BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE 2* SÉRIE — TOME IV N° 1 — J anvier 1 932 ANNÉE 1932 Président : R. Anthony. Secrétaire : Ed. Lamy. MASSON ET C le , ÉDITEURS LIBRAIRES DE L’ACADÉMIE DE MÉDECINE 120, Boulevard Saint Germain, PARIS- VI* Publication périodique mensuelle. AVIS Le Bulletin du Muséum est réservé à la publication des travaux faits dans les Labo» ratoires ou à l’aide des Collections du Muséum national d’histoire naturelle. Ce recueil étant mensuel et destiné essentiellement à de courtes notes permettant des prises de date, son impression doit être rapide : MM. les Auteurs sont donc ins- tamment priés, dans l’intérêt général, de vouloir bien accepter la réglementation sui- vante : L’ensemble des notes de chaque Auteur ne peut excéder, par an, trente-deux pages, Toutefois des pages supplémentaires pourront être accordées aux Auteurs qui s’enga- geront à en payer les frais. De plus, chaque volume annuel ne comprendra au maximum que quarante-deux feuilles (de seize pages) et, en tout cas, aucun numéro ne devra dépasser huit feuilles. Les Auteurs désirant faire des communications sont priés de se faire inscrire avant la séance (*). Toute remarque verbale faite en séance à propos d’une communication devra, si son Auteur désire qu’il en soit tenu compte au Bulletin, être remise par écrit dans les vingt-quatre heures. Les manuscrits doivent être définitifs pour éviter les remaniements et écrits très lisi- blement, ou, de préférence, dactylographiés, seulement au recto de feuilles isolées. Us ne porteront d’autres indications typographiques que celles conformes aux carac- tères et signes conventionnels généralement adoptés, par exemple : Mots à imprimer en italique (notamment tous les mots latins) : soulignés une fois dans le manuscrit. Mots en petites capitales : soulignés deux fois. Mots en caractères gras (en particulier noms d’espèces nouvelles) : soulignés d’un trait tremblé. Il est recommandé d’éviter les blancs dus à l’introduction de caractères de différente valeurs (notamment dans les listes énumératives d’espèces). Les frais de corrections supplémentaires entraînés parles remaniements ou par l’état des manuscrits seront à la charge des Auteurs. Pour chaque rêjérence bibliographique, on est prié d’indiquer le titre du périodique, la tomaison, Vannée de publication, la pagination. Il est désirable que, dans l°s titre des notes, le nom du groupe ou embranchement auquel appartient l’animal ou la plante dont il est question soit indiqué entre paren- thèses. Les Auteurs reçoivent gratuitement 25 tirés à part de leurs articles. Ils sont priés d’inscrire sur leur manuscrit le nombre des tirés à part supplémentaires qu’ils pour- raient désirer (à leurs frais). Les clichés des figures dans le texte accompagnant les communications doivent être remis en même temps que le manuscrit, le jour de la séance; faute de quoi la publica- tion sera renvoyée au Bulletin suivant. En raison des frais supplémentaires qu’elles entraînent, les planches hors texte ne seront acceptées que dans des cas tout à fait exceptionnels et après décision du Bureau. Il ne sera envoyé qu’une seule épreuve aux Auteurs, qui sont priés de la retourner dans les quatre jours. Passé ce délai et dans le cas de corrections trop nombreuses ou d’ordre technique, l’article sera ajourné à un numéro ultérieur. (') Pour tout ce qui concerne la rédaction, s’adresser à M. Ed. Lamy, 55, rue de Buf- fon, Paris (V e ). BULLETIN D U MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE 2 e Série. — Tome IV RÉUNION MENSUELLE DES NATURALISTES DU MUSÉUM ANNÉE 1932 Président : R. Anthony. Secrétaire : Ed. Lamy. MASSON ET C ie , ÉDITEURS 120, BOULEVARD SAINT-GERMAIN . PARIS- VI e ' BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE ANNÉE 1932. — N" 1. 267 e RÉUNION DES NATURALISTES DU MUSÉUM 28 janvier 1932. PRÉSIDENCE DE M. R. ANTHONY, PROFESSEUR AU MUSÉUM. ACTES ADMINISTRATIFS M. le Président donne connaissance des faits suivants : M. le Professeur P. Lemoine a été nommé, à dater du 1 er jan- vier 1932, Directeur du Muséum (Décret du 29 décembre 1931), en remplacement de M. le Professeur L. Mangin, admis à faire valoir ses droits à la retraite (Décret du 18 juin 1930). M. le Professeur L. Joubin a été nommé Assesseur du Directeur (Arrêté du 13 janvier 1932). M. le Professeur D. Bois a été admis à faire valoir ses droits à la retraite, à partir du 9 octobre 1931 (Décret du 20 dé- cembre 1931). M. J. Orgel a été nommé Sous-Directeur de Laboratoire à la Chaire de Minéralogie (Arrêté du 11 janvier 1932). M 1Ie Barret a été nommée Assistant titulaire à la Chaire d’An- thropologie (Arrêté du 23 décembre 1931). M. P. Rode a été nommé Assistant titulaire à la Chaire de Mam- malogie (Arrêté du 20 janvier 1932). M. G. Bénard, admis à la retraite, a été nommé Assistant pour un an [1 er octobre 1931 au 30 septembre 1932] (Arrêté du 20 jan- vier 1932). M. R. Benoist, Assistant à la Chaire de Phanérogamie, a été détaché pour trois mois au Ministère des Affaires Étrangères, pour occuper une Chaire de Botanique à l’Université de Quito (Équa- teur). Un congé d’un mois jusqu’au 31 décembre 1931 a été accordé, pour maladie, à M. O. Caille, Jardinier en chef. M. Fleurance a été nommé Gardien titulaire au Musée d’ Ethno- graphie (Arrêté du 9 décembre 1931). M. Renault a été nommé Gardien titulaire à la Bibliothèque (Arrêté du 9 décembre 1931). M. Mode a été nommé Gardien titulaire de Galerie (Arrêté du 9 décembre 1931). M. le Professeur honoraire R. Verneau a été promu Comman- deur de la Légion d’honneur. M. le Professeur D. Bois a été promu Officier de la Légion d’hon- neur (Ministère de l’Agriculture). M. le Président a le regret d’annoncer le décès, survenu le 23 janvier 1932, de M. Jean Thomas, Correspondant du Muséum, qui, chargé de mission au Maroc, en Guinée Française et au Sou- dan, avait rapporté d’importantes collections zoologiques pour les divers Laboratoires et les Ménageries du Muséum. M. le Président donne communication de la circulaire sui- vante : Comité permanent des Congrès internationaux de Zoologie, (Seckétakiat : 105, Boulevard Raspail, Paris vi e ). Le Comité permanent des Congrès internationaux de Zoologie a l’honneur de vous informer que, conformément à la résolution votée par le XI e congrès, à Padoue, en septembre 1930, et après assentiment des autorités portugaises, le XII e Congrès interna- tional de Zoologie se tiendra à Lisbonne au cours de l'été 1935, sous la présidence de M. le D r Arthur R. Jorge, Professeur à l’Univer- sité de Lisbonne et Directeur du Musée Bocage. Paris, 5 janvier 1932. Pour le Comité permanent : L. Joubin, Président. M. Caullery, Secrétaire. M. R. Anthony présente le tome VII de la 6 e série des Archives du Muséum national d'histoire naturelle (1931), qui contient : Identification et étude des ossements des Rois de Navarre inhumés dans la Cathédrale de Lescar, par R. Anthony; Inventaire des manuscrits de Risso conservés à la Bibliothèque du Muséum d'histoire naturelle, par Th. Monod, avec une préface de M. le Professeur A. Gruvel; De la molarisalion, par A. Herpin; Le rapport entre le pneumogastrique et le grand sympathique, par le Professeur François Kiss; Auguste Chauveau, Professeur au Muséum (1886-1916), par J. Tissot; La mitose somatique des Cucurbitacées, Contribution à la connais- sance des noyaux porteurs de prochromosomes, (par A. Eichhorn et R. Franouet. En présentant à la réunion des Naturalistes ce volume récem- ment paru, M. R. Anthony, signale les quelques corrections et additions qui restent à apporter à son mémoire sur Y Identification des ossements des rois de Navarre : Page 9. Cartouche de Jean d’Aragon. A propos de la mort d’Alphonse V, au lieu de « le 27 juin 1458», lire le mardi , 27 juin 1458 ( Dietario de la Diputacion de Barcélona, cité p. 306 dans l’Itinerario del Rey den Alfonso de Aragon y de Napoles. Page 9. Cartouche de Blanche de Navarre. Son mariage avec Jean d’Aragon est du jeudi 18 juilllet 1420 (Voir A. G. de Santa Maria, Cronica de Juan 11 de Castilla, p. 102. Col. de doc. in. para la hist. de EspaTta, t. 99) et non le 18 juin 1420 qui n’était pas un jeudi, mais un mercredi. Page 10. Cartouche de Jean, vicomte de Narbonne. C’est à tort que Marie d’Orléans qui épousa Jean de Narbonne vers 1485 est qualifiée ici de Comtesse d’Étampes. Le Comté d’Étampes avait été donné à Jean de Narbonne par Louis XI en 1478 (Lettres patentes d’avril 1478. Archiv. nationales X a, 8.607, fol. 127 recto à 128 recto). Marie d’Orléans ne devint donc comtesse d’Étampes que par son mariage. Page 10. Cartouche de François Phœbus. A la dernière ligne le chiffre (4) doit être remplacé par le chiffre (3) comme à la ligne précédente. Page 11. Cartouche de Jean. Lire : « né le 15 juillet 1496 ( Archives de Pamiers. Lettre de Jean d’Albret annonçant cette naissance aux habitants de Pamiers, publiée par J. de Lahondés, Revue de Gas- cogne, 1880, p. 321)... Mort vers décembre 1496 ». Il suit de ceci que les considérations contenues dans la note 2 du paragraphe Jean (page 23) et la conclusion de cette note sont à supprimer. Page 24. Marguerite d'Angoulême, note 6. Au lieu de 548 lire 458. Page 72. Note 1, première ligne. Au lieu de 1517, il faut nécessairement lire 1516, puisque Catherine de Foix mourut le 12 février 1517 (n. s.). Trois communications sont faites par : M. le D r Alberto Sousa, Assistant d’Anatomie de la Faculté de Médecine de Porto (Portugal) : Les progrès de l'anatomie com- parée au Portugal. M lle le D r M. Friant : L'influence de la taille somatique en mor- phologie dentaire. M. le Professeur R. Anthony : A propos d'une défense anormale d' Éléphant : L'ivoire des Proboscidiens et celui de l'Hippopotame. DONS D’OUVRAGES M. P. Chabanaud dépose pour la Bibliothèque, deux mémoires qu’il vient de publier : Les Poissons Pleuronecles de la Méditerranée ( Pisces heleroso- mala). Supplément au « Riviera scientifique » (Année 1931). Asso- ciation des Naturalistes de Nice et des Alpes-Maritimes. Nice, 1931 ; / — 9 — Sur un Poisson Téléosléen du Turonien d' Indre-et-Loire [Extrait du Bulletin de la Société géologique de France, A* s., t. XXX, 1930]. M. Alberto Sousa offre une brochure intitulée : L'Institut d' Anatomie de la Faculté de Médecine de Porto, par Hernani Montero. XV e Congrès international d’ Anthropologie et d’Archéologie préhistorique, Coïmbre-Porto, septembre 1930. Porto, 1930. TRAVAUX FAITS DANS LES LABORATOIRES ET ACCROISSEMENT DES COLLECTIONS DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE PENDANT L’ANNÉE 1931. Anatomie comparée. Accroissement des Collections. — Il est entré en 1931 au service d’Anatomie comparée 798 pièces de collection ou d’études (total arrêté à la date du 31 décembre 1931) parmi lesquelles il convient surtout de citer : un Chiromys madagascariensis E. G’offr. (Aye-Aye) don de M. le baron de Rothschild; une tête i’Ardonyx, don de M. le D r P. Bodros, Saigon, Indo-Chine; un lot de crânes (Rhino- céros, Carnassiers divers, Gorille, Phacochère, Crocodile) provenant des explo- rations de M. Foa, don de M me Foa; un squelette d oNotoryctes typhlops Stirling obtenu par échange du Musée d’Histoire naturelle de la Rochelle ; des pièces ana- tomiques de Dugong et des squelettes d’Echinops, don de M. Petit provenant de ses explorations à Madagascar; une défense anormale C 6 H 3 - C 6 H 5 C.NH . CO. CH 2 . COOII. Bull. Soc. chimique de France, 1931, 4°S, p. 159-173. — (En collaboration avec MM. A. Brunel et P.-E. Thomas, Assistants bénévoles) Analyse quantitative de très petites quantités d’allantoïne à de très grandes dilutions. Application à l’urine humaine. C. R. Acad. Sciences, t. 192, p. 1615. — (En collaboration avec MM. A. Brunel et P.-E. Thomas) Application de l’analyse quantitative spectrophotométrique de l’allantoïne au sang de quelques mammi- fères et à la graine de nombreux végétaux. C. R. Acad. Sciences, t. 193, p. 7. V. Hasenfratz, Sous-Directeur du Laboratoire. Digitaline de Nativelle et digitoxine.. C. R. Acad. Sciences, t. CXCII, p. 366. — et H. Neuville. — Sur la composition chimique de quelques dentines. Arch. d' Ana- tomie, histologie et embryologie, t. XIII, 1931, p. 129-140. M. Frèrejacque, Assistant. — Sur l’autoxydation de l’acide urique en présence d’amines. C. R. Acad. Sciences, t. CXCIII, p. 860. J.- J. Rutgers. — Modification de la méthode de dosage de l’azote de Pregl. C. R. Acad. Sciences, t. CXCIII, p. 51. A. Brunel, Assistant bénévole. — Présence de l’allantoïnase dans de nombreux cham- pignons. C. R. Acad. Sciences, 1. 192, p. 442. Pêches et Productions coloniales d’origine animale. Personnel. — Le personnel titulaire est resté sans changement. Le personnel adjoint l’année précédente en vue de l’Exposition coloniale internationale et qui a tou- — 51 — jours été rétribué sur les fonds mêmes de l’Exposition est demeuré en majeure partie; il est rattaché au service de l’Aquarium du Musée permanent des Colo- nies, qui a son budget propre et n’appartient donc pas au Laboratoire. Collections reçues. — A l’oceasion de l’Exposition, le Laboratoire a reçu d’importantes collections, venues de diverses colonies : A. O. F. : Guinée : Poissons, Mollusques; Sénégal : Poissons, Crustacés; A. E. F. : Poissons du bassin du Congo; Océanie : Poissons de récifs et Crustacés; Martinique : Poissons marins; Nouvelle-Calédo- nie : Poissons marins et Crustacés; Saint-Pierre et Miquelon : Poissons, Mol- lusques. Collections distribuées dans les différents services. — Malacologie : Mollusques et Éehino- dermes de Nouvelle-Calédonie (J. Rtsbec), Mollusques marins et d’eau douce de Syrie (mission A. Gruvel). — Entomologie : Collection de Nouvelle-Calédo- nie (J. Risbec). — Vers et Crustacés : sept exemplaires de Limulus polyphemus (aquarium du Musée des Colonies); trois types de Crustacés (Th. Monod). — Ichthyologie : Poissons de la région de Brazzaville, Congo français. — Cryptoga- mie: Champignons, Algues, Muscinées (récoltés par MM. Gkuvel et W. Besnard en Syrie). Une collection de poissons, en double, des colonies françaises, a été adressée en don, au Musée de Bâle. Travailleurs ayant fréquenté le Laboratoire. — M rae Pruvot; M. Budker (Sélaciens); M Ue Hubrecht; Tseng-Scijen, Professeur à l’Université de Tsingtao (Chine), (parasites des poissons comestibles); C. A. Nilson-Cantell, Professeur à Vànersborg, Suède (Cirripèdes); Armand Billard, Professeur à l’Université de Poitiers (Hydroïdes); Armand Krempf, Directeur du Service Océanogra- phique des Pêches de l’Indo-Chine; Lemaître, artiste peintre. En outre, de nombreuses personnes sont venues consulter la documentation du Laboratoire sur l’industrie des pêches et les produits coloniaux d’origine animale. Missions diverses dans les colonies ou pays de protectorat. — Le personnel du Laboratoire a dû participer, cette année, à la préparation des collections devant figurer à l’Exposition coloniale internationale, tant à l’Exposition de Synthèse des pro- duits des eaux coloniales que dans différents pavillons (Saint-Pierre et Miquelon, Martinique, Établissements français d’Océanie, Madagascar, Indo-Chine : pavil- lon de la pêche; A. O. F., A. E. F., Maroc, Syrie). Il a donc été retenu au Labo- ratoire. Cependant, M. Gruvel et M. W. Besnard, préparateur suppléant ont pu se rendre au Maroc pour, continuer la préparation de la carte de pêche de la côte occidentale du Maroc, dont plusieurs feuilles ont déjà été publiées. M. Besnard s’est spécialement consacré à cette préparation; il a dû, au préalable, étant donné l’absence de carte marine de la région qu’il devait étudier (région Mazagan-SafL) effectuer d’importants travaux hydrographiques. M. Gru- vel, tout en dirigeant ces études, s’est occupé également, ainsi qu’il le fait chaque année, des questions de pêche fluviale et de pisciculture. Il s’est rendu à Azrou où vient d’être aménagée une nouvelle station de salmoniculture, sur l’emplacement de la précédente, devenue notoirement insuffisante. Il a donc pu donner des directives quant au fonctionnement de cette nouvelle station et, aussi, en ce qui concerne l’astaciculture, question dont il s’occupe également au Maroc, depuis quelques années. Faune des colonies françaises.. — Le tome V (1931 ) de cette publication, dirigée par M. Gruvel, n’est pas encore paru. Ont été publiés en 1931 les derniers fasci- cules du tome IV. Ce dernier comprend donc, en définitive, les travaux suivants : A. Hustache. — Curculionides de la Guadeloupe (2 e partie), 148 p. avec figures. J, Risbec. — Étude d’un Mollusque nacrier, le Troque ( Trochus niloticush.), 44 pages, avec figures. P. Vayssière. — Les Parasites du Cotonnier danslescolonies françaises, 248 pages, avec figures, et planches en couleurs et en noir hors texte. G. Grandidier et G. Petit.— Étude d’un mammifère insectivore malgache, le Geogale aurita (54 pages, avec figures dans le texte et planches hors texte). G. Petit. — Contribution à la Faune de Madagascar (3 e partie) (64 pages avec figures dans le texte et planches hors texte). A. Gruvel. — Étude sur les lagunes de la côte occidentale du Maroc (avec figures dans le texte, planches et 1 carte en couleurs hors texte). Th. Monod, Vétérinaire-Colonel. — L’Élevage au Maroc (31 pages, avec figures dans le texte et planches hors texte). Enseignement. — M. Gruvel a fait, comme les années précédentes, en outre de son enseignement normal, une série de leçons à des officiers et agents forestiers se destinant aux colonies. Ces leçons ont trait à la protection de la faune de nos colonies. M. G. Petit, Assistant, a été chargé, comme l’année précédente, du cours sur les « Produits coloniaux d’origine animale » à l’École coloniale. Congrès international pour la protection de la nature. — Ce Congrès, présidé par M. Albert Lebrun, Président du Sénat et dont M. Gruvel était Secrétaire général, s’est tenu à Paris du 1 er au 4 juillet 1931. Partagé en cinq sections : faune, flore, sol et sous-sol, sites et paysages, protection générale de la nature, dont les séances ont eu lieu dans différents amphithéâtres du Muséum, il a abouti, au cours de séances plénières, à l’adoption de vœux présentant une grande importance au point de vue de la réglementation internationale en matière de protection de la Nature, dans son sens le plus large. Une dizaine de nations s’étaient fait représenter offi- ciellement à ce Congrès auquel assistaient également des délégués de nombreuses associations étrangères et des personnalités scientifiques de divers pays. Publications. À. Gruvel, Professeur. — La pêche sur la côte occidentale du Maroc. Je sais tout, jan- vier 1931. — L’industrie du Froid dans les pêches coloniales. Rapport au Congrès national du Froid. Paris, juin 1931. — La protection des Poissons dans les Colonies françaises. Rapport présenté au Con- grès international pour la Protection de la Nature, juillet 1931. — Sur l’emploi du pisciculteur Carajat au Maroc et en Syrie. Rapport présenté au Congrès international d’ Aquiculture et de pêche, juil. 1931. — (En collaboration avec G. Petit). Développement de la pêche indigène pour com- battre la sous-alimentation et ses conséquences. Congrès international d’ Aqui- culture et de pêche; juillet 1931. — État actuel des Recherches d’océanographie biologique dans nos Colonies et Pays de Protectorat. Rapport présenté au Congrès des Recherches' scientifiques coloniales, octobre 1931, — Comment les études scientifiques permettent la connaissance et l’utilisation des produits de la mer et des eaux douces aux colonies. Revue scientifique, n° 21; 14 novembre 1931. A. Gruvel, Professeur. — Étude des Lagunes de la côte occidentale du Maroc. 1 fasc. 37 pages avec 4 pl. et une carte en couleurs hors texte; in : Faune des Colo- nies françaises, tome IV, 1930. — Les États de Syrie. Richesses marines et fluviales. Exploitation actuelle. Avenir. 454 p. 56 fig. dans le texte, 28 Pl. hors texte; 1 carte en couleurs. — Recherches scientifiques sur la faune marine des côtes de Syrie. Rapport présenté à la Commission internationale pour l’Exploration scientifique de la Méditerranée , juillet 1931. G. Petit, Docteur ès sciences, Assistant au Muséum. — Un type nouveau de Centétidé malgache, Paramicrogale occidentalis (En collaboration avec G. Grandidier). Bull. Soc. Zool. France, t. LVI, n° 2, p. 126-129, 2 fig. — Une espèce nouvelle du genre Foa présentant un cas d’incubation bucco-branchiale . Bull. Muséum, N° 1, 1931, p. 91-95. — A propos des Arthropodes commensaux de la Marmotte des Alpes. La Terre et la Vie, N° 4, p. 249-252, 1 fig. — Le chimpanzé de la rive gauche du Congo. La Terre et la Vie, n° 10, p. 629, 3 figs. — Développement de la pêche coloniale au point de vue de l’alimentation. (En colla- boration avec le Professeur Gruvel). Rapport au VII e Congrès international d’aquiculture et de pèche, 1931, question N° 26, groupe III, Section IB, 7 pages. — Contribution à l’étude de la faune de Madagascar. 3 e partie. Mammalia . Faune des Colonies françaises, t. IV, fasc. 5, p. 559-589. — Zoologie de Madagascar. (En collaboration avec G. Grandidier), 1 volume, 258 pages, 48 planches hors texte. Soc. d’ÉAitions géographiques, maritimes et coloniales. — Analyse des ouvrages de Aubert de la Rue, M Ue Charageat, In Tanoust, Lavauden, F. Millet, L. Roule, P. Vignon, in : La Terre et la Vie. Th. Monod, Docteur ès sciences, Assistant. — Tanaidacés et Isopodes sub-antarctiques de la collection Kohl-Larsen du Senckenberg Muséum (Zool. Ergebn. Reisen. D r L. Kohl-Larsen, subantarkt. Inseln. Neusecland. Siidgeorgien. 6) Sencken- bergiana, 13, 1931, N° 1, p. 10-30, 24 figs. — Faune de l’appontement de l’Administration à Port-Étienne (Afrique occidentale française). Bull. Soc. Zool. Fr., LV, 1930 (1931), p. 489-501, 8 figs. — Une lettre inédite d’Antoine Risso à Polydore Roux. Rissoana II. Bull. Mus. (2), III, 1931, n° 3, p. 287-289. — Les animaux et les plantes, in : D’Algérie au Sénégal. Mission Augiéras-Draper, 1927-1928, Paris 1931, p. 201-252, 27 figs. Pl. 36. — Découverte d’un homme fossile. Quelques observations sur les habitants actuels et la préhistoire; in : D’Algérie au Sénégal; mission Augiéras-Draper, 1927- 1928, Paris, 1931, p. 253-284, fig. 28-32, Pis A-D et 32-35. — Sur un Braga du Paraguay. Ann. de Parasitologie, IX, n° 4, 1 er juil. 1931, p. 363- 365, 3 figs. — Sur quelques crustacés aquatiques d’Afrique (Cameroun et Congo). Rev. Zool. Bot. Africaines, XXI, fasc. 1, 1931, 1 er oct., p. 1-36, 24 figs. — Notes sahariennes. La Terre et la Vie, n° 7, août 1931, p. 443-446, 8 figs et n° 10, nov. 1931, p. 627-629, 3 figs. - 54 — Th. Monod, Docteur ès sciences, Assistant. — La plus grosse grenouille connue : Ram. goliath Boulanger. La Terre et la Vie , N° 8, sept. 1931. p. 501-502. 1 fig. — Crustacés de Syrie, in: A. Gruvel, Les États de Syrie, p. 497-535, 25 fig. — Remarques biologiques sur le Sahara. Rev. Générale des Sciences, XLII, N° 21, 15 nov. 1931, p. 609-616, 1 tableau. — Une association biologique multiple. La Terre et la Vie, N° 11, déc. 1931. p. 691- 693, 4 ligs. — Inventaire des Manuscrits de Risso conservés à la Bibliothèque du Muséum d’Histcire Naturelle. Arch. du Mus., (6), VII, 1931, p. 101-133, 10 figs. — (En collaboration avec V. Vladykov). Sur quelques Copépodes parasites prove- nant de la Russie sous-carpathique (Tchécoslovaquie). Ann. de Parasitologie, IX, n° 3, mai 1931, p. 202-224, 11 figs. P. Chabanaud, Préparateurs l’École des Hautes Études. — Révision du genre Ase- raggodes Kaup (Zoologische Mededeelingen, s’Rijks Muséum van Natuurlijke Historié te Leiden, 13, 1930, p. 180-192. — Les Poissons pleuronectes de la Méditerranée. Reniera scientifique, Nice, année 1931, mémoire 2, p. 1-40). — 'Sur un Poisson téléostéen du Turonien d’Indre-et-Loire. Bull. Soc. Géologique de France, s. 4, 30, 1930, p. 645-652, pl. 68. — Beschreibung eines Achirus Lac. von Nordaustralien. Zoohgischer Anzeiger, Bd 93, 1931, p. 96-102. — Sur la nomenclature des poissons de l’ordre des Heterosomata Cope, d’après les espèces du genre linnéen Pleuronectes. Bull. Muséum, s. 2, t. 3, 1931, p. 625-629. — A propos de la nomenclature des Poissons de l’ordre des Heterosomata Cope. Bull. Muséum, s. 2j t. 3, 1931, p. 202-203. — Notes iehthyologiques. Bull. Soc. Zool. de France, 56, 1931, pp. 112-118. — Sur divers Poissons soléiformes de la région indo-pacifique. Bull. Soc. Zool. France, 56, 1931, p. 291-305, 1 carte. — Solea senegalensis Kaup. Dicologoglossa cuneata Moreau. Fiches de la Commission internationale pour l’exploration de l’Atlantique Nord et de la Méditerranée. R. Ph. Dollfus, Préparateur à l’École des Hautes Études. (En collaboration avec Ch. Joyeux). — Un nouveau cas de Bertiella studrie (R. Bl.) chez l’Homme. C. R. hebdom. Soc. Biologie, Paris, t. CVII, n° 14. p. 35-36; séance du 24 mars; paru le 8 mai 1931. — Acanthocéphale d’un poisson capturé par 4.785 mètres de profondeur. Ann. Para- sitologie, IX, N° 2, l or mars 1931, p. 185-187, fig. 1-2. — Rapport préliminaire sur les travaux d’histoire naturelle effectués au cours de la croisière du « Pourquoi-Pas? » en 1930. Annales hydrographiques , 1931, extrait du tirage à part n° 14-1303, p. 1-21. — Compte rendu sommaire d’une mission en Égypte (1928-1929). Bull. Muséum. 2 e série, t. III, n° 5 (Mai), p. 389-392. — (En collaboration avec Ch. Joyeux). Sur quelques Cestodes de la collection du Musée de Munich. ( Zoolog . Jahrbücher System. Band LXII, ileft 1 / 2. 10. 12. 1931, p. 109-118, fig. 1. - 55 — R. Ph. Dollfus, Préparateur à l’École des Hautes Études. — Amoenitates helmintho- logicæ I. A propos de la création de Lecithodendrium laguncula Ch. W. Stileset M. O. Nolan 1931. Annales de Parasitologie, t. IX, n° 5, 1 er sept. 1931, p. 483-484. — Amoenitates helminthologicæ II. Qu’est-ce que le genre Corynesoma Leuckart? Bull. Soc. Zool. France, séance du 27 octobre 1931, t. LVI, n° 5, p. 410-419. Agronomie tropicale et Productions coloniales d’origine végétale. Collections reçues. — Une importante collection de Caféiers comprenant les échantil- lons botaniques avec fleurs ou fruits et l’échantillonnage de café en grains pré- paré qui nous a été adressée par MM. les Gouverneurs de la Côte d’ivoire, de la Guinée Française, du Dahomey, de Madagascar 1 d’Indo-Chine, les Chefs des Services agricoles de ces régions, ainsi que par MM. de Bussy, de l’Institut colonial d’Amsterdam (variétés de Java), Staner, du Jardin botanique d’Eala (Congo belge), Kopp, pour l’Ile de la Réunion, François pour Mada- gascar, Cayla, pour la Nouvelle-Calédonie, Fourneau, Sudres, la Compagnie de Kong, pour la Côte d’ivoire. De nombreux échantillons de maladies ou d’insectes du Caféier remis pour étude au Laboratoire d’Entomologie du Muséum. Un herbier du Sénégal renfermant 1.600 numéros récoltés par M. J. Tro- chain. Un herbier de la Côte d’ivoire de 300 numéros récoltés par M. L. Hedin et 200 numéros de plantes du Soudan français récoltées par M. Rogeon. Quatre albums renfermant 245 numéros d’Herbier des Iles Saint-Pierre et Miquelon collectés par M. Le Hors et adressés par M. le Gouverneur de la Colonie. Une collection de 9 grands échantillons de bois de la Côte d’ivoire envoyés par M. le Gouverneur de cette Colonie pour exposition. Une collection de petits échantillons de bois de la Guinée française avec herbier donnés par M. Cochet. 16 échantillons de bois des Iles de Los (Guinée Française) envoyés par M. Serand. Deux envois de M. le D r A. Ducke, du Jardin botanique de Rio de Janeiro, comprenant l’un 440 parts, l’autre 236 parts d’herbiers de diverses régions de l’Amazone, versés à l’Herbier général du Muséum. 54 parts d’herbiers divers d’Afrique Occidentale (don du Jardin botanique de Kew). Quelques échantillons de Gossypium (M. Vuillet), plantes et variétés de dattes du Borkou (M. Tarrieux), herbiers d’Arachides (M. Koch, de Java) et de la Station de M’Bambey (Sénégal), graines de Raphia et Sauterelles de Guinée (M. Leroy), graines de Sclerosperma et échantillons botaniques du Gabon (Abbé Walker), 20 échantillons de plantes à parfums et Sauterelles de l’Ou- bangui (M. Jolly). Divers tubercules et graines donnés à semer au Service des Cultures. Nombreux périodiques provenant d’échanges avec la Revue dé Botanique appliquée et d’agriculture tropicale. Importants ouvrages et brochures adressés pour être analysés ou résumés dans ladite Revue donnés par M. Chevalier au Laboratoire. Missions. — M. Chevalier s’est embarqué le 8 décembre à Marseille accompagné de M. Leclercq, Ingénieur horticole, se rendant en mission dans les Territoires du Sud de l’Algérie, le Territoire du Niger et le Soudan. M. Trociiain, Assistant, est rentré en février de la mission que lui avait confiée en 1930 le Gouvernement général de l’A. O. F. pour étudier la végétation et les possibilités agricoles du Sénégal, rapportant une collection de 1.600 numé- ros d’herbier qu’il étudie actuellement, ainsi que différents autres échantillons : graines, maladies ou insectes remis aux Laboratoires de Culture, de Crypto- gamie et d’Entomologie. — 56 M. A. Kopp, Assistant (Hautes Études) poursuit sa mission sur la Canne à . sucre à la Réunion. M. Chevalier a fait des conférences à l’Institut colonial de Nice et aux Sociétés de Géographie de Marseille et Paris. Travailleurs ayant fréquenté le Laboratoire. — M. le Professeur A. J. de Sampaio, du Musée national de Rio de Janeiro, a fait sous les auspices du Laboratoire quatre conférences sur la Géographie botanique du Brésil et sur la culture du Caféier. M. le Professeur N. I. Vavilov, Directeur de l’Institut de Botanique appliquée de Léningrad, M. Ledoux, de l’Université de Bruxelles, M. Staner, du Musée de Tervueren. M. W. Russell, appointé par le Comité de Patronage, dirige les travaux des stagiaires. M. Rogeon, des Services agricoles du Soudan français, chargé de mission au laboratoire par le Gouvernement général de l’A. O. F. pour l’étude et la détermination des plantes utiles qu’il a recueillies. M. L. Hedin, Ingénieur agronome, prépare une thèse d’Université en étudiant les collections qu’il a recueillies au Cameroun et à la Côte d’ivoire. M.Dufrenoy, pour l’étude de maladies du Caféier et de l’Arachide. M. Normand, attaché au Laboratoire prépare un travail sur les bois de l’Ouest africain en collaboration avec M. Chevalier. Chaque jour le laboratoire reçoit en outre des demandes de renseignements sur l’agriculture tropicale et subtropicale et y répond verbalement ou par écrit, Publications. La Revue de Botanique appliquée et d’agriculture Tropicale a été publiée en 1931 (Vol. XI. 1.075 pages). Àug. Chevalier, Professeur, Directeur du Laboratoire. — Nouveau Voyage d’études en Afrique Occidentale française. Bull. Mus. Hist. Nat., 2 e série, t. III, N° 1. 1931, p. 181-191. — Sur un Hirtella nouveau de l’Ouest-africain, Id., p. 192-195. — A propos d’un Carex nouveau de la Guinée française, Id. p. 466-468. — Guillaume Capus (1757-1931), Id., p. 387-388. — Sur l’extension et la propagation de la Maladie de la Rosette de l’Arachide au Sénégal, C. R. Acad. Sc., 1931, t. 192, p. — Les Jardins Botaniques et les réserves biologiques tropicales comme moyen de conservation et d’étude des flores coloniales, Congrès international Protection nature, Muséum de Paris, juillet 1931, 14 p. 1115. — Les Recherches scientifiques appliquées à l’agriculture coloniale, Congrès des Re- cherches scientifiques coloniales, Muséum de Paris, octobre 1931, 10 p. — Les forêts des régions à longue saison sèche en Afrique Occidentale française, Con- grès de la Production forestière coloniale et Nord-africaine. Vol. IX, 1931, p. 59-66. — Les Acclimatations du Jardin de Dalaba. La Terre et la Vie. Nouvelle série, n° 8. 1931, p. 451-463, 9 fig. — Contribution à la Flore du Borkou et du Tibesti, Bull. Soc. Bot. Fr., t. LXXVIII, 1931, p. 319-324, PI. II. — Préface au « Diccionario das Plantas uteis do Brasil », t. II, 1931 de M. Pio-Correa. — Nécessité de perfectionner l’agriculture indigène dans ncs Colonies, C. R. Acad. Agric. Fr., N° 10, 1931, p. 315-317. — 57 Aug. Chevalier. — Vingt-cinq ans après. — L’Afrique Occidentale française dans la période 1898-1905et en 1930, La Géographie , t. LV, n° 5-6, 1931, p. 313-319. Articles publiés par M. Aug. Chevalier dans la Revue de Botanique appliquée et d'agri- culture tropicale, vol. XI, 1931. — Une plante à fibres peu connue : l'Hibiscus sterculiifolius, p. 36-37. — La greffe des Caféiers sur des Rubiacées n’appartenant pas au genre Coffea, p. 39-40. — Une maladie du Pénicillaire au Sénégal, p. 40-50. — Sur une mauvaise herbe de Tahiti, p. 119-120. — Essai sur la production agricole et la mise en valeur des Colonies françaises, p. 137- 145. — Les déprédations des Sauterelles en Afrique Occidentale et la lutte anti-acridienne, p. 145-149, 252-261. — La culture du Caféier en Nouvelle-Calédonie, p. 174-177. — Une Labiée de Syrie à graines oléifères : le Lallemantia iberica Fisch. et Meyer, p. 186. — Le Palmier à huile de la Côte d’ivoire, p. 213-230. — Sur un nouveau Sclerosperma du Gabon, p. 236-240. — Sur une Ustilaginée parasite du Sisal en Afrique Occidentale, p. 275. — Essais d’acclimatation de Conifères en Afrique tropicale, p. 310-316. — Progrès de la culture du Bananier en Guinée française, p. 335-342 et 435-448. — L’amélioration des Caféiers et la protection des types sauvages, p. 355-359. — Une Araignée séricigène de l’Oubangui, p. 371-372. — Les Amis des arbres dans les Colonies, p. 361-363. Aug. Chevalier et D. Normand. — Quelques Légumineuses de la Côte d’ivoire à bois utilisable, p. 397-409 et 569-578. Aug. Chevalier. — L’avenir de la Colonisation et les Sociétés coopératives, p. 453-454. — La crise de la Production en agriculture coloniale : Ses causes, ses remèdes, p. 492- 535. — Le bois de Citronnier de Ceylan, p. 582. — Le rôle de l’homme dans la dispersion des plantes tropicales. Échanges d’espèces entre l’Afrique tropicale et l’Amérique du Sud, p. 633-650. P. Lesne et Aug. Chevalier. — Sur un dangereux ennemi du Caféier en Guinée fran- çaise : le Borer des rameaux ( Xyleborus Morstatti Haged), p. 661-665. Aug. Chevalier et J. Dufrénoy. — Destruction du Borer du Caféier ( Apate monacha) par un champignon parasite, p. 738-740. Aug. Chevalier. — Les Amorpho phallus et leurs usages, p. 809-816. — Plantes à parfums de Guinée Française, p. 831-833. — La valeur alimentaire des bananes, p. 924-928. — Myriapodes ennemis des jeunes Caféiers à la Côte d’ivoire, p. 942. — Les graines d 'Avicennia comme aliment de famine, p. 1.000. W. Russell, Attaché au Laboratoire. — Étude organogénique du fruit de l’Arachide, R. B. A., vol. XI, 1931, p. 885-890. — Très nombreuses analyses bibliographiques dans la R. B. A. — Note sur la structure du péricarpe d ’Algaroba, A. F. A. S. Congrès de Nancy, 1931, 3 p., 1 fig. J. Trochain, Assistant au Laboratoire. — La Lèpre de l’Arachide. R. R. A., Vol. XI.. 1931, p. 330-334. — Les déprédations des Sauterelles au Sénégal. R. B. A., Vol. XI, 1931, p. 553-557. — La Protection des plantes et des réserves naturelles en Grande-Bretagne et dans les Dominions anglais. R. B. A,, Vol. XI, 1931, p. 770-775. — Analyses bibliographiques parues dans la R. B. A. — Rapport de mission au Sénégal, manuscrit de 60 p., mai 1931. — Rapport au Congrès international pour la Protection de la Nature. La Protection des Palmiers au Sénégal, 3 p. — Rapport au Congrès international d’Aéronautique coloniale : L’Aviation au service de l’Agronome et du Botaniste, 7 p. D. Normand, Attaché au Laboratoire. — Note sur le Gmelima arborea Roxb., essence de repeuplement pour la forêt tropicale asiatique. R. B. A., Vol. XI, 1931, p. 168-174. — et Aug. Chevalier. — Quelques Légumineuses de la Côte d’ivoire à bois utilisable, p. 397-509 et 569-578. — Traductions, notes et analyses bibliographiques parues dans la R. B. A. L. Hedin, Attaché au Laboratoire. — Culture du Manioc en Côte d’ivoire. Observa- tions complémentaires sur la Mosaïque. R. B. A., Vol. XI, 1931, p. 558-563. — Le XV e Congrès international d’ agriculture, là. p. 783-784. — Analyses bibliographiques parues dans la R. B. A. M me J. Galy-Cables. — Traductions, notes, analyses bibliographiques parues dans la R. B. A. Rogeon, chargé de mission au Laboratoire. — Notes sur la culture du Tabac au Sou- dan. R. B. A., Vol. XI, 1931, p. 917-919. — Traitement des graines de Parkinsonia aculeata en vue de hâter leur germination. là., p. 970-971. A. Kopp, Assistant aux Hautes Études. — Un cas de longue incubation de la Mosaïque de la Canne à sucre. R. B. A., Vol. XI, 1931, p. 37-39. Laboratoire maritime du Muséum a Saint-Servan. (ÉCOLE PRATIQUE DES HAUTES ÉTUDES). Trente-sept personnes ont travaillé au Laboratoire de Saint-Servan pendant le cours de l’année 1931 en y comprenant celles y venant de par leurs fonctions mêmes : M. L. Mangin, Directeur, M. et M me Chauchard, M. E. Fischer-Piette et M. H. Hatton. Travailleurs ayant, fréquenté le Laboratoire en 1931. — P. Chauchard : Étude des varia- tions journalières du pouvoir réducteur de l’eau littorale; 23 mars-8 avril, — 59 — août-septembre. M. Chadefaud : Recherches de cytologie; 1-3 avril. E. Che- min, Professeur au Lycée Buffon : Recherches sur le développement de Floridées, 31 mars-8 avril. R. Chéron, Etudiant au P. C. N. : Algues et Phanérogames littoraux; 1-6 avril. M me P. Czarnowska, Professeur à Varsovie : Flore algale de la région; 12-24 septembre. A. Davy de Virville, Assistant à la Sorbonne : Flore de l’île Cézembre; 28 mars-6 avril, juillet, septembre. J. Feldmann : Algues; 30 mars-5 avril, 11-13 septembre. R. Février, Etudiant au P. 0. N. : Algues et Phanérogames littoraux; 1-5 avril. M Ue Gidon : Phanérogames litto- raux; 1-11 avril. F. Grivaz : Algues; 1-6 avril. M me Gruzewska, Chargée de conférences à l’École des Hautes Études : Recherches sur le sang des Crustacés; 10 août-14 septembre. G. Hamel, Assistant au Muséum : Flore des Algues de la région; 1-5 avril. M mo G. Hamel : Recherches sur le genre Lola; 6-30 sep- tembre. R. Heim, Assistant au Muséum : Mycologie; 25 août-10 septembre. M. Idrac, Répétiteur à l’École Polytechnique : Étude sur la mesure des courants marins; mars, septembre. Abbé Jungers, Assistant à l’Université de Louvain : Étude des plasmodesmes chez certaines algues; 11-23 septembre. H. Kufferath, Directeur du Laboratoire intercommunal de Bruxelles : Algues; 1-7 avril. J. Kufferath, Etudiant à l’Université de Bruxelles : Algues; 1-6 avril. M. Lad- koy, Etudiant au P. C. N. : Bionomie maritime; 1-3 avril. R. Lami, Préparateur à l’École des Hautes Études : Étude sur la salinité des cuvettes, flore algale de la région; 24 mars-15 avril, 5 août-8 septembre. M lle LocKERT : Faune de la région; 16 aout-28 septembre. R. Meslin, Chef de travaux à l’Université de Caen : Mousses et algues; 31 mars-6 avril. F. Miranda, Attaché au Jardin botanique de Madrid : Flore algale de la région; 20 juillet-6 octobre. R. Nardi, Attaché au Laboratoire de Botanique du P. C. N. : Faune et flore régionale; 17-21 juillet. M lle S. Nouel de Kerangué, Préparateur à l’École des Hautes Études : Re- cherches sur l’excitabilité neuro-musculaire de la Roussette. M me E. Palmer, de Vienne : Faune de la région; 5-12 juillet. M u « J. Payen, Professeur E. P. S. Paul Bert : Physiologie des Cyanophycées; 2-17 septembre. M. Poisson, Maître de conférences à la Faculté des Sciences de Rennes : Faune de la région; 6- 10 avril. M ile T. Rayss, Sous-Directeur à la Station de Pbytopathologie de Bu- carest : flore des algues de la région; 12-22 septembre. M. Sollaud, Professeur de zoologie à la Faculté des Sciences de Lyon : Faune carcinologique; 5-11 avril. E. Topsent, Professeur de zoologie à la Faculté des Sciences de Strasbourg : Recherches sur les Spongiaires de la Rance; 25 juin-22 juillet. M. Tabara, Etu- diant au P; 0. N. : Faune et flore littorale; 1-6 avril. Excursions du Laboratoire. — Une excursion organisée à Pâques comportait l’étude des localités classiques de la région. Douze personnes dont plusieurs étrangers, ont pris part à eette excursion. Pendant l’été, ces localités furent de nouveau visitées; en outre, deux excursions, l’une en autocar, l’autre par bateau furent effectuées au Fort de la Latte, près du cap Fréhel, et révélèrent la grande richesse zoologique et algologique de cette station qui mérite de devenir un des prin- cipaux buts d’excursion du laboratoire. Publications. A. et B. Ghauchard. — Recherches sur les nerfs inhibiteurs cardiaques chez les Sélaciens (En cours de publication). — Étude physiologique sur les accélérateurs et les inhibiteurs cardiaques, et sur le cœur des Crustacés décapodes (Sous presse). P. Chauchard et R. Lami. — L’EupJwrbia PepUs dans l’anse Duguesclin. Bull. Labor. marit. de Saint-Servan, fasc. 7, 1931. E. Chemin. — Les cristaux protéiques chez quelques espèces d’algues du genre Clado- phora. C. 7?. Ac. 8c., t. 193, N° 17, p. 742-745, 1931. 60 - E. Fischer-Piette, P. Chauchard et H. Hatton. — Le pouvoir réducteur des eaux de la Manche occidentale sur le littoral et au large. Annales hydrographiques, 6 p. 1 carte, 1931. E. Fischer-Piette et A. Davy de Virville. — La zone du Caloplaca marina. Rev. Génér. de Botanique, t. 34, p. 1-24, 1 fig., 1 PL, 1931. E. Fischer-Piette et G. Th. Dornesco. — Données cytologique sur les racines de la Sacculine, Crustacé parasite. Bull. Histologie appliquée, VIII, p. 213-221, 8 flg., 1931. E. Fischer-Piette. — Culture de tissus de Crustacés. La glande lymphatique du Homard. Vol. jubilaire des Arch. zool. experimentales et générales, 20 p. 11 flg., 1931. — Sur la pénétration de diverses espèces marines sessiles dans les estuaires, et sa limi- tation par l’eau douce. Ann. Inst. Oceanogr., t. 10, fasc. 8, p. 213-243, 7 flg. — Remarques à l’occasion de la note de M. Topsent. Bull. Ldbor. marit. de Saint- Servan, fasc. 8, 4 p. (sous presse). — Sur l’habitat des Cirripèdes Balanus crenatus et Verruca stromia. Bull. Labor. marit. de Saint-Servan, fasc. 8, 4 p. (sous presse). — Faune et flore de Saint-Servan en 1931. Bull. Labor. marit. Saint-Servan, fasc. 8, 7 p. (sous presse). E. Fischer-Piette et H. Hatton. — Observations et expériences sur le peuplement des côtes rocheuses par les Cirripèdes. Bull. Inst. Oceanogr. Monaco, 16 p. 1 flg. (sous presse). H. Hatton. — Sur les petits Cirripèdes du littoral de la Loire-Inférieure, et sur leurs dates de reproduction. Bull. Labor. marit. de Saint-Servan, fasc. 8, 4 p. (sous presse). H. Hatton et R. Lami. — Capture du Batistes capriscus L. à Saint-Malo. Bull. Labor. Marit. de Saint-Servan, fasc. 7, 2 p. 1931. M me P. Lemoine. — Sur les Algues Mélobésiées de Saint-Servan. Bull. Labor. Marit. de Saint-Servan, fasc. 7, 1931. — Les Mélobésiées de la région de Saint-Servan. Travaux cryptogamiques dédiés à L. Mangin, Paris, sept. 1931. Laboratoires de Recherches maritimes. [Navire « Pourquoi-Pas? »] (ÉCOLE PRATIQUE DES HAUTES ÉTUDES.) Directeur du Laboratoire : J. -B. Charcot, Membre de J’Imtitut. 1° En 1931 le « Pourquoi-Pas? » a effectué une campagne dans la mer d’Irlande, sur la Côte Ouest d’Écosse, aux îles Feroë, en Islande, dans l’Océan Arctique, sur la côte Est du Groenland et sa banquise, dans l’Océan Atlantique Nord et dans le Golfe de Gascogne et la Manche occidentale. Pendant le cours de cette longue campagne, M. le D r J. -B. Charcot a lui-même pro- cédé à des recherches océanographiques (salinité de l’eau de mer sur tout le parcours, essai de résistance d’appareils à différentes profondeurs, etc.) et à des travaux d’hydro- graphie (sondages, détermination de mouillages) et à des observations glaciologiques communiquées au Danske Meteorologiske Institut. 61 — Les locaux d’habitation et les observatoires destinés à la Mission de l’année polaire 1932-1933 ont été construits ou leur emplacement choisi au Scoresby-Sund (Cote est du Groenland. 70°30 de latitude Nord). Sous la direction du D r Charcot : M. L. Gain, Docteur ès Sciences, Inspecteur Principal de l’O. N. M., a procédé en cours de campagne à des observations météorologiques continues, effectué des explo- rations sur la Terre de Liverpool avec des relevés topographiques pour la pré- paration de l’année polaire (1932-1933). M. B.. Serêne, Licencié ès Sciences, tant en mer qu’aux escales, a recueilli de nom- breuses collections d’Histoire Naturelle qui ont été remises au Muséum National d’Histoire Naturelle et répartis pour étude ou conservation dans différents laboratoires. Il a effectué des prélèvements continus et réguliers de planktou et des mesures de pH. M. le Professeur Mercanton (Université de Lausanne) a effectué une série d’obser- vations de physique du globe (magnétisme des basaltes, mensuration de l’incli- naison et de la déclinaison magnétique, mirage) des recherches avec le pyéno- sondeur de M. La Cour, des mesures d’insolation au Scoresby Sund et a contribué aux travaux topographiques. M. L. Montagne, Artiste peintre, a rapporté une belle collection d’aquarelles et de dessins exécutés dans les régions parcourues et notamment dans la colonie d’Esquimaux. M. P. Chauchard, Élève du Laboratoire de Biologie Maritime de Saint-Servan-sur-Mer, a effectué, en continuation de ses travaux antérieurs, une série de mensurations du pouvoir réducteur de l’eau de mer. M. P. Idrac, Préparateur à l’École Polytechnique, a effectué à différentes profondeurs l’essai et la mise au point d’appareils nouveaux pour la mesure des courants, de la salinité et de la température de la mer. Un rapport préliminaire concernant tous ces travaux de la Campagne de 1931 est actuel- lement à la dactylographie et sera publié en 1932 dans les Annales Hydrogra- phiques. 2° Le Bapport Préliminaire sur la Campagne du « Pourquoi-Pas ? » en 1930 par J.-B. Charcot a paru en juillet 1931 dans les Annales Hydrographiques. Il contient : Considérations générales, par J.-B. Charcot. Au sujet de la participation de la France au projet international d’année polaire, par J.-B. Charcot. Becherches exécutées dans la dépression de Landsord. Prises d’eau en surface et analyses. Bapport sur la préparation magnétique de l’année polaire, par B. Chevallier. Le pouvoir réducteur des eaux de la Manche occidentale, par P. Chauchard, H. Hat- ton et E. Fischer-Piette. Bapport sur les travaux d’Histoire naturelle, par B. Ph. Dollfus. Dragages et stations à terre, Idem. Plancton, Idem. Mesures de pli, Idem. Notes d’œcologie botanique, par F. Emmanuel. — 62 — Bibliothèque. Ouvrages et brochures inscrits en 1931 : 805. Périodiques et Collections en cours de publication : 1225. Prêts aux Laboratoires ; 2907. Communications dans la Salle de lecture : 5 200 imprimés et 125 manuscrits (non com - pris ouvrages de référence). Dons à la Bibliothèque.— Outre les dons signalés à la Réunion mensuelle des naturalistes, la Bibliothèque a reçu près de 200 notices biographiques provenant des doubles de l’Académie des sciences et de nombreuses brochures publiées à l’occasion de l’Exposition coloniale. M. L. de Quatrefages a complété, d’autre part, le don qu’il avait fait précédemment d’ouvrages et d’aquarelles originales provenant de son père, le Professeur Armand de Quatrefages. Expositions. — La Bibliothèque a participé à l’Exposition du 4 e Centenaire du Collège de France, à l’Exposition rétrospective des Colonies françaises de la Bibliothèque Nationale, à l’Exposition des Colonies françaises du Musée ethnograpliique du Trocadéro et enfin à l’Exposition coloniale de Vincennes. Cette participation a consisté dans le prêt, pour des périodes plus ou moins longues, de livres, de manuscrits, d’aquarelles sur vélin, de dessins, de gravures et de bustes. Travaux extraordinaires. — 1° Inscription au registre d’entrée-inventaire d’un millier d’ouvrages du fonds ancien; 2° Classement de 300 cartes géographiques; 3° Continuation du relevé des ouvrages possédés par les Laboratoires. Le Laboratoire de Phanérogamie a été complètement inventorié et, à cette occa sion, plus de 400 ouvrages de voyages provenant du don Finet ont été versés à la Bibliothèque centrale. 4° Révision du Catalogue alphabétique. Publications. L. Bultingaire, Bibliothécaire. — Les vélins de Colbert à la Bibliothèque Nationale de Vienne (Suite). Bull. Muséum , n° 1, 1931, p. 70-73. — La Flore et la Faune des Colonies françaises dans la Collection des vélins du Muséum. La Terre et la Vie, n° 5, juin 1931, p. 295-304. — L’inventaire des périodiques scientifiques des bibliothèques de Paris. Attidel primo Congresso mondiale delle Biblioleche, Roma, Venezia, 1929. Roma, 1931. L. de Nussac, Sous-Bibliothécaire. — Le Professeur Cassius et le Jardin botanique d’Aubusson, 1798-1805 (En collaboration avec M. André Guillaumin). Méni. Soc. sc. natur. et archéol. de la Creuse, t. XXIV, 1930, p. 560-590. COMMUNICATIONS Le Sexe de la Petite Anguille de Repeuplement du Marais de la Grande Brière après un séjour DE TROIS ET QUATRE ANS DANS UN AQUARIUM DU MUSÉUM, par M. le D r A. Ganoolfi-Hornyold. Ces recherches ont été faites au Laboratoire d’Ichthyologie du Muséum National d’LIistoire Naturelle, dirigé par M. le Profes- seur L. Roule que je remercie encore bien sincèrement pour l’hos- pitalité qu’il m’a offerte tant de fois dans son Laboratoire et pour tout ce qu’il a fait pour faciliter mes recherches. Ce petit travail forme la suite et la conclusion de celui publié dans le Bulletin du Muséum, 2 e série, tome III, n° 5, 1931, inti- tulé : « Le Sexe de la petite Anguille de repeuplement du marais de la Grande Brière après un séjour de trois ans dans un Aquarium du Muséum ». Je résumerai très brièvement l’expérience en renvoyant le lecteur qui pourrait désirer encore plus de détails à mon travail précédent. Le 15 janvier 1928 j’ai reçu de M. J. Le Clerc, Inspecteur prin- cipal des Eaux et Forêts des Anguilles de repeuplement, prove- nant du marais de la Grande Brière pour en étudier Je sexe. Je le remercie encore une fois. J’ai étudié 100 de ces petites Anguilles jaunes de repeuple- ment qui mesuraient de 21-33 centimètres avec un poids de 13- 18 grammes. Sur les 100 individus, il y avait des individus avec les organes sexuels sous forme de bandes très fines et sans trace de lobes, avec les lobes en formation et plus ou moins nettement développés et enfin la majorité avaient l’organe de Syrski bien développé. Le tableau suivant indiquera la longueur et le poids de ces 100 petites Anguilles et formera en même temps un graphique. Bulletin du Muséum, 2 e s., t. IV, n° 1, 1932. •Centimètres Grammes 64 — 33 48 39 38 32 47 41 36 31 44 — 40 39 34 30 37 — 32 31 — 29 27 25 29 38 35 34 29 — — 26 24 22 — — 28 30 29 27 — — — — — 25 24 23 27 28 27 25 — 24 — ' — 23 22 21 - - 20 26 23 — — 22 21 20 — — — 19 — — — 25 24 23 22 — 21 — — — — 19 18 17 24 19 — — — 17 — — — — 23 19 18 — 17 — 14 22 15 - 21 13 J’ai étudié aussi un envoi de plus grands individus jaunes qui se composait de 22 mâles de 27-38 centimètres et d’une femelle de 41 centimètres. Il n’y avait pas de femelles chez les 100 Anguilles de repeuple- ment étudiées et dans l’envoi d’Anguilles jaunes de plus grande taille la femelle mesurait 41 centimètres, ce qui démontre que les femelles sont rares chez l’Anguille jaune de la Grande Brière même d’une taille de plus de 30 centimètres. En plus des 100 individus étudiés il en restait environ 90 autres que M. le Professeur Roule a fait mettre dans un des bassins de la ménagerie des Reptiles et elles ont été nourries avec de la viande crue pendant trois et quatre ans. Le bassin avait la capacité d’un mètre cube. Le 11 mars 1931 j’ai tiré 26 individus qui mesuraient de 23- 36 centimètres avec un poids de 18-65 grammes et le 27 avril 28 autres de 24-36 centimètres avec 10-66 grammes. Sur les 54 in- dividus il y en avait 35 ayant l’organe de Syrski plus ou moins bien développé, 10 mâles en train de devenir argentés avec les yeux et les organes de Syrski très agrandis et enfin 9 femelles, ayant les ovaires de la forme plissée caractéristique pour l’An- guille. Les œufs étaient très nettement visibles sous le microscope à faible grossissement. Après que j’eus étudié les 26 premières Anguilles, le D r Jacques Pellegrin, Sous-Directeur au Muséum a eu l’amabilité de compter celles qui restaient dans l’aquarium en y rencontrant encore 56 individus, ce qui donne un total de 82 Anguilles. Pendant les 3 années la mortalité n’a pas dépassé une demi- douzaine d’individus grâce au grand dévouement de M. Macary, Gardien de l’Aquarium. Le 21 janvier 1932 j’ai voulu tirer les survivantes mais la mor- talité avait été grande au cours de l’hiver et je n’ai pu rencontrer que 8 Anguilles qui mesuraient de 25-33 centimètres avec un poids de 19-41 grammes. — 65 — Sur ces 8 Anguilles, 2 avaient l’organe de Syrski peu développé, '5 bien développé et une femelle ayant les ovaires petits mais de la forme plissée caractéristique. Je donnerai un tableau des 62 Anguilles qui ont été gardées pen- dant trois et quatre ans dans l’aquarium avec leur longueur en centimètres et leur poids en grammes qui formera aussi un gra- phique. Les mâles en train de devenir argentés sont indiqués par la lettre M, les femelles par la lettre F et un trait sépare les Anguilles tirées après avoir été 3 ans dans l’aquarium de celles qui y avaient été pendant 4 ans. Centimètre Grammes 36 F 66 35 M 57 M 37 34 M 65 M 62 M 47 33 M 57 F 52 F 48 45 i F 41 32 F 54 F 47 F 40 M 38 30 34 31 F 52 M 48 M 43 30 42 M 34 F 30 28 27 22 29 35 31 28 1 34 F 28 27 28 39 29 28 21 1 23 22 27 37 30 — — F 27 — 26 28 24 23 22 20 17 25 20 19 18 13 12 | 19 24 21 12 10 23 20 Le maximum pour la longueur est de 27 centimètres avec 8 indi- vidus et au commencement de l’expérience il y avait le même maximum mais avec le nombre de 14 individus. La coloration des dernièrs 8 individus était la même que celle décrite pour les 54 individus, après un séjour de 3 ans dans l’aquarium. La région dorsale et les pectorales étaient noirâtres et la région ventrale blanche, sale ou légèrement grisâtre. Sur les 62 Anguilles étudiées au cours des 4 ans il y avait 10 mâles argentés et 10 femelles et le tableau suivant donnera la longueur, le poids et le nombre de zones des écailles des mâles argentés ou presque et des femelles qui étaient toutes jaunes. Comme dans tous mes travaux les chiffres romains I, II, III placés derrière le nombre de zones des écailles indique, si l’Anguille -en question avait peu, assez ou beaucoup d’écailles avec le nombre maximum de zones. Bulletin du Muséum, 2 e s., t. IV, 1932. 5 — 66 — Centimètres Grammes Nombre de zones des écailles Centimètres $ Grammes Nombre de zone& des écailles 35 57 3 III 36 66 2 II — 37 33 52 3 I 34 65 1111 — 48 — — 62 3 II 32 54 — — 42 — — 47 2 II 33 57 4 II — 40 2 III 32 38 4 1 31 52 2 11 31 48 — 30 30 3 II — 43 3 I 29 28 2 I 30 34 3 III 27 27 2 II Les mâles presque argentés mesuraient de 30-35 centimètres avec un poids de 34-57 grammes et le nombre de zones des écailles était de 3 I- 4 III. Les femelles mesuraient de 27-36 centimètres avec un poids de 27-66 grammes et le nombre de zones des écailles était de 2 I- 3 IL La femelle de 29 centimètres avec 28 avait été gardée pendant 4 ans dans l’aquarium. Les 9 autres femelles ainsi que les 10 mâles avaient été gardées 3 ans seulement. Au commencement de l’expé- rience les 100 Anguilles étudiées avaient des écailles sans zones, avec 2 zones et avec 3 zones. On peut constater que la formation des zones n’est pas annuelle chez l’Anguille en captivité car ces Anguilles n’ont que de 2-4 zones sur leurs écailles. Un tableau des 8 Anguilles tirées le 21 janvier 1932 mettra ce fait encore plus nettement en évidence. Centimètres Grammes Nombre de zones des écailles 33 41 31 29 34 — — 28 2 I — 27 — 28 23 3 II — 22 2 I 26 26 — 25 19 — Après 4 ans de captivité ces Anguilles n’avaient que de 2-3 zones sur les écailles. En admettant la formation annuelle de zones les écailles avaient de 4-7 zones. A Toulouse, une Anguille gardée en captivité pendant 24 ans n’avait que bien peu d’écailles avec 11 zones. Personnellement je crois que le nombre de zones des écailles chez l’Anguille a plus de relation avec la taille qu’avec l’âge dans bien des cas. La comparaison des longueurs et des poids des Anguilles, au — 67 — commencement de l’expérience, après 3 ans dans l’aquarium et enfin après 4 ans présente un intérêt. Au commencement de l’expérience les Anguilles mesuraient de 21-33 centimètres avec un poids de 13-48 grammes, après 3 ans dans l’aquarium elles mesuraient de 23-36 centimètres avec un poids de 10-66 grammes et après 4 ans elles mesuraient de 25- 33 centimètres avec 19-41 grammes. Je suis sûr, qu’au commence- ment de l’expérience les Anguilles n’étaient pas de taille supérieure à 33 centimètres ou de taille inférieure à 21 centimètres. En choi- sissant les 100 individus pour l’étude du sexe, j’ai certainement pris les plus grandes et les plus petites Anguilles de l’envoi. On peut constater que la croissance a été très faible pendant les trois années d’aquarium et on peut attribuer ce fait au facteur spatial, qui joue un très grand rôle chez les Poissons. Malheureu- sement la grande mortalité qui a eu lieu au cours de la quatrième année ne permit pas de constater la croissance au cours de la qua- trième année de vie dans l’aquarium. Le poids des Anguilles après trois ans de captivité est très variable et le tableau graphique dé- montre qu’il y avait des individus de très bon poids par rapport à la taille à côté d’individus de poids moyen ou plus ou moins faibles. Pour ne citer que peu d’exemples je dirai que 62 et 65 grammes sont des bons poids pour des mâles de 34 centimètres, même pour des individus argentés et que 42 grammes est un poids moyen pour cette taille. Le poids de 66 grammes est même un très bon poids pour une femelle jaune de 36 centimètres. Les poids de 52, 48 et 40 grammes représentent des poids assez normaux ou plus ou moins faibles pour des femelles jaunes de 32 centimètres. Les poids de 10, 12, 13, 17, 21 et 22 grammes par contre sont des poids excessivement faibles pour des Anguilles de 24-28 centi- mètres. Ces individus avaient un aspect presque vermiforme ce qui faisait paraître la tête énorme et leur poids étaient encore plus faible que chez les individus de la même taille en 1928 qui avaient comme poids minimum de 17-23 grammes. Ces individus semblaient être en train de dépérir malgré la nourriture abondante et cela explique probablement en partie la grande mortalité en 1932. Sur les 8 survivants de 1932 je n’ai pas rencontré d’individus d’aspect vermiforme et leurs poids étaient assez normaux par rap- port à leur taille. Au commencement de l’expérience il n’y avait pas de femelles sur les 100 petites Anguilles de repeuplement étudiées et je crois certain qu’il en était de même pour les 90 autres mises dans l’aqua- rium de même taille ou probablement un peu plus petites. Après trois ans d’aquarium j’ai rencontré sur 54 individus étu- — 68 - -diés 10 mâles en train de devenir argentés avec les yeux et l'or- gane de Syrski fortement agrandis, 9 femelles jaunes et enfin -35 individus jaunes ayant l’organe de Syrski plus ou moins déve- loppé. Le mâle devient argenté au moins 1-2 ans avant la femelle mais *ces mâles argentés avaient encore la chair molle et prenaient de la nourriture. Après quatre ans sur 8 survivants, tous jaunes il y avait une femelle de 29 centimètres, 2 individus de 25-26 centimètres ayant l’organe de Syrski peu développé et enfin 5 individus avec l’or- gane de Syrski très bien développé. En 1931, il y avait 9 femelles sur 54 individus et en 1932 il y en avait 1 femelle sur 8 autres, ce qui donne 10 mâles presque argentés et 52 individus jaunes, dont 10 femelles et 42 individus ayant l’or- gane de Syrski plus ou moins développé sur les 62 Anguilles étu- diées. Je crois que cette expérience démontre nettement que la petite Anguille de repeuplement pêchée dans les marais, embouchures de fleuves, etc. peut donner un pourcentage plus ou moins grand de femelles, transportée dans les eaux intérieures, malgré le fait qu’au moment de leur capture elles avaient toute l’organe de Syrski plus ou moins développé. C’est, du reste, l’expérience de ceux qui ont transporté des Anguilles de repeuplement pêchées -près de la mer et apparemment des mâles, dans les eaux intérieures de la Hollande et de l’Allemagne d’après Tesch et Ehrenbaum. Tesch a fait une expérience semblable à la mienne et a gardé environ 80 Anguilles jaunes du Zuyderzee, de taille maximum de 25 centimètres dans un réservoir en ciment, alimenté par l’eau douce dans le Jardin Zoologique d’Amsterdam pendant 3 ans, nourries avec des Crevettes. Après une année il a étudié 21 indi- vidus qui avaient tous des organes de Syrski typiques. Après 2 ans, il a étudié les 14 survivants qui mesuraient de 30-45 centi- mètres et tous avaient des ovaires. Tesch m’a dit lors du Congrès International de Pêche que le réservoir avait 4 mètres carrés, ce qui donne 16 mètres cubes d’eau comme contenance et explique aussi la croissance bien plus rapide ■de ses Anguilles, due au facteur spatial. Je crois que l’explication de la différence de nos résultats doit ^être que Tesch a obtenu une grande majorité de femelles au cours ■de l’expérience, mais que comme la mortalité a été très grande tous les mâles sont morts et que les survivants étaient des femelles. On croit actuellement que l’organe de Syrski chez la petite An- guille jaune ne représente pas le testicule mais un organe pouvant encore se différencier en faveur de l’un ou de l’autre sexe selon des conditions biologiques encore inconnues. - 69 D’Ancona dans la conclusion de son travail : Sulla détermina- zione del sesso nell’ Anguilla R. Comitato Falassografico Italiano, Memoria GXI, 1924, dit : Chez les Anguilles comme chez d’autres Vertébrés inférieurs le sexe est indéterminé de formes nettement masculines ou passe par des stades intermédiaires jusqu’à des formes distinctement féminines. — Et plus loin — Chez les formes intermédiaires des facteurs du milieu (étroitesse du milieu, tem- pérature et peut-être la nourriture) peuvent déplacer le sexe dans un sens plutôt que dans l’autre. L’organe de Syrski doit être con- sidéré typiquement comme un testicule, mais chez les formes inter- médiaires il peut devenir un ovaire. Chez le mâle argenté ainsi que chez les grands mâles jaunes l’or- gane de Syrski représente un testicule. On admet actuellement que la petite Anguille jaune qui remonte les fleuves est encore de sexe indéfini et que la différenciation sexuelle peut avoir lieu en faveur de l’un ou de l’autre sexe selon les conditions biologiques, ce qui expliquerait la prédominance de l’un ou de l’autre sexe dans différentes localités. Il doit se produire un fait semblable dans les lagunes, car je n’ai rencontré que 2 femelles sur 900 individus en étudiant 300 indi- vidus de 18-33 centimètres de chacun des étangs de Thau d’ingril et de Vie qui se communiquent; tandis que sur 127 An- guilles de l’étang de Vaccarès de 19-33 centimètres il y avait 58 femelles. Il me paraît impossible d’admettre que les Civelles qui arrivent sur la côte choisissent l’un ou l’autre de ces étangs selon leur futur sexe. Il me semble probable que l’étang de Vaccarès offre des con- ditions biologiques qui détermineraient une différenciation précoce chez une grande proportion des petites Anguilles en faveur du sexe féminin. Chez la petite Anguille des lagunes on ne rencontre presque pas de femelles jusqu’à une taille de 30 centimètres environ mais après il y a une proportion croissante de femelles. Les mâles ne dépassent pas 51 centimètres de longueur. Il faut croire que la différencia- tion sexuelle ne se manifeste qu’à une taille plus ou moins grande selon les localités. Si nous examinons la taille des plus petites femelles obtenues au cours de cette expérience on constatera qu’elles mesuraient 27 ,. 29 et 30 centimètres respectivement et la femelle de l’étang d’ In- gril mesurait 28 et celle de l’étang de Vie 29 centimètres, respec- tivement; tandis que les plus petites femelles de l’étang de Vac- carès mesurait 25 centimètres. J’ai étudié beaucoup d’Anguilles provenant de lagunes et c’est bien rare de rencontrer des femelles ayant les ovaires de la forme plissée caractéristique de taille inférieure à 27-28 centimètres. Les femelles de 25 centimètres de l’étang de Vaccarès représentent un fait tout à fait exceptionnel. Cette expérience qui a duré quatre ans confirme les résultats de Tesch et démontre encore une fois, que les petites Anguilles de repeuplement, pêchées près de la mer apparemment des mâles peuvent donner une proportion plus ou moins grande de femelles, transportées dans un autre milieu. L’Allemagne utilise chaque année quelques millions de ces petites Anguilles pour le repeuplement de ses eaux intérieures. La proportion des femelles obtenue est faible et je voudrais pouvoir refaire l’expérience dans des bassins de taille différente, sous différentes conditions. En gardant des petites Anguilles de repeuplement apparemment des mâles au moment de la capture pendant 4-5 ans on pourrait constater quelles sont les conditions biologiques qui produisent la plus grande proportion de femelles et élucider ainsi le problème encore obscur de la différenciation sexuelle chez l’Anguille. Les résultats de Tesch me font croire que le facteur de l’espace joue un grand rôle dans la proportion des deux sexes. — 71 — Description de trois Elateridae nouveaux [Col.] de la Collection du Muséum National d Histoire naturelle de Paris, par M. E. Fleutiaux, Correspondant du Muséum. Anchastus Alluaudi nov. sp. 5 mm ,l/2. — Oblong, peu convexe; brun plus clair sur les élytres; pubescence jaune longue. Tête à ponctuation large, superficielle, ombiliquée; bord antérieur arqué, peu éloigné en labre. Antennes brunes, longues, comprimées à partir du 4 e article; 2 e et 3 e articles petits, égaux, globuleux; 4 e plus long que les deux précédents réu- nis; suivants graduellement allongés. Pronotum à peine aussi long que large à la base, arqué sur les côtés, graduellement rétréci en avant, peu convexe; ponctuation très large, très superficielle, net- tement ombiliquée, écartée; angles postérieurs aigus, légèrement incurvés, très finement carénés près du bord externe. Élytres insen- siblement rétrécis, arrondis et entiers au sommet; ponctués-striés; interstices pointillés. Dessous brun clair. Hanches postérieures fortement et très brusquement élargies en dedans. Pattes brun clair testacé. Diégo-Suarez (Ch. Alluaud). Un exemplaire. Voisin de d. Humbloii Fleutiaux; brun; ponctuation du prono- tum très superficielle, angles postérieurs très finement carénés. Plus grand et plus foncé que A. minimus Fleutiaux. Anchastus unicarinatus nov. sp. 6 mm , 1/2. — Oblong, peu convexe; brun; pubescence grise. Tête à ponctuation dense, rugueuse, ombiliquée; bord antérieur arrondi, peu éloigné en labre. Antennes longues, testacées, filiformes; 2 e et 3 e articles petits, égaux, globuleux; 4 e deux fois plus long que les deux précédents ensemble; suivants graduellement allongés. Pronotum un peu plus long que large, trapézoïdal, peu con- vexe; ponctuation inégale, bien marquée, assez serrée; angles pos- Buïïetin du Muséum , T' s., t. IV, n° 1, 1932. térieurs, longs, aigus, dirigés en arrière, longuement carénés près du bord externe. Élytres subparallèles, arrondis et entiers au sommet, fortement ponctués-striés; interstries rugueux. Dessous de même couleur. Pattes testacées. Diégo-Suarez (Ch. Alluaud). Un exemplaire. Très différent de A. Alluaudi par le pronotum plus long, nulle- ment arrondi, sa ponctuation plus profonde et plus serrée, ses angles postérieurs plus longs, aigus, et longuement carénés pris en bord externe. Anchastus propinquus nov. sp. 5 mm , 3/4 à 6 mm. — Oblong, peu convexe; noir; pubescence jaune. Tête à ponctuation ombiliquée, irrégulièrement espacée; bord antérieur arrondi, peu éloigné du labre. Antennes testacées, longues; filiformes; 2 e article court globuleux; 3 e plus large et deux fois plus long; 4 e deux fois plus long que le précédent; suivants graduellement allongés. Pronotum aussi long que large à la base, peu rétréci en avant, faiblement arrondi sur les côtés, peu con- vexe; ponctuation bien marquée, peu profonde, peu serrée; angles postérieurs longs, non divergents, carénés le long du bord externe. Élytres faiblement arrondis et rétrécis en arrière, fortement ponctués-striés; interstries rugueux. Dessous brun, plus clair sur l’abdomen. Pattes testacé clair. Madagascar (A. Sicard). Cinq exemplaires. Ressemble à A. unicarinatus ; niais appartient à la même divi- sion que A. vicinus Fleutiaux, par le 3 e article des antennes plus long que le 2 e , mais moins que le 4 e . Zygopini nouveaux de la COLLECTION A. S I CA RD. [COLEOPTERA ClJRGULTONIDAE], par M. A. Hustache. On sait que A. Sicard a profité d’un assez long séjour à Mada- gascar pour y rechercher des insectes de tous ordres; toutes ses collections étant actuellement au Muséum j’ai pu commencer l’étude des Curculionides laissés innommés. Cette note a trait seulement aux Zygopini; tous les spécimens récoltés par A. Sicard proviennent de ses chasses dans une seule localité, la montagne d’Ambre. Il y a rencontré un nombre assez restreint d’espèces connues et un grand nombre, 27, d’espèces nou- velles. Étaient antérieurement décrites : Slrabus acceniifer Frm., nombreux spécimens; Anthobaphus rufouittatus Frm.; nombreux spécimens, un seul, le type, dans la collection Fairmaire ; Anthobaphus rufolinclus Frm; Metialma Pas - coei Fst, Metialma bidenliculata Frm, longue série de spécimens; Metialma semisuiurala Frm., même observation; Phylaitis sangui- nosus Frm. Lobolrachelus atomus Frm. en nombre; Lobotrachelus niger IJust; Lobotrachelus griseovarius Frm. Parmi les espèces nouvelles cinq ont été rattachées au genre indo- malais Olhippia ; captures des plus remarquables, ce genre n’ayant pas encore été observé à Madagascar; une espèce cependant a été décrite du Cameroun par J. Faust. Les espèces malgaches sont pour la plupart de taille remarquablement petite. Une espèce, Tetragopsella ouata est la deuxième d’un genre nou- veau (dont la description est à l’impression) créé pour une espèce africaine. Les autres se répartissent ainsi : 7 Slrabus, 2 Metialma, 1 Osphi- liades, 1 Osphilia, 9 Lobotrachelus, 1 Rhadinocerus. On remarquera l’abondance des Lobotrachelus, groupe composé de très petites espèces, excessivement nombreuses tant en Afrique qu’à Madagascar; mais il n’est point caractéristique de ces faunes, car il se retrouve et aussi bien représenté dans toute la région indo- malaise. Les genres Strabus et Anthobaphus sont les seuls particu- liers à l’Afrique et à la Grande-Ile. Tous les types sont au Muséum de Paris, à l’exception de ceux Bulletin du Muséum, 2 e s., t. IV, n° 1, 1932. 74 — de huit espèces (coll. A. Clerc et la mienne) d’une autre prove- nance. Metialmini. Metialma Alluaudi n. sp. Noir, le revêtement dorsal d’un jaune ferrugineux formant des bandes et des lignes longitudinales ainsi disposées : sur le prothorax, trois lignes, les latérales très rapprochées d’une bande latérale, cette dernière séparée du revêtement des flancs par une bande noire visible de dessus et occupant exactement les bords latéraux; écusson tomenteux, blanc; sur les élytres, la' suture jaune sur sa moitié antérieure, ensuite noire, terminée par une courte linéole blanche, les 2 e , 3 e , 4 e interstries jaunes sur leur moitié postérieure et avec un trait court sur leur base, le 5 e noir excepté à ses extré- mités, les suivants jaunes, le 8 e plus clair, le 7 e noir en avant, pro- longement de la bande latérale noire du prothorax; dessous et pattes densément squamulés, de même coloration que le dessus, mais avec une bande noire, contournant la base des hanches anté- rieures, ovalaire sur la base des épimères et se terminant en pointe sur les épisternes métathoraciques. Rostre aussi long que la tête et le prothorax, courbé, en arrière avec une forte carène médiane lisse, les côtés finement et densé- ment ponctués, subsillonnés, faiblement pubescent, en avant lisse et plus ou moins ferrugineux. Antennes testacées, la massue noire et aussi longue que les quatre articles précédents ensemble, le 2 e article du funicule aussi long que le 1 er . Prothorax transversal, assez fortement rétréci en avant, les -côtés modérément arqués; relevé des côtés vers le milieu, subtu- berculé et squamulé au milieu de la ligne médiane, la ponctuation très serrée. Élytres de moitié plus longs que larges, un tiers environ plus larges que le prothorax, profondément impressionnés le long de la base jusqu’aux calus huméraux, les stries profondes et ponctuées, -subglabres, les interstries plans, le 6 e un peu élargi à sa base. Fémurs antérieurs renflés et tridentés, leurs tibias larges, forte- ment arqués et ciliés en dedans, les autres fémurs unidentés, leurs tibias robustes et sinués, les tarses roux, allongés, particulièrement les postérieurs. Long. 4, 5 mm. Madagascar : Diégo-Suarez (Ch. Alluaud, 1893), deux spéci- mens; M e d’ Ambre (A. Sicard), un spécimen. — 75 — Metialma subcylindrica n. sp. Subcylindrique, étroit, roux, luisant, le prothorax et les fémurs rembrunis, la massue antennaire noire, orné d’un dessin de fines squamules blanches comprenant : sur le prothorax une petite tache antéscutellaire prolongée en avant jusqu’au milieu par un trait, l’écusson et une linéole sur le tiers basal de la suture, une bordure assez large contre la partie inférieure des yeux, une tache sur le bord antérieur du prosternum et quelques squamules sur les hanches antérieures; le reste du dessous avec des squamules blanches éparses, un peu plus serrées sur les épisternes et les bords latéraux des 3 e et 4 e segments ventraux; élytres avec une pubescence jaune très fine, éparse, plus visible le long de la suture et vers le sommet. Rostre plus long que le prothorax, arqué, en avant lisse, en ar- rière pourvu de cinq carènes fines, sillonné et pubescent entre les carènes. Yeux arrondis inférieurement, séparés, par une ligne de pubescence blanche. Tête pointillée. Antennes médianes, testacées, les articles du funicule pubescents. Prothorax transversal peu moins large en avant qu’à la base, les côtés divergents de la base au milieu, vers le milieu assez fortement arqués, la base bisinuée, son lobe médian court; très convexe, vu de côté, sa base et celle des élytres formant un angle faiblement obtus, presque droit, couvert de points très serrés et confluents en fines rides longitudinales, l’étroit resserrement antérieur lisse, luisant, imponctué; pas de lobes oculaires. Écusson arrondi, blanc. Élytres peu plus larges et plus du double aussi longs que le pro- thorax, les épaules subrectangulaires, leur calus élevé, lisse, lui- sant, les côtés parallèles jusqu’au quart postérieur; convexes, légèrement déprimés le long de la suture en avant; finement sillon- nés, les sillons indistinctement ponctués, les interstries plus larges que les sillons, plans et lisses. Pvgidium ponctué et à pubescence jaune. Fémurs intermédiaires et postérieurs claviformes, armés d’une petite dent, les postérieurs dépassant à peine l’apex, les anté- rieurs, fortement renflés et tridentés, leurs tibias très fortement courbés. Antennes très courtes, le 1 er article du funicule gros, à 'peine du double aussi long que large, le 2 e beaucoup moins épais et plus court que le 1 er , les suivants transversaux, la massue grosse, ovale, courte. Long. 2,2-2,3 mm . Madagascar : M e d’Ambre (A. Sicard), trois spécimens. 76 — Metialma hovana n. sp. Ovale rhomboïdal, noir, les pattes d’un noir vineux, revêtu en dessus de fines squamules linéaires blanches, très espacées, ména- geant sur le prothorax une grande tache ovale entièrement glabre, sur les élytres disposées en trois faciès irrégulières et peu nettes; une tache suturale apicale, dense, blanche, l’écusson et une tache sur le lobe basal du prothorax, squameux, jaunes. Fémurs à pubes- cence blanche, éparse, la moitié apicale, dénudée mais avec une macule légère blanche; extrémités des tibias à pubescence blanche. Dessous à revêtement dense, cendré, les 3 e et 4 e segments ven- traux squamulés sur les bords, avec une petite tache médiane cen- drée, et le reste dénudé noir. Moitié antérieure des épisternes noire. Rostre aussi long que le prothorax, modérément courbé, épais, en avant rugueux ($), ou lisse, pointillé ( $) en arrière rugueux, sillonné, caréné au milieu. Antennes ferrugineuses, fortes, courtes, le 2 e article du funicule un peu plus court que le 1 er , les suivants transversaux. Tête mate, avec quelques poils blancs latéralement contre les yeux et une courte linéole blanche médiane, prolon- geant la ligne interoculaire. Prothorax transversal, un peu plus étroit en avant qu’à la base, les côtés faiblement arqués, sensiblement resserrés en avant; for- tement convexe, sa courbe dorsale formant avec celle des élytres à leur rencontre un angle obtus et accusé; ponctuation médiocre et très serrée. Élytres en demi-ellipse, un tiers plus larges que le prothorax, plus longs que larges; convexes, le calus huméral petit et lisse, der- rière la base profondément impressionnés; stries profondes, au fond ponctuées et glabres; interstries de 2 à 3 fois aussi larges que les stries, plans, très densément ponctués râpeux, subgranulés, le 6 e distinctement élargi à sa base. Fémurs antérieurs armés d’une large dent triangulaire sinuée sur son bord externe, les autres fémurs avec une dent petite mais aiguë; tibias antérieurs arqués en quart de cercle, finement ciliés en dedans, leur extrémité un peu élargie et en dedans arquée. Tarses bruns, l’onychium et ses ongles roux. $ Une profonde impression longitudinale sur le 1 er segment ventral. Long. 3,5-4 mm. Madagascar : Bejola (coll. A. Clerc et la mienne), trois spéci- mens. — 11 — Metialma gibbicollis n. sp. Rhomboïdal, brun noir, mat, le revêtement dorsal d’un brun ïauve, varié de gris et de noir, le lobe basal du prothorax jaune, l’écusson et une très courte linéole sur le sommet de la suture d’un blanc jaune. Dessous et pygidium à revêtement dense, d’un blanc jaune. Fémurs postérieurs avec la moitié basale et un point dorsal près du genou cendrés. Rostre aussi long que la tête et le prothorax, fortement arqué, à sa base pourvu de cinq carènes, les latérales très fines, sillonné- ponctué entre les carènes. Ligne interoculaire et tête squamulées, fauves. Antennes ferrugineuses, le scape et la massue (sommet roux excepté) rembrunis, le 2 e article du funicule aussi long que le 1 er . Prothorax presque du double aussi large que long, en avant rétréci et assez largement resserré; convexe, en son milieu gibbeux, la gibbosité très élevée, brusquement déclive en arrière et en avant, squamulée, transversalement impressionné en avant et légèrement de chaque côté entre la gibbosité et les côtés, ces derniers pourvus d’une saillie tuberculeuse à égale distance de l’impression et du bord latéral; lobe médian basal échancré. Écusson grand, subrec- tangulaire. Élytres peu plus longs que larges, le calus huméral gros, élevé et rugueux, les 3 e et 5 e interstries vers leur tiers basal et le 5 e à son sommet relevés, subtuberculeux, et à pubescence noire; impres- sionnés le long de la base entre les calus huméraux; stries ponctuées et pubescentes, les 4 e , 5 e , 6 e distinctement plus fortes vers leur base; interstries plans, rétrécis à leur base, le 6 e à sa base pas plus large qu’au milieu. Tibias antérieurs courbés en quart de cercle, ciliés en dedans, ne s’élargissant pas vers le sommet, leurs deux bords sensiblement parallèles. Tarses roux. Long. 3,5 mm. Madagascar : Fianarantsoa (J. Descarpentries), ma collection. Petite espèce caractérisée par la forme et les tubercules de son prothorax. Metialma nuda n. sp. Oblong, noir peu brillant, paraissant glabre en dessus, les points du dessous et des pattes avec des poils très fins et très courts, blancs, les fémurs postérieurs avec deux anneaux cendrés, peu tran- chés, l’un apical, l’autre vers le milieu. Rostre seulement aussi long que le prothorax, faiblement arqué, 78 — à sa base peu dilaté, latéralement à ponctuation forte, serrée, sub- sillonné, en dessus avec une vive carène, en avant luisant et épar- sément ponctué. Tête à ponctuation assez forte, moindre que celle du prothorax, très serrée. Antennes médianes, noires, robustes, le 2 e article du funicule aussi long et à son sommet aussi épais que le 1 er , les articles 3-7 transversaux, luisants les derniers fortement, très serrés, graduellement et fortement élargis, la massue tomen- teuse, grisâtre et aussi longue que les quatre articles précédents ensemble. Prothorax un peu plus large que long, en avant médiocrement rétréci, derrière le bord antérieur largement mais faiblement res- serré, les côtés régulièrement et faiblement arqués, fortement con- vexe, criblé de points assez grands, mais peu profonds et reliés entre eux par de fines rides; pourvu d’une légère médiane lisse, peu élevée, s’effaçant au commencement de la déclivité posté- rieure, cette dernière brusque, inclinée à 45° devant l’écusson. Écusson arrondi, plan, rugueux. Élytres semi-elliptiques, plus larges que le prothorax, de moitié plus longs que larges, le calus huméral peu élevé et rugueux, le calus antéapical grand et élevé; disque plan entre les sixièmes stries, la base relevée; stries fortes, leurs points allongés assez ser- rés; interstries plans, leur sculpture analogue à celle du prothorax mais plus fine; de largeur irrégulière, la suture rétrécie dans son tiers antérieur, réduite à une ligne à sa base de chaque côté de l’écusson, les interstries 2-5 fortement rétrécis à leur base et les 2 e , 3 e , 4 e , à leur sommet, le 6 e fortement élargi à sa base; points pourvus au fond d’une pubescence microscopique et noire. Pygi- dium en triangle curviligne et rugueux, oblique. Pattes élancées; fémurs antérieurs à forte dent triangulaire, leur tibias courbés en quart de cercle, larges, fortement comprimés, ciliés en dedans, au sommet pourvus d’une dent interne, d’un denti- cule médian et de l’onglet brun; fémurs intermédiaires et posté- rieurs fortement pédonculés, dentés; tibias postérieurs brusque- ment arqués à la base, comprimés, larges, s’élargissant jusqu’au quart apical, leurs corbeilles tarsales à soies noires. Tarses foncés, les ongles ferrugineux. Long. 6 mm. Madagascar, sans localité précise (Benezech), ma collection. Par sa forme cette espèce rappelle plutôt un Osphilia qu’un Metialma, les élytres étant peu plus larges que le prothorax et leurs épaules effacées, l’abdomen est nettement ascendant, quoique moins brusquement que chez les Metialma, mais beaucoup plus fortement que chez les Osphiliades. — 79 - Osphiliad.es lateralis nov. sp. Oblong, noir brun, orné d’un dessin squamuleux jaune, compre- nant une bande latérale, commençant sur les lobes oculaires, se prolongeant sur les côtés du prothorax, la moitié supérieure des épimères mésothoraciques, sur les 9 e et 10 e interstries, s’effaçant vers le cinquième apical du 10 e mais s’élargissant alors sur le 8 e , une bande médiane couvrant la suture, traversant le milieu du prothorax, prolongée par une tache sur le vertex et la ligne intero- culaire jaunes; le prothorax en outre, de chaque côté avec une bande légèrement dilatée et arquée à sa base, laquelle est en face du 5 e interstrie; pygidium, une tache sur les bords des derniers segments ventraux, une ligne sur la suture interne des épisternes métathoraciques jaunes. Sur le prothorax, de petites squamules cendrées, espacées, dessinent, entre les bandes jaunes, quatre légères bandes cendrées; sur les élytres, des petites squamules d’un cendré-flave, placées sur les bords des interstries impairs dessinent des lignes, ces squamules deviennent plus jaunes et plus denses sur la moitié postérieure du 5 e interstrie, où elles forment une bande moins tranchée que la latérale, le reste des élytres revêtu d’une courte pubescence squamuleuse d’un brun foncé. . Pattes et dessous revêtus de fines squamules cendrées, serrées, les fémures postérieurs avec une tache dorsale blanchâtre tranchant sur une tache apicale dénudée. Rostre fortement arqué, d’un rouge ferrugineux, en avant lisse et luisant, en arrière plus foncé, rugueux, caréné au milieu. An- tennes submédianes, testacées, le 2 e article du funicule plus long que le 1 er , les quatre derniers courts. Prothorax transversal, les côtés assez fortement et régulière- ment arqués; assez fortement rétréci en avant, convexe, la ponc- tuation médiocre et serrée. Écusson cendré. Élytres de un tiers plus longs que larges, le calus huméral ponc- tué-rugueux, les stries profondes, au fond ponctuées et glabres, les interstries larges, plans, les pairs nettement plus larges que les im- pairs, le 7 e remarquablement étroit, à peine moitié aussi large que les instertries 6 e ou 8 e . Pygidium de chaque côté profondément impressionné et en son milieu caréné. Pattes d’un brun rouge, les tibias et les tarses plus clairs. Long. 4, 5-5, 5 mm. Madagascar : M e d’Ambre (A. Sicard), 5 spécimens. Osphilia ambrosica n. sp. Oblong, noir, le revêtement dorsal d’un jaune grisâtre, compre- nant : sur le prothorax trois larges bandes peu tranchées, compo- — 80 - sées des squaraules linéaires, courtes, peu serrées; sur les élytres une grande tache subtriangulaire, couvrant la base, s’étendant sur le premier tiers des interstries, prolongée jusqu’au tiers postérieur sur la suture et les interstries 2 e , 3 e , une courte linéole apicale suturale, cette tache plus ou moins échancrée latéralement, le reste des élytres avec des squamules linéaires, courtes, grisâtres, dispersées çà et là le long des interstries. Dessous à revêtement dense et cendré. Pattes à revêtement grisâtre, dense, les fémurs postérieurs avec une tache dorsale noire, au-dessus de la dent, les tibias postérieurs avec un large anneau basal, noir. Rostre plus long que la tête et le prothorax, fortement arqué, brun ou ferrugineux en avant, la base caréné au milieu, les côtés densément ponctués subsillonnés. Tête, contre les yeux, couverte de squamules hâves, serrées. Antennes ferrugineuses, la massue noire, le sommet du scape et le 1 er article rembrunis, le 2 e article aussi long que les trois suivants réunis, le 3 e deux fois aussi long que large, les 6 e et 7 e encore aussi longs que larges et modérément épaissis, la massue de la longueur des quatre articles précédents ensemble. Prothorax presque aussi long que large, modérément rétréci en avant, convexe, à ponctuation fine, très serrée, granuleuse. Écus- son rond, squamulé. Élytres peu plus larges que le prothorax, un tiers plus longs que larges, profondément déprimés sous la tache jaunâtre, stries ponc- tuées; interstries plans, rugueux, le 6 e fortement élargi à sa base. Fémurs antérieurs fortement renflés, leur dent forte, tibias anté- rieurs modérément bisinués. Tarses roux, allongés, le 1 er article plus long que le reste du tarse. c? Rostre plus long; 1 er segment ventral avec une grande et pro- fonde cavité ovale, noire, bordée en arrière d’une dense pubescence dressée, le 5 e segment avec une petite fovéole. Les élytres sont parfois d’un rouge ferrugineux sous la tache dorsale et cette dernière est alors d’un jaune plus net. Long. 5 mm. Madagascar : M e d’ Ambre (A. Sicard), dix spécimens. Osphilia tessellata n. sp- ($)• Noir brun, en dessus avec un dessin squamuleux blanc compre- nant : sur le prothorax une bande médiane nette et de chaque côté des traces d’une deuxième bande latérale; sur les élytres une tache médiane couvrant la suture et le 2 e interstrie, précédée d’une tache noire; une linéole apicale sur la suture, de nombreux points blancs (composés de 6 à 10 poils squamuleux), dispersés le long des stries; écusson tomenteux blanc. Dessous à revêtement compact, teinté — 81 - d’ocre. Pattes cendrées, les fémurs postérieurs avec les genoux et un large anneau d’un noir brun, leurs tibias avec leur moitié basale semblablement colorée. Rostre plus long que la tête et le prothorax, fortement arqué, à sa base éparsément squamulé, finement mais rugueusement ponc- tué, caréné au milieu, en avant lisse et brun. Tête densément ponc- tuée, la ligne interoculaire pubescente, élargie et formant une petite tache dans l’angle supérieur des yeux. Antennes ferrugi- neuses, le 2 e article du funicule aussi long que les deux suivants en- semble. Prothorax presque aussi long que large, en avant modérément rétréci, mais assez largement quoique faiblement resserré derrière le bord antérieur, les côtés peu arqués, le lobe médian basal tron- qué; peu convexe, la ponctuation fine, très serrée, subgranuleuse. Élvtres de moitié plus larges que le prothorax, un peu plus longs que larges, faiblement rétrécis en arrière, subplans, le calus humé- ral grand et ponctué, largement et profondément impressionnés dans leur moitié antérieure de la suture jusqu’à la 4 e strie; stries fines, peu visiblement ponctuées; interstries larges, plans, densé- ment rugueux granulés, le 6 e élargi à sa base. Fémurs antérieurs fortement renflés, leur dent triangulaire et forte, leurs tibias fortement arqués à leur base et dilatés dans leur tiers apical; tarses roux. Long. 5 mm. Madagascar, sans localité précise (ex Bovie), ma collection. Osphilia grisea n. sp. Noir, sur les élytres avec de nombreuses squamules linéaires, courtes, cendrées, un peu plus serrées par places, le sommet de la suture avec une très courte linéole plus claire, l’écusson tomenteux, cendré, le prothorax avec des squamules piliformes, cendrées, très éparses, à peine plus serrées sur les côtés. Dessous à revêtement com- pact et cendré. Fémurs postérieurs avec leur moitié basale et une petite tache dorsale avant le sommet cendrées, leurs tibias avec un point dorsal près de leur base et leur tiers apical cendrés, les tarses cendrés. Rostre, en arrière, éparsément pubescent, distinctement trica- réné, en avant ferrugineux et lisse. Antennes noirâtres, les trois pre- miers articles du funicule revêtus d’une dense pubescence couchée et cendrée, le 2 e plus long que les 3 e et 4 e réunis. Prothorax transversal, graduellement rétréci en avant, indistinc- tement resserré derrière le bord antérieur, les côtés très faiblement arqués, convexe, la ponctuation très fine et serrée. Écusson grand, subrectangulaire. Bulletin du Muséum , 2" s., t. IV, 1932. 6 Élytres un peu plus du tiers plus larges que le prothorax et urt tiers plus longs que larges, profondément impressionnés entre les^ sixièmes stries, ealus huméral médiocre, pointillé et luisant; stries très fines, ponctuées et en partie squamulées, les interstries densé- ment rugueux granulés. Tibias antérieurs d’un ferrugineux foncé, régulièrement mais peu fortement arqués, vers leur quart apical brièvement dilatés en dent très obtuse. Tarses foncés, d’un brun de poix. Long. 4,5 mm. Madagascar : Mont Tsaratamona (ex J. Descarpentries), ma 1 collection. Espèce voisine de O. lessellala ; en diffère par la taille moindre, le dessin dorsal différent, le prothorax plus court, les élytres moins larges, leur impression plus profonde, la forme différente des tibias antérieurs, la coloration des tarses, des antennes, etc. Tetragonopsella Hust. ( 1 ). Épimères mésothoraciques faiblement ascendants, les épis- ternes métathoraciques larges, à bords parallèles, en arrière inter- posés entre les hanches postérieures et le bord de l’élytre. Yeux modérément grands, séparés par une ligne de pubescence. Funi- cule de 7 articles. Fémurs linéaires, dentés en dessous, carénés extérieurement, les postérieurs ne dépassant pas ou très peu l’apex. Ongles simples. Hanches antérieures séparées par le canal pectoral, lequel atteint seulement la base du mésosternum. Prothorax avec des lobes oculaires arrondis mais distincts. Élytres séparément ar- rondis au sommet laissant apercevoir entre eux le pygidium. Forme oblongue. Genre intermédiaire entre les Peleropini et les Mecopini mais par l’ensemble de ses caractères se rapprochant plus des premiers aux- quels il est rattaché. Le génotype est T. occidenlalis, de l’Ogoué, décrit ailleurs. Tetragonopsella ovata n. sp. En ovale allongé, d’un brun noir, mat, en dessus revêtu de fins poils, courts, squamuleux blancs et jaunâtres, les premiers très épars, les seconds formant sur le prothorax quelques macules peu tranchées sur ses bords antérieurs et postérieurs, sur les élytres trois fascies composées de macules, peu nettes, l’une étroite et basale plus large sur les deux premiers interstries, la 2 e médiane, la P) La description complète de ce genre étant publiée ailleurs, ne sont donnés ici que les caractères essentiels. 83 3 e subapicale. Patte avec de fines squamules linéaires peu serrées,, blanches et jaunâtres. Dessous densément revêtu de poils plus gros- siers, jaunâtres sur les côtés, blanchâtres dans le milieu. Rostre à peine plus long que le prothorax, arqué, brun ferrugi- neux et lisse en avant, en arrière sillonné ponctué latéralement, caréné au milieu. Tête ponctuée, avec quelques squamules jaunes autour des yeux. Antennes apicales ( <£) ou submédianes ( $), d’un rouge ferrugineux, les deux premiers articles du funicule presque de même longueur, allongés, les 6 e et 7 e subtransversaux. Prothorax transversal, la base faiblement sinuée, son lobe mé- dian court, le bord antérieur à peine moitié aussi large que la base,, mais distinctement sinué dans le milieu, les côtés obliquement con- vergents en avant, derrière le bord antérieur largement et assez, fortement resserrés; convexe, transversalement impressionné en avant, à ponctuation médiocre et très serrée. Écusson ovale, pu- bescent. Ëlytres en demi-ovale, un peu plus larges que le prothorax, leur plus grande largeur vers le quart antérieur, plus fortement rétrécis en arrière qu’en avant; convexes, le calus huméral petit et lisse, les- stries étroites, profondes, les interstries larges, plans, rugueux. Pattes d’un brun rouge, les tibias et les tarses plus clairs. Fémurs armés d’une dent aiguë, les postérieurs dépassant très peu l’apex. Prosternum non denté derrière les hanches. Long. 2,8-4, 3 mm. Madagascar : M e d’ Ambre (A. Sicard), 2Ç et 1 <$. Coryssopini Faustiella quatuordecimmaculata n. sp. Ovale, épais, d’un brun roux, revêtu en dessus d’une pubescence squamuleuse, couchée, d’un beau brun un peu soyeux, orné en des- sus de taches squamuleuses d’un jaune d’or, ovales ou oblongues, ces taches ainsi disposées : 7 sur le prothorax, dont 4 derrière le bord antérieur, rondes, 3 sur la base, la médiane ronde, les latérales,, sur les angles postérieurs, transversales; 7 sur chaque élytre, dont une ovale sur la base des 3 e et 5 e interstries, une moins grande sur le tiers antérieur du 4 e , une en arrière du milieu des 2 e et 7 e inters- tries (cette dernière couvrant aussi le 8 e ), une sur le 10 e un peu avant son milieu, une plus grande apicale. Dessous à revêtement jaune d’or et, dense sur les côtés du canal prosternai, du méso et du métasternum, le bord postérieur du 1 er segment ventral, moins dense et mélangé de blanc sur les 3 e , 4 e , 5 e segments, cen- dré sur le milieu des méso et métasternum. Pattes d’un ferrugi- neux clair. 84 Rostre rouge, lisse en avant, à sa base squamulé de jaune, ca- réné sur sa ligne médiane. Ligne interoculaire étroite et glabre. Tête à ponctuation fine et serrée, ornée d’une tache jaune. Antennes d’un rouge testacé, le 2 e article du funicule indistinctement plus long que le 1 er ou le 3 e . Prothorax transversal subconique, en avant très légèrement res- serré, les côtés presque rectilignes; convexe, avec une légère mé- diane élevée et lisse, la ponctuation fine, superficielle et très serrée. Écusson jaune. Élytres en demi-ovale, courts, à peine plus longs que larges, à la base de la largeur du prothorax; fortement convexes, impression- nés derrière la base, les calus huméraux et apicaux effacés; stries étroites, profondes, peu distinctement ponctuées, les interstries larges, plans, élargis vers les taches jaunes, la suture concolore, sans tache. Fémurs linéaires, obtusément dentés, les postérieurs unicarénés dépassant l’apex du quart de leur longueur, tous assez longuement canaliculés en dessous et plus ou moins longuement dénudés vers la base. Ongles dentés. Long : 4,5-5 mm. Madagascar : Nord-Ouest : forêt de Béjola (coll. A. Clerc et la mienne). Strabus Sicardi n. sp. Brièvement ovale noir, le revêtement varié : d’un rouge sanguin et formant une tache sur la tête, recouvrant la majeure partie du prothorax, ce dernier avec six points blancs transversalement dis- posés vers le milieu, une tache centrale et une sur les angles posté- rieurs jaunes; écusson blanc; élytres avec la moitié postérieure jaune, cette partie pourvue en avant d’un point blanc sur les in- terstries 2, 4, d’un trait blanc sur le tiers postérieur du 2 e interstrie, d’un liséré apical blanc, cette partie jaune devenant cendré latéra- lement en avant, la partie antérieure d’un brun rouge avec une pu- bescence cendrée, fine, éparse, mais plus dense dans la région scu- tellaire. Dessous du prothorax blanc sur les flancs, jaune contre le canal; épimères et épisternes jaunes, le reste du dessous et les pattes à revêtement cendré jaunâtre et serré. Rostre à la base grossièrement ponctué, unicaréné, éparsément pubescent de cendré. Yeux séparés par une simple ligne de poils cendrés. Tête rugueusement ponctuée, la tache rouge, grande, triangulaire, recouvrant l’intervalle supérieur des yeux. Antennes noires, le scape et le 1 er article du funicule rouges, le 2 e article à peine plus court que le 1 er et roux à sa base. Prothorax fortement transversal, en avant fortement rétréci et — .85 — les côtés dans leur tiers antérieur légèrement sinués en dedans, la base légèrement sinuée, son lobe médian accusé, tronqué et cendré; fortement convexe, le plus haut point de la courbe dorsale près de la base; avec une carène médiane lisse, assez forte, la ponctuation médiocre et serrée. Lobes oculaires distincts. Élytres subtriangulaires, pas plus longs que larges, fortement ré- trécis en arrière, au sommet séparément arrondis; fortement con- vexes, légèrement déprimés autour de l’écusson, le calus huméral faible et lisse; stries étroites et profondes; interstries larges, plans, fortement rugueux. Fémurs linéaires, unidentés, les postérieurs unicarénés exté- rieurement et dépassant l’apex du tiers de leur longueur. Tibias et tarses bruns. Ongles dentés. Long. 4 mm ,5. Madagascar : Montagne d’Ambre (A. Sicard), 22 spécimens. Strabus sexmaculatus n. sp. Brièvement ovale, noir, très convexe, orné de taches squamu- leuses jaunes, ainsi disposées, sur le prothorax, de chaque côté une grande sur les angles antérieurs, en dessus arrondie et atteignant le tiers, en dessous prolongée jusqu’au canal pectoral; sur les élytres 6, grandes, une basale commune sur la suture et les interstries 2, 3, 4, une médiane, ovale, mais subtronquée en arrière, sur la suture et le 2 e interstrie, deux apicales séparées par la suture, une demi- ovale, latérale, tangente au calus huméral et atteignant en dedans le 6 e interstrie, un peu en avant de son milieu. Dessous et pattes à revêtement fin, grisâtre, sur l’abdomen plus grossier et blanchâtre. Rostre noir, en avant lisse et luisant, en arrière densément ponc- tué sur les côtés et avec une carène médiane lisse. Ligne interocu- laire très étroite et glabre. Yeux plats. Tête à ponctuation serrée, ruguleuse, particulièrement en ayant. Antennes d’un brun de poix, le 2 e article du funicule à peine moins long que le 1 er mais de un tiers plus long que le 3 e . Prothorax plus du double aussi large que long, le bord antérieur à peine le tiers aussi large que la base, cette dernière à lobe médian accusé et tronqué, les côtés régulièrement mais faiblement arqués convergents en avant, et à peine resserrés derrière le bord antérieur, ce dernier sans lobes oculaires; fortement convexe, faiblement im- pressionné transversalement en avant; la ponctuation serrée, fine, les points ronds et ponctués à leur centre, la carène médiane lisse, assez forte mais fortement abrégée à ses extrémités. Écusson ru- gueux, élevé, à squamules d’un cendré jaunâtre. Élytres à peine plus longs que larges, se rétrécissant fortement en arrière et les côtés arqués, au sommet arrondis séparément; for- — 86 — tement convexes, impressionnés sous la tache basale jaune et sous les taches apicales, le calus huméral allongé, lisse, mais très faible; sillons étroits, profonds, peu distinctement ponctués, les interstries larges et plans, la pubescence fine, d’un brun foncé (en dehors des taches). Pattes courtes et robustes. Fémurs linéaires, unicarénés, obtusé- ment dentés, les postérieurs plus fortement, non creusés, les posté- rieurs dépassant à peine l’apex. Tarses bruns, les ongles simples. Une profonde fovéole sur le sommet du segment anal chez le Long. 4,5 mm. Madagascar : Montagne d’ Ambre (Coll. Sicard), 6 spécimens. Strabus pygmaeus n. sp. Brièvement ovale, noir, assez luisant, orné en dessus de taches squamuleuses d’un jaune safran ainsi disposées : sur le prothorax, de chaque côté, une grande tache latérale, recouvrant le bord anté- rieur, pourvue sur ses côtés de quelques squamules blanches; sur les élytres 7 taches entourées de fins poils cendrés, dont 2 basales sur les interstries 2-3-4, reliées par des poils gris â une tache mé- diocre commune sur la suture et le 2 e interstrie, deux taches courtes vers le bord apical, une tache de chaque côté, submédiane, grande, sur les interstries 6-9. Dessous et pattes à squamules linéaires, blanches, assez serrées. Rostre en arrière fortement strié-ponctué, caréné au milieu, éparsément pubescent, en avant ferrugineux et à ponctuation al- longée. Yeux séparés par une très étroite ligne de pubescence. Tête densément ponctuée, glabre. Antennes ferrugineuses, courtes, les deux premiers articles du funicule un peu allongés, le 2 e un peu moins long que le 1 er , les quatre derniers courts, pas plus longs ou .moins longs que larges. Prothorax amplement du double aussi large que long, en avant beaucoup plus étroit qu’à la base et brièvement resserré, les côtés faiblement arqués, la base bisinuée de chaque côté, son lobe médian assez court et tronqué; fortement convexe, sa plus forte convexité devant la base; à ponctuation assez forte, les intervalles des points luisants, avec une carène médiane forte, effacée en avant. Écusson plan, à pubescence cendrée, entouré d’un sillon. Élytres très convexes, pas plus longs que larges, les côtés arqués, fortement rétrécis en arrière, séparément arrondis au sommet; légèrement déprimés autour de l’écusson, le calus huméral faible •et lisse, les stries étroites et profondes, les interstries plans, fine- ment pointillés. Pattes courtes, robustes, ferrugineuses, les tarses plus clairs; fémurs armés d’un denticule aigu, assez longuement creusés en des- 87 - •sous, les postérieurs carénés extérieurement, atteignant l’apex des •élytres; tarses robustes, les ongles petits et simples. Canal pectoral fermé latéralement entre les hanches antérieures et intermédiaires, •échancrant le bord antérieur du métasternum. Une profonde fossette sur le segment anal. Long. 2 mm. Madagascar : Montagne d’Ambre (coll. H. Sicard), quatre spéci- mens. Strabus polychromus n. sp. Brièvement ovale, très convexe, le revêtement varié. Prothorax jaune en dessus, cendré en dessous contre le canal, pourvu de 14 points blancs, dont 4 disposés transversalement derrière le bord an- térieur, 6 vers le milieu en ligne transversale (les latéraux en des- sous), 4 sur la base dont deux vers le milieu et un sur chaque angle postérieur. Écusson blanc. Élytres sur le disque rouges jusqu’au quart apical, cette partie rouge formée de deux grandes taches séparément arrondies à leur sommet, reliées en arrière sur la suture par une ligne blanche circulaire qui les borde au sommet et revient en avant jusque sur le 6 e interstrie (un peu en avant du milieu), les deux taches rouges en avant séparées par la suture blanche der- rière l’écusson, puis jaune jusque dans l’angle des deux arcs blancs; base avec une bordure blanche, irrégulière, interrompue au moins devant le cal us huméral; bords latéraux cendrés; sommet jaune avec un point apical blanc de chaque côté. Dessous et pattes à revê- tement dense et cendré. Rostre noir, à sa base densément pubescent de cendré, rugueux, la carène médiane plus visible chez le mm. Madagascar : M e d’ Ambre (A. Sieard), trois femelles. — 104 — Mission Saharienne Au giéras-D râper, 1927-1928. H Y DR A CAR IENS. par M. C. Walter, I.AIOKATCIKE DE ZOOLOGIE DE l’UnIVEESITÉ DE BAl.K (Avec 4 figures). La Mission Saharienne Augiéras-Draper a rapporté, collec- tionnes par M. Th. Monod, quelques Acariens aquatiques, dont l’étude nous a été confiée. Cette collection se compose d'un Ori- batide, Hydrozeles confervæ (Sciir.), et de trois Hydracariens pro- venant des localités suivantes : Oued Tadjmout. Mouydir occidental, dans une llaque laissée clans l’oued par la dernière pluie; eau temporaire, 21 oc- tobre 1927: Eylais deyenerola Kœnike 3 Limnesia aspera var. macropom Viets 1 Ç ovigère. Tahount Arak, à une trentaine de kilomètres au sud de Tadj moût, oued Arak, mares temporaires, 22 octobre 1927 : Eylais degenerala Kœnike 1 Ç ovigère. Oasis de Silet, sud-ouest du Hoggar, à la limite du Tane/roui l , dans les foggaras, petits canaux pleins d’eau permanente à ciel ouvert-, 12-13 novembre 1927 : Limnesia aspera var. macropora Viets I 3 juv. Bourem, sur le Niger, dans la végétation aquatique, 1-3 jan- vier 1928 : Eylais degenerala Kœnike, 1^; Hydrachna spinosa var. subtilis Walter, 1 $ ovigère. Niger entre Tombouctou et le Lac Débo, parmi les racines de Pislia slralioles, 3 février 1928 : Limnesia aspera var. macropora Viets, 1 o ■ Hydrozeles confervæ (Schr.). Bulhlin lit ( Muséum. 2° !. IA’. ij ( ' 1, !0.'!2. 105 - Eylais degenerala Kœnike. (Fig. 1 à 3). De celte espèce, très répandue eu Afrique et en Asie. K. V jets distingue deux variétés africaines, E. degenerala galeata ci micros - loma. Par le fait que l’organe maxillaire et les palpes de la première n’ont pas pu être étudiés, celle-ci ne diffère de la forme t ypique que Fig. 1 . Eylais deg • nerata Kokn., 2 de Tahount Arak, Plaque oculaire. par le seul caractère du pont oculaire. Au premier abord la variété microsloma semble être bien mieux fondée. Par sa taille plus petite, la conformation de la plaque oculaire, la restriction de la partie buccale et le gonflement, de la face ventrale du quatrième article Fie. -J. — Eylais degenerala Koen.. q de Bourem, Plaque oculaire. des palpes, elle semble s’éloigner sensiblement du type de l’espèce. L’examen approfondi d’autres espèces du genre Eylais a démontré à quel point est grande la variabilité de certains organes, de la plaque oculaire en particulier. Leur aspect différent est le plus sou- vent en rapport direct avec la croissance et le degré de maturité de l’individu. Nous avons eu l’occasion d’étudier un assez grand nombre d’in- dividus d 'Eylais degenerala, provenant de régions très différentes de l’Afrique, et avons essayé de séparer du type les variétés. Nous 106 y renonçons aujourd'hui, ayant reconnu Timpossibilité et l'imi- lilité d'une telle entreprise. Un des caractères typiques à l’espèce est la soudure du pharynx avec la plaque ventrale de l'organe maxillaire; il est commun à t ous les individus que nous avons étudiés: Quant aux autres çara'm tores : la plaque oculaire, la partie buccale de l’organe maxillaire. Fig. 3. — Eylais degenerata Koen. ; Plaques oculaires de trois mâles. en partie aussi les palpes, ils varient sensiblement d’un individu à l’autre. Les représentants de cette espèce, rapportés par la Mis- sion Saharienne Augiéras-Draper le confirment une fois de plus. Ainsi la femelle ovigère des mares de Tahount Arak (flg. 1) pré- sente un pont oculaire rappelant celui de la variété galeata; par- la conformation des palpes et de l’organe maxillaire elle appartient cependant au type E. degenerata. Par contre le mâle de Bourem ; lig. 2) a le pont oculaire du type, les palpes et l'organe maxillaire de microsloma. Les trois mâles encore jeunes de l’oued Tadjmout (lig. 3) ont la plaque oculaire de galeata. l’organe maxillaire, par — 107 la longueur de la partie postérieure à la région buccale, et les palpes non gonflés sur le bord fléchisseur du quatrième article ressemblent à ceux de la forme-type. Il est donc tout à fait superflu de vouloir maintenir plus long-' temps une subdivision de l’espèce en variétés à caractères si peu stables. La « variété » galeata, par le fait qu’elle est uniquement basée sur le caractère très variable de la plaque oculaire, n’a au- cune raison d’être. Pour ce qui en est de la « variété » microstoma. nous constatons les faits suivants : tous les individus considérés jusqu’à maintenant comme appartenant à cette « variété » sont, des mâles. A plusieurs reprises ces .mâles ont été pris en com-i pagine de femelles qui, suivant la forme de la plaque oculaire; étaient attribuées au type ou à la « variété » galeata <1 ’ Eglais- degenerata. ' 1 . Nous sommes donc persuadés que la « variété » microstoma n’est autre que le mâle, inconnu jusqu’à maintenant, d'E. degenerata. Ses caractères spéciaux, comme la réduction de la partie buccale , la longueur restreinte de l’organe maxillaire et le gonflement du quatrième article palpaire, sont à considérer comme caractères sexuels secondaires à même titre que les rangées de courtes soies. Unes aux pattes, signalées pour la première fois par Daday comme caractères se trouvant exclusivement chez les mâles. Il est cepen- dant à remarquer que si parmi les mâles il y en a qui correspondent entièrement à la description donnée par K. Viets pour microstoma, il y en a d’autres chez lesquels on constate des variations dans la forme de la plaque oculaire, de la longueur de la partie postérieure de l’organe maxillaire, mesurant chez certains individus deux fois, chez d’autres trois fois le diamètre de la région buccale. Enfin le gonflement du quatrième article palpaire ne se trouve pas toujours. Ces variations-là ont une autre cause que nous traiterons dans un travail spécial. Chez les femelles c’est avant tout le diamètre de la partie buc- cale, la longueur de la partie postérieure de l’organe maxillaire et la forme de la plaque oculaire qui ne sont pas stables. - Il est très vraisemblable que d’autres variétés d’E. degenerata (hispanica, sumalrensis, asiatica, etc.) n’ont aucune raison d’être, et qu’il a été décrit des formes, même africaines, qui sont iden-. tiques à E. degenerata. ? Habitat : oued Tadjmout, dans une flaque laissée par la der- nière eau temporaire, 21 octobre 1927, 3 — Tahount, Arakj, mares temporaires dans l’oued, 22 octobre 1927, 1 $ ovigère., — Bpurem, sur le Niger, dans la végétation aquatique, 4-5 jan-, vier 1928, 1 >. .[ — 108 Hydrachna spinosa var. sublilis Walter. Nous venons de décrire (C. Walter, Mr. Omer-Cooper’s Inves- tigations of the Abyssinian fresh waters, Report of the Ilydra- carina, Proc. Zool. Soc. London, 1930, p. 915) comme variété de Hydrachna spinosa KoEN.de Zansibar, quelques individus d’Abys- sinie. Une femelle ovigère, rapportée de Bourem par la Mission Saharienne Augiéras-Drapf.r appartient sans doute à cette variété. L’épiderme est recouvert de papilles coniques à pointe légère- ment recourbée en arrière. La distance interoculaire est plus grande que chez le mâle, elle mesure 555 g. A une distance d’environ 700 g derrière chaque œil, se trouve, comme chez le mâle, la petite plaque de chitine servant à la fixation de muscles. Sur leur bord extenseur les cinq articles des palpes mesurent : 250, 270, 360, 145 et 65 p.; ils sont donc légèrement plus longs que chez les femelles abyssiniennes, tandis que les épimères et les pattes ne présentent guère de différences. L’organe génital extérieur, long de 315 g et large de 360 g, est un peu plus petit que chez la femelle-type. La fente médiane de sa partie antérieure est moins profonde (105 g); elle n’atteint donc qu’un tiers au lieu de la moitié de la longueur des plaques génitales qui, par leurs autres caractères, sont conformes à celles du type. La distance qui sépare le pore excréteur de l’organe génital est sensiblement plus grande; elle mesure 645 g au lieu de 450 g. Les œufs sont elliptiques, longs de 225 g, larges de 135 g. Habitat : Bourem, sur le Niger, dans la végétation aquatique, 4-5 janvier 1928, 1 Ç ovigère. Limnesia aspcra var. macropora Viets. (Fig. 4). Femelle : Longueur du corps environ l mm ,2 (à peu près le double du type), largeur 0 mm ,9. L’épiderme présente une striation excessivement fine. Ces stries courtes, de temps en temps fourchées, portent par place de petites papilles qui rendent rugueuse la surface de l'épiderme. Les papilles restent sûrement plus petites que chez le type de L. aspera décrit par Kœnike(V. Kcenike F., H ydrachniden-Fauna von Madagascar und Nossi-Bé, 1898, Abh. Senckenl). Naturf. Ges., Vol. 21, p. 407, pl. 25, fig. 114-1 17). Une réticulation de la peau, comme Viets la décrit pour la variété macropora (V. Viets K., Hydracarina, Deutsche Zentral-Afrika Exp. 1907-1908, Vol. 5, p. 422-424) n’existe pas chez nos individus. L’organe maxillaire porte près de l’insertion des palpes le petit I -- 109 — cône signalé par Kcenike pour le type aspera. Ce cône ne mesure cependant que 15 g en hauteur et porte une soie terminale. Lon- gueur de la mandibule 365 g, un peu moins longue que chez la variété macropora. Longueur de la fosse mandibulaire 155 g, de l’onglet 115 g; ces deux derniers correspondent aux indications de Viets. Les mesures pour les articles palpaires (30, 145, 105, 195, 50 g) se trouvent être entre celles données par Viets pour une fe- melle de la variété macropora et une femelle d 'aspera de Nossi-Bé. Hauteur du deuxième article 90 g (chez macropora 95 g, chez une femelle d 'aspera 70 g), du quatrième article 45 g (52 et 35 g). Le nombre et la position des soies ne diffèrent pas. Le cône chitineux du deuxième article ne mesure en longueur que 12 à 15 g, il se ter- mine en pointe et se trouve fixé sur une saillie peu marquée. Les épimères correspondent dans la plupart des caractères à ceux de la variété macropora. La distance qui sépare les bouts médians (un peu plus arrondis que chez la variété) est cependant plus grande, 150 g au lieu de 100 g. L’organe génital a la même longueur (235 g) que chez la variété. Chaque plaque mesure 205 g en longueur, 80 g en largeur. La forme de l’organe est cependant moins elliptique qu’ovalaire, comme chez aspera. Quant aux cupules, elles sont grandes et présentent la même distribution et les mêmes intervalles comme chez macro- pora. La distance entre la deuxième et la troisième cupule du même côté est moindre que le diamètre d’une cupule. Œufs assez nombreux au diamètre de 150 g. Mâle (fig. 4) : Longueur du corps 660 g, largeur 555 g, donc un peu plus grand que chez le mâle d 'aspera. Les caractères de l’épiderme corres- pondent entièrement à ceux de la femelle décrite ci-dessus. L’organe maxillaire est plus petit que celui de la femelle. Le cône près de l’insertion des palpes reste très petit (7 g), ne mesure donc qu’un tiers de celui du mâle d 'aspera. Quant à la mandibule, elle est bien plus longue (270 g) que chez celui-ci. Les palpes me- surent sur leur bord extenseur 20, 110, 60, 130, 40 g et sont, pour le reste, conformes à ceux de la femelle que nous venons de décrire. Les deux groupes antérieurs des épimères sont entièrement sou- dés derrière le sinus maxillaire. La partie médiane du troisième épi- mère est entourée de processus sous-cutanés qui lui donnent un aspect anguleux; leurs bords médians sont parallèles et plus rap- prochés l’un de l’autre que chez aspera- type. Bord postérieur de la quatrième plaque à angle obtus assez prononcé. Longueur des pattes : 2 e 640, 3 e 640, 4 e 850 g. Quoique plus longues que chez le mâle d'aspera, les autres caractères sont les mêmes chez les deux formes, autant que la description de Kcenike permet de le constater. 110 L’organe génital diffère de celui du mâle d'aspera par la présence d'un élargissement sous-cutané du bord postérieur, processus dont le développement -varie sans doute suivant le degré de maturité de l’individu. La plaque génitale, processus y compris, mesure en longueur 210 g, sans celui-ci 165 a, en largeur 175 g. La fissure génitale est longue de 80 g. Les cupules, au nombre de quatre de chaque côté, sont plus grandes, la distance entre la deuxième et la troisième donc moindre que chez aspera. Les plaques portent en plus quelques rares soies fines et courtes. Fig-. 4. — Limnesia aspera var. macropom Viets, Épimères et organe génital du m âle Chez un autre mâle plus petit (longueur 555 g) et sans doute encore jeune, les élargissements sous-cutanés des bouts médians des troisièmes épimères sont encore peu développés; l’élargissement postérieur de la plaque génitale n’est reconnaissable que par la présence de quelques centres de ehitinisation. Les cupules sont relativement plus grandes; elles se touchent presque. Habitat : Oued Tadjmout, dans une flaque laissée dans Foued. eau temporaire, 21 octobre 1927, 1 $ ovigère. — Oasis de Silet, séguias, 13 novembre 1927, 1 $ juv. — Niger, entre Tombouctou et le lac Débo. 3 février 1928, 1 H EM ARQUES SUR LES ÉPONGES DE GUETTA ttü . PAR M. E. Topsent. En 1785 parut un fort volume in-4° (le J. Etienne Guettant., qui, sous le titre de Nouvelle Collection de Mémoires sur différentes parties intéressantes des Sciences et des Arts, faisait suite à trois autres volumes du même auteur et constituait ainsi un tome IV. formé de sept mémoires. Le second et le troisième de ces mémoires, consacrés aux Éponges, ne semblaient pas devoir passer inaperçus puisqu’ils se composaient de 85 pages (p. 76-161) accompagnées de 26 planches. L’abbé Poiret s'y reporta, en effet, pour l’établissement de sa Spongia ficiformis, en 1789, dans son Voyage en Barbarie, p. 61. Seulement, il se méprit en s’imaginant la reconnaître dans la planche III, où Guettard avait pourtant déclaré représenter cinq Éponges fines, « de la nature de celles dont on se sert à la toilette des hommes et des femmes». Mais, à part cela, l’ouvrage de Guettard tomba, de façon inex- plicable, dans un oubli presque complet. Xi dans ses généralités sur les Spongia , ni au cours des descrip- tions qu’il a tracées de plus de 60 espèces du genre dans les Pflan- zenthiere, en 1794 et en 1797, Esper n’a montré qu’il en ait eu con- naissance. Lamarck n'y lit non plus nulle allusion, quoiqu'il ait fait remon- ter sa bibliographie jusqu’en 1696 pour le Catalogus de Hans Sloane, et que, ne donnant pas de dessins à ses Mémoires sur les Pohjpiers empâtés, il ait renvoyé le plus possible aux illustrations éparses dans des œuvres, même sans dénominations d’espèces, comme celles de Marsilli, Rumpf, Séba, Turgot, Plancus, etc. Ce silence est d’autant plus surprenant de sa part que Guettard était un savant connu, membre de l’Académie Royale des Sciences, el dont les travaux, embrassant les différents domaines de l’Histoire naturelle, avaient été édités à Paris. On constate seulement que Lamarck l’étendit au Voyage en Barbarie de l’abbé Poiret et qu'il ne paraîl pas davantage avoir vu les belles planches de Lelorgne de Savigny sur les Éponges (« Zoophytess) de l’Égypte et de la Syrie. Dans son article de Y Encyclopédie méthodique sur le genre Alcyon, en 1824, Lamouroux établit quelques comparaisons avec des Al- Bulletin du Muséum, 2 e s,, t. IV. n° 1, 1932. cyons de Guettard, notamment à propos de Alcijoniam phalloïdes . mais il n’évoqua nulle part les caractères d’une de ses Éponges. Très documenté en matière de bibliographie, delle Chia je a aussi laisse complètement de côté, en 1828 et en 1829, les Éponges de Guettard. De Blainville a inscrit en bloc tous les mémoires de notre auteur, en 1834, dans la table alphabétique de son Manuel d'Adinologit . p. 610. 11 ne fut question de Guettard comme spongologiste qu’en 1861. dans les Spongiaires de la mer Caraïbe, où Duchassaing et Miche- lotti lui rendirent un juste hommage. L’ayant cité (p. 6) comme his- torien des travaux anciens concernant les Éponges, ils firent, remar- quer (p. 19) qu’il avait été le premier à concevoir « l’idée de parta- ger les Spongiaires d’après la position régulière ou irrégulière des libres et de la présence ou non des cavités ou trous à l’extérieur ». Cependant ils n’adoptèrent aucun de ses genres et ne renvoyèrent à aucune de ses planches, même contenant des Éponges pareilles à celles qu’ils avaient recueillies. Par la suite, les publications de Guettard ont été simplement indiquées dans les index généraux de Spongologie, de Vosmaer, de Lendenfeld, etc. Norman les a omises en 1882. O. Schmidt n’au- rait pas dû en ignorer l’existence après avoir si souvent compulsé pour les dernières parties de son œuvre la monographie de Duchas- saing et Michelotti. Texte et planches ne manquent pas de mérite. Certains auteurs qui les ont méconnus auraient pu y puiser des documents intéressants. Devant l’incertitude régnant à son époque sur la nature des Éponges, Guettard s’est imposé la tâche de montrer l’état de la question pour mieux en dégager une façon scientifique de la traiter. C’est pourquoi son premier mémoire consiste surtout en un long exposé des idées émises par divers naturalistes. Plein d’érudition, il y analyse avec un sens critique très sûr les travaux de nombreux savants, dont plusieurs ne sont pas cités dans les index les plus complets de spongologie. Au cours d’une première époque, où le goût du merveilleux, l’habitude de la compilation et le respect des anciens ont fait admettre « de jolis contes rapportés par des hommes tels que Aris- tote, Elian et Plutarque », il ne trouve à relever, comme en accord avec sa doctrine « perdez vos idées vagues et devenez observa- teurs», que l’observation par Pierre Belon, de Caen, en 1553, d’Éponges sortant de la mer. La matière muqueuse que Belon avait dit emplir les trous qu’on y remarque après les avoir lavées et séchées, retient son attention et lui fait se demander si ce n’esl pas au milieu d’elle que vivraient les animalcules produisant les Éponges, si elles sont réellement formées par des animaux. 113 — Puis il salue avec satisfaction l’arrivée « de ce temps qu’on regarde comme celui du renouvellement des Sciences, celui où l’on soumit les opinions des Anciens à l’examen, où l’on entreprit de tout discuter, de se conduire à la lumière de l’expérience et de l’ob- servation» et fait siennes les critiques formulées par Ray en 1680. Convaincu, contrairement à l’opinion que Lamarck en conçut plus tard, que les éponges de rivière sont de même nature que les éponges marines, il a cherché à les étudier par lui-même, à Étampes. Les semences en forme de lentilles que Linné avait dites visibles en automne dans tous les pores d’une éponge fluviatile, excitaient surtout sa curiosité. Mais, n’ayant pu les suivre le temps nécessaire pour s’assurer de ce que ces corps deviennent, il se trouva réduit à cette conjecture : « Si ces corps les gemmules — sont des œufs et qu’ils soient propres à l’éponge, on en pourrait, à ce qu’il me semble, conclure que les éponges seraient une espèce de frai, dont il éclorait une infinité de petits animaux». Cette conception nouvelle est le point vulnérable de son mémoire. Il en reconnaît la hardiesse et essaie de l’étayer par des arguments malheureusement spécieux. D’ailleurs,- se rendant compte qu’il s’agit d’une simple hypothèse, il décide de rester « dans un doute sage et méthodique a. Cela lui permet de faire bon marché de ce qui se lit dans les dictionnaires et notamment de la découverte de Peyssonel, relatée dans Y Encyclopédie, que l’éponge est formée par des insectes et que l’analyse chimique confirme cette découverte. La « nomenclature », suivant son terme, ou histoire raisonnée qu’il a donnée des Éponges a conduit Guettard jusqu’à la décou- verte des polypes. Mais il lui faut, dans son second mémoire, cons- tater que cette connaissance n’a pas apporté de lumière sur la vraie nature des Éponges. Aussi, sentant qu’il importe par-dessus tout d’en étudier la chair, surtout après les notions vagues - — et erro- nées - fournies par le Père Nicolson au sujet de celle d ' Aplysina lacunosa, il en arrive à tracer pour les naturalistes un programme de tout ce qu’ils devraient avoir soin de noter s’ils venaient à rencon- trer cette Éponge dans des conditions convenables. Il ne pouvait se douter que, seul, le microscope résoudrait la question. Ce qui est surtout à retenir du second mémoire de Guettard, sinon de l’ensemble de son travail, c’est l’effort tenté pour faire ressortir entre les Éponges les caractères qui « doivent empêcher de réunir sous un seul genre des corps qui diffèrent entre eux. même par leur contexture ». Suivant la remarque de Duchassaing et Michelotti, il a abouti à la première division en genres basée sur la structure du corps. Pas plus avancé que Pallas, Esper ne connaî- tra par la suite que le genre Spongia. Lamarck procédera à une répartition grossière de très nombreuses Spongia en sept groupes, simplement d’après leur forme générale, massive, pédonculée, Bulletin du Muséum , 2" s., t. IV 1932. 8 --- 114 — aplatie, cratériforme, tubuleuse, foliacée ou rameuse, et les rares genres qu’il y ajoutera proviendront d’erreurs de sa part et seront à remanier. Il prendra seulement la peine d’attribuer à toutes ses Spongia des noms spécifiques. Guettard a distingué sept genres, et, pour bien indiquer sa façon de les concevoir, il en a fourni des exemples par la gravure et ainsi richement illustré son ouvrage. S’il avait eu l’idée de leur appliquer des noms latins, ces genres auraient été recevables au même titre que beaucoup d’autres, les Tethya, Halichondria, Isodictya, par exemple, dont il a tant fallu restreindre la compréhension primitive et modifier souvent la diagnose. Mais il s’est borné à leur donner des appellations françaises, généralement dérivées de noms dont Aris- tote et Pline ont fait usage ou empruntées à Rumph, SchwenkfelJ et Imperati : Éponge, Mané, Trage, Pinceau, Agare, Tongue et Linze. Le genre Éponge comprenait à son sens les formes où, comme dans les éponges de toilette, l’œil ne perçoit que des filets fins, entre- croisés sans ordre et dont l’ensemble rappelle une masse de laine ou de coton. Les Éponges de ses premières planches, rapportées actuellement aux genres Hippospongia et Euspongia, lui appar- tiennent, mais, en général, aussi toutes les Éponges à squelette serré et homogène, comme celle de la fig. 1 de sa planche IX, les filets fins pouvant aussi bien être des spiculés que des fibres. Le genre Mané réunissait les formes différenciant des fibres lon- gitudinales à même un remplissage pareil à ce qui fait la masse de l’Éponge stricto sensu. De la sorte étaient des Mané Chalina ocnlata (pl. VII, fig. 3), les Spiriosella (pl. XII, XIII, XVI, XVII), qui sont des Chalinines, et aussi la majorité des Phyllospongia (pl. XIV et XV). Le genre Trage. où le squelette est fait de grosses fibres en réseau apparent, englobait les Aplgsina (pl. VIII, IX, XIX-XXI1I) et Hircinia (pl. XVIII). Le genre Pinceau comprenait les formes ramifiées, à filets courts, perpendiculaires à l’axe longitudinal. Le type figuré f pl. XXIV, fig. 1) semble être quelque Raspailia et il est évident, d’après le texte de la page 137, que « l’éponge qui est également ramifiée et qui naît dans l’eau douce » lui appartenait aussi. Le genre Agare semble avoir pour représentant une Cribrocha- lina (pl. XXV, fig. 1). Le genre Tongue (de Tungus, emprunté à Scwenckfeld) a été retenu pour une Oceanapia ou un Phlœodidgon (pl. XXV, fig. 2). Le genre Linze, enfin, a été proposé pour une Éponge membra- neuse à aspect de Fucus, à pores Irès fins mais laissant voir des fibres longitudinales se ramifier dans sa partie supérieure, qui donne l’impression d’être en voie de destruction (pl. XXVI), ou, en deux mots, de quelque Phyllospongia partiellement fissurée. Guettard aurait fait œuvre plus durable aussi, si. imitant Linné et Pallas, il avait pris la peine de dénommer comme espèces, en les latinisant, les Éponges de toutes ses planches. Elles apparte- naient pour la plupart à des amateurs qui voulurent bien les lui prêter pour les faire graver. Le cabinet de Turgot et celui de l’abbé Nollin lui en ont fourni chacun sept; celui de Mme de Bandeville trois; ceux, enfin, de Mme de Boisjourdain, du duc d'Orléans et des Jacobins de Saint-Honoré, chacun une. Le commerce lui en a procuré d’autres, dont il a indiqué l’habitat marin. Il est juste de souligner la beauté et l’exactitude relative de ces vingt-six planches. Elles m’ont permis l’identification ou la détermination approximative d’une partie de ces échantillons, beaucoup mieux que les explications qui les accompagnent, géné- ralement insuffisantes, quoique contenant parfois d'intéressantes indications. Naturellement, j’ai dû renoncer à mettre sur tous un nom, même seulement générique. Trop d’Éponges, on le sait, sont polymorphes, trop de formes semblables se retrouvent dans des groupes différents pour qu’un dessin suffise à les reconnaître. Je me bornerai donc à exposer l’opinion que je me suis faite de la plupart d’entre eux. Quelques-uns sont intéressants. Plusieurs ont une histoire. Planche I. — Hippospongia communis (Lamarck). Guettard a appelé « Éponge commune» l’Éponge du commerce pour usages grossiers, la distinguant bien avant Lamarck et Bertoloni de l’Éponge fine ou Éponge de toilette. Planche III à V. — Euspongia officinalis (Linné pars), var. usitatissima Lamarck. C’est « l’Éponge fine» sous divers aspects. Mieux informé que Lamarck, qui l’a dite habiter « les mers d’Amé- rique», Guettard la savait pêchée en Méditerranée et importée par Marseille. Planche VI. - — Petrosia lestudinaria (Lamarck) Dendy. Texte et figure guident cette détermination. Lamarck n’a connu qu’un fragment d’Éponge de la même espèce et l’a pris pour un Alcyo- nium. Planche VII. Figure 1. — Peut-être Phakellia venlilabrum (Linné) Bovverbank, à en juger par sa forme, sa couleur, sa consistance et ses perforations. Figure 3. — Chalina oculata (Pallas) Grant. Le texte en donne une description macroscopique d’après deux spécimens de teintes différentes. Planche VIII. Figure 2. — Siphonochalina sp. Planche IX. Figure 2. — Aplysina fistularis (Pallas), var. aggre - gala Topsent. Spécimen incomplet et macéré, de Saint-Domingue 116 — Ayant en vue les Aplysina de ses planches XIX (fîg.2), XXI, XXII et XXIII, Guettard l’a dit « Trage ou plutôt portion de Trage semblable à ceux de plusieurs planches suivantes ». Planche X. — Siphonochalina sp. Planche XI. — Cladochalina armigera (Duchassaing et Miche- lotti), à ce qu’il semble. Planche XII. — Spinosella villosa (Pallas). Syn. : S. aculeala (Esper, non Linné), S. folincca (Esper), .S. bursaria (Lamarck), S. megastoma (Duchassaing et Michelotti), S. infundibulum Lenden- feld. . Planche XI II. — Spinosella plicifera (Lamarck). Planche XIV. — Phyllospongia ( Carterispongia ) foliascens (Pal- las). Syn. : Spongia penicillala Esper, Spongia Otahiliea Esper. Planche XV. — Phyllospongia sp. Elle faisait partie du cabinet de Turgot. Lamarck n’a nommé aucune espèce de ce genre ayant cette provenance. Planche XVI. Figure I. Spinosella sororia (Duchassaing et Michelotti). Planches XVII. Figure 1. Spinosella scrobiculaia (Lamarck). C’est le spécimen du cabinet de Turgot dont Turgot lui-même avait, en 1758, publié un dessin auquel seul Lamarck a renvoyé. Figure 2. — Spinosella sororia (Duchassaing et Michelotti). Planche XVIII. — - H ire inia ( Sarcolragus ) campana (Lamarck). Provenant du cabinet de Turgot, ce spécimen semble bien avoir servi de type de l’espèce à Lamarck. Planche XIX. Figure I. — Le corps appelé par Guettard « Ho- lothurie en forme de bouteille» est-il bien une Éponge? Il ressemble assez à une Phallusia mammillala. Figure 2. — Aplysina fisiularis (Pallas), var. aggreyata Topsent, comme l’Éponge de la planche IX, Fig. 2, d’après Guettard lui- même. Planche XX. — Ap'ysina lacunosa (Lamarck). Peau spécimen dans lequel Lamarck aurait pu, aussi bien que dans le dessin rap- pelé de Séba, reconnaître sa Spongia lacunosa, comme Duchassaing et Michelotti auraient dû trouver leur Lu (J aria Sebæ et Lendenfeid son Aplysina Sprngeli. C’est une des Éponges de Saint-Domingue dont la description par le Père Nicolson avait, à cause de ce qui y était dit de la chair, frappé si vivement l’attention de Guettard. Planche XXI et XXII. — Les deux planches représentent deux Aplysina fisiularis (Pallas) appartenant à la variété aggregala que j’ai distinguée ailleurs de cette espèce. L’un des tubes du spécimen de la planche XXI porte quelques excroissances d’Aplysina fistu- laris typique. Planche XXIII. — Aplysina, vraisemblablement de même espèce que les Éponges précédentes, mais desséchée, avec sa chair noire tombant par plaques. Planche XXIV. Figure 1. --- Raspailia (?) sp. L’Éponge appar- tenait à Turgot. Parmi ses Éponges rameuses, La marc k n’en a cité que six provenant du cabinet de Turgot : 98, S. arborescent = Eclyon cervicornis (O. Schmidt); 107, S. carlinoid.es = Echino- diclyum glomeralum Ridley; 108, S. amaranthina — ?; 109, S. stri - tjilala = Higginsia coralloides Higgin; 110, S. nervosa — ? Echu nodiclyum nervosum Ridley; 111, S. rubispina — ? Gelliodes (ibulata Ridley. La description de S. amaranlhina, qui n’a pas été retrouvée dans la collection Lamarck, et la comparaison dont elle a fait l’ob- jet avec S. frondosa Esper portent à croire que le dessin donné par Guettard ne se rapporte pas à elle. En sorte que Lamarck n 'aurait pas eu connaissance de l’Éponge de Turgot ici figurée. s Planche XXV. Figure 1. — Cribrochalina sp. Figure 2. — Magnifique spécimen d ' Oceanapict Norman 1869, ou de Phlœodiclyon Carter 1882, dont Guettard a bien décrit la cons- titution, écorce et fibres ( 1 ). Mais ces deux genres souvent confon- dus ne différant que par la présence ou l’absence de sigmates, le dessin ne permet pas de détermination plus précise. Figure 3. - — Peut-être quelque forme de la Spongia mesenterina Lamarck = Echinodiclyum bilamellalum (Lamarck) Ridley. Planche XXVI. — Phyllospongia (Carterispongia) radiata Hyatt. (?). L’espèce est douteuse, mais il s’agit sans doute d’une Phyllospongia à partie supérieure seule Assurée. Celle de sa collec- tion que Lamarck a comparée à Spongia lamellosa Esper offre aussi cette particularité. Je la crois cependant plus voisine de P. elegans Lendenfeld. Les tubercules de la surface déclarés acci- dentels par Guettard et « occasionnés par quelque petit corps qui s’y est attaché et qui a été enseveli» sont effectivement produits par des Balanides, peut-être des Acasla. Il conviendrait d’ajouter aux Éponges que Guettard a fait ainsi figurer celles qui composent la planche III de son mémoire sui- vant sur les « Alcyonions», deux Suberites et vraisemblablement une Pelrosia. Elles prouvent, avec sa réserve au sujet du spécimen de la planche XXV, Ag. 2, son embarras pour distinguer les Spongia des Alcyonium tel que réprouvèrent à sa suite Esper et Lamarck. (*) (*) Dans son second mémoire sur les Alcyonions, Guettard a émis l’idée (p. 237) rpm ce corps pourrait très bien aussi être placé avec les Alcyonions. 1 A VÉltITABLE POSITION SYSTÉMATIQUE VE z/Ilex madagascariensis Lam., II* a r MM. II. Humbert et J. Leandri. Lamarck décrivait en 1789 parmi Je? Houx, sous ie nom d' Ilex madagascariensis , un arbrisseau trouvé en fruits à Madagascar par Commerson, et qu’il caractérisait de la façon suivante : « Ilex foliis ovatis aculis spinosis, pedunculis unifloris, baccis ovatis dispermis ». Il ajoutait : « Le bois et les feuilles sont en tout les mêmes que dans le Houx commun ; mais les fruits sont tellement différents que cette plante, mieux connue, pourra peut-être constituer un nouveau genre ». Les caractères qui séparent cette plante des Ilex, même en ne considérant que le fruit, n’avaient donc pas échappé au grand naturaliste. Néanmoins, V Ilex madagascariensis a été admis par llooker et Jackson dans l’Index de Kew, et par Tulasne dans ses Florae, Madagascariensis fragmenta. Dans la l re édition des Nalurlichen Pflanzenfamilien, Kronfeld s'abstient prudemment de citer V Ilex madagascariensis. dans sa monographie des Aqiiifoli'iceœ : Bâillon fait de même dans le tome XI de V Histoire des Plantes. Seul Lœsener, cité par Palacky (Cal. f. V. p. 46) émet des doutes sur l’attribution de cette plante au genre Ilex. Il estime qu elle pour- rait appartenir soit aux Salacia (Hippocratéacées, Célastracées) soit aux Euphorbiacées. Cependant au cours de son voyage à Madagascar, Scott Elliot avait retrouvé la plante de Commerson et, profitant des connais- sances acquises depuis Lamarck, il pouvait lui donner un nom beaucoup plus correct, bien qu’il n’eut vu lui aussi, la plante qu’en fruits. En effet, frappé par la forme de ses feuilles, il la décrivait, dans ses « New and little-known Madagascar plants» sous le nom de Cyclostemon aquifolium sp. nov. La description de Scott Elliot est tout à fait conforme à Ja plante de Commerson, mais l’IIerbier du Muséum n’en possède pas de double, ce qui explique qu'on ne les ait jamais rapprochées. Enfin, dans le Pflanzenreich, Pax et K. Hoffmann réunissant, à la suite de Bâillon et d’autres botanistes, le genre Cyclostemon aux Drypetes — réunion qui nous paraît justifiée : ont changé le Bulletin du Muséum , 2° s,, t. IV, n° 1, 19: 2. — 119 — nom de la plante, qui est devenu Drypeles aquifoliam (Scott Elliot) Pax et K. Hoffm. Or, cette plante a été récoltée en 1928 par l’un de nous dans les bois littoraux sableux des environs de Fort-Dauphin, c’est-à-dire à peu près dans les lieux mêmes déjà visités par Commerson et Scott Elliot, et dans le même état, c’est-à-dire en fruits. Cette plante avait d’abord été nommée, par comparaison et sous toutes réserves, Ilex madagascariensis Lam. Mais, de son côté, M. Perrier de la Bâthie a récolté, en général un peu plus profondément dans l’intérieur, une variété de la même espèce caractérisée par des fruits et des feuilles plus petits. Plus heureux, il a recueilli à la fois des fruits et des fleurs $ et $, et la plante a pu être déterminée facilement comme un Drypeles à trois étamines. Il convient de rapprocher de toutes ces plantes une troisième forme dont des rameaux mâles ont été récoltés par Humblot (n° 551), sans indication de localités, et nommés par Pierre, dans l’Herbier du Muséum, Cycloslemon madagascariensis. Pierre se pro- posait de publier cette nouveauté au Bulletin du Muséum, quand il mourut en octobre 1905. La plante de Pierre rappelle tout à fait celle de Lamarck, sauf en ceci, que les feuilles sont entières et non dentées-épineuses. L’observation de nombreux rameaux où la spinescence des feuilles est très atténuée ne nous permet pas de séparer spécifiquement les deux formes, et nous considérons sim- plement la plante de Pierre comme une sous-variété à rattacher à celle de Lamarck. Peut-être même cette distinction est-elle trop forte, mais il serait difficile de l’affirmer d’après le matériel que nous avons entre les mains. Cette espèce doit donc, suivant les règles de la nomenclature, porter le nom suivant : Drypetes madagascariensis (Lam.) H. Iïumb. et J. Leand. Synonymes : Ilex madagascariensis Lam. Enc. III, 148, 1789; Tul. Ann. Sc. N. 1857, p. 112. Cycloslemon aauifolium Scott EU. Journ. Linn. Soc. y. 29 (1891, p. '49). Drypeles aquifolium Pax et Hoffm. in Pflanzenreich (IV, 147, XV, 1922, p. 277). Cycloslemon madagascariensis Pierre mscr. 1905. 11 n’est pas inutile de rappeler en les complétant les descriptions de Lamarck, de Tulasne, de Scott Elliot et de Pax et K. Hoffmann, qui se rapportent seulement à des rameaux fructifères et à des fleurs (J. Fleur : Calice à 5 lobes imbriqués, les 2 externes généralement [dus étroits, les autres concaves, orbieulaires, longs de lmm,5 envi- 120 — von. Corolle O. Étamines 3 insérées dans les intervalles des pièces du disque. Filets courts recourbés en dedans ; anthères dorsiflxes, connectif très élargi, sacs polliniques courbes, latéraux. Disque de 3 pièces triangulaires séparées ou soudées; pistillode conique très- petit ou nul. Fleur $ (*) : Calice à 5 (en général) lobes imbriqués, orbiculaires. concavés, ciliés sur les bords, longs de 2 mm. Corolle O. Disque lobé entourant le 1 /3 inférieur de l’ovaire, à lobes opposés aux divb sions du calice; ovaire ovale, subsphérique, soyeux, blanchâtre; styles nuis; stigmates 2 attachés un peu latéralement, plats, spar l.ulés, rabattus côte à côte sur un côté de l’ovaire, se redressant à l’anthèse; paroi ovarienne très épaisse; 2 loges renfermant cha- cune 2 ovules pendants attachés côte à côte et en haut sur la cloi- son de séparation. Fruit drupacé ( 2 ) à péricarpe épais de 1 mm. environ, dont 1 /3 pour l’endocarpe lignifié, à loges marquées extérieurement par un sillon, renfermant chacune 1 graine, l’ovule avorté représenté peut- être par une petite lame adhérente à un côté de la graine. Graine faiblement ou non caronculée, albumen huileux abondant ; em- bryon presque aussi long que la graine à radicule supère, coty- lédons larges verdâtres subcordés présentant déjà l’ébauche de la nervation typique ; gemmule peu développée; coiffe paraissant déjà différenciée. Nous distinguerons deux variétés, avec une sous- variété : Var. typica : pedicellis fruclibusque majoribus ad 1,3 cm. longis foliis spinosis saepe ad. 10 cm. longi s. 3,5 cm. U dis abiquolis mina - ri bus probabiliier dioica. Subvar. inermis : foliis inermibu< . probabiliier dioica ( 3 ). Var. Perrieri : pedicellis fruclibusque minoribus, ad 8-10 mm. longis, fol is spinosis minus prominenter reticulatis , circiler 7-8 cm. longis 2,5 cm. lalis; monoica, floribus $ et Ç vulgo in ramis variis separatis, nonnunquam di oica. Exsiccata — var. typica : Gommerson, sans n° (type de Y lien: madagascariensis Lam.) ; Du Petit Tliouars, sans n°; Boivin 2168? et sans n°; Humbert n° 5920. Subvar. inermis : Humblot n° 551. Var. Perrieri : Perrier de la Bâthie n 03 14151, 14218, 18260. Distribution géographique : var. lypica : Madagascar Ile Sainte-Marie (Tanambo); environs de Fort-Dauphin, sables bois littoraux, ait. 1-25 m. ; Nossi-Bé (douteux). Subvar. inermis. Sans indication de localité. ( 1 ) Le sommet du pédicello, sous le calice, porte parfois deux ou trois rendements. ( 2 ) Plutôt que bacciforme comme le décrivent Lamarck et Tulasne. (*) Nous n’avons pas observé, dans cette variété, de graines en bon état. — 121 — V ur. Pe n-ier i. Forêt orientale vers 1UU in. ait., S. VS', de \ ato- mandry; bois littoraux. S. du Mangoro; bords de FAnosivola en amont de son confluent avec le Mangoro. forêt orientale (vestiges.). En somme l’espèce est orientale, la variété plus faible se trou- vant le plus loin du littoral. Un fait analogue se présente pour d’autres espèces de la région orientale (ex. Lasiosiphon coriaceus). En terminant cette note, nous devons ajouter que, si Y lier madagascariensis n’est pas un véritable Houx, il en existe un à Madagascar. Vllex monlicola Tul., qui s’éloigne d’ailleurs notable- ment par le port de notre Houx commun. I NDKX BIBIJOGKAPH1QL K. Lvmakck. Dictionnaire encyclopédique . t. lit, p. 148, 1789. Tulasne. Floræ Mad. fragm. alter. An». Se. S al.. -I- VIII. p. 112, 1857. Palacky. Codai. Plant. Maday, faso. Y., p. 46. 1907. Scott Bli.iot. New and littlr-kuown Mad. plants. Jount. Un». .SW., t. 29, p. 49. 189;>. Pax et K. Hoffmann. ShiphorMa.ee œ, Phijlhmthoideœ. Phylbmtlme. Th'ypetinœ. in Pfoimnreich. IV. 147. XV. p. 277. 1922. Quelques espèces nouvelles de Chênes , pau M lle Aimée Camus. 1. Quercus taliensis A. Camus. — Q. Ilex var. phyllireoides Franchet in Journ. de Bot. (1899), p. 152, p. p. Arbor 7-8 rn. alla. Rami j timorés tomentosi. Folia oblonga vel lanceolata, apiee acula, basi rolundala vel allenuala, 3,5-6 cm. longa, 1,5-3 cm. lata , glabra, margine denticulata ; nervi secundarii circi- ler 8-10; petiolus 5-7 mm. lotigus, tomcntosus. Slgli 3, crassi. C'a pu la subhemisphærica, 7-8 mm. alta, 10-12 mm. diam.. s quanti. s aide i mbricatis ovalo-lanceolalis , dorso lometilosis. Glatis subelliptica, 8 mm. diam., 12 mm. alla, apiee truncala , mucronala, serieea, basi glabra; cicatrix 6 mm. diam. Chine : Yun-nan, bois de Ta-pin-tze, près de Ta-Ji (Delavay. n° 1057, lierb. Muséum Paris); bois de Mo-che-tchin Delavay, n° 3260; herb. Muséum Paris). Les feuilles du O. taliensis sont absolument glabres sur les deux faces, la nervure médiane est saillante en dessus et très proémi- nente en dessous; les 8-10 paires de nervures secondaires sont un peu proéminentes sur les deux faces; les nervilles réticulées un peu visibles à la face inférieure; les bords sont entiers dans le quart inférieur, dans les trois quarts supérieurs munis de 3 à 6 paires de dents aiguës, peu profondes. Les trois stigmates sont courts, très épais, eapités. La cupule, couvre le tiers ou la moitié du fruit bien développé et est munie d'écailtes très petites, très J i lies, oppri- mées, nombreuses, triangulaires, subobtuses, brièvement pulvé- rulentes. Le gland, qui avorte souvent, est, lorsqu'il est bien dé- veloppé, brièvement subelliptique, un peu tronqué au sommet , parfois déprimé et înucroné, glabre à la base, soyeux à la partie supérieure. La cicatrice est presque plane. Par ses stigmates très épais, courts, eapités, ses glands, la nerva- tion de ses feuilles, il se distingue du Q. phglliræoides Gray. Il diffère du Q. aerodonla Scenien, par ses stigmates courts, ses feuilles très glabres, à nervures et nervilles visibles Se distingue du Q. setulosa Hiekel et A. Camus par les dents des feuilles plus courtes, la nervation, le pétiole plus allongé. V beaucoup d'affinités avec le O. larakoensis 1 lava ta, mais les Bulletin du Muséum, 2 e s., 1. IV, n° 1, 1 9Ü 2. dents de ses feuilles ne sont pas aristées et sa cupule est plus déve- loppée. 2. — Quercus Hendersoniana (secl. Cyclobalanopsis ) A. Ca- mus, nov. sp, Ramuli fjlabri, lenlicellosi . Folia subelliplica, ulrinque sensim anguslala, apice breviter acuminata, 10-13 cm. longa, 4-4,5 cm. lata, supra glabra, subtus tomentosa, coriacea, integra ; venæ latérales ulrinque 15-17, sublus elevatæ ; petiolus 1,5-2 cm. longus. Styli \elongali. Fruclus juniores 6. Inuolucrum cupuli forme 8-9 mm. longum dense ferrugineo-lomentosum, bracteis in laminas 6-7 annulares con- centricas inferiores crenalas superiores subintegras connalis. Clans subovoidea , apiculata. Péninsule de Malacca : Etat de Pahang, ait. 1.500 m. (Hender- son, Herb. du Forest research Institute de Kepong, Selangor, n° 18053). Par ses jeunes épis fructifères à cupule brièvement subcylin- drique rappelle le O. nivea Kurz, de Bornéo, mais ses styles sont bien plus longs et ses feuilles très différentes, assez pubescentes et roussâtres en dessous, à nervures secondaires assez saillantes. La texture des feuilles rappelle un peu celle du O. Thomsoniana DC., mais ses feuilles sont très entières et non dentées au sommet, les jeunes cupules sont très densément tomenteuses, veloutées. 3. — Lithocarpus subnucifera A. Camus, nov. sp. Ramuli lomentosi. Folia subelliptico-oblonga. longe peiiolala, apice oblusissima, basi attenuata, coriacea, 18-20 cm. longa, 6-9 cm. lata, supra glabra, sublus cinerea, lepidola, margine integra, venis primariis ulrinque 19-20 subparallelis ; petiolus 2,5-3 cm. longus. pilosus. Cupulæ solilariæ per spicam densam dispositæ, crassæ, lignosæ, globosæ, apice truncatæ, 4 cm. diam., tomentosa J , velu- linæ. Clans maiura lignosa, spliæroidea, sulcala rugosa, pro tnajori parte cupula immersa. Péninsule de Malacca : Ulu Gombak Selangor (Symington. Herb. du Forest research Institute, n° 24388). Cette espèce se classe dans la sect. Eulilhocarpus. Elle se dis- tingue du L. javensis Blume par ses cupules sessiles, non atténuées à la base, tronquées au sommet, non tout à fait soudées au gland à la partie supérieure, ses feuilles plus longuement pétiolées, à nervures plus nombreuses. Elle diffère du L. sculigera Oudemans par ses cupules sessiles, à zones très peu nombreuses, non ou à peine visibles à l’œil nu, ses feuilles longuement pétiolées, non subsessiles, arrondies ou très obtuses, non acuminées au .sommet., à nervures presque deux fois plus nombreuses. — 124 - 4. — Quercus hypoleucoides A. Camus. — - (J. hypoleuca Em, gelm. in Trans. Acad. Saint-Louis, III, p. 384 (1876); non Q. hijh poleuca Miquel, Fl. Ind. Bat., !. p. 869 (1855). — Q. conferlifolia Torrey, Bot. U. S. and Mex. Bound., p. 207 (1840) non Humb. el Bonpl., (1809). < Etats-Unis. 5. Quercus Treleaseana A. Camus. — y. major Trelease; The American Oaks, p. 166 (1924); non Nakai (1916). - — Q. niiens major DC., Prodr., XVI, part. Il, p. 69 (1864). — O. lamina major, Wenzig in Jahrb. Bot. Gart. Berlin, II I . p. 205. Sierra Madré, région de Mexico. , Sur la présence de cellulose gélifiée dans une feuille DE VACCINIUM, . PAR M me V. TrOCIIATN-M ARQUÉS. La présence île cellulose gélifiée a été souvent, observée dans les cellules de l'épiderme supérieur d’un grand nombre d’Ericacées xérophytes ( 1 ), mais elle n’avait pas encore été, à ma connaissance, signalée dans la famille voisine des Vacciniacées. Pour Solereder, cette particularité constituait même un caractère anatomique dis- tinctif entre les deux familles. L’étude de la structure de la feuille de V. loquihense P. Dop et Y. Trochain-M arqués m’a permis d’observer le fait suivant : L’épiderme de la face inférieure de la feuille de ce Vaccinium est formé de cellules petites, aplaties et recouvertes à leur face externe par une cuticule très épaisse. Les stomates sont formés de cellules stomatiques très petites, entaillées dans les cellules épider- miques. L’assise sous-épidermique est formée de cellules régulières, plus grandes que les cellules épidermiques et dont la membrane est en grande partie épaissie et gélifiée. Cette transformation porte en général sur la paroi profonde et plus ou moins sur les parois radiales, mais elle peut aussi intéresser la membrane externe et dans ce cas toute la cavité cellulaire est oblitérée par la cellulose gélifiée. Au niveau des stomates les cellules à parois gélifiées s’écar- tent généralement pour laisser libre une chambre sous-stomatique. Par place, mais rarement, la gélification peut atteindre une cellule du parenchyme lacuneux au contact de l’assise sous-épidermique. J’ai cherché à déterminer la nature chimique de ces membranes gélifiées. L’oxychlorure de ruthénium les colore mal, alors qu’il se fixe parfaitement sur la lamelle moyenne. Par contre les tétra- zoïques en bain alcalin les colorent bien. Les membranes gélifiées du Vaccinium loquihense sont donc de nature cellulosique plutôt que pectique. On sait que la cellulose gélifiée est généralement considérée ( A ) Solereder. Systematic anatomy of the dicotyledons. Vol. 1 et If. Y. Marquès. Contribution à l’étude anatomique de la feuille des Rhododendrons de l’Indo-Chine. Bull. Mus. Hist. Nat. Paris, 2 e série, t. II, n° 4, p. 427-432, 1930. Bulletin du Muséum , 2° s., t. IV, n° 1, 1932. - 126 - comme un réservoir d’eau et que les plantes adaptées au climat polaire ou montagnard présentent souvent ce caractère physio- logique. Il n’est donc pas anormal de rencontrer cette disposition anatomique dans un Vaccinium qui croît à 1.800 mètres d’altitude sur des rochers calcaires et dans une région appartenant à l’Asie des moussons caractérisée par une période très pluvieuse alternant avec une période de grande sécheresse ( 1 ). (■) Ddp (P.). La végétation do l’Indo-Cliiiie, Travaux du Lab. Forest. de Toulouse. t. I, article IX, 1931, 16 p. Gaussen (H.). Notes sur la pluviosité de l’Indo-Chine, Travaux du Lab. forest. de Toulouse, t. I. article X, 1931, 5 p., une cartv Le Gérant, J. Caroujat. TOURS. IMPRIMERIE RENÉ ET PAUL DESI.IS, 6, RUE GAMBETTA. — 20 2-1932. SOMMAIRE Actes administratifs : Pages Admission à la retraite de M. L. Mangin, Directeur du Muséum 6 — de M. D. Bois, Professeur 5 Nomination de M. P. Lemoine comme Directeur du Muséum 5 — de M. L. Joubin comme Assesseur du Directeur 5 — de M. J. Okcel comme Sous-Directeur de Laboratoire 6 — de M lle Barret comme Assistant titulaire 6 — de M. P. Rode comme Assistant titulaire 8 — de M. G. Bénard comme Assistant 6 Mise de M. R. Benoist à la disposition du Ministère des Affaires Étrangères. 6 Congé accordé à M. O. Caille 6 Nomination de M. Fleurance comme Gardien titulaire au Musée d’Ethno- graphie 6 — de M. Renault comme Gardien titulaire à la Bibliothèque 6 — de M. Mode comme Gardien titulaire de Galerie 6 — de M. R. Verneau comme Commandeur de la Légion d’honneur 6 — de M. D. Bois comme Officier de la Légion d’honneur 6 Décès de M. J. Thomas, Correspondant du Muséum 6 Circulaire relative au XII e Congrès international de Zoologie 7 Présentation par M. R. Anthony du tome VII de la 6 e série des Nouvelles Archives du Muséum 7 Communications faites par M. le D r A. Sousa, M lle M. Friant, M. R. Anthony. 8 Présentation d’ouvrages par MM. P. Chabanaud et A. Sousa 8 Travaux faits dans les Laboratoires et Accroissement des Collections du Muséum national d’histoire naturelle pendant l’année 1931 10 Communications : D r A. Gandolfi Hornyold. Le Sexe de la Petite Anguille de Repeuplement du Marais de la Grande Brière après un séjour de trois et quatre ans dans un aquarium du Muséum 63 E. Fleutiaux . Description de trois Elateridœ nouveaux [Col.] de la collection du Muséum national d’histoire naturelle 71 A. Hustache. Zygopini nouveaux de la collection A. Sicard [Coleoplera Curcu- lionidœ] 73 C. Walter. Mission Saharienne Augiéras-Draper, 1927-1928 : Hydracariens [Figs.] 104 E. Topsent. Remarques sur les Éponges de Guettard 111 H. Humbert et J. Leandri. La véritable position systématique de Y liez mada- gascariensis Lam 118 M Ue A. Camus. Quelques espèces nouvelles de Chênes 122 M me Y. Trochain-Marquès. Sur la présence de cellulose gélifiée dans une feuille de Vaccinium 126 TIRAGES A PART. Les auteurs ont droit à 25 tirés à part de leurs travaux. Ils peuvent en outre s’en procurer à leurs frais un plus grand nombre, aux conditions suivantes : 25 ex. 50 ex. 100 ex. 4 pages . . . , 20 fr. 22 fr. 8 pages . . . , 20 fr. 22 fr. 26 fr. 16 pages . . . . 22 fr. 26 fr. 34 fr. demandes doivent toujours être faites avant le tirage numéro correspondant. PRIX DE L’ABONNEMENT ANNUEL : France et Étranger : 50 fr. BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE 2 e SÉRIE — TOME IV N« 2 — Février 1932 ANNÉE 1932 Président : R. Anthony. Secrétaire : Ed. Lamy. MASSON ET C ie , ÉDITEURS LIBRAIRES DE 1 / ACADÉMIE DE MÉDECINE 120, Boulevard Saint-Germain, PARIS- VI» Publication périodique mensuelle. AVIS. Le Bulletin du Muséum est réservé à la publication des travaux faits dans les Labo» ratoires ou à l’aide des Collections du Muséum national d’histoire naturelle. Ce recueil étant mensuel et destiné essentiellement à de courtes notes permettant des prises de date, son impression doit être rapide : MM. les Auteurs sont donc ins- tamment priés, dans l’intérêt général, de vouloir bien accepter la réglementation sui- vante : L’ensemble des notes de chaque Auteur ne peut excéder, par an, trente-deux pages, Toutefois des pages supplémentaires pourront être accordées aux Auteurs qui s’enga- geront à en payer les frais. De plus, chaque volume annuel ne comprendra au maximum que quarante-deux feuilles (de seize pages) et, en tout cas, aucun numéro ne devra dépasser huit feuilles. Les Auteurs désirant faire des communications sont priés de se faire inscrire avant la séance (*). Toute remarque verbale faite en séance à propos d’une communication devra, si son Auteur désire qu’il en soit tenu compte au Bulletin, être remise par écrit dans les vingt-quatre heures. Les manuscrits doivent être définitifs pour éviter les remaniements et écrits tri» lisi- blement, ou, de préférence, dactylographiés, seulement au recto dq feuilles isolées. Ils ne porteront d’autres indications typographiques que celles conformes aux carac- tères et signes conventionnels généralement adoptés, par exemple : Mots à imprimer en italique (notamment tous les mots latins) : soulignés une 'fois dans le manuscrit. Mots en petites capitales : soulignés deux fois. Mots en caractères gras (en particulier noms d’espèces nouvelles) : soulignés d’un trait tremblé. D est recommandé d’éviter les blancs dus à l’introduction de caractères de différente valeurs (notamment dans les listes énumératives d’espèces). Les frais de corrections supplémentaires entraînés par les remaniements ou par l’état des manuscrits seront à la charge des Auteurs. Pour chaque référence bibliographique, on est prié d’indiquer le titre du périodique, la tomaison, Vannée de publication, la pagination. Il est désirable que, dans les titre deB notes, le nom du groupe ou embranchement auquel appartient l’animal ou la plante dont il est question soit indiqué entre paren- thèses. Les Auteurs reçoivent gratuitement 25 tirés à part de leurs articles. Ils sont priés d’inscrire sur leur manuscrit le nombre des tirés à part supplémentaires qu’ils pour- raient désirer (à leurs frais). Les clichés des figures dans le texte accompagnant les communications doivent être remis en même temps que le manuscrit, le jour de la séance; faute de quoi la publica- tion sera renvoyée au Bulletin suivant. En raison des frais supplémentaires qu’elles entraînent, les planches hors texte ne seront acceptées que dans des cas tout à fait exceptionnels et après décision du Bureau. Il ne sera envoyé qu’wne seule épreuve aux Auteurs, qui sont priés de la retourner dans les quatre jours. Passé ce délai et dans le cas de corrections trop nombreuses o* d’ordre technique, l’article sera ajourné à un numéro ultérieur. (*) Pour tout ce qui concerne la rédaction, s’adresser à M. Ed. Lamy. 55, rue de Buf- fon, Paris (V e ). BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE ANNÉE 1932. — N° 2. 268 e RÉUNION DES NATURALISTES DU MUSÉUM 25 février 1932. PRÉSIDENCE DE M. R. ANTHONY, PROFESSEUR AU MUSÉUM. ACTES ADMINISTRATIFS M. le Président donne connaissance des faits suivants : M. le Professeur A. Lacroix a été renommé Vice-Président du Conseil supérieur de l’Instruction publique. MM. F. Gagnepain et Ed. Lamy, Sous-Directeurs de Labora- toire, ont été admis à faire valoir leurs droits à une pension de retraite (Arrêté du 10 février 1932). M. Metman a été délégué, pour trois mois, dans les fonctions d’Assistant à la Chaire de Phanérogamie, en remplacement de M. Benoist (Arrêté du 22 janvier 1932). M. le D r Ciianseaulme, 6 bis, rue des Ecoles, a été nommé Médecin du Muséum, en remplacement de M.le D r Genty, démis- sionnaire (Assemblée des Professeurs du 18 février 1932. Bulletin clu Muséum , 2” s., t. IV, 1932. 9 Ont été nommés Correspondants du Muséum, sur la proposition de M. le Professeur H. Humbert (Assemblée des Professeurs du 18 février 1932) : M. Henri Perrier- de la Bathie : a exploré Madagascar pen- dant plus de trente ans. 11 a, le premier, établi les caractères phyto- géographiques de la grande. île en montrant l’importance de la discrimination entre la végétation autochtone primaire et la végé- tation secondaire qui l’a remplacée à la suite des méthodes cultu- rales et pastorales des indigènes et de l’établissement du régime des feux. Ses observations se sont révélées valables pour la géné- ralité des pays intertropicaux à climats et régime analogues. 11 a recueilli une collection unique, riche près de 20.000 nufnéros qui ont fourni par centaines des espèces nouvelles; il a récemment fait don de cette magnifique collection au Muséum. Il a publié plus de cent mémoires ou notes sur la végétation, la flore et la géo- logie de file; Et M. Louvel, Chef du service forestier à Tananarive (Mada- gascar) : a rendu de grands services à la mission Petit (1925-1927) et lors de l'organisation des parcs de réserve de Madagascar. DONS D'OUVRAGES M. P. Vignon dépose pour la Bibliothèque un tiré à part de son mémoire intitulé : Recherches sur les Sauterelles-Feuilles de V Amérique [tropicale [Extrait des Archives du Muséum F histoire naturelle, 6 e s., t. V, 1931]. La Bibliothèque a reçu également les ouvrages suivants : 1 Giiaze (Jean) : Contribution à V étude biologique des alcaloïdes du tabac. Paris, Masson, 1932. In-8°, 116 p., fig. et pl. (Paris, Th. sc. nat., 1931). Eichhorn (André) : Recherches caryologiques comparées chez les Angiospermes et les Gymnospermes. Caen, édition des Archives de. botanique, 1931. In-8°, 100 p., fig. et pl. (Paris, Th. sc. nat., 1931 ) - Heim (Roger) : Le Genre « Inocybe », précédé d'une introduction générale à l'étude des Agarics Ochrosporés. Paris, P. Lechevalier et fils, 1931. In-8°. 429 p., fîg. et pl. (Paris, Th. sc. nat., 1931). — 129 Magalqn (Marius) : Contribution à V étude des Palmiers de V Indo- chine française. Paris, les Presses modernes, 1930. In-8°, 247 p. et pl. (Montpellier, Th. sc. nat., 1930). Moreau (A-mand) : Les dents et le régime alimentaire chez les Mammifères .. [Montligeon, Impr. de Montligeon], 1931. In-8°, 152 p. et pl. (Paris, Th. Sc. (Univ.), 1931). Morquer (René) : Recherches morphogéniques sur le « Dacty- lium macrosporum » ( Link .) Sacc. Toulouse, impr. de II. Basuyau, 1931. In-8°, 391 p., fig. et pl. (Paris, Th. Sc. nat., 1931). Ouang (Te Yio) : La glande de l'éclosion chez les Plagiostomes Paris, E. Blondel La Rougery, 1931. In-4°, 92 p., pl. en coul. et fig. (Paris, Th. Sc. nat., 1931). Prat (Henri) : L'épiderme des Graminées, étude anatomique et systématique. Paris, Masson, 1931. In-8°, paginé 116-324, fig. et pl. (Paris, Th. Sc. nat., 1931). Arnaud (G.) : Les Aslérinées : V. Étude sur les Champignons parasites : Caliciacées, Hémisphéricaées, etc. [Sceaux, impr. de M. Bry, 1931]. Gr. in-8°, paginé 235-302, fig. et pl. (Extrait des Annales des Épiphylies, 16 e année, n° 5, septembre-octobre, 1930). Arnaud (G.) et Barthelet (J.) : La maladie de l'Orme. Gap, impr. de Jean, 1931. In-8°, paginé 28-32 et planche. (Extrait de la Revue de pathologie végétale et d'entomologie agricole, XVIII, 2; février 1931). Arnaud (G.) et Barthelet (J.) : Recherches sur les dépérisse- ments des arbres d'alignement. [Sceaux, impr. de M. Bry], 1931. Gr. in-8°, paginé 249-323, fig. et pl. (Extrait des Annales des Epi- phylies, 17 e année, n° 4, juillet-août, 1931). Derville (Le P. Henry), S. J. : Les marbres du calcaire carboni- fère en Bas-Boulonnais. [Strasbourg, impr. de O. Bœhm], 1931. In-4°, xii- 322 p., fig. pl. et carte. Gauthier-Lièvre (M me Lucienne) : Recherches sur la Flore des eaux continentales de l'Afrique du Nord. [Alger, s. n.], 1931. In-4°, 299 p., carte en coul. et pl. (Société d’histoire naturelle de l’Afrique du Nord, Mémoire hors série). Mercier (Gustave) : Gouvernement général de l'Algérie, com- missariat général du Centenaire : Le Centenaire de l'Algérie, exposé d'ensemble. Alger, P. et G. Soubiron, 1931. 2 vol. in-4°, portr. et pl. — 130 Schnack (Frédéric) : Au royaume merveilleux des Papillons, tra- duit de l’allemand par E. Kuentz. Paris, Société parisienne d’édi- tion. [1931]. In-12, 192 p. illus. [Collection Scientifique moderne]. Vellard (J.) et Jarbas Penteado : Emploi des rayons X pour Vélude du squelette et la classification des petits Vertébrés. Applica- tion de la radiographie à V élude de l'anatomie des Vertébrés inférieurs. Rio, estabel. graphico Canton et Beyer, 1930. In-8°, 9 p. et fig. (Reimpressâo do Jornal de Radiologia e Eleclrologia, n os 1 et 2 de 1930). Herter (D r Guillermo) : Esludios botânicos en la région Uru- guay a. IV. Florula Uruguayensis : Planlæ vasculares. Montevido, [l’auteur], 1930. In-12, 191 p., pl. en noir et en coul., carte en coul. Kozancikov (I.) : Anmerkungen zur systematischen Slellung manchen Agratiden und neue Arien derselben aus dem Kaukasus und Turkestan. Tiflis, 1929. In-8°, paginé 87-96, planche. ( Bulletin du Musée de Géorgie, Extrait). Kozancikov (I.) : Uebersicht der Gattung « Dichagyris » Ld. [Lepidoptera, Noduidæ). [s. 1. n. d.]. In-8°, 30 p. dont 5 pl. (Extrait de la Revue russe d'entomologie, XXIV, 1930, n os 1-2). Kozancikov (I.) : Zur Kenntniss der Agroliden ( Lepidoptera , Nocluidæ ). I. Ubersichl der Gattung « Euxoa »Hb. [S. 1. n. d.]. In-8°, paginé 141-216, pl. (Extrait de l 'Annuaire du Musée zoologique de l'Académie des Sciences de l'U. R. S. S.). Lin Shu-Yen : Carps and Carp-like Fishes of Kwangtung and adjacent inlands. [Canton, Presse Sino-Anglaise, 1931]. In-12, 167 p., fig. (Texte en chinois). La Barrera (Emilio de) : Los Equinos, Auquenidos y Estadistica Ganadera de la Provincia de Chumbivilcas. Lima-Perü [S. n.], 1930, In-8°, xviii- 220 p., texte illus. Manchester (James G.) : The Minerais of New-York city and its environs. New-York, the New-York Mineralogical Club, 1931. In-8°, 168-xviii p., pl. et index (Bull, of the New-York Minera- logical Club, vol. 3, n° 1). Patino Camargo (Luis) : Saneamiento de la région palüdica de San Cayetano. Cücuta, edit. de la Escuela de Artes y Oficios, 1931. In-8°, 28 p. illus. (Publicado en el Repertorio de Medicine y Cirurgia, vol. XXI, n° 1. Bogota, Repüblica de Colombia, 1930, n° 241). — 131 — Silvestri (Filippo) : « Campodeidæ » ( Insecla Thysanura) di Cuba. Portici, Stab. tip. E. délia Torre, 1931. Gr. in-8°, paginé 299-319, fig. (Estratto dal Bolletlino del Laboralorio di Zoologia generale ed agraria del R. Istitulo Superiore Agrario, Portici, vol. XXIV, 17 settembre 1931. A. IX). Silvestri (Filippo) : « Campodeidæ » ( Insecla Thysanura) dell' Eslremo Oriente. Portici, R. laboratorio d’entomologia agraria 1 1931]. Gr. in-8°, paginé 286-320 et flg. (Estratto dal Boll. Labor. Zool. gen. ed agrar. LL Istit. Sup. Agrar. di Porlici, vol. XXV, 12 déc. 1931, Anno X). Silvestri (Filippo) : Descrizione di nuovi « Campodeidæ » ( In - secta Thysanura ) délia regione neolropica. Portici, Stab. tip. E. délia Torre, 1931. Gr. ia-8°, paginé 319-340, fig. (Estratto dal Boll. Labor. Zool. gen. ed]agrar. B. Istit. Sup. Agrar. di Porlici, vol. XXIV, 15 ottobre 1931. A. IX). Silvestri (Filippo) : Nuovi « Campodeidæ » ( Insecla Thysanura ) délia regione Australiana. Portici [1931], gr. in-8°, paginé 275-285 et fig. (Estratto dal Boll. Labor. Zool. ed agrar. B. Istit. Sup. Agrar. di Portici, vol. XXV, 2 dec. 1931, Anno X). Vasiliu (George D.) : Beschreibung der Ceylon-Fische aus der Sammlung Plate. [lena, G. Fischer, 1931]. In-8°, paginé 319-360, pl. De Biologie van de Zuiderzee l'ydens haar drooglegging mededee- lingen van de Zuiderzee-Commissie. Uitgegeven door de Neder- landsche Dierkundige Vereeniging, Afl. 3, 1931. Helder, C. de Boer, jr, 1931. In-8°, paginé 1 à 67 et 613 à 678, fig. et carte. La Exploracion al Bevenlador, informe de la Comision del Comité nacional de geodesia y geofisica, compuesta por Gral. Paz y Mino, Jonas Guerrero y Gristobal Bonifaz. Ouito, Imprenta Nacional, 1931. In-8°, 60 p., fig., tableau et carte. (Publicaciones del Minis- terio de Educaciôn Publica). Handbook of lhe Insecls and olher Inverlebrales of Havaiian sugar cane fields. Compiled by Francis X. Williams. With an Introduc- tion by F. Muir, a Chapter each on thesoil fauna of sugar cane fields and on lhe Nematodes allacking sugar cane roots, by R. H. Nan Zwaluwenburg, and Records of introduction of bénéficiai Insecls inio lhe Hawaiian Islands, by O. H. Swezey. Honolulu, Hawaii, [s. n.], 1931. In-8°, 400 p., pl. en noir et en coul. fig. (Experiment Station of the Hawaiian sugar planters’ Association). Plymouth Marine Fauna. 2 e édition 1931. Being notes of the local distribution of species occurring in the neighbourhood. Compiled from the records of the Laboralorij of the Marine Biological Associa- tion. Plymouth, publislied by the Marine Biological Association of the United Kingdorn, 1931. In-8°, 371 p. et carte. Delfino (Victor) : El D r Rafael Dubois, , conservées au Laboratoire'de Mammalogie, sont en bon état. Ces trois échantillons ont été pris ensemble, dans un arbre creux, à Chevanat, Creuse, en 1896, par M. Mazet. L’espèce ne doit pas être très rare dans le centre de la France. En effet, Martin et Rol- linat écrivent ( 2 ) sous la rubrique : « Vespérien noctule » « Cette espèce atteint souvent une taille considérable : nous avons eu entre les mains une femelle mesurant 0 m ,460 d’envergure; elle avait été capturée près d’Argenton. » Les spécimens de grande taille signalés par Martin et Rollinat et celui dont l’envergure est précisée sont évidemment des N. maximus. Argenton (Indre), n’est du reste guère (9 Atii Soc. liai. Sci. Nat., Milano, XXVI, p. 109, 1883. ( 2 ) Descrip. et mœurs des Mammifères, Oiseaux, Reptiles, Batraciens et Poissons de la France centrale, p. 9, 1914. — 164 — éloigné du lieu de provenance des trois spécimens du Muséum : Martin et Rollinat, nullement svstématiciens, ont commis la même erreur que Fatio, en considérant ces grands Chéiroptères comme des variations normales ou anormales de N. noclula. TroUessart avait commis la même erreur en 1884 ( 1 ). Mais il s’était repris en 1910 ( 2 ). Il est d’autant plus curieux que les échantillons du Muséum de Paris aient échappé à Trouessart et soient restés mentionnés sous le nom de N. noclula. L’existence de N. maximus en France est intéressante non seu- lement pour la faunistique régionale mais aussi au point de vue bio- géographique. Elle précise en outre que les deux espèces N. noclula et -N. maximus voient leurs aires de répartition respectives se super- poser sur de larges surfaces, ce qui lève les derniers doutes que cer- tains auraient pu avoir quant à la spécificité propre de chacune de ces formes. Cet exemple montre que, même en France, des re- cherches sont à faire dans le domaine mammalogique. Du reste n’avons-nous pas eu déjà l’occasion d’établir la présence en France ■du Vespérien boréal Eptesicus nilssoni Keys. et Blasius) (Forêt de Haye, près Nancy) ( 3 ) et celle du Vespérien de Leisler Nyc- lakts leisleri (Kuhl) (Pont-à-Mousson), espèces qui n’avaient pas été jusqu’ici authentiquement constatées sur notre territoire. Nos trois additions portent à 23 le nombre des espèces de Chéiroptères authentiquement recueillies jusqu’à ce jour dans les limites de la France continentale. Laboratoire de Mammalogie et Ornithologie du Muséum. P) Il i*l . Nat. de la France, Mammifères, Deyrolle, 1884. ( 2 ) Faune des Mamm. d'Europe, 1910. (®) Une note concernant cette capture a été remise à la « Société des Sciences » rte Nancy et est à l’impression. — 165 Description d un Chrysichthys géant vg Congo, par le D r Jacques Pellecrix. Plusieurs grands Poissons de la région de Brazzaville (Congo français) ont été envoyés par le Gouvernement de l’Afrique équa- toriale française au laboratoire du P r Gruvel. Arrivés trop tard pour iigurer à l’Exposition coloniale de Vincennes, ils ont été remis au service d'ichtyologie du Muséum et montés très artistiquement par M. Guignard, assistant honoraire. Ces Poissons sont au nombre de 4, un Cyprinidé et 3 Siluridés. Ils sont remarquables par leurs dimensions dépassant celles jus- qu’ici signalées et le plus grand un Chrysichthys ne mesurant pas moins de l m ,54 de longueur me paraît devoir être considéré comme le type d’une espèce nouvelle dont on trouvera plus loin la des- cription. Labeo lineatus Boulenger. L’exemplaire entré dans les collections du Muséum mesure 700 millimètres de longueur totale sur lesquels la tête compte pour 140, les rayons les plus longs de la caudale pour 100 mm. La bouche possède une paire de petits barbillons fort nets. Les dents pharyngiennes à sommet aplati, molariforme sont dispo- sées en 3 rangées (3, 3, 5 — 5, 3, 3). On compte 36 écailles en ligne longitudinale, 3 entre la ligne latérale et la ventrale, 16 autour du pédicule caudal. La dorsale est située à égale distance des narines et de l’origine de la caudale. L’anale n’atteint pas l’origine de la cau- dale. Le pédicule caudal est nettement plus haut que long. La cau- dale est émarginée, en croissant, ses rayons médians faisant un peu plus des 2/3 des rayons supérieurs et inférieurs. D„ III 9; A. III 5; P. I 13; V. I 8; Sq. 5 1/2 j 36 | 5 1/2. - Ce Labéon habite le Bas et le Moyen Congo. La plus grande longueur signalée par Boulenger j 1 ) pour l’es- pèce 650 mm. est un peu inférieure à celle du spécimen de la région de Brazzaville envoyé au Muséum de Paris. (') Cat. Fresliw. Fish. Africa, I, 1909. p. 311. Bulletin du Muséum, 2° s., 1. TV, n° 2, 1932. 166 Heterobranchus longifilis Cuvier et Valenciennes. Le spécimen reçu mesure 820 mm. de longueur totale sur les- quels la tête mesurée jusqu’à l’extrémité du processus occipital compte pour 220 mm. la nageoire caudale pour 120 mm. La lon- gueur de la pectorale est de 100 mm. D. 30; A. 45; P. I 9; V. I 5. Le Halé aux longs barbillons est connu du Nil, de l’Omo, du Niger, du Congo et du Zambèze. Boulenger ( x ) lui donne comme longueur 720 mm. Auchenoglanis occidentalis Cuvier et Valenciennes. La longueur totale de l’exemplaire de la région de Brazzaville est de 800 mm. sur lesquels 220 mm. pour la tête, 120 pour la cau- dale. Le museau est très pointu faisant les 2/3 de la longueur de la tête mesurée jusqu’à la base du processus occipital. Le barbillon maxillaire mesure 100 mm., le mandibulaire externe, 125, l’in- terne 45. Il est à remarquer que les taches noires du dos, de la dorsale et de la caudale surtout caractéristique de la livrée de jeune persistaient à l’arrivée sur cet individu très adulte, mais elles se sont à peu près complètement effacées après le montage. D. I 7; A. IV 8; P. I 9; V. I 5. Le Karafché du Sénégal est une espèce très commune dans les eaux tropicales africaines. Il habite, en effet, ce fleuve, le Niger, le Congo, le Nil. On rencontre aussi des variétés particulières de l’es- pèce dans le lac Tchad et dans le lac Tanganyika. Boulenger ( 2 ) donne à ce Poisson comme dimension maxima 510 mm. et moi ( 3 ) 940 mm. Chrysichthys laticeps nov. sp. La hauteur du corps est contenue près de 4 fois 1/3 dans la lon- gueur, sans la caudale, la longueur de la tête 3 fois 1/4. La tête déprimée, très rugueuse et striée en dessus est aussi longue que large. Le processus occipital à peu près aussi long que large et bifurqué en arrière n’entre pas en contact avec le bouclier interneu- ral. Les mâchoires sont égales. Le diamètre de l’œil est compris environ' 4 fois 1/2 dans la longueur du museau, 5 fois dans l’espace ( 1 ) Op. cit. II, 1911, p. 275. ( 2 ) Op. cit,. II, 1911, p. 370. ( 3 ) D r J. Pellegrin, Les Poissons des eaux douces de l’Afrique occidentale, 1923, p. 189. 167 — interorbi taire, 11 fois 1/2 dans la longueur de la tête. La largeur de la bouche, d’une commissure à l’autre, fait près des 3/4 de la lon- gueur de la tête. La bande des dents prémaxillaires est faiblement courbée, 8 fois aussi longue que large; les dents voméro-ptéry- goïdes forment une longue et large bande, s’étendant très en ar- rière, et étroitement interrompue au milieu, en avant. Le barbillon nasal fait près de 1 fois 1/2 le diamètre de l’œil, le barbillon maxil- laire est contenu 2 fois 1/2 dans la longueur de la tête, le mandibu- laire externe environ 4 fois, le mandibulaire interne 5 fois. On compte 12 branchiospines, moyennes, en bas du 1 er arc. La dorsale est 1 fois 1/4 aussi éloignée de l’origine de la caudale que du bout du museau; son épine est striée, non denticulée et fait le 1/3 envi- ron de la longueur de la tête; les rayons branchus sont au nombre de 6, les 4 premiers subégaux. L’adipeuse est 2 fois aussi longue que haute, sa base mesure les 2/3 environ de celle de la dorsale rayon- née dont elle est séparée par un espace égal à 3 fois 1/2 sa longueur. L’anale, à lobe pointu, est formée de 3 rayons simples et de 9 bran- chus, ses plus longs rayons faisant environ la 1/2 de la longueur de la tête. La pectorale est arrondie; son épine courte, forte et striée, ne paraît pas denticulée intérieurement et est contenue 4 fois dans la longueur de la tête. Le pédicule caudal est 2 fois aussi long que haut. La caudale est fortement émarginée, le lobe supérieur pointu un peu plus long que l’inférieur arrondi, les plus longs rayons supé- rieurs faisant environ 2 fois la longueur des médians. La coloration est uniformément brune en dessus, blanche en des- sous. D. I 6; A. III 9; P. I 10; V. I 5. N° 31. 158. Coll. Mus. — Région de Brazzaville (Congo français) : gouvernement de l’Afrique équatoriale française. Voici quelques dimensions prises sur cet énorme exemplaire : Longueur totale 1.540 millimètres — de la tête 400 — Largeur de la tête 400 — Longueur de la caudale 260 — Hauteur du corps 300 Largeur de la bouche 290 Diamètre de l’œil 35 Longueur du barbillon nasal 50 — — maxillaire 160 — — — mandibulaire externe. 105 — — — — interne . 80 — Ce Chrysiclithys remarquable par ses dimensions et la largeur de sa tête, se rapproche surtout du C. grandis Boulenger ( x ), du lac ( l ) Ann. Mag. Xal. Hist. 8, XX, 1917, p. 367. — 168 — Tanganyika dont Le type mesure déjà 570 mm. de longueur. Il s’en distingue par ses mâchoires égales, par son processus occipital bifurqué, non en contact avec le bouclier neural, par sa dorsale plus éloignée de la racine de la caudale, par son adipeuse séparée par un plus grand espace de la dorsale rayonnée. Parmi les autres grandes espèces du genre on peut citer le C. Crâne hi I.cach ( r ), du Congo et du lac Tanganyika qui dépasse 1 mètre de longueur, à tête plus allongée, à barbillons maxillaires plus longs, à processus occipital en contact avec le bouclier inter- neural, le C. magnus Pellegrin ( 2 ), décrit par moi d’après des spéci- mens du Musée de Tervueren provenant de Kwamouth (Congo), atteignant jusqu'à G40 mm. de longueur, à dentition vomérienne tout à fait réduite, enfin le C. Wagenaari Boulenger ( 3 ). aussi du Congo, et mesurant 700 mm., à dentition voméro-pterygoïde éga- lement assez peu développée. ( l ) Lkacii, in Tuokey, Expert. R. Zaïre, 1818, p. 409. ( a ) Rev. Zool. Afric. X, 3, 1922, p. 276. (*) Ann. Mus. Congo. Zool. T, 1899. p. 39, pl. XX, fig. 1. — 169 Description d'un Élatéride nouveau de Madagascar, par M. E. Fleutiaux. Le genre Diplophœnicus a été décrit par Candèze ( l ) sur un seul des cinq individus récoltés à la Montagne d’ Ambre, par Ch. At- luaud. Depuis, l’espèce a été capturée de nouveau, le D r Sicard. notamment, l’a reprise en nombre dans la même région, mais tou- jours des mâles seulement. J’ai eu l’occasion déjà, en étudiant les collections du Muséum de comparer ce curieux insecte avec les genres qu’il avoisine et de décrire une seconde espèce ( 2 ). Le D r Sicard a également,, et en même temps, récolté une autre forme de couleur brune, qui constitue une troisième espèce; je la décris ci-après, en lui conservant le nom in litteris que je lui avais donné autrefois. 1. — Assez large. Noir. Pronotum pointillé, presque lisse. Élytres non déprimés on dessus postérieurement; stries légères dans la partie antérieure... nitidus. — Etroit. Élytres déprimés en dessus postérieurement; stries bien marquées dans la partie antérieure 2. 2. — Noir. Pronotum trapézoïdal; fortement ponctué en avant, très finement et très légèrement en arrière. Antennes dépassant la moitié du corps. . . Allmudi. — Brun. Pronotum subparallèle, fortement et densément ponctué sur toute la sur- face. Antennes ne dépassant pas la moitié en corps, plus grêles, les branches prolongeant les articles 4 à 11 au sommet, moins longues Candezei. Diplophœnicus Candezei nov. sp. J, 12 à 13 mm. 1/4. — - Allongé, brun, glabre, tête rugueuse, dé- primée en avant; bord antérieur directement soudé au labre; crêtes surantennaires soulevées; yeux saillants; mandibules saillantes, falciformes. Antennes noirâtres, de 12 articles, atteignant la moi- tiée du corps, longuement flabellées du 4 e au 11 e article; dernier simple, aussi long que la lamelle des précédents, pronotum à peu près aussi long que large, subparallèle, peu convexe, fortement et densément ponctué sur toute la surface; angles antérieurs droits; angles postérieurs courts, divergents. Elytres plus larges que le ( 1 ) Ann. Soc. Ent. Belgique , 1895, p. 69. ( 2 ) Bull. Soc. Ent. France , 1907, p. 87 — Ann. Soc. Ent. France , 1329, p. 223, Bulletin du Muséum, 2 e s., t. IV, n° 2, 1932. 170 • pronotum, atténués en arrière, peu convexes, déprimés en dessus postérieurement, fortement ponctués-striés, surtout vers le bout. Dessous de même couleur. Fémurs jaunes; tibias et tarses noirâtres. Montagne d’Ambre, Diégo-Suarez. Muséum de Paris. — Ma col- lection. Très voisin de D. Alluaudi Candèze; en diffère par la forme gé- nérale plus svelte; la couleur brune; les antennes moins longues, plus grêles, moins longuement flabellées; le pronotum subparallèle, ou à peine rétréci en avant, fortement ponctué sur toute la surface. Je rapporte à cette espèce deux exemplaires au pronotum tra- pézoïdal, mais entièrement ponctué, provenant de la région de Tamatave, Anderovante, Beforona (D r G. Bouet). Muséum de Paris. Deux Conognatha nouveaux de Colombie (Col. Buprestida ), par M. A. Théry. Conognatha (Pithiscus) callioma Blancli. mss. n. sp. (Fig. 1). Long. 27 mm.; larg. 8 mm. Allongé, très étroit, tête et prono- tum noirs, élytres d’un brun fauve avec une grande tache bleue occupant plus de la moitié postérieure et s’avançant anguleuse- ment sur la suture. Dessous bleu foncé à l’exception de l’abdomen qui est noir. La tête, le pronotum et le dessous couverts d’une longue pubescence laineuse, molle et peu dense. Fig. l. — Conognatha callioma Blanc':. Tête impressionnée en avant, finement et très densément ponc- tuée, les côtés du front convergents vers le haut. Yeux assez sail- lants. Antennes très grêles. — Pronotum en trapèze, ses côtés droits et très obliques vers l’avant,, ses angles postérieurs complè- tement arrondis, le disque couvert d’une grosse ponctuation assez régulière, impressionné le long des côtés et devant l’écusson. — Écusson cordiforme, lisse. — Élytres à côtés presque parallèles, Bulletin du Muséum , 2 e s., t. IV, n° 2, 1932. presqu'isolément arrondis a l’apex, denticulés latéralement sur le quart postérieur et à l'apex, avec une épine suturale assez forte et un petit sinus contre cette épine, ils sont parcourus par des stries entre lesquelles la surface est bombée et forme 9 petites côtes très égales et régulières au milieu du disque et à la base, très irrégulières, sauf les 3 premières, à l’apex. Dans ces côtes ne sont pas comptées la suturale, la marginale et la justa-scutellaire, cette dernière très courte. - — Prosternum lisse et marqué de quelques gros points. — Métasternum à peine renflé au bord antérieur. — Abdomen à peine ponctué, le dernier sternite largement tronqué éehancré, S- Tarses longs. Hab. ; Colombie, N. Grenade, C. Parduzaki, 1840. Cette espèce ressemble à C. olivacea Saund. quant à la forme générale, mais en diffère pas son système de coloration très parti- culier dans le genre et par ses côtes élytrales régulières comme chez C. Mayeli Théry. Gonognatha Rociiereaui n. sp. (Fig. 2.). Long. 21 mm ,5; larg. 7 mm ,75. *-* Allongé, étroit, entièrement d'un bleu foncé presque noir, avec des bandes d'un jaune orangé sur les Fig. 2. — Conognalha l’ochfrcaui Théry. élytres. Tête, pronotum et dessous à l’exception de l’abdomen, couverts d’une longue pubescence grise laineuse. Dessous d’un bleu plus clair que le dessus. 173 — Tête impressionnée en avant, finement ponctuée, i'ro et étroit, à côtés presque parallèles; yeux bombés et assez saillants; antennes grêles. — Pronotum en trapèze, ayant sa plus grande largeur près de la base, un peu rétréci tout contre les angles postérieurs, ses côtés presque droits et très obliques vers l’avant, la surface fine- ment et régulièrement ponctuée, les angles postérieurs largement impressionnés ainsi que les côtés, l’impression remontant le long des bords sans atteindre le sommet, une large impression au devant de l’écusson. — - Écusson cordiforme, lisse, bombé. — Élytres à peine plus Larges aux épaules que la base du pronotum, faiblement atténués postérieurement, subconjointement arrondis à l’extrémité et denticulés latéralement sur plus du tiers de leur longueur, avec 2 dents apicales à l’extrémité de chaque élytre, entre lesquelles se trouve un petit sinus. Disque parcouru par 4 grosses côtes arrondies et très saillantes, entières à l’exception de la 3 e qui est raccourcie avant l’apex, les intervalles entre ces côtes sont faiblement costi- formes, il n’existe aucune trace de ponctuation. Disque orné d’une étroite fascie transversale droite touchant la marge et interrompue par la suture, située vers le quart postérieur; d’une autre fascie raccourcie de chaque côté et, située au tiers antérieur, enfin d’un petit point de même couleur que les fascies et situé dans l’angle que forment les 2 e et 3 e côtes en se réunissant à la base. — Prosternum rugueux, saillie large, arrondie au sommet; métasternum çehancré au bord antérieur et légèrement renflé. — Abdomen faiblement ponctué, brillant, son dernier sternite largement tronqué-échancré ( J); tarses postérieurs très longs, presqu’aussi longs que les tibias. Hab. : Colombie, État de Santander, Pampluna, 2.500 m. (P. Rochereau 1920). Cette espèce se place dans le voisinage de C. oliuacea Saund, dont elle a à peu près la forme. Cette espèce doit avoir certains rapports avec C. coeruleipennis Obb. de Colombie dont je ne connais que la description, j’y relève les différences suivantes : Chez C. coeruleipennis le pronotum est 2 fois 2/5 aussi large que long, chez Rochereaui seulement l fois 7/10, , chez la première espèce les angles postérieurs du pronotum sont droits, obtus chez la 2 e , chez cette dernière également la surface; du pronotum est assez finement et régulièrement ponctuée et non. grossièrement confine chez coeruleipennis, ses côtes ély traies ne sont nullement tranchantes, les bords sont denticulés à partir du, tiers postérieur et non du quart, l’apex offre une petite échancrure entre les deux épines apicales, enfin coeruleipennis ne possède qu’une seule bande claire sur les élytres, mais ce dernier caractère seul serait sans valeur car les bandes et taches disparaissent souvent chez les Conognntha. — 174 — Crustacés recueillis par M. E. Aubert de la Eue aux Iles Kerguelen, Saint-Paul et de la Nouvelle- Amsterdam, par M. Marc André. Au cours de ses recherches aux îles Kerguelen, Saint-Paul et de- là Nouvelle-Amsterdam (1931), M. E. Aubert de la Rüe a recueilli quelques Crustacés comprenant dix espèces : un Macroure (le Palinurus Lalandei Lmk. qui fait l’objet, à l’île Saint-Paul, d’un commerce assez actif), deux Brachyoures, un Amphipode et six Isopodes. ILES KERGUELEN La faune carcinologique des îles Kerguelen est bien connue grâce aux travaux de S.-I. Smith (1876, in Kidder, Nat. Hist. Kerguelen, Bull. U. S. Nat. Mus., n° 3), de E.-J. Miers (1877, Zool. Kerguelen, Crustacea, Philos. Trans. R. Soc. London, vol. 168 [1878]), de Th. Studer (1884, Isopoden « Gazelle », Abhandl. K. Akad. Wiss. Berlin, 1883; 1889, Forschungsreise « Gazelle » [1874-76], Th. III), des auteurs ayant déterminé les collections du « Challenger » [1873-76] : F.-E. Beddard (1884, G. Serolis ; 1886, Isopoda ), E.-J. Miers (1886, Brachyura), J. -R. Ilenderson (1888, Anomura), T. -R. Stebbing (1888, Amphipoda ) et de ceux ayant étudié les maté- riaux de l’Expédition Sudpolaire Allemande du « Gauss » [1901-03] : H. Lenz et K. Strunk (1914, Dekapoden), G. Illig (1914, Sergesti- den), C. Zimmer (1914, Schizopoden), E. Vanhôffen (1914, Isopo- den), A. Schellenberg (1926, Gammariden). Cette faune était déjà représentée au Muséum de Paris par les récoltes faites en 1909 par J. Loranchet et en 1910 par Rallier du Baty, dans lesquelles M. E.-L. Bouvier avait trouvé un Crabe : Halicarcinus planalus White et cinq Isopodes : Serolis lalifrons White, Serolis cornuta White, Æga semicarinata Miers, Sphæroma gigas Leach et une variété d ' Antarcturus furcalus Studer. M. Aubert de la Rüe a recueilli en février-mars 1931 cinq espèces : Bulletin du Muséum . , 2 e s., t. IV, n° 2, 1932. — 175 DÉCAPODES BKACHYOU ItES Halicarcinus planatus Fabricius. 1793. Cancer planatus 1876. Halicarcinus — Fabr., 1877. 1886. 1889. 1910. 1911. 1914. - - Fabricius, Entom. System., II, p. 446. S.I. Smith, Bull. U. S. Nat. Mus., n°3, p. 57. Miers, Phil. Trans. R. Soc. London, vol. 168, p. 201. Miers, Rcp. « Challenger » Brachyura, p. 281. Studeb, Forschungsreisa « Gazelle », Th. III, p. 158. Bouvier, Bull. Muséum, XVII, p. 178. Bouvier, Ann. Inst. Océanogr., t. III, fasc. III, p. 38. Lenz et Strunck, Deutsche S ul polar Exp., Deka- poden, p. 270, 277, 337. 2 individus recueillis à Port Jeanne-d’Arc. Cette espèce, très répandue dans les mers australes (Terre de Feu, îles Falkland, Nouvelle-Zélande, Australie, Kerguelen), est représentée dans les collections du Muséum par des spécimens provenant de la baie Orange (Mission du Cap Horn, 1883) et par plusieurs exemplaires recueillis aux Kerguelen par MM. Rallier du Baty (1909), E. Peau (1924), H. Bossière (1926). AUPH1PODES Paramoera austrina Bâte. 1862, Atylus auslrinus 1875. Paramœra australis 1876. Atylus — Miers, 1877. - 1888. Atyloides 1888. — assimilis 1889. Atylus australis Miers, 1906. Paramœra austrina Bâte, Bâte, Cat. Arnphip. Brit. Mus., p. 137, pl. 26, fig. 4. Miers, Ann. Mag. Nat. Rist., 4 e s., XVI, p. 75 et 117. S. I. Smith, Bull. U. S. Nat. Mus., n° 3, p. 61. Miers, Phil.“ Trans. R. Soc. London, vol. 168, p. 208. pl. XI, fig. 5. Stebbing, Rcp. « Challenger » Amphipoda, II, p. 914, pis. LXXV, LXXVI. Stebbing, ibid., p. 918, pl. LXXVII. Studer, Forschungsrdse « Gazelle », Th. III, p. 160. Stebbing, Tierreich, Amphipoda, I, GammarMea, - p. 363. 15 individus recueillis à Port Jeanne-d’Arc. Cette forme, qui a reçu un grand nombre d’appellations, a une vaste distribution dans les mers australes (îles Falkland, Géorgie du Sud, cap de Bonne-Espérance, Kerguelen, Australie [Sydney], Nouvelle-Zélande). A. Schellenberg (1926, Deutsche Stidpolar. Exp., Gammariden, p. 363) rattache ce P. austrina comme variété au P. capensis Dana [ Ponlogeneia ] (1852 U. S. Expi. Exp., XIII, p. 931, pl. 63, lig. 5). Bulletin du Muséum , 2* s., t. IV, 1932. 12 176 — ISOPODES Serolis latifrons White. 1847. Serolis latifrons 1876. - - White, 1877. - - - 1884. - 1884. - 1889. - 1910. - 1910. - 1911. - 1914. - White, List. Crustac. Brit. Mus., p. 106. S. I. Smith, Bull. U. S. Nat. Mus., n° 3, p. 63. Miers, Phil. Trans. R. Soc. London, vol. 168, p. 204. Beddard, Rep. « Challenger » Isopoda, g. Serolis, p. 44. Studer, Isopodcn « Gazelle », Abliandl. K. Akad. Wiss. Berlin, 1883, p. 9. Studer, Forschungsrcise « Gazelle », Th. III, p. 159. Bouvier, Bull. Muséum, XVI, p. 95. Bouvier, ibid., p. 178. Bouvier, Ann. Inst. Océanogr., t. III, fasc. III, p. 38. Vanhôffen, Deutsche Stidpolar-Bxp., Isopoden, p. 453 et 519. 20 individus recueillis à Port Jeanne-d’Arc. Cette forme, qui est le Serolis le plus commun des îles Kerguelen, a été décrite par White d’après des spécimens provenant des îles Auckland (« Erebus » et « Terror »). Les collections du Muséum en renferment quelques exemplaires recueillis aux Kerguelen en 1909 par J. Loranchet (qui a capturé ses échantillons parmi les galets et les roches de la plage) et en 1910 par Rallier du Baty. Exospiiaeroma gigas Leach. 1818. Sphœrorna gigas 1876. — — Leach, 1877. - - - 1884. - - - 1889. - - 1910. S. ( Exosphæroma ) — 1910. Sphœrorna , — — 1911. - - - 1914. Exosphæroma — Leach, Dict. Sc. Nat. [Levrault], XII, p. 346. S. I. Smith, Bull. U. S. Nat. Mus., n° 3, p. 63. Miers, Phil. Trans. R. Soc. London, vol. 168, p. 202. Studer, Isopoden « Gazelle », Abhandl. K. Akad. Wiss. Berlin, 1883, p. 17. Studer, Forschungsreise « Gazelle », Th. III, P- 160. Bouvier, Bull. Muséum, XVI, p. 95. Bouvier, ibid., p. 178. Bouvier, Ann. Inst. Océanogr., t. III, fasc. III, p. 38. Vanhôffen, Deutsche Südpolar-Exp., Isopoden, p. 453 et 510. 34 individus recueillis à Port Jeanne-d’Arc. Les collections du Muséum possèdent des spécimens de cette espèce (connue aussi d’Australie et de la Nouvelle-Zélande) qui ont été trouvés aux Kerguelen (où, d’après E.-L. Bouvier, elle est très commune et représentée par des exemplaires de petite taille) par J. Loranchet (au port Gazelle, sur les pierres du rivage) et par Rallier du Baty. Cassidinopsis em argiis t at a Guérin-Méneville. 1843. Cassidina emarginata 1877. - - G.-M., 1884. - - - 1889. - - - 1914. Cassidinopsis — — Guérin-Meneville, Iconogr. Reg. Anim., Crus- tacés, p. 31. Miers, Phil. Trans. R. Soc. London, vol. 168 p. 204. Studer, Isopoden « Gazelle », Abhandl. K. Akad. Wiss. Berlin, 1883, p. 19. Studer, Forschungsreise « Gazelle », Th. III, p. 160. Vanhôffen, Deutsche Sidpolar-Exp., Isopoden. p. 453 et 514. 1 individu recueilli à Port Jeanne-d’Arc. Cette espèce, qui paraît répandue tout autour du continent antarctique et qui semble être constamment associée aux Macro- cystis, est représentée dans les collections du Muséum par plusieurs spécimens qui proviennent du détroit de Magellan [Baie Orange] (Mission du Cap Horn, 1883) et de la Géorgie du Sud [Cumberland Bay] (Lahille, 1912). ILE SAINT-PAUL Le voyage de circumnavigation effectué de 1857 à 1859 par la frégate autrichienne « Novara » avait rapporté de l’île Saint-Paul neuf espèces de Crustacés étudiées par G. Heller (1868) : Dromidea spongiosa Stimpson, Palinurus Lalandii M.-Edw., Allorchesles paulensis Heller, Idolea nitida Hell., Cleanlis granulosa Hell., Tandis gracilis Hell., Porcellio paulensis Hell., Sphæroma perforata M. Edw., Cirolana rugicauda Hell. En 1874-75, lors de la Mission française pour observer le pas- sage de Vénus, Ch. Vélain et G. de l’Isle recueillirent dans cette île des Crustacés qui furent déposés dans les galeries du Muséum de Paris. Outre le Palinurus Lalandei M. Edw., auquel M. A. Gruvel (1911) a identifié plusieurs individus trouvés par ces natura- listes ( x ), P. Brocchi (1875) a signalé dans leurs récoltes la présence d’un Dromien nouveau, Plalydromia depressa, et de neuf espèces d’Isopodes, qui, avec les Idolea nitida Hell., Porcellio paulensis Hell., Sphæroma perforata M. Edw., Cirolana rugicauda Hell., comprenaient cinq formes nouvelles : Sphæroma luherculala, Cymo- H L’Expédition de la « Gazelle » (1874-76) et celle du « Gauss » (1901-03) ont éga- lement recueilli ce P. Lalandei à Saint-Paul. 178 doceci picta, Cirolana sp. ( 1 ), Rocinela major, Cymolhoa gadorum (parasite sur les branchies des Gades) ( 2 ). En 1901-1903, l’Expédition du « Gauss » a trouvé à Saint-Paul, outre les Tanais gracilis Hell., Cirolana rugicauda Hell. et Cijcloi- dura perforala Hell., trois espèces nouvelles décrites par Vanhof- fen (1914) : Dynamenella brunea, Antias marmoratus, Jaeropsis paulensis, et deux formes terrestres nommées par Budde Lund (1906) Porcellio scaber Latr. et Deto armata n. sp. M. Aubert de la Rue a recueilli en avril 1931 quatre espèces : DÉCAPODES MACROURES Palinurus Lalandei (Lamarck mss.) H. Milne- Edwards. 1837. Palinurus Lalandei Lmk., H. Milne-Edwards, llist. Nat. Crust., II. 1868. — — M.-Edw., Heller, Reise Œsterr. Freg. «Novara», Zool. 1878. Th., Bd. II, p. 97. Vélain, Arch. Zool. exp. et gén., VI [1877], p. 74. 1889. — — — Studer, Forschungsreise « Gazelle », Th. III, 1911. J a sus p. 177. Gruvel, Ann. Inst. Océanogr., t. III, fasc. IV, 1914. Palinurus p. 10. Lenz et Strunck, Deutsche Südpolar-Exp., I individu. Dekapoden, p. 269, 292, 339. Le P. Lalandei Lamarck [in schedis : collection du Muséum) a été découvert par Delalande (1818) sur les côtes du Cap de Bonne- Espérance. D’après Vélain ( loc . cit., p. 74), cette belle Langouste rouge, de grande taille, se trouve en nombre prodigieux dans toutes les eaux autour de l’île Saint-Paul et elle est très abondante notamment dans le cratère. DÉCAPODES RRACI1YOURES Platydromia depressa Brocchi. 1875. Platydromia depressa Brocchi, Bull. Soc. Philom. Paris, 6° s., XI, p. 54. 1878. Dromia sp. Vélain, Arch. Zool. exp. et gén., VI [1877], p. 67 et 73. 2 individus. Cette espèce, dont G. de l’Isle avait recueilli à Saint-Paul d’assez ( L ) Cette autre Cirolane, qui a été mentionnée par Brocchi (1875, p. 99) à Saint-Paul en même temps que le Cirolana rugicauda Hell., était représentée par un seul échan- tillon en trop mauvais état de conservation pour pouvoir être décrit. ( 3 ) De ces neuf espèces mentionnées par Brocchi, je n’ai pu en retrouver que deux dans les collections du Muséum : Platydromia depressa et Sphœroma perforata. — 179 — nombreux échantillons, est le petit Dromien signalé par Vélain ( toc . cil., p. 67 et 73) comme se creusant souvent des retraites profondes dans les masses compactes des Ascidies composées ou des Spongiaires. Pour cette forme, qui se distingue par sa carapace presque plane ( 1 ), Brocchi a proposé la création d’un genre nouveau Pla- tydromia en attribuant à cette espèce type le nom de P. depressci ( 2 ). ISOPODES Paridotea un gu lata Pallas. 1772. Oniscus ungulatus Pallas, Spicil. Zool., p. 62, pl. 4, fig. 11. 1868. Idotea nitida Heller, Reise Œsterr. Freg. « Novara », Zool. Th., Bd. II, p. 131, pl. XII, fig. 1. 1875. — — Hell., Brocchi, Bull. Soc. Philom. Paris, 6 e s., XI, p. 97. 1910. Paridotea ungulata Pall., Stebbing, Ann. South Africa Mus., VI, p. 433. 1914. — — — ' Vanhôffen, Deutsohe Südpolar-Exp., Isopoden, p. 527 1 individu. L 'Idotea nitida Hell., signalé de Saint-Paul par Heller et Brocchi, a été retrouvé dans cette localité par l’Expédition du « Gauss » et il est identifié par VanhôfTen à YOniscus ungulatus Pallas, qui, d’après T. -R. Stebbing (1910), a d’ailleurs pour synonymes Idotea Edwardsi Guér.-Mén., I. Lalandii M. Edw., I. affinis M.Edw. 1 Les collections du Muséum renferment de nombreux spécimens de cette espèce qui proviennent du Cap de Bonne-Espérance, de Nouvelle-Zélande et du Chili [Talcahuano] (Jacquinot [Expéd. de la « Zélée »], 1841). Elle a été trouvée également au Brésil et dans la South Australia. Cycloidura perforata H. Milne-Edwards. 1840. Sphœroma perforata H. Milne-Edwards, Hist. Nat. Crust., III, p. 211. 1868. — — M.-Edw., Heller, Reise Œsterr. Freg. « Novara ». Zool. Th., Bd. II, p. 139, pl. XII, fig. 9. 1875. — — — Brocchi, Bull. Soc. Philom., Paris, 6 e s., XI, p. 97. 1914. Cycloidura — - Vanhôffen, Deutsohe Siidpolar-Exped., Isopoden, p. 454 et 511, fig. 44-45. (*) (*) La surface du Dromidia spongiosa Stimpson (1858, Proc. Acad. Nat. Sc. Rhilad. X, p. 225 et 238), qui, indiqué primitivement du Cap de Bonne-Espérance, a été signalé de Saint-Paul par Heller (1858, Reise « Novara », p. 72), est, au contraire, convexe (avec revêtement d’une courte pubescence spongieuse) [J. R. Henderson (1888, Rep. « Chal- lenger » Anomura, p. 13) a fait remarquer que cette forme de Saint-Paul déterminée par Heller est peut-être une espèee distincte]. ( 2 ) Ultérieurement S.-W. Fulton et F.-E. Grant (1902, Proc. R'. Soc. Victoria [2 — 180 2 individus recueillis à marée basse sur le pourtour du cratère. Milne-Edwards a décrit cette espèce d’après un spécimen dé- couvert par Quoy et Gaimard à Saint-Paul, d’où elle a été rappor- tée aussi par Vélain et de l’Isle (1875), ainsi que par l’Expédition du « Gauss » (1901-03) : elle a été trouvée également au Cap de Bonne-Espérance. Avec le Sph. perforala M.-E., Brocchi ( loc . cil., p. 97) a signalé un autre Sphérome, Sph. tuberculala Br., que Vélain (1878, Arch. Zool. exp. et gén., VI, p. 71) indique comme très abondant à Saint-Paul dans toute la zone littorale et se trouvant fréquemment sous des pierres fortement échauffées par le mélange de l’eau des sources thermales avec celle de la mer. ILE DE LA NOUVELLE-AMSTERDAM A la Nouvelle- Amsterdam l’expédition du « Gauss » (1901-03) a trouvé le Tandis gracilis Dell., le Cycloidura perforala M. Edw. et un Janira d’espèce indéterminée (1914, Vanhôffen, Deutsche Süd- polar-Exp., Isopoden, p. 454), ainsi qu’un Porcellio identifié par Budde Lund (1906, id., Landisopoden, p. 88) au P. scaber Latr. Outre le Cycloidura perforala, M. Aubert de la Rüe a recueilli dans cette localité, en avril 1931,1e même Porcellio qui paraît être d’ailleurs le P. paulensis Hell. ISOPODES Cycloidura perforata H. Milne-Edwards. 1840. Sphœroma perforata H. Milne-Edwards, loc. cit., p. 211. 6 individus. Porcellio paulensis Heller. 1868. Porcellio paulensis Heller, Reise Œsterr. Freg. « Novara ». Zool. Th.. Bd. II, p. 136, pl. XII, fig. 5. 1875. — — Hell., Brocchi, Bull. Soc. Philom., Paris, 6 e s., XI, p. 97. 5 individus. D’après Heller, le Porcellio paulensis a la plus grande ressem- blance avec le P. scaber Latr. et s’en distingue seulement par la XIV, p. 57, pl. V, fig. 1-4) ont repris cette appellation Platydromia pour désigner un autre nouveau genre en lui donnant pour type le P. Thomsoni n. sp. de Victoria (Aus- tralie) : à ce vocable pris dans cette seconde acception, je propose de substituer le nom d’Epipedcdiomia. longueur un peu plus grande des antennes (qui atteignent le bord postérieur du 3° segment thoracique), ainsi que par la surface légèrement sillonnée du dernier segment caudal. Cette forme est probablement l’espèce assimilée par Budde Lund (1906, Deutsche Südpolar Exp., Landisopoden, p. 88) au P.scaber, qu’il indique de la Nouvelle Amsterdam, de Saint-Paul, de Sainte- Hélène et qui a été signalé également de l’Ascension et du Cap par Studer (1884, Tsopoden « Gazelle », p. Aranearum spectes novae, Auctore Prof. S. Spassky. Novotchrkassk, U. R. S. S. Argiope Ahngeri nova species. Femina (fig. 1). — Céphalothorax 6-7 mm. longus, 4, 6-6 'mm. latus, dorso fere piano, lateribus inaequabiliter rotundatis et supra basim palporum sinuatis, impressionibus cephalicis diffusis, radiis fere indistinctis et foveâ transversâ mediâ magnâ notatus, postice truncatus et leviter sat late emarginatus; pars cephalica sat lata, anteriora versus rotundato-angustata. Oculorum mediorum area antice paullo angustior quam postice. Oculi latérales in tuberculo communi humili siti, latérales antici posticis multo minores. Clypeus sub oculis reclinatus. Mandibulae ad sulcum unguicularem dentibus armatae antice 4, postice 3, e qnibus superrimus caeteris multo minor, nonnunquam nullus. Labium subtriangulare, apice rotundato. Sternum impressionibus radiantibus notatum. Pedes abunde aculeati. Pedum IV femora aculeis numerosis, brevibus similibus atque in feminis Argiope lobala Pallas, carent, aut. loco eorum aculeis paucis, minutis et sat irregulariter dispositis instructa. Abdomen late ovatum, insigniter dcplanatum, antice trunca- tum, posteriora versus angustatum, postice aeuminatum, latitu- dine suâ circiter sescuplo longius; latera abdominis utrimque in lobos très producta, rotundatos, sulco sat profundo incisos, basi constrictos; abdominis dorsum utrimque punctis impressis qua- tuor ornatum; praeterea puncti impressi pauci in lateribus et in lobis abdominis siti. Epigyne a parte inferiore visa (fig. 2), processum format, fortiter prominentem, convexum, rétro et deorsum directum, pone margi- nem epigastrii paullum productum, latiorem quam longum, pos- teriora versus aequabiliter angustatum, stria brevi; longitudinale Bulletin du Muséum. 2 P s., 1 . IV, n° 2. 1932. — 183 — rnediâ, elevata, eorneâ et margine incrassato corneo ornatum, pos- tice truncatum et 1 éditer emarginatum. Epigyne a parte postica visa (fig. 3) processum format fortiter prominentem, latiorem quam latum, su b - se m ici r c u 1 ar e m fere. Argiope Ahngeri Spassky. Fig. 1. — 1, Femiira ; 2, Epigyne ab imo visa; 3, Epigyne a parte posteriore visa ; 4, Epigyne a latere visa. superficie posticâ profunde exaevatâ et septo marginibus processus liumiliore in foveas duas divisa. In abdomine ab imo viso foveae doscriptae c-orpore processus omnino occultantur. Epigyne a latere visa (flg. 4) processum format fortiter primi- nentem, curvatum, rétro et deorsem directum, antice convexum, postice concavum. Mamillae a margine postico abdominis late remotae, subter — fere inter lobos abdominis 2 et 3. — Sitae. Céphalothorax secundum exempla humefacta, diu in spiritu vini eonservata, fulvus, pilis albidis adpressis dense tectus, lateri- bus, marginibus exceptis. plus minusve infuscatis; pars cephalica flava, maculis et lineolis fuscis a ut, castaneis, parum expressis ornata. Mandibulae flavae, ad basim in latere exteriore, ad apicem et ad latus interius posticum plus minusve infuscatae. Maxillae flavae, dimidio basali, marginibus exceptis, plus mi- nusve infuscato; palpi flavi, apice infuscato. Labium flavum, basi fuscâ. Sternum flavum, margine infuscato. Pedes flavi annulis latis ornati. Pedum femora ornata : I. annu- lis quaternis; femora II annulis quaternis, quorum basales subter solum evoluti, aut nulli; femora III binis valde latis, formâ insi- gniter varianti, nonnunquam annulis singulis, plus minusve in duos dubdivisis; femora IV annulis binis, mediis nonnunquam sub- ter interruptis, apicalibus nonnunquam in duos subdivisis. Pedum omnium pastellae ornatae annulis binis, quorum basales supra solum evoluti. Tibiae et metatarsi annulis ternis ornati. Tarsi dimidio apicali infuscato. Abdominis dorsum flavum, pilis albidis adpressis dense tectum, marginibus maculis fuscis, magnam partent in partibus posticis loborum dispositis, pictis. Epigyne et scuta pulmonalia fusca. Venter, pilis albidis et fuscis adpressis dense tectus, pone epi- gastrium vittâ longitudinali, ornatus fuscâ aut castaneâ, forma varianti, maculas flavas includenti, mamillas attingenti et in utroque latere vittâ flavâ, nonnunquam interruptâ, limitata. Ventris reliqua pars, lobis exceptis, maculis et lineis fuscis aut castaneis, forma irregulari et varianti, plus minusve picta; lobi abdominis subter flavi, fasciâ fuscâ sat latâ picti. Pictura ventris valde mutabilis. Mamillae fuscae aut castaneae. Mas ignotus. Patria : Regio Transcaspica. Speciei huius feminas très adultas ad Achal Teke legit C. O. Ahnger. Meta orientalis nova species. Femina (fîg. 5). — Céphalothorax 3 mm. longus, longitudine tibiam cum patella IV circiter aequans, 2 1/2 mm. latus, nitidus, lateribus sat aequabiliter rotundatis et supra basim palporum sinuatis, impessionibus cephalicis mediocriter profundis, diffusis, radiis parum distinctis et foveâ transversâ mediâ, magnâ et profundâ notatus, postice rotundato-truncatus et leviter emarginatus. Dorso partis cephalicae paullum arenato in longitudinem, dorso partis thoracicae modice declivi-, fere recto. Oculi subaequales; oculorum sériés anterior fortiter. sériés pos- terior leviter recurvata; oculi medii a lateralibus longius quam 185 inter se remoti; area oculorum mediorum longior quam lata, antice vix angustior quam postice; oculi latérales in tuberculo communi humili siti. Clypeus sub oculis anticis mediis sescuplum eorum diametrum altitudine fere aequans. Mandibulae sub clypeo leviter geniculatae, leviter reclinatae, maculâ basali carentes, lateribus exterioribus in dimidio basali leviter convexis, in dimidio apicali concavis; supra sulcum unguicularem, in latere anteriore mandibulae aculei tenues, seriem obliquam formantes, siti. Sulcus unguicularis antice denti- bus 3 sat fortibus, subaequalibus ornatus, e quibus duo apicales inter se proximi, dens basalis a reliquis remotus. Sulcus unguicu- laris postice dentibus 3, anticis minoribus, ornatus, dente basali a caeteris paullo longius remoto quam hi inter se. Labium latius quam longum, margine rotundato, fortiter ele- vato, crasso instructum. Maxillae convexae, circiter 2- plo longiores quam latae, lateri- bus exterioribus fere rectis, parallelis aut leviter divergentibus, apice truncatae, angulo apicali exteriore rotundato. Sternum margine antico procurvo, impressionibus radiantibus notatum, postice acuminatum. Pedes et palpi sat longi aculeis numerosis instructi. Femora aculeis ornata : I. praeter aculeos dorsales 1. 1., in dimidio basali sitos, utrimque aculeis S ; II. supra aeque ac in latere antico acu- leis 4 aut 3, in latere postico aculeis 5 aut 6; III. aculeis dorsali- bus 1. 1. aut 1. tantum, in latere antico aculeis 1. 1. aut 1., in dimi- dio apicali sitis et in latere postico aculeo 1, ad apicem sito; IV. praeter aculeos dorsales 1. 1., in latere antico aculeis 1.1, in latere postico I, ad apicem sito. Patellae omnes aculeis 1. 1. ad basim et ad apicem sitis armatae. Tibiae anteriores praeter aculeos dorsales 1. 1., utrimque : 1. — 1. 1. 1., 2. — 1 . 1., tibiae III. utrimque — - 1., praeterea supra aculeo 1, in dimidio basali sito; tibiae IV. utrimque aculeis 1 . 1 et supra 1.1. Metatarsi omnes ad basim supra et subter aculeo 1, praeterea 1. in latere antico in dimidio basali — 1. 1., aut 1. 1. 1., in latere postico 1, aut 1. 1.; 2. — antice 1. 1., postice — 1 ; III. et IV. — antice 1. 1. 1., postice — 1 ; praeterea metatarsi T. et II. in lateribus anticis aculeis numerosis tenuibus, curvatis, in seriem longitudinalem regularem dispositis; instructae. Abdomen 4 1/2 mm. longum, 3 1/2 mm. latum, circiter in 1/3 longitudinis latissimum, humeris plus minusve prominentibus, posteriora versus leviter et aequabiliter angustatum, postice rotun- datum; dorsum abdominis a margine postico lineâ fere recta adscendit usque ad punctum summum circiter ad humeros situm. Epigynes (fig. 6) pars media proccssu occupata brevi, corneo, — 186 — latiore quam longo, convexo, paullum prominenti, pone versus leviter dilatato, pone marginem epigastrii non producto, sulco transverso profundo a parte epigynes anteriore separato, postice rotundato-truncato ; in utroque latere processus supra dicti foveae subtriangulares sitae, vadosae, fundo albido, marginibus fuscis, posteriora versus dilatatae, rétro et foras apertae. Epigynes partes commemoratae in areâ dispositae nigrofuscâ, transversâ, duplo circiter latiori quam longâ, margine antico recurvo, incisuris tribus : 2 lateralibus sat profundis, et 1 mediâ, parum distinctâ, instructo. Céphalothorax secundum exempta in spiritu vini conservata testaceus, glaber, margine angusto nigricanti interrupto, postice fere indistincto cinctus; pars cephalica antice rufescens, pilis cinereis sparsis tecta; oculi medii postici in maculis nigris elonga- tis, formâ irregulari, posteriora versus acuminatis, siti; pars tho- racica vitta media nigricanti, in parte cephalicâ in maculam fere rhomboideam dilatatâ, ornata; praeterea pars cephalica vittis nigricantibus quatuor o nata : duabus lateralibus ab oculis latera- libus posticis abeuntibus, posteriora versus divergentibus, cum macula rhomboidea lineis nigricantibus obliquis conjunctis, et duabus mediis ab oculis mediis posticis abeuntibus, angustioribus, minus expressis, posteriora versus primum gradatim approxima- tis, deinde parallelis et cum macula rhomboidea supra dicta con- fluentibus; vittae latérales et mediae faseiis nigricantibus, diffusis, oblique-transversis inter se conjunctae. Sternum nigrofuscum; in medio paullo clarius. Mandibulae testaceo-cinereae, macula pallidiore diffusa, in dimidio basali lateris anterioris dispositâ, ornatae. Maxillae testaceo-cinereae apicem versus pallidiores. Palpi testacei, palporum femora et pafellae supra maculis nigri- cantibus, parvis, in femoribus ad apicem, in patellis ad basim sitis. ornatae; tibiae et tarsi palporum annulis nigricantibus singulis, ad basim sitis ornati. Pedes testacei, maculis et annulis nigricantibus ornati, femora et tibiae supra maculis nigricantibus parvis, plus minusve numero- sis, basim aculeorum cingentibus, pictae; praeterea femora orna ta : I et II, annulis, binis, diffusis, subter solum evolutis, in dimidio apicaio sitis, femora III. et IV. annulis ternis, apical ibus plus minusve interruptis, caeteris subter solum evolutis. Patellae I. et II. supra in apice nigricantes, annulo nigricanti obliqùo, supra plus minusve incompîeto pictae; patellae III. et IV. supra apice et basi nigricantes. Tibiae L et II. praeter maculas, basim aculeorum cingentes, annulis nigricantibus ternis formâ irregulari, supra plus minusve evanescentibus, tibiae III. et IV. annulis binis ornatae. Metatarsi annulis nigrofuscis binis, parum expressis, diffusis picti. Tarsi apice infuscati. • Abdominis dorsum fuliginosum macula parvâ luridâ, nigro cincta, in margine antico sitâ, nonnunquam obsoletâ et maculis duabus formâ irregulari, magnis, nigris extrinsecus et rétro lurido marginatis, in parte anteriori abdominis — inter humeros fere — sitis, ornata; in dimidio distali abdominis lineae duae nigrae undu- latae, posteriora-versus approximatae, sitae. Venter fuliginosum, lineis duabus luridis parallelis, parum expressis, ab epigastrio abeuntibus et mamillas parum non att.in- gentibus, pictum; ante mamillas macula nigrofusca, magna, trans- versa, latior quam longa sita; praeterea prope mamillas utrimque bina puncta nigrofusca et binae maculae luridae subrotundatac alternatim dispositae. Mas. — 'Céphalothorax 3 mm ,3 longus, tibia cum patella IV., bre- vior, 2 mm ,6 latus; cephalothoracis margo anterior ad latus exterius mandibulae in dentem brevem triangularem corneum productus. Palporum pars femoralis longa, compressa et leviter incurvata, apicem versus dilatata; pars patellaris brevis, a latere visa trian- gularis fere, dorso insigniter convexo, margine anteriore éoncavo, posteriore fere recto; pars tibialis longior quam lata, basi cons- tricta, supra in apice processu triangulari brevi, setis longis ins- tructo, anteriora versus et foras directo, ornata.; tibiae latus exte- rius margine antico corneo praerupto in antica parte impressione notatum sat magnâ fundo albido membranaceo, subter margine elevato corneo. excava to limitatâ. Lamina tarsalis. aculeis et pilis longis tecta, basi angustata, apice subrotundata, margine inferiore ad apicem incisurâ parvâ notato; ramus superior paracymbii, in angulo basali superiore laminae tarsalis initium capiens, processum lamelliformem format maxi- mum, anteriora versus et sursum directum, duplo fere breviorem quam tota lamina tarsalis, fere rectum, comprèssum, corneum, pro parte pellucidum, a latere visum altissimum — praesertim ad apicem, — latere exteriore convexo, latere interiore excavato, margine superiore longo, inflexo et prope apicem spinâ curvatâ instructo, margine inferiore breviore, concavo et a basi lammae tarsalis sinu angusto separato; in apice processus commcmoratus truncatus angulo superiore prominenti, inferiore rotundato; paracymbii ramus inferior, anteriora versus magis prominens, sat longus, pilis longis tectus (fig. 7). Bulbus convexus, in dimidio apicali taenia corneâ instructus, in margine superiore bulbi initium copient , in sescuplum circulum curvatâ, oblique-transverse positâ, apice oblique truncato et levis- 188 — sime emarginate marginem inferiorem tarsi attingenti; in apice bulbus oblique~truncatus membranaceus (fig.^8). Femora aculeis ornato : I. praeter aculeos dorsales 1. 1., in dimi- Meta orient . dis Spass';y. Fig. 2. — 5, Femina; 6. Epijyne ab imo visa; 7, Maris palpus sinister a latere exteriore visus; 8. Maris palpus sinister a latere interiore visus. dio basali sitos, antice aculeis 4 aut 5, postice 5-6; II. supra 3-5, antice 4, postice 5; III. supra 2-3 et utrimque 2-3; IV. supra 4 et utrimque 5-3. Patellae, tibiae et metatarsi ut in femina armati. Caeterum in marem quadrant, quae de femina dicta sunt, muta- tis mutandis. — 189 Color maris similis atque in feminâ, sed pictura in cephalotho- race et praesertim in pedibus melius expressa. Cephalothoracis margo nigricans plerumque non interruptus. Patria : Armenia, Elenovka ad lacum Goktscha. Très feminas et très mares adultos 13-16. VIII. 1931. Maria Karpova legit. l.c Gérant, J. Caroujat. — 24 - 3 - 1932 . TOURS. — IMPRIMERIE RENÉ ET PAUL DESLIS, 6, RUE GAMBETTA. SOMMAIRE. Actes administratifs : Pages Nomination de M. A. Laceoix comme Vice-Président du Conseil supérieur de l'Instruction publique 127 Admission à la retraite de MM. F. Gagnepain et Ed. Lamy, Sous-Directeurs de Laboratoire 127 Nomination de M. Metman comme délégué dans les fonctions d’Assistant à la Chaire de Phanérogamie 127 — de M. le D r Chanseaulme comme Médecin du Muséum 127 — de MM. H. Pebbieb de la Bathie et Louvel comme Correspondants du Muséum 128 Présentation d’ouvrage par M. P. Vignon 128 Dons d’ouvrages à la Bibliothèque 128 Leçon d’ouverture du Cours d’Entomologie par M. le D r R. Jeannel 133 Communications : P. Lemoine. Le rôle national du Muséum 144 J. Botab. Note sur l’anatomie comparée du nerf vertébral et des rameaux communicants cervicaux [Figs.] 151 P. Rode. Comparaison entre le pelage du Félidé trouvé par M. 6. Babault dans la région de Kivu (Congo belge) avec les pelages deB Chats dorés d’Afrique et d’Asie. Étude des poils 159 H. Heim de Balsac. Un Cheiroptère nouveau pour la faune française : Nydalus maximus (Fatio), représenté dans les collections du Muséum 162 D 1 J. Pellegbin. Description d’un ChrysicMhys géant du Congo 165 E. Fleutiaux. Description d’un Elatéride nouveau de Madagascar 169 A. Théby. Deux Conognatha nouveaux de Colombie (Col. Buprestidœ) [Figs.]. 171 M. Andké. Crustacés recueillis par M. E. Aubert de la Rüe aux Iles Kerguelen, Saint-Paul et de la Nouvelle-Amsterdam 174 S. Spassky. Aranearum species novae [Figs.] 182 TIRAGES A PART. Les auteurs ont droit à 25 tirés à part de leurs travaux. Ils peuvent en outre s’en procurer à leurs frais un plus grand nombre, aux conditions suivantes : 25 ex. 50 ex. 100 ex. 4 pages 18 fr. 20 fr. 22 Ir. 8 pages 20 fr. 22 fr. 26 fr. 16 pages 22 fr. 26 fr. 34 fr. Les demandes doivent toujours être faites avant le tirag e du numéro correspondant. PRIX DE L’ABONNEMENT ANNUEL : France et Étranger ; 50 fr. BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE 2 e SÉRIE — TOME IV N° 3 — Avril 1932 ANNÉE 1932 Président : R. Anthony. Secrétaire : Ed. Lamy. MASSON ET C ie , ÉDITEURS LIBRAIRES DE L’ACADÉMIE DE MÉDECINE 120, Boulevard Saint-Germain,. PARIS-VI® Publication périodique mensuelle. AVIS Le Bulletin du Muséum est réservé à la publication des travaux faits dans les Labo - ratoires ou à l’aide des Collections du Muséum national d’histoire naturelle. Ce reoueil étant mensuel et destiné essentiellement à de courtes notes permettant des prises de date, son impression doit être rapide : MM. les Auteurs sont donc ins- tamment priés, dans l’intérêt général, de vouloir bien accepter la réglementation sui- vante : L’ensemble des notes de chaque Auteur ne peut excéder, par an, trente-deux pages, Toutefois des pages supplémentaires pourront être accordées aux Auteurs qui s’enga- geront à en payer les frais. De plus, chaque volume annuel ne comprendra au maximum que quarante-deux feuilles (de seize pages) et, en tout cas, aucun numéro ne devra dépasser huit feuilles. Les Auteurs désirant faire des communications sont priés de se faire inscrire avant la séance ( x ). Toute remarque verbale faite en séance à propos d’une communication devra, si son Auteur désire qu’il en soit tenu compte au Bulletin, être remise par écrit dans les vingt-quatre heures. Les manuscrits doivent être définitifs pour éviter les remaniements et écrits tria lisi- blement, ou, de préférence, dactylographiés, seulement au recto de feuilles isolées. Ils ne porteront d’autres indications typographiques que celles conformes aux carac- tères et signes conventionnels généralement adoptés, par exemple : Mots à imprimer en italique (notamment tous les mots latins) : soulignés une fois dans le manuscrit. Mots en petites capitales : soulignés deux fois. Mots en caractères gras (en particulier noms d’espèces nouvelles) : soulignés d’un trait tremblé. Il est recommandé d’éviter les blancs dus à l’introduction de caractères de différente valeurs (notamment dans les listes énumératives d’espèces). Les frais de corrections supplémentaires entraînés par les remaniements ou par l’état des manuscrits seront à la charge des Auteurs. Pour chaque référence bibliographique, on est prié d’indiquer le titre du périodique, la tomaison, Vannée de publication, la pagination. Il est désirable que, dans les titre des notes, le nom du groupe ou embranchement auquel appartient l’animal ou la plante dont il est question soit indiqué entre paren- thèses. Les Auteurs reçoivent gratuitement 25 tirés à part de leurs articles. Ils sont priés d’inscrire sur leur manuscrit le nombre des tirés à part supplémentaires qu’ils pour- raient désirer (à leurs frais). Les clichés des figures dans le texte accompagnant les communications doivent être remis en même temps que le manuscrit, le jour de la séance ; faute de quoi la publica- tion sera renvoyée au Bulletin suivant. En raison des frais supplémentaires qu’elles entraînent, les planches hors texte ne seront acceptées que dans des cas tout à fait exceptionnels et après décision du Bureau. H ne sera envoyé qu’une seule épreuve aux Auteurs, qui sont priés de la retourner dans les quatre jours. Passé ce délai et dans le cas de corrections trop nombreuses ou d’ordre technique, l’article sera ajourné à un numéro ultérieur. (*) (*) Pour tout ce qui concerne la rédaction, s’adresser à M. Ed. Lamy, 55, rue de Buf- fon, Paris (V e ). BULLETIN D U MUSÉUM NATION IL D’HISTOIRE NATURELLE ANNÉE 1932. — N° S. 269 e RÉUNION DES NATURALISTES DU MUSÉUM 28 avril 1932. PRÉSIDENCE DE M. R. ANTHONY, PROFESSEUR AU MUSÉUM. ACTES ADMINISTRATIFS M. le Président donne connaissance des faits suivants : M. L. Mangin a été nommé Directeur honoraire du Muséum (Arrêté du 29 février 1932}. M. L. Mangin a été nommé Grand-Officier de la Légion d’ Hon- neur (Décret du 6 avril 1932). MM. E.-L. Bouvier et H. Lecomte ont été nommés Professeurs honoraires (Arrêté du 29 février 1932). MM. P. Gaubert, A. Menegaux, F. Gagnepain et Ed. Lamy ont été nommés Sous-Directeurs honoraires de Laboratoire( Arrêtés des 1 er mars, 9 mars et 5 avril 1932). Bulletin du Muséum , 2 e s., t. IV, 1932. 13 — 192 — M. J. Léandri a été nommé Assistant à la Chaire de Phanéro- gamie (Arrêté du 25 février 1932). M Ue Blot a été déléguée dans les fonctions d’Assistant à la Chaire de Phanérogamie (Arrêté du 25 février 1932). M. N. Convers, Commis au Muséum, a été admis à faire valoir ses droits à la retraite, à partir du 1 er juin 1932 (Arrêté du 5 avril 1932). M. Gravat a été nommé Gardien de Ménagerie stagiaire (Arrêté du 5 mars 1932). Un nouveau congé de six mois a été accordé à M. Pothier, Gar- dien de Galerie (Arrêté du 9 avril 1932). La Chaire de Cryptogamie a été déclarée vacante (10 mars 1932). Ont été nommés Correspondants du Muséum (Assemblée des Professeurs du 17 mars) : Sur la proposition de MM. les Professeurs A. Gruvel et H. Hum- bert : M. Ribard, Chef du Service du Contentieux du Gouvernement général de Madagascar : a témoigné à plusieurs reprises sa solli- citude pour les questions touchant aux Sciences naturelles, en intervenant directement auprès du Gouverneur général. Fin par- ticulier, il a grandement facilité la dernière mission de M. G. Petit, à Madagascar, et l’élaboration du décret qui a placé les Réserves naturelles sous le contrôle scientifique du Muséum. Il a publié, en outre, d’importants travaux d’ethnographie malgache. Sur la proposition de M. le Professeur R. Anthony : M. 1. Borcea, Professeur à l’Université de Jassy, Ancien Ministre de l’Instruction publique (Roumanie), Président d’honneur de la Société Zoologique de France (1932) : a fait ses études en France : auteur de nombreux et remarquables travaux de Zoologie et d’Ana- toinie comparée, notamment sur la faune du Danube et de la Mer Noire, sur les organes génitaux des Sélaciens, etc. Il a fourni de précieux matériaux de recherches au Laboratoire d’Anatomie com- parée et est à même’de rendre les plus grands services à toutes les Chaires du Muséum. L’Assemblée générale annuelle de la Société des Amis du Mu- séum s’est tenue le 27 février 1932 dans l’Amphithéâtre de Zoo- logie, sous la présidence de M. Olivier, Président de la Société. Après une allocution du Président, le Compte rendu moral de la Société par M. le D r ARNAULT, Secrétaire général, le Rapport flnan- — 193 — cier par M. G. Masson, Trésorier, et une communication de M. le Professeur E. Bourdelle sur le Parc Zoologique de Vincennes, il a été procédé aux votes pour le renouvellement d’une partie du Conseil d’Administration et pour la ratification de diverses réso- lutions. DONS D’OUVRAGES M. le Professeur A. Lacroix a offert à la Bibliothèque l’ouvrage suivant : Darnault (P.) : Mission de prospection des forces hydrauliques de l'Afrique équatoriale française. Rapport d' ensemble [8 cartes des bassins et plans des chutes étudiés]. Paris, Larose, 1931. Gr. in-8° et atlas in-fol. (République française. Ministère des colonies). M. Ch. Alluaud offre les trois premières livraisons d’une pu- blication rédigée par lui : « Afra », Cahiers d' Entomologie : n os 1, 2, 3. Librairie J. Leche- valier, Paris, 1930-31. M. J. Delacour dépose les travaux suivants ; J. Delacour et P. Jabouille : Les Oiseaux de V Indochine Fran- çaise. Tomes I-IV. Exposition coloniale internationale, Paris, 1931 ; J. Delacour et J. Berlioz : Description d'Oiseaux nouveaux de Madagascar [Extrait de L'Oiseau et la Revue française d'Ornitho- logie, vol. I (n. 5), n° 1, janvier 1931]; J. Delacour : Description de neuf Oiseaux nouveaux de Mada- gascar [Ibicl., n os 8 et 9, août-septembre 1931]; J. Delacour : Note sur les Copsychus malgaches [Ibid., n° 12, décembre 1931]; J. Delacour : Les Oiseaux de la Mission zoologique Franco- Anglo-Américaine à Madagascar [Ibid., vol. II, n° 1, 1932]. La Bibliothèque a reçu en outre les ouvrages suivants : Échevin (Robert) : L'azote, le phosphore et le soufre chez les plantes ligneuses à feuilles caduques. Paris, Librairie générale de l’Enseignement, 1931. In-8°, 161 p., fig. (Paris, Th. Sc. nat., 1931). IIatt (Pierre) : L'Évolution des Porosporides chez les Mollusques. Paris, H. Le Soudier, 1931. In-8°, paginé 341-415, fig. et pl. (Paris, Th. Sc. nat., 1931). 194 — Kalé (G.) : Recherches anatomiques, chimiques, physiologiques et génétiques sur « Triticum vulgare »; H ost. et Contribution à l'étude de l'échaudage. Toulouse, Impr. régionale, 1931. In-8°, 234 p..,, flg. et pi. (Toulouse, Th. Sc. nat., 1931), Laporte (Louis- Jacques) : Recherches sur la biologie et là systé- matique des Desmidées. Paris, P. Lechevalier et fils, 1931. In-8°, 150 p. et pl. (Paris, Th. Sc. Univ., 1931). Lévy (M me Georgette) : La présence r la. répartition et le rôle de l'aluminium chez les végétaux. Paris [s. n., Chartres, impr. de Durand], 1931. In-8°, 98 p. (Paris, Th. Sc. Univ., 1931). Perrenoud (William) : Recherches anatomiques et histologiques sur quelques Ceslodes de Sélaciens. Genève, impr. de A. Kundig, 1931. In-8°, paginé 469-555, flg. (Neuchâtel, Th. Sc., 1931). Cathelin (D r Fernand) : Autour de la chirurgie. Principales publications du D T Cathelin. Paris, J. -B. Baillière et fils, 1931. In-4°, 396-24 p., portrait gr. Vautier (Théodore) : Recherches expérimentales sur la propaga- tion d'ondes aériennes dans un long tuyau cylindrique, par M. Th. Vautier : publié par les soins de MM. R. de La Boulaye et G. Balme. Paris, Masson [s. d.] In-8°, 410 p., flg. et pl. (Extrait des Annales de physique, X e Série, Tome XVI, novembre 1931). Goethe (Johann Wolfgang von) : Gœlhe dans ses rapports avec les représentants de la Science, tels qu'ils nous sont révélés par Eckermann dans ses « Conversations avec Gœlhe » avec un portrait de Goethe d’après le célèbre tableau de Jos. Stieler (1828). Publié par Lucien Reychler. Anvers, éditions du Dauphin, 1932. Gr. in-8°, 30 p. (Texte allemand et français. Exemplaire numéroté). Lumpe (Heinrich) : Inhalt der Bildermappe über den Lumpepark in Aussig. [s, I. n. d,] Petit in-fol. obi., photogr. Monastero (Salvatore) : Nuovi studi sulla rigenerazione dei Nemerlini (« Lineus nigricans » Bürger „ 1892). Palermo, Scuola tip. « Boccone del povero », 1931. In-fol., 8 p. et planche. (Estr. dal Giornale di Scienze nalurali ed Economiche di Palermo, Vol. XXXVI, 1931). Monastero (Salvatore) : Un nuovo parassila endofago délia mosca delle olive trovalo in Altavilla Milicia ( Sicilia ), ( Fam . « Braco-- nidæ », Gen. « Opius »). Palermo, Scuola tipograflca « Boccone. del povero », 1931. In-fol., 7 p., flg. (Estr. dagli Alli délia R. Academia di Scienze, Lellere e Belle Arti di Palermo, Vol. XVI, fasc. III, 1931). — 195 CONFÉRENCE FAITE LE 28 JANVIER 1932, à La réunion des Naturalistes du Muséum, par M. le D r Alberto da Silvae Sousa. Assistant d’Anatomie a la Faculté de Médecine de Porto (Portugal). LE PROGRÈS DE L’ANATOMIE COMPARÉE AU PORTUGAL Devant une assistance nombreuse où l’on voyait le représentant de son Excellence le Ministre du Portugal à Paris, des membres de la colonie portugaise et les correspondants des grands journaux portugais, M. le D r Alberto da Silvae Sousa, s’est exprimé en ces termes : Mesdames, Messieurs. « M. le Professeur Anthony, en me faisant le grand honneur de me permettre de vous parler très simplement des efforts de mes compatriotes dans les études d’anatomie comparée a voulu mon- trer sa grande et ancienne estime pour les travailleurs scientifiques portugais; je suis heureux de lui en exprimer toute ma gratitude. » Le conférencier a expliqué ensuite pourquoi il se trouvait ici comme boursier de la « Junta de Educaçao Nacional » — (Comité d’ Éducation National) — et, à ce propos, il résume succinctement l’histoire de cette « Junta » en faisant ressortir ses buts et l’effort généreux du Gouvernement portugais qui l’a créée pour encourager le développement de la science. « Cette Junta, a-t-il dit, est l’œuvre du Ministre actuel de l’Instruction publique, M. Cordeiro Ramos, professeur à la Eaculté des Lettres de l’Université de Lis- bonne, lequel, à la suite des études d’une commission nommée par son prédécesseur, M. l’Ingénieur Duarte Pacheco, l’a créée par un décret du .16 janvier 1929, comme institution autonome et indé- pendante des établissements d’enseignement supérieur... » Il montre ensuite comment les boursiers d’aujourd’hui conti- nuent une très vieille tradition portugaise. :« En effet, dit-il, sitôt que le Portugal s’est constitué en nation indépendante, au commencement du xn e siècle, nombreux furent les étudiants portugais dans les grands centres Ale culture 196 — d’Europe, spécialement de Paris; quelques-uns sont même restés à l’étranger comme professeurs. Je ne vous en citerai qu’un, le célèbre Pierre Julien (Petrus Lusitanicus ou Hispanicus), théo- logien renommé, très versé dans les sciences naturelles et la méde- cine, lequel, après avoir enseigné cette dernière et avoir écrit le premier traité d’accouchements que l’Europe a connu, fut élevé à la chaire de Saint-Pierre, le 8 septembre 1276, sous le nom de Jean XXI. Son savoir et son autorité comme philosophe étaient si grands que ses Summulæ logicales servirent trois cents ans de manuel de logique dans les écoles. » Le conférencier continue par un court récit de la glorieuse his- toire des boursiers portugais au Collège Sainte Barbe, quand celui-ci, ayant pour élèves Ignace de Loyola et Francisco Xavier, apparte- nait au célèbre humaniste portugais Jacques de Gouveia, appelé l’Ancien, et avait pour professeurs d’autres humanistes célèbres de la même famille portugaise, Jacques de Gouveia, le Jeune, Antoine de Gouveia, dont l’esprit domine les controverses philosophiques de la Renaissance, et André de Gouveia, qui, après avoir enseigné à Sainte-Barbe et avoir été recteur de PUniversité de Paris, fut à Bordeaux diriger le Collège de Guyenne où il présida à l’éducation de Montaigne qui, dans ses Essais, l’appelle « sans comparaison, le plus grand principal de France ». En 1526, le roi de Portugal Jean III instituait de ses deniers 50 bourses permanentes à Sainte-Barbe et l’Université de Paris le fêtait comme son protecteur. Malheureusement, cette période glorieuse de l’action intellec- tuelle des Portugais au Quartier latin, prit fin. Bientôt, en effet, arrivait la décadence du Portugal qui, en 1580, tomba pendant 60 ans, sous la domination espagnole. Les bourses d’études à l’étranger ne réapparaissent que .bien plus tard, au xvm e siècle, grâce aux initiatives, d’ailleurs isolées, de Manuel Constâncio, professeur d’anatomie à l’École de Médecine de Lis- bonne et du Professeur Assis, de l’École de Médecine de Porto. Plusieurs tentatives seront encore faites en ces derniers temps, comme celle par exemple du Ministre Joao Franco, en 1907, et celle du D r Alfredo Magalhaês, également Ministre, professeur de la Faculté de Médecine de Porto, en 1918. C’est seulement avec la création de la « Junta » que l’idée d’en- voyer des travailleurs scientifiques aux grands centres de culture aboutit à une complète réalisation. Le conférencier, qui, comme boursier de la « Junta », a visité plusieurs Musées et laboratoires, à Londres, Bruxelles, Amsterdam et la Haye, et travaillé depuis le mois de mai au laboratoire d’Ana- tomie comparée du Muséum, parle, avec gratitude, du généreux accueil qu’il y a reçu, en compagnie de nombreux autres travail- — 197 leurs étrangers : le professeur Kiss de l’Université de Szeged et son assistant M. Botar, M. Bogulinsky de l’Université de Lwow; M. Frade, assistant à la Faculté des Sciences de Lisbonne et Mme Frade, M. Donadio, professeur à l’Université de Naples, etc. Les séjours dans les laboratoires de l’étranger lui permettent de reconnaître la grande supériorité du laboratoire d’Anatomie com- parée du Muséum, tant par la grande collection de pièces anato- miques conservées en vue de recherches à longue échéances, que par les matériaux nouveaux qui y arrivent presque tous les jours. Le D r Sousa entre alors dans le vif de son sujet et expose les traditions de l’anatomie comparée au Portugal pendant le xix e siècle débutant par l’école de Lisbonne en citant les noms suivants : Barbosa de Bocage, qui fonda le musée de Zoologie de l’an- cienne Académie Polytechnique, aujourd’hui Faculté des Sciences, de Sabino Coelho: («Naô ha Zoologia sem Anatomia», Lisbonne, 1880; « Bexiga natatoria », Lisbonne, 1880). J. S. Serrano, qui a été le plus grand écrivain anatomique por- tugais du xix e siècle («Tratado de Osteologia humana, morphologia, phylogenia, ontogenia ») ; ce fut un adepte convaincu de la Théorie vertébrale du crâne. Costa Ferreira. Dans son travail sur l’ostéologie des microcé- phales (Arq. Anat. et Antrop. V. VI, Lisbonne, 1921), il a fait la comparaison de la morphologie crânienne de quelques microcé- phales et la morphologie du crâne des Singes. Dans son travail sur les Poumons des Cynocéphales, il a décrit le fusionnement inter- lobaire moyen supérieur. Citons encore son travail sur les os auto- nomes de l’arcade zygomatique (Arq. Anat. et Antrop. Vol. VII, Lisbonne, 1922). Le professeur Vilhena (Voir Arq. Anat. et Antrop. VI, Lis- bonne, 1922). M. Barbosa Soeiro qui a étudié les arcades artérielles pal- maires (Arq. Anat. et Antrop. vol. II, 1915). Dans ses recherches sur la perforation olécranienne il a montré l’existence de cette dis- position chez de nombreux mammifères des époques actuelle et passées (Arq. Anat. et Antrop. V. III, Lisbonne, 1924). Il a étudié aussi le trou coracoïdien chez l’homme et chez les autres mammi- fères (Arq. d’Anat. et Antrop. V. XI, Lisbonne, 1928). Le Professeur Matoso dos Santos (Musée Bocage, de la Fa- culté des Sciences de Lisbonne), qui a publié un long travail sur le squelette céphalique des téléostéens (Arq. de l’Université de Lis- bonne V. II, Lisbonne, 1925). Le Professeur Battazar Osorio (Communications à l’Académie des Sciences, 1912, et Arq. de l’Université, V. IV, Lisbonne, 1917). Travaux sur les Poissons abyssaux et les Carnassiers pinnipèdes. — 198 — M. Sa Vargas (Étude anatomique et taxinomique 4e la Raja punclata hiss. (Arq. de l’Université, V. I. Lisbonne, 1925). Carlos Franca, naturaliste du musée Bocage, qui a publié une étude sur le lapin de Porto Santo et sur le Bouquetin du Gerez, une espèce maintenant éteinte (Bull, de la Soc. Portug. de Sc. nat. T. VI, Lisbonne, 1913. Arch. de l’Université. Lisbonne, 1927). M, Fernando Frade, Professeur auxiliaire de Zoologie et An- thropologie à la Faculté des Sciences de Lisbonne et naturaliste du Musée Bocage, qui a publié de très nombreux et très importants travaux en ces toutes dernières années : « Notes d’Ornithologie africaine » (Bull, de la Soc. Port, des Sc. nat. T. IX, Lisbonne, 1924) où l’auteur décrit pour la première fois la femelle du Lamprileis Bocagei. « Notes Mammalogie africaine (Bull, de la Soc. Port, des Sc. nat. T. IX, Lisbonne, 1924). Elephas africanus Moçambicus, où l’auteur présente ses re- cherches faites en partie au Muséum national d’ Histoire naturelle, sur les bases de la classification des Élephantidés actuels. (Bull, de la Soc. Port, des Sc. nat., Lisbonne, 1925). Sur l’anatomie des Poissons scombériformes (Bull, de la Soc. Port, des Sc. nat. T. IX, Lisbonne, 1928). Sur la vessie natatoire du Thynnus obesus (Bull, de la Soc. Port, des Sc. nat. T. X, Lisbonne, 1928). Nouvelles recherches sur l’anatomie du Thon rouge (Bull, de la Soc. Port, des Sc. nat. T. X, Lisbonne, 1927). Quelques Thons peu connus de l’Atlantique (Bull, de la Soc. Port, des Sc. nat. T. X, Lisbonne, 1927). Anomalies du Thon rouge (Bull. Soc. Port. Sc. Nat. T. XI, 1930). Anomalie faciale du Thon rouge et son importance pour l’étude des migrations (Bull. Soc. Port. Sc. Nat., 1930, T. XI). Données biométriques sur trois espèces de Thon atlantique oriental (Conseil Perm. pour l’expi. de la mer. Vol. LXX, Copen- hague, 1931). Dans l’aquarium Vasco de Gama, M. Aleredo Ramalhdo a étudié les corps biréfringents de l’organe interrénal de la Torpille (Bull. Soc. Port. Sc. nat. V. VIII, Lisbonne, 1917). Encore du même auteur : Note sur le pancréas intra-hépatique et sur les cellules hépatiques de VOrlhagoriscus mola (BulL Soc. Port. Sc. nat., 1930. T. VIII, 1928). Sur l’appareil surrénal des Téléostéens (Comptes rendus de la Soc. de Biol. T. LXXXIV, 1921). Note sur le Sprat des côtes portugaises (Bull. Soc. Port. Sc. nat. T. IX, Lisbonne, 1921). La sardine au Portugal. Notes biologiques. Congr. Nac. de Pesca e conservas, Lisbonne, 1917). 199 — Contribution à l’étude des notes sur le Sprat des côtes portu- gaises et de la Sardine (Cons. permanent pour r Expi. de la mer, Copenhague, 1929). Gandolfi Hornyolb. Quelques observations sur la montée des Anguilles à Lisbonne (Bull. Soc. Port. Se. nat, Lisb., 1928). Alberto Condeias. Étude du plankton des côtes du Portugal (Bull. Soc, Port. Sc. nat. T. X., 1926, 1927). Le conférencier passe ensuite en revue les travaux de l’École de Porto, et, après avoir rappelé les précurseurs Assis Vaz et Vicente José de Carvalho, tous les deux professeurs à l’ancienne École de Médecine, signale les travaux des chercheurs actuels de P Institut d’ Anatomie, dirigé par M. le professeur Pires de Lima. Il parle d’abord du professeur Hernani Monteir.o, qui a publié ■ne série de travaux sur l’appareil hyoïdien où il a étudié le sque- lette viscéral dans la série des Vertébrés et proposé une nomencla- ture se rapprochant de celle qui a été présentée par le professeur Matoso Santos. Nomenclature des pièces anatomiques de l’appa- reil hyoïdien (C. R. des S. de la Soc. de Biologie, 1923). Pires de Mina et Hernani Monteiro. Aparello laringeo e mas pertubaçoes evolutivas (Arqu. de Anatomia e Antrop. Vill. 1923). Encore du professeur Hernani Monteiro : A importancia das anomalias anatomicas em cirurgia (Anaes da Fac. Med. Rio de Janeiro, VII, 1923). Sur l’origine de l’os hyoïde (C. R. des S. de la Société de Biol., T. XCV, 1926). Sur l’apophyse paramastoïde chez l’homme et chez les mammi- fères (Portugal Médico. N° 4. 1922). Le professeur Amandio Tavares a entrepris une étude systéma- tique de l’occipital basée sur un très grand nombre de crânes de mammifères et d’hommes appartenant à la collection d’anatomie comparée du musée de l’Institut d’ Anatomie. Le professeur A. Pires de Lima, de la Faculté des Sciences, a publié un travail sur le maxillaire inférieur portant tout aussi bien sur celui de l’homme que sur celui des autres mammifères. De ses travaux, il conclut que le maxillaire féminin est plus léger, plus court et plus bas; chez la femme l’angle mandibulaire -est plus grand et l’angle symphysien plus petit. M. le D r Luiz de Pina, assistant d’anatomie et ancien boursier de la Junta à Paris et à Varsovie, a fait des travaux de myologie comparée sous la direction de MM. les professeurs Anthony et Loth. De ces recherches, jointes à celles que l’auteur avait déjà faites chez l’homme, à l’ Institut d’ Anatomie de Porto, sont sortis deux travaux : 1° Les faisceaux épineux du muscle grand complexus ; — 200 — 2° Observations sur l'insertion inférieure du muscle couturier chez les Portugais. Au professeur Abel Salazar, professeur d’ Histologie à la Fa- culté de Médecine de Porto, on doit une série de remarquables travaux, commencés en 1913, quand l’auteur était encore assis- tant d’anatomie pathologique. Il a commencé par faire l’étude de l’Insula de Reil, chez les Primates, et du limen, en démontrant que le bord falciforme de Broca, considéré comme constant par quelques auteurs, doit, au contraire, être considéré, quand il existe dans le cerveau humain, comme une anomalie régressive. Il a fait aussi des études sur les régions orbitaire, pariétale, temporale, et occi- pitale, sur le pallium et sur la scissure de Rolando, et est arrivé à des conclusions qui modifient les idées classiques. Ces conclusions, aujourd’hui bien connues des spécialistes en ces matières, ont été présentées par le Professeur Hernani Monteiro au Congrès inter- national d’Anthropologie qui s’est réuni au Portugal au mois de septembre 1930. Le D r Sousa Pereira, à présent professeur auxiliaire de la Fa- culté de Médecine de Porto, a, dans sa thèse, Nervi Splanchnici ( 1929), présenté aussi une série d’observations effectuées sur des sujets variés, Oiseaux et Mammifères, pour l’interprétation de la valeur morphologique et anthropologique des nerfs splanchniques. Dans une autre thèse de la même année 1929, intitulée Ansa hypoglossi, le D r Alvaro Rodriguez, professeur auxiliaire aussi à la même Faculté, a présenté les résultats de 100 dissections chez l’Homme et 35 chez plusieurs autres animaux, Insectivores, Ron- geurs, Carnivores, Artiodactyles et Primates pour l’étude du trajet suivi par l’influx moteur jusqu’aux muscles infra-hyoïdiens. 11 a présenté aussi au Congrès d’Anatomie d’Amsterdam, de 1910, une communicationintitulée : « Ledescendens cervicalis chez l’homme et chez les Mammifères; quelques notes sur son évolution phylo- génique ». Les professeurs Hernani Monteiro, Alvaro Rodriguez et Sousa Pereira, s’appuyant sur les résultats des travaux précédemment cités et sur ceux aussi d’autres travaux antérieurs sur le nerf phrénique, ont pu présenter au Congrès international d’Anthro- pologie, réuni à Coimbra, en 1930, deux communications sur l’anthropologie des nerfs périphériques et des nerfs splanchniques et phréniques. Le D r Sousa termine sa conférence par ces mots : « Voilà Messieurs, ce que j’avais à vous dire sur la contribution des Portugais aux progrès de l’Anatomie comparée. Avant de vous présenter quelques projections de nos services, je veux encore une fois remercier M. le Professeur Anthony de l’honneur qu’il — 201 — m’a fait en m’invitant à vous donner cette causerie et aussi de toutes les facilités et amabilités dont il m’a comblé pour rendre fructueux mon travail dans son laboratoire, ne voulant pas oublier non plus dans ces remerciements le personnel si aimable et si ser- viable du laboratoire d’Anatomie comparée de Paris. » M. le Président remercie le conférencier et appelle l’atten- tion des auditeurs sur les efforts des savants portugais en faveur de l’Anatomie comparée qui ont réussi à faire de leur pays un foyer scientifique de premier ordre. Il insiste particulièrement sur l’action qu’exerce dans ce sens l’Institut d’Anatomie de Porto, dirigé par le Professeur Pires de Lima, un de ses vieux amis. Les anatomistes portugais peuvent compter recevoir toujours au labo- ratoire d’Anatomie comparée du Muséum l’accueil dont les rend dignes l’importance de leurs recherches. COMMUNICATIONS Georges CUVIER était- il allemand P( l ) par M. le Pasteur J. Vienot. Il sera beaucoup question de Cuvier dans les deux mondes au cours de cette année qui rappelle le souvenir de sa mort, il y a cent ans, le 13 mai 1832. A l’heure où Cuvier disparut, il était incontestablement le savant dont la réputation était la plus étendue, la plus universelle. Cuvier était alors non seulement un membre participant ou honoraire d’une infinité de sociétés scientifiques, grandes ou petites, il avait des attaches et des admirateurs dans tous les pays d’Europe. Il en avait aux États-Unis, dans les Indes, à Calcutta comme à Washington, à Berlin, en Hollande, en Russie et au Danemark ( 2 ). Lui-même a dit : « Les sciences sont cosmopolites. » Un de ses panégyristes écrivait à son propos : « Le génie est international. » Il serait donc absolument contraire à l’esprit scientifique, et à l’esprit de Cuvier lui-même, d’aborder la question ci-dessus posée dans une intention de polémique quelconque. Sans doute cela s’est vu dans le passé. Ainsi, après la mort du savant Karl Ernst von Baer en 1876, un professeur d’anatomie à l’Université de Koenigsberg, Ludwig Stieda, exhuma des papiers de von Baer une biographie de Cuvier, publiée dans VArchiu für Anthropologie en 1896 et en traduction dans les Annales des sciences naturelles en 1908. Cette biographie était le développement d’une conférence don- née par von Baer en 1869 devant l’Université de Dorpat. Cette uni- versité, bien connue du monde savant, est chère aux Montbéliar- ( 1 ) M. Charles Mathiot a fait remarquer avec raison que le mot de Cuvier était dans la langue des corporations du Pays de Montbéliard synonyme de tonnelier. Le cuvier était un fabricant de cuves ou de baquets en sapin. Or on sait que les noms de métiers sont fréquemment devenus des noms propres : Boucher, Charbonnier, Teinturier, Mesureur, etc... ( 2 ) Éloge de Sir Humphrcy Davy. Bulletin du Muséum , 2 e s., t. IV, n° 3, 1932. — 203 — dais parce qu’elle fut illustrée, entra autres, par un ami et compa- triote de Cuvier, Parrot, suivi sur les chemins de la science par son fils et son neveu le premier explorateur du Mont Ararat. En 1869, il était assez naturel de rappeler à Dorpat le souvenir de Cuvier, né lui-même le 25 avril 1769. Le savant allemand crut pouvoir en profiter pour attaquer la science française et particu- lièrement Lamarck et Geoffroy Saint-Hilaire. Il exalta au contraire en Cuvier la science allemande car, pour lui, Cuvier né à Mont- béliard, alors possession wurtembergeoise, était allemand. Il avait, dit-il, l’avantage d’avoir appris dès son enfance, deux langues « le français et l’allemand ». Il s’étend là-dessus : « Parce que sa famille s’était retirée à Montbéliard, il eut l’avantage de fréquenter un collège allemand, où, selon toute apparence, les langues an- ciennes s’étudiaient très sérieusement, ce qui n’était plus le cas en France. » En outre, pour von Baer, la Providence se montra fort géné- reuse envers Cuvier en lui permettant d’achever son éducation dans cette université allemande au petit pied qu’était alors l 'École Caroline. « Cuvier, dit encore von Baer, a pu disposer d’infiniment plus de ressources que ses prédécesseurs. Son grand mérite est d’avoir su les mettre en œuvre aussi admirablement. Mais on ne peut douter qu’il n’eût réussi à un moindre degré, s’il n’eût été élevé dans une école d’Allemagne. Possédant à fond la langue alle- mande, cela fut pour lui un avantage extraordinaire. » La thèse ainsi posée ayant été acceptée par nombre de bio- graphes allemands, il est opportun aujourd’hui d’examiner ce qu’elle comporte de vrai et de faux. Il n’est pas nécessaire pour cela d’enfler la voix et de recourir à des épithètes désagréables; il suffira de laisser parler les faits. Reprenons les points à discuter. « Parce que r dit von Baer, sa famille s’était retirée à Montbé- liard, Cuvier eut l’avantage de fréquenter un collège allemand... » Von Baer adopte dans la première partie de cette phrase une erreur suggérée à Cuvier et qu’il répète dans les notes au crayon qu’il a rédigées en vue de celui qui prononcerait son éloge acadé- mique. Voici comment Cuvier s’exprime : « Ma famille est originaire d’un village du Jura qui porte encore notre nom. Elle s’établit à l’époque de la Réformation dans la petite principauté de Mont- béliard'. » Que la famille de Cuvier soit venue dans le pays de Montbéliard du village jurassien qui s’appelle encore Cuvier, c’est possible. Mais c’est une pure supposition et aucun texte jusqu’à présent rencontré ne le prouve. En tous cas, ce ne fut pas à l’époque de la Réformation puisqu’il y avait déjà un Cuvier à Montbéliard en 204 — 1511, donc longtemps avant la Réformation qui ne fut établie à Montbéliard qu’en l’année 1538 : Cuvier ne fait donc que répéter une de ces légendes de famille bien dures à déraciner. Il en circule de semblables dans le pays de Montbéliard sur l’origine des familles Duvernoy et Ferrand et elles sont entièrement fausses. Pour nous, comme pour M. Charles Mathiot qui a étudié avec beaucoup de soin et de compétence la généalogie des Cuvier, cette famille est purement et essentiellement Montbéliardaise depuis des siècles. Il ne s’agit pas ici de patriotisme local. Notre opinion est uniquement basée sur des consultations d’archives. Mais qu’est-ce que c’est que la principauté de Montbéliard? Un pays allemand? Consultons les faits avant de conclure. Le comté de Montbéliard fut pendant des siècles un pays bourguignon, possédé par des comtes des maisons de Montfaucon. On n’y a jamais parlé allemand. Le patois lui-même est un reste de l’ancienne langue romane. Ce qui est vrai, c’est qu’en 1397, la très jeune com- tesse Henriette épousa le comte Ébérard de Wurtemberg. Depuis cette date, la petite chaloupe montbéliardaise fut attachée admi- nistrativement à la petite frégate wurtembergeoise et cela dura jusqu’en 1793. Cela ne fut pas un malheur pour la modeste prin- cipauté; ses princes, assez et parfois très pauvres, durent concéder aux habitants, leur vendre plutôt des franchises étendues qui en firent des gens relativement plus libres qu’ailleurs. Elle échappa ainsi de même au régime de l’inquisition, ce qui accentua la liberté relative des habitants. Les princes furent parfois excellents. Il faut convenir, en tous cas, qu’ils ne cherchèrent pas à germaniser le pays. Les fonctionnaires étaient surtout recrutés sur place. Ils 1 devaient apprendre l’allemand, comme les princes apprenaient le français; mais tous les actes officiels étaient rédigés. en français ou traduits en français pour le gros de la population qui continua toujours à parler le français ou son patois roman. Dans ces condi- tions, le bon collège de Montbéliard appelé gymnase, pouvait par- fois bénéficier des bonnes méthodes pédagogiques allemandes mais ne fut à aucune époque un « collège allemand » comme le prétend von Baer par défaut d’information. Cela est si vrai que Cuvier lui-même, contrairement à ce qu’af- firme encore von Baer, ne savait pas l’allemand quand, à 14 ans et demi, il partit pour Stuttgart comme boursier à l’École Caroline. Nous avons ici son propre témoignage. Dans les notes dont il est parlé plus haut il raconte que la femme du prince Frédéric-Eugène, nièce de Frédéric II, parla de lui au duc régnant, Charles-Eugène, lors d’une visite de ce prince à son frère qui séjournait à Mont- béliard en qualité de Stathouder de la principauté. « Aussitôt, rap- porte Cuvier, le duc m’accorda une place gratuite dans son Aca- démie de Stuttgart. Apprendre cette nomination et m’embarquer — 205 — à sa suite dans la voiture de son chambellan ne fut que l’affaire d’une heure. C’est ainsi que je quittai Montbéliard à quatorze ans et demi, sans me faire la moindre idée de l’établissement où l’on me conduisait. Je songe encore avec une sorte d’effroi à ce voyage que je fis dans une petite voiture, entre le chambellan et le secré- taire du duc que je gênais beaucoup, parce qu’il y avait à peine de la place pour eux, et que, pendant toute la route, ils ne se parlèrent qu’en allemand, dont je n'entendais pas un mot... » Or Cuvier avait été le plus brillant élève de ce collège prétendu allemand, et où il n’avait, à son dire, pas appris un seul mot de cette langue. D’ailleurs, il fut examiné à son arrivée pour savoir dans quelle classe le placer. Ses examinateurs constatèrent qu’il possédait « des notions justes et proportionnées à son âge des principes du christianisme; de bonnes connaissances en histoire générale et en géographie; des notions solides de la logique, de l’arithmétique et de la géométrie; de l’habileté dans le thème et la version latine et dans la lecture du nouveau Testament grec, mais qu’il n’avait pas encore aucune connaissance de la langue allemande, ni d’au- cune langue vivante que sa langue maternelle ». La cause est donc entendue, le jeune Cuvier est un « montbéliar- dais » dont la langue maternelle est le français. Mais quelles étaient les relations de ces montbéliardais avec leurs princes allemands? Elles n’étaient généralement pas mauvaises. Dans le cours des siècles, il y avait eu des luttes entre tel ou tel prince plus ou moins autoritaire et les bourgeois qui tenaient à leurs franchises, mais jusqu’à Léopold Ébérard qui les refroidit singulièrement, ils aimaient leurs princes dont le dernier fut un des meilleurs et qui, comme Louis XVI, paya pour les autres. Ils se sentaient avant tout « montbéliardais ». Un exemple. Dès le xvi e siècle, les pasteurs devaient aller faire leurs études à l’Uni- versité de Tubingue. Ils en rapportaient d’ordinaire une culture solide, la connaissance de l’allemand et de bons souvenirs. Mais, là même ils n’entendaient pas être confondus avec les Allemands, ils réclamaient leur « poêle » spécial et on les appelait « les mont- béliards ». Mais venons-en à Cuvier lui-même et à ses sentiments. Georges Cuvier a pour père un officier qui a passé toute sa vie à combattre pour la France dans le régiment suisse de Waldner. Sa mère a une sœur mariée en Alsace et française par conséquent, qui, femme du pasteur d’Obenheim, aura la joie de voir son fils devenir le général Comte Walther, l’un des officiers généraux pré- férés de Napoléon I er . Le parrain de Cuvier est l’ancien chef de son père, le comte de Waldner, officier général français. Cuvier par ses premières études a eu l’esprit sans cesse tourné vers la — 206 — France dont la langue est sa langue maternelle. Ensuite, il a passé quatre ans à Stuttgart à l’École Caroline. Il y a profité, il y a appris l’allemand, il y a vu mettre en pratique de bonnes méthodes d’édu- cation. Il y a puisé les idées qu’il tentera plus tard d’introduire en France. Il s’est toujours montré reconnaissant pour le prince qui avait été le protecteur de sa jeunesse. Il n’a jamais oublié ses amis de jeunesse, ni ses maîtres d’alors. Son esprit a trop d’élévation pour se plaire à l’ingratitude. Quand il arrive en France comme pré- cepteur en Normandie, en 1788, il est en plein dans les idées géné- reuses de la jeunesse ; il est, comme son ancien camarade Schiller, comme son ami de Stuttgart, Pfaff, épris de la liberté. Il en suit avec passion les progrès en France. Il est du côté de la Révolution. Il en parle d’abord comme un témoin étranger. Quand il parle de Louis XVI dans ses premières lettres, il dit : le roi de France. Puis, il s’identifie aux Français avant même d’être devenu français offi- ciel par l’annexion de Montbéliard à la France en 1793. Dès lors il dit « notre roi ». Son ami Pfaff constate d’ailleurs loyalement cette évolution : « Il est facile de voir, dit-il, que Cuvier, dans ses premières lettres, se montre très allemand; mais peu à peu il s’identifie avec ses véritables compatriotes. » Personne n’en doute plus parmi ceux qui sont informés, parmi ses amis. En 1801, le naturaliste hollandais A. G. Camper lui écrit : « Votre patrie, cette grande république »... etc. Cette patrie, par la culture fondamentale de Cuvier, par ses relations de famille, par son libre choix et, dès 1793, par l’annexion de son pays, acceptée d’enthousiasme par la majorité des habitants, c’est la France. C’est elle qu’il a voulu servir, qu’il a servie avec éclat, devant un immense public mondial. Mais cela ne l’a jamais incliné à méconnaître ce qu’il devait à l’Al- lemagne et à ce qu’il y avait appris, ni aux autres peuples qu’il apprenait à. connaître par ses voyages ou par leurs savants. Per- sonne n’a été plus libre que lui d’un nationalisme étroit et injuste. Lorsque quelque chose de bon vient du dehors, une découverte, une nouvelle conquête de la science ou de l’esprit, il la souligne avec le même empressement qu’une découverte proprement fran- çaise. Ce naturaliste possède à un haut degré l’esprit historique, la notion de filiation de lien du passé au présent; qu’il s’agisse d’Al- lemands comme Kieïmeyer, Hermann, ou Pallas, d’Anglais comme Priestley, Cavendish ou Davy, il leur fera la même bonne mesure d’admiration motivée qu’il accordera aux Français comme Dau- benton, Fourcroy, Parmentier ou Berthollet. Et en cela encore il se montre un vrai bon Français. C’est en ce sens qu’il faut com- prendre son principe : « Les sciences sont cosmopolites. » — 207 BIBLIOGRAPHIE Cf. E.-L. Trouessart, Cuvier et Geoffroy Saint-Hilaire d’après les Naturalistes allemands. Paris, Mercure de France, 1909. La partie relative à la nationalité de Cuvier a été reproduite dans les Mémoires de la Société d’Émulation de Montbéliard , 1909. Lettres de Georges Cuvier à C.-M. Pfaff, 1788-1792, sur l’histoire naturelle, la politique et la littérature, traduites de l’allemand par Louis Marchant, D r en Médecine, Paris, Victor Masson, 1858. Bulletin du Muséum, 2 e s., t. IV, 1932. 14 — 208 — Répertoire succinct des Musées publics régionaux A COLLECTIONS D’HlSTOIRE NATURELLE de l’Académie de Clermont-Ferrand, par M. Louis Roule. L’Académie de Clermont-Ferrand possède, sur son territoire, 7 Musées publics contenant des collections scientifiques d’histoire naturelle. Ces Musées sont ainsi répartis par départements : Puy-de-Dôme : Clermont-Ferrand. Allier : Moulins. Cantal : Aurillac. Corrèze : Tulle, Brive. Creuse : Guéret. Haute-Loire : Le Puy. Parmi ces établissements, les Musées scientifiques spécialisés sont au nombre de deux : Clermont-Ferrand et Aurillac. Les Musées mixtes, archéologiques-artistiques-scientifiques, sont au nombre de cinq : Moulins, Tulle, Brive, Guéret, Le Puy. Clermont-Ferrand. Muséum municipal, habituellement dit Musée Lecoq, du nom de son fondateur (1802-1871) qui fut Professeur à l’Université. Il occupe une bâtisse de simple apparence, située en contre-bas du Musée artistique et de la Bibliothèque municipale, non loin du Jardin Lecoq et des Facultés. Collections caractéristiques : Géologie et Minéralogie du Pla- teau Central. L’ensemble des collections occupe deux étages. Le vestibule d’entrée contient le buste de Lecoq. Zoologie. — Quelques Mammifères et diverses pièces d’ostéologie. Série ornithologique générale et locale. Reptiles et Poissons régio- naux conservés en bocal. Importante collection conchyliologique (Bruguière, Lamotte) générale et locale, dont nombre d’échan- tillons ont été déterminés par Bruguière. Quelques Échinodermes et Coraux. Botanique. — Herbiers importants, généraux et locaux. Bulletin du Muséum , 2 e s., t. IV, n° 3, 1932. — 209 — Géologie. — Collection surtout régionale : Plantes et Poissons du houiller; fossiles du tertiaire inférieur de la Limagne; Flore fossile de Gergovie; Flore des cinérites. Plan en relief. Minéralogie. — - Riche collection (Lecoq, Jullien, Gautier) locale,, consacrée à l’Auvergne, et comprenant de très nombreux échantil- lons bien classés. Double présentation : série méthodique par espèces, et série géographique par communes. Importante bibliothèque d’histoire naturelle. Personnel : Un Conservateur indemnisé et logé. Patronage : Société d'Hisloire naturelle, fondée en 1920, possé- dant, au premier étage, une salle de conférences et de réunion. Aurillac. Muséum municipal, habituellement dit Musée Rames, du nom de son fondateur (1832-1894). Créé après la mort de ce dernier, avec ses collections léguées à la Ville. Installé dans la Mairie, auprès de la Bibliothèque populaire. Il comprend trois salles en enfdade, dont la plus grande (la deuxième) contient le portrait de Rames. Caractéristique : Collections surtout Cantaliennes, les plus importantes étant celles du préhistorique, avec cartes et plans en relief. Zoologie. — Mammifères régionaux en peau; série ornitho- logique régionale assez nombreuse; Reptiles et Poissons régionaux en bocaux. Botanique. — Plantes diverses sous cadres; moulages de Cham- pignons. Géologie, minéralogie, préhistoire. — Plantes fossiles pliocènes; vitrines de roches et de minéraux; séries documentaires du préhis- torique Cantalien. La troisième salle, dite salle Pagès- Allary, est consacrée à Farchéo- logie (tumuli gaulois, vestiges gallo-romains, poteries, verres, outils en métal, monnaies). Aucun conservateur scientifique. , Moulins. Musée départemental et municipal, fondé en 1842-1851, d’abord placé dans un local du Palais de Justice, actuellement installé, depuis 1910, dans le Pavillon de la Duchesse Anne (ancien châ- teau des Ducs de- Bourbon.) Collections de sciences naturelles disséminées dans les salles : Oiseaux du département; quelques Reptiles et Poissons; plusieurs cadres d’insectes; petite série conchyliologique; petite série de fossiles jurassiques et crétacés de la Bourgogne; plusieurs pièces - 210 — ostéologiques du tertiaire et du quaternaire régionaux; série de plantes fossiles du permo-carbonifère de Coulandon; collection minéralogique et pétrographique du département. La Maison Mantin, annexée au Musée comme type de riche habi- tation bourgeoise d’autrefois, contient, parmi ses nombreuses col- lections d’ameublement et d’art, plusieurs pièces d’histoire natu- relle : un Renard, un Loup, et une vitrine d’échantillons variés (Oiseaux exotiques, minéraux, haches en silex). Personnel : Un Conservateur. Tulle. Musée municipal, jadis situé dans l’ancienne Mairie et l’ancien Évêché, actuellement installé dans le cloître de l’ancienne abbaye attenant à la Cathédrale. Début de collections scientifiques : Plusieurs petits Mammifères; série ornithologique surtout régionale; Poissons en bocaux; mine- rais de provenances diverses; silex taillés et polis provenant des gisements classiques de la Corrèze, la Vézère, la Dordogne. Personnel : Un Conservateur bénévole. Patronage : Société Les Amis de Tulle. Brive. Musée municipal, dit Musée Ernest Rupin du nom de son pre- mier Conservateur. Fondé en 1878. Installé dans l’ancien hôtel du Prieuré de l’Abbave de Bonne-Saigne. Projet de transfert à l’hôtel de la Benche, ancien séminaire désaffecté. Les collections scientifiques sont les suivantes : Zoologie. — Quelques Mammifères régionaux montés; série bien étiquetée d’ornithologie générale et régionale; Reptiles et Poissons régionaux en bocaux; série de conchyliologie générale et régionale (don Michaud); quelques Échinodermes. Botanique. — Herbier régional Ernest Rupin. Géologie, minéralogie, préhistoire. — Fossiles des gisements locaux du carbonifère et du permien; quelques ossements prove- nant des phosphorites du Quercy; quelques roches d’Auvergne, des Pyrénées, de la Corse; intéressante série du préhistorique régional. Personnel : Un Conservateur artistique et archéologique; un Conservateur adjoint scientifique. Patronage : Société scientifique, historique, et archéologique de la Corrèze. Guéret. Important musée municipal, installé depuis 1910 dans un grand édifice particulier. Les collections de sciences naturelles, étiquetées pour la plupart, occupent trois pièces au rez-de-chaussée : une grande salle pour la Zoologie, et deux petites salles pour la géologie et la préhistoire. Zoologie. — Mammifères divers; squelettes montés, dont un d’ Hippopotame; série ornithologique générale et régionale, avec vitrine d’œufs et de nids; quelques Reptiles et Poissons exotiques montés; série de conchyliologie marine et d’eau douce; quelques échantillons, montés à sec, de Crustacés, Échinodermes, Coraux, Gorgones. Remarquable collection de moulages coloriés des Reptiles, Ba- traciens, Poissons, de la faune régionale, exécutés en grandeur natu- relle, vers 1845, par un régent du Collège de Guéret nommé Four- nier. Les espèces sont figurées avec la plus grande fidélité. A noter surtout : Lamproie marine mâle (cordée), Lote de rivière, Saumon et Tacon, Brochet, Carpe, Tanche, Brême, Salamandre tachetée. Salamandre noire, Grenouilles, Crapauds, Lézards, Couleuvre vipérine, Couleuvre à collier. Botanique. — Herbier de la Creuse. Géologie, minéralogie, préhistoire. — Série de la flore houillère, provenant des gisements régionaux (Ahun, Bosmoreau, Lavaveix) ; géologie générale et régionale; série de minéralogie régionale (don Ch. Alluaud), avec de beaux échantillons des minerais d’étain de Pontebras; séries du paléolithique Creusois, avec pièces de diverses provenances. Personnel : Conservateurs bénévoles. Patronage : Société des sciences naturelles et archéologiques de la Creuse, fondée en 1831; Société des amis du Musée. Le Puy. Musée- municipal, dit Musée Crozatier du nom de son fondateur. Installé dans un édifice construit grâce aux subventions données par Crozatier, achevé en 1868. Collections de sciences naturelles placées dans deux salles du rez-de-chaussée. Les principales d’entre elles, à côté de quelques séries ornithologiques et minéralogiques, se réfèrent à la paléonto- logie locale, surtout aux Vertébrés fossiles des environs du Puy (dons Pichot du Mazel et Vibert), avec beaux échantillons. L’an- thropologie comporte deux pièces d’importance capitale, celles de « l’Homme de Denise ». Personnel : Un Directeur et un Conservateur bénévoles. La Mission Zoologique franco-an glo- américaine A MADAGASCAR, PAR M. J. Delacour, Associé du Muséum, Directeur de la Mission. Organisée sur la proposition du D r L. C. Sanford, Administra- teur de l’American Muséum de New-York, instigateur de nom- breuses expéditions, et du D r P. R. Lowe, conservateur de la collection ornithologique du Muséum de Londres, la Mission Franco-Anglo-Américaine a travaillé dans Pile du 19 avril 1929 au 7 mai 1931. Les Muséums de Paris, Londres et New- York y prirent part et les collections réunies furent partagées entre eux par parties égales. Comme représentant du Muséum National d’Histoire Naturelle, la direction de la Mission me fut confiée. Je partis de France à la fin de mars 1931, accompagné de MMrs R. Archbold, J. Greenway, W. P. Lowe et A. L. Rand. Notre but était la recherche et l’étude systématiques des Mam- mifères et des Oiseaux. Quelques semaines plus tard, nous étions rejoints par M. J. C. White, paléontologiste, et M. C. S. Webb, qui devait capturer des animaux vivants. Le programme de travail que je traçai comprenait l’exploration méthodique et détaillée de toutes les parties de l’île qu’il était intéressant d’étudier en raison de leur richesse faunistique ou de l’ignorance où nous étions de leur peuplement. C’est ainsi que furent visités tour à tour le centre du plateau (Ankaratra); le lac Alaotra; le Bemahra, à l’ouest; le sud-est (Vondrozo, Farafangama, Ivohibé); le sud- ouest (du lac Iotry à Ampotoka); le nord (de Maroantsetra, à l’est, jusqu’à Analava à l’ouest); l’ouest (de Majunga à Maintirano); enfin le centre-est (Fanovana et forêt Sianaka). Je parcourus personnellement les trois premières régions; les autres furent explorées par M. Rand, avec l’aide, tout d’abord de MM. Greenway et Archbold, puis de M. P. du Mont, qui vint les remplacer. En outre, M. Decary, qui arriva en 1930 et me suppléa après mon départ comme chef de la mission, parcourut la région de Majunga à Maintirano. Les résultats ornithologiques et mammalogiques furent excel- Bulletin du Muséum, 2 e s., t. IV, n° 3, 1932. — 213 lents Les grandes séries que nous avons ramenées permettent de jeter un jour nouveau sur cette partie de la faune malgache et de résoudre définitivement des questions de distribution et de varia- tions géographiques. Jusqu’ici, en effet, on ne possédait qu’une documentation fragmentaire et souvent isolée, tout à fait insuf- fisante. Parmi les oiseaux, que j’ai personnellement étudiés, nous avons découvert treize formes nouvelles, dont un genre particulier, et obtenu de nombreux exemplaires d’espèces considérées jus- qu’alors comme très rares. Leur étude a paru dans « l’Oiseau et la Revue Française d’ Ornithologie », années 1930, 1931 et 1932. Le reste du matériel rapporté est étudié par les spécialistes des différents pays intéressés dans la mission. Je désire remercier ici le Directeur et l’Assemblée des Profes- seurs du Muséum, qui ont bien voulu me charger de les représenter à Madagascar; MMrs Sanford, Lowe et Bourdelle, qui m’ont aidé à organiser l’expédition; nos collaborateurs, MMrs Archbold, Decary, Greenway, Lowe et Rand, ce dernier en particulier, car son courage, sa compétence et son zèle peu communs ont été les éléments les plus sûrs du succès de l’entreprise. Je lui en témoigne ici ma profonde satisfaction et ma reconnaissance. Il me reste encore à exprimer notre gratitude à M. R. Archbold, qui, non content de fournir comme mammalogiste un travail per- sonnel considérable en campagne, a bien voulu prendre à sa charge la plus grande partie des frais de l’expédition; à M. A. S. Vernay, qui y contribua aussi très généreusement; à la Compagnie des Messageries maritimes, qui nous accorda de grosses réductions sur le prix des passages et des transports, et au Gouvernement de Madagascar, dont l’aide nous fut précieuse de toutes sortes de façons. Je donne ci-après un état récapitulatif des collections de Mam- mifères et d’Oiseaux qui ont fait l’objet principal des recherches de la mission. Cet état fait ressortir l’existence d’au moins douze mille spécimens d’oiseaux représentant 232 espèces et sous-espèces, dont treize nouvelles, et d’un millier de Mammifères représentant environ cinquante espèces. D’autre part, une importante collection de Lémuriens et d’Oiseaux vivants de Madagascar est venue enrichir la Ménagerie du Jardin des Plantes. — 214 — i OISEAUX (!) Podiceps rufolavatus — pelzelni Larus dominicanus — c i rrocep halus Hydroprocne caspia Chlidonias leucopareia sclateri... — leucoptera Sterna hirundo — bencjalensis par — - anœthelus antarctica — dougalli arideensis - — bergii bergii — albifrons saundersi Phalacrocorax africanus piclilis . Anliinga vulsini Fregata ariel iredalei Ardea purpurea madagascariensis - cirenea johannœ — humbloti Egretla alba melanorhyncha — dimorpha Melanophogx ardesiaca Bubulcus ibis ibis Ardeola idæ — ralloides Ngclicorax n. nycticorax Bulorides striatus ratenbergi Ixobrychus minutus podiceps. . . . Scopus umbreila bannermani . . . . Platalea alba Plegadis f. falcinellus Threskiornis œlhiopica bernieri. . Lophotibis cr. crislala - — c. urschi 15 45 7 11 12 1 17 20 o$ P - 1 ( N. Y 1. 12 18 11 26 24 2 Î R 1 ( N. Y. 1 36 16 13 10 63 13 21 00 00 9 00 11 13 6 15 13 48 12 0) Les noms en caractères gras désignent les espèces nouvelles et celles qui ont été trouvées pour la première lois à Madagascar. 215 — Phœnicopterus ruber antiquorum 1 Phœniconaias minor ' Sarkidiornis malanolos ® Nettapus aurilus 29 Dendrocygna viduatci 24 — fulva ^ Anas nieller i 24 — erythrorhynca 29 2' P"'.™*»»* 27 Thalassornis leuconota insularis Glareola ocularis 30 19 4 y. 5 17 ... 7 Erolia testacea Crocethia alba 15 . . . 13 50 12 18 5 Charadrius hiaticula tundrœ ... 10 42 • „ 94 # 3 36 16 22 13 42 70 asi » 65 12 7 Sarothrura insularis 51 watersi Gallinula chloropus pyrrhorhoa Porphyrula ctlleni — 216 Porphyrio madagascariensis Fulica cristata Mesœnas variegata — unicolor Monias benschi Turnix nigricollis Margaroperdix madagascariensis, Coturnix Delagorguei — c. africana Numida mitrata Eremialeclor personatus Alecirœnas madagascariensis . . . . Vinago australis Streplopelia p. piclurata Oena capensis aliéna Falco peregrinus radama — eleonorae — concolor — newtoni — zoniventris Aviceda madagascariensis Machœramphus andersoni. . ...... Milvus migrans parasitus Eulriorchus aslur. Haliaetus vociferoides Buteo brachyplerus Aslur henslii Aslur francesii Accipiler madagascariensis Gymnogenys radialus Circus maillardi macroscelis. . . . Asio madagascariensis — capensis hova Otus rulilus N inox superciliaris Tyio alba affinis Coracopsis v. vasa. - — vasa drouhardi — nigra nigra — nigra libs 28 10 3 6 48 139 62 17 1 P. 32 32 56 63 86 63 P. 1 L. 1 N. Y. 2 1 P. 50 69 13 21 ( P> 1 4jL. 1 ( N. Y. 2 9 *(N.Y. 1 27 69 3 117 11 34 13 8 13 43 27 13 24 45 66 35 — 217 — Agapornis c. cana 106 — cana ablectanea 15 Cuculus poliocephalus rochii 33 Cenlropus l. loulou 100 Coua cœrulea 69 Coua cr. crislata 45 — cristata dumonti 30 — cristata pyropyga 31 — verreauxi 17 — raynaudi 115 — serriana 42 — r. ruficeps 25 — r. olivaceiceps • • 56 — coquereli 46 — cursor 25 — gigas , 25 Caprimulgus m. madagascariensis 128 — enarralus 33 Apus apus ’ 19 — melba wilsi 97 Cypsiurus parvus gracilis.. . 75 Zoonavena grandidieri - 70 Eurystomus glaucurus 49 Leptosomus discolor discolor 94 Brachypteracias leptosomus 42 — squamigera 20 Alelornis piltoides • 67 — crossleyi 26 Uralelornis chimœra 24 Merops superciliaris 105 Corytornis vinlsioides 70 Ispidina madagascariensis 65 Upupa epops marginata 60 Philepitta casianea • ■ ■ 153 — schlegeli 47 Ripariar. riparia • 1 N. Y. — paludicola cowani 42 Phedina borbonica madagascariensis 67 Newtonia brunneicauda 291 — amphichroa • 49 — archboldi 14 Pseudobias mardi 31 Tchitrea mutata 257 Saxicola torquata sibilla 113 Pseudocossyphus imerinus • 40 218 — Pseudocossyphus shcirpei sharpei — sharpei erylhronotus Copsychus albospecularis albospecularis — albospecularis inexpectatas — albospecularis pica Calamocichla newtoni Nesillas t. lypica — I. ellisii — t. obscura — t. lantzii Thamnornis chloropeloides Randia pseudo-zosterops Harterlula flauoviridis Neomixis viridis — slriatigula striatigula str. sclateri — tenella tenella — t. decarii — t. debilis — t. orientalis Cisticola cherina Dromœocercus seebohmi — brunneus Bernieria madagascariensis madagascariensis — m. inceleber — zoslerops zoslerops — z. fulvescens — lenebrosa Myslacornis crossleyi Oxylabes madagascariensis — cinereiceps — xanthophrys Ixocincla madagascariensis madagascariensis Tylas eduardi Coracina c. cinerea — c . pallida Dicrurus forficatus forficatus Calicalicus madagascariensis Leptopterus chabert chaberl — c. schistocercus Cyanolanius m. madagascariensis Artamella v. viridis - — v. annœ Schetba rufa rufa 49 48 99 99 200 46 79 59 28 41 57 7 16 37 20 5 113 28 68 38 132 64 32 134 132 119 23 • 2 \ P ’ 1 ( N.Y.l 77 97 15 18 168 100 ? 148 12-20 106 205 142 25 156 67 45 63 Schetba r. occidentalis Vanga c. curviroslris Oriolia bernieri Vanga curviroslris cetera. . Xenopiroslris xenopirostris — polleni Eurgceros prevosti Falculea palliata Hypositta corallirostris. . . . Cinnyris n. nolatus — s. souimanga — s. apolis N eodrepanis coruscans.. . . Zosterops maderaspatanus. Motacilla flavivenlris Mirafra hova Nelicurvius nelicourvi . . . . Foudia madagascariensis . — omissa — s. sakalava — s. minor Spermestes nana Hartlaubius auratus Acridotheres tristis Corvus albus 44 167 9 11 14 1 Paris 43 121 44 128 184 34 75 224 ■ 74 123 146 165 85 27 77 98 136 2 15 II MAMMIFÈRES Lémuriens. Indris brevicaudalus Hapalemur griseus.. Lemur variegalus . . . — ruber Avahis laniger Lemur rubriventris. . Lemur nigrifrons . . . — catta — S P — coronatus Chirogale major 16 25 8 9 9 21 18 30 17 39 6 220 — Chirogalc médius — - furcifer — - coquereli — murinus Lemur albifrons Lepilemur ruficaudalus — mustelinus Lemur macaco - — nigerrimus Propithecus Verreauxii — deckenii Propithecus diadema.. — sericeus 9 12 5 43 36 36 4 8 10 18 30 3 6 Chiroptères. Pteropus rufus . . . Eidolon dupreanus 22 34 Insectivores. Centetes Hemicentetes Ericulus setosus Microgale Ihomasi - — cowani Oryzoryctes gracilis — lelradaclylus Nesogale dobsoni — talazaci 75 54 53 3 6 1 1 52 21 Carnivores. Viverra schlegeli . . Galidia elegans . . . — concolor Cryploprocta ferox Fossa daubentoni . Eupleres goudoti.. 28 32 9 6 13 9 Ongulés. Potamochœrus lœvitus 13 — 221 — Rongeurs. Brachytarsomys albicauda. . . Mus spec Brachyuromys betsileonensis Eliurus majori — lanala Mus decumanus — musculus Nesomys rufus 9 3 4 3 1 11 3 34 222 A PROPOS DES NOCTULES DE FRANCE, par M. P. Rode. Nyclalus noclula Schreber est un Chiroptère à très vaste répar- tition géographique : on le trouve dans toute l’Europe et l’Asie. L’espèce a été décrite par Schreber en 1774 sous le nom de V esperlilio noctula, mais Daubenton, le premier, l’avait signalée sous le nom de Noctule en 1759. En 1869, Fatio ayant trouvé en Suisse quelques spécimens dont les dimensions paraissaient plus considérables que celles qui se rapportaient à Nyclalus noclula en avait fait une variété : « maxima » et cette variété a été depuis transformée en espèce par certains auteurs : (Miller, 1900) sous le nom de Nyclalus maximus Fatio. Dans son Catalogue des Mammifères d’Europe (1910), Troues- sart ( 13 ) cite cette espèce. Nyclalus noclula mesure 75 millimètres (tête + corps). La queue a 50 millimètres et la dimension de l’avant-bras est de 45 millimètres. Nyclalus maximus aurait 92 millimètres de longueur; la queue, 58 millimètres et l’avant-bras 64 à 68 millimètres (le chiffre donné par Fatio ( x ) est de 65 millimètres. Quelle est la valeur de cette espèce créée d’après l’examen de quelques individus — ceux de Suisse cités par Fatio — et quelques autres provenant d’Italie, indiqués par Miller? Dans une note récente, parue au Bullelin du Muséum, H. Heim de Balsac ( 7 ) pense que la dénomination spécifique de « maximus » doit s’appliquer à trois Noctules conservées en alcool, dans les collections du laboratoire de Mammalogie et étiquetées Nyclalus noclula. Ces trois Chauves-souris proviennent de France. Doit-on étendre l’espèce « maximus », si espèce il y a, à la faune française? En dehors de la taille sur quels caractères peut-on établir les différences entre les deux espèces? Miller ( 9 p. 244) concède qu’ « en dehors de leur taille notable- « ment plus grande, d’où il s’ensuit, par conséquent, une forme « plus robuste, il semble n’y avoir aucun caractère par lequel « N. maximus puisse être distinguée de N. noctula ». Miller ajoute cependant les caractères suivants : La fourrure : « Sur la face inférieure de l’aile la zone garnie de Bulletin du Muséum , 2 e s.,t. IV, n° 3, 1932. — 223 « poils apparaît mieux définie que chez N. noctula. Pas de diffé- « rence de coloration. » « Le crâne et les dents ressemblent tant à ceux de N. noctula « qu’ils en diffèrent seulement par leur plus grande taille. » « La partie postérieure de l’occiput est cependant plus élevée « au-dessus de la base du crâne, chez la petite espèce, de telle sorte « que le bord inférieur du condyle est au niveau du foramen anté- « orbital et de l’alvéole de la canine au lieu d’être distinctement « au-dessous. « En corrélation avec ce caractère existe un soulèvement plus « net de la région lambdale au-dessus du niveau de la portion anté- « rieure de la cage thoracique et la région occipitale est moins hori- « zontalement tronquée (?). Le palais semble plus concave, longitu- « dinalement, que dans les autres petites espèces européennes. » Ces différences, comme on le voit sont bien légères et bien peu précises : elles ne nous semblent pas justifier d’emblée, sans exa- men approfondi, l’assimilation des trois Nyctales de grande taille conservées dans nos collections à l’espèce « maximus ». Il n’est pas certain que Trouessart ait commis une erreur ou un oubli en laissant l’étiquette « noctula » à ces trois exemplaires. A la suite de Miller (1900) il a simplement signalé dans son ouvrage sur les Mammifères d’Europe la nouvelle espèce mais il l’interprète, en mentionnant les exemplaires de Suisse, comme « une forme locale » (page 13-19). Les exemplaires de Mammifères de la Collection Rollinat, arrivés tout récemment au Muséum, et que nous avons pu examiner depuis la parution de la note de M. Heim de Balsac, contiennent précisément un lot de Noctules fort intéressantes et provenant toutes d’une même région de France (Argenton-sur-Creuse). L’une (n° 12, du tableau I) est étiquetée par Rollinat lui-même : var. maxima. Il conservait donc la dénomination de Fatio. En comparant ces Noctules aux exemplaires que nous possé- dions déjà y compris ceux de grande taille, nous nous sommes trouvé en présence d’une remarquable série comprenant toutes les dimensions depuis les formes minima, c’est-à-dire correspondant aux tailles indiquées pour Nyctalus noctula et les formes géantes Nyctalus maximus. Nous avons résumé dans un premier tableau (tableau I) les dimensions de treize Noctules de France dont la plupart pro- viennent de la même région : Collection Mazet (Creuse) et Collec- tion Rollinat (Indre). Ces chiffres montrent clairement qu’il n’v a pas deux séries de formes mais une seule série de formes diverses s’étageant entre 45 millimètres de longueur d’avarit-bras et 66 millimètres ou plus. Dans un deuxième tableau (tableau II) nous avons présenté les Bulletin du Muséum, 2* s., t. IV, 1932. 13 I. — Dimensions du corps. N 08 LONGUEUR de l’avant-bras LONGUEUR totale du corps LONGUEUR de la queue ENVERGURE des ailes COLLECTIONS PROVENANCE 1 45 91 29 270 sur planchette Coll. Rollinat. Argenton-sur-Creuse. 2 49 squelette Coll. Mammal. Paris Bois Boulogne. 3 52 106 36 302 sur planchette Coll. Rollinat. 4 53 120 39 303 » » 5 54 122 40 en alcool Coll. Mammal. Nîmes, 1848. 6 55 124 40 » Coll. Mammal. Creuse, 1896. 7 55 125 40 » Coll. Rollinat. 8 55 127 42 336 sur planchette » 9 56 squelette Coll. Anatomie comparée. 10 60 135 48 335 en alcool Coll. Mammal. Creuse 1896 (2431). 11 64 138 50 )) » 1S96 (2430). 12 65 138 50 360 (?) sur planchette Coll. Rollinat. 13 66 140 52 360 (?) en alcool Coll. Mammal. Creuse 1896 (2432). 224 II. — Mesures des crânes. LONGUEUR totale LARGEUR au niveau de l’arcade zygomatique CONTRACTION du crâne Rétrécissement postorbitaire au niveau de l’orbite LONGUEUR de la mandibule HAUTEUR - du crâne LONGUEUR de la suture temporale 1 L Mesures de Miller (M ammifères d’Europe, p. 250). Nyctalus maximus . . 22 à 22,8 14,6 à 15,6 5,6 à 6 17,4 à 17,8 Nyctalus noctula 17,6 à 19,4 12,2 à 13,4 4,8 à 5,4 13,6 à 14,6 B. Mesures prises sur les Noctules du Tableau I. 2 18 13 5 14,1 9 8,9 7 19 13,5 5,1 14,5 9,5 9 9 20 13,6 5,6 ✓ 15 10,2 9,5 10 21,5 15 6 16,7 11 10,8 13 22, § 16 6,2 17,5 14,4 11 dimensions de 5 crânes, dont la longueur totale va de 18 milli- mètres à 22 mm ,5, en comparant nos chiffres à ceux donnés par Miller. Si nous reprenons les différences invoquées par Miller pour la justification de l’espèce maximus, à savoir la hauteur de la région occipitale plus grande proportionnellement chez la petite espèce que chez la grande, nous constatons que cette hauteur est en rap- port direct avec l’accroissement de taille. C’est pour cette raison que nous avons ajouté à notre série de mesures cette dimension de la hauteur de la région occipitale au-dessus de la base du crâne, dont Miller parle bien dans sa description -mais "sans citer de chiffres. Nous avons également ajouté à nos mesures celle de la longueur de la suture des temporaux, très bien marquée chez les Noctules, rectiligne, facile à mesurer et qui constitue un caractère intéres- sant à utiliser. Ces preuves matérielles démontrent suffisamment qu’il n’est pas nécessaire, dans l’état actuel de nos connaissances, d’appliquer aux Noctules de grande taille de France la dénomination d’espèce « maximus ». Nous ne contestons pas cependant qu’il soit nécessaire, chez une espèce à très vaste répartition géographique telle que Nyctalus noctula, de créer des sous-espèces géographiques. C’est ainsi que deux auteurs russes ( 10 ) (dont nous n’avons malheureusement pas pu nous procurer le travail) ont fait une sous-espèce particulière : Nyctalus noctula princeps pour certaines Noctules de la province de Woronesh. Mais il n’était peut-être pas indispensable de transformer la variété décrite par Fatio en espèce. On a certainement dépassé l’intention de l’auteur sans apporter les preuves nécessaires à la justification de la nouvelle espèce. En ce qui concerne la Faune des Chiroptères de France, il nous paraît plus prudent de conserver aux Noctules le nom spécifique de Nyctalus noctula Schreber en faisant simplement la correction suivante aux chiffres indiqués jusqu’ici dans les caractères de cette espèce : Longueur de l’avant-bras : 45 millimètres à 68 millimètres. Longueur totale du corps : 90 millimètres à 140 millimètres. Longueur de la queue : 28 à 52 millimètres. — 227 BIBLIOGRAPHIE 1. Andersen (K.). — On four little-known names of Chiropteran généra. Ann. and Mag. of Nat. Hist., 1908, I, p. 431-435. 2. Blandford (W.-T.). — The fauna of Brltish India (Mammalia), London, 1888, 91. 3. Cabrera. — Fauna iberica. Mammiferos, Madrid, 1914. 4. Cavazza (F.). — Ricercho intorno al Chirottero deseritto da Mina Palumbo corne V. noctula var. sicula. Boll. délia Soc. Zool. liai. Vol. XII S. II Fasc. IX-XII* 1911. 5. Dobson (G.-E.), — Catalogue of the Chiroptera in the collection of the British Muséum, Londres, 1878. 6. Fatio (V.). — Faune des Vertébrés de la Suisse. Vol I. Mammifères. Genève, 1869. 7. Heim de Balsac (H.). — Un Chéiroptère nouveau pour la faune française : Nyc~ talus maximus (Fatio) représenté dans les collections du Muséum. Bull. Mus., 1932, 2« série, T. IV, n° 2. 8. Miller (G.-S.). — The systematic name of the large Noctule bat of Europe. Proc. Biol. Soc. London, Vol. XIII, 1900. 9. Miller (G.-S.). — Catalogue of the Mammals of Western Europe, Londres, 1912. 10. Ognev (Si) and Worobiev (K.-A.). — The fauna of the terrestrial vertebrates of the government of Woronesh. Moskva, 1923. 11. Temminck (C.-G.). — Monographies de Mammalogie. Leiden, 1835 à 1841. 12. Trouessart (E.). — Catalogus Mammalium, 1899. 13. Trouessart (E.). — Faune des Mammifères d’Europe, 1910. 14. Wettstein (O.). — Beitrâge zur wirbeltierfauna der Kroatishen gebirge. Ann . Naturh. Mus. Wien, 1928. Contribution a l’étude des Oiseaux de l’Ecuador, par M. J. Berlioz. La faune avienne de l’Ecuador est, comme l’on sait, l’une des plus riches du monde. Aussi, bien qu’elle commence à être assez con- nue, — Chapman en a donné en 1926 une excellente mise au point : « The Distribution of Bird-life in Ecuador » (Bull. Amer. Mus. Nat. Hist., vol. LV), — certaines parties du pays, restées jusqu’à maintenant d’un accès difficile, n’en récèlent pas moins encore sûrement bon nombre d’objets dignes de recherches, et l’on doit aux patientes investigations des naturalistes de Quito, MM. Olalla, une connaissance de plus en plus approfondie de leurs ressources. Les collections, réunies par les soins de ces derniers et qui font l’objet de cette étude, proviennent de deux régions parfaitement distinctes, restées en dehors des points visités par la mission amé- ricaine de Chapman : l’une, située dans la province occidentale de Los Rios, appartient à la zone tropicale semi-aride de la côte du Pacifique; l’autre, sur le versant oriental de la Cordillère des Andes, comporte surtout les hautes vallées du Rio Pastaza et de son affluent le Rio Bobonaza, dans la zone tropicale humide de l’Ecua- dor amazonien. Quoique dist antes l’une de l’autre à peine de 200 ki- lomètres à vol d’oiseau, ces deux régions diffèrent complètement sous le rapport de la végétation et de la faune : le double et puis- sant soulèvement des Cordillères semble vraiment y former une barrière difficilement franchissable, même pour des animaux aux déplacements aussi aisés que les Oiseaux, et on peut remarquer une disjonction complète entre les types de l’ouest et ceux de l’est, dis- jonction qui se manifeste par des différences raciales, spécifiques, et même génériques, accentuées. Aussi, pour bien marquer cette différenciation, il nous semble préférable de donner séparément les études de ces deux collections. I. — Oiseaux de l’Occident. Cette collection a été réunie dans les parties basses de la province de Los Rios (située à l’ouest de la Chaîne montagneuse du Chim- borazo), et en particulier à 1’ « Isla Silva » et La Palma, sur le Rio Bulletin du Muséum, 2 e s ., t . IV , n ° 3 , 1932 . — . 229 Babahoyo, aux confins de la zone tropicale aride caractéristique de la côte du Pacifique, en septembre et au début d’octobre 1931. Ainsi que le mentionne Chapman en son ouvrage, cette région, cou- verte de marécages, malgré le climat très sec, et arrosée par un réseau de vastes cours d’eau, qui vont se perdre dans les estuaires du golfe de Guayaquil, appartient au système hydrographique et biologique de ce dernier, et la présence d’Oiseaux essentielle- ment marins, comme le Pelecanus occidenlalis et le Larus modestus, semblent indiquer sûrement que l’influence de la mer se fait sentir, vers l’intérieur, jusque dans ces parages. L’avifaune terrestre en est très particulière, et la plupart des espèces ne se retrouvent pas, en Ecuador, de l’autre côté de la Chaîne des Andes. Lariformes. Larus modestus Tsch., et $ imm Isla Silva. Espèce propre à la côte méridionale du Pacifique et remontant au nord jusqu’en Ecuador, où Chapman la mentionne pour la pre- mière fois (Z. c.) et où elle est encore mal connue. Ces deux spéci- mens sont en plumage presque uniformément gris fuligineux, à peine éclairci sur le devant de la face. Steganopodes. Phalacrocorax olivaceus olivaceus (Humb.), $ imm.. . Isla Silva. Pelecanus occidenlalis (L.), ^ et $ imm Isla Silva. Ces deux spécimens sont en plumage gris brun presque uniforme. Ardéiformes. Florida cœrulea (L.), trois $ ad Isla Silva. Deux de ces spécimens sont en plumage gris, le troisième en livrée presque entièrement blanc pur. Bulorides striata (L.), deux Ç ad Isla Silva. Charadriiformes. Himanlopus mexicanus (Mull.), et Ç ad Isla Silva. Jacana jacana scapularis Chapm., deux $ ad., et $ juv. Isla Silva. Les caractères distinctifs de cet Oiseau, propre à l’ouest de l’Ecuador, ont été bien indiqués par Chapman : couleur noire de l’adulte plus étendue sur le manteau et les scapulaires, couleur marron du dos d’un ton plus fauve et plus clair, rémiges les plus externes graduellement décolorées sans toutefois atteindre au blanc pur et bordées étroitement de noir profond (cette bordure — 230 — plus grisâtre et plus diffuse chez les autres J. jacana). Ces caractères ne nous paraissent pas toutefois d’ordre spécifique : le J. /'. scapu- laris représente très étroitement le J. j. jacana typique de l’Amé- rique orientale, dont certains spécimens d’Argentine 'sont tout à fait de mêmes proportions, et la race septentrionale plus petite, J. j. intermedia (Sel.), de Colombie et du Vénézuéla. Le J. nigra (Gm.) lui-même n’est sans doute qu’un 'représentant mélanique du même type d’Oiseau en Amérique centrale. Columbiformes. Chamœpelia Bucklegi Sel. et Salv., deux $ ad. Isla Silva et.Rio San Antonio. Falconif ormes. Helerospizias meridionalis (Lath.), deux imm., deux $ juv. Isla Silva et La Palma. Cet Oiseau présente des phases de coloration très sensibles selon l’âge : deux de ces spécimens, probablement jeunes, ont le plu- mage en grande partie brun foncé, avec les ailes marquées de roux; deux autres, plus âgés, ont le dessous du corps roux régulièrement marqué de fines raies transversales noirâtres. Rupornis magnirostris (Gm.), ad Rio San José. Strigiformes. Glaucidium brasilianum brasilianum (Gm.), et $ ad. La Palma et Isla Silva. Les deux phases de coloration que présente cette espèce lui octroient deux aspects nettement différents : la $ (en septembre 1931) possède le plumage typique de la phase rousse; le G (en oc- tobre 1932) présente plutôt une livrée transitionnelle entre la phase rousse et la phase brune. On est encore perplexe sur la cause de ces changements chez les Strigidés : la saison y intervient-elle ou non? Speotyto cunicularia (Mol.) subsp? et Ç ad. Cerro de Navas. Faute de matériel de comparaison, il est difficile d’affirmer à laquelle des sous-espèces écuadoriennes de cet Oiseau signalées par Chapman appartiennent ces spécimens. Psittacilormes . Brotogeris pyrrhopterus (Lath.), ^ et $ ad Isla Silva. Forpus cœlestis (Less.), ^ et Ç ad La Palma. (Deux espèces tout à fait caractéristiques de cette région occi- dentale de l’Ecuador). — 231 — Cuculiformes. Tapera nœvia excellens (Sel.), 3 ad. et^ iram. Isla Silva et Rio San Antonio. Crolophaga sulciroslris Sw., 3 et $ ad Isla Silva. Piciformes. — Picidês. Chloronerpes rubiginosus? rubripileus Salv. et Fest., 3 imm. et $ ad Isla Silva et Rio San Antonio. Ces spécimens exhibent assez médiocrement les attributs dis- tinctifs de cette race, elle-même d’ailleurs faiblement caractérisée, comme en général les variations géographiques de cette espèce largement répandue et très polymorphe. Tripsurus Pucherani Pucherani (Malh.), 3 ad. Rio San Antonio. Veniliornis callonotus callonolus (Wat.), 3 et $ ad . . Isla Silva. Chez ces spécimens, les rectrices externes sont presque unifor- mément colorées chez le 3, barrées transversalement chez la $. Ceophlœus lineatus fuscipennis (Sel.), $ ad . . Rio San Antonio.. Bucconidés. Notarchus hyperrhynchus (Bp.), 3 et $ ad. Isla Silva et Rio San Antonio. Capitonldés. Capito squamalus Salv., 3 et Ç ad Rio San Antonio. Espèce rare et localisée, très caractéristique entre autres de l’Ecuador occidental. Coraciiformes. — Alcedinidés. Ceryle torquata lorquala (L.), deux 3 imm. . Rio San Antonio. Nous partageons tout à fait l’opinion de Chapman sur l’impossi- bilité de définir des sous-espèces de cet Oiseau, à l’exception du C. i. slellata (Mey.) méridional. Les détails de coloration en pa- raissent très variables individuellement : ces deux spécimens, bien qu’apparemment presque adultes, possèdent encore quelques attri- buts de pigmentation de la $, l’un avec les sous-caudales blanches,, l’autre avec les sous-caudales rousses. Ceryle americana americana (Gm.), 3 et $ ad. Rio San Antonio. Très répandu, comme le précédent, dans une grande partie du. Nouveau Monde. 232 — Momotidés. Momotus momota argenlicinclus Sharpe, deux $ ad. Rio San Antonio. Trochiliformes. Amazilis amazilia Dumerili (Less.), <$ et $? ad.. . . Isla Silva. Cet Oiseau-Mouche est la forme éminemment caractéristique des régions basses et arides du Golfe de Guayaquil. Le spécimen noté $ a le dessous du corps blanc avec des plumes lumineuses vertes éparses sur la gorge et les flancs de l’abdomen seuls roux cannelle; peut-être n’y a-t-il là qu’une question d’âge, J et $ adultes étant généralement indiqués comme semblables de coloration. Caprimulgiformes. Nyclibius griseus panamensis Ridgw., deux $ ad. Isla Silva et La Palma. L’un de ces spécimens a une teinte plus fauve, l’autre une teinte plus grise, qui rappellent un peu les phases de coloration des Stri- gidés. Chordeiles aculipennis æqualorialis Chapm., et $ ad. La Palma. Nyctidromus albicollis albicollis (Gm.), g et $ ad. Isla Silva et La Palma. Passeriforraes. — Formicariidés. Taraba major Iransandeana (Sel.), $ et $ ad. La Palma et Rio San Antonio. Thamnophilus punclalus atrinucha Salv. et Godm., ad. Rio San Antonio. [ Cercomacra nigricans Sel., $ et $ imm. La Palma et Rio San Antonio. Dendrocolaptidés. Synallaxis brachyura griseonucha Chapm., deux $ ad. Isla Silva et la Palma. Un de ces spécimens, un peu plus pâle et plus gris que l’autre, présente bien les caractères de cette race, propre à la région aride de l’Ouest écuadorien. Lepidocolaples Souleyeii Souleyeti (Des Murs), deux $ ad. Isla Silva. Ces deux spécimens ne présentent guère par contre les carac- — 233 — tères distinctifs de la race Esmeraldæ Chapman et confirment l’hy- pothèse émise par Hellmayr (Birds of the Americas, vol. IV, 1925, p. 329) et par Chapman lui-même sur la difficulté de distinc- tion entre cette forme et la forme typique, dont nous leur conser- vons le nom. Furnariidés. Furnarius cinnamomeus (Less.), g et $ ad Isla Silva. De ces deux spécimens, celui noté Ç a le bec sensiblement plus long que le Muséum Paris. Un exem- plaire. Espèce remarquable par sa forme atténuée en arrière et sa forte rugosité. 280 — Phedomenus elegans nov. sp. Long. 10 mm. — Étroit, convexe; noir, angles postérieurs du pronotum, une petite tache à la base des élytres et une autre plus grande au sommet jaunes; pubescence grise, légère, clairsemée. Tête aplatie en avant, impressionnée au milieu; ponctuation forte et peu serrée; bord antérieur faiblement arqué. Antennes jaunes, fines, filiformes, dépassant un peu la base du prothorax; 2 e et 3 e articles petits, égaux, plus courts ensemble que le suivant. Pro- notum très long, parallèle, très faiblement arrondi aux angles antérieurs, convexe, à peine distinctement sillonné au milieu en arrière, avant la déclivité de la base; ponctuation un peu moins forte et plus serrée que sur la tête; angles postérieurs longs, minces, aigus, peu divergents, finement carénés, près du bord externe. Élytres plus larges que le pronotum, légèrement arqués latérale- ment, arrondis au sommet, fortement striés-ponctués; interstries finement chagrinés. Propectus noir avec le sommet des angles pos- térieurs jaune; arrière-corps brun noirâtre; pubescence grise. Pattes jaunes. Montagne d’ Ambre (Sicard), Muséum Paris. Un exemplaire. Très remarquable par sa forme étroite, par sa coloration, et par la longueur du pronotum. Se distingue de F. venuslus par sa cou- leur noire, le pronotum étroit; les élytres entiers au sommet, l’absence de taches au milieu. Phedomenus Sicardi nov. sp. Long. 5 mm. — Oblong; jaune, élytres noirs avec un dessin jaune; pubescence jaune pâle, légère. Tête peu convexe, sillonnée au milieu en arrière, largement arrondie en avant, finement ponc- tuée. Antennes jaunes, fines, dépassant la base du prothorax : 2 e article plus long que le 3 e ; 4 e égal aux deux précédents ensemble. Pronotum à peine plus long que large, légèrement sinué latérale- ment, peu rétréci en avant, convexe, déclive en arrière, indistincte- ment sillonné au milieu, finement et densément ponctué; angles pos- térieurs assez longs, aigus, divergents, finement carénés. Écusson jaune. Élytres subparallèles, arrondis au sommet, fortement striés- ponctués; interstries plans et pointillés; noirs, ornés d’un dessin jaune : une étroite bande occupant le 2 e interstrie sur une assez grande longueur vers la moitié; une autre bande beaucoup plus large, submarginale, de l’épaule au dernier quart, et une tache à l’angle apical. Dessous et pattes jaunes. Montagne d’Ambre, décembre (Sicard), Muséum Paris. Deux exemplaires. Espèce bien différente par la tête et le pronotum immaculés et les bandes des élytres longitudinales. 281 — Phedomenus nigriceps nov. sp. Long. 5 à 5 1/2 mm. — Oblong; jaune orné d’un dessin noir; pubescence pâle légère. Tête noire, jaune sur le bord antérieur, convèxe en arrière, aplatie en avant, carénée au milieu en arrière entre les yeux : bord antérieur largement arrondi; ponctuation dense. Antennes jaune pâle, minces, filiformes, ne dépassant pas la base du prothorax; 2 e et 3 e articles assez longs, subégaux; 4 e moins long que les deux précédents ensemble. Pronotum plus long que large, subparallèle, arrondi aux angles antérieurs, orné d’une bande noire au milieu sur toute la longueur et d’une bande sur le bord externe n’atteignant pas la base; très convexe, déclive en arrière, non sillonné au milieu, très densément et régulièrement ponctué; angles postérieurs assez longs, aigus, non divergents, finement carénés. Écusson noir. Ëlytres légèrement arrondis sur les côtés, entiers au sommet, convexes, profondément striés-ponctués, ornés d’un dessin noir : une tache à l’épaule; une bande sur la suture s’écartant à angle droit au premier quart jusqu’au 3 e interstrie, descendant ensuite jusqu’à la moitié et formant une grande tache rejoignant le bord externe en s’élargissant en avant; une dernière bande transversale avant l’extrémité, plus large sur la suture, rétrécie extérieurement et prolongée sur la suture jusqu’au bout où elle s’élargit faiblement; ces taches parfois se rejoignent sur le bord latéral. Dessous jaune plus ou moins obscur. Pattes jaune pâle. Ankarahitra (Perrier); Soalala (Perrier), Muséum, Paris. Trois exemplaires. Voisin de P. scitus Candèze; plus robuste; pronotum avec trois bandes noires, ponctuation plus dense; élytres avec une tache aux épaules. Phedomenus pictus nov. sp. Long. 4 mm. — Oblong; jaune orné d’un dessin noir; pubescence pâle, légère. Tête peu convexe, assez densément ponctuée. An- tennes jaune pâle, 2 e article plus long que le 3 e ; 4 e plus long que les deux précédents ensemble. Pronotum à peine plus long que large, sinué sur les côtés, rétréci en avant, convexe, déclive en arrière, peu densément ponctué, orné d’une bande noire au milieu n’at- teignant pas tout à fait le bord antérieur, et d’une sur les bords latéraux abrégée en avant et en arrière; angles postérieurs assez longs, aigus, divergents, très finement carénés. Écusson noir. Élytres légèrement arrondis sur les côtés, entiers au sommet, con- vexes, fortement striés-ponctués, ornés d’une étroite bande noire arquée partant de la base sur la suture, s’en écartant obliquement au premier tiers pour se redresser brusquement vers la moitié — 282 — jusqu’au bord externe et d’une autre transversale en zigzag au dernier tiers. Dessous jaune. Pattes jaune pâle. Forêts au nord de Fort Dauphin (Ch. Alluaud), Muséum Paris. Un exemplaire. Voisin de P. nigriceps : taille moindre, aspect brillant; tête jaune; pronotum moins long, plus sinué latéralement, moins den- sément ponctué; élytres sans tache aux épaules. Phedomenus apicalis nov. sp. Long. 4 mm. — Allongé, peu convexe; jaune testacé avec deux larges bandes noirâtres longitudinales à peine distinctes sur le dos du pronotum et un dessin noirâtre sur les élytres occupant la ré- gion scutellaire sur la suture, prolongé en arrière sur le 3 e interstrie, pour s’étaler en travers, à la moitié, en une large tache transversale qui s’élargit sur le bord externe, et au dernier quart, une autre bande transversale, plus large à la suture; pubescence grise. Tête aplatie en avant, finement et densément ponctuée; front rétréci entre les yeux. Antennes testacé pâle, fines, longues, atteignant la moitié du corps; 2 e et 3 e articles courts, subglobuleux; 4 e plus long que les deux précédents ensemble. Pronotum un peu plus long que large, parallèle, peu convexe, très finement et peu densément ponctué; angles postérieurs aigus et divergents, très légèrement carénés. Élytres plus larges que le pronotum, striés-ponctués; interstries plans, finement rugueux. Dessous jaune. Pattes plus pâles. Montagne d’Ambre, novembre (Sicard), Muséum Paris. Un exemplaire. Voisins de P. gratiosus ; tête non carénée au milieu en arrière; pronotum moins long, tout à fait parallèle, non élargi près du bord antérieur; angles postérieurs moins effilés; bandes noirâtres droites, confuses, moins distinctes; dessin des élytres moins noir. Phedomenus gratiosus nov. sp. Long. 4 1/2 mm. — Allongé; jaune orné d’un dessin noir; pu- bescence pâle. Tête noirâtre au milieu, plate, subtransversale en avant, densément ponctuée, carénée au milieu en arrière; yeux gros, rétrécissant le front. Antennes longues, atteignant la moitié du corps, jaunes, grêles, filiformes; 2 e article plus long que le 3 e ; 4 e plus long que les deux précédents ensemble. Pronotum orné vers le milieu de deux bandes noirâtres arquées dans le sens de la lon- gueur, long, subparallèle, légèrenient élargi en avant, convexe, déclive en arrière, indistinctement sillonné au milieu'; ponctuation fine, régulière, assez serrée; angles postérieurs longs, minces, effilés, — 283 très divergents, très aplatis, indistinctement carénés. Écusson noirâtre. Élytres légèrement arrondis sur les côtés, plus larges dans l’ensemble que le pronotum, isolément arrondis à l’extrémité, convexes, profondément striés-ponctués, ornés d’un dessin noir : sur le tiers antérieur de la suture; une petite tache au milieu au- dessous de l’écusson remontant jusqu’à la base sur le 3 e interstrie; une tache beaucoup plus grande vers la moitié s’élargissant sur le bord externe, étroitement réunie en avant à la suture; une étroite bande transversale en zigzag avant le sommet, reliée sur la suture à une petite tache tout à fait au bout. Dessous jaune. Pattes grêles, jaune pâle. Tananarive, ma collection. Un exemplaire. Remarquable par la forme allongée, le pronotum parallèle, légè- rement élargi en avant, les angles postérieurs du pronotum longs et minces, les antennes longues. — 284 — Note sur un Acarien (Penthaleus major Dugès ) NUISIBLE AUX PLANTES POTAGÈRES, par M. Marc André. M. P. Vayssière m’a communiqué, en février 1932, une centaine d’individus d’un Acarien qui, à Perpignan, s’attaque aux légumes et plus particulièrement aux Laitues. L’examen de ces animaux m’a montré que l’on a affaire à une espèce qui pendant longtemps n’avait été trouvée que dans les lieux humides, parmi les mousses ou sous les pierres sur la terre nue ( x ), mais qui, en janvier 1908, apparut en nombre immense dans les cultures de Pois de la presqu’île de Giens, près d’Hyères (Var), causant une véritable invasion (déjà signalée deux ans auparavant, mais avec des proportions beaucoup moindres) qui dévasta les semis de ces primeurs. Ce parasite fut alors étudié par M. P. Marchai (1908, p. 13 et 37) qui reconnut qu’il s’agissait du Penthaleus hæmalopus C. L. Koch (1835, fasc. 1, flg. 12), pris par R. Canestrini en 1886 (p. 210) pour type de son genre Notophallus. Le D r E.-L. Trouessart, qui, avec M. Valéry-Mayet, examina, à cette époque, d’autres spécimens de la même provenance, fit remar- quer que cette espèce était identique au Telranychus major Dugès (1834, p. 40), dont le nom spécifique avait la priorité. En 1912 (p. 94), Berlese, qui indique (1891, fasc. LX, pl. 5) pour synonyme Penthaleus erythropus C.-L. Koch (1835, fasc. 18, flg. 6), signala cette espèce comme attaquant les herbes potagères et no- tamment les Laitues ( 2 ). Ces animaux causent des dégâts très analogues à ceux qui sont occasionnés par les Tétranyques ( 3 ), mais ils ne font pas d.e toiles. D’après les renseignements fournis à M. Marchai et au D r Troues- ( x ) A.-C. Oudemans, (1897, p. 112) a observé en Hollande un individu de cette espèce qui s’était fourvoyé sur un Arion rufus L. [Limax]. ( 2 ) Une espèce de Penthaleus se montre fort nuisible aux très jeunes plantes dans le sud-ouest des États-Unis et une autre a des habitudes semblables dans l’Afrique du Sud, où elle est connue sous le nom de « earth flea » (1915, Banks, p. 21). ( 3 ) Par suite, M. Marchai (1908, p. 37) a préconisé comme agents de destruction de ces parasites les procédés employés contre les Tétranyques. Bulletin du Muséum, 2 e s., t. IV, n° 3, 1932. — 285 — sart par M. Tschaën, Professeur à l’École d’ Horticulture d’Hyères, ces Acariens ne se montraient sur les feuilles de Pois que de 10 heures du matin à 4 heures du soir, puis s’enfonçaient dans le sol jusqu’à 15 centimètres pour se mettre à l’abri. Ils se nourrissent aux dépens des feuilles végétales qui, sous l’in- fluence de leurs piqûres multiples, se décolorent et se dessèchent complètement, tandis que le tube digestif de l’animal se montre littéralement bourré de parenchyme chlorophyllien. Tous les individus observés sont des femelles portant 3 à 5 œufs prêts à être pondus et d’un jaune orange. Trouessart pense que les mâles, après avoir fourni aux femelles leur provision de sperme, sont tous morts à la fin de l’automne ( x ). Les œufs, relativement de grosse taille, sont déposés en grand nombre sur les feuilles ( 2 ). Nous croyons utile de donner la description de cette espèce ( 3 ) pour laquelle le nom à adopter est Penihaleus major Dugès : le D r Oudemans (1906, p. 59), a fait tomber, en effet, le nom géné- rique Notophallas en synonymie de Penthaleus ; il assimile d’ail- leurs (1931, p. 255) à ce P. major le Nolophallus longipilis R. Ca- nestrini. La taille de l’animal adulte atteint environ 1 mm. Le corps, ovale, est composé de deux parties : le capitulum, ou gnathosoma, et le tronc, ou idiosoma. Le tronc, peu gibbeux, est atténué en avant, puis s’élargit pour former des saillies humérales assez nettes à la hauteur de l’insertion des pattes de la 2 e paire et se termine par un bord postérieur ar- rondi ( 4 ). Face dorsale (fig. 1). — Sur cette face on aperçoit des plis trans- versaux, du moins chez les exemplaires qui ne sont pas en complet état de replétion. Dans la région humérale, un peu en arrière de la deuxième paire de pattes et rapprochés du bord du corps, on observe une paire d’yeux d’un blanc brillant. P) D’après Oudemans (1906, p. 59), les différences sexuelles sont minimes : la lon- gueur n’est, chez les mâles, que d’environ 760 p., tandis qu’elle atteint 788 à 918 p pour les femelles. ( 2 ) Trouessart supposait qu’ils étaient pondus dans la terre. Rien n’est venu confirmer une autre hypothèse émise par cet auteur (1908, p. 275) : il se demandait si ce P. major n’avait pas des habitudes maritimes comme 1 ’Halotydeus hydrodromus Berl. et Trt., placé d’abord dans le genre N otophallus. ( 3 ) Le D r Oudemans a, en 1915 (p. 75, fig. 146-151), décrit avec détails une espèce voisine : Penthaleus erythrocephalus C. L. Koch, 1838, à laquelle il assimile {1929, p. 330) le P. minor R. Canestrini, 1886. ( 4 ) Dans la plupart de mes spécimens le corps se dilatait notablement entre la 2 e et la 3 e paire de pattes. — 286 — Sur le dos également s’ouvre, à la hauteur des coxæ de la 4 e paire, l’uropore (soi-disant anus), de forme elliptique ( 1 ). Le bord antérieur dorsal, ou vertex (bord frontal), du tronc se termine au-dessus de la partie basale du capitulum (ou rostre) Fig. t à 4. — Penthaleus major Dugès. 1 , face dorsale X 50; 2 , face ventrale X 50; 3 , tibia et tarse de la l re paire de pattes (face ventrale) X 2B3; 4 , ovipositor X 140. par une saillie charnue subglobuleuse, en forme de coussinet (« pseudo-capitulum » de R. Canestrini ou soi-disant « capitulum » ( x ) L’uropore est ventral dans le genre Penthalodes Murray [= Penthaleus Berlese ( non Koch)]. - 287 — de Berlese), qui est pourvue de deux petits poils sensoriels {setæ verticales ou frontales). La face dorsale est munie de poils peu nombreux ( 4 ) disposés symétriquement, qui sont aciculaires, rigides, courts et pointus. Dans la région humérale, à la hauteur des yeux, on observe deux soies ( setæ scapulares ) lisses, qui, plus longues et plus minces que toutes les autres, ont l’apparence d’organes pseudo-stigmatiques ( 2 ). Autour de l’uropore il y a quatre soies lisses ( 3 ), mais pas plus longues que les autres. Face ventrale (fig. 2). — Sur cette face, qui est richement cou- verte de petites soies, on observe (à une hauteur correspondant à celle de l’uropore) l’orifice sexuel elliptique protégé par deux lèvres génitales : au dessous de chacune d’elles il y a deux disques acéta- buliformes ( 4 ). Chaque valvule génitale est munie de deux rangées de poils. Par l’orifice génital peut sortir un ovipositor (fig. 4) en forme de doigt de gant, qui porte, à son extrémité distale, des papilles armées chacune d’un long spiculé grêle et qui est enveloppé, à sa base, d’une gaine membraneuse échancrée en avant et renforcée en arrière par une lamelle chitineuse. Sur la face ventrale de l’animal se trouvent les articles basilaires, hanches ou coxæ, des pattes, lesquels sont soudés au corps pour constituer les plaques coxales ou épimères. Les plaques coxales de la première paire sont contiguës à celles de la deuxième. Puis, à une certaine distance, les plaques de la troisième sont de même coalescentes avec celles de la quatrième. Pattes. — Les pattes des 2 e et 3 e paires égalent la longueur du corps; celles de la l re et de la 4 e la dépassent nettement et sont égales entre elles. Elles sont toutes cylindriques, grêles et formées de 6 articles : 1° coxa (ou hanche); 2° trochanter; 3° fémur (non divisé en basi- et télofémur); 4° génual (ou patella); 5° tibia; 6° tarse. f) Trouessart (1908, p. 274) fait remarquer que le Trombidium bipustulatum Her- mann (1804, p. 40, pl. II, fig. 10) doit être une autre espèce, car la figure d’Hermann montre un Acarien tout couvert de poils, que Berlese a cru cependant pouvoir faire synonyme de P. hœmatopus. ( 2 ) Par comparaison avec les Erythrœidœ, où il y a, à chaque extrémité de la crête métopique, une aréole sensilligère pourvue d’une paire d’organes pseudostigmatiques, Oudemans (1931), p. 315) admet que les deux soies qui sont sur le coussinet du vertex sont également des organes pseudostigmatiques, mais qui, par régression sont devenus des petits poils ordinaires. ( 3 ) Chez le P. erythrocephalus Oudemans (1915, p. 75) décrit ces quatre soies cir- cumanales comme étant barbulées. ( 4 ) D’après les auteurs récents (Vitzthum, 1931, p. 73), ce ne sont pas des ventouses servant à l’adhésion, mais il s’agit d’organes sensoriels que l’animal utilise pour se ren- seigner sur les qualités physico-chimiques du sol où il doit déposer ses œufs. Bulletin du Muséum , 2 e s., t. IV, 1932. 19 — 288 — Les pattes sont couvertes d’un riche revêtement de soies, qui sont simples, sauf celles de la face ventrale du dernier article [tarse] (fig. 3) qui sont barbulées. Les tarses se terminent par des ambulacres consistant en une plaque quadrangulaire allongée transversalement, qui porte deux petites griffes et un pulvillus plumiforme médian. Appareil buccal. — Le capitulum ou rostre (gnathosoma), conique, de taille médiocre, est apical. Il porte les deux paires d’appendices buccaux : 1° dorsalement les chélicères ou mandi- bules; 2° ventralement les maxillipèdes. On distingue dans le capitulum une partie basale constituant 5 Fig. 5, 6. — Penthaleus major Dugès. 5, hypostome (vue ventrale) X 350; 6, capitulum (vue dorsale) X 350. une sorte d’anneau (le « cou » ou « collier ») f 1 ) autour des pièces buccales. Dorsalement (fig. 6) cette partie basale, au-dessus de laquelle s’avance le coussinet formé par le vertex, recouvre partiel- lement les bases des mandibules, et ventralement (fig. 5) son bord antérieur se continue par l’hypostome résultant de la soudure de p) De même que chez les Halacariens, où elle est bien développée, cette paroi dor- sale de la partie basale du capitulum est le soi-disant épistome de certains auteurs : en réalité le véritable épistome, correspondant au « naso » de quelques Thrombidions, est le coussinet (pseudo-capitulum) du vertex. — 289 — deux parties symétriques, qui sont des articles basilaires des maxil- lipèdes. Les mandibules chéliformes sont assez courtes et assez épaisses. Chacune d’elles (flg. 8) est composée de deux articles : le 1 er (basal) forme le corps conique de cet appendice et il porte du côté ventral, près de son sommet, le 2 e qui constitue un doigt mobile. L’article basal, qui porte un poil vers son extrémité distale, finit à son bord antérieur par un large prolongement membraneux, le doigt immo- bile, terminé par une fourche à trois branches, dont la médiane est la plus grande et se montre ciliée. Le doigt mobile, fortement chitinisé, robuste et étroit, recourbé vers le haut, à bord dorsal concave, s’articule par une partie basilaire formant un angle droit avec la partie antérieure libre, droite, légèrement falciforme, éden- tule, aiguë au sommet. Les maxillipèdes ont leurs articles basilaires, ou plaques coxales, fusionnés pour former l’hypostome portant sur ses côtés le reste des articles qui constitue les palpes. La partie antérieure de cet Fig. 7, 8. — Penthaleus major Dugès. 7, palpe maxillaire droit (face externe) X 380; 8, chélicère (vue de profil) X 400. hypostome est formée de deux pièces symétriques, les lobes maxil- laires, qui, dans leur partie proximale, sont soudés sur la ligne mé- diane et portent chacun deux poils, tandis que, dans leur partie distale, chacun d’eux est vaguement divisé en deux lobules ( mala exierior [ou galeo ] et mala interior). A l’extrémité les bords ex- ternes ( galeæ ) de ces lobes maxillaires se recourbent vers la face dorsale et contribuent ainsi à former une sorte de ventouse buc- cale. 290 Les palpes maxillaires (fig. 7), coniques et arqués, sont trapus et épais : ils ont 4 articles, dont les 1 er , 3 e et 4 e sont très courts, presque aussi larges que longs. Le premier (basal) [trochanter] est inerme; le 2 e [fémur], qui égale en longueur l’ensemble des autres articles, est muni de trois longs poils dorsaux et il en présente trois courts externes; le troisième [génual ou patella] possède trois poils, deux dorsaux et un externe; le 4 e très court, représente un tibia et un tarse fusionnés en une pièce unique : brièvement conique, il est dépourvu de griffe et son sommet porte une touffe de 6 soies, dont 4 dorsales barbulées et 2 ventrales lisses, recourbées vers le haut. Coloration. — Le corps est d’un beau noir velouté intense avec deux taches dorsales rouges, l’une, en avant sur le céphalothorax, est en forme de fer à cheval; l’autre, en arrière autour de l’anus, allongée, commence au niveau des pattes de la quatrième paire et s’étend jusque vers le bord postérieur du corps. Le capitulum et les longues pattes sont d’un rouge écarlate ( 1 ). Cette espèce a été rangée longtemps dans les Eupodidæ et par conséquent parmi les Pro-stigmata. Mais Oudemans (1931 a, p. 255, fig. 6) a récemment reconnu que, dans ce genre, le long des bords du corps courent deux troncs trachéens ramifiés, qui, quittant cette position latérale, viennent s’avancer entre les mandibules et les maxilles pour se réunir et aboutir ensemble dans la bouche : il a créé, par suite, pour ce genre et d’autres voisins, une famille dis- tincte, celle des Penthaleidæ, qui vient se classer dans les Stoma- tosligmata. D’ailleurs, dans cette famille, les larves hexapodes, ainsi que les nymphes octopodes, sont libres et ressemblent aux adultes (comme chez les Eleutherengona) . INDEX BIBLIOGRAPHIQUE 1804. Hermann (J. -F.). — Mém. Aptero logique, p. 40, pl. II, fig. 2. 1834. Dugès (A.). — Recherches sur l’ordre des Acariens en général et la famille des Trombidiés en particulier. Ann. Sc. nat., Zool., 2 e s., II, p. 57, pl. 8, fig. 57-61. 1835. Koch (C.-L.). — Deutschlands Crustao'en, Myriapoden und Arachniden, fasc. 1, fig. 12 et fasc. 18, fig. 6. 1837-50. 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Ces organes à fonction problématique, le plus souvent désignés sous le nom de ventouses génitales (génital suckers, saugnàpfe, genitalnâpfe, genitaalzuignappen) n’ont pas du tout la forme de ventouses de sorte qu’il vaut probablement mieux les appeler « organes tactiles génitaux » (genitaalvoelers, Oudemans 1932). Ils sont remarquables par la manière dont ils apparaissent dans le développement des Oribates : dans la larve il n’y en a pas; la pro- tonymphe en a une paire; la deutonymphe deux paires; la trito- nymphe et l’adulte trois paires. L’observation des organes tactiles, qui ne présente aucune difficulté, permet donc de distinguer de la manière la plus simple tous les stades du développement d’un Oribate, sauf toutefois l’adulte d’avec la tritonymphe. J’avais remarqué cette règle d’abord dans Drymobates siluicola Grand- jean, puis dans beaucoup d’autres espèces lorsque je me suis aperçu que A.-C. Oudemans l’avait énoncée dès 1910. ( Enlorn . Bericht. vol. III, p. 90). Si j’en parle ici c’est qu’à ma connaissance aucun autre auteur ne l’a appliquée, ni même mentionnée claire- ment ce qui laisse croire ou bien que la règle est mal connue, ou bien que sa généralité est mise en doute. Il n’est pas nécessaire, pour vérifier la règle, de nourrir des Ori- bates et d’observer leurs mues : il suffit, quand cela se peut, de recueillir un grand nombre d’exemplaires d’une même espèce à tous les âges. En étudiant les seuls caractères extérieurs, sans au- cune idée préconçue, on voit dans tous les cas que les exemplaires peuvent être exactement classés en 5 groupes avec des différences très grandes ou très petites d’un groupe à l’autre, mais toujours parfaitement nettes. On ne peut donc faire autrement que d’assi- miler les 5 groupes aux 5 états connus chez tous les Oribates dont le développement a été étudié directement, c’est-à-dire à la larve, aux 3 nymphes et à l’adulte. La loi d’apparition des organes tac- tiles, énoncée plus haut, se vérifie très bien pour les 5 groupes ran- gés dans l’ordre des tailles croissantes, ce qui veut dire pour les Bulletin du Muséum, 2 e s., t. IV, n° 3, 1932. — 293 — 5 états. On peut la condenser, de la larve à l’adulte, dans la formule ' onto génique 0, 1,2, 3, 3. J’ai fait ce travail pour les 12 espèces suivantes : Hypochthonius rufulus C.-L. Koch, environs de Périgueux (Dordogne). — Nolhrus sylvestris Nicolet, bois de Satory. — Neoliodes theleproctus (Herm), Serbie. — Ameronothrus spoofi (A.-C. Oudemans), Trégastel (Côtes-du-Nord). - — - Belba genicu- losa A.-C. Oudemans, environs de Paris. — Caleremæus monilipes (Michael), Ceilhes (Hérault). — Eremaeus hepaticus C.-L. Koch, Chartreuse (Isère). — Fuscozeles selosus (C.-L. Koch), Retourne- mer (Vosges). — Achipleria sp., Chartreuse (Isère). — Euzeles globulus (Nicolet), Silleda (Espagne). — Pelops sp., environs de Périgueux (Dordogne). — Drymobales silvicola Grandjean, La Martinique. On remarquera que la liste ci-dessus, bien qu’elle soit trop courte pour exclure la possibilité d’exceptions, comprend une assez grande diversité de familles. La lauune principale est celle des Ptyctima. Elle vient de ce que je n’ai pu réussir jusqu’ici à trouver les 5 états d’une espèce quelconque de ce groupe. En même temps que les organes tactiles génitaux j’ai observé d’autres caractères. L’apparition successive des poils des plaques génitales ou anales, ou celle des poils circumanaux, etc peut s’exprimer aussi par des formules ontogéniques de 5 nombres. Aucune de ces formules n’a la généralité de celle des organes tac- tiles. Cependant j’ai été frappé par la fréquence de la formule 0, 1, 3, 5, 6 pour les poils d’une plaque génitale. Elle s’applique à 8 des cas étudiés sur 12. Dans les 3 premières espèces de la liste le nombre des poils des génitales augmente plus vite que d’après la règle 0, 1, 3, 5, 6 et il en est probablement de même chez tous les Oribates inférieurs. Dans la dernière espèce au contraire il aug- mente moins vite. Drymobales silvicola a en effet le symbole parti- culièrement simple 0, 1,2, 3, 4. Pour le moment 4 poils à une plaque génitale d’adulte est le nombre le plus faible que j’aie rencontré. J’ajoute que dans les 12 cas sans exception il y a 1 poil sur chaque génitale de la protonymphe. Pour les plaques anales la formule la plus fréquente est 0, 0, 0, 2, 2. II. — Cymbaeremaeus pulvillifer Willmann. Willmann a décrit récemment ( Archiv . Hydrob., vol. 23, p. 335) sous ce nom une nymphe intéressante par la membrane bilobée qu’elle porte sous chacun des ongles, mais c’est la nymphe de l’habi- tuel C. cymba. J’ai constaté sur des nymphes de cette espèce pro- venant des environs de Paris et aussi de la région de Périgueux - 294 — qu’elles ont toujours le « pulvillus » dont parle Willmann. D’autre part la figure et la description de Michael pour la nymphe de C. cymba renferment des erreurs importantes de sorte que les dif- férences que donne Willmann n’existent pas en réalité. Il y a bien dans les nymphes de C. cymba un long processus tactile au tibia I et leurs’ pseudostigmates sont plus écartés que la figure de Michael ne l’indique. D’autre part tous les poils (très courts) de cette nymphe sont couverts de granules sphériques d’une(matière probablement sécrétée qui adhère fortement aux poils et les épaissit beaucoup. Michael a vu des spécimens ayant ce caractère, c’est-à-dire normaux. Willmann a étudié un exemplaire ayant vécu dans un milieu accidentel et dont les poils, sauf 6 poils postérieurs, avaient perdu leurs granules de sécrétion. Je me suis demandé si les nymphes de Micreremaeus brevipes Michael qui paraissent avoir le même genre de vie que celles de C. cymba ont aussi un « pulvillus ». Elles n’en ont pas. III. PASSALOZETES AFRICANUS N. G ., N. SP. (Fig. 1 à 4). Mes exemplaires de cette petite espèce à belle ornementation proviennent des environs de Lalla Maghrnia (Algérie, département d’Oran) où je les ai trouvés dans des mousses très peu épaisses, à terre. Ils étaient accompagnés de quelques tritonymphes. Taille moyenne : 258 x 122 fx. Longueurs extrêmes 230 p et 285 u sur une quarantaine d’individus. Couleur brune assez claire. A faible grossissement et par réflexion la surface paraît cou- verte en dessus de stries interrompues longitudinales particulière- ment marquées sur le propodosoma. Le reste du corps semble être strié de la même manière, ou réticulé. L’animal est entièrement mat à cause d’une très fine pellicule de matière sécrétée qui le couvre. La lenticule seule est brillante et lisse, sans sécrétion ni stries. A fort grossissement et par transparence on voit que les stries sont des côtes en zigzag émettant des branches latérales simples (fig. 1 et 3 D). Ces côtes sont généralement courtes et bien séparées les unes des autres, par exemple sur le notogaster. Elles sont plus longues sur le propodosoma. Dans quelques régions elles se re- joignent et on passe à un dessin réticulé, sur les côtés du rostre par exemple. Toute la surface est couverte de ces petites côtes, même les pattes (fig. 2 B) à la seule exception de la lenticule, comme il a été dit plus haut. Le propodosoma porte les poils lamellaires très en avant, un peu au-dessus des poils rostraux. Ces poils sont fins et lisses comme d’ailleurs tous les autres poils dans cette espèce. L’organe pseu- 295 - dostigmatique est coudé et élargi après le coude en une sorte de fuseau poilu qui est un peu comprimé latéralement. La figure 3 B le représente avec sa vraie forme. La tige de l’organe est d’abord dressée mais le fuseau, après le coude, est presque horizontal. Dans Fig. 1. — Passalozeies africanus (X 370). A, dessus; B, dessous, le gnathosoma enlevé. l’ensemble l’organe est dirigé latéralement et en arrière. Tout près du pseudostigmate naît le poil exostigmal (fig. 1 A et 2 A). Le notogaster avance fortement entre les pseudostigmates et sa limite avec le propodosoma n’est pas marquée en avant par une suture franche; il va jusqu’à une sorte de carène transversale en avant de laquelle la surface du propodosoma est fortement dépri- mée. Entre cette carène et les pseudostigmates sont placés les poils interlamellaires. C’est une disposition très analogue à celle du genre Licneremaeus. La remarquable lenticule du notogaster, très bien limitée, est en ovale court, transversal; le test y est plus mince et — 296 presque incolore. La lenticule est régulièrement bombée comme un ocelle mais on ne voit au-dessous aucun pigment d’une couleur tranchée. Autour d’elle le notogaster est concave, la lenticule occupant le fond de la concavité. En avant et en arrière de la lenti- cule la surface se relève assez vite. A droite et à gauche la région creuse va rejoindre une dépression large et très faible qui fait le tour du notogaster. Cette dépression est difficile à voir dans cer- tains individus. Dans sa partie centrale, limitée par la dépression périphérique, le notogaster est très faiblement et un peu irréguliè- Fig. 2. — Passalozetes africanus (X 630). A, région antérieure du corps, vue latérale- ment, sans notogaster ni gnathosoma; B, patte I droite vue de l’extérieur (l’articu- lation du génual avec le tibia est un peu disjointe). rement convexe. Ainsi, dans son ensemble, la face supérieure du notogaster est à peine bombée. La figure 3 C donne la silhouette qu’aurait le notogaster en coupe transversale. Au bord du noto- gaster est attachée la membrane de jonction avec la plaque ven- trale. Une partie de cette membrane est ornée de petites côtes en travers régulièrement disposées. Il y a 8 gros pores, dont 6 se voient dans l’orientation dorsale (fig. 1 A) tandis que la 4 e paire est très près du bord postérieur et ne se voit que dans l’orientation de la figure 3 C. Les autres marques du notogaster les plus apparentes sont les 4 grandes fissures qui — 297 — accompagnent la 2 e et la 4 e paire de pores. Les poils très fins sont extrêmement difficiles à voir dans une aussi petite espèce à cause de la forte sculpture du test. J’en ai compté 20, disposés comme l’indique la figure 1 A. Il y a une paire d’écailles humérales très petites (flg. 1 A et 3 D). Sur la face ventrale on remarque le grand écartement des ouver- tures anale et génitale. Les poils sont aussi difficiles à voir que sur le notogaster. Je n’ai pas pu trouver la paire antérieure du groupe habituel des 6 poils circumanaux (cette paire existe dans la trito- nymphe). Les lames apodémales I et II, seules développées, s’ar- rêtent avant le sternum. L’épaississement chitineux sternal est large et très peu marqué. Il en part des épaississements apodé- maux I et IV qui sont aussi faibles et un épaississement II qui est bien net. C’est aussi le seul représenté sur la figure 1 B (par une bande pointillée). Les tectopedia II et III sont grands. Entre les pattes III et IV passe une côte oblique qui se révèle par une bosse arrondie dans Fig. 3. — Passalozetes africanus. A, face inférieure du gnathosoma (X 652); B, or- gane pseudostigmatique (X 652); C, notogaster vu de l’arrière (X 404); D, écaille humérale et scuplture de notogaster entre l’écaille et la lenticule (X 1200). l’orientation de la figure 1 B. En avant de l’hysterosoma, au-des- sous de l’écaille humérale, la région pleurale porte un gros pore tout à fait semblable à ceux du notogaster. Ce pore est vu obli- quement sur la figure 2 A. Les mandibules sont courtes et bien dentées. Le dessous du gnathosoma est du type habituel avec l’hypostome et les pièces maxillicoxales ornés de petites côtes à la 298 — façon du reste du corps. Il y a un bourrelet saillant transversal au 1/5 antérieur de l’hypostome. En avant de ce bourrelet la sculp- ture est réticulée à plus grandes mailles. Une autre saillie transver- sale correspond à la base des pièces maxillicoxales. Le tibia antérieur porte seul un long poil tactile à l’extrémité d’une grosse apophyse (fig. 2 B). Les articulations du tarse avec le tibia et du tibia avec le genual sont du type à collerette pour toutes les pattes. Les autres articulations sont normales. Les génuaux Fig. 4. — Passalozetes africanus, tritonymphe. A, face dorsale (X 365); B, organe pseudostigmatique (X 520); C, région génito-anale (X 1180). portent tous, à l’extérieur, une lame triangulaire dirigée vers le bas. Quand la patte est complètement pliée, c’est-à-dire le tibia ramené contre le fémur, cette lame vient se loger dans une dépression de même forme portée par l’extrémité du fémur. La griffe, est tridac- tyle avec l’hétérodactylie ordinaire. Pour un exemplaire de la taille moyenne les longueurs des pattes sont respectivement de I 299 — à IV : 118, 106, 114 et 132 g (ongles non compris, sans les hanches pour I et II, avec les hanches pour III et IV). Nymphe. — La tritonymphe est nue, molle, gris clair, allongée à bords parallèles, avec l’abdomen entièrement couvert de petits plis transversaux. Par transparence (flg. 4 A) les plis sont beaucoup moins nets que dans l’examen en lumière réfléchie. Le dessus de l’abdomen n’est pas très convexe et il porte de chaque côté une dépression longitudinale qui est large et très peu profonde. Les poils sont couverts d’une petite couche de matière sécrétée, ainsi d’ailleurs que le reste du corps. En avant des poils rostraux le rostre porte dans le sens longitudinal deux petites carènes parallèles et rapprochées. L’organe pseudostigmatique est une feuille ou palette à contour ovale portée par un pédoncule mince et coudé. La feuille est cou- verte de gros poils courts qui ressemblent plutôt à des sortes d’écailles triangulaires. Dans l’orientation de la figure 4 A elle se projette sur sa tranche de sorte que l’organe ressemble assez à celui de l’adulte; mais si on le projette sur le plan de la feuille termi- nale il est bien différent (fig. 4 B) et le coude disparaît. Comme le fuseau de l’adulte la palette de la nymphe est assez foncée avec une couleur brune enfumée. Les organes tactiles génitaux sont représentés en trait plein (flg. 4 C) (seulement le groupe gauche) malgré qu’ils ne se voient que par transparence à travers la peau ventrale. La capsule ter- minale antérieure est notablement plus grosse que les autres. Il n’y a que 3 poils aux plaques génitales de la tritonymphe (4 dans l’adulte). En avant de l’ouverture anale, au lieu des fissures de l’adulte on remarque une paire de taches rondes. Cette correspon- dance est très fréquente, sinon générale, chez les Oribates. Le tibial porte seul, comme dans l’adulte, un long poil tactile à l’extrémité d’une grosse apophyse. Genre Passalozetes n. gen. Le genre Passalozetes, défini par l’espèce que je viens de décrire et que je choisis comme type, est un genre très commun dans les endroits secs et chauds de la région méditerranéenne. J’en ai trouvé plusieurs espèces au Maroc et en Algérie, dans le sud de l’Espagne également. Plus au nord ce genre devient beaucoup moins abon- dant, mais on le trouve encore dans les lieux découverts, exposés au soleil, par exemple dans les mousses des prairies sèches ou des terrains sablonneux. Je ne l’ai jamais trouvé dans les bois hu- mides. Les espèces décrites sont Sculouerlex bidadylus Coggi 1900, de — 300 Sardaigne et Scutov. perforalus Berl. 1910, d’Italie. S. bidadylus a été signalé récemment d’Allemagne et de Hollande (Willmann 1931) et S. perforalus d’Irlande (Halbert 1920). Ce sont des es- pèces bidactyles. Il faut y joindre Eremaeus tibialis Nie. 1855, retrouvé par André (1925) à Sucy en Brie. L’exemplaire de Sucy en Brie, qui m’a été communiqué très obligeamment par M. André est également bidactyle. J’appellerai ces formes le groupe bidadylus. C’est un ensemble d’espèces voisines, ou peut-être de simples variétés ou races d’une même espèce. Je n’ai pu établir jusqu’ici des différences spécifiques satisfaisantes d’après mes exemplaires de ce groupe, qui sont nom- breux, et qui viennent de diverses localités de France, d’Espagne, d’Algérie et du Maroc. La sculpture superficielle varie beaucoup, mais cette variation ne s’accompagne pas de différences bien tran- chées dans les autres caractères. C’est pour cela que je n’ai pas pris S. bidadylus pour type du n. g. Passalozeles. Une espèce type doit être avant tout très bien décrite et la description de Coggi, quoique bonne, n’est pas assez détaillée. D’autre part je ne pouvais redé- crire l’espèce car je n’avais pas la certitude, pour aucun de mes exemplaires, d’être en présence du véritable bidadylus. Compter Eremaeus tibialis Nie. dans ce groupe est une hypo- thèse qui suppose des erreurs notables dans la figure de Nicolet ( Archives du Muséum, vol. 7, pl. 33, fig. 2 et 2 a); mais deux de ces erreurs s’expliquent. Dans plusieurs de mes exemplaires de Passa- lozetes, mal préparés, le notogaster est devenu concave et l’on voit très bien alors un petit tubercule obsolète à l’extrémité postérieure du corps, tandis qu’il n’y a aucun tubercule dans l’animal en bon état. Nicolet a dû observer un exemplaire déformé de cette ma- nière. On remarque d’autre part que si une longueur de 700 y est attribuée par Nicolet à E. tibialis, au lieu de 400, inversement l’espèce suivante E. cymba, figure avec 400 g au lieu de 700. Il y a donc eu confusion des tailles entre les deux espèces. Les autres erreurs sont la tridactylie (fig. 2 a) et le dessin d’un poil tactile ima- ginaire au tibia IL II faut admettre que ce sont des erreurs d’obser- vation de Nicolet. La localité type pour cette espèce est le bois de Meudon. Je n’y ai jamais trouvé cette espèce jusqu’ici, sans quoi je l’aurais redécrite et prise pour type du genre Passalozeles. Les caractères du genre sont ceux de l’espèce type à l’exception de ce qui concerne l’ornementation superficielle, la forme de l’or- gane pseudostigmatique, le nombre des ongles, l’allongement plus ou moins grand du corps. Dans d’autres espèces la lenticule peut- être effacée et réduite à une petite région lisse, non convexe, mal limitée. Les 8 pores peuvent être remplacés par 8 aires poreuses qui sont toujours petites mais très nettes et placées à peu près de la même manière (dans le groupe bidadylus). De même le pore pleural en avant de l’hysterosoma peut être remplacé par une aire poreuse semblable à celles du notogaster. Les écailles humérales n’existent pas dans le groupe bidactylus. Les quelques tritonymplies du groupe bidactylus que j’ai vues ont aussi un organe pseudostigmatique flabelliforme mais avec une feuille terminale moins large que celle d 'africanus. C’est un fait intéressant car les adultes ont un organe d’une forme diffé- rente. J’ai compté aussi 3 poils sur les plaques génitales de ces nymphes et 4 chez les adultes, comme dans l’espèce type, de sorte que la formule ontogénique pour ces poils paraît être 0, 1, 2, 3, 4 pour tout le genre. Je ne crois pas qu’il soit utile d’insister sur les différences entre Passalozetes et Scutouertex. Le dessus du propodosoma de Scuto- verlex, avec ses lamelles portant les poils lamellaires et son curieux plateau rostral ne ressemble en rien à celui de Passalozetes. Dans Scutouertex le notogaster n’a pas d’aires poreuses, les pattes ont des articulations normales, avec de grandes lames externes à tous les fémurs (et aux génuaux). En outre les faciès des deux genres sont très différents. IV. ÂNACHIPTERIA DEF1CIENS N. G., N. SP. (Fig. 5 à 7). J’ai trouvé cette espèce aux environs de Retournemer (Vosges) sur du bois mort, à 1.200 m. d’altitude, puis dans le massif de la Chartreuse (Isère), à 1.350 et 2.000 m. sur du bois mort et dans des débris végétaux, sous un sapin, enfin dans la vallée de Gôschenen (Suisse), à 1.600 m., dans un vieux nid de fourmis abandonné. Les conditions de récolte sont donc variées et ne permettent pas de décider de l’habitat normal. Les 3 premières récoltes n’ont donné que peu d’exemplaires. La dernière seule était assez abondante (15 individus avec nymphes et larves). Je décrirai donc les exem- plaires de Gôschenen (localité type). Taille moyenne 540 x 355 g. Longueurs extrêmes 510 et 570 y. Couleur châtain assez sombre avec une tache bien accusée d’un jaunâtre clair en avant du notogaster. En lumière réfléchie la sur- face est assez brillante et confusément ponctuée. Les points sont peu marqués et serrés de sorte qu’on ne les voit pas très bien à faible grossissement. A fort grossissement et par transparence la ponctuation est nette sur tout le corps, mais très fine. L’animal entrerait immédiatement dans le genre Achipteria s’il avait, à l’avant des ptéromorphes, la grande pointe caractéris- tique de ce genre. On remarque la forme assez triangulaire des lamelles et l’insertion des poils lamellaires à l’entrée de la fente en V qui les sépare (flg. 6 A). Les lamelles sont bordées extérieurement — 302 — en dessus. La région postérieure du dorsovertex est recouverte par le notogaster jusqu’à la naissance des poils interlamellaires. Les poils lamellaires et interlamellaires sont à peu près lisses tandis que les rostraux sont barbelés. L’organe pseudostigmatique se projette de diverses manières suivant l’orientation des figures; fig. 5 G l’animal est orienté obliquement de manière que la région moyenne et distale de l’organe se projette suivant sa vraie forme, tandis que la base est vue en raccourci. La surface de l’organe n’est pas abso- Fig. 5. — Amchipteria ’deficiens. 'A, forme générale (X 90) £ B, notogaster ;X 14! ); C, organe pseudostigmatique' (X { 432). lument lisse. On y voit à fort grossissemenfquelques stries ou poils très fins et très courts. Le notogaster a 20 poils fins et lisses et 8 aires poreuses bien nettes en deux séries longitudinales de 4, avec des tailles décrois- sant d’avant en arrière. Le ptéromorphe est terminé en dessous par une petite pointe très aiguë (fig. 6 D). Pour la bien voir il faut presque retourner l’animal sur le dos à cause de la forte courbure des ailes. La pointe libre du tectopedium I est très longue et fine, et assez couchée contre la surface (fig. 6 B). Le tecopedium II n’est pas denté. Il y a un organe pleural sous-alaire qui est comme dans Achipleria nitens (Nie.). Les plaques génitales et anales sont du type normal à 6 et 2 poils. Les griffes sont tridactyles avec l’hété- rodactylie ordinaire. Nymphes et larves. — Il y avait dans ma récolte de Gôsche- nen des nymphes et larvés ressemblant tout à fait à celles bien connues du genre Achipleria, sans qu'ü y ait aucun adulte de ce genre. Ces nymphes et larves ne peuvent donc être attribuées qu’à deficiens d’autant plus qu’elles correspondent très bien à cette Fi». 6. -- An:t chip ter ia de fkiens . — .4, lamelles et dorsovertex séparés du reste du corps ei vus à plat, avec les pseudostigmates (X 280); B. face latérale du propodosoma, vue obliquement (X 250); C, notogaster et ptéromorphe vus latéralement et un peu obliquement (les poils du côté droit sont seuls représentés) (X 118); D, extré- mité inférieure d’un ptéromorphe, vu de dessous et obliqueinent de. manière à mon- trer fa vraie forme de la pointe. L’avant est à droite de la figure (X 280). espèce pour la taille et que les adultes comprenaient quelques spé- cimens récemment éclos. La figure 7 .représente le dessus du propodosoma d’une trito- nyrnphe. On remarque la belle réticulation de la région antérieure. Les, poils interlamel Inires et lamellaires minuscules, les côtes cou- Bulletin du Muséum , 2° s., t. IV, 1932. 20 — 304 — dées en guise de lamelles, les organes pseudostigma tiques en épi, la grande plaque trapézoïdale densément ponctuée en arrière des poils interlamellaires, l’absence d’une limite précise entre le propo- dosoma et l’hysterosoma, les grands plis transversaux de ce dernier, tout dans cette nymphe rappelle étroitement le genre Achipleria. Genre Anachipteria , n. gen. Le genre Anachipteria, qui a pour type A. deficiens, comprend deux autres espèces d’Europe. L’une est celle que Schweizer a nommée Oribata tecta Mien. var. alpina 1922 et que j’ai trouvée communément aux environs d’Airolo et d’Andermatt en juin 1930, entre 1.400 et 2.200 m. et aussi dans les Alpes françaises près du Bourget-en-Huile (Savoie) vers 1.700 m. en mai 1927. Anachip- teria alpina (Schweizer) habite surtout les mousses et lichens qui couvrent le sol dans les endroits non boisés. L’autre espèce, que je ne connais pas, est Tectoribates latitectus Berl. ? de Willmann 1928. On doit rapporter au genre Anachipteria les Sphærozetes howard et latitectus de Berlese 1908 ainsi que les Oribalella achipteroides 1913, achipteroides var. auslralis 1917 et acuta 1918 d’EwiNG. Du reste Ewing a très bien remarqué qu’un groupe de ses Oribatelles avait des lamelles semblables à celles d 'Achipleria ( Enl . News, vol. 29, p. 85, 1918) et il s’est demandé en 1913 (Bull. American Mus. Nat. Hisl., vol. 32, p. 120) s’il n’y avait pas lieu de créer un genre nouveau pour Oribalella achipteroides. Le genre Anachipteria est très voisin d' Achipleria et il n’en dif- fère que par la forme de l’aile qui n’est pas prolongée en avant et qui est dépourvue de la grande pointe antérieure. On pourrait aussi bien le considérer comme un sous-genre d ''Achipleria; mais il s’écarte beaucoup d' Oribata tecta Michael dont plusieurs auteurs ont rapproché ses espèces. L’erreur provient de ce que la figure de Michael pour Oribata tecta n’est pas très exacte. On a une meil- leure idée du faciès du genre Tectoribates Berl. 1910 dont O. tecta est le type par les figures de Berlese ( Redia vol. II, p. 28, PL 2, fig. 19) et de Sellnick ( Tierw . Mitteleur , III, Oribatei, p. 10, fig. 11). Le genre Tectoribates ne renferme jusqu’ici que de petites espèces (max. 300 g). On doit lui rapporter, en dehors du type, Oribates connexus Berl. 1905 et Notaspis borussicus Sellnick 1908. On trouve en France deux especes (225 à 270 g) dont l’une est peut- être borussicus ; j’ai étudié le genre Tectoribates sur ces espèces et j’ai constaté les différences suivantes avec Anachipteria : Genre Tectoribates. — 1. Les lamelles sont complètement sou- dées à la base le long de leur bord interne sur une fraction impor — 305 tante de leur longueur; elles sont ensuite séparées par une fente étroite à bords parallèles. — 2. Les nymphes ont le même faciès que celles d 'Oribatella, c’est-à-dire qu’elles sont ornées de très transversale antérieure du dos de l’hysterosoma. longs poils barbelés et hérissés, y compris les poils interlamellaire» et lamellaires, et qu’elles portent sur le dos de l’abdomen, assez haut perchées à cause des longs poils, une ou plusieurs exuvies. — 3. Les lames apodémales III sont jointes à l’intérieur du corps par une forte côte chitineuse foncée, rectiligne et transversale, passant — 306 — un peu «n avant de l’ouverture génitale, et les lames apodémales II viennent obliquement toucher cette côte. Genre Anachipleria. — 1. Les lamelles sont indépendantes l’une de l’autre et séparées par une fente étroite à bords divergents. — 2. Les nymphes ont le même faciès que celles d 'Achipteria, c’est-à- dire qu’elles sont entièrement ridées et plissées, sans exuvies ni longs poils, les poils interlamellaires et lamellaires étant particu- lièrement courts. - — 3. Les lames apodémales III sont complète- ment séparées et n’atteignent pas l’axe du corps. Les lames II se comportent de la même manière et sont écartées des lames III. A ces 3 différences essentielles on peut en ajouter beaucoup d’autres : Genre T ecioribales : le poil interlamellaire est fin, difficile à voir, et bien plus court que les lamelles; à la place de l’organe sous- alaire on trouve une petite surface à apparence d’aire poreuse, comme dans Oribatella ; il y a une aire poreuse postanale; le ge- nual IV a une forme ordinaire; le bord antérieur du notogaster est à large courbure, etc. Genre Anachipleria : le poil interlamellaire est gros, très appa- rent et environ de même longueur que les lamelles; l’organe sous- alaire a une forme en ampoule comme dans Achipteria ; il n’y a pas d’aire poreuse postanale; le genual IV a un prohl concave; le bord antérieur du notogaster est à courbure forte, etc... Joelia Oudemans 1906 est un genre très peu connu parce que l’espèce unique, Oribales fiorii Coggi 1898, est rare. Aucun auteur n’a dit L’avoir retrouvée depuis 1898. Je n’en ai que 3 exemplaires que j’ai récoltés dans le bois de Paillet, au sud de Belabre (Indre) en avril 1925. Joelia est identique à T ecioribales pour les lamelles mais il se distingue par l’allongement de la partie antérieure du pro- podosoma et des pièces buccales qui ont évolué dans le sens Pelops. Pour la face inférieure du gnathosoma l’évolution est même ache- vée car l’hypostome est soudé aux pièces maxillicoxales exacte- ment comme dans Pelops [Bull. Mus. Paris, 2 e série, tome 3, p. 142) Les mandibules sont allongées mais non péloptiformes. Au contraire le gnathosoma de Tectoribales a évolué dans le sens Galumna par le développement de l’hypostome et le refoulement des pièces maxil- licoxales à .l’intérieur de la bouche. Dans Joelia les poils interlamellaires sont grands, à peu près aussi longs que les lamelles, donc bien différents de ceux de Teclo- ribates. Pour cette raison j’attribue Oribala americana Haller 1884 à Joelia plutôt qu’à Tectoribates. — 307 — Notes sur les espèces Lamarckiennes de Tridacnidae, par M. Ed. Lamy. D’après L. Vaillant (1865, Ann. Sc. Nat., Zool., 5 e s., IV, p. 7), sur les bancs de récifs du golfe de Suez, les Tridacnes ( x ) vivraient enfoncées dans le sable, de façon à ne laisser apparaître que l’ouver- ture ondulée des bords libres de leurs valves : l’orifice pédieux est tourné, par conséquent, en bas et, au moyen du pied et du byssus que l’animal fait passer par cet orifice, il agglutinerait le sable ou les pierres et parfois s’attacherait aux roches sous-jacentes. Cet auteur admettait cependant que certaines espèces {T. crocea Lk.) pouvaient se fixer sur des madrépores qui finissent par les enve- lopper. Par contre, Ch. Hedley (1921, Records Austral. Mus., XIII, p. 163), qui, en Australie, n’a jamais trouvé de Tridacnes sur le sable ou la vase, pense qu’ils ne se rencontrent que sur les coraux et il les divise en deux groupes : 1° Espèces non perforantes, qui s’attachent au substratum par leur pied ou bien restent libres sur les récifs où elles sont roulées par les vagues de sorte que leur sculpture initiale finit par dispa- raître complètement (1929, Dautzenberg, Moll. test. mar. de Mada- gascar, p. 380) : T. gigas L., T. squamosi lk., T. mutica Lk., T. derasa Bolten (= serrifera Lk.) [et également Hippopus macu- lalus Lk.] ; 2° Espèces qui, au lieu d’être simplement emprisonnées par l’accroissement des Polypiers vivants (comme le croyait Vaillant), creusent réellement des cavités dans les coraux morts, aussi acti- vement que les Pholades attaquent les roches, et qui se distinguent d’ailleurs par la grande taille de leur orifice pédieux ( 2 ) : T. elongata Lk., T. crocea Lk., T. maxima Bolten. Des six espèces vivantes admises par Lamarck (1819, Anirn. ( 1 ) Vaillant (1865, loc. cit., p. 7) avait identifié au T. elongata Lk. cette forme Érythréenne qu’il assimilait à la fi g. 1 de la pl. 10 de Savigny (1817, Descript. Égypte, Coq.) ; Hedley (1921, loc. cit., p. 168) a cru pouvoir rapporter cette figure au T. imbricala Bolten; mais le type de Savigny est bien un T. elongata. (Voir plus loin). ( 2 ) Hedley (1921, Rec. Austral. Mus., XIII, p. 164, pl. XXXI, fig. 9, et pl. XXXIV, fig. 13) pense que l’animal perfore à l’aide de son grand pied charnu en forme de cham- pignon. Bulletin du Muséum, 2 e s., t. IV, n° 3, 1932. — 308 s. vert., VI, l re p., p. 103-107) quatre : gigas, squamosa, crocea, serrifera, devraient être représentées dans les collections du Mu- séum par des exemplaires originaux : ces types n’ont malheureu- sement pu être retrouvés. Au genre Tridacna Lamarck rapportait, comme forme fossile de Normandie, un T. pustulosa établi sur deux figures de Lister (1685, Hisi. Conchyl., pl. 465 et 467); mais Deshayes (1836, in La- marck, Anim. s. vert., 2 e éd., VII, p. 11 et 385) a reconnu qu’elles représentent de très grands individus d’un Brachiopode du car- bonifère d’Angleterre et de Belgique, le Productus giganteus Sow. Tridacna gigas Linné. (Lamarck, Anim. s. vert., VI, l re p., p. 105). Sous le nom de Chama gigas, Linné, dans le Syslema Naluræ (1758, édit. X, p. 691), a confondu plusieurs formes ( x ). Hanley (1855, Ipsa Linn. Conclu, p. 85) avait constaté, dans la collection personnelle de Linné, la présence de deux coquilles con- cordant avec la définition de cette espèce : l’un est un individu très jeune non caractérisé; l’autre est un T. squamosa Lk. corres- pondant exactement aux ligures 1997 et 1998 de Chemnitz (1795, Conchyl. Cab., XI, p. 239, pl. 204). Il en concluait que le nom spé- cifique gigas doit être attribué à ce squamosa, qui répond d’ailleurs bien à la description du Muséum Lud. Ulricæ (1764, p. 512). Contrairement à Hanley, Ch. Hedley (1921, Bec. Austral. Mus., XIII, p. 169, pl. XXVII, fig. 1-2) ne pense pas que le type de T. gigas soit cet exemplaire Linnéen de T. squamosa, mais qu’il était constitué par la grande coquille du Muséum Ulricæ signalée dans le Syslema Naluræ comme pesant 532 livres : Lamarck aurait donc eu raison de séparer de ce T. gigas son T. squamosa ( 2 ). Par suite, le T. gigas serait, ainsi que le dit Lamarck, une co- quille dans laquelle, contrairement au T. squamosa, les intervalles des côtes ne sont pas décussés par des stries. D’autre part, d’après Hedley (1921, loc. cil., p. 171), ce serait à tort que Lamarck mentionne comme référence pour le gigas la ligure 495 de Chemnitz (1784, Conch. Cab., VII, p. 122, pl. 49) et la figure 1 de la pl. 235 de l’Encyclopédie: toutes deux repré- ( 1 ) Hedl y (1921, loc. cit., p. 169) admet d’ailleurs qu’il est plausible que des espèces distinctes dans leur jeunesse puissent avec l’âge converger vers la forme gigas. ( 2 ) Lamarck signale spécialement les valves de T. gigas qui servent de bénitiers à l’église Saint-Sulpice : il avait fait partie d’une Commission chargée le 30 brumaire an II (20 nombre 1793) d’assurer la conservation de ccs deux coquillages (Cf. M. Lan- drieu, Mém. Soc. Zool. France , XXT, 1908, p. 60). — 309 — senteraient en réalité, le T. maxima Bolten, tandis que le gigas correspondrait à la figure 494 du Conchylien- Cabinet (citée par Lamarck, pour son squamosa), à laquelle Bolten ( 1 7 9 &, Mus. Boit., p. 171) a attribué le nom de T. Noæ, qui tombe donc en synonymie de gigas L. Cette espèce ne serait autre, selon Hedley, que l’étajt adulte de la forme nommée T. rudis par Reeve (1862, Corich. Icon., pl. V, fig. 4 a-c ). Cette coquille, franchement asymétrique, est plus inéquilatérale que le squamosa. Ses côtes rayonnantes, qui, au nombre de sept, sont plutôt anguleuses qu’arrondies, sont nettement ridées radia- lement entre les écailles : celles-ci sont nombreuses, plus serrées vers le bord des valves que chez le squamosa et se continuent çà et là sur les étroits espaces intercostaux. Ce T. gigas est une forme libre, non perforante, chez laquelle l’orifice pédieux se ferme dans les individus âgés. Tridacna elongata Lamarck. (Lamarck, loc. cit., p. 106). Des habitudes perforantes du T. elongata il résulte que sa forme est variable (1899, Hedley, Memoirs Austral. Mus., III, p. 505) et Lamarck a distingué trois variétés. Hedley (1921, Rec. Austral. Mus., XIII, p. 167, pl. XXX, fig. 8) admet que le type de cette espèce est probablement le spécimen figuré par Chenu dans les fig. 1-la-lô de sa pl. II (1845, Illuslr. Conch.), lequel a exactement la longueur (15 centimètres) indiquée par Lamarck pour sa variété a, et il identifie à ce T. elongata Lk. le T. lanceolala Sowerby (1884, Thés. Conch., V, p. 181, pl. 489*, fig. 18). D’autre part, il pense que, sous l’appellation de T. elongata. Reeve (1862, Conch. Icon., pl. II, sp. 2) a confondu deux espèces : seule, la figure 2 b, pour laquelle Hidalgo (1903, Estud. prelim. Fauna malac. Filipinas , p. 389) avait proposé le nom de T. Reevei, représente le véritable elongata de Lamarck. Quant à la figure 2a, elle correspond au T. maxima Bolten (1798, Mus. Boit., p. 171), qui a été établi sur la figure 495 de Chemnitz (1784, Conch. Cab., VII, p. 122, pl. 49) et auquel Hedley identifie le T. scapha Sowerby [ non H. et A. Adams] (1884, Thés. Conclu, Y, p. 181, pl. 489*, fig. 16) Q). De son côté, Sowerby (1884, loc. cit., p. 181, pl. 486, fig. 3-4) a assimilé à tort au T. elongata une forme qui a été figurée par fi) Le T. scapha H. et A. Adams est le T. crocea Lamarck. Reeve (1862, Conch. Icon., pl. VI, fig. 5) avec l’appellation de T. compressa et qui est une espèce distincte, identifiée d’ailleurs par Hidalgo (1905, Catal. Mol. test Filipinas, p. 531) au T. elon- galissima Bianconi (1856, Mem. Accad. Sc. Istit. Bologna , VII, p. 408, pl. 25, fig. 2) lequel correspond, d’après Hedley (1921, loc. cil., p. 172) à la figure 4 de la pl. 235 de l’ Encyclopédie. Enfin la coquille figurée par Savigny (1817, Descr. Égypte Coq., pl. 10, fig. 1), que Vaillant assimilait au T. elongala, est, pour Hedley (1921, loc. cit., p. 168), le T. imbricala Bolten (1798, Mus. Boit., p. 172), établi sur les fig. 492-493 de Chemnitz (1784, loc. cil., pl. 49); mais le type représenté par Savigny est actuellement au Muséum de Paris et c’est bien un T. elongata. Dans ce véritable T. elongata Lk., le côté antérieur s’atténue et se prolonge obliquement; les côtes, au nombre de six à huit, pré- sentent des écailles assez serrées et à demi dressées; l’ouverture pédieuse est grande. Tridacna squamosa Lamarck. (Lamarck, loc. cit., p. 106). Ainsi qu’on l’a vu plus haut, Hedley (1921, loc. cit., p. 168 et 172, pl. XXVIII, fig. 3) pense que Lamarck a mentionné à tort comme référence pour son T. squamosa la figure 494 de Chemnitz (1784, Conch. Cab., VII, p. 111, pl. 49), qui se rapporterait en réalité au T. gigas L. Quant aux figures de V Encyclopédie citées également par Lamarck les figures la-lb de la pl. 236, seules, correspondraient au squa- mosa, tandis que la figure 4 de la pl. 235 représenterait le T. elon- galissima Bianconi. D’après ce que dit Hanley (1855, Ipsa Linn. Conclu, p. 85), ce T. squamosa Lk., concordant avec les figures 1997 et 1998 de Chem- nitz (1795, Conch. Cab.. XI, p. 239, pl. 204), est caractérisé par sa couleur rougeâtre ou jaunâtre et par l’existence de cinq côtes obtu- sément arrondies, décussées par des stries apparentes aussi bien sur les côtes elles-mêmes que dans leurs larges intervalles. Cette forme, ornée de grandes écailles voûtées, a été figurée dans VEncyclopédie (pl. 236, fig. 1) et aussi dans le Règne animal de Cuvier (1849, 3 e édit., Moll., pl. 96, fig. 1-la) : comparée aux autres espèces, elle est plus équilatérale et le bord de l’orifice pédieux, qui est court, montre des crénelures plus saillantes. 311 Tridacna crocea Lamarck. (Lamarck, loc. cit., p. 106). Le T. crocea a été établi par Lamarck sur la figure 496 de Chem- nitz (1784, Conch. Cab., VII, p. 1.24, pl. 49) et sur la figure 2 de la pl. 235 de V Encyclopédie. D’après Hedley (1921, Rec. Austral. Mus., XIII, p. 166, pl. XXX, fïg. 5), à cette espèce sont identiques le T. mulica Quoy et Gaimard [non Lamarck] (1835, Voy. « Astrolabe », Zool., III, p. 490, pl. 80, Sg. 1-3) et le T. scapha H. et A. Adams [ non Sowerby] (1857, Gen. Rec. Moll., II, p. 465, pl. CXIII, fig. 2) G). Sowerby (1884, Thés. Conch., V. p. 181, pl. 486, fig. 5-6, pl. 487, fig. 8-9-10) lui a rattaché comme variétés le T. Cumingi Reeve (1862, Conch. Icon., pl. VII, fig. 7 a-b ) et le T. ferruginea Reeve (1862, ibid., pl. VIII, fig. 8 a-b). Dans cette espèce, qui perfore les coraux morts, les côtes, peu saillantes et déprimées, portent des écailles serrées, en général très courtes et souvent érodées; l’orifice pédieux est particulièrement grand, ce qui rend la coquille très renflée dans la région umbonale. Tridacna mutica Lamarck. (Lamarck, loc. cit., p. 106). Hedley (1921, Rec. Austral. Mus., XIII, p. 172) regarde comme étant le véritable T. mutica de Lamarck le T. gigas Reeve [ non Linné] (1862, Conch. Icon., pl. I, fig. la), pour lequel Hidalgo (1903, Estud. prelim. Fauna malac. Filipinas, p. 385) a proposé le nom de T. Lamarcki ( 3 ). Sous l’appellation de T. mulica les auteurs ont, en effet, con- fondu plusieurs autres espèces. Ouoy et Gaimard (1835, Voy. « Astrolabe », Zool., III, p. 490, pl. 80, fig. 1-3) ont figuré avec ce nom une forme qui, selon Hedley (1921, loc. cit., p. 166), est le T. crocea Lk. Chenu (1845, Illustr. Conch., pl. IV, fig. 1) a représenté comme mutica une coquille que Hidalgo (1903, loc. cit., p. 395 et 399) et Hedley (1921, toc. cil., p. 167) pensent être, sans nul doute, un exemplaire très adulte de T. serrifera Lk = derasa Bolten. Le T. mutica Lk est une grande coquille (37 centimètres) carac- ( l ) Le T. scapha Sow. est, comme il a été dit ci-dessus, le T. maxima Bolten. ( J ) C’est également la forme figurée par Chenu (1845, Illustr. Conch., pl. 1, fig. 1) sous le nom de T. gigas Lamarck. 312 térisée par l’obliquité de son côté antérieur; elle présente quatre ou cinq larges côtes dont les écailles sont tout à fait couchées et non relevées; l’ouverture pédieuse est petite avec bords internes presque pas crénelés; l’intérieur des valves est teinté de rose sur les bords. Tridacna serrifera Lamarck (Lamarck, loc. cit., p. 108). Ce T. serrifera, qui a été basé sur la figure 3 de la pl. 235 de V Encyclopédie et que Sowerby (1884, Thés. Conch., V. p. 180, pl. 489*, fig. 17) considérait comme une variété du T. squamosa Lk., est, d’après Hedley (1921, Rec. Austral. Mus., p. 167, pl. XXVII, fig. 4), le T. derasa Bolten (1798, Mus. Boit., p. 172), établi sur la fig. 497 de Chemnitz (1784, Conch. Cab., VII, pl. 125, pl. 49) et aussi le T. obesa Sowcrbv (1899, Proc. Malac. Soc. Lond. , III, p. 210 [fig-])- Nous avons vu qu’un exemplaire très adulte de la même espèce a été figuré par Chenu (1845, Illustr. Conch., pl. IV, fig. 1) sous le nom de T. mutica. Dans ce T. serrifera = derasa, des Philippines et d’Australie, les côtes, au nombre de quatre ou cinq, sont presque toutes dépour- vues d’écailles; cependant sur chacune des deux antérieures il existe une rangée de petites écailles voûtées, disposées en dents de scie; il y en a aussi quelques-unes sur le côté postérieur. La coquille est sillonnée de très nombreuses stries rayonnantes, beau- coup plus fortes dans les larges intervalles des côtes que sur celles-ci. L’orifice pédieux est très petit. Hippopus maculatus Lamarck. (Lamarck, loc. cit., p. 106). Ce nom a été donné par Lamarck au Chaîna hippopus Linné (1758, S y si. Nat., éd. X, p. 691), qui se distingue des Tridacna par l’absence de byssus et par le côté antérieur non bâillant ( x ). ( l ) Sur les figures 498-499 de Chemnitz (1784, Conch. Cab., VII, p. 127, pl. 50) qui représentent cette espèce Linnéenne, Bolten (1798, Mus. Bolten., p. 172) a établi deux espèces différentes : Tridachnes hippopus et T. unguia. — 313 — Inventaire de la Codlection Malacologique de Savigny par M. Paul Pallary, Correspondant du Muséum Nous allons diviser cet inventaire en trois parties : la première sera consacrée aux Mollusques terrestres et d’eau douce; la seconde aux coquilles de la Méditerranée et la troisième à celles de la mer Rouge. Aucun de. ces mollusques n'a été utilisé pour la confection des planches. Ceux qui ont servi pour l’illustration de la « Description de l’Égypte » seront publiés plus tard. 1° Coquilles terrestres et d’eau douce. Gastropodes Zonites algirus Linné. 3 exemplaires. Euparypha pisana Müller. 10 exemplaires. Pomatia du groupe lucorum ou cincta, portant le n° 3. La coquille a été vernie. Pomatiella nucula Parreyss. 10 exemplaires portant l’inscription ; « désert d’Alex. » Eobania vermiculala Müller. 2 exemplaires portant l’inscription « pr dép.» = premier départ., plus un provenant de Smyrne. Eremina Ehrenbergi Roth. 2 ex. de la variété chilembia Bgt, avec la mention « : Balz.-Alex. » = Balzac, Alexandrie. E. Hemprichi Ehrenberg var. subangulata Plry. 3 ex. E. Hemprichi Ehr. var. Aschersoni Reinh. 12 ex., en médiocre état, avec l’indication : « Pyramides ». E. desertorum Forskâl. 10 ex. très frais, provenant très proba- blement de Suez. Xerophila simulata Férussac. 5 ex. très frais. Planorbis Boissyi Pot. et Mich. 4 ex. avec l’inscription : « Pyra- mides ». Ampullaria kordofana Parreyss. 6 ex. avec une étiquette « Sources des oasis », plus deux coquilles décolorées dont une à spire rongée a été « trouvée aux ruines de Memphis » et une autre, à test mince provient de « Damiette ». Bulletin du Muséum , 2 e s ., t . IV , n ° B , 1932 . 314 — Vivipara unicolor Olivier. Nombreux doubles avec des inscrip- tions de Landrin, sans doute d’après des indications de Savigny : Pyramides. Damiette. Un exemplaire de grande taille porte le numéro 22. Lanistes Bolteniamus Chemn. Jeunes sujets, sans aucune indi- cation de localité. Pélécypodes Spatha Caillaudi Von Martens. 3 ex. complets, dont l’un porte la mention : Iridina rubens Gaill. Mulela anguslala Sow. 1 fragment; lie de Philæ. Unio ægyptiacus Fér. Plusieurs doubles. Un jeune a été isolé par Landrin sous le nom d'U. Bourguignati. Damiette. Unio Pelrettinii Bgt. avec l’étiquette « Unio nilolicus Nil. » Unio mysticus Bgt. nommé « Unio nilolicus. Fayoum ». Corbicula consobrina Gaill. Ælheria Cailliaudi Fér. Une valve à épines mutiques, isolée et décolorée. Porte à l’intérieur l’inscription : « Isle de Philé, du Nil? », de la main de Savigny. Un autre exemplaire complet, mais plus petit, sans autre indi- cation et un jeune, complet, de la variété tubifera Sow., sans men- tion d’habitat. 2° Coquilles de la Méditerranée. Gastropodes 1 Bulla striata Brug. Conus medilerraneus (Hwass) Brug. Plusieurs exemplaires très roulés. 2 Aplyxis syracusanus Linné, juv. 4 Pisania d'Orbignyi Payraudeau. 2 Nassa reticulata L. 4 N. incrassata Strôm, roulés. 1 N. costulala Rénier, roulés, 1 Arcularia circumcincia A. Adams. I A. gibbosula L. II Amycla corniculum Olivi et var. raricosia Risso. 10 Columbella rustica L. 1 Murex brandaris L., à épines mutiques, avec le n° 6 et l’abbré- viation : Dam. pour : Damiette. 1 M. trunculus L., roulé, portant le n° 4 et : Dam. 2 Ocinebrina inermis Phil. 1 Cypræa spurca L. sur lequel on lit : « 12 (ou 32), mer Rouge? » - 315 — 2 Trivia europæa Solander. 26 T. bitou Adanson. 1 Cerilhium vulgatum Brug. var. spinagracilis Plry. 3 C. mediterraneum Desh. 1 Bitlium Jadertinum Brusina. 2 Vermetus arenarius L., très roulés, portant les n os 60 et 60 a. 2 V. subcancellatus Bivona. 1 Turritella commuais Risso. 3 Littorina punctata Gmelin. 4 L. cærulea L. 2 Rissoa sp.? 1 Nalica millepundata L. var. punciatissima Plry : Dam. 12. 1 N. Guillemini Payr. 6 N. Josephinia Risso var. ægyptiaca Recluz, dont deux sans inscription et les autres avec : Dam. 13, 13 bis, 14, 14 bis. 6 Smaragdia viridis L. avec une étiquette : n° 15. 1 Gibbula varia L. var. marmorata Requien. 2 Palella cærulea L. 1 P. tarenlina von Salis. 1 P. lusitanica Lmk. Pélécypodes 4 Anomia ephippium L., 1 valve roulée sur laquelle est écrit : « Alexandrie », à l’extérieur et 116 à l’intérieur. Spondylus gæderopus L. 2 gros exemplaires dont un complet; l’autre, la valve fixée seule. Oslrea spA 2 valves portent à l’intérieur : Balz. (abbréviation de Balzac). Chlamys varia L. 1 valve porte, à l’intérieur, le n° 49. Mylilus galloprovincialis Lmk. Exemplaires complets, adultes et jeunes. Venericardia anliquala L. Cardita ( Glans ) Irapezia L. Tapes aureus L. var. lexlurala Lmk. N 0 24 sur une valve; rare sur l’autre. Cardium echinalum L. et var. Lamarckii Reeve, isthmica Isscl : une boîte de valves isolées et mélangées. Var. mareotica Plry, valves séparées avec f étiquette : « Oasis des îles du lac Menzalé. arab. Gouza ? » Venus gallina L. Donax frunculus L. 1 exemplaire complet, plus une valve avec l’étiquette : « Ile de Philæ » par Landrin. Barnea candida L. 1 valve de la variété minor ou subovala Jef- freys. Damiette, 1 valve porte, à l’intérieur, le n° 19. Loripes lacleus L. — 316 — 3° Mollusques de la mer Rouge. (à l'exception de ceux figurés). Gastropodes 7 Bulla ampulla L. Portant le n° 52 et une étiquette de Landrin avec la mention : Alexandrie, ce qui est manifestement erroné. Un exemplaire est orné de flammules brun foncé doublées de blanc. 3 Conus virgo Brug., avec le n Q 3 d. 2 C. tesselalus Brug. L'un porte le n° 3 et l’autre le n° 4, écrits par Savigny, plus une étiquette, le long de l’ouverture « Cornet pavé, d° italit » (sic). 2 Pleurotoma flauidula Lmk. 2 Oliia bulbosa Rôding var. fabagina Lmk (sp.) : échantillons roulés. 1 O. bulbosa Rbd. var. inflata Lmk : numéroté 12. 1 Ancillaria albifasciata Sow. porte le n° 20. 1 Fusus marmoratus Phil. Exemplaire jeune, marqué 37 b. 1 Voluta musica L. var. carneolala Lmk. Le n° 31 est inscrit à l’intérieur du labre. 5 Engina menclicaria L. Avec une étiquette portant le n° 36. 1 Arcularia arcularia L. Portant le n° 12. 1 A. coronata Brug. Avec un n° illisible sur une étiquette collée à l’intérieur de l’ouverture. 1 Bullia vitlata L. Porte le n° 8. 1 Murex tribulus L. juv. 1 M. adustus L. juv. 2 Rapana bulbosa Solander. L'un porte le n° 38. Ces deux exemplaires proviennent d’une plage soulevée. Celui numéroté 38, mesure 100 mm de hauteur sur 75 de largeur. L’autre mesure 90 mm de haut sur 70 de large. 1 Purpura armigera Chemn. Étiqueté n° 7. 1 Cassis bisulcala Shul. et W. = C. Fauroti Jouss. L'n exemplaire jeune numéroté 95; entre le 9 et le 5 on lit encore en chiffres très pâles : 12 et au-dessous : Casque-Tonne. 1 Doliurn ( Malea ) pomum L. = Cassis labrosa Martini, numé- roté 6. 1 Pgrula reliculala L. Porte deux numéros : l’un 14, sur une étiquette collée; l’autre 69. sur la coquille. Postérieurement on a collé une autre étiquette : Pgrula reticulata. Océan Indien. 1 Cypræa erosa L. Le n° 13, qui a été écrit par Savigny, n’est guère visible que par réflexion. Un jeune à surface supérieure déca- pée, de teinte violette. — 317 — 1 C. lurdus L. var. lurdoides Jouss. 2 C. annulus L. De petite taille, avec le n° 14 et un exemplaire calciné ayant servi de parure (le dessus a été enlevé). 1 C. arabica L. 1 C. globulus L. var. minor. 2 C. monda L., dont l’un porte le n° 15. 1 C. helvola L. portant le n° 11. 1 C. isabella L. portant le n° 17. 5 Slrombus gibberulus L. Un est numéroté : 29. 1 S. canarium L. décoloré, numéroté 27. 4 S. tricornis Lmk; l’un est marqué 26, un jeune 26 b et un autre 29. 2 Cerithium erythræonense Lmk. L’un est marqué 43. 1 Mitrularia cicatricosa Reeve. Il porte le n° 7 écrit sur la co- quille et le n° 31 sur une étiquette. 1 Crepidula hepatica L. 1 C. sp ? Avec le n° 39, peu lisible, par Savigny, plus une éti- quette collée : Crepidula aculeala 6. 1 Nalica mamilla L. juv. Très roulé; porte le n° 54. Et un autre, plus grand, de coloration noirâtre due à un long séjour dans la vase. 3 Turbo radiatus L. L’un porte, écrit sur le bord columellaire : rouge; un autre 50 b et le troisième : « Balz. ». 1 Turbo patulus Philippi. Jeune, numéroté 27 sur une étiquette collée à l’intérieur. 1 Troclius mauritianus Lmk. Sur une étiquette est écrit : toupie. 4 Clanculus pharaonis L. et juv. Un porte le n° 48. 1 Forskalia declivis Forskâl, porte le n° 49. Polydonta erylhræa Brocchi. Plusieurs doubles parmi lesquels un jeune porte le n° 47 b: un autre est étiqueté : '< toupie de la mer Rouge ». Pélécypodes Plicatula plicata L. Chlamys porphyrea (Chemn.) Gmel. Une valve est numérotée 88; une autre 86 et une troisième 94. C. plica L. Une valve isolée et plusieurs autres portant les nu- méros 80, 81 et 82. C. decoriata Jouss. Portant les numéros 79, 85 et 90. C. sanyuinolenta Gmel. N os 80, 82 et 83 b. C. erythræensis Sow., n° 89. Spondylus aculeatus Chemn. A l’intérieur d une valve est écrit le n° 62. Sur le deuxième exemplaire une valve porte : Dulertic m. r. (— mer rouge). Sur l’autre : D. m. r. = (Dulertic, mer rouge). Badula Sowerbyi Desh. Une grande valve isolée porte au som- — 318 - met le n° 92; une valve moyenne porte : mad. (madrépore). Une autre, plus petite, porte la lettre P (?) et sur une plus petite encore on ne lit plus maintenent que Ber 6. En tout 7 exemplaires com- plets, plus une valve isolée. Meleagrina albina Lmk. Mcilleus régula Forsk. Plusieurs spécimens de petite taille. M. vulgaris L. Un exemplaire complet : la plus petite valve porte : 1016 ou 1916. Malleus vulga ... écrit par un inconnu. La grande valve porte le n-° 25 écrit par Savigny. Vulsella aitenuata Reeve. Numérotés 69 et 69c. V. lingua felis Reeve. Un des bivalves porte les deux numéros : 67 et 68. Sur deux autres, 69 et 696. Mytilus variabilis Krauss. Nombreux échantillons. Modiola lignea Reeve. Plusieurs doubles. Modiolaria Cumingiana Dunker. Un exemplaire complet. M. cænobita Vaillant. Plusieurs échantillons. Lithophaga Lessepsiana. Vaillant. Plusieurs échantillons. Area ventricosa Lmk. Un exemplaire complet. A. auriculata Lmk. Un double. A. navicülaris Brug. Un exemplaire complet. A. afra Gmelin var. erythræa Issel. Plusieurs doubles. • Pectunculus pectunculus L. Plusieurs doubles. P. arabicus H. Adams. Limopsis multistriata Forskâl. Un double sur lequel est inscrit 8. Myîilicardia aviculina Lmk. Une valve porte le n° 15. Tridacna elongata Lmk. Marqué n° 8. Cardium fornicalum Sow. Une valve avec un numéro illisible. C. asiaticum Brug. Un exemplaire complet porte, sur une éti- quette, le mot : Bucarde écrit par Savigny, plus une valve plus petite. C. orbila Brod. et Sow. Une petite valve isolée avec le n° 236. C. papyraceum Chemn. Exemplaires jeunes numérotés 216, 21c. Chama Corbieri Jonas. Marqués : 53, 57 et 63. C. aspersa Reeve. Deux groupes. Sur une valve on lit le n° 59 et sur une autre 60. C. reflexa Reeve. Un exemplaire complet, plus quatre valves isolées. C. fragum Reeve ? Deux valves fixées dont une porte le n° 69. Merelrix hebræa Lmk. Une valve marquée 39. M. castrensis L. Un exemplaire complet, numéroté 33. Circenita arabica Chemn. Plusieurs coquilles complètes portant les n os 41, 42a, 426, 42c. Circe sp. Une seule valve. Crisla Savigny i Jonas. Plusieurs doubles numérotés 33, 33 bis, 34 et 34 bis. 319 — Dosinia eryihræa Rœmer. Deux valves portent les n os 43a, et 43 6. L’exemplaire 436 est blanc, sans aucune radiation rouge brun, l’intérieur des valves est doublé et l’une d’elles porte une excrois- sance calcaire en forme de languette. Callista florida Lmk. Deux échantillons. Tapes sp. Un exemplaire complet, porte au dos : Cuv. (Cuvier?) Tapes Deshayesi (Ilanley) Sow. Deux sujets, l’un complet porte le n° 44; et une valve brisée avec le n° 45 bis. V enerupis macrophylla Desh. Lin exemplaire complet. Codokia divergeas Phil. Deux jeunes. Tellina inflata Chemn. Un exemplaire, jeune mais complet, porte au dos le n° 106. TeUinella suie ata Wood. Deux exemplaires complets, frais, dont l’un porte le n° 48; l’autre est numéroté 50 bis. Solelellina rubra Chemn. Porte le n° 55. S. Rüppelli Reeve. Un jeune marqué 54. Sanguinolaria sanguinolenla L. Une valve porte le n° 105 à l’extérieur. A l’intérieur, les deux valves portent un X. Gari Weinkauffi Crosse. Deux exemplaires. Asaphis defloraia L. Trois exemplaires complets. Sur trois valves sont écrits : 31a, 316 et 32. Solenocurlus auslralis Dunker. Une valve roulée portant le n° 56. Mesodesma glabrala Gmelin. Un double portant le n° 30. Mactra olorina Philippi. Un exemplaire numéroté 25 ou 27; un autre 26. Anatina subroslraia Lmk. Un échantillon. Quelques constatations et déductions. Nous avons cherché à nous assurer si les numéros portés sur les coquilles répondaient à un ordre déterminé, correspondant peut-être à celui d’un catalogue, ou à ceux des planches ? Nous avons donc rangé ces numéros dans leur ordre arithmé- tique et sommes arrivés aux conclusions suivantes : 1° Cette série de numéros n’est pas complète; 2° Sauf de très rares exceptions, elle ne correspond pas au classe- ment actuel des coquilles sur les planches. 3° Il y a eu deux séries parallèles de nombres : l’une allant de 1 à 95 pour les Gastropodes; l’autre, plus nombreuse, va de 1 à 116 pour les Pélécypodes. 4° Il nous manque dans ces deux séries de nombres plusieurs numéros. Ainsi pour les Gastropodes, la liste ne commence qu’à 3 et il manque des séries presque entières de dizaines entre 50 et 60, 60 et 70, 80 à 90. En tout il manquerait 36 espèces pour les Gastro- podes et 56 pour les Pélécypodes. Uullelin du Muséum , 2 e s., t. IV, 1932. 21 320 5° Mais nous avons souvent relevé un même numéro pour des coquilles différentes. Exemple : le numéro 12 est porté par Oliva bulbosa, Nalicci millepunclala, Cassis bisulcala et Arcularia arcu- laria. Le 13 est marqué à la fois sur : Oliva bulbosa. Cypræa erosa et Nalica Josephinia. 6° Des coquilles de la même espèce portent parfois des numéros différents, tandis que Savigny paraît plutôt avoir conservé le même numéro pour les sujets d’une même espèce qu’il séparait par les lettres a, b, c... 7° La série des Pélécypodes semble être plus homogène. Sauf le n° 10 qui est inscrit sur : Cardium echinalum, Area barbala, Soletellina rubra, Venerupis macrophylla et Area clathrata, les autres nombres ne sont portés que par une seule espèce. 8° On peut conclure donc que, pour les Gastropodes, au moins, il y a eu plusieurs numérotages successifs. 9° Comme il est très vraisemblable que les séries de numéros étaient complètes au moment de la remise des collections, on peut inférer qu’il manque 36 4- 56 = 92 espèces dans la collection telle qu’elle est actuellement. Encore ce chiffre est-il un minimum, puisque nous voyons le même numéro porté par plusieurs coquilles, d’une part, et qu’il se trouve des coquilles portant un même numéro, mais dont les indi- vidus ont été séparés par des lettres a, b, c, d. D’autre part, d’après les indications portées sur les coquilles, nous savons que Savigny a collecté : Des terrestres et des marines à Alexandrie, Des fluviatiles à Damiette, Des terrestres autour du Caire (Mokattam et Pyramides), Des fluviatiles à Philæ, Des terrestres à Suez (E. desertorum), Des marines, des polypiers, etc. à Suez. De Syrie proviennent H. ravala et cæsareana. Quant à H. vermiculata indiqué comme provenant de Smyrne et à Zonites algirus, il est très vraisemblable que ces coquilles ont été importées avec des céréales provenant de Smyrne pour le premier et de Provence, pour le second. Classement actuel de la collection. Afin de faciliter la recherche des coquilles de la collection Savi- gny nous l’avons classée, au Laboratoire de malacologie, dans l’ordre suivant : 1° Les espèces figurées, dans le même ordre que dans l’Atlas de la Description de l’Égypte, planche par planche; — 321 2° Les doubles de ces espèces, classées dans le même ordre; 3° Les coquilles méditerranéennes non figurées, dont nous ve- nons de donner la liste ci-dessus; 4° Les coquilles de la mer Rouge, ci-dessus nommées. Nous y avons ajouté quelques spécimens de notre collection pour faciliter la reconnaissance de certaines espèces mal repré- sentées dans la collection originale. Dans un prochain article nous donnerons la liste des espèces figurées que nous avons pu retrouver. Nous exprimons nos bien vifs remerciements à MM. Dautzenberg et E. Lamy qui nous ont secondé pour la détermination des Mol- lusques de la mer Rouge. ( Travail effectué au Laboratoire de Malacologie.) Notes de Systématique sur les Opisthobranches par M me A. Pruvot-Fol. Note XI. — Du genre Aplysiopsis Bergh, Le genre Aplysiopsis Bergh, créé en 1898 dans Opisthobran- chier der Sammlung Plate, Fauna Chilensis », Zoo/. Jahrb. Syst., Suppl. IV, p. 483, ne peut subsister. En effet, Desliayes avait déjà donné le nom N Aplysiopsis en 1839 ( x ), dans son Traité élémentaire de Conchyliologie, à un animal qu’il nomme Aplysiopsis orné, et qu’il représente sur la PI. LXXXVIII, fig. 8. Cet animal est très certainement un Ascoglosse, et il est très vraisemblablement identique avec Hermaeina maculata Trinch. ainsi que je pense pouvoir le montrer en étudiant cette espèce. En ce cas le nom d 'Aplysiopsis tomberait en synonymie, mais ne pour- rait plus, malgré cela, servir à désigner un autre animal. Si donc le genre de Bergh était valable, il faudrait lui trouver un autre nom. Pour le moment, ce genre, créé pour une seule espèce A. juanina, de Juan-Fernandez, ne me paraît en aucune façon indispensable. Le seul caractère sur lequel il s’appuie est la brièveté des lobes laté- raux ou parapodies, qui s’élèvent à peine jusqu’au bord de la co- quille. Cette coquille n’est donc recouverte que par le manteau, qui la laisse apercevoir par un orifice plus ou moins grand selon les individus. Chez Aplysia, comme chez tous les Tectibranches, la coquille commence par être externe; puis elle est enveloppée par le manteau (s’il y a lieu) et enfin selon les cas, plus ou moins recouverte par des parapodies. L’état décrit par Bergh peut donc être considéré comme correspondant à un état jeune du genre Aplysia L. Il est vrai que les Aplysies de nos pays ont les parapodies un peu plus développées lorsqu’elles ont atteint la taille de 20 mm. environ qu’il assigne à son espèce. D’autre part, il n’est pas impos- sible que ces individus fussent adultes, tout en ayant conservé des caractères de jeunes. Serait-ce une raison suffisante pour les main- tenir dans un genre spécial? Le cas n’est pas rare, de caractères f 1 ) C’est la date du texte; l’Atlas ne porte pas de date. Bulletin du Muséum, 2 e s., t. IV, n° 3, 1932. — 323 — juvéniles chez un genre, conservés à l’état adulte chez un autre. Examinons un de ces cas : celui de Pneumodermopsis, qui con- serve à l’état adulte le troisième cercle ciliaire de la larve de Pneumoderma, et n’acquiert pas sa branehie postérieure. Mais, tout d’abord, cette différence est déjà plus importante que celle qui nous occupe chez l’Aplysien sus-nommé, qui n’est en somme qu’une question de degré. En outre il y a entre Pneumoderma et Pneumodermopsis des différences importantes dans la radula, les sacs à crochets, et surtout dans les bras à ventouses. On voit donc que les deux cas ne sont pas analogues en réalité. Car l’examen des parties buccales montre qu'Aplysiella jua- nina est une Aplysia des plus typiques, aussi bien au point de vue des dents qu’à celui des mâchoires; de plus la coquille n’offre aucun caractère aberrant. Il me paraît donc que cette espèce peut rentrer dans le genre Aplysia sans forcer celui-ci, que même un sous-genre n’est pas indispensable, et que le G. Aplysiella Bergh peut être abandonné. Note XII. — * Glossodoris elegantula (Phil.) et Diaphorodoris LUTEOCINCTA (SARS). Les auteurs du commencement jusqu’au milieu du siècle dernier (et même parfois au delà) ont souvent décrit leurs espèces d’une manière insuffisante; et cela est plus grave pour les Opistho- branches que pour tout autre groupe. Plus d’une fois, par la suite, on a cru reconnaître des espèces anciennes dans des animaux, trouvés — (ou non) — dans les mêmes parages, et plus d’une fois ces identifications, souvent erronées, ont donné lieu envers les auteurs des anciennes espèces, au reproche d [inexactitude, reproche parfois tout à fait injustifié. Il est donc plus prudent, d’une manière générale, de donner un nom nouveau et de n’indiquer l’assimilation supposée qu’avec un? J’ai déjà relevé un cas de ce genre : l’assimilation par Bergh du genre Doriopsis Pease au genre Doridopsis Aider et Hancock (p, et cité ses sévères critiques envers Pease, dont la diagnose était insuffisante, il est vrai, mais nullement inexacte. Un cas analogue va être exposé ci-dessous. H. von Jhering dans « Beitrâge zur Kenntniss der Nudibran- chien des Mittelmeeres», Malacozoologische Blàlter, N. F., tome II, 1880, p. 30, décrit sous le nom de Chromodoris elegantula Philippi un petit Doridien qui n’appartient très certainement pas à cette espèce, et cela par la raison qu’il appartient à une autre espèce, à un autre genre et à une autre famille. Doris elegantula Philippi fait 324 — très probablement partie, comme Jhering l’admet, du genre Chro- modoris A. et H., c’est-à-dire, selon la nomenclature aujourd’hui en usage, du g. Glossodoris Elir. Mais le petit animal que décrit Jhering n’en fait pas partie, ainsi que le démontre l’examen des palpes, des papilles du dos, de la queue carénée, mais surtout, et cela seul suffirait, de la radula de formule ★, I. O. I., * comportant selon Jhering lui-même, une seule latérale très large et une petite plaquette sans cuspide. Il est surprenant qu’une radula aussi aber- rante (pour une Glossodoris) n’ait pas averti Jhering de son erreur. Et il suffirait d’indiquer l’assimilation que je propose, si, dans l’es- pèce, il ne se présentait quelques difficultés qui me forcent à insister un peu plus. Jhering a eu de cet animal trois exemplaires au moins (?), dont deux normaux et un aberrant. Il a précisément représenté celui-ci, et non les autres; mais il a décrit très exactement les deux formes, de sorte qu’il est facile, d’après le texte, de savoir à quelle espèce les rapporter. En ce qui concerne la seconde forme qu’il décrit, il faut le citer : « Mit dem eben beschriebenen Thiere (4 mm.), waren andere von 3 und von 5 mm. Lange ganz übereinstimmend, nur mit dem Unterschiede, dass, wie auch unser bezügliches Bild fig. 7, Taf. I, erkennen lâsst, die dunkelrotlien Flecken des Rückens nicht in ffngerfôrmige Fortsâtze erhoben waren Die radula eines dieser Thiere, an welcher die Zahl der Ouerreinen zu 23 gemessen wurde, zeigte ganz die oben beschriebenen Verhalthisse. Es kann daher kein Zweifel, daran aufkommen, dass beide Formen unmittelbar zusammen geliôren », etc Il est évident par son texte que l’in- dividu qui a des papilles rouges est exceptionnel, puisque de plus grands et de plus petits ne montrent pas cette particularité, qui seule serait en désaccord avec la diagnose de l’espèce à laquelle j’assimile cette forme. Voici donc la synonymie proposée : Dorididae suctoriae Eliot. Diaphorodoris luteocincta (Sars, M.), 1870. Doris beaumordi Farran, 1903. Lamellidoris luteocincta (Sars), Eliot, 1910. Diaphorodoris n. g. Iredale et O’Donoghue; D. luteocincta (Sars), (type), 1923. Onchidoris, s. -g. Atalodoris I. et O D;sectio, Diaphorodoris luleo- cincia (Sars), Thiele 1931. Cette espèce diffère des autres du genre Lamellidoris A. et II. f 1 ) (9 J’ai dit ailleurs (V. ce Bulletin, 2 e s., III, p. 315) les raisons pour lesquelles je ne puis accepter le nom d ’ Onchidoris de Blv. pour remplacer Lamellidoris A. et H. Le nom qui aurait ensuite priorité serait Oikodespina Gistel. — 325 par sa forme élevée ; sa queue dépassant beaucoup le manteau en arrière, et carénée en dessus; ses papilles (typiques) mais beaucoup plus clairsemées que chez la plupart des espèces; et surtout par la forme singulière du voile buccal qui forme au-dessus de la bouche un bourrelet très épais divisé en deux bosses, et non aplati et semi- circulaire comme d’habitude. (Comparer avec la description de Jhering :« Die Labialtentakel sind vertreten durch plumpe, stumpfe Hôcker) »; par la branchie très caractéristique par le fait que de ses cinq feuilles une, ou tout au plus trois, sont visibles, dont une bien plus grande que les autres et les deux dernières sont microscopiques ou manquent. (Comparer avec le texte de Jhering :« Die Kieme besteht aus 5 pinnaten Federn, von welchen die vordere mittlere weitaus die grôsste ist ( x ), die aussersten hintersten aber ganz klein und schwer zu sehen sind. ») Enfin par la bordure jaune du manteau, située à une petite distance du bord, et par la pigmentation rouge brun (Jhering dit rouge), du dos formant normalement un réseau qui entoure les papilles, dans le milieu du dos, sans s’étendre jusque sur les bords. Chez l’exemplaire représenté par Jhering, les taches rouges sont irrégulièrement dispersées sur le manteau, les unes sur les papilles, les autres à côté, ce qui ne correspond ni avec son texte, ni avec l’exemplaire à papilles rouges trouvé à Villefranche. Il y a également une discordance entre la diagnose de Jhering et sa description au sujet de la taille. Il décrit trois individus ayant respectivement 4, 5, 6 mm. de longueur, tandis que la diagnose porte 10 mm., et en note ces mots : « Philippi giebt, die Lange zu 12”’ an, sodass das Thier wesentlich grôsser werden zu kônnen scheint. » (*) Dans la persuasion qu’il s’agit de la même espèce, Jhering aurait-il pris une moyenne approximative entre les deux tailles pour la caractériser dans sa diagnose ? Le plus grand échantillon de Villefranche, à papilles, a 9 mm. à l’état conservé, environ un de plus que la Glossodoris eleganlula (Phil.) de même localité, mais elle n’a pas atteint toute sa crois- sance, ni tout son développement de l’appareil branchial. Il y a donc chevauchement de quelques caractères du jeune de l’une des espèces avec ceux de l’adulte de l’autre. Mais la comparaison de la figure de Philippi avec celles de Farran et d’Eliot ( 3 ) ne peut pas P) Cette différence dans la taille des branchies n’est pas indiquée dans les figures d’Eliot; mais je puis la confirmer d’après mes échantillons de Banyuls. ( 2 ) Voici la diagnose de Philippi pour sa Doris elegantula : D. Corpore prismatico subtetraquetro; pallio oblongo laeteo, purpureo-pundate , fiavo marginatus lirnbo lato, libero; branchiis 11, simul ac tentatulis lacteis. ( 3 ) 1903, Farran (O.-PJ. The marine fauna of the west eoast of Ireland. Part I Department of agriculture and technical instruction for Ireland. Appendix n° VIII, to Part II of the Report on the Sea and Inland Fisheries of Ire- land for the Year 1901. PI. XVIII, fig. 1. — 326 — laisser subsister de confusion : encore moins l’examen du bulbe buccal et des dents, qui placent les deux animaux dans des familles différentes. Reste à savoir s’il est néanmoins possible d'admettre l’identité spécifique de Diaphorodoris lacleocincta (Sars) avec Doris elegantula Philippi 1846. J’ai dit au début du paragraphe que cette dernière me paraissait être probablement une Glossodoris. Elle en a la taille, le port, l’apparence, le mode de coloration, la disposition des bran- chies (PI. XIX, f. 8) et bien que cela et la diagnose incomplète de Philippi ne constituent pas des preuves suffisantes, rien ne s’op- pose tout au moins à ce qu’elle fasse partie de ce genre. Il comprend en effet plus d’une espèce présentant des taches pigmentaires en relief, mais aucune espèce ayant des papilles coniques. Les deux cas décrits, l’un par Bergh, l’autre par Verrill, de Chromodoris papilleuses concernent des animaux qui, (pour cette raison et pour d'autres ) devraient être exclues du genre; ce que je ne puis discu- ter ici. Cette espèce ne paraît pas posséder de carène caudale, elle a onze branchies, et elle est beaucoup plus grande (12”’ soit envi- ron 24 mm) au lieu de 3 à 5 mm. Elle est de forme plus aplatie, à manteau bien plus ample et parsemé partout de ponctuations rouge carminé (Voir aussi diag- nose) ( 2 ), p. 325, si l’on en croit l’édition coloriée de la Faunamol- luscorum utriusque Siciliæ de Philippi. L’analogie (?) est donc non seulement exclusivement externe, mais encore très approximative, et ne justifie pas le jugement sui- vant de Jhering : « Auf allé Fâlle aber kann über die Zugehôrigkeit der betreffeden Thiere zu der Doris elegantula Phil. kein Zweifel aufkommen trotz des bei Philippi in der Beschreibung der Kieme, — der er 1 1 Blâtter zuschreibt — - unterlaufenen Irrthums. » Encore une accusation gratuite d'inexactitude destinée à expliquer les divergences entre deux types qui sont, en réalité, faussement identifiés l’un avec l’autre. Par contre, les seules différences que l’on remarque entre les figures d’Eliot citées et celles de Jhering, proviennent de ce que, ainsi que ce dernier le souligne lui-même, il a représenté l’individu aberrant et non les — n — individus normaux qu’il a eus; il sup- pose d’ailleurs que cet individu et celui de Philippi représenteraient par leur ensemble les deux « formes » constituant l’espèce. 1910, Eliot, Ch. The British Nudibranchiate Mollusca (suite à la Monographie d’Alder et Hancock). PI. II, figs. 8, 9. 1880, Jhering, H. von. Beitrâge zur Kenntniss der Nudibranchien des Mittelmeerc s. Malakozoologische Blatter, N. F., II, pl. I, fig. 7. 1844, Philippi (R. -A.). Enumcratio Molluscorum Siciliæ, t. II, pl. XIX, fig. 8. (Édi- tion coloriée.) 327 Cette espèce trouvée par Sars sur les côtes de Norvège se trouve donc en Grande-Bretagne et en divers points de la Méditerra- née : Naples (?) v. Jhering; Banyuls-sur-Mer, A. Pruvot. Cette espèce n’avait pas encore été signalée dans cette mer sous son nom réel. Cet article était prêt pour paraître dans le numéro précédent (de février) de ce Bulletin; une cause fortuite en a retardé la publi- cation. Il se trouve, par une coïncidence vraiment étrange que dans l’intervalle, et au cours d’un bref séjour au laboratoire zoolo- gique de Villefranche-sur-Mer, j’ai eu la bonne fortune d’obtenir précisément les deux animaux dont il est question ci-dessus, et dont l’un n’avait pas été revu depuis Philippi, qui le décrivit en 1846. Un échantillon unique mais parfaitement préparé me fut remis par M. Tregouboff qui l’avait déjà déterminé comme Chromo- doris elegantula (Phil.) et dans les algues que l’on pêchait pour moi chaque jour, je trouvai le lendemain et le surlendemain deux exem- plaires de Diaphorodoris luteocincta Sars, espèce déjà trouvée, mais très rarement à Banyuls. Ces quelques exemplaires m’ont permis d’élucider complètement la question de leur identité prétendue, et de la décider dans la négative, comme il était prévu dans la note ci-dessus. Et, chose plus surprenante, les deux individus de Dia- phorodoris représentaient les deux formes justement signalées par Jhering , bien que sous un nom erroné, et qui composent (?) une seule et même espèce. Les deux espèces seront étudiées ultérieu- rement accompagnées de dessins, Pour le moment, on trouvera ici leur diagnose et quelques remarques sur l’existence de ces deux formes de Diaphorodoris identiques à tous points de vue, et pour- tant différant profondément par leur ornementation et la dispo- sition du pigment. Glossodoris elegantula (Philippi). Doris elegantula Philippi. Chromodoris elegantula (Phil.) Bergh et auctt. non .Chromodoris elegantula v. Jhering. Manteau incolore un peu translucide, parsemé de points ar- rondis rouge-carminé de grandeur un peu inégale, irrégulièrement disposées en lignes longitudinales peu nettes, et bordé de jaune citron. Des points du même rouge sur les flancs. Dessous du pied rhinophores, branchies et palpes incolores. Palpes triangulaires, dirigés en avant; pied dépassant le man- teau en arrière. Orifices des rhinophores et de la branchie relevés. Rhinophores très grands, fusiformes et assez élargis au milieu, avec environ 12 lamelles de chaque côté. Orifices rhinoporiens avec bord élevé. Nombre de branchies : cinq ou peut-être sept dont deux très — 328 petites, chez l’échantillon provenant de Villefranche (*) ; onze selon Philippi, armature labiale formant un anneau large, d’aspect velouté, laissant en son milieu une ouverture en forme de T. Quelques éléments plus grands que les autres, disposés sans ordre apparent, ont le bord pectiné. Formule radulaire : (30 à 35 ? x ) 26, 0, 26, de la forme habituelle chez Glossodoris, et un épaississement rachidien inconstant.* La première latérale n’a pas de cuspide, mais 3 ou 4 plis; la seconde, une cuspide courte et robuste, et quelques plis. Les suivantes s’al- longent peu à peu, les plis deviennent des denticules plus réguliers et plus nombreux, leur nombre maximum étant de huit. La cuspide, un peu plus forte que les denticules chez la seconde laté- rale, devient égale, puis plus courte que le premier denticule, à mesure que l’on approche du bord de la rangée; mais partout elle s’en distingue peu et n’est pas séparée du premier denticule par un espace plus grand que celui qui sépare celui-ci du suivant. N. -B. L’échantillon sera conservé pour servir de type, dans la collection du Laboratoire de Villefranche; le bulbe buccal seul a été disséqué. Diaphorodoris luteocincta( Sars), Forme A. C’est celle qui a été représentée par Farran (1903) sous le nom de Doris Beaumonti, et par Eliot (1910) sous celui de Lamellidoris luleocineta (Sars). Ces deux figures citées sont excellentes, de sorte qu’il y a peu de chose à dire au sujet de cette forme, qui se distingue par le réseau rouge brun qui orne la partie centrale du manteau, chaque maille de ce réseau entourant un tubercule conique, incolore et dressé. Les trois échantillons trouvés à Banyuls et le plus petit de ceux de Villefranche sont exactement conformes aux dessins et aux descriptions de ces auteurs. Forme B. Selon Jhering, elle présente des taches rouges en relief. Mon échantillon se présente un peu différemment La bor- dure jaune, la forme du corps, celle des deux bosses situées aux côtés de la bouche et qui représentent les palpes ou le voile, le pied très long et caréné, très aigu, tout est conforme aux caractères de l’espèce, qui a été fondée sur la forme À. Mais ici, plus de réseau coloré. Le manteau est incolore, translucide, laissant voir les spi- culés qu’il contient, mais il porte un certain nombre de papilles fusiformes, longues, molles, semblables à celles des Aeolidiens, et entièrement rouges (coloration brique foncé à vermillon) avec le sommet d’un ton un peu plus soutenu, formant comme un point terminal un peu plus sombre. P) Le sombre des branchies est très variable chez Glossodoris; néanmoins, il paraît vraisemblable que l’échantillon de Villefranche n’avait pas atteint toute sa croissance (7 mm env. conservé au lieu de 24’”) ainsi que l’indique la taille relativement énorme des rhinophores. 329 Si je n’avais pas trouvé les deux individus dans le même habitat, et si Jhering n’avait pas décrit une forme intermédiaire, qu’il regarde aussi comme variété de la même espèce, je pense que je n’aurais pas hésité à les séparer spécifiquement, tant la différence d’aspect est accentuée; c’est un des exemples les plus remar- quables de variation chez un Nudibranche. Il ne me paraît pas impossible que la forme à papilles rouges ne représente la forme à complet développement. Je n’emploie pas le terme « adulte », parce que le développement de l’ornementation et celui de la pig- mentation ne marchent pas toujours de pair avec ceux de la taille et des organes sexuels, qu’ils dépendent certainement de diverses conditions biologiques; mon exemplaire à papilles était bien, il est vrai, le plus grand de ceux que j’ai trouvés, et plus grand que ceux trouvés par Jhering; mais l’exemplaire qu’il a décrit, avec taches en relief, était intermédiaire comme longueur, entre deux autres qui ne montraient pas ce caractère. Si le pigment émigre dans les papilles chez l’adulte cet exemplaire était donc en train de prendre la livrée adulte, plus précocement que les autres. Le bulbe buccal porte un jabot suceur sphérique; il y a une faible armature labiale; la dent est bien comme la figure Jhering pour la prétendue Chromodoris elegantula Philippi, c’est-à-dire une dent de Dorididae suctoriae ( x ) , et ce genre serait intermédiaire entre Lamellidoris et Goniodoris ; il se rapproche même davantage de cette dernière par sa forme élevée, la tendance à relever les bords du manteau (légèrement) et par sa longue queue carénée. Il me semble que le genre créé par Iredale et O’Donoghue peut être main- tenu; si l’on en fait un sous-genre, la question se pose : dans lequel des deux genres susnommés faut-il le faire rentrer ? Note XIII. — Des genres Melibe Rang et Chioraeba Gould. L’opinion exprimée dans cette note n’était tout d’abord fondée que sur l'étude, des textes des auteurs qui ont étudié ces genres. Un seul caractère était invoqué pour les tenir séparés, celui de l’existence ou de l’absence de mâchoires. Depuis lors, grâce à la complaisance de quelques naturalistes, que je prie de recevoir ici mes plus chaleureux remerciements, j’ai obtenu le matériel néces- saire pour vérifier par moi-même les faits rapportés par les premiers auteurs qui ont décrit des espèces appartenant à ces deux genres : ( 1 ) Une étude plus complète de la radula des deux formes, avec dessins, sera publiée ultérieurement. 330 — 1° Du Prof. Robson, un exemplaire de Chioræra leonina Gould, provenant des doubles du British Muséum. 2° Du Prof. Mac-Farland, quelques exemplaires de la même espece, de Puget-Sound, et un dessin fait sur le vivant. 3° Du Prof. Joubin et de M. Lamy, l’autorisation d’examiner, sans le disséquer, l’exemplaire original de Melibe rosea Rang, con- servé au Muséum d’histoire naturelle à Paris. (En bon état, mais contracté et ayant perdu toutes ses papilles.) 4° Du Prof. Barnard, six exemplaires de Melibe rosea, prove- nant de False-Bay beach. (South-Africa). Un exemplaire de Melibe et un de Chioræra ont été offerts au Muséum de Paris, et un exemplaire de Melibe au British Muséum. Deux de chaque ont été disséqués. Il résulte de ces dissections et de l’examen in toto que l’opinion exprimée dans cette note est non seulement confirmée, mais ren- forcée par de nouveaux arguments. Le détail ne peut trouver place ici, et devra être accompagné de figures. Ce qui va suivre ne sera qu’un résumé succinct des principaux caractères différentiels. Les travaux à consulter sont : En ce qui concerne Melibe rosea Rang, ceux de Rang, 1827. Manuel des Mollusques; Bergh, 1907, Opisthobranchiate Mollusca from South-Africa, Trans. S.-Afric. pliilosoph. Soc. XVII. et Bar- nard, South African Nudibr, Moll Ann. South-Afr. Muséum, 1927. Au sujet de Chioræra leonina Gould, ceux de : Gould A., 1852; Mollusca and shells. U. -S. Exploring Expédition ; Bergh, 1901 ( Melibe pellucida ) in Semper’s Reisen im Archipel der Philippi- nen, 9, VI, Lief. I.; O’Donoghue, Ch. -H. Nudibranchiate Mollusca from the Vancouver Isl. région (*); Trans Roy. Canad. Inst. To- ronto, 13, n° 1; et enfin Kjerschov-Agersborg, H. -H. von Wold, 1921. On the status of Chioræra (Gould); Nautilus 1921-24, p. 50. Dans ce dernier travail, voir aussi les titres de nombreux autres ouvrages cités. Les principales analogies et différences sont résumées ci-dessous sous forme de tableau : (*) Il semble qu’en 1921 O’Donoghue tenait pour valable le genre Chioræra de Gould A ce propos je cite ce que Ait Agersborg en 1921 : « O’Donoghue, although he classified Melibe under the nomenclature of Gould, states in a letter to me : « I hâve quite given up Chioræra as a name ». « This I am sure will be the conclusion of every student who studies this subject seriously ». — 331 Melibe rosea. Papilles fusiformes-renflées, portant des tubercules arrondis, comme chez Doto, sans appendices filiformes et rami- fiés. Gaines des rhinophores semblables aux papilles, c’est-à-dire renflées, bos- selées, mais avec le bord un peu lobé; le lobe du côté interne plus développé. Rhinophore petit, portant un petit nombre de lamelles profondément sépa- rées. Bulbe buccal peu distinct, sans radula, mais pourvu de mâchoires bien consti- tuées, à bord masticateur grossièrement denticulé. Fond du gésier (ou estomac) pourvu d’une dizaine de plaques masticatrices très robustes, bien que de forme irrégu- lière. Organe « en éventail » (organes géni- taux accessoires) ( x ) non trouvé. Chioræra leonina. Papilles ovales-aplaties, charnues, lisses sans tubercules ni appendices, filiformes et ramifiés. Gaines des rhinophores semblables aux papilles, c’est-à-dire aplaties, ovales, lisses; bord de l’orifice uni, situé non au sommet, mais un peu sur le bord interne. Rhinophore petit, portant un petit nombre de lamelles profondément sépa- rées. Bulbe buccal indistinct, sans radula ni aucune trace de mâchoires ( 2 ). Fond du gésier ne présentant que des plis cutanés, mais aucune trace de pla- ques masticatrices, chez les deux indivi- dus examinés. Organe en éventail non trouvé. Ces remarques laissent non décidée la question de savoir auquel des deux genres doivent être rattachées les autres « Melibe » dé- crites, qui ont généralement des papilles aplaties, obliquement tronquées au sommet, les gaines des rhinophores analogues à leurs papilles, les papilles et le corps couverts de fdaments plus ou moins ramifiés, des mâchoires (sauf peut-être une ou deux exceptions), un organe « en éventail », dans les glandes accessoires des organes génitaux et des plaques masticatrices dans l’estomac. Un examen attentif des nouveaux échantillons que l’on pourra se procurer s’impose. Au point de vue de l’absence de radula; de la massue des rhino- phores; de la concentration du système nerveux, il n’y a aucune différence sensible. (!) « Fâcheriges » Organ, ou fâcherformiges Organ, que Bergh décrit chez la plu- part des espèces, mais qu’il n’a pas trouvé chez Melibe rosea. ( 2 ) Bergh n’a pu la trouver chez sa Melibe pellucida, que Agersborg assimile à juste titre, je pense, à Chioræra leonina. Il a trouvé des fragments chitineux dans le tube digestif, mais ce pourraient bien être des fragments de carapaces de Crustacés, dont ces animaux font leur nourriture. - 332 Altitude et précocité du développement des germes chez la Pomme de terre, Par MM. J. Costantin, P. Lebard et J. Magrou. Nous avons mentionné ( x ) que des tubercules de pommes de terre provenant de plantes cultivées une saison en montagne (Villar- d’ Arène, 1.650 m. d’altitude), et transportés en plaine l’année sui- vante, manifestaient un léger degré de précocité au début du développement par rapport à des tubercules de même variété n’ayant pas séjourné aux hautes altitudes. Il est vrai que les tuber- cules originaires de la plaine avaient été cultivés, l’année précé- dente (1930), sans fumure et sans buttage des touffes, dans un sol sablonneux (Fontainebleau), tandis que les cultures en montagne avaient été faites en terrain fumé et avec buttage des touffes ( 2 ). Nous nous étions donc placés dans les conditions les plus favorables pour obtenir une variation et, en fait, nous avions constaté que la Pomme de terre était apte à réagir, à ces changements de milieu : les tubercules originaires de la montagne transportés en plaine avaient donné en 1931 des rendements plus élevés ( 3 ). Dans l’expérience de 1931, nous nous sommes attachés à com- parer des tubercules récoltés les uns en montagne, les autres en plaine, mais sans faire varier les autres facteurs expérimentaux : les conditions culturales (fumure, etc.) étaient les mêmes aux dif- férentes altitudes. Nous signalerons les résultats obtenus pour la précocité à l’aide des tubercules provenant de pieds apparemment exempts de ma- ladies à virus, appartenant aux variétés suivantes : Triumph, Imperia, tubercules récoltés en 1929 à Grignon, culti- vés à La Grave (1.500 m. ait.) en 1930, ( 1 ) Costantin (J.), Lebard (P.) et Magrou (J.). Influence du séjour en montagne sur la productivité de la Pomme de terre (C. rend. Acad. Sciences, 1. 193, p. 902, 16 nov. 1931). ( 2 ) Costantin (J.) et Lebard (P.) [C. rend. Acad. Agric., t. XVI. p. 1006, 8 dé- cembre 1930). ( 3 ) Var. Triumph, rendement moyen en plaine par pied (1931), souche de plaine, 2467 g; souche de montagne 3140 g. Var. Imperia, rendement moyen en plaine, 'par pied (1931), souche de plaine, 1348 g; souche de montagne, 2172 g. Bulletin du Muséum, 2 e s., t. IV, n° 3, 1932. — 333 — Jaune d'Or, Bevelander, cultures de Grignon en 1930. Vekaragis, cultures des Établissements Vilmorin à Verrières-le- Buisson (1930). Institut de Beauvais, cultures de Wageningen en Hollande (1930). Czarine, cultures des environs d’Angoulême (1930). En 1931 ces tubercules ont été plantés en plaine et en montagne, le 10 avril à Brunoy, le 20 mai à Grenoble et à La Grave (1.500 m. ait.), dans les mêmes conditions culturales (fumure abondante, buttage des touffes). L’arrachage eut lieu à la fin de septembre. Toutes les récoltes furent concentrées à Paris et conservées en claies dans une salle non chauffée, les conditions d’éclairement, de température et d’hu- midité étant les mêmes pour tous les tubercules. Ces tubercules, mis ainsi en germination, ont manifesté des différences de précocité dans l’apparition des germes, qui, sans rien préjuger des résultats que donnera leur plantation ultérieure, nous paraît révéler, en partie tout au moins, une influence du facteur altitude. Les observations faites le 26 février, nous permettent de grouper les tubercules en trois catégories : 1° Triumph et Jaune d'Or, variétés mi-hâtives, mais à dévelop- pement précoce des germes, n’ont présenté aucune différence : les germes sont aussi nombreux et aussi développés chez les tubercules de plaine que chez ceux de la montagne (PL I, fig. 1 et 2). 2° Imperia et Bevelander, variétés mi-hâtives. Les germes sont apparus dans les deux séries, mais sont plus développés chez les tubercules montagnards, la différence étant moins accentuée dans la variété Bevelander (PL I, fig. 4) moins hâtive que la variété Imperia (PI. I, fig. 3). 3° Vekaragis, Institut de Beauvais, Czarine, variétés tardives. Le développement des germes est beaucoup plus avancé chez les lots montagnards de Vekaragis que chez les lots provenant de Brunoy (PL II, fig. 1). Chez les deux autres variétés, la différence est encore plus nette, les germes étant assez développés sur les tubercules de montagne et à peine ébauchés sur les tubercules de plaine (PL II, fig. 2 et 3). En résumé, des tubercules provenant de plantes cultivées une saison en montagne se distinguent des tubercules de mêmes varié- tés originaires de la plaine par la précocité de développement de leurs germes. Ces différences sont d’autant plus marquées qu'il s’agit de variétés plus tardives; elles s’atténuent, et peuvent arri- ver à disparaître, chez les variétés à développement précoce des germes. — 334 — EXPLICATION DES PLANCHES Planche I Fig. 1 et 2. — Variétés mi-hâtives, à développement précoce des germes, Triumph et Jaune d’Or. B. — Tubercules récoltés à Brunoy; à droite, var. Tiumph ; à gauche, var. Jaune d’Or. L. G. — Tubercules récoltés à la Grave; à droite var. Triumph] à ganchc, var. Jaune d’Or. Fig. 3. — Variété mi-hâtive Imperia. L. G. — Tubercules récoltés à La Grave. B. — Tubercules récoltés à Brunoy. Chacun des deux lots provient d’une même toul'ïe. Fig. 4. — Variété mi-hâtive Bevelander. G. — 1, tubercules récoltés à Brunoy; 2, 3, 4, tubercules récoltés à Grenoble. L. G. — Tubercules récoltés à La Grave. Dans chaque claie, les rangées horizontales comprises entre deux numéros successifs correspondent à des tubercules récoltés sur une même touffe. Planche II Fig. 1. — Variété tardive Veharagis. L. G. — Tubercules récoltés à La Grave. B. — Tubercules récoltés à Brunoy. Chacun des deux lots provient d’une même touffe. Fig. 2. — Variété tardive Czarim. F. — Tubercules récoltés à Fontainebleau. G. — Tubercules récoltés à Grenoble. L. G. — Tubercules récoltés à La Grave. Fig. 3. — Variété tardive Institut de Beauvais. B. — Tubercules récoltés à Brunoy. L. G. — Tubercules récoltés à La Grave. — 335 — pi. i. 4 Fig. 1 à 4. 1 et 2, var. Jaune d'Or et Triumph ; 3, var. Imperia; 4, var. Bevelander. Bulletin du Muséum, 2 e s., t. IV, 1932. 22 336 Dominance du caractère amylacé chez un Maïs hybride DE PREMIÈRE GÉNÉRATION, PAR M Ue C. Bourdouil. Les analyses ont porté sur deux variétés de Maïs l’une à grains ridés (R) dit « sucré mi-précoce du Minnesota » (Vilmorin) l’autre à grains amylacés lisses (L) et jaunes d’une lignée de M. le Pro- fesseur Blaringhem. Les cultures ont été effectuées à l’Arboretum G. Allard d’Angers dans des conditions comparables. Les grains de maïs hybrides de première génération (R x L) et (L x R) sont jaunes et lisses, mais l’hybride (R x L) présente une coloration jaune moins intense que l’hybride (L x R) fait constaté depuis longtemps avec d’autres variétés de caractères similaires. Le poids moyen d’une graine hybride (R x L) est un peu plus faible (0 gr ,26) que celui de l’hybride (L x R) (0 gr ,29), le poids moyen des parents étant respectivement 0 gr ,22 pour le maïs ridé et 0 gr ,30 pour le maïs lisse. (Les méthodes d’analyse ont été décrites dans un précédent ar- ticle ( 1 ). Les résultats sont consignés dans le tableau suivant : Nombre de grains dans 100 gr. Teneur en eau Déviation polanmétrique au départ 100^ r dans 100“ Sucre réducteur initial Suc.e réducteur après l’action de l’invertine Amidon L x L 330 10,5 1 ° 24 ' 0,006 1,31 61,6 R X R 438 9,26 6°25' 1,22 5,04 49,2 R X L 380 11,0 1°36' 0,012 1,00 58,5 L x R 352 10,56 2° 0,020 1,50 60,0 PJUR ICO 1 GRAMMES DE C .RAINES Les résultats confirment la règle de Mendel relative à la domi- nance du type lisse et amylacé sur celui du maïs ridé en première génération. C 1 ) Bridel (M.) et Bourdouil (C.). Bull. Soc. chim. biol., 1932 lévrier. Bulletin du Muséum, 2 e s., t. IV, n° 3, 1932. 22* — 338 - Cette dominance se retrouve dans la forme des grains d’amidon. Dans le maïs à grains ridés, l’amidon se trouve en grande partie sous forme de granules très fins visibles au microscope à l’aide de la coloration bleue donnée par l’iode ioduré. Cet amidon reste en suspension dans l’eau. On est obligé, pour le préparer, de le préci- piter de cette suspension aqueuse par l’alcool. Il est difficile de dire actuellement s’il s’agit d’une forme moins condensée de l’amidon ordinaire, ou simplement d’un état phy- sique différent de cette substance. L’amidon du maïs à grains lisses se présente, par contre, sous la forme typique de l’amidon de maïs plus ou moins polyédrique avec un hile éclaté apparent. L’amidon obtenu à partir des deux hybrides ressemble en tous points à ce dernier. Les glucides solubles sont, chez les hybrides, notablement moins abondants que chez le maïs ridé. Ils sont plus proches en quantité de ceux du maïs lisse. Dans le maïs le saccharose ne semble pas lié directement à l’ami- don comme on peut le constater pour d’autres plantes. Nous avons dosé séparément les sucres solubles dans le scutellum et dans l’albu- men du maïs ridé. Le saccharose est surtout abondant dans le scu- tellum, par contre le sucre réducteur initial se trouve en plus grande quantité dans l’albumen. SUCRE RÉDUCTEUR SUCRE RÉDUCTEUR INITIAL APRÈS INVERTINE Pourl00gr.de scutellum 0,60 4,7 — d’albumen 0,85 1,2 Chez les hybrides de l re génération le sucre réducteur est presque nul dans l’albumen alors qu’il est notable chez le maïs ridé. La quantité de saccharose caractérise surtout le scutellum et ne semble donc pas devoir être opposée à la quantité d’amidon. Quant au sucre réducteur il semble être le fait d’un résidu dans la condensation de l’amidon; il n’existe que chez le maïs ridé où cette condensation est plus faible et se fait dans des conditions plus défavorables provenant peut-être d’une teneur en eau exagérée. Quelques caractères des matières grasses chez un Maïs hybride de première génération, par M Ue C. Bourdouil. Nous avons étudié sur le matériel dout il a été question précé- demment, les matières grasses. Alors que l’albumen du maïs est surtout riche en amidon et pauvre en graisses, le scutellum est riche en matières grasses et ne contient que très peu d’amidon. Ces différences chimiques à l’in- térieur d’une même graine justifie la séparation que nous avons faite dans l’étude des matières grasses du scutellum d’une part, de l’albumen d’autre part. Les deux parties de la graine ont donc été séparées au scapel et analysées à part. Les résultats sont résumés dans le tableau suivant. On a em- ployé la méthode de Kumagawa-Suto pour le dosage des acides gras. POIDS de l’albumen ï MUR 100 GRS.MME5 DE SCUTELLUM POUR 100 GR. d’albumen Extrait éthéré total losaponiftable p. 100 de l’extrait Acides gras Indice de neutralisation des acides gras Indice d’iode (Méthode de Wijs) Extrait éthéré total Acides gras Poids du Srutellnm R X R 3,97 31.7 2.22 28,8 199 123 2,92 2,52 L x L 5.7 24,0 2,70 21,2 198 114 1,10 0,90 R x L 5,8 27,0 2.57 23,5 198 121 1,30 1,07 L x R 5,6 26,8 2,80 24,0 199 120 1,26 1,05 Contrairement aux résultats obtenus pour l’amidon, on ne trouve pas, pour le grain hybride la dominance de l’un des parents. La teneur en acides gras du scutellum est, pour les deux hybrides, intermédiaire de celle des parents. L’indice d’iode, qui donne une idée de la proportion d’acides gras non saturés, est plus élevée chez le maïs ridé que le maïs lisse. Bulletin du Muséum, 2 e ?.. t. IV, n° 3 , 1932 . — 340 Les hybrides présentent un indice d’iode qui se rapproche plutôt de celui du maïs ridé. Quant à l’indice de neutralisation, peu diffé- rent chez les deux parents, il ne varie guère chez les hybrides. Pour l’albumen, on remarque une dominance marquée du type le plus pauvre en acides gras chez les hybrides. On peut attribuer en partie ce fait, à la présence, dans ces grains, d’un albumen plus ,, , , . , .. . Poids du scutellum développe comme le souligne le rapport — . , — 77— — le Poids d albumen poids moyen d’un embryon étant peu différent dans les variétés étudiées), ce développement étant dû à une synthèse de l’amidon plus active que chez le maïs ridé. Cette dominance est moins mar- quée, en effet si l’on rapporte les résultats à 1 graine au lieu de les rapporter à 100 grammes d’albumen. En résumé, ces analyses montrent que les deux parties de la graine de maïs, scutellum et albumen semblent ne pas se comporter tout à fait de la même façon, vis-à-vis de l’hérédité de certains caractères chimiques. 341 Notice sur les serres tropicales du Muséum national D’Histoire naturelle. par M. D. Bois. Depuis la guerre, aucune serre du Muséum n’avait été acces- sible au public; les quatre serres (y compris le Jardin d’hiver chaud), ouvertes actuellement aux visiteurs grâce à une importante subvention des Amis du Muséum (*), contiennent des plantes de climat tropical (plus de 2.000 individus en 900 espèces). La première renferme d’un côté une importante série d’Aracées, de l’autre une collection de Ptéridophytes (Fougères, Sélaginella- cées, Lycopodiacées). Parmi les Aracées/^beaucoup d’espèces sont décoratives par leur port de lianes ou leurs feuilles et par leurs inflorescences étranges où le spadice portant les fleurs émerge sou- vent d’une spathe brillamment colorée. La serre du fond groupe une très riche collection de Broméliacées donnée en grande partie par R. Roland-Gosselin : on y remarque, en particulier, de nombreux Tillandsia épiphytes qui vivent parfois, au Mexique, jusque sur les fils télégraphiques; des Nidularium décoratifs par les larges bractées brillamment colorées qu’elles présentent, au milieu de la rosette de feuilles, au moment de la floraison; l’Ananas ( Ananassa saliva), etc. Le versant opposé de la même serre est occupé par une collection de Palmiers en jeunes exemplaires parmi lesquels on peut citer : le Cocotier ( Cocos nucifera ); le Livislona sinensis ; le Palmier à sucre (Arenga saccharifera) ; le Palmier à huile ( Elæis guineensis); le Baclris utilis, etc. et de Pandanacées avec, sur la tablette, toute une série de Scitaminées et, en suspension, différentes espèces de Plalycerium, Fougères épiphytes remarquables. f) Société des Amis du Muséum d’Histoire naturelle et du Jardin des Plantes : Président : Olivier, gouverneur général des Colonies, Cotisation de Membre titulaire : 20 francs par an ou 300 francs en une seule fois. Membre dona- teur : 60 francs par an pendant 10 ans. ou 500 francs en une seule fois. Membre bienfaiteur : 1.200 francs par an pendant 10 ans ou 10.000 francs en argent, collec- tions ou objets. Pour s’inscrire, écrire à M. Georges Masson, trésorier, 120, boulevard Saint-Germain à Paris (6 e ) ou au surveillant général du Muséum, 57, rue Cuvier, Paris (5 e ). Bulletin du Muséum , 2 e s. ,t. IV, n° 3, 1932. — 342 — Dans la serre centrale, ont été réunies dans un cadre tropical les plantes les plus curieuses, les plus ornementales ou les plus utiles des pays chauds, en particulier de nos colonies. Parmi les plantes curieuses, on peut citer la Sensitive ( Mimosa pudica ) ; la plante télégraphe ( Desmodium gyrans) ; la plante feu d’artifice ( Pilea muscosa)-, des Nepenthes, dont les feuilles se ter- minent en urnes munies d’un couvercle entr’ouvert; le Mance- nillier ( Hippomane Mancinella), etc. Parmi les plantes ornementales, il convient de mentionner de nombreuses Gesnériacées à fleurs brillamment colorées, des Hoffmannia, de nombreux Bégonia, l’infinie variété des Crotons ( Codiæum variegalum), des Marantacées à feuilles décoratives, des Vitis, Passiflora, Piper, Rubus, Ficus, Dracæna, Acanthacées, Hémodoracées, Bertolonia, Sonerila, Alloplectus, à feuilles pana- chées, etc... Parmi"les*plantes économiques on peut voir entre autres : Des plantes alimentaires : Manguier ( Mangifera indica), Anones ( Anona divers), Dourian ( Durio zibelinus), Mangoustanier ( Garcinia Mangostana ), Carambolier ( Averrhoa Carambola), Pom- mier de Cythère ( Spondias dulcis ), Goyaviers ( Psidium divers), Papayers ( Carica Papaya), Manioc ( Manihot ulilissima), Arbre à pain ( Artocarpus incisa), Gingembre ( Zingiber officinale), Arrow- root ( Maranla arundinacca), Bananier ( Musa sapicntum) ; etc. Des plantes industrielles ou de grande culture : Arbre à gutta ( Dichopsis gutta ), Poivrier ( Piper nigrum), Colatier ( Cola acuminata), Cacaoyer ( Theobroma Cacao), Maté [Ilex paraguensis), Théier ( Thea sinensis, var.), Caféiers ( Coffea divers), Cannellier ( Cinnamomum zeylanicum), Muscadier ( Myristica fragrans); Va- nille (Vanilla planifolia), Vanillon ( V . Pompona), Canne à sucre ( Saccharum officinarum), etc. Caoutchoutiers ( Hevea brasiliensis, Ficus claslica, Manihot Glazovii, Kicksia elaslica, Landolphia divers, Guayule [Parlhe- nium argenlatum), etc. — 343 Des bois précieux : Bois de Rose d’Océanie ( Thespesia popul- nea), Gaïac ( Guaiacum officinale), Acajou ( Swietenia Mahogany ), Acajou d’Afrique ( Khaya senegalensis), bois de Campêche ( Hæma - loxylon campechianum), Ébène ( Diospyros Ebenum), Teck [Tec- lona grandis) ; etc. Des plantes a fibres : Cotonniers ( Gossypium divers), Kapo- kiers ( Bombax divers, Eriodendron anfraciuosum), Sansévières ( Sanseviera divers) etc. Des plantes a parfum : Ylang-Ylang ( Cananga odorata), Ben- join ( Styrax Benzoin), Lemon-grass ( Cymbopogon citriodorus), Vétiver (C. squarrosus), Patchouly [( Pogoslemon Heynianus ), Fève Tonka ( Diplerix odorala), etc. Des plantes médicinales : Myroxylon loluiferum, qui produit le baume de Tolu; Sirychnos Nux-vomica , qui donne la noix vo- mique, de laquelle est extraite la strychnine; Quinquinas ( Cin - chona divers), fournissant l’écorce de Quinquina et la quinine; Erylhroxylon Coca, qui donne la cocaïne; Cardamone ( Elellaria Cardamomum) ; Jaborandi (Pilocarpus pinnatifolius d’où est tirée la pilocarpine, etc. Le milieu de la serre est occupé par le bassin à Victoria regia, long de 13 mètres, large de 7 mètres, profond de 1 mètre au milieu, et dont l’eau doit être maintenue constamment entre 24° et 30°. Le Victoria regia, originaire des Guyanes, du Brésil jusqu’à ses confins avec le Paraguay, l’Argentine et la Bolivie ; a été introduit en Angleterre en 1849, en France en 1853. La plante, vivace dans son pays d’origine, est cultivée en serre comme plante annuelle et doit être semée chaque année ; elle pe.ut développer jusqu’à dix feuilles mesurant 2 m ,60 de diamètre. Les fleurs, au nombre de 3 à 8, pouvant atteindre jusqu’à 45 centi- mètres de diamètre et peser l k8 ,725 se montrent de juillet à no- vembre. Dans le même bassin se trouvent VEuryale ferox, autre Nym- phéacée de grande taille, des Nymphéas bleus, la Laitue d’eau ( Pislia Slratioles ), tes Jacinthes d’eau (Eichhornia crassipes et azu- rea), dont les pétioles vésiculeux constituent des flotteurs qui maintiennent ces plantes à la surface de l’eau, etc. Le Jardin d’hiver chaud renferme surtout des exemplaires que leur taille ne permet pas de placer dans les autres serres : Aréquier ( Areca Calechu ) ; Carludovica palmala, dont les lanières des feuilles servent à faire les chapeaux de Panama ; Canne à sucre ( Saccharum offlcinarum) ; Avocatier ( Persea gralissima) ; Camphrier ( Cinnamomum Camphora ) ; Niaouli ( Melaleuca Leu- cadendron), des feuilles duquel on extrait le goménol; Acajou femelle ( Cedrela odorata); Palmier à vin de l’Inde ( Caryola urens ); Sapotillier ( Achras Sapota ); Bois dentelle ( Lagella lintearia ); Ro- couyer ( Bixa Orellana) ; Taro ( Colocasia esculenla) ; Chou Caraïbe ( Xanlhosoma sagillifolium) ; Monslera deliciosa, à fruit comestible et à feuilles curieusement découpées et perforées ; Lin de Ja Nouvelle-Zélande ( Phormium lenax ); Arbre du voyageur ( Rave - nala madagascariensis ); Tamarinier ( Tamarindus indica) ; Papy- rus des Égyptiens ICyperus Papyrus ), etc... — 345 — L’Herbier Ii. Perrier de la Bathie (plantes de Madagascar), par M. H. Humbert. Le service de Phanérogamie a reçu dernièrement de M. H. Per- rier de la Bathie la totalité du magnifique herbier constitué par l’éminent naturaliste au cours de plus de trente années d’explora- tions tant botaniques que géologiques à Madagascar (depuis 1896). Il comprend actuellement 18.650 numéros, pour la plupart en nom- breux exemplaires, recueillis de façon à faire connaître les varia- tions, les différences de port entre individus croissant dans des conditions diverses, en particulier celles qui se manifestent sous l’influence des feux de brousse dont l’action a été si bien mise en évidence par M. Perrier de la Bathie. Il est complété par une série d’échantillons tels que fruits, tu- bercules, etc., conservés à sec ou en alcool. La valeur scientifique de cette collection est inestimable. Une énorme documentation l’accompagne, sous forme d’annotations consignant des observations originales sur la biologie d’une foule d’espèces et sur les caractères non ou difficilement observables dans un herbier. La majeure partie des récoltes a été effectuée dans des contrées jusqu’alors inexplorées au point de vue botanique, et les espèces nouvelles tant déjà décrites dans de nombreux mémoires et articles publiés soit par M. Perrier de la Bathie lui-même, soit par d’autres botanistes, que restant à décrire, se chiffrent par centaines. Beaucoup de ces espèces ne seront sans doute jamais retrouvées, car elles appartiennent — ou elles appartenaient — à des îlots-témoins de végétation autochtone que les feux anéan- tissent progressivement et dont certains types ont dès maintenant presque totalement disparu. Cette collection vient admirablement compléter, en le doublant à peu près, l’herbier malgache du Muséum. Aucun autre établisse- ment ne possède un pareil ensemble de documents sur la Flore de Madagascar : l’élaboration pourra désormais en être entreprise sur les bases les plus solides grâce au don si généreux de M. H. Per- rier de la Bathie. Bulletin du Muséum, 2 e s., t. IV, n° B, 1932. Un Festuca nouveau de l’Afrique équatoriale , par M. le Commandant A. Saint-Yves. Dans un fascicule de Fesluca que M. le Professeur Humbert a récoltés dans le district du Kivu et au Ruwenzori (Congo belge oriental) en 1929, nous avons reconnu une espèce nouvelle dont voici la description. Festuca congolensis S‘-Y. sp. nov. Vernalio convolula. — Innovationes deficiuni. Culmi sallem inferne sat robusti, erecti , 0 m ,90 — 1 m. alli, infra paniculam tereles, slriali, glabri, laeves, longiuscule e vagina supe- riore exserti ; 2-3 nodes, nodis super ior ibus nudis. Vaginæ innovationum culmeæ laxiusculæ, striatæ, glabræ læves vel laclu scabriusculæ. Ligulæ innovationum culmeæ brèves, ca 1 mm. Ig., dentatæ et ciliolulaiæ. Laminæ innovationum culmeæ planæ vel laxe convo- lutæ, usque ad 4-5 mm latæ, obtusæï undique glabræ et læves, auri- culis falcatis basi destitutæ, intus coslis sat elevatis prædilæ, cellulis bulliformibus tantum in imo sinu coslarum instruclæ. Panicula ampla, laxa, sat païens, usque ad 30 cm lg., rachi terele, inferne pro rata sat robusta, lævi, ramis lenuibus, ereclo-paiulis, in superiore parte scabris, imis [ 1] -2 -nis, imo primario panicula di- midia breviore, in dimidia inferiore parle vel ultra indiviso, parum ramuloso, multispiculato, secundario breviore, simili, semel ramuloso vel indiviso, ca. 4 -spiculalo. Spiculæ virides vel dilate griseo-violaceo tinctæ, 5 fl., usque ad 15 mm lg. (ad 4 fl. reductæ), rachilla flexuosa, scabriuscula, interno- diis 2 mm. lg., omnes breviter pedicellalæ. Glumæ stériles inæquales, I 6 mm. lg., 1 -vel basi obsolète 3 -nervia, II 7,5 x 2 mm, ad 1/2 /F ae pertinens, 3 nervia, nervis laleralibus, ad 2/3-3/4 usque productif ; ulraque laliuscule scariosa, acutissima, glabra, saltem secus carinam scabriuscula. Glumæ fertiles 9-10 x 2,5 mm, arista conspicue subterminali, 1-1,25 mm infra apicem exsurgente, 12-15 mm lg., in superiore parte Bulletin du Muséum, 2 e s., t. IV, n° 3, 1932. — 347 scariosæ, inlegræ et aculissimæ, conspicue h-coslatæ , secus carinam scabræ. Palea glumam æquans vel inlerdum vix brevior, bidentata, secus carinas scabra, dorso pundulaio scabriuscula. Antheræ 3 mm, palea triplo breviores. Ouarium glaberrimum, sty- lis exacte terminalibus . Caryopsis dorso rolundata, ventre laiissime canaliculala, macula hilari ipsius longiludinem aequanle, — libéra an adhærensï — Habit. — Congo belge. Montagnes à l’Ouest du lac Kivu : Monts Biega 2.400-2.790 m. leg. Humbert, mars 1929, n° 7.689. Parmi les Festuca à feuilles larges, planes, à côtes saillantes pour- vues de cellules bulliformes uniquement dans le fond de leurs sinus, le F. congolensus ne pourrait être confondu qu’avec les F. elalior L. et F. hawaiensis Hitch. Outre de nombreux autres caractères, il diffère du F. elalior par ses anthères 3 fois plus courts que le palea et du F. hawaiensis par ses ovaires glabres. La forme de la panicule, les arêtes très nettement subapicales permettent de le distinguer assez facilement à première vue. — 348 — Note sur le genre Pirus en Afrique du Nord, par M lle Lucienne Georges. 1° Pirus mamorensis Trabut. Maroc : forêt de la Mamora. Pétiole. La coupe caractéristique (fig. 1) immédiatement à la base du limbe contient un faisceau libéro-ligneux en croissant, à liber abondant, avec nombreux sacs à tannins. Les trois quarts des éléments parenchymateux entourant le faisceau renferment cha- cun un sac tannifère. L’épiderme, à cuticule épaisse, présente chez Fig. 1. P. mamorensis. les formes jeunes quelques poils très allongés et fins qui n’existent plus dans les pétioles âgés. Limbe ( x ). L’épiderme supérieur (fig. 2) est double, l’épiderme inférieur simple, avec stomates semblables à ceux du P. Gharbiana. Le faisceau libéro-ligneux est coiffé sur la face inférieure par un fais- ceau de fibres en forme de croissant, séparé de l’épiderme inférieur par deux assises collenchymateuses, et sur la face supérieure par un ( x ) Toutes les coupes de limbes sont effectuées au niveau de la 3 e nervure latérale à partir du pétiole, les coupes caractéristiques des pétioles immédiatement à la base du limbe. Bulletin du Muséum, 2 e s., t. IV, n° 3, 1932. 349 — gros faisceau fibreux allant jusqu’à l’épiderme. L’unique assise palissadique repose sur un parenchyme formé d’éléments à peu près arrondis. Tout le parenchyme foliaire est très fortement envahi par des tannins, ainsi que le parenchyme libérien dont la plupart Fig. 2. — P. mamorensis. des éléments sont transformés en sacs tannifères volumineux. 3 gr. de feuilles desséchées, traitées par l’eau bouillante puis par l’acétone m’ont donné 2 gr. de tannin. L’épiderme inférieur, pu- bescent-tomenteux, pendant la jeunesse, devient glabre à l’état adulte. 2° Prnus Gharbiana Trabut. Maroc : bords de l’Oued Zâ, en Fig. 3. — P. gharbiana. amont de Taourirt; Haute Moulouya, près de Midelt; gorges de l’oued Bou Adel; Moyen Atlas, au-dessus de Berkine. — Algérie : Chott Chergui, îlot de Kouka; Lamoricière. Pétiole. La coupe caractéristique (fig. 3) renferme un faisceau libéro-ligneux en forme de croissant épais, avec, au-dessus de cha- — 350 — cune des extrémités un petit faisceau. Dans la concavité du crois- sant, il y a du parenchyme cellulosique tout autour du protoxy- lème, et, sur la partie convexe, quelques faisceaux de fibres. Le liber renferme de gros sacs à tannins. Le faisceau conducteur est séparé de l’épiderme par du collenchyme à parois très épaisses. Fig. 5. — P. gharbiana. Limbe. L’épiderme supérieur est double, les cellules épidermiques bordant les nervures latérales sont très volumineuses, celles qui recouvrent le faisceau sont arrondies et simples (fig. 4). Le faisceau — 351 — libéro-ligneux est coiffé sur ses faces dorsale et ventrale par quelques fibres, tantôt groupées, tantôt isolées, au voisinage des- quelles se trouvent des éléments cristalligènes (stegmates) à cris- taux clinorhombiques d’oxalate de calcium, représentant des fibres cloisonnées; le tout est séparé des épidermes par deux as- sises de collenchyme. Le parenchyme comprend deux assises palis- sadiques, du parenchyme rameux et une à deux assises à peu près isodiamétriques. Les lacunes sont peu importantes. L’épiderme inférieur est simple, recticurviligne, les stomates sont entourés par 5 à 6 cellules annexes (fig. 5). 3° Pirus longipes Coss et Dur. Algérie : Aurès, au S. W de Batna; Lambèse; Ain Roua; Daya; environs de Sétif; le Sersou; Hauts Plateaux oranais; Djebel Azrour. Pétiole. La caractéristique (fig. 6) renferme un faisceau libéro- ligneux avec liber riche en sacs tannifères, et, tout autour, sur la partie convexe, des faisceaux fibreux entourés de sacs à tannins. Il y a peu de tannins dans le parenchyme périphérique, mais il est très abondant dans les 4 à 6 assises collenchymateuses hypo- dermiques. Limbe. L’épiderme supérieur des feuilles (fig. 7) est double, sou- vent triple et même quadruple, caractère xérophile très marqué, sauf au niveau des nervures où il est toujours simple. L’épiderme inférieur présente des cellules simples et des cellules dédoublées, sauf au niveau des nervures où il est simple et repose sur du col- lenchyme. Les stomates sont entourés de 5 à 6 cellules annexes présentant des plis transversaux (fig. 8). Il y a deux palissades recouvrant un parenchyme très rameux, à grandes lacunes, Le faisceau est coiffé sur chacune de ses deux faces par un arc fibreux attenant aux collenchymes hypodermiques qui existent toujours à ce niveau. Le Pirus longipes présente les mêmes fruits et les mêmes feuilles,. avec les mêmes variations de formes que le Pirus cordala Desv. ; il est cependant moins épineux. En ce qui concerne l’anatomie foliaire, la caractéristique du pétiole et le limbe ont exactement les Fig. 7. — P. longipes. mêmes caractères, les épidermes inférieurs avec cellules annexes des stomates plissées sont absolument identiques. Je pense que le Pirus longipes représente la forme africaine du Pirus cordata , découvert d’abord aux environs d’Angers, et exis- 353 — tant aussi sur le littoral du Devon, île de Croix, Carnac, littoral de la Bretagne, Sologne, littoral de la Gironde et des Landes. C'est une forme reliant les Pirus cordata atlantiques aux Pirus cordata per- sans, avec caractères phyléliques rigoureusement identiques. Légende. C = collenchyme. CA = cellules annexes. B = bois. F = fibres. BS = épi- derme supérieur. L = liber. ST = sacs à tannins. P = tissu palissadique. R = paren chyme rameux. S = stegmates. Bulletin du Muséum , 2 e s., t. IV, 1932. 23 Endymion vincentinus (Hoffm. et Link). Remarques sur la phylogénie du genre Endymion, par M. Pierre Chouard. Localité et conditions de vie. — La Scille du Cap Saint-Vin- cent, une des raretés les plus recherchées du Portugal, est cantonnée sur ce célèbre promontoire, poste avancé de l’Europe au S.-W. dans l’Atlantique. C’est un plateau calcaire, prolongé en arrière par quelques collines, constamment balayé par un vent violent. Aucun arbre dans le paysage, à peine, autour du village de Sagres, quelques figuiers absolument aplatis sur le sol. La végétation est cependant très abondante, mais constituée par de nombreuses endémiques spéciales au midi du Portugal, ou même au territoire du Cap Saint-Vincent. Toutes les plantes ligneuses affectent des formes en buissons denses, hémisphériques, à peine élevés de 50 cm. C’est parmi les boules épineuses d’Ajoncs endémiques et de Genêts, sur des dépressions de terre rougeâtre plus ou moins décalcifiée, que se rencontre la Scille du Cap Saint-Viitcent. Je dois à l’obligeance du Professeur Palhinha, de Lisbonne, si accueillant pour les botanistes français, d’avoir pu la récolter, en fruits, le 17 avril 1931. Reçue par M. le Professeur D. Bois dans le service de culture du Muséum, elle y a fleuri en mars-avril 1932. Espèce contestée. — Les auteurs portugais ( x ) l’appellent souvent Scilla vicentina, altération du nom « vincentina » qui lui fut donné par Hofïannsegg et Link ( 2 ), en 1803, après l’avoir dé- couverte dans leur voyage de 1797. M. G. Sampaio ( 3 ) n’en fait qu’une variété de Scilla italica L. Enfin, depuis J. -G. Baker ( 4 ) tous les auteurs réunissent sous la même dénomination l’espèce du Cap Saint-Vincent et une Scille de Tanger nommé « mauritanica» par Schousboe ( 5 ) en 1800, de sorte que, selon les règles de la nomenclature, le nom de « vincentina » disparaît. P) Cf. Coutinho (Ant. X.-P.) : A Flora de Portugal. Paris-Lisboa, 1913, p. 136. ( 2 ) Der Gesells. naturf. Freunde su Berlin neue Schriften, IV, 1803; et Ann. of Bot. (London), 1805, p. 102. ( 3 ) Lista das especies repres. no herb. português. TJniv. do Porto , 1913, p. 30; etc. ( 4 ) Cf. The Joum. of the Linn. Soc. Bot., XI, p. 34. ( 5 ) lagttagelser over Vextriget i Marokko. Kjôbenhaven, 1800, p. 168-169. Bulletin du Muséum, 2 e s., t. IV, n° 3, 1932. 355 Dans ma thèse sur les Scillées ( 6 ) j’avais réuni dans le genre Endymion révisé les anciennes Scilla italica L. et lingulata Poir., après observation sur le vivant. J’y incorporai également Scilla vincenlina sous bénéfice d’inventaire. Les observations faites depuis lors au Cap Saint-Vincent et sur la plante vivante confirment ce rattachement et permettent d’établir qu’ « Endymion » vincenlinus est une espèce distincte de toute autre. Distinction d ’ endymion vincentinus et d 'e. ( scilla ) itali- cvs (L.). — Toutes les flores ayant copié la diagnose d’Hoffmannsegg et Link disent que le pollen d'E. ( Scilla ) vincentinus est jaune, tandis qu’il est bleu chez E. ilalicus. Cette observation est inexacte : le pollen d'E. vincentinus n’est jaune que dans les anthères imma- tures; à maturité il est bleu verdâtre et celui d'E. italicus bleu cendré. S’il n’y avait que cette différence, la réunion de ces deux espèces, la première comme variété de la seconde, serait légitime. Mais l’observation détaillée sur le vivant permet de saisir une multi- tude de différences dont voici le tableau résumé : E. vincentinus. 3 feuilles au plus, fermes, couchées, redressées à la pointe, élargies au 1/3 inférieur, longuement effilées en pointe avec un long mucron plein. Hampe dépourvue d’anthocyane. Bradées faiblement teintées de bleu, ou incolores; < pédicelles. Inflorescence à 3-5 fleurs espacées en corymbe raide. Périanthe bleu foncé (in situ, pâlit par- fois en culture), un peu connivent-campanulé à la base, à segments grands, lancéolés, obtus, cucullés, distinctement insérés par une partie rétrécie en onglet. Étamines insérées vers le 1/4 ou le 1/5 inférieur des segments; à pollen bleu ver- dâtre. Ovaire oblong à maturité, à valves terminées par des pointes aigu -s (restes du style), 6 ovules et souvent 6 graines par loge; graines petites, presque lisses. E. italicus. 5 à 7 feuilles, molles, dressées, retombantes, linéaires, brusquement atténuées, presque sans mucron terminal. Hampe légèrement colorée à la base et fortement teintée dans l’inflorescence. Bractées fortement teintées de bleu; les plus grandes > pédicelles. Inflorescence à 10-30 fleurs en grappe dense, conique. Périanthe bleu cendré (sauf variétés) parfaitement étalé en étoile, à segments petits, elliptiques, obtus, non ou peu cucullés, sans onglet. Étamines insérées absolument à la base des segments; à pollen bleu cendré. Ovaire subsphérique à maturité, à valves obtuses, au maximum 4 ovules par loge, le plus souvent 2; et 2 graines grosses, chagri- nées, un peu côtelées. La comparaison des figures 1 et 2 fait ressortir la plupart de ces différences. ( 6 ) Thèse, Paris, 1930; et Ann. Sc. Nat., Bot., s. 10, t. XIII. p. 233 et 287. — 356 — Distinction d 'e. vincentinus et d 'e. ( scilla ) mauritanicus (SChousb). — Je crois que c’est J. -G. Baker qui a réuni en synony- Fig. 1. — Endymion vincentinus. 1. Aspect de la plante entière, d’après l’exemplaire ayant fleuri au Muséum et rap- porté du Cap Saint- Vincent (gr. nat.). — 2 et B : détail de la fleur (X 2). — 4 : un seg- ment du périanthe, son rétrécissement en onglet et l’étamine portée un peu au-dessus de la base (X 3). — 5 : grappe fructifère sèche, d’après exemplaire rapporté du Cap Saint- Vincent (gr. nat.). — 6 : vue de la capsule ouverte (X 2). — 7 : une graine (X 3). 8 : bulbe nettoyé de ses vieilles tuniques mortes (au 10 Aval). — 9 : le même disséqué jusqu’à la première écaille sans limbe. — 10 ; vue des deux dernières écailles sans limbe. gi, Çi : l re et 2 e gaine; t : tuniques coalescentes; h : base de la hampe de l’année pré- cédente; ei, e a , e 3 : écailles sans limbe. Cf. aussi la Planche, phot. n° I et III. mie ces deux plantes. La confusion tient sans doute à la difficulté de voir ces espèces vivantes, même en jardins botaniques, et aussi Bulletin du Muséum. N° 3, Avril 1932. (P. Chouard). I. — Endymion vincentinus : exemplaire fleuri au Muséum (10 avril 1932) (X 5/9). II. — Endymion italiens (d°) (X 4/5). III. — Endymion vincentinus (H. et L.) dans l’herbier du Muséum (sub nom. Scilla mauritanica Schousb.) (X 1/5). IV. — Endymion mauritaniens (sub nom. Scilla m .) dans l’herbier du Muséum (ré- colté par Salzman; échantillon tout à fait semblable dans l’herbier Cosson) (Tanger, Djebel Kebir) (X 2/7). V. — Endymion lingulatus (sub nom. Scilla ling.) dans l’herbier Cosson (X2/7). 357 — à la diagnose tronquée et insuffisante de Kunth ( 7 ) pour l’espèce du Cap Saint-Vincent. A défaut de pouvoir me procurer vivante la plante de Tanger, je puis établir, par les comparaisons d’herbier, et la comparaison d 'E. vincentinus avec ses exemplaires d’exsiccata, Fig. 2. — Endymion italicus. 1 : Port de l’inflorescence (un peu réduit). — 2 et 3 : détails de la fleur (X 2 et X 1 1/4). — 4 : un segment du périanthe et l’étamine insérée à sa base. — 5 : grappe fruc- tifère sèche (gr. nat.). — 6 : capsule ouverte (X 2). — 7 : une graine (X 4). Cf. aussi la planche, phot. n° II. les différences suivantes qui permettent de séparer nettement les deux espèces, (f. la planche, phot. n° IV). E. vincentinus. Feuilles couchées, redressées à la pointe larges au plus de 5 mm au 1/3 inférieur. Inflorescence en corymbe paueiflore raide. Pièces du périanthe conniventes à la base, puis étalées, même un peu retrous- sées parfois; lancéolées obtuses, rétrécies en onglet. Pistil > étamines. Souvent 6 graines par loge. E. mauritaniens. (d’après les diagnoses et les exem- plaires de Salzmann, 1825, Herb. Mus., et Herb. Cosson). Feuilles dressées larges d’au moins 8 mm. vers la moi- tié de leur longueur. Inflorescence en grappe de 5-10 fleurs, lâche. Pièces du périanthe en cloche largement ouverte (la diagnose de Schultes ( 8 ) in- siste sur ce point); elliptiques, sans onglet. Pistil < étamines. 4 graines par loge (selon les diagnoses). Il faut donc revenir au langage des anciens auteurs, Kunth, Schultes, etc., et avec eux distinguer les deux espèces Endymion ( Scilla ) mauritaniens (Schousb. 1800) de Tanger, et vincentinus (Hoffm. et Link, 1803) du Cap Saint-Vincent. ( 7 ) Enumeratio plantarum..., Stuttgart, 1843, IV, p. 323-324. ( 8 ) Jos. et Jul. Schultes..., Systema végéta..., Stuttgart, 1928, p. 562-563. 358 Attribution générique de 'la « Scille » du Cap Saint-Vin- cent aux endymion. — L’étude la plante sur le vivant permet de la réunir aux Endymion révisés ( û ) par des caractères biologiques et morphologiques incontestables. La plantule a un cotylédon hypogé, mince, blanc, longuement engainant. Le bulbe est à renouvellement annuel total, formé de tuniques coalescentes, sans amidon (en avril-mai), ces tuniques sont percées à la base par les racines annuelles et simples. Le cycle foliaire annuel comprend 2 gaines minces et fugaces, la seconde plus grande, 2 ou 3 feuilles à base tuniquée et de tailles décrois- santes, 2 ou 3 écailles sans limbe de tailles décroissantes. La hampe fructifère est raide et dressée. Chaque fleur est portée à l’aisselle de 2 bractées lancéolées aiguës, inégales. Ce sont là tous les caractères du genre Endymion révisé, carac- tères qui s’opposent presque tous à ceux des Scilla proprement dites. Les caractères qui semblaient cependant diviser les Endymion en deux sections dont l’une était attribuée aux Scilles par les au- teurs précédents, sont présents sous des aspects intermédiaires chez E. vincenlinus et chez E. mauritanicus. Ces plantes ont en effet les étamines (6 chez la première, et 3 sur 6 chez la seconde) insérées un peu au-dessus de la base des segments du périanthe; ceux-ci sont quelque peu connivents à la base, ou bien en cloche très largement ouverte. Par là disparaît le fossé entre E. italicus à périanthe étalé en roue et à filets entièrement libres, et E. nutans à périanthe campanulé et à filets longuement soudés aux segments. Il ne reste comme caractère nettement distinctif des deux sections d 'Endymion que le suivant : Endymion révisé ( section Agraphis (Link) section Somera (Salisb.) fleurs penchées à l’anthèse ( nutans campanulatus et var.). fleurs dressées à l’anthèse ( italicus , vincentinus, mauritanicus; lingu- latus, Aristidis, ces deux dernières un peu à part à cause de leur hampe fructifère décombante). Affinités entre endymion et les genres voisins. — L’étude ' d 'E. vincenlinus ayant renforcé l’unité du genre Endymion révisé, il devient intéressant de comparer ce genre aux groupes voisins, en s’aidant des caractères morphologiques et biologiques et delà répartition géographique. Ces considérations permettent d’expri- mer des hypothèses vraisemblables sur la phylogénie de ces genres. Endymion, jadis uni aux Scilla, en est distinct par tous les carac- tères énoncés plus haut. Cependant, un sous-genre de Scilla fait exception et possède quelques caractères communs avec Endymion : ( 9 ) Cf. P. Chouard, Thèse, loc. cit., p. 283; et Bull, du Mus., 2, II, 1930, p. 702. bractées allongées, plantules à cotylédon hypogé; c’est le sous- genre Petranthe (Salisb.) ( 10 ). Or, quand toutes les Scilla sont ou sud- africaines, ou méditerranéennes, ou aralo-pontiques, seul le sous- genre Petranthe possède une distribution atlantique ( Scilla verna, monophyllos, odoraia, etc.) qui le rapproche également des Endy- mion, tous atlantiques comme je l’ai montré ( u ). De plus, parmi les Scillées, le genre Brimeura Salisb. (ex Hyacin- thus, pro parte) des Pyrénées à la Dalmatie, et le genre Camassia, isolé aux États-Unis, de l’autre côté de l’Atlantique, ont de nom- breuses affinités avec les Endymion. Le tableau ci-après les fait brièvement ressortir : ( 10 ) Cf. P. Chouard, Bull, du Mus., loc. cit., p. 705. ( u ) Cf. C. R. somm. Soc. Biogéogr., 7, n° 58, 1930, p. 73. — 360 — Tableau des affinités entre les genres : ENDYMION BRIMEURA SCILLA (PETRANTHE) Plantule à cotylédon hypogé, blanc, longuement engainant, mince court, tubérisé tubérisé v à la base a graine cependant légèrement épigée. Bulbe à renouvellement annuel total (ou presque) | Bulbe plurannuel ü ' • , i . , I écailles libres d° Bulbe à pièces tuniquées fortement coalescentes. cycles foliaires commençant par des gaines fugaces (tuniques chez Sn. monophyllos). feuilles vertes d’emblée. Bractées très allongées, lancéolées aiguës. une seule plurinervée. Périanthe étalé en étoile, segments plurinervés. deux bractées, uninervées. Périanthe étalé ou campanulé une seule bractée uninervée. Périanthe en tube soudé Périanthe étalé en étoile. segments uninervés souvent caducs. Étamines Étamines insérées insérées à j presque au- la base ou j dessous de la base ± coalescentes j des segments, sur les segments.! Étamines soudées au tube du périanthe. Étamines insérées à la base des segments. — 361 — Si l’on observe que Camassia, seul genre des Scillées en Amérique du Nord, est isolé des genres qui lui ressemblent le plus depuis la formation définitive de l’Atlantique nord, c’est-à-dire depuis à peu près tout le Néogène, on conçoit l’existence de différences assez notables à partir de la souche commune. Brimeura évolue aussi pour son propre compte depuis le début du Miocène au moins si l’on en juge par sa dispersion actuelle sin- gulièrement disjointe sur des fragments de l’ancienne Tyrrhénide : Pyrénées, Corse, Dalmatie ( 12 ). C’est donc vraisemblablement depuis le milieu du Tertiaire au moins que la souche évidemment commune à des genres si voisins- (y compris le sous-genre Pelranlhe) a commencé à se dissocier. Le centre d’évolution du groupe Petranthe-Brimeura-Endymion- Camassia paraît être le domaine européen atlantique. Les caractères distinctifs de ce groupe, par rapport aux Scilla proprement dites, orientales ou sud-africaines, sont en opposition complète avec l’adaptation de ces dernières aux climats extrêmes, steppiques ou désertiques. On peut noter en effet que l’évolution du groupe des genres atlantiques est caractérisé par : 1° L’accentuation des caractères infantiles du bulbe, par des- pièces tuniquées (déjà marquée chez l’espèce néoténique ( l3 ) Scilla monophyllos Link). En conséquence l’évolution du bulbe devient annuelle; ainsi accélérée, elle coïncide avec une coalescence des pièces. Ces bulbes sont beaucoup plus sensibles aux grands froids ou à la sécheresse prolongée que les bulbes écailleux revêtus d’écailles mortes. 2° La spécialisation des organes appendiculaires. Elle est mani- festée par la complexité des bractées, par la complication du cycle foliaire, et, jusque chez la plantule, par la spécialisation du coty- lédon dans son rôle de suçoir à l’exclusion de toute fonction chloro- phyllienne. \ Affinités des espèces a l’intérieur du genre endymion. — Les mêmes considérations appliquées aux espèces d 'Endymion font ressortir quelques traits saillants qui éclairent leur phylogénie. E. (ex. Scilla) lingulalus (Poir.), sa var. ciliolalas (‘Pomel),. E. Aristidis (Coss.) sont cantonnés dans l’Afrique du Nord, du Ma- roc à la Tunisie. E. lingulalus va jusqu’au Rif sans passer en Europe. Si l’on admetTomme hypothèse que ce groupe d 'Endymion est séparé de la souche du genre depuis l’ouverture du détroit sud- rifain, on comprend qu’ayant eu la plus grande partie du Vindobo- nien et du Sahélien pour évoluer, isolé en Afrique du Nord, il pré- sente d’assez nombreux caractères distinctifs. Depuis le Plaisan- ( 12 ) P. Chouard, C. B. Biogéogr., loc. cit ., p. 74. ( 13 j Cf. P. Chouard, C. B. Acad, des Sc., 187, 1931, p. 74. 362 — cien, la fermeture du détroit sud-rifain a permis à E. lingulalus, le plus commun, de gagner le Rif, mais non de franchir le détroit de Gibraltar (Cf. la Planche phot. n° V). L’ensemble des autres Endymion forme un groupe qui a évolué du côté Européen depuis le même temps. Mais la fermeture du détroit Nord-bétique depuis le milieu du Vindobonien a permis à certaines de ses espèces de gagner le Rif. Puis, l’ouverture du détroit de Gibraltar en a isolé quelques-unes sur le continent africain. Depuis lors, l’une est restée confinée auprès de Tanger ( E . mauri- taniens), l’autre a gagné quelques points des montagnes du Maroc et de l’Algérie (E. campanulatus var. cedreiorum (Pomel). Cette va- riété n’est que l’une des formes du très polymorphe E. campanula- tus Mill. conservée pure par l’isolement. Mais au nord des communications successives entre l’Océan et la Méditerrannée, les espèces d'Endymion non soumises à l’isolement ont produit des formes très nombreuses. Celles d'E. campanulatus (Portugal, Espagne,' Italie) sont très complexes ( l4 ). E. ilalicus, d’habitat plus spécialisé, a maintenant une aire disjointe du Por- tugal à la Ligurie. C’est une de ces espèces qui ont gagné le nord de l’Italie sans doute avec le dernier essaim migrateur atlantique depuis les glaciations. E. nutans Dum., le plus évolué des Endy- mion par ses fleurs en cloche presque fermée et ses filets longuement coalescents avec le périanthe, est aussi le mieux adapté à la disper- sion par ses graines nombreuses et assez petites et ses aptitudes écologiques très étendues. Mélangé et hybridé avec E. campanu- latus dans la péninsule ibérique, il y est rarement distinct, tandis qu’il forme en France occidentale, auprès de Paris et en Angleterre des colonies d’une extrême homogénéité ressemblant à des lignées pures. Seul du côté européen, E. vincentinus isolé au Cap Saint-Vincent comme E. maurilanicus est isolé auprès de Tanger, mais séparé du reste du monde par les conditions climatiques extrêmes de cette localité, est resté sans cmigrer, comme un témoin de la souche originelle du genre Endymion. Conclusion. — Endymion vincentinus est une espèce tout à fait distincte, restée isolée, par suite de conditions climatiques locales très accentuées, dans la région même où s’est différencié le genre Endymion. La séparation des diverses espèces du genre re- monte vraisemblablement au Miocène, et le genre lui-même paraît très apparenté à d’autres genres de souche atlantique, distincts probablement depuis le milieu des temps tertiaires. Les hypothèses exposées ici paraissent dans l’état de nos con- ( u ) Cf. J. -G. Baker, a study of Wood-Hyacinths. The Gardner’s Chronicle, 3 At 1872, p. 1038. — 363 naissances, les plus vraisemblables pour relier les faits épars de la systématique et de la biogéographie. Pour les rendre plus certaines, il faudrait, ce que je poursuis en ce moment, tenter des hybridations entre espèces supposées affines et rechercher d’autres preuves dans les structures nucléaires. Mais il faut, pour ces travaux, disposer des plantes vivantes. Il semble que, de plus en plus, la botanique taxinomique ne puisse plus se passer de l’aide apportée par la cul- ture en jardins et par l’observation des plantes sur le vif. - 364 — Coupes de quelques forages exécutés en Seine-et-Marne, par M. R. Abrard. M. Issarte, Ingénieur des Ponts et Chaussées à Melun a eu l’obligeance de me communiquer les coupes suivantes se rappor- tant à des forages exécutés en Seine-et-Marne sous sa direction, pour la recherche d’eaux potables. Forage de Guignes. Alt. 102 m. 28. 0,0. Terre végétale et pierres. 5,20. Argile verte. 10,50. Calcaire de Brie. 11.00. Argile verte. 20.00. Calcaire de Champigny. 36.00. Roches siliceuses et calcaires durs. 65.00. Silex brun et gris. 67,25. Marnes et silex. 73.00. Marnes blancs et calcaires tendres. 82.00. Marnes et calcaires. 85.00. Marnes et sables compacts. 92.00. Marnes blanches compactes et calcaire. 102.00. Marne grise et silex. 104.00. Sable gris et coquillages. 106.00. Sable gris marneux. 107,50. Sable du Soissonnais. 112.00. Fin. L’interprétation de ce forage est délicate en ce qui concerne les couches à partager entre le Ludien et le Lutétien. Le calcaire de Champigny peut être considéré comme s’étendant jusqu’aux marnes sous-jacentes, les sables signalés entre 85 et 92 m. étant peut-être l’équivalent des sables de Beauchamp. Le Lutétien comprendrait alors les « marnes blanches compactes et calcaire » et la « marne grise et silex », le début du Sparnacien se trouvant à 104 m., indu- bitablement représenté par le sable gris à coquillages. L’eau ascendante remonte jusqu’à 38 m. du sol. Bulletin du Muséum , 2 e s ., t . IV , n ° 3 , 1932 . LUDIEN SANNOISIEN 365 — Forage de Coubert. Alt. 96 m. Cale l Terre végétale 0,00 ^ ' J Terres argileuses et pierres 1,00 Brie J Argile rouge sableuse 3,00 f Argile jaune et calcaire 4,75 / Argile verte, calcaire dur 6,25 arnes I panachée, calcaire dur 12,75 supra- | Calcaire dur et silex 13,85 / Argile blanc, calcaire tendre 14,35 seuses OF - nn \ Argile jaune 25,00 I \ I Marnes infra- gyp- seuses Bartonien Calcaire de Ghampigny et silex Marne blanche et calcaire dur Marne blanche, silex, calcaire dur Marne gris bleu compacte Marne bleuâtre et calcaire dur en blanc . Marne panachée avec calcaire dur Marne grise, sable gris fin, calcaire dur. . Marne bleue compacte argileuse Marne grise argileuse Marne blanchâtre avec blanc calcaire pur . / Calcaire gris et marne grise Lutétien(?) Marne noirâtre avec coquillages ( Marne grise, banc de calcaire gris dur . . . Sparnacien Sables gris quartzeux Fin 26,00 55.00 55.50 59.50 67.00 69.00 71.00 76,40 79,25 81,10 109,15 114,80 116,40 124,50 130,00 L’eau remonte dans le forage jusqu’à la cote 55,40. Forage de Lugny, commune de Moissy-Cramayel Alt. 102 m. 71. Sannoisien Cale. de Brie Argi- les vertes Terre végétale Cale, marneux et argile rougeâtre Calcaire marneux Argile verte Calcaire et argile Argile verte Calcaire très dur, compact de Champigny. 0,00 1,20 4,20 8,00 12,40 13,60 21,00 Ludien — 366 — Bartonien I Calcaire de Saint-Ouen délité . ( Calcaire et marne Calcaire très dur délité Marne blanche et calcaire Marne blanche Calcaire très dur délité Marne et glaise jaune et silex Galets silex très dur Calcaire et rognons de silex . . . J Calcaire grossier | Calcaire très dur délité Marne panachée ' Calcaire siliceux i Marne et calcaire siliceux 42.70 46.70 47.90 51,20 53 , 30 55.00 57.00 58,10 59,40 59.90 61.90 63.90 64.90 66.90 I Glaise bleue compacte -70,00 Marne et rognons de calcaire siliceux 70,50 Calcaire très dur 76,00 Marne et rognons grossiers 78,50 Calcaire dur gris blanc et siliceux 80,30 I Marne rosâtre très collante et rognons de silex 81,50 Marne et sables blancs gréseux très fins.. 92,90 Sables grossiers 93,90 , Fin 104,75 L’eau remonte dans le forage jusqu’à 41 m ,30 du sol. Forage de Bombon. Alt. 106 m. Stampien Sannoisien Terre végétale Argile rouge et gris Sable de Fontainebleau Argile grise et terre sableuse Argile rouge et sable Argile verte Marne blanche argileuse Argile plastique gris noirâtre Marne jaunâtre argileuse . . . 0,00 0,70 1.70 7.70 8,80 13,70 19.50 25.50 26,30 Calc. de Champigny Calcaire, marne et silex 29,00 367 — I Marne jaunâtre Marne blanche Calcaire Calcaire et silex Marne et silex T , \ Argile verte Lutetien < _ f . . I Calcaire et marne grise „ t Argile grise bleuâtre . . . Sparnacien • _. Fin 46,50' 49.00 54,70 56.00 60 , 30 69,50 72.00 96.00 99.00 La couche d’argile grise située sous les sables de Fontainebleau, à 7 m ,70, représente vraisemblablement les Marnes à Huîtres. L’eau remonte dans le forage jusqu’à la cote 75 m ,80. Forage de Barbizon. Alt. 82 m. Stampien Sable de Fontainebleau 0,00 ( Meulière 5,80 Sannonien < Rocher calcaire 7,40 ( Argile verte 18,60 i arnes I Q a j ca j re m arneux 25,00 supra- ! ca i ca i re 28,50 gypseu- | c a i ca i r e marneux 30.00 ses i Marne grise, silex, rocher calcaire jaune. 32,00 g 1 Grès 34,00 S ! i Rocher calcaire et marne. - 35,50 S Cale. 1 Rocher calcaire 37,50 de j Argile verte . 40,30 Cham- \ Rocher calcaire 40,70 pigny | Argile jaune 51,50 I Rocher calcaire 52,00 \ [ Fin 60,20 Dans ce forage, arrêté vers la base du calcaire de Champigny où un niveau d’eau très abondant a été rencontré, l’eau remonte jus- qu’à la cote 70 environ. Les données fournies par les coupes précédentes sont encore in- suffisantes pour que l’on puisse en tirer des conclusions générales. On peut cependant remarquer la constance du niveau des argiles vertes sannoisiennes et l’amincissement des assises vers le Sud : le forage de Bombon qui a son point de départ sur les sables de — 368 — ‘Fontainebleau est moins profond que ceux de Guignes, de Coubert et de Moissy-Cramayel qui sont partis des formations de Brie. Les cotes du niveau supérieur du Sparnacien s’établissent comme suit : — 9,72 à Guignes, — 18,50 à Coubert, + 21,21 à Moissy- Cramayel, + 10 à Bombon. Le Gérant, J. Caroujat. TOURS. — IMPRIMERIE RENÉ ET PAUL DESLIS, t>, RUE GAMBETTA. — 21 - 5 - 1932 . SOMMAIRE. Actes administratifs : Pages Nomination de M. L. Mangin comme Directeur honoraire du Muséum 191 — de M. L. Mangin comme Grand-Officier de la Légion d’Honneur 191 — de MM. E.-L. Bouvier et H. Lecomte comme Professeurs honoraires... 191 — de MM. P. Gaubert, A. Menegaux, P. Gagnepain et Ed. Lamy comme Sous-Directeurs honoraires de Laboratoire 191 — de M. J. Léandri comme Assistant à la Chaire de Phanérogamie 192 — de M lle Blot comme déléguée dans les fonctions d’ Assistant à la Chaire de Phanérogamie 192 Admission à la retraite de M. N. Convers, Commis au Muséum 192 Nomination de M. Gravat comme Gardien de Ménagerie stagiaire 192 Congé accordé à M. Pothier, Gardien de Galerie 192 Déclaration de vacance de la Chaire de Cryptogamie 192 Nomination de MM. Ribard et Borcea comme Correspondants du Muséum. 192 Assemblée générale annuelle de la Société des Amis du Muséum 192 Présentation d’ouvrages par MM. A. Lacroix, Ch. Alluaud, J. Delacour 193 Dons d’ouvrages à la Bibliothèque 193 Conférence de M. le D r A. da Silva e Sousa : Le progrès de l’Anatomie compa- rée au Portugal 195 Communications : J. Vienot. Georges Cuvier était-il allemand? 202 L. Roule. Répertoire succinct des Musées publics régionaux à collections d’Histoire naturelle de l’Académie de Clermont-Ferrand 208 J. Delacour. La mission zoologique Franco-Anglo-Américaine à Madagascar. 212 P. Rode. A propos des Noctules de France 222 J. Berlioz. Contribution à l’étude des Oiseaux de l’Ecuador 228 K. Y. Yen. Étude d’une Collection d’Oiseaux du Nord du Kwangtung (Chine). 243 M me M. Phisalix et F. Pasteur. Les rayons infra-rouges ne modifient pas la toxicité globale du venin de Vipère aspic, mais en diminuent légèrement l’action vaccinante 262 M me L. Nouvel. Dégénérescence expérimentale du télencéphale de la Gre- nouille. Annexe : Cas de dégénérescence secondaire dans le tectum opti- cum [Figs.] 265 E. Fleutiaux. Conoderinœ ( Elateridœ ) nouveaux de Madagascar 276 M. André. Note sur un Acarien ( Penthaleus major Dugès) nuisible aux plantes potagères [Figs.] 284 F. Grand jean. Observations sur les Oribates (3 e Série) [Figs.) 292 Ed. Lamy. Notes sur les espèces LamarcMennes de Tridacnidæ 307 P. Pallary. Inventaire de la Collection malacologique de Sa vigny 313 M me A. Pruvot-Fol. Notes de systématique sur les Opisthobranches 322 J. Costantin, P. Lebard et J. Magrou. Altitude et précocité du développe- ment des germes chez la Pomme de terre [Figs.] 332 M Ue C. Bourdouil. Dominance du caractère amylacé chez un Maïs hybride de première génération 337 M lle C. Bourdouil. Quelques caractères des matières grasses chez un Maïs hybride de première génération 339 D. Bois. Notice sur les terres tropicales du Muséum national d’histoire naturelle. 341 H. Humbert. L’Herbier H. Perrier de la Bâthie (Plantes de Madagascar) 345 A Saint-Yves. Un Festuca nouveau de l’Afrique équatoriale [Fig.] 346 M Ue L. George. Note sur le genre Pirns en Afrique du Nord [Figs.) 348 P. Chouard. Endymion vincentinus (Hoffm. et Link.). Remarques sur la phy- logénie du genre Endymion [Figs.) 354 R. Abrard. Coupes de quelques forages exécutés en Seine-et-Marne 364 TIRAGES A PART. Les auteurs ont droit à 25 tirés à part de leurs travaux. Ils peuvent en outre s’en procurera leurs frais un plus grand nombre, aux conditions suivantes : 25 ex. 50 ex. 100 ex. 4 pages 18 fr. 20 fr. 22 fr. 8 pages 20 fr. 22 fr. 26 fr. 16 pages 22 fr. 26 fr. 34 fr. Ces prix s’entendent pour des extraits tirés en même temps que le numéro et brochés avec agrafes. Les auteurs qui voudraient avoir de véritables tirages à part brochés au fil, ce qui nécessite une remise sous presse, supporte- ront les frais de ce travail supplémentaire et sont priés d’indiquer leur désir sur les épreuves. Les demandes doivent toujours être faites avant le tirage du numéro correspondant. PRIX DE L’ABONNEMENT ANNUEL : France et Étranger : 50 fr. BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE 2 e SÉRIE — TOME IV N° 4 — Mai 1932 ANNÉE 1932 Président : R. Anthony. Secrétaire : Ed. Lamy. 1 r* < MASSON ET C ie , ÉDITEURS LIBRAIRES DE L'ACADÉMIE DE MÉDECINE 120, Boulevard Saint-Germain, PARIS- VI e Publication périodique mensuelle. AVIS Le Bulletin du Muséum est réservé à la publication des travaux laits dans les Labo - ratoires ou à l’aide des Collections du Muséum national d’bistoire naturelle. Ce recueil étant mensuel et destiné essentiellement à de courtes notes permettant des prises de date, son impression doit être rapide : MM. les Auteurs sont donc ins- tamment priés, dans l’intérêt général, de vouloir bien accepter la réglementation sui- vante : L’ensemble des notes de chaque Auteur ne peut excéder, par an, trente-deux pages, Toutefois des pages supplémentaires pourront être accordées aux Auteurs qui s’enga- geront à en payer les frais. De plus, chaque volume annuel ne comprendra au maximum que quarante-deux feuilles (de seize pages) et, en tout cas, aucun numéro ne devra dépasser huit feuilles. Les Auteurs désirant faire des communications sont priés de se faire inscrire avant la séance ( 1 ). Toute remarque verbale faite en séance à propos d’une communication devra, si son Auteur désire qu’il en soit tenu compte au Bulletin , être remise par écrit dans les vingt-quatre heures. Les manuscrits doivent être définitifs pour éviter les remaniements et écrits très lisi- blement, ou, de préférence, dactylographiés, seulement au recto de feuilles isolées. Ils ne porteront d’autres indications typographiques que celles conformes aux carac- tères et signes conventionnels généralement adoptés, par exemple : Mots à imprimer en italique (notamment tous les mots latins) : soulignés une fois dans le manuscrit. Mots en petites capitales : soulignés deux fois. i Mots en caractères gras (en particulier noms d’espèces nouvelles) : soulignés d’un trait tremblé. Il est recommandé d’éviter les blancs dus à l’introduction de caractères de différente valeurs (notamment dans les listes énumératives d’espèces). Les frais de corrections supplémentaires entraînés par les remaniements ou par l’état des manuscrits seront à la charge des Auteurs. Pour chaque référence bibliographique , on est prié d’indiquer le titre du périodique, la tomaison. Vannée de publication, la pagination. Il est désirable que, dans les titre des notes, le nom du groupe ou embranchement auquel appartient l’animal ou la plante dont il est question soit indiqué entre paren- thèses. ,t Les Auteurs reçoivent gratuitement 25 tirés à part de leurs articles. Ils sont priés d’inscrire sur leur manuscrit le nombre des tirés à part supplémentaires qu’ils pour- raient désirer (à leurs frais). Les clichés des figures dans le texte accompagnant les communications doivent être remis en même temps que le manuscrit, le jour de la séance; faute de quoi la publica- tion sera renvoyée au Bulletin suivant. En raison des frais supplémentaires qu’elles entraînent, les planches hors texte ne seront acceptées que dans des cas tout à fait exceptionnels et après décision du Bureau. Il ne sera envoyé qu’une seule épreuve aux Auteurs, qui sont priés de la retourner dans les quatre jours. Passé ce délai et dans le cas de corrections trop nombreuses ou d’ordre technique, l’article sera ajourné à un numéro ultérieur. (') Pour tout ce qui concerne la rédaction, s’adresser à M. Ed. Lamy, 55, rue de Buf- fon, Paris (V e ). BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE ANNÉE 1932. — N° 4. 270 e RÉUNION DES NATURALISTES DU MUSÉUM 26 MAI 1932. PRÉSIDENCE DE M. R. ANTHONY, PROFESSEUR AU MUSÉUM. ACTES ADMINISTRATIFS M. le Président donne connaissance des faits suivants : M Ue Bourdouil a été nommée Assistant titulaire à la Chaire de Physique végétale (Arrêté du 15 avril 1932). M. Dropsy a été délégué comme Assistant provisoire à la Chaire de Minéralogie (Id.). M lle Rivière a été nommée Assistant titulaire à la Chaire d’An- thropologie (Id.). M lle Bouteille a été nommée Aide-technique titulaire à la même Chaire (Id.). M. Metman a été nommé Aide-technique stagiaire à la Chaire de Phanérogamie (Id.). Bulletin du Muséum, 2° s., t. IV, 1932. 24 370 — Un congé d’un mois pour maladie a été accordé à M. Bouchon- net, Gardien de galerie (Arrêté du 18 avril 1932). Un congé d’un mois pour maladie a été accordé à M. Beau- champ, Surveillant militaire (Arrêté du 29 avril 1932). Un congé de deux mois pour maladie a été accordé à M. Gra- vouil, Jardinier. M. Marc André, Assistant à la Chaire de Zoologie (Vers et Crus- tacés), a obtenu une mission pour le Sud-Algérien (Assemblée des Professeurs du 13 mai 1932). La Chaire de Culture a été déclarée vacante (13 mai 1932). Ont été nommés Correspondants du Muséum (Assemblée des Professeurs du 13 mai 1932) : Sur la proposition de MM. les Professeurs E. Bourdelle et P. Rivet : M. le D r Engelbach, Médecin des Colonies : a fourni notam- ment aux collections du Muséum des documents et des matériaux ornithologiques très intéressants sur l’avifaune du Laos. Sur la proposition de M. le Professeur L. Roule : M. R. Régnier, Directeur du Muséum de Rouen : est aussi Direc- teur du Service entomologique de la Seine-Inférieure. Il a publié d'importants travaux de zoologie, et installe les riches collections du Muséum de Rouen de la façon la plus méthodique qui soit. Il se tient constamment en relations d’échanges et de conseils avec nos Chaires. M. le Président a le regret de faire part, du décès, le 17 mai 1932, de M. C. Boidé, Garçon du Laboratoire de Phanérogamie. M. le Professeur R. Anthony fait une communication sur la Dentition de VOryctérope. M. le Directeur P. Lemoine présente Quelques observations sur les Zoo de l'Europe continentale (avec projections). 371 — DONS D’OUVRAGES M. le Professeur J. Costantun offre, pour la Bibliothèque du Muséum, deux tirés à part : L'évolution : Problèmes aquatiques et montagnards [Extrait des Annales des Sciences naturelles, Botanique, 10 e s., t. XIII, 19311. Technique de la Lutte contre les Maladies de dégénérescence [ Perfectionnements , Importance pour l'Agronomie coloniale ) [Extrait de la Revue : L' Agriculture pratique des Pays chauds, n. s., 3 e an- née, n° 22, avril 1932, et n° 23, mai 1932]. M. Gyula Botar dépose plusieurs tirés à part de ses publications : A hasi és medencei truncus sympathicus morphologiaja [Extrait de Az Orvosi Helilap Tudomanyos Kôzleményei Külônleny ornai, LXXV. Evf, 13. Szam, Budapest, 1931]; A hiatus sacralis anatomiaja és enneh a durahoz valo viszonya, tekintettel a sacralis érzéslelenitésekre (En collaboration avec Gyula Barazs) [Ibid., 26 Szam, Budapest, 1931] ; Rapports entre les ganglions lymphatiques et les nerfs végétatifs (En collaboration avec F. Kiss) [Extrait des Annales d' Anatomie pathologique, t. VIII, n° 7, Paris, juillet 1931]; Recherches anatomiques sur les plexus sympathiques pelviens [Ibid., n° 7 bis, novembre 1931]; Recherches anatomiques sur le tronc sympathique abdomino-pel- vien et sur les rameaux communicants correspondants [Ibid., n° 8, novembre 1931]; Etudes sur les rapports des rameaux communicants thoraco-lom- baires avec les nerfs viscéraux chez l'homme et chez l'animal [Ibid., t. IX, n° 1, janvier 1932]; La chaîne sympathique latéro-verlébrale lombaire, ses ganglions et ses rameaux communicants chez le nouveau-né [Ibid., n° 4, avril 1932]; Die Anatomie des lumbosacralen und coccygealen Abschnitles des Truncus sympathicus bei Haussâugetieren [Extrait de Zeitschrift fur Anatomie und Entwicklungsgeschichte, 97. Bd., 3. u. 4. Ht., Berlin, 1932]. — 372 — La Bibliothèque a reçu également les ouvrages suivants : Clavery (Édouard) : Les Cafés suaves de Colombie. [Paris], édi- tion de la Revue internationale des produits coloniaux [1932]. Gr. in-8°, 20-2 p. p. [Don de M. le Directeur P. Lemoine], Parc de Bagatelle. Catalogue des collections horticoles [établi par MM. Lelay et Steinbach, sous la direction et le contrôle de MM. Bois et Demorlaine], Paris, Librairie agricole de la maison rustique, 1932. In-8°, 117 p. et plan [Don de M. le Professeur D. Bois]. Cormouls-Houlès (Édouard) : Mazamet en 1930; un centre d'activité économique du midi de la France. Toulouse, E. Privât, 1931. 3 vol. petit in-4°, portr., pl., musique, cartes et plans [Don de M. P. -A. Serre]. Centenaire de la Société Royale des arts et des sciences de V Re Maurice, 1829-1929. Port-Louis, impr. « La Topographie moderne ». In-8°, 171 p., portr. Cesares-Gil (A.) : Flora Iberica. Briofilas (2 a Parte) Musgos, (Parte primera). Madrid, Museo nacional de ciencias naturales, 1932. In-8°, XXX-434 p., et fig. (Junta para ampliacion de estu- dios e investigaciones cientificas. Instituto nacional de ciencias). Clémencet (Marien) : Contribution à l'élude du développement et de l'anatomie des Ascomycètes hypogés : Les Élaphomycétacêes. Paris, Jouve, 1932. In-8°, 106 p., fig. et pl. (Paris, Thèse sc. nat., 1931). Dinulescu (G.) : Recherches sur la biologie des Gastrophiles. Paris, Masson, 1932. In-8°, 183 p: et pl. (Paris, Th. Sc. nat., 1932). Franouet (Robert) : La genèse de l'amidon dans quelques plantes à réserves amylacées. Paris, Librairie générale de rensei- gnement, 1932. In-8°, 104 p. et fig. (Paris, Th. Sc. nat., 1932). Hatt (Pierre) : L'évolution des Porosporides chez les Mollusques. Paris, H. Le Soudier, 1931. In-8°, paginé 341 à 415, fig. et pl. [. Archives de Zool. expérim. et génér .] (Paris, Th. Sc. nat.., 1931). Lwoff (André) : Recherches biochimiques sur la nutrition des Protozoaires. Le pouvoir de synthèse. Paris, Masson, 1932. In-8°, 158 p. et fig. (Paris, Th. Sc. nat., 1932). Tchang si : Contribution à l'étude des Mollusques Opisthobranches de la côte provençale. Trévoux, Impr. de Trévoux, 1931. In-8°, 221 p., fig. et pl. (Lyon, Th. Sc. nat., 1931). — 373 Tchou-su : Étude cytologique sur l'hybridation chez les Anoures. Paris, Masson, 1931. In-8°, 105 p. et pl. (Montpellier, Th. Sc. (Univ.), [s. d.]). Yin Tsan-hsun : Étude de la faune du Tithonique coralligène du Gard et de l'Hérault. Lyon, Bosc frères, M. et L. Riou, 1931. In-8°, 200 p., flg. et pl., cartes. (Lyon, Th. Sc. [Géol.] (Univ.), 1931). Dubois (Robert) : Contribution à l'étude anatomique de la lige des Rulacées ( Butacées du Cap et d'Australie). Lons-le-Saulnier, impr. de L. Declume, 1931. In-8°, 68 p. et flg. (Paris, Th. Pharm. (Univ.), 1931). Duchemin (Albert-Louis- Antoine-Léon) : Contribution à l'élude de la mortalité spontanée chez les Poissons. Lille, impr. de G. Sau- tai, 1931. In-8°, 83 p. (Lille, Th. Pharm. (Univ.), 1931). Jouy (Henri) : Les Helminthes parasites du rat. Paris, impr. de A. Maretheux et L. Pactat, 1931. In-8°, 100 p. et flg. (Paris, Th. Pharm. (Univ.), 1931). Krauthammer (Simon) : Contribution à l'étude morphologique des espèces françaises de Clématites. Lyon, Rose frères, M. et L. Riou, 1931. In-8°, 79 p. et flg. (Lyon, Th. Pharm. (Univ.), 1931). Lécaii.le (Renée) : Observations sur l'agglutination sérique de quelques Champignons. Nancy, impr. de G. Thomas, 1932. In-8°, 131 p. (Nancy, Th. Pharm. (Univ.), 1932). Marmasse (P.) : Contribution à l'étude analytique de quelques bois coloniaux. Le Mans, impr. de Monnoyer, 1931. In-8°, 72 p. et pl. échantillonnées. (Paris, Th. Pharm. (Univ.), 1931). Rondeau Du Noyer (Marc) : De l'Histoire naturelle des Ces- lodes en général et des principaux Cestodes parasites de l'homme. Paris, impr. de A. Maretheux et L. Pactat, 1931. In-8°, 167 p. et fig. (Paris, Th. Pharm. (Univ.), 1931). — 374 COMMUNICATIONS Note sur des Oiseaux de l'Afrique centrale, par M. J. Berlioz. Les spécimens d’Oiseaux faisant l’objet de cette note ont été envoyés au Muséum par notre collègue M. G. Babault, Associé du Muséum, et récoltés par lui au cours de diverses campagnes d’explo- ration aux confins du Congo belge et des territoires anglais de l’Ou- ganda et du Tanganyika, entre les Lacs Tanganyika au sud et Albert-Édouard au nord, surtout dans la province de Kivu. Ces régions sont particulièrement intéressantes par ce fait qu’elles constituent en quelque sorte une aire de transition où voisinent des types des régions forestières de l’Ouest Africain avec les formes des hauts plateaux de l’est. Nous remercions aussi notre Collègue des brèves notes biologiques dont il a accompagné quelques- uns de ces spécimens et que nous transcrivons ci-après à propos de ceux-ci. Anatidés. Anas erythrorhyncha Gm., un ad., environs de Katana (province de Kivu). Phasianidés. Francolinus Levciillanti kikuyuensis O.-Gr., un ad., environs de Katana. La description originale de F. L. Mulemæ O.-Gr. convient par- faitement à ce spécimen à gorge blanche de la race la plus septen- trionale de ce Francolin, répandu depuis l’Afrique australe jusqu’en Ouganda; mais, dans un important travail sur les Oiseaux de cette région, Gyldenstolpe (Kungl. Svenska Vet. Handl., sér. III, vol. I, n° 3 : Zoological Results of the Swedish Expédition to Central Africa 1921-1924, p. 315) affirme l’identité des formes kikuyuensi s et Mulemæ, dont le premier nom a priorité sur le second. Bulletin du Muséum, 2 e s ., t . IV , n ° 4 , 1932 . — 375 « Cet Oiseau, nous écrit M. Babault, porte le nom indigène de « Tidjere ». Il est difficile à chasser, se tenant toujours dans les hautes herbes et ne se levant pas facilement. Il vit par couple, par- fois avec des jeunes déjà bien développés. » Falconidés. Circus macrourus (Gm.), un ad., environs de Katana. Circus œruginosus œruginosus (L.), un imm., environs de Ka- tana. Ces deux spécimens, malheureusement dépourvus de notification précise de date de capture ( ? en décembre), représentent deux espèces migratrices bien connues, hôtes d’hiver seulement dans l’Afrique équatoriale. La première a été fréquemment signalée dans cette même région; il faut remarquer par contre que la seconde ne l’a été ni par Gyldenstolpe (1. c.), ni par H. Friedmann (Bull. Un. States Nat. Mus. N° 153 : Birds collected by the Childs Frick, Expédition to Ethiopia and Kenya Colony, 1930). Buteo rufofuscus augur (Rüpp.), un imm., environs de Katana. Spécimen de forte taille, probablement $, presque entièrement blanc en dessous avec de grosses taches brunes lacrymiformes seulement sur les côtés, la queue brune un peu teintée de roussâtre et traversée de nombreuses bandes plus foncées. Musophagidés . Turacu-s Schuetti Emini Rchw., 2 $ et 1 $ ad., Mokoto (Kivu), 11 avril 1927. Ce bel Oiseau vit exclusivement dans la grande forêt équatoriale, et, conformément aux résultats de l’Expédition suédoise (1. c.), il apparaît bien que le T. Emini soit la seule forme de Touraco vert caractéristique de la région du nord du Lac Kivu. Selon Sclater (Syst. Av. ethiop., 1924, p. 192), cette forme ne semble pas spéci- fiquement distincte du T. Schuetti Cab. plus mériodinal, avec lequel elle présente apparemment des intermédiaires. Musophaga Rossæ Gould, 3 ad., environs de Katana. Magnifique Oiseau largement répandu en Afrique équatoriale dans presque tout le bassin du Congo, et, à l’est, jusqu’au delà des Grands Lacs. « A Katana, on le voit, selon les notes de M. Ba- bault, presque toujours en bordure de forêt, souvent dans les cou- loirs forestiers. Mais ce n’est, pas un Oiseau de savane : ce qui a pu faire dire qu’il habitait la savane, c’est qu’il a subsisté dans des endroits où la forêt a disparu; on le trouve alors dans les bou- quets d’arbres, sur les bords du lac par exemple. Le matin, dès — 376 — avant le chant du Coq, on entend son cri; le soir, il se rassemble par bandes dans les grands arbres pour y passer la nuit. » Crinifer zonurus (Rüpp.), $ ad., province d’Uvira, 29 jan- vier 1927. Ce spécimen provient d’une région qui marque à peu près la limite la plus méridionale connue du vaste habitat de l’espèce, c’est-à-dire le nord du Lac Tanganyika. L’aire de distribution géographique de ce Touraco est sans doute encore plus considé- rable, surtout vers l’ouest, que l’a indiqué Friedmann (1. c., p. 253), car le Muséum de Paris en possède un spécimen, bien carac- térisé et aucunement intermédiaire avec le C. piscator (Bodd.) semblant provenir authentiquement de Fort-Archambault, Ou- bangui-Ghari (une $, en février 1903, par le D r Decorse); mais l’espèce reste toujours assez rare en collection. Gymnoschizorhis personata Leopoldi (Shell.), $., ad., près Kigali, 7 juin 1927. Comparé à quatre spécimens de l’Afrique orientale anglaise, ce spécimen ne présente aucune différence : même tête gris brunâtre sale et non gris noir, et nous adoptons à son sujet les conclusions proposées par Gyldenstolpe (1. c., p. 258), concernant la non- validité du G. Leopoldi cenlralis Neum. et la réunion conspécifique des G. personata (Rüpp.) et Leopoldi (Shell.), dont les différences extérieures, bien que nettes, nous semblent pourtant plutôt d’ordre subspécifique. Cuculidés. Cenlropus monachus Fischeri] Rchw., $ imm., Rutshuru, 3 mai 1927; un ad., Kadjudju (Katana), décembre 1929. Ces spécimens peuvent être considérés comme intermédiaires à m. monachus Rüpp., m. Fischeri Rchw. et m. occidentalis Neum. : chez l’un, qui présentait d’ailleurs, paraît-il, des anomalies anato- miques sexuelles, la teinte olivâtre des rémiges les plus internes et du dos est assez peu prononcée; chez l’autre, elle est plus marquée, mais accompagnée de marques évidentes d’immaturité, en con- cordance avec les conclusions générales qui ressortent de l’excel- lente étude critique de cette espèce, donnée par H. Friedmann (1. c., p. 276). Cenlropus superciliosus Loandæ C. Grant; $ ad., province d’Uvira, 18 janvier 1927; un imm., environs de Katana. Ces deux spécimens, dont l’un est visiblement immature, par les barres noires transversales irrégulièrement distribuées sur le dessus du corps, présentent bien le caractère distinctif de la race Loandæ, c’est-à-dire la couleur foncée de la tête. — 377 — Goliidés. Colius striatus jebelensis Mearns; $ ad., Kadjudju (Kivu), 22 décembre 1929. La multiplication des races de cette espèce faite par certains auteurs est tout à fait hors de raison, et il ne nous paraît pas pos- sible même d’accepter à leur sujet les conclusions de Friedmann (1. c., p. 321), à en juger par les seuls caractères distinctifs énoncés par lui. Trois races au moins : kikuyuensis Yan Som., jebelensis Mearns ( = ugandensis Van Som. et auctorum plur.) et kiwuensis Rchw., — peut-être d’autres encore, — ne présentent en effet que des différences si insignifiantes et inconstantes qu’on ne saurait en tenir compte dans la nomenclature. Nous préférons les réunir toutes trois sous une même appellation, ainsi que l’ont fait au moins pour deux d’entre elles Gyldenstolpe et Sclater, en leur conservant le nom qui, par droit de priorité, leur revient, selon Friedmann. Turdidés. Turdus libonyanus centralis Rchw., un ad., environs de Katana. Sylviidés. Schœnicola breviroslris (Sund.); $ ad., Kadjudju (Kivu), dé- cembre 1929. Cette Fauvette, si bien caractérisée par l’extraordinaire déve- loppement des rectrices, vit toujours parmi les herbes, où elle se cache avec facilité. Laniidés. Laniarius ferrugineus major (Kartl.); 2 ad., Kadjudju (Kivu), décembre 1929. Plocéidés. Euplectes capensis xanthomelas Rüpp.; ad., Kadjudju (Kivu), 22 décembre 1929. Spécimen en plumage de noces bien développé, avec seulement quelques traces encore du plumage d’éclipse sur les scapulaires. Euplectes orix Sundevalli Bp. (= nigrifrons Bôhm et auct.); $ ad., Kadjudju (Kivi), décembre 1929. Également en plein plumage de noces. — 378 — Estrilda astrild angolensis Rchw.?; $ ad., Kadjudju (Kivu), décembre 1929. Les races d 'E. aslrild sont encore trop nombreuses et trop em- brouillées pour que l’on puisse définir avec certitude l’identité de ce spécimen, faute de matériel de comparaison suffisant. Apparem- ment en pleine parure, il se fait remarquer par la teinte sombre du dessus du corps, d’un ton beaucoup plus gris et moins brun que chez les représentants plus occidentaux de l’espèce (E. a. occiden- lalis Jard. et Fras.), avec les rectrices médianes gris noir, et par le dessous du corps entièrement lavé de rose depuis le bec, cette teinte particulièrement intense vers le milieu de l’abdomen, — où elle ne forme pas toutefois de bande définie, — et sensible même un peu sur l’uropygium et les sus-caudales. Or ces caractères s’ac- cordent à peu près parfaitement avec les descriptions de la race angolensis Rchw., typiquement originaire de l’Angola, mais guère moins bien aussi avec la race Ngansæ, décrite postérieurement par Neumann (Journ. f. Orn., 1907, p. 596) : les différences entre ces deux races sont d’ailleurs loin d’être nettement exposées par les auteurs qui en ont parlé. En outre, Gyldenstolpe (1. c., p. 60) semble avoir fait une confusion au sujet du Ngansæ et de VE. a. mi- nor Cab., races que Sclater et Mackworth-Praed, dans leur révision du groupe (The Ibis, 1918, p. 448), considèrent bien comme dis- tinctes l’une de l’autre. Néanmoins nous conservons pour cet Oi- seau le nom admis par Gyldenstolpe pour des spécimens de la même région et apparemment tout à fait semblables au nôtre, mais avec un point de doute au sujet de VE. a. Ngansæ Neum. Ploceus x. xanthops < x. Camburni (Sh.); d 1 ad., Kadjudju (Kivu), décembre 1929. Ce spécimen est en réalité à peine différent d’un spécimen topo- typique de P. xanthops (Hartl.), provenant de Loango, si ce n’est par son aile très légèrement plus longue. Sturnidés. Ongchognalhus Walleri elgonensis Sharpe; 3 $, Mokoto (Kivu). 9 avril 1927. C’est un Oiseau de forêt. La race elgonensis ne se distingue de la race typique que par ses proportions plus faibles, mais la couleur de la tête n’est pas un caractère distinctif : elle semble au contraire un caractère très variable individuellement, probablement selon l’âge. Un des spécimens a en effet les bordures grises des plumes de la tête et de la gorge très apparentes, comme l’indique la description originale; un autre au contraire, sans doute plus âgé, à en juger par les proportions de ses ailes (123 millimètres) et de ses rectrices, — 379 a la tête entièrement de couleur métallique; le troisième est inter- médiaire. Des variations du même ordre chez tous les Oiseaux de ce groupe Amydrus-Onychognalhus permettent de penser que bon nombre de soi-disant races n’ont été établies que d’après des carac- tères bien faibles. Pœoptera Sluhlmanni (Rchw.); $ ad., Mokoto(Kivu), 9 avril 1927. Ce rare Oiseau, caractéristique probablement de la région fores- tière du Kivu et de l’Ouganda, est encore assez mal connu. Nous devons à l’obligeance de notre Collègue, le D r Stresemann, la possibilité d’avoir pu comparer au type de l’espèce, conservé au Musée de Berlin, notre spécimen du Kivu : celui-ci ne diffère de celui-là que par ses ailes plus courtes (97 millimètres au lieu de 105), en partie rousses, et par sa teinte métallique moins intense et beaucoup moins pourprée, caractères différentiels qui corroborent en somme en tout point les différences morphologiques sexuelles indiquées par Reichenow dans ses descriptions du Stilbopsar Sluhlmanni. Il n’y a toutefois aucunement lieu de séparer génériquement cet Oiseau et le Pœoptera lugubris Bp., plus anciennement connu, le soi-disant caractère différentiel des narines étant inexistant. D’autre part l’étagement beaucoup plus considérable des rectrices chez P. lugubris doit être considéré seulement comme un caractère d’ordre spécifique, puisqu’on l’admet en général comparativement ainsi pour les représentants du genre voisin Onychognathus. Le P. Sluhlmanni apparaît donc comme présentant des affinités intermédiaires à ses deux congénères : le P. lugubris Bp., plus occi- dental, qu’il rappelle par le mode de coloration chez les deux sexes, — ■ et le P. Kenricki (Shell.), de l’Afrique orientale, qui s’en rapproche peut-être davantage par la forme, mais s’éloigne nette- ment des deux autres par sa couleur toute différente, noir brun uniforme et faiblement métallisé, ainsi que nous avons pu nous en rendre compte d’après les deux spécimens du Muséum de Paris, provenant du Kilimandjaro (Mission Ch. Alluaud). Toutefois ce sont tous encore des Oiseaux trop peu abondants en collection pour qu’il soit possible d’établir définitivement leur statut et leur degré de plasticité morphologique. — 380 — Description D’Oiseaux nouveaux de la Chine MÉRIDIONALE, par M. K. Y. Yen. Parmi la Collection d’Oiseaux de la Chine méridionale, que m’a envoyée le Professeur S. S. Sin de l’Université de Sun-Yatsen, à Canton, j’ai trouvé une sous-espèce de Turdiclés, et une espèce et une sous-espèce de Timaliidés, encore inédites. Avant de faire un rapport complet sur ma Collection, je donne donc d’abord ici la description de ces Oiseaux nouveaux, avec quelques notes du collecteur, à qui ils sont dus. 1. Turdus boulboul yaoschanensis subsp. nov. 1 £ ad. (type), 1 er juin; 1 ad., 6 juillet; 2 Ç ad., 1 er juin, 6 juillet; ï 1 Ç imm., 11 juin, 9 juillet 1931 ; Yaoschan, Kwangsi, 700 — 2.000 mètres d’altitude. Description. — $ ad. Moyennes et grandes couvertures des ailes extérieurement gris ardoisé, ainsi que la marge externe des rémiges tertiaires et secondaires, mais chez ces dernières, la base est entière- ment noire, ce qui donne l’apparence d’une discontinuité dans le miroir gris de l’aile. Reste du plumage noir, très pur en dessus, plus terne en dessous, avec l’uropygium et le bas-ventre plus pâles et mélangés de gris. Chez la femelle adulte, le noir du mâle est remplacé par du brun, le gris de l’aile par un fauve roussâtre clair. Chez les deux exemplaires immatures, le dessus du corps, brun chez la femelle et brun mélangé de noir chez le mâle, est strié plus ou moins de fauve clair sur le rachis des plumes; rémiges et rectrices noires chez le mâle, brunes chez la femelle; le miroir des ailes est déjà assez développé comme chez les adultes, selon le sexe respectivement; gorge fauve pâle et reste des parties infé- rieures brun, fortement tacheté de fauve. Bec jaune orangé chez les adultes, brun chez les immatures; pattes brun jaunâtre chez les adultes, brunes chez les immatures (spécimens en peau). Bulletin du Muséum, 2° s., t. IV, n° 4, 1932. — 381 — Dimension. — Aile : 131, 134, 136, 136, 141 (type), 142 millimètr. queue : 96, 97, 103, 103, 113 (type) mm.; culmen : 21 — 22 mm.; tarse : 35, 35, 36, 36, 37 (type et l’autre ad.) mm. Cet Oiseau diffère de la race typique de l’Inde, le mâle par le dessus du corps d’un noir plus pur et non brunâtre, par le miroir des ailes d’un gris plus pur et plus nettement interrompu à la base des secondaires et par le faible développement des bordures pâles du dessous qui sont presque imperceptibles; la femelle a un ton' général plus sombre et les parties pâles de l’aile, au lieu d’être rousses comme chez la race typique, sont d’un fauve roussâtre. Mes six exemplaires me semblent avoir le tarse un peu plus fort que les treize exemplaires venus de l’Inde, qui se trouvent au Muséum de Paris. Un exemplaire $ ad., collecté par M. Delacour le 27 décembre 1929 à Pakha, Tonkin, a le dessus d’un noir très pur comme l’Oiseau de Yaoschan, mais le gris de l’aile est plus blanchâtre et non inter- rompu à la base des secondaires, il paraît donc intermédiaire à l’Oiseau de l’Inde et à celui de Yaoschan. Je ne sais pas si la fe- melle collectée par La Touche à Mentze (Yunnan) correspond bien à la forme typique ou à celle de Yaoschan. On voit donc que cette espèce a une extension géographique latitudinale, c’est-à-dire de l’ouest à l’est, et non pas du nord au sud comme beaucoup d’autres espèces. Le Kwangsi peut être con- sidéré comme la limite la plus orientale actuellement connue de son aire de distribution. « C’est un Oiseau de montagnes, car on ne l’a jamais trouvé au-dessous de 700 mètres d’altitude. Il se tient généralement dans le bois, cherchant sa nourriture parmi les feuilles mortes. » 2. Alcippe cinereiceps Berliozi subsp. nov. 1 $ ad., 1 $ ad., 18 mai 1931, Ching-tung-schan, sud du Hunan, 800 mètres d’altitude. Description. — Sexes similaires. Tête en dessus d’un gris rous- sâtre, à reflets soyeux, avec de chaque côté une bande soucilière plus sombre et peu distincte, passant sur le dos au brun châtain foncé, puis, sur l’uropygium et les sus-caudales au châtain ocreux; régions paro tiques gris vineux; menton et gorge gris blanchâtre, avec des stries rachidiennes brunes, plus ou moins nettes; milieu de la poitrine et du ventre gris vineux, avec les côtés de la poitrine plus foncés; flancs et sous-caudales ocreux; couvertures des ailes de la couleur du dos, mais un peu plus claires; rémiges bordées extérieurement les cinq premières de gris, les autres de noir, les dernières tertiaires seules de brun terne; rectrices brun olivâtre. Bec noir; pattes brun clair (exemplaires en peau). — 382 Dimensions. — Aile : 58, Ç 54 mm.; queue : $ 46, $ 49 mm.; culmen : 10 mm.; tarse : $ 23, $ 22 mm.; doigt postérieur avec ongle : 13 mm. Cet Oiseau représente évidemment une forme intermédiaire à la race typique du Setchuan, A. C. cinereiceps (Verreaux), et la race plus pâle du Fohkien, A. c. guttaticollis (La Touche). Elle ressemble à la première par la teinte du dos, mais elle ne possède pas de liseré brun roux des rémiges secondaires et tertiaires. De plus, la gorge est plus nettement striée, la queue plus courte et le doigt postérieur moins fort. (5 exemplaires de A. c. cinereiceps du Muséum de Paris, venus de Ta-tsien-loo, ont comme dimension de queue, 54, 58, 58, 59, 60 mm.; de doigt postérieur avec ongle, 14.5, 15, 15.5, 15.5, 15.5 mm.). Elle se rapproche de la forme du Fohkien par la bordure externe noire de toutes les dernières rémiges primaires et des secondaires, et la striation de la gorge plus nette, mais elle en diffère par la teinte du dos et des flancs qui, chez cette dernière forme, est gris brun vineux plus clair, comme la tête. J’ai le plaisir de nommer cet Oiseau en l’honneur de M. Berlioz, sous-directeur du Laboratoire d’Ornithologie au Muséum de Paris. Il paraît y avoir quelque confusion au sujet des différentes formes décrites sous le nom générique de Fulvetta. La Touche, en décrivant l’Oiseau du Fohkien, sous le nom de Fulvelta ( = Alcippe ) guttaticollis, dans le Bull. Brit. Orn. Club VI p. L (1898), Ta com- paré au F. slriaticollis (Verreaux), mais non pas au F. cinereiceps (Verreaux). Plus tard, dans « The Birds of Eastern China », il Ta considéré comme une sous-espèce de l’espèce slriaticollis, et non pas du cinereiceps, semblant confondre ainsi spécifiquement ces deux dernières formes pourtant bien distinctes. En effet, selon l’Abbé A. David, les spécimens types du F. slriaticollis et du F. cinereiceps, ont été collectés par lui-même dans la même localité, Moupin. En outre, dans le Muséum de Paris, existent également trois exemplaires de slriaticollis et cinq de cinereiceps, venus en- semble de Ta-tsien-loo, Setchuan occidental. Par conséquent, il ne peut y avoir aucune hésitation à séparer ces deux-ci comme deux espèces différentes, ce qu’a d’ailleurs déjà fait le D r Hartert dans son ouvrage « Die Vôgel der Palàarktischen Fauna ». F. stria- licollis diffère nettement de F. cinereiceps par le dessus de sa tête brun olivâtre fortement striée de noirâtre et par son bec gris brun plus clair, alors que F. cinereiceps a le dessus de la tête gris brun un peu roussâtre uniforme et le bec noir. Par ces deux derniers caractères, l’Oiseau du Fohkien et celui du Hunan se rapprochent davantage de celui-ci que de celui-là. « Oiseau montagnard qui vit toujours dans la forêt de haute altitude et ne descend jamais dans les plaines. Son cri ressemble beaucoup à celui du Zosterops. » Conformément aux suggestions émises par M. Delacour dans son récent ouvrage « Les Oiseaux de l’Indochine française, 1931, t. III, p. 297), nous réunissons sous le même nom générique de Alcippe tous ces Oiseaux, ainsi que les suivants, bien qu’ils cons- tituent de part et d’autre deux types bien tranchés. 3. Alcippe variegaticeps sp. nov. 1 ad., 1 (J jeune, 3, 4 juillet; 1 $ ad. (type), 1 er mai, 1 $ ad., 1 $ jeune, 1 er juin, 7 juillet 1931, Yaoschan, Kwangsi, 700 — 2.000 d’altitude. Description. — Sexes similaires. Front, à plumes raides et un peu décomposées, et portion antérieure de la couronne jaune doré, passant sur le reste de la tête au gris noirâtre, puis au roux châtain sur la nuque, toutes les plumes du vertex et de la nuque marquées d’une strie rachidienne jaunâtre pâle; côtés de la tête gris blan- châtre sale; bord antérieur des yeux et une large tache sous- oculaire noire; reste du dessus du corps et petites couvertures des ailes brun gris olivâtre; grandes couvertures et couvertures pri- maires noires formant nettement une bande à la base de l’aile; pli de l’aile jaune pâle; rémiges bordées extérieurement de jaune olivâtre, passant au brun olive sur les tertiaires, la couleur jaune interrompue vers le milieu de la sixième rémige jusqu’à la dixième par une seconde bande noire; toutes les rémiges internes, depuis la septième primaire environ, marquées d’une petite tache blanche apicale; rectrices brunes, bordées extérieurement de jaune olivâtre comme les ailes; menton jaune, passant sur la gorge, la poitrine, le milieu du ventre et les sous-caudales au blanc jaunâtre sale, avec les côtés de la poitrine et les flancs gris olive; sous-alaires blanches. Les jeunes ont la tête, la nuque et le dos de teintes moins pures, moins nettement tranchées, et la couleur châtain plus ou moins dif- fuse sur la tête. Bec brun corne en dessus, plus pâle en dessous; pattes couleur de corne (exemplaires en peau). Dimensions. — Aile : 52, 54, 54 (type), 55, 55 mm.; queue : 42, 42, 42, 42 (type), 44 mm.; culmen 9 — 10 mm.; tarse 20 mm. Cette espèce diffère nettement de son plus proche voisin, A. cas- taneiceps (Hodgson) : 1° par la coloration variée de la tête; 2° par la teinte du dessus du corps plus grise et moins olive; 3° par la tache noire sous-oculaire beaucoup plus développée, et, en revanche, la large bande noire post-oculaire absente, ce qui donne aux parotiques une teinte uniforme blanc sale, non mélan- gée de noir comme chez l’espèce indienne et indochinoise; 4° par les bordures jaune olivâtre des rémiges et des rectrices, qui sont remplacées chez les diverses formes de caslaneiceps soit par du gris, soit par du marron orangé, soit par du vert olive; 5° par la bande noire rémigiale qui n’existe pas chez son voisin; 6° enfin, par les côtés de la poitrine et les flancs qui sont gris et non ocreux. « C’est un oiseau forestier et de haute altitude qu’on n’a jamais vu au-dessous de 700 mètres. » Sur quelques Reptiles et Batraciens du Sahara, par M. F. Angel. Le service d’Herpétologie du Muséum a reçu récemment une petite collection de Reptiles du Sahara, récoltés et donnés par M. le professeur Chevalier. La note présente concerne l’examen de ces animaux. LACERTILIENS Famille des Geckonidés. Genre Tarentola Gray. Tarenlolci ephippiata O’Shaugn. — Un échantillon de 9U mil- limètres de longueur, queue (régénérée) : 30 millimètres, provenant de l’Air (Monts Baghezan, 1.400 mètres), Tassenat. Les plaques gulaires, au nombre de trois, de chaque côté, bordent les labiales inférieures. Tubercules de la région médio-dorsale plus plats et plus irréguliers dans leur arrangement que ceux des côtés. La coloration, diffère légèrement de celle qui est signalée pour cette forme. De chaque côté de la tête et du dos, court une bande noire, un peu sinueuse, s’interrompant deux fois dans la seconde moitié dorsale pour s’arrêter ensuite entre les membres postérieurs. Il n’existe pas de bandes transversales dorsales. La distribution connue de cette espèce embrasse toute la largeur de l’Afrique, de la Sénégambie à la Somalie et à la mer Rouge. Famille des Lacertidés. Genre Eremias Wiegm. Eremias riibropunclala Liclit. — Deux exemplaires, S et ? du Tanezrouft, à 250 kilomètres au sud de Rcggan, dans le sable; un exemplaire $ de l’oasis d’Adrar au N. de Reggan; sur le Reg. Chez la femelle, la rostrale n’est pas en contact avec la fronto- nasale, le membre postérieur rabattu en avant, n’atteint que le coude. Pores fémoraux petits, de teinte noirâtre. Cette espèce s’étend, au nord, du Sahara algérien à la Péninsule Bulletin du Muséum, 2 e s., t. IV 1932 . 25 — 386 — du Sinaï, vers le sud, jusqu’à la Nubie à l’est, et la région de Reg- gan à l’ouest. Famille des Agamidés. Genre Agama Daudin. Agama inermis Reuss. — Un exemplaire, jeune $, mesurant 95 millimètres, provenant du Touat (oasis d’Adrar). Cette espèce connue d’abord de la Berbérie, a été retrouvée dans le Hoggar et le Sahara méridional. Famille des Scincidés. Genre Mabuia Fitzinger. Mabuia quinquetæniata Licht. — Un exemplaire provenant d’un oasis du sud Algérien. Cette espèce est connue de toute l’Afrique intertropicale et du nord-est (jusqu’en Syrie). Elle est très commune dans la vallée du Nil. On la trouve aussi en Arabie. Sa présence dans le sud Algérien n’est pas certaine. Elle n’a pas encore été signalée de cette région et M. le professeur Chevalier fait toutes réserves quant à la loca- lité mentionnée sur le flacon contenant l’animal. Quoiqu’il en soit, il est facile de la distinguer de Mabuia vitlala Olivier qui vit dans l’Afrique du Nord, et qui présente comme elle 5 lignes longitudinales claires. Cette dernière possède 32 à 34 écailles autour du milieu du corps et les bandes claires sont accompagnées de taches brun foncé. Chez Mabuia quinquetæniata, le nombre des rangées longitudinales d’écailles autour du milieu du corps est de 34 à 44 et les bandes longitudinales ne sont pas bordées de taches isolées, foncées. Genre Scincus Laurent!. Scincus officinalis Laurent!. — Un exemplaire récolté à Adrar (Touat). ( OPHIDIENS Genre Cœlopelis Wagler. Cœlopeltis moilensis Reuss. — Un exemplaire venant d’Adrar (Touat). La limite de répartition de cette espèce qui, de l’Algérie atteint vers l’est, la partie occidentale de la Perse, ne paraît pas, à l’ouest, empiéter sur le Maroc, d’où elle n’a jamais été signalée. Au sud-est, on la rencontre jusqu’en Nubie. — 387 — Genre Psammophis Boié. Psammophis Schokari Forsk. — ■ Un exemplaire provenant de Reggan (Touat). Sur la dune, à la lisière de l’oasis. BATRACIENS Genre Rana Linné. Ranci esculetila ridibunda Pallas. — Trois exemplaires $ prove- nant d’Adrar (Touat). — Capturés dans les fog garas, petits ruis- selets artificiels de l’oasis, où ils vivent en compagnie du Barbus Pallaryi Pell. 388 — Action vaccinante réciproque des venins d Abeille et de Vipère aspic, par M me M. Phisalix. C. Phisalix a mis en évidence, à propos du Frelon ( VespalCrabro Lin.) et de la Vipère aspic ( Vipera aspis Lin.), les rapports qui existent entre le venin de ces Hyménoptères et celui des Vipéridés : le venin de Frelon, dont l’action dominante est la convulsion, inoculé au Cobaye à dose convenable, détermine, chez cet animal, une réaction qui lui permet de résister aux effets paralysants d’une dose de venin de Vipère, qui tue les témoins en 6 à 7 heures (1). En serait-il de même pour le venin d’Abeille ( Apis melliflca Lin.)? Ce n’est pas certain, car on sait combien peuvent varier les effets du venin d’espèces, même très voisines d’un même genre, comme par exemple la sécrétion cutanée muqueuse de Rana temporaria, à simple action irritative locale, et cette même sécrétion de Rana esculenla, capable de foudroyer le lapin par inoculation intra-vei- neuse (2), à plus forte raison quand il s’agit de genres différents. La vérification en vaut la peine, tant en raison de son intérêt théorique que de son importance pratique pour ceux qui sont expo- sés soit aux multiples piqûres d’ Abeilles, soit aux morsures de Vipères. 1° Vaccination contre le venin de Vipère au moyen du venin d’Abeille. Les Abeilles qui ont fourni le venin employé dans les expériences suivantes proviennent, les unes du rucher du Luxembourg, les autres de celui de l’école d’Apiculture de Charenton. Elles m’ont été obligeamment fournies par M. le professeur Mamelle et M. le professeur Lassalle, que je remercie de leur grande obligeance. Elles se sont d’ailleurs comportées sensiblement de même, quant à la toxicité globale de leur venin et à son action vaccinante. Technique. — Les animaux sensibles, cobayes et souris, ont reçu le venin, soit par piqûres directes d’un certain nombre d’Abeilles, soit par inoculation d’une solution de venin frais dans l’eau salée physiologique, ou de cette solution chauffée à la température Bulletin du Muséum, 2 e s., t. IV, n° 4, 1932. de 1.50° pendant quinze minutes, et ayant ainsi perdu sa toxicité. La macération dans l’eau salée seule ou glycérinée à 5 0/0, fraîche ou chauffée, a été également employée. Dans tous les cas, quelle que soit la forme sous laquelle on l’introduit, les effets du venin restent les mêmes, à l’intensité et à la rapidité près c’est la piqûre directe qui se montre le plus rapidement active, car l’appareil venimeux est retenu généralement dans les tissus piqués par les barbelures de l’aiguillon, et sa musculature autonome, continuant de l’actionner, instille le venin jusqu’à épuisement de la réserve de la vésicule. Vaccination du Cobaye. — Expérience 1. — Un Cobaye, pesant 560 grammes, reçoit sous la peau du ventre les piqûres successives de 8 abeilles, qui laissent chacune leur appareil venimeux dans la peau. Les symptômes consécutifs à chaque piqûre se réduisent chez le Cobaye à une douleur passagère, à un œdème léger et fugace, et à une nécrose blanche des tissus, de 3 à 5 millimètres de diamètre autour de chaque piqûre. Il y a de l’inappétence et une perte de poids, qui est sensible dès le lendemain même des piqûres. Au troisième jour, le Cobaye est éprouvé par inoculation sous- cutanée de 2 centimètres cubes d’une solution à r * ■ ■ de venin de 5.000 Vipère, correspondant à la dose sûrement mortelle de venin, soit 0 millig. 40, qui tue le témoin en 6 heures. Il résiste définitivement, il est vacciné contre ce venin. Expérience 2. — Un second Cobaye pesant 520 grammes reçoit d’abord les piqûres successives de 10 Abeilles (ce nombre marque, en moyenne, la limite de la résistance de l’espèce aux piqûres d’ Abeille: Il se comporte exactement comme le sujet de la première expérience. Huit jours après, il reçoit en outre sous la peau 2 centi- mètres cubes d’une solution dans l’eau glycérinée à 5 0/0 du venin de 6 Abeilles, et présente les mêmes réactions cutanées qu’après les piqûres. Eprouvé huit jours après, par inoculation de la dose mor- telle de venin de Vipère, il résiste comme le premier ; il est vacciné. Ainsi l’action vaccinante du venin d’ Abeille contre le venin de Vipère n’est pas strictement proportionnelle à la dose employée, non plus qu’au poids de l’animal qui reçoit le venin. Vaccination de la souris. — Chez la Souris, le symptôme domi- nant de l’intoxication par le venin d’Abeille est la convulsion qui* de plus, se produit d’une manière précoce, et suit immédiatement la période de douleur. D’autre part, les symptômes dominants de l’intoxication parle venin de Vipère sont au contraire la stupeur, -la paralysie, l'hypothermie consécutive, et l 'action hémorragique intense qui semble faire affluer à la périphérie tout le sang deTani- mal qui a reçu le venin sous la peau. — 390 — Remarque. — En ce qui concerne les substances d’activité aussi grande que les venins, la souris suffît parfaitement à renseigner sur la présence ou l’absence des principaux composants du venin, aux- quels elle est suffisamment sensible. Expérience 3. — Une souris pesant 38 grammes reçoit à inter- valles de vingt-quatre heures, les piqûres de 4, 3, 3 et 2 abeilles, soit en tout 12 piqûres. C’est une limite supérieure qu’on observe lorsque les Abeilles ont leur réservoir à venin peu rempli, car géné- ralement 3 à 5 piqûres suffisent à tuer la Souris. Après chaque piqûre, outre la douleur, la Souris présente des phénomènes de convulsion toniques et cloniques, qui se traduisent, eh dehors des secousses, par une attitude particulière : la Souris arc-boutée sur les pattes raidies en extension et rapprochées, touche du museau le sol, la queue vibrante et verticalement relevée. Puis survient chaque fois une période de résolution partielle et de stu- peur, avant le retour à la normale. Des petites plaques rouges de 5 millimètres de diamètre marquent les piqûres, puis la peau se nécrose à leur endroit les jours suivants. Expérience 4. — Deux Souris adultes reçoivent, l’une 0 cc., 50, l’autre 1 centimètre cube d’une macération des appareils venimeux de 10 abeilles, doses qui correspondent respectivement à 0 millig. 60 et 1 milligramme de venin sec. Les symptômes se présentent exac- tement comme chez la Souris de l’expérience 3. Elles résistent comme elle, après trois, quatre jours à l’inoculation de la dose mor- telle de venin de Vipère, 0 millig. 10. Remarque. — On obtient encore le même résultat en employant les solutions de venin frais, ou celles rendues atoxiques par chauf- fage à 150° pendant quinze minutes, ou à 60° deux fois pendant vingt minutes, suivant la méthode indiquée par C. Phisalix. Ainsi, dans tous les cas, les animaux qui ont reçu le venin d’abeille se montrent non seulement vaccinés outre ce venin, mais sont de plus résistants au venin de Vipère; ils sont vaccinés contre ce venin. II. Vaccination contre le venin d’Abeille AU MOYEN DU VENIN DE VlPÈRE. Le venin de Vipère en solution à y - j ---- ou ^ 'q' q ' qq dans l’eau dis- tillée ou salée perd sa toxicité globale quand on le chauffe à 75° pendant quinze minutes mais garde son pouvoir antivenimeux (G. Phisalix et Bertrand), et ainsi que je l’ai montré, son pouvoir rabicide (4). — 391 — Les expériences suivantes montrent que, dans ces conditions, il possède aussi une action vaccinante contre le venin d’Abeille. Vaccination de la Souris. — Expérience 5. - — 4 Souris adultes reçoivent chacune sous la peau 1 centimètre cube d’une solution à 1 pour 10.000 de venin de Vipère, rendue atoxique par le chauf- fage. Quarante-huit heures après, la première Souris est éprouvée par les piqûres successives de 5 abeilles, la deuxième par celles de 3 abeilles (nombre de piqûres qui, avec le lot d’Abeilles employées, tuent les témoins en quinze heures et en trois jours; elles résistent. La troisième Souris est éprouvée par inoculation de Occ,, 75 d’une macération d’aiguillons d’Abeille (soit 15 aiguillons); la quatrième avec 1 centimètre cube de cette même macération (soit 25 aiguil- lons du même lot d’abeilles; ces doses font périr les témoins en vingt et une et vingt-deux heures. Toutes deux résistent. Les 4 sou- ris sont ainsi vaccinées contre le venin d’Abeilles. De l’ensemble de ces expériences on peut tirer les conclusions suivantes : 1° Aussi bien que le venin de Frelon, le venin d' Abeille, inoculé frais ou rendu atoxique par le chauffage, vaccine le Cobaye et la Souris à la fois contre sa propre action et contre celle du venin de Vipère. Inversement, 2° Le venin de Vipère inoculé en solution fraîche ou rendue atoxique par le chauffage, vaccine la Souris non seulement contre sa propre action, mais aussi contre celle du venin d' Abeille. Ces faits ne sauraient laisser indifférents ceux qui, par profes- sion, par goût ou par sport, se trouvent fréquemment exposés aux piqûres d’Abeille ou aux morsures de Vipère. Ils soulignent l’in- térêt qu’il y aurait à annuler l’un de ces risques par celui qu’on a pu éviter : on conçoit très bien, par exemple, qu’un apiculteur, qui aurait reçu pendant le printemps et au début de l’été un certain nombre de piqûres d’Abeilles (une vingtaine au moins) puisse, d’un cœur léger, se livrer aux travaux de la moisson, et en automne aux plaisirs de la chasse (circonstances où les morsures de Vipère sont les plus nombreuses), sans risquer des troubles graves s’il vient à être mordu; et que, d’autre part, un moissonneur, un bûche- ron, un chasseur (et même son chien), qui auraient résisté à une morsure de Vipère, puissent, sans danger, braver les fureurs col- lectives et imprévisibles d’un groupe d’Abeilles, voire même d’un essaim, infligeant des blessures multiples, capables de tuer l’homme et ses plus grands auxiliaires. N’est-ce pas déjà un avantage appréciable, lorsqu’on est victime 392 d’un de ces accidents d’envenimation, et qu’on n’a pas sous la main le remède spécifique, de connaître exactement les chances qui aident à atténuer, ou à éviter les risques. 1. 0. Phisalix. — Antagonisme entre le venin des Vespidæ et celui de la Vipère; le premier vaccine contre le second. G. R. Soc. Biol. 1897, t. XLIX, p. 1031. 2. M. Phisalix. — Sur Pindépendance des propriétés toxiques et des propriétés vac- cinantes dans la sécrétion cutanée muqueuse des Batraciens et de quelques Poissons. C. R. Ac. Sc. 1913, CL VII, p. 1160. 3. C. Phisalix. — Recherches sur le venin d’Abeille. G. R. Ac. Sc. 1904, CXXXTX, p. 326. 4. M. Phisalix. — Pouvoir xabicide in vitro du venin de la Vipère aspic. C. R. Ac. Sc. 1928, t. CLXXXVI, p. 795. Notes sur les Coléoptères T érédiles ; PAR M. P. Lesne. 21. Description d’un sinoxylon nouveau des îles Philippines. Sinoxylon luzonicum n. sp. Long, circiter 5 mm. S. bufoni Lsn. affine. Corpus nigrum, abdomine rubro marginatum, femoribus libiisque nigris, tarsisque rubro brunneis, anlennis palpisque brunnescentibus. Antennarum articulus penullimus laliludine clause longiludinem superante, sed anlennæ longiludinem haud alUngenie. Pronoti area postica granulis densis elongalis subcariniformibus ornala. Sculel- lum majusculum, inerme. Elgira forliter denseque punctata ad ambilum declivitatis subcariosim vermiculatimque insculpla ibique granulala carinulisque nilidis 3 in singulo elytro instructa ; trunca- lura apicali superne dense granulala, denlibus juxtasuturalibus haud contiguis neque compressis, crassis, basi granulalis, apice læuibus, oblusiusculis. Corps assez large, parallèle, d’un noir profond, à l’exception de l’abdomen qui est teinté de rouge sur les côtés et en arrière; cuisses et tibias noirs, les tarses d’un brun rougeâtre; antennes et palpes d’un roux brun. Deuxième article de la massue antennaire plus large que celle-ci n’est longue, mais n’atteignant pas la longueur totale de l’antenne. Front brièvement quadridenté et n’offrant que quelques courtes soies dressées implantées suivant la rangée des dents. Yeux assez petits, bien détachés des tempes. Mandibules légèrement impres- sionnées à la base au côté dorso-externe. Côtés du prothorax très légèrement arqués, ses angles antérieurs armés chacun d’une dent non uncinée insérée au bord même; angles postérieurs subobtus faisant légèrement saillie en arrière. Déclivité antérieure du pro- notum très densément râpeuse sur la totalité de son étendue et dès le bord antérieur, et n’offrant que quelques rares soies dressées; milieu de l’aire postérieure couvert de grains allongés. Ëcusson Bulletin du Muséum, 2 e s., t. IV, n° 4, 1932. — 394 — relativement grand, non denté en avant. Élytres absolument glabres, marqués à leur base de points enfoncés arrondis, ces points épars dans la région scutellaire (où existe l’indication très nette d’une série juxtascutellaire), très denses dans la partie moyenne de la région basilaire de l’élytre. Calus huméral lisse et brillant. Bord basilaire cariniforme entre l’épaule et l’écusson. Dans la région .moyenne de l’élytre, la ponctuation est plus forte et plus dense, et est partiellement confluente; sur le tiers postérieur de la région cylindrique de l’élytre, la sculpture devient carieuse, vermiculée par places et elle admet, aux approches des bords de la déclivité apicale de nombreux grains sphériques perforés au sommet. Dans cette région, trois minces carènes brillantes subgranuleuses, peu accusées, représentent les tubercules normaux, mais elles ne sont nullement dentiformes à leur bout postérieur. La déclivité apicale n’est nullement coupée à angle vif. Sa sculpture comporte princi- palement des grains subsphériques perforés au sommet, très denses dans ses régions supérieures et latérales, assez écartés sur le tiers inférieur, et ménageant autour des dents juxtasuturales un espace libre, marqué seulement de quelques points fins enfoncés. Dents juxtasuturales situées au milieu de la hauteur de la déclivité, rapprochées de la suture mais nullement contiguës, courtes, épaisses, non comprimées, granuleuses à la base, lisses à l’apex, leur pointe assez obtuse, nullement acérée; bourrelet suturai gra- nuleux irrégulièrement tuberculeux au-dessous du niveau des épines. Pas de côte oblique au bas de la déclivité. Épipleure médio- crement large, légèrement et très graduellement élargi depuis l’angle suturai jusqu’au tournant externe. Poitrine et abdomen couverts d’une pubescence dense, apprimée, d’un gris argenté. Tibias postérieurs avec quelques courtes soies à demi dressées à leur face externe. Caractères sexuels inconnus. Espèce apparentée au Sinoxylon bufo Lesne (1907) par son faciès, sa sculpture et ses principaux caractères. Elle en diffère par l’écus- son non denté, les dents frontales et les dents juxtasuturales beau- coup plus courtes, par les grains du milieu de l’aire postérieure du pronotum allongés et carinuliformes, par l’absence de saillies mar- ginales tuberculiformes à la déclivité apicale, etc. D’après ses caractères extérieurs, on doit la considérer comme une forma præcursoria de la très curieuse espèce bornéo-javanaise. Deux exemplaires provenant de Luçon (Iles Philippines) m’ont été communiqués par M. F.-C. Hadden, de l’Agricultural College de Laguna. Ils ont été capturés au Mont Makiling par M. G.-C. Ca- drera, les 26 décembre 1930 et 7 janvier 1931. L’un de ces exem- plaires fait aujourd’hui partie des collections du Muséum. — 395 Description d’un Coléoptère malacoderme nouveau des Collections du Muséum, par M. Maurice Pic. Malthodes Serandi n. sp. Elongalus, parum nilidus, ieslaceus aut rufescens, pro parte piceus, membris testaceis, anlennis apice brunneis. Allongé, peu brillant, pubescent de gris, testacé ou roussâtre, dessus plus ou moins obscurci, membres testacés, antennes rem- brunies à l’extrémité. Tête variable de coloration, du testacé au brun; antennes peu robustes; prothorax court et large, nettement dilaté-angulé sur les côtés antérieurs, roux ou rembruni; élytres pas plus larges que le prothorax, assez courts, bruns avec la base et aussi, d’ordinaire l’extrémité, testacées, à ponctuation fine, en partie ruguleuse; pattes testacées, cuisses postérieures parfois un peu rembrunies. Long. 2, 3 millimètres. Iles de Los : Tamara (J. Serand, septembre 1913). A placer près de M. pilosicornis Pic, dont il se distingue, à pre- mière vue, par la forme moins robuste et la coloration moins foncée. Bulletin du Muséum, 2 ° s ., t . IV , n ° 4 , 1932 . Neuf espèces dAcritus ( Coléoptères Histeridae) bu Tûnkin, PAR M. A. DE COOMAN. Le genre Acritus n’a pas encore été signalé d’Indochine; il y est pourtant richement représenté, puisque dans les étroites limites d’un hameau j’en récolte six espèces, et sans étendre les recherches au delà d’une lieue il s’en découvre d’autres. Ci-après description de neuf de ces espèces appartenant au genre Acritus s. str., donc à écusson bien visible. Ces minuscules Histérides vivent les uns dans les bouses, les autres sous écorces ou dans bois vermoulus, et souvent en colonies nombreuses. Les auteurs ont signalé la structure si particulière des tarses postérieurs, à premier article allongé résultant de la réunion des deux premiers, et conservant « pour ainsi dire une trace de cette soudure » (Marseul, Monogr. 1856, p. 598). C’est mieux que cela, les tarses vus en dessous paraissant pentamères : en effet le cil apical des articles se retrouve semblable au milieu du premier et planté dans une dépression transversale, marque évidente de la réunion des deux premiers articles; par contre, vus en dessus, le premier article ne présente aucune trace de cette soudure, et le tarse apparaît tétramère. Toutes ces espèces sont d’un rouge brun plus ou moins foncé, allant parfois jusqu’au noir chez certains sujets; il me semble suf- fisant de noter que généralement la tête et une bande suturale élytrale sont de teinte plus foncée et les pattes et antennes tou- jours de teinte plus claire. Au lieu donc d’encombrer les descrip- tions de détails pratiquement inutiles sur la couleur, j’insiste sur la morphologie du dessous, qui présente des caractères bien tran- chés, très variés selon les espèces et permettant de les distinguer à coup sûr, bien mieux que le caractère peu constant de la ponc- tuation ou de la forme de la ligne basale du pronotum. Je néglige délibérément de parler des strioles dorsales : ce caractère est trop variable, et je constate que dans une espèce donnée ces strioles, parfois très visibles, sont souvent aussi complètement nulles; on rencontre même des exemplaires qui ont striole basale oblique en forme de sillon profondément imprimé, ce qui à première vue Bulletin du Muséum, 2 e s., t. IV, n° 4, 19S2. 397 — ferait croire à une espèce distincte. Comme les neuf espèces ici décrites ont la strie marginale du pronotum et celle des élytres entières, je n’en ferai pas mention, pas plus que des tibias où je n’ai pas remarqué de différence notable. La taille varie considé- rablement : je me contente d’indiquer la grandeur moyenne de chaque espèce et, selon la méthode seule rationnelle, tête et pygidia exclus. 1. — Acritus gibbipectus, n. sp. Breviler ovalus, convexus, nitidus. Capui puncliculalum, clypeo convexo lateribus .slriato. Pronotum punctatum, postice densius et fortius, sed sine linea antesculellari. Elylra punclulala. Propygidium sai dense punctatum, pygidium convexum punctulalum. Sterna fere lœvia ; proslernum latum subquadralumfslriis fere parai tel is ; meso- sternum in medio apicali luberculatum, stria marginali antice obso- leta, arcualim sub coxis mediis prolongata, sutura meso-melasternali lineari recta; metasternum convexum, angulis apicalibus punclatis. Primum segmentum abdominis postice arcualim in medio abbrevia- lum, punctatum, stria laterali sinuata-arcuata sub coxis poslicis. Long. 0.7 mm. Sous écorces, Hoabinh (Tonkin). 6 ex. types in coll. du Mu- séum. Gibbipectus, m. se caractérise essentiellement par son mésoster- num tubercule au milieu près du sommet : ce tubercule, plus ou moins développé mais toujours bien visible, existe chez les 23 su- jets examinés, et comme dans l’espèce suivante est caractère spé- cifique non sexuel. En plus de ce tubercule mésosternal, l’espèce a quelques caractères qui ne se retrouvent pas dans les autres espèces : premier segment abdominal bien plus court au milieu que sur les côtés, épistome strié le long des bords latéraux... La strie marginale du mésosternum n’est pas franchement interrompue, ni nettement entière, elle se réduit ordinairement en devant à une série de petits traits ou points fins isolés. 2. — Acritus tuberisternus , n. sp. Ovalis, sai convexus, nitidus. Capui punctatum. Pronotum punciis in disco minoribus, carinula antesculellari crenulata arcuata brevi cum linea integra punciorum subducta. Elylra punctala, sutura ele- vala lævi. Pygidia undique punctala. Proslernum elongalum, .sparse puncliculalum, striis introarcuatis. Mesosternum læve, antice et lale- ribus convexum, in disco subtriangulariter depressum, stria margi- nali integra, oblique in metasternum prolongata, sutura apicali lineari in medio retroangulata ; metasternum in disco læve, apice in — 398 — medio tuberculatum ; primum segmentum abdominis laleribus tan- tum punctulatum, stria lalerali recta. — Long. 1 mm. Très commun sous écorces : Hoabinh (Tonkin). 17 ex. types in coll. du Muséum. Espèce relativement grande, caractérisée surtout par son tu- bercule métasternal : au vu des premiers sujets récoltés en 1917, ce tubercule ne me parut être qu’un caractère sexuel comme j’en ai signalé chez le de Abraeus luberosus , m. Cependant je récoltais ensemble des séries très nombreuses de sujets ayant tous ce tubercule, ce qui n’aurait pas dû se produire si ce tubercule avait appartenu exclusivement à l’un ou l’autre sexe; le grand nombre de sujets récoltés m’a permis de constater que les Ç aussi bien que les $ ont leur métasternum tuberculé, carac- tère donc spécifique dans le cas présent. Le pronotum présente au-devant de l’écusson une courte carène élevée, crénelée et arquée, sous laquelle passe une ligne de points entière et assez proche de la base. Le mésosternum est lisse, à bord antérieur arrondi, disque étroitement convexe tout le long et en dessous de la strie marginale, ce rebord convexe limitant un large espace déprimé à aspect trian- gulaire incliné vers le sommet. La suture méso-métasternale est linéaire et rétroangulée au milieu. 3. — Acritus abundans, n. sp. Præcedenli simillimus , sed major, undique punclalus, pro- et meso- slerno exceptis, et metasternum haud tuberculatum, punclis in disco minoribus. — Long. 1.1 mm. Sous écorces, Hoabinh (Tonkin). 15 ex. types in coll. du Muséum. Espèce de grande taille, assez commune mais moins que la pré- cédente, dont elle ne se distingue, vue en dessus, que par sa taille plus grande et sa ponctuation plus prononcée, ce qui serait insuf- fisant. Par contre les caractères du dessous la séparent facilement : métasternum non tuberculé, transversalement impressionné avant le sommet, ponctuation répandue sur presque tout le disque, et premier segment ventral entièrement ponctué; ces divers carac- tères sont identiques dans les deux sexes. Tuberislernus et abun- dans sont évidemment très voisins, mais étant donné les diffé- rences signalées, et surtout la présence des deux sexes dans l’une et l’autre forme, il s’agit bien de deux espèces distinctes. Par les caractères indiqués, abundans m. se distingue aisément des Acritus décrits d’Extrême-Orient : il ne peut rester quelque doute qu’au sujet de l’espèce nommée komai par Lewis, dont la description est une énigme insoluble sans examen du type, du fait que l’auteur ne décrit pas sa bête et se contente de la comparer à un Acritus manifestement mal déterminé : minulus, Herbst, — 399 — celui-ci n’ayant pas de ligne transversale antéscutellaire; il semble probable que Lewis a comparé son komai à un nigricornis, Hoff. 4. — Acritus egregius, n. sp. Subcylindricus, nitidus. Fronte sparse pundiculata, clypeo trans- versim striolalo. Pronolum punctalum, punctis in disco forlioribus, lima basali crenulala ante scutellum arcuata, inierslitio lævi. Ely- tra punctulala. Pygidia undique pundiculata. Prosternum latum, striis postice parallelis, anlice divergenlibus, sparse pundulatum ; mesosternum læue, convexum, stria marginali integra bisinuala, in melaslerno breviter et oblique continuala, sutura apicali recta dense deniala ; metaslernum convexum laleribus tantum pundulatum; primum segmentum abdominis basi pundulatum, stria laterali brevi arcuata. — ■ Long. 0,9. Dans bois vermoulu en compagnie de divers Epiechinus ; une trentaine d’ex. Hoabinh (Tonkin). 9 ex. types in coll. du Muséum. Cette espèce a une forme très convexe, assez parallèle et étroite, ce qui lui donne un aspect cylindrique plus ou moins prononcé d’ailleurs selon les individus. L’épistome est couvert d’une fine striolation anastomosée; la ponctuation du pronotum est plus forte au milieu que sur les bords, de même que celle des élytres. Pros- ternum large : ses stries d’abord parallèles depuis la base jusqu’au delà du milieu, sont ensuite assez brusquement divergentes. Le mésosternum est séparé du métasternum par une suture droite recouverte d’une ligne dentée. Parmi les Acritus indo-malais je n’en vois aucun auquel on puisse utilement, d’après les descriptions, comparer egregius m. 5. — Acritus exquisitus, n. sp. Ovalis, convexus, nitidus. Capul et pronolum sparse pundiculata ; linea basalis pronoli crenulala, in medio arcuata, ulrinque abbre- viata, inierslitio lævi. Elyira aciculale punctulala, postice interslitiis dense striolalis, sutura elevata. Pygidia opaca transversim dense striolala. Prosternum fere læve, elongatum, striis arcuatis, in medio approximatis, ulrinque divergenlibus. Mesosternum anlice rolun- datum, sparse puncliculatum, prope suluram apicalem linea trans- versali crenulata arcuata ornatum, inlerstitio brevi, stria marginali integra oblique in metaslernum prolongala cum sérié pundorum sub- duda. Metaslernum apice et lateribus pundulatum. Primum seg- mentum abdominis punctalum, stria laterali recta apicem fere attin- gente. — Long. 0,75 mm. Dans les bouses : Hoabinh (Tonkin) 3 ex. types in coll. du Mu- séum. 400 — Espèce qui semble rare et qui se distingue par une série impo- sante de caractères : pygidia entièrement couverts d’un réseau de strioles anastomosées; prosternum allongé et fortement rétréci en son milieu, les stries étant arquées en dedans et très divergentes, surtout en devant: striolation longitudinale couvrant les inter- valles des points sur la moitié apicale des élytres, dont les points se terminent en avant par un petit trait; ligne crénelée antéscu- tellaire n’occupant que la moitié médiane de la base du prono- tum. La strie transversale apicale du mésosternum, bien que proche de la suture, ne se confond pas avec elle, et l’intervalle entre les deux, quoique très court, est appréciable. La strie marginale du mésosternum, obliquement prolongée sur le métasternum, s’y trouve soulignée d’une série de gros points. Par certains de ses caractères, exquisitus m. semble se rapprocher de lorquillüs, Mars., dont il se distingue au moins par son pros- ternum. 6. — Acritus pectinatus, n. sp. Breviler ovalus, sat convexus , nitidus. Caput et pygidia trans- versitn et dense slriolala. Pronoium in disco aciculale punctula- lum, in angulis aniicis longitudinaliler et dense striolatum, linea antescuiellari integra crenulata, in medio arcuala, interstitio lævi. Elgira aciculale punclala, posticc aluiacea, punclis elongatis. Prosler- num subquadralum, striis fere parallelis, anlice longitudinaliter strio- latum, ante basim aliquot punciis inslruclum. Mesoslernum læue, planum, versus apicetn inclinalum, sutura apicali recta impressa dense et aculim dentata, stria marginali anlice inlerrupla, sub coxis mediis arcuatim prolongata cum sérié punclorum subducla ; metas- lernum convexum laleribus punclulatum ; primum segmenlum abdo- minis punclatum, stria lalerali sub coxis arcuala. — Long. 0.75 mm. Très commun dans les bouses, Hoabinh (Tonkin), 16 ex. types in coll. du Muséum. Espèce très variable de taille, réduite mais rarement à 0.5 mm. Remarquable par la réticulation de la tête, des pygidia, des angles antérieurs du pronotum... Son prosternum, large et court, présente une sculpture bien particulière : la moitié antérieure est couverte d’une striolation longitudinale très dense anastomosée, et la moitié basale, lisse et brillante, est creusée un peu avant la base d’une ligne de gros points, assez variable, parfois réduite à 4 ou 5 points irrégulièrement rangés, parfois composée de points enchaînés constituant une ligne transversale complète. La suture méso- métasternale est couverte par une ligne dentelée ressemblant à un peigne; egregius décrit plus haut a la suture ornée de même, mais chez pectinatus les dents sont plus allongées. — 402 Par quelques-uns de ses caractères, pedinatus m. doit se rap- procher de A. shogunus, Lewis, dont il se distingue cependant par sa suture méso-métasternale dentelée. 7. — Acritus Vacheri, n, sp. Ovalis, convexus, nilidus. Caput et pronolum dense punctala ; linea antescutellari integra, in medio arcuata crenulata , inlerstitio læui. Eiylra punctulata, apice densius, sutura postice elevala. Pygidia undique fortiter punctata. Prosternum puncliculatum oblongum, slriis parum introarcuaiis ; mesoslernum antice convexum, obscure puncticulalum, stria marginali antice interruplci, in melasternum oblique prolongata, sutura apicali lineari recta, stria transversali. arcuata crenulata a sutura dislanli, inlerstitio basali impresso ; melasternum lateribus et apice punclalum. Primum segmentum abdominis punciatum, stria laterali obliqua. — Long. 0.8 mm. Dans les bouses. 2 ex. types in coll. du Muséum. Dédié à mon voisin, le P. Vacher qui m’a procuré ces 2 ex. récoltés à Muong- Riêc (Hoabinh-Tonkin). Strie marginale du pronotum entière, mais tellement fine et rap- prochée du bord antérieur qu’on la croirait interrompue. La strie marginale du mésosternum est réduite en devant à quelques points très fins : il est possible que la découverte de nouveaux ex. nous montre cette strie entière. Mais, môme alors, l’espèce sera toujours reconnaissable à ses autres caractères, en particulier à la strie transversale du mésosternum : cette strie, arquée et crénelée, part des angles apicaux, remonte jusque vers le milieu du disque, et délimite la partie basale, co'nvexe brillante, de la partie apicale enfoncée. Cette disposition se retrouve chez exquisilus, mais à un degré bien moindre. La ponctuation du premier segment ventral et du sommet du métasternum consiste en larges points superficiels non fermés en arrière. 8. — Acritus copricola, n. sp. Ovalis, parum convexus, fere undique dense et fortiter punclalus. Pronotum sine linea basali, ante scutellum leviter tantum impressum, punctis ad latera et basim majoribus. Eiylra antice simpliciter, ad laiera et postice rugose punctata, sutura lævi elevata. Pygidium dimi- dia parle basali punclalum, punctis sensim decrescentibus, parte apicali reticulatum. Proslernum latum, striis parallelis antice parum divergentibus, margine basali lævi. Mesoslernum, stria marginali antice inierrupla, in melasternum parum et oblique conlinuala, sutura apicali recta crenulata. Stria lateralis primi segmenli abdo- minis brevissimi. — Long. 0.7 mm. 403 — Dans les bouses. 27 ex. types in coll. du Muséum. En plus de sa forte ponctuation couvrant le dessus et le dessous, rugueuse sur une partie des élytres, cette espèce se distingue encore par son pronotum sans ligne antéscutellaire; la strie marginale du pronotum, en réalité entière, est très difficile à voir derrière la tête ; les élytres ont presque toujours une forte striole oblique partant du milieu de la base et s’étendant au delà du milieu; propygidium entièrement ponctué; la ponctuation du pygidium est progressi- vement moins forte de la base jusqu’au milieu et est remplacée sur la moitié apicale par un réseau de strioles anastomosées. Le prosternum est assez singulier : la ponctuation laisse une bande lisse le long de la base, et surtout la strie transversale antérieure se trouve un peu éloignée du bord antérieur, et entre les deux s’étend une ligne très nette de points, ce qui donne l’apparence d’un embryon de mentonnière. 9. — Acritus microsomus, n. sp. Ovalis, subdepressus, niiidus. Capui sparse puncticulatum. Pro- notum punclulatum, punctis ad latera et postice majoribus, sine linea antescutellari. Elytra aciculate punc-tata, sutura elevata. Propygidium punctulaium ; pygidium fere læue. Proslernum læve, elongatum , striis arcuatis anlice divergentibus ; mesosternum læve , basi con- vexum, sutura apicali lineari recta vix conspicua, stria marginali déficiente, stria transversali mediana arcuala integra, arcuatim sub coxis prolongala. Metaslernum sparse puncticulatum ; stria laleralis primi segmenli arcuala. — Long. 0.5 mm. Très commun sous écorces. 29 ex. types in coll. du Muséum. Espèce minuscule dont j’ai vu des milliers d’individus. Jamais entièrement noire : même chez les exemplaires les plus foncés, le pronotum reste rougeâtre. Ponctué en dessus, l’insecte a le dessous lisse brillant, à peine marqué de quelques points très fins et très espacés sur le métasternum et le premier segment de l’abdomen. Pronotum sans ligne antéscutellaire, sa partie basale est seulement mieux ponctuée que le devant. Prosternum très long, ses stries latérales arquées, mais restant assez écartées au milieu, divergentes en devant. Le mésosternum n’a pas à proprement parler de strie marginale : il est divisé en deux parties à. peu près égales, par une strie transversale linéaire arquée, angulée aux angles apicaux et continuée en demi-cercle sous les hanches intermédiaires; la suture méso-métasternale, droite et linéaire, est généralement à peine visible; parfois cependant, mais très rarement, cette suture est, aussi fortement marquée que la strie transversale. Microsomus m. est évidemment voisin de A. insipiens, Mars et de A. subiilissimus, Schmidt; j’avais pensé ne pas le nommer, un 404 — avis autorisé m’y décide; l’habitat d’ailleurs est bien différent... Microsomus diffère de sublilissimus, Schmid au moins par les caractères du mésosternum : chez microsomus, la strie transversale (marginale de Schmidt) se trouve sensiblement au milieu, et la suture apicale est droite, tandis que chez sublilissimus cette strie trans- versale est plus rapprochée de la base que de la suture, celle-ci arquée en arrière; une confrontation des deux espèces révélerait probablement d’autres différences et permettrait au moins de pré- ciser leurs caractères respectifs. Quant à l’espèce de Marseul, sa description se trouve heureuse- ment un peu précisée par Schmidt : insipiens aurait sa strie trans- versale comme microsomus, et la suture apicale droite et très nette : ce qui est aussi le cas, mais très rarement, chez microsomus dont la suture méso-métasternale est ordinairement à peine visible. Une comparaison des deux serait nécessaire. Tableau de ces neuf espèces. 1. Sternum tubercule 2 — non tubercule 3 2. Mésosternum tuberculé. — Pronotum sans ligne antéscutellaire ; prosternum court large; strie marginale du mésosternum obsolète devant; premier segment abdo- minal plus court au milieu que sur côtés 0.7 mm. gibbipedus Métasternum tuberculé. — Pronotum avec courte carène arquée antéscutellaire; prosternum bien plus long que large; strie marginale mésosternale entière; premier segment abdominal aussi long au milieu que sur côtés 1 mm. tuberisternus 3. Pronotum avec ligne antéscutellaire 4 — sans — 8 4. Strie marginale du mésosternum franchement entière 5 Strie marginale du mésosternum interrompue, ou du moins obsolète devant. Prosternum large 7 5. Suture méso-métasternalo linéaire, rétroangulée au milieu. 1 .1 mm. abandons Cette suture ornée ou doublée par strie transversale 6 6. Su b cylindrique; suture droite, couverte d’une ligne dentée; prosternum large; épistome réticulé; pygidia ponctués 0.9 mm. egregius Ovale; suture doublée de près d’une ligne crénelée; prosternum allongé très rétréci au milieu; épistome ponctué; pygidia réticulés 0.75 mm. exquisiius 7. Suture droite couverte d’une ligne dentelée. Tête, pygidia et angles antérieurs du pronotum réticulés 0.75 mm. pectimtus Suture droite doublée d’une strie transversale éloignée au milieu. Tête, pygidia et angles du pronotum ponctués 0.8 mm. Vacheri 8. Mésosternum à strie marginale interrompue, suture apicale crénelée ; fortement ponctué dessus et dessous; prosternum large 0.7 mm. copricola Mésosternum sans marginale, traversé en son milieu d’une strie arquée; dessous presque lisse; prosternum allongé 0.5 mm. microsomus Char axes nouveaux du Congo belge (Lépid. Rhopal.), par M. F. Le Cerf. Charaxes numenes Hew. ssp. (an f. ind.) laticatena nova. Diffère de la race typique, d’Afrique occidentale, par les taches marginales jaunes des deux paires d’ailes presque aussi développées que dans la ssp. neumanni Roths. d’Abyssinie, la rangée post- discale de points bleus des antérieures à peine indiquée, ceux des postérieures plus longs et plus larges que chez aucune autre forme de l’espèce et formant une chaîne d’autant plus frappante que les autres dessins bleus sont plus réduits; points blancs subterminaux des mêmes ailes grands et à peine bordés de bleu. Dessous à fond gris olivâtre lavé de gris rougeâtre — surtout aux postérieures — dans les aires claires séparant les bandes obs- cures. Envergure : 83 mm. Type (H. T.) 1 Congo belge oriental, Kadjudju, lac Kivu, X-1931, Guy Babault. Charaxes eudoxus Dry. ssp. theresae n. ssp. Intermédiaire par l’ensemble de ses caractères entre les ssp. mechowi R. et J., d’Afrique occidentale, et cabacus Jord. de l’Afrique orientale. Tonalité générale du dessus beaucoup moins foncée que cabacus, et presque aussi claire que mechowi. Aux ailes antérieures l’aire basale châtain s’étend jusqu’à la discocellu- laire, en avant de laquelle elle est divisée par un trait noir; bande claire postmédiane notablement plus large à son origine (8 mm. entre 1-2) que chez mechowi et cabacus, et plus rapidement atté- nuée vers le haut (2 mm.' sous la nervure 3). Elle ne touche pas la nervure 3, au delà de laquelle on ne voit plus que trois points dont le dernier est minuscule. Points marginaux plus petits que chez les deux formes citées. Il existe un point fauve, de 2 mm. de diamètre, au tiers de l’intervalle 6-7. Bande fauve des ailes pos- térieures large de 10 mm. sur la nervure 5, et de 6,5 mm. sur 7, au-dessus de laquelle elle se dilate fortement du côté interne en formant une longue pointe jusqu’à la base de la nervure 8; près Bulletin du Muséum, 2 e s., t. IV, n° 4, 1932. — 406 de son origine cette saillie est divisée par un trait vertical noir émis par l’aire basale foncée. Bande noire postdiscale continue, large de 8 mm. de 8 à 6, plus étroite entre 6 et 2 (4 mm. entre 2-3). Dessous des deux paires plus voisin de mechowi que de cabacus Envergure : 78 mm. Type (H. T.) 1 Congo belge oriental, Kitembo, lac Kivu, VII-1931, Guy Babault. Charaxes druceanus Btlr. ssp. cryanae n. ssp. Caractérisé par la coloration générale très foncée et la réduction des dessins clairs. Base des ailes brun chocolat, passant au noi- râtre aux postérieures. Aux antérieures il y a trois taches discales noires, très larges, presque confluentes, dont la dernière atteint presque la nervure 1. Bande claire discale large au maximum de 5 mm. entre 1-2, brun fauve. Aux postérieures la bande noire subterminale est à bords sub- parallèles, elle a plus de 7 mm. de large entre 6-7, et la bande claire discale brun fauve seulement 5 mm. dans le même intervalle. Lu- nules marginales des quatre ailes et tous les dessins clairs du dessous notablement réduits. Envergure : 71 mm. Type (H. T.) 1 Congo belge oriental, Kitembo, lac Kivu, XI-1931, Guy Babault. Les caractères sexuels secondaires de u abdomen des Crustacés Natantia, par M me Louise Nouvel, Parmi les caractères sexuels secondaires on distingue habituelle- ment les caractères permanents et les caractères périodiques. Les caractères sexuels permanents sont ceux qui, devenant de plus en plus nets, s’établissent définitivement à la première ma- turité sexuelle. Les caractères sexuels dits périodiques sont ceux qui n’appa- raissent que durant la période d’activité sexuelle. En ce qui concerne les femelles des « Natantia », dans la pre- mière catégorie de caractères, on peut ranger, en particulier, ceux qui sont liés à la différenciation d’une chambre incubatrice, élargis- sement des premiers pléonites, accroissement des pleurons, accrois- sement des pléopodes en præcoxa, coxopodite et basipodite, etc. Dans la seconde catégorie on peut faire entrer la présence, du côté interne des basipodites, de soies souvent très longues et de structure spéciale, appelées soies basales internes. C’est sur elles que s’accrochent les œufs. On peut encore faire entrer dans cette catégorie la présence surl’appendix interna (côté interne de l’en- dopodite) de soies plus simples que les précédentes et ne servant pas spécialement de support aux œufs. Sollaud ( x ), qui a observé tous ces phénomènes chez quelques Palæmoninæ fait toutefois remarquer que cette manière de classer les caractères sexuels comporte quelques exceptions. J’ai repris l'étude de ces caractères chez un assez grand nombre d’espèces de Natantia. Je ne m’occuperai pour l’instant que des espèces suivantes ; Nika edulis, Risso. Hippolyle viridis, Otto. Palæmon xiphias, Risso, Palæmon treillanus, Risso. Palæmon adspersus, Rathke. (*) (*) E. Sollaud. Recherches sur l’Embryogénie des Crustacés Décapodes de la sous-famille des Palemoninae. Bull. biol. de la France et de la Belgique. Suppl. V, 1923,, Bulletin du Muséum, 2 e s., t. IY, n° 4, 1932. 408 — Palæmon carcinus, Fabricius. Palæmon nalalor, Milne Edwards. Palæmon nasulus, Nobili. Palæmon Digueti, Bouvier. Au cours de mes observations il m’a paru souvent fort difficile d’élucider dans quelle catégorie il fallait ranger certains caractères. Il en est d’incontestablement permanents mais les caractères dits périodiques ne le sont pas de façon certaine selon les espèces con- sidérées. Pour essayer d’éclaircir cette question, j’ai étudié spé- cialement la présence de soies basales interne* et des soies de l’ap- pendix interna. La présence de ces soies a toujours été considérée comme un caractère sexuel secondaire périodique. Pour chaque espèce, j’ai examiné le plus grand nombre possible d’individus femelles de toutes tailles, en procédant à un examen microscopique minutieux des pléopodes montés en glycérine (excepté pour les individus constituant des types de collection). Voici exposé par espèces, le résultat de ces observations : Nika edulis. J’ai étudié des femelles dont la taille variait de 1,75 à 4,5 cm. ( 1 ). Jusqu’aux environs de 2 — '2,5 cm, il n’y a pas de soies basales ni de soies sur l’appendix. Les plus petites femelles ovigères avaient 2,8 cm. A ce stade les basipodites B x , B 2 , B 3 , B 4 , P 5 ont de longues soies basales internes. Les appendix interna A 2 et A 3 sont également poilus. Quant aux appendix A 4 et A 5 , s’ils ne sont pas glabres, ils ne possèdent qu’un léger duvet. Une femelle non ovigère de 3,05 cm, mais qui semble bien avoir atteint sa maturité présente quelques soies basales sur B 1? B 2 , B 3 , B 4 , B 5 et quelques soies sur A 2 et A 3 , et à partir de 3,8 cm, même chez les femelles non ovigères les soies basales sont nombreuses, très grandes, et les appendix A 2 et A 3 sont bien garnis de soies. La présence de soies devient donc un caractère permanent dès les premières pontes. Hippolyle viridls. Dès que la femelle atteint une taille de 2,6 cm, les soies basales internes apparaissent et se retrouvent même chez les femelles non ovigères. Ces soies longues et nombreuses sur B 2 , B 3 , B 4 sont plus courtes sur B x et B 5 . Quant aux appendix, ils sont particulièrement petits et sont glabres ou ne possèdent qu’un léger duvet, mais au moment de la ponte, ces appendix deviennent chevelus. Ce caractère est donc périodique tandis que l’apparition des soies basales est un caractère qui devient permanent. Palæmon xiphias. Tandis que les femelles non ovigères ne pos- sèdent aucune catégorie de soies, les femelles ovigères ont toujours P) La taille est mesurée depuis la pointe du rostre jusqu’au bout du telson. — 409 — des soies basales soutenant les œufs sur B 1} B 2 , B 3 , B 4 , mais B 5 reste glabre. Les appendix A 2 , A 3 , A 4 possèdent des soies. La présence des soies est donc toujours un caractère périodique. Palæmon Ireillanus. — L’apparition des soies basales ici encore est périodique mais par contre, celle des soies sur l’appendix interna devient permanente. Mais toutefois cette apparition est tardive et ne se produit pas au moment des premières pontes. Ainsi chez des grandes femelles (9 — 9,7 cm), alors que les basipodites sont, glabres du côté interne, A 2 et A 3 présentent un grand nombre de longs poils; il y en a beaucoup moins sur A 4 et A 5 est tout à fait glabre. Aux stades plus jeunes, seuls A 2 et A 3 en sont pourvus. Palæmon adspersus. — Les caractères se traduisent de la même façon que chez Palæmon Ireillanus. En ce qui concerne les espèces non européennes de Palæmon tels que Palæmon carcinus (campagne du de Lanessan aux Indes), Palæmon nalaior (expédition du de Lanessan), Palæmon nasutus (Cochinchine), Palæmon Digueti, que j’ai pu étudier grâce aux exemplaires provenant des riches collections du laboratoire de zoologie, les caractères sexuels semblent se présenter absolument comme chez les Palæmon adspersus et Palæmon Ireillanus. Mais, pour ces espèces exotiques, je n’ai pu disposer que d’un nombre relativement faible d’exemplaires et par conséquent mon étude sur ce point, n’a pu être que fragmentaire. Si l’on met à part Palæmon xiphias chez qui l’apparition des deux catégories de soies est un caractère sexuel périodique, chez les autres espèces étudiées, il semble bien que seule l’apparition des soies basales internes ait un caractère périodique tandis que l’apparition des soies sur les appendix un caractère permanent, mais tardif. Lysmala selicaudala. — Chez cette espèce hermaphrodite, il a été reconnu que les individus sont d’abord mâles : les testicules se développent pendant les deux premières années et dégénèrent au fur et à mesure que les ovaires se développent davantage, c’est-à-dire au cours des troisième et quatrième années. .J’ai pu également observer qu’il n’existe jamais de soies sur les basipo- dites et les appendix interna des individus jeunes, par conséquent mâles (moins de 3,5 cm). A partir de 3,5 cm et jusqu’à 4 cm, on rencontre des individus mâles ou femelles. Les plus petites fe- melles (3,6 cm) ont de nombreuses soies sur B 4 , quelques-unes sur B 2 et B 3 , presque plus ou pas du tout sur B 4 et B 5 et de rares soies sur A 2 et A 3 . Les plus grands mâles (3,9 cm) possèdent les caractères des femelles de même taille mais ont conservé cependant leur appendice copulateur à la seconde paire de pléopodes. Les grandes femelles (4,5 cm et plus) ont des poils longs et nombreux — 410 — sur B 1} B 2 , B 3 , un peu moins sur B 4 et B 5 . A 2 , A 3 et A 4 en sont éga- lement abondamment pourvus et As n’en est pas tout, à fait exempt. La présence des soies est donc chez Lysmala un caractère sexuel permanent. Plusieurs de ces observations demandent à être complétées et dans certains cas il serait fort intéressant de procéder en même temps à une étude histologique des glandes génitales. C’est ce que nous nous proposons de faire par la suite. Nous pouvons cependant conclure de ces premières observations : 1° La répartition des caractères sexuels secondaires en carac- tères permanents et périodiques vaut pour une espèce déterminée mais ces caractères, lorsque l’on passe d’une espèce à une autre, peuvent très bien changer de valeur : tel caractère périodique dans une espèce peut très bien être permanent dans une autre, même voi- sine ; 2° Il me parait également probable que certains caractères pério- diques dans une espèce à un moment donné tendraient à devenir per- manents. Chez certaines espèces, en effet, nous avons remarqué que des caractères qui sont périodiques pendant un laps de temps plus ou moins court, deviennent permanents. Cela explique d’autre part pourquoi des caractères périodiques dans une espèce sont perma- nents dans une espèce voisine. 411 Au SUJET des Palæacariformes Trâgardh , PAR M. F. Grandjean. Ivar Trâgardh vient de publier f 1 ) une très intéressante étude sur un groupe d’Acariens primitifs dont il figure deux espèces, Archeonothrus nalalensis Trag 1906 et Palæacarus hystricinus Trag 1932. Ce sont des espèces qui ressemblent à des Oribates, mais qui s’en écartent assez fortement pour que l’auteur propose d’en faire un nouveau sous-ordre, celui des Palæacariformes, qui serait le plus primitif de tous les sous-ordres d’Acariens. Le même groupe figure depuis quelques années dans ma collec- tion sous le nom d ' Astegasima ( 2 ) comme division la plus primitive des Oribalei et je l’avais placé sur le même rang que l’ensemble des Ptyctima et des Aptyctima auquel j’avais donné le nom de Slega - si ma. Je n’ai rien publié jusqu’ici sur ce groupe parce que j’atten- dais de meilleures récoltes, contenant des nymphes et des larves. Après le travail de Trâgardh il me semble utile de décrire quelques- uns de ces Palæacariformes afin que les Acarologues puissent mieux juger de leurs caractères. I. — Espèces déjà décrites. Outre les deux espèces de Trâgardh citées plus haut je pense qu’il faut rapporter aux Palæacariformes les 4 espèces ou variétés suivantes : Parhypochthonius aphidinus Berl. 1905, Parh. aphid. var. germanicus Willmann 1931, Parh. acarinus Berl. 1910 et Parh. urticinus Berl. 1910.Berlese a donc mis tous les Palæcariformes qu’il connaissait dans le genre Parh.ypochtho- nius, lequel a toujours été classé (Berlese, Ewing, Willmann, Vitzthum) dans la famille des Hypochthoniidæ. Willmann cepen- dant ( Tierw . Deulsch. XXII, 5, p. 83 en note) rapproche aussi Parhypochthonius de Lohmannia et se demande s’il ne faudrait, pas réunir ces deux genres dans une même famille. De toute ma- nière Parhypochthonius a été reconnu comme Oribate par tous les auteurs. ( x ) Arkiv fôr zoologi, vol. 24 B, 2, 1932. ( a ) a<7Tex«OT|ioç impropre à couvrir. Les mandibules sont découvertes. Bulletin du Muséum , 2 e s., t. 1Y, n° 4, 1932. — 412 — Je crois qu’il faut limiter pour le moment le genre Parhypo- chthonius à la seule espèce aphidinus (avec la variété germanicus) et c’est dans ce sens restreint que j’emploierai dans ce travail le terme Parhypochthonius. De P. urticinus, qui est de Floride, je ne parlerai pas, car je n’en sais pas davantage sur cette espèce que n’en a dit Berlese. Quant à P. acarinus,' c’est une espèce com- mune et très importante que je redécrirai plus loin comme type du nouveau genre Aphelacarus. D’après les formes citées plus haut et aussi d’après les formes nouvelles que j’ai récoltées le groupe contient des Acariens à chitinisation très faible ou incomplète, à rostre mince et très court, n’atteignant qu’à peine la base des grosses mandibules qui sont ainsi largement découvertes. Ils ont l’apparence de nymphes d’Oribates et vivent comme elles en se nourrissant de la même manière. J’ai noté surtout comme habitat les détritus végétaux, les feuilles mortes, l’humus dans les vieilles souches d’arbres. Il n’est pas facile de recueillir ces Acariens, ni surtout leurs nymphes et larves, mais je les crois assez communs. Je ne me représente pas d’une manière bien claire les deux genres de Tràgardh, qui ne sont pas encore décrits avec détail, de sorte que j’ai été embarrassé pour classer mes espèces, lesquelles se répartissent en 3 genres. J’ai attribué au genre Palæacarus Trac.. des espèces assez allongées qui ont sur l’hysterosoma de longs poils noirs, certains d’entre eux étant plus longs et plus épais que les autres. Aucune de ces espèces allongées n’a un organe pseudo- sligmatique réellement filiforme. II. APHELACARUS ACARINUS (BeRL.). (Fig. 1 à 4). Je choisis pour type du nouveau genre Aphelacarus l’espèce que je décris ci-dessous et que je crois être identique à Parle acarinus Berl. 1910, de Sicile ( Redia , vol. VI, p. 219, flg. 42, PL XIX). La description est faite d’après ma récolte la plus riche, provenant de l’humus d’une souche pourrie, aux environs de Kenifra (Maroc, Moyen Atlas, décembre 1930). Cette récolte con- tenait 65 adultes et nymphes. J’ai trouvé d’autres exemplaires aux environs de Tanger en janvier 1931, dans des débris végétaux, sous des broussailles, aux environs d’Agadir en mai 1931 dans les mêmes conditions et un exemplaire unique dans la vallée de Gôschenen (Suisse) à 1.600 m. d’altitude dans un vieux nid de fourmis (juin 1930). Les conditions d’existence à Gôschenen et à Agadir sont pourtant bien différentes ! Je rappelle que, d’après Willmann, Sellnick a capturé récemment cette espèce aux environs de Kônigsberg, dans un nid de Formica rufa. Adulte. — Longueur 320 à 380 g, mandibules comprises (toutes — 413 — les longueurs sont comptées de cette manière dans le présent travail). Blanchâtre avec cuticule mince et incolore pourvue cepen- dant de boucliers plus chitinisés que le reste. Dans un petit nombre d’exemplaires l’intérieur du corps, non la cuticule, était uniformé- Fig. 1. — Aphdacarus acarinus (Berl). — A, dessus (X 300); les trois plus longues paires de poils postérieurs ne sont figurées qu’à leur base. — B, extrémité du gna- thosoma vue latéralement et de l’extérieur (X 640). — C, dessous du podosoma (X 415). ment coloré en jaune rougeâtre. Les poils sont tous grêles, lisses et effilés. Ils sont teintés en brun clair dans l’examen par transpa- rence, à fort grossissement, mais paraissent plus foncés à faible grossissement. L’organe pseudostigmatique, plus épais, est brun sombre, mais semble noir à la loupe. Dans les figures IA, 2 et 3€ le figuré de points sur l’organe est mis pour représenter la couleur- brune. La base de l’organe et celles de la plupart des poils sont presque incolores sur une très petite longueur. Les boucliers du dessus et du dessous du corps sont difficiles à délimiter nettement à cause de leur absence de couleur. Certaines parties des contours sont très apparentes, d’autres complètement effacées. J’ai marqué dans les figures ce que j’ai vu. Le bouclier dorsal du propodosoma porte l’organe et les 5 paires habituelles de poils dont les deux exostigmales, la paire exostigmale antérieure étant plus grande que l’autre. Ce bouclier est placé très en avant, car la forte dépression qui le borde en arrière est à peu près en face de la limite postérieure des coxæ I (fig. 2). Ensuite vient une région à cuticule transversalement ridée puis les bou- cliers de l’hysterosoma avec leurs limites incertaines. Vers le tiers antérieur de l’hysterosoma se trouve un remarquable sillon trans- versal qui fait le tour du corps et qui, en dessous, passe en arrière des pattes IV et un peu en avant de l’ouverture génitale. Il sépare donc le podosoma d’avec l’opisthosoma. Les poils sont disposés comme l’indiquent les figures. Ceux de l’extrémité postérieure ne sont pas tous dessinés avec leurs vraies longueurs dans la figure IA, mais ils le sont figure 2. Sous le corps je n’ai vu aucune différenciation des plaques géni- tales. L’ouverture génitale est une simple fente qui peut s’ouvrir très largement et laisser passer chez la $ un ovipositeur très gros, 415 — mais court, finement strié en long (flg. 2). J’ai noté constamment dans les deux sexes 7 poils en bordure de la fente génitale, de chaque côté, et 3 grands poils latéraux plus écartés. J’attribue ces dix poils, que j’appelle génitaux, à la plaque génitale des Ori- bates moins primitifs. La ligne marquée nn figure 3A est proba- Fig. 3. — Aphelacarus accmnus. — A, dessous de l’opisthosoma (X 550). — B, dessous du gnathosoma (X675). — C, organe pseudostigmatique, poils exostigmaux et poil interlamellaire (ce dernier coupé) (X 675). blement la première ébauche de ce qui sera le bord du notogaster. Cette ligne est peu apparente, comme toutes les autres limites de boucliers. Le trait le plus remarquable de la région génitale est l’existence de 2 paires seulement d’organe.s tactiles (ventouses génitales). Ces organes sont petits pour la taille de l’animal mais semblent avoir — 416 — la structure habituelle. Dans la $ à ovipositeur sorti ils ne sont pas saillants mais au contraire un peu en retrait de la paroi striée de l’ovipositeur. Ils donnent l'impression d’être placés derrière une fente de cette paroi. La face inférieure du podosoma (flg. IG) est longue, avec les coxæ des pattes en saillie du côté externe. Les coxæ fusionnent au contraire avec le corps du côté du plan de symétrie. Ils portent des pattes à 6 articles libres terminées toutes par une griffe tri- dactyle absolument normale. L’ongle central est très légèrement plus court que les latéraux et un peu plus courbé. Aux pattes I et II le premier article libre est court et coupé obliquement. La patte I est la plus épaisse, surtout à ses articles distaux; elle est notablement plus longue que la patte IL Le tarse I finit en ovale large et la griffe y prend naissance directe- ment, à peu près sans pédoncule. Les autres tarses sont graduelle- ment amincis à leur extrémité, surtout les postérieurs. Les poils des pattes sont tous lisses, même les poils inférieurs des tarses. Fig. 4. — Aphelacarus acarinns. — Région génitale des nymphes (X 580). — A, tritonymphe. — B, deutonymphe. — C, protonymphe. On remarque au tarse I un poil spécial baculiforme, c’est-à-dire épais, à terminaison non effilée ; c’est un gros poil dorsal d’abord courbé en avant puis à peu près parallèle au tarse. Un poil ana- logue mais plus petit s’observe également aux tarses II et III, mais pas au tarse IV. Les mandibules sont à qpors courts, bien dentés, avec deux poils dorsaux. La face inférieure du gnathosoma (que j’appelle le la- bium), séparée par dissection et vue à plat, est représentée flg. 3 B. Elle a les 7 paires normales de poils. La paire antérieure est lon- guement ciliée sur un bord (flg. 1 B), mais cela ne se voit guère dans l’orientation de la figure 3B. L’hypostome est confondu avec le reste du labium. Le palpe est à 5 articles libres. 11 porte unique- ment des poils lisses. 417 Nymphes. — Dans ma récolte de Kenifra se trouvaient 30 nymphes ressemblant beaucoup aux adultes mais aucune larve hexapode. Les 30 nymphes, que j’ai étudiées une à une, se rapportent à 3 catégories tranchées que j’appellerai donc les proto, deuto et tritonymphes. Les rapports de tailles entre ces 3 sortes de nymphes et avec l’adulte sont normaux. Comme d’habitude c’est dans la région génitale que l’on trouve les différences les plus nettes. Elles sont représentées flg. 4. On voit qu’il suffît de compter les poils de bordure de la fente génitale pour distinguer immédiatement les 3 sortes de nymphes et aussi l’adulte. De la protonymphe à l’adulte chaque mue fait apparaître 3 nouvelles paires de poils génitaux. On voit aussi le caractère très remarquable des organes tactiles génitaux. Il y en a 2 paires dans la tritonymphe comme dans l’adulte et une paire dans les deuto et protonymphes. Si l’on admet l’existence d’une larve sans organe tactile, la formule ontogénique devient 0-1 -1-2-2. Les 3 nymphes ont la même griffe tridactyle que l’adulte. III. — Palaeacarus araneola n. sp (Fig. 5 à 7). Les exemplaires décrits ci-dessous ont été récoltés aux environs de Tanger en janvier 1931 dans des débris végétaux au milieu de touffes de palmier nain, dans une région découverte (1 adulte et 12 nymphes). J’avais déjà trouvé des tritonymphes de cette espèce au Jardin d’Essai d’Alger en janvier 1929, dans l’humus à terre. Un adulte de la Guayra (Vénézuela) trouvé dans les mêmes conditions en septembre 1926 est presque identique à celui de Tanger Adulte. — • Longueur 330 g. L’animal est incolore en avant mais enfumé en arrière. Tous ses poils, y compris l’organe pseudostigma- tique, sont bruns par transparence et d’autant plus foncés qu’ils sont plus épais. Les plus gros paraissent noirs à faible grossisse- ment. Je n’ai vu que des poils lisses, même aux tarses ou à l’extré- mité des palpes. Comme dans l’espèce précédente il y a des boucliers plus chiti- nisés que le reste, mais ils sont ici mieux différenciés sans avoir encore des limites bien nettes. Hors des boucliers la peau mince est striée d’une manière extrêmement fine. Le bouclier dorsal du propodosoma est presque incolore, à peine teinté. Il a la même forme que dans A. acarinus , avec les 5 paires de poils disposées de la même manière. Le poil exos- tigmal postérieur est le plus petit; il est implanté presque au som- met de l’angle latéro-postérieur du bouclier. La limite latérale du bouclier se voit mieux et elle est marquée par une double ligne (flg. 6). Dans la dissection ce bouclier se sépare bien de la cuticule Bulletin du Muséum , 2° s., t. IV, 1932. 27 — 418 en arrière mais non sur les côtés. L’organe est un poil fusiforme très élancé et pointu sortant d’un pseudostigmate faiblement saillant, en coupe simple. Une dépression forte sépare en dessus ce bouclier dorsal anté- rieur, qui est très bombé en arrière, d’avec l’hysterosoma. Sur ce dernier on remarque une suture très nette derrière la belle rangée transversale des 6 poils antérieurs. Cette suture transversale correspond au sillon transversal de l’espèce précédente. Elle sépare donc aussi le métapodosoma d’avec l’opisthosoma. Le bouclier dorsal du métapodosoma est mal défini, presque incolore, et il se fond insensiblement avec la cuticule en avant. Par ses poils il rappelle les Hypochihoniidæ. En arrière le bouclier de l’opistho- soma est plus coloré et mieux limité mais il paraît résulter de la coalescence de plusieurs autres boucliers plus petits dont les — 419 limites sont confuses, mais pas entièrement effacées. En dessous la limite nn (flg. 7A) est celle que j’assimile au bord du notogaster. Toute cette région est pourvue de grands poils avec 4 d’entre eux plus gros et plus longs que les autres. Parmi ces 4 poils la paire antérieure, qui est la plus longue de toutes, a des tubercules de base qui ne sont pas faits comme les autres. Leur contour est pro- longé en avant par une ligne qui est probablement à la face infé- rieure de la cuticule. On peut se demander si ces poils ne seraient pas mobiles. Chez les nymphes, pour les deux mêmes poils, j’ai observé la même structure. Les plaques génitales sont dessinées par un contour très fin, cordi- Fig. 6. — Palœacarus araneola vu latéralement. Le palpe est supprimé (X 242). forme, qui s’efface à quelques endroits. Ces plaques ne paraissent pas plus chitinisées que le reste de la cuticule. Elles portent 10 poils dont 7 bordent la fente génitale, de chaque côté. Il y a ici 3 paires d’organes tactiles génitaux, mais la paire antérieure est bien plus petite que les deux autres. Le dessous du podosoma montre des coxæ en forte saillie, les coxæ I et II étant bien séparés et limités presque entièrement dans l’orientation de la figure 7A. Les coxæ III et IV au contraire sont fusionnés avec le corps du côté du plan de symétrie. Comme dans toutes les espèces décrites dans ce travail on a 4 poils sur chaque coxa sauf sur le deuxième qui a un poil de moins que les autres. Ce coxa II porte une pointe à son angle latéro-postérieur. Les pattes sont à 6 articles libres (flg. 5B). Elles sont tridactyles avec ongles normaux comme dans l’espèce précédente. Les pattes II et III sont les plus courtes, I et IV les plus longues. La patte IV semble un peu plus longue que I, mais je n’ai pu faire des mesures exactes. Tous les articles, y compris les coxæ, sont traversés de — 420 — bandes floues transversales assez larges. Des bandes analogues se voient sur le dessus du métapodosoma dans l’orientation latérale. Le gnathosoma a les caractères généraux du groupe. Des 7 paires de poils l’antérieure est remarquable par sa forme branchue. Cette forme exceptionnelle ne se remarque pas dans l’orientation ordi- Fig. 7. — Palæacarus araneola. — A, dessous (X 265). — B, dessous du gnathosoma (X 630). — C, extrémité du gnathosoma vue latéralement et de l’intérieur (X 630); epx, épipharynx; oe, œsophage. naire (fig. 7B). Pour la voir nettement, il faut couper le gnatho- soma en deux moitiés symétriques et regarder l’une d’elles de l’intérieur (fig. 7C). Si on la regarde de l’extérieur, le poil branchu est caché par la mâchoire. Un hypostome triangulaire est assez bien indiqué par deux traits obliques qui ne se rejoignent pas tout à fait. Dans le triangle ainsi limité, on a comme d’habitude les deux poils postérieurs du labium (poils hypostomaux). Le palpe — 421 — est à 5 articles. La mandibule est courte avec 2 grosses dents à chaque mors, la dent antérieure du mors mobile étant divisée par une dépression médiane. Il y a 2 poils dorsaux à cette mandibule. Nymphes. — Les 12 nymphes de ma récolte [de Tanger se rap- portent à 2 formes qui ressemblent beaucoup à l’adulte. Dans ces nymphes la limite des plaques génitales est plus effacée que dans l’adulte, mais elle est suffisante pour repérer les groupes homo- logues de poils génitaux. Les plus grandes (tritonymphes) ont les mêmes 3 paires d’or- ganes tactiles génitaux que l’adulte (c’est-à-dire que la paire antérieure est très petite), mais il y a seulement 4 poils de bordure de chaque côté de la fente génitale et 3 plus écartés, donc 7 poils génitaux au lieu de 10. Les plus petites (deutonymphes) ont 4 poils génitaux et 2 paires d’organes tactiles, la paire antérieure étant beaucoup plus petite que l’autre. Cela veut dire que les paires d’organes, dans la suite des mues, apparaissent d’avant en arrière. La remarque est probablement générale, car je l’ai déjà faite pour Belba geniculosa Oudemans. Malgré l’absence des autres états, il semble probable que la formule ontogénique des organes tactiles génitaux est ici la formule nor- male des Oribates, ce qui établit une profonde différence entre ce genre et le précédent, malgré beaucoup de caractères communs. Les trito et deutonymphes ont la même griffe tridactyle que l’adulte comme dans l’espèce précédente. On remarque aussi, de la deuto- nymphe à l’adulte, que chaque mue fait apparaître 3 nouvelles paires de poils génitaux. IV. — Acaronychus Tràgârdhi n. gen. n. sp (Fig. 8 à 10). J’ai trouvé cette espèce à plusieurs reprises dans des débris végé- taux, sous des broussailles ou des arbres en janvier 1931, aux environs de Tanger (cap Spartel). Elle se distingue immédiatement des précédentes par sa forme courte et épaisse. Adulte. — Longueur 320 à 400 g. L’animal est mou, blanc jau- nâtre et sa cuticule est très mince et incolore, sans boucliers. Tous les poils, y compris l’organe pseudostigmatique, sont bruns et d’autant plus foncés qu’ils sont plus épais. Les plus gros sont d’un brun très sombre et paraissent noirs à faible grossissement. Ces gros poils sont couverts de cils très fins et assez longs, très serrés, qui sont colorés comme les poils. Les poils moyens ou petits semblent lisses. Dans l’orientation dorsale (fig. 8A) il n’y a aucune limite entre le propodosoma et l’hysterosoma. Latéralement on voit à cet en- droit une dépression du contour (fig. 9) qui n’est pas très différente 422 — des deux dépressions situées en arrière des poils lamellaires et rostraux, bien qu’elle soit plus accusée. En dessus le propodosoma est donc vaguement divisé en 3 segments par ces sillons larges. En avant il est terminé par un rostre largement arrondi. Il porte les poils habituels. Ici le poil exostigmal externe, qui est cilié, est bien plus grand que l’interne. L’organe est un long poil très fin, lisse, coudé, effilé au bout. Le pseudostigmate est un entonnoir de forme Fig’. 8. — Acaronychus Trâgardhi, n. sp. — A, dessus (X 180). — B, patte I vue de l’intérieur (X 220). — C, organe spécial du tarse I (X 1150). — D, poil postérieur en feuille (X 630). simple avec des bords un peu saillants. Latéralement on voit par transparence un prolongement en forme de conque qui semble être le fond de l’entonnoir, mais dans lequel l’organe ne va pas. Les poils de l’hysterosoma sont de tailles très inégales et assez irrégulièrement disposés. Deux de ces poils, très postérieurs, sont aplatis en feuille. La feuille (fig. 8D) est colorée en brun comme les autres poils et j’ai représenté la couleur par un pointillé sur les figures 9 et 10 A. Aux ouvertures anale et génitale, qui se touchent, ne correspondent pas des limites latérales précises pour les plaques — 423 anale et génitale. Si cependant la fente génitale est à demi ouverte comme sur la figure 10A, une limite latérale indécise se dessine. On peut alors compter de chaque côté 9 poils génitaux, dont 7 suivant une rangée plus intérieure. La figure 10A représente une $ dont l’ovipositeur est un peu gonflé mais n’est pas sorti de la fente génitale. Je n’ai pu réussir, avec mes spécimens, à le faire sortir tout à fait. C’est un organe remarquable par les ongles robustes dont il est armé. Ces ongles, qui sont des modifications des poils habituels, sont brun foncé, presque noirs. J’en ai compté 20 à 22, la figure ne les représente pas tous. Il serait intéressant de savoir quelle particularité concernant la ponte ou l’accouple- ment exige une si puissante armature. Ces ongles sont particuliers à la $ et permettent de la reconnaître même à la loupe, car ils ont l’apparence d’un point noir bien visible sous la fente génitale. Le ne montre rien de semblable. Son pénis est pourvu de poils ordinaires. Les organes tactiles génitaux sont assez grands, allon- gés, au nombre de 6. Les pattes sont robustes et longues; elles ont 6 articles libres et sont terminées par une griffe tridactyle dont l’ongle central, qui est crochu, est extrêmement court. Les deux ongles latéraux sont un peu inégaux. Aux pattes I et II c’est l’externe qui est le plus grand et c’est l’inverse aux pattes III et IV. La base du tarse I porte seule dans les deux sexes un curieux organe cilié (fig. 8B et 8C) Cet organe est implanté sur un tubercule large et obsolète qui est presque dorsal mais un peu latéral et externe. J’ai remarqué aux — 424 — pattes quelques poils incolores au milieu des poils colorés habituels. Ces poils sont marqués par la lettre i sur la figure 8B. Deux d’entre eux sur les tarses I et II (non III et IV) sont baculiformes et cour- bés en avant. D’autres poils incolores de forme ordinaire se trouvent à toutes les pattes sur le génual et le tibia. Pour un exemplaire de la taille moyenne les longueurs des pattes Fig. 10. — Acaronychus Tragardhi. — A, dessous d’une $ (X 305). — B, face infé- rieure du gnathosoma (X455); epx, epipharynx. — G, palpe (X420). sont respectivement, de I à IV : 260, 185, 185 et 250 u (non com- pris les coxæ). Les pattes et leurs coxæ ont les mêmes bandes annu- laires que dans l’espèce précédente. Les coxæ sont très saillants et séparés sauf les coxæ III et IV qui sont fusionnés l’un avec l’autre du côté interne (flg. 10A). La mandibule est à mors longs et très dentés avec deux poils dorsaux. Le dessous du gnathosoma a les caractères habituels (fig. 10B) mais les deux moitiés symétriques de la langue sont — 425 — séparées par une forte échancrure. Le poil antérieur est courbé en demi-cercle mais simple. La limite postérieure de la langue est indiquée partiellement par une ligne fine, comme aussi les bords latéraux de l’hypostome. Le palpe est à 5 articles mais son fémur a conservé une trace extrêmement faible de division. L’épi- pharynx ( epx sur les figures 8 A et 10B) est particulièrement visible. Nymphe. — La seule nymphe récoltée, de longueur 250 g, a deux paires d’organes tactiles génitaux semblables à ceux de l’adulte de sorte que je l’appellerai deutonymphe. Aux pattes I, II et III cette nymphe a les mèmès ongles que l’adulte. Aux pattes IV l’un des tarses est cassé tandis que l’autre est terminé par un seul ongle de même taille que les ongles latéraux des pattes I à III, mais central. V. — PARHY POCHTIION IUS APIUDINUS Berl. Mes exemplaires de la région de Périgueux sont plus petits que ceux de Berlese (350 à 385 g) mais semblent bien appartenir à la même espèce. Ils contenaient les 5 états, de la larve à l’adulte. Au point de vue des organes tactiles génitaux tout se passe comme^ chez les Oribates habituels. La formule ontogénique est 0-1-2-3-3. Il en est de même pour les ongles des tarses. L’adulte est tridactyle mais les nymphes et larves sont monodactyles. Les pattes ont 5 articles libres. Leurs coxæ sont saillants. Le labium est comme dans les espèces décrites dans ce travail,, avec les 14 poils disposés de la même manière. L’hypostome est incomplètement séparé comme dans Pal. araneola. Les limites des plaques anales et des génitales ainsi que le bord du notogaster se reconnaissent bien et l’on peut compter les poils du notogaster. J’en ai trouvé 42 (au lieu de 32 chez les Oribates inférieurs à mandibules couvertes). Avec la nudité des mandibules c’est le seul caractère important que j’ai pu observer pour éloigner ce genre de mes « Stegasima ». VI. — Conclusion. Dans la liste des caractères donnés par Trâgardh pour le nou- veau sous-ordre figurent beaucoup de caractères appartenant aux Oribates inférieurs. Par exemple les 5 paires de poils sur le pro- podosoma sont constants chez les Hypochlhoniidæ, les Lohmanniidæ les Protoplophoridæ. Si dans l’évolution générale des Oribates une des paires exostigmales disparaît vite, il n’en est pas de même de l’autre qui persiste dans un très grand nombre de formes. Les 14 poils de la face inférieure du gnathosoma se retrouvent aussi dans beaucoup d’Oribates, par exemple chez les Plyclima, dans — 426 — Hermannia, Belba etc... La langue ( lingua , au sens de Michael) porte toujours les 6 poils antérieurs. C’est primitivement la partie antérieure du labium, c’est-à-dire que la langue est d’abord ex- terne; ensuite cet organe se spécialise, il entre à l’intérieur de la bouche en gardant d’abord ses 6 poils, puis en les perdant. Le poil le plus externe du groupe des 14 devient rapidement plus latéral puis il se réduit à une épine qui est implantée un peu en arrière ou au-dessus de la naissance du palpe. J’ai figuré cette épine chez Trichoribates, Cenlroribates, Pelops dans un travail précédent {Bull. Mus. Hist. nat. Paris, Série 2, tome III, p. 140 et 141) et je l’ai observée dans beaucoup d’autres espèces, par exemple chez Belba clavipes Herm.; mais on ne la remarque pas ordinairement de sorte que l’on ne voit en général, chez les Oribates non primitifs, que les 6 autres poils qui restent seuls à l’extérieur de la bouche quand celle-ci est fermée. Dans l’état de nos connaissances les caractères distinctifs se réduisent aux suivants : Les mandibules sont découvertes. La chitinisation est incomplète. Les pattes ont en général 6 articles libres (mais Parhypochthonius en a 5 de sorte qu’il doit exister aussi des espèces ayant le basi et le télofémur à demi soudés). Les nymphes sont souvent tridactyles, comme toiis les adultes connus jusqu’ici (mais les nymphes de Parhypochthonius sont mono- dactyles et celles d 'Acaronychus Trayàrdhi le sont probablement à la dernière paire de pattes). Chez certains adultes il n’y a que 2 paires d’organes tactiles génitaux. Ces caractères, compte tenu des exceptions, ne me semblent pas suffisants pour rejeter le groupe hors des Oribalei, ni surtout pour en faire un nouveau sous-ordre; mais Trâgardh en a observé un autre, qui est de beaucoup le plus important, celui des stig- mates mandibulaires et de leurs courtes trachées. Ce doit être le caractère distinctif essentiel entre les Palæacariformes et les Ori- balei. Si je n’en ai pas parlé dans ce travail c’est que je n’ai pu réussir à voir, dans mes petites espèces, cette remarquable struc- ture. Il serait capital de la confirmer et de la mieux connaître et aussi de s’assurer qu’elle doit bien être interprétée comme un organe de respiration rapprochant ce groupe des Trombidif ormes. Les genres cités ou créés dans le présent travail sont déjà trop différents pour être placés dans une même famille. Il me semble que l’on peut distinguer dès maintenant 3 familles nouvelles : celle des Parhypochlhoniidæ avec le seul genre Parhypochthonius, celle des Acaronychidæ avec le seul genre Acaronychus et celle dés Palæacaridæ qui réunirait, peut-être provisoirement, les autres genres. Mai 1932. — 427 — Notes sur les espèces Lamarkiennes de Solenidæ, par M. Ed. Lamy. Dans la collection du Muséum plusieurs espèces de Solen sont représentées par des échantillons indiqués comme ayant été déter- minés par Lamarck; mais, pour deux d’entre elles seulement : S. corneus et S. vaginoides, ces spécimens-types sont accompagnés d’une étiquette de son écriture. Solen vagina Linné. (Lamarck, Anim. s. vert., V [1818], p. 451). D’après MM. Bucquoy, Dautzenberg, Dollfus (1895, Moll. mar. Roussillon, II, p. 498), sur les quatre références citées par Linné (1758, Syst. Nat., éd. X, p. 672) pour son Solen vagina, trois (1711, Rumphius, Thés. Cochl., pl. XLV, flg. M; 1742, d’Argen- ville, Conchyl., pl. 27, flg. K; 1753, Klein, Tent. Melh. Ostracol., pl. XI, flg. 65) représentent le Solen brevis Gray, de l’Océan Indien? et la 4 e (1742, Gualtieri, Index Test. Conch., pl. 95, flg. D) res- semble au S. truncatus Wood, de Ceylan. D’autre part, Hanley (1855, Ipsa Linn. Conch., p. 29) a constaté que, dans la collection de Linné, on trouve, comme pouvant être le type du S. vagina, un exemplaire de S. brevis correspondant à une figure de Mawe (1823, Linn. Syst. Conch., pl. 5, flg. 2). Il semble donc que le nom de S. vagina doit s’appliquer à une forme exotique. Quant au Solen Européen désigné sous cette appellation par la plupart des auteurs, MM. Bucquoy, Dautzenberg, Dollfus adoptent pour lui celle de S. marginatus Donovan ( 1 ) : cette espèce est carac- P) Il y a un autre S. marginatus Koch (1847, Philippi, Abbild. Conch., p. 3, pl. I, fig. 6), qui habite l’Afrique, et le Catalogue Pœtel (1890, III, p. 11) signale des Philip- pines un « S. marginatus Dunker, 1861, P, Z. S. L., p. 421 » : mais Hidalgo (1905, Catal. Mol. test. Filipinas, p. 291) a constaté que cette citation est erronée et qu’il n’existe dans la littérature aucune mention de cette espèce. Issel (1869, Malac. Mar Rosso, p. 50 [note]) a indiqué qu’à Suez il existe une forme appartenant au groupe du S. vagina L. : le D r Jousseaume a fait remarquer que cette Bulletin du Muséum, 2 e s., t. IV, n° 4, 19S2. térisée : 1° par son bord antérieur obliquement tronqué et présen- tant un étranglement dû à un sillon profond; 2° par l’existence d’une seule dent cardinale dans la valve gauche. Sous le nom de S. vagina Lamarck a, lui aussi, confondu plusieurs espèces. On trouve, en effet, dans la collection du Muséum, onze coquilles qui sont fixées sur quatre cartons étiquetés S. vagina et qui sont indiquées comme étant les types Lamarkiens. Sur le 1 er carton il y a cinq exemplaires (dont le plus grand est long de 119 mm. et le plus petit de 92 mm.), qui proviennent des côtes Océaniques d’Europe et qui offrent une coloration blan- châtre plus ou moins teintée de fauve : ce sont des Solen marginatus Donovan (1804, Bril. Shells, IV, pl. 110). Le 2 e carton porte deux grands individus (longs respectivement de 150 et 138 mm.) qui représentent la var. (a) major et sont rayés de fascies pourpres : ce sont des S. ceylonensis Leach (1814, Zool. Miscell., I, p. 22, pl. 7) et ils concordent aussi avec le S. inlermedius Koch (1847, Philippi, Abbild. Conch., p. 2, pl. 1, fig. 5) et avec le S. truncatus Wood (1815, Gener. Conchol., pl. 26, fig. 3; 1874, So- werby, in Reeve, Conch. Icon., pl. I, lig. 1) : H. Lynge (1909, Mém. Acad. R. Sc. Leltr. Danemark , 7 e sér., V, p. 274) réunit effective- ment ces trois espèces. Sur le 3 e carton on trouve quatre coquilles (mesurant de 106 à 85 mm.) qui ont été recueillies dans les mers de Chine et présentent une couleur carnéolée : elles correspondent à la var. (b) abbreviata: elles appartiennent à l’espèce nommée S. abbrevialus par Philippi (1847, Abbild. Conch., p. 1, pl. I, fig. 1) et reconnue par cet auteur lui-même ( ibid ., p. 5) identique au S. brevis (Gray) Hanley (1842, Cat. Rec. Biv. Sh., p. 12, pl. 13, fig. 42), qui d’ailleurs tombe en synonymie de S. curlus Des Moulins (1832, Ad. Soc. Linn. Bor- deaux, V, p. 113), ainsi que l’a reconnu Hidalgo (1905, Cal. Mol. test. Filipinas, p. 291). Le 4 e carton porte un individu (long de 82 mm.), de l’Océan Indien, qui est également un S. curlus. S. corneus Lamarck. [Lamarck, loc. cit., p. 451). Les types de cette espèce, qui a été figurée par Delessert (1841, Rec. Coq. Lamarck, pl. 2, fig. 2 a-b), consistent au Muséum en deux espèce Linnéenne n’a été trouvée par aueun explorateur dans la mer Rouge et qu’il s’agit peut-être de la coquille qu’il a décrite (1891, Le Naturaliste, 13 e ann., p. 183) sous le nom de S. digitalis. — 429 — individus (longs de 54 mm.) accompagnés d’une étiquette de la main de Lamarck et rapportés de Java par Leschenault (1818) ( 1 ). S. vaginoides Lamarck. (Lamarck, loc. cit., p. 451). Pour types de cette espèce indiquée comme très commune au canal d’Entrecastreaux et dans toutes les îles delà Nouvelle-Hol- lande (Péron et Lesueur, 1803), on trouve au Muséum, avec éti- quette manuscrite de Lamarck, une coquille (longue de 78 mm.) et une valve en partie brisée. Cette espèce, figurée par Delessert (1841, Rec. Coq. Lamarck, pl. 2, flg. 3 a-b), a été signalée également de Singapour et du golfe de Siam (1909, Lynge, Mém. Acad. R. Sc. Lellr. Danemark, 7 e s., V, p. 275). Malgré sa forme qui, comme le dit Philippi (1847, Abbild. Conch., p. 2, pl. I, flg. 3), est presque aussi courbée que chez Ensis ensis L., c’est un véritable Solen, car il n’y a qu’une seule dent cardinale à chaque valve : « cardinibus unideniaiis » ( a ). Hedlev (1913, Proc. Linn. Soc. N. S. Wales, XXXVIII, p. 275) a identifié au S. vaginoides le S. aspersus Dunker (1861, P. Z. S. L., p. 420) et M. Tom Iredale (1924, P. L. S. N. S. W., XL IX, p. 213) a ajouté à cette synonymie le S. Philippianus Dunker (1861, ibid., p. 420). S. siliqua Linné. (Lamarck, loc. cit., p. 451). Le Solen siliqua Linné (1758, Syst. N ai., éd. X, p. 672), espèce Européenne dont il existe, d’après IJanley (1855, Ipsa Linn. Conch., p. 29), un exemplaire dans la collection Linnéenne, est caractérisé par sa forme droite, non arquée, à extrémité antérieure (O Sous ce nom de S. corneus Lk. Philippi (1847, Abbild. Conch., p. 6, pl. II, flg. 2) a représenté une coquille de la mer Rouge, mais le D r Jousseaume (1928, Lamy, Bull. Mus., XXXIV, p. 222) était d’avis que c’est une variété du S. cylindraceus Ilanley (1843, P. Z. S. L., p. 101; 1856, Cat. Bec. Biv. Sh., p. 537, pl. 12, fi g. 41). Sowerby, de son côté, a figuré (1874, in Reeve, Conch. Icon., pl. VII, fig. 18 b) avec l’appellation de « S. corneus var. » une forme qui, d’après Hidalgo (1903, Estud. prelim. Fauna malac. Filipinas, II, p. 17), correspond également bien mieux au S. cylindraceus. ( 2 ) Deshayes (1832, Encycl. Méthod., Vers, III, p. 962) avait d’abord employé à nouveau le nom de S. vaginoides, qu’il a changé ultérieurement (1842, Tr. élém. Conch., t. I, 2 e p., p. 108, pl. 6, fig. 7) en S. vaginalis, pour un fossile de Grignon que Lamarck avait cru pouvoir identifier à sa var. b du S. vagina. — 430 — brusquement tronquée et sans aucune trace d’étranglement : en raison de l’existence de deux dents cardinales dans la valve gauche, il appartient au genre Ensis. Dans la collection du Muséum sont indiqués, comme types de Lamarck, sept individus (dont le plus grand a 135 mm. de lon- gueur et le plus petit 70) fixés sur trois cartons étiquetés S. sili- qua ( x ). S. ensis Linné. (Lamarck, loc. cit., p. 452). Le Solen ensis Linné (1758, Syst. Nat., éd. X, p. 672), espèce de la Méditerranée et de l’Atlantique (depuis la Norvège jusqu’à l’Espagne), est le type du genre Ensis Schumacher, 1817, qui se distingue du genre Solen Linné, 1758, par les caractères de la coquille (deux dents cardinales dans la valve gauche) et de l’animal ( 2 ). Pour éviter la répétition du même mot : Ensis ensis, Schu- macher (1817, Essai nouu. syst. habit. Vers test., p. 143) a appelé cette espèce Ensis magnus. Dans la collection du Muséum, quatre cartons sont indiqués comme ayant été étiquetés S. ensis par Lamarck. Sur chacun des deux premiers on trouve trois individus qui mesurent de 175 à 150 mm. et correspondent à la var. (a) major. Le 3 e carton porte deux individus longs respectivement de 110 à 102 mm. Sur le 4 e sont fixés une valve et quatre individus, dont la taille varie entre 83 et 67 mm. et qui appartiennent à la var. (b)minor. S. pygmæus Lamarck. (Lamarck, loc. cit., p. 452). Lamarck a attribué l’appellation de Solen pygmæus au Solen pellucidus Pennant (1777, Bril. Zool., Moll., p. 84), dont le nom a la priorité ( 3 ). p) Lamarck cite pour cette espèce la fi". 29 de Chemnitz (1782, Conch. Cab., VI, pl. IV) qu’il mentionne à nouveau, avec un point d’interrogation, pour le S. ensis. ( 2 ) D’après M. H. Douvillé (1912, Bull. Soc. Géoloq. France , 4 e s., XII, p. 436 et 450), les Solen et les Ensis ont pris presque la même forme cylindroïde par adaptation aux mœurs semblables de ces animaux fouisseurs, bien que les premiers soient apparentés aux Panopeidœ , tandis que les seconds se rattachent aux Mactridæ. ( 3 ) L’appellation de Solen pellucÀdus a été employée à nouveau par Spengler (1794, Skrivt. Naturh. Selsk., III, H. 2, p. 97) pour une eoquillé des îles Nicobar, qui est repré- sentée dans les figs. 31 a-b de Chemnitz (1782, Conch. Cab., VI, pl. V) et pour laquelle Gmelin (1791, Syst. Nat., ed. XIII, p. 3.227) avait déjà proposé le nom de S. minimus. 431 — Cette forme, figurée par Chemnitz (1795, Conch. Cab., XI, p. 205, pL 198, fig. 1940), est, dans le genre Cullellus Schumacher, 1817, le type de la section Phaxas Leach, 1852. Locard (1886, Prodr. malac. franc., Moll, mar., p. 373) a dis- tingué deux espèces : S. pellucidus Penn., de la Manche et de, l’Océan, et S. tenuis Phil., de la Méditerranée : elles sont faites synonymes par MM. Bucquoy, Dautzenberg, Dollfus (1898, Moll, mar. Roussillon, II, p. 804). S. ambiguus Lamarck. (Lamarek, loc. cil., p. 452). Wm. Dali (1900, Terl. Fauna Florida, p. 951) identifie ce S. am- biguus Lk. au Solen obliquus Spengler (1794, Skrivt. Naturh. Selsk., III, H. 2, p. 92) ( 1 ). Cette forme des eaux saumâtres des Antilles, figurée par Deles- sert (1841, Rec. Coq. Lamarck, pl. 2, fig. 1 a-b ), est le type de la section Hypogella Gray, 1854 = Solena Môrch, 1853. Au Muséum, on trouve trois cartons portant sept individus (dont le plus grand est long de 127 mm. et le plus petit de 66 mm.), qui, recueillis aux Antilles par Maugé (Expéd. Baudin, 1803), sont indiqués comme les types de Lamarck. S. cultellus Linné. (Lamarck, loc. cil., p. 453). Le Solen cullellus Linné (1758, Syst. Nat., éd. X, p. 673), ré- pandu dans tout l’Océan Indien, appartient au genre Cultellus Schumacher, 1817. Dans la collection du Muséum sont indiqués comme ayant été déterminés S. cullellus par Lamarck un individu long de 71 mm. et deux valves mesurant respectivement 53 et 51 mm. S. planus Lamarck. (Lamarck, loc. cil., p. 453). Lamarck a donné le nom de S. planus au Solen maximus Gmelin (1791, Syst. Nat., éd. XIII, p. 3227) correspondant à la figure 35 ( 1 ) Il y a, dans l’Éocène parisien, un autre S. obliquus Sowerby (1844, Miner. Con- chol., pl. 641, fig. 2), que Deshayes (1860, Descr. Anim. s. vert, bassin Paris, I, p. 153) considère comme différent du S. ambiguus Lk. = obliquus Spglr. — 432 - de Chemnitz (1782, Conch. Cab., VI, p. 51, pi. V), sur laquelle Spengler (1794, Skrivl. Nalurh. Selsk., III, H. 2, p. 94) a établi son S. lacteus des îles Nicobar. S. minutus Linné. (Lamarck, loc. cit., p. 453). Après avoir (1818, Anim. s. vert., V, p. 453) considéré le Solen minutus Linné (1767, Syst. Nat., éd. XII, p. 1113) comme une espèce de Solen, Lamarck cite (1819, ibid., VI, l re p., p. 30) cette forme Linnéenne dans la synonymie du Hiatella arclica Linné [Mya] (1767, ibid., p. 1113). Linné a admis lui-même (1855, Hanley, Ipsa Linn. Conch., p. 32) l’identité du Mya arctica et du Solen minutus, et cette espèce est devenue le Saxicava arctica L. S. legumen Linné. (Lamarck, loc. cit., p. 453). Le Solen leyumen Linné (1758, Syst. Nat., éd. X, p. 672), de la Méditerranée et des côtes Atlantiques d’Europe, est le type du genre P har us Leach (in Gray, 1840) = Ceratisolen Forbes et Han- ley, 1848 : il était rangé par Blainville (1825, Man. Malac., p. 569) dans la section C de ses Solecurtus et W. Dali (1900, Terl. Fauna Florida, p. 958) a restreint le nom générique Solecurtus à désigner uniquement cette subdivision. Dans la collection du Muséum deux spécimens de La Rochelle (mesurant respectivement 97 et 86 mm. de longueur) sont indiqués comme ayant été vus par Lamarck. S. Dombeyi Lamarck. (Lamarck, loc. cit., p. 454). Cette espèce du Pérou et du Chili, figurée dans V Encyclopédie (pl. 224, flg. 1 a-c), est u nTayalus appartenant à la section Meso- pleura Conrad, 1867. Wm. Dali (1909, Proc. U. S. Nat. Mus., XXXVIT, p. 290) lui a identifié le Solecurtus coquimbensis Sowerby (1874, in Reeve, Conch. Icon., pl. V, fig. 22 a-b ). Au Muséum deux individus (mesurant respectivement 110 et 97 mm.), provenant de Coquimbo (Expéd. Baudin, 1803), sont indiqués comme ayant été déterminés par Lamarck. — 433 — S. javanicus Lamarck. (Lamarck, loc. cil., p. 454). Dans la collection du Muséum trois coquilles ayant environ 65 mm. de longueur), rapportées de Java par Leschenault (1818), sont indiquées comme étant les types du S. javanicus Lk. Cette espèce, figurée par Delessert (1841, Rec. Coq. Lamarck, pl. 2, fig. 4 a-b), a été prise par Gray (1854, Ann. Mag. Nat. Hist., XIV, p. 24) pour type d’une section Pharella. Elle a été regardée, mais avec doute, par L. Pfeiffer (1840, Kril. Register Konch. Kab., p. 108) comme pouvant être le Solen bidens Chemnitz (1795, Conch. Cab., XI, p. 203, pl. 198, fig. 1939) = S. bidentalus Spengler (1794, Skrivt. Nalurh. Selsk., III, H. 2, p. 104), des îles Nicobar. Ce S. bidentatus des régions orientales a été rapporté par H. et A. Adams (1856, Gen. Rec. Moll., II, p. 347) au genre Novaculina Benson, 1830. Au contraire, dessin (1888, in Mari. u. Chemn. Conch. Cab., 2 e éd., p. 80) et W. Dali (1900, Terl. Fauna Florida, p. 984) ont assimilé le S. bidens Chemn. à une espèce de l’Amérique septentrio- nale et centrale dont ils font un Tagalus de la section Mesopleurc et qu’ils identifient d’ailleurs au S. divisus Spengler (1794, Skrivt. Nalurh. Selsk., III, H. 2, p. 96), bien que celui-ci soit indiqué également des Indes Orientales. Cette espèce Américaine a été signalée sur les côtes d’Angle- terre et de France sous les noms de Solen fragilis Pulteney (1799, Catal. Dorselshire, p. 29, pl. IV, fig. 5), Psammobia tæniata Turton (1822, Conch. Ins. Brit., p. 85, pl. 8, fig. 3), Machæra pellucida de Gerville [in collect. Cailliaud) : mais c’est, en réalité, une forme des Antilles (1898, Dautzenberg, Faune de la Loire-Inférieure, Moll., p. 15; 1900, Mém. Soc. Zool. France, XIII, p. 252). S. caribæus Lamarck. (Lamarck, loc. cil.,, p. 454). Dans la collection du Muséum trois individus des Antilles (mesu- rant environ 70 mm.) sont indiqués comme les types de cette espèce représentée dans Y Encyclopédie (pl. 225, fig. 1). D’après Blainville (1832, Des Moulins, Actes Soc. Linn. Bor- deaux, V, p. 103), ce serait le Glycimeris rufa Bosc (1802, Hist. Nat. Coq., III, p. 6, pl. 17, fig. 3), de l’Amérique méridionale, qui a été figuré par Sowerby (1874, in Reeve, Conch. Icon., pl. Vf, fig. 27) sous le nom de Solecurius rufus Bosch. [sic]„ Bulletin du Muséum, 2 e s., t. IV, 1932. 28 S. antiquatus Pulteney. (Lamarck, loc. cit., p. 454). Le S. antiqualus Pulteney (1789, Catal. Dorsetshire , p. 29), de l’Océan Atlantique (depuis la Norvège jusqu’aux Canaries) et de la Méditerranée, est un Solecurtus qui est le type du sous-genre Azor Leach, in Gray, 1847, où la sculpture consiste uniquement en stries concentriques d’accroissement. Des Moulins (1832, Ad. Soc. Linn. Bordeaux, V, p. 104) pensait que cette espèce de l’Océan Atlantique (depuis la Norvège jus- qu’aux Canaries) et de la Méditerranée était identique au Solen coarclatus Gmel., mais, comme nous le verrons plus loin, celui-ci est une coquille des îles Nicobar. S. constrictus Lamarck. (Lamarck, loc. cit., p. 455). Ce S. conslriclus Lk. est une espèce Japonaise appartenant au genre Tagalus Gray, 1847 = Siliquaria Schumacher, 1817 ( non Bruguière, 1789) ( 1 ). Le type devrait se trouver au Muséum, mais n’a pu être retrouvé. S. coarctatus Brocchi. (Lamarck, loc. cit., p. 455). Lamarck a donné le nom de S. coarclatus à une forme fossile d’Italie. Des Moulins (1832, Ad. Soc. Linn. Bordeaux, V, p. 104) regar- dait ce S. coarclatus fossile comme identique au S. coarclatus de Gmelin et de Brocchi et il l’assimilait, d’autre part, au S. anliqucilus Pult. Mais, si les formes de Brocchi (1814, Conch. foss. Subapenn., II, p. 497) et de Lamarck sont bien assimilables à l’espèce de Pul- teney, MM. Bucquoy, Dautzenberg, Dollfus (1895, Moll. mar. Roussillon, II, p. 530) ont montré que le S. coarclatus Gmelin ^ 1 791 , Syst. Nat., éd. XIII, p. 3227) — Solen anqustior conslriclus Chemnitz (1782, Conch. Cab., VI, p. 02, pl. VI, flg. 45) est une coquille exotique (îles Nicobar, Karikal, Queensland) qui, appar- 0) Cette espèce ne doit pas être confondue avec le Solen angustior constrictus Chem- nitz = coarctatus Gmelin, qui est un Azor. — 435 — tenant d’ailleurs également au sous-genre Azor, a été nommée S. emarginalus par Spengler (1794, Skrivt. Naturh. Selsk., III, H. 2, p. 105) et S. abbrevialus par Gould (1861, Proc. Boston Soc. Nat. Hisl., VIII, p. 26) et pour laquelle l’appellation de S. coarctatus Gmel. aurait donc la priorité. Cependant H. Lynge (1909, Mém. Acad. R. Sc. Lettr. Danemark, 7 e s., V, p. 279) fait remarquer que sous ce nom Gmelin a confondu plusieurs espèces et qu’il est préfé- rable d’adopter celui d’ emarginalus Spgbr. S. strigilatus Linné. (Lamarck, loc. cü., p. 455). Le Solen strigilatus Linné (1758, Sysl. Nat., éd. X, p. 673), des mers Européennes, rangé par Blainville (1825, Man. Malac., p. 569) dans la section B de ses Solecurius, a été pris par Risso (1826, Hisl. Nat. Europe mérid., V, Index, p. 397) pour type d’un genre Psammosolen et, par suite, W. Dali (1900, T cri. Fauna. Flo- rida, p. 959) a conservé ce nom générique pour les Solecurius à sculpture oblique ou anguleuse se superposant aux lignes d’accrois- sement concentriques. Cinq individus de la Méditerranée sont indiqués au Muséum comme ayant été déterminés par Lamarck : tandis que trois ont une longueur de 88 à 72 mm., les deux autres ne mesurent que 67 mm. et représenteraient la var. (b) minor. S. radiatus Linné. (Lamarck, loc. cü., p. 455). Le Solen radiatus Linné (1758, Syst. Nat., éd. X,. p. 673), figuré dans Chemnitz (1782, Conch. Cab., VI, p. 54, pl. V, flg. 38-39) et dans V Encyclopédie (pl. 225, flg. 2), appartient à la section A des Solecurius de Blainville : cette espèce de l’Océan Indien (de Ceylan aux Moluques) est le type du genre Siliqua Megerle von Mühlfeldt, 1811 = Machæra Gould, 1841. Dans la collection du Muséum deux individus des Moluques (ayant l’un et l’autre 68 mm.) sont indiqués comme ayant été vus par Lamarck. S. violaceus Lamarck. (Lamarck, loc. cit., p. 455). On trouve au Muséum un spécimen long de 85 mm. qui est indi- qué comme étant le type original de ce S. violaceus Lk. — 436 Cette espèce, qui a été figurée par Delessert (1841, Rec. Coq. Lamarck, pl. II, fig. 5 a-b ) et que Des Moulins (1832, Actes Soc. Linn. Bordeaux, V, p. 101) a reconnu appartenir au genre Sole- lellina Blainville, serait, d’après Hanley (1855, Ipsa Linn. Conch.. p. 453), le Solen diphos de Linné (1771 ,Maniissa Plant, ali., p. 544) f 1 ). S. ROSTRATUS. (Lamarck. toc. cit., p. 456). Le Muséum possède également une coquille (longue de 115 mm.) qui serait le type Lamarckien de ce S. rostratus. Ce nom de Solen rostratus a été donné d’abord par Spengler (1794, Skrivl. Naiurh. Selsk., III, H. 2, p. 99), puis par Lamarck au Solen diphos représenté par Chemnitz,pl. VII, fig. 53-54 (1782, Conch. Cab., VI, p. 68), lequel, ainsi que le fait remarquer J.-G. Hi- dalgo (1903, Esiud. prelim. Fauna malac. Filipinas, II, p. 93), est différent non seulement du Solen diphos de Linné (que nous venons de voir être, selon Hanley, le S. violaceus Lk.), mais encore du Solen diphos chinensis Chemnitz (1795, toc. cit., XI, p. 200, pl. 198, fig. 1933) : ce dernier ressemble, lui aussi, plutôt au S. vio- laceus. Comme l’a reconnu Des Moulins (1832, Ad. Soc. Linn. Bordeaux, V, p. 101), ce Solen rostratus est la même espèce que le Soietellina radiata Blainville (1825, Man. Malac., p. 568, pl. 77, fîg. 5). Lamarck se demandait si ce S. rostratus n’était pas le Solen virens Linné (1767, Sysl. Nat., éd. XII, p. 1115), mais Hanley (1855, Ipsa Linn. Conch., p. 32, pl. I, fig. 1) a montré que le type de cette espèce Linnéenne est un Glauconome. S. diphos chinensis Chemnitz. (Lamarck, loc. cit., p. 456). Cette espèce de Chemnitz (1795, Conch. Cab., XI, p. 200, pl. 198, fig. 1933), mentionnée par Lamarck, est également un Soietellina, auquel Môrch (1853, Cat. Conch. Yoldi, II, p. 9) a donné le nom de Solet. chinensis Chemn. (’) Il ne faut pas confondre avec cette espèce le Psammotœa violacea Lamarck (1918, Anim. s. vert., V, p. 517). S. linearis Spengler. (Lamarck, loc. cit., p. 456). Lamarck a simplement cité cette espèce décrite par Spengler (1794. Skrivt. Naturh. Selsk, III, H. 2, p. 87) et figurée par Chem- nitz (1795, Conch. Cab., XI, p. 198, pl. 198, fig. 1931-1932) : cette espèce de l’Océan Indien (de Ceylan à Java) appartient bien au genre Solen. 438 — , Détermination de plantes, du Cambodge (Suite), PAR M. L. CONRARD. Nous avons présenté dans le Bulletin du Muséum (2 e s., tome III, n° 6, juin 1931) une première liste de plantes, qui, envoyées de Kompong-Cham à notre Laboratoire par M. Béjaud, avaient été déterminées par nos soins. Nous avions ajouté à un certain nombre de déterminations des renseignements donnés par le collecteur. La disposition adoptée pour la présentation des familles était celle du Syllabus der Pflanzenfamilien d’Engler. Cette pre- mière liste avait été close à là la famille des Sterculiacées. La continuation de ce travail nous a permis de reviser quelques plantes qui, tout d’abord mises à part lors de nos premières inves- tigations par leur insuffisance de caractères, se placeraient dès à présent dans les familles précitées; nous les laisserons momenta- nément de côté pour ne présenter dans cette deuxième liste que les plantes déterminées qui appartiennent aux familles venant après celle des Sterculiacées du Syllabus. Dilleniaceæ. N 08 486. Dillenia ovata Wall. = Phlou. 401. Dillenia pentagyna Roxb. = Lowe. Ochnaceæ. 317. Ochna Harmandii H. Lee. = Konkea ou Angkea Bos. Guttifereæ. 574. Garcinia ferrea Pierre = Prus. 630. Garcinia Loureiri Pierre = Sandan. 775. Garcinia Schomburgkiana Pierre = Tramoung. 532. Garcinia Vilersiana Pierre = Prahout. Bulletin du Muséum, 2 e s ., t . IV , n ° 4 , 1932 . — 439 — N 08 93. Mesua ferrea L. — Bosneak. Le Mesua ferrea (Prov : Kg. Thom; Kratié; St.Treng) fournit un bois presque incorruptible utilisé au Cambodge comme pilotis et en France, pour la fabrication des navettes. 679. Ochrocarpus siamense T. Anders. = Sophi. Hypericaceæ. 393. Craloxylum formosum Benth. et Hook. = Longieng. 394-395. Craloxylum polyanlhum Korth. = Longieng Sbat ou Tuk. 808. Craloxylum prunifolium Dyer. — Longieng Ach Kon. D ip ter ocar p ac e æ . 165. Diplerocarpus alatus Roxb. = Chhœuteal Bai ou Chhœuteal Tuk. Le Diplerocarpus alatus, très répandu dans tout le Cam- bodge, croît surtout au bord des cours d’eau; c’est une essence forestière précieuse. Le bois rouge brun clair est utilisé soit comme bois de charpente, soit pour faire des meubles bon marché; il est facilement attaqué par les termites. L’écorce de la tige du D. alatus exsude une oléo-résine de très bonne qua- lité qui fait l’objet d’un commerce important. Les graines sont très recherchées des perruches. 167. Diplerocarpus Dyeri Pierre = Chhœuteal chhngâ ou Prus. (Prov : Kg-Cham; Kratié; localisé sur les bords du Prek Chlong et dans le massif d’Okos). Le bois du D. Dyeri est léger; densité 0,68; facile à travailler. Parmi les espèces de Diplerocarpus cambodgiens, celui-ci est le plus recherché par les acheteurs. 166. Dipterocarpus insularis Hance = Chhœuteal Bang Kouy. Communément répandu dans le Cambodge; son bois est employé aux mêmes usages que celui du D. alatus, il est rouge brun lavé de jaune, résistant; sa densité à l’état sec est de 0,9. 766. Diplerocarpus intricatus Dyer. = Trachiek Damrey. 743. Dipterocarpus obtusifolius Teysm. = Thbeng. 263. Dipterocarpus iuberculalus Roxb. = Khlong Kraham. 169. Dipterocarpus turbinatus Gærtn. = Chœuteal Preng. Essence précieuse localisée dans Kg-Cham, fournit aussi une oléo-résine de très bonne qualité. Le bois de couleur gris brun, lavé de jaune, a pour densité 0,83 à l’état sec; il se rapproche de celui du D. insularis. 440 -- N os 469. Penlacme siamensis Kurz. var. mekongensis — Phchek Reang ou Reang Pnom. 407. Shorea hypochra Hance. var. = Lumbor. 467 et 470. Shorea ohtusa Wall. = Phchek Angkam, Phchek Sneng. Bixaceæ. 322. Cochlospermum Gossypium D.C. = Krabas Prey. 327. Taracîogenos microcar pa Pierre = Krabau Svar. Flacourtiace æ . 344. Flacourlia sepiaria Roxb. var. obcorclala = Krakhop Nhi. 325. Hydnocarpus anlhelminthica Pierre = Krabau Phlé Thom. Samydaceæ. 203. Casearia grewiæfolia Vent. = Chruoy. Cette essence croît partout; son écorce est utilisée dans la pharmacopée indigène. Le bois jaune clair, de densité 0,7, pourrait être utilisé pour des travaux d’intérieur. Homaliaceæ. 603. Homalium brevidens Gagnep. = Roteang. Passifloraceæ . 49. Adenia cardiophylla Engl. = Kombo.' Datiscaceæ. 620. Telrameles nudiflora R. Br. = Sampong. Grypteroniace æ . 785. Crypteronia paniculata Bl. = Trap Sar, Bak Khloung, Anloung ou Tan Khmeng. Lythraceæ. 698. Lagerslrœmia anguslifolia Pierre = Sralao Sambak Kras. 700. Lagerslrœmia anisoptera Koehne — Sralao Trabek. 699. Lagerslrœmia Duperreana Pierre — Sralao Sambak Sdeng. — 441 220. Lagerstrœmia Flos-Reginæ Retz. — Entranel. Le Lagerstrœmia Flos-Reginæ (Prov : Kg-Cham, Kg-Thom) pousse au bord des cours d’eau; son bois rouge clair, lavé de marron, a pour densité 0,65 et se travaille bien; il est utilisé en charpente et en menuiserie. Par suite de sa large exploi- tation, il est devenu assez rare. 221. Lagerstrœmia macrocarpa Wall. = Entranel Krol. Essence peu commune; le bois parfait est noir brun, lourd, (densité 1,14 à l’état sec), dur, susceptible d’un beau poli. Il n’est pas attaqué parles insectes et, de plus, est très résistant au contact du sol. Les indigènes tirent de son bois des colonnes utilisées pour la construction de leurs maisons. 695. Lagerstrœmia ovalifolia Teijm. et Binn. = Sralao Chou. 696. Lagerstrœmia Thorelii Gagnep. = Sralao Kanchriep. Rhizophorace æ . 772. Carallia lucida Roxb. = Trameng. Gornaceæ. 35. Alangium salviifolium Wangerin — Angkol. Cette essence se rencontre assez communément dans la pro- vince de Kg-Cham; le bois est utilisé dans la bimbeloterie indigène et les fruits sont comestibles. Combretaceæ. 681. Anogeissus Pierrei Gagnep. = Soy Chhmol. 582. Rarringlonia acutangula Gærtn. = Reang Anlok ou Reang Tuk. 633. Combrelum quadrangulare Kurz. = Sang Ké. 512. Terminalia bialala Kz. = Popeal Khe. 241. Terminalia Catappa L. = Kapang; Khsai ou Chambak Barang. 704. Terminalia Chebula Retz. = Sramar. 537. Terminalia mucronala Pierre — Pram Damleng. 280 et 545. Terminalia nigrovenulosa Pierre — Pras Phneou et Khseau. 682. Terminalia nigrovenulosa Pierre, var. = Soy Nhi. 148. Terminalia tomentosa Wight et Arn. = Chhlik Bai. 442 — N* s 151. Terminalia tomenlosa var. crenulala Clarke = Chhlik Sneng. Le Terminalia tomentosa croît en terrain rocheux dans presque tout le Cambodge; le bois parfait est brun lavé de rouge, veiné de noir avec des traces blanchâtres sur la tranche; il est susceptible d’un beau poli. Les indigènes l’utilisent le plus souvent comme colonnes, mais, enfoncé en terre, il a l’inconvénient de se corrompre rapidement. Myrtaceæ. 230. Careya sphærica Roxb. = Kandol. 553. Eugenia brachyala Roxb. = Prinh Bay. 559 et 563. Eugenia Jambolana Lam. = Prinh das Krabey et Prinh Oui. 569. Eugenia tincloria Gagnep. = Prinh Thmar. Melastomace æ . 577. Melastoma polyanthum Bl. = Puoch Thom. 482. Memecylon edule Roxb. var. — Phlong Bai Sra. 484. Memecylon læuigatum Bl. = Phlong Keo. Myrsinaceæ. 827. Ardisia smaragdina Pitard = Sakou. Sapotaceæ. — Achras Sapola L. = Seda; Le Mouth. 50. Donella Roxburghii Pierre = Bai Damnoêup; Kramuon ou Samet. 253. Manilkara hexandra Roxb. = Kés. 475. Mimusops Elengi L. = Phkol. Ebenaceæ. 26. Diospyros Bejaudii H. Lee. = Angkat khmau (à gros fruits). Le D. Bejaudii (Prov : Tonlé Om; Kg-Cham) produit des fruits comestibles qui atteignent 4 centimètres environ de dia- mètre. Le bois de cette essence est marbré de noir, sa densité à l’état frais est de 1,6. XI. Diospyros cambodiana H. Lee. (Tonlé-Om.). — 443 211. Diospyros' Chevalieri H. Lee. = Dang Ko. (Prov : Kg-Cham). Essence dont le bois est blanc, à grain fin, dur, difficile à travailler. Les fruits globuleux ne sont pas comestibles; la substance contenue dans la pulpe sert aux pêcheurs pour teindre leurs lignes de fond. 212. Diospyros cordifolia Roxb. = Dang Ko Khmoch. Le Diospyros cordifolia (Prov : Kg-Cham) fournit un bois blanc pigmenté de noir, marbré de gris par la dessiccation, difficile à travailler; densité 0,9. 1. Diospyros crumenata Thw. = Ach Dek. Le D. crumenata est un petit arbre de 7 à 8 mètres de hau- teur que l’on rencontre à Tonlé-Om (Kg-Cham); il donne un bois blanc se corrompant rapidement, de médiocre qualité, même comme combustible. 121. Diospyros decandra Loureiro — Chan ou Pen. Le D. decandra (Prov : Kg-Cham, Kg-Thom, Kratié St.Treng) présente un bois blanc, marbré de noir, à aubier indistinct, sujet à se fendre, et difficile à travailler. Les fruits de cette espèce, jaunes à maturité, sont comestibles; suivant leur grosseur, les indigènes les ont appelés « Chan » ou « Pen ». 6. Diospyros ehretioides Wall. var. Aho = Aho ou Moméang. Le bois du D. Aho est blanc taché de noir, sa densité est 0,6; il est léger. Débité en petites planches et peintes en noir ces planchettes servent comme ardoises aux écoliers dans les pagodes. 795. Diospyros Helferi C. B. Clarke = Trayung Chhmol. 248. Diospyros sylvalica Roxb. = Kchas. 244. Maba caslanea Craib = Kbal Kralang. Symplocaceæ. 399. Symplocos caryophylloides Toll. = Lout Chom. 398. Symplocos racemosa Roxb. = Lout. Loganiaceæ. 658. Slrychnos Nux-vomica L. = Sleng Thom. Apocynaceæ. 641. Alslonia spedabilis R. Rr. = Sat Thba. 800. Holarrhena pubescens Wall. = Tuk das Khla. — 444 N» s 740. Fagræa fragrans Roxb. = Tatrao. 801. Plumiera sp. = Tuk das Sbat. 669. T abernæmontcina an oligantha Merr.? = Sneng ko ou Motes Prey. 261. Wrighlia iomenlosa Rœm. et Shult. = Khleng-Kong. Borraginace æ. 634. Ehrelia lævis Roxb. = Sang Ke Phloeung. Verbenaceæ. 447 et 826. Callicarpa caria L. = Ou Nga; Sraul Kraham. 17. Gmelina asialica I,. var. villosa Roxb. = An Chanh. 42. Premna lalifolia Roxb. = Ao Chrung Pnom; Krabey Bey. Essence sans intérêt, néanmoins cité par le collecteur comme rare dans la prov. de Kg-Cham. Le bois, d’abord jaune à l’abattage, pâlit ensuite en se tachant de bleu; l’indigène ne l’utilise pas. 522. Vilex canescens Kurz. = Popoul Sralei. 519 et 524. Vilex glabrala R. Br. = Popoul Tuk; Popoul Ach Sat; Hap ou Phnil. Le Vilex glabrala (Prov : Krek, Kg-Cham) est l’objet d’une exploitation intensive pour son écorce. Les fruits sont de petites baies ovoïdes, ils rentrent avec l’écorce dans la com- position de masticatoires. 523. Vilex peduncularis Wall. — Popoul Thmar. 520. Vilex pubescens Vahl = Popoul Romiet. Solanaceæ. 106. Solarium verbascifolium L. = Champeam Arang. Bignoniaceæ. 192-193. Dolichandrone Rhedii Seem = Ghranieng. Le D. Rhedii (Prov : Kg-Cham) est un arbre d’une quinzaine de mètres à bois blanc, léger (densité 0,6), utilisé comme bois de caissage. 207. Markhamia Pierrei P. Dop = Dak por. Bois jaune veiné de brun, à grain fin, densité 0,86, suscep- — 445 — N» s tible d’emploi intérieur; pourrait aussi être employé comme bois de gravure (Prov. : Kg Cham). 31. Millinglonia horlensis L. — Angkea Bos. (Peu répandu dans la province de Kg-Cham). Les fleurs ont une odeur agréable; les indigènes de Kg-Cham les mélangent à leur tabac pour lui donner "un goût opiacé; le bois du Mil- linglonia est blanc, assez élastique et est recherché pour la fabrication des pagaies. 637. Stereospermum chelonoides D.C. = Sang Kuot Thmat (à petites fleurs). 638. Stereospermum cylindricum Pierre — Sang Kuot Thmat (à grandes fleurs blanches). Rubiaceæ. 745. Anlhocephalus indicus A. Rich. = Thkeou. 96. Gardénia erylhroclada Kurz. — Chak Kralek. Essence rencontrée sur les terrains rocheux et gréseux, atteint 7 à 8 mètres de haut, fournit un bois jaune très clair dont l’indigène tire parti en bimbeloterie et en marquetterie. 445. Hymenodiclyon excelsum Wall. = Oulok. 136. Ixora krewanhensis Pierre, var. polila — CJhan Tanea. 442. Morinda citrifolia L. = Nhor Prey. 61. Mussaenda Thorelii Pitard = Bak kou. Arbuste buissonnant, croît un peu partout au Cambolge, serait susceptible d’être cultivé comme plante d’ornement. Aux multiples fleurs jaunes et rouges, disposées en ombelles se mêlent de grandes lames pétiolées blanches qui corres- pondent au développement exagéré d’un des cinq sépales qui surmontent chaque fruit. 815. Pavelta indica L. = Pra Chhnat. 380. Randia uliginosa D.C. — Krompouk Sar. 284. Stephegyne diversifolia Hook. — Khtum Phnom. Compositeæ. $25. Blumea balsamifera D.C. = Bay Mat. — 446 — Faune des sables a Nummulites variolarius de Caumont ( Seine-et-Marne ), par MM. L. et J. Morellet. Alors que la faune des sables à Nummulites variolarius d’Auvers est bien connue grâce à la liste de fossiles établie par M. G. Doll- fus f 1 ) complétée par M. R. Abrard ( 2 ) et par nous ( 3 ), celle des sables à N. variolarius de la partie orientale du bassin de Paris n’a, jusqu’ici, fait l’objet d’aucune publication, en dehors de notre note sur le Bartonien de la vallée du Petit-Morin ( 4 ). Nous nous proposons de combler cette lacune dans le présent travail où nous prendrons comme type les sables à N. variolarius de Caumont (Seine-et-Marne) qui, grâce aux recherches de Deshayes et de son ami Rigault et à nos propres récoltes, sont ceux sur lesquels nous sommes le mieux renseignés paléontologiquement. Les sables à N. variolarius de Caumont, dont l’un de nous a pré- cisé autrefois la position stratigraphique ( 5 ), renferment la faune suivante ( 6 ) : A Nummulites variolarius (Lk.). A Axopora Solanderi (Defr.). A Turbinolia sulcata Lk. A Sphenolrochus crispus Lk. Styloeœnia hystrix (Defr.). A Dendracis Solanderi (Defr.). ( 1 ) G.-F. Dollfus. Trois excursions aux environs de Paris, B. S. G. F. (3), XXVIII,. 1900, pp. 132-136. ( 2 ) R. Abrard. Faune d’Auvers. Liste complémentaire. Bull. Mus. Hist. Nal. r 1925, pp. 112-113. ( 3 ) L. et J. Morellet. Contribution à l’étude de la faune des Sables moyens d’Au- vers, Bull. Mus. Tlist. Nat., 1931, pp. 702-705. ( 4 ) L. et J. Morellet. Sur le Bartonien de la vallée du Petit-Morin entre La Ferté- sous-Jouarre et Verdelot, B. S. G. F. (4), XXVII, 1927, pp. 207-215. ( 6 ) L. Morellet. Contribution à l’étude stratigraphique dos Sables moyens dè la vallée de la Marne entre Meaux et Château-Thierry, B. S. G. F. (4), VIII, 1908 r p. 536. ( 6 ) Nous avons exclu de notre liste les espèces manifestement arrachées à des for- mations antérieures, telles que Nummulites planulatus (i.k), Alveolina s'p., Cyrena cuneiformis Férus., Axinœa terebratularis (lk), etc. et quelques formes de détermi- nation douteuse, comme Colina tenuis (desii.), Trypanaxis perforata (lk.), etc. Bulletin du Muséum, 2 e s., t. IV, n°4, 1932. — 447 — A Asirea (?) cylindrica Defr. A Lobopsamtnia cariosa (Mien.). A Astreopora panicea (Mich.). Echinides (plusieurs espèces). A Gaslrochœna Provignyi Desh. A Aspidopholas sculata (Desh.). F Martesia elegans (Desii.). A Solen gracilis Sow. V Sphenia resecla Cossm. F — cuneiformis Desh. A Corbulomya subcomplanata d’Orb. F — • Chevallieri Desh. A Corbula gallica Lk. A — pisum Sow. A — minuta Desh. A — Lamarcki Desii. A — ficus (Brander). A Maclra conlorlula Desii. A — compressa Desii. V Tellina parilis Desh. A — siriatissima Desh. A Strigilla subelegans (d’Orb.). A Psammodonax obtusalis (Desh.). A Garum rude (Lk.). A Donax parisiensis Desh. A — retusa Lk. A — incomplela Lk. V — - lanceolata Desh. A Egerella nilida (Lk.). A Marcia subgtobosa (d’Orb.). A — turgidula (Desh.). A — solida (Desh.). LB — lexta (Lk.). F Cyprimeria obliqua (Lk.). A Merelrix læuigala (Lk.). A — Heberli (Desh.). A — - parisiensis (Desh.). A — nitidula (Lk.). A — - slrialula (Desii.). A — distans (Desh.). A — * elegans (Lk.). A Sunetla trigonula (Desh.). A — polita (Lk.). B Cyrena abbreviala Desh. A — incompla Desh. — 448 — A Cyrena dislincta Desh. A — crassa Desh. A — deperdita Desii. A Cardium porulosum Sol. L — verrucosum Desh. A — obliquum Lk. A Discors parisiensis (d’Orb.). A Nemocardium parile (Desh.). A Lilhocardium aviculare (Lk.). A Chama calcarata Lk. A — fimbriata Defr. A — turgidula Lk. A Corbis lamellosa Lk. A Diplodonta bidens Desii. A — elliplica (Lk.). L Millha caltosa (Lk.). A — elegans (Defr.). F — sulcata (Lk.). A — saxorum (Lk.). A Phacoides inornatus (Desii.). V — strialella (Desh.). L Volupia labulala (Desii.). A Divaricella Rigaulti (Desh.). L Lucina Gentili Cossm. V Lepton pusiolum (Desh.). A Crassatella Deshayesiana Nysl. A Cardita calcilrapoides (Lk.). A Venericardia planicosla Lk. A — complanata Desh. L — profunda (Desh.). A — Davidsoni (Desh.) A — sulcata (Sol.). A — propinqua (Desii. B Pteromeris caumontiensis (Desh.) LB Microstagon Deshaye.si Cossm. A — produclum (Cossm.). A Lutetia deficiens Cossm. A Nucula Cossmanni E. Vinc. V Leda coslulata Desh. A Trinacria cancellata (Desh.). A — - media (Desh.). F Limopsis nana (Lk.). A Axinæa pulvinata (Lk.). A — - subangulala (Desh.). A - — depressa (Des h.). — 449 A Axinæa dissimilis (Desh.). A Area biangula Lk. A Barbatia scabrosa (Nyst). A — - appendiculala (Sow.). A — - textiliosa (Desh.). B — aviculina (Desh.). A — Rigaulli (Desh.). F Fossularca margarilula (Desh.). A — lissa (Bayan). A — scapulina (Lk.). F Modiolaria Pielhei Desh. F — arenularia (de Rainc. et Mun.-Ch.). A Spondylus mullistriaius Desh. A Ostrea cucullaris Lk. A — giganlica Sol. — Cossmanni Dollf. A — - extensa Desh. A — cubitus Desh. A Belosepia Blainuillei Desh. A Dentalium grande Desh. A — - parisiense d’Orb. L — subeburneum d’Orb. A Siphonodentalium parisiense (Desh.). A Patella Rigaulti Desh. L Subemarginula radiola (Lk.). A Scutum cœlatum (Desh.). L Tinostoma trigonosloma Desh. A — complanalum Desh. A Delphinula lima Lk. V Liotia fîmbriala (Desh.). V — Warni (Defr.). A Trochus subcanaliculatus Desh. A — margaritaceus Desh. L — - funiculosus Desh. F — tiara Defr. A Clanculus Ozennei Crosse. A Calliostoma moniliferum [ Lk.). L Collonia jucunda (Desh.). A Neritopsis parisiensis Desh. A Nerita angystoma Desh. A — granulosa Desh. A — mammaria Lk. F Tomostoma neritoides (Desh.). V Syrnola misera (Desh.). V — angusla (Desh.). Bulletin du Muséum , 2” s., t. IV, 1932. 29 450 — A Syrnota arcta (Desh.). L — parva (Desh.). A Odonloslomia hordeola (Lk.). A — mediana Desh. V — minor Desh. V — miliola (Lk.). B Eulimella inornala (Desh.). A Turbonilla compta Desh. A Scala semicostala Sow. A — Deslongchampsi de R. et Mun.-Ch. V Adeorbis spirorbis (Lk.). A Nalica microglossa Desh. A — Noæ d’Orb. L — canaliculata (Lk.). A — lineolata Desh. L — - cepacæa Lk. A — hantoniensis (Pilk.). F — labcllata Lk. A Sigarelus clalhraius (Gmei.in). A Ampullina sigarelina (Lk.). A — parisiensis (d’Orb.). A — abscondita (Desh.). A — - Edwardsi (Desh.). L — sphærica (Desh.). A — ponderosa (Desii.). A Ampullospira hybrida (Lk.). A Xenophora cumulans (Brongn.). A — agglutinons (Lk.). A — patellata (Desh.). A Capulus squamæformis (Lk.). A Calyplræa aperta (Sol.). LB — lævis Desh. F Hipponyx cornucopiæ (Lk.). A • — dilatatus (Lk.). F — - elegans Desh. A — patelloides Desh. A Dissosloma mumia (Lk.). A Valvala Michaudi Desh. A Rissoa nana (Lk.). LB Rissoina clavula Desh. B Paryphosloma eximium (Desh.). A Solarium plicatulum Desh. A Homalaxis marginata {Desh.). A Liitorina subangulata Desh. A Risella minuta (Desh.). — 451 — A Faunus clavosus (Lk.). A Bayania lactea (Lk.). A — - delibata (Desh.). A — hordacea (Lk.). A Turritella sulcifera Desh. A — granulosa Desh. A — prænominata Cossm. L — Lamarcki Defr. A — interposila Desh, A — copiosa Desh. A Mesalia incerta (Desh.). A — Heberli (Desh.). L — fasciala (Lk.). A — solida (Desh.). A Tuba sulcala (Pilk.). A Vermelus cancellatus (Desh.). A — clathratus (Desh.). A Tenagodes mitis (Desh.). LB Cerilhium serraium Lk. F — denliculalum Lk. A — Brocchii Desh. A — maryense Mun.-Ch. A — - Blainvillei Desh. A — tiarella Desh. F — obliqualum Desh. A — crenatulalum Desh. F — creniferum Desh. L — filiferum Desh. A — - globulosum Desh. A — - auuersiense d’Orb. A — paratum Desh. B — Bigoii Cossm. V — Hericarti Desh. L Rhinoclauis striatus (Brug.). A — unisulcatus (Lk.). F Diasloma coslellalum (Lk.). A Sandbergeria decussata (Lk.). A Hemicerithium incommodum (Desh.). A Bittium semigranulosum (Lk.). A — dulciculum (Desh.). A Newtoniella trifaria (Desh.). A Ogivia brevicula Cossm. A Potamides lapidum (Lk.). A perditus (Bayan). A — cristatus (Lk.). tel *n 452 F Potamides confluens (Lit.). A — mixlus (Defr.). A — . angulosus (Lk.). B Tympanotonus submarginaîus (d’Orb.). A — conarius (Bayan). F — Semperi (Desh.). L Terebralia Bonellii (Desh.). V Batillaria pleurolomoides (Lk.). A — calcitrapoides (Lk.). A — echidnoides (Lk.). A — Bouei (Desh.). A — clandestina (Desh.). A — bicarinala (Lk.). A — Sowerbyi (Desh.). B Dieniomochilus Boutillieri (Bez.). A Bimella fîssurella (Lin.). F — labrosa (Sow.). A Roslellaria fissura Coq. et Br. V - — athleta d’Orb. F Terebellum fusiforme Lk. F — convolulum (Lk.). B Amphiperas roslralina (Desh.). A Cgpræa media Desh. — inflala Lk. — elegans Defr. mut. Girauxi Cossm. F — sulcosa Lk. mut. vendreslensis Cossm. A — pedicularis Desh. A Cassidaria relusa Desh. A — coronala Desh. A Eutritonium scabriusculum (Desh.). V Murex fusoides Desh. V — bispinosus Sow. A — asper (Sol.). B — Deslongchampsi Desh. A Cominella deserla (Sol.). A Tritonidea subandrei (d’Orb.). B — Rigaulti (Desh.). B Metula inæquilirata (Desh.). A Coptochetus scalaroides (Lk.). A - — asperulus (Lk.). A Strepsidura turgida (Sol.). A Melongena minax (Sol.). L — muricoides (Desh.). A Sycum bulbus (Sol.). A — pirus (Sol.). — 453 — A Sycurn bulbiforme (Lk.). F Ptychalractus cylindraceus (Desh.). A Janiopsis parisiensis (Desh.). A Clauilithes longævus (Sol.). A — conjuncius (Desh.). A — Noæ (Chemn.). L - — - angulatus (Lk.). A Fusus dissimilis Desh. A Mitra Lajoyei Desh. A — - labralula Lk. A Conomilra fusellina (Lk.). LB Turricula lerebellum (Lk.). L Cryptochorda slromboides (Herm.). A Volulililh.es Goldfussi (Desh.). A Alhleta scabricula (Sol.). A — depauperala (Sow.). A — labrella (Lk.). A — slrombiformis (Desh.). A — cithara (Lk.). A — mutala (Desh.). A — Barrandei (Desh.). A Volvaria aculiuscula (Sow.). A Volula musicalis Lk. A — Rigaulti Desh. L Lyria Coroni Morlet. A — Branderi (Desh.). A — - maga (Edw.). A Marginella bifldoplicala Ch. W. A Cryptospira ovulata (Lk.). L — vittala (Edw.). A Oliuella laumonliensis (Lk.). A — micans (Desh.). A — Marmini (Mich.). A Ancilla buccinoides Lk. A — obesula Desh. A — canalifera Lk. A Admete evulsa (Sol.). A Conus crenulatus Desh. A — diversiformis Desh. L Hermiconus granalinus (Desh.). A Cryptoconus clavicularis (Lk.). LB — elongatus (Desh.). A Genotia lyra (Desh.). B Aslhenoloma funiculosa (Desh.). A — zonulala (Edw.). 454 L Surcula transversaria (Lk.). A — lexliliosa (Desh.). A Pleurotoma Francisci de Rainc. A Drillia lepta (Edw.). A — conlabulala (Desh.). A — - turrella (Lk.). A — granulata (Lk.). B Raphitoma Capellinii (Desh.). A Terebra plicatula Lk. LB Volvulella redacla (Desh.). A Scaphander Brongniarli Desh. F Philine expansa (Sow.). A Bullinella Bruguierei (Desh.). A — conulus (Desh.). F Boxania ovulala (Lk.). A — coronata (Lk.). A Ringicula ringens (Lk.). A Planorbis nitidulus (Lk.). Dents et débris de Poissons ( Myliobatis , etc.). Nous avons en outre trouvé quelques Algues : Dactylopora cylindracea Lk., Ovulites margaritula Lk. et des fragments parais- sant appartenir au genre Zillelina. Analysons maintenant la faune de Caumont. Polypiers. — Notre liste ne comprend que 8 espèces dont seul Slylocœnia hystrix, forme essentiellement lutétienne, n’est pas connue dans les sables à N. variolarius de la région d’Auvers. Mollusques. - — - Nous en comptons 329, savoir : 104 Pélécypodes; 1 Céphalopode; 4 Scaphopodes; 220 Gastéropodes. Sur ces 329 espèces, 234 sont connues des sables à N. variolarius d’Auvers même et 46 de gisements de même faciès, voisins d’Au- vers (Valmondois, Le Fayel) ( x ); au total, 280 espèces, soit 85 0/0, sont donc communes aux sables à N. variolarius de l’E et de l’W du bassin de Paris. P) Sur notre liste nous avons fait précéder de la lettre A les espèces qui sont connues dans les sables à N. variolarius d’Auvers, de la lettre V celles qui, inconnues à Anvers, existent à Valmondois, enfin de la lettre F celles qui n’ont été trouvées ni à Auvers, ni à Valmondois, mais qui ont été signalées au Fayel. 455 Pour ce qui est des 49 espèces de Caumont non encore signalées dans la région d’Auvers : 8 sont des formes connues au Lutétien mais qui existent dans des gisements bartoniens à faciès non charrié et qui, par suite, font partie, sans conteste, de la faune bartonienne ( x ). 26 sont des formes lutétiennes qui ne se rencontrent au Barto- nien que dans des couches à faciès de charriage ( 2 ) ; quelques-unes sont certainement remaniées, mais la plupart, par leur abondance et par leur état de fraîcheur, non seulement à Caumont mais dans tous les sables à N. variolarius de la partie orientale du bassin de Paris, semblent avoir continué à vivre dans la mer bartonienne. Sur ces 26 espèces, 6 n’ont été jusqu’ici trouvées qu’à Caumont : Lucina Gentili, Subemarginula radiola, Trochus funiculosus, Syrnola parva , Melongena muricoides, Hemiconus granalinus ; 15 espèces enfin sont des formes uniquement bartoniennes ( 3 ) sur lesquelles : 6 paraissent spéciales aux sables à N. variolarius de l’E du bas- sin : Pteromeris caumontiensis, Eulimella inornala, Paryphostoma eximium, Cerilhium Bigoti, Dientomochilus Boutillieri, Melula inæquilirala ; et 2 spéciales à Caumont : Amphiperas rostralina et Murex Deslongchampsi. Il résulte de cette analyse que la faune des sables à N. variola- rius de Caumont est très voisine de celle des sables à N. variolarius des environs d’Auvers; elle ne s’en distingue guère que par la moins grande abondance des Polypiers tant en genres qu’en individus et par la présence, en plus de celles existant à Auvers, d’un nombre assez considérable de formes considérées jusqu’ici comme exclu- sivement lutétiennes. Ce double caractère n’est pas spécial à Cau- mont mais se retrouve dans tous les sables à N. variolarius de la partie orientale du bassin de Paris. H Ces formes sont, sur notre liste, précédées des lettres LB. ( a ) Ces formes sont, sur notre liste, précédées de la lettre L. ( 3 ) Ces'formes 'sont, sur notre liste, précédées de la lettre B. Le Gérant, J. Caroujat. TOURS. — IMPRIMERIE RENÉ ET PAUL DESLIS, 6 , RUE GAMBETTA. — 18 - 6-1932 SOMMAIRE. Actes administratifs : Pages Nomination de M lle Bourdoüïl comme Assistant titulaire à la Chaire de Phy- sique végétale 369 — de M. Dropsy comme Assistant provisoire à la Chaire de Minéralogie 369 — de M Ue Rivière comme Assistant titulaire à la Chaire d’ Anthropologie . . . . 369 — de M lle Bouteille comme Aide-technique titulaire à la Chaire d’Anthro- pologie 369 — de M. Metman comme Aide-technique stagiaire à la Chaire de Phanéro- gamie 369 Congés accordés à MM. Bouchonnet, Gardien de galerie, Beauchamp, Surveil- lant militaire, et Gravouil, Jardinier 370 Mission obtenue par M. M. André pour le Sud Algérien 370 Déclaration de vacance de la Chaire de Culture 370 Nomination de MM. le D r Engelbach et Régnier comme Correspondants du Muséum 370 Décès de M. C. Boidé, Garçon de Laboratoire 370 Communications faites par MM. R. Anthony et P. Lemoine 370 Présentation d’ouvrages par MM. J. Costantin et J. Botar 371 Dons d’ouvrages à la Bibliothèque 372 Communications : J. Berlioz. Note sur les Oiseaux de l’Afrique centrale 374 K. Y. Yen. Description d’Oiseaux nouveaux de la Chine méridionale 380 F. Angel. Sur quelques ReptileB et Batraciens du Sahara 385 M me M. Phisalix. Action vaccinante réciproque des venins d’Abeille et de Vipère aspic 388 P. Lesne. Notes sur les Coléoptères Térédiles : 21. Description d’un Sinoxylon nouveau des îles Philippines 393 M. Pic. Description d’un Coléoptère Malacoderme nouveau des collections du Muséum 395 A. de Cooman. Neuf espèces d ’Acritus (Coléoptères Histeridœ) du Tonkin [Figs]. 396 F. Le Cerf. Charaxes nouveaux du Congo Belge (Lépid. Rhopal.) 405 Mme l_ Nouvel. Les caractères sexuels secondaires de l’abdomen des Crustacés Natantia 407 F. Grandjean. Au sujet des Palæacariformes Trâgârdh [Figs] 411 Ed. Lamy. Notes sur les espèces LamarcMennes de Solenidæ 427 L. Conrard. Détermination de plantes du Cambodge (Suite) 438 L. et J. Morellet. Faune des Sables à Nummulites variolarius de Caumont (Seine-et-Mame) 446 TIRAGES A PART. Les auteurs ont droit à 25 tirés à part de leurs travaux. Ils peuvent en outre s’en procurer à leurs frais un plus grand nombre, aux conditions suivantes : 25 ex. 50 ex. 100 ex. 4 pages 18 fr. 20 fr. 22 fr. 8 pages 20 fr. 22 fr. 26 fr. 16 pageB 22 fr. 26 fr. 34 fr. Ces prix s’entendent pour des extraits tirés en même temps que le numéro et brochés avec agrafes. Les auteurs qui voudraient avoir de véritables tirages à part brochés au fil, ce qui nécessite une remise sous presse, supporte- ront les frais de ce travail supplémentaire et sont priés d’indiquer leur désir sur les épreuves. Les demandes doivent toujours être faites avant le tirage du numéro correspondant. PRIX DE L’ABONNEMENT ANNUEL : France et Étranger : 50 fr.