BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE RÉUNION MENSUELLE DES NATURALISTES DU MUSÉUM 2e SÉRIE — TOME II No 1 — Janvier 1930 MASSON ET Cie, ÉDITEURS LIBRAIRES DE E’ACADÉMIE DE MÉDECINE 120, Boulevard Saint-Germain, PARIS-VI® AVIS Le Bulletin du Muséum étant une publication mensuelle, destinée essentiellement à de courtes notes permettant des prises de date, son impression doit être rapide : MM. les Auteurs sont donc instamment priés, dans l'intérêt général, de vouloir bien accepter la réglementation suivante : L’ensemble des notes de chaque Auteur ne peut excéder, par an, trente-deux pages. Toutefois des pages supplémentaires pourront être accordées aux Auteurs qui s’enga- geront à en payer les frais. De plus, chaque volume annuel ne comprendra au maximum que quarante-deux feuilles (de seize pages) et, en tout cas, aucun numéro ne devra dépasser huit feuilles. Les communications devront être revêtues du visa du Professeur compétent. Toute remarque verbale faite en séance à propos d’une communication devra, si son Auteur désire qu’il en soit tenu compte au Bulletin, être remise par écrit dans les vingt-quatre heures. Les manuscrits doivent être définitifs pour éviter les remaniements et écrits frès lisi- blement, ou, de préférence, dactylographiés, seulement au recto de feuilles isolées. Ils ne porteront d’autres indications typographiques que celles conformes aux carac- tères et signes conventionnels généralement adoptés, par exemple : Mots à imprimer en italique (notamment tous les mots latins) : soulignés une fois dans le manuscrit. Mots en petites capitales : soulignés deux fois. Mots en caractères gras (en particulier noms d’espèces nouvelles) : soulignés d’un trait tremblé. Il est recommandé d’éviter les blancs dus à l’introduction de caractères de différentes valeurs (notamment dans les listes énumératives d’espèces). Les frais de corrections supplémentaires entraînés par les remaniements ou par l’état des manuscrits seront à la charge des Auteurs. Pour chaque référence bibliographique, on est prié d’indiquer le titre du périodique, la tomaison, l’année de publication, la pagination. Il est désirable que, dans le titre des notes, le nom du groupe ou embranchement auquel appartient l’animal ou la plante dont il est question soit indiqué entre paren- thèses. Les Auteurs reçoivent gratuitement 25 tirés à part de leurs articles. Ils sont priés d’inscrire sur leur manuscrit le nombre des tirés à part supplémentaires qu’ils pour- raient désirer (à leurs frais). Les clichés des figures dans le texte accompagnant les communications doivent être remis en même temps que le manuscrit, le jour de la séance ; faute de quoi la publica- tion sera renvoyée au Bulletin suivant. En raison des frais supplémentaires qu’elles entraînent, les planches hors texte ne seront acceptées que dans des cas tout à fait exceptionnels et après décision du Bureau. Il ne sera envoyé qu’wne seule épreuve aux Auteurs, qui sont priés de la retourner dans les quatre jours. Passé ce délai et dans le cas de corrections trop nombreuses ou d’ordre technique, l’article sera ajourné à un numéro ultérieur. BULLETIN D U MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE RÉUNION MENSUELLE DES NATURALISTES DU MUSÉUM 2e Série. — Tome li ANNEE, 1930 MASSON ET Cie, ÉDITEURS 120, BOULEVARD SAINT- GERMAIN ~ PARIS-VIe ~ BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE. ANNÉE 1930. — N° 1. 253° RÉUNION DES NATURALISTES DU MUSÉUM. 30 JANVIER 1930. PRÉSIDENCE DE M. E.-L. BOUVIER, ASSESSEUR DU DIRECTEUR. ACTES ADMINISTRATIFS. M. le Président donne connaissance des faits suivants : M. le Professeur L. Mangin a été nommé Directeur du Muséum (Décret du 19 janvier 1930). M. le Professeur E.-L. Bouvier a été nommé Assesseur du Direc- teur pour l’année 1930 (Arrêté du 15 janvier 1930). M. le Professeur A. Chevalier a été nommé Secrétaire de l’Assemblée des Professeurs (Arrêté du 15 janvier 1930). M. Trochain, Professeur à l’École primaire supérieure de Li- moux, a été délégué dans les fonctions d’ Assistant de la Chaire des Productions coloniales d’origine végétale (Arrêté du 20 dé- cembre 1929). Mlle Brin a été nommée Aide technique titulaire près la Chaire d’Entomologie (Arrêté du 30 décembre 1929). — 6 — M. Jourdain a été nommé Surveillant militaire titulaire (Arrêté du 30 décembre 1929). Deux bourses de Doctorat (lre année) ont été attribuées à M. J. Duché et à Mlle Cécile Bourdouil (Assemblée des Profes- seurs du 16 janvier 1930). MM. les Professeurs L. Roule, A. Gruvel et R. Anthony repré- senteront le Muséum à l’inauguration du groupe des constructions universitaires et de l’École de médecine de l’Université libre de Bruxelles, qui aura lieu les 23-24 et 25 juin 1930 (Assemblée des Professeurs du 19 décembre 1929). M. le Professeur E. Bourdelle représentera le Muséum au Con- grès des Directeurs de Jardins Zoologiques, qui aura lieu à Rome en mai 1930 (Assemblée des Professeurs du 16 janvier 1930). Mlle Éliane Basse a obtenu une mission pour Madagascar (As- semblée des Professeurs du 16 janvier 1930). Ont été nommés Correspondants du Muséum : Sur la proposition'de MM. les Professeurs D. Bois et H. Lecomte (Assemblée des Professeurs du 19 décembre 1929) : M. Dode (Louis-Albert), Docteur en droit, Membre de la So- ciété des Amis du Muséum, Membre correspondant de l’Académie d’ Agriculture, Membre de la Société Botanique de France, Secré- taire général de la Société Dendrologique de France : c’est un bota- niste qualifié, auteur de publications importantes; il possède aux Thiollets (Allier) une remarquable collection d’arbres et d’arbris- seaux qu’il enrichit sans cesse. Le Service de la Culture lui doit de nombreux dons d’espèces d’introduction récente ou rares et de plantes nouvelles décrites par lui. — M. Dode s’occupe aussi de Pisciculture : à ce titre, M. le Professeur L. Roule appuie la pro- position de MM. Bois et Lecomte. Sur la proposition de M. le Professeur P. Rivet, appuyée par M. le Professeur D. Bois (Assemblée des Professeurs du 16 jan- vier 1930) : M. le Docteur Louis Rollin, Administrateur des îles Marquises, à Atuona (Marquises) : a déjà fait don au Trocadéro d’importantes collections d’une de nos Colonies les moins bien représentées dans notre Musée; il annonce un nouvel envoi d’une importance excep- tionnelle; il se dépense sans compter pour nous enrichir. — Il ne limite pas ses recherches à l’Ethnographie : il a adressé à M. le Professeur A.' Lacroix de nombreux échantillons de minéraux. Il — 7 — recherche des plantes pour M. le Professeur D. Bois. Le titre de Correspondant du Muséum sera la légitime récompense de son zèle désintéressé. L’Assemblée générale annuelle de la Société des Amis du Mu- séum s’est tenue le 15 janvier 1930 dans l’Amphithéâtre de Zoo- logie, sous la présidence de M. le Directeur L. Mangin, en l’ab- sence de.M. le Président P. Doumer, retenu au Sénat. Après la lecture du Rapport sur la situation financière par M. G. Masson, Trésorier, et du Compte rendu de la gestion du Conseil d’Administration par M. P. Carié, Secrétaire général, il a été procédé au vote pour le remplacement annuel des Membres sortants du Conseil d’Administration et d’un Conseiller décédé, et la nomination d’un nouveau Membre du Conseil. DONS D’OUVRAGES. M. le Professeur D. Bois offre, pour la Bibliothèque du Muséum, deux tirés à part de ses publications : Cigares médicinaux en feuilles de « Sphacele paruiflora » (Extrait du Bulletin du Muséum, 2e s., t. I, n° 5, 1929); Jules- Alexandre Daveau (Extrait du Journal de la Société natio- nale d' Horticulture de France, septembre 1929). M. le Professeur R. Anthony dépose les travaux suivants : Sur la présence de quatre incisives supérieures chez le « Mastodon ( Teïrabelodon ) turicensis >> Schinz, par G. Pontier et R. Anthony (Extrait des Comptes rendus de l'Académie des Sciences, t. 189, 2 décembre 1929); Observations sur les fosses nasales des Équidés, par R. Anthony (Extrait des Archives d' Anatomie, d' Histologie cl d' Embryologie, t. X, 1929). M. Ed. Lamy offre trois tirés à part de ses publications : La ponte chez les Gastéropodes Pulmonés (Extrait du Journal de Conchyliologie, vol. LXXIII, 1929). Note sur une Collection conchyliologique du xvme siècle (Ibid.). Deux conchyliologistes français du xvne siècle : les Geoffroy oncle et neveu (Ibid.). 8 - M. G. Petit dépose son ouvrage intitulé : Contribution à l'étude de la fauve âe Madagascar ( Faune des Colo- nies françaises) : lre Partie : Crustacea I : Paraslacidæ, par Th. Monod et G. Pe- tit. — Mollusca I : Notes zoologiques et anatomiques sur quelques Opislhobranches de Madagascar, par J. Risbec; 2e Partie : Crustacea II : Palinuridæ, par Th. Monod et G. Pe- tit. — Crustacea III : Alyidæ, par Jean Roux. — Mollusca II : Mollusca marina leslacea, par Ph. Dautzenberg. La Bibliothèque a reçu également les ouvrages suivants : Kôrôsy (K. Y.) : Versucheiner Théorie des Genkoppelung. Leipzig, Gebrüder Borntræger, 1929. Gr. in-8°, XII-272 p., fig. ( Bibliotheca Genetica, herausgegeben von Prof. Dr E. Baur, Band XV). Abadie (Maurice) : Afrique centrale. La Colonie du Niger. Paris, Société d’éditions géographiques, maritimes et coloniales, 1927. In-4°, 466 p., portraits, frontisp,, fig., graphiques, cartes en cou). Allix (André) : Un pays de haute montagne. L'Oisans, élude géographique. Paris, A. Colin, 1929. Gr. in-8°, xxvi-915 p., cartes, plans, fig. et pl. . Baudrimont (Albert) : Dispositifs musculaire et élastique du pou- mon des Vertébrés. Étude histologique et hislo physiologique. Bor- deaux, lmp. Siraudeau, 1929. In-8°, 240 p., fig et pi. Bergey (Marcel) : Procédés de photographie, de microphoto- graphie et de reproduction photomécanique. Paris, Nigot, 1929. In-8°, fig. et pl. Bonne (Gabriclle) : Recherches sur la pédicelle et la fleur des Rosa- cées. Paris, Jouve et Cie, 1928. Gr. in-8°, 380 p., pl. Burollet (P. -A.) : Le Sahel de Sousse, monographie phytogéo- graphique. Tunis, Soc.anon. Impr. rapide de Tunis, 1927. In-8°, 270 p., pl. et carte. Chauvet (G.) : Os, ivoires et bois de renne ouvrés de la Charente. Hypothèses paléthno graphiques (Collection G. Chauvet), Angou- lême, E. Constantin, [s. d.]. In-8°, 192 p., fig. (Extr. du Bull, de la Société archéologique et historique de la Charente, 1910). Cholley (André) : Les Préalpes de Savoie ( Genevois , Bauges) et leur avant-pays. Étude de géographie régionale. Paris, A. Colin, 1925. In-4°, ni-755 p., fig. Colombiès (Dr Henri) ; Recherches expérimentales et cliniques sur la cholestérine et son métabolisme. Toulouse, les frères Doula- doure, 1924. In-8°, 190 p. Fournier (Eugène) : Explorations souterraines et recherches hydrologiques en Franche-Comté... Les eaux souterraines : sources, résurgences, exurqences et nappes aquifères. Besançon, Impr. de l’Est, 1926. In-8°, 222 p. Fournier (Eugène) : Explorations souterraines et recherches hydrologiques en Franche-Comté. A : Phénomènes d'érosion et de corrosion spéciaux aux terrains calcaires. B : Applications scien- tifiques et pratiques de la Spéléologie et de V Hydrologie souterraine. Besançon, Impr. de l’Est, 1928. In-8°, 350 p., fig. Furon (R.) : L' Hindou-Kouch et le Kaboulislan. Contribution ci l'étude géologique et géomorphogénique de V Afghanistan. Paris, A. Blanchard, 1927. In-4°, 169 p., carte en coul., fig. et pl. * Gauthier (Henri) : Recherches sur la faune des eaux continen- tales de l'Algérie et de la Tunisie. Alger, lmp. Minerva, 1928. In-4°, carte en coul., fig. et pl. Gens (Émile) : La Genèse de V intelligence. Le Panpsychisme. Étude sur les facultés psychiques des êtres vivants et sur le rôle qu'elles remplissent dans l' évolution. 1915-1925. Nancy, Impr. Rigot et Cic, 1927. In-8°, 103 p. Gens (Émile) : L' Homochromie et le Mimétisme dans le règne animal. Élude philosophique. Nancy, Rigot et Cie (1929). In-8°, 19 p. Gidon (Dr F.) : Deux thèses de Caen sur la méthode de Bernard de Jussieu (1747 et 1778). Le Mans, Impr. C. Monnoyer (s. d.). In-8°, 8 p. (Extr. du Bull. Soc. Franç. d' Histoire de ta Médecine, Tome XXII, n°s 5-6, 1928). Godet (Pierre) : IL Idée de culture et l'histoire de la culture euro- péenne. Lausanne, Impr. La Concorde, 1926. In-8°, 19 p. (Extr. de la Revue de théologie et de philosophie, N° 57, Déc. 1925). Killian (Charles) : Études comparatives des caractères culturaux et biologiques chez les Deuléromy cèles et les Ascomycètes parasites. Paris, Masson et Cie, (s. d.). In-8°, pp. 101-292, pl. en coul., fig. Litardière (R. de) : Contributions à l'étude phyto sociologique de la Corse. Le massif du Benoso, par R. de Litardière et G. Mal- cuit. Paris, P. Lechcvalier, 1926. In-8°, 143 p., 7 pl., tableau. — 10 — Magimel (O.-L.) : La langue des Amphibiens. Anatomie et onto- génie comparées de la forme et des muscles. Bordeaux, Impr. A. Sau- gnac et E. Drouillard, 1924. In-8°, 260 p., flg. et pl. Malcuit (G.) : Contributions à l'étude phylosociologique des Vosges méridionales Saônoises. Les associations végétales de la vallée de la Lanterne. Lille, Soc. d’Édit. du Nord (s. d.). In-8°, 211 p. carte et pl. (Extr. des Archives de Botanique, Tome II, Mém. 6, Juin 1929). Milon (Yves) : Recherches sur les calcaires paléozoïques et le Brio- vérien de Bretagne. Rennes, Impr. Oberthür, 1928. In-4°, 151 p., fig., carte et pl. Motte (Jean) : Contribution à la connaissance cytologique des Muscinées. Paris, Masson et Ci0, [s. d.]. In-8°, pp. 293-543, flg., pl. en noir et en coul. (Extr. des Annales Sciences naiur. Botanique, Xe série, T. X, 1928). Naciiet (Albert) : Collection Nachet. Instruments scientifiques et livres anciens. Notice sur l'invention du microscope et son évolution. Liste de savants, constructeurs et amateurs du xvie au milieu du xixe siècle. Paris, Impr. G. Petit, 1929. Gr. in-8°, 145 p., pl. Paillot (André) : Les Maladies du ver à soie: grasserie et dysen- terie. Lyon, Éditions du Service photographique de l’Eniversité, L928. Petit in-4°, 324 p. et table, pl. De M. Paul Pallary : 24 tirés à part do ses travaux. TRAVAUX FAITS DANS LES LABORATOIRES ET ACCROISSEMENT DES COLLECTIONS DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE PENDANT L’ANNÉE 1929. Anatomie comparée. Accroissement des Collections. — Il est entré en 1929 au Service d’Anatomie comparée 498 pièces de collections ou d’études (total arrêté à la date du 24 décembre ) parmi lesquelles il convient surtout de citer : un jeune Gorille mâle, don de M. Petit aîné, ancien Président de la Société Zoologique de France; deux Pota- mogale. don de M. le Dr Bergonier; un Tarsier, don de MM. le Dr Bergonier; deux Tupaia, don de M. le Pr G. L. Sera de l’Université de Naples; un sque- lette de Nycticèbe, don de M. de Taste, par l’intermédiaire du Dr Herpin, Médecin des Hôpitaux; un jeune Tapir d’Amérique, don de M.Bernardino Ma- neira de Pinho, ministre de la Police de l’État de Bahia (Brésil). Comme pièces particulièrement intéressantes provenant de la Ménagerie il convient aussi de mentionner un Gheval sauvage mâle de Prejvalsky et un Lagotriche. Parmi, les pièces entrées en 1929 aux Collections publiques, il convient de signaler spécialement une radiographie d’un corps humain en entier, don de M. Vaillant, Radiologiste des Hôpitaux. M. Neuville a continué d’accroître la Collection de ses préparations de splanchnologie et plus particulièrement en ce qui concerne le cæcum et l’appa- reil génital. Travailleurs admis au laboratoire ou en ayant utilisé les matériaux. — MUe Alimen, Pr à l’École, normale de Fontenay-aux-Roses ; M. Jacques d’AMBRiÈRF.s; Pr Eugène Dubois, de Haarlem; Pr H.-V. Vallois, de la Faculté de Médecine de Toulouse; Dr Mareschal, Interne à Villejuif; Dr Thomas, de l’Université de Toulouse; Pr J. P. Hill, de l’University College, London; Mme Parberis, Statuaire ; Dr Girard, Médecin de l’Hôpital Saint- Joseph; Mlle Troitsky, Pro- fesseur agrégé à l’Université de Moscou; M. Mathias, Assistant au laboratoire de Mammalogie du Muséum ; M. G. Petit, Assistant au laboratoire des Pêches et Produits coloniaux d’origine animale du Muséum; M. Waldemann, Statuaire; M. G. Grandidier, Secrétaire général de la Société de Géographie; Dr Herpin, Stomatologiste des Hôpitaux; Dr de Grzybowski, Chef de travaux à la Fa- culté de Médecine de Varsovie; Dr Aburel, de l’Université de Jassy; M. De- meurisse, Statuaire; Pr Champy, de la Faculté de Médecine de Paris; Dr Ro- chon-Duvigneaud, Ophtalmologiste honoraire des Hôpitaux; Dr Henri Martin, Directeur à l’École des Hautes Études; Dr de Saint-Périer; PrKoLL- mann, de la Faculté des Sciences de Marseille; Pr A. Forster, de la Faculté de Médecine de Strasbourg; Dr Mouquet, Sous-Directeur de la Ménagerie du Muséum; Dr Wainwright, Scranton P. À. U. S. A.; Dr Ernst Schwarz,' Zoologisches Muséum Berlin; Pr Retterer, de la Faculté de Médecine de Paris; M. J. Derschied, Musée du Congo belge, Tervueren ; Dr G. Pontier; Pr G. L. Sera, Professeur d’Anthropologie à l’Université de Naples; M. Lester, Sous-Directeur du laboratoire d’Anthropologie du Muséum; M. Marceau, Sta- tuaire; M. le Dr Bastin ; Pr Vatjfrey, de l’Institut de Paléontologie humaine; M. Royer ; M. Piveleau, Chef des travaux à l’École des Mines ; M. Chaba- naud. Assistant au laboratoire des Pêches et Produits coloniaux d’origine animale au Muséum. Publications. [A V exclusion des travaux en cours ) R. Anthony, Professeur. — Le rôle des hommes de pensée dans le politique et dans le social. Revue internationale de Sociologie, Janvier- Février 1929, 6 p. — Préface du livre du Dr HeRPiN intitulé: Les dents de l’homme : I. Les Précurseurs. Paris, 192S. — Comité international de Recherches sur les parties molles. Circulaire, feuilles de renseignements nos 1, 2, 3, II pages (En collaboration avec Sir Arthur Keith et le Pr Ed. Loth). — Compte rendu du Secrétaire général sur le fonctionnement de la Société d’Anthro- pologie de Paris pendant l’année 1928. Bull, et Mém. Soc. Anthrop. de Paris, 1928. — Observations sur les fosses nasales des Équidés. Arch. d’ Anatomie, Histologie et Embryologie, t. X, 1929, 35 pages, 21 figures et 2 pl. R. Anthony et G. Pontier. — Sur la présence de quatre incisives supérieures chez le Mastodon ( Tetrabelodon ) turicensis Schinz. C. R. Acad. Sciences, 18 nov. 1929, 3 pages, 2 fig. M. R. Anthony a en outre assumé, comme les années précédentes, la Direction des Archives du Muséum, des Archives de Morphologie générale et expérimentale, des Archives d’ Anatomie, Histologie et Embryologie. H. Neuville, Sous-Directeur du Laboratoire. — Note sur une anomalie dentaire du Cachalot. Bull. Muséum, 1929. N° 6, avec 3 fig. — Contribution à l’étude des mégalithes abyssins (avec remarques sur l’interpré- tation anatomique de certaines figures préhistoriques). U Anthropologie, 1928, p. 255-288 et 523-564, 22 fig. H. Neuville et J. Derscheld. — Recherches anatomiques sur l’Okapi. IV. L’es- tomac. Revue de Zoologie africaine, vol. XVI, fasc. 4, 1929, p. 373-419, 19 fig. M. H. Neuville a assuré, comme les années précédentes, les fonctions de Secré- taire des Archives du Muséum. L. Semichon, Assistant. — Les enclaves albuminoïdes et la maturité des deux sexes chez les Ma'acodermes. C. R. Soc. Biologie, t. 99, p. 1958-1959. ’ — Sur les cellules vésiculeuses chez VAnomia ephippium. C. R. Acad. Sciences, p. 86-87. F. Coupin, Assistant. — L’indice de valeur cérébrale au cours de l’enfance chez les Anthropoïdes. Journ. de l’ Anthropologie russe, Tome XVI, 3 pages, 1 fig. — 13 — F. Coupin, Assistant. — Analyses bibliographiques dans la Revue Scientifique. MUe Coupin a fait, au cours de l’année 1928-1929, une série de confé- rences à l’École d’Anthropologie sur l’Anatomie du cerveau et la psycho- logie des Anthropoïdes Elle a accompli une mission officielle d’études à l’Université de Francfort (laboratoires de Zoologie, Anatomie, Anthropologie, Neurologie) et au Seeken- bergisches Muséum pendant les mois d’octobre et de novembre. Elle a assuré, comme les années précédentes, en qualité de Secrétaire général adjoint, la publication des Bulletins et Mémoires de la Société d’ Anthropologie de Paris. Dr Vallois. — L’omoplate humaine, étude anatomique et. anthropologique. Bull, et Mém. Soc. d’Anthrop. de Paris, 1928, Nos 4, 5, 6, p. 129-169, 7 fig. Dr E. Abukel. — Contribution à l’anatomie du bassin de Talpa europæa. Bull. Mu- séum, 1929, p. 292-298, 2 fig. Dr J. de Grzybowski. — Étude sur les échancrures et les trous susorbitaires et sur les trous sous-orbitaires chez les Primates. Odbitka ze spra wozdan z posiedzen Towarzystwa Naukowego Warszawskiego, XIX, 1927. Anthropologie. Collections reçues : a) Pièces squelettiques : Un moulage du crâne de la Vallée du Roc (Charente) (don du t>r Henri Martin); un crâne de Nouka-Hiva (Don du Dr Louis Rollin); deux crânes d’Eskimos Agmasalik (Don de M. Dumbrava); cinq crânes d.’Arméniens provenant de Deir-el-Zor, rive gauche de l’Euphrate (don de M. Passemard); un crâne d’indien Aymara provenant de La Paz, Bolivie (don de M. et Mme Bel) ; trois crânes de Néo-Calédoniens (don de Mme Pruvôt); un crâne trouvé à Da-But, Thanh-Hoa, Annam, (don de M. Fi- not); b) Photographies : Types et scènes du Matto-Grosso (Brésil) (don de M?r Cou- turon); crânes de Basket-Makers du Colorado (don de M. Renaud) ; types d’Eskimos Agmasalik (don du Pr Thalbitzer); vues de l’Utah et de l’Arizona (don de M. Bernheimer) ; vues et monuments archéologiques du Pérou (don de M. Otto Oldstein); vues des fouilles archéologiques de Qatna (Syrie) (don de M. du Mesnil dij Buisson) ; embarcations des îles Chatham (don du Domi- nion Muséum, Wellington, Nouvelle-Zélande); embarcations des Moriori (don du Pr Speight). c) Clichés : Le laboratoire a acquis, 187 diapositifs sur verre pour projections ; 151 négatifs sur verre 8,5 X 10; 5 négatifs 9 X 12, 3 négatifs 13 X 18. Travailleurs admis au laboratoire : M. Babet, Géologue du Gouvernement général de l’A. E. F.; Mlle Bakret; MM. Betim, Professeur de géologie au Musée National de Rio; Bourderionnet, Interne en médecine à Orléans; Dr Chevket Aziz; Czarnowski ; Dr Deiiaut; Descamps; Félix: Feuillole y; Georgiade; Lau- nois; Larock; Lehmanns ; Leroi; Luquet, Professeur au Lycée Rollin; Mara- ninchi, Professeur à l’École dentaire; Dr Henri Martin; Mme Martin-Op- penheim, de München; MM. Morociian; DrMoNTANDON; Nakaya; Mme Nique; MM. Nizan ; Ndmelin, Conseiller de la Légation de Finlande ; Dr Pales ; Peppo ; PiTSCii, Professeur à l’École de Stomatologie; Post ; Prouteaux; Roget; Julian M. Rubio, Professeur à l’Université de Valladolid; Mme Ida Spelle- mann; M. Tauxier; Mme Vicrey; M. Vosy-Bourbon; Mlle Rosa Zilatti ; M. Zolotarev, de Leningrad. Publications. Dr P. Rivet, Professeur. — L’Anthropologie. Boletim do Museu nacional. Rio de Ja- neiro, t. IV, n° 3, 1928, p. 67-95. — Le groupe océanien. Proceedings of the third Pan Pacific Science Congress, Tokyo, ^1926. Tokyo, 1928, t, II, p. 2332-2353. — Migration australienne en Amérique. Id., Tokyo, 1928, t. II, p. 2354-2356. — Relaeiones comerciales precolombianas entre Oceania y America. Boletin de la Junta dehistoria y numismatica americana. Buenos Aires, t. IV, 1927, p. 213-226. — Philippe Belknap Marcou. Journal de la Société des Américanisles de Paris. Paris, nouv. série, t. XX, 1928, p. 379-381. — Jcâo Capistrano de Abreu. Id., Paris, nouv. série, t. XX, 1928, p. 381-383. — Nils Otto Gustaf Nordenskiôld. Id., Paris, nouv. série, t. XX, 1928, p. 383-384. — Sumérien et océanien. Collection linguistique publiée par la Société de linguistique de Paris. Paris, t. XXIV, 1929, 59 p. — Sumérien et océanien. Donum natalicum Schrijnen. Verzameling van opstellen. Nimègue, Utrecht, 3 mai 1929, p. 162-167. — L’étude des civilisations matérielles; ethnographie, archéologie, préhistoire. Docu- ments. Paris, t. III, juin 1929, p. 130-134. — Le problème de l’origine de l’homme. L'École libératrice. Paris, lre année, n° 1, 1929, p. 13-14; n° 3, 1929, p. 50-51. — et Lester (P ). Bibliographie américaniste. Journ. Soc. Américanistes de Paris. Paris, nouv. série, t. XXI, 1929, p. 443-549. — et Tastevin (G). Les dialectes Pano du Haut Jurua et du Haut Purus. Anthropos. St. Gabriel Modling, t. XXIV, 1929, p. 489-516. — et Laboueet (Henri). Le royaume d’Arda et son évangélisation au xvne siècle. Travaux et Mémoires de V Institut d’ Ethnologie, Paris, t. VII, 1929, 62 p., 20 pi. P. Lester, Sous-Directeur du Laboratoire et Rivet (P.). — Bibliographie américaniste. Journ. Soc. Américanistes de Paris. Paris, nouv. série, t. XXI, 1929, p. 443-549. G. -II. Rivière. — Le musée d’Ethnographie du Trocadéro. Documents. Paris, t. I, avril 1929, p. 54-58. Dr G. Montandon. — L’ologénisme, Revue Scientifique, Paris, 26 janvier 1929, 12 p. — Un singe anthropoïde actuel en Amérique. Revue Scientifique, Paris, 67e année, n° 9, 11 mai 1929, p. 268-269. — Un singe d’apparence anthropoïde en Amérique du Sud. La Nature. Paris, n° 2.809, 15 mai 1929, p. 439-440. — Un singe d’apparence anthropoïde en Amérique du Sud. C. R. Acad. Sciences. Paris, séance du 11 mars 1929, p. 815-817. — Découverte d’un singe d’apparence anthropoïde en Amérique du Sud. Journ. Soc. Américanistes de Paris. Paris, nouv. série, t. XXI, 1929, p. 183-196. G. -H. Luquet. — Sur l’origine des notions mathématiques. Considérations psycholo- giques et ethnographiques. Journal de psychologie. Paris, décembre 1929. — 15 Marcel Griaule. — Totémisme ab3''ssin. Documents. Paris, t. VI, novembre 1929, p. 316-319. Léon Pai.es. — État actuel de la paléopathologie, contribution à l’étude de la patho- logie comparative. Thèse pour le doctorat en médecine. Bordeaux, E. Drouillard, 1929, 366 p. Émile-J.-E. Guiard. — La trépanation crânienne chez les Néolithiques et chez les primitifs modernes. Thèse pour le doctorat en médecine. Bordeaux, Y. Cado- ret, 1929, 132 p., in-8°. Mammalogie et Ornithologie. Travaux de collection au Laboratoire et à la galerie. — Révision, remise en état et ran- gement de la collection de palmipèdes à la galerie. — Réorganisation générale de la collection de peaux et de crânes de mammifères au laboratoire. — Prépa- ration et montages divers de Mammifères et d’Oiseaux. Collections reçues. — A titre de dons : de M. Delacour : une très importante collection d’Oiseaux et de Mammifères d’Indochine ; de M, Gujr Babault : une importante collection de Mammifères et d’Oiseaux d’Afrique; de Frère Apollinaire- Marie : une collection de Mammifères et d’Oiseaux de Colombie; de MM. Gran- didier, Butler, Lavauden : Oiseaux divers. A titre d’échange : de M. Rosenberg, de Londres : une collection d’Oiseaùx d’Asie; de M. Barbour, de Cambridge : une collection d’Oiseaux d’Amérique centrale; de M. Hartert, de Tring : une collection d’Oiseaux d’Asie et d’Océa- nie ; de 1’ American Muséum : une collection d’Oiseaux de Guyane : de MM. Lon- berg, Kuroda, Wetmore : des oiseaux divers. Collections prêtées pour l'étude : à M. Salomonsen, de Copenhague : une collection de d’Ârdéidés; à I’École vétérinaire d’Alfort : une collection de pièces mon- tées et de peaux d’animaux à fourrure; à M. Reboussin, une collection d’Oi- scaux; à MM. les professeurs Gruvel et Rivet : documents divers de Mamma- logie et d’ Ornithologie; à MM. Grandidier et Petit : Lémuriens divers. Travailleurs admis au laboratoire. — 1° Travaux scientifiques : MM. Alliaume (Skungs) ; S. A. At.i de Bombay (Passereaux de l’Asie centrale) ; Archbold de New-York (Mammifères et Oiseaux de Madagascar; Dr Arnault (Oiseaux de l’Afrique du Nord) ; Bigourdan (Mammifères de l’Afrique occidentale) ; Prince G. de Bour- bon de Parme (Faune Africaine); M. et Mme Boulton de Pittsburg (Faune Africaine): Pr Bressiu d’Alfort (Chamois et Isard); MM.Carbou (Gazelles de l’Afrique centrale); Carié (Ornithologie des Iles Mascareignes) ; Delacour (Oiseaux et Mammifères d’Indochine et de Madagascar) ; Dr Didier (Mammifères divers): le Comte G. de Germiny (Mammalogie et Ornithologie générales); Grandidier (Oiseaux et Mammifères de Madagascar); Greenway de New- York (Mammifères et Oiseaux de Madagascar); Mme Kern (Vol. des Oiseaux); M. Legendre (Oiseaux divers des Mascareignes) ; Vice-amiral Lynes de Londres (Oiseaux Passériformes) ; le Colonel Meiklejohn de Londres (Oiseaux nord africains); Dr Montandon (Simiens); MM. Ph. du Mont de New-York (Oiseaux de Madagascar); Moreau (Trochilidés); Moreau (Mammifères); Nemeh (Ovins); Piveteau (Mammifères); Rand de New-York* (Mammifères et Oiseaux de Madagascar); Dr Rochon-Duvigneaud (Insectivores); Rous- seau-Decelle (Trochilidés); Sclater de Londres (Oiseaux d’Afrique); Gr. Tate de New-York (Marsupiaux américains). 2° Travaux de taxidermie : MM. Brétin; Cazal; Dorel; Mme Fabre Duchartre; Hilsont; Husson; Hatziolos d’Athènes; MM. Horace Miner, de Londres; Paquier; Mme Roubaud; MM. Sauvel; Vittoz. — 16 3° Artistes peintres ou dessinateurs : Mmes Barbey, Henriot-Giraud ; Mlle Hoffbauer; MM. J. Eudes; Mérite; Reboussin; Leguy; Thivet; Thomasse. Publications. E. Bourdelle, Professeur. — Considérations sur la valeur spécifique des caractères du pelage cirez une antilope (Tragelaphus scriptus, Pallas. (En collaboration avec P. Mathias). Bull. Muséum, t. I, 2 série, 1929, p. 177. — La collection de Primates de la Ménagerie du Muséum d’Histoire Naturelle (En collaboration avec A. Mouquet et P. Mathias). Id., 1929, p. 234. — Les Singes de la Ménagerie du Muséum d’Histoire Naturelle. Bull, des amis du Muséum, Nouvelle série, n° 1, 1929, p. 40. — Nouvelles espèces de grands singes. Revue d’Histoire Naturelle, lre partie, A Mam- mifères, Vol. X, n° 7, juillet 1929, p. 251. — L’élevage en France des animaux à fourrure. Revue d’Histoire Naturelle, lre partie, A, Mammifères, Vol. X, n° 9, septembre 1929, p. 325. — La protection des Mammifères en France, en particulier celle des Castors. Revue d’Histoire Naturelle. lre partie, A. Mammifères, Vol. X, n° 11, novembre 1929, p. 397. — Étude des organes génitaux d’un Bouc à Mamelles (En collaboration avec le Pro- fesseur C. Brf.ssou). Bull. acad. vétérinaire France, t. II, 1929, p. 354. — Bibliographie de Mammalogie de la Revue d’Histoire Naturelle, lre partie, A, Mam- malogie, t. X, 1929. En particulier compte rendu analytique et critique des ouvrages suivants : Élevage en captivité des animaux à fourrure par V. Beaune, n° 1, p. 36; — Conditions d’Élevage en France et méthodes d’Élevage des ani- maux à fourrure, par M. d’Aigneaux, n° 4, p. 140; — Traité de Zootechnie gé- nérale, par P. Dechambre, n° 7, p. 254. J. Berlioz, Sous-Directeur du Laboratoire. — Catalogue systématique des Types de la Collection d’Oiseaux du Muséum (lre partie). Bull. Muséum, p. 58, 1929. — Notes critiques -et synonymiques sur des Oiseaux du genre Roselin ( Garpodacus ). ld., p. 129. — Les Mammifères de Scandinavie. Rev. d’Iîist. nat. appl., lre partie, p. 3. — Observations sur la Vie des Oiseaux en Scandinavie. L’oiseau et Rev. franç. d’Orn., p. 138. — Un cas nouveau d’hybridité chez les Trochilidés. Id., p. 340. — Les Manchots du Jardin Zoologique de Londres. J.d., p. 489. — Les Caractères de la faune avienne de Polynésie. Id., p. 542. — Peuplement de la Polynésie : Remarques sur la faune avienne. C. R. somm. Soc. Biogéogr., p. 28. — La Hibridacion entre los Troquilidos (en espagnol). Rev. de la Soc. colomb. de Scienc. nat., p. 146. — La Protection des Oiseaux chez les peuples du Nord (Conférence). Bull. Fédér. prot. Ois., p. 80. — Comptes rendus bibliographiques de L’Oiseau et Rev. franç. d’Orn. P. Mathias!, Assistant. — Considérations sur la valent spécifique des caractères du • ' i ' pelage chez une antilope ( Tragelaphus scriptus, Pallas). (En collaboration avec ; M. BoürPelle). Bull. Muséum, 2e série, T. I, 1929, p. 177. — La collection de Piimates de la Ménagerie du Muséum d’Histoire Naturelle (En collaboration avec MM. Botjrdelle et Mouquet). Bull. Muséum, 2e série,: T. I, 1929, p. 234. — Sur le développement de l’œuf des Crustacés Phyllopodes. Bull. Soc. Zool. de France, t. LIV, 1929, p. 342. — Résistance à la chaleur de l’œuf des Crustacés Phyllopodes. ld., 1929, p. 460. — Sur la Biologie du Hérisson ( Erinaceus europaeus L.) ld., 1929, p. 463. — Sur un Trématode parasite des Aloses ( Pronopyge ventricosum Rud .). Bull. Soc. centrale d’ Aquiculture et de Pêche, 1929, p. 103. Ménagerie des mammifères et des oiseaux. Mouvement des animaux pendant l’année 1929. ENTRÉES DONS NAISSANCES ACHATS ÉCHANGES TOTAUX Mammifères .. 100 m 3 141 Oiseaux 109 2 288 209 50 24 5 288 SORTIES DONS. ET RENDUS MORTS VENTES ÉCHANGES TOTAUX Mammifères . . 1 104 17 9 mm Oiseaux 1 128 » » WM 3 232 17 9 261 Effectif au 1er Janvier 1929. . au 31 Décembre 1929 MAMMIFÈRES OISEAUX TOTAL 312 708 1020 321 726 1047 Principaux animaux reçus. — Mammifères : 9 Singes divers reçus à titre de dons ou d’échanges; 2 Singes lagotriches acquis par achat; 19 Makis .divers, don du gouvernement de Madagascar; 13 petits carnivores divers, Mont, 5 Renards de l’Erg offerts par le Dr Abnault; 1 Puma acquis par achat; l*Tamanoir offert par le gouvernement de Bahia; 1 Dromadaire donné par l’Institut Pasteur; 5 Gazelles d’Afrique offertes par le Dr Arnault; 2 Lamas, acquis par achat; 2 Bovins d’Égypte dons du professeur Brumpt. Bulletin du Muséum, 2" s., t. II, 1930. 2 — 18 — Oiseaux: 2 Autruches, dons ; 2 Nandous blancs, 2 Ibis rouges acquis par achat; 2 Emeus acquis par échange ; 2 Buses féroces, 1 Grand-duc du désert, 1 Œdicnème du Sahara, dons du Dr Arnault; 5 Colombes rares, 2 Poules sultanes du Brésil, 1 Tigrisome, résultats de dons divers. Principales naissances 2 Mouflons à manchettes, 1 Mouflon de Corse; 2 Gazelles à bézoard; 2 Daims; 1 Guib; 1 Ibis. Travaux scientifiques poursuivis à la Ménagerie. — Par MM. Meyerson et Guillaume : Observations sur l’intelligence et la psychologie des Simiens et en particulier des Anthropomorphes; par M. Rode : expérimentation sur la destruction des Rats; par le Dr Mouquet : recherches sur la pathologie et l’hygiène des ani- maux sauvages en captivité. Artistes admis à travailler dans la Ménagerie : Étrangers : MM. d’Angelo, Hernandez, Waldmann; Mme Zita Dimo,. Français : Mmes et MUes Appia, de Bayser, Clech, Crabette, Domergue, Grégoire, Henriot-Giraud, Knaff, Plessis, Profilet; MM. Boureille, Cipra, Cho- pard, Ducos de la Haille, Guyot, Hilbert, Jeanniot, Jouve, Loury, Margat, Marceau, Mérite, Professeur de dessin au Muséum et ses élèves, Plessis, Pos*pon, Reboussin, Saint-Marceau, Suisse, Tremond, Tricot. Publications » Dr A. Mouquet, Sous-Directeur de la Ménagerie. — Hasdrubal et l’eunucage des Élé- phants. Bull. Acad, vétérinaire de France, Février 1929, p. 78. — Rachitisme et dyspnée. Id., Mars 1929, p. 108. — Pièces osseuses provenant d’un Atèle ostéomalacique. Id., Mars 1929, p. 113. — Hydropysie des sacs aériens des Oiseaux. Id., Avril 1929, p. 138. — Œdèmes et épanchements cœlomiques gélatineux chez les Oiseaux. M, Avril 1929, p. 147. — La collection de Primates de la Ménagerie du Muséum d’Histoire Naturelle (En collaboration avec MM. Bourdelle et Mathias). Bull. Muséum, 2e série, t. I. 1929, p. 234. — Tuberculose osseuse chez les grands Félins. Bull. Acad, vétérinaire de France. Nov. 1929, p. 306. — Goundon chez les Singes. Bull. Soc. path. exotique, Nov. 1929, p. 918. — Les Bois soufflés. Bull. Acad. Vét. de France, Déc. 1929, p. 306. Zoologie : Reptiles, Batraciens, Poissons. Collections reçues au Laboratoire : Poissons de Nouvelle-Zélande : M. P. Serre; de Rhodes : Musée de Milan; du Maroc: Pr Werner; d’Amboine : Pr Caullery; d’Alger : Dr Dieuzeide; du Brésil et d’Afrique : Musée de Berlin; du Came- roun : M. T. Monod; du Soudan français : M. Waterlot; de Somalie italienne : Pr Franchini; d’Espagne : Musée de Madrid; de Rhodes : Pr Ghigi; du Kivu : M. Guy Babault; de Madagascar : M. G. Pbtit; du Gabon : M. A. Bau- don; d’Asie mineure : Dr Tok; de l’Atlantique : M. Le Gall. — Reptiles des Iles Marquises : R. P. Simeon Delmas; du Cameroun : M. Petit, aîné; de Mada- — 19 gascar : M. Decaky; de Nouvelle-Zélande : M. Paul Serbe ; du Dahomey : Dr Routkewitch; de Che-Kiang : Dr Chi-Ping; du Bas-Zambèze : M. Lesne; du Mozambique : M. Surcquf. Travailleurs du Laboratoire en 1929. — MM. Pr Gandolfi-Hornyoldt : Travaux sur les Anguilles; Dr Panu : études de Poissons; P. Carié : Reptiles; Hecht, Assis- tant au Musée de Berlin : Reptiles; Tchung-Lin Tchang : Poissons des eaux douces de Chine; Dr Malcolm Smith : Reptiles de l’Indo-Chine; P. Carié, Assistant au Laboratoire d’Ichthyologie appliquée : Poissons; Officiers des Eaux et Forêts : pisciculture ; Vladykov (Vadim) : études sur les Poissons; Bertin, Assistant de Zoologie au P. C. N. : Poissons; Chabanaud, Assistant au Muséum : Poissons; Dunn, Professeur à Haverford College, États-Unis : Rep- tiles; MmePHisALix: Travaux sur les venins; MUe Verrier: Poissons; P.Dera- niYAGALA, Assistant à la Station Océanographique de Colombo (Ceylan) : études sur Tortues; A. Genaille, Artiste décorateur : documents sur Poissons; Vété- rinaires Coloniaux : conférences sur Reptiles des Colonies françaises ; Dr Men- delsohn, de l’Académie de Médecine : Travaux sur les organes électriques des Torpilles et les nerfs crâniens des Barbeaux; •Contribution à plusieurs expositions de pisciculture : Paris, Strasbourg, Lyon. Rangement et classement de la collection générale publique d’ichtyologie. Publications. Louis Roule, Professeur. — Les Poissons et le monde vivant des eaux; Études ichthyologiques ; Tome III, Voyages et migrations. Un volume de 974 pages, Delagrave, Paris. — Le développement larvaire et la métamorphose d’un Poisson abyssal ( Cyema atrum) Gunth (En collaboration avec M. Léon Bertin). C. R. Soc. Biologie, n° 4. — Description de l’aquarium restauré du Muséum d’Histoire Naturelle. Bull. Mu- séum, 1929. — Les règles biologiques de l’élevage des Truites. Rapports du XIVe Congrès inter- national d’ Agriculture, tenu à Bucarest. — Considérations sur les Poissons abyssaux à mâles nains. Bull. Soc. Zodlog. de France, 1929. — Présentation d’un squelette de Lampris luna L. Bull. Muséum, 1929. — La vie et l’œuvre de Bernardin de Saint-Pierre. Conférence à l’Ass. française pour l'avancement des Sciences : Congrès du Havre en 1929. — Lamarck, sa vie et son œuvre. Conférence à la Soc. d’ Anthropologie. Bull. Soc. Anthrop., 1929. — La productivité piscicole des deltas et des terrains inondables. C. R. Acad. Agri- culture, t. XV. — Les Poissons Apodes appartenant au sous-ordre des Némichthydiformcs (En col- laboration avec M. Léon Bertin). Oceanograph. Reports of the Danish « Dana Expéditions », 1920-1922, n° 4, Copenhagen. Avec 9 planches et 57 figures dans le texte. Dr Jacques Pellegrin, Sous-Directeur du Laboratoire. — Les Cichlidés de Mada- gascar. C. R. Acad. Sciences, t. 188, 1929, p. 939. — Sur un Poisson cavernicole africain microphthalme. Ibid., 1. 189, 1929, p. 204. — 20 — Dr Jacques Pellegrin, Sous-Directeur du Laboratoire. — Sur un Siluridé du Musée de Vienne, le Chromis humilis Steindachnej . Bull. Muséum , 1928. p. 443. — Mission Saharienne Augiéras-Draper, 1927-1928. Poissons. Ibid., 2e sér. I, 1929, p. 134. — La faune ichtvologique des eaux douces de Madagascar. C. R. Soc. Biogêographie, 1929, n° 47, p. 45. — Cichlidés de Madagascar recueillis par Mi Georges Petit. Description d’une espèce nouvelle. Bull. Soc. Zool. Fr., LIV, 1929, p. 252. — Description d’une variété nouvelle du Labeo chariensis Pellegrin, recueillie au Caméroun par M. Th. Monod. Ibid., LIV, 1929, p. 288. -- Siluridés, Cyprinodontidés, Acanthoptérygiens du Caméroun recueillis par M. Th. Monod. Description de cinq espèces et de deux variétés nouvelles. Ibid., LIV, 1929, p. 358. — La Loche du Maroc. Ibid., LIV, 1929, p. 524. — La pisciculture en Tchécoslovaquie. Bull. Soc. Aquic., XXXVI, 1929, p. 31 et 33. — Le barrage d’Augst-Wyhlen et ses passes à Poissons. Ibid., XXXVI, 1929, p. 97. — Les Poissons cavernicoles aveugles d’Afrique. Ass. fr. Av. Sc. C. R. Congres de la Rochelle, 1928, p. 409. — Les Poissons euryhalins de l’Afrique du Nord française. Bull. Soc. Océan. France, IX, 1929, p. 909. — Taza-la-Guerrière. Le Monde colonial illustré, avril 1929, p. 109. — La pêche à la Baleine dans l’ Antarctique. Ibid., mai 1929, p. 124. — Les Trois espèces de Ptérophyiles. Rev. Hist. nat., lTe part., B, X, 1929, p. 204. — Voyage zoologique d’Henri Gadeau de Kerville en Asie mineure. Les Poissons des eaux douces d’Asie mineure (Note complémentaire),!. II, J. -B. Baillière. et fils, Paris, 1928. — Mission en Espagne : Ichtyologie et pisciculture. F. Angel, Assistant. — Liste des Reptiles et Batraciens du Haut-Laos, recueillis par M. Delacour : Description d’un genre, de 2 espèces et d’une variété d’Ophi- diens. Biell. Muséum, 1929, p. 75. — Sur une tête osseuse de Crocodile de Madagascar [Grocodilusrobustus, Grandid. et A^aiilant. Bull. Muséum, 1929, p. 186. — Description d’un Gecko nouveau de Madagascar. Bull. Soc. Zool. de France, t. LIV, n° 5, p. 489. — Matériaux de la Mission G. Petit, à Madagascar. Description de 3 Batraciens nou- veaux appartenant aux genres Mantidactylus et Gephyromantis. Bull. Muséum , 1929, p. 358. Mme M. Phisalix. — Action des rayons ultra-violets sur le virus rabique et ses anti- gènes rabique et venimeux. Bull. Muséum, 1929, 2e s., t. I, p. 91. — Traitement des morsures de Serpents : in Tableau pour la détermination facile des Serpents du Maroc, par R. Dollfus et Ch. Beaunein. Empire Chérifien. Arch. Scient, du Protectorat français du Maroc, t. I. — Sur quelques propriétés comparées des sérums antirabiques d’animaux vaccinés et des sérums antirabiques naturels. Bull, Muséum, 1929, 2e s., t. I, p. 188. — 21 - Mme Philasix. — Résistance des Vertébrés inférieurs aux divers poisons et ses conséquences. Rev.d'Hist. Nat. Appliquée, 23 mai 1929. MIle M.-L. Verrier, Boursière de voyages. — Les organes des sens chez les Poissons : II. Le sens vibratoire. Bull, français de pisciculture et d’ Hydrobiologie, n° 15, 6 p., 4 fig. — La vision chez les Poissons osseux. Bull. Soc. d'Hist. Nat. d' Auvergne, n° 15, p. 37-42. — Sur la structure des yeux et la physiologie de la vision chez les Sélaciens. C. R. Ac. Sciences, t. 188, p. 1695. — Contribution à l’étude de la Cécidie du Livia Juncorum Latr. sur Joncus conglo- mérats L. Bull. Soc. Entom., Séance ou 22 février 1929. — Sur la biologie de quelques plantes des tourbières d’Auvergne. C. R. Soc. Biol., t. Cil, p. 895. — Contribution à l’étude de la vision chez les Sélaciens. 1 mémoire : 60 p. environ, 14 fig., 3 pi. hors texte (pour paraître prochainement dans les Annales des Sciences naturelles). — Étude biologique de quelques galles de capitule de Composées (sous presse). Bull. Biol. France-Belgique. — Un cas de régénération de la patte chez Lacertavivipara Jacq. (En collaboration avec M. Avel.) (sous presse) Bull. Biol. France-Belgique. — Le sens visuel chez les Vertébrés. Journal de Psychologie, n° 9-10, p. 74-100, 7 fig. Panu (A.). — Sur les cellules pigmentaires de la peau de l’Anguille. C. R. Soc. Biol., 1er février 1929. — Sur l’influence des caractères physico-chimiques du milieu sur l’évolution du pig- ment de l’Anguille. Id., 25 mai 1929. — De l’influence de l’évolution du pigment mélanique sur l’état physiologique de la Civelle. Id., 22 juin 1929. — Sur l’état de la pigmentation des jeunes Civelles au moment de la montée. Id., 20 juillet 1929. — Les pigments du tégument de l’Anguille. Étude morphologique et biologique. Thèse de doctorat es sciences naturelles. Panu (A.) et Verrier (M.-L.). — Contribution à l’étude du pigment et des varia- tions chromatiques de Phyllium siccifolium L. G. R. Soc. Biol., 20 avril 1929. — Contribution à l’étude du pigment et des variations chromatiques de quelqu'es Reptiles du groupe des Agamidae. C. R. Ac. Sciences, t. CLXXXVIII, p. 1695. Tchung-Lin Tchang. — Description de Cyprinidés nouveaux de Chine. Bull. Mu- séum, 2” s., t. I, n° 4, 1929. — Un nouveau Cobitidé de Se-Tchuan (Chine). Id., n° 5, 1929. Entomologie. Collections reçues : 109 envois et dons, parmi lesquels ceux de MM. P. Lesne (Afrique orientale portugaise), J. Surcouf (Zambèze), Paul Serre (Nouvelle-Zélande), le Père de Cooman (Tonkin), R. Ellenberger (Rhodésie), Wateblot (Soudan — 22 — français), Mrae Veyrières (Côte de l’Or), Mayeul-Grisol (Venezuela), le Frère Apollinaire-Marie (Colombie), le P. Siméon Delmas (Iles Marquises),, le Prince Sixte de Bourbon (Hoggar), J. Risbec (Nouvelle-Calédonie), A. Sey- rig (Madagascar), R. Decary (Madagascar), Émile Olsen (Danemark), Otto Bang-Haas (provenances diverses), R. Biedermann (provenances diverses), L. Chopard (provenances diverses;, Dumont (Tunisie), Alluaud et Jeannel (Afrique du Nord), Mavromoustakis (Chypre), le P. Savio (Chine), Ed. Fleu- tiaux (provenances diverses), Dr Knirsch (Balkans), J. Berlioz (Canada et États-Unis). Il convient de citer tout spécialement un lot très important de Syntomides d’Amérique, provenant de la collection Fassl, donné par M. R. Biedermann, de Winterthur. Collections communiquées au nombre de 61, notamment à MM. Betrem (Hollande), Hoffmeyer ( ), l’abbé Parent (Aire-sur-la-Lys), Pretner (Trieste), Zimmermann (Berlin), W. Sciiauss (Washington), Borelli (Turin), E. le Moult (Paris), le P. Longin Navas (Saragosse), P. de Peyerimhoff (Alger), Chester Bradley (États-Unis), Delmas (Toulouse), P. Roth (Alger), Mosely (Londres). Rangement et classement des collections : Coléoptères. — G. Bénard ( Anthia , Polyhirma , Prionites), H. Desbordes (Histérides), Ed. Fleutiaux (Elatérides), V. Laboissière (Chrysomélides), A. Théry (Buprestides). Lépidoptères. — Les collections se sont enrichies d’espèces nouvelles, et il a élé procédé à l’intercalation [de plus de 2.500 spécimens. On a continué le classement des Nymphalides africains. Travailleurs admis au Laboratoire : Coléoptères. — Français : MM. Ch. Alluaud (Carabides), H. Bertrand (Larves de Dytiscides), A. Bourgoin (Cétonides), H. Desbordes (Histérides), Dr R. Didier (Lucanides), Ed. Fleutiaux (Elatérides et Mélasides), Gillet (Coléoptères de France), Colonel F. Gruardet (Coléoptères de France), A. Hoff- mann (Curculionides), Hustache (Curculionides), V. Laboissière (Chryso- mélides), P. Marié (Coléoptères de France), A Méquignon (Elatérides de France), P. de Peyerimhoff (Coléoptères du Nord de l’Afrique), G. Portevin (Silphides), L. Planet (Lucanides), A. Théry (Buprestides), M. Pic (Malaco- dermes), P. ViGNON(Aile des Coléoptères); Anglais : Orner CooPER(Gyrinides), Mr‘ Orner Cooper (Dytiscides); Polonais: Smreczynski (Curculionides d’Eu- rope); Tchécoslovaques : Knirsch (Cétonides), Rambousek (Staphyl inides). Hyménoptères, Névroptères, Orthoptères. — Français : MM. L. Chopard (Orthoptères), P. Vignon (Orthoptères), Arlé (Hyménoptères), Bernard (Hyménoptères), le P. Piel (Hyménoptères), Seyrig (Hyménoptères); An- glais : Mosely (Névroptères); Américain : Bradley (Hyménoptères); Rou- main : Constantineanu (Hyménoptères). Diptères et Hémiptères. — MM. Lhoste et .Béraud, Prof. Aldrich. Dr Drenski, Dr Dinulescu, Iconographie, — Mme Barbet, Mue P. Boully. Lépidoptères. — Le service a reçu plus de 250 visites, parmi lesquelles celles de MM. O. Bang-Haas, de Dresde; R. Biedermann, de Winterthur; G. Talbot, de Witley, etc. Publications. E.-L. Bouvier, Professeur. — Quelques Saturnioïdes nouveaux. Bull. Soc. Zool. de France , 4 pages, février 1929. — 23 E.-L. Bouvier, Professeur. — Satumioïdes nouveaux du Musée de la Condition des Soies. Bull. Soc. Linn. de Lyon, 8e année, p. 103406; 1929. — Satumioïdes nouveaux. Id., p. 119-121, 1929. — Saturnidæ : Yoy. au Congo de S. A. B. le Prince Léopold de Belgique, 1925. Lepi- doptera, p. 234-236, avec une figure dans le texte, 1929. — Sur le classement et la distribution géographique des Saturniens hémileucides de la sous-famille des Automérinés. G. R. Acad. Sciences, t. CLXXXIX, p. 603- 607; 1929. — Observations systématiques sur les Satumioïdes américains. Intem.Gongr.Entomo l. Vol. II, p. 909-916, avec 4 fig. dans le texte; 1929. — Additions à nos connaissances sur les Satumioïdes américains. Ann. Sc. nat.,Zool., (10), T. XII, p. 245-343, avec 94 fig. dans le texte et 4 planches. P. Lesne, Sous-Directeur du Laboratoire. — Chargé de mission au Mozambique (1927-1929). — Tableau synoptique des Notiophygus. Coleoptera, T. II, p. 143-147 (1927). — Deux Clérides nouveaux de la région indo-chinoise. Coleoptera, T. III, p. 35-37, 2 fig. (1928). — Bostrychides recueillis dans la Somalie italienne par la Mission Guido Paoli. Mem. Soc. ent. liai., VIII, 1929, p. 66-68. — Malayan Bostrychidœ in the collection of the F. M. S. Muséums. Journal of the Fed. Mal. St. Mus., XIV, 1929, p. 459-460. — Recherches sur la distribution des Glossines dans la région du Zambèze de Chemba- Beira, 1929, 7 p., 1 carte. L. Berland, Sous-Directeur du Laboratoire. — Limites des zones méditerranéenne et sub-alpine dan« l’est du département du Var. C. R. somm. Soc. de Biogéogra- phie, 6, n° 45, 1929, p. 25-26. — Notes sur les Hyménoptères de France. XIII. La nidification de Sphex paludosus et des Isodontia en général. XIV. Le terrier de Notogonia pompiliformis. Bull. Soc. ent. France, 1929, p. 63-67. — Remarques sur la répartition et les affinités des Araignées du Pacifique, dans Proc, of the third pan-pacific Congress, Tokyo, 1926. — Remarques sur Diponthus cribratus Serville, et sur les types de Serville en général (En collabor. av. L. Chopard). Bull. Muséum, 1929, p. 143. — Araignées, dans : Insects of Samoa, VIII, 1929, p. 55-78, 79 fig. — Arachnides, dans : Rémy Perrier, La Faune de France illustrée, II, 1929, p. 10-71, 100 fig. — Remarques sur le soin que certaines Blattes prennent de leur oothèque. Bull. Soc. ent. France, 1929, p. 172-174. — Utilisation possible de la soie des Araignées pour l’identification des criminels. Revue intern. de criminalistique, I, 1929, p. 39-44. — Les Sphegidæ du Muséum national de Paris (6e note). Bull. Muséum, 1929, p. 309-312. — Araignées recueillies par Mrae Pruvôt aux îles Loyal ty. Bull. Soc. zool. France, LIV, 1929, p. 387-399, 14 fig. L. Berland, Sous-Directeur du Laboratoire. — Les Forfieules sont-elles carni- vores? Bull. Soc. ent. France, 1929, p. 289-290. G. Bénard, Assistant. — Description d’une nouvelle espèce d 'Anthia de l’Ouganda (Col. Carabidœ). Bull. Muséum, 1929, p. 38", fig. — Mission Chari-Tehad (1904) : Description d’une nouvelle espèce de Rhyssemus (Col. Scarabœidæ, Aphodiini). Bull. Muséum, 1929, p. 385, fig. F. Le Cerf, Assistant. — Lépidoptères nouveaux du Maroc. Bull. Soc. ent. de France , 1929, 16, p. 262-263. — Une technique simplifiée pour la coloration des genitalia, in : Encycl. entomol., B, Lepidoptera, III, p. 147-152, 1929. Fin outre, M. F. Le Cerf a fait le dimanche 23 février, une conférence popu- laire dans le grand amphithéâtre du Muséum sur son voyage de 1928 dans les hautes chaînes de l’Atlas marocain. Le même Assistant e été chargé d’une nou- velle mission au Maroc du 20 mai au 20 juillet 1929. B. Séguy, Assistant. — Ricerche faunistiche nelle isole italiane dell’Egeo. Ditteri (En collaboration avec M. Bezzi et D.Brignetti). Archivo Zoologico italiano, XIII, fasc. t. II, pp. 119-131. — Les Moustiques de la Forêt de Fontainebleau et de la Vallée du Loing. Travaux des Naturalistes de la Vallée du Loing, fasc. 2, p. 5-20. — Sur un Stratiomyide nouveau du Nord de l’Afrique. Ann. Soc. ent. France, XCVIII, p. 162. — Sur deux Mallophages parasites des Anatidés. Bull. Ass. Nat. Vallée du Loing, 1929, v, p. 27. — Sur un Mydaide nouveau de l’Afrique orientale portugaise. Ann. Soc. ent. France, XCVIII, p. 110. — Étude systématique d’une collection de Diptères d’Espagne formée par le R. P. Lon- gin Navas. Mem. Soc. Ent. Espana, Memoria 3a, p. 1-30, 6 fig. — Note sur deux Asilides tunisiens. E. E. Diptera, vv, p. 25. — Description d’un Heterotropus africain. ld., p. 62. — Étude sur les Diptères à larves commensales ou parasites des oiseaux de l’Europe occidentale. E. E. Diptera., v, p. 63-82, 27 figures. — Description d’un Atherix du Japon. Id., v, p. 92. — Sur une Anthomyie nouvelle de la Forêt de Fontainebleau. Bull. Assoc. Nat. de la Vallée du Loing, V, p. 44-45. — Synopsis des Muscides de la Forêt de Fontainebleau. Travaux des Nalur. de la Vallée du Loing, fasc. 3, p. 19-45, .23 fig. — Étude sur deux Notiphiles de l’Europe méridionale. Boll. Soc. ent. Italiana, LXI, p. 166-168, 3 fig. — Étude sur le Chylisozoma paridis (En collaboration avec M. Pauchet). Bull. Soc. Lin. Nord de la France, n° 418, p. 47-63, 16 fig. P. Vignon. — Sur la morphologie et l’évolution de l’aile postérieure chez les Coléop- tères. C. R. Acad. Sciences, CLXXXIX, p. 199-201, 3 fig. 1929. — Sur l’aile des Hyménoptères. Ibid., p. 499-501, 1 fig. 1929. P. Vignon et E. Séguy. — Sur la présence de la nervure médiane haute chez les Diptères. Ibid., CLXXXVIII, p. 1699-1701, 1 fig. 1929. — 25 P. Vignon et E. Séguy. — Sur la présence chez les Diptères de la médiane posté- rieure vraie et sur la régression que subit la médiane haute chez les Syrphides. Bull. Soc. cntomol. France, 24 juillet, 1929, p. 226-230, 6 fig. Zoologie : Vers et Crustacés. Collections reçues : de MM. L. Calvet: Bryozoaires (provenances diverses); Cernos- vitov : Oligochètes (provenances diverses); R.-Ph. Dollfus : Vers, Crustacés, Arachnides « Pourquoi-Pas ? »; P. F auvei, : Polychètes (Nouvelle-Calédonie); Dumont : Arachnides (Tunisie); F. Grandjean : Arachnides (Martinique, Vénézuéla); A. Kesselzak: Isopodes (Berlin); P. Lesne, Arachnides, Myria- podes (Mozambique); Mme A. Pruvot : Polychètes (Nouvelle-Calédonie); MM. P. Serre : Crustacés (Auckland); Siméon Delmas: Vers, Crustacés, Myriapodes (Iles Marquises); Titschach : Arachnides (Allemagne); Vandel : Crustacés (France); Vayssière : Vers (France). Collections prêtées, pour études, à MM. E.-W. Bennett, on Australie (Crustacés); J.-C. Chamberlin en Californie (Arachnides); P. -A. Chapputs, en Roumanie (Crustacés); R.-Ph. Dollfus, à Paris (Vers); P. Fauvel, à Angers (Vers); Miss J. Gordon, en Angleterre (Crustacés); M. J. Jarocki, en Pologne (Crus- tacés); St. Karaman, en Yougoslavie (Crustacés); A. KESSELZAK,en Allemagne (Crustacés); De Lessert, en Suisse (Arachnides); Titschack, en Allemagne (Arachnides); H. Wiehle, en Allemagne (Arachnides). Travailleurs admis au Laboratoire MM- L. Berland (Arachnides); A. Bonnet, de Toulouse (Arachnides); J. Colas-Belcour, de Tunis (Arachnides); J.-L. Dan- tan, d’Alger (Vers); MUe H.DELAGE(Vers); MM. U. Gerardt, de Halle (Arach- nides ):; L. Grandjean (Arachnides) ; A. Maury, du Havre (Crustacés); de Mimiac (Crustacés); Y.-K. Okada, de Tokio (Vers, Crustacés); R. Sherriffs, de Southampton (Arachnides); G. Yu, de Nankin (Crustacés). Entretien et accroissement des collections : Classement des collections reçues, détermi- nations de Vers, Crustacés, Arachnides, Myriapodes. Publications., Ch. Gravier, Professeur. — L’appendice caudal des Limules. Bull. Muséum, 1929, p. 94. — Sur les caractères sexuels secondaires des Limules. G. R. Acad. Sciences, t. CXXXVI, 1929, p. 11. — Révision de la Collection des Limules du Muséum National d’Histoire naturelle. Bull. Muséum , 1929, p. 313. Ch. Gravier et J.-L. Dantan. — Nouvelles observations sur les stolons sexués du Syllis ( Haplosyllis ) spongicola Grube (Annélide Polychète). C. R. Acad. Sciences, t. 189-1929, p. 137. L. Fage, Sous-Directeur du Laboratoire. — Cumacés de la côte atlantique du Maroc. Bull. Soc. des Sc. Nat. du Maroc, VIII, p. 173-181, 4 fig. — Sur quelques Araignées des grottes de l’Amérique du Nord et de Cuba. Boll. del Laborat. di Zool. gener. e agraria Portici. XXII, p. 181-187, 2 fig. — Systématique et Morphologie (Allocution présidentielle). Bull. Soc. Zool. de France, LIV, p. 4 à 11. L. Fage, Sous-Directeur du Laboratoire. — Remarques sur la dispersion en France et sur l’acclimatation de l’Euscorpius flavicaudis (de Geer). A. F. A. S. La Ro- chelle, p. 650. — Publication du vol. YI, 3e partie, des Arachnides de France de Eug. Simon (En collaboration aree L. Berland). — Cumacés et Leptostracés provenant des Campagnes scientifiques de S. A. S. le Prince Albert 1er de Monaco. Résultats des Campagnes scientifiques, LXXVII, in-4°, 55 p., 3 pl. doubles, Monaco. — Mission Saharienne Augiêras-Draper, 1927-1928. Araignées nouvelles. Bull. Mu- séum., 1929, p. 248-254, 6 fig. — Fauna of the Batu Caves, Selangor. X, Arachnida. Journ. of the Feder. Malay States Muséums, XIV, part 3 et 4, p. 356 à 364, 11 fig. — Origine probable et différenciation de la faune des Scorpions de Madagascar. C. R. sommaire Soc. de Biogéographie, h° 49, p. 72 à 76. M. André, Assistant. — Rédaction, pour les Faune et Flore de la Méditerranée ( Comm . Int. Médit.), des fiches se rapportant aux Acariens suivants : Halacarus ( Copi - dognathus) gibbus (Trt.), Agaue microrhyncha Trt. — Les pièces buccales du Rouget, larve du Thrombicula autumnalis Shaw. Bull . Muséum, 1929, p. 100. — Sur une nouvelle forme larvaire d’Acarien ( Erythrœidœ ), parasite d’une fourmi ( Plagiolepis pygmœa Latr.). Bull. Muséum, 1929. p. 255. — Les pièces buccales de la nymphe du Thrombicula autumnalis Shaw. Bull. Soc . Zool. France, LIY, p. 484. — L’appareil respiratoire du Thrombicula autumnalis Shaw (Acarien : fam. Throm- bidiidœ). C. R. Assoc. Franc. Avanc. Sc., Le Hâvre. — Une forme adulte du Rouget ( Thrombicula autumnalis Shaw). O. B. Acad. Sciences , t. CLXXXIX, p. 545. — Description d’une forme adulte du Rouget ( Thrombicula autumnalis Shaw). Bull . Muséum, 1929, p. 394. — Nouvelle forme larvaire de Thrombicula parasite sur un Saurien de Palestine. Bull. Muséum, 1929, p. 401. — Description morphologique du Bochartia Kuyperi Oudms. Revue de Pathologie végétale et d’Entomologie agricole, 1929. Malacologie. Collections reçues : Parmi les entrées qui ont été nombreuses et intéressantes, il y a lieu de signaler comme particulièrement importants les dons suivants : R. P. Si- mon Delmas : Invertébrés divers des îles Marquises; MM. J. Risbec : Nudi- branches et Lamellibranches de Nouméa; Stanley Field : Mollusques de Californie; Mme Barthélémy : Collection de Coquilles; M. R. Decary, admi- nistrateur des Colouies : Collection considérable de Coraux de Madagascar; Mme M. Lavezzari : Importante collection de Mollusques; M. A. Vayssière, Correspondant de l’Institut : Collection de Cypræidés, Invertébrés marins divers des environs de Marseille; A. Billard, Doyen de la Faculté des Sciences de Poitiers : Hydroïdes de l’Expédition du « Siboga »; A. Gruvel, Professeur au Muséum : Holothuries; Th. Monod, Assistant au Muséum : Mollusques — 27 — et Holothuries ; R.-Ph. Doixfus, Assistant au Muséum : Holothuries et Tuni- eiers du Maroc; Paul Seeke, Consul de France à Auckland : Collections diverses de Nouvelle-Zélande; Titto de Cabaffa, de Bastia : Coraux de Corse; P. Che- vey, Assistant à la Station Océanographique de Nha Trang : Céphalopodes de l’Annam; C"1 J.-B. Charcot : Importante collection d’invertébrés des croi- sières du « Pourquoi-Pas? » dans l’Atlantique Polaire, Collections données : à M. Dieuzeibe, Assistant à la Faculté des Sciences d’Alger.: . Siphonaires; au Collège de Varna (Bulgarie) : Mollusques; au Collège de Notre-Dame de Sion, Galatz (Roumanie) : Mollusques. Travailleurs ayant séjourné au Laboratoire ou utilisé les matériaux d’étude qui leur oni été envoyés : MM. R. Kcehler, Correspondant de l’Institut, Professeur de l’Uni- versité de Lyon : Echinodermes de la Collection du Muséum et de diverses croisières; E. Topsent, Correspondant du Muséum, Professeur à l’Université de Strasbourg : Spongiaires de la Collection Lamarck, du « Travailleu » et du « Talisman » ; R. P. Teilhard de Chardin, de Paris : Mollusques de Chine ; Mme Pruvôt-Fol, de Paris : Mollusques de Nouvelle-Calédonie, Nudibranches ; Ph. Dautzenberg, de Paris : Mollusques; F. Canü, de Veisailles : Polypiers et Bryozoaires; Berner, de Marseille : Polypieis et Bryozoairès; L.Cuénot,. Correspondant de l’Institut, Professeur à l’Université de Nancy : Mollusques; J. Risbec, de Nouméa, Directeur de la Mission scientifique permanente en Nouvelle-Calédonie : Mollusques Nudibranches; Roussin, de Troyes : Mol- lusques; Harant, Chef de travaux à la Faculté de Médecine de Montpellier : Ascidies; Dr Th. Mortensen, Professeur à l’Université de Copenhague : Echi- nides; G.-C. Robson, Assistant Keeper of Zoology, British Muséum, London : Céphalopodes ; Polinsky, Sous-Directeur du Muséum de Varsovie : Mollusques terrestres; Voinovsky Kriguere, de Leningrad: Polypiers; Arndt, Profes- seur à l’Université de Berlin : Spongiaires; Belloc, Directeur du Laboratoire de l’Office des pêches à La Rochelle : Mollusques ; Srinivasa Rao, Surintendant du Service géologique de l’Inde, Calcutta : Spongiaires; Dr Thuvien, de Paris : Polypiers; P. Fischer, de Paris : Mollusques; A. Billard, Doyen de la Faculté des Sciences de Poitiers : Hydroïdes. Matériel. — Les crédits accordés sur la taxe d’apprentissage ont permis de continuer l’aménagement des anciens greniers du 3e étage en magasins, dépôt de collec- tion et classement des matériaux reçus de provenances diverses. Publications. L. Joubin, Professeur. — Faune de la Méditerranée (Suite) : Coralliaires. — Étude sur les Céphalopodes de l’Expédition du « Dana »': Octopodes: lre partie : Annales de l’Institut Océanographique , t. VI, n° 4, p. 363 à 394,23 figures. Id., 2e partie : Id., t. VII, n° 1, p. 1 à 24, 21 figures. — On a new speeies of Macrotritopus (En collaboration avec M. Robson). Proc. ZooL Soc. London, avril 1929. Ed. Lamy, Sous-Directeur du Laboratoire. — Révision des Lyonsiidœ vivants du Muséum national d’histoire naturelle de Paris. Journ. de Conchyl., LXXXII, 1928, p. 237-264. — Note sur la collection conchyliologique d’Adanson. Id., p. 314-316. — Révision des Ostrea vivants du Muséum national d’histoire naturelle de Paris : lre Partie, Id., LXXXIII, 1929, p. 1-46; 2e Partie, Id., p. 71-108; 3e Partie, Id., p. 133-168. — Note sur une collection conehyliologique du xvme siècle. Id., p. 68-70. Ed. Lamy, Sous-Directeur du Laboratoire. — Deux eonchyliologistes français du xvme siècle : les Geoffroy oncle et neveu. Id., p. 129-132. — La ponte chez les Gastéropodes Pulmonés. Id., p. 176-218. — Les Avicules de la Mer Rouge (d’après les matériaux recueillis par le Dr Jous- seaume). Bull. Muséum , 1929, p. 111-116. — Lés Malleacea de la Mer Rouge (d’après les matériaux recueillis par le Dr Jcus seaume). Id., p. 150-156. — Notes sur quelques Lamellibranches de la Martinique. Id., p. 201-208. — Les Dosinies de la Mer Rouge (d’après les matériaux recueillis par le Dr Jous- seaume). Id., p. 260-262. — Rédaction de fiches de Mollusques pour les « Faune et Flore de la Méditerranée ». Comm. Intern. Médit. Louis Germain, Sous-Directeur du Laboratoire. — Le peuplement des archipels poly- nésiens. La faune malacologique des îles de l’Océan Pacifique. C.R. Séances Soc. Biogéographique, VI, juin 1929, p. 29-57. — Faune des îles de la mer Méditerranée Occidentale. La Corse et la Sardaigne. Comm. intern. pour l'étude de la Méditerranée, vol. IV, 1929, p. 127-143. — Considérations sur la faune des îles Mascareignes. Bull. Soc. hist. natur. Elbeuf, 1929, 35 pp. G. RaNson, Assistant. — Observations morphologiques et systématiques sur une An- thoméduse, Neoturris pùpua Lesson, 1843. Bull. Muséum, 1929, p. 209-215. Botanique : Organographie et Paléontologie végétale. Accroissement des collections. — Le Laboratoire a reçu de M. A. Loubière, Sous-Direc- teur, une importante série de plantes fossiles du bassin de Carmaux.Les prises ont été faites méthodiquement au toit et au mur de chacune des assises houil- lères du Siège Sainte-Marie. Travaux de collections au Laboratoire et à la galerie. — M. Souny, Assistant, a contri- bué avec activité à la révision générale des collections et en a refait, en partie, l’étiquetage explicatif. — Remaniement et rangement des Névroptéridées. Travailleurs ayant fréquenté le Laboratoire. — MM. Halle, Professeur de Paléobota- nique au Muséum d’Histoire naturelle de Stockholm; Kawasaki, Directeur du Geological Survey de la Corée; Hostermans et Wetter, Assistants à l’Uni- versité d’Utrecht. Publications. J. Costantin, Professeur. — L’énigme des plantes à Fourmis (Actualités biologiques). Ann. Sc. Nat. Bot., 10e série, t. X. — Traitement des tubercules de Pomme de terre par la chaleur. Ass. fr. pour l’avanc. des sciences, Congrès de La Rochelle, 1928. — Remarques nouvelles sur les cultures montagnardes de Java. G. K. Académie Agri- culture, t. XV, n° 8, p. 375, 6 mars 1929. — L’emploi des hybrides javanais de la Canne à sucre contre le Séreh et la Mosaïque. Revue de Bot. appl. et d'Agron. col., t. V, p. 229, avril 1929. — 29 — J. Costantin, Professeur. — Influence de la culture sur les plantes à mycorhizes (En collaboration avec M. J. Magkou, Mlle Valérie Jaudf.l et M. P. Lebard). Annales Sc. Nat. Bot., 10e série, t. XI, p. 337-341, 1929. A. Loubièrf, Sous-Directeur du Laboratoire. — Étude anatomique et comparée du Leptotesta Grand' Eurgi n. gen.,n. sp. (Graine silicifiée du Pecopteris Pluckeneii Schlotheim). Rev. Gén. de Botanique, t. XLI, n° 490, p. 593-605, 1 planche hors texte, 1929. — Observations sur VOdontopteris obtusa de Brongiiiart. Bull. Soc. Bot . France, dé- cembre 1929. J. Léandri. — A continué ses recherches sur les Thyméléacées. Botanique : Phanérogamie. L’activité du Laboratoire s’est maintenue pendant le cours de l’année 1929. Les fascicules 8 et 9 du tome V de la Flore générale de V Indo-Chine ont été publiés et mis en distribution. Le personnel a déterminé les plantes reçues de l’Indo-Chine, de la Côte occi- dentale d’Afrique, Madagascar et d’autres pays. Les doubles reçus par échange d’autres herbiers ont été revus et intercalés dans nos collections. ■ Collections reçues en 1929. — Le service reçoit tous les ans des collections de plantes de toutes provenances envoyées, soit par des voyageurs naturalistes, soit par des établissements similaires étrangers. Voici le résumé des entrées de 1929. MM. Aubeéville : plantes de la Côte d’ivoire, 233 échantillons; Rep. Bohe- micae Slovenicae : 100; Père Tisserant : plantes d’Afrique centrale,' 1200; Pétei.ot : plantes d’Indo-Chine, 48; Université de Taschent : 175; Poi- lane : plantes d’Indo-Chine, 3.00O; Estève : plantes du Congo, 125; Decary : plantes de Madagascar, 936; Université de Washington, 104; Béjeaud : plantes du Cambodge, 281; Merril : plantes des Philippines, 652; Herbier Pitard : plantes des Canaries, 1.257; Herbier de Kew : 101; Waterlot : plantes du Soudan, 602; Mac Clure : plantes de Chine, 127 ; Musée Bota- nique de d’Université de Cluj : plantes de Roumanie, 231; Pomona Col- lège Herb. : Onagracece, 79; Dr Maire : plantes du Hoggar, 219; Jardin de Buitenzorg : plantes de Malaisie, 216; Dr Guétrot : hybrides, 24; Arnold Arboretum : plantes de Papouasie, Thibet, 1.376; Surcouf : plantes du Mozambique, 367; Daniker : plantes d’Afrique australe, 259; Evrard : plantes d’Indo-Chine, 9.000; Berlioz: plantes des États-Unis, 42 ;. MUe Ca- mus : plantes des États-Unis, 26; Smithson-Institution : 100; Brillet : plantes du Tonkin, 18; Dumbra va : plantes du Groenland, 98 ; Edouard An- dré : plantes diverses, 300; Diverses régions, 305. Total : 21.603 échantillons. Botanistes étrangers ayant travaillé au Laboratoire. — MM. Hosseus, de Cordoba, Ar- gentina; Lakaita, de Londres; Hme Eryl Smith; M. et Mm® Gilg, de Berlin; MM. Robert E. Fries, de Stockholm; GunnarvoN Franckell, d’Helsingfors; Froderstrom, de Stockholm; Frère Marie-Victorin, de Montréal, Canada; Halle, de Stockholm; Maouer, de l’Université de l’Asie Mineure ; Liou Hô, Ling Yong, de Chine. Botanistes français ayant travaillé au Laboratoire. — MM. Prof. Maire, d’Alger; Hic- kel, Conservateur des Eaux et Forêts; Prof. Jumelle, de Marseille;- Hada- mard, du Collège de France; R. P. Sacleux; Ct. Saint-Yves; Dr Guétrot; l’abbé Fournier; Cherfils; Mme Allorge, de l’Office national des Matières premières pour la Pharmacie; MM. Dode; Gaume; Prof. Chermezon, de Stras- bourg; Choux; Renaud; Hedin; E. Aubert de la Rue; Decary; Père Tis- 30 — serant; Mlle Camus; MM. Humbert; H. Perrier de la Bathie ; Chouard; Major Berton; Cardot. Établissements, Professeurs, Botanistes ou Élèves ayant reçu des échantillons du service de Botanique : En prêt : Faculté d’Alger : 26; Choux, de la Faculté de Marseille : 76; Ct. Saint-Yves : 140; R. P. Sacleux : 20; Prof. Dop, de Toulouse : 70; Smith, de l’Université d’Upsala : 941 ; Prof. Samtjelson, de Stockholm : 1.008; Direc- tion de Kew : 42; Prof. Handel-Mazzetti, de Vienne : 7; MM. Hans Schinz, de Zurich : 1.381; Cari Sherff, du Field Muséum Chicago : 118; Prof. Cher- mezon, de Strasbourg : 19. En don : M1,e Georges : 41 ; MM. Dubois : 101 et Wimy, de la Faculté de Pharmacie : 26; Harry Smith, d’Upsala : 29; Debray, d’Arras : 8; Prof. Ju- melle, de Marseille ; 4. Publications. H. Lecomte, Professeur. — Sur un Dalbergia de Madagascar. Bull. Muséum , 1929, p. 159. — Flore générale de l’Indo-Chine, t. V, fasc. 8 et 9. — Dode, Correspondant du Muséum. Bull. Muséum, 1929. F. Gagnepain, Sous-Directeur du Laboratoire. — Pellionia nouveaux d’Indo-Chine. Bull. Soc. Bot. Fr., LXXV, 1928 (paru en 1929), pp. 917-928. — Quelques Elatostema et un Procris nouveaux d’Indo-Chine. Id., LXXVI (1929), pp. 80-82. — Un Primula d’Indo-Chine : P. chapaensis, sp. n. Id., LXXVI (1929), p. 139-140. — Ranalisma Stapf devient Echinodorus Rich. Id., LXXVI (1929), pp. 274-276. — Deux Anémones nouvelles d’Indo-Chine. Id., pp. 315-6. — Trois Obetonia nouveaux d’Indo-Chine. Id., pp. 326-7. — Quelques Liparis nouveaux d’Indo-Chine. Id., pp. 514-515. — Quelques synonymes de Magnoliacées. Id., pp. 738-9. — Un genre nouveau de Gentianacées. Id., pp. 776-7. — Moracées et Urticaeées. Flor. gén. Indo-Chine (1929). Id., V. fasc. 8, pp. 821-916. — Urticaeées (fin). Id., V, fasc. 9, pp. 917-921. François Pellegrin, Sous-Directeur du Laboratoire. — Plantœ Letestuanœ novœ ou Plantes nouvelles récoltées par M. Le Testu, de 1907 à 1926, dans la forêt du Mayombe : XVII. Euphorbiacées (suite), Moracées, Artocarpacées. Bull. Muséum, 1929, p. 160. XVIII. Zingiberacées. Id., p. 219. — De quatre acajous de la côte d’Afrique. Bull. Soc. Bot. France, LXXVI, 1929, p. 731. — Fiches pratiques sur des bois africains (en collaboration) partie botanique : Badi- Bilinga, Iroko, Samba-Ayous, Limbo, Evino. Colonies-Sciences. — Nombreuses analyses bibliographiques. Bull. Soc. Bot. France, LXXVI, 1929. — 31 — P. Danguy, Sous-Directeur honoraire. — Contribution à la flore de l’Indo-Chinc. Bull. Muséum, Paris, 1929, p. 263. R. Benoist, Assistant. — Moracées nouvelles de la Guyane française. Bull. Muséum , 1929, p. 163. — Une nouvelle espèce du genre Hypoestes (Acanthacées). Id., p. 222. — Les Lauracées de Guyane française. Bull. Soc. Bot. France , 1928, p. 974. Jacques Léandki, Préparateur à l’École des Hautes Études — Thyméléacées de Ma- dagascar. Bull. Muséum, 1929, p. 435. — Descriptions de Thyméléacées de Madagascar ( Lasiosiphon , Arthrosolen). Bull. Soc. Bot. France, déc. 1929. Léopold Rodriguez. — Opkiopogon nouveau d’Indo-Chine. Bull. Soc. Bot. France, 1928, p. 937. MUe A. Camus. — Castanopsis nouveaux de Chine. Bull. Muséum, 1929, p. 165. — Graminées nouvelles de Madagascar. Bull. Soc. Bot. France, 1928, p. 911. — Quelques graminées nouvelles pour la Flore de l’Indo-Chine. Ibid., p. 552. — Un hybride nouveau de Bromus madritensis et de B.maximus. Ibid.. 1929, p. 596. Botanique : Cryptogamie. Collections reçues: MM. Evrard (Indo-Chine), Verdoorn (Ardennes), Allorge (Pé- ninsule ibérique), Poilane (Indo-Chine), Bruneau de Laborie (Mauritanie), Ct. Charcot (Groenland, Islande), Pételot (Indo-Chine), Dr Kugel (Yougo- slavie), Decary (Madagascar), Lavauden (Madagascar). Échantillons communiqués à Miss E.-M. Wakefield (Kew), MM. F. Boergesen (Co- penhague), Potier de la Varde (Saint-Pair-sur-Mer), H. Sydow (Berlin), Tiiériot (Fontaine-la-Mallet), Verdoorn (Utrecht). Travailleurs admis au Laboratoire : Mmee Hamel, Lemoine, Dr ès Sciences, Czarnows- ka, Professeur au Lycée de Varsovie, Mlle M. Dugas, Dr ès Sciences, MM. Bis- by, Professeur à l’Université de Manitoba, Boiteux, Professeur au Lycée de Niort, J. Cardot, S. Buchet, Assistant à la Faculté des Sciences de Paris, E. Chemin, Professeur au Lycée Buffon, G. Deflandre, Dr de l’Université de Paris, G. Dismier, Ercegovic, Professeur au Lycée de Split (Yougo-Slavie), Feldmann, Fawcett, R. Gaume, Hangard, P. Jovet, Krupko, Assistant à l’Institut Botanique de Varsovie, R. Lami, Assistant à l’École des Hautes Études, M. Lefèvre, G. Malençon, Maresquelle, Professeur au Lycée de Poitiers, Maublanc, Chef de Travaux à l’Institut agronomique, Mauguin, Pro- fesseur à la Faculté des Sciences de Paris, T. Petch, R. Potier de la Varde, Romagnesi, Sauvageau, Professeur à la Faculté des Sciences de Bordeaux, Verdoorn, Dr Vermorel, Yamada, Professeur à l’Université de Tokio. Visiteurs étrangers : 25. Excursions. — En dehors de cinq excursions aux environs de Paris, le Laboratoire de Cryptogamie a organisé, en juillet, une excursion de plusieurs jours dans le Cotentin, avec le concours dévoué de M. L. Corbière, Directeur de la Société des Sciences de Cherbourg, puis aux environs de Saint-Servan, avec le Labora- toire du Muséum d’Histoire Naturelle comme base. Prirent part à ces excur- sions 27 personnes parmi lesquelles le Professeur Th. Stomps, Directeur de l’Institut Botanique d’Amsterdam avec onze élèves, MUe Liljeveld, Assis- tante au même Institut, M. le Dr Lutjeharms, Conservateur du Musée bota- nique de Leyde, M. Mauguin, Professeur à la Faculté des Sciences de Paris, M. R. Meslin, Assistant à l’Institut botanique de Caen. Publications. L. Mangin, Professeur. .— Discours prononcé à la séance publique annuelle des cinq Académies, le 25 octobre 1929. — Allocution prononcée à la séance publique annuelle de l’Académie des Sciences. C. R. Acad. Sciences, t. 189, p. 1109-1119, 1929. — Le Châtaignier. Rev. de la Soc. des Agric. de France, 3 p., 1929. Pierre Allobge, Sous-Directeur- du Laboratoire. — Le Plagiochila tridenticulata (Hook.) Dum. dans les Pyrénées basques. Ann. bryologici, vol. II, p. 2-4, la Haye, 1929. — La Ve Excursion phytogéographique internationale en Tchéeo-Slovaquie et Po- logne. Arch. de Bot., t. III, Bull. mens. N° 2, p. 26-28, 1929. — , Pierre-Tranquille Husnot (notice nécrologique). Rev. Bryol., t. II, p. 65-70, 1929. — Bryotheea iberica. 3e Série, Noa 101-150. — Marcel Denis (notice nécrologique). Rev. Gén. de Bot., déc. 1929. — Ant. Casares-Gil (notice nécrologique). Bull. Soc. Bot. Fr., t. LXXVI (sous presse). — Revue Bryologique, Nouv. Série, t. II, 248 p., 1919. Gontran Hamel, Assistant. — Quelques Cladophora des côtes françaises. Rev. algol., t. IV, p. 43-76, 1929. — Les algues de Vigo. Ibid., p. 85-112. — Chlorophycées des côtes françaises. Ibid., t. V, p. 1-76. — Contributions à la flore algologique des Antilles. Ann.Cryptog. exot., t. II, p. 52-58, 1929. A. et G. Hamel. — Sur l’hétérogamie chez une Cladophoracée, Lola (nov. gen.) lubrica (Setch. et Gardn.). C. R. Acad. Sciences, t. CLXXXIX, p. 879-881, 1929). Roger Heim, Assistant. — Sur les hyphes - vasiformes des Agaricacés. C. R. Acad. Sciences, t. CLXXXVIII, p. 1566-1568, 1929. — N. Patouillard (Notice nécrologique). Bull. Soc. Nat. parisiens, n° 13, p. 7-16, un portrait, 1928. — Travaux de la .Commission d’Études des Ennemis des Arbres,- des Bois abattus et des Bois mis en œuvre. Ann. de l’École Nat. des Eaux et Forêts, III, 1929. — Amanita umbrino-lutea Secretan; Wynnea atrofusca (Beekl Heim.BwZL Soc. Mycol. de France, t. XLV, Atlas PL XXIX et XXXV, 2 p., 1929). — Annales de Cryptogamie exotique (En collab.avec P. Allorge, G. Hamel, R. Po- tier de la Varde et A. Zahlbruckner), t. II, 1929. — Pathologie végétale Jardinage, XVI, 1929. — 33 — Mme P. Lemoine. — Les Algues calcaires (Mélobésiées) des Canaries. Leurs affinités. Ass. franc. Avanc. Sciences. Congrès de La Rochelle 1928, p. 658-662, paru 1929. — in Bœrgesen. Marine algæ from the Canary Islands. Vidensk. Selsk. Biol. Medd., VIII, part 1, p. 19-68, 4 pl., fig. 6-27. Kjobenhavn 1929. — Contributions à l’étude des Coraliinacées fossiles X. Les Melobesiées recueillies par M. Viennot dans le Miocène de la province de Grenade. Bull. Soc. Géol. Fr. [4] XXIX, p. 269-272, 5 fig. texte, 1 pl. 1929, paru 1930. — Sur la présence du Lithophyllum orbiculatum Fost. dans la Manche, et son attribu- tion au genre Pseudolithophyllum: Revue Algologique, t. IV, fasc. 4, 6 pages, 2 fig. texte, 1 planche, paru 1930. — Les Coraliinacées de l’Archipel des Galapagos et du golfe de Panama. Archives du Muséum , [6] IV, fasc. 1, 52 p., 28 fig. texte, 4 pl., paru 1930. G. Dismier. — Bryotheca gallica, nos 250-300, 1929. — Oriholhricum Shawii Wiis. nouveau pour l’Italie et Cololejeunea Rossettiana (Mas- sai.) Schiffn. pour l’Algérie. Rev. Bryol., nouv. sér., t. II, 1929. Jovet P. — Le Pseudoleskea atrovirens Br. eur. aux environs de Paris. Rev. Bryol., Nouv. sér., t. II, p. 101-104, 1929. G. Malençon. — Les préliminaires de la germination des spores dans le genre Elapho- myces. C. R. Acad. Sciences, t. CLXXXIX, p. 1008-1010, 1929. — TJstüago abstrusa, sp. nov., Ustilaginée nouvelle sur Juncus. Bull. Soc.Mycol. de France, t. XLV, p. 252-256, 8 fig., 1929. — Lentinus gallicus Q. ; Flammula carbonaria Fr. ; Russula chamœleontina Fr. ; Leuco- porus Forquignoni[ Q.) Pat.; Russula atrorubens Q. Bull. Soc.Mycol. de France, t, XLV, Atlas, Pl. XXX-XXXIV, 5 p., 1929. Culture. Collections reçues: 4.250 espèces de graines; 903 espèces de plantes vivantes. Collections données : Le Service de la Culture du Muséum d’Histoire naturelle est en relation d’échange avec 302 jardins botaniques de France, des Colonies et de l’étranger, ainsi qu’avec 352 personnes s’occupant de botanique et de ses appli- cations culturales. En 1929, il a été distribué à titre d’échange : 14.750 sachets de graines;; 1.005 espèces en boutures ou greffons; 1.520 espèces de plantes vivantes; 5.586 échantillons d’étude aux autres services du Muséum, aux Universités, Instituts et autres établissements publics et aux chercheurs ; 5.215 plantes d’ornement aux Établissements de bienfaisance, Crèches, etc. Les deux tiers des arbustes du Fruticetum ont été transportés au Jardin de Jussieu, à Versailles, pour libérer l’emplacement pour la construction des Gale- ries de Botanique. La nouvelle Orangerie, située dans l’ancienne Pépinière, a été livrée au Ser- vice de la Culture. Le Service de la Culture a été envoyé en possession du Domaine de Brunoy, légué par M. Lionet. Travaux divers : A. Guillaumin, Sous-Directeur du Laboratoire. — Détermination et vérification d’une partie des plantes ayant fleuri dans les serres. Bulletin du Muséum , n. s., t. II, 1930. 3 34 — R. Feanquet, Assistant. — Détermination et vérification des plantes cultivées à l’École de botanique. — Greffage de diverses plantes herbacées et ligneuses en vue de l’étude physiologique et pratique de la greffe. Essais d’hybridations et recherches génétiques (en collaboration avec M. C. Guinet). De nombreux renseignements culturaux et de botanique appliquée et déter- minations de plantes cultivées ont été fournis aux personnes qui se sont adres- sées au Laboratoire. La mise en ordre et le classement de l’Herbier des plantes cultivées etl’inter- calation d’une collection d’arbustes ornementaux ont été continués par M. Cau- dal, Garçon de Laboratoire. Jardin de Jussieu: Il a été reçu en 1919 : 1.800 espèces de graines; 700 espèces de plantes vivantes et donné 200 espèces de plantes vivantes; plus 14.000 châtaigniers japonais distribués aux services forestiers. Il y est actuellement cultivé 3.200 espèces représentées par 35.000 plantes. Publications. D. Bois, Professeur. — Allocution prononcée sur la tombe de M. Joseph Gérome, Sous-Directeur du Jardin d’expériences au Muséum, ancien Professeur à l’École nationale à’ilorticultxire. Bull. Muséum, n° 1 de janvier 1929, p. 8; Journ. Soc. nationale d’ Horticulture de France, janvier 1929, p. 43; Bull. Association des Anciens élèves de V Ecole nationale d’ Horticulture, n° de janvier-février 1929. — Les plantes exotiques cultivées dans la région de Cherbourg (Excursions de la So- ciété Botanique de France, session de 1921). Bull. Soc. Bot. de France, 1929, pp. 141-162. — Cigares médicinaux en feuilles de Sphacele parviflora. Bull. Muséum, 1929, p. 335. — Jules-Alexandre Daveau (1852-1929). Revue horticole, p. 541 ; Bull. Soc. nat. d’ Hor- ticulture, p. 513. — Rapport sur la 2me éd. de l’ouvrage de M. Laumonier-Férard : Les jardins de plantes vivaces. Bull. Soc. nat. d’ Horticulture, p. 557. — L 'Oreopanax guatemalense Dcne. et Planch. (O. nympheœfolium Ilort.). Bull. Soc. nat. d’ Horticulture, 5e s., II, p. 595. — Floraisons observées dans les serres du Muséum en 1929. Bull. Muséum, 1929, p. 444. — Index seminum in hortisMusei parisiensis , anno 1929 coïlectorum, 18 décembre 1929. A. Guillaumin, Sous-Directeur du Laboratoire. — Contributions à la Flore de la Nou- velle-Calédonie, LU à LIV. Bull. Muséum, 1929, p. 117, 121, 216. — Plantes nouvelles ou critiques des serres du Muséum. Bull. Muséum, 1929, p. 447. — Matériaux pour la Flore de la Nouvelle-Calédonie : Rubiacées. Archives Bot., III. — Contribution à la flore des Nouvelles-Hébrides : III. Bull. Soc. bot. France, LXXVI, p. 298. — Quelques remarques sur la flore des Nouvelles-Hébrides. C. R. somm. Soc. de bio- géog., 1929, p. 26. — Les relations biogéographiques de la région néo-zélandaise d’après Oliver. Ibid., p. 99. A. Guillaume, Sous-Directeur du Laboratoire. — Liliurn neilgherrense. Rev. Hort., 1929, p. 336, pi. col. — Les Cactées, principales espèces (suite). Ibid., p. 359,378,404, 426, 452, 510, 526, 552, 604, flgs. — La Science et l’Horticulture. Ibid., n° du centenaire, p. 80. — Le pays d’origine du Stauropsis fasciata. Bull. Soc. nat. Hort. Fr., 5e sér., II, p. 402. — La collection des poiriers des Chartreux. Ibid., p. 274. — Les Phalcenopsis hybrides issus du P. amabilis. Nom. Arch. Mus., 6e sér., III p. 33, 2 pl. col. • — Les fleurs de jardin : I, fleurs de printemps, 1 vol., 280 p., 64 pl., col., 74 portraits, 5 plans. — Les ennemis de nos légumes et de nos fleurs : comment les combattre. l(br., 29 p. R. Franquet, Assistant. — Gentaurea aspera dans le Cotentin. Bull. Soc. bot. France, LXXVI, p. 599, 1929. C. Gcjinet, Jardinier permanent. — Chronique horticole : La multiplication des plantes en Horticulture; Protection des plantations fruitières contre leurs ennemis ; Taille du Pêcher; Opérations détaillé d’été appliquées aux arbres fruitiers; L’éclaircissage et l’ensachage des fruits. L’Écho du Sol, nos 192, 193, 200, 201, 205, 206, 216, 1929. Paléontologie. Collections reçues : Environ 1.800 échantillons correspondant à 15 entrées. A signaler particulièrement : de très nombreux Invertébrés du Jurassique et du Crétacé de Madagascar envoyés par M. BÉSAiRiE;des Invertébrés jurassiques recueillis en Abyssinie par le R. P. Teiliiard de Chardin; un membre antérieur d ’lch- thyosaurus quadriscissus du Lias d’Holzmaden, don du Capitaine Collignon; deux arrière-crânes de Bos longifrons du Quaternaire de la vallée de la Grande Paroisse, don de M. Poile; une patte d ’ Anoplotherium du gypse des environs de Chelles. Principales sorties (Échanges ou Dons). — Moulages du crâne et de la mandibule de l’Homme de La Chapelle-aux-Saints à M. Cuénot, Directeur du Musée d’His- toire naturelle de Nancy; Collections de fossiles en double à divers établisse- ments d’Enseignement. Travaux de Laboratoire et dans la Galerie: En dehors des travaux courants nécessités par l’entretien de la galerie, le personnel du laboratoire et de l’atelier de mou- lages a procédé à la mise en état des collections reçues. Travailleurs admis au Laboratoire : Parmi les Français : MM. Piveteau, Docteur ès Sciences, attaché au Muséum; Vaufrey, Docteur ès Sciences, Professeur à l’Institut de Paléontologie humaine; MUe Basse, Agrégée, boursière à la Sor- bonne; MM. Alloitead, Licencié ès Sciences; Arambourg, Professeur à l’Ins- titut agricole d’Alger; Barrabé, Agrégé, Préparateur à l’École normale supé- rieure; Bésairie, géologue au Service des Mines à Madagascar; Mlle Boisse de Black; MM. Canu; Chabanaud, Préparateur à l’École des Hautes Études; Collignon, Capitaine d’État-Major; R. Dollfus, Préparateur à l’École des Hautes Études; Furon, Docteur ès Sciences; Grandidier, Secrétaire général delà Société de Géographie; Général Jourdy; Lecointre, Docteur ès Sciences; Docteur Pales, du Service de Santé de la Marine; Péquart, Correspondant de — 36 — la Commission des Monuments historiques; Mme et Mlle Péquart; MM. G. Pe- tit, Assistant au Muséum; Mme Vaillant-Couturier, Docteur ès Lettres; Docteur Vallois, Professeur à la Faculté de Médecine de Toulouse ; MM. Vay- son, Ingénieur des Mines; Vignon, Professeur à l’Institut Catholique. Parmi les Étrangers : M. A. Keller, Licencié ès Sciences ; MUe Kokoszynska, Assistante de Géologie à l’Université de Lwow; MM. Kozlowski, Profes- seur de Paléontologie à l’Université de Varsovie; Nagao, Tohoku University, Sendai; Nekhoroshev, Géologue du Comité géologique d’U. R. S. S.; Pil- grim, Directeur du Geological Survey de l’Inde; Professeur Sera, de Naples; Skutil, de Prague; Lieutenant-Colonel W Alton, de l’Armée des Indes an- glaises. Principales publications. Marcellin Boule, Professeur. — Annales de Paléontologie, t. XVIII, 1929. — L’ Anthropologie (en collaboration avec le Dr Verneau), t. XXXIX, 1929. Jean Cottreau, Sous-Directeur du Laboratoire. — Types du Prodrome de Paléon- tologie stratigraphique universelle de d’Orbigny (collaboration aux) Annales de Paléontologie , t. XVIII, 1929, 36 p. et 6 pl. — Échinodermes du Bradfordien des environs d’Alençon (Orne). C. R. somm. Soc. géologique de France, 1929, p. 223. Jean Piveteau. — Sur un Poisson fossile récemment entré dans les collections de Paléontologie du Muséum national d’Histoire naturelle. Bull, de la Société des Amis du Muséum national d’Histoire naturelle, n° 1, 1929, p. 42-43. — Les Vertébrés du Pontien de Salonique (en collaboration avec C. Arambourg). Annales de Paléontologie, t. XVIII, 1929, 84 p., 8 flg. dans le texte et 12 pl. hors texte. — Sur un type nouveau de Poisson fossile provenant des terrains permo-triasiques du Nord de Madagascar. C. R. Acad. Sciences, séance du 26 novembre 1929. — Note préliminaire sur un Ruminant du Pliocène inférieur du Roussillon (en colla- boration avec Arambourg). C. R. somm. Soc. géologique de France, 1929, p. 144- 146. Raymond Vaufrey. — Les Éléphants nains des îles méditerranéennes et la question des isthmes pléistocènes, 1 vol. in 4°, 220 p., 45 flg. dans le texte et 9 pl. hors texte. Archives de l’Institut de Paléontologie humaine, mémoire 6, 1929. Éliane Basse. — Quelques Invertébrés crétacés de la Cordillère andine. Bull. Soc. géologique de France, 4e série, t. XXVIII, 35 p., 20 flg. dans le texte, 2 pl. hors texte. — Quelques Invertébrés du Jurassique supérieur du Harrar (Abyssinie). C. R. somm. Soc. géologique de France, 1929, p. 177-178. Camille Arambourg. — Les Vertébrés du Pontien de Salonique (en collaboration avec J. Piveteau). Annales de Paléontologie, t. XVIII, 1929, 84 p., 8 flg. dans le texte et 12 pl. hors texte. — Note préliminaiie sur un Ruminant du Pliocène inférieur du Roussillon (en colla- boration avec J. Piveteau). G. R. somm. Soc. géologique de France, 1929, p. 144-146. Maurice Collignon. — Les Céphalopodes du Cénomanien pyriteux de Diégo-Suarez. Annales de Paléontologie, t. XVII et XVIII, 1928-1929, 80 p., 42 flg. dans le texte et 7 pl. hors texte. * — 37 — Géologie. Collections reçues. — Roches de Chine, don de M. Li Kao Lou, Ministre de Chine à Paris. — Roches d’Abyssinie, don de M. Teilhard de Chardin. — Roches de Mauritanie, don de M. Bruneau de Laborie. — Roches et minéraux du Congo belge, don de la Société des Mines d’or de Kilo-Moto. — Collection Robin, roches, fossiles et minéraux de France. — Collection du Jurassique et du Crétacé de Normandie, don de MM. L. et J. Morellet. Rangement des Collections. — Primaire : installation d’une collection de fossiles cam- briens de la Montagne Noire et d’une série de fossiles du Cambrien du Tonkin. Secondaire : remaniement de la collection du Jurassique moyen (Oxfordien et Lusitanien). Tertiaire : exposition d’une collection de fossiles du Néogène du Maryland. Dons de collections. — Remise à M. Sergent, Directeur d’école à Ermont, de nom- breux échantillons en double, destinés à la constitution de collections pour écoles primaires. Travailleurs admis au Laboratoire : MM. 6. Ramond, Sous-Directeur honoraire de Laboratoire; L. Glangeaud, Assistant à la Faculté des Sciences deBordeaux; R. Le Coarer, Ingénieur; P. Lamare; Pérébasktne, Géologue de l’A. O. F.; R. Soyer; R. Charpiat; MUe Boisse de Black; E. Patte, chargé de cours à la Faculté des Sciences de Poitiers; Yang-Kieh; Le Villatn, Boursier de doctorat; G. Lecointre, Docteur ès Sciences; J. Lacoste, Préparateur à l’École pratique des Hautes Études; L. et J. Morellet; R. Charpiat; R. Fu- ron. Docteur ès Sciences, Géologue de l’A. O. F.; Y. Babet, Géologue du Gou- vernement général de l’A. E. F.; Dr M. Royer, Correspondant du Muséum, Ancien Président de l’Association des Naturalistes de la Vallée du Loing; Mlle Pobeguin, Boursière de doctorat. Paul Lemoine, Professeur. — Superposition d’un anticlinal tertiaire à un synclinal crétacé. C. R. Acad. Sciences, t. CLXXXVIII, p.' 964-967, 1 fig., 1929. — La température des eaux profondes de la région parisienne (En collaboration avec M. R. Nassans). Bull. Muséum, 2e série, t. I, p. 264-280, 1929. — La géologie de la Basse Vallée du Loing, d’après le récent travail de M. Denizot. Bull. Ass. Naturalistes de la Vallée du Loing, p. 38-49, 1 fig., 1929. — Sur la Géologie souterraine de la région entre Meaux et Villers-Cotterets. C. R. som. S. G. F., p. 86, 1929. — Observation à la suite d’une communication de M. Finaton. C. R. som. S. G. F., p. 158, 1929. René Abrard, Sous-Directeur du Laboratoire. — Contribution à l’étude de l’évolution des Nummulites. B. S. G. F. (4), XXVIII, p. 161-182, 1 fig., 1 tableau (192 8) 1929. — Sur la pénétration des formes méditerranéennes dans le bassin de Paris, au Céno- manien. C. R. som. S. G. F., p. 55-56, 1929. — Sur l’impossibilité de la pénétration des Orbitolines dans le bassin de Paris, par le détroit du Poitou, au Cénomanien. Ibid., p. 79-80, 1929. — Les rapports entre la craie et le calcaire pisolithique à Vigny (en collaboration avec M(. P. Lemoine). Ibid., p. 84-85, 1 fig., 1929. - 38 — René Abrard, Sous-Directeur du Laboratoire. — L’équivaient de la zone à Sire- Mites tenuilobatus dans l’Est du bassin de Paris. Bull. Muséum, 2e série, t. I, p. 166-170, 1929. — Stratigraphie de la gaize de l’Argonne. Ibid., p. 171-172, 1929. — La province occidentale au Portlandien, et ses rapports avec la région rhodanienne et subalpine. Ibid., p. 224-225, 1929. — Éruptions volcaniques et tremblements de terre. Les Nouvelles Littéraires et Scien- tifiques, juillet 1929. — Fossiles des environs de Cattaro et de Raguse recueillis par Jacques Bourcart, in Jacques Bourcart. Nouvelles observations sur la structure des Dina- rides Adriatiques. Comptes Rendus du XIVe Congrès Géol. International, 1926, Madrid, 1929. — Révision de la feuille de Provins au 80.000e. Bull. Serv. Carte géol. France, n° 170, t. XXXI, p. 3 (225), (1927-1928), 1929. — Révision de la feuille de Wassy au 80.000e, à l’Est de la ligne Ferrière-et-Lafolie, Homécourt, Eurville, Saint-Dizier, La Houpette, Trémont. Ibid., p. 15-16 (237-238). — Révision de la feuille de Verdun au 80.000e. Ibid., p. 17-19 (239-241). G. Ramond, Sous-Diiecteur honoraire de Laboratoire. — Stanislas-Meunier (Notice nécrologique sur). Bull. Soc. Sc. de Seine-et-Oise, Série II, t. X, Fasc. 1. Séance du 1er juillet 1928 (Publié en 1929). — Observations au sujet d’un vœu du Dr J. Skutil, relatif à l’élaboration d’une Bibliographie française des Sciences préhistoriques. Bull. Soc. Préhistorique française. Séance du 22 novembre 1928 (Publié en 1929). — Observations critiques au sujet d’une communication de JM. Bourdeix : L’in- fluence de la densité de la population sur la mortalité. Technique sanitaire , t. XXIV, p. 90. — Observations au sujet d’une communication de M. J. Bossavy, relative aux Sarco- phages en pierre, découverts à Andrésy (Seine-et-Oise). Bull. Soc. préhistorique française, Séance du 28 mars 1929. — Observations relatives à la présentation, par M. R. Lencement, de divers objets recueillis dans l’Oise, entre Boran et Saint-Leu d’Esserent, à la suite de dra- gages. Idem. Séance du 25 juillet 1929. — Importance de l’examen scientifique des Échantillons recueillis dans les sondages, en vue de l’étude détaillée du sous-sol d’une région (à propos d’une communi- cation de M. le Pr Paul Lemoine et des observations de M. Emm. de Margerie, y relatives). Bull. Soc. Géol. France, Séance du 15 avril 1929 (C. R. somm., p. 87). — Articles analytiques (sujets divers), publiés dans la Revue de Géologie et Sciences connexes, t. IX et X, in-8°. Années 1928 et 1929. Liège (Belgique). René Nassans, Assistant. — La température des eaux profondes de la région pari- sienne (En collaboration avec M. Paul Lemoine). Bull. Muséum, 2e série, t. I, p. 264-280, 1929. Jean Lacoste, Préparateur à l’École pratique des Hautes Études. — L’extension du Crétacé dans la région méridionale du Rif occidental. C. R. Acad. Sciences, t. CLXXXVIII, p. 719, 1929. — 39 — Jean Lacoste, Préparateur à l’École pratique des Hautes Études. — Quelques échantillons géologiques du Moyen Atlas septentrional. Bull. Muséum, 2e série, t. I, p. 226-227, 1929. — Un moulage naturel représentatif de la moelle épinière, chez un Reptile du Lias. B. S. G. F., 43 série, t. XXIX, p. 31-33, 1 pl., 1929. — Une traversée des Djeballas (En collaboration avec M. J. Bourcart). G. R. som. S. G. F., p. 51, 1929. Guy Le Villain. — Sur la faune des calcaires cambriens de Sidi Mouça d’Aglou, près de Tiznit (Sud-Marocain) (En collaboration avec M. J. Bourcart). C. R. Acad. Sciences, t. CLXXXVII, p. 1.066-1.068, 1928. — L’Acadien de l’Anti-Atlas marocain (En collaboration avec M. J. Bourcart). G. R. Acad. Sciences, t. GLXXXVIII, p. 1423-1424, 1929. Yang-Kieh. — Contribution à l’élude pétrographique du Tien-Chan et du Nan-Chan, Chine. Diplôme d’Études supérieures de la Faculté des Sciences de Paris. Paris, 1929. V. Babet. — Étude géologique de la zone du chemin de fer Congo-Océan et de la région minière du Niari et du Djoué. 176 p., 16 fig., 16 pl., 1 carte hors texte en couleurs, Paris, Larose, 1929. L. et J. Morellet. — Observations sur les sables moyens du Guépelle. G. R. som. S. G. F., p. 172-173, 1929. — Sur la position stratigraphique des couches à Potamides mixtus d’Ermenonville. Ibid., p. 173. — Sur l’âge du gisement bartonien lacustre d’Arcy-Sainte-Restitue (Aisne), récem- ment signalé par M. P. Jodot. Ibid., p. 214. R. Soyer. — Présence d’un Chéiroptère et d ’Hyœnodon dans le calcaire de Brie. Remarques sur la position stratigraphique de cette formation. G. R. som. S. G. F. p. 256, 1929. Minéralogie. Collections reçues. — Les acquisitions de la Collection de Minéralogie consistent presque exclusivement en dons. 360 échantillons ont été placés dans la galerie. Au nombre des principaux donateurs nous signalerons : MM. Buttgenbach, La- zare Cahn, Duffour, Jacob, A. Lacroix, Milliet, Mme la Marquise de Mau- roy, MM. Poilane, Rossi, Seyrig, Thirion, Touze, Tschernych et Water- lot. Les espèces nouvelles suivantes ont été incorporées à la collection par voie d’échange : Argentojarosite, baldaufite, cahnite, chlorophœnicite, ferriérite, lehnerite, metatorbernite, merwinite, mésodialyte, meyerhofferite, pascoïte, phosphophyllite, swedenborgite, vauxite et paravauxite, wenzélite. Travailleurs admis au Laboratoire. — Parmi les Français : MM. Arsandaux, professeur à l’École de Physique et de Chimie; J. Barthoux, Chef de la Mission française en Afghanistan; MUe Caillière, Boursière de Doctorat; Dagnan; Dropsy; Grenet; Jacquet; P. Marie; A. Seyrig. Parmi les Étrangers : MM. V. Agafonoff, ancien Professeur à l’Université de Tauride; H. E. Cruz Monclova, Ingénieur-métallurgiste ; A.-L. Coulson, du Geological Survey de l’Inde; M.-E. Denaeyer, Professeur à l’Université de Bruxelles; Mme E. Jeremine, Dr ès Sciences; Li-Shi-Lin ; C. Matveyeff, Professeur à l’Ecole polytechnique de Svierdlovsk (Ekaterinenbourg) (Oural). 40 — Stoy. Pavlovitch; V. Perebaskine, Ingénieur Géologue; Petroulian, Ingé- nieur des Mines à Bucarest; Yang-Kieh. M. A. Lacroix, Professeur, a représenté la France au Congrès Pan-Paciflque à Java et fait un voyage minéralogique et géologique à Java, Bali, Sumatra et en Malaisie. M, P. Gaubert, Sous-Directeur du Laboratoire, a reçu de l’Académie ,des Sciences le Prix Petit d’Ormoy (Sciences naturelles) pour l’ensemble de son œuvre minéra- logique. ' M. J. Orcel, Assistant, a reçu de la Société d’Encouragement pour l’Industrie natio- nale une médaille d’or pour ses recherches sur l’examen microscopique des minerais métalliques complexes. Publications. A. Lacroix, Professeur. — Le Volcanisme au troisième Congrès Pan-Pacifique tenu à Tokio (1926). Bull. Volcanologique, nos 13-14, 1927, p. 195-198, Naples. — Premières observations sur la composition minéralogique et chimique des laves mésozoïques et tertiaires de la Chine orientale. Ibid., p. 205-217. — La constitution lithologique des volcans du Pacifique central austral. Ibid., p. 218- 231. — Les caractères chimico-minéralogiques des roches intrusives et volcaniques ter- tiaires de l’Afrique du Nord. Ibid., p. 199-204. — La constitution lithologique des fies volcaniques de la Polynésie australe. Pro- ceedings oj the Third Pan-Pacific Science Congress, Tokio, 1926, p. 734-757. — Sur l’existence de tectites au Cambodge; leur morphologie. G. R. Acad. Sciences, t. CLXXXVIII, 1929, p. 117. — Sur la composition chimique des tectites et en particulier de celles du Cambodge. C. R. Acad. Sciences, t. CLXXXVIII, 1929, p. 284. — Sur un aérolit he tombé à Beyrouth (Syrie)le 31 décembre 1921 . G. R. Acad. Sciences, t. CLXXXVIII, 1929, p. 949-951. — Les pegmatitoïdes des roches volcaniques à faciès basaltique. A propos de celles du Wei-Tchang. Observations sur les laves de la Mandchourie et de la Mongolie orientale. Bull, of the Geol. Soc. of China , vol. VIII. N° 1, 1929, p. 45-58. — Discours prononcés au quatrième Congrès scientifique du Pacifique à Batavia et à Bandoeng. Académie des Sciences. — Les tectites du Cambodge. C. R. Congrès des Sociétés savantes. Section des Sciences, Paris, 1929 (sous presse). P. Gaubert, Sous -Directeur du Laboratoire. — Contribution à l’étude de la heulan- dite, lre partie. Bull. Soc. franr. Miner., t. LU, 1929, p. 14-32, 3 planches. — Deuxième partie. Ibid, (sous presse). — Sur quelques propriétés de la heulandite partiellement déshydratée. C. R. Congrès des Sociétés savantes. Section des Sciences, Paris, 1929 (sous presse). J. Orcel, Assistant. — Détermination du pouvoir réflecteur des minéraux opaques. C. R. Congrès. Assoc. franç. pour l’avancement des Sciences, La Rochelle, 1928. J. Orcel, Assistant. — Étude microscopique des minerais eupro argentifères de Colquijirca (Pérou) (En collaboration avec M. G. Rivera Plaza). C. R. Acad. Sciences, t. CLXXXVIII, 1929, p. 181-183. — Quelques observations sur le minerai du Charrier (Allier) et sa gangue. La Vie technique et industrielle, n° 114, mars 1929, p. 348-352. — Les caractères microscopiques de quelques minerais cupro-argentifères complexes du Pérou. G. R. Congrès des Sociétés savantes, section des Sciences, Paris, 1929, (sous presse). — Étude microscopique de quelques minerais métalliques du Pérou (2e note) (Gise- ment de Colquijirca) (en collaboration avec M. G. Rivera Plaza). Bull. Soc. franç. de Miner., t. LU, 1929 (sous presse), 9 planches hors texte. — Les méthodes d’examen microscopique des minerais métalliques (méthodes optiques). La Technique moderne, t. XXI, 1er décembre 1929, p. 737-741; 15 dé- cembre 1929, p. 781-786. — Notice biographique sur Léopold Michel (1846-1919). Bull, franç. de Miner., t. LU, 1929, p. 8-14. — Revue des espèces minérales. Nouvelles et comptes rendus de publications étran- gères. Bull. Soc. franç. minér., t. LI, 1928, p. 345-354 (schultenite, aramayoïte, collinsite, larsenite et calcium-larsenite). — Collaboration à la Bibliographie des Sciences géologiques publiée par la Société géologique de France. V. Agafonoff. — Détermination de la masse cle carbone et d’eau constitutionnelle contenus dans les sols du globe terrestre. C. R. Acad. Sciences, t. CLXXXVIII, 1929, p. 1000-1001. — L’étude des sols des colonies françaises. Revue de Bot. appliquée et d'Agric. colon., Vol. IX, 1929, n° 95, p. 434-440. Mme E. Jeremine. — Sur la présence d’une variété de jumillite aux environs de Calas- parra (Province de Murcie) (En collaboration avec M. Fallût). G. R. Acad. Sciences, t. CLXXXVIII, p. 800, 1929. — Sur quelques roches de la Calabre (En collaboration avec M. M. Lugeon). Bull- Soc. Vaud- des Sc. naC. (sous presse). Physique végétale. Travailleurs admis au Laboratoire : MM. A. Seidell, de l’Hygienic Laboratory, Washington; J. Gollan, Professeur de chimie agricole, Santa Fé (Argentine); A. de Cugnac; P. Picard; Mlles C. Bourdouil; M. Olive. Publications. M. Bridel, Professeur. — Sur la présence de notables quantités de monotropitoside dans le Gaültheria procumbensL (plante entière) après dessiccation (En colla- boration avec Mlle S. Grillon). Bull. Soc. Chim.biol., 1929, t. XI, 466; Joum. de Pharm. et de Ghim., 1929, 8e série, t. IX, p. 193. — Sur la préparation du gentianose en partant d’une racine de gentiane séchée à l’air, sans fermentation (En collaboration avec MUe M.Desmarest). Bull. Soc, — 42 — Ghim. biol., 1929, t. XI, p. 710; Journ. de Pharm. et de Chim., 1929, 8e série, t. IX, p. 465. M. Beidel, Professeur. — Recherches sur les variations de coloration des plantes au cours de leur dessiccation. Le giucoside du Lathrcea clandestina L. est l’aucubo- side (aucubine). C. R. Acad. Sciences, 1929, t. CLXXXVIII, p. 1182; Bull. Soc. Chim. biol., 1929, t. XI, 620; Journ. de Pharm. et de Chim., 1929, 8e série, t. X,p. 97. — Sur la transformation des glucides au cours du mûrissement des Bananes (En collaboration avec Mlle C. Bourdouil). C.R. Acad. Sciences, 1929, t. CLXXXIX, p. 543. — Variations dans la composition des rameaux frais de l’Amélanchier ( Amelanchier vulgaris Mœnch) au cours de la végétation d’une année (En collaboration avec J. Rabaté). Id ', 1929, t. CLXXXIX, p. 775). — Sur la répartition du picéoside (picéine de Ch. Taneet) dans le règne végétal (En collaboration avec J. Rabaté). Id., 1929, t. CLXXXIX, p. 1304. J. Rabaté, Sous-Directeur, délégué, du Laboratoire. — Sur la constitution chimique de l’améliaroside. Son identité avec le picéoside (picéine de Ch. Taneet). Soc. Chim. biol., séance du 3 décembre 1929. Mlle M. Desmaeest, Assistante, déléguée, du Laboratoire. — Recherches sur la per- colation. Sur la rapidité de la dissolution des principes immédiats au cours de la percolation. Thèse de Doctorat d’Université (Pharmacie), Paris, 1929. Mlle C. Bouedouil. — Sur la variation de composition de la banane au cours de la maturation (Diplôme d’études supérieures. Paris, 1929). Bull. Soc. Chim. biol., 1929, t. XI, p. 1130. M. J. Gollan. — Sur la présence du rutoside (rutine) dans les fleurs fraîches du For- sythia pendula L. Bull. Soc. Chim. biol., 1929, t. XI, p. 1163. A. de Cugnac. — Essais de purification de la vitamine antinévritique (facteur hydro- soluble B) par précipitations fractionnées. Bull. Soc. Chim. biol., 1929, t. XI, p. 443. P. Picaed. — Sur la composition de quelques plantes renfermant un giucoside à sali- cylate de méthyle. Le monotropitoside et le violutoside. Thèse de Doctorat de l’Université (Pharmacie), Paris, 1929. Physique appliquée aux Sciences naturelles. Travaux du Laboratoire : Au cours de l’année 1929. — M. Jean Becquerel, Professeur, a continué les recherches entreprises les années précédentes sur les phénomènes optiques et magnéto-optiques dans les cristaux de terres rares. Les résultats obtenus ont été publiés dans deux Notes à l’Académie des Sciences, les 29 avril et 17 juillet 1929; et dans deux mémoires parus dans le Journal de Physique, ainsi intitulés : 1° Sur la loi de l’aimantation para-magnétique d’un cristal, et sur la loi de dispersion rotative (août 1929) (En collaboration avec M. W. J. de Haas). 2° Introduction à une théorie des phénomènes magnéto-optiques dans les cristaux. Le premier mémoire donne des mesures précises du pouvoir rotatoire magné- tique des cristaux de tysonite et de parisite aux basses températures, une véri- fication au millième près de la loi de dispersion rotatoire établie par M. Laden- bueg* — 43 — Le fait que la dispersion rotatoire est indépendante de la température permet de conclure que, dans ces cristaux, l’énorme rotation paramagnétique. provient d’un seul ion actif qui est très probablement l’ion cérium trivalent. On s’explique alors que la rotation puisse varier en fonction du rapport du champ magnétique à la température absolue, suivant une loi simple dont l’auteur a donné la formule dans un précédent mémoire. Cette loi est l’indice certain d’un retournement, sous l’action du champ, du sens du moment magnétique de l’ion, ce qui précise dans le cas des cristaux, le mécanisme de l’aimantation. Le second mémoire indique la voie dans laquelle on doit chercher l’explication des phénomènes magnéto-optiques (effet Zeeman, rotation paramagnétique) que présentent les cristaux uniaxes, en particulier les cristaux.de terres rares. L’absence, dans l’effet Zeeman, de décompositions complexes quand le champ magnétique est, soit parallèle, soit normal à l’axe optique, s’interprète par l’existence d’un effet Stark naturel, c’est-à-dire par une décomposition préa- lable des bandes d’absorption sous l’influence d’un champ électrique interne. L’apparition de composantes nouvelles, quand le champ magnétique est oblique sur l’axe optique du cristal, est caractéristique de l’influence simultanée d’un champ électrique parallèle à l’axe, et du champ magnétique. Il semble que la non- homogénéité du champ électrique interne soit assez grande pour provoquer un effet analogue à l’effet Paschen-Baek, et cette théorie a permis d’expliquer pourquoi le moment magnétique de l’ion cérium trivalent peut être modifié et devenir égal au magnéton de Bohr. Chimie appliquée aux corps organiques. Publications. R. Fosse, Professeur. — Analyse quantitative et caractérisation de l’allantoïne (En collaboration avec MUe V. Bossuyt). G. B. Acad. Sciences, t. CLXXXVIII, p. 106, 1929. — Un nouveau ferment (En collaboration avec A. Brunel). ld., t. CLXXXVIII, p. 426, 1929. — Sur le ferment producteur d’acide allantoïque par hydratation de l’allantoïne, sa présence dans le règne animal (En collaboration avec A. Brunel). Id., t. CLXXXVIII, p. 1067, 1929. — Analyse quantitative biochimique de l’allantoïne en présence de l’urée (En colla- boration avec A. Brunel et P. De Graeve). M, t. CLXXXVIII, p. 1418, 1929. — Application à l’urine du dosage biochimique de l’allantoïne. (En collaboration avec A. Brunel et P. De Graeve). Id., t. CLXXXVIII, p. 1632, 1929. — Transformation diastasique de l’acide urique en acide allantoïque (En collabo- ration avec A. Brunel et P. De Graeve). Id., t. CLXXXIX, p. 213, 1929. — Sur l’allantoïnase et l’origine de l’acide allantoïque chez les végétaux (En collabo- ration avec A. Brunel et P. De Graeve). Id., t. CLXXXIX, p. 716, 1929. — Nouvelle fermentation de l’acide urique provoquée par le foie de divers animaux (En collaboration avec A. Brunel et P. De Graeve). Id., t.CLXXX, p. 79, 1920. — Transformation totale de l’acide urique en allantoïne par le foie (Cheval) (En col- laboration avec A. Brunel et P. De Graeve). Id., Soc. de Biol. t. CIII, p. 67. — 44 — Travaux inspirés et dirigés par le Professeur : fi. Laude. — Contribution à l’étude de l’oxydation ammoniacale des principes car- bonés synthèses de l’acide cyanique. Thèse de doctorat ès sciences physiques, Faculté des Sciences de l’Université de Paris. Série A, n° 1215, novembre 1929. PÊCHES ET PRODUCTIONS COLONIALES D’ORIGINE ANIMALE. Personnel. — Celui-ci est resté sans changement. M. Monod, parti en novembre 1028, pour accomplir son service militaire à la Compagnie saharienne du Hoggar, doit reprendre son service en mars prochain. En attendant, M. Besnard, qui a pris l’intérim de M. Monod, travaille activement parmi nous. Collections entrées au Laboratoire. — Ont été rapportés cette année : par MM. Gruvel et Besnard : une importante collection d’échantillons de la faune marine des côtes de Syrie et de celles du Maroc; par M. G. Petit : une collection de poissons, mollusques, crustacés, plancton des lacs d’Albanie, Okrida et Butrinto; par M.-R. Dollfus : des collections de zoologie marine provenant de ses missions dans la mer Rouge et le golfe d’Akaba. M. P. Chabanaud a reçu des matériaux d’études d’Indochine (Laboratoire océano- graphique de Cau-Da), d’Australie (Sydney), de Hollande (Amsterdam) etc... Collections distribuées dans les différents services du Muséum. — Malacologie : Ascidies du Maroc (R.-Ph. Dollfus); Mollusques marins de Nouvelle-Calédonie (J. Ris- bec); Mollusques terrestres et d’eau douce d’Albanie (G. Petit); Holothuries, déterminées par E. Hérouard, des côtes du Maroc et de Mauritanie (Gruvel, et Dollfus); Échinodermes de Nouvelle-Calédonie (Risbec). — Entomologie : Coléoptères (mission Augieras-Draper) ; collections d’insectes de Nouvelle- Calédonie (J. Risbec). — Vers et Crustacés : Bryozoaires de Mauritanie, déter- minés par Calvet (A. Gruvel) ; Pycnogonides du Maroc, déterminés par Loman (R. Dollfus); variétés nouvelles d’Écrevisses de Madagascar (G. Petit), décrites par Th. Monod et G. Petit. Travailleurs ayant fréquenté le Laboratoire. — M. G. Gousseff a continué les études entreprises, l’année précédente et, plus spécialement, celle des poissons de Mada- gascar. Mme W. Besnard a continué ses recherches sur les poissons d’eau douce de la Réunion; M. Fontaine, boursier de la Réunion, a poursuivi ses études sur la faune des eaux de cette colonie ; M. G. Masure, artiste peintre, a fait des études sur les poisssons de coraux; M. A. Gaussen, artiste peintre, s’est docu- menté sur tout ce qui touche à la pratique de la pêche dans certaines de nos colonies, en vue de l’établissement de dioramas destinés à figurer à l’Exposi- tion Internationale Coloniale de 1921; M. Ducos de la Haille, artiste peintre, a fait des études sur les poissons de nos colonies, en vue de l’exécution des bas reliefs du Palais permanent des colonies. Les indigènes Ndoumbé Zacharie, sta- giaire du Caméroun, et Baom.tola, stagiaire de Madagascar, ont continué à suivre, au Laboratoire, un enseignement spécial. A l’expiration de leur stage, ils ont regagné leurs pays d’origine respectifs, pour s’y occuper des pêcheries indigènes. Missions diverses dans les colonies et pays de protectorat, ou à l'étranger. — M. Gruvel, Professeur, Directeur du Service, a accompli, pendant les mois de février, mars et avril, une importante mission sur les côtes de Syrie où, grâce aux moyens matériels mis à sa disposition, il a pu, avec l’aide d’un de ses collaborateurs, M. Besnard qui l’accompagnait, dresser la carte de pêche du golfe d’Alexan- drette et d’une grande partie des côtes syriennes. Il a étudié la faune marine locale et reconnu et expliqué la présence, sur ces côtes, d’un certain nombre — 45 — d’espèces appartenant à la faune do la mer Rouge et de l’Océan Indien, qui ont émigré vers la Méditerranée en traversant le canal de Suez. Accompagné également par M. Besnard, M. Gruvel a passé une partie de septembre et le mois d’octobre au Maroc. La carte de pêche de la région com- prise entre le Sud de Casablanca et le Sud de Mazagan a été dressée et des études ont été poursuivies, dans le Moyen Atlas, en vue du développement de la pisci- culture des Salmonidés. M. G. Petit a accompli une mission d’études en Albanie. La Société «Deüe » de Sarande (Albanie) a bien voulu demander à M. Petit un nouveau voyage d’études pour la mise au point de l’exploitation industrielle de la pêche dans le beau lac de Butrinto (Albanie méridionale). Le Muséum d’Histoire Naturelle a profité de l’occasion pour charger M. Petit d’une mission sur la rive albanaise du lac d’Okrida. Ce lac offre un intérêt considérable du point de vue biologique, car la plupart des espèces animales qui l’habitent lui sont spéciales. Les matériaux rapportés par M. Petit seront étudiés dans le courant de l’année 1930. M. R. Ph. Dollfus a effectué une deuxième mission en Égypte, d’octobre 1928 à mars 1929. Il a surtout étudié les fonds du golfe de Suez et d’une partie du golfe d’Akaba, et délimité différents faciès bionomiques : sableux, sablo-vaseux, vaseux, coralligènes, herbiers, et établi une carte des fonds de pêche. Il a étudié les divers engins de pêche en usage et les faunes ichthyologique, carcinologique, malacologique, etc... encore insuffisamment cconnues. M. Dollfus a accompagné le Commandant J. -B. Charcot pendant les deux croisières du « Pourquoi-Pas? » de l’été 1929 (juillet-octobre). M. Dollfus était chargé des fonctions de naturaliste; il était donc à la fois zoologiste, botaniste et géologue. Il a récolté de nombreuses collections qui ont été envoyées au Muséum et feront l’objet d’études par différents spécialistes. M. Besnard, ainsi qu’il a été dit plus haut, a accompagné M. Gruvel dans ses mis- sions en Syrie et au Maroc. Faune des Colonies françaises. — Cette publication, dirigée par M. Gruvel, a fait pa- raître dans son tome III les travaux suivants : G. Petit : Contribution à l’Étude de la Faune de Madagascar (62 pages, 48 figures dans le texte; 3 planches hors texte). Th. Monod : Contribution à l’Étude de la Faune du Cameroun (suite) (100 pages, dessins nombreux dans le texte et planches hors texte). A. Hustache : Curculionides de la Guadeloupe (lre partie) (102 pages, avec dessins dans le texte). G. Petit : Contribution à l’étude de la Faune de Madagascar (suite) (368 pages, avec- nombreux dessins dans le texte et planches hors texte). L. Fage : Les Scorpions de Madagascar, leurs affinités, leur distribution géographique- (58 pages, avec dessins dans le texte et planches hors texte). Publications. A. Gruvel, Professeur. — De l’Influence du percement du canal de Suez sur la faune marine des côtes de Syrie. C. R. Acad. Sciences, 24 juin 1929. — De quelques particularités océanographiques observées sur les côtes de Syrie.. C. R. Acad. Sciences, 8 juillet, 1929. A. Gruvel, Professeur. — Les richesses marines des côtes de Syrie. XIe Congres des -pêches' maritimes, Dieppe, septembre 1929. — Quelques résultats de la pisciculture truitière au Maroc, XIe Congrès des Pêches Maritimes, Dieppe, septembre 1929. — Les Richesses marines et fluviales de la Syrie. Conférence faite à|l’Institut Océano- graphique, 23 novembre 1929, publiée dans la Revue Scientifique. — Sur une carte de pêche d’une partie de la côte occidentale du Maroc. C. R. Acad. Sciences, 9 décembre 1929. — Première liste des Mollusques récoltés sur les côtes de Syrie (mission Gruvel, 1928- 1929) (en collaboration avec G. Moazzo) (Bull. Muséum, n° 6, 1929.) En préparation: L’industrie des Pêches sur les côtes de Syrie; son état actuel; son avenir (in-8° avec planches hors texte, cartes et dessins dans le texte). G. Petit, Docteur ès sciences, Assistant au Muséum. — Contribution à l’étude de la faune de Madagascar. lre partie, Crustacea I : Parastacidæ (avec Th. Monod). Faune des Colonies françaises, t. III, p. 1-42, 10 figures, 3 pi. hors texte. — Contribution à l’étude de la Faune de Madagascar. 2e partie. Crustacea II : Pali- nuridœ (avec Th. Monod). Faune des Colonies françaises, t. III, p. 269-291, 9 figures. — Les Vertèbres cervicales des Siréniens actuels. Archives du Muséum d’Hist. Nat., 6e S., t. III, 1928 (paru en 1929), p. 243-296, 28 figures; 2 pl. hors texte. — Sur une structure particulière des papilles linguales et son interprétation fonction- nelle (avec W. Besnard). C. R. Soc. biologie. Paris, séance du 16 février 1929, t. C., p. 475. — L’œil et la vision de Halicore dugong Erxl. (avec le Dr Rochon-Duvigneaud). Bull. Soc. Zool. France, t. LIV, n° 2, p. 129-138, 1 fig. — Stations d’objets en chloritoschistes'à Madagascar. Institut français d’Anthrop. 21 nov. 1928 (L 'Anthropologie, t. XXXIX, 1929, p. 128) (Résumé). — L’introduction à Madagascar de la Cochenille du figuier d’Inde et ses conséquences inattendues. Rev. d’Hist. Nat. appliquée, lre partie, vol. X, n° 5, mai 1929, p. 160-173. — Madagascar. Ses richesses marines Rev. internationale des Produits coloniaux, jan- vier 1929. — Les Éléphants de mer aux îles Kerguelen. Le Monde colonial illustré, n° 75; no- vembre 1929). Sous presse : Note sur la ponte de quelques Mollusques prosobranches (avec J. Risbec). Bull. Soc. Zool. de France. — L’industrie des Pêches à Madagascar. 1 vol. in-8°, 400 pages, 70 figures, 24 pl. hors texte. Bibliothèque de la Faune des Colonies françaises (Soc. d’Édit. géog., marit. et coloniales). En préparation : Étude d’un Insectivore malgache : le Geogale aurita (avec G. Gran- didier). — Contribution à l’étude de la faune de Madagascar; 3e partie; Mammalia. — La nageoire pectorale des Siréniens. Considération sur l’adap- tation du membre antérieur à la vie aquatique. Th. Monod, Docteur ès sciences, Assistant au Muséum. — Crustacea I : Parastacidæ (avec G. Petit), in : Contribution à l’étude de la faune de Madagascar. Faune des colonies françaises, t. III, p. 1-42, 10 figures. — 47 - Th. Monod, Assistant au Muséum. — Crustacea II : Pcilinuridœ (avec G. Petit) in : Contribution à l’étude de la faunede Madagascar. Faune des Colonies françaises, t. III, p. 269-291, 9 figures. P. Chabanaud, Préparateur à l’École des Hautes Études. — Hypertrophie du sque- lette externe considérée comme un élément de métabolisme des poissons de la famille des Sciœnidæ de la région Indo-Pacifique. Procès-Verbaux du IIIe Con- grès scientifique Pan-Pacifique, Tokio, 1926 (paru en 1928), t. II, p. 2267. — Remarques sur divers poissons de la famille des Syngnathidae et description de deux espèces nouvelles de l’Inde Archi pélagique. Bull. Soc. Zool. de France, t. LIV, p. 165. — Observations sur la taxonomie, la morphologie et la bionomie des Soléidés du genre Pegusa. Annales de l’Institut Océanographique, t. VII, 6, p. 215, 2 pl. — Les Richesses ichthyologiques des côtes indo-chinoises. — Observations sur les poissons hétérosomes de la faune indo-chinoise (XIe Con- grès des Pêches Maritimes, Dieppe, septembre 1929). Sous presse : Sur Platyrliina Schoenleini Müller et Henle. Bull. Soc. Zool. de France. — Description d’un nouvel Elasmobranche Batoïde de Madagascar. Bull. Mu- séum. — Poissons hétérosomates recueillis en Indochine par M. le Dr A. Krempf. Bull. Muséum. R. Ph. Dollfus, Préparateur à l’École des Hautes Études. — Sur le genre Telorchis. Annales de Parasitologie, t. VII, n° 1, p. 29-54, fîg. 1-17, n° 2, p. 116-132; 1er jan- vier-ler mars. — Helmintha I. Trematoda et Acantbocephala : in : Contribution ’à l’étude de la Faune du Cameroun, par Th. Monod. Faune des Colonies françaises, t. III, fasc. 2, p. 73-114, fig. 1-23. — Existe-t-il des cycles évolutifs chez les Trématodes digénétiques? le cas de llatzia pana (Stossich, 1904). Annales de Parasitologie, t. VIII, n° 3, mai, p. 196-203, fig. 1-5. — Addendum à ma note sur le Sarcotaces verrucosus Olsson. Bull. Muséum, 1929, p. 191-192. — Nils Johan Teodor Odhner (notice nécrologique). Annales de Parasitologie, t. VIII, N° 3, mai 1929, p. 247. — Addendum à mon « Énumération dos Cestodes du plancton et des Invertébrés marins ». Annales de Parasitologie, t. VII, n° 4, juillet, p. 325-347, fig. 1-17. — Sur les Tetrarhynques I. Définition des genres (à suivre). Bull. Soc. Zool. de France, t. LIV, n° 4, séance du 28 mai; paru le 10 septembre, p. 308-342. W. Besnard, Préparateur à l’École des Hautes Études. — Sur une structure parti- culière des papilles linguales et son interprétation fonctionnelle (avec G. Petit). C. R. Séances Soc. Biol., 16 février 1929. t. C, p. 475. Sous presse : Les Poissons migrateurs du Besphore et leur pêche. XIe Congrès des Pêches Maritimes, Dieppe, septembre 1929. — Mission Acjgieras-Draper : Compte rendu des travaux effectués. AGRONOMIE TROPICALE ET PRODUCTIONS COLONIALES d’origine VÉGÉTALE. Collections reçues. — Collection de bois et herbiers correspondants rapportés du Brésil par M. Aug. Chevalier. 46 bois de l’Amazone donnés par M. Lecointe de 48 — Para. Une collection de 156 bois et d’herbiers correspondants provenant du Cameroun et donnés par M. L. Hédin. Herbier d’environ 1.000 numéros de plantes utiles du Cameroun donnés par M. L. Hédin. Plantes à parfums de l’Oubangui donnés par M. Joly. Quatre spécimens de Caféiers de la Côte-d’Ivoire donnés par M. Court, Administrateur en Chef des Colonies. Formes de Coffea excelsa données par le R. P. Tisserant. Plantes médicinales du Gabon données par l’Abbé Walkek. Graines de Phœbe porosa du Sud du Brésil données par M. Bd. Paix. Herbier de l’Ouest africain (576 parts) donné par le Jardin de Kew pour l’étude comparative de la flore de l’Afrique occidentale. Échantillons d’ara- chides donnés par M. Bondar du Brésil, le Département d’agriculture des États- Unis, le Service de I’Applied Botany de Leningrad. Collections de plantes, d’herbiers et de terres rapportés du Sénégal par M. Chevalier. Graines d ’ Acacia de Mauritanie données par M. le Gouverneur de Mauritanie. Cinq vitrines pour collections données par le Comité de Patronage du Laboratoire. Un Atlas de l’Indochine donné par M. le Gouverneur Général de l’Indochine. Livres, brochures, périodiques provenant des échanges de la Revue de Bota- nique appliquée et donnés par M. Chevalier. (Les herbiers actuellement détenus au Laboratoire seront versés à l’Herbier général du Muséum dès l’installation de celui-ci dans les nouveaux bâtiments en construction.) Personnes ayant fréquenté le Laboratoire. — M. W. Russell (appointé par le Comité du Laboratoire pour s’occuper des stagiaires); M. L. Hédin, Ingénieur agronome, pour l’étude des bois et matériaux rapportés par lui du Cameroun; Mlle E. Es- tève (pour coupes microscopiques relatives aux bois coloniaux) (travail rémunéré par le Comité du Laboratoire); M. R. Caty, Ingénieur d’agriculture colo- niale : travaux de bibliographie; M. R. Portères, Ingénieur d’agriculture colo- niale, pour l’étude des Caféiers (stage du Gouvernement général de l’Afrique Occidentale); Mme Hamel : établissement du fichier; et Mme Galy-Carles : travaux de bibliographie et de traductions (rémunérés en partie par le Comité du Laboratoire). M. Ghimpu, Licencié ès sciences, Mlle François, Dr ès sciences : recherches chimiques sur des graines d’arachides; M. Agafonoff : recherches sur les sols tropicaux; M. J. Dufrénoy : Maladies des plantes coloniales. Chaque jour le Laboratoire reçoit en outre des demandes de renseignements sur l’agriculture tropicale et subtropicale et y répond verbalement oupar éciit. Missions. — M. Chevalier, Directeur, s’est rendu en mai à Bruxelles pour prendre part aux travaux de l’Institut colonial international. Il est allé en Espagne en Septembre pour assister au Congrès international du Café à Séville. Il a passé les mois d’octobre et novembre au Sénégal chargé d’une mission par M. le Gouverneur général de l’Afrique Occidentale. M. A. Kopp, Ingénieur agronome, attaché au Laboratoire, a été appelé à la Réunion pour y organiser une station agronomique. M. R. Portères, Stagiaire au Laboratoire, a été recruté parle Gouvernement général de l’A. O. F. pour s’occuper de l’étude du Caféier à la Côte d’ivoire. M. L. Hédin, ancien Stagiaire, a été engagé par une firme privée pour s’occu- per de la culture du Palmier à huile à la Côte d’ivoire. H Publications. La Revue de Botanique appliquée et d’agriculture tropicale a été publiée en 1929 (Vol. IX). Aug. Chevalier, Professeur, Directeur du Laboratoire. — Les Caféiers du Globe. Généralités sur les Caféiers, 2e édition, 1 vol. in-S°, 196 pages, Le chevalier, édit. — 49 — Aug. Chevalier, Professeur. — La Culture du Café dans les Colonies françaises par les Européens et les Indigènes. G. R. et Procès-verbaux de l’Académie des Sciences coloniales, br. 17 p. et 4’pl., 1929. — Sur la dégradation des sols tropicaux causée par les feux de brousse et sur les for- mations végétales régressives qui en sont la conséquence. G. R. Acad. Sciences, t. CLXXXVIII, p. 84-86. — Un précurseur en phytogéographie tropicale : Auguste de Saint-Hilaire. G. R. Séances Soc. Biogéographie, n° 44, p. 13-18. — L’Œuvre d’Auguste de Saint-Hilaire en phytogéographie dynamique. Bull. Soc. Bot. France, tome LXXVI, 1929, p. 3-10. — Observations sur la flore et la végétation du Brésil. Bull. Assoc. Géographes fran- çais, n° 31, 1929, p. 29. — Note sur les Bois du Brésil. Revue intern. Produits coloniaux, 1929, p. 8. — La Forêt du Brésil. Actes et C. R. Association Colonies- Sciences, 1929, p. 177. — Sur une forme ancestrale de l’Arachide cultivée. G. R. Acad. Sciences, t. CLXXXVIII, p. 1511-1512. — Sur une Scrophulariée (Striga hermontica), parasite des céréales en Afrique tro- picale. G. R. Acad. Sciences, t. CLXXXIX, p. 1308 (30 décembre 1929). — T. Husnot, Sa vie et son Œuvre. Bull. Soc. Bot. France, t. LXXVI, 1929, p. 569-575* — Rapport sur les Lauracées de la Région Guyano-Brésilienne fournissant des essences utilisables. Annales Office national des Combustibles liquides (sous presse). — Sur l’envahissement des bouches de l’Adour et de la Bidassoa par le Spartina glabra Muhib. et sur la variabilité de cette espèce. G. R. Acad. Sciences, t.CLXXXVII, p. 649, 21 octobre 1929. Aug. Chevalier et W. Russell. — Sur la Sous-Famille des Érismées. C. R. Acad. Sciences, t. CLXXXVIII, p. 165. Articles publiés par M. Aug. Chevalier dans la Revue de Botanique appliquée et d’agri- culture tropicale, volume IX, 1929 : Comment s’est comporté le Goffea excelsa au Brésil, p. 23-26. L’origine botanique et l’amélioration des Arachides cultivées, p. 97-102 et 190-197. Un nouvel ennemi de l’Araehide, p. 142. La question des Quebracho à tanin, p. 204-206. Les Pruniers japonais en Algérie, p. 209-210. Sur quelques Rhododendrons d’Indochine, p. 250-257. Association des « Economie Biologists » de Grande-Bretagne, p. 210-211. Le Bananier de la Côte occidentale d’Afrique en concurrence avec le Bananier des Canaries (en collaboration avec F. Jouan des Longrais et P. Guillemet), p. 262-267 et 333-337. Cæialpinia’s à gousses tannifères, p. 298-302 et 377-381. Destruction du Borer des Caféiers d’Indochine, p. 330. Forêts primitives et Forêts cultivées (d’après Roger Ducamp), p. 428-434. Influence de la concentration en ions H du milieu de culture sur le développe- ment du Caféier, p. 460-461. Nouveaux documents sur les Arachides, p. 485-496. La Ramie et ses succédanés, p. 530-531. Mûriers à vers à soie cultivés dans les pays chauds, p. 588-589. Bulletin du Muséum, 2" s., t. II, 1930. 4 — 50 — Fondation d’une Chaire de productions coloniales d’origine végétale au Mu- séum national d’Histoire naturelle, p. 620-623. Sur l’importation d’Hévéas greffés des Indes Néerlandaises dans l’Ouest africain, p. 663-665. La culture de l’Arachide en Espagne, p. 663. Une Ramie tahitienne-la Roa, p. 725-726. Le Cotonnier indigène du Soudan est-il améliorable? p. 783-784. À. Kopp, Ingénieur agronome, Assistant au Laboratoire (Hautes Études). — Les Ananas, Culture, Utilisation, un Vol. 283 p. Paris, Lechevalier, édit. — La sélection de la Canne à sucre. Revue scientifique , n° 7, avril 1929, p. 216-217. — L’Agriculture à la Guadeloupe. Annales de Géographie , Vol. XXXVIII, 1929, p. 480-500. — Transport et maturation des fruits tropicaux. Revue scientifique, n° 11, juin 1929, p. 345-346. — Écrémage du latex d’Hévéa. Rev. Bot. Appl., 1929, p. 138-142. — Multiplication des Hévéas sélectionnés. R. B. A., 1929, p. 303-310 et 382-391. / — Études sur le Cacao. R. B. A., 1929, p. 323-326. — La Canne à sucre aux Philippines. R. B. A., 1929, p. 453-459. — Fumure de la Canne à sucre, R. B. A., 1929, p. 568-580, 642-655, 707-715 et 765-773. — Technique d’obtention de Seedlings de Canne à sucre à Java. R. B. A., 1929, p. 785-789. W. Russell, Attaché au Laboratoire. — Sur la présence de Sclérites dans les folioles d’une Légumineuse Césalpiniée. Congrès du Havre de l’A. F. A. S. (sous presse). — Nouvelles Légumineuses Césalpiniées africaines à appareil sécréteur (En collaboration avec M. L. Hédin). C. R. Acad. Sciences, 18 mars 1929. — Sur la Sous-Famille des Erismées (En collaboration avec M. Aug. Chevaliek). C. R. Acad. Sciences, t. CLXXXVIII, 1929, p. 165. — La Résistance des Blés aux gelées. R. B. A., 1929, p. 781-783. L. Hedin, Ingénieur agronome, Stagiaire au Laboratoire. — Note sur le Mimusops congolensis. Bull. Soc. Bot. France, t. LXXVI, 1929, p. 67-72. — Nouvelles Césalpiniées africaines à appareil sécréteur (En collaboration avec M. W. Russell). G. R. Acad. Sciences, t. CLXXXVIII, séance du 18 mars 1929. — Sur quelques essences forestières exploitées au Cameroun. R. B. A., 1929, p. 39-52. — Billes d’Okoumé du Gabon dérivées au Cameroun. R. B. A., 1929, p. 258-262. — Culture du Manioc au Cameroun. R. B. A ., 1929, p. 311-314. — La Mosaïque du Manioc au Cameroun (En collaboration avec M. J. Dufrénoy). R. B. A., 1929, p. 361-365. — Note sur le Bois d’Adoum ( Cylicodiscus gabunensis Harms). R. B. A., 1929, p. 446- 448. — Les Rotins au Cameroun. R. B. A., 1929, p. 502-507. — Une plante oléagineuse peu connue de l’Ouest africain : le Tetracarpidium cono- phorum. R. B. A., 1929, p. 752-754. L. Hédin, Stagiaire au Laboratoire. — Étude sur la Forêt et les Bois du Cameroun : un volume in-8, 212 pages (sous presse), R. Caty. — Les exigences et les aptitudes du Dattier. G. R. et Mém. de VAcad. des Sc. Coloniales, p. 1-67 (avec préface de M. Aug. Chevalier.) MUe M. Th. François. — Études chimiques sur deux espèces peu connues d’ Ara- chides et sur une variété microsperme de VArachis hypogea. R. B. A., 1929, p. 357-361. j Laboratoire maritime du Muséum a Saint-Servan. (ÉCOLE PRATIQUE DES HAUTES ÉTUDES). Travailleurs admis au Laboratoire. — Le Laboratoire a été fréquenté en 1929 par un certain nombre de Français et d’étrangers : MM. Sollaud, Maître de Conférences à Rennes; Bugnon, Maître de Conférences à Rennes ; Bessil, Professeur au Lycée Montaigne ; Chemin, Professeur au Lycée Buffon; les élèves naturalistes de l’École Normale Supérieure, MM. Roubault, Drach, Massal, Cousin, Lafon, L’Héritier, Bernard ; MUe Gambier; M«>e Mazoué ; M. et Mme Chauchard, Chefs de Travaux de Physiologie à l’École des Hautes Études ; M. Chauchard, Étudiant à la Sorbonne; M. de Yirville, Assistant à la Sorbonne ; Ercegovic, Professeur au Lycée de Split, Yougoslavie; Mme P. Czarnowska. Professeur au Lycée de Var- sovie ; excursion de la Société Mayenne-Sciences, 23 personnes dirigées par M. de Virville; M. et Mme G. Hamel; M. Y. Yamada, Tokio; M. Krupko, Pologne; Excursion de l’Université d’Amsterdam, 15 étudiants dirigés par le Professeur Th. J. Stomps; M. Meslin, Chargé de Travaux pratiques à la Faculté des Sciences de Caen ; Lami, Assistant à l’École des Hautes Études ; Dr Besse, de Genève; Mlle Geslawa Szymariska, Pologne; Dr Kajivara, Faculté de Médecine d’Osaka ; Dr Schwartz, du Zoologisches Muséum de Berlin; Mlle de Kérangué; M. Hatton. M. et Mme Chauchard, Mlle de Kérangué, le Dr Kajivara, ont continué leurs re- cherches de Physiologie sur l’excitabilité; M. Fischer a continué ses recherches sur la répartition des êtres marins, et ses expériences sur les cultures de tissus d’invertébrés marins; M. Hatton a entrepris des recherches expérimentales sur la répartition et la croissance des organismes littoraux. Les autres visiteurs de Laboratoire ont participé aux diverses excursions faites sur le terrain, notamment aux îles Chausey, aux Ebibens, à La Brian- tais, Saint-Suliac, etc. Le Laboratoire a participé à la caravane de Cancale, et une excursion a débarqué sur les récifs d’Hermelles de la baie du Mont Saint-Michel. Ces diverses excursions étaient dirigées par M. Fischer, Chef des travaux. Publications. L. Mangin, Directeur du Laboratoire. — Sur la vitesse de croissance de l’Hydraire. Tubularia indivisa L. Bull. Laboratoire Saint-Servan, IV, p. 20. E. Fischer, Chef des travaux. — Recherches de Bionomie et d’Océanographie litto- rales sur la Rance et le littoral de la Manche. Ann. Inst. Océanogr., t. V, 1929, p. 204-429. — Sur la distribution et les conditions de vie de Mytilus edulis L. sur les côtes de la Manche. Journ. de Conchyliologie, LXXIII, 1929, p. 109. — 52 — E. Fischer, Chef des travaux. — Le Ciriipède Balanus amphitrite Darwin à Saint- Servan. Bull. Laborai. Saint-Servan, IV, p. 10. — Sur la vitesse de croissance de quelques espèces marines, animales et végétales. ld., IY, p. 11. — Faune et flore de Saint-Servan en 1929. ld., IV, p. 14. — Le tissu lymphocytogène des Crustacés étudiés en survie in vitro. C. R. Soc. Bio - logie, Cil, 1929, p. 764. P. de Beauchamp. — Sur la faune de la Rance canalisée. Bull. Laborat. Saint-Servan, IV, p. 9. P. Bugnon. — Date de floraison de Zostera nana en 1929. Bull. Laborat. Saint-Servan, IV, p. 14. Laboratoire de recherches maritimes [Navire « Pourquoi-Pas? »] (ÉCOLE PRATIQUE DES HAUTES ÉTUDES). Directeur du Laboratoire : J.-B. Charcot, Membre de l’Institut. Mission de 1929. — Première Croisière. — Le Pourquoi-Pas? est retourné dans l’Océan Arctique. Ses escales furent : Stornoway (Hébrides), Loch Inchard (côte Ouest d’Écosse), Feroë, Eskifiordur (côte Est d’Islande), Akureyri (côte Nord d’Islande), Jan Mayen, Patreksfiord (côte Ouest d’Islande) et Reykjavik. Il traversa la ceinture de glaces jusqu’à l’entrée du Scoresby Sund, puis, toujours dans les glaces, arriva au Cap Nord d’Islande. Les collaborateurs scientifiques étaient le Professeur Mercanton, de l’Université de Lausanne, et son aide M. A. Renaud, MM. R.-Ph. Dollfus et P. Wallet. 124 prises de plankton ont été effectuées, et un nombre semblable d’échantillons d’eau de mer rapportés pour analyse avec températures. La valeur de leur pH a été déterminée. 18 stations biologiques maritimes et 12 à terre ont permis de rapporter d’impor- tantes collections, classées et remises au Muséum National d’Histoire naturelle. Une base a été établie à Jan Mayen et la hauteur exacte du Beerenberg a pu être ainsi déterminée. Observations nombreuses de magnétisme terrestre et d’échantillons de basalte. Observation de la marche du glacier Sud de Jan Mayen et des régions des glaces de la Mer du Groenland. Observations de la densité des eaux des fiords avec un appareil nouveau de MM. La Cour et Schou de Copenhague. Le sondeur acoustique Marti nous a permis de relever un intéressant profil du fond de la mer, depuis l’île Jan Mayen jusqu’à la côte Orientale du Groenland et, toujours dans les glaces, depuis cette dernière jusqu’à la côte Nord d’Islande. Outre une nombreuse documentation photographique, plus de 50 aquarelles et études à l’huile ont été rapportées. Deuxième Croisière. — Celle-ci, de courte durée, s’est limitée à la Manche orientale et au golfe de Gascogne. M. R.-Ph. Dollfus a continué des prises de plankton, d’échantillons d’eau de mer et de détermination du pH. M. P. Idrac a pu expérimenter la résistance jusqu’à 4.000 mètres de profondeur de cylindres destinés à contenir des appareils océanographiques enregistreurs. Il a mesuré la différence en vitesse des courants à la surface et au fond de la Fosse centrale de la Manche. — 53 — Une étude méthodique du sondeur acoustique Marti a permis de répondre à un questionnaire du Ministère de la Marine. Les résultats de cette croisière sont condensés dans un rapport remis à M. le Direc- teur du Muséum National, qui sera publié sous le titre de « Rapport préliminaire sur la campagne du Pourquoi-Pas? dans les Annales Hydrographiques, et paraîtront in extenso dans diverses publications. Ont déjà été communiquées à l’Académie des Sciences : une note du Dr Charcot résumant les « Travaux de la Mission de 1929»; une note du Professeur P.-L. Mércanton sur « La véritable hauteur du Beerenberg » (Publiées dans les C. R. de l’Acad. des Sciences.) Les travaux géologiques poursuivis depuis 1921 par le Pourquoi-Pas? d’après une technique et avec les appareils imaginés à bord ont permis à M. Louis Dau- geard de soutenir en 1929 une thèse de doctorat sur les « Observations de Géologie sous-marine et d’Océanographie relatives à la Manche » et de publier la première carte géologique du fond d’une mer. Le « Rapport préliminaire » en cours de publication comprend : Un rapport général du Dr Charcot sur la mission accompagné de rapports sur les sondages par le son dans l’Océan arctique et sur une observation de dépression sous le vent d’une haute montagne. Un rapport du Ct. Chatton sur le fonctionnement du sondeur acoustique Marti. Un relevé par M. Y. Lecam des sondages obtenus en cours de croisière et une liste com- plète des opérations océanographiques effectuées. Un rapport du Professeur Mércanton sur la mensuration du Beerenberg et un autre sur la densité de l’eau de mer dans les fiords et dans la banquise. Des rapports de M. R.-Ph. Dollfus, sur les collections rapportées, sur l’étude du plankton et sur les mensurations du pli. Un rapport de M. P. Idrac sur les courants de profondeur de la fosse centrale de la Manche. Bibliothèque. Ouvrages et brochures reçus en 1929 : 420. Collections de périodiques en cours : 1110. Prêts permanents aux Laboratoires : 85; temporaires : 1935. Communications au public : 2350 ouvrages et 55 manuscrits (non compris les ouvrages de références). Travaux extraordinaires : Inscription au registre d’entrée-inventaire de 5200 ouvrages du fonds ancien, formant plus de 15000 volumes; classement de 1200 cartes; détermination de 1500 doubles. Relevé de 6743 ouvrages existant dans 5 Laboratoires du Muséum et dont 3448 ne se trouvent pas à la Bibliothèque Centrale (Subvention de l’Académie des Sciences par le Fonds Loutreuil). Publications. L. Bultingaire, Bibliothécaire. — La Bibliothèque du Muséum national d’Histoire naturelle. Rev. scientif. ill., 67e année, n° 16, p. 484-489. L. Bultingaire, Bibliothécaire. — La 11e Exposition des artistes animaliers français . et la Rétrospective de J.-B. Ou- dry. Bull. Muséum, 1929, p. 56-57. — Analyses et Comptes Rendus dans Re vue des Bibliothèques, 1929. — Inventaire des périodiques scientifiques des bibliothèques de Paris, dressé sous la direction de M. Alfred Lacroix. Supplément I. Paris, Masson, 1929, in-8°, xv-283 p. L. de Nussac, Sous-Bibliothécaire. — Essai de bibliographie hippique du Limousin. Bull. Soc. scientif. histor. et archéol. de la Corrèze, t. LI, lre livr., 1929, 61 p. — Notes sur les jardins botaniques du Limousin en 1793-1801 et sur les professeurs Cassius et Jolyclerc. Rev. scientif. du Limousin, 33e année, n° 354, juillet- août 1929, p. 288-292. — 55 — COMMUNICATIONS. L’Immunité naturelle antivenimeuse et antirabique du Lérot commun (eliomys nitela schreb), par Mme M. Phi sali x. Les Poissons, les Batraciens et les Serpents nous ont donné de fréquents exemples d’immunités multiples, simultanées, en par- ticulier contre le venin de vipère et le virus rabique. Le fait est, au contraire, exceptionnel chez les Oiseaux et les Mammifères, Nous l’avons signalé chez le Hérisson, doué d’une forte immunité antivenimeuse (x) et d’une résistance certaine, mais moindre, au virus rabique, malgré le pouvoir fortement rabicide de son sang (2). Le lérot commun en est un autre exemple. Ce petit Rongeur ré- siste non seulement à la morsure de la vipère et à l’inoculation de son venin, mais encore au virus rabique. Immunité antivenimeuse. — Rappelons d’abord sa grande résis- tance au venin, qui le place immédiatement après la vipère elle- même dans l’échelle de résistance des divers animaux au venin de cette dernière. Les habitudes surtout nocturnes du lérot, et sa préférence marquée pour les fruits de nos treilles et de nos espaliers ne l’ex- posent guère aux rencontres avec la vipère, qui ne circule que pen- dant le jour et fréquente d’autres lieux. Son attitude vis-à-vis du serpent n’en est que plus surprenante : à peine le tête-à-tête est-il réalisé, que le lérot engage délibérément la bataille en se pré- cipitant sur la vipère; il la mord férocement, à répétition, exécu- tant, dans l’intervalle réduit des morsures, de petits sauts verticaux ou de côté à la façon de la Mangouste en combat avec le Cobra, et (1) C. Phisalix et G. Bertrand. Recherches sur l’immunité du Hérisson contre le venin de Vipère. C. R. Soc. Biol., 1895, t. XLIII, p. 639. (2) M. Phisalix. Pouvoir rabicide du sang du Hérisson et pouvoir vaccinant contre l’épreuve intra-cérébrale de virus rabique fixe, du mélange neutre virus-sérum inoculé dans l’encéphale du lapin. C. R. Ac. des Sc., 1926, t. CLXXXII, p. 288. Bulletin du Muséum, 2e s., t. II, n° 1, 1930. — 56 qui lui permettent d’échapper à la plupart des ripostes. Il lui arrive néanmoins d’être mordu, surtout au début du combat, et même de recevoir un coup de croc dans son œil saillant; le combat n’en continue pas moins jusqu’à la mise à mort de la vipère qui est bientôt déchiquetée et partiellement dévorée. Si on considère que les adversaires ont des poids sensiblement égaux, et que le tube digestif du lérot n’a pas l’extensibilité de celui des Serpents, on comprend que le petit rongeur s’y prenne à deux fois pour manger complètement sa victime. Les péripéties du duel sont toujours les mêmes; elles ont été relatées en 1909 par G. Billard (1); nous en avons été aussi fré- quemment témoin, et elles ont été enregistrées en un film démons- tratif par M. Bidot de la maison Pathé. Après morsure, unique ou multiple, aucun symptôme général d’envenimation ne se manifeste; les plaies saignantes du lérot guérissent comme des plaies ordinaires. Nous avons fixé expérimentalement la limite de résistance du lérot en inoculant à divers sujets, sous la peau ou dans le péritoine, des doses variables d’une solution à 1 pour 500 de venin de vipère, dans l’eau salée à 7 pour 1000. Nous avons vu ainsi que pour faire périr un lérot adulte du poids de 50 grammes il ne faut pas moins de 10 milligrammes de venin. Cette dose est capable de tuer 25 cobayes adultes, et cinq vipères qui la recevraient sur les centres nerveux. L’immunité du lérot est donc élevée ; elle est due en partie aux propriétés antivenimeuses de son sang. Immunité antirabique. Expérience. — 6 lérots adultes reçoivent chacun 0 cc. 50 d’une émulsion épaisse de virus rabique fixe, trois dans les muscles de la cuisse, les autres dans les muscles de la nuque. 2 témoins reçoivent semblablement dans les muscles de la nuque une émulsion épaisse d’encéphale de lapin normal. L’inoculation est faite le 18 octobre, et les sujets sont tenus à la température moyenne de 13° à 14°. Ils s’endorment vers le milieu de novembre pour ne s’éveiller définitivement qu’au printemps. Cinq mois après l’inoculation, aucun de nos sujets ne manifeste le moindre symptôme rabique; l’un d’entre eux et un témoin sont envahis, en même temps, par une même mycose cutanée généralisée, qui entraîne la mort de ces deux sujets à quatre jours d’intervalle. Les autres sujets ayant reçu du virus n’ont été sacrifiés que plus tard; leur encéphale n’était pas infectant. Nous avons recherché, devant ce résultat qui établit l’immunité f) G. Billard. Immunité du lérot ( Eliomys nitela Schreb) contre le venin de Vipère. C. R. Soc. Biol, 1909, t. LXVI1, p. 90. — 57 du lérot au virus rabique, les propriétés de sérum, son comporte- ment vis-à-vis du virus. Pouvoir rabicide -du sérum de lérot. Expérience. — 8 lérots sont mis successivement en résolution par l’éther; et leur sang est pré- levé aseptiquement par ponction du cœur, mis à nu. Le sérum, 8 centimètres cubes environ, est mélangé à un égal volume d’une émulsion centésimale de virus rabique fixe. Le mélange est filtré sur toile batiste et sur papier, et tenu au frais pendant une nuit. Il est alors centrifugé, le liquide surnageant décanté et remplacé par de l’eau salée physiologique, qui lave le culot. Après nouvelle centrifugation, le volume de l’émulsion est ramené, par décantation partielle, au dixième de celui de l’émulsion centésimale employée;, on a ainsi une émulsion décimale de virus. Elle est inoculée aussi- tôt sous les méninges de deux lapins à la dose de 0 cc, 25 pour cha- cun; l’un des lapins meurt le lendemain d’une Septicémie à Pas- ieurella; mais l’autre résiste et ne manifeste aucun symptôme rabique. Il n’avait d’ailleurs pas l’immunité naturelle, et ne l’avait pas acquise; en effet, éprouvé, 4 semaines après, par inoculation sous-méningée d’une émulsion décimale de virus rabique fixe, il présente les premiers symptômes de rage le 9e jour, est couché le 10e jour, et meurt rabique le 13e jour. Ainsi, le mélange, à parties égales, émulsion centésimale de virus rabique-sérum de lérot s’est montré neutre pour l’encéphale du lapin vivant; en d’autres termes, le sérum de lérot eslrabicide in vitro, se comportant comme le sérum d’anguille, de vipère, de couleuvre et de hérisson, mais différant de ce dernier en ce que le mélange virus-sérum de lérot ne vaccine pas le lapin qui le reçoit sur les centres nerveux, comme il arrive avec le mélange virus- sérum de hérisson. Le sérum de lérot, antivenimeux comme on le savait déjà, est donc aussi antirabique. On sait que le pouvoir rabicide in vitro du sérum n’assure pas toujours l’immunité antirabique du sujet dormeur; mais du moins, il la favorise en gênant l’ évolution régulière du virus et parvenant à la longue à le tuer définitivement. Le sérum de hérisson en est un exemple : très rabicide in vitro, il ne protège cependant le héris- son qui a reçu du virus fixe que dans 25 0/0 des cas ; mais la période d’incubation est retardée, la période d’état allongée et entrecoupée de rémissions; enfin l’encéphale des hérissons morts rabiques n’est pas toujours infectant (x). f) M. Phisalix. Hérisson et virus rabique. Bull. Soc. de Path. exot., 1922, p. 779- 784. De V ORGANE GÉNITAL EXTERNE DE LA JUMENT, par M. H. Neuville. Dans un précédent travail, où j’étudiais certains caractères de la morphologie humaine, j’ai eu l’occasion de discuter, enme basant sur des données comparatives empruntées à l’anatomie des Mam- mifères supérieurs, quelques-unes des particularités anatomiques du genre humain. Les organes génitaux fournissent à ce sujet des termes de compa- raison dont diverses recherches m’ont démontré l’importance. J’ai été amené ainsi à exprimer, en la fondant sur des observations directes, l’opinion que l’on cherche vainement chez les Primates, malgré quelques affirmations contraires, une formation vraiment identique à l’hymen féminin. J’ajoutais que la présence, chez la femme, de cette formation à laquelle il est abusif de donner le nom d’organe, mais à laquelle cependant, avant même qu’elle ne fût anatomiquement connue, il a généralement été attribué dans la vie sociale une importance supérieure à celle que peut lui re- connaître l’anatomie (se reporter notamment au Deutéronome), me semble liée à des conditions d’existence artificielles, retardant la vie sexuelle et caractérisant depuis longtemps l’humanité. J’écrivais à ce propos que, le temps agissant, l’on pourrait peut- être voir se développer chez les animaux domestiques, soumis eux aussi à des conditions rappelant celles des sociétés humaines, quelque chose de plus identifiable à l’hymen féminin que certaines dispo- sitions, ressemblant plus ou moins à celui-ci, présentées par quelques Mammifères. Il se trouve que des travaux de M. Mobillo, publiés il y a une quinzaine d’années, mais introuvables ici et dont je n’ai pu avoir connaissance qu’à la fin de l’année dernière, paraissent confirmer et même étendre, notablement, l’hypothèse que je formulais ainsi. N’envisageant pour le moment que le cas de la jument, je vais m’efforcer de résumer la question en rappelant certains faits gé- néraux ou spéciaux relatifs au sujet dont il s’agit, et qu’il importe de ne pas perdre de vue si l’on ne veut risquer de saisir incom- plètement la portée des détails observables, voire même de se laisser aller à des conclusions prématurées. Les mentions de formations hyménales chez la jument sont très Bulletin du Muséum , 2e s., t. II, n° 1, 1930. — 59 anciennes. Duvernoy, aprè^ Brugnone, citait les Solipèdes parmi les animaux auxquels, avec une hardiesse qui, dans la suite, em- porta parfois la conviction, il attribuait hâtivement un hymen identique à celui de la femme, sinon plus évident même et plus constant. Chaque fois que j’ai entrepris de vérifier ses dires, il m’a paru être tombé dans des exagérations inspirées, semble-t-il, du souci d’étendre, en les renforçant par des constrastes, les opi- nions classiques alors d’Ambroise Paré et de Buffon, mal ren- seignés tous deux à cet, égard. D’autres observations, et elles furent assez nombreuses, se montrèrent plus dignes de créance; elles n’en laissaient pas moins, jusqu’ici, l’impression que ces formations hyménales des Solipèdes restent très imparfaites par rapport à ce que présente le genre humain, et ces formations n’ont été présen- tées que comme exceptionnelles par maints auteurs expérimentés. En général, ces observations ne s’accompagnaient pas de rensei- gnements sur l’état des voies génitales au delà des membranes hyménales ou hyménoïdes. Or l’on sait actuellement que certaines particularités de la région vestibulaire ne sont souvent que la trace d’anomalies plus profondes et plus ou moins étendues du tractus génital, provenant de fusions restées incomplètes ou irrégulières entre les canaux de Müller. Il n’est pas inutile de préciser, en remé- morant ces anomalies, que la tendance à l’oblitération du passage vestibulo-vaginal, d’aspect très variable, pouvant résulter de ces processus anormaux, ne saurait être rapprochée tout au plus qu’embryologiquement de l’hymen féminin, et encore à condition d’admettre pour celui-ci un mode de formation restant très discuté. Les recherches de M. Mobilio ont été approfondies et ses des- criptions d’hymens semi-lunaires, bipartis (ou à septum), circulaires, frangés, annulaires, rappellent de très près les innombrables des- criptions, et les interminables discussions, consacrées à la morpho- logie de l’hymen féminin. Ses conclusions sont catégoriques : il admet que dans la jument, l’ânesse et la mule, il existe un hymen reproduisant les formes de celui de la femme, et jusqu’à la plus complète de celles-ci qui est, écrit-il, celle d’un diaphragme sim- plement perforé. Ses études ont porté sur des sujets adultes ou même très âgés. Sa technique a consisté dans l’examen de la partie terminale du tractus génital, séparée de la partie profonde par section vaginale, et plongée dans l’eau de façon, dit-il, à obtenir une distension naturelle. Comme milieu de conservation, il a em- ployé l’acide phénique à 3 0 /O. Pour la jument comme pour les autres espèces, j’ai fait porter mes recherches, le plus possible, sur des fœtus et de très jeunes sujets dont l’état d’intégrité sexuelle soit indubitable, et où aucune trace de modifications pathologiques ne puisse introduire un élé- ment de doute sur lequel il importe d’être parfaitement renseigné. — 60 — Je fais ainsi allusion à des phénomènes dont il est en effet néces- saire de bien connaître la portée, car ils sont susceptibles d’en- gendrer des formations secondaires trop souvent méconnues, dont la possibilité même est parfois ignorée, et qui peuvent modifier profondément, dès le début ou au cours de la vie, les caractères de cette région intermédiaire au vestibule et au vagin dans laquelle se rencontre l’hymen. Les variations morphologiques de cette région, si nombreuses et si étendues qu’elles constituent avec une fréquence relative de véritables malformations, n’ont guère été étudiées que chez la femme. Elles sont le plus souvent congénitales, mais elles peuvent aussi être acquises. Un exemple assez banal de ce dernier cas doit être cité : c’est celui de certaines alrésies pouvant aboutir à la fermeture complète de l’hymen. Dans quelques cas de ce genre, le caractère secondaire de cette imperforation a pu être authen- tiquement démontré chez la femme ; l’oblitération de l’orifice hymé- nal a même pu s’observer après la conception, et la récidive de cette occlusion a pu être constatée en outre après intervention chi- rurgicale. Ces cas extrêmes étant rappelés, il importe de ne pas perdre davantage de vue ceux dans lesquels un simple rétrécissement du détroit vestibulo-vaginal s’effectue, jusque dans l’âge adulte, et sans que l’examen histologique lui-même puisse toujours renseigner sur le caractère acquis de ces anomalies. Je ne remémorerai ici les occlusions et réocclusions de la vulve, normalement observables sur quelques Mammifères supérieurs, que pour mentionner qu’elles diffèrent trop des formations vraiment hyménales pour leur être assimilées ou même en être rapprochées. Sans vouloir tendre en aucune façon à tirer des faits précédents des conclusions critiques quant au résultat des observations rela- tives à la jument, je me crois fondé à en conclure que l’étude de fœtus et de très jeunes individus est fondamentale pour le sujet envisagé. J’ai donc examiné des fœtus de juments à divers stades, et je dois ouvrir ici une nouvelle parenthèse, relative à la technique de préparation et d’examen. Après des essais variés, je me suis arrêté aux procédés suivants. Une fois l’examen extérieur terminé en m’aidant au besoin, avec les plus extrêmes précautions, d’un spé- culum nasi, je prélève l’organe entier en lui laissant une marge très large; j’introduis dans le vagin, avec ou sans l’aide du spécu- lum ou d’une petite valve appropriée, une sonde cannelée, et je fends latéralement la vulve, le vestibule et le vagin (voir fig. ci- contre), de façon à pouvoir les étaler et les refermer alternative- ment pour faire varier l’observation dans la plus large mesure. Si l’examen immédiat à l’état frais met le mieux en évidence cer- — 61 — taines données, celui de pièces durcies à point pour éviter les défor- mations cadavériques en est le très utile complément. La flaccidité des tissus, et spécialement des tissus fœtaux, entraîne facilement, surtout si elle est accentuée par un commencement d’altération, des méprises dont il importe de se garder. Par contre, la rétraction produite par des liquides conservateurs doués d’un pouvoir déshy- dratant ou coagulant trop énergique, gêne considérablement et peut fausser, elle aussi, les observations. L’alcool m’a presque constamment donné de mauvais résultats pour l’étude du tractus génital femelle; à un titre suffisamment élevé pour assurer une parfaite conservation, il rétracte et déforme au point de dénaturer certains détails, même sur des sujets âgés; à titre faible, il tend à exercer son action dissociante, et il est dif- ficile de réaliser et de maintenir une juste limite de concentration, en raison de la teneur en eau des tissus en question. Le formol com- mercial dilué de 20 à 30 parties d’eau suivant le volume des pièces, ne m’a au contraire manifesté d’autres inconvénients que ceux qui résultent de l’action trop connue des vapeurs de formaldéhyde sur les muqueuses respiratoire et oculaire de l’observateur. L’im- portance de quelques autres détails de technique apparaîtra de façon plus convaincante après la description qui va suivre. Je ferai porter plus particulièrement celle-ci sur l’organe d’un fœtus femelle d'Equus caballus, dont l’âge se situait à peu près au milieu de la septième période de Gurlt; il était donc près du terme. A ce stade, il est vrai, bien des détails diffèrent de ceux que pré- sentera l’état adulte; mais ce sont là surtout des différences de proportions, portant sur des points repérables, et qui ne pourraient fausser des conclusions que dans l’éventualité d’une évolution anormale. A ce stade donc, on peut distinguer à première vue, à la périphérie de la vulve, un bourrelet rappelant grosso modo des labia majora, et dont le pourtour forme un ovale à peu près régu- lier mesurant 30 millimètres de long sur 25 de large. Intérieurement, cette formation, d’aspect cutané, est doublée par une autre, d’as- pect muqueux, aboutissant, du côté ventral, à un volumineux gland clitoridien encapuchonné par une partie amincie du précé- dent bourrelet, et auquel la partie interne de la vulve se rattache par une sorte de frein. A partir de la limite bien tranchée où l’aspect cutané fait place à l’aspect muqueux, commence, sans formation de labia minora, un vestibule se continuant d’une seule venue jusqu’à un niveau situé, à cet état (il peut varier dans la suite), à peu près au milieu de l’ensemble formé par ce vestibule et le vagin qui lui fait suite. Le méat urinaire s’ouvre dans le fond de la première de ces deux ré- gions, à un centimètre à peine en avant de la limite vestibulo- vaginale. — 62 — Celle-ci est marquée par un cercle à peu près régulier d’anfrac- tuosités dont je dirai, conformément à une comparaison banale en anatomie, qu’elles sont en nids de pigeons, avec ouvertures di- rigées dans le sens proximal, c’est-à-dire vers l’utérus; la cavité Equus caballus L. — Organe génital d’un fœtus près du terme. La vulve, le vestibule et le vagin sont ouverts latéralement, dans le sens longitudinal, o, o, ovaires; t , t, cornes utérines; u, utérus; r, rectum; v, vagin; C, C, cryptes séparant le vestibule du vagin; i, vestibule ( introitus vagince); m, méat urinaire; V, vulve; c, clitoris; c', son capuchon; a , anus. Environ 2/3 gr. nat. Collections d’Anatomie comparée : A. 14.508. de chacune admet facilement la tête, sphérique et d’un diamètre d’environ 5 millimètres, de grosses épingles de verre dont je me sers au cours de ce genre de manipulations. Sur la pièce que je figure ci-contre, je compte six de ces anfractuosités, que je désignerai sous le nom de cryptes, car ce sont bien là des cryptes ou sinus de la muqueuse. Je rappellerai en passant que de telles formations sont fréquentes chez les Mammifères et y revêtent divers aspects; observée d’abord sur des bestiaux, leur existence fut ensuite indû- ment étendue au genre humain, et d’amusantes controverses en résultèrent entre quelques anciens anatomistes. Dans le vestibule surtout, toutes les précautions étant prises, je le répète, pour que les dispositions naturelles ne soient en rien modifiées, la muqueuse présente des plis longitudinaux dont le point de départ est souvent déjà visible sur sa partie extérieure- ment apparente. Au delà de la ligne des cryptes ou sinus, la mu- queuse est plus lisse; en l’absence de toute traction, elle présente à peine quelques indications de très légers plissements superficiels, longitudinaux eux aussi. A ce stade, le vagin ainsi formé se conti- nue presque à plein canal avec l’utérus. Vestibule et vagin n’ont ici, comme ailleurs, que des cavités normalement virtuelles. Je n’ai pas vu, sur la pièce que je décris ni sur aucune autre de stades voisins, s’étendre des adhérences entre leurs parois. Les bords des cryptes ou sinus dont je viens de parler n’y gênent en rien la pénétration : de dehors en dedans, des instruments tels qu’une sonde cannelée ordinaire, ou même la partie aplatie d’une sonde de Félizet, ou même encore une valve d’un petit spéculum ad hoc, maniés avec les plus extrêmes précau- tions, pénètrent facilement de la vulve jusque dans le vagin, et l’on peut voir ainsi que vestibule et vagin se laissent distendre sans que le léger rétrécissement régnant entre eux produise une résis- tance identifiable à celle que provoque l’hymen sur un fœtus fémi- nin de développement général équivalent. Dans quelle mesure les dispositions ainsi décrites se modifient- elles normalement sur la jument adulte ? Il est toujours difficile de répondre exactement à une question de ce genre, l’évolution ne pouvant être envisagée dans chaque cas que par comparaison et sans certitude absolue quant à l’aboutissant final de ce cas. Un état identique à celui que je viens de décrire s’observe couramment sur des fœtus de juments à terme; sous réserve des variations indi- viduelles, je crois pouvoir le considérer comme typique, et, exa- miné avec toutes les précautions que je viens de rappeler, il ne comporte aucune formation hvménale. Il est très possible, et même assez probable, que l’évolution soit ici plus tardive et plus irré- gulière encore que dans le genre humain, qu’elle n’aboutisse qu’à des dispositions adultes encore plus variables et foncièrement même très aléatoires, et que cela traduise une moins complète fixation du caractère ici étudié; toutes ces suppositions me paraissent bien proches de la réalité. Je dois en tout cas faire remarquer que certains modes de pré- paration peuvent donner, sur des pièces identiques à celle que je figure ici, l’impression qu’il existe un anneau diaphragmatique, ou plutôt un bourrelet membraneux, dans la région de ce que j’ap- pelle les cryptes. En effet, si l’on distend le vestibule en faisant cesser l’action dilatatrice au niveau de celles-ci, les membranes formant « nids de pigeons » (voy. ci-dessus) peuvent s’étaler, pa- raître se continuer les unes avec les autres, et donner l’impression d’un diaphragme annulaire, surtout si la pièce a déjà perdu, par altération, un peu de sa faible tonicité. Si, d’autre part, on sectionne le vagin près de sa jonction avec l’utérus, et que l’on examine la région des cryptes en dilatant seulement celle qui la surmonte, c’est-à-dire le vagin et non le vestibule, on obtient plus encore l’impression qu’un anneau membraneux, plus ou moins lobé, règne à la limite vestibulo-vaginalc ; cet aspect existe même déjà sur une pièce simplement étalée, comme celle que je figure ci- contre. Si, enfin, sur une pièce sectionnée comme je viens de le dire, on injecte du liquide de l’intérieur vers l’extérieur, on obtient un résultat rappelant, mais très imparfaitement, celui que fournit l’injection d’une veine valvulée, pratiquée à contre-sens. Je ne pousserai pas plus avant les comparaisons anatomiques ou bibliographiques dans lesquelles il y aurait lieu d’entrer ici. En tenant compte des faits positifs ou négatifs les mieux établis, il ne semble pas possible de conclure que, dans leur état actuel ■d’évolution, les femelles d’ Équidés présentent de façon vraiment normale, bien fixée, c’est-à-dire avec constance, des dispositions vestibulo-vaginales identifiables à celles de la femme. Les obser- vations de M. Mobilio en font cependant connaître de très remar- quables, et même si des études ultérieures corroboraient le carac- tère passablement rare attribué jusqu’ici à certains des faits qu’il a décrits, ces observations n’en resteraient que plus dignes d’in- térêt en faisant assister à la formation encore indécise d’une par- ticularité très discutée. - 65 _ Note critique sur quelques Trochilidés DU GENRE ThALURANIA, par M. J. Berlioz. M. Rousseau-Decelle, le collectionneur bien connu spécialiste des Trochilidés, nous a communiqué une série de dépouilles de Thalurania Fannyæ, qu’il a trouvées récemment parmi des lots de Trochilidés de Bogota, et qui, en révélant des caractères mor- phologiques encore peu connus chez cet oiseau, apportent peut- être quelque lumière sur les affinités de diverses formes du genre Thalurania. Ce sont ces affinités que nous nous proposons de dis- cuter dans cette note. Le Th. Fannyæ, comparativement à son plus proche allié appa- rent, le Th. verliceps, que d’aucuns considèrent comme spécifique- ment distinct, d’autres seulement comme une sous-espèce locale, est en réalité un oiseau peu constant et mal défini : le bleu métal- lique de l’abdomen plus sombre et plus pourpré, la ceinture sca- pulaire bleue plus étendue que chez verliceps, la plaque lumineuse céphalique verte également, mais généralement bordée de bleu en arrière, la queue plus profondément fourchue, sont les caractères généralement admis pour distinguer les c f de Fannyæ, les $ étant par contre très semblables. Mais entre le type de Fannyæ, décrit par Delattre et Bourcier {Rev. Zool., 1846), du Rio Dagua (Co- lombie occidentale), avec la plaque céphalique entièrement verte, et les autres spécimens de Colombie référables à l’une de ces deux formes, interviennent quelques différences de détail, qui n’ont pas échappé aux systématiciens. Par ailleurs, parmi les auteurs récents les plus qualifiés qui se soient occupés de la question, ni E. Simon dans son Histoire naturelle des Trochilidæ (1921), ni Chapman dans ses ouvrages : Bird-Life in Colombia (1917) et Bird-Life in Ecua- dor (1926), n’ont pu, faute de documents suffisants, assigner de localisation géographique précise aux deux formes litigieuses T. Fannyæ et verliceps. Ajoutons aussitôt que pour l’instant la question géographique reste encore sans solution exacte. Mais la série de spécimens précitée, tout en n’apportant que des présomptions sur ce point (on peut dire seulement que tous sont préparés à la manière des Oiseaux de Bogota), montre clairement, Bulletin du Muséum, 2* s., t. Il, 1930. 5 — 66 — — ce que l’on pouvait seulement soupçonner d’après les connais- sances acquises, — qu’il existe tous les intermédiaires possibles entre le Fannyæ typique, de la Colombie occidentale, et l’espèce commune en Colombie orientale, Th. colombica, si abondante tou- jours dans les lots de Bogota et caractérisée par la prase céphalique du cC entièrement bleue. Dans cette série, certains spécimens, soit adultes, soit immatures, — ceux-ci reconnaissables aux plumes lumineuses éparses sur le front et à la queue moins fourchue, — ont la plaque céphalique entièrement verte; chez d’autres, — même immatures, — elle présente quelques plumes bleues irrégulièrement disposées en arrière; un seul enfin a tout le tiers postérieur de cette plaque de la couleur bleue du colombica, avec les deux tiers anté- rieurs verts comme chez Fannyæ et verticeps. Comme d’autre part les autres caractères de coloration sont exactement les mêmes chez colombica et chez Fannyæ (dessus vert foncé noirâtre, avec la ceinture scapulaire bleue bien définie et interrompue seulement au milieu, abdomen bleu violet, etc.), on est amené à penser que Fannyæ est en réalité surtout voisin de colombica, bien qu’aucun des spécimens intermédiaires ne présente une queue aussi profon- dément fourchue que certains mâles très adultes do colombica; mais ce caractère des rectrices est trop étroitement fonction de l’âge pour acquérir une grande valeur critique. Si l’on étend ces considérations aux formes voisines de Thalu- rania, habitant les régions proches de la Colombie, on voit qu’il existe en réalité une chaîne presque ininterrompue de six formes différentes, étroitement alliées les unes aux autres et se remplaçant géographiquement, avec toutes sortes de spécimens intermédiaires. Ce sont, du sud au nord : Th. hypochlora (Gould) : o* plaque céphalique et tout le dessous du corps vert métallique, seulement teinté de bleuâtre sur les flancs; taches scapulaires bleues réduites. Queue peu fourchue (dis- tance du sommet des rectrices médianes à celui des externes : 12 à 15 millimètres); bec plus allongé (19 à 21 millimètres). Hab. : Ecuador moyen (zone tropicale de la région à l’est de Guayaquil, sur la ligne de Quito : seules localités certaines). Th. verticeps (Gould) : & plaque céphalique, gorge et poitrine vertes, taches scapulaires réduites, flancs et abdomen bleu métal- lique, ce dernier souvent marqué de verdâtre sur la ligne médiane. Queue un peu plus fourchue (15 à 18 millimètres); bec comme Th. hypochlora (chez les spécimens de la région de Quito). Hab. : Ecuador septentrional; c’est la forme reçue couramment dans les collections de Quito (zone subtropicale des Andes de l’Ecua- dor et de la Colombie, selon Chapman). — 67 — Au nord de l’Ecuador, on trouve des passages avec la forme sui- vante. Th. Fannyæ (D. et B.) : cd plaque céphalique verte, généralement bordée plus ou moins de bleu en arrière. Couleur verte du dos plus sombre avec la ceinture scapulaire bleue mieux définie. Abdomen bleu violet. Queue très fourchue (16-24 millimètres); bec plus court (17-19 millimètres). Hab. : Colombie occidentale (dans la zone tropicale seulement ?) jusqu’à Panama, et les confins de l’Ecuador. Il existe des intermédiaires avec la forme suivante. Th. colombica (Bourcier) : o* plaque céphalique entièrement bleue. Couleurs semblables à celles de Fannyæ, avec la ceinture scapulaire souvent même complète (passage avec Th. venusta ). Queue la plus fourchue (jusqu’à 26 millimètres); bec le plus court (16-18,5 millimètres). Hab. : toute la Colombie septentrionale et orientale et les confins du Venezuela; c’est la forme courante dans les collections de Bogota (surtout dans la zone subtropicale). Th. venusta (Gould) : cd très semblable à T. colombica, mais ceinture scapulaire bleue généralement très large, entière, et cou- leurs générales plutôt plus sombres, la queue un peu moins four- chue, le bec un peu plus long (comme chez Fannyæ). Hab. : Isthme de Panama, Costa-Rica et Nicaragua. Cette forme de l’Amérique centrale a toujours été considérée seulement comme une sous-espèce de la précédente. Th. Townsendi Ridgway : cf en dessus semblable à T. venusta, par la plaque céphalique et la ceinture scapulaire bleues, mais en- tièrement vert en dessous, comme T. hypochlora (selon la descrip- tion originale). Hab. : Honduras et Guatémala. A l’exception de cette dernière forme, qui nous est inconnue en nature, nous avons pu examiner un certain nombre de spécimens de chacune des autres, un très grand nombre même pour T. colom- bica, et nous avons pu nous rendre compte combien les caractères distinctifs énoncés sommairement ci-dessus sont sujets à des va- riations individuelles, surtout en ce qui concerne l’intensité des teintes et les proportions des rectrices et du bec, ces caractères étant d’ailleurs fortement influencés par l’âge. Chez les Q de tous ces Oiseaux, ces variations sont bien entendu encore moins nette- ment marquées; pourtant Chapman s’est appuyé sur la couleur grise uniforme du dessous du corps de la $ pour distinguer spécifi- quement hypochlora des verticeps et Fannyæ, chez lesquels la $ 68 — a l’abdomen d’un gris brun plus foncé que la poitrine et mélangé de vert métallique. Mais ce caractère delà $ d'hypochlora semble se retrouver plus ou moins chez certains colombica, mais surtout, d’après la description, chez Townsendi lui-même, et ne saurait par conséquent avoir d’autre valeur taxonomique que1 de prouver que, chez les formes dont le o* a l’abdomen uniformément vert comme la poitrine ( hypochlora et Townsendi ), la $ a ces mêmes parties uniformément gris pâle, tandis que chez les autres formes, dont le cf a l’abdomen bleu, cette couleur est remplacée aussi chez la $ par une teinte grise plus sombre que celle de la poitrine. Ce parallélisme dans l’intensité de la pigmentation chez les deux sexes est donc au contraire très normal. En résumé, si l’on fait abstraction du cas possible d’hybridations, hypothèse peu vraisemblable en cette occurrence, on peut ad- mettre que ce groupe de six formes de Thalurania représente les variations morphologiques d’une seule et même espèce, à laquelle le nom de Th. colombica revient par droit de priorité, et dont le cf reste caractérisé ainsi : Devant de la tête, depuis la base du bec jusqu’en arrière des yeux toujours couvert chez l’adulte d’une plaque de plumes lu- mineuses bien différenciée (soit verte, soit bleue). Gorge et poitrine entièrement vert doré; abdomen tantôt vert, tantôt bleu. Une ceinture scapulaire bleue plus ou moins développée. Sous-caudales toujours noir bleu bordées de blanc (ces bordures blanches seule- ment un peu oblitérées parfois chez Th. c. venusla, qui est la forme la plus sombre). Entre les formes extrêmes, celle de l’est (Th. c. colombica ), à calotte et abdomen bleus, celle du nord (Th. c. Townsendi), à calotte bleue et abdomen vert, et celle du sud (Th. c. hypochlora ), à calotte et abdomen verts, — ces deux dernières présentant de curieuses affinités mutuelles, malgré l’éloignement de leurs habitats respec- tifs, — prennent place de nombreux intermédiaires aux caractères variés. On peut ajouter que cette plasticité morphologique des formes andines de Thalurania n’est pas unique dans ce genre de Trochi- lidés. En effet Hellmayr (« A contribution to the Ornithology of northeastern Brazil », Zool. Scr. Field Mus. Vol. XII, n° 18, p. 392, 1929) a montré que les formes orientales (Guyanes et Brésil) du groupe furcata-eriphile présentent une variabilité du même ordre, plus considérable même si possible, surtout en ce qui concerne la coloration des sous-caudales, tantôt entièrement noires (refulgens),. tantôt bordées de blanc (furcata), tantôt entièrement blanches ( Bacri ), tantôt même vertes (eriphile), et, vu les termes de passage existant entre ces diverses formes, il les réunit toutes conspécifique- ment. D’autre part, malgré la variabilité apparente du groupe Th. colombica, un autre argument en faveur de son unité spécifique est l’existence en des régions voisines (zone tropicale du versant oriental des Andes) d’une espèce très semblable, Th. nigrofasciata (Gould), qui se trouve abondamment mélangée avec elle dans les Collections de Bogota et de Quito et en reste toujours pourtant par- faitement distincte, sans que l’on n’ait jamais signalé entre elles le moindre terme de passage ou d’ambiguïté. - 70 - Description de deux espèces nouvelles de Batraciens de Madagascar, appartenant AU GENRE PSEUDOHEMISUS, par M. F. Angel, Pseudohemisus verrucosus nov. sp. Museau court, arrondi, surplombant notablement la fente buc- cale, aussi long ou moins long que le diamètre de l’œil. Narine équi- distante de l’œil et du bout du museau ou située plus près de celui-ci que de l’œil. Canîhus rosîralis arrondi, région frênaie haute et presque verticale. Espace interorbitaire de même largeur que la paupière supérieure. Tympan caché. Langue régulièrement ova- laire, allongée, sans encoche postérieure ni papille médiane. Doigts libres, le premier plus court que le second, le quatrième le plus petit, montrant des tubercules articulaires très proéminents; tubercules palmaires existants, les postérieurs plus grands que les autres. Or- teils bien développés, se terminant en pointe, le premier plus court que le second, la longueur du quatrième égalant celle de l’œil et du museau, ensemble; tubercules sous-articulaires proéminents à tous les doigts. Tubercule métatarsien interne, grand et saillant, notablement plus long que l’orteil interne ; pas de tubercule externe. Tubercule tarsal aplati, situé en arrière de l’articulation tibio- tarsienne. Celle-ci atteignant l’épaule lorsque les membres pos- térieurs sont rabattus le long du corps. Corps assez globuleux, sa plus grande largeur contenue une fois et demie à deux fois dans sa longueur. La longueur du tibia est contenue 2 fois 1/4 à 2 fois 2/3 dans la distance museau-anus; sa largeur est comprise 2 fois 2/3 dans la longueur. Peau fortement verruqueuse sur la tête, le dos et les membres postérieurs; les verrues pouvant affecter la forme de tubercules ou de petits cordons glandulaires et longitudinaux, irréguliers, sur le dos. Faces postérieure et inférieure des cuisses, granuleuses. Ventre, membres antérieurs et côtés du corps à peau lisse. Coloration. — Face supérieure brun noirâtre uniforme ou ta- Bulletin du Muséum, 28 s., t. II, n° 1, 1930. — 71 — ché (1); les membres un peu plus clairs avec barres transversales plus foncées, quoique peu visibles. Au-dessous, les membres et la gorge, blanc jaunâtre uniforme; toute la portion abdominale gris bleuté uniforme. Quatre spécimens mesurant 15 millimètres du museau à l’anus, récoltés avec 5 têtards à Lavenombato, bords de l’Onilahy, pro- vince de Tuléar, par M. G. Petit. Affinités. — Quatre espèces rapportées au genre Pseudohemisus ont été, jusqu’à présent, décrites; trois d’entre elles : Ps. obscurus Grandidier, Ps. calcaralus Mocqu., Ps. brevis Boulgr, montrent les plus grands rapports dans leurs caractères principaux. Celle qui est décrite ci-dessus se distingue à première vue des autres par les verrues et les petits cordons glandulaires de sa face supérieure et par sa coloration. L’examen de la ceinture pectorale sur les 4 exemplaires de cette espèce montre des différences notables dans le développement de la clavicule qui peut être présente, bien que réduite, ou rudimentaire, ou même absente. Précoracoïde mince, isolé du coracoïde. Omos- ternum peu développé. Description des têtards. — Ces têtards montrent 2 périodes de leur développement. Quatre d’entre eux peuvent être considérés dans la troisième période ; ils présentent les caractères suivants : les 2 paires de membres sont présentes; queue avec ses crêtes membraneuses; le bec et les dents labiales ont disparu et la fente buccale est en voie d’élargissement. Doigts avec les tubercules sous-articulaires présents; tubercule métatarsien interne et tuber- cule tarsal bien visibles. La peau montre l’ébauche des verrues ca- ractéristiques de l’adulte. Coloration brun foncé, uniforme en des- sus. Blanc jaunâtre dessous, le région abdominale gris bleuté. Longueur totale : 24 millimètres dont 13 pour la queue. Le cinquième têtard n’est qu’au second stade de son développe- ment. Seuls, les membres postérieurs, encore très courts, sont présents. Corps convexe au-dessus, aplati en-dessous, sa largeur est com- prise 1 fois 3/4 dans sa longueur. Museau arrondi, faisant presque 2 fois le diamètre de l’œil. Narine équidistante de l’œil et du bout du museau. Yeux dorso-latéraux bien visibles; espace interorbi- taire égal au diamètre de l’œil, Spiraculum sinistral situé 2 fois plus près de l’œil que de l’anus. (x) Certains exemplaires, vus à la loupe dans le liquide conservateur, montrent cepen- dant, sur le dos, des taches régulières plus foncées et disposées symétriquement. Sur l’un d’eux, une bande interorbitaire se prolonge sur le tiers antérieur du dos où elle s’élargit pour se relever « en crochet ». Au-dessus de la région inguinale existe une autre tache; enfin, une bande foncée court le long du côté du corps entre l’œil et l’aine. — 72 — Queue 4 fois plus longue que haute, se terminant en pointe mousse, les crêtes bien développées. Bouche sur la face ventrale. Bec noir et denticulé finement. Papilles labiales arrangées sur plu- sieurs rangs sur les côtés, et, sur un simple rang à la lèvre inférieure. Lèvre supérieure avec une rangée continue de fines dents noi- râtres, et, de chaque côté, en dessous de celle-ci, un petit groupe de 8 à 9 dents. Lèvre inférieure avec 2 rangées de dents, d’égale longueur, non interrompues. Coloration (en alcool). — Dessus du corps brunâtre plus où moins marbré de teinte foncée; la queue un peu plus claire. Face inférieure blanc jaunâtre [uniforme, sauf la région abdominale qui est gris bleuté. Longueur totale : 31 millimètres, queue : 19. Pseudohemisus longimanus nov. sp. Museau court, élevé, ne débordant presque pas la fente buccale en avant, mesurant les 3,5 du diamètre de l’œil. Narine équidis- tante de l’œil et du bout du museau. Canlhus rosïralis peu marqué, région frênaie verticale. Espace interorbitaire de même largeur que la paupière supérieure. Tympan caché. Langue régulièrement ovalaire, allongée, sans encoche postérieure, ni papille médiane. Doigts allongés, libres; le premier plus court que le second, le quatrième le plus petit; la longueur du troisième (mesurée de sa jonction avec le second) est égale à la distance comprise entre la narine et l’angle postérieur de l’œil; tubercules sous-articulaires très proéminents; 2 ou 3 tubercules un peu aplatis, au poignet. Orteils bien développés, la longueur du quatrième égalant celle du museau et de l’œil, ensemble ; tubercules sous-articulaires bien marqués à tous les doigts. Tubercule métatarsien interne grand et saillant, 1 fois 1/2 plus long que l’orteil interne et séparé du tu- bercule tarsal par sa propre longueur. Ce dernier est petit, peu proé- minent, blanchâtre. Pas de tubercule métatarsien externe. Arti- culation tibio-tarsienne atteignant le bord postérieur de l’œil. Corps non globuleux, sa plus grande largeur contenue 3 fois dans sa longueur. Tibia, 3 fois plus long que large; sa longueur est comprise 2 fois 2/3 dans la distance museau-anus. Peau presque lisse au-dessus et au-dessous ; quelques granules plats, assez isolés sur la tête et la partie antérieure du dos. Région anale et face postérieure des cuisses assez fortement granuleuses. Un pli transversal de la peau, entre les yeux. Coloration. — Face supérieure brun foncé uniforme. Côtés de la tête et du corps couverts par une bande brun foncé plus ou moins régulière qui laisse une tache blanchâtre en avant de l’insertion des membres antérieurs. Ceux-ci, ainsi que la partie antérieure des cuisses sont tachetés de brun foncé. En dessous, teinte brunâtre uniforme, sauf sur la gorge qui est légèrement marbrée de noir. Traces d’un liseré blanc sur le milieu du museau et sur la partie médiane de la gorge. Un spécimen mesurant 21 millimètres du museau à l’anus, ré- colté à Ambongo, par M. G. Petit, avec 9 têtards à différents états de développement. Diffère des autres espèces par la plus grande longueur des membres et des doigts. Description des têtards récoltés avec Pseudohemisus lonji- manus nov. sp. et rapportés, avec doute, à cette forme. Ces têtards appartiennent à la seconde et à la troisième périodes de la vie larvaire. — Ceux de la deuxième période au nombre de 2 mesurent 22 millimètres de longueur totale dans lesquels la queue entre pour la moitié. Membres n’ayant pas encore fait leur apparition. Corps globuleux, sa largeur est comprise 1 fois 1/2 environ dans la longueur. Museau arrondi, mesurant 2 fois le diamètre de l’œil. Narine équidistante de l’œil et du bout du museau ; yeux situés plutôt sur la face dorsale séparés l’un de l’autre par une distance égale à leur propre diamètre. Spiraculum sinistral, situé 2 fois plus près de l’œil que de l’anus. Intestin enroulé sur lui-même, visible à la partie ventrale. Queue environ 4 fois plus longue que haute en avant, bordée de crêtes membraneuses très minces. Bouche sur la face ventrale; bec noir ou blanc suivant les individus. Gris noirâtre sur le dos, avec une tache plus claire, diffuse, en arrière des yeux. Queue et face inférieure un peu plus claires que la face supérieure. Les têtards de la troisième période sont au nombre de 7. Sur aucun d’eux, les membres antérieurs n’ont fait leur apparition ; par con tre, les membres postérieurs sont très développés. La longueur moyenne des individus est de 43 millimètres, dont 26 pour la queue. Corps convexe, un peu aplati au-dessus, sa hauteur fait un peu plus que la moitié de sa longueur. Museau arrondi, un peu déprimé en avant, mesurant 2 fois le diamètre orbitaire ; narine située un peu plus près de l’œil que du bout du museau. Yeux dorso-latéraux bien visibles; espace interorbitaire un peu plus grand que le dia- mètre de l’œil. Spiraculum petit, non saillant, situé 2 fois plus près de l’œil que de l’anus. Queue longue, mesurant 8 fois sa hauteur en avant, diminuant rapidement de hauteur pour devenir filiforme à son extrémité, pourvue de [membranes hautes, très minces, déchiquetées. Bouche sur la partie ventrale, avec bec denticulé finement sur ses bords, noir ou blanc suivant les individus. Pas de rangées de dents labiales perceptibles; une membrane mince, frangée, libre, encadre les 2/3 postérieurs de l’ouverture buccale. Membres postérieurs très développés; sur certains sujets, leur lon- gueur égale celle du corps. Intestin visible sous la peau transpa- rente. Coloration (en alcool). — Gris bleuâtre ou brunâtre, avec une bande longitudinale, large, un peu plus claire, sur le milieu du dos, depuis les yeux jusqu’à la queue. Celle-ci, ainsi que les membres postérieurs, plus jaunâtres que le reste du corps. - 75 — Sur L’ESPÈCE ET SES UNITÉS TAXONOMIQUES EN 1CHTHY0L0GIE PAR M. LE Dr Vadim Vladykov. (paris). Linné en 1751, dans sa Philosophia botanica, a écrit : Species loi numeramus, quoi divisæ formæ in principio sunl crealæ. Buffon (x) aussi catégorique a affirmé la fixité des espèces et leur séparation très nette en disant : «Les espèces dans les animaux sont toutes séparées par un intervalle, que la nature ne peut franchir ». Au contraire Darwin et ses disciples supposent que le terme « species » était d’une conception artificielle imaginée pour l’usage pratique, et ils ont voulu identifier l’espèce avec ses variétés. L’argumentation des sélectionistes est basée surtout sur l’opi- nion qu’il n’existe pas une limite nettement définie entre deux espèces voisines si l’on étudie de nombreux spécimens. Ces espèces présentent une variété si grande qu’il peut exister des formes inter- médiaires. Mais peut-on appliquer cette observation à la généralité ou seu- lement à certains cas? En se basant sur les données de la systématique moderne, on peut affirmer d’une façon catégorique que cette thèse n’était pas fondée sur des faits réels. Car les études de ces variétés par méthode de statistique démontrent qu’ici on peut appliquer la Loi de Ouetelet d’après laquelle les variétés les plus éloignées se ren- contrent beaucoup plus rarement que les formes intermédiaires. Cette relation peut être exprimée par une courbe (idéale) de Quetelet. Actuellement la plupart des biologistes n’admettent pas la théorie de Darwin, mais acceptent les idées différentes et souvent oppo- sées comme celles d’EiMER (orlhogénèse) (2) et de Berg-Vavilov ( nomogénèse ). . \ P) Partisan convaincu.au début de ses études, de la fixité des espèces, Buffon en- suite modifie progressivement son opinion. — Voir : Roule L., Buffon et la description de la nature , Paris, 1924. (2) Eimer Th. : Orthogenesis der Schmetterlinge. Ein Beweis bestimmt gerichteter Entwickelung und Ohnmacht der natürlichen Zuchtwahl bei der Artbildung. Zugleich eine Erwiderung an August Weisman, Leipzig, 1897. Eimer Th. : Die Entstehung der Arten auf Grund von Yererben erworbener Eigen- schaften nach den Gesetzen organischen Wachsens. I, Jena, 1888. Bulletin du Muséum, 2e s., t. II, n° 1, 1930, — 76 Après le remarquable ouvrage (6 du célèbre ichthyologue russe, M. le professeur L. S. Berg, on peut affirmer que les tendances de l’évolution du monde vivant sont conformes aux lois naturelles (nomogénèse) et que l’influence du hasard est complètement insignifiante (2). Cette théorie admise, le rôle de la systématique apparaît sous un aspect entièrement nouveau. Le but de la systématique moderne ne se borne point à décrire et nommer les diverses espèces et les dresser en un catalogue pra- tique. L’étude des lois de la nature et de leur influence sur l’évolution des organismes, voilà les buts principaux de cette étude. La systématique moderne est étroitement liée à la géographie zoologique et, à l’heure actuelle, on n’a pas la possibilité de classer exactement certains organismes dans un ou l’autre groupe, sans avoir préalablement appris sa distribution géographique. L’unité zoologique est l’espèce. Qu’cst-ce donc que l’espèce ? Pour l’explication de ce terme on a proposé plusieurs définitions souvent opposées. Les limites restreintes de cet article ne nous permettent pas d’entrer dans tous ces détails. Nous remarquons qu’il existe certains auteurs, tel Lotsy (3~4), qui prétend compter l’espèce comme une unité indivisible. Suivant l’opinion de cet auteur l’espèce présente un ensemble d’individus homozigotes munis d'une même composition génétique. Lotsy a nommé cet ensemble * espèce primitive. Mais la très grande majorité des biologistes compte comme unité zoologique l’espèce de Linné ( Linneon de Lotsy). Sous ce terme on comprend l’ensemble des génotypes semblables (non identifiés !). D’autre part il existe une tendance entre certains botanistes (Cléments, Du Rietz, Turesson) (5“8) à remplacer le sens P) Berg L.-S. : Nomogénèse. Pétersbourg, 1922, p. vm-303 (en russe). (2) Vavilov N. -J. : The law of homologous sériés in variation. Journal of Genetics, XII. Cambridge, 1922, p. 47-89. (3) Lotsy, J. -P. : La théorie du croisement. Le croisement non la variabilité est la cause de la formation des espèces. Archives Néerland. des sciences exactes et natu- relles, Série III, B, T. IL La Haye, 1914, p. 178-238. (4) Lotsy, J. -P. : Qu’est-ce qu’une espèce ? Ibidem, t. III, 1916, p. 57-110. (5) Cléments, T.-E. : Plant succession. Washington, 1916. {*) Du Rietz, G.-E. : Der Kern der Art-und Assoziationprobleme. Botaniska Noti- ser, 1923. (7) Türesson, G. : The genotypical response of the plant species to the habitat. Hereditas , Bd. 3, 1922. (8) Turesson, G. : The plant species in relation to habitat and ciimate. Contri- butions to the knowledge of geneeological units. Hereditas, Bd. VI, n. 2, 1925. d’espèce comme unité taxonomique par une unité (Ecologique ( Isoreagent , Œcolype, Œcad). En général sous le terme Linneon on comprend « une colonie isolée de consanguins », selon l’expression courte mais très juste de Racovitza (x). Dans la description suivante nous allons suivre les idées que M. Berg a développées dans ses différents travaux et qui se rap- prochent le plus des nôtres. Sous le terme species ( espèce ) nous comprenons un ensemble de formes qui possèdent les trois caractères suivants : 1° Morphologie bien délimitée de celle des groupes voisins; 2° Génétiques distincts des complexes voisines par la présence d’un caractère nouveau; 3° Aire de distribution géographique bien délimitée. C’est pourquoi par le nom espèce on entend un ensemble d’in- dividus possédant une série de caractères communs et héréditaires par lesquels il se distingue des ensembles voisins. Dans la géné- ration des espèces il ne peut pas apparaître un individu identique à un individu de l’autre espèce. Habituellement les espèces ne se croisent pas entre elles. Si l’hybridation est possible, les hybrides possèdent des caractères intermédiaires qui ne se disjoignent pas. Les produits de ces croisements sont le plus souvent tout à fait inféconds. Quelques exemples de poissons de différentes espèces (genres) qui peuvent produire les hydribes : Cyprinus carpio x Carassius carassius, Rulilus rulilus X Abramis brama, Rulilus rulilus x Scardinuis terylhrophthalmus, Vimba vimba X Blicca bjoerkna, Chondroslama nasus X Vimba vimba, Chondrostoma nasus X Leuciscus agassizi, Perça fluvialilis X Acerina remua, Acipenser rulhenus X Acipenser güldenstâdti, etc. Chaque espèce a son aire de distribution géographique bien li- mitée. L’espèce est toujours désignée par deux noms. Quelques exemples des espèces : Leuciscus cephalus (Linné), Leuciscus leuciscus (Linné), Barbus meridionalis Risso, Gobio gobio (Linné). Subspecies ( Sous-espèce ) : Sous ce terme on comprend un en- semble d’individus qui est lié avec l’espèce voisine par les formes intermédiaires. Chaque sous-espèce possède aussi son aire géogra- phique distincte de celle de l’espèce. Les sous-espèces présentent la même fixité de caractères héré- ditaires que l’espèce. Les sous-espèces sont désignées par trois noms.. (') Racovitza, E.-G. : Cirolanides. Arch. Zool. expér. [5], X, 1912. Quelques exemples de sous-espèces : Leuciscus cephalus cavedanus (Bonaparte); Leuciscus cephalus orientalis (Nordmann); Leuciscus leuciscus baicalensis (Dybowski); Barbus meridionalis peteny (Heckel) ; Gobio gobio lepidolæmus (Kessler). Natio {race) : C’est une sous-espèce secondaire. Les relations entre la race et sa sous-espèce sont les mêmes que celles qui existent entre la sous-espèce et son espèce. La race est réunie par les formes intermédiaires avec la sous- espèce. Cette unité possède certaine aire de distribution géogra- phique. Les races sont désignées par 4 noms. Quelques exemples de races : Leuciscus cephalus orientalis (Nordmann) natio plaly cephalus Kamensky. Leuciscus leuciscus baicalensis Dybowski, natio Kirgisorum Berg. Gobio gobio lepidolæmus Kesser, natio caucasicus Kamensky. Ces trois unités systématiques (espèce, sous-espèce, race) sont les formes géographiques, parce qu’elles occupent certaines aires de distribution géographique bien limitées* Ces unités contiennent la présence de nouveaux facteurs géné- tiques. Si on croise une espèce avec sa forme géographique (sous-espèce ou race) ou une sous-espèce avec l’autre, les hybrides sont toujours de caractères intermédiaires. Dans ces cas habituellement on n’ob- serve pas les disjonctions de caractères. En général, il n’existe pas une grande différence entre l’espèce et la sous-espèce et d’autre part entre la sous-espèce et la race. C’est le sens systématique qui nous permet de classer certains poissons en espèce ou sous-espèce et de même en la sous-espèce ou la race. Habituellement comme espèce fondamentale on compte les poissons qui ont déjà été décrits. Les poissons nouvellement observés sont classés comme sous- espèces (ou race). On peut dire que suivant certaines directions géographiques (direction Nord-Sud, ou Sud-Est) des poissons donnent des formes géographiques que l’on devrait classer comme sous-espèces. Dans les bassins des grands fleuves (exemple le Danube) les mêmes poissons qui habitent les différents affluents peuvent pré- senter des unités systématiques plus petites; dans ces cas on compte ces formes comme race. — 79 Les mêmes relations existent dans les régions montagneuses (Caucase, Balkans) (1-3). Morpha (4_B) : Ce terme remplace le nom ancien variété ( varielas ), sous lequel on a compris soit sous-espèces, soit morpha propre- ment dite. La morpha c’est un ensemble important d’individus possédant des caractères communs, mais plus ou moins variables autour de la forme fondamentale. Si les conditions d’habitat se trouvent changées (p. ex. pen- dant une transgression ou régression marine), tous les individus peuvent se transformer en morpha. La morpha se distingue de toutes les unités systématiques, dont nous avons déjà parlé, par l’absence d’une certaine aire de distri- bution géographique. Elle peut se trouver ensemble dans les mêmes aires de formes géographiques. Les caractères par lesquels la morpha se distingue des formes fondamentales ne sont pas stables. Quelquefois sous l’influence des changements de conditions de vie, elle peut retourner à son état primitif. Elle n’est capable de trans- mettre cette hérédité que dans les cas de conditions inchangées. La morpha (de même que l’espèce primitive) ne contient pas de nouveaux facteurs héréditaires et ne présente qu’une combinaison de caractères dominants et récessifs. Si on croise la morpha avec sa forme fondamentale ou les espèces primitives entre elles, on observe toujours des disjonctions de caractères suivant la loi de Mendel. Ces observations ont été faites déjà par Standfuss (1896) et plus tard approuvées par Goldschmidt (1920) (6-7), sur un pa- pillon Callimorpha dominula et par d’autres auteurs sur certains animaux (insectes, mammifères). Quelques exemples de morpha : Dans les grands bassins (lacs ou grands fleuves), se trouve le type de Carassin ( Carassius carassius), court, ramassé et élevé. (x) Kamensky, S. : Die Cypriniden der Kaukasuslânder u. ihrer angrenzenden Meere. Tiflis, I-II, 1899-1901. (2) Karaman, 8. : Pisces Maeedonia*, 1924 Split. (3) Karaman, S. : Beitrâge zur Ichthyologie von Iugoslavien I. 1928. Extrait du Bull. Soct. Sc. de Skoplie, t. VI. Section des Sc. Nat., n° 2, p. 147-175. (4) Ce terme était proposé par M. Semenow Tian-Shanskij, A.-P. : Les unités sys- tématiques de l’espèce et leurs subdivisions. Mem. Acad. Imp. Sciences [8], Sect. Phys. Matera., XXV, n° 1, 1910, pl. 29 (en russe) et était appliqué pour ichthyologie par : (5) M. Berg : Sur l’espèce et ses subdivisions. Journal Biolog., I, Moscou 1910 (en russe). (8) Goldschmidt, R. : Die quantitative Grundlage von Vererbung und Artbildung. Berlin, 1920. (7) Sumner : Geograph variation and Mendelian inheritance at Peromyscus. Journ. Exper. Zool., XXX, n° 3, 1920. — 80 — Au contraire dans les étangs et autres petits bassins vit le type de poisson allongé, que l’on peut nommer morpha humilis Heckel. Cette morpha se rencontre dans différentes contrées d’Europe et d’Asie, où elle trouve des conditions appropriées. Si les conditions ne changent pas, les caractères de ces types sont héréditaires. Mais si l’on transporte les types élevés dans les petits bassins (étangs), leurs alevins se modifient en morpha humilis. Au contraire les alevins de cette morpha transportés dans les grands bassins se transforment en types élevés . Beaucoup des Cyprinidés donnent différentes morpha. Par exemple chez le gardon Rutilus rutilus (Linné) se trouvent les formes élevées (morpha prasinus Agassiz = elongala Fatio) et allongées (morpha ruiiloides Selys = data Fatio). Les vandoises Leuciscus leuciscus (Linné) présentent les morpha rodens (Agassiz), avec le corps et le museau allongés et morpha majalis (Agassiz), avec le corps élevé et le museau court. Les ablettes Alburnus alburnus (Linné) donnent dans les lacs une morpha lacuslris (Heckel) ( Vilmenensis Warpachowski). Cette morpha a été observée en Hongrie et en Russie. Pour les goujons Gobio gobio (Linné), M. Berg (1-2) a décrit plusieurs morpha : Avec les moustaches très courtes (m. brevicirris Berg) qui at- teignent à peine le bord antérieur de l’œil et m. longicirris Berg) avec les moustaches longues qui atteignent et souvent dépassent le bord postérieur de préopercule. Il existe les morpha (m. obtusiroslris Valenciennes) avec le museau plus court que l’espace post-orbitaire, et la forme (m. lon- girostris Berg) chez laquelle le museau est plus long que l’espace post-orbitaire. Chez le goujon la position de l’anus peut varier : elle est plus rapprochée de la base des nageoires ventrales que de la base de la nageoire anale (m. prosopyga Berg). D’autre part, chez m. kalapyga Berg, ces relations sont opposées. Chez l’esturgeon la longueur du museau est très variable : pour Acipenser rulhenus Linné est décrite une morpha kamensis Lo- vetzky, avec le museau très court. Chez cette espèce on trouve souvent les différentes morpha qui se distinguent par leurs diffé- rence, de coloris : Albinos (m. leucotica Brand = alba Antipa). (!) Bekg, L.-S. : Poissons dans Faune de la Russie, vol. III. Liv. 5, St. Pétersbourg-, 1914, p. 1-704 (en russe). (2) Bekg, L.-S. : Les poissons des eaux douces de la Russie, 1923, XXIX, p. 535 (en russe). — 81 — Rougeâtre (m. erytraea Antipa). La dernière coloration peut se trouver chez les différents Cyprini- dés : tanche, gardon, carpe, ides, etc. Les Salmonidés présentent de très intéressantes morpha. Les poissons migrateurs de genres : Salmo, Oncorhynchus, Sal- velinus peuvent donner des morpha (en Europe, Asie, Japon et Amérique du Nord) qui demeurent toujours dans l’eau douce. La truite de mer ( Salmo Irulla Linné) présente deux types de morpha : 1° L’un, de grande taille, qui habite les lacs et les grands fleuves, s’appelle : Salmo Irulla Linné, morpha lacuslris Linné (forma major, Fatio-Roule) (1-2); Salmo Irulta labrax Pallas, morpha lacuslris Linné. 2° L’autre, de taille moyenne et petite, habite les rivières et ruis- seaux, on le désigne comme : Salmo Irulta L. morpha fario Linné ( = forma minor Fatio- Roule) (1-2). Salmo Irulla labrax Pallas, morpha fario Linné. Les morpha indiquées dans les cas où elles peuvent descendre jusqu’à la mer font retour au type primitif de Salmo Irulta (3). Le saumon commun présente une morpha qui séjourne d’une manière permanente dans l’eau douce. On connaît Salmo salar L., morpha recictus (Malmgren) (4-5), qui habite les lacs de Russie, de Suède et d’Amérique du Nord (Maine, New Hampshire, New Bruns wich, Saint-John). On observe une morpha très curieuse chez une espèce de chabot, Myoxocephalus quadricornis (Linné), qui est répandue dans la mer Baltique et l’Océan Arctique. Dans les grands lacs de Russie (Ladoga, Onega), de Suède et d’Amérique du Nord vit Myoxocephalus quadricornis L., morpha relictus Lilljeborg (7_8). Il faut remarquer que cette morpha s’est formée indépendamment dans les contrées indiquées. (*) Fatio, V. : Histoire naturelle des poissons, vol. I. Genève, 1890, p. 324-847. (2) Roule, L. : Description de la grande Truite du Rhône (Salmo trutta Linné ; forma major Tatio, faciès Rhodanensis). Bull ■ Mus ■ Nat. d'Hist. nat., 1923, p. 291-295. (2*) Roule, L. : Les poissons des eaux douces de la France. Paris, 1925, p. 96-103. (3) Day : British and Irish Salmonidés L. 1887, p. 7, 144, 183-184. (4) Malmgren : Finlads Fish-fauna, 1863, p. 59. (5) Salmo hardinis Günther. Cat. fish. VI, 1866, p. 107. (6) Salmo sebago Girard dans Hubbs, C. L.,and Greene, C. W. : Further notes on the fishes of the Great Lawes and tributary waters. Papers Michigan Acad. Scen. Arts a. Letters, vol. VIII, 1927, p. 371-392. (7) M. quadricornis var. relictus Lilljeborg: Sverigesoch Norges Fiskar, I, 1891, p. 149. (8) Triglopsis thompsonii Girard. Voir (26) Hubbs a. Greene. Bulletin du Muséum , 2* s., t. II, 1930. 6 — 82 — Il est remarquable que la forme typique de M. quadricornis L. habitant la mer Baltique pendant les époques glaciaires était représentée aussi par morpha relidus. Pour les détails de cette question intéressante voir les auteurs : Lonnberg (x), Greta Philip (2), Ekman (3_4), Berg(6). En se basant sur les exemples de morpha, dont nous avons déjà parlé, on peut voir que le terme 'morpha peut être appliqué dans différents cas. C’est pourquoi dans l’avenir ce terme devra être divisé en diffé- rentes unités taxonomiques. Varielas ( Variété ) : Par ce terme on désigne provisoirement les cas dont la classification n’a pas été nettement déterminée dans une des unités taxonomiques indiquées ci-dessus. Suivant les définitions de l’espèce et des subdivisions, il faudrait comprendre par le terme espèce une série d’unités systématiques réunies par des formes intermédiaires. C’est pourquoi le terme espèce renferme non seulement espèce proprement dite, mais aussi ses subdivisions (sous-espèce, natio, morpha). Pour cette espèce collective était proposé par Korginski (8) le terme : proies. La définition de l’espèce que nous avons faite ci-dessus s’applique à proies. Proies — species + ( subspecies + natio) + morpha. L’espèce proprement dite est proies sans sous-espèce, natio et morpha. Pour remplacer le terme « proies^ il a été proposé plusieurs noms, à savoir : Proies de Korginski (1892) (6) = conspecies deBiANCHi (1916) (7) = espèce polymorphe de Regel (1912) (8). (*) (*) Lonnberg, E. : Om nâgra fynd i Litorina-lera i Norrkôplng, 1907, Arkiv. for Zoologie, IV, n° 22, 1908, p. 1-27. (2) Greta Philip. : On relies in the swedist fauna. Bull. Geol. Inst. Upsala, IX (1908-09), 1910, p. 134. (3) Ekman, Sr. : Studien über die marinen Relikte der nordeuropàischen Binnen- gewâsser. Int. Revue Hydrobiol. u. Hydrogr., V, 1913, p. 540-550. • (4) Ekman, Sr. : Studien über die marinen Relikte der nordeuropàischen Binnen- géwâsser. II. Die Variation der Kopfform bei Limnocalanus grimaldii und L. macrurus. Inter. Revue der gesam. Hydrobiol. u. Hydrogr., VI, 1913, p. 336-371. (6) Berg, L.-S. : Climat et vie. Édition d’État (en russe). Moscou, 1922, p. 67-68. (8) Korginski : La flore de l’Est de la Russie européenne et ses relations systéma- tiques et géographiques. Bull. Universit. Impérial de Tomsk., 1822, p. 227 (en russe). (7) Bianchi, V. : L’espèce et les formes taxonomiques subordonnées. Journ. Zool. Russe, I, Moscou, 1916, p. 287-297 (en russe). (8) Regel, R. : Sélection du point de vue scientifique. Bull.de Botan. appliquée, V, 1912, p. 425-540 (en russe). 83 — Certaines proies ne se forment pas de sous-espèces ( nalio ) ; dans ce cas le sens species correspond au sens proies. Après la définition de l’espèce et de ses subdivisions nous pou- vons facilement reconnaître que l’affirmation de Darwin qui dit qu’il n’y a pas grande différence entre l’espèce et ses variétés, est juste, si elle concerne species et subspecies {nalio), parce que dans chaque proies toutes les formes sont réunies entre elles. Si on compare les différentes proies quoique voisines, l’opinion de Buffon que les espèces sont séparées par intervalles que la nature ne peut franchir est très juste. Quelle valeur peuvent avoir ces divisions systématiques ? Nous espérons que ce long exposé aura nettement défini le carac- tère de chaque unité; c’est pourquoi il n’est pas indispensable d’employer souvent le terme varielas sous lequel on comprend soit les formes géographiques {subspecies, nalio), soit non géographiques {morpha), dont la valeur en évolution d’organismes est totalement différente. Ces divisions ont aussi une valeur pratique, si on les choisit pour l’élevage des poissons appartenant aux différentes unités taxono- miques. Il est plus avantageux de prendre les représentants des formes géographiques parce qu’ils possèdent des caractères héréditaires, qui ne changent pas dans les conditions artificielles, tandis que morpha, malgré ses qualités, n’est pas souvent intéressant pour l’élevage, les perdant facilement dans les conditions artificielles. Il ne faut pas craindre que l’application de petites unités taxo- nomiques puisse compliquer et troubler le système. Nous pensons au contraire qu’une description générale qui em- brasse les différents caractères, ne donne pas une détermination très nette, surtout s’il faut l’appliquer aux animaux provenant de régions très particulières. Selon MM. Bianchi (1907) et Berg (1922), nous proposons non seulement de diviser le genre ( genus ) jusqu’à la limite naturelle, quand toutes les espèces non homogènes seront écartées, mais aussi de diviser les proies pour séparer toutes les formes qui ne peuvent pas se ranger en série homogène par un caractère princi- pal Q). {Laboratoire (V Ichthyologie du Muséum .) p) Tous nos remerciements à MUa M.-L. Verrier, Assistante au Laboratoire dTehthyologie du Muséum, et à M. P. Lonney, de Versailles, qui ont bien voulu revoir le manuscrit de cette note. — 84 — Description de Cyprinidés nouveaux de Se-tchuan, par M. Tchun-g-Lin Tchang. Leptobarbus Pingi, nov. sp. Hauteur du corps comprise 3 fois dans la longueur sans la cau- dale. Tête contenue 3 fais 1/2 dans la même dimension. Œil contenu 7 fois 3/4 dans la longueur de la tête, 2 fois 2/5 .dans l’espace inter- orbitaire, 2 fois 1/3 dans la longueur du museau. Museau contenu 3 fois 2/5 dans la longueur de la tête. Narines près de l’œil. Bouche terminale. Barbillons 4, le postérieur contenu 3 fois 1/2 dans la longueur de la tête, un peu plus long que l’intérieur. Orifice clocal près de l’anale. Ligne latérale plus rapprochée du ventre que du dos, et un peu inférieure sur le pédicule caudal. Vessie natatoire glande, deux parties. Dents pharyngiennes sur 3 rangées; 2, 3, 5/5, 3, 2. Dorsale débutant plus près de la racine de la caudale que du bout du museau, sans rayon ossifié. Pectorale courte, n’atteignant pas la ventrale. Ventrale opposée la dorsale, n’atteignant pas l’anale, une forte écaille pointue à la base. Caudale fourchue. Couleur du dos grise, la tête et les écailles avec taches noires. D. 3/8; A. 3/5; P. 1/7; V. 1/8; Sq. 9 1/2/53/11. Longueur totale : 440 millimètres. Se-tchuan : M. Wen-pei Fang. Xenocypris katinensis, nov. sp. Hauteur du corps comprise 3 fois 4/5 dans la longueur sans la caudale. Tête contenue 5 fois dans la même dimension. Abdomen arrondi. Œil contenu 1 fois 2/5 dans l’espace interorbitaire, 3 fois 1/2 dans la longueur de la tête, aussi long que la longueur du museau. Bouche inférieure, transversale. Pas de barbillons. Dents pharyn- giennes comprimées, sur 3 rangées; 2, 4, 6, /6, 3, 2, les deux ran- gées intérieures très petites-. Vessie natatoire en 2 parties. Écailles moyennes, 9 à 10 entre la ligne latérale et la dorsale, 6 entre la ligne latérale et la ventrale. Dorsale débutant un peu plus près du bout du museau que de la racine de la caudale, en avant de l’ori- gine de la ventrale, son troisième rayon simple, fortement ossifié. Pectorale plus courte que la tête, n’atteignant pas la ventrale, Ventrale plus courte que la pectorale, n’arrivant pas l’anale, une forte écaille à la base. Caudale fourchue. Bulletin du Muséum, 2e s., t. II, n° 1, 1930. Couleur argentée, le dos grisâtre. D. 3/7; A. 3/11; P. 1/15; V. 1/8; L. lat. 60. Longueur totale : 240 millimètres. Katin : M. Wen-pei Fang. Onychostoma latic eps Günther var. fontouensis nov. var. Hauteur du corps comprise 3 fois 1 /2 dans la longueur sans la cau- dale. Tête contenue 4 fois 3 /4 dans la même dimension. Œil contenu 5 fois dans la longueur de la tête, 2 fois 1 /4 dans la longueur du museau, 2 fois 3/4 dans l’espace interorbitaire. Bouche inférieure et transversale. Mâchoire inférieure munie d’une arête transversale, recouverte d’un étui corné et tranchant. Pas de barbillons. Dents pharyngiennes un peu comprimées, sur 3 rangées : 2, 3, 4/4, 3, 2. Orifice cloacal près de l’anale. Ligne latérale presque en ligne droite. Ecailles moyennes, 4 1/2 entre la ligne latérale et la ventrale. Dor- sale débutant plus près du bout du museau que de la racine de la caudale, son troisième rayon simple, ossifié et denticulé. Pectorale courte, n’atteignant pas la ventrale. Ventrale n’arrivant pas l’anale, opposée la dorsale. Caudale fourchue. Couleur jaunâtre, le dos gris. D. 3/8; A. 2/5; P. 1/16; V. 1/8; Sq. 7 1 /2/48/7 1 /2. Longueur totale : 240 millimètres. Fontou : M. Chc-tau Kiang. Cette variété est voisine de Onychostoma laliceps, Günther, dont elle se distingue par l’origine de la dorsale située en arrière de la partie plus haute du corps et par son pédicule caudal plus long. En terminant cette note, je me fais un devoir de remercier M. le professeur Louis Roule et M. le docteur Jacques Pellegrin pour tous les conseils qu’ils m’ont donnés. 86 - Sur les Rhinobatus du groupe de cemiculus Geoffr. par M. Paul Chabanaud, Correspondant du Muséum. Lors de la description, publiée dans ce Bulletin P), de Rhinobalus Pelili Chab., j’ai, par inadvertance, omis de mentionner, dans la clef dichotomique des Rhinobalus du groupe de cemiculus I. Geoffr. Saint-Hil., une fort intéressante espèce, Rhinobalus congolensis Giltay (2), récemment décrite de la côte du Congo Belge. La présente note comprend une nouvelle clef dichotomique, où sont mentionnées les 5 espèces ( Rhinobalus cemiculus I. Geoffr. Saint-LIiL, rasus Garm., congolensis Giltay, Pelili Chab. et halavi Forsk.), qui composent actuellement ce groupe caractérisé, selon J. R. Norman, par la proportion et l’écartement des narines, ainsi que par la disposition des carènes latérales du cartilage rostral, ca- rènes qui sont extrêmement rapprochées l’une de l’autre sur le milieu et la majeure partie de la longueur du rostre. 1. Distance comprise entre l’aplomb de l’aisselle des pelviennes et la base de la dorsale antérieure égale à l’intervalle qui sépare l’une de l’autre les bases des 2 dorsales. Longueur rostrale pré- orbitaire mesurant de 3 à 3,33 fois la largeur de l’intervalle com- pris entre les 2 évents 2. 2. Bords latéraux du rostre très brièvement sinués, subparallèles entre eux jusqu’au quart, au plus, de la longueur rostrale préor- bitaire, ou même divergents dès l’extrémité du rostre 3. 3. Diamètre longitudinal de l’œil compris environ 6 fois dans la longueur rostrale préorbitaire. Dorsale antérieure : sa hauteur mesurant environ 2 fois sa longueur; la longueur de sa base com- prise de 2,50 à 2,75 fois dans la distance qui sépare l’une de l’autre les bases des 2 dorsales ; 4. 4. Angle du rostre 58°. Cartilage rostral inerme. Longueur rostrale préorbitaire plus courte que la distance comprise entre le bord P) Bull. Mus. Nat. Hist. nat., 1929, p. 365. (2) Ann. Soc. Zool. Belg., t. 59, 1928, p. 31, fig. 1. Bulletin du Muséum, 2e s., t. II, n° 1, 1930. — 87 — postérieur de l’œil et l’aisselle de la pectorale (chez l’adulte). Sur chaque épaule : 2 épines disposées en série longitu- dinale cemiculus. 4*. Angle du rostre 50°. Cartilage rostral garni d’une double série d’épines. Longueur rostrale préorbitaire subégale à la distance comprise entre le bord postérieur de l’œil et l’aisselle de la pec- torale. Sur chaque épaule : 2 épines disposées en série trans- versale rasus. 3*. Diamètre longitudinal de l’œil compris au moins 7 fois dans la longueur rostrale préorbitaire. Cette longueur préorbitaire plus courte que la distance comprise entre le bord postérieur de l’œil et l’aisselle de la pectorale. Angle du rostre 58°. Cartilage rostral inerme. Dorsale antérieure : sa hauteur ( 1 ) mesurant les 134 cen- tièmes de sa longueur (2); la longueur de sa base comprise 2,38 fois dans la distance qui sépare l’une de l’autre les bases des 2 dorsales. Sur chaque épaule : 3 ou 4 épines disposées en série longitudinale Petiti. 2*. Bords latéraux du rostre largement sinués, parallèles entre eux jusqu’à la moitié environ de la longueur rostrale préorbitaire. Angle du rostre 49°. Longueur rostrale préorbitaire égale à la distance comprise entre l’œil et l’aisselle de la pectorale. Car- tilage rostral inerme. Diamètre longitudinal de l’œil compris 8 fois dans la longueur rostrale préorbitaire. Dorsale antérieure : sa hauteur subégale à sa longueur. Sur chaque épaule : 3 épines, dont les 2 antérieures disposées en série transversale et la 3e pla- cée en arrière de l’épine paraxiale antérieure (3) congolensis. 1*. Distance comprise entre l’aplomb de l’aisselle des pelviennes et l’origine de la dorsale antérieure mesurant de 1,66 à près de 2 fois la distance qui sépare l’une de l’autre les bases des 2 dor- sales. Longueur rostrale préorbitaire mesurant de 2,75 à 3 fois la largeur de l’intervalle compris entre les évents. Bords laté- raux du rostre subrectilignes et divergents dès son extrémité. P) Mesurée de l’origine de la base à l’angle supérieur de la nageoire. (2) Mesurée de l’origine de la base à l’angle inférieur de la nageoire. (3) Les caractères de Rhinobatus congolensis sont donnés ici d’après le texte de M. Giltay. L’angle du museau a été mesuré sur le dessin qui accompagne ce texte, le rapporteur placé de telle manière que les côtés de l’angle soient tangents aux bords de l’extrémité du rostre et rencontrent les pectorales au niveau du bord antérieur des yeux. Enfin, la proportion de la hauteur de la pectorale, par rapport à sa longueur, est calculée d’après les mesures que, sur ma demande, M. Giltay a eu l’aimable obligeance de prendre sur le type, ce dont je le remercie vivement. Ces mesures sont, en milli- mètres, les suivantes : dorsale antérieure : long. 30, haut. 31; dorsale postérieure : long. 29; haut. 31,5. Quelques épines sur le cartilage rostral. Diamètre longitudinal de l’œil compris de 5 à 6 fois dans la longueur rostrale préor- bitaire. Dorsale antérieure : sa hauteur égale à 2 fois sa lon- gueur; la longueur de sa base comprise de 2,40 à 2,80 fois dans l’intervalle qui sépare l’une de l’autre les bases des 2 doF- sales. Sur chaque épaule : 1 ou 2 épines halavi. Rhinobalus halavi Forsk. se sépare nettement des quatre autres espèces par la disposition toute différente de ses dorsales, par rap- port à la base des pelviennes. Seuls, des caractères de moindre importance permettent de distinguer les uns des autres Rhinobatus cemiculus, rasus, congo- lensis et Petiti. Les trois espèces décrites de la région atlanto-médi- terranéenne ( Rhinobalus cemiculus, rasus et congolensis ) montrent un élargissement progressif de la sinuosité des bords latéraux du rostre; cet élargissement atteint son maximum chez Rhinobatus congolensis et la progression croît, selon l’habitat de ces espèces, du Nord au Sud de la côte africaine. Il n’en est que plus remarquable de constater l’évidence des affinités qui existent, à ce point de vue, entre Rhinobalus cemiculus, de la Méditerranée, et Rhinobalus Petiti, de Madagascar. Seule, l’observation d’un grand nombre d’individus pourra, comme dans une foule de cas analogues, nous éclairer sur la valeur morphologique de la forme du rostre, ainsi que du développement et de la répartition des tubercules épineux du cartilage rostral et de la région scapulaire. [Laboratoire de M. le Professeur A. Gruvel .) — 89 — Sur les malformations de l’appendice caudal CHEZ LES Ll MULES, pah M. Cii. Gravier. Les Limules portent à l’extrémité postérieure de la carapace un robuste appendice caudal qui joue un rôle important dans leur existence et dont le plan de symétrie, lorsque l’animal est à l’état de repos, coïncide avec celui du corps. A la fm de son mémoire sur le développement de Limulus poly- phemus, Packard (x) signala très brièvement un spécimen de cette espèce trouvé à Fort Maçon (Caroline du Nord) dont l’appendice caudal était bifurqué à son extrémité (fig. 86, p. 201). Il mentionne simplement qu’il incline à croire que cette déformation est très rare. Bateson (2), rappelant le fait, qu’il classe dans les « Miscella- neous Cases of doubtful Nature », a la même opinion que Packard concernant la rareté de cette variation. Dans la riche collection de Limules du British Muséum (Na- tural History) de Londres, si obligeamment mise à ma disposition par M. le Dr W. T. Caïman et Miss S. Finnegan, ce dont je tiens à les remercier bien vivement ici, il existe un exemplaire non déter- miné (de Tachypleus sp. ?) présentant la même malformation, avec les indications suivantes : (prescnted by Philip Schidrowitz Ph. D., Kuchiry River, Sarawak, Bornéo; 1910). La queue, relativement très courte par rapport aux dimensions de la carapace, a une por- tion basilaire qui a environ 8 centimètres de longueur; les deux branches de la bifurcation ont respectivement 6 et 7 centimètres environ de longueur, et font entre elles un angle de 50° environ. Les arêtes dorsales correspondantes restent distinctes sur une bonne partie de la région basilaire commune. Sur la branche gauche (l’animal reposant sur le sol par la face ventrale) qui est la continuation de la région basilaire et qui est plus forte que l’autre, l’arête dorsale est mieux marquée, plus rectiligne que sur la droite; elle est armée de quelques petites dents inégalement espacées; on 0) A.-S. Packard, 1871 : The development of Limulus polypJiernus. Mem. Bost. Soc. Nat. History, n. s., vol. II, 1871-1878, p. 201. (2) W. Bateson, 1894 : Materials for the Study of Variation, 1894, p. 456. Bulletin du Muséum, 2e s., t. II, n° 1, 1930. 90 — ne voit pas trace de denticules sur l’autre branche. Immédiatement en arrière de l’articulation, on discerne également quelques dents à peine indiquées sur l’arête émoussée de la région basilaire de l’appendice caudal. En outre, la dyssimétrie de l’appendice caudal se manifeste au niveau de l’articulation avec la carapace. La partie gauche du condyle dorsal (et la même du condyle ventral) est plus développée que la partie droite. On n’observe aucune trace de traumatisme au voisinage du ni- veau de la bifurcation. A cette asymétrie de l’appendice caudal correspond une asy- métrie peu apparente, mais nette cependant, de la partie antérieure de la carapace. Le plan de symétrie de cette région est jalonné sur la face dorsale par la série des trois épines médianes et est un peu rejeté à droite. D’autre part, la pointe latérale gauche est normale, tandis que la partie correspondante à droite est élargie en dedans de la pointe terminale et n’est pasla symétrique de l’autre. La dis- symétrie persiste, un peu atténuée, dans la carapace postérieure. Ces observations corroborent l’opinion émise plus haut, à savoir que la branche surnuméraire de la bifurcation est la droite; celle de gauche, la plus courte, devant être considérée comme normale. Les côtés latéraux postérieurs de la carapace abdominale ne portent aucune des trois premières dents mobiles qui sont tombées; les trois dernières, de chaque côté, sont courtes et munies chacune d’une pointe médiane aiguë. L’appendice caudal n’apparaît, que tard dans le développement des Limules, puisque la larve dite « trilobite » en est dépourvue. D’autre part, il n’y a aucun indice de traumatisme dans l’appendice caudal dont il est question ci-dessus. La dissymétrie s’étend dans toute la longueur de la carapace. Elle est due vraisemblablement à une action mécanique qui s’est exercée de très bonne heure sur l’œuf. Les travaux de A. Brachet et de son école ont montré qu’il existe dans l’œuf des localisations très précoces. Malheureusement, aucun appendice céphalothoracique n’a été conservé sur la face ventrale. Le sillon ventral est bien marqué sur les deux branches de la bifurcation de la queue et s’atténue sur la partie commune; ce qui indique qu’il s’agit d’un exemplaire de Tachypleus Leach. Les arêtes latérales sont dépourvues d’épines; de Sorte qu’il s’agit probablement ici d’un Tachypleus gigas (Mill- ier); les deux espèces du genre Tachypleus ont d’ailleurs été re- cueillies d’après Pocock (1902) (x) sur la côte de la possession bri- tannique de Bornéo (Sarawak). (') Pocock : Taxonomy of recent Species of Limulus. Ann. and Magaz. mt. Hü* Vol. IX, 7th S., 1902. £• Tout autre paraît être le cas signalé par Frédéric F. Smith (1904) (1). Un spécimen de grande taille de Limulus poly- phemus [Xiphocarcinus polyphemus (Linné)] recueilli à Orléans (Mass.), dont la partie dorsale de la carapace postérieure (abdo- men) et l’appareil caudal (en partie) seulement ont été conservés, présentait trois appendices caudaux. D’abord, celui qu’on peut appeler le normal, dont le plan de symétrie coïncide presque avec celui du eorps, mais est en réalité un peu dévié à droite; il était brisé à peu de distance de son articulation avec la carapace. En- suite, deux autres appendices surnuméraires situés de part et d’autre du précédent, inégalement développés et incomplets. Celui de gauche, le plus grand des deux, privé de sa région terminale, avait des condyles articulaires assez bien développés; un anus bien reconnaissable se montrait à sa base. Le droit dont la moitié anté- rieure, à peine, est restée en place, paraît avoir des condyles ré- duits; il n’y avait pas d’anus apparent du même côté. Il est bien regrettable que l’animal n’ait pas été conservé en- tièrement; l’auteur n’a eu malheureusement entre les mains que la partie dorsale de la carapace postérieure : Il eût été intéressant de voir quel retentissement la monstruosité en question avait eu sur la partie antérieure; et plus encore, de connaître l’anatomie de cet être qui avait deux anus et vraisemblablement un troisième non apparent extérieurement et non fonctionnel, de même, pro- bablement, que celui de l’autre appendice surnuméraire gauche. Quoi qu’il en soit, il paraît bien clair qu’on se trouve ici en présence d’un monstre triple, l’individu droit étant un peu plus avorté que celui de gauche. Il est bien probable que ce monstre triple provient de la segmentation d’un seul œuf. Il doit avoir son origine à un stade très précoce du développement sous l’influence d’une cause qu’il est bien difficile même de soupçonner. Quoi qu’il en soit, s’il en est ainsi, une telle division en trois parties de l’œuf en voie de segmentation doit être un phénomène extrêmement rare. (l) Frédéric F. Smith : Notes on a bicaudate specimen of Limulus polyphemus. Tujts College Studies, 1904, n° 8, 1 fig. dans le texte. — 92 — Mission Saharienne Au giéras-D râper, 1927-1928. Cladocères, Ostracodes, Phyllopodes anostracés ET CONCHOSTRACÉS, par M. Henri Gauthier. Le matériel qui me fut communiqué par l’obligeante entremise de M. Monod contenait les espèces suivantes ; I. — CLADOCÈRES. Daphnidæ. Simosa serrulata (Koch, 1841). — 862 d (sur racines de Pislia, 3-11-28) : 6 $ parthénogénétiques de 1,9 à 2,1 millimètres. 758 (Niger à Bourem, 1-6-1-28) : 15 Ç parthénogénétiques et quelques jeunes. Distribution géographique : toute l’Europe; Palestine; Sumatra (var. productif rons) ; Afrique du Sud, Chili, Brésil, Argentine, Paraguay (var. capensis, inflalus, semiserralus) ; Andes péruviennes (var. nudifrons ); Paraguay; Colombie; États-Unis (typique). — Manque totalement en Algérie et en Tunisie. Macrotricidæ. * Macrothrix capensis (G. O. Sars, 1916) var. monodi nov. — 862 d (sur racines de Pislia, 3-11-28) : 25 $ parthénogénétiques et quelques jeunes. — 232 d (Silet, séguias, 13-XI-27) : 1$. Distribution géographique : Afrique du Sud (type). Chydoridæ. * Camptocercus rectirostris (Schodler, 1862). — 862 d (sur (p J’ai marqué d’une astérisque les espèces sur le compte desquelles je reviendrai dans la seconde partie de cette note. Les autres espèces étaient représentées par des échantillons normaux, conformes aux descriptions données par les auteurs. Les diverses étiquettes, libellées par M. Monod, portaient toutes la mention : MS. A. D. Z puis suivait un numéro qui désignait, je pense, la station. Je ne cite par conséquent ici que ce numéro final, et les indications qui l’accompagnent. Bulletin du Muséum, 2e s., t. II, n° 1, 1930. - 93 - racines de Pistia, 3-2-28) : 8 Ç parthénogénétiques ou éphippiales — 775 a (Niger à Bourem, 1-28) : 3 Ç parthénogénétiques. Distribution géographique : toute l’Europe; Algérie; Tunisie; Etats-Unis. * Euryalona orientalis (Daday, 1898). — 862 d (sur racines de Pistia , 3-11-28) : 15 m parthénogénétiques et des jeunes. Distribution géographique : Ceylan; Paraguay; Argentine (E. oc- cidentalis considérée comme synonyme; voir plus loin). Alona affinis (Leydig. 1860). — 862 d (sur racines de Pistia, 3-11-28) : 2 Ç parthénogénétiques et 1 9 éphippiale. Distribution géographique : toute l’Europe; Algérie; [Tunisie Açores; Égypte; Palestine; Islande; Groenland; Sibérie; Afrique du Sud; Colombie; Brésil; Andes péruviennes; États-Unis. Alona davidi Rich., 1895, var. iheringi Rich., 1897. — 862 d (sur racines de Pistia, 3-11-28) : 1 9 parthénogénétique. Distribution géographique : Haïti, Argentine ? (type); Brésil; Victoria Nyanza (var. iheringi). II. — OSTRACODES. Gypridæ. Erpetocypris reptans (W. Baird, 1835). — 95 a (Tamanrasset, 25-X-27) : 10 m; (bassin du jardin du poste de Tamanrasset, 25-X-27) : 20 m. — - Tous ces individus, mesurant environ 1,9 milli- mètre, étaient entièrement conformes à la description que j’ai donnée des représentants de cette espèce dans la zone steppique algéro-tunisienne . Distribution géographique : toute l’Europe; Algérie; Tunisie; Açores; Chili; Argentine; Californie. Stenocypris malcolmsoni (G. Brady, 1859). — 775 a (Nigera à Bourem, 1-28) : 4 9 adultes. Distribution géographique : Indes; Ceylan; Sumatra ;~Célèbes; Australie; Afrique orientale. * Stenocypris monodi n. sp. — 775 a (Niger à Bourem, 1-28) : 7 9 adultes ou presque adultes. — 758 (Niger à Bourem, 1-6-1-28) : 5 9 non entièrement adultes. — 776 (2-1-28) : 1 m adulte. * Acocypris capillata Vavra 1895. — 775 a (Niger à Bourem. 1-28) : 4 9 adultes; 758 (Niger à Bourem, 1-6-1-28) : 1 9 adulte; 862 b (sur racines de Pistia, 3 11-28) : 2 9 adultes. Distribution géographique : Afrique orientale, Madagascar. — 94 — Candonocypris bicornis (G. W. Müller) var. læuis H. Gauth., 1929 — 297 (rdir de Tigemt, 21-XI-27) : 3 $ adultes. Distribution géographique : le type, dans l’Afrique orientale; la var. lævis, au Sahara central. * Cyprinotus incongruens (Ramdohr, 1808). — 94 (Taman- rassct, bassin du N.) : 7 $ adultes; 95 a (Tamanrasset, séguias) : "25-X-27) : 2 Ç non adultes. 325 et 326 (rdir de l’Oued en Nefis, 23-XI-27) : une coquille vide. Distribution géographique : toute l’Europe; Algérie; Tunisie; Tripolitaine; Turkestan; Sibérie; Afrique du Sud; États-Unis {Floride, Ohio, Pennsylvanie). Cypridopsis Newtoni Brad. Rob., 1870. — 862 d (sur racines de Pistia, 3-11-28) : un jeune. Distribution géographique : toute l’Europe; Algérie; Tunisie; Turkestan; Asie septentrionale; Açores; Aldabra; États-Unis. Pion oc yp ri s sp. 862 b (sur racines de Pistia, 3-11-28) : 2 Ç en mauvais état. Cypretta sp. (cf. seurati H. Gauth., 1929). — 325 et 326 (rdir de l’Oued en Nefis, 23-XI-27) : une coquille vide. III. — PHYLLOPODES ANOSTRACÉS. Streptocephalus torvicornis (Waga, 1842). — 297 (rdir de Tigemt, 21-XI-27) : 50 cf et $ presque entièrement adultes, de 13 à 15 millimètres; 325 et 326 (rdir de l’Oued en Nefis, 23-XI-27) : nombreux jeunes de 8 millimètres. — 269 (source d’ In Azaoua, 19-XI-27) : 1 9 adulte. Distribution géographique: Pologne; Bohême; Autriche; Croatie; Hongrie; Transylvanie; Crimée; gouvernements de Saratov et 4e Tauritscheskaja; bords de la Caspienne; Tunisie; Algérie; Maroc; Sahara central. La var. rubricaudatus (Klunginger, 1867) est signalée d’Égypte et de Ouargla (Sahara); la var. bucheti Daday 1910, du Maroc; la ~var. braueri Daday 1910, d’Autriche. IV. — PHYLLOPODES CONCHOSTRACÉS. * Leptestheria cortieri Daday, 1923, var. — 269 (source d’In Azaoua, 19-XI-27) : 1 o* et 1 9- Distribution géographique : Sahara central. Cyclestheria hislopi (Baird). — 758 (Niger à Bourcm, .1-6-1-28) : 10 9 ovigères et quelques jeunes. — 775 (Niger à Bou- — 95 — rem) : 5 $ ovigères. — 862 (sur racines de Pislia, 3-11-28); 3 Ç adultes. Distribution géographique : Indes; Célèbes; Ceylan; Australie; Soudan français; Nyassa; Afrique du Sud; Brésil; Paraguay; Venezuela. Macrothrix capensis (G. O. Sars, 1916) var. monodi nov. Les vingt-six Macrothricides que j’ai eus entre les mains se Fig. 1. — Echinisca capensis 6. O. Sars (reproduction de la figure de l’auteur, 22, PI. XXX VI, 1 a). rapprochent beaucoup de Y Echinisca capensis décrite en 1916 de l’Afrique du Sud. Comme elle ils présentent sur la marge ventrale de la tête une protubérance très prononcée (Fig. 1 et Fig. 2, A et B), ce qui suffît a distinguer au premier coup d’œil ces deux formes de toutes celles qui ont été décrites à ce jour, autant que je le sache du moins. L 'Echinisca décrite par Sars [22, p. 323 et PI. XXXVI, flgs 1, 1 a-d] et les exemplaires que j’ai examinés ne sont toutefois pas identiques. L 'E. capensis présente une marge dorsale très convexe, qui passe à la marge ventrale en un point situé au-dessous de l’axe du corps (1). Ici, au contraire, la marge dorsale est moins convexe que la marge ventrale et leur séparation se trouve très nettement au-dessus de l’axe du corps. La fornix rejoint la marge céphalique beaucoup plus bas chez VE. capensis que chez la forme récoltée (l) Sars place cette limite à peu près dans l’axe du corps (« and terminating behind in a blunt, nearly central protubérance »), mais ce n’est point du tout ce que repré- sente sa figure. — 96 — par M. Monod, et la protubérance que Sars signale sur la marge céphalique à la hauteur de l’œil (voir Fig.'!) n’est ici pas nettement distincte. Tous ces caractères, il est vrai, sont peu importants, mais en voici deux autres moins facilement négligeables : 1° La protu- bérance si caractéristique de la marge ventrale céphalique n’a pas Fig. 2. — Macrothrix capensis (G. O. Sars) var. Monodi nov. la même apparence chez les deux formes; chez VE. capensis elle est nettement asymétrique, débute très près du rostre et sa marge antérieure est nettement plus longue que sa marge postérieure (Fig. 1); chez les Macrothricides considérés elle est symétrique et débute bien plus loin du rostre (Fig. 2/ A, B ); 2° Le postabdomen, E. capensis, se termine en pointe aiguë (J); ici au contraire il appa P) « Tail-piece with tlie extremity conically produced. raît tronqué à angle droit (Fig. 2, G); cette forme tronquée du postabdomen est souvent due, il est vrai, à une contraction anor- male, et il m’est fréquemment arrivé de l’observer sur des Macro- thrix appartenant à des espèces chez lesquelles le postabdomen est normalement atténué à son extrémité; la forme coudée de la marge antérieure semblerait ici confirmer cette interprétation; il faut toutefois -noter que cette apparence anormale ne se rencontre en général, dans une même colonie, que sur des individus isolés, tandis qu’ici les 25 exemplaires examinés étaient, à cet égard, identiques ; 3° Enfin, tandis que les dents anales du postabdomen sont égales, petites, sétiformes chez E. capensis (1), trois d’entre elles, ici, se distinguent des autres, de chaque côté, par leur grande taille et leur robustesse; à leur niveau, du reste, la marge du postabdomen est distinctement plus chitinisée qu’ailleurs. Je ne crois pas utile de créer pour cette forme un nouveau nom spécifique; le plus sage me semble être de la considérer comme une simple variété de l’espèce créée par Sars. . La question se pose, par contre, de savoir si la dénomination générique d 'Echinisca doit être adoptée. Elle avait été créée par Lie vin en 1848 pour un Macrothricide identifié à tort, selon Sars, au Monoculus roseus de Jurine (en réalité, selon le même auteur, M. tenuiconnis) ; tombée par la suite en désuétude, elle a été re- prise par Sars pour quatre espèces : Macrolhrix lenuicornis Kurz, M. elegans Sars, M. schauinslandi Sars, Echinisca capensis Sars [22, p. 323]. Or ce nouveau genre, composé de quatre espèces, et défini simplement par la forme quelque peu différente de la tête (?) et la présence sur ses côtés de crêtes faisant suite à la fornix (2) me paraît très hétérogène, formé d’espèces plus différentes entre elles que certaines d’entre elles ne sont distinctes d’autres espèces du genre voisin, ce qui serait en contradiction avec la notion de genre. En ce qui concerne la forme de la marge inférieure de la tête, par exemple, caractère important a mon avis, chez l’une M.schauins- landi, cette marge est droite et lisse [21], chez une autre, M. elegans, elle est droite, mais dentelée [20, PL VI], chez la troisième, M. le- nuicornis, elle est dentelée et présente une légère gibbo- sité [11, p. 149], enfin chez la quatrième, E. capensis, elle n’est pas dentelée, mais est pourvue d’une grosse gibbosité (Fig. 1). En ce qui concerne les crêtes latérales de la tête, seul caractère précis (1) « Anal denticles minute, almost hair-like (2) « The présent genus (Macrothrix) may be easily distinguishedfrom theproccedisg one ( Echinisca ), to which it bears a close reiationship, by the somewhat different shape of the head, the rostrai part of which is more prominent, and wholly wants the characteristic arched crests in front, présent in ail the species of Echinisca . » [22 , p. 325] . Bulletin du Muséum, 2' s., t. Il, 1930. 7 — 98 — qu’invoque Sars, M. tenuicornis, M. elegans et E. capensis pré- sentent bien ce caractère, mais si le calque que j’ai pris jadis' de la figure de Sars est exact, M. schauinslandi en serait dépourvu (?). En tous cas le Macrolhrix rosea ( Jurine) aurait, selon Lilljehorg, [15 p. 342 et PI. LIV, figs. 14, 16, 17], une tête conformée comme les Echinisca de Sars, alors que cet auteur exclut cette espèce de ce genre. * Le genre Echinisca tel que le conçoit Sars me paraît donc mal défini et jusqu’à ce qu’un çarcinologiste de bonne volonté ait mis la question mieux au point, il me semble prudent de confondre sous le même nom de Macrolhrix les Macrolhrix sens. sir. et les Echinisca. Camptocercus rectirostris Schôdler, 1862. Les Camptocercus que j’ai trouvés dans le matériel de M. Monod sont absolument identiques à ceux que j’ai récoltés moi-même en Algérie et en Tunisie [11, pp. 221, 227,262] ou que M.Seurat a rapportés du Sahara central (Agelman Araghan). Ils présentent en particulier les caractères suivants : crête céphalique bien déve- loppée; rostre aigu; marge dorsale régulièrement arquée, sans si- nuosité distincte au niveau de l’appareil adhésif (x); valves ornées de nombreuses stries longitudinales plus ou moins apparentes sui- vant les individus et à marge ventrale sinueuse; postabdomen légè- rement atténué de sa base à son extrémité distale et à marge pos- térieure ornée de 14 à 15 dents simples ou plus ou moins dentelées suivant les individus, sans rangée visible de soies latérales; lon- gueur, de 0,75 à 0,80 millimètre (Fig. 3). Ces caractères correspondent à ceux que présente le Campto- cercus rectirostris d’Europe. Toutefois les Camptocercus de l’Afrique du Nord sont dépourvus, à l’angle inféro-postérieur des valves, de toute denticulation, denticulation qui existe chez le C. recliros- tris d’Europe. La question se pose donc de savoir s’il faut les rat- tacher à l’un des Camptocercus exotiques dépourvus de cette den- ticulation et dont le postabdomen est comparable au leur : C. aloniceps Ekman 1901 [10, Taf. IV], C. australis Sars 1896 (2) [19, PL VI], Camptocercus similis Sars 1901 [20, PL XII], C. aus- iralis Sars var. dadayi Stingelin 1914 [26], C. nalicochensis Dela- chaux 1918 [8, PL II], C. adhærens Brehm 1911 [1], C. alavus Brehm 1928 [2]. Toutes ces formes sont très proches les unes des autres, et ne se distinguent que par des caractères sur la valeur (1) V. Brehm a signalé [2 ,p. 317] avec le Dr Wagler, que la présence d’un appareil adhésif céphalique n’était pas restreinte aux seuls C. naticochensis et C. adhærens, mais que les Camptocercus européens en possédaient également un, et que ce caractère s’étendait probablement à toutes les espèces du genre. (2) Signalé par Gurney [12] d’Égypte. -r- 99 — de laquelle les auteurs diffèrent d’opinion (cf. 2, p. 317). Dada.y [4, p. 189] met toutefois C. silimis et aloniceps en synonymie avec C. auslralis. Stingelin [26] considère C. ausîralis comme une forme très variable (rostre aigu ou tronqué, tête carénée ou non, forme et ornementation du postabdomen variables, etc.). En ce qui con- cerne la denticulation de l’angle inféro-postérieur des valves, il dit que si Sars a toujours indiqué cet angle comme inerme, il a vu, par contre, sur les exemplaires de C. ausîralis qu’il a figurés de Colombie, et dont il a fait une variété dadavi, une fine denticula- tion marginale ou submarginale, analogue à celle que Daday en 1902 et lui-même en 1904 ont signalée chez des exemplaires de l’Asie méridionale. Si nous admettons que non seulement la forme de la tête et l’ornementation du postabdomen, mais également la présence ou l’absence de dents à l’angle inféro-postérieur des valves peuvent être sujettes à des variations chez Camplocercus auslralis et ses formes affines, je ne vois aucune raison pour ne pas rattacher les exemplaires nord-africains ou sahariens et ceux du Niger au C. rec- lirosiris de l’Europe plutôt qu’aux Camplocercus sud-américains ou extrême-orièntaux; ces exemplaires africains ne diffèrent en effet, comme je l’ai dit, du C. recliroslris européen que par l’ab- sence de denticulation à l’angle inféro-postérieur des valves. Il n’est pas impossible d’ailleurs qu’un jour ou l’autre de nom- breux Cladocères trouvés dans les pays exotiques et décrits comme — 100 — constituant des espèces spéciales à ces pays ne soient rattachés purement et simplement à des espèces européennes antérieurement connues, ou tout au moins considérées comme de simples variétés. Mais un tel regroupement ne serait admissible que si des Clado- cères étaient étudiés sur place, ou récoltés en abondance, en des stations variées, par un naturaliste résidant dans le pays. Cela seul permettrait de connaître l’importance systématique de ces caractères dont la valeur est actuellement en discussion. Euryalona orientalis (Daday, 1898). Le tube 862 d contenait une quinzaine de 9 parthénogénétiques Fig. 4. — Euryalona orientalis (Daday, 1898). — A et B, parthénogénétique et son postabdomen; G : griffe terminale de la première paire de pattes. d’un Chydoride qui se laisse identifier sans difficulté à V Euryalona orienlalis (Daday). Cette espèce, décrite et figurée de Ceylan, a été revue par le même auteur dans un matériel provenant du Paraguay, et figurée à nouveau [4,pp. 18Q-181, Taf. XI, figs. 14-15]. Les exemplaires de Ceylan et ceux du Paraguay ne diffèrent que par des détails peu importants : sur ceux de Ceylan, notamment, les trois épines du processus distal du postabdomen sont de plu.= grande taille que sur ceux du Paraguay. — 101 — En ce qui concerne les exemplaires de M. Monod, j’attirerai l’at- tention sur le fait que la rangée des soies latérales du postabdomen se poursuit très nettement jusqu’à l’extrémité du processus distal (Fig. 4, B), que le labre est nettement caréné, enfin que la région inférieure des valves est sillonnée de stries discontinues parallèles à la marge, stries qui se poursuivent dans la région postérieure en stries pleines parfaitement visibles (Fig. 4, A). Il s’agit là nette- ment de « stries d’accroissement ». D’autre part Sars a décrit de l’Afrique du Sud une Alonopsis colleMi [18] qu’il a rangée lui-même par la suite dans le genre Eurya- lona, créé en 1901 pour un Chydoride de l’Argentine qu’il considé- rait comme une espèce distincte et nommait occidentalis [20]. Il met ensuite en synonymie VE. occidentalis et VE. colleüi, s’étant convaincu lui-même, dit-il, de leur identité [22, p. 341]. Je n’ai malheureusement pas pu me procurer, malgré des recherches opiniâtres, la diagnose primitive de VE. collelli; mais les figures qu’en donne Sars dans son récent travail [22, PI. XLI, figs. 1, la, lb] ne correspondent pas tout à fait à celles qu’il a publiées en 1901 de VE. occidentalis. Chez cette dernière forme les griffes terminales du postabdomen sont armées, en effet, à la base, d’une griffe ac- cessoire de petite taille, suivie, de dedans en dehors, d’une rangée de soies d’abord indistinctes puis de plus en plus grandes, et ter- minée par une griffe aussi robuste que la griffe accessoire [20, PL XII, 1 b]. Or VE. collelti décrite et figurée par Sars en 1916 possède des griffes terminales glabres, armées à la base d’une griffe accessoire de grande taille (x). L 'E. occidentalis de Sars cor- respond, à mon avis, bien mieux à VE. orientalis de Daday qu’à VE. collelti de Sars. Il est bien probable que VE. orientalis et VE. occidentalis devront être considérées comme synonymes et constituer une variété de VE. collelti, qui a la priorité. Mais n’ayant pas en mains la dia- gnose primitive de cette dernière forme, il m’est impossible de me prononcer nettement. Stenocypris monodi nov. sp. Coquille, vue de dos et bien fermée (Fig. 5 A) extrêmement plate : la plus grande largeur est comprise plus de trois fois et demie dans la longueur et un peu moins de quatre fois. La valve gauche dé- passe légèrement la valve droite à l’avant et à l’arrière. Vue de côté (Fig. 5, B), la coquille est très allongée, sa hauteur est contenue plus de deux fois et un peu moins de deux fois et demie dans la (x) « Apical claws slender and only slightly curved, each round at the base with a single ratber large denticle; outer part of the claws quite smooth »; voir d’autre part PI. XLI, fig. 1, b. H Fig.- 5.^- Stenocypris monodin. sp. - A et" B .-^silhouette de la coquille vue de dos et du côté gauche; G et D: extrémités postérieures de la’ valve gauche et de la valve droite vues par leur face interne; E et F: branches droite et gauche de la furca. - Sl ; soies marginales internes, Sg : soies marginales externes; ir: marge interne (« Innen- rand »). — 103 — longueur (environ 3 : 7). La marge dorsale est régulièrement mais faiblement arquée; elle passe à la marge postérieure en formant un angle obtus à sommet bien indiqué, et à la marge antérieure sans démarcation distincte; la marge inférieure est faiblement con- cave; la marge antérieure est symétriquement arrondie, tandis que la marge postérieure est asymétrique, à sommet très fortement reporté vers le bas. Enfin ni à droite ni à gauche (Fig. 5, C et D) l’angle inféro-postérieur n’est prolongé en pointe aiguë comme dans certaines espèces du genre. La surface des valves est ornée de pores sétifères où s’implantent des soies assez fortes mais clairsemées, et de pores non sétifères d’égales dimensions. Les soies marginales externes sont bien plus fortes que les soies marginales internes. La marge interne est très éloignée du bord des valves dans la région postérieure, et assez peu distincte. Dans la région antérieure, il m’a été impossible de l’aper- cevoir, chez tous les individus que j’ai examinés. Je n’ai vu non plus nulle part, ni à l’avant, ni à l’arrière, de système continu de canaux porifères comme chez S. sinuata{ G.W. Muller), ou de stries radiaires comme chez S. malcolmsoni (G. Brady). Seuls se montrent, en dehors de la ligne de sutures, les canaux porifères isolés et peu branchus qui donnent naissance aux soies marginales externes et internes. La lamelle hyaline est partout sensiblement dans le prolongement de la lame externe de la coquille. L’antenne 1, le palpe mandibulaire, les pattes 1, II, II ne pré^ sentent aucune particularité digne d’être signalée. Les soies nata- trices de l’antenne II, à barbules très clairsemées, atteignent l’extrémité des griffes terminales. L’article terminal du palpe maxil- laire, à peu près rectangulaire, est trois fois plus long que large. Le troisième endite de la maxille est muni, comme d’ordinaire, de deux griffes, plus fortes que les soies voisines et nettement dentées. Les deux branches de la furca sont fortement dyssymétriques. La branche droite est beaucoup plus forte, presque (Fig. 5, E ), munie sur sa marge postérieure de dents de longueur décroissante de l’avant à l’arrière formant cinq groupes dont les deux derniers sont les plus longs; la soie antérieure est moitié moins longue que la griffe antérieure. La branche gauche est plus grêle (Fig. 5 F), assez fortement recourbée vers le haut dans son tiers proximal, puis légèrement recourbée en sens inverse à son extrémité ; elle est munie dans la région distale de sa marge postérieure de dix à douze soies courtes mais encore bien visibles, suivies vers l’arrière de nombreuses soies fines, presque imperceptibles; la soie anté- rieure est plus longue que la moitié de la griffe antérieure. Les griffes terminales des deux branches sont armées de dents fortes et serrées. Longueur de la coquille Ç : de 1900 à 2000 p.; cf inconnu. — 104 Cette espèce, qui appartient incontestablement au genre Steno- cypris, ne correspond à aucune de celles que Muller a fait entrer dans le tableau dichotomique de ce genre [17, pp. 196-197]. Elle se rapprocherait dans une certaine mesure de S. sinuata G. W. Muller, de Madagascar, mais s’en distingue très nettement par la forme bien plus allongée de sa coquille vue de côté, puisque la hauteur de celle-ci chez S. monodi est égale aux 3 : 7 de la longueur, tandis que chez S. sinuata [16, p. 273 et PL 17, flg. 9] elle atteint et dépasse même la moitié de la longueur (1) ; la forme de ces deux coquilles est d’ailleurs nettement différente et chez S. monodi on ne trouve, comme je l’ai déjà dit, aucune trace du système continu de canaux porileres que G. W. Muller a décrit (pp. 273-274) et figuré (PI. 17, figs. 12 et 13) chez son espèce. En ce qui concerne les espèces du genre décrites, à ma connais- sance,depuis la révision de Muller, elle se distingue: 1° de S. wer- neri Daday [5] par ses dimensions plus élevées (S. monodi, 2 milli- mètres, S. werneri, 1, 4 millimètre), par la forme de sa coquille, moins épaisse vue de dos (S. monodi, 0,52 : 2 millimètres, soit 3, 64 : 14; S. werneri, 0,45 : 1,4 millimètres, soit 4,5 : 14) et à marge pos- térieure non symétrique (symétrique chez S. werneri), ainsi que par la forme des deux branches de la furca ; 2° de S. junodi Dela- chaux [9] par la forme et les dimensions de la coquille, la forme et l’ornementation des branches de la furca ; 3° de S. hodgsoni Sars, S. olivacea Sars, S. smaragdina Sars, S. pardalis Sars, S. perarmata Brady (redécrite par Sars, S. pedinala Sars, S. declivis Sars [22, pp. 124-130, PI. VI, VII, XIX] par la forme et les dimensions de la coquille vue de dos ou de côté; 4° de S. fascigera Sars [24, pp. 202-203, PI. XXIV, figs. 14-19] par la forme de la coquille vue de dos (bien plus pointue à l’arrière qu’à l’avant chez S. fasci- gera), la forme de la marge postérieure des valves vues de côté l’ornementation de la furca et la longueur de la coquille (3,1 milli- mètres chez S. fascigera ); 5° de S. sewellei Klie [14, pp. 157-161] par la forme et les dimensions de la coquille vue de dos et de côté, par les soies natatrices de l’antenne II extrêmement courtes chez S. sewellei, par la forme des branches de la furca; 6° enfin des S. fülleborni Daday, S. angulosa Daday, S. marginata Daday, S. elongala Daday, S. fasciculala Daday, S. stagnalis Daday, [6, pp. 185-192, figs. 9-11, PL II, figs. 15-32] par divers caractères importants : dimensions générales très différentes, forme de la H G.-W. Müller a décrit, en même temps que S. sinuata , un S. aldàbrœ bien dis- tinct de S. monodi par la forme et les dimensions de sa coquille ; mais il indique, en ce qui a trait au rapport de la hauteur à la longueur de la coquille vue de côté, 2 : 5, alors que sur sa figure (PL 17, fig. 1) ce rapport est légèrement supérieur à 3 : 7, c’est-à-dire bien plus élevé. Je crois devoir signaler cette contradiction et suis persuadé que l’indi- cation à retenir est eelle qui est donnée par la figure. — 105 — coquille ou des branches de la furca, soies natatrices de l’an- tenne II, etc. Acocypris capillata Vâvra, 1895. Le genre Acocypris a été créé par Vavra [27 , p. 14] pour une Fig. 6. — Acocypris capillata Vâvra. — A : coquille fermée vue de dos (9) ; B : valves détachées vues de dos; G: ornementation de valves un peu en avant de l’insertion des muscles adducteurs (l’échelle graphique se rapporte aux figures A et B). espèce nouvelle que cet auteur venait de trouver dans un matériel récolté à Zanzibar (Afrique orientale). Il est très proche du genre Stenocypris, mais s’en distingue, comme Vavra l’indique lui-même, par conformation à peu près identique des deux branches de la furca, branches qui sont fortement dyssymétriques chez les S. teno- — 106 — cypris. h' A. cap illata a été signalée en 1898 par G. W. Muller de Majunga et de Morondava (Madagascar), sans aucune description ni nouvelle figuration. Je n’ai pas connaissance qu’elle ait été Fig. 7. — Acocypris capülata Vâvra. — Valves droite et gauche vues par leur face interne. retrouvée depuis ni qu’une seconde espèce ait pris place dans ce genre Acocypris. Le matériel de M. Monod contenait quelques Ç adultes, en par- fait état de conservation, d’une Acocypris qui très probablement appartient à l’espèce de Vavra. Mais la description et surtout les dessins de cet auteur sont insuffisants pour permettre d’affirmer cette identité. Aussi me paraît-il utile de décrire et de figurer l’Os- tracode du Niger, afin que ce dernier, tout au moins, soit connu avec certitude. Coquille, vue de dos et bien fermée, un peu moins de deux fois et demie plus large que longue (5 : 12); extrémité antérieure plus aiguë que la postérieure, celle-ci couverte de très longs cils en bou- quet, au moins trois fois plus longs que les cils qui couvrent les faces latérales des valves (Fig. 6, A). Valve gauche nettement plus grande que la valve droite et prolongée vers l’arrière en une pointe extrêmement nette (Fig. 6, B). Valves, vues de côté, nettement dissemblables, non seulement, comme je l’ai dit, par leurs dimensions, mais également par leur silhouette. La valve gauche présente, dans sa région antéro-infé- rieure, un angle très accusé (flg. 7) qui n’existe pas sur la valve droite, suivi vers l’arrière d’une convexité nettement marquée, puis d’une légère concavité; la marge inférieure, dans sa région moyenne, est moins fortement convexe que le dessin de Vavra ne l’indique (1); enfin la pointe postérieure est suivie, dans la di- rection de la marge dorsale, d’une extumescence bien marquée. La valve droite, au contraire, a sa marge inférieure légèrement concave dans sa région moyenne et se termine vers l’arrière en angle légèrement aigu, mais sans prolongement dentiforme. La ligne de suture, sur la valve gauche, est bien plus éloignée de la marge externe que sur la valve droite (Fig. 8 A et B), et les canaux porifères marginaux de la région antérieure sont tous bifurqués ou trifurqués, tandis qu’ils sont généralement simples sur la valve droite ; enfin celle-ci présente, dans cette région, des tubercules de petites dimensions qui sont indistincts sur l’autre valve. A peu de distance de la marge externe court, sur les deux valves, une sorte de canal transversal indépendant du système des canaux po- rifères ordinaires ; ce canal est tout à fait homologue de celui que G. W. Mueller a décrit et figuré [16, pp. 273-274, PL XVII, figs. 12-13] chez sa Slenocypris sinuala. Dans la région inféro-pos- térieure de la valve gauche ce canal transversal donne naissance, vers l’extérieur, à de nombreux canicules et vers l’intérieur à des canicules bien plus rares (Fig. 8. C) ; dans les autres régions des valves ces canalicules sont indistincts et le canal transversal est sinueux, mais semble être lisse. La surface des valves est ornée de nombreux pores non sétifères d’inégale grandeur, souvent accolés deux à deux, et de pores séti- fères environ dix fois moins nombreux, porteurs de soies fines et souples (Fig. 6, C). La couleur des valves était devenue indistincte sur les exemplaires que j’ai eus entre les mains. (*) (*) J?ai l’impression que ce dessin, qui représente une coquille entière vue de côté, a été exécuté légèrement de trois quarts. et gauche vi de l’article — 109 — Tous les articles de l’antenne I sont plus longs que larges. Les soies natatrices de l’antenne II, nettement barbelées, atteignent l’extrémité des griffes terminales; l’avant-dernier article porte : 1° deux fortes griffes dentées subégales; 2° une troisième griffe non dentée, ou très peu dentée, située sur la face externe, et plus de deux fois plus courte que les griffes précédentes, de sorte qu’elle est difficilement visible; 3° trois soies atteignant ou dépassant l’extrémité des grandes griffes et insérées fort près de la griffe non dentée, c’est-à-dire sur la face externe. L’article terminal porte deux griffes dentées dont l’une est de dimensions moitié moindres que l’autre, et trois soies, dont l’une est olfactive. Le palpe mandibulaire ne présente aucune particularité. L’ar- ticle distal du palpe maxillaire est un peu plus long que large, à marges supérieure et inférieure sensiblement parallèles (Fig. 9, C); le troisième cndite porte deux grosses griffes très légèrement dentées. Patte I (patte-mâchoire) avec une lame respiratrice (« Atemplaile » ou « Facherplaile ») à six rayons bien développés. Patte II munie d’une griffe terminale nettement plus longue que les trois derniers articles réunis, encadrée de deux soies dont la longueur ne dépasse guère celle du dernier article. Patte III ter- minée normalement (Fig. 8, D). Furca à branches sensiblement symétriques, ornées sur leur — 110 — marge postérieure d’aiguillons courts et trapus, disposés en quatre séries s’échelonnant jusque dans la région moyenne de la marge et suivis vers l’arrière, jusqu’à la base de la furca, de soies extrême- ment courtes et peu distinctes. Soie antérieure légèrement plus longue que la moitié de la griffe antérieure, soie postérieure ab- sente. Les branches de la l'urca sont nettement plus trapues que Vavra ne l’indique dans sa figure [27, fig. 3] et la soie antérieure n’atteint pas les deux tiers de la griffe antérieure, comme sur les exemplaires de cet auteur (p. 15). Longueur : 2,1 millimètre. Cyprinotus incongruens (Ramdohr, 1808). Les exemplaires que M. Monod a rapportés de Tamanrasset Fig. 10. — Cyprinotus incongruens (Ramdohr), de Tamanrasset (bassin du Nord, station 94). sont bien plus trapus et globuleux qu’il n’est normal chez cette espèce. Voici quelques mensurations indiquées à cet égard par divers auteurs : Kaufman [13, p.266] donne les dimensions suivantes : longueur, de 1,5 à 1,6 millimètre, largeur 0,6 millimètre, c’est-à-dire que la largeur est nettement inférieure à la moitié de la longueur ce que sa figure (PL 15, fig. 11) confirme clairement; sur cette même figure l’extrémité antérieure de la coquille est beaucoup plus effilée que chez aucun des exemplaires nord-africains ou saha- — 111 — riens qui me sont passés entre les mains, Sars [25, p. 125] indique que la largeur est égale à peu près à la moitié de la longueur, mais sur sa planche LVII (Ç d) cette largeur est nettement inférieure à la demi-longueur. Dans un autre travail [23, p. 116] il mentionne que la largeur n’atteint pas tout à fait la moitié de la longueur, ce qui correspond bien à sa figure 2 de la PI. IV. Mais, selon Mueller [17, p. 165], cette largeur, qui normalement, comme nous venons de le voir, est égale ou plutôt légèrement infé- rieure à la moitié de la longueur, peut en atteindre les trois cin- quièmes (1). Chez les exemplaires de M. Monod, cette largeur n’atteint pas tout à fait le chiffre indiqué par Mueller (2, 5 : 5); quant aux autres caractères spécifiques, ils cadrent entièrement avec ceux que l’on attribue couramment à cette espèce commune et bien connue. En Afrique du Nord, d’où j’ai disséqué un nombre considérable d’échantillons provenant de stations nombreuses et diverses, j’ai remarqué que la forme très globuleuse de la coquille s’observe en général dans les eaux surchauffées ou légèrement saumâtres [cf. par exemple 11, fig. 39, p. 307, coquille E]. Je n’ai par consé- quent pas été étonné de trouver cette forme chez les échantillons que m’a rapportés M. Seurat de Tamanrasset et d’In-Ameri. Mais les* exemplaires de M. Monod s’étant montrés encore beau- coup plus globuleux, je crois intéressant de signaler le fait et de l’appuyer d’un dessin (Fig. 10). Leptestheria cortieri Daday, 1923, var. J’ai eu, de ce Conchostracé, un c f adulte et une Ç ovigère.Par le nombre de leurs appendices, supérieur à 20, l’absence de tout appendice frontal, la présence chez le cf de deux paires de pattes préhensiles, d’une spinule implantée sur le rostre chez le cf et la Ç (Fig. 11, B et C), d’une lame épipoditale triangulaire latérale sur presque tous les appendices, ces individus appartiennent sans aucune hésitation possible à la famille des Lepîestheriidæ. Leur angle occipital est nettement aigu dans les deux sexes et la marge de l’épipodite branchial est dépourvue de processus sétifères, ce qui les fait ranger dans le genre Leptestheria G. O. Sars, bien défini récemment par Daday [7]. Les cornes supérieures de l’épipodite branchial sont transformées en soutiens des plaques ovigères sur les pattes 10, 11, 12, 13 (leur lon- gueur est nettement et régulièrement décroissante de l’avant à l’ar- # rière, voir Fig. 11, A). Il s’agit donc soit de L. tennis ou de L. cor- (l) « Pie Breite ist annàhernd 1 : 2 der Lange, am breitesten auf 3 : 5 der Lange ». tieri, soit d’une espèce nouvelle (1), Les deux individus examinés se rapprochent beaucoup de la L.cortieri, aussi bien par l’ornementa- tion des valves que par la forme du rostre du oT et la denticulation de la marge du telson, ornée de dents glabres et d’inégale grandeur (Fig. 12, fîgs. C et E); de plus la L. cortieri est décrite du Tassili Fig. 11. — Leptestheria cortieri Daday, var. — A : cornes supérieures de l’épipodite branchial transformées en soutiens des plaques ovigères (pattes 10, 11, 12, 13); B : tête de la Q; C : tête du ($. des Ajjers (Dr Cortier, 1908), c’est-à-dire d’une région très proche de celle où M. Monod a récolté ses exemplaires. Mais la forme de la coquille Ç est nettement distincte, sur l’exemplaire que j’ai examiné (Fig. 12, A), de celle qu’a figurée Daday (fig. 96, c) ; d’autre part les quatre derniers segments du thorax sont inermes, tandis que chez la L. cortieri ils sont armés de spinules; si le premier ca- ractère peut être négligé, étant donné la variabilité bien connue de a coquille chez les Conchostracés, le deuxième doit retenir l’at- tention, puisque c’est cette particularité qu’invoque Daday dans son tableau dichotomique (p. 279) pour distinguer la L. cortieri, (1) M. le Prof. Colosi a décrit en 1921 [3 , pp. 122-123, fîgs. 2-4] une Leptestheria lybica mais ne sachant combien, chez cette espèce, d’épipodites branchiaux sont transformés en processus cylindriques destinés à soutenir les œufs, il me semble difficile d’identifier cette forme à l’aide de la simple description et des dessins de l’auteur. La forme de la coquille est d’ailleurs bien différente de celle de la L. cortieri, ce qui m’autorise à sup- poser qu’il s’agit d’une autre espèce. B : valve gauche du a* ■aciques et de la partie ar — 114 — à derniers segments spinuleux, de la L. tenuis, à derniers segments inermes.: Pouvons-nous, d’autre part, ranger la Lepîestherie de M. Monod parmi les L. tenuis? Pas davantage, puisque chez cette dernière les dents marginales du telson sont denticulées et subégales et que l’Ornementation des valves est assez nettement différente. Nous nous trouvons donc en présence d’une forme intermédiaire entre la L. tenais et la: L. cortieri, deux espèces d’ailleurs très voi- sines, peut-être deux races géographiques ou même deux variétés instables de la même espèce. Je suis donc d’avis de donner aux deux exemplaires en question le nom de L. tortieri var., étant donné surtout la région où ils ont été trouvés. La systématique des Conchostracés n’est pas encore parvenue à un stade satisfaisant, malgré le très gros effort qu’a fourni Daday, effort que je suis bien loin de mésestimer. Ces Crustacés sont cer- tainement très polymorphes, et j’ai trouvé, dans l’Afrique du Nord, des Cænesleriidæ qui devraient être considérées comme nouvelles si l’on s’en tenait strictement aux caractères génériques et spé- cifiques qu’a instaurés Daday. Or il s’agit simplement, à mon avis, d’exemplaires de l’ancienne Estheria cycladoides de Joly, chez les- quels l’angle occipital, au lieu d’être aigu, est tronqué, de sorte qu’ils devraient prendre place non point dans le genre Cyzicus, où Daday a placé l’espèce de Joly, mais dans le genre Eocyzicus, à aucune espèce duquel ils ne correspondent d’ailleurs. Cette simple variation, qui saute aux yeux, d’un caractère que Daday considère comme générique, m’a donc mis dans l’impossibilité de les nommer correctement : je ne pouvais leur donner le nouveau nom de Cyzicus cycladoides, puisque le genre Cyzicus Daday est caractérisé essen- tiellement par la présence d’un angle occipital très saillant et aigu. J’ai dû, provisoirement, avoir recours à l’ancienne dénomination d 'Estheria cycladoides [11, pp. 305 et 338], c’est-à-dire ne pas tenir compte des nouvelles coupes génériques de Daday. Je suis toutefois persuadé que cet auteur a tiré du matériel qu’il a eu entre les mains à peu près tout le parti qu’on pouvait en attendre, et qu’ici comme pour certains Cladocèfes seules des recherches patientes pour- suivies sur place, dans les régions où les Conchostracés sont abon- dants, permettront de faire connaître le degré de variabilité des différents caractères invoqués jusqu’ici, et la confiance qu’on peut leur accorder pour la détermination des coupes génériques et spé- cifiques. — 115 — Ouvrages cités. 1. Brehm (V.). — Wiss. Ergebn. d. D. Zentral-Afrika Exp. 1907-08, Bd 3, Lfg. 5, pp. 167-174, Die Cladoceren, Leipzig, 1911. 2. Brehm (Y.). — Mitteilung über die Süsswasserfauna Neu. Seelands, II. Teil. Zool. Anz., 78, 1928, 315-323. 3. Colosi (G.). — Contributo aBa conocenza degli Entomostrachi libici. Monit. Zool. ital, XXXI, 1921, 121-124, 4 figs. 4. Daday (E. von). — Unters. ü. d. Süsswasserfauna Paraguays. Zoologica , Hit, 44, 1903, 374, p. 23, pl. 5. Daday (E. von). — Ergebn. d. mit Subv. Forschungsreiss Dr Franz Werner’s. XV : Beitr. 2. Kenntn. d. Mikrofauna des Nils. Wien. Sitzyngsber. Akad. Wiss, 119, 1910, 537-589, 3 pl. 6. Daday (E. von). — Unters. ü. d. Süsswasserfauna D.-O. - Afrikas. Zoologica, Hft. 59, 1910, 314, p., 18 pl. 7. Daday (E. von). — Monogr. syst. des Phyllopodes conchostracés, 2e partie, Leptestheriidae. Ann. sc. nat., Zool., Xe ser., VI, 1928, 255-390. 8. Delachaux (Th.). — Cladocères des Andes péruviennes. Bull. Soc. sc. nat. Neu- châtel, XLIII, 1917-18, 18-38, Pl. II-III. 9. Delachaux (Th.). — Descr. d’un Ostracode nouv. de l’Afrique portugaise (Ste- nocypris junodi n. sp.). Bull. soc. portugaise, sc. nat., VIII, 1919, 1-5, pl. VII. 10. Ekman (Sven). — Cladoceren aus Patagonien, gesammelt von d. Schwed. Exped. nach Patagonien, 1899. Zool. Jahrb. Syst., 14, 1901 (1900 Hft. I), 62-84. 11. Gauthier (H.). — Recherches sur la faune des eaux continentales de l’Algérie et de la Tunisie. Thèse sc. Paris, Alger, 1928. 12. Gurney (R.). — On some freshwater Entomostræa from Egypt and the Sudan. Ann. Mag. Nat. hist., ser. 8, VII, 1911. 13. Kaufmann (A.). — Cypriden und Darwinuliden der Schweiz. Rev. suisse Zool., 8, 1900, 209-423, Taf. 15-31. 14. Klie (W.). — Z. Kenntn. d. Milkrofauna von Britisch Indien, I : Ostracoda. Rec. Ind. Mus. Calcutta, XXIX, 1927, 157-165. 15. Lilljeborg (W.). — Cladocera Sueciae. Nov. Acta Reg. Soc. sc. Upsalensis, Ser. tert., XIX, 1900. 16. Mueller (G.-W.). — Ergebn. einer Forschunger. in Madagaskar und Ostafrika, 1889-1895, Die Ostracoden. Ahhandl. Senck. naturf. Ges., XXI, 1898, 257-296, Taf. XIII-XIX. 17. Mueller (G.-W.). — Das Tierreich, 31, Lfg., Ostracoda, Berlin, 1912. 18. Sars (G.-O.). — On some South-African Entom. raised from dried mud. Chr. Vid. Selsk. Skrifter, Math.-N aturv. Kl., 1895, n° 8. 19. Sars (G. -O.). — On freshwater Entom. from the neighbourhood of Sydney, partly raised from dried mud. Arch. f. Math, og Naturv., XVIII, 1896, 1-81, pl. 1-8. 20. Sars (G.-O.). — Contributions to the knowledge of the freshwater Entom. of South-Amerisa, I : Cladocera. Arch. f. Math, og Naturv., 23, 1900 [1901], 1-102, Pl. I-XII. 21. Sars (G.-O.). — Paciflsche Plankton-Crustaceen (Ergebn. einer Reise nach dem Pacifische Schauinsland 1896-97), I : Plankton aus Salzseen und Süsswasser- teichen. Zool. Jahrb. Syst., 19, 1904, 629-646, Pl. 33-38. 22. Sars (G.-O.). — The freshwater Entom. of Cape-Province, Part I, Cladocerai Ann. South-African Mus., XV, 1914-16, 303-351, PL XXIX-XLI, 23. Sars (G.-O.). — The freshwater Entom. of Cape-Province, Part. II, Ostracoda. Ibid., XX, 1924, 105-193, PI. II-XX. 24. Sars (G.-O.). — Contrib. to a knowledge of the Fauna of South-west-Africa. Ibid., XX, 1924, 195-211, PL XXI-XXV. 25. Sars (G.-O.). — An Account of the Crustacea of Norway, IX, Ostracoda, Bergen, 1922-28. 26. Stingeltn (Th.). — Cladoceren aus den Gebirgen von Kolumbien. Mêm. Soc. sc. nat. Neuchâtel, V, 1914, 600-628, 31 Textfigs. 27. Vavra (V.). — Die von Dr F. Stuhlmann ges. Süsswasser-Ostracoden Zanzibar’s. Jahrb. d. Eamburg. TFiss. Anstalten, Bd. 12, 1895, Textfig. 1-52, 23 p. Mission Saharienne Augiêras-Draper, 1927-1928. Parasitic Nematodes, by H. -A. Baylis, M.-A., D. Sg. Published by permission of lhe Trustées of the British Muséum. The following report deals with a collection of Nematodes made by the « Mission Saharienne Augiéras-Draper », an expédition to the Central Sahara and Niger valley organized by the Société de Géographie in 1927. For the privilège of studying this interesting material my best thanks are due to M. G. Grandidier, General Secretary of the Société de Géographie, and to M. Th. Monod, of the Muséum d’Histoire naturelle, who was a member of the expé- dition. I also wish to thank M. R.-Ph. Dollfus for his kindness in obtaining for me additional information as to the localities in which the material was collected. The collection includes three specics which appear to be new to science. Co-types of these will be deposited in the Mus'éum na- tional d’Histoire naturelle, Paris, and also, by the kindness of the Société de Géographie, in the British Muséum (Natural His- tory), London. Fam. ASCARIDÆ. Subfam. Anisakinæ. PORROCiEGUM ANGUSTICOLLE (Molin, 1860). A damaged specimen (anterior portion only) from the intestine of a vulture, taken on the Niger near Bamako, 22, ii. 1928. PORROCiECUM RETICULATUM (v. LinstOW, 1899). A single female, in damaged condition, from the intestine of a héron, taken on the Niger near Lake Débo, 7. ii. 1928. Contracæcum spiculigerum (Rud., 1908). Several specimens from the stomach of Phalacrocorax africanus, taken on the Niger near Lake Débo, 3. ii. 1928. The spiculés of the Bulletin du Muséum , 2e s., t. II, n° 1, 1930. — 118 — males are rathcr short, but the specimens are probably not fully grown. CONTRACÆCUM Sp. Larval forms from the peritoneum of Clarias lazera (Bourem,. R. Niger, 6. i. 1928) and. Hydrocyon sp. (R. Niger, between L. Débo and Kabara, L ii. 1928). These are large, encapsuled larvæ, with very slender œsophagus, short œsophageal appendix and long and very wide intestinal cæcum. The specimens from both hosts probably belong to the same species. Three larvæ from the peritoneum of Hydrocyon brevis (R. Niger, near L. Débo, 7. ii. 1928), measuring 30-35 mm. in length, and having a long intestinal cæcum and very short œsophageal appendix, may again bc of the same species. Two larval Conlracæcum, in poor condition, were also taken from the stomach of an egret near L. Débo, 5. ii. 1928. Fam. HETERAKIDÆ. Subfam. Heterakinæ. Heterakis brevispiculum Gendre, 1911. A number of specimens of this species, together with Subulurct and Numidica (see below) were taken from the cæca of Numida sp. near Bamako, on the Niger, 22. ii. 1928. Subfam. Subulurinæ. Subulura suctoria (Molin, 1860). This species occurred in the cæca and intestine of Numida sp. near Bamako, R. Niger, 22. ii. 1928. Numidica boueti (Gendre, 1911). Syn. Heterakis boueti Gendre, 1911. Subulura boueti (Gendre) Travassos, 1913. Oxynema boueti (Gendre) Railliet et Henry, 1914. A few specimens of this species occurred in the intestine of Euxerus erylhropus at Niafunké, below Lake Débo, R. Niger, 2. ii. 1928. As has been pointed out by the writer (1928) and by Gendre (in Joyeux, Gendre et Baer, 1928), this species possesses two spiculés, and not a single spiculé as stated in the original descrip- tion. Gendre, in his redescription, gives the length of the right spiculé as 0.86-1 mm., and that of the imperfectly-chitinized left spiculé as 0.62-0.68 mm. The accessory piece is, according to Gendre, 0.27-0.29 mm. long. From one of the males In the. présent collection the writer obtained the following measurements : right spiculé 0.73 mm.; left spiculé 0.6 mm.; accessory piece 0.22 mm. In the présent spécimens the sucker of the males is lined with interrupted, longitudinal cuticular ridges, and there. is a cushion- like swelling of the posterior lip of the cloaca, covered with small granulations, exactly as in the génotype, Numidica numidica (Seurat, 1915). The species was originally recorded from Euxerus [ Xerus ] ery- thropus in Dahomey. IL has also been recorded by Gendre (1928) from Sciurus annulatus, in the same locality, and by the présent writer (1928) from Lophuromys sikapusi and Praomys tullbergi in Nijeria. Numidica monodi, sp. n. (Figs. 1-3). This species occurred in considérable numbers in the cæca of Fig. 1. — Numidica monodi nov. sp. Ç ventral. Cam. T. D. 2. Numida sp. near Bamako, on the Niger, 22. ii. 1928, together with Subulura sudoria and Heterakis brevispiculum. The specimens are somewhat contracte, so that the measure- ments of length should probably be increased somewhat. The males measure 4.25-5.9 mm. in length, the females 4. 4-7. 3 mm. The maximum thickness, in the male, is 0.28-0.35 mm.; in the female (excluding the vulvar prominence), 0.35-0.44 mm. The cuticular striations are very fine (about 0.002 mm.). There are no latéral alæ. The distance from the anterior extremity to the posterior end of the œsophagus (including the bulb) is 0.8-0. 9 mm. in the male, 0.9-1.15 mm. in the female. (Owfng to contraction, which has — 120 — usually caused the œsophagus to be bent in several places, these measurements should be somewhat greater). The buccal capsule is divided transversely into two portions, which together measure 0.05-0.055 mm. in lenght. The posterior portion contains three large teeth. The œsophageal bulb has a transverse diameter of 0.2-0.26 mm., and is separated by a very narrow « ncck » from the swollen posterior end of the œsophagus proper. The nerve-ring is situated at about 0.23 mm., and the excretory pore at about 0.32 mm., from the anterior extremity. The posterior end of the male is curved ventrally. The tail is sharply conical and measures 0.2-0.21 mm. in lenght. There are eleven pairs of caudal papillæ, of wich six are postanal. As in N. numidica (Seurat, 1915) and in N. boueli (Gendre, 1911), the posterior lip of the cloacal aperture is raised into a cushion-like structure covered with small granulations. The sucker is also bor- dered by a number of interrupted, longitudinal cuticular ridges. The two spiculés are markedly unequal and dissimilar. The right spiculé is well-developed and fully chitinized, and is provided with foldedjdæ for about the distal two-thirds of its length. It measures 0.525-0.61 mm. in length. The left spiculé is much less well develo- ped and very imperfectly chitinized, especially towards its base. It is about 0.3-0.36 mm. long. The accessory piece is 0.17-0.2 mm. long, and is pointed and narrow, except for a basal expan- sion. The tail of the female is about 0.5 mm. long and is conically tapering. It is without a sudden narrowing near the tip, such as Fig. 3. — Numidica monodi , nov. sp. J ventr. Cam. T. A. 4. is présent in Subulura suctoria, where the tail ends in a short, slen- der spike. There is a pair of caudal papillæ, situated at about 0.2 mm. from the tip of the tail. The vulva is very prominent, and is situated a little in front of the middle of the body (at 2.1- 3.3 mm. from the anterior end). The vagina runs anteriorly from it. The eggs are roundish-oval or subglobular and measure 0.075- 0.093 mm. in maximum diameter. When ready for laying, they contain vermiform embryos. — 122 — Note on Numidica, Oxynema and Subulura. The two species to which reference has just been made are pla- ced in the genus Numidica Barreto, 1919, on account of their close resemblance to the only species hitherto ascribed to that genus, viz. N. numidica (Seurat, 1915), from the Algerian fox, Vulpes vulpes ailantica. From this form both species differ only in details of measurements. It should be noted, however, that the distinctions between Numidica and Oxynema v. Linstow, 1899, and also between these two généra and Subulura Molin, 1860, are not great. Gendre (1928) would refer both N. numidica and N. boueli to Oxynema. The génotype of Oxynema, O. crassispiculum (Son- sino, 1889), which, like N. numidica, is a parasite of foxes, was des- cribed by both Sonsino (1889) and v. Linstow (1899 : Oxynema rectum) as having two spiculés, of which one was very much lon- ger than the other. It is probable, however, that the [short spiculé referred to was rcally the accessory piece, and it is therefore uncer- tain whether there is a second, possibly imperfectly-chitinized, spiculé or not. Should this be présent, the supposed generic dis- tinction between Oxynema and Numidica would probably break down. At the same time, although typical species -of Subulura pos- sess two equal spiculés, a considérable number of forms, chiefly from birds, generally ascribed to that genus hâve unequal spiculés, so that it is quest.ionable whether a generic distinction between Numidica and Subulura is entirely justifiable. Fam. QUIMPEïlIIDÆ, nov. à Gendria tilapiæ n. g., sp. n. (Figs. 4-6.). This curious form was collected from a fish, Tilapia galilaea, taken in the Niger, between Lake Débo and Bamako, 14.ii. 1928. The male measures 7-9 mm. in length, and the female 7.7- 11.5 mm. The maximum thickness varies between 0.22 and 0.35 mm. The body tapers towards both ends, but anteriorly there is an oval inflation of the cuticle. The cuticle appears smooth. The musculature is apparently « mcromyarian ». The mouth is sur- rounded by two latéral and four submedian papillæ, and forms a slight dépréssion at the base of which, projecting from the entrance to the œsophagus, there are three conical teeth — a large dorsal tooth and two smaller subventral teeth. The œsophagus is muscu- lar throughout, relatively very short, and somewhat club-shaped both anteriorly and posteriorly. It measures 0.34-0.5 mm. in length. — 123 — At its junction, with the intestine there are three valves. At aljout its middle it is surrounded by thenerve-ring. The excretory pore is situated a little behind the posterior end of the œsophagus, at 0.55-0.6 mm. from the anterior extremity. At about the same level, or a little further forward, there is a pair of rather prominent cer- vical papillæ. The tail is tapering and sharply pointed in both sexes. In the- Fig-, 4. — Gendria tilapiæ , ÿ ventral, from Tilapia galilœa. Cam. T. A. 4. male it measurcs 0.32-0.37 mm. in length. There are very slight caudal alæ, beginning a little in front of the cloaca and ending before the tip of the tail. There are twelve pairs of papillæ, ôf which flve are small and postanal (two of these being more laterally situated than the others) and seven larger and preanal. Between the fifth and sixth pairs in front of the cloaca there is a sucker- like organ similar to those found in the Cucullanidæ, Kathlaniidæ and other groups. The spiculés are sickle-shaped and equal, mea- suring 0.41-0.49 mm. in length, and hâve the « sheathed » appea- rance characteristic of those of certain Kathlaniidæ. There is a small accessory pièce. In the female the tail is 0.4-0.46 mm. long. The vulva is situa- ted a little behind the middle of the body (at 3.2-5 mm. from the posterior end). Its lips are rather prominent. There is a short mus- cular vagina, which runs anteriorly from the vulva. The two uté- rine branches are opposed, and contain nearly spherical eggs mea- suring 0.06-0.067 mm. in diameter and with unsegmented contents. 124 — The affinities of this species are difïicult to détermine. Its cha- racters suggest relationship either to the Kathlaniidæ or to the Cucullanidæ, but the simple structure of the œsophagus forbids its inclusion in either of these families. On the whole, it seems to approach more nearly to the former group, since the mouth, though very simple in structure, appoars to be formed on a trira- Fig. 5. — Gendria tilapiœ, Q ventral. îrom Tilapia galilœa, Cam. T. D. 4. diate plan, as is shown by the presence of the three teeth at its base. A form described by Gendre (1926) under the name of Quimperia lanceolata, shows considérable resemblances to the species under discussion. Quimperia has, according to Gendre’s description, three small lips, one dorsal and two subventral. The œsophagus is muscular throughout, and though showing a division into two por- tions of different calibre, has no bulb. There is a preanal sucker- like organ in the male, and the spiculés are equal. There is a pair of wide cervical alæ, instead of the cephalic inflation found in the présent species. It seems impossible to refer the form here described to the gcnus Quimperia, but they are almost certainly very closely related. Gendre, in his original description, left the systematic position of Quimperia undecided. He has subsequently (in Joyeux, Gendre et Bare, 1928) erected for it a subfamily Quimperinæ, which he places in the family Heterakidæ. The writer is unable to accept this arrangement, since the meromyarian musculature and the absence of an œsophageal bulb make it very questionable whether Quimperia ought to be included in the Heterakidæ. — 125 — A new family Quimperiidæ is therefore proposcd to replace Gendre’s subfamily and to include Quimperia and the new genus Gendria, which is named in honour of Dr. Gendre. This family may for the présent be regarded as forming part of the order As- Fig. 6. — Gendria tilapæi, J latéral, from Tilapia galüœa, Caïn. T. A. 4. caroidea ( sensu Baylis and Daubney, 1926), and occupying a position near the Kathlaniidæ. The family and the two généra may be provisionally deflned as follows. Fam. QUIMPERIIDÆ nov. Ascaroidea. Meromyarian. Lips small or absent. Buccal capsule absent. Œsophagus muscular throughout, without pharynx or distinct bulb. A preanal sucker, without chitinoid border, présent in the male. Spiculés paired, equal. Vulva in posterior half of body. Uterine branches opposed. Oviparous. Quimperia Gendre, 1926. Quimperiidæ. Mouth bordered by three simple lips. Œsophagus composed of a shorter and narrower anterior portion and a longer — 126 — and. wider posterior portion, both cylindrical. Wide latéral cervical alæ présent. Génotype : Q. lanceolala Gendre, 1926, from an acanthoptery- gian fish. Gendria, n. g. Quimperiidæ. Mouth a shallow dépréssion without deflnite lips, but with a dorsal and two subventral teeth at its base. Œso- phagus not divided into two portions, but somewhat club-shaped both anteriorly and posteriorly. Cervical alæ absent, but cuticle inflatcd anteriorly to form an oval expansion. An accessory piece présent in the male. Génotype : G. îilapiæ sp. n., from Tilapia galilæa. Fam. OXURIDÆ. Subfam. Oxyrinæ. Thelandros sahariensis sp. n. (Figs. 7-8). A number of specimens occurred in the intestine of Uromastix sp. in the Hoggar région, Central Sahara, 4. xi. 1927, iogether with T achy gonelria viuipara, which were at flrst thought to belong to the form common in Uromastix in North Africa, viz. Thelandros alalus Wcdl, 1862. On doser examination, however, it was found impossible to identify them with that species. They resemble more closely T. micruris Rauther, 1918, a form recorded from an In- •dian species of Uromastix (U. ’ hardwickii ). Although Rauther (1918) gives very few measurements of his species (x), thèse show sufïicient différences to make it very questionable whether the présent material can be ascribed to T. micruris. Galeb (1889) gives no measurements whatever of « Oxyrus uromasticolla », which Seu- rat, probably rightly, assumes to be a synonym of Thelandros ala- lus. Incidentally it may be mentioned that Thapar (1925) has des- cribed material from Uromastix hardwickii unde • the name of T. alalus. The host being the same, it seems possible that Thapar’s material belonged, in rcality, to T. micruris. In the présent material the males measures 2. 2-2.43 mm. in lcngth and 0.3-0.34 mm. in maximum thickness; the females (') From the scale of magnification of his figures, and other internai evidence, it is possible to infer that the measurements of total length and thickness given by Rauther should ail hâve the décimal point removed one place to the right. * 127 — 3.3-4.2 mm. and 0.5-0.54 mm. respectively. (The specimens having been studied under coverglass pressure, the measurements of thi- •ckness are probably somcwhat exaggerated). The cuticular stria- tions are very coarse in the œsophageal région, and every second striation is somewhat more pronounced. The interval between them in the male is about 0.01 mm., in the female about 0.015 mm. There are no latéral alæ. The œsophagus (including the bulb) is <3.55-0.7 mm. long in the male and 0.85-0.9 mm, in the female. The Fig. 7. — Thelandros sahariensis, from Uromastix, J latéral, Cam. T. D. 2. nerve-ring, in both sexes, is situated at 0.13-0.14 mm., and the excretory pore at 0.95-1.2 mm., from the anterior end. In the male the œsophageal bulb méasures, on an average, about 0.18 mm. in diameter both longitudinally and transversely. In the female it measures 0.21-0.24 mm. in length and 0.23-0.25 mm. in width. In the male the caudal end is without alæ, but is cnveloped in a prepuce-like sheath, composed of an outer layer of cuticle which is widely separated, especially on the ventral side, from the inner layer covering the b'ody proper. In this peculiarity especially the species very closely resembles T. micruris Rauther, and differs from T. alatus. There are two pairs of large adanal processes, each bearing a papilla, as in related species. The more dorsal of these processes on each side is somewhat rectangular when seen in latéral view. The posterior lip of the cloaca is produced into a broad pro- ccss, which apparently bears a pair of small p&pillæ. The anterior « — 128 — lip bears a fringe of délicate cuticular processes, as in T. alalus. The tail is produced into a ventrally-curved, fînger-like process, bearing a very prominent pair of subventral papillæ at about its middle. The spiculé is 0.075-0.092 mm. long. In the female the tail measures 0.2-0.31 mm. in length, and is Fig. S. — Thdandros sahariensis, 5 ventral, from Uromastix. Cam. T. D. 4. rather bluntly conical. The vulva is situated slightly behind lhe middle of the body (at 1.8-2 mm. from the posterior end). It has a very prominent and overhanging anterior lip. The eggs measure 0.133-0.14 mm. x 0.073-0.08 mm. Their shells exhibit a very fine radial striation which gives the surface a punctate appearance. Their contents are segmenting in utero. Tachygonetria vivipara Wedl, 1862. Many specimens of this species occurred, together with the last-described form, in the intestine of Uromastix sp. in the Hoggar région, 4. xi. 1927. A study of the material makes it possible to confirm Seurat’s (1913) observation as to the existence, side by side, of viviparous and oviparous females, the latter being compa- ratively rare. Subfam. Cosmocerinæ. Oxysomatium macintoshii (Stewart, 1914). Material which is assigned to this species was collected from the large intestine of Bufo sp. at two localities and on three occasions, viz. at Tamanrasset, Hoggar région, 6. xi. 1927, and at Bourem, in the Niger valley, 3. i. 1928 and 5. i. 1928. — 129 — O. macintoshii occurs in Rana tigrina and Bufo melanostidus in India and Burma. The présent writer (1929) has somewhat doubt- fully referred to this species some specimens (consisting of females only) from Neclophrynoides viuipara in East Africa. A full descrip- tion of the species has been given by Karve (1927). The présent specimens appear to belong to this species, or at least to a variety of it scarcely differing from the type. The only différence noted which may possibly be of some signifîcance is in the position of the excretory pore. In the présent material this lies considerably in front of the œsophageal bulb, while in Indian specimens it appears generally to be situated behind it. This différence, however, is pro- bably to be accounted for partly by the fact that the « telescopic » neck is generally retracted in these specimens, so that the whole œsophagus is pushed backwards. Fam. SPIRURIDÆ. Subfam. Spirurinæ. Spirura talp/e (Gmelin, 1790). Several rather immature specimens of this species occurred in the stomach of Erinaceus sp. in the Hoggar région of the Sahara, 10. xi. 1927. Subfam. Physalopterinæ. Physaloptera varani Parona, 1889. A few specimens, in rather poor condition, from the stomach of a chamæleon (Niger valley, between Lake Débo and Bamako, 14. ii. 1928.) are somewhat doubtfully referred to this species. Physaloptera sp. An immature female specimen from Euxerus erythropus at Nia- funké, on the Niger below Lake Débo, 2. ii. 1928. The utérus has apparently four branches, and the species may possibly be P. nu- midica Seurat, 1917, the type host of which is a gerbil, Dipodillus campestris. Subfam. Thelaziinæ. OXYSPIRURA sp. A single female specimen, « dans l’œil blessé de Corvus », Timé- trine région, between the Hoggar and the Niger, 13. xii. 1927. O. sygmoidea (Molin, 1860) is recorded from Corvus corone and C. frugilegus, but the female is too inadequately described to enable the présent specimen to be identified with it. Bulletin du Muséum, 2’ s., t. Il, 1930. 9 — 130 — REFERENCES. Baylis, H. A. 1928. — On a Collection of Nematodes from Nigérian Mammals (chiefly Rodents). Parasitol. XX, 3, pp. 280-304. Baylis, H. A. 1929. — Some Parasitic Nematodes from the Uluguru et Usambara Mountains, Tanganyika Territory. Ann. Mag. Nat. Hist. (10), IV, pp. 372-381. Baylis, H. A., and Daubney, R., 1926. — A Synopsis of the Families and Généra of Nematoda. London [British Muséum (Nat. Hist.)]. Galeb, 0. 1889. — Note sur l’organisation et le développement d’une nouvelle Espèce d’Entozoaire. Mém. de l’Inst. égypt., Cairo, II, pp. 425-431, 2 Pis. Gendre, E. 1911. — Sur quelques Espèces d’Hétérakis du Dahomey. Proc.-Verb. Soc. Linn. Bordeaux, LXV, pp. 68-78. Gendre, E. 1926. — Sur un Nématode nouveau, parasite des Poissons. Bull. Soc., Path. exot. XIX, 9, pp. 799-802. Joyeux Ch., Gendre E., et Baer J.-G. 1928. — Recherches sur les Helminthes de l’Afrique occidentale française. Collection de la Société de Pathologie exotique, Paris, Monogr. II, 120 p. Karve, J. N. 1927. — A Redescription of the Species Oxysomatium macintoshii (Ste- wart, 1914) (Nematoda). Ann. Mag. Nat. Hist. (9) XX, pp. 620-628. Linstow, O. von, 1899. — Nematoden aus der Berliner Zoologischen Sammlung. Mitt. Zool. Samml. d. Mus. f. Naturk. Berlin, I, 2, pp. 3-28, Pis. I-VI. Rauther, M. 1918. — Mitteilungen zur Nematodenkunde. Zool. Jahrb., Anal. u. Ontog., XI, 4, pp. 441-514, Pis. XX-XXIV. Seurat, L.-G. 1913. — Sur un cas de pœcilogonie chez un Oxyure. Cornpt.rend. Soc. Biol., Paris, LXXIV, pp. 1089-1092. Seurat, L.-G. 1915. — Sur deux nouveaux Parasites du Renard d’Algérie. Compt. rend. Soc. Biol., Paris, LXXVIII, pp. 122-126. Sonsino, P. 1889. — Studi e Notizie elmintologiche. Atti. Soc.tosc. Sci. Nat., Pisa, proc. verb. VI, pp. 224-237. Thapar, G.-S. 1925. — Studies on the Oxyurid Parasites of Reptiles. Journ. Helmin- thol. III, pp. 83-150. Legends to figures. Fig. 1. — Numidica monodi. Anterior end of female; ventral view. Fig. 2. — Numidica monodi. Posterior end of male; latéral view.; a. p., accessory piece; l., left spiculé; r., right spiculé; s., sucker. Fig. 3. — Numidica monodi. Posterior end ofmale; ventral view.; a. p., accessory piece; l., left spiculé; r., right spiculé. Fig. 4. — Gendria tilapiœ. Anterior end of female; ventral view.; c. p., cervical papilla; e. p., excretory pore; n. r., nerve-ring. Fig. 5. — Gendria tilapiœ. Head of female; ventral view.; d. t., dorsal tooth; s. v. p., subventral papilla; s. v. t., subventral tooth. Fig. 6. — Gendria tilapiœ. Posterior end of male; latéral view.; a. p., accessory piece; s., left spiculé; su., sucker-likè organ. Fig. 7. — Thelandros sahariensis. Posterior end of male; latéral view.; s., spiculé. Fig. 8. — Thelandros sahariensis. Posterior end of male; ventral view.; s., spiculé. — 131 — Mission Saharienne Au giéras-D râper, 1927-1928. Acariens, par M. Marc André. La mission n’a rapporté qu’un très petit nombre d’Acariens, déjà signalés en d’autres régions africaines et appartenant à trois familles distinctes dont les représentants ont tous été trouvés en parasitisme : Pterygosomidæ, Eryîhræidæ et Parasitidæ. Malheu- reusement les exemplaires appartenant à cette dernière famille, recueillis sur un crâne de Manatus, sont trop jeunes pour être dé- terminés spécifiquement. Famille des Pterygosomidæ Oudemans 1910. [= Geckobiidæ Mégnin 1880]. Genre Geckobia Mégnin 1878. Geckobia Lalaslei Mégnin (1878, Ann. Soc. Entom. France, VIII, p. 187, pl. 7). — Espèce commune, largement répandue, qui a été observée fréquemment sur le Platydadylus maurilanicus L. Elle a été signalée pour la première fois par Mégnin qui a décrit et figuré des exemplaires récoltés par F. Lataste entre les doigts et dans le sillon péri-palpébral d’un Platydaclylus d’Alger. Cette espèce a, depuis, été retrouvée par St. Hirst en Italie (Castelfu- sano, Ostie), en Espagne (Séville) et au Portugal (Lisbonne), tou- jours, selon cet auteur, parasite du P. maurilanicus L. Les exemplaires recueillis par la mission Augiéras-Draper ont été capturés le 12 novembre 1927 à Silet, entre les doigts d’un Platydadylus sp. et portent l’indication suivante : (185) M. S. A. P., Z., 187. Famille des Erythræidæ Oudemans 1902 ( non Kramer 1877). [= Rhyncholophidæ Koch 1840]. Genre Leptus Latreille 1796. [= Achorolophus Berlese 1891 = Abrolophus Berlese 1893]. Leptus sudanensis Oudemans [ Achorolophus ] (1911, Entom. Bulletin du Muséum, 2e s., t. II, n° 1, 1930. — 132 — Ber., III, p. 138). — Cette forme, beaucoup moins commune que la précédente, a été déjà recueillie à Kartoum (Soudan) en 1901 par Trâgardh sur un Adesmia dilatata Kl. ( Tenebrionidæ ). Cette espèce n’est connue jusqu’ici qu’au stade larvaire et les échantillons rapportés par la Mission Augiéras-Draper sont, en tous points, par l’ensemble de leurs caractères spécifiques, assimi- lables à l’espèce d’Oudemans. Ils étaient fixés sur une antenne de Slernaspis (x) et accompagnés de la mention suivante : M. S. A. D., Z., 1927, n° 541, 13-XII-27. Famille des Parasitidæ Oudemans 1902. [= Gamasidæ Sund. 1833]. Genre Hypoaspis Canestrini 1881. Hypoaspis sp., représenté par quelques exemplaires, trop jeunes pour être spécifiquement déterminés, recueillis sur un crâne de Manalus et conservés avec les indications suivantes : M. S. A. D., Z., 904, 8-2-1928. i1) Le nom générique Stemaspis, employé par Hope en 1837 (The Coleopterist’s Manual) pour un Coléoptère Lamellicorne, tombe dans cette acception, en synonymie de Phanæus Mac Leay (1819, Horœ Entomologicœ ), car il avait été attribué à un Yer (S. thalassemoides Otto == scutata Ren.) par Otto dès 1821 [Nov. Ad. Acad. Léopold. Nat. Curios. Bonn, t. X, p. 619, pl. 50). — 133 Les Cythérées de la Mer Rouge (d’après les matériaux recueillis par le Dr Jousseaume), par M. Ed. Lamy. Le Dr Jousseaume a recueilli dans la Mer Rouge deux Callisia, un Amianlis, un Pilaria, trois Lioconcha, un Sunelta, un Sunetlina, douze Circe et un Tivela. Callista florida Lamarck. Le Cylherea florida Lamarck (1818, Anim. s. vert., V, p. 575), qui a été figuré par Delessert (1841, Rec. Coq. Lamarck, pi. 8, fig. 7 a-d ), est considéré par Philippin 1847, Abbild. Conch., III, p. 180, pi. V, fig. 4) comme l’état jeune du C. pulchra Gray (1828, in Wood, Index Testac., Suppl., pi. 2, fig. 16) de la Mer Rouge : au début cette coquille est sillonnée sur toute sa surface, plus tard elle ne l’est que sur la moitié antérieure. Les figures 1 1-3 de la planche 9 de Sa vigny (1817, Planches Moll. Descr. Égypte ) ont été rapportées par Issel (1869, Malac. Mar Rosso, p. 68 et 360) au C. florida et par le Dr Jousseaume au C. pulchra. Un exemplaire de cette espèce a été signalé du golfe de Tadjourah (Ch. Gravier, 1904) par M. R. Anthony (1905, Rull. Mus. Hist. nal., XI, p. 495) sous l’appellation de C. erycina L. : c’est probable- ment un lapsus pour erycinella Lk. Reeve (1864, Conch. Icon., XIV, Dione, pi. I, fig. 1 a-b.) regar- dait, en effet, comme étant synonyme de florida le C. erycinella La- marck; mais, d’après le Dr Jousseaume, « cette dernière espèce, dont le Muséum de Paris possède le type, n’a pas été reconnue par les auteurs : à sa surface elle offre des côtes saillantes semblables à celles du Venus costata Chemnitz, dont elle pourrait bien n’être que le jeune ». « Hab. — Aden : plusieurs exemplaires, la plupart pêchés à la drague; Souakim : un seul individu recueilli mort sur la plage » (Dr J.). Callista multiradiata Sowerby. Le Dr Jousseaume a rapporté une forme de la Mer Rouge au Bulletin du Muséum, 2e s., t. II, n° 1, 1930. — 134 Cylherea multiradiala Sowerby (1855, Thés. Conch., II, p. 623.,. pl. CXXX, fl g. 76), des Philippines. Cette espèce se distingue de C. erycina L. en ce que les côtes sont obsolètes, sauf sur la région antérieure. Le Cylherea Hagenowi Dunker (1848, Zeilschr. /. Malak., V, p. 182; 1858, Nouit. Conch., p. 13, pl. IV, fig. 13-15), de la Mer Rouge, a une forme ovale moins transverse et le sinus palléal y est arrondi, tandis qu’il est pointu en avant chez erycina et multi- radiala. « Hab. — Aden, Périm; cette espèce est rare dans ces deux loca- lités : je n’ai pas pu me la procurer vivante » (Dr J.).- Amiantis umbonella Lamarck. Le Callista umbonella Lamarck [ Cylherea ] (1818, Anim. s. vert.,. V, p. 585), mentionné d’Aden par Shopland (1896, Journ. Bombay Nat. Hist. Soc., X, p. 15) est le plus souvent de couleur pourpre violacé, mais on doit lui rattacher comme variété blanche le C. ni- vea Hanley (1843, Cal. Rec. Biv. Sh., p. 97, pl. XI, fig. 34). « Les individus de cette espèce sont variables, comme forme, ornementation et coloration. Il en est dont l’extrémité postérieure est très courte, tandis que chez certains elle se prolonge en forme de rostre. Les uns sont lisses, les autres sont costulés concen- triquement sur toute leur étendue ou seulement dans la moitié antérieure. Pour la coloratioA, il y en a d’un rouge lie de vin plus ou moins foncé et on en trouve d’un blanc opaque : ces derniers se montrent rarement immaculés, ils sont en général tachetés de roux, surtout au sommet où les taches dessinent souvent des lignes ondu- lées qui s’entre-croisent ou se dirigent parallèlement. « Hab. — Obock, Aden : espèce très abondante » (Dr J.). Var. Isselina Jousseaume. Le Dr Jousseaume (1888, Mém. Soc. Zool. France, I, p. 206) a décrit un Cylherea Isselina d’après un unique exemplaire recueilli dans la baie de Tadjourah par le Dr Faurot : l’examen de ce . spécimen-type montre qu’il s’agit d’une simple variété ex colore du C. umbonella, chez laquelle les lignes brun marron ondulées en zig zag que l’on observe dans certains exemplaires ont pris une importance particulière. Pitaria hebræa Lamarck. Shopland (1896, Journ. Bombay Nat. Hist. Soc., X, p. 15) a signalé d’Aden le Caryatis varions Hanley [ Cylherea ] (1844, P. Z. S. L., p. 109; 1856, Cal. Rec. Biv. Sh., p. 356, pl. 15, fig. 33) : — 135 — mais c’est une espèce du Brésil (1885, E.-A. Smith, Rep. « Chal- lenger » Lamellibr., p. 139; 1909, Lynge, Mém. Acad. R. Sc. Lellr. Danemark, 7e s., V, p. 227), tandis que celle de la Mer Rouge et de l’Océan Indien est le Cytherea hebræa Lamarck (1818, Anim. s. vert., V, p. 578; 1841, Delessert, Rec. Coq. Lamarck, pl. 8, fig. 6 a-d )' A cette espèce indiquée du golfe de Suez par Mac Andrew (1870, Ann. Mag. Nat. Hisl., 4e s., VI, p. 447) appartiennent des spéci- mens qui ont été identifiés par le Dr Jousseaume au C. lineolaia Sowerby (1855, Thés. Conch., II, p. 786, pl. CLXVIII, fig. 214-215). « Hab. — Suez, Aden : espèce plus abondante dans la première de ces localités; les coquilles fraîches sont luisantes et de coloration très vive » (Dr J.). Lioconcha castrensis Linné. D’après M. C.-H. Oostingh (1925, Report coll. Shells Obi a. Hal- mahera, p. 290), le Venus castrensis Linné(1758, Syst.Nat., ed. X, p. 687) a pour synonymes V. auslralis Chemnitz (1788, Conch. Cab., X, p. 355, pl. 171, fig. 1662), V. fulminea Bolten (1798, Mus. Bolten., p. 181), V. Lorenziana Dillwyn (1817, Descr. Cat. Rec. Sh., I, p. 184), Cytherea ornala Lamarck [non Dillw.] (1818, Anim. s. vert., V, p. 578). Le L. castrensis a été indiqué du golfe de Suez par Mac Andrew (1870, Ann. Mag. Nat. Hisl., 4® s., VI, p. 447). Hab. — Djibouti, Périm. Lioconcha picta Lamarck. Chemnitz (1782, Conch. Cab,, VI, p. 366, pl. 35, fig. 376-377) a représenté, comme étant des variétés de Venus castrensis L., des coquilles de la Mer Rouge qui ont été nommées par Lamarck (1818, Anim. s. vert., V, p. 579) Cytherea picta. Selon M. Ostingh (1925, loc. cit.,p. 293), ce C. picta Lk. tombe en synonymie de Venus ornala Dillwyn [ non Lk.] (1817, Descr. Cat. Rec. Biv. Sh., I, p. 184). Hab. — Obock, Djibouti. Lioconcha sulcatina Lamarck. Le Cytherea sulcatina Lamarck (1818, Anim. s. vert., V, p. 578) n’a pas été recueilli dans la Mer Rouge par le Dr Jousseaume"; mais il a été signalé du golfe de Tadjourah (Ch. Gravier, 1904) par M. Anthony (1905, Bull. Mus. hisl. nat., XI, p. 494). Comme le fait remarquer M. Jukes-Browne (1914, Proc. Malac. Soc. London, XI, p. 62), le L. sulcatina appartient à un groupe diffé- rent de celui du L. castrensis : le test est finement sillonné et la — 136 — forme est plus oblique, l’extrémité postérieure se prolongeant un peu. Saxidomus purpuratus Sowerby. Un individu recueilli à Suez a été rapporté par le Dr Jousseaume, dans sa collection, au Tapes purpurata Sowerby (1855, Thés. Conch., II, p. 692, pl. CL, fig. 124-125), qui appartient au genre Saxidomus Conrad. Cette espèce a été signalée surtout du Japon ; mais la localité primitivement indiquée par Sowerby était Kurrachee (delta de T Indus). Hab. — Aden. Sunetta effossa Hanley. Le Cytherea effossa Hanley (1842, P. Z. S. L., p. 123; 1864, Recve, Conch. Icon., XIV, Meroe, pl. II, fig. 4) a été signalé d’Aden par Shopland (1902, Proc. Malac. Soc. London, V, p. 178). « Hab. — Hodeidah, Aden, Djibouti : dans cette dernière loca- lité, j’ai pu me procurer cette espèce avec l’animal » (Dr J.). Sunettina sunettina Jousseaume. Une coquille d’Aden a été décrite par le Dr Jousseaume (1891. Le Naturaliste, 13e ann., p. 208) sous le nom de Sunettina sunettina. Tandis que le nom de Sunetta = Meroe s’applique à des coquilles donaciformes, c’est-à-dire courtes et tronquées à l’une des extré- mités et beaucoup plus longues que larges, l’appellation de Sunet- tina [qui a été conservée avec une valeur de section par M. Jukes- Browne (1914, Proc. Malac. Soc. London, XI, p.65)] a été donnée par le Dr Jousseaume à un groupe d’espèces (S. uaginalis Mke., S. menslrualis Mke., S. sunettina Jouss.) dont les extrémités sont subégales et dont la longueur dépasse peu la largeur. D’après M. H.-C. Fulton (1922, Proc. Malac. Soc. London, XV, p. 31), cette espèce est peut-être le Sunetta contempla Sm. : ce nom a été proposé par E.-A. Smith (1891, P. Z. S. L., p. 422) pour le Meroe menstrualis Recve (1864, Conch. Icon., Meroe, pl. III, fig. 9) qu’il considérait comme différent du S. menslrualis Menke : la co- quille est plus convexe, les extrémités sont plus égales, les valves sont plus épaisses et plus fortes, l’intérieur est plus ou moins brun pourpré, le sinus palléal est arrondi. La coloration est des plus variables et le Dr Jousseaume dis- tingue plusieurs variétés : « Var. unicolor alba, « Var. unicolor flava, « Var. alba aut flava, plus minusve violaceo lineala, — 137 - « Var. violacea, apice alba. « Hab. — Aden : espèce abondante sur la plage de Goldmorc- valley et les plages adjacentes » (Dr J.). Circe scripta Linné. Le Venus scripta Linné (1758, Syst. Nat., éd. X, p. 689) a été indiqué de la Mer Rouge par Sowerby (1855, Thés. Conch., II, p. 651, pi. CXXXIX, flg. 38-43). « Hab. — Suez, Aden : rare dans ces deux localités où je n’ai trouvé que trois coquilles sans l’animal » (Dr J.). Circe undatina Lamarck. Sowerby (1855, toc. cil., p. 651, pl. CXXXVIII, flg. 22-26) signale aussi de la Mer Rouge le Cylherea undatina Lamarck (1818, Anim. s. vert., V, p. 585), que Issel (1869, Malac. Mar Rosso, p. 71) fait synonyme de V. scripta. « Hab. — Suez, Aden : rare dans ces deux localités » (Dr J.). Circe (Parmulina) corrugata Chemnitz. Les figures 2 1-3 de la planche 9 de Sa vigny (1817, Planches Moll. Descr. Égypte ) ont été assimilées par Issel (1869, loc. cit., p. 71 et 360) au Venus corrugata Chemnitz (1784, Conch. Cab., VII, p. 25, pl. 39, flg. 410-411). « Hab. — Suez : espèce abondante sur la plage de l’Attaka, où on la rencontre vivante à marée basse; j’ai recueilli un individu sur lequel on dirait que la coquille se trouve enfermée dans l’intérieur d’une autre plus petite » (Dr J.). Circe (Parmulina) crocea Gray. Issel (1869, loc. cit., p. 71 et 360) a rapporté les figures 3 1-5 de la planche 9 de Savigny au Cylherea crocea Gray (1838, Analyst, VIII, p. 309) dont il fait synonyme Cylherea sugillata Jonas (1846, Zeilschr. f. Malak., III, p. 64) (x). « Je n’ai rencontré à Souakim qu’un individu de cette espèce, alors qu’à Suez elle est très abondante sur la plage Arabique où je l’ai recueillie vivante. Les sommets offrent une coloration variable : les uns sont blancs, d’autres jaunes et certains d’un rouge violacé très foncé ; souvent cette tache brune est divisée en deux par un large rayon blanc » (Dr J.). Hab. — Suez, Souakim. (*) (*) Le Circe sugillata Reeve (186?., Conch. Inon., pl. III, %. 11) est une espèce bien différente. — 138 — Circe (Parmulina) intermedia Reevc. Le Circe- intermedia Reeve (1863, Conch. Icon., Circe, pl. Vil, fig. 26) avait été décrit sans indication d’habitat, mais a été si- gnalé d’Aden par E.-A. Smith (1891, P. Z. S. L., p. 423). « Aden est la seule localité où j’ai recueilli vivants quelques individus de cette espèce qui, par sa forme, l’épaisseur de son test et ses fulgurations brunes, ressemble au L. caslrensis L., mais les gros plis concentriques de la surface et l’aplatissement des sommets, ornés de petits plis disposés en chevrons, permettent de la distin- guer facilement » (Dr J.). Hab, — Aden. Circe (Crista) pectinata Linné. Au Venus pectinata Linné (1758, Syst. Nat., éd. X, p. 689) M. Oostingh (1925, Report colt. Shells Obi a. Halmahera, p. 296) a réuni de nombreux synonymes : les Gafrarium tumidum, angula- tum, depressum, cardiodeum et coslalum Bolten (1798, Mus. Bolten ., p. 176 et 177), le Venus discors Dillwyn (1817, Descr.Cal. Rec. Sh., I, p. 198), les Cytherea gibbia et ranella Lamarck (1818, Anim.s . vert., V, p. 587 et 588), les Cytherea Savignyi et Menkei Jonas (1846, Zeilschr. f. Malak.,111, p. 65 et 66). D’ailleurs, à côté de la forme typique, à laquelle il assimile le C. Savignyi Jon., établi sur la figure 17 de la planche 8 de Sa- vigny, il admet C. gibbia Lk. et C. Menkei Jen. comme deux va- riétés. Hab. — Suez. Circe (Circenita) arabica Chemnitz. Le Dr Jousseaume dit au sujet du Venus arabica Chemnitz (1795, Conch. Cab., XI, p. 224, pl. 201, fig. 1968-1970) : « sa forme courte, trapue, et la saillie de ses sillons concentriques permettent, malgré sa grande variété de coloration, de la distinguer sans grands efforts. » Il propose le nom de Circenita dubia pour le Cytherea abbreviata Sowerby (1855, Thés. Conch., II, p. 644, pl. CXXXV, flg. 170-171) qu’il considère comme différent du C. abbreviata Lamarck (1818, Anim. s. vert., V, p. 587) : en effet, tandis que celui-ci figuré par Delessert (1841, Rec. Coq. Lamarck, pl. 9, flg. 1 a-d ) offre un con- tour ovale, qui, comme dit Reeve (1863, Conch. Icon., Circe, pl. X, flg. 47), le fait ressembler à une variété de Circe lentiginosa Chemn., la coquille de Sowerby est plus courte, subquadrangulaire, rappelant plutôt le C. arabica, et, en fait, dans la collection du Dr Jousseaume, c’est un spécimen de cette dernière espèce qui est étiqueté abbreviata Sow. 139 - Issel (1869, Malac. Mar Bosso, p. 65 et 361) a rapporté les figures 6 1-4 de la planche 9 de Savigny au C. arabica et les figures 4 1 -2 et 7 1-3 à des variétés de la même espèce. Sur les figures 5 1-3 de la même planche, M. Pallary (1926, Explic. planches Savigny, Mém. Inst. Égypte, XI, p. 107) a établi une espèce distincte : Lioconcha Savignyi. Hab. — Suez, Massaouah. Le Dr Jousseaume (1888, Mém. Soc . Zool. France, I, p. 208) a créé un groupe Circenita, en lui donnant pour type le C. arabica Chcmn. : il y rangeait, en outre, les C. splendens Sow., callipyga Born, lenliginosa Chemn., subelliplica Sow., abbreviala Lk., elliptica Sow. M. Jukes-Browne (1914, Proc. Malac. Soc. London, XI, p. 67) admet dans ce sous-genre seulement trois espèces : C. arabica Chemn., C. lenliginosa Chemn., C. callipyga Born et regarde comme des variétés les C. adenensis Phil., pulchra Desh., splendens Sow., semiarala Dkr. funiculata Rômer (x). Circe (Circenita) lentiginosa Chemnitz. Chemnitz (1795, Conch. Cab., XI, p. 223, pl. 201, fig. 1963-1964} a donné le nom de Venus lenliginosa à une forme qui, très commune dans la Mer Rouge, avait été appelée Venus cordala par Forskâl (1775, Descr. Anim. Itin. Orient., p. 123). A. H. Cooke (1886, Ann. Mag. Nat. Hist., 5e s., XVIII, p. 100} admettait qu’elle est identique au V. arabica Chemn. : elle possède cependant une coquille plus ovale. Le Dr Jousseaume croit que « cette forme est une variété allon- gée de Y arabica; d’autres auteurs ont désigné sous ce nom lenligi- nosa différentes variétés du C. callipyga Born : il suffit de jeter les yeux sur les figures données par Chemnitz pour voir qu’ils ont fait une fausse interprétation ». Il déclare, d’autre part, que « le C. funiculata Rômer (1 861, Malak. Blatt., VII, p. 152; 1869, Monogr. Moll. Venus, I, p. 152, pl, XLI, fig. 3-3 b) ne paraît pas différer du C. lenliginosa ». Dunker (1858, Novit. Conch., p. 40),- de son côté, fait synonyme de lentiginosa le Cylherea Pfeifferi Philippi (1848, Abbild. Conch., III, p. 71, pl. IX, fig. 1). Reeve (1863, Conch. Icon., Circe, pl. X, fig. 45 a-c), en acceptant cette synonymie, lui a ajouté le Circe lituraia Gray (1838, Analysl, VIII, p. 307). En ce qui concerne le C. Pfeifferi, le Dr Jousseaume dit que (*) (*) Dans sa collection le Dr Jousseaume a rapporté au Tapes amphidesmoides Reeve des spécimens qui me semblent correspondre simplement à une forme du C. arabica. — 140 — •« cette espèce est très distincte du lentiginosa surtout par les im- pressions musculaires et palléales : je ne crois pas qu’elle se trouve •dans la Mer Rouge où on l’a indiquée par confusion ». Hab. — Suez. Circe (Circenita) limenia Rômer. Un individu d’Aden a été identifié par le Dr Jousseaume dans sa collection au C. ( Lioconcha ) limenia Rômer (1861, Malak. Blall., VII, p. 151; 1869, Monogr. Moll. Venus, I, p. 155, pl. XLII, fig. 2-2 b; 1858, Dunker, Nouit. Conch., p. 39, pl. XII, flg. 10-11), espèce de la Mer Rouge voisine du C. lentiginosa et ornée de lignes brunes flexueuses parallèles. Hab. — Aden. Circe (Circenita) callipyga Born. D’après le Dr Jousseaume, « le Venus callipyga Born (1780, Test. Mus. Cæs. Vind., p. 68, pl. V, fig. 1) est des plus variables et, dans ce nombre infini de variétés, il est presque impossible de rencontrer deux individus de couleur identique; l’exemplaire représenté par Born est de petite taille et ne devait pas être encore arrivé au dernier degré de son développement; cette excellente figure montre que les cordons concentriques qui décorent les valves s’étendent sans interruption d’une extrémité à l’autre sans offrir d’usure au centre ». Le Cytherea adenensis Philippi (1848, Abbild. Conch., III, p. 73, pl. IX, fig. 6) est réuni par Reeve (1863, Conch. Icon., Circe, pl. X, fig. 49) au C. callipyga et, en effet, selon le Dr Jousseaume, c’est également par l’existence de petits sillons concentriques étendus sans interruption que cette espèce de Philippi se distingue du C. el- liptica Sow., de forme à peu près analogue. « Hab. — Aden, Pe'rim : espèce très abondante » (Dr J.). Circe (Circenita) elliptica Sowerby. Le Cytherea semiarata Dunker (1858, Novit. Conch., p. 52, pl. XVII, fig. 1-6), d’habitat non indiqué, et le Circe pulchra Deshayes (1853, P. Z. S. L., p. 6), de la Mer Rouge, qui est le Cytherea elegans So- werby [non Koch] (1855, Thés. Conch., II, p. 645, pl. CXXXV, fig. 163), ont été faits par A. H. Cooke (1886, Ann. Mag. Nat. Hist., 5e s., XVIII, p. 100-101) synonymes du C. arabica Chemn., mais ces deux formes se rapprochent plutôt du C. elliptica. D’autre part, Deshayes (1853, Cal. Conchif. Brit. Mus., Pt. I, p. 92) regardait le C. elliptica Sowerby (1855, loc. cit., II, p. 645, pl. CXXXV, fig. 173-174) comme une variété du C. callipyga. Le Dr Jousseaume fait remarquer que « ce C. elliptica, établi par — 141 — son auteur plutôt sur la forme et la coloration, présente cette par- ticularité remarquable de n’être costulé que dans sa région anté- rieure, tandis que le centre est presque lisse : or, c’est sur ce carac- tère que Dunker a basé son C. semiarata, qui, sauf la coloration, d’ailleurs variable d’un individu à l’autre, présente tous les carac- tères du C. elliptica ». Hab. — Aden. Quant au C. splendens Sowerby (1855, loc. cil., p. 646, pl. CXXXV, flg. 167), le Dr Jousseaume dit : « j’ai dans ma col- lection deux individus de cette espèce, mais je n’ai trouvé dans la Mer Rouge aucune forme leur ressemblant. » Circe (Gouldia) sulcata Gray. Le Cytherea erythræa Jonas (1845, Zeilschr. f. Malak., III, p. 65; 1848, Philippi, Abbild. Conch., III, p. 71, pl. 9, flg. 2), que Sowerby (1855, Thés. Conch., II, p. 653, pl. CXXXVIII, fig. 33-37) fait synonyme de C. plebeia Hanley (1844, P. Z. S. L., p. 109; 1856, Cat. Rec. Biv. Sh., p. 356, pl. 15, flg. 37), a été réuni par Reeve (1863, Conch. Icon., Circe, pl. IV, flg. 16 a-c ) au C. sulcata Gray (1838, Analyst, VIII, p. 307), qui est rangé par M. Jukes- Browne (1914, Proc. Malac. Soc. London, XI, p. 67) dans le sous- genre Gouldia. Bien que dans sa collection le Dr Jousseaume possédât des C. erylhræa, de Batavia, bien caractéristiques, à coquille lenticu- laire un peu aplatie, il a donné ce nom à des exemplaires de Périm,. courts et renflés, qui sont, en réalité, des C. arabica Chemn. Au contraire, des spécimens du golfe de Tadjourah (Ch. Gravier,. 1902), existant dans la collection du Muséum de Paris, ont été dé- terminés exactement C. plebeia ( = erythræa) par M. Anthony (1905, Bull. Mus. hisl. nat., XI, p. 495). M. Lynge (1909, Mém. Acad. R. Sc. Lellr. Danemark, 7e s., V,. p. 230) ajoute comme autres synonymes : Circe artemis Deshayes (1853, Cat. Conchif. Brit. Mus., p. 86), C. Meicalfei Deshayes (1853, P. Z. S. L., p. 7), C. pæta Rômer (1861, Malak. Blàll, VII,. p. 155). Tivela ponderosa Koch. Le Dr Jousseaume assimile une espèce de la Mer Rouge au- Tivela damaoides Gray (1828, in Wood, Index Teslac., Suppl., pl. 2y flg. 17), mais celui-ci se trouve au Pérou et la coquille Erythréenne doit prendre le nom de T. ponderosa Koch (1844, Philippi, Abbild _ Conch., II, p. 149, pl. I, flg. 1) : les deux formes sont d’ailleurs très voisines et, d’après M. Jukes-Browne (1913, Proc. Malac. Soc. Lon- don, X, p. 267), damaoides peut être regardée comme une simple- variété. — 142 — Cette espèce est très variable comme coloration, ce qui a permis au Dr Jousseaume de distinguer plusieurs variétés : « Var. a : entièrement blanche; rare. « Var. b : blanche à lunule violet foncé. « Var. b' : blanche à rayons irréguliers d’un gris violacé. « Var. c : blanche à rayons interrompus d’un brun marron. « Var. c' : brun marron agrémenté de fins rayons de teinte un peu plus sombre. La forme qui a été indiquée de la Mer Rouge sous le nom de Cytherea dolabella par Sowerby (1855, Thés. Conch., II, p. 619, pl. CXXVII, fig. 15) et que je n’ai pas rencontrée, pourrait n’être qu’un jeune de cette variété brune, car j’ai observé que dans cette espèce l’angle du bord postérieur se prolongeait en forme de rostre chez quelques individus. « Hab. — Aden : coquille très abondante sur la grande plage de l'isthme ». (Dr J.). — 143 - Bulbophyllum nouveaux d'Indochine, par M. F. Gagne pain. Le genre Bulbophyllum, copieux en espèces, s’est vu augmenter encore d’importance par l’étude active des régions indo-malai- siennes durant ces quelque 20 dernières années. Ayant à nommer des espèces, non représentées dans l’herbier du Muséum, au nombre de 10, originaires de la Chine et de l’ Indo- chine, j’ai dû comparer ces 10 espèces inconnues avec les descrip- tions de 873 espèces de la Péninsule Malaise, de l’Indo-Chine, de la Chine, des Philippines, Célèbes, de Bornéo, des îles de la Sonde et de la Nouvelle-Guinée. Il y avait donc 8.730 comparaisons à opérer avec des descrip- tions latines. Et cela ne laissait pas d’être un très gros et pénible travail. Sur les 10 espèces supposées nouvelles, 2, venues de Chine, furent rapportées en toute certitude à 2 espèces chinoises : le B. ti- beticum Rolfe et le B. kanglungense Schlechter. Restent 8 que je crois nouvelles et dont on trouvera la descrip- tion ci-après. Une conclusion s’impose, c’est que les espèces du genre Bulbo- phyllum sont de faible dispersion et par conséquent très localisées. Sur les 26 espèces indochinoises, 10 espèces sont communes aux Indes anglaises, Birmanie comprise, et à notre colonie. Une seule est commune à la Chine méridionale et au Siam sep- tentrional. Le reste, soit 15, est particulier à notre domaine floristique et chacune de ces 15 espèces est connue seulement dans une région limitée. Naturellement parmi ces 15 se trouvent les 8 espèces nouvelles suivantes. Bulbophyllum b arien se Gagnep., n. sp. Herba epiphytica, rhizomale 4 mm. crasso, nudo. Pseudobulbi 4 cm. longi, ovoidei, 2 cm. et ultra longi, lutei, monophylli. Folium lineari-oblongum, obtusum, vix emarginalum basi in peliolo 2 cm. longo attenuatum, 17 cm. longum, 2-2,5 latum, in sicco striatum. Inflorescentia lateralis breviter racemosa pedunculo 15 cm. longo, Bulletin du Muséum, 2e s., t. II, n° 1, 1930. — 144 — sparsim vaginato, uaginis 4, spalhiformibus, 2 cm. longis, remolis; bradeis lanceolato-acuminatis, 5 mm. longis, 2 latis, floribus 5-10, luteo-brunneis, breviter 3-4 mm. pedicellalis, 5 mm. latis. — Sepa - lum dorsale ovatum, subobtusum, 6 mm. longum, 3 latum, 5-nerva- lum; sep. laleralia ovato-acuminala, 8 mm. longa, 3,5 lata, dependen- tia, 5-nervata. Peiala ovata, abrupte acuminato-setosa, iota 3 mm. longa, 1 mm. lata, apice 1 mm. longo. Labellum linguiforme, quoad explicatum triangulo-obtusum, 3 mm. latum, subcordif orme, auriculis basalibus oblusis, supra canaliculalum, laminis parallelis 2 utrinque ornatum. Columna 4 mm. longa, stelidiis triangulo-acuminalis, acutis, operculo convexo, menlo 2,5 mm. longo. Cochinchine : Baria, Tay-ninh, n° 308 (A. Régnier). Je ne puis comparer utilement cette espèce qu’à B. nilgherrense Wight. Elle en diffère surtout par les feuilles 2 fois plus étroites, les épis beaucoup plus courts et fournis, les pétales très finement acuminés et les lobes latéraux du labelle (oreillettes) beaucoup plus obtus. B. dalatense Gagnep., n. sp, Herba epiphytica, repens, rhizomale 2 mm. crasso. Pseudo-bulbi ovoidei, 10-15 mm. longi, 5-8 mm. crassi, in sicco costulati, 2 cm. inlerse remoli, monophylli. Folium ovato-oblongum, 15-25 mm. lon- gum, 5-12 latum, coriaceum, oblusum uel emarginatum abrupte in peliolo 2 mm. longo conslriclum. Inflorescentia subumbellala, pe- dunculo 2 cm. longo, basi et ad medium vaginato, vaginis pallidis, spathiformibus 5 mm. longis ; bradeis albidis lanceolato-acuminatis, 5 mm. longis ; pedicello 3 mm., ovarium inclusum, longo ; floribus 3-4, albidis, minulis 5 mm. longis. — Sepalum dorsale ovalo-acu- minatum, 4 mm. longum, 1,25 latum, 3 -nervalum; sep. laleralia oblique triangula, acuminala 4 mm. longa, 2 lata, 3-nervata. Peiala ovato-obtusa, 2,5 mm. longa, 1,25 lata, 3-nervata. Labellum lingui- forme, 1,25 mm. longum. Columna 1 mm. alla lalaque, stelidiis in- trorsis, acuminatis, appendicem dorsalem superanlibus ; menio 1 mm. longo. Annam : Dalat, ravin avant les chutes de Camly, n° 1132 {Evrard). Espèce ressemblant beaucoup à B. concinnum Hook. f., mais distincte : 1° par les pseudobulbes 2-3 fois plus larges; 2° par les sépales non brusquement acuminés; 3° par les pétales à 3 nervures. B. Evrardii Gagnep., n. sp. Herba epiphytica, rhizomale 3,5-4 mm. crasso desquamante. Pseudobulbi ovoideo-conici, subcylindrici, 15-22 mm. longi, 7 ad basin crassi, 5 mm. inlerse rcmoti, monophylli. Folium oblongum , — 145 apice obtusum, basi abrupte in peliolo 2-4 mm. longo allenuo cons - Iriclum, 5-8 cm. longum, 12-27 mm. latum, lenuiler brunneo-puncla- lum, subinconspicue in sicco reliculalum. Inflorescentiæ latérales, circa pseudobulbos 1-4 vel inter inserlæ, subumbellatæ, pedunculo 2 cm. longo, basi vaginaio, vaginis spalhiformibus, 5 mm. longis, pallidis subscariosis ; bracleis lanceolato-acuminatis, 4 mm. longis; pedicellis cum ovario 3-4 mm. longis, floribus dilute luteis, 5 mm. longis. — Sepalum dorsale, longe triangulum, 6 mm. longum, 1.5 latum, 3-nervatum; sep. laleralia eo consimilia sed magis falci- formia. Petala oblonga, oblusa, modice obliqua 4,25 mm. longa, 3-nervata. Labellum linguiforme, 1 mm. longum, arcuatum. Columna valida, 1 mm. alia lataque, alis lalis, sinuaiis ; stelidiis inlrorsis, acuminatis, appendicem dorsalem superanlibus ; mento arcualo, 1.5 mm. longo; operculo cordiformi apice emarginato, basi cordato. Capsula, immatura 7 mm. longa, flore marcescenlo coronala. Annam : Lang-bian, n° 1935 (E berhardt) ; Dalal entre le circu- laire 1 et Robinson, n° 1107 {Evrard)’, parc forestier en face Man- line, n° 1169 {Evrard). Espèce très semblable à première vue au B. cauliflorum Hook. f., mais qui s’en distingue : 1° par les pseudobulbes 2 fois plus courts; 2° les' pétales non acuminés; 3° les fleurs presque toujours au nombre de 7 par inflorescence. Elle diffère également du B. pro - traclum Hook. f. par les pétales obtus et les feuilles obtuses. Enfin on la distinguera du B. odoratissimum Lindl. par ses pé- tales manifestement trinervés. B. Jacquetii Gagnep., n. sp. Herba saxicola repens, rhizomale valido, 6-9 mm. crasso, primum vaginaio, dein flbrato. Pseudobulbi ovoideo-conici 3-4 cm. longi, 2 cm. crassi, 5 cm. inlerse dissili, læves, monophylli. Folium laie li- neari-oblongum, 18-22 cm. longum peliolo 4-5 cm. incluso, 25-30 mm. latum obtusum, emarginalum, coriaceum. Inflorescentia 30-40 cm. longa, taxe racemosa; .pedunculo valido, basi vaginaio, vaginis 3-4,25 mm. longis, inflmis imbricatis cæleris sparsis ; racemo 20 cm. longo, bracleis lanceolato-obtusis, 15 mm. longis, 6 lalis, 3 -nervalis ; pedicello {cum ovario) 25 mm. longo solitario, floribus luteis, majusculis, 35 mm. longis. — Sepalum dorsale oblongum, acuminalum, 16 mm. longum, 6 latum, basi anguslalum, 6-nervatum ; s. laleralia eo conformia, 25 mm. longa, 6 lata, nervis 5 parallelis percursa, omnia medio carinata exlus puberula. Petala triangulo- acuminala ad menlum decurrentia, 6 mm. longa, 4 lata, denialolace- rata, 3-nervata, nervis lateralibus brevibus. Labellum linguiforme, basi canaliculatum, cæterum lineare verrucosum, 8 mm. longum, 2 mm. supra basin latum, auriculis basalibus 2, oblongis, ascen- Bulletin du Muséum, 2* s., t. II, 1930. 10 — 146 dentibus, dentalis inslrudum. Columna 5 mm. longa, slelidiis 4 mm., subulalis appendice dorsali majoribus aucla ; menlo 8 mm. longo. Annam : Lang-bian, 2.500 m., n° 641 (Jacquet); Grand Piton Lang-bian, 1.500-2.000 m., n° 30869 (A. Chevalier ); cascade d’Ang- kroet, n° 5 ( Vernet ). Cette espèce diffère de B. amplebraclealum T. et B. : 1° par ses fleurs 2 fois plus petites, velues en dehors; 2° par ses pétales den- tés-lacérés; 3° par ses stélidies plus courtes; 4° par les sépales et pétales à nervures 2 fois moins nombreuses. Elle paraît se rapprocher aussi du B. cæsariatum Ridl., mais s’en distingue : 1 0 par les pseudobulbes de 4 cm. ; 2° les feuilles non bilo- bées, à petiole plus long; 3° le scape robuste; 4° les pédicelles de 4 cm.;. 5° les sépales acuminés; 6° les pétales laciniés-ciliés. B. laoticum Gagnep., n. sp. Bhizoma gracile. Pseudobulbi 3 cm. interse remoli, subglobosi, 15 mm. longi crassique, monophylli. Folium lineari-oblongum, obtusum, vix emarginatum, basi in petiolo brevi anguslalum, 45- 100 mm. longum, 13-17 mm. latum, in sicco slrialum. Inflorescentiæ scapus lateralis bulbo juniore approximatus, 5 cm. longus, racemo- sus, basi squamoso-vaginalus, squamis 3, vix vaginantibus, brac- teiformibus, 5-3 mm. longis ; bracleis lanceolatis 2 mm. longis, pedi- cellis 2-3 mm. longis, floribus 10 dense insertis, capul ovaium effor- manlibus, 1 cm. longis, brunneo-luleis, labello candido. — Sepalum dorsale elliplicum, basi subcordatum, obtusum, 4 mm. longum, 3-nervatum; sep. lateralia lanceolala, acuminata 8 mm. longa, 3 mm. lata, b-nervala. Pelala deltoidea, acuta, 2,2 mm. longa, 3 -ner- vala. Labellum linguiforme, 4 mm. longum, 1,8 mm. latum, auriculis ellipticis, sat patenlibus munilum, supra canaliculalum. Columna 2.5 mm. longa, stelidiis triangulo-acuminatis, appendicem dorsalem superantibus, operculo convexo cordiformi, menlo 1-1.5 mm. longo. Laos : route de Quang-tri, à 36 km. de Savannaket, n° 11627 ( Poilane ). Le collecteur signale les fleurs « couleur chêne foncé, odorantes, mais pas très agréables, le pétale interne (labelle) est blanc ». Je n’ai pu comparer utilement cette espèce à aucune autre des pays circonvoisins : les pseudobulbes globuleux, distants, les scapes courts, terminés en grappe dense et ovoïde, la feront recon- naître facilement. B. pinicolum Gagnep., n. sp. Herba epiphylica, rhizomale sat gracili, 2-3 mm. crassi. Pseudo- bulbi ovoideo-conici, in sicco valde corrugali, 15-20 mm. remoli, — 147 — 10-13 mm. longi, 8-12 mm. lali, monophylli. Folium oblongum, apice rotundato-emarginatum, basi in peliolo breui (3-4 mm.) allenualum, in sicco strialo-nervatum, valde coriaceum. Inflorescentia racemosa, breuissima, subumbellala ; pedunculo 6-8 cm. longo, gracili, rubello, vaginis spalhiformibus, sparsis, 5 mm. longis, basi lubulosis inslrudo ; bracleis lineari-acuminalis, 3,5 mm. longis, pedicellis 15 mm. longis capillaribus, floribus circa 5, albidis, 15 mm. longis. — - Sepalum dorsale lineari-acuminalum, 14 mm. longum, 2 mm. latum, b-nervatum ; sep. laleralia eo conformia 18 mm. longa, 2,2 lata, b-ner- vata. Petala sepalis conformia, 11 mm. longa, 1,5 lata, 3 -nervala. Labellum linguiforme, 3,5 mm. longum, basi concavum, supra cana- liculatum, ad menlum arliculalum. Columna 2 mm. longa, stelidiis inconspicuis, operculo suborbiculari, 1 mm. diam., apice submucro- nalo, mento 2 mm. longo secus 1 mm. ad sepala laleralia adnato. Annam : Ang-kroet, près Dankia, fleurs blanches; sur branches basses de Pin, n° 344 (Evrard). Par l’aspect général, cette espèce ressemble beaucoup au B. albi- dum ( Cirrhopetalum albidum Wight), Icon. 1653. Elle s’en distingue: 1° par toutes les dimensions plus réduites; 2° les feuilles oblongues plutôt que lancéolées; les sépales plus étroits; 3° les pétales beau- coup plus longs et acuminés, égalant presque les sépales. B. Poilanei Gagnep., n. sp. Herba epiphytica, repens, rhizomate densissime radicoso fibra- toque. Pseudobulbi subglobosi, 3-4 mm. crassi, contigui, monophylli. Folium lineari- oblongum, obtusum, basi in petiolo 1-2 mm. longo allenualum, 5-9 cm. longum, 10-15 mm. latum, in sicco modice striatum. Inflorescentia racemosa, subglobosa, pedunculo gracili, 9 cm. longo et ultra, vaginis 2-3 sparsis, spalhiformibus, acuminatis, 3-4 mm. longis inslruclo; racemo 1 cm. diam., globoso, lerminali, floribus incarnalis, minutissimis, numerosis, subsessilibus. — Sepa- lum dorsale ovato-elliplicum, obtusum, 4 mm. longum, 2 latum, 3-nervalum ; sep. laleralia obovala, apice roiundata, 3 mm. longa, 1,7 lata, 3-nervata, oblique inserla. Petala lanceolalo-oblusa (?), 2,5 mm. longa, 1 lata, 1-nervata. Labellum linguiforme arcualum, supra leviler canaliculalum, 1,5 mm. longum, ungue 2,5 mm. longo menlum referente. Columna subnulla, hippocrepiformis, stelidiis subulalis, valde inlrorsis ; appendice dorsali subnullo ; operculo orbiculari, 0,75 mm. diam., apice 2-denlalo basi ad medium coslalo ; polliniis pyriformibus. Annam : Dent du Tigre, prov. Quang-tri, n° 10285 ( Poilane ). Cette espèce rappelle le B. piluliforum King et Pantl.;mais elle s’en distingue : 1° par l’inflorescence plus longue que les feuilles; 2° celles-ci plus longuement pétiolées; 3° par les sépales très obtus; — 148 — 4° par les pétales paraissant obtus; 5° par l’opercule bidenté au sommet. Poilane affirme que les scapes etles fleurs sont d’un rouge grenat. B. semiteretifolium Gagnep., n. sp. Herba epiphytica, rhizomale 3 mm. crasso. Pseudobulbi 1 cm. remoii, ovoideo-conici, 1 cm. vix longi, 6-8 mm. crassi ecostati, mono- phylli. Folium crassum, semi-cylindricum, supra canaliculalum, 3 mm. latum, obtusum, basi ailenualum, 30-45 mm. longum. Inflo- rescenlia brevissime racemosa, 4 mm. longa, pedunculo 35 mm. longo, capillari, esquamoso ; bradeis 4, ovato-acuminatis, 3 mm. longis, pedicello 7 mm. longo, capillari; floribus 15 mm. longis, albidis, anguslis, labello luteo. — Sepalum dorsale 9 mm. longum, basi dila- latum, 1 mm. latum, supra medium subulatum, 3-nervatum ; sep. laleralia 11 mm. longa, basi dilatata, 2 mm. lata, oblique inserta, supra medium subulata, b-nervala. Pelala obovalo-oblonga, obtusis- sima, 4 mm. longa, 1,25 lata, puncliculaia. Labellum arcuatum, canaliculalum, linguiforme, 2,5 mm. longum. Columna late alata, 2 mm. longa lataque ; stelidiis subrolundatis cum apice minutissimo, Iriangulo ; mento 2 mm. longo, apice cum labello articulato. Annam : Dalat, à l’arboretum par Robinson, n° 1983 [Evrard). Espèce très remarquable et distincte par ses feuilles « épaisses, semi-cylindriques, canaliculéès » [Evrard). En réalité son inflo- rescence, à 4 bractées alternes, est de la nature des grappes, tout en se rapprochant beaucoup de celles dites ombelliformes. Nouvelles Acanthacées asiatiques , par M. Raymond Benoist. Rungia hirpex nov. sp. Herba caulibus diffusis, fasciis duabus pubescenlibus oppositis longitudinaliter notatis, præterea glabris. Folia petiolala, ovalia uel oblonga, ad basim acuta et in petiolum decurrenlia, ad apicem acu- minata, pilis raris sparsis in nervis et in margine vestita. Flores in spicis caulem et ramos lerminanlibus congregati. Bracleæ oppositæ quadrifariam disposilæ, cujusque paris una slerilis, altéra ferlilis, lanceolato-lineares, oblusæ, margine angusle scarioso et ciliolato. Bracteolæ oblongo-lanceolalæ fere hgalinæ, margine ciliolato. Sepala linearia, acuta, glabra, fere ad basim libéra. Corollæ lubus cylin- dricus, labium inferius trilobum, superius iriangulare, apice sub- truncalo. Stamina duo ad faucem inserla, antheræ loculo infero ad basim breviler calcaraio. Ovarium glabrum. Capsula glabra. Feuilles longues de 2,5-9 cm., larges de 1,5-4, 5 cm. Bractées lingues de 10-14 mm., larges de 2-2,5 mm.; bractéoles longues de 6 mm., larges de 2 mm.; sépales longs de 5 mm.; corolle longue de 14 mm.; capsule longue de 7-8 mm. Yunnan : vallée du Lao oua tan (ait. 600 m.); plante vivace en touffes, fleurs bleues, octobre (R. P. Maire). Rungia Pierrei nov. sp. Herba caulibus diffusis, ad nodos geniculalis, teretibus, glabris. Folia petiolala, oblonga, ad basim acuta, ad apicem breviler acumi- nata, oblusiuscula, glabra. Flores spicati; spicæ sæpe ad basim ra- mosæ, axillares et terminales in paniculam congregaiæ. Bracleæ oppo- sitæ, oblongæ, oblusæ, apice aliquando mucronalo, margine scarioso, una slerilis basi lata axi longitudinaliter adnalo, altéra ferlilis, ad basim coanguslata, sessilis. Bracteolæ duæ oblongæ, ad basim alle- nuatæ, sub calice inserlæ. Sepala quinque linearia, minute puberula, ad basim connata. Corollæ iubus cglindricus, labium inferius trilo- bum, superius Iriangulare, apice truncalo. Stamina duo ad faucem inserla, antheræ loculis uno altero altius affixo, ad basim calcaratis. Capsula pubescens. Bulletin du Muséum, 2e =., t. II, n° 1, 1930. 150 — Feuilles longues de 6-15 cm., larges de 1,5-6, 5 cm.; bractées longues de 5 mm., larges de 2 mm.; bractéoles longues de 4 mm.; sépales longs de 4 mm.; corolle longue de 10 mm.; capsule longue de 6 mm. Cochinchine : ad montem Deon ba prope Tayninh. Dicliptera Mairei nov. sp. Suffrutex ad basim repens, ramis junioribus subtetragonis sparse pilosis, deinde glabris. Folia peliolala, ovala, ad basim acuta, ad apicem breviler acuminala, sparse pilosa. Flores in cytnis axilla- ribus glomerulalis. Bracleæ inflorescentiæ ramos axillanles lineares, acutæ, sparse pilosæ. Involucri bracleæ inæquales oualæ, ad basim subaculæ, ad apicem breviler acuminalæ, albo-pilosæ, præserlim ad basim. Bracteolæ lineares, acutæ, sparse pilosæ. Calicis segmenta linearia, fere ad basim libéra, pilis sparsis raris vestita. Corollæ lubus cylindricus, labium poslicum ovale, anlicum trilobum, lobis medio la- tiore, lateralibus angustioribus.^Stamina duo ad faucem inserta, loculis anlherarum brevibus, uno allero allius afflxo. Ovarium parce et breviler pilosum; stylus glaber. Capsula ignota. Feuilles longues de 2-5 cm., larges de 12-25 mm. ; bractées ac- compagnant les ramifications de l’inflorescence longues de 1 cm., larges de 1 mm.; bractées de l’involucre, l’une longue de 14-15 mm., large de 8-9 mm., l’autre longue de 9-10 mm., large de 5 mm.; bractéoles longues de 5 mm. Calice long de 5 mm.; corolle longue de 2 cm. Yunnan : cultures de Pa eul gai (ait. 700 m.); plante annuelle, rameuse, rampante, fleurs roses (R. P. Maire). — 151 - Bignoniacées nouvelles de l’Indochine , par M. Paul Dop. L’étude des Bignoniacées indo-chinoises de l’Herbier du Muséum m’a permis, dans un travail précédent (x), de décrire 9 espèces nou- velles appartenant aux genre Heterophragma (1), Markhamia (x), Stereospermum (x), Radermachera (x). L’examen de matériaux nou- veaux que M. le Professeur H. Lecomte a bien voulu me confier, me permet d’augmenter cette liste en ajoutant les genres et espèces suivants : Spathodeopsis , gen. nov. Arbor ; folia opposita l-imparipinnala. Racemi terminales pau- ciflori ; flores magni. Calyx crassus, coriaceus, spathaceus, usque ad basim anteriore lalere fissus, lobis 3 triangulis acutis, in alabastro omnino clausus. Corolla infundibuliformis ; tubus cylin- dricus, calyce minor, basi paullo dilalalus, apice coardalus, deinde abrupte dilatatus in limbo ; lobi 5, parum inæquales, rotundali. Slamina 4, didynama, inclus a ; anlheræ loculis linearibus divari- catis. Staminodium stérile presens.Discus latus, truncatus, 5-lobalus. Ovarium oblongum, 6 -coslalum; slylus slamina superans; stigma bilamellalum ; ovula in quoque loculo 8-10 -seriata. Capsula linearis, apice acuta, bilocularis, loculicido-dehiscens ; septum planum tenue; valvæ crassæ valde lignosæ, coslis- 6 undulanlibus obtectæ ; semina alis membranaceis ? Ce genre, dont une description sommaire a été donnée ailleurs (2), est voisin du genre africain Spalhodes Beauv. Comme lui il possède un calice spathacé, une silique biloculaire à cloison placentifère mince et dépourvue de fausse cloison, plusieurs séries d’ovules dans chaque loge. Il s’en distingue nettement par le calice à 3 lobes aigus fendu sur la face antérieure, la corolle en entonnoir et non campanulée-vcntriculcuse, les étamines incluses, l’ovaire muni de (0 Dop P. Bignoniacées nouvelles de l’Indochine. Bulletin du Muséum Nat. Hist, nat. Paris, 1926, n03 3 et 4. (2) Dop P. Sur deux genres nouveaux de Bignoniacées de l’Indochine. C. R. Acad. Sciences, 9 déc. 1929. Bulletin du Muséum, 2e s., t. II, n° 1, 1930. — 152 — 6 côtes, et surtout par le fruit qui est ici une capsule entièrement ligneuse, munie sur chaque valve de 3 côtes saillantes, ondulantes, l’une correspondant à l’insertion de la cloison, les deux autres situées de part et d’autre. Dans tous les fruits que j’ai examinés, la formation des graines avait été presque entièrement arrêtée par un grand développement de moisissures dans les cavités ovariennes. La position, sur la face antérieure, de la fente du calice spathacé rapprocherait cette Bignoniacée du genre africain Newbouldia Seem. dont elle s’éloigne par l’existence de plusieurs séries d’ovules dans chaque loge. Ces caractères, particulièrement ceux tirés du fruit dont on connaît l’importance dans la classification des Bi- gnoniacées (x), m’ont paru suffisants pour créer le genre nouveau Spalhodeopsis, qui serait le représentant asiatique du g. Spathodea, uniquement représenté par 3 espèces en Afrique (2). Au genre Spalhodeopsis ainsi défini appartient une seule espèce dont la diagnose est la suivante : Spathodeopsis Collig-nonii P. Dop, sp. n. Arbor ramulis glabris, corlice griseo striato obtedis. Folia 50 cm. longa, petiolo supra canaliculato, tenuiter striato, glabro, nodis arti- culato ; foliola elliplica vel ovato-elliptica, fere sessilia, basi obtusa vel acuta, apice acuminaia vel caudala, integra, papyracea, glabra , supra nitida et brunnea subtus pallidiora, 12-16 cm., longa, 5-6,5 cm. lata; nervi 8-10, tenues, subtus prominentes, primum redilineares, deinde ad margines recurvali ; venæ sub-parallelæ ; reliculaliones conspicuæ ; petiolulus 1 mm. longus. Racemi terminales pauciflori, glabri, 13-15 cm. longi, bracteæ et bracleolæ nullæ ; pedicelli glabri, crassi, 3-4 cm. longi, 2-3 mm. lati. Flores 6-7 cm. longi. — Calyx cylindricus, spalhaceus, coriaceus, extus sparse glandulosus, anle- riore latere usque ad basim fissus, posteriore lobis 3 triangulis aculis obteclus, 3 cm. longus, 10-12 mm. latus. Corolla infundi- buliformis ; corollæ lubipars cylindrica 2 cm. longa ; lobi 5, rolundali, ad basim coarctati, parum inæquales, extus glandulosi, 2 cm. longi et lati ? Slamina 4, inclusa ; füamenla glabra, apice tubi partis cylindrici affixa, 2,5 cm. longa, antheræ apiculalæ, loculis divari- calis', 6 mm. longis ; staminodium 5-6 mm. longum. Discus crassus, fruncatus, 5 -lobaius, 7 mm. latus. Ovarium oblongum, Q-costatum, glabrum; Stylus glaber, 4 cm. longus. Capsula 37 cm. longa, 2,5- (x) Dop P. Contribution à l’étude des Bignoniacées. Bull. Soc. Bot. de France , t. 72, 1925, p. 887. (2) Les flores de Java, des Philippines, etc., mentionnent l’existence dans ces régions du Spathodea campanulata Beauv. Mais tous les auteurs sont unanimes à admettre que cette espèce n’y est jamais spontanée. — 153 — 3 cm. lata; seplum 15 mm. latum, 1,5 mm. crassum ; ualvæ valde lignosæ 2-3 mm. crassæ, costis 6 undulanlibus, 5-6 mm. altis. Tonkin : Hoa-binh (Collignon). Nom vulg. : Dinh thoi. Hexaneurocarpon , gcn. nov. Arbor ; folia opposita, 1 -imparipinnala. Capsula fere quadran- gularis, apice acuta, bilocularis, loculicido-dehiscens ; seplum pla- num, tenue, marginibus incrassatum ; valvæ crassæ, spongiosæ et paullo lignosæ, exlus costis 3 rectilinearibus obtectæ, inlus duabus limitibus mollibus et albis utrinque flssuram ornalæ ; semina magna, alis membranaceis, 2-seriala in quoque loculo ; colgledones planæ, rotundalæ, apice cordatæ ; radicula brevis, crassa. Ce' genre, sommairement signalé dans une note précédente (1), quoique très incomplètement connu, me paraît, tout au moins pro- visoirement, être légitimé par la forme et la structure du fruit. La cloison placentaire, dépourvue de fausse cloison, mince et sim- plement épaissie aux marges, rapproche cette plante du genre sui- vant Haplophragma. La forme de la capsule, les valves épaisses, spongieuses et un peu ligneuses, les 6 crêtes longitudinales qui la parcourent, enfin les deux bandes de tissu mou placées de part et d’autre de chaque fente de déhiscence, me paraissent légitimer suffisamment la création du genre Hexaneurocarpon. Ce genre ne renferme qu’une espèce. Hexaneurocarpon Brilletii P. Dop, sp. n. Arbor ramulis primum puberulis, mox corlice griseo striato oblec- tis. Folia l-imparipinnata, 45 cm. longa ; petiolum puberulum stria- tum, supra canaliculatum, 4 mm. crassum; foliola fere sessilia ellip- tica vel ovalo-elliplica, apice breviter et abrupte acuminala vel rarius caudala, basi rolundala, chartacea, supra glabra, sublus puberula et ad basim glandulosa, 12-13 cm. longa, 6 cm. lata; nervi 22-24, subtus prominentes, ascendenles, primum rectilineares, deinde ad margines recurvali ; venæ subparallelæ ; reticulationes conspicuæ ; petiolum •crassum, puberulum, 2 mm. longum... Capsula luteo-clara, maculis fuscis obtecta, quadrangula, exlremilalibus acuta, 40 cm., longa, 4 cm. lata; valvæ crassæ, spongiosæ, paullo lignosæ, exlus 3 -coslalæ ; seplum planum 25 mm. latum; semina applanata, rarius subtrigona, reclangula, 65 mm. longa, 20 mm. lata, alis membranaceis, hyalinis, irregularller rolundatis. (0 Dop P. Sur deux genres nouveaux de Bignoniacées de l’Indochine. C. R. Acad. Sciences, 9 décembre 1929. — 154 — Tonkin : Hoa-binh (Brillet). Nom vulg. : Dinh thoi. Haplophragma serratum P. Dop, sp. n. Arbor ? Folia imparipinnata, 36 cm. longa ; peliolus glaber, nodis incrassatus, lenuiler strialus, supra canaliculalus, 2-3 mm. crassus ; foliola fere sessilia, ouata vel ovalo-elliptica, apice abrupte acuminato-caudala, basi rolundala vel acuta, utrinque glaberrima , subcoriacea, denlibus minimis remolis crenalo-serrala, 15-16 cm. longa, 5, 5-6, 5 cm. lata ; nervi 12-14, tenues, sublus valde prominenles, ascendentes,ad margines vix arcuali ; reliculationes conspicuæ ; petio- lulus 1-2 mm. longus... Capsula cglindrica apice acuta, brunnea , striata cum costis 6 vix prominentibus, 1 m. longa et 16-17 mm. lata; valvæ tenues ; septum planum, durum, irregulariler depressum, mar- ginibus paullo incrassalum, 12 mm. latum, 1,5-2 mm. crassum ; se- mina alis rotundalis, 4 cm. longa, 1 cm. lata. Tonkin : Hoa-binh (Brillet). Nom vulg. : Dinh vang. L’attribution au genre Haplophragma P. Dop. de cette plante fondée uniquement sur le fruit, doit être considérée comme dou- teuse. Si cette attribution était confirmée par l’étude des fleurs, le G. Haplophragma P. Dop comprendrait dès lors 3 espèces H. ade- nophyllum P. Dop., H. macrolobum Van Steenis et H. serratum P. Dop. Radermachera grandiflora P. Dop, sp. n. Arbor ? Ramuli omnino glabri, corlice brunneo lenlicellato mox obtecli. Folia opposita bipinnala, 20 cm. longa, petiolo basi valde dilalato, sirialo, nodis crasso et arliculato ; foliola elliplico-lanceolala vel oblonga, basi acuta vel allenuata et decurrenlia, apice acumi- nato-caudala, rarissime rolundala, integra, coriacea, glabra, supra nilida, 5-6 cm. longa, 1,5-2 cm. lata; nervi 16-20 tenuis- simi ; reliculationes inconspicuæ ; petiolulum gracile, 5-10 mm. longum. Paniculæ axillares et terminales, brèves; cymæ apice 3-floræ; bracteæ brevissimæ ; pedicelli 10 mm. longi. Flores rubri r 5-6 cm. longi. — Calyx campanulatus, subspalhaceus, ad medium fissus, glaber, coriaceus, 2 cm. longus, 1 cm. laïus ; lobi 3, æquales, trianguli, acuti et breviler acuminati, 3 mm. longi et lati. Co- rollæ lubus primum cylindricus deinde laie ventriculoso-dilatatus, exlus glaber, inius apice cylindricæ partis hirsutus, 32-40 mm. lon- gus ; lobi fere æquales, oblongi, apice rotundati, integri vel vix denliculati, glabri, lalis et profundis sinibus disjuncli, 18 mm. longi, 10 mm. lati. Stamina inclus a ; füamenia glabra, antheræ — 155 — loculis divaricalis, mucronalæ. Discus annularis. Ovarium cylindri- cum glabrum; stylus stamina æquans ; stigmaH-lamellalum. Fruclus ignolus. Annam : Ba-rau, prov. de Phan-rang (Poilane). Cette espèce est voisine du R. Pierrei P. Dop; elle en diffère par la forme des feuilles et les lobes triangulaires aigus du calice. Elle se rapproche du R. Elmeri Merrill, mais ses feuilles plus petites et surtout son calice coriace et non membraneux l’en distinguent nettement. Radermachera Poilanei P. Dop, sp. n. Arbor 12-15 m. alla; ramuli glabri, mox cortice griseo claro irregulariter striaio oblecli. Folia 3-pinnala, 20-30 cm. longa, pe- tiolo slriato, nodis articulato, foliola elliplica, basi acuta vel alte- nuala et inæqualia, apice acuminala vel acuminato-caudata, raro acuta vel obtusa, integra, papyracea vel subcoriacea , glabra, 5-7 cm. longa, 2-2,5 cm. lata; nervi 10, tenues, vix arcuali ; reliculaliones conspicuæ ; peliolulus capillaris, 1-2 cm. longus. Paniculæ axillares vel terminales, brèves; cymæ apice 3-floræ; bracteæ minutissimæ ; pedicelli crassi, 1 cm. longi. Flores rubro-ochracèi, 4,5-5 cm. longi. Calyx campanulalus, vix spalhaceus, glaber, coriaceus, 14 mm. longus, 7 mm. laïus; lobi 3 inæquales, maximus apice obtusus 5 mm. longus et 7 mm. latus, alteri parvi, trianguli, 2 mm. longi et lali. Corollæ tubus infundibuliformis, exlus glaber, intus apice cylindricæ partis villosus, 3,2-4 cm. longus ; lobi fere æquales oblongi, apice rotundati, integri vel irregulariter undulali, glabri, latis et profundis sinibus disjuncli, 10 mm. longi, 8 mm. lali. Stamina in- clusa ; fdamenta glabra; anlheræ loculis divaricalis, apiculatæ. Discus annularis. Ovarium cylindricum ; stylus stamina parum superans; stigma 2-lamellatum. Capsula cylindrica, nitida, paullo striata, 60 cm. longa, 5 mm. lata; septum 2-3 mm. crassum; semina parva alis membranaceis, 10 mm. longa, 2 mm. lata. Annam : Ca-na, prov. de Phan-rang (Poilane). Nom vulg. : Xe-xo. Cette espèce est très voisine de la précédente, elle s’en distingue aisément par les feuilles plus larges, les fleurs un peu plus petites et le calice à peine spalhacé, à 3 lobes très inégaux. R. Brilletii P. Dop, n. sp. Arbor. Ramuli glabri, complanaii, cortice lenticellato primum nigro deinde brunneo in sicco obtecti. Folia opposiia l-pinnata, 40 cm. longa, petiolo glabro, basi paullo dilatato, canaliculalo, nodis articulato et incrassalo ; foliola elliplica vel elliptico-lanceolala, — 156 basi inæqualia, ôbtusa, unilateraliler rotundata, apice acuminato- caudata, integra, papyracea, glabra, 12-16 cm. longa, 4-5 cm. lata; nervi 12-14 subtus prominentes, tenues, paullo arcuati, ascendentes ; venæ subparallelæ ; reliculationes conspicuæ ; petiolus 1-2 mm. lon- gus. Paniculæ terminales, puberulæ, 20 cm. longæ ; cymæ 3-b-floræ,- pedunculis crassis, 10-18 mm.longis; pedicelli crassi, apice abrupte dilataii, 10 mm. longi; bracteæ et bracteolæ puberulæ, caducæ. Flores 6 cm. longi. Calyx conicus, in parte tertia superiore fissus, coriaceus, glaber sed in dimidia superiore parle valde glandulosus, 2 cm. lon- gus, 8 mm. talus; lobi 3 subæquales, trianguli, aculi et breviter mucronali. Corolla conica, glabra ; lobi 5 subæquales, rolundali, vix crenulati, 15 mm. longi et lati. Stamina inclusa ; füamenta glabra, antheræ mulicæ, loculis divaricatis. Discus paullo lobatus. Ovarium pubescens, quadrangulum, 7 mm. longum; Stylus glaber, stamina æquans. Fruclus... Capsula (in juventule ) nigra, striata. Tonkin : Chien-hoa (Brillet). Nom vulg. : Dinh-vang. Cette espèce est très voisine du R. bracteala P. Dop. Fdlc s’en distingue principalement par le calice à 3 lobes, glabre mais muni de glandes disposées sans ordre sur la moitié supérieure; les bractées et bractéoles caduques. Compendium des espèces Indochinoises d’Aurantiacées. (Revisio Au-rantiacearum III), é par M. Tyôzaburô Tanaka. L’auteur exprime sa vive reconnaissance au Professeur Lecomte, Membre de l’Institut, et à M. Gagnepain pour la bienveillance avec laquelle ils ont mis à sa disposition en vue de ses recherches la très riche collection d’Aurantiacées du Muséum national d’ Histoire naturelle de Paris, collection qui a fourni la plus grande partie des matériaux utilisés par M. Guillaumin pour sa monographie si documentée (« Flore générale de l’Indo-Chine »). L’examen de nombreux spécimens, récemment ajoutés à cette collection, pos- térieurement à l’apparition de ce dernier travail, et de matériaux appartenant à d’autres herbiers, ont obligé l’auteur à publier ce compendium. L’abondante flore d’Aurantiacées de l’Indo-Chine se compose des espèces suivantes, à l’exclusion de certaines nou- velles espèces à l’étude. Micromelum hirsutum Oliv. : Fl. Gén. Indo-Ch. I : 649, 1911. Tonkin; Cambodge; Annam; Laos; Siam. Micromelum îalcatum (Lour) Tanaka, n. comb. Aulacia falcala Lour. Fl. Cochinchinensis I : 273. 1790. Micromelum odandrum Turcz. in Bull. Soc. Imp. Nat. Mosc. XXXVI : 578. 1863. » M. pubescens Guill. in Fl. Gén. Indo-Ch. I : 648. 1911 (non Blume). Tonkin; Cambodge; Cochinchine; Annam; Laos; Sîam. Micromelum integerrimum (Roxb.) W. et A. Prod. Fl. Pen. Ind. Or. I : 94. 1834. Tonkin, Bois n° 135; Siam, Kerr n°. 4909. Var. mollissimum Tanaka n. var. ex tolo brunneo-lomenlosa . Tonkin, Balansa n° 3670. Micromelum minutum (Forster) W. et A. 1. c. 448. Annam, Robinson n° 1466; Siam, Kerr n° 4252. Glycosmis pentaphylla (Retz.). Corr. in Ann. Mus. Hist. nat. VI : 386. 1805; Bulletin du Muséum , 2e s., t. II, n° 1, 1930. - 158 — Tanaka, in Botaniska Notiscr 1928 : 159. 1928. G. cochinchinensis Guill. in Fl. Gén. Indo-Ch. I : 653. 1911 (pro parte). Tonkin; Cambodge; Cochinchine; Annam; Laos; Siam. Glycosmis citrifolia (Willd.) Lindl. in Trans. Hort. Soc. Lond. VI : 72. 1826. G. cochinchinensis Guill. I. c. (Pro parte). Alalanlia pseudoracemosa Guill. do. 673 (Pro parte), PL XXIV, flgs. 3, 4 : Tonkin; Cambodge; Cochinchine; Annam; Laos; Siam. Glycosmis cyanocarpa (Bl.) Spr. in Linné, Syst. Veg. IV : 161. 1827. G. pseudoracemosa (Guill.) Swingle in Not. Syst. Il : 161. 1912. Atalaniia pseudoracemosa Guill. 1. c. (Pro parte). Glycosmis longifolia (Oliv.) Tanaka in Bull. Soc. Bot. Fr., t. 75, p. 709, 1928. Tonkin, Balansa n° 3689; Cochinchine, Pierre n° 3871. Glycosmis sapindoides Lindl. ex Wall, apud Oliv.; Fl. Gén. Indo-Ch. I : 656. 1911. G. ovoidea Pierre, Fl. for. Cochin. IV. fasc. 18 (avant PI. 285). 1893; Fl. Gén. Indo-Ch. I : 656. 1911. Annam, Gaudichaud, Eberhardt; Cochinchine, Pierre n° 1126; Siam, Winit. Var. Eberhardtii Tanaka, n. var. Folia 3-5 pinnata, pellucido- punctata, foliolis lateralibus subopposilis, basi atlenualis. Inflores- cenlia multiflora, floribus mediocribus, subsessilibus ; pelala 4-5, glabra ; slamina 10, füamenlis dilalaiis ; ovarium slipitalum, fer- rugineo-tomenlosum, stylo stigmate subnullo. ' Annam. Thua-Thien, Thuay-Cam. Eberhardt n°. 3045. Glycosmis Pierrei Tanaka, n. nom. Thoreldora cochinchinensis Pierre Fl. for. Cochin. V. : 334. 1893 : Fl. Gén. Indo-Ch. I : 651. 1911. Cochinchine, Pierre n° 3874. Très étroitement allié à G. sapindoides, quoique le spécimen- type soit trop insuffisant pour permettre une détermination pré- cise. Glycosmis montana Pierre, 1. c. IV : 285. 1893 : Fl. Gén. Indo- Ch. I : 653. 1911 (Pro parte). T elracronia cymosa Pierre, 1. c. : Fl. Gén. Indo-Ch. I : 678. 1911. Cochinchine, Pierre nos 3868, 3999. — 159 — Glycosmis dinhensis Pierre ex Guill. : Fl. Gén. Indo-Ch. I : 654. 1911. Cochinchine, Pierre nos 3070, 2796; Laos, Poilane n° 12030. Glycosmis crassifolia Ridley in Journ. Straits-Br. Roy. As. Soc. (1917) 14. Cochinchine, Thorel ann. 1862-1866. (sans numéro). Glycosmis rupestris Ridley, 1. c. n° 59 : 81. 1911. Cochinchine, Pierre nos 4032, 3869; Siam, Robinson n° 6452. Glycosmis Graibii Tanaka n. nom. G. singuliflora Craib (non Kurz) in Fl. Siam. Enum. I. pt. 2 : 226. 1926. Siam, Kerr nos 5144, 8743/5915, 8658, 2577; Winit, mars 1913. Var. glabra (Craib) Tanaka, n. comb. G. singuliflora var. glabra Craib, 1. c. Siam, Kerr n° 2943; Annam, Poilane n° 5922. Glycosmis parva Craib in Kew Bull. Mise. Inf. 1926 n°. 8 : 337, 1926. Siam, Kerr n° 9766. Glycosmis puberula Lindl. ex Wall, apud Oliv. in Journ. Linn. Soc. Bot. V. suppl. 2 : 39. 1861. G. subsessilis Craib. 1. c., p. 338. Siam, Kerr n° 7964. Glycosmis Winitii Craib, 1. c., p. 339. Siam, Winit n° 9, Kerr nos 4841, 5238. Glycosmis longipes (Craib) Tanaka, n. comb. G. dinhensis Guill. var. longipes Craib. Fl. Siam. Enum. I : 223. 1926. Siam, Kerr n° 8945. Chalcas paniculata Linn. Mant. PL p. 68. 1767. Murraya exolica Linn. : Fl. Gén. Indo-Ch. I : 657. 1911. Tonkin; Cambodge; Cochinchine; Annam; Laos; Siam. Chalcas Koenigii (Linn.) Kurz ex Swingle in Bail. Stand. Cycl. Hort., p. 2076. 1916. Murraya Koenigii (Linn). Spr. : Fl. Gén. Indo-Ch. I : 658. 1911. Cambodge; Cochinchine; Annam; Laos. Chalcas alata (Drake) Tanaka in Bull. Soc. Bot. Fr., t. 75, p. 711, 1928. Murraya alata Drake : Fl. Gén. Indo-Ch. I : 659. 1911. Tonkin, Balansa, Bon. — 160 — Chalcas glabra (Guill.) Tanaka, 1. c. Micromelum glabrum Guill: in Not. Syst. I : 216, 1910 : Fl. Gén. Indo-Ch. I : 650. 1911. Tonkin, Bon n° 2977; Annam, Poilane nos 10685. 1590. Chalcas stenocarpa (Drake) Tanaka, 1. c. Alalanlia stenocarpa Drake : Fl. Gén. Indo-Ch. I : 671. 1911. Glycosmis Bonii Guill. in Not. Syst. I : 214. 1910; Fl. Gén. Indo-Ch. I : 655, fig. 69, 1911. Tonkin, Balansa nos 1110, 1111, 1112, 1113, Bon n° 798. Chalcas siamensis (Craib) Tanaka, 1. c. Siam, Winit n° 849, Kerr n° 2188. Merrillia caloxylon (Ridley) _ Swingle in Philip. Journ. Sci. XIII : 337. 1918. Siam, Penney.' Clausena excavata Burm. f. : Fl. Gén. Indo-Ch. I : 661. 1911. Tonkin; Cambodge; Cochinchine; Annam; Laos; Siam. Var. villosa Hook. f. : Fl. Gén. Indo-Ch. I : 662, 1911. Cambodge; Cochinchine; Laos. Clausena heptaphylla (Roxb.) W. et A. : Fl. Gén. Indo-Ch. 1 : 662. 1911. Tonkin, Balansa; Annam, Poilane; Siam Kerr. Clausena lævis Drake : Fl. Gén. Indo-Ch. I : 663. 1911; Ta- naka, 1. c. Laos, Thorel; Siam, Kerr. Clausena Lansium (Lour). Skeels in U. S. Dept. Agr. Bur. PL Ind. Bull. 168 : 31. 1909. C. Wampi Blanco : Fl. Gén. Indo-Ch. I : 664. 1911. Tonkin; Annam; Cochinchine; Siam. Clausena cambodiana Pierre ex Guill. : Fl. Gén. Indo-Ch. I : 665. 1911. Cambodge, Pierre n° 832. Clausena dentata (Willd.) M. Roem, var. longipes (Craib) Tanaka, 1. c. Siam, Kerr n° 5486. Clausena Wallichii Oliv. in Journ. Linn. Soc. Bot. V. suppl. 2 : 35. 1861. Siam, Kerr n° 1027. Clausena Harmandiana Pierre ex Guill. : Fl. Gén. Indo-Ch. I : 662, 1911 (Pro parte); Tanaka, in Journ. Arn. Arb. IX : 141, 1928. Cambodge, Harmand n° 3875, Pierre n° 832; Laos, Thorel no 3379 - 161 — Var. papuana Tanaka, 1. c. Siam, KIoss n° 7035. Clausena Guillauminii Tanaka, n. sp. C. Harmandiana Guill. 1. c. (Pro parte). Frutex, ramulis atque coslis foliolarum distindissime pellucido- pundatis et puberulis. Folia 1-5 foliolata, rachide auguste alata; foliolis altérais, crassis, obovalis vel oblongis, basi acutis vel obtu- siusculis, apice cuspidatis, obtusis vel acutiusculis, lateralibus mino- ribus subæquilaleralibus,ierminali aliquando multo latiore, omnibus sparsim nigro-pundatis, c onspicue reliculaiis, paulum crenulalo- serrulalis. Inflorescentia terminalis, paniculata, pedunculis latera- libus brevibus subæquilongis. Flos parvus, b-merus, pelalorum apice et calicis lobis pellucido-maculatis. Filamenta subulata, antheris glanduloso-coronatis. Ovarium ciliatum, biseriale glanduloso macu- lalum, breve slipitatum, stylo longo, stigmate subcapilato. Syntypus : Siam, Kerr nos 8782 et 8388. — Distributio, Laos, Thorel n° 2158, 3 échantillons sans numéro (Détermination de l’auteur P. 1629 et P. 1630), Poilane n° 11487. Feronia Limonia (Linn.) Swingle in Journ. Wash. Acad. Sci. IV : 328. 1914. Feronia elephanlum Corr. : Fl. Gén. Indo-Ch. I : 686. 1911. Cochinchine (cuit.); Laos (cuit.). Feroniella lucida (Scheffer) Swingle in Bull. Soc. Bot. Fr. LIX : 781. 1912. Feronia lucida Scheffer : Fl. Gén. Indo-Ch. I : 685. 1911. Feroniella oblala Swingle, 1. c., p. 779. Cambodge; Cochinchine; Laos; Siam. Feroniella pubescens Tanaka, n. sp. Limonia ? pubescens Wall. Cat. n° 6365 (nomen nudum). Ramulus armatus, spinis minutis, singulis vel geminatis, recur- vatis. Folia impari-pinnala, 5-7 juga, rachibus pubescentibus, plus minusve laie alata, foliolis oppositis, subsessilibus, paulum serru~ lalis, lateralibus oblongis, acutis vel subacutis, terminali ovato, acuta vel acuminato. Inflorescentia axillaris, paniculata, pauciflora. Calyx b-lobatus, lobis subir iangularibus, pubescentibus-, petala 5, oblonga, acuta, puberula. Stamina mulia, petalis valde longiora, filamenlis subulalis, appendicibus pilosis instrudis, antheris subrotundatis. Stylus linearis, puberulus, stigmate capitaio penla-lobaio. Frucius immaturus parvus, obovatus, b-locularis, coriice lignoso, conlexlu homogeneo. Typus : Java, Zollinger n° 493 (Herbarium Kew : détermination de l’auteur Q 1197). — Paratypus : Burma, Wallich n° 6365. — Distributio : Cochinchine. Poilane n° 763; Siam, Marcan n° 382. Bulletin du Muséum, 2° s., t. Il, 1930. 11 — 162 — Hesperethusa crenulata (Roxb.) M. Roem. Syn. Monog. Hesper. I : 38, 1846. Limonia acidissima Linn. : Fl. Gén. Indo-Ch. I : 665, 1911. Cambodge : Annara; Laos; Siam. Aegle marmelos (Linn). Corr. : Fl. Gén. Indo-Ch. I : 682. 1911. Cambodge; Cochinchine; Laos; Siam. Triphasia trifolia (Burm. f.) P. Wils. in Torreya IX: 33. 1909. Triphasia Aurantiola Lour. : Fl. Gén. Indo-Ch. I : 650. 1911. Tonkin; Cochinchine; Laos; Siam. Luvunga sgandens Buch.-Ham. ex Wall, apud W. et A. : Fl. Gén. Indo-Ch. I : 666. 1911. L. nitida Pierre Fl. for. Coch. 18 pl. 288. 1893 : Fl. Gén. Indo-Ch. I : 668, 1911. Tonkin; Cochinchine; Annam; Laos; Siam. Luvunga eleutherandra Dalzell in Hooker’s Journ. Bot. II : 258 1850. Laos, Poilane n° 11682; Siam, Annandale, Jan. 1916. Paramignya scandens (Griff.) Craib Fl. Siam. Enum. I pt. 2 : 235, 1926; Tanaka in Bull. Soc. Bot. Fr., t. 75, p. 706, 1928. Alalanlia Correæ Guill. : Fl. Gén. Indo-Ch. I : 671, 1911. Alalanlia hispida Pierre ex Guill. : Fl. Gén. Indo-Ch. I : 674. 1911 Alalanlia Griffilhii Guill. : Fl. Gén. Indo-Ch. I : 675. 1911. Tonkin; Cochinchine; Laos; Siam. Paramignya citrifolia (Roxb.) Hook. f. Fl. Brit. Ind. I : 510. 1875. Annam, Robinson n° 1485. Paramignya andamanica Tanaka in Bull. Soc. Bot. Fr. t. 75, p. 712, 1928. Alalanlia armala Guill. : FL Gén. Indo-Ch. I : 675. 1911. Cochinchine; Annam. Pleiospermium littoralis (Miq.) Tanaka, n. comb. Paramignya littoralis Miq. in Ann. Mus. Lugd. Bat. I : 211. 1864. Atalantia littoralis (Miq.) Guill. in Bull. Soc. Bot. Fr. LX : 441, 1913. ' Cochinchine, Germain n° 42; Annam, Poilane nos 6060, 6073; Robinson n° 1504. Atalantia spinosa (Willd.) Tanaka, n. comb. Trichilia spinosa Willd. Sp. Pl. IL : 554. 1799. Atalantia monophylla (Roxb. non Linn.) Corr. : Fl. Gén. Indo- Ch. I : 669. 1911. — 163 — A. ciiroides Pierre ex Engl. apud. Guill. : Fl. Gén. Indo-Ch. : 670. 1911. Cambodge; Cochinchine; Laos; Annam; Siam. Atalantia trimera Oliv. : Fl. Gén. Indo-Ch. I : 670. 1911. Cochinchine; Siam, Kerr nos 4139, 10086. Collins n° 62. Atalantia geylanica (Arn.) Oliv. in Journ. Linn. Soc. Bot. V. suppl. 2 : 25. 1861. Cochinchine, Pierre; Annam, Poilane n° 6213. Atalantia Guillaumini Swingle in Not. Syst. II : 159. 1912. Tonkin, Bon nos 4047, 4090, 3013. Atalantia racemosa W. et A. Pr. Fl. Pen. Ind. Or. 1 : 91. 1834. Annam, Poilane n° 6465. Atalantia rotundifolia (Thwaites) Tanaka in Bull. Soc. Bot. Fr. t. 75, p. 714. 1928. Annam, Poilane n° 5556. Atalantia Roxburghiana Ilook. f. Fl. Brit. Ind. I : 513. 1875. Annam, Poilane n°s 1678, 3833, 5102, 10267, 1619. Severinia monopliylla (Linn.) Tanaka. n. comb. Limonia monophylla Linn. Mant. PL ait. p. 237. 1771 (non Roxb.). Severinia buxifolia (Lam.) Tenore Ind. Sem. Hort. Bot. Neap. 1840, p. 3. 1840. Atalantia bilocularis Wall, ex Oliv. : Fl. Gén. Indo-Ch. I : 672. 1911. Tonkin; Cochinchine; Annam. Citrus grandis Osbeck Dagbok Ostind. Resa, p. 98. 1757. Citrus decumana Linn. ex Murr. : Fl. Gén. Indo-Ch. I : 677. 1911. Tonkin; Cambodge'; Cochinchine; Annam; Laos; Siam. Citrus Aurantium Linn. : Fl. Gén. Indo-Ch. I : 677. 1911. Annam, Poilane. Citrus medica Linn. : Fl. Gén. Indo-Ch. I : 680. 1911. Tonkin; Cambodge; Cochinchine; Annam; Laos (cuit.). Var sarcodaclylis (Van Noot.) Swingle in Sargent, PL Wils. II : 141. 1914. Annam, Poilane (cuit.). Citrus nobilis Lour. : Fl. Gén. Indo-Ch. I : 681. 1911. Cochinchine; Annam; Cambodge. (« Orange de Cambodge »), (cuit.). Citrus aurantifolia (Christm.) Swingle in Journ. Wash. Acad. Sci. III : 465. 1913. H — 164 — Citrus Aurantium Linn. 5. « Limettier acide », Fl. Gén. Indo-Ch. I : 679. 1911. Cochinchine; Annam; Laos; Siam. Citrus Limon (Linn.) Burm. f. Fl. Ind. p. 173. 1768 : Tanaka in Bult. Sci. Fak. Terk. Kju. Imp. Univ. I : 21, 59. 1925. Laos, Spire (« Citronnier ») (cuit.). Citrus limonia Osbeck, Reise Ostind. Chin. p. 250. 1765 : Tanaka, 1. c. p. 107. Tonkin, Bon : Annam, Poilane : Laos, H. d’Orléans : Siam, Schmidt, (cuit.). Citrus sinensis Osbeck, 1. c. C. Aurantium Linn. 6. «Oranger», Fl. Gén. Indo-Ch. 1 : 679. 1911. Tonkin, Bon. (cuit.) Citrus hystrix DC. in Cat. Hort. Monsp. p. 97. 1813. Cochinchine; Siam. Citrus macroptera Montr. var. annamensis Tanaka, n. var. Folia maxima, laminis ovaiis, apice acutis basi obtusis, petiolis laie alatis ; ala oblonga, truncata, laminis paulo longiora. Bacca medio- cris, ovalo obovoidea, corlice lævi, tenui, pulpa vesiculari parua, brevissima. Annam, Poilane n° 4650. Citrus microcarpa Bunge Enum. PL Chin., p. 10. 1933. Cochinchine (cuit.). Citrus limonellus Hassk. Laos, Poilane. Fortunella crassifolia Swingle in Journ. Wash. Acad. Sci. V : 173. 1915. Tonkin, Bon. (cuit.). — 165 — Contributions a la Flore de la Nouvelle-Calédonie, par M. A. Guillaumin. LV. Plantes recueillies par M. Franc (1). (7e supplément) . Sans même répondre aux demandes de M. le Professeur Lecomte, la fille de feu Bonati, pharmacien à Lure (Haute-Saône), a vendu l’herbier de son père à l’Université de Californie, à Berkeley, (U. S. A.). Entre autres collections importantes, il renfermait celle de Franc. A ma connaissance, ce dernier a procuré des plantes de Nouvelle- Calédonie à l’herbier de Berlin, à celui du Muséum de Paris et enfin à l’Arnold Arboretum (U. S. A.) par l’intermédiaire de M. C. T. White,à Brisbane, mais il semble que la série qu’il envoya à Bonati est la plus complète puisqu’elle comprend des plantes recueillies depuis 1905 jusqu’enaoût 1926 et que les doubles s’élèvent à plus de 10.000. M. E. D. Merril, alors doyen du Collège d’Agricul- ture de Berkeley, a mis en état cette collection qui était dans un désordre épouvantable mais a constaté, ainsi que je l’avais déjà fait, que sous le même numéro se trouvent des plantes recueillies à des dates et dans des localités différentes et a dû donner des numéros supérieurs à 3.000 (contre 3.000 et 3.125) aux échantillons dépourvus de numéros et d’étiquettes. La présente liste se rapporte aux doubles dont M. Merril a bien voulu me demander la détermination avant d’en faire don au Mu- séum. Il va sans dire que les numéros dont la détermination a été pu- bliée antérieurement (x) ne sont pas cités à nouveau, mais que j’ai fait figurer ceux qui ont déjà été publiés avec des indications de séries différentes. Hibberiia Baudouinii Brong. et Gris = M. magnifica Sehltr. — (3124). H. lucida Sehltr. ex Guillaum. — (160). (O Voir Bull. Mus. 1913, p. 519; 1919, p. 213, 288, 372; 1920, p. 254; 1921, p. 119, 598; 1922, p. 103, 196, 545; 1925, p. 480; 1926, p. 231; 1927, p. 272; 1929, p. 121. Bulletin du Muséum , 2e s., t. II, n° 1, 1930. — 166 — Suivant Bonati mss., cette plante aurait été déterminée H.Francii Schltr. mss. par Schechter lui-même; toutefois il y a lieu de re- marquer que la plante qui, dans l’herbier du Muséum de Paris, porte ce nom, est très différente et se confond, comme je l’ai déjà indiqué {Bull. Soc. bot. Fr., LXIVI, p. 51, 1910), avec VH. Pancheri Briq., car la face inférieure des feuilles est écailleuse roussâtre, au moins à l’état jeune. Xylopia Pancheri Baill. — Ml Dzumac (688). Nasturlium sarmentosum Schinz et Guillaum. — Maré (1161). Senebiera integrifolia DC. — Maré (1109). Wallheria americana L. — (1705). Hypserpa neocaledonica Diels. — Maré (1131) et sans localité (3072). Hybanlhus ilicifolius Schinz et Guillaum. — Prony (778). Hybanlhus ilicifolius forma linearifolia Guillaum. — (2217). Xylosma lifuana Guillaum. — Maré (1040). Pittosporum Deplanchei Brong. et Gris. — (3032). P. suberosum Panch. ex Brong. et Gris. — Nouméa (1328). Garcinia pedicellata Seem. = G. Mungolia Depl. ex Pierre. — (3066). Abulilon graveoléhs W. et Arn. — (3081). Acridocarpus auslro-caledonicus Baill. — (3017). Boronëlla verlicillala Baill. ex Guillaum. — (3018). Melicope lasioneura Baill. ex Guillaum. — (3019). Evodia drupacea Labill. — sans localité (1495), Prony (1707). E. pseudo-oblmifolia Guillaum. — Maré (1232, 1237). E. Iriphylla DC. — (2226). Geijera salicifolia Schott. — Maré (915), Maré ? (1289). Micromelum minutum W. et Arn. — (3020). Phelline lucida Vieill. — (3033). Soulatnea fraxinifolia Brong. et Girs. — (291, 3051). S. lomehlosa Brong. et Gris. — (154, 3052). Dysoxylum Lessertianum C. DC. — Maré ? (1168). D. nitidum C. DC. — (3117). D. Pancheri Baill. — (3116). Aglaia eleagnoidea Benth. — (3115). Lasianthera auslro-caledonica Baill. — (234). Sarcanlhidion sarmentosum Baill. — Maré ? (1113, 1282). Gymnosporia Fourni eri Loes. — (2230). Berchemia Fournieri Panch. et Seb. — Maré (1210). Golubrina asialica Brong. — (1704). Alphitonia neo-caledonica Guillaum. — (3011, 3048). A. xerocarpa Baill. — Maré (1290 pro parte). Podonephelium Home.i Radlk. ■ — Ml Koghi : Hermitage (191). Guioa gracilis Radlk. — (3057). G. microsepala Radlk. — Pic Ravaux (775). — 167 — Cupaniopsis fruticosa Radlk. — (3058). Harpullia austro-caledonicà Baill. — (3059). Semecarpus atra Vieill. — (3003). Schinus terebinthifolius Raddi. — (3004). Nephrodesmus albus Schindl. — (784). Gæsalpinia Schlechteri Harms. — (3056). Albizzia granulosa Beilth. — (757). Dedea major Baill. — (3082). Godia nilida Schltr. — M‘ Koghi (227). Pancheria alaternoides Brong. et Gris. - — (195). Beckea ericoides Brong. et Gris. — M‘ Koghi (104). Melaleüca gnidioides Brong. et Gris var. ? — (3106)» M. Leucodendron L. — (13). Xanthoslemon rubrum Ndzu. — (193). Myrlus artensis Guillaum. et Beauvis. — (702). Tristania Callobuxus Niedenzu. — (3021) forme à feuilles plus allongées et moins coriaces que le type. T. capilulala Panch. ex Brong. et Gris. — (2038, 3024). Syzygium densiflorum Brong. et Gris. - — M‘ Koghi : Hermi- tage (588). Casearia sylvana Schltr. — - (3064). Homalium austro-caledonicum Seem. — Prony (248). Briquet, dans sa clef dès Homalium néo-calédoniens (Ann. Cons. et Jard. bot. Genève, II, p. 57, 1898), n’a pas compris cette espèce faute d’une description détaillée. Il existe dans l’Herbier du Muséum de Paris un co-type de cette espèce : Canala ( Mac Gillivray 30) qui permet de constater que c’est la même espèce qui a été décrite l’année suivante sous le nom de Blackwellia moniana Vieill. = Homalium montanum Briq. H. Deplanchei Warb. — (244). Diffère du type par les pétales plus longs (atteignant jusqu’à 10 millimètres au lieu de 1-2 millimètres) et les feuilles un peu moins arrondies à la base. H. kanaliense Briq. — Prony : Plaine des Lacs (226). G' Index kewensis signale comme espèce différente un H. cana- lense Guillaum., mais c’est la même plante. Passiflora auranlia Forst. — Maré (1014). Myodocarpus fraxinifolius Brong. et Gris. — M1 Koghi (730). M. involucraîus Dub» et Vig. — Prony (1897), sans localités (3084, 3085). Bikkia Paneheri Guillaum. — - (3043). Oldenlandia imberbis Guillaum.-— (3074). Chomelia rhypalostigma Guillaum. — (3078). C. iruncatocalyx Guillaum. — (3041). Plectronia odorata Benth. et Hook. f. — Nouméa (1239). — 168 * Cyclophyllum Merrilianum Guillaum. sp. nov. Ramis glaberrimis, terelibus, foliis ovatis (6-9 cm. x 3-4,5 cm.), apice obtusis basi cuneatis,rigidis, nervis circa 6 jugis, immersis, in foliis juvenilis tantum conspicuis, peliolo 1 cm. longo, slipulis inter- peliolaribus a basi truncata, subito acuminatis, acumine lamina longiore, caducis, flores in axillis solitarii, pedicello ultra 1 cm. longo, gracili, suffulti, calyce campanulato, 1,5 mm. longo, lobis 4-5, subu- lalis,lubo 2-3-plo brevioribus, corolla 1 cm. longa, extra glaberrima, intus fauce barbala, tubo gracili, lobis 4-5, lanceolahs, parce cilia- tis slaminibus 4-5, exserlis, fauce inserlis, sessilibus, ovario 3 -loculari, ovulis in quoque loculo singulis, ad loculi apicem inserlis, stylo gracili, basin versus leviter incrassato, glaberrimo. Sans localité (792). Espèce voisine de C. Henriettæ Guillaum. mais s’en distinguant par les fleurs solitaires, les feuilles beaucoup plus petites et non marbrées. Gueltarda splendens Baill. — Prony (272). Coffea arabica L. — (3045). Psychoiria Baillonii Schltr. — (3042). P. Deplanchei Guillaum. — (3073). P. microglossa Guillaum. — (3077). P. nummularioides Guillaum. — Maré (1247). Elephanthopus scaber L. — E. mollis H. B. et K. — (309). Pterocaulon cylindrostachyum G. B. Clarke. — Dombéa (25). Erigeron neo-caledonicus S. Moore. — (3031). Conyza viscidula Wall. — (388). Gnaphalium luleo-album L. — Prony (2036). Lipochæta lifuana Hochr. — (2243). Leucopogon albicans Brong. et Gris. — (3105). L. Pancheri Brong. et Gris. — (3107). Dracophyllum ramosum Panch. ex Brong. et Gris. — (3108). Rapanea asymmetrica Mez. — Prony (1520). R. lanceolata Mez. — Prony (2025). R. macrophylla Mez. — (1051). R. novo-caledonica Mez. — (1379). Tapeinosperma neclandroides McT.. — M‘ Koghi: Hermitage (796). T. sessilifolium Mez. — (3070). T. wagapense Mez. — (3113). Planchonella Baueri Dub. — Prony (1513), sans localité (3067). Lucuma neo-caledonica Engl. — Yaté (2050). Manilkara Pancheri Pierre mss. in Hcrb. Mus. Paris. = Mimu- sops Pancheri Baill. = M. Vieillardii Pierre. — (3049). Maba buxifolia Pers. — Maré (1164), sans localité (3063). M. glauca Montr. — - Prony (1722). M. parviflora Schltr. — (1517). — 169 — M. rufa LabilJ. — (762). Diospyros Olen Hiern. — Maré (1141, 1214). Symplocos tortuosa Vieill. ex Guillaum. — (680). * Jasminum Magentæ Guillaum. mss. — Nouméa (2232). Diffère du type par les feuilles plus petites, ne dépassant pas 2,5 cm x 2 cm. Les fruits sont solitaires ou didymes mais fortement adhérents l’un à l’autre (7 mm. x 15 mm.). Une bonne partie des fleurs présente la particularité d’avoir le tube de la corolle extrêmement court (3 mm.), coriace renflé globuleux (7-8 mm. de diamètre). J. neo-caledonicum Schltr. — (845). Notelea Badula Vieill. — Dombéa (114). Melodinus Balansæ Baill. — (3006). M. scandens Forst. ? — Maré (1128). Rauwolfla semperflorens Schltr. — (45). Alyxia celaslrineum Schltr. — Maré ? (759 pro parte). Pterochrosici Vieillardii Baill. — (3005). * Tabernæmontana orienlalis R. Br. — - Maré ? (1254). Secamone insularis Schltr. — (2237). Sarcolobus lifuensis Guillaum. — Maré ? (1063). Geniostoma Novæ-Caledoniæ Vieill. — (727). Solanum Melongena L. — (841). S. sodomæum L. — (842). Duboisia myoporoides R. Br. — (3038). Coronanlhera deltoidifolia Vieill. ex C. B. Clarke. — (788, 789). Diplanlhera Deplanchei F. Muell. = Deplanchea speciosa. Vieill. — (3025). * Marlynia annua L. = M. diandra Glox. — Yahoué (803). Plante américaine certainement introduite. Pseuderanthemum Comptonii S. Moore (1921). = Eranlhemum Balansæ Baill. ex Guillaum. (nomen 1912). — (2212, 3023). Oxera neriifolia Beauvis. — (3026). O. pulchella Labill. — (2245). Clerodendron fallax Lindl. - — Maré (926). Sans doute identique à C. Buchananii Herb. Roxb. ex Wall, (nomen). Monococcus echinophorus F. Muell. — Maré (1130). Piper auslro-caledonicum C. DC. — (3009). Hedycaria Baudouinii Baill. — (3071). Grevillea macroslachya Brong. et Gris. — (73). G. Meissneri Montr. — (3039). Stenocarpus trinervis Guillaum. — (151). S. umbellatus Schltr. — (3040). - 170 — Korlhalsella amenîacea Engl. = Bifaria ovalis v. Tiegh. parasite sur Maba. — Maré ? (1218). Santalum austro-caledonicum Vieill. — Maré (1286). Hachellea auslro-caledonica Baill. — (3027). Glochidion Billardieri Baill. — (3101). Phyllanihus caudaîus Müll.-Arg. — - (789). P. chrysanthus Baill. — (788). P. kanalensis Bail!. — (3102). Breynia disiicha Müll.-Arg. var. neo-caledonica Mull.-Arg. — Maré (1000). Longetia depauperata Baill. — (3062). Codiæum Inophyllum Müll.-Arg. — Nondoué (616). Claoxylon insulanum Müll.-Arg. — Maré (1242). Acalypha Pancheriana Baill. — Maré (1270). Mallolus répandus Müll.-Arg. — (3065). Cleidion macrophyllum Baill. — (45). C. Vieillardii Baill. var. genuinum Müll.-Arg. Ç, forme à feuilles velues en dessous. — (3061). Macaranga Vedeliana Müll.-Arg. — Maré (993). Ficus prolixioides Warb. — (3111). F. racemigera Bur. — (3110). Sparaîtosyce dioica Bur. — Prony (756). Piplurus incanus Wedd. — (760). Casuarina Deplancheana Miq. — (3030). Oberonia neo-caledonica Scbltr. — (3002). Suivant Finet (mss. in Herb. Mus. Paris.), ce n’est probablement qu’une forme de 1 ’O. Tilania Lindl. = O. palmicola F. Muell Prasophyllum caloplerum Reichb. f. = Bulbophyllum fissipeta- lum Krânzl. ! — (3001). Corysanlhes neo-caledonica Schltr. — (813). Plerostylis Ophioglossa R. Br. — (445). Liperanlhus glandulosus Schltr. — (3000). Sisyrynchium micranlhum Cav. — (3112). Aslelia neo-caledonia Schltr. — (3125). Eustrephus lalifolius R. Br. — (3079). Hydrocleis nymphoides Buch. — Anse Vata (1297). — Plante américaine certainement indroduite. Polamogelon pedinalus L. — sans n°. Najas graminea Del. — (3068). Fimbrislylis pacifica Palla n. sp. — Prony (sans n° ). Scirpus mucronalus L. — (3123). Schœnus Tendo Hook. f. — (3119). Cladium glomeralum R. Br. — (3121). Andropogon cinclus Steud. — - (3086). Panicum radicans Retz. — (3096). — 171 — P. sanguinale L. = P. pruriens Trin. — (3089). P. limorense Kunth. — (3090). Eleusine indica Gærtn. — (3098). Eragrostis elongata Jacq. = E. zeylanica Nees. — (3093). E. virescens Presl var. nigrescens Vieill. — (3091, 3092). Podocarpus Novæ-Caledoniæ Vieill. ex Brong. et Gris. — (96). Dacrydium araucarioides R. Br. — Prony (1964). Le Gérant, J. Caroujat. TOURS. IMPRIMERIE RENÉ ET PAUL DESLIS, 6, RUE GAMBETTA. — 29-3-1930. SOMMAIRE ■ : j . ; .. Actes administratifs : Fa?es. ■ i '• ' i ■: ■ Nomination de M. L. Mangin comme Directeur du Muséum 5 — de M. B.-L. Bouvier comme Assesseur du Directeur 1 .'. ... 5 — de M. A. Chevalier comme Secrétaire de l’Assemblée des Professeurs ...... 5 — de M. Trochain comme Assistant de la Chaire des Productions coloniales 1 d’origine végétale - • •••••' . 5 — de Mlle Brin comme Aide technique près la Chaire d’Entomologie , . . . . .... , " 5 — de M. Jourdain comme Surveillant militaire 6 — de M. J. Duché et de Mlle C. Bourdouil comme Boursiers de Doctorat. . . 6 — de MM. L. Roule, A. Gruvel et R. Anthony comme représentants du Muséum à l’inauguration de l’École de Médecine de l’Université libre de Bruxelles 6 — de M. B. Bourdelle comme représentant du Muséum au Congrès des Di- recteurs de Jardins Zoologiques de Rome 6 Mission obtenue par MUe E. Basse 6 Nomination de MM. L.-A. Dode et Dr L. Rollin comme Correspondants du Muséum 6 Assemblée générale de la Société des Amis du Muséum (15 janvier 1930) 7 Présentation d’ouvrages par MM. D. Bois, R. Anthony, Ed. Lamy, G. Petit. 7 Dons d’ouvrages à la Bibliothèque 8 Travaux faits dans les Laboratoires et accroissements des collections du Mu- séum pendant l’année 1929 11 Communications : Mme m. Phisalix. L’immunité naturelle antivenimeuse et antirabique du Lé- rot commun ( Eliomys nitela Schreb.) 55 H. Neuville. De l’organe génital externe de la Jument [Fig.] 58 J. Berlioz. Note critique sur quelques Trochilidés du genre Thalurania * 65 F. Angel. Description de deux espèces nouvelles de Batraciens de Madagascar, appartenant au genre Pseudohemisus 70 Dr V. Vladykov. Sur l’espèce et ses unités taxonomiques en ichthyologie .... 75 Tchung-Lin Tchang. Description de Cyprinidés nouveaux de Se-tchuan 84 P. Chabanaud. Sur les Rhinobatus du groupe de cemiculus Geoffr. 86 Ch. Gravier. Sur les malformations de l’appendice caudal chez les Li- mules [Fig.] 89 ( Voir la suite à la page 4 de la couverture.) H. Gauthier. Mission Saharienne Augiéras-Draper, 1927-1928 : Cladoeères, Ostracodes, Phyllopodes anostracés et conchostracés [Figs.] 92 H.-A. Baylis. Mission Saharienne Augiéras-Draper, 1927-1928 : Parasitic Né- matodes [Figs.] 117 M. André. Mission Saharienne Augiéras-Draper, 1927-1928 : Acariens 131 Bd. Lamy. Les Cythérées de la Mer Rouge (d’après les matériaux recueillis par le Dr Jousseaume) 133 B. Gagnepain. Bulbophyllum nouveaux d’Indo-Chine 143 R. Benoist. Nouvelles Acanthacées asiatiques 149 P. Dop. Bignoniacées nouvelles de l’Indo-Chine 151 Tyôzaburô Tanaka. Compendium des espèces Indo-Chinoises d’Aurantiacées. 157 A. Guillaumin. Contributions à la flore de la Nouvelle-Calédonie : LV. Plantes recueillies par M. Franc (7e supplément) 165 TIRAGES A PART. Les auteurs ont droit à 25 tirés à part de leurs travaux. Ils peuvent en outre s’en procurer à leurs frais un plus grand nombre, aux conditions suivantes : 25 ex. 50 ex. 100 ex. 4 pages 18 fr. 20 fr. 22 fr. 8 pages 20 fr. 22 fr. 26 fr. 16 pages 22 fr. 26 fr. 34 fr. Les demandes, doivent toujours être faites avant le tirage du numéro correspondant. BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE RÉUNION MENSUELLE DES NATURALISTES DU MUSÉUM 2e SÉRIE — TOME II N° 2 — Février 1930 ■ » MASSON ET Cie, ÉDITEURS LIBRAIRES DE L’ACADÉMIE DE MÉDECINE 120, Boulevard Saint-Germain, PARIS-VI® AVIS Le Bulletin du Muséum étant une publication mensuelle, destinée essentiellement à de courtes notes permettant des prises de date, son impression doit être rapide : MM. les Auteurs sont donc instamment priés, dans l’intérêt général, de vouloir bien accepter la réglementation suivante : L’ensemble des notes de chaque Auteur ne peut excéder, par an, trente-deux pages. Toutefois des pages supplémentaires pourront être accordées aux Auteurs qui s’enga- geront à en payer les frais. De plus, chaque volume annuel ne comprendra au maximum que quarante-deux feuilles (de seize pages) et, en tout cas, aucun numéro ne devra dépasser huit feuilles. Les communications devront être revêtues du visa du Professeur compétent. Toute remarque verbale faite en séance à propos d’une communication devra, si son Auteur désire qu’il en soit tenu compte au Bulletin, être remise par écrit dans les vingt-quatre heures. Les manuscrits doivent être définitifs pour éviter les remaniements et écrits frès lisi- blement, ou, de préférence, dactylographiés, seulement au recto de feuilles isolées. Ils ne porteront d’autres indications typographiques que celles conformes aux carac- tères et signes conventionnels généralement adoptés, par exemple : Mots à imprimer en italique (notamment tous les mots latins) : soulignés une fois dans le manuscrit. Mots en petites capitales : soulignés deux fois. Mots en caractères gras (en particulier noms d’espèces nouvelles) : soulignés d’un trait tremblé. Il est recommandé d’éviter les blancs dus à l’introduction de caractères de différentes valeurs (notamment dans les listes énumératives d’espèces). Les frais de corrections supplémentaires entraînés par les remaniements ou par l’état des manuscrits seront à la charge des Auteurs. Pour chaque référence bibliographique, on est prié d’indiquer le titre du périodique, la tomaison, Vannée de publication, la pagination. Il est désirable que, dans le titre des notes, le nom du groupe ou embranchement auquel appartient l’animal ou la plante dont il est question soit indiqué entre paren- thèses. Les Auteurs reçoivent gratuitement 25 tirés à part de leurs articles. Ils sont priés d’inscrire sur leur manuscrit le nombre des tirés à part supplémentaires qu’ils pour- raient désirer (à leurs frais). Les clichés des figures dans le texte accompagnant les communications doivent être remis en même temps que le manuscrit, le jour de la séance ; faute de quoi la publica- tion sera renvoyée au Bulletin suivant. En raison des frais supplémentaires qu’elles entraînent, les planches hors texte ne seront acceptées que dans des cas tout à fait exceptionnels et après décision du Bureau. Il ne sera envoyé qu’une seule épreuve aux Auteurs, qui sont priés de la retourner dans les quatre jours. Passé ce délai et dans le cas de corrections trop nombreuses ou d’ordre technique, l’article sera ajourné à un numéro ultérieur. BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE. ANNÉE 1930. — N° 2. 254e RÉUNION DES NATURALISTES DU MUSÉUM. 27 FÉVRIER 1930. PRÉSIDENCE DE M. L. MANGIN, DIRECTEUR DU MUSÉUM. ACTES ADMINISTRATIFS. M. le Président donne connaissance des faits suivants : M. A. Mouquet, Sous-Directeur de la Ménagerie, a été nommé Chevalier de la Légion d’honneur. M. Quéva a été chargé provisoirement des fonctions de Garçon de Laboratoire à la Chaire de Physique végétale (Arrêté du 28 jan- vier 1930). M. Poulm aire a été nommé Garçon de Laboratoire stagiaire au Muséum (Arrêté du 15 février 1930). M. Sézac a été nommé Surveillant militaire titulaire (Arrêté du 28 janvier 1930). M. Billion a été nommé Gardien de Galerie stagiaire au Musée d’ Ethnographie du Trocadéro (Arrêté du 3 février 1930). Bulletin du Muséum , 2e s., t. II, 1930. 12 _ 174 — M. R. Benoist, Assistant à la Chaire de Phanérogamie, a été détaché pour une période de deux ans et mis à la disposition du Ministère des Affaires Étrangères, pour occuper une Chaire de Botanique à P Université de Quito (Équateur). Ont obtenu des missions (Assemblée des Professeurs du 20 fé- vrier 1930) : Pour la Syrie, M. le Professeur A. Gruvel, qui sera accompagné de M. Besnard, Préparateur à l’École des Hautes-Études; Pour le Sud-Algérien, M. le Dr Arnault; Pour le Maroc (Région de l’Atlas), M. Charles Albin, chargé de la direction d’une mission comprenant Mme Guy Babault et trois collaborateurs; Pour le Cameroun et l’Afrique Équatoriale française, M. Lu- cien Démangé; Pour les îles Açores, M. Méouignon, Professeur au Lycée Buffon; Pour les Antilles françaises, M. G. Hamel, Assistant à la Chaire de Cryptogamie. A été nommé Correspondant du Muséum, sur la proposition de M. le Professeur R. Anthony (Assemblée des Professeurs du 20 février 1930) : M. Prouteaux, Gouverneur de l’Oubanghi-Chari : a donné au Service de l’Anatomie comparée un crâne d’Éléphant à quatre défenses et diverses autres pièces de collections. M. J. Berlioz fait un compte rendu, accompagné de projec- tions, de sa mission au Canada et aux États-Unis. DONS D’OUVRAGES M. le Professeur R. Anthony offre, pour la Bibliothèque du Muséum, le travail suivant : Le néopallium des Equidés : élude du développement de ses plis- sements, par R. Anthony et J. de Grzybowski [Extrait du Jour- nal of Ancitomy, vol. LXIV, part II, January 1930], M. F. Gagnepain présente l’ouvrage suivant : Flore générale de V Indo-Chine, publiée sous la direction de — 175 — H. Lecomte : tome III, fascicule 6 : Stylidiacées (fin), Goodéniacées, Lobeliacées, Campanulacées, par P. Danguy; Vacciniacées,Ericacées, Epacridacées, par P. Dop; Plumbaginacées, par F. Pellegrin; Primulacées, parBoNATi; Myrsinacées, par J. Pitard. Paris, 1930. La Bibliothèque du Muséum a reçu également les dons sui- vants : Pellegrin (Jacques) : La Pisciculture en Tchécoslovaquie (Compte rendu de mission piscicole). Clermont (Oise). Imp. Thiron et Cie, 1929. In-8°, 32 p., pi. (Extr. du Bulletin de la Société centrale cV Aquiculture et de pêche, Nos 1-3, Janvier-Mars, et 4-6, Avril- Juin 1929). Roman (Frédéric) : Géologie lyonnaise. Paris, Les Presses Uni- versitaires de France, 1926. In-8°, 356 p., flg. Rouy (Georges) : Conspeclus de la flore de France ou Catalogue général des espèces, sous-espèces, races, variétés, sous-variétés el formes hybrides contenues dans la « Flore de France » de Georges Rouy. Paris, P. Lechevalier, 1927. In-8°, xv-319 p. Sergent (Edm.) : La Découverte de Laveran. Consiantine,. 6 novembre 1880, par Edm. et Et. Sergent et L. Parrot. Paris, Masson et Cie, 1929. Petit in-4°, portraits, fac-similés, pi. (1830- 1930, Collection du Centenaire de l’Algérie. Études scientifiques. L’Œuvre médicale de la France en Algérie). Simon de Phares: Recueil des plus célèbres astrologues el quelques hommes doctes, faici par Simon de Phares, du temps de Charles VIIIe, publié d’après le manuscrit unique de la Bibliothèque Nationale par le Dr Ernest Wickersheimer. Paris, H. Champion, 1929. In-8°, xn-303 p. Université (L’) de Toulouse, son passé, son présent [1229-1929]. Toulouse, E. Privât, 1929. In-8°, xi-360 p. Abeloos (Marcel) : Recherches expérimentales sur la croissance et la régénération chez les Planaires. Paris, Édition du Bull. Biolo- gique de la France el de la Belgique, 1929. In-8°, 140 p., fig. Bargues (André) : Recherches .sur les feuilles du pin maritime . Bordeaux, Imp. X. Cadorct, 1929. In-8°, 163 p. Baudrimont (Edouard-Marcel-Albert) : Dispositifs musculaire et élastique du poumon des Vertébrés. Élude histologique et histo- physiologique. Bordeaux, Les Imp. Siraudeau, 1929. In-8°, 240 p., pl. et fig. — 176 — Béchet (Joseph Michel) : Éludes d'économie coloniale sur la grande faune et sur V éléphant du Congo Belge. Diekirch, lmp. E. Schumacher, 1929. In-8°, 163 p., cartes et pl. Courteix (Mme Germaine, née Penhéleux) : Le Jardin des apothicaires. Baugé, lmp. du « Pays Baugeois », 1929. In-8°, 140 p. Courteix (J.) : Contribution à l'élude du muscadet. Baugé, lmp. du « Pays Baugeois >>, 1929. In-8°, 59 p., planche. Fischer (Jean) : L'Adour et ses affluents : régime et utilisation des eaux. Bordeaux, lmp. J. Bière, 1929. Gr. in-8°, 598 p., fig. Klawe (Stanislas-Adolphe) : Contribution à l'étude des drogues végétales pulvérisées. Nancy, lmp. C. André, 1929. In-8°, 139 p., pl. Legras (Émile) : Contribution à l'étude du « Pelasites officinalis » ( Moench ). Dijon, lmp. Vvc P. Berthier, 1929. In-8°, 139 p., fig. Liou Tchen-Ngo : Études sur la géographie botanique des Causses. [Saint-Lo, lmp. Jacqueline] 1929. In-8°, 220 p., tableaux, fig-, pl- Malnoy (André) : De la nature et de la fabrication des parfums liquides dans l'antiquité gréco-latine. Cosne, lmp. H. Pontaut, 1929. In-8°, 48 p., pl. Noblat (Anne-Marie) : Observation sur le mécanisme de l'Agglu- tination. Phénomène de Charrin et Roger. Nancy, Société d’impres- sions typographiques, 1929. ln-8°, 116 p. Panu (Alexandre) : Les Pigments du tégument de l' Anguille. Élude morphologique et biologique. Paris, Jouve et Cie, 1929. In-8°, 146 p., fig. et pl. Sartory (R.) : Élude de la dégradation de la cellulose chez quelques Insectes xylophages sous l' in fluence de microorganismes. Strasbourg, lmp. des Dernières Nouvelles de Strasbourg, 1929. In-8°, 173 p., fig. et pl. Soum (P. Marcel) : Contribution à l'élude du bois de pin ( Évolu- tion de ses constituants dans les bois ayant subi l'attaque microbienne et parasitaire, dans les bois gras et dans les bois fossiles). Bordeaux, lmp. Fredore et Manville, 1929. ln-8°, 126 p. Vaufrey (Raymond) : Les Éléphants nains des Iles Méditerra- néennes et la question des isthmes pléislocènes. Paris, Masson et Cie, 1929. In-4°, 220 p., pl. 177 — Bondar (Gregorio) : Aleyrodideos do Brasil. Calalogo descriptiuo dos Hemipleros-Homopteros da familia dos Aleyrodideos, insectos parasitas das plantas, enconlrados no Brasil. Bahia, Imprensa official do Estado, 1923. In-8°, m-183 p., fig. O Bicho do côzo. Bahia, typ. do Collegio do S. Jaoquim, 1928. In-8°, 18 p., fig. (Extrahido do Correio Agricola, n. 1, anno 6. Janeiro de 1928...). O Cacao. Parte II. Moleslias e inimigos do Cacaoeiro no eslado da Bahia- Brasil... Publicado no Governo do Exmo. Snr.Dr. Franscisco Marques de Goes Calmon. Bahia, Imprensa official do Estado, 1925. In-8°, n-126 p., üg. (Secretaria da Agricultura, Industria, Com- mercio, Viaçâo e Obras Publicas do Estado da Bahia). Derjugin (K. M.) : Fauna des Weissen Meeres und ihre Exis- tenzbedingungen. Leningrad, Institut hydrologique, 1928. In-8°, xii-511 p., cartes, dont une en coul., pl. (texte russe et allemand). Dutertre (A. -P.) : A Sketch of the terliary formation of lhe Bordelais and an Excursion lo Bordeaux, [s. L, s. n., s. d.] In-8°, pp. 153-159 et 269-298, carte et fig. (Reprinted from the Procee- dings of lhe Geologisls' Association, Vol. XL, Part II-III). Escomel (Dr. Edmundo) : Obras cientificas del Dr Edmundo Escomel. Tomo IL Lima (Perse), lmp. Torres Aguirre, 1929. Petit in-4°, fig. et pl. Foslie (M.) : Contributions io a monograph of the Lithothamnia. After the author’s death collected and edited by Henrik Printz. Trondhjem, [Det Kongelige Norske]... 1929. In-4°, 60 p., 75 pl., portr.-frontiop. ( Det Kongelige Norske Videnskabers Selskab Museel). Pittier (IL) : Botanical noies on, and descriptiono of new and old species of Venezuelan plants. Caracas, [s. n., s. d.] In-8°, pp. 175- 186 (Reprinted from Journal of lhe Washington Academy of Sciences. Vol. 19, n» 9, 4 May 1929). Rusconi (Carlos) : Révision de las especies fosiles Argentinas del género « Myocastor », con descripcion de nuevas especies. Buenos Aires, [s. n.], 1929. Gr. in-8°, p. 505-518, fig. (De los Anales de la Sociedad Argenlina de EstudiosGeograficos « Gaea », Octubre de 1929, t. III, n° 2.) Schaffer (F. X.) : Belrachlungen über das pazifische Gebiel. Wien, Druck von A. Holzhausens Nachfolger, 1929. In-8°, pp. 81- 108, pl. (Sonderabdruck aus Mitteilungen dcr Geographischen Gesellschaft in Wien). — 178 Strand (Embrik) : Krilisches über P. Blüthgens Behandlung einiger Halictus- Arien. [ s. 1., s. n., s. d.]. In-8°, pp. 35-68 [En- lom. Nachrichtsblatt, Bd III, 1 Heft, Febr. 1929). Tchang-Tchung-Lin : Beview of the Fishes of Nanking. Nanking, the Science Society of China, 1928, In-8°, 42 p., fig. { Conlributiones from lhe Biological Laboralorg of the Science So- ciety of China, Vol. IV, N° 4). Watson (Elba Emanuel) : Contributions lo a monograph of lhe genus « Helianihus ». [s. 1., s. n., s. d.]. In-8°, pp. 305-476, pl. XLVII-LXXXVI (Reprinted from Papers of lhe Michigan Aca- demy of Science, Arts and Letlers, Vol. IX, 1928). W u lf f (E. V.) : Conifers naturalized in the Nikitsky Bolanical Garden on the Southern Coast of the Crimea. Leningrad, [s. n.], 1928. In-8, pp. 15-66, flg. (Separate copy from Bulletin of Applied Bolany , of Genetics and Planl-Breeding, XVIIIe volume, N° 2, 1927-28). COMMUNICATIONS. Notes sur un voyage au Mozambique accompli en 1928 et 1929 par M. Pierre Lesne. Sans pouvoir dès maintenant rendre compte des résultats de ce voyage au point de vue zoologique, je puis donner ici un aperçu des principaux ennemis des cultures dans les régions que j’ai vi- sitées. Ces régions comprennent : 1° Beira et ses environs. La capitale du Territoire de la Com- pagnie de Mozambique est bâtie, à peine au-dessus du niveau des hautes mers, sur les sables littoraux et sur des marigots remblayés, et est séparée de la falaise surbaissée de Manga, ancien rivage maritime, par une large plaine marécageuse. Cette région est fort peu importante au point de vue agricole. 2° Le Manica portugais, dont le chef-lieu, Macequece, est situé par 750 mètres d’altitude environ au bord du torrent Mounéné. On y cultive le maïs, le tabac, l’oranger. 3° Le Chimoio, ancien pays Outévé, dont le chef-lieu est Vila Pery, petite ville de création récente, bâtie à 700 mètres d’altitude environ sur un vaste plateau boisé compris entre les vallées paral- lèles du Poungoué et du Revoué. Près de 275 fermes sont éparses dans cette région sur un territoire d’environ 7.000 kilomètres car- rés. La culture du cotonnier y fut récemment tentée sur une grande échelle; elle est aujourd’hui à peu près abandonnée, tandis que celle du maïs y est devenue presque exclusive. On y cultive aussi le tabac et l’oranger. 4° La vallée du Zambèze vers Sone, Chemba, Chiramba et Tam- bara, et son arrière-pays au Sud, suivant les vallées des torrents Mongola, Sangadzéet Pompoué, et jusque dans le bassin du Nhama- paza. C’est ici le domaine du cotonnier, cultivé exclusivement par les indigènes, à part la ferme de sélection d’Inhacoro. Le coton est égrené à Nova Choupanga, « ginery » située au bord du Zambèze. Bulletin du Muséum , 2e s., t. II, n° 2, 1930. — 180 — à 3 kilomètres en aval de Chemba, par 125 mètres d’altitude en- viron. jî Je crois d’ailleurs utile de donner ici un relevé sommaire de mes Fig. 1. — Le Mozambique d’entre Zambèze et Revoué. Principaux points visités déplacements, puisqu’ils correspondent aux observations que" j’ai pu faire et aux matériaux que j’ai recueillis. 12 décembre 1927, Gênes. — 23 décembre, ^Adcn. — 29 et 30 dé- cembre, Mombasa. — 2 janvier 1928, Dar es Salam. 8 janvier-20 février, Beira, plage de Ponta Gea, Manga. 22 février-9 mars, Macequece et le Manica.Haut Inhamoucarara; Chimèze. 181 — 10 mars-13 avril. Vila Pery et le Chimoio, Zembé, Cafoumpé, Chimoio, Mzingaze, Ouzinaï, Teremoinho, Trangapasse, Tzoura, Vandouzi, Zembé. 14-17 avril, Beira. 18-19 avril, Beira à Chemba (Nova Choupanga), par Mourraça. 20 avril-6 septembre, Vallées du Zambèze, du Sangadzé et du Mongola. Point d’attache : Nova Choupanga. Magagade, Sone, Ghaouaoua, Zimbaou, Msousso, Cavembé, Cavembiri, Chiramba. Inhacoro, Pindiriri, Moulima, Foumzane, Candalira, Inharou- goué, Canxixe, M’tondo. Mouana Nyoungou, Cado, Psico. 7- 8 septembre, Nova Choupanga à Beira. 8- 12 septembre, Beira. 13 septembre- Ü décembre, Vila Pery, Mafoura, Garouso, Ban- doula, Vandouzi, Malengé, Ouzinaï, forêt d Amatongas. 11-16 décembre, Beira. 17-18 décembre, Beira à Chemba (Nova Choupanga), par Con- doué, Mourraça, Inharouca. 19 décembre 1928-12 mai 1929. Vallée du Zambèze et régions voisines. Point d’attache. Nova Choupanga. Vallée du Sangadzé : Inhacoro, Galamo, Chapata, Pindiriri, Catchéré, Moulima, Canxixe. Vallée du Pompoué : Capanga. Vallée du Zambèze : M’ponda, Zetché, Macanga, Goba, Sapia, Nhandoula, Mtonga, Chivoulivouli, Nhacatété, Sacoto, Dango, • Nhamasi, Pocérère, Chimboué, Chiramba, lac Ounjé, lac Loenjé, Tambara, Mitondo, Bas Mouira, Campenjé, Doungoué, lac Can- garé, lac Camoolambé, Njanassé, lac M’Sica. 13- 14 mai, Nova Choupanga à Beira. 14- 15 mai, Beira. 16-26 mai, Vila Pery, Cafoumpé, Gondola, Zembé, C.hibata. 27 mai. Vila Pery à Beira. 28-29 mai Beira. 30-31 mai, Beira à Mourraça et Nova Choupanga. 1er juin-21 juillet, Nova Choupanga et la région de Chemba. • — Canxixe, Maringoué. — Tambara, Campenjé, Doungoué, lac Cangaré, lac M’sica, Machado (Nota), lac Nhaminhango, Ntondo Nhatoullo, Garé (Alflaté), Nhacansougodi (Campira). 22- 23 juillet, Nova Choupanga à Beira. 23- 30 juillet, Beira. 2-3 août, Lourenço Marquès. 5-9 août, Durban. 11-12 août, Port Elizabeth. 18 août, Lüderitzbucht. — 182 — 19 août, Walfish Bay 20 août, Swakopmund. 9 septembre, Anvers. Je mentionnerai successivement les principaux ennemis du maïs, du cotonnier, de l’oranger, du tabac. L’insecte le plus nuisible au maïs dans les régions que j’ai vi- sitées est une Noctuelle, le Busseola fusca Hamps (x), dont j’ai pu suivre l’évolution. Des œufs, déposés sur les sommités des plantes, sortent, au bout de 8 à 10 jours, de petites chenilles brunes, au corps déprimé, qui se tiennent principalement entre les feuilles serrées qui enveloppent l’inflorescence mâle. Elles rongent la face interne de ces feuilles et ne respectent que la cuticule de la face opposée. Leurs mangeures caractéristiques, sont orientées longitudinalement par rapport à l’axe de la feuille. Elles permettront, plus tard, de reconnaître à première vue les pieds hébergeant des chenilles âgées à l’intérieur des tiges. Au stade suivant, les chenilles mesurent de 10 à 12 millimètres; leurs corps est cylindrique, d’un brun rougeâtre. Au lieu de vivre entre les feuilles engainées entourant l’inflorescence mâle, elles pénètrent dans celle-ci alors qu’elle n’est pas encore épanouie et creusent dans sa masse des galeries irrégulières qui restent remplies de leurs excréments et qui sont souvent des foyers de putréfaction pour cette partie de la plante. L’inflorescence contient ainsi géné- ralement de 6 à 8 chenilles de Busseola, quelquefois jusqu’à 20 ou 25. Au troisième âge, la chenille atteint environ 20 millimètres de longueur. Elle est d’un rouge vineux, avec le prothorax roux et les pattes écailleuses testacées. Elle ne se nourrit plus des feuilles de la plante. Pénétrant dans la tige, elle y creuse des galeries qui res- pectent généralement les nœuds. Souvent elle s’adresse à l’épi jeune, le taraude et détermine son avortement partiel. C’est dans sa galerie que la chenille se transforme, après une existence de 4 à 5 semaines. Les pieds de maïs vigoureux qui sont attaqués tardivement peuvent donner de beaux épis, mais lorsqu’ils sont taraudés de bonne heure par la chenille au 3° âge, ils périssent. Lorsque les orifices des galeries siègent au bas des tiges, les pluies violentes et les projections terreuses qui en résultent souillent ces blessures, qui s’infectent et attirent les Diptères saprophages, agents de dé- composition rapide des tissus. C’est aussi par les orifices des ga- f] Détermination de M. l’abbé J. de Joannis. — 183 leries basses du Busseola que souvent les Termites pénètrent dans les tiges et hâtent ou provoquent la mort du pied. Le Busseola fusea a trouvé dans les vastes cultures de maïs du sud-africain un milieu particulièrement favorable à sa multipli- cation. Si, dans la région que j’ai visitée, j’ai cru pouvoir évaluer en 1928, la perte moyenne due à cet insecte à 12 0/0 de la récolte, il est des points où elle atteignait 50 0/0 et même, comme sur le Haut Inhamoucarara, 75 0/0. En 1929, par suite de circonstances météoriques défavorables, les maïs périrent sur de vastes surfaces dans le Neves Fereira et dans le Chimoio, avant la maturation des épis. On put voir alors s’intensifier l’invasion du Busseola. Si, aux environs de Vila Pery, certaines parcelles où tous les plants étaient mourants ou morts, restaient indemnes de chenilles, le plus grand nombre étaient at- taquées dans une proportion très forte, parfois voisine de 100 0/0. D’où la nécessité de supprimer ces dangereux foyers de multipli- cation en brûlant les tiges dès que tout espoir de récolte est perdu, et, d’une façon générale, de procéder à cette destruction aussitôt après la récolte. L’alternance des cultures, la pratique des jachères, le triage des épis au moment de la récolte, de manière à écarter les épis attaqués pour les donner en nourriture au bétail, telles sont les mesures qui paraissent propres à restreindre la multipli- cation du Busseola. Quant à l’efficacité des jachères, une expérience très démonstra- tive fut réaliséé à Macequece. Deux parcelles étendues se trouvant séparées seulement par un chemin de quelques mètres de largeur furent cultivées toutes deux en maïs. La première avait déjà été plantée en maïs pendant plusieurs années consécutives, sans subir d’écobuage. Des parasites multiples, en particulier le Busseola et le Slriga lulea, dont il sera question plus loin, y sévissaient avec intensité, amenant une très forte réduction de la récolte. Dans la seconde parcelle, où le sol s’était reposé pendant 4 ans et qui avait été écobuée, le maïs était, au contraire, de très belle venue, à peu près complètement exempt de parasites nuisibles et notamment de Busseola et de Striga. Il y aurait grand intérêt à répéter cette expérience dont les résultats m’ont beaucoup frappé, et d’une façon générale, à connaître les modalités de l’influence des jachères sur la multiplication des parasites des plantes cultivées. Les Termites sont considérés comme étant très nuisibles au maïs. Et effectivement, on peut constater que tout pied dans lequel ils se sont installés est condamné. Mais je n’ai pu observer un seul cas où ces insectes aient entamé eux-mêmes une plante vigoureuse et indemne. Les galeries des chenilles de Busseola, les mangeures des larves terricoles ou encore les traumatismes accidentels leur avaient fourni une porte d’entrée dans tous les cas que j ’ai examinés . — 184 En sorte que ces termites, en effet très préjudiciables, n’appa- raissent que comme des ennemis secondaires du maïs, je veux dire des ennemis de seconde venue. Un hôte très fréquent du maïs, au Zambèze, comme dans le Chimoio, mais dont l’importance économique est beaucoup moindre que celle du Busseola,e st un Homoptère de la famille des Fulgorides,. tribu des Delphacini, que j’ai pu identifier avec une forme indienne . C’est le Delphax psylloides de Lethierry (1), mentionnée plus tard par Melichar sous le nom de Liburnia psylloides (2). En réalité, cet insecte n’appartient ni au genre Delphax ni au genre Liburnia et doit être étudié à nouveau au point de vue taxonomique. Le Delphax psylloides avait été découvert à Ceylan sur le maïs. Je l’ai retrouvé sur cette même plante dans toutes les parties du Mo- zambique que j'ai visitées. Il se présente sous deux formes, l’une macroptère, l’autre microptère, vivant en familles comprenant des formes jeunes à différents âges, sous la gaine des feuilles ou entre les bractées des épis. Un petit Myrmicide visite assidûment ces colonies. Malgré sa fréquence, je n’ai pas observé que cette Cicadelle causât des dégâts bien sensibles. S’il y avait lieu de la combattre,, on devrait noter que le point de départ de l’invasion des plants doit être cherché dans les sommités des plantes jeunes, sommités entre les feuilles desquellès apparaissent les premières colonies. La larve rouge d’un Trombidium, que l’on trouve fixée à la base de l’abdomen des larves du Liburnia, détermine une certaine mor- talité chez celles-ci. C’est aussi entre les feuilles terminales enroulées des jeunes plantes que débutent les colonies du Puceron du maïs ( Aphis maidis Fitch), espèce très répandue au Mozambique, mais que je n’ai pas vu causer de dégâts importants, ce qui tient, sans doute, au nombre et à l’action efficace de ses ennemis, Coccinellides et Syrphides, qui déciment déjà les colonies naissantes. Ce sont les inflorescences mâles qui sont particulièrement affec- tionnées par ce Puceron. Parfois elles sont entièrement couvertes de ses nombreuses familles. Un autre ennemi dont les dégâts pourraient devenir graves,, mais que je n’ai observé que sporadiquement, est la chenille du Chloridea armigera Hb. (C. obsolela F.) (3), qui, lorsqu’elle est. jeune, vit dans les sommités du maïs et qui, plus tard, pénètre dans les épis encore tendres. Son mode de vie rappelle celui de la chenille du Busseola, mais n’affecte pas la même fixité d’habitudes et sur- P) Ind. Mus. Notes III (1896), p. 105. — Les types existent au Muséum de Paris. (2) L. Melichar, Hom.-Fauna von Ceylan, p. 104 (1903). P) Détermination contrôlée par M. l’abbé J. de Joannis. — 185 — tout de régime, ce qui explique sans doute l’importance restreinte •de ses dégâts sur le maïs. Je citerai pour mémoire un Thysanoptère non encore identifié vivant entre les bractées internes de l’épi et un Coléoptère Téné- brionide, le Gonocephalum simplex F. qui ronge parfois les graines en voie de germination; mais je tiens à noter ici que l’un des enne- mis du maïs les plus redoutés au Mozambique est une plante pha- nérogame de la famille des Scrofulariées, le Striga lulea Lour. (1), dont la présence dans les cultures coïncide toujours avec un flé- chissement très important de la récolte. En présence de l’insuffisance ou de l’insuccès des moyens em- ployés au Mozambique pour lutter contre le Striga, j’avais songé ù expérimenter les pulvérisations d’acide sulfurique dilué, confor- mément à la méthode préconisée en France par M. Rabatté pour la destruction des mauvaises herbes dans les cultures de céréales, et j’avais établi un programme d’expériences que- les circonstances ne m’ont pas permis de réaliser. Il serait désirable que cette ques- tion fût mise à l’étude dans celles de nos colonies qui ont à souffrir des dégâts des Striga (2). Dans la région du Zambèze, le cotonnier compte un certain nombre d’ennemis jouant un rôle économique important. Tels sont un Cloportide du genre Oniscus, certains Hétéroptères des genres Oxycarenus et Dysdercus, un Homoptère de la famille des Jassides, des Noctuelles ( Earias insulana Boisd., Diparopsis cas- ianea Hampson), enfin un Coléoptère du genre Apion. Bien qu’ayant un régime omnivore, YOniscus recherche de pré- férence les feuilles de cotonnier pour en faire sa nourriture. Il habite surtout les terres basses, les alluvions du fond des vallées suscep- tibles de rester humides pendant une partie de l’année ou même d’être inondées. Là, il se tient, d’une façon normale, sous le couvert des tapis d’herbes et des buissons. Il abonde au voisinage du lit des rios Sangadzé, Pompoué, Mouira,et le long des rives du Zam- bèze. Dans cette région les indigènes lui donnent le nom de «tanga sangadzé ». Ce Cloportide offre un trait de mœurs tout particulier. Il aime à se grouper en grandes masses comprenant des individus aux diffé- (1) M. Thos. Honey, organisateur et directeur du Musée de Beira, avait bien voulu m’indiquer le nom de cette plante. Fait curieux, les milliers d’exemplaires que j’ai rencontrés au Mozambique, appartenaient tous à la variété coccinea Kuntze, qui paraît, par suite, constituer une réelle entité géographique. M. F. Gagnepain a eu l’obligeance de confronter les exemplaires recueillis par moi avec ceux de l’herbier du Muséum et a pu constater leur identité. (2) A. Chevalier a récemment signalé le Striga hermonthica Benfh. comme nuisible aux céréales dans l’Afrique occidentale et centrale ( C ■ R ■ de VAc ■ des Sc-, séance du 30 décembre 1929, p. 1308). — 186 — rents âges, masses qui se déplacent à certaines époques en longues colonnes que l’on peut suivre sur des centaines de mètres. Il est difficile de définir les causes qui déterminent ces migrations. Peut-être sont-elles en rapport avec la recherche des districts favo- rables au point de vue de l’alimentation. On voit ainsi le Cloporte évacuer totalement des localités où il pullulait auparavant. Certaines de ses migrations sont quotidiennes. D’autres ont une amplitude plus grande et sont probablement saisonnières. Au mois de juillet, j’ai vu, sur une distance de plusieurs kilomètres, entre Pindiriri et Moulima, des bandes de «tanga sangadzé » remonter la vallée du Sangadzé. Au mois de mai 1928, j’avais été témoin d’autres migrations dans la région connue des indigènes sous le nom de Komp’hala et qui s’étend sur la rive droite du Bas San- gadzé. Elles avaient lieu vers la fin de l’après-midi. Le 19 mai, dans une vaste cotonneraie, je suivis une colonne se dirigeant vers l’Est et qui, parvenue 'en un certain point, se divisait en deux courants s’éloignant en directions diamétralement opposées, ce qui semble indiquer qu’il ne s’agissait pas d’une migration lointaine. Étant retourné dans la même plantation les 5, 6 et 7 juin, je n’y retrouvai plus un seul Cloporte et je constatai que les Crustacés s’étaient réfugiés sous les gazons de Graminées qui limitaient au nord la cotonneraie. Le 21 juin, de longues colonnes d 'Oniscus cheminant dans le lit à sec du Bas Sangadzé, étaient en marche vers le Zam- bèze. Ce fleuve oppose un obstacle infranchissable à leur passage, ce qui explique les accumulations grouillantes d 'Oniscus qu’on observe parfois au voisinage de ses berges. D’autres migrations, observées en juillet dans les cotonneraies du Komp’hala, m’ont permis de prendre sur le fait les cloportes commettant leurs déprédations. De nombreux individus des co- lonnes en marche grimpent sur les cotonniers dont ils dévorent les jeunes feuilles de nouvelle poussée. On les voit attablés par dou- zaines sur celles-ci, pratiquant dans le limbe des trous irréguliers et dévorant le parenchyme sans entamer les bords de la feuille. On les voit aussi ronger les feuilles sèches et les débris jonchant le sol, se disputer même les blessés et les morts de leur propre espèce, et se presser sur les bouses fraîches à la surface desquelles ils forment un revêtement continu. Il est bien remarquable qu’on ne rencontre aucun Oniscus en dehors des colonnes dont je viens de parler, si ce n’est aux points où elles s’épanouissent et qui paraissent être le but de leurs déplacements. Les colonnes font de longues stations dans les dépressions vaseuses ou dont le sol est humecté d’eau, soit pour se désaltérer, soit pour se nourrir de microorganismes pouvant croître en ces lieux. Les indications qui précèdent montrent que les migrations du « tanga sangadzé » sont complexes. Elles sont probablement en 187 — rapport avec les conditions hygrométriques du sol et de l’atmos- phère, et aussi avec la recherche d’une nourriture qu’il ne trouve pas en quantité suffisante dans ses gîtes de repos. J’avais envisagé l’utilité, de définir des zones d’habitat permanent de YOniscus, mais je n’ai pas tardé à me rendre compte de la difficulté d’une telle recherche pour un observateur isolé, dans un pays où les cul- tures n’occupent qu’une très faible portion relative du territoire et sont séparées les unes des autres par des étendues de brousse ou de forêt. Les Oxycarenus et particulièrement 1 ’O. hyalinipennis Costa abondent sur les cotonniers dans la région de Chemba. Ils se multiplient également sur les Hibiscus et d’autres Malvacées spon- tanées ou subspontanées qui croissent, nombreuses, dans les cul- tures et aux alentours. Pour pondre, la femelle recherche parti- culièrement la surface du fruit de certains Hibiscus, lorsque celle-ci offre une pubescence opprimée. Elle dépose alors ses œufs, orientés longitudinalement, sous et entre les poils de revêtement. Le nombre en atteint souvent une cinquantaine sur une seule capsule. Dans le cas du cotonnier, les œufs sont déposés soit à l’intérieur des cap- sules taraudées par les chenilles d 'Earias ou de Diparopsis, soit sur les fibres des capsules ouvertes par déhiscence. La presque totalité de l’existence des Oxycarenus se passe sur les capsules, où on les trouve à tous les âges et où ils se nourrissent, comme on le sait, du suc oléagineux des graines. C’est là aussi que l’accouplement a lieu le plus souvent, les corps restant unis en opposition pendant de longues heures. Mais les adultes se tiennent aussi à la face inférieure des feuilles et dans les fleurs, surtout à l’époque de la première floraison. Pendant toute la période de végétation, les générations d 'Oxyca- renus se succèdent en s’intriquant. Il est fréquent d’observer sur une même capsule des insectes de tout âge au nombre de plus d’une centaine. Le fléchissement dans la valeur germinative des graines soumises à leurs multiples succions entraîne une consommation plus grande des graines à l’époque des semailles. La méthode de lutte consiste à opérer le ramassage par se- couage au-dessus d’un récipient contenant de l’eau additionnée d’huile ou de pétrole, ce qui permet de recueillir en même temps les Dysdercus dont il sera question plus loin. Il n’est pas facile, d’ail- leurs, d’obtenir des cultivateurs indigènes l’application de cette méthode. L’exposition au soleil, avant l’ensachage, du coton étalé en couche mince, a pour effet de le débarrasser d’un grand nombre des Oxycarenus qui y sont demeurés après la cueillette. Étant donné le nombre considérable d’œufs observés sur les capsules des Hibiscus et d’autres Malvacées adventices des lieux cultivés, il est certain que la pratique de la méthode des plantes- — 188 — pièges pendant toute la période qui précède la déhiscence des cap- sules du cotonnier amènerait la destruction d’une très grande part des premières générations d 'Oxycarenus et serait sans doute plus efficace que la suppression des Malvacées susceptibles d’héberger ces Hémiptères. Mais cette méthode est d’une application délicate et ne peut guère être mise en œuvre qu’après une mise au point appropriée aux conditions spéciales de la vallée du Zambèze. Les Dysdercus sont un des principaux fléaux des cultures de cotonnier au Zambèze. Ces Pyrrhocorides sont représentés dans la région de Chemba surtout par les D. fasciatus F. et D. supersti- liosus F., dont les mœurs sont très analogues. On les rencontre sur des plantes très variées, notamment sur le maïs, mais ils se plaisent surtout dans les cotonneraics, où ils se multiplient en grand nombre. Chez le Dysdercus fasciatus au moins, espèce dont j’ai observé la ponte en juillet, les œufs sont déposés dans le sol. D’abord blancs, ils deviennent roses quelques jours avant l’éclosion. En cette saison, la période d’incubation se prolonge pendant une dou- zaine de jours. Malgré mes recherches, il ne m’a pas été donné d’observer des pontes de Dysdercus sur les parties aériennes de la plante. Les Dysdercus ont des habitudes grégaires. Ils vivent fréquem- ment en familles composées de larves du même âge ou d’individus aux divers stades ou seulement d’adultes. Les larves se tiennent de préférence sur les capsules, surtout sur celles qui sont ouvertes. A certains moments, elles se groupent à la face inférieure des feuilles supérieures de la plante, tantôt seules, tantôt avec des nymphes et des adultes, quelquefois au nombre de plusieurs cen- taines d’individus sur un seul pied. Certains pieds paraissent en effet les attirer plus que d’autres et à l’exclusion de tous les pieds voisins, comme si quelque affinité élective était en cause. Il y aurait grand intérêt à rechercher si ces faits peuvent donner prise à la sélection. Mais, comme ces habitudes grégaires des Dysdercus se manifestent peut être encore à un plus haut degré sur des plantes diverses autres que les cotonniers croissant dans les cultures ou à leurs abords, on peut penser que le tropisme auquel obéissent ces insectes est tout autre. Les rejets d’arbres coupés, les buissons bas de Zyziphus, certaines touffes de Graminées, sont parfois le rendez- vous de très nombreux individus. Une plante qui m’a paru les attirer tout particulièrement est une Borraginée fréquente dans les lieux cultivés, le Trichodesma zeylanicum R. Br. (x). Dans ces divers cas, les agglomérations de Dysdercus peuvent compter plusieurs milliers d’individus. Il va sans dire qu’il faut (*) (*) Je dois la détermination de cette plante au R. P. Sacleux. — 189 — profiter de ces circonstances pour procéder à la destruction des insectes ainsi rassemblés. D’autres groupements massifs ont lieu à certains jours, pendant la saison sèche, dans les fissures profondes qui se produisent alors dans les sols vaseux ou argilo-sableux. Il faut noter également ici que les Dysdercus sont très friands des épis jeunes du maïs et des fragments de canne à sucre mâchés par les indigènes et rejetés sur le sol. Ces diverses manifestations soit de leur goût pour certains sucs, soit de leur instinct grégaire seront peut être susceptibles d’applications dans la lutte contre l’in- secte. Quant au cotonnier, on sait que les Dijsdercus recherchent pour s’en nourrir les sucs oléagineux contenus dans la graine; mais, à la différence des Oxycarenus, ils peuvent, grâce à leur long suçoir, atteindre les graines dans les capsules vertes, causant ainsi, bien avant la déhiscence, des lésions des graines et l’altération du lint. Les dégâts se poursuivent sur les capsules ouvertes aux dépens des graines et aussi du lint que souillent leurs excréments. Ils continue- ront sur la récolte apportée au village et même après l’ensachage, sur les sacs empilés prêts à la vente. Là encore se rassemblent de nombreux adultes, souvent accouplés, le suçoir implanté dans les graines, sur le coton brut à nu à l’orifice des sacs. Les générations des Dysdercus se succèdent pendant toute la saison de végétation du cotonnier en chevauchant les unes sur les autres. Il semble que le nombre en soit de 4 ou 5 dans la région de Chemba. Un trait important des mœurs des Dijsdercus, ce sont les migra- tions qu’ils sont susceptibles d’accomplir. Depuis la mi-juin 1928 jusqu’au début de juillet, j’ai observé une de ces migrations aux environs de Chemba. Chaque soir, peu après le coucher du soleil, les Dijsdercus (D. fasciatus et D. superstiliosus) d’une vaste co- tonneraie des bords du Zambèze prenaient leur vol, et, une partie d’entre eux s’élevant à une certaine hauteur, disparaissaient vers le sud. A quelques kilomètres de là, je les voyais passer chaque soir volant isolément à 5 ou 6 mètres de hauteur dans la direction du sud. Cette migration coïncidait avec le dessèchement et la mort des cotonniers de la plantation qu’abandonnaient les insectes et était évidemment en rapport avec les conditions défavorables qu’elle leur offrait. A mon avis, la lutte contre les Dysdercus dans la région consi- dérée, doit être conduite par les méthodes de ramassage et d’écra- sage et par celle des appâts. Quant aux ennemis de ces Hémiptères ils paraissent être fort rares et sans action efficace. Un grand Réduvide ( Phonoclonus principalis Gerst.) qui habite les mêmes lieux que les Dysdercus et qui leur ressemble extraordinairement Bulletin du Muséum , 2' s., t. II, 1930. 13 par son faciès et sa livrée, est très probablement un prédateur de ces Pyrrhocorides. L’obligation de brûler les plants de cotonnier aussitôt après la dernière cueillette est une mesure d’une utilité évidente pour qui a constaté la persistance des familles de Dysdercus mêlées à celles des Oxycarenus, sur les capsules avariées abandonnées comme inu- tilisables. Cette destruction des plants est d’ailleurs visée par les arrêtés administratifs concurremment avec les mesures de ramas- sage ou surtout d’écrasage et avec les prescriptions concernant l’application de la méthode des jachères. Un troisième type d’Hémiptère nuisible au cotonnier est un Homoptère de la famille des Jassides et du genre Chlorila que je n’ai pu encore identifier avec certitude. Cette Cicadelle vit à ses différents âges à la face inférieure des feuilles dont elle suce le parenchyme. Les feuilles infestées ont une légère tendance à se « cloquer », elles sont plus ou moins arrêtées dans leur développe- ment et peuvent tomber prématurément ; sur les pieds âgés elles subissent une rubéfaction intense. En 1928, ce furent les plantes parvenues à toute leur taille qui furent surtout atteintes, et les dégâts n’eurent pas de gravité. En 1929, les Chlorita infestèrent au Contraire les jeunes plantes dans des conditions qui furent parfois désastreuses. Dans le dernier tiers du mois de février, j’ai vu, aux environs de Chemba, sur les terres basses voisines des bords du Zambèze soumises ou non aux inondations causées par les crues du fleuve, des cotonneraies en grande partie détruites par suite de la présence du Chlorita alors que les plantes mesuraient seule- ment de 10 à 12 centimètres de hauteur environ. Les pluies fré- quentes et très violentes de cette saison, battant le sol découvert, projettent jusqu’à une certaine hauteur des gouttelettes chargées de vase et de particules terreuses qui restent adhérentes à la face inférieure des feuilles des jeunes plants et qui, infectant, selon toute apparence, les blessures causées par les succions de l’Homoptère, amènent le dessèchement des feuilles et la mort de la plante. C’est, ainsi que s’expliquent, à mon avis, ces graves dégâts qui obligent à réensemencer les terres deux ou même trois fois. Il est bien remarquable de constater que sur les bords des cultures, là où les plants étaient protégés contre la violence des pluies par de hautes ' graminées inclinées, les feuilles des jeunes cotonniers restaient vertes et ne paraissaient pas souffrir de la présence du Chlorita. Parmi les Lépidoptères, YEarias insulana Boisd. est très répandu sur les cotonniers au Zambèze. Les dégâts des chenilles s’y tra- duisent comme à l’habitude parle taraudage des jeunes pousses, les mangeures des fleurs (des pétales et surtout de l’ovaire), les galeries creusées dans les capsules. Mais la noctuelle la plus nuisible au — 191 — cotonnier dans ces régions est le Diparopsis caslanea Hamps. (J). Comme celle de VEarias, la jeune chenille du Diparopsis taraude le bouton à fleur, l’ovaire et le jeune fruit. Je ne l’ai jamais observée dans les pousses. Ses dégâts atteignent leur maximum lorsque, ayant grandi, elle pénètre dans les capsules et y creuse une large galerie dont l’orifice reste béant et par lequel elle évacue une partie de ses excréments, l’autre partie restant accumulée dans l’inté- rieur de la capsule, ce qui amène la souillure des fibres, et par les temps de pluie, la putréfaction des tissus. La métamorphose a lieu normalement dans le sol, à faible profondeur, dans une coque ter- reuse friable, et non sur la plante comme dans le cas de VEarias. J’ai pu noter aux environs de Chemba l’existence de deux géné- rations, les papillons de la première apparaissant surtout en mai, ceux de la seconde en juillet. Le Diparopsis caslanea est, à mon avis, avec les Dysdercus, l’in- secte le plus nuisible au cotonnier dans la région de Chemba. Le procédé de lutte qu’il convient, à mon avis, d’y préconiser, est la recherche précoce des chenilles et leur destruction dès l’époque de la floraison. Cette méthode permet d’atteindre aussi VEarias et en même temps d’autres chenilles des capsules moins dangereuses mais cependant nuisibles, comme le Chloridea armigera Hübn. et le Tarache nitidula F., et elle offre l’occasion de supprimer celles du Xanlhodes Graèllsi Feisth., qui, elles, se nourrissent exclusive- ment des feuilles. Un dernier ennemi important à signaler est un petit Curculionide du genre Apion, dont la larve vit à l’intérieur des tiges, au point d’attache des rameaux, ou sur les rameaux, au niveau de l’insertion des feuilles ou des pédoncules floraux, dans de courtes galeries à parois brunes. Il y a ainsi tantôt une, tantôt deux, parfois trois larves au voisinage immédiat du point d’insertion d’un rameau. De son côté, l’adulte, lorsqu’il est abondant, crible les feuilles, à leur face supérieure, de mangeures subcirculaires de 0mm,5à0mm,7 de diamètre, qui ne sont pas sans faire souffrir la plante, d’autant que les feuilles attaquées deviennent, de préférence aux feuilles indemnes, la proie de certains Tétranyques (il y en a au moins deux espèces), qui s’installent en colonies à leur face inférieure et hâtent le dépérissement de la plante. J’ai vu ainsi, aux environs de Canxixe, d’immenses champs de cotonniers infestés d’Apions et de Tétra- nyques. Il n’est pas de cas où la destruction des plants par le feu aussitôt après la récolte soit plus indiqué que dans celui-ci. L 'Apion dont il est question est apparenté à VA. tanganum (C II s’agit de la forme typique du D. castanea Hamps., ainsi que M. l’abbé J. de Joannis a bien voulu le vérifier. La forme que l’on trouve dans les régions moyennes de l’Afrique doit être considérée comme une race de cette espèce. Hartm. (x). Il a pour parasite un Chalcidide que je n’ai rencontré que très sporadiquement. Deux points de comportement de l’adulte sont à noter : l’Apion yole avec facilité au soleil; il ne se laisse pas tomber lorsqu’on secoue la plante sur laquelle il se tient. Je citerai seulement les autres insectes du cotonnier que je ne ■considère pas comme aussi dangereux que les précédents, au moins dans la région dont il est ici question : VAphis gossypii Glower qui vit à la face inférieure des feuilles et sur toutes les parties envoie de croissance; les criquets divers, dont le Zonocerus elegans Th., assez dangereux par ses apparitions massives et sa voracité; les Termites, qui apparaissent ici encore comme des ennemis secon- daires, ce qui ne veut pas dire qu’ils soient négligeables; un Thrip- sien de petite taille non encore identifié, qui détermine une légère gaufrure des feuilles; les Xanihodes, Chloridea et Tarache déjà signalés; V Acrocercops bifasciaia Wals., Tinéide dont on remarque partout, pendant toute la période de végétation du cotonnier, les galeries que creusent les chenilles dans le parenchyme des feuilles, sans toutefois causer de dégâts bien sensibles; le Pyroderces simplex Wals., autre Tinéide dont les chenilles vivent dans les graines des capsules ouvertes ou déjà entamées par d’autres chenilles et qu’il est important de connaître, bien que leur nocuité soit restreinte, car il serait aisé de les confondre avec celles du redoutable « Pink Boll Worm » ( Gelechia gossypiella Saund.), qui, par bonheur pour la colonie, ne paraît pas exister au Mozambique; le Telragonos- chema ienuicornis Th., petit Longicorne voisin des Tragocephala, dont la larve évide la tige du cotonnier mais dont les dégâts ne se manifestent qu’à une période tardive de la végétation; enfin les Coléoptères anthophages tels que YEpicaula velala Gerst., le Deca- loma catenala Gerst. ( Meloidæ ), Y Anlipa ruficolle Oliv. ( Chryso - melidæ ), etc., qui rongent diverses parties de la fleur. Je crois utile de signaler ici, en outre, deux plantes phanéro- games nuisibles au cotonnier dans les régions que j’ai visitées. Ce sont des plantes volubiles qui s’attachent aux cotonniers comme pourraient le faire nos Liserons et qui souvent déterminent leur mort. L’une est une Ménispermée, le CÀssampelos Pareira L. (2), que j’ai vu dévaster sur une grande longueur la lisière des cultures au voisinage des rives du Zambèze en aval de Sone. L’autre est une Légumineuse appartenant probablement au genre Rhynchosia, qui vit dans les mêmes parages, mais est moins fréquente. P) Je tiens ce renseignement de M. Hustache, qui n’a pu encore identifier l’insecte avec certitude. (2) Je dois sa détermination au R. P. Sacleux. — 193 — L’oranger, cultivé aux environs de Yila Pery et de Macequece, a d’assez nombreux ennemis. L'Icerya Purcheasi Mask., Cochenille qui tend de plus en plus à devenir cosmopolite, existe au Mozambique et se multiplie quel- quefois sur l’oranger. Mais le Novius cardinalis Muls., existant éga- lement sur les lieux, a vite fait de limiter sa pullulation. Plus préjudiciable est une autre cochenille du type Lecanium qui, non seulement affaiblit les arbres mais amène leur mort par l’envahissement progressif du feuillage, recouvert de son miellat, par les champignons de la fumagine. Le Lecanium est souvent accompagné d’un Chrysomphalus qui paraît être moins à redouter que le premier. J’ai montré qu’une solution savonneuse de nico- tine suivant la formule : extrait de nicotine titrée à 40 0/0, 38 cen- timètres; savon noir, 50 grammes; eau non calcaire, 10 litres, projetée en pulvérisations sur les arbres infestés, avait une action lécanicide satisfaisante tout en étant inoffensive pour les pousses les plus tendres. Un fait intéressant que j’ai constaté dans l’orangeraie de la ferme Egitania, non loin de Yila Pery, est, la présence sur certains arbres, de très nombreuses momies de Lecanium, dont le corps était déformé et durci par un parasite que M. Foëx a bien voulu examiner et qu’il a déterminé comme étant un Aschersonia, forme pyenide d’un Hypocribla. Peut-être ce Cryptogame pourra-t-il être utilisé dans l’avenir dans la lutte contre le Lecanium. Le Puceron de l’oranger ( Aphis Tavaresi Del Guercio), fréquent au Mozambique, est tenu en échec par divers Coccinellides, sur- tout par le Cydonia lunata F. Les oranges elles-mêmes sont habitées, parfois dans une forte proportion, par une chenille de Microlépidoptère que j’ai rapportée avec quelque doute à F Argyroploce leucotrela. Cette chenille vit dans la pulpe du fruit, à une faible profondeur au-dessous du méso- carpe, dans une loge radiale. Le mal se manifeste extérieurement par l’existence d’une aire circulaire de 2 à 3 centimètres de dia- mètre, brunâtre, légèrement déprimée, qui cède à la pression du doigt. C’est dans les tissus sous-jacents, en voie de putréfaction que se tient la chenille. Le fruit ne tarde pas à pourrir et tombe pré- maturément. Son altération est d’ailleurs souvent hâtée par l’en- vahissement des larves de Drosophiles. La chenille se transforme dans le sol. Je mentionnerai enfin la présence fréquente sur le feuillage des orangers et des citronniers des chenilles du Papilio Demoleus L., qui effeuillent des rameaux entiers. Il est facile de s’en défendre par le ramassage des chenilles. Le tabac est attaqué au Manica et au Chirroio par la chcn lie d’un Microlépidoptère que j’ai identifié avec le Phlhorimæa heliopa Low. Cette chenille creuse, dans la nervure principale des feuilles, une galerie qui se dirige vers la tige et y pénètre en se prolongeant plus ou moins loin vers le bas. La métamorphose a lieu à l’extré- mité inféi’ieure de cette galerie, au niveau duquel la tige offre sou- vent un renflement caractéristique. Les parties situées au-dessus subissent un arrêt de développement. Les plantes hébergeant le Phlhorimæa sont faciles à reconnaître. Il faut avoir soin de les ar- racher et de les brûler, non seulement pour détruire la ou les che- nilles qu’elles contiennent, mais aussi parce que, à la faveur de l’orifice resté béant à la suite de la sortie du papillon, certains Termites de petite taille s’installent en populeuses colonies à l’in- térieur desdites tiges. — 195 — Les vaisseaux lymphatiques du graxd sympathique ET DES GANGLIONS SEMI LUN AIRES DU PLEXUS SOLAIRE CHEZ LES CERCOPITHECIDÆ, PAR LE Dr A. TROITZKY. PROFESSEUR AGRÉGÉ A LA FACULTÉ DE MÉDECINE DE L’UNIVERSITÉ DE MOSCOU. Les études entreprises depuis longtemps sur le système lympha- tique sont loin d’avoir résolu toutes les difficultés qu’offrent ces recherches aussi bien pour l’homme que pour les mammifères en général. Les vaisseaux lymphatiques du système nerveux sont surtout encore très mal connus. La plupart des auteurs nient leur présence dans les troncs nerveux périphériques, dans la sùbstance du sys- tème nerveux central et dans l’espace sous-arachnoïdien, les voies de communication entre ce dernier et le système lymphatique n’étant pas complètement déterminées. (Alfred, Schwab, Sicard et Gestan.) Cependant, des recherches expérimentales démontrent que l’infection peut se propager le long des nerfs périphériques jus- qu’aux ganglions spinaux et à la moelle. (Homen, A. Marie.) La présence de vaisseaux lymphatiques dans les nerfs périphé- riques a, d’autre part, été signalée par Weed, Radezky, Yvanov et Malinowsky. Weed a vu des vaisseaux lymphatiques exister le long de tous les nerfs crâniens. Yvanov a démontré qu’il y en a le long des nerfs spinaux chez le Chien et le Chat. Malinowsky a signalé qu’il y a toujours des vaisseaux lymphatiques suivant les nerfs de l’extrémité inférieure chez l’homme. Radezky a observé les vaisseaux lymphatiques des nerfs spinaux chez les enfants. J’ai constaté de mon côté la présence de vaisseaux lymphatiques dans le périnèvre du nerf facial chez l’homme et dans celui de tous les nerfs crâniens chez le Chien et chez les Singes ( Cercopilhecus , Macacus, Chimpanzé). En dépit de toutes mes recherches, je n’ai pu trouver dans la littérature aucune description des vaisseaux lymphatiques du grand sympathique ni des ganglions du plexus solaire. Cependant, cette question est intéressante puisque nous ne connaissons guère Bulletin du Muséum , 2e s., t. II, n° 2, 1930. — 196 — l’anatomie, la physiologie et la pathologie ni du système sympa- thique ni du système lymphatique. Il est bien connu que les ganglions lymphatiques sont des or- ganes secréteurs liés aux glandes endocrines et surtout au foie, et que le tissu lymphatique, et la lymphe elle-même, constituent l’appareil le plus important de neutralisation des poisons de l’or- ganisme vivant. (Andrain.) Au Laboratoire d’ Anatomie comparée du Muséum d’ Histoire Naturelle, j’ai eu la possibilité d’étudier à ce point de vue plusieurs cadavres de Cercopilhecus et d’injecter leurs vaisseaux lympha- tiques. Le système lymphatique des Singes n’est pas encore bien connu. On pense généralement qu’il ne diffère pas beaucoup de celui des autres Mammifères. Cependant les travaux de Charles Silvester ont mis en évidence que les vaisseaux lymphatiques présentent chez les Singes du Nouveau Monde (Amérique du Sud) une particularité assez importante : ceux des intestins et des extrémités inférieures se déversent dans la veine rénale, contrairement à ce qui existe partout ailleurs. Les Cercopithecidæ, Singes de l’ancien continent, ne possèdent pas cette particularité et les vaisseaux lymphatiques aboutissent chez eux au ductus thoracicus, comme chez l’Homme 'et chez tous les autres Mammifères. Chez ces Singes, les vaisseaux lymphatiques de la paroi de corps et ceux des extrémités présentent un système presque indépendant et il semble que les lymphatiques des viscères leur soient superposés et les rejoignent ensuite. Ce sont là des avantages précieux pour l’étude du système lymphatique chez ces animaux. La topographie des organes de l’étage supérieur de la cavité abdominale ressemble ici à celle de l’homme. Quant à l’étage infé- rieur, la mobilité du cæcum et du côlon ascendant et descendant permet d’écarter largement les viscères • et facilite beaucoup l’étude des lymphatiques de la paroi et de la partie abdominale du grand sympha tique. Le système lymphatique des Cereopilhecidæ est très développé. Les vaisseaux et les ganglions sont relativement très grands et réagissent vivement, comme j’ai eu souvent l’occasion de l’observer, soit aux infections, soit aux néoplasies malignes. Ceci en facilite l’étude; mais dans les cas normaux, les vaisseaux lymphatiques des Cercopithecidæ sont également assez volumineux pour qu’on puisse les injecter très facilement. Pour étudier ceux de la partie thoracique du grand sympha tique, j’ai injecté de l’encre de Chine dans le tissu du tronc limitrophe, ou dans le tissu d’un ganglion sympathique, et j’ai vu se remplir de fins vaisseaux lymphatiques suivant le tronc sympathique pour — 197 — se diriger ensuite vers la ligne médiane et gagner le canal thora- cique du même côté. Ces vaisseaux forment un angle droit avec ce dernier. Ils sont placés du côté extérieur du tronc sympathique et tra- versent sa surface ventrale avant leur abouchement dans le ductus thoracicus. Dans le segment situé plus haut commence un autre V Fig. 1. — Vaisseaux lymphatiques de la partie thoracique du grand sympathique chez le Cercopithecus griseo viridis Desm. G. côte; V. veine sous-clavière; s, ganglion sympathique; d, ductus thoracicus; g.l. gan- glion lymphatique. tronc semblable, qui suit le tronc sympathique et aboutit égale- ment au ductus thoracicus. (Fig. 1). En somme il existe en tout trois ou quatre petits troncs lympha- tiques le long de la partie thoracique du grand sympathique. Quelquefois, ces vaisseaux, en traversant le tronc sympathique limitrophe, pénètrent dans son épaisseur et le divisent en deux parties. Dans la plupart des cas, les vaisseaux traversent la surface ventrale ou (plus rarement) la surface dorsale de ce nerf. 198 — En injectant la matière colorante dans l’épaisseur des ganglions sympathiques, on peut voir se remplir les petits vaisseaux lym- phatiques situés dans chaque espace intercostal près des articula- tions costo-vertébrales. Ces ganglions collectent aussi la lymphe des vaisseaux sous-pleuraux des espaces intercostaux. Ils se relient et forment une voie lymphatique qui court le long de toutes les vertèbres dorsales (sauf les deux ou trois vertèbres supérieures) et gagne le ductus thoracicus principal du côté correspondant. Les ganglions et les vaisseaux lymphatiques sous-pleuraux des deux espaces intercostaux supérieurement situés, ainsi que les vaisseaux des deux ganglions sympathiques correspondant, forment un tronc lymphatique spécial qui aboutit immédiatement à la veine sous-clavière, à droite, et au canal thoracique à gauche. Cette particularité du mode d’écoulement de la lymphe venant des espaces intercostaux supérieurs est intéressante parce qu’elle est probablement en rapport avec l’innervation. On sait que les espaces intercostaux supérieurs reçoivent les fibres sympathiques venant du ganglion stellaire; ils ont par conséquent une innervation sympathique double (des ganglions segmentaires et des ganglions stellaires.) Le nerf splanchnique est accompagné sur tout son trajet de deux grands vaisseaux lymphatiques qui traversent avec lui l’orifice du diaphragme et se réunissent supérieurement à la partie thoracique du ductus thoracicus. Dans la cavité abdominale, ces vaisseaux lymphatiques s’inter- rompent dans les ganglions lymphatiques situés près des piliers du diaphragme à côté de l’orifice aortique. Dans les cas pathologiques on peut observer des ganglions lym- phatiques volumineux même le long de la partie thoracique du nerf splanchnique. Dans les suppurations et les néoplasies, ces ganglions augmentent de nombre et de volume et peuvent déplacer les branches du nerf splanchnique. Quelquefois, les branches ner- veuses s’étendent au maximum sur les ganglions (comme des cordes) ou sont plongées dans leur épaisseur. D’autres fois, les branches sont entourées de tous côtés par le tissu lymphatique ganglionnaire comme d’un manchon. J’ai eu l’occasion d’observer de pareils manchons de tissu lymphatique sur des Chiens vivants, autour de différents nerfs du plexus bra- chial, dans les cas de suppuration de l’extrémité. Dans la région où le nerf splanchnique se ramifie dans la cavité abdominale, il y a plusieurs groupes de ganglions lymphatiques volumineux, qui collectent la lymphe de la plupart des viscères. Ici sont concentrés les ganglions qui collectent la lymphe de l’in- testin grêle et du gros intestin. Les lymphatiques de l’estomac se terminent aussi dans ces groupes de ganglions. Le pancréas, le — 199 — duodénum et le foie leur envoient également leur lymphe. Les ganglions de cette région sont en rapport avec ceux des reins et des glandes surrénales. De plus, les vaisseaux lymphatiques de la cavité thoracique, après avoir passé à travers le diaphragme, se réunissent aussi aux ganglions de cette région (Fig. 2). Celle-ci, par conséquent, représente une sorte de centre où les récepteurs de la lymphe de presque tous les organes se réunissent les uns aux Fig'. 2. — Schéma des vaisseaux et des ganglions lymphatiques des viscères, et des ganglions semilunaires du plexus solaire, chez les Cercopithecidœ. <7, Côlon; D, Diaphragme; E, estomac; F, foie ; R , rate; c, cæcum; p, pancréas; r, rein; s, ganglion scmilunaire autres et joignent le ductus thoracicus. Ces vaisseaux et ces gan- glions lymphatiques sont placés tout près des branches nerveuses du nerf splanchnique ainsi que de celles du plexus solaire. Les gan- glions semilunaires de ce dernier, chez les Cercopiihecidæ, sont assez volumineux, et ils se trouvent aussi au voisinage immédiat des grands vaisseaux et des ganglions lymphatiques. La face ventrale du ganglion solaire est traversée par un certain nombre de grands vaisseaux lymphatiques dont les récepteurs entourent les bords supérieur et externe du ganglion semilunaire. Sa face dorsale est aussi traversée par les vaisseaux lymphatiques, qui se dirigent vers les ganglions situés dans le tissu conjonctif placé derrière le ganglion semilunaire. Ainsi, les deux grands — 200 — vaisseaux lymphatiques du rein droit vont jusqu’au ganglion semi- lunaire et entourent son bord supérieur. La surface ventrale du ganglion semilunaire droit est traversée par un grand vaisseau lymphatique qui amène la lymphe du côlon ascendant et du cæcum. Ce vaisseau se dirige vers les ganglions situés près du bord supérieur du ganglion semilunaire droit. Dans certains cas, ce vaisseau se divise et embrasse le ganglion semilu- naire du côté ventral et du côté dorsal. Le ganglion semilunaire gauche est traversé par le vaisseau lym- phatique du rein gauche, soit à sa surface ventrale, soit à son bord supérieur. Dans le tissu conjonctif qui entoure la face dorsale des deux ganglions semilunaires, il y a aussi des ganglions lymphatiques recevant la lymphe de l’intestin et se réunissant aux ganglions lymphatiques préaortiques. On peut les remplir d’une masse colo- rée en injectant cette dernière dans les ganglions lymphatiques du mésentère. En injectant un peu d’encre de Chine ou de Trypan- bleu dans le tissu du ganglion semilunaire, on peut observer qu’il s’injecte en même temps de petits vaisseaux lymphatiques, allant aux ganglions situés au bord supérieur du ganglion semilunaire ainsi qu’aux ganglions placés près de l’aorte. Pour vérifier les résultats obtenus, j’ai essayé d’injecter de la solution de Trypanbleu dans les ganglions sympathiques, thora- ciques, d’un Chien vivant, après résection d’une extrémité costale. Au bout de 30 ou 40 minutes, l’animal a été sacrifié et j’ai pu observer les petits vaisseaux lymphatiques injectés qui courent le long du tronc limitrophe. Pour rendre ces vaisseaux plus apparents, j’ai fait une ligature aux canaux thoraciques des deux côtés du cou. J’ai vu ainsi que ces vaisseaux suivent le même trajet que chez les Cercopilhecidæ. Une autre expérience peut aussi être faite. En injectant la solu- tion de Trypanbleu dans le ganglion semilunaire d’un Chien après la ligature du canal thoracique gauche, on peut voir au bout d’une demi-heure les vaisseaux et les ganglions lymphatiques remplis par l’injection. Ces ganglions injectés sont accolés au bord supérieur du ganglion semilunaire correspondant. Ces expériences m’ont donné l’assurance, que les vaisseaux lymphatiques des ganglions sympathiques que j’ai vus chez les Cer- copilhecidæ existent aussi chez le Chien et qu’ils peuvent être rem- plis par résorption physiologique de la lymphe. Le long de la partie lombaire et sacrée du tronc sympathique, il existe, chez les Cercopithecidæ, une chaîne de ganglions lympha- tiques segmentaires qui sont réunis entre eux par des vaisseaux lymphatiques. (Fig. 3). — 201 — Ces ganglions, contrairement à ceux de la partie thoracique du tronc sympathique, sont placés du côté médian du tronc et se trouvent tout près de chaque ganglion sympathique, dans un coin formé par ce ganglion et sa branche nerveuse médiane. Tous ces V A. Fig. 3. — Vaisseaux et ganglions lymphatiques des ganglions sympathiques lombaires chez le Cercopithecus nisnas Hempr. et Ehr. A, aorte; V, veine cave inférieure; S, ganglion sympathique; l, vaisseau lymphatique. ganglions sont reliés entre eux et à ceux qui sont situés le long de la veine cave inférieure. Les ganglions et les vaisseaux lymphatiques cheminant le long de la veine cave constituent la voie générale de T écoulement de la lymphe de la partie inférieure du corps, du bassin et des membres inférieurs, vers la citerne de Pecquet. Cependant, la chaîne des ganglions et des vaisseaux lymphatiques qui accompagnent le tronc sympathique forme une voie parallèle et indépendante, quoique liée à la voie générale par des anastomoses. Cette voie s’interrompt dans les ganglions lymphatiques situés autour de l’orifice aortique du diaphragme, lesquels sont également 202 — réunis aux vaisseaux lymphatiques du nerf splanchnique et à ceux du nerf sympathique thoracique. (Fig. 4). La masse colorée injectée dans l’épaisseur d’un ganglion sym- pathique lombaire ou sacré remplit les petits vaisseaux lympha- tiques qui vont au ganglion segmentaire voisin, et le long du tronc sympathique, au ganglion lymphatique segmentaire suivant. Fig. 4. — Schéma de la voie lymphatique générale et de celle du tronc limitrophe sympathique chez les Cercopithecidæ. D, diaphragme; a, art. iliaque; cl, ductus thoracicus; g. I, ganglions lymphatiques; v, veine sous-clavière. D’après ces préparations, on peut voir que le grand sympathique, dans sa partie thoracique et abdominale chez les Cercopithecidæ, est longé par des vaisseaux lymphatiques. Les ganglions thoraciques sympathiques et abdominaux ont leurs vaisseaux lymphatiques spéciaux réunis aux vaisseaux lym- phatiques segmentaires de la paroi. Les ganglions semilunaires du plexus solaire ont aussi des vais- seaux lymphatiques, mais ces derniers sont en rapport avec les ganglions lymphatiques des viscères. Les vaisseaux lymphatiques des deux ganglions sympathiques thoraciques supérieurs, et des deux espaces intercostaux, forment le tronc particulier qui aboutit immédiatement à la veine sous- clavière. — 203 — Par conséquent les différentes parties du sympathique possèdent des vaisseaux lymphatiques dont les récepteurs sont liés à ceux des organes ou des régions innervées par cette partie même du sympa- thique. BIBLIOGRAPHIE 1. Andrain. — Le système de la lymphe et son importance en pathologie générale, Pa- ris, 1920. 2. Alfred and Schwab.— Some experiments clearing on the flowof lymphin nerves. The Journ. of Nervous and Mental Diseuses. N. 7. 1918. XLVII. 3. Baum. — Die Lymphgefâsse des Nervensystems des Rindes. Zeitschr. of Infections krankh. parasitàre krankh. und Hyg. d. Haustiere. 12, 1913. 4. Bartels. — Das Lymphgefassystem. 1909. 5. Guillaume. — Vagotonies, Sympathicotonies, Neurotonies. 1925. Paris. (Masson). 6. Hovelacque. — Anatomie des nerfs crâniens et rachidiens et du système grand sympathique. 1927. Paris. 7. Ivanow. — Uber die Abfluszwege aus den submeningealen Râumen des Rucken- marks. Zeitschrift fur die Gesammte Experimentaïle Medicine. Bd. 58. 1-2 Heft, 1927. 8. Malinowsky. — Les vaisseaux lymphatiques du membre inférieur (Thèse). Mos- cou. 1912 9. Badezky. — Contribution de la dépendance de l’espace subarachnoïdien avec le système lymphatique chez l’homme. 10. Charles Silvester. — On the presence of permanent Lymphatico Venous Com- munications betwen the lymphatic and venous System at the levell of the Rénal Veins in adult South American Monkeys. Anat. Anz. Bd. 37. 1910. 11. Spirow. — Les voies de la propagation du liquide céphalorachidien et des masses injectées dans l’espace sous-arachnoïdien. Archives Russes d' Anatomie, d’His- tologie et d’ Embryologie, t. VI. fasc. 2. 1927. 12. Sicard et Gestan. — É:ude de la traversée meningo-radiculaire du niveau des trous de conjugaison. Le nerf de conjugaison (n. radiculaire spinal). Quelques déductions cliniques. R. et M. de la Soc. Méd. des Hôpitaux de Paris, t. 21. 1907. 13. Weed. — Studies of cerebrospinal fluid. Americ. Journ. of. Anat. 1917. Id. — The théories of drainage of cerebrospinal fluid with an analyds of the methods of investigation. Id. — The absorbtion of cerebrospinal fluid into the venos System. Americ . Journ. of Anatomy. 1923. - 204 Le Leguatia gigantea Schlegel (Rallidé) a-t-il existé? par M. Paul Carié ASSOCIÉ DU MUSÉUM. S’il est un assez rare plaisir de nos jours, c’est celui de décrire une espèce nouvelle d’oiseau, tant le champ des recherches orni- thologiques se restreint. Ce n’est pas sans regret qu’au lieu d’augmenter le nombre des espèces connues, je me vois dans l’obligation d’en supprimer une. En 1858, Schlegel (1) décrivait un Rallide géant de l’île Maurice, qu’il nommait Leguatia gigantea; il donnait dans l 'Ibis (2) une seconde version de son étude, puis la même année, une troisième dans les Annales des Sciences naturelles (3), et figurait même l’es- pèce, d’après un dessin attribué à Léguât, et un croquis qu’il in- ventait de toutes pièces. Milne-Edwards (4) reproduisait ces dessins et adoptait sans discussion cette détermination. Après lui, d’éminents ornithologistes, tels que Schufelt (5) et Oustalet (6), suivaient sans hésitation ses assertions, et la faune ornithologique des Mascareignes, déjà trop riche en espèces éteintes, posséda un oiseau gigantesque, qui, par la taille, sinon par le poids, pouvait se placer dans le voisinage des Autruches, des Æpiornis et des Dinornis. Bowdler Sharpe (7), lui faisait les honneurs de son catalogue, et enfin Lord Walter Rothschild (8), dans son livre splendide sur les (x) Verslagen en Mededeclingen der Koninglijke Akademie von Wetensehappen, Arfded Natuurkunde, VII, p. 142. 1858. (2) Ibis, 1866, pp. 146-168, cum fig. 1866. (3) Ann. Sci. Nat. (5e série) VI, p. 25-49, pl. 1, fig. 1, 2. 1866. (4) Recherches sur la faune ornithologique éteinte des Iles Mascareignes et de Ma- dagascar, p. 58, pl. 1, fig. 1, 2. 1866-1878. (5) Century Magazine, p. 361. 1886. (6) (a) Notice sur la faune ornithologique ancienne et moderne des îles Mascareignes et en particulier de l’île Maurice, d’après des documents inédits. Ann. Sc. Nat. Zoo- logie (8e s.), III, p. 100. 1896. (a) Oustatet s’étonne cependant qu’aucun des voyageurs qui ait visité l’île Maurice ne parle du Leguatia, et qu’on n’en ait pas retrouvé d’ossements. (’) R. Bowdler Sharpe. Catalogue of the Birds in the British Muséum, vol. XXIII, p. 225. 1894. (8) Hon. Walter Rothschild, Extinct Birds, p. 151, pl. 31. 1907. Bulletin du Muséum, 2e s., t. II, n° 2, 1930. — 205 — oiseaux disparus, le représentait en couleurs ! et le reconstituait, pour le plus grand plaisir des yeux des ornithologistes. Qu’y a-t-il en réalité derrière cette description et cette reconsti- tution ? Bien peu de chose : -un nom mal appliqué, un dessin fan- taisiste, des textes assez obscurs, et pas une preuve réellement scientifique. Comment Schlegel, excellent ornithologiste d’ailleurs, a-t-il été amené à commettre une telle erreur? Il nous le dit lui-même dans son mémoire de 1858. « La descrip- « tion et le dessin de la plus grande espèce, nommée par Léguât « Le Géant » sont faits par ce voyageur dans son récit (x) ; un « ouvrage que je n’ai pu voir que récemment, malgré toutes les « recherches que j’ai pu faire antérieurement. » Schlegel n’a donc lu l’ouvrage de Le Guat que peu de temps avant l’apparition de son mémoire. Son zèle de néophyte, et une passion plus religieuse que scientifique, l’ont entraîné à des con- clusions pour le moins hasardées. II commence par un éloge dithyrambique de l’honnête réfugié français, auquel nul ne contredira. Le Guat, dont certains avaient été jusqu’à mettre en doute l’existence, s’est vu récemment réha- bilité dans une étude qu’a publiée M. Henri Dehérain, Conserva- teur de la Bibliothèque de l’Institut (2). Le Guat lui-même a laissé, sous le titre de Voyage et Aventures de François Léguât, un récit très détaillé, assez agréablement écrit parfois, malgré des longueurs et des digressions fatigantes, de son exil volontaire à l’île Rcdrigues, de sa captivité à l’île Maurice, et de son séjour à Java. Les observations qu’il a faites sur la faune et la flore des pays qu’il a visités, sont généralement exactes, et les documents zoolo- giques et botaniques qu’on a pu recueillir, principalement sur l’histoire naturelle des Mascareignes, ont presque toujours con- firmé ses dires. Ses connaissances en histoire naturelle ne dépassaient pas la moyenne de ce que savait alors tout homme cultivé, et il ne fau- drait pas, comme l’a fait Schlegel, prendre toutes ses affirmations au pied de la lettre. A propos de l’oiseau qu’il appela Géant, il s’exprime ainsi : « On voit beaucoup de certains Oiseaux qu’on appelle Géants, « parce que leur tête s’élève à la hauteur d’environ six pieds. Ils (fi Voyage et Aventures de François Léguât et de ses compagnons en deux îles dé- sertes des Indes Orientales, t. II, p. 72. 1721. (La première édition est de 1708). (2) Le voyage de François Léguât dans l’Océan Indien. 1926. (Extrait du Bulletin de la Section de Géographie). Bulletin du Muséum , 2" s., t. II, 1930. 14 - 206 — « sont extrêmement hauts montez, et ont le cou fort long. Le corps « n’est pas plus gros que celui d’une Oye. Ils sont tous blancs, « excepté un endroit sous l’aile qui est un peu rouge. Us ont un « bec d’oye, mais un peu plus pointu, et les doigts des pieds sé- « parés, et fort longs. « Ils paissent dans les endroits marécageux, et les chiens les « surprennent souvent, à cause qu’il leur faut beaucoup de temps « pour s’élever de terre. Nous en vîmes un jour un à Rodrigues,ct « nous le prîmes à la main, tant il était gras : c’est le seul que nous « ayons remarqué, ce qui fait croire qu’il avait été poussé par « quelque vent à la force duquel il n’avait pu résister. Ce gibier « est assez bon. » Au premier abord, toute la description ci-dessus s’appliquerait à un flamant. Mais le détail que donne Léguât sur les pieds de l’oi- seau est quelque peu déconccertant : Si la version de Léguât avait été, comme on le croyait, originale, il y aurait lieu de s’arrêter à ce détail, mais, malheureusement pour le commentateur, il avait paru, quelques années avant Léguât, un recueil (x), imprimé à Amsterdam, par les soins du Marquis Du Quesne. L’auteur, et l’éditeur, afin d’y attirer les réformés français que la révocation de l’Edit de Nantes chassait de leur patrie, vantaient avec quelque exagération les charmes de l’île d’Eden ou de Bourbon. Cet ouvrage n’était pas inconnu de Léguât, car il l’a cité dans ^son récit (2). « Les Géans sont de grands Oiseaux montez sur des « échasses,qui fréquentent les Rivières et les Lacs, et dont la chair « est à peu près du goût de celle du Butor. » Cette citation n’est pas exacte : voici les termes dont se servait Du Quesne (3). . « Il faut dire un mot des Oiseaux de Rivière, qui ne sont pas à « mépriser. Les meilleurs sont ceux que quelques-uns appellent « des Géants, parce qu’ils sont hauts comme des hommes à cause « de l’extrême longueur de leurs cols et de leurs jambes, ils ont le « corps comme une oie, le plumage blanc, et noir au bout des ailes, « la chair en est rouge et fort délicate. » Schlegel fait mention de la citation faite par Léguât, mais igno- rant le texte primitif, se contente d’affirmer la véracité de Du Quesne. Celui-ci n’est jamais venu dans les îles qu’il décrit. Il s’est contenté de compiler les récits des anciens voyageurs, aux- quels il a ajouté de son cru, peut-être d’après quelque récit de marin ignorant, la description de ses Géants. (1) «Recueil de quelques mémoires servans d’instruction pour l’établissement de l’île d’Eden. » A Amsterdam, chez H. Desbordes, dans le Kalver-Street, près le Dam. 1689 > (reproduit par Th. Sauzier « Un projet de république à l’île d’Eden ». Paris, 1887. (2) Voyage et Aventures de F. Léguât, p. 56, t. I. (3) Recueil de quelques mémoires (éd. Sauzier), p. 113. — 207 (L’original de l’ouvrage de Du Quesne est introuvable, et n’est guère connu que par la réimpression de Th. Sauzier). Si l’on compare le texte de Léguât et celui du recueil, on est frappé de leur similitude. On ne peut douter que l’un ne soit une copie de l’autre. Enfin, Valentyn (x) en 1724, ajoute au texte de Matelief (1) qu’il reproduit : « Il y a une grande quantité d’oiseaux ressemblant « au butor, dont un est vulgairement appelé le Géant; il est très « haut sur pattes, son cou est très long, sa tête est élevée à cinq ou « six pieds du sol, et son corps cependant, n’est guère plus gros « que celui d’une oie. » Valentyn a voyagé en Asie, a séjourné dans les Indes Néerlan- daises, et s’est arrêté au Cap de Bonne Espérance, à son retour en Europe. Dans cette dernière ville, en 1714, il vit les collections qu’avait faites Lamotius à l’île Maurice, mais il est plus que douteux qu’il ait connu lui-même cette région. En tous cas, il avait lu, quand il publia son grand ouvrage, les mémoires de Du Quesne et le Voyage de Léguât. Avec la gravure qui représente le Géant, dans ce voyage, c’est tout ce que nous possédons sur cet oiseau, et l’échafaudage de Schlegel ne repose que sur de bien faibles bases. Mais il est au moins extraordinaire qu’aucun des voyageurs qui ont précédé ou suivi Léguât aux Mascareignes, n’ait fait men- tion de ce Géant, dont la taille, la couleur et l’aspect, étaient bien faits pour frapper les yeux. Ni van Neck et van Warwick en 1598 (2), Van West Zanen qui accompagnait Heemskerk en 1602 (3), Wolphart Harmansz dans la même année (4) Matelief de Jonge en 1606, (5), Jacques Lher- mitte qui a écrit un récit de ce voyage (6) Van der Hagen (x) Oud en Nieitw Oost-Indien, Vervattende von Nederlands Mogentheyd in die Gewesten, Benevens der Moluccos, Amboina, Solor, Java en aile de Levens der Groote Mogols, als ool Choromandel, Pegn, Malabar, China, Japan, Formosa, Siam, Bornéo en van Mauritius. Amsterdam, 1724. vol. II, p. 152. (2) Le second livre, journal ou comptoir, contenant le Vray discours et Narration historique du voyage fait par les huit navires d’Amsterdam, au mois de mars 1598, pp. 3, 4. (3) Journal rédigé par Roger Cornclisz, a paru dans le Recueil : Bégin oude Voortgantts van de Vereenighde Nederlandshe Geoctroyeerde Oostindische Compa- gnie (1646). (4) Manuscrit du Voyage de Harmansz (Archives de La Haye), T’Eylansl Maurituis, p. 86. (5) Recueil des Voyages qui ont servi à l’établissement et aux progrès de la Compagnie des Indes Orientales formée dans les Provinces-Unies des Pays-Bas. Rouen, 1725, t. V, p. 262. 1725. (6) Ibid., t. VI, p. 257. 1725. — 208 — en 1607 (4), Verhuffen également en 1607 (2), Van den Broekc en 1617 (3), Sir Thomas Herbert (4) et Emmanuel Altham en 1628 (5), François Gauche 1638 (6), Volkert Evertz en 1655 (7), Benjamin Harris en 1681 (8), qui ont laissé des relations de leurs voyages à Maurice, ne mentionnent quoi que ce soit qui puisse se rapporter à cet oiseau. Castleton en 1613 (9), Isbrantz Bon- tekœ (1619) (l0), Flacourt (1658) (n), Carpeau du Saussay (1664) (12), Carré (1667) (l3), Du Bois (1669) (l4) Dellon (1668) (15), Bellanger de L’Espinay (1671) (16), Souchu de Renncfort (1688) (l7), qui visi- tèrent Bourbon, n’en parlent pas non plus. Les Archives de la Haye, si riches en renseignements sur la faune de Maurice, sont muettes à cet égard. Pas une lettre, pas un journal des quinze adminis- trateurs ou gouverneurs hollandais cjui se sont succédé dans l’île Maurice pendant près d’un siècle n’ont laissé trace de ces pseudo- Géants. Après Léguât, de la Merveille (18) séjourne à Bourbon en 1709, Le Gentil de la Barbinais en 1728 (l9). L’île Maurice est occupée au nom du roi de France en 1715, et il n’est plus question des oi- seaux étranges qui la peuplaient. Mais si nul des auteurs précédents ne parle de ce Rallide, Van West Zanen cite, parmi les oiseaux de l’île Maurice, des hérons blancs et noirs, Matelief et Van der Hagen en font également men- (0 Ibid., t. V, p. 239-244. 1725. (2) de Bry, Suppl. Indiae Orientalis, pars 18, p. 22. (3) Thévenot, Relation de divers Voyages curieux, vol. 2, p. 5. 1663. (4) Some Years Tvavels into divers parts oi Africa et Asia the Great, p. 402, p. 403 (4e édition). 1665. (5) Proc. zool. Soc. London, pp. 447-449, 1874. (6) Relation du Voyage que François Cauche, de Rouen, a fait à Madagascar, isles ad- jacentes et cotes d’Afrique, etc. dans « Relations véritables et curieuses de l’isle de Madagascar ». Paris, 1651. (7) De Beschryving der Reizen van Volkert Evertz in Oostindien Amsterdam, 1670, p. 101-104, 1670. (8) A Coppey of M. Benj. Harry’s Journall, etc. British Muséum (Sloanc, MSS.), 3668. 1679-81. (9) Purchas, His Pilgrims, ed. 1625, vol. I, p. 331. (10) Recueil des Voyages, t. VIII, p. 242. t (n) Relation de l’île do Madagascar, p. 258. (12) Voyage de Madagascar, connu aussi sous le nom de l’Isle de Saint Laurent, par M. de V., p. 81. (1S) Voyage des Indes Orientales, p. 19. (u) Les Voyages faits par le sieur D. B. aux Iles Dauphine ou Madagascar et Bourbon, p. 168. (15) Nouvelle Relation d’un voyage fait aux Indes Orientales, p. 15-16. (16) Mémoires de L. -A. Bellanger de Lespinay, publiées sur le manuscrit original et annotés par Henri Froidevaux, p. 41. (17) Histoire des Indes Orientales, p. 119. (18) La Roque, Voyage de l’Arabie heureuse, p. 174. (19) Nouveau voyage autour du Monde, p. 102. 209 — tion. Herbert, qui donne une liste très exacte de tous les oiseaux qu’il a observés, cite les Flamants. François Gauche en parle, mais de Madagascar seulement, Carpeau du Saussay, Dellon et Dubois les trouvent à Bourbon, Benjamin Harris à Maurice. Depuis cette époque lointaine, les Flamants ne vivent plus aux Mascareignes, mais ils y font des apparitions sporadiques, assez fréquentes, et dont plusieurs ont été notées : Bernardin de Saint-Pierre, dans le voyage à l’île de France, s’exprime ainsi : « On prétend qu’il y avait autrefois beaucoup « de flamants ; c’est un grand et bel oiseau marin de couleur de rose. « On dit qu’il en reste encore trois, je n’en ai point vu ». Milbert (*) à son tour: « Flamants. Cet oiseau, si recherché par les « gourmets de l’ancienne Rome, et si beau par son plumage cou- « leur de feu, est rare dans l’île, et ne se montre que de temps en « temps, dans la partie du Nord. Il paraît qu’il est chassé par les « ouragans de quelques parties des terres voisines ». « Pendant mon séjour on prit un de ces oiseaux, qu’on m’ap- « porta en présent. M. Dumont eut la bonté de préparer sa dé- « pouille. J’ai possédé vivant, pendant quelques jours, un autre « de ces magnifiques oiseaux, qui avait été pris sur les bords de la « mer, dans le quartier de Flacq. » Oustalet (2) raconte qu’en 1870, une bande d’une quinzaine de Flamants séjourna pendant quelques jours à Maurice et la dé- pouille de l’un d’eux fut examinée par A. Milne-Edwards. Nous lisons dans les publications locales : « En mai et juin 1872, « un nombre assez considérable de Flamants fut aperçu sur diffé- « rentes parties de la côte, à Rivière Noire, Grand’Baie etc (3). « Un specimen de Flamant, offert par le Revd. S. Anderson a « été tué sur la rive à Roc en Roc, Mapou. Le jour précédent, on « en avait vu plusieurs autres, posés sur la mer, à un mille au large. (10 juin 1874) (4). Il y avait eu un violent cyclone les 25, 26 et 27 Mars 1874. En 1892, M. James Brown trouva des plumes de ces oiseaux à Flic en Flac (côte Est). Enfin en 1922, M. d’Emmcrez de Charmoy, directeur de l’Agri- culture à l’île Maurice, m’écrivait : « Après les fortes brises qui ont soufflé en tempête au commen- « cernent d’Avril, une vingtaine de Flamants ont été observés « dans le Nord de l’Ile : Grand’Baie, Choisy, puis, quelques jours (1) Milbert, Voyage à l’Ile de France, t. II, p. 255, 1812. (2) Oustalet, Notice sur la faune ornithologique ancienne et moderne des îles Mas- careignes, Ann. Sc. Nat.Zool., (8e s.), t. III, p. 101, 1896. (3) Trans- Roy. Soc. Arts et Soc. Mauritius, vol. VII, 1873, p. 4, 5. (4) Trans. Roy. Soc. Arts et Sc- Mauritius, vol. VIII, 1875, p. 85. 210 — « après, les survivants furent tués aux Salines de la Rivière Noire. « Mais ce qu’il y a de plus curieux; c’est que le même fait s’est « produit à Rodrigues dans le même temps et j’ai pu voir à Oyster « Bay, dans la partie nord de l’île, un couple splendide et l'ap- « procher à quelques mètres. » La présence des Flamants est donc bien établie aux îles Masca- reignes. Strickland p), en quelques mots, avait déjà attribué aux Flamants la description de Léguât. Schlegel s’élève contre l’opinion de Strickland, et se base sur le dessin publié par l’éditeur de Léguât, dessin qui n’a en effet que des rapports bien vagues avec les Flamants, et qu’on pourrait, à la rigueur, prendre pour la figure d’un Rallide. Nous allons reprendre les arguments de Schlegel et en démon- trer l’inanité ; 1° Léguât ne peut confondre son Géant avec un flamant, car il connaît bien cette dernière espèce d’Oiseau. Or, qu’écrit Léguât (a) : « Je dirai encore, puisqu’il m’en souvient, « que j’eus du chagrin, en me promenant dans cette île (île du Sel) « Archipel du Cap Vert) de n’y rencontrer pas un seul de ces grands « et beaux Oiseaux qu’on appelle Flamants, c’est-à-dire, Flambans « ou Flamboyans, et qui, au rapport de divers voyageurs, sont des « plus considérables du lieu. Je n’avais pas une pure et simple « envie de voir ces Oiseaux; le plus grand plaisir que je me pro- ie posais, c’était de confronter avec l’original les différents por- « traits qu’on en fait. Car tous ceux qui les ont décrits, excepté « M. Willughbey, du moins tous les Auteurs (en assez grand nombre) « qui se sont rencontrez sous ma main, donnent à ces oiseaux un « bec qui finit en cuiller, ou en espatule; et M. Willughbey leur « dessine un bec fort pointu. » Ce texte prouve non seulement que Léguât n’avait jamais vu de Flamants, mais qu’il n’avait qu’un souvenir assez vague du dessin de Willughbey (3), qui est assez exact, notamment la forme du bec, qui est fort bien reproduite, tandis que Léguât le dit « fort pointu ». 2° Schlegel donne diverses preuves de l’esprit d’observation de son auteur, et cite ce qu’il écrit à propos des Dorades, des Bo- nites, des Poissons-volants, des Rhinocéros de Java, etc. Nul ne conteste, encore une fois, cette qualité à Léguât, mais Schlegel a grand tort de faire état des gravures qui accompagnent le texte, car, à part celles qu’il cite, et qui sont à peu près exactes, la plu- part des autres sont d’une fantaisie déconcertante : nous citerons f) The Dodo et its Kindred, p. 60, 1848. (2) Voyages et Aventures de François Léguât, Vol. 1, p. 18. (3) Willughbey. Ornithologiae, pl. LX, 1876. — 211 — les dessins de la vache marine, du serpent à lunettes, des murènes, du crocodile, et même du Lamantin! Son éditeur a fait exécuter des dessins extravagants, et le plus souvent a pillé tout simple- ment les ouvrages déjà parus. Ce démarquage était d’usage courant à cette époque. Ainsi Menessoin Mallet, (1), dans sa Descriplion de l'Univers, parue en 1693, reproduisait, en modifiant les costumes des personnages, une gravure parue dans YHistoria Indiae Orientalis, des frères de Bry, en 1606. Dans les volumes du Voyage de Léguât, le Capi- taine Pasfield Oliver, qui en publia une édition critique, fait re- marquer à juste titre que le dessinateur met à côté des figures de ses Hottentots, un bananier et un papayer empruntés, jusqu’aux moindres détails, à Y Histoire naturelle des Antilles, de Rochefort, parue en 1667. Nous avons quelque chose de mieux pour le Géant : En 1580 ou 1590, la date d’apparition n’est pas certaine, Adriaan Collaert publiait un album de planches in-4° intitulé : Avium vivae icônes, , in aes incisae et editae ab Adriano Collardo; or, parmi ces planches,, il s’en trouve une qui représente de petits canards de Madagascar - et de l’Afrique tropicale ( Neltopus auritus Bodd.), et deux rallides, ceux-ci appelés par l’auteur Avis indica. Si l’on prend les propor- • tions relatives de ces oiseaux, les rallides représentent, à n’en pas douter, des poules sultanes (Porphysio). Il est impossible de ne pas constater, comme le Capitaine Oliver l’a fait, quoiqu’un peu superficiellement, la similitude absolue des deux gravures. Une des bases de l’argumentation de Schlegel s’effondre par là même. Il reste ce qu’a dit Léguât : « les doigts des pieds sont séparés et fort longs ». Sur ce point, il semble être absolument affirmatif, mais d’autre part, il ajoute ce détail à la description de Du Quesne. Il faut d’ailleurs se rendre compte que l’auteur a commis quelques erreurs de détail dans ses descriptions. Il ne parle pas de l’énorme bec du Solitaire, et dit que cet oiseau a les pieds faits comme un Coq d’Inde, et cependant il donne d’autres caractères absolument exacts. Il faut aussi ajouter que son livre n’a paru que dix ans après son voyage, ce qui laisse supposer que ses souvenirs pouvaient être imprécis sur certains points. J’ajouterai, quant à la couleur de ses géants, que les Flamants tués à l’île Maurice, que j’ai vus, sont presque blancs, n’ayant* comme le dit Léguât, de taches roses qu’au bas des ailes. (1) « Description de l’Univers », t. III, p. 111, 1693. (2) Historia Indiae Orientalis, Paris, VI. (3) The voyage of François Léguât, Hakluyt Society, vol., II, Pi. p. 210. 1891. C) « Histoire naturelle des Antilles », t. II, p. 137 et 223-224, 1667. 3° Schlegel, se rendant compte qu’il était extraordinaire que, personne, à part Du Quesne qui n’est jamais venu aux Mascareignes, et Léguât, n’ait parlé du Géant, émet l’hypothèse que cet oiseau ne devait exister que dans les parties marécageuses du Nord de l’île Maurice, el ne pouvait se rencontrer dans le Sud, ou Sud-Est. D’après lui, ces régions, seules habitées et visitées tant par les Hollandais, que par les équipages des navires qui relâchaient dans l’île, n’offraient aucun marécage, et le sol consistait en majeure partie de pierres volcaniques. Il avance cela sans la moindre preuve. S’il avait quelque peu lu les récits des voyageurs, et étudié une carte de Maurice (il y en avait déjà d’excellentes à cette époque), il aurait constaté : d’abord que les Hollandais avaient non seule- ment visité toute l’île, mais qu’ils y avaient de nombreux postes disséminés sur toute la superficie. Il eut en même temps constaté que le Sud et le Sud-Est possédaient de nombreux cours d’eau et des marécages. Non seulement les gouverneurs hollandais ont laissé la description des autres parties de l’île, mais des voyageurs l’ont traversée. François Gauche y aborda par le Sud-Est, en 1638, à bord du Saint- Alexis ; il passa ensuite au Nord: il y séjourna pen- dant quinze jours, chassant pour ravitailler son équipage, et il a I lissé une description très exacte de Maurice, des animaux qui la peuplaient, et ne fait aucune mention de l’extraordinaire rallide. Parmi les contemporains de Léguât, Deodati, gouverneur de Maurice, qui se fit le geôlier et le tortionnaire du pauvre voyageur et de ses compagnons, n’était pas un ignorant : il a parlé de toutes les productions de l’île, mais ne cite rien qui approche du Géant. Enfin Lamotius, qui avait gouverné l’ile avant Deodati, et qui y était resté pendant quinze ans, avait des connaissances d’his- toire naturelle plus étendues que celles de ses contemporains. II rapporta de son long séjour un herbier, une collection de coquilles, des dessins et peintures de poissons que Valentyn admira vingt ans plus tard au Cap de Bonne Espérance. Il ne parle ni du Leguatia ni des autres oiseaux qui avaient déjà disparu. Dès, 1858, M. Clark, modeste maître d’école à Mahébourg, petite ville du Sud de l’île Maurice, fit exécuter des recherches à la Mare-aux-Songes, dans le district du Grand Port. Ces fouilles per- mirent de reconstituer le Dronte. Plus de vingt ans après, M. Théo- dore Sauzier, alors président du Comité des Souvenirs historiques, reprit les travaux de Clark. Ses recherches, exécutées par un per- sonnel nombreux, révélèrent que les anciens auteurs ne s’étaient pas beaucoup avancés en affirmant quel’île contenait des Autours, des Hiboux, des Oies, des Canards, des Hérons, des Flamants, des Perroquets, le Dronte, l’Aphanapteryx, tous (à part les Flamants) spéciaux à Maurice, et tous disparus depuis. Pendant trente ans, M. Thirioux, un Français, coiffeur de pro- fession, avec une patience et une persévérance admirables, entre- prenait des recherches dans les cavernes, les éboulis, au pied des montagnes. Il retrouvait des restes précieux : squelettes complets de Dronte, d’Aphanapteryx, in situ; des ossements de la plupart des oiseaux, de Tortues et de Lézards. De 1904 à 1907, je fis exécuter, à la Mare-aux-Songes, dont j’étais copropriétaire, des fouilles qui me procurèrent des ossements des mêmes oiseaux, avec d’innombrables restes de tortues, de lézards et de chauves-souris. Enfin, de 1910 à 1913, je repris ces fouilles, et fis reprendre les recherches et les études aux endroits déjà explorés par M. Thirioux. Les régions explorées ont été : au Nord, la Chaîne de Montagnes qui entoure Port Louis; au Centre, la Montagne du Corps de Garde, à l’Ouest, celles de la Rivière Noire, enfin au Sud-Est, la Mare-aux- Songes. On n’a jamais rencontré, pendant cette longue période, un osse- ment, quelque petit qu’il soit, pouvant se rapporter au Legualia giganlea. A Rodrigues : Julien Desjardins fit parvenir à Cuvier les pre- miers ossements de Solitaire ( Didus solitarius), en 1829, en 1830. Ces ossements avaient été recueillis, en 1789, par M. Labistour. En 1833, Charles Telfair en envoya à la Société Zoologique de Londres et au Musée Andersonien de Glasgow. En 1867, Sir Edward Newton fit faire de nouvelles recherches par M. Jenner, alors magistrat à Rodrigues, et en put reconstituer entièrement l’oiseau; Slater, en 1874, découvrit de nouveaux osse- ments. M. Daruty de Grandpré fit don d’un squelette complet au Muséum Desjardins de Port-Louis, et M. Sumeire possédait plusieurs squelettes vers 1905 ou 1906. Là encore, malgré la découverte de nombreux restes de la faune éteinte, rien n’a été trouvé pouvant se rapporter au Géant. Quel que soit le point de vue auquel on se place, il résulte de tous les textes cités, à l’exclusion de Léguât; de l’origine du dessin sur lequel Schlegel s’est appuyé pour conclure à l’authenticité de ses assertions; des recherches que nous avons faites sur les lieux, qu’aucune preuve historique ou scientifique ne peut être apportée sur l’existence de cet oiseau. — 214 — Sur une collection de Crustacés (Stomatopodes) RECUEILLIS PAR Mme PRUVOT SUR LES COTES de la Nouvelle-Calédonie, par M. Ch. Gravier. Au cours de ses recherches fauniques en Nouvelle-Calédonie, Mme Pruvot a recueilli (à l’îlc des Pins) une collection intéres- sante de Crustacés en bon état de conservation qu’elle a bien voulu offrir au Muséum. Parmi ces Crustacés, se trouvent un certain nombre de Stomatopodes dont quelques-uns appartiennent à des espèces non encore représentées dans nos collections. Tous se rap- portent au genre Gonodaclylus Latreille. Ils se rangent dans cinq espèces déjà connues; mais les exemplaires rapportés à l’une d’elles diffèrent nettement du type fondamental et des deux variétés décrites jusqu’ici; ils ont nécessité la création d’une variété nou- velle. Gonodactylus ciiiragra (Fabricius) (1). De cette espèce polymorphe très répandue dans la région indo- pacifique, Mme Pruvot a rapporté huit exemplaires de longueurs diverses, comprises entre 14 et 65 millimètres. Suivant St. Kemp, 11 est des individus qui dépassent 10 centimètres de longueur. Tous les exemplaires de l’île des Pins sont de la forme élancée, ty- pique. La coloration, ou du moins, ce qu’il çn reste chez ces spé- cimens conservés dans l’alcool, est assez variable. Gonodactylus demani Henderson (2) var. pruvotæ nov. var. Le plus grand des quatre individus rattachés à cette espèce de- Henderson, mesure 20 millimètres de longueur; le plus petit, 12 millimètres. Leur forme générale assez grêle, les caractères de la carapace et ceux du rostre, leur telson armé de spinules les (x) Pour la bibliographie très copieuse de cette espèce, voir Stanley Kemp : An Account of the Crustacea Stomatopoda of the Indo-Pacific Région (. Mem . Ind. Muséum , Calcutta, 1913, vol. IV, I). (2) Stanley Kemp, loc. cit., p. 164. Bulletin du Muséum , 2e s., t. II, n° 2, 1930. — 215 rangent dans le groupe dont le Gonodadylus demani Hcnderson est le type. Mais l’aspect général du telson est si différent de celui que représentent les figures 109, 110, 111, pl. IX du mémoire de Stanley Kemp, qu’on doit créer, pour ces Stomatopodes, une va- riété nouvelle pour laquelle je propose le nom de pruvotæ en l’honneur de Mme Pruvot, qui les a recueillis en Nouvelle- Calédonie. Sur sa face dorsale, le telson est bombé et très consistant, à cause de l’épaisseur de la chitine qui le recouvre. De chaque côté de la saillie médiane, la plus convexe et de beaucoup la plus large, se montrent quatre saillies en forme de côtes séparées l’une de l’autre par des sillons assez profonds, diminuant un peu de largeur dans leur région distale et s’avançant en arrière un peu plus loin que la saillie médiane qu’elles encadrent en arrière. Les deux côtes laté- rales, vues dorsalement et par conséquent en raccourci, paraissent bien moins développées que les autres. Dans sa région axiale, la saillie médiane présente une sorte de quille qui s’évase vers la partie antérieure du telson et qui est délimitée de chaque côté par un sillon dont la profondeur diminue vers la région élargie, où il s’efface graduellement. Chaque côte porte latéralement une rangée de spinules trapues, un peu au-des- sus du fond de la dépression qui la sépare de la voisine. Il y a une rangée de spinules semblables de chaque côté de la quille de la sail- lie médiane. Il n’existe pas de spinules sur les parties convexes du telson, sauf près du bord postérieur de la saillie médiane, mais il y en a sur la face dorsale de la région basilaire des uropodes. En arrière, le telson se termine par deux lobes triangulaires- — 216 — dont les bases sont contiguës sur la ligne médiane et qui portent une épine postérieure courte et épaisse. Les bords de l’échancrure séparant ces lobes terminaux sont munis d’une rangée d’épines de moindres dimensions. fl n’y a pas de coloration marquée chez ces Gonodactylus con- servés dans l’alcool ; seuls, les pédoncules oculaires présentent des taches assez nombreuses, de forme très irrégulière, de couleur rouge brun foncé. Gonodactylus pulciiellus Miers (L. Des deux exemplaires de Gonodactylus pulchellus Miers rapportés de la Nouvelle-Calédonie par Mme Pruvot, l’un a 40 millimètres de long, l’autre 25 millimètres. Ces exemplaires présentent les traits caractéristiques de l’espèce, notamment les sculptures des parties latérales des cinq premiers segments abdominaux. Les bases du telson et celles du sixième segment abdominal sont recou- vertes de soies courtes et robustes. Connu en de nombreux points de l’Océan indien, le Gonodactylus pulchellus n’a pas encore été signalé, à ma connaissance, sur les côtes de la Nouvelle-Calédonie. Gonodactylus tutsptnosus Dana (2). Très répandu dans la région indopacifique, notamment aux îles Fiji et Loyalti, le Gonodactylus trispinosus Dana est représenté dans la collection de Madame Pruvot par 5 exemplaires de taille moyenne ou même faible; W.-K. Brooks (3) donne pour la longueur moyenne de cette espèce, environ 37mm,5 (about one and one half inches). Gonodactylus glyptocercus Wood-Mason (4). Cette espèce n’est représentée, dans la collection faite à J’île des Pins, que par un seul exemplaire de 28 millimètres de longueur. Elle est immédiatement reconnaissable, entre toutes les espèces du même genre, grâce aux sculptures si spéciales du telson et du dernier segment abdominal qui lui avaient fait donner, par W.-K. Brooks (5) le nom spécifique de cerebralis , à cause de leur ressemblance avec les circonvolutions du cerveau. (P Pour la bibliographie, cf. Stanley Kemp, loc. cit., p. 177. (2) » » cf. Stanley Kemp, loc. cit., p. 180. (3) W. K. Brooks, The Voyage of H. M. S. « Challenger », vol. XVI, 18S6, Report on the Stomatopoda, p. 71 (4) Stanley Kemp, loc. cit., p. 186. (5) W. K. Brooks, loc. cit., p. 72, pl. XIV, fig. 2, pl. XVI, fïg. 2. — 217 — Mission Saharienne Au giéras-D râper, 1927-1928. Cestodes, par MM. Ch. Joyeux et J.-G. Baer. La mission saharienne Augiéras-Draper, organisée par la Société de Géographie de Paris, a parcouru le Sahara central (Hoggar) et les confins soudanais. M. G. Grandidier, Secrétaire Général de la Société de Géographie et M. Th. Monod, Assistant au Muséum d’Histoire Naturelle, nous ont fait l’honneur de nous confier l’étude des Cestodes récoltés au cours de cette mission. Nous les en remercions vivement, ainsi que M. R.-Ph. Dollfus, qui a bien voulu consulter les carnets de route de M. Th. Monod, en l’absence de ce dernier, et nous a fourni de précieuses indications. Voici la liste des parasites que nous avons déterminés. ANOPLOCEPHALIDÆ. Andrya monodi n. sp. Hôte : Xerus ( Euxerus ) erythropus (E.Geof.) Rongeurs, Sciuridæ. Intestin. Localité : Niafunké (Niger). Cette espèce nouvelle possède les caractères généraux du genre Andrya Railliet. La longueur, en extension moyenne, est de 50 mil- limètres approximativement. La largeur maxima atteint 0mm,8. Les anneaux mûrs, qui se détachent facilement, mesurent Imm,2: sur 0mm,8. Le scolcx (flg. 1) a 180 à 190 [J. de largeur maxima, le rostre est assez peu développé, inerme.Les ventouses ont 70 .à 80^ de dia- mètre. L’appareil mâle se compose d’une quinzaine de testicules, dis- posés comme l’indique notre figure (flg. 2). Il n’y a pas de glande prostatique, quoique cet organe existe généralement dans le genre Andrya, mais une vésicule séminale externe. La poche du cirre mesure 120 sur 42 y. On observe une vésicule séminale interne à son intérieur. Le cirre est armé. L’ovaire est multilobé, le vitello- gène bien développé, ainsi que le réceptacle séminal. Bulletin du Muséum , 2e s., t. II, ne 2, 1930. — 218 L’utérus (fig. 3) est fortement réticulé. Son développement commence d’assez bonne heure. .Fig. 2. — Anneau sexué VAndrya monodi n. sp. Ov, ovaire; Rs, réceptacle séminal; T, testicules; Vse, vésicule séminale externe; Fsi, vésicule séminale interne; VI, vitellogène. — 219 — Les œufs mesurent 55 p sur 40 p. Il existe un appareil piri- forme. Le genre Andrya n’est représenté, à notre connaissance, que par quatre espèces et une variété, soit : Andrya rhopalocephala (Riehm, 1881). Andrya cuniculi (R. Blanchard, 1891). Andrya macrocepliala Douthitt, 1915. Andrya primordialis Douthitt, 1915. Andrya primordialis var. gundii Joyeux, 1923. Nous renvoyons à la monographie de l’un de nous pour la des- Fig. 3. — Anneau âgé d ’ Andrya monodi n. sp. Ut, utérus. cription et la diagnose de ces espèces (Baer, 1927). A. macrocc- phala est le seul qui possède une vésicule séminale externe et soit dépourvu de glande prostatique. Ce double caractère le rapproche donc de notre Cestode. Toutefois A. macrocephala, décrit en Amé- rique du Nord chez Geomys bursarius Shaw, est d’une taille plus considérable : 100 à 200 millimètres. Le scolex mesure 600 à 800 p, les ventouses 300 p. Il existe 43 à 57 testicules. La poche du cirrc a 160p. de long sur 80 p de diamètre. Les œufs ont 30 à 32p. On voit que ces dimensions ne cadrent pas avec celles de notre ver, de ré- partition géographique également différente. Nous proposons donc de créer une espèce nouvelle : Andrya — 220 monodi n. sp.; nous sommes heureux de la dédier à M. Th. Monod, qui a pris la peine de récolter cet intéressant matériel. DA.VAINEIDÆ. Porogynia paronai (Moniez, 1892). Hôte : Nurnida, sp. Localité : Vallée du Niger, entre le lac Débo et Bamako. Cette espèce, signalée chez les pintades d’Afrique occidentale, du sud-ouest africain, du Nil Blanc, ne paraît pas exister en Afrique du Nord. Raillietina (Paroniella) corvina (Fuhrmann, 1905). • Hôte : Corvus, sp. Localité : Région du Timétrine, entre le Hoggar et le Niger. Ce Cestode est fréquent chez les corbeaux des pays chauds. Raillietina (Raillietina) pintneri (Klaptocz, 1908). Hôte : Numida, sp. (deux exemplaires). Localité : Vallée du Niger, entre le lac Débo et Bamako. Espèce commune chez les pintades africaines. DILEPIDIDÆ. Dilepis delachauxi (Fuhrmann, 1909). Hôte : Phalacrocorax africanus (Gmelin). Localité : Vallée du Niger, entre le lac Débo et Bamako. Cette espèce a été décrite par Fuhrmann (1909) chez le même oiseau, provenant du Nil Blanc. Comme la tête faisait défaut et que l’anatomie ne montrait que quatre testicules, cet auteur a rat- taché son échantillon au genre Oligorchis. Nos cestodes correspon- dent exactement à la description de Fuhrmann, de plus nous avons affaire à des vers complets avec leur scolex. Le rostre est armé d’une double couronne de 10 grands et de 10 petits crochets. Ils ont la forme habituelle des crochets de Dile- pis (fig.4).Les grands ont 465p. de long; leur base mesure 255g. Les petits ont 282 g de long; leur base mesure 155 g. Pour le reste de la description, nous renvoyons au travail de Fuhrmann (1909). Dilepis scolecina (Rud., 1819). Hôte : Phalacrocorax africanus (Gmelin). Localité : Vallée du Niger, entre le lac Débo et Bamako. Ce Cestode se trouvait dans le même flacon que le précédent et provenait du même oiseau. Ces deux Dilepis peuvent donc coexister dans l’intestin. — 221 — Nous avons déjà eu l’occasion de trouver D. scolecina chez un cormoran, tué à Abomey (Dahomey). A cette occasion (1928), nous avons dressé un tableau comparatif des mensurations de crochets faites par Krabbe et par nous-même. En se reportant à ce tableau (p. 35), on voit immédiatement que D. scolecina se dis- tingue de D. delachauxi par les dimensions plus faibles de ses cro- chets. En effet, la taille des grands crochets de D. scolecina atteint 93 g d’après Krabbe ; 103 g, d’après nos mensurations de 1928; 100 g d’après celles du présent échantillon. La taille des petits cro- chets est de 64 [x d’après Krabbe; 63 g, d’après nos mensurations de 1928; 64 g, d’après celles du présent échantillon. D. scolecina et D. delachauxi diffèrent donc par les caractères de leurs crochets; mais ils ont la même structure anatomique. L’exa- 5o of Fig. 4. — Crochets du rostre de Dilepis delachauxi (Fuhr.) men de nos matériaux, en 1928, ne nous avait pas permis décompter exactement le nombre des testicules, vu l’état de contraction du matériel. Nous avions écrit qu’il « semble y en avoir trois ». En revoyant ces échantillons et en les comparant à nos nouveaux exemplaires, nous avons pu nous convaincre qu’il en existe bien quatre. Ces deux Cestodes paraissent aussi différer par leur biologie. D. scolecina, aussi bien dans nos échantillons de 1928 que dans ceux que nous étudions actuellement, a la tête profondément enfoncée dans la paroi intestinale. Elle atteint la couche musculeuse et un sac réactionnel l’entoure. Les lésions rappellent celles occasion- nées par les acanthocéphales. Dans nos présents exemplaires, le cou, très allongé, bien plus mince que la chaîne des anneaux, en impose, à un premier examen, pour une trompe d’Acanthocéphale, implantée dans la muqueuse. Bulletin du Muséum, 26 s., t. II, 1930. 15 — 222 — Quant à D. delachauxi, il est fixé superficiellement, comme la plupart des Cestodes. Rappelons que l’on connaît une troisième espèce de Dilepis : D. kempi Southwell, 1921, signalé dans l’Inde. La taille de ses crochets est intermédiaire entre ceux de D. scolecina et D. delà- chauxi. Lateriporus mahdiaensis, Joyeux, 1923. Hôte : sp., Ardeidæ. Localité : Vallée du Niger, environs du lac Débo. Cette espèce a été décrite par l’un de nous chez Ardea purpurea, en Tunisie. Nous n’avons que deux échantillons à notre disposition et nous ignorons si ce ténia occasionnait les lésions de la paroi intestinale observées en Tunisie. Dipylidium echinorhynchoides (Sonsino, 1889). Hôte : Canis, sp. Chacal. Localité : Région du Timétrine, entre le Hoggar et le Niger. Nous avons déjà trouvé ce Cestode chez un chacal de Mauritanie. Le matériel provenait d’une précédente mission de M. Th. Monod. On le connaît en Afrique du Nord. HYMENOLEPIDIDÆ. Hymenolepis microcephala (Rud., 1819). Hôte : Ibis, sp. Localité : Kabara, environs de Tombouctou. Espèce commune, déjà signalée en divers points d’Afrique. Hymenolepis, sp. Hôte : Tanialus ibis. Localité : Vallée du Niger, entre le lac Débo et Bamako. Fragments de Cestodes, sans scolex. TÆNIIDÆ. Tænia hydatigena (Pallas, 1766). Hôte : Canis, sp. chacal. Localité : Région du Timétrine, entre le Hoggar et le Niger. Espèce commune dans le monde entier. Cladotænia cylindracea (Bloch, 1782). Hôte : Miluus, sp. Localité : Vallée du Niger, entre le lac Débo et Bamako. Fréquent chez les Accipitres, ce Cestode paraît avoir une vaste répartition géographique. — 223 — CONCLUSION. Les Cestocles récoltés par la mission saharienne Augiéras-Draper proviennent en majorité de la vallée du Niger, entre Bamako et Tombouctou. Nous y avons trouvé, outre une espèce nouvelle {A. monodi), des formes appartenant à la faune éthiopienne et que nous avions déjà signalées en Afrique occidentale française (1928), mais plus au sud (Guinée et Dahomey). Nous notons éga- lement la présence de Lateriporus mahdiaensis, connu seulement en Tunisie. Les collections faites entre le Hoggar et le Niger ne comprennent malheureusement que trois espèces communes, ce qui est insuffi- sant pour nous permettre de savoir si la faune helminthologique de cette intéressante région se rapproche de celle d’Afrique occidentale ou de celle du sud algérien. ( Laboratoire d' Évolution des Êtres organisés, Sorbonne). OUVRAGES CITÉS. J.-G. Baer. — Monographie des Cestodes de la famille des Anoplocephàlidæ. Bull, biol. de France et de Belgique, Suppl. X, 241 p., IV pl., 1927. O. Fuhrmann. — Die Cestoden des Vôgel des weissen Nils. Results of the Swedish zoological Expédition, N° 27, 1909. Ch. Joyeux. — Recherches sur la faune helminthologique africaine. Arch. Inst. Past. Tunis, pp. 119-167, 1923. Ch. Joyeux, E. Gendre et J.-G. Baer. — Recherches sur les helminthes de l’Afrique occidentale française. Collection de la Société de Pathologie exotique, Monographie IL 120 p., 1928. 224 - Les Venus et les Tâtes de la Mer Rouge (D'APRÈS LES MATÉRIAUX RECUEILLIS PAR LE Dr JOUSSEAUME) , par M. Ed. Lamy. Les récoltes faites par le Dr Jousseaume dans la Mer Rouge comprennent deux Anligona, deux Venus, un Clemenlia, trois Mar- cia, quatre Tapes et deux Venerupis. Antigona (Periglypya) lacerata Hanley. Au Venus lacerata Hanley (1844, P. Z. S. L., p. 162; 1856, Cal. Rec. Biu. Sh., p. 300, pi. XVI, fig. 23), que M. Jukes-Browne (1914, Proc. Malac. Soc. London, XI, p. 72) regarde comme n’étant probablement qu’une variété de V. puerpera Linné (1767, Manlissa Plant., Regni Anim. App., p. 545), le Dr Jousseaume (1888, Mém. Soc. Zool. France, I, p. 209) a rapporté une valve subfossile trouvée par le Dr Faurot à Obock. Antigona (Periglypta) reticulata Linné. E.-A. Smith (1891, P. Z. S. L., p. 424) a fait remarquer que les spécimens de Venus reticulata Linné (1758, Sysl. Nat., éd. X, p. 687) recueillis dans la Mer Rouge offrent cette particularité d’avoir les dents de la charnière blanches, et non rouges comme elles le sont ordinairement dans cette espèce; sous tous les autres rapports, ils correspondent à la forme typique. Le Dr Jousseaume a cru, cependant, devoir les séparer sous le nom d ' Omphaloclalhrum reliculinum comme constituant une espèce distincte, dont il dit : « Cette coquille a été confondue avec le V. reticulata L., auquel, du reste, elle ressemble comme taille, épaisseur du test et colora- tion. Mais les lamelles qui s’élèvent à la surface sont moins fortes et leur entre -croisement forme des tubercules beaucoup moins sail- lants; l’extrémité postérieure des valves est plus arrondie et moins anguleuse. En outre, la charnière, au lieu d’être d’un jaune orange, est presque toujours blanche : parmi les nombreux exemplaires que j’ai recueillis, j’en ai rencontré seulement deux, l’un à Aden, l’autre à Périm, sur la charnière desquels il existe quelques taches Bulletin du Muséum, 2e s., t. IT, n° 2, 1930. éparses d’un rouge lie de vin. Malgré la grande analogie avec le V. reticulala, les caractères que je viens d’indiquer sont si constartts sur tous les individus trouvés dans différentes localités de la Mer Rouge que je n’ai pas hésité à en faire une espèce ». Hab. — Aden, Pcrim. Venus (Timoclea) marica Linné. Dans sa collection le Dr Jousseaume a assimilé au Venus marica Linné (1758, Sysi. Nat., éd. X, p. 685) plusieurs coquilles de Mas- saouah et il a donné le nom de Venus djibouliensis (1894, Bull. Soc. Philom. Paris, 8e s., VI, p. 105) à des spécimens de Djibouti qui me paraissent identiques. Il a rapporté des exemplaires plus petits au V. Rœmeriana Issel (1869, Malac. Mar Rosso, p. 64). Or il semble bien que M. Sturany (1899, Exp. « Pola », Lamellibr. Roth. Meer., p. 281) a eu raison de supposer que ce dernier pouvait être simplement la forme jeune du V. marica. Issel avait proposé ce nom pour les figures 3 1-4 de la planche 8 de Savignv. Hab. — Suez, Massaouah, Djibouti, Aden. Venus (Clausinella) tiara Dilwyn. Le Venus tiara Dillwyn (1817, Descr. Cal. Rec. Sh., I, p. 162) a été établi pour la coquille figurée par Chemnitz (1782, Conch. Cab., VI, p. 290, pi. 27, fig. 279-281) sous la désignation Concha Veneris Orienlalis et Sowerby (1855, Thés. Conch., II, p. 723, pi. CLVIII, fig. 125-130) lui a réuni comme synonyme le Venus foliacea Philippi (1846, Abbild. Conch., III, p. 108, pi. V, fig. 1) de la Mer Rouge. Hab. — Djibouti, Aden. Clementia Cumtngi Deshayes. Au Clementia Cumingi Deshayes (1854, P. Z. S. L., p. 346), de la Mer Rouge, Issel (1869, Malac. Mar Rosso, p. 63 et 357) a identifié les figures 6 1-3 de la planche 8 de Savigny. « Hab. — Suez, où je n’ai pu recueillir qu’un individu entier parmi des centaines de valves desséminées sur la plage ; Obock : un exemplaire subfossile trouvé par le Dr Faurot » (Dr J.). Marcia pinguis Chemnitz. Le Dr Jousseaume dit que « le Venus pinguis Chemnitz (1782, — 226 — Conch. Cab., VI, p. 355, pi. 34, fig. 355-357), nommé V. opima par Gmclin (1791, Sysl. Nat., éd. XIII, p. 3279), est très abondant dans la baie d’Aden, mais très variable comme taille et coloration : la variété la plus fréquente est celle figurée par Reeve (1864, Conch. Icon., Tapes, pi. VII, fig. 30 a-b) sous le nom de Tapes ceijlonensis ». Il ne doute pas, en effet, qu’ « il y a eu, de la part de Reeve, une interprétation erronée du T. ceijlonensis Sowerby, qui, comme le montre la figure donnée dans le Thésaurus, est de forme beaucoup plus allongée ». Ha b. — Aden. Marcia ceylonensis Sowerby. Le Tapes ceylonensis Sowerby (1855, Thés. Conch., II, p. 683, pl. CXLVI, fig. 24-25) ressemble au T. pinguis Chemn., mais est plus long et moins renflé. « Hab. — Djibouti : un seul individu recueilli vivant » (Dr J.). Marcia (IIemitapes) flammea Gmelin. Gmelin (1791, Sysl. Nat., éd. XIII, p. 3278) a établi son Venus flammea, de la Mer Rouge, sur une figure de Schrœter (1786, Einleit. Conch., III, p. 200, pl. 8, fig. 12), en lui rattachant comme variété [J le Gallus radiatus Schrœter ( ibid ., p. 200). D’après Rômer (1872, Monogr. Moll. Venus, II, p. 111, pl. XXXVII, fig. 4-4 b), c’est également le Venus rculiata Ghemnitz (1795, Conch. Cab., XI, p. 225, pl. 201, fig. 1971-1973) (*). « Hab. — Aden : cette espèce, quoique moins abondante que le M. pinguis, avec lequel elle se trouve, n’est pas très rare » (Dr J.). Tapes Deshayesi Hanley. Au Venus Deshayesi Hanley (1855, Sowerby, Thés. Conch. II, p. 685, pl. CXLVI, fig. 34-38; 1856, Cal. Rec. Biv. Sh., p. 363, pl. XVI, fig. 35), des Philippines, Issel (1869 , Malac. Mar Rosso, p. 62 et 360) a rapporté les figures 16 1-3 de la planche 8 de Savi- gny, qui avaient été assimilées à tort par L. Vaillant (1865, Journ. de Conchyl., XIII, p. 119) au Tapes litterata L. De ce T. Deshayes ne paraissent pas pouvoir être séparés spéci- fiquement plusieurs individus que, dans sa collection, le Dr Jous- scaumca étiquetés de différents noms : T. araneosa Philippi [Venus] (P Chemnitz avait déjà (1782, Conch. Cab., VI, p. 371, pl. 36, fig. 386) employé l’appellation de Venus radiata pour une coquille que Sowerby (1855, Thés. Conch., II, p. 715) a assimilée, avec doute, à son V. crenifera du Pérou. (1848, Abbilci. Conch., III, p. 77, pl, VII, flg. 6) (1), T. Rodatzi Dunker [ Venus] (1848, Zeilschr. f. Malak., p. 185 ; 1858, Novil. Conch., p. 13, pl, IV, flg. 4-6), T. quadriradiala Deshayes (1853, P. Z. S. L., p. 9, pl. XIX, flg. 6). D’ailleurs, en ce qui concerne ces deux dernières formes, Dunker lui-même admettait qu’à son Rodatzi. de Zanzibar, se montre très semblable le T. quadriradiala Desh., des Philippines, si même il n’y a pas identité. « Hab. — Suez, Aden : espèce assez abondante dans ces deux localités » (Dr J.). Tapes sulcarius Lamarck. Le Venus sulcaria Lamarck (1818, Anim. s. vert., V. p. 606) a été signalé d’Aden par E.-A. Smith (1891, P. Z. S. L., p. 424). « Hab. — - Aden : espèce assez fréquente à l’île Sirah » (Dr J.). Tapes (Paratapes) undulatus Born. Pour le Venus textrix Chemnitz (.1784, Conch. Cab., VII, p. 48, pl. 42, flg. 442), appelé V. textile par Gmelin (1791, Syst. Nat., éd. XIII, p. 3280), Dillwyn (1817, Descr. Cat. Rec. Sh., I, p. 204), a repris le nom de V. undulata Born (1780, Test. Mus. Cæs. Vind., p. 67). « Hab. — Aden : les individus que j’ai obtenus parla drague dans le port n’avaient pas encore atteint tout leur développement : leur coloration est plus vive, leur dessin a plus d’éclat et est plus serré que celui qui existe sur les exemplaires provenant d’autres locali- tés » (Di J.). Tapes (Paratapes) lentiginosus Reeve. Le Dr Jousseaume pense que «le Tapes turgidula Deshayes, tel que l’a dessiné Reeve (1864, Conch. Icon., Tapes, pl. XII, flg. 32), ne diffère du Venus malabarica Chemnitz (1782, Conch. Cab., VI, p. 323, pl. 31, fig. 324-325) que par des côtes concentriques beau- coup plus fortes » et il admet que « le T. lenliginosa Reeve (pl. VI, fig. 25) n’est qu’un individu plus petit et un peu plus court de la même espèce ». E.-A. Smith (1891, P. Z. S. L., p. 424) regarde aussi ce T. lenii- ginosus comme une forme du T. malabaricus, mais il affirme que la coquille figurée par Reeve sous le nom de T. turgidula est un spéci- men de T. inftala Deshayes (1853, P. Z. S. L., p. 8, pl. XIX, (!) Ce nom a été déformé en T. arenosa par Sowerby. fig. 3 a- 3 b) : elle offre, en effet, un contour absolument différent de celui du T. lurgidula Deshayes (1853, ibid., p. 8, pl. XIX, fig. 4). « Hab. — Aden : quoiqu’elle soit peu abondante, j’ai recueilli plusieurs individus de cette espèce très variable comme taille et coloration » (Dr J.). Reeve (1864, Conch. Icon., Tapes, pl. X, fig. 50) a mentionné de la Mer Rouge un Tapes amphidesmoides et à cette espèce le Dr Jousseaume a rapporté dans sa collection plusieurs coquilles de Perim et d’Aden : mais elles présentent une ligne palléale qui n’est que très légèrement sinueuse et me paraissent constituer sim- plement une forme du Circe arabica Chemnitz. Venerupis macrophylla Deshayes. Le Venerupis macrophylla Deshayes (1853, P. Z. S. L., pl. XVIII, fig. 8), des Philippines, a été signalé du golfe de Suez par Mac An- drew (1870, Ann. May. Nat. Hist., 4e s., VI, p. 447). Cette espèce, assimilée par M. Lynge (1909, Mém. Acad. R. Sc. Letlr. Danemark, 7e s., V. p. 252) au V. irus L., posséderait une coA quille plus arrondie et plus délicate, avec des lamelles foliacées moins nombreuses et plus proéminentes. Hab. — Suez, Aden. Venerupis rugosa Deshayes. Le Venerupis rugosa (Deshayes mss.) Sowerby (1854, Thés. Conch., II, p. 768, pl. CLXV, fig. 25), de l’Australie occidentalé, est une coquille renflée dont la forme est semblable à celle du Tapes perforans Mg., mais elle offre une surface plissée par des rides angu- leuses sur les régions antérieure et médiane, concentriques sur la région postérieure. Hab. — Perim, Aden. — 229 — Diagnoses provisoires (incomplètes) des espèces nouvelles ET LISTE PROVISOIRE DES MOLLUSQUES NüDIBRANCHES recueillis par M A. Pruvot-Fol en Nouvelle-Calé- donie (Ile des Pins), par Mme A. Pruvot-Fol. Fam. I. Tritoniad/e. Mariana n. g. Dédié à ma fille Marianne. Forme comme chez Duvaucelia Risso. Très petite taille. Au lieu d’appendices dorsaux ramifiés, deux petites feuilles aplaties, hori- zontales, divergentes, portées sur un tronc commun; il y a quatre de ces troncs disposés chez Duvaucelia par paires, de chaque côté du dos. Mariana rosea n. sp. Corps de couleur rose carminé; appendices latéraux et digita- tions du voile, au nombre de quatre, blanc pur ainsi que les bords des gaines des rhinophores; sommet un peu ramifié des rhino- phores, jaune clair. (Dorididae). Fam. II. Chromodorididae. Chromodoris kuniei n. sp. ou var. Du nom indigène de l’île des Pins. Forme large (comme chez Chr. marginala Pse). Bordure du man- teau violet foncé tirant sur le bleu, vers l’intérieur. Rhinophores et branchies violets. Dos brun rouge au milieu devenant ocré,, puis blanc sur les bords, et irrégulièrement tacheté de points pourpre foncé entouré chacun d’une aréole claire. Sous le bord du manteau, des taches ocre, et une ligne de points pourpre foncé à la jonction du flanc et du manteau. Grande taille, manteau ample. Bulletin du Muséum, 2e s., t. II, n° 2, 1930. — 230 — Fam. III. POLYCERADAE. Polycera (?) funerea n. sp. Forme comme chez les Polycera. Appendices placés comme ceux de Palio Lessoni d’Orb., en une ligne qui entoure les rhinophores et l’anus, mais un peu rameux. Appendices, branchies et rhino- phores blancs, tranchant violemment sur la couleur d’un noir bleuté de tout le corps. Animal extrêmement petit mais paraissant adulte. Fam. IV. Ægiridae. Ægires citrinus n. sp. ou var. Forme et taille semblable à celle de Ægires Leuckarli ; colora- tion entièrement jaune citron; les tubercules sont pointillés de brun clair au sommet. Fam. V. Æolididae. Les cinq Eolidiens de la collection sont probablement en partie nouveaux, mais un seul sera étudié ici, avant dissection). Cu.th.on a (?) mimetica n. sp. Forme habituelle dans ce genre; corps étroit, pied arrondi, sans angles tentaculiformes ; rhinophores simples. Coloration pourpre foncé, avec une ligne blanc rosé médiane sur la queue. Papilles petites et peu nombreuses d’un blanc rosé, lignes de la même cou- leur sur les palpes et les rhinophores. Cette espèce imite parfaite- ment l’hydraire sur lequel elle vit, par ses formes et par sa couleur. ASCOGLOSSA. Fam. VI. Ei.ysiadae. Elysiobranchus n. g. Forme d 'Elysia. Expansions aliformes relevées et portant sur leurs bords des processus dressés, ramifiés, au nombre de quatre paires (dont la plus antérieure est très petite). Elysiobranchus Mercieri n. sp. Dédiée à M. Mercier, négociant à Nouméa. Caractères du genre. Couleur verte tachetée de vert plus foncé, appendices incolores. Le reste de la collection se compose de : Un Asteronolus de taille gigantesque : 35 centimètres de lon- gueur, et qui n’est pas A. Hemprichi Enr. — 231 — Un Hexabranchus : H. marginalus Q. et G. Plusieurs Doris (?). Hallaxa nigra (-Ris b.) = Kentrodoris nigra Risb. Deux Doriopsis (1), dont la variété mollis de Risbec de la D. nigra Stimps. Une Jorunna. Plusieurs Chromodoris, dont : Chr. clilonola B.; iris Coll.; flammulata B.; decorata Risb.; ienuis Coll.; varians Pse. Ctenodoris (2) pecten (Coll.) = Ctenodoris auranliaca Eliot = Guyo- nia flaua Risb. Ctenodoris viridis (Pse) — Guy onia viridis Risb. Aegires Leuckarti Ver. Aegires villosus Farr. Quatre Trevelyana, dont Tr. ceylonica Kel., Tr. rubropapulosa Bgh (Siboga). Prodonolus sp. Tritonia Dakini (O’Donoghue) (des Iles Abrolhos). Bornella? digilata Ad. (var. Caledonica Crosse.) Tritonia sp. Lamellidoris sp. Les Arminidæ et les Phyllidiadæ font complètement défaut; le fait est dû à ce que tous les [spécimens pêchés été pris sous des pierres ou dans les trous du corail frangeant, lors de basses mers des marées de faible envergure, et tout près de la côte. Hexabranchus marginalus et Trevelyana ceylonica ont été trouvées échouées sur une plage de sable. Bien qu’aucune des espèces de la liste ci-dessus peut-être ne soit nouvelle, il est à remarquer qu’un petit nombre seulement appartient aux espèces trouvées par Risbec, et dont quelques-unes probablement ne sont que des variétés d’espèces déjà décrites ; que je n’ai retrouvé que deux des espèces nommées et une des espèces décrites par Crosse (qu’il serait bien désirable de pouvoir retrouver et disséquer). Il y a donc encore beaucoup à faire dans ce groupe d’îles, au point de vue des Nudibranches. Toute la collection et une quinzaine de Tectibranches ont été récoltés à Kuto en six semaines, dont il faut déduire environ dix jours, inutilisés pour cause de mauvais temps, d’excursion ou de maladie. Un seul exemplaire d 'Hexabranchus sur deux provient de Lifou, et un Plakobranchus de l’ Ile Ouen. P) Le nom de Doriopsis doit être remplacé par Dendrodoris Ehr. pour des raisons qui sont publiées dans un article actuellement sous presse. (2) Ctenodoris Eliot est synonyme de Doriopsis Pease, non Doriopsis A et H- : voir note 1. — 232 — Quelques Dendrobium nouveaux d’Indo-Chine, par M. F. Gagnepain. L’étude de ce genre, difficile par le grand nombre des espèces, m’a été notoirement facilitée par les excellents dessins analytiques de A. Finet et par les déterminations qui portent sa signature dans l’herbier du Muséum. Même après lui, je puis donner quelques des- criptions d’espèces que je crois nouvelles après avoir comparé les plantes : 1° à celles de l’herbier général; 2° aux descriptions des 571 espèces de la monographie de Krænzlin, parue en 1910 dans le Pflanzenreich; 3° aux descriptions des nombreuses espèces parues depuis lors (plus de 200 seulement pour les terres avoisinant F Indo- Chiné). Malheureusement l’élimination des 200 espèces n’a pu être com- plète, car certains recueils n’existent ni dans la riche bibliothèque du Laboratoire, ni dans celle plus importante du Muséum, ni même en France dans aucune bibliothèque publique. Dans ces conditions, il existe quelque aléa dans la publication d’espèces nouvelles. Je souhaite longue vie aux 11 suivantes, pour l’existence durable desquelles je n’ai pu faire davantage. Dendrobium banaense Gagnep., n. sp. Herba 13 cm. circiter alla. Caules ima basi paullulo bulbosi, supra lereles gracili, e medium dilatato-compressi, infra apicem aphylli (3 cm.), floriferi. Folia disticha, scalpelliformia, lineari-acumi- nala obtusa, vix falciformia, recurva, 20-25 mm. longa, 5-6 lala, 5-8 mm. remota, vaginis lamina destilutis oblique aculis. Inflores- cenliæ terminalis flores albidi, cenlro purpurei, solitarii, gemmo minutissimo squamoso enali, minuli ; pedicello 3 mm. longo, erecto. — Sepalum dorsale ovatum, suboblusum, 3.5 mm. longum, 1,75 lalutn, b-nervatum ; sep. lateralia sepalo dorsale similia, 3,5 mm. longa, 2,5 lala ad menium 4 mm. decurrenlia, b-nervata. Petala ovato-lan- ceolala, 3.25 mm. longa, 2 mm. laia,3-nervata, nervis anaslomosanli- bus. Labellum longe (3 mm.) unguiculalum, ad menium enascens, rhombeum, obluso-relusum, margine undulatum, 7 mm. longum, b latum. Columna 1 mm. longa , valida, stelidiis apice ægre convexis, Bulletin du Muséum, 2e s., t. II, n° 2, 1930. 233 — appendicem dorsalem æquanlibus ; operculo conico-convexo, anlice posticeque emarginalo ; menlo incurvalo, 4 mm. vix longo. Annam : Ba-na, près Tourane, 1.000 m. ait., n° 7373, ( Poi - lané). De la section Aporum, du groupe des Hemiphylla, cette espèce se place vers le Dendrobium acinaciforme Roxb. dont elle diffère par de multiples caractères, ainsi que de toutes celles qui l’envi- ronnent. Dendrobium Bonianum Gagnep., n. sp. Pseudobulbi ovoïdeo-cglindrici, 5 cm. longi, 15-20 mm. crassi, in sicco cosiulali, lempore florum 3 cm. longi, apice bifoliati. Folia li- neari-lanceolala, in petiolum canaliculalum allcnuala, apice attenua- lo-oblusa vel acula, 9-25 cm. longa, 2-5 cm. lata, membranacea petiolo 3-4 cm. longo. Inflorescenlis solitaris ierminalis, racemosa, floribunda, 4-15 cm. usque 18 cm. lempore frucluum longa; bracieis squamiformibus minutissimis, pedicellis 3-4 mm. longis, floribus numerosis usque 18, albo-uiridibus, sed labello apice carminalo, 20 mm. circa longis. Sepalum dorsale lineari-ouatum, obtusum, 10 mm. longum, 2.5 latum, b-nervalum ; lateralia triangulo-obtusa, 7 mm. longa, 4 mm. lata, ad menlum longe (4 mm.) decurrentia, 5 -ncruata. Petala lineari-lanceolata, oblusa, 7 mm. longa, 2-5 lata, 3-neruata. Labellum ambitu obovalum, 8 mm. longum, 6 latum, tri- lobum; lobi latérales obtusi, decurrentes, Ierminalis semi-orbicularis, vix emarginalus, 3 mm. laïus, disco îrilamellalo ,lamellis longitudina- libus supra lerliam parlem infimam valde undulato-plicatis. Columna 3 mm. longa, slelidiis haucl prominenlibus, molliler undulalis, oper- culo obliquo, mox bifariam diviso, menlo 3-5 mm. longo cum columna reclangulo. Capsula clavata, 14 mm. longa, 5-7 mm. lata, pedi- cello 3.5-4 mm. longo. Tonkin : région de Hanoï, à Vo-xa, nos 2844, 3062 {Bon). Ressemble au D. canaliculalum R. Br. par son aspect général, les 3 lames chiffonnées de son Jabelle et la taille de ses fleurs, mais en diffère: 1° par les feuilles larges, lancéolées , au nombre de 2 seu- lement; 2° par l’inflorescence plus courte; 3° par le labelle carminé au sommet et obtus; 4° par les veines des lobes latéraux absentes, donc ni proéminentes ni colorées ; 5° par le labelle égalant les sé- pales et pétales. Dendrobium cacuminis Gagnep., n. sp. Rhizotna repens, pseudobulbis dislichis, numerosis, densis comita- lus. Pseudobulbi ovoideo-conici, 3 cm. longi, 1,5-2 cm. crassi, basi squamis lalis, slrialis, firmis, fragilibus cincli, foliis 2, apice coro- nali. Folia lineari oblonga, basi allenuala, sessilia, apice oblusa levi- lergue emarginala, 11 cm. longa, 15-20 mm. lata, lenuiler nervibus in sicco slriata. Inflorescenliæ 1-2, terminales ex axillis foliorum oriundæ, racemosæ, elongalæ, mullifloræ, 25-30 cm. longæ, supra basin floriferæ, bracleis ovato-acutis, 3 mm. longis, persistentibus, pedicellis 15-17 mm. longis, erectis dein palenlibus, floribus 12-17, aperlis 4 cm. diam. — Sepalum dorsale lineare, obtusum, 25 mm. lon- gum, 5 latum, nervis 5 parallelis ; laleralia simillima. 21 mm. longa,. Peiala sepalis conformia, leviter falciformia et lanceolala, 22 mm. longa, 5 mm. lata, nervis 5, parallelis. Labellum ambilu ovalum, 3-lobum, 12 mm. longum, 5 mm. latum, lobis laleralibus iruncalis decurrentibus, lerminali ovato-obluso subrolundo, 5 mm. longo laloque, tenuiler piloso-papilloso ; disco infra medium Iricostato, costis laleralibus loralis ad basin canaliculatis 5 coslis efficienti- bus, abrupte desinentibus, intermedia angusliora. Columna 6 mm. longa, stelidiis cum appendice dorsali cohærentibus, laminam trian- gulam figurantibus ; operculo galeato, menlo perbrevi, 1 mm. vix longo. Annam : montée des Pics Lang-bian, 2.100 m. ait., n° 378 [Evrard). De la section Bolbodium, cette espèce est remarquable par la présence constante de 2 feuilles. Elle diffère de D. Schneideræ Bai- ley : 1° par les feuilles 5 fois plus longues et 3-4 fois plus larges ; 2° par les inflorescences à fleurs plus nombreuses, jusqu’à 17;. 3° par le pédicelle près de 4 fois plus long; 4° les fleurs beaucoup plus grandes; 5° le lobe terminal du labelle non en coussin. Curieuse espèce ayant ses affinités plutôt avec ses congénères australiennes. Dendrobium dalatense Gagnep., n. sp. Herba 30 cm. et ultra alta. Caules in parle media compressi, apice aphyli floriferique, obscure 4-anguli. Folia dislicha, ensiformia, linearia, in uno latere 6 cm. remota, leviter falciformia, recurvaque, 4 cm. longa, 5-6 mm. lata, paullulo aeuminala, obiusiuscula, cica- trice verlicali adapicem vaginarum,vaginis lamina destitutis, apice deltoideis. Inflorescentia terminalis ; flores albi solitarii gemmo squamoso 5 mm. longo, ovalo-oblongo, bracteis imbricatis, brunneis, 3 mm. longis, supremis mucronalis enali ; pedicello 1 cm. longo, pa- tente, arcuato suffulli. — Sepalum dorsale, ovalo-triangulum, sub- obtusum, 7 mm. longum, 4 mm. latum, 1-nervalum; sep. alleralia triangula, oblusa, 6 mm. longa, 4 mm. lata, ad menium 13 mm. de- currenlia, 1-nervala. Petala lanceolata, obtusa, 6 mm. longa, 2.3 lata, 3-nervata, nervo medio ramoso. Labellum longe cunéiforme, 15 mm. longum, infra apicem 7,5 mm. latum, apice rolundum superficie — 235 — emarginalum, nervis numerosis subparallelis percursum. Columna 1.5 mm. longa lataque, slelidiis subnullis ægre convexis, appendice dorsali Iriangulo brevi ; operculo conico oblique Iruncalo, mento lalo falciforme, 13 mm. longo. Annam : Lang-bian, à Dalat n° 40333 ( A . Chevalier). Cette espèce paraît se rapprocher du D. scalpelliforme T. et B., dont elle diffère : 1° par les feuilles longues de 4 cm. seulement; 2° par les fleurs blanches; 3° par les sépales non aigus; 4° par les pétales ni linéaires ni plus courts que les sépales ; 5° par le labellc non crispé; 6° par la colonne jamais bicalleuse. De la section Aporum, du groupe Hemiphylla, elle est remar- quable par la grande distance qui sépare ses feuilles et parla lon- gueur de son inflorescence terminale. Dendrobium Evrardii Gagne p., sp. n. Caules debiles, patentes ascendenlesque, 20-40 cm. longi ; radices validi, caulium crassiludine ; vaginæ sal laxæ, ore dilaiaiæ, cum foliis plus minusve nigro-hirsutæ. Folia lineari-oblonga, altenuato- oblusa, apice oblique emarginata, 6-7 cm. longa, 10-12 mm. lata; nervi crassiores 5. Inflorescenliæ ad caules foliacei enatæ, subtermi- nales ; flores solitarii albidi, maiusculi, gemmo squamoso, oblongo oriendi, pedicello 35 mm. longo; bracleis 3-8 mm. longis, subacumi- natis, nigro-hirsutis. — Sepalum dorsale oblongum, acutum submu- cronalum, 25 mm. longum, 8 mm. latum, nervis 7 anaslomosantibus ; sep. lateralia iriangulo-acuminala, mucronata ; s. dorsale æquilonga, æquilala, secus menlum gracilem 25 mm. decurrentia, nervis 7 anas- tomosanlibus. Pelala laie obovala, apice rotunda, 28 mm. longa, 20-22 supra medium lata, nervis lateralibus ramosissimis. Labellum cuneiforme-obovalum, ad medium menti insertum, 3 -lobum, 32 mm. longum, 24 latum, margine ad apicem crenulatum, mulliner- vium; lobis lateralibus rolundatis decurrenlibus, 10 mm. latis, lobo terminali ambitu orbiculari, sed conspicue 2-lobulalo, 12 mm. diam. ; nervo medio prominulente. Columna 7 mm. longa, stelidiis subdel- loideis, margine dorsali conspicue 3-dentato, appendice dorsali mi - noribus ; mento gracile, inflexo, 25 mm. longo. Annam : Lang-bian, montée des Pics à 2.100 m., n° 389- [Evrard). De la section Nigro-hirsula, cette espèce a quelque ressemblance avec D. longicornu, mais elle s’en distingue au premier examen par son labelle non fimbrié, mais bilobulé au sommet. Il ne peut se rapporter ni à D. Christganum Rchb., ni à D. Williamsoni Day et R. ni à aucune espèce dont j’ai vu les échantillons ou lu la description. — 236 — Dendrobium intricatum Gagnep., n. nov.; D. hymenophyllum '(non Lindl.) var. cambodicum Finet; D. uniflorum Finet (non T. et B.); D. proslralum Cost. in Bull. Mus. Paris, 1917, p. 52 (non Rid- ley). Caules aggregali, lereies vel sensim ad medium clavati el apicem atlenuati, rimosi, alleri foliacei, alleri floriferi. Folia lineari-lanceo- lala, apice acuminala acutissimaque, basi attenualo-sessilia, 5-10 cm. longa, 10-15 mm. làla, b-nervala. Inflorescentiæ racemi latérales brevi, 2-3-flori, pedunculo 1 cm. vix longo, bracteis 3 mm. longis, oblongis, pedicello 15 mm. longo, floribus roseis, haud inter majori- bus. — Sepalum dorsale ovalo-oblongum, obtusissimum, 10 mm. lon- gum, 5 latum, 1-nervalum nervis anaslomosanlibus ; sep. lateralia subsimilia, sed ad menlum longe (7 mm.) decurrentia. Pelala obovala, basi atienuala, apice valde rolunda, margine denticulala, 12 mm. longa, 6.5 lata, 6-nervata, nervis lateralibus ramosis. Labellum obo- valum longe el angusle unguiculalum, apice rotundum, vix emargina- lum, margine denticulalum, lolum 25 mm. longum, 10 mm. latum, disco læniam longiluclinalem leviler prominenlem efformante ; crista A forma ad basin unguem sita. Columna 3 mm. longa lalaque, steli- diis ovatis, oblique emarginalis, appendice dorsali majoribus, menlo 15 mm. longo, allenuato obluso, incurvo semiorbiculari, longiiudina- liter bicamerato, apice fistuloso ; operculo orbiculari, leviter convexo, margine reflexo. Cambodge : monts Camchay [Pierre]) Préacan ( Harmand ). Cochinchine : île Phu-quoc ( Pierre ) — - Java? Cette espèce a eu de multiples vicissitudes. Sur la foi de Pierre qui croyait posséder le D. uniflorum dans une plante de Java, Finet lui compara les échantillons ci-dessus et les nomma à tort D. uniflorum T. et B. Comparant l’échantillon de Préacan, récolté par Harmand, avec D. hymenophyllum Lindl., il le reconnut différent de cette espèce et le lui annexa comme var. cambodianum Finet. Ce n’est pas D. hy- menophyllum Lindl. Tous les échantillons, ci-dessus désignés, sauf peut-être celui de Java, sont conspéciüques et ne sont ni D. uniflorum T. et B. ni hymenophyllum. Ce n’est pas D. uniflorum, car celui-ci est un Apo- rum. Ce n’est pas D. hymenophyllum qui a des grappes longues et multiflores. Ce n’est aucune espèce à moi connue par les échantil- lons ou la description. La forme du menton le place auprès de D. ha- matum Rolfe, qui a des inflorescences plus floribondes, des feuilles plus larges, des sépales d'autre forme, des pétales aigus, un labelle environ 2 fois plus court, un menton épais et obtus. — 237 Dendrobium langbianense Gagnep., n. sp. Herba nana, 5 cm. alla. Caulis 15-20 mm. allus, vaginis foliaceis 3-4 vestitus, infloresceniiis 1-3, axillaribus coronaius. Folia 4-6, li- neari-oblonga, apice leviter emarginala, 1-3 cm. longa, 3-5 mm. lata, intermedia majora. Inflorescenliæ 1 ,raro 3, subterminales, racemosæ 2-4 sæpe 3 cm. longæ, plurifloræ, bracleis ovato-acutis, 2-2.5 mm. lon- gis, pedicellis 4.5 mm. longis, ereclis deinde patenlibus vel reflexis, floribus 4-5 pallidis, 1 cm. diam. Sepalum dorsale lineare, acutissi- mum, 8 mm. longum, 2 mm. latum, b-nervalum, laleralia simillima sed secus mentum decurrentia. Pelala lanceolala, acuta, 7 mm. longa, 2 mm. lala, b-nervala. Labellum ovalo-lanceolalum, basi cunealum, 9 mm. longum, 5 mm. lalum, haud lobalum, margine regulariler grosseque dentalum; disco longitudinale, 3-nervato, nervis leviter ad apicem divaricalis, abrupte ad lerliam parlem supremam desinenli- bus. Columna brevis, stelidiis obluso-emarginalis, appendice dorsali brevibus, operculo convexo, haud valde prominente, menlo 5.5 mm. longo. Annam : Lang-bian, n° 1936 ( Eberhardt ). Cette espèce ressemble beaucoup à D. porphgrochilum Lindl. mais s’en distingue : 1° par le labelle fortement denté, ovale lar- gement, à 3 nervures sur la zone médiane; 2° par les sépales 5-nervés; 3° par les gaines inférieures pourvues d’un limbe foliaire comme les autres. Par l’aspect, elle semble une forme naine du D. eriæflorum Griff., mais les pétales ne sont pas linéaires et le labelle n’est pas nettement trilobé. Au lieu que- le labelle soit tronqué dans notre espèce, il est plutôt un peu aigu. Dendrobium nhatrangense Gagnep., n. sp. Rhizoma repens, gracilis, ad nodos radices caulesque emillens. Caules graciles, leretes, foliacei vel aphylli, 20-30 cm. longi; vaginæ laxæ, strialæ, purpurascentes. Folia 3-7, ad apicem sislentia, 15- 20 mm. distanlia, linearia graminiformia, longe acuminato- acuta, basi atlenuata subsessilia, 5-7 cm. longa, 6-8 mm. lata, nervis striata. Inflorescentiæ flores solitarii, ad apicem caulium aphyllorum siti, vagina orientes, rosei, sat minuti, pedicello b mm. longo. — Sepalum dorsale oblongum, obiusum, 10 mm. longum, 3 mm. latum, b-nerva- lum ; sep. laleralia triangulo- acuta, 11 mm. longa, 4 lala, ad mentum 10 mm. decurrentia, b-nervala. Pelala linearia, 11 mm. longa, 2.5 supra medium lata, 3-nervata. Labellum sublrilobum vel rhom- beum, unguiculatum, apiculato-obtusum, 12-13 mm. longum, 7.5 mm. latum, supra piloso-papillosum, margine sinualum. Colum- na 2-5 mm. longa, stelidiis triangulo-sinuosis, appendice dorsale ma- joribus, menlo 10 mm. longo, inflexo, subaculo, labellum ad lerliam Bulletin du Muséum, 2° s., t. Il, 1930. 16 — 238 — parlem supremam gerenle; operculo prominens obluso, 1.5 mm.diam. 1 mm. alto. Annam : n. de Ninh-hoa, versant S. E. du massif de la Mère et l’Enfant, prov. Nhatrang ( Poilane ). Cette espèce nouvelle appartient au sous-genre Graslidium et à la section Anguslifolia. Elle diffère du D. Cathcartii Hook : 1° par la présence des fleurs sur des tiges aphylles; 2° par des feuilles acu- minées, non lobulées au sommet; 3° par les ileurs rosées; 4° par le labelle non oblong-lancéolé et sans carène médiane; 5° par les stélidies à la fois acuminées et flexueuses. Dendrobium oxyanthum Gagnep., n. sp. Herba 40-100 cm. alla, rupicola vel epiphytica. Caules ægre ad imam basin bulbosi, supra subcylindrici, vel ad medium leviler incras- sati, foliosi, vel aphylli florigerique ; vaginis apice sat aperlis subin- fundibuliformibus. Folia oblongo-lanceolata, basi allenuata, apice longe acuminata, acuta ( haud biloba), 6-9 cm. longa, 12-17 mm. lata, membranacea. Inflorescenliæ latérales, racemosæ, 3-4 cm. longæ, rigide flexuosæ, bracieis lanceolato-aculis, 5 mm. longis, persistenti- bus, palenlibus vel reflexis ; pedicello cumovario 14 mm. longo, ereclo ; floribus 2-8, 15-20 mm. longis, violaceis, odore pergrato. — Sepalum dorsale triangulo-acuminatissimum, 17 mm. longum, 5 mm. latum,, 7 -nervalum, laleralia subsimillima, sed basi ad mentum clecurren- tia, 12 mm. lata, 1-nervata. Pelala lanceolata, acuminatissima 15 mm. longa, 4 mm. lata, 5 -nervala. Labellum breviter unguicula- tum, rhomboideum, abrupte acuminatissimum, subtrilobum, inlus tenuiter papillosum, 15 mm. longum, 7-8 latum, disco transversali inter unguem et laminam elevalo. Columna valida, slelidiis amplis, apice subbilobis, denticulalis ; operculo milreformi, bilobo, papillis cryslallino ; menio lato, 8-9 mm. longo, obtuso. Annam : col des Nuages, près Tourane, n° 7937; massif de Dong-che, prov. Quang-tri, n° 10620 (Poilane). De la section Pedilonum, du groupe GlomePaia, cette espèce paraît devoir se placer auprès des D. violaceum Kranzl., cyanocen- trum Schlecht., xanthomeson SchlechL, V ictoriæ-Reginæ Loher, cavipes J. -J. Sm. dans la classification de Krænzlin. Elle est très remarquable par ses sépales, pétales, labelle, tous finement acumi- nés; de là, son nom. Dendrobium Rivesii Gagnep., n. sp. Caules erecti, basi ægre bulbosi, conspicue ad medium fusiformes, 40-50 cm. alti, leviter sulcati, vaginæ sat laxæ, scariosæ, fragiles. Folia lineari-lanceolala, basi allenuata, sessilia, apice acuminato- — 239 acuta, 8-11 cm. longa, 12-14 mm. lata, 1-nervala. Inflorescenliæ racemus 7 cm. et ultra longus, sublerminalis, braciealus, bracleis 10-15 mm. longis, ovato-oblongis, pedicello 3-4 cm., floribus aurantia- cis, 4 cm. diam. — Sepalum dorsale oblongo-lanceolalum, obtusum 20 mm. longum, 5 latum, b-nervalum ; s. lateralia triangula, 25 mm. longa, 5 ad basin lata, acuminalo- acuta, b-nervata. Pelala obovato- lanceolata, 23 mm. longa, 7 lata, b-nervata, nervis laleralibus ramosis. Labellum rhombeum, oblusissimum, obverse sublriangulum2 cm. lon- gum latumque, marginibus fimbriaio-denticulalis ad basin inflexis, tubum efformantibus, ore tenuiter ciliatum, centro alropurpureum, basi pur pur eo striatum, disco lineis 3 prorninenlibus ornalum. Co- lutnna 4 mm. alta, slelidiis triangulo-retusis, apice emarginalis appendice dorsali minoribus, mento breve, 5 mm. longo, operculo prominenie truncaio, 1.5 mm. lato altoque. Tonkin : résidence supérieure de Hanoï; Son-La, vallée de Nam-ma [Rives). Cette espèce doit être placée dans la section Crumenala. Par son labelle simple, elle est voisine des D. papilio, plebejum, gedeanum d’après le travail de Krænzlin in Pflanzenreich. Je n’ai pu la rap- porter à aucune des espèces contenues dans l’ouvrage, à aucune de celles nombreuses qui ont été publiées depuis lors (1910). Dendrobium, subterrestre Gagnep., n. sp. Herba 15-20 cm. alta. Caulis uniarticulatus, apice bifoliatus flori- ferusque. Pseudobulbus cglindricus vel cylindro-conicus, 5-13 cm. sæpe 7 cm. longus, basi vaginis deltouleis, aphyllis, fragilibus mox evanescenlibus vestitus. Folia terminalia 2, in petiolum 1-2 cm. lon- gum altenuata, apice altenualo-obiusa, oblonga, sublanceolala, 9-10 cm. longa, 2-3 cm. lata, firma, subcharlacea, nervis 2-3 mm., remolis striata. Inflorescentiæ'sublerminales, infra folia ex gemmo squamoso nascentes, 11-13 cm. longæ, racemosæ, mullifloræ, bracleis 15 mm., supremis 7, longis, oblongo-obtusis, membranaceis, palen- libus, pedicellis 2 cm. longis, ascendentibus, floribus 10-12, 15 mm. et ultra diam. Sepalum dorsale ovato-lanceolatum, obtusum, 9 mm. longum, 3 mm. latum, b-nervatum ; lateralia triangula, acuta, b mm. longa, 3 mm. lata, secus menlum decurrentia, b-nervata. Pelala lan- ceolato-oblusa, 3-nervata, nervis lateralibus ramosis, 7,5 mm. longa 2,6 mm. lata. Labellum 4 mm. unguiculalum, abrupte ovalum, tri- lobum, lobis lateralibus semi-orbicularibus, 2,4 mm. latis, lobo ler- minali semi-orbiculari, inconspicue emarginalo, 4 mm. lato, disco lamellis longiludinalibus undulatis conslilulo. Columna 3.5 mm. longa, slelidiis amplis apice rolundatis appendicem dorsalem æquanli- bus ; operculo convexo, 4-locellato, polliniis per paria 4 globosa ferru- minatis. Cochinchine : petite pagode de Ba-scu, prov. Tay-ninh sur les détritus, sur les rochers ou arbres moussus, n° 285 {A. Regnier). De la section Dendrocorgne, du groupe Speciosa, cette espèce se place non loin de D. speciosum Sm. Mais elle diffère du D. specio- sum, qui a le lobe moyen du labelle aigu, du D. delicatum Bailey, qui l’a bilobé, du D. falcoroslrum Fitzg. qui le porte en bec recourbé. La plupart des espèces de la section Dendrocorgne sont austra- liennes. — 241 — Sur les cellules a tanin du Gynophore d’Aracliide, par M. W. Russeli, (1). On sait que chez l’Arachide ( Avachis hijpogea L) l’ovaire est inséré sur une protubérance qui après la fécondation éprouve une élongation rapide, se recourbe et pousse l’ovaire dans le sol où il complète sa croissance pour se transformer en fruit. Cet axe à géotropisme positif improprement considéré parfois comme un pédoncule floral a reçu le nom de gynophore. La structure du gynophore est connue dans ses grands traits (2) mais certains détails semblent avoir échappé à l’attention des ana- f1) Travail fait an Laboratoire à' Agronomie tropicale du Muséum dirigé par M. A. Che- valier. Les échantillons étudiés provenaient du Jardin de Culture du Muséum. (2) jypie _a. Stochton Pettit : Arachis hypogea ( Memoi/s of the Torrey botanical club, pp. 275-296, 1893). — Waldron : The pea nut, its history, histology, physiology ( Contribution from the botanical Laboratory of the university of Pensylvania, 1919). Bulletin du Muséum, 2e s., t. II, n° 2, 1930. \ — 242 — tomistes. Parmi les particularités qui n’ont pas, croyons-nous, été signalées, il en est une qui nous a paru intéressante; elle a trait à l’évolution de l’appareil sécréteur. L’Arachide comme beaucoup d’autres Papilionacées possède un système sécréteur; celui-ci, dans le gynophore, est formé de files de cellules tanifères situées à la pointe des faisceaux libero-ligneux. Ces cellules tanifères sont tantôt isolées, tantôt groupées par 2-4. Leur diamètre moyen Fig. 2. est de 35 microns et leur hauteur d’environ 200 microns. La longueur d’une file sécrétrice dépasse le plus souvent 2 milli- mètres. Quand on fait une coupe dans un gynophore en voie d’élon- gation, les cellules à tanin se distinguent nettement des cellules ordinaires par leurs dimensions plus grandes et leur paroi plus épaisse. Si au contraire on étudie un organe adulte, les cellules à tanin ne sont presque plus reconnaissables; les cellules du parenchyme ambiant, primitivement plus petites qu’elles, ont considérablement accru leurs dimensions et ce faisant ont écrasé les cellules à tanin en partie vidées de leur contenu. — 243 — Les cellules sécrétrices du gynophore d’Aracliide paraissent, on le voit, ne jouer qu’un rôle transitoire; au début de la croissance de l’organe elles se développent plus rapidement que les autres, se gorgent de tanin, puis plus tard perdent leur activité fonction- nelle pendant que leurs voisines au contraire ont leur vitalité aug- mentée. Le Gérant, J. Caroujat. TOURS. — IMPRIMERIE RENÉ ET PAUL DESLIS, 6, RUE GAMBETTA. — 2-5-1930. SOMMAIRE Actes administratijs : Pages. Nomination de M. A. Mouquet comme Chevalier de la Légion d’honneur 173 — de M. Quéva comme chargé des fonctions de Garçon de Laboratoire à la Chaire de Physique végétale 173 — de M. Poulmaire comme Garçon de Laboratoire stagiaire au Muséum 173 — de M. Sézac comme Surveillant militaire titulaire 173 — de M. Billion comme Garçon de Galerie stagiaire au Musée d’Ethnogra- phie du Trocadéro i 173 Mise de M. R. Benoist à la disposition du Ministère des Affaires Étrangères . . . 174 Missions obtenues par MM. A. Gruvel, Besnard, le Dr Arnault, Ch. Albin, Mme Guy Babault, L. Démangé, Méquignon, G. Hamel 174 Nomination de M. Prouteaux comme Correspondant du Muséum 174 Compte rendu par M. J. Berlioz de sa mission au Canada et aux États-Unis. . 174 Présentation d’ouvrages par MM. R. Anthony et F. Gagnepain 174 Dons d’ouvrages à la Bibliothèque 175 * ■ Communications : P. Lesne. Notes sur un voyage au Mozambique accompli en 1928 et 1929 179 Dr A. Troïtzky. Des vaisseaux lymphatiques du grand sympathique et des ganglions semilunaires du plexus solaire chez les Cercopithecidœ [Fig.] 195 P. Carié. Le Leguatia gigantea Schlegel (Rallidé) a-t-il existé? 204 Ch. Gravier. Sur une collection de Crustacés (Stomatopodes) recueillis par Mme Pruvôt sur les côtes de la Nouvelle-Calédonie [Fig] 214 Ch. Joyeux et J.-G. Baer. Mission Saharienne Augieras-Draper, 1927-1928 : Cestodes [Figs]. 217 Ed Lamy. Les Venus et les Tapes de la Mer Rouge (d’après les matériaux recueillis par le Dr Jousseaume) 224 Mme A. Pruvôt-Fol. Diagnoses provisoires (incomplètes) des espèces nouvelles et liste provisoire des Mollusques Nudibranches recueillis par M“e A. Pru- vôt-Fol en Nouvelle-Calédonie 229‘ F. Gagnepain. Quelques Dendrobium nouveaux d’Indo-Chine 232: W. Russell. Sur les cellules à tanin du gynophore d’ Arachide [Fig.] 241. TIRAGES A PART. Les auteurs ont droit à 25 tirés à part de leurs travaux. Ils peuvent en outre s’en procurer à leurs frais un plus grand nombre, aux conditions suivantes : 1 25 ex. 50 ex. 100 ex. 4 pages 18 fr. 20 fr. 22 fr. 8 pages 20 fr. 22 fr. 26 fr. 16 pages 22 fr. 26 fr. 34 fr. Les demandes doivent toujours être faites avant le tirage du numéro correspondant. BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE RÉUNION MENSUELLE DES NATURALISTES DU MUSÉUM 2e SERIE — TOME II N° 3 — Mars 1930 MASSON ET Cie, ÉDITEURS LIBRAIRES DE D'ACADÉMIE DE MÉDECINE 120, Boulevard Saint-Germain, PARIS- VIe AVIS. Le Bulletin du Muséum étant une publication mensuelle, destinée essentiellement à de courtes notes permettant des prises de date, son impression doit être rapide : MM. les Auteurs sont donc instamment priés, dans l’intérêt général, de vouloir bien accepter la réglementation suivante : L’ensemble des notes de chaque Auteur ne peut excéder, par an, trente-deux pages. Toutefois des pages supplémentaires pourront être accordées aux Auteurs qui s’enga- geront à en payer les frais. De plus, chaque volume annuel ne comprendra au maximum que quarante-deux feuilles (de seize pages) et, en tout cas, aucun numéro ne devra dépasser huit feuilles. Les communications devront être revêtues du visa du Professeur compétent. Toute remarque verbale faite en séance à propos d’une communication devra, si son Auteur désire qu’il en soit tenu compte au Bulletin, être remise par écrit dans les vingt-quatre heures. Les manuscrits doivent être définitifs pour éviter les remaniements et écrits tris lisi- blement, ou, de préférence, dactylographiés, seulement au recto de feuilles isolées. Ils ne porteront d’autres indications typographiques que celles conformes aux carac- tères et signes conventionnels généralement adoptés, par exemple : Mots à imprimer en italique (notamment tous les mots latins) : soulignés une fois dans le manuscrit. Mots en petites capitales : soulignés deux fois. Mots en caractères gras (en particulier noms d’espèces nouvelles) : soulignés d’un trait tremblé. Il est recommandé d’éviter les blancs dus à l’introduction de caractères de différentes valeurs (notamment dans les listes énumératives d’espèces). Les frais de corrections supplémentaires entraînés par les remaniements ou par l’état des manuscrits seront à la charge des Auteurs. Pour chaque référence bibliographique, on est prié d’indiquer le titre du périodique, la tomaison, Vannée de publication, la pagination. H est désirable que, dans le titre des notes, le nom du groupe ou embranchement auquel appartient l’animal ou la plante dont il est question soit indiqué entre paren- thèses. Les Auteurs reçoivent gratuitement 25 tirés à part de leurs articles. Ils sont priés d’inscrire sur leur manuscrit le nombre des tirés à part supplémentaires qu’ils pour- raient désirer (à leurs frais). Les clichés des figures dans le texte accompagnant les communications doivent être remis en même temps que le manuscrit, le jour de la séance; faute de quoi la publica- tion sera renvoyée au Bulletin suivant. En raison des frais supplémentaires qu’elles entraînent, les planches hors texte ne seront acceptées que dans des cas tout à fait exceptionnels et après décision du Bureau. Il ne sera envoyé qu 'une seule épreuve aux Auteurs, qui sont priés de la retourner dans les quatre jours. Passé ce délai et dans le cas de corrections trop nombreuses ou d’ordre technique, l’article sera ajourné à un numéro ultérieur. BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE. ANNÉE 1930. — N° 3. # T 255e RÉUNION DES NATURALISTES DU MUSÉUM. 27 mars 1930. PRÉSIDENCE DE M. L. MANGIN, DIRECTEUR DU MUSÉUM. ACTES ADMINISTRATIFS. M. le Président donne connaissance des faits suivants : M. Metman a été délégué provisoirement comme Assistant à la Chaire de Phanérogamie (Arrêté du 4 mars 1930). M. Roger Arnault a été nommé Commis stagiaire au Muséum (Arrêté du 14 mars 1930). M. Le Testu, Administrateur des Colonies, Correspondant du Muséum, a été nommé Chevalier de la Légion d’honneur. M. Camille Rouyer, Mlles M. et J. Vesque ont été nommés Officiers d’Académie. Pour célébrer le centenaire de la mort de Lamarck, la Société Linnéenne du Nord de la France, a décidé, d’accord avec le Mu- séum national d’ Histoire naturelle, de placer le buste offert par le Département de la Somme en 1913, et restauré en 1928, au mi- Bulletin du Muséum, 2° s., t. II, 1930. 17 — 246 — lieu d’un jardin organisé sur l’emplacement même de sa maison natale, à Bazentin. A cette fin, la Société a ouvert une souscription internationale, qui sera définitivement close le 15 mai 1930. Les fonds seront reçus soit par mandat chèque postal 27-618 Lille au nom du Trésorier de la Société Linnéenne avec la men- tion : Souscription Lamarck au talon, soit à la Banque de France (succursale d’Amiens) au nom de la Société Linnéenne — Sous- cription Lamarck — compte n° 2.433. Prière d’adresser les correspondances relatives à la souscription au Secrétaire général, 81, rue Lemerchicr, Amiens (Somme). M. le Professeur A. Lacroix a fait, le 13 mars 1930, dans l’Am- phithéâtre de Zoologie, une conférence, accompagnée de nom- breuses projections, sur son dernier voyage aux Indes Néerlan- daises, notamment sur les volcans de Java et de Sumatra. M. P. Lesne donne le compte rendu, accompagné de projections, de sa mission au Mozambique. DONS D’OUVRAGES. M. le Professeur D. Bois offre un tiré à part de son article inti- tulé : V « Oreopanax guatemalense » Decaisne et Planchon (« O. nym- phæfolium » Horl .) [Extrait du Journal de la Société Nationale d' Horticulture de France, novembre 1929]. M. F. Gagnepain dépose le travail suivant : Recherches anatomiques sur les Thymeleacées, par M. Jacques Leandri (Thèse de Doctorat ès Sciences Naturelles) [Extrait des Annales des Sciences Naturelles, Botanique, 10e s., t. XII, 1930]. M. Ed. Lamy dépose deux tirés à part de ses publications : 1° Révision des « Osirea » vivants du Muséum national d'histoire naturelle de Paris [Extrait du Journal de Conchyliologie, vol. LXXIII, 1929]; 2° Une question d'orthographe [Ibid.]. M. L. Semichon offre son mémoire intitulé : Observations sur le tissu conjonctif viscéral de quelques Mol- lusques Acéphales [Extrait des Annales des Sciences Naturelles, Zoologie, t. XII, 1929]. — 247 — M. M. André dépose les tirés à part de scs trois notes inti- tulées : 1° La répartition géographique du Rouget en Europe ( Arachn . Acar.) [Extrait des Comptes rendus de V Association française pour V avancement des Sciences, Congrès de la Rochelle, 1928]; 2° Les pièces buccales de la nymphe du « Thrombicula aulumna- lis » Shaw [Extrait du Bulletin de la Société Zoologique de France ,. t. LIV, 1929]; 3° Une forme adulte du Rouget (« Thrombicula autumnalis » Shaw) [Extrait des Comptes rendus de V Académie des Sciences, t. 189, 7 octobre 1929]. M. P. Chabanaud offre un mémoire qu’il vient de publier : Observations sur la taxonomie, la morphologie et la bionomie des Soléidés du genre « Pegusa » [Extrait des Annales de V Institut Océanographique, n. s., t. VII, fasc. VI, novembre 1929]. La Bibliothèque a reçu également les dons suivants : De M. le Professeur A. Lacroix : 1° Guillet (Léon) : Cent ans de la vie de V École centrale des arts et manufactures, 1829-1929. Paris, M. de Brunoff [s. d.]. In-4°, 529 p., texte illust., portraits, pl. et plans; 2° École centrale des arts d manufactures. Compte rendu des fêles du Centenaire, 26, 27, 28 et 29 mai 1929. Paris, M. de Brunoff [s. d.]. In-4°, 142 p., texte illust. et pl.; 3° Les Grandes industries modernes et les Centraux. Ouvrage édité à l’occasion du Centenaire de l’École centrale des arts et manufactures [1829-1929]. Paris, M. de Brunoff [s. d.]. In-4°, p. limin., 295 p., texte illust. Petit (G.) : Contribution à l'étude de la faune de Madagascar, par G. Petit [Th. Monod, J. Risbec, Jean Roux, Ph. Dautzen- berg]. Paris, Société d’éditions géographiques, maritimes et colo- niales, 1929, 2 vol. in-8°, fig. et pl, ( Faune des Colonies françaises, t. III). * Sergent (Edm.) : La Découverte de Laveran. Constanline , 6 no- vembre 1880, par Edm. et Et. Sergent et L. Parrot. Paris, Mas- son et Cie, 1929. Petit in-4°, portraits, fac-similés, pl. (1830-1930, Collection du Centenaire de l'Algérie. Études Scientifiques. L’œuvre médicale de la France en Algérie). CoDAzzi,(Ricardo Lieras) : Notas adicionales sobre los minérales y las rocas de Colombia. Edicion oflcial. Bogota, Imprenta nacio- nal, 1929. In-8°, 51 p., pl. et cartes (Republica de Colombia. Bi- blioteca del Museo nacional). 248 — Gouerno delle Isole Egee. Ricerche faunistiche nelle Isole Italiane dell'Egeo, compiute da Alessandro Ghigi, Raffaele Issel, Ales- sandro Brian, Renato Santucci, Vittorio Citterio, Federico Al- zani. Napoli, Stabilimento Arti Graüche « La Nuovissima », 1929. In-8°, p. limin., 484 p., fig. et pi. (Estratto dall’ Archivio Zoologico Italiano, vol. XII-XIII, 1928-1929, VII). Adam (Pierre) : Sur quelques Trémalodes Dislomiens de l'homme et des animaux communs. Rennes, lmp. de P « Ouest-Éclair », 1929. In-8°, 107 p., fig. Battino (M.) : Recherches sur l'huile d'argan et sur quelques autres produits de V arganier. Paris, Le François, 1929. In-8°, 132 p., fig. Benoit (Dr Jacques) : Le Déterminisme des caractères sexuels secondaires du coq domestique. Étude physiologique et histophysiolo- gique. Paris, H. Le Soudier, 1929. In-8°, pp. 217-499, fig. et pi. Bessé (Claude) : Contribution à l'étude des graines et des huiles de ricin. Paris, lmp. J.-M. Yan Bever, 1929. In-8°, 82 p. Binet (Léon) : La Rate, organe réservoir. Paris, Masson et Cle, 1929. In-8°, 117 p., fig. en noir et en coul. Cesbron (R.) : Influence de la réaction du milieu sur la germina- tion des spores de quelques Mucorinées. Saint-Dizier, A. Brul- liard, 1929. In-8?, 88 p. Coisnard (J.-M.) : Recherches chimiques sur les fruits de l' « Uva- ria Catocarpa » ( Anonacée de Madagascar). Paris, Les Presses mo- dernes, 1929. In-8°, 99 p., fig. et pl. Courteix (Germaine, née Penhéleux) : Contribution à l'his- toire de la pharmacie à Nantes. Le Jardin des apothicaires. Baugé (Maine-et-Loire), lmp. du « Pays Baugeois », 1929. In-8°, 140 p., fig- David (Anna) : Recherches "expérimentales sur un Hématozoaire du genre « Leishmania » (« L. agamæ » A. David). Paris, les Presses Universitaires de France, 1929. In-8°, 60 p., pl. et graphiques. Guéroult (Marcel) : Contribution à l'élude analytique de quelques métaux de la famille du Platine (Rhodium, Iridium, Platine). Lons- le-Saunier, 1929. In-8°, 59 p. Lallemand (Mme S.) : Élude de l'action des rayons X sur le développement des plantes. Strasbourg, lmp. Alsacienne, 1929. In-8°, 234 p., fig. — 249 — Mathivaî: (René) : Le « Chaulmoogra » du Cameroun, suivi d'une étude sur les graines et les tourteaux des espèces du groupe chaulmoo- grique. Lons-le-Saunier, lmp. et lith. L. Declume, 1929. In-8°, 187 p., fig. et pi. Picard (Paul-Robert) : Sur la composition de quelques plantes renfermant uji glucoside à salicylate de méthyle. Le monotropiioside et le violuioside. Lons-le-Saunier, lmp. et lith. L. Declume, 1929. In-8°, 61 p. Tchang (Yung-Tai) : Recherches sur l'histogenèse et Vhislophy- siologie de l'épithélium de l'intestin moyen chez un Lépidoptère (« Galleria Mellonella » L.). Paris, Édition du Bulletin biologique de la France et de la Belgique, 1929. In-8°, 144 p., fig. et pl. Auclair (Jules) : V accinalion préventive et curative du cobaye et du lapin contre la tuberculose humaine, ses indications et ses effets chez l'homme. Paris, Masson et Cle, 1930. In-8°, 184 p. Davy de Virville (Ad.) : Gaston Bonnier. Laval, Imp.-Libr. Goupil, 1923. In-8°, 6 p., portrait et planche (Extr. du Bulletin de Mayenne- Sciences, 1922). Davy de Virville (Ad.) : Lamarck et son œuvre. Laval, Imp.- Libr. Goupil, 1926. In-8°, 24 p., portrait. (Extr. du Bulletin de Mayenne- Sciences, 1924). Davy de Virville (Ad.) : Les Origines pyrénéennes de la famille de Lamarck. Toulouse, E. Privât, 1928. In-8°, 9 p. (Extr. du Bulle- tin de la Société Ramond, années 1924-1926, pp. 93-97). Gadeau de Kerville (Henri) : Les Gravures rupestres du Mail de la mule à Créchets ( Hautes- Pyrénées ). Le Mans, Impr. C. Mon- noyer, 1928. In-8°, pp. 317-320, fig. (Extr. du Bulletin de la Société préhistorique française, Nos 7-8, 1928). Gadeau de Kerville (Henri) : Mélanges entomologiques. 4e Mémoire. Rouen, Impr.Lecerf fils, 1928. In-8°, pp. 205-246, fig. (Extr. du Bulletin de la Société des amis des sciences naturelles de Rouen, années 1926 et 1927). Gadeau de Kerville (Henri) : Note sur un Prolée anguillard (« Proteus anguinis » Laur .) ayant vécu huit ans sans aucune nour- riture. Paris, 1926. In-8°, pp. 81-84. (Extr. du Bulletin de la Société zoologique de France, Tome LI, année 1926, N° 2). Gadeau de Kerville (Henri) : Recherches botaniques et zoolo- giques effectuées en 1926 et 1927 dans le cirque d'Espingo et la partie supérieure du val du port de Vénasque { canton de Bagnères-de-Lu- — 250 — chon, Haute- Garonne). Rouen, Impr. Lecerf fils, 1928. In-8°, pp. 139-203, pl. (Extr. du Bulletin de la Société des amis des sciences naturelles de Rouen, années 1926-1927). Gadeau de Kerville (Henri) : Recherches expérimentales sur la dénudation de la peau entourant la base du bec chez le Corbeau freux (« Trypanocorax frugilegus » L.). Paris, 1928. In-8°, pp. 189- 195, fig. (Extr. du Bulletin de la Société zoologique de France, Tome LIII, 1925, N» 3). Gadeau de Kerville (Henri) : Supplément à la liste des Oiseaux observés à l'état sauvage dans sa propriété à Rouen. Rouen, Impr. Lecerf fils, 1925. In-8°, pp. 89-94, fig. (Extr. du Bulletin de la Société des amis des sciences naturelles de Rouen, Années 1924 et 1925). Michotte (Félicien) : Etude sur l'origine de l'amiante. Paris, Société de Propagande coloniale, 1928. In-8°, 23 p. ( Traité scienti- fique et industriel des plantes textiles, Bulletin 1 à 3, Janvier- Mars 1928). Michotte (Félicien) : Les « Hibiscus » (Ketmie). Culture et ex- ploitation. Paris, Société de Propagande coloniale, 1928. In-8°, 100 p., fig. ( Traité scientifique et industriel des plantes textiles, Bul- letin Nos 3 à 6, Mai-Juillet 1928). Michotte (Félicien) : Les Kapoliers et succédanés. Culture et exploitation. Paris, Société de Propagande coloniale, 1927. In-8°, 83 p., fig. ( Traité scientifique et industriel des plantes textiles, Bulle- tin Nos 1 à 6, Janvier- Juillet 1927). Pawlowski (Auguste) : La Renaissance des mines métalliques de Bretagne. Paris, J. -Charles et A. Brunet, 1929. In-8°, 111 p., pl. et plans. Pellegrin (Dr Jacques) : Les Poissons des eaux douces d' Asie Mineure. Paris, J. -B. Baillière et fils, 1928. In-8°, 3 p. (Mémoire publié dans le tome second et dernier du Voyage zoologique d'Henri Gadeau de Kerville en Asie Mineure et tiré à part. Notre complé- mentaire). Perret (Robert) : Notice explicative sur la carte géologique au 20.000e de la Vallée de Sales et du Cirque des Fonts. Paris, H. Bar- rère, 1929. In-8°, 33 p., cartes en coul. Seurat (L.-G.) : Exploitation zoologique de l'Algérie, de 1830 à 1930. Paris, Masson et Cie, 1920. In-4°, 708 p., fig. et pl. (1830- 1930. Collection du Centenaire de l’Algérie. Études scienti- fiques). — 251 — Andrews (E.-A.) : The Mound-building Ant, « Formica exsec- ioides » F., associated with iree-hoppers. Columbus [s. n.], 1929. In-8°, pp. 369-391, üg. (Reprinted from Armais of lhe Entomological Society of America, vol. XXII, N° 3). Andrews (E.-A.) : Populations of Ant mounds [s. 1. n. d.]. In-8°, pp. 248-257 (Rcpr. from The Quarlerly Review of Biology, vol. IV, N° 2, June 1929). Chalkley (Harold William) : Changes in water content in « Amœba » in relation to changes in ils proioplasmic structure. Dissertation... 1927 [s. 1. n. d.]. In-8°, pp. 535-575, fig. (Repr. from Physiological Zoology, vol. II, N° 4, Oct. 1929). Daniel (Lucien) : The Inherilance of acquired characlers in graf- ted plants [s. 1. n. d.]. In-8°, pp. 1024-1044, fig. (Reprinted from Proceedings of the International Congress of Plant Sciences, 2, 1929). Dubois (Georges) : Les Cercaires de la région de Neufchâtel. Neuchâtel, Impr. centrale, 1929. In-8°, 177 p., pl. (Thèse Fac. Sciences Neuchâtel, 1929. Extrait du Bulletin de la Société neuchâ- teloisedes Sciences naturelles, tome 53 [nouvelle série, tome II] 1928). Ekman (Elisabeth) : Sludies in lhe genus « Draba ». [Upsala, Almqvist et Wiksells Boktryckerei A;-B., s. d.]. In-8°, pp. 476-495» fig. ( Svensk Bolanisk Tidskrift, 1929. Bd. 23. H. 4). Farwell (Olivier Atkins) : What is « Scirpus glaucescens » willd? [s. 1. n. d.]. In-8°, 1 p. (Reprinted from Rhodora, vol. XXXII, Febr. 1930). Hopkins (Dwight Lucian) : The Effecls of lhe substratum, diva- lent and monovalent cations on locomotion in « Amœba proteus ». [s. 1. n. d.]. In-8°, pp. 371-383, fig. (Reprinted from The Journal of Morphology and Physiology, vol. XXXXVIII, No 2, Déc. 1929). Jennings (H. -S.) : Genetics of the Prolozoa. The Hague, M. Nij- hoff [s. d.]. In-8°, pp. 105-330, fig. (Reprint from Bibliographia genelica, V, 1929). Klan (Zdenek F.) : The History of lhe rhizone of our common Pickerel Weed, [by] Zdenek F. Klan [&] Oliver Atkins Farwell. [s. 1. n. d.]. In-8°, pp. 1369-1371, fig. (Reprinted from Procee- dings of the International Congress of Plant Sciences, 2, 1929). Lynn (W. Gardner) : A Case of delayed birlh in Agkislrodon mokasen [s. 1. n. d.]. In-8°, 1 p. (Reprinted from the Bulletin of the Anlivenin Instilute of America, vol. II, N° 4). — 252 — Mast (S. -O.) : Mechanics of locomotion in « Amœba proleus » wilh spécial reference lo lhe factors involved in altachmenl to lhe subs- tratum. [s, 1. n. d.]. In-8°, pp. 344-377, fig. (Reprinted from « Protoplasma » 1929. vol. VIII, N° 3). Metcalf (Dr Maynard M.) : An African zoogeographical puzzle. [s. 1. n. d.]. In-8°, 2 p. (Reprinted from The Collecling net, Au- gust 24, 1929, N° 8, vol. IV). Pittier (H.) : Bolanical notes on, and descriptions of new and old species of V enezuelan plants. III. Old and new species of « Eu- phorbiaceæ ». [s. 1. n. d.]. In-8°, 12 p. (Reprinted from Journal of lhe Washington Academg of Sciences, vol. XX, N° 1, January 4, 1930). Pittier (H.) : The Middle American species of lhe genus « Inga ». Rio Piedras, the Insular Experiment station, 1929. In-8°, pp. 117- 177, pl. {The Journal of the Department of Agriculture of Porto- Rico, Oct. 1929, vol. XIII, N» 4). Ueda (Sanpei) : History of lhe Japanese médicinal gardens. [s. 1. n. d.]. In-8°, pp. 443-446 (From the Proceedings of lhe Impé- rial Academg, V (1929), N° 10). Weatherby (Jesse-H.) : Excrétion of niîrogenous substances in the Prolozoa. Baltimore [s. n.] 1929. In-8°, pp. 375-395, fig. (A Dissertation John Hopkins [University, 1928. Reprinted from Physiological Zoology, vol. II, n° 3, July 1929). COMMUNICATIONS. Reptiles et Batraciens recueillis par M. Monod au Cameroun, par M. F. Angel. Chamaeleon paruilobus Boulgr. — 4 ex. (2 cT , 2Q). Chamaeleon Oweni Gray — 1 ex. Nwini. Hemidadylus Brooki Gray — 4 ex. G. de Batanga. Hemidaclylus slellalus Boulgr. —3 ex. Nord du Caméroun. La coloration varie chez les 2 spécimens adultes. L’un d’eux présente des bandes transversales, brun foncé, dis- sociées en taches isolées, tandis que chez l’autre ces bandes man- quent totalement et sont remplacées par des petites taches brunes disposées irrégulièrement sur un fond rosé. Chez tous, les tuber- cules, d’un blanc pur, disséminés sur le tronc, sont bien marqués. Tarenlola senegalensis Boulgr. — 2 ex. Nord du Caméroun. A notre connaissance, cette forme ne nous paraît pas avoir été signalée du Caméroun. Boulengcr, dans son Catalogue, donne comme provenance : Sénégambie. Nieden ne la mentionne pas dans son travail (1). Cette capture dans le N. du Caméroun in- dique, pour cette espèce, une aire de dispersion vers l’Est assez considérable. La coloration de l’exemplaire adulte est la suivante : Au-dessus brun jaunâtre clair avec des taches brunes assez symétriques, pla- cées ainsi : sur les côtés et le derrière de la tête, une bande brune partant de la narine, traverse l’œil, longe la région temporale et rejoint la bande du côté opposé en formant un co. Sur le cou, une bande transversale brune bordée en arrière d’une ligne blanche. Sur le dos, la 'teinte foncée circonscrit des régions blanchâtres,, principalement sur le milieu de la ligne vertébrale où une tache arrondie plus claire est d’autant plus visible que le spécimen est plus jeune. Queue barrée de 7 bandes brunes qui sont plus larges- (x) Die Fauna der deutschen Kolonien, Berlin, 1910. Reihe I. Kameroun. Bulletin du Muséum, 2e s., t. II, n° 3, 1930. — 254 que la teinte claire qui les sépare. Membres avec traces de barres transversales foncées. Face inférieure blanc jaunâtre uniforme. Agama colonorum Daud. — 1 ex. Mabuia Raddonîi Gray. — 1 ex. Mabuia polyiropis Boulgr. — 1 ex. Longu. totale : 344 millimètres, queue : 233. Mabuia maculilabris Gray. — 2 ex. Prov. Banyo. 34 écailles autour du milieu du corps. Rana crassipes Buch. et Pet. — - 9 ex. provenant de Bongola, Mabiongo, Bipindi, Nyabenan. Rana albolabris Hallow. — 2 ex. Bipindi, Lac Manuyomba. Hylambales rufus Reich. — Akak. Rappia aculirostris Buch. et Pet. — 1 ex. Lac Manuyomba. Phrynobatrachus nalalensis Smith. — 1 ex. Tschamba. Bufo latifrons Boulgr. — 7 ex. Koussai. Chez 3 échantillons, les parotoïdes sont bien distinctes, tandis qu’elles ne le sont pas chez les 4 autres. Concernant cette espèce, nous pensons, comme l’a déjà fait Mocquard (x), qu’elle pourrait ne représenter qu’une variété de Bùfo regularis dont elle est extrêmement voisine. Xenopus Clivii Peracca. — • 3 ex. Manga, Ebotro. D’abord signalée de l’Erythrée, cette forme a été retrouvée au Caméroun et mentionnée par Nieden. Les 3 échantillons présents confirment l’extension, vers l’Ouest, de l’habitat de l’espèce. La distance interorbitaire ne contient que 2 fois le diamètre de l’œil. — Sur la teinte brune de la face supérieure, on distingue (dans l’alcool) une tache triangulaire très allongée, dont la base se trouve entre les 2 yeux et le sommet, plus ou moins avancé sur la région médio-dorsale. Une légère bande, plus claire que le fond, précède la tache foncée, en allant comme elle d’un œil à l’autre. Face inférieure jaunâtre, piquetée ou marbrée de brun plus foncé. Ces 3 spécimens ont été capturés, avec 2 têtards à la première période de leur développement, qui, peut-être appartiennent à la même espèce. Xenopus calcaralus Buch. et Peters. — Campo. La collection renferme d’assez nombreux têtards dont certains nous semblent devoir appartenir à Rana albolabris Hallow. et à Gampsosteonyx Batesi Boulgr. (fi Bulletin du Muséum , Paris, 1902, p. 417. — 255 — Description de Poissons nouveaux de Chine, par M. Hsien Wen Wu. Cette note contient les descriptions de trois poissons nouveaux provenant de Chine étudiés par moi dans le Laboratoire d’ichthyo- logie du Muséum d’histoire naturelle de Paris sous la direction et la surveillance de M. le Professeur Louis Roule à qui j’exprime mes remerciements. Famille des SILURIDAE. Parasilurus asotus var. longus var. n. B. 14; D. 5; P 1/13; V. 13; A. 73 à 77. Hauteur du corps comprise 8,8 à 9, 2 fois, longueur de la tête 4,6 à 4,9 fois, longueur de la région caudale, 1,6 fois dans la lon- gueur sans la caudale. Largeur de la tête 1 ,2 à 1,4 fois, diamètre de l’œil 8 à 8,9 fois, espace interorbitaire 2,1 à 2,3 fois, longueur du museau 4 à 4,2 fois comprise dans la longueur de la tête. Tête déprimée, couverte de peau douce et plus large que haute, face supérieure un peu arquée. Fig. 1. — Parasilurus asotus var. longus var. n. Corps bien allongé. Région caudale bien comprimée. Museau arrondi en avant. Bouche supérieure et arquée, mâchoire inférieure proéminente. Dents des mâchoires et du vomer villiformes, en bandes transversales, bande vomérienne en forme de croissant, sans interruption. Narines de chaque côté situées supérieures, éloi- gnées l’une de l’autre, l’antérieure rapprochée de la lèvre supérieure •et la postérieure se trouvant à égale distance du bord antérieur de Bulletin du Muséum, 2e s., t. II, n° 3, 1930. 256 l’œil et de la narine antérieure. Œil elliptique, latéral, antérieur, au-dessus de l’angle de la bouche diamètre, compris 3,5 fois dans l’espace interorbitaire. 4 barbillons, la paire maxillaire arrivant au delà du bout de l’épine pectorale et 3 à 5 fois plus longue que la paire mandibulaire. Chaque rameau de la mâchoire inférieure avec 9 à 10 très petits pores. Membranes branchiales séparées et aussi libres de l’isthme. 9 branchiospines courtes à la partie inférieure de l’arc antérieur. Dorsale très petite sa hauteur contenue 2,6 à 2,8 fois dans la lon- gueur de la tête, située à l’égale distance de la base de l’épine pec- torale et de l’orifice cloacal. Sans adipeuse. Pectorale n’arrivant pas à la base de la ventrale, l’épine très forte, 2 /3 de sa nageoire et 2,5 à 2,8 fois dans la longueur de la tête, le bord antérieur de l’épine avec fins denticules, la moitié terminale du bord posté- rieur armée des plus fortes dents. Ventrale un peu pointue, dé- passant l’origine de l’anale. Papille anale présente. Anale allongée, ajoutant à la caudale, rayons postérieurs égalant à la moitié de la longueur de la caudale qui est arrondie. Ligne latérale droite. Spécimen dans l’alcool avec les faces supérieures de la tête, du tronc et toutes les parties de la queue sont brunes noires, les faces inférieures de la tête et du tronc sont blanches, mais l’autre spéci- men avec les parties inférieures de la queue et du tronc marbrées. Deux spécimens, longueur sans la caudale 250 et 265 milli- mètres recueillis dans le ruisseau de la montagne de Tian-Tai, pro- vince de Tchekiang. Cette variété est voisine de Parasilurus asolus (L.) typique et s’en distingue par un plus long corps, des plus longues épines pectorales et les denticules du bord postérieur de l’épine pecto- rale. Dans cette localité, je n’ai pas trouvé le P. asoius (L.) typique, mais j’ai trouvé beaucoup de Silurus bedfordi Regan. Famille des AMBLYCEPIDAE. Amblyceps marginatoides sp. n. B. 12; D 1/6; P. 1 /7 ; V. 6 ; A. 14. Longueur de la tête 4,1 à 4,7 fois, hauteur du corps 7,5 à 9, 4 fois, longueur de la région caudale 2,2 à 2,5 fois dans la longueur sans la caudale. Largeur de la tête 1,3 fois, diamètre de l’œil 13 à 15 fois, longueur du museau 3,3 à 3,7 fois dans la longueur de la tête. Corps et tête déprimés. La face supérieure de la tête couverte de peau douce. Les faces inférieures du corps et de la tête sont horizontales. Région caudale bien comprimée. Bout du museau presque tronqué. Bouche terminale, très large, la mâchoire infé- rieure un peu plus longue que la supérieure. Lèvres larges, faible- ment papilleuses. Dents des mâchoires villiformes, en bandes, bande maxillaire 4 fois plus large que longue. Palais édenté. Œil très petit, supérieur, situé à 1 /3 antérieur de la tête. Narines de chaque côté éloignées. Celle postérieure avec un barbillon et celle antérieure tubulaire, la distance entre l’une et l’autre égalant à la distance du bout du museau à la narine antérieure. 8 Barbillons, la paire maxillaire arrivant au milieu de la pectorale, avec les bases enflées et sont pénétrées par les bouts des os maxillaires. Une membrane étendue de la base du barbillon maxillaire à la lèvre inférieure. La longueur du barbillon nasal égalant la région post- orbitaire de la tête. Barbillons mandibulaires arrangés en une jigne oblique près de chaque côté de la tête; la paire externe plus longue que l’interne, arrivant au tiers postérieur de l’épine pecto- rale. Les épines pectorale et dorsale petites, cachées sous la peau, sans denticules, moins longues que la 1 /2 hauteur de sa nageoire respectivement. Dorsale commençant plus près de la base de la pectorale que de celle de la ventrale, presque à égale distance du bout du museau et de l’origine de la nageoire adipeuse. Pecto- rale n’arrivant pas bien à la fin de la dorsale. Ventrale commençant presque à égale distance du bout du museau et de la racine de la caudale (chez plus jeune spécimen plus près du bout du museau), son bout arrivant au delà d’orifice cloacal où il n’y a pas de papille anale. Adipeuse plus longue que l’anale et son origine un peu en arrière de celle de l’anale. Origine de l’anale éloignée de l’orifice cloacal. Caudale tronquée. Les côtés inférieurs et supérieurs du pédicule caudal avec expansions de peau, la supérieure est plus ou moins confluente avec l’adipeuse. Ligne latérale absente. Mem- branes branchiales séparées jusqu’au menton, aussi libre de l’isthme. Spécimens dans l’alcool, le dos brun, abdomen pâle, toutes les nageoires, l’adipeuse exceptée, avec bords blancs. — 258 — Deux spécimens, longueur sans la caudale 94 et 107 millimètres recueillis de la Province du Sé-Tchuan. Cette espèce se distingue de Amblyceps marginatus Günther par son corps moins haut, son œil plus antérieur, son épine de là pecto- rale aplanie, et sa bande maxillaire des dents plus large. Famille des COBITIDAE. Botia tientainensis sp. n. D. 8; V. 8; A. 7; P. 13. Longueur de la tête 4,3 fois, hauteur du corps 4,8 fois dans la longueur sans la caudale. Longueur du museau 2,7 fois, diamètre de l’œil 9,5 fois espace interorbitaire 3,3 fois dans la longueur de la tête. Corps comprimé, Profil supérieur bien arqué en avant de la dor- sale, profil de l’abdomen presque horizontal. Espace interorbitaire arqué et étroit. Bout du museau pointu. Œil dorso-latéral, avec bord libre, plus près du bord du museau que de l’angle supérieur de l’orifice branchial. L’épine suborbitaire dirigée en arrière, son extrémité au-dessous du centre de l’œil. Les narines de chaque côté de la tête sont contiguës, plus près du bord antérieur de l’œil que du bout du museau. Bouche infé- rieure, en forme dç croissant. 6 barbillons, 4 au bout du museau, sans mandibulaire, la paire maxillaire la plus longue, 2 fois plus longue que le diamètre de l’œil. Membranes branchiales con- fluentes avec le large isthme. Pectorale un peu plus longue que la ventrale, celle-ci éloignée de celle-là. Dorsale située au-dessus de la ventrale, son origine près de la racine de la caudale que du bout du museau. Extrémité de la ventrale arrivant juste à l’orifice cloa- cal qui est éloigné de l’origine de l’anale. Anale courte son origine située à égale distance de la base de la ventrale et de la racine de la caudale. Pédicule caudal plus long que haut, sa longueur con- tenue 1,2 fois dans la longueur de la tête, sa hauteur comprise 1,5 fois dans la même dimension. Caudale un peu tronquée. Ligne latérale droite, un peu courbée au-dessus de la moitié antérieure de la pectorale. Écailles très petites, plus ou moins régulières, 23 rangs de l’origine de la dorsale à la ligne latérale, 23 rangs de la ligne latérale à la base de la ventrale. Tête nue. Chaque nageoire pectorale et ventrale avec un petit clapet sur la base. Spécimen dans l’alcool uniformément gris olive, abdomen blanc, origine de la dorsale et de l’apercule sombres; racine de la caudale avec sombres bandes ondulées. Un spécimen, longueur 82 millimètres sans la caudale, recueilli dans le ruisseau de la montagne de Tien-Tai, province du Tche- kiang. Cette espèce se distingue de Bolia praili Günther par la dorsale située plus près de la racine de la caudale, la tête plus courte, l’es- pace interorbitaire plus étroit, 6 barbillons, etc Sur la taxonomie des Soléidés du Nouveau-Monde, par M. Paul Chabanaud, Correspondant du Muséum. Dans une note récemment publiée par Copeia (1), mon savant confrère de l’Université de Stanford (Californie), M. George S. Myers formule, en des termes de la plus parfaite courtoisie, di- verses critiques sur la nomenclature dont j’ai fait usage au cours d’une étude préliminaire sur les Soléidés du Nouveau Monde (2). Selon M. Myers, mon genre Achirus doit céder la place au genre Trinecles Rafinesquc 1832, dont le type est Trinedes scabra Ra- fmesque 1832, synonyme de Achirus fasciatus Lacépède 1802; tandis que le genre Bæosioma Bean 1882, tel que je l’ai adopté, doit être remplacé par Achirus Lacépède 1802, avec, pour type, Achi- rus achirus Linné 1758, synonyme de Solea Gronovii Günther 1862. A l’appui de cette thèse, M. Myers a eu, sur ma demande, l’ai- mable obligeance, dont je lui sais infiniment gré, de me communi- quer les renseignements que voici, en substance : La description de Trinedes scabra est contenue dans une lettre de Rafinesque au baron Cuvier, datée de mars 1831 et dont la tra- duction est imprimée dans The Atlantic Journal and Friend of Knowledge, 1, 1832. Le texte de cette traduction est le suivant : « I send you, as you request, the figure, description and a specimen of my Trinedes scabra, a new genus of flsh ncar to Achirus, found in the River Schuylkill ; it as only three fins, dorsal, anal and caudal. » Tenant compte de ce que Achirus fasciatus Lacép. est la seule espèce du groupe qui ait jamais été rencontrée dans Schuylkill, River, ainsi que dans la région de Pensylvanic et de New-Jersey, M. Myers estime cette diagnose, encore qu’exccssivement brève, suffisante néanmoins pour valider la synonymie de Trinedes scabra Raf. et de Achirus fasciatus Lacép. (3). 0) Notes on Soles related to Achirus ( Copeia , n° 171, 28 juin 1929). (2) Révision des Poissons Hétérosomes de la sous-famille des Achirinœ , d’après les types de Kaup, de Günther et de Steindachner (Bulletin de V Institut Océanographique, Monaco, n° 523, 5 septembre 1928). (3) Aucune trace de la lettre de Rafinesque, non plus que du spécimen qui en fait l’objet, n’a pu être retrouvée au Muséum National .d’Histoire naturelle. Ces deux documents doivent être considérés comme irrémédiablement perdus. Bulletin du Muséum, 2e s., t. II, n° 3, 1930. — 261 — Plutôt que de surcharger la nomenclature d’un nom nouveau dont la nécessité ne s’impose pas, mieux vaut souscrire, sans dis- cussion et en dépit de la fragilité de sa base, à cette synonymie. D’où il s’ensuit que, d’accord avec mon éminent correspondant, le genre Achirus, tel que je l’ai défini (op. cit., pp. 7 et 8), devra dé- sormais porter le nom de Trinecles Rafmesque 1832. Parmi les reliques de l’immortel auteur du Syslema Naluræ, pieusement conservées à Londres, au siège de la Linnean Society, reliques dont il m’a été fait les honneurs avec un empressement dont je suis heureux de témoigner ici ma gratitude au Président et aux membres de cette illustre compagnie, j’ai vu une peau desséchée et vernie, d’une étude difficile, mais qui doit être néan- moins tenue pour le type incontestable de Pleuronecles lineaius Linné, Systema Naturæ, éd. 12, 1766, p. 458. Le texte porte : « P. oc.ulis sinistris, corpore scabro nigro fasciato, pinnis pectora- libus nullis. D. 53. P. o. V. 4,5. A. 45. C. 16 Habitat in America septentrionali. D. Garden. Squamæ ciliares. Cauda rotundata. » Mes propres observations ne peuvent que compléter la diagnose de Linné : longueur totale 175 millimètres; longueur sans la cau- dale 137 millimètres; hauteur 68 millimètres (49 0/0 de la lon- gueur du corps) ; longueur de la tête 35 à 38 millimètres (25 à 27 0 /O de la longueur du corps); dorsale 53; anale 40; caudale 16; pel- vienne droite 4; écailles (en série longitudinale) 58 à 60. La peau est déchirée à la place de la pectorale. Les cils épidermiques sont visibles. La coloration est d’un brun jaunâtre, avec de larges bandes verticales sombres. D’accord avec l’opinion de Günther (1), il me semble évident que le nombre des rayons de l’anale, indiqué par Linné, résulte de l’addition, faite par mégarde, des rayons de la pelvienne et de ceux de l’anale. Inutile de souligner, une fois de plus, le lapsus « oculis sinistris » déjà relevé par Günther. Débarrassée de ces deux erreurs, la diagnose originale est par- faitement adéquate au spécimen, qui est, en outre, authentifié par la présence de deux étiquettes : l’originale de Garden et une autre, portant, de la main de Linné, le mot « lineatus ». Après avoir, dans l’édition 10, décrit, sur la foi de Sloane, Pleu- ronedes lineaius comme espèce distincte de Pleuronedes achirus, Linné rapporte, dans l’édition 12 et pour quelle raison que ce soit, la peau dont il vient d’être question, reçue entre temps de Garden, à Pleuronedes lineaius et révoque simultanément Pleuronedes achi- rus 1758 en synonymie de Pleuronedes lineatus 1766. (x) Proceedings of the Linnean Society of London, octobre 1899, p. 30. Bulletin du Muséum, 2e s., t. 11, 1930. 18 — 262 — Rien n’exige que cette synonymie ait force de loi. Ni l’habitat, ni la formule des nageoires de Pleuronecles achirus 1758 ne sont compatibles avec ce que nous savons aujourd’hui de Pleuronecles linealus 1766. C’est donc à tort, incontestablement, que Günther a souscrit à cette synonymie, rejetée ultérieurement, et à juste titre, par Jordan. Mais Jordan commet lui-même une confusion en écri- vant ceci (*) : « Pleuronecles linealus Linnæus, Syst. Nat., éd. 12, 458, 1766 (on a specimen from Charleston, coll. Dr Garden — not Pleuronecles linealus ed. 10, winch is based on Gronow) ». C’est, en effet, Pleuronecles achirus qui, dans l’édition 10, a été décrit d’après Gronow, et non Pleuronecles linealus, cité alors et exclusivement sur la foi de Sloane. Aucun doute n’est possible; nous sommes en présence de deux espèces bien distinctes et considérées comme telles par Linné, lors de l’édition 10, mais réunies (2) en une seule dans l’édition 12. Le type de l’une d’elles, Pleuronecles achirus 1758, est perdu; mais l’espèce est identifiable, du moins à titre provisoire, au moyen de la formule de ses nageoires, eu égard à son habitat. Pleuronecles linealus, édition 10, est-il ou non synonyme de Pleu- ronectes linealus, édition 12? Question insoluble et oiseuse. En pos- session du type de Pleuronecles linealus, édition 12, peu importe ce que put être l’espèce mentionnée précédemment sous le même nom, espèce dont Linné n’avait en 1758, aucun échantillon sous les yeux. Sous le nom d 'Achirus linealus, Jordan ( passim ) a, de toute évi- dence, réuni plusieurs formes disparates. Pleuronecles linealus Linné 1766 (éd. 12) est identique à Achi- rus fascialus Lacépède 1802, à Solea achirus Günther 1862 (type’ examiné) et à Pleuronecles maculalus Bloch Schneider 1802 (3), dont j’ai eu, entre temps, l’occasion d’examiner le type, à Berlin (4). Ce type est une peau bourrée, parfaitement déterminable nonobs- tant l’impossibilité du dénombrement exact des rayons; ceux de la dorsale et de l’anale paraissant être en nombre quelque peu supérieur aux données de la diagnose originale; la coloration, bien conservée, comporte notamment les taches brunes de la face (1) Jordan : On the Family of Achirinæ... ( University of California Publications in Zoology, vol. 26, n° 1, 1923, p. 9). (2) Peut-être par inadvertance, car, sans préjudice du respect dû au génial fonda- teur de la nomenclature zoologique, la méthode de travail de Linné ne fut pas tou- jours impeccable. — Voir, à ce sujet : Le Cerf (Fernand). Sur la validité de certains termes génériques attribués à Linné .( Lepidoptera , fasc. 2, 1927, p. 153). (3) Systema Ichthyologiæ, p. 157. (4) Je renouvelle ici, à mes savants confrères allemands, les remerciements qu’il m’a déjà été donné de leur exprimer pour la grande amabilité de leur accueil [Bull. Soc. Zool. France, t. 54, 1929 [1930], p. 558, note 1). — 263 — aveugle, caractéristiques des spécimens septentrionaux de cette espèce. La mention d’origine, « Habitat ad Tranquebariam », est évidemment erronée. En ce qui concerne le genre Achirus Lacépède, je ne saurais sous- crire à l’opinion de Jordan, opinion que fait sienne M. Myers et suivant laquelle ce genre aurait pour type, par tautonomie, Pleu- ronecles achirus Linné 1758; ce genre Achirus ayant, selon M. Myers, pour synonyme le genre Bæostoma Bean 1882, auquel j’ai donné droit de cité. Lacépède (1) a composé le genre Achirus, dont il est incontesta- blement l’auteur, des espèces suivantes : 1, Achirus barbalus ; 2, Achirus marmoralus ; 3, Achirus pauoninus ; 4, Achirus fascia- ius; 5, Achirus bilineatus ; 6, Achirus ornatus. Les 4 premières espèces forment un premier sous-genre, carac- térisé par la position des yeux sur la face droite du corps (2); les 2 espèces suivantes, dont les yeux sont placés sur la face gauche, n’appartiennent pas à la famille actuelle des Soleidæ. On peut admettre la synonymie, proposée par J. -R. Norman (3), de l’espèce n° 1, Achirus barbalus, impossible à reconnaître, avec l’espèce n° 2, Achirus marmoralus, laquelle, prenant dès lors le pre- mier rang, doit être considérée comme le génotype. Or Achirus marmoralus et pauoninus ont été classés par Günther (4), dans son genre Pardachirus, de création malencontreuse. A moins de refuser la qualité de génotype à l’espèce décrite en tête d’un genre, ou (ce qui est le cas actuel) à la seconde espèce, si la première est d’une identification incertaine, et, bien entendu, sauf précisions contraires de la part de l’auteur, Achirus fascialus ne saurait, à aucun titre, être considéré comme type du genre Achirus Lacépède. Ce genre, ainsi que l’a parfaitement compris Kaup (5), doit être essentiellement composé des 3 premières es- pèces décrites sous ce nom générique par Lacépède; les autres devant en être séparées pour cause d’incompatibilité morpholo- gique. Ainsi le genre Pardachirus Gthr 1862 est-il exactement synonyme du genre Achirus ( stricto sensu) Lacépède 1802. En adoptant la manière de voir de Jordan, M. Myers en arrive à cette solution inadmissible : un genre Achirus ( — Bæostoma mihi) P) Histoire naturelle des Poissons, tome 4, an X (1802), p. 658 et seq. (2) Lacépède caractérise encore ce premier sous-genre par « la nageoire de la queue fourchue ou échancréë en croissant... »; indication qui ne peut résulter que d’une con- fusion ou de l’étude de spécimens détériorés, la nageoire caudale n’ayant une telle forme chez aucun représentant vivant de l’ordre des Heterosomata. ■ (3) Records Indian Muséum , 30, pt. 2, 1928, p. 186. (*) Catal. Fish., 4, p. 478 (1862). (5) Archiv für Naturgeschiciite, 24, 1, 1858, p. 102. — 264 — exclusivement composé d’espèces dont aucune n’a été envisagée par Lacépôde, créateur du genre ! Tout bien pesé, on peut admettre, avec Jordan, la synonymie de Pleuronedes achirus Linné et de Solea Gronovii Günther 1862; faute de quoi le nom proposé par Günther devrait céder la place au Pleuronedes nigricans Bloch Schneider 1801 (1), dont j’ai aussi examiné le type, à Berlin. La formule des nageoires de ce type, erronée dans la description originale, est la suivante : dorsale 69; anale 51; caudale 15; pectorale droite 2, gauche 1; pelviennes (chacune) 5. Dans l’impossibilité d’obtenir la communication des deux types de Bæosloma brachiale Bean et sans préjudice de la consi- dération légitimement due à la science de M. Barton A. Bean, j’avais fondé le sous-genre Analhyridium en prévision du cas où, ce Bæosloma brachiale ne pouvant être conservé comme génotype, le terme générique Bæosloma serait nécessairement rayé de la no- menclature. Si la synonymie de ces deux spécimens est bien telle que je la suppose ( = Solea Gronovii Gthr), il va de soi que le terme Analhyridium doit disparaître; dans le cas contraire, c’est Bæos- loma qui devrait être remplacé par Analhyridium. Mieux vaut d’ailleurs, dans un but de simplification, élever au rang de coupe générique mon sous-genre Catathyridium, lequel constitue, plutôt qu’il n’en dérive, un rameau parallèle au sous- genre précédent ( Analhyridium ). Ces deux genres, Bæosloma et Catathyridium, différant l’un de l’autre parla position de la fenêtre ouverte dans le septum interbranchial. A noter cependant la simi- litude de position dorso-caudale de cette fenêtre dans le genre Bæosloma ( sensu stricto ), et dans le genre Hderomycleris Kaup (2), le seul connu de la sous-famille des Soleinæ, qui présente une per- foration de ce septum. Le cas des Bæosloma affecte donc un carac- tère de généralité et, par conséquent d’ancestralité probable, qui manque aux Catathyridium, les seuls dont la fenêtre interbran- chiale s’ouvre dans la partie rostro-ventrale du septum. Entre autres observations intéressantes, M. Myers, après exa- men du type de Achirus Barnharti Jordan 1923, place, de façon indubitable, dans le genre Bæosloma s. str. ( Analhyridium ), cette espèce, qui se distinguerait de toutes les autres par l’absence de pectorales. Je ne saurais trop insister sur la faible importance de ce caractère, dans un groupe où les pectorales n’ont jamais qu’un développement relatif; leur atrophie pouvant, dans la même en- tité spécifique, aller jusqu’à la disparition totale, sans que cette (9 Op. cil., p. 158. (2) Cf. Chabanaud : Bull. Inst. Océan., Monaco, n° 500, 1927, p. 13, et Ann. Mag. Nat. Hist. (9), 20, 1927, p. 524. 265 — absence totale puisse être considérée comme un cas tératologique; ces nageoires étant, par contre, susceptibles d’apparaître excep- tionnellement sur des spécimens d’une espèce légitimement répu- tée pour en être dépourvue (1). Présence ou absence de pectorales, nombre des rayons de chaque nageoire, nombre des écailles, autant de caractères essentiellement variables, chez les Soleidæ en général, et dont la valeur est fonction de la somme des observations réali- sées; d’où l’insuffisance a priori de toute description exclusivement basée sur l’une quelconque de ces données; d’où enfin la nécessité corrélative de corroborer une donnée de cette sorte par quelque autre particularité discriminative, étrangère, s’il le faut, à celles dont j’ai fait usage, parce qu’elles m’ont semblé offrir le maximum de sécurité. En tout état de cause, Achirus Barnharti Jordan ne différerait de Bæosloma Klunzingeri (Stdr) que par sa forme plus courte (hauteur : 75 0/ 0 de la longueur du corps), par le nombre moins élevé des rayons de sa dorsale (55) et de son anale (43), par le nombre un peu plus réduit de ses écailles (68)' et enfin par l’ab- sence de pectorales. Le genre Achirus Lacépède ( sensu stricto) n’appartient pas à la faune américaine et l’application rigoureuse . des règles de la nomenclature, invoquées par M. Myers, exige, pour l’ensemble des genres et des espèces dont il est question ici, une nouvelle taxono- mie, dont voici l’essentiel : Subfamilia : SOLEINÆ Chabanaud, 1927 (2). Achirus Lacépède, 1802. ( Nec Jordan, 1923; nec Weber et de Beaufort, 1929; nec Myers, 1929.) — Pardachirus Giinther, 1862. 1. Achirus marmoratus Lacépède, 1802. Génotype. ? — Achirus barbalus Lacépède, 1802. 2. Achirus pavoninus Lacépède, 1802. 3. Achirus Hedleyi (Ogilby), 1916. Type examiné. Subfamilia : TRINECTINÆ. = Achiridæ (pro parte), Jordan, 1923. = Achirinæ Chabanaud, 1928. P) Cf. Chabanaud, 1928, op. cü., pp. 10, 12, 13, 21, etc... (2) Chabanaud, Les Soles de l’Atlantique oriental nord et des mers adjacentes (Bull. Inst. Océan., Monaco, n° 488, 1927, p. 3). — 266 — Trinectes Rafinesque, 1832. = Achirus Chabanaud, 1928. 1. Trinectes lineatus (Linné), 1766. Type examiné. Génotype. ? = Pleuronedes lineatus Linné, 1758. = Pleuronedes maculalus Bioch Schneider, 1801. = Achirus fasciatus Lacépède, 1802. ? = Pleuronedes apoda Mitchill, 1818 (fide Storer). = Achirus mollis Storer, 1846. = Solea achirus Günther, 1862. Type examiné. — Solea Browni Günther, 1862 ( subspecies ). Type examiné. = Achirus fasciatus Jordan, 1923. = Achirus fasciatus Meek et Hildebrand (Fishes of Panama, 1928, p. 1.001). = Achirus fasciatus Chabanaud, 1928. — Trinectes fasciatus Myers, 1929. 2. Trinectes paulistanus (Ribeiro), 1915. Paratype examiné. = Achirus austrinus Chabanaud, 1928 (op. cil., p. 49). = Trinectes austrinus Myers, 1929. 3. Trinectes fonsecensis (Günther), 1862. Type examiné. — Solea panamensis Steindachner, 1876. Type examiné. = Achirus fonsecensis Chabanaud, 1928. 4. Trinectes inscriptus (Gosse), 1851. Type examiné. = Achirus inscriptus Chabanaud, 1928. 5. Trinectes microphthalmus (Chabanaud), 1928. 6. Trinectes fimbriatus (Günther), 1862. Type examiné. = Achirus fimbriatus Meek et Hildebrand, 1928 (op. cit., p. 1.001, tab. 102, fig. 1). = Achirus fimbriatus Chabanaud, 1928. Bæostoma Beau, 1882. Baiosioma Bean, 1882, a Jordan et Gilbert, 1883 orthographia emendala. — Bæostoma ( Anathyridium ) Chabanaud, 1928. = Achirus Myers, 1929 ( nec Lacépède). 1. Bæostoma achirus (Linné). 1758. Génotype. = Pleuronedes nigricans Bloch Schneider, 1801. Type examiné. ? — Pleuronedes lineatus Gronow (édit. Gray, 1854). = Solea Gronovii Günther, 1862. Type examiné. — Solea indica Günther, 1862. Type examiné. — Solea maculipinnis ( pro parte ) Günther, 1862. Spécimens examinés. — 267 — == Baiosloma brachiale Bean, 1882. = Achirus lineatus var. linealus ( pro parte ) Jordan et Goss, 1889. = Achirus linealus var. brachialis Jordan et Goss, 1889. = Achirus achirus et lineatus Jordan, 1923. = Bæosloma ( Anathyridium ) Gronovii Chabanaud, 1928. = Achirus ( Achirus ) achirus Myers, 1929. 2. Bæostoma Klunzingeri (Steindachner), 1880. Type examiné. = Achirus Klunzingeri Meek et Hildebrand, 1928. — Bæostoma ( Anathyridium ) Klunzingeri Chabanaud, 1928. — Achirus ( Achirus ) Klunzingeri Myers, 1929. 3. Bæostoma mazatlanum (Steindachner), 1869. Type examiné. = Solea pilosa Peters, 1869. Type examiné. = Achirus mazallanus Meek et Hildebrand, 1928. — Bæosloma ( Anathyridium ) mazatlanum Chabanaud, 1928. = Achirus ( Achirus ) mazatlanus Myers, 1929. 4. Bæostoma maculipinne (Agassiz), 1829 (x). ? = Monochir lineatus Guichenot, 1853. = Monochir punclifer Castelnau, 1855. — Solea maculipinnis Günther, 1862., Type examiné. = Bæostoma ( Anathyridium ) maculipinne Chabanaud, 1928. 5. Bæostoma scutum (Günther), 1862. Type examiné. — Achirus scutum Gilbert et Starks, 1904. = Achirus scutum Jordan, 1923. = Achirus scutum Meek et Hildebrand, 1928. = Bæostoma (Anathyridium) scutum Chabanaud, 1928. — Achirus ( Achirus ) scutum Myers, 1929. 6. Bæostoma Barnliarti Jordan, 1923 (fi.de Myers). Catathyridium Chabanaud, 1928 (2). 1. Catathyridium Jenynsi (Günther), 1862. Type examiné. Génotype. = Achirus lineatus Jenyns, 1842. = Achirus lineatus Valenciennes, 1847 (3). (0 En se basant sur le vu de la planche 49 des Poissons de l’Iter par Brasiliamde Spix et von Martius, on peut admettre l’identité spécifique de Monochir maculipinnis Agassiz et de Solea maculipinnis Günther; le spécimen décrit par Günther demeurant le type certain de l’espèce. Même remarque en ce qui concerne Monochir punctifer Castelnau, 1855. (2) Primitivement proposé comme sous-genre. — Kara, en bas; ôuptStov, petite porte. (3) Valenciennes apud d’Orbigny, Voyage dans l’Amérique Méridionale, Poissons, p. 10, tab. 16, fig. 2. — D’après cette figure, la formule des nageoires de l’animal repré- — 268 — = Achirus Jenynsi Jordan et Goss, 1886. = Achirus Jenynsi Jordan, 1923. = Bæosloma ( Calalhyridium ) Jenynsi Chabanaud, 1928. = Achirus ( Calalhyridium ) Jenynsi Myers, 1929. 2. Catathyridium grandirivi (Chabanaud), 1928. ? = Achirus Garmani Jordan, 1889 et 1923 (1). — Achirus ( Catathyridium ) grandirivi Myers, 1929. MM. Meek et Hildebrand ont récemment décrit et figuré, sous le nom de Achirus fluvialilis (2), une forme remarquable, originaire du bassin du Rio Bayano, mais dont la position systématique ne saurait être déterminée avant la publication de données complé- mentaires. Suivant ces mêmes auteurs (op. cil., p. 1.002), Trinecles linea- lus L. ( — Achirus fascialus auct.) aurait franchi le canal de Pa- nama de l’est à l’ouest. Laboratoire de M. le Professeur A. Gruvel. senté est la suivante : dorsale 61; anale 44; caudale 20; pectorale droite 0 ; pelvienne droite 5. La hauteur considérable du pédoncule de la caudale et le nombre des rayons de cette nageoire concordent parfaitement avec les particularités si caractéristiques de ces parties du corps, chez Solea Jenynsi, Gthr. Cette synonymie, déjà envisagée par Günther, ne paraît pas douteuse. (0 II va sans dire que, si l'hypothèse de cette synonymie venait à être confirmée, c’est le nom spécifique proposé par Jordan qui aurait la priorité. (2) Op. cit., p. 1002, tab. 111, fig. 2. Sur quelques Poissons de la Famille des Soléidés PEINTS PAR RlSSO, par M. Paul Chabanaud, Correspondant du Muséum. S’il est un auteur dont les descriptions ne sont que trop rare- ment intelligibles, c’est, à coup sûr et en dépit de l’incontestable étendue de ses connaissances scientifiques, Antoine Risso. La collec- tion ichthyologique de ce célèbre naturaliste ayant été détruite, seul, dans nombre de cas et, en particulier, pour les Poissons de la famille des Soléidés, le secours d’une représentation graphique de la forme décrite peut tirer le lecteur d’embarras. La Bibliothèque du Muséum National d’Histoire Naturelle pos- sède un album intitulé : « 333 Poissons peints par Risso » (x). La publication des noms, inscrits au-dessous de celles des pein- tures de cet album qui représentent des Soléidés, ne m’a pas semblé dépourvue d’intérêt. On trouvera en regard de chacune de ces citations, le nom sous lequel l’espèce est mentionnée dans la no- menclature en cours. PL 281. Monochirus pegusa Risso. — Monochirus hispidus Rafinesque. Pl. 282. Solea oculata Risso. — - Quenselia ocellata (Linné). Pl. 283. Rhombus mangili Risso. — Microchirus uariegalus (Donovan). Pl. 284. Rhombus theophilus Risso. — Pegusa lascaris (Risso) ( juvenis ). Pl. 285. Solea polus Risso. — Pegusa Kleini (Bonaparle). Pl. 294. Hyppoglossus (sic) asper Risso. Le Poisson représenté par cette peinture est incontestablement un Soléidé mais dont, par suite d’une monstruosité, d’un trauma- tisme ou, plus probablement, d’une simple inattention de Risso lui-même, la nageoire dorsale débute en arrière de l’aplomb des yeux. La moucheture brune du corps, la teinte orangée de la dorsale et de l’anale donnent à penser qu’il s’agit de Pegusa Kleini (Bonap.) ; P) Au nombre desquels figurent 3 Cétacés. — Ce manuscrit a pour cote III, H. 4. Bulletin du Muséum, 2e s., t. II, n° 3, 1930. tandis que la tache noire, médiane et allongée, que l’on voit sur la pectorale, se rapporte davantage à Pegusa lascaris (Risso) qui, dans la région de Nice, acquiert souvent des teintes vives. A moins que ce ne soit tout simplement un portrait de Solea vul~ garis Quens. Laboratoire de M. le Processeur A. Gruvel. — 271 — Dascillides et Helodides nouveaux [Col.], par M. M. Pic. Les types des insectes faisant l’objet du présent article appar- tiennent au Muséum National d’Histoire Naturelle de Paris; des co-types de Dascillus Cavaleriei et Scirtes v. Germaini figurent dans la collection Pic. Paralichas piceiceps nov. sp. Ç. Elongatus, nitidus, griseo aui luleo pubescens, rufus, infra cor- pore pedibusque pallidioribus, tibiis pro parle paulo brunneis, capiie piceo. Capiie breve, minute et dense punctato, oculis validis, promi- nulis; antennis ru fis, articulo 2° breve, 3° elongato, apice dilatato et angulalo, 4° et sequentibus plus minusve brevibus et dentalis ( ultimis fractis ); thorace breve et lato, antice valde allenualo, postice paulo dilatato, minute sai dense punctato ; scutello grande, minute et den- sissime ruguloso-pundato ; elytris thorace non latioribus, elongalis, apice attenuatis, minute sal dense punctatis, pro parte subslriatis, ad humeros subrolundalo impressis. Long. 10 millim. — Chine : Kouy-Tcheou (P. Cavalerie et For- tunat, 1906.) Diffère, à première vue, de P. Forlunei White et voisins par le prothorax non marqué de noir. Epilichas vittaticollis nov. sp. Elongatus, nitidus, luteo pubescens, ni g er, thorace, illo medio nigro viltato, pectore, femoribus et larsis apice teslaceis. Capiie minute et dense punctato; antennis fractis; thorace breve et lato, antice alte- nualo, minute sat dense punctato, supra transverse impresso; scutello grande, minute et dense ruguloso-pundato ; elytris thorace indis- tincte latioribus, elongalis, apice attenuatis, minute sal dense punc- tatis, pro parie subslriatis, nigris, ad basim et ad suluram rufo marginatis, ad humeros transverse impressis ; abdomine fraclo. Long. 10 millim. — Chine : Kouy-Tcheou (P. Cavalerie, 1910). Espèce distincte, à première vue, des autres du genre, par le pro- thorax bicolore, orné d’une bande médiane noire. Bulletin du Muséum,, 2e s., t. II, n° 3, 1930. Dascillus Gavaleriei nov. sp. Oblongus, opacus, niger aul piceus, dense pubescens, supra luleo et infra corpore griseo pubescente, pedibus nigris, femoribus rufis. Anlennis flliformibus; ihorace breue et lato, aniice altenuato, postice sinualo, angulis poslicis fere redis, medio sulcatulo ; elylris Ihorace paulo lalioribus, postice subdilalalis, apice altenualis, inslriatis sed multi coslulatis, sal forliler sed indistincte punclatis. Long. 10-12 millim. — Chine : Kouy-Tcheou (P. Cavalerie, 1910). Par les élytres ayant de nombreuses petites costules paraît se rapprocher de D. praesians Fairm., il en diffère au moins par l’abdo- men non maculé de foncé. Exochomoscirtes immaculatus nov. sp. Laie ouatus, valde convexus, nilidus, sparse griseo pubescens > niger, vage subaeneus, abdomine pedibusque teslaceis, elgiris apice minute flavo nolatis. Capite parum punclato ; Ihorace breve et latis- simo, aniice paulo altenuato, laleraliler vage rufo marginaîo, minute et sparse punclato; elgiris ihorace paulo lalioribus, brevibus, lalera- liler arcualis et marginalis, apice allenuaiis, sal forliler et dense pun- ctatis ; pedibus poslicis validis, tibiis carinalis et paulo arcualis. Long. 3 millim.; larg. 2 millim. — Bolivie : Cochabamba (P. Ger- main, in coll. Bourgeois). Espèce des plus distinctes par sa coloration particulière, les élytres n’étant pas maculés de roux. Scirtes testaceicollis v. nov. Germaini. Oblongo-ovalus, parum convexus, testaceus, elgiris nigris, ad liumeros leslaceo maculatis, ad apicem el laleraliter poslice leslaceo notalis. Long. 3 millim. — Bolivie : Cochabamba (P. Germain). Diffère de S. boliviensis Pic, par la taille plus grande, la tête concolore, les élytres non entièrement foncés. Scirtes Vassei nov. sp. Oblongus, aniice et postice altenuatus, nitidus, griseo pubescens, nigro-picens, pro parle brunneus, elgtris teslaceis, ad suturam piceo villatis, villa aniice ad basim prolongala, et laleraliler ad medium piceo notalis, membris testaceis, anlennis apice brunneis, femoribus posticis pro parle paulo brunnescenlibus. Capite thoraceque minute et sparse punclalis, illo breve et lato, aniice altenuato; sculello brun- nescenle, valido, triangulare, sal sparse punclato; elgtris Ihorace pa- rum lalioribus, sal brevibus, poslice allenuaiis, minute et irregulariter punclatis; libiis posticis paulo curvatis. — 273 — Long. 3 millim. — Mozambique : prov. de Gorongoza, 1907 (G. Yasse). Voisin de S. Clermonli Pic, en diffère par la forme plus allongée, les yeux moins gros, la tête moins distinctement et plus éparsé- ment pontuée. Stenactyla striata nov. sp. $. Oblongo-elongala, anlice et poslice allenuala, nilida, griseo pubes- cens, rufo-brunnea, anlennis ad basim, femoribus, tarsisque testaceis. Capite sal forliter et parum dense punciato, oculis prominulis; an- tennis filiformibus, piceis, ad basim testaceis; thorace breve et lato, antice allenualo, poslice lateraliter laie explanalo, médiocre sal sparse pupillato-punciato, antice convexo, poslice depresso; elytris thorace paulo lalioribus, poslice subdilalaiis et apice atlenuatis, pro parte forliter slriaîo-punclalis, siriis diuersis, pro parle reductis, inlervallis sparse punctalis. Long. 4 millim. — Mozambique : environs d’Andrada, 1905 (G. Vasse). Voisin de S. Tangana Pic, en diffère par les stries fortes et non régulières des élytres, la ponctuation du prothorax plutôt plus espacée sur les côtés que sur le disque, alors que celle-ci est, chez S. tangana Pic, espacée sur les côtés et dense sur le disque. Ptilodactyla discicollis nov. sp. Ç. Elongata, subparallela, parum griseo pubescens, nilida, nigra, sculello, pedibus, thorace lateraliter et elytris anlice longe testaceis. Capite punciato, oculis valde prominulis; antennis nigris, sal crassis; thorace breve et lato, poslice arcuaie-dilalalo, poslice deplanato, mi- nute et sparse punciato; sculello testaceo, punciato; elytris thorace non latioribus, lateraliter subarcualis et marginalis, apice atlenuatis, minute et irregulariter punctalis, ad suluram striatis, his testaceis, apice laie nigris et lateraliter antice pro parle nigro cinclis. Long. 4 millim. — Bolivie : Cochabamba (Germain). Voisin de P. discoidalis Pic, moins robuste, prothorax moins large et largement foncé sur son milieu. Les Araignées de Nouvelle-Calédonie du genre Clubiona, par M. Lucien Berland On ne connaissait jusqu’à présent qu’une seule Clubiona de Nouvelle-Calédonie : celle que j’ai décrite en 1924 dans l’ouvrage de MM. Sarasin et Roux. Un envoi récent de M. Risbec en conte- nait une espèce visiblement différente de la précédente, et des recherches dans le matériel indéterminé de la collection Simon m’en firent trouver plusieurs autres, ne se rapportant à aucune forme connue, autant qu’on en puisse juger. Ainsi ce genre, na- guère encore ignoré de la Nouvelle-Calédonie, s’y trouve repré- senté maintenant par cinq espèces, qui sont endémiques, et en particulier différentes de celles d’Australie, la terre la plus voisine et qui a la plus d’affinités avec la Nouvelle-Calédonie. Cet accroissement brusque et si considérable du nombre d’es- pèces d’un seul genre nous incitera à considérer comme assez provisoire l’état de nos connaissances sur une île encore sommai- rement explorée. Nous pouvons admettre que nous en connaissons assez bien les cadres et les éléments principaux de la faune, du moins en ce qui concerne les Araignées, assez même pour nous donner des notions satisfaisantes sur les affinités faunistiques, mais bien des découvertes peuvent être faites qui, si elles ne bou- leverseront pas nécessairement nos connaissances, peuvent tout au moins les modifier. Ce n’est pas le cas pour ces Clubiona, d’ail- leurs, qui ajoutent des éléments numériques à la faune calédo- nienne, mais n’apportent rien de foncièrement nouveau. Remarques sur la répartition géographique du genre Clubiona.- — Le genre Clubiona se trouve à peu près sur toute la surface de la terre. C’est dans la partie tempérée de la région holarctique qu’il est le mieux représenté : abondant en espèces dans la zone médi- terranéenne, en Europe centrale, dans l’Asie paléarctique, au Japon, dans l’Amérique du Nord, il ne s’étend pas, cependant, aux régions froides, ou tout au moins il y devient rare. Dans les contrées à climat tropical, il devient moins répandu, mais n’en est jamais complètement absent, toutefois, sauf l’exception qui sera signalée plus loin : on le trouve dans toute l’Afrique tropicale, dans l’Inde, et l’Australie en renferme un bon nombre d’espèces; Bulletin du Muséum , 2e s., t.I I, n° 3, 1930. — 275 — la présente note montre que la Nouvelle-Calédonie constitue un centre important pour le genre Clubiona, et une espèce s’étend jusqu’à Samoa. La seule partie du monde dont le genre Clubiona soit absent, c’est l’Amérique du Sud, et il y a là un fait particu- lièrement intéressant : dans ce continent, le genre Clubiona est remplacé par les Araignées du groupe des Anyphænæ, Clubionidæ que caractérise la position du stigmate trachéen, situé non plus près des filières, mais vers le milieu de la face ventrale. Il semble qu’il y ait équilibre entre les deux groupes d’Araignées : en Europe les Anyphænæ ne sont représentées que par un petit nombre d’espèces du genre Anyphæna, tandis que les Clubiona comptent de nombreuses formes; au contraire, dans l’Amérique du Sud, les Clubiona ont disparu, et à leur place les Anyphænæ ont pris une place prépondérante : riches en genres et en espèces, elles cons- tituent un des éléments caractéristiques de la faune aranéenne, aussi bien à l’ouest qu’à l’est des Andes. Tout se passe comme si, dans cette partie de la terre, le genre Clubiona avait été exclus par les Anyphænæ qui s’y seraient développées à profusion, comme dans une terre d’élection. Très remarquable aussi est la fixité du type morphologique des Clubiona. Ce genre a peuplé à peu près la terre entière, il s’est accommodé des climats les plus différents, et sans nul doute s’est trouvé aux prises avec des milieux très variés. Dans de pareilles circonstances, nous voyons des familles ou des genres se modifier profondément. Les Argiopidæ, et même le seul genre Araneus, pré- sentent dans les régions chaudes des formes plus grandes, ou plus colorées, ou plus variées que dans les pays tempérés; inversement, des genres tropicaux ne présentent plus, lorsqu’ils abordent les régions tempérées, que des formes réduites et amoindries de toutes les manières. Ici il n’en est rien, les Clubiona sont partout iden- tiques à elles-mêmes : des espèces tropicales ont la même taille, la même forme, le même type de coloration que celles de nos contrées et on ne peut les distinguer que par des caractères sexuels ou par des caractères secondaires; il serait impossible de dire à première vue : voici une forme tropicale, ce qui est souvent évident pour d’autres formes. Il semble que le genre Clubiona — et cela se présente aussi pour différents genres d’Araignées — ait vu fixer une fois pour toutes, dans ce qu’on est convenu d’appeler maintenant le patrimoine héréditaire, l’ensemble de ses caractères morphologiques, et que ceux-ci se soient refusés à toute modification, quelles que soient les conditions de milieu auxquelles ils ont été soumis par la suite. — 276 — Clubiona neocaledonica Berland (Fig. 1 à 7). C. n., 1924, Nova Caledonia, Zool., III, L, II, p. 234, fig. 164-167. Cette espèce a été décrite sur le mâle dont je reproduis ici quelques dessins. La femelle de la collection Simon me paraît devoir être considérée comme celle du mâle précédent; elle lui correspond par la taille, qui dépasse notablement celle des autres Clubiona de Nouvelle-Calédonie, par la présence sur le céphalo- thorax d’un réseau de linéoles grises partant des yeux postérieurs (Voir fig. 1), caractère à qui on peut contester la valeur spécifique mais qui tire cependant une certaine importance de ce fait qu’il ne se rencontre chez aucune autre Clubiona de l’île sauf le mâle décrit sous ce nom, par la disposition des yeux, et par le dessin de l’ab- domen qui est bien du type figuré pour le mâle (fig. 1). Il reste cependant un doute, du fait que le mâle décrit avait les pattes épilées de sorte que la disposition des épines n’a pu être indiquée : seule la capture des deux sexes simultanément permettrait de décider s’ils appartiennent réellement à la même espèce. o*. (d’après la description). Couleur : céphalothorax fauve rouge, plus foncé en avant avec, sur la partie céphalique, un réseau de lignes grisâtres, longitudinales, anastomosées, partant des yeux postérieurs (fig. 1); chélicères fauve rouge ainsi que les crochets, qui sont un peu plus foncés; pièces buccales fauves, la pièce la- biale plus sombre, sauf à l’apex qui est blanc; sternum jaune, teinté de roux sur les côtés et portant six très petits points fauves placés en face des espaces intercoxaux, à une certaine distance des bords; pattes jaune concolore; abdomen testacé portant des taches brunâtres, à contours mal définis et disposés en séries longitudi- nales (fig. 1), ces taches sont bien nettes sur le dos et les flancs, mais peu visibles sur le ventre. Céphalothorax peu convexe, à peine atténué en avant, portant une petite fossette très mince, assez reculée. Yeux : première ligne droite, les médians plus petits que les latéraux et plus rapprochés entre eux que de ceux-ci, seconde ligne droite, les médians plus écartés l’un de l’autre que des laté- raux; groupe des médians beaucoup plus large que long et plus en arrière, ses yeux égaux; latéraux des deux lignes séparés par un peu moins que leur diamètre. Chélicères longues, fortement géniculées à la base, un peu diver- gentes; la marge antérieure porte une forte dent triangulaire à son angle et une petite dent entre la précédente et le crochet, de plus la face antérieure a un fort tubercule obtus, placé un peu en avant de la marge ; la marge postérieure porte une dent à l’angle, une plus 277 — petite près de celui-ci et un gros lobe arrondi près du crochet (flg. 2); entre les deux marges on voit quelques petites granules. Pièces buccales (flg. 3). Pattes IV-I -’II-III, épilées, ce qui empêche d’indiquer la position des épines. Patte-mâchoire (flg. 4-5), tibia plus long que la patella, aussi long que le tarse, armé d’une courte apophyse lamelliforme, dirigée obliquement en dehors et en dessous, son extrémité arrondie; Fig. 1 à 7. — Clubiona neocaledonica Berland. 1. o* X 5. — 2. a*, chélicère. — 3. a pièces buccales. — 4. n, nov.) Chabanaudi , sp. n. Vue d’ensemble du type, tel qu’il se présente à l’observation. Fig. 2. — Pareustomias (gen. nov.) Chabanaudi , sp. n. Tête, très grossie; vue latérale gauche, tel que le spécimen se présente à l’observation. Fig. 3. — Pareustomias (gen. nov.) Chabanaudi, sp. n. Queue, vue latérale gauche. Fig. 4. — Pareustomias (gen. nov.) Chabanaudi, sp. n. Vue d’ensemble du barbillon. a, bulbe proximal; b, partie attachée du bulbe distal; c, partie libre proximale du bulbe distal; d, partie libre distale du même bulbe; e, extré- mité dilatée du barbillon. Fig. 5. — Même barbillon, plus grossi que sur la figure 4 et vu sous un angle différent. Mêmes lettres que sur la figure 4. Fig. 6. — Lobules de l’extrémité distale du bulbe distal. /, faisceaux de filaments bruns; p, pédoncule; t, touffe d’appendices. — 380 — Caudale peu profondément échancrée; les deux lobes inégaux, le lobe dorsal plus court que le lobe ventral. Formule des nageoires : Pectorale 3. Pelvienne 7. Dorsale 21 (?). Anale 32 (?). Caudale 17. Barbillon : Barbillon blanc. Longueur égale à 69 0/0 de la lon- gueur sans la caudale. Deux bulbes, le proximal petit, le distal plus volumineux, séparés l’un de l’autre par une distance légère- ment inférieure à la longueur du bulbe distal. Le bulbe proximal est irrégulièrement ovoïde, étranglé aux deux tiers de sa longueur et porte à son extrémité trois appendices, plus courts que le bulbe lui-même; la partie centrale est brune et opaque. Le bulbe distal a une forme de boudin légèrement comprimé latéralement et libre à ses deux extrémités. La partie libre proxi- male mesure environ la longueur de la partie attachée au barbil- lon et son extrémité est obtuse. La partie libre distale, plus longue que la partie attachée au bulbe, est assez brusquement rétrécie et se prolonge en une sorte de pédoncule, qui s’épanouit en deux lobules sensiblement égaux, d’une structure élégante et compli- quée. Un faisceau de fins filaments rectilignes, brun foncé, s’étend à l’intérieur de chacun de ces lobules et suivant le plus grand axe de celui-ci, sur un fond blanc opaque, très brillant. Dans la région centrale de conjonction des deux lobules, et tangentiellement aux deux faisceaux, se dresse une touffe ronde de petits appendices. Le barbillon se prolonge au delà du bulbe distal, sur une longueur environ égale au double de la longueur de ce bulbe ; il se ter- mine par un renflement arrondi, dont l’aspect concrétionné est probablement un effet de la fixation. Il m’a été impossible de compter les photophores AC et AV, dé- truits accidentellement. La décalcification de l’animal, fixé par le picroformol de Bouin, m’empêche d’affirmer d’une façon certaine la fixité de toutes les dents, comme il semble, et l’exactitude du nombre de rayons des nageoires impaires. Les figures montrent l’animal tel qu’il se présente à l’observa- tion. Avril 1930. — 381 - Mission Saharienne Au giéras-D râper, 1927-1928, Larves de Dytiscidës, par M. Henri Bertrand, Docteur ès sciences. Plusieurs larves de Dytiscidës ont été recueillies avec les imagos; quelques-unes n’ont pu être identifiées spécifiquement et certaines appartiennent à des espèces dont les premiers états étaient encore inconnus (x). DYTISCIDAE. LACCOPHILINAE. G. Laccophilus leach. Laccophilus SP. Larve adul e de 7 mm. La tête mesure 1 m/m, 35, les derniers segments 0m/m,40et 0m/m, 70, les cerques 2 millimètres. La tête est assez allongée, les tempes pas très accusées, les cerques de longueur moyenne. Fig. 1 — Laccophilus , sp. Tête de la larve, face dorsale. Les tempes sont armées de quatre épines, les cerques possèdent des soies longues, assez grêles. (l) L’identification des espèces a été basée sur les renseignements communiqués par M. de Peyerimhoff d’après l’étude des matériaux recueillis tant par M. Monod que par lui-même. Bulletin du Muséum, 2e s., t. II, n° 4, 1980. - 382 - Coloration d’un jaune roux, à peine teinté de roux, avec des taches confuses, sur les parties cornées; les régions membraneuses sont blanchâtres. La tête est entièrement claire, les taches antennaires, brunes, sont petites mais bien nettes; les palpes et les antennes sont clairs, les mandibules rougeâtres (fîg. 1). Les pattes et les cerques sont légèrement teintés de gris. Cette larve ne peut être rapportée au L. hyalinus de Geer, dont elle diffère par la forme de la tête et la coloration. Une larve des mares de l’Oued Arak, au Tahount Arak(Mouydir), octobre 1927. HYDROPORINAE. G. Hydrovatus Motsch. Hydrovatus sp. Larve adulte de 3mm,20. La tête mesure 0mm,80, la corne frontale 0mm,30, les derniers segments 0mm,16 et 0mm,40 et le premier article des cerques 0mm,20. Coloration brun jaunâtre sur les parties cornées, les régions mem- braneuses blanchâtres. Fig. 2. — Hydrovatus clypealis Sharp. Larve adulte. J’ai recueilli en 1923 à Libourne (Gironde) une larve appartenant vraisemblablement à Y H. clypealis Sharp (fîg. 2); cette larve offre des caractéristiques d’ordre générique très nettes, que l’on trouve chez la larve ci-dessus décrite. Toutefois aucun imago n’a - 383 — été recueilli ni par M. Th. Monod ni par M. P. de Peyerimhoff (Ag. 3). Une larve du rédir de Tigueurt (Tassili de Timissao), 21 no- vembre 1927. G. Hyphydrus Illig. Hyphydrus africanus Sharp. Larve adulte de 4 mm. à 5 mm. (contractée). La tête mesure Fig. 3. — Hydrovatus, sp. Tête de la larve, faee dorsale. lmm,20, la corne frontale 0mm,65, les derniers segments 0mm,35 et 0mm,10 (les cerques ont été brisés). Coloration brun varié de jaune sur les parties cornées, les régions membraneuses blanc jaunâtre. Le cou est clair, jaune, le reste de l’épistome paraît brunâtre Fig. 4. — Hyphydrus africanus Sharp. Tête de la larve, faee dorsale. assez clair; les aires ocellaires sont jaunâtres, la corne frontale est entièrement claire, jaune, pâle. Les palpes et les antennes sont jaunes, les mandibules rougeâtres (fig. 4). Le pronotum est jaune, sans taches, au bord antérieur; le méso- notum, le métanotum et les cinq premièrs segments de l’abdomen ont les scuta bruns, concolores; les segments suivants sont jaunes, le dernier toutefois brunâtre à la base du prolongement postérieur. Cette larve se rapproche assez par sa coloration de celle de P H. scriptus Auré, recueillie à Madagascar. Une larve adulte de l’Oued Tajmout (Mouydir), 21 octobre 1927. Fig. 5. — Deronectes Clarki Wol). Larve adulte. - 385 G. Deronectes Sharp. Deronectes Clarki Woll. Larve adulte de 6 mm. à 7 mm (fig. 5). La tête mesure lmm,25, la corne frontale 0mm,40, les derniers segments 0mm,30 et 0mm,40, le premier article des cerques 2mD1,10 à 2mm,40 et le deuxième ar- ticle 0mm,65 à 0mm,80 (y compris la soie subterminale de 0mm,15 environ). La corne frontale de longueur moyenne est sinuée, comme chez les larves des D. elegans Panz et D. Sansi Auré (Sg. Potamodyles ZiM.)dont cette larve se rapproche également par l’absence de soies Fig'. 6. — Derowcies Clarki Woll. Tête de la larve, face dorsale. natatoires aux tarses antérieurs, et les cerques annelés, à soies nom- breuses. Coloration jaune, variée de brun sur les parties cornées, les régions membraneuses blanchâtres. Le cou est brun avec deux taches claires, le vertex est également brun à taches claires à peine définies sur les côtés largement éclair- cis; une bande brune souligne la suture frontale, cette bande pro- longée en avant sur l’épistome vers la base de la corne frontale jaune ainsi que le reste de l’épistome, à peine assombrie à l’extré- mité. Palpes et antennes sont légèrement tachés de brun à l’extré- mité, les mandibules rougeâtres (fig. 6). Le pronotum est jaune avec deux bandes longitudinales brunes, parfois onduleuses, continues, assez larges, les angles postérieurs tachés de brun. Le mésonotum est brun au milieu, jaune taché de brun sur les côtés, le métanotum avec une large tache claire trans- vers est brun ou confusément éclairci sur les côtés. Le premier segment de l’abdomen offre la même coloration que le métanotum; le deuxième et le troisième segments sont clairs avec quelques taches brunes confuses, assombris notamment dans la région centrale; les quatrième, cinquième, sixième et septième segments, brunâtres sur les côtés, ont une tache claire centrale, le sixième et surtout le septième plus clairs sur les côtés. — 386 — Le huitième segment est brun, plus sombre au niveau du pro- longement postérieur. Les præscuta sont bruns, au moins vers la région médiane. Les pattes sont jaunes, tachées de brun; les cerques jaunes à la base, la moitié distale du premier article et le deuxième article bruns. Larve au deuxième stade de 2mH1,50 (contractée). La tête mesure 0mm,90, la corne frontale 0mm,35, les derniers segments 0mm,15et0mm, 20, le premier article 0mm, 40 et le deuxième article 0mm,60 (soie subterminale de 0mm,10 comprise). Coloration voisine de celle de la larve adulte : tête semblable; pronotum clair à quatre taches brunes; mésonotum sombre éclairci sur les côtés, le métanotum et les deux premiers segments de l’abdomen à tache claire centrale, les autres segments assez clairs, le dernier brun assombri en arrière. Larvule de 2mm,40 (au terme de la croissance). La tête mesure 0mm,55, la corne frontale 0mm,15, les derniers segments 0mm,10 et 0mm,15 , le premier article des cerques 0mm,85 et le deuxième article 0mm,85 à 0mm,90 (la soie comprise). Coloration sombre : tête d’un gris brunâtre plus foncée que le corps, la corne frontale un peu éclaircie et les aires ocellaires jaune pâle; scuta dorsaux gris, presque concolores, pattes et cerques gris. La première larve connue du genre est celle du D. ( Oreodytes ) halensis P. (Schiôdte, 1864) , ultérieurement la diagnose générique a été faite d’après diverses larves paléarctiques (Bertrand, 1928). Les larves des Deronecîes,k la sortie de l’oeuf, n’ont que sept soies sur les cerques comme les larves des Hydroporus ; mais dès la pre- mière mue apparaissent sur ces organes des soies plus ou moins longues et souvent très nombreuses, notamment chez les Potamo- dytes Zim. Six larves de Tamannasset (Hoggar) : trois larves adultes, une larve au deuxième stade et une larvule d’un canal (seguia) d’oc- tobre 1927, une larve adulte d’un bassin au nord du poste, du 4 no- vembre 1927. DYTISCINAE. G. Eretes Cast. Eretes sticticus L. Larve adulte de 20 mm. à 25 mm. (fig. 7). La tête mesure 2mm,80, les derniers segments lmm,90 et 2mm,90, les cerques lmm,20 à 1 mm,50. Coloration d’un jaune roux, souvent varié de brun noir sur les parties cornées, les régions membraneuses blanchâtres. - 387 — Fig. 7. — Entes sticlicus L. Larve adulte. - 388 - Variable: certaines larves sont tachetées de brun noir, d’autres claires, presque concolores. Chez les premières la tête est jaune roux, le cou étant clair, le bord du foramen seul d’un brun noir, l’épicrane taché de brun avec deux taches antérieures de part et d’autre de la tache antennaire indistincte et des taches sur les tempes dont deux grandes et de plus petites en avant du sillon cervical; sur l’épistomc les aires pharyngiennes sont mouchetées de brun, les angles frontaux bruns. Les palpes et les antennes sont clairs, l’extrémité des palpes labiaux à peine assombrie, les palpes maxillaires bruns à l’extrême Fia;. 8. — Eretes sticticus L. Tête de la larve, face dorsale. pointe, la partie distale de l’avant-dernier article et le dernier article des antennes bruns; les mandibules sont rouges vers l’ex- trémité, noirâtres au bord interne. Les scuta thoraciques et abdominaux d’un gris jaunâtre sont ornés de petites taches brunes en traits ou en points, les præscuta d’un brun pâle vers la région médiane, les liserés præscutaux d’un brun noir. Les pattes jaunes sont à teinte teintées de brun au niveau des articulations, les cerques jaune grisâtre. Chez les larves claires, la tête (fig. 8) est entièrement jaune, les taches antérieures de l’épicrâne persistant seules; les scuta thora- ciques et abdominaux sont clairs, immaculés (parfois on remarque deux petits traits bruns sur le pronotum), les liserés præscutaux seuls d’un brun noir. La larve de VEreles sliclicus L. a été découverte par Valéry- Mayet dans le rédir Timiat près du Chott Fedjig dans le Sud Tuni- sien; une première description a paru en 1887. Plus tard (1901), Meinert a réétudié les matériaux de Valéry-Mayet; enfin cette larve a été encore observée par Nowrojee à Puser dans l’Inde (la — 389 — notice assez brève de cet auteur accompagnée d’une fort belle planche en couleurs). Les larves recueillies par Valéry-Mayet et Nowrojee étaient bien pigmentées. La larve d eVEretes sticlius L. offre des caractères génériques très nets; Meinert a signalé notamment l’aspect du labium à prolon- gement ligulaire très court armé de longues épines (cet auteur in- dique quatre épines; j’en ai observé cinq chez la larve figurée ici). Trois larves adultes : une bien pigmentée des mares du Tahount Arali (Mouydir) d’octobre 1927, deux autres claires, l’une égale- ment du Mouydir (Oued Tajmout, 21 octobre 1927) et l’autre du rédir de Tigueurt (Tassili de Timissao) du 21 novembre 1927. G. Gybister Cart. La larve du C. laleralimarginalis de Geer, déjà connue de Rosel (1791) a été étudiée \ ar Schiôdte (1864). Ultérieurement on n’a pu décrire que les larves de deux autres espèces dont celle du C. Iripundaius Oc. (Xambeu, 1904), et encore les diagnoses auraient à être précisées. Le Muséum d’Histoire Naturelle de Paris possède des larves appartenant à une vingtaine d’espèces différentes que l’on ne peut malheureusement identifier. L’aspect du clypéus, trilobé chez ces larves, paraît un des élé- ments essentiels pour la diagnose des espèces; c’est en l’utilisant que j’ai pu notamment dresser le synopsis suivant pour les larves d’Afrique qu’il m’a été possible d’examiner (1928). A. Lobes du clypéus à bord denticulé. — Lobes latéraux très largement écartés du lobe médian, presque effacés, découvrant la lèvre inférieure == 1. Cybisler sp. — Lobes latéraux moins écartés, bien nets, cachant la lèvre inférieure = 2. Cybisler sp. B. Lobes du clypéus à bord entier, droit ou sinué, plus ou moins écartés du lobe médian. I. Lobes latéraux assez écartés du lobe médian. I a. Non sinués. — - Lobes latéraux larges, à bord droit = 3. Cybisler lateralimar- ginalis de Geer. — Lobes latéraux étroits à bord un peu onduleux = 4. Cybis- ler sp. I b. Sinués = 5. Cybister sp. II. Lobes latéraux peu écartés du lobe médian. II a. Non sinués. — Lobes latéraux à bord un peu concave, tête étroite, très allon- gée, palpes et antennes grêles et très longs, 6. Cybisler sp. — 390 — — Lobes latéraux à bord non concave, tête élargie en avant, assez courte, palpes et antennes moins longs = 7. Cybister sp. II b. Sinués. — Coloration roussâtre = 8. Cybister sp. — Coloration noirâtre, lobes latéraux moins profondément sinués = 9. Cybister sp. Tous ces types larvaires ont été recueillis à Madagascar par M. Waterlot; trois ont été trouvés également sur le continent; deux fort curieux ( Cybister sp. 1 et Cybister sp. 6) dans le Mozam- bique (G. Vasse, 1906) et un troisième ( Cybister sp. 7) dans l’archi- pel Kouri du Tchad et au sud de Ngouri dans le Kanem (Cheva- lier, 1904). Les deux larves de Cybister recueillies par M. Th. Monod, pa- raissent fort voisines, sinon identiques des types Cybister sp. 7 et Cybister sp. 8. L’une d’elles ne peut être rapportée qu’au Cybister tripunclatus Ol. Cybister tripunclatus Ol. { — Cybister sp. 7). Larvule de 17 mm. à 22 mm. La tête mesure 2mm,50 (largeur : lmm,80), les derniers segments 1 mm,70 à 1 mm,80 et 3mm,80 à 3mm,90. — 391 La tête est rétrécie vers l’arrière, les palpes et les antennes grêles. Le clypéus a des lobes latéraux entiers, à bord droit, peu écartés du lobe médian (fig.‘9). Les parties cornées sont roussâtres, le vertex semé d’un pointillé noir, les régions membraneuses grisâtres. Cette larve est semblable aux larves recueillies à Madagascar par Geay (1906). Fig. 10. — Cybister sp. Tête de la larve, face dorsale. Deux larvulcs des mares du Tahount Arak (Mouydir) d’oc- tobre 1927. Cybister sp. ( Cybister 8). Larvule de 29 mm. La tête mesure 2mm, 50 (largeur : lmm,70),les derniers segments 2mm,45 et 4mm,10. La tête est moins rétrécie vers l’arrière que chez la larve précé- dente, les palpes et les antennes moins grêles. Le clypéus est diffé- rent : les lobes latéraux également peu écartés du lobe médian et à bord entier sont sinués (fig. 10). La coloration est voisine, mais le vertex n’offre pas de pointillé noir. Cette larve se rapproche beaucoup d’une larve de même âge, provenant de Madagascar (Antsirane, Waterlot) ; le dernier seg- ment toutefois paraît sensiblement plus court chez celle-ci. Une larvule des bords du Niger à Bourem (Soudan), de jan- vier 1928. Bulletin du Muséum, 2e s., t. II, 1930. 27 BIBLIOGRAPHIE. Bertrand (H.). — Les larves et les nymphes des Dytiscides, Hygrobiides, Haliplides Encyclopédie Entomologique. T. X. Paris, 1928. — Description sommaire de quelques larves de Dytiscides de Madagascar. Faune des Coloni s Françaises. T. II. lasc. 3, Paris, 1928. — Captures et élevages de quelques larves de Coléoptères aquatiques. (Ann. Soc. Ent. France. Paris, 1928). — Notes sur la collection de larves de Dytiscides du Muséum d’Histoire naturelle de Paris. Encyclopédie Entomologique. Col optera. T. III. fasc. 4. Paris, 1928. Mayet (Valéry). — Bull. n° 14, p. ccm. cciv (Ann. Soc. Ent. France. Paris, 1887). Meinert (Fr.). — Larvæ Dyciscidarum (Vandkavelarverne). — (Det kongelige Danske Videnskabernes Selkalbs skrifter naturvidenskabelig ogmathema.tikAfde- ling. IV. Copenhague, 1901. Nowrojee (D.). — Life historiés of Indian insects. vol. II, n° 19. Londres, 1912. Rôsel (von Rosenhof.). — Der monâtlich herausgebenem Insokten Belustigung Was- ser Insckten (cl. I.). Nuremberg, 1749. Schrôdte (I.-G.). — De Metamorphosi Eleutheratorum Bidrag til Insekternes Udvik- iinghistorie. Pars II et VI. (1865 et 1872). (Kroyer’s Naturhistorik Tidsskrift. Copenhague, 1862-1883.) Xambeu (V.). — Mœurs et Métamorphoses des Insectes. Larves de Madagascar. (Ann. Soc. Linn. Lyon, LI. Lyon, 1904). — 393 Étude sur les Coccinellides recueillis par M. Guy Babault en Afrique orientale anglaise, PAR M. LE Dr SlCARD. Les Coccinellides dont M. Guy Babault a bien voulu me confier l’étude comprennent seulement 179 individus, récoltés pour la plupart à Nairobi. Je n’y ai pas rencontré d’espèce nouvelle, ce qui peut s’expliquer assez facilement par l’aire de dispersion généralement assez étendue des insectes de cette famille et par les nombreuses publications de M. J. Weise concernant les Coccinel- lidcs de l’Afrique orientale allemande, alors limitrophe de la con- trée explorée par M. Guy Babault. Les résultats de ce voyage sont cependant fort intéressants, parce qu’ils nous ont fait connaître un certain nombre de variétés nouvelles et fourni, sur la distribu- tion géographique des insectes de cette famille, de précieux rensei- gnements. Les insectes soumis à mon examen se répartissent en neuf genres et trente et une espèces ou variétés dont quatre nouvelles. 1° COGCINELLIDZE PH YTOPHAGÆ. Ce groupe, si pauvre en espèces paléarctiques, est au contraire largement représenté dans les régions tropicales et, parmi celles-ci, l’Afrique équatoriale semble être la contrée qui en renferme le plus grand nombre. Trois genres : Solanophila, Epilachna, Chnoolriba. Les deux premiers se distinguent entre eux par la conformation des ongles, bifides dans le genre Solanophila, bifides et dentés à la base dans le genre Epilachna. M. Arrow, dans son travail sur les insectes du Ruwenzori (Ruwenzori Exped. Reports, vol. XIV, Part. II, déc. 1909) ne croit pas devoir admettre cette subdivision du genre Epilachna. Sans méconnaître ce qu’elle peut avoir d’artificiel, puisqu’elle sépare parfois des espèces rapprochées d’ailleurs par de multiples affinités, comme dans le sous-genre Hipsa Muls. les Solanophila nigrolimbata Ha;, et Epilachna Murrayi Crotch, par exemple; il n’en est pas moins vrai que la conformation des crochets des Bulletin du Muséum, 2e s., t. Il, n° 4, 1930. — 394 - ongles est un caractère d’anatomie externe très précis permettant de subdiviser en deux genres faciles à distinguer l’un de l’autre le groupe si nombreux, si homogène en général, et si difficile à limiter en tant qu’espèces à cause des variations de couleur et même de forme des individus, des Coccinellides phytophages. J’ai donc maintenu les deux genres Solanophila et Epilachna. J’ai maintenu également le genre Chnootriba Mulsant, réuni au genre Epilachna par M. Weise, bien que les caractères en soient assez flottants, parce qu’ils peuvent se rencontrer isolément dans les genres voisins : ongles bifides et dentés à la base, plaques abdo- minales incomplètes, élytres atténués et un peu allongés en arrière; mais j’estime que leur réunion imprime aux espèces, peu nom- breuses,de ce groupe un faciès particulier, que vient encore souligner un système de coloration et de mode d’extension du pigment à peu près uniforme. M. Kolbe (Kafer Deutsch-Ost-Afrikas) admet également le genre Chnootriba (p. 123) comme distinct du genre Epilachna. Genre Solanophila : Trois espèces. S. lupina Muls.,Sp., p. 752 (1). 40. — Cette espèce se distingue uniquement de Dregei Muls. par sa couleur moins rouge, plus jau- nâtre et plus pâle et par son dessin noir réduit, lacunaire. Le nigritarsis Muls. en diffère par la couleur foncée des tarses et la teinte générale plus rougeâtre : elle présente aussi un dessin noir incomplet. Ce dernier est au contraire entièrement développé chez le Dregei Muls. (Sp.,p. 753). Ces espèces, qui ne sont séparées que par do légères différences de couleur, doivent sans doute n’en former qu’une seule; précisément l’un des deux exemplaires récoltés par M. Guy Babault (Ouganda, Jinja) montre un dessin noir plus accusé que chez l’autre. La réunion probable de ces trois formes est déjà indiquée par Crotch (/. c., p. 68) et Weise (Sjœs- tedt’s Kil mandjaro Meru Exp., Vol. VII, 12, p. 251). S. triquetra Weise, Arch. f. Naturg., 1903, p. 58. — Deux individus : Nairobi. Cette espèce dont je n’ai vu que de rares exem- plaires se distingue des espèces voisines ( Hinlzi Weise, maga Weise) par la couleur rouge brique des taches élytrales. La Sol. discreta Weise (Sjœstedt’s Kilimandjaro Meru Exped. VII, 12, 1909, p. 248) n’en est qu’une variété à bord antérieur du prothorax plus clair. Le type est décrit des environs du lac Nyassa. p) Et non p. 751 comme l’indique Crotch (Révision, p. 68). — 395 S. Sahlbergi Mis. v. puncîipennis Muls. — Un exemplaire : Nairobi. — Espèce répandue dans toute l’Afrique équatoriale et méridionale. La forme décrite par Mulsant (Sp., p. 872, 143) pré- sente les taches antérieures de chaque élytre réunies en une grosse macule trilobée en arrière. Une forme présentant le même carac- tère et, en plus, les taches latérales réunies en une grosse macule externe a été décrite par Gerstacker (Dcckens Reise, p. 305, 1873) sous le nom de mullinolala. Weise ( Deutsche ent. Zeitschr., 1897, p. 297) a décrit les variétés pallescens à points libres comme dans la pundipennis Muls., mais à couleur foncière jaune flave, gra- phica, à points réunis par de fines lignes noires, misella : quelques points des élytres faisant défaut. Une petite forme plus arrondie, plus tomenteuse, à points plus gros, propre au sud de l’Afrique orientale, dont j’ai reçu autrefois d’assez nombreux exemplaires du Mozambique (Rikatla : Junod) ne peut être rapportée à pundipennis Muls., décrit de Guinée, mais doit sans doute constituer une espèce distincte et se rapporter à la 20-pundala Muls. (Spec., p, 876, 147). Les exemplaires typiques de Sahlbergi et ceux de la v. mullino- lala GersL semblent être plutôt localisés en Afrique orientale, tandis que les individus à taches libres se rencontrent aussi plus au nord, jusqu’au Dahomey. L’unique exemplaire récolté par M. Guy Babault vient de Nairobi et a des élytres à points libres, mais avec les deux points médians externes beaucoup plus gros que les autres, maculiformes, et formant ainsi le passage entre les variétés pundipennis Muls. et mullinolala Gerst. J’en ai vu des exemplaires semblables de la côte des Somalis. Genre Chnootriba : Une espèce. Ch. similis Contr. (in Thunb. N. Ins. t p., p. 15, f. 19, 1781). — Les exemplaires, au nombre de six, recueillis par M. Guy Babault ne correspondent exactement ni à la description de Mulsant (Sp., p. 699) ni à celle de Ca;stroëm. Dans la première, tous les points sont considérés comme libres, dans la seconde, les points des deux premières rangées sont réunis entre eux. Ceux que j’ai sous les yeux correspondent à la Coccinella erythromela Wiedem; [Neue exotische Kæf. (in Germar's Magaz., t. IV, p. 182, 98)], c’est-à-dire avec le point huméral libre et les deux points médians réunis entre eux en forme de bande oblique : Mombassa, Amala Riv., Sait Marsh, Nairobi, Onyoro O. Nyro (Massai). Trois autres exemplaires appartiennent à la var. Tellinii Weise ( Deutsch . ent. Zeitschr., 1905, p. 139). Ils ont été recueillis à Salt- Marsh (province du Nyanza). Les deux points médians sont réunis 396 entre eux en forme de bande oblique qui se prolonge en arrière le long du bord externe jusqu’au point antéapical, formant ainsi une sorte d’arc de cercle dans lequel se trouve inclus le point juxta- sutural postérieur. Cette forme semble assez localisée. Sur plus de 300 exemplaires de cette espèce et de ses variétés rapporté es Fig. 1. — Chnootriba similis Casstr. A droite : ab. erythromela Wied.; à gauche, forme type. du Congo par M. Schouteden, je n’en ai pas rencontré un seul exemplaire. Elle est décrite d’ Erythrée, et Nairobi marque vrai- semblablement sa limite méridionale. V. vitticollis Weise ( Deulsch . ent. Zeitschr., 1898, p. 108), caractérisée par la couleur du corselet qui est noir sur la ligne médiane et largement roux sur les bords. Cette couleur du corselet s’observe avec différentes variations de couleur des élytres. Les exemplaires recueillis par M. Guy Babault, au nombre de trois (Guasso-Nyro, sud), offrent toutes les taches élytrales libres. Y. atrocincta, nov. — Voisine de la v. Tellinii Weise. Les deux Fig. 2. — Chnootriba similis Casstr. A droite : ab. Tellinii Wse.; à gauche : . ab. atrocincta nov. points médians sont, comme dans cette dernière, réunis entre eux en forme de bande oblique prolongée le long du bord externe en arrière jusqu’au point juxta-apical, mais en outre elle est prolongée — 397 en avant jusqu’au point huméral, si bien que les élytres sont roux, entourés d’une bande flexueuse noire émettant un rameau interne au tiers antérieur et s’étendant du calus huméral à l’extrémité, ne laissant libres sur la suture que la tache scutellaire et un point noir vers les trois quarts de la longueur. Un exemplaire : Kcdong Valley. Genre Epilaclma. Cinq espèces : chrysomelina, hiria, fulvosignata, bis-l-nolala, Gyllenhali. E. chrysomelina Fabr., Syst. Ent., p. 82, 21 (1775). — Forme typique, à taches grosses, rappelant la var. bifasciata Fabr. mais n’ayant pas les taches un peu transversales et la quatrième pro- longée en forme de bande courte jusqu’au bord externe comme dans cette dernière variété. Trois exemplaires : Bulawayo (Rho- desia), Nairobi, Kijabé (Afr. or. angl.). La forme typique, bien que rare en Afrique équatoriale, sc ren- contre partout, quelquefois même, comme à Obock, avec des points très petits. Var. reticulata 01 ., Enc. méthod., VI, p . 56,37 (1789). — Points séparés par un réseau noirâtre plus ou moins interrompu. Dans cette variété, les taches de la deuxième rangée sont plus éloignées de celles de la première que dans la forme typique. Parfois le réseau noir est à peine marqué. C’est la variété la plus répandue en Afrique équatoriale, où elle semble commune partout. Quatre exemplaires : Kcdong Valley, Narossera River, Loïta plains (Afr. or. angl.). Ep. hirta Casstr. (in Thunb., Nov. Ins. Spec., p. 23, f. 55) (1781). — La forme décrite par Casstroëm est une forme rare. Elle comprend les individus à élytres noirs marqués de six taches fauves 1, 2, 2, 1, la première tache étant en forme de courte bande basale un peu arquée en avant. Les individus récoltés par M. Guy Babault, et que l’on peut rapporter au type comme n’en présentant que des modifications insignifiantes, peuvent se classer ainsi 1° Tache 1 (basale) réunie en dehors à la tache 3, les autres taches demeurant libres comme à l’état normal. Quatre exemplaires : Lemek-Vallcy, Nairobi. — 2°les exemplaires chez lesquels la tache 1 est réunie à la tache 3 comme dans la forme précédente, celle-ci étant réunie à son tour à la tache 2. Les élytres, en ce cas, présentent deux bandes transversales, ' plus ou moins flexueuses, sur leur partie antérieure, ces bandes réunies à leur partie externe en con- tournant le calus huméral, et, comme à l’état normal, trois taches 2, 1, sur leur partie postérieure. Onze exemplaires, Nairobi, Mom- — 398 - bassa, Amala Riv. — 3° individus présentant le même dessin que ci-dessus, mais en outre avec les taches 4 + 5 réunies en bande transversale. Les élytres sont alors noirs avec trois bandes trans- versales (dont les deux antérieures réunies en dehors du calus) et une grosse tache antéapicale fauves. Deux exemplaires : Kedong- Valley, Nairobi. Var. discors Muls. (Spec., p. 819, 94). — Dans cette variété, le réseau noir séparant les taches de VEp. hirla est plus ou moins fragmenté et les élytres sont fauves avec huit taches noires dont trois communes ou juxtasuturales. 1/2 + 1, 1/2, 2, 2 1/2, la pre- mière tache suturale à l’écusson, la seconde un peu avant le milieu, la troisième apicale. Quelques-unes de ces taches sont en outre parfois plus ou moins réunies entre elles, soit en longueur, soit en largeur, formant ainsi des dessins extrêmement variés qui éta- Fig. 3. — Epilachna hirla Cant., ab. cæsarea nov. Missent tous les passages avec le type, la tache 1 étant toujours unie à la tache scutellairc et par celle-ci à la tache 1 du côté opposé, formant ainsi une bande transversale irrégulière étendue d’une épaule à l’autre. Treize exemplaires, de dessins divers ont été recueillis : Nairobi (les plus nombreux), Mombassa, Amala Riv. J’ai cru cependant devoir donner un nom à la variété suivante, à cause de la fixité de son dessin sur de nombreux exemplaires et de sa singularité : élytres d’un roux sombre, marqués de huit taches noires ainsi disposées 1 + 1/2 + 1/2 2, 2, 1. L’ensemble forme une grande tache sur la partie antérieure des élytres, composée d’une bande irrégulière transversale étendue d’une épaule à l’autre et présentant un renflement latéral et un médian, réuni largement d’autre part le long de la suture à la seconde tache suturale; partie postérieure des élytres avec cinq points libres, La figure formée par la réunion des taches antérieures reproduit assez fidèlement celle d’un aigle héraldique aux ailes: déployées (ces dernières représentées par la tache humérale en accent circonflexe réunie de chaque côté à la tache 1) dont le corps — 399 — serait représenté par la tache scutellaire et les pattes par le court prolongement suturai terminé en se renflant un peu au niveau de la tache 3. ab. cæsaream. Vingt-quatre exemplaires : Nairobi, Amala River, Mombassa. Weise a séparé sous le nom de var. matronula (Deutsche eut. Zeiischr., 1897, p. 295) la forme chez laquelle la tache humérale est séparée de la tache scutellaire, les autres taches étant plus ou moins libres (deux exemplaires, Nairobi) et sous, le nom d’ab. velusta Weise (l. c.), de la variété précédente, la forme dans laquelle Fig. 4. — Epilachna hirta Ca str. A gauche : var. matronula Wse; à droite : var. velusta Wse. les autres taches sont réunies comme dans Ep. hirta typique. Les élytres sont alors marqués sur leur partie antérieure d’une grande tache irrégulièrement arrondie, rousse, étendue jusque vers le milieu, ou un peu moins, de la longueur, laissant la suture et le bord externe étroitement noirs, et mono oubipupillée (suivant que la tache humérale est compacte ou divisée en deux), et sur leur partie postérieure de trois taches rousses. M. Guy Babault a capturé à Nairobi deux exemplaires de cette aberration. Les formes foncées de cette espèce (telles hirta typique et formes voisines) semblent plus fréquentes dans la région du Cap que les formes claires qui paraissent plus septentrionales; mais la région de Nairobi semble bien être la partie de l’Afrique équatoriale où cette espèce présente le maximum de variabilité et les aberrations les plus diverses. Ep. fulvosignata (Reiche mss.) Mulsant (Species, p. 755, 43). — Bien que la forme typique de cette espèce (élytres noirs à six taches jaunes) ait été rencontrée dans la région des lacs, elle semble être plus fréquente à mesure que l’on s’avance vers le nord et sa véritable patrie est l’Abyssinie où elle ne semble pas rare. Elle est représentée dans les récoltes de M. Guy Babault par les indi- vidus à taches noires séparées (2, 3, 2, 1), variété polymorpha Har. ( proteus Gerst., Deck ns Reise, p. 303). Weise en a séparé, sous le 400 — nom de ab. suahelorum, les individus à partie inférieure du corps et pattes rousses, celles-ci étant, au moins partiellement, noires ou brunes dans la var. polymorpha Gerst. Un seul exemplaire de cette dernière venant de Kcdong Valley a été récolté, ainsi que huit exemplaires de l’ab. suahelorum Weise, provenant tous de Nairobi. Chez la plupart de ces derniers, les taches externes des deux premières rangées (2 et 5) sont réunies entre elles le long du bord latéral par une bordure noire couvrant le repli. Ep. bis-septem-notata Muls. (Opusc., III, p. 115). — Espèce décrite comme la précédente de l’Abyssinie et dont l’habitat s’étend jusqu’en dessous de l’équateur. A l’encontre de l’espèce précédente, ce sont les individus à pigmentation plus étendue qui semblent être plus fréquemment rencontrés dans les régions méri- dionales. Les deux exemplaires récoltés par M. Guy Babault à Kcdong Valley diffèrent de YEp. bis-septem-nolala typique (qui Fig. 5. — Epilachm bis-7-nolata Muls. À droite : forme typique ; à gauche : ab. subfasciata nov. a des élytres roux à sept taches noires) par leur bordure élytrale externe noire assez large étendue do l’épaule à l’extrémité, à laquelle sont réunies toutes les taches externes (2, 6 et 7), la pre- mière et la dernière de ces taches formant une simple dilatation à la base et à l’extrémité de la bordure noire, tandis que la tache 6 lui est unie en forme de courte bande oblique (ab. subfasciata m.) Cette variation est intermédiaire entre le type et les variétés plus foncées de cette espèce : usambarica Weise, albomaculala Kolbe et biplagiata Kolbe. Il y a d’ailleurs entre elles une foule de passages. Epilachna Gyllenhali Muls. (Spec., p. 804, 78). — Trois exemplaires correspondant à la forme typique, rousse, avec quatre taches noires, disposées en croix sur chaque élytre. Elle est très voisine de capicola Mis. dont elle diffère, outre l’absence de tache scutellaire, par sa taille un peu plus grande, la partie inférieure du corps entièrement rousse, et surtout sa ponctuation plus profonde. Onyoro o Nyro (Massaï); Sait Marsh (Afr. or. anglaise). — 401 — 2° COCCINELLIDÆ APHID JPHAG/E. Six genres : Adalia Mis. ( Lioadalia Cr.), Isora Mis., Alesia Mis., Cydonia Mis., Chilocorus Leach, Hyperaspis Mis. Adalia Muls. ( Lioadalia Crotch). Le genre Lioadalia, créé par Crotch (Révision, p. 103) ne diffère du G. Adalia Muls. que par sa ponctuation extrêmement fine, caractère manifestement insuffisant. Il comprend des espèces à élytres noirs ornés de dessins jaunes habitant l’Afrique équato- riale. La L. Gemmingeri Crotch n’est, d’après la description, qu’une variété de couleur de l’ Adalia deficiens Muls. A. intermedia Cr. (Révision, p. 103). — Un seul exemplaire : Nairobi. Le type est décrit d’Abyssinie. Isora anceps Muls. (Spec., p. 341, 1). — Petite espèce placée bien à tort par Mulsant, comme le fait remarquer Crotch, dans la deuxième subdivision des Coccinellides, et par Chapuis parmi les Neda dont il en fait un sous-genre. En réalité le genre est voisin des Bulcra dont le distinguent scs plaques abdominales petites, ne dépassant guère la moitié du premier arceau ventral et ses ongles bifides. L anceps Muls. a exactement le même dessin que Bulæa Bocandei Muls., mais elle est de plus petite taille. Les taches élytrales, surtout les juxtasuturales médianes, sont très fréquemment réunies. Un seul exemplaire : Kijabé. Alesia Muls. (Spec., p. 344). — Genre répandu dans toute l’Afrique équatoriale et en Asie jusqu’à l’Inde et l’Indo-Chine, d’où Weise en a décrit une espèce (ab .tonkinensis W.). Reconnais- sable à son écusson extrêmement petit; les plaques abdominales sont en forme de V à branche externe souvent indistincte. Le genre Verania Mis. n’en diffère que par sa forme plus ovale et acuminéc au lieu d’être hémisphérique. Alesia hamata Schônh. (Syn. Ins., II, 158, 29, pl. 4. f. 5). — Très probablement variété de VAl. slriala F. dont elle diffère seu- lement par la ligne noire discale des élytres formant à sa base un crochet recourbé en dehors, et par la couleur de la partie inférieure du corps. L'AI, usambarica Wse en est très voisine, mais chez elle la base de la ligne noire du disque des élytres est élargie à la fois en dedans et en dehors et rejoint la suture en arrière. Ce der- nier caractère se retrouve aussi chez certains individus 6.' Al. ha- mata, et l’un des exemplaires récoltés par M. Guy Babault en est justement pourvu (ab. Babaulli m.). Trois exemplaires : Kedong Valley. — 402 La forme typique de V Al. striata F., qui est cependant une des espèces africaines les plus communes et les plus répandues, n’a pas été recueillie par M. Guy Babault. En revanche il a récolté en assez grande abondance l’espèce suivante qui semble très localisée et que M. Schouteden, qui a rapporté un grand nombre d’exem- plaires d VU. striata, n’a pas récoltée. Alesia kibonotensis Wse (Sjôstedt’s Kilimandjaro-Meru, Exped., p. 258). — -Très voisine de l 'Al. striata Fab., plus courte et plus arrondie, très convexe. Élytres Hâves, entourés" d’une fine bordure noire, ornés sur le disque d’une ligne noire, plus épaisse en général que chez striata, raccourcie à ses deux extrémités, non sinuée et non élargie en avant, absolument droite. Corselet tantôt Hâve avec deux ou trois points brunâtres, tantôt avec le disque noir à deux taches jaunes. Var. perfecta Wse. — Bande noire du disque des élytres attei- gnant la base en avant. Corselet généralement foncé. M. Guy Babault a récolté huit exemplaires de la forme typique, qui paraît toujours plus rare, et vingt-six exemplaires de la variété perfecta Wse. Les premiers ont tous été récoltés à Kijabé (Afr. or. angl.), les seconds à Kijabé, Mombassa et Kedong Valley. Cydonia Muls. (Spec., p. 430). — Ce genre est caractérisé par des antennes très courtes et son écusson plus large que chez les Alesia. Il diffère du genre Chilomenes Chevr. auquel le réunissent Crotch et Weise par la présence d’une fossette sous l’angle antérieur du prothorax. Ce caractère est plus ou moins marqué, mais bien que la fossette soit parfois à peine indiquée, j’estime que le genre doit être conservé parce qu’il correspond à une distribution géo- graphique différente, les Cydonia étant africaines et les Chilomenes asiatiques. C. vicina Muls. (Spec., p. 440). - — Quatre exemplaires de Mom- bassa et Kijabé. Cette espèce est décrite d’Égypte mais descend au-dessous de l’Équateur. Crotch l’indique en outre de Nubie, Sénégal, Guinée, Iles du Cap Vert, Sainte-Hélène. C. zonata Wse. ( Deutsch . ent. Zeitschr., 1900, p. 123) n’est peut- être qu’une variété par excès de matière colorante de la C. vicina dont elle diffère par le dessin du corselet qui est noir avec le som- met et une tache quadrangulaire dans les angles antérieurs jaunes, et celui des élytres qui sont Hâves, assez largement bordés de noir le long de la suture et plus étroitement en dehors, et parés d’une large bande noire partant de la base et atteignant la suture juste avant l’extrémité. Huit exemplaires, dont sept viennent de Nai- robi et un de Mombassa. — 403 — C. quadrilineata Muls. (Spec., p. 439, 6). — Distincte par son dessin élytral formé de deux lignes noires sur le disque et par sa ponctuation plus marquée. Deux exemplaires : Mombassa, Nairobi. C. lunata Fabr. (Syst. Eni., p. 86, 48). — C’est le type du genre Seleniles Hope, et une des espèces les plus communes de la faune africaine. Elle est répandue et abondante dans toute l’Afrique équatoriale et méridionale, à Madagascar, Sainte -Hélène. Elle est citée également de l’Inde, de Java et d’Australie. La var. sulphurea 01. semble plus abondante que le type qui seul se trouve à Mada- gascar. Ce dernier a les élytres noirs avec deux taches arquées, l’une à la base, l’autre à l’extrémité; une troisième tache en croissant sur la partie postérieure des élytres, avant la tache apicale ; en outre, avant le milieu, deux taches arrondies. Le dessin jaune plus ou moins teinté de rouge. Dans la var. sulphurea, la tache en croissant de la partie postérieure des élytres est divisée en deux taches arrondies et la tache basale s’unit en dedans à l’une des deux taches qui sont libres dans le type. Seize exemplaires de la forme typique, provenant de Nairobi, Buluwayo, Narossera River, Tana River, Guassonyro (sud), et trois exemplaires de la variété sulphurea : Tana River, Kijabé, Nairobi. Chilocorus Wahlbergi Muls. (Spec., p. 462, 13). - — Petite espèce à dessus noir avec la tête rouge ainsi que la partie inférieure du corps. Décrit du Cap et de la Cafrerie, remonte jusqu’à la région des lacs où il semble rare. Deux exemplaires provenant de Tana River (Afr. or. angl.). Hyperaspis iiottentota Muls. (Spec., p. 686, 35). — Cinq exemplaires de cette espèce caractérisée par sa surface alutacée, ce qui la distingue de H. usambarica Wse chez laquelle la ponctua- tion est bien nette et assez profonde, ont été capturés à Kijabé, Nairobi, Tana River. Elle est commune dans la région du Cap et en Cafrerie et son habitat paraît fort étendu en Afrique tropicale. J’en possède du Harrar qui ne diffèrent en rien du type. Outre les insectes recueillis en Afrique orientale anglaise, l’envoi de M. Guy Babault contenait dix-sept Coccinellides recueillies à Sainte-Hélène et ne comprenant que deux espèces : Cydonia lunata Fabr., forme typique seule, au nombre de quinze individus. Déjà indiquée de Sainte-Hélène par Crotch et Wollaston. 404 Thea variegata Fabr. (Spec. Ins., p. 99, 33) en deux exem- plaires appartenant à la forme chez laquelle la dernière rangée de taches (avant l’apicale) est formée de cinq taches, l’interne étant réunie à celle du côté opposé (2, 3, 2 1/2, 1) en forme de tache quadrangulaire commune. Dans le type, la même rangée est for- mée de six taches 2, 3, 3, l.Chez les deux exemplaires ci-dessus, les deux taches internes de la seconde rangée sont largement unies entre elles. — 405 Galerucini africains nouveaux ou peu connus de la collection du Muséum National D’Histoire Naturelle de Paris, par M. V. Laboissière, Correspondant du Muséum. Leptaulaca venusta n. sp. Dessous jaune, livide pâle, pattes testacé pâle; le dernier article des tarses brun; partie antérieure de la tête testacée; vertex pro- notum et scutellum rougeâtre vif, brillant; labre noir; antennes jaune pâle avec les trois derniers articles bruns ou noirs; élytres Fig. 1. — Leptaulaca venusta, n. sp. jaune pâle ou légèrement ochracés avec le tiers basal et une bande transversale postmédiane, noirs. Tête lisse presque aussi large que le pronotum en comprenant les yeux; base du vertex creusée d’une petite fossette sur son milieu; antennes filiformes dépassant la moitié des élytres, le troi- sième article est du double du second et égal au quatrième. Bulletin du Muséum, 2e s., t. Il, n° 4, 1930. — 406 — Le pronotum est presque deux fois plus large que long, ses bords latéraux divergent faiblement à partir de la base jusque vers le tiers antérieur où ils sont droits et parallèles; angles antérieurs droits, épaissis et émoussés; les postérieurs obtus; la surface est marquée de quelques points vers les angles antérieurs, elle est creusée au-dessous de sa moitié d’un large sillon droit, d’égale profondeur sur toute son étendue mais plus large dans son milieu. Écusson triangulaire, lisse. Élytres allongés parallèles sur le premier tiers, faiblement dila- tés ensuite, séparément arrondis au sommet; surface convexe très finement mais assez régulièrement ponctuée; creusée d’une im- pression infra-humérale et d’une autre pau marquée transversale sur le premier tiers; les épipleures se rétrécissent brusquement avant le milieu et se continuent filiformément jusqu’aux angles latéraux; la bande basale couvre le premier tiers, elle est irrégu- lière en arrière, elle s’arrête à proximité de la marge et ne recouvre pas les épipleures ; la suture est étroitement brune ou roussâtre ; la seconde bande, un peu moins large, est située vers les trois cin- quièmes postérieurs; elle n’atteint pas la suture et s’arrête sur le bord latéral. Long. : 4mm,5; larg. : 2 millimètres. c d, articles des antennes non carénés en dessus; dernier segment abdominal trilobé, le lobe médian concave. L. venusta se sépare des autres espèces par son sillon prothora- cique plus large au milieu, où il est aussi profond que sur les côtés; en outre, les autres espèces n’ont pas de dépression sur le tiers basal des élytres et les articles des antennes sont longitudi- nalement carénés chez les mâles. Oubangui : Fort Sibut ; un cr, ma collection. Haute Côte d’ivoire : bassin de la haute Nuon et du haut Cavally: Danané et sesenvirons (A. Chevalier, IV, 1910) ; uneÇ. — Muséum de Paris. Congo belge (Dr Bequaert, 25-1-1911), un oL — Musée du Congo belge. Cameroun : Joko, une Ç. — Ma collection. Dircemella humeralis n. sp. Testacé, presque mat, calus surantennaires, une grande tache triangulaire sur le vertex, antennes à partir du sommet du troisième article, sept taches sur le pronotum, une tache arrondie juxtascu- tellaire sur chaque élytre et une humérale se continuant en forme de bande en arrière, noirs; le dessous est en majeure partie tes- tacé avec les épisternes tachés de noir, les pattes sont noires avec la base, le dessous de toutes les cuisses et le bord inférieur des tibias — 407 — postérieurs, testacés; les hanches sont presque entièrement noires. Taille et forme de D. Batesi Jac.; mais chez celui-ci les élytres sont noir verdâtre entourés de rougeâtre. Les antennes sont ro- bustes, légèrement fusiformes, le quatrième article est un peu plus long que le troisième, et les suivants diminuent graduellement de longueur jusqu’au dixième, le dernier est un peu plus grand; ils s’élargissent légèrement du troisième au septième, et se rétrécis- sent ensuite jusqu’au sommet; le vcrtex est grossièrement ponctué. Le pronotum est près de deux fois plus large que long avec les bords latéraux faiblement dilatés et arrondis en avant; les angles antérieurs sont presque droits, légèrement épaissis, peu saillants; les postérieurs sont obtus largement arrondis; la surface est cou- verte d’une assez forte ponctuation serrée et marquée de nom- breuses impressions peu profondes : une transversale devant la base, une semblable en arrière du bord antérieur mais interrompue dans son milieu par une ligne élevée, une petite devant chaque angle postérieur et deux obliques situées une de chaque côté sur le milieu du disque. Écusson triangulaire pubescent. Élytres paral- lèles; leur surface est couverte de points profonds dont le dia- mètre est du double des intervalles qui les séparent; l’aspect est rugueux. c f, sommet de l’abdomen creusé d’une grande impression très profonde en demi-cercle. Bulletin du Muséum, 2e s., t. Il, 1930. 28 - 408 - Long. : 8mm,5. Mozambique: Macaïa; un cP, ma collection. Vallée du Pungoué : Guengère (G. Vasse, 1906); Chiramba (P. Lesne, 15-1-1929); Angola : région de Numbé. (Muséum de Paris). Hyperacantha pectoralis Frm. 1893, Ann. Soc. enl. Fr., p. 146. J’ai pu examiner cette espèce, représentée par trois Ç et un cF dans la collection du Muséum de Paris, ce qui me permet de compléter la description par trop insuffisante de L. Fairmaire. Jaune d’ocre avec l’abdomen plus pâle; méso et métasternum, pattes et élytres noir brillant; scutellum variant du jaune brunâtre au brun de poix; les antennes sont jaune testacé sur les quatre ou cinq premiers articles, brunâtres sur les deux ou trois suivants, brun sombre ou noires au sommet; parfois le milieu de la poitrine et les genoux sont brun roux. Le pronotum est finement et éparsément ponctué principale- ment sur la région des angles; les élytres paraissent lisses, la ponc- tuation que les recouvre étant microscopique. Long. : 6,5-7,25 mm. 'en forme de bouquet bas, un peu saillante au centre, dont les calices sont plantés sur un cœnenchyme »encroû- tant, fixée sur une pierre. L’unique colonie observée a 56 milli- mètres ide long, -35 de large, 25 d’épaisseur. Calices (flg. 2), les uns-adhérents aux voisins,* les- aütres'- isolés, • saillant d’environ 11 'millimètres au-dessus du cœnenchyme,- à axe droit, non courbé en bas. Diamètre maximum des calices, — 415 — '7 millimètres. Les marginaux jeunes sont beaucoup plus petits, très bas, et bourgeonnent sur le cœnenchyme. L’ouverture des calices est’ ronde, les plus grands ; sont I légèrement ovales. Au fond de la cavité du calice-' on voit un plan étendu formé d’un semis de papilles isolées, "entre lesquelles, plus profondément; on aperçoit des lamelles chicoracées. Le tout ressemble à une colu- melle composée. Mais l’examen des septes montre qu’il s’agit des pointes des dents très développées qui découpait b' bord libre de. . la: partiel ^horizontale des 12 grands septes (fig. 3.). ’ Les J lamelles chicoracées sont soit des parties contournées .du septe lui-même devenu irrégulier et fusionné à ses voisins, soit des excroissances poussées- sur la partie centrale ides septes. Il n’existe pas de palis. .-Les seples '■ forment 4 cycles complets (4ig.s4) pçà et là oncvroit des septes très petits d’un cinquième cycle gdans les. grands) individus. Les septes débordent par dessus le bord de la muraille et se con- tinuent tous par des côtes bien développées, sensiblement de même taille, quel que soit le cycle des septes auxquelles elles appar- tiennent. Elles sont très granuleuses, surtout en haut, moins en bas, et se continuent sur le cœnenchyme. Le bord des septe*s est dentelé entièrement; en haut les dents, sont fines et irrégulières;, plus 'bas elles grandissent; vers le milieu du septe elles se transforment en petits paquets id’aspérités ;ddans Aae partie centrale horizontale . du septe etles sont, grandes,' râpeuses et simulent la columelle. — 416 — Les septes de 1er et 2e cycle se rencontrent au centre, où, en compagnie des excroissances chicoracées, ils forment un amas spongieux, descendant profondément au-dessous du fond du calice. Le^bord des septes descend d’abord verticalement dans le Fig. 4. — Schéma des septes. calice, puis s’incurve légèrement vers l’extérieur, et enfin devient horizontal au fond du calice où leurs dents constituent la pseudo- columelle. Les septes du 3e cycle n’atteignent pas le centre, ceux du 4e arrivent à la moitié de ceux du 3e. La face externe des septes est couverte de fortes papilles qui, çà et là, se fusionnent avec les correspondantes des septes voi- sins. La surface externe du calice est couverte d’une même épithèque brune. L’échantillon unique qui a servi à cette description est déposé dans les collections du Muséum. INDEX BIBLIOGRAPHIQUE. 1. 1860. Gosse. — A history of the British Sea anémones and corais. Actinologia britannica. London, p. 337. 2. 1901. Y. Delage et E. Hérouard. — Traité de Zoologie concrète, Cœlentérés, p. 622. — 417 — 3. 1913. Dôderlein. — Die Steinkorallen aus dem Golf von Neapel. Mitth. des Zoolog. Station zu Neapel, Bd 21, Nr 5, p. 129. 4. 1927. Joubin. — Faune et Flore de la Méditerranée. Cahier 2. Microcyathus neapoli- tanus. 5. 1930. Joübtn. — Faune et Flore de la Méditerranée. Cahier 11 . HoplangiaPallary '» — ,418 Les Hémogrégarines du Bufo agua Latr. ( Syn. Bufo marinus Lin.), par Mme M. Phisalïx. Les Batraciens et les Reptiles des régions chaudes se montrent souvent infestés de parasites multiples, d’autant plus nombreux qu’ils sont longtemps tolérés, même quand il s’agit d’invasions massives. Depuis 1910, nous avons eu fréquemment l’occasion de remar- quer ce fait sur les animaux vivant à la ménagerie des Reptiles du Muséum, ainsi que sur les spécimens reçus directement de leur pays d’origine. En particulier, nous avons trouvé chez un lot venant du Brésil et comprenant 20 sujets du gros Crapaud, appelé communément « Épaule armée », une riche infestation hémogrégarinienne, des embryons de filaire, et, dans l’épithélium intestinal, des plages entières envahies par de jeunes formes de macrogamétocytes d’une Coccidie encore indéterminée. Nous ne considérerons que les Hémogrégarines, dont trois es- pèces ont été décrites déjà, plus ou moins complètement : la pre- mière, en 1912, par Darling (1), et les autres par M. Marcel Léger en 1918, sur des sujets de la Guyane (2, 3). Nous avons pu fixer quelques détails nouveaux sur l’hémogré- garine signalée par Darling, retrouvée et plus complètement dé- crite par M. Léger, et qu’il nomme Hæmogregarina Darlingi, ainsi que sur celle qu’il a le premier décrite sous le nom A' Hæmogre- garina Cayennensis. Enfin nous avons rencontré une espèce dif- férente de celle qu’il signale sans la nommer, non décrite à notre connaissance, et montrant, ses formes de multiplication endogènes; nous lui donnons le nom d 'Hæmogregarina aguai. Cela porte ainsi à quatre le nombre des espèces d’ Hémogrégarines reconnues jus- qu’à présent comme susceptibles de parasiter le Bufo agua. (9 S. T. Darling. — Some blood parasites [Hæmoproieus and Hæmogregarina) Bull. Soc. de Path. nol., 1912, t. IV, p. 71. (2) M. Léger. — Hémogrégarine du Bufo marinus L. Bull. Soc. Path. not., 1918, 1. XI, p. 687. (3) M. Leger. — Hémogrégarines de Crapauds à la Guyane française, ibid., p. 788. Bulletin du Muséum, 2e s., t. II, n° 4, 1 930. — 419 — Hæmogregarina Darlingi M. Léger. Chez deux sujets, cette hémogrégarine est particulièrement abondante, et se rencontre dans le sang du cœur, aussi bien que dans celui des capillaires des organes; elle prédomine dans les frottis du foie et du rein. Formes endo globulaires. — L’Hémogrégarine affecte dans les hématies deux aspects très différents l’un de l’autre. Dans le pre- mier cas, c’est une forme courte et large, cylindrique dans sa région moyenne, arrondie à un bout, légèrement amincie à l’autre, mesu- rant 10 fx 5 de long sur 4 g. 2 de large; elle est très légèrement concave sur un bord, convexe sur le bord opposé, et entourée d’une très fine membrane, intimement appliquée sur elle. Le noyau rond, de 4 millimètres de diamètre, n’est pas tout à fait central; il est plus rapproché de l’extrémité arrondié que de l’autre, et situé près du bord convexe. Par le colorant May-Grünwald-Giemsa, que nous avons employé dans toutes nos préparations, il se colore en violet clair, tandis que le protoplasme sc teinte en mauve. L’hématie n’est que très légè- rement hypertrophiée; son noyau est constamment porté vers la périphérie. La seconde forme intra-globulaire se présente, soit comme un croissant pâle, soit comme un losange très allongé; elle mesure 8,4 à de long sur 2 ou 4 [x de large, suivant la face sous laquelle elle se présente. Cette forme est moins colorable encore que la pre- mière; elle apparaît incolore dans le stroma de l’hématie, parsemée seulement de granulations chromatiques, représentant un noyau dispersé. Le noyau de l’hématie n’est que peu déplacé. M. M. Darling et M. Léger n’ont observé que des formes endo- globulaires. Toutefois, nous avons vu la première forme libre dans- le plasma, ainsi que des formes en croissant de 6 y 3 à 8 [i 4 de long sur 2 g. 1 de diamètre, qui pourraient bien représenter la seconde forme. En outre, nous avons trouvé dans le foie d’un- sujet, où Hæmogregarina Darlingi était dominante, un grand nombre de petits kystes régulièrement ovales, mesurant 14 [x 7 de long sur 8 p. 4 de large et contenant chacun deux mérozoïtes disposés tête-bêche. Ces mérozoïtes mesurent 10 [x 5 de long sur 2 [x de diamètre au milieu. Ils sont arrondis à un bout et amincis à l’autre. Comme l’infection est mixte, il est difficile d’affirmer qu’ils appar- tiennent à l’Hémogrégarine de Darling. Hæmogregarina cayennensis, M. Léger 1918. Cette forme d’ Hémogrégarine s’est rencontrée chez presque tous nos sujets (18 sur 20), constituant chez 10 d’entre eux une invasion massive, qui atteignait les trois quarts des hématies, soit sous — 420 — forme de kystes, soit en même temps sous forme de vermicule dans le stroma globulaire. Chaque hématie peut contenir jusqu’à 4 parasites. Formes endo globulaires. — Il en existe deux : des kystes et des croissants. Les kystes apparaissent comme de courts cylindres clairs de 10 à 11 g de long sur 6 g 3 de large, brusquement arrondis aux deux bouts. Lorsqu’il n’en existe qu’un ou deux dans l’hé- matie, celle-ci n’est pas déformée, et son noyau reste central; mais au delà de ce nombre, l’hématie subit des déformations en rapport avec les dispositions variées que les parasites peuvent présenter; le noyau se trouve également rejeté vers la paroi. Sur les préparations fraîches, chaque jeune kyste se montre déjà plus clair que le stroma de l’hématie; sur les préparations colorées, il tranche plus nettement encore sur le stroma environnant : son contenu est nuageux et d’un rose très pâle; la membrane reste incolore. A un développement plus avancé, et sous une coloration plus intense, on distingue à l’un des sommets, ou latéralement, le noyau violet d’un jeune parasite long au plus de 5 g et de 1 g seulement de diamètre. Il est recourbé autour de ce noyau, et son protoplasme est peu colorable. Ce parasite s’accroît aux dépens des réserves du kyste, puis il s’évade de ce dernier, en restant d’abord dans le stroma globulaire. Suivant que l’évasion est totale ou seulement partielle, il affecte deux aspects : dans le premier cas, c’est un mince croissant de 10 g5 de long sur 1 g de diamètre, à extrémité antérieure arrondie, à extrémité postérieure effilée, à noyau arrondi et peu colorable, comme son protoplasme; il a une teinte mauve violacé, le protoplasme est bleu clair. Dans le second cas, i) paraît ronflé en son milieu par la membrane qui l’enserre comme d’une ceinture, mais en laissant un espace clair autour du parasite. Formes libres. — Les formes ondoglobulaires se retrouvent avec tous leurs caractères dans le plasma du sang du cœur et du sang périphérique. Les kystes sont mis en liberté par lyse des hématies, et les formes en croissants, par cette lyse ou par leurs propres moyens. La rate semble être le cimetière de cette hémogrégarine; les frottis de cet organe, à part quelques globules, en sont exclu- sivement formés; les kystes s’y montrent à tous les stades de leur désintégration, depuis celui où l’hémogrégarine incluse a atteint sa maturité, jusqu’à celui de vacuité absolue. Les minces hémogrégarines qui ont été mises en liberté, soit dans le plasma sanguin, soit dans la rate, s’allongent, et peuvent atteindre 12g, 6 de long, tout en conservant leur fin diamètre de 1 g. Elles se pré- sentent cômme de très fins croissants, à noyau et à protoplasme peu colorables. Nous n’avons pas rencontré de formes de multiplication de cette 421 — hémogrégarine, soit dans le sang du cœur, soit dans celui des capil- laires des organes, même chez les sujets où l’infection était simple ou dominante. Haemogregarina aguai nov. sp. Chez aucun de nos sujets, nous n’avons rencontré la troisième forme d’ Hémogrégarine signalée par M. M. Léger comme se rap- prochant de Hæmogregarina minima Chaussât; mais, par contre, la moitié des sujets de notre lot, soit 10 d’entre eux, étaient por- teurs d’une forme que nous croyons nouvelle, et qui était accom- pagnée de ses kystes de multiplication. Pour rappeler l’un des noms spécifiques les plus répandus du Crapaud qui l’héberge ( Bufo agua Latr.), nous donnons à cette espèce le nom d 'Hæmo- gregarina aguai. Le parasite présente, outre ses kystes de multiplication, une forme endoglobulaire et une forme libre. Forme endoglobulaire. — C’est un cylindre clair, légèrement incurvé et un peu aminci à une de ses extrémités. L’ensemble est plus long et plus mince que les kystes de l’ Hæmogregarina Cagen- nensis , qu’on rencontre parfois à côté dans le même globule, ou dans les globules voisins. Le parasite mesure 12p., 6 de long sur 4g, 2 suivant son plus grand diamètre. Il est inclus dans une mem- brane qui s’applique intimement sur lui, sauf vers l’extrémité inférieure reployée en crochet. Cette membrane est imperméable aux colorants. Quelques hématies contiennent deux hémogrégarines placées côte à côte, sans préjudice des formes appartenant à d’autres es- pèces, dans les cas fréquents d’infection mixte. L’hématie parasitée seulement par cette hémogrégarine conserve ses dimensions nor- males; mais son noyau est toujours déplacé. Forme libre. — L’hémogrégarine incluse dans sa membrane, et non mûre encore, peut être mise en liberté par rupture ou lyse de l’hématie; mais le fait est rare. Plus souvent, l’hémogrégarine, arrivée à maturation, se dégage de son enveloppe par ses propres moyens. Nous avons pu assister à son évasion, que fixent encore les frottis colorés. Dès que les mouvements actifs du parasite ont fissuré sa membrane, il prend les colorants, comme s’il était déjà libre. Il force la résistance de la membrane du globule par son extrémité antérieure. Après sa sortie complète, l’hémogrégarine reste quelquefois reployée en deux, exécutant des mouvements successifs d’extension et de flexion, avant de se redresser et de circuler en ondulant. A cet état, le vermicule, qui mesure 15 g de long sur 2g, 4 de diamètre, peut s’allonger jusqu’à atteindre 18 et — 422 — même 19 p; son extrémité postérieure reste toujours un. peu re- courbée. Après fixation et coloration, les dimensions sont.assezi fixes : 15 p de long, sur un diamètre de 2p., 4. Le noyam.se colore fortement en violet; à partir du milieu, il occupe dans la moitié postérieure une longueur de 4p,2 sur toute la largeur 2p,4. Le protoplasme se colore en Meu. Kystes à micromérozoïtes. — Dans les hématies mêmes, on ren- contre, au milieu du stroma, de petites inclusions globulaires se colorant en bleu plus ou moins vif et pourvues d’un noyau un peu1 aplati et situé vers un pôle. Ces inclusions prennent précocement une forme ovoïde : jusqu’à ce qu’elles aient atteint les dimensions de 12p., 6 de long sur 9 de large, elles restent colorables ; mais ensuite leur membrane devient imperméable aux colorants; leur contenu, clair, granuleux et réfringent, n’en devient que plus apparent dans le stroma coloré, qui l’entoure d’un liséré aminci. Les plus gros de ces kystes endoglobulaires atteignent 15 p de long sur 10p,5 de large. L’acide picrique les colore totalement en jaune, sans faire apparaître les détails de leur constitution. A ce stade, le noyau de l’hématie est refoulé vers un pôle, et l’hématie déformée. Puis ces kystes sont mis en liberté par éclatement ou lyse du globule rouge. Ils continuent de s’accroître et peuvent atteindre 25 p dei long sur 17 de large. Ces kystes libres se rencontrent dans le sang du cœur et les frottis du foie et des reins; nous n’en avons pas vu de forme plus avancée; toutefois, d’après ce que l’on sait de leur développement chez les autres hémogrégarines, il est légitime de les considérer comme des kystes à micromérozoïtes. Kystes à macromcrozoïles . — Dans les frottis du foie des sujets infestés par Hæmogregarina aguai, nous avons trouvé un grand nombre de kystes sphériques mesurant de 21 à 25 p de diamètre. Quelques-uns d’entre eux contiennent une hémogrégarine au début de son enkystement, isolée dans un contenu hyalin et non colorable. La plupart, mesurant de 21 à 23 u de diamètre, contiennent deux hémogrégarines disposées, tête-bêche, à la périphérie, tout le reste étant absolument limpide et incolore. Les kystes un peu plus gros, de 23 à 25 p de diamètre, renferment 3 à 8 mérozoïtes disposés sans ordre apparent. Chaque mérozoïte e«t un vermicule arrondi à un bout, aminci à l’autre et un peu aplati; il mesure 17 p de long sur 4 à 4p,2 de diamètre, suivant qu’il est vu de profil ou de face Le noyau sphérique et central mesure 2p,4; il est fortement coloré en violet. Le protoplasme se teinte légèrement en bleu. Ces mérozoïtes se rencontrent aussi à l’état libre dans les frottis du foie, .et plus rarement dans le sang du cœur. Ces kystes des deux sortes se sont rencontrés chez des sujets à infection simple; nous les considérons donc comme appartenant à V Hæmogregarina aguai. — 423 — Nouveaux Cœlogyne d’Asie, par M. F. Gagnepain. Cœlogyne dalatensis Gagnep., n. sp. Rhizoma 10-12 mm. diam., radicibus longissimis. Pseudobulbi aggregati numerosi subfusiformes, ad medium laliori 15-20 mm. diam., 6-7 cm. longi, diphglli. Folia lanceolala, subelliplica, apice vix allenuala, acula, longe (3 cm.) abrupleque peliolata, 16-25 cm. longa, 35-60 mm. lata, firma, nervis 3-5, conspicuis. Inflorescenlia lateralis, ad basin secus 4 cm. squamis occulta, 10-12 cm. longa, squamis imbricalis obtusissimis ; axi patente dein ascendente, inlernodiis 2 cm. longis, vix geniculalis ; bracleis lanceolatis 25- 20 mm. longis, attenualo-obtusis, patenlibus tandem reflexis, pedi- cellis cum ovario 23-20 mm. longis, floribus 2-3, roseis, brunneo strialis. — Sepalum dorsale oblongum, acuminalum, aculiusculum, 32 mm. longum, 9 latum, 7-9 nervatum, nervis anastomosantibus ; s. laleralia linearia, 28 mm. longa, 6 lata, paullulo acuta falcifor- miaque, nervis anastomosantibus. Petala auguste linearia, 30 mm. longa, 2,5 lata; trinervata, nervis anastomosantibus. Labellum pan- duriforme, 26 mm. longum, 12 latum, 3-lobum, venosissimum ; lobi latérales haud patentes, 4 mm. longi, trianguli ; lobus lerminalis suborbicularis, breviier unguiculalus, 12 mm. longus, 13 laïus ; discus laminam mediam subnullam efformans. Columna 20 mm. longa, apice 6 lata subacuminalaque ; anthera prominenli ; stig- mate lamina imperfecle occullo. Annam : Dalat, arboretum, n° 1262 {Evrard). Cette espèce se distingue du C. annamensis Rolfe : 1° par l’inflorescence 2 fois plus courte; 2° le sépale dorsal large de 10 et non 14 mm., les latéraux larges de 7 et non 10 mm.; 3° le Libelle long de 3 cm.; 4° les 3 carènes réduites à 1, la médiane, et très peu proéminente. G. Eberhardtii Gagnep., n. sp. Pseudobulbi ad apicem cglindracei, diphylli. Folia oblongo- lanceolala, apice allenuato-obtusa, ad basin longe in petiolum bre- vem attenuala, 12-16 cm. longa, 25 mm. lata, h-nervata. Inflores- Bulletin du Muséum , 2e s., t. II, 1930. 29 cenlia basi et medio esquamaia, uniflora , axi abortiuo, laleraliler rejecto, 2-3 cm. longo, flore albido, brunneo slrialo, 45 et ultra mm. longo ; pedicello cum ovario 25-30 mm. longo. — Sepalum dorsale oblongo-acuminalum, acutum, 46 mm. longum, 13 mm. lalum, nervis 7 anastomosantibus ; sep. lateralia subsimilia, sed paullo falciformia, 48 mm. longa, 13 mm. lata, nervis 7 anastomosantibus. Petala lineari-acuminala, 47 mm. longa, 5 lata, nervis 5, 3 magis cons- picuis. Labellum ovato-oblongum, 40 mm. longum, ad lertiam par- tem infimam 25 mm. lalum; lobi latérales haud patentes, rotundati, 8 mm. longi, 7 ad basin lati ; lobus lerminalis ovalo-obtusus breviter unguiculatus supra unguem subcordatus, 34 mm. longus, 18 laïus; discus laminis 3, prominenlibus, obtuse laceratis, a basi usque ad medium lobi antici percursus. Columna 20 mm. longa, 8 ad apicem oblusum lata ; anlhera ovoidea; stigmate lamina lata prominenti occulto. Annam : Lang-bian, n° 1887 ( Eberhardt ). Les pseudobulbes de cette espèce ne- sont connus que par leur sommet cylindrique; ils paraissent être ou cylindriques entière- ment ou ampulliformes et à base renflée. Cette espèce ressemble beaucoup parles caractères d’ensemble à C. Fleuryi Gaguep. Celle- ci en diffère à -première vue* par le scape écailleux à. la base qui la, place dans une autre section. C. Fleuryi , Gagne p., n. sp. Rhizoma 1 cm. diam., lortuosum, sq.uamis mox laceratis fibratis primum veslitum. Pseudobulbi fusiformes, 8-1 1 cm. longi, in medio 15-20 mm. diam., in sicco A-goni, nitidi, diphylli. Folia oblanceo- lata, breviter acuminata, acuta longe ad basin attenuata, coriacea, 25.-i35 cm. longa, 3-4,5 lata, peliolo 3-7 cm. circa longo, nervis 5 cons- picuis. Inflorescentia lerminalis, 20-25 cm. longa, basi esquamosa, secus 4-7 cm. infra florem squamala, flore solitario, albido, centro luleo, 6 cm. longo ; axi aborlivo, 3 cm. longo, laleraliler rejecto, pedi- cello cum ovario 3 cm. longo. — Sepalum dorsale oblongo-acumi- nalum, acutum, 6 cm. longum, 15 mm. lalum, 9-11 -nervalum ; sep. lateralia eo similia subæquantia sed paullo falciformia. Pelala lineari-acuminala, 6 cm. longa, 4,5 mm. lata, b-nervata. Labellum oblongum subrectangulare, 3-lobum, 55 mm. longum, 28 lalum; lobi latérales haud discreli, ovato-rotundi, 7 mm. longi, 7 mm. lati; lobus lerminalis subreclangulus, ad basin laie unguiculatus, apice emarginatus, in sinu mucronalus, 33 mm. longus, 25 latus ; discus laminis 3 prominenlibus æqualibus, basi lobi medii lerminalis obtuse laceratis, lateralibus ad exlremilalem anticam duplicatis per- cursus. Columna 35 mm., ad apicem 10 mm. lata; anthera et lamina subjecla prominenlibus. — 425 — Annam : Ca-na,prov. Phanreang,'n°5975 ( Poilane ); Grand Piton Lang-bian, près Benemym0 30900 ( A . Chevalier). Gette espèce paraît se rapprocher du C. Cumingii Lindl. dont elle diffère : 1° par les pseudobulbes fusiformes, 2 fois plus grands; 2° par les feuilles beaucoup plus allongées; 3° par la fleur uni- que, l’axe de l’inflorescence étant atrophié au-dessus; 4° par toutes les parties de la fleur près de 2 fois plus grandes; 5° par le labelle émarginé au sommet. Je l’ai nommée à la mémoire de François Fleury, le très actif- compagnon de M. A. Chevalier. G. laotica Gagne p., n. sp. Rhizoma paullo incrassatum, 3-5 mm. diam., squamis oblusis , mox evanidis obteclum. Pseudobulbi 3-5 cm. remoti, tereles, cylindra- cei, in sicco sulcati, nilidique, nudi, 5-6 cm. longi, 10-15 mm. crassi, diphylli. Folia lanceolata, utrinque breviler atlenuata, subobtusa, subsessiliaque, 9-12 cm. longa, -22-30 mm. lata, haud charlacea, nervis 7 haud prominentibus. In florescentia lerminalis, 8-10 cm. longa, basi squamis distichis appressis obtusis secus 3 cm. oèlecla, inlernodiis 2 cm. longis, modice geniculalis, floribus 20 mm. longis, pedicellis cum ovario 3 cm. longis. — Sepala oblongo-acummata, acutissima, 20 mm. longa, 1-lata, 7-nervala. Pelala angustissima, 20 mm. longa, 1 mm. lata, nervis 3 anaslomosantibus. Labellum trilobum, ambitu ovatum, 20 mm. longum, 15 latum, conspicue nervalum, margine .lenuiier denliculatum ; lobi latérales 5 mm. longi, ovati ; lobus lerminalis lanceolato-obtusus, 10 mm. longus, 5 laïus, basi unguiculalus ; discus laminis 2, subintegris, ad medium magis elevatis a basi usque ad apicem percursus. Columna 12 mm. longa, ad apicem 4 mm. lata, marginibus poslice vergentibus, antice valde convexa; stigmate lamina integra 3,5 mm. lata occultato. Laos : de Bassac à Ubon, à Stung-treng ( Thorel ). Les inflorescences de ce Cœlogyne paraissent naître avant les feuilles qui terminent des pseudobulbes non adultes. Les affinités de cette espèce semblent avec C. Parishii Hook. f. Bot. Mag. tab. 5323; mais elle en diffère : 1° parles dimensions réduites des feuil- les, inflorescences et fleurs; 2° parle labelle 2 fois plus large à la base qu’au sommet; 3° par l’absence de lames crêtées sur le labelle; 4° par la colonne moins large à bords retournés en arrière. G. psectrantha (x) Gagne p., n. sp. Rhizoma validum, 8-10 mm. diam., squamis mox laceratis flbratis primum oblectum. Pseudobulbi ovoideo-cylindracei, modice incurvi, in sicco sulcati, 2-6 cm. longi, ad basin 8-15 mm. crassi, diphylli. f1) vprj'x.Tpa, brosse, à cause des longues papilles du labelle. - 426 - Folia oblongo-lanceolata, acuminato-acula sal abrupte in petiolum 2-6 cm. longum anguslata, 14-25 cm. longa, 2-3 lata, supra intense viridia, coriacea, 5-7 nervata. Inflorescentia pseudobulbum imma- turum squamis imbricalis vestitum, supremis subfoliaceis ( uel foliis junioribus ) 4 cm. longis terminons, axi 5-8 cm. longo ( parle exserta) inlernodiis 2 cm. longis, floribus^-b, candidis, 3,5 cm. longis ; pedi- cello cum ovario 15-20 mm. longo. — Sepalum dorsale ovalo-oblon- gum, suboblusum, 25-35 mm. longum, 8-14 latum, nervis 7 anas- tomosanlibus ; s. laleralia similia, sed tenuiter acuminata, 25-35 mm. longa, 9-14 lata. Petala sepalis subsimilia, lanceolalo-acula, 27-35 mm. longa , 7-13 mm. lata, nervis 7 anaslomosanlibus. Labellum ambilu ovatum, 3 lobum, 25-33 mm. longum, 21-25 ad basin latum, veno- sum; lobi latérales delloidei, 5 mm. longi; l. médius ovato-acutus 9 mm. longus, 8 laïus; discus papillis filiformibus, numerosis, 5 -serialis, a basi usque ad lobum terminalem ornalus, unde nomen. Columna 20-22 mm. longa, apice 5-7 lata ; anlhera ovala subsli- pitala; stigmate hippocredipiforme, lamina imperfecte occulto. Annam : Dalat, cultivé, n° 1032 ( Evrard ); cuit, provenant du col de Réglé, n° 2531 (Evrard); massif du Hon-ba, prov. Nha- trang, nos 38631, 38643 et 38845 (A. Chevalier ); massif de Dong- co-pat, prov. Qaang-tri, n° 11222 ( Poilane ); Nhatrang, n° 4406 (. Poilane ); massif la Mère et l’Enfant, n° 5088 (Poilane). Par les ornements du labelle, cette espèce doit être comparée à C. crisiala Lindl. dont elle diffère : 1° par les inflorescences sur pseudobulbes jeunes, couverts d’écailles; 2° par les pseudobulbes adultes beaucoup plus petits et minces ; 3° par les feuilles nettement pétiolées; 4° par les fleurs notablement plus petites; 5° par le labelle avec des rudiments de lame à la base et pas un soupçon en avant des papilles. Elle diffère également de C. Mooreana Rolfe par des feuilles plus courtes, une inflorescence 2 fois plus brève; des fleurs plus petites; le labelle obtus à papilles non claviformes. — 427 — Contribution a u étude anatomique DE LA FEUILLE DES RHODODENDRON DE L’INDO-CHINE, par Mlle Yvonne Marques. Dans la Flore Générale de l’Indo-Chine, de M. le professeur H. Lecomte (f. 6, t. III), M. le Professeur P. Dop de Toulouse a décrit 23 espèces de Rhododendron dont 18 nouvelles. Grâce à l’amabilité de M. le Professeur H. Lecomte qui a bien voulu nous autoriser à utiliser les matériaux renfermés dans l’Herbier du Muséum, ce dont nous le remercions vivement, nous avons entre- pris, sur le conseil de ce Maître et avec l’appui de M. P. Dop, l’étude anatomique de ces Ericacées. Ce premier travail a pour but de donner une idée générale de la structure de la feuille des Rhododendron indo-chinois, limitée aux espèces suivantes : R. chapaense P. Dop. — R. laoticum P. Dop. — R. leptocladon P. Dop. — R. oxy- phyllum Franehet. — R. Fleuryi P. Dop. — R. nhatrangense P. Dop. — R. sarava- nense P. Dop. — R. FalconeriTLook. — ■ R. Petelotii P. Dop. — R. moulmainense Hook. — R. Simsii Planchon. Dans les travaux de Vesque (4), de Jesson (2), de Breitfeld (3) sur les Rhododendron chinois, en particulier sur R. Falconeri et R. moulmainense, dans l’ouvrage classique de Solereder (4), on trouvera des renseignements nombreux sur la structure de ces organes. Cependant comme notre étude porte sur plusieurs espèces nouvelles et sur les relations entre la structure et le climat, elle nous a paru présenter quelque intérêt. Épiderme. - — • Dans ces 11 espèces, la cuticule de l’épiderme supérieur est toujours épaisse, sa hauteur égalant souvent celle de l’assise épidermique (R. Fleuryi, R. chapaense, R. leptocladon, R. Pelelolii, R. nhatrangense ). Elle est lisse et ne présente ni les petites saillies, ni les bourrelets que Breitfeld mentionne chez cer- (*} Vesque, Ann. Sc. Nat., 7e série, t. I, p. 183. (2) Jesson, Ann. Botany , vol. XXIX, n® CXVI. October 1915. (8) Breitfeld, in Engler Botanische Jahrbücher, 9. 1888, p. 319. (4) Solereder, Systematic anatomy of the dicotyledons. Vol. I et II. Bulletin du Muséum, 2e s., t. II, n° 4, 1930. 428 tains Rhododendron asiatiques. Fréquemment elle est surmontée d’un léger revêtement cireux. La cuticule de l’épiderme inférieur est en général un peu moins épaisse, lisse ou très légèrement striée. Dans les espèces possédant un épiderme papilleux, la cuticule coiffant les papilles est toujours très épaisse, avec dans certains cas les membranes radiales cuti- nisées. L’épiderme supérieur peut être plan s’incurvant uniquement au-dessus de la nervure médiane, ou encore dessiner de larges con- cavités au-dessus des faisceaux libéro-ligneux. Il n’y a jamais de stomates sur cette face supérieure, qui le plus souvent est entiè- rement glabre. Cependant il faut signaler quelques rares poils unicellulaires au-dessus de la nervure médiane du R. Fleuryi ; de très rares poils 2-3 cellulaires chez le R. Falconeri, et des poils plurisériés dans R. Simsii. Les poils glanduleux se trouvent mais rares chez le R. chapaense, et le R. Pelelotii à la face supérieure. Les cellules épidermiques ont toujours des membranes radiales droites et épaisses; leurs dimensions sont variables-: dans la plu-r part des cas étudiés il existe un hypoderme très développé; les cel- lules-en sont très grosses, cubiques ou plus hautes que larges, et les- membranes toujours très- fortement gélifiées. Cette assise a sans doute le rôle d’un tissu aquifère. Cet hypoderme est formé de deux assises chez le R. Falconeri, chez d’autres il ne se dédouble qu’au-dessus de la nervure médiane et des nervures secondaires, ainsi qu’à la base de la feuille {R. Fleury i, R. chapaense, R. lepto - cladon, R. saravanense ). L’épiderme inférieur est très variable, il peut être plan, dessiner de.s ondulations ou encore de nombreuses petites dépressions dans lesquelles se logent les gros poils en bouclier. Les principaux types de structure sont les suivants : a) Épiderme entièrement glabre avec une cuticule épaisse; cel- lules de petite taille avec des membranes radiales droites et épaisses {R. moulmainense, R. oxyphyllum et R. laoticum ). b) Épiderme inférieur pourvu d’un revêtement de poils laineux {R. nhalrangense, R. Falconeri). Il présente un petit bombement au-dessus, de chaque cellule, donnant en coupe une série de petits festons, les cellules sont petites avec des membranes radiales droites et épaisses. c) Épiderme, papilleux; toutes les cellules forment une papille plus ou moins longue, sauf les cellules qui entourent directement,-, la base du poil en bouclier, dans les dépressions. Les membranes radiales de ces cellules papilleuses sont toujours très épaisses -et portent parfois des ponctuations -ca-naiiculaires- (R. chapaense): Stomates. — Pour Solereder, , les stomates- seraient toujours 429 — surmontés de plusieurs cellules épidermiques, caractère qui sépa- rerait les Éricacées des Vacciniacées. Pour Breitfeld au contraire, les cellules ne feraient qu’entourer le stomate contribuant à le rendre saillant. Dans les Rhododendron étudiés, nous avons trouvé les deux cas. On peut avoir des stomates enfoncés sous des cellules > épidermiques saillantes [R. chapaense et R. leplocladon) ; mais on trouve aussi des appareils stomatiques saillants dont les cellules ; stomatiques sont plus allongées perpendiculairement à la surface et ne sont point recouvertes de cellules épidermiques. Dans: les feuilles à épiderme papilleux, ces stomates peuvent être unique- ment localisés dans les dépressions sous les bords des poils en bou-t clier ( R . chapaense et R. leplocladon)', mais ompeut aussi en trouver d’autres formant saillie entre les papilles sur toute la face inférieure du limbe [R. Fleuryi, R. saravanense ). Enfin des stomates tout à fait superficiels, placés sur le même plan que les cellules et entourés ■ de 6 à 8 cellules épidermiques plus grosses, se rencontrent chez les formes glabres, ils sont alors très nombreux et épars sur toute la face inférieure (R. moulmainense, R. laoticum, R. oxyphyllum). Dans les stomates saillants décrits plus haut, la cuticule dessine^ parfois une> chambre sus-stomatique, au-dessus de l’ostiole (R. Pe- telotii): Trichome. — Les poils étudiés sur ces Rhododendron sont très divers; on peut les diviser en poils glanduleux et poils tecteurs. Parmi les premiers, les poils en bouclier sont les plus nombreux, ils se rencontrent exclusivement dans les espèces dont l’épiderme inférieur est papilleux et sont logés dans de petites dépressions cratériformes de l’épiderme. Le pied long ou très court a 2 assises de cellules dont les parois externes sont cutinisées. La tête est formée par un disque de cellules allongées, rayonnantes, soudées les unes aux autres sur toute la longueur, l’ensemble formant une petite coupe très évasée sur les bords. Selon les espèces, les bords du poil sont hyalins ou bruns, la tête est plate discoïde {R. sarava- nense) ou très creuse {R. chapaense). Le produit de sécrétion se localise à la face supérieure du poil et selon son degré d’oxydation varie du rouge au brun foncé. Des poils sécréteurs différents se trouvent sur la face supérieure du R. chapaense. Ils sont formés d’une petite rosette de 4 cellules ovoïdes, groupées sur un pied- très réduit formé par une ou deux cellules placées au même niveau que l’épiderme et semblables aux autres cellules épidermiques. Le R. Pelelotii possède, disséminés sur ses deux faGes, des petits • massifs sécréteurs spéciaux.- Ce sont plutôt des glandes épider- miques que des poils. On les reconnaît à leur coloration -brune sur le sec. Leur processus de formation paraît être le suivant : quelques - — 430 — cellules épidermiques deviennent sécrétrices, grossissent et de ce- fait s’invaginent légèrement. Les massifs glanduleux de la face- supérieure sont plus petits et beaucoup plus clairsemés. Parmi les poils non glanduleux, nous trouvons, en dehors des papilles et des poils unicellulaires mentionnés chez le R. Fleurgi, deux sortes de poils : les poils laineux du R. nhalrangense et du R. Falconeri, et les poils de revêtement du R. Simsii que nous pou- vons placer dans les poils tecteurs pluriseriés décrits par Vesque. Ceux de cette dernière espèce sont répartis également sur les deux faces et épars; ils sont très allongés, pointus et couchés horizon- talement sur le limbe. Sur la feuille sèche et à l’œil nu, ils ont un reflet doré très spécial. Leur pied est formé par un petit massif arrondi et saillant de cellules très petites, tassées et à membranes très épaisses. Au-dessus du pied les cellules sont très allongées, pointues à leurs deux extrémités, transparentes et s’accolant à la façon de fibres musculaires. Les poils laineux du R. nhalrangense et du R. Falconeri forment à la face inférieure de la feuille un épais feutrage. Lorsqu’on étudie leur structure, on voit qu’elle est un peu différente, selon l’espèce considérée. Chez le R. Falconeri, le poil a un pied assez long, formé de 4 à 5 assises de cellules, de l’extrémité duquel s’échappent des chapelets de 6 à 8 cellules ovoïdes, s’enche- vêtrant les uns aux autres. Chez le R. nhalrangense, les poils sont moins hauts et beaucoup plus serrés. Le pied est très court, formé- de deux assises de cellules, portant au sommet un bouquet de 8 à 10 cellules allongées, non accolées, mais qui peuvent se feutrer entre elles. Mésophylt.e. — Le tissu palissadique, dans la majorité des cas,, est formé de deux à trois assises de cellules très allongées, dont l’ensemble occupe la moitié du mésophylle. La troisième assise est souvent interrompue par de larges méats. Le tissu lacuneux a des cellules très variables; ses membranes- peuvent être sinueuses, ou arrondies, ou droites, donnant parfois de grandes cellules rectangulaires (R. Pelelolii). Nervure médiane. — La nervure médiane a une structure Assez variable. Le faisceau libéro-ligneux varie de la forme semi- circulaire à la forme ovalo-cordée vers le haut. Dans tous les cas une gaine fibreuse plus ou moins épaisse entoure complètement le faisceau. Le bois forme au centre une large plage, entourée par un anneau continu de liber (R. leptocladon, R. chapaense, R. Pele- lolii, R. Falconeri, R. nhalrangense). Mais cette structure peut être modifiée par des reploiements de la gaine fibreuse qui fragmentent le liber supérieur en une ou deux petites plages isolées. Le R. nha- lrangense et le R. Falconeri apportent une variante à cette struc- turc générale, car ils possèdent au centre du faisceau une petite plage médullaire. Il nous reste à mentionner autour du faisceau de cette nervure médiane de nombreux îlots fibreux ou des sclérites isolés de grande taille. Les faisceaux des nervures secondaires peuvent s’étendre de l’épiderme supérieur à l’épiderme inférieur formant des sortes de travées toujours très fibreuses, ou bien sont noyés au centre du mésophylle accompagnés de fibres épaisses. Chez certains Rhododendron (R. laolicum ) où l’hypoderme fait défaut, on trouve autour des nervures secondaires un endoderme formé par une couronne de ce Iules assez grosses, ovales et trans- parentes. Cet endoderme paraît jouer le même rôle que l’hypo- derme, c’est-à-dire de réservoir d’eau. Dans tous les tissus de la feuille, on peut trouver des cristaux d’oxalate de chaux plus ou moins abondants selon les espèces. Adaptations et répartition géographique. — Nous avons vu qu’il existait dans certaines feuilles une structure très spéciale permettant à ces plantes de résister à la sécheresse, ce qui s’ex- plique, car vivant dans la zone des moussons elles passent alter- nativement par des périodes de pluies abondantes suivies de pé- riodes très sèches. Nous avons essayé de nous documenter sur la pluviosité et le climat des divers habitats de ces plantes. Une note de M. le professeur A. Chevalier, dans la Revue de Botanique appliquée, sur le me de de vie des Rhododendron indo-chinois a été pour nous d’un grand intérêt; nous avons pu ainsi établir le rap- port entre ces adaptations et les conditions climatiques auxquelles ces plantes sont soumises. Plusieurs échantillons proviennent des environs de Chapa (Haut-Tonkin) du Massif de Lo-sui-Tong, à une altitude de 2.200 mètres. La moyenne des pluies qui tombent dans cette région est de lm,50, mais très inégalement répartie, la saison d’été est très pluvieuse avec le maximum en août, l’hiver est beaucoup plus sec, et il ne tombe que 30 millimètres d’eau en février. Tous les Rhododendron de cette région ont un hypoderme très développé, un revêtement papilleux ou laineux à la face inférieure, des sto- mates saillants avec un dispositif ne permettant qu’une transpi- ration réduite (R. chapaense, R. leplocladon) . Le R. Fleuryi qui présente les mêmes caractères d’adaptation a été récolté par M. Chevalier sur le Grand Piton du Lang-Bian (Annam), à 2.500 mètres d’altitude, région où la moyenne des pluies atteint seulement lm,80. Dans ces espèces, c’est surtout la période sèche qui imprime son action, d’où une adaptation xérophile nette. Le R. laolicum (Laos, environs de Na-pé) semble faire passage 432 — aux Rhododendron qui ne présentent plus une adaptation xéro- phile aussi nette. Il n’y a plus d’hypodcrme continu, mais seule- ment de place en place une ébauche d’assise hypodermique, de plus un endoderme aquifère bien développé entoure les nervures. Les stomates sont nombreux, très superficiels; cependant la cuti- cule dessine encore au-dessus des cellules stomatiques une très faible saillie. Le R. moulmainense, qui provient de la Montagne de l’Éléphant (Cambodge), a une structure nettement hygrophile : épiderme entièrement glabre, pas d’hypoderme, stomates très nombreux et tout à fait superficiels. Cet échantillon provient d’une région pluvieuse et de faible altitude : 900 mètres. Toutes ces données nous ont permis d’établir le tableau suivant groupant les espèces étudiées d’après leur adaptation au climat des moussons, avec période de sécheresse plus ou moins intense. Adaptation xé- rophile domi- nante : hypoderme bien développé ; pluie : lm,50 en- viron. Adaptation xé- rophile moins nette : hypoderme discontinu, mais endoderme aqui- fère; pluie : 2 m. à 2m,50. Adaptation sur- tout hygrophile; Pluie : 2m,50 à 3 m. R. chapaense. R. leptocladon. R. Petelotii. R. Falconeri. R. nhatrangense. R. Fleuryi. R. saravanense. R. laotiewm. R. moulmainense. R. oxyphyllum. R. Simsii. Massif de Lo-sui-Tong près Chapa (2.200 m.). Nha-trang. Grand Piton du Lang Bian (2.500 m.). Sommet du Pou-Set, Laos (1.400 m.). Na-pé, Laos. Cambodge (Me de l’Éléphant). Siam, Doi-Sootep. Quang-tri, rivière de Cubi. Liste complémentaire DES SONDAGES PROFONDS DU BàSSIN DE PARIS, par M. Paul Lemoine. J’ai déjà donné, antérieurement (Paul Lemoine, 1910 a) là liste, et la coupe résumée des sondages (94), ayant, dans le Bassin de Paris, dépassé la craie. Depuis cette époque, un certain nombre de sondages ont été ef- fectués ou sont parvenus à ma connaissance (environ 70). Bien que cette liste soit certainement encore incomplète, il m’a paru intéressant de les grouper à nouveau, car il est extrême- ment difficile de retrouver ces documents épars; dans des- pério- diques divers. Pour rendre comparables les résultats de ces sondages, je les ai exprimés en altitudes; malheureusement, l’altitude du sol au dé- part, est souvent mal connue; cette incertitude explique les diffé- rences de quelques mètres qui peuvent se présenter dans des pu- blications successives. J’ai intercalé, dans cette liste, les sondages de Lorraine, pour .les- quels les documents sont très incomplets (en particulier on n’a presque jamais la cote exacte du sol, au départ). Il serait très dési- rable que l’un des géologues de l’Est nous donne un jour une docu- mentation complète sur ces puits. Il est probable, qu’à 30 ans de distance, leur coupe ne présente plus le même caractère secret qu’au moment où ils ont été effectués. Je n’y ai pas compris les 414 forages faits par les Armées britan-< niques (x) dans le Nord de la France et ayant abouti à une excel- lente carte en courbes de niveau de la surface des marnes crayeuses ou Dièves. D’autre part, je sais que M. Lecointre, ancien sous-directeur du Laboratoire de Géologie du Muséum, prépare un travail d’ensemble sur les sondages en Indre-et-Loire. On ne les trouvera donc -pas ici.1 Enfin j’ai donné antérieurement (Lemoine et Nassans, 1929) tous les renseignements connus sur la température et la géothermie. Je ne donnerai, ici, que la coupe résumée des forages; pour en P) W.-B.-R. King, 1920. — Résultats des sondages exécutés par les armées britanniques dans le Nord de la France, Ann ■ Soc. Géoh Nord, XLV< p. 9-34, pl.2. Bulletin du Muséum, 2e s., t. TT, n° 4, 1930. — 434 — trouver les détails, il conviendra naturellement de se rapporter aui travail original. ABRÉVATION S, N. H. : Niveau hydrostatique, m. c. h. : Mètres cubes à l’heure. * : Sondages dont la coupe résumée a déjà été donnée par Paul Lemoine, 1910 a. Abaucourt (Meurthe-et-Moselle). Bergeron, 1896. Francis Laur, 1906, p. 269. Nickles et Joly, 1907, p. 298. Nickles, 1909. Paul Lemoine, 1910 a, p. 391. Altitude du sol + 189 mètres. Rhétien. Marnes de Levallois 4 mètres à l’altitude + 196 1 (donc en surface). Rhétien inférieur : 24 mètres de + 189 m. à + 164 m. Trias (805 m.) Kenper 285 m. Muschclkalk . . 182 m. Grès 338 m. de + 164 m. à — 641 m. Primaire (?) à profondeur : 830 donc à — 641 m. Ià profondeur : 846 m. I houille 2m,55 / à prof 896 m. - de — 656 m. à — 957 m. houille 1 m,20 l à prof 1146 m. 1 * Abbeville, à Saigneville (Somme). * Alençon (Orne). * Amfreville la Mi-Voie, près Rouen (Seine-Inférieure). * Amiens (Somme); voir Camon. * Ancennes (Somme). Atton (Meurthe-et-Moselle). Bergeron, 1896. Francis Laur, 1906, p. 273. Paul Lemoine, 1910 a, p. 391. De Launay, 1919, p. 99. — 435 Altitude du sol + 200 mètres. Rhétien (Argiles de Levallois) à prof. 80 mètres ait. + 120 m. 1 à prof. : 766 m. (Fr. Laur) ait. — 566 m. Houiller . ' Couches de houille : 3 m, 75 en 9 veines (Fr. Laur). {sur 560 m.) ' 3m,50 en 5 veines (de L.). (de L.) J jusqu’à prof. 1502 (Fr. L.).: ait. — 1302 m. ! 1353 (de L.). : ait. — 1153 m. Aulnois près Neufchâteau (Vosges). De Launay, 1919, p. 102. Altitude du sol + 345 mètres. Pas de Houiller. Gneiss vers prof. : 414 m ait. — 69 m. Avesnes en Bray (Seine-Inférieure). Dollfus, 1914, p. 25. Altitude du sol + 157 m. Cénomanien sur 21m,35 de + 157 m. à + 135m,65 Vraconien 2m,40 de + 135m,65 à + 133 m, 25 Albien 67 m. de + 133“, 25 à + 66m,25 Aptien 15 m. de + 66m,25 à + 51m,25 Néocomien sur 59 m. j à — 7m,75 Avril, près Briey (Meurthe-et-Moselle). Sondage de Bois Chaté. Nicklès, 1914. Altitude du sol + 210 (Probable). Toarcicn 258 m. Charmouthien . 188 m. Sinémurien et Hettangien . . 122 m. j de + 210 m. à — 391 m. Rhétien 33 m. (d jnt Marnes de Levallois 14m.) 1 Marnes irisées.. 187 m. Trias .... J Muschelkalk. . . 144 m. (485 m.) j Grès bigarré. . . 62 m. f Grès Vosgien .. 92 m. sur 11“ 72- de —876 à — 887 m, 72 } de — 391 m. à — 876 m. Lias .... (601 m.) Permien — 436 — Azy-le-Vif, Forêt de Chabet (Nièvre). Dareste de la Chavanne, 1929, p. 25. La coupe détaillée peut être résumée ainsi : Altitude inconnue, probablement voisine de 230 m. d’après la carte d’État-Major. de + 230 m. à + 1 39 m, 1 Pliocène . 90m,90 Domerien 40 m. i Pliensbachien . 12 m. Lias Lotharingien .. 5 m. (107 + 10) j Sinémurien . . . 25 m. ' Hettangien . . 13 m. Rhétien 12 m. Trias .... Keuper 171 m. i Grès rouges . . . 107 m. ArkosedeCosne. 141+50 | Grès argileux Permien.. . J micacé 31+50 (375 m.) \ Grès de Bour- 1 bon 13+75 Schistes bitumi- neux 81 m. de + 130m,10 à +'32 m. de + 32 m. à — 139 m. de 130 m. à — 514 m. Nota. — Le confluent de la Loire et de l’Ailier se fait en amont d’ Azy-le-Vif à la cote + 172 m. * Bannegeon (Cher). * Banteux (Nord). Bar-le-Duc (Meuse). Dollfus, 1916 (pas d’eau). Altitude : + 180 mètres environ. Kimeridgien sur 48m,06 de + 180m. à + 131 m, 94 Astartien .... 66m,04 Corallien 80m,06 Oxfordien et Callovien . . . 136m,09 Bathonien. . sur 18m,55 de + 150+25 à( — 168,80 Bassu (Marne). Laurent et Paul Lemoine, 1912, p. 639. Altitude du sol + 180 mètres. Turonien (Z. à Ter. Gracilis) à + 126 m. Cénomanien, Marnes à Ostracées .... à + 105 m. (282 m, 19) de +131m,94à — 150+25 — 437 — Bassuet (Marne). Laurent et Paul'Lemoine, 1912, p. 639. Altitude du sol : + 136 m. Turonien à + 120 m. Marnes à Ostracées à + 102 m. Bazaumont (Meurthe-et-Moselle). Bergeron, 1896. Houiller à profondeur : 890 m. ★ Beaufort (Maine-et-Loire). Belleau, près Nomény (Meurthe-et-Moselle). Bergeron, 1896. Altitude du sol + 220 m. Houiller.. ) de profondeur . 900 m. (sur 200m.) j à profondeur. . . 1100 m. de — • 680 m. à — 880 m . * Bihucourt, près Bapaume (Pas-de-Calais). * Blaisy (Côte-d’Or). * Blaingy (Somme). Blenod-les-Pont-à-Mousson (Meurthe-et-Moselle). Francis Laur, 1906, p. 273. Rhétien (Argile de Levallois) à profondeur 95 mètres. Bois Greney; voir Greney. * Bonavy, près Cambrai (Pas-de-Calais). ★ Bouillancourt-en-Séry (Somme), voir Ancennes. Boulzicourt (Ardennes). I. — Bestel, 1905. Bull. Soc. Hisl. Naturelle. Ardennes. Altitude du sol : + 160 mètres. Alluvions et Toarcien. . . . Calcaire ferru- gineux Marnes à ovoï- des Charmou- THIEN . . (192m,20) SlNÉMURIEN. Hettangien Dévonien . . <1 ^3 00 O de + 160 à +‘82“,20 119m,20 ! de + 82m,20 à — 110m.00 73m,00 ! 146m,15 de — 1 1 0 m.00 à — 256 m, 1 5 83m,25 de — 256 m, 1 5 à — - 339 m,40 16m,02 de — • 339 m, 40 à — 355 m,42 438 — IL — Dollfus, 1913, p. 60-62. A 500 m. de profondeur, on a trouvé un schiste verdâtre attribué au Cambrien. — Gosselet (1905) l’avait attribué au Dévonien. * Bourges (Cher). * Brannay (Yonne). * Breteuil (Eure). Brin-sur-Seille (Meurthe-et-Moselle). Nicklès et Joly, 1907, p. 298. Francis Laur, 1906, p. 275. De Launay, 1919, p. 99. Rhétien / et | 895 m. (dont 60 m. de sel?) Permien . f On est resté dans le Permien jusqu’à profondeur : 1205 m. De Launay, 1919, p. 103. Brion-sur-Ource (Côte-d’Or). De Launay, 1919, p. 185. Altitude + 200 métrés Bathonien Bajocien Toarcien Charmouthien . Sinémurien et Hettangien . . Rhétien Keuper Muschelkalk 173 m. 27 m. de + 200 m. à 0 m. 32 m. / 94 m. > de 0 m. — à 200 m. 64 m. 1 10 m. ] 29 m. j 13 m. de — 200 m. à — 286 m. 44 m. J Gneiss : de L. dit vers la côte. Brou (Eure-et-Loir). I. — Forage de l’Hôtel de Ville. Dollfus, 1914, p. 5. Altitude du sol + 167 mètres. Terre végétale et Argile à silex 17m. de + 167 m. à -f 150 m. Cénomanien 99 m. de + 150 m. à + 51 m. Vraconien (Argile) 6m,80 de + 51 m. à + 44m,20 Albien (Sables verts) sur .... 41 m. de + 44m,20à -f- 3m,20 — 439 — II. — Forage de la Cochardière. Dollfus, 1914, p. 6. Altitude du sol + 172 mètres. Terre végétale et argile à silex ... 20 m. de + 172 m. à + 152 m. Sables du Perche 12 m. de + 152 à -j- 140 m. Cénomanien 116 m. de + 140 m.à + 24 Vraconien (Argile) 3 m. de + 24 m. à +21 Albien (Sables verts) sur 42 m. de + 21 m. à — 21 * Brouay (Calvados). Légende Feuille de Caen (2e éd.). Charmouthien (17m,60). * Caen (Calvados). * Gamon, près Amiens (Somme). * Carrières-sous-Poissy (Seine-et-Oise). * Gange, près Tours (Indre-et-Loire). * Caudebec-les-Elbeuf (Seine-Inférieure). Châlons-sur-Marne (Marne). Laurent et Paul Lemoine, 1912, p. 639. Imbeaux, 2e éd., p. 416. Monet, 1900. Altitude du sol : + 90 mètres environ. — • N. -H. : + 83 mètres. Turonien (?) à — 137 mètres. * Chartres (Eure-et-Loir). * Châtellerault (Vienne). * Courcelles-sous-Moyencourt (Somme). * Courdemange, près Vitry-le-François (Marne). Chezal-Benoist (Cher). Asile du Département de la Seine. Dollfus, 1910, p. 58. Alt. du sol + 178m. — N.-H.+ 1 62 m,40 puis + 152m. — Débit 15 m.c.h. Diluvium et sidérolithique . . 19m,65 de + 178m. à + 158m,35 Corallien 37m,15 de + 158m,35à + 121 m,10 Oxfordien 55m,73 de + 121 m,10à + 65m,47 Callovien 60m,97 de + 65m,47 à + 4m,50 Bathonien sur 62m,35 de + 4m,50à — 57m,85 235 m, 85 Bulletin du Muséum, 2° s., t. 11, 1930. 30 440 — Couvrot, près Vitry-le-François (Marne). Paul Lemoine et Laurent, 1912, p. 636. Altitude du sol : + 97m,50. — N. -H. : + 99m,50. Cénomanien (marneux) ....... Albien ... I Gault Albien ... J Sables verts ... 200 m. de + 97m,50à — 102m,50 5 m 50 ) v de — 102“ 50 à— 112 m. 5 m.) ’ * Commes (Calvados). Légende Feuille de Caen (2e éd.). Vésulien, 50m,00. Bajocien, ?. Charmouthien, 35m,70. Trias sur 17m,00. * Decize (Nièvre). * Dieppe (Seine- Inférieure). Dieulouard, Moulin-de-Monze (Meurthe-et-Moselle). Francis Laur, 1907, pp. 29, 38, 55, 66. Altitude du sol + 189m,80. Terre végétale, marnes et graviers 8m80 de + 189m,80 à + 181 m. Charmou- I Marnes à Am. 1 margaritatus . 46m,20 1 THIEN . . - Calcaire ferru- ) (48m,30) ! gineux à Cœl. l \ Dauæi 2m,30 ] Sinému- i Marnes à Hip- ) RIEN . . ) popodium . . . 23m,15 ( (40m,15) j Calcaire à Gry- i \ phæa 17m,05 > Rhétien.. . Argiles de Le- 1 vallois 9m,15 1 (46m,05) . ' 1 Grès et argiles | grises ou schis- 1 teuses 36m,90 ' Marnesiri- 1 1 Argiles 1 6 m, 1 5 i SÉES . . . . (49 m, 20) ' 1 Argiles de ' Chanville. . . . 1 24m,05 / Calcaire dolo- i 1 [ mitique 8m,90 1 de + 181 m. à + 132m,70 de + 132m,70à + 92m,55 de + 92m,55à + 46m,50 de + 46m,50à — 2m,70 Saliférien (203m,10) de — 2m,90 à — 206 m. Keuper sur 20m,70de — 206m. à — 226m,70 — 441 — II. — Francis Laur, 1906, p. 271. Salifère sur 100 mètres. * Dives (Calvados). Dombasle (Meurthe-et-Moselle). Bergeron, 1896. Francis Laur, 1906, p. 269 et p. 391. Paul Lemoine, 1910 a, p. 391. De Launay, 1919. Altitude du sol : + 220 mètres. Rhétien. Argiles de Levallois à prof. : 99 ; donc altitude + 21 mètres, à profondeur . . 893 m. Houiller. 1 2m,50enune veine (sur 247 m.) j 0m,75 (Fr. L.) ( j . à prof. 1.140 m. (deL.). ★ Donchery, près Sedan (Ardennes); voir Sedan. Doudeville (Seine-Inférieure). Paul Lemoine, 1910 b, p. 230; 1914, p. 392. Altitude du sol + 138 m. — N.-H. -f- 99m,50. Sénonien sur 80m.de + 138m. à+58m. Turonien 41 m. de + 58 m. à + 17m. Cénomanien 25m. de -f 17 m. à — 11m. Albien (Gault) 30 m. de— 11 m. à — 41 m. Aptien sur 30m.de — 41 m. à — 71m. * Eaucourt, au sud d’Abbeville (Somme). * Elbeuf (Seine-Inférieure). Eply (Meurthe-et-Moselle). Bergeron, 1906. Nicklès et Joly, 1907, p. 24. Francis Laur, 1907, p. 24 et 1906, p. 275. Paul Lemoine, 1910 a, p. 391. De Launay, 1919, p. 29. Altitude du sol : + 179 mètres (de L.). Rhétien 28 m. (N. et J.); 43“ 30 (Fr. L.). Keuper .. / Argiles '.. 29m,25 (195 m.) | Argiles de Chanville .... 10m,55 dont l Calcaire dolomitique ... . 8m,70 Muschelkalk, 146 mètres. Grès (305 m.). > de — 673 m. à — 920 m. ait. — 480 m. (ait.— 1.094et— 1.308m.) Dollfus, 1913, pp. 60-62. Aucun renseignement. * Etreux (Aisne). * Esvres, près Montbazon (Indre-et-Loire). * Eu (Seine-Inférieure). Fauquemont (Meurthe-et-Moselle). Francis Laur, 1905, p. 35. Houiller à profondeur : 720 m. Ferrières-Larçon ( Indre-et-Loire ) . Ferrières-en-Bray, près Gournay (Seine-Inférieure). Pierre Pruvost, 1928, a, b, c. Altitude du sol + 140 mètres. Portlandien sur .... 54m,60 de + 140 m. à + 85m,40 Kimeridgien 170m,40 de + 85m,40 à — 85 m. Séquanien 55 m. de — 85 m. à — 140 m. Rauracien 153m,60 de — 140 m. à — 293m,60 Oxfordien 128m,40 de — 293m,60 à — 422 m. Callovien 38 m. de — 422 m. à — 460 m. Bathonien 146m,50 de — 460 m. à — 606m,50 Bajocien 78m,50 de — 606m,50 à — 685 m. Aalénien 2m,70 de — 685 m. à — 687m,70 Toarcien 50m,30 de — 687m,70 à — 738 m. Domerien 46m,00 de — 738 m. à — 784 m. Pliensbachien 38 m. de — 784 m. à — 822 m. Lotharingien 45 m. de — 822 m. à — 867 m. Hettangien 121 ni. de — 867 m. à — 988 m. Permo-Trias 22 m. de — 988 m. à — 1.010 m. Micaschistes.... sur 22m,70 de — 1.010 m. à — 1.032m,70 — 442 — ! Schistes d’apparence per- mienne mais à flore l westphalienne à prof. I 659 m | lre couche de houille à Houiller. < profondeur 691 m, 50 1 2e couche de houille à I profondeur 716m,80 f Faisceau de 7 veines ' (6m,30) entre profon- 1 deurs : 1.273 et 1.487. Etion, près Charleville (Ardennes). — 443 — Foulain (Haute-Marne). De Launay, 1919, pp. 102-103. Altitude + 300 mètres. Bajocien Toarcien , Charmouthien . 34 m. 74 m. 40 m. | de -f 300 m. à -f- 266 m. 1 Lias Sinémurien et , de -f- 266 m. à + 94 m. (172 m.) Trias .... J 1 Hettangien . Rhétien Keuper et mus- 30 m. j 28 m. 1 helkalk 165 m. de + 94 m. à — 100 m. (194 m.) | Grès bigarrés . . 29 m. ) Permien . . 1 1 Grès à grains 4m, 70 J de — 100 à — 114m 70 (4m,70) i Gneiss. 1 rouges * Gamach.es (Somme). * Gassicourt, près Mantes (Seine-et-Oise). Gironcourt-sur-Vraine (Vosges). Nigklès, 1909. Termier, 1909, pp. 75-76. Paul Lemoine, 1910 a, p. 393. De Launay, 1919, p. 102. Altitude du sol : + 330 m. (de L.); + 300 m. (P. L.). Lias sur (50 m.) Sinémurien et Hettangien . . Rhétien 20 m. de -f 330 m. à + 280 m. 30 m. ) Marnes irisées . 144 m. Mushel-) Calcaire 120/ kalk. /Mari) eux 44 ( m' Grès bigarré... . 54 m. Grès vosgien. . . 108 m. Permien 162 m. Trias . . . (470 m. de -f 280 m. à — 190 m. de — 190 m. à — 352 m. Houiller à prof. 682 m. I(T. 670; de L. 672) . . . donc à — 352 m. Houille grasse (0m,70) à prof. 672: (de L.). Houille (0m,60 en 2 cou- ches) à profondeur 700 et 823 444 Houiller.. / Conglomérat 20 m. à pro- sur ' fondeur 830 m. ...... . de — 500 m. à — 520 m. (168 m.).. i Schistes satinés à pro- (. suite ) ' fondeur 850 m. . . donc à — 520 m. * Gisors (Eure). * Glos-la-Ferrière (Orne). Gouvieux (Oise). Forage de M. Arnaud, de l’Ariège, effectué en 1910. I. — Dollfus, 1909, p. 14. Paul Lemoine, 1910 a. Altitude du sol + 40 mètres. Sparnacien 35m,50 de + 40 m. à + 4m,50 Thanétien 24 m. de + 4m,50 à — -19 m. Cénomanien à — 480 m. Grande difficulté dans la gaize ébouleuse vers 520 m. (donc à — 480 m.). Sables verts attendus vers 650 m. (donc — 520 m.). IL — Renseignements nouveaux. Tertiaire, l (59m,50) j Craie blanche . . (SÉNONIEN ?) (172 m.) Forage ancien . 94 m. dont d’après Dollfus : Tert. 59 “,50 dont craie ...... 34“, 50 Craie jaunâtre.. 17“, 80 Craie blanche à silex 3 “,20 Craie blanche, silex jaune .... 9“, 00 Craie blanche silex noir 8“,50 Craie blanche . . 15“ 50 Craie blanche. gros rognons silex noir .... 4“ 00. Craie blanche silex noir .... 11“ 50 Craie blanche jaunâtre 5“,50 Craie argi- leuse, silex. . . . | de + 40 m. à — 19m,50 de — 19m,50 à — 191“, 50 4m,00 445 Gouvieux (suite). Craie BLANCHE. . (SÉNONIEN?) {suite) Craie blanche, bancs de silex 13m,00 Craie d’un blanc jaunâ- tre 22m,00 Craie blanche,, beaucoup de silex 15 m,00 Craie blanche, rognons de si- lex 2m,00 Craie jaunâtre silex noir 6m,50 Craie MARNEUSE (Turonien?) (53 m,50) Craie blanche très argileuse. Craie blanche argileuse Craie blanche très argileuse à silex Craie blanche, gros rognons de silex Banc de silex. . . Craie blanche argileuse .... Craie blanche, silex jaune . . . Craie jaunâtre argileuse Craie blanche, banc de silex.. Craie blanche silex Banc de silex, craie (Craie grise, gros silex Banc de silex . . grise . . Craie grise si- (186 m.) 1 lex [ Banc de silex \ noir '2m,00 ! i | 9 m,00 5m.00 4m,00 1 m,00 de — 191 m,50à — 245m,00 '3m,G0 5m,00 1 0 m,50 4m,50 5m,00 i 4m,00 | 6m,00 1«\00 3m,00 2m,50 de — 245 m, 00 à — 431 m,00 — 446 — Gouvieux (suite). (186 m. (suite) I Craie grise si- , lex 2m,50 I Craie grise .... 5m,00 Craie grise, peu de silex 6m,50 Banc de silex ... 1 m,50 Craie grise, peu de silex 8m,00 Craie grise, si- lex 9m,00 Craie grise, beaucoup de silex ' 8m,00 Craie grise, très argileuse llm,00 Craie grise, compacte .... 6m,00 I Craie grise, très \ - argileuse 22m,00 j de — 245m,00à — 431 m, 00 ' Craie grise, très compacte .... 29m,00 Craie grise, ar- gileuse 4m,00 Craie grise .... 4m,00 Craie grise ar- gileuse 10m,00 Craie grise, très [ argileuse llm,00 Craie grise 9m,00 Craie grise compacte. ... 7m,00 Craie grise argi- leuse 2m,00 Craie grise .... 9m,00 Craie grise, * banc de grès .. 9m,00 , / Craie grise, très j l compacte, i 1 points noirs, i traces de grès. 7-.00 . de— 431 ».°°à— 439">,°0 479”, 00 — 447 - ■* Gouy-en-Artois (Pas-de-Calais). Greney (Bois-Greney). Bergeron, 1896. Francis Laur, 1906, p. 273. Paul Lemoine, 1910 a, p. 39. Altitude du sol + 220 mètres environ. Rhétien (Argiles de Levallois), à prof. 232 m.; donc à — 12 m. Houiller sur 191 m. de profondeur 959 m. à profondeur 1150 m. de — 739 m. à — 930 m. Gruchet-la-Valasse (Seine-Inférieure). Dollfus, 1930, p. 236, 239 (erreurs matérielles corrigées). Altitude + 29 mètres. Avant-puits 14m,00 de + 29m,00 à + 15m,00 Sénonien sur 2m,87 de + 15m,00 à + 12m,13 Turonien 36m,13 de + 12m,13 à — 24m,00 Cénomanien sur 17m,40 de — 24m,00 à — 41m,40 Grugny (Seine-Inférieure). Paul Lemoine, 1914, p. 392. Turonien, vers + 116 m. Cénomanien, vers + 18 m. * Guise (Aisne). Illiers (Eure-et-Loir). Dollfus, 1914, p. 3. Altitude du sol + 155 mètres environ. Argile à silex 23 m. de + 155 m. à + 132 m. Turonien 28 m. de -f 132 m. à + 104 m. Sables du Perche sur 1 m. de + 104 m. à + 103 m. Jevoncourt (Meurthe-et-Moselle). De Launay, 1919, p. 102. Altitude du sol 4- 300 (?). Rouiller stérile à prof.... 1.158 m ; Altitude — 858 m. Jezainville (Meurthe-et-Moselle). Bergeron, 1896. Francis Laur, 1906, p. 273. Paul Lemoine, 1910 a, p. 391. De Launay, 1919, p. 99. 448 — Altitude du sol + 200 mètres (?) Rhètien. Argile de Levallois à profondeur 90 m. + 110 m. Houiller.. sur 408 m. de profondeur 792 m. à profondeur 1.200 m. de — 592 m.à — 1.000 m Houille 1 m, 1 0 en 3 veines (Fr. L.). Houille sur 0m,60 à profondeur 1.037 m. (de L.). Laborde, près Abaucourt (Meurthe-et-Moselle). Bergeron, 1896. Nicjclès, 1905. Paul Lemoine, 1910 a, p. 391. De Launay, 1919, p. 100. Altitude du sol + 193 mètres. ait. : — 666 m. Houiller sur (153 m.) 1- à profondeur. . 859 m . ' à profondeur. . . 881 m. , 1 Houiller supé- I \ rieur à prof. . . 963 m. 1 J Houiller vrai à \ j profondeur... 993 m. 1 1 Houille 0m,30 4 f en 3 veines ] à profondeur. 1.034 m. de — 688 m.à — 841 m De Launay donne pour le Houiller la succession suivante : Schistes et argiles rouge-brun. Conglomérats (C. d’Ottweiler) : 30 m. Couches de houille 0m,20 à — 800 m. * La Capelle (Aisne). * Le Havre (Seine-Inférieure). * Le Luart, au sud de la Ferté-Bernard (Sarthe). * Le Mans (Sarthe). Lesmenils (Meurthe-et-Moselle). Francis Laur, 1906, p. 273, 287. Paul Lemoine, 1910 a, p. 3.92 1. De Launay, 1919, p. 668. — 449 — Altitude du sol + 196 mètres (de L.). Rhétien. Argile de Levallois à profondeur 54 m.; donc à -f 166 m , à profondeur. 754 m. \ 1 Westphalien 1 \ sans Houille / Houiller J entre prof.. . . 776 m. I de — 534 m. à — 1.311m j et 1.370 m. | I (■ — 580 m. à — 1.174 m.) \ \ j. à profond. 1.507 m. ! ★ Lisieux (Calvados). Lison (Calvados). Bigot, 1907, p. 951. Altitude + 62 mètres environ. Houiller à profondeur 400 m.; donc vers — 338 m. (lits charbonneux entre 400 et 539). ★ Longwy (Meurthe-et-Moselle). ★ Lucheux, près JDoullens (Somme). Mainvilliers (Eure-et-Loir). Dollfus, 1914, p. 20. Altitude du sol + 157 mètres. Limon et argile à silex 27m,00 Sénonien 102m,00 Turonien 74m,00 Cénomanien. 92m,00 Vragonien 4m,50 Albien 53m,00 Kimeridgien sur 16m,00 368 m, 50 Maisons-Laffitte (Seine-et-Oise). ★ Malaunay (Seine-Inférieure). ★ Mantes (Seine-et-Oise); voir Gassicourt. ★ Marcheville, au nord d’ Abbeville (Somme). Martincourt (Meuse). Bergeron, 1896. Paul Lemoine, 1910 a, p. 391. 450 — Houiller sur 300 m. Altitude + 220 mètres. à profondeur. 953 m. j. à profond. 1.253 m. de — 733 m. à — 1.033 m. Houille 0“,65 en 1 veine à prof. 1.180 m. * Merlimont, près Montreuil-sur-Mer (Pas-de-Calais). Mesnil- Veneron (Manche). Bigot et Pruvost, 1925. Altitude du sol + 40 mètres. Permien (693m) de -f- 40“,00 à — 653“, 00 Carbonifère (83“,45) de — 653“, 00 à — 736“, 45 Cambrien (Arkoses), 16“,15 de — 736m,45 à — 752“, 60 * Meulers (Seine-Inférieure) ; voir Saint-Nicolas-d ’ Alier- mont. Mirville (Seine-Inférieure). Dollfus, 1930, p. 236, 237 (erreurs matérielles corrigées). Altitude du sol + 84 mètres. Limon et Argile à silex. . 40m,10 de + 84m,00 à -f 43m,90 Turonien sur 7m,00 de + 43m,90 à + 36m,90 Cénomanien 36m,55 de + 36m,90 à + 0m,35 ALBiEN(dontGault8m,90) 56m,92 de + 0m,35 à — 56m,57 Aptien 23m,88 de — 56“,57 à — 80m,45 Kimeridgien sur 4m,66 168“, 31 Mondorfî (Grand-Duché du Luxembourg). Becquerel, p. 732. Arago. not. sc. III, p. 398. Joly, 1908, p. 21, 25. Trias . . . . (659 m, 65) 0) Dévonien. Altitude du sol + 230 mètres ('?). Lias Keuper Muschelkalk. Grès bigarré et grès vosgien Schistes an- ciens et quartzites ... 54m,ll de + 230 m. à — 176 m. 206 “02 142“, 17 f ^ _|_ J76 m. à — 483 m. 311“, 46 ^ 16“,24 730“ 00 (b 640 mètres d’après Joly. — 451 — * Montivilliers (Seine-Inférieure). Mont-sur-Meurthe (Meurthe-et-Moselle). Nicklès, 1900. Nicklès, 1909. Paul Lemoine, 1910 a, p. 392. De Launay, 1919, p. 99, 101, 102. Altitude du sol + 220 mètres. Trias .... Grès vosgien. . . 320 m. Permien . à profondeur 700 m. (667 m. de L.). Houiller. à profondeur 1.172 m. donc à — 920 m. Montluçon (Allier).'’" Dollfus, 1929, p. 33-34. Altitude du sol + 206 mètres environ. Terre végétale i Sable jaune li- -2“,25 ) moneux 7m,25 j Alluvions ' Argile grise ' de + 206 m. à + 153 m. (53 m.) J ferme 1 m,70 f Sable graniti- \ que grossier. . 41 m,60 Granité.... Roche graniti- que très dure . 0m,30 Monts-en-Bessin (Calvados). Ch. du Petit Fecq. Légende F. de Caen (2e éd.). Jurassique reposant directement sur le Cambrien (Arkoses). Nancy (Meurthe-et-Moselle). Source Sainte-Marie. Barachon, 1911, p. 31. Altitude + 225 mètres (Renseignement de M. Corroy). Alluvions? .... 12m,70 de +225 m,00à +212m,30 T l Charmouthien. (surl59m 301] Smémurien.. . . (surioy Rhétien 92m,00 ’ 39m,00 27m,30 - j de +212“, 30 à +53“, 00 { Keuper 300m,00 à + 53“,00à — 247“, 00 T * Muschelkalk .. RIAS j Grès bigarré . . 170m,00 de — 24 7“,00à — -41 7 “,00 66m,00 de — 417“,00à— 483“, 00 f Grès des Vosges 92“, 32 de— 4 83“, 00a— 575“, 32 800 m, 32 — 452 Naveil (Loir-et-Cher). Puits de Picollet (1870)., Renseignements de M. Cord. Sables du Perche à — 41 m. Nettancourt (Meuse). Laurent et Paul Lemoine, 1912, p. 638. Albien : Sables verts à + 155 mètres. * Neufchâteau (Vosges). Neuville-au-Pont (Marne). Laurent et Paul Lemoine, 1912, p. 637. Altitude du sol + 165m,50. Cénomanien. Gaize 30m,50 de + 165m,50à + 135m. Albien. Gault 102 m. de + 135 m. à + 33 m. Aptien et Barrémien ... .sur 89 m. de + 33 m. à — 56 m. Nointot (Seine-Inférieure). Dollfus, 1930, p. 236, 238. Altitude du sol + 129 mètres. Limon, Tertiaire, Argile àsilex. 40 m, 29 de + 129m,00à -j-88m,71 Cénomanien 33m,42 de + 88m,71 à +55m,29 Albien sur 22m,97 de + 55m,29 à + 32m,32 Nomény (Meurthe-et-Moselle). Bergeron, 1896. Nicklès et Joly, 1907, p. 304. Francis Laur, 1906, p. 273. Altitude du sol -f- 200 mètres. Rhétien. Marnes de Levallois à — 180 m. Houiller.. . . à profondeur. 754 m. ait. — 554 m. ★ Ors, près Le Câteau-Cambrésis (Nord). Outilles (Marne). Laurent et Paul Lemoine, 1912, p. 638. Albien : Sables verts à + 50 mètres. Pargny-sur-Saulx (Marne). Laurent et Paul Lemoine, 1912, p. 638. Albien : Sables verts à + 124 mètres. ★ Paris- Plage, près Montreuil-sur-Mer (Pas-de-Calais). — 453 — ★ Paris (Seine). Paris, rue Blomet. Renseignements de la Préfecture de la Seine. Altitude + 37m,35. Quater- i NAIRE . . ) Remblais .... Sables et gra- viers 2“,40 5m,45 de + 37“,45* à + 34“,95 de + 34 “,95 à + 29“, 50 Lutétien . Calcaire gros- sier 1 1 m,60 de + 29 “,50 à + 17“,90 Sparna- j| CIEN . . . . (23m,35) J Sables de l’ar- 1 gile plastique | Argile plas- tique 15m,45 7m,90 1 j de + 17“ 90 à — 5 “45 Montien . . 1 ) Marnes de Meu- (16m,70) i ) don 16“,70 de — 5“,45 à — 22“,15 SÉNONIEN . | Turonien. ' Cénoma- nien (433 m, 50) , Craie blanche 1 [ avecsilexnoirs 76m,70 ] Craie magné- ) sienne et si- ( lex noirs i Craie et silex.. . 57m,90 298m,94 f | de — 22“,15à — 455 “,65 1 Argiles duGault 25 m. de — 455“, 65 à — 480“, 65 Albien . . . sur 97 m. ( Sables vertssur 72 m.. ) lre Nappe à ... i 2e Nappe à ... 496 m, 65 i 516“, 65 > de— 480“, 65 à — 552“, 65 f 3e Nappe à ... 536“, 65 Pavilly (Seine-Inférieure). Paul Lemoine, 1914, p. 392. Altitude du sol + 60 mètres. Dépôts superficiels 8m,15 de + 60“ 00 à + 51m,85 Albien (Gault) 37m,85 de + 51 m, 85 à + 12“,00 Aptien sur 38“,38 de + 12m,00 à — 26m,38 * Péronne (Somme). Phlin (Meurthe-et-Moselle); Bergeron, 1896. Nicklès et Joly, 1907, p. 304. Paul Lemoine, 1910 a, p. 391. Altitude du sol + 195 mètres. Rhétien Marnes de Levallois à prof. 20. m.; donc à + 175 m. Houiller.. sur (100m.) de profondeur, à profondeur. 880 m. 980 m. de — 685 m. à — 785 m. Plessis (Le) (Manche). Vieillard, 1873. Plusieurs sondages atteignant le Carbonifère. Pont-à-Mousson (Meurthe-et-Moselle). Bergeron, 1896. Francis Laur, 1906, p. 273; 1907, p. 23. De Launay, 1919, p. 98. Altitude du sol + 181 mètres. Charmouthien (53 m). Sinému- / rien ■ • ■ 1 Calcaire ocreux lm,20 et Hettan- < Marnes à Hippopodium 33m,00 gien . . . I Calcaire à Gryphées et Hettangien 27+50- (61+70) \ Rhétien Argile de Levallois à prof. 114m,50 — donc à + 66+50 , A partir de prof. 789 m. (de L.) ou 805 m.; donc à 1 — 608 m. ou à — 624 m. Houiller \ Couche de houille de 0+70 à prof. 819 m. (de L.) 1 donc à — 638 m. (sur 482 m.) j Poussé à prof. 1.287 m. (donc à — 1.106 m.). f 4 couches de 2+80 au total (de L.). 7 couches de 2+85 (Fr. Laur). A Pont de l’Arche (Eure). Port en Bessin (Calvados). Château de Bosq. Dollfus, 1913, p. 43. Altitude probable + 72 mètres. Jurassiqu Lias. . . . (47+55) \ Bathonien sur . Bajocien / Toarcien . ' Charmouthien j Sinémurien . . . \ Infralias Trias . . . Permien 60 + 95 25 + 60 4+50 22+53 19 + 40 1 + 10 17+40 151+50 de + 72+00 à + 11+05 de + 11+05 à — - 14+55 de — 14+55 à — 62+10 de — 62 + 10 à — 79+50 — 455 — * Pressagny-l' Orgueilleux (Eure). Raffetot, C. de Bolbec (Seine-Infêrieuré). Paul Lémoine, 1914, p. 393. Altitude du sol + 137m,75. Sénonien sur 47“ 00 de + 137m,75à + 90“,75 Turonien 42m,75 de + 90m,75à + 53“*, 00 Cénomanien sur lm,50 de + 53m,00 Raucourt, près Nomény (Meurthe-et-Moselle). Francis Laur, 1906, p. 273, 1907, p. 14. Altitude du sol + 212 mètres. Sinému- RIEN . . . (46m,50) Rhétien... (44m,75) l Terre végétale Argile jaune l avec Gryphæa, 1 Belemnites. . . . I Argiles noires ( sans fossiles 1 (Marnes à I Hippopodium) f Marnes grises à ! Gryphæa ( A . oblusus ) , Argiles de Le- i vallois \ Grès infraliasi- / que.. ........ 1 Argiles schis- f teuses grises et noires 1“ 00 2m,00 16m,00 27m,50 10m,25 20m,00 14“, 50 ) de +212“ 00 à + 165“, 50 de + 165“, 50 à + 120“, 75 Argiles.. ^ 18"“, 90 j 1 Argiles de J l Marnes | Chanville 13“,45 [ I irisées. 'Calcaire /de + 120“,75à — 70“,90 I 49“,85 j dolomiti- i Trias .... { f Çue (an' } Ihydrite?) 8 “75 / Saliférien(dont 10 m. de sel).. . 150“, 30 de + 70“,90 à — 79“,40 Argiles subor- données 30“,74 ' Keuper 21 “, 40 de — 79“ 40 à — 100“, 80 Bulletin du Muséum , 2a s., t. Il, 1930. 31 — 456 — Reims (Marne). — Rue Saint-Pierre-Ies-Dames. Paul Lemoine, 1910 a, p. 379. Laurent et Paul Lemoine, 1912, p. 639. (Coupe détaillée.) Albien : Sables verts (300 ou 320?) à — 215 m. (inexact, pas atteints). Cénomanien à 302 mètres donc à — 215 mètres. * Romorantin (Loir-et-Cher). * Rosny-sur-Seine (Seine-et-Oise). * Rouen (Seine-Inférieure). * Saigneville (Somme); Voir Abbeville. * Saint- André (Eure). Saint-Aubin-en-Bray (Oise). Dollfus, 1914, p. 10. Altitude du sol + 100 mètres. Aptien sur 14m,60 de + 100m,00à + 85m,40 Néocomien sur 65m,30 de + 85m,40à + 20m,10 Saint- André-sur-Gailly, Ch. de Motte (Seine- Inférieure). Paul Lemoine, 1914 b, p. 394. Altitude du sol + 150 mètres. Sénonien sur 60 m. de + 150 m. à + 90 m. Turonien 70 m. de -f 90 m. à + 20 m. Cénomanien 32 m. de + 20 m. à — 12 m. Albien 18 m. de — 12 m. à — 30 m. Saint- Aubin-sur -Mer (Calvados). Bigot, 1926. Altitude du sol + 12 mètres. Bajocien-Bathonien (112m,00) de-f 12m,00j.à — 100m,00 Lias sur 3m,90 de — 100m,00 à — -103m,90 * Saint-Blimont (Somme). * Saint-Cyr, près Orléans (Loiret). * Saint-Fargeau (Yonne). Saint-Fromond (Manche). Port Ribet. Bigot et Pruvost, 1925. — 457 — Altitude du sol + 5 mètres environ. Permien, 547 m de — 5m,00 à — 542“, 00 Carbonifère, 253 m de — 542m,00 à — 795m,00 Cambrien (Arkoses) sur 31m,55. . . de — 795m,00 à — 826m,55 Saint-Martin de Blagny (Calvados). Termier, 1918. Altitude + 27 mètres. Terre et Limon Permien. Houiller Roches sédimentaires. Roches éruptives Cambrien (Arkoses) sur 106™Ooid<'+27"004-83“00 90m,00 de — 83m,00 à — 173“, 00 28m,00 62“, 00 26“,00 de — 173“, 00 à — 199“ 00 * Saint-Martin- du- Vivier (Seine- Inférieure). Sainte-Menehould (Marne). Paul Lemoine, 1910 a, p. 381. (Voir, en outre : Imbeaux, p. 420). Paul Lemoine et Laurent, 1912, p. 636. Altitude du sol + 165 m. N. -H. + 144 m. Débit 83 mcj. Albien ... Sables verts à + 61 m. Saint-Menge (Vosges). De Launay, 1919, p. 102. Altitude du sol + 188 mètres. Permien 49 m. Métamorphique vers prof. 488 donc à — 300 m. * Saint-Nicolas d’Aliermont (Seine- Inférieure). Saint-Pierre en Port (Seine-Inférieure). Hôtel des Grandes Dalles. Paul Lemoine, 1910 b, p. 225. Altitude, du sol + 20 mètres. I Remblais et Sénonien.. \ terre végétale sur Argile à silex . . (36“,43) i Craie avec si- f lex 1 “,70 j 6“,15 \ de + 20“,00 à)+£l2“,15 38“ 58 de + 12“ 15 à — 26“ 43 — 458 — 1 Calcaire dur Turonien. I (69 “77) avec rognons de silex et par- ties marneuses 29 “,72 Marnes et pla- 1 quettes cal- i caires 40“,05 Cénoma- ^ NIEN ... < (19“,55) 1 Marne verdâ- tre, conglomé- rat Glauconie 5“,45 1 4 “, 1 0 Albien ... \ Argiles et sa- (sur 36“,95) 1 blés du Gault. 36“,95 de — 26“,43 à — 96“, 20 de — 96 “,20 à — 115 “, 75 de — 115 “,75 à — 152“, 70 * Saint- Quentin (Aisne). Saonnet (Calvados). La Poterie. Termier, 1918. Altitude + 23 mètres. Permien (153m,00) de + 23“,00 à — 130“, 00 Houiller (105“,00) de — 130“, 00 à — 235“ 00 Dont 65 mètres de sédiments, 40 mètres de roches éruptives. * Sancoins (Cher). * Saumur (Maine-et-Loire). * Sedan Donchery, près (voir Ardennes). * Senarpont (Seine-Inférieure). * Solesmes (Nord). Sotteville-lès-Rouen ( Seine-Inférieure ) . Clery, 1853. Altitude approximative + 10 mètres. Alluvions 11“ 87 de + 10“ 00 à— 1“,87 Crétacé inférieur 17“,33 de — 1“,87 à — 19“,20 Kimeridgien sur 200“,80 de — 19“,20à — 310“00 320“, 00 Eau à 282“, 50 et à 283“, 29. 1.201 litres à la minute (7 mètres cubes à l’heure) à 1 m. au- dessus du sol). * Sully-sur-Loire (Loiret). - 459 — * Templeux-la-Fosse (Somme). Thietreville (Seine-Inférieure ) . Paul Lemoine, 1914, p. 394. Altitude du sol + 122 mètres. — N. H. + 72 mètres à + 62 mètres. Débit : 5 à 6 m. c. h. Sparnacien sur 127 m, 30 de + 122 m, 00 à + 94m,70 Turonien 61m,20 de + 94m,70à + 33+50 de +33+50 à— 11+00 Albien Gault.... sur 10m,50 de — llm,00à — 20m,50 Cénoma- i Craie 16m,00 j nien . . . j Gaize 28+50 ( Tiergeville (Seine- Inférieure). Paul Lemoine, 1914, p. 394. Altitude du sol + 80 m. — N. -H. + 55 m. (Débit 12 m. c. h.). Turonien sur Cénomanien Albien . . . Gault Sables verts sur 66+91 28+30 5+00 10+30 de + 81+00 à + 13+09 de + 13+00 à — 28+30 de — 28+30 à — 44+60 ★ Toucy (Yonne). * Tours (Indre-et-Loire). La Trinité de Reville (Eure). Dollfus, 1914, p. 29. Altitude + 200 mètres environ. Turonien 20 m. de + 200 m. à + 180 m. Cénomanien 38 m. de + 180 m. à + 142 m. Vraconien 4 m. de + 142 m. à + Ï38 m. Albien sur 34 m. de + 138 m. à + 104 m. * Troyes (Aube). Vendôme (Loir-et-Cher). I. — Puits de la Société « Lyonnaise ». Rivière Loir à + 77 mètres. Altitude du sol + 82+50. N. H. + 78 m. (15,30 m. c. h.). IL — Puits artésien de la Basse-Chape (1888-1890). (Débit 25 m. c. h.). — 460 — Quater- | NAIRE . . ' (3 m.) i SÉNONIEN . \ (54 m.) I Alluvions récentes et an- ciennes Craie blanche à silex. . . . Turonien. î Craie grise, à silex et (60 m.) / sables crayeux Cénoma- nien. . . . (82 m.) Albien . . . (sur 32 m.) Sables de Perche Craie calcaire à silex .... Grès gris, sables argileux micacés Argiles micacées avec in- tercalations de bancs de grès gris Sables gris et jaunâtres . de + 81 m. à + 78 m. de + 78 m. à + 24 m. de + 24 m. à — 36 m. de — 36 m, à — 64 m. de — 64 m. à — 95 m. de — 95 m. à — 118 m. de — 118 m. à — 140 m. de — 140 m. à — 150 m. * Verdun (Meuse). * Vernon (Eure). Vienne-la- Ville (Marne). Laurent et Paul Lemoine, 1912, p. 637. Altitude du sol -f 136 mètres. — N. H. + 126m,55. Albien (Sables verts) sur 5m,30 à if 46m,60. Villiers (Loir-et-Cher). Renseignement de M. Cord. Sables du Perche à — 47 mètres. * Vincennes (Seine). * Vitry-le-François (Marne); Voir aussi Couvrot. Yvetot (Seine-Inférieure). Paul Lemoine, 1914, p. 395. Altitude du sol -f 148 mètres. — N. H. + 108 mètres. Sénonien sur 60 rn. de + 148 m. à -f 88 m. Turonien 61 ni. de + 88 m. à + 27 m. Cénomanien 39 m. de -f 27 m. à — 12 m. / Gault 15m. \ Albien ... Sables verts /de — 12 m. à — 42 m. ( sur 15 m. ) LISTE DES SONDAGES PAR DÉPARTEMENTS Aisne. — Etreux; La Capelle; Saint-Quentin. Allier. — Montîuçon. Ardennes. — Boulzicourt; Donchery près Sedan; Etion. Aube. — Troyes. Calvados. — Brouay; Caen; Commes; Dives; Lisieux; Lison; Monts jen-Bessin; Port» en-Bessin; Saint-Aubin-sur-Mer; Saint-Martin-de-Bl agny ; Saonnet. Cher. — Banegeon; Bourges; Chezal-Benoit; Saneoins. Cote-d’Or. — Blaisy; Brion-sur-Ource. Eure. — Bieteuil; Gisors; Pont-de-P Arche; Pressagny-l’OrgueilleuX; Saint-André; Trinité-de-Reville ; Vernon. Eure-et-Loir. — Brou; Chartres; Illiers; Mainvilliers. Haute-Marne. — Foulain. Indre-et-Loire. — Cangé, près Tours; Esvres, près Montbazon; lJ'errières-LaT,çon; Tours. Loir-et-Cher. — Naveil; Romorantin; Vendôme; Villiers. Loiret. — Saint-Cyr-en-Val ; Sully-sur-Loire. Luxembourg (Grand Duché du). — Mondorff. Maine-et-Loire. — Beaufort; Saumur. Manche. — Mesnil-Veneron; Plessis (Le); Saint-Fromond . Marne. — Bassu ; Bassuet; Châlons-sur-Marne ; Courdemanges ; Couvrfot; Neuvilie-au- Pont; Outines; Pargny-sur-Saulx; Reims; Sainte-Mcnehould; Vienne-la- Ville; Vitry-1 e-François. Meurthe-et-Moselle. — Abaucourt; Atton; Avril près Briey; Bazalimont; Boileau; Blenod-los-Pont-à-Mousson; Bois-Greney; Brin-sur-Ssille; Diëulouard ; Dom- brasle; Eply; Fauquemont; Jevoncourt; Jezainville; Labopdc; Lesménils; Longwy; Nancy; Nomény; Phlin; Pont-à-Mousson; Raucourt. Meuse. — Bar-le-Duc; Martincourt; Nettancourt; Verdun. Nièvre. — Azy-le-Vif; Decize. Nord. — Bauteux; Ors; Solesmes. Oise. — Saint-Aubin-en-Bray; Gou vieux. Orne. — Alençon; Glos-La Ferrière. Pas-de-Calais. — Bihucourt; Bonavy; Gouy-en- Artois; Merlimont; Paris-Plage. Sarthe. — Le Luart; Le Mans. Seine. — Paris; Vincennes. Seine-et-Oise. — Carrières-sous-Poissy; Gassicourt; Maisons-Laffltte ; Mantes; Rosny-sur-Seine. Seine-Inférieure. — Am "re vil le-la-Mi- Voie ; Avesnes-en-Bray; Caudebec-lès-Elbeuf ; Dieppe; Doudeville; Elbeuf; Eu; Ferrières-en-Bray; Gruchet-la-Valasse; Gru- gny; Le Havre; Malaunay; Meulers; Mirville; Montivilliers ; Nointot; Pavilly; Raffetot; Rouen; Saint-André-sur-Cailly; Saint-Martin-du- Vivier ; Saint-Nicolas- d’Aliermont; Saint-Pierre-en-Port ; Senarpont; Sotteville-lès-Rouen; Thietreville ; Tiergeville; Yvetot. — 462 — Somme. — Abbeville (S ligne ville); Amiens (Oamon); Ançennes; Blaingy; Bouillan- court-en-Sery; Camon; Courcelles-sous-Moyencourt; Eaucourt; Gamaehes; Lueheux; Marchéviüe; Péronne; Saigneville; Saint-Blimont; Templeux-la- Fosse. Vienne. — Châtellerault. Vosges. — Aulnois; Gironcourt-sur-Vraine; Neufchâteau; Saint-Monge. Yonne. — Brannay; Saint-Fargeau ; Toucy. LISTE DES OUVRAGES CITÉS Barachon (Charles), 1911. — L’eau thermo-minérale du Parc Sainte-Marie (Nancy), source Lanternier. Nancy. Crépin Leblond, 1911; 245 p., 1 carte géol. et 1 coupe en couleurs. Bergeron, 1896. — Mém. et C. R. Soc. Ing. Civils de France , 1896; t. I. — 1906 a, (et Weiss). — Sur l’allure du bassin houiller de Sarrebruck et son pro- longement en Lorraine française. C. R. Acad. Se., 1906, t. CXLII; p. 1.398. — 1906 b. — Le bassin houiller de Lorraine. C. R. Mensuels Soc. Ind. Minérale , 4 juillet 1906, p. 302. — 1906 c. — Le bassin houiller de Lorraine. C. R. Mensuels Ind. Minérale, 1906, p. 302- 307 (Pas de chiffres). Bestel, 1905. — Le sondage de Baulzicourt, Bull. Sac. Uist. Natur, Ardennes, 1905, p. 52-54. Btgqt, 1907. — Le Massif ancien de la Basse-Normandie et sa bordure. Bull. Soc. Géol. Fr. (4), IV (1904), p. 861-953, pl. XX-XXV (paru 1907). — 1925 (et Pruvost). — Contribution à l’étude du Houiller et du Permien du Coten- tin. Bull. Soc. Linn. Normandie, 7e série, t. VIII; Caen 1925. — 1926. — Sur un forage pour recherche d’eau à Saint-Aubin-sur-Mer, Calvados. Bull. Soc. Linn. Normandie (7), IX, Caen, 1926, p. 45*-48*. Cavallier. — Sur la découverte de la houille en Meurthe-et-Moselle. C. R. Acad. Sc., CXL, 1905, p. 893-895. Clery, 1853. — Recherches de la houille dans le département de la Seipe-Inférieute. Coupe du puits arté-ien fait à Sotteville. Précis Analytique des travaux de V Acad, des Sc., Belles Lettres et Arts de Rouen, 1852-1853, p. 209-216, 2 tableaux avec coupe détaillée. Dareste de da Chavanne, 1920. — Feuille de Bourges au 320.000 (Feuille de Saint- Pierre au 80.000). Bull. Serv. carte Géol. France, G. R. des Collab. pour 1919, XXIV (1920), n° 140. Dollfus (G.-F.), 1910. — Sur un forage profond à Chszal-Benoît (Cher). C. R. Somm. Soc. Géol. France, 4 avril 1910, p. 58-60. — 1913. — Un sondage au château du Bosq près Port-en-Bessin (Calvados). Bull. Soc. Géol. France, 4e série, XIII, p. 43-55. C. R. Somm., p. 43-44. — 1913. — Recherches de houille à Étion près Charleville (Ardenneg). C. R. Somm. Soc. Géol. Fr., 7 avril 1913, p. 60-62, — 1914. Feuille de Châteaudun au 80.000. Hydrologie du Bassin de Paris. Bull. Serv. Carte Géol. France C. R. des Collab., XXIII (1913), n° 136, mai 1914, p. 25. 463 - — 1916. — Un sondage à Bar-le-Duo. Bull. Soc. Géol. France , 4e ser., t. XVI, 1916, p 50-53; C. R. Somm. 6 mars, 1916, p. 37. — 1930. — La faille de Bolbee-Lillebonne (Seine-Inférieure). Bull. Soc. Gêol. France (4e série), XXIX, 1929 (paru en 1930), p. 235-250. Imbeaux, 19... — Annuaire des distributions d’eaux, 2e éd. de Launay, 1919. — Études sur le Plateau Central-IV. L’allure probable du terrain houiiier entre le Plateau Central et ies Vosges. Bull. Service Carte Gêol. France; XXIII, n° 138, 1919, p. 71-124. Francis Laur, 1905 a. — (Prolongement du Bassin houiiier de Sarrebruck). C. R. Somm. Soc. Gêol. Fr., 20févr. 1905, p. 33-36. — 1905 b. — Découverte de la houille exploitable en Lorraine française. C. R. Acad. Sc. CXL, 1905, p. 898-899. — 1906. — Le bassin houiiier de Lorraine. C. R. Mensuels Soc. Ind. Minérale, 1906, p. 264. — 1907. — Le sous-sol de la Lorraine française. Étude géologique par le trépan à chute libre. Paris, 1907, 67 jp. Laurent; voir Paul Lemoine. Paul Lemoine, 1910 a. — - Résultats géologiques des sondages profonds du bassin de Paris. Bull. Société d' Industrie minérale. (4e sér.) XII, mai 1910, IV + 367-466 p.; 19 fig. (cartes, coupes géol. et dessins). — 1910 b. — Sur les résultats d’un sondage profond à l’Hôtel des Grandes Dalles, Seine-Inférieure. Bull. Muséum Nat. Hist. Naturelle, 1010, n° 4, p. 225-230. — 1912 (Laurent et — ). — Les lignes tectoniques de la Champagne. Bull. Soc. Gêol. France, 4e sér., t. XII, 1912, p. 631-642. — 1914. — La géologie profonde du Pays de Caux. A. F. A. S. Congrès du Havre , 1914, p. 391-398. — 1929 (et René Nassans). — La température des eaux profondes de la région pari- sienne. Bull. Muséum Nat. Hist. naturelle, 2e série, 1. 1, n° 4, 1929, p. 264-230. Monet, 1900. — Alimentation en eau des communes de la Marne. Bull. Soc. Agr. Comm. Sciences et Arts de la Marne, 1899-1900. Nicklès, 1905 a. — Sur la découverte de la houille à Abaueourt (M.-et-M.). C. R. Acad. Sc., CXLI, 3 juillet 1905, p. 66-68. — 1905 b. — Sur les recherches de houille en Meurthe-et-Moselle. C. R. Acad. Sc., CXL, 1905, p. 896-898. — 1907 (et Joly). — Sur la tectonique des terrains secondaires du Nord de Meurthe- et-Moselle. Bull. Soc. Géol. France, 4e sér. VII, 1907, p. 293-306. — 1909. — Sur l’existence de la houille à Gironcourt-sur-Vraine (Vosges). C. R. Acad. . Sc., CXLVIII, 1« février 1909, p. 323-326. — 1912 a. — Le sondage du Bois Chaté. C. R. Acad. Sc., 1912. — 1912 b. — Un sondage profond en Meurthe-et-Moselle. Bull. Soc. Sc. Nancy, 3e sér., 1912. — 1914. — Le sondage du Bois Chaté. Bull. Sciences Soc. Sciences Nancy, 3e sér., XV, fasc. 1, 1914. Pruvost (Pierre), 1928 a. — Coupe géologique du sondage de Ferrières-en-Bray, C. R. Acad. Sc., CLXXXVI, 23 janvier 1928, p. 248. — 1928 b. — Des résultats acquis parle sondage de Ferrières-en-Bray. C. R. Acad. Sc., CLXXXVI, 9 février 1928, p. 386. — 464 — — 1928 c. — Le sondage de Ferrières-en-Bray. Annales Off. National Combustibles Li- quides, 3e année, 3e livr., p. 429-437. Voir aussi Bigot. Termier. — Sur l’existence de terrains charriés au-dessous du Houiller de Gironcourt. Vosges. Bull. Soc. Géol. France, 1909, 4e série, t. IX, p. 76. — 1918. — Roches éruptives interstratifiées dans le terrain houiller de Littry; ampleur, variété et durée des manifestations volcaniques dans la région du Littry pendant le Stéphanien. C. R. Acad. Sciences, CLXVII, juillet 1928, p. 107. Vieillard, 1873. — Le terrain houiller de Basse-Normandie; ses ressources, son ave- nir. Bull. Soc. Linn. Normandie, 2e série, VU, p. 231-406, pl. I-V. Malgré leur aridité, j’espère que ces listes rendront quelques ser- vices. Déjà les sondages commençent à être assez nombreux pour per- mettre des études de « géologie souterraine ». J’avais déjà donné (1910 a) une esquisse de l’allure des couches albiennes (Sables verts) ; je viens d’essayer de schématiser les variations d’épaisseur du Jurassique et l’allure du tréfonds pa- léozoïque du Bassin de Paris (1). (*-) Paul Lemoine. Considérations sur la structure d’ensemble du Bassin de Paris. Volume du Centenaire de la Société Géologique de France, 1930, p. 462-478, 2 cartes hors texte. Le Bartonien de Vi armes (Seine-et-Oise), par MM. L. et J. Morellet. Une série d’exploitations, échelonnées entre le pont du chemin •de fer et l’Auberge de l’Orme, le long de la rampe que gravit la route de Viarmes à Moisselles, permettent actuellement d’étudier le Bartonien de Viarmes, encore fort mal connu. La première exploitation rencontrée en venant de Viarmes est située en bordure et en contre-bas de la voie ferrée; son plancher est vers 115 mètres, quelques mètres seulement au-dessus du Luté- tien. Elle montre environ 8 mètres de sable, renfermant de rares galets de petite taille, les uns de silex, les autres de calcaire per- foré par des lithophages et, par places, des boules et des plaquettes irrégulières de grès. Ce sable ne nous a fourni que des huîtres plissées du groupe de Ostrea cubitus Desh., sauf à sa partie tout à fait supérieure où apparaît Nummulifes variolarius (Lk.), accom- pagné d’une faune de Mollusques en très mauvais état de conser- vation et difficilement déterminable : Donax parisiensis Desh., Cardium porulosum Sol., etc. La seconde exploitation (altitude de base environ 120 m.) n’en- tame actuellement que le sable à huîtres. La troisième et dernière (altitude de base environ 125 m.), ou- verte au tournant de la route, débute avec le sable à N. uariolarius et présente la coupe suivante : Brouilüs (calcaire lacustre). 1. Calcaire lité, renfermant de nombreux grains de quartz, avec, entre les strates, de petites couches de sable quartzeux, visible sur Gm,40 2. Sable sans fossiles, jaune au sommet, gris violacé et argileux à la base où sont intercalées des plaquettes de silex et de grès 0m,20 3. Sable gris, taché de rouille, sans fossiles 0m,25 4. Marne lilas clair 0m,05 5. Sable argileux à coquilles d’eau douce et petites boules de grès de la grosseur d’une noix 0m.50 6. Calcaire à coquilles d’eau douce, pouvant être remplacé latéralement par des marnes 0m,35 7. Sable roux à Limnées, etc 0m, 15 Passant à 8. Sable verdâtre, sans fossiles 0m,45 Bulletin du Muséum, 2e s., t. II, n° 4, 1930. — 466 — 9. Grès sans fossiles, en blocs irréguliers 0m,30 à 0m,80 10. Sable de couleur variée, à fossiles marins plus ou moins roulés, présentant à sa base des stratifications entrecroisées, des lits de N. variolarius et des grès grossiers, visible sur 5à6m. Les couches 5, 6 et 7 ont des faunes très voisines, comme on peut s’en convaincre par la comparaison des listes séparées que nous donnons plus loin. La couche 7, qui est sans doute celle à laquelle M. G.-F. Dollfus (I) a fait allusion sous le nom de «sable à Limnées de Viarmes », est remarquable par la parfaite conser- vation de ses coquilles. Fossiles de la couche 5 (x). Hydrobia pyramidalis (Brard), C. — tuba (Desh.), CCC. — — var. Marceauxi (Desh.), CCC. — — var. Ducyensis Mun.-Ch., C. — cyclostomœformis (Ch. d’Orb.), AR. n. sp., R. BitMnella pupina (Desh.), CCC. Nystia microstoma (Desh.), C. Limnæa cf. pyramidalis Desh. (non Brard) C. Planorbis spiruloides Desh. CC. Chara, sp., C. Fossiles de la couche 6. Dissostoma mumia (Lk.), CCC. Hydrobia pyramidalis (Brard), R. — tuba (Desh.), CCC. — — var. Marceauxi (Desh.), CC. — cyclostomœformis (Ch. d’Orb.), CCC. — n. sp., C. BitMnella pupina (Desh.), R. Nystia microstoma (Desh.), CC. Limnæa longiscata Brong., R. — cf. pyramidalis Desh. (non Brard), C. — cf. acuminata Brong., R. Planorbis spiruloides Desh. ,CC. — inflatus Desh., R. Chara, sp., CCC. Fossiles de la couche 7. Dissostoma mumia (Lk.), CCC. Hydrobia pyramidalis (Brard), R. (1) Dans cette liste, comme dans les suivantes, CCC = très commun, CC = commun C = assez commun, AR = assez rare et R = rare. — 467 — tuba (Desh.), CCC. — — var. Marceauxi (Desh.), CCC. — cyclostomœformis (Ch. d’Orb.), CCC. — n. sp., AR. Nystia microstoma (Desh.), C. Limnœa longiscata Brong., C. — cf. pyramidalis Desh. (non Brard), CC. — cf. acuminata Brong., AR. Planorbis spiruloides Desh., C. — inflatus Desb., R. Chara, sp., R. La couche 10, dont les caractères de charriage très nets à la base vont en s’atténuant progressivement vers le haut, a la même faune dans toute son épaisseur; cette faune est celle du faciès d’ Au vers. Fossiles de la couche 10. Nummulites variolarius (Lk.), CCC. — planulatus (Lk.), C., (remanié). Turbinolia sulcata Lk., AR. Phyllocœnia inegularis (Mich.), R. Aræacis auvertiaca (Mieh.), CCC. Trochoseris distort a (Mich.), R. Dendracis Solanderi (Defr.), R. Astreopora panicea (Mich.), AR. Gastroehæna Provignyi (Desh.), R. Martesia aperta (Desh.), CC. — conoidea (Desh.), CC. Corbulomya subcomplanata d’Orb., R. Corbula gallica Lk., AR. — minuta Desh., C. — Lamarcki Desh., R. Garum rude (Lk.), R. Donax auversiensis Desh., C. — parisiensis Desh., CCC. — incompleta Lk., C. Marcia cf. striatula (Desh.), R. Meretrix striatula (Desh.), R. — elegans (Lk.), R. Sunetta polita (Lk.), AR. Cyrena cf. crassa Desh., R. Cardium porulosum Sol., CCC. — obliquum Lk., C. Nemocardium parité (Desh.), R. Chama calcarata Lk., R. Miltha gigantea (Desh.), R. Cardita aspera Lk., R. Venericardia planicosta Lk., R. Axinæa pulvinata (Lk.), AR. Fossularca lissa (Bayan), R. Perrn Lamarcki Desh., R. — 468 Ostrea cucullaris Lk. AR. — cubitus Desh., CCC. — cf. ftabellula Lk., CCC. Ampullina sigaretina (Lk.), R. — ; patüla (Lk.), R. (remaniée). — Edwardsi (Desh.), R. Xenophora cumulans (Brongn.), CC. — patdlata (Desh.), AR. Calyptrœa aperta (Sol.), CCC. Hipponyx dilatatus (Lk.), R. Turritella inlerposita Desh., R. copiosa Desh., CCC. Vermetus cancellatus (Desh.), R. Rostellaria athleta d’Orb., R. Strepsidura turgida (Sol.), R. Melongena minax (Sol.), R. Clavilithes longævus [Sol.], R. Athleta mutata (Desh.), R. — depauperata (Sow.), R. Au delà de la dernière exploitation, quelques trous, en bordure de la route, montrent que les formations lacustres (calcaires et marnes) se poursuivent au moins jusqu’à la courbe de 135 mètres,, sans qu’il soit possible d’en relever la coupe, ni d’en préciser la limite supérieure. Il est impossible, à moins de recourir à l’hypothèse, de recon- naître dans les sables moyens de Viarmes les différentes « zones », ou prétendues telles, que l’on a l’habitude de distinguer dans le Bartonien du bassin de Paris. La seule constatation que l’on puisse retenir est que la faune à faciès d’Auvers apparaît vers le milieu de ces sables et monte presque jusqu’à leur sommet, alors que cette même faune est localisée vers leur base à Monsoult (II), où une différenciation plus grande des sédiments montre l’existence vers leur partie supérieure d’un ou de plusieurs niveaux (les ren- seignements ne sont pas précis sur ce point) à faune de Beauchamp ou d’Ezan ville. En ce qui concerne les formations lacustres, la détermination de leur âge n’est pas plus facile. M. G. -F. Dollfus (II) et M. L. Ca- rez (III) ont rapporté en totalité au Calcaire de Saint-Ouen celles de Monsoult et de Belloy, mais le caractère arénacé de leurs couches de base, plus net encore à Viarmes qu’à Belloy (III), permet de se demander si ces formations n’appartiendraient pas pour partie à un niveau plus ancien, Ducy par exemple. Paléontologiquement, la question est insoluble, car, au Bartonien, il est impossible de dater une couche d’eau douce au moyen de sa faune ; elle ne pourra être tranchée que par la découverte du niveau à Avicula Defrancei* — 469 — Nous terminerons en indiquant sur le tableau ci-contre les cotes d’affleurement et les puissances des diverses assises bartoniennes de la région. On y remarquera l’ascension rapide des couches vers le N et la faible épaisseur des formations à faciès œdonien qui séparent les Sables moyens proprement dits des Sables de Monceau. ' Cote de base des S. M. Puissance des S. M. Cote du sommet des S. M. Puissance des formations à faciès œdonien. Cote du sommet des formations àfaciès œdonien. Puissance des sables de Monceau. Cote du sommet des sables de Monceau. Monsoult (II) (puits de la gare). 83’ n,77 18m,31 102" ‘,08 >8m,00 X >4m,00 X Monsoult (IV) (village) 78 ,00 20 ,00 98 ,03 '6 ,00 104 ,00 X X Bel.oy (IV) (sondage) 94 ,60 22 ,70 117 ,30 5 ,15 122 ,45 >2 ,15 X Belloy (III) (tranchée du Che- min de fer). . . . 118 ,00 16 ,28 134 ,28 5 ,14 139 ,42 2 ,85 142m,27 S int-Martin-du- Tertre (IV) (sondage) 113 ,00 18 ,00 131 ,00 5 ,00 136 ,00 3 ,03 139 ,00 Viarmes <115 ,00 >16 ,00 131 ,00? X >135 ,00 X X Epinay-Champlâ- treux (V). 115 ,00 20 ,00 135 00, X X X X BIBLIOGRAPHIE. I. G.-F. Dollfus. Sur les sables parisiens moyens, dits de Beauchamp, B. S. G. F., (3), VIII, 1879, p. 186 (note infrapaginale). II. Loustau et Belhomme. Note sur un sondage exécuté à Monsoult (S.-et-O.), B. S. G. F., (3), VI, 1878, p. 581-583. G.-F. Dollfus. Observations sur le sondage de Monsoult, B. S. G. F., (3), VI, 1878, p. 583-597. III. L. Garez. Coupe du chemin de fer de Monsoult àLuzarches, B. S. G. F., (3), VIII, 1880, p. 249-266. IV. G.-F. Dollfus. B. S. C. Géol. Fr., C. R. Collab., N° 133, XXII (1911-1912), Mai 1913, p. 23-26 et 30-31. V. de Sénarmont. Essai d’une description géologique du départementde Seine-et-Oise, Paris, 1S44, p. 231. - 470 — Le Kaarta, par M. Raymond Furon, (Laboratoire de M. le Professeur Paul Lemoine). I. Esquisse géographique. Le Kaarta est une province du Soudan occidental. C’est une Fig. 1. région accidentée, limitée au Nord par la zone sableuse située au — 471 — Fig. 2. Bulletin du Muséum, 2» s., t. Il, 1930. — 472 sud de Nioro,au Sud par le Baoulé, à l’Est par la vallée de la Milka- ko, à l’Ouest par la vallée de la Dorouma-ko. Elle mesure environ 75 kilomètres de diamètre. Au point de vue hydrographique, le Kaarta est dans le haut bassin du Sénégal et toutes les rivières qui en sortent vont au Baoulé ou à la Dorouma-ko. D’une manière générale les cours d’eau coulent du Nord vers le Sud. Ce pays de collines boisées est pittoresque, mais pauvre. Les villages ne sont guère peuplés. La lèpre et les trypanosomiases contribuent fortement à la misère des indigènes. IL Géologie. Au point de vue géologique, le Kaarta n’avait jamais été étudié et on le supposait être un plateau gréseux, faisant suite à celui de la boucle du Baoulé. En fait, il est essentiellement constitué par un massif de roches éruptives. a. Roches éruptives. Les roches dominantes du Kaarta sont les roches éruptives. Ce sont des diorites quartzifères, des gabbros et des dolérites. Le massif du Kaarta, très découpé par l’érosion, mesure 80 kilo- mètres du nord au sud et 60 kilomètres de l’est à l’ouest. Sa limite nord passe aux environs de Madiga, de Dalibéra, Kaïnéra, Bama- Dingué et Diabira. A l’ouest, il domine la vallée de la Dorouma-ko et au sud, celle du Baoulé. A l’est, il n’atteint pas la Milka-ko, s’ar- rêtant à Guessembiné, Namadari, Sakora et Faréna. En dehors des limites de ce grand massif, il existe des pointe - ments isolés à Kamissakidé, Madiga, Kaïnéra, Faréna et Ouassadan. Ce massif de roches éruptives continue à l’est le massif déjà connu de Yélimané et de Bafoulabé; sa découverte nous amène à étendre de 100 kilomètres vers l’est la limite des roches éruptive de ce groupe (diorite-gabbro-dolérite). Quel est l’âge des roches éruptives? Dans tous les lieux où j’ai pu observer une série stratigraphique, j’ai constaté que la mise en place des dolérites était postérieure à celle des schistes qui constituent ici le niveau le plus récent. Ces schistes sontmétamorphisés et digérés au contact des dolérites. J’en ai observé un bel exemple, aux environs de Guessembiné, à la montagne Soungou-Sanga (Cf. fîg. 3). Cet exemple, pour être fort beau, n’est pas le seul. b. Roches sédiment aires. Les roches sédimentaires du Kaarta appartiennent à la série dite des « grès siliceux horizontaux ». Ce sont des grès à la base et des schistes au sommet. Les relations strat,' graphiques des grès et des schistes sont rarement visibles, mais je les ai observées très nettement au sud-est dans la région de Faréna et Ouassadan. — 473 — Les schistes, accompagnés de pélites, constituent une sorte d’auréole tout autour du massif éruptif, on les trouve, de place en place, dans le centre du Kaarta, au-dessus des dolérites (Né- guébougou). Les grès siliceux, plus rares, sont visibles sur la bor- Fig. 1. dure nord et est, puis deviennent importants au sud dans la vallée du Baoulé. Cette série sédimentaire où l’on n’a pas encore trouvé de fossiles est comparable à celle de Guinée, c’est-à-dire du Paléozoïque ancien. Les seules roches sédimentaires postérieures à la série sont les alluvion,, anciennes et récentes. J’ai observé une terrasse ancienne dans la vallée du Baoulé. J’y ai recueilli en place une série d’outils préhistoriques dont la facture va du Moustérien au Néolithique. Le Gérant, J. Caroujat. TOURS. — IMPRIMERIE RENÉ ET PAUL DESUS, 6, RLE GAMBETTA. — 28-7-1930. SOMMAIRE Actes administratifs : Nomination de M. Lesteb comme Sous-Directeur du Laboratoire d’ Anthro- pologie S59 — de M. Rivière comme Sous-Directeur du Laboratoire d’ Anthropologie (Musée d’Ethnographie) 359 — de MUe Maurer comme Assistante stagiaire du Laboratoire d’Anthropologie. 359 — de M. Champion comme Assistant du Laboratoire d’Anthropologie 359 ' — de Mme de Mouricaud comme Commis à la Bibliothèque 359 — de M. L. Borrel comme Garçon de Laboratoire stagiaire 359 — de M. P. Bédé comme Officier de l’Instruction publique 359 Missions obtenues par MM. Bultingaire et Hervé-Bazin 359 Nomination de MM. W. Schaus et P.-L. Le Brun comme Correspondants du Muséum 360 Décès de M. Bartolami, Garçon du Laboratoire d’Entomologie 360 Conférence de M. le Directeur L. Mangin sur le Congrès de la Rose et de l’Oran- ger à El Golea 360 Présentation d’ouvrages par MM. R. Anthony, G. Petit, M. André 361 Dons d’ouvrages a la Bibliothèque 361 Communications : Th. Monod. Un texte inédit de Risso (Rissoana. I) 363 J. Berlioz. Remarques sur les Oiseaux du genre Nucifraga (Corvidés) 375 P. Bailly. Description d’un Stomiatide nouveau de la région des îles Canaries [Figs.] 378 H. Bertrand. Mission Saharienne Augiéras-Draper, 1927-1928 : Larves de Dytiscides [Figs.] 381 Dr Sicard. Étude sur les Coccinellides recueillis par M. Guy Babault en Afrique orientale anglaise [Figs.] 393 V. Laboissière. Galerucini africains nouveaux ou peu connus de la collection du Muséum National d’Histoire Naturelle de Paris [Figs.] L 405 E. Fleutiaux. Description d’un Campsosternus nouveau de la collection du Muséum National d’Histoire Naturelle de Paris 409 — Description d’un Melasidœ nouveau de la collection du Muséum National d’Histoire Naturelle de Paris 410 L. Joubin. Note sur un Coralliaire nouveau, Hoplangia Pallaryi, de la Médi- terranée [Figs.] 412 Mme M. Phisalix. Les Hémogrégarines du Bufo agua Latr. (Syn. Bufo marinus L.). 418 F. Gagnepain. Nouveaux Cœlogyne d’Asie 423 MUe Y. Marques. Contribution à l’étude anatomique de la feuille des Rhodo- dendron de l’Indo-Chine 427 P. Lemoine. Liste complémentaire des sondages profonds du Bassin de Paris. 433 L. et J. Morellet. Le Bartonien de Viarmes (Seine-et-Oise) 465 R. Furon. Le Kaarta [Figs.] 470 \ TIRAGES A PART. Les auteurs ont droit à 25 tirés à part de leurs travaux. Ils peuvent en outre s’en procurer à leurs frais un plus grand nomnre, aux conditions suivantes : 25 ex. 50 ex. 100 ex. 4 pages 18 fr. 20 fr. 22 fr. 8 pages 20 fr. 22 fr. 26 fr. 16 pages 22 fr. 26 fr. 34 fr. Les demandes doivent toujours être faites avant le tirage du numéro correspondant. BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE RÉUNION MENSUELLE DES NATURALISTES DU MUSÉUM 2e SÉRIE — TOME II IM° 5 — Juin 1930 1 , MASSON ET Cie, ÉDITEURS LIBRAIRES DE L’ACADÉMIE DE MÉDECINE 120, Boulevard Saint-Germain, PARIS-VI® AVIS Le Bulletin du Muséum étant une publication mensuelle, destinée essentiellement à de courtes notes permettant des prises de date, son impression doit être rapide : MM. les Auteurs sont donc instamment priés, dans l’intérêt général, de vouloir bien accepter la réglementation suivante : L’ensemble des notes de chaque Auteur ne peut excéder, par an, trente-deux pages. Toutefois des pages supplémentaires pourront être accordées aux Auteurs qui s’enga- geront à en payer les frais. De plus, chaque volume annuel ne comprendra au maximum que quarante-deux feuilles (de seize pages) et, en tout cas, aucun numéro ne devra dépasser huit feuilles. Les communications devront être revêtues du visa du Professeur compétent. Toute remarque verbale faite en séance à propos d’une communication devra, si son Auteur désire qu’il en soit tenu compte au Bulletin, être remise par écrit dans les vingt-quatre heures. Les manuscrits doivent être définitifs pour éviter les remaniements et écrits très lisi- blement, ou, de préférence, dactylographiés, seulement au recto de feuilles isolées. Ils ne porteront d’autres indications typographiques que celles conformes aux carac- tères et signes conventionnels généralement adoptés, par exemple : Mots à imprimer en italique (notamment tous les mots latins) : soulignés une fois dans le manuscrit. Mots en petites capitales : soulignés deux fois. Mots en caractères gras (en particulier noms d’espèces nouvelles) : soulignés d’un trait tremblé. Il est recommandé d’éviter les blancs dus à l’introduction de caractères de différentes valeurs (notamment dans les listes énumératives d’espèces). Les frais de corrections supplémentaires entraînés par les remaniements ou par l’état des manuscrits seront à la charge des Auteurs. Pour chaque référence bibliographique, on est prié d’indiquer le titre du périodique, 1 a tomaison, Vannée de publication, la pagination. Il est désirable que, dans le titre des notes, le nom du groupe ou embranchement auquel appartient l’animal ou la plante dont il est question soit indiqué entre paren- thèses. Les' Auteurs reçoivent gratuitement 25 tirés à part de leurs articles. Ils sont priés d’inscrire sur leur manuscrit le nombre des tirés à part supplémentaires qu’ils pour- raient désirer (à leurs frais). Les clichés des figures dans le texte accompagnant les communications doivent être remis en même temps que le manuscrit, le jour de la séance; faute de quoi la publica- tion sera renvoyée au Bulletin suivant. En raison des frais supplémentaires qu’elles entraînent, les planches hors texte ne seront acceptées que dans des cas tout à fait exceptionnels et après décision du Bureau. Il ne sera envoyé qu’une seule épreuve aux Auteurs, qui sont priés de la retourner dans les quatre jours. Passé ce délai et dans le cas de corrections trop nombreuses ou d’ordre technique, l’article sera ajourné à un numéro ultérieur. BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE. ANNÉE 1930. — N° 5. 257e RÉUNION DES NATURALISTES DU MUSÉUM. 26 juin 1930. PRÉSIDENCE DE M. L. MANGIN, DIRECTEUR DU MUSÉUM. ACTES ADMINISTRATIFS. M. le Président donne connaissance des faits suivants : M. Rabaté a été nommé Assistant titulaire à la Chaire de Phy- sique végétale (Arrêté du 22 mai 1930). Mlle Bourdouil a été déléguée pour un an dans les fonctions de Sous-Directeur de Laboratoire [Chaire de Physique végétale] (Ar- rêté du 22 mai 1930). M. Vigneron a été nommé Aide-technique titulaire (1er avril 1930). M. Lomont a été nommé Aide-technique titulaire (15 mai 1930). M. Balançard a été nommé Sous-Brigadier au Muséum, à par- tir du 1er mars 1930. Ont obtenu des missions : M. Paul Coze pour le Canada; M. le Lieutenant Magard pour PA. O. F. Bulletin du Muséum, 2' s., t. Il, 1930. 33 — 476 — DONS D’OUVRAGES. M. F. Angel offre son mémoire intitulé : Contribution à l'étude systématique des Lézards appartenant aux genres « Uroplatus » et « Brookesia » [Extrait des Mémoires de V Aca- démie Malgache, Fascicule IX, 1929]. La Bibliothèque a reçu également les ouvrages suivants : Charcot (J. -B.) : Rapport préliminaire sur la campagne du « Pourquoi pas ? » en 1924 et 1925. 2 cahiers petit in-4° de 161 et 183 pages polycopiées et cartes. Escomel (Edmundo) : Essai sur la parasitologie d' Ar équipa {Pérou) et de ses environs. Paris, Masson et Cie, [s. d.]. In-8°, pp. 906- 925 (Extr. du Bulletin de la Société de Pathologie exotique, T. XVII, N° 10, Séance du 10 décembre 1924). Escomel (Edmundo) : La Leishmaniose américaine et les Leish- manioses en Amérique. Paris, Masson et Ci0, [s. d.]. In-8°, pp. 35-46, pl. (Extr. du Bulletin de la Société de Pathologie exotique, T. XXII. N° 1, Séance du 9 janvier 1929). Escomel (Edmundo) : La maladie de Carrion ou Verruga du Pé- rou. Paris, Masson et Cle, [s. d.]. In-8°, pp. 348-362. (Extr. du Bul- letin de la Société de Pathologie exotique. T. XXII. N°5, Séance du 8 mai 1929). Rabaud (Étienne) : Association française pour V avancement des Sciences. Congrès de La Rochelle (1928) : Discours. Reychler (Lucien) : « Ulriusque Labore » au sujet de la collabo- ration en Science Botanique du savant et du praticien. Bruxelles, Gœmaere, 1930. In-8°, 24 p. Reychler (Lucien) : Complément de l'album « La Mutation chez les Orchidées ». La Nature et nous. Nouvelles constatations chez les Orchidées par le croisement cle deux mutantes de « Cattleya labiala ». Encore la lélégonie'l . Bruxelles, Gœmaere. In-8°, 61 p. dont 24 pl. Reychler (Lucien) : Un noyau de collection d'Orchidées à con- server à la science. — Dr Z. Kamerling : La Fécondation par le traumatisme, pratiquée par Lucien Reychler. — Contrôle scientifique. Bruxelles, Gœmaere, 1930. In-8°, 22 p. flg. Pettit (Dr Auguste) : Contribution à l'élude des Spirochétidés. T. I II. Vanves, l’auteur, 1928-1929. 2 vol. in-8°, pl. en noir et en couh, flg. — 477 — Ryvez (M.) : Les Mouches à truites. Pêche à la mouche sèche. En- tomologie des mouches à truites. Utilisation des mouches artificielles. Préface de M. le Prof. Roule. Paris, Delagrave, 1930. In-8°. 117 p., flg. Réunion internationale de chimie physique. Paris, 8-12 octobre *1928. Rapports et discussions publiés par M. René Audubert et Mlle M.-L. Claudel. Paris, Presses Universitaires de France, 1929. Gr. in-8°, 572 p., flg. et pi. Escomel (Edmundo) : Fauna de Arequipa. Arcquipa-Peru, tip. Guadros, 1929, 2 fasc. in-12. Hoene (F.-C.) : Araucarilandia. Publicado no Secretariado do Dr Fernando Souza Costa, Abril de 1930. Sao Paulo, Companhia Melhoramentos, 1930. In-4°, 133 p. illus., planche (Secretaria da Agricultura, Industria e Commercio do Estado de Sao Paulo. Observaçôes geraes e contribuicoes do estudo da Flora e Phyto- physionomia do Brasil). Ochoterena (Isaac) : Relaciones entre la neurologia comparada y la psicologia. Chapultepec, impr. del Instituto de Biologia, 1930. In-8°, 16 p. In-8°, 16 p. (Universidad nacional autonoma. Insti- tuto de Biologia). i Petronievics (B.) : Note historique sur la nouvelle anatomie com- parée de linsula des mammifères. Belgrade, 1930, in-8°, 79 p., pl. (Sipska kral. Akademiju. Pocena Izdania. Livr. LXXIV. Prirodn. u matem. Spici, Livr. 20). COMMUNICATIONS. La Réorganisation du Musée D’Ethnographie du Trocadéro, par M. le Dr P. Rivet et G. -II. Rivière. Il serait vain de rechercher pourquoi la France, qui fut le pre- mier pays à comprendre la nécessité d’un véritable musée d’ethno- graphie (le Musée du Trocadéro fut créé en 1878 par Hamy alors assistant d’anthropologie au Muséum), s’est laissée depuis lors distancer par la plupart des nations européennes et américaines. Il est plus utile de travailler à réparer cette erreur que d’en étudier les causes. Ce qu’il importe surtout de savoir, c’est que, par le nombre et la variété de ses collections, notre Musée reste un des plus riches du monde, et qu’il suffira de les mettre en valeur pour reprendre la place que nous n’aurions jamais dû abandonner parmi les peuples civilisés. Pour bien comprendre l’étendue de l’œuvre à accomplir dans ce but, il est nécessaire d’exposer rapidement les insuffisances et les vices de l’organisation et de l’installation, au moment où nous avons pris la direction de l’établissement. Logé dans un palais construit pour un tout autre objet, sombre et non chauffé, garni de vitrines improvisées, mal protégées contre la poussière, l’humi- dité et les insectes, sans salles de manipulation, sans salles de tra- vail, sans magasins, sans laboratoires, sans fichier de collections, le Musée donnait l’impression d’un « magasin de bric à brac » (le mot n’est pas de nous), où les objets de valeur, accumulés dans des ar- moires obscures, passaient inaperçus des visiteurs. L’étiquetage était pour ainsi dire inexistant. Les cartes géographiques et les cartes de répartition, indispensables pour orienter le public, man- quaient. Fait plus grave encore, les objets périssables (en bois, en laine, en coton, en plume, etc...) étaient exposés à la destruction. L’insuffisance des gardiens rendait toute surveillance impossible ou en tout cas illusoire. Aucune garantie n’existait ni contre l’incendie, ni contre le vol. La bibliothèque, sans bibliothécaire, et sans cata- logue, était pratiquement inutilisable malgré ses richesses. Enfin, Bulletin du Muséum , 2° s., t. IT, n° 5, 1930. — 479 — toute une partie du monde, où la France possède d’immenses colo- nies, l’Asie, n’était représentée par aucune collection ethnogra- phique, les objets venant de cette région étant envoyés, au fur et à mesure de leur arrivée, soit au Musée Guimet, soit aux musées pro- vinciaux. Le personnel comprenait un Directeur, un Inspecteur, un gar- dien-chef et quatre gardiens, dont les traitements représentaient une somme annuelle de 69.000 francs ; le budget du matériel était de 20.000 francs. N’étant rattaché ni aux Musées Nationaux, ni à un grand établissement scientifique, le Musée ne pouvait faire entendre sa voix et était toujours sacrifié dans les répartitions de crédits. Une Société des Amis du Musée d’Ethnographie du Tro- cadéro, fondée en 1914 pour venir en aide à sa détresse, lui appor- tait plutôt un soutien moral qu’un appui matériel efficace. Le premier acte dans la voie de réorganisation fut le rattache- ment, effectué en 1928, du Musée du Trocadéro au Muséum National d’Histoire Naturelle et plus spécialement à la chaire d’anthropologie de cet établissement, dont le titulaire devenait automatiquement directeur du Musée. Ce rattachement permit d’affecter immédiatement au Musée du Trocadéro le Sous-Directeur de cette chaire, en attendant le vote, par le Parlement, des crédits de personnel demandés par la nou- velle direction. Dès 1929, les crédits alloués donnaient au Musée un Sous-Directeur, un assistant, et deux gardiens supplémentaires. En 1930, deux aides techniques ont complété ce personnel. Le budget du matériel était porté en même temps à 30.000 francs en 1929, à 100.000 francs en 1930. De plus, la Commission créée au Ministère des colonies pour assurer et surveiller la répartition des subventions accordées aux œuvres scientifiques de la Métro- pole par les diverses Colonies, attribuait, dès 1929, une somme an- nuelle de 150.000 francs au Musée du Trocadéro. A ces crédits ré- guliers venaient s’ajouter le produit des entrées, puisque le Musée acquérait, du seul fait de son rattachement au Muséum, le droit de faire payer les visiteurs, soit environ 30.000 francs par an. La Société des Amis du Trocadéro, réorganisée sous l’active direction de M. le Vicomte de Noailles, mettait à la disposition de l’établis- sement 30.000 francs. Enfin, les donations avec affectations spé- ciales, reçues et administrées par la même Société, augmentaient encore les disponibilités d’une somme de 86.120 francs. En définitive, le misérable budget de 20.000 francs était porté, en 1929, à 326.000 francs, en 1930 à 396.000 francs environ. Il serait sans aucun doute désirable que la part qui revient dans — 480 — oc total à l’initiative privée ou à la subvention annuelle des colonies fût proportionnellement moins importante par rapport aux crédits alloués par l’État, qui offrent plus de garanties de stabilité et de durée; nous sommes certains que le Parlement le comprendra et tiendra, dans les budgets à venir, à prendre à sa charge les crédits nécessaires au fonctionnement normal du Musée, pour que les amis de l’ethnographie puissent affecter intégralement leurs libéralités à l’enrichissement des collections. Les ressources trouvées, il s’agissait de les employer au mieux. Une première question devait être résolue sans tarder. Devait-on faire la réorganisation du Musée dans le local même où il était ins- tallé,’ou envisager son transfert dans un autre bâtiment plus adé- quat? Le problème fut étudié de près par une Commission consul- tative, créée dès le rattachement du Musée au Muséum, et compre- nant : le Directeur de l’Enseignement Supérieur, le Directeur du Muséum, le Recteur de l’Université de Paris, deux Professeurs du Muséum (dont le Professeur d’Anthropologie), M. Lévy-Bruhl, M. Mauss, M. de Créqui-Montfort et le Président de la Société des Amis du Trocadéro. M. Paul Léon, directeur des Beaux-Arts, vou- lut bien également venir étudier la question sur place. L’avis una- nime fut qu’il était préférable d’essayer d’adapter le local à ses lins, cette solution permettant des réalisations plus rapides. Pour y arriver, il fallait l’éclairer et le chauffer, le garnir de vitrines métalliques absolument étanches, et augmenter sa capacité pour pouvoir créer une salle d’Asie, des magasins, des bureaux pour le personnel, des salles de travail et de manutention, un labora- toire, etc... La question de l’agrandissement était facile à résoudre : il suffi- sait, en effet, d’affecter au Musée la galerie semi-circulaire du 1er étage du Palais qui, vitrée, pouvait devenir une excellente et vaste salle d’exposition, de diviser dans le sens de la hauteur par un plancher la salle de l’aile côté Passy, comme on l’avait fait autrefois pour la salle de l’aile symétrique, côté Paris, et enfin de faire passer à un Musée de folklore national les collections de folklore français qui occupaient cette salle. Ce programme une fois établi, on s’employa aussitôt à le réaliser. Après avis de la Commission d’incendie — , car la galerie semi- circulaire doit servir à l’évacuation du Théâtre Populaire en cas de danger, — cette galerie fut, sous réserve de quelques servitudes, attribuée au Musée. Des devis furent établis pour tous les travaux envisagés, et ceux qui étaient réalisables avec les ressources normales du Musée furent aussi- (après réorganisation et agrandissement du Musée). Rez-de-Chaussée. 11. Salle d’Afrique du Nord et de Madagascar. 1. Vestibule d’entrée, côté Paris. 12. Atelier de moulage. 2. Laboratoire de réparation, nettoyage et 13. Atelier de menuiserie et de serrurerie. désinfection. 14. Salle pour expositions temporaires. 3. Locaux divers. 15. Salle des peuples arctiques. 4. Vestibule d’entrée, côté Passy. 16. Salle d’Amérique. 5. Magasin de réception. Deuxième Étage. Premier Étage. 17. Salle d’Océanie. 6. Salle d’Asie et d’Indonésie. 18. Salle de références photographiques. 7. Première salle de séries compara-tives. 19. Bibliothèque. 8. Premier magasin. 20. Bureaux, laboratoires. 9. Salle d’Afrique noire. 21. Deuxième magasin. 10. Deuxième salle de séries comparatives. 22. Salle d’Europe. tôt entrepris : c’est ainsi qu’une somme de 105.000 francs fut consa- crée à l’installation d’une double canalisation électrique lumière et force, isolée sous tube d’acier, de façon à donner toute garantie contre l’incendie (première étape d’une installation électrique très complète), tandis qu’une somme de 40.000 francs était affectée à l’installation de bureaux pour le personnel, d’une vaste salle de travail et d’un laboratoire de réparation, de nettoyage et de désinfection muni de tout l’appareillage nécessaire. Ces travaux sont actuellement ter- minés ou en voie d’achèvement. Les crédits nécessaires à la cons- truction du plancher (600.000 francs) et du chauffage central au mazout (650.000 francs) sont inscrits dans les crédits affectés au Sous-Secrétariat des Beaux-Arts pour l’équipement national. L’amé- nagement de la galerie semi-circulaire dont le prix s’élève à environ 500.000 francs (vitrines non comprises), va être entrepris sans délai, grâce à une subvention spéciale. Les vitrines de cette galerie pourront être achetées grâce à un emprunt contracté par le Mu- séum, et gagé par la subvention annuelle de 150.000 francs des Colonies. Il est d’ailleurs probable que cet emprunt sera remboursé rapidement, la Colonie argentine de Paris, sur l’initiative de Mme qe Gaenza, ayant décidé d’ouvrir une souscription destiné à couvrir cette dépense, la belle salle ainsi créée devant servir à l’exposition des collections américaines. Enfin, une première série de vitrines métalliques représentant une somme de un million de francs qui avait été demandée au titre des prestations en nature, sera payée sur la part des crédits affectés au Ministère au titre de l’équipement national. Par ailleurs, des négociations, appuyées par M. le Recteur Char- léty, ont été engagées pour la création d’un Musée de folklore na- tional, auquel rassemblée des professeurs du Muséum a dès main- tenant autorisé la cession des collections françaises que possède le Musée du Trocadéro. Le reste des crédits disponibles a été utilisé pour l’organisa- tion même des collections et de la bibliothèque. Une bibliothécaire de profession, que la générosité d’un mécène anonyme a permis de rétribuer, a été chargée de cataloguer les livres dont les fiches ont été établies sur le modèle de celles de la Library of Congre ss de Washington. D’autre part, un grand nombre de publications indispensables, qui manquaient au vieux fonds, ont pu être achetées grâce à une subvention de 40.000 francs d’un de nos bienfaiteurs, subvention qui sera renouvelée. L’in- ventaire est maintenant terminé pour la moitié environ des ou- vrages, et les ethnographes qui travaillent au Musée trouvent ainsi sur place un centre de documentation remarquable. L’œuvre accomplie dans- les collections, pour être moins appa- rente, n’en est pas moins importante. Actuellement, on peut affir- — 483 — mer qu’aucun objet périssable n’est menacé de destruction et que tous ceux qui étaient en voie de destruction sont sauvés. Un mo- dèle de fiche a été établi en tenant compte de l’expérience de tous les grands musées d’Europe et d’Amérique, qui ont été visités pour la plupart, soit par le Directeur, soit parle Sous-Directeur. Ces fiches faites d’un bristol solide, sont dactylographiées avec une encre indélébile; elles portent, au recto, toutes les indica- tions essentielles sur l’objet auquel elles correspondent, sa prove- nance, son nom, etc... et, au verso, un dessin ou une photographie de cet objet. Ce travail, auquel se consacrent assidûment, en dehors du personnel régulier du Musée, sept personnes rétribuées sur les subventions privées et de nombreux collaborateurs volontaires, demandera de nombreuses années, puisqu’il y a plus de 150.000 ob- jets dans les collections. Au fur et à mesure qu’il s’exécute, les vitrines anciennes, en attendant les vitrines défin tives, sont mises en état, et les collections y sont disposées suivant les règles de la muséologie moderne, sans entassement, avec un étiquetage soigneux, facilement accessible au public, des cartes géographiques indiquant l’emplacement des tribus, et des cartes de répartition des objets les plus caractéristiques. La salle d’Océa- nie a été déjà revue entièrement, mais à une époque où cette mé- thode d’exposition n’était pas encore au point; néanmoins, elle représente déjà un progrès sensible sur les salles non encore rema- niées. Telle qu’elle est, elle a été ouverte au public le 27 juillet, sitôt que le Musée eût reçu les deux gardiens supplémentaires accordés par le Parlement à dater du 1er janvier 1929, et dont l’entrée en fonctions fut retardée de dix-huit mois du fait de len- teurs administratives regrettables. Dans la distribution des locaux, de vastes magasins ont été pré- vus, où seront rangées les pièces en série, de façon à décongestion- ner les vitrines d’exposition. Ce matériel sera installé de telle façon qu’il soit accessible facilement aux travailleurs. C’est dans ce fonds de réserve que l’on pourra trouver les doubles nécessaires à l’enri- chissement du Musée par voie d’échange. Enfin, des précautions minutieuses ont été prises contre le vol et l’incendie. Des serrures de sûreté uniformes ont été posées sur toutes les portes du Musée, les anciens modes de fermeture étant en très mauvais état (14.000 francs). Un réseau téléphonique inté- rieur a été installé permettant de donner l’alerte en cas de danger et en même temps de mettre en rapport, sans fatigue ni perte de temps, tous les membres du personnel dispersés dans le Musée. Des postes d’incendie et des extincteurs ont été établis dans toutes les salles et dépendances, et des rondes de nuit contrôlées ont été organisées. Néanmoins, la proximité du théâtre et l’emploi de poê- les pour le chauffage précaire des salles de travail et d’exposition — 484 — constituent un danger dont on ne saurait exagérer la gravité et qui ne sera qu’en partie conjuré lorsque fonctionnera le chauffage central. L’exposé du travail accompli et des importants travaux projetés suffît à faire comprendre à quelles difficultés se heurte la réalisa- tion de l’œuvre d’ensemble entreprise. La distribution secondaire de l’électricité ne pourra être faite que lorsque les nouvelles vi- trines, dont chacune doit avoir son éclairage particulier, auront été reçues et mises en place. La salle d’Asie ne pourra être réalisée que lorsque le plancher de division de la vaste salle du côté Passy aura été construit, et ce travail est lui-même conditionné par la création du Musée de folklore, qui permettrait de libérer complètement cette salle. Le rendement du personnel ne sera porté à son maximum que le jour où le travail pourra s’exécuter dans des conditions maté- rielles normales par l’établissement du chauffage central. Actuelle- ment, pendant les mois d’hiver, il est impossible d’exiger des col- laborateurs un séjour prolongé dans des salles glaciales. Tout se tient dans le vaste plan envisagé, et tout retard apporté à la réalisation d’une de ses parties réagit sur l’ensemble d’une façon immédiate. Néanmoins, nous avons confiance et vivons dans la certitude de le réaliser dans son entier. Un grand courant de sympathie et d’intérêt s’est créé en France depuis deux ans en faveur de l’ethnographie, aussi bien dans le monde parlementaire que dans le public. Les appels que nous avons adressés de tous côtés ont été entendus. Des aides efficaces, des en- couragements actifs nous sont venus de toute part, soit sous forme de subventions importantes, soitsous forme de collaborations spon- tanées, soit sous forme de dons. C’est le regretté Professeur Capitan qui, reconnaissant l’effort que nous avions fait et nous faisant con- fiance dans l’avenir, modifie ses dernières volontés pour nous faire bénéficier de la moitié de ses magnifiques collections ethnogra- phiques; M.deZeltner, qui nous lègue l’ensemble- de ses récoltes en Afrique occidentale. C’est le Muséum, qui nous reconnaît comme sien et dontles différents services se dessaisissent en notre faveur de pièces de grande valeur, comme par exemple cette colossale tête sculptée de l’île de Pâques qui nous a été cédée par le Laboratoire de Géologie. C’est notre fidèle compatriote de Mexico, M. Génin, à qui le Musée doit déjà tant, qui enrichit cette fois notre collection mexicaine d’une belle série de poteries de Casas Grandes. C’est le Musée de Saint-Germain et le Musée Guimet, avec lesquels une collaboration intime et fructueuse s’est heureusement établie, qui nous trans- — 485 — Musée d’Ethnograpliie du Trocadéro. — A. O. F. Tribus des Ébriés. — Tambour de guerre. (Offert par M. le Gouverneur de la Côte dTvoire). — 486 — mettent des collections qui leur avaient été confiées par de pru- dents donateurs, bien qu’elles ne rentrassent pas absolument dans le cadre de leur activité. Ce sont des voyageurs qui, de toutes les parties du monde nous envoient ou nous font obtenir des objets remarquables; citons un magnifique tambour de la Côte d’ivoire qui nous fut signalé par M. Paul Morand et offert par M. le Gouver- neur de la Côte d’ivoire ; une belle sculpture de la Nouvelle Irlande, donnée par M. Paul Morand; une collection incomparable des Mar- quises réunie par M. le Dr Rollin et M. Nordmann; une collection du Dahomey, offerte par M. l’administrateur Merlo; des objets océa- niens, remis par les héritiers de M. Heurteau; une collection rap- portée de Madagascar par M.Decary; une collection des Indiens de l’Araguaya (Brésil) recueillie par le Dr Vellard; une collection Da- nakil, que nous devons à Mme de Monfreid, etc., etc. Ce sont des collectionneurs, comme M. Stéphen Chauvet, des antiquaires comme MM. Ratton et Basler, qui nous font don de séries impor- tantes. Le mouvement de sympathie gagne l’étranger. Le savant Directeur du Musée de Gôteborg, Erland Nordenskiôld, nous en- voie quatre des rares pictographies qu’il a recueillies chez les Indiens Cuna et une collection d’archéologie de Lodi (Californie) ; le Musée de Copenhague, une collection ethnographique eskimo ; le Canadian National Railways un mât-totem qu’il fait venir de Colombie britannique en France et installe à ses frais dans notre Musée dont il constitue un des plus précieux ornements; Mme Montero de Leiva, une série araucane du plus haut intérêt, offerte parle gouvernement chilien; le Professeur Daniel N. Vêlez, M. Belon, consul de France à Oaxaca, et Mlle Fuentes, des collections d’archéologie et d’ethno- graphie mexicaines; M. Dumbrava, une collection recueillie par lui- même au Groenland, M. de GaliinaLdes moulages d’objets archéo- logiques de l’Uruguay; le Secrétariat d’éducation publique du Mexique, une collection très représentative de tessons identifiés; le Musée National d’Histoire Naturelle de Rio, des moulages d’objets archéologiques de Marajô; le gouvernement roumain, une belle sé- rie ethnographique de Roumanie, qui sera installée dans une vi- trine métallique qu’il offre également au Musée. Les relations avec les collègues et les institutions de l’étranger, si longtemps ralenties, ont vigoureusement repris : il serait fasti- dieux d’énumérer ici les très nombreuses visites faites au Musée par des personnalités scientifiques étrangères, comme MM. Boas, Thalbitzer, Preuss, Heye, Nordenskiôld, Lehmann, Bogo- ras, Fritz Sarazin, Kaudern, etc., etc. Les donateurs se multiplient : M. David-Weill, M. Henri Mon- net, Mlle Mercedès Dose, M. Edgar Worch, M. Martinez de Hoz, M. Guimpel, M. Charles de Polignac, Mlle Thurnauer, etc. Un Comité d’Argentins amis de la France (Mme Josefa Uriburo — 487 — de Girondo, Mme Jeanne y M. Roberto Levillier, MM. Rafael Gi- rondo, Dr Thomas Le Breton, Alberto Girondo, Oliveiro Girondo, Rafael Crespo, Paul Monsegur, Alfredo Gonzalez Garano), nous remet une somme importante. Mme de Gaenza propose d’ou- vrir une souscription parmi ses compatriotes pour permettre le vitrage de la galerie semi-circulaire et s’inscrit en tête de la liste pour une somme de 20.000 francs. M. Georges Wildenstein dote le Musée d’un bulletin dont il s’en- gage à faire les frais de publication. De leur côté, le Parlement et le Gouvernement répondent à notre appel et grâce à l’intervention de MM. Doumer, Sarraut, Cazals, Ducos, Locquin, Louis Marin, Georges Monnet, Patenôtre- Desnoyers, augmentent d’une façon très sensible les crédits de per- sonnel et de matériel affectés au Musée. Une collaboration, qui ne peut être ni plus étroite ni plus féconde, s’établit entre le Musée et l’Institut d’Ethnologie de l’Université de Paris, qui subventionne les travaux sur le terrain de chercheurs, dont les récoltes viennent enrichir nos collections: M. Cochain, au Maroc ; M. le Colonel Husson, au Ouadaï ; M. Labouret, à la côte occi- dentale d’Afrique; M. Griaule, en Abyssinie; M. Hackin, en Afgha- nistan; M. Waterlot, au Soudan Français. Nous avons conscience de toutes les obligations que nous im- posent ces multiples marques d’intérêt et de sympathie, et nous ferons tout ce qui sera en notre pouvoir pour y satisfaire. Nous avons la volonté de faire de notre Musée le grand établissement d’enseignement populaire et de recherche scientifique qu’il doit être, de mettre en valeur toutes ses incalculables richesses et de le rendre digne de l’admirable effort colonial de notre pays. Mais il ne faut pas attendre de nous des miracles. La tâche que nous avons entreprise avec confiance sans en mesurer d’avance l’étendue, car si nous l’avions fait nous aurions peut-être hésité à l’assumer, sera longue. Pendant longtemps, le travail d’organisation inté- rieure qu’elle nécessite n’apparaîtra qu’aux seuls initiés et échap- pera au grand public. Il faut que celui-ci nous fasse crédit et con- fiance jusqu’au jour où notre effort obscur pourra se manifester par des réalisations extérieures. Ainsi se préparent dans la nature les mutations des êtres, par une lente et invisible transformation de leur substance même. La Longévité des Mammifères a la Ménagerie du Muséum National D’Histoire Naturelle , Par le Prof. E. Bourdelle, Directeur de la Ménagerie des Mammifères et des Oiseaux cl le Dr A. Mouquet, Sous-Directeur. Les données sur la durée de la vie des animaux sauvages sont rares et d’une façon générale peu précises. La difficulté de se docu- menter exactement provient de l’impossibilité où l’on se trouve d’assigner à un animal donné un âge suffisamment approximatif, contrairement à ce qui existe pour les animaux domestiques, et il est d’autre part difficile, pour ceux qui vivent à l’état sauvage, d’être fixé sur la date de leur naissance. Si les observations faites sur les sujets en captivité en jardin zoologique ou chez les particuliers, ne peuvent permettre à elles seules de résoudre le problème de la durée de la vie, elles donnent au moins des indications utiles qui méritent d’être retenues. C’est à ce titre qu’il nous a paru intéressant de rechercher dans les différents groupes de Mammifères ayant vécu à la Ménagerie du Muséum, la documentation de fait que nous publions aujourd’hui. Cette documentation est la reproduction très fidèle des écritures de nos registres de Ménagerie. Elle ne se rapporte environ qu’au dixième des Mammifères ayant vécu dans notre établissement depuis une cinquantaine d’années. Un tableau complet nous eût entraîné trop loin et n’aurait apporté aucun élément nouveau utile au sujet qui nous préoccupe aujourd’hui. Les premières périodes de la vie en ménagerie comportent en effet un gros déchet pour les Mammifères et le pourcentage de la mortalité au cours des premiers mois et même de la première an- née, du fait de l’acclimatement, est toujours assez élevé. Il est même des espèces dont l’adaptation est impossible et pour lesquelles on n’a pas encore réussi à résoudre le problème biologique, toujours complexe, qui conditionne leur existence en captivité. Tel qu’il est, le tableau ci-joint est intéressant à dépouiller et, Bulletin du Muséum, 2e s., t. II, n° 5, 1930. — 489 tant du point de vue général que particulier, il appelle des consi- dérations importantes. Tout d’abord il permet de répondre victorieusement à la critique sévère, mais tout à fait injuste, qu’on adresse trop facilement dans certain public, aux collections vivantes du Muséum. Ce tableau montre en effet, dans presque tous les groupes, des cas de longévité qui constituent de véritables records. Nous pouvons ainsi enregis- trer des cas de longévité de 7 ans 10 mois chez un Chimpanzé ; de 11 ans 3 mois chez un Cercopithèque grivel ; de 16 ans chez un Mandrill; de 24, 21 ans chez des Ours ; de 12 ans chez des Geneltes ; de 13 ans chez un Kinkajou; de 21 ans chez un Ratel; de 17 ans chez des Hyènes; de 14 ans chez des Lions ; de 16 ans chez un Ja- guar, de 13 ans chez une Otarie ; de 26, 23 ans chez des Éléphants ; de 36 et 32 ans chez des Hybrides d' Équidés ; de 25 ans chez un Zèbre; de 18 ans chez un Bubale; de 27 ans chez V Hippopotame ; de 15 ans chez un Pécari à collier. Ces chiffres, parmi bien d’autres, sont la preuve évidente que, contrairement à ce que l’on écrit avec tant de facilité, nos animaux « ne crèvent pas de faim, ni de misère ». L’examen du tableau dans le détail des groupes montre d’autre part que la Ménagerie du Muséum a réussi à faire vivre et à con- server assez longtemps dans de bonnes conditions, des espèces qui, jusqu’à présent, étaient réputées très difficiles à entretenir. C’est ainsi que, parmi les Simiens, presque tous les groupes sont repré- sentés dans notre collection avec des durées moyennes de vie très intéressantes. Nous pouvons même enregistrer le cas d’un Gorille qui vit depuis bientôt quatre ans dans notre Singerie alors que, jus- qu’à présent, on n’avait pu conserver ces animaux vivants plus de quelques mois dans les Jardins zoologiques; le cas d’une famille d 'Orangs, mâle, femelle et jeune, que nous possédons depuis bientôt trois ans et qui représente les très rares survivants d’une centaine de sujets de la même espèce importés en Europe en 1926-1927; le cas, enfin, de Gibbons qui, contrairement à la règle ordinaire, se sont parfaitement adaptés depuis deux ans et demi à une vie de plein air dans notre établissement. Parmi les Lémuriens signalons une excellente adaptation à la captivité de nos nombreux pensionnaires dont certains sont dans nos collections depuis 4, 5, 6 et 7 ans, ce qui est rare chez ces ani- maux. En particulier, notons des Aye-Aye, dont tout récemment un illustré du dimanche attribuait, en première page, l’exclusivité au Jardin zoologique de Londres et qui vivent au Muséum depuis 6 et 7 ans. Dans le groupe des Carnivores, après qu’un lourd tribut a été payé à l’acclimatement et aux maladies de l’enfance, une stabili- sation se produit, et nous pouvons mettre en ligne, des séries de 490 vieux pensionnaires avec une moyenne de durée de la vie de 20 ans pour les Ours, de 10 ans pour les petits carnivores, de 17 ans pour les Hyènes, de 10-12 ans pour les Félins. Les Pinnipèdes semblent pouvoir vivre assez longtemps en mé- nagerie dans les conditions normales et nous avons déjà noté un cas de longévité de 14 ans. D’une façon générale cependant ces ani- maux meurent prématurément et, le plus souvent, victimes de leur voracité et du public. Chez les Herbivores, en général, les sujets qui échappent aux maladies septicémiques à allure foudroyante, la durée de la vie en captivité est plutôt grande. C’est ainsi que chez les Rongeurs nous avons enregistré des longévités de 13 ans pour V Écureuil, de 9 ans pour V Agouti, de 8 ans pour le Porc-épic, de 5 ans chez les Marmottes. Parmi les Ongulés la durée de la. vie s’accroît en pro- portion de la taille avec une moyenne qui dépasse 20 ans chez les Éléphants, avec une sensible prédominance en faveur de l’Élé- phant d’Afrique, moyenne qui approche de trente ans chez les Équidés et qui se maintient à des chiffres toujours élevés chez les Caméliens (15 à 25 ans), chez les Bovidés (10 à 15 ans) et encore plus chez les Anlilopinés avec des maxima de 18 ans chez le Bubale et chez YOrgx Beisa, de 14 ans chez le Nglgaul. Notons enfin que les Édentés et les Marsupiaux eux-mêmes sont susceptibles de s’adapter à la captivité dans de bonnes conditions et que le Tatou a pu vivre pendant plus de 13 ans dans notre Ménagerie. Certainement les chiffres maxima et les moyennes que nous rele- vons doivent être considérés comme encore bien inférieurs aux chiffres réels qui marquent la durée de la Vie des mêmes espèces de Mammifères à l’état sauvage. Nous pensons qu’ils constituent néanmoins des indications intéressantes à retenir. Ils sont au moins la preuve que les conditions d’entretien et de vie faites aux animaux de la Ménagerie du Jardin des Plantes ne sont pas con- traires à leur longévité et cette constatation suffit déjà à satisfaire notre orgueil de collectionneurs et notre mentalité de naturalistes. Bulletin du Muséum, 2e s., t. II, 1930. LONGÉVITÉ DE QUELQUES MAMMIFÈRES A LA MÉNAGERIE DU MUSÉUM D’HISTOIRE NATURELLE DE PARIS 05 * * * * * * * * * * DÉSIGNATION DES ANIMAUX DATE D’ENTKÉE OU DE NAISSANCE DATE DE DÉCÈS OU ÉTAT ACTUEL LONGÉVITÉ EN MÉNAGERIE Chimpanzé I. — Simiens . ( Pan Chimpanzé, Meyer) 12 juin 1906 28 décembre 1909 3 ans 6 mois — — — — 12 septembre 1911 16 décembre 1914 3 ans 3 mois — — — — 17 juillet 1921 12 juin 1929 7 ans 10 mois — — — — 16 septembre 1908 3 mars 1911 2 ans 5 mois — — — — 30 mai 1923 Vivant 7 ans ê mois Gorille ( Gorilla gorilla, Wyman) 11 novembre 1926 Vivant 3 ans 7 mois Orang-Outang ( Pongo pygmœus, Hoppius) 25 janvier 1928 Vivant 2 ans 6 mois Gibbon (Hylobates leucogenys , Ogilby) 26 avril 1928 Vivant 2 ans 3 mois — — — 30 mai 1928 Vivant 2 ans 2 mois Cercopith. grivet ( Lasiopyga griseo-viridis, Desmarest).. . . — erythrogaster, Gray) 23 janvier 1904 3 mai 1915 11 ans 3 mois — à ventre rouge 14 avril 1904 9 décembre 1916 11 ans 7 mois — ascagne — ascanias, Audebert) 31 mai 1910 31 janvier 1917 6 ans 8 mois — hocheur . — nictitans , L.) 5 mai 1911 26 octobre 1914 3 ans 5 mois — de Brazza — Brazzœ-Brazzæ , A . -M . E d ward; 8 septembre 1925 Vivant 4 ans 9 mois — moustac — cephus, L.l 5 juin 1914 7 novembre 1918 4 ans 5 mois — cailitriche ( Lasiopyga callitrichus, I.-F. Geoffrûv).. 16 juin 1909 18 novembre 1913 4 ans 5 mois — — — — — 4 octobre 1907 17 février 1912 4 ans 4 mois Cercocèbe à collier {Cercocebus t arqua tus, Kerr) 14 février 1910 2 janvier 1913 2 ans 10 mois — couronné . — lunulatus, Temm) 15 octobre 1927 Vivant 2 ans 9 mois Macaque vulgaire (Pithecus cynomolgus, L.) 30 juillet 1900 19 janvier 1903 2 ans 6 mois — — L.) 4 août 1901 6 août 1904 3 ans — — L.) 24 octobre 1912 24 septembre 1918 5 ans 11 mois — bonnet chinois .. — sinicus, L.) 8 février 1910 24 septembre 1918 8 ans 7 mois — — — - L.) 30 juillet 1904 15 janvier 1911 5 ans 6 mois — rhésus, — . — rhésus, Audebert) 8 novembre 1899 27 février 1907 7 ans 3 mois — — — — — — 30 juin 1909 27 février 1917 8 ans 8 mois 4^ CO H* LONGÉVITÉ DE QUELQUES MAMMIFÈRES DE LA MÉNAGERIE DU MUSÉUM D’HISTOIRE NATURELLE DE PARIS (Suite) DÉSIGNATION DES ANIMAUX DATE D’ENTRÉE OU DE NAISSANCE DATE DE DÉCÈS OU ÉTAT AC TU El. LONGÉVITÉ EN MÉNAGERIE I. — Simiens [Suite) | * Macaque queue de cochon .. [Macacus nemestrinus L.) 2 mai 1921 1er août 1929 8 ans 3 mois Magot ( Sirnia sylvanus L.) 17 septembre 1904 30 février 1907 2 ans 4 mois Cynocéphale papion ( Papio-Papio , Desm. et Gcoff.) 21 mai 1896 19 août 1901 5 ans 3 mois — 12 novembre 1896 3 mars 1902 5 ans 3 mois * _ Il août 1908 31 mars 1917 8 ans 8 mois 21 août 1913 28 août 1919 6 ans Théropithèque de gélada . . . (Theropithecus obscurus, Rupp.) 15 octobre 1903 20 janvier 1905 1 an 4 mois Hamadryas [Papio hamadryas , L.) 24 avril 1906 8 février 1908 1 an 9 mois _ _ 16 octobre 1907 1er avril 1910 2 ans 5 mois * Mandrill [Papio sphinx , Et. Geoffroy) 15 avril 1897 8 juin 1913 16 ans 1 mois Atèle [Ateles paniscus, L.) 1er septembre 1926 Vivant 3 ans 10 mois Sajou capucin [Cebus capucinus , L.) 24 décembre 1913 23 février 1916 2 ans 2 mois Nyctipithêque douroucouli .. [Nydipithecus vociférons, Spix) 30 juillet 1909 22 février 1912 2 ans 6 mois II. — Lémuriens Potto do Bosman (Perodicticus potto, Bosman) 6 septembre 1901 26 avril 1904 2 ans 6 mois Maki noir [Lemur nigerrimus, Sclatcr) 17 septembre 1904 26 août 1907 2 ans 11 mois — mongoz — mongoz, L.) 25 septembre 1906 25 janvier 1911 4 ans 4 mois * - L.) 1er août 1909 30 mai 1917 7 ans 9 mois — vari — varius , Is. Geoffroy) 14 septembre 1913 22 janvier 1918 5 ans 4 mois Cheirogale [Chirogale murinus Miller) 18 septembre 1905 11 mars 1912 6 ans 5 mois * Aye-Aye [Cheiromys madagascariensis, Et. Geoff.) 28 août 1907 16 juin 1915 7 ans 9 mois — 28 décembre 1921 4 juin 1928 6 ans 5 mois CO fcO LONGÉVITÉ DE QUELQUES MAMMIFÈRES DE LA MÉNAGERIE DU MUSÉUM D’HISTOIRE NATURELLE DE PARIS (Suite) DÉSIGNATION DES ANIMAUX DATE D’ENTRÉE DATE DE DÉCÈS OU DE NAISSANCE OU ÉTAT ACTUEL III. — Carnivores * Ours brun ( Ursus arctos, L.) * - - - - L.) - - - - L.) — noir — americanus, Pallas) * — blanc - rnaritimus, Erxleben) * — du Thibet — thibetanus, F. Cuvier) * — des cocotiers — malayanus , Railles) « * Kinkajou (Cercoleptes caudivolvulus Pallas) * Raton laveur ( Procyon lotor, L.) — crabier — cancrivorus, G. Cuvier) ’ Coati roux ( Nasua rufa, Desmarest) — solitaire — narica, L.)... * Civette ( Viverra civetta Schreber) Genette d’Afrique ( Genetta senegalensis, Fischer) * — de France — genetta, L.) * Paradoxure (Paradoxurus leucomystax, Gray) * Ratel du Cap ( Mellivora capensis, Desmarest) Loutre ( Lutra vulgaris, L.) Loup de Sibérie ( Canis lupus , L.) * — d’Égypte — lupaster, Hempr. et Ehrenb.) . . . Chacal — anikus, F. Cuvier) Renard vulgaire — vulpes, L.) Fennec ( Fennecus zercla, Zimmerman) 9 juillet 1904 1er avril 1897 1er octobre 1904 2 mars 1914 12 octobre 1908 25 septembre 1890 12 juillet 1886 13 février 1904 5 mai 1912 5 octobre 1893 26 avril 1902 6 avril 1902 15 janvier 1910 27 mars 1902 9 octobre 1911 7 avril 1897 15 juin 1907 18 août 1900 8 avril 1883 8 mai 1903 10 août 1895 10 août 1900 l&r octobre 1899 30 décembre 1909 7 août 1896 14 juillet 1905 30 août 1921 Vivant 29 novembre 1911 29 avril 1929 Vivant Vivant 24 février 1912 25 avril 1903 19 janvier 1914 3 avril 1926 12 juin 1902 21 mars 1905 18 mars 1907 27 novembre 1915 18 janvier 1912 29 novembre 1923 2 janvier 1906 16 février 1919 11 mai 1913 5 mai 1904 2 décembre 1912 23 février 1901 27 décembre 1913 18 octobre 1907 7 février 1919 15 février 1901 20 janvier 1911 21 novembre 1927 longévité EN MÉNAGERIE 24 ans 14 ans 7 mois 24 ans 5 mois 16 ans 4 mois 21 ans 9 mois 21 ans 5 mois 16 ans 9 mois 9 ans 11 mois 13 ans 11 mois 9 ans 4 mois 2 ans 11 mois 4 ans 11 mois 5 ans 10 mois 9 ans 9 mois 12 ans 1 mois 8 ans 9 mois 11 ans 8 mois 12 ans 9 mois 21 ans 1 mois 8 ans 7 mois 5 ans 6 mois 12 ans 8 mois 8 ans 9 ans 1 mois 4 ans 5 mois 5 ans 6 mois 6 ans 3 mois 493 LONGÉVITÉ DE QUELQUES MAMMIFÈRES A LA MÉNAGERIE DU MUSÉUM D’HISTOIRE NATURELLE DE PARIS (Suite) DÉSIGNATION DES ANIMAUX ni. — Carnivokes ( Suite J * Hyène tachetée ( Hyœna crocuta, Erxleben) * — rayée — striata, — * Lion ( Felis leo, L.) Lionne — — L.) * Lion — — L.) * Lionne - — L.) Puma . ( Felis concolor, L.) Jaguar — onca , L.) * Tigre — tigris, L.) Tigresse — — L.) Panthère — pardus, L.) * - - - L.).... , * — noire — — var. mêlas, Péron) Ocelot — pardalis, L.) * Caracal -- caracal, Güldenst) Poussa ( Cryptoprocta Jerox, Bennet) ..... IV. — Pinnipèdes Otarie ( Otoria californiana, Lesson) .... * _ _ V. — Rongeurs Écureuil ( Sciurus mexicanus, Erxleben) * Marmotte ( Ardomys marmotta, L.) * - - - L.) date d’entrée OU DE NAISSANCE DATE DE DÉCÈS OU ÉTAT ACTUEL LONGÉVITÉ EN MÉNAGERIE 28 août 1884 10 octobre 1901 17 ans 1 mois 19 novembre 1899 10 mai 1917 17 ans 6 mois 16 novembre 1886 21 mai 1901 Il ans 6 mois 16 novembre 1886 14 février 1894 7 ans 3 mois 28 octobre 1913 8 avril 1926 12 ans 6 mois 28 octobre 1913 21 janvier 1926 12 ans 3 mois 2 juin 1902 15 mai 1906 3 ans 11 mois 13 août 1892 14 novembre 1908 1 6 ans 3 mois 30 septembre 1899 15 avril 1903 3 ans 7 mois 7 novembre 1920 15 novembre 1924 4 ans 5 avril 1891 19 mars 1899 7 ans 11 mois 5 avril 1891 7 janvier 1902 10 ans 9 mois 15 décembre 1919 31 décembre 1927 8 ans 1er septembre 1926 5 février 1929 2 ans 5 mois 15 octobre 1903 20 février 1912 8 ans 4 mois 26 octobre 1921 25 juin 1926 4 ans 8 mois Il août 1892 26 janvier 1897 4 ans 5 mois 11 août 1892 25 avril 1906 13 ans 4 mois 21 septembre 1906 14 août 1912 5 ans 11 mois 21 mai 1900 29 avril 1906 5 ans 11 mois 5 mars 1913 17 février 1919 5 ans 11 mois 494 DU MUSÉUM D’HISTOIRE NATURELLE DE PARIS (Suite) DATE D’ENTRÉE OU DE NAISSANCE DATE DE DÉCÈS OU ÉTAT ACTUEL LONGÉVITÉ EN MÉNAGERIE 15 mars 1899 16 septembre 1903 4 ans 6 mois 14 décembre 1915 14 décembre 1921 6 ans 8 novembre 1894 5 mars 1902 7 ans 4 mois 25 mars 1907 31 décembre 1917 9 ans 9 mois 13 avril 1898. 28 mars 1912 3 ans 11 mois 12 avril 1893 12 février 1902 8 ans 10 mois 11 juillet 1897 21 janvier 1903 5 ans 6 mois 16 novembre 1862 8 mai 1882 19 ans 6 mois 16 novembre 1862 9 décembre 1888 26 ans 1 mois 8 avril 1883 30 janvier 1907 23 ans 9 mois 3 avril 1902 15 janvier 1929 26 ans 9 mois 6 juillet 1906 Vivante 24 ans 12 juin 1909 19 janvier 1929 19 ans 6 mois Né le 14 mai 1869 23 février 1906 36 ans 9 mois Né le 6 juin 1875 8 octobre 1907 32 ans 4. mois 8 juin 1902 25 mai 1927 24 ans 11 mois 19 janvier 1894 5 Septembre 1919 25 ans 8 mois 25 avril 1899 31 mars 1915 15 ans 11 mois Né le 2 mai 1903 Vivant 27 ans 2 mois 23 mars 1926 Vivant 4 ans 4 mois 28 juillet 1896 14 octobre 1917 21 ans 3 mois 11 mai 1897 14 mai 1924 27 ans 13 août 1924 Vivant 5 ans 10 mois CO OU LONGÉVITÉ DE QUELQUES MAMMIFÈRES DE LA MÉNAGERIE DU MUSÉUM D’HISTOIRE NATURELLE DE PARIS (Suite) DÉSIGNATION DES ANIMAUX DATE D 'ENTRÉE DATE DE DÉCÈS OU DE NAISSANCE OU ÉTAT ACTUEL VI. — Ongulés (Suite) Phacochère * Pécari à collier * Dromadaire . . . * Chameau Lama * — guanaco Bison * Zébu Bouquetin des Alpes . * Tharr Mouflon de Corse — à manchettes. * _ Bubale * * Gnou .!!!!!!..! * Nylgaut . . * Guib harnaché — du Transvaal . . * Algazello * (. Phacochœrus africanus , Gmelin) (. Dicotyles tajaçu, L.) ( Camelus dromedarius, L.) — bactrianus, L.) ( Auchenia lama, Illig.) — huanaco , Molina). (Bos americanus, Gmelin) (Bos indicus, L.) ( Capra ibex, L.) — jemlaica, Smith).... (Oins musimon, Schreber) . (. Ammotragus lervia, Pallas), (. Bubahis boselaphus, Pallas). ( Connochœtes gnu, Zimm.) ( Boselaphus tragocamelus, Pallas) ( Tragelaphus scriptus, Pallas).. . . sylvatieus, Sparr.).. ( Oryx leucoryx, Pallas) Gazelle mohr ( Gazella rnhorr, Bennett) Cépbalophe à dos noir ( Cephalophus dorsalis, Gray) * Chamois des Alpes ( Rupicabra europœa, Cuvier). 8 septembre 1925 Né le 8 mai 1911 7 octobre 1890 Né le 12 avril 1896 9 octobre 1892 6 avril 1912 Né le 6 juin 1890 1er avril 1911 2 mai 1911 12 novembre 1900 18 juillet 1899 Né le 2 août 1901 22 avril 1920 21 octobre 1894 25 mars 1907 21 octobre 1894 10 juillet 1897 31 janvier 1912 20 septembre 1889 22 novembre 1896 11 novembre 1909 19 juin 1907 6 mai 1913 21 octobre 1915 26 janvier 1906 10 avril 1925 7 octobre 1890 18 février 1929 1er mars 1927 7 juillet 1915 28 avril 1920 16 octobre 1903 20 juin 1927 15 avril 1902 26 janvier 1925 20 avril 1928 31 août 1907 13 avril 1909 26 octobre 1916 Vivant 13 février 1902 27 juillet 1917 3 décembre 1903 14 juin 1916 21 novembre 1926 28 janvier 1902 3 février 1907 17 mai 1914 16 janvier 1914 Vivante Vivant 18 octobre 1915 Vivant 26 août 1907 longévité EN MÉNAGERIE 3 ans 5 mois 15 ans .9 mois 24 ans 9 mois 24 ans 11 ans 15 ans 2 mois 11 ans 10 mois 13 ans 9 mois 16 ans 11 mois 6 ans 9 mois 9 ans 9 mois 15 ans 2 mois 10 ans 3 mois 7 ans 4 mois 10 ans 4 mois 9 ans 2 mois 18 ans 11 mois 14 ans 10 mois 12 ans 4 mois 10 ans 3 mois 4 ans 6 mois 6 ans 7 mois 17 ans 2 mois 14 ans 9 mois 8 ans 9 mois 5 ans 3 mois 16 ans 10 mois LONGÉVITÉ DE QUELQUES MAMMIFÈRES A LA DÉSIGNATION DES ANIMAUX VI. — Antilope canna * — beisa * Gazelle à bézoard... Addax * Antilope lechee Girafe Daim moucheté Cerf de France — cochon . * — sika. . . . * — wapiti.. * — axis .... * — muntjac VII. * Tatou VIII. Kangourou à cou roux Phalanger renard Ongulés (Suite) (■ Taurotragus oryx, Pallas) ( Oryx beisa, Rüppel) ( Antilope cervicapra, Pallas) (Addax naso-maculatus, Blainv.) (Cobus leche, Gray) (Giraffa camelopardalis, L.) (Dama platyceros, Lydd.) (Cervus elaphus, L.) - L.) — porcinus, Zimm.) — sika, Temm. et Schleg.) — canadensis, Erxl.) — axis, Erxl.) ( Cervulus reevesi, Ogi'iby) — Édentés (Dasypus villosus , Desm.) — Marsupiaux ( Halmaturus ruficollis, Desm.) . (Phalangista vulpina, Meyer) . . DU MUSÉUM D’HISTOIRE NATURELLE DE PARIS (Suite) DATE D’ENTRÉE OU DE NAISSANCE DATE DE DÉCÈS OU ÉTAT ACTUEL LONGÉVITÉ EN MÉNAGERIE 20 décembre 1919 Vivant 10 ans 7 mois 26 octobre 1885 3 mars 1904 18 ans 5 mois Née le 10 juillet 1898 29 octobre 1907 9 ans 3 mois 2 juin 1908 4 décembre 1914 6 ans 6 mois 9 octobre 1911 23 novembre 1923 12 ans 1 mois 2 janvier 1911 1er septembre 1920 9 ans 8 mois 15 décembre 1893 21 octobre 1905 11 ans 10 mois Né le 8 juin 1892 30 septembre 1904 12 ans 3 mois Né le 21 avril 1902 19 juin 1916 13 ans 9 mois Né le 15 février 1890 18 janvier 1903 12 ans 11 mois Né le 24 juillet 1911 2 janvier 1930 18 ans 6 mois Né le 21 juillet 1883 29 août 1905 22 ans 11 mois Né le 25 juillet 1885 22 mars 1904 18 ans 3 mois Né le 8 août 1889 5 juillet 1901 11 ans 11 mois 26 décembre 1899 23 juin 1913 13 ans 6 mois 31 décembre 1899 8 mars 1904 4 ans 3 mois lfir juillet 1910 31 mai 1915 4 ans 10 mois Description d’une Espèce nouvelle l’Insectivore Malgache, suivie de remarques critiques SUR LE GENRE ORYZORYCTES, par MM. G. Grandidier et G. Petit. L’un de nous, lors d’une mission à Madagascar (1925-1927), reçut de M. Perrier de la Bâthie, le naturaliste bien connu, un exemplaire d'Oryzorydes (x) conservé en alcool. Son étude a révélé qu’il s’agissait d’une espèce nouvelle, dont on trouvera la des- cription ci-dessous. Notons que grâce à l’amabilité de M. le Professeur Bourdelle nous avons pu comparer notre exemplaire, du point de vue de ses caractères extérieurs, à Oryzorydes hova A. Grandidier, O. ietra- dadylus ( = Nesozydes letradadylus, selon Olf. Thomas), O. (— Nesorydes) niger, et du point de vue des caractères crâniens, à ces deux dernières espèces. Oryzoryctes talpoides sp. nov. Parties supérieures gris brun brillant, rappelant en plus foncé la couleur «taupe ». Flancs plus clairs. Parties ventrales gris beige, la teinte beige s’accentuant dans la partie postérieure du corps. Partie antérieure du cou et dessous de la mandibule, de couleur grise. Face externe des membres antérieurs d’un brun nuancé de gris. Mains et pieds avec poils peu nombreux, châtains, devenant plus clairs sur les doigts. A l’analyse, la fourrure, veloutée, de notre Oryzoryctes se com- pose, pour les parties dorsales, d’un feutrage de poils très fins, d’un gris argenté sur presque toute leur longueur, et à pointe châ- tain clair. Des poils plus longs en émergent, grêles dans leur tiers (P L’orthographe du mot Oryzoryctes varie selon les auteurs. On trouve par exemple : Oryzorides chez A. Grandidier, chez Dobson, chez Leche, chez Thomas, chez Kaudern; Oryzoryctes chez Forsyth Major et chez Trouessart. Bien que le créateur du genre ne donne point l’étymologie du mot dont il s’est servi pour désigner ce genre nouveau, on peut le considérer comme formé de deux substantifs grecs : crpuÇa, riz, et ôpuxt^ç, fouisseur. Il en résulte qu 'Oryzoryctes doit s’écrire avec deux y. Notons la contradiction d’Ol- fleld Thomas, qui écrit ryctes avec un y dans son genre Nesorydes et avec un i dans Oryzorides. Bulletin du Muséum, 2e s., t. II, n° 5, 1980. — 499 — inférieur d’une couleur gris argenté, se renflant ensuite en fuseau, de couleur brune, se terminant en une pointe claire (châtain clair et parfois même blanche). Sur les parties ventrales, le feutrage reste gris argenté, et les longs poils, gris argenté à leur base, sont châtain très clair dans leur partie fuselée et blancs à la pointe. Dans la partie correspondant à la symphyse de la mâchoire infé- rieure, feutrage de poils blancs, soyeux. Queue courte, cylindrique, annelée, obtuse à son extrémité distale (x), de teinte gris foncé, parsemée de poils courts, presque invisibles à l’œil nu. A sa base, fourreau de poils assez longs, de la couleur de ceux des parties dorsales. Museau entièrement nu sur ses parties dorsales, les poils du dessus de la tête s’arrêtant en une bordure légèrement convexe en arrière, à environ 12mm,5 de son extrémité (2). Ses parties laté- rales sont couvertes de poils châtain clair, diminuant de longueur d’arrière en avant et s’arrêtant un peu en arrière de l’ouverture des cavités nasales. De longues vibrisses à base beige et pointe blanche en émergent, faisant saillie hors de follicules assez gros. Sur le bord de la lèvre supérieure, frange de poils blancs, assez courts, dirigés vers le bas. Yeux très petits, avec paupières en forme de bourrelet relati- vement épais, de couleur blanche. Un peu en arrière et bien au- dessus des yeux, une vibrisse longue, de couleur blanche. Pavillon des oreilles très peu élevé, dissimulé dans la fourrure, de teinte jaunâtre, d’apparence glabre, en réalité parsemé de poils clairs sur ses deux faces, tandis que sur la moitié inférieure de son bord externe et interne s’insèrent des poils foncés, sc confondant avec ceux du pourtour de l’oreille externe. Un peu en avant de l’oreille un groupe symétrique de vibrisses (quatre). Membre antérieur du type fouisseur. Bras complètement inclus dans les téguments. Main assez large, plus large que le pied et pentadactyle. Le pollex, nettement présent, est petit. Griffes de couleur ambrée, à pointe usée, ce qui les fait paraître moins arquées que celles des O. Idradadylus, par exemple. Elles sont, en tout cas? plus robustes et plus massives que les griffes d’O. lelradadylus et d’O. hova. Le doigt trois est le plus long. Doigts du pied plus courts que ceux de la main. Le troisième est à peine plus long que le doigt deux et un peu plus long que le doigt trois. Il est plus court que le troisième doigt antérieur. Le doigt un, griffes com- P) La conformation de l’extrémité distale de la queue, peut laisser croire qu’elle est le résultat d’un traumatisme. Dans ce cas, cet organe aurait été amputé d’une partie terminale sans doute assez comparable à la partie terminale de la queue d’un Oryzorydes tetradactylus ou hova , c’est-à-dire brusquement et considérablement ré- trécie. (2) Chiffre quelque péu imprécis étant donné la déformation du museau chez l’exem- plaire considéré. — 500 — prises, atteint chez notre espèce, le niveau de l’extrémité distale de la première phalange. Il est plus long que le doigt correspon- dant de l’O. hova qui atteint à peu près l’extrémité distale du pre- mier métacarpien. Le crâne est allongé, mais plus large, dans l’ensemble, que chez VO. teiradadylus, notamment en avant, au niveau de la base de la canine, où le maxillaire forme une saillie très nette, au niveau des os nasaux, enfin dans la partie postérieure de la boîte crâ- nienne. A l’élargissement des os nasaux correspond un aplatisse- ment de la région qui est, au contraire, légèrement bombée chez O. ( = Nesorycles Old. Thomas) lelradaclylus. Bordure alvéolaire du maxillaire, le crâne étant vu en norma vedicalis, très accentuée. Processus zygomatique du maxillaire, en forme de lame mince et tranchante, tout à la fois incurvée vers le dehors et relevée vers le haut. Frontaux latéralement bombés, sur presque toute leur longueur, d’avant en arrière. Très larges trous pariétaux, arrondis, symétriques, à la limite des pariétaux et du squamosal, comme chez la plupart des Oryzorydinae. Crête sagittale absente. Crête transversale peu saillante, sans indentation médiane, et plus mar- quée latéralement que médialemenl. Supra-occipital présentant une obliquité dorso-ventrale et antéro-postérieure plus accentuée que chez O. teiradadylus. Foramen magnum assez grand, vague- ment en forme de trèfle de carte à jouer, par la présence d’une indentation saillante, située un peu au-dessus du grand axe trans- versal du trou occipital. Outre cette forme très particulière, il est plus élevé et moins large que chez O. teiradadylus. Foramen ante- condylien s’ouvrant sous le rebord antérieur de la partie ventrale des condyles, comme chez les Oryzoryctynés, en général. A la mâchoire supérieure, d’une manière générale, les dents sont séparées les unes des autres, plus nettement que chez VO. tetra- daclylus. Cet isolement se manifeste de L jusqu’à M2, dont le métacône est très rapproché du protocône de M2. L’écartement le mieux marqué, celui qui sépare 13 de la canine, est presque égal à la moitié de la hauteur de cette dernière dent, qui, proportion- nellement, est grande et forte. En dehors de ce caractère, cette dent offre, sur sa face linguale, une cannelure très nette, qui s’ar- rête un peu avant la base de la dent. A la mâchoire inférieure, même caractère touchant l’écartement des dents. Prémolaires et molaires sont même plus nettement séparées les unes des autres, qu’à la mâchoire supérieure. Mensurations (en millimètres). A. Caractères extérieurs. Longueur (du bout du museau à la base de la queue) : 105 (environ) ; Longueur de la queue : 45; 501 — Longueur de la main : 16,5; Longueur du premier doigt de la main : 3,5; Longueur du doigt le plus long (troisième) : 10,5; Longueur de la griffe du doigt 2 ; 5,5; Longueur de la griffe du doigt 3:6; Longueur de la griffe du doigt 4:5; Longueur du pied : 19,5; Longueur du doigt le plus long (troisième) : 6,5; Longueur de la griffe du doigt 3 : 4. B. Crâne. Longueur basale : 28,5; Longueur condylo-basale : 31 ; Longueur maxima : 31; Largeur au niveau des processus zygomatiques du maxillaire : 12; Largeur du milieu de la boîte crânienne (partie postérieure du squamosal) : 14; Largeur des frontaux : 7; Largeur des os nasaux : 2,5; Largeur du maxillaire au niveau de la base de la canine (bord externe) : 5. G. Mandibule. Hauteur condylo-angulaire : 4,5; Longueur totale : 22; Longueur de la symphyse : 7. Provenance : Rizières de Marovoay (province de Majunga). H. Perrier de la Bathie, coll. el leg., 1926. Un seul exemplaire du sexe mâle. Nom malgache : Voalavo-n'arabo (= rat des Arabes) (1). Le genre Orgzorycles a été créé en 1870 par A. Grandidier (2) pour un petit insectivore malgache provenant de l’Ankay et de l’Antsihanaka, auquel l’auteur donna le nom d’O. hova. Dans la diagnose, outre divers caractères de la morphologie externe, A. Grandidier note la présence de quatre doigts seulement aux pattes antérieures. En 1882, Milne Edwards et A. Grandidier ont décrit une nou- velle espèce du même genre, à main tétradactyle (O. telradadglus) . (1) Les Sakalaves désignent sous ce même nom les Oryzoryctes et les Musaraignes du genre Crocidura; ils confondent les uns et les autres. Les Crocidures de Madagascar ne sont pas autochtones. La désignation malgache est donc intéressante, en ce sens, qu’elle semble confirmer l’importation de ces Insectivores. (2) Et non par Miine-Edwards, comme l’indique Olfield Thomas, 1918 (p. 307). La même année, Dobson ayant eu, en communication, un exem- plaire, conservé en alcool, d’O. hova, étend, dans ce travail con- sidérable, qu’est la Monograph of lhe Insectivora, la description originale du naturaliste français. Or, tandis que dans la diagnose résumée du genre, il mentionne, sans doute par inadvertance, l’absence de l’hallux, dans la description de l’espèce, il écrit qu’il n’y a pas trace de pollex (1). En 1896, Forsyth Major signale un Oryzoryctes à cinq doigts, dont il fait une espèce nouvelle : O. gracilis et un Oryzoryctes tétradactyle (O. niger ), très étroitement apparenté à l’O. telra- daclylus. Plus récemment Olfleld Thomas (1918) a cru devoir dénombrer, dans l’ancien genre Oryzoryctes de A. Grandidier, trois genres dis- tincts. Le nouveau genre Leplogale, dont le génotype est l’O. gra- cilis F. Major, espèce pentadactyle, se justifie par le fait que la cuspide interne des molaires est obsolète, et parla séparation des dents (notamment de la première prémolaire vis-à-vis de la deuxième et de la canine). A côté de ces caractères assez spéciaux, d’autres le rapprochent des Microgale, et F. Major avait indiqué lui-même, en plaçant provisoirement son animal dans le genre Oryzoryctes, qu’il pouvait, en réalité, justifier la création d’un genre distinct. Un second nouveau genre d’O. Thomas, le genre Nesorycles, est réservé aux espèces tetradactylus de Milne-Edwards et A. Gran- didier, et niger de F. Major, autrefois classées dans le genre Oryzo- ryctes. Le même auteur maintient enfin ce dernier genre qui ne ren- ferme plus qu’une espèce, celle qui permit sa création : O. hova A. Grandidier. Le genre Nesorycles est caractérisé par des espèces tétradactvles, moins modifiées dans le sens de l’adaptation à la vie fouisseuse que l’unique espèce jusqu’à nous connue du genre Oryzoryctes, à fourrure ordinaire et dont le crâne est relativement peu élargi, en arrière, au niveau de la boîte crânienne. Par contre, le genre Oryzoryctes est maintenu par Thomas, avec, comme génotype, O. hova, espèce à fourrure veloutée, dont le crâne est très élargi en arrière et à main pentadactyle, contrairement à ce qui avait été affirmé jusqu’alors. L’opinion discordante de A. Grandidier, puis de Dobson et d’Olfield Thomas au sujet de la présence, ou de l’absence, d’un premier doigt à la main de YOryzorycles hova est importante. L’examen du type de cette espèce, conservé monté aux galeries (fi « ... The outer toe corresponding to the fifth is very small, there is no trace of a pollex ». — 503 de Zoologie du Muséum, nous permet de donner raison à Olf. Tho- mas. Malgré la dessiccation des pattes de cet exemplaire unique, on peut voir, au bord interne de la main, tout en arrière de la partie proximale de la première phalange, un petit moignon qui représente, indubitablement, un doigt extrêmement réduit. D’autre part, l’examen d’un des trois fœtus conservés au Labo- ratoire de Mammalogie avec les parties molles d’un animal étiqueté Oryzorydes houa, et dont le crâne et les quatre pattes ont été malheureusement sectionnés, permet de confirmer cette présence. Il est très probable que les auteurs qui ont ignoré le pollex de l’espèce en question, ont pris ce rudiment pour une pelote métacarpienne, et, de fait, à sa base, chez le fœtus, se voit une pelote carpo-métacarpienne interne, large et allongée, un peu plus antérieure que celle qui lui correspond du côté externe. Mais la situation du premier doigt rudimentaire est trop latérale et trop extérieure pour que la confusion demeure possible après un exa- men attentif. En outre, sa face supérieure est couverte de poils, comme celle des autres doigts; enfin, chez l’individu conservé monté, on voit et l’on sent, à l’extrémité du pollex une partie cornée représentant une griffe. La main du fœtus, examinée au binoculaire, montre également l’indication d’une griffe à l’extré- mité du pollex rudimentaire. Ce fait étant acquis, il nous reste à examiner dans quelle mesure le remaniement du genre Oryzoryctes, selon les vues d’Olfield Thomas, se trouve justifié. En effet, si, d’après les textes qui concernent l’O. gracilis (1), cette espèce nous paraît assez particulière pour en faire, comme l’avait pressenti Forsyth Major lui-même, le type d’un genre spé- cial, par contre, la création d’un nouveau genre pour l’O. lelra- daclylus nous paraît moins admissible. Les caractères tirés de l’élargissement postérieur du crâne et de l’aspect de la fourrure sont insuffisants pour nécessiter une coupure générique. Si l’on veut séparer, en raison de l’absence totale du premier doigt chez les uns et de sa présence, qui peut être extrêmement réduite, chez les autres, les O. lelradaclylus des O. houa, tout au plus doit-on considérer les premiers comme constituant un sous-genre. Et nous proposons ici d’abaisser au rang de sous-genre le genre Nesorydes, créé en 1918, par Olfield Thomas. Le genre Oryzorydes A. Grandi- dicr 1879, comprendrait donc, désormais, deux sous-genres : le sous-genre Oryzorydes, pour des espèces à mains pentadactyles, mais dont le pollex est tantôt nettement présent [O. (sens. strict.) talpoides ], tantôt très réduit [O. (sens, strict.) houa]; le sous-genre . (1) Nous n’avons pu, en effet, examiner aucun exemplaire de cette intéressante espèce. — 504 — Nesorycles comprenant les espèces à pollex totalement absent [O. ( Nesorycles ) telradadylus]. Avec Olfleld Thomas, nous considérons VO. ( Nesoryctes ) niger de Forsyth Major, comme une variété ou si l’on veut une morpha (*■) de l’O. lelradaclylus. Notre nouvelle espèce O. (sens, strict.) talpoides se différencie nettement par ses caractères extérieurs, les seuls que nous ayons pu comparer, d’O. (s. s.) houa, non seulement par une main nette- ment pentadactyle, mais par la largeur de cette main, la puissance des griffes, le caractère de la queue, du pelage, etc... Le caractère si net chez notre espèce, de l’écartement des dents, se retrouverait chez O. (s. s.) houa, si l’on en croit Dobson qui, plus heureux que nous, a pu examiner un crâne de cette dernière espèce; il se re- trouve aussi, chez Leptogale gradlis, d’après Forsyth Major, en ce qui concerne Pmj vis-à-vis de la canine et de Pm2, et la troi- sième incisive vis-à-vis des dents qui la précèdent et qui la suivent. L’écartement des dents, d’autre part, est un caractère commun à divers Gentétinés, Hemicentetes et Centétes, par exemple. Répartition géographique des espèces du genre Oryzorydes. Notre espèce est la seule espèce du genre qui ait été. jusqu’ici rencontrée à proximité des côtes. Divers exemplaires d’O. (Neso- ryctes ) telradadylus examinés par nous, provenaient de Vinanitelo, localité située au sud-est de Fianarantsoa et appartenant déjà à la région intermédiaire orientale. Le type a été capturé sur les Hauts-Plateaux, en Emyrne. O. ( Nesorycles ) telradadylus morpha niger est connu à la fois des Hauts Plateaux (Vakinankaratra : Antsirabé) et d’une région correspondant biogéographiquement à celle de Vinanitelo où l’O. ( Nesorycles ) telradadylus paraît commun. O. (s. s.) houa vient de l’Antsihanaka et du pays de l’Ankayqui continue cette dernière région vers le N., habitant, si l’on se rapporte à l’étymologie du mot Oryzorydes, précédemment indiquée, dans les rizières, sans doute dans les digues des rizières, qui couvrent ces régions. Notre O. (s. s.) talpoides paraît vivre dans des conditions éthologiques identiques, mais dans la vaste plaine de Marovoay, c’est-à-dire dans une région toute différente au point de vue climatique. Ces faits, tirés de la distribution géographique du genre Oryzorydes, ajoutent encore à la validité de notre espèce nouvelle. (J) Le terme morpha est de plus en plus employé par les systématieiens spécialisés dans l’étude de groupes divers, pour remplacer le terme vague et vieilli de variété qui comprend à la fois sous-espèces et morphas proprement dites. Voir à ce sujet l’article récent de V. Vladykov : L’espèce et ses unités taxonomiques en ichthyologie. Bull. Muséum, 2e s-, T. II, n° 1, 1930, pp. 75-83. BIBLIOGRAPHIE. 1870. A. Grandidier. — Description d’un Mammifère nouveau découvert à Mada- gascar en novembre 1869. Rev. et Magasin de Zoologie, 75, T. XXII, p. 49. 1882. A. Milne-Edwards et G. Grandidier. — Description d’une nouvelle espèce d’insectivore de Madagascar ( Oryzorictes tetradactylus) , Le Naturaliste, 1882, n° 7, p. 55. 1882. G.-E. Dobson. — A Monograph of the Insectivora. Part. I, pp. 72 et 76-77. 1896. C. I. Forsyth Major. — Diagnoses of new Mammals from Madagascar. Ann. a. Mag. Nat. Hist., vol. XVIII, S. 18, pp. 321-322. 1907. W. Leche. — Zur Entwicldung; geschichte des Zahnssystems der Sâugetiere. Zoologica, Heft 49. Bd. 20. Stuttgart. 1918. Olfleld Thomas. — On the Arrangement of the smail Tenrecidae hitherto refered to Oryzorictes and Microgale. Ann. a. Mag. Nat. Hist., vol. I, s. 9, pp. 302-307 — 506 — Diagnoses d’espèces nouvelles de Lézards, de Madagascar, appartenant au genre Scelotes par M. F. Angel. Scelotes Decaryi, nov. sp. Museau largement arrondi, ne débordant pas de la mâchoire inférieure. Œil modéré, paupière inférieure écailleuse. Ouverture de l’oreille petite, pas plus grande que la narine; supranasales en contact sur la ligne médiane. Narine percée dans une petite nasale formant encoche dans la rostrale, bordée en arrière par une post- nasale qui occupe toute la largeur comprise entre la supra-nasale et la première labiale supérieure. Frontale deux fois et demie plus longue que la fronto-nasale, à peine plus longue que sa plus grande largeur; préfrontales absentes; 4 sus-oculaires, la deuxième formant une encoche dans la frontale; 5 ou 6 supraciliaires; pas de fronto-pariétales. Interpariétale à peine plus longue que large, son bord antérieur légèrement arqué en avant, plus étroit que la partie postérieure de la frontale. Six labiales supérieures, la quatrième située sous l’œil, à peine plus grande que les autres. 20 écailles autour du milieu du corps, les deux rangs dorsaux médians' beaucoup plus larges que les autres. Membres pentadactyles, faibles, très largement séparés quand on les couche, à la rencontre, le long du corps; le membre antérieur, étendu en avant, ne couvre que les deux tiers de la distance com- prise entre son insertion et l’ouverture de l’oreille. Doigts et orteils bien développés, le 1er orteil, le plus court, mesurant moins que la moitié de la longueur du 3me; le 4me deux fois plus long que le second. Queue, presque une fois et demie plus longue que la tête et le corps réunis. Diamètre du corps (au milieu) contenu 7 fois dans la distance de l’aisselle à l’aine; longueur du membre posté- rieur, contenue 3 fois 3/4 dans la même distance. Coloration. — Brun jaunâtre sur la tête ainsi que sur le dos où chaque écaille présente une tache noire à sa partie postérieure. Labiales supérieures brun foncé; labiales inférieures marquées de brun sur leurs sutures. Gorge et ventre, blanc uniforme. Queue brun foncé uniforme au-dessus, brun jilus clair au-dessous. Bulletin du Muséum , 2e s., t. II, n° 5, 1930. — 507 — Mensurations : Longueur totale . . 102 mm. Largeur de la tête 4 mm. — de la tête 6 - Diamètre du corps 5 - — du corps . . 37 - Long, du embreantérieur 4 — — de la queue . . . . . 59 - Long, du membre postérieur. 7 - Provenance : Fort-Dauphin. — 1 ex. capturé en juillet 1926 sur des rochers de la zone littorale, par M. Decary, à qui nous sommes heureux de dédier cette nouvelle forme. Affinités. — Cette espèce est voisine de Sceloles macrolepis Boulgr; elle s’en distingue par : le nombre des écailles entourant le corps, la situation sous l’œil, de la 4e labiale supérieure, l’ab- sence de bande pâle dorso-latérale et la coloration différente des parties inférieures. Scelotes ankodabensis, nov. sp. Museau un peu plus long que l’ouverture de l’œil, débordant à peine de la mâchoire inférieure. Œil modéré, paupière inférieure semi-transparente. Ouverture de l’oreille mesurant le tiers de celle de l’œil. Supranasales en contact sur la ligne médiane. Narine percée entre la rostrale, la supra-nasale et une nasale qui est ré- duite à une étroite bague postérieure. Post-nasale petite, ne cou- vrant pas complètement le bord supérieur de la première labiale Frontale, 3 fois plus longue que la fronto-nasale, un tiers environ, plus longue que large. Préfrontales absentes. Quatre sus-oculaires, la première faisant une forte encoche dans la frontale. Sept supra- ciliaires, les médianes plus petites que les autres. Pas de fronto- pariétales. Interpariétale un peu plus longue que large ayant son bord antérieur beaucoup plus étroit que la frontale et formant un arc brisé largement ouvert dans celle-ci. Cinq ou six labiales supé- rieures, les troisième et quatrième plus grandes que les autres, la troisième située au-dessous de l’œil. 22 écailles autour du milieu du corps, les dorsales médianes non agrandies. Membres pentadactyles, faibles, très largement sé- parés quand on les rabat le long du corps. Le membre antérieur étendu en avant, atteint le centre de l’ouverture de l’oreille. Doigts et orteils bien développés. Queue régénérée, se terminant en pointe fine, ne mesurant que la distance comprise entre les membres antérieurs et les membres postérieurs. Diamètre du corps (au milieu) contenu 5 fois dans la distance de l’aisselle à l’aine. Longueur du membre postérieur contenu 2 fois dans la même dis- tance. Coloration. — Brun fauve, au-dessus, avec des taches ou des ponctuations noires, disséminées sans régularité sur les écailles; la tête ne porte que des ponctuations. Les côtés montrent une Bulletin du Muséum , 2e s., t. 11, 1930. 35 — 508 bande noire dont la partie supérieure, seule, tranche nettement sur le fond; vers le bas, cette bande se dissocie en points et en taches qui n’envahissent pas cependant la région ventrale. Dessous du corps et de la queue blanc uniforme, mais la région gulaire est envahie complètement de petits points noirs qui cessent, sans transition sur une ligne transversale, avant d’arriver au niveau de l’insertion des membres antérieurs. Mensurations : Longueur totale 85 mm. Largeur 4e la tête 5 mm. — de la tête 8 — Diamètre du corps 6 — — de la queue 33 — Long, du membre ans érieur.. 6 — — du corps 44 — — — postérieur. 12 — Provenance. — Ankodabe, province de Farafangana, août 1926, altitude 500 mètres. 1 ex. récolté par M. R. Dccarv au cours de sa mission en 1926 dans le sud et le sud-est de Madagascar. Affinités. — Espèce très voisine de Sc. melanopleura Günth. dont elle a la même livrée. Elle en diffère par : le nombre des écailles, la situation sous l’œil de la 3me labiale, la longueur des membres antérieurs qui atteignent, sans la dépasser, l’ouverture de l’oreille; la pigmentation de la gorge. Le corps est aussi plus allongé que celui de Sc. melanopleura ; son diamètre est contenu 5 fois dans la distance comprise entre l’aisselle et l’aine. Scelotes Waterloti, nov. sp. Œil petit; paupière inférieure écailleuse. Museau, deux fois plus long que l’ouverture de l’œil, ne débordant pas de la mâchoire inférieure. Ouverture de l’oreille de même grandeur que la narine; celle-ci percée dans la nasale entre la rostrale, une post-nasale et la supranasale; cette dernière en contact sur la ligne médiane avec celle du côté opposé. Frontale, une fois et demie plus longue que large et une fois un tiers plus longue que la fronto-nasale. 6 sus- oculaires, la première et la dernière plus petites que les autres Supraciliaires grandes à la partie antérieure de l’œil, très petites ou absentes à la partie postérieure. Interpariétale, deux fois et demie plus longue que large en son milieu, trois fois plus étroite qu’une des pariétales. Sept labiales supérieures, la quatrième au- dessous de l’œil. 42 écailles autour du milieu du corps. Membres pentadactyles, courts, mais robustes, largement séparés quand on les couche, à la rencontre, le long du corps. Le membre antérieur, étendu en avant, atteint la commissure buccale. Queue déprimée au-dessous et au-dessus, formant une légère gouttière longitudi- 509 — nale au milieu de sa face inférieure, à extrémité comprimée laté- ralement de telle sorte que son épaisseur ne représente que la moitié de sa hauteur; sa longueur est égale à celle de la tête et du tronc réunis. Le diamètre du corps, au milieu, est contenu 5 fois dans la distance aisselle-aine. La longueur du membre postérieur est comprise 3 fois dans la même distance. Coloration. — Brun au-dessus avec des taches ou mouche- tures jaunes disposées sans symétrie. Labiales claires montrant des sutures brunes bien tranchées. Côtés du corps et de la queue réticulés de brun sur fond jaune ocre, cette dernière teinte envahis- sant de façon uniforme toutes les parties inférieures. Mensurations : Longueur totale 440 mm. — de la tête 43 — — de la queue 220 — Largeur de la tête 30 — Long, du membre antérieur. 42 mm. — — postérieur. 47 — Diamètre du corps 28 — Longueur du museau 14 — Provenance. — Recueilli par M. Waterlot dans la région d’Am- bilobe, district d’Ambilobe, province de Diégo-Suarez. Cette grande et magnifique espèce que nous dédions avec un vif plaisir au donateur est voisine de Scelotes aslrolabi Dum. et Bibron. Elle s’en distingue surtout par le nombre plus élevé de ses écailles, par une queue plus courte, des membres antérieurs plus longs et par la coloration. Les Barbeaux d’Espagne, par le Dr Jacques Pellegrin. Au cours d’une mission en Espagne, l’automne dernier, j’ai eu l’occasion d’étudier dans le service du Pr L. Lozano au Musée d’histoire naturelle de Madrid, les Poissons des eaux douces espa- gnoles et j’ai déjà donné un aperçu sommaire de ce qu’est la faune ichtyologique de la péninsule ibérique (1). Cette note sera consacrée plus spécialement aux Barbeaux, genre bien connu de la famille des Cyprinidés et qui est représenté dans les rivières espagnoles par quatre types principaux. Avant d’examiner plus particulièrement ces espèces, il n’est peut-être pas inutile, à titre comparatif, de voir de quelle façon le genre Barbus Cuvier, pris dans son sens strict, est réparti dans les eaux françaises d’une part et dans celles de l’Afrique du Nord d’autre part. On sait qu’en France il existe seulement deux espèces de Bar- beaux, le Barbeau commun ( Barbus fluviatilis Agassiz) très ré- pandu dans presque tout notre pays, surtout dans les rivières tranquilles et dans les étangs des régions peu élevées et le Barbeau méridional ( Barbus meridionalis Risso) appelé aussi Barbeau canin ou Barbeau truité qui habite le sud-est : les Alpes-maritimes, la Provence, le Dauphiné, le Languedoc et les Pyrénées-Orientales. Dans l’Afrique du nord, en Berbérie et dans le Sahara, on n’a pas signalé jusqu’ici moins de 21 espèces de Barbeaux, mais comme l’a montré G. -A. Boulenger (2), il y a lieu de distinguer, dans ce vaste genre, les espèces de type paléarctique se rapprochant de notre Barbeau fluviatile (Exemple : Barbus pleurogramma Blgr., d’Abyssinie) à partie visible des écailles à stries nombreuses et divergentes à partir du centre, d’autres espèces de type éthiopien ou indien, à partie visible des écailles à stries nombreuses et paral- lèles (Ex. : Barbus bynni Forskal, du Nil) ou à stries très peu nom- breuses et divergentes (Ex. : Barbus perince Rüppell, du Nil.) P) J. Pellegrin. La faune ichtyologique dulcaquicole de la péninsule ibérique, G. R. Séanc. Soc. Bio géographie, n° 56, 16 mai 1930, p. 53. (2) G. A. Boulenger. Cat. Freshwater Fislies Africa, II, 1911, p. 2. Bulletin du Muséum, 2e s., t. II, n° 5, 1930. Cela permet de mettre à part 7 espèces marocaines que je range (x) dans le sous-genre Labeobarbus Ruppell ( Barbus Reini Günther, B. Harîerti Gthr., B. Payloni Boulenger, B. Roîhschildi Gthr., B. Riggenbaclii Gthr., B. Friischi Gthr., B. Waldoi Blgr.), une espèce du Sahara central et oriental et du bassin du Tchad du sous-genre Enleromius Cope (B. deserli Pellegrin), une espèce du Tibesti et du Nil appartenant au sous-genre Puniius Hamilton Buchanan (B. anema Boulenger.) Il reste donc en Berbérie et dans le Sahara en tout 12 espèces du type Barbus Cuvier, proprement dit, à savoir : le Barbus bis- carensis Boulenger du Sahara (Biskra, Tassili des Azdjers, Touat), le B. callensis Cuvier et Valenciennes et le B. setivimensis C. V. tous deux très largement répandus en Tunisie, en Algérie et au Maroc, le B. moulouyensis Pellegrin, du bassin de la Moulouya, le B. Ksibi Blgr., assez commun au Maroc, le B. massaensis Pelgr. et le B. issenensis Pelgr. du bassin du Sous (sud marocain), le B. Anlinorii Blgr. du Chott el Djerid en Tunisie, le B. flguigensis Pelgr. et le B. Pallaryi Pelgr. de l’oasis de Figuig, aux confins algéro-marocains, le B. Magni-Aîlaniis Pelgr. des cours d’eau de l’Atlas et le B. nasus Günther du versant atlantique marocain. Dans la péninsule ibérique, les Barbeaux, d’après les exemplaires du Musée de Madrid que j’ai examinés dans le service du Pr L. Lo- zano, peuvent se ramener à quatre types principaux (2). D’abord notre Barbeau méridional qui, fort abondant dans les Pyrénées orientales, pousse à l’est de la chaîne, le long du littoral, une petite pointe en Espagne et descend jusqu’aux environs de Figuéras. Ensuite trois espèces particulières à la péninsule ibérique où elles sont plus ou moins largement représentées. Le Barbeau de Bocage ( Barbus Bocagei Steindachner) auquel Steindachner ramène le B. Sclaleri Günther, grande espèce repré- sentée au Musée de Madrid (3) par des exemplaires de : Rio Gua- diana, Ciudad Real, Daimiel, Ruidera (Laguna del Rey), Lora del Rio (Guadalquivir), Salamanca, Toledo, Segovia (Rio Duraton), Guadarrama, Arganda (Rio Jarama), Madrid, Albufera de Valen- cia, Guadalquivir, Almuradiel. p) J. Pellegrin. — Les Poissons des eaux douces de l’Afrique du nord française . Mém. Soc. Sc. nat. Maroc, t. I, n° 2, 1921, p. 121. ( 2) Il faut se rappeler que dans un genre particulièrement plastique comme les Barbeaux, il peut exister dans beaucoup d’espèces plusieurs variétés. De plus, divers Barbeaux s’hybrident entre eux ou même avec des Poissons de genres différents. C’est ainsi que Steindachner cite un bâtard entre Barbus Bocagei Steind. et Chon- drostoma polylepis Steind. (3) Luis Lozano. Los peces de la fauna ibérica en la coleccion del Museo en 1 de enero de 1919. Trab. Museo nac. Ciencias naturales, Ser. Zool. n. 39, Madrid, 1919, p. 32. — 512 — Elle est caractérisée par des écailles petites (L. long. .47-51), des barbillons antérieurs faisant 1 fois 1/2, les postérieurs 1 fois 2/3 à 2 fois, le diamètre oculaire, un museau assez court, enfin le dernier rayon simple de la nageoire dorsale est très fortement ossifié, la partie denticulée mesurant les 4/7 environ de la longueur de la tête. Cette espèce paraît fort voisine du B. callensis G. V. une des formes les plus communes de la Berbérie dont elle ne se distingue guère que par ses écailles un peu plus nombreuses en ligne longi- tudinale et surtout de B. biscarensis Boulenger, à rayon de la dor- sale denticulé sur une longueur un peu moindre. Deux des spécimens de Barbus Bocagei Steind de la collection du Musée de Madrid, récoltés à Malaga en avril 1917 par M. Ra- faël Lozano et déjà signalés par le Pr Luis Lozano qui a aimable- ment appelé sur eux mon attention méritent une mention parti- culière. Le premier qui mesure 36 centimètres de longueur, possède sur le museau et les côtés de la tête, en avant de l’œil, des tubercules nuptiaux cornés, très saillants. De plus petites protubérances se voient également sur les joues, le bas de l’opercule, le dessus de la tête et les écailles du dos. L’autopsie, comme je m’y attendais, m’a révélé un mâle adulte à testicules murs et très volumineux. L’époque de capture, avril, correspond, en effet, à l’époque de fraye de ce Poisson en Andalousie. Un second exemplaire, mesurant 31 centimètres, présente un aspect analogue à celui du précédent avec tubercules cornés au museau, éruption de protubérances perlées sur la tête et le dos, mais le tout est un peu moins accusé. L’autopsie montre encore un mâle avec testicules murs et beaucoup de tissu adipeux. C’est la première fois, à ma connaissance, qu’on ait observé de pareilles éruptions nuptiales chez les Barbeaux espagnols. Il y a là un phénomène tout à fait comparable à ce que l’on constate normalement dans des genres éthiopiens et indiens comme les Labeo Cuvier et Varicorhinus Rüppell. Moi-même j’ai vu sur cer- tains V. maroccanus Günther une éruption portant à la fois non seulement sur le museau, suivant la règle ordinaire, mais encore sur une grande partie des écailles du corps. Le Barbeau de Graells ( Barbus Graellsi Steindachner) auquel on ramène le B. Guiraonis Steindachner, est aussi largement repré- senté en Espagne, le Musée de Madrid possédant des exemplaires de San Sébastian, Vizcainos de la Sierra (rio Pedroso), Logrono, Maynar (Rio Ébro), Zaragoza, Rio Canalcs, Albufera de Valencia, Rio Guadiana, Jarama, Toledo. L’espèce voisine de la précédente se distingue par ses écailles petites (L. lat. 46-52), ses barb lions antérieurs faisant 1 fois 1/3 environ le diamètre de l’œil, ses barbillons postérieurs 1 fois 1/2, 513 son museau court. Le dernier rayon simple de la dorsale est assez faiblement ossifié. Cette espèce est aussi très proche d’un Barbeau très répandu en Berbérie, le B. seliuimensis C. V. et ne s’en distingue guère que par ses écailles un peu plus nombreuses en ligne longitu- dinale. Le Barbus comiza Steindachner, dont le Musée de Madrid pos- sède des exemplaires de Ciudad Real, Rio Bullaque, Aljucea, Rui- dera (Laguna del Rey), Daimiel, Guadalquivir paraît voisin du B. Bocagei Steind. mais possède, surtout à l’état adulte, un museau prolongé, ésocoïde, qui lui donne un aspect assez particulier. Les écailles sont petites (L. lat. 48-51), les barbillons antérieurs font 1 fois 1/3, les postérieurs 1 fois 1/2 à 1 fois 2/3 le diamètre de l’œil. Le dernier rayon simple de la dorsale est aussi très fortement ossifié. Le Barbus comiza Steindachner présente également des affinités avec une espèce marocaine le B. nasus Günther dont l'a formule des rayons et des écailles est à peu près identique, mais dans cette dernière forme la ventrale commence en avant et non au-dessous du début de la dorsale, la bouche est plus étroite, le dernier rayon simple de la dorsale est encore plus fortement ossifié et plus large et épais, la pectorale et la ventrale sont plus longues. Le tableau suivant permettra, d’ailleurs, de distinguer entre elles les espèces françaises, espagnoles et barbaresques du type Barbeau proprement dit (sens strict). Je n’y puis faire figurer le Barbus Haasi une espèce récemment décrite comme nouvelle par le Dr Robert Mertens (1) de la rivière Noguera Pallaresa près de Pobla de Ségur, dans la province de Lérida, au nord-ouest de l’Es- pagne car les caractères mentionnés dans la diagnose sont trop incomplets. Écailles à stries nombreuses, divergentes. Dorsale à 7 ou 8 rayons branchus. Anale à 5 rayons branchus. Dernier rayon simple de la dorsale généralement plus ou moins ossifié et denticuié en arrière, rarement sans denticulations. 2 paires de bar- billons ; (' Barbus Cuv. s. str.) A. Ventrales débutant sous le début de la dorsale ou un peu en arrière. Écailles 10 1/2-14 1,/2| 58-66 1 10 1/2-16 1/t. Dernier rayon simple de la dorsale très fort, partie dentiouiée faisant des 2/3 aux 3/4 de la longueur de la tête. Barbillon postérieur mesurant 1 fois 3/4 à 2 fois le diamètre de l’œil. Museau allongé contenu 2 à 2 fois 1/2 dans la longueur de la tête B. fluviatilis Agassiz. p) Archiv. Naturges. 1924, Ab. A, 11 Heft, Berlin, p. 1. Ce Poisson semble devoir s’intercaler entre Barbus fluviatilis Ag. et B. Bocagei Steind. D. III 8; A. III 5; Sq. 9-10 153-56 1 6-7 (à la ventrale). Rayon osseux de la dorsale denticuié. — 514 Écailles 8 1/2-9 1/2 1 48-51 1 9 1/2-11 1/2. Rayon de la dorsale très fort, partie denti- culée faisant les 3/5 de la longueur de la tête. Barbillon postérieur 1 fois 1/2 à 1 fois 2/3 la longueur de l’œil. Museau allongé contenu 2 à 2 fois 2/3 dans la longueur de la tête B. comiza Steindachner. Écailles 8 1/2-10 1/2 ] 47-51 1 9 1/2. Rayon de la dorsale très fort, partie denticulée faisant les 4/7 de la longueur de la tête. Barbillon postérieur 1 fois 2/3 à 2 fois la longueur de l’œil. Museau contenu 3 fois environ dans la longueur de la tête. . . B. Bocagei Steindachner. Écaiiles 7 1/2-9 1/2 1 47-51 1 8 1/2-11 1/2. Rayon de la dorsale très fort, partie denti- culée faisant des 2/5 à la 1/2 de la longueur de la tête. Barbillon postérieur 1 fois 1/2 à 1 fois 2/3 la longueur de l’œil. Museau contenu 2 fois 3/4 à 3 fois dans la longueur de la tête B. biscarensis Boulenger. Écailles 7 1/2-9 1/2| 39-44| 8 1/2-11 1/2. Rayon do la dorsale très fort, partie denti- culée de la 1/2 aux 3/4 de la tête. Barbillon postérieur 1 à 2 fois l’œil. Museau con- tenu 2 fois 2/3 à 3 fois dans la longueur de la tête B. callensis C. V. Écailles 7 1/2-9 1/2 1 40-45| 7 1/2-9 1/2. Rayon de la dorsale moyen, partie denticulée du 1/3 à la 1/2 de la tête. Barbillon postérieur 1 à 2 fois l’œil. Museau contenu 2 fois 2/3 à 3 fois dans la longueur de la tête B. setivimensis C. V. Écailles 8 1/2-9 1/2] 46-52 1 9 1/2. Rayon de la dorsale assez faible, partie denticulée du 1/3 à la 1/2 de la tête. Barbillon postérieur 1 fois 1/2 à 2 fois l’œil. Museau con- tenu 3 fois dans la longueur de la tête B. Graellsi Steind. Écailles 8 1/2-9 1/2| 40-46| 7 1/2-9 1/2. Rayon de la dorsale assez faible, partie denti- culée du 1/3 à la 1/2 de la tête. Barbillon postérieur 1 fois 1/4 à 2 fois l’œil. Museau 2 fois 1/2 à 2 fois 2/3 dans la longueur de la tête B. Ksibi Boulenger. Écailles 6 1/2|36|6 1/2. Rayon de la dorsale assez faible, partie denticulée faisant la 1/2 de la tête. Barbillon postérieur égal au diamètre de l’œil. Museau 3 fois 2/3 dans la longueur de la tête B. moulouyensis Pellegrin. Écailles 7 1/2-8 1 /2 1 39-42 1 6 1/2-8 1/2. Rayon de la dorsale très faiblement ossifié, généralement sans denticulations. Barbillon postérieur 1 fois 1/4 à 1 fois 2/7 la longueur de l’œil. Museau 2 fois 1/2 à 3 fois dans la longueur de la tête. Bouche en croissant, comprise 3 fois 3/4 à 5 fois dans la longueur de la tête B. massaensis Pellegr. Écailles 7 1/2 1 39-42 1 7 1/2-8 1/2. Rayon de la dorsale très faiblement ossifié, généra- lement sans denticulations. Barbillon postérieur 1 fois 1/3 à 1 fois 3/4 la longueur de l’œil. Museau 2 fois 3/4 dans la longueur de la tête. Bouche transversale, à lèvre inférieure à bord droit avec étui corné tranchant, contenue 3 fois 1/4 à 3 fois 2/3 dans la longueur de la tête B. issenensis Pellegr. Écailles 10 1/2-11 1/2 ] 50-55 1 11 1/2-12 1/2. Rayon de la dorsale non ossifié, sans den- ticulations. Barbillon postérieur 1 fois 1/2 à 2 fois la longueur de l’œil. Museau 2 fois 4/5 à 3 fois dans la longueur de la tête B. meridionalis Risso. B. Ventrales débutant un peu en avant de la dorsale. Écailles 7 1/2-8 1/2 |44-47 |8 1/2-9 1/2. Rayon de la dorsale moyen, partie denticulée faisant des 2/5 aux 3/5 de la tête. Barbillon postérieur 1 à 2 fois la longueur de l’œil. Museau 3 à 3 fois 1/2 dans la longueur de la tête. . . B. Antinorii Boulenger. Écailles 8 1/2-9 1/2 |42-44 110 1/2-11 1/2. Rayon de la dorsale moyen, partie denticulée faisant des 2/5 aux 3/5 de la tête. Barbillon postérieur 2 fois la longueur de l’œil. Museau 2 fois 2/3 à 2 fois 3/4 dans la longueur de la tête ... B. figuigensis Pellegr. — 515 — Écailles 8 1/2-9 1/2 1 41-44 1 8 1/2-9 1/2. Rayon de la dorsale fort, partie denticulée fai- sant de la 1/2 aux 3/5 de la tête. Barbillon postérieur 1 fois 1/4 à 1 fois 1/2 la longueur de l’œil. Museau 2 fois 3/4 à 3 fois dans la longueur de la tête . B. Pallaryi Pellegr. Écailles 9 1/2 1 47-52 ] 11 1/2-13 1/2. Rayon'de la dorsale assez faible, partie denticulée faisant la 1/2 de la longueur de la tête. Barbillon postérieur 2 à 2 fois 1/4 la longueur de l’œil. Museau 2 fois 1/4 à 2 fois 1/2 dans la longueur de la tête B. Magni-AtlantisPcMogï. Écailles 8 1/2-9 1/2 1 45-52 |8 1/2-11 1/2. Rayon de la dorsale très fort, partie denticulée des 3/5 aux 5/6 de la longueur de la tête. Barbillon postérieur 1 fois 2/3 à 2 fois 1/2 la longueur de l’œil. Museau pointu, très allongé, 2 à 2 fois 1/2 dans la longueur de la tête B. nasus Günther. Les conclusions que l’on peut tirer de ce tableau, c’est que, mal- gré diverses exceptions, les espèces plus septentrionales paraissent présenter des écailles plus petites et par conséquent plus nom- breuses en ligne longitudinale. Quant à la longueur relative des barbillons, la longueur et la forme du museau, la largeur et la disposition de l’ouverture buc- cale Q), elle présente les plus grandes variations et ne semble pas être influencée par la latitude. En ce qui concerne l’ossification du dernier rayon simple de la dorsale, elle est également très variable. Si en France on ne ren- contre plus que les deux types extrêmes de la série, le Barbeau fluviatile à rayon osseux très long et très fort et le Barbeau méri- dional à rayon à peine ossifié, presque souple, les transitions sont déjà plus nombreuses en Espagne, où le genre est déjà mieux repré- senté, tandis qu’on trouve en Berbérie, si riches en espèces, tous les passages depuis le Barbeau nase par exemple à rayon osseux extrêmement développé jusqu’aux Barbeaux de l’Oued Massa et de l’Issen où l’ossification est à peine sensible et où les dernières traces de denticulations disparaissent le plus souvent/2). Z1) Le développement des lèvres peut présenter de grandes variations dans une même espèce. C’est ainsi que j’ai été amené à décrire le Barbus setivimensis G. Y. var. labiosa Pellegrin, du Sébou et le B. massaensis Pellegrin var. labiosa Pellegrin, du bassin du Sous. (2) En dehors des Barbeaux, j’ai pu examiner au Musée de Madrid une belle série de Loches de rivière ( Gobitis tœnia Linné) de la péninsule ibérique. Tous les échan- tillons proviennent du nord et du centre de l’Espagne. Il n’y en a pas d’Andalousie. Cependant chez ces nombreux spécimens, aucun ne présente la tache noire caracté- ristique à la partie supérieure de la racine de la caudale qu’on rencontre chez les Loches typiques de France et de l’Europe centrale. La coloration et l’aspect général des Loches d’Espagne les rapproche de la variété- que j’ai décrite récemment du Maroc Cobitis tœnia L. var. maroccana Pellegrin. Le nombre des taches foncées latérales est compris entre 8 (Exemplaires de Badajoz) et 18 (Exemplaires de Ciudad Réal (Guadiana). A propos des Salmonidés du Lac d’Ohrida, par MM. G. Petit et V. Vladykov. Au cours d’une mission en Albanie (Octobre-Novembre 1929), l’un de nous recueillit une collection de poissons d’eau douce, dont l’étude est à l’impression dans le Bulletin de la Société zoologique de France (1). Cette collection comprenait notamment une intéressante espèce décrite par Steindachner sous le nom de Salmo ohridanus (2). En réalité, ce Salmonide doit être rapporté au genre Salmolhymus, créé par Berg en 1907 (3), et qui paraît être spécial à la Dalmatie et au lac d’Ohrida. Nous n’insisterons pas ici sur les caractères de ce genre, mis en évidence au cours du travail ci-dessus indiqué. Rap- pelons seulement que, chez Salmolhymus, les dents qui couvrent le chevron du vomer se continuent sans interruption avec les dents palatines. Le nom vulgaire du Salmolhymus ohridanus, noté sur place, à Pogradcc (Albanie), est belbitsa. Or Drensky (4) a pu écrire qu’à Ohrida, le nom de belvilsa s’appliquait à deux Gore- gones : Coregonus Wartmani et C. fera (Drensky, op cil., p. 6). La présence des Coregones à Ohrida, déjà mis en doute par Kara- man, nous apparaît comme des plus suspectes à la suite de nos propres investigations. Bien que sûrs des renseignements re- cueillis, nous nous sommes efforcés d’en avoir confirmation. Nous venons de recevoir — grâce à l’amabilité de M. A. Garrigue, in- génieur français fixé depuis de longues années à Pogradec et qui s’intéresse tout particulièrement à la faune du lac d’Ohrida — trois spécimens de Salmolhymus ohridanus , tous du sexe femelle, et of- frant les caractéristiques suivantes : f) Y. Vladykov et G. Petit. Sur une eollection de poissons d’eau douce d’Al- banie. Bulletin Soc. Zool. France (à l’impression). (2) T. Steindachner. — Uber einige neue und seltene Fischarten aus der ichthyo- logischen Samml. der K. K. Naturhist. Hofmuseums. Denkschr. Kaiserl. Akad. Wis- senschaft. LIX Bd, 1892. (3) L-. Berg. — Vorlâufige Bemerkungen über die europâisch-asiatischen Salmo- ninen, insbesondere die Gattung Thymallus. Annuaire Musée Zool. de VAcad. imp. Sciences, St. Petersbourg. T. XII, 1907, p. 500. (') P. Drensky. — Le lac d’Ohrida et sa faune ichthyologique. Tiré à paru, ss. 1. n. d. (en bulgare). Bulletin du Muséum , 2e s., t. II, n° 5, 1930. — 517 — Spécimen 1. Longueur totale : 282 mm. D. IY 9, A. IV 7, 1. 1. 106 17/18 - 2. - 277 mm. D. IV 8, A. IV 7, 1. 1. 102 15/13 - 3. - 172 mm. D. IV 9, A. V 7, 1. 1. 108 16/14 Cette espèce est bien appelée belbitsa à Pogradce, belushka à Kortcha. Elle est certainement identique au poisson qu’on nomme beluitsa à Ohrida et que Drensky a pris pour un Corégone. Il est du reste intéressant de faire remarquer que l’erreur de Drensky s’explique, en partie, par la convergence remarquable des caractères extérieurs du Salmothymus ohridanus avec un Coré- gone. On peut les résumer de la manière suivante : corps assez élevé, comprimé latéralement; coloration claire, et même argentée; écailles relativement grandes, peu nombreuses; bouche plutôt pe- tite, peu fendue, carrée d’ouverture; dents petites; caudale bien échancrée; ligne latérale prolongée en arrière jusque sur les der- nières écailles de la base de la caudale. Ainsi, le genre Salmothymus paraît représenter dans les Balkans le genre Coregonus, qui ne dépasse pas le Sud des Alpes. Dans la lettre qui accompagnait son envoi, M. A. Garrigue ajoute que les pêcheurs distinguent dans les belbitsa, les belbitsa d'hiver et les belbitsa d'été. Ce poisson commence à frayer fin oc- tobre. A cette époque, il se rapproche des côtes, demeurant dans les endroits profonds où on peut le prendre à la senne ordinaire, tirée du rivage. En mai, on le pêche vers l’abrupt du plateau con- tinental du lac, avec un filet spécial, en forme de poche, dit pesh- tani. Dans la collection recueillie par un de nous dans la région de Pogradec, se trouvait un exemplaire mâle de Trulta balcanica Karaman, désigné localement sous le nom de Koran. M. A. Gar- rigue avait joint aux spécimens de Salmothymus, un individu femelle de la même espèce, dont le nom local est letniisa. Il pré- sente les caractères suivants : Longueur totale : 315 mm. D. III 8, A. IV 8, 1. 1. 113 21/22. Or, dans son travail précité, Drensky ne donne aucun nom vulgaire concernant Trulta balcanica Karaman (x). Par contre, il écrit que le Salmo ohridanus Steindachner (= Salmothymus ohrida- nus), est désigné par les pêcheurs sous deux noms : zimnitsa ou (1) En réalité, Drensky ne cite pas Trutta balcanica, mais Salmo dentex Heckel, qui n’existe pas au lac cfOhrida. En effet, Salmo ( Trutta ) dentex a été décrite par Heckel, en provenance des fleuves Krka et Tsétina (Dalmatie). En 1924, Karaman a cru retrouver cette forme dans le lac d’Ohrida. Mais en 1926 reprenant l’examen de l’espèce du lac, cet ichthyologiste reconnut qu’elle constituait en réalité une espèce nouvelle qu’il a décrite sous le nom de Trutta balcanica. Voir Karaman. Les Salmo- nidés des Balkans. Bull. Soc. Sc. de Skoplje 1926 [en serbe, avec un résumé en français]. 518 pouslourva ordinaire du lac (truite d’hiver) et letnilsa ou poustourva stérile (truite d’été). En réalité, le Salmothymus ohridanus se nomme nous le savons belbitsa et nous savons aussi qu’il est confondu sous ce nom avec un Coregone, par Drensky. Il était donc très probable que l’appellation de zimnitsa et de letnilsa devait s’ap- pliquer en réalité à Trulla balcanica. C’est ce que confirme M. Gar- rigue, en nous adressant sous le nom de letnitsa un exemplaire femelle de cette dernière espèce. Mais nous lui devons encore (in lilt.) de précieux renseignements. En effet, le nom de zimna ou zimnitsa désigne bien à Ohrida les truites d’hiver (de zimna = froid), mais il est réservé aux femelles matures. Le nom du mâle est koran. Le mot letnitsa désigne bien la truite de printemps ou d’été, mais non point spécialement des individus stériles, et il paraît s’appliquer aussi bien aux mâles qu’aux femelles. Seulement, quand, en hiver, on capture des indi- vidus dont les organes génitaux sont peu développés (individus stériles?), on leur réserve l’appellation de letnilsa parce que leurs organes génitaux sont dans l’état où ils se trouvent normalement au printemps ou en été. A Pogradec, la truite de printemps ou d’été, correspondant au letnilsa d’Ohrida, se nomme lekna e verës ou plus simplement lekna. En hiver, les femelles sont désignées sous le nom de peshkut i dim- brës ( = poisson d’hiver) et les mâles sous celui de koran. Ajoutons que Drensky ( loc . cit., p. 6) signale la présence dans le lac d’Ohrida d’une autre espèce de Salmonidé ( Salmo Trulla ) (morpha fario) sous le nom de pouslourba ordinaire des Balkans. La présente note était destinée à préciser quelques points encore obscurs, concernant les Salmonidés du lac d’Ohrida. Elle doit être considérée comme un complément aux remarques que ces poissons nous ont suggérées dans le travail d’ensemble ci-dessus mentionné et actuellement à l’impression. Nous sommes heureux, en termi- nant, de renouveler tous nos remerciements à M. Garrigue, pour son envoi et la documentation qui l’accompagnait. — 519 — Description d’un nouveau Cubiceps [Pisces Stromateidae] DE LA MER ROUGE, par M. Paul Chabanaud, Correspondant du Muséum. M. R.-Ph. Dollfus a capturé dans la mer Rouge un certain nombre de Poissons de la famille des Sîromateidæ, dont il a bien voulu me confier l’étude. Ces Stromatéidés appartiennent au genre Cubi- ceps Lowe, dont ils représentent une espèce nouvelle, remar- quable, entre toutes celles qui ont été décrites de ce genre, par l’absence de dents au palais, ainsi qu’à la langue, et que je me fais un plaisir de dédier à M. Dollfus, à qui revient le mérite de cette capture intéressante. Qu’il me soit permis d’exprimer ici ma cordiale gratitude à M. J. -R. Norman, pour les précieux renseignements qu’il a bien voulu me communiquer à ce sujet et, en particulier, sur Cubiceps brevimanus Klunz., dont le British Muséum possède l’un des très rares spécimens qui sont en collection. Cubiceps Dollfusi, nova species. Golfe de Suez, station IV, 27 novembre 1928, 7 spécimens [R.-Ph. Dollfus]. Dorsale antérieure : x, xi ou xir. — Dorsale postérieure : i 15, rarement i 14. — Anale : m 15, rarement m 14 (1). — Pectorale : 23 ou 24. — Pelvienne : i 5. — Écailles : en série longitudinale, 30 à 40; en série transversale, entre la dorsale antérieure et la ligne latérale, 4 ou 5 (2). Proportions en centièmes : Dans la longueur sans la caudale : hauteur 34 à 37, tête 34 à 35; distance comprise entre l’extrémité du museau et l’origine de la dorsale 37 à 39. — Dans la longueur de la tête : œil 23 à 25; lon- (1) La formule de la dorsale x-i 14 et celle de l’anale ni 14 ne sont présentées qu’une seule fois et toutes deux par le même exemplaire. (2) Tous les spécimens étant totalement, ou peu s’en faut, privés de leurs écailles, celles-ci n’ont pu être comptées que d’après leurs empreintes laissées sur l’épiderme. D’où l’approximation des nombres indiqués ici et l’impossibilité de compter, en série transversale, les écailles placées au-dessous de la ligne latérale. Bulletin du Muséum, 2e s., t. II, n° 5, 1930. 520 gueur du pédoncule caudal 19 à 21; longueur de la pectorale 73 à 75. - — Dans la longueur du museau : œil 100. — Dans le diamètre de l’œil : hauteur du préorbital (1), 35 à 40; espace interorbitaire 140 à 144. — Dans la largeur de l’espace interorbitaire : largeur de l’espace internasal (2), 35 à 39. — Dans la longueur du pédoncule caudal : sa propre hauteur 77 à 80. Maximum de longueur totale observé : environ 145 millimètres. Profd presque régulièrement elliptique. Corps fortement comprimé. Museau très obtus, massif. Prémaxillaire non protractile. Maxil- laire formant, près^ de son extrémité antérieure, qui est placée un peu en avant de l’aplomb du bord antérieur de l’œil, un lobe ar- rondi, saillant sur la mandibule. Symphyse mandibulaire sous l’aplomb de la symphyse prémaxillaire; extrémité postérieure de la mandibule sous l’aplomb du bord antérieur de l’œil. Prémaxil- laire et dentaire armés chacun d’une série de petites dents fixes, comprimées parallèlement à l’axe de l’os et crénelées. Une série de dents obsolètes sur la partie antérieure du maxillaire. Vomer, palatins et glossohyal inermes. Œil parfaitement latéral, entièrement bordé d’une paupière adi- peuse, circulaire, mais lui donnant parfois un léger aspect vertica- lement elliptique. Une tablette osseuse interne, infraorbitaire. Narines non rebordées, percées, la postérieure contre l’antérieure, très près de l’extrémité du museau et immédiatement au-dessous du niveau du bord supérieur de l’œil; l’antérieure s’ouvrant en direction rostrale, la postérieure sublatéralement. Preoperculum grand; ses bords entiers; son bord postérieur sub- rectiligne, oblique; son angle saillant vers l’arrière, régulièrement et assez largement arrondi; son bord inférieur légèrement arrondi. Operculum quadrangulaire ; son bord dorsal rectiligne, oblique; son angle basilaire (rostro-dorsal) un peu au-dessous du niveau du bord supérieure de l’œil; son angle dorso-caudal un peu au-dessus de ce même niveau; son bord caudal oblique, assez profondément sinué entre deux épines aiguës, terminant deux carènes rectilignes, et peu saillantes, lesquelles procèdent de l’angle rostro-dorsal; l’épine inférieure dépassant notablement, vers l’arrière, l’aplomb du sommet de l’épine supérieure ; le bord ventro-caudal de cet operculum rectiligne et très oblique depuis l’épine inférieure jus- qu’à l’angle rostro-ventral, qui est très aigu et placé au-dessous du niveau du bord inférieur de l’œil. Suboperculum très largement et à peine distinctement sinué devant la base de la pectorale; son angle saillant et dépassant un (*) (*) Mesurée du bord interne de l’orbite au sillon labial; soit la plus courte distance entre ces deux parties. (2) Mesurée entre les narines antérieures. — 521 — peu l’aplomb du sommet de l’épine inférieure de l’operculum; son bord libre dessinant, avec le bord ventro-caudal de l’operculum, une courbe large et régulière. Le bord libre de toutes les pièces operculaires membraneux; cette membrane comblant la sinuosité interspinale de l’operculum. Fente operculaire s’étendant depuis l’angle dorso-caudal de l’operculum jusqu’à la soudure de la membrane branchiostège, sous l’aplomb de la moitié antérieure de l’œ'l. Museau et mandibule entièrement dénudés; région fronto-occi- pitale, opercule (?) et région abdomino-caudale marquées d’em- preintes d’écailles fugaces et arrachées, pour la plupart. Ligne laté- rale très rapprochée du profd dorsal et incurvée parallèlement à ce profd. Origine de la dorsale antérieure à l’aplomb de la base du rayon supérieur de la pectorale; la longueur des épines croissant jusqu’à la cinquième, qui est la plus longue et dont la première mesure en- viron le tiers de la longueur; la distance entre deux épines consécu- tives d’autant plus grande que ces épines se trouvent placées plus en arrière ; la dernière épine beaucoup plus courte que la première et placée à égale distance de la pénultième et de l’épine initiale de la dorsale postérieure, parfois même plus rapprochée de celle-ci. La membrane de la dorsale antérieure de plus en plus profondé- ment sinuée postérieurement, devenant obsolète entre les deux ou trois dernières épines et notamment en arrière de la dernière épine, de telle sorte que les deux dorsales peuvent être considérées comme séparées l’une de l’autre. Épine initiale de la dorsale postérieure aussi longue que la première épine de la dorsale antérieure, de moitié (?) plus courte que le rayon articulé qui lui fait suite (*). Toutes les épines grêles, souples, très aiguës. Origine de l’anale sous l’aplomb du deuxième rayon articulé de la dorsale ;les trois épines insérées l’une contre l’autre ; la troisième contre le premier rayon articulé ; la première épine très courte. Un bourrelet cutané, tout le long de la base des deux dorsales ainsi que de l’anale, mais ne formant pas de gaine, du moins en l’absence des écailles. Caudale profondément fourchue; son pédoncule parallélépipé- dique, à section verticalement rectangulaire; la base de chaque lobe de cette nageoire épaissie en une carène adipeuse, peu élevée, mais très distincte; ces deux carènes convergeant l’une vers l’autre, postérieurement; 6 rayons externes épaxiaux et 6 rayons externes hypaxiaux simples. (1) Tous les rayons articulés de la dorsale et de l’anale, ainsi que bon nombre des épines, sont détériorés sur tous les spécimens; ce qui rend douteuse l’appréciation de la longueur de certains de ces éléments morphologiques. — 522 — Pectorale subrectangulaire; sa base inclinée à environ 45° sur l’axe du corps; le rayon supérieur de moitié plus court que le sui- vant; le cinquième rayon le plus long; les deux rayons supérieurs simples, les autres bifides ou multifldes. Aisselle limitée dorsale- ment par un pli adipeux, court. Pelviennes insérées l’une contre l’autre, sous l’aplomb de la base du rayon inférieur de la pectorale, repliées, au repos, dans un sillon qui s’étend jusqu’aux orifices abdominaux; l’espace compris entre le sommet de leur rayon le plus long et l’anus mesurant ap- proximativement le tiers de la distance qui sépare leur base de cet orifice. Squelette faiblement minéralisé. Coloration en eau formolée. — Région céphalique et na- geoires jaunes; sur l’œil, une tache noire, imprécise; operculum noir, ainsi que des marques peu distinctes sür la membrane de la dorsale; le reste du corps sans pigmentation, paraissant assombri sur la région dorsale ou peut-être orné de quelques larges bandes verticales, obscures. Épiderme des opercules et plus encore celui de la région abdominale chargé de guanine. Organe nasal. - — Aire nasale dénudée étendue depuis l’extré- mité du museau jusqu’à l’œil, où elle se confond avec la paupière adipeuse. Les deux narines de dimension sensiblement égale, sui- vant leur plus long diamètre; rebordées ni l’une ni l’autre; l’anté- rieure subcirculairc, dirigée rostralcment; la postérieure sublatérale, elliptique. Septum internasal épais, formant un diaphragme in- terne, oblique. Osphradie brièvement ovalaire; rachis court, subvertical, procé- dant de la paroi rostrale de la narine antérieure. Lamelles au nombre de 25, unciformes, disposées radiairement; leur développe- ment croissant des antérieures aux postérieures. Capsule nasale prolongée en un sac sous-ethmoïdien, rostro- dorsal par rapport à l’osphradie. En arrière de celle-ci, la zone in- différente est considérablement étendue, dessinant un trapèze, dont la grande base est appliquée contre l’œil, mais n’atteint ni le niveau du bord supérieur, ni le niveau du bord inférieur de cet organe. Recouverte antérieurement par le nasal, postérieurement par le préorbital (x), cette zone indifférente s’engage ventralement, en forme de gouttière, sous la partie postérieure, dilatée, du maxil- laire. Exceptionnelle, par sa dentition, au sein du genre Cubiceps Lowe, auquel la rattachent indubitablement la structure de sa P) Lachrymal [Derscheid]. — 523 — ceinture scapulaire et la position de ses pelviennes (*), cette nouvelle espèce présente, avec Cubiceps pauciradialus Gthr. (des Moluques), et avec Cubiceps brevimanus Klunz. (de la mer Rouge), une remar- quable similitude de la formule de ses nageoires. La brièveté de sa pectorale la rapprocherait encore davantage de ce dernier. Toute- fois, aucune assimilation n’est possible, car Cubiceps Dolïfusi, en outre de sa dentition particulière, est une forme beaucoup plus courte et possède un nombre d’écailles certainement moins élevé, en série longitudinale, que celui de ces deux autres espèces. Laboratoire de M. le Professeur A. Gruvel. P) Cfr Regan : A Révision of the Fishes of the Family Stromateidae (Ann. Mag. Nat. Hist., (7), 10, 1902, p. 115 et seq.). Bulletin du Muséum, 2e s., t. II, 1930. 36 524 Crustacés ( Stomatopodes) provenant de l’Institut océanographique de Nha-Trang ( Annam), par M. Ch. Gravier. Le Laboratoire de Zoologie (Vers et Crustacés) du Muséum a reçu de M. A. Krempf, Directeur de l’Institut océanographique de Nhà-Trang (Annam), une collection de Crustacés recueillis au cours des croisières du « De Lanessan ».Dans cette collection, se trouvent dix-neul Stomatopodes qui font l’objet de la présente note. Ce sont presque tous des animaux de grande taille appartenant à des espèces, déjà fort anciennement connues, du genre Squilla Fabricius. Squilla Latreillii (Eydoux et Souleyet). 1841. — Squilla Lalreillii Eydoux et Souleyet, Voyage de la Bonite, Zool., I, Crustacés, p. 265, pl. V., fig. 2-5 (1). N° 95. Cap Saint-Jacques. 30-9-26 (de 6 à 8 h. du soir). Un mâle. Longueur = 68 millimètres. (Longueur mesurée de l’extrémité du rostre à celle du telson, dans le plan de symétrie). Chez cet exemplaire, un trait frappant est la largeur de la cara- pace dans sa partie postérieure, où elle atteint 14 millimètres alors que la longueur (rostre non compris), mesurée dans le plan de symétrie, mesure 13 millimètres. A la patte ravisseuse, le dac- tyle est armé de 5 dents. La 5e dent ou dent proximale est relative- ment bien développée. L’espèce a été recueillie en premier lieu dans la région de Singa- pore par Eydoux et Souleyet; puis dans la région du delta du Gange, sur la côte de Madras et dans le golfe Persique. Par l’exemplaire du Cap Saint- Jacques, l’aire géographique de l’espèce se trouve étendue vers l’est. Squilla fasciata de Haan. 1844. Squilla fasciata de Haan, Fauna japonica, von Siebold, Crust., p. 224, pl. LI, fig 4 (2). (x) Pour la bibliographie, voir : Stanley Kemp, An Account of the Stomatopoda of the Indo-Pacific Région. Mem. Ind. Mus., vol. IV, n° 1, 1913, p. 24, pl. I, fig. 1-4. (2) Pour la bibliographie : cf. St. Kemp, loc. cit., p. 34, pl. I, fig. 23. Bulletin du Muséum, 2e s., t. II, n° 5, 1930. — 525 Sans numéro. Cap Saint- Jacques. 7-1026. Un mâle. Longueur : 73 millimètres. Les deux pattes ravisseuses sont détachées et n’ont pas été conservées avec l’animal. Néanmoins, je crois pouvoir rapporter cet exemplaire à la Squilla fasciala de Haan, à cause du processus unique du cinquième segment thoracique, des dimensions relatives de la cornée et du pédoncule oculaire, de l’absence de carène sub- médiane aux cinq premiers segments abdominaux et des carac- tères du telson. Cette espèce est connue sur les côtes du Japon, sur celles de Chine, aux Andamans et à l’archipel Mergui. Squilla oratoria de Haan. 1844. Squilla oratoria de Haan, Fauna japonica, von Siebold, Crust., p. 223, pl. LI, flg. 2 (x). N° 64. Varella (Annam). 30-9-25. Une femelle. Longueur = 114 millimètres. N° 95. Cap Saint-Jacques. 30-9-26. Une femelle. Longueur = 85 millimètres. N° 110. Indo-Chine (sans date, ni indication précise de prove- nance). Une femelle. Longueur = 86 millimètres. N° 115. Indo-Chine (sans date, ni indication précise de prove nance). Une femelle. Longueur = 125 millimètres. L’exemplaire correspondant au n° 110 n’avait plus aucune de ses pattes ravisseuses. Mais l’espèce est très reconnaissable, en particulier à la courte bifurcation antérieure de la carène médiane de la carapace. Le rostre a une forme assez variable. Suivant St. Kemp. la Squilla oratoria de Haan est une espèce abondante dans les eaux du Japon et de la Chine, mais peut-être rare dans les autres localités; on la connaît aux Philippines et aux îles Hawaï, et peut-être à Maurice; mais, en ce dernier point, la chose reste douteuse. Souilla raphidea Fabricius. 1798. Squilla raphidea Fabricius, Enlomologiæ Systemalicæ Sup- plemenlum, p. 416 (2). N° 29. Poulo Condore, W. de l’île Haon-Tæ. 12-12-26, à 12 h. Un mâle. Longueur = 143 millimètres. 0) Pour la bibliographie : cf. St. Kemp, loc. cil p. 66, pl. Y, %. 54-56. (2) Pour la bibliographie : cî. St. Kemp, loc. cit., p. 88, pl. VII, fig. 77. — 526 — N° 48. Indo-Chine (sans indication précise de provenance et sans date). Une femelle. Longueur = 125 millimètres. N° 54. Indo-Chine (sans indication précise de provenance et sans date). Un mâle. Longueur = 130 millimètres. Une femelle. Longueur = 183 millimètres. N° 95. Cap Saint-Jacques. 30-9-26. Un mâle. Longueur = 124 millimètres. N° 96. Embouchure du Bassac. Un mâle. Longueur = 92 millimètres. N° 131. Baie Nhà-Trang. Chalutage à 50 mètres. 26-6-27. Une femelle. Longueur = 152 millimètres. Un mâle. Longueur =169 millimètres. Sans numéro. Baie de Tourane : fonds de 25 à 30 mètres. 14-2-27. Un mâle. Longueur = 126 millimètres. Sans numéro. Baie de Hone Coké. Entrée de Port Dayot. Fond de vase. 9-8-26. Une femelle. Longueur = 240 millimètres. Une femelle. Longueur =184 millimètres. Une femelle. Longueur = 165 millimètres. Une femelle. Longueur = 160 millimètres. Ainsi que l’a fait remarquer St. Kemp, la forme du rostre est très variable; tantôt linguiforme, avec des rapports variables entre la longueur et la largeur de l’organe; tantôt avec une pointe mousse médiane plus ou moins développée sur le bord antérieur. Plusieurs exemplaires n’avaient pas conservé leurs pattes ravis- seuses; mais l’espèce est encore bien définie par les carènes de la carapace et de l’abdomen. Cette espèce est de grande taille; St. Kemp cite un exemplaire de la région de Bombay, qui a 335 millimètres de longueur et qui est probablement le plus grand Stomatopode connu. Elle a une vaste répartition géographique; on la connaît sur les côtes du Ja- pon et sur celles de Chine, à Formose, à Bornéo, à Java, sur la côte malaise, à l’archipel Mcrgui, à Madras, à Zanzibar, etc. Sur une nouvelle espèce française d’Acarien, appartenant AU GENRE TyPHLOTHROMBIUM BeRLESE, par M. Marc André. Le genre Typhlothrombium (1) a été créé par Berlese (8 juil- let i910, Brevi diagnosi, Redia, vol. VI. fasc. 2, p. 358) pour une espèce unique, le Trombidium histricinum Leonardi (16 dé- cembre 1901, Zool. Anz., Bd. XXV [1902], p. 17), de l’Amérique du Sud (2). Parmi les Thrombidiidæ, il appartient à la catégorie des groupes les plus inférieurs, chez lesquels les poils sont spiniformes et non barbulés : il est caractérisé, en outre, essentiellement par l’absence d’yeux (3), la disposition de l’aréa sensilligère du céphalothorax qui est étendue transversalement et par l’existence d’un prolongement ( naso ) sur le bord du vertex. Une deuxième espèce, me paraissant appartenir à ce genre, vient d’être découverte en France par M. F. Grandjean, qui en a recueilli plusieurs individus encore à l’état nymphal et qui a bien voulu me les communiquer. Je suis heureux de lui dédier cette forme nouvelle. (!) Berlese (1912, Trombidiidœ, Redia, VII, p. 281) avait fait remarquer que, pos- térieurement à lui, Oudemans (1er novembre 1910, Entom. Ber., III, p. 105) avait employé à nouveau le nom Typhlothrombium pour une forme larvaire Sud- Africaine, (T. nantis Oud.) n’ayant aucun rapport avec l’espèce Américaine : par la suite, Oude- mans (1912, Entom. Ber., III, p. 273) a substitué à l’appellation qu’il avait proposée, celle de Gahrliepia. ('-’■) Je crois pouvoir rapporter à cette espèce un individu du Brésil donné au Muséum national de Paris par M. E.-R. Wagner en 1902, bien que ce spécimen atteigne 4500 p environ de longueur. Mais on peut se demander si Leonardi. et Berlese n’auraient pas eu affaire à des nymphes et alors la différence entre la taille (3 à 3mm,5) indiquée par ces auteurs pour le T. histricinum et celle (4mm,5) présentée par l’exemplaire recueilli par M. Wagner s’expliquerait par la considération suivante : Trouessart (1894, Ann. Soc. Entom. France, LXIII, p. 87 et 89) a fait remarquer que, dans les trois grandes espèces connues de Thrombidium s. str. des pays chauds (T. tindorium L., T. gigas Trt., T.Dugesi Trt.),les plus jeunes nymphes n’ont d’abord que 3 ou 4 milli- mètres de long, mais que, pendant ce même stade nymphal, ces formes arrivent à acquérir une taille atteignant celle de l’adulte (10 mm. et plus). (3) Outre ce genre Typhlothrombium il y a quelques espèces de Thrombicula (T. Ca- nestrinii Berl., T. formicarum Berl., T. autumnalis Shaw) chez lesquelles les yeux manquent totalement à l’âge adulte. Bulletin du Muséum , 2e s., t. II, n° 5, 1930. — 528 - Typhlothrombium Grandj eani n. sp. Ces nymphes sont d’une très petite taille, puisque leurs dimensions n’excèdent pas 500g pour la longueur du corps sur 290p. de large. Leur couleur est d’un rouge pâle, blanchissant rapidement dans l’alcool. L’abdomen est assez court, subcylindrique, rectiligne en avant et arrondi en arrière. Le bord antérieur, tronqué, ne s’avance pas au-dessus de la partie thoracique. Ses bords latéraux ne sont pas rentrés en arrière des épaules, de sorte que celles-ci se montrent assez peu saillantes. La face dorsale de l’abdomen est subaplatie et recouverte uni- formément d’une pilosité formée, en grande partie, de poils spini- formes simples. Chaque poil s’insère sur un petit écusson dont la forme est irrégulière. Ces poils, assez courts (35-40g) dans la partie antérieure de l’abdomen, augmentent progressivement de taille au fur et à mesure que l’on s’approche de l’extrémité postérieure du corps, où les plus grands (A) arrivent à atteindre 70p. Ces derniers dont le nombre est assez restreint et dont la distribution est limi- tée au bord postérieur du corps, se sont transformés dans leur partie distale qui se rétrécit d’abord légèrement pour se dilater ensuite en une sorte de palette dont l’un des bords est presque rectiligne et l’autre renflé. Ce bord convexe est garni de quelques rares bar- bules extrêmement fines et peu développées, dont la présence ne peut être décelée qu’à un très fort grossissement. La face ventrale de l’abdomen est également recouverte de poils spiniformes, dont chacun s’insère, comme les dorsaux, sur un écusson, mais ils portent sur toute leur longueur quelques bar- bules (3 ou 4) peu développées. L’orifice génital est muni, chez ces nymphes, de deux paires de ventouses et bordé de quelques poils simples s’insérant directement sur les lèvres génitales. Le céphalothorax, comme chez le T. histricinum Leon., présente un aspect tout à fait typique. Il ne porte pas d’yeux et son bord an- térieur se prolonge par un épistome affectant la forme d’une saillie triangulaire ( naso ) assez difficilement perceptible par suite de sa transparence. La crête métopique se compose de deux parties : 1° une aréa transversale fortement chitinisée, qui contient les deux fossettes circulaires dans lesquelles s’insèrent les soies pseudostigmatiques; en arrière cette aréa est reliée au bord postérieur du thorax par une carène de chitine épaisse ; 2° une large fascie arrondie beaucoup moins chitinisée qui entoure l’aréa précédente et qui porte, sur son bord, une rangée de poils spiniformes simples s’insérant directement dans la cuticule. 529 Fig. 1. — Typhlothrombium Grandjeani M. André (X 230). Pi, tibia et tarse de la première paire de pattes ; P m, palpe maxillaire; A, un des poils bordant la partie postérieure de l’abdomen (X 357). — 530 — Le reste du tégument recouvrant le céphalothorax est complète- ment nu et largement garni d’un réseau de mailles polygonales à parois épaissies. Une réticulation semblable s’observe, d’ailleurs, sur l’abdomen. Les soies pseudostigmatiques ont une structure tout à fait parti- culière. Aux deux tiers environ de leur longueur, chacune d’elles présente un renflement piriforme assez développé qui porte, sur sa face inférieure, trois ou quatre soies extrêmement fines et rela- tivement courtes; la soie pseudostigmatique se prolonge ensuite, au delà de ce renflement, par un long et fin filament styli- forme (1). Les pattes, dans cette espèce, sont comparativement courtes, tandis qu’elles sont très longues chez T. histricinum ; elles se pré- sentent dans l’ordre de grandeur suivant : IV-I-III-II. Chez celles de la première paire, le tarse (Pi) est largement renflé, presque piriforme, sa longueur (130p.) égale un peu plus de deux fois (2,24) sa largeur (58u). Le tibia est notablement plus court que le tarse, puisque sa longueur (52p.) n’atteint même pas la largeur de ce dernier. Les autres articles n’offrent aucun caractère spécial; ils sont, comme le dernier et le pénultième, uniformément couverts de poils assez peu serrés et ne présentant pas, à leur base, d’écus- son, contrairement à ceux de l’abdomen : les uns sont lisses, les autres munis de rares et fines barbules. Les palpes maxillaires (P m) sont peu développés, leur longueur ne dépassant pas 135p. Le quatrième article, terminé par un seul ongle, est peu armé : il présente, dans sa partie distale, sur sa face interne, une soie spiniforme bien développée, et, immédiatement en arrière de celle-ci, une seconde soie moins robuste, mais un peu plus longue. On distingue en outre, sur le reste de l’article, quatre longs poils (deux externes et deux internes) grêles, munis chacun d’une ou deux barbules très fines. Ce pénultième article porte le cinquième ou tentacule, qui pré- sente une armature puissante et caractéristique. En effet, cet ar- ticle se termine par un poil modifié en une large épine lamelleuse, lancéolée, et porte, sur sa face dorsale, trois longues épines très dé- veloppées. On remarque en outre, à la face interne, deux longues soies lisses et un fort poil, barbulé sur sa face inférieure. Les autres articles des palpes maxillaires ne présentent pas d’ornementation bien spéciale; le troisième porte, inséré sur son bord dorsal, un long poil lisse et le deuxième montre, également (fl II est à noter que dans le genre Thrombidium s. str. les soies pseudostigmatiques, en général sétiformes dans nos formes indigènes, sont légèrement fusiformes dans les grandes espèces exotiques (T. tinctorium L.) [1912, Berlese, Trombidiidœ, Radia VIII, pp. 225 et 242]. — 531 sur son bord, un poil de même structure, tandis que s’insèrent, sur sa face externe, trois poils barbulés. Cette espèce, qui se distingue immédiatement par la forme de ses soies pseudostigmatiques a été recueillie, dans le parc de Versailles, en novembre 1929, par M. Grandjean, qui en a trouvé six individus dans l’humus, sous les roseaux, au bord du ru de Gally. — 532 Contributions a v étude de la faune du Mozambique. Voyage de M. P. Lesne (1928-1929). 2e note. — Coléoptères, Histeridæ (1), par M. H. Desbordes, Correspondant du Muséum. M. P. Lesne, Sous-Directeur du Laboratoire d’Entomologie, a bien voulu me demander d’étudier les Histérides qu’il a récoltés au cours de la mission au Mozambique dont il a été chargé en 1928 et 1929. Les matériaux examinés, y compris quelques individus recueillis au cours d’une escale, comprennent 217 spécimens, répartis en 17 genres et 36 espèces, dont 8 sont nouvelles. Nous en donnons ci-après la liste, ainsi que la description des espèces nouvelles, en suivant l’ordre adopté dans le catalogue des Histeridæ de 1910 (auctore H. Bickhardt). Tous les exemplaires appartiennent à la collection du Muséum national d’Histoire naturelle de Paris. I. Genre Hololepta Paykull. 1. Hololepta scissoma Marseul, Monographie 1860, page 599, planche 11, figure 10. Zambèze : Nhandoula, environs de Chiramba, 6 avril 1929, 1 exemplaire. Espèce de l’Afrique orientale, qui se retrouve jusque dans le bas- sin du Chari. IL Genre Teretriosoma G. Horn. Ce genre a été fondé par G. Horn en 1873 ( Proceedings americ. philos. Soc. XIII, p. 347) pour les espèces du genre Terelrius qui ont le pygidium double et le prosternum non strié; mais les espèces à pygidium double étant l’exception, les auteurs subséquents ont placé dans le genre Teretriosoma toutes les espèces de Terelrius 0) La première note a été insérée au Bulletin du Muséum , 19B0, p. 179. Se reporter à l’itinéraire et à la carte qui y figurent pour situer les localités mentionnées ici. Bulletin du Muséum, 2e s., t. Il, n° 5, 1930. — 533 — dont le prosternum n’est pas strié, que le pygidium soit double ou simple (Voir en ce sens G. Lewis in Ann. Mus. Civ. di Storia naiu- rale di Genova [1891], page 37). Les deux espèces rapportées par M. P. Lesne font partie du groupe des Teretriosoma à pygidium simple. 2. Teretriosoma saginatum Lewis, Ann. Mag. Nat. Hisl. (8) IV, 1909, page 292. L’auteur a omis de signaler dans sa description que cette espèce a les tibias antérieurs ciliés. Je possède un exemplaire nommé par lui sur lesquel j’ai pu constater ce caractère que j’ai également re- trouvé chez chacun des trois spécimens rapportés par M. P. Lesne, non pas, il est vrai, avec une simple loupe, mais avec un microscope binoculaire (grossissement 53) : les cils sont assez courts, très ténus et de couleur claire. Zambèze : Chiramba, mi-janvier 1929, dans les galeries des Sinoxylon doliolum Lesne, S. ruficorne F°hræus et Bostrychoplites armalus Lesne ( Bosîrychidæ ), 2 exemplaires. Chaouaoua (environs de Chemba), 21 juillet 1928, dans les galeries du Calodrypta exar- mata Lesne, 1 exemplaire. Espèce décrite sur des exemplaires provenant de la région du Tchad. Fig. 1. — ■ Teretriosoma pusillum Desb. 3. Teretriosoma pusillum nov. sp. — Oblongum, cylindri- cum, supra nigro-piceum, infra subrubrum, dam antennarum fla- vescens, undique pimctatum, humeris exceptis. Fronte parum con- vexa, stria déficiente. Pronoto conuexo, stria lateribus iantum notata. Elylris haud slrialis. Pygidiis conjunciim globulosis. Prosterno basi emarginato ; mesosierno valide longilrorsus sulcalo ; sulco in mêlas- — 534 terno conlinuaîo, sed multo subiilius. Tibiis anlicis 5 -denlalis, inlus haud cilialis. Long. loi. 2 mm. Le genre dont il s’agit comprend une cinquantaine d’espèces répandues dans les diverses parties du monde, à l’exception de l’Europe. Trois seulement étaient connues d’Afrique, T. afrum, T. saginalum Lewis et T. flaviclave Bickhardt; celles-ci mesurent de 3 à 3,5 mm., ce qui les différencie nettement de T. pusillum, qui atteint à peine 2 millimètres. L’espèce nouvelle a la ponctuation à peu près également répandue sur tout le corps, sauf aux épaules, où les points sont très atténués et presque oblitérés. Le mésoster- num est marqué dans toute sa longueur d’un sillon fovéiforme très accentué qui s’atténue à chaque extrémité et est continué sur le métusternum par une strie uniformément et extrêmement fine. Les tibias antérieurs ne présentent intérieurement aucune trace de la ciliation parfois abondante et longue qui se remarque chez cer- taines espèces et notamment chez la précédente. Types : 2 exemplaires de la vallée du Zambèze, environs de Chcmba, bas Sangadzé, et 2 exemplaires de la même région, Nova Choupanga près Chemba, juillet 1929, recueillis dans les galeries du Xylionulus transuena Lesne. M. Lesne a rapporté 5 autres exemplaires des mêmes localités, capturés dans les mêmes condi- tions. III. Genre Teretrius Erichson. 4. Teretrius segnis Mars. Mon. 1856, p. 135, pi. 3, fig. 2. Zam- bèze : Nova Choupanga près Chemba, janvier 1929, 1 exemplaire. Espèce décrite du Cap. 5. Teretrius punctulatus Fâhræus in Boh. Ins. Caffr. I, 1851, p. 546. Zambèze : Chiramba, mi-janvier 1929, dans les galeries des Sinoxylon ruficorne, S. doliolum et Bostrychoplites armatus, 4 exem- plaires; — Chaouaoua, 24 juillet 1928, dans les galeries des Sin. ruficorne et S. doliolum, 1 exemplaire. Ce Teretrius existe en diverses contrées de l’Afrique équatoriale et australe. 6. Teretrius Lesnei nov. sp. — Cylindricus, robustus, nigro-pi- ceus, undique punclalus , humeris exceplis. Fronte leuissime punc- iala, stria déficiente. Pronoto, stria antice integra, laleribus et antice approximala. Elytris haud striatis. Propygidio sicul elytra punclalo, punctis in pygidio minoribus. Prosterni striis subparallelis ; me- soslerno, stria integra, sulco in medio longitrorsum, in metasterno conlinuaîo, sed multo subtilius. Tibiis anlicis extus 9-10 spinosis, intus longis ciliis flavis inslructis. — Long. 4 mm. ( capile et pygidiis exclusis). 535 — Ce Teretrius est l’un des plus grands de ceux actuellement con- nus. La strie marginale du pronotum, très marquée sur les côtés, est beaucoup plus légère et cependant visible en avant. Les élytres, dont les épaules ont une petite macule lisse, ne présentent aucun autre caractère saillant. Les stries prosternales sont presque paral- lèles, seulement très faiblement divergentes en avant. Le méso- ternum est entièrement rebordé latéralement et, en avant, il est en outre marqué au milieu d’un sillon longitudinal plus ou moins accentué qui se continue sur le métasternum par une strie extrême- ment fine. La ponctuation dense et presque rugueuse sur le pros- ternum, est fine et espacée sur le méso- et surtout sur le métaster- num. Il n’y a aucune trace de strie latérale sur le premier segment abdominal. Les tibias antérieurs sont munis de cils d’un jaune doré d’une longueur remarquable, atteignant à peu près la moitié de la longueur de ces tibias. J’avais songé à identifier T. Lesnei avec T. æslivus Lewis, mais cette dernière espèce est sensiblement plus petite (3,5 mm., tête et pygidia compris), la strie marginale du pronotum est séparée du bord par un intervalle large, et enfin le 1er segment abdominal est marqué d’une strie latérale que l’auteur anglais signale comme un caractère spécifique déterminant. D’ailleurs mon aimable col- lègue, M. Ch. Alluaud, à qui je suis très reconnaissant d’avoir bien voulu comparer les deux espèces au cours d’un récent voyage à Londres (où se trouve le type de T. æslivus) m’a nettement déclaré qu’il les considérait comme distinctes : le type de T. æslivus est plus petit; son mésosternum plus finement ponctué; ses tibias anté- rieurs ne sont pas ciliés et ne sont armés que de 7 épines au côté externe. Types : 2 exemplaires recueillis dans la vallée du Zambèze, envi- rons de Chemba, l’un en août 1929, dans les galeries du Sinoxylort doliolum, l’autre le 22 juillet 1928 à M' soussou, dans les galeries du Sinoxylon ruficorne. M. Lesne en a récolté 4 autres exemplaires dont 1 à Chiramba, sur les bords du Zambèze, à la mi-janvier, dans les galeries des Boslrychoplites armatus et Sinoxylon doliolum , 2 à Nova Choupanga près Chemba, en août 1929, dans les galeries des Sin. ruficorne et S. doliolum et 1 à M’tondo (Haut Sandgazé), le 28 juillet 1928, dans les galeries des Sin. ruficorne, Boslr. armatus et Calodrypta exarmata. Je rapporte à cette espèce un 7e exemplaire un peu moins long (de 1 ou 2 dixièmes de millimètre), dont la strie thoracique est à peine visible en avant et dont les cils des tibias sont un peu moins fournis, mais qui, pour tout le reste, ne diffère pas du type de T. Lesnei. Cet exemplaire vient de Chiramba, mi- janvier 1929, sans autre indication. 7. Teretrius cylindratus nov. sp. — • Elongatus, cylindricus, un- dique punclatus, humeris exceplis, punclis in fronte levissimis. Prono- — 536 — lo, stria lateribus valide nolala, antice lenuissima. Elytris leviter et sparsim, pygidiis densius, punclatis. Prosterni striis subparallelis, mesosterno marginalo, stria longitudinali in meso- et metasterno fere obsoleta. Tibiis anlicis 1-spinosis, in angulo anlico-interno ciliatis. — Long. 3,2 mm. ( capile et pygidiis exclusis). M. Ch. Alluaud a bien voulu comparer cette espèce au type de Terelrius erythræus Lew. dans la collection G. Lewis qui se trouve au British Muséum : cette espèce me semblait offrir en effet avec la présente certains points de rapprochement. Bien qu’il n’ait pu voir le dessous, le type étant unique et collé sur le ventre, il m’a déclaré ne pas considérer les deux espèces comme identiques. Le type de T. erythræus est sensiblement plus petit et la ponctuation du dessus est bien plus grosse. J’ajoute que la description de Lewis ne fait aucune mention de la ciliation des tibias antérieurs qui, si elle est localisée chez T. cylindralus m. à l’angle antéro-interne de ces tibias, est en ce point très apparente. La strie du pronotum, extrêmement fine en avant chez mon es- pèce, est aussi très rapprochée du bord. La strie longitudinale mé- diane sur les méso- et métasternum est presque obsolète et visible seulement sous un certain jour. T. cylindralus, bien que se trouvant dans les mêmes galeries que T. Lesnei Desb., en est très différent. Cette dernière espèce est beau- coup plus grande et plus robuste, ses tibias antérieurs sont armés de 9-10 épines, et leur ciliation, bien plus longue, s’étend sur plus de la moitié de la longueur du tibia. Types : 2 exemplaires de la vallée du Zambèze, Nova Choupanga, près Chemba, mars 1929, dans les galeries du Sinoxylon doliolum. Je rapporte à cette espèce un individu capturé à Inhacoro (env. de Chemba), dans les branches mortes habitées parles Sin. doliolum, S. ruficorne et Lyctus hipposideros Lesne. 8. Teretrius Zambezianus nov.sp. — Cylindricus, parum elon- gatus, niger, undique punctatus humeris exceptis. Frontetenuiter punc- tata. Pronolo leviter sed dense punclalo, stria lateribus levi antice déficiente. Elytris forlius punctatis, pygidiis similiter pronolo punc- latis. Pro — , meso — melaslernoque sparsim punclatis ; prosterni striis parallelis, mesosterno lateribus marginalo longiirorsum haud sulcato ; metasterno stria longitudinali instrudo. Tibiis anticis 6-7 denticulalis, haud ciliatis. — Long. 3 mm. ( capile et pygidiis exclusis). Cette espèce, comme d’ailleurs un certain nombre de celles qui appartiennent au genre Terelrius, est assez difficile à caractériser d’une façon absolue. Elle a de commun avec la plupart de ses con- génères d’être de forme cylindrique, de couleur sombre, d’avoir une ponctuation assez uniformément étendue et des élytres sans au- cune striation. On peut cependant signaler divers points, qui, se — 537 — trouvant réunis chez une espèce, suffisent à la différencier de ses voisines. Ce sont l’absence de strie au bord antérieur du prono- tum et au milieu du mésosternum, les tibias antérieurs non ciliés, la strie longitudinale médiane qui, si elle fait défaut sur le mésos- ternum, est bien visible sur le métasternum. Types : 2 exemplaires de la vallée du Zambèze, à Chiramba, janvier et février 1929, dans les galeries des Bostrychoplites arma- tus, Sinoxylon ruficorne et S. doliolum. Je rapporte à cette espèce un exemplaire capturé dans la même région, à Nova Choupanga près Chemba, mars 1929, dans les galeries du Sin. doliolum. IV. Genre Platysoma Leach. 9. Platysoma diremptum nov.sp.— Oblongum,fereparallelum, parum convexum, nigrum, pedibus clarioribus, nilidum. Fronle con- cava, stria Iransversali integra subrecta. Pronolo laleribus punclato, stria lateribus valde approximala antice integra pone oculos angulala Elylris, striis, subhumer alibus nullis, dorsalibus tribus primis inle- gris, internis apicalibus, sulurali dimidiala, quinla quartaque vicis- sim majoribus. Propygidio pygidioque simililer crassis punctis nota- lis. Mesosterno emarginato, stria approximala integra. Tibiis anticis dentalis. — Long. 4 mm. ( capite et pygidiis exclusis .) D’après le tableau des Platysoma s. str. d’Afrique tropicale pu- blié par H. Bickhardt in Archiv für Naturgeschichte, 1921, page 195, on ne peut rapprocher cette espèce que de Platysoma baliolum Lewis. La description de cette dernière espèce ne concordant pas sur certains points avec celle du Platysoma décrit ci-dessus, j’ai prié mon savant et obligeant collègue M. Ch. Alluaud de vouloir bien profiter d’un voyage à Londres pour comparer ce dernier in- secte au type de l’espèce de Lewis qui se trouve dans la collection de celui-ci au British Muséum. M. Alluaud m’a déclaré que ce type était sensiblement moins large et moins long, que sa tête n’était que peu impressionnée, que la 4e strie dorsale des élytres atteignait la base et qu’à son avis l’insecte du Mozambique n’était pas le Platysoma baliolum Lewis. Je considère donc mon espèce comme nouvelle. La strie du pronotum de PL diremptum est très fine et assez dif- ficilement visible depuis le sommet de l’angle antérieur jusqu’au niveau de l’œil, où elle forme un angle net, elle est ensuite plus marquée le long du bord antérieur. Les trois stries internes des élytres sont en échelon, la 4e s’approchant beaucoup de la base sans l’atteindre, la 5e étant moins longue et la suturale s’arrêtant au milieu. Les points des pygidia sont gros quoique non ombili- qués; quelques-uns sont ovales, mais la plupart circulaires. Les dents des tibias antérieurs étant émoussées sur le seul exemplaire 538 — rapporté par M. Lesne, je ne puis affirmer d’une façon absolue, bien que cela semble probable, qu’elles sont au nombre de trois. Type : 1 exemplaire trouvé dans la vallée du Zambèze, à Nova Choupanga près Chemba, juillet 1929. V. Genre Pachycrærus de Marseul. 10. Pachycrærus cyanipennis Fâhræus, in Boh., Ins. Caffr. I, 1851, p. 539. — Marseul, Mon. 1861, p. 154, pl. 4, flg. 1. Mozambique : Vila Pery, fin octobre 1928, 3 exemplaires. Se rencontre depuis l’Abyssinie jusqu’au Natal. 11. Pachycrærus desidiosus Mars., Mon. 1853, p. 457, pl. 14, flg. 6. Zambèze : Nova Choupanga, près Chemba, commencement juillet 1928, sous les écorces, 1 exemplaire ; idem, 23 août 1929, 2 exemplaires. Espèce répandue, comme la précédente, dans l’Afrique orientale. 12. Pachycrærus prasinus Lewis, Ann. Mag. Nat. Hisl. (7) X, 1902, p. 231. Zambèze: Nova Choupanga, près Chemba, février 1929. 1 exem- plaire; Tchikouala, près Inhacoro, fin mars 1929, 1 exemplaire. Décrit du Manica. VI. Genre Contipus de Marseul. 13. Contipus Lesnei nou. sp. — Fere parallelus, convexus, niger, supra undique punclatus. Mandibulis planis, bidentalis, exlus et intus marginaiis ; labro lato haud longo ; fronle tribus depressionibus levibus nolata, stria antice recta subcarinata. Pronoto ciliato, lateribus rugosis ; striis, marginali integra, lateralibus interna integra, externa apicali dimidiata. Elytris lateribus et postice rugosis, parte scutellari niiida punclulala, fere lævi ; striis, subhumeralibus interna integra, externa basali dimidiata, dorsalibus tribus primis integris, quarta apicali, quinla suturalique deflcieniibus. Propygidio pygidioque densissime pundalis. Proslerno punctulato, lobo narginato ; mesos- terno læve, fortiter emarginato, stria approximata integra. Tibiis anticis 5- deniatis. — • Long. 7,5 mm. ( capiie et pygidiis exclusis). Cette espèce n’est pas sans présenter quelque analogie avec Contipus Babaulti Desbordes {Bull. Soc. Enl. de France [1914], p. 198). La striation du pronotum et des élytres est la même; même similitude pour la taille, la ciliation du pronotum, la ponc- tuation des pygidia, l’échancrure du mésosternum. Mais des diffé- rences notables séparent les deux espèces, dont la plus essentielle est la ponctuation des élytres de Contipus Lesnei, qui ne se retrouve pas chez Contipus Babaulti, dont les élytres sont mats et non ponc- tués sur le pourtour extérieur et postérieur; cette ponctuation, chez 539 — l’espèce nouvelle, très fine sur un assez grand espace discal, devient de plus en plus forte et même rugueuse à mesure qu’on s’approche des côtés et de l’apex. D’autre part, chez cette même espèce, les mandibules sont rebordées extérieurement et intérieurement et les tibias antérieurs sont armés de 5 dents, tandis que chez C. Babaulli, les mandibules ne sont rebordées qu’au dehors et les tibias anté- rieurs n’ont que 3 dents. C. Lesnei semble aussi, par sa ponctuation élytrale, se rapprocher de Hister punclipennis Schmidt ( Entomologische Nachrichten [1892],. p. 24); mais ce dernier, que je ne connais que par sa des- cription, aurait le mésosternum droit en avant, les tibias anté- rieurs tridentés, etc. J. Schmidt ne parle pas de la forme des tibias intermédiaires et postérieurs, de sorte qu’on ne peut même savoir si son espèce est un Conlipus ou un Hister s. str. Type : 1 exemplaire récolté à Vila Pery, en septembre 1928. VII. Genre Pachylister Lewis. 14. Pachylister nigrita Erichsonin Klu g,Jahrb.Ins., 1834, p. 33. (L) Dans la région du bord postérieur des élytres, la ponctuation semble figurer de fausses stries. Cette apparence, qui s’est accusée au clichage, est fautive. Bulletin du Muséum , 2“ s., t. II, 1930. 37 — 540 — Vila Pery, septembre 1928, 7 exemplaires. Environs de Vila Péry, région du Mont Malenge, 1928, 1 exem- plaire. Chimoio, 1928, 3 exemplaires. Nova Choupanga, près Chemba, fin août 1928, 3 exemplaires. Espèce de toute l’Afrique tropicale. VIII. Genre Zabromorphus Lewis. 15. Zabromorphus longicollis Marseul, Monographie, 1854, page 257, planche 7, figure 61. Vallée du Revoué : Zembé, décembre 1928, 1 exemplaire. Cette espèce était connue du Transvaal et du Natal. IX. Genre Hister Linné. 16. Hister alienigena Bickhardt, Enl. Milteil., 1, 1892, p. 290. Vila Pery, 11 novembre 1928, 2 exemplaires. Décrit de l’ex-Afrique orientale allemande. Existe aussi dans le sud du bassin du Chari. 17. Hister Gehini Marseul, Monographie, 1854, page 306, planche 9, figure 99. Nova Choupanga près Chemba, mai 1928, 1 exemplaire. Vila Pery, mars 1928, 1 exemplaire, septembre 1928, 10 exem- plaires. Espèce répandue surtout dans l’Afrique orientale. 18. Hister obesus Fahræus in Boh. Ins. Caffr., I, 1851, p. 537. Var. furcimanus Marseul, Berl. Ent. Zeitschr., XIII, 1869. page 288. Chimoio, 1928, 2 exemplaires. Cette forme paraît être propre à l’Afrique australe. 19. Hister tropicus Paykull, Monographie, 1811, page 19, planche 2, figure 4. Vila Pery, septembre 1928, 3 exemplaires. Canxixe, 14 juin 1928, 1 exemplaire. Nova Choupanga près Chemba, janvier 1929, 2 exemplaires. Espèce répandue dans l’Afrique australe. X. Genre Atholus Thomson. 20. Atholus conformis Erichson in Klug, Jahrb. Ins., 1834, page 153. N. O. de Tambara, Nhacansougodi (Fizé), 13 juillet 1929, 4 exemplaires. Environs de Chemba, bas Sangadzé, 1929, 5 exemplaires. Environs de Chemba, Sced Farm, juillet 1929, 26 exemplaires. 541 Nova Choupanga près Chemba, juillet 1929, 4 exemplaires. Environs de Tambara, lac Cangaré, 10 juillet 1929, 1 exemplaire. Cette espèce se rencontre dans une grande partie de l’Afrique chaude. 21. Atholus geminus Erichson in Klug, Jahrb. Ins., 1834, page 154. Vila Pery, octobre et novembre 1928, dans les bouses, 2 exem- plaires. Espèce largement répandue en Afrique. 22. Atholus striatithorax nov. sp. — Oblongo-ovalus, convexus, niger, nitidus. Fronle plana, stria valida subrolundala. Pronoto convexo, stria marginali valida, lateribus integra, antice hamata pone oculos desinente; stria lalerali lateribus bisinuala, pone oculos subangulata, antice integra. Elylris, striis, subhumerali exlerna ad humerum tantum notata, interna déficiente ; dorsalibus integris, quinla suluralique antice angulatim conjunctis. Propygidio pygidioque fortiter haud dense punclalis. Proslerno constricto haud slrialo ; me- soslerno antice subrotundato, stria integra utroque in metasterno coniinuala. Tibiis anlicis quadridenlalis, dentibus robustis. — Long. 3 mm. ( capile et pygidiis exceplis). Cette espèce, dont la taille est, parmi les Atholus, assez faible, a le front plan et complètement dépourvu des fovéoles ou dépres- sions qu’on observe souvent chez d’autres espèces de ce genre. La strie marginale du corselet est très visible sur les côtés et la strie latérale, qui est nettement bisinuée sur les côtés, est très éloignée de ceux-ci. La strie subhumérale externe des élytres n’est marquée qu’à l’épaule et les six dorsales sont entières; la 5e, fortement amincie vers l’avant, rejoint la suturale à la base sous un angle émoussé. La ponctuation des pygidia est assez forte et un peu es- pacée. Parmi les espèces d’ Atholus ayant une strie subhumérale mar- quée à l’épaule et six dorsales entières, je n’en vois aucune à la- quelle je puisse comparer A. striatithorax ; la forme de la strie latérale du thorax et sa distance du bord latéral sont exception- nelles dans le genre. L’exemplaire recueilli en mars 1929 me paraît être la forme typique de l’espèce. Chez un second trouvé en janvier, la 5e strie dorsale des élytres est bien nettement réunie à la suturale à la base et se retrouve également sous forme d’appendice au sommet, mais elle est presqu’entièrement oblitérée sur une grande partie du disque; la 4e strie est très amincie au milieu, mais non interrom- pue. Les autres caractères, et notamment celui de la strie latérale du pronotum, étant les mêmes chez les deux insectes, je ne crois pas qu’il y ait lieu de faire une nouvelle espèce, ni même une variété nommée, pour le spécimen à 5e strie élytrale largement interrom- — 542 — pue, et je considère jusqu’à nouvel ordre ce caractère comme un simple accident individuel. Types : deux exemplaires récoltés dans la vallée du Zambèze, à Nova Choupanga, près Chemba, le 21 janvier et en fin mars 1929. XI. Genre Paromalus Erichson. 23. Paromalus digitatus Wollaston, Col. Hesperid., 1867, page 88. Zambèze : Nova Choupanga près Chemba, fin mai et juillet 1928, sous les écorces, 6 exemplaires. Vilà Pery, fin octobre 1929, 1 exemplaire. Toute l’Afrique du Sud. XII. Genre Tribalus Erichson. 24. Tribalus amnicola Lewis, Ann. Mag. Nat. Hist. (7) V, 1900, page 252. Zambèze : Nova Choupanga près Chemba, 1er janvier 1929, 7 exemplaires. Décrit du Mashonaland. ♦ XIII. Genre Epitoxus Lewis. 25. Epitoxus breviusculus F'hræus (sub Saprinus) in Boh, Ins. Caffr., I, 1851, page 544. Vila Pery, fin novembre 1928, sous un gros Agaric, 4 exem- plaires. Se rencontre aussi au Mashonaland et dans le Congo belge. 26. Epitoxus circulifrons Marseul (sub Phelister), Mon. 1853, page 473, planche 14, figure 6. Zambèze : bas Sangadzé, forêt de Pindiriri, 1928, 1 exemplaire. Se rencontre dans une grande partie de l’Afrique. XIV. Genre Saprinus Erichson. 27. Saprinus areolatus Fâhræus in Boh., Ins. Caffr., I, 1851, page 542. Vila Pery, Septembre 1928, 1 exemplaire. Décrit du Natal. 28. Saprinus bicolor Fabricius, Syst. El., I, 1801, page 86. (S. gabonensis Mars., Mon., 1862, page 468, planche 16, figure 27. — S. rhytipierus Mars., Mon., 1862, page 469, planche 16, figure 28). Zambèze : Environs de Chemba, Seed farm, juillet 1929. 37 exemplaires; — environs de Tambara, lac Cangaré, 10 juil- let 1929, 3 exemplaires; — N. O. de Tambara, Nhacansougodi (Fizé), 13 juillet 1929, 1 exemplaire. 543 Toute l’Afrique australe. 29. Saprinus chalcites Illiger, Mag. VI, 1807, page 40. Mozambique : Chimoio, fin mars 1928, 3 exemplaires. S. O. Africain : Swakopmund, 20 août 1929, 5 exemplaires. Espèce paléarctique, mais dont la présence a été constatée en Abyssinie et dans le pays Matabélé. 30. Saprinus cupreus Erichson in Klug, Jahrb. Ins., I, 1834, page 182. Zambèze : Nova Choupanga près Chemba, 6 août 1928, 1 exem- plaire. Afrique orientale. 31. Saprinus splendens Paykull, Mon., 1811, page 53 planche 4, figure 7. Zambèze : environs de Chemba, Seed farm, juillet 1929, 1 exem- plaire. Répandu en diverses régions de l’Afrique chaude. 32. Saprinus strigil Marseul, Mon., 1855, page 444, planche 17, figure 70. Chimoio, 3 octobre 1928, dans des bouses, 8 exemplaires. Paraît être largement répandu en Afrique. XV. Genre Hypocacculus Bickhardt. 33. Hypocacculus metallescens Erichson (sub Saprinus ) in Klug, Jahrb.,- 1834, page 192. Zambèze : environs de Chemba, bas Sangadzé, 1929, 1 exem- plaire. Cet insecte me paraissait présenter une analogie frappante avec nos Hypocacculus paléarctiques. Sachant la grande compétence en cette matière de mon collègue et ami le Dr Auzat, je lui ai soumis le Saprinien en question et il a levé mes doutes en le nommant — certes! — Hypocacculus metallescens Er., ajoutant que l’espèce n’avait jamais été à sa connaissance trouvée si au sud de l’Afrique. 34. Hypocacculus araneicola nov. sp. — - Ovalis, subconvexus, æneus, nitidus, pedibus rufescenlibus. Capile dense el forliler punc- tato, carina antice valida, recta. Pronoti laleribus, basi el apice punc- tatis, disco lævi, foveolis pone oculos deficientibus. Elylris ad sculel- lum lævibus, poslice laleribusque punclatis, punctis in tribus primis inlersiitiis noialis ; striis, subhumerali interna disjuncta, dorsalibus tribus primis fere æqualibus, sat longis, quarta breviori cum suturali connexa. Prosterno conslriclo, striis approximatis antice convergen- iibus ; mesosterno punclalo. Tibiis anlicis quinque denliculalis. — Long. 2,5 mm. ( capile et pygidiis exclusis). Cette espèce présente une certaine analogie avec Hypocacculus rubripes Er., qui habite surtout la région paléarctique, mais qui a — 544 été trouvé au Sénégal, au Congo et à Zanzibar. Aussi ai-je cru devoir faire encore appel à la grande compétence de mon excellent col- lègue le Dr Auzat,cn matière d’Histérides paléarctiqucs,et je lui ai communiqué les deux exemplaires recueillis au Mozambique par M. Lesne. Il a reconnu que l’espèce était voisine de H. rubripes, mais qu’elle s’en différenciait par les caractères suivants : — Front rugueusement ponctué. Ponctuation des élytres fine et- serrée, ne remon- tant pas dans les interstries. lre strie dorsale atteignant presque le sommet et sinueuse en ce point rubripes Er. — Front densément ponctué, mais non rugueux. Ponctuation des élytres espacée, assez grosse, remontant dans les interstries d’autant plus nettement qu’on s’approche des côtés. lre strie dorsale cessant à une certaine distance du sommet, non sinueuse. araneicdla n. sp. Comme, d’autre part, je n’ai pu identifier cet Hyppocacculus avec aucun de ceux connus d’Afrique tropicale, je l’ai considéré comme nouveau et l’ai décrit. Je remercie vivement mon col- lègue Auzat de l’obligeant concours qu’il a bien voulu me donner dans cette circonstance. Type : Vila Pery, novembre 1928, dans le terrier d’une grande Mygale. M. Lesne en a récolté un second exemplaire la mi-no- vembre 1928, dans la même localité, au pied du rocher connu sous le nom de Cabeça de Velho. XVI. Genre Hypocaccus Thomson. 35. Hypocaccus apricarius Erichson in Klug. Jahrb., 1834, page 194. — 545 — Zambèze : Nova Choupanga, près Chemba,le26 août 1928 et en juin 1929, 6 exemplaires. Haut Sangadzé, Canxixe, janvier 1929, 1 exemplaire. Espèce presque cosmopolite. XVII. Genre Pachylopus Erichson. 36. Pachylopus dispar Erichson in Klug, Jahrb., 1834, page 197, planche 2, figure 4. Cette espèce a été récoltée par M. Lesne, en même temps que le Saprinus chalciles 111. (n° 29 ci-dessus), pendant une escale, au cours de son voyage de retour, à Swakopmund (S. -O. Africain), le 20 août 1929. Elle est immédiatement reconnaissable à ses élytres prolongés en pointe aiguë chez le cd. Je la crois rare dans les col- lections. M. de Marseul, dans sa monographie (1856, page 100) déclarait n’avoir vu que trois individus, appartenant au même sexe, l’autre sexe lui étant inconnu. Parmi les 5 individus capturés par M. Lesne (*), il y en avait 3 seulement dont les élytres étaient pro- longés en pointe et on pouvait les supposer être des à*, 'les 2 autres, à élytres inermes à l’apex, étant alors des Ç. Pour s’en assurer M. Lesne a sacrifié l’un des 3 premiers et a pu constater, après avoir séparé son abdomen, qu’il avait affaire à un cf. La question dont la solution était restée inconnue à de Marseul se trouve ainsi élu- cidée. P) M. H. Desbordes a bien voulu attirer mon attention sur le fait que Bickhardt ( Archiv jür Naturgeschichte , 1921, p. 141) donne le Pachylopus dispar comme étant très probablement termitophile ou myrmécophile. Cette supposition ne paraît pas fondée. Les exemplaires que j’ai capturés étaient rassemblés sous un petit amas de débris rejetés par la mer, sur la plage de Swakopmund, en compagnie du Saprinus chalcites, et à l’écart de toute termitière ou- fourmilière. Il s’agit, selon toute appa- rence, d’une espèce simplement saprophile et sabulicole (P. Lesne). — 546 Un nouveau Pristocera de l’Afrique équatoriale, par M. R. Arlé. Pristocera gigantea, n. sp. — çf. long. 19 millimètres. Noir, brillant, aspect général puissant. Tête grosse, un peu plus large que le thorax à la hauteur des tegulae, un peu élargie en avant, tronquée sur toute sa largeur au bord antérieur, couverte d’une très forte ponctuation réticulée. Yeux presque ronds plus courts que l’espace les séparant du bord occipital; ocelles petits, Pristocera gigantea, n. sp. leur diamètre égal à celui des plus gros points enfoncés, très près l’un de l’autre, séparés par un espace inférieur à leur diamètre et placés sur la ligne fictive joignant le bord postérieur des yeux. Mandibules noirâtres, très longues, étroites, à bords parallèles, arquées, avec deux dents terminales dont la deuxième est arron- die et en retrait. Antennes assez minces, noires, scape aussi long que les trois articles suivants réunis, cylindrique et arqué, 2e ar- Bulletin du Muséum, 2e s., t. I, n° 5, 1930. 547 ticle très court, 3e quatre fois aussi long que large, les autres de 2 à 3 fois aussi longs que larges, les terminaux très grêles; les 5 pre- miers articles du funicule avec, antérieurement, une frange de poils très fins et crochus. Joues avec une forte dent droite et pointue, di- rigée en bas. Pronotum lisse, caréné transversalement, fortement comprimé sur les côtés. Mésonotum fortement ponctué comme la tête, sillons parapsi- daux percurrents à fond cloisonné. Scutellum lisse avec quelques petits points épars. Segment médiaire avec un léger réseau peu régulier et une faible crête longitudinale et ramifiée, ses faces latérales fortement striées longitudinalement, ces stries se prolongeant sur la face postérieure. Mésopleures chagrinées. Abdomen entièrement lisse, chez le type largement ouvert à l’extrémité par suite de l’écartement de l’armure génitale; extré- mités du forceps arrondies et ciliées. Pattes grêles, noires. Ailes, avec la nervulation caractéristique des Pristocera parti- culièrement nette. Médiane haute MAI visible dans sa partie dis- tale seulement, interceptée par la région formée par les plis bas R 4 + 5 et MA 2a. Cette aile a été étudiée par M. P. Vignon (1) (spéc. 103). Ailes assez fortement enfumées à la base régulièrement éclaircies dista- lement. Type au Muséum. Afrique équatoriale : Ogôué, Lambaréné. R. Ellenberger, 1912. 0) Cpt. rend. Acad. Sciences, 30 sept. 1929. 548 — Classification du groupe Topana, Atopana n. gen., P ycnopalpa. Une espèce nouvelle dans le g. Topana. Deux variétés NOUVELLES DANS LE G. PYCNOPALPA. MeTAPROSAGOG A N. GEN. Une espèce nouvelle dans le g. Rhodopteryx. (Orth. Phasgon.) PAR M. P. VlGNON. Voir aujourd’hui encore, dans Brunner (1878, Monogr. Plia- neropl., pp. 29, 321), la diagnose du g. Plagioplera Stal, tel que Brun- ner le comprenait. Mais ces Plagioplera de Brunner sont à répartir entre les g. Topana Walker et Pycnopalpa Serville. — A ce groupe vient s’ajouter le genre nouveau Atopana. Tableau des genres du groupe Topana, Atopana , Pycnopalpa. 1 (2). A l’élytre, la portion distale de la nervure médiane intacte. Quand, vers le milieu de cet élytre, il existe une tache principale, elle est située entre l’extrémité, finalement coudée, de la médiane, et le dernier rameau émis par cette nervure vers l’arrière; disons : dans la fourche de la médiane. Le secteur de la radiale sim- plement bifurqué. (Au pronotum, les arêtes latérales de la selle munies ou non d’un fin rebord) G. Topana. 2 (1). La portion distale de la médiane détruite complètement ou en partie. La tache principale à cheval sur le trajet de la partie plus ou moins détruite de la médiane. Le secteur de la radiale formant une fourche complexe. 3 (4). Élytre très étroit, linéaire, contrairement à l’un des caractères essentiels des g. Topana et Pycnopalpa. (Selle du pronotum non dilatée de l’arrière, munie par- tout d’un fin rebord) G. .Atopana. 4 (3). Elytre ovalaire, assez ample, comme dans le g. Topana. Au pronotum, les bour- relets latéraux envahissent partiellement la selle pour créer une figure en double cœur G. Pycnopalpa. Tableau des espèces du g. Topana 1 (8). Selle du pronotum : pas de rebords aux arêtes latérales. 2 (5). A peine ou pas de tubercule à l’arrière du scutelium développé, apicalement, sur le vertex. 3 (4). Dans la fourche de la médiane, pas de tache principale. 1 T. cindicornis (Stal, 1873) (*) [Plagioplera cindicornis ]. (x) Le manque de caractères anatomiquement distinctifs par rapport à T. media, et l’existence de formes intermédiaires, feraient tomber en synonymie T. cindicornis ; mais il faut pouvoir nommer les formes de début chez qui la tache principale manque encore. Qui sait d’ailleurs ce que les observations biologiques révéleraient? Bulletin du Muséum, 2e s., t. I, n° 5, 1930. — 549 4 (3). Une tache principale (n’allant pas ici rejoindre le bord postérieur (de l’élytre) 2 T. media Walker (1869). 5 (2). A l’arrière du scutellum, un tubercule notable. 6 (7). Ce tubercule encore modéré. Au pronotum, la selle plane et relativement longue (4 mm.). Pattes postérieures longues (fémurs 16 mm., tibias 18); fémurs postérieurs peu dentés, leurs lobes géniculaires en triangles 3 T. tuberculata (Brunner) [Plagioptera tuberculata] . 7 (6). Le tubercule développé en une dent. Au pronotum, la selle courte (2 3/4 mm.), étranglée dans la région moyenne, formant un peu le toit à deux pentes, sur l’avant. Pattes postérieures courtes (fémurs 12 mm., tibias 13); fémurs postérieurs dentés fortement, leurs lobes géniculaires longs et pointus. 4 T. dentata n. sp. 8 (1). A la selle du pronotum, de fins rebords latéraux. A l’élytre, une tache princi- pale (qui rejoint ici le bord postérieur et s’étale un peu sur ce bord). 9 (10). A la selle du pronotum, élargie de l’arrière, les rebords latéraux bisinués; entre les sinus, une dent pointe vers le dehors 5 T. postica Walker (*)'. 10 (9). Sinus et dent à peu près effacés 6 T. aurigera (Rehn) [Pynnopalpa aurigera] . Remarques sur l'évolution du groupe Topana, Atopana, Pycno- palpa. — 1° Le scutellum du vertex a eu d’abord un sillon posté- rieurement ouvert, les carènes divergeant alors un peu (voir no- tamment le type de T. cincticornis). Mais le sillon butait sur une saillie faible, ébauche des tubercules de T. luberculata, T. dentala: les carènes auront fini par rejoindre, de part et d’autre, cette faible bosse, ce qui aura engendré les sillons fermés de l’arrière, qui sont fréquents. — 2° La selle du pronotum aura eu d’abord des arêtes latérales mousses, faites d’un tissu quelque peu plus opaque, plus jaunâtre, brunissant aux implantations des poils (2). De telles arêtes auront aisément produit ensuite les fins rebords de T. pos- lica, de T. aurigera, ou ceux des Atopana. Observons maintenant, vers le milieu de la selle, un certain ornement axial en Y ou en lyre : eh bien, chez certains spécimens, notamment chez le type de T. cincticornis, le tissu des arêtes latérales pousse deux prolonge- ments qui viennent border par l’arrière les branches de l’ornement, et telle est l’origine de la figure en double cœur des Pycnopalpa. Je retrouve à présent la trace de l’ornement axial sur la selle, si évoluée pourtant, de P. anguslicordata. — 3° Dans l’aire basali-cos- tale de l’élytre, maints spécimens, notamment le cotype de T . cinc- ticornis, offrent une dépigmentation, une translucidité vague, s’étendant le long du bord costal; même, au Muséum, sur l’exem- plaire y de Topana media, l’aire translucide est bordée par de- faibles mouchetures mises en ligne, qui rejoignent obliquement le (x) J’ignore, d’après la description, si T. rubiginosa Bruner (1914-1915) diffère anatomiquement de T. postica. Les différences de coloris pourraient être d’une impor- tance assez faible. (a) Accentué, le brunissement engendre les variétés qui portent, à Vienne, des éti- quettes lineata, mises par Brunner. 550 bord antérieur de l’élytre : telle est l’ébauche, imprévue, delà tache basali-costale définie, faite d’une partie interne plus claire et d’une bordure plus sombre, qui caractérise T. poslica, T. rubiginosa, T. aurigera, les Alopana et les Pgcnopalpa. Chez P. angusticordaia l’intérieur de la tache a gardé d’ailleurs un peu de la demi-trans- parence ancestrale. Quant à P. bicordala, il fait de cette tache l’emploi merveilleusement mimétique que j’ai dit (ce Bulletin 1924, p. 301, lignes 15-18). — 4° Sur le bord ventral céphalique des fé- murs antérieurs, le groupe, en évoluant, tend à faire avorter proxi- malement une, deux ou plusieurs des cinq épines originelles, en même temps qu’il dilate une lame portant les deux épines apicales : certains exemplaires de Topana media, notamment le spécimen y du Muséum, sont nettement évolués à cet égard par rapporta T.cinc- licornis. C’est P. angusticordaia qui va ici le plus loin.— 5° Les cerci o* forment normalement une corne simple; mais déjà cette corne porte une dent préapicale chez un exemplaire de Topana pos- lica (coll. R. Ebner, Vienne), et il surgit, chez les Alopana , une modification plus importante (voir ci-dessous). Topana dentata n. sp. Monotype Ç N° 22241 au Musée de Vienne. D’un vert olive obs- cur. Aux antennes, de loin en loin, des segments entiers brunis; dans les intervalles la plupart des articulations sont brunes aussi- Colorée comme le reste du front, la plaque terminale est ronde du haut. Au scutellum du vertex, dans un sillon plus court que chez T. tuberculala, tombe postérieurement l’arête abrupte et mousse d’une dent, haute de plus des 2/3 de la longueur du sillon. L’arête se détache quelque peu d’une forte bosse du vertex, qui la soutient. Pronotum court. Le bord antérieur de la selle formant un V très largement ouvert, du sommet de quoi naît, sur la selle, une carène axiale assez courte. De part et d’autre de cette carène, la selle s’abaisse, et les bords latéraux, mal marqués de l’avant, plongent vers les flancs du pronotum. Dans sa région moyenne la selle est étranglée, sur son dernier tiers elle s’élargit, en même temps qu’elle s’aplanit. Dans la partie étroite, l’ornement en forme de lyre. Arrondi latéralement, le bord postérieur se creuse au milieu d’une faible encoche; marbré de brun, il est ourlé, comme le bord anté- rieur, et comme les flancs du pronotum. Ceux-ci plus hauts que larges, leur bord postérieur avec deux angles adoucis. — Élytres amples, le bord postérieur un peu convexe, dilaté au second tiers de sa longueur. Aile dépassant l’élytre de 5 millimètres. L’aire cubito-anale de l’élytre faiblement tachée de brun. De vagues taches brunâtres sur deux bandes longitudinales externes. Ces taches décomposées en des mouchetures. Entre les rameaux pos- — 551 térieurs de la médiane, entre le secteur de la radiale et le bout de la médiane, les mouchetures sont plus pressées, dans la fourche du secteur, entre cette fourche et la radiale qui finit par s’infléchir pos- térieurement, elles sont plus rares. — Pattes courtes, bien épi- neuses, lobes géniculaires prolongés, acuminés. Fémurs I : cinq épines de tailles croissantes, les deux apicales portées par une lame commune. Tibias I très épineux ventralement, une épine sur la pente distale de la dilatation de base, qui tient, en longueur, les 2/5 du tibia. Fémurs III, bord ventral externe, huit bonnes épines, l’antépénultième la plus forte. Plaque sous-génitale ovalaire dis- talement, l’apex creusé d’un sinus faible. Long. corp. 13, pronoti 2 3/4, elytr. 24, lat. 9,5; long, femor. ant. 3 3/4, post. 12. Espirito Santo. Topana postica Walker (1869). Monotype Ç 53/72 au British Muséum. Selle du pronotum : aux arêtes latérales, les sinus qui précèdent et suivent la dent médiane sont bien marqués ; en se creusant, le second accentue la dilatation postérieure de la selle. Tache basali-costale très nette. Aux fémurs antérieurs, deux épines seulement. Aux fémurs III, sept ou huit épines très petites. Les cerci simplement coniques. Santarem. — Au même Musée, une $ du Paraguay. Outre la belle tache principale, une tache entre la médiane et le secteur de la radiale. Tache basali- costale bien définie. — A Vienne, coll. R. Ebner, un cr\ Tête, flancs du pronotum, pleuræ, abdomen, testacés. Selle du prono- tum d’un jaune sale, élytre vert. Sillon du scutellum à peine creusé,, ouvert postérieurement, butant contre l’ébauche d’un tubercule. Au pronotum, sur la selle, le rebord latéral blanc ivoire, souligné en dedans par un mince filet pourpre qui passe au brun foncé sur l'ar- riére. L’ourlet ivoire des flancs taché de pourpre; des points pourpre tranchant sur le testacé de ces flancs. Fémurs I à trois épines. Ti- bias I peu épineux, sans épine basali-dorsale. Fémurs II à quatre épines. Fémurs III : lobes géniculaires mousses, trois petites épines apicales, un espace, deux petites épines, et, plus proximalement, des vestiges. Plaque sous-génitale : carènes latérales menant à des cornes puissantes; faible carène médiane; bord antérieur non sinué. A voir les cerci avec la tête de l’insecte en haut, une dent, avant l’apex de la corne. Long. corp. 14, pronoti 4, elytr. 19, lat. 7; long, femor. ant. 3, 5, post. 13. Assuncion, Paraguay. T. rubiginosa Bruner (1914-1915) cf. Le pronotum long seule- ment de 3 millimètres. Mais Rehn (1918, Trans. amer. eni. Soc., p. 357) observe un &, aussi de Chapada, Brésil, dont le pronotum a 3mm,6. Tête brun rouge, flancs du pronotum, pleuræ, abdomen bruns. 552 — Pour T. aurigera ( Pycnopalpa aurigera Rehn, ioc. cit., p.p. 353- 357), une 9 et un Chanchamayo, Pérou. G. Atopana n. gen. Génotype : A. varia ( Topana varia, Walker). Élytre linéaire- Une tache principale rejoignant le bord postérieur de l’élytre : elle ne correspond pas à celle de Topana postica, puisqu’elle est à cheval sur l’extrémité quasi-détruite de la nervure médiane au lieu d’oc- cuper la fourche d’une médiane intacte. Au lieu de former une fourche simple, le secteur de la radiale bifurque longuement ici le fourchon antérieur. Entre le rameau arrière de cette nouvelle fourche et la branche postérieure de la fourche primaire, une trans- verse, que j’observe, identique, sur les trois exemplaires connus de moi. — Atopana varia n’a pas de dent à l’arrière du scutellum; A. cornuta Uvarov (1925) fait pointer obliquement vers l’avant une corne étroite, aiguë. Atopana varia (Walker). Topana varia Walker (1869). Monotype 9 au British Muséum. Ce qui reste de l’antenne droite offre de fins anneaux bruns espacés. Aux yeux, pas de segment postéro-interne vert. Selle du pronotum actuellement jaune verdâtre, vue déjà ainsi par Walker. Flancs du pronotum : des parties jad s rouges, aujourd’hui presque entière- ment décolorées. A l’élytre, une bonne tache basali-costale. (Entre la belle tache « poslica » et la transverse unissant la médiane au secteur de la radiale, pas mal plus d’espace que chez le néallotype a"). De médiocres taches encore entre les branches du secteur de la radiale, et entre ce secteur et la nervure radiale; des taches plus petites entre radiale et médiane; un groupe de ces taches entre les deux derniers rameaux postérieurs de la médiane. Fémus III, trois épines apicales, et, proximalement, des cicatrices. Oviscapte : valve dorsale atténuée du bout, valve ventrale arrondie, dépassant à peine la dorsale; les bords crénelés modérément, le dorsal sur toute sa longue partie rectiligne, le ventral sur 1 /4 environ de sa lon- gueur. Les cerci tout ordinaires. Long. corp. 7,5, pronoii 4, lat. post. 2,8; long, femor. ant. 4, post. 13. Para. Néallotype c f au Muséum, Paris. Les yeux allongés et plus longs que les joues, bruns avec des lignes antéro-postérieures plus fon- cées; un segment postéro-interne vert pâle. Le haut du front formant une plaque oblongue d’un blanc d’ivoire, dont les angles su- périeurs s’arrondissent. Elle est coupée, par un étroit sillon trans- verse que souligne sa teinte brune, de l’apex, obtus, du scutellum : creusé, lui, d’un sillon longitudinal apicalement étroit, grand ou- vert postérieurement. Ce sillon est brun : tout comme deux lignes — 553 — qui en prolongent postérieurement les bords, et entre quoi il règne un lacis de lignes brunes transversales. Le reste du vertex est d’un vert pâle. — Pronotum. A peine élargie de l’arrière, la selle est, transversalement, subconvexe dans ses 2/3 antérieurs, plane ou subconcave postérieurement, et d’un vert lumineux. Tout le pour- tour en est finement bordé. Le bord antérieur, subconvexe, aplatit sa courbe au milieu. Les bords latéraux, très proches d’être paral- lèles, convergent pourtant de l’avant à partir d’une encoche suba- picale. Le bord postérieur, subarrondi, mais plat du milieu avec un soupçon d’échancrure, est largement souligné de brun noir. Sur la selle, un faible sillon axial cesse avant d’atteindre le bord arrière. A mi-longueur finit la tige de l’ornement en Y, plus creux que le sillon. Aux 2/3 environ de la selle, un vague pli transversal. Flancs du pronotum aussi larges que hauts, leur bord postérieur longue- ment oblique. Très bruns, ils deviennent soudain rouges dans leurs deux quarts inférieur et supérieur; mais une certaine invasion du ton vert de la selle rétrécit le rouge du haut. — L’élytre d’un beau vert; l’aire cubito-anale brune sur l’avant. Une tache basali-cos- tale brune : avec un bord denté, plus sombre, comme continué distalement par des lignes obliques, qui se raccourcissent à mesure que se rétrécit le champ antérieur de l’élytre. Une forte tache, d’environ 2mm,25 x 2mm,25 rejoint le bord arrière. Au sein de cette tache, des vestiges irréguliers du bout de la médiane. Point d’autres taches. Pas plus que la tache basali-costale ne semble être, ici, mimétique, le corps ne copie la nécrose des tissus : des mouchetures y tachent simplement de pourpre un fond pâle. Dans sa plus grande partie, la dilatation basale des fémurs III est d’un ton neutre, dé- lavé, de la valeur du corps; l’apex est du brun de la tache élytrale, sur quoi sans doute il se projette au repos; le reste des fémurs pos- térieurs est vert. — Fémurs I à trois épines proches les unes des autres, dont l’apicale est grande. La dilatation basale des tibias I n’atteignant pas le tiers de leur longueur; à peine d’épines ventrales sur ces tibias antérieurs; dorsalement, pas d’épine sur la pente qui termine leur dilatation de base. Fémurs II à quatre épines espacées, l’apicale seule assez belle. Fémurs III : lobes géniculaires mousses, deux épines apicales médiocres. Plaque sous-génitale : trois fines carènes; les deux latérales aboutissent à de faibles saillants mousses, la médiane finit, au bord antérieur, dans un léger sinus. Les cerci remarquables : à les voir ventralement, la tête de l’insecte en haut, ils offrent, au bas de leur corne apicale, la concavité d’une sorte de cuilleron, garni de soies sur le bord; dorsalement, la tête de l’in- secte en bas, c’est le dos bombé du cuilleron que l’on observe. Long, corp. 11,5, pronoli 4, lal. post. 2,6; long, élgtr. 19,5, lal. 4,5; long, femor. anl. 3, post. 12,5. Guyane française, Saint-Jean-du-Maroni. Aiopana ( Topana ) cornula Uvarov (1925), pareil à ce néallo- — 554 type a* à la corne près du vertex, est de la Guyane anglaise, Taka- tuni River. Le monotype o* au British Muséum. Pycnopalpa bicordata, var. permaculata, n. var. Tandis que les six exemplaires, du Brésil, que possède le Mu- séum, n’ont sur l’élytre que les deux grandes taches rongées clas- siques, trois c f du Mexique, État de Vera Cruz, neuf cf et une Ç de Costa-Rica (et, au British Muséum, un c f de Saint-Augustin,. Ile de la Trinité) offrent deux, trois, quatre petites taches de com- plément, comme satellites de la grande tache médiane. Une, ou deux, de ces petites taches rongées sont situées entre les deux der- niers rameaux postérieurs de la médiane, une ou deux autres occupent la fourche primaire, ou les fourches, primaire et secondaire du secteur de la radiale. Il s’agit manifestement ici d’une race géo- graphique. Type : la $ de Costa-Rica, Paul Serre 1926. Pycnopalpa bicordata var. morata, n. var. Normalement, l’on n’observe chez aucun P. bicordata de traces du bout, maintenant perdu, de la médiane : mais voici qu’au Mu- séum la Ç étiquetée Sallé 97-56 (x). garde, avec l’aspect d’une veine un peu noueuse, l’apex, tout au moins, de la nervure détruite. Des photographies faites au grossissement direct de 12 par M. Le Charles montrent fort bien la chose. L’on est d’autant plus sûrement ici devant un spécimen, devant une lignée en retard, que la tache est mal fenêtrée, sans tractus bruns, sans bordure intérieurement délimitée. Sinué comme il est, le bord antérieur de la tache n’est d’ailleurs pas du type usuel. Proximalement, ce tronçon, inopiné, de la médiane semblerait naître du réseau banal des nervures, à quoi deux ou trois pseudo-racines le rattachent: il ne rejoint nulle- ment la base, intacte, de la médiane. Ce qu’il y a de remarquable, c’est que le type de Pycnopalpa angusticordala mihi fait de même, avec cette simple différence que l’apex, retrouvé ou gardé, de la médiane est ici d’une ténuité extrême. Et j’ai dit que le genre Ato- pana nous montrait quelque chose d’équivalent. G. Metaprosagoga n. gen. Génotype : Metaprosagoga ( Cœlophyllum ) insignis mihi (Ce Bulletin, 1924, p. 305). Brunner (1878, Monogr. Phanerop t., pp. 28-29, 321) avait créé p) $ originaire du Mexique, et comme telle, à mettre dans la race géographique permaculata. L’insecte avait reçu de Blanchard un nom de collection ; Pycnopalpa siccifolia. L’élytre est en effet d’un ton feuille morte. — 555 — le g. Prosagoga pour ceux des Phglloplera dont les ailes postérieures, tout en ne dépassant que fort peu ou en ne dépassant point les élytres, ont un champ apical très saillant. Mais le génotype de BrunnerQ), est, comme d’ailleurs celui du g. Cœlophyllum Scudder (1875), à mettre dans le g. Harissa Walker (1869): lire ici Hebard (1926, Trans. amer. eut. Soc., LII, p. 308, et, Ibid., LUI, 1927, p. 111). Ces Ilarissa dilatent et coudent basiliarement le bord costal de l’élytre. — Que faire alors de ceux des Phyllopleræ, qui ne sont pas des Harissa, et que cependant, pour le motif allégué par Brun- ner, il faudrait retirer du g. Phylloptera ? Que faire surtout de mon espèce insignisl En droit, celle-ci n’appartient même pas, en effet, aux Phyllopleræ, puisque chez elle les bourrelets antennaires restent loin l’un de l’autre, tandis que le bout du vertex et le haut du front sont au contact. Je crée donc pour l’espèce insignis un genre nouveau Metaprosagoga, dont voici les caractères : Lobes du mésoternum triangulaires, non prolongés, lobes du métasternum arrondis. Valve dorsale de l’oviscapte pointue, cré- nelée, de même que la valve ventrale, sur une faible longueur, les faces finement chagrinées. Oviscapte pas mal plus court que le pronotum. Plaque sous-génitale a* à deux styles. Tibias antérieurs modérément dilatés de la base, à peine plus courts ou pas plus courts que le pronotum. Fémurs antérieurs nettement plus courts que le pronotum, et porteurs, sur le bord ventral céphalique, de cinq minuscules épines. Au pronotum, les arêtes latérales en angles mousses, les faces réfléchies plus hautes que larges, leur bord anté- rieur sinué, leur bord inférieur rectiligne. Le bout du vertex, creusé d’un léger sillon, et le haut du front au contact; les bourrelets antennaires très écartés l’un de l’autre. Les ailes postérieures ne dépassant les élytres que de fort peu, leur champ apical plié faisant une saillie très forte. Élytres largement ovalaires, le bord du champ postérieur faiblement convexe jusqu’à ce que sa courbure, s’ar- rondissant, lui fasse obliquement rejoindre, par une quasi-tronca- ture, un apex un peu acuminé. Le bord costal ne se dilatant pas et ne se coudant pas de la base. Quant à mon espèce lineamenlis (Cœlophyllum lineamentis, 1924, loc. cil., p. 304), comme elle n’appartient pas plus que l’espèce insignis au genre Harissa, je la rattache aujourd’hui au g. Phyl- loplera, vu que chez elle les bourrelets antennaires sont du moins au contact, tandis que le bout du vertex et le haut du front restent écartés l’un de l’autre : mais je tiens ce rattachement pour provi- soire, parce que, contrairement aux caractères habituels des Phyl- loplera, les ailes postérieures ne dépassant ici les élytres que de fort p) Ainsi que les autres espèces de Brunner conservées au Musée de Vienne, m’écrit M. le Professeur Dr Ebner. Bulletin du Muséum, 2' s., t. II, 1930. 38 — 558 — peu et que leur champ apical est très saillant. Attendons que, selon le vœu de Hebard (1927, Trans. amer. ent. Soc., LUI, p. 111, § 2), le g. Phylloplera soit démembré, pour donner à l’espèce lineamenîis une place définitive : non loin peut-être de Metaprosagoga insignis, caries deux espèces ont bien des caractères communs. Mais l’espèce lineamenîis est-elle valable? Ce n’est pas l’avis de Hebard (1927, loc. cit., p. 110) qui la tient pour synonyme de Phyl- loplera Fesiæ Griffîni (1896). Or, d’après les dires de Grifïlni, le sec- teur de la radiale se bifurque au tiers de sa longueur chez Ph. Fes- iæ, tandis qu’il se bifurque au cinquième de sa longueur chez lineamenîis. Et il y a d’autres différences, que je dirai. Rhodopteryx Hebardi nov. sp. Hebard (1926, loc. cil., p. 333, pi. XXII, fig. 8-11) met dans l’es- pèce Rhodopteryx elongata mihi un exemplaire à* chez qui le bord postérieur de l’élytre est sinué, profondément. Or ce bord est entier dans l’espèce elongata. Je fais donc du cf1 que figure Hebard le type d’une espèce nouvelle : Rh. Hebardi. [Où l’insecte est-il conservé?] L’auteur ne dit pas si un second cf et deux Ç ont l’élytre sinué aussi. Muzo, Boyaca. — 557 Quelques anomalies chez les Ichneumonides, PAR M. MlHAI J. CONSTANTINEANU. Dans mon travail : « Contributions à l’étude des Ichneumonides en Roumanie » (x) j’ai signalé quelques cas d’anomalies chez les espèces suivantes d’ Ichneumonides : 1) Spilocryptus solitarius Tschek. ( Spilocryptus zygænarum C.-G. Thoms.), 2) Goniocryp- tus Irislalor Tschek. forma quadrirufa Const., 3) Hoplocryplus confeclor Grav. ( Hoplocryplus dubius Taschb.), 4) Hoplocrypïus occisor Grav. ( Hoplocrypïus nigripes Grav. sec Pfank.), 5) Stylo- crypius lyrolensis Schmiedekn. et 6) Cryplopimpla ( Aphanodon ) errabunda Grav. Maintenant j’ajouterai d’autres cas d’anomalies, que j’ai remar- Fig. 1. — Amblyteles vadatorius Wesm. Q. A, mandibule droite avec les dents à peu près égales; B, mandibule gauche avec la dent inférieure beaucoup plus petite que la dent supérieure. qués chez les individus Ichneumonides récoltés par moi en Rouma- nie - — à l’exception cVAngilia mediterranea Const. qui a été élevé par M. Balachowsky en France. 1. Dans ma collection je possède un exemplaire femelle d’im- blyteles vadatorius Wesm. dont les mandibules ont une forme tout à fait différente l’une de l’autre. La mandibule gauche présente la dent supérieure beaucoup plus longue et plus grosse que la dent inférieure, qui est très petite — caractère d’ailleurs commun au genre Amblyteles (Fig. IB); tandis que la mandibule droite a les deux dents à peu près égales, caractère tout à fait étrange pour le genre Amblyteles, mais qui est commun à d’autres genres d’Ichneu- monides comme chez Pimpla, Glypla, Angilia, etc. (Fig. 1 A). J’ai capturé cet exemplaire d' Amblyteles vadatorius sur des fleurs d’Ombellifères dans une plaine, auprès d’un ruisseau qui P) Annales Scientifiques de V Université de Jassy, Tome XV; fasc. 3-4. Bulletin du Muséum , 2e s., t. II, n° 5, 1930. — 558 — coulait non loin de la gare de Calarasi, district de Lapusna, en Bessarabie, le 20 août 1927. 2. Chez un exemplaire femelle de Pimpla calobala Grav. le pied gauche antérieur est dépourvu de tarse. Les autres articles du pied sont normaux, sauf le tibia qui est très renflé à l’extrémité, il est à peu près deux fois plus large que l’extrémité du tibia du même pied du côté droit. Ici nous avons à faire sûrement à un cas térato- logique. L’Ichneumonide, pendant la vie larvaire peut avoir été Fig. 2. — Pimpla calobala Grav. Q . A, pied antérieur gauche (cas tératologique) ; B, pied antérieur droit du même individu (cas normal). blessé par une cause quelconque dans le disque imaginaire de ce pied, qui pendant la métamorphose s’est cicatrisé en prenant la forme que nous lui voyons (Fig. 2A). La figure 2B représente le pied droit antérieur du même individu de Pimpla calobala, dont j’ai fait le croquis pour en faire la comparaison. J’ai capturé cet exemplaire sur des feuilles de Rubus frulicosus, dans une clairière située au milieu de la forêt de Calian, commune de Dorobanti, district de Botosani,le 5 septembre 1927. 3. Parmi les exemplaires de Pimpla Habermehli Schmiedekn., j’en possède une femelle, — je l’ai capturée sur des feuilles d’arbustes à l’école d’AgricuJture de Miroslava, district de Jassy, le 16 Septembre 1926, — dont les anneaux abdominaux n’ont pas — 559 — tous la forme normale, comme cela se voit dans la figure 3. Pre- mièrement il n’y a pas de séparation complète entre le deuxième et le premier segments, qui se trouvent séparés seulement l’un de l’autre par les flancs de l’abdomen. Deuxièmement le quatrième et le cinquième segments prennent une forme tout à fait anormale. 3 Fig. 3. — Pimpla Habermehli Schmiedekn. Ç>. Abdomen vu de côté dorsal, 1-8 les huit segments abdominaux, td tubercules dorsaux des segments antérieurs, tdqs tu- bercule dorsal droit du quatrième segment, a le commencement de séparation entre le quatrième et le cinquième segments, t tarière, gtle s deux gaines protectrices de la tarière dont la gauche est rompue, tdg tubercule dorsal gauche du quatrième segment. Us semblent être entre-croisés entre eux. Le quatrième segment a une forme à peu près normale du côté gauche, mais en allant vers le côté droit, il descend et gagne l’extrémité du cinquième segment en commençant à la moitié de ce dernier jusqu’au flanc droit* Ainsi du côté droit le quatrième segment a une longueur double par rapport à sa longueur du côté gauche; mais dans cette partie il existe un commencement de séparation (a) au milieu de sa lon- gueur, qui représenterait l’articulation entre le quatrième et le cin- — 560 — quième segments, séparation qui s’est arrêtée dans son développe- ment. Le tubercule dorsal droit du quatrième segment [t d q s) est à peu près deux fois plus grand que le tubercule gauche (t d g). Les autres segments abdominaux sont normaux comme chez les autres exemplaires de Pimpla Habermehli. Je suppose qu’ici cela doit être aussi un cas de tératologie — que pendant la vie larvaire, Llchneumonide a subi une lésion dans cette région de l’abdomen, qui a provoqué cette anomalie de la morpho- logie extérieure. En ce qui concerne l’anatomie interne, il serait aussi intéressant de savoir si les organes internes conservent leur état normal ou s’ils subissent aussi des changements de forme. 4. J’ai trouvé d’autres cas d’anomalies dans la nervation des A Fig. 4. — Rhyssa persuasoria L. « Q. A, aile droite antérieure sans aréole ; B, aile gauche antérieure avec aréole du même individu qu’en A. ailes antérieures des Ichncumonides. Ainsi chez un exemplaire femelle de Rhyssa persuasoria L. l’aile gauche présente la nervation normale (Fig. 4B); tandis que l’aile droite est dépourvue d’aréole (Fig. 4A). Cela est un fait très important, étant donné que la pré- sence ou l’absence de l’aréole dans les ailes antérieures caractérise chez beaucoup d’Ichneumonides les genres différents les uns des autres. Cette anomalie n’est plus d’ordre tératologique, mais au contraire elle peut s’effectuer par la suite d’un croisement sexuel entre différentes espèces ou même entre différents genres. Ainsi par exemple toutes les espèces du genre Rhyssa ont l’aréole aux ailes antérieures; tandis que les espèces du genre Epirhyssa Cress. ( Rhyssonota Kriechb.) n’ont pas d’aréole. Cela nous induit à croire que nous avons chez notre exemplaire de Rhyssa persuasoria un cas de croisement sinon avec une espèce du genre Rhyssonota à cause de la distribution géographique, du moins avec une autre espèce différente d’elle d’un autre genre que Rhyssa et dont l’aile antérieure est dépourvue d’aréole. J’ai capturé cet exemplaire de Rhyssa persuasoria à Valea Vinu- lui dans les montagnes de Rodna, district de Bistritza-Nasaud en Transilvanie, le 17 août 1925. 5. Parmi les exmplaires mâles d'Angitia mediterranea Const. Fig. 5. — Angitia mediterranea Const. çf- A, aile droite antérieure avec le nervulus post-furcalis (nl) ; B, aile gauche antérieure avec le nervulus interstitialis (n) du même individu qu’en A. que j’ai décritset que j’ai publié dans le «Bulletin de la Société Ento- mologique de France, 1930, n° 7 », j’ai trouvé un individu, dont l’aile gauche présente le nervulus interstitialis (Fig. 5B); tandis que l’aile droite a le nervulus postfurcalis (Fig. 5A). Chez les Ichneu- monides le nervulus peut être : antefurcalis, interstitialis et post- furcalis. C’est-à-dire qu’une de ces formes du nervulus peut se — 562 — trouver chez une espèce d’Ichneumonide dans l’aile gauche et droite à la fois. Le fait que chez cet exemplaire d ' Angilia dans l’aile gauche le nervulus prend une forme et dans l’aile droite il affecte une autre, cela nous donne aussi la croyance qu’ici nous devions avoir un cas de croisement sexuel entre deux espèces différentes. Cet exemplaire a été élevé par M. Balachowsky de chrysalides de Phalonia conlraclana ( Tortricidæ ), recueillies dans les graines de chicorée cultivée à Antibes (Alpes Maritimes), le 7 août 1929. 6. Enfin, parmi mes exemplaires de Cosmoconus elongalor Fabr., gauche antérieure, qui présente la nervure nouvelle (nn) du même individu que celui de la figure A. je possède un seul individu femelle — capturé par moi au vol à la lisière d’une vaste clairière dans la forêt Bârnova, district de Jassy, le 2 juin 1927 — -chez lequel la nervure parallèle (nervus parallelus) de l’aile gauche présente une nervure à peu près parallèle avec la nervure transverso-discoïdale dans sa partie inférieure (Fig 6B nn) — nervure inconnue jusqu’à présent aux ailes des Ichneumonides. La figure 6A représente l’aile droite du même individu, chez lequel cette nervure fait défaut comme dans tous les cas normaux. L’ex- — 563 — plication de la présence de cette nervure tout à fait étrange aux Ichneumonides est difficile à donner. C’est peut-être un cas d’ata- visme — provenant d’ancêtres dont les ailes antérieures auraient présenté de semblables nervations ? A la suite de tous ces cas énumérés, il y a deux choses à peu près certaines et à retenir c’est l)que les cas anormauxchez les Ichneu- monides peuvent être des cas tératologiques ou bien 2) des cas de croisements entre deux espèces ou même entre deux genres diffé- rents. Naturellement il nous manque encore les expériences pour que nous puissions donner des conclusions plus sûres dans cette di- rection. Méthodes expérimentales en taxonomie végétale , par M. Hall. Institut Carnegie, Washington (*). A mesure qu’on reconnaît plus d’importance à la taxonomie comme science fondamentale, on s’efforce d’améliorer ses mé- thodes. Certaines, comme la transplantation et l’emploi des sta- tistiques ont été d’abord employées en Europe; mais elles sont actuellement largement mises en œuvre dans le Nouveau-Monde. La présente note est un bref exposé de ces essais et de leurs résul- tats. Les sciences biologiques qui cherchent à approfondir les pro- blèmes de l’évolution et de l’hérédité doivent s’appuyer sur une base solide que seule peut leur fournir une systématique rigou- reuse. Pour perfectionner les méthodes de la taxonomie végétale et l’amener à décrire de mieux en mieux les résultats de ses observa- tions, l’auteur de cette note et ses collègues ont toujours attiré l’at- tention : 1° sur l’importance de la phylogénie, principe-guide de la classification; 2° sur l’utilité de l’emploi des statistiques et de la biométrie; 3° sur la nécessité de développer la méthode expérimen- tale. Rôle des statistiques et de la biométrie. — Parallèlement au déve- loppement des aspects philosophiques de la taxonomie, il est es- sentiel d’attirer l’attention sur l’accumulation de faits basés sur des observations indiscutables. Sans faits, il ne peut y avoir de théorie. Pour établir des faits, on se tourne naturellement vers la statistique, mais jusqu’à présent, la taxonomie n’a fait que peu usage de la statistique. Cela tient peut-être à ce que les facteurs sont (P M. le Professeur H.-M. Hall, de la Carnegie Institution of Washington, a fait plusieurs séjours au Laboratoire de Botanique du Muséum, et il compte parmi les amis les meilleurs et les plus actifs de notre Établissement. A la suite de son dernier séjour à Paris, le Professeur Hall nous a fait parvenir un exposé succinct des recherches de Botanique poursuivies à l’Institution Carnegie. Les botanistes français liront sans doute avec intérêt l’exposé des méthodes em- ployées par une école de botanistes américains. Les recherches de nos collègues d’outre- Atlantique se distinguent de celles poursuivies par G. Bonnier et son école dans les Alpes et les Pyrénées, par le nombre considérable des plantes en expériences et la grande extension dans l’espace donnée à ces dernières. — Professeur H .Lecomte. Bulletin du Muséum , 2e s., t. II, n° 5, 1930. 565 — si nombreux que les formules employées pour exprimer les varia- tions sont trop complexes pour permettre leur application immé- diate. Mais cela ne doit pas empêcher l’usage plus rigoureux des mensurations précises, des nombres et de leur présentation en gra- phiques ou en tables simples, spécialement pour l’étude des carac- tères quantitatifs. Des résultats fort encourageants ont été obte- nus par la tendance à substituer des signes soigneusement choisis aux expressions générales et vagues employées d’ordinaire dans les clefs et les descriptions. Ces recherches statistiques impliquent l’examen de grandes quantités de matériaux et ce travail doit se faire sur place ou dans des laboratoires installés près du champ d’expérience. Comme exemple de l’application de la méthode des statistiques à une étude taxonomique, on peut citer l’étude des nombreuses formes du Chrysotamnus nauseosus (1). On savait depuis longtemps distinguer deux des vingt sous-es- pèces, d’après des caractères extérieurs; mais on n’a découvert un critérium définitif et pratique qu’après avoir mesuré la longueur des branches du style et des appendices stygmatiques d’environ 500 fleurs provenant de 170 récoltes. On vit alors clairement que le rapport de la longueur des appendices à la longueur totale du 40 à 48 style était de — — rv — dans ces deux sous-espèces, alors qu’il atteint 50 à 70 100 dans toutes les autres (sauf rares exceptions dûes sans doute à des causes locales). Comme résultat, on a eu non seulement un excellent « caractère de clef », mais on a pu avec toutes chances d’être dans le vrai, placer ces deux sous-espèces sur des branches phylogénétiques divergentes. Des recherches futures dans ce champ montreront probablement l’importance primordiale des méthodes statistiques. Rôle de la méthode expérimentale. — L’expérimentation promet de devenir la méthode la plus importante pour les études de systé- matique précise. On compte sur elle comme moyen d’élever la taxonomie au rang de science objective. Nos recherches tendent à obtenir une évaluation objective des caractères des plantes par le procédé des essais de transplantation. La méthode n’est pas nouvelle; elle fut utilisée en Europe par Naegeli, Kerner et surtout par Bonnier; ce dernier, seul, a imaginé et mené à bien de nombreuses expériences de transplantations de plantes vivaces. Cependant les résultats de ces premières expé- riences n’ont pas été appliqués en grand à la classification. Leur but (x) Hall H. M. and F. E. Cléments. Phylogenetic Method in Taxonomy Carnegie Institution. Wash. Publ. 326, p. 230, 1923. — 566 — n’était pas strictement taxonomique, mais plutôt l’étude de l’in- fluence de l’habitat sur la modification des caractères des plantes. Depuis, on a beaucoup perfectionné la technique des transplanta- tions, spécialement le contrôle absolu et la vérification des résul- tats. Après plusieurs années d’expériences préliminaires dans diverses parties de l’Ouest de l’Amérique du Nord, avec la collaboration du Dr F.-E. Cléments, l’auteur entreprit en 1922 systématiquement la transplantation de plantes annuelles et vivaces en Californie. Là, le but à atteindre est le perfectionnement des méthodes destinées : 1° à préciser la nature des caractères des plantes sur lesquels s’ap- puie la classification, spécialement à rechercher pour chacun de ces caractères s’il est transmissible, ou si, n’étant que le résultat direct des facteurs ambiants, il est réversible; 2° à déterminer si un carac- tère donné peut se modifier; cette connaissance est nécessaire pour juger la valeur taxonomique des différences que l’on rencontre dans l’étude des matériaux frais ou d’herbier; 3° un troisième but (mais qu’on ne cherche pas spécialement à atteindre en ce moment) est la possibilité d’amener des modifications permanentes et trans- missibles. Ce résultat serait si important que toutes les précautions sont prises pour garantir l’exactitude de toutes les expériences et qu’elles seront continuées aussi longtemps que cela paraîtra dési- rable. Au cas où on soupçonnerait l’apparition d’un caractère non- réversible, tous les matériaux seront prêts pour les analyses détail- lées (cytologique, génétique, physiologique) et (pour les plantes vivaces) des divisions des mêmes individus seront conservées comme témoins des conditions du début et prêtes pour comparaison. Pour effectuer les expériences de transplantation en Californie, des stations furent établies dans 5 régions climatiquement diffé- rentes : une au bord de la mer; une, près de la baie de San-Fran- cisco, mais soustraite à l’influence directe de la mer; une à une alti- tude moyenne (1400) dans la Sierra Nevada; une à la limite des forêts dans la Sierra Nevada (3.000 mètres) et une vers l’est, dans une vallée très aride de l’intérieur. Dans trois de ces stations, tout est prévu pour cultiver les plantes dans des conditions différentes d’éclairement et d’humidité, sans changement d’altitude; en outre de nombreuses plantes ont été installées à des altitudes intermé- diaires, dans des conditions absolument naturelles. Avant de faire une transplantation d’espèce vivace, un témoin est toujours prélevé, sous forme d’échantillon d’herbier. On fait de même pour chaque individu quand il est transplanté et des échan- tillons-témoins, ainsi que des photographies, sont pris de temps à autre après l’installation de la plante dans son nouvel habitat. Les échantillons, ainsi que les plantes transplantées elles-mêmes, sont munis de numéros attachés, de façon à enlever tout doute sur l’in- — 567 dividu qui a fourni chaque échantillon. On établit ainsi peu à peu une collection d’échantillons d’herbier propre à mettre en évidence tout changement qui surviendrait et à permettre les comparaisons entre les divisions de la même plante cultivées dans des conditions différentes. Dans tout ce travail, pour les plantes vivaces, l’individu reste la base, même s’il est partagé en une centaine de portions qui sont réparties entre des habitats très différents. Toute erreur due à la confusion d’étiquettes est évitée en accompagnant chaque por- tion de plante d’une étiquette permanente et par l’établissement de plans qui serviraient à parer à toute perte ou tout changement d’étiquettes. Il est très important de « soigner », plusieurs fois par saison chaque plante transplantée, pour s’assurer que le sujet originel n’a pas disparu, que sa place n’est pas prise par des semis accidentels, provenant de lui ou de plantes environnantes. Cette perpétuelle vérification de l’exactitude des observations et la pro- tection contre le mélange avec d’autres espèces constituent la ma- jeure partie des opérations. Quand on veut éprouver la constance des différences entre deux formes voisines naturelles, le moyen le plus simple est de les trans- planter toutes deux dans le même milieu. Pratiquement ces « paires» sont ordinairement installées dans plusieurs stations en les éclatant et les résultats sont contrôlés en employant plusieurs individus de chaque forme. Dans certains cas, on fait l’expérience par échange réciproque : une des formes est transplantée dans l’habitat de l’autre et vice-versa. Ces échanges réciproques impliquent la nécessité de cultiver souvent les plantes dans des lieux éloignés où il est dif- ficile de maintenir le contrôle et cette méthode est réservée au cas où les deux formes existent naturellement près de nos stations éta- blies. Quelle que soit la méthode employée, la persistance des ca- ractères différenciés pendant une suite d’années dans le nouvel habitat est considérée comme prouvant la fixité de ces caractères, au moins quant à leur valeur taxonomique. Cela ne prouve en au- cune façon que les deux formes soient des espèces distinctes; car l’appréciation systématique dépend de l’idée que chacun se forme des différentes entités taxonomiques. Mais cela indique que les formes ne sont pas de simples modifications, ce qui serait le cas si elles étaient revedenues uniformes par la culture dans des condi- tions identiques. Pour essayer de connaître les limites de variation d’une struc- ture ou d’un caractère, sans changement dans l’hérédité, on trans- plante l’individu dans un aussi grand nombre d’habitats que pos- sible. Ceci est effectué parle moyen d’éclats végétatifs. Les résultats sont contrôlés en suivant des séries. On commence avec plusieurs plantes d’apparence identique (habituellement de 5 à 10), et on suit les divisions de chacune de façon à ce que toute variation — 568 — soupçonnée puisse être comparée avec la forme originelle du même individu. Résultats de la méthode des transplantations . — D’une façon géné- rale, le résultat de la transplantation de nombreuses formes, repré- sentant plus de 5.000 espèces, a été de démontrer la plasticité extrême des structures de la plante, mais en même temps de faire constater le nombre considérable des variations très voisines d’ap- parence, mais originellement distinctes chez beaucoup de nos es- pèces locales. Ceci vérifie les découvertes de Jordan et d’autres et montre la tâche importante qui s’offre aux taxonomistes. Quand on regarde ces multitudes de variations naturelles, on en revient iné- vitablement à cette conclusion que la meilleure méthode en systé- matique est de garder une définition plutôt large de l’espèce et de la sous-espèce et cela pour des raisons d’ordre pratique et de laisser la classification des innombrables variations mineures à un système entièrement différent qui ne pourra être mis en œuvre qu’après que ces formes auront été soumises à des études précises expérimentales et statistiques. Quant aux résultats particuliers, ils ont été obtenus dans des familles très variées. Actuellement pour permettre des études plus détaillées, la tendance est de restreindre l’expérimentation à quelques groupes; à savoir : Polentilla, Penstemon, Zauschneria, Haploppapus (deux espèces seulement) et Madina (sous-tribu de Composées, surtout annuelles). Les exemples ci-dessous des résultats obtenus ont été choisis pour montrer la nature des recherches effectuées; d’autres ont été publiés ailleurs Q). Dans les formes californiennes de Polentilla, appartenant au groupe P. rupeslris L., mais appelées ici P. glandulosa Lindl., lactea Greene, P. hanseni Greene, P. reflexa Greene, etc..., les carac- tères suivants sont fixés dans des limites très étroites : 1° couleur des fleurs qui sont constamment jaunes, ou jaune pâle, ou blanches; la nuance même de la couleur persiste malgré les transplantations (excepté naturellement chez les plantes étiolées); 2° le nombre et la disposition des feuilles sur les tiges; 3° les angles formés par les divisions de l’inllorescence ; 4° la forme des folioles (sauf cas de mal- formations); 5° la moyenne de la taille de chaque groupe : élevée, intermédiaire ou basse; mais avec des variantes dans le même groupe. Chez ces mêmes plantes, les caractères suivants sont sujets à varier : 1° la vigueur; 2° la dimension des folioles (leur surface peut varier de là 15); 3° le nombre des folioles (par exemple augmenta- (l) In Proced. Inter. Congres. PI. Sci. Ithaca, vol. 2, pp. 1461-6S, 1929; and Year- Books, Carnegie Inst. Wash. 1924 à 1929. — 569 — tion de 7 à 9, avec interposition de petites folioles intermédiaires; 4° la saillie des nervures; 5° la dimension des dents; 6° le degré de pubescence. De ccs études, on peut conclure que dans le groupe Poieniilla rupestris L., il y a plusieurs « petites espèces », chacune d’elles adap- tée à son habitat spécial; que chacune peut se modifier considéra- blement, dans certains cas jusqu’à simuler d’autres espèces; mais qu’à travers toutes les cultures, chacune garde un ou plusieurs caractères héréditaires qui permet de la différencier de toutes les autres. De telles formes (les écotypes de Turesson), se rencontrent aussi dans tous les exemples suivants. Avec Poieniilla gracilis Dougl., on a obtenu des résultats ana- logues; spécialement frappant est l’effet de l’irrigation continue. Elle produit des plantes extrêmement vigoureuses avec des feuilles grandes et nombreuses aux folioles en nombre accru. Des plantes normalement à 7 folioles en ont présenté 9 et chaque foliole est plus grande et tend à être plus profondément lobée ou divisée. De telles variations se rencontrent à la suite des fécondations artifi- cielles et sont sans doute le signe d’un métabolisme augmenté. Dans le Potentilla Breweri Wats., on a découvert plusieurs varia- tions permanentes en transportant des plantes de divers habitats à une station centrale d’altitude moyenne. D’autre part les feuilles sont beaucoup plus découpées sur les pieds cultivés à de basses altitudes en sol riche. Dans ces conditions, le nombre des lobes des feuilles est plus que doublé par rapport à celui des feuilles obtenues sur des sujets du même pied, mais conservé dans ses conditions d’origine. Chez les Haplopappus, l’expérimentation a fourni des renseigne- ments très précis et utiles pour la classification. Le type d’TL squar- rosus Hook. et Arnold vient du bord de la mer et on l’avait toujours regardé comme une simple modification maritime d’une forme beaucoup plus commune dans les vallées de l’intérieur. En culti- vant côte à côte pendant 3 ans les deux formes, non seulement on a vu qu’elles étaient permanentes, mais on a découvert de nou- veaux caractères constants de différenciation. Il devient donc né- cessaire d’élever la forme de l’intérieur au rang de sous-espèce. Des expériences antérieures ont prouvé la fixité de caractères suffisam- ment importants pour traiter VH. occidentalls Hall comme espèce nouvelle et VH. squarrosus stenolepis Hall comme sous-espèce nouvelle. Tout différent fut le résultat de l’expérimentation sur Isocoma clecumbens Greene. On l’avait séparé d’ Haplopappus vendus ver- nonioides (Nutt.), uniquement à cause de son habitus décombant. Des plantes soigneusement surveillées de la forme décombante ont été transplantées et cultivées dans un sol meilleur. Là 2 ans après, — 570 les plantes sont aussi dressées et aussi rigides que celles du verno- nioides type dont on avait placé quelques échantillons dans la même zone de transplantation pour comparaison. On pourrait citer beaucoup d’autres exemples de l’application de la méthode des transplantations à la taxonomie de ce genre. Nous ne prendrons qu’un exemple dans le genre Penstemon. On a divisé le P. confertus Dougl. en plusieurs espèces et variétés d’après le nombre de verticilles de l’inflorescence. Les botanistes «conserva- teurs ou traditionnalistes » mettaient en doute la valeur de ce ca- ractère; en effet le nombre des verticilles est en rapport avec la vi- gueur de la plante, la dimension des feuilles, etc., et les formes très réduites habitent les hautes montagnes. On a rapproché dès formes venant d’altitudes de 1.500 à 3.000 mètres et constaté que chacune garde à peu près son port primitif et son nombre de verticilles. On peut encore soutenir que ces formes naines et demi-naines durables ne doivent pas être regardées comme des espèces; mais puisqu’elles représentent des unités phylogénétiques, c’est le devoir du taxono- miste de revoir sa classification en tenant compte de leur existence et en traduisant leur parenté. Chez les Dodecalheon , on s’est rendu compte que la forme des feuilles est variable. Dans le D. Jeffregi Moore, des feuilles spatu- lées ont été remplacées par des feuilles oblongues, analogues à celles des autres espèces, quand les plantes ont été installées dans* des dépressions où la portion inférieure de la feuille est sous l’eau pendant la période de croissance. Par des transplantations réci- proques, on a démontré que des formes à feuilles étroites et à feuilles larges de D. alpinum Greene sont dues seulement à des degrés dif- férents d’éclairement. De nature très différente sont les deux formes d 'Erigeron salsu- ginosus Gray; toutes deux sont communes en Californie et ne dif- fèrent absolument qu’en ce que l’une est presque glabre et l’autre un peu tomenteuse; ces différences se maintiennent depuis 5 ans lorsque les deux formes sont cultivées côte à côte dans les stations d’expérience. En passant en revue les résultats des expériences de transplanta- tion dont nous n’avons cité ci-dessus que quelques exemples choi- sis, on remarquera peut-être que tous les changements obtenus sont quantitatifs. En aucun cas on ne peut prétendre à une réelle variation qualitative. La production de variations qualitatives n’est pas d’ailleurs le principal but recherché et peut-être ne faut-il pas en attendre. Connaître la nature des caractères, savoir s’ils sont fixes ou éphémères, écologiques ou génétiques, est de première importance en taxonomie et c’est cette connaissance que les expé- riences de transplantation peuvent souvent fournir avec un haut degré de certitude. 571 - Plantae Letestuanae novae ou Plantes nouvelles RÉCOLTÉES PAR M. Le TeSTU DE 1907 A 1919 DANS LE MaYOMBE CON GOLA1S, par M. François Pellegrin. IX (*). LIL1ACEAE Dracaena Le Testui F. Pellegrin, sp. n. Arbuscula, 3 m. alla, ad apicem ramorum foliis approximatis. Fo- lia sessilia, caulem ampleclantia, ensiformia, apice aculissima, gla- bra, intégra, 25-30 cm. longa, 1,5-2 cm. lata ; cosla valida. Spica densa, terminalis, 4-8 cm. longa; bracteæ bracleolæque lanceolatæ, acutiuscutæ vel subulalæ, subscariosæ, 1-2,5 cm. longæ. Flores sessiles : perianthi lubus 13 mm. longus, gracilis, cylindricus ; segmenta 6,li- neari-oblanceolata, oblusa, 1 cm. longa, primo concava, deinde re- flexa vel convuluta. Slamina 6, ad medium inserla ; fîlamenla lata, circa 1 cm. longa ; antheræ oblongo-lineares, apice basique profunde fissæ, 3 mm. longæ. Ovarium lageniforme, glabrum, 3-loculare ; Sty- lus filiformis, exserlus ; stigma capitatum ; in quoque loculo ovulum unum. Fructus... 3 mètres. Rameaux ± pendants. Fleurs violacées, odorantes. Gabon, Mayombe bayaka : bosquets de la pointe Panga à Boumé- Boumé, le 23 août 1908 [Le Testu 1376]. Cette espèce diffère de D. aculissima Hua, dont elle est assez voi- sine, surtout par les feuilles moins étroites, les inflorescences beau- coup plus courtes et plus denses, dont l’axe est glabre et non lai- neux, les fleurs moins grêles et moitié plus grandes. Dracaena nyangensis F. Pellegrin, sp. n. Frutex 75 cm. altus, ramis striatulis, 5 mm. diam., glabris, foliis ad apicem approximatis. Folia elliplica, apice oblusa, abrupte acu- f1) Pour les premières parties, voir Bull. Muséum Paris, t. XXVI à XXXV, années 1920-1929. Bulletin du Muséum, 2e s., t. 11, 1930. 39 — 572 — minala, acumine acuto 1-1,5 cm. longo, basi sensim allenuata, gla- bra, 12-13 cm. longa, 6-7 cm. lata, cosla valida, nervis lateralibus 8, conspicuis. Petiolus 2-10 cm. longus, complanalus, 0,5 cm. laïus. Inflorescentia spiciformis, interrupla, pedunculo papilloso, basi brac- lealo, e glomerulis multifloris consians. Bracleæ glabræ, lanceolatæ, acutissimæ, subscariosæ, usque 3 cm. longæ, usque 1 cm. lalæ ; brac- teolæ lineares, 2-3 mm. longæ. Pedicelli 3-4 mm. longi, non articu- lati. Flores glabri 10-12 mm. longi; lubus 5 mm. altus ; lobi 6, oblongi, apice callosi, 5-6 mm. longi. Slamina 6, ad medium inser- la ; fllamenta complanata, 3 mm. longa; antheræ oblongæ, profunde flssæ, 3 mm. longæ. Ovarium globosum, glabrum; stylus flliformis; stigma capitatum, exsertum. Fruclus Petit Dracæna à fleurs blanches, de 75 cm. Gabon : Nyanga du Mayombe, le 2 septembre 1915 [Le Testu, 2368], Cette espèce voisine du D. congoensis Hua en est distincte pour- tant surtout par ses feuilles à 8 nervures longitudinales très sail- lantes et ses trabécules très nettes et non une nervation uniformément fine, à base atténuée-aiguë, non arrondie. Le pétiole est large, en ruban épais, non embrassant à la base, tandis qu’il est étroit élargi seulement à la base embrassante chez D. congoensis Hua. L’axe de l’inflorescence est couvert de papilles courtes, rugueuses, et en- veloppé à sa base de bractées, au lieu d’être glabre et nu. Les fleurs sont plus petites, etc. COMME LINACEAE. Palisota alopecurus F. Pcllegrin, sp. n. Caulis ± geniculatus, 2m,50 longus, foliis longe peliolalis ad apicem verticillatis. Folia lanceolala, acuminala, acumine aculissimo , 1,5 cm. longo, basi allenuata, acuta, sublus subarachnoidea-lanosa, margine ciliaia, 30-50 cm. longa, 10-12 cm. lata, costa valida, nervis parallelis, conspicuis. Petiolus angustus, conduplicatus, 5-25 cm. longus, basi amplexicaulis. Paniculæ 1-3, terminales vel subtermi- nales, densissimæ, 10-20 cm. longæ, alopecuroïdes ; bracleæ, ad basin lanceolatæ, acutæ, margine longe ciliatæ, 3-5 cm. longæ, 3-4 cm. lalæ; bracleæ axillanles, lanceolatæ, angustæ, acutiusculæ, exlus dense hirsulæ, 12-15 mm. longæ, 2 mm. latæ. Pedicelli filiformes, rare hirsuti, 6-7 mm. longi. Sepala 3, lineari-lanceolata, oblusa, con- cava, 5 mm. longa, 1,5 mm. lata, exlus crispo-hirsuta. Pelala3, sepalis consimilia, sed glabrescenlia. Slamina 3, inæqualia ; fllamenta 4 mm. et 1 mm. [longa; antheræ 1 et 2 mm. longæ; staminodia 3, flliformia, dense hirsuta. Ovarium globosum, sublricostatum, gla- — 573 — brum, 1 mm. diam.; Stylus filiformis, glaber, 2 mm. longus ; stigma capitatum, minutum. Frudus 2m,50; tige ± géniculée. Fleurs blanches; bractées brun clair. Gabon : clairières et bords de sentiers dans la forêt du Mayombe à Tchibanga, le 15 septembre 1907 [Le Testu 1147]. Cette espèce est voisine par l’aspect de l’inflorescence, dont les bractées dépassent les fleurs, de P. bracteosa C. B. Clarke, mais elle en diffère nettement par sa tige de 2m,50 et non subnulle et par son ovaire glabre et non hirsute au sommet. Bulletin du Muséum , 2“ s., t. II, 1930. 39 — 574 — PSOPHOCARPUS NOUVEAUX , LÉGUMMEUSES-PaPILIONÉES du Haut-Oubangui, par le père Charles Tisserant. Psophocarpus Lecomtei Ch. Tisserant, sp. nov. Repens; caules numerosi, humifusi, ramosi, leviter striali, pilis albidis, deinde brunnescenlibus vestili, internodiis 6-8 cm. longis. Stipulas auriculatœ, parle superiori triangulari oblusa 4,5 mm. longa, 2,5 mm. lata, auricula paulurn breviori, pilis albis vestitæ. Folia humi- fusa, 1-foliolala, peliolo cglindrico 5 mm. alto, piloso ; slipellis obova- tis, rotundatis, ciliatis, 2 mm. longis, 1,5 mm. latis ; petiolulo brevis- simo; lamina late ovata vel subor biculari, 8 cm. longa, apice emargi- nato mucronulalo, basi anguste profundeque cordata ; costa neruique supra impressis, sublus prominentibus ; nervi basilares 4, nervis se- cundariis marginem versus emilienles, superiores 3-4 jugi, arcuati, ad marginem non altingentes ; lamina supra glabra, subtus ad cos- lam, nervos, nervulosque pilis albidis dense inslructa. Inflorescenliæ racemosæ axillares, pedunculo angulato 3,5 cm. alto, tomenloso. Ra- cemus 2-4 cm. altus rachi± sinuato, bracteis infimis 3, villosis ; pedi- celli 2,5 mm. alli, villosi, bracleolis parvis orbicularibus 1,5 mm. allis villosis, persistenlibus. Flores 1,5 cm. non superantes ; calix cam- panulalus tubo 3,5 mm. alto, dentibus poslerioribus adnatis, rotun- datis brevibus, anteriore ad 2 mm. alta obtusa, omnibus ciliatis; calix extus glaber ; vexillum obovatum emarginalum 1,5 cm. longum, 1,3 cm. latum, unguiculo brevi 2 mm. alto, auriculis parvis ; alæ falcif ormes, apice rotundato 1,6 cm. altæ, carinam superantes, unguiculo brevi 3 mm. alto, auricula 1,5 mm. longa ; carina 1,3 cm. longa, 0,7 cm. lata, apice rotundata, unguiculo 4 mm. alto ; lubus staminalis 10 mm. al- tus, filamenlorum parle libéra 3-5 mm. alta; ovarium subsessile 6 mm. altum, 4 -alalum, alis villosulis, stylo obscure triangulalo, apice recurvalo inæqualiter 2-fido, lobo anteriore stigma plumosum ferente. Ovula sex parva, compressa. Fructus brevis, 1-2 spermus, 3,5 cm. lon- gus, 0,8 cm. laïus, slipitatus, apice acutus, glaber, alis parvis, vix 2 mm. latis, inter semina ± constrictus. 375, fleurs bleues, près IVÏagocika, 35 km. N.-E. Bambari, 7 déc. 1921. Bulletin du Muséum, 2e s., t. II, n° 5, 1930. — 575 Par ses feuilles 1-foliolées, cette espèce se rapproche de Ps. monophyllus Harms, mais elle s’en distingue aisément par son port différent, ses feuilles appliquées au sol de forme différente, ses inflorescences grêles, pauciflores, ses fleurs plus petites, etc... Je me fais un plaisir de dédier cette espèce à M. le Professeur H. Lecomte, directeur du laboratoire de phanérogamie du Muséum, qui m’a toujours accueilli avec tant de bonté, et m’a donné de si précieuses marques de sa bienveillance. Psophocarpus obovalis Ch. Tisserant, nov. sp. ± Repens ; caulis primum quadrangularis, deinde subcylindricus, slriatus, pilos albos raros ± adpressos ferens. Slipulæ lineares media parie adhérentes, uirinque 11 mm. longæ 1,5 mm. lalæ, pilis paucis exlus instructæ, ± glabrescentes . Folia 3- foliolala, petiolo ad basim crassiore 3- angulato, slrialo, supra profunde canaliculato, pilis raris, 3,5 cm. allô, ultra foliotas latérales ad 1,5 cm. produclo ; stipellæ parvæ lineares 3 mm. longæ, 0,5 mm. lalæ; peliolulo cylindrico, 2 mm. alto piloso ; foliota obovalis, basi rotundata, apice ± acuta, mucronulala, laleralibus brevioribus 6-7 cm. longis, 3-4 cm. lalis, terminali usque ad 9 cm. longa, 5 cm. lata; cosla inferne valida, parce pilosa, nervis 7-8 jugis adscendenlibus, supernis ± arcuatis, subtus parce pilosis, marginem versus sinuatis, anastomosantibus ; lamina uirinque glabra, costa nervisque exceplis. Inflorescutiæ axillares, pedunculis 15-18 cm. longis, accrescenlibus, ad imam basim bracteas parvas 3- fldas pilosas later aliter fer entibus, pilis raris adpressis ins- truclis ; racemo 5-8 cm. longo, floribus numerosis, caducissimis ; bracleis linearibus acutis 3 mm. altis, villosis, caducis ; pedicellus 3 mm. altus, villosulus, bracteolis parvis 1,5 mm. altis, ovalibus, obiusis, glabris sed cilialis. Flos 2 cm. altus; calix campanulalus gibbosus, glaber, 5 mm. altus, denlibus brevibus cilialis, posterioribus vix apice flssis, anteriore 2,5 mm. alto, nervo medio ultra apicem pa~ rum produclo ; vexillum 2 cm. altum, 1,5 cm. latum, unguiculo parvo 3 mm. alto, auriculis parvis, obovatum, emarginalum, glabrum; alæ carinam œquanles falcif ormes 1,8 cm. allæ, auricula unguiculum æquanle ; carina ab basim plicata, apice oblusa; tubus slaminalis 1,2 cm. altus ; ovarium 4- alalum, inler alas pilosulum, 10 mm. altum stylo 10 mm. allô, 3 -angulato, versus apicem breviter recurvato, glabro ; ovula 4-6 parva. Fructus junior sessilis 4- alatus, alis 5 mm. lalis, glabrescens. 749, rampante, fleurs bleues, caduques, village Dakedja 25, km. E. Moroubas. 12 Sept. 1922. Par ses feuilles 3-foliolées, cette espèce se place au voisinage de Ps. paluslris Desv., dont elle a également les grandes fleurs; — 576 — mais elle s’en éloigne par les folioles obovales, plus petites, par ses bractéoles infimes qui ne couvrent pas le calice même dans le jeune bouton. Ses pédoncules, plus épais que la tige, atteignent, lorsque la plante est en fruit, 30 et 40 cm. de haut. De plus la plante est rampante et c’est à peine si l’un ou l’autre rameau s’ac- croche aux graminées voisines. Plantes nouvelles ou critiques des serres du Muséum. par M. A. Guillaumin. 53 . Æchmea Sallieri Hort. ( Kew HandList Tender Monocotyledons, édit. 1, p. 47, 1897), Canistrum Sallieri Morren ex Sallier [Calai. n° 3, p. 23, 1894). Cette espèce, introduite du Brésil par Cappe,est bien caractérisée par ses feuilles mais elle n’a jamais fleuri au Muséum où elle est cultivée depuis 1907. Ni l'Index Kewensis, ni Mcz dans sa monographie (1896) ne la citent. Elle existait à Kew en 1897 mais semble avoir disparu des cul- tures car elle n’est plus mentionnée ni sur la Liste des plantes culti- vées au Jardin botanique de Bruxelles (1907), ni sur la 2e édition du Kew H and List Tender Monocotyledons (1915) ni sur les cata- logues récents des horticulteurs. 54. Amomum monophyllum Gagnep. — Rapporté seulement à l’état sec et sans indication de couleur du Haut Laos (Paklai et Luang prabang) par Thorel. Bractées et bractéoles marbrées de violacé, calice vio'let foncé, pétales jaune citron clair, un peu plus foncés au milieu avec une petite tache noir violet à l’extrémité, labelle jaune citron plus foncé avec tache jaune d’or vers l’extrémité, onglet et base violet foncé avec nervure violet orangé, étamine violet clair à prolongement du connectif citron pâle. Indo-Chine : Laos ? ( Delacour ) ? 55. Bilbergia x Poupionii Guillaum. hybr. nov. ( nulans x spe- ciosa). Intermédiaire entre les deux parents : feuilles aiguës comme chez le B. nulans Wendl. mais plus longues, plus larges et écail- leuses sur les deux faces; inflorescence rappelant exactement par sa forme, la couleur des bractées et des fleurs, la planche 344 du Botanical Begister figurant le Bromelia pallida Ker = Bilbergia speciosa Thunb. Obtenu au Muséum en 1906, par M. Poupion, chef des serrés, fleurit depuis 1921 et a été signalé par son symbole [Bull. Mus., XXVII 1922, p. 555). Bulletin du Muséum, 2e s., t. I, n° 5, 1930. 578 — 56. Cordyline rubra Hügel ex Kunth. — L’origine de cette plante est douteuse. Hügel ( Garlenflora , 1859, p. 330) indique l’Australie mais elle ne figure pas dans la Flora auslraliensis. L’ Index Kewensis donne, comme patrie, la Nouvelle-Zélande mais J.-D. Hookern’en fait pas mention dans son Manuel of New Zealand Flora. Le C. Bruantii Hort. ( = Dracæna Bruanlii Bruant), qui lui est identique ou n’en représente qu’une forme à jeunes feuilles pour- prées, n’a pas une origine plus précise, car Bruant, après avoir dé- claré jusqu’en 1889 (voir encore Catalogue n° 201, p. 2) que c’était une variété issue chez lui du C. rubra, a affirmé que c’était une espèce importée par lui d’Australie ( Catalogue n° 205, p. 12 et Catalogues suivants). ' 57. Bergenia spathulata Nagels (noinen). Rhizomate crasso, vaginis obieclo, foliis spathulalis vel ouatis jus- que ad 22 cm. x 14 cm.) sat crassis, margine erosis ciliolatisque, basi rolundatis vel sub cordalis sed non distincte, apice rotundatis, peliolo valde valido, usque ad 7 cm. longo, slipulis vaginanlibus apicem versus parcissime ciliolalis, inflorescenliis usque ad 20 cm. longis, pedunculo robusto, ramis molliler lomenlosis, floribus numerosis, 1,5-2 cm. longis, pallide roseis vel sub-albis, pedicello 0,2-2 cm. longo molliler tomentoso, sepalis circa 1 cm. longis ovalis, apice rolundatis extra basin versus ± molliler tomentosis, margine apicem versus sub- erosis et ± ciliolatis, ad medium connalis, petalacircal,b cm. longis, spathulalis vel ovalis, apice rolundatis, basi in unguem (3 mm. X 1-2 mm.) subito conlraclis, slaminibus 8 mm. longis, filamenti san- theris 2- plo longioribus, basin versus dilatalis, anlheris ovalis, ova- rio ovoideo-conico, c arpellis connalis, in stylos robustos attenualis, stigmatibus latis. Provenance inconnue, donné au Muséum par A. Clément-Marot (f. 268, 1926) qui se l’était procuré chez Nagels, de Wilryck-lez-An- vers. Cette plante évidemment voisine de B. Stracheyi Engl, pourrait se reconnaître au moyen de la clef suivante inspirée de celle de L.-H. Bailey ( Cyclop . of Horlic., 2e édit. III, p. 3086). Feuilles non ciliées sur les bords ou à quelques cils seulement. Inflorescence glabre. Feuilles orbiculaires-cordées cordifolia. Feuilles obovales, ± en coin à la base. Inflorescence en panicule, pétales elliptiques-oblongs bifolia. Inflorescence en grappe, pétales oblancéolés coreana. Inflorescence velue, feuilles obovales, en coin à la base purpurascens. Feuilles abondamment ciliées sur les bords. Glabres sur les deux faces. Gaines foliaires glabres ou à quelques cils seulement. Inflorescence et calice glabres, feuilles arrondies ou obtuses à la base ornata. — 579 - Inflorescence et calice ± pubescents. Feuilles généralement en coin à la base Stracheyi. Feuilles arrondies ou subcordées à la base spathulata. Gaines foliaires ciliées, inflorescence et calice glabres, feuilles cordées à la base ligulata. Feuilles hirsutes sur les deux faces, cordées à la base, inflores cence et calice glabres ciliata. Le B. Delavayi Engl, ne paraît être qu’une variété du B. purpura- cens comme l’ont pensé en dernier lieu Engler et Irmscher. 58. Kalanchoe X cantabrigiensis Hort. cantab. ex Guillaum. hyb. nov. Arbrisseau à tige d’abord velue puis devenant glabre, feuilles d’abord à poils épars sur les 2 faces et le pétiole puis devenant glabres, largement ovales (jusqu’à 10 cm. x 8 cm.), épaisses, ar- rondies ou largement rétuses au sommet, courtement en coin à la base, crénelées sur le bord, pétiole long de 1,5-2, 5 cm.; cymes ter- minales corymbiformes, longues de 4 cm. larges de 6 cm., à poils épars sur le pédoncule et les ramifications, pédicelles longs de 0,5 cm. environ, à poils épars, calice long de 0,3 cm., à lobes ovales, arrondis au sommet où ils sont pourvus d’un apicule obtus et ren- flé, à quelques poils épars en dehors, corolle longue d’environ 1,3 cm., jaune verdâtre à la base, cuivre sur les lobes, à poils épars en dehors, tube renflé, 2 fois plus long que les lobes, lobes large- ment ovales, arrondis au sommet où ils sont garnis d’un apicule analogue à celui des sépales, étamines affleurant à la gorge, à an- thères brun-rougeâtre et filaments aussi longs insérés vers la gorge, écailles linéaires, 3 fois plus courtes que le tube de la corolle, car- pelles glabres, connivents, longuement atténués en styles affleurant à la gorge de la corolle. Obtenue au jardin botanique de Cambridge, très probablement par Lynch, donné par de Noter, (f. 158, 1928)(1). L’indication des pa- rents n’a pas été conservée à Cambridge et de Noter l’a oubliée (2). (') Gilbert- Carter : in litt., 6 mai 1930. (2) De Noter : in litt.. 23 avril 1930. Identification du niveau a Avicula Defrancei DIT DE « MORTEFONTAINE », EN DEUX POINTS NOUVEAUX DE L’OlSE, par M. L. et J. Morellet. En raison de l’intérêt que présente, comme repère, le niveau à Avicula Defrancei, dit « de Mortefontaine », pour l’étude détaillée du Bartonien du bassin de Paris, nous signalerons deux points où nous avons récemment identifié ce niveau. Le premier est une ancienne marnière, d’ailleurs indiquée sur la carte géologique au 1/80.000 (feuille de Soissons), située à environ 1,8 km. à l’Est de Nanteuil-le-Haudouin (Oise), sur le bord du che- min qui, en prolongement de la rue Saint-Laurent, conduit du bourg à la cote 124. La coupe y est, de haut en bas, la suivante : Brouillis marneux : 1. Calcaire marneux à fossiles marins (niveau dit « de Mortefontaine »). Visible sur 0m,20 2. Marne blanche, sans fossiles 0m,30 3. Grès calcaireux, sans fossiles 0ra,25 4. Marne blanche, sans fossiles 0m,15 5. Calcaire marneux à Limnées et Bithinelles 0m,15 6. Grès calcaireux à Limnées et Bithinelles 0m,30 7. Marne blanche, sans fossiles, visible sur 0m,10 (Altitude 110-115 m.) Le n° 1 nous a fourni, à l’état d’empreintes, les principales es- pèces du niveau à Avicules : Avicula Defrancei Desh. Corbula angulata Lk. Potamides tricarinatus (Lk.) mut. crispiacensis (Boussac). Le second point est une grande marnière, ouverte à gauche de la route d’Acy-en-Multien à Betz (Oise), à environ 1,5 km. de cette première localité (feuille de Meaux). On y voit de haut en bas : 1. Marnes et calcaires lacustres à silex et à Limnées, visibles sur.. 3 mètres 2. Lit onduleux de calcaire marneux ou de calcaire dur. ayant l’aspect du calcaire grossier et englobant des fragments de calcaire la- custre; faune marine (niveau dit « de Mortefontaine ») 0m,20 à 0ra30, 3. Marnes avec lits onduleux de rognons calcaires (les 0m,30 infé- rieurs sont invisibles) lm,50 Bulletin du Muséum, 2e s., t. I, n° 5, 1930. — 581 4. Sable quartzeux blanc ou roux avec gros rognons de grès dur et fossiles marins, visible sur 0m,45 (Altitude 110 m. environ) Malgré le mauvais état des empreintes de la couche n° 2, nous avons pu déterminer (1) : Bithinella pulchra (Desh.), qui est, de beaucoup, l’espèce la plus fréquente. Cerithium turritellatum Lk. ( non Desh.). Potamides perditus (Bayan). — tricarinatus (Lk.) mut. crispiacensis (Boussac). — Cordieri (Desh.). Corbula angulata Lk. et cette association d’espèces, malgré l’absence d'Avicula Defrancei Desb., ni laisse aucun doute sur l’âge de cette couche. Nous avons récolté dans la couche de base n° 4 : Acicularia sp. Terquemella sp. Marcia ollonga (Desh.). Trinacria media (Desh.). Natica epiglottinoides Desh. Ampullina parisiensis (d’Orb.). Stenothyra mediana (Desh.). Bayania cf. hordacea (Lk.). Cerithium Brocchii Desh. — tuberculosum Lk. — tiarella Desh. — crenatülatum Desh. — turritellatum Lk. ( non Desh.). Batillària Bouei (Desh.). — bicarinata (Lk.). Olivella laumontiensis (Lk.). L’analogie, pour ne pas dire l’identité, de cette liste avec celle que Graves (2) a donnée du lieu dit « Mont de Crépy », très voisin de notre marnière, permet de faire le raccord entre la coupe précé- dente et celle que Graves ( loc . cil., pp. 447-448) a publiée des Sables moyens d’Acy-en-Multien. D’autre part, cette liste, bien que très réduite, nous incite à penser que la couche n° 4 est de même âge que les sables et les grès calcaires à Cerithium tuberculosum qui, à Nantcuil-le-Haudouin, surmontent les couches à Polamicles mix- lus et correspond, par suite, aux sables types de Beauchamp. (1) Cette couche nous a en outre montré des restes indéterminables d’Ampullines, d’Hydrobies, de divers Cérithes et un Bryozoaire. (2) Graves. Essai sur la topographie géognostique du département de l’Oise, Beauvais, 1847, p. 448. Le Gérant, J. Caroujat. TOURS. — IMPRIMERIE RENÉ ET PAUL DESLIS, 6, RUE GAMBETTA. — 15-9-1930. SOMMAIRE. Actes administratifs : Pages. Nomination de M. Rabaté comme Assistant titulaire à la Chaire de Physique végétale 475 — de MUe Bourdouil comme déléguée dans les fonctions de Sous-Directeur de Laboratoire (Physique végétale) 475 — de MM. Vigneron et Lomont comme Aides techniques titulaires 475 — de M. Balançard comme Sous-Brigadier 475 Missions obtenues par MM. P. Coze et L‘ Magard 475 Présentation d’ouvrage par M. F. Angel 476 Dons d’ouvrages à la Bibliothèque 476 Communications : Dr P. Rivet. La réorganisation du Musée d’Ethnographie du Trocadéro 478 E. Bourdelle et Dr A. Mouquet. La longévité des Mammifères à la Ménagerie du Muséum national d’Histoire naturelle 488 G. Grandidier et G. Petit. Description d’une espèce nouvelle d’insectivore malgache, suivie de remarques critiques sur le genre Oryzoryctes 498 F. Angel. Diagnoses d’espèces nouvelles de Lézards de Madagascar apparte- nant au genre Scelotes 506 Dr J. Pellegrin. Les Barbeaux d’Espagne 510 G. Petit et V. Vladykov. A propos des Salmonidés du lac d’Ohrida 516 P. Chabanàtjd. Description d’un nouveau Cubiceps [Pisces Stromateidae] de la mer Rouge 519 Ch. Gravier. Crustacés (Stomatopodes) provenant de l’Institut Océanogra- phique de Nhà-Trang (Annam) r 524 M. André. Sur une nouvelle espèce française d’Acarien, appartenant au genre Typhlothrombium Berlese [Figs.] 527 H. Desbordes. Contributions à l’étude de la faune du Mozambique. Voyage de M. P. Lesne (1928-1929). 2e note : Coléoptères, Histeridae [Figs.] 532 R. Arlé. Un nouveau Pristocera de l’Afrique équatoriale 546 P. Vignon. Classification du groupe Topana, Atopana n. gen., Pycnopàlpa. Une espèce nouvelle dans le genre Topana. Deux variétés nouvelles dans le g. Pycnopalpa. Metaprosagoga n. gen. Une espèce nouvelle dans le genre Rhodopteryx (Orth. Phasgon) 548 M. J. Constantineanu. Quelques anomalies chez les Ichneumonides [Figs.]. 557 Hall. Méthodes expérimentales en taxonomie végétale 564 Fr. Pellegrin. Plantœ Letestuanæ novœ ou Plantes nouvelles récoltées par M. Le Testu de 1907 à 1919 dans le Mayombe congolais. IX 571 R. P. Ch. Tisserant. Psophocarpus nouveaux (Légumineuses-Papilionées) du Haut-Oubangui 574 A. Guillaumin. Plantes nouvelles ou critiques des serres du Muséum 577 L. et J. Morellet. Identification du niveau à Avicula Defrancei dit de « Mor- tefontaine » en deux points nouveaux de l’Oise 580 TIRAGES A PART. Les auteurs ont droit à 25 tirés à part de leurs travaux. Ils peuvent en outre s’en procurer à leurs frais un plus grand nombre, aux conditions suivantes : 25 ex. 50 ex. 100 ex. 4 pages 20 'fr. 22 fr. 8 pages.... 22 fr. 26 fr. 16 pages 26 fr. 34 fr. demandes doivent toujours être faites avant le tirage du numéro correspondant. BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE REUNION MENSUELLE DES NATURALISTES DU MUSÉUM 2e SERIE — TOME II N° 6 — Novembre 1930 MASSON ET Cie, ÉDITEURS IflBRAJRES DE D’ACADÉMIE DE MÉDECINE 120, Boulevard Saint-Germain, PARIS-VI® AVIS Le Bulletin du Muséum étant une publication mensuelle, destinée essentiellement à de courtes notes permettant des prises de date, son impression doit être rapide : MM. les Auteurs sont dono instamment priés, dans l’intérêt général, de vouloir bien accepter la réglementation suivante : L’ensemble des notes de chaque Auteur ne peut excéder, par an, trente-deux pages. Toutefois des pages supplémentaires pourront être accordées aux Auteurs qui s’enga- geront à en payer les frais. De plus, chaque volume annuel ne comprendra au maximum que quarante-deux feuilles (de seize pages) et, en tout cas, aucun numéro ne devra dépasser hui* feuilles. Les communications devront être revêtues du visa du Professeur compétent. Toute remarque verbale faite en séance à propos d’une communication devra, si son Auteur désire qu’il en soit tenu compte au Bulletin , être remise par écrit dans les vingt-quatre heures. Les manuscrits doivent être définitifs pour éviter les remaniements et écrits tris lisi- blement, ou, de préférence, dactylographiés, seulement au recto de feuilles isolées. Ils ne porteront d’autres indications typographiques que celles conformes aux carac- tères et signes conventionnels généralement adoptés, par exemple : Mots à imprimer en italique (notamment tous les mots latins) : soulignés une fois dans le manuscrit. Mots en petites capitales : soulignés deux fois. Mots en caractères gras (en particulier noms d’espèces nouvelles) : soulignés d’un trait tremblé. Il est recommandé d’éviter les blancs dus à l’introduction de caractères de différentes valeurs (notamment dans les listes énumératives d’espèces). Les frais de corrections supplémentaires entraînés par les remaniements ou par l’état des manuscrits seront à la charge des Auteurs. Pour chaque référence bibliographique, on est prié d’indiquer le titre du périodique, la tomaison, Vannée de publication, la pagination. Il est désirable que, dans le titre des notes, le nom du groupe ou embranchement auquel appartient l’animal ou la plante dont il est question soit indiqué entre paren- thèses. Les Auteurs reçoivent gratuitement 25 tirés à part de leurs articles. Us sont priés d’inscrire sur leur manuscrit le nombre des tirés à part supplémentaires qu’ils pour- raient désirer (à leurs frais). Les clichés des figures dans le texte accompagnant les communications doivent être remis en même temps que le manuscrit, le jour de la séance; faute de quoi la publica- tion sera renvoyée au Bulletin suivant. En raison des frais supplémentaires qu’elles entraînent, les . planches hors texte ne seront acceptées que dans des cas tout à fait exceptionnels et après décision du Bureau. Il ne sera envoyé qu’une seule épreuve aux Auteurs, qui sont priés de la retourner dans les quatre jours. Passé ce délai et dans le cas de corrections trop nombreuses ou d’ordre technique, l’article sera ajourné à un numéro ultérieur. BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE. ANNÉE 1930. — N° 6. 258e RÉUNION DES NATURALISTES DU MUSÉUM. 21 NOVEMBRE 1930. PRÉSIDENCE DE M. L. MANGIN, DIRECTEUR DU MUSÉUM. ACTES ADMINISTRATIFS. M. le Président donne connaissance, des faits suivants : M me Monge a été nommée Assistant titulaire [Chaire d’Anthro- pologie] (Arrêté du 20 novembre 1930). M. Saulais a été nommé Aide technique titulaire (Arrêté du 17 septembre 1930). M. Le Texier a éié nommé Garçon de Laboratoire [Entomo- logie] (Arrêté du 20 novembre 1930). M. Louis Mode a éié nommé Gardien de Galerie (Arrêté du 20 octobre 1930). M. Renault a é!é nommé Garçon de Bibliothèque (Arrêté du 20 octobre 1930). Bulletin du Muséum. 2* s . , t. Il, 1930. 40 — 584 Un congé de trois mois, pour raisons de santé, a été accordé à M. G. Ranson, Assistant (Arrêté du 22 novembre 1930). Un congé de trois mois, pour raisons de santé, a été accordé à M. Pothier, Gardien au Musée d’ Ethnographie (Id.). Un congé d’un mois et demi, pour raisons de santé, a été accordé à M. Bonhomme, Gardien de Ménagerie (Id.). M. Griaule a obtenu le renouvellement de sa Bourse de Voyage. Ont donné leur démission : M. Burlot, comme Gardien de Galerie (6 octobre 1930); Mlle Pobéguin, comme Boursière de Doctorat (3 novembre 1930). M. Guy Babault, Secrétaire général honoraire de la Société des Amis du Muséum, a été nommé Chevalier de la Légion d’honneur. M. Paul Bédé, Correspondant du Muséum, a été nommé Officier du Ouissam Alaouite. Ont obtenu des missions : M. Haardt, mission Transasiatique Citroën; M. Alluaud, pour le Niger. Ont été nommés Correspondants du Muséum : Sur la proposition de M. le Professeur H. Lecomte (Assemblée des Professeurs du 19 juin 1930) : Le Frère G. Arsène Brouard, Sacred Heart Training College, Las Vegas, Nouveau-Mexique (États-Unis). Le Frère Arsène a envoyé au Muséum, en février 1930, une col- lection d’échantillons botaniques de 117 paquets, comprenant des Phanérogames et des Cryptogames, dont la plupart récoltés par lui au Mexique. Dans sa longue carrière de botaniste, le Frère Ar- sène a fourni des matériaux d’études très intéressants comprenant un grand nombre d’espèces nouvelles de Phanérogames décrites par divers auteurs de France et d’Amérique ; de Fougères décrites par Christ; de Mousses décrites par Thériot, de Lichens par Bouly de Lesdain; d’empreintes de feuilles fossiles par lui-même et par Marty. Dernièrement il a encore fourni à M. Rouhier des documents pour l’étude du Peyotl. Sur la proposition de M. le Professeur L. Roule (Assemblée des Professeurs du 16 octobre 1930) : M. Vadim Vladykov, Docteur ès Sciences de l’Université de — 585 - Prague : a entrepris, en 1923, sur les Poissons de l’Europe Centrale, surtout de la Russie sous-carpathique, des recherches qu’il a pour- suivies, depuis 1928, dansle Laboratoire d’Ichthyologie du Muséum. M. le Président a le regret de faire part de deux décès i Mlle Fernande Coupin, Assistant à la Chaire d’Anatomie com- parée, est décédée le 9 octobre 1930. On trouvera plus loin une Notice nécrologique par M. le Profes- fesseur R. Anthony. M. Georges Layé, Chef du Service des Parterres, est mort le 18 août 1930 à l’âge de 60 ans. Employé depuis 35 ans au Jardin, il fut nommé, en 1895, au poste qu’il occupa jusqu’à sa mort. Consciencieux, laborieux, zélé, il était estimé de tous. Après la guerre de 1914, lorsqu’il fut démobilisé, il retrouva le Jardin bou- leversé par des cultures potagères. Il a fallu rétablir les parterres La collaboration loyale que Georges Layé apporta à ses supérieurs, permit de reconstituer et de développer les collections de plantes ornementales, en partie détruites. Malgré les difficultés 4e cette époque, le Jardin devint ainsi, rapidement, un lieu attrayant et instructif. Layé était Officier de l’Instruction publique et du Mérite agri- cole . RÉCEPTION DU PROF. J. SCHMIDT, DE COPENHAGUE A BOULOGNE-SUR-MER. NOTE DE M. L. JOUBIN. Le Professeur Johan Schmidt, de Copenhague, Correspondant de l’Institut et du Muséum national d’histoire naturelle, a fait escale à Boulogne-sur-Mer le 25 juin, en rentrant d’une croisière scientifique de deux années autour du monde, plus spécialement dans le Pacifique et l’Océan Indien. Le gouvernement français lui avait décerné la croix de Com- mandeur de la Légion d’ Honneur et m’avait confié la mission de remettre ses insignes au nouveau dignitaire, aussi grand savant que grand ami de la France. L’assemblée des Professeurs du Muséum m’avait chargé de lui apporter en même temps ses félicitations. La cérémonie eut lieu à bord du navire du Dr Schmidt, le Dana , en présence de M^e Schmidt qui avait fait la plus grande partie de l’expédition, du Comte Bernhoft, Ministre de Dane- mark à Paris, des autorités et des parlementaires du département. — 586 de la Municipalité de Boulogne, des représentants de la marine nationale et de la marine marchande, de la marine belge, du Direc- teur de l’office des pêches. Le Muséum était représenté par M. Fage et par moi-même. Après la cérémonie eut lieu une réception fort belle à la Mairie de Boulogne, puis un banquet où de nombreux discours furent prononcés. Il n’est pas inutile de reproduire l’allocution que j’ai prononcée en remettant ses insignes au Dr Schmidt. Je sais que la réception cordiale et très réussie qui lui fut faite a été très appréciée dans le monde officiel et scientifique Danois où le Muséum compte de nom- breux amis. « Monsieur le Ministre p), Madame, Messieurs, Mon cher confrère, « En l’absence de M. le Président Th. Tissier, M. le Ministre des Affaires Étrangères m’a confié l’agréable mission de vous con- férer le grade de Commandeur de la Légion d’Honneur et de vous en remettre les insignes. « Sur le désir exprès du Gouvernement français cette très simple cérémonie se déroule à bord de votre navire le Dana, en présence de tous vos collaborateurs, savants et marins. « C’est en effet une noble tradition de procéder, autant que pos- sible, à l’investiture d’un nouveau dignitaire dans l’endroit même où il a acquis les titres qui justifient sa promotion. On ne pouvait faire un meilleur choix que votre Dana, où depuis de longues an- nées, à travers tous les Océans du Monde, au milieu de difficultés, de fatigues et. de dangers sans nombre, vous avez mené à bien tant de travaux mémorables, où vous avez fait tant de découvertes scien- tifiques qui vous mettent au premier rang des savants modernes. « Mais une autre raison nous engageait encore à ce choix du Dana. Bien que nous soyons dans le port français de Boulogne, nous sommes cependant chez vous, et quoique l’expression soit un peu osée, sur le sol du Danemark. C’est pour nous un plaisir de plus de venir vous apporter sur ce petit morceau de votre pa- trie, nos félicitations pour elle et pour vous, avec la cordiale expres- sion de notre vieille affection pour elle et pour vous. « Nous saisissons avec joie cette occasion de vous remercier de la façon si courtoise et si délicate dont vos compatriotes et vous- même nous recevez lorsque des commissions scientifiques nous réunissent à Copenhague. P) M. le Ministre de Danemark à Paris. 587 — « Je vous apporte aussi, mon cher ami, le salut de nos confrères de l’Académie des Sciences qui m’a spécialement délégué ici pour vous l’offrir. J’y ajoute les compliments les plus cordiaux de mes collègues du Muséum National d’ Histoire naturelle et de l’Institut Océanographique qui m’ont, délégué ici pour vous les présenter. « Mais pcrmettez-moi de vous dire de leur'part que cette trop courte escale, dont nous vous sommes bien reconnaissants, leur semble insuffisante. Ils espèrent que vous reviendrez, sans trop tarder, nous exposer les résultats de votre récente croisière que nous ne connaissons encore que très imparfaitement. Vous savez que vous comptez dans notre monde scientifique une foule d’amis et d’admirateurs qui vous attendent avec impatience et qui se proposent de vous recevoir comme vous le méritez. « Et maintenant, mon cher confrère et ami, il ne me reste plus qu’à m’acquitter de l’honorable mission que m’a confiée le gouver- nement français : Monsieur le Professeur J. Schmidt, au nom du Président de la République, en vertu des pouvoirs qui nous ont été conférés, nous vous faisons Commandeur delà Légion d’Honneur.» XIe CONGRÈS INTERNATIONAL DE ZOOLOGIE tenu à Padoue du 4 au 11 Septembre 1930. Le XIe Congrès international de Zoologie s’est réuni à Padoue sous la présidence de M. le Professeur Enriquez, de l’Université de cette ville. Environ 400 personnes y ont pris part; 22 zoologistes français étaient présents dont 9 appartenant au Muséum. Ce sont : MM. Roule, Gravier, Joubin, J. Pellegrin, Fage, Jeannel, Berland, Mathias, André, qui faisaient partie de la délégation officielle du Ministère de l’Instruction publique et de celle du Mu- séum. MM. Gravier et Joubin étaient en outre délégués par l’Aca- démie des Sciences. De très nombreuses communications ont été présentées dans les diverses sections du congrès; les zoologistes du Muséum qui ont fait des communications sont MM. Roule, Gravier, Jeannel, Pellegrin, Fage, Mathias, André. Le discours d’ouverture a été fait par M. Caullery, celui de clôture par M. Joubin, président de la commission permanente. La commission de la Nomenclature a siégé sans interruption pendant toute la durée du congrès. Il a été décidé que le prochain congrès de Zoologie aura lieu à Lisbonne en 1936; il sera présidé par M. A. R. Jorge, Professeur à l’Université et Directeur du Musée Bocage. — 588 — MISSION ETHNOGRAPHIQUE ET LINGUISTIQUE DAKAR-DJIBOUTI. Au moment où l’Exposition Coloniale va attirer l’attention du grand public et des savants étrangers sur notre domaine d’outre- mer, le Ministère de l’Instruction Publique, le Ministère des Colo- nies, l’Institut de France, l’Université de Paris, le Muséum d’His- toire Naturelle, l’Institut d’Ethnologie et de nombreux organismes ont jugé nécessaire, pour donner la preuve de l’intérêt qu’ils portent à l’étude des populations indigènes, d’envoyer en Afrique, d’Ouest en Est, une mission de grand style, dont la direction a été confiée à M. Marcel Griaule (x). En deux ans, cette expédition traversera 10 Colonies françaises, le Congo Belge, le Soudan anglo-égyptien et P Abyssinie; au total 15.000 kilomètres. Outre des études d’ethnologie et de linguistique générales, et la réunion de documents intéressant les sciences naturelles, l’un des buts principaux de la Mission, pour ce qui est des Colonies Fran- çaises, sera la prise d’un grand nombre de films documentaires con- cernant les populations et la faune africaines, et le rassemblement, selon des méthodes scientifiques, de collections considérables des- tinées au Musée d’Ethnographie du Trocadéro. Pour l’accomplissement de cette tâche, M. Griaule jettera les bases d’une étroite collaboration entre l’Administration et l’ar- mée coloniales, d’une part, et sa mission d’autre part. Cette col- laboration se traduira par un travail en commun sur place et par des relations durables qu’il s’efforcera d’établir entre les Coloniaux et le Muséum d’Histoire Naturelle, l’Institut d’Ethnologie, le Musée d’Ethnographie du Trocadéro. Cette expédition sera la première de cette importance en France, dans le domaine etnographique. Elle sera dotée des moyens d’en- quête les plus modernes, effectuera ses déplacements par camions -automobiles et bateaux spécialement aménagés et appliquera les méthodes enseignées à l’Institut d’Ethnologie de l’Université de Paris, dont M. Marcel Griaule fut le premier élève. (x) Par une heureuse coïncidence, M. Marcel Griaule vient d’être nommé Secrétaire général adjoint de la Société des Africanistes, nouvellement constituée sous la Prési- dence du général Golkaud, et dont le but est l’étude scientifique de l’Afrique et de ses habitants depuis les époques les plus anciennes jusqu’à nos jours. - 589 DONS D’OUVRAGES. M. le Professeur D. Bois offre un tiré à part de son article inti- tulé : Comptes rendus du Congrès de la Rose et de V Oranger au Sahara •' Voyage à El Goléa (20 janvier -6 février 1930) [Extrait du Journal de la Société Nationale d' Horticulture de France, avril 1930]. M. F. Gagnepain présente l’ouvrage suivant : Flore générale de V Indo- Chine, publiée sous la direction de M. H. Lecomte : tome IV, fascicule 5 : Orobanchacées (fin), par Fr. Pellegrin; Lentibulariacées, Gesneracées, par Fr. Pellegrin; Bignoniacées, par P. Dop; Pédalinacées, par F. Gagnepain. M. Ed. Lamy dépose des tirés à part de ses publications : 1° Quelques mots sur la lithophagie chez les Gastéropodes [Extrait du Journal de Conchyliologie, vol. LXXIV, 1930]; 2° Les Conchyliologisles Bruguière et Hwass [Ibid.]; 3° Quelques mots sur la torsion de la coquille chez les Lamelli- branches [Ibid.]; 4° Un Conchyliologiste français du xvme siècle: l'Abbé de Cril- lon [Ibid.]; 5a Coquilles recueillies au Pérou par M . le DT Vergne [Extrait de la Revisla Chilena de Hisloria Natural, XXXIV, 1930]. Mme m. Phisalix dépose son mémoire intitulé : Rapports entre les venins et le virus rabique [Extrait des Annales des Sciences Naturelles, Zoologie, 10e s., XIII, 1930]. La Bibliothèque a reçu également les ouvrages suivants : Anthony (Raoul) : Pour la défense de notre culture intellectuelle. Paris, M.- Giard, 1930. In-12, 149 p. Bouloumoy (L.), S. J. : Flore du Liban et de la Syrie. Paris, Vigot frères, 1930. 2 vol. in-4°, dont un de pl. Chevalier (Auguste) : L' Agronomie coloniale et le Muséum Na- tional d.' Histoire naturelle. Premières conférences du cours sur les productions coloniales végétales et l’agronomie tropicale, professé par M. Aug. Chevalier au Muséum National d’Histoire naturelle. Préface de M. Gabriel Hanotaux. Paris, Laboratoire d’Agrono- mie coloniale [s. d.] In-8°, 128 p. COMMUNICATIONS. Fernande COU PIN. NOTICE NÉCROLOGIQUE . par M. R. Anthony. En la personne de Fernande Coupin, le laboratoire d’Anatomie comparée a perdu un collaborateur du plus grand avenir. Elle était entrée au Muséum comme boursier de Doctorat en 1921 et reçut en 1922 sa nomination d’assistant. Sa thèse passée en 1924, sur les Formations choroïdiennes des Poissons, qui lui valut d’être inscrite en 1926 sur la liste d’aptitude à l’enseignement supérieur, est aujourd’hui considérée comme l’introduction indis- pensable à toutes les études tant anatomiques que physiologiques dont les plexus choroïdes font l’objet. Sa carrière scientifique, brusquement interrompue par la mort le 9 octobre dernier, avait débuté en 1913 par des recherches de Botanique. De 1914 à 1918, elle abandonna ses travaux pour se consacrer entièrement aux œuvres de guerre, d’abord comme in- firmière bénévole au Val de Grâce, puis comme Secrétaire de l’Association pour l’enrôlement volontaire des femmes au service de la Patrie . Son œuvre, qui compte 33 notes ou mémoires dont quelques-uns sont très importants et dont plusieurs ont été publiés à l’étranger, se rapporte principalement aux études de neurologie (formations choroïdiennes; morphologie du cerveau des Carnassiers et des Singes; rapport pondéral du cerveau à l’ensemble du corps), à l’anatomie comparée des fosses nasales, à l’anatomie des Cétacés. Elle laisse aussi, au point de vue professionnel, une trace non négligeable de son passage ici : elle avait modifié le mode d’éti- quetage (de nos bocaux de collections, et le procédé qu’elle a imaginé, et que nous appliquons toujours, présente le grand avan- Bulletin du Muséum, 2e s., t. II, n° 8, 1930. 591 — tage de rendre inséparables la pièce et la légende qui doit l’accom- pagner. Fernande Coupin avait été nommée en 1927 Secrétaire général adjoint de la Société d’ Anthropologie de Paris, et, cette année même, Maître de conférences à l’École d’ Anthropologie. Sa mort est pour la Science une irréparable perte. Elle nous quitte en pleine production, et, quand on considère ce qu’était déjà son oeuvre, quel chemin elle poursuivait, on peut apercevoir nettement les sommets auxquels, si elle eut vécu, elle n’eut pu manquer d’atteindre. — 592 — Les Vélins de Colbert a la Bibliothèque Nationale de Vienne, par M. L. Bultingaire. Un naturaliste du Muséum, familiarisé avec notre précieuse collection de vélins, le Dr Edmond Bonnet, qui prenait part au Congrès international de botanique, tenu à Vienne en 1905 et visitait l’exposition rétrospective d’iconographie végétale, orga- nisée à cette occasion par la Hofbibiiothek, fut extrêmement surpris d’y trouver des aquarelles de plantes, qui, par leur facture générale comme par les plus petits détails de leur exécution, rappelaient absolument celles qui sont conservées au Muséum d’histoire naturelle de Paris Les portefeuilles qui les contenaient, de même dimension que les nôtres, n’en différaient que par la reliure qui était au chiffre et aux armes du Prince Eugène de Savoie. Cette dernière particularité et le titre donné à ces volumes lui permirent assez vite de reconnaître qu’il s’agissait d’une collection formée par Colbert pour sa propre bibliothèque et qu’un de ses succes- seurs avait cédée au Prince Eugène, lequel l’avait léguée en mou- rant à la cour de Vienne. Dans la note que le Dr Bonnet, de retour à Paris, rédigea sur ce sujet j1), il ne cachait pas l’étonnement dans lequel l’avait plongé l’examen de cette Collection. Sans doute on lisait au bas d’un grand nombre de vélins les noms de Le Roy et de Villemont, peintres absolument inconnus au Jardin du Roy et qui n’avaient pu être que des copistes. Par contre la signature réputée de Ni- colas Robert s’étalait au bas d’un certain nombre d’autres pièces et, chose plus grave, il se trouvait dans cette Collection plusieurs sujets qu’il ne se souvenait pas avoir jamais vus dans celle de Paris . Le Muséum ayant bien voulu me confier la mission d’aller étudier sur place la Collection de Vienne et de rechercher les liens qu’elle pouvait avoir avec la nôtre, je vais exposer ici brièvement les résultats de mon enquête. ( 1 ) Dr Ed. Bonnet. Note sur une collection de plantes peintes en miniature, par des artistes français du xvne siècle et actuellement conservée à la Bibliothèque impériale de Vienne. (Assoc. franç. pour Vavanc. des sc. 34° session , Cherbourg, 1905, pp. 500-504.) Bulletin du Muséum, 2° s., t. II, n° 6, 1930. 593 C’est au Département des Manuscrits de la Bibliothèque Na- tionale de Vienne, et non, comme on pourrait le croire, au Dépar- tement des Estampes que se trouvent déposés les vélins dont nous avons à nous occuper ici. Ils se présentent sous la forme de quinze beaux volumes reliés en maroquin rouge, gravé, comme il a été dit, au chiffre et aux armes du Prince Eugène de Savoie. La cote Min. 52 s’applique aux cinq volumes d’oiseaux, la cote Min. 53 est celle des dix volumes de plantes. On ne peut s’empêcher, en ouvrant ces volumes, d’admirer la parfaite fraîcheur des vélins qui n’ont certainement pas souffert, comme un certain nombre des nôtres, de maniements trop répétés ou d’expositions prolon- gées dans les galeries et dans les salles de cours. En réalité, ils semblent n’avoir jamais quitté les feuilles blanches des volumes, auxquelles ils sont légèrement collés par les angles. Tous, sans dis- tinction, sont ornés de ce cadre d’or relevé de rouge, qui est con- sidéré chez nous comme la marque distinctive des œuvres de Nicolas Robert. On peut lire à l’intérieur du cadre le nom latin ancien, suivi du nom français vulgaire, tandis que le terme plus moderne est ajouté, chaque fois qu’il y a lieu, dans la partie in- férieure du vélin. Ce caractère très net d’uniformité est bien ce qui distingue la collection de Vienne de celle de Paris. L’exécution de la nôtre, il ne faut pas l’oublier, s’est étendue sur une période de deux siècles et demi et a subi l’influence des hommes, des événements et de la mode. Les pièces les plus anciennes, antérieures sans doute à Nicolas Robert, ont une origine obscure. Les plus récentes donnent l’impression d’un effort de renouvellement qui ne demandait qu’à être continué. Rien de tel pour la collection de Vienne, qui a été conçue d’après un plan qu’on a réalisé en l’espace de quelques années. Considérée à un moment donné comme complètement terminée, elle a pu être rigoureusement ordonnée dans ses diffé- rentes parties. Les pièces qui la composent ont été numérotées d’une façon définitive et les noms des objets qu’elles représentent reportés sur des tables aussi exactes qu’on peut le souhaiter. Comme tout ouvrage achevé, enfin, elle se présente avec un titre et un Avertissement. Le titre des livres d’oiseaux est le suivant : Recueil d'Oyseaux de la Ménagerie Royale du Parc de Versailles et de celle de Gaston de France, Duc d'Orléans, Peints en Minia- ture par Nicolas Robert de Langres, Peintre ordinaire du Cabinet du Roy. Par ordre de J. Bapl. Colbert, Ministre d'Etat et Surin- tendant des Bâtiments, Arts et Manufactures de France. Il est modifié, dans sa première partie seulement, pour cha- cun des dix volumes de plantes : Recueil de Plantes cultivées dans le Jardin Royal à Paris et dans — 594 — celui de Gaston de France, Duc d'Orléans à Blois, Peints en Minia- ture par Nicolas Robert... etc. Nous croyons devoir également reproduire dans son intégrité le curieux Avertissement, élégamment calligraphié, qui se trouve en tête du premier volume des Oiseaux. C’est là évidemment que nous devrions nous attendre à trouver des renseignements précis sur la façon dont cette Collection a été constituée, sur la valeur qu’on lui attribuait et sur le but poursuivi par son organisateur. Nous verrons si les affirmations contenues dans cet Avertissement s’accordent avec l’impression que donne l’étude des vélins eux- mêmes et avec les documents, d’une valeur historique certaine, qui se rapportent à l’établissement de cette Collection. Rien n'est plus propre à satisfaire la curiosité que les riches pro- ductions de la nature et s'il y en a quelques unes où il semble qu'elle se soit plû davantage à étaler sa magnificence, c'est sans doute dans les Oyseaux et dans les Plantes. La variété des formes, l'éclat des couleurs, le merveilleux accord des nuances rendent ces objets si agréables, indépendemmenl des autres perfections qui y sont atta- chées, qu'il n'est pas surprenant que de tout temps il y ail eu un si grand nombre de personnes qui en agent fait leurs délices. Les uns se sont plû à cultiver dans leurs Jardins les Plantes les plus rares, d'autres se sont attachés à nourrir dans des Ménageries les Oyseaux les plus singuliers, avec la satisfaction de pouvoir considérer dans un même lieu ce qui était dispersé sur toute la surface de la Terre, et forcer pour ainsi dire la Nature à se départir en leur faveur de la Loy qu'elle semblait s'être imposée de partager également ses bien- faits à toutes les Nations. Une telle curiosité méritait certainement l'attention des plus grands princes. Accablés de travaux, ils y ont souvent trouvé des occasions d'amusemens, pour éviter les horreurs de l'ennui, y a-t-il quelque- chose qui leur en ait fourni de plus agréables et de plus innocensl Ce fut dans une pareille circonstance que Gaston de France Duc d'Orléans, frère de Louis XIII, conçut le dessein de se livrer tout entier à cette espèce de Curiosité. Retiré à Blois, il y établit une Ménagerie, et un Jardin de Plantes, et pour rendre cet établissement plus considérable, il attira auprès de lui ce qu'il y avait pour lors de plus habiles Botanistes et de plus consommés dans la connais- sance de l'Histoire naturelle. Il engagea successivement Mrs. Bru- nier, Laugier, Morisson et Marchant à s'attacher à luy, en leur don- nant de fortes pensions. Il leur fit dresser un Catalogue des Plantes qui étaient cultivées dans son Jardin; en peu de temps il s'en fit trois éditions différentes, toutes plus amples les unes que les autres. On peut juger de là du zèle avec lequel ce Prince poussait sa Curio- sité. On en peut encore juger par les avis qu'il sut répandre dans le Public en 1653 et 1654, où il invite ceux qui pouvaient avoir des — 595 — plantes qui lui manquaient, à les luy apporter, sûrs d'être largement récompensés. Il ne s'en tint pas là; ce Prince, pour avoir plus présens les Oyseaux et les Plantes qui faisaient le sujet de sa curiosité, résolut de les faire peindre séparément avec leurs couleurs naturelles sur des feuilles de vélin qui se pussent ranger dans des Volumes. En imaginant un si grand dessein, il eut le bonheur de rencontrer pour l'exécuter le Sieur Nicolas Robert de Langres, pourveu de tous les lalens nécessaires. Il était Brodeur et comme la Broderie était pour lors fort à la mode, et que plus une profession a de vogue, plus ceux qui l'exercent s'efforcent de s'y distinguer, Robert avait suivi l'exemple de La fleur et de Vallet et de plusieurs autres fameux brodeurs qui tous s'étaient exercés à dessiner et à peindre des Fleurs d'après nature pour être plus en état de les représenter au naturel avec la Soye. Ainsi Gaston trouvant Robert propre à exécuter sur le champ ses idées, le fit travailler sans aucune interruption, et pour le fixer pour toujours à Blois, il lui assigna une Pension. Ce Prince étant mort au commencement de Vannée 1660, Mon- sieur Colbert qui avait pour lors la Surintendance des Arts, et qui dans celte place ne laissait rien échapper de ce qui pouvait contri- buer à la gloire du Roy et à illustrer son Règne, crut qu'il était de la grandeur de Sa Majesté très Chrétienne de continuer l'exécution d'un si beau projet. Il fit acheter pour le Roy tout ce qui avait été peint pour Gaston, et engagea Robert à continuer de travailler sur le même pied. Il lui continua les mêmes avantages, et pour lui donner encore plus d' émulation, il fit créer en sa faveur une Charge de Peintre du Cabinet du Roy. Robert pénétré de reconnaissance, fit de nou- veaux efforts et pendant près de vingt années d'un travail assidu, il parvint à composer un Recueil d'un nombre considérable de minia- tures exécutées avec tant de soin et de précision, que tout ce qui a été fait depuis n'a pu en approcher. Il en faut pourtant excepter ce qui a été peint sous ses yeux par deux de ses Elèves, car comme il ne lui était pas possible d'exécuter lui seul un ouvrage d'une si vaste étendue, et dans un genre de pein- ture qui demande un temps infini, il avait pris soin de former ces deux élèves, qui lui préparaient souvent l'ouvrage, et lorsqu'ils l'avaient poussé à un certain point, il ne faisait plus, qu'y donner la dernière main. C'est ainsi que s'est formé ce fameux Recueil de Plantes et d' Oyseaux peints en miniature qui fait actuellement un des prin- cipaux ornemens du Cabinet du Roy de France, et c'est de la même manière que celui cy a été pareillement exécuté. Il avait été fait pour Monsieur Colbert qui non moins attentif à sa propre gloire qu'à celle du Roy et persuadé qu'il n'y en a point de plus réelle que celle qui est attachée à l'amour des Lettres et des Arts, avait rassemblé une Bibliothèque dont la Mémoire subsistera longtemps. Ce Recueil en — 596 était un des morceaux les plus remarquables. Robert en y travaillant , avait été bien aise de faire connaître au ministre, qu'il était sen- sible aux obligations qu'il lui avait. Afin même de rendre cette col- lection en quelque façon originale, il a souvent affecté de représenter les Plantes et les Oyseaux dans d'autres aspects que ceux qu'il pei- gnait en même temps pour le Roy, mais ce qui achève de rendre ce Recueil très singulier c'est qu'il s'y trouve plusieurs morceaux qui manquent dans celui du Roy, soit qu'ayant été égarés, ils ne s'y trouvent plus, soit que Robert ne les ait peints qu'une seule fois pour M. Colbert. A l'égard de l'ordre qu'on a tenu dans ce Recueil, on a suivi pour les Oyseaux celui qui a été établi par Willughby dans son Histoire naturelle des Oyseaux. On les a distribués comme lui en différentes classes et l'on a observé de mettre à chacun les noms latins et fran- çais sous lesquels ils sont connus et ceux des auteurs ou l'on en trou- vera des descriptions. On aurait pu arranger de même les plantes suivant leurs diffé- rents genres, mais comme il n'y en a pas un assez grand nombre par proportion ci la multitude des Plantes connues, on a préféré l'Ordre Alphabétique. Les noms latins qui avaient été mis à chaque plante du temps que le Recueil était en la possession de M. Colbert, s'étant trouvés peu exacts, ce qui provenait de ce qu'avant la méthode de M. Tourneforl, on était fort incertain sur les véritables noms qui appartenaient aux Plantes. On a eu recours à Monsieur de Jussieu, Docteur en médecine, de l' Académie des Sciences, et Professeur Royal de Botanique au Jardin du Roy, il a aidé à en faire la révision, et lorsque les noms se sont trouvés impropres, il a indiqué les véritables. On les a fait écrire en lettres rouges pour les distinguer des Noms anciens qu'on a laissé tels qu'ils étaient écrits en lettres d'or, n'ayant pas jugé nécessaire de les supprimer, outre qu'il y en en plusieurs qui n'ont pas eu besoin d'être réformés. On a cru aussi qu'il ne serait pas inutile d'ajouter à chaque Plante les Noms français qui y man- quaient, et l'on a mis à la teste du Recueil des Oyseaux, de même qu'au commencement de celui des Plantes des Tables que l'on a dressé avec tout le soin dont on a pu être capable, afin qu'il ne man- quât rien de ce qui pouvait rendre ce Recueil intéressant. Admirons tout d’abord l’habileté de cet Avertissement qui, re- prenant depuis ses débuts l’histoire de la Collection des vélins, en montre l’aboutissement naturel dans cette Collection de Col- bert, peinte par la même main que celle du Roi et avec autant de talent, qui la compléterait même sur certains points par des sujets absolument nouveaux. L’histoire elle-même de la Collection, du moins telle qu’elle est exposée ici, nous la connaissions par le Mémoire présenté à l’Académie des Sciences en 1727 par Antoine de Jussieu. L'Aver- — 597 tissemenl se contente de le résumer, en répétant à l’occasion les mêmes erreurs, comme celle de l’acliaL de la Collection de Gaston d’Orléans par le Roy, alors que nous savons pertinemment que le prince l’avait léguée à son neveu par testament. C’est, par contre, un point inédit de l’histoire de cette Collec- tion qu’aborde l’ Avertissement lorsqu’il nous parle de ces deux peintres qui étaient non seulement les élèves de Nicolas Robert, mais encore ses collaborateurs et ses émules. Ces deux élèves, il ne les nomme pas, mais une main anonyme a ajouté en marge du texte les noms de Le Roy et de Villemont. L’omission paraît particulièrement grave si on la rapproche des constatations que chacun peut faire en vérifiant les signatures placées sur les vélins. Elle l’est bien davantage encore si on se réfère aux renseigne- ments fournis par les pièces de comptabilité relatives à l’établisse- ment de la Collection. Pour les signatures des vélins, si nous examinons celles qui figurent sur les 274 planches d’oiseaux, nous trouvons 53 fois le nom de Le Roy et 126 fois celui de Villemont, alors que la signa- ture de Robert ne figure que sur 18 vélins et que 77 pièces sont anonymes. La part de Nicolas Robert est plus importante dans les 516 vé- lins de plantes, encore que sa signature n’y figure que sur 136 pièces, tandis que celle de Le Roy se trouve répétée 42 fois, celle de Ville- mont 184 fois et qu’il y a 154 pièces anonymes. On a donc mis, sous le seul nom de Nicolas Robert, une collec- tion de 790 vélins, dont 154 seulement portent sa signature,, tandis que 405 portent le nom d’autres peintres et que 231 sont anonymes. Ce chiffre de 154 vélins, à mettre au compte de Nicolas Robert, devra être encore considérablement réduit si on tient compte des pièces de comptabilité qu’un heureux hasard nous a conservées. La Bibliothèque Nationale de Paris possède en effet, parmi, les manuscrits du fonds français et sous le n° 5662, des papiers qui sont pour nous du plus haut intérêt en cette circonstance. C’est, d’abord un rapport général, adressé à Colbert par son secrétaire Carcavi, qui, à partir de 1668, avait été chargé de remplacer M. du Metz dans la direction et la surveillance des peintres qui s’occu- paient de lui constituer une collection de miniatures de plantes et d’oiseaux. Ce sont ensuite les quittances dans lesquelles les diffé- rents peintres énumèrent les sujets pour lesquels ils ont exécuté des vélins et reconnaissent en avoir reçu payement. Nous pouvons donc savoir combien chaque peintre en a exécutés pendant la période allant de 1668 à 1674 et quels sujets chacun d’eux à traités. Un renseignement d’un intérêt tout particulier que nous trou- vons dans ces documents, c’est que les peintres qui ont travaillé à la collection étaient au nombre, non de deux, mais de trois. Aux quittances signées par Le Roy ou Villemont s’ajoutent, en effet, celles de Bailly, dont la part n’est pas négligeable, puisqu’il re- connaît avoir été payé pour 44 oiseaux et 54 plantes, soit en tout 98 vélins. Soit franchise, soit maladresse, c’est le seul des trois peintres qui reconnaisse, sur deux quittances du moins, « avoir copié les vélins de M. Robert ». L’aveu est précieux à retenir, parce -qu’il n’est explicitement dit, ni dans le rapport général, ni dans les autres quittances particulières, que le travail est un tra- vail de copie. Le prix modeste payé aux peintres en serait peut- être, il est vrai, une preuve suffisante. Il était de 16 livres par vélin pour Le Roy et on l’avait successivement abaissé à 15 puis à 12 livres, ce qui était loin du prix de 22 livres, que recevait Nicolas Robert, en sus des 600 livres annuelles attachées à sa charge de peintre du Roy. Notons aussi un aveu tacite de Le Roy qui, bien souvent, au lieu de faire suivre sa signature de la lettre p. qui signifie « pinxit », inscrit les trois lettres p. p. r. qui ne peuvent que signifier qu’il a copié un dessin déjà existant. Mais revenons aux comptes proprement dits et aux quittances, qui portent pour les trois peintres sur 606 vélins. Encore faut-il ajouter que Le Roy, qui apporta son concours à la collection dans les années antérieures à 1668, c’est-à-dire antérieures à l’éta- blissement de la comptabilité que nous connaissons, n’y figure que pour 6 vélins. Comme il en a laissé 95 dûment signés, nous pouvons ajouter les 89, qui ne sont pas compris dans les quittances, aux 606 pièces que concernent lesdites quittances et nous arri- verons ainsi à un total de 695 vélins, qu’il est de toute impossi- bilité d’attribuer à Nicolas Robert. Pour que chacun des trois copistes ait son compte, il faut non seulement leur attribuer la totalité des vélins de plantes anonymes et la plus grande partie des oiseaux anonymes, mais encore une partie des vélins de plantes portant la signature de Nicolas Robert, que nous sommes bien obligés de considérer comme étant, du moins dans certains cas, une signature apocryphe. Sa part, sa seule part ne serait alors que de 95 vélins, et encore en admettant que Le Roy ne soit l’auteur d’aucun vélin non signé, ou portant la signature de Robert, et que d’autres peintres n’aient pas été employés à l’exécution des copies dans la période anté- rieure à 1668. Quant à une autre assertion de l’ Avertissement, suivant la- quelle N. Robert « afin même de rendre cette collection en quel- que façon originale, a souvent affecté de représenter les Plantes et les Oyseaux dans d’autres aspects que ceux qu’il peignait en même temps pour le Roy », sa valeur est bien amoindrie par le - 599 - fait que la contribution de Nicolas Robert, n’entre en ligne d.e compte que pour une centaine de pièces, au plus. Pour les autres qui ne sont que des copies, tout ce qu’on pouvait demander à leurs auteurs, même à Villemont, qui, suivant l’ex- pression de Carcavi, « travaillait sous M. Robert », c’était la fidé- lité et une scrupuleuse exactitude dans la reproduction des lignes et des couleurs. Il est exact que des modifications de détail portant principalement sur le paysage existent dans certains vélins, signés par Robert, mais, pour ceux qui sont l’œuvre des copistes, il est évident qu’ils dénotent surtout leur souci de se rapprocher le plus possible de l’original. Devant cette contradiction évidente entre des faits que nous pouvons constater de nos propres yeux ou prouver par des docu- ments authentiques et les affirmations de l 'Avertissement, nous sommes obligés de nous demander par qui et dans quel but fut écrit cet Averlissemenl d’un caractère un peu fantaisiste. A défaut des auteurs dont les noms ne figurent pas à la fin de cet Avertissement, nous pouvons connaître sans trop de difficultés la date de sa composition, grâce aux allusions qu’il contient à des faits qu’il est facile de situer dans le temps. Point de doute qu’il ne date au moins des premières années du xvme siècle puis- qu’on y fait allusion à l’Institutio rei herbariæ qui a paru en 1700. On y cite Antoine de Jussieu, qualifié de Membre de l’Académie des Sciences et de Professeur au Jardin du Roi, titres qu’il n’a obtenus qu’en 1710 et 1712. Lorsque, parlant de la bibliothèque de Colbert, oh dit qu’on en conservera longtemps la mémoire on paraît ne pas ignorer la vente de cette bibliothèque qui a précédé de peu celle des vélins. On semble, enfin, comme nous l’avons dit, s’inspirer du mémoire qu’Antoine de Jussieu a présenté à l’Aca- démie des sciences en 1727, et dans lequel, chose curieuse, il parle des élèves et imitateurs de Nicolas Robert, sans faire aucune allusion à cette fameuse Collection de Colbert qu’il aurait dû ce- pendant connaître si, comme on le dit, il en avait revu le nom des plantes. Ce n’est donc évidemment ni à Colbert, dont le caractère ne se serait pas prêté à une pareille supercherie, qu’on peut imputer la composition de cet Avertissement, puisqu’il est mort en 1683, ni à son fils aîné le marquis de Seignelay, mort en 1690, ni enfin à son fils cadet, Jacques-Nicolas Colbert, archevêque de Rouen, qui mourut en 1707. Leur successeur à tous trois, du moins pour la collection qui nous occupe, fut Charles-ÉIeonore Colbert, comte de Seignelay, et pour ce personnage, nous n’aurons pas à faire les mêmes ré- serves que pour ses prédécesseurs. Menant une vie dissipée, sou- vent à court d’argent, le comte de Seignelay se vit obligé de se Bulletin du Muséum , £• s., t. H, 1930. 41 — 600 — défaire non seulement de la célèbre bibliothèque qu’avait ras- semblée le grand Colbert, mais des objets d’art et des pièces qui auraient dû constituer pour lui des souvenirs de famille. II vit venir à lui les marchands ou les intermédiaires obligeants qui ne manquent jamais autour des grands seigneurs ruinés. Quel fût dans cette circonstance le rôle de J. -B. Mariette? Se contenta-t-il d’en débattre le prix, ou prit-il part au maquillage de l’ouvrage acquis par le prince Eugène en 1728? C’est ce que nous ignorons. Nous pouvons, en tous cas, donner son qualificatif à l’Avertisse- ment dont nous avons reproduit Je texte, en disant que' composé dans l’intention de faire valoir une collection à vendre, il constitue un prospectus de marchand. Nous nous expliquons alors pourquoi on a mis cette collection tout entière sous le nom d’un peintre qui, dans l’hypothèse la plus favorable, n’a pu en exécuter la dixième partie, nous compre- nons dans quel but on a exagéré les liens entre la collection royale et celle qui n’en est dans sa majeure partie qu’une simple copie. Nous saisissons enfin le but de ces considérations sur la façon dont Nicolas Robert aurait cherché à prouver à Colbert sa reconnaissance. (A suivre ). - 601 — L’HylOCIIOERUS MEINHERTZTi A GEN 1 1VORIENS1S B. ET N., par MM. Bouet et Neuville. Découvert il y a quelque vingt-cinq ans dans l’Afrique Orien- tale anglaise, puis retrouvé dans le Haut-Congo, la région de l’Ituri et au Cameroun, le genre Hylochœrus n’avait pas encore été ren- contré dans les parties vraiment, occidentales de l’Afrique. Sa pré- sence y était soupçonnée depuis que Sir Harry Johnston avait signalé, dans la région de Kélipo, sur la rive droite du Haut- Cavally, en territoire libérien, de grands Sangliers noirs rappelant ceux qui venaient d’être découverts dans l’Est du continent africain. L’un de nous a pu tout récemment confirmer cette supposition et a rapporté, d’une région un peu plus méridionale que celle de Kélipo, deux crânes de ces Sangliers, dont l’un est accompagné d’une peau de la tête et l’autre d’une photographie. Il s’agit là d’une femelle adulte-jeune, tuée à Georgetown (Côte d’ivoire, rive gauche du Bas-Cavally) et d’un mâle adulte-âgé, tué à Bolobo (Libéria, rive droite du Bas-Cavally). Ces deux pièces sont en bon état. Nous basant sur leurs caractères propres, sur l’extension géographique toute nouvelle qu’elles prouvent pour le genre Hylo- chœrus, et sur ce fait que les zoologistes sont fréquemment réduits à déterminer les représentants de ce genre d’après des matériaux beaucoup plus précaires, nous avons entrepris d’étudier ces pièces d 'Hylochœrus du Bas-Cavally comparativement avec les formes déjà connues du même genre. Celles-ci ont donné lieu à la distinction de sept espèces, dont deux fossiles; mais à part ces dernières (connues seulement d’après des dents trouvées dans l’Ouganda et sur le Nil Blanc, et qu’il convient de considérer, en tant qu’espèces, du point de vue spé- cial de la Paléontologie) et une espèce vivante (H. schulzi Zuk.) récemment fondée sur une photographie et des témoignages que n’accompagnait aucune pièce, tous les Hylochœrus ont été consi- dérés par Lydekker comme devant être répartis en deux « races » : l’une ( Hylochœrus meinherlzhageni meinherlzhageni Thos) de l’Afrique Orientale, l’autre ( Hylochœrus meinherlzhageni rimator Thos) du Cameroun. Nos deux sujets du Bas-Cavally diffèrent de l’une et l’autre de Bulletin du Muséum, 2e s., t. Il, n° 6, 1930. — 602 — ces « races », à la fois par leur taille plus réduite, par quelques dif- férences dans le système dentaire (auquel fut attachée une impor- tance décisive dans la distinction des formes précédemment dé- crites) et par une localisation toute différente. Le crâne de la femelle et celui du mâle ont la même longueur : 33 cm 5. La largeur maxima, bizygomatique, est de 16 cm 2 pour la femelle et de 18 cm 2 pour le mâle, dont le crâne, bien que n’étant pas plus long, est plus massif et plus fort. Les dimensions ainsi fournies par deux sujets adultes, dont l’un, le mâle, est même un adulte-âgé, prouvent une réduction sensible de la taille par rapport aux formes orientales. Pour la faire apprécier, rappelons que dans la forme type (H. meinherlzhageni meinhertzhageni ), la longueur du crâne peut atteindre, à notre connaissance, environ 46 cm 5; cette dimension a été fixée à 32 cm 5 par Thomas pour la seule longueur, crânienne basale de son H. rimaior, dont l’unique sujet était une femelle âgée dont le crâne était en trop mauvais état pour se prêter à une mensuration totale. La comparai- son des diamètres bizygomatiques, qui atteignent 26,7 cm sur l’if. meinherlzhageni meinherlzhageni et 17 cm 6 sur VH. m. rima- ior, contre 16 cm 2 et 18 cm 2 pour nos sujets du Bas-Cavally, maintient ceux-ci un peu au-dessous du rimaior, si l’on tient compte des sexes, et achève en tout cas de prouver que ces sujets sont de taille relativement petite. Cette notion s’accentue si l’on admet que VH. schulzi, de la région Ouest du Kilimandjaro, atteindrait, d’après le témoignage sur lequel il fut décrit, une taille gigantesque, encore supérieure à celle de la forme type, et l’on arrive même ainsi à supposer une réduction graduelle de la taille des Hylochœrus en allant de l’Est à l’Ouest de l’Afrique équatoriale; d’autres exemples du même ordre pourraient d’ailleurs être cités : ce n’est pas le lieu de le faire ici. Les caractères dentaires signalés par Thomas comme caracté- ristiques du rimaior ne se retrouvent pas sur nos Hylochœrus du Bas-Cavally, dont les molaires ne présentent pas l’efïilement du talon et la réduction du cément sur lesquels Thomas s’est basé en fondant le rimaior. D’autre part, les secondes molaires de nos sujets présentent une complication les amenant à un état presque nettement trilobé. D’autres particularités encore, éga- lement liées au système dentaire, contribuent à nous faire consi- dérer nos sujets comme s’écartant à la fois de la forme type et de la forme rimaior. Tel est le rapport de la longueur de la dernière molaire supérieure à celle du palais, mesurée depuis l’extrémité des incisifs jusqu’au bord postérieur des palatins. Le calcul de ce rapport nous a fourni une série assez homogène, à la base et au sommet de laquelle se trouvent respectivement le rimaior et les Hylochœrus du Bas-Cavally; entre ces extrêmes s’intercalent les autres formes du même genre. Nous n’attribuons d’ailleurs pas à cette dernière donnée, d’après nos propres résultats, une im- portance équivalente à celle que lui a reconnue Thomas; mais elle aussi contribue à donner quelque originalité à nos Sangliers du Bas-Cavally. De tous les examens que nous avons faits, et des données que nous a fournies la bibliographie, nous croyons que, dans l’état actuel, il y a lieu de reconnaître, dans le genre Hylochœrus, d’abord un grand groupe oriental, constitué par la forme type {H. m. mein- herlzhageni ) et ses variantes immédiates, et à côté duquel se place, si mal connu qu’il reste, un groupe occidental composé de sujets comme ceux du Bas-Cavally et peut-être aussi de la forme rimator, sur laquelle les données demeurent si précaires que nous ne pou- vons la situer zoologiquement de façon quelque peu précise. Malgré certains exemples très autorisés, nous n’estimons pas pouvoir, d’après nos matériaux, reconnaître en nos sujets une espèce nouvelle; mais nous croyons pouvoir en faire une sous- espèce, caractérisée par une taille plus réduite que celle de l’espèce type, des proportions crâniennes et dentaires un peu différentes, des caractères dentaires un peu spéciaux, et par une distribution géographique toute particulière, loin des localités les plus occiden- tales où ait été signalé jusqu’ici le genre Hylochœrus, dans un bas- sin côtier éloigné de celui du Congo et ne se rattachant à lui que par l’extension de la zone forestière, interrompue seulement à une époque récente. A cette sous-espèce occidentale, nous donnons le nom d 'Hylo- chœrus meinherlzhageni ivoriensis Bouet et Neuville, en raison de sa présence à la Côte d’ivoire (1). O Une note préliminaire sur cette nouvelle sous-espèce a été publiée dans la Revue Histoire naturelle (septembre 1930), et nous nous proposons de publier prochaine- ment, dans les Archives du Muséum national d’Histoire naturelle, une révision du genre Hylochœrus dans laquelle nous donnerons de plus amples détails sur la nouvelle forme et celles qui furent précédemment décrites. De certaines particularités dentaires des Girafidés, par M. H. Neuville. Dans le travail mémorable par lequel il signalait au monde scientifique les caractères de l’Okapi, resté jusque-là mystérieux, Ray Lankester, cherchant à trouver dans l’ostéologic crânienne de cet animal des détails qui lui fussent spéciaux, relevait, comme propre aux Girafes et à l’Okapi, « the peculiar bifoliate form of the crown of the lower incisor on each side » (1). IJ faisait en outre remarquer que le groupe des incisives se montre, tout compte tenu de la taille, plus grand et plus étendu dans les Girafes que dans l’Okapi, et que ces dents sont plus spatulées chez celles-là que chez celui-ci. Il en concluait à une différence de régime, bien que celui-ci restât encore inconnu pour l’Okapi, et rappelait que les alliés fossiles des Girafidés, le Samotherium et le Siuatherium , présentaient également des incisives externes bifoliées. Bien que mettant ainsi en avant l’influence du régime, Lankes- ter reconnaissait qu’aucune explication ne pouvait être donnée de cette bifoliation, au sujet de laquelle il remémorait la disposi- tion pectinée des incisives du Galéopithèque, et aussi la présence d’un lobe secondaire aux incisives externes des genres Sus et Anchi- therium. Il rappelait en outre l’opinion de Forsyth Major, con- sidérant la bilobation des canines de beaucoup d’insectivores comme indiquant pour celles-ci une dérivation des prémolaires, et faisait remarquer finalement que la longueur de la dernière incisive des Girafes, ainsi accrue, augmente d’autant celle de la série de ces dents et équivaut à une dent additionnelle. Il con- cluait que l’Okapi, présentant ce caractère à un degré moindre, serait, à ce point de vue, moins primitif que les Girafes : « ... Oka- pia... is not in respect of its front teeth so primitive as Giraffa... »(2).. J’aurai à revenir sur cette assertion. Dès l’année suivante, Lydekker reprenait les observations de Ray Lankester, et, d’après l’examen du mode de préhension des P) E. Ray Lankester. On Okapia, a new genus of Giraffidæ from Central Africa- Transact. zool. Soc. London. Vol. XVI. 1903, pp. 279-314, pl. XXX-XXXII. Voy.. pp. 287-289. (2) Loc. cit., p. 289. Bulletin du Muséum, 2e s., t. II, n° 6, 1930. branches par les Girafes, il donnait de la bilobation de leurs inci- sives externes (dites souvent canines), l’explication qui avait échappé à celui-ci. En broutant, la Girafe, fait remarquer Lydek- ker, .saisit d’abord les feuilles à l’aide de sa longue langue exten- sile, puis les prend entre les dents antérieures et la partie du palais qui les surmonte, et cela de telle sorte que la brindille supportant les femlles reste intacte, tandis qu’elle est coupée et déglutie par les autres Ruminants. Les dents antérieures agiraient ainsi comme celles d’un peigne plutôt que comme des lames tranchantes (1), La comparaison des figures données par Lankester avec les pièces que j’ai observées m’a depuis longtemps montré que le caractère en question, c’est-à-dire la tendance à la lobation de la .canine, est poussé encore beaucoup plus loin, chez les Gi- rafes, qu’il n’est ainsi dépeint. Des recherches comparatives sur la nature et la signification de ces faits de lobations de dents typi- quement simples, m’en ont fait retrouver, chez des Mammifères variés, de plus ou moins directement comparables, s’éclairant les uns les autres, . et susceptibles de fournir un appoint aux arguments relatifs à l’origine de ce détail. Je rappellerai d’abord très brièvement que la complication graduelle des dents, au delà du type conoïde simple, .résulte, pour certains observateurs, d’une coalescence de plusieurs éléments de ce type simple, et, pour d’autres, d’une différenciation graduelle de types foncièrement simples, se hérissant de saillies de plus en plus nombreuses. Bien que cette seconde hypothèse semble, à première vue, plus rationnelle que la première, elle ne l’emporte pas complètement sur celle-ci, peut-être en raison du caractère outrancier qu’elle a parfois revêtu, et aussi parce que plusieurs faits plaident de façon très serrée en faveur de l’hypothèse de la coalescence, par exemple les structures si particulières des mo- laires des Éléphants, des Phacochères et de certains Rongeurs. L’extension d’études approfondies sur tous les termes de comparai- son qui s’imposent ici finira peut-être par faire pencher définiti- vement la balance en faveur de l’une ou l’autre des deux théories ainsi rappelées, à moins qu’elle ne fasse à chacune sa part, ce qui est pour le moins fort possible, sinon tout à fait probable. Sans anticiper dès maintenant sur ce résultat, je signalerai ici quelques détails relatifs à la division des incisives externes, ou canines, des Girafidés, et relèverai ensuite quelques cas de convergence avec ces dispositions. Je viens d’écrire division des canines, et non, comme il est tou- jours fait, bilobation, car j’ai observé des cas dans lesquels la ten- (*) (*) R. Lydekker. The use of the G-iraffe’s bilobed canine. The Zoolvgist. 4e Sér. vol. VII, 1903, p. 255. — 606 — dance à la division dépasse nettement une simple bilobation. En étudiant un certain nombre de dentitions de Girafes, j’ai parfois relevé sur les dents en question, lorsqu’elles sont à un parfait état d’intégrité, et surtout en les examinant par leur face interne ou linguale, des sillons plus ou moins profonds subdivisant les deux lobes principaux de leur couronne, ou l’un seulement, de telle façon que la dent présente non plus deux lobes, mais trois ou quatre; sans être constante, cette disposition n’est pas rare, et peut être observée à divers degrés d’accentuation. Ni sur les Okapis que j’ai pu étudier, ni sur ceux dont la dentition a été décrite et figurée, je n’ai pu retrouver de subdivisions équivalentes; et tandis que Lankester considérait comme traduisant une évo- lution plus avancée la simplicité relative de cette « canine » des Okapis comparée à celle des Girafes, je vois de plus en plus, dans la complication des canines de ces dernières, un état dépassant celui des formes alliées, vivantes ou fossiles. En effet, cette complication, déjà supérieure à celle des Okapis d’après ce que je viens de décrire, ne se limite même pas à une subdivision plus complète de la couronne. Cette subdivision, d’une couronne très plate, très allongée, traduit déjà une exten- sion linéaire de la série des incisives, qui forme ici une ogive parti- culièrement accentuée; mais là ne se borne pas la complication. Le bord libre de cette couronne, rendu très sinueux par les sillons que je viens de mentionner, porte en outre, sur les sujets encore assez jeunes pour que leur dentition définitive soit restée parfai- tement intacte, de très fines dentelures formant une pectination secondaire. Ce nouveau caractère, qui s’atténue très rapidement après l’éruption et l’entrée en fonction de la « canine » permanente, doit contribuer à rendre encore plus efficace cette sorte de peignage des extrémités des branches feuillues auquel se livrent les Girafes et que l’on peut comparer, bien que d’assez loin, à la manœuvre par laquelle on dépouille les branches du mûrier de leurs feuilles destinées à nourrir les vers à soie. Je n’ai rien pu trouver qui rappelât cette denticulation de la «canine «des Girafes, ni sur celle de l’Okapi, ni sur celle des fossiles alliés. En outre des documents anciens auxquels se reportait Lan- kester (voy. ci-dessus), il a été fourni en ces temps derniers, sur ces formes fossiles, de nouveaux documents, notamment par B ohlin, qui a représenté cette dent sur un Palaeotragus sp. et un Samolherium cf. neumayri (1). Sur ces deux pièces, on voit un sillon divisant la couronne en un lobe antérieur et un lobe posté- V1) Birger Bohlin. Die Familie Giraffidæ. Palaeontologia Sinica (Geological Survey of China). Pékin, 1926. PI. II, fig. 7, et V, fig. 4. 607 rieur, mais sans trace de subdivision de ces deux lobes, ni de pec- tination de leurs bords libres. Les figures ci-jointes reproduisent, en les schématisant un peu, les particularités dentaires sur lesquelles je viens d’appeler l’at- tention. Fig. 1. — Okapi. « Canine » de la dentition définitive en voie d’éruption (face linguale) X 4. Fig. 2. — Girafe. « Canine » de la dentition définitive (face linguale) X 2. Fig. 3. — Girafe. La même dent, à un stade plus jeune. Remarquer, par comparaison avec l’Okapi, l’extension du lobe latéral de la couronne. Le régime des Girafldés étant de mieux en mieux connu et les caractères de leur dentition antérieure étant ainsi précisés, il devient de plus en plus légitime d’admettre une liaison entre celui-là et ceux-ci. Le peu qu’a relaté Lydekker (voy. ci-dessus) du mode de préhension des feuilles par les Girafes me semble résu- mer excellemment ce que l’on peut dire de leur alimentation. J’ajouterai que leur habitat de prédilection est celui de ces brousses désertiques que l’on nomme parfois les steppes africaines, carac- térisées par une flore et une faune spéciales, et dont un autre habi- tant caractéristique, beaucoup plus commun, est le Phacochère. L’un des éléments caractéristique, — le plus caractéristique même, je crois, — en est constitué par des acacias, — auxquels les voya- geurs donnent généralement le nom impropre de mimosas, — clairsemés, entre lesquels les Girafes circulent aisément, et où on les voit brouter la cime et le pourtour de ces arbres dont elles atteignent ou dépassant la {hauteur. Elles ne pourraient circuler et vivre au sein d’une végétation vraiment forestière, cou simple- ment broussailleuse, quelque peu épaisse : un certain découvert Leur est indispensable. Ces quelques réminiscences peuvent achever de faire comprendre tout ce que le régime de ces Mammifères d’une stature spéciale présente de particulier. A l’inverse des Girafes, les Okapis recherchent non les steppes découvertes, mais d’épaisses forêts de montagne; ils s’y nourrissent de feuilles et surtout de jeunes tiges, dont ils sont paraît-il très friands. On les voit ainsi, à la nuit ou à l’aube, s’écarter momen- tanément du couvert forestier pour venir chercher leur nourriture dans les clairières, au bord de petits cours d’eau, et jusque dans les marécages (1). Or, — nous venons de le voir, — on ne retrouve qu’à un degré inférieur, chez l’Okapi, ce caractère de division allant jusqu’à donner une apparence pectinée à la « canine » des Girafes. Il y a donc bien là une liaison avec le régime, tandis que rien ne permet de fonder l’hypothèse, que j’ai parfois entendu émettre avec insistance, d’après laquelle la bilobation de cette dent résul- terait d’une fusion précoce des germes de deux dents voisines, con- formément à la première des deux théories que je rappelais ci- dessus. J’ai été frappé, dès mes premières recherches sur ce sujet, par une certaine similitude de préhension de la nourriture entre les Girafes et les Dromadaires. Je me propose de décrire dans une Note suivante quelques particularités rappelant, chez ceux-ci, ce dont je viens de traiter chez celles-là. P) Sur ces différences de régime des Okapis et des Girafes, consulter : Wilmot. L’Okapi. Comptes rendus des séances de V Académie des Sciences de Paris, 30 juin 1913, pp. 2006-2008. H. Neuville et J. Derscheid. Recherches anatomiques sur l’Okapi : IV. L’Esto- mac. Revue > de Zoologie et Se Botanique africaines. Tervueren, Vol. XVI, fasc. 4, 1929, pp. 373-419, avec 19 flg. Se reporter ainsi aux publications bien connues de Julien Fraipont. Remarques sur la composition de quelques ivoires, par MM. V. Hasenfratz et H. Neuville. Comme complément aux travaux poursuivis depuis longtemps par l’un de nous sur l’anatomie dentaire, et notamment pour appuyer des recherches en cours sur la dentition des Cétodontes, nous avons voulu connaître les différences de composition existant entre quatre ivoires de propriétés physiques très différentes : ceux d’Éléphant, d’Hippopotame, de Sanglier (Phacochère) et de Cacha- lot. Nous tenions à posséder sur ce sujet des données à la fois aussi précises que possible et rigoureusement comparables entre elles. La bibliographie ne nous en donnant que peu ou pas, et la compa- raison étant fort risquée entre les renseignements fournis par divers auteurs, nous avons effectué nous-mêmes les recherches néces- saires. La dentine a déjà fait l’objet de nombreuses éludes chimiques que nous n’avons pas à rappeler ici et dont les résultats diffèrent surtout quant aux teneurs en matières organiques. Tomes a fait intervenir, dans l’interprétation des dosages, une notion d’eau combinée aux sels de la dentine qui nous paraît très discutable et que nous critiquerons dans un travail plus étendu. Nous croyons que les divergences proviennent, à cet égard, du mode d’action exercé non pas sur les sels, mais sur les matières organiques, par l’acide chlorhydrique qui, dans les méthodes de dosage par voie humide, élimine non seulement les sels, mais solubilise une partie des matières organiques; cela fait que les résultats ne peuvent concorder entre les méthodes par voie sèche et les méthodes par voie humide. Pour rendre nos résultats rigoureusement comparables entre eux, nous avons exécuté simultanément, avec un matériel expéri- mental exactement semblable, les dosages relatifs aux quatre » ivoires ci-dessus indiqués, et en nous inspirant le plus possible de tous moyens propres à écarter les causes de perturbation opéra- toires et d’erreurs finales qui ont probablement entaché maintes recherches précédentes. Bulletin du Muséum, 2e s., t. II, n° 6, 1930. — 610 — Dosages par voie humide. De nos diverses dentines, dûment pulvérisées, nous avons pris de très petites quantités, oscillant autour d’un demi-gramme et que nous avons desséchées à l’étuve à 110°. Nous avons ainsi cons- taté les pertes suivantes en eau libre : Cachalot, 6,03 0/0; Phacochère, 6,64 0/0; Hippopotame, 9,90 0/0; Éléphant, 10,44 0/0. Les échantillons desséchés ont été traités chacun par 40 centi- mètres cubes d’une solution d’acide chlorhydrique normal dilué dans quatre fois son volume d’eau, pendant environ 24 heures. La quantité de matière organique restée sur le filtre atteignait, par rapport au poids de l’échantillon sec, les proportions suivantes : Cachalot, 16,6 0/0; Phacochère, 17,3 0/0; Hippopotame, 18,8 0/0; Éléphant, 30,5 0/0. Dosages par voie sèche. Nous avons traité nos échantillons par quantités encore plus petites que dans les dosages par voie humide et variant de 1/4 à 1/2 gramme environ. Nous les avons mis au four à moufle pendant une heure, traités après refroidissement par une solution de carbonate d’ammonium dans le but de ramener la chaux à l’état de carbonate de calcium, puis chauffés au rouge sombre et pesés. Par rapport aux produits secs, les teneurs en matières ayant échappé à l’incinération, donc minérales, ont été les suivantes : Éléphant, 57,7 0/0; Phacochère, 65,1 0/0; Hippopotame, 67,1 0/0; Cachalot, 71,7 0/0. Nous basant sur les résultats ainsi détaillés, nous pouvons éta- blir pour la composition de nos quatre dentines le tableau suivant, sur lequel les pourcentages sont calculés par rapport aux produits secs (les teneurs en eau libre sont indiquées ci-dessus). Matières organiques Matières inorganiques Matières ayant pesées. pesées. échappé aux dosages. Cachalot 16,6 % 71,7 % 11,7 % Éléphant 30,5 57,7 11,8 Hippopotame 18,8 67,1 14,1 Phacochère 17,3 65,1 17,6 Il existe d’appréciables différences entre nos résultats et ceux des chercheurs précédents, bien que les possibilités de comparaison soient ici très limitées. C’est ainsi que Tomes indique pour l’ivoire d’Éléphant 34 0/0 de matières organiques, alors que nous en trou- vons 30,5; par contre, la dose de 57,5 qu’il assigne à la matière inorganique correspond à celle de 57,7 que nous avons obtenue, et aussi à celle de 56,82 qu’obtenait Bibra. Rappelons que ce der- nier expérimentateur assignait aux défenses du Sanglier commun ( Sus scrofa L.) une teneur de 30,50 en matières organiques et de 69,37 en matières minérales, alors que pour le Phacochère nous obtenons les doses de 17,3 et 65,1 0/0. Dans le Dauphin commun (. Delphinus delphis L.), Bibra trouvait 29,44 de matières organiques et 70,56 de matières minérales. Nous n’étendrons pas ces comparaisons et ferons simplement res- sortir que les teneurs en matières inorganiques directement dosées par voie sèche sont comparables, — lorsque comparaison il peut y avoir, — dans les essais des auteurs et les nôtres. Le doute s’avère sur le reste, c’est-à-dire essentiellement sur les matières organiques. Il nous semble que ce soit à celles-ci et à tout ce qu’elles comportent d’inconnu que l’on doive surtout attribuer les différences de pro- priétés physiques manifestées par les divers ivoires, car ces diffé- rences peuvent en effet s’observer, et à un degré très sensible, entre des ivoires ayant à peu près la même teneur en sels. Note sur un Oiseau nouveau de Madagascar PORZANA OlJVIERI Gr. ET Bl.Z. par M. J. Berlioz. Le Muséum do Paris a reçu, de M. G. Grandidier, au nom de l’Académie malgache, le spécimen-type, jusqu’à présent encore le seul connu vraisemblablement, d’une espèce d’Oiseau de la famille des Rallidés, récemment découverte à Madagascar. Il nous semble utile de reproduire ici la description originale qui en a été publiée dans le Bulletin de V Académie Malgache, tome X, 1927, avec pl. col. (G. Grandidier et J. Berlioz : « Description d’une espèce nouvelle d’Oiseau de Madagascar de la famille des Rallidés») et de donner quelques détails sur les affinités apparentes de cet Oiseau, qui représente un type tout nouveau pour l’avifaune de ce pays : Porzana Olivieri n. sp. « Description : Tête, cou et parties inférieures du corps gris « ardoisé foncé, lavé de brun sur le vertex, la nuque et les flancs, « un peu plus pâle sur la gorge et passant au blanchâtre sur le « menton. Manteau, dos, scapulaires et couvertures des ailes brun « foncé, uniforme, un peu rougeâtre; rémiges et uropygium gris « sombre lavé de brun. Rectrices (? d’après une seule plume res- « tant) probablement gris foncé et à barbes en partie décomposées. « Bec (en peau) vert jaune pâle, lavé de rougeâtre à la base; « pattes jaune corne. « Tarse : 36 mill.; doigt médian armé : 49 mill.; culmen : 23mm,5; « aile : 97 millimètres. « Provenance : Antsalova, province de Maintirano (Ouest de « Madagascar). » Cet Oiseau, qui a été nommé en l’honneur de M. M. Olivier, gouverneur général de Madagascar, est malheureusement dans un état assez imparfait, notamment en ce qui concerne les rectrices, dont la texture peut donner des caractères comparatifs intéressants chez les Rallidés. Néanmoins il semble, d’après une plume restant, que ces rectrices soient courtes et décomposées, ce qui accentuerait encore sa ressemblance avec le Porzana bicolor Wald., de l’Asie Bulletin du Muséum, 2e t. II, n° 6, 1930. — 613 - orientale, qui est, de toute la famille, l’espèce qui offre le plus d’af- finités avec celle-ci. Le système de coloration du P. Olivieri, sombre et uniforme, diffère en effet notablement de celui de la plupart de ses congénères, à plumage varié de blanc, bien que ses caractères morphologiques (constitution des pattes et formule alaire) l’apparentent, aux espèces les plus, typiques du genre, à l’exception du bec, plus grêle et proportionnellement plus long. Seul, le P. bicolor possède un plumage analogue; mais cet Oiseau, dont nous avons examiné au British Muséum de Londres une série de spécimens provenant de l’ Himalaya, de l’Assam et du Tonkin, présente dans l’ensemble une tonalité un peu plus claire, aussi bien en dessus qu’en dessous, et une taille un peu plus forte (tarse : 37-39 mill.; culmen : 25 mill.; aile : Ï08-110 mill.); en outre le bec reste toujours notablement différent : plus robuste, plus élevé à la base et d’une couleur brun corne assez variable, jamais du moins jaune clair comme chez le P. Olivieri. Il est vraisemblable qu’à l’instar de tant d’autres Rallidés le P. Olivieri est un Oiseau très circonspect et difficile à observer, que son mode de vie, très caché, a contribué à maintenir pendant si longtemps à l’écart des recherches zoologiques entreprises à Madagascar. Il serait intéressant dans l’avenir que de nouvelles recherches viennent confirmer, s’il y a lieu, sa parenté possible avec une espèce orientale ; ce serait en ce cas un exemple de plus à l’appui des affinités asiatiques de l’île, en opposition avec celui fourni par les autres espèces de la famille, qui sont en général { Sarolhrura , Canirallus ) nettement apparentées aux types carac- téristiques du continent africain. 614 Mission Saharienne Au giêras-D râper, 1927-192. Reptiles et Batraciens, PAR M. G. -F. DE WlTTE. BATRACIENS. Fam. Bufonidæ. 1. Bufo viridis Laur. 8 exemplaires. a) 1 sp. M. S. A. D. Z. n° 863. Niger, un peu en aval du lac Débo. 4. II. 1928. b) 6 sp. — — 119. Tamanrasset (Hoggar), dans un puits. 6. XI. 1927. o) 1 sp. — — 27. I-n-Ameg’el (Hoggar). 23. X. 1927. 2. Bufo maurilanicus Schleg. 7 exemplaires. a) 2 sp. M. S. A. D. Z. n° 721. Bourem (Niger) b) 5 sp. — — 732. Bourem (Niger) 3. Bufo regularis Reuss. 1 sp. M. S. A. D. Z. n° 879. Gourao, lac Débo (Niger). 6. II. 1928. Fam. Ranidae. 4. Rona esculenta, var. ridibunda Pall 4 exemplaires. b) 2 sp. M. S. A. D. Z. n° 11 a In Salah. a) 2 sp. — — 8 a El Golea. 19. X. 1927. 15. X. 1927. 31. I. 1928. 6. I. 1928. 5. Phrynobatrachus Monodi sp. n. Aspect raniforme, modérément élancé. Une papille conique au centre de la langue ; tête un peu plus large que longue; museau arrondi, aussi long que l’œil; canthus rostralis obtus; région frinnale faiblement oblique et très légère- ment concave; espace interorbitaire un peu plus large que la pau- pière supérieure; tympan bien distinct, mesurant les 2/3 du dia- mètre de l’œil chez l’adulte. Bulletin du Muséum , 2e s., t. II, n° 6, 1930. — 615 — Phrynobatrachus Monodi de Witte. métatarsien interne que celui-ci ne l’est de l’externe, le 2e très petit et situé près de l’articulation tibio-tarsienne ; un pli cutané relie le tubercule métatarsien interne au tubercule tarsien inférieur. Articulation tibio-tarsienne atteignant entre l’œil et le bout du museau; tibia 2 à 2 1/5 fois dans la longueur du museau à l’anus; largeur du tibia 3 fois dans sa longueur; repliés à angle droit avec l’axe du corps les talons chevauchent légèrement. Parties supérieures verruqueuses; un pli cutané au-dessus de l’œil s’étendant jusqu’à l’épaule; parties inférieures lisses. Brun en dessus et sur les côtés ; une tache triangulaire gris clair Bulletin du Muséum, 2' s., t. Il, 1930. 1er doigt aussi long que le 2e, 3e doigt 1/2 fois aussi long que les précédents; doigts et orteils à extrémité non dilatée en disque, seulement un peu renflés. Orteils palmés aux 2/3 ou aux 3/4; 2 tu- bercules métatarsiens, l’interne ovale, l’externe arrondi; 2 tuber- cules tarsiens arrondis, le 1er un peu* plus^ éloigné du tubercu’e 42 — 616 - occupe le dessus du museau et s’étend jusqu’au milieu de la région palpébrale et iaaterorbi taire ; une ligne vertébrale, claire parfois, présente des barres transversales foncées sur le dessus des membres postérieurs; blanc en dessous, la gorge mouchetée de brun; les tu- bercules du tarse et du métatarse se détachent en blanc. Longueur du museau à l’anus : 28 millimètres. Un adulte et quatre jeunes provenant de : M. S. A. D. Z. n° 956. Sous la berge du Niger, entre Kokry et Kayo, en amont de Macina. 16. II. 1928. Cette espèce nouvelle que j’ai le plaisir de dédier à M. Monod est voisine du F. Francisci Blgr. du Nord de la Nigérie. LACERTILIENS Fam, Geckonidæ 6. Stenodaclylus gultatus Cuv. 2 exemplaires. a) 1 sp. M. S. A. D. Z. n° 216. Tanezrouft, dans l’oued Silet à une étape au S.-W. de Silet. 14. XI. 1927. b) 1 sp. — — 593. Asselar (Tilemsi). 20. XI. 1927. 7. Ptyodadylus Hasselquislii Donndorff. 7 exemplaires. [a) 4 sp. M. S. A. D. Z. n° 185. Silet (Hoggar) dans les foggaras. 12. XI. 1927. b) 1 sp. — — 234. Silet dans un tombeau ancien. 12. XI. 1927. c) 1 sp. — — 284. I-n-Azaoua, Tassili de Timissao. 20. XI. 1927. d) 1 sp. — — 299. Aïn Tig’eurt, Tassili de Timissao. 21. XI. 1927. 8. Tarenlola ephippiata O’Shaughn. 2 exemplaires. a) 1 sp. M. S. A. D. Z. n° 627. A une étape au sud d’In Ouri (Ti- lemsi). 23. XII. 1927. b) 1 sp. — — 633.. Même région. 24. XII. 1927. Fam. Agamidæ. 9. Agama Bibronii A. Dum. 9 exemplaires. a) 1 sp. M. S. A. D. Z. n° 55 . Mont Ilaman (Hoggar). 30. X. 1927. b) 1 sp. — - 56. — — 31. X. 1927. c) 3 sp. - 285. I-n-Azaoua, Tassili de Timissao. 20. XI. 1927. d) 1 sp. — - 477. Entre Tisserlitine et le Timétrine . 9. XII. 1927. e) 1 sp. — - 819. Kabara (Nigger). 27. I. 1928. /) 2 sp. - 889. Falaise de Gourao, lac Débo (Ni- ger). 7. II. 1928. — 617 10. Agama inermis Reuss. 19 exemplaires. ■a) 1 sp. M. S. A. D. Z. n° 124. Région Ag’enar-Seleski (Hoggar) . 8. XI. 1927. b) 1 sp. — — 160. Oued Timantourine (Hoggar). 10. XI. 1927. c) 1 sp. 300. Rég. entre I-n-Azaoua et Aïn Tig’eurt, Tassili de Timissao. 21. XI. 1927. d) 1 sp. — — 351. Tanezrouft, à trois étapes à l’W. du Tassili de Timissao. 26. XI. 1927. e) 1 sp. 352. Id. 27. XI. 1927. /) 1 sp. 374. Ti-n-Aberda. 29. XI. 1927. g) 2 sp. - 382. Une étape au S. de Ti-n-Aberda. 30. XI. 1927. h) 1 sp. 433. Une étape au N.-W. d’Izelilène. 3. XI. 1927. i) 1 sp. — — 434. Id. 9. XII. 1927. j) 1 sp. 457. Tisserlitine. 6. XII. 1927. k) 1 sp. — 458. — 7. XII. 1927 l) 1 sp. 475. Deux étapes au S. de Tisserlitine. 9. XII. 1927* ni) 1 sp. — — 550. Ifeï (Timétrine). 13. XII. 1927' n) 1 sp. — 561. Bord du Timétrine. 15. XII. 19271 11. Uromaslix acanlhinurus Bell. 4 exemplaires. a) 1 sp. M. S. A. D. Z. n° 41. Condia (Hoggar). 28. X. 1927. b) 1 sp. 137. Oued Seleski (Hoggar). 8. XI. 1927. c) 1 sp. — — 229. Tanezrouft, à une étape au S.-W. de Silet. 15. XI. 1927. d) 1 sp. — — 500. Près d’Ifeï (Timétrine). 11. XII. 1927. Fam. Lacertidæ. 12. Acanthodactylus boskianus (Daud.). 4 exemplaires. a) 2 sp. M. S. A. D. Z. n° 65. Tamanrasset (Hoggar). i. : XI. 1927. b) 2 sp. — 143. Ig’eien (Hoggar). 9. : XI. 1927. 13. Acanthodactylus scutellalus (Aud.). • 8 exemplaires. a) 1 sp. M. S. A. D. Z. n° 115 In Salah. 19. X. 1927. b) 2 sp. 283. I-n-Azaoua, Tassili de Timissao. 19. XI. 1927. c) 1 sp. 350. Région de Ti-n-Aberda. 28. XI. 1927. d ) 1 sp. 383. — 30. XI. 1927. e) 1 sp. — 445. Tisserlitine. XII. 1927. /) 1 sp. 476. Deux étapes au S. de Tisserlitine. 9. XII. 1927. g) 1 sp. 551. Ifeï (Timétrine). 13. XII. 1927. 14. Eremias rubropundata (Licht.). 3 exemplaires. a) M. S. A. D. Z. n° 250. Tanezrouft, entre Silet et l’oued Tamanrasset. 16. XI. 1927. 251. Entre l’oued Tamanrasset et le Tassili de Timissao. 17. XI. 1927. c) - - 435. Région de Sounfat. 4. XII. 1927. — 618 — Fam. Chamæleontidæ. 15. Chamæleon vulgaris Daud. 1 exemplaire provenant de : M. S. A.D.Z. n° 5. 1er puits après Ghardaïa sur la piste carrossable d’El Golea. 14. X. 1927. 16. Chamæleon hasiliscus Cope. 1 exemplaire provenant de : M. S. A. D. Z. n° 955. Au bord du Niger, dans la région de Diafarabé. II. 1928. OPHIDIENS Fam. Colubridæ. 17. Zamenis algirus Jan. 1 exemplaire provenant de : M. S. A.D.Z. n° 40. Coudia (Hoggar). 29. X. 1927. 18. Zamenis diadema Schleg. 1 exemplaire provenant de : M. S. A.D.Z. n° 39. Coudia du Hoggar, oued Edjeoui. 28. I. 1927. 19. Macroprotodon cucullalus (Geoffr.). 1 exemplaire provenant de : M. S. A. D. Z. n° 52. Mont Ilaman, Hoggar. 30. X. 1927. Fam. Viperi dæ. 20. Cerastes cornuius (L.). 2 exemplaires. a) M. S. A. D. Z. n° 293. I-n-Azaoua, Tassilide Timissao. 20. XI. 1927. b) - — 565. Timétrine. 16. XII. 1927. 21 . Cerastes vipera (L.). 6 exemplaires, «) M. S. A. D. Z. Suppl. 1 (J. Thomas legit.). Région de dunes située à 70 km. au N. d’El Goléa 23. VI. 1926. b) n» 156. Ig’elen (Hoggar). 9. XI. 1927. c) — - 228. Tanezrouft, à une étape au S.-W. de Silet (Hoggar). 15. XI. 1927. d) — - 379. Une étape au S. de Ti-n-Aberda. 30, , XI. 1927. e) — - 486. Entre Tisserlitine etle Timétrine . 10. XII. 1927. i ) - - 501. Id. 11. XII. 1927. 619 — Description d’un Batracien nouveau, de Madagascar, APPARTENANT AU GENRE MANTIDACTYLUS. (Matériaux des Missions de M. R. Decary), par M. F. Angel. Mantidactylus tripunctatus nov. sp. Dents vomériennes en 2 petits groupes obliques, situés en ar- rière du bord postérieur des narines internes, chaque groupe étant plus près de l’ouverture de la narine interne que du groupe correspondant. La plus grande largeur de la tête est égale à la dis- tance comprise entre le bout du museau et le centre du tympan. Museau sub-arrondi, débordant légèrement la fente buccale, de même longueur ou un peu plus court que le diamètre de l’œil. Canlhus roslralis marqué. Région loréale concave, presque verti- cale. Narine située plus près du bout du museau que de l’œil. Espace interorbitaire, plat, plus large que la paupière supérieure. Tympan distinct, 2/3 ou 3/4 du diamètre de l’œil, séparé de celui-ci par la moitié de son propre diamètre. Disques des doigts très petits, un peu moins grands que ceux des orteils. Le premier doigt un peu plus court que le deuxième qui est beaucoup plus court que le quatrième. Tubercules sous-arti- culaires bien marqués, proéminents. Orteils demi-palmés, sauf le cinquième sur lequel la palmure atteint les quatre cinquièmes de la hauteur. Tubercule métatarsien interne, ovalaire, mesurant le tiers de la longueur de l’orteil interne; pas de tubercule métatar- sien externe. L’articulation tibio-tarsienne atteint le bout du mu- seau, ou, entre celui-ci et l’œil. Tibia 3 fois 1/2 à 4 fois plus long large, sa longueur contenue 2 fois ou un peu moins dans la dis- tance museau-anus. Les talons se recouvrent lorsque les membres postérieurs sont repliés à angle droit sur le corps. Peau lisse partout, au-dessus et au-dessous, sauf sur les flancs et sur la face postérieure des cuisses ou elle est très légèrement granuleuse. Coloration (en alcool) — Brun jaunâtre sur le dos. Entre les yeux, une tache triangulaire foncée, le plus souvent précédée de teinte plus claire; le sommet du triangle, dirigé vers l’arrière, Bulletin du Muséum, 2° s., t. II, n° 6, 1930. borde, en avant, une tache losangique claire, située entre les épaules. Les angles latéraux et postérieur du losange sont marqués par un point noir plus ou moins défini, suivant las échantillons. Par- fois les points latéraux sont réunis avec le postérieur par la teinte noire, ce qui accuse encore mieux la tache claire centrale. Trace d’une bande dorso-lalérale plus claire, entre le bord postérieur de l’oeil et l’aine. Les membres postérieurs sont barrés de sombre, très nettement sur certains sujets, beaucoup moins sur d’autres. Face postérieure des cuisses, ponctuée ou tachetée de clair sur le fond brun. Au-dessous, blanc rougeâtre, uniforme, ou avec des traces légères de ponctuations ou de marbrures sur la gorge et sur les cuisses. Chez des jeunes individus, que nous rapportons provisoirement à la même espèce, la coloration est moins caractéristique : le lo- sange clair, bordé par les points est peu ou n’est pas visible, et la partie supérieure montre, en plus de la bande interorbitaire, deux autres bandes foncées transversales, une, en arrière des épaules, l’autre, à la partie postérieure du dos. 5 ex. dont le plus grand mesure 30 millimètres du museau à l’anus. Provenance des exemplaires-types : Pic St-Louis, province de Fort-Dauphin, juin 1926 (3 ex), et Befotaka, province de Fara- fangana, août 1926 (1 ex) capturé à l’altitude de 700 mètres, au bord d’un torrent, en forêt. Affinités — Appartenant au groupe des Mantidaclylus présen- tant le ventre parfaitement lisse, les doigts à très petits disques (moins grands que ceux des orteils), les orteils demi-palmés, cette forme nouvelle est voisine de M. alulus Peracca et de M. belsi- leanus Boulenger. le Musée d’histoire naturelle de Venise ET SES COLLECTIONS ICHTIIYOLOGIQUES, par M. Louis Roule. Ce Musée appartient à la Municipalité. Son titre officiel est Museo Civico di Storia naturelle di Venezia. Fondé et géré par F Isiiluto Veneto di Scienze, Lettere ed Arti, il n’occupait, jusqu’à ces dernières années, que trois salles situées au deuxième étage de la Racolta Correr, dépendance de l’ancien Museo Civico. ou Musée Municipal, le Cluny de Venise. Le Museo Civico, qui était installé dans le magnifique palais, dit Fondaco dei Turchi, situé en bordure du Grand Canal non loin de la gare, ayant été récem- ment transporté dans un autre monument plus central, ce palais a été affecté aux seules collections d’histoire naturelle, qui trouvent en lui un cadre aussi spacieux qu’élégant. Elles s’y déploient à l’aise, et leur aménagement progressif approche de sa fin. Le Directeur actuel est un botaniste, le Dr Michelangelo Minio. Douze salles bien éclairées sont actuellement occupées par les collections : quatre par les Mammifères et les Oiseaux, quatre par les pêches et les Poissons, deux par les Invertébrés, deux par la géologie et la minéralogie. L’ensemble a un caractère régional fort net. Les deux collections prédominantes sont celles des Oiseaux de la région vénitienne, et des Poissons de l’Adriatique. Les collections ichthyologiques sont l’objet de soins continus, à elles données par le savant ichthyologiste vénitien, le Comte Em. Ninni, dont le père, naturaliste célèbre, fut aussi l’un des principaux donateurs du Musée. On y voit un certain nombre d’espèces intéressantes et rares, capturées dans l’Adriatique, telles que Luvarus imperialis, et Echinorhinus spinosus. On y voit aussi toutes les particularités de la biologie de l’Anguille, l’Anguilliculture étant la principale industrie de pêche du pays, à Venise et à Commacchio. A leur tour, les engins de la pêche locale sont représentés, et disposés de manière à montrer comment ils servent à capturer les poissons. L’une des parties les plus originales des collections consacrées aux Vertébrés inférieurs est celle qui se compose des remarquables préparations anatomiques, faites par le Dr F. Trois (1838-1918), Bulletin du Muséum, 2e s., t. II, n° G, 1930. - 622 qui fut pendant longtemps le conservateur du Musée. Trois, ichthyologiste et anatomiste à la fois, a publié de nombreux tra- vaux sur les Poissons de l’Adriatique, et sur leur organisation. Il fut, notamment, un spécialiste distingué de l’art des injections; ses publications anatomiques ont porté de préférence sur les dis- positions des vaisseaux sanguins et lymphatiques. Il en a été de même pour ses préparations destinées aux collections du Musée, avec ce complément qu’il a effectué la plupart d’entre elles sur des individus de très grande taille, et, malgré les difficultés, qu’il a déployé assez de talent et assez de patience pour obtenir un ré- sultat parfait. Les plus petites de ces pièces sont conservées en liquide; mais les plus grandes, montées à sec, gardent cependant un aspect à peine différent de celui qu’elles avaient à l’état frais. Pourtant, la plupart d’entre elles datent de trente, quarante, et cinquante ans. L’équivalent d’une telle collection n’existe nulle autre part. Il y a, dans les vitrines qui lui sont affectées, l’abou- tissant d’un prodigieux travail de savant et de préparateur. — 623 — Variété nouvelle de Barbeau du Maroc , par M. le Dr Jacques Pellegrin. Dans une note récente (*), j’ai montré combien étaient nombreux dans l’Afrique du Nord française, les Barbeaux de type paléarec- tique ( Barbus Cuvier, s. str.), car on n’en compte pas moins de 12 espèces. M. le Pr Franz Werner, de l’Université de Vienne, a bien voulu soumettre à mon examen quelques Barbeaux recueillis dans le Tensift, aux environs de Marrakech, lors d’un récent voyage au Maroc. Parmi ceux-ci, deux méritent de retenir l’attention. Le premier (Longueur 140 + 40 = 180 mm.) offre l’aspect général du Barbus setivimensis G. V., mais ses écailles sont nette- 6 1/2 ment plus grandes : 37 en ligne longitudinale, ypy en ligne trans- versale, 3 1/2 entre la ligne latérale et la ventrale, 18 autour du pédicule caudal. Le museau est beaucoup plus court que la ré- gion postoculaire de l’œil et est contenu 3 fois 1/3 dans la longueur de la tête. Le barbillon postérieur fait 1 fois 2/3 le diamètre de l’œil. Le 3e rayon ossifié de la dorsale est assez faible, sa partie denticulée mesurant environ la 1/2 de la longueur de la tête. (D. III 8; A. III 5). En raison des formules de son écaillure et après comparaison avec le type, je crois devoir le rapporter au Barbus moulouyensis Pellegrin, espèce que j’ai décrite (2) d’après un exemplaire de Guéfaït (bassin de la Moulouya, Maroc oriental.) Le second exemplaire (Lg. 150 + 33 (caudale mutilée) — 183 mm.) se distingue du précédent par ses écailles encore plus grandes, son museau plus long égalant environ la longueur post- oculaire, son rayon osseux de la dorsale un peu plus faible. Il peut constituer une variété dont ou trouvera ci-dessous la description : Barbus moulouyensis Pellegrin, var. grandisquamata. var. nov. La hauteur du corps égale la longueur de la tête et est contenue 3 fois 4/5 dans la longueur, sans la caudale. Le museau, obtusément (0 J. Pellegrin. — Les Barbeaux d’Espagne, Bull. Mus., 2e sér., t. II, 1930, n° 5, p. 510. (2) Bull. Soc. Zool. Fr., XLIX, 1924, p. 459, fig. 2. Bulletin du Muséum, 2e s., t. II, n° 6, 1930. — 624 pointu, égale environ la largeur interorbitaire et est compris 2 fois 3/4 dans la longueur de la tête, l’œil 4 fois 1/2. La bouche semi-circulaire, sans rebord tranchant, est contenue 3 fois 1/3 dans la longueur de la tête. Les lèvres sont moyennes, l’inférieure est largement interrompue sous le menton. Les barbillons, au nombre de 2 de chaque côté, sont subégaux, le postérieur faisant 1 fois 1/3 le diamètre de l’œil. Les écailles, à stries nombreuses, très légèrement divergentes, sont au nombre de 34 en ligne longi- tudinale 6 1/2 en ügne transversale, 3 1/2 entre la ligne latérale et la ventrale, 16 autour du pédicule caudal. La dorsale, située à égale distance du bord postérieur de l’œil et de la racine de la caudale, a son 3e rayon simple très faiblement ossifié, la partie denticulée faisant les 2/5 de la longueur de la tête; son bord supé- rieur est droit. L’anale n’atteint pas la caudale. La pectorale, légèrement pointue, égale la longueur de la tête et n’arrive pas tout à fait à la ventrale; celle-ci débute sous le premier rayon branchu de la dorsale. Le pédicule caudal est 1 fois 2/3 aussi long que haut. La caudale est fourchue. La coloration est gris bleuâtre en dessus, argentée et jaunâtre en dessous (x). D. III 8; A. III 5; P. 17; V. 9; Sq. 6 y2 | 34 | 5 VL (9 A propas de Poissons du Maroc, je profite de l’occasion pour signaler que M. F. Le Cerf a recueilli dans l’Oued Djaouna, aux environs de Taza, la Loche marocaine ( Cobitis tœnia L. var. maroccana Peliegrin) dont l’habitat se trouve ainsi grandement étendu. Quand je suis passé à Guercif, on m’a dit qu’on pêchait parfois des Loches dans la Moulouya. Le fait est très vraisemblable. Beaucoup d’espèces peuvent se trouver à la fois dans le Maroc oriental et occidental et le B. moulouyensis Peliegrin en est un nouvel exemple. — 625 Sun LA NOMENCLATURE DES POISSONS DE L’ORDRE DES Heterosomata Code, d’après les espèces du genre LINNÉEN PlEURONECTES (1758), par M. Paul Chabanaud, Correspondant du muséum. Élevé au rang d’ordre systématique, le genre linnéen Pleuro- necles se voit aujourd’hui morcelé, de parles exigences de la nomen- clature actuelle, en coupes génériques dont le nombre égale, ou peu s’en faut, celui des 16 espèces qui le composaient en 1758; l’ensemble de ces espèces originelles s’étant accru, en l’espace de 172 années, dans des proportions insoupçonnées de Linné lui-même. Certaines confusions s’étant produites dans l’emploi de ces divers termes génériques, la fixation définitive de chaque géno- type apparaît nécessaire. Tel est le but du présent mémoire. Les trop fréquents et préjudiciables changements de nom de genres, pour inévitables qu’ils soient parfois, peuvent néanmoins se faire plus rares; mais la nomenclature doit, dans ce but, être rigoureusement astreinte, entre autres lois, à l’application des trois principes essentiels suivants : 1° Abandon de tout nom prélinnéen, tant générique que spé- cifique ; 2° Abandon de tout genre dépourvu de génotype identifiable; 3° Choix du génotype exclusivement porté sur l’espèce décrite ou citée en tête du genre, sauf précision contraire exprimée ou, tout au moins, clairement sous-entendue dans la définition dudit genre et sauf le cas où cette espèce initiale (mythique ou compo- site) ne serait pas identifiable; la seconde espèce ou, à son défaut (si cette seconde espèce est elle-même indéterminable), la troi- sième et ainsi de suite, étant alors élevée au rang de génotype. La seule exception admise à ces règles est le cas, très rare, pù un usage péremptoire l’emporte nécessairement. C’est alors -seu- lement que des genres traditionnels, de même que des espèces traditionnelles, peuvent être conservés. Les 16 espèces du genre Pleuronecles L. sont énumérées, dans les Bulletin du Muséum, 2e s., t. II, n° 6,1930. — 626 — lignes qui suivent, conformément à l’ordre qui leur a été assigné dans la 10e édition, reformata, 1758, pp. 268 à 271, du « Systema Naturæ ». En regard de chaque nom linnéen figure, en caractères com- pactes, le symbole taxonomique sous le quel l’espèce désignée doit être désormais représentée dans la nomenclature. Il est, en outre, consacré, à chacune de ces espèces, certaines remarques critiques, ainsi que la mention des références’ bibliographiques indispensables (1). 1. Pleuronectes achirus L. = Baeostoma achirus [L.]. Le genre Baeostoma Bean ( emend .), 1882, a, pour type, Baeo- sioma brachiale Bean, 1882, synonyme probable de Baeostoma achirus [L.] (2). 2. Pleuronectes trichodactylus L. Espèce non identifiable; appartient vraisemblablement au genre Aesopia Kaup, 1858 ( Soleichthys Bleeker, 1860, et auclorum ) (3). 3. Pleuronectes lineatus L. = Trinectes lineatus [L.]. Le genre Trinectes Raflnesque, 1832, a pour type Trinectes ■ scabra Rafmcsque, 1832, synonyme probable de Trinectes li- neatus [L.] (4). 4. Pleuronectes ocellatus L. = Quenselia ocellata [L.]. La description dè Linné ne pouvant convenir à aucune forme connue de l’Amérique, force est d’en conclure à l’inexactitude de la mention « Habitat Surinami», que le « Systema Naturæ » attribue à cette espèce méditerranéenne et sud-africaine. Type du genre Quenselia Jordan et Goss, 1888. 5. Pleuronectes lunatus L. = Platophrys lunatus [L.]. Selon Jordan et Evermann (6), cette espèce appartient au genre Platophrys Swainson, 1839, qui a pour type Platophrys ■ ocellatus Agassiz, 1829. (1) Pour la date de création des genres cités, consulter : Jordan, Classification of Fishes, 1923, et The Généra of Fishes, 1917-1920 (Leland Stanford Junior University Publications, University Sériés). (2) Chabanaud : Sur la taxonomie des Soléidés du Nouveau-Monde (Bull. Mus. Nat. Hist. nat., sér. 2, t. 2, 1930, p. 266). (3) Weber et de Beaufort : The Fishes of the Indo-Australian Archipolago, 5, 1929, p. 150. Chabanaud : Les genres de Poissons Hétérosomates appartenant à la sous-famille des Solpinœ (Bull. Inst. Océan., Monaco, 555, 1930, pp. 9 et 17). (4) Myers : Notes on Soles related to Achirus (Copeia, n° 171, 1929). Chabanaud : op. cit. (Bull. Mus. Nat. Hist. nat., sér. 2, t. 2, 1930, p. 260). (5) Jordan et Evermann : The Fishes of North and Middle America, 3, 1898, pp. 2663 et 2665. — 627 — 6. Pleuronectes hippoglossus L. = Hippoglossus hippo— glossus [L.]. Type du genre Hippoglossus Cuvier, 1817. 7. Pleuronectes cynoglossus L. = Glyptocephalus cyno- glossus [L.]. Type du genre Glyptocephalus Gottsche, 1835, qui a été créé pour Pleuronectes saxicola Faber, 1828, synonyme de Pleuronectes cynoglossus [L.]. 8. Pleuronectes platessa Linné. Ainsi que l’a fort bien compris Jordan (*), ce serait trahir la pensée de Linné que de refuser à Pleuronectes platessa la qualité- de type du genre Pleuronectes L., et bien que cette espèce n’y occupe que le huitième rang. De toute évidence, le genre Pleu- ronecles L. est défini d’après Artedi, et l’espèce en question n’est autre que celle qui porte le n° 1 dans le Généra Piscium de ce prélinnéen. C’est donc sur elle qu’ARTEDi avait fondé le genre Pleuronectes, tel que ce genre est défini dans le « Systema Naturæ».. 9. Pleuronectes flesus L. = Flesus flesus [L.]. Type du genre Flesus Moreau, 1881. 10. Pleuronectes limanda L. = Limanda limanda [L.]. Type du genre Limanda Gottsche, 1835. 11. Pleuronectes solea L. Si l’on ne met pas au compte d’au moins deux lapsus calami les- divergences contenues dans la diagnose du « Systema Naturæ» et relatives au nombre des rayons de l’anale et de la caudale, il paraît hors de doute que Pleuronectes solea L. est une espèce composite,, dont le nom doit être abandonné en faveur de Solea vulgaris Quenscl, 1806. L’exception d’a majoribus tradita species n’a pas lieu d’être soulevée ici; l’usage ayant consacré Solea vulgaris plutôt que Solea solea. Par surcroît, et bien que Solea vulgaris- Quens. soit, de tous les Soleidæ européens, celui qui s’avanture jusqu’aux latitudes septentrionales les plus élevées et le seul qui ait encore été cité du Skagerrak, la diagnose linnéenne s’applique aussi bien à diverses espèces de cette famille (notamment Solea senegalensis Kaup, Pegusa lascaris [Risso], etc.) qu’à Solea vul- garis Quensel, dont, en bonne justice, le nom doit prévaloir.. 12. Pleuronectes linguatula L. = Citharus linguatula [L.].. Seuls, les termes « dentibus aculis », joints à la formule des na- geoires (D. 65, A. 45), inspirée d’ARTEDi, autorisent, si tant est que ce soit l’attribution du terme spécifique linnéen à la formo (1) Jordan : The Généra oî Fishes, 1917, p. 13. 628 — décrite ultérieurement par Gcntheh (*), sous le nom qui lui est aujourd’hui conservé. Linné et, à sa suite, Bloch-Schneider, 1801, précisent la position dextre des yeux et répètent : « ano sinislro ». Lapsus calami? Étude de spécimens inversés? On ne saurait le dire. La formule des nageoires donnée par Linné, d’après Gronow (D. 68, A. 55), suggère l’hypothèse d’une espèce composite. Pris comme type du genre Citharus Rose, 1793, Cilharus lin- gualula [L.] ne peut subsister qu’au seul titre d’espèce tradi- tionnelle. 13. Pleuronectes rhombus L. — Scophthalmus rhora- bus [L.]. Appartient au genre Scophlhalmus R a fines que, 1810, dont l’es- pèce suivante est le type. 14. Pleuronectes maximus !.. = Scophthalmus maxi- mus [L.j. Type du genre Scophlhalmus Rafinesque, 1810 (nec Scophlhal- mus Bonaparte, 1846). 15. Pleuronectes passer L. Espèce non identifiable; serait peut-être, de l’avis de Jordan et Goss (2), un spécimen inversé de Flesus flesus [L.]. 16. Pleuronectes papillosus L. = Syaciumpapillosum [L.]. Appartient, selon Jordan et Evermann (3), au genre Syacium Ranzani, 1840, dont Syacium micrurum Ranzani est le type. Qu’il me soit permis d’exprimer ici ma gratitude à M. le Pro- fesseur N. von Hofstein, Directeur du Musée Zoologique de l’Uni- versité d’Uppsala, ainsi qu’à M. le Dr I. Arwidsson, pour la peine qu’ils ont bien voulu prendre de rechercher, sur ma demande, parmi les richesses de cet établissement scientifique, les types de Linné appartenant au genre Pleuronectes. Pour autant que j’en sache, aucun de ces types n’est parvenu jusqu’à nous, à la seule exception de deux spécimens, le Pleuronectes achirus et le Pleu- ronecles linealus qui sont, à Londres, la propriété de la Linnean Society, et dont il a été fait état dans la note que j’ai précédem- ment écrite sur la taxonomie des Soléidés du Nouveau Monde (4). MM. von Hostein et Arwidsson ont eu, en outre, l’amabi- lité de me communiquer, en substance, les renseignements sui- vants : (fi GÜnther : Catalogue of Fishes, 4, 1862, p. 418. (fi Jordan et Goss : Op. cit., 1889, p. 255. (fi Jordan et Evermann : Op. cit., p. 2671. (4) Bull. Mus. Nat. Hist. nat., sér. 2, t. 2, 1990, p. 260. — 629 — Linné aurait décrit P. achirus d’après Gronow, P. lineaius d’après Browne et d’après Sloane, P. trichodctclylus, P. solea et P. passer d’après Artedi; ce qui confirme mes précédentes asser- tions au sujet des deux premières de ces espèces. Dans la pensée de mes savants correspondants, Pleuronecles ocellalus, dont le type est également perdu, aurait fait l’objet d’une description originale, de la main de Linné. L’incertitude demeure entière au sujet de l’origine chronologique de ce type. Note. - — M. le professeur Louis Roule ayant signalé l’excep- tionnelle richesse ichthyologique de l’Adriatique et les affinités faunistiques de cette mer avec le golfe du Lion (l’étang de Thau, en particulier), M. Paul Ciîabanaud rappelle l’étude publiée par lui (1929) et où se trouve exposée la curieuse répartition géogra- phique d’un Soléidé, Peyusa Kleini Bonap., lequel abonde en Adriatique et, introuvable partout ailleurs, si ce n’est peut-être sur le littoral de Sète (coll. Moreau), vit aussi dans les eaux du cap de Bonne-Espérance. M. Chabanaud attribue cette dissémi- nation à une migration vers l’équateur, commandée par les gla- ciations quaternaires et suivie d’une ségrégation dont le réchauf- fement ultérieur des eaux tropicales serait la cause. — 630 — Description d’une nouvelle espèce de Polyhirma de l’Afrique orientale anglaise (Col. Carabidæ^, par M. G. Bénard. Polyhirma Somereni nov. sp. cf Insecte très élancé de i'orme élégante et svelte, à tête, prono- tum et élytres d’un noir assez brillant. Tête plus longue que large, déprimée entre les yeux où elle pré- Fig. 1. — Polyhirma Somereni nov. sp. sente une protubérance allongée commençant à la hauteur des yeux et se prolongeant jusqu’à la base du labre; surface de la tête ornée de soies couchées légèrement jaunâtres; tempes courtes et très arrondies; labre brillant, très convexe à dépression basale bien marquée, portant à son bord antérieur quatre pores pilifères Bulletin du Muséum, 2e s., t. II, n° 6, 1930. — 631 — Pronotum allongé, cordiforme, peu convexe, grossièrement et irrégulièrement ponctué, marqué d’impressions profondes à la base des côtés, largement sillonné au milieu et garni d’un feutrage semblable à celui de la tête; gouttière latérale large, garnie de soies de même nature. Écusson peu visible, caché en partie par le feutrage de la bande scutc-llaire. Élytres très allongés, peu convexes, légèrement déclives vers le sommet, marqués : 1° d’une bande scutellaire étroite, terminée à l’extrémité par une tache très régulièrement arrondie; cette orne- mentation garnie d’un même feutrage que celui de la bande thora- cique est égale en longueur à un peu plus de la moitié des élytres; 2° chacun des élytres est orné de cinq côtes brillantes, minces, tranchantes et très légèrement sinueuses; les deux côtes longeant de chaque côté la bande scutellaire s’élargissent très sensiblement à la hauteur de l’extrémité de cette dernière et en regard de la tache terminale, ensuite, suivant toujours la ligne suturale elles se rétrécissent et convergent pour atteindre le sommet des élytres. Les intervalles entre les côtes sont larges et garnis de nombreux alvéoles profonds et de forme rectangulaire; les deux intervalles situés sur chacun des élytres, entre les côtes quatre et cinq pré- sentent vers le sommet un embryon de côte. Bordure latérale garnie de soies de même couleur que celles de la bande scutellaire, s’épaississant à l’extrémité et formant sur chacun dés élytres une tache feutrée triangulaire envahissant une grande partie du som- met mais s’arrêtant de chaque côté à une courte distance de la ligne suturale. Côtés du prosternum revêtus de soies couchées d’un blanc légè- rement jaunâtre; les pièces méso et métathoraciques sont ornées d’une pilosité analogue; les pattes qui sont longues et grêles sont également munies d’une pubescence semblable. Long. : & , 22 millimètres. Par son faciès général, cette nouvelle espèce se rapproche du Polyhirma spalulala Gerst., mais elle en diffère par la taille beau- coup plus petite, par la sculpture des alvéoles et surtout par la forme de la bande scutellaire qui chez Polyhirma spalulala, s’élargit au sommet en forme de spatule tandis que chez Polyhirma Somereni l’extrémité de la bande scutellaire est terminée par une tache feu- trée très nettement arrondie. Types (f au Kapete Muséum, à Nairobi, et au Muséum national d’ Histoire naturelle de Paris. Habitat : Afrique orientale anglaise; Kiu. (Dr V. G. L. Van Someren à qui nous sommes heureux de dédier cette espèce). Bulletin du Muséum, 2" s., t. 11. 1930. 43 - 632 — Description d’une nouvelle espèce du genre Trichiorhyssemus (Col. Aphodiini^, par M. G. Bénard. Trichiorhyssemus expansicollis A) nov. sp. Insecte d’un noir assez brillant, convexe et de forme massive. Épistome lisse et brillant à son bord antérieur, largement échancré Fig. 1 — Trichiorhyssemus expansicollis n. sp. en avant, avec les angles très arrondis. La tête très convexe et d’un noir mat est densément garnie de protubérances irrégulières, très accentuées dans la région médiane. P) Nous ne possédons pour décrire cette nouvelle et remarquable espèce qu’un exem- plaire très incomplet; les tarses manquent à toutes les pattes ainsi que les tibias antérieurs. Bulletin du Muséum, 2e s., t. II, n° 6, 1930. Le pronolum est cilié à son bord postérieur de longues soies testacées et légèrement claviformes. Les angles antérieurs sont très proéminents, fortement dévelop- pés et de forme rectangulaire, ensuite, pour atteindre les angles postérieurs, qui sont largement obtus, les bords du pronotum décrivent une brusque courbe rentrante pour s’infléchir vers la base. Le pronotum qui est fortement et très largement impressionné de chaque côté, dans la région des angles antérieurs, présente la sculpture suivante : 1° sur le bord antérieur une ligne feutrée tes- tacée; 2° une large surface assez brillante, atteignant de chaque côté la région des angles antérieurs et garnie de granulations très irrégulières; 3° un bourrelet épais, brillant, interrompu au milieu; 4° un sillon assez large à fond granuleux; 5° un bourrelet de même nature que le précédent; 6° un large sillon profond garni de pro- tubérances très irrégulières; 7° un bourrelet interrompu par le sillon basal longitudinal et dont chaque section s’infléchit vers la basé du pronotum, qu’elle suit en un relief plus ou moins accusé formant une ligne sinueuse. Toutes ces sculptures n’atteignent pas le bord latéral et convergent vers une série de protubérances irré- gulières. Écusson en triangle allongé. Épine humérale nulle. Élytres très convexes, à côtes larges, assez brillantes, presque planes, crénelées sur le bord interne et présentant sur le bord externe une ligne de fins granules très régulièrement espacés; les intervalles profonds et très étroits sont garnis longitudinalement de points brillants et dans l’espace compris entre ces points appa- raissent les courtes soies raides, dressées verticalement, qui sont le principal caractère du genre. Losange métasternal presque plan, très brillant, présentant en son milieu un sillon médian longitudinal également profond plus accusé à l’extrémité postérieure. Arceaux de l’abdomen larges, brillants, fortement crénelés à leur bord antérieur et présentant au milieu une ligne transversale en dents de scie; le sillon qui sépare les deux derniers arceaux est très large et garni de longues crénelures. Pattes très robustes, d’un noir brillant; tibias intermédiaires et postérieurs très carénés et présentant de fines épines; dessous des cuisses intermédiaires et postérieures très brillants et ornés de gros points profonds. Longueur 4 millimètres. Habitat : Indes méridionales, Kodicanel, Muséum national d’His- toire naturelle de Paris, Seillière, 1909. Par la sculpture des angles antérieurs du pronotum, cet insecte ne ressemble à aucune des espèces déjà décrites. — 634 Mission Rohan-Chabot dans l’Angola ET DANS LA RH0DÉS1A (1914). Description d’vn Coléoptère Palpicorne nouveau, par M. A. d’Orchymont. Cœlostoma Rohani n. sp. Cette nouvelle espèce a été recueillie par la Mission Rohan- Chabot dans la Rhodésie occidentale, sur la rivière Cuando. Elle ressemble à phalacroides, ayant comme celui-ci les élytres posté- Fig. l. rieurement tachés de rouge, mais cette coloration a tendance à disparaître chez le o \ Le pronotum est plus court, plus transversal, plus lunulé que chez l’espèce comparée et la ponctuation du disque est plus fine, plus espacée. L’édéage est caractéristique : il est très aplati, à peu près deux fois aussi long que large, les paramères sont Bulletin du Muséum , 2e s., t. II, n° 6, 1930. - 635 en lame mince et largement tronquées à l’extrémité avec l’angle terminal interne un peu plus accusé et saillant; leur côté externe n’est qu’imperceptiblement sinué un peu après le sommet, de sorte que le paramère n’est guère étranglé au bout. Le lobe médian, vu dorsalement affecte la forme d’une pièce très large en fer de lance : l’extrémité est triangulaire avec la pointe arrondie, le lobe est en- suite brusquement élargi de chaque côté par un épaulement dont le côté antérieur droit forme un angle obtus avec la partie trian- gulaire terminale. En deçà de cet épaulement le lobe est graduelle- ment rétréci vers sa base. Les élytres sont un peu plus finement ponctués que chez l’espèce comparée. Prostitum très plan au milieu, non caréné ni tectiforme. Tête de flèche du mésostitum assez étroite, arrondie sur sa tranche longitudinale inférieure. Prolongement antérieur du mé- tasternum assez mince et délié. Fémurs postérieurs à côté antérieur assez courbé, leur extrémité assez large et arrondie; ils sont cou- verts en dessous d’une ponctuation très fine, assez espacée, et de strioles microscopiques. Type o* : collections du Muséum de Paris; cotypes cf $ : mêmes collections et la mienne. Taille : 4,25 x 2,5 mill.; la femelle est un peu plus grande : 4,5 x 2,8 mill. J’aurais voulu comparer l’édéage de Rohani à celui de phala- croides. Mais ayant disséqué tous les exemplaires phalacroides tachés de rouge à l’extrémité qui sont à ma disposition en ce moment, soit 18 sujets appartenant à quatre collections différentes et provenant des localités les plus diverses de l’Afrique, je n’y ai trouvé aucun mâle. Ce phalacroides sera à réétudier lorsqu’on aura reçu de nouveaux matériaux. Les Elatérwes de l’Indochine française. (Catalogue raisonné), par M. E. Fleutiaux. CORRESPONDANT DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE. TROISIÈME PARTIE (i). X. Subfam. Hypolithinae. Fleutiaux, Bull. Soc. Ent. France, 1928, p. 252. Cryplohypnites Candèze, Mon'. Élat., II, 1859, p. 4 et III, 1860, p. 50 (2). — Cryptohypni J. L. Leconte et G. Horn, Class. Col. N. Am., 1883, pp. 182 et 283. — Cardiophorini (pars) Edm. Reitter, Best, Tab., Elat., 1905, p. 9. — Hypnoidini Schwarz, in Wytsman, Gen. Ins., Elat., 1906, pp. 4 et 150. — (Hypnoidinæ Fleutiaux, in Alluaud et Jeannel. Voy. Afr. orient., XIII, 1929, pp. 5 et 74. Carène intéroculaire entière. Épistome étroitement transversal. Antennes moniliformes, ou subfdiformes. Carène des angles pos- térieurs du pronotum prolongée parfois jusqu’au bord antérieur. Prosternum large et arrondi, rarement parallèle; mentonnière développée. Sutures prosternales généralement courbes, fermées ou sillonnées, parfois effacées. Hanches postérieures brusquement élargies en dedans, très étroites et même nulles en dehors, ou sub- parallèlcs, à bord inférieur simplement sinué. Tarses simples, ou avec le 3e article dilaté et le 4e lamellé en dessous. Griffes variables. (9 Première partie. — Faune des Colonies françaises, I, 1927, p. 53. Deuxième partie. — Encyclopédie entomologique, Colcoptera, III, 1928, p. 103. (2) Mém. Soc. sc. Liège, XV. Bulletin du Muséum, 2e s., t. TT, n° 6, 1930. - 637 - TABLEAU DES GENRES. 1. Cylindrique. Antennes subfiliformes. Pronotum long, brusquement déclive à la base; carène des angles postérieurs coudée en dedans. Mentonnière grande, visible d’en haut. Sutures prosternales presque indistinctes. Hanches postérieures peu élargies en dedans. Tarses à 3e article dilaté et le 4e lamellé en dessous et bilobé 2 Oblong, subdéprimé, ou ovalaire et convexe. Antennes moniliformes. Pronotum court, graduellement déclive à la base. Mentonniè.e moins développée. Sutures prosternales bien distinctes. Hanches postérieures notablement élargies en dedans. Tarses simples. Griffes simples 3 2. Griffes petites indistinctement dentées Arhaphes. Griffes grandes, fortement dentées, presque fourchues Hemirhapkes. 3. Sutures prosternales rectilignes, fines, complètement fermées. Carène des angles postérieurs du pronotum prolongée jusqu’au bord antérieur en s’écartant insen- siblement du bord latéral, également saillante dans toute sa longueur. Cinquième article des tarses, articulé bout à bout avec le précédent Crypnoidus. Sutures prosternales courbes et plus ou moins largement sillonnées 4 A. Sutures prosternales apparaissant au fond d’un large sillon courbe, parallèle, par- fois superficiel, limité de chaque côté par une carène. Carène des angles posté- rieurs du pronotum prolongée jusqu’au bord antérieur en s’écartant graduelle- ment du bord latéral, moins marquée en avant. Élytres non striés. Cinquième article des tarses articulé en dessus du précédent Quasimus. Sutures prosternales étroitement sillonnées. Carène des angles postérieurs du pronotum effacée en avant. Élytres striés. Cinquième article des tarses articulé bout à bout avec le précédent Zorochrus. Arhaphes. Candèzc, Mon. Élat., III, 1860, pp. 52 et 98. Arhaphes Candèze, Catal. méthod., Élat., 1891, p. 120. — Cham- pion, Biol. Centr., Am., Col., III, 1, 1895, p. 413. — Schwarz, Deutsche Ent. Zeitschr., 1900, p. 89, note 1. — Idem, apud Wyts- man, Gen. Ins., Elat., 1906, pp. 150 et 158. Phorotarsus Motschulsky, Bull. Nat. Moscou, 1861, p. 119 (x). Génotype : A. diptychus Candèze, de Ceylan. L’erreur de Candèze, signalée par Schwarz, est à noter, à savoir que les tarses ne sont pas simples, mais avec les 3e et 4e articles dilatés. TABLEAU DES ESPÈCES. 1. Entièrement jaune. — 4mm,25 fulviis. De couleurs variées 2 (1) Motschulsky a sommaire ment décrit le genre Phorotarsus dans le Bull. Nat. Moseou, 1859, p. 358, mais sans [indiquer aucune espèce. Cette citation est par consé- quent caduque. 638 — 2. Jaune pâle avec deux bandes longitudinales enfumées sur le dos du pronotum. Élytres avec une bande transversale noirâtre à la moitié, s’élargissant vers la suture et vers les bords externes. — 3mm,25 Coomani. Noir, avec les angles postérieurs du pronotum et une tache humérale sur les élytres jaunes. — 3 millimètres humeralis. A. fulvus n. sp. 4mm,25. — Allongé; convexe; entièrement jaune d’ocre; pubes- cence courte, plus pâle. Tête déprimée, bord antérieur transversal subanguleux de chaque côté; ponctuation large, tout à fait super- ficielle, ombiliquée. Antennes jaune pâle; 3e article un peu plus long que le 2e et plus court que le 4e; ce dernier et les suivants légèrement comprimés et velus. Pronotum plus long que large, légèrement arrondi sur les côtés, aussi large en avant qu’en arrière, convexe, brusquement déclive à la base; ponctuation peu serrée, large, ombiliquée et très superficielle; bords externes carénés; carène des angles postérieurs longue, saillante, recourbée en de- dans. Écusson convexe, perpendiculaire, logé dans une fossette profonde. Élytres parallèles, arrondis au sommet, convexes, for- tement ponctués, striés; interstries rugueux. Dessous de même couleur. Ponctuation grosse et écartée sur le prospectus et le mé- tasternum, moins grosse et plus serrée sur l’abdomen. Prosternum large, mentonnière très saillante, anguleuse de chaque côté; saillie longue, étroite et parallèle; sutures à peine distinctes. Hanches pos- térieures étroites, sinueuses, à peine plus larges en dedans. Pattes jaune pâle. Tonkin, environ de Lam (L. Biaise). Coll. Bedel. Muséum, Paris. Sa couleur uniformément jaune, sans aucune tache, le différencie du génotype et de A. picluratus Motschulsky. A. humeralis n. sp. 3 millimètres. — Allongé; convexe; 'noir, angles postérieurs du pronotum etjme grande tache humérale sur les élytres, jaunes; pubescence grise. Tête plate, rugueusement, mais peu profondé- ment ponctuée. Antennes jaunes à la base, enfumées vers le bout; 2e article un peu plus court que les suivants; les autres plus épais. Pronotum plus long que large, à peine rétréci en avant, convexe, brusquement déclive à la base; ponctuation assez grosse et serrée; bords latéraux carénés; carène des angles postérieurs recourbée en dedans. Écusson convexe, perpendiculaire, logé dans une fossette profonde. Élytres parallèles, arrondis au sommet, légèrement rugueux, fortement ponctués, striés. Dessous noir; ponctuation grosse et écartée, plus fine et plus dense sur l’abdomen. Proster- 639 — num large; mentonnière proéminente, anguleuse sur les côtés; sutures courbes, peu marquées. Hanches postérieures anguleuses, faiblement élargies en dedans. Pattes jaunes. T.onkin : Lac Thô, Hoa-Binh (A. de Cooman). Coll. Fleutiaux. Muséum Paris. Philippines : Luzon (Baker). Très différent de A. fulvus par son système de coloration. A. Coomani n. sp. 3mm, 25. — Allongé; convexe; jaune, deux bandes longitu- dinales obscures sur le milieu du pronotum, et une bande trans- versale noirâtre à la moitié des élytres, élargie sur la suture et sur les bords externes; pubescence jaune, courte. Tête plate; ponc- tuation large très légère. Antennes jaunes; 2e article plus court que les suivants; les autres légèrement comprimés et velus. Pronotum plus long que large, peu rétréci en avant, convexe, brusquement déclive à la base; ponctuation plus visible que sur la tête et assez serrée; bords latéraux carénés; carène des angles postérieurs recourbée en dedans. Écusson convexe, perpendiculaire, logé dans une fossette profonde. Élytres parallèles, arrondis au sommet, convexes, rugueux, fortement striés-ponctués. Dessous jaune; ponctuation grosse et écartée, plus serrée et moins forte sur l’ab- domen. Prosternum large; mentonnière proéminente, anguleuse sur les côtés; sutures courbes, peu marquées. Hanches postérieures anguleuses, peu élargies en dedans. Pattes jaune pâle. Tonkin : Lac -Thô, Hoa-Binh (A. de Cooman). Coll. Fleutiaux. Muséum Paris. Se distingue de A. humeralis, par sa couleur jaune variée de taches enfumées ou noirâtres. Hemirhaph.es. Hemirhapes Candèze, C. R. Soc. Ent. Belg., 1878, p. 141. — Idem, Catal. Méthod. Élat., 1891, p. 120. Génotype : H. nolabilis Candèze. H. NOTABILIS. Hemirhaphes nolabilis Candèze, C. R. Ent. Belg., 1878, p. 141. — Idem, Ann. Mus. Civ. Gen., 1888, p. 679. — 6 à 7 millimètres. Hemirhaphes ruficollis Candèze, Ann. Soc. Ent. Belg., 1892, p. 491. — Idem, Élat. nouv. et VI. 1846, p. 54. Tonkin : Lac-Thô, Hoa-Binh (A. de Cooman). — Laos : Xieng- Khouang, mai (Vitalis de Salvaza). ,0)11. Fleutiaux. Muséum Paris. Birmanie; Bengale. Parfois le pronotum est noir sauf aux angles postérieurs. - 640 Crypnoidus . Fleutiaux, Bull. Soc. Ent. France, 1928, p. 252. — Idem, Misccll. Ent., XXXI, 1929, p. 94. Génotype : Quasimus setosus, H. Buysson, du Turkestan. G. BIGARINATUS. Hypnoidus bicarinatus Fleutiaux, Bull. Soc. Ent. France, 1908, p. 164. — Idem, Ann. Soc. Ent. France, 1918, p. 225. — Idem, Bull. Soc. Ent. France, 1928, pp. 252 et 253. — 5 millimètres. Tonkin : Bao-Lac. Coll. Fleutiaux > Muséum, Paris. Zorochrus. Zorochros G. G. Thomson, Skand. Col., I, 1859, p. 106. — Idem., loc. cit., VI, 1864, p. 116. — Flentiaux, Miscell. Ent., XXXI, 1929, p. 95. Zorochros des auteurs; subgenus de Hypolithus Eschscholtz ( Hypnoidus Stephens.) Génotype : Elater dermestoides Herbst, d’Europe. Ce genre n’a généralement pas été admis, cependant il vaut autant que beaucoup et mérite de l’être. Il se différencie de Hypolithus Eschscholtz (x) ( Hypnoidus Ste- phens), dont le génotype est Elater riparius Fabricius, par la carène des angles postérieurs du pronotum longue, les sutures prosternales courbes et sillonnées, les épimères mésothoraciques n’atteignant pas les hanches intermédiaires. H. du Buysson le range dans son sous-genre Hypnoidus s. sir. Mais chez Hypnoidus Stephens (riparius), la carène des angles postérieurs du pronotum est courte, les sutures prosternales droites et fermées, et les épimères mésothoraciques atteignent les hanches intermédiaires. Pour H. du Buysson, c’est un Cryptohypnus Eschscholtz, 1836, dont il fait un sous-genre (2). p) Ce nom est antérieur (janvier 1829) à Hypolithus Dejean (novembre-dé- cembre 1829). C’est donc ce dernier qui doit disparaître, contrairement à l’usage établi par Lacordaire. Gen. col., IY, 1857, p. 190, note 1. (Voir Bull. Soc. Ent. France, 1928, p. 252, note 1. C2) Ce nom est de Latreille, Ann. Soc. Ent. France, 1834, p. 153. Germar l’a mieux précisé. Zeitschr. Ent., Y. 1844, p. 134. Il a paru pour la première fois dans le Catalogue 4e Dejean, 3e édition (vraie), 1833, p. 93, dont les quatre livraisons parues ont été détruites dans un incendie. L’édition suivante a été désignée comme étant la 3e, quand en réalité elle était la 4e. Cryptohypnus a été changé en Cryphthypnus par Kiesen- wetter : Nat. Ins. Deutschl., IV, 1858, p. 357, qui l’a rétabli dans son orthographe pri- mitive à sa table des matières : loc. cit., p. 737. TABLEAU DES ESPÈCES. 1 . Corps noir. Antennes noires, tesbacées à la base. Pattes jaunes 2 Tête noire. Pronotum jaune avec deux bandes longitudinales noirâtres au milieu, ou entièrement jaune. Élytres noirs, ornés d’une tache jaune oblique partant de l’épaule et dirigée vers la suture, et d’une tache discoïde de même couleur avant l’extrémité. Antennes brunes, jaunes à la base. Pattes jaunes. — lmm,5 à 2 millimètres.. mechanicus. 2. Ponctuation du pronotum grosse et écartée sur un fond finement chagriné. — 2 millimètres pulvereus. Ponctuation du pronotum granuleuse et dense au milieu 3 3. Forme oblongue. Pronotum peu rétréci en avant; bord antérieur régulièrement tronqué ou à peine sinué; carène des angles postérieurs fine. — 2mm,50 Bobilloti. Forme courte. Pronotum notablement rétréci en avant; bord antérieur très sinué; carène des angles postérieurs saillante. — 2 millimètres à 3mm,50 indicus. Z. INDICUS. Cryplohypnus indicus Motschulsky, Et. Ent., VII, 1858, p. 57. Hypnoidus indicus Flcutiaux, Ann. Soc. Ent. France, 1905, p. 326, note 1. Cryptohypnus sericeus Candèze, Ann. Soc. Ent. Belg., 1982, p. 490. Hypnoidus Fouqueti Fleuliaux, Ann. Soc. Ent. France, 1918, p. 224. Cochinchine : Saïgon (Fouquet). — Tonkin : Lac-Thô, Hoa-Binh (A. de Cooman). Coll. Fleutiaux > Muséum, Paris. Birmanie; Bengale. Z. PULVEREUS. Cryptohypnus pulvereus Candèze, Élat. nouv., VI, 1896, p. 53. Cryplohypnus parvulus Fleutiaux, Ann. Soc. Ent. France, 1902. p. 575. Cochinchine : Saïgon (Duchaîne). Muséum, Paris. — Tonkin : Hanoï (Vauloger). Coll. Bedel > Muséum Paris; Lac Thô, Hoa- Binh (A. de Cooman). — Annam. Coll. Fleutiaux > Muséum Paris, Z. Bobilloti n. sp. Dédié à la mémoire du sergent Bobillot, héros de Tuyen-Quan. 2 mm, 50. — Oblong; subdéprimé; noir, à peine bronzé; pubes- cence grise. Tête légèrement convexe, superficiellement ponctuée sur un fond chagriné. Antennes noires, testacées à la base. Prono- tum peu rétréci en avant, convexe, déprimé en arrière ; ponctua- — 642 — tion grosse et écarlée sur un fond plus finement ponctué, les gros points plus forts et granuleux en avant; carène des angles posté- rieurs atteignant la moitié. Élytres parallèles, arrondis au sommet, légèrement rugueux, fortement striés. Dessous de même couleur, densément ponctué. Hanches postérieures anguleuses, fortement élargies en dedans. Pattes jaunes. Tonkin : Lac-Thô, Hoa-Binh (A. de Cooman). Coll. Fleutiaux > Muséum Paris. Les gros points espacés du pronotum sont parfois moins appa- rents et la granulation médiane antérieure bien marquée. Espèce voisine de Z. pulvereus ; s’en distingue surtout par la ponctuation du pronotum plus grosse, plus serrée et granuleuse en avant. Peut- être faudra-t-il la rapprocher de Cryplohypnus ænescens Mots- chulsky, Et. Ent., VII, 1858, p. 58, de Birmanie? Z. MECHAN1CUS. Hypnoidus meclianicus Fleutiaux, Bull. Soc. Ent. France, 1925, p. 184. — Idem, loc. cil., 1926, p. 81. Tonkin : Lac-Thô, Hoa-Binh (A. de Cooman). Coll. Fleutiaux > Muséum Paris. Dans le sable humide, au bord d’un torrent en montagne; avec Cardiohypnus Coomani Fleutiaux, et des petits Anthicides. Quasimus. Gozis, Rech. Esp. typ., 1886, p. 22. — Reitter, Fauna Germ., III, 1911, pp. 211 et 234. — Fleutiaux, Bull. Soc. Ent. France, 1928, p. 148. — Idem, Miscell. Ent., XXXI, 1929, p. 94. Génotype : Elater minulissimus Germar, d’Europe. Ce genre n’a pas été mentionné par H. du Buysson dans la Faune gallo-rhénane (1900); mais, dans ses derniers tableaux, publiés parles Miscellanea enlomologica (1913), il en fait un sous-genre de Hypnoidus. TABLEAU DES ESPÈCES. 1. Entièrement noir avec un léger duvet gris. Écusson marqué d’une large et super- ficielle dépression nettement limitée 2 Noir, avec une tache humérale jaune pâle et le tiers postérieur des élytres de même couleur. Antennes et pattes testacées. Sillon des sutures prosternales bien marqué. — 2 millimètres unicus. 2. Ovalaire. Sillon des sutures prosternales bien marqué. Épisternes métathoraciques parallèles. Hanches postérieures aussi larges en dehors que les épisternes. Pattes noires. — 2 millimètres subovalis. — 643 — Oblong; parallèle. Sillon des sutures prosternales superficiel. Épisternes méta- thoraciques élargis en arrière. Hanches postérieures moins larges en dehors que le bord postérieur des épisternes. Pattes jaunes. — 2mm,33 minutus. Q. subovalis n. sp. Cryptohypnus ovalis Candèze, Ann. Soc. Ent. Belg., 1892, p. 491 (non 1873). — Idem, Ann. Mus. Civ. Gênes, 1894, p. 493. — Fleu- tiaux, Ann. Soc. Ent. Belg., 1895, p. 171. 2mm i/5. — Oblong, légèrement atténué vers le sommet des élytres; noir brillant; pubescence blanche légère. Tête large, peu convexe; ponctuation assez forte, peu serrée. Antennes noires. Pronotum aussi long que large, arrondi sur les côtés et rétréci en avant; bombé, déprimé aux angles postérieurs et en arrière; ponc- tuation grosse, écartée en avant, serrée et subrugueuse sur le dos et en arrière; angles postérieurs aigus; carène submarginale attei- gnant le bord antérieur en s’éloignant insensiblement du bord. Écusson aplati en dessus. Élytres arrondis sur les côtés, légèrement atténués en arrière, non striés; ponctuation fine et peu serrée. Des- sous et pattes noires. Tonkin : Lac-Thô, Hoa-Binh (A. de Cooman). Coll. Fleutiaux > Muséum Paris; Cho-Ganh (Duport) Muséum Paris. Bengale; Sumatra; Yunnan; Tenasserim. Diffère de C. misellus Boheman, de Java, par la forme plus courte; les élytres légèrement atténués vers le bout; la ponctuation du pronotum plus grosse, plus serrée et subrugueuse sur la partie bombée et en arrière. Le vrai Q. ovalis Candèze (1873), du Japon, est de plus grande taille et de forme plus ovale. Q. minutus n. sp. 2mm,l/3. — Oblong; convexe; noir; pubescence grise. Tête con- vexe, finement et densément ponctuée. Antennes noires. Pronotum parallèle en arrière, arrondi et rétréci en avant, finement, densé- ment et nettement ponctué. Écusson avec une dépression ronde postérieure nettement limitée en avant. Élytres non striés, à ponc- tuation nette, fine, peu serrée. Dessous de même couleur. Sillon des sutures prosternales superficiel. Épisternes métathoraciques élargis en arrière. Hanches postérieures beaucoup moins larges en dehors que les épisternes. Pattes jaunes. Tonkin : Lac-Thô, Hoa-Binh (A. de Cooman). Coll. Fleutiaux > Muséum Paris. Diffère de Q. misellus par sa forme plus étroite, plus parallèle, par les épisternes métathoraciques élargis en arrière, les hanches postérieures plus rétrécies en dehors, les pattes jaunes. Q. unicus n. sp. 2 millimètres. — Oblong; peu convexe; noir, avec de grandes taches jaunes sur les élytres : aux épaules et au bout; pubescence grise. Tête peu convexe, finement ponctuée. Antennes testacées. Pronotum peu rétréci en avant; angles antérieurs saillants, aigus; postérieurs non divergents, carène entière ; ponctuation fine et peu serrée. Élytres finement ponctués, non striés. Sillon des sutures prosternales bien marqué. Dessous noir. Pattes testacées. Tonkin : Lac-Thô, Hoa-Binh (A. de Cooman). Coll. Fleutiaux > Muséum, Paris. Rappelle le sous-genre Hijpdonus Bakeri (x), des Philippines, par son dessin; mais appartient au genre strict par la carène des angles postérieurs du pronotum entière et les élytres non striés. fi) Bull. Soc. Ent. France , 1928, p. 149. — 645 — Contribution a iaétude de la Faune du Mozambique. Voyage de M. P. Lesne 1928-1929. 3e Note. — Diptères ( lre partie) V), par M. E. Skguy, ASSISTANT AU MUSÉUM. M. P. Lesne, sous-directeur du laboratoire d’Entomologic du Muséum a bien voulu me confier l’étude des Insectes diptères qu’il a capturé, au cours de la mission au Mozambique dont il a été chargé en 1928-1929. Les Diptères recueillis forment une collection de plus de 8.000 in- dividus, parfaitement préparés et conservés, répartis en 32 familles comprenant près de 700 espèces différentes, dont 150 sont nou- velles. C’est la plus importante contribution apportée, dans cct ordre, à l’étude de la faune de l’Afrique orientale portugaise. J’ai pu établir une liste des principales formes dont on trouvera une première partie ci-après. A part quelques espèces anthophiles ou prédatrices on remarquera que la majeure partie de la collection formée par M. Lesne est composée de Muscides parasites ou occa- sionnellement parasites, de Nématocères vulnérants et de Diptères inféodés aux agglomérations humaines. A part une espèce malgache, qui y est décrite incidemment, le présent mémoire ne comprend que des Diptères habitant le Mozam- bique. Ceratopogonidæ. I. Macroptylum longipes n. sp. — (fig. 1). Ç. Diffère du M. nigeriæ I. M. par les pattes jaunes à tarses blancs, couverts d’une longue pilosité blanche, par la nervure Ri. plus longue, par la mem- brane de l’aile plus épaisse, claire ou légèrement brunie, pratique- ment nue, à microtriches ultra-microscopiques, par le bord posté- (’) Voir la lre note au Bulletin du Muséum, 1930, p. 179, comportant l’itinéraire du voyage de M. Lesne et une carte. — 2e note, même recueil, 1930, p. 532. Bulletin du Muséum, 2e s., t. Il, n° 6, 1930. 646 - rieur de l’aile garni de soies espacées. Le mésonotum du M. lon- gipes porte des soies acrosticales et dorsocentrales plus nombreuses, mais le calus préalaire porte trois macrochètes et les soies scutel- laires sont plus longues. Yeux plus rapprochés, clypéus plus long. Antennes à pilosité pâle. — Long. 4 millimètres (x); aile : long. 6 millimètres, larg. 1,5 mm; tibia III 2 millimètres; protarse III 5 millimètres, deuxième article 1 millimètre, troisième article 1 mil- limètre, quatrième et cinquième 0,9 mm. Griffes simples. Zambèze : Nova Choupanga près Chemba, cl avril; 3 $. (P. Lesne, 1929). Types au Muséum de Paris. 2. Macroptylum nigrum n. sp. (flg. 2). — Ç. Diffère du M. nudum Becker par les caractères suivants : tête, thorax et abdomen noirs, à pruinosité d’un gris brun très légère ou nulle. Yeux rapprochés; occiput luisant. Soies acrosticales et dorso- centrales fines et dressées; soies scutellaires régulièrement dressées sur la marge postérieure. Cuillerons courts, bruns. Pattes d’un brun noirâtre plus clair à la base des fémurs et des tibias ; tibias III avec un peigne apical saillant, dressé; tarses d’un blanc jaunâtre, les derniers articles noirs. Tarses III : protarse plus long que les autres articles ensemble; article V avec trois spinules sur la face plantaire. Griffes longues armées d’un denticule basal. Ailes non pointues, vitreuses, légèrement enfumées à l’apex; nervure Rj courte. — Long. 3,25 mm; aile : long. 5 mm, larg. 1,25 mm. patte III : fémur 1,50 mm, tibia 1,75 mm, prolarse 1 millimètre. Zambèze : Nova Choupanga près Chemba, août. 1 9 (P. Lesne, 1929). Type au Muséum de Paris. Les six espèces connues du genre Macroptylum Becker peuvent se distinguer comme il suit : 1- (6). Aile : nervure longue; frange du bord postérieur de l’aile réduite ou nulle (fig- 1)- 2- (3). Balanciers blanchâtres M. pallidipes n. sp. (2). (0 Spécimens desséchés. La longueur comprend la tête jusqu’à la base des antennes. (2) Macroptylum pallidipes ,n. sp. — Tête et thorax noirs, couverts d’une épaisse pruinosité d’un gris jaune. Mésonotum à pilosité pâle régulièrement répartie sur toute la surface. Scutellum roux. Pleures d’un brun mat. Hanches rousses. Pattes d’un jaune pâle à pilosité claire, les articulations étroit e ment noires; tarses très longs, blanchâtres, étroitement noircis à l’apex; article V noir; griffes fortes. Ailes conformées comme chez le M. œthiopicum I. M., mais plus longues et plus étroites : la cellule ra- diale non jaunie à l’apex; les nervures disposées identiquement. Cuillerons courts, jaunâtres. Balanciers en majeure part ie jaunes : le renflement plus ou moins bruni sur la face externe. Abdomen d’un brun rouge; segment génital noir; cerques petits. — Long. 4,5 mm..; aile : long. 6,25 mm., larg. 1, 25 mm.; pattes III, fémur : 2 mm., tibia : 2,1 mm., protarse 5 mm. Madagascar : Tananarive 16.2. 1921 (R. Decary). Environ de Tananarive (Waterlot, 1924). Types au Muséum de Paris. — 647 3- (2). Balanciers noirâtres ou bruns. 4- (5). Tarses III très longs, blancs M. longipes Séguy. 5- (4). Tarses III moins longs, d’un brun pâle M. nigeriœ I. et M. 6-(l). Nervure courte. Aile : bord postérieur avec une frange régulière formée de poils serrés (fig. 2). Fig. 1. — Macroptylum longipes Séguy, 9 X 10. Fig. 2. — Macroptylum nigrum Séguy, 9 X 10. 7- (8). Pattes très longues comme dans le groupe longipes-nigeriæ. Balanciers pâles. M. œthiopicum I. et M. 8- (7). Pattes courtes. Balanciers noirâtres ou bruns. 9- (10). Mésonotum d’un noir brillant. Protarse III d’un brun noir. M.nigrumSèg. 10-(9). Mésonotum d’un gris noir. Protarse III en grande partie jaune M. nudum Becker. Bulletin du Muséum , 2e s., 1. II, 1930. 44 — 648 — Gulicidæ. 3. Anopheles costalis (Loew) Theobald (x). Zambèze : Nova Choupanga près Chemba, mai, 2 9. Espèce commune dans toute la région éthiopienne. Madagascar, Asie antérieure. 4. Anopheles funestus Giles. Zambèze : Nova Choupanga, avril 3 9. Comme le précédent, mais plus commun en Afrique occidentale. 5. Anopheles mauritianus Grandpré. Zambèze : Nova Choupanga, janvier-avril, 3 9. Vila Pery, 1 9. Répandu dans toute l’Afrique, assez rare. 6. Anopheles pharoensis Theobald. Zambèze : Nova Choupanga, et avril, 1 9. Égyple, Soudan, Gambie, Rhodésie. Madagascar. Asie antérieure. 7. Anopheles transvaalensis Carter. Zambèze : Nova Choupanga, près Chemba, avril-mai, 1 a71, 33 9; environs de Tambara, lac Cangaré, 3 mai, 1 9. Afrique orientale anglaise. Natal. 8. Mucidus scatophagoides Theobald. — Edwards, 1912 : B. E. R .,, II, p. 246, 1. Zambèze : Nova Choupanga près Chemba, fin janvier, 1 a*, 3 9. Soudan. Cote d’Or. Inde. 9. Stegomyia fasciata Fabricius. — Aëdes argenleus Poiret. Zambèze: Chiramba,29 janvier; Nova Choupanga près Chemba, mi-août. Beira, février. 6 9. Commun et répandu dans toute l’Afrique. 10. Stegomyia metalliga Edwards 1912, B. E. R., III, p. 12, 10. — Quasistegomyia dubia Theobald 1910 : Monogr. Culic., V, p. 133. Zambèze : Nova Choupanga près Chemba, janvier, 1 9. Soudan. 11. Mansonioides africanus (Theobald). — Edwards, B. E. R., IV, p. 52 (1914). Zambèze : environs de Tambara, lac Loenjé, 28 avril, 6 9. Toute la région éthiopienne, parfois plus commun dans certaines contrées que le M. uniformis. Congo (Roubaud et Weiss). Ouganda (Alluaud). Ogoué (Faure), etc. 12. Mansonioides uniformis (Theobald). — Edwards, B. E. J?. IV, p. 51 (1914). p) Tous les Anopheles cités ici transmettent le paludisme sauf P A.transvaalensis ■qui est suspecté; c’est l’Anophèle le plus commun dans la collection. — 649 — Zambèze : Nova Choupanga, près Chemba, 14 2, avril; Tam- bara et ses environs, lac Cangaré, avril-mai, 4 2. Afrique. Ceylan. Malaisie. 13. Tæniorhynchus Anettii Theobald. — Edwards, B. E. R.. II, p. 253, 4 (1912). Mozambique :Beira, janvier, 12. Ouganda. Nigérie méridionale. 14. Culex fatigans Wiedemann. Zambèze : Nova Choupanga près Chemba, 1 a*, 5 $. janvier- avril. Beira, février, 1 9. Répandu dans toute la région éthiopienne. Stratiomyidæ. Les Stratiomyides rapportés par M. Lesne appartiennent à quatre genres différents qui peuvent se distinguer comme il suit : 1-(18). 2- (ll). 3- (4). 4- (3). 5- (6). 6- (5). 7- (8). 8- (7). 9- (10). 10- (9). 11- (2). 12- (13). 13- (12). 14- (15). 15- (14). 16- (17). 17- (16). 18- (1). 19- (30). 20- (23). 21- (22). 22-(21). 23- (20). 24- (25). 25- (24). 26- (27). 27- (26). 28- (29). 29- (28). 30- (19). 31- (38). 32- (33). 33- (32). Ailes : trois nervures postérieures proviennent de la cellule discale. Scutellum avec de fortes épines. Scutellum avec une seule épine chez le mâle Platyna Wied. Scutellum avec deux ou plusieurs épines. Mésonotum avec une épine près de la marge externe, derrière la suture. Diplephippium Speiser. Mésonotum inerme. Style antennaire plus court que le troisième article Ptilocera Wied. Style antennaire plus long que le troisième article. Orbites postérieures larges et anguleuses Steleoceromys Grunb. Orbites postérieures peu développées Tinda Walker. Scutellum à bord postérieur uni ou pluridenté. Antennes : premier article subégal au troisième. Platyna Wied. Antennes : premier article plus court que le troisième. Antennes : style plus court que le troisième article. Sternobrithes Loew. Style plus long que le troisième article antennaire. Chète apical long. Ashantina Kertész. Ohète antennaire court Argyrobritln.es Grunberg. Ailes : quatre nervures postérieures ou trois nervures et la quatrième pos- térieure provient de la deuxième cellule basale. Les quatre nervures postérieures proviennent de la cellule discale. Scutellum inerme. Antennes avec le cbète apical Pselaphomyia Kert. Chète antennaire dorsal ou subapical Chrysochlora Latr. Scutellum avec deux épines. Thorax avec une épine de chaque côté, derrière la suture, Negritomyia Bigot. Thorax inerme. Antennes : chète apical plumeux Oxyceraria Brun. Chète nu. Antennes : premier article trois ou quatre fois plus long que le deuxième. Pycnomalla Gerst. Antennes : premier article court Cormacantha Enderl. La quatrième nervure postérieure provient de la deuxième cellule basale. Scutellum inerme. Ocelles placés en avant sur la bande frontale Geosargus Bezzi. Ocelles placés sur le vertex. — 650 — -(35). 86- (34). 36-(37). 87- (36). 38- (31). 39- (40). 40- (39). 41- (42). 42- (41). 43- (44). 44- (43). Antennes plantées au niveau du bord inférieur des yeux, troisième article avec un style apical. Épistome et face saillants en museau , Epideidicus Brun. Antennes plantées au-dessus du niveau inférieur des yeux; troisième article avec un style dorsal. Épistome et face non saillants. Corps allongé Ptedicus Loew, Corps court Microchrysa Loew. Scutellum avec deux épines. Antennes : premier article au moins trois fois aussi long que le deuxième. Stratiomyia Geoff. Antennes : premier article à peu près deux fois aussi long que le deuxième. Tibia I fortement dilaté et comprimé Cyrtopus Bigot, Tibia I très légèrement comprimé ou non. Ailes : trois nervures postérieures Hoplodonta Rdi. Quatre nervures postérieures ( Eulalia Mg.) Odontomyia Meig. 15. Sternobrithes tumidus Loew. Tous les exemplaires capturés par M. Lesne portent des antennes claires, uniformément d’un jaune orange; la bouche est plus étroite. Tout le reste comme chez le type.' Zambèze : Nova Choupanga près Chemba, juillet. Haut San- gadzé ; Inhafouné près Canxixe. Larves à peau épaisse, chagrinée, dure et luisante; soies senso- rielles courtes, rigides, en alêne. L’éclosion a lieu en juin (P. Lesne), 16. Hoplodonta dispar Macquart. L’exemplaire rapporté par M. Lesne diffère du type de Macquart (Exot., I, 1, p. 182, 2 [1838]) par l’abdomen à tergites d’un jaune clair coupé par une bande médiane longitudinale noire ininter- rompue, étalée latéralement en triangle sur les tergites V et VI;. fémurs presque complètement noirs, tibias III largement brunis sur leur partie moyenne. — Long. 4 millimètres. Zambèze : Bas Mouira, Jousé, 29 avril, 1 2; environs de Tam- bara : Nhampalamassa, 6 larves à différents âges, recueillies dans la vase. — Madagascar, Fort Dauphin, décembre (Alluaud). Le type de Macquart provient du Sénégal. Larves à corps allongé, à peau épaisse et dure, cornée, peu lui- sante, finement réticulée, soies sensorielles érigées, longues; der- nier segment triangulaire avec une fente respiratoire médiane, rebordée. 17. Gormacantha grisea n. sp. — 2. Tête légèrement plus large que le thorax, noire. Espace interoculaire couvert comme la face d’une épaisse pilosité d’un gris blanchâtre. Antennes brunes, courtes, le fuseau formé par les articles III-IX d’une épaisseur égale à la longueur des deux premiers articles. Palpes noirs à pubes- cence grise. Trompe noire. Thorax noir couvert d’une épaisse prui- nosité d’un gris blanchâtre, plus courte et répartie uniformément sur le mésonotum. Scutellum à épines courtes, pilosité blanche — 651 — plus épaisse sur la ligne médiane, mêlée de poils noirs sur les côtés. Pattes d’un gris noir. Genoux et tarses jaunâtres. Balanciers blan- châtres. Ailes vitreuses, sans ombre ou très légèrement brunies au niveau de la cellule discale : nervures d’un brun noir. Abdomen avec la même pilosité que le thorax, plus épaisse au bord postérieur des tergites et formant des taches satinées. — Long. 10 millimètres. Zambèze : amont de Tambara, Alfiaté (Garé), 1 2. Cette espèce s’oppose comme il suit au Cormacanlha grisea Ender- lein 1914, Zool. Anz., XLIV, p. 13, du Cameroun : "2. Espace interoculaire (à la hauteur du vertex) égal à deux fois la largeur du triangle ocellaire. Antennes minces. Mésonotum avec une bande médiane et deux laté- rales noires. Scutellum à épines épaisses. Ailes brunes G. maculiventris Enderlein. 2. Espace interoculaire environ quatre fois plus large que le triangle ocellaire. An- tennes épaisses. Mésonotum unicolore, sans bandes. Scutellum à épines faibles. Ailes claires G. grisea Séguy. 18. Ptecticus elongatus Fabricius. Zambèze : Macequece, février-mars; Haut Sangadzé, Canxixe, mi-juin; Nova Choupanga près Chemba, janvier. 4 2. C’est le Sargus affinis Bigot, de la collection Thomson. Tabanidæ. 19. Hæmatopota décora Walker. Mozambique : Mafura, près Vila Pery, 15 septembre. Nigérie. Afrique centrale et méridionale. 20. Hæmatopota mactans Austen. Zambèze : bas Sangadzé, Pindiriri, 22 et 23 janvier, nombreux exemplaires; Tambara, février. Haut Sangadzé, Canxixe, janvier; Macequece, février-mars; vallée du Pompoué entre Capanga et Nhamoulévoué, fin mars. — Abyssinie. 21. Hæmatopota vittata Loew. — H. pulchrithorax Austen. Zambèze : Tambara, 5 mai. — Rhodésie. Abyssinie. 22. Tabanus biguttatus Wiedemann. Zambèze : Nova Choupanga, près Chemba, février; région de Chemba, Mtonga, 6 avril; Chimboué, entre Chemba et Chiramba; de Nhamasi à Chemba, 23 avril; Nhacatete Dango, Nhamassi, 13 avril : Vila Pery, mars-avril, novembre. — Toute la région éthiopienne. Var. croceus Surcouf. Zambèze : environ de Chiramba : Chimboué, 18 avril. Vila Pery, 15 novembre. Var. unimaculaius Macquart. Zambèze : entre Chemba et Chiramba, et avril. — 652 — 23. Tabanus i.atipes Macquart. Zambèze : Sone, mars. — Afrique centrale. 24. Tabanus maculatissimus Macquart. Mozambique : Vila Pery, I 9. Cap. 25. Tabanus par Walker. Zambèze : Bas Mouira, Campenjé, 29 avril. Port Natal. 26. Tabanus tæniola Palisot de Beauvois. Zambèze : environs de Tambara, Nova Choupanga près Chemba, janvier. Répandu dans toute l’Afrique. La variété longiludinalis égale- ment rapportée par M. Lesne a été décrite du Mozambique par Loew. 27. Tabanus unitæniatus Ricardo. Zambèze : Nova Choupanga, près Chemba, fin décembre ; Chi- ramba, mi-janvier; bas Sangadzé, Pindiriri, 22 janvier. Haut San- gadzé, Canxixe, 21 janvier. Soudan égyptien. 28. Tabanus ustus Walker. — c f. Yeux gris argenté en dessus, noir brillant en dessous. Mozambique : Vila Pery, octobre. Natal. 29. Pangonius variicolor (Wied.) Macquart. Zambèze : bas Sangadzé, Pindiriri, avril; amont de Tambara, Njanassé, lac Msica, juillet. Nhamapaza, forêt sud de Maringoué, février, juin. 30. Rhinomyza denticornis Wiedemann. — Dichelacera bino- lata Macquart (sec. typ.). Vila Pery, et décembre; environs de Vila Pery, région du mont Malenge, Vandouzi, mars, 2 9. Cap de Bonne Espérance (Dela- lande). 31. Orgyzomyia nigra n. sp. — - 9. Comme l’O. V-album Surcouf. Entièrement d’un brun noirâtre, sauf les tarses II et III jaunâtres et le renflement des balanciers jaunâtres. Antennes longues, leur extrémité atteignant l’apex de la trompe; troisième article aussi large que la longueur des deux premiers articles réu- nis. Palpes élargis en serpette courte, un peu gonflés, aussi longs que la trompe. Espace interoculairc lisse et plan, très peu plus large (à la hauteur du vertex) que le triangle ocellaire, nettement élargi en bas. Ailes brunes entièrement, sauf un léger éclaircisse- ment oblique derrière la cellule discale. — Long. 10 millimètres. Zambèze : Nova Choupanga près Chemba, janvier, 1 9 (P. Lesne, 1929). — 653 — J’ai d’abord pensé que ce diptère était la femelle, puis une variété, de l’O. V-album auquel il ressemble à première vue, mais les antennes beaucoup plus épaisses, l’épistome plus renflé, le corps à pilosité fine et clairsemée (elle est longue et dressée chez l’O. V-album), le radius moins abondamment cilié, m’ont décidé à séparer Y O. nigra spécifiquement. Cet Orggzomgia peut se distinguer des O. zigzag et V-album par les caractères suivants : 1- (2). Ailes entièrement d’un brun noir.. Palpes dilatés O. nigra Séguy. 2- (l). Ailes plus ou moins tachées de blanc. 3- (4). Apex de l’aile bruni O. V-album Surcouf. 4- (3). Apex de l’aile décoloré O. zigzag Macquart. 32. Chrysops obliquefasciatus Macquart. Mozambique : Chimoio, fin mars. 33. Chrysops Wellmani Austen. Mozambique : Yila Pery, mars-avril, octobre, novembre. An- gola. Mydaidæ. 34. Syllegomydas dispar Loew in Peters, Reise nach Mos- sambique, Berlin (1862) : p. 4, pl. I, fig. 2 et 3. Zambèze : Environs de Sone, 24 mai. Haut Nhamapaza, forêt sud de Maringoué, 11 juin (P. Lesne). Inhambane (Peters). 35. Heleomydas Lesnei Séguy, 1929 : Ann. Soc. eni. France, XCVIII, p. 110. — (fig. 3). Zambèze : Nova Choupanga, près Chemba, mai; Inhacoro, fin mai. La découverte de ce nouveau genre permet de modifier comme il suit le tableau des Mgdaidæ donné antérieurement (Séguy, E. E., Diptera, t. IV, p. 133). 1- (16). Tibias III avec un éperon saillant. 2- (7). Aile : rameau inférieur de la nervure M4 non prolongé à la marge. 3- (4). Antennes courtes Dolichogaster Macquart. 4- (3). Antennes longues. 5- (6). Ailes : nervure _R4 avec un rameau récurrent à la base. Lampromydas Séguy. 6- (5). Nervure 2Ï4 sans rameau basal Heleomydas Séguy.. 7- ('2). Aile : rameau de M4 prolongé à la marge. 8- (9). Tibias III : éperons apicaux petits et robustes, une ou deux soies apicales plus longues que l’éperon. Antennes dissemblables chez le mâle et la fe- melle Phyllomydas Bigot . 9- (8). Tibias III : éperon apical bien développé, plus ou moins divergent. Antennes semblables dans les deux sexes. 10-(11). Ailes : deux nervures [R5 et M{} aboutissent à l’apex en dehors de Rt.. . . Mütinus Gerst. — 654 — 11- (10). Ailes : une nervure (Mj) aboutit à l’apex. 12- (13). Ailes : la nervure A4 forme une cellule isolée à l’apex. . . Triclonus Gerst. 13- (12). Ailés : iü4 simple. 14- (15). Trompe et palpes bien développés. 9 : cerques inermes.. Mydas Fabricius. 15- (14). Trompe et palpes plus courts, rudimentaires ou nuis. 9 : cerques avec quelques épines Ectyphus Gerst. ie-(i). Tibias III inermes ou onguiculés. Aile : nervure M4 sans rameau prolongé au bord de l’aile. Trompe rudimentaire Syllegomydas Becker. Asilidæ. 36. Sisyrnodytes disjunctus n. sp. — 9. Espace interocu- laire deux fois plus large que le triangle ocellaire, couvert comme la face de poils épais, jaunâtres en haut, blancs en bas. Occiput à pilosité blanche formée de poils plus fins et plus longs. Yeux à facettes antéro-internes très dilatées. Palpes à soies noires et blanches. Mésonotum d’un noir brillant, couvert d’une pilosité couchée formée de poils épais, blanchâtres et oranges mélangés. Pleures à pilosité pâle. Pattes noires, genoux d’un brun jaune, fémurs couverts d’une pilosité fine, assez longue, tibias armés de robustes épines dressées, blanchâtres, noires sur la face interne - 655 «omme sur les tarses. Griffes très longues et robustes, subégales au cinquième article du tarse; pelotes pratiquement nulles. Ailes vitreuses, décolorées, les cellules basales jaunes. Balanciers bruns. Abdomen d’un noir luisant, couvert sur le tergum de petits ché- tules noirs à pores d’insertion dilatés donnant au tégument un aspect chagriné; tergites avec une bordure blanche formée de poils épais, interrompue suivant la ligne médiane sur les tergites II III, IV; sternites et bords latéraux des tergites à longue pilosité blanche. — Long. 9-10 millimètres. h Mozambique : vallée du Pompoué, et juillet (P. Lesne, 1929). Cette espèce peut se distinguer comme il suit : 1- (4). Balanciers blanchâtres. 2- (3). Tibias III roux S. curtus Wied. 3- (2). Tibias I-III roux S. brevis Macquart. 4- (l). Balanciers noirs ou bruns. 5- (6). Base des ailes noire S. niger Bezzi. 6- (5). Base des ailes jaune ou brune. 7- (8). Espace interoculaire égala deux lois le triangle ocellaire S. disjundus Séguy 8- (7). Espace interoculaire égal à trois fois le triangle ocellaire. S. rufus n. sp. p). 37. Ancylorrhynchus tricolor Loew. Antennes : troisième article, près de quatre fois plus long que les deux premiers articles réunis. Scutellum rouge au bord apical seulement. Zambèze : Tambara, février, 2 9. L’A. Reynaudi Macquart diffère du tricolor par les antennes plus courtes, le troisième article à peine trois fois plus long que les deux premiers réunis, par la tête à pilosité noire, la face couverte d’une pruinosité argentée, par la moustache brune ou noire, par l’abdomen noir à extrémité rouge (ou les tergites bordés de gris), parles ailes uniformément jaunâtres. Le cotype diffère du type par la moustache rousse. Les deux types de Macquart proviennent du Cap (Delalandc). M. R. Ellenberger a rapporté du pays des Bassoutos (Maseru) un mâle semblable dont les antennes sont noirâtres comme le dernier article des tarses. 38. Hoplistomerus serripes Fabricius. Zambèze, 26 ex. Commun partout. Répandu dans toute la région éthiopienne. (1) Sisyrnodytes rufus n. sp. — 9. Plus robuste que le mâle et plus fortement armée. Diffère du S. disjundus par l’espace interoculaire plus large, parla moustache à soies plus longues et plus rouges. Mésonotum à soies jaunes et rouges plus nom- breuses. Ailes brunies. Abdomen à bandes blanches irrégulières : bords latéraux et sternites dénudés. — a*. Tête à pilosité fine, soyeuse, blanchâtre. Mésonotum à pilo- sité discale rare, couchée, formée de poils décolorés. Pattes à épines et soies grêles allongées. — Long. 4,5-6 mm. Algérie : départ d’Alger : Fort de l’Eau, août, cf T; Rouiba, 9. (J. Surcouf). 656 — Deux exemplaires dans la collection du Muséum étiquetés : « Bakel (Sénégal), 14 septembre 1907. 1 diptère colorié ayant piqué une génisse après avoir piqué un cheval porteur de trypa- nosomes. Récolte du Dr Neveu. » 39. Alcimus tristrigatus Loew. Vila Pery, 15 novembre, un exemplaire avec sa proie : un cri- quet plus grand que lui; environs de Vila Pery : Cabeça de Velho, 20 novembre; Revoué, Zembé, novembre. ( A suivre ). Un collectionneur naturaliste du XV IIIe siècle Le Chevalier Turgot, par M. Ed. Lamy. Dès le xvme siècle on s’occupait de rédiger, à l’usage des voya- geurs, des instructions pratiques sur la récolte et l’expédition des animaux et des végétaux destinés aux Cabinets d’histoire natu- relle. L’Académicien II. -L. Duhamel de Monceau (1700-1782), qui possédait un Cabinet renfermant notamment des Madrépores de toute beauté et une collection de Coquillages bien choisis, avait publié, en 1753, un Avis pour le transport par mer des arbres, plantes vivantes, semences, etc. Cet opuscule fut réimprimé en 1758 à la suite d’un Mémoire instructif sur la manière de rassembler, de préparer, de. conserver et d'envoyer les diverses curiosités d'histoire naturelle (x) . L’auteur de ce véritable guide du voyageur-naturaliste avait gardé l’anonymat : or, d’après des indications fournies par P. S. Pallas (1766, Elenchus Zoophylorum, p. 23) et par le Catalogue du Cabinet de Davila (1767, p. 64) (2), il n’est autre que le Chevalier de Malte Étienne-François Turgot, Marquis -de Cousmont [16 juin 1721-21 octobre 1789], frère aîné de l’illustre Ministre de Louis XVI (3). (P Un volume de 236 pages, avec 25 planches. Paris et Lyon (chez Jean-Marie Bruyset), 1758. — Une traduction allemande par Wolfg. Jager parut en 1761 à Nurem- berg. (2) Davila, amateur venu du Pérou à Paris, avait formé un riche cabinet qui fut vendu publiquement en 1768 : les objets qui le composaient ont été énumérés dans un Catalogue systématique et raisonné, qui, en ce qui concerne les coquilles marines, fut, du moins en partie, l’œuvre do l’abbé de Gua, pensionnaire de l’Académie des Sciences, tandis que le reste de ce qui est relatif à l’histoire naturelle fut rédigé par le célèbre minéralogiste Romé de l’Isle. (3) Ils étaient les 2e et 3e fils de Miehel-Étienne Turgot [1690-1751], qui fut Prévôt des Marchands sous Louis XV et qui fit exécuter un magnifique plan de Paris à vol d’oiseau. Quant au Ministre Turgot (Anne-Robert-Jacques) [1727-1781], ce fut lui qui, sur l’avis de Jussieu et de Condorcet, désigna le naturaliste Joseph Dombey [1742-1794] pour faire, de 1777 à 1785, un voyage scientifique au Pérou et au Chili, des plus fruc- tueux pour l’enrichissement des collections du Muséum. Bulletin du Muséum, 2e s., t. II, n° 6, 1930. 658 — Très jeune encore, le Chevalier Turgot était allé faire ses cara- vanes à Malte, où il proposa de fonder un Jardin des plantes. Puis, devenu Brigadier des Armées du Roi, il fut, en 1765, envoyé quelque temps en Amérique comme Gouverneur général de la France équinoxiale, c’est-à-dire de la Guyane française, où le Duc de Choiseul et son cousin le Duc de Praslin avaient tenté de fonder désétablissements; mais l’entreprise mal conduite ne réussit pas: après quatre mois de séjour et trois de maladie, Turgot [revint en France et, à la suite de ses vifs démêlés avec M. de [Chanvallon, Intendant de la colonie, une lettre de cachet le fit mettre momen- tanément en détention. Il passa le reste de sa vie dans la retraite, en se vouant exclusivement aux sciences, parmi lesquelles il s’inté- ressait plus spécialement à l’histoire naturelle et à l’économie ru- rale. L’un des fondateurs, en 1760, de la Société Royale d’Agri- culture, il avait été nommé, en 1762, Associé libre de l’Académie des Sciences (x). Il a donné, en particulier, dans la planche 24 de son Mémoire instructif, les « figures médiocres de plusieurs Éponges sans no- menclature et sans description » (1824, Lamouroux, Encycl. Méthod., Zoophytes, p. 326), mais auxquelles Lamarck a attribué des noms : Fig. A. Spongia nervosa n° 110 (Ann. Mus., XX, 1813) (2). B. — vaginalis 68 C. — labellum 56 D. - ? E. — frondi/era 96 (3) F. — scrobiculata . . . . 67 G. — venosa 58 Celui-ci indique, d’ailleurs, dans son travail « Sur les Polypiers empâtés » (1813, Annales du Muséum, XX), qu’une quinzaine d’espèces de Spongia faisant partie de son Cabinet provenaient de la collection de Turgot : il dit notamment (p. 343) à propos de la Sp. venosa : « l’une de celles que je me suis procurées à la vente du Cabinet de M. Turgot ». f) L’Eloge de Turgot par Condorcet a paru, en 1792, dans l’Histoire de l’Académie des Sciences (année 1789). (2) Cette figure A a été citée par Pallas (1766, Elenchus Zooph., p. 395) comme repré- sentant assez bien sa Sp. frondosa : mais Lamarck fait remarquer que cette frondosa Pall. n’est pas l’Éponge figurée par Turgot et il appelle celle-ci Sp. nervosa (n° 110), tandis qu’il indique comme pouvant être l’espèce de Pallas deux formes différentes, Sp. polyphylla (n° 85) et Sp. juniperina (n° 91). (3) Cette figure E est citée, dans le Catalogue de Davila (p. 64), comme référence pour une Éponge à feuilles petites, nombreuses et comprimées, appelée la Morille, à cause de sa ressemblance parfaite avec ce végétal. Dans l’Avertissement précédant son Catalogue, Davila fait connaître qu’il avait eu lui-même le dessein de composer un petit Traité sur les Éponges et les Alcyons, dont il avait réuni une collection des plus intéressantes. — 659 — Outre les espèces précédentes il mentionne, comme ayant aussi cette origine, les formes suivantes : Spongia lyrata Esper i n° 41 — stellifera 47 — campana 49 — calyciformis 57 — plicifera 66 — lamellaris var. P 83 — juniper ina 91 — fimbriata 97 — arborescens 98 — carlinoides 107 — amaranthina 108 — strigilata 109 — rubispina 111 Le Chevalier Turgot avait possédé, en effet, une collection qui embrassait toutes les parties de l’histoire naturelle (Minéraux, Madrépores, Éponges, Insectes, Crustacés, Reptiles, Oiseaux). Les Coquillages n’y étaient pas oubliés et étaient d’une parfaite conservation : de Fa vanne père et fils (1780, Conchyliologie, p. 220) signalent notamment la présence de beaux Cornets (Conus) et d’Huîtres épineuses ( Spondylus ) très remarquables, et ils ajoutent : « Un herbier considérable, un droguier, un laboratoire augmentent encore cette collection : preuve évidente de la capacité de celui qui la possède et de son amour pour les belles connaissances ». Or, quand le Cabinet personnel de Lamarck fut acheté par le Prince Masséna, Duc de Rivoli, la série des Zoophytes qui en fai- sait partie fut donnée par celui-ci en 1831 au Muséum National de Paris (1) : c’est donc dans la collection de cet Établissement que doivent être conservées actuellement les Éponges de Turgot. Plusieurs de cet types ont été, en effet, déjà retrouvés par M. le Professeur E. Topsent, qui poursuit, depuis plusieurs années, la révision de cette collection. P) Catalogue des Zoophytes de la Collection de M. de Lamarck donnée par M. le Duc de Rivoli, 1831 (Manuscrit au Laboratoire de Malacologie). — 660 — Observations biologiques sur quelques Mollusques de la Nouvelle-Calédonie, par M. J. Risbec. I. — Anomalies chez Aeolidia Joubini nob. Un échantillon anormal d’ Aeolidia Joubini trouvé le 27 fé- vrier 1930 au Rocher à la Voile (Nouméa) présente un exemple curieux du remplacement des rhinophores par adaptation d’un 1. — Æolidia Joubini anormal vu dorsalement. Gr. 10. 2. — Extrémité antérieure du même vu par le côté gauche. tentacule. Étant donné l’allure du tentacule droit, il est probable qu’il s’agit d’un exemplaire blessé qui a compensé après cicatrisa- tion la perte du rhinophore gauche par une hypertrophie et une différenciation du tentacule gauche. Le tentacule droit est à peu près normal, mais a dû être sec- tionné accidentellement. Normalement il est incolore, translucide Bulletin du Muséum , 2e s., t. II, n° 6, 1930. — 661 — à la base avec aspect de verre dépoli, puis pigmenté de blanc sur les ^2/3 antérieurs de sa longueur. La coupure a eu lieu à mi-lon- gueur de la zone blanche; à son emplacement est demeuré un coude assez net et la partie terminale est un peu élargie. Le tentacule gauche a pris une disposition contournée vers l’arrière et il s’étale difficilement et rarement. Il a pris à sa face supérieure la structure d’un rhinophore en se couvrant de lamelles qui présentent de sa base à son extrémité la même succession de couleurs qu’on observe sur le rhinophore : soit,, marron vers la base, puis jaune clair et rougeâtre. Le tentacule, au lieu d’être demeuré cylindrique, est prisma- tique, à section triangulaire, avec face supérieure portant les lamelles et arête ventrale bien marquée. Les lamelles sont bien dé- veloppées sur le tiers inférieur du tentacule, mais disposées irré- gulièrement. A la partie antérieure, elles sont plutôt représentées par des excroissances irrégulières de la paroi. * Il n’y a qu’un seul rhinophore, mais un peu plus développé qu’à l’ordinaire, sa base implantée largement sur le corps. Il présente la structure habituelle. Il semble absolument médian lorsque l’animal est bien étalé et en marche. Cependant, lorsqu’il y a con- traction, il se montre rejeté vers la droite, nettement en avant de la lre série de cirres droite. , Je n’ai trouvé aucune modification dans l’anatomie de l’animal. Le système nerveux central restait absolument symétrique. A noter que Y Aeolidia Joubini n’abandonne pas ses cirres vo- lontairement. IL — Description d’un Parasite de YElysia ornata Pease. En étalant les parapodies de YElysia, le parasite est visible à l’œil nu. Il a été trouvé logé dans les tissus du manteau vers sa partie postérieure, mais il est probable qu’on peut le trouver dans les mêmes conditions dans toute l’étendue de cet organe. Il ne paraît pas incommoder YElysia et ne semblerait devoir le faire que s’il parvenait dans la zone antérieure où s’accumulent les or- ganes essentiels de l’espèce. La taille est très faible, 2mm,5 de long, en comprenant les ap- pendices. L’aspect est très spécial. C’est celui d’une masse centrale ovoïde portant des appendices en forme de clous à tête arrondie. Dans l’ensemble l’allure rappelle celle de certaines formations spiculeuses en oursins qu’on trouve chez divers Chromodoris. La partie antérieure est indiquée d’abord par la présence d’une tache oculaire rouge. La masse centrale est translucide, blanchâtre avec l’aspect structure réticulée, avec granulations grisâtres. Dans les appendices tentaculiformes les granulations forment 662 — une couche dont l’épaisseur représente à peu près le 1/3 du dia- mètre de l’appendice, la partie axiale libre qui en est dépourvue représente aussi 1/3 de ce diamètre. A l’intérieur du corps je n’ai pu distinguer autre chose que, ver& Fig. 2. 3. — Copépode parasite de VElysia, tel qu’il apparaît danslestissus del’hôte. Gr. 25. 4. — Le même grossi 55 fois. 5. — Région céphalique de la femelle. Gr. 220. 6. — Mâle nain vu ventralement. Gr. 200. l’arrière, un tube que j’ai indiqué sur la flg. 4 et qui représente sans doute une partie du tube digestif. Les appendices tentaculiformes sont disposés de la manière suivante : 8 appendices forment deux séries longitudinales, la- térales, et, en plus, 4 autres appendices sont placés dorsalement au-dessus de chacun des 4 appendices antérieurs. La tête présente une lame chitineuse, à peine discernable à la 663 — surface du corps et à la limite de laquelle sortent deux appendices représentant chacun une tige dressée irrégulièrement prismatique et cannelée et qui porte vers l’axe des petits appendices avec un crochet principal et deux petites tigelles accessoires. Le mâle nain est fixé sur la femelle à sa partie postérieure entre les bases des deux tentacules de la dernière paire. Sur la flg. 4 il est visible en raccourci, les deux appendices terminaux étant un peu dressés vers l’observateur et la carapace semble très large. La flg. 6 le représente vu vcntralement et isolé de la femelle. A sa partie an- térieure on voit une première paire de saillies coniques obtuses représentant les antennules très courtes, les antennes au contraire sont très allongées et s’enfoncent dans le corps de la femelle; ce sont elles qui assurent la fixation. Je n’ai pas vu de segmentation nette. La carapace forme deux replis latéraux qui viennent abriter en partie les bases de deux appendices situés un peu en arrière de la mi-longueur du corps. Ces appendices vaguement segmentés (2 segments basilaires) portent trois stylets. Enfin la partie postérieure du corps se termine par deux appen- dices Inarticulés dont les deux articles proximaux sont accolés, tandis que les deux autres sont légèrement divergents. La femelle ne portait pas de sacs à œufs. Il m’est impossible de déterminer en Nouvelle-Calédonie ce parasite qui appartient vraisemblablement à la famille des Chon- dracanthidés. Il n’a pas encore été signalé à ma connaissance de Copépode parasite du genre Elysia. (Voir : Pelseneer, Copépodes parasites de Mollusques, Ann. Soc. royale zool. de Belgique, 1928.) III. — Un cas de Castration parasitaire chez Nerita reti- CULATA KARSTEN. J’ai trouvé un échantillon femelle de cette espèce dont la glande génitale était complètement remplacée par une accumulation de sporocystes serrés les uns contre les autres. L’impression au pre- mier examen est celle d’une glande génitale composée de nombreux follicules accolés, les follicules appartenant en réalité au parasite. Les sporocystes sont allongés en boudins blanchâtres un peu ivoire avec taches noires qui correspondent aux yeux des cercaires visibles par transparence. Ces cercaires sont représentés par la flg. 7. Leur corps est en forme de poire dont la partie atténuée est assez allongée et porte une ventouse anale terminale. La ventouse postérieure est située très en arrière. Deux masses ovoïdes, noires, représentent des yeux très développés. Ces masses se composent d’une accumulation de granules noirs; je ne puis affirmer l’existence de cristallin, bien Bulletin du Muséum, 2° s., t. II, 1930. 45 — 664 — qu’en écrasant les préparations j’aie pu "observer, mais d’une ma- nière inconstante, des granules réfringents incolores. Les cercaires se montrent très actifs lorsqu’on les met en liberté dans l’eau de mer en fendant la paroi du sporoevste. Ces sporocystes remplissent complètement l’utérus qui est conservé et les cercaires doivent vo 7. — Cercaire du parasite de Nerita reticulata. *_Gr. 150. 8. — Sporoevste isolé. Gr. 10. être mis en liberté en passant par l'orifice femelle de la Nérite. Ils sont capables alors de nager vigoureusement par des mouvements très brusques de leur appendice bifurqué 11 faut remarquer que Nerita reiiculala Karsten - signala Ma- cleay est une espèce très commune sur les pierres du bord de mer aux environs de Nouméa. La coquille a une longueur de lcm,3 en moyenne. L’échantillon parasité présentait une taille double et je l’avais choisi justement pour la dissection à cause de sa grosseur. Celle-ci est peut-être une conséquence de la castration. Il y a lieu en tout cas de noter la coïncidence, afin de pouvoir vérifier l’hypo- thèse émise, à l’aide d’autres observations. J’ai disséqué 33 autres exemplaires de l’espèce considérée ici. Parmi ces échantillons 9 étaient mâles, les autres femelles. Aucun n’était parasité, mais aucun non plus ne présentait la taille excep- tionnelle de l’échantillon parasité. La fréquence de l’infection doit donc être assez faible. — 665 - Lentibulariacées et Gesnéracées nouvelles d’Indo-Chine, par M. François Pellegrin. Au cours d’une révision des Lentibulariacées et des Gésnéracées pour la Flore d’Indo-Chine, j’ai eu l’occasion de rencontrer un certain nombre d’espèces nouvelles dont voici les diagnoses : LENTIBULARIACÉES. Utricularia Evrardii Pellegrin, sp. nov. (1). Herba subfiliformis, saepius non ramosa, omnino glabra, 10-15 cm. alta, erecla, in arenosis humidis vegetans. Folia sub anlhesi euanida, ignota. Squamæ raræ, subulatæ, minutas. Inflorescenliæ terminales, laxæ, racemosæ. Braclæ subulatæ, acuiæ, 1 mm. longæ ; bracteolæ angustæ. 1 mm. longæ. Pedicelli filiformes, cir. 3 mm., longi, erecli. Calycis segmenta 2, superum 1 mm. longum, ovalum, oblusum, inferum inæquale, paullo majus, accrescentia. Corolla cærulea, labium superum 3 mm. longum, obovatum, angustum ; la- bium inferum 3-lobalum, 4 mm. longum; calcar 5 mm. longum,. oblusum rectum, promissum. Capsula obliqua, oblonga, 2 mm. longa; slylus obliquus, breuis ; stigma papillosum, capitatum. Semina ellipsoidea, minuta, scrobiculata. Annam : Sur les grès inondés, Dalat, réserve de Camly, le 24 oc- tobre 1920 [Évrard N° 267]. Cette espèce est voisine de VU. bosminifera Ostenfeld. Elle en diffère principalement par les fleurs bleu clair et non jaunes, la lèvre inférieure de la corolle trilobée et non obeordée, émarginée, les feuilles absentes au temps de la floraison. Des U. sirialula Sm. et U. furcellata Oliv. elle se distingue, entre autres caractères, par les graines scrobiculées et non couvertes de poils glochidiés, raides et crochus. Elle est à ajouter aux nouveautés déjà décrites en 1920,. * dans ce Bulletin (2). (9 Cf. H. Lecomte, Flore générale d’ Indo-Chine, IV, 1930, p. 476 et fig. p. 478. (2) Bull. Muséum d’Hist. Nat., 1920, p. 180. Bulletin du Muséum, 2e s., t. II, n° 6, 1930. 666 GESNÉRACÉES. Lysionotus Petelotii Pellegrin, nov. sp. (J). Suffrutex epiphyticus, ramulis cylindricis vel ± angulaiis, glabris. Folia opposita vel ad ramorum apicem verlicillala ± conferta , lanceo- lata, acula vel subacuminata, basi attenuata, ± inæqualia, integra, margine glandulosa, glabra, 10 cm. longa, 4 cm. lata ; cosia valida, nervis laleralibus utrinque 5, arcuatis, anaslomosanlibus, venulis inconspicuis. Petiolus 1-2 cm. longus, glaber. Flores 2-3, ad ramo- rum apicem axillares ; pedunculi graciles, filiformes, glabri, 5-6 cm. longi ; pedunculi II, 5 cm. longi. Bracteolæ lineares, glabræ, 3 mm. longæ, caducæ. Sepala 5, libéra, glabra, lineari-lanceolata, 1,5 cm. longa, 1 mm. lata. Corolla violacea, glabra, infundibuliformis, basi 4 mm. diam., ore 12 mm. diam., 6 cm. longa, bilabiata ; la- bium superum 2-lobatum, lobis orbiculalis, 6 mm. longis ; labium inferum paullo majus, 3-lobatum, lobis 10 vel 6 mm. longis, subor- biculatis. Stamina ferlilia 2, glabra; filamenlum flexuosum, com- planatum, 12 mm. longum ; anlheræ oblongæ, conniventes ; sla- minodia 2, ananlhera, apice conniventia. Discus cylindricus, 2 mm. altus, margine flexuosus. Ovarium glabrum lineare, 3 cm. longum; stylus brevis ; stigma capitale, integrum. Capsula linearis, gracilis, 10 cm. longa, primo longiludine bivalvala, deinde Pvalvata. Semina 1 mm. longa, fusiformia, e funiculo capillari pendula, apice mono- trichia. Tonkin : fl. violacées. Epiphyte, dans la forêt très humide. Col de Lo Qui Hou, à 2.000 m., septembre 1927 (Pételot N° 5044). Espèce voisine de L. serrata D. Don, mais facile à distinguer par ses fleurs grandes, à lèvres très inégales, solitaires ou par 2 à l’extrémité d’un long pédoncule, au lieu d’être groupées, et par ses feuilles entières munies de-glandes marginales, mais non dentées Didissandra annamensis Pellegrin sp. nov. (2). Suffrutex, caule anguloso, crasso, primo piloso, pilis longis, arti- culalis, deinde glabro, usque 40 cm. alto. Folia opposita, peliolata, ad caulis apicem ± conferta, lanceolata, acuta vel subacuminata, basi attenuata, acula, margine breviler dentala, supra sublusque pilosa, pilis longis articulalis, 9-18 cm. longa, 2,5-5 cm. lata, nervis lalera- libus utrinque 5-6 ascendentibus, arcuatis. Petiolus pilosus, 2-3 cm. longus. Inflorescenliæ terminales vel axillares, laxæ irregulariter cimosæ, paucifioræ, longe pedunculalæ. Pedunculus communis 15-25 cm. longus, molle pilosus; pedunculi II, 2-4 cm. longi ; pedi- P) Cf. H. Lecomte, Flore générale d’ Indo-Chine, IV, 1930, p. 503. (2) Cf. H. Lecomte, ibidem, IV, 1930, p. 509. 667 — celli 10-15 mm. longi. Bracleæ bradeolæque lanceolatæ, uillosæ 3- 5 mm. longæ, 1,5-2 mm. lalæ. Calgx usque ad basin 5 -parlitus, segmentis auguste lanceolatis, aculis, exlus glabris, 5 mm. longis, 1 mm. lalis. Corolla atrocærulea, auguste infundibuliformis, basi 2 mm. diam., apice 10 mm. diam., 4 cm. longa, bilabiata, glabra, labis 2 et 3 -lobatis, lobis rotundalis 3-4 mm. longis. Stamina per- fecla 4, didynama ; fdamenla filiformia, glabra; antheræ glabræ, per paria apice cohærentes, in facie interiore a 2 rimis apice confluentes. Discus lubulosus, 2 mm. allus, glaber. Ovarium lineare, glabrum, 2 cm. longum ; Stylus villosus ; stigma vix bilobaium; placentæ 2 oppositæ aile inlrusæ ad loculi basin cohærentes. Capsula linearis, 4- 5 cm. longa, 2-3 mm. diam., loculicide bivalvis, valvis haud toriis. Semina minute ellipsoidea, nuda. Annam : Plante de 40 cm. de haut. Fleurs bleu foncé. — Kilo- mètre 25, route de Nha-Trang à Ninh-hoa, sur une grosse roche, près d’un torrent, à 5 ou 600 mètres d’altitude [Poilane N° 8.304]. Cette espèce est voisine du D. aspera Drake,mais s’en distingue facilement par ses fleurs bleues, et non jaunes, son port, scs feuilles rassemblées vers le sommet de la tige dont les entre-nœuds ont 1,5-2 cm. (elles sont très espacées par des entre-nœuds de 6-10 cm. chez D. aspera ), son calice glabre et non velu. - 668 — Révision des Thyméléacées de Madagascar, par M. J. Leandri. Dans ces dernières années, Madagascar a été visitée plusieurs fois par des botanistes qui en ont rapporté des matériaux d’étude abondants. La plus grande partie se trouve à l’Herbier du Muséum, qui possédait déjà les collections de Commerson, Dupetit-Thouars, Chapelier, Pourret, etc... Il semble donc que l’on puisse aborder l’étude systématique d’une famille végétale malgache d’après les matériaux de cet herbier, et c’est l’objet de cette Note (1). Les Thyméléacées, abondamment représentées en Afrique aus- trale et qui figurent pour une part appréciable dans la flore de tous les pays riverains de l’Océan Indien, ont à Madagascar une ving- taine d’espèces. On sait que la brièveté excessive des descriptions anciennes a conduit souvent à donner le même nom à des espèces bien distinctes, tandis que la variabilité de nombreuses plantes malgaches amenait simultanément à décrire de simples formes comme de bonnes espèces. Sans prétendre donner ici un inventaire complet et définitif de la famille dans la grande île, je proposerai dans ces pages quelques changements systématiques qui me pa- raissent justifiés. J’exposerai aussi, d’après les indications des collecteurs, la distribution et les adaptations de chaque espèce et montrerai les affinités suggérées par la présence des différents genres avec la flore des continents voisins. 1. Clé des genres. A. Ovaire presque toujours à 2 loges, séparées par une cloison qui peut se résorber. Fruit d’abord drupacé, puis se desséchant; fleur en tube primitivement urcéolé; pas de lobes libres de la corolle; inflorescence en ombelle Peddiea. B. Ovaire à 1 loge; inflorescence non en ombelle. 1. Tube du périanthe non articulé, ne se coupant pas au-dessus de l’ovaire quand le fruit se forme; corolle soudée presque jusqu’au sommet du tube, ou formant un bourrelet incisé à la gorge. a) Disque hypogyne présent; étamines à filets environ aussi longs que l’anthère; fleurs isolées ou par petits groupes portés sur un pédoncule très court Synaptolepis. p) Je dois les plus vifs remerciements à MM. Perkieb de la Bathie, Humbert et Decary qui m’ont communiqué avec la plus grande obligeance des échantillons de leurs collections, qu’ils ont donnés au Muséum. Bulletin du Muséum , 2e s., t. II. n° 6, 1930. — 669 — , b) Pas de disque hypogyne; anthères sessiles; fleurs géminées, en épis ou en capitules, toujours avec long pédoncule Stephanodaphne. 2. Tube du périanthe articulé, se coupant normalement au-dessus de l’ovaire à la formation du fruit. Corolle non distincte ou libre à partir de la gorge du tube, sous forme de lames pétaloïdes ou linéaires. a) Fleurs pentamères, en capitules presque toujours involucrés. a) Disque hypogyne grand (1/2 ou 1/3 de l’ovaire), stigmate exsert, filets presque aussi longs que les anthères. Dais. [■) Disque hypogyne très petit ou nul, sauf chez une espèce [L. coriaceus ); style beaucoup moins |long que le tube, anthères subsessiles Lasiosiphon. b) Fleurs tétramères, en capitules, en épis ou solitaires. Gnidia. Observations sur la division des Gnidiées. Le genre Gnidia, admis par Linné en 1751 pour des plantes à tube floral infundibuliforme, à calice quadrilobé, à corolle 4- ou 8- lobée a été compris différemment parles auteurs qui ont étudié ces plantes. Deux tendances principales se sont manifestées : divi- sion en trois genres (Decaisne, Meisner, G. A. Meyer, et plus récem- ment C. H. Wright et H. H. W. Pearson) ou réduction au seul genre Gnidia des Lasiosiphon et Arlhrosolen (Bâillon pour le g. Lasiosi- phon, Gilg et Engler pour les Lasiosiphon et Arlhrosolen). L’observation montre que la suppression du genre Arlhrosolen, telle que l’ont opérée Gilg et Engler, est pleinement justifiée; au contraire il n’en va pas de même pour les Lasiosiphon. En effet le genre Arlhrosolen, publié par C. A. Meyer en 1843, ne présente pas de caractères définis, et il a été compris par la suite de toutes sortes de façons, ce qui montre bien qu’il ne correspondait pas à un groupe naturel : on comprend l’embarras d’un auteur ayant à choisir, pour classer une Gnidiée nouvelle tétramère et sans lobes libres de la corolle, entre deux genres comprenant tous deux des espèces ayant ces caractères. Mais un fait plus important conduit à réunir les Arlhrosolen aux Gnidia : les premiers diffé- rant des seconds surtout par l’absence de lobes libres de la co- rolle (*), on constate que chez les Gnidiées en général, la forme et la taille de ces appendices sont variables et ne constituent pas un bon caractère de détermination. 11 n’y a donc pas de raison défaire un genre spécial, basé sur un caractère variable, et comprenant des espèces se distinguant par des caractères fixes et importants, comme la tétra ou pentamérie de la fleur ou la forme de l’inflores- cence. Nous placerons donc dans le genre Gnidia toutes les Gni- diées tétramères, avec ou sans disque, avec ou sans lobes libres de la corolle. Les Lasiosiphon à l’inverse des Arlhrosolen forment un groupe (x) Caractère qui n’est d’ailleurs pas absolu. 670 bien défini : iis présentent ou non, comme les Gnidia, des lobes libres de la corolle, mais ils sont tous pentamères et présentent tous une inflorescence en capitule, tandis que les Gnidia sont tous tétramères et présentent des inflorescences diverses. Ces deux genres sont certainement très voisins mais il n’est pas plus néces- saire de les confondre, que de réunir en un seul les genres Stellera et Wikstroemia, ou de souder aussi aux Gnidia le genre Dais, qui ne diffère des Lasiosiphon sans lobes libres de la corolle que par la longueur des fdets et du style (x). Engler lui-même a d’ailleurs, dans le Pflanzenwelt Afrikas, groupé tous les Lasiosiphon en un sous-genre distinct. Pour le genre Dais il me paraît justifié de le rapprocher des Gnidia et des Lasiosiphon, avec lesquels il présente en commun les caractères suivants : Fleurs hermaphrodites régulières; étamines en deux séries (l’une pouvant très exceptionnellement être avortée), les supé- rieures opposées aux lobes du calice; ovaire sessile à 1 loge, à style latéral fin et long; fruit sec enfermé dans la base du tube seule persistante; graine sans albumen (2). Nous rattacherons donc les Dais à la sous-tribu des Gnidiées- Gnidines établie par Gilg [6] (3) les détachant des Diarthron, Stel- lera, Passerina et Chymococca, dont ils sont beaucoup moins pro- ches. Les Gnidiées comprennent une autre sous-tribu formée du seul genre Struthiola, dont la fleur a des caractères bien spéciaux, et qui habite presque exclusivement l’Afrique australe. Étude des genres malgaches . 1. Peddiea Harv. Une seule espèce : P. inuolucrata Baker [2]. Description. — Arbre ou arbuste de 3-4 m. ou buisson, à rameaux striés en long; écorce tenace; feuilles persistantes, alternes, vert clair, entières, lancéolées-obtuses, longues de 10 cm. environ, à pétiole de 3-5 mm.; nervure primaire déprimée sur la face supé- rieure, saillante sur la face inférieure; nervures secondaires peu marquées. Inflorescence : ombelle à 20-25 rayons, portée sur un pédoncule de 4 cm. environ; pédicelles longs de 1 cm. environ, articulés à la base. L’inflorescence sort souvent d’une rosette de feuilles serrées, et le pédoncule est concrescent dans son tiers infé- (1) En outre, la diagnose générique de Gnidia par Linné concerne des fleurs tétra- mères. (2) La fleur des Gnidiées présente au tiers inférieur du tube une articulation, zone circulaire où le tube se coupe à la formation du fruit. (3) Les nos entre crochets renvoient à l’Index bibliographique. — 671 rieur avec le sommet très aminci du rameau. Fleur à périanthe urcéolé, puis tubuleux, sans corolle distincte, long de 5-7 mm.; étamines en 2 séries, les inférieures attachées au tiers supérieur du tube, les supérieures près de la gorge, exsertes; filet un peu plus court que l’anthère; pistil à ovaire allongé, sessile, à style assez court, à stigmate capité; fruit : drupe biloculaire rouge vif, deve- nant sèche, contenant 2 graines sub-hémisphériques à cotylédons charnus. Formes. — Taille de la plante moindre; feuilles parfois ovales, longues de 4 à 15 cm. fleurs plus petites (province de Farafangana.) (forme maritime?). Distribution. — Échantillons typiques : plateau de Mrangaka : bois, endroits humides, vers 1.600 m. ait. Déc. 1922. P. de la B. 15153 — Mt Tsaratanana : forêt à Mousses et à sous-bois herbacé vers 2.000 m. d’alt. Avr. 1924. P. de la B. 16254 — ibid. silve à lichens 2.500 m. d’alt. Déc. 1912. P. de la B. 2086 — Ambohitan- tely, N.-E. d’Ankazobe, bois sur latérite et gneiss, 1.700 m. d’alt., Nov. 1913, P. de la B. 2251 — Mandraka, Est-Imerina 1.200 m. ait. Déc. 1927, P. de la B. 18304 — Pic d’Ivohibe (Bara) restes de forêts, ait. 1.500-2.000 m. 5-11 Nov. 1924. H. Humbert 3340. Forme basse à feuilles ovales et petites fleurs : Vondrozo (Fara- fangana) 4-9-1926, Decary 4886 — ibid, forêt épaisse, à l’ombre Dec. 4886 — Befotaka, forêt 9-8-1926, Dec. 4605. En résumé, la forme typique est signalée d’une part dans l’Ime- rina, d’autre' part dans le massif de Tsaratanana, régions apparte- nant au domaine climatique du Centre; la seconde forme se ren- contre au S-E. de l’île surtout dans la région littorale (Est). 2. Synaptolepis Oliv. Une seule espèce : S. Perrieri Leandri. ( Synapiolepsis Perrieri err.) [9 ter]. Description. — Liane à écorce très tenace, striée en long; ra- meaux glabres, brun foncé, obliques ou divariqués ; feuilles al- ternes ou subopposées, coriaces et glabres, vert clair (sur le sec) ovales, acuminées, pétiolées, longues de 4-5 cm., dont 5 mm. pour le pétiole, larges de 15 à 20 mm.; marge saillante sur la face infé- rieure; fleurs blanches, généralement par 2 à l’aisselle de feuilles, articulées à la base; pédicelle fin et assez long; 2-3 petites bractées écailleuses sur le pédoncule commun; périanthe tubuleux dilaté à sa partie supérieure; lobes ovales légèrement pubcscents; corolle représentée par dix écailles saillantes, mais soudées au tube jus- qu’au sommet, à bord supérieur frangé arrivant à la hauteur des anthères inférieures; étamines 10 en 2 séries : fdets plus longs au rang supérieur; anthères ovales, pollen sphérique; ovaire glabre — 672 — subsessile graduellement rétréci en un style, terminé par un stig- mate capité papilleux et exsert; disque lacinié entourant la base de l’ovaire; fruit inconnu. Distribution. — - Sambirano, base du massif de Manongarivo, bois secs vers 50 m. ait., sur grès basiques, Sept. 1909, P. de la B. 2320. (Domaine climatique du Sambirano, au N-W.) 3. Stephanodaphne Baill. Clé des espèces. A. Pétiole allongé (7-8 mm.), feuilles dépassant 20 centimètres; fleurs par 4-7, en tête. S. Boivini. B. Pétiole court (3-4 mm.), feuilles petites (8 cm. en moyenne). 1. Fleurs par groupes de 5-10; feuilles sans acumen ou terminées en pointe aiguë. S. cremostachya. . 2. Fleurs par 2 sur un pédoncule commun filiforme; feuilles à acumen bien net et allongé (l = 10-15 mm.) S. geminata. 1. S. Boivini Baill. [1,1 bis, 1 ter]. Description. — - Arbuste (?) à feuilles alternes presque distiques, entières, oblongues-acuminées, en coin à la base, à pétiole long de 7- 8 mm., à limbe long de 22 cm. env., large de 6-7 cm. ; nervure pri- maire légèrement déprimée par-dessus, saillante par-dessous; ner- vures secondaires saillantes surtout en dessous, distantes de 8- 10 mm., très faiblement obliques, confluentes à 5 mm. de la marge. Inflorescence : capitule de 6-7 fleurs sessiles, probablement à bractées caduques (non vues) porté sur un pédoncule subter- minal long de 3 cm environ, épaissi et cannelé à sa partie supé- rieure. Fleurs pentamères, pubescentes; partie libre de la corolle représentée par un anneau charnu situé à la gorge, incisé suivant la circonférence et le rayon; étamines 10 en 2 séries, incluses; an- thères oblongues subsessiles. Pistil à ovaire sessile, velu, atténué à sa partie supérieure en un style atteignant la demi-hauteur du tube; stigmate peu marqué, un peu fendu. Fruit inconnu. Distribution. — Mayotte (Iles Comores) ; gorges des montagnes de Moussa Péré. 1847-1852, Boivin 3135. Non signalée à Madagascar même. 2. S. cremostachya Baill. [1 ,1 bis 1 ter]. Clé des sous-espèces. A. Fleurs en épi, feuilles peu ou pas acuminées eucremostachya- B. Fleurs en capitules. a) Feuilles subglabres, sans acumen. capitata. b) Feuilles tomenteuses, à pointe aiguë. caspidata. 673 a) subsp. eucremostachya. Description. — - Arbuste (?) à feuilles alternes presque distiques, ovales-acuminées-obtuses, en coin (sub-atténuées) à la base, à pétiole long de 3-4 mm., à limbe long de 8 cm. env., large de 30- 35 mm., luisantes dessus, ternes dessous; nervure primaire légè- rement déprimée par-dessus, saillante et pubescente par-dessous; nervures secondaires finement saillantes, distantes de 6 mm. en- viron, obliques, confluentes à 2 mm. de la marge. Inflorescence : épi, parfois condensé; pédoncules axillaires longs de 5 à 12 cm., épaissis et cannelés à la partie supérieure; fleurs pentamères, blanches (?) fortement pubescentes; partie libre de la corolle for- mant un bourrelet charnu et incisé, situé à la gorge; étamines 10 en 2 série s distantes de 1 mm. ; pistil comme chez le S. Boivini. Fruit? Distribution. — Madagascar (Chapelier); bois près de Port-Dau- phin (Scott Elliot 2403). b) subsp. capitata. Description. — Diffère de la sous-espèce précédente par ses fleurs en capitule, (sans involucre à ce qu’il semble), ses feuilles oblongues-elliptiques sans acumen (les poils sont localisés à la face inférieure sur la nervure principale et la marge seulement), ses fleurs plus grandes (longues de 20 à 25 mm.), ses pédoncules longs de 3 cm. environ). Distribution. — Forêt autour du Camp d’Ambre, vers 900 m. ait. Jan. 1926, P. de la B. 17557. c) subsp. cuspidata. Description. — Arbuste de 1-2 m. à feuilles persistantes, entières alternes, oblongues acuminées très aiguës, en coin net à la base, à pétiole pubescent long de 4 mm., à limbe long de 8 cm. environ, large de 3 cm. environ, glabre par-dessus, pubescent par-dessous; nervure primaire déprimée par-dessus, saillante et poilue par-des- sous; nervures secondaires marquées, distantes de 5 mm. environ, faiblement obliques, confluentes à 2-3 mm. de la marge. Inflores- cence : épi capituliforme à 8-10 fleurs; pédoncule subterminal long de 3-4 cm. fortement épaissi et cannelé à sa partie supérieure; fleurs pentamères sessiles fortement poilues, d’un jaune verdâtre longues de 10-12 mm. Bourrelet, étamines et pistil de l’espèce. Fruit : Drupe blanche à graine huileuse. Diffère des autres S. cremoslachya par son inflorescence capituli- forme, ses feuilles pubescentes à acumen aigu; du S. geminata par ses fleurs beaucoup plus courtes et plus pubescentes, son inflores- — 674 cence pluriflore, scs feuilles à limbe pubescent à acumen plus court et plus aigu. Distribulion. — Est : Forêt orientale, sous bois 50 m. ait., au Sud de Farafangana, Mai 1919. P. de la B. 12620. 3. S. geminala Perr. de la Bath. [ex. Leandri 9 ter]. Description. — Arbrisseau à feuilles persistantes, à rameaux jeunes pubescents, devenant glabres, à écorce striée, à liber tenace ; feuilles oblongue s-lancéolées acuminées vert clair, alternes ou sub- opposées à pétiole court (2-3 mm.) et pubescent, entières, penni- nerves; nervure primaire très saillante; nervures secondaires anastomosées près de la marge, veines serrées en réseau fin; limbe membraneux long de 10/12 cm. sur 2/3,5 (acumen 2 à 2,5 cm). Fleurs jumelles sur un pédoncule commun, aussi long qu’elles- mêmes (4 à 4,5 cm), légèrement pubescent (poils apprimés), situé à l’extrémité d’un rameau; fleurs articulées à la base. Pas de bractées visibles; fleurs grandes à tube long élargi à la base et à la gorge, blanches; 5 lobes étalés longs de 4-5 mm. sur 2-3 mm., ovales concaves à la base; bourrelet annulaire à la gorge, représentant la partie libre des pétales, incisé en 10-15 lobes charnus; étamines 10, subsessiles, en 2 séries très rapprochées; anthères ovales oblon- gues, parfois déformées ou insérées dans la même série à des hau- teurs différentes; ovaire sessile graduellement rétréci à sa partie su- périeure, pubescent; style portant le stigmate obtus papilleux au-dessous de l’insertion des étamines inférieures; ovule pendant; pas de disque hypogyne; fruit ovoïde long de 10 mm. large de 7 mm. surmonté d’une pointe conique longue de 0mm,5, couvert de poils apprimés. Distribulion. — Massif de Tsaratanana, forêt à Mousses et à sous-bois herbacé, ait. 1.200 à 1.400 m. Fév. 1923. P. de la B. 15241 — Massif de Manongarivo ait. 800 m. sur grès basique, Mai 1909. P. de la B. 4617 (au Nord de l’île, domaine climatique du Centre et sur la limite de celui du Sambirano). 4. Dais. Une seule espèce : Dais glaucescens Decne. dans A. Meyer. Sur les Daplmacées (Ann. Sc. Nat. 1843, p. 51). Synonymes : Dais cotinifolia Lam. ( pro parte ) non L., dans l’herb. Dais rhamnifolia Baill. (Hist. nat. des pl. de Madagascar), Atlas p. 318. Dais madagascariensis Boj. ex Meissn., D.C. Prod. XIV, p. 529. Lasiosiphon rhamnifolius Baker [2 bis]. Description. — Arbuste (?) à rameaux striés en long, glabres, 675 — à feuilles opposées; feuilles ovales obtuses pétiolées; pétiole long de 4 mm.; limbe glabre long de 5-6 cm. sur 3 à 3,5; nervures pri- maires et secondaires visibles sur les 2 faces, surtout sur l’infé- rieure où elles se détachent en brun sur fond clair, nervilles ultimes découpant le limbe en petits hexagones de 1/2 mm. environ; ner- vures secondaires réunies à 1 mm. environ de la marge, qui est recourbée en dessous. Inflorescence en capitule de 10-12 fleurs avec involucre de 4-5 bractées poilues ovales, de 5 mm. sur 3; pédoncule long de 3 cm sur 1-1,5 mm.; fleurs couvertes de poils blanchâtres serrés, surtout à la base, longues de 15-18 mm.; tube du périanthe assez large se coupant normalement au-dessus de l’ovaire à la for- mation du fruit. Corolle non distincte; calice à 5 lobes; filets presque aussi longs que les anthères exsertes; stigmate exsert; disque hypogyne dépassant le 1/3 de l’ovaire. Fruit? Distribution. — - Imerina (Bojer); Baron 2094, Juin 1889; 5115, Juin 1889. (Domaine climatique du Centre, sur le plateau de Tana- narive). [Nom malgache : Havouha...]. 5. Lasiosiphon Frescn. • Clé des espèces. I. Disque hypogyne grand (dépassant 1 mm.) lobes de la corolle larges, charnus, dentés; lobes du calice lancéolés; pas de longs poils brillants entourant la base des fleurs; capitules sessiles; involucre à bractées peu différenciées; feuilles oblongues-obovales, glabres, coriaces, vert foncé par-dessus, brunissant par- dessous. L. coriaceus. II. Disque hypogyne très petit ou nul; corolle à lobes non charnus. A. Capitules passés sessiles ou subsessiles (pédoncule de 3 mm. au plus); bractées de l’involucre lancéolées-aiguës. 1. Fleur longue de 10-15 mm., à tube infundibuliforme entouré à la base de longs poils blancs serrés; calice à lobes émarginés; lobes de la corolle petits et linéaires; disque hypogyne très petit; feuilles soyeuses-villeuses brillantes, presque blanchâtres; bractées del’in- volucre semblables aux feuilles. L. Humberti. 2. Fleurs dépassant 2 centimètres; lobes de la corolle aussi grands que ceux du calice; bractées de l’involucre pubescentes en dehors et différentes des feuilles; feuilles membraneuses oblongues-obtuses atténuées à la base, pubescentes surtout sur la face inférieure (non vu). L. hibbertioides. B. Capitules passés à pédoncule allongé (1 à 5 cm.); bractées de l’involucre nettement différentes des feuilles. 1. Bractées de l’involucre lancéolées-aiguës; capitules de 10-20 fleurs; fleurs longues de 10-15 mm.; lobes de la corolle petits; feuilles obo- vales-lancéolées ou étroites, souvent très longuement atténuées à la base. L. Bojerianus. 2. Bractées de l’involucre accuminées ou mucronées. a) Bractées de l’involucre à aeumen très grand (1 cm.) et très marqué, ou même rostrées; capitules grands (diam. 25 mm.), de 15-20 fleurs, à pédoncule nettement épaissi et cannelé — 676 — sous l’involucre; fleurs entourées à la base de longs poils denses et brillants; feuilles dépassant 3 centimètres obo- vales, presque spatulées, non atténuées à la base, peu pu- bescentes. L. madagascariensis. b) Bractées de l’involucre n’ayant pas l’acumen très grand et marqué. a) Bractées oblongues, courtes (1 cm. environ) à acumen grand mais peu marqué; capitules petits (diam. 15 mm.). + Base des fleurs entourée de poils peu denses et courts; pédoncule peu épaissi et rond sous l’involucre; feuilles de 2 centimètres au maximum, obovales très pubescentes; lobes de la corolle circulaires. L. pubescens. + + Base des fleurs entourée de poils denses, longs et brillants; pédoncule épaissi sous l’involucre; lobes de la corolle linéaires. L. Waterloti. P) Bractées arrondies longues de 5 millimètres, mucronées ; fleurs entourées à la base de longs poils denses et brillants; feuilles oblancéolées, parfois obtuses, assez coriaces, peu ou pas pubescentes. L. Decaryi. Remarques. Certaines espèces décrites antérieurement ne figurent pas dans la Clé ci-dessus. Ce sont les suivantes : L. Baroni Baker (Journ. Linn. Soc. XXV p. 342, 1890) D’après l’ensemble de ses caractères cette plante me paraît devoir être classée comme une variété du L. madagascariensis (Lam.) Decne. L. Hildebrandtii Scott Elliot (Journ. Linn. Soc. XXIX p. 47, 1891). Cette plante constitue une autre variété de la même espèce. L. linearis Leandri (Bull. Soc. Bot. de France p. 1040, 1929). Doit être considéré comme une simple variété du L. Decaryi Leandri. L. rhamnifolius Baker (Journ. Linn. Soc. XXX, p. 343, 1890). Cette plante n’est autre que le Dais glaucescens Decne. L. roslratus Meissner (D. C., Prod. XIV, p. 597) ne diffère du L. madagascariensis typique que par les bractées de l’involucre plus nettement rostrées. L. saxaiilis Scott Elliot (Journ. Linn. Soc. XXIX p. 46, 1891) correspond entièrement au L. pubescens Decne. L. laterilius Vatke (Hildebrandt, n° 3369, Diego-Suarez). Je n’ai pu découvrir de description de cette plante, qui correspond à une forme ou variété du L. madagascariensis. L. cuneaius Decne. Espèce insuffisamment connue. ( A suivre). — 677 Tepiirosias nouveaux de l’Oubangui-Chaiu ( Légumine uses-P api lion ées ) , PAR LE P. Ch. Tisserant. Tephrosia Le Testui sp. nov. Perennis. Radix lignosus, caules proslrati lignosi, ± ramosi, ad 50 cm. longi, cglindrici, albo-sericei pilis adpressis, circa nodia ± geniculati. Stipulée persistentes, acutæ, 6 mm. longæ, 1 mm. latæ, ulraque pagina pilis uestitœ. Folia imparipinnata, subsessilia, petiolo ad 5 mm. longo, canaliculalo , sericeo, inter foliolas 1 cm. longo, ultra superiores 2 mm. longo ; pelioluli 1,5 mm. longi ; foliolæ 11- 13 oblongæ, ad basim ± cuneatæ, apice profunde emarginatæ 20-30 mm. longæ, 6-10 mm. latæ, inferiores breviores, costa subtus prominenle, nervis multis parallelis adscendenlibus, supra glabræ, obscure virides, sœpe purpurascenles, subtus dense adpresseque albosericeæ. Inflorescenliæ in racemos laxos terminales laleralesque 10-20 cm. longos dispositæ ; pedunculo 5-6 cm. longo angulato sericeo ; bracleis minimis 1-2 mm. longis ; pedicellis 4-5 mm. longis. Flores médiocres 12- 15 mm. longi, exlus brunneo-sericei, inlus violacei ; calix laie campanulatus 6 mm. altus exlus albo-sericeus, tubo 3 mm. alto, den- tibus ovalibus aculis, anleriore longiore, posterioribus vix summo apice parum liberis ; vexillum obovalum apice sinuato-emarginalum, unguiculo brevi 1 mm. longo, lamina 14 mm. longa 12 mm. lata; alæ 14 mm. longæ, 4 mm. latæ, unguiculo gracili 2 mm. longo, apice rotundatæ; carinæ petala œquilonga, 6 mm. lata, apicem versus curvatci glabra ; decimum slamen vix cum aliis adnatum ; ovarium stipitatum, slipile 1,5 mm. alto, lineare marginibus M'assis, 12 mm. longum, pilosum, stylo applanalo brevi pilis veslilo, stigmate ierminali nudo ; ovula ± 10. Fruclus applanatus, leviter falcalus, breviter stipitalus, slipile 2-3 mm. alto, apice longe rostralus, roslro 5-7 mm. alto, exlus villo- sulus, brunneo-violaceus, ± 10 spermus. Le Testu n° 4061, feuilles à face inférieure argentée, face supé- rieure souvent ± pourpre, fleurs écarlates, étendard velu exté- rieurement de brun; rochers de Mouka, 5-7 août. 1922. Bulletin du Muséum, 2e s., t. II, n° 6, 1930. 678 - Tisserant n° 1989, fleurs violettes à étendard extérieurement velu de roux, sur latérite, Gerelenji, 50 km. N. Bambari, 2 sep- tembre-14 octobre 1925. Cette belle espèce, par la dimension de ses fleurs et plusieurs autres caractères se rapproche de Tephrosia barbigera, Bak., et des espèces voisines; elle s’en éloigne par son port tout autre, ses inflorescences plus lâches. Son ovaire et son légume stipilés rap- pellent ceux de Caulocarpus Gossweileri, Bak. f., mais ses feuilles sont pinnées et non digitées, son port est différent. Je me fais un plaisir de dédier cette plante à M. G. Le Testu, administrateur des colonies, dont l’amitié m’a souvent été d’un précieux secours. Tephrosia moroubensis, sp. nov. Annua. Caulis ereclus, 30-40 cm. allus ; rami ad basim plures, patentes 20-25 cm. longi. Caulis ramique angulati pilis palenlibus griseis dense uesliti. Stipulæ scariosæ, acuminatæ, parvæ, nervis 3 pilis inslruclis. Folia simplicia, subsessilia, peliolo 1 mm. longo, lamina lineari lanceolata, mucronulala, ad basim altenuata, usque ad 6 cm. longa 0,6 cm. lala, utraque pagina pilis griseis dense vestita, costa subtus prominente fusca. Racemi 4-8 flores, graciles elongati axillares terminalesque, usque ad 15 cm. alti, pedunculo cylindrico, adpresse piloso. Flores parvi 6 mm. alti, ad axillam bracteæ brac- teolarumque minularum 1-1,5 mm. allarum, pilosularum ; pedicello 1,5 mm. alto; calix auguste campanulatus b-fidus tubo brevi 1 mm. longo, denlibus lanceolalis 1-2 mm. longis, anleriore longiore, pos- terioribus vix altius connatis ; vexillum 5 mm. longum, 4 mm. latum, unguiculo brevi, lamina obovata leviler emarginala, exius pubescenti ; alæ leviler falcalæ vexillo carinaqueæquilongæ, 1 mm. laiæ, unguiculo 1 mm. longo, apice rolundato ; carinæ pelala 2 mm. lata, unguiculo 2 mm. longo, lamina apice subacuta; ovarium applanaium 4 mm. longum, brunneum, pilosulum, stylo brevi glabro 1,5 mm. longo; ovula 8-10. Fruclus 3 cm. longus, 3 mm. laïus, intra margines crassas brun- neas pallidior subscariosus, villosulus, apice acutus 8-9 spermus. Tisserant n° 736, fleurs rougeâtres, sur latérite, les Moroubas, 10 septembre 1922. Le port rappelle celui de T. orienlalis, Bak. f., d’après la diag- nose, mais les fleurs sont plus petites, en racines pauciflorcs très lâches et non axillaires, les feuilles sont de forme différente. Tephrosia oubanguiensis, sp. nov. Perennis humifusus. Caules plurimi ramosi, velutini, internodiis 2-3 cm. longis. Stipulæ 3 mm. longæ, deltoïdeæ, dense pilosæ. Folia — 679 — simplicia, peliolo 1-2 mm. longo, hirsuto, lamina lineari lanceolata 5-8 cm. longa, 8-16 mm. lata, supra glabra, sublus pilis densis gri- seis insirucla, cosia valde prominenie. Inflorescentiœ in racemos laxos terminales axillaresque usque ad 11-12 cm. longos, pedunculo pubes- centi 5 cm. longo. Flores 1-2 ad axillam bracleæ bracteolarumque inflmarum 1-1,5 mm. allarum pilosularum ; pedicellus 2 mm. longus. Flores 8-10 mm. longi ; calix campanulatus 5 -fidus, 5 mm. longus, tubo 2 mm. alto, dentibus lanceolatis, anleriore longiore, posterio- ribus allius connatis, per lolum dense pilosus ; vexillum 10 mm. longum, unguiculo 4 mm. longo, lamina orbiculari 6 mm. long-a exlus pubescenle, alæ 10 mm. longæ 2 mm. lalæ, unguiculo gracili 2 mm. longo, apice rotundato. Carinæ pelala 10 mm. longa 3 mm. lata, unguiculo 2,5 mm. longo, lamina apice subobtusa leviter falcala gla- bra; decimi slaminis füamenlum media parte adnatum, latiu.s ; ouarium 6 mm. longum, dense pilosum, stylo glabro, stigmate peni- cillalo ; ovula 8. Fructus immaturus 5 cm. longus 0,4 cm. laïus, marginibus crassis, pilis haud densis inslructus, 6-8 spermus. Le Testu n° 3267, plante couchée à fleurs roses, Yalinga, 21 sep- tembre 1921. Tisserant n° 1608, rampante, sur latérite, fleurs rouge pâle, Kaga Ndokpwa 25 km. N. Bambari, 2 septembre 1924. Cette espèce se place dans le voisinage de T. acaciæfolia, Welw; elle en diffère par le port, l’inflorescence, les feuilles plus larges. Elle se rapprocherait peut-être davantage de T. Gossweileri, Bak. f., mais la diagnose, malheureusement fort courte, indique un calice nettemenl plus grand que dans notre plante. Bulletin du Muséum, 2° s t. Il, 1930. 46 Note sur peux Indigoferas (Légumineuses-Papilionéés), par le P. Ch. Tisserant. Indigofera paniculata, Pers. — Ayant eu à examiner un lot de plantes appartenant au genre Indigofera, j’ai été amené à examiner deux espèces, l’une nommée par Persoon I. paniculata et l’autre postérieure, nommée par Schumacher I. procera. Dans le Flora of Tropical Africa, la clé de Baker donne : Pod terete, glabrous, 4-seeded I. paniculata. Pod sub-compressous, vilîose, 2-seedcd I. procera. A la p. 71, les diagnoses reproduisent cette différence; celle de I. paniculata est suivie de cette note : Upper Guinea, Vahl, in herb. Jussieu. This I hâve not seen. Je me reportai à l’herbier de Jussieu qui appartient au Muséum. Le type de I. paniculata ne porte pas de fruits : c’est un rameau très jeune tout à fait au début de la floraison, les panicules formées, mais les boutons très petits, par ailleurs échantillon en tous points comparables à ceux d ’/. procera arrivés au même stade de déve- loppement. Persoon en nommant la plante, a décrit très brièvement cet échantillon, Synopsis Plantarum 2, 235 : foliis simplicibus lanceo- lalis, glabris, floribus paniculatis. De Candolle (cité exactement par Baker pour I. paniculata, mais par erreur pour I. procera), Prodromus II, 222, reprend la description : I. paniculata, foliis simplicibus, oblongo-linearibus, sub-nudis, pedunculis folio brevioribus, ultimis lerminalibus pani- culalis, leguminibus terelibus deflexis A-spermis, glabris. Dans la plante de l’herbier de Jussieu, comme dans VI. procera, dès la base de l’inflorescence, les rameaux de la panicule ne tardent pas à dépasser la feuille axillante. Il est à supposer que De Candolle aura établi sa diagnose sur une plante en fruits, différente de celle de Vahl, mais analogue d’aspect. Schumacher, vingt ans après, pouvait donc décrire comme nouveau I. procera, sans se douter qu’il décrivait la plante nom- mée I. paniculata par Persoon. Il reste donc que cette plante si commune dans toute la zone Bulletin du Muséum, 2e s., t. II, n° 6, 1930. 681 — tropicale de l’Afrique doit en réalité s’appeler Indigofera pani- culala, Pers. (non D. G.) — I. procerci Schum. et Thonn. Indigofera bongensis, Kotschy et Peyr. — La diagnose de Baker, F. T. A. p. 74, correspond à l’état de cette plante pendant les mois de saison sèche : de la souche ligneuse sortent plusieurs branches dressées, peu ou point rameuses, à feuilles obovées, petites, à indumcntum grisâtre, portant à chaque aisselle des racèmes hauts de 3-4 centimètres. J’ai eu l’occasion d’observer souvent cette plante à diverses époques de l’année, et je puis ajouter les observations suivantes : lorsque viennent les pluies, les rameaux dressés de saison sèche ayant jeté leurs graines disparaissent. D’autres rameaux partent du collet de la plante, rampent sur le sol; les feuilles appliquées contre terre sont grandes, atteignant 4-5 centimètres de longueur, 2-2,5 cm. de large, sont arrondies au sommet, ± cordées à la base, presque glabres en dessus, souvent luisantes. Vers la fin des pluies, des inflorescences naissent aux aisselles de quelques feuilles, forment des racèmes dressés, longs de 7-10 centimètres, à fleurs plus lâches que dans ceux de la saison sèche. C’est l’aspect que présentent les deux spécimens : Tisserant n° 239, région Ippy, 30 novembre ' 1921. — n° 25.39, Ippv, juin 1928. 682 — Sur un caractère du genre Lolium, par Mlle Aimée Camus. Dans presque toutes les Graminées, lorsque le rachis en séchant devient fragile, la brisure se produit au niveau de l’insertion des épillets. Dans le genre Lolium, le rachis est ordinairement décrit comme continu. Il est souvent assez tenace et c’est la rachéole qui devient assez rapidement fragile, se désarticulant au-dessus des glumcs et entre les fleurs. Celles-ci, devenues libres, tombent à terre et se dispersent. Le rachis n’est cependant pas tenace dans toutes les espèces. En étudiant sur place des échantillons secs de Lolium rigidum Gaudin, j’ai été frappée par un caractère qui ne paraît pas avoir été signalé jusqu’ici. A maturité, en séchant, le rachis se brise non au niveau de l’insertion des épillets, mais un peu au-dessous du milieu de chaque entre-nœud, suivant une ligne horizontale nette, invisible avant la brisure. Souvent la glume est appliquée contre le rachis et, dans ce cas les fleurs restent protégées entre la paroi de l’anfractuosité du rachis et la glume jusqu’à ce que l’axe se brise en autant de fragments qu’il y a d’épillets. L’épillet se détache alors avec deux parties du rachis, l’une inférieure à son insertion sur ce dernier, l’autre supérieure, plus courte. Le rachis du L. temulentum L. est moins fragile, à maturité, que celui du précédent, mais lorsqu’il se brise c’est vers le milieu de l’entre-nœud. Dans cette espèce, la glume est assez écartée du rachis et les articles de la rachéole se disjoignant, les fleurs se dis- séminent bien avant que le rachis ne se fragmente. Dans le L. gracile Pari., des Canaries, le rachis se brise à maturité vers le tiers inférieur des entre-nœuds du rachis. Le rachis du L. mulliflorum Lamk est presque continu, très peu fragile. Comme dans les autres espèces du genre, la rachéole est très cassante et les fleurs se disséminent ainsi facilenu nt, mais cependant quand la brisure du rachis se produit c’est encore vers le milieu de l’entre-nœud ou un peu au-dessous. Il en est de même chez le L. italicum A. Br. et le L. linicolum Sond. Bulletin du Muséum, 2e s., t. Il, n° 6, 1930. 683 - Dans le L. persicum Boiss. et Hoh. le rachis se brise sous le milieu •des entre-nœuds. Dans le genre Agropyrum, le rachis est souvent à peu près con- tinu. Dans quelques espèces, dans VA. junceum P. B., par exemple, il est pourtant nettement articulé. La désarticulation a lieu au niveau inférieur des épillets. Dans le genre Leplurus A. Br. (x), proche du genre Lolium et qui comprend le L. repens A. Br., type du genre, le L. cylindricus Trin. et le L. radicans A. Camus, le rachis n’est cassant qu’au niveau de l’insertion des épillets et l’articulation est nettement oblique. Dans le genre Pholiurus Trin., le P. incurvus (L. Sch. et Th., type du genre, et sa sous-esp. filiformis (Roth) A. Camus, le rachis est souple et tenace. Le P. pubescens A. Camus et le P. persicus A. Camus ont un rachis nettement fragile au niveau inférieur des •épillets. L’articulation n’est pas oblique, comme dans le genre Leplurus, mais presque horizontale. On peut tirer de cette note les conclusions suivantes : 1° Les caractères fournis par le point où se produit la brisure du rachis et la direction de la brisure sont importants et doivent 'entrer dans les diagnoses de genres. 2° Le rachis est parfois fragile dans le genre Lolium et la brisure du rachis se produit de manière très particulière, non au niveau de l’insertion des épillets, mais dans une région située vers le milieu •ou le tiers inférieur des entre-nœuds du rachis. .(') A. Camus in Ann. Soc. Linn. Lyon, LXIX, p. 86 (1922). - 684 — XYRIDES INI) OC II 1NEN SES NOVAK, par M. Gust. O. A. W. Malme. Xyris intersita Malme, n. sp. Annua ( rarius perennis, cæspitosa), radicibus gracilibus. Folia lenuia, laele viridia, ensiformi-linearia, vulgo 9-14 cm. longa el 4-5 mm. lata, acuta , lævia, glaberrimaque, aciebus aculis, in vagi- nam abeuntia circiter terliam parlem folii occupanlem, ecilialam, superne lamina paullulo angusliorem, deorsum nonnihil dilatatam, slramineam, rufescenlem vel ferruginascentem, opacam. Scapi ter- minales el apicales, recli, fislulosi, subtereles, vulgo 15-25 cm. alli , 1,5-2 mm. crassi, laxi , non vel indislincle nervoso-slriali, basi folio longivaginato, céleris foliis pciullo usque duplo breviore involuli. Spica salis pauciflora, subglobosa vel ovoidea, vulgo 8-10 mm. longa; bracteæ subcoriaceæ, margine laie papyraceæ vel fere mem- branaceæ, integerrimæ, fulvæ vel ferrugineæ, inflmæ suborbicu- lares, circiter 4 mm. longæ, fere inde a basi obtuse carinatæ, sub apice area dorsali cinereo-viridi, ovato-lanceolala, parva notalæ, inlermediæ obovato-suborbiculares, 5-6 mm. longæ, usque 5 mm. lalæ, apice rotundatæ, salis bene conchalæ, omnino ecarinaiæ, margi- nibus saltem in sicco nonnihil recurvaiis, sub apice area dorsali laie triangulari-ovala, circiter 1,5 mm. longa, haud prominente ornalæ. Sepala lateralia libéra, subhyalina, curvula, lineari-lanceolala, circiter 5 mm. longa, 0,5-0, 7 mm. lata, acuta, ata carinati angus- tissima, subiniegerrima. Cambodfa el Cochinchina, pluribus locis ( Counillon , Pierre, Poi - lane, Talmij, Thorel). Inter X. indicamL. el X. paucifloram Willd. quodammodo inter- media. Haec recedil foliis angustioribus, subtililer luberculalis, scapis gracilioribus, area dorsali bradearum spicæ prominente el sepalis lateralibus spaihulalis, circiter 1,5 mm. latis (4-5 mm. longis), ala carinali superne latiuscula et indica recedil foliis longioribus ( vulgo 20-40 cm. longis), scapis robuslis, argute pluricostalis, spica mulliflora, bracleis subconcoloribus ( area dorsali tantum slomalibus indicata ) et sepalis lateralibus auguste spathulatis ( circiter 6 mm. longis, usque 1 mm. latis), obtusissimis. Bulletin du Muséum, 2e s., t. II, n° 6, 1930. 685 — Xyris subcomplanata Malme, n. sp. Perennis, dense cæspitosa, radicibus crassiusculis, spongioso- corlicatis. Folia rigida, leviter complanata, 8-12 cm., rarius usque 16 cm. longa, circiter 1 mm. lala, apice subulata, in sicco leviter ner- voso-slriala, lævia vel basin versus transversim rugulosa, aciebus acutiusculis, in vaginam abeunlia 1-1,5 cm. longam, jam superne lamina laliorem, ligula dislinda limilaiam, ecilialam, transversim rugulosam, opacam, basi leviter dilalatam. Scapi recli 'vel plus minusve flexuosi, subtereles, vulgo 15-25 cm. alli, circiter 1 mm. lati, laeves, basi vagina involuti 4-5 cm. longa, opaca, inferne fulvo- jerruginea, in apiculum subulalum excurrente. Spica satis multi- flora, ovoidea vel subglobosa, 5-8 mm. longa, circiter 5 mm. crassa : bracleæ coriaceæ, ferrugineæ vel fulvo-ferrugineæ, infimæ ovalo- ovales, 2,5-3 mm. longæ, apice obtusissimæ, sub apice obtuse cari- nalæ; area dorsali discolore lanceolala, salis magna nolalæ, inter- mediæ bene conchalæ, laie ovales, circiter 4 mm. longæ et 3 mm. lalæ, apice rotundatæ et lacer alo-fimbrialæ, sub apice obtuse cari- nalæ, area dorsali ovalo-lriangulari, magna, usque 2 mm. longa nolalæ. Sepala laleralia libéra, æquilaiera, falcato-curvata, subli- nearia vel spalhulalo-linearia, circiter 3,5 mm. longa et 0,7 mm. lata, apice rolundato-truncala et laceralo-fimbriala, ala carinali laliuscula et fere Iota longitudine ciliato-fimbriata. Petala flava, litnbo ovalo, circiter 3 mm. longo, apice rolundato et crenato. Sta- minodia bibrachiala, brachiis longe penicillalis . Anlheræ oblongæ, circiter 1,75 mm. longæ, conneclivo anguslo, fdamento duplo lon- giores. Pollinis granula oblique ellipsoidea, circiter 40 g longa et 25 [a crassa. Ovarium uniloculare, placenlis parielalibus, basi non- nihil confluenlibus ; stylus usque ad medium irifidus. Capsula usque 2 mm. longa, pericarpio apice non vel paullulum incrassato. Semina ovoideo-ellipsoidea, circiter 0,4 mm. longa, longiludinaliter coslulata. Tonkin, ex. pr. Thanh-Hoà (l’abbé Bon). Affinis X. borneensi Reudle, cujus spica angustior (3, 5-4, 5 mm. crassa, 5-8 mm. longa), area dorsalis braclearum indislincla et sepala laleralia oblusiuscula, subintegerrima, ala carinali angusla, tantum in parle dimidia superiore cilialo-scabridula. Quoad sepala laleralia in memoriam revocat X. complanatam R. Br., jam foliis mullo latioribus (2-3 mm. latis), carlilagineo-marginatis, scapis ancipitibus (1-1,5 mm. latis ) et sepalis lateralibus latioribus (1- 1,5 mm. latis, 4-5 mm. longis) bene distinclam. — 686 — Diagnoses de Gnetum nouveaux d’Indo-Chine, par M. Fr. Markgraf. gnetum leptostaghyum Bl. var. elongatum Markgraf n. var. Folia breviora, pleraque 1*2 cm. longa, 7 cm. lata. Inflorescentiæ frucîiferæ laxæ, nodis 1 1/2-2 cm. inter se dislantibus. Fruclus lon- giores, 3 cm. longi, 1 1/2 cm. lali. Annam : Tourane, col des Nuages, forêt, 900 mètres, sol très rocheux, fr. 18.9.23 — Poilane n. 8077. (Typus varietatis !) Laos : Pak son, Prov. Bassac, plateau des Boloven^ 1.200 mètres, fr. 19.9.28 — Poilane n. 15646. Tonkin : Monts Nui-bien, Prov. Cho-bo, forêt, 800-900 mètres, sol rocheux, fr. 6.9.26 — Poilane n. 13168. (Annamit. dây muoi). Gnetum iormosum Markgraf n. sp. Frulex scandens ad 25 m. altus. Folia indislincle fibrosa, sub- coriacea, in sicco plerumque fusca, oblonga, apice breviter acuminala vel caudala, basi subcuneala, supra nitida, usque ad 14 cm. longa, 4 1/2 cm. lala ; peliolus 1 cm. longus ; venæ oblique rectæ, indis- tincte arcualo-confunclæ, 5-7 in utroque latere ; nervi tertiarii subtus prominuli, reticulosi. Inflorescentiæ o* desunt. Inflorescentiæ Ç ad 5 cm. longæ, semel ramificalæ, graciles ; parles fertiles nodis approximatis densæ ; colla 2 mm. alta. Flores Ç 6-8 in quoque collo, ovales, acuminati, 1 1/2 mm. longi, 1 mm. lali. Involucrum exlernum carnosum et fibrosum, medium charlaceum, elliplicum, breviter roslralum, externo mullo minus, intimum in tubum 1/2 mm. ex externo exserlum et breviter flssum produclum. Rami inflores- centiæ sub fructu ad 10 cm. elongatæ, laxæ. Fruclus rubri, sessiles, subnitidi, oblongi vel fusiformes, obtusi, 2 1/2 cm. longi, 8 mm. lali, minulissime pundati. Involucrum exlernum lenuiler carnosum, parce fibrosum, medium lenuiler lignosum, intimum charlaceum. Semen fusiforme vel oblongum, 1 1/2 cm. longum, 1/2 cm. crassum. Annam : La Han, Prov. Thanh hoa, fr. 3.8.20 — Poilane n. 1689 Bulletin du Muséum, 2e s., t. Il, n° 6, 1930. (Typus speciei!). Kilom. 65 de la route de Phu qui à Kebon, fr. 2.8.29 — Poilane n. 16523. Tonkin : Tu-Phap, dans les bois, fl. Ç et fr. YII 1887 — Balansa n. 4166. Nota. — Ob fructus angustos haec species inter G. diminution Mgf. microcarpum Bl., oxycarpum Ridl., neglectum Bl. inserenda est. Proxime accedit ad G. diminution Mgj., ■insulæ Bornéo incolam, cui forma et structura fructus et folii et infructescentia taxa similis est. G. negleotum Bl. foliis majoribus, tenuioribus, fruxtibus brevior’ibus, opacis, luteo- fuscis recedit-, G. microcarpum Bl. et G. oxycarpum Ridl. foliis carnosis, nitidis, prœ'.erea hæc frudibus acut ioribus, ilia frudibus latioribus recedunt. Bananiers dAbyssinie a feuilles rouges . PAR M. D. Bois. Le 2 octobre 1929, je reçus du marquis de Scey-Montbéliard, secrétaire d’ambassade, attaché à la Légation de France à Addis- Abéba (Éthiopie), pour le service de la culture du Muséum, deux Bananiers à feuilles rouges, signalées par M. Maurel, ancien direc- teur de l’École de l’Alliance française d’Addis-Abéba, actuelle- ment établi à Harrar ( Revue d'histoire naturelle appliquée, 1928, p. 206). L’une d’elles, qui. fait le sujet de cette note, est vraisemblable- ment une variété du Musa Ensele Gmelin, espèce originaire d’Abyssinie, connue dans ce pays sous le nom de Coba. Elle s’en distingue par ses feuilles à revers plus ou moins rouge pourpre, ainsi que la côte médiane, les pétioles et la tige, qui sont de couleur plus intense. Je la dédie à son introducteur, M. de Scey Montbé- liard, sous le nom de Montbeliardi (x). Le Coba est cultivé dans quelques parties de l’Abyssinie, non pas pour ses fruits, cjui ne sont pas comestibles comme ceux d’autres espèces de Bananiers, mais pour le tissu cellulaire alimen- taire contenu dans la base des pétioles constituant le pseudo- tronc de la plante, lorsque celle-ci y a accumulé les matériaux de réserve destinés à assurer la floraison et la fructification. C’est avec ce tte masse cellulaire que les indigènes font une sorte de pain, après l’avoir soumise à certaines préparations, notamment à une fermentation en silo d’une longue durée. D’après Bianchi (Brunialti, Alla terra dei Galla, Spedizione Bianchi in Africa, 2e éd., Milan, 1886), le Musa Ensete est la plante alimentaire par excellence des Gallas. Le pain qu’ils en confectionnent serait insipide, légèrement acide et peu nourrissant. M. d’Abadie (Antoine), célèbre explorateur de l’Abyssinie, aurait appris que les Gallas trouvent aussi un aliment dans la racine de ce Bananier, dont la saveur serait intermédiaire entre celles de la Pomme de terre et de la Patate (Duchartre, Journal (d Musa Ensete Gmelin, var. Montbeliardi (var. nov.) Caudex, petiolus et costa media atro-rubro-purpurei-, lamina foliorum adu’torurn subtus rubro-purpureo suffusa. Ethiopia, prope Addis-Abéba (de Scey Montbéliard). Bulletin du Muséum, 2e s., L II, n° 6, 1930. — 689 de la Société nationale d' Horticulture de France, Paris, 1887, p. 245) [Note accompagnant un article de Paul Sagot sur les espèces du genre Musa]. Les populations de Gouaragués fixées dans une région monta-, gneuse au sud d’Addis-Abéba, m’écrivait M. de Scey-Montbéliard, utilisent aussi, mais exclusivement les variétés à feuilles vertes de cette plante, qu’ils cultivent en grand pour leur consommation : , « culture d’une importance encore plus capitale que ne l’est celle du Froment chez nous ». A côté de ces variétés, au nombre d’une quarantaine, selon M. Maurel, il en est à feuilles plus ou moins rouges dès le début de leur croissance ou chez lesquelles le coloris se développe avec l’âge. Ces dernières seraient, semble-t-il, des sortes de fétiches porte-bonheur pour les Gouaragués, qui en possèdent tous quelques pieds auprès de leurs huttes. Le Musa Enseie est l’un des Bananiers les plus ornementaux par ses grandes feuilles oblongues-lancéolées qui, grâce à leur consis- tance, résistent beaucoup mieux que la plupart des autres à l’ac- tion du vent, presque sans se déchirer. Aussi est-il très apprécié pour la décoration des jardins : à l’état permanent dans les pays chauds, et pendant la saison estivale dans les régions tempérées, où les souches sont rentrées en serre pour y passer l’hiver. On le multiplie habituellement par graines, que l’on trouve dans le commerce. En climat favorable, il fructifie vers l’âge de trois à six ans (Duchartre, loc. cit.), et meurt ensuite. Mais la multiplication par le semis, employée dans nos contrées pour le Musa Enseie, ne reproduirait pas fidèlement les particula- rités propres à certaines variétés, et c’est pour cette raison que les Gouaragués no se servent « pratiquement jamais » de graines, afin de conserver immuables les types dont ils apprécient les propriétés alimentaires, médicinales ou autres. La note de M. Maurel, citée précédemment, indique leur méthode, qui est aussi en usage chez les Gallas, selon Bianchi ( Journ . Soc. nat. d'Hort. de France, loc. cit.) : Les plantes adultes sont arrachées avant la floraison, et coupées à quelques centimètres au-dessus du collet; la souche ainsi dégar- nie de ses feuilles est évidée au centre, puis placée dans un trou et recouverte de terre et de fumier. Un mois après, de nombreux rejets en sortent, que l’on transplante. La belle variété dont il est ici question pourra sans doute être reproduite de façon analogue, par la mise sur couche des souches de plantes adultes, comme cela se pratique pour les Cannas; mais on détruira le bourgeon central pour provoquer un bourgeonne- ment latéral, car le Musa Enseie contrairement à d’autres espèces du même genre, ne donne normalement jamais de rejets. L’autre Bananier reçu de M. de Scey-Montbéliard appartient certainement à une espèce différente du Musa Enseie, mais se rat- tache comme lui au sous-genre Physocaulis de Baker. La souche ne produit pas de rejets; la plante est plus trapue, à tige courte, épaisse, rouge-pourpre noirâtre ; les feuilles, de dimensions moindres, sont oblongues-elliptiques, à pétiole et à côte médiane (très sail- lante) d’un rouge pourpre noirâtre, et à revers du limbe de couleur rouge plus accentuée que dans le Musa Enseie, var. Montbeliardi. Je lui donne le nom de Musa Maureli, en le dédiant ainsi à la per- sonne qui l’a signalé, et en attendant que des matériaux d’étude, complémentaires permettent de savoir à quelle espèce il devra être rattaché. (*) (*) Musa spl, var. Maureli (var. nov.) [sub-genus Physocaulis ]. Caudex brevis, crassus, a tro-ru bro-purpureus ; folia brevipstiolata, oblongo-elliptica, petiolo, costa media et sublus lamina joliorum adultorum rubro-purpureis. Prope Addis Abeba ( Ethiopia ) (de Scey Montbéliard). — 691 — Floraisons observées dans les serres du Muséum PENDANT L’ANNÉE 1930 ( AUTRES QUE CELLES SI GNALÉES DANS LES LISTES PRÉCÉDENTES ) (l),. par M. D. Bois. MONOCOTYLÉDONES. Aloe continua Bak. Amomum monophyllum Gagnepain, Indo-Chine? ( Delacour )'! Billbergia X Poupionii Guillaumin ( milans x speciosa ). (Croisement non signalé dans les monographies). Calathea zebrina Lindl. Cordyline rubra Hugel ex Kunth (Guillaumin det.) Dendrobium clavalum Lindl. superbum Reichb. f., var. Delacouri Gagnep. et Guillaum. (Gagnepain et Guillaumin det.) (2). Gasteria albicaulis Hort (a). Haworthia alrovirens Haw. (Guillaumin det.). — jasciala Haw., var. major Salm. (Guillaumin det.). Homalonema aromaiica Schott. Peliosanthes uiolacea Wall. Reineckea carnea Kunth. DICOTYLÉDONES. Abulilon megapolamicum St. Hil. Acacia excelsa Benth. — juniperina Willd. — uncinella Benth. (9 Voir pour les années précédentes le Bulletin du Muséum à partir de 1920. (2) Diffère du type par les fleurs pâles, blanc lilacé, les macules du labelle et l’anthère ■ étant seules violet foncé. Laos : ( Delacour , f. 200, 1930). (3) Donné par de Noter f. 158, 1923, probablement hybride entre Gasteria fasciata- et sulcata. Bulletin du Muséum, 2e s., t. II, n° 6, 1930. 692 — Acalypha W ilkesiana Mull.-Arg. form. illusiris J. J. Sm. (1). (Guillaumin det.). Albizzia Neumanniana Heyhn. Allopledus Lynchii Hook. f. (Guillaumin det.). Aphelandra cristala R. Br. (Guillaumin det.). — fulgens Dcne. (Guillaumin det.). Bégonia acerifolia IL B. et K. microphylla A. DC. Biophylum dormiens G. Don. Brachysema lanceolaium Meiss. Cereus Spegazzinii Schum. var. Anisitsi. Férard, comb. nov. = Cereus Anisilsii Schum (Férard det.). Codiæum x B. Comte, Comte. X Mademoiselle Marie D.uval, Duval. X M. Maurice Rouvier, Draps. Cotylédon linguæfolia, var. pulverulenta. Euphorbia fulgens Karw. Gymnocalycium Mihanovichii Britt. et Rose (*) (Fric., f. 5, 1928) (2). Hatiora bambusoides Britt. et Rose. Hibiscus Manihot L. Kalanchoe x canlabrigensis Hort. Cantab. ex Guillaum. (de Noter, f. 158, 1923). Laporlea Gigas Wcdd. Leea sambucina Willd. Maytenus Boaria Molina. Mesembryanthemum glomeralum L. — Lehmannii Eckl. et Zeyh. Mimosa Denhardtii Hort., ex L. H. Bailey. Perrierastrum oreophilum Guillaum. gen. et sp. nov. (Guil- laumin det.). Madagascar : Massif d’Andringitra (Perrier de la Bâthie, f. 172, 1921, n° d’herbier 13.729). Phyllocaclus x ruber-perfedus Simon. Bondelelia odorala Jacq. Sonerila margaritacea Lindl., var. Hendersonii Hort. p) Une grande confusion paraît exister entre les diverses formes et variétés à’ Acalypha Wilkcsiana Müll-Arg. Le type est à feuilles marbrées rouge et carmin sur fond vert cuivré avec pétiole court, la plante connue sous le nom d’A. rnusaica serait donc typique; quant à celle à feuilles vert olive, vaguement marbrées de vert jaunâtre et à pétiole long, elle serait la forme illustris J. J. Sm. (cfr. Pax et Hoffmann, Pflanzenreich, IV, 147, XVI, pp. 153, 154) (A. G.). (2) Suivant l’envoyeur, cette plante proviendrait d’hybridations réalisées par De Laet entre G. Mihanovichii et G. Anisitzii, Damsii , etc. Elle est cependant en tous points identique à la plante typique (A. G.). — 693 x Mr van Bockxstaele, van Houtte, 1894 (1). — x Mmc de Warellcs (2). Streptocarpus x achimenæflorus Veitch (S. polyctnthus x S. hybride blanc, de Veitch). Riexii hindi., forme péliorée. Slrobilanlhes cri s pus Bl. Thylachium panduræforme Juss. Wilhania somnifera Dun. (9 Présenté en 1894 à la Société royale d’Hortieulture de Londres et au Meeting de la Chambre des Horticulteurs belges ; figure pour la première fois sur le Catalogue de van Houtte n° 262, p. IV (1895), mais sans description ni indication des parents. A déjà fleuri en 1924. (A. G.). (2) Figure sur le Catalogue de van Houtte après 1914, le premier pied mis au commerce viendrait de chez M. le vicomte de Warelles, vers 1890. (van Houtte in litt. 17 no- vembre 1930). Plantes nouvelles ou critiques des serres du Muséum , par M. A. Guillaumin. 59. Perrierastrum oreophilum Guillaum. gen. et sp. nov. Frulex 1-3 m. altus, radicibus crassis, ramis sal gracilibus griseo- fulvo velulinis, foliis caducis, sat carnosis, odoratis, cilrum medicum olentibus, supra alro viridibus, infra pallidis glandulisque valde numerosis nolatis, peliolo 1-3 cm. longo, abunde griseo velulino, rachi nervisque abunde griseo velutinis, lamina sparse griseo tomen- tosa, inferioribus 2 pinnatis, ad 7 cm. x 6 mm. el ultra, primarum usque ad 5 jugis et terminali, jugis inferioribus usque ad nervutn decomposilis, segmenlis 3-4 basilaribus usque ad nervum separalis, aliis lerminalique profunde incisis, foliis superioribus sensim inle- grioribus ; inflorescenlia lerminalis, taxe racemosa, usque ad 15 cm. alla, leviter pyramidalis, floribus albis, 8- 12- ms, axi lanuginoso, bradeis ovalo-triangularibus, inferioribus ad 8 mm. x 6 mm., apicem versus sensim minoribus, sessilibus, infra in costa parce villosis, pedicellis adl mm. longis, lanuginosis, malurilale palule erectis, calice 5 mm. longo, oblique campanulato, glabro, basin versus valde glan- duloso, nervis reliculalis prominenlibusque, 5 lobo, lobo superiore majore, ovalo, ereclo, convexo, rolunclaio, aliis valde aculis, lalera- libus inferioribus leviter brevioribus, corolla 1 cm. longa, lubo 2 mm. longo, lobis basilaribus mediisque reflexis, basilaribus longioribus, inlus glabris, extra villosis glandulosisque, lobo terminali concavo, naviculari, inlus glabro, extra, marginibus exceplis, villoso glandu- losoque, 5 mm. longo, slaminibus 4, corolla leviter longioribus, filamenlis liberis, æqualibus, antheris confluenlibus, stylo corolla æquilongo, apice vix 2 lobo, disco annulari, undulalo, ovario glabro ; calice fruclifero fere horizonlali, usque ad 1 cm. longo, seminibus nigris, levibus. Madagascar : Massif d’Andringitra, entre 1.600 et 2.000 mètres, rocailles ( Perrier de la Bâthie, 13729), versant est entre 1.800 et 2.000 mètres, rocailles ( Perrier de la Bâthie, 14443), Morombé, 1.300 mètres, rocailles à xérophytes ( Perrier de la Bâthie, 17681), floraison en février; lre floraison dans les serres du Muséum en Bulletin du Muséum, 2e s., t. Il, n° 6, 1930. — 695 — octobre 1930. ( Perrier de la Bâlhie, F. 17 Z, 1921), mais les fleurs ne se développent pas complètement. Bien que voisine des Anisochilus (Ocimoïdées-Plectrantnees), cette plante ne saurait être rattachée à ce genre à cause du calice tout différent qui ressemble à celui d’un Ocimum et par la corolle qui ne présente aucun renflement à la base. Bulletin du Muséum , 2e s., t. Il, 1930. — 696 — Quelques observations a propos des jardins botaniques d’Angleterre et de Belgique, par M. A. Guillaumin. A la suite d’un séjour en Angleterre, j’ai signalé j1) quelques méthodes dont on pourrait avantageusement s’inspirer en France pour la présentation des collections d’histoire naturelle tant vivantes que mortes. A la suite de nouveaux voyages en Angleterre et en Belgique, qu’on me permette de revenir sur la question en rappelant qu’au Congrès international pour la Protection de la nature (2), j’ai déjà exposé la façon dont j’envisageais l’organisation d’un jardin botanique. Il est indispensable qu’un grand jardin botanique comprenne : Une École de botanique groupant, classées systématiquement et disposées en plates-bandes ne comprenant qu’une seule rangée de plantes, le plus grand nombre possible d’espèces indigènes ou exotiques mais sans s’embarrasser d’espèces élémentaires ou très affines et d’hybrides qu’il vaut mieux cultiver dans un Carré d'étude ; Une École des piaules utiles réunissant, par catégories, les meil- leurs fourrages ou céréales, les légumes les plus répandus, les plantes officinales ; Un Arboretum et un Frulicelum où l’on s’efforce de réunir les collections les plus complètes possibles d’arbres et arbrisseaux utiles, ornementaux ou seulement d’un intérêt purement bota- nique, groupés systématiquement; Des Parterres où les meilleures espèces, variétés et hybrides de plantes ornementales, soigneusement étiquetées, sont disposés non seulement pour l’agrément de la vue mais aussi pour l’instruction; Des Serres où prennent place les plantes qui ne peuvent supporter le plein air. Il va sans dire que le Carré d'étude doit être en même temps un (1) Bull. Mus., 1923, p. 470. (2) Rapports, vœux, réalisations, p. 215, 1923. Bulletin du Muséum, 2e s., t. II, n° 6, 1930. jardin d'expériences ou phytophysiologistes et génétistes peuvent poursuivre leurs études. Mais il est aussi d’un très grand intérêt de constituer des jardins biologiques : Séries écologiques ou élhologiques réunissant les plantes adaptées h certaines conditions de vie (déserts, marais, calcaire, terrains salés, etc.) ou présentant des particularités intéressantes pour la conservation de l’espèce. (C’est dans ces séries que prendront natu- rellement place l’alpinum et le jardin de plantes grasses); Séries phylogéniques montrant les transformations survenues chez les plantes spontanément ou à la suite de la culture (types sauvages et formes cultivées, plantes naines, fastigiées, pleu- reuses, panachées, à fleurs pleines, etc.); Enfin des groupements géographiques peuvent apprendre au public tout ce que le Proche Orient, l’Asie centrale, la Chine et le Japon, l’Australie, l’Afrique du sud, les deux Amériques nous ont fourni de plantes utiles ou ornementales en mettant en relief l’aspect commun aux plantes de certaines régions (succulence, port éricoïde, etc.). Un grand jardin botanique comme celui du Muséum, s’il ne peut renfermer d 'Arboretum et de Frulicelum à cause de son emplace- ment en pleine ville (encore que les Labyrinthes et la Ménagerie pourraient jouer ce rôle), se devrait de présenter ces séries biolo- giques au public, pour lequel elles offrent toujours un intérêt plus vif que les séries systématiques qui s’adressent aux spécialistes botanistes. — 698 — 4 Révision de quelques genres et sous-genres de Liliacées bulbeuses D’APRÈS LE DÉVELOPPEMENT DE L’APPAREIL VÉGÉTATIF (SCILLA, ENDYMION, HYACINTHUS), par M. Pierre Chouard. I. — Principes de la classification révisée. La classification des plantes supérieures, y compris la délimi- tation des genres et sous-genres, repose d’habitude sur la fleuret le fruit. Une étude morphologique et biologique des Scillées (x), choisies parmi les Liliacées bulbeuses, m’a montré qu’à l’intérieur d’une tribu, les organes végétatifs doivent être pris en considé- ration pour la définition des genres et des sous-genres, à la condition de ne pas se contenter des documents d’herbier mais d’utiliser les caractères du développement suivi sur des plantes vivantes. Je dois beaucoup à l’obligeance de MM. les Professeurs Lecomte et D.Bois pour l’utilisation de l’herbier et des cultures du Muséum, et je suis heureux de les remercier à nouveau. Les documents du Muséum m’ont largement permis de compléter ceux que m’avaient fournis mes récoltes personnelles et celles de mes correspondants. Les ressources du service des couches, aimablement mises à ma disposition par M. C. Guinet, m’ont été particulièrement pré- cieuses. A. Étude des caractères tirés du développement DE L’APPAREIL VÉGÉTATIF. La Germination des Scillées s’accomplit selon des types très différents que j’ai définis ( loc . cil., p. 143-169), et dont voici les principaux : (’) Voir Annales des Sciences Naturelles, Botanique, lérie 10, tome XIII, pp. 131-323, où l’on trouvera l’exposé détaillé des faits de morphologie et de biologie dont l’appli- cation à la Systématique est présentée ici. Bulletin du Muséum, 2e s., t. II, n° 6, 1930. — 699 — Le type plantule Endymion nutans a le cotylédon hypogé, blanc, mince, longuement engainant; Le type plantule Scilla Lilio- Hyacinlhus a le cotylédon hypogé, blanc, formant une gaine très courte et tubérisée; Le type plantule Scilla bifolia a le cotylédon épigé, vert, tubé- risé et très courtement engainant à la base; Le type plantule Scilla autumnalis a le cotylédon épigé, vert, assez longuement engainant au-dessus de la base qui se tubérise seule. Les Bulbes, que la plupart des ouvrages considèrent à tort comme semblables dans toute la tribu des Scillées, présentent aussi, comme je l’ai montré ( loc . cil., p. 171 et pp. 195-234), des types différents, définis par le mode de renouvellement des parties tubérisées, l’embrassement des écailles et la forme de leurs bords, la succession des pièces poussant chaque année sur le bulbe, etc. Chaque type bulbe correspond à un seul type plantule. Voici les principaux : Le type bulbe Endymion nutans est tuniqué et à renouvellement total chaque année. Les tuniques sont coalescentes, les racines simples; le cycle foliaire de chaque année se compose de gaines embrassantes et fugaces, des feuilles et de nombreuses écailles sans limbe. Le type bulbe Scilla bifolia, comme les autres types qui suivent, est écailleux, à écailles libres entre elles, à renouvellement progres- sif en plusieurs années. Les écailles sont moyennement embras- santes, à bords droits; les racines simples et annuelles; le cycle foliaire se compose de feuilles et d’une proportion élevée d’écailles sans limbe. Les hampes florifères sont décombantes après la floraison. Le type bulbe Scilla autumnalis a des écailles très embrassantes. Le cycle foliaire se compose de gaines fugaces, des feuilles et d’une écaille sans limbe. Les racines sont vivaces et ramifiées, les hampes raides. Chez Scilla Lilio- Hyacinlhus et les autres espèces qui avaient des plantules semblables à la sienne, les bulbes, bien qu’assez dif- férents entre eux, ont en commun l’absence de toute gaine, le petit nombre des écailles sans limbe, les racines vivaces et ramifiées, la présence d’une petite bractée intrabulbaire à la base des hampes florales qui sont raides. Et il existe d’autres types de bulbes rattachés à Orniihogalum umbellalum, O. nutans, O. pyrenaicum, Scilla peruviana, Hyacin- lhus orienlalis,, etc. Enfin, j’ai pu trouver dans les phénomènes de croissance - 700 — ( loc . cit., p. 235-269) des modalités spécifiques groupées par types.. C’est par exemple le bourgeonnement qui se traduit par la production des caïeux externes, de caïeux internes, ou d’une division du bulbe à scn centre. C’est encore la régénération qui se produit, après un trauma- tisme, soit seulement sur les écailles bien tubérisées, soit dans les gouttières entre les tuniques coalescentes par la base, soit seule- ment sur les limbes verts des feuilles.. Ce dernier cas, très intéres- sant, permet, pour les Endymion en particulier, une facile multi- plication végétative qui gagne un an sur la multiplication par graines et évite la fragmentation du bulbe principal. Il permet on outre toute une série d’expériences sur la tubérisation et la diffé- renciation des tissus. C’est enfin la répartition des poids des écailles sur les- bulbes qui se traduit pour chaque espèce par une courbe carac- téristique qu’on obtient en pesant une à une chaque écaille, et en portant les poids en fonction du rang sur un graphique. C’est un caractère de topographie des masses qui exprime globalement le résultat de toute la croissance et présente la même valeur qu’uni caractère spécifique de morphologie externe. B. Valeur réduite des caractères floraux UTILISÉS JUSQU’ICI.. Dans le cas des Liliacées, et plus particulièrement des Scillécs, il est à remarquer que si les espèces sont en général bien définies,, les attributions génériques sont beaucoup plus indécises. Le type de structure florale est en effet le même dans toute la tribu. Le fruit et la graine sont également assez semblables. Cer- tains auteurs ont justement distingué les espèces à graines plates et celles à graines globuleuses. Mais si l’on se limite à: un seul de ces deux groupes, celui des Scillées à graines rondes que j’ai envi- sagées, l'appareil reproducteur, très homogène, ne peul fournir que des différences assez minimes. Chaque auteur prend donc, selon son sentiment, tel ou tel carac- tère floral comme arbitrairement prépondérant. On a utilisé d’or- dinaire la forme du périanthe, l’insertion des étamines, le nombre des ovules par loge. J. -G. Baker mettait les deux premiers en tête,, mais Salisbury leur préférait le dernier. Or, ni les uns ni les autre n’ont de valeur suffisante pour délimiter les genres comme on l’a prétendu. En effet, pour le périanthe, par exemple, Endymion campa - nulalus Pari, et E. patulus Dum. extrêmement voisins, ont entre eux plus de différence dans l’étalement de la corolle qu’il y en ai 701 — entre E. palulus et Scillci sibirica Andr. ou italica L., placés cepen- dant dans des genres différents sur ce seul motif. Pour les filets, on voit Endymion nutans portant les 6 étamines insérées au-dessus de la base des segments, alors qu'E. campanu- lalus en a 3 seulement insérées de même, les 3 autres étant vers la base; et, pour Scilla italica, toutes sont insérées à la base. Ou encore, les graines sont nombreuses dans chaque loge chez Scilla lingulata Poir., mais seulement par 2 chez S. italica; pour- tant ces espèces sont extrêmement voisines par tout le reste des caractères et il serait vain de les séparer en deux genres distincts sur cette seule raison. En résumé, les anciens caractères floraux, assez superficiels, sont, ou bien mal tranchés, passant progressivement d’un aspect à l’aspect le plus opposé, ou bien disparates, jamais concomitants, ne formant jamais d’ensembles caractéristiques capables d’im- poser la réunion incontestable des espèces qui les présentent en un même genre bien défini. G. Valeur plus importante des caractères tirés du développement de l’appareil végétatif. Au contraire, les caractères que j’introduis permettront d’éta- blir des coupures génériques bien étayées. Ce sont des caractères bien tranchés, nets, sans intermé- diaires, du moins parmi la tribu étudiée. Ainsi les plantules sont hypogées ou épigées, à cotylédon en forme de gaine mince, ou à . cotylédon courtement engainant et tubérisé; les bulbes sont tuni- qués ou écailleux, les écailles à bords droits ou à bords obliques, etc. ; les bulbes ont des gaines minces et fugaces, ou ils n’en ont pas. Même les caractères biologiques donnent encore des désignations précises : courbes de répartition pondérale à 1 maximum par cycle, à 2 maxima, à une seule région de maximum en tout; régénérations possibles sur feuilles vertes ou impossibles, etc. De plus, ce sont des caractères nombreux et corrélatifs les uns des autres tels qu’un seul d’entre eux est toujours con- comitant avec la même série d’autres caractères. Un exemple remarquable de ces corrélations est celui du lien entre la forme engainante du cotylédon et la présence de gaines au début du cycle foliaire du bulbe adulte; jusqu’ici, je ne lui connais pas d’ex- ceptions. Ou bien encore, pour les Scillées, c’est la corrélation entre bulbes à renouvellement annuel total et bulbes tuniqués qui est absolument constante. De même, ces derniers bulbes sont cons- tamment, chez les Scilles, les plus aptes à la régénération sur feuilles vertes. — 702 Il résulte de ces corrélations que l’on peut définir des Types de développement de l’appareil végétatif valables pour plusieurs espèces, définis par une série de caractères très différents et cepen- dant liés entre eux. Je suis donc fondé à remanier le groupement des espèces chez les Scillées en premier lieu d’après ces types de développement. Les caractères floraux peuvent être utilisés, mais je ne les fais inter- venir qu’en second rang. La nouvelle classification utilise ainsi et résume toutes nos connaissances sur les espèces envisagées. De plus, elle reçoit une remarquable confirmation parles données de la répartition géogra- phique. En effet j’ai montré (*) que chaque nouveau genre ou sous- genre a une aire de distribution beaucoup plus restreinte et mieux délimitée que dans l’ancienne classification où aucune unité phy- togéographique n’apparaissait. II. — Application à l’ancien genre « Scilla » L., B AK. J’ai pu étudier un bon nombre des espèces européennes et nord- africaines du genre Scilla. Dans ce domaine; il comprenait, d’après Baker, 2 sections : Euscilla Bak. et Endymion (Dura.) Bak., ce dernier pris souvent comme genre par les auteurs français. Dans la limite des espèces étudiées, je suis amené, par les con- sidérations précédemment énoncées, à établir : 1° Un genre Endymicn [Dum., extens. Nob.] absolument distinct de Scilla et comprenant, avec les anciens Endymion Dum., une série d’espèces rattachées à tort à Euscilla Bak. 2° Un genre Scilla [L., Bak., emend. Nob.] expurgé et révisé, comprenant plusieurs sous-genres parmi lesquels je puis en définir dé:k quelques-uns. Voici les diagnoses complètes de ces genres et sous-genres, avec l’énumération des espèces attribuées et la répartition géographique. Genus ENDYMION, Dumortier, 1827; extens. Nob. Semina globosa. — Planlula cotyledone hypogœo, tenue, longa vagina involvente. - — Bulbus omnino se rénovons quotannis ; bulbus lunicatus, tunicis coalescenlibus. — Sériés annua foliorum initio vaginas tenues, ampleclenles et fugaces, ullimo multas squamas sine limbo exhibens. — Radices annuæ, simplices. — Scapi rigidi. — (l) Voir 1930, C. R. sommaires de la Soc. de Biogéogr., 7e année, n° 58, p. 69. — 703 Bracteæ binæ, coloralæ. — Perianihium 6 seymenlis liberis, æqua- libus, uninervalis, palenlibus vel conniventibus, cæruleis, roseis, albisve. Slaminum filamenta sæpe supra segmenlorum basim adhæ - renlia. — Sæpissime déficit amylum ; cum invenitur, granulis lenuissimis componilur. — Non sunl veri bulbilli (Caïeux), sed regeneratio et gemmalio frequentes in irais colliciis inter tunicas coa- lescenles ; regeneratio in viridibus foliis facilis. - — Maximum men- suram maximum pondus iunicæ foliiferæ exieræ præbenl. Subgenus 1 : HYLOMENES Nob [Salisbury, 1866, pro genere], = Endymion Dum. sensu stricto. Tunicæ e basi ad mediam partem coalescentes. — Radices tunicas irans figentes e basi usque ad mediam partem. — 3 vel 6 filamenta supra segmenlorum basim adhæreniia. — Perianihium plus minus campanulatum. — Amylum semper déficit. E. nutans Dum., E. campanulatus Pari., et les espèces ou races voisines : E. patulus -Dum., E. cernuus Dum., E. Cedretorum Pomel, etc. Europe occidentale (Angleterre, Pays-Bas, Belgique, France principalement atlan- tique, Péninsule ibérique, Italie centrale et septentrionale, Istrie); moitié occidentale ■de l’Afrique du Nord (principalement Alger et Maroc). Subgenus 2 : SOMERA Nob. [pro parle, Salisb., 1866, pro genere]. — pro parle Euscilla Bak. non Nob. Tunicæ minus coalescentes. — Radices in basi tunicas Irans fi- geâtes, vel a latere et in inferiore parle. — Filamenta in basi seg- menlorum adhæreniia. - — Perianthii segmenta palenlia. — Aliquando invenitur amylum, lenuissimis granulis componitur. E. italicus (L.) Nob., E. Aristidis (Coss.) Nob., E. kabylicus (Chab.) Nob., E. lin- yulatus (Poir.) Nob., E. nncentinus (Link et Hoffm.) Nob. Europe méditerranéenne occidentale (Ligurie, Alpes-Maritimes, Provence, Pénin- sule ibérique); moitié occidentale de l’Afrique du Nord (des confins de la Tunisie au Maroc). Généra Endymionis affinia ; Camassia et Brimeura. Genus CAMASSIA, Lindl., 1832. (Cf. § 3, p. 165). Sicut descriptio Endymionis, præler : Plantulæ folii limbus subspathulaius ; plantula cotyledone vere hypogœo, sed semine paululum epigœo. — Nullum amylum. — Bracteæ simplices, mullinervatæ. ■ — - Perian- ihium segmenlis multinervatis. — Stamina adhærentia basi segmenlorum. 4 à 8 espèces. — Amérique du Nord. 704 — Genus BRIMEURA, Salisb., Nob. — Cf. p. 166. Genus SCILLA, L., 1737; Baker, 1870; emend. Nob. Semina globosa. — Quoi subgenera, lot planlularum figuræ. — Bulbus paulatim se rénovons per plures annos ; squamosus cum adul- tus est, squamis liberis ( præler nonnullas species subgeneris Lede- bouriæ Bak., Africæ auslralis, hic non consideralas, haud dubie in modum generis habendas ). — Sæpissime nulla vagina ( apud Prospero sunt vaginæ, sed nullæ bracteæ). — Bracteæ nullæ, vel obsoletæ, vel simplices elongatæ ; rarissime binæ, lune brevissimæ. — ■ Perianlhium 6 segmentis palentibus vel basi eonnivenlibus, cæru- leum, roseum, vel album, nunquam viride. Slaminum fdamenta in basi segmentorum adhærenlia. — Amylum granis crassis compo- situm invenitur ; nonnunquam déficit per florescenliam. Sunt plurima subgenera bene distincta. Inter species observatas ( omnes subgeneris Euscillæ Bak., non Nob.) sequentia subgenera secrevi : S ub genus 1 : EUSGILLA Nob. (non Baker). Plantula cotyledone hypogœo, brevissima vagina involvente, basi tuberosa. Germinalio haud celeris. — Sériés annua foliorum nullam vaginam, ultimo mullas squamas sine limbo exhibens (1-2 squamas sine limbo pro 2 squamis foliiferis). — Squamæ modice ■ amplec- ienles, margine recta. Paucæ sunt siccæ exleræ squamæ. — Radices annuæ, simplices. — Scapi deflexi posl flores. — Bracteæ nullæ vel obsoletæ. — Flores vernales præcocissimæ. — Bulbilli inlerni fre- quentes. ■ — Viridia folia regenerare bulbillos non possunt. — Dia- gramma distributionis ponderum squamarum seriem maximorum et minimorum crescenlem ab apice ad peripheriam exhibens; unum maximum pro una squamarum sérié annua. S. bifolia L., S. amœna L., S. sibirica Andr., S. cilicica Siehe, et probablement N. puschkinioides Regel, S. messeniaca Boiss., etc. Orient (Asie mineure, Caucase, Perse, Turkestan); Europe orientale et méridionale (Grèce, Russie méridionale, Europe centrale, Italie, Balkans, France non atlantique, Espagne septentrionale). Généra Euscillæ affinia. (Cf. § 2, p. 165). Généra GHIONODOXA, Boiss., 1844; et FUSCHKINIA, Adams, 1805. Addenda est descriplioni auctorum descriptio subgeneris Eus- cillæ Nob. non Bak., omnino idonea generibus Chiono- DOXÆ et PUSCHKINIÆ. Orient (Asie Mineure, Caucase, Turkestan, Perse, Afghanis- tan); Crète. — 705 — Subgenus 2 : ( præjudiciale ) PETRANTHE, Nob. [pro parte , Salisbury, 1866, pro généré]. N. B. : Subgenus Petranthe fortasse discerpendum erit. Planlula cohjledone hgpogœo, brevissima vagina involvente, om- nino luberoso. Germinatio haud celeris. — Sériés annua foliorum nullam vaginam, ultimo 0 vel 1 squamam sine limbo exhibens. — - Bractea inlra bulbum in basi scapi, modo luberosa, modo exigua. — Radices ramosæ, biennes vel perennes. — Scapi rigidi. — Brade æ simplices, plus minus elongatæ. — Flores vernales, non præcoces. — Bulbilli inlerni frequentes. — Diagramma distributionis ponderum squamarum nullum maximum in constante situ exhibens. 3 lypi : Typus « Lilio-Hyacinthus ». — Squamœ Mantes, margine obliqua, tenuata . — Discus eylindrieus, non hemisphericus. — Bradées elongatæ. S. Lilio-Hyacinthus L. France centrale, Pyrénées, Espagne centrale et occidentale. Typus « Pratensis ». — Squamœ adpressœ, nervatœ. — Folia subrigida. — Bradées breviores, interdum pœne bifidœ. S. pratensis Waldst. et Kit. (et peut-être (?) S. Berthelotii Webb. et S. hœmorroidalis Webb.) Dalmatie, Croatie. — (Canaries, Afrique occidentale?). Typus « Verna ». — Squamœ adpressœ , margine recta. Siccœ exterœ squamœ haud nullœ. — Bracteœ elongatæ , simplices. — Viridia folia bulbillos facile régénérant. S. verna Huds, — et probablement S. odorata Link, S. monophijllos Link, S. lusita- nica L. Europe atlantique (Faer-Œr, Angleterre, France occidentale, Portugal, Espagne occidentale et australe); Maroc. Subgenus 3 : BASALTOGETON, Nob. [Salisb., 1866, pro genere ] = genus Caloscilla, Jord. et F., 1868. Discus maximus, eminens, longe perennis in rhizomale ramoso. Bulbus maximus. — Sériés annua foliorum nullam vaginam, ultimo 1 squamam sine limbo exhibens. — Squamæ exteræ margine obliqua et tenuata. — Multæ lenuissimæ bracteæ inlra bulbum in basi sca- porum. — Radices perennes, ramosæ, infime disco inseriæ. — Scapi robusti, rigidi; ubi 2-4 in eodem bulbo- sunt, condensalo racemo , non cymà, dispositi. — Inflorescentia corgmbo magno, bracteis sim- plicibus elongalis. — Bulbilli exleri et inlerni frequentes. Bulbus apice sæpe biparlitur. — - Viridia folia bulbillos haud facile régéné- rant ; folia longe per annum manenlia. — Diagramma dislribulionis ponderum squamarum 2 maxima pro quacumque sérié annua squa- marum exhibens ; pondéra maxima squamarum seriei externæ sæpe > seriei internæ. S. peruviana L. et var. ; et très probablement S. Cupani Guss. et S. villosa DesL Méditerrannée occidentale (Espagne et Portugal, Afrique du Nord française, Corse, Sardaigne, Sicile). 706 — Subgenus 4 : PROSPERO, Nob. [pro parie Salisb., 1866, pro genere]. Plantula cohjledone epigœo, cum vaginâ colyledonare elongalû, basi luberosâ. Germinatio celeris. ■ — Sériés annua foliorum primum vaginas roseas vel rufas, fugaces, flores el folia præcedentes, ullimo 1 squamam sine limbo exhibens. — Squamæ valde ampleclenles, margine rectn. — Mullæ squamæ siccæ exleræ. — - Radiées biennes, ramosæ. — - Scapi rigidi, sæpe extra foliorum viridium amplexum. — Flores aulumnales, sæpe folia præcedentes. — Bracteæ nullæ vel obsolelæ. • — 1-2 semina in loculo. — Bulbilli rarissimi. — Dia- gramma dislribuiionis ponderum squamarum regionem maximam in media parte bulbi exhibens. S. autumnalis L., S. oUusijolia Poir., et var.; et probablement S. Hariburii Bak.. S. Holzmannia Boiss. — S. numidica Poir. paraît s’en rapprocher. Tout le pourtour méditerranéen, depuis la côte d’Asie, mineure jusqu’à la Péninsule ibérique. Remonte le long de la côte atlantique d’Europe et en France jusqu’à l’Alsace. N. B. — Il reste quelques Scilles méditerranéennes et orientales, et surtout les espèces sud-africaines, non classées parmi ces dia- gnoses, faute d’avoir pu en obtenir des échantillons vivants. (A suivre). — 707 — Rapports entre les Venins et le Virus rabique, par Mme Phisalix. La présente note donne les conclusions d’un récent mémoire paru dans les Annales des Sciences naturelles (ZooL, t. 13, Série 10, pp. 63-168, 1930), sur les Rapports qui existent entre les Venins et le Virus rabique. Ces rapports sont établis par l’Immunité natu- relle, l’Immunité acquise, et comportent des applications pratiques à la vaccination à la fois antivenimeuse et antirabique. I. Immunité naturelle à la fois antivenimeuse et antirabique. Un certain nombre de Vertébrés inférieurs, tels Y Anguille la Vipère aspic, nos Couleuvres de France, le Crapaud, la Grenouille, V Axolotl, la Salamandre, présentent une résistance très grande aux venins ainsi qu’au virus rabique, inoculé par la voie la plus sévère. Cette double immunité ne se rencontre qu’exceptionnellement chez les Vertébrés supérieurs : ( Lérol , Hérisson), elle s’y montre plus limitée. Les causes de cette immunité doivent être recherchées soit dans les propriétés antitoxiques et antirabiques du sang et des humeurs, soit dans la résistance propre des tissus ordinairement sensibles aux venins et au virus, tels que le tissu nerveux. (On sait, en effet, que le tissu nerveux vivant des animaux sensibles est, jusqu’ici, h> seul milieu où se puisse cultiver l’agent vivant de la rage.) En fait, ces 2 mécanismes sont associés en proportions diverses chez les animaux réfractaires, avec prédominance de l’un ou de l’autre, suivant les espèces : C’est Y immunité humorale qui prédomine chez l’Anguille, les Serpents, le Hérisson, le Lérot; tandis que c’est Y Immunité cellulaire ou cytologique qu’on rencontre de pré- férence chez les Batraciens. Dans le premier cas, le sang ou le sérum des animaux réfractaires est antivenimeux, ainsi que l’avaient vu MM. G. Phisalix et Bertrand; mais il est en outre antirabique : chauffé en vase clos à 56° pendant 15 minutes pour en détruire la toxicité; mélangé ensuite en proportions déter- minées avec une émulsion centésimale de virus rabique; il tue ce dernier, le neutralise, suivant l’expression' consacrée, c’est-à-dire Bulletin du Muséum , 2e s., t. Il, n° 6, 1930. 708 — qu’il en empêche le développement dans l’organisme qui reçoit le mélange. Or on sait que le pouvoir antivenimeux de ces sérums naturels est dû à un antigène venimeux, qui neutralise in vitro le venin, en prévient et en guérit l’action in vivo. Cet antigène, ou vaccin, serait-il en même temps rabique, ou cette double action serait-elle le fait de deux substances différentes, l’une antiveni- meuse, l’autre antirabique? C’est cetLe dernière hypothèse que vérifient les faits : d’abord, le sérum d’un animal réfractaire aux venins et au virus peut être antivenimeux sans être rabicide, comme chez la Couleuvre à échelons ( Coluber scalaris Chinz ); mais en outre, l’action graduée de la chaleur en permet une démons- tration directe : le sérum de Vipère, chauffé à 56° pendant 15 mi- nutes, a perdu, avons-nous dit, sa toxicité, mais gardé son double pouvoir antivenimeux et antirabique; porté à 70° pendant 30 mi- nutes, il perd son pouvoir antivenimeux, mais reste antirabique; il faut le chauffer à 80° pour que le pouvoir antirabique soit à son tour détruit. Les rayons ultra-violets ont sur ces sérums naturels une action inverse de celle de la chaleur; leur action ménagée détruit d’abord le pouvoir antivenimeux et antirabique, c’est-à-dire les antigènes, de telle sorte que ces sérums irradiés paraissent plus toViques que les sérums frais. Ces sérums naturels des animaux réfractaires, chauffés à 56° pendant 15 minutes, se comportent exactement comme les sérums des animaux sensibles vaccinés soit au moyen des venins, soit au moyen du virus rabique : leur pouvoir antivenimeux est complet : mélangés au venin de vipère, ils en neutralisent l’action; inoculés avant ou après le venin, ils en préviennent ou en guérissent les effets (C. Phisalix). Leur pouvoir rabicide est absolu in vitro; mais in vivo, ils ne préviennent ni ne guérissent la rage : ils se montrent simplement retardants de l’évolution du virus, tout comme les sérums d’animaux vaccinés au moyen de ce virus. Ils ont toutefois sur les sérums des animaux vaccinés l’avan- tage d’être tout préparés, et celui plus grand encore d’avoir une action antitoxique et antirabique constante, rendant inutiles les titrages qu’il est nécessaire de répéter après chaque saignée d’ani- mal producteur de sérum. Les animaux qui les produisent sont assez répandus; en particulier, dans les Instituts à la fois antive- nimeux et antirabiques, le sérum des serpents dont on prélève le venin pourrait-il être avantageusement utilisé. IL Vaccination anlivenimeu.se et antirabique. Les animaux sensibles vaccinés au moyen du venin de Vipère et du venin cutané muqueux de certains Batraciens ( Grenouille — 709 rousse, Salamandre terrestre, Axolotl...) par inoculations succes- sives, sous la peau ou dans les veines, de ces venins, rendus ato- miques par le chauffage, ou de leur mélange, résistent non seu- lement à l’épreuve de doses plusieurs fois mortelles de ces venins, mais encore à l’épreuve la plus sévère de virus rabique; à l’inocu- lation du virus sous les méninges ou dans les centres nerveux. Inversement; les lapins vaccinés au moyen du virus rabique seul, plus ou moins atténué, résistent non seulement à l’épreuve par ce virus, mais encore à la dose mortelle de venin de Vipère. Ce fait avait été signalé par M. A. Calmette à propos du venin de Cobra. Dans les deux cas, le sang des animaux vaccinés est devenu antivenimeux et antirabique; les venins et le virus ont donc une double action vaccinante, qu’ils doivent à l’existence de deux antigènes distincts, l’un venimeux, l’autre rabique. L’action mé- nagée de la chaleur permet de les mettre en évidence : le chauffage du venin de Vipère à 100° pendant 10 minutes détruit l’antigène venimeux et laisse subsister l’antigène rabique. In vitro, les venins, comme les sérums naturels, tuent le virus rabique : une solution au 1/1.000 de venin de Vipère stérilise ainsi son volume d’une émulsion centésimale de virus fixe. Dans cette action, le fait le plus intéressant est que le venin et le virus con- servent chacun leurs deux antigènes, de sorte que dans leur mé- lange, les antigènes venimeux s’ajoutent, de même que les anti- gènes rabiques; il y a donc renforcement des pouvoirs vaccinants. Les rayons ultra-violets se comportent vis-à-vis des venins et du virus rabique (ou plutôt de sa toxine) comme vis-à-vis des sérums : ils en détruisent d’abord les antigènes avant d’en altérer la toxicité; de plus le virus rabique est rapidement tué. Les rapports entre les venins et le virus rabique, qui sont des rapports de fréquence, plutôt que des rapports obligés et généraux, consistent donc : 1° dans l’existence dans le sérum des animaux réfractaires, dans les venins de Serpents et de certains Batraciens, ainsi que dans le virus rabique, de deux antigènes distincts, l’un venimeux, l’autre rabique; 2° dans les propriétés rabicides des sérums et des venins qui préviennent le développement du virus, auquel on les mélange, sans que les antigènes utiles des corps mélangés aient été détruits. III. Conséquences pratiques. Les propriétés des venins et du virus permettent d’abord une vaccination croisée; et en outre une vaccination polyvalente contre les venins et contre le virus; cette dernière est la principale que l’on puisse envisager; elle peut être réalisée intensément en ein- \ — 710 — ployant les mélanges virus-sérum ou virus-venin, qui ont une action d'autant plus effective contre la rage que le virus y est employé- en excès. Cette méthode serait avantageusement applicable aux jeunes chiens de chasse exposés à être mordus par les Vipères en explorant les broussailles, aussi bien qu’à être roulés par des ani- maux errants et enragés (chiens, renards, etc.). L’idée de vacciner les chiens contre la rage commence à s’im- poser en raison de la sévérité des ordonnances de police, qui pres- crivent l’abatage de tout chien ayant été mordu par un animal possiblement, mais non sûrement enragé. MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE. CONFÉRENCES POPULAIRES DU DIMANCHE FAITES A 15 HEURES DANS LE GRAND AMPHITHÉÂTRE DU MUSÉUM. ANNÉE 1930. 4 mai. . . Végétation de la région des grands lacs et des hautes montagnes de l’Afrique Centrale M. H. Humbert. 11 mai. . . Bernardin de Saint-Pierre, Intendant du Jardin des Plantes sous la Révolution M. L. Roule. 18 mai. . . L’Indochine : ce qu’on en pense et ce qu’elle est. M. F. Blondel. 25 mai. . . Le Moyen Atlas et sa faune ........ ..... M. Fd. Le Cerf. 1er juin .. L’Esprit des bêtes. Éléphants, singes, manchots M. P. Vignon. 15 juin . . La protection de la nature aux États-Unis M. J. Berlioz. Bulletin clu Muséum , 2e s., t. Il, 1930. 48 — 712 — LISTE DES ASSOCIÉS ET CORRESPONDANTS DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE NOMMÉS EN 1930. CORRESPONDANTS. MM. Brouard (G.) (Frère Arsène) 19 juin 1930. Dode (L.-A.) 19 décembre 1929. Le Brun (P.-L.) 10 avril 1930. Prouteaux 20 février 1930. Rollin (Dr L.) 16 janvier 1930. Schaus (W.) 10 avril 1930. Vladykov (V.) 16 octobre 1930. — 713 — LISTE ALPHABÉTIQUE DES AUTEURS ET DES PERSONNES CITÉS DANS CE VOLUME. Pages. Albin (Ch.). Mission pour le Maroc 174 Alluaud (Ch.). Mission pour le Niger 584 André (M.). Dons d’ouvrages 247, 361 — Mission Saharienne Augiéras-Draper, 1927-1928 : Acariens 131 — Sur une nouvelle espèce française d’Acarien appartenant au genre Tijphlo- thrombium Berlese [Figs.] 527 Angel (F.). Don d’ouvrage 476 — Description de deux espèces nouvelles de Batraciens de Madagascar, appar- tenant au genre Pseudohemisus 76 — Reptiles et Batraciens recueillis par M. Monod au Cameroun 256 — Diagnoses d’espèces nouvelles de Lézards de Madagascar, appartenant au genre Scelotes 506 — Description d’un Batracien nouveau, de Madagascar, appartenant au genre Mantidactylus (Matériaux des missions de M. R. Decary) 619' Anthony (R.). Dons d’ouvrages 7, 174, 361 — Nomination de Représentant du Muséum à l’inauguration de l’École de Méde- cine de l’Université libre de Bruxelles 6 — Fernande Coupin [Notice nécrologique] 590' Arlé (R.). Un nouveau Pristocera de l’Afrique équatoriale [Fig.] 546 Arnault (Dr). Mission pour le Sud Algérien . . .. 174 Arnault (R.). Nomination de Commis au Muséum 245 Babault (Guy). Nomination de Chevalier de la Légion d’honneur 584 Babault (Mme Guy). Mission pour le Maroc 174 Baer (J.-G.) et Joyeux (Ch.). Mission Saharienne Augiéras-Draper, 1927-1928 : Cestodes [Figs.] 217 Bailly (P.). Description d’un Stomiatide nouveau de la région des îles Canaries [Figs.] 378 Balançard. Nomination de Sous-Brigadier 475 Bartolami, Garçon du Laboratoire d’Entomologie. Décès 360 Basse (MUe E.). Mission pour Madagascar 6 — 714 — Baylis (H.-A.). Mission Saharienne Augiéras-Draper, 1927-1928 : Parasitic Nematodes [Fig.] 117 Bédé (P.). Nomination d’Officier de l’Instruction publique.... 360 — Nomination d’Officier du Ouissam Alaouite 584 Bénard (G.). Description d’une nouvelle espèce de Polyhirma de l’Afrique Orien- tale Anglaise (Col. Garabidæ) [Figs.] 630 — Description d’une nouvelle espèce du genre Trichiorhyssemus (Col. Âpho- diini) [Fig.] 632 Benoist (R.). Mise à la disposition du Ministère des Affaires Étrangères 174 — Nouvelles Acanthacées asiatiques 149 Berland (L.). Les Araignées de Nouvelle-Calédonie du genre Clübiona [Figs.]. . 274 Berlioz (J.). Compte rendu de sa mission au Canada et aux États-Unis 174 — Conférence : La protection de la nature aux États-Unis 711 — Note critique sur quelques Trochilidés du genre Thdlurania 65 — Remarques sur les Oiseaux du genre Nucifraga (Corvidés) 375 — Note sur un Oiseau nouveau de Madagascar : Porzana Olivieri Gr. et Blz .. 612 Bertrand (H.). Mission Saharienne Augiéras-Draper, 1927-1928 : Larves de Dytiscides [Figs.] 381 Besnard. Mission pour la Syrie 174 Billion. Nomination de Gardien de Galerie au Musée d’Ethnographie du Tro- cadéro . . . . 173 Blondel (F.). Conférence : L’Indo-Chine : ce qu’on en pense et ce qu’elle est. 711 Bois (D.). Dons d’ouvrages 7, 246, 589 — Bananiers d’Abyssinie à feuilles rouges 688 — Floraisons observées dans les Sériés du Muséum pendant l’année 1930 ...... 691 Bonhomme, Gardien de Ménagerie. Congé d’un mois et demi 584 Borrel (L.). Nomination de Garçon de Laboratoire 360 Bouet et Neuville (H.). L’Hylochœrus meinhertzhageni ivoriensis B. et N ....... 601 Bourdelle (E.). Nomination de Représentant du Muséum au Congrès des Direc- teurs de Jardins Zoologiques à Rome 6 — et Mouquet (A.). Lalongévité des Mammifères à la Ménagerie du Muséum . . . 488 Bourdouil (Mlle C.). Nomination de Boursière de Doctorat 6 — Nomination de Sous-Directeur de Laboratoire (Physique végétale) 475 Bouvier (E.-L.). Nomination d’Assesseur du Directeur 5 Brin (Mlle). Nomination d’Aide technique près la Chaire d’Entomologie 5 Brouard (G.) [Frère Arsène]. Nomination de Correspondant du Muséum. 584, 712 Bultingaire (L.). Mission pour Vienne (Autriche) 360 — Les Vélins de Colbert à la Bibliothèque Nationale de Vienne 592 Burlot, Gardien de Galerie. Démission 584 Camus (Mlle A.). Sur un caractère du genre Lolium'. 682 Carié (P.). Le Leguatia gigantea Schlegel (Rallidé) a-t-il existé ? 204 •Chabanaud (P.). Don d’ouvrage • 247 — 715 — Chabanaud (P.). Sur les Rhinobatus du groupe de cemiculus Geoffr 88 — Sur la taxonomie des Soléidés du Nouveau-Monde 260 — Sur quelques Poissons de la famille des Soléidés peints par Rûso 269 — Description d’un nouveau Gubiceps [ Pisces Stromateidœ ] de la mer Rouge. . 519 — Sur la nomenclature des Poissons de l’ordre des Heterosomata Cope d’après les espèces du genre Linnéen Pleuronectes (1758) 625 Champion. Nomination d’ Assistant du Laboratoire d’Anthropologie 360 Chevalier (A.). Nomination de Secrétaire de l’Assemblée des Professeurs .... 5 Chouakd (P.). Révision de quelques genres et sous-genres de Liliacées bulbeuses d’après le développement de l’appareil végétatif (Seilla, Endymion , Hyacin- thus ) 698 Constantineanu (M.-J.). Quelques anomalies chez les Ichneumonides [Figs.].. 557 Costantin (.T.). Culture du Pleurotus Eryngii en 1929 301 Coupin (Mlle F.), Assistant à la Chaire d’Anatomie comparée. Décès 585 — Notice nécrologique, par R. Anthony 590 Coze (P.). Mis sion pour le Canada 475 Démangé (L.). Mission pour le Cameroun 174 Desbordes (H.). Contributions à l’étude de la faune du Mozambique. Voyage de M.-P. Lesne (1928-1929). 2e note : Coléoptères, Histeridœ [Figs.] .... 532 Dode (L.-A.). Nomination de Correspondant du Muséum 6, 712 Dop (P.). Bignoniacées nouvelles de l’Indo-Chine 151 Duché (J.). Nomination de Boursier de Doctorat 6 Fleutiaux (B.). Description d’un Campsosternus nouveau de la collection du Muséum 409 — Description d’un Melasidœ nouveau de la collection du Muséum 410 — Les Élatérides de l’Indo-Chine française (Catalogue raisonné) 636 Franquet (R.). L ’Adinostemma paniculatum Maxim, ex Cogniaux doit constituer un genre nouveau de Cucurbitacées [Figs.] 324 Furon (R.). Le Kaarta [Figs.] 470 Gagnepain (F.). Présentation d’ouvrages 174, 246, 589 — Bulbophyllum nouveaux d’Indo-Chine 143 — Quelques Dendrobium nouveaux d’Indo-Chine 232 — Eria nouveaux d’Indo-Chine 403 — Nouveaux Cœlogyne d’Asie 423 Gauthier (H.). Mission Saharienne Augiéras-Draper, 1927-1928 : Cladocères, Ostracodes, Phyllopodes anostracés et conchostracés [Figs.] 92 Grandidier (G.) et Petit (G.). Description d’une espèce nouvelle d’insectivore malgache, suivie de remarques critiques sur le genre Oryzoryctes 498 Gravier (Ch.). Sur les malformations de l’appendice caudal chez les Limules [Fig.] 89 — Sur une collection de Crustacés (Stomatopodes) recueillis par Mme Pruvôt sur les côtes de la Nouvelle-Calédonie [Fig.] 214 — Crustacés (Stomatopodes) provenant de l’Institut Océanographique de Nhà- Trang (Annam) 524 — 716 — Griaule. Nomination de Boursier de voyage 584 Gruvel (A.). Nomination de Représentant du Muséum à l’inauguration de l’Éeole de Médecine de l’Université libre de Bruxelles 6 — Mission pour la Syrie 174 Guillaumin (A.). Contributions à la flore de la Nouvelle-Calédonie : LV. Plantes recueillies par M. Franc (7e supplément) 165 — Plantes nouvelles ou critiques des Serres du Muséum .577, 694 — Quelques observations à propos des Jardins botaniques d’Angleterre et de Belgique 696 Haardt. Mission Transasiatique Citroën 584 Hall (H.-M.). Méthodes expérimentales en taxonomie végétale 564 Hamel (G.). Mission pour les Antilles françaises 174 Harant (H.) et Tuzet (Mlle O.). Ascidies récoltées au cours des croisières du « Pourquoi pas ? » en 1921 et 1929 298 Hasenfratz (V.) et Neuville (H.). Remarques sur la composition de quelques ivoires 609 Hervé-Bazin (J.). Mission pour la Tunisie 360 Hsien Wen Wu. Description de Poissons nouveaux de Chine [Figs.] 255 Humbert (H.). Conférence : Végétation de la région des grands lacs et des hautes montagnes de l’Afrique Centrale 711 Joubin (L.). Note sur un Corafliaire nouveau, Hoplangia Pallaryi, de la Médi- terranée [Figs.] 412 — Note sur la réception du Prof. J. Schmidt à Boulogne-sur-Mer 585 Jourdain. Nomination de Surveillant militaire 6 Joyeux (Ch.) et Baer ( J.-G.). Mission Saharienne Augiéras-Draper, 1927-1928 : Cestodes [Figs.] 217 Laboissière (V.). Galerucini africains nouveaux ou peu connus de la collection du Muséum [Figs.] 409 Lacroix (A.). Conférence sur son voyage aux Indes Néerlandaises 246 Lamy (Ed.). Dons d’ouvrages 7, 246, 589 — Les Cythérées delà Mer Rouge (d’après les matériaux recueillis parle Dr Jous- seaume) 133 — Les Venus et les Tapes de la Mer Rouge (d’après les matériaux recueillis parle Dr Jousseaume) 224 — Un collectionneur naturaliste du xvme siècle : Le Chevalier Turgot 657 Layé (G.), Chef du Service des Parterres. Décès 585 Leandri (J.). Révision des Thyméléacées de Madagascar 668 Le Brun (P.-L.). Nomination de Correspondant du Muséum 360 712 Le Cerf (Fd.). Conférence : Le Moyen Atlas et sa faune 711 Lemoine (P.). Liste complémentaire des sondages profonds du Bassin de Paris . 433 Lesne (P.). Compte rendu de sa mission au Mozambique 246 — Notes sur un voyage au Mozambique accompli en 1928 et 1929 179 Lester (P.). Nomination de Sous-Directeur du Laboratoire d’Anthropologie . . 359 Le Testu. Nomination de Chevalier de la Légion d’honneur 245 — 717 — Le Texier. Nomination de Garçon du Laboratoire d’Entomologie 583 Le Villain (G.)- État actuel de nos connaissances géologiques sur la République de l’Équateur [Carte] .. . 331 Lomont. Nomination d’Aide technique — 475 Magard (L‘). Mission pour l’A. O. F 475 Malme (Gust. O. A. W.). Xyrides indo-chinenses novæ 684 Mangin (L.). Nomination de Directeur du Muséum 5 — Conférence sur le Congrès de la Rose et de l’Oranger à El Golea. 360 Markgraf (Fr.). Diagnoses de Gnetum nouveaux d’Indo-Chine 686 Marques (Mlle Y.). Contribution à l’étude anatomique de la feuille des Rhodo- dendron de l’Indo-Chine 427 Maurer (MUe). Nomination d’ Assistante au Laboratoire d’Anthropologie 359 Meister (Fr.). Mission du « Pourquoi pas?» en 1929 sous le commandement du Dr J.-B. Charcot : Diatomées récoltées par R.-Ph. Dollfus sur une glace flottante 329 Méquignon (A.). Mission pour les îles Açores 174 Metman. Nomination d’Assistant à la Chaire de Phanérogamie 245 Mode (L.). Nomination de Gardien de Galerie 583 Monge (Mme). Nomination d’Assistant à la Chaire d’Anthropologie 583 Monod (Th.). Un texte inédit de Risso (Rissoana.I) 363 Morellet (L. et J.). Le Bartonien de Yiarmes (Seine-et-Oise) 465 — Identification du niveau à Avicula Defrancei dit de « Mortefontaine » en deux points nouveaux de l’Oise . 580 Mouquet (A.). Nomination de Chevalier de la Légion d’honneur 173 — et Bourdelle (E.). La longévité des Mammifères à la Ménagerie du Mu- séum 488 Mouricaud (Mme de). Nomination de Commis à la Bibliothèque 360 Neuville (H.). De l’organe génital externe de la Jument [Fig.] 58 — De certaines particularités dentaires des Girafidés [Figs.] 604 — et Bouet. L ’Hylochœrus meinhertzhageni ivoriensis B. et N 601 — et Hasenfratz (V.). Remarques sur la composition de quelques ivoires . . . 609 Orchimont (A. d’). Mission Rohan-Chabot dans l’Angola et dans la Rhodésie (1914) : Description d’un Coléoptère Palpicorne nouveau [Fig.] 634 Pallary (P.). Mollusques aquatiques nouveaux du Levant [Figs.] 286 Pellegrin (Fr.). Plantœ Letestuanæ novæ ou Plantes nouvelles récoltées par M. Le Testu de 1907 à 1919 dans le Mayombe congolais. IX 571 — Lentibulariacées et Gesnéracées nouvelles d’Indo-Chine 665 Pellegrin (Dr J.). Les Barbeaux d’Espagne 510 — Variété nouvelle de Barbeau du Maroc 623 Petit (G.). Dons d’ouvrages 8, 361 — et Gbandidier (G.). Description d’une espèce nouvelle d’insectivore malgache, suivie de remarques critiques sur le genre Oryzozyde s 498 — et Vladykov (V.). A propos des Salmonidés du lac d’Ohrida 516 — 718 — Phisalix (Mmo M.). Don d’ouvrage 589 — L’immunité naturelle antivenimeuse et antirabique du Lérot commun ( Elio - mys nitela Schreb.) 55 — Les Hémogrégarines du Bufo agua Latr. (syn. Bufo marinus L.) 418 — Rapports entre les venins et le virus rabique 707 Pic (M.). Dascillides et Helodides nouveaux [Col.] 271 Pobéguin (MUe), Boursière de Doctorat. Démission 584 Pothieb, Gardien au Musée d’Ethnographie. Congé de trois mois 584 Poulmaire. Nomination de Garçon de Laboratoire 173 Prouteaux. Nomination de Correspondant du Muséum 174, 712 Pruvot-Fol (Mme A.). Diagnoses provisoires (incomplètes) des espèces nouvelles et liste provisoire des Mollusques Nudibranches recueillis par Mme A. Pru- vôt-Fol en Nouvelle-Calédonie 229 — Du genre Dendrodoris Ehrenberg et de ses rapports avec le genre Doriopsis Pease et avec quelques autres. Note sur la taxonomie des Nudibranches. . 291 Quéva. Nomination de Garçon de Laboratoire à la Chaire de Physique végétale . 173 Rabaté. Nomination d’Assistant à la Chaire de Physique végétale 475 Ranson (G.), Assistant. Congé de trois mois 584 Renault. Nomination de Garçon de la Bibliothèque 583 Risbec (J.). Observations biologiques sur quelques Mollusques de la Nouvelle- Calédonie [Figs.] 660 Rivet (Dr P.) et Rivière (G.-H.). La réorganisation du Musée d’Ethnographie du Trocadéro [Figs.]. 478 Rivière (G.-H.). Nomination de Sous-Directeur du Laboratoire d’Anthropologie (Musée d’Ethnographie) 359 — et Rivet (Dr P.). La réorganisation du Musée d’Ethnographie du Trocadéro [Figs.] 478 Rollin (Dr L.). Nomination de Correspondant du Muséum 6, 712 Roule (L.). Nomination de Représentant du Muséum à l’inauguration de l’École de Médecine de l’Université libre de Bruxelles 6 — Conférence : Bernardin de Saint-Pierre, Intendant du Jardin des Plantes sous la Révolution 711 — Le Musée d’histoire naturelle de Venise et ses collections ichthyologiques .. 621 Rouyer (C.). Nomination d’Officier d’Académie 245 Russell (W.). Sur les cellules à tanin du gynophore d’Arachide [Figs.] 241 Saulais. Nomination d’Aide technique 583 Schaus (W.). Nomination de Correspondant du Muséum 360, 712 Schmidt (Prof. J.). Réception à Boulogne-sur-Mer 585 Séguy (E.). Contribution à l’étude de la Faune du Mozambique. Voyage de M. P. Lesne (1928-1929) : 3e Note : Diptères (lre Partie) [Figs.] 645 Semichon (L.). Don d’ouvrage 246 Sézac. Nomination de Surveillant militaire 173 Sicard (Dr). Étude sur les Coccinellides recueillis par M. Guy Babault en Afrique orientale anglaise [Figs.] 393 — 719 — Tanaka (Tyozaburo). Compendium des espèces indo-chinoises d’Aurantiacées.. 157 Tchung-Lin Tchang. Description de Cyprinidés nouveaux de Se-tchuan 84 Tisserant (R. P. Ch.). Eriosenut, de l’Oubangui 313- — Psophocarpus (Légumineuses-Papilionées) nouveaux du Haut-Oubangui .... 574 — Tephrosias nouveaux de l’Oubangui-Chari (Légumineuses-Papilionées) 677 — Note sur deux Indigoferas (Légumineuses-Papilionées) 680 Prochain. Nomination d’Assistant de la Chaire des Productions coloniales d’ori- gine végétale 5 Troitzky (Dr A.). Des vaisseaux lymphatiques du grand sympathique et des ganglions semi-lunaires du plexus solaire chez les Cercopithecidœ [Fig.] . . 195 Tuzet (Mlle O.) et Harant (H.). Ascidies récoltées au cours des croisières du « Pourquoi pas? » en 1921 et 1929 298 Vesque (MUe J.). Nomination d’Officier d’Académie 245 Vesque (MUe M.). Nomination d’Officier d’Académie 245 Vigneron. Nomination d’Aide technique 474 Vignon (P.). Conférence : L’Esprit des bêtes. Éléphants, singes, manchots.... 711 — Classification du groupe Topcma , Aiopana n. gen., Pycnopalpa. Une espèce nouvelle dans le genre Topcma. Deux variétés nouvelles dans le g. Pycno- palpa. Metaprosagoga n. gen. Une espèce nouvelle dans le genre Ehodo- pteryx (Orth. Phasgon.) 548 Vladykov (Dr V.). Nomination de Correspondant du Muséum 584, 712 — Sur l’espèce et ses unités taxonomiques en ichthyologie 75- — et Petit (G.). A propos des Salmonidés du lac d’Ohrida 516 Witte (G. F. de). Mission Saharienne Augiéras-Draper, 1927-1928 : Reptiles et Batraciens [Figs.] 614 — 720 — TABLE PAR ORDRE MÉTHODIQUE. ACTES ET HISTOIRE DU MUSÉUM. Assemblée générale de la Société des Amis du Muséum (15 janvier 1930) 7 Attribution de bourses à M. J. Duché, MUe C. Bourdouil 6 Conférences populaires du dimanche en 1930 711 Congé accordé à M. G. Ranson, Assistant 584 — à M. Pothier. Gardien au Musée d’Ethnographie 584 w — à M. Bonhomme, Gardien de Ménagerie 584 XIe Congrès international de Zoologie, tenu à Padoue du 4 au 11 septembre 1930 . 587 Décès de M. Bartolami, Garçon du Laboratoire d’Entomologie 360 — de MUe F. Coupin, Assistant à la Chaire d’Anatomie comparée 585 — de M. G. Layé, Chef du Service des Parterres 585 Démission de M. Burlot, Gardien de Galerie 584 — de Mlle Pobéguin, Boursière de Doctorat 584 Dons d’ouvrages à la Bibliothèque du Muséum en 1930. 8, 175, 247, 361, 476, 589 — par M. M. André 247, 361 — par M. F. Angel 476 — par M. R. Anthony 7, 174, 361 — par M. D. Bois 7, 246, 589 — par M. P. Chabanaud 247 — par M. Ed. Lamy 7, 246, 589 — par M. G. Petit 8, 361 — par Mme M. Phisalix 589 — par M. L. Semichon 246 Li te des Associés et Correspondants du Muséum nommés en 1930 par l’Assem- blée des Professeurs 712 Mise de M. R. Benoist à la disposition du Ministère des Affaires Étrangères.. . . 174 Mission de M. Ch. Albin pour le Maroc 174 — de M. Ch. Alluaud pour le Niger 584 — de M. le Dr Arnault pour le Sud- Algérien 174 — de Mme Guy Babault pour le Maroc 174 — de Mlle E. Basse pour Madagascar 6 — de M. Besnard pour la Syrie 174 — 721 — Mission de M. L. Bultingaire pour Vienne (Autriche) 360 — de M. P. Coze pour le Canada 475 — de M. L. Démangé pour le Cameroun , 174 — de M. A. Gruvel pour la Syrie 174 — de M. Haardt (Mission Transasiatique Citroën) 584 — de M. G. Hamel pour les Antilles françaises 174 — de M. J. Hervé-Bazin pour la Tunisie 360 — de M. le Lt Magard pour PA. O. F 475 — de M. A. Méquignon pour les îles Açores 174 Mission ethnographique et linguistique Dakar-Djibouti 588 Nomination de M. R. Anthony comme Représentant du Muséum à l’inaugura- tion de l’École de Médecine de l’Université libre de Bruxelles 6 — de M. R. Arnault comme Commis au Muséum 245 — de M. Guy Babault comme Chevalier de la Légion d’honneur 584 — de M. Balançard comme Sous-Brigadier 475 — de M. P. Bédé comme Officier de l’Instruction publique 360 — de M. P. Bédé comme Officier du Ouissam Alaouite. 584 — de M. Billion comme Gardien de Galerie au Musée d’ Ethnographie du Tro- cadéro 173 — de M. L. Borrel comme Garçon de Laboratoire 360 — de M. E. Bourdelle comme Représentant du Muséum au Congrès des Direc- teurs de Jardins Zoologiques à Rome 6 — de M116 C. Bourdouil comme Boursière de Doctorat ,. . . . 6 — de Mlle C. Bourdouil comme Sous-Directeur de Laboratoire (Physique végé- tale) 475 — de M. E.-L. Bouvier comme Assesseur du Directeur 5 — de Mlle Brin comme Aide technique près la Chaire d’Entomologie 5 — de M. G. Brou ard (Frère Arsène) comme Correspondant du Muséum 584 — de M. ..Champion comme Assistant du Laboratoire d’ Anthropologie 360 — de M. A. Chevalier comme Secrétaire de 'l’Assemblée des Professeurs 5 — de M. L.-A. Dode comme Correspondant du Muséum ‘ 6 — de M. J. Duché comme Boursier de Doctorat 6 — de M. Griaule comme Boursier de "Voyage 584 — de M. A. Gruvel comme Représentant du Muséum à l’inauguration de l’Ecole de Médecine de l’Université libre de Bruxelles 6 — de M. Jourdain comme Surveillant militaire. 6 — de M. P.-L. Le Brun comme Correspondant du Muséum 360 — de M. P. Lester comme Sous-Directeur du Laboratoire d’ Anthropologie.. . 359 — de M. Le Testu comme Chevalier de la Légion d’honneur 245 — de M. Le Texier comme Garçon du Laboratoire d’Entomologie 583 — de M. Lomont comme Aide technique 475 — de M. L. Mangin comme Directeur du Muséum 5 — 722 — Nomination de MUeMAURER comme Assistante au Laboratoire d’ Anthropologie. 359 — de M. Metman comme Assistant à la Chaire de Phanérogamie 245 — de M. L. Mode comme Gardien de Galerie . 588 — de Mme Monge comme Assistant à la Chaire d’Anthropologie 583 — de M. A. Mouquet comme Chevalier de la Légion d’honneur 173 — de Mme de Mouricaud comme Commis à la Bibliothèque 360 — de M. Potjlmaire comme Garçon de Laboratoire 173 — de M. Prouteaux comme Correspondant du Muséum 174 — de M. Quéva comme Garçon de Laboratoire à la Chaire de Physique végétale. 173 — de M. Rabaté comme Assistant à la Chaire de Physique végétale 475 — de M. Renault comme Garçon de la Bibliothèque 583 — de M. G.-H. Rivière comme Sous-Directeur du Laboratoire d’Anthropologie (Musée d’Ethnographie) 359 — de M. le Dr L. Rollin comme Correspondant du Muséum 6 — de M. L. Roule comme Représentant du Muséum à l’inauguration de l’Ecole de Médecine de l’Université libre de Bruxelles 6 — de M. C. Rouyer comme Officier d’Académie 245 — de M. Saulais comme Aide technique 583 — de M. W. Schaus comme Correspondant du Muséum 360 — de M. Sézac comme Surveillant militaire 173 — de M. Trochain comme Assistant à la Chaire des Productions coloniales d’ori- gine végétale 5 — de Mlle J. Vesque comme Officier d’Académie 245 — de Mlle M. Vesque comme Officier d’Académie 245 — de M. Vigneron comme Aide technique 474 — de M. V. Vladykov comme Correspondant du Muséum 584 Présentations d’ouvrages par M. F. Gagnepain IL174, 246, 589 Réception de M. le Prof. J. Schmidt à Boulogne-sur-Mer 585 Souscription ouverte par la Société Linnéenne du Nord de la France pour le cen- tenaire de la mort de Lamarck 245 Travaux faits dans les Laboratoires et Accroissement des collections du Muséum pendant l’année 1929 11 ANTHROPOLOGIE La réorganisation du Musée d’Ethnographie du Trocadéro [Figs.], par MM. le Dr P. Rivet et G.-H. Rivière 478 ZOOLOGIE ET ANATOMIE MAMMIFÈRES. La longévité des Mammifères à la Ménagerie du Muséum, par MM. E. Bour- delle et A. Mouquet 488 — 723 — Description d’une nouvelle espèce d’insectivore malgache, suivie de remarques critiques sur le genre Oryzoryctes, par MM. G. Grandidier et G. Petit. . . 498 Des vaisseaux lymphatiques du grand sympathique et des ganglions sémilu- naires du plexus solaire chez les Cercopithecidœ [Figs.], par le Dr A. Troi- TZKY 195 De l’organe génital externe de la Jument [Fig.], par M. H. Neuville 58 L’Hylochœrus meinhertzhageni ivoriensis B. et N., par MM. Bouet et H. Neu- ville 601 De certaines particularités dentaires des Girafidés [Figs.], par M. H. Neuville. 604 Remarques sur la composition de quelques ivoires, par MM. V. Hasenfratz et H. Neuville 609 oiseaux. Notre critique sur quelques Trochilidés du genre Thalurania, par M. J. Berlioz. 65 Remarques sur les Oiseaux du genre Nucifraga (Corvidés), par M. J. Berlioz. . 375 Note sur un Oiseau nouveau de Madagascar : Porzana Olivieri Gr. et Blz., par M. J. Berlioz 612 Le Legmtia gigantea Schlegel (Rallidé) a-t-il existé ? par M. P. Carié 204 reptiles et batraciens. Description de deux espèces nouvelles de Batraciens de Madagascar, appartenant au genre Pseudohemisus, par M. F. Angel 70 Reptiles et Batraciens recueillis par M. Monod au Cameroun, par M. F. Angel. 253 Diagnoses d’espèces nouvelles de Lézards de Madagascar, appartenant au genre Scelotes, par M. F. Angel ! 506 Description d’un Batracien nouveau, de Madagascar, appartenant au genre Man- tidactylus (Matériaux des missions de M. R. Decary), par M. F. Angel. . . 619 Mission Saharienne Augiéras-Draper, 1927-1928 : Reptiles et Batraciens, par M. G.-F. de Witte [Figs] 614 POISSONS. Le Musée d’histoire naturelle de Venise et ses collections ichthyologiques, par M. L. Roule 621 Les Barbeaux d’Espagne, par M. le Dr J. Pellegrin 510 Variété nouvelle de Barbeau du Maroc, par M. le Dr J. Pellegrin 623 Description d’un Stomiatide nouveau de la région des îles Canaries [Figs.], par M. P. Bailly 378 Sur les Rliinobatus du groupe de cemiculus Geoffroy, par M. P. Chabanaud. ... 88 Sur la taxonomie des Soléidés du Nouveau-Monde, par M. P. Chabanaud 260 Sur quelques Poissons de la famille des Soléidés peints par Risso, par M. P. Cha- banaud 269 Description d’un nouveau Cubiceps [Pisces Stromateidœ ] de la mer Rouge, par M. P. Chabanaud. 519 Sur la nomenclature des Poissons de l’ordre des Heterosomata Cope, d’après les espèces du genre Linnéen Pleuronedes (1758;, par M. P. Chabanaud ... . 625 — 724 — Description de Poissons nouveaux de Chine [Figs.], par M. Hsien Wen Wu. . . 255 Description de Cyprinidés nouveaux de Se-tehuan, par M. Tchung-Lin Tchang 84 Sur l’espèce et ses unités taxonomiques en ichthyologie, par M. le Dr Y. Vla- DYKOV 75  propos des Salmonidés du lac d’Ohrida, par MM. G. Petit et V. Vladykov. . 516 INSECTES. Notes sur un voyage au Mozambique accompli en 1928 et 1929, par M. P. Lesne. 1791 Contributions à l’étude de la faune du Mozambique. Voyage de M. P. Lesne (1928-1929) : 2e Note : Coléoptères, Histeridœ [Figs.], par M. H. Desbordes 532 3e Note : Diptères (lre Partie), [Figs], par M. E. Séguy 645 Description d’une nouvelle espèce de Potykirma de l’Afrique Orientale Anglaise (Col. Carabidœ ) [Fig.], par M. G. Bénard . 630 Description d’une nouvelle espèce du genre Trichiorhyssemus (Col. Apftodiini) [Fig.], par M. G. Bénard 632 Mission Saharienne Augiéras-Draper, 1927-1928 : Larves de Dytiscides [Figs.], par M. H. Bertrand 381 Mission Rohan-Chabot dans l’Angola et dans la Rhodesie (1914) : Description d’un Coléoptère Palpicorne nouveau [Fig.], par M. A. d’Orchimont. . . . 634 Description d’un Campsosternus nouveau de la collection du Muséum, par M. E. Fleutiaux 400 Description d’un Melasidœ nouveau de la collection du Muséum, par M. E. Fleu- tiaux 410 Les Élatérides de l’Indo-Chine française (Catalogue raisonné), par M. E. Fleu- tiaux 636 Galerucini africains nouveaux ou peu connus de la collection du Muséum [Figs.], par M. V. Laboissière 409 Dascillides et Helodides nouveaux [Col.], par M. M. Pic 271 Étude sur les Coccinellides recueillis par M. Guy Babault en Afrique orientale anglaise [Figs.], par M. le Dr Sicard 393 Un nouveau Pristoeera de l’Afrique équatoriale [Fig.], par M. R. Arlé 546 Quelques anomalies ehez les Ichneumonides [Figs.], par M. M.-J. Constanti- NEANU 557 Classification du groupe Topana, Atopana n. gen., Pycnopalpa. Une espèce nou- velle dans le genre Topana. Deux variétés nouvelles dans le genre Pycno- palpa. Metaprosagoga n. gen. Une espèce nouvelle dans le genre Rhodopteryx (Orth. Phasgon.), par M. P. Vignon 548 CRUSTACÉS. Sur une collection de Crustacés (Stomatopodes) recueillis par Mme Pruvôt sur les côtes de la Nouvelle-Calédonie [Fig.], par M. Ch. Gravier.......... 214 Crustacés (Stomatopodes), provenant de l’Institut Océanographique de- Nhà- Trang (Annam), par M. Ch. Gravier... 524 — 725 — Mission Saharienne Augiéras-Draper, 1927-1928 : Cladocères, Ostracodes, Phyl- lopodes anostracés et eonchostracés [Figs.], par M. H. Gauthier. . . 92 XIPHOSURES. Sur les maliormations de l’appendice caudal chez les Limules [Fig.], par M. Ch. Gravier 89 ARACHNIDES. Les Araignées de Nouvelle-Calédonie du genre Clubiona [Figs.], par M. L. Ber- land 274 Mission Saharienne Augiéras-Draper, 1927-1928 : Acariens, par M. M. André. . 131 Sur une nouvelle espèce française d’Acarien appartenant au genre Typhîothrom- bium Berlese [Figs.], par M. M. André 527 VERS. Mission Saharienne Augiéras-Draper, 1927-1928 : Parasitic Nematodes [Figs.], par M. H.-A. Baylis 117 Mission Saharienne Augiéras-Draper, 1927-1928 : Cestodes [Figs.], par MM. Ch. Joyeux et J.-G. Baer 217 TUNICIERS. Ascidies récoltées au cours des croisières du « Pourquoi pas? » en 1921 et 1929, par M. H. Harant et Mlle O. Tuzet 298 MOLLUSQUES. Les Cythérées de la Mer Rouge (d’après les matériaux recueillis par le Dr Jous- seaume), par M. Ed. Lamy ...... 133 Les Venus et les Taupes de la Mer Rouge (d’après les matériaux recueillis par le Dr Jousseaume), par M. Ed. Lamy 224 Mollusques aquatiques nouveaux du Levant [Figs.], par M. P. Pallary 286 Diagnoses provisoires (incomplètes) des espèces nouvelles et liste provisoire des Mollusques Nudibranches recueillis par Mme A. Pruvôt-Fol en Nouvelle- Calédonie, par Mme A. Pruvot-Fol 229 Du genre Dendrodoris Ehrenberg et de ses rapports avec le genre Doriopsis Pease et avec quelques autres. Note sur la taxonomie des Nudibranches, par Mme A. Pruvot-Fol 291 Observations biologiques sur quelques Mollusques de la Nouvelle-Calédonie [Figs.], par M, J. Risbec 660 CŒLENTÉRÉS. Note sur un Coralliaire nouveau, Hoplangia Païïuryî, de la Méditerranée [Figs.], par M. L. Joubin 412 726 — PROTOZOAIRES. Les Hémogrégarines du Bufo agua Latr. (syn. Bufo 'marinus L.), par Mme M. Phisalix 418 BOTANIQUE Nouvelles Acanthacées asiatiques, par M. R. Benoist 149 Bignoniacées nouvelles de l’Indo-Chine, par M. P. Dop 151 Bulbophyllum nouveaux d’Indo-Chine, par M. F. Gagnepain 143 'Quelques Dendrobium nouveaux d’Indo-Chine, par M. F. Gagnepain 232 Eria nouveaux d’Indo-Chine, par M. F. Gagnepain 304 Nouveaux Cœlogigne d’Asie, par M. F. Gagnepain 423 Méthodes expérimentales en taxonomie végétale, par M. H.-M. Hall 564 Contribution à l’étude anatomique de la feuille des Rhododendron de l’Indo- Chine, par Mlle Y. Marques 427 , Plantæ Letestmnæ novæ ou Plantes nouvelles récoltées par M. Le Testu de 1907 à 1919 dans le Mayombe congolais. IX, par M. Fr. Pellegrin 571 Lentibulariacées et Gesneracées nouvelles d’Indo-Chine, par M. Fr. Pellegrin. 665 Compendium des espèces Indo-Chinoises d’Aurantiacées, par M. Tyozaburo Tanaka ; 157 Eriosema de l’Oubangui, par le R. P. Ch. Tisserant 313 Psophoearpus (Légumineuses-Papilionées) nouveaux du Haut-Oubangui, par le R. P. Ch. Tisserant 574 Tephrosias nouveaux de l’Oubangui-Chari (Légumineuses-Papilionées), par le R. P. Ch. Tisserant 677 Note sur deux Indigoferas (Légumineuses-Papilionées), par le R. P. Ch. Tisse- rant 680 Révision des Thyméléacées de Madagascar, par M. J. Leandri 668 Sur un caractère du genre Lolium, par MUe A. Camus 682 Xyrides indo-chinenses novæ, par M. Gust. O. A. W. Malme 684 Diagnoses de Gnetum nouveaux d’Indo-Chine, par M. Fr. Markgraf 686 Bananiers d’Abyssinie à feuille rouges, par M. D. Bois 688 Floraisons observées dans les Serres du Muséum pendant l’année 1930, par M. D. Bois 691 Contributions à la flore de la Nouvelle-Calédonie : LV. Plantes recueillies par M. Franc (7e supplément), par M. A. Guillaumin 165 Plantes nouvelles ou critiques des Serres du Muséum, par M. A. Guillaumin. 577, 694 •Quelques observations à propos des Jardins botaniques d’Angleterre et de Bel- gique, par M. A. Guillaumin 696 L’ Actinostemma panicülatum Maxim, ex Cogniaux doit constituer un genre nou- ueau de Cucurbitacées [Figs.], par M. R. Franquet 324 Révision de quelques genres et sous-genres de Liliacées bulbeuses d’après le dé- veloppement de l’appareil végétatif ( Scilla , Endymion, Hyacinthus), par M. P. Chouard 698 — 727 — Sur les cellules à tanin du gynophore d’Arachide [Figs.], par M. W. Russell.. 241 Culture du Pleurotus Eringii en 1929, par M. J. Costantin 301 Mission du « Pourquoi pas? » en 1929 sous le commandement du Dr J.-B. Char- cot : Diatomées récoltées par M. R.-Ph. Dollfus sur une glace flottante, par M. Fr. Meister 329 PALÉONTOLOGIE ET GÉOLOGIE Liste complémentaire des sondages profonds du Bassin de Paris, par M. P. Le- moine 433 Le Kaarta [Figs.], par M. R. Furon 470 État actuel de nos connaissances géologiques sur la République de l’Équateur [Carte], par M. G. le Villain 331 Le Bartonien de Viarmes (Seine-et-Oise), par MM. L. et J. Morellet 465 Identification du niveau à Avicula Defrancei dit de « Mortefontaine » en deux points nouveaux de l’Oise, par MM. L. et J. Morellet 580 PHYSIOLOGIE L’immunité naturelle antivenimeuse et antirabique du Lérot commun ( Elio - mys nitela Schreb.), par Mme M. Phisalix 55 Rapports entre les venins et le virus rabique, par Mme M. Phisalix 707 Bulletin clu Muséum , 2° s., t. II, 1930. 49 — 728 TABLE PAR ORDRE GÉOGRAPHIQUE. EUROPE ZOOLOGIE. Un texte inédit de Risso (Rissoana, I), par M. Th. Monod [Exposé des êtres or- ganisés marins observés à Nice, par A. R. (1840)] 363 Sur quelques Poissons de la famille des Soléidés peints par Risso, par M. P. Cha- BANAUD 269 Les Barbeaux d’Espagne, par M. le Dr J. Pellegrin 510 A propos des Salmonidés du lac d’Ohrida, par MM. G. Petit et Y. Vladykov. 516 Quelques anomalies chez les Ichneumonides [Figs.], par M. M.-J. Consyanti- NEANU 557 Sur une nouvelle espèee française d’Aearien appartenant au genre Typhlo- thrombium Berlese [Figs.], par M. M. André 527 Ascidies récoltées au cours des croisières) du «Pourquoi pas ? » en 1921 et 1929, ' par M. H. Harant et MUe O. Tuzet 298 géologie. Liste complémentaire des sondages profonds du Bassin de Paris, par M. P. Le- moine 433 Le Bartonien de Yiarmes (Seine-et-Oise), par MM. L. et J. Morellet 465 Identification du niveau à Avicula Defrancei dit de « Mortefontaine » en deux points nouveaux de l’Oise, par MM. L. et J. Morellet 580 AFRIQUE ZOOLOGIE. Mission Saharienne Augiéras-Draper, 1927-1928 : Reptiles et Batraciens [Figs.], par M. G. -F. de Witte 614 Larves de Dytiscides [Figs.], par M. H. Bertrand 381 Cladocères, Ostracodes, Phyllopodes anostracés et conchostracés [Figs], par M. H. Gauthier 92 Acariens, par M. M. André 527 Parasitic Nematodes [Figs.], par M. H. -A. Baylis 117 Cestodes, par MM. Ch. Joyeux et J.-G. Baer 217 Mission Rohan-Chabot dans l’Angola et dans la Rhodésie (1914) : Description d’un Coléoptère Palpicorne nouveau [Fig.], par M. A. d’Orchimont 634 Notes sur un voyage au Mozambique accompli eu 1928 .et 1929, par M. P. Lesne. 179 Contributions à l’étude de la .faune du Mozambique. Voyage de M. -P. Lesne '(1928- 1929) : 2e Note : Coléoptère, Histendœ £Eigs.], par M. H. Desbordes.,. ........... 582 8e Note ; Diptères (lr* Partie) [Figs,.], par M. E. Séguy ... ... 645 Description d’une espèce nouvelle d’insectivore malgache, suivie de remarques critiques sur le genre Oryzoryctes , par MM. G. Grandidier et G. Petit. . 498 L ’Hylochœrus meinhertzhageni ivoriensis B. et N., par MM. Bouet et H. Neu- ville» 601 De certaines particularités dentaires des Girafidés [Figs.], par M. H. Neuville. 604 Note sur un Oiseau nouveau de Madagascar : Porzana Olivieri Gr. et Blz., par M. J. Berlioz 612 Le Leguatia gigantea Schlegel (Rallidé) a-t-il existé? par M. P. Carié 204 Description de deux espèces nouvelles de Batraciens appartenant au genre Pseudohemisus, par M. F. Angel 70 Diagnoses d’espèces nouvelles de Lézards de Madagascar,, appartenant au genre Scelotes, par M. F. Angel 506 Reptiles et Batraciens recueillis par M. Monod au Cameroun, par M. F. Angel. 258 Description d’un Batracien nouveau de Madagascar appartenant au genre Man- tiâactylus (Matériaux des Missions de M. R. Decary), par M. F. Angel.,. . 619 Description d’un nouveau Cubiceps [Pisces Stromateidœ] de la mer Rouge, par M. P. Chabanaud 519 Variété nouvelle de Barbeau du Maroc, par M. le Dr J. Pellegrin >623 Description d’un Stomiatide nouveau de la région des îles Canaries [Figs.], par M. P. Bailly ..... S78 Description d’une nouvelle espèce de Polyhinna de l’Afrique Orientale Anglaise (Col. Carabidœ) [Fig.], par M. G. Bénard 630 Galerucini africains nouveaux ou peu connus de la collection du Muséum [Figs.], par M. V. Laboissière 409 Étude sur les Coceinellides recueillis par M. Guy Babault en Afrique orientale an- glaise [Figs.], par M. le Dr Sicard 393 Un nouveau Pristoura de l’Afrique équatoriale [Fig.], par M. R. Arlé 546 Les Cythérées de la Mer Rouge (d’après les matériaux recueillis par le Dr Jous- seaume), par M. Ed. Lamy 133 Les Venus et les Tapes de la Mer Rouge (d’après les matériaux recueil is par le Dr Jousseaume), par M. Ed. Lamy 224 BOTANIQUE. Plantée Letestuanæ novœ ou Plantes nouvelles récoltées par M. Le Testu de 1907 à 1919 dans le Mayombe congolais. IX, par M. Fr. Pellegrin 571 Eriosema de l’Oubangui, par le R. P. Ch. Tisserant 313 Psophocarpus (Légumineuses-Papilionées) nouveaux du Haut-Oubangui, par le R. P» Ci. Tisserant 574 Tnpbrosias nouveaux de l’Oubangui-Chari (Légumineuses-Papilionées), par le R, P. Ch. Tisserant. » 677 — 730 — Note sur deux Indigoferas (Légumineuses-Papilionées), par le R. P. Ch. Tisse- RANT 680 Révision des Thyméléacées de Madagascar, par M. J. Leandki 668 Bananiers d’Abyssinie à feuilles rouges, par M. D. Bois 688 Plantes nouvelles ou critiques des Serres du Muséum, par M. A. Guillaumin.. 694 GÉOLOGIE. Le Kaarta [Figs.], par M. R. Furon 470 ASIE zoologie. Description de Poissons nouveaux de Chine [Figs.], par M. Hsien Wen Wu. . . . 255 Description de Cyprinidés nouveaux de Se-tchuan, par M. Tchung-Lin Tchang. 84 Description d’une nouvelle espèce du genre Trichiorhyssemus (Col. Aphodiini) [Fig.], par M. G. Bénard 632 Description d’un Campsosternus nouveau de la collection du Muséum, par M. E. Fleutiaux 409 Les Élatérides de l’Indo-Chine française (Catalogue raisonné), par M. E. Fleu- tiaux 636 Crustacés (Stomatopodes) provenant de l’Institut Océanographique de Nhà- Trang (Annam), par M. Ch. Gravier 524 Mollusques aquatiques nouveaux du Levant [Figs.], par M. P. Pallary 286 Note sur un Coralliaire nouveau, Hoplangia Pàllaryi, de la Méditerranée [Figs.], par M. L. Joubin 412 BOTANIQUE. Nouvelles Acanthacées asiatiques, par M. R. Benoist 149 Bignoniacées nouvelles de l’Indo-Chine, par M. P. Dop 151 Bulbophyllum nouveaux d’Indo-Chine, par M. F. Gagnepain 143 Quelques Dendrobium nouveaux d’Indo-Chine, par M. F. Gagnepain 232 Eria nouveaux d’Indo-Chine, par M. F. Gagnepain 304 Nouveaux Cœlogyne d’Asie, par M. F. Gagnepain 423 Contribution à l’étude anatomique de la feuille des Rhododendron de l’Indo-Chine, par Mlle Y. Marques 427 Compendium des espèces indo-chinoises d’Aurantiacées, par M. Tyozaburô Ta- NAKA 157 h’ Adinostemma paniculatum Maxim, ex Cogniaux doit constituer un genre nou- veau de Cucurbitacées [Figs.], par M. R. Franquet 324 Lentibulariacées et Gesnéracées nouvelles d’Indo-Chine, par M. Fr. Pellegrin. 665 Xyrides Indochinenses novæ, par M. Gust. O. A. W. Malme 684 Diagnoses de Gnetum nouveaux d’Indo-Chine, par M. Fr. Markgraf 686 - 731 — OCÉANIE ZOOLOGIE. Sur une collection de Crustacés (Stomatopodes) recueillis par Mmo Pruvôt sur les côtes de la Nouvelle-Calédonie [Fig.], par M. Ch. Geaviee 214 Les Araignées de Nouvelle-Calédonie du genre Glubiona [Figs.], par M. L. Beb- land 274 Diagnoses provisoires (incomplètes) des espèces nouvelles et liste provisoire des Mollusques Nudibranches recueillis par Mme A. Pruvôt-Fol en Nouvelle- Calédonie, par Mme A. Pbuvot-Fol 229 Observations biologiques sur quelques Mollusques de la Nouvelle-Calédonie [Figs.], par M. J. Risbec 660 BOTANIQUE. Contributions à la flore de la Nouvelle-Calédonie : LY. Plantes recueillies par M. Franc (7e supplément ), par M. A. Guillaumin 165 AMÉRIQUE ZOOLOGIE. Notes critiques sur quelques Trochilidés du genre Thalurania, par M. J. Beelioz. 65 Sur la taxonomie des Soléidés du Nouveau-Monde, par M. P. Ciiabanaud 260 Description d’un Melasidœ nouveau de la collection du Muséum, par M. E. Fleu- TIAUX 410 Classification du groupe Topana, Atopana n. gen., Pycnopalpa. Une espèce nou- velle dans le genre Topana. Deux variétés nouvelles dans le genre Pycno- palpa. Metaprosagoga n. gen. Une espèce nouvelle dans le genre Rhodopteryx (Orth. Phasgon.), par M. P. Vignon 548 Les Hémogrégarines du Bufo agua Latr. (syn. Bufo marinus L.).par Mme M. Phi- SALIX 418 GÉOLOGIE. État actuel de nos connaissances géologiques sur la République de l’Équateur [Carte], par M. G. le Villain 331 OCÉAN ARCTIQUE BOTANIQUE. Mission du « Pourquoi Pas? » en 1929 sous le commandement du Dr J.-B, Chab- cot : Diatomées récoltées par M. R.-Ph. Dollfus sur une glace flottante, par M. Fr. Meisteb 329 — 732 — TABLE ALPHABÉTIQUE DES FORMES NOUVELLES. ZOOLOGIE MAMMIFÈRES. Hylochœrus meinhertzhageni ivoriensis B. et Neuv. n. subsp 601 Oryzorydes talpoides Grand, et Pet. n. sp . . 498 OISEAUX. Porzana Olivieri Gr. et Blz. n. sp 612 REPTILES. Scelotes ankodabensis Angel n. sp 507 — Decaryi Angel n. sp 506- — Waterloti Angel n. sp 508 BATRACIENS. Manticktetylus tripuncfatus Angel n. sp 619 Phrynobatrachus Monodi de Witte n. sp 614 Pseudohemisus longimanus Angel n. sp 72 — verrueosus Angel n. sp. — ...... 70» POISSONS. Amblyceps marginatoides H. W. W. n. sp 256. Barbus moulouyensis J. Pell. var. grandisquamata n. var 623 Botia tientainensis H. W. W. n. sp. ...... . 258- Cubiceps Dollfusi Chab. n. sp 519 Leptobarbus Pingi T. L. T. n. sp 84 Onychostoma laticeps Günth. var. fontouensis T. L. T. n. var 85 Parasilurus L. asotus var. longus H. W. W. n. var 255 Pareustomias Bailly n. gen 378 — Chabanaudi Bailly n. sp 378 Xenocypris katinensis T. L. T. n. sp 84 INSECTES. Arhaphes Coomani Fl eut. n. sp. — fulvus Fleut. n. sp 639 638 — 733 — Arhaphes humeralis Fleut. n. sp Atholus striatithorax Desb. n. sp.... Atopana ■ Vignon. n. gen.. Ctmwpsosternus mirabilis ■ Fleut. n. sp Chnootriba similis Casstr. var. atrocinda Sic. n. var Cœlostoma Rohani d’Orch. n. sp ; Contipus Lesnei Desb. n. sp. .. .... — Cormacmtha grisea Ség. n. sp Dascillus Cavaleriei Pic n. sp. Dircemella humeralis Lab. n. sp Epilachna hirta Casstr. ab. cœsarea Sic. n. ab — bis-sepiem rmtata Muls-. ab. subfasciata Sie. n. ab. . . . Epilichas vitiaUcollis Pic n. sp. Exochomoscirtes immaculatus Pic b. sp Hypocacculus araneicola Desb. n. sp Leptaueala. venusta Lab. n. sp. Macroptylum longipes Ség. n. sp. nigrum Ség. n. sp — pallidipes Ség. n. sp Metaprosagoga Vignon n. gen. .■ »... .» . » Orgyzomyia nigra Ség. n. sp Pœralichas pieeiceps Pic n. sp..... » Platysama diremptum Desb. n., sp. « » ..... Palyhirma Somereni Bén. n. sp Pristoeera gigantea Arlé n. sp... »... Ptilodadyla discicollis Pic n. sp Pycnopalpa bicordata var. morata Vign. n. var — — var. permaculata Vign. n. var. . . . Quasimus minutus Fleut, n. sp — subovalis Fleut. n. sp — unions Fleut. n. sp Rhodopteryx Hebardi Vign. n. sp Scirtes testaceicollis var. Germaini Pic u. var. — Vassei Pic n. sp Sisyrnodytes disjundus Ség. n. sp — rufus Ség. n. sp Stenadyla striata Pic n. sp Teretriosoma pusillum Desb. n. sp Terelrius cylindratus Desb. n. sp — Lesnei Desb. n. sp — zambesianus Desb. n. sp . 63» .. Ml . 552 . 409- . 396 . 634 . 538 . 650 . . 272 . . 406 . . 399 . . 400 . . 27Î . . 272 . . 543 . . 405 . . 645 . . 646 . . 646 . . 554 . . 652 .. 271 . . 537 .. 630 ... 546 . . 273 .. 554 , . . 554 ..... 643 , . .. 643 ,. . . 644 , . . 556 . , .. 272 .... 272 . . . 654 . .. 655 . . .. 273 . . . 533 . . . 535 ... 534 . . .. 536 — 734 — Topana dentata Vignon n. 550 Trichiorhyssemm expansicollis Bén. n. 632 Xylophilus guyanensis Fleut. n. 410 Zorochrus Bobilloti Fleut. n. sp 641 CRUSTACÉS. Gonodactylus Démuni Hend. var. Pruvotœ Grav. n. var 214 Macrothrix capensis Sars var. Monodi Gauth. n. var 05 Stenocypris Monodi Gauth. n. 101 ARACHNIDES. Clubiona canaca Berl. n. 281 — neocaleckmica Berl. n. sp. 276 — Pruvotœ Berl. n. sp 282 — Risbeci Berl. n. sp 278 — Savesi Berl. n. sp 284 Typhlobothrium Grandjeani André n. sp 328 VERS. Andrya Monodi Joy. et Baer n. sp 217 Gendria Baylis n. gen 426 — tüapiœ Baylis n. sp 422 Numidica Monodi Baylis n. sp 149 Quimperiidœ Baylis n. fam 125 Thelandros sahariensis Baylis n. sp 426 MOLLUSQUES. Ægires citrinus Pruv.-Fol n. sp • • 230 Chromodoris kuniei Pruv.-Fol. n. sp 229 Cuthona mimetica Pruv.-Fol. n. sp 230 Elysiobranchus Pruv.-Fol. n. gen v 230 — Mercieri Pruv.-Fol. n. sp 230 Limnœa lagotis Schr. var. mucronata Plry. n. var 289 — stagnalis L. var. syriaca Piry. n. var 288 Mariana Pruv.-Fol. n. gen 229 — rosea Pruv.-Fol. n. sp 229 Melanopsis Wagneri Roth var. minor Plry 290 Neritina Ponsoti Plry. n. sp 286 Polycera funerea Pruv.-Fol. d. sp 230 Pyrgula syriaca Plry. n. sp 287 Vivipara syriaca Plry. n. sp 288 735 — CŒLENTÉRÉS. Hoplangia Pallaryi Joubin n. 412 PROTOZOAIRES. Hœmogregarina aguai 421 BOTANIQUE Atalantia spinosa (Wiild.) Tanaka n. comb 162 Bergenia spathulata Nagels n. 578 Billbergia x Poupionii Guillaum. n. hybr 577, 691 Bolbostemma Franquet n. 325 — panniculatum Franq. n. nom. 327 Bulbophyllum bariense Gagn. n. 143 — dalatense Gagn. n. 144 — Evrardii Gagn. n. 144 — Jacquetii Gagn. n. 145 — laoticum Gagn. n. sp 146 — pinicolum Gagn. n. 146 — Poilanei Gagn. n. sp 14? — semiteretifolium Gagn. n. 148 Citrus macroptera Montr. var. annamensis Tan. n. 164 Clausena Guillauminii Tanaka n. sp 161 Cælogyne dalatensis Gagn. n. sp 423 — Eberhardtii Gagn. n. sp 423 — Fleuryi Gagn. n. sp 424 — laotica Gagn. n. sp 425 — psedrantha Gagn. n. sp 425 Cydophyllum Merrilianum Guillaum. n. sp 168 Dendrobium banaense Gagn. n. sp 232 — Bonianum Gagn. n. sp 233 — cacuminis Gagn. n. sp 233 — dalatense Gagn. n. sp 234 — Evrardii Gagn. n. sp 235 — intricatum Gagn. n. nom 236- — langbianense Gagn. n. sp 237 — nhatrangense Gagn. n. sp 237 — oxyanthum Gagn. n. sp 238 — Rivesii Gagn. n. sp 238 — subterrestre Gagn. n. sp 239 - 736 — Dendrobium superbum Reichb f. var. Delacouri Gagn. et Guill. n. var 691 Dicplitera Mairei R. Ben. n. sp 150 Didissandm cmnamemis F. Pell.n. sp. . .. 666 Dracœna Le Testui F. Pell. n. sp 751 — nyangensis F. Pell. n. sp 751 Eria banaensis Gagn. n. .s.p 301 — cochinchinensis Gagn. n. sp 304 — Dacrydium Gagn. n. sp 305 — dalatensis Gagn. n. sp 306 — Eberhardtii Gagn. n. sp 306 — Evrardîi Gagn. n. sp 307 — Godefroycma Gagn. n. sp 307 — langbianensis Gagn. n. sp 308 — longipes Gagn. n. sp 308 — PeUlolii Gagn. n. sp 309 — Poilanei Gagn. n. sp 310 — Rivesii Gagn. n. sp 310 — subaliena Gagn. n. sp 311 — tonlânensis Gagn. n. sp 311 Eriosema Ippyense Tess. n. sp 322 — Pellegrini Tiss. n. sp 316 — Sacleuxii Tiss. n. sp 319 Feronîella pubescens Tanaka n. sp 161 Glycosmis Craibiî Tanaka n. nom 159 — — var glabra (Craib.) Tan. n. comb 159 — longipes (Craib.) Tanaka n. comb 159 — Pîetrm Tanaka n. nom 158 sapîndoides Lindl. y»e. Eberhardtii Tan. n. var 158 Gnetum formosum Markgr. n. sp. ^ 686 — leptostachyum Bl. var. elongatum Markgr. ns. vas 686 Haplophragma serratum Dop n. sp 154 Hexaneurocarpon Dop n. gen » 152 — Brilletii Dop n. sp . » 153 Kalanchoe X cantabrigiensis Guiîlaum. n. liybr 57$ Lysionotus Petelotii F. Pell. n. sp 666 Micromelum falcatum (Lour) Tanaka n. comb 157 — — - var. mollissimum Tanaka n. var 157 Musa Ensete Gm. var. Montbeliardi Bois n. var 688 — sp. var. Maureli Bois n. var 690 Palisota alopecurus F. Pell. n. sp 572 Perrierastrum (n. gen.) oreophilum Guill. n. sp 694 737 — Pleiospermium littorale (Miq.) Tanaka n. comb 162 Psophocarpus Lecomtei Tiss. n. sp 574 — obovalis Tiss. n. sp 575 Radermachera Brilletii Dop n. sp 155 — grandiflora Dop n. sp 154 — Poilanei Dop n. sp 155 Rungia hirpex R. Ben. n. sp 149 — Pierrei R. Ben. n. sp 149 Severinia monophylla (Linn.) Tanaka n. comb 163 Spathodeopsis Dop n. gen 151 — Collignonii Dop n. sp 152 Stephanodaphne cremostachya Baill. n. subsp. eucremostachya Leand 673 — — n. subsp. capitata Leand 673 — — n. subsp. cuspidata Leand 673 Tephrosia Le Testui Tiss. n. sp 677 — moroubensis Tiss. n. sp 678 — oubanghiensis Tiss. n. sp 678 Utricularia Evrardii F. PelL n. sp 665 Xyris intersita Malme n. sp 684 — subcomplanata Malme n. sp 685 l.e Gérant, J. Caroujat. "TOURS. — IMPRIMERIE RENÉ ET PAUL DESLIS, 6, RUE GAMBETTA. — 31-4-1931. SOMMAIRE. Actes administratifs : Pages» Nomination de Mme Monge comme Assistant (Chaire d’ Anthropologie) 583 — de M. Saulais comme Aide technique 583 — de M. Le Texiek comme Garçon de Laboratoire (Entomologie) 583 — de M. L. Mode comme Gardien de Galerie 583 — de M. Renault comme Garçon de Bibliothèque 583 Congés accordés à MM. G. Ranson, Pothier, Bonhomme 584 Nomination de M. Griaule comme Boursier de Voyage 584 Démission de M. Burlot et de Mlle Pobéguin 584 Nomination de M. G. Babault comme Chevalier de la Légion d’honneur 584 — de M. P. Bedé comme Officier du Ouissam Alaouite 584 Missions obtenues par MM. Haardt et Alluaud 584 Nomination de MM. le Frère G. Arsène Brouard et V. Vladykov comme Cor- respondants du Muséum 584 Décès de MUe F. Coupin et de M. G. Layé 585 Réception du Pr J. Schmidt, de Copenhague, à Boulogne-sur-Mer (Note de M. L. Joubin) 585 XIe Congrès international de Zoologie, tenu à Padoue du 4 au 11 septembre 1930 587 Mission ethnographique et linguistique Dakar-Djibouti 588 Présentation d’ouvrages par MM. D. Bois, F. Gagnepain, Ed. Lamy, Mme M. Phisalix 589 Dons d’ouvrages à la Bibliothèque 589 Communications : R. Anthony. Fernande Coupin (Notice nécrologique) 590 L. Bultingaire. Les Vélins de Colbert à la Bibliothèque Nationale de Vienne. 592 Bouet et H. Neuville. L’ Hylochœrus meinhertzhageni ivoriensis B. et N .... 601 H. Neuville. De certaines particularités dentaires des Girafidés [Figs.] 604 V. Hasenfratz et H. Neuville. Remarques sur la composition de quelques ivoires 609 J. Berlioz. Note sur un Oiseau nouveau de Madagascar : Porzana Olivieri Gr. et Blz 612 G. F. de Witte. Mission Saharienne Augiéras-Draper, 1927-1928 : Reptiles et Batraciens [Figs.] 614 F. Angel. Description d’un Batracien nouveau, de Madagascar, appartenant au genre Mantidadylus (Matériaux des missions de M. R. Decary) 619 L. Roule. Le Musée d’histoire naturelle de Venise et ses collections ichthyolo- giques 621 Dr J. Pellegrin. Variété nouvelle de Barbeau du Maroc 623 P. Chabanaud. Sur la nomenclature des Poissons de l’ordre des Heterosomata Cope, d’après les espèces du genre Linnéen Pleuronectes (1758). . ...... 625 G. Bénard. Description d’une nouvelle espèce de Polyhirma de l’Afrique Orien- tale Anglaise (Col. Carabidæ) [Fig.] 630 G. Bénard. Description d’une nouvelle espèce du genre Trichicrhyssemus (Col. Aphodiini) [Fig.] 632 ( Voir la suite à la page 4 de couverture). A. o’Orcbtmont. Mission Rohan-Chabot dans l’Angola et dans la Rhodésie (1914) : Description d’un Coléoptère Palpicorne nouveau [Fig.] 634 E. Fleutiaux. Les Élatérides de l’Indo-Chine française (Catalogue raisonné). 636 E. Séguy. Contribution à l’étude de la Faune du Mozambique. Voyage de M. P. Lesne (1928-1929). 3e note : Diptères (lre Partie) [Figs.] 645 Ed. Lamy. Un collectionneur naturaliste du xvme siècle : Le Chevalier Turgot. 657 J. Risbeo. Observations biologiques sur quelques Mollusques de la Nouvelle- Calédonie [Figs.] 660 Fr. Pellegrin. Lentibulariacées et Gesnéracées nouvelles d’Indo-Chine 665 J. Leandri. Révision des Thyméléacées de Madagascar 668 P. Ch. Tisserant. Tephrosais nouveaux de l’Oubangui-Chari (Légumineuses Papilionées) 677 P. Ch. Tisserant. Note sur deux Indigoferas (Légumineuses-Papilionées) . . . 680 Mlla A. Camus. Sur un caractère du genre Lolium 682 Gust. O. A. W. Malme. Xyrides indo-chinenses novæ 684 Fr. Markgraf. Diagnoses de Gnetum nouveaux d’Indo-Chine 686 D. Bois. Bananiers d’Abyssinie à feuilles rouges 688 D. Bois. Floraisons observées dans les serres du Muséum pendant l’année 1930. 691 A. Guillaumin. Plantes nouvelles ou critiques des serres du Muséum 69 4 A. Guillaumin. Quelques observations à propos des Jardins botaniques d’An- gleterre et de Belgique 696 P. Chouard. Révision de quelques genres et sous-genres de Liliacées bulbeuses d’après le développement de l’appareil végétatif ( Scilla , Endymion, Hyacinthus) 698 Mme M. Phisalix. Rapports entre les venins et le virus rabique 707 Conférences populaires du Dimanche en 1930 711 Liste des Associés et Correspondants nommés en 1930 712 Table alphabétique des auteurs et des personnes cités 713 Table par ordre méthodique 720 Table par ordre géographique 728 Table alphabétique des formes nouvelles 732 TIRAGES A PART. Les auteurs ont droit à 25 tiré3 à part de leurs travaux. Ils peuvent en outre s’en procurer à leurs frais un plus grand nomnre, aux conditions suivantes : 25 ex. 50 ex. 100 ex. 4 pages 18 fr. 20Tfr. 22 fr. 8 pages 20 fr. 22 fr. 26 fr. 16 pages 22 fr. 26 fr. 34 fr. Les demandes doivent toujours être faites avant le tirage du numéro correspondant.