi une interruption- dans les sillons céphaliques, n’ayant pas étudié le type, mais à notre avis sc’est à sa place ou tout au moins à côté qu’aurait dû figurer C. Savignyi hirtitarsis Brol. dans le tableau de Verhoeff. Nous avons dit plus haut que Verhoeff pensait que lorsque les sillons céphaliques étaient interrompus il n’y avait pas de champ pileux à côté de la scie tibiale et qu’il en notait l’absence pour C. anomalans Newp. Or nous sommes obligé de constater que C. S. hirtitarsis Brol., qui a les sillons interrompus, possède un champ pileux à côté de la scie tibiale ainsi que C. anomalans Newp. et C. Savignyi Leach qui eux les ont complets. Dans tous ses tra- vaux Brolemann parle de cette brosse pour les trois Myriapodes. Il est impossible de penser que cela ait échappé à Verhoeff et il ne peut s’agir que d’une erreur qu’il était important de rectifier. D’après ce qui précède nous pouvons établir la clef suivante. 1) Sillons céphaliques complets 2 Sillons céphaliques interrompus C. Savignyi hirtitarsis Brol. 2) Une couronne de soies aux articles antennaires C. ANOMALANS Newp. Deux couronnes de soies aux articles antennaires. .C. Savignyi Leach- Les caractères des espèces Savignyi et anomalans sont parfaite- ment identiques sauf les couronnes de soies aux articles antennaires. Ce caractère étant encore incomplètement étudié, surtout à cause du trop petit nombre de specimens de C. Savignyi, ne peut nous permettre maintenant de séparer les deux Myriapodes et d’en faire des espèces distinctes. Il n’est pas à négliger malgré tout mais nous nous permettrons de garder la synonymie que Brolemann a publiée bien avant nous, c’est à dire C. Savignyi Leach = C. anomalans,. en attendant d’avoir un matériel suffisant pour trancher cette question. Quant à C. Savygnyi hirtitarsis Brol. il ne fait aucun doute qu’il n’est pas la 2 de C. anomalans Newp. Laboratoire de Zoologie du Muséum. 1. Brolemann dans une note de 1928 écrit « l’interruption des sillons céphaliques.... sont des structures qui se rencontrent chez des jeunes de 19 mm de C. Savignyi ».. Ces sillons se complètent au cours du développement et sont ininterrompus chez l’adulte. Cet auteur était un trop bon observateur pour avoir confondu un adulte et un immature. Nous considérerons donc l’interruption des sillons céphaliques comme un caractère d’adulte. D’ailleurs le type est d’une longueur de 22 mm. 176 BIBLIOGRAPHIE Attems C. 1930. — Scolopendromorpha. Tier. 54 Lief. Brolemann K. W. 1920. — Un nouveau Cryptops de France. Bull. soc. Hist. Nat. Toulouse XL VIII, 1er Trimestre. — 1928. — Notes sur quelques Cryptops (Myriapodes-Chilopodes). Bull. soc. Hist. Nat. Toulouse LVII. — 1930. — Eléments d’une faune des Myriapodes de France, Chilopodes. Imprimerie Toulousaine. Kraepelin K. 1903. — Révision der Scolopendriden. Mitth. Nalurh. Mus. Hamburg XX. Verhoekk K. W. 1931. — Uber europâische Cryptops Arten. Zool. Jahrb. 62 abt. Syst. — 177 — Nouvelles stations de Symphyles, distinçtion ET RAPPORT NUMÉRIQUE DES SEXES. Par R. Chardard. I. — Liste des nouvelles stations. 1 Jura 1) Région de Voiteur : rives de la Seille, 260 m. 2) Lons-le-Sau- nier : pare du Puits Salé, 258 m. Ain 3) Bourg-en-Bresse : parc près de la gare, 220 m. 4) Le Plantay : village et monastère, 220 m. 5) Poncin et environs : 260-275 m. 6) Labalme, 550-575 m. 7) Cerdon : jardin au village, talus près de la gare, bois à Préau, 299-300 m. 8) Bettant : bois à 300 m. à l’O. de Bettant-bas, 250 m. Rhône 9) Lyon : versant sud de Fourvières, 275-290 m. 10) Lyon : près de la gare Saint-Clair 175 m. 11) Lyon : serres de la Tête-d’Or, 170 m. Savoie 12) Aix-les-Bains : bois du Petit-Port, 260 m. 13) Vimines : chalet de Maupas, 360 m. Isère 14) Grenoble : l’Ile-Verte, au pied des remparts, 250 m. 15) Saint- Georges-de-Commiers : jardinets près de la gare, 295 m. 16) Pierre-châtel et environs : Fugières, Le Villaret, gare de Peychagnard-Grey, 850-1050 m. Drome 17) Valence : parc Jouvet, 80 m. Ardèche 18) Guillerand : Granges-les-Valence, ruines près du pont. 80 m. Vaucluse 19) Avignon : rocher des Doms, 40-50 m. 20) Bédouin : rives de la Méde, 300 m. 21) Mont-Ventoux, 1.250 m. 22) Mont-Ventoux, 1.450 m. 23) Mont-Ventoux, 1.907 m. Gard 24) Nîmes et environs, 38-45 m. 25) Le Vigan : jardin près de la gare et vallons de Coularou et du Travers, 240-290 m. 26) Avèze : la Bouisse, 275 m. Hérault 27) Cazilhac : rives près de l’Hérault 150 m. 28) Montpellier et environs, 25-45 m. 29) Lattes : jardin près de la gare, 7 m. 30) Palavas : talus près de la gare, 2 m. II. — - Liste des espèces récoltées en ces stations. Geophilella pyrenaica Ribaut 2 : 3 (1 ad. Ç) ; 5 (2 1. 10 pp.) ; 12 (1 1. 7 pp., 4 1. 8 pp., 3 1. 9 pp) ; 14 (1 I. 10 pp.) ; 15 (1 1. 8 pp.) ; 16 (2 1. 8 pp. 1. Les Symphyles étudiés ici ont été récoltés par M. P. Remy et sa fille Louise, M. R. Bourgoin, Mlle Fr. Bonnefoy au cours de leur voyage du 15 août au 18 sept. 1ÎV45 ; le nombre de mètres qui suit chaque station indique l’altitude de celle-ci. 2. Les nombres en gras sont les numéros des stations. Entre parenthèse sont ceux des individus récoltés dans la station ; ad = adulte; 1 = larve ; pp = paire de pattes. Bulletin du Muséum, 2e série, t. XIX, n° 2, 1947. — 178 — 1 ad. Ç) ; 19 (1 1. 9 pp.) ; 20 (1 1. 8 pp., 2 1. 9 pp., 2 1. 10 pp., 2 1. 11 pp. 1 ad. Ç) ; 24 (1 1. 10 pp.) ; 25 (1 1. 9 pp., 1 1. 10 pp., 1 1. 11 pp.). Symphylellopsis subnuda Hansen : 5 (1 1. 9 pp., 1 1. 11 pp.) ; 6 (1 1. 8 pp.) ; 7 (1 1. 8 pp.) ; 8 (1 1. 9 pp.) ; 9 (1 1. 9 pp.) ; 10 (2 1. 10 pp.) ; 11 (1 ad. Ç) ; 13 (1 1. 7 pp.) ; 16 (1 1. 7 pp., 4 1. 9 pp., 5 1. 10 pp., 2 1. 11 pp., 1 ad. $) ; 17 (1 ad. ^) ; 19 (1 1. 10 pp., 1 1. 11 pp.) ; 20 (1 1. 8 pp., 2 1. 10 pp., 1 ad. Ç) ; 24 (3 1. 10 pp.) ; 25 (1 1. 9 pp., 1 1. 11 pp., 1 ad. Ç) ; 28 (1 1. 8 pp., 5 1. 9 pp.) ; 30 (1 1. 8 pp., 1 1. 9 pp., 1 1. 10 pp.., 2 1. 11 pp.). Symphylellopsis balcanica Remy 1 : 25 (1 1. 8 pp.) ; 29 (1 ad. çj). Scolopendrella notacantha Gervais : 6 (1 1. 8 pp.) ; 7 (2 1. 8 pp., 1 1. 10 pp.,, 1 1. 11 pp.) ; 16 (1 1. 11 pp.) ; 28 (1 1. 10 pp. 2 ad. dont 1 $ et 1 Ç). Symphylella vulgaris Hansen : 4 (2 1. 9 pp.) ; 5 (1 1. 11 pp.) ; 6 (1 1., 10 pp.) ; 7 (1 1. 8 pp., 5 1. 9 pp., 3 1. 10 pp., 1 1. 11 pp., 1 ad. Ç) ; 11 (1 1 8 pp., 1 ad. ; 12 (2 lt 8 pp., 2 1. 10 pp.) ; 13 (1 1. 9 pp., 1 1. 10 pp.) ; 14 (1 1. 10 pp., 1 1. 11 pp., 1 ad. $) ; 16 (2 1. 9 pp., 2 1. 10 pp., 1 1. 11 pp., 4 ad. Ç) ; 18 (1 1. 7 pp„ 1 1. 10 pp., 1 1. 11 pp.) ; 19 (1 1. 10 pp.) ; 20 (1 1. 9 pp., 4 1. 10 pp., 4 1. 11 pp.) ; 21 (2-1. 9 pp.) ; 22 (1 1. 11 pp.) ; 23 (2 1. 8 pp., 2 1. 9 pp., 4 1. 11 pp., 6 ad. dt. 5 Ç et 1 çj) ; 24 {3 1. 8 pp., 1 1. 9 pp., 2 1. 10 pp., 4 1. 11 pp., 2 ad. $) ; 25 (1 1. 10 pp., 2 1. 11 pp.) ; 26 (3 1. 10 pp.) ;r 27 (2 1. 10 pp., 2 ad. dt. 1 et 1 Ç) ; 28 (2 1. 9 pp., 6 1. 10 pp., 2 1. 11 pp.) t 30 (1 1. 11 pp.). Scutigerella immaculata Newport : 1 (1 1. 10 pp.) ; 3 (1 1. 8 pp., 1 1.., ; 9 pp., 1 1. 10 pp.) ; 4 (1 1. 8 pp.) ; 5 (1 1. 8 pp., 1 1. 11 pp., 2 ad.