BULLETIN / DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE 2* SÉRIE — TOME IV IM° 5 — J u i n 1 932 RÉUNION MENSUELLE DES NATURALISTES DU MUSÉUM ANNÉE 1932 Président : R. Anthony. Secrétaire : Ed. Lamy. MASSON ET Cie, ÉDITEURS LIBRAIRES DE L’ACADÉMIE DE MÉDECINE 120, Boulevard Saint-Germain, PARIS-VI» Publication périodique mensuelle. AVIS Le Bulletin du Muséum est réservé à la publication des travaux faits dans les Labo - ratoires ou à l’aide des Collections du Muséum national d’histoire naturelle. Ce recueil étant mensuel et destiné essentiellement à de courtes notes permettant des prises de date, son impression doit être rapide : MM. les Auteurs sont donc ins- tamment priés, dans l’intérêt général, de vouloir bien accepter la réglementation sui- vante : L’ensemble des notes de chaque Auteur ne peut excéder, par an, trente-deux pages, Toutefois des pages supplémentaires pourront être accordées aux Auteurs qui s’enga- geront à en payer les frais. De plus, chaque volume annuel ne comprendra au maximum que quarante-deux feuilles (de seize pages) et, en tout cas, aucun numéro ne devra dépasser huit feuilles. Les Auteurs désirant faire des communications sont priés de se faire inscrire avant la séance (x). Toute remarque verbale faite en séance à propos d’une communication devra, si son Auteur désire qu’il en soit tenu compte au Bulletin, être remise par écrit dans les vingt-quatre heures. Les manuscrits doivent être définitifs pour éviter les remaniements et écrits tria lisi- blement, ou, de préférence, dactylographiés, seulement au recto de feuilles isolées. Ils ne porteront d’autres indications typographiques que celles conformes aux carac- tères et signes conventionnels généralement adoptés, par exemple : Mots à imprimer en italique (notamment tous les mots latins) : soulignés une fois dans le manuscrit. Mots en petites capitales : soulignés deux fois. Mots en caractères gras (en particulier noms d’espèces nouvelles) : soulignés d’un trait tremblé. Il est recommandé d’éviter les blancs dus à l’introduction de caractères de différente valeurs (notamment dans les listes énumératives d’espèces). Les frais de corrections supplémentaires entraînés par les remaniements ou par l’état des manuscrits seront à la charge des Auteurs. Pour chaque référence bibliographique, on est prié d’indiquer le titre du périodique, la tomaison, Vannée de publication, la pagination. Il est désirable que, dans les titre des notes, le nom du groupe ou embranchement auquel appartient l’animal ou la plante dont il est question soit indiqué entre paren- thèses. Les Auteurs reçoivent gratuitement 25 tirés à part de leurs articles. Ils sont priés d’inscrire sur leur manuscrit le nombre des tirés à part supplémentaires qu’ils pour- raient désirer (à leurs frais). Les clichés des figures dans le texte accompagnant les communications doivent être remis en même temps que le manuscrit, le jour de la séance; faute de quoi la publica- tion sera renvoyée au Bulletin suivant. En raison des frais supplémentaires qu’elles entraînent, les planches hors texte ne seront acceptées que dans des cas tout à fait exceptionnels et après décision du Bureau. Il ne sera envoyé qu’une seule épreuve aux Auteurs, qui sont priés de la retourner dans les quatre jours. Passé ce délai et dans le cas de corrections trop nombreuses ou d’ordre technique, l’article sera ajourné à un numéro ultérieur. (l) Pour tout ce qui concerne 3a rédaction, s'adresser à M. Ed. Lamy, 55, rue de Buf- fon. Paris (Ve). BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE ANNÉE 1932. — N° 5. ^ — •»'*?* — ^ 271e RÉUNION DES NATURALISTES DU MUSÉUM 30 juin 1932. PRÉSIDENCE DE M. R. ANTHONY, PROFESSEUR AU MUSÉUM. ACTES ADMINISTRATIFS M. le Président donne connaissance des faits suivants : M. Souny, Assistant, a été admis à faire valoir ses droits à une pension de retraite, à dater du 4 avril 1932 (Arrêté du 5 avril 1932). M. Gravat, Gardien de Ménagerie, a été nommé Garçon de Labo- ratoire stagiaire (Arrêté du 25 juin 1932). Un congé d’un mois a été accordé à M. Gravouil, Jardinier (Arrêté du 7 juin 1932). M. Belot, Jardinier, a donné sa démission. Un arrêté du 20 mai 1932 a fixé la composition du Comité du Zoo. Bulletin du Muséum , 2" s., t. IV, 1932. 30 - 458 — Ont été nommés Correspondants du Muséum (Assemblée des Professeurs du 19 mai 1932) : Sur la proposition de M. le Professeur R. Jeannel : M. Henri Clavareau, de Bruxelles : a fait don au Muséum de sa collection de Chrysomélides. Cette collection est de première im- portance, non seulement par la richesse considérable en matériaux de tous les pays du monde, mais aussi par l’abondance des types ou des exemplaires comparés au type. Sur la proposition de M. le Professeur J. Costantin : Mlle Valérie Jaudel, Professeur au Lycée Molière, ancienne Élève de l’École Normale supérieure de Sèvres, Agrégée des Sciences physiques et naturelles : réserve pour le Laboratoire d’Orgaiio- graphie végétale les heures libres que lui laisse le lycée. Avec abnégation elle s’est transformée en agent technique et aide l’Assistant M. Lebard pour les préparations anatomiques, travail long, minutieux, exigeant du soin et de l’intelligence. En 1924, elle a été au jardin alpin italien de la Chanousia, au Petit St-Bernard (qui est le premier jardin montagnard d’Europe et du monde) et elle a rapporté des documents précieux. M. Costantin et elle ont publié en collaboration un mémoire intitulé : Influence de la cul- ture sur les plantes à mycorhïzes [avec MM. Magrou et Lebard] [Ann. Sc. nal. Bot., 10e s.,, 1929). M. le Président a le regret de faire part de deux décès : Mme Petit-Renaud, ancienne chargée de mission du Muséum ; M. Alfred Baudon, Administrateur des Colonies, Correspondant du Muséum, décédé à Marseille le 27 mai 1932 : il avait adressé de l’Afrique équatoriale au Muséum d’importantes collections bota- niques et zoologiques, principalement de Poissons. DONS D’OU NR AGES M. le Professeur Louis Roule présente, pour en faire don à la Bibliothèque du Muséum, deux ouvrages qu’il vient de publier : 1° Manuel de pisciculture. Hachette, Paris (Encyclopédie des connaissances agricoles) : 158 pages, 45 dessins. 2° Les Poissons et le monde vivant des eaux, Tome V, Larves et — 459 — Métamorphoses. Delagrave, Paris : 308 pages, 16 planches hors texte en couleurs, et 74 dessins. M. le Professeur H. Humbert dépose, au nom de l’auteur, l’ouvrage suivant : La flore des Montagnes de la Saletie ( Haut-Dauphiné ), par A. Cuny, Grenoble, 1.932, La Bibliothèque a reçu les ouvrages suivants : Arnaud (Gabriel) : Traité de pathologie végétale, par (Gabriel Arnaud et Madeleine Arnaud. T. I, vol. 2 : Maladies du poirier, du cognassier, des pomacées diverses, des arbres à noyau, des ar- bustes fruitiers, du fraisier et des cultures méditerranéennes. Paris, P. Lechevalier et fis, 1931, In-8°, paginé 995 à 1831, fig. ( Encyclo- pédie mycologique, T. IV). Benedict (Francis Gano) : The Physiology of large Reptiles, with spécial reference io the heat production of snakes, lortoises, lizards and alligators, Washington, Carnegie Institution, 193.2. Gr. in-8°, x-539 p. et fig. ( Carneqie Institution of Washington, Public. N° 425). Berg (Kaj) : Sludies on the genus « Daphnia » O. F. Muller, with especial reference to the mode of reproduction. Copenhagen, printed by B. Luno, 1931. In-8°, n-222 p. et pl. (Reprinted from Videns- kabelige Meddelelser fra Dansk naturhistorisk forening, Vol. 92). Blondel (F.) : La Géologie et les mines de V Indochine française. Paris, Société d’éditions géographiques, maritimes et coloniales, 1932. In-fol., 148 p. et cartes (Extrait du Tome V des Annales de F Académie des Sciences coloniales ). Blondel (F.) : La Géologie et les mines à V Exposition coloniale de Paris, 1931. Saint-Étienne, Société anonyme de l’impr. Théo- lier, 1932. In-4°, 20 p. et fig. (Publications du Comité d’études mi- nières pour la France d’outre-mer : Extrait de la Revue de l'indus- trie minérale, n° du 15 déc. 1931). Dalloni (Marius) : Élude géologique des Pyrénées catalanes, Alger, J. Carbonel, 1930. In-4°, 373 p., carte en coul., fig. et pl. (Extrait des Annales de la Faculté des Sciences de Marseille, T. XXVI, fasc. III). Henry (Yves) : Économie agricole de V Indochine. Hanoï [Impr. d’Extrême-Orient], 1932. In-4°, 696 p., cartes et graphiques en noir et en coul. (Gouvernement général de l’Indochine. Inspection générale de l’agriculture, de l’élevage et des forêts). — 460 Jensen (C.) : Danmarks mosser, eller beskriuelse af de i Danmark med faeroerne fundne Bryofyler II. Andreaeales og Bryales. Koben- havn, Nordisk Forlag, 1923. In-8°, xix-569 p., et pl. avec texte explicatif en ^regard. Maire (Dr René) : Les Progrès des connaissances botaniques en Algérie depuis 1830. Paris, Masson, 1931. Petit in-4°, 235 p., portr. et fac-similé (1830-1930. Collection du Centenaire de l’Al- gérie. Études scientifiques). Vernier (Louis) : Contribution à l'étude hydrologique du Jura méridional. Lyon, Bosc frères, M. et L. Riou. 1931. In-8°, 219 p. et l’errata. (Lyon, Th. Pharm. (Univ.) 1931). Exposition bronzes et ivoires du Bénin au Musée d'ethnographie, Palais du Trocadéro : Bénin, par le Dr Hermann Baumann; Les Bronzes à cire perdue du Bénin, le déclin d'un art et d'une technique, par Henri Labourot; Les Bronzes du Bénin, par Charles Ratton. Paris, éditions « Cahiers d’art », 1932. In-fol., 20 p. et fig. ( Cahiers d'art, numéro spécial). L'Université de Neuchâtel en Suisse. Küssnacht am Rigi, F. Lindner [1932] In-4°, 55 p. illus., front, en coul. — 461 — COMMUNICATIONS Supplément a l’Inventaire des Manuscrits de Risso CONSERVÉS A LA BIBLIOTHÈQUE DU MUSÉUM D’HlSTOIRE NATURELLE (Risso an a IV), par M. Théodore Monod. Depuis la publication de l’Inventaire ( Arch . Mus. Hist. Nat., (6), VII, 1931, pp. 101-133, 10 figs.). M. Joseph Risso a bien voulu remettre à la Bibliothèque du ;Muséum les quelques documents qui demeuraient en sa possession et dont l’existence avait été brièvement signalée (loc. cit., p. 133). Ils ont pris place, à la Bibliothèque, sous la cote Ms. 2064 I-VII. I. — Généralités et travaux d'ensemble concernant à la fois plu- sieurs groupes. [Ms 2064 I]. a) 1 cahier (350 x 230 mm.), « Époques naturelles des environs de Nice », 43 p. et div. pièces. [Calendrier, incomplet, des appari- tions de plantes et d’animaux]. II. — Botanique. [Ms 2064 II]. b) 1 cahier (190 x 150 mm.), « Histoire naturelle des Orangers », 1840, 150 + 102 p. et div. pièces. c ) 1 cahier fl 75 x 135 mm.), « Plantes indigènes & exotiques acclimatées & naturalisées aux environs de Nice », 1840, 103 p. d ) 1 cahier (290 x 185 mm.), « Discours sur la Botanique, pro- noncé le 1er mai 1803 dans la salle d’hist. ne des écoles centrales de Nice, Dép1. des Alps-Mars » et listes de plantes, 178 [p. et div. pièces. III. — Zoologie [Ms 2064 III]. e) 1 cahier (240 x 190 mm.), « Échinidés vivants, fossiles et pétrifiés observés dans les Alpes-Maritimes & aux environs de Nice », 1841, 97 + 90 + 116 (170 x 120 mm.) p. et div. pièces, 1 atlas de 50 pis. (noires et col.). Bulletin du Muséum, 2e s., t. IV, n° 5, 1 932. — 462 — 1. Scutella gibbosa; 2. Sculella diluviana, Sc. umbrella; 3. Scutella festiva; 4. Fibularia birecessus, F. Lamarckii, Discoidea glabrella; 5. Discoidea depressa, D. telraslriolala, D. crassaciculata ; 6. Dis- coidea agaricus, D. praealla, D. Goldfussi; 7. Discoidea dilalala , D. Valenlinii, D. subuculum ; 8. Discoidea Parkinsonii, D. magna; 9. Discoidea clypeus; 10. Clypeaster scilla, Cl. gibbifer, Cl. Buc- klandii, Cl. squamulosus ; 11. Globalor Gray, Gl. Tholus, Gl. apen- ninus; 12. Clypeus slella, Cl. crux mallæ; 13. Echinus brevispina, E. purpureus [les 2 spp. col.]; 14. Echinus miliaris [col.]; 15. Echi- nus coralinus [2 figs. 1 col.]; 16. Pedina peresia, P. bifrons, P. gra- nulosa; 17. Echinopsis corona, Cidarites dèpressus, C. AUioni; 18. Hemicidaris longiradiaius, H. judaicus, H. granulalus, Cydci- rites hislrix [col.]; 19. Cidarites anomalus, Echinolampas prisma- ticus; 20. Echinolampas pyramidalis, Hiboclypus cordalus ; 21. Gale- rites mamma; 22. Galerites Smolini ; 23. Cassidulus chloriteus, C. Agassis; C. castanea ; 24. Gatopygus stellatus, Cassidulus acu- minatus, Nucleolites limbatus ; 25. Schizaster lagunosus ; 26. Schi- zaster bilunulatus. Sch. veluslus; 27. Schizaster ventricosus ; 28. Schi- zaster Æoclus; 29'. Spatangus Breynius , Sp. sphericus, Sp. chronos ; 30. Spatangus laovetar Sp. præallus, Sp. carinalus; 31. Spatangus pumiius, Sp. stellatus, Sp. Bonani, Sp. Phillips, Sp. paieloides, Sp. Duvernoi ; 32. Spatangus canaliferus, Sp. cor, Sp. Duvali; 33. Spa- tangus tulipiformis, Sp. caliciformis ; 34. Spatangus glaucanius; Sp. fauvonius, Sp. bullosus, Sp. inclinatus ; 35. Spatangus elegans, Sp. ambulacralus, Sp. Michelini ; 36. Spaganîus fea, Sp. bigibosus, Sp. pyramidalus ; 37. Spatangus Mazzii, Sp. Nestii [au crayon : nes- tianus\; 38. Ftolaster Agassis, H. ventricosus, H. g aléa ; 39. Holaster globosus, H. subalpinus ; 40. Brissus pelagicus ; 41. Micraster meri- dionalis [col.]; 42. Micraster meridionalis [col.]; 43. Amphinetus triaculeatus ; 44. Micraster placenta, M.cristalus; 45. Micraster Gra- lelupi, M. aslreinum ; 46. Ananchites pistacia, A. carinalus : 47. Ananchites bilobalus, A. rolundaius ; 48. Ananchites foveolalus, A. salurninus, A. [Hemineustes] Gualtieri ; 49. Prolerostoma rostrata, P. oleifolia ; 50. Prolerostoma Huoli ; f ) 1 carnet (280 x 100 mm.), listes et diagnoses d’insectes, 132 p . et div. pièces. g) 1 cahier (340 x. 210 mm.),. « Lépidoptères du département des Alpes-Maritimes avec l’indication des époques & endroits où on les trouve, disposé d’après les familles de P. A. Latreille ». 1807, 20 p. IV. — Géologie et Minéralogie [Ms 2064 IV]. h) 1 cahier (220 x 140 mm. ), « Aperçu géologique sur les Alpes- Maritimes », 1837, 418 p. [Quelques listes d’espèces concernant la faune et la flore actuelles]. 463 — i) 1 cahier (280 x 200 mm.), « Aperçu géologique sur les Alpes- Maritimes divisé en faits & en idées », 1837, 459 p. et div. pièces. [Quelques listes d’espèces concernant la faune et la flore actuelles].' /') 1 cahier (300 x 190 mm.), « Notice de faits d’histoire natu- relle des environs de Nice », 36 p. k) 1 cahier (190 x 115 mm.), « Notes de l’Essai sur la géographie mi- néralogique desenvirons de Paris, par Cuvier & Broun1, 1811 », 24 p. l) I cahier (286 x 190 mm.), « Tableau méthodique des miné- raux suivant leurs différentes natures & avec des caractères dis- tinctifs apparens ou faciles à recconoitre, par Daubenton», 88 p. V. — Météorologie et Climatologie [Ms 2064 VJ. . m) 1 liasse d’observations à Nice et de divers documents météo- rologiques et hypsométriques. VI. — Technologie, Astronomie [Ms 2064 VI]. n) 1 cahier (300 x 180 mm), « Notice sur l’époque présumable de la correction de l’année », 2 copies, 18 et 22 p. o) 1 cahier (310 x 195 mm), « Cours de bibliographie », 81 p. p) 1 cahier (230 x 185 mm), « Dissertation sur l’origine et l’an- tiquité du verre », 18 p. [Lettre qui n’est pas de la main de Risso, datée d’Altona, 1763, avec quelques annotations de Risso]. VII. — Archéologie , Régionalisme . [Ms 2061 VII]. q) 1 cahier (295 x 190 mm), « Scursion de Nice à Gènes par la nouvelle route littorale des Alpes maritimes & des Apennins liguriens », 70 p. et div. pièces. [Quelques documents épigra- phiques]. r) 1 cahier (295 x 190 mm.), 43 p. et div. pièces. [Suite du pré- cédent]. s) 1 cahier (295 x 190 mm.), 36 + 20 p. et div. pièces [Notes sur la côte ligure, sa faune, etc.]. t ) 1 cahier (295 x 190 mm), 60 p. et nombreuses pièces [Notes sur Nice : origines, population, langue, archéologie (documents épigraphiques), hommes illustres, etc.]. u ) 1 cahier (295 x 190 mm.), 8 p. et div. pièces [plan d’un ou- vrage sur les Alpes-Maritimes]. v) 1 dossier (295 x 190 mm.), [Notes sur les industries et le commerce de Nice]. w) 1 cahier (300 x 190 mm), « Notices historiques sur les Alpes Maritimes », 78 p. et div. pièces [Documents épigraphiques]. x) 1 cahier (185 x 145 mm.), « Notices historiques surles'Alpes Maritimes. Époque aborigène », 27 p. [Documents épigraphiques]. y) 1 cahier (200 x 150 mm.), « Osservazioni sulle tre prime lettere del Viaggio nella Liguria maritima di Davide Bertelotti. Turino 1834 », 8 p. [Pas de la main de Rtsso]. — 464 — z) 1 cahier (245 x 165 p.), « Observations sur les deux premières lettres du Viaggio nella Liguria maritima di Davide Bertolotti. 3 vol. Turin 1834. », 38 p. aa ) 1 cahier (205 x 145 p.), « Observations sur les trois premières lettres du Viaggio nella Liguria maritima di Davide Bertelotti », 61 p. bb) 1 cahier (290 x 185 mm.), « Voyage de Nice à Gènes & à la Spezzia où (sic) des frontières méridionales de France à celles de la Toscane par la nouvelle route litorale des Alpes maritimes & des Apennins liguriens » (faux-titre : « Scursion de Nice à Gènes & à la Spezzia. Itinéraire géographique & descriptif des frontières de France à celles de la Toscane, par la route litorale des Alpes mari- times & des Apennins Liguriens », 1840, 284 p. [Documents épi- graphiques, monographie de Nice]. Mission de S. A. R. Mgr. le Prince Sixte de BOURBON. dans le Sahara, Tibesti, Borkou, Wadaï. Notes sur la faune, par le Prince Sixte de Bourbon. La Mission était ainsi composée : S. A. R. Mgr le Prince Sixte de Bourbon, chef de Mission; M. le Comte Hector de Bearn, capitaine de corvette de réserve; M. le comte Jean de Neufbourg, lieutenant pilote aviateur de réserve ; M. le capitaine Firmin Bruneaux, du 61e bataillon de chars d’assaut, de Bizerte; M. Laufear Norrie. Un cinéaste et un mécanicien. Le but de la Mission était d’explorer le parcours Méditerranée- Tchad, en partant de Tunis, par Fort-Saint, Fort-Flatters, Amguid, In Afelalah, Djado, Bilma. De ce point, obliquant vers l’est, elle devait contourner le Tchad en un vaste demi-cercle, par le Tibesti,. le Borkou et le Wadaï, descendre jusqu’à Fort-Archambault, et remonter ensuite à Fort-Lamy, la Nigéria Anglaise, le Niger Fran- çais, l’Aïr, le Hoggar et la piste du Gassi Touil jusqu’à Ouargla, d’où elle devait rejoindre Alger et Tunis. D’In Afelahah jusqu’à Bilma, la Mission s’était réunie à celle du commandant Carbillet, commandant le Territoire des Oasis. De Bilma à Oum Chalouba, elle explorait un pays dans lequel aucune automobile n’avait encore pénétré. Les principaux points d’arrêt sont Sherda, dans le Tibesti, d’où une reconnaissance fut poussée à méhari dans les montagnes du Tibesti, Aïn Galaka et Faya dans le Borkou, Oum Chalouba dans l’Ennedi, Abéché dans le Wadaï. Pendant ce parcours, la Mission s’est attachée à recueillir toutes les indications utiles au sujet de la faune et de son habitat, dont nous donnons ici un aperçu général. Bulletin du Muséum, 2e s., t. IV, n° 5, 1932. I — 466 — . — Le Sud Tunisien et Algérien. Dans le tout Sud Tunisien et Sud Algérien, de Gabès à Fort- Saint, Fort Flatters, In Afelalah jusqu’à Bilma, nous avons vu extrê- mement peu de gibier, huit Gazelles Dorcas en tout, sur un parcours de plus de 2.000 kilomètres. Dans les dunes de Tihodaïne, entre Amguid et Djanet, nous avons poursuivi vainement deux Addax. Dans le Tassili d’Amguid et celui des Azgueurs, il y a beaucoup de — 467 — Mouflons, évidemment, d’après les descriptions verbales des rési- dents, le Mouflon à manchettes ( Ammotragus lervia ). Les sous- ofïîciers méharistes ont souvent l’occasion de le chasser. Il est facile à approcher, pourvu que l’on fasse attention au vent, car, disent- ils, il voit très mal. Très peu d’oiseaux. II. — Le Tibesti et le Borkou. Mammifères. Les renseignements suivants recueillis au Tibesti sont dus à nos observations personnelles et à celles de M. le capitaine Vicaire, de l’infanterie coloniale, commandant le Tibesti, qui connaît mieux que personne, et de longue date, ce pays. Dans tout le Tibesti, le Mouflon à manchettes est fréquent. On le trouve à toutes les altitudes jusqu’au delà de 2.000 mètres. Plus bas, c’est-à-dire depuis le pied de la montagne, qui est à 800 mètres d’altitude, jusqu’aux premiers contreforts du massif central, on trouve de nombreuses Gazelles Dorcas, très claires, de taille moyenne, sans raies noires sur les flancs, où les poils prennent seu- lement une teinte un peu plus brune. L’ Ariel ( Gaz. dama permis-la ) est plus rare que la Dorcas; on la trouve mêlée aux Dorcas dans les oueds appelés, en langue toubou, « Enneris », où poussent, entre autres arbres, de nombreux épineux. Anes sauvages. — Appelés localement « Onagres ». Nous en avons vu des traces à l’est de Sherda où il y a, paraît-il, plusieurs troupeaux qui s’abreuvent dans les « Guettas », trous d’eau dans les rochers. D’autres troupeaux sont connus à Zouar. Le capitaine Vicaire en a tué dans cette région, sur le plateau de Daski. Il mi les décrit comme ayant la taille d’un fort Ane domestique, le sabot d’un Mulet, le pelage plus foncé que celui d’un Ane domestique, la crinière fournie, une ligne noire dorsale de la tête à la queue et une autre ligne noire descendant des épaules aux pattes antérieures jusqu’au paturon. Le capitaine en a vu dans tout le Tibesti aux demi-altitudes, à Ogou, près de Bardai, dans l’Enneri Bardaïgué, à Yebbi, Souma, au Zoumeri, entre Wour et Bardai. Des Lièvres, de très petite taille ( Lepus ægyptius Aud. et Geoffr. ) sont fréquents ainsi que les Fennecs, Chacals et Hyènes tachetées. Chiens sauvages ( Canis sp.?j. — - La question de l’identité des Chiens sauvages du Tibesti reste encore difficile à élucider, bien qu’il semble certain qu’il existe dans la région au moins une espèce de Canidé sauvage autre que le Chacal ordinaire et le Cynhyène. Voici ce que me communique à leur sujet le capitaine Vicaire : Ce sont des animaux de 1 mètre de haut, avec une tête forte et ramassée, une mâchoire courte comme celle de la Hyène, des oreilles longues et nettes, sans plumets de poils, et la queue longue, basse et fournie, les griffes développées, le poil gris noir. Ils attrapent à la course les Gazelles Dorcas et même les Ariels, et s’attaquent vo- lontiers aux troupeaux d’Anes domestiques. Dernièrement, ils ont causé de véritables ravages parmi les troupeaux d’Anes du Zouar, à 25 kilomètres au nord de Sherda, sur la route de Bapdaï. Généra- lement un seul Chien est en chasse; il attire les autres en aboyant lorsqu’il poursuit un animal. Toute la bande arrive alors très rapi- dement et entoure sa proie en lui coupant la route. Ces Chiens très féroces ne sont par contre pas nécrophages. Il ne paraît pas que l’on puisse les domestiquer ou tout au moins ne l’a-t-on jamais essayé. Le capitaine ne connaît pour le moment aucun croise- ment entre eux et les Chiens domestiques. Ces derniers sont du reste très rares au Tibesti, pays extrêmement pauvre où la nourriture fait souvent défaut aux indigènes. Damans ( Procavia sp.). — Appelé en langue toubou « Njii », cet animal qui rappelle un peu par ses allures la Marmotte, vit par bandes dans les rochers, loin de l’eau. Il est herbivore et a la cu- rieuse particularité de déposer ses excréments toujours au même endroit. Sa taille est aussi celle de la Marmotte, mais l’extrême brièveté de la queue l’en distingue aisément de loin. Il est très timide et difficile à approcher. Nous avons été, mais en vain, à la chasse de cet animal à Kayougué, à 30 kilomètres dans le N.-N.-E. de Sherda, à l’endroit où l’Enneri Yoo descend des montagnes à travers des canons impressionnants. Les indigènes m’avaient indi- qué cet endroit m’assurant que j’v trouverais des « Njii ». Mais bien que, à quatre chasseurs et pendant trois jours, nous ayons battu le pays et grimpé à travers les rochers, nous n’avons pu en voir. Notre chasse fut d’ailleurs très infructueuse en cette région. L’es- poir que nous avions eu de tirer au moins des Mouflons, à défaut de Damans, fut également déçu. Seul le squelette d’un jeune mou- flon a été trouvé. Par contre, dans le Baguirmi (colonie du Tchad), entre Abéché et le Chari, nous avons vu une trentaine de ces Damans qui cou- raient dans les rochers et disparurent immédiatement dans des trous sans que nous puissions les observer plus de quelques secondes. Un village de noirs se trouvait à proximité de ce rocher. Nous avons vainement exploré tous les recoins; les animaux s’étaient terrés dans des fissures profondes et n’en sortirent plus. Nous n’avions pas d’interprète avec nous à ce moment pour poser des questions aux noirs. Us me lirent comprendre par signes qu’il y avait beau- coup de Damans et qu’ils étaient bons à manger. Je ne puis affir- 469 — mer, n’ayant pas vu les Damans du Tibesti, s’il s’agit exactement de la même forme que ceux du Baguirmi. Ces derniers, que j’ai vus, étaient brun rougeâtre, quelques-uns un peu plus foncés; ils cou- raient également comme des Marmottes dont ils avaient la taille. Les seuls Singes qui existent au Tibesti sont les Cynocéphales ( Papio sphinx Geofïr.) Il y en a un peu partout, mais ils affec- tionnent surtout le versant ouest du massif où nous en avons vu, notamment à Kayougué. Chameaux. — Les Chameaux- Dromadaires du Tibesti pro- viennent en grande partie du Fezzan. Ils sont petits, poilus et ont la particularité d’être coprophages. Rongeurs. — Comme partout dans le désert, on trouve égale- ment dans le Tibesti de petites Gerbilles à longue queue. Oiseaux. Nous avons vu des Pigeons ( Columbia livia targia Geyr.) par bandes dans les Enneris, analogues apparemment à ceux du Hoggar, de même que les Tourterelles à teintes roses (probablement Streptopelia lurtur hoggara. Geyr.), des Charognards, les adultes blancs et les jeunes bruns, des Gangas ou Perdrix du désert, des Traquets noirs et blancs ( Oenanthe leicopyga ægra Hart.) dits «marabouts», très respectés par les indigènes, et qui, en conséquence, sont très familiers, des Hirondelles cendrées des rochers (probable- ment Ptyonoproggre ohsoleta Buchanani (Hart.), des Traquets de différentes espèces qu’on trouve également partout dans le désert. Les Corbeaux noirs ( Corvus corax ruficollis (Less.) sont très nom- breux. Je n’ai vu par contre nulle part le Corbeau à collerette blanche ( Corvus albus Mull.). Celui-ci ne paraît que plus au sud, dans le Wadaï, alors que dans P Air on le voit à partir d’In Gall et Agadès. Dans les montagnes où les Enneris forment de nombreuses gueltas pleines de poissons, il y a des Hérons cendrés ( Ardea cine- rea. L.). Nous avons encore vu fréquemment des Outardes grandes et petites, dans le Tibesti. Ces dernières ne semblent pas monter à plus de 800 ou 1.000 mètres d’altitude. Dans l’oued Berdaïgué, où il y a quelques petits étangs, près de Bardai, des Canards et Sar- celles viennent tous les ans de la mi-octobre à la mi-janvier. Reptiles. On trouve dans le Tibesti des Varans, grands Sauriens avec une queue dans le genre de celle du Crocodile, le ventre jaune et la tête plate. Nous avons vu partout des Lézards, même dans les endroits — 470 — les plus désertiques. Ceux que j’ai rapportés pour le Muséum pro- viennent du désert de sable entre In Afelalah et Djado et entre le Kaouar et le Tibesti. Entre Tibesti et Borkou, les difficultés pour trouver notre che- min en pays pratiquement inconnu et d’en faire un levé d’itiné- raire ne nous ont pas permis de nous occuper de chasse ou d’étude d’animaux. Sur tout ce parcours, nous n’avons du reste pas rencon- tré âme vivante, et les officiers méharistes du Borkou n’ont eux- mêmes pu me donner que des indications extrêmement vagues sur la faune.. Nous avons vu des troupeaux de Dorcas, toujours du même type et les mêmes oiseaux qu’au Tibesti. Entre Borkou et Wadaï, l’amoncellement des dunes et l’immense désert sablon- neux ne sont pas propices au développement de la vie animale. Ce n’est qu’à une centaine de kilomètres au nord et nord-ouest de Oum Chalouba (limite de l’Ennedi et du Wadaï) que la végétation recommence et forme savane, puis brousse, cette fois sous un aspect nettement tropical, caractérisé par les Palmiers-Doums. Nous y avons tiré deux Addax parmi un troupeau d’une dizaine de têtes. Les Gazelles vivent par grands troupeaux. Nous avons également vu des Autruches, des Chacals, et en général tous les animaux qui peuplent les régions que nous venions de traverser. A Oum Chalouba, commence la brousse et le pays des grandes chasses. Près du Chari, nous avons vu, la nuit, aux phares de l’auto > deux Cynhyènes tout proches. Crocodiles. — La présence de Crocodiles dans les oasis du Sahara Oriental est une question particulièrement intéressante pour l’étude de la faune de cette région. Nous avons pu vérifier l’exacti- tude des renseignements qui ont été donnés sur l’existence de ces Reptiles dans le Tassili des Azgueurs, au nord de Dider„ Le temps nous a manqué pour nous y rendre. Il eut fallu une véritable expé- dition à Chameau et à pied d’une dizaine de jours au moins. Le Crocodile dont la dépouille a été rapportée à la Faculté des Sciences d’Alger provient véritablement de là. Il a été tué non par le lieu- tenant qui l’a rapporté à Alger, mais par un de ses brigadiers méha- ristes français. Le même phénomène de faune résiduelle se trouve dans l’Ennedi où il y a des Crocodiles dans les montagnes entre Fada et Oum Chalouba; ils vivent dans les trous d’eau bien connus sous le nom de « grottes aux Crocodiles ». — 471 — Il nous paraît que dans ces deux massifs montagneux ces reptiles ou plutôt leurs lointains ancêtres doivent bien être venus du Tchad, car ils se trouvent dans la zone d’affluents du Tchad. Cela était connu pour les Crocodiles de l’Ennedi, puisque les eaux de ce massif se déversaient dans le lac. C’était par contre ignoré pour les cro- codiles Azgueurs. Jusqu’ici en effet on croyait que l’oued Tafa- sasset, qui prend sa source dans le grand massif du Tassili des Azgueurs, passait à In Azaoua entre Hoggar et Air pour continuer sous le nom de Timmersoï, de Tessalaman, puis d’In Azaouak et se jeter dans l’actuelle vallée du Niger près de Boumba. La reconnais- sance que le capitaine Duprez a faite à méhari d’In Afelalah à Djado, en décembre 1931, a prouvé ce que le lieutenant Toubeau avait deviné l’année précédente, et ce que nous pûmes vérifier à notre tour en janvier 1932, à savoir que le Tafasasset ne s’incline pas vers le S. -O. mais descend en direction générale S.^-E. et sud, c’est-à-dire en direction du Tchad. On en perd la trace à quelques 250 kilomètres au sud d’In Afelalah, lorsqu’il disparaît dans le Ténéré, désert de sable absolu et total qu’il a probablement formé jadis. Il apparait aussi comme fort peu vraisemblable que les Croco- diles Azgueurs soient remontés du nord vers le sud par l’oued fmiroh. Dans l'état actuel des connaissances que nous avons de la structure du Tassili des Azgueurs, de son passé géologique et même de sa topographie exacte, un prudent scepticisme est tout indiqué sur ce point. Poissons. Dans les gueltas, trous d’eau souvent temporaires au milieu des rochers, on trouve des Silures pesant jusqu’à 6 kilogrammes et des Tilapia borkuana Pellegrin, dont deux exemplaires ont été rap- portés au Muséum. Même faune dans le Tassili d’Amguid (Sud Algérien). — 472 Notes a propos d’un jeune Orang (Pongo pygmæus Hoppius ) né a la Ménagerie du Jardin des Plantes, par MM. E. Bourdelle, Professeur, et P. Rode, Assistant au Muséum d’Histoire naturelle. Les observations relatives aux jeunes Anthropomorphes nés en captivité de parents eux-mêmes captifs depuis un certain temps sont rares. Leur rôle est cependant des plus importants car elles permettent d’intéressantes précisions biologiques et morpholo- giques. Outre les conditions de la gestation et de la naissance, de telles observations permettent en effet de noter les particula- rités relatives au comportement du jeune et de la mère pendant les premiers mois ou les premières années de la vie, d’enregistrer le rythme de la croissance, de préciser les formes et les dimensions organiques relatives aux différents âges. A ces titres divers nous avons pensé que la relation de l’histoire d’un jeune Orang ayant vécu à la Ménagerie du Jardin des Plantes devait être rapportée. Le sujet qui en fait l’observation naquit le 14 juillet 1930 d’un mâle et d’une femelle capturés dans la forêt de Bornéo en 1926 et vivant en captivité à la Ménagerie du Jardin des Plantes depuis janvier 1928. La femelle possédait déjà un fds de deux ans environ, dont le mâle n’était pas le père; mais celui-ci se comporta très vite vis-à- vis de ce jeune en véritable père adoptif. Peut-être y eut-il là de sa part une attitude très consciente qui devait lui permettre de conquérir les faveurs de la femelle farouchement jalouse de son enfant, au début. Assez rapidement d’ailleurs la famille fut très unie, les trois animaux vivant dans la même cage, le mâle jouant volontiers avec le jeune, lui abandonnant et lui offrant même certains élé- ments de sa nourriture. Le mâle, d’abord arrivé à Paris en mauvais état, se refit assez vite et dès 1928 fut plus étroitement associé à la femelle. Une pre- mière période d’amour resta cette année-là sans résultats. En Bulletin du Muséum , 2e s., t. IV, n° 5, 1932. — 473 1929, le mâle étant dans un état physique splendide, eut lieu une deuxième période d’amour des plus actives au cours de la belle saison. On dut d’ailleurs interrompre la vie commune des ani- maux fin octobre, afin de soulager la femelle qui paraissait vouloir se soustraire au mâle et dans le but de ménager aussi celui-ci. Assez rapidement la femelle présenta des signes de grossesse cer- tains : disparition de toute période de chaleur et de règles, aug- mentation de volume du ventre et mouvements du fœtus, accrois- sement des mamelles et, même, émission précoce de lait. Une issue à cette situation fut cependant longue à venir et pendant un certain temps on douta que cette issue fût heureuse. Cependant les signes précédents ne faisaient que s’accuser, la femelle préparait, semblait-il, avec un soin tout particulier, le lit de paille dans lequel elle vivait. Le 14 juillet naissait enfin un jeune Orang qui paraissait en excellent état sous tous les rapports. La mère, absolument farouche, s’opposa dès le début à se laisser sépa- rer de son enfant et, à vouloir prendre celui-ci de force, on eût certainement risqué d’en compromettre l’existence. A notre grand regret nous dûmes renoncer à tout examen de détail du jeune sujet, à toute pesée ou mensuration, aux vaccinations que nous nous proposions de pratiquer, en particulier à celle du B. C. G. du Dr Calmette. Par la suite cette femelle d’Orang conserva la même attitude intransigeante vis-à-vis de sa progéniture et le désir que nous avions de conserver celle-ci nous priva ainsi de constata- tions qui auraient cependant été très précieuses. Le jeune Orang s’éleva donc exclusivement sous les soins ja- loux de sa mère. Pendant les dix à douze premiers mois de son existence, il vécut littéralement accroché au corps de celle-ci qui ne l’abandonna pas un instant, même dans les évolutions les plus risquées qu’elle pouvait faire à l’intérieur de sa cage. En dehors de la position d’attache aux mamelles dans laquelle le jeune se trouvait d’ailleurs plus soutenu par lui-même que par les bras de sa mère, la position la plus ordinaire occupée par le jeune est celle du pli inguinal. Il est maintenu là tantôt d’un côté, tantôt de l’autre entre la paroi abdominale et la face antéro-interne de la cuisse de la mère d’une façon qui paraît très naturelle et très sûre, qui ne semble en tout cas nécessiter aucun effort spécial de la mère, ni la gêner en quoi que ce soit dans ses mouvements. Ce n’est guère que vers un an que le jeune a commencé à se séparer de sa mère, pour faire, semble-t-il, en même temps quelques tenta- tives par une alimentation autre que le lait maternel. La mère paraît cependant avoir conscience du danger que court son nour- risson. Souvent elle le reprend, très brusquement même et elle s’oppose à ce qu’il mange quoi que ce soit. On a même l’impres- sion sous ce dernier rapport d’une certaine inconscience de la mère Bulletin du Muséum , 2e s., t. IV, 1932. 31 — 474 qui, dans une période où certainement la sécrétion lactée était amoindrie et insuffisante, s’opposait vivement à toute tentative autre d’alimentation que faisait son fils. Y a-t-il eu ainsi un acte volontaire et délibéré de la part de la mère, qui a amoindri le développement et la résistance physique du jeune et cela a-t-il été pour quelque chose dans l’accident dont fut victime le jeune Orang par la suite? Ayant échappé à sa mère du haut de la cage, le jeune animal tomba malheureusement sur la planche inférieure de repos et s’assomma littéralement, la tête ayant seule porté par la face dans cette chute. L’animal avait vécu dix-huit mois d’une vie parfai- tement normale et tout nous faisait augurer une plus longue exis- tence. La naissance d’Orangs en captivité a été relatée une dizaine de fois et nous devons à notre collègue, le Dr Brandès, ^directeur du Jardin zoologique de Dresde que nous sommes heureux de re- mercier ici, d’intéressantes précisions à ce sujet. Cependant, à une ou deux exceptions près, les observations connues se rapportent à des naissances chez des femelles d’Orang au cours d’importa- tion ou récemment importées. Très rares sont les observations relatives à des naissances dans des familles d’Orangs en capti- vité depuis une ou plusieurs années, ce qui est le cas de celle que nous relatons aujourd’hui. Nos Orangs étaient en captivité depuis deux ans et demi au Muséum d’Histoire Naturelle quand l’évé- nement s’est produit : il n’y a donc aucun doute quant à sa signi- fication. Cela nous permet donc d’affirmer que la captivité, même en cage dans des conditions assez étroites, n’est pas un empêche- ment absolu à la reproduction dans de bonnes conditions des Primates et même de certains Anthropomorphes. Il apparaît que l’état physique des animaux, résultat des conditions alimen- taires,"domine de telles possibilités'et que la reproduction reste ainsi essentiellement fonction de l’alimentation. L’observation que nous avons faite nous permet d’apporter ainsi une indication sur la durée de gestation chez les Orangs. Le mâle ayant été séparé de la femelle fin octobre et la naissance ayant eu lieu le 14 juillet, on doit estimer que la durée de gestation n’est pas inférieure à huit mois et demi (255 jours) et qu’elle est probablement de neuf mois (270 jours) comme chez l’Homme et sans doute la plupart des Anthropomorphes. Sous ce rapport nous ne sommes pas d’accord avec Jennisson qui attribue 218 jours seulement à la gestation des Orangs.) Au moment de la naissance le jeune est dans un état avancé de constitution. Il a les yeux ouverts, il est couvert de poils et il manifeste déjà une activité qui lui permet de se déplacer sur le corps de la mère et sans l’aide de celle-ci. — 475 — Bien que n’ayant pu faire, à notre grand regret, aucune pesée ni aucune mensuration sur le jeune Orang, nous avons pu noter la lenteur de son développement et de sa croissance après la naissance. Contrairement à ce que nous pensions, l’animal était en excellent état au moment de la mort accidentelle dont il a été victime. Nous pouvons donc considérer qu’à l’âge de dix-huit mois son poids, ses dimensions, son état organique (dentition, squelette, etc...) étaient normaux. A ce titre, les précisions que nous donnons ci-dessous ont donc une valeur documentaire indéniable. Mesure s prises sur le jeune Orang le 23 octobre 1931, jour de sa mort. A. Poids : 2 kg. 130. B. Dimensions générales. Longueur totale (du vertex ou sommet du crâne à l’ongle du majeur du pied) : 0m,53. Longueur du corps (du vertex à l’anus qui se trouve exactement à l’extrémité de l’abdomen) : 0m,32. Circonférence thoracique au niveau des mamelons : 0m,24. Circonférence abdominale au niveau de l’ombilic : 0m,28. C. Tête : Hauteur faciale totale (du vertex au point mentonnier) : 0m,14. Circonférence de la tête (mesure prise au-dessus des yeux et des oreilles : 0m,305. Longueur du vertex à la base des narines : 8 cm. Intervalle interorbitaire externe : 5 cm. Intervalle interorbitaire interne : lcm,6. Hauteur naso-labiale supérieure : 2cm,5. Largeur de la bouche : 4cm,5. Hauteur "maximum de l’oreille : 3 cm. Largeur maximum de l’oreille : 2cm,5. Largeur des narines : lcm,8. Longueur : du trou auditif à l’œil (angle externe) : 6 cm. Longueur : du trou auditif à la mâchoire supérieure : 7cm,7. D. Dentition. Formule dentaire : I : —■ C : PM : = 20 dents. 2.2 1.1 2.2 Mâchoire supérieure : les deux incisives médianes sont très dé- veloppées : largeur: 9 mm; hauteur de la partie libre : 6 mm. Les deux autres incisives sont à peine sorties et leur partie libre ne dépasse pas 2 à 3 mm. de hauteur. Les canines sont très bien développées : largeur au bord de l’ai- 476 — véole : 5 mm. Hauteur de la partie libre : 8 mm. Les molaires sont encore peu sorties. Leur diamètre est de 7 mm. Mâchoire inférieure. Les quatre incisives sont également pous- sées, mais elles sont plus petites que celles de la mâchoire supé- rieure. Largeur : 5 mm. Hauteur libre : 4 mm. Les canines ont une largeur de 5mm,5 au bord alvéolaire. Leur hauteur est de 6 mm. Les molaires sont semblables aux supérieures. E. Membre antérieur. Bras. De l’acromion à la cupule radiale : 11 cm. Avant-bras. De la cupule radiale à l’apophyse styloïde du radius: 11 cm. Main : De l’apophyse styloïde du radius à l’extrémité du majeur : 10 cm. Doigts : pouce : 2cm,5. index : 5cm,5. majeur : 6cm,5. annulaire : 6 cm. auriculaire : 5cm,3. F. Membre postérieur. Cuisse : de la tête du fémur au plateau tibial : 8 cm. Jambe : du plateau tibial à l’extrémité du péroné : 8 cm. Pied : 12cm,5. Doigts : pouce : lcm,8. index : 5 cm. majeur : 5cm,6. annulaire : 5Gm,2. auriculaire : 4cm,5. G. Poils et Ongles. Le système pileux est très développé sur le crâne, le dos et au niveau du coude et du genou. Sur le reste du corps les poils sont beaucoup moins longs. Longueur des poils (maxima). Sur le sommet de la tête :1 1 cm. Au niveau du coude : 13 cm. Au niveau du genou : 13 cm. Sur le dos : 13 à 14 cm. La plus grande longueur se trouve dans la région dorsale au niveau des omoplates : 15 cm. Favoris : 3Cm,5 à 4 cm. Sur le ventre : 4 à 5 cm. Au pubis : 3cm,5. Dos de la main : 3Cm,5. Dessus du pied : 3Cm,5 à 4 cm. 477 — Coloration. — La teinte générale du pelage varie entre le brun acajou et le roux vif. Toutefois les poils du ventre sont dorés et ceux du pubis jaune. La face nue est légèrement bleuâtre, la paume des mains et la plante des pieds sont jaunes. Les ongles sont bien développés, sauf ceux des pouces qui ne sont pas encore apparents. Ces ongles sont très recourbés. Leur longueur totale est de 10 à 12 cm. et leur diamètre de 4 à 5 mm. H. Appareil génital externe et mamelles. La verge a une longueur de 7 mm. Les testicules ne sont pas des- cendus. Les mamelles sont très peu développées. Chacune d’elles a la forme d’un petit bouton de 2 cm. de diamètre à peine saillant, blanc, sur le fond jaunâtre de la peau du thorax. Chaque mamelle est située à lcm,5 de l’aisselle et l’intervalle entre les deux mamelles est de 6cm,5. Ménagerie et Laboratoire de Marmnalogie du Muséum. Faits nouveaux concernant les Damans de ijAhaggar, par MM. H. Heim de Balsac et Max Bégouen. L’existence de Damans dans les massifs du Sahara central a été soupçonnée depuis déjà longtemps : Duveyrier j1) avait signalé dès 1864 l’existence d’un petit animal appelé par les indigènes « Akaoka » et que les Naturalistes supposaient être un Daman. Ce n’est cependant qu’en 1912 que Kollmann put décrire sous le nom de Procavia bounhioli (2), et comme forme nouvelle, un Hyracidé que lui avait adressé le professeur Bounhiol. Celui-ci le tenait du Père de Foucauld et le massif de l’Ahaggar fut assigné à ce mam- mifère comme lieu de capture. Nous verrons plus loin qu’il n’est pas impossible que ce Daman provienne d’un autre massif saharien. Depuis la description de Kollmann ce type de Daman saharien était resté unique, et partant peu connu. Nous venons d’avoir la bonne fortune de pouvoir grouper, grâce à l’obligeance de collègues et de correspondants dévoués, une petite série ^5) de Damans, provenant avec certitude du massif de l’Ahag- gar,et dont voici l’histoire chronologique : En 1931, l’un de nous (Bégouen) recevait pour le Muséum de Toulouse une peau et un crâne de Daman envoyé de Tamanrasset (Ahaggar) par le Ll Darque. Au printemps 1932, le professeur Seurat communiquait à H. Heim de Balsac un spécimen en chair, conservé en formol, qu’il venait de recevoir de la Station météorologique de Tamanrasset. Enfin, peu de temps après, notre infatigable Collègue, Th. Mo- nod, apprenait l’existence de trois Damans (peaux et crânes) au Musée de Nîmes et obtenait de les recevoir en communication aux fins d’étude. Ces animaux proviennent également de l’ Ahaggar. Cette série s’est- révélée tout à fait intéressante en ce qu’elle montre l’existence d’une forme nouvelle, différente de Procavia bounhioli, forme représentée par des spécimens d’âges et de sexes différents, et affectant deux types de coloration. Nous proposons de la dénommer : P) Les Touareg du Nord, 1864. (2) Bull, du Muséum, t. 18, p. 281, 1912. Bulletin du Muséum, 2e t. n° 5, 1932. Procavia (Heterohyrax) antineæ sp. nov. (x). Diagnose. — Forme d’assez petite taille, appartenant par ses caractères crâniens au groupe des « Heterohyrax », caractérisée par une teinte foncée assez uniforme, et surtout par l’absence de « tache » dorsale. Présente un dichroïsme individuel marqué. Type : Ç adulte (croissance des dents définitives achevée) mais encore jeune. Nous prenons pour type un individu dont la colora- tion est du type « clair », coloration qui nous semble être la plus normale chez les Hyracidés. Provenance ; Ahaggar, Sahara central. Caractères externes : Tête. — Sur la face et le front poils courts, gris brun à la base, jaunâtres au sommet. Menton et gorge un peu plus clairs, plus gris. La coloration générale ne diffère pas sensi- blement de celle du dos et en tout cas ne tranche pas avec elle. Oreilles peu velues, bordées de poils courts brun foncé ou noirs. Face supérieure. — Les poils les plus longs se trouvent sur la nuque et diminuent ensuite régulièrement de taille jusqu’à la région lombaire. La nuque et la région dorsale sont couvertes de poils brun jaunâtre et brun, entremêlés. Région lombaire unique- ment recouverte de poils courts brun jaunâtre. Il en résulte une teinte générale un peu plus claire sur cette partie du corps. « Tache » dorsale. — Pr. ( Heterohyrax ) antineæ ne présente aucune trace de « tache » dorsale, La « tache » dorsale des Damans est constituée de la façon sui- vante :■ dans la région dorso-lombaire et sur la ligne médiane existe une petite surface cutanée, glabre, qui correspond à une glande. Autour de cette surface glabre les poils prennent une coloration très différente de celle du reste du pelage, généralement claire (blanche,, crème, jaune, orangée, parfois noire), formant une tache ovoïde ou oblongue. Ce caractère est considéré comme très impor- tant au point de vue systématique. De fait, il constitue un critère commode et apparent pour différencier les formes très variées d’ Hyracidés. Cette « tache » existe dans presque toutes- les- espèces. Cependant Procavia erlangeri Neumann- des régions Abyssines, n’en possède pas. Procavia burfoni Gray de la Haute-Égypte serait dans le même cas d’après Bonhote (2). Cependant Gray, dans sa description originale, à laquelle nous nous sommes référés, men- tionne l’existence d’une petite tache. P) Le professeur Maire a déjà désigné sous ce nom légendaire une espèce végétale nouvelle de f Ahaggar. (2) P. Z. S., II, 1909, p. 788. — ,480 — Dans nos cinq spécimens de Pr. ( Helerohyrax ) anlineæ, nous voyons une surface cutanée glabre, de petite taille, ovoïde à grand axe antéro-postérieur (adulte, environ 2 centimètres de long sur 1 centimètre de large). Mais autour de cette plage, les poils ont les mêmes caractères chromiques que ceux du dos; il n’apparaît, donc pas de tache. Face inférieure. — De la gorge à l’anus poils courts, réguliers et fins, d’une teinte générale brun clair avec un léger reflet soyeux. Membres. — Velus et de la couleur du dos sur leurs faces externes, fortement dénudés sur leurs faces internes et dans les régions ingui- nale et axillaire. Face supérieure des phalanges donnant insertion à des poils brun noir entourant et dépassant les ongles. Dichroïsme. — Bien que le type que nous venons de décrire pré- sente une coloration foncée et uniforme dans l’ensemble, il existe des spécimens encore beaucoup plus foncés, que l’on pourrait qua- lifier de « mélaniques ». De tels sujets montrent une teinte presque uniforme brun chocolat, à peine plus claire sur la poitrine, le ventre et la face. Semblables individus ne montrent pas non plus de « tache ». Il existe une grande différence d’aspect entre ces Damans de type « foncé » et ceux que nous appellerons par opposition : type « clair ». Ce dichroïsme n’a pas été nettement signalé par les auteurs dans les diagnoses d’Hyracidés. Peut-être s’agit-il là d’un cas rare. Cependant Thomas f1), dans sa description de la sous-espèce Pro- cavia ruficeps marrensis du Dj. Marra (Darfour), parle de spéci- mens très variables quant à la teinte du pelage. J. Aharoni (2) indique avec précision que Procavia syriacus des rives de la Mer Morte, apparaît sous deux « phases » : l’une grise, l’autre plus ou moins jaune. Chez Pr. ( Helerohyrax ) anlineæ, le type « clair » et le type « foncé » semblent exister à peu près en nombre égal : Nous avons sous les yeux deux sujets « foncés » et deux autres « clairs ». Le cinquième (qui est monté à Toulouse) paraît bien se rapporter au type « foncé ». Ce dichroïsme est indépendant du sexe et de l’âge; nous avons une $ jeune et un <$ presque adulte du type « foncé »; deux $ $ l’une adulte et l’autre un peu plus jeune du type « clair ». Mamelles. — Deux adulte et sub-adulte, montrent deux paires de mamelles inguinales et une paire pectorale, soit six mamelles. (1) P. Z. S., 1923, p. 271. (2) Zeits. /. Saügetierkunde, t. 5, 1930, p. 330. 481 — Dimensions externes. — Trois individus en peau sèche PIED OREILLE Adulte type 65 millimètres 22 millimètres Subadulte 63 — 21 — Subadulte 63 — 21 — Ostéologie. — Côtes. — Le squelette de l’individu jeune, envoyé en chair par M. le professeur Seurat, montre vingt côtes. Crâne. — La morphologie du crâne et les caractères dentaires montrent que Pr. antineæ se place dans le sous-genre ou section : Heterohyrax. Les anciens auteurs et encore Lataste avaient réparti les différentes espèces du genre unique Procauia en trois sous-genres, caractérisés comme suit : Procavia, sensu stricto : Dents hypsodontes, ressemblant à celles des Rhinocéros. Interpariétal apparent toute la vie, par persistance des sutures. Orbites non fermées en arrière. Mamelles 6. Heterohyrax : Dents brachyodontes, ressemblant à celles de Paloplolherium ou de Anchilopus. Chute des prémolaires de lait postérieure au plein développement de la deuxième molaire vraie. Interpariétal disparaissant de bonne heure par effacement des sutures. Orbite non fermée en arrière, les apophyses restant toutefois très rapprochées. Mamelles 6. Dendrohyrax : ïnterpariétal et dentition comme Heterohyrax. Mais orbites fermées en arrière de très bonne heure. Crâne géné- ralement déprimé. Mamelles 2 (dans tous les cas ?) Thomas (1) a préconisé le rejet de ces sous-ge ires, étant. donné qu’il existe des formes plus ou moins intermédiaires et que Hete- rohyrax forme transition entre les extrêmes. Il a sans doute raison au point de vue strictement anatomique et nous ne sommes pas per- sonnellement partisans des coupures subgénériques. Mais dans un groupe comme celui-ci, qui s’enrichit sans cesse de formes nou- velles, et où l’on en a décrit une soixantaine, il est commode, pour fixer les idées, de se servir de coupures et de distinguer des sections. Notre Procavia antineæ se place dans la section Heterohyrax. Les mensurations du crâne sont données dans le tableau ci-dessous. Le crâne a un aspect relativement gracile, son profil est à peu près plan depuis la pointe des nasaux jusqu’à la région interpa- riétale, les crêtes temporales sont très rapprochées chez la $ adulte (presque comme chez les Procavia, s. stricto), l’orbite montre, en arrière, un hiatus d’environ 2 millimètres (cependant plus accusé 0) P. Z. S., 1892, p. 50. r — 482 - au stade de croissance qui correspond à l’éruption des incisives supérieures définitives), les bulles tympaniques sont relativement développées, les prémolaires (sup. et inf.) ne subissent pas de réduc- tion. Comparaisons. Comparé à Procavia bounhioli, son plus proche voisin géographique, Pr. ( Hel .) antineæ en est aisément distin- guable. Les teintes de Pr. bounhioli sont en effet claires (sable) et il montre une large « tache » dorsale jaune. De plus, Pr. bounhioli rentre dans la section des Dendrohyrax, à orbite complètement fer- mée. Son crâne est un peu plus long, bien plus large, assez déprimé et d’aspect massif. Ses incisives supérieures sont beaucoup plus développées, les premières prémolaires (sup. et inf.) semblent ré- duites (chez le type elles sont très usées et les inférieures n’ont plus que la racine). Pr. (Hel.) anlineæ se rapproche peut-être de Pr. burloni, si, toutefois, l’absence de « tache » est bien réelle chez celui-ci. En tout cas, la coloration est assez différente Q). L’aire de répartition de bur- loni (Haute Égypte) et celle de antineæ (Ahaggar) sont séparées par une distance de l’ordre de 3.000 kilomètres. Considérations générales. — L’un de nous (Bégouen), a pu ob- tenir des naturels de l’ Ahaggar quelques renseignements sur la biologie des Damans : Ils vivent par petites troupes ou familles dans les vallées rocheuses, à proximité des arbres (Acacias). Ils grimpent sur ceux-ci et se nourrissent de leurs feuilles. Ils seraient partiellement carnassiers. Cette surprenante assertion a déjà été rapportée par Kollmann à propos de Pr. bounhioli, et doit avoir même origine. Diurnes et très craintifs, les Damans se cachent dans les fentes de rochers à la moindre tentative d’approche de l’homme. Les Touaregs ont bien remarqué qu’il existait dans [une (même troupe des indi- vidus de couleurs différentes (dichroïsme), mais ils prennent, à tort, ce dichroïsme pour un caractère sexuel. Pr. antineæ est évidemment 1’ « Akaoka » que Duveyrier a si- gnalé comme étant de couleur noire, car ce caractère ne cadre nulle- ment avec ceux de Pr. bounhioli.. Le fait que Pr. bounhioli est resté jusqu’ici unique, et que nos cinq sujets de l’Ahaggar appartiennent à une forme différente, nous laisse supposer que le sujet transmis par le Père de Foucauld, pouvait peut-être provenird’unautre massif (Tassili ou Iforas encore mal connus au point de vue zoologique). Quoi qu’il en soit, ces deux formes sahariennes appartiennent, par leur dentition, à des groupes que l’on peut considérer comme plus archaïques que les P) P. burtoni appartient du reste à la section Procavia s. stricto. 483 — Procavia s. stricto. Peut-être l’absence de « tache » chez Pr. antineæ est-elle également un caractère ancestral des Hyracidés. Den- drohyrax et Heterohyrax présentent moins de formes que Procavia et ont une répartition géographique plus nettement résiduelle. Le caractère relicte des Damans ne peut du reste faire de doute dans les massifs sahariens centraux. Mais il s’agit là de reliques essen- tiellement éthiopiennes, comme d’ailleurs la plupart des autres Mammifères actuellement connus de ces régions. TABLEAU Mensurations en mm. des crânes de Pr. antineæ et de Pr. bounhioli. (Grâce à l’obligeance de M. le professeur Bourdelle, nous avons eu la possibilité d’examiner le type unique de Pr. bounhioli et de le mesurer nous-mêmes. Nous l’en remercions bien vivement.) Z O 3 H 3 O NASAUX ilieu) P DES DENTS incisive CL CO O S S Q s CL a I Cb Z O a a o u b ; < 5 S g CS a Z < -w Z o CD < ■J Z o o 5 o CS •J cS J Z O | J < J Pr. antineæ. $ adulte type. . 83 47 22 10,1 48 34 6,4 2,8 72 33,5 Dents définitives non usée s. Stade VIII de Tho- MAS. Ç subadulte . . . 77 43,5 21,7 9,5 6,4 2,8 67,3 3e et dernière mol. sup. à demi-sor- tie. Stade VII de Thomas. (J subadulte . . . 74,5 41,5 19,5 9 6,5 63 3e et dernière mol. sup. apparais- sant. Stade VI de Thomas. Sex. ? jeune. . . 36 15 6,3 52,5 lre molaire sup. vraie sortie. In- cisives sup. défi- nitives en crois- sance. Stade III. Ç jeune ;57 33,5 13,2 48,2 Dentition de lait seulement. Stade 11. Pr. bounhioli. type 88 53 25 12 50,3 33,6 7 brisées 75,7. 38,8 Dents définitives usées. Laboratoire de Mammàlogie et Ornithologie du Muséum, ■ Remarques sur la note de M. Rode ‘ A PROPOS DES NOCTULES DE FRANCE ” (r), PAR M. H. Heim de Balsac. Dans la séance du 25 février 1932, de cette Réunion, nous avons présenté une note sur : « Un Chiroptère nouveau pour la faune française ( Nyclalus maximus Fatio) ». Une note de M. Rode « A propos des Noctules de France » (Séance du 28 avril 1932) semble tendre à démontrer que : la forme maximus distinguée par Fatio, élevée au rang d’espèce par Miller, n’est pas une espèce valable, et que, par suite, nous n’étions pas autorisé à parler d’un Chiroptère nouveau pour la faune française. Nous avons, dès la séance du 28 avril, formulé nos réserves sur les conclusions de M. Rode, nous promettant, à la parution du texte de sa note, de vérifier le bien-fondé et la portée de son argumentation. Le Bulletin du Muséum, contenant compte rendu de la séance du 28 avril, a été distribué vers le 30 mai. M. Rode prétend établir qu’il existe une série continue de formes entre les deux Chiroptères : Nyclalus noctula Schreber. et Nyclalus maximus (Fatio). Chiffres et arguments sont en réalité inacceptables. M. Rode fournit, d’une part, un tableau de treize individus comportant certaines mensurations extérieures, et, d’autre part, un tableau de certaines dimensions de cinq crânes pris parmi les sujets précités. Dans chacun de ces tableaux, deux spécimens (nos 9 et 10) constitueraient, précisément, selon les mensurations données par l’auteur, des spécimens intermédiaires. Or, ces spéci- mens ne peuvent être pris en considération pour les raisons sui- vantes : Le n° 9 est représenté par un squelette seulement. Les dimen- sions de son crâne sont intermédiaires entre celles de N. noctula et de N. maximus ; mais la longueur de l’avant-bras ne dépasse que de 1 millimètre les maxima, constatés jusqu’ici chez N. noctula. Le spécimen qui a fourni ce squelette est de provenance géogra- phique inconnue; or on sait que la détermination des formes du 0) Bull, du Muséum, 2e série, t. IV, n° 3, avril 1932, p. 222. Bulletin du Muséum, 2e s., t. IV, n° 5, 1932. — - 485 — genre Nyclalus ne peut se faire avec le seul secours de l’ostéologie en l’absence de caractères externes ou de provenance géographique certaine. Ainsi ce spécimen n° 9 peut très bien appartenir à une des espèces asiatiques du genre Nyclalus et n’a, vraisemblablement, rien de commun ni avec N. noctula, ni avec N. maximus. Il est donc interdit d’en faire état dans une discussion de ce genre. Le n° 10, lui, est un - des trois spécimens que nous avons pu exa- miner, antérieurement au dépôt de notre note. Ces tfois spécimens ont été mentionnés par nous avec indication de leur sexe, numéro d’entrée au registre du laboratoire, longueur de l’avant-bras, de la façon suivante : Ç n° 2.431, avant-bras 65mm,5. $ n° 2.432, avant-bras brisés, mesurant néanmoins plus de 60 millimètres. $ n° 2.430, avant-bras 65 millimètres. Le (n° 2.430) était seul dans un flacon portant sur l’étiquette le n° 2.430, et exposé dans les galeries publiques où, depuis long- temps, sa dénomination « noctula » nous avait semblé peu con- forme à sa grande taille. Les deux $$ se trouvaient ensemble, dans un flacon, au labora- toire de Mammalogie, flacon portant sur l’étiquette les deux nos 2.431 et 2.432; nous avons attribué à la $ dont les avant-bras étaient brisés le n° 2.432 et à l’autre $ le n° 2.431; les trois spéci- mens étaient ainsi parfaitement déterminés par leurs numéros d’inscription, les numéros correspondant à un sexe déterminé ou à une particularité (avant-bras brisés). M. Rode, dans ses tableaux, n’indique pas de sexe, et surtout ne mentionne pas qu’un des spé- cimens a les ailes brisées et ne peut prêter, de ce fait, à mensuration (les fractures sont esquilleuses; il est impossible de rétablir la con- tinuité de l’avant-bras d’autant plus que les tissus sont rétractés par l’alcool ; nous avions eu la précaution de l’indiquer dans notre note). Néanmoins, M. Rode donne, pour chaque sujet, une mesure précise sans autre explication. L’une des mensurations de ces trois sujets est donc illusoire; le spécimen indiqué par nous sous le n° 2.432 dont les avant-bras sont brisés, se voit attribuer par M. Rode une longueur d’avant- bras de 65 millimètres. Le spécimen indiqué par nous sous le n° 2.431 ( $ en bon état), sur lequel nous avions mesuré un avant- bras long de 65mm,5, ne donne à M. Rode, comme longueur de ce même avant-bras, que le chiffre de 60 millimètres. Or ce spécimen constitue, en dernière analyse, la seule forme de passage entre noctula et maximus. De ce qui précède, nous sommes en droit de n’accorder aux men- surations de M. Rode qu’une valeur très relative et de considérer notre propre mensuration comme plus proche de la réalité. Nous — 486 — attribuons ce spécimen à la forme maximas; d’ailleurs les men- surations de son crâne (en prenant les chiffres mêmes de M. Rode) entraînent, à 5 dixièmes de millimètres près, le spécimen dans le groupe maximus. La sériation, imaginée par M. Rode entre noclula et maximus, repose donc sur la mensuration : a) D’un spécimen qui rentre dans le groùpe maximus ; b) D’un spécimen sans provenance établie, donc inutilisable. Le hiatus entre le groupe des Noctules de grande taille ( maximus ) et des Noctules de petite taille ! noclula ) reste parfaitement carac- térisé jusqu’à plus ample informé. Nous sommes donc autorisé à maintenir notre point de vue : à savoir que les trois spécimens, recueillis par Mazet dans la France centrale, appartiennent bien à la grande forme de Noctule, que, N. nortula et N. maximus, dans l’état actuel de nos connaissances et de nos conceptions systématiques, constituent de ux espèces dis- tinctes, non reliées par des intermédiaires. Ce en quoi, du reste, nous sommes d’accord avec des Mammalogistes des plus autorisés, tels que Miller, l’homme connaissant le mieux les mammifères d’Europe, au surplus spécialiste en Chiroptères et systématicien d’une grande prudence. Wettstein (que cite M. Rode dans sa bibliographie, mais dont il a sans doute négligé de lire le texte) se range à l’avis de Miller comme nous-même. Il est regrettable que M. Rode ne nous ait pas, au Laboratoire de Mammalogie, fait part de ses objections, avant de provoquer , devant la Réunion, la présente discussion. La seule chose à retenir de sa note est l’existence effective d’un spécimen de Nyclalus maxi- mus, dans la collection Rollinat (n° 12 du tableau de M. Rode); ce qui porte à quatre le nombre des spécimens de cette espèce cap - turés en France à ce jour. Nous étions donc parfaitement autorisé à parler d’une espèce nouvelle pour notre faune. P. -S. — Désireux de corriger nos erreurs, M. Rode aurait pu et même dû relever que dans le texte de notre note du 25 février 1932, le chiffre « 23 « donné comme étant le nombre des espèces de Chi- roptères authentiquement capturés en France (y compris nos addenda) était inexact. Nous avons en effet oublié de corriger cette faute d’impression, et les spécialistes de la faune française savent que le chiffre réel est de 25 (y compris N. maximus), à l’heure présente. - 487 — Note sur le sympathique abdomino-pel vien de la Civette du Congo, par J. Botar D. M. de l’Université de Szeged (Hongrie). La littérature du système nerveux sympathique ne contient qu’un seul travail apportant des données relatives aux plexus sympathiques abdomino-pelviens de la Civette ( Viverra civella Schreb) : c’est le mémoire important que mon Maître, M. le Pro- fesseur Kiss, a consacré à l’étude des rapports qui existent entre le pneumogastrique et le sympathique ('). Au cours de mes recherches que je poursuis dans le Labora- toire d’Anatomie comparée du Muséum et qui ont pour but une meilleure connaissance de la morphologie de cette partie si impor- tante du système nerveux, j’ai eu l’occasion de travailler sur une Civette (n° 1.923-489) etremarquer plusieurs particularités intéres- santes dans la partie abdominale et pelvienne de son système sym- pathique qui m’ont paru dignes d’être décrites. La chaîne latéro-vertébrale (fig. 1 et 2 -n), très forte dans sa par- tie thoracique, devient plus mince à partir de la région où le nerf grand splanchnique se sépare d’elle, c’est-à-dire du XII. segment thoracique. Plus bas elle s’épaissit de nouveau jusqu’à la hauteur du promontoire environ, pour s’amincir encore une fois à partir de cette région. Dans les régions lombaires supérieure et moyenne la chaîne descend appuyée contre le muscle 'psoas, près du bord interne de celui-ci, alors que dans la partie lombaire inférieure elle se place contre la colonne vertébrale, en dedans du muscle ; cepen- dant si elle s’appuie directement contre les disques interverté- braux, elle n’est pas en contact avec les corps mêmes des vertèbres. Dans la région sacro-coccygienne elle se place derrière les deux bords de l’artère sacro-coccygienne médiane et s’appuie contre la colonne vertébrale. L’unique rapport entre les chaînes des deux côtés se trouve dans le V. segment coccygien à l’endroit où elles se réunissent pour se terminer avec quelques fins filets le long de f) F. Kiss. Le rapport entre le pneumogastrique et le grand sympathique. Archives du Muséum d’Histoire naturelle, 6e série, t. VII, p. 147-172, 1931. Bulletin du Muséum. 2e s., t.. IV. n° 5. 1932. — 489 — l’artère coccygienne médiane. La chaîne est unie dans tout son trajet, excepté une petite partie au niveau du promontoire où l’on voit une bifurcation. Les ganglions sont bien séparés aussi bien dans la partie lom- baire que dans la région sacro-coccygienne ; ils sont triangulaires, quadrangulaires ou pentagonaux, fusiformes dans la partie coc- cygienne. Dans les derniers segments thoraciques l’on voit des fusions ganglionnaires, notamment entre les 11 et 12 et les 13 et 14 (flg. l-g). Le ganglion est absent dans quelques-uns des segments coccygiens. Les deux groupes bien distincts des rameaux communicants que j’ai décrits dans plusieurs de mes travaux D), rameaux com- municants transversaux et obliques, se retrouvent chez la Civette avec leurs particularités bien caractéristiques. Le rameau com- municant transversal (flg. 1 et 2-1) existe dans tous les segments; il prend son origine du ganglion de la chaîne et chemine en arrière dans la concavité des vertèbres, sous le muscle psoas dans la région lombaire, sous le muscle sacro-coccygien inférieur dans la région sacro-coccygienne, toujours accompagné de l’artère et de la veine correspondante ; il se fond ensuite dans le nerf spinal du même (P J. Botàr : Die Anatomie des lumbosacxalen und coccygealen Abschnittes des Truncus sympathicus bei Haussâugetieren. Zeitschrift für die gesamte Anatomie, Bd. 97. H. 3-4. S. 382-424. 1932. — : Recherches anatomiques sur les rameaux communicants et les rameaux vis- céraux et sur leurs rapports réciproques chez les Vertébrés. Bulletin du Muséum nat. d: Histoire naturelle, 2e série, t. III, n° 8, p. 727-736, 1931. — : Etudes sur les rapports des rameaux communicants thoraco-lombaires avec les nerfs viscéraux chez l’Homme et chez l’Animal. Annales d’Anat. path. et d’Anat. norm. méd.-chir. t. IX, n° 1, p. 88-100, 1932. — : Études anatomiques sur le système nerveux sympathique de l’Éléphant des Indes. Bulletin du Muséum nat. d’ Histoire naturelle, 2e série, t. III, n° 8, p. 722-726, 1931. — : A hasi és medencei truncus sympathicus morpliologiaja. Magyar Orvos Hetilap. 75 évf. 13 z. 1931. (hongr.). — : Sur la classification des rameaux communicants du sympathique. Comptes Rendus de l’Association des Anatomistes, 27e Réunion, Nancy, 1932. Fig. 1. — Partie thoracique inférieure et lombaire supérieure de la chaîne latéro-verté- brale; côté gauche. — X., XII., XIV., dixième, douzième et quatorzième nerfs tho- raciques. — II., IV., deuxième et quatrième nerfs lombaires. — a., nerf grand splanchnique avec un ganglion splanchnique. — &., nerf petit splanchnique avec un petit ganglion. — c., nerfs splanchniques lombaires supérieurs. — d., nerfs splan- chniques lombaires inférieurs. — g., ganglions thoraciques fusionnés. — n., chaîne latéro-vertébrale. — o., rameaux communicants obliques. — t., rameaux communi- cants transversaux. Fig. 2. — Partie lombaire inférieure, sacrée et coccygienne de la chaîne latéro-verté- brale; côté gauche. — VI., sixième nerf lombaire. — I., III., premier et troisième nerfs sacrés. — II., IV., deuxième et quatrième nerfs coccygiens. — n., chaîne latéro- vertébrale. — t., rameaux communicants transversaux. Bulletin du Muséum, 2e s., t. IV, 1932. 32 — m segment. Sa couleur est gris rosâtre, sa substance homogène, sa forme arrondie, son épaisseur plus ou moins proportionnelle à celle des nerfs spinaux. Le rameau communicant oblique (fîg. l-o) n’existe que dans les segments thoraciques et les segments lom- baires supérieurs, le dermer partant du IV. nerf lombaire; nais- sant du nerf spinal, il chemine en bas et en avant, soit entre les faisceaux du muscle psoas, soit — en partie au moins — sur la sur- face du muscle, indépendamment des vaisseaux, et atteint la chaîne par son bord externe, à peu près au niveau du ganglion suivant. Sa couleur est blanche, sa forme aplatie, sa structure est quelquefois flbrillaire. En ce qui concerne les rapports réciproques des rameaux com- municants obliques et des nerfs splanchniques, nous voyons chez la Civette — ainsi comme c’est le cas chez d’autres Mammifères — une grande partie des fascicules des rameaux se continuer directe* ment dans les nerfs splanchniques ; le fait est particulièrement net pour le nerf petit splanchnique (fig. 1-6) qui se compose de fasci- cules des rameaux obliques des XII. et XIII. nerfs thoraciques, ainsi que pour le premier nerf splanchnique lombaire inférieur (fig. 1-d) qui est la continuation du rameau oblique issu du III. nerf lombaire. Les nerfs splanchniques thoraco-lombaires forment deux groupes. Le groupe supérieur se compose du nerf grand splanch- nique (fîg. 1-a) qui reçoit ses fibres jusqu’au niveau du IX. seg- ment thoracique (mais prend également un petit fascicule du nerf petit splanchnique), du nerf petit splanchnique (fig. 1-6) et des deux nerfs splanchniques lombaires supérieurs (fig. 1-c); ces derniers prennent leurs fibres des rameaux obliques du XIV. nerf thora- cique et du I. nerf lombaire. Le nerf petit splanchnique quitte la chaîne au-dessous du 14. ganglion thoracique, les splanchniques lombaires supérieurs plus bas, au niveau des I. et 2 ganglions lombaires. C’est entre le muscle psoas et l’aile lombo-costale du diaphragme que les splanchniques gagnent la cavité abdominale, Fig. 3. — Le ganglion semilunaire et ses plexus périphériques; l’innervation de l’es- tomac (face postérieure), de la rate, du pancréas et de la glande surrénale; côté gauche. L’estomac est attiré en haut et à droite, la rate en haut et à gauche. — A., aorte abdominale. — B ., diaphragme. — C., cardia. — D., duodénum. — E., esto- mac. — L., rate. — N., pancréas. — O., œsophage. — P., pylore. — . Cataglyphis (Machæromyrma) bombycina Roger. Aïr : Tasolé, plusieurs Ç. Cette espèce se montre ainsi répandue dans tout le Sahara. Z1) Reggan ss trouve par 26,40 lat. N. à l’entrée du grand désert Tanezrouft. — 519 II. - — Fourmis du Tibesti récoltées PAR LA MISSION ÜALLONI, 1931. Messor ægyptiacus Em. v. foreli Sants. Région de Bardai, Alt. 1.000 mètres Tibesti nord. <£. — - D’Eni Bou à Guezenti, Tibesti est. Janvier Ç>. Pheidole jordanica Saule. Entre Goumeur et Aozi, ait. : 1.200 mètres. Tibesti est. Ç>. Camponotus (Myrmoturba) maculatus F. variété voisine de lohieri Sants. Environs d’Ouri, Tibesti est. <£, Ç. — Entre Gouneur et Aozi 1.200 mètres. Entre Guezenti et Bardai, Tibesti nord. <£. — Région de Bardai Cette variété n’est pas déterminable sans les ouvrières major. Camponotus (Myrmoturba) magister Sants. v. tibestiensis n. var. Ç>-. Long : 15 millimètres. Noire; funicule, hanches, moitié basale des cuisses et tarses roussâtres; souvent l’écaille et une ou deux petites taches superposées de chaque côté des bords latéraux de la face basale du gastre d’un brun plus ou moins roussâtre; ces taches sont parfois indistinctes. Bord postérieur des segments du gastre jaunâtre. Mate, côtés du gastre assez luisants. Tête longue de 4mm,6 (de l’angle postérieur à l’angle antérieur), large de 3mm,9. Scapelong de3mm,6. Tibias postérieurs 5mœ,3. Du reste, comme chez laharensis Sants. du Hoggar, mais celui-ci a les cuisses entièrement roussâtres, ainsi que les bas côtés du thorax; les taches de la base du gastre plus développées. L’impression transversale des côtés de la tête est encore moins fréquente chez tibestiensis . Ressemble aussi à la var. fellah Em. d’Éypte, mais celle-ci a la tête relativement plus large et les pattes plus courtes. Le tho- rax est aussi un peu plus court. D’Eni Bou à Guenenti 3 (types). — Vallée de Yebbi 2 Ç. — - Région de Boudai, 1.000 mètres, . Espèce essentiellement arénicole, habite tout le Sahara. C’est la première fois que la faune myrmécologique du Tibesti peut être étudiée. Malgré le matériel encore restreint, on peut cons- tater quatre espèces sahariennes, deux d’Égypte et Afrique Orien- tale, une de l’Afrique Occidentale et Soudan. Pas trace de formes de l’Afrique mineure alors que celles-ci sont bien représentées dans le Hoggar. 521 Compte rendu d une mission dans le Sud-Algérien (mai 1932 ) POUR L’ÉTUDE D’UN ACARIEN NUISIBLE AU DATTIER, par M. Marc André. Le Dattier ( Phœnix dadylifera L.) fait la base de l’alimentation des populations sahariennes et, d’autre part, l’exportation de ses produits dans le monde entier représente pour l’Algérie une ri- chesse des plus appréciables. Des trois principales variétés les plus courantes, deux donnent les dattes communes, qui servent à la nourriture des indigènes résidant dans le Sud- Algérien. C’est d’abord la variété à dattes très molles, la Rhars, datte des caravanes par excellence. Sa production moyenne annuelle est de 600000 quintaux environ. En second lieu vient la variété à dattes très sèches, la Degla- Beïda, utilisée sur place comme la précédente, mais offrant, en plus, des facilités d’exportation. Sa production moyenne est de 400000 quintaux. Ensemble, ces deux variétés ont donc une production de 1000000 de quintaux, d’une valeur de 70 millions de francs. Enfin les dattes fines constituent une troisième variété, celle à dattes demi-molles : c’est la Deglet-Nour, datte de luxe du Sahara Sud-Constantinois, qui fait l’objet d’une exportation grandissante vers l’Europe et l’Amérique. Sa production annuelle se monte à 110000 quintaux, dont la valeur est approximativement de 30 mil- lions de francs. Au total, le revenu annuel général brut des palmeraies du Sud Algérien s’élève donc à la somme de 100 millions de francs et la valeur foncière de l’ensemble des plantations de dattiers repré- sente, dès lors, un milliard de francs au minimum (1). On voit combien il est important de maintenir le rendement des palmiers-dattiers et de prendre toutes les mesures nécessaires pour lutter contre leurs maladies et leurs parasites. (0 Cf. J. Lemmet, Le Sud- Algérien au point de vue agricole et économique (Alger, 1931), p. 7. Bulletin du Muséum, 2e s., t. IV, 1932 34 — 522 — En Algérie, au cours de ces dernières années, l’attention a été particulièrement attirée sur de sérieuses attaques causées aux dat- tiers par les invasions d’un Acarien du groupe des Tétranyques tisserands et on a donné le nom de « Bou-Faroua » à la maladie (4) provoquée par ce parasite, puis à l’animal lui-même. Il commit en 1927 de graves dégâts à Biskra, Sidi-Okba (2), Aïn Naga, Zeribet-el-Oued. Depuis, il s’est chaque année multiplié, parfois d’une façon inquié- tante, en des points variables : El Arfiane, Touggourt, Ourh- lana, etc. Voici le résumé des observations faites sur ce parasite par M. Ro- ger Pasquier, Professeur à l’Institut Agricole d’Algérie (Maison Carrée) (3). Ce Tétranyque (fîg. 1), de couleur jaune ou verdâtre, est à peine visible à l’œil nu et apparaît comme un petit grain de sable sur l’épiderme du jeune fruit. Mais son existence est révélée par la présence de toiles soyeuses blanches ou grisâtres, dont les fds assez lâches relient les dattes ou leurs pédoncules entre eux (fîg. 2 et 3) et auxquelles restent attachées les nombreuses exuvies abandon- nées par les Acariens lors de leurs mues (4). On sait que, d’une manière générale, la reproduction et le déve- loppement des Tétranyques sont favorisés et hâtés par une saison chaude et sèche; ils sont, au contraire, retardés par un temps froid et humide. L’influence dominante étant celle de l’état hygrométrique, les conditions favorables pour le parasite se trouvent donc réalisées par l’absence de pluies et une chaleur excessive. Aussi les invasions se développent-elles pendant la saison chaude, à une date variant de mai à juillet, ou bien lors d’une période de vent et particulièrement de sirocco venant des contrées brûlantes du Sud. Elles attaquent généralement en premier lieu les palme- raies pauvrement irriguées et les arbres du pourtour des planta- tions, sans atteindre ordinairement le centre des peuplements, qui jouit d’une humidité relativement élevée. La maladie paraît débuter dès que les dattes viennent de nouer et elle se développe avant leur maturation. Les Tétranyques et leurs toiles, qui retiennent les poussières soulevées par le vent, forment autour du fruit une sorte d’enve- (9 L. Trabut, La défense contre les Cochenilles et autres Insectes fixés (1910), p. 93. (2) Le Cheik de Sidi Okba aurait observé le Bou-Faroua deux ans auparavant et se rappellerait une attaque remontant à une trentaine d’années. (3) Cf. Delassus et Pasquier, Les ennemis du Dattier, 1931. (4) Ces toiles elles-mêmes semblent être désignées sous les noms de « Ranna » et « Seddada » (ou « Seddaïa »). loppe (fig. 4) (x) qui s’oppose au développement normal de ceux-ci. De plus, ces animaux percent de leur rostre l’épiderme de ces fruits pour se nourrir de leurs sucs et les blessures répétées qu’ils provoquent ainsi déterminent des dégâts variables suivant le nombre des parasites. Si l’attaque est très intense, la totalité de l’inflorescence peut se dessécher. Certaines dattes tombent, leurs pédoncules ayant noirci et s’étant détachés. D’autres restent sur le régime, mais on constate que, sur leur épiderme, vert et lisse à l’état normal, appa- raissent des zones rugueuses rougeâtres, parsemées d’exsudats globuleux brunâtres (2), et le fruit, vers la maturité, prend une teinte grisâtre et une apparence papyracée. Parfois il se ride et se crevasse, ce qui détermine sa pourriture par les agents de décompo- sition. Dans l’alternative la plus favorable, le fruit mûrit, mais il ac- quiert un vilain aspect, qui le rend impropre à la vente pour l’expor- tation. Certains indigènes se refusent même à le consommer, sous prétexte qu’il est susceptible de rendre malade. La multiplication abondante du parasite s’arrête avant l’époque de la maturité des dattes et, dès la fin d’août, on ne retrouve sur celles-ci que peu d’Acariens vivants. On suppose que les Tétranyques passeraient l’hiver à l’état adulte soit sur les Palmiers eux-mêmes, à l’abri du tissu feutré des feuilles encore jeunes, dans la fibre (lif des indigènes) qui garnit toujours la partie supérieure des stipes, soit sur certaines autres plantes ou dans les débris végétaux du voisinage. Il est probable que seules les femelles hiverneraient et, au prin- temps, quand cessent les grands froids nocturnes, elles repren- draient leur vie active, monteraient sur les arbres et produiraient de nouvelles colonies. Comme ennemis naturels du Bou-Farouaona signalé des Insectes, Sur les dattes attaquées se rencontre un Coléoptère Nitidulide, le Cybocephalus semilunum Baudi, qui est précieux dans la lutte contre la Cochenille du dattier ( Parlaloria Blanchardi Targ.-Tozz.), mais qui doit faire sa nourriture également des Tétranyques. Ceux-ci sont aussi pourchassés activement par les larves d’un> Névroptère Hémérobiide. Ils doivent être encore détruits par des Acariens prédateurs,, comme VAnystis baccarum L. = Actineda vilis Schr. j1) D’où le nom de « Bou-Faroua » : « bou », celui qui produit; « faroua » (mot ber- bère), enveloppe, revêtement. (2) Au mois d’août, sur des dattes non encore mûres, on voit sortir du fruit une- espèce de sirop, de consistance mielleuse, qui colle aux mains et se présente sous forma de petites boules grosses comme des têtes d’épingles. 524 — Le remède curatif qui, à la suite d’une série d’expériences, est préconisé par M. R. Pasquier contre la maladie, est, dès l’appari- ion des premiers parasites sur les régimes, l’emploi du soufre en fleur, qui agit, à petite distance, par ses émanations : par mesure d’éco- nomie on le mélange, dans la proportion d’un tiers, à une poudre inerte, chaux ou plâtre, suffisamment fine pour être d’une adhé- rence parfaite. Dans les plantations encore jeunes, où la plupart des régimes se trouvent à hauteur d’homme, ce procédé peut être appliqué aisé- ment et dans les palmeraies âgées les indigènes grimpent facile- ment au sommet des dattiers élevés. Le traitement doit être effectué dès le début de l’attaque des Acariens, mais, comme leurs œufs ne sont pas détruits par le soufre et qu’ils ont une période d’évolution variant de sept à douze jours (suivant la température), on devra faire, à cet intervalle de temps, un second soufrage. M. Pasquier, qui avait reconnu qu’il s’agissait d’un Tétranyque, a cru pouvoir le rapporter au Paratetranychus heteronychus Ewing (1922, Proc. Entom. Soc. Washington, XXIV, p. 105), découvert sur des dattiers en Californie, où il aurait été introduit avec des rejets ou drageons (djebars) de provenance Nord- Africaine (*). Mais il était désirable que la détermination du Bou-Faroua pût être précisée et, sur l’intervention bienveillante de M. le Profes- seur J.-L. Dantan, de la Faculté des Sciences d’Alger, le Gouverne- ment Général de l’Algérie m’a chargé d’une mission pour faire des recherches sur ce parasite si redoutable pour les palmeraies du Sud- Algérien, où toutes les variétés de dattiers sont attaquées sans dis- tinction et dont les récoltes peuvent se trouver réduites de moitié, ou même des trois quarts (2). En compagnie de guides aussi compétents que M. R. Pasquier et M. A. Dubuis, Expert Principal de la défense des cultures, j’ai, pendant le mois de mai, pu, grâce à leur obligeance, voir les princi- pales palmeraies de l’Oued Rhir et de l’Oued Souf. Partis le 16 mai d’Alger, nous avons passé par Bou-Saada et nous sommes arrivés le 17 à Biskra, après avoir visité, à 8 kilomètres (1) Un autre Tétranyque a été signalé sur le palmier à dattes en Mésopotamie : le Tetranychus simplex Banks (1914, Journ. Entom. Zool. Claremont , Cal., VI, p. 57; 1920, St. Hirst, Proc. Zool. Soc. London, p. 60), qui a été identifié par Mc Gregor (1920, Proc. TJ. S. Nat. Mus., LVI, p. 672) au Paratetranychus viridis Banks (1894, Trans. Amer. Entom. Soc., XXI, p. 218), dont les types avaient été recueillis au Texas sur les feuilles du pécan ( Carya olivæformis Nutt.), grand arbre fruitier de la famille des Juglandacées. (2) En 1927, un propriétaire d’Ain Benoui a vu le prix de sa réeolte baisser à 12000 francs, alors qu’elle avait valu 35000 francs l’année précédente. T K M AC / t\ A Palmeraies visitées dans le Sud-Algérien, — 526 — de cette ville, à Ain-Benoui, la station pour la défense des cultures. Nous partions ensuite le 18 pour Sidi-Okba, en traversant Ou- mach. Le 19, nous arrivâmes à El Arflane où se trouve la Station Agri- cole et Expérimentale « Louis Trabut », dirigée par M. Marcel Schlaich. De cette localité nous sommes allés, du 20 au 27 mai, inspecter diverses palmeraies : d’abord celles de l’Oued Rhir : Ourir, Mrhaier, El Berd, Tenedla, El Arflane, El Melah, Zaouiet Riab, Ourhlana, Tiguedidine, Djamâa, Sidi Yatiia, Sidi Amrane, Ain Sahra, Ghamra, Megarine, Schmourra, Touggourt, Témacine; puis, dans l’Oued Souf, celles d’El Oued. Nous avons ensuite, du 28 au 30, effectué notre retour par El Arflane, Djamâa, Sidi Yahia, Sidi Okba, Ain Benoui. Voici les principales observations que j’ai pu faire au cours de •cette brève randonnée. Sidi Okba (18 mai [matinée]). Dans la palmeraie du Cheick, assez mal entretenue, sans être cependant sèche, se trouvent des figuiers, grenadiers, citronniers, .sur lesquels il n’y avait pas d’Acariens. Sur les dattiers, qui sont en majeure partie des Deglet-Nour, •avec quelques Rhars, je n’ai observé aucun Tétranyque, pas plus sur les djérids (palmes), les cornafs (gaines) et le lif (flbrillium) que •sur les djebars (rejets) ou les régimes de dattes, qui, à cette époque de l’année, étaient seulement grosses comme des pois. Au pied des palmiers, sur des feuilles de Chiendent pied de poule (Cynodon daclylon L.), j’ai recueilli quelques rares Tétranyques. Sur les autres plantes basses, je n’ai rien découvert, sauf, au milieu du chiendent, sur une Ombellifère ( Daucus ?) où se trou- vaient trois ou quatre de ces Acariens, dont la présence était peut- être accidentelle. Dans une autre palmeraie de la même localité qui, appartenant à un propriétaire nommé Boukhalfallah Larbi Ben Mustapha, est extrêmement mal irriguée et dont le sol sec est envahi par le chien- dent, les quelques rares grenadiers et figuiers qui s’y trouvent ne montraient pas trace de parasites, mais au pied d’un palmier Ha- loua (d’une cinquantaine d’années environ), dont le tronc ne pré- sentait aucun Acarien, j’ai observé, sur les feuilles de chiendent, une grande quantité de Tétranyques avec de très petites toiles. Sur le sol circulaient d’assez nombreux Anystis ( = Adineda). Toujours à Sidi Okba, dans le jardin de l’Instituteur, j’ai recueilli quelques Bou-Farouas à la face inférieure des feuilles d’un Mûrier .( Morus alba L.) et d’autres sur un Figuier ( Ficus carica L.). — 527 Ce jardin ne renferme qu’une dizaine de palmiers sur lesquels je n’ai rencontré aucun Acarien ni sur les djérids, ni sur les régimes de dattes. L’année dernière, dans ce jardin, comme dans la palmeraie du Cheick et celle de Boukhalfallah, les dattiers ont été fortement bou-faroués. M’ Cid (18 mai [après midi]). Dans cette localité, qui est un faubourg du vieux Biskra, nous avons visité la palmeraie de M. Toureng : j’y ai récolté un petit nombre de Tétranyques sur le chiendent et quelques-uns sur les dattiers où ces Acariens avaient formé de très petites toiles à la base des fruits. El Arfiane (19 mai). Dans la Station « Louis Trabut », sur un dattier, qui est bou- faroué tous les ans, je n’ai rien trouvé ni sous les cornafs, ni dans le lif ; mais, par contre, j’ai recueilli sur les dattes quelques Tétra- nyques et il en existait une grande qnantité, la plupart à l’état larvaire, dans les rares touffes de chiendent, au pied même de ce palmier. Touggourt, Ourhlana, Tiguedidine, Sidi Amran (20 mai). De rares Tétranyques ont été rencontrés, par places, particulière- ment dans les palmeraies indigènes, parmi les touffes de chiendent. Ain Sahra et Sidi Yahia (21 mai [matinée]). Pas plus à Aïn-Sahra, dans la propriété de la Société Agricole du Sud-Algérien, qu’à Sidi Yahia, je n’ai observé aucun Acarien ni sur les dattes d’arbres bou-faroués l’an dernier, ni dans le chiendent à leur pied. . El Melah et Zaouiet Riab (21 mai [après midi]). Dans la propriété Paul Gaillard, à El Melah, localité située à 1 kilomètre N. -O. d’Ourhlana, et dans un vieux jardin, à Zaouiet Riab, j’ai recueilli quelques Tétranyques toujours au milieu du chiendent. Tinedla, El Berd, Mrhaier, Ourir (22 mai [matinée]). A Ourir, dans la palmeraie appartenant à la Société Agricole du Sud Algérien, d’après un colon, M. Bonhoure, l’infestation serait toujours beaucoup plus forte sur les palmiers situés près de l’eau. 528 Dans cette propriété, près du Bordj, se trouve un jardin contenant de nombreux pieds de violettes au bas des palmiers : M. Bonhoure affirme qu’elles dépérissaient par suite des attaques d’une grande multitude d’Acariens tissant des toiles sous leurs feuilles et qu’il se serait débarrassé de ces animaux par des arrosages abondants. En effet, je n’ai pu trouver un seul parasite sur ces violettes, pas plus que sur aucune des plantes qui garnissaient ce même jardin : œillets, luzerne, rosiers, lauriers-roses, vigne (grimpant sur les palmiers), abricotiers, figuiers. Cependant j’ai découvert quelques rares Tétranyques au pied d’un palmier, dans un endroit relati- vement sec. Djamaa (22 mai [après midi]). Aux environs de Djamâa on ne rencontre guère sur le terrain salé (chlorures de sodium et de magnésium) que des touffes de sali- cornes et quelques tamarins : aucune de ces plantes ne présentait trace d’Acariens. El Oued (23 mai). Les indigènes d’El Oued, dans l’Oued Souf, m’ont dit avoir connu de tout temps le Bou-Faroua, mais les infestations n’avaient jamais eu la virulence de celles qui ont été constatées en 1927 et 1931 (x). Mais, même ces deux années, l’invasion a été beaucoup moins forte à El Oued que dans l’Oued Rhir. Alors que, dans l’Oued Rhir, les dattiers, grands ou petits, sont également attaqués, les petits palmiers (djebars), dans l’Oued Souf, sont particulièrement atteints : cela tient sans doute à ce que, dans cette dernière région, où les palmeraies occupent le fond de dépres- sions creusées au milieu des dunes de sable, les petits dattiers sont soumis à une chaleur presque constante, tandis que les grands ont leur sommet plus ou moins rafraîchi pendant la nuit, ce qui peut retarder le développement de l’Acarien. Au dire des indigènes (Bachaga, Aga) et du chef d’annexe, le Capitaine Mariaud, le Bou-Faroua envahit surtout les Deglet-Nour, tandis que les Rhars restent presque indemnes. Bien que les arbres soient, par suite du mode de culture, abrités de tous côtés, l’invasion commence toujours par le Sud. L’année dernière, elle a débuté par le Sud-Ouest, point d’où vient le si- rocco, et est apparue le 20 juin (arrivée de ce vent) : elle s’est con- tinuée jusqu’en septembre. Les indigènes affirment que, dans le désert, la même maladie P) Il n’en a pas été signalé en 1929. 529 — s’observe sur le Tarfa [Tamaris), l’Arta ( Ephedra ) et le Baguel ( Anabasis arliculala Ch.) : j’ai vainement recherché l’Acarien sur ces plantes et n’y ai rencontré que quelques toiles d’Araignées : il y a certainement confusion de la part des habitants. Dans les palmeraies d’El Oued on cultive de la luzerne, du sorgho, des poivrons, des figuiers, des grenadiers : je n’ai pas trouvé de Bou-Faroua sur ces végétaux, sauf un individu sur une feuille de sorgho. Sur les dattes elles-mêmes je n’en ai recueilli aucun : c’est seule- ment sur de jeunes feuilles de dattier qu’il existait quelques très jeunes Tétranyques. El Oued : retour par Chega (24 mai) . El Arfiane et Djamaa (25 mai). A El Arfiane, le 25 mai, sur un palmier Deglet Nour j’ai observé, courant librement et ne tissant pas de toiles, des Tétranyques sur les toutes jeunes feuilles non encore épanouies (à leur face infé- rieure et non dans le feutre) et aussi entre les pinnules, de même que sur les régimes de dattes. Touggourt, Megarine, Ghamra (26 mai). A Ghamra, dans le caïdat de Megarine, à 9 kilomètres de Toug- gourt, on trouve, sur des dunes, des palmeraies dont une partie est complètement détruite par suite de manque d’eau souterraine : il n’y a aucune végétation à la base de ces arbres, qui sont bou- faroués tous les ans. Je n’y ai observé d’Acariens ni sur les régimes, ni dans le lif : il en existait seulement quelques très rares et très jeunes individus à la base des jeunes feuilles. Schmourra et Temacine (27 mai). Près de Touggourt, à Schmourra-Est, il y a une palmeraie assez sèche dont le bord a été bou-faroué l’an dernier et qui est envahie par le chiendent. Je n’ai pas rencontré de Tétranyques sur cette dernière plante, mais ces Acariens étaient assez nombreux sur un dokar (dattier mâle) dans les jeunes feuilles et surtout dans les fleurs. Dans la palmeraie de l’Aga de Temacine, au sud de Touggourt, tous les dattiers, même les Rhars, ont été bou-faroués l’année der- nière et, selon cet Aga, le parasite apparaît lorsque s’élèvent les vents qui viennent ici du S. -S. -Est. Dans cette palmeraie, j’ai ré- colté des Tétranyques seulement sur te chiendent, près du lac. — 530 — El Arfiane (28 mai). Ce jour-là, comme déjà le 25, à la Station Expérimentale, je n’ai plus trouvé de Tétranyques sur le chiendent, mais, par contre, j’en ai recueilli, au cœur des dattiers, entre les pinnules des jeunes, feuilles. Djamaa et Sidi-Yahia (29 mai). Dans les palmeraies visitées, je n’ai observé cette fois-ci aucun Acarien. Ain Bénoui, Sidi-Okba, M’Cid (30 mai). Bien que les années précédentes quelques Dattiers fussent bou- faroués à la Station d’A. Bénoui, et qu’une invasion importante ait été signalée l’an dernier dans une palmeraie indigène voisine, je n’ai découvert de Tétranyques ni sur le chiendent, ni sur les dattes. Par contre, à Sidi Okba, aux points déjà visités le 18 mai, j’ai retrouvé, mais en moins grand nombre, le Bou-Faroua parmi les feuilles de chiendent et quelques rares individus de ce parasite couraient sur les dattes. A M’Cid, les dattiers, sur lesquels j’avais trouvé (le 18 mai) des Tétranyques ayant tissé leur toile à la base des fruits, ne portaient plus aucun Acarien. A la suite de ces observations, je crois pouvoir présenter deux remarques générales. I. — Pour tous les Tétranyques, en général, on a constaté que, quand la plante nourricière habituelle est morte ou épuisée, il se produit un exode pour trouver d’autres végétaux sauvages ou cultivés offrant des ressources alimentaires abondantes. En particulier pour le Tetranychus bimaculatus Harvey, qui at- taque le coton aux États-Unis, Mc Gregor (1913, The Red Spider on Cotton, U. S. Dept. Agric., Bull. 172, p. 6; 1917 [en collabora- tion avec Mc Donough], ibid., Bull. 416, p. 23 et 24) a constaté que la violette est une de ces plantes sur lesquelles l’Acarien passe l’hiver, soit autour des racines, soit sur les feuilles qui, pendant cette mauvaise saison, restent quelque peu vertes, mais sont cou- chées sur le sol, ce qui les rend facilement accessibles aux Té- tranyques errant à la recherche de nourriture (]). Or, nous avons vu précisément qu’à Ourir M. Bonhoure m’a affirmé que, dans un jardin, des violettes, au pied des palmiers, avaient été attaquées par une multitude d’ Acariens. P) Ce fait offre un intérêt pratique, car il montre la nécessité de détruire dans le voisinage des cultures toutes les plantes sauvages qui, pendant l’hiver ou au début du .printemps, pourraient servir d’hôtes au parasite. — 531 — D’autre part, dans les palmeraies dont le sol sec est envahi par le chiendent (Cynodon daclylon L.), j’ai constaté que l’on rencontre un certain nombre de Tétranyques dans les touffes de cette plante au bas des dattiers. Notamment, à El Arfiane, lors de mes premières recherches le 19 mai, c’était au pied d’un palmier, sur les feuilles de ce chiendent, que j’avais trouvé une grande quantité de jeunes Tétranyques. Au contraire, à la fin de mai, les Acariens étaient devenus très rares sur cette plante et se rencontraient alors au cœur des dattiers, à la base des jeunes feuilles. On serait donc tenté d’admettre que le Bou-Faroua hivernerait sur le chiendent (ou sur d’autres plantes basses, comme la vio- lette). Mais il y a des localités (par exemple Ghamra, près Megarine), où il n’y a aucune végétation à la base des dattiers qui se déve- loppent sur le sable de la dune, et on observe cependant des Té- tranyques au cœur des palmiers entre les pinnules des jeunes feuilles. Peut-être, dans ce cas, le parasite aurait-il hiverné sur l’arbre ou bien aurait-il été apporté par le vent (x) ? Il me paraît également admissible qu’il puisse simplement passer l’hiver dans le sable, au pied des dattiers. Une question reste d’ailleurs ouverte au sujet du Bou-Faroua : l’hivernation est-elle le fait de femelles adultes (cas des Telrany- chus s. str. : T. telarius L., T. bimaculatus Harv.) ou bien est-elle assurée par des œufs d’hiver (cas des Paratetranychus : P. unun- guis Jac., P. pilosus Can. et Fanz.)? II. — Gomme il a été déjà dit plus haut, la reproduction et le développement de tous les Tétranyques, en général, sont favo- risés par la chaleur et la sécheresse, tandis qu’ils sont retardés par le froid et l’humidité. Or nous avons vu qu’au contraire, à Ourir, d’après M. Bon- houre, les palmiers poussant auprès de l’eau seraient toujours plus fortement infestés. De même, à Touggourt, au centre de la palmeraie, il y a, près d’un puits, un dattier qui serait bou-faroué tous les ans, malgré la grande humidité de l’endroit. (*) (*) Il est à rappeler que l’invasion du Bou-Faroua dans les palmeraies commence toujours par le Sud, c’est-à-dire du côté d’où vient le sirocco. Des observations ont montré que, d’une manière générale, les Tétranyques peuvent être convoyés à des distances considérables par les grands vents et, comme on a remar- qué que, pendant les périodes de sécheresse ou de pénurie alimentaire, ces Acariens gagnent l’extrémité des plus hautes branches, on a pensé que cette habitude pouvait être en relation avec le mode de dispersion par le vent (1917, Mc Gregor et Mc Donough, The Red Spider on Cotton, U. S. Dept. Agric., Bull., 416, p. 32). — 532 Cependant, en admettant que certains arbres se développant ainsi dans des lieux humides puissent être attaqués par les Aca- riens, il est à croire que cette humidité doit provoquer un retard dans l’évolution des parasites : car, en fait, toujours là où j’ai ren- contré le plus de Tétranyques, il s’agissait de palmeraies sèches ou mal entretenues, c’est-à-dire de celles où l’irrigation est insuffisante et où on laisse pousser le chiendent. Dans les plantations bien arroséesje développement du Bou- Faroua est sans doute empêché ou du moins retardé par l’humi- dité et aussi par la présence du sel déposé par l’eau. Ce m’est un devoir agréable que d’exprimer toute ma gratitude à M. le Professeur J.-L. Dantan pour l’amabilité de l’accueil qu’il a bien voulu me réserver. Qu’il me soit permis d’adresser mes respectueux remerciements à MM. le Général Meynier, Directeur des Territoires du Sud, A. Rozis, Sous-Directeur, le Colonel Gauthier, commandant militaire du territoire de Touggourt, le Commandant Texeire, de Biskra, le Capitaine Pinon, de Touggourt, et le Capitaine Mariaud, d’El Oued, pour l’appui bienveillant qu’ils ont accordé à mes recherches. Je remercie également MM. Delassus, Chef du Service de l’Ins- pection de la Défense des Cultures (Gouvernement Général de l’Algérie), J. Lemmet, Chef du Service Agricole des Territoires du Sud, R. Pasquier, Professeur à l’Institut Agricole de Maison Carrée, A. Dubuis, Expert Principal au Service de la Défense des Cul- tures et M. Schlaich, Chef de Culture à la Station Expérimentale « Louis Trabut » à El Arfiane, qui ont obligeamment mis à ma dis- position un ensemble de précieux renseignements, pour lesquels je les prie d’agréer l’assurance de ma vive reconnaissance. L’étude zoologique du Bou-Faroua fera l’objet d’un travail ultérieur. 533 — Pêches nocturnes a la lumière dans la baie d’Alger. III. — Isopodes (x) lTe partie Valvifera. PAR Mme H. Mazoué. Nous remercions vivement M. le professeur Gravier qui nous a confié le soin de déterminer les Isopodes recueillis au cours des Pêches nocturnes à la lumière faites dans la baie d’Alger de 1923 à 1927. Nous sommes heureux de pouvoir ainsi apporter notre modeste contribution à l’établissement de la liste des Isopodes du littoral méditerranéen de l’Afrique du Nord, Faune qui, en dehors de Lucas (2) (1849) et Th. Monod (3) (1925) n’a jamais été étudiée. Cette première partie concerne uniquement les espèces du groupe des Valvifera (G. O. Sars) caractérisé surtout par le déve- loppement particulier des uropodes qui, repliés sous le telson, re- couvrent les pléopodes comme des valves. Les Valvifera sont représentés dans cette collection par trois espèces du seul genre Idotea (4) (Fabricius), ce sont : Idotea linearis (Pennant), Idotea baltica (Pallas) et Idotea metallica (Bosc), toutes trois ayant déjà été trouvées dans la Méditerranée. Ordre ISOPODA Tribu Valvifera (G. O. Sars) Fam Idoteidæ Genre Idotea (Fabricius) (*) Voir : I. Annélides Polychètes, par Ch. Gravier et J.-L. Dantan, Annales de rinstitut océanographique, tome V, fasc. I, août 1928. II. Mysidacés et Euphausiacés, par Mme H. Mazoué, Bull, du Muséum, 2e série, t. III, n° 5, 1931, p. 459. (2) H. Lucas, Hist. Nat. des An. artic. Explor. Scient, de l’Algérie, 1840-41-42, Zool., I, pp. 59-88, 1849. (3) Th. Monod, Tanaïdacés et Isopodes aquatiques de l’Afrique occidentale et sep- tentrionale. Bull. Sciences Nat. Maroc, T. V, 1925, p. 61. (4) L’orthographe du terme ( Idotea ou Idothea) est très discutée, nous adoptons la forme la plus simple. Bulletin du Muséum , 2e s., t. IV, n° 5, 1932. — 534 Idotea lineakis Pennant. 1777. Oniscus linearis, Pennant, Brit. Zool. IV, pl. XVIII, fig. 2. 1867. Idotea linearis , Bâte et Westwood, Brit. Sessile eyed Oust., pp. 388-390 (fig.). 1911. — — Tattersall, Nord. Plank. Isop., p. 229, fig. 117. 1916. Idothea — Dahl, Isop. Dcutschl., pp. 23-24, fig. 60. 1917. Idotea — Collinge, Rev. Brit. Idot. trans. Roy. Soc. Edimb., vol. LI, pp. 747, 748, planche IX. Un exemplaire 12 millimètres, 21 février 1924 à Saint-Eugène. Un exemplaire 9 millimètres, 17 février 1925 à la Pointe Pescade. Ces exemplaires sont des jeunes individus, la taille normale de cette espèce est de 25 à 35 millimètres. Th. Monod en signale de 40 millimètres recueillis en juin sur la côte Marocaine (1). Distribution : Côtes du Danemark, d’Allemagne, d’Ëcosse, d’Irlande, d’Angleterre, de France (Manche, Océan, Méditerranée) Naples, Algérie, Maroc. Idotea baltica Pallas. 1772. Oniscus balticus, Pallas, Spic. Zool. vol. IX, p. 67, pl. IV. 1868. Idotea tricuspidata, Bâte etWESTwooD. Brit. Sessile eyed Oust., pp. 379-383 (fig.) 1897. Idothea baltica , Sars, Account of the Crust. of Norway. II, Isop., p. 80, pl. XXXII. 1905. — — Richardson, Monogr. Isop. of North Amer., pp. 364-365 (fig.) 1911. Idotea — Tattersall, Nord Plank Isop. pp. 219-220 (fig.). 1916. Idothea — Dahl, Isop. Deutschl. pp. 24-26-27 (fig.). 1917. Idotea — Collinge, Rev. Brit. Idot. Trans. Roy. Soc. Edimb. vol. LI, pp. 737-739, pl. I. Le 19/janvier 1924, une $ ovif. dans le port d’Alger. Le 23 avril 1925, une $ ovif. dans le port d’Alger. Le 3 ''juin 1924, un g adulte dans le port d’Alger. Le 29 juin 1925, douze jeunes dans le port d’Alger. Distribution : Cette espèce très répandue a été trouvée sur les côtes de la Baltique, de Norvège, d’Angleterre, d’Irlande, d’Es- pagne, la Méditerranée, la mer Noire, la côte est d’Amérique, la mer Rouge, l’Océan Indien. Idotea Metallica Bosc. 1802. Idotea metallica, Bosc, Hist. Nat. Crust. II, p. 179, pl. XV. 1881. — — Miers, Journ. Linn. Soc. London, XVI, p. 35-38. 1895. — — Hansen, Isop. Plank Exp. p. 14, pl. I. 1905. Idothea — ' Richardson, Monogr. Isop. N. Amer., p. 362-363 (fig.). 1911. — — Tattersall, Nord. Plank. Isop., pp. 227-228 (fig.). 1917. — — Collinge, Rev. Brit. Idot. Trans. Roy. Soc. Edimb., vol. LI, pp. 746-747, pl. VIII. (q Tanaïdacés et Isop. aquatiques de l’Afrique occidentale et septentrionale, Bull. Soc. Sci. Nat. Maroc, T. V, 1925. p. 61. 535 Dates Lieux de pêche Nombre et nature des exemplaires recueillis 1924 19-12 et 4-1 Saint-Eugène 3 ad. dont 1 $ ovif. + 12 juv, i 9 et 30 avril. Cap Matifou, Pointe Pescade 2 adultes 1925 29 juin Port d’Alger 12 juv. ' 17 novembre . Port d’Alger 3 adultes 1 26 janvier Au large 3 adultes 1926 ' 5 février Pointe Pescade 5 ad. dont 2 Ç ovif. + 2 juv. J 6 avril Port d’Alger 1 ad. + 1 juv. ( 24 septembre . Pointe Pescade 2 adultes Distribution. — Cette espèce vraiment pélagique a été rencontrée sur les côtes d’Écosse, d’Irlande, dans l’Adriatique, la Méditerranée,. l’Amérique du Nord (côte Atlantique), le Groenland, l’Islande, la Patagonie, le Japon, en Australie et à Bornéo. POLYCHÈTES NOUVELLES DE CHE-FOO (CHINE), par M. Pierre Fauvel. Les deux Polychètes nouvelles dont, nous donnons ci-dessous la description préliminaire ont été recueillies à Che-Foo par le R. P. Pierre Leroy. Nephthys sinensis n*. sp. Diagnose. — Corps subtétragone, peu effilé. — Prostomium rec- tangulaire, à bord antérieur rectiligne ou légèrement arqué. Pas d’yeux visibles. Quatre antennes coniques subégales. Au 1er séti- gère, un cirre ventral aussi long que la 2e antenne. Pas de cirre dorsal ni de lamelles. — Trompe cylindrique, à 14 rangées longitudinales de papilles diminuant de taille et devenant, à la base, très petites et très nombreuses, formant des groupes à 3-5 rangs serrés, irré- guliers (flg. 1, a). En outre, 12 à 14 courtes rangées de 1 à 3 grandes papilles alternant avec les autres et formant ainsi, en tout, 26 à 28 rangées. Pas de grande papille antérieure impaire. A l’embouchure de la trompe, 22 papilles bifurquées réparties sur 2 lèvres latérales, soit 11 de chaque côté. — Parapodes à rames écartées, de longueur peu différente (fig. 1, b, c ). Mamelons pédieux coniques, aplatis. A la rame dorsale, lamelle antérieure très courte, bilobée, lamelle postérieure plus grande, à 2 lobes, le supérieur arrondi, l’inférieur lancéolé, dépassant peu le mamelon sétigère. A la rame ventrale, lamelle antérieure très réduite, à deux lobes allongés. Une papille cirriforme au bord dorsal de la rame. Lamelle postérieure assez grande, lancéolée, redressée. Cirre ventral lancéolé, foliacé (fig. 1, b, c). — Branchies à partir du 2e sétigère jusqu’aux avant-derniers pieds; elles sont cylindriques, enroulées en dedans, à cirre foliacé, lancéolé. Aux pieds antérieurs ce cirre est large, mucroné. Petite et dépourvue de cirre au 2e sétigère, la bran- chie est déjà bien développée au 3e. — Un long urite filiforme impair. — Soies semblables aux deux rames, les antérieures sont courtes, droites, à plaquettes ; les postérieures, beaucoup plus longues, foncées, arquées, un peu aplaties, sont complètement lisses. Elles sont croisées obliquement par quelques soies plus fines, Bulletin du Muséum, 2e s., t. TV, n° 5, 1932. — 537 mais semblables. Pas de soies bifurquées en forme de lyre. — A la face ventrale, à la base des parapodes, des lamelles bien marquées. L. = 8 à 10 centimètres, sur 6 à 8 millimètres de large, soies face postérieure. X 15; c, parapode, face antérieure X 15, les soies ne sont pas figu- rées. — Nicolea sinensis. — d, fragment de branchie X 60; e, soie capillaire X 150; /, g, uncini thoraciques $, face et profil X 380; h , i, k, uncini thoraciques <$, profil, trois quart et face X 380. comprises. — Coloration, dans l’alcool; blanc nacré, une large tache de pigment sur le prostomium, soies jaunes ou brun assez foncé. Localité. — Che-Foo, dans le sable à marée basse. Nicolea sinensis n. sp. Diagnose. — Corps mou, fragile, 40 à 70 segments, 17 sé- tigères thoraciques. — Lobe céphalique à gros bourrelet tentacu- lifère. Lèvre supérieure concave. Une bande transversale de nom- breuses petites taches oculaires. Tentacules nombreux, inégaux, Bulletin du Muséum , 2” s., t. IV, 1932. 35 — 538 peu caduques. Segment buccal formant lèvre inférieure épaisse. Pas de lobes latéraux aux segments suivants. — 13 à 17 écussons ven- traux, d’abord larges, ensuite étroits, carrés ou rectangulaires. Des glandes ventrales bien développées. — 2 paires de branchies fortement ramifiées en dichotomie plus ou moins régulière, à rameaux terminaux nombreux et grêles (flg. 1, d). La première paire est nettement plus grande que la seconde. — Papilles néphri- diennes très petites au 3e segment; puis, du 6e au 9e, quatre paires, peu marquées chez la femelle, longues et cylindriques chez le mâle à malurilé. — Pygidium avec anus terminal entouré de quelques courtes papilles arrondies. — Soies dorsales capillaires, à limbe étroit, à pointe unie (flg. 1, e). Uncini en rangée simple aux premiers segments uncinigères, alternante aux suivants (du 6e au 16e). Uncini à base ramassée, avec 2 à 3 dents au-dessus du rostre, un éperon sous-rostral et ligament fixateur (flg. 1, f-k). Des soies de soutien abdominales. Les tores uncinigères se transfor- ment en pinnules saillantes dans la région abdominale. — Tube membraneux, assez mince, plus ou moins incrusté de vase. L. = 20 à 40 millimètres sur 3 à 4 millimètres de large. — Colo- ration dans l’alcool, blanc jaunâtre piqueté de blanc avec traces de minces bandes transversales rougeâtres au dos des premiers seg- ments. Chez la femelle, une bande d’un blanc crayeux de chaque côté du thorax, dans la région des néphridies. Branchies brun rou- geâtre. Localité. — Che-Foo, dragage, 4 juillet 1931. Nota. - — Cette espèce, qui ressemble beaucoup à la Nicolea venus- lula Montagu, s’en distingue surtout par ses quatre paires de né- phridies postérieures à longues papilles, chez le mâle, aulieude deux. Ce caractère est même exceptionnel dans le genre. 539 — Mission saharienne Augiéras Draper. 1927-1928. Cestodes de Reptiles, Par M. Robert Ph. Dollfus. Deux reptiles seulement, un Agama et un Cerastes, ont fourni des Cestodes adultes, dans leur intestin; ce sont des Oochoristica (Famille des Anoplocephalidæ. Sous-famille des Linslowinæ ). Oochoristica agamæ H. A. Baylis 1919. (Fig. 1-5) Le matériel consiste en plusieurs spécimens dont le plus long, Fig. 1. — 0. agamæ H.-A. Baylis, d’ Agama inermis Reuss. Habitus d’un scolex (Exemplaire récolté par Théodore Monod). paraissant presque complet, atteint 45 millimètres, et de nombreux fragments de chaîne et proglottis isolés. Le scolex est arrondi antérieurement (flg. 1), sans rostellum, les ventouses, orbiculaires, ont un diamètre de 0mm,14 environ, Bulletin du Muséum, 2e s., t. IV, n° 5, 1932. — 540 pour une largeur du scolex d’environ 0mm,43. Lestrobile, au début, a même largeur que le scolex, sa largeur s’accroît lentement. Les proglottis sont d’abord beaucoup plus larges que longs (flg. 2), ils deviennent carrés, puis plus longs que larges lorsqu’ils sont gra- Fig. 2. — O. agamæ H. -A. Baylis (même provenance). Fragment de chaîne. vides (fig. 3). Les pores génitaux sont irrégulièrement alternes, à l’union des deux premiers tiers de chaque proglottis. L’ovaire, à deux ailes lobées, est à peu près exactement au centre du proglottis; immédiatement en arrière et au milieu se trouve la glande vitellogène, globuleuse, non lobée. Entre l’isthme de l’ovaire et le bord antérieur de la glande vitellogène se trouve, un peu dorsa- lement, la glande coquillière, très petite. Les testicules, ovales, sont peu nombreux; j’en ai compté de vingt-huit à trente-six, tous dans la partie du proglottis posté- — 541 — rieure à l’ovaire et dans le tiers moyen de la largeur du pro- glottis. La poche du cirre, pour un proglottis large de lmm,58 et long de 0mm,94, est longue de 210^ environ, avec un diamètre de 55jx en- viron; elle s’ouvre dans l’atrium génital un peu en avant du vagin, son axe longitudinal est perpendiculaire aux bords latéraux du proglottis. Le vagin part à peu près du milieu du proglottis, s’in- Fig. 3. — O. agamæ H.-A. Baylis (même provenance). Proglottis gravide. Fig. 4. — O. agamæ H.-A. Baylis (même provenance), oncosphères avec leur enveloppe chitinoïde irrégulièrement déformée. — 542 — fléchit aussitôt en dehors et son trajet devient rectiligne, il suit, un peu ventrale ment, le bord postérieur de la poche du cirre, jus.qu’à l’atrium. Le vaisseau excrét eur longitudinal dorsal, de chaque côté, croise les poches du cirre tout près de leur extrémité proximale. L’atrium génital est pourvu d’un très fort appareil musculaire qui peut produire son occlusion complète; cet appareil (flg. 5) forme une masse globuleuse, dont le diamètre atteint environ 0,2 à 0,25, mais qui n’est pas nettement séparée du parenchyme cortical environnant. La première ébauche de l’utérus que j’aie pu observer était située en avant de l’ovaire, transversalement et ventralement; elle se présentait sous forme de noyaux dispersés (Fig. 2 u ), la paroi du sac utérin n’était pas visible. Dans les proglottis gravides, les embryons hexacanthes avaient un diamètre de 30 à 32 g, les crochets étaient longs de 17 à 19 g, environ; chaque embryon était inclus dans une enveloppe chiti- noïde de 50 à 60 g environ de diamètre. Cette enveloppe chitinoïde, vraisemblablement par suite de la fixation était très déformée et ratatinée dans les derniers proglottis, présentant des prolongements irréguliers spiniformes et arqués, rappelant les appareils piri- formes de certains œufs d'Anoplocephala. Entourant l’enveloppe chitinoïde -se trouvait une autre enveloppe, d‘un diamètre d’en- viron 100 g, paraissant correspondre à la loge du parenchyme occu- pée par l’œuf. Hôte : Agama inermis Reuss, dans l’intestin. Localité : Tin Aberda, lisière méridionale du Tanezrouft (Sahara méridional). Date : 29.11.1927 (Théodore Monod, leg. N° Z. 375). Remarques. — Le matériel à ma disposition ne m’a pas semblé exactement conforme, en tous points, à la description originale d’O. agamæ Raylis; cependant je ne crois pas qu’il s’agisse d’une espèce différente, étant donné ce que l’on sait actuellement de la variabilité des caractères des Oochoristica. Le matériel de Baylis (1919, p. 409-412, 414, pl. XXI, Fig. 6-7) provenait pour une part d’un Agama sp. de l’Est Africain Portu- gais, pour une autre part d’un Agama sp. présumé d’Afrique. Baylis a compté trente-neuf à quarante-six testicules, a indiqué 0,15 sur 0,08 pour la poche du cirre, 37 g pour l’oncosphère, 60g de diamètre pour la membrane externe de l’œuf. Ces chiffres, évi- demment, ne correspondent pas aux miens, mais la morphologie interne, dans l’ensemble, est la même et le caractère principal de l’espèce : le puissant appareil musculaire de l’atrium génital — 543 est parfaitement net chez tous les proglottis que j’ai examinés (1). Meggitt (1926, p. 230) a rapporté à agamæ Baylis un Oochoristica d 'Hemidadylus gleadovi Murray, de Rangoon (Burma), malheureu- sement sans donner de description. Meggitt (1927 p. 320) a identifié agamæ Baylis chez plusieurs Fig. 5. — O. agamæ H. -A. Baylis (même provenance), atrium génital. reptiles d’Égypte : Dendropus sp., Agama sp., Cerasles vipera L.; les spécimens provenant de ce dernier hôte étaient longs de 80 milli- mètres, larges de 1 millimètre; dans les segments mûrs, la poche du cirre mesurait 0,14 — 0,2 sur 0,27 — 0,4 et dans trois segments adjacents : 0,25 sur 0,027, 0,14 sur 0,04, 0,145 sur 0,031, elle s’éten- dait jusqu’aux vaisseaux excréteurs longitudinaux, les dépassant tout juste ou pas tout à fait selon son degré d’expansion; il y avait de 35 à 40 testicules. (9 Jean G. Baer (1927, p. 181) indique que, chez O. zonuri Baylis 1919, l’atrium génital est entouré de fibres musculaires permettent de le fermer complètement. J’ignore d’où Jean G. Baer a tiré ce renseignement, car il ne dit pas avoir examiné personnellement zonuri et Baylis, dans la description originale de l’espèce, n’a fait aucune allusion à l’existence d’un tel appareil musculaire chez zonuri. Cet appareil musculaire atrial a été observé par Fuhrmann (1924, p. 506, fig. 1 A-l B) chez O. theileri Fubrm., mais .J.- G. Baer (1927, p. 179, fig. 41), quia pourtant examiné personnellement fMfcrè, n’en a pas fait mention. 544 — OoCHORISTICA TUBERCULATA (Rudolphi 1819). (Fig. 6-8) Le matériel consiste en une dizaine de fragments en médiocre état mais dont plusieurs ont leur scolex; quelques fragments de chaînes, sans scolex, atteignent 10 à 12 millimètres de long sur 2 à 2,5 de large. Le scolex, arrondi antérieurement, est dépourvu de vrai jrostel- lum; les ventouses, en ellipse, mesurent 190-200 g sur 140 g pour Fig. 6 a-b. — O. tuberculata (Rud..), de Cerastes ripera L. Habitus de deux scolex (Exemplaires récoltés par Théodore Monod). un spécimen à scolex large de 0,42 (fig. 6a) et 225 g sur 160-180 g pour un spécimen à scolex large de 0,65 environ à sa base (fig. 6 b) . Les proglottis, d’abord plus larges que longs, deviennent carrés puis plus longs que larges, deux proglottis gravides mesurent res- pectivement lmm,8 de long sur 1 millimètre et lmm, 7 de long sur 1,05. L’état de conservation des fragments de chaînes ne m’a pas permis une étude détaillée de la morphologie interne; autant qu’il m’a été possible de les compter, les testicules étaient au nombre d’environ 22-25, en un seul groupe, en arrière de l’ovaire, dans le champ mé- dian. L’atrium génital, situé vers l’union des deux premiers tiers de la longueur du proglottis, est dépourvu d’appareil musculaire parti- culier; il y a bien quelques éléments musculaires dans sa paroi, mais rien qui rappelle la puissante musculature caractéristique de l’es- 545 pèce précédente. La poche du cirre, relativement petite, est longue d’environ 165 g avec un diamètre d’environ 45 g pour un proglottis gravide large de 1 millimètre. Le vagin ne paraît pas se dilater en un réceptacle séminal. Les embryons hexacanthes ont un diamètre moyen de 20 à 32 g environ, le plus souvent 28 p., quelques-uns cependant, beaucoup plus gros, mesurent jusqu’à 36 et 38 p; ils sont entourés d’une enve- 0.3 Fig. 7. — O. tuberculata (Ruâ.) (même provenance), atrium génital; remarquer l’absence d’appareil musculaire de fermeture. loppe chitinoïde dont le diamètre varie beaucoup selon qu’elle est plus ou moins irrégulièrement déformée et ratatinée; elle est alors presque en contact avec l’embryon et présente une surface à aspect échinulé avec prolongements gros et courts; normalement, lors- qu’il n’y a pas de déformation, cette enveloppe chitinoïde a un dia- mètre moyen de 33 à 36 p. Chaque oncosphère est en outre pour- vue d’une enveloppe périphérique très nette dont le diamètre moyen varie de 60 à 68 p. La longueur des crochets varie de 12 à 18 p selon la taille de l’embryon, elle est le plus souvent de 16-17 p. Hôte : Cerastes vipera L., dans l’intestin. Localité : In Azaoua, tassili de Timissao (Sahara central). — 546 — Date : 20.11.1927 (Théodore Monod leg. N° Z 295 pars). Remarques. — C’est tout à fait provisoirement et en attendant d’avoir à ma disposition des spécimens bien conservés et des maté- riaux de comparaison suffisants, que je rapporte les fragments ci-dessus décrits à O. luberculata (Rud.). — La distinction entre les espèces ou formes appartenant au groupe « luberculata » est délicate, c’est pourquoi, dans beaucoup de cas, les auteurs ont simplement 1 I U L 4 ÎOp- , Fig. 8. — O. tuberculata (Rud.) (même provenance), oncosphères avec leur enveloppe chitinoïde irrégulièrement déformée. mentionné sous le nom d ' Oochorislica sp. des spécimens provenant de reptiles d’Afrique, faute de pouvoir identifier l’espèce avec quelque certitude. Si nous considérons les Oochorislica trouvés chez des reptiles d’Europe méridionale, d’Afrique et Asie méridionale (Turkestan, Inde, Ceylan, Birmanie, Indochine, Malaisie), nous pouvons tout de suite distinguer quatre groupes : Groupes A-B. Atrium génital pourvu d’un puissant appareil occlusif à musculature radiaire. A. Moins de 50 testicules. — Ce sont : O. agarnæ Baylis et O. iheikri Fuhrmann. Chez agamœ les testicules ne forment pas deux groupes distincts, alors que chez theileri ils sont en deux groupes complètement séparés G). B. Plus de 50 testicules. C’est- O. lagrangei Joyeux et Houdemer. (') Cette disposition des testicules en deux groupes bien séparés se retrouve par exemple chez O. trachysauri (G. A. Mac Callum 1921), mais chez cette dernière espèce il y a 56-60 testicules et l’atrium génital ne présente pas d’appareil musculaire occlusif à musculature radiaire. — 547 Groupes C-D. Atrium génital complètement dépourvu de puissant appareil musculaire occlusif à musculature radiaire, ou ne présentant qu’un très faible sphincter. C. De 50 à 60 testicules. — Ce sont : O. rostellata Zschokke 1905, de Naples et O. cryptobothrium (von Linstow 1906), de Ceylan — qui ont été réunis en une seule espèce par Jean G. Baer (1927, p. 176) — et O. zonuri Baylis 1919. D. De 15 à 50 testicules (environ), généralement de 20 à 40. — Ce sont : O. tuberculata (Rud. 1819), O. rotundata (Molin 1859) (1), O. pseudopodis (Krabbe 1879), O. truncata (Krabbe 1879). Ces quatre espèces ont été réunies en une seule par Jean G. Baer (1927, p. 161). O. fusca F. J. Meggitt 1927, O. crassiceps Baylis 1920, O. sigmoïdes Moghe 1926. (Cette espèce a été réunie à la précédente par Baer, 1927, p. 169), O. fibrata Meggitt 1927, O. parva Baylis 1929. Plusieurs des formes de ce groupe D ont été incomplètement décrites, n’ont pas été figurées ou l’ont été insuffisamment. Le matériel de la mission Augiéras-Draper provenant de Cerastes vipera appartient évidemment au groupe D et présente des carac- tères communs avec tuberculata et crassiceps; mais entre les diverses formes du groupe, c’est-à-dire celles qui ont été rapportées à tuber- culata [Baer sensu], à crassiceps [Baer sensu], à fusca, fibrata et parva, il semble y avoir tous les passages; les différences deviennent minimes et très difficiles à préciser dès que l’on cesse de s’appuyer sur les dimensions des individus décrits ou de comparer des formes extrêmes; l’on sait en outre que la même espèce peut exister sous une forme major et une forme minor. Le nombre des testicules a évidemment son importance, mais nous n’avons pas une idée bien précise de la mesure dans laquelle il peut normale ment varier chez une même espèce. Pour pseudopodis, Krabbe a figuré treize testicules, mais pour truncata, Joyeux en a compté jusqu’à quarante (chez la variété major ) et, d’après J. G. Baer, pseudopodis et truncata sont tous deux synonymes de tuberculata ! Les dimensions de l’oncosphère et des crochets ne semblent pas peuveir fournir de caractères discriminatifs des espèces, tout au moins dans la généralité des cas, car deux oncosphères voisines du même segment gravide n’ont pas obligatoirement le même dia- mètre et des crochets de même longueur. Peut-être certaines dispositions de l’appareil excréteur sont-elles des caractéristiques d’espèces, mais cela ne ressort pas clairement des descriptions et, bien souvent, une partie ou la totalité des ca- naux excréteurs échappe à l’observation. Une révision des diverses formes composant le groupe D (groupe tuberculata-crassiceps) est donc désirable et l’on peut espérer que, lorsqu’elle aura été effectuée, elle permettra de rectifier ou de con- firmer l’identification proposée ici pour V Oochorislica de Cerastes rapporté par la mission Augiéras-Draper. (x) À. Cerutti (1902, p. 311) considérait tuberculata et rotundata comme très proba- blement une même espèce. — 548 — Hôtes et Répartition géographique NOM soirs LEQUEL LE PARASITE A ETE DESIGNE REFÉRE'CE BIBLIOGRAPHIQUE Taenia tuberculata Rudolphi 1819 id. Rudolphi 1819. p. 150, 496-497, 692. Diesing 1850, p. 511-512 Oochoristicatuberculata (Rudolphi 1819) . Max Lühe 1898, p. 650-652 Taenia tuberculata Rud C. Parona 1887. p. 306-307, pl. V, fïg. 18-20.. . .' T. ( Oochoristica) tuberculata Rud C. Paroua 1900, p. 3; 1912 p. 101 . Oochoristica tuberculata (Rud.) P. Barbagallo 1901, p. 545 Tœnia tuberculata Rud A. Rizzo 1902, p. 30 Oochorist ica tuberculata (Rud.) A. Cerutti 1902, p. 311 id. Fr. Zschokke 1905, p. 59, 65 id. Jean G. Baer 1927, p. 161-163 fig. 37- 38 id. Jean G. Baer 1928, p. 35 . , Joyeux et Baer in Joyeux. Gendre a> et Baer 1928, p. 24 Tœnia rotundata Molin 1859 R. Molin 1859, p. 12-13, pl. I fig. 1. id. Rizzo 1902, p. 30 id. E. Ficalbi 1890, p. 212 (x) Oochoristica rotundata (Molin) C. Parona 1900. p. 3 Tœnia pseudopodes Krabbc 1879 H. Krabbe 1879, p. 18 fig. 88 « Lacerta n. sp. » = Chrysolamprus ocellatus Fit- zinger = Chrysolamprus ocellatus Fit- zinger Chalcides ocellatus (Forsk.). id. id. id. Lacerta muralis (Laurenti) . Oochoristica pseudopodis (Krabbe 1879). Fr. Zschokke 1905, p. 60-65 Tœnia truncata Krabbe 1879 Krabbe 1879, p. 17-18, fig. 82-87 . Oochoristica truncata (Krabbe 1879) .... Fr. Zschokke 1905, p. 60, 65. . . . id. .... Rudin 1916, p .75-78, 81-85, fig. 1-3 id. .... Ch. Joyeux 1923, p. 160 id. .... Ch. Joyeux 1923, p. 161 Oochoristica truncata major Ch. Joyeux 1923 Ch. Joyeux 1923, p. 161-162 Oochoristica sp. (cf . truncata major J oyeux 1923) Ch. Joyeux 1923, p. 159-162 Oochoristica tuberculata (Rud.) R. Ph. Dollfus 1932, p. 00, fig. 6-8 Oochoristica truncata (Krabbe 1879). ... F. J. Meggitt 1927, p. 321 Oochoristica sp. Ch. Joyeux 1923 Ch. Joyeux 1923, p. 162 ; 1927, p.510 Oochoristica fusca F. J. Meggitt 1927 ... F. J. Meggitt 1927, p. 320-321.. . . Oochoristica sp. Max Lühe 1898 Max Lühe 1898, p. 650 Eumeces schneideri Daudin Psammophis sibilans (L.) ...... . Serpent indéterm Agama colonorum Daudin Lacerta muralis (Laurenti) Lacerta agilis Linné Lacerta viridis (Laurenti) Lacerta muralis (Laurenti) Lacerta viridis (Laurenti) Ophisaurus apus (Pallas) = Pseudopus pallasi Gray. Agama sanguinolenta (Pallas) . . . Agama sanguinolenta (Pallas) . . . Uromastix acanthinums Bell. . . . A canthodadylus pardalis (Licht.) . Ch. Joyeux 1923, p. 161-162. \ Agama colonorum Daudin. id. id id id. id. id. F. J. Meggitt 1927 F. J. Meggitt 1927, p. 321 id. Max Lühe 1898 Max Lühe 1898. p.'650. . . . id. F. J. Meggitt 1927 F. J. Meggitt 1927, p. 321. 1923) Ch. Joyeux 1923, p. 159-162 Varanus griseus (Daudin) Oochoristica tuberculata (Rud.) R. Ph. Dollfus 1932, p. 00, fig. 6-8. Cerastes ripera L Oochoristica truncata (Krabbe 1879). ... F. J. Meggitt 1927, p. 321 Eryx jaculus (L.) Oochoristica sp. Ch. Joyeux 1923 Ch. Joyeuxl923,p.l62;1927,p.510. Cerastes cornutus (L.) Oochoristica fusca F. J. Meggitt 1927 ... F. J. Meggitt 1927, p. 320-321 Eryx jaculus (L.) Oochoristica sp. Max Lühe 1898 Max Lühe 1898, p. 650 Acanthodactylus pardalis (Licht.) forma deserti (Günther) id. id. id. Stenodadylus guttatus Cuvier . . . . id. id. id. Chalcides ocellatus (Forsk.) = Scincus ocellatus (Forsk). ici. id. id. Agama stellio (L.) = Stellio vulgaris Latreille. id. F. J. Meggitt 1927 F. J. Meggitt 1927, p. 321 Agama stellio (L.) = Stellio vulgaris Latreille. id. Max Lühe 1898 Max Lühe 1898. p.'650 Agama imrmis Reuss id. F. J. Meggitt 1927 F. J. Meggitt 1927, p. 321 Agama sp. Oochoristica crassiceps H. A. Baylis 1920. H. A.Baylis 1920, p. 292-295, fig. 8-9 . Psammophis subtœniatus Peters . id. " . F.- J. Meggitt 1927, p. 320 Agama stellio (L.) = Stellio vulgaris Latreille. C) Ficalbi (1890, p. 212) chez un Oniscus murarius Cuvier, qui avait ingéré des excréments de Lacerta muralis à ce cestode, d’où l’hypothèse que les Oniscides qui, d’une part, sont mangés par les Lacerta et, d’autre part, L’hypothèse de Ficalbi n’a pas, à ma connaissance, été vérifiée et les expériences n’ont pas été reprises. Ac- Oochoristica crassiceps H. A. Baylis 1920. H. A.Baylis 1920, p. 292-295, fig. 8-9. F.- J. Meggitt 1927, p. 320. 549 des Oochoristica de Reptiles. LOCALITÉ Testictihs NOM ACTUEL OBSERVATIONS Algésiras (Espagne) - O.tuber culata (Huà. 1819) Lühel898 Musée de Vienne. Espagne id. id. id 15-20 id. Types de Rudolphi. Cagliari id. Cagliari, Naples, Catane, Sicile id. Catane id. Catane id. Italie id. fîde Ceruttisyn. avec rotundata. 15-20 id. 20-40 id. Egypte (Musée de Genève) id. Labé (Guinée) id. Abomey (Dahomey) id. Dakar (Sénégal) id. Padoue id. syn. Me Baerl927. Catane id. Catane id. Suisse id. Turkestan [13] id. 13 testic. d’après la fig. 88. 15-20 id. syn. fide Baer 1927. Turkestan [20 ?1 id. env. 20 testic. d’après la fig. 84. id. syn. fide Baer 1927. Molla-Kary (Transcaspie) 20-30 -40 id. Gafsa id. Mac-Mahon (Constantine) id. Dakar (Sénégal) 35-40 id. Sfax id. cf. Joyeux et Baer 1928, p. 24. In Azaoua (Sahara central) 22-25 id. identification provisoire. Sahara 32-38 id. 20-23 0. sp Sahara 30-38 0. fusca F. J. Meggitt 1927 15-20 0. sp 15-20 0. sp 15-20 0. sp ? 15-20 0. sp Collection Max Braun. ? 0. sp 15-20 0. sp 25-30 0. sp Mombasa 20-30 0. crassiceps H. A. Baylis 1920 Égypte id. (Laurenti) parasité par 0. rotundaia (Molin), a trouvé un cysticercoïde qu’il a supposé pouvoir correspondre mangent les excréments de ceux-ci, seraient hôte intermédiaire dans le cycle évolutif d’O. rotundata (Molin). tuellement, on ne sait donc absolument rien encore du cycle évolutif des Oochoristica. 550 Hôtes et Répartition géographique NOM SOUS LEQUEL LE PARASITE A ETE DESIGNE REFERENCE BIBLIOGRAPHIQUE Oochoristica crassiceps H.A.Baylisl920. id. Oochoristica sigmoïdes M. A. Moghe 1926 . Oochoristica agamæ H. A. Baylis 1919. . Oochoristica pana H. A. Baylis. . . Oochoristica theileri O. Fuhrmann . Oochoristica rostellata F. Zschokke 1905. Ichthyotœnia cryptobothrium v. Linstow. Oochoristica cryptobothrium (y. Linstow) . Oochoristica Lagrangei Ch. Joyeux et E. Houdemer 1927 Oochoristica fibrata F. J. Meggitt 1927. . F. J. Meggitt 1927, p. 320 F. J. Meggitt 1926, p. 231; 1927. p. 208 Jean G. Baer 1927, p. 169-170 .... M. A. Moghe 1926, p. 53-55, fig. 1-3. H. A. Baylis 1919, p. 409-412, 414, pl. XXI, fig. 6-7 F. J. Meggitt 1927, p. 320 id. id. F. J. Meggitt 1926, p. 230; 1927, p. 208 R. Ph. Dollfus 1932, p. 00, fig. 1-5. H. A. Baylis 1929, p. 262-263 O. Fuhrmann 1924. p. 505-509. fig. 1 A-l B Jean G. Baer 1927, p. 178-179, fig. 41 . Fr. Zschokke 1905, p. 53-59, 67. pl. I, fig. 1-4 Jean G. Baer 1927, p. 176-177 Ch. Joyeux 1927, p. 510, 518 O. von Linstow 1906, p. 185, pl. III, fig. 41-42 G. R. La Rue 1911, p. 481; 1914. p. 268 O. Fuhrmann 1927, p. 396-398, fig. 11-12 Ch. Joyeux et E. Houdemer 1927, p. 291-294, fig. 1 F. J. Meggitt 1927, p. 141-142, pl. VIII, fig. 4 Gongijlus Calotes versicolor (Daudin) . Calotes versicolor (Daudin) . Agama sp Agama sp Dendropus sp. . . . Cerastes viper a L Hemidactylus gleadovi Murray. . Agama inermis Reuss Lygosoma chalcides (L.) Agama hispida (L.) var. distans. . Zamenis genionensis (Laurenti) var. viridiftavus (Lacépède). . . Cerastes cornutus (L. Chrysopetala ornata (Shaw). Liolepis belli Gray. F. J. Meggitt 1927, p. 208 F. J. Meggitt 1927, p. 209 Oochoristica zonuri H. A. Baylis 1919. . . Tænia trachysauri G. A . Mae Callum 1921 . Oochoristica trachysauri (G. A. Mac Cal- lum 1921) Oochoristica Bresslaui Fuhrmann 1927 . . H. A. Baylis 1919, p. 406-409. 412. 414. pl. XXI, fig. 1-5 H. A. Baylis 1920, p. 291 Jean G. Baer 1927, p. 180-181 .... G. A. Mac Callum 1921, p. 229-231, fig. 118 Dipsadomorpha cyaneus (Dum. Bib.) = Boiga cyaneus (Dum.Bibron) . Dipsadomorpha multimaculata (Boie) Zonurus tropidosternum Cope. . . . id. Trachysaurus rugosus Gray. Linstowia ameivœ Beddard 1914 Oochoristica ameivœ (Beddard 1914) . Oochoristica brasiliensis Fuhrmannl927 . Tænia amphisbœnœ Rud. 1819 Oochoristica amphisbœnœ (Rud.) Lühe. id. Jean G. Baer 1927, p. 180 O. Fuhrmann 1927, p. 393-395, fig. 6-8 Tropidurus hispidus (Spix) Jean G. Baer 1927. p. 169 Beddard 1914, p. 263-269, fig. 1-3, 4 B Ameiva surinamensis (Laurenti). . Jean G. Baer 1925. p. 25 (ef. 1924. p. 244) Jean G. Baer 1927, p. 164-165 O. Fuhrmann 1927, p. 395-396, fig. 9-10 Ameiva ameiva (L.) lœta Cope. . . Jean G. Baer 1927, p. 168 Rudolphi 1819, p. 175 Amphisbœna alba L Lühe 1898, p. 651 id. Jean G. Baer 1927, p. 165-166, «g. 39 551 des Oochoristica de Reptiles (Suite). Égypte 19-28 Rangoon 25-32 20-30 Nagpur (G. P., India) 22-24 Est Africain Portugais et Afrique. 39-46 Égypte Egypte Égypte 35-40 Rangoon Tin Aberda (Sahara méridional) . . 28-36 Samarang (Java) 14-16 Prétoria 26-30 26-30 plus de Naples 100 86-100 Bou-Saâda (Algérie) Kurunegala (Ceylan) ? O. crassicaps H. A. Baylis 1920. . , id. .... Synon. fide Baer 1927. O. agamœ H. A. Baylis 1919 . id. id. id. O. pana H. A. Baylis 1929 . . . O. theileri O. Fuhrmann 1924. id. O. rosteïïata F. Zschokke 1905 cf. Baer, 1927, p. 163-164. Syn. fide Baer 1927. Nha’Trang (Indochine) . types de v. Linstow. O. Lagrangei Ch. Joyeux et E. Houdemer 1927 Rangoon (Burma) 35-36 id. O. fibrata F. J. Meggitt 1927. id. Est Africain Portugais 60-70 Dodoma 80-90 60-90 O. zonuri H. A. Baylis 1919 id. id. Australie (Jardin zool. New-York). [56] \0 .trachysauri 6. A. Mac Callum 1921 56_testic. d’après la figure 118. Penha (Brésil) 60 60 O. Bresslaui O. Fuhrmann 1927 . id. Surinam 200 O. ameivæ (Beddard 1914). Dois Irmâos (Brésil) 40-50 ' 40-50 Musée de Vienne ? Amérique du Sud ? O. brasiliensis O. Fuhrmann 1927 . . id. 0.amp/jîsi>œnœ(Rud.l319)Lühcl898 id. 70-80 id. Types de Rudolphi. id. 552 INDEX BIBLIOGRAPHIQUE (Q 1924. Baer (Jean G.). — Contribution à la faune helminthologique sud-africaine. Note préliminaire. Annales de Parasitologie. Paris, II, n° 3, juillet 1924, p. 239- 247. 1925. Baer (Jean G.). — Contribution to the Helminth-Fauna of South Africa. Thèse Fac. Sc. TJniv. Neuchâtel. Prétoria. The Government Printing and Stationery Office, p. 1-79, fig. 1-43, carte. 1927. Baer (Jean G.). — Monographie des Cestodes de la famille des Anoplocephalidæ. Suppléments au Bulletin biolog. France et de la Belgique. Suppl. X. VI + 241 p. + explic. pl., 43 fig. texte, pl. I-IV, fig. 1-24. 1928. Baer (Jean G.). — Contributions à la faune helminthologique de la Suisse. Revue suisse de Zoologie, XXXV, n° 3, mai 1928, p. 27-41, fig. 1-5. 1901. Barbagallo (Pietro). — Richerche sperimentali sulla durata délia vitalita degli endoparassiti animali racchiusi entro gli organi dopo la morte dei loro ospiti. Arch. Parasitol. Paris. IV, n° 4, 15 sept. 1901, p. 531-549, Tableaux I-V. 1919. Baylis (Henry A.). — On two new species of the cestode genus Oochoristica from lizards. Parasitology, vol. XI, n08 3-4. Oct. 31, 1919, p. 405-414, pl. XXI, fig. 1-7. 1920. Baylis (Henry A.). — Note on some parasitic worms from East Africa. Ann. Mag. Nat. Hist., ser. 9, VI, sept. 1920, p. 283-295, fig. 1-9. 1929. Baylis (Henry A.). — Some new parasitic Nematodes and Cestodes from Java. Parasitology , XXI, n° 3, 30 sept. 1929, p. 256-265, fig. 1-9. 1914. Beddard (Frank E.). — Contributions to the Anatomy and Systematic Arran- gement of the Cestoidea XIII. On two new species belonging to the généra Oochoristica and Linstowia, with remarks upon those généra. Proc. Zool. Soc. London, 1914. Part. II. N° XVIII-XIX, June, p. 263-283, fig. 1-8. 1902. Cerutti (A.). — Sull’ Oochoristica (Tænia) tuberculata Rud. Bull. Soc. Natu- ralisa Napoli, ser. 1, vol. XVI, p. 311. 1850. Diesing (Cari Moritz). — Systema helminthum. Vol. I. XIII + 679 p. + 1 p. corrig.-Vindobonæ 1850. 1890. Ficalbi (Eugenio). — La Tænia rotundata Molin, e il suo ciclo vitale. Breve cenno preventivo. Monitore Zoologico Italiano, I, n° 10, 30 ottobre 1890, p. 211- 212. 1924. Fuiirmann (Otto). — Two new Species of Reptilian Cestodes. Ann. Trop. Med. and Parasitology, XVIII, n° 4. Dec. 30, p. 505-513, fig. 1-2. 1927. Fuhrmann (Otto). — Brasilianische Cestoden aus Reptilien und Vogeln. Abhandl. der Senkenberg. Naturforsch. Gesellsch. XL, Hc-ft 3, p. 389-401, fig. 1-21. 1923. Joyeux (Charles). — Recherches sur la faune helminthologique africaine. Archives Institut Pasteur Tunis , t. XII, fasc. 2, juillet 1923, p. 119-167, fig. 1-17. (’) La présente liste ne concerne que les ouvrages cités à propos des Oochoristica de Reptiles. N’ayant pu consulter un ouvrage où il est question d’O. tuberculata Rud., je ne l’ai pas cité à propos de cette espèce, il s’agit de : Pio Mingazzini. Ricerche sul vario modo di fissazione delle tenie alla parete intestinale e sul loro assorbimento. Ricerche fatte nel laboratorio di anatomia normale délia R. Vniv. di Roma. Vol. X, fasc. 1, 1904, p. 5-24, :pl. I-II. 553 — 1927. Joyeux (Charles). — Recherches sur la faune helminthologique algérienne (Cestodes et Trématodes), Archives Institut Pasteur Algérie, t. V, fasc. 4, dé- cembre 1927, p. 509-528, fig. 1. 1927-1928. Joyeux (Charles) et Houdemer (E.). — Recherches sur la faune helmin- thologique de l’Indochine (Cestodes et Trématodes). Ann. Parasitologie. Paris, V, n° 4, oct. 1927, p. 289-309, fig. 1-6; VI, n° 1, janv. 1928, p. 27-58, fig. 7-14. 1928. Joyeux (Charles) et Baer (Jean G.). — Cestodes, p. 17-54, fig. 5-44. In : Joyeux (Ch.), Gendre (E.) et Baer ( J.-G.). Recherches sur les helminthes de l’Afrique occidentale française. Collection de la Société de Pathologie exotique. Monographie II. 1879 Krabbe (Harald). — JleHToniiwe (Cestodes). — üy remecTBie bt> TypuecTairb. Au. e4'ieuko. Tomt> III. 3ooreorp. ii3CJilmOBaHin. HacTb II, Vernies. Terpaas 1 lïserbcmn ÜMnep. Oôtgecm. Jlioôum. Ecmecm. T. XXXIV. 1. p. 1-23, fig. 1-88. 1911. La Rue (George R.). — A Révision of the Cestode family Proteocephalidæ. Zoolog. Am. XXXVIII. Nr. 22/23. 21 nov. 1911, p. 473-482. 1914. La Rue (George R.). — A Révision of the Cestode family Proteocephalidæ. Illinois biological Monographs, vol. I, nos 1-2, july-oct. 1914, p. 1-351, pl. I-XVI, fig. 1-199. 1906. Linstow (Otto von). — Helminthes îrom the collection of the Colombo Muséum. Spolia zeylanica. Pt. XI, vol. III, janv. 1906, p. 163-188, pl. I-III, fig. 1-55. 1898. Lühe (Max). — Oochoristica nov. gen. Tæniadarum. Zoolog. Anz. XXI, n° 576, 29 déc. 1898, p. 650-652. 1921. Mac Callum (G. A.). — Studies in Helminthology. Zoopathologica, New-York, vol. I, n° 6, Aug. 1921, p. 135-284, fig. 69-151. 1926. Meggitt (F.-J.). — On a collection of Burmese Cestodes. Parasitology, XVIII, n° 2, 16 july 1926, p. 230-237, fig. texte 1, pl. X, fig. 1-7. 1927. Meggitt (F.-J.). — On cestodes collected in Burma. Parasitology. XIX, n° 2, 26 Aug. 1927, p. 141-153, fig. texte 1-5, pl. VIII, fig. 1-8. 1927. Meggitt (F.-J.). — Report on a collection of Cestoda, mainly from Egypt. Part I. Families Anoploeephalidæ, Davaineidæ. Parasitology, XIX, n° 3, 30 sept. 1927, p. 314-327, fig. 1-6. 1926. Moghe (M.-A.). — Two new species of Cestodes from Indian Lizards. Records of Indian Mus. Calcutta. XXVIII. Part I. March 31 st 1926, p. 53-60, fig. 1-10. 1859. Molin (Raffaele). — Cepbalocotylea e nematoïdea. Sitzungsher. K. Akad. Wis- sensch. Wien. Math.-Naturw. Classe, XXXVIII, n° 23, p. 7-38, pl. fig. 1-7. 1887. Parona (Corrado). — 'Elmintologia Sarda. Ann. Mus. Civ. Genova (2 a ser.), IV, janv.-fév. 1887, p. 275-382, pl. V-VII, fig. 1-58. 1900. Parona (Corrado). — Ilelminthum ex Conradi Paronæ Museo Catalogus. Sect. II. Cestodes; oct. 1900, p. 1-6. 1912. Parona (Corrado). — L’Elmintologia italiana da’suoi primi tempi all’anno 1910. Vol. IL Sistematica-corologia-storia. Novara in-8°, 540 pages. 1902. Rizzo (Agostino). La fauna elmintologica dei rettili nella provincia di Catania. Archives Parasitol. Paris, VI, n° 1, 25 juillet, p. 26-41, fig. 1-12. 1916. Rudin (Eduard). — Oochoristica truncata Krabbe. Zoolog. Anz. XLVII, 2-3 (11 April), 4 (18 April), 1916, p. 75-78, 81-85, fig. 1-3. Bulletin du Muséum, 2e s., t. IV, 1932. 36 — 554 — 1819. Kudolphi (Cari Asmund). — Entozoorum Synopsis. X + 812 p., p].I-III. Berolini, 1819. 1905. Zschokke (Fritz). — Das Genus Oochoristiea Liihe. Zeitschr. /. wiss. Zoologie. LXXXIII (Fcstschrift E. Ehlcrs IL), p. 53-67, Taf. I, fig. 1-4. ( Muséum national d’ Histoire naturelle. Laboratoire de, M. le professeur Abel Gruvel). — 555 — Missiom saharienne Au giéras-D râper, 1927-1928. T RÉMAT ODES DE MAMMIFÈRES, OlSEAUX ET POISSONS pah M. Robert Ph. Dollfus. Les Trématodes de Mammifères, Oiseaux et Poissons, récoltés au cours de la mission saharienne Augiéras-Draper, appartiennent à six espèces. L’intérêt de cette petite collection est surtout biogéc- graphique, elle montre que les mêmes espèces se retrouvent dans les bassins du Nil et du Niger. L’exemple d’ Acanihochasmus spi- niceps (Looss) est particulièrement significatif. P AR AMPHIST OMAT IDÆ Fischœder 1901. Paramphistomatinæ Fischœder 1901. Paramphistoma cervi (Zeder 1790) Fischœder 1901 (x). Hôte : Ovis aries L., dans la panse . Localité : vallée du Niger, entre le lac Débo et Bamako. Date : 12-2-1928 (Théodore Monod leg. N° Z 939). Remarques. — Trois cent trente-quatre individus furent récoltés dans la panse du même mouton. La forme générale du corps, l’absence de poche du cirre, l’absence (9 Plusieurs, auteurs écrivent P. cervi (Schrank 1790), au lieu de : (Zeder 1790). La priorité du nom spécifique appartient-elle à Zeder ou à Schrank? Fasciola cervi Schrank et Festucaria cervi Zeder ont été publiés tous deux en 1790 et il est difficile de savoir si le fascicule pour avril juin 1790 de l’Académie de Stockholm a été mis en distribution avant le fascicule pour 1790 du tome X des Schriften der Gesellschaft naturf. Freunde zu Berlin. Néanmoins nous admettons Zeder comme l’auteur de l’espèce, car si Schrank (1790, p. 123) l’a signalée en quelques lignes dans son « Verzeichniss », c’est d’après des exemplaires qu’il avait reçus de son élève Zeder (cf. Zeder 1800, p. 150, note) et provenant du même lot que ceux utilisés par Zeder (1790, p. 66-74, pl. III, fig. 8-11) pour la description morphologique et anatomique. Rappelons que la première mention et les premières figures publiées de ce parasite sont dues à Daubenton (1753, p. 492, pl. XVI, fig. 3 et 1766, p. 189, pl. XVI, fig. 3), qui l’observa « dans la panse et le bonnet» de tous les bœufs dont il avait fait ouvrir l’estomac. Malheureusement Daubenton ne proposa pas de nom pour ces « vers courbés et de couleur rougeâtre» dont il trouva « jusqu’à près de cent dans un seul bœuf» et dont il donna la description. Bulletin du Muséum, 2e s. ,t. IV, n° 5, 1932. de diverticules buccaux, l’absence de poche ventrale, permettent immédiatement de reconnaître qu’il s’agit d’une espèce du genre Paramphistoma. L’absence d’une vraie ventouse génitale permet d’éliminer le sous-genre Cotylophorum (T. Fukui 1929 sensu) [= genre Cotylo- pliorum Stiles et Goldberger 1910]. Les testicules n’étant pas glo- buleux à bords entiers et l’un à côté de l’autre presque au même niveau « diagonally one.slightly behind the other » (Leiper), il ne s’agit pas du sous-genre Buxifrons Fukui 1929 (créé pour Param- phistoma buxifrons Leiper 1910, d’ Hippopotamus de l’Uganda). La position en « tandem » des testicules montre qu’il ne s’agit pas du sous-genre Explanatum Fukui 1929 (créé pour Paramphistoma explanatum (Greplin 1847) de Bos taurus L., Buffelus indicus (L.), Ovis aries L.), chez qui les testicules sont toujours « diagonally situated on overlapping the other, both laterally and anterio- posteriorly, in fully grown worms » (Maplestone). Il s’agit donc d’une espèce du sous-genre Paramphistoma [ T. Fukui 1929 sensu]. La forme irrégulièrement lobée des testicules, l’absence d’épines à la ventouse orale, la petitesse de l’atrium génital, la papille géni- tale simple (non hermaphrodite) et très petite (fig. 1), montrent qu’il s’agit de P. cervi (Zeder) (2). On aurait pu penser à P. orlhocœlium Fischœder 1901 (connu de Bos Kérabau Sundervall [ = Bubatus bubalis (L.)], Buffelus indi- cus (L.), Cervus eldi Guthrie. Ovis aries L.) qui diffère de cervi prin- cipalement par son canal de Laurer s’ouvrant en avant du pore excréteur, alors que, chez cervi, le canal de Laurer croise le canal évacuateur de la vessie pour s’ouvrir en arrière du pore excréteur. Même sur de bonnes- coupes, il n’est pas toujours facile de recon- naître l’emplacement respectif du pore excréteur et de l’orifice du canal de Laurer; l’on doit faire appel à d’autres caractères, en particulier à ceux des vitellogènes. P. A. Maplestone (1923, p. 145, note) a indiqué que, chez cervi, les vitellogènes sont formés de très nombreux groupes de follicules, comparativement petits, ne dépassant jamais un diamètre d’envi- ron 300 g, et montrant une tendance marquée à empiéter sur les faces dorsale et ventrale du ver, alors que, chez orlhocœlium, les groupes de follicules sont beaucoup moins nombreux, les follicules sont considérablement plus grands, dépassant un diamètre d’en- (2) Ainsi que l’a fait remarquer Maplestone (1923, p. 116, note), chez les jeunes cervi, les testicules sont un peu en diagonale, mais l’axe longitudinal du corps coupe toujours les deux testicules, alors que chez les jeunes explanatum les testicules en diagonale sont assez éloignés de l’axe longitudinal du corps pour que celui-ci puisse passer entre eux sans les couper, mais une ligne transversale les coupe tous les deux, alors que, chez circi, elle peut passer entre eux deux sans les toucher. — 557 viron 700 p, et cantonnis presque exclusivement dans les champs latéraux extérieurs aux cæea intestinaux. Fig. 1. — Paramphistoma cervi (Zeder). (Th. Monod leg. 12-2-1928). Coupe passant par l’orifice génital. A, atrium génitahinvaginé. D, duetusRermaphro- diticus. É, canal éjaeulateur, PP, parsprostatica, M, métraterme, U, utérus avec œuf. La papille génitale est rétractée; lorsque l’atrium est évaginé, le ductus herma- phroditicus disparaît et les’deux orifices de la papille s’ouvrent séparément à l’exté- rieur, alors que dans le cas d’une papille hermaphrodite, il y a un seul orifice, à la fois $ et s’ouvrant à l’extérieur. BIBLIOGRAPHIE 1753. Daubenton (Louis, Jean, Marie). — In : Buffon. Histoire naturelle générale et particulière, avec la description du Cabinet du Roi. Paris, 1753. Tome IV, XVI + 544 p., pl. I-XXIII. 1766. Daubenton (Louis. Jean, Marie). — Id. Nouvelle édition. Amsterdam, 1766. Tome IV, VI + 211 pages, pl.. I-XXIII. 1903. Fischceder (F.). — Die Paramphistomiden der Sâugethiere. Zoolog. Jahrh. System. XVII. Heft 4/6; 9 Feb. 1903, p. 485-660, fig. texte A-R.,,pl. XX-XXXI, fig. 1-105. 1929. Fukui (Tamao). — Studies on Japanese Amphistomatous Parasites, with Révi- sion of the Group. Japanese Journal of Zoology, II, n° 3, Aug. 20, 1929, p. 219- 351, fig. 1-45. — 558 1910. Leiper (Robert T.). — The Entozoa of the Hippopotamus. Proc. Zool. Soc. London, 1910, J. Febr. 1910, n° XV-XVI. p. 223-25:1, fig. texte 26-35. 1923. Maplestone. (P. -A.). — A Révision of the Amphistomata of Mammals. Annals of Tropical Medicine and Parasitology , vol. XVII, n° 2, july 12, 1923, p. 113-212, fig. texte 1-32, pi. V-VIII. 1790. Schrank (Franz von Paula). — Fœrtekning pâ nâgra hittils oberkrifne intes- tinal-Krâk. Ilongl. Vetenskaps Acad, nya Handlingar Stockholm, vol. XI. April-junins 1790, p. 118-126. 1792. Schrank (Franz von Paula). — Verzeichniss einiger noch unbeschriebener Ein- geweidewürmer. Der Konigl. Schwedischen Akad. der Wissensch. N eue Abhand- lungen aus der Naturlehre, etc... auf das Jahr 1790; aus dem Schwedischen übersetzt... Leipzig. 1792. Bd. XI, p. 111-118. 1790. Zeder (Johann, Georg, Heinrich). — Beschreibung des Hirsch = Splitten- wurms Festucaria cervi. Beobachtungen und Entdeckungen aus der Naturkunde von der Gesellschaft naturforschender Freunde zu Berlin. IV ten Bd., 1 stes Stück. Schriften der Gesellschaft naturforsch. Fr. zu Berlin, X. Bd. (1790-1792). 1. Stück (1790), p. 65-74, pl. III, fig. 8-11. 1800. Zeder (Johann, Georg, Heinrich). — Erster Nachtrag zur Naturgeschichte der Eingeweidewürmer von Johann August Ephraim Gœze, mit Zufâssen und An- merkungen herausgegeben von D... Leipzig, 1800. XX + 320 p., pl. I-VI. Pour les autres ouvrages concernant les Paramphistomatidœ, se reporter aux index bibliographiques publiés par Fischœder, Fukui et Maplestone. Gastrodiscinæ Monticelli 1892. Gastrodiscus ægyptiacus (Gobbold 1876) Looss 1896. Syn. G. polymastos Rudolf Leuckart 1877 mss. G. Sonsinoi Cobbold 1877. G. minor Leiper 1913. Hôte ; Phacochœrus africanus Gmel., partie antérieure du gros intestin. Localité : Niafounké, vallée du Niger entre le lac Débo et Kabara Date : 2-2-1928 (Théodore Monod leg. N° Z 848). Remarques. - — • Soixante-dix-neuf spécimens mesurant de 5 à 11 millimètres de long furent récoltés chez le même phacochère. Depuis sa découverte à Zagazig (Égypte) par Sonsino, en 1876, dans l’iléon et le gros intestin de deux chevaux, ce trématode a été très fréquemment signalé chez divers hôtes, en Afrique et hors d’Afrique (Indes, Guadeloupe, Guyane hollandaise). Hors d’Afrique il s’agissait peut-être d’animaux importés. On sait que les animaux en captivité gardent longtemps ce parasite : le zèbre de Grévy, chez lequel neuf spécimens furent trouvés par G. M. Vevers (1920, p. 406, 407), était au jardin zoologique de Londres depuis six ans. A ma connaissance, ce parasite n’a été antérieurement mentionné 559 — chez le phacochère que deux fois, une fois par P. A. Maplestone (1923 p. 190, 202), de Ngoa (nord-east Rhodesia) et une fois par E. Roubaud (in Joyeux, Gendre et Baer, 1928, p. 11) à Goungoun (Haut- Dahomey). G. ægypliacus (Cobbold 1876) se distingue immédiatement de G. secundus Looss 1907 (décrit d’après des spécimens mesurant 7,8 à 8 millimètres de long sur 4mm,5 à 5 millimètres de large, trouvés par Giles dans une mule, en Assam) par l’emplacement du pore génital, qui est à peu près au niveau du bord antérieur du disque, à la base du cône céphalique, alors que, chez secundus, il est à une certaine distance (1,35 à 1,5) en arrière de la base du cône céphalique (cf. Maplestone 1923, p. 193 et flg. 27). BIBLIOGRAPHIE 1928. Joyeux (Charles) et Baer (Jean G.). — Trematodes, p. 9-15, flg. 2-4. In Ch. Joyeux, E. Gendre, J. -G. Baer. Recherches sur les helminthes de l’Afrique occi- dentale française. Collection de la Soc. de Pathologie exotique. Paris, Monogr. II 1920. Vevers (G.-M.). — Report on Entozoa collected from Animais which died in the Zoological gardens of London during eight months of 1919-1920. Proc. Zool. Soc. London, 1920, part III, sept. 1920, n° XXVII, p. 405-410. Pour la bibliographie de Gastrodiscus se reporter aux ouvrages déjà cités de Fis- chœder, Fukui et Maplestone. ACANTHOCHASMIDÆ W. Nicoll 1914. . Acanthochasminæ W. Nicoll 1914. Acanthochasmus spiniceps (Looss 1896) Looss 1901. Syn. Acanlhosloma spiniceps (Looss 1896) Looss 1899. Hôtes : A. Bagrus filamentosus Pellegrin, intestin; B. Chrysichlhys furcatus Günther, intestin. Localité : Niger, en amont du lac Débo. Date : 11-2-1928 (Th. Monod leg. : a, N° Z 928; b, N° Z 930.) Remarques. — Cette espèce a d’abord été décrite comme Dis- loma spiniceps Looss (1896, p. 114-118-242, pl. VIII, flg. 79-80), d’après trois exemplaires récoltés au début de l’intestin grêle d’un Bagrus bayad Cuv. Val., pêché dans le Nil, au Caire. A l’état de contraction (cas de la figure 80 de Looss), le pré- pharynx est très court; à l’état d’extension (cas de la figure 79), il est très long. Chez beaucoup de mes spécimens, le pré pharynx est totalement invisible, chez d’autres il fait complètement saillie, en s’évaginant, dans la cavité de la ventouse orale. Les épines céphaliques étaient au nombre de vingt-six chez les spécimens décrits par Looss en 1896, mais Looss (1901, p. 630) — 560 — ayant obtenu un abondant matériel, observa que ce nombre variait de 26 à 32 et était, le plus souvent, de 29. Chez mes exemplaires récoltés dans Bagrus, j’ai compté 24, 25, 26, 27 épines céphaliques et chez ceux récoltés dans Chrysichthys 26, 27, 28, 29. La longueur du corps des exemplaires que j’ai mesurés était d’environ 3 millimètres, en moyenne extension, avec une largeur de 0,5; mais les exemplaires contractés étaient longs seulement de 1,8, avec une largeur de 0,7; le diamètre de l’acetabulum attei- gnait presque celui de la ventouse orale, l’œsophage était toujours court, moins long que le pharynx. Pour les œufs, Looss (1901, p. 630) a indiqué 29 g sur 13 y. Les œufs que j’ai mesurés avaient des dimensions très variables : 22 g x 13,5, 22,5 x 14, 24 x 13, 26 x 13,5, 26 X 14, 26 X 16, 28 x 13, 28 x 14, 28 x 16,5, 29 x 16. Dans l’ensemble, mon matériel est conforme à celui étudié par Looss (1901, p. 629-63’, fig. 7), des Bagrus bayad Cuv. Val. et Bagrus docmac (Forsk.) du Nil. BIBLIOGRAPHIE 1896. Looss (Arthur). — Recherches sur la faune parasitaire de l’Égypte. Première partie. Mém. Institut Egyptien , Le Caire, vol. III, p. 1-252, pl. I-XVT, fig. 1-193. 1901. Looss (Arthur). — Ueber die Faseiolidengenera Stephanochasmus, Acantho- chasmusund einige andere. (Fortsetzung). Centrabbl. f. Bdkt. I Abt., XXIX Bd., 15. Heft, 4. Mai 1901, p. 628-634, fig. 7-10. FASCIOLIDÆ Railliet 1895. Fasciolinæ Stiles et Hassall 1898. Fasciola gigantica Cobbold 1855. Hôte : Ouis aries L. (ou Capra hircus L., ?) dans le foie. Localité : Kabara sur Niger. Date : 27-1-1928 (Th. Monod leg. N° Z 821). Remarques. — Environ quarante exemplaires de cette douve furent trouvés dans le foie d’un animal abattu pour la boucherie (le foie seul ayant été à la disposition de Th. Monod, il n’a pas été possible de préciser s’il s’agissait d’un mouton ou d’une chèvre). Ces douves mesuraient en moyenne 40 millimètres de long sur 8 à 9 millimètres de large. D’après H. G. Jackson (1921, p. 54-55), on doit considérer Fasciola Nyanzæ Leiper (1910, p. 237-238, fig. 28, du foie d ’Hippo- potamus de l’Uganda) comme une espèce différente. — 561 — BIBLIOGRAPHIE 1921. Jackson (Harold G.). — A Révision of the Genus Fasciola with particular refe- rence to F. gigantica (Cobbold) and F. Nyanzi (Leiper). Parasitology, XIII, n° 1, 14 march 1921, p. 43-56, fig. texte 1-4, pl. III, fig. 1-4. 1910. Leiper (R. T,). — Op. cit. ECHINOSTOMATIDÆ Looss 1902. Ecliinostomatinæ Looss 1899. Echinostoma famelicum T. Odhner 1910. Hùte : Pseudotanlalus ibis (L.), dans l’estomac. Localité : Vallée du Niger, entre le lac Débo et Bamako. Date : 18-2-1928 (Th. Monod leg. N° Z 971). Remarques. — Le même tantale a fourni quatre exemplaires de cet échinostome, mesurant en moyenne 5 millimètres de long sur 1 à lmm,5 de large. Ces spécimens sont conformes à la description originale de l’es- pèce par Odhner (1910, p. 126-127, 169, pl. IV, fig. 2), d’après un unique spécimen, de l’intestin de Pseudotanlalus ibis (L.), mesu- rant 8mm,65 de long sur lmm,55 de large. J’ai compté vingt-quatre épines céphaliques, comme Odhner. D’après Odhner (1910, p. 127), Ech. crocodili (Poirier) et Ech. famelicum Odhner semblent représenter un groupe particulier ayant la valeur d’un genre, voisin cependant d ’ Echinochasmus Dietz. BIBLIOGRAPHIE 1910. Odhner (Teodor). Nordostafrikamsche Trematoden, grosstenteils von Weis- sen Nil. Results of the Swedish Zoological Expédition to Egypt and the White Nile 1901, under the Direction of L.A. Jàgerskiold. N : o 28 A. 1910, p. 1-170, fig. texte I-XIV, pl. I-VI. CLIN OST OMATIDÆ (Max Lühe 1901) Odhner 1902. Clinostomatinæ Odhner 1902. Euclinostoma heterostoma (Rudolphi 1809) Travassos 1929. Hôte : Ardeola ralloides Scopoli, dans le pharynx. Localité : Vallée du Niger, près du lac Débo. Date : 7-2-1928 (Th. Monod leg. N° Z 888). Remarques. — Un seul spécimen a été trouvé chez le héron disséqué le 7 février 1928; il ne diffère pas des spécimens généra- — 562 lement rapportés à cette espèce et trouvés chez divers oiseaux d’eau en Europe méridionale, Afrique, Indochine (1). Il existe peut-être plusieurs espèces du genre Euclinostoma, en Europe méridionale, Afrique et Asie méridionale, mais, jusqu’à présent, helerosloma est la seule décrite à l’état adulte. Euclinostoma rlarias (Georges Duhois 1930) est un immature (apparemment une métacercaire libérée de son kyste) ; il a été décrit par G. Dubois (1930, p. 64-65, 69-70, fig. A, pl. I, üg. 1-3; 1931, p. 78-80, 82, 83, fig. 13 pharynx), d’après un spécimen trouvé dans la cavité du corps d’un Clcirias angolensis Steindachner d’Afrique; il serait utile de vérifier si les différences indiquées par Dubois (1930, p. 65) entre clarias et helerosloma ne tiennent pas simplement, d’une part, à l’état de maturité sexuelle, d’autre part à la variation individuelle, qui est, chez heterostoma, parfois très étendue. Euclinostoma africanum (Stossich) [in B. Galli-Valerio 1906, p. 49, fig. 21, d’un silure appelé « nyosi » par les galo-a, indigènes de Ngômo sur Ogooué (Congo français), semble bien être une méta- cercaire libérée de son kyste, mais, d’après les renseignements publiés par Galli-Valério, aurait été trouvé dans l’intestin; les cæca intestinaux sont ramifiés, caractère propre au genre Eucli- nostoma et il est très regrettable que la description et les figures originales soient trop imprécises pour permettre de savoir s’il s’agit d’une espèce différente d 'heterostoma ( Rud.) et de clarias (G. Dubois). Pour nous, la superfamille des Clinostomatoidea comprend seule- ment deux familles : Clinoslomatidæ et Nephrocephalidæ. Dans la première famille, nous admettons quatre genres : Clinostoma Leidy 1856, Euclinostoma Travassos 1929, Ilyoclinostoma Witen- berg 1925 et Clinoslomalopsis nob. Ce dernier genre a pour type Cl. sorbens Braun 1899, adulte; il comprend aussi Cl. reticulatum (Looss 1885) (2). Dans la seconde famille, nous admettons deux genres : Nephrocephala Odhner 1902 ( = O pisiho phallus J. G. Baer 1924) et Odhneriolrema Travassos 1929. (M C’est par suite d’un lapsus calami que Joyeux et Houdemer (1928. p. 48-49, fig. 12, in Garzelta garzetta Sharpe en Indochine) ont attribué E. heterostoma (Rud.), au genre « Ithyoclinostomum ». (2) Braun (1900, p. 35) avait lait remarquer que Cl. sorbens Braun pourrait très bien être placé dans un genre particulier et, un peu plus tard, Braun (1902, p. 129) proposa de reprendre, pour les Clinostoma à pore génital situé en arrière du testicule antérieur, le genre Mesogonimus Monticelli 1888, pour lequel Monticelli (1888. p. 92) avait choisi comme type Distoma reticulatum Looss. Un grand nombre d’espèces disparates ayant été placées dans le genre Mesogonimus , celui-ci fut, par la suite, complètement aban- donné et Odhner (1902, p. 42) reprocha à Braun de l’avoir repris. Au lieu de reprendre Mesogonimus Monticelli avec pour type la métacercaire Distoma reticulatum Looss, nous avons proposé Clinostomatopsis avec pour type l’adulte Cl. sor- bens Braun. — 563 BIBLIOGRAPHIE 1899. Braun (Maximilian). — Ueber Clinostomum Leidy. Zoolog. Anzeiger XXII, n0B 602 et 603, 27 nov. et 11 déc. 1899, p. 484-488, 489-493. 1900. Braun (Maximilian). — Die Fascioliden-Gattung Clinostomum Leidy. Centraîbl. für Bakt. Abt. I., XXVII, n° 1, 6 janv. 1900, p. 24-32. 1 900. Braun (Maximilian). — Die Arten der Gattung Clinostomum Leidy. Zoolog. Jahrb. System. XIV, 1. Heft, 22 Okt. 1900, p. 1-48, pl. I-II, fig. 1-20. 1902. Braun (Maximilian). — Faseioliden der Vôgel. Zoolog. Jahrbücher System. XVI, 1. Heft, 6. Mai 1902, p. 1-162, pl. I-VIII, fig. 1-99. 1930. Dubois (Georges). — Deux nouvelles espèces de Clinostomidæ. Bull. Soe. neu- châteloise des Sc. natur., LIV (1929), p. 61-72, fig. texte A-B, pl. I-II, fig. 1-5. 1931. Dubois (Georges). — Trematoda. Matériaux de la mission scientifique suisse en Angola. Bull. soc. neuchâteloise des Sc. natur., LV (1930), p. 73-88, fig. 1-15. 1906. Galli-Valério (Bruno). — Michèle Stossich und seine helminthologischen Arbeiten. Centraîbl. /. Bakt. Abt. I. Origin., XLII, 1. Heft, p. 47-50, fig. 1-2. 1928. Joyeux (Charles) et Houdemer (E.). — Recherches sur la faune helmintho- logique de l’Indochine. Deuxième partie. Trématodes. Annales de Parasitai. VI, n° 1, janvier 1928, p. 45-58, fig. 12-14. 1888. Monticelli (Fr. Sav.). — Saggio di una morfologia dei Trematodi. Napoli. 18 Agosto 1888, p. 1-131. 1902. Odhner (Teodor). — Trematoden aus Reptilien nebst allgemeinen systematis- chen Bemerkungen. Kongl. V etenskaps- Akademiens Fôrhandlingar. Stockholm, 1902. N : ol, p. 19-45, fig. 1-3. [Muséum National d’ Histoire Naturelle, Laboratoire de M. le professeur Abel Gruvel). 564 — Mission saharienne Au giéras -Draper, 1927-1928. Sur une nouvelle espèce de Nautile éocène du Soudan Français , Par M. Alexandre Keller. Dans une note précédente (L) nous avons, M. J. Bourcart et moi,, signalé l’existence dans l’ Éocène du Sahara méridional des nou- velles formes de Nautiles récoltés en 1928 par la mission Augiéras- Draper. Je pensais d’abord pouvoir distinguer deux espèces nouvelles parmi les échantillons de la mission, mais une étude plus détaillée m’oblige aujourd’hui plutôt à considérer l'une de ces formes comme une variété de Naulilus senegalensis Douv. Ce groupe des Nautiles, comme on le sait depuis les travaux de M. H. Douvillé (2), offre une particularité intéressante dans l’évolution de la coquille : celle-ci présente une section triangulaire ou ogivale dans l’âge moyen de l’animal, puis elle s’arrondit en s’épaississant progressi- vement sur le parcours du dernier tour avant d’arriver à l’ouver- ture de l’animal. Dans notre échantillon la section est très nettement ogivale dans les premiers tours, mais en s’approchant de la bouche, la section tend à s’arrondir à l’extrémité tout en restant très aplatie. C’est là que se montre une différence essentielle avec les formes décrites par M. Douvillé. Les cloisons sont caractéristiques de l’espèce et analogues à celles de la figure 3a (PI. 1) de M. Douvillé. L’autre spécimen représente une espèce nouvelle pour laquelle je proposerai le nom de Naulilus sahariensis. Nautilus sahariensis , n. sp. Le type de l’espèce est représenté par deux moules internes de très grande taille qui proviennent de la région d’Asselar. Le plus (9 J. Bourcart et A. Keller. Résultats géologiques de la mission saharienne Augiéras-Draper (Crétacé et Eocène). G. R. Ac. Sc., 10 juin 1929. (2) H. Douvillé. L'Éocène au Soudan et au Sénégal. Bull. Gom. Et. hist. et scient.de VA. O. F ., n° 2, 1920, pp. 139 et 141-143. Bulletin du Muséum, 2e s., t. IV, n° 5, 1932. grand échantillon atteint 235 millimètres de diamètre; il serait encore plus grand si le moule était complet (il lui manque les tours internes ainsi qu’une petite partie près de la bouche). Son épais- seur maximum arrive à 181 millimètres. L’autre moule est plus petit et complet avec 185 millimètres de diamètre et 172 millimètres d’épaisseur. Description. — Coquille globuleuse et renflée, formée par l’en- roulement d’une spire qui croît très rapidement en largeur, de sorte que la section de l’ouverture est plus large que haute. Rapport de la hauteur à la largeur : 0,5 près de la bouche de notre échantillon complet, celui de l’épaisseur au diamètre : 0,9, rapport de l’épais- seur au diamètre au milieu du dernier tour : 0,6. Ombilic très étroit et profond; il atteint environ ^ du diamètre pour les deux cas et dans les moules. La section de la coquille est très Fig. 1. — Nautilus sahariensis. nov. sp. a. Vue latérale de l’animal avec ses cloisons. b. Ouverture de la bouche d’un autre individu. b arrondie et tombe brusquement sur l’ombilic, surtout vers la fin du dernier tour qui devient très embrassant. Les cloisons dessinent une ligne sinueuse et forment à partir de l’ombilic une selle étroite et accentuée, suivie par un large lobe latéral, concave et régulièrement arrondi. En arrivant vers la région externe, le lobe latéral passe insensiblement à une autre selle deux fois plus large que la selle ombilicale et moins accentuée que cette dernière. Enfin, la région externe est parcourue dans sa partie médiane par un autre lobe, régulièrement concave et à peu près aussi large que le lobe latéral. La suture (fig. 2) représenterait donc une ligne sinueuse à éléments adoucis qui passent très progressive- — 566 ment les uns aux autres, les deux selles ombilicales sont les seuls éléments accentués. Les deux dernières cloisons sont plus rapprochées que les autres. Le siphon est large; il atteint 6 millimètres de diamètre dans le plus grand échantillon et se trouve reporté du côté intérieur de la coquille et se place à environ 15 millimètres du bord interne. C’est ainsi au moins qu’il se présente au passage par la septième cloison à partir de la chambre d’habitation. Celle-là est grande et occupe- rait environ les trois quarts du dernier tour. Fig. 2. — Allure schématique des cloisons de Nautilus sahariensis. nov. sp. Rapports et différences. — Le Nautilus sahariensis se dis- tingue par sa grande taille et la forme de coquille très globuleuse et renflée. Le grand Nautilus major Carter du Nummulitique de l’Inde n’a pas été figuré par auteur (x), de sorte qu’il est difficile de se rendre compte des analogies et des différences entre les deux espèces. Le bord anguleux du dernier présenterait déjà une différence avec notre échantillon. Les cloisons de Nautilus major à double inflexion s’éloignent également de celles de Nautilus sahariensis. Le Nautilus Forbesi D’Arcii. et Haime par la forme de ses cloi- sons se rapproche de notre spécimen. Les deux espèces possèdent les mêmes éléments de la ligne suturale et montrent une analogie frap- pante dans leur disposition. Les cloisons de la figure de d’Archiac et Haime (2) offrent cependant cette différence que le lobe externe est plus accentué et les deux selles externes sont proportionnelle- ment moins larges que dans le Nautilus sahariensis. Les cloisons des figures de M. IL Douvillé (3) de Nautilus Forbesi du Sind se rapprochent davantage de celles de notre échantillon. De plus la position du siphon est analogue dans les deux espèces. Malgré cette analogie des éléments cloisonnaires, on ne peut pas assimiler le Nautilus sahariensis à l’espèce de l’Inde à cause de P) Carter. Summary of the geology of India. Journ. of Bomb. Br. of the r. asiat. Soc. t. V. (2) D’Archiac et J. Haime. Description de s animaux fossiles du groupe nummuli- tique de l’Inde. Paris, 1853, pl. XXXIV, flg. 12 et 12 a. (3) H. Douvillé. Les couches à Cardita Beaumonti dans le Sind. Fasc. 2, Palæon - tologia Indien , 1929, pp. 30-32, pl. V, fig. 1 a et 1 6. 567 la forme toute différente de la coquille. Celle-ci est de beaucoup- plus grande et surtout de beaucoup plus renflée dans notre spé- cimen et s’éloigne de la coquille de Naulilus Forbesi, de telle sorte qu’il n’y a plus de comparaison possible. Le Naulilus Blanfordi Douv., par contre, se rapproche davan- tage par la forme de sa section du Naulilus sahariensis, mais il en diffère par ses cloisons qui traversent la région externe normale- ment au plan de symétrie. Enfin, le Naulilus Labechei D’Arch. et Haime ne peut être con- fondu avec notre échantillon par sa taille plus petite, par ses cloi- sons, ainsi que par son siphon placé presque au bord interne de la coquille. Le Naulilus sahariensis peut être envisagé, en somme, comme une forme géante et voisine du groupe des Nautiles à coquilles ren- flées si abondamment représentés dans l’Éocène de la province indo-africaine. Il se placerait par ses cloisons aux voisinages de Naulilus Forbesi D’Archiac et Haime et se rapprocherait par la forme de sa coquille du groupe de Naulilus Blanfordi Douv. Gisement. — Le Naulilus sahariensis provient d’un oued situé à 2 kilomètres environ à l’ouest du poste d’Asselar et a été récolté en surface au fond de l’oued. Mais son véritable gisement, comme on peut le voir dans le carnet de route de la mission, est repéré dans le calcaire éocène qui couronne la falaise sur les rives de l’oued, où notre espèce est associée au Naulilus senegalensis Douv., Naulilus Molli Douv., Heligmotenia Molli Dou v., Eovasum souda~ nense Douv., Linthia sudanensis Bather et Plesiolampas saharæ Bather. — 568 Spongillides du Nigee, Par M. Émile Topsent. Des grands fleuves de l’Afrique, le Niger est celui dont la faune de Spongillides est restée le plus longtemps tout à fait inconnue, puisque la première note parue à son sujet ne date que de 1919 (x). Pourtant, dix ans auparavant, J. Stephens (2) comptait déjà vingt- neuf espèces et variétés d’ Éponges des eaux douces du continent africain, sans y comprendre celles publiées en 1914 par Annan- dale (3). C’est sur des valves d ' Ælheria elliplica Lamarck rapportées par la mission saharienne Augiéras-Draper que Burton découvrit les deux premières Spongillides du Niger : Spongilla ( Eunapius ) Car- teri Bowerbank, sous forme de quelques fragments recueillis à Bourem, et Potamolepis Leubnilziæ Marshall, trouvée en deux points du fleuve qu’indiquent simplement des numéros de stations. Du matériel provenant d’une exploration toute récente de M. le professeur Auguste Chevalier permet d’accroître notablement nos connaissances. Deux parts en sont à faire. Dans la zone d’inondation du Niger? entre Bamba et Tombouctou, M. Chevalier a recueilli en mars der- nier, après la période des crues, sur des tiges et des rhizomes de Graminées laissés à sec et destinés à rester exondés près de six mois (de février à juillet), pas moins de quarante petits spécimens de Spongilla ( Eunapius ) nilens Carter, pourvus de gemmules. Les con- ditions auxquelles cette Éponge se trouve ainsi exposée sont tout à fait remarquables. Elle paraît être organisée pour y résister, car, très solide, elle assure à ses gemmules une protection très efficace, à la condition que le contenu de celles-ci soit apte à l’anhydrobiose. D’autre part, à hauteur de Djenné, à 100 kilomètres environ en amont de Mopti, point où le Bani se jette dans le Niger, M. Che- fl) Burton (M.), Mission saharienne Augiéras-Draper, 1927-1928. Porifera. [Bull du Muséum (2e sér.), vol. I, p. 157-158. Paris, 1929]. (2) Stephens (J.), Two new African Freshwater Sponges (Ann. and Mag. of Nat. Hist., (ser. 9), vol. III, p. 95-97 et fig. London, 1919). (3) Michaelsen (W.), Beitrage zur Kenntniss der Land und Süsswasserfauna Deutsch Sudwest Ajrikas. Hamburg, 1914. Bulletin du Muséum, 2° s., t. IV, n° 5, 1912. — 569 — valier a trouvé dans cet affluent des bancs puissants d 'Ætheria elliplica var. tubifera, qu’on exploite pour en faire de la chaux. Cou- vertes seulement de 30 à 40 centimètres d’eau, de mars à juin, ces coquilles sont à 5 mètres de profondeur au moins, d’août à octobre, quand le Bani coule à pleins bords. Il fut loisible de choisir, dans un tas énorme d’Ëthéries que les indigènes venaient d’extraire, un lot important destiné au Muséum. Divers auteurs, et d’abord Annandale, ont fait la remarque qu’en Afrique, les valves des Ætheria servent beaucoup de support aux Spongillides. J. Stephens en a tiré un bon parti et découvert deux Spongillides nouvelles sur des Æ. elliplica tubifera de Benguela. A Djenné, c’est toute une faune de Spongillides que portent ces Mol- lusques. Il ne m’en a encore été communiqué que six valves ou petits groupes de valves et je n’y ai pas trouvé moins de cinq espèces de Spongillides. L’une des valves n’était partiellement recouverte que d’une seule de ces Éponges, mais les autres offraient des repré- sentants de plusieurs de ces espèces et l’un des groupes en portait même de toutes les cinq. Ce sont les suivantes, toutes probablement communes dans la localité, d’après ce qui vient d’être dit : une Spongilla que, jus- qu’à plus ample informé, je considère comme nouvelle, Spongilla ( Euspongilla ) mucronala ; les deux Spongilla de Benguela décrites par J. Stephens et qu’il est intéressant de retrouver ensemble ici, Spongilla ( Euspongilla ) macrospiculala, sous forme d’une variété que j’appelle lylotina à cause du renflement constant et sans mu- cron des extrémités de ses mégasclères, et Spongilla ( Strato - spongilla ) benguelensis, à mégasclères plus épais que dans les spé- cimens de l’Angola; une variété de Spongilla ( Slratospongilla ) sumatrana Weber, la variété baniensis, bien plus semblable à celles observées par Annandale dans l’ Inde qu’à celles décrites par Weltner du Nil et de l’est africain allemand; enfin, une variété elegans de Corvospongilla Bôhmi Hilgendorf, Éponge du voisinage du Tan- ganika (et peut-être du bassin du Nil). Spongilla nitens ne s’est pas retrouvée parmi elles et les Spongilla Carteri et Potamolepis Leubnitziæ de la collection Augiéras-Draper ne figuraient pas non plus dans ce petit lot. Mais la faune des Spongillides du Niger compte ainsi déjà huit Spongillides et de nouvelles observations en augmenteront certainement le nombre. J’ai en effet noté dans une préparation de surface de Spongilla mucronala une birotule de Trochospongilla, genre dont aucun représentant n’a, que je sache, encore été signalé en Afrique. Elle est à rotules égales, avec un petit bouton apical, et mesure 10 g de longueur, 10 g également de diamètre des rotules et 2 g 5 d’épais- seur de tige, sa taille, faible, étant, par conséquent, voisine de celle des birotules de Trochospongilla horrida Weltner. Bulletin du Muséum , 2e s., t. IV, 1932. 37 Spongilla (Eunapius) nitens Carter. La provenance du type en restant ignorée, l’existence de Spon- gilla nitens n’avait encore été signalée que dans l’Ugalla, affluent Fig. 1. — Spongilla ( Eunapius ) nitens Carter, a, strongyle du squelette, X [375; b, mé gaselère inachevé, X B75; c, acanthoxes des gemmules, X 375; d, contour 'd’une gemmule montrant son micropyle tubuleux, X 65; e, cellules de la couche aérif ère d’une gemmule vues de face, X 375; /, partie d’une section de l’enveloppe d’une gemmule montrant la couche aérifère et la coque chitineuse avec ses ponctuations, X 375; g, groupe de gemmules artificiellement rapprochées et montrant les unes leur micropyle et les autres leur hile, X 22. oriental du lac Tanganika et, à deux reprises, dans le Nil Blanc (1). L’aspect des nombreux échantillons recueillis par M. Aug. Che- valier sur des Éthéries du Bani, est, avec des inégalités de taille, conforme à celui dont Weltner a publié une photographie en 1896 (2). De teinte gris brun pâle, de consistance dure, ils émettent à leur surface de longues pointes rigides, plus ou moins compli- quées, terminant des lignes principales de la charpente. Celle-ci se compose de gros strongyles lisses, doucement courbés (fig. 1 a), longs de 315 à 330 g, épais de 25 à 28 a, par bandes plurispiculées compactes qui se croisent irrégulièrement. De forme généralement pure, ces spiculés n’ont jamais les renflements terminaux de celui figuré par Carter (3) et ne montrent que bien rarement un indice de son renflement médian. D’ailleurs, Carter a seulement dit les stron- gyles du type « sometimes very slightly inflated in the centre and at the extremities, which are round », et Weltner a à peine marqué d’un renflement médian le spiculé choisi par lui dans un spécimen de l’Ugalla. Les mégasclères inachevés, très peu nombreux, sont de taille un peu plus faible (250 à 270 g sur 16 à 22), avec les bouts co- niques obtus (fig. 1 b). Dans les mailles de la charpente se distri- buent en outre, clairsemés, des microxes épineux de même sorte que ceux qui renforcent l’enveloppe des gemmules. Nombreuses dans la profondeur du corps, solitaires, faciles à détacher, les gemmules sont subsphériques, un peu inégales, et varient entre 385 et 455 g de diamètre. Weltner a négligé d’indi- quer si celles des spécimens de l’Ugalla ressemblent exactement à celles décrites par Carter. Contrairement à celles-ci, les gemmules de la S. nitens du Niger ont toutes un micropyle tubuleux qui dépasse de 70 g leur surface générale (fig. 1 d ). Elles présentent un large hile brunâtre au pôle opposé (fig. 1 g). Leur couche aérifère, épaisse de 60 à 70 g et assez semblable à du liège, est faite de cellules vides, larges de 8 ou 10 g, empilées par prismes hexagonaux; elles se con- tinuent sur le micropyle tubuleux pour en former le revêtement externe. Leur capsule de spongine est jaune et se crible de ponc- tuations fines et serrées (fig. 1 /). Des microxes épineux s’entre- croisent lâchement à la surface de la couche aérifère ainsi qu’à la surface de la capsule de spongine. Inégaux, ils mesurent de 105 à 165 g de longueur et de 4 à 6 g d’épaisseur. Courbés, fusiformes, à extrémités peu acérées, ils (*) (*) Weltner (W.), Süsswasserschwâmme ( Spongillidæ ) der Deutschen Zentralafrika- Expedition, 1907-1908, p. 475-485. Leipzig, 1913. (2) Weltner (W.), Die Cœlenteraten und Scliwàmme des susses Wassers Osl-Afrikas (Ost-Afrika, IV, p. 1-8, 1896). (3) Carter (H.- J.), History and Classification of the knoivn Species of Spongïlla (Ann. and Mag. of Nat. Hist. (sér. 5), vol. VII, pl. VI, fig. 18. London, 1881). — 572 - s’ornent d’épines assez faibles, moins nombreuses dans leur por- tion médiane que vers leurs bouts, où Carter les a, très exactement, vues plus fortes et récurvées (flg. 1 c). Spongilla (Euspongilla) mucronata , n. sp. Les premiers représentants de cette espèce s’étendent sur- des Ætheria du Bani en croûtes d’épaisseur faible ou médiocre, à sur- face inégale, sans oscules distincts. L’aspect en est celui des Spon- Fig. 2. — Spongilla ( Euspongilla ) mucronata n. sp. a, pointes mucronées d’oxes du squelette, X 970; h, micro sclères, X 375; c, microscTères des -gemmules du type, X 375; c’, microseleres de gemmule d’un second spécimen, X 375. gilla lacusiris encroûtantes des eaux d’Europe. Leur charpente est réticulée, fragile, sans spongine, et présente des lignes ascendantes continues assez longues, qui peuvent être bispiculées. La spiculation n’est celle d’aucune des espèces africaines du genre Spongilla énumérées par Weltner en 1913, J. Stephens, en 1919 ou Burton en 1929 (1), ni des Spongilla connues d’autres pays. Toutefois, n’ayant pu consulter le mémoire d’Annandale, de 1914, qui contient la description de deux Spongilla du Zambèze, S. afri- 0) Bubton (M..), Éponges Au Cameroun (Faune des Colonies françaises, III, p. 65-7L Paris, 1929). cana et S. Michaelseni, j’apporte cette réserve à considérer l’espèce comme nouvelle. Le plus grand des spécimens, assez étendu, est garni de nom- breuses gemmules, rapprochées les unes des autres mais aisémant isolables. De deux autres,, de moindre importance, l’un est dé- pourvu de gemmules et l’autre n’en possède que peu. Chez tous, les mégaselères sont des oxes lisses, peu courbés, peu fréquemment centrotylotes, remarquables par leurs extrémités qui s’effilent soudain en un court mucron (fig. 2 a). Plutôt élancés, ils mesurent de 245 à 275 g de longueur sur 10 g ou tout au plus 11g seulement d’épaisseur au centre. Les membranes et surtout la surface se sèment de microsclères assez nombreux, microxes fusiformes, parfois centrotylotes, droits ou peu courbés, à pointes fines, inégaux (fig. 2 b), longs de 35 à 90 g, épais de 1 n, 2 à un peu plus de 2 g. Ils correspondent évidem- ment aux microsclères épineux dont plusieurs Spongilla parsèment leur chair, et ils s’en distinguent par le fait qu’ils restent toujours lisses. C’est une autre caractéristique de S. mucronata. En présence de microxes semblables chez l’Éponge américaine Spongilla aspi- nosa, Potts a émis l’avis (x) qu’ils ne seraient peut-être que des formes de début des oxes du squelette. Mais l’existence à leur place de micracanthoxes chez d’autres Spongilla conduit plutôt à penser qu’en principe, ces petits spiculés ont atteint leur taille définitive et j,ouent le rôle de microsclères. Enfin, les gemmules, sphériques, de 365 à 490 g de diamètre, à capsule unie de spongine jaune, munies d’un micropyle non suré- levé, large de 40 g, sont protégées par des spiculés propres assez nombreux qui se placent autour d’elles à la façon de ceux des gemmules de Spongilla Iravancorica Annandale (2), auxquels ils ressemblent beaucoup, sans ordre dans une couche granuleuse mal délimitée, plus près, pour la plupart, d’une position perpendi- culaire que tangentielle à la gemmule. Ce sont des acanthoxes courbés, assez courts (95 à 120 g) mais plutôt épais (8 g, quelquefois 9 g, sans les épines), un peu variables d’aspect suivant la richesse de leur ornementation. Le plus sou- vent, leurs épines sont assez fortes, augmentent de nombre au voisinage de leurs extrémités, et, laissant peu dépasser leurs pointes, font d’eux presque des acanthostrongyles. Mais les épines peuvent rester clairsemées et quelquefois très petites en même temps. Ces spiculés revêtent alors plus nettement la forme d’oxes (fig. 2 c). (q p0TTS (E.), Fresh water Sponges. A Monograph, p. 186, PI. VIII, fig. 6e. Phila- delphia, 1887. (2) Annandaee (N.), Notes on Freshwater Sponges. X. Report on a small collection jrom Tramncore, p. 101, pl. XII, fig. 1 d (Rec. Indian Muséum, III. Calcutta, 1009). — 574 — Pourtant, ceux entourant une gemmule extraite de l’un des petits spécimens, quoique ornés d’épines faibles, arrondissent tous leurs extrémités et se présentent à l’état d’acanthostrongyles purs (fig. 2 c'). Dans le grand spécimen, de nombreux spiculés pareils à ceux de ses gemmules accompagnent les oxes lisses d’une partie des lignes de la charpente et contribuent à rendre celles-ci bispiculées. Spongilla (Euspongilla) macrospiculata Stephens, var. tylotina, n. var. L’espèce n’était encore connue que de l’Angola, J. Stephens l’ayant décrite d’après un spécimen unique encroûtant une valve de Ætheria elliptica var. tubifera, de Benguela (x). Des Ætheria de même sorte, du Bani, recueillies par M. Cheva- lier, en portent cinq ou six spécimens dont les mégasclères sont marqués d’une amphitylotie si constante, si pure et si accusée que je crois bon de les considérer comme des représentants d’une variété tylotina. Par leur aspect et leur structure ils ne diffèrent pas du type. Ce sont des croûtes épaisses, blanchâtres, montant parfois le long d’épines des coquilles. Leur surface inégale, à pointements gros- siers, leur consistance très ferme, leurs mégasclères robustes en de forts paquets constituant un réseau irrégulier leur prêtent au pre- mier abord une certaine ressemblance avec Spongilla nitens. Mais les gemmules qu’on peut y trouver sont de toute autre nature et, d’ailleurs, les spiculés de leur charpente ont les bouts trop renflés pour qu’en l’absence de ces organes, l’identification à S. nitens ne semble pas impossible. Ces mégasclères (fig. 3 a), lisses, courbés, sont encore plus robustes que ceux du type. Ils mesurent le plus souvent 330 g de longueur et 30 g d’épaisseur au milieu, 35 à 38 g aux extrémités. Mais leur longueur peut être comprise entre 250 et 375 g, et il en est qui atteignent 40 g d’épaisseur au milieu et 48 g au niveau de leurs renflements. Leur canal axial cesse à une petite distance de leurs extrémités. Celles-ci sont plus renflées que sur les spiculés de toutes les Spongillides connues, exception faite de ces spiculés que Evans a trouvés dans une préparation microscopique de vase du lac Tan- ganika (2), qu’il a attribués sans preuve à quelque Potamolepis et qui pourraient bien, après tout, avoir été produits par une Spongilla de l’espèce dont il s’agit maintenant. (0 L. c., 1919, p. 95. (2) Evans (R.), A Description of Two New Species of Spongilla from Lake Tanganyika (Quart. Journ. of Micr. Sci., vol. 41, p. 471-488, pl. 37 et 38. London, 1899). - 575 - A noter que les renflements terminaux sont ici bien arrondis et égaux, ce qui donne à ces spiculés l’aspect d’haltères courbés. Surtout, cela contraste avec ce que J. Stephens a vu sur le type, dont les mégasclères « slightly swollen at the ends » s’effilent Fig. 8. — Spongilla (Euspongilla) macrospiculata Stephens, var. tylotim n. var. a, tylote du squelette, X 875; b, deux mégasclères inachevés, X 375; c, groupe de tylotes, X 100; d , spiculé anormal, X 100; e, schéma d’une moitié de gemmule vidée, pour montrer le micropyle, X 65; /, spiculés des gemmules, X 375. « abruptly at each end to a small sharp point into which the axial canal extends » et parmi lesquels apparaissent comme exception- nels ceux qui manquent de cette pointe à l’un des bouts ou aux deux. Même sur les mégasclères inachevés, d’ailleurs en nombre — 576 très restreint, des spécimens du Bani, dont les bouts ne se renflent pas et que le canal axial traverse de part en part (fig. 3 b), il ne m’est arrivé qu’une fois de distinguer les courts muerons qui ter- minent normalement les mégasclères du type. Les spiculés les plus faibles mesurent 252 g de longueur sur 10 g d’épaisseur et ont les bouts atténués, obtus. La centrotylotie est plutôt rare, tou- jours faible. Un spiculé monstrueux (fig. 3 d) m’a paru présenter le summum de la polytylotie. Les gemmules mesurent environ 500 g de diamètre et sont con- formes à celles du type. Leur capsule de chitine, jaune, lisse, ho- mogène, s’entoure, sur une épaisseur de 55 et 60 g, d’un feutrage de microstrongyles épineux, couchés pour la plupart er^ position tangentielle dans un ciment incolore, granuleux, non stratifié, qui s’enlève en de larges plaques mieux qu’il ne se dissocie. Elle com- munique avec le dehors par un seul micropyle, tubuleux, cylin- drique, dépassant à peine la couche protectrice de spiculés et pourvu d’un orifice circulaire large de 60 g, à marge brune. Les spiculés des gemmules (fig. 3 /), longs de 45 à 100 g, épais de 10 à 13, plus couramment renflés au centre que ceux de l’Éponge de Benguela, se montrent comme eux surtout épineux aux deux bouts, où les épines, récurvées vers la tige, jouent au mieux le rôle de crampons destinés à les maintenir en place. Spongilla (Stratospongilla) benguelbnsis Stephens. Découverte sous forme de petites plaques sur les valves d’une Æiheria elliplica tubifera de Benguela (x), cette Spongille doit être commune dans la région du Bani où M. Chevalier a recueilli du matériel, car, sur les six valves ou groupes de valves de cette même Éthérie qu’il m’a été donné d’examiner, trois en portaient plusieurs spécimens. Leur aspect est bien celui indiqué par J. Stephens d’ Éponges en plaques unies, minces, denses, qui se moulent sur les déclivités des coquilles. Pouvant s’étendre sur plusieurs centimètres carrés sans excéder beaucoup 1 millimètre d’épaisseur et souvent sans l’atteindre, elles sont grisâtres et fragiles à l’état sec et paraissent homogènes à l’œil nu; mais la loupe en montre la surface percée d’orifices étroits et comme finement conuleuse. Les petites pointes qui se dressent à la limite des pores, écartées d’environ 350 g et rarement plus hautes que 0mm,3, se composent en bas de trois ou quatre mégasclères accolés, puis n’en montrent qu’un ou deux au sommet; elles ne sont pas la terminaison de lignes squelettiques internes distinctes. La charpente est réticulée, à trame souvent {*) Loc. citr, 1919, p. 97. — 577 — composée de deux ou trois spiculés de front, sans lignes principales, et à mailles polygonales, étroites, puisque leur diamètre varie entre 140 et 210 p. Les mégasclères sont des strongyles courbés, uniformément couverts d’épines basses, assez serrées (flg. 4 a). Ils mesurent sur- tout 140 à 155 p de longueur sur 22 g d’épaisseur, mais leur lon- Fig. 4. — Spongilla ( Stratospongilla ) benguelenm Stephens, a, mégasclères; a\ mégas- clère anormal; b, mégasclères inachevés; c, microsclères; d, spiculés de gemmules. Le tout X 375. gueur varie entre 130 et 180 p et leur épaisseur s’abaisse quelquefois à 16 p. Ils sont donc sensiblement plus gros que ceux des spéci- mens qui ont servi à créer l’espèce. Ils ont assez souvent les extré- mités renflées mais ne se montrent guère centrotylotes. On sait, d’ailleurs, que chez beaucoup d’ Éponges, la centrotylotie n’a que la valeur d’un caractère individuel. Ils sont sujets à quelques anomalies, notamment à la production de hernies qui, poussée à l’extrême, peut donner des organites massifs, verruqueux, avec l’ornementation habituelle (flg. 4 a'). Ils se développent sous forme d’oxes longs de 130 p, épais de 6 à 7, n’ayant que quelques épines, au voisinage de leurs pointes. Puis, ils revêtent celle de substrongyles de 140 p sur 8 ou de strongyles de 145 p sur 12, où l’on peut parfois encore distinguer des épines aux deux bouts. Quelques strongyles de taille plus élevée se montrent cependant — 578 — tout à fait lisses, comme si l’ornementation des mégasclères n’appa- raissait qu’en dernier lieu (fig. 4 b). Les microsclères sont nombreux et se- rencontrent, sans ordre, aussi bien vers la base du corps qu’à sa surface, ce qui explique que Stephens ait pu les observer. Ce' sont des microxes à pointes très effilées, couverts d’épines excessivement fines (fig. 4 c); ils sont rarement centrotylotes. Leur longueur varie entre 35 et 110 g et leur épaisseur entre 2 et 4 g. Aucun terme de passage n’existe entre eux et les mégasclères à l’état d’ébauche, oxes n’ayant que quelques épines plus grossières. C’est une raison de plus de dou- ter, contre l’avis de Potts, que les microxes lisses de Spongilla aspinosa représentent des formes de début de ses mégasclères. Aucun des spécimens que j’ai étudiés ne m’a paru contenir de gemmules. La grosseur de leurs mégasclères a pu me faire hésiter à identifier ces Éponges à Spongilla benguelensis. Cependant, des dissociations m’ont fourni quelques petits spiculés pareils aux spi- culés de gemmules décrits par J. Stephens, à épines semblables à celles des mégasclères (fig. 4 d) et mesurant de 31 à 57 g sur 7 à 8 g (dans un cas 35 g sur 14). En présence des trois sortes d’orga- nites propres à S. benguelensis, je ne vois pas d’autre raison que la grosseur de leurs mégasclères qui pourrait conduire à établir pour les Éponges du Bani, si l’on y tenait, une variété locale de cette espèce. Spongilla (Stratospongilla) sumatrana Weber, var. baniensis , n. var. Plusieurs plaques se rapportant à cette espèce semblent en repré- senter une variété. Elles forment sur les Ætheria examinées du Bani des croûtes d’étendue variable, dont l’épaisseur ne dépasse pas 2 millimètres et reste presque partout moindre. De couleur grisâtre, sans oscules distincts, elles sont assez molles, à cause de leur structure lâche et de la taille médiocre de leurs spiculés. La charpente en est, en effet, à lignes principales dressées, continues, longues, le plus souvent unispiculées, quelquefois bi- ou tout au plus trispiculées, à spongine très peu abondante, croisées par des spiculés solitaires. La détermination spécifique de ces Spongilla est facilitée par tout ce qu’Annandale a écrit au sujet des S. sumatrana de la pro- vince de Bombay en 1919. (x) et par la planche dont il a illustré son texte. On peut reconnaître sur les diverses, figures de cette dernière des spiculés semblables à ceux ici dessinés, et, les comparant à ceux (L) Annandale (N.), The Fauna of certain small streams in the Bombay Presidency, p. 160, pl. VII (Rec. of the Indian Mus., vol. XVI, P. I, n° 6. Calcutta, 1919.) 579 décrits par Weltner en 1898 (1) d’après des variétés (a, du Nil, et P, de l’Est africain allemand) de S. sumalrana, ainsi qu’à un spiculé de Heteromeyenia repens de la monographie de Potts auquel cet auteur a renvoyé, constater que l’Éponge en question du Bani se montre bien plus proche par sa spiculation des Éponges de l’Inde de même espèce que de celles déjà rencontrées sur le continent africain. Je la confondrais même volontiers avec S. sumalrana var. indica Annandale si sa charpente n’était si lâche et si ses mégas- «lères n’étaient nettement moins forts. L’avenir établira ce que Fig. 5. — Spongilla (Siratospongiïïa) sumalrana Weber, var. baniensis a. var. a, mégascières; b, microsclères; c, spiculés de gemmules. Le toutx 375. valent ces variétés indica, rivularis, centralis et baniensis; elles se tiennent, il faut l’avouer, de bien près. Les mégascières de -S. s. baniensis sont presque tous à l’état d’acanthostrongyles purs, un peu courbés (Fig. 5 a). Ils mesurent 130 et 150 p, quelquefois 170 p de longueur et leur épaisseur habituelle est de 10 p sans les épines. Certains, qui restent relati- vement courts, atteignent 13 p d’épaisseur. Leurs épines sont assez fortes; elles deviennent plus nombreuses et se serrent da- vantage au voisinage des extrémités. La forme imparfaite de ces spiculés est celle d’acanthoxes, clairsemés, obtus, à épines plus (1) Weltner (W.), Ostafrikanische Süssivasserschwâmme, p. 10-12 (Mittheil. aus dem naturhist. Mussum, vol. XV. Hamburg, 1898). — 580 — abondantes aux deux bouts que le long de la tige, à l’inverse *de ce qui existe dans les S. sumatrana étudiées par Weltner. Les microsclères libres, abondants dans les membranes, sont des mieracanthoxes courbés, pointus, à épines hautes, quelquefois épineuses elles-mêmes (11g. 5 b). Ils mesurent 45 à 50 g de lon- gueur sur 5 g d’épaisseur, sans compter les épines, dont le beau développement peut leur donner jusqu’à 15 g de largeur. Acanthostrongyles et mieracanthoxes ont été déjà rencontrés à l’état sporadique sur une Ætheria du Niger par Burton p), qui les a figurés à titre d’indication. Les spécimens obtenus par M. Chevalier ne contenaient pas de gemmules. Néanmoins, il y a lieu de penser que les quelques acan- thostrongyles trapus, à épines très faibles (fig. 5 c), longs de 40 à 50 g, épais de 6:q5 à 7 g, que j’ai trouvés dans des dissociations de spiculés de l’un d’eux, proviennent de ces organes ou leur étaient destinés. Ils ressemblent beaucoup aux spiculés des gemmules de variétés diverses de 5. sumatrana dessinés par Annandale. Corvospongilla Bôhmi Hilgendorf, var. elegans n. var. Mieux que par Hilgendorf, en 1883, l’espèce a été décrite par Weltner, surtout en 1898 (2). Becueillie d’abord par R. Bôhm dans l’Ugalla, près du lac Tanganika, elle l’a été de nouveau par F. Stuhl- mann, en 1888-1889, à peu près sous la même latitude mais plus près de la côte orientale d’Afrique, dans la Rukagura (Usegua). Il est surprenant qu’en décrivant Corvospongilla scabrispiculis , trouvée sur des Ætheria habitant « probably the Nile basin », An- nandale, en 1913 (3), l’ait comparée à C. micramphidiscoides Welt- ner, publiée la même année, mais n’ait fait aucune allusion à C. Bôhmi. Il est difficile cependant de maintenir ces deux espèces comme distinctes : les mégasclères en sont des strongyles courbés, finement épineux, à épines basses, arrondies, souvent renflés aux bouts, à peu près de mêmes dimensions, longs de 140 g, épais de 14 g chez C. Bôhmi, longs de 147 g, épais de 16q8 chez C. sca- brispiculis ; les microsclères en sont des amphidisques grêles, à peu de dents, longues de 33 q6 dans la première, de 25 g dans la seconde. Les spiculés des gemmules n’y affectent aucune difïé - rence spécifique. Je ne sépare pas spécifiquement de ces Éponges deux Corvospon- gilla qui encroûtent, sur une épaisseur peu supérieure à 1 millimètre, (*) Loc. cit., p. 157. (2) Loc. cit., p. 6, fig. 6-12. (*) Annandale (N.), Notes on Freshwater Sponges, XV. Sponges front shells of the genus Ætheria. (Rec. Itidian Mus., vol. IX, P. IV, n° 15, p. 238. Calcutta, 1913). 581 - des valves d 'Ælheria rapportées du Bani par M. Chevalier. Leur charpente forme, comme l’a indiqué Weltner, un réseau aux noeuds duquel peuvent se compter jusqu’à huit et neuf spiculés. Seule- ment, je leur applique un nom de variété d’abord parce que ces spiculés restent notablement plus minces que dans les Éponges précitées, l’épaisseur de leur tige n’étant généralement que de 10 g, quelquefois de 11 g, pour une longueur de 120 à 150 g. Puis, c’est d’une façon à peu près constante que ces spiculés renflent leurs extrémités (fig. 6 a), comme c’est le cas pour toutes Fig. 6. — _ Corcospongilla Bôlmii Hilgendorf, var. elegans n. var. a, mégasclères; b, mégasclère inachevé; e, oxe; d, amphidisques; e, spiculé de gemmule. Le tout X 375. les Spongilla macros piculala de la même localité comparées à celle de Benguela étudiée par J. Stephens. Leur ornementation, légè- rement différente aussi, se compose d’épines petites mais pointues, ce qui se perçoit à l’examen de leurs contours. Surtout, il existe chez Corvospongilla Bôhmi var. elegans, en quantité appréciable, quoique épars, des oxes de taille comprise entre 80 g sur 2 et 97 g sur 3a,5, à bouts effilés (fig. 6 c), qui se couvrent entièrement de fines épines dans l’un des individus mais restent généralement lisses dans l’autre. Nulle mention n’en a été faite par Weltner ni par Annandale. Ils correspondent probablement à ceux signalés par Kirkpatrick chez Corvospongilla zambesiana en 1906 et par Weltner chez C. micramphidiscoides en 1913. Ils ne semblent pas représenter l’état jeune des acanthotylotes de la charpente, qui est plus reconnaissable dans des spiculés à tige lisse et à — 582 — bouts renflés et un peu épineux, longs de 110 à 120 p, épais de 6 p (flg. 6 b). Les amphidisques, ici nombreuses, varient entre 24 et 31 p de longueur, conciliant ainsi, à peu de chose près, les mesures rele- vées sur ces microsclères chez C. Bôhmi et chez la prétendue C. sca- brispiculis. Leur tige grêle, droite ou courbée, plus mince au milieu, qu’aux extrémités, ne porte à chaque bout que quatre ou cinq dents étroites qui s’en écartent beaucoup avant de se récurver (flg. 6 d). La largeur des disques est de 10 à 12 p. Les spécimens ne contiennent pas de gemmules. J’ai rencontré cependant un microstrongyle épineux, irrégulier (flg. 6 e), qui paraît être un spiculé de gemmule et qui, mesurant 14 p d’épaisseur sur 43 p de longueur, est ainsi plus gros que les mégasclères du sque- lette, au contraire de ce qui a été observé chez C. Bôhmi par Weltner et par Annandale. — 583 — Plantes nouvelles ou peu connues récoltées en Afrique occidentale, par M. Aug. Chevalier. J’ai accompli, de décembre 1931 à avril 1932, un voyage de 10.000 kilomètres à travers le Sahara et l’Afrique occidentale. Au cours de cet itinéraire, j’ai traversé le Sahara de Biskra et Touggourt à Adrar (Touat), puis d’Adrar à Gao (Soudan central) par le Tanezrouft. Enfin j’ai encore abordé le Sahara dans l’ex- trême sud : de Tahoua à Agadès (Air), puis à Tasolé (lisière du grand désert Ténéré); enfin j’ai revu la région de Bourem, Tom- bouctou, Goundam sur le Niger, mais aux confins du Sahara, région que j’avais déjà explorée en 1899. J’ai suivi un itinéraire de près de 2.000 kilomètres dans la colonie du Niger français (au nord de la Nigéria britannique), vaste pays qui n’avait pas encore été étudié au point de vue de la botanique. J’ai ensuite circulé sur le Niger sur plus de 1.000 kilomètres (je l’ai Jongé de Gao à Niamey, puis je l’ai remonté d’Ansongo à Mopti) en bateau en m’arrêtant fréquemment. J’ai pu étudier ainsi la flore des rives et la végétation fluviatile. Enfin j’ai revu le Soudan français et le Sénégal, pays auxquels j’ai consacré des études antérieures. De ce long voyage j’ai rapporté environ 500 numéros d’herbier. Deux de mes collaborateurs, MM. Leclercq et Rogeon, conti- nuent à rassembler pour le Muséum d’autres collections botaniques dans la partie du Soudan français qui confine au Sahara ainsi que dans la colonie du Niger. Ce n’est donc que plus tard que je pourrai donner un aperçu d’ensemble sur la végétation de ces régions.. La présente note a seulement pour but de faire connaître quelques formes nouvelles rencontrées au cours de mon récent voyage. Nymphaea Lotus L. var. Rogeoni var. nov. Folia parua sinuata, flores albo-lutei, stigmate 22-radiato. Soudan français : dans le Niger à Gao. 16 janvier 1932. Diffère du type par les feuilles et les fleurs beaucoup plus grêles; les feuilles n’ont que 12 à 15 centimètres de diamètre. Les fleurs Bulletin du Muséum, 2e s., t. IV, n° 5, 1932. — 584 — d’un blanc crème ou jaunâtre très odorantes, n’ont que 12 centi- mètres de diamètre quand elles sont épanouies. Sépales 4, lan- céolés-obtus, de 6 centimètres de long; 12 à 13 pétales étalés, lancéolés de 5 à 6 centimètres de long et 6 à 7 pétales dressés contre les étamines. Fruit globuleux de 3 centimètres à 3,5 cm de long. Mærua Rogeoni sp. nov. Frutex humilis subherbaceus glaber, foliis breviter petiolalis, anguste-lanceolatis vel linearis, acuminatis, glabris, floribus in apice caulis aphyllos in racemos multifloros dispositis longipedicellatis ; cupula angusle infundibuliforme; sepalis ouato-lanceolalis, acumi- nalis, petalis linearibus, fructu manifeste toruloso. Soudan français : Brousse sèche entre Koutiala et Ségou et de Ségou à Koulicoro, sur les plateaux ferrugineux après le passage du feu de brousse. Plante à rhizome ligneux traçant, émettant chaque année des touffes annuelles herbacées, de 10 centimètres à 15 centimètres de haut, glabres, dimorphes, les unes feuillées, les autres aphylles florifères. Tiges stériles hautes de 10 à 15 centimètres, grêles, pruineuses, simples ou rameuses. Feuilles lancéolées-linéaires ou linéaires, acuminées au sommet, arrondies ou cunéiformes à la base, trinerviées, subcoriaces, d’un vert glauque, longues de 4-8 centimètres, large de 10-15 millimètres. Petiole court (2 à 3 millimètres). Tiges florales affleurant au ras du sol, très courtes, terminées par une grappe florale de 3 à 15 fleurs, longue de 2 à 10 centimètres. Pédicelles de 8 à 10 millimètres dressés; bractées très petites et fugaces. Fleurs odorantes. Cupule en tube évasé, long de 5 à 8 millimètres surmonté de 4 sépales ovales-lancéolés, acuminés, de 12 à 15 millimètres de long, légèrement velus sur les bords et en dedans. Pétales blancs verdâtres, lancéolés-linéaires, petits (3 à 8 millimètres de long), souvent inégaux. Étamines blanches, très nombreuses, longues de 3 centimètres. Gynophore d’abord blanc, puis verdâtre, long de 3 à 4 centimètres, au moment de la maturation, Fruit toruleux, avec de nombreuses graines, long de 2 à 3 centimètres, large de 4 millimètres. Plante adaptée au feu de brousse. La partie aérienne est brûlée chaque année et après le passage du feu le rhizome émet de nou- velles pousses qui fleuriront au ras du sol, rappelant en cela le mode de vie des Cochlospermum. Commiphora airica, sp. nov. Frutex vel arbor mediocris albo-ramulis cinereis, glabris, spines- cenlibus divaricatis ; foliis sparsis, simplicibus, tenuiter membra- naceis, utrinque glabris, laie ovalis, oblusis, inlegris vel apice plus — 585 — minus inciso-serratis, petiolo 1 cm. longe, drupis ovoideis 1 cm. longis, pgrena ossea subovoidea. Pedicelli fructiferi 1,5-2 mm, longi. Niger français : sud de l’Air, au bord du Kori (Oued) de Tasolé, 500 mètres à 700 mètres ait., ÎT^O' de lat. N. Diffère des autres espèces de Commiphora par ses feuilles simples. Arbuste ou petit arbre, dénudé pendant la saison sèche, rameux dès la base, s’élevant de 3 mètres à 5 mètres de haut, à branches diva- riquées, les plus grosses de la grosseur de la cuisse; écorce lisse, d’un blanc cendré, s’écaillant par pellicules très minces. Jeunes rameaux très noueux, terminés en épines caduques, longues de 1 centimètre à 3 centimètres, l’extrémité se desséchant et laissant un rameau court, noueux, garni à la base de 2 ou 3 bourgeons dormants, roussâtres-écailleux, tronqués, courts, avec un exsudât de résine blonde sur le pourtour. Feuilles alternes, caduques, minces, glabres, largement ovales ou suborbiculaires, obtuses, de lcm,5-2 centimètres de long, entières ou finement denticulées au sommet. Fleurs. Fruits isolés le long des rameaux, desséchés en saison froide, glabres, ovoïdes, longs de 1 centimètre, portés par des pédicelles de lmm,5-2 millimètres. Pyrènes ovoïdes, comprimés, à bords aigus de 8 mm. x 5 mm. Le tronc et les rameaux fraîchement coupés laissent exsuder une grande quantité d’oléo-résine, d’un blanc légèrement blond, à odeur d’élemi, qui se solidifie bientôt en résine. Le chameau est très friand des rameaux. Nom vernac : Adaras (temacheq). Ce nom s’applique aussi au Commiphora africana Engler qui existe dans la même région; mais, d’après Foureau, l’espèce que nous venons de décrire serait V Adaras mâle. Rotala elatinoides (D. C.) Hiern forma terrestris f. nov. Cette forme est celle qu’a décrite Fliern [Fl. trop. Afr., II, 1871, p. 466). Les tiges dressées, très grêles, toutes de 3 centimètres à 10 centimètres, sont groupées en touffes et s’insèrent à la base sur un petit stolon couché sur le sol et qui a été autrefois une tige aqua- tique. La plante est donc vivace. La forme terrestre croît sur les bancs de sable exondés des bords du Niger ou sur les îles périodi- quement inondées après le retrait des eaux. Commun de Gao à Tombouctou (janvier à mars). R. elatinoides (DC.) Hiern forma fluviatilis f. nov. Caule notante, foliis submersis ouato-ellipticis, pellucidis, foliis emersis minimis. Cette forme aquatique florifère constitue l’état aquatique de R. elatinoides. Les tiges flottantes, molles et grêles, s’enracinent au fond de l’eau; elles ont de 0m,50 à 2 mètres et 3 mètres de long, Bulletin du Muséum, 28 s., t. IV, 1932. 38 l’extrémité supérieure émerge de 2 centimètres à 3 centimètres au-dessus du niveau de l’eau. Feuilles submergées sessiles, rou- geâtres, pellucides, ovales-elliptiques, de 15 à 25 millimètres de long, 6 à 8 millimètres de large, les exondées plus petites, vertes, sessiles, ovales-cordées, de 4-5 millimètres de long sur 3 à 4 milli- mètres de large. Fleurs petites, de 2mm,5 de long; sépales 4, lan- céolés, subulés, pétales 4, rosés, longs de lmm,5. Dans le Niger, à Gao, au moment de l’inondation (janvier); flotte parmi les Nymphæa et les Utricularia. Au milieu des touffes d’herbe fraîchement exondées on rencontre des termes de passage entre la forme fluviatilç et la forme terrestre. Rolala tenella Hiern, souvent mêlé à l’espèce précédente sur les bancs de sable entre Gao et Tombouctou, a aussi des stolons ram- pants. Il doit donc offrir aussi une forme fluviatile que nous n’avons pas observée. Hygrophila tumbuctuensis sp. nov. Humilis herbacea vel sufjruticosa, hirsuta, basi repens, caule quadrangulo, foliis oblongo-lanceololis, repando-crenalis, obtusis Fig. 1. — Buissons d’Euphorbia sudanica à Koulicoro in peiiolum aüenuatis, floribus dimidiato-verticillatis , calgcis quin- quefidi laciniis subulalis ciliatis, corollâ calgce duplo longiore. Soudan français : Iles du Niger entre Bourem et Bamba,fprès Tombouctou, 3 mars 1932. Plante débile, ramifiée dès le collet, à tiges grêles, couchées puis redressées; hautes de 6 à 10 centimètres, quadr angulaires, légère- ment et finement pubescentes. Feuilles opposées, oblongues-lan- céolées, crénelées sur les bords, obtuses au sommet, atténuées à — 587 — la base en pétiole court, longues de 8 à 12 millimètres, larges de 3 à 4 millimètres, finement velues sur les deux faces au moins à l’état jeune. Fleurs par faux verticilles de 1 à 6, à l’aisselle des feuilles, subsessiles, longues de 10 à 12 millimètres bleues, bila- biées. Calice divisé presque jusqu’à la base en 5 sépales filiformes subulés, velus-ciliés, longs de 5 à 7 millimètres. Corolle velue à l’extérieur, la lèvre supérieure plus petite blanchâtre bilabiée, l’inférieure à 3 lobes d’un bleu foncé; gorge un peu velue en dedans, palais blanchâtre. Etamines 4, à filets velus, soudés par 2 à la base, inclus, style long hérissé. Capsule oblongue, aplatie, de 6 milli- mètres de long, tronquée et hérissée de quelques poils au sommet. Graines nombreuses, aplaties. Glossostigma diandra (L.) comb. nov. = G. spathulatum Arn. = Microcarpæa spalhulaia Benth. = Limosella diandra L. Mant. 252 (1767). Soudan français : dans une île du Moyen Niger, entre Gao et Tombouctou, par 16° lat. N., banc de sable à peine exondé. Cette plante, assez répandue dans l’Inde, est incontestablement celle qui a été décrite par Linné sous le nom de Limosella diandra, mais indiquée à tort comme venant du Cap de Bonne-Espérance. Linné, dans son Mantissa, indique Kœnig comme collecteur. Jean- Gérard Kœnig (1728-1785), élève de Linné, séjourna en 1767 à Tranquebar dans la Péninsule de l’Inde. Or Tranquebar sé trouve au sud de Pondichéry, localité où notre Glossostigma a été récolté par Perrottet. Glossostigma diandra est une des plus petites Pha- nérogames connues. Il vit par petits coussins verdâtres sur le sable humide et a tout à fait l’aspect, vu à distance, de F Hépatique, Riccia fluitans. Il faut le regarder de près pour voir ses fleurs et ses fruits. Limnophila fluviatilis sp. nov. Glabra, caule lenui, foliis omnibus verlicillatis setaceo-multifidis floribus axillaribus subsessilibus soliiariis. Soudan français : Niger moyen, de Tombouctou à Gao, et plus au sud. Plante dimorphe, submergée et plus ou moins flottante quand elle croît dans les eaux du fleuve ou formant un gazon de 2 centi- mètres à 4 centimètres dans les lieux exondés. Forme aquatique (forma fluviatilis) : Tiges submergées très grêles, souvent longues de plusieurs mètres, l’extrémité dressée au-dessus de l’eau longue de 5-10 centimètres. Feuilles verticillées par 8-10, longues de 2 à 3 centimètres fortement laciniées mul- tifldes, celles de la partie exondée lancéolées et pennées fimbriées — 588 — sur les bords. Fleurs blanches, sessiles, de 5 millimètres de long; étamines 4 insérées à la base de la corolle. Calice persistant adossé à l’ovaire à la base, à 5 lobes lancéolés aigus rabattus sur le fruit. Fruit ovoïde-allongé, subquadrangulaire, de 5 millimètres de long. Forme exondée (forma terrestris) : Tiges dressées de 2 centi- mètres à 4 centimètres de long, insérées le plus souvent sur un rhizome radicant couché (anciennes tiges flottantes) par groupes de 1 à 3. Feuilles très petites verticillées ou alternes, rouge brun, lancéolées linéaires, finement serrées, laciniées, glabres, de 3 à 5 millimètres de long, à lobes divariqués charnus. Fleurs petites, sessiles, alternes. Calice rougeâtre, dilaté à la base, glabrescent ou un peu velu, de 4 à 5 millimètres de long, y compris les lobes aigus, appliqués sur la capsule. Corolle blanche. Dans le Moyen Niger. La forme aquatique flottait dans le fleuve à Gao (janvier 1932); la forme terrestre était commune sur les bancs de sable bordant le Niger de Gao à Tombouctpu (mars 1932). On observe des termes de passage d’une forme à l’autre. La forme ter- restre paraît voisine de L. Barteri Skan; la forme aquatique se rapprocherait de L. ceralophylloides Skan. Utricularia kalmaloensis sp. nov. Hçrba amphibia 10-15 cm. longo, foliis lacinialis, capillaceis, Utriculi subor bicular es gibbosis, os terminale ad marginem 2-cilia gracillima gerens. Scapus erectus, simplex, nudus, 1 (-2-) florus. Corolla lulea 3-5 mm. longa, labrum superius rolundalum, integrum; labium inferius Irilobalum. Calcar conicum acutum. Nigéria du Nord : Lac de Kalmalo, à 8 kilomètres de Birni N’Koni (Niger français), en fleurs février 1932 ! Tiges vertes, assez robustes, de 10 à 15 centimètres de long, flottant entre deux eaux pendant l’inondation et couchées sur la vase humide lors du retrait des eaux qui correspond à l’époque de la floraison. Feuilles laciniées multifides, longues de 20 à 30 milli- mètres, à pinnules alternes filiformes, celles du bas plus longues portant de 1 à 4 utricules blanc-diaphanes, gibbeux, subsessiles, de lmm,5 de diamètre, terminés près de la bouche par deux longs cils entiers ou divisés; ordinairement un ou deux stolons à la base. Scape dressé, long de lCm,5 à 2Cm,5, terminé par une seule fleur, portant à 4 ou 5 millimètres sous la fleur une petite bractée. Fleur jaune de 3 à 5 millimètres de long; calice glabre, à deux lobes large- ment ovales-arrondis, de lmm,5 de long; corolle à lèvre supérieure arrondie, lèvre inférieure trilobée, éperon conique, aigu, très large à la base, long de 2 millimètres à 2mm,5. Fruit globuleux de 2 milli- mètres de diamètre. — 589 Euphorbia (Biaculeatae) sudanica sp. nov. Frulicosa, subverlicillatim ramosa, ramis cylindricis, aculeis slipularibus divaricalis. foliis obovato-lingulatis, denliculaiis, trun Fig. 2. — Euphorbia sudanica à différents états : 1 et 2 rameaux en fleurs, 3, 4, 5 jeunes plantes à différents âges. — 590 — calis ml retusis breve mucronatis, basi sensim in peliolum breuem altenualis, cymis axillaribus, breviter pedunculatis, bicephalis, involucri hemisphæriei parvi, glandulis fimbriatis, capsulæ longe slipilalæ profunde irisulcalæ. Soudan français : Koulicoro, au bord du Niger, dans les rochers (type). Arbuste charnu, ligneux à la base, lactescent, haut de 1 mètre à 2 mètres, composé d’une tige principale de la grosseur du bras et de nombreux rameaux dressés épineux. Jeunes rameaux charnus- assulascents (d’un vert glauque ou rougeâtre, non anguleux, mais avec des protubérances obtuses de 5 millimètres de saillie, disposées en spirale sur cinq lignes. Épines par paires à la partie supérieure des protubérances (étalées, d’un blanc noirâtre, très piquantes, longues de 5 millimètres. Feuilles oblongues-deltoïdes, longuement atté- nuées à la base, sessiles), tronquées ou brusquement acuminées au sommet, denticulées à la partie supérieure, longues de 5 à 8 centi- mètres, caduques, tombées en saison sèche, au moment de la flo- raison. Pédoncules fourchus, glabres, insérés au-dessus de la cica- trice des feuilles, longs de 3 à 5 millimètres, portant deux fleurs sur des pédicelles de 3 à 4 millimètres, avec deux petites bractées ovales scarieuses à la fourche. Involucre vert jaunâtre, petit, à cinq lobes largement ovales-tronqués de 2 millimètres de long et cinq glandes fimbriées. Bractées staminales très petites, flmbriées. Gynophore long de 5 à 7 millimètres, glabre, courbé en hameçon. Fruit profondément trilobé, glabre, de 7 millimètres de diamètre (à l’état jeune), déhiscent à maturité (mai) à graines petites, sub- globuleuses, noirâtres, marbrées de gris, finement chagrinées. Très commun dans les rochers de grès et de latérite dans la vallée du Niger moyen, Bamako, Kati, Koulicoro (en fleurs, mars 1932). Le latex est très caustique. La plante est considérée comme poison par les indigènes. — 591 — Huit genres nouveaux D’Orchidées indochinûises par M. F. Gaotn-kp ain. Allochilus Gagnep., nov. gen. Ail. Eberhardtii Gagnep., n. sp. Herbu lerrestris. Caulis 60*70 cm. allm, basi vaginatus, vaginis brevibus aphyllis, hiantibus remolis, supremis laminas gradatim longas longasque munitis. Folia maxima 2-3 lanceolala, 15-20 cm. longa, 5 cm. lata, basi in petiolum 2-5 cm. longum attenuata ; nervis 5 remotis, apice conniventibus. Inflorescenlia terminalis, 40-50 cm. longa, basi bracteis sterilibus munita, apice 25 cm. florifera, breviler glanduloso-pubescens; floribus minutis, numerosis, viridi-luleis ; bracteis sterilibas lanceolatis, 2 cm. longis, floriferis lanceolato- acuminatis, 7 mm. longis, glanduloso-cilialis . — Sepalum dorsale cum petalis coalitum, cucullum oblongum, apice tridentalum 7 mm. longum, 4 mm. latum, breviler pulverulenlo-pilosum efformans ; sep. lateralia oblonga, acuminalo-obtusa, 7 mm. longa, 1,8 lata, 3 -mr± vata. Labellum superum, basi concavum, 3-lobum y 6- mm. longum, inter lobos latérales 2,8 mm. latum ; lobis lateralibus vix prominen- tibus, oblusis ; l. terminale lineari, 3 mm, longo, 0,4 lato, obtusissimo ; nervis 6,3 lobum terminalem percurrenlibus. Columna 6 mm. cum anthera, teres, infra anlhera incrassata subcupulata; clinandrium oblongo-acuminalum, 3 mm. longum, dorso labellum vergente ad medium stigmatifero. Anthera ovaio-acuminala, 2,6 mm. longa, bilocularis. Pollinia 2, ad retinaculum confluentia, claviformia, 2,6 mm. longa. Ovarium fusiforme subsessile, 12 mm. longum, glanduloso-pubescens. Tonkin : Chu-too, prov. de Bae-kan, n° 4701et à Siam-Khong, même prov., n° 4633 ( Eberhardl ). Le genre Allochilus (xÀXo;, tout autre; y^Aa;, lèvre,, labelle) appartient à la tribu des Neottiées et par la longueur de sa co- lonne se place auprès de Hæmaria dont il est bien différent par la forme de> son labelle. Il se rapproche du genre Macodes, mais s’en distingue : 1° par son sépale impair et ses pétales cohérents pour former le capu- chon; 2° par le labelle sans callus marginaux; 3° par la colonne dépourvue d’ailes dressées; 4° par les feuilles non marbrées. Bulletin du Muséum, 2e s., t. IV, n° 5, 1932. — 592 — Dans notre genre, le labelle, étant supérieur, l’éloigne de Hylo- phila. Lepidogyne possède bien une colonne allongée, mais notre genre est différent : 1° par les feuilles pétiolées; 2° par les bractées beau- coup plus courtes; 3° par le labelle dépourvu de callosités basi- laires; 4° par le stigmate non accompagné d’écailles. De Hælaria, il n’a pas les pétales soudés par la base, ni la co- lonne courte, ni le stigmate avec 2 crêtes. Anaphora Gagnep., n. g. A. liparioides Gagnep., n. sp. Herba lerreslris, rupicola 25-35 cm. alla. Rhizoma horizontale , radicibus flbrosis tomenlosis, caulos approximalos emittens. Caules 10-12 cm. alli, basi vaginali, apice 3-5 -foliali. Folia lanceolata, acu- minala, acuta, basi altenuata, inconspicue ad vaginam petiolala, 10-14 cm. longa, 3-7 cm. lata, tenuiter 5-nervata. Inflorescenlia 17-25 cm. exserta, ad lertiam parlem supremam 5-15 cm. fiorifera, spicato-racemosa, densissima, ob bracteas ad apicem comosa; bracleis subulalis, flexuosis, 7-4 mm. longis, ereciis dein reflexis ; floribus albidis, minutissimis, 6 mm. diam., subconliguis. — Sepalum dor- sale lineare, oblusum, 3,2 mm. longum, 0,6 mm. latum, 3-nerualum ; sep. lateralia ovato-oblonga, oblusa, 2 mm. longa, 1 mm. lala, 3 -ner- vata. Petala linearia angustissima, 3 mm. longa, 0,2 mm. lala, l-nervata. Labellum coalescens, ad medium columnæ inserlum, ses- sile, ampleclens, ovato-acuminatum, basi valde concavum, 2,3 mm. longum, 1,4 supra basin latum; disci callus basalis transver salis. Columna 1,4 mm. lola longa, apice paullulum capitata, exalata, ad medium labellum gerens ; stigma infra clinandrium situm. Anthera cordalo-oblusa, suborbicularis, 0,7 mm. diam., modice convexa, bilocularis. Pollinia 2, clavata, relinaculo inconspicuo. Ovarium cum pedicello 4-5 mm. longum. Capsula ovoidea, 6 mm. longa, 3,5 crassa, pedicello 2 mm. longo. Annam : col des Nuages, près Tourane, n° 7941 ( Poilane ); Dran, n° 823 ( Hayata ) ; entre Dak-ha et Dak-kô, prov. Kontum, n° 18478 [Poilane). — Cambodge : île de Phu-quoc, n° 78 ( Contest-Lacour ). Très voisin des Liparis, le genre Anaphora a tout l’aspect d’un Liparis de la sect. Mollifoliæ ; mais il diffère de ce genre : 1° par les sépales latéraux plus larges que le dorsal; 2° par le soulève- ment (1) du labelle porté à moitié de sa hauteur par la colonne; 3° par le labelle beaucoup plus étroit à son sommet qu’à sa base; 4° surtout par les 2 pollinies au lieu de 4. P) ava cpopâ, soulèvement. 593 Donacopsis Gagnep., n. g. D. laotica Gagnep., sp. unica. Caulis et folia more graminearum uaginis imbricalis, valide striatis. Folia dislicha, ad vaginam sessilia, haud basi arliculala, linearia, longe acuminala, 10 cm. sæpe 15-20 cm. longa, basi 8-12 cm., lata, utrinque nervoso-striata. Inflorescenlia uniflora [an semper?) lerminalis, inter folia suprema approximala sessilis, flore inter mediis, firtno, luleo. — Sepala 3 simillima lineari-acula, 23 mm. longa, 2,5 mm. lata, h-nervata. Pelala lineari-oblonga,obtusa, 18 mm. longa, 5 mm. lata, h-nervala, nervis lateralibus furcalis. Labellum oblongum explicalum subpanduriforme, 2 cm. longum, supra basin 10 mm. latum, ad medium puberulum anguslatum, apice rotundalo- undulalum, disco lævi. Ccilcar cglindricum, clependens, 5 mm. lon- gum. Columna lamellata, sal crassa, apice dilatata, 4 mm. lata, 10 mm. longa, stigma sub anlhera silum, laminis 2, obliquis litle- ram V referentibus marginalum. Anthera convexa, apicalis, postice cordala cum eminente globosa ornata, antice rostrata. Pollinia 2, subconligua, globosa, ad caudiculum elongalum sessilia, retinaculo scutata. Ovarium cum pedicello 15 mm. et ultra longum. Laos : sans localité ( Massie ). Par la forme des pollinies, ce genre appartient certainement à la tribu des Vandeæ. Parmi celles-ci, il faut éliminer Eulophia qui a 4 pollinies; les Cymbidieæ qui ne présentent pas d’éperon; les Cyrlopodieæ dont la colonne a un menton; les Sarcantheæ qui n’ont pas de feuilles plissées-veinées, etc... En sorte que ce genre a des affinités et un voisinage difficiles à préciser. Son port le rapproche des Arundina, des Épidendrées, d’où le nom proposé Donacopsis (Sova?, roseau, o4, ressemblance). Epigeneium Gagnep., nov. gen. M. Krænzlin (x) a placé dans le genre Desmotrichum, le Dendro- bium Fargesii Finet (2). Il m’apparaît que ces deux auteurs, Finet et Krænzlin, (ont méconnu des caractères tant floraux que végé- tatifs qui font que cette espèce n’appartient ni au genre Dendro- bium, ni au genre Desmotrichum. Dans le premier de ces genres, les pétales sont toujours insérés normalement sur la colonne et à sa base; leur base n’est jamais décurrente sur le prolongement de cette colonne que l’on appelle pied ou menton. Quant aux sépales laté- raux, ils s’insèrent à la base de la colonne et ils sont décurrents en descendant par leur base oblique sur le menton qu’ils contribuent f1) Pflanzenreich, IV, 50, Dendrob. p. 358. (2) Bull. Soe. bot. Fr. L (1903), p. 374, tab. XII, 11-18. — 594 — à former; mais jamais ils ne s’insèrent à l’extrémité du menton et latéralement, avec une décurrence qui remonte vers la colonne. Dans le genre Desmolrichum Bl. (x) la position, la décurrence des pétales et sépales latéraux est la même que dans le genre Dendro- bium, et je ne connais pas d’exceptions à cette règle fournie par les nombreuses espèces que M. Krænzlin a ajoutées à celles de Blume. Le D. Fargesii Finet est construit sur un tout autre type, car les pétales sont décurrents sur le menton et ainsi leur ligne d’in- sertion devient oblique. Quant aux sépales latéraux, ils sont in- sérés vers l’extrémité du menton et remontent vers la colonne par leur décurrence. A ces caractères différentiels floraux s’en ajoutent d’autres qui sont tirés de l’inflorescence, et de ses bractées, de la forme et de la position des pseudobulles. Il devient donc nécessaire de sortir cette espèce du genre Den- drobium où Finet l’avait placée, et même du genre Desmolrichum dans lequel Krænzlin l’avait comprise. De plus, il existe trois autres espèces, indochinoises celles-ci, qui sont certainement du même genre que l’espèce de Finet. Les raisons sont donc plus que suffisantes pour décrire le genre nouveau dont le type est Dendrobium Fargesii et que je propose de nommer Epigeneium (sm, sur; yévstov, menton) pour rappeler la position des pétales et sépales latéraux sur le menton. On trouvera ci-après la description du genre nouveau et des es- pèces nouvelles qui s’y ajoutent. Epigeneium Gagnep., n. g. Herba epiphylica. Rhizoma elongalum pseudobulbos numerosos gerens, moniliforme. Pseudobulbi monophylli, uniflores vel stériles, basi vagina spathiformi cincti. Folia solitaria, oblongci vel obovata, ■coriacea, sublerminalia. Inflorescentiæ pedunculus solilarius, ter- minons, basi braciea spathiformi ornatus, ad medium bracteola am- plexicauli munilus, uniflorus ; flos atro-purpureus. Sepalum dor- sale columnam amplectans ; sep. lateralia majora, ad apicem menti lateraliter inserta. Pelala triangula, longe secus mentum decurrentia. Labellum panduriforme, oblongum, biparlilum : parle infuna cu- neata bilobulata, lobulis partem anlieam equitantibus, parte antica obovata vel obcordala ; disco laminas et lobulos exhibente. Columna brevis, stelidiis haud prominentibus subnullis, mento lato elongato ; anthera modice convexa ; polliniis 2 vel paria 2. — Species typica : Dendrobium Fargesii Finet. f1) Bigdr. Tabellen XXXV. — 595 — Les quatre espèces de ce genre se différencient ainsi : A. Ornements du labelle 2. a. Ornements en lames oblongues contiguës. a Feuilles longues de 20 millimètres environ E. Fargesii. p F. longues de 50 millimètres E. Clemensiœ. . b. Ornements en lames linéaires, séparées; Feuilles de 30 millimètres environ E. Delacowrii. B. Ornements du labelle 4, en forme de lobules de la partie inférieure; 2 médians plus larges, 2 latéraux plus étroits E. chapaense. Epigeneium Clemensiæ Gagnep., n. sp. Rhizoma elongatum, radicosum. Pseudobulbi haud conligui, ovoideo-conici, leviter incurvait, 10-12 mm. longi, monophglli, uniflori, vaginis ovatis, sicco nervatis, scariosis, brunneis, sal fragi- libus, nervo medio mucronatis. Folia obovato-oblonga, in petiolum basi attenuata, apice emar ginalo-rolundata, coriacea, margine sub- revoluia, 45-53 mm. longa, 10-17 mm. lala. Inflorescentiæ flores numerosi ad pseudobulbos 12-15 mm. longi, atropurpurei, solitarii pedunculo 2 cm. longo, basi bractea spalhiformi vaginalo el ad me- dium bracteola amplexicauli. — Sepalum dorsale...; sep. lateralia ad apicem menti inserta, ovoto-oblonga, sinuosa, acuminata, 16 mm. longa, 5 mm. lata ad basin obliquam rolundala. Petala triangulo- obliqua, 7 mm. longa, secus 7 mm. decurrentia, 3 mm. lata. Label- lum ambitu oblongum, subpanduriforme, 15 mm. longum, 8 mm. lar tum, parte basali breviter unguiculata, 10 mm. longa, obcordala, parle termiûali suborbiculari vel transverse elliptica, apice rotundato- emarginata, 7 mm. longa; disco Icimellas 2, lacrgmif ormes, ad me- dium labelli altingentes efformanle. Columna 3 mm. longa, menlo lato, 10 mm. longo. Annam : mt Bana, épiphyte au sommet des arbres, assez com- mun, n° 4327 ( Mrs Clemens). Epigeneium Delacourii Gagnep., n. sp. Rhizoma radicosa. Pseudobulbi ovoideo-conici, 1 cm. longi, sub- contigui, leviter inflexi monophglli, uniflori, vaginis ovatis, obtusis, vel subemarginalis, nervosis, fragilibus, mox laeeratis cincli. Folia obovato-oblonga, basi attenuata, apice rolundalo-emarginala, 35 mm. longa, 11-12 mm. lata, coriacea, margine revoluta. Inflorescentiæ pedunculus 15 mm. et ultra longus, braclea spathacea, 5 mm. longa, obiusa ornaius, flore 3 cm. longo, aurantiaco (?). — Sepalum dorsale ovato-obtusum, 8 mm. longum, 6 mm. latum, columnam cingens, 'ô-nervalum, nervis anastomosantibus ; s. lateralia ad apicem menti lateraliter inserta, oblongo-acuminata, acuta, leviter flexuosa, 18 mm. longa, 1-nervata. Petala Iriangula, anguslissima, subli- 596 - nearia, 3-nervala, ad mentum decurrenlia, 12 mm. longa, vix 2 lata. Labellum oblongum, panduriforme, 20 mm. longum, ad apicem 8 mm. latum biparlilum : parle basali unguiculata, apice obcordala, 12 mm. longa, 7 mm. [lata, p. lerminali obovata, emarginala, fere obcordala, 10 mm. longa, disco laminas lineares, anguslas apice oblique truncalas efformans. Columna lata, stelidiis truncalis, appendice dorsali claviformi, mento 17 mm. longo. Laos : environs de Napé, sans n° ( Delacour ). Epig-eneium chapaense Gagnep., n. sp. Rhizoma elongatum, radicosum, pseudobulbos contiguos gerens. Pseudobulbi ovoideo-oblongi, 12-15 mm. longi, monophylli, vaginis brunneis, fragilibus cindi. Folia elliptica, basi in petiolum altenuala, 17-30 mm. longa, 7-11 mm. lata, apice rotunda, emarginala, coriacea, margina revolula. Inflorescentia flos solitcirius, atro-purpureus, bractea basali spathiformi, 1 cm. longa, bracleola ad medium inserta amplexicauli, pedunculo circa 2 cm. longo. Sepalum dorsale trian- gulo-acuminatum, 12 mm. longum, 5 -latum, 1-nervalum ; sep. Icile- ralia eum subsimilia, sed falciformia et secus mentum decurrenlia , 1-nervala, 23 mm. longa, 7 mm. lata. Petala anguste Iriangula, longe acuminaia, 13 mm. longa, 2 mm. lata, secus mentum leviter decur- renlia. Labellum laie, unguiculalum, obovalo-panduriforme, trilo- bum, 2 cm. longum, 11 mm. latum, lobis lateralibus rolundis, se- miorbicularibus, ad medium labellisese exhibenlibus ; lobulis 4, inæ- qualibus ad medium inter lobos sitis; lobo lerminali Iransverik ellip- lico, subsessile, 7 mm. longo, 11 mm. lato, leviter emarginalo. Columna 6-7 mm. longa, stelidiis subnullis, antice ductis ; appendice dorsali brevi, operculo convexo. Tonkin : col de Lo-qui-ho, près Cha-pa, n° 12605 et 12607 bis ( Poilane ). Evrardia Gagnep., n. g. E. Poilanei Gagnep., n. sp. Herba terreslris, saprophytica, aphylla, 15-20 cm. alla, e basi ramosa, vel simplex. Rhizoma horizontale, albidum. Caulis squa- mosus, vaginis brevibus, aphyllis, 5-6 mm. longis, remolis, apertis, ad medium subimbricalis, [supremis bracieiformibus. Inflores- centia lerminalis, 5 cm. longa, 2 cm. lata, racemosa, densiuscula, breviier glanduloso-pilosa ; bracteis 12-10 mm. longis, ovalis, obtusis, dorso margineque pilosis ; ftoribus circa 10, brunneis, labello luleo, supero. — Sepalum impar triangulo-acuminalum, 5 mm. longum, 2 latum, liberum; sep. lateralia oblongo-falciformia, obtusa, 10 mm. longa, 3 lata, basi cohæreniia saccalaque, nervo medio curvalo, brun- — 597 neo. Pelala longe triangula, valde falcata, acuminala, 5 mm. longa, 1- neruata, neruo valde excentrico. Labellum 12 mm. longum, 9 mm. unguiculalum, apice dilalalum; ungue canaliculato, crasso, margini- bus brunneis, angustis, denliculalis ; lamina transver sali, 4-5 mm. longa, 12 lata, reclangula, lobis divaricalis, oppositis, grosse laci- nialis, vel 3-lobulatis, lobulis 3, inæqualibus, dentalis. Calcar nullum. Columna perbrevis ; clinandrium iriangulum, acuminatum, 2 mm. longum, dorso stigmaliferum, infra 2-lamellalum, lamellis lunalis, obtusis, substipitatis. Anlhera ovalo-acuminala, 2 mm. longa, 2 - locularis. Pollinia 4, albida, clavala, ad caudiculum longum sessilia, relinaculo subnullo. Ovarium cylindro-fusiforme, papil- loso-pilosum, 9 mm. longum. Annam : Dalat, arboretum, n° 1807 [Evrard); montagne Mam- ray, prov. Kontum, n° 18204 ( Poilane ). Le genre Evrardia diffère de Cheirostylis : 1° parce que aphylle à port de Phelipea ; 2° par le sépale dorsal non cohérent avec les pétales; 3° par les stigmates saillants, en forme de verrue; 4° par les appendices du clinandre en forme de croissant. Par l’absence de feuilles peut être comparé aux Diuridées, mais ce n’est certainement ni Lecanorchis, ni Aphyllorchis, ni Stereo- sandra qui ont le rostellum très court. Parmi les genres à labelle supère, comme Evrardia, il ne peut être comparé utilement à Cryptoslylis et Prasophyllum qui portent une feuille développée au moins. Je propose pour ce genre, que je crois nouveau, le nom de Evrar- dia, en remerciement à M. Fr. Evrard, qui a donné au Muséum une importante collection de plantes d’Indochine, dont beaucoup sont accompagnées d’un excellent dessin analytique. Parhabenaria Gagnep., n. g. P. cambodiana Gagnep., n. sp. Caulis foliosus, 32 cm. altus, vaginis infimis aphyllis. Folia 6, infima deminuta, suprema bracteiformia, ad medium caulis 10 cm. longa, 25 mm. lata, acuminato-acuta, basi amplexicaulia ad vagi- nam sessilia. Inflorescenlia pauciflora, floribus 3, speciosis, 4 cm. latis; bracteis lanceolaio-acuminalis, 7-5 cm. longis, 15 mm. latis. — - Sepala orbicularia bel late ovala, oblusissima, 15-17 mm. diam. ; nervis 3 simplicibus, alleris laleralibus ramosis. Petala linearia, anguslissima, acuminalissima, basi latiora, brévia, 10 mm. longa, anlheram vix superantia. Labellum 3-lobum, basi canaliculatum, nervosum, lobis laleralibus obovatis, apice subretusis, 13 mm. longis lalisque ; lobo lerminali lineari-oblongo, apice altenuato-obtuso, 13 mm. longo, 3 mm. lato, laleralibus longiore ; disci lamina e basi usque ad medium labelli procurrens. Calcar lubulosum, teres, ad — 598 — apicem paullulo dilaialum, arcualum, 5 cm. longum. Columna perbrevis antice ad basin sligmaiijera ; stigmate concavo. Anthera obcordala, bilocularis, 8 mm. alla lalaque, subsessilis. Pollinia... Ovarium 30-35 mm. longum, sessile, Cambodge : région de Kampot, mont Kamchay, n° 36463 (A. Chevalier). Ainsi que son nom l’indique, ce genre nouveau est très proche du genre Habenaria. Il s’en distingue : 1° par la brièveté de son épi pauciflore; 2° par la brièveté de ses pétales dépassant à peine l’anthère; 3° par la colonne plus large à son sommet; sans aucun tube saillant pour les pollinies, sans stigmate proéminent. Les pollinies, que je n’ai pas vues, sont verticales; autant que j’ai pu en juger par la forme des loges, elles ont le caudicule infé- rieur. Semiphajus Gagnep., n. g. Rhizoma horizontale, pseudobulbis nullis. Folia lempore florum minuta, haud explicala, plicato-nervosa. Inflorescentia radicalis, basi usque ad medium vaginala, vaginis supremis remotis ; flores ± nume- rosi, sat majusculi, strialo-nervosi, longe racemosi. — Sepala oblongo- lanceolata, lateralia asymelrica. Petala iis simillima, breviora. La- bellum basi concavum, subinlegrum, lobis lateralibus obsoletis vel vix prominentibus. Calcar nullum. Columna dorso convexa, anlice concava, lata, haud anthera latiora ; stigma transversale infra an- theram siium. Anthera apicalis, opercularis, loculis 2. Pollinia 4, biseriala, pgriformia, ad basin acutam inter se cohærenlia. Ovarium cum pedicello bractea longius. — Genus indochinense. Ce genre appartient aux Bletiæ, mais s’en distingue par 4 polli- nies et non 8. 11 se rapproche des Phajus par les caractères généraux; mais il s’en distingue : 1° par 4 pollinies et non 8; 2° par l’absence d’éperon proprement dit: 3° par le labelle entier n’embrassant pas la colonne, à lobe médian non dilaté. Comme notre genre ne possède que la moitié des pollinies du g. Phajus, je propose de lui donner le nom de Semiphajus. Deux espèces, dès maintenant, appartiennent à ce genre. En voici les descriptions : S. Chevalieri Gagnep., n. sp. Caulis circa 20 cm. altus, basi vaginatus, vaginis aphgllis. Folia juniora, haud explicala, plicato-nervosa, 14 cm. longa ; petiolo incons - picuo, nervis pallidis infra prominentibus. Inflorescentia 60 cm. longa, apice 24 cm. florifera, basi vaginala, vaginis supremis spathi- - 599 — formibus 2,4-3 cm. longis, remotis ; bracteis 20-15 cm. longis, lanceo- latis, lenuiter acuminatis, floribus numerosis (12 et ultra ) roseis, explanaiis 35 mm. diam. — Sepalum dorsale oblongo-acuminatum, 17 mm. longum, 6-lalum, 7-nerualum ; sep. lateralia oblonga ^ acu- minala, 23 mm. longa, 7 mm. lata, secus labellum ad basin decur- rentia, 7-ÿ-nervala. Petala breuiter oblonga, acuminala, 18 mm. longa, 6 mm. lata, ad columnam laleraliler et basi labellum inserla, 7 -nervata. Labellum ad mentum columnæ insertum, gibbum obluswn cum eo efformans, basi intus bifoveolatum, limbo basi angustalo, ascendente, dein patente apice rolundaio sublruncaio, 2 cm. longo, 9 mm. lato. Columna 7 mm. longa, lamellata ; stigma transverse ellipticum. Anthera opercularis, 4 mm. lata, 2 alla, bilocularis, haud articulata, apice bimucronala. Pollinia 4, paribus ovoideis basi acutis, ad aniheram latere insertis. Ovarium cum pedicello glabrum, 23 mm. longum. Annam : Lang-bian, Dran, savanes incendiées, inondées à la saison des pluies, n° 40.598 (A. Chevalier). S. Evrardi Gagnep., n. sp. Herba 40 cm. alla. Rhizoma caules et scapum emitlens, radicibus validis. Caulis junior 9 cm. longus, basi arcte vaginalus, foliis non jam auctis. Folia... Inflorescenlia violacea, 40 cm. alta, radicalis, apice 10 cm. florifera, infra medium vaginata, vaginis spalhiformi- bus 4-5, haud imbricatis, 3 cm. longis; floribus circa 5, purpureo- viridis, 17-20 mm. longis. Sepala triangulo-acuminala, 17 mm. longa, 6 lata, conspicue7 -nervata. Petala lanceolala 14 mm. longa, 6 lata conspicue 7 -nervata. Labellum linguiforme, explanatum obscure lobaium, 20 mm. longum, basi 8 mm. latum; lobi latérales vix promi- nentes ; l. anticus triangulo-acuminalus, 8-12 mm. longus, supra lenuiter papillosus ; disci laminæ 2, elevatæ, submedianse, inter lobas latérales conspicuæ. Columna 10 mm. longa, mentum sub nullum Calcare 0. Anthera valde convexa. Pollinia 4, subglobosa, basi cohærentia. Ovarium glabrum, cum pedicello 18-20 mm. lon- gum. Annam : Lang-bian, Dalat, arboretum, n° 1 354 [F. Evrard). Thylacis Gagnep., n. g. Herbæ nanæ, epiphylicæ. Rhizoma ( vel caulis) radicosum, folio- sum. Folia canaliculala, dislicha, ad vaginam brevissimam articulata. Inflorescentiæ filiformes, latérales, apice capilaio-floriferæ, bracteis minutis, floribus parvis, luteis vel albidis. Sepala oblonga vel ovaia, obtusa. Petala oblonga, obtusa, sepalis paullo minora. Labellum apice saccalum, Cgpripedium referens, basi unguiculalum. Co- 600 lumna breuissima ; stigma infra anlheram antice situm. Anlhera bilocularis, opercularis, columnam terminans. Pollinia 4, biseriata, pyriformia, per paria ad basin ( parte acuta ) adhærentia. Ouarium pedicello indistinctum. Ce genre nouveau, du groupe des Epidendræ, présente l’aspect de certains Dendrobium de la section Bolbodium. Comme ce genre il possède 4 pollinies. Mais il ne peut être un Dendrobium : 1° parce que la colonne ne possède pas de menton; 2° parce que les pollinies sont distribuées en deux séries ou paires, une dans chaque loge; 3° je ne crois pas qu’aucune espèce de Dendrobium offre un labelle si semblable à celui des Cypripedium et qui suffirait pour caracté- riser un genre, tellement il est particulier dans les Epidendræ. C’est ce labelle bizarre qui a valu à ce genre le nom proposé, ôuXaxîç, petit sac. Deux espèces, à ce jour, constituent le genre Thy lacis, ce sont les suivantes : T. Poilanei Gagnep., n. sp. Herba epiphylica. Rhizoma 2 mm. crassum, 3-9 mm. lonyum, radicosum, cicatricibus triangulis foliorum noiatum. Folia carno- sula, supra canaliculata, 3-1,5 cm. longa, 5 mm. lata, oblonga, sub- obtusa, 5 mm. remota, dislicha. Inflorescenliæ plures, latérales, foliis oppositæ, 6-10 cm. longæ, filiformes, apicefloriferæ, circa medium vaginalæ, vagina obliqua , acuminata, 2 mm. longa ; floribus albidis, odoralissimis, dense aggregatis ; brcicleis 8-10, subimbricatis, ovatis, oblusis, 1,5 mm. longis, 1 mm. latis. — - Sepalum dorsale, obovalum, obtusum vel apice rotundaium, 5 mm. longum, 4 latum, h-nervatum ; sep. laleralia eo similia, paullo obliqua, 1-nervata. Pelala oblonga, obtusissima, b-nervata, 5 mm. longa, 1,5 lata. Labellum obovatum, subtrilobum, 5,7 mm. longum, 6,5 latum, e medio usque ad apicem saccalum, basi breuiter (1,5 mm.) unguiculatum inlus et extra in medio pilosulum ; lobis lateralibus lunatis, vel semiorbicularibus, 2 mm. longis, 3 mm. latis, ad saccum alas efformantibus ; lobo antico angusto, 4 mm. lato, 0,25-0,50 longo saccum marginanle ; lamina rectangula ad medium labelli ore inserta, antice directa. Columna brevis. Anthera apicalis. Ovarium cum pedicello 5 mm. longum. Annam : Lao-bao, prov. Ouang-tri, n° 1345 ( Poilane ). T. Fleuryi Gagnep., n. sp. Herba epiphylica. Rhizoma 1-2 cm. longum, ascendens, parte inflma mox deslructa, radicibus filiformibus numerosis munitum, 4-5 -phyllum. Folia supra canaliculata, 3,5-9 cm. longa, explicata 3 mm. lata, apiculala. Inflorescenliæ filiformes, 8 cm. longæ, latérales, axillares, apice capitalo-floriferæ, basi et circa medium vaginalæ ; vagina infima 2-3 mm. longa, angusia, media 2 mm. longa, obliqua ; bracteis 4-6, deltoideis, subimbricatis 1 mm. longis ; floribus 1-3 eodem lempore, aurantiacis, labello albido aurantiaco-puncialo, brunneo- vermiculato . Sepalum dorsale oblongo-lanceolatum, obtusum, 7,5 mm. longum, 2,5 latum, 5-nervatum ; sep. laieralia obouata, 7,5 mm. longa , 4 lata, 7 -nervala . Petala oblanceolata, obtusa, paullulum falciformia, 6.5 mm. longa, 2,25 mm. lata, basi 3 -nervala, ad apicem h-nervata. Labellum supra medium saccatum, exalatum 7,5 mm. longum , 4.5 mm. latum, basi 2 mm. unguiculatum, apice obtusum vel obscure emarginaium, ore biauriculato dilatato, tomentosum lateraliier bimaculatum, maculis aureis, intus aurantiacum et brunneo- vermiculatum. Columna 2 mm. alla, valida. Anthera convexa, postice cordala, anlice obtusoapiculata, bilocularis. Pollinia 4, biseriata, pyriformici, ad basin cicuiam per paria adhærenlia. Ovarium cum pedicello 10 mm. longum. Tonkin : prov. de Phu-tho, réserve forestière de Chan-mong n° 32.129 ( Fleury in herb. Chevalier); Yen-bay, C. sur les Goya- viers (Rives). Bulletin du Muséum, 2° s.,'t. IV, 1932. 39 Un genre nouveau d’H ippocratéacée rr Abyssinie PAR LE P. SACLEUX, Correspondant du Muséum Dillonia, Sacleux. Omnia Hippocrateæ, disco et ovario exceptis, disco cupulari 5-lobali, ouario l-loculari, placentis 3 in specie unica adhuc nota 2-ovulatis, ovulis in una sérié pendulis superpositis. Adde quod stamina sunt 5, quorum 3 tantum, interdum 4 sunt perfecta, antheris polliniferis dotala, quod numerum 5, rarissimum est in Hippocratea. Planta lignosa, foliis simplicibus oppositis. Flores regulares. Sepala 5 imbricata. Pelala 5 imbricata. Stamina 5, 3 v. interdum 4 tantum perfecta cum antheris polliniferis, slamen ullimum effetum ; alternipelala sunt, in sinibus disci cupulari lobali inter lobos insila ; filamentis parum latis, posl anlhesin exlrorsum recurualis. Antheris subglobosis 2 -locularibus, loculis exlrorsum dehisceniibus, supra confluentibus. Stylus perbrevis apice sligmalosus, stigmate 3 -lobalo, lobis claviformibus. Ovarium in medio fundi disci insitum, liberum, l-loculare, placentis 3 bene evolutis in medio confluentibus, ovulis pendulis, 2 in quaque placenta 1 -serialis. Semina 6, compressa, inferne alata. Fructus? Par son ovaire 1-loculaire à placentas pariétaux ce genre a des affinités avec les polypétales pariétales. Mais c’est davantage avec la famille des Samydacées, rattachées aujourd’hui aux Bi^acées, qu’on est tenté de lui trouver quelque rapport. D’autre part, son disque cupuliforme profondément divisé jusqu’à la base en lobes dressés en couronne autour de l’ovaire, s’il n’est peut-être pas entièrement comparable à la couronne de certaines passiflorées, apparaît néanmoins comme très particulier, beaucoup plus déve- loppé que dans le genre Hippocratea, où sa forme parfois aussi cupuliforme est courte portant les étamines à l’intérieur et non entre ses lobules. Le caractère des graines nettement ailées, en tout semblables à celles des Hippocrateæ, joint aux autres particu- larités des verticilles floraux et du port général de la plante, sont tels qu’on ne peut hésiter à regarder celle-ci comme très proche des Htppocraleæ. Les genres Dillonia, Hippocratea et Campyloslemon apparaissent dès lors comme les trois stades d’une même évolu- Bulletin du Muséum,, 2e s., t. IV, n° 5, 1932. tions : dans Dilionla ovaire 1-loculaire à 3 placentas libres, dans campylostemon ovaire entier à la base se séparant au-dessus en 3 loges distinctes, dans Hippocralea enfin 3 carpelles distincts? légèrement soudés à la base. Le nom du genre Dillonia est un faible hommage à la mémoire du célèbre explorateur que fut. Quarter Dillon, mort victime de la science au cours de ses voyages en Abyssinie : on sait qu’il a suc- combé à un accès de fièvre pernicieuse en 1840. Son fidèle compa- gnon de voyage et ami, Petit, eut lui-même plus tard une fin pré- maturée, entraîné sous l’eau par un crocodile. Dillonia abyssinica, Sacleux. Planla lignosa, glabra, ramulis læuibm, redis, teretibus vel subte- retibus, junioribus (in sicco) longitudinaliter slriolatis,. Folia sim- plveia, opposita, 3-9,5 cm. longa 1,5-3, 5 cm. lata, 3,5 mm. longe peliolala, internodiis 2-7 cm. longa, glabra, supra nitida brunescenli- olivacea (in sicco), subtus pallidiora, utrinque prominenli-venulosa, crenato-serrata, lanceolata v. interdum rarius oblongo-obovala, basi acuta in petiolum sensim altenuala, apice gradatim acuminaia vel raro lobusa usque rolundata, cosla media sublus prominula, nervis lateralibus utrinque subprominulis et dense reticulalis, reliculo con- spicuo, peliolis linea vix prominula leviter villosa confundis. Inflo- rescentiæ in axillis superioribus solilariæ, laxæ, paucifloræ, 1 cm. circiler longe pedunculatæ, dicholome 2-3-furcalæ, pedicellis 1 mm. longis, pedunculo 2-bradealo, bracleis oppositis subulalis 2,5-3 mm longis, pedicellis et bracleolis decrescentibus. Flores parvi, sub anihesi expansi circiter 2,5 mm. diam., alabasiris sub-globosis 1 mm. diam. Sepala minima, imbricala, sub-æqualia fere 1 mm. diam., rotundato-ovoidea, sub-crassa, obtusa, leviter (sub lente) erosa. Petala ..imbricala, sub-æqualia, ovalia, 2 mm. longa, 1 mm. lata, expansa, leviter (sub lente) erosa. Discus cupulalus in 5 lobos profonde divisus, lobis rolundatis, ereclis, fere 0,6 mm. longis. Stamina 5, quorum 3 tantum , interdum 4 habznt antheras perfedas, aller nip étala, in sinubus disci inter lobos inserla; filamenlis parum halls, posl anlhe- sin extrorsum recurvalis, vix petala æquanlibus ; anlheris sub-glo- bosis 2-locularibus, loculis extrorsum de.hiscentibus supra confluen- iibus. Stylus brevissimus apice sligmatosus , siigmalibus 3 clavi- formis crassis primum eredis confluenlibm demuas reflexis. Ovarium sub anihesi ovalum, slalim ellipiicum, eliamnunc çar- nosum, 1,5 mm longum,1 sulcis 5 longiludinalibus inscripum sub lente conspicuis, in medio disci insidens, l-loculare, placentis 3 bene eyolulis, charlaceis, in medio confluenlibm verumlamen ibidem libe- ris ; ovulis pendulis, 2 superpositis in una sérié in quaque placenta. Semina 6, juniora compressa, inferne alala, Frudusl Coll. Quarter Dillon et Petit. Abyssinie. OLDENLANDIA ( RuBIACÉES ) NOUVEAU DU SÉNÉGAL, PAR M. J. Trochain. r Parmi les échantillons botaniques que j’ai rapportés d’un voyage d’études au Sénégal se trouve une Rubiacée du genre Oldenlandia Plum. qui paraît n’avoir jamais été décrite. Sa faible taille, 2,5 cm., peut expliquer que jusqu’ici elle ait échappé aux nombreux bota- nistes ou collecteurs qui ont circulé dans cette région d’Afrique. J’ai récolté cette plante naine en Basse-Casamance, près de Ziguinchor, le 5 février 1931. Elle figure dans mon Herbier sous le numéro 1536. D’après sa taille je la nommerai Oldenlandia parva J. Tro- chain sp. nov. Planta bisannua, cespitosa, 2,5 cm. alla. Caulis prima lignosa, caulis secondæ herbaceæ vel basi sublignosæ. Radix lignosa, simplex, 8 cm. longa. Caulis nodis inflala, vix scabra. Ramuli erecli, simplices vel obscure semel divaricali. Folia linearia, subssessilia, opposila, basi et apice attenuata, inlerdum breviler acuminala, hispida, in sicco longitudiner plicala, marginibus scariosis, 5-10 mm. longa X 1-2 mm. lata. Nervus conspicuus. Raphidi subtus numerosi. Slipulæ basi folii connalæ in brevi vagina membranacea, 2-3 selis 2 mm. longis desita. Flores parvi lelrameri, solilarii, axillares vel subterminales. Pédi- cellus glabrus 2-3 mm. longus, post anlhesim accrescens usque ad 7 mm. Calyx obconica-oblongus, subcoriaceus, raphidis numerosis obtectus dentibus 4 æqualibus, lanceolatis, æquanlibus vel superantibus tu- basse, margine setigera et scariosa. Corolla alba, subroiacea, caduca, fauce glabra, lobis 4 obtusis, æqualibus, valvatis. Stamina et Stylus includi ; sligmata bifida. Capsula subglobosa paullo compressa laieraliter, sero laculicida, 3 mm. in diametro. Semina parva, numerosa, obscure trigona. Oldenlandia parva croît dans les terrains sablonneux, non inondables, des rives du fleuve Casamance. L’échantillon type, en fleurs et fruits, provient d’une jachère couverte de Crotalaria. Son système radiculaire, relativement puissant, s’enfonçant dans un sol humide par suite des infiltrations de la rivière, permet peut-être Bulletin du Muséum, 2e t. IV, n° 5, 1932. (505 d’expliquer sa floraison et sa fructification tardives. En effet, les pluies, dans la région de Ziguinchor, ne commencent pas avant le mois de mai, et se terminent au mois de novembre. La phase de Fig. 1. — Olderilandia pana J. Troehain sp. nov. A. Plante entière grossie 2 lois. B. Bouton floral, avec calice riche en raphides, grossi 8 lois. C. Coupe longitudinale de la fleur lécondée (la corolle est caduque), grossie 8 lois. D. Fragment de tige, montrant la disposition des îeuilles et des stipules. repos végétatif doit être alors réduite à un court laps de temps, avant le début de l’hivernage. Au point de vue type biologique, cet Olderilandia est un Hémicryptophyte, alors que la plupart des autres espèces de ce genre sont des Thérophytes. 606 — Oldenlandia parva, par sa corolle subrotacée fait partie de la section Euoldenlandia de Boissier (Fl. Or., III, p. 11, 1875) qui ne comprenait que deux espèces : O. capensis Thaub. et O. hedyoto'ides Boiss., représentées dans l’Herbier d’Afrique occidentale du Mu- séum, revu tout récemment par M. F. Pellegrin. Oldenlandia parva se distingue de O. capensis par sa taille (2,5 contre 10 à 22 centimètres), par ses fleurs axillaires isolées (bien que paraissant réunies par deux à l’extrémité des rameaux par suite du rapprochement des entre-nœuds terminaux), à gorge glabre, par ses longs pédicelles (surtout lors de la fructification) et par ses rameaux non tétragones. Par sa capsule tardivement déhiscente, par son calice divisé en quatre dents, et non, secondairement, en huit, par ses rameaux lisses et ses fleurs solitaires, on ne peut pas non plus l’assimiler à O. hedyoloides Boiss. Par contre, les affinités avec O. lenuissima Hiern, décrit dans l’ouvrage de Oliver : Flora Tropical Africa (t. III, p. 61) sont plus étroites. Malheureusement nous n’avons pu voir l’exsiccata de Kirk, correspondant à la diagnose. Les seules différences résident dans la forme de la corolle et des feuilles, dans le port général de la plante et dans sa biologie. C. tenuissima Hiern, ainsi que l’indique son nom, est une plante grêle et annuelle ( *= very slender annual, about an inch high...), à corolle infundibuliforme, à feuilles supérieures et inférieures subspatulées alors que O. parva , quoique naine, est vigoureuse. L’échantillon type de Kirk a été récolté dans les Iles du lac Victoria et O. parva est très probable- ment une race géographique ou une forme écologique, adaptée à des conditions de sécheresse plus grande de O. tenuissima Hiern, dont les graines, très petites et obtusément anguleuses, auront été transportées par des oiseaux. Sur la désarticulation des gousses d’Aeschynomene, par M. W. Russell (x). Les Æschynomene possèdent, comme on sait, des gousses divi- sées en logettes séparées les unes des autres par des cloisons issues de la paroi interne du péricarpe. Ces gousses, rétrécies dans l’intervalle des graines, se partagent assez généralement à maturité en articles indéhiscents. La séparation des articles s’ effectue, par suite de la mise en jeu, d’un tissu spécial localisé au niveau des étranglements où il cons- titue une sorte d’anneau irrégulier. Les cellules de ce tissu, à l’en- contre des autres éléments parenchymateux du péricarpe, ont un contour très irrégulier et leurs parois fortement épaissies sont presque entièrement de nature pectique. Quand le fruit approche de la maturité, les cellules de l’anneau se dissocient soit par contraction, soit peut-être aussi par gélification de leur membrane et le moindre choc provoque la rupture de la gousse. L’opération est d’ailleurs facilitée par l’absence de tissu sclé- rifié au voisinage de l’insertion des cloisons. La fente se poursuit à travers les cloisons séparatrices qui, formées d’assises de cellules régulièrement étagées et à minces parois, se dédoublent aisément en deux feuillets. (l) Travail fait au Laboratoire d 'Agronomie tropicale dirigé par M. À. Chevalier. Bulletin du Muséum, 2e s., t. IV, n° 5, 1932. Cattleya dolosa Reichb. F. et Cattleya Walckeriana Gardn, par M. A. Mettler. Ayant eu, lors d’un séjour à Sâo-Paulo (Brésil), l’occasion d’ac- quérir d’un « parasiteiro » un lot de plants de Cattleya dolosa Reichb. f. l’un d’eux me permit, lors de sa floraison, de constater un fait qui prouve indubitablement que le Cattleya dolosa Reichb. f. n’est qu’une variation morphologique du Cattleya Walckeriana Gardn. ou peut-être inversement. En effet, la plante en question se composait d’un rhizome princi- pal s’étant divisé ensuite entrois branches, chacune de ces dernières en état d’accroissement. Or leurs trois pousses annuelles donnèrent chacune : Une fleur sur un pédoncule sortant d’un pseudobulbe à deux feuilles; Deux fleurs sur un pédoncule sortant d’un pseudobulbe à une feuille; Et deux fleurs sur un pédoncule basilaire, avec bractées engai- nantes, mais sans pseudobulbe. Les deux premières de ces pousses annuelles sont précisément du C. dolosa tandis que la dernière est du C. Walckeriana, les trois issues de la même plante-mère. Il est donc bien évident que le C. Walckeriana Gardn. est une espèce dimorphe dont le C. dolosa Reichb. f. n’est qu’une des deux formes, comme il est supposé dans : Williams, Orchid Grower's Manual, 7 th. ed., page 160). L’opinion que le C. dolosa n’est qu’une variété de Cattleya nohi - lior est erronée (Schlechter ; Die Orchideen, 2e éd. 1927, 222) : la distribution géographique des deux espèces, comme du reste leurs fleurs, sont différentes. Cattleya dolosa Reichb. f. — Williams, Orchid Grower's Manual, p. 160, cum tab.;. Martius, Flor. Brasil., vol. III-Pars V, p. 196; Rolfe, Orchid Review, II, 206 (1894). Cattleya Walckeriana Gardn.— Williams, toc. cit., p. 193; Martius, loc.cit., p. 192,. tab. 53. Le Gérant, J. Caroujat. Bulletin du Muséum, 2e s., t. IV, n° 6, 1932. TOURS. — IMPRIMERIE RENÉ ET PAUL DESLIS, 6, RUE GAMBETTA. 2-8-1932- SOMMAIRE Actes administratifs : Page® Admission à la retraite de M. Souny, Assistant 457 Nomination de M. Gravat comme Garçon de Laboratoire stagiaire 457 Congé accordé à M. Gravouil, Jardinier 457 Démission de M. Belot, Jardinier 457 Arrêté fixant la composition du Comité du Zoo 457 Nomination de M. H. Clavareau et de Mlle V. Jaudel comme Correspondants du Muséum 458 Décès de Mme Petit- Renaud et de M. A. Baudon 458 Présentation d’ouvrages par MM. L. Roule et H. Humbert 458 Dons d’ouvrages à la Bibliothèque 459 Communications : Th. Monod. Supplément à l’Inventaire des manuscrits de Risso conservés à la Bibliothèque du Muséum d’histoire naturelle (Rissoana, IV) 461 Prince Sixte de Bourbon. Mission de S. A. R. Mgr. le Prince Sixte de Bour- bon dans le Sahara, Tibesti, Borkou, Wadaï. Notes sur la faune [Carte] . 465 E. Bourdelle et P. Rode. Notes à propos d’un jeune Orang ( Pongo pygmœus Hoppius) né à la Ménagerie du Jardin des Plantes 472 H. Heim de Balsac et M. Begouen. Faits nouveaux concernant les Damans de l’Ahaggar 478 H. Heim de Balsac. Remarques sur la note de M. Rode «A propos des Noetules de France » 484 J. Botar. Note sur le sympathique abdomino-pelvien de la Civette du Congo [Figs.] 487 J. Berlioz. L’accroissement des Collections ornithologiques du Muséum au cours de l’année 1931-1932 498 L. Roule et F. Angel. Notice préliminaire sur un nouveau genre de Poisson abyssal provenant des collections du Musée Océanographique de Monaco. 500 P. Mathias. Sur les Poissons de l’Étang de Thau 501 F. Le Cerf. Lépidoptères nouveaux du Moyen Atlas ( Noctuidœ , Lasiocampidœ). 510 Dr F. Santschi. Notes sur les Fourmis du Sahara 516 M. André. Compte rendu d’une mission dans le Sud-Algérien (mai 1932) pour l’étude d’un Acarien nuisible au Dattier [Figs, et Carte] 521 Mme H. Mazoué. Pêches nocturnes à la lumière dans la baie d’Alger. III. Iso- podes : lre Partie, Valvifera 533 P. Fauvel. Polychètes nouvelles de Che-Foo (Chine) [Figs.] 536 R.-Ph .Dollfus. Mission Saharienne Augieras-Draper, 1927-1928 : Cestodes de Reptiles 539 Trématodes de Mammifères, Oiseaux et Poissons 555 (Voir la suite à la page 4 de la couverture) . A. Keller. Mission Saharienne Augiéras-Draper, 1927-1928. Sur une nouvelle espèce de Nautile Eocène du Soudan Français [Figs.] 564 E. Topsent. Spongillides du Niger [Figs.] 568 A. Chevalier. Plantes nouvelles ou peu connues récoltées en Afrique Occi- dentale [Figs.] 583 F. Gagnepain. Huit genres nouveaux d’Orchidées, indochinoises 591 P. Sacleux. Un genre nouveau d’Hippocratéacée d’Abyssinie 602 J. Trochain. Olderilandia (Rubiacées) nouveau du Sénégal [Fig.] 604 W. Russell. Sur la désarticulation des gousses d ’Aeschynomene 607 A. Mettler. Cattleya dolosa Reich, f. et Gattleya Walckeriana Gardn 608 TIRAGES A PART. Les auteurs ont droit à 25 tirés à part de leurs travaux. Ils peuvent en outre s’en procurer à leurs frais un plus grand nombre, aux conditions suivantes : 25 ex. 50 ex. 100 ex. 4 pages 18 fr. 20 fr. 22 fr. 8 pages 20 fr. 22 fr. 26 fr. 16 pages 22 fr. 26 fr. 34 fr. Ces prix s’entendent pour des extraits tirés en même temps que le numéro et brochés avec agrafes. Les auteurs qui voudraient avoir de véritables tirages à part brochés au fil, ce qui nécessite une remise sous presse, supporte- ront les frais de ce travail supplémentaire et sont priés d’indiquer leur désir sur les épreuves. Les demandes doivent toujours être faites avant le tirage du numéro correspondant. PRIX DE L’ABONNEMENT ANNUEL : France et Étranger ? 50 fr. BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE 2e SÉRIE — TOME IV N° 6 — Octobre 1932 ANNÉE 1932 Président : R. Anthony. Secrétaire : Ed. Lamy. MASSON ET Cie, ÉDITEURS LIBRAIRES DE L’ACADÉMIE DE MÉDECINE 120, Boulevard Saint-Germain, PARIS- VI» Publication périodique mensuelle. AVIS. Le Bulletin du Muséum est réservé à la publication des travaux faits dans les Labo- ratoires ou à l’aide des Collections du Muséum national d’histoire naturelle. Ce recueil étant mensuel et destiné essentiellement à de courtes notes permettant des prises de date, son impression doit être rapide : MM. les Auteurs sont donc ins- tamment priés, dans l’intérêt général, de vouloir bien accepter la réglementation sui- vante : L’ensemble des notes de chaque Auteur ne peut excéder, par an, trente-deux pages, Toutefois des pages supplémentaires pourront être accordées aux Auteurs qui s’enga- geront à en payer les frais. De plus, chaque volume annuel ne comprendra au maximum que quarante-deux feuilles (de seize pages) et, en tout cas, aucun numéro ne devra dépasser huit feuilles. Les Auteurs désirant faire des communications sont priés de se faire inscrire avant la séance (1). Toute remarque verbale faite en séance à propos d’une communication devra, si son Auteur désire qu’il en soit tenu compte au Bulletin , être remise par écrit dans les vingt-quatre heures. Les manuscrits doivent être définitifs pour éviter les remaniements et écrits tris lisi- blement, ou, de préférence, dactylographiés, seulement au recto de feuilles isolées. Ils ne porteront d’autres indications typographiques que celles conformes aux carac- tères et signes conventionnels généralement adoptés, par exemple : Mots à imprimer en italique (notamment tous les mots latins) : soulignés une fois dans le manuscrit. Mots en petites capitales : soulignés deux fois. Mots en caractères gras (en particulier noms d’espèces nouvelles) : soulignés d’un trait tremblé. Il est recommandé d’éviter les blancs dus à l’introduction de caractères de différente valeurs (notamment dans les listes énumératives d’espèces). Les frais de corrections supplémentaires entraînés par les remaniements ou par l’état des manuscrits seront à la charge des Auteurs. Pour chaque référence bibliographique, on est prié d’indiquer le titre du périodique, la tomaison, Vannée de publication, la pagination. Il est désirable que, dans les titre des notes, le nom du groupe ou embranchement auquel appartient l’animal ou la plante dont il est question soit indiqué entre paren- thèses. Les Auteurs reçoivent gratuitement 25 tirés à part de leurs articles. Ils sont priés d’inscrire sur leur manuscrit le nombre des tirés à part supplémentaires qu’ils pour- raient désirer (à leurs frais). Les clichés des figures dans le texte accompagnant les communications doivent être remis en même temps que le manuscrit, le jour de la séance; faute de quoi la publica- tion sera renvoyée au Bulletin suivant. En raison des frais supplémentaires qu’elles entraînent, les planches hors texte ne seront acceptées que dans des cas tout à fait exceptionnels et après décision du Bureau. Il ne sera envoyé qu 'une seule épreuve aux Auteurs, qui sont priés de la retourner dans les quatre jours. Passé ce délai et dans le cas de corrections trop nombreuses ou d’ordre technique, l’article sera ajourné à un numéro ultérieur. (') Pour tout ce qui concerne la rédaction, s’adresser à M. Ed. Lamy, 55, rue de Buf- fon. Paris (Ve). BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE ANNÉE 1932. — N° 6. 272e RÉUNION DES NATURALISTES DU MUSÉUM 27 OCTOBRE 1932. PRÉSIDENCE DE M. R. ANTHONY, PROFESSEUR AU MUSÉUM. ACTES ADMINISTRATIFS M. le Président donne connaissance des faits suivants : M. le Professeur J. Oostantin a été admis à faire valoir ses droits à la retraite à compter du 16 août (Arrêté du 8 juillet 1932). M. P. Allorge, Sous-Directeur de Laboratoire, a été nommé Professeur de la Chaire de Cryptogamie (Arrêté du 27 juillet 1932). M. J. Trociiain a été nommé Assistant titulaire à la Chaire d’Agronomie coloniale (Arrêté du 30 septembre 1932). M. Grand, Gardien-chef au Musée d’Ethnographie, et Chèze, Gardien de Galerie, ont été admis à faire valoir leurs droits à la retraite (Arrêtés du 1er octobre et du 16 juillet 1932). Bulletin du Muséum , *2* s., t. IV, 1932. 40 — 610 — M. Maingaud a été nommé Gardien de Laboratoire (Arrêté du 2 juillet 1932). MM. Decaens, Aubert, et Feuillebois ont été nommés Gar- diens de Galerie (Arrêtés des 2 juillet, 12 août et 30 septembre 1932). M. Delier a été nommé Gardien de Ménagerie (Arrêté du 12 août 1932). M. Valleron a été nommé Gardien stagiaire au Musée d’Ethno- graphie (Arrêté du 12 août 1932). M. Moreau a été nommé Jardinier permanent (Arrêté du 12 août 1932). M. Serres, Commis à la Bibliothèque, a été admis à faire valoir ses droits à la retraite à partir du 24 mai (Arrêté du 29 juin 1932). Mme DE Mouricaud, Commis à la Bibliothèque, a obtenu un congé d’un an, pour convenances personnelles (Arrêté du 18 oc- tobre 1932). M. Malon a été autorisé à faire un stage à la Bibliothèque (Ar- rêté du 15 septembre 1932). M. Belot, Jardinier, a donné sa démission. M. le Dr Arnault, Secrétaire général de la Société des Amis du Muséum, a donné sa démission. Par décret du 21 octobre 1932 ont été nommés dans l’ordre de la Légion d’honneur. Grand-Officier : M. le Gouverneur Général Ollivier, Membre du Conseil supérieur du Muséum, Président de la Société des Amis du Muséum. Commandeurs : Mrae de Vilmorin, Présidente du Comité de patronage de l’Agronomie coloniale; M. P. Fleurot, Membre du Conseil de la Société des Amis du Muséum. Officier : M. P. Lemoine, Directeur du Muséum. Chevaliers : MM. G. Petit et R. Dollfus, Assistants au Muséum; M. Delacour, Associé du Muséum; M. François, Correspondant du Muséûm à Tananarive. MM. Chevreaux et Bourgeois, Commis à l’Administration, ont été nommés Officiers d’Académie. M. Beauciiamps (Frédéric), Gardien à l'Administration, a été décoré de la Médaille militaire. 611 — La séance solennelle de la Société des Amis du Muséum sTest tenue le 5 juillet 1932, dans le Grand Amphithéâtre du Muséum, sous la présidence de M. de Fontenay, Président du Conseil Municipal de Paris, Après des discours de M. de Fontenay, de M. le Gouverneur Général Olivier, Président de la Société, et de M. P. Lemoine,. Directeur du Muséum, un film sur le Parc Zoologique du Bois de Vincennes a été présenté et M. E. Aubert de la Rüe a fait une conférence sur les Terres Françaises Australes inconnues, avec projections fixes et films. Mlle M. Friant fait une communication : A propos de la den- tition d'un représentant èoc'ene du groupe des Tubulidentata. DONS D’OUVRAGES M. le Directeur P. Lemoine a offert à la Bibliothèque du Muséum l’ouvrage suivant : La Géologie et les mines de la France d' Outremer . Paris, Société- d’éditions géographiques, maritimes et coloniales, 1932. Gr. in-8°, viii-604 p., cartes (Publications du Bureau d’études géologiques et minières coloniales). La Bibliothèque a reçu en outre : Société enlomologique de France. Livre du Centenaire. Paris, au Siège de la Société, 1932. Gr. in-8°, xn-729 p., front, color., fig.,. portr., pl. en noir et en coul, La Pesca nei mari e nelle acque interne d' Italia. Roma, Istituto poligrafico dello Stato, 1931.AnnoX. 3 vol. gr. in-8°, cartes et diagr. color., fig. (Ministero dell’Agricoltura e delle Foreste). Aubert de La Rüe (Edgard) : Étude géologique et géographique de l'Archipel de Kerguelen. Paris, 1932. Gr. in-8°, 231 p., pl. et cartes (Extr. de la Revue de géographie physique et de géologie dynamique, Vol. V, fasc. 1 et 2, 1932). Babet (V.) : Observations géologiques dans la partie méridionale de V Afrique équatoriale française ( Bassins du Niari, de la Nyanga, du Djoué et du Haut Ogooué) Paris, Larose, 1932. Gr. in-8°, vin- 152 p., fig., pl. (Afrique équatoriale française : Mission permanente- de recherches). Bailey (I. W.) et Spoehr (H. A.). The Rôle of research in the- development of forestry in North America. New York, the Mac- millan Co, 1929. Petit in-8°, xvi-118 p. — 612 Bigelow (Henry B.). Oceanography. Boston et New-York, Hough- ton Mifflin C°, 1931. Petit, in-8°, vii-263 p. Burthe d’Annelet (L* G1 de) : A travers l'Afrique française. Du Cameroun à Alger ( septembre 1928 -juin 1931). Paris, P. Roger, 1932. In-4°, 418 p., fig., cartes, portrait. Corrf.a (Pio) : Diccionario das plantas uleis do Brasil e das exo- iicas cultivadas. Vol. I et II (A-E). Rio de Janeiro, Impr. nacional, 1926-1931. 2 vol. petit in-fol., fig., pl. (Ministerio da Agricultura, Industria e Commercio). Damboviceanu (Aristie) : Composition chimique et physico- chimique du liquide cavitaire chez les Crustacés décapodes. Physio- logie de la calcification. Paris, Masson, 1932 (Strasbourg. Th. Sc. nat., 1932.) Danmanvili.e (P.): Contribution à la connaissance de la physio- logie de la créatinine et de la créaline. Lons-le-Saunier, L. De- clume, 1931. In-8°, 77 p. (Strasbourg. Th. Sc. Univ., 1932). Danser (B. H.) : The Loranlhaceæ of the Netherlands Indies. Buitenzorg, Archipel Drukkerij, 1931. In-8°, paginé 233-519, fig. (Extr. du Bull, du Jardin botanique de Buitenzorg, Série III, Vol. XI, Livr. 3-4. Nov. 1931. — Contributions à l’étude de la flore des Indes néerlandaises. XIX). Fricker ( J.-M.) : Contribution à la biologie du Bacille d'Ærlrycke. Toulouse, 1932. In-8°, 103 p., pl. (Toulouse, Th. Sc. nat., 1932). Galibert (Henri) : Dix-huit années de chasse aux Coléoptères dans le bassin de l'Agout (Tarn). Catalogue des espèces recueillies. Toulouse, impr. H. Basuyau, 1932. In-8°, paginé 27-476, carte. Lefèvre (Marcel) : Monographie des espèces d'eau douce du genre Peridinium Ehrl. Caen, 1932. In-8°, 210 p., fig., pl. (Extr. des Archives de botanique, T. II [1928], Mémoire n° 5. Mars 1932). Miller (A. K.) : A Pennsylvania Cephalopod fauna from South- Cenlral New Mexico. In-8°, paginé 59-93, fig., pl. (Reprint i'rom the Journal of Paleontology, Vol. 6, n° 1, March 1932). Mogensen ( Johan) : Argenlinas Dyr. Kobenhavn, Græbes Bog- trykkeri, 1930. In-8°, 383 p., carte, fig. Nobre (Augusto) : Conlribuicoes para o estudo dos Cœlenlerados de Portugal. Porto, Impr. Portuguesa, 1931. In-8°, 82 p. et pl. (Inst, de Zoologia da Universidade do Porto). 613 — Nobre (Augusto) : Cruslaceos décapodes e Slomatopodes marinho s- de Portugal. Porto, Impr. Portuguesa, 1931. In-8°, 307 p., fig., pl. (Inst, de Zoologia da Universidade da Porto). Nobre (Augusto) : Échinodermes de Portugal. Porto [e Barcelos,. Ca editora do Minho] 1930-1931. In-8°, 176 p., fig. et pl. (Inst, de Zoologia da Universidade da Porto). Nobre (Augusto) : Materials paro o estudo da fauna dos Açores.. Porto [e Barcelos, O editora do Minho] 1930. In-8°, 108 p., fig. (Inst, de Zoologia da Universidade da Porto). Nobre (Augusto) : Moluscos terrestres, fluuiais e das aguas solo- bras de Portugal .Porto [e Barcelos, C° editora do Minho] 1930. In-80,. 259 p., pl. (Ministerio da Agricultura). Nobre (Augusto Ferreira) : Animais venenosos de Portugal. U Porto, Aranjo e Sobrinho, 1928. In-8°, m-93 p., fig. (Inst, de Zoo- logia da Universidade do Porto). Ranjan (Shri) : Recherches sur la respiration des végétaux. Tou- louse, Impr. régionale, 1932. In-8°, 182 p., pl. (Toulouse, Th. Sc. nat., 1932). Risbec (Jean) : Étude de quelques Gastéropodes opislobranches de la côte atlantique du Maroc. Rabat, et Paris, E. Larose, 1931. In-8°, paginé 67-89, fig. (Extr. du Bull, de la Société des Sciences naturelles du Maroc, T. XI, Nos 4-6, 30 juin 1931). Strômgren (Hedvig Lidforss) : Det Danske Tandlaegevaesen. 1903-1927. Kobenhavn, Levin et Munksgaard, 1930. In-8°, 291 p. Strômgren (Hedvig Lidforss) : T andlâkarkonstens hisloria. Stockholm, Wahlstrôm et Widstrand [1927]. In-8°, 197 p., fig. Strômgren (Hedvig Lidforss) : T andlakekonslen hos romarna. Kobenhavn, H. Koppel, 1919. In-16, 88 p., fig. Tanaka (Tyôzaburô) : A Monograph of the Satsuma orange. [S. 1. n. d.] Gr. in-8°, vm-626 p. et pl. (Contributions from the Hor- ticultural Institute Taihoku Impérial University N° 8, Horticul- tural monograph N° 2. — Reprint. from the Memoirs of the Faculty of Science and Agriculture Taihaku Impérial University, Vol. IV. Taihoku, Formosa, Japan. May, 1932). Viénot (John) : Le Napoléon de V intelligence : Georges Cuvier , 1769-1832. Paris, Fischbacher, 1932. In-16, 249 p., portr., pl. Wu (Hsien-Wen) : Contribution à V étude morphologique, biolo- gique et systématique des Poissons hétérosomes (Pisces Heterosomata ) de la Chine. Paris, Jouve, 1932. In-8°, 179 p., fig. (Paris, Th. Sc. Univ., 1932). — 614 — COMMUNICATIONS Notice sur Jean-François Rogeon, par M. A. Chevalier. Un câble que nous a communiqué le Ministère des Colonies, il y a quelques semaines, nous a appris la mort brutale en Afrique de M. J. -F. Rogeon, auquel M. le Gouverneur Général Brevié avait confié, sur notre proposition, la mission d’aller explorer au point de vue botanique les régions peu étudiées de la Colonie du Niger, notamment les montagnes de l’Aïr et la contrée comprise entre ce massif et le Tchad. M. Rogeon, né à Gençay (Vienne), le 12 novembre 1906, mort à Niamey (Niger français) le 10 août 1932, était attaché depuis 1928 au Service Zootechnique du Soudan français lorsqu’il vint en 1931 travailler au Laboratoire d’Agronomie coloniale du Muséum pour y déterminer des plantes fourragères qu’il avait récoltées au Sou- dan nigérien. Son ardeur au travail, sa passion pour les plantes le ‘firent bientôt remarquer. M. Brevié voulut bien nous l’adjoindre comme aide dans la mission que nous avons effectuée il y a quelques mois en Afrique centrale. Il nous accompagna dans la traversée 'du Sahara, de la Colonie du Niger et du Soudan; sa collaboration ' des en- virons de Tokio, comme on peut le constater en comparant la figure 2 de cette note à celle de la page 23 du mémoire d’ Izuka (1903). Quoi qu’il en soit, ce ne sont là que de faibles différences, de quantité plutôt que de qualité, qui ne peuvent justifier en rien des séparations d’espèces. On doit considérer les Tylorrhynchus, du Japon, de la Chine (Canton), d’Indo-Chine (Tonkin et Annam) et de Java, comme appartenant à une seule et môme espèce, dont faire de répartition est considérable, puisqu’elle comprend ac- tuellement toute la côte orientale de l’Asie avec Java, dans les Indes néerlandaises. Il est probable qu’on la découvrira ailleurs dans le Pacifique, notamment dans les contrées où l’on cultive le riz. Ainsi qu’on l’a vu plus haut, c’est de Quatrefages qui fit con- naître le premier, en 1865, le Néréidien de Java dont la descrip- tion précède, sous le nom de Nereis heterochæla. C’est donc ce nom qui a la priorité et qui doit être consservé. La même espèce, d’après un exemplaire de Canton, fut décrite et figurée deux ans plus tard, en 1867, par Grube et appelée par lui Tylorrhynchus chinensis, comme type d’un nouveau genre, Tylorrhynchus. Avec sa trompe sans paragnathes cornés, l’espèce en question ne peut plus être rangée dans le genre Nereis s. st., tel qu’il est défini aujour- d’hui. Par suite, cette espèce doit prendre le nom de genre de Grube qui a été fondé pour elle, depuis qu’on a dû démembrer le grand — 677 genre Nereis Cuvier; comme nom spécifique, celui qui a été créé par de Quatrefages pour les exemplaires provenant de Java. Ceux-ci doivent être considérés comme les types de l’espèce qui devra donc être appelée : Tylorrhynchus heierochælus (de Ouatre- fages) = Tylorrynchus chinensis Grube = Ceratocephale osawai Izuka. — 678 Sur quelques Mélastomacées nouvelles ou peu connues de l’Afrique Occidentale, par M. Aug. Chevalier. La famille des Mélastomacées comprenant plus de 3.000 espèces en compte 150 environ en Afrique tropicale. Hutchinson et Dalziel en mentionnent 75 espèces dans l’Ouest africain. Le nombre des espèces connues dans cette contrée a presque doublé depuis la Monographie de Cogniaux (1891). Parmi les espèces décrites ci-après, les unes ont été déjà mention- nées comme nomina nucla dans notre Exploration botanique de l’A. O. F. (1920) (MM. Hutchinson et Dalziel ont conservé nos noms), trois de ces espèces sont incomplètement décrites (x). Les autres ont été récoltées en 1930-1932 par M. Jacques-Félix en Guinée française aux environs de Kindia. Ce jeune botaniste, dans un pays déjà partiellement exploré par nous et par M. Pobéguin, a eu la bonne fortune de découvrir quelques espèces remarquables et un genre nouveau, sur un territoire de quelques kilomètres carrés. C’est la preuve qu’en s’attachant spécialement à l’étude d’un petit groupe de plantes et en séjournant assez longtemps au même point on peut glaner des nouveautés là où d’autres botanistes n’ont fait que passer. M. Jacques-Félix a en outre rapporté des notes prises sur le vif relatives aux plantes récoltées par lui. Ces notes ont beaucoup facilité nos descriptions. C’est, pourquoi il était juste d’associer le nom de M. Jacques-Félix au nôtre pour la diagnose de quelques- unes des espèces qu’il a découvertes. Amphiblemma grandiîolium A. Chev. Explor. Bot., p. 276 {nom. nud.), Hutch. et Dalziel, Kew Bull., 1928, p. 221 ; herbaceum, robustum, ramis tetragonis setulosis ; foliis ovalo-cor- datis, acuminalis 7-9 nerviis, 20-30 cm. longis, 12-18 cm. latis,den- ticulatis-ciliolatis, supra glabris, subtus hirtellis in nerviis, pecli- cellis puberulis ; calgce glabro campanulato ; petalis oblongis, carnosis, glabris. p) Plusieurs cependant ont reçu une diagnose de MM. Hutchinson et Dalziel, Kew Bulletin, 1928. Bulletin du Muséum, 2e s.,'t. IV, n° 6, 1932. — 679 — Plante herbacée très robuste, haute de lm,50. Tiges quadrangu- laires, simples, robustes, munies souvent de racines adventives, hérissées de longues soies blanches sur les angles et sur toute la surface dans le haut. Feuilles très grandes, cassantes, ovales- cordées, longues de 20 à 30 cm. (limbe seulement) sur 12 à 18 mm. de long, 7-9 nerviées, acuminées et souvent apiculées, finement denticulées et ciliées sur les bords, glabres et d’un beau vert bril- lant en dessus, rougeât.res-vineuses en dessous et pubescentes sur les nervures et les nervilles, celles-ci transversales, grêles et dis- tantes. Pétiole charnu, long de 6 à 12 cm., canaliculé en dessus, cilié sur les bords. Fleurs d’un rose pourpre vif, en petite panicule terminale dressée, non étalées. Panicule de 4 à 5 cm. de diamètre et de 5 cm. de long, portée sur un pédoncule court, pubérulent, long de 15 à 20 mm. Pédicelles finement pubescents, roussâtres, longs de 7 à 8 mm. Calice campanulé obconique, à 5 angles peu mar- qués, longs de 10 à 11 mm.; lobes 5, courts, arrondis, avec une petite crête médiane sur chaque lobe. Pétales oblongs ou ovales, longs de 12 à 15 mm., épais, charnus. Anthères des longues éta- mines rouges, de 10 à 12 mm. de long, avec 3 courts appendices à la base, un médian droit très court et deux latéraux plus longs recourbés ; anthères s’étendant dans toute la longueur du connec- tif. Anthères des courtes étamines de 6 mm., sans appendices; filets jaunes hérissés de poils blancs. Capsule urcéolée. Très belle plante ornementale. Côte d'ivoire occidentale : Bassin du Cavally, depuis Fort-Binger jusqu’à la Côte. (Chevalier, nos 19.541, 19.710, 19.599). Plante épiphyte, grimpant le long des troncs d’arbres, dans les •endroits très frais de la forêt vierge, sur les troncs tombés pourris- sants, au bord des ruisseaux. Fleurs en juillet-août. Dicellandra gracilis A. Chev. Explor. Bot., p. 276 [nom. nud.) ; ramis sublelr agonis, junioribus petiolis foliisque subtus setis patulis rigidisque sparse liirsutis ; foliis lanceolatis-cordalis, acuminatis, denliculatis ; petiolatis 5-6 cm. longis ; cymis glabris 15-25 mm. longis, articulatis. Plante dressée, herbacée, de 50 cm à un mètre de haut, à tiges subquadrangulaires rameuses parsemées ainsi que la surface supé- rieure du limbe et le pétiole de soies rigides dressées. Feuilles lancéolées, glabres en dessous, cordées à la base, acuminées aiguës au sommet, membraneuses, finement denticulées sur les bords, •5-7 nerviées, de 8-15 cm. de long, 3-5 cm. de large. Pétiole de 1 cm. 5 à 6 cm., canaliculé en dessus. Cymes latérales, complète- ment glabres, longues de 15 à 20 cm., grêles et lâches, pendantes. Rameaux de l'inflorescence opposés 2 à 2 à l’aisselle de petites 680 bractées linéaires. Pédicelles très grêles, de 15 à 25 mm. de long,, articulés au milieu. Tube.calicinal glabre, rouge, turbiné, adné à l’ovaire, long de 5 à 7 mm. surmonté de 5 petites dents à peine marquées persistantes. Corolle petite, d’un rose vif de 10 mm. de diamètre. Pétales 5 ovales-aigus. Étamines 10, inégales, les plus grandes à anthères longues de 4 mm., arquées, le prolongement du connectif de 2 mm. de long se terminant au-dessus du filet par deux cornes postérieures; anthères des petites étamines de 2 mm. de long, brusquement courbées. Graines courbées, oblongues, rous- sâtres. Côte d'ivoire : Vallée du Cavally de Danané à Grabo, dans les sous-bois de la forêt vierge (Chevalier: nos 19.360,19.361, 19.635, 19.733, 21.206). En fleurs pendant la saison des pluies. Hutchinson et Dalziel ont décrit sommairement cette espèce sous le nom de Phæoneuron gracile, 1. c., p. 206, Kew Bull., 1928, p. 220. Calvoa monticola A. Chev. Explor. Bot., p. 275 (nom. nud.), Hutch. et Dalziel, Kew Bull., 1 928, p. 221 ; fruticosa glaberrima vel vix furfuracea, foliis carnosis ovalis vel oblongis breviter acuminatis, apiculatis, glabris, 5 nerviis, sinuato-dentalis ; cymis breviusculis floribus breviler pedicellalis ; calyce companulalo. Plante subfrutescente dressée, haute de 20 cm. à 80 cm., à tiges- simples rameuses au sommet, les jeunes charnues, subquadrangu- laires, finement pubérulentes. Feuilles charnues, d’un vert rou- geâtre ovales-elliptiques ou oblongues, brusquement et brièvement acuminées, apiculées, longues de 5 à 10 cm. sur 3 à 5 cm. 5 de large,. glabrescentes,5-nerviées, lâchement dentées sur les bords, avec une soie raide à l’extrémité de chaque dent. Pétiole charnu, cassant, de 2 cm. à 4 cm. de long. Inflorescences rigides, terminales, peu rami- fiées. Pédoncules de 10 à 15 mm. Épis pauciflores de 2 à 10 fleurs, toutes insérées d’un même côté ; rachis glabrescent,. Calice floral' adné à l’ovaire, long de 3 à 4 mm. campanulé, turbiné, glabre ; pétales 5, obovales, d’un rose pâle, de 5 à 6 mm. de long; étamines 10, égales. Capsule de 6 mm. de long, turbinée, surmontée de 5 écailles tronquées. Côte d'ivoire occidentale : Bassins du Cavally et du Sassandra depuis Danané et Man jusqu’à la région côtière (Chevalier, nos 19.218, 19.476, 19.537,21.187, 21 .259). Fleurs d’avril à juillet. Croît dans les sous-bois de la forêt vierge, tantôt comme épiphyte, tantôt sur les rochers de granit ombragés, recouverts d’humus. S’élève jusqu’à 500 m. d’altitude sur le mont Niénokué près de Fort-Binger. — 681 — Tristemma controversa A. Chev. et Jacques ( sp . nov.) ; ramis longe patenlibus hispidis, subquadrangularis ; foliis subses- silis, lanceolalo-linearibus, subulatis, 4-5 cm. longo, 6-10 mm. lato, denticulatis, supra sparse, adpresseque pilosis, subtus brevissime selulosis ; floribus capitatis ; calgce glaberrimo. Plante vivace, en touffes hautes de 50 cm. à un mètre. Tiges ligneuses, ramifiées, subquadrangulaires, parsemées de points noirs violacés, glanduleux, surmontés de poils simples étalés, présentant à chaque nœud une collerette de soies fauves dressées-étalées. Feuilles subsessiles, lancéolées-linéaires, cunéiformes à la base, subulées à l’extrémité, longues de 4 à 5 cm., larges de 6 à 10 mm., trinerviées, mais à nervures latérales peu visibles, finement den- ticulées et glanduleuses, ciliées sur les bords ; surface supérieure couverte de longs poils blancs apprimés, l’inférieure velue hérissée, au moins sur les nervures. Pétiole de 1 à 3 mm. portant des cils raides. Fleurs groupées en glomérules compactes, formant des têtes de 15 à 20 mm. de diamètre, bractées ^largement ovaies-lan- céolées, les extérieures plus ou moins velues, les intérieures glabres, étroitement imbriquées. Calice ovoïde-urcéolé, complètement glabre surmonté de 5 lobes ovales-arrondis, de 4-5 mm. de long, étalés, persistants, glabres. Pétales 5, ovales, d’un blanc pur, bordés de petits poils glanduleux. Étamines 10, dont 5 un peu plus grandes, violettes, à long connectif muni de deux cornes et 5 étamines jaunes un peu plus courtes, avec un connectif court, prolongé à la base par deux appendices rapprochés. Fruit libre dans le calice, conique au sommet; surmonté au centre d’un pinceau de longues soies. Guinée française : Kindia et mont Gangan (Jacques-Félix, n° 104). Floraison en octobre. Bourdaria nov. gen. (sect. Medinillæ). Herba subacaulis bul- bosa. Flores terminales, 4-meri, solitarii, longissime pedicellati . Stamina 8, subæqualia; antheræ elongato-lruncalæ porosæ. Connec- tivæ 3-appendiculalæ. Ovarium 4-gonum, 4-loculare basi calgcis inclusum. vertice libero 4-lobum. Capsula tronc ala-ovoidea, 8 -alaise, dehiscens. Semina minuta, numerosa, clavata. Plante subacaule bulbeuse, le tubercule étant surmonté d’un court rhizome vertical, montrant les traces de l’insertion des anciennes feuilles et hérissé de longues soies noires. Feuilles nom- breuses en rosettes, portant à leur aisselle des pédoncules fili- formes plus courts que les feuilles et terminés chacun par une fleur 4-mère. Pétales étalés. Calice campanulé adné à l’ovaire sans lobes 682 — distincts. Étamines 8, toutes semblables, les connectifs portant 3 petits appendices très courts, dont 2 antérieurs et un postérieur. Anthères à 2 loges, obtuses à l’extrémité, le pore étant situé au- dessous du sommet. Capsule largement campanulée ou ovoïde, subtétragone, déhiscente par 4 fentes portant 4 appendices coriaces, velus et dépassée par le sommet libre du calice; la partie de celui-ci adnée à l’ovaire porte 8 petites ailes, dont 4 plus fortes. Graines nombreuses, claviformes. Voisine de Cincinnobolrys Gilg. En diffère par les fleurs soli- taires, les appendices des étamines, les capsules tétragones, les niles du tube du calice qui présente quatre fentes au sommet. Bourdaria Felicis A. Chev. (sp. nov.) ; foliis cordaloovatis, vel ovato-oblongis, crenulalo serrulatis, membranaceis, 3-nerviis, supra sparse setosis, subtus glabris ; calyce demum distincte 8 -cos- tato, gtabro. Plante herbacée bulbeuse; bulbe globuleux aplati, de 1 cm. 5 à 2 cm. de diamètre donnant parfois insertion en son milieu à un court rhizome vertical de 5 à 10 mm., au haut, sur lequel s’insèrent les feuilles et les pédicelles, hérissé au sommet, entre les pétioles de longues soies noires. Feuilles au nombre de 3 à 6 par rosette ovales ou ovales lancéolées, atténuées subobtuses au sommet, par- fois un peu cordées à la base, de 2 cm. 5 à 6 cm. de long sur 12 mm. à 3 cm. de large, minces membraneuses, trinerviées faiblement cré- nelées sur les bords, parsemées de longs poils fauves espacés en dessus, glabres en dessous. Pétioles très grêles, longs de 1 cm. 5 à 3 cm, hérissés de quelques rares poils. Pédicelles floraux très grêles, au nombre de 5 à 22 par rosette, plus courts que les feuilles au moment de la floraison (5 à 8 cm.), s’allongeant ensuite et arrivant parfois à les égaler, glabrescents ou hérissés de quelques poils glan- duleux. Fleurs petites de 6 à 8 mm. de diamètre ; pétales ovales d’un blanc rosé, non ciliés. Calice des fleurs oblong, glabrescent ou avec quelques petits poils glanduleux, le fructifère coriace, tétra- gone, glabre, haut et large de 4 mm. Ovaire inclus, tronqué, déhiscent en haut par quatre fentes, surmonté de quatre écailles dressées, velues au sommet. Guinée française : Rives du Bady près Kalifayagbé (cercle de Conakry) et gorges du Taouli (cercle de Kindia) (Jacques- Félix, n° 163). Croît dans les rochers humides pendant l’hivernage. Dissotis Gilgiana (A. Chev.) Ilutch. et Dalziel : D. incana Triana var. Gilgiana A. Chev. Explor. Bot., p. 274 [nom. nud.)\ ramis leiragonis, densiuscule furfuraceis ; foliis sessibus laie rolun- Bouedaria Felicis A. Chev. -- 1, Plante (grandeur naturelle), — 2, Base de la tige avec le rhizome (x 2). — 3, Bouton floral (X 4/3). — 4, Fleur (x 6). — 5, Pétale (x 9). — 6, Étamine à long éperon vue de profil (x 19). — 6A, Étamine à court éperon vue de profil (x 24). — 6B, Étamine vue de face (x 20). — 7. Capsule vue de profil (x 3,5). — 7A, Capsule vue de dessus (x 6). — 8, Graine (x 25). — 684 — datis vel subcordatis, ulrinque stellalo-iomentosis, calyce canescenli , dense furfuraceo non setuloso, lobis cum denlibus subulalis, brevibus alier nanti bus. Herbe ligneuse croissant en touffes hautes de 0m,80 à un mètre. Tiges ligneuses, ramifiées dans le haut, quadrangulaires, les jeunes un peu ailées, entièrement couvertes d’un tomentum court, fur- furacé, ferrugineux. Feuilles opposées, sessiles et demi-embras- santes, largement ovales, plus ou moins arrondies au sommet, de 1 cm. 5 à 3 cm. de long sur 1 cm. à 2 cm. 5 de large, 5-7 nervées, tomenteuses, ferrugineuses ou blanchâtres à poils étoilés sur les deux faces. Inflorescences en panicules feuillées, étroites; bractées caduques, tomenteuses, de 3 à 5 mm. de long. Calice à tube ovoïde, subglobuleux de 6 mm. de long; lobes oblongs obtusiuscules, de 6 mm. de long. Pétales d’un beau rouge vif, ovales de 12-15 mm. de long. Étamines d’un jaune rouge. Voisin du D. incana Triena qui en diffère par ses feuilles étroites. Soudan français : bords du Sankarani près Bomako (Chevalier, n° 228), entre Taranoro et Kangala (A. Ch. n° 846); Guinée fran- çaise : de Toukan à Bouria (A. Ch., n° 12.924), Douné, bords du Bafmg (Caille, n° 14.624); Côte d’ivoire: entre Briandougou et Marabodiassa (A. Ch. n° 21.997). Dans les marais tourbeux et le long des rivières de la zone sou- danaise; en lleurs presque toute l’année. Dissotis humilis A. Chev. et Jacques (sp.nov.); coule decum- bente redicante, vel ascendente ; ramis sparsissime adpresseque selu- losis ; foliis membranaceis ovalo-lanceolalis, 3-5 nerviis, ulrinque vix setulosis vel subglabris ; floribus 3-8 aggregatis ; calycis tubo glaberrimis, lobis lanceolalis. Plante annuelle rampante, stolonifère, puis redressée ou ascen- dente dès le collet, haute de 5 cm. à 25 cm. Tiges très grêles, qua- drangulaires, à angles aigus, parsemées de poils dispersés, raides et opprimés. Feuilles opposées, au nombre de 2 à 6 paires ovales- lancéolées, atténuées très aiguës aux deux extrémités, 3-5 nerviées,. longues de 3 à 7 cm., larges de 1°,5 à 3°, 5, membraneuses, entières, mais bordées de cils raides apprimés sur le pourtour, presque glabres à l’état adulte, les jeunes parsemées de cils raides couchés en dessus; surface inférieure finement scabride. Pétiole rouge,, aplati, de 8 à 15 mm. de long. Inflorescences en épis terminaux et latéraux feuillés composés de 3 à 8 fleurs ± écartées, les terminaux ordinairement sessiles, les latéraux ± longuement pédonculés (pédoncule de 2 à 8 cm.) ; feuilles florales, petites, lancéolées, très aiguës, assez fortement velues sur les deux faces; bractées d’un 685 -- vert blanchâtre, suborbiculaires, glabres, finement ciliées sur les bords, longues et larges de 5 à 8 mm. Calice à tube glabre, subglo- buleux, étranglé au-dessous du sommet, terminé par 5 sépales persistants lancéolés subulés, glabres, de 5 à 6 mm. de long, appendices, épi-et alternisépales 10, filiformes, munis de longs cils étalés. Pétales 5 rosés, ovales, de 10-12 mm. de long. Androcée composé de 10 étamines dont 5 épisépales à connectif long et an- thères roses et 5 étamines épipétales à connectif court et anthères jaunes. Style recourbé en crosse,, entouré à la base d’une collerette membraneuse qui surmonte l’ovaire. Celui-ci est globuleux, tron- qué au bout, caché par le sommet du tube du calice sans appen- dices le surmontant au moment de la maturité. Guinée française : Kindia, près du mont Gangan, sur les terrasses gréseuses avec suintements d’eau (Jacques-Félix, n° 220). Florai- son en saison des pluies jusqu’au début de novembre; à cette époque la plante est entièrement rougeâtre. Voisin de D. rupi- eola Hutch. et Dalziel. Dissotis pygmæa A. Chev. et Jacques ( sp . nov.). Caulis repen- tis vel ascendenlihus, 2 cm. -10 cm. longis, ramis longuiscule pelo- sulis ; foliis petiolatis ovato-lanceolalis, 3 -nerviis ulrinque pilosulis ; floribus solitariis-lernis bractealis, 5 -meris ; calgce hirsulo globo.so, pilis simplicibus, lobi lineari-subulatis. Tiges annuelles simples, très grêles, décombantes ou redressées, parfois gazonnantes en touffes, hautes de 2 cm. à 10 cm., hérissées au sommet de longs poils fauves. Feuilles opposées membraneuses, trinerviées, ovales-lancéolées, atténuées aiguës aux deux extrémités, de 8 mm. à 35 mm. de long, de 5 mm. à 20 mm. de large, par- semées de longues soies fauves ou rougeâtres sur les deux faces, finement dentées, sétacées sur les bords, souvent rouges en des- sous et fortement gaufrées en dessus. Pétiole de 5 à 15 mm. de long, longuement cilié. Fleurs 5-mères (rarement à 4 pétales), iso- lées ou par 2 ou 3 à l’extrémité des rameaux, brièvement pédon- culées, avec une ou deux petites bractées de 5 mm. de long, à la base des pédicelles. Calice à tube subglobuleux de 5 mm. de long et de large, couvert de longs poils simples, fauves, étalés; lobes 5, lancéolés-linéaires, subulés, de 0-8 mm. de long, étalés et persis- tants ; appendices intersépolaires, linéaires, grêles, longuement ciliés. Pétales ovales obtus, roses, de 12 mm. de long, 8 mm. de large. Étamines subégales à anthères jaunes, tronquées à appendice très réduit. Ovaire globuleux, surmonté autour du style d’une colle- rette de petits appendices dressés. Guinée française : Kindia et mont Gangan, entre 500 et 800 m. d’altitude, dans les anfractuosités des rochers ombragés humides — 686 — (Jacques-Félix, n° 195). Fleurs en novembre (fin de la saison des pluies). Dissotis Jacquesii A. Chev. (sp. nov.) ; ramis sarmentosis, stricilis, lomentosis ; foliis ovato-lanceolalis vel oblongis, acuminatis, basi sæpius rolundatis vel cunealis, ulrinque densiuscule pilosis ; floribus solitariis subsessilibus ; calyce tomentoso, tubo ovoideo, lobis lancealato-linearibus glandulosis ; petalis laie ovatis, 4 cm. longis. Tiges ligneuses, dressées sarmenteuses, croissant par touffes, s’élevant parfois à plusieurs mètres et retombant ensuite en longs rameaux pendants, arrondis, striés, rougeâtres, plus ou moins tomenteux, fortement hérissés et munis de soies raides aux nœuds. Feuilles opposées, ovales-lancéolées ou oblongues, arrondies ou cunéiformes à la base, acuminées au sommet, entières sur les bords, longues de 3 cm. à 8 cm., larges de 1 cm. 5 à 3 cm. 5, 3-5 nerviées, membraneuses ; surface supérieure d’un vert sombre, couverte de longs poils blancs apprimés, l’inférieure d’un vert blanchâtre velue, roussâtre sur les nervures couvertes de poils hérissés ; réticules transverses peu visibles. Pétioles tomenteux hérissés, longs de 5 mm. à 25 mm. Fleurs grandes 5-mères, disposées sur de longues grappes simples feuillées, très écartées les unes des autres et tour- nées du même côté. Bractées foliacées, lancéolées ou lancéolées- linéaires tomenteuses, longues de 15 à 25 mm., promptement caduques. Pédicelles floraux, longs de 2 à 5 mm., rougeâtres, velus hérissés de poils glanduleux. Calice velu tomenteux, à poils simples, apprimés, à tube ovoïde, long de 5 à 6 mm., étranglé au sommet puis surmonté de 5 sépales lancéolés linéaires, longs de 12 à 18 mm., couverts de poils simples les uns blancs allongés, les autres rouges capités glanduleux. Appendices intrasépalaires nuis. Pétales largement ovales, d’un beau mauve violacé, ayant jus- qu’à 4 cm. de long. Grandes étamines d’un rose vif, avec un appen- dice stipité à la base du connectif, les petites à anthères jaunes sans appendice. Calice fructifère ovoïde, do 12 mm. de long, sur- monté des sépales étalés, persistants. Extrémité du fruit inclus dans le calice à sommet convexe, s’ouvrant par 5 lobes velus hérissés. Guinée française : Kindia et Mont-Gangan, dans la brousse, spé- cialement au flanc des falaises gréseuses (Jacques-Félix, n° 240). Dissotis splendens A. Chev. et Jacques (sp. nov.); caule ereclo 4 - alalis, foliis peliolalis ovato-oblongis, subcordatis, acutiusculis , 5- 7 nerviis, denliculatis, ulrinque glabris, supra plicalis, sublus pallido-reticulatis ; paniculis mullifloris ; calycis tubo sparse longeque seloso, apice appendiculatis, setosisque, tubo longioribus. — 687 Plante vivace de lra,50 à 2 m. de hauteur. Tiges dressées qua- drangulaires, à angles étroitement ailés. Feuilles coriaces, gaufrées, denticulées sur les bords, lancéolées acuminées, arrondies ou sub- cordées à la base, longues de 7 à 15 cm., larges de 3 cm. 5 à 6 cm.. 5- 7 nerviées presque glabres sur les deux faces, sauf des poils appliqués sur les nervures en dessous et épars sur toute la face supérieure. Pétiole de 1 cm. 5 à 2 cm. (et parfois 4 cm. pour feuilles basilaires), couvert de poils raides opprimés. Panicule étalée termi- nale. Bractées ovales acuminées de 6 à 12 mm. finement velues. Calice long de 15 à 18 mm. à tube couvert d’appendices orbicu- laires étoilés de poils blancs sur les bords, plus ou moins imbriqués, lobes dressés, plus courts que le tube. Pétales très grands, peu fu- gaces, d’un rose violacé, pileux sur les bords. Étamines de deux grandeurs, mais toutes les anthères jaunes. Guinée française : Kindia et Mont Gangan, sur les rochers gré- seux, à 500-600 m. d’altitude (Jacques-Félix, n° 207). Fleurit à la fin de la saison des pluies, les feuilles tombent en saison sèche. Memecylon sessile A. Chev. Explor. Bot., p. 278 {nom. nud.) ; ramis teretibus, glabris, 4 -subalaiis ; foliis sessilibus vel breviler peliolaiis, ovato-lanceolatis, basi cordata vel angulata, oblusiuscule acuminatis ; cymis, 2-3 -floris glabris, baccatis breviler pedicellatis , subglobosis. Arbuste de 2 m. à 3 m. de haut, très ramifié. Branches renflées aux nœuds. Jeunes rameaux glabres, quadrangulaires, légèrement ailés sur les angles. Feuilles papyracées-coriaces, sessiles ou briè- vement pétiolées (pétiole de 1 à 3 mm.), glabres, ovales-lancéolées ou oblongues longues de 5 à 15 cm., larges de 2 cm. 5 a 6 cm., tantôt cordées à la base, tantôt arrondies ou même cunéiformes, acuminées, obtuses au sommet, trinerviées ; nervures secondaires 6- 8 paires, saillantes en dessous et aussi fortes que les deux ner- vures latérales. Fleurs en petits glomérules de 2 ou 3 fleurs sessiles à l’aisselle des feuilles; sépales ovales-arrondis, scarieux, imbriqués-glabres. Fruits d’un noir violacé de 6-8 mm. de diamètre, sessile ou à pédi- celle de 1-2 mm. Calice persistant sur le sommet du fruit. Côte d’ivoire : dans les sous-bois de la forêt vierge, entre le Sas- sendra et le Cavally (Chevalier, nos 19.243 et 19.283), dans le Sanvi, région littorale forestière (Chevalier, n° 17.836). — 688 Contributions .4 la Flore de la Nouvelle-Calédonie. par M. A. Guillaumin. LVI. — Plantes recueillies par M. Franc (M. (8e supplément.) Hibbertia ebracteala Bur. ex Guillaum. — Bords de la N’ Goye (2.443). H. Pancheri Briq. — La Coulée (2.257). Zygogynum Baillonii v. Tiegh. — Environs de Païta, M1 Mou (sans n°). Capparis arlensis Montr. — Ouen Toro (2.294). Pittosporum Deplanchei Brong. et Gris. — Environs de Païta (sans n°). P. Pancheri Brong. et Gris. — Ouen Toro (2.464). * P. paitense Guillaum. sp. nov. Frulex 2-4 m. altus, ramis gracilibus, primum fuluo lanuginosis, mox glabris et coriice griseo clesquamala purpureis, foliis verlicil- lalim congeslis, oblanceolalis ( usque ad 10 cm. x 3 cm.) apice subito rolundalis brevissimeque acuminatis, basi sensim in petiolum 1-45 cm. longum altenuatis, primum in ulraque facie fulvo lanugino- sis, mox glaberrimis et pagina inferiore pallidiore, rigidis, costa supra impressa, sublus prominenle, nervis immersis, floribus apice fasciculatis vel in pedunculo brevissimo (5 mm. longo) umbellalis, bracteis linearibus, brevibus, fulvo lanuginosis, peclicello 1-1,5 cm. longo, capillari, recurvo, sparse fulvo lanuginoso, sepalis linearibus 4 mm. longis, extra sparse fulvo lanuginosis, petalis ad tertiam supre- mam pariem arcle cohereniibus, lubum cylindricum formanlibus, linearibus, 1,5 cm. longis, apice rolundalis, ulrinque glabris, stami- nibus lubum slamineum æ juanlibus, filamentis linearibus glabris, anlheris apiculatis filamentis 3 -plo brevioribus, ovario elliptico elon- i1) Voir Bull. Mus., 1913, p. 519; 1919, p. 213, 288, 372; 1920, p. 254; 1921, p. 119, 598; 1922, p. 103, 196, 545; 1925, p. 480; 1926, p. 231; 1927, p. 272; 1929, p. 121; 1930, p. 165. Bulletin du Muséum, 2e s., t. IV, u° 6, 1932. — 689 — gato rubro villoso, in stylum cylindricum aniheribus æquilongum attenuato. Val Suzon (Païta) (sans n°), environs de Païta, Mont Mou (sans n°). P. pronyense Guillaum. — Environs de Païta, M* Mou (sans n°). Garcinia amplexicaulis Vieill. — Environs de Païta, M1 Mou (sans n°). Calophyllum Inophyllum L. - — N’Goyé (2.445). Abulilon indicum G. Don. — I. Sainte-Marie (311). Elæocarpus Beaudouinii Brong. et Gris. — Rives de la N’Goyé {2.444). * Boronella crassifolia Guillaum. sp. nov. Fruiex nanus, 50 cm. allas, valde ramosus, ramis validis, contortis, ■ cortice squamata, foliis ad ramulorum apicem dense congestis, valde carnosis, spalhulalo-cordatis ( usque ad 2,5 cm. x 2 cm.), apice emarginatulis, basi cunealis, margine ± undulalis, recurvis , costa supra impressa, subtus immersa, nervis inconspicuis, glandulis nigris non pellucidis in ulraque pagina, præcipue subtus, sparsis, petiolis validis, brevissimis (2-4 mm.) axillis sordide rubiginose furfuraceis, floribus albo roseis, apice ramulorum dense fasciculatis, pedicello 2 mm. longo, glabro, sepalis 4, lanceolatis, 2 mm. longis, pellucide glandulosis, petalis 2-plo longioribus, lanceolatis, carinalis, acutis, pellucide glandulosis, slaminibus 8, disco inserlis, filamenlis com- planaiis, apice glanduloso verrucosis, minoribus vix 1 mm. longis, majoribus fere 2 -plo longioribus, antheris minimis, filamenlis haud lalioribus, disco annulari, ovario disci basi immerso, 4 lobo, carpellis apicem staminum minorum altingenlibus, stylis basi distinctis apice in stylum cylindricum connalis, stigmate 4 -lobo ; fructus sepalis peta- lisque comilalus,coccis 1-4, ellipticis, apice acutis, ad apicem dehiscens, pericarpio brunneo, pellucide glanduloso, endocarpio luteo, cruslaceo, semine luteo, levi. Haute Tontouta (2.439). J’ai déjà (x) montré que la B. Francii Schltr. était identique au B. Pancheri Baill. non Schltr. ; il me paraît impossible d’en séparer le B. parvifolia Bak. f. Les trois espèces néo-calédoniennes du genre se distinguent donc ainsi : Pédicelle nettement plus long que les fleurs et les fruits : Pétales lancéolés, feuilles de 1-3 centimètres B. Pancheri. Pétales ovales, feuilles atteignant 5 centimètres B. verticillata. Pédicelle nettement plus court que la fleur, au plus égal au fruit, feuilles ne dépas- sant pas 2cra,5 B. crassifolia. (1) Notulæ Systematicœ II, p. 94 (1911). Bulletin du Muséum , 2e s., t. IV, 1932. 43 — 690 B. verticillata Baill. ex Guillaum. — Sans localité (sans n°). Melicope lasioneura Baill. ex Guillaum. — Prony (1.851). Evodia drupacea Labill. — Dumbéa (2.072). * Dutaillyea sessilifoliola Guillaum. sp. nov. Frulex 3-4 m. allas, ramis primum stellato-rufo veluiinis, mox glabris, foliis usque ad 20 cm. longis, petiolo 2-6 cm. longo, ut ramis piloso, folioliis 3, sessilibus, coriaceis, supra primum sparse, in costa densius, slellalo pilosis, citissime glabris, infra sparse stellato simpli- cique pilosis, nervis 10-13 jugis, nervo inlermedio inlermixis, infra bene prominenlibus, nervis reticulatis prominulis, cenlrali obovalo (5,5-14 cm x 2,5-7 cm.), basi longe cuneato, apice acute acuminato, rotundato, emarginatove, lateralibus valde asymmelricis, apice acute acuminalis, basi lalere exteriore rotundalis, inleriore auguste acutis. Inflorescentia axillaris, paniculata, usque ad 3,5 cm. longa, stellato rufo pilosa, pedicellis 1. mm. longis, similiter pilosis, sepalis 4, acute triangularibus, 0,5 mm. longis, dense glandulosis, extra stellato- puberulis, intus glabris, petalis 4, valvalis, ovatis, acutis, apice inlus horizontaliter apiculalis, 2,5 mm. longis, dense glandulosis, extra slellalo-pilosis, inlus primum lanuginosis, deinde linea media longi- tudinaliter elevata excepta glabris, siaminibus 4, petalis aller nantibus, petalis fere dimidio longioribus, filamentis subulalis, dimidio infe- riore inlus pilosis, anlheris ovatis, filamentis 2 -plo brevioribus, ovario conico, dense stellato piloso, 4 lobato, stylo brevi cylindrico, stellato piloso, stigmate vix capiialo, nigro, ovulis in quoque loculo 2, super- positis. Val Suzon (sans n°). Bien distinct de la seule espèce connue du genre par ses folioles sessiles. Comptonella albiflora Bak. f. — Val Suzon (2.474), bords de la Caricouyé (112). Bauerella auslraliana Borzi. — Ouen Toro (2.454). Soulamea lomenlosa Brong. et Gris. — Nouméa (2.379). Guioa gracilis Radlk. — Ouen Toro (2.457). Cupaniopsis trigonocarpa Radlk. - — Ouen Toro (2.453). Salacia neo-caldonica Loes. — 1VR Mou (sans n°). Licania rhamnoides Guillaum. — Couvélée (2.411). Terminalis litoralis Seem. — Prony (1.940). Crossostylis biflora Forst. — N’ Goyé (2.442). Moorea angustifolia Guillaum. nom. nov. = Cloezia angustifolia Bak. f. — Bords de la Tontouta (2.436). — 691 * Xanthostemon Francii Guillaum. sp. nov. Frutex 2-3 m. allus, ramosus, ramis primum dense albo-lanugino- sis, mox glabris, foliis ovalis (usque ad 8 cm. x 4 cm.), apice rotun- dalis relusisue, basi laie cunealis uel eliam sub rolundalis, supra albo-puberulis deinde glabrescenlibus, in sicco luleis, sublus dense rufo, deinde sordide albido puberulis, cosla subtus valde prominente, nervis 8-10 jugis, prominentibus, venis reliculatis parum conspicuis, valde coriaceis, ± bullatis, petiolo valido, 5-8 mm. longo, ut pagina inferiore puberulo. Flores 1-5, sessiles, bracteis circa 1,2 cm. longis, foliis simillimis nisi minoribus, receptaculi tubo turbinalo, 8-costato, fere 1 cm. longo, extra dense alboroseo lanuginoso, lobis 4, iriangula- ribus, fere 2-plo brevioribus, intusei extra dense alboroseo lanuginosis, petalis 4, spathulatis (1 cm. x 0,6 cm.), roseis, ulrinque alboroseo lanuginosis, staminibus liberis, 2 cm. longis, antheris anguste ellip- iicis, ovario semi-supero, dense rufo lanato. Fructus globosi, 1,2 cm. diam., 3-4 loculares, receplaculo pileolato ± coslalo insidenles. Pentes de la haute Tontouta (2.438). Remarquable parmi les espèces à fleurs sessiles par la pilosité des feuilles et des fleurs. * X. longipes Guillaum. sp. nov. Frutex 1-1,50 m. allus , ramis validis, fere 1 cm. diam., foliorxim delapsorum cicalricibus creberrime notalis, primum sparse lanugi- nosis gummosisque, deinde glabris, foliis elliptico-lanceolatis (usque ad 12 cm. x 5,5 cm.), apice rotundatis retusisve, basi cunealis, supra cosla dense lamine sparse lanuginosis, subtus densius albo-lanugi- nosis, concoloribus, Costa supra subtusque prominente, brunneo- rosea, nervis 20-25 jugis, subtus prominulis, in nervum margine parallelum conjunctis, venis reticulatis, rigidis, petiolo 2, 5-3, 5 cm. longo, brunneo roseo, albo lanuginoso, bracteis linearibus, 1 cm. longis, albo-lanuginosis, pedunculis valde compressis, 1,5-2 cm. longis, glabris, 3-4 floris, bracteolis bracteis similibus, roseo-tinctis, subglabris, pedicellis 0,5-1 cm. longis, lerelibus, sparse lanuginosis, receptaculi tubo cupulari, 8 mm. longo, sparsissime lanuginoso, lobis 8, spathulatis (13 mm. x 7 mm.), ulrinque glabris, rubris, sta- minibus liberis, 3-3,5 cm. longis, antheris anguste ellipticis, ovario semi-supero, glabro. Fructus globosi, 1,2 cm. diam., 3-4 loculares, receplaculo hemisphærico insidenles, pedicello 1-1,5 cm. longo. Rives de la Tontouta (2.434). Très distinct de toutes les autres espèces par ses feuilles lon- guement pétiolées. Myrtus rufo-punctatus Panch. ex Brong. et Gris. — Païta (sansn0). — 692 Eugenici horizonlalis Panch. ex Brong. et Gris. — Couvelée (2.397). Sonneralia alba Sm. — Oucn Toro (2.295). Casearia melisiaurum Spreng. — Prony (1.511 série A, 1927). * Homalium inlermedium Briq. var. ngoyense Guillaum. var. nov. Frutex 5 m. alius, elalus, ramis angulosis, brunneo griseis, nigro maculatis, deinde nigrescentibus, foliis ovalo-ellipiicis, magnis ( usque ad 19 cm. x 10 cm.), apice rotundatis, obtusis uel obtuse acu- minatis, basi cunealis, inîegris, rigidis, petiolo gracili, circa 1 cm. longo, nervis 7-8 jugis, supra vix prominenlibus, subtus ut vends valde reliculalis, prominentibus, costa peiioloque subtus leviter prui- nosis, glaucescentibus ; inflorescenliis gracilibus, ereclis vel reflexis, usque ad 15 cm. longis, basi in 1,5-2 cm. denudatis, hispido puberutis, floribus 7-8 mm. longis, pedicello brevissimo sed distincto suffultis, bractea 1, subulala, 0,5 mm. longa, pedicello æquilonga, calycis tubo 4 mm. longo, hispide puberulo, lobis 8, linearibus, aculis, 3,5 mm. longis, extra adpresse puberutis, inlus hispide lanuginosis, petalis 8, simillimis sed leviter longioribus (4 mm. longis), et latioribus, extra adpresse puberutis, intus hispide lanuginosis carinatisque, stamini- bus circa 32, 8 fasciculatis, perianlhio brevioribus, filamentis basi liispidis, disco lanuginoso, stylis 3, aile connatis, basi lanuginosis, apice glabris. Rives de la N’goyé (2.441). . Ne diffère de VH. intermedium Briq. que par les feuilles plus grandes et surtout par le pédicelle floral accompagné d’une bractée courte et subulée aussi longue, au lieu de 3 subulées-linéaires le dépassant nettement. * H. paitense Guillaum. sp. nov. Arbor 6 m. alla, ramis gracilibus brunneo griseis, foliis ovalis { usque ad 4 cm. x 5,5 cm.), apice allenuato-oblusis, basi cunealis sæpe inæqualiier, margine serratis vel crenato undulatis, rigide mem- branaceis, petiolo 5-7 mm. longo, nervis 6-8 jugis ut venis reliculalis in utraque pagina prominulis ; inflorescenliis gracilibus, ereclis, usque ad 13 cm. longis, leviter puberutis, deinde glabris, basi in 1,5-2, 5 cm. denudatis, floribus griseo luteis, 5 mm. longis, pedicellis cano-puberulis 1,5-2 mm. longis, bracteis 3, triangulari-acutis, mini- mis, pedicello mullo brevioribus, calycis tubo 3 mm. longo, cano pube- rulo, lobis 8, triangulari-acutis, 1,5 mm. longis, margine serratis, extra adpresse puberulis, intus glabris, petalis 8, sepalis æquilongis, ovalo-lanceolalis, aculis, marginibus integris, extra dense cano pube- rulis, inlus lanuginosis, ecarinalis, slaminibus 24-32, 8 fasciculatis, perianlhio longioribus, filamentis glabris, disco dense lanuginoso, — 693 — slylis 4, aile connatis, dense lanuginosis, ad apicem tantum glabris. Paita (M* Mou) (2.451). . Très remarquable par ses sépales et ses pétales ; l’espèce la plus voisine paraît être VH. Francii Guillaum. * H. pronyense Guillaum. sp. nov. Arbor media, elata, rarnis gracilibus, brunneo-griseis, rugosis , foliis late ovatis ( usque ad 15 cm. x 8 cm.), apice obtusis, rotundalis, emarginatisve, basi truncalo roiundatis, marginibus crenato-undula- tis, coriaceis, glaberrimis, nitidis, petiolo robusto, 1-2 cm. longo, nervis 6-7 jugis et venis reticulatis supra subtusque prominentibus ; inflorescentiis erecto patulis, usque ad 13 cm. longis, basi in 1-2 cm. denudatis, glabris, floribus 3-4 mm. longis, pedicello brevissimo sed distincto suffultis, bracteis 3, ovato acutis, pedicello æquilongis, calycis lubo 2,5 mm. longo, cano puberulo, lobis 8-10, lineari-acutis, 2,5 mm. longis, extra ut tubo puberulis, intus carinalis, margine lanuginosis, petalis 8-10, simillimis sed ad margines apicemque densius lanuginosis, staminibus 40-50, 8-10 fasciculatis, disco lanu- ginoso, stylis 3-4, basi coalitis lanuginosisque, apice glabris. Prony (1.657, série A). Ressemble beaucoup à VH. austro-caledonicum Seem. = H.mon- tanum (Vieill.) Briq. mais s’en distingue par ses fleurs très courte- ment mais cependant nettement pédicellées et les inflorescences moins denses. Les fleurs (dont les sépales sont aussi longs que les pétales tandis qu’ils sont plus courts chez H. austrocaledonicum) ont à peu près la taille de celles de VH. arboreum Briq. Schefflera elongala Bail!.? M1 Mou (sans n°). Tieghemopanax simabæfolius R. Vig. — Paita (sans n°). * Psidiomyrtus locellatus Guillaum. gen. etsp. nov. (Voir plus loin p. 696), M1 Dzumac (686). Bikkia artensis Guillaum. — Val Suzon (2.475). Ixora collina Beauvis. — Pointe de l’Artillerie (2.466). Randia ngoyensis Hutchins. ex S. Moore. — Val Suzon (sans n°). Guettarda plalycarpa Guillaum. — Bords de laTontouta (2.435). Gardénia Urvillei Montr. — Ouen Toro (2.468). Normandia neo-caledonica Hook. f. — Vaz Suzon (sans n°). Maba fasciculosa F. Muell. — Nouméa (2.465). Notœlea collina Schltr. — Val Suzon (sans n°). Melodinus celastroides Baill. — Nouméa (2.446). Solanum Seaforthianum Andr. — Nouméa (1810) importée de Tahiti. (La plante est originaire du nord de l’Amérique du Sud.) Oxera neriifolia Beauvis. subsp. cordifolia Dub. — Val Suzon (2,472). 694 Cenarrhenes paniculala Brong. et Gris. — Paît, a. M* Mou (sans n°). Codiæum Inophyllum Müll.-Arg. — Sans localité ni n°. Excœcaria Agallocha L. — Nouméa (1.572). Balanops Vieillardii Raill. — Val Suzon (2.462). Sparattosyce dioica Bur. — M1 Koghi (2.396). Casuarina Poissoniana Schltr. — Baie des Pirogues (sans n°). Zingiber Zerumbel Sm. — Yahoué (sans n°). Podocarpus Vieillardii Parlât. — Hermitage (2.322). LVII. — Plantes recueillis par M. et Mme Le Rat de 1900 à 1910. (7e supplément) (l). Oceanopapaver neo-caledonicum Guillaum. — Prony (sans n°). Dulaillyea sessilifoliola Guillaum. — M* Koghi (1042). C’est la plante que j’avais cru devoir rapporter avec doute [Bull. Mus., 1911, p. 353) à VEvodia drupacea. Il semble que les filets des étamines s’allongent beaucoup après l’ouverture de la fleur et que ce soit à ce moment que se développent les poils, car dans le bouton de la fleur s’entrouvrant les filets staminaux pa- raissent glabres et aplatis, à peine plus longs que les anthères. Guioa glauca Radlk. — M* Dzumac (1533, 2.873). Cupaniopsis Irigonocarpa Radlk. — Sans localité (493). Fleur encore inconnue : Inflorescenlia racemosa vel paniculala, 2,5-5 cm. longa, rufo-pul- verulento-puberula, pedicellis 3-4 mm. longis, sepalis 4-5, inæqua- libus, concavis, palulis, deinde deflexis, ovatis, maximo 2 mm. longo, extra rufo-puberulis, intus basin versus rufo lanuginosis, apicem versus rufo-puberulis, pelalis 4, minimis, squamiformibus, ereclis, squamis 2 æquilongis, intus pilosis, disco annulari, 8 crenato, glabro, slaminibus 8, filamentis filiformibus, I mm. longis, rufo-lanuginosis, apicem versus glabris, antheris filamentis 2-plo brevioribus, pistillo 3 -gono, dense rufo-piloso, 2,5 mm. longo, stylo brevissimo. Casearia Melislaurum Spreng. —C. sylvana Schltr.- — Anse Vata (324, 503, 567), Prony (344). * G. puberula Guillaum. sp. nov. Arbor 4-5 m. alla, ramis virgatis, dense lenticellis verrucosis, primum dense papilloso puberulis, foliis distichis, ovalo lanceolalis t1) Voir Bull. Mus., 1911, p. 349, 453, 558; 1912, p. 39, 91; 1913, p. 380; 1919, p. 499; 1920, p. 174; 1923, p. 112; 1926, p. 229; 1929, p. 117. 695 — ( usque ad 24 cm., vel etiam 70 cm x 9 cm), apice acule altenuatis, basi obtuse vel acule cuneatis, margine inlegris vel leviter undulalis, gla- bris, rigidis, cosla robusta, subtus valde prominente, nervis 7-9 jugis, sublus prominenlibus, venis immersis, parallelis, in cosla perpendi- cularibus, petiolo robusto, circa 1 cm. longo. Flores rosei, in axillis foliorum dense glomeratis, bracteis laie ovato-lriangularibus, dorso margineque ± puberulis, pedicello usque ad 6 mm. longo, infra medium articulato, primum dense puberulo, deinde parte supra arli- culari ± glabrescente, inféra dense albo puberula, calycis segmenlis 5-6, laie ovatis, interioribus minoribus, concavis, nigro punclalis, exlerioribus 4 mm. longis, extra minulissime puberulis glabrisve, petalis 0, slaminibus 10-12, basi cum slaminodiislubum 1 mm. lon- gum formanlibus, 5-6 brevioribus, 5-6 maforibus sepalis fere æqui- longis, filamenlis filiformibus, glabris, anlheris ovatis, breviter apiculatis, glabris, staminodiis 10-12, slaminibus aller nanti bus, loratis, apice panicillalis, slaminum breviorum filamenlis æquilongis, ovario glabro, in stylum puberulum longe attenuato, stigmate capiialo, anlheras majores haud excedenle. Base du M* Mou (201), M‘ Dzumac (2.831). C’est à cette espèce et non au C. Melislaurum Spreng. qu’il faut rapporter l’échantillon Garrigou in While 2.037 qui a cependant les étamines toutes égales et très probablement les échantillons : M* Mou (Le Rat, 582), Nouméa (Franc, 61, 188), sans localité ( Vieillard 2.499, Franc 3.064) qui sont en boutons très jeunes mais pubescents. Les 3 espèces néo-calédoniennes peuvent se reconnaître ainsi : A. Pédicelle glabre : a) Ovaire hirsute, feuilles serretées C. Comptonii. b) Ovaire glabre, style pubescent, feuilles entières ou seulement ondulées. C. Melistaurum. B. Pédicelle velu, ovaire glabre, style pubescent, feuilles entières ou légèrement ondulées C. puberula. * Homalium Le Ratiorum Guillaum. sp. nov. Arbor, ramis gracilibus griseo-flavis, foliis ovatis (3,5-5 cm. X 2, 5-3, 5 cm.), apice oblusis rotundatisve, basi Iruncato rolundatis, rigidis, margine grosse serratis, ulrinque glabris, supra nitidis, petiolo circa 7 mm. longo suffullis, nervis 5-6 jugis, in ulraque pagina prominulis, venis valde reticulatis ; inflorescentiis ereciis, 3-5 cm. longis, basi in 0,6-1 cm denudatis, lineis puberulis exceplis glabris, floribus, 4-5 mm. altis, pedicello 1 mm. longo, bracteis 3, acute trian- gularibus, apice recurvis, pedicello æquilongis, calycis tubo 2 mm. longo, sparsissime brevissimeque piloso, lobis 8, linearibus, 3 mm. longis, extra fere glabris, margine intusque sparse lanuginosis, — 696 — petalis 8, simillimis, staminibus 24-30, 8 -fasciculatis, disco lanugi- noso, slylis 3, basi coalilis, lanuginosis, apice liberis glabrisque. Anse Vata (545). Espèce se rapprochant beaucoup de VH. Francii Guillaume mais, chez ce dernier, les sépales sont différents des pétales et les bractées, qui ont un autre aspect, sont plus courtes que la partie sous-articulaire; voisine aussi d’H. Guillainii Briq. qui ne m’est connu par aucun échantillon authentique mais dont les feuilles paraissent bien différentes d’après la description. Psidiomyrtus Guillaum. (fiomen). Bull. Mus., 2e sér., IV, p. 693, gen. nov. — Adspectu Psidii, ovarium Octamyrti sed floribus vulgo 5 -meris, corolla calyce isomera, staminibus numerosioribus et semi- nibus glandulis superficie scrobiculalis . P. locellatus Guillaum. (nomen). Bull. Mus., 2e sér., IV, p. 693, sp. nov. Bamis rufo-puberulis, deinde glabrescenlibus griseisque, foliis ad ramulorum apicem congestis, ovatis ( usque ad 16 cm. x 7 cm.), apice basique cunealis, glabris, subtus primum densissime, deinde tantum in Costa, nervis venisque rufo-puberulis, cosia supra impressa, sublus valde prominente, nervis circa 8 jugis, subtus prominulis, leviter sinuatis, venis dense reticulatis, supra conspicuis, subtus prominulis. Flores axillares vel pseudo-terminales, 1-3 -ni vel 5 cymosi, usque ad 4 cm. diam., pedunculo robusto, 0,2 cm. longo, dense rufo-pube- rulo, pedicello ut pedunculo puberulo, 3-5 mm. longo, basi bracteis linearibus 5-6 mm. longis, apice bracleolis 2,4 mm. longis, linea- ribus, similiter puberulis, tnunilo, ovario obconico, circa 7 mm. longo , extra cinereo-puberulo, calycis lobis 4-5, ovatis, inlerioribus sæpius brevioribus, 3-6 mm. longis, intus et extra cinereo-puberulis, mar- gine ciliolatis, petalis 4-6, laie ovaio-subdiscoideis, circa 2 cm. longis , concavis, margine tantum albo-lanuginosis, creberrime pellucide glandulosis, staminibus valde numerosis, liberis, circa 1,2 cm. longis, in alabastro ad apicem deflexis, filamenlis linearibus, antheribus basifîxis, loculis parallelis, longiludinaliter dehiscentibus, ovario vec- tice convexo et griseo-velutino, stylo robusto, cylindrico, staminibus fere æquilongo, sparsissime piloso, stigmate peltalo, supra umbilicato , 3-4 lobalo, loculis 3-4 verticale et horizonlaliter septatis, locellis 1 -ovulatis. Fruclus baccati, carnoso-coriacei, ovati, circa 1,5 cm. diam., segmentis calycinis ereclis vel ereclo-patulis coronali, apice leviter convexi et siyli basi apiculali, griseo-rufo puberuli, seminibus numerosis, horizonlalibus, valde compressis, luteo cruslaceis, valde numerosis, glandulis nigris scrobiculalis, embryone hyppocrepico, radicula longa basi incrassaia, coiyledonibus mini mis. Nouméa (199]), M4 Dzumac (15S2, 1 57 2, 2.906). Dyzygolheca Reginæ Hemsl. — M* Koghi (311). — 697 — Jasmimim Magentae Guillaum. Bull. Mus., 2e sér., II, p. 169' (nomen). Frutex ramis flexuosis, tenuiler puberulis, folia unifoliolata, lamine ovalo-iriangulari (3-5 cm. x 2, 5-3, 5 cm.), apice obtuso, basi roiundalo-truncalo, rigido, glabro, petiolo 1-1,5 cm. longo, tenuiler puberulo, basin versus arliculalo. Inflorescentiæ satis densæ, axillares, corgmbosæ, puberulæ, bracteæ subulatæ vel inferiores foliaceæ, pedi- celli filiformes, usque ad 1 cm. longi, sparse puberuli, calyx campa- nulatus, dentibus foliaceis triangularibus, acutis, tubo æquilongis vel leviter longioribus, corolla 3 cm. longa, tubo cylindrico, apicem versus vix dilatato, lobis 4, triangularibus, acutis, tubo 3 -plo brevio- ribus, stamina apicem lubi allingentia vel sub-attingentia, sub- sessilia, anlheris ovalis, apiculaiis, ovarium obovoideum, stylo glabroT lubi medium haud attingente, stigmate subulato, apice bifido. Magenta (574, 578). Voisin de J. neo-caledonicum Schltr., en diffère par les rameaux finement pubérulents, les inflorescences ± velues, les lobes du calice triangulaires et foliacés, non subulés. LVIII. — Plantes recueillies par Godefroy. M. C. d’Alleizette, autrefois attaché au Service de Culture du Muséum, actuellement capitaine d’administration, a bien voulu me communiquer, pour détermination, une petite collection re- cueillie à son intention en 1910-1911, en Nouvelle-Calédonie, par Godefroy, soldat d’infanterie coloniale, mort pour la France à Charleroi. En voici la liste : Oceanopapaper neo-caledonicum Guillaum. — Presqu’île Ducos. Hybanihus austro-caledonicus Schinz et Guillaum. — La Coulée... Pittosporum Deplanchei Brong. et Gris. — Dumbéa. P. dzumacense Guillaum. — - Païta. P. Pancheri Brong. et Gris. — - Dumbéa? P. pronyense Guillaum. — Prony. P. Simsonii Montr. — Ml Mou, Prony? Garcinia Hennecartii Pierre — Prony. G. Pancheri Pierre — Prony. Heritiera littoralis Ait. — M1 Dore. Maxwellia lepidola Baill. — Le long de la côte vers Dumbéa. Solmsia calophylla Baill. var. chrysophylla Guillaum. — Dumbéa.. Melochia odorata L. — Prony. Elæocarpus alaternoides Brong. et Gris. — M* Mou, Dumbéa. E. rolundifolius Brong. et Gris. — - Prony. E. sp. — Prony. — 698 E. sp. cf. E. oreogena Schltr. — Ml Koghi. Hugonia P enicillanlhemum Baill. ex Brong. et Gris. — Dumbéa. Boronella Pancheri Baill. — Prony. Mgrlopsis N ovœ-Caledoniæ Engl. — Nouméa. Evodia Iriphglla DC. — Prony. Complonella albiflora Bak. f. — IVP Koghi. Dulaillgea sessilifoliola Guillaum. — Yahoué. Acrongchia læuis Forst. — Ml Koghi. Bauerella australiana Borzi. — Sans localité, Prony. Phelline comosa Labill. — Prony. Picrocardia resinosa Radlk. — Région de Prony. Inflorescentiæ racemosæ, 2,5 cm. longæ, rufo velulinæ, bradeis subulaiis minimis, pedicello brevissimo, sparse breviler piloso glan- dulosoque, sepalis 5, auguste deltoideis 1 mm longis axilla glandulosa, pelalis deltoideis,fere3-plo breuioribus, axilla glandulosa, slaminodii s 10, sepalis leviler breuioribus, filamenlis peialis æquilongis, antheris ■capiialis, disco tumide pulvinari, pelalis æquialto, margine undulato, extra foueolato, ovario laie obcordalo, valde compresso, 2 loculari, 2 mm longo, margine appresse rufo piloso, marginibus glabris, obtuse incrassalis, stigmalibus puncliformibus lateralibus. Le genre n’était connu que par un échantillon en fleur et "2 autres en fruit. Dysoxylum Balansæ C. DC. — Prony. Carapa obovata Bl. — Pouéta. Ilex Sebertii Panch. et Seb. — Koghi, Prony? Pterocelaslrus marginatus Bail). — Dumbéa. Salacia neo-caledonica Loes. — Ml Mou. Podonephelium Homei Radlk. — Yahoué. Guioa glauca Radlk. — Ml Koghi, sans localité. Cupaniopsis chytradenia, Radlk. — Dumbéa. C. frulicosa Radlk. - — Prony. C. trigonocarpa Radlk. — Prony. Storthocalyx chryseus Radlk. — Prony. Elaltoslachys apeiala Radlk. — Nouméa, Ml Mou. Euroshinus verrucosus Engl. M1 Dzumac. — Les folioles ne dépassent pas 4 paires mais il semble bien cependant que cet échan- tillon doit être rapporté à cette espèce. E. sp. Prony. Peut-être espèce nouvelle à folioles très obtuses, au nombre de 4 paires, se rapprochant beaucoup de celles d E. obtusifolius Engl, mais les panicules, complètement glabres, naissent sur le tronc et non à l'extrémité des rameaux; les fleurs rougeâtres sont unique- ment agapense Brong. et Gris. — Nouméa. Pemphis acidula Forst. — Baie de Boulari. Sonneratia alba Sm. — Baie de Boulari. Casearia Melistaurum Spreng. — Bouraké. Homalium kanalense Briq. — M* Mou. H. Le Ratiorum Guillaum. — Koghi. Eremopanax angustala Baill. — Ml Koghi. E. grandifolia Guillaum. — Yahoué. T ieghemopanax dioicus R. Vig. — - Prony. Dizygotheca Beginæ Hemsl. — Prony. Alangium Bussyanum Harms. — Prony. Morierina monlana Vieill. — Dumbéa. Chomelia microcarpa Guillaum. — Prony, Dumbéa. Ixora Francii Schltr. — Dumbéa. I. aff. I. longiloba Guillaum., mais inflorescences et fruits com- plètement glabres et feuilles plus épaisses. — M4 Mou. I. yahouensis Schltr. — Ml Koghi. Atradocarpus plalyxylon Guillaum. — Nouméa. Gueilarda plalycarpa Guillaum. — Dumbéa. G. splendens Baill. — Sans localité. Morinda Candollei Beauvis. var .sub villosa Guillaum. — Prony. Cœlospermum corymbosum Baill. — - Ml Mou. Psycholria Baillonii Schltr. — Nouméa. P. cardiochlamys Schltr. — Nouméa. P. collina Labill. — Yahoué, Baie de Boulari. P. Faguetii Schltr. — Ml Mou. P. Le Ralii Guillaum. — M4 Koghi. P. monanthos Schltr. — Prony. P. rubefada Guillaum. — M‘ Mou. P. rupicola Schltr. — Prony, Dumbéa. P. semperflorens Panch.? — Prony. P. speciosa S. Moore. — Sans localité. Normandia neo-caledonica Hook. f. — Ml Mou. Scævola Beckii Zahlbr. var. sericea Guillaum. — Baie de Boulari. S. saligna Forst. f. — Prony. Leucopogon longislylis Brong. et Gris. — Prony. Cyathopsis floribunda Brong. et Gris. - — Prony. Tapeinosperma deflexum Mez. — Yahoué. Planchonella Baillonii Dub. — Prony. P. Baueri Dub. — Cap N’dua. — 701 — P. crebrifolia Pierre — Mou. La partie supérieure des rameaux présente des fasciations attei- gnant 3,5 cm. de largeur. P. Wakere Pierre? — - Dumbéa. Symplocos defoliata Brand. — Koghi. S. flauescens Brand. — Nouméa, Dumbéa. S. iorluosa Vieill. ex Guillaum. — Sans localité. Nolœlea Badula Vieill. — Dumbéa. Jasminum didymum Forst. var. — M* Koghi. J. pulchrefoliatum Guillaum. — Prony. Melodinus Balansæ Baill. — Prony. M. scandens Forst. — M* Mou. Rauwolfia semperflorens Schltr. — Baie de Boulari. Alyxia disphærocarpa v. Heurck et Müll.-Arg. — Nouméa. Alstonia filipes Schltr. — Baie de Boulari. A. lanceolata v. Fleurck et Müll.-Arg. — Païta. A. Legouixiæ v. Heurck et Müll.-Arg. — Ml Dzumac, Dumbéa. A. Lenormandii v. Heurck et Müll.-Arg. — Prony. Parsonsia glaucescens Bail!. — Dumbéa. Geniosloma densiflorum Baill. — Prony. G. oleifolium S. Moore — Prony. G. Pancheri Baill. — Prony, Païta. G. vestitum Baill. var. dombeense Guillaum. — Païta. Coronanlhera pedunculosa C. B. Clarke var. slellaia C. B. Clarke. — Prony. C. sericea C. B. Clarke. — Ml Koghi. Pseuderanthemum Comptonii S. Moore. — • Nouméa, Prony. Gmelina neo-caledonica S. Moore. — Prony. Vitex trifolia L. — Nouméa. Oxera palmalinervia Dub. — Prony. O. pulchella Labill. var. grandi flora Dub. — Nouméa. Calpidia gigantocarpa Heimerl. — Prony. Deeringia allissima F. Muell. — Dumbéa. Ascarina rubricaulis Solms. — Dumbéa. Litsea triflora Guillaum. — Païta. Beauprea elegans Brong. et Gris. — Prony. Garnieria spalhulæfolia Brong. et. Gris. — Prony. Wickstrœmia indica C. A. Mey.? — Prony. Elythranthe tenuifolia Engl. — M1 Mou. Apodella scandens v. Tiegh. — Prony. Glochidion Billardieri Baill. — Nouméa. G. wagapense Müll.-Arg. — Dumbéa. Longetia buxoides Baill. — Yaté. L. depauperala Baill. — St. Vincent. Bureavia carunculala Baill. M1 Mou. — 702 — B. clusiacea Baill. — - Baie de Boulari, Prony. Foniainea Pancheri Heck. — Mou. Bocquillonia sessiliflora Baill. — - Dumbéa. Cleidion Vieillardii Baill. var. genuinum Müll.-Arg. — Prony. Macaranga coriacea Müll.-Arg. — M1 Koghi. M. Vieillardii Müll.-Arg. — Prony. Ficus Webbiana Miq. — Yahoué. Microstglis taurina Reichb. f. — Prony. Liparis Layardii F. Muell. — Prony. Dendrobium slealoglossum Reichb. f. — Ml Mou. D. verruciferum Reichb. f. — Prony. Phrealia oubatchensis Schltr. — M1 Mou. Spalhoglottis Vieillardii Reichb. f. — Païta. Phajus grandiflorus Lour. — Dumbéa. Farina Deplanchei Reichb. f. — - Dumbéa. Ceratostylis micrantha Schltr. — Ml Mou. Calanlhe Balansæ Finet. — M* Mou. Dipodium viridescens Krânzl. — Prony. Appendicula Vieillardii Reichb. f. — - M4 Mou. Coilochilus neo-caledonicus Schltr. — Dumbéa. Thelymilra longifolia Forst. — - Prony. Acianlhus nanus Rendle. — Prony. Liperanlhus gigas Reichb. f. — - Ml Mou. L. glandulosus Schltr. - — - Païta, Ml Mou. L. latissimus Schltr. — Dumbéa. Caladenia carnea R. Br. — - Prony. Habenaria ngoyensis Schltr. — - Dumbéa. Campynemanthe viridiflora Baill. — Yahoué. Eriocaulon neo-caledonicum Schltr. — Prony. Podocarpus minor Parlât. — M1 Mou. LIX. — Plantes de collecteurs divers (suite). Pillosporum scylhophyllum Schltr. — M* Humboldt ( Balan - sa 2.497). * Oxalis Balansæ Guillaum., sp. nov. Fruiex ad 30 cm. altus, caule simplice, dense squarroso, lignosor 2 mm. crasso, densissime basibus petiolorum emarcidis persislen- tibus, squarroso, apics foliis dense obsito, foliis numerosis, foliolis 3, sessilibus, glaucis, usque ad 1/4 obcordalis, basi cuneaVs, margine inlegris, in utraque pagina dense papillosis, peliolo 3 cm. longo T 703 primum sparsissime rufo-piloso, mox glaberrimo apice tantum pilis rufis penicillato, rigido. Pedunculi usque ad 9 cm. longi, glabri, brac- teis numerosis, linearibus, sparse pilosis, 2 mm. longis, pedicel- lis 5-7, filiformibus, usque ad 1 cm. longis, glaberrimis, sepalis tan - ceolalis, glaberrimis, 3 mm. longis, pelalis luteis, oblongis, 1 cm. longis, glabris, slaminibus majoribus minoribus 2-plo longioribus , 5 mm longis, glaberrimis, slylis glaberrimis. M4 Poume ( Balansa 3.182). Rentre évidemment dans le môme groupe que les O. Nouæ-Cale- doniæ Knuth et Schlechter (1919) = O. neo-caledonica Guillaum. (1920) et O. Elsæ Knuth (4) et les espèces néo-calédoniennes se distinguent ainsi : Plante herbacée, traînante O. corniculata. Plantes ligneuses," dressées. Tige ramifiée, feuilles en bouquets à l’extrémité de rameaux courts. Fleur isolée, pétiole' à touffe de poils bruns au sommet O. Novæ-Caledoniæ . Fleurs plusieurs sur un pédoncule pas plus long que les feuilles, pétiole sans touffe de poils roux au sommet O. Elsæ. Tige simple terminée par un bouquet de feuilles, fleurs plusieurs sur un pédoncule bien plus long que les feuilles, pétiole à touffe de poils roux au sommet O. Balansæ . Boronella crassifolia Guillaum, — M4 Pénari ( Balansa 3.537). Complonella albiflora Bak. f. — Nouvelle-Calédonie ( Pancher 312) M4 Koghi ( Pancher 24,300), Ferme modèle ( Balansa 378), Canala (Vieillard 2.272, Balansa 1.795a), Canala, 1VP Arago ( Balansa 1.796)^ baie de Tupiti (Deplanche 2.272), Néoué ( Deplanche 308), Balade ( Vieillard 300), Gatope ( Vieillard 2.462, Deplanche 309), Poume ( Balansa 3.370), de Art ( Balansa 3.370a). Dutaillgea sessilifoliola Guillaum. — - M4 Koghi (Pancher 292), La Conception ( Balansa 2.794), N. E. de La Conception (Ba- lansa 1.017), Sommet du Nékou ( Balansa 1.017a), Wagap ( Vieil- lard 2.452). Le fruit n’était pas encore connu dans le genre : Fructus sepalis persislentibus coriaceus, indehiscens, 2-4 lobus, lobis parum dislinctis, supra 2-4 apiculatus, 8 mm. altus. 2,5 mm. laïus, aurantiacus, supra sparse stellato-pilosus, seminibus 2-4, nigris, nitentibus, albumine copioso, embrgone in medio ereclo. p) Il est à noter que la clef dichotomique de Knùth ( Pflanzenreich , IV, 1B0, p. 44) indique pour l’O. Elsæ « pedunculis unifions » mais que la description (p. 182) men- tionne des pédicelles au nombre de « cire. 5 ». 704 Terminalia Calappa L. — Nouvelle-Calédonie ( Deplanche 503), Nouméa ( Balansa 1.313). T. liioralis Seem. — Nouvelle-Calédonie ( Kay 48, Petit 112, Pancher 48, Germain, Beaudouin, Vieillard 557), Nouméa (De- planche 107, Balansa 408), Hienghébane ( Deplanche 350), île des Pins (Germain). Xanlhoslemon aurantiacum Heck. — Sud de la Nouvelle-Calé- donie (Raoul), île des Pins (J eanneney) . Syzygium laleriflorum Brong. et Gris. — Nouvelle-Calédonie (. Pancher 39, 46, 55, Deplanche 359), Mou (Brousmiche), M4 Nékou (de Pompéry), Bourail (de Pompéry). Homalium Deplanchei Warb. — Nouvelle-Calédonie (Pan- cher 36). T abernæmonlana orientalis R. Br. — Balade ( Labillardière ). Ipomæa conyesla R. Br. — Bourail (Pennel 17). Ocimum Basilicum L. var. purpurascens Benth. — Lifou ( Thiébaut 257, Deplanche). — 705 Orchidacées nouvelles ou critiques, par M. F. Gagnepain. I. — Tainia ou Nephelaphyllum ? D’après Bentham et Hooker (x) le genre Nephelaphyllum se dis tingue du genre Tainia : par ses sépales non fixés au pied de la colonne; par son labelle éperonné, par sa colonne longue, ailée, sans pied. D’après Hooker ^2) le genre Nephelaphyllum se différencie du genre Tainia : par ses feuilles cordées ou ovales, ses sépales non insérés sur le menton, son labelle éperonné, ses 8 pollinies paral- lèles, adnées à un appendice linéaire. Avant d’autres comparaisons, il est utile de remarquer : que le caractère des pollinies ne se retrouve pas dans les N. grandi flo- rum, pulchrum et cordifolium ; que l’on connaît un Tainia qui pré- sente des feuilles cordées: c’est le Tainia eordala de Hooker lui- même. D’après King et Pantling (3) le genre Nephelaphyllum se dis- tingue du genre Tainia : par les feuilles ovales ou cordées à court pétiole, par les sépales insérés ou non sur le pied de la colonne qui ■existe ou non, par le labelle éperonné. Ici l’insertion des sépales n’est plus un caractère distinctif puis- qu’il s’applique à la fois aux Nephelaphyllum et aux Tainia. Ainsi ces divers auteurs ne sont guère logiques entre eux, ni l’un envers lui-même et il en résulte que les 2 genres, bien voisins, ne peuvent plus guère être séparés par une différence bien cons- tante et s’appliquant à toutes les espèces. Mais rien ne vaut les diagnoses princeps et il sera bon de remon- ter à Blume, l’auteur des deux genres. Blume (4) écrit que le genre Tainia est extrêmement voisin du genre Nephelaphyllum, dont il se distingue facilement néanmoins (*) Gèn. plant. III, p. 467. (2) Fl. Brit. India V, p. 818 et 819. (3) Ann. bot. Gard. Calcutta VIII, p. 102 et 104. (4) Bijdr., p. 354. Bulletin du Muséum , 2e s., t. IV, 1932. 46 — 706 — par la colonne semi- cylindrique avec un onglet (ou pied) et le la- belle non éperonné. Admettons que les Tainia sont dépourvus d’éperon, mais pour- quoi Hooker (/. c., p. 819) fait-il 2 catégories dans les Tainia : ceux qui ont un éperon libre et ceux qui ont un menton sur lequel s’in- sèrent les sépales latéraux? Mais Blume donne comme une des caractéristiques de son genre Tainia qu’au lieu de présenter une colonne ailée comme Nephela- phyllum, elle est seulement semi-cylindrique. Or j’ai rencontré une espèce chinoise qui par tous les autres caractères est un Nephela- phijllum mais qui possède une colonne parfaitement cylindrique et non ailée comme elle devrait l’être dans le genre Nephelaphyllum. A l’origine des groupes, quand deux genres voisins sont repré- sentés chacun par une espèce, ils peuvent être séparés. Plus tard, les botanistes, découvrant d’autres espèces de l’un et de l’autre genre, ne peuvent plus les classer dans 2 genres, tellement les es- pèces deviennent intermédiaires entre eux et les rendent confluents. Il semble que nous en soyons arrivés à cette période limite et que la nécessité impose la réunion des genres Nephelaphyllum et Tainia. Les deux genres étant de Blume, publiés dans le même ouvrage» il paraît judicieux de prendre des deux noms celui qui est le pre- mier imprimé’: Tainia, Bijdr. p. 354; Nephelaphyllum. I. c., p. 372. C’est donc le genre Tainia qui doit survivre. Les combinaisons nouvelles suivantes deviennent obligatoires : N. cordifolium Lindl devient Tainia cordifolia. — pulchrum B1 — — pulchra. — seapigerum Bot. Mag . — — scapigera. — tenuiflorum B1 — — tenuiflora. — grandiflorum Hook ... — — grandiflora. — latilabre Rolfe.. ...... . — — latilabra. — chinense Rolfe — — chinensis. — cristatum Rolfe — — cristata. — papuanum — — papuana. — bormense Schlecht. ... — ■ — borneensis. — gracile — — gracilis. — mindorense Ames .... — — mindorensis. — Beccarii — — Beccarii. — flabellatum Ames — — flabellata. Quelques espèces nouvelles de la section Nephelaphyllum ont naturellement leur place marquée ci-après : Tainia (Nephelaphyllum) Balansæ Gagnep., n. sp. / H - ! ’ d Rhizoma gracile, repens. Pseudobulbi subcylindracei, .graciles } 6 cm. remoti, vagina mox lacer ato-fibrosa cincti. Folia ovato-oblonga, — 707 basi vix vel non cor data, acuminala, acuta, 13-16 cm. longa, 5-6,5 cm. lata, 1-nervaia; petiolo 12 mm. longo, canaliculato-striato. Inflo- rescentiæ scapus 15 cm. longus, basi 2-vaginatus, pseudobulbum comilalus, apice 6 cm. racemosus, bracleis ovato-acuminalis, 15 mm. longis, 5 lalis, 1 -nervalis ; floribus 5-6, albidis, ex extremitale cal- caris 24 mm. longis. — Sepala viridia, lanceolalo-acuta, 12 mm. longa, 4 mm. lata, 5-nervala. Petala eis conformia, pallidiora, 11 mm. longa, 4 mm. lata. Labellum obcordatum, oboualum, breviter ad basin altenualum, 13 mm. longum, infra apicem 12 latum; lobi latérales deltoidei, paullulum patentes, ad medium labelli inserti, 2,5 mm. lati ; lobus terminalis, obcordatus, lobulis 2 rotundatis sinu brevi separatis ; disci laminæ deltoideæ, basales, ad apicem longe decurrentes ; nervi basales 5. Calcar claviforme 8 mm. longum, obtu- sum. Columna 8 mm. longa, ad apicem dilalata, bicornula, cornibus deltoideis, ad marginem decurrentibus, cum stigmate enatis ; anthera convexa, bilocularis ; pollinia 8, glomerala. Ovarium cum pedicella 8 mm. longum. Tonkin : forêts du mont Bavi, vers 800 m., dans le terreau, n° 1998 ( Balansa ). Diffère de N. pulchrum Bl. : 1° par les feuilles obtuses ou arron- dies plutôt que cordées à la base; 2° par l’inflorescence plus longue sous les fleurs; 3° par le labelle à 3 lobes, le médian obcordé; 4° par les 2 lames élevées, décurrentes longuement jusqu’au milieu du lobe médian; 5° par la colonne avec 2 cornes deltoïdes, en face du stigmate. Cette espèce appartient nettement au groupe Nephelaphyllum . Tainia chapaensis Gagnep. n. sp. Herba terreslris vel epiphyiica. Rhizoma gracile, elongatum, pseu- dobulbos emittens. Pseudobulbi graciles, fusiformes, 3-4 cm. longi, ad medium 3-4 mm. crassi, 5 cm. remoli, primum vaginali, mox nudi. Folia pseudobulbos terminaniia, solitaria, 9-14 cm. longa, 3-5 cm. lata, lanceolala, membranacea, apice acuminalo-acuta, basi in petiolo brevi, 1 cm., abrupte anguslata ; nervi 5-7, infra prominentes. Inflo - rescentia ad apicem rhizomatis inseria, adscendens, 20-27 cm. longay 7-9 cm. florifera, vaginis 2, scariosis, remoiis, 3 cm. longis vestita; bracleis ferülibus lineari-acuminalis, 13-10 mm. longis, mollibus, mox p alentibus dein reflexis, floribus 5-10, remoiis, subsecundis, viridibus vel violaceis. — Sepala linearia, acuminata, 16 mm. longa, 2 lata, 3-nervata, lateralia leviter falcala. Petala sepalis simillima, 3 -nervata. Labellum 6 mm. longe unguiculaium, ovato-orbiculare , 3-lobum, 14 mm. longum, 10 mm. latum; lobi latérales semi-ovali ad basin semi-cor dati, acuminali, 7 mm. longi, A mm. lati; lobus terminalis obovatus, apice denticulalus 6,5 mm. longus, 3,5 laïus; 708 — disci laminæ 2, longitudinales, elevatæ, abrupte in lobo mediodeminutæ. Calcar cylindricum, obtusum, 4 mm. longum. Columnci elongata, 11.5 mm. longa, basi laliora, infra apicem breviler el auguste alala. Anthera convexa, bilocularis. Pollinia 2, subglobosa, ad caudiculam Iransversam sessilia. Ovarium cum pedic.ello 1 cm. longum. Tonkin : Cha-pa, 1.500 m. ait., nos 5148 et 5165 ( Pételot ). Cette espèce est comparable au T. Delavayi Gagnep.; mais elle en diffère : 1° par les fleurs au nombre de 5-10 et non 2-3; 2°. par les sépales et pétales un tiers plus grands; 3° par le lobe terminal, ne dépassant pas les latéraux, denticulé seulement au sommet et non serreté sur le pourtour, obovale et non pas orbiculaire. Tainia (Nephelaphyllum) cristata Gagnep., n. sp.; N. crislatum Rolfe. Ilerba repens, rhizomaîe gracile. Folia cordato- driangula, acuta mucronataque, 4-7 cm. longa, 3-4 lata, margine leviler erosa, uiridia, nervis 5, minute sparsimque lenticellatis ; petio- ius 3-5,5 ( cum pseudobulbo ) longus, longe vaginalus, vagina itubulosa. Inflorescentia 20-23 cm. longa, e medio florifera, vagina scariosa et longi lubulosa comitala ; bractea ( vel squama) sleriiis suprabasilaris cm. longa ; bracleis fertilibus lineari-acuminahs 8-4 mm. longis ; floribus 9-16, 15 mm. cum calcare longis. — Se- pala oblanceolata, sublinearia, 3-nervata, dorsale subobiusum 9 mm. longum, 2 mm. latum, laleralia 10 x 2.5 mm., acuminata. Petala oblonga, obiusa sed mucronata, 10 mm. longa, 3 mm. lata, 3 -ner- vala. Labellum ovatum, infegrum, 12 mm. longum, 7 mm. latum, apice subtruncalum, secus nervos pilosum ; disci nervi 5, latérales 2 apice confluentes ; cristæ 3 subapicales, valde lacinialæ. Calcar utri- culatum, apice inflatum, 3-4 mm. longum, basi columnæ breviter unguiculatum. Columna 5 mm. longa. Ovarium cum pedicellod mm. longum. Tonkin: forêts du montBavi, vers 900 m. dans le terreau n° 2001 • {Ralansa). Diffère du Nephelaphyllum cordifolium Lindl. : 1° par les fleurs plus nombreuses; 2° par le labelle non lobé, les lames du sommet fortement laciniées; 3° par les 5 nervures du labelle devenant 3 à la base des lames ou crêtes. Tainia (Nephelaphyllum) Delavayi Gagnep., n. sp. Rhizoma repens gracilis pseudobulbos et scapos gerens, radicibus tomentosis gracillimis. Pseudobulbi parvi, 10-12 mm. longi, peliolo terminait , vaginis 1-2 cincti. Folia solitaria, breviter peliolala ovala, breviter acuminata, basi rolunda vel paullulum cordata, apice suba- xula, 5 cm. longa, 22 mm. lata, nervis numerosis percursa, peliolo — 709 — 3 mm. longo suffulta. Inflorescenliæ scapus, infra medium 2-3 vagi - naius, vaginis lubulosis, circiter 1 cm. longis, 13 cm. longus.apice- florifer ; floribus minutis, paucis (2-3). — Sepala linearia, basi attenuala, 10-8 mm. longa, ad apicem 2 mm. lata, laleralia paullu- lum falciformia, omnia 3-nervata, apice magis colorata. Petala oblan - ceolata, basi altenuata, apice rolunda vel obtusa, 8 mm. longa, 2 mm. lala, 3-nervaia, ad apicem magis colorata. Labellum ambitu orbiculare , basi unguiculatum, 3-lobum, 10 mm. longum ; unguis 3 mm. longus ; lobi. latérales oblongo-curvati, apice unguis enali, 3 mm. longi, 2 vice lati, obtusi, ad apicem serraii ; lobus lerminalis transverse ellipticus,. suborbicularis, apice rolundus, margine serraio, 5 mm. longus r 7 laïus; disci laminæ 2, e basi unguis usque ad apicem excurrentes, inter lobos latérales prominenliores, deinde parvulæ parvulæque ; inter laminas cosia paullulo prominens, obtuso, inter lobos latérales: abrupte desinens. Calcar cylindricum 3 mm. longum, apice bifidum.. Columna gracilis, cylindrica, abrupte ad apicem capitata. Ovarium cum pedicello 6-7 mm. longum. Yunnan : sans localité, ni numéro (Delavay ). Diffère de N: Evrardii Gagnep. : 1° par la présence d’un éperon; 2° par le sépale dorsal et les pétales plus larges au sommet, plus intensément colorés vers l’extrémité supérieure; 3° par les 2 crêtes- brusquement plus basses entre les lobes latéraux; 4° par le lobe terminal suborbiculaire et denté en scie; 5° par la colonne grêle,, régulièrement cylindrique, mais brusquement renflée en tête au niveau du stigmate. Par la forme des feuilles, le pétiole court, le scape bref, la pré- sence de l’éperon, cette espèce appartient bien au genre Nephela- phyllum, mais elle s’en éloigne par la colonne cylindrique. Tainia (Nephelaphyllum) Evrardii Gagnep., n. sp. Bhizoma repens, gracile. Pseudobulbi petiolum simulantes, 2-3 cm» remoli, graciles, 1-2.5 cm. longi, vagina angusta mox lacerato-fîbrosa cincli. Folia ad apicem pseudobulbi solitaria, oualo-acuminata, basi rolunda vel subinconspicue emarginala, apice acutissima, 45-80 mm» longa, 20-40 mm. lata ; nervi 15 circiter valde approximaii, subæquales ; petiolus 6-10 mm. longus. Inflorescenliæ scapus filiformis, 18-22 cm. longus, extremitate rhizomalis natus, vaginis 3 angustis, fragilibusy infra medium cincius ; bracteis 5 mm. longis, lanceolato-acuminalis, patenlibus, mox ref radis; floribus circiter 10, minutis, purpureo- lividis. — Sepala lineari-acuminata, 8 mm. longa, 1 mm. lata, 3-ner- vata, laleralia falciformia. Petala eis simillima sed paullulum angus- liora, 3-nervata. Labellum obovatum, 3-lobum, 6 mm. longum, ad apicem 3 mm. latum, vix unguiculatum ; lobi latérales basales, ellipticiy modice patentes, 1 mm. longi ; lobus lerminalis 4 mm. longus, oblususy — 710 — ■obovalus ; disci laminae 2, submedianæ, parallelæ, elalæ, crassiusculæ, usque ad apicem decurrenles decrescenlesque. Calcar gibbum simulons, haud conspicuum. Columna 4 mm. longa; anlhera bilocularis, 1. mm. lala; pollinia 2-4?, oblonga. Ovarium cum pedicello 8 mm. longum. Annam : Dalat, arboretum, n° 1250, réserve du Camly n° 254 et ruisseau de Prenh, n° 1943 {Evrard). Diffère de N. tenuiflorum Bl. : 1° par les feuilles arrondies à la base, à nervures beaucoup plus nombreuses; 2° par l’éperon réduit à une gibbosité, non dressé; 3° par le labelle trilobé, à lobes laté- raux basilaires, avec 2 lames médianes épaisses et saillantes sur- tout vers sa base. Est un N ephelaphgllum par les feuilles ovales, le pétiole court, le scape peu fleuri; mais le scape est long, la colonne a un menton, le labelle est sans éperon et les sépales latéraux sont insérés sur le menton, ce qui en fait un Tainia. II. — Geodorum nouveaux d’Indo-Chine. Les espèces de Geodorum sont affines; ce n’est que par une ana- lyse soignée de la fleur que l’on peut les distinguer entre elles. Elles se présentent avec des hampes contemporaines des feuilles ou les précédant. Ces dernières sont disposées sur une fausse tige, appelée pseudocaule, constituée par des gaines aphylles inférieures et les gaines terminées par un limbe foliaire. Les hampes naissent à la base des pseudocaules, entre les gaines, ou sur les tubercules en chapelet d’un rhizome plus ou moins apparent. On trouvera dans la clef suivante des espèces indochinoises la position et les affinités des espèces nouvelles décrites en dernier lieu. A. Labelle avec 2 crêtes médianes près du sommet 1. G. purpureum Br. B. Labelle sans crêtes distinctes vers le sommet : a) Labelle onguiculé courtement au-dessus de sa gibbosité; sépales latéraux insérés sur celle-ci, fortement nervés 2. G. Pierrei, n. sp. b) Labelle non onguiculé au-dessus de la gibbosité. a Lab. obtus au sommet; — Lab. ovale-tronqué, presque en violon. I. Sép. et pét. elliptiques, obtus; feuilles et fleurs contemporaines. 3. G. dilatatuni Br. II. Sép. et pét. aeuminés; fleurs avant les feulles 4. G. Regnieri, n. sp. = Lab. orbiculaire ; fleurs jaunâtres et feuilles contemporaines 5. G. siamense Rolfe. £ Labelle aigu ainsi que les sépales et pétales; fleurs et feuilles contemporaines. I. Sép. longs de 22 mm.; feuilles atteignant 8 cm. de large 6. G. cochinchinense , n. sp. II. Sép. longs de 8 mm.; feuilles ne dépassant pas 4 cm. de large. 7. G. parviflorum, n. sp. — 711 — Geodorum cochinchinense Gagnep., n. sp. Herba foliis floribusque coetaneis. Bhizoma... Pseudocaulis 13 cm. et ultra longus, basi vaginatus, apice 3-4 foliatus. Folia late lanceo- lata, ad vaginam propriam arliculata, petiolo inconspicuo, apice acuminalo-acula, basi gradaiim altenuata, 15-25 cm. longa, 5-8 cm. lata in sicco rufa; nervis 5-7, sal tenuibus. Inflorescenliæ scapus . 7 cm. et ultra longus, vaginas 2-3 acuminalas ad basin gerens ; flori- bus racemosis nuiantibus, dense disposais, racemo ovoideo, 4 cm. lato, albidis, labello luteo violaceo-maculato. — Sepalum dorsale lineari-acuminatum 16 mm. longum, 2.5 mm. latum, h-nervatum; sepala lateralia eo conformia 17 mm. longa 4 lata, h-nervata. Pelala oblanceolata, breviter acuminata, acuta, basi conspicue attenuata, 15 mm longa, 4 lata, 9-nervata. Labellum basi saccatum, explicatum obovaio- acutum, 12 mm. longum, 8 latum, nervis numerosis sub- parallelis, cenlralibus 2, majus conspicuis. Columna 10 mm. alla, apice dilaialo-lriangula ; anthera brevissime galeata, 4.25 mm. lata, postice A-denlata; pollinia 2, verlicalia. ovoidea, sessilia, cau- diculo subquadrato, breviter loriformi; reiinaculo transversim elli- plico'. Ovarium cum pedicello 10 mm. longum. Cochinchine : Caï-cong, C. n° 138 (A. Regnier). Geodorum parviflorum Gagnep., n. sp. Herba nana, 20 cm. circiter alla. Pseudocaulis 6-7 cm. longus, 3-vaginalus, vaginis aphyllis imbricalis, apice 2-3 -phyllis. Folia in peliolum 15-25 mm. longum valde altenuata, apice acuminata, 6- 17 cm petiolo longa, 2-4 cm. lata, supra pallide maculala, nervis 5. Inflorescenliæ scapi 1-2, inter vaginas inflmas pseudocaulis enati, 8-16 cm. longi, sub filiformes, 3 -vaginaii, vaginis spalhiformibus, suprema 3 cm. longa, ad basin racemi inserla, racemo nutante, 2,5 cm. longo, bracteis lineari-acuminalis, 15-10 mm. longis, 2-1 mm. latis, floribus aperlis inter minores. — Sepala oblonga, abrupte acuminalo- acula, 7 mm. longa, 3 lata, b-nervata. Pelala ovalo-acuta, 7 mm. longa, 4 lata, nervis 5, laieralibus ramosis. Labellum supra concavum, explicatum orbiculare vel transversim ellipticum 7 mm. longum, 7- 8 latum, apice aculo, basi haud gibbosa. Columna 3.5 mm. longa, ad apicem dilalala, ^anthera brevissime galeata, subbiglobosa, di- dyma, 2.5 mm. lata, postice apiculala; pollinia sphærica, libéra? Ovarium cum pedicello 6 mm. longum . Cochinchine : vers Bao-chiang, prov. Bien-hoa, 9-1865 (Pierre). Geodorum Pierrei Gagnep., sp. n. Herba 35 cm. et ultra alta. Rhizoma validum, fibrosum, radicibus crassis. Pseudocaulis 10 cm. longus, vaginas 3-4, nervosas foliaque 2-3 gerens. Folia lineari-lanceolata, tempore florum, circiter 10 cm. longa, 10-12 mm. lata, sessilia deinde plus minusve peiiolata, 30-40 cm longiludinem altengentia; nervi ultimi laminam striantes. Inflo- rescentiæ scapus laleralis, 40 cm. longus, vaginas 2-3, oblusas, ner- vosas gerens, ad medium florifer, floribus circiter 10, remotis, ma- jusculis, luteis deinde purpureis, bracleis lineari-acuminalis, 10- 12 mm. longis, plus minusve patentibus. — Sepalum dorsale oblongo- lanceolatum, 15 mm. longum, 4 mm. latum, 7 -nervatum ; sep. lateralia ad basin labelli enala, basi obliqua, falciformia, obiusa, 1-nervala. Pelala elliptico-oblonga, obtusa, 15 mm. longa, 5 lata, 1-nervala _ Labellum supra saccum unguiculalum ; lamina 15 mm. longa, basi dilalala, explicalci 7mm. lata ad medium paullulo conslricla, apice rolunda, crenata, crispa, subemarginata ; nervis numerosis, paral- lelis, apice divergenlibus. Calcar brevissimum, ( saccus ) latissime conicum, oblusum. Columna b-lmm. longa, anlice canaliculata ; anlhera brevissime galeata, 2,5 mm. lata: pollinia 2, per basin oppo- sita, ovoidea, ad laminam [vel caudiculum ) lalam, brevem sessilia. Ovarium cum pedicello 16-18 mm. longum. Cambodge : monts Schron, nos 541 et 6576 (Pierre): Geodorum Regnieri Gagnep., n. sp. Herba terrestris, foliis tempore florum haud adullis. Rhizoma... Pseudocaulis 8 cm. longus, 3-vaginalus, vaginis spalhiformibus acutiusculis, viridibus ; folia 2, anlhesi reducla. Folia elliptica subsessilia, basi arliculata, abrupte acuminata, primum 3-4 cm. longa, 1-1.5 lata, deinde 14 cm x 5; nervi 5. Inflorescentiæ' scapus basi pseudocaulis natus, 14-16 cm. longus, 2-vaginatus, vagina su- prema supra medium enala; racemo hemispherico, nulanle, 3,5-4 cm. lato, floribus densis albidis, labello aurato, bracleis lineari-acumi- nalis, pallidis, 20-10 mm. longis, 1 lalis. — Sepala lineari-oblonga oblusiuscula, 13-14 mm. longa, 2,5-3 mm. lata, nervis 5, lenuibus parallelis. Petala oblanceolata, basi allenuata, obtusa, 13 mm. longa, 4.5 lata, b-nervata. Labellum valde concavum, basi haud gibbosum, sessile, explicalum ovalum, 10 mm. longum, 7-8 latum, subtrilobum apice rolundo-emarginalum, nervosissimum, disco inconspicuo, Columna 8 mm. longa, sub apice dilalala, apice triangulo ; anthera brevissime galeata, 3,5 mm. lata, postice 4-lobulata; pollinia 2, ovoidea, ad caudiculum sessilia, caudiculo lorato, longiore quamlalo, relinaculolransverse elliptico. Ovarium cum pedicello 6 mm. longum . Cochinchine : Caï-cong, sans n° (A. Régnier). — 713 — Nouvelles espèces malgaches du genre Crossandra ( A CAN THACÊES ), par M. Raymond Benoist. Crossandra Humbertii nov. sp. Frulex ramis cylindricis, pubescenlia alba satis densa vestilis _ Folia opposita, breviter petiolala ; limbo lineari vel lineari-lanceolato ad basim sensim allenualo, ad apicem obtuso vel roiundalo, nervis secundariis utrinque 5-10, valde obliquis, parum dislinclis, pagina utraque pubescenlia alba brevi, magis densa in pagina inferiore, vestita. Infloresceniiæ primum terminales, deinde latérales ex audit gemmæ axillaris ; rami floriferi folia 4-6 deminuta approximala gerentes. Bracteæ quadriseriales, omnes florigeræ, ovatæ, ad basim parum attenualæ, subcuneiformes, apice spina minuta desinenter margine 6-7 déniés acutos spinosos ulroque lalere gerenle, pagina exteriore pilis minutis glandulosis parum densis ornala. Bracieolæ duæ lineari-lanceolatæ, ad apicem aculæ, apice obliquo. Sepala 5 lanceolata, inæqualia, poslicum longius et lalius, lateralia duo mi- nora. Corollæ roseæ tubus cylindricus, elongatus, pubescenlia e pilis glandulosis erectis conslituta veslilus ; limbus unilabiatus, quinque- lobus, lobis parum profundis. Stamina quator unilocularia, in parle ierminali lubi inserla; antherarum margine barbato ; pollinis gra- nula elongala, subcylindrica cum tribus rirais longitudinalibus _ Ovarium glabrum. Dimensions. — Feuilles longues de 5-10 centimètres, larges de 5-7 millimètres ; inflorescences longues de 3-6 centimètres; brac- tées longues de 20-23 millimètres, larges de 13-15 millimètres; bractéoles longues de 11 millimètres, larges de 2 millimètres; sé- pale postérieur long de 10 millimètres, large de 4 millimètres; tube de la corolle long de 3 centimètres. Madagascar : plateaux et vallées de l’Isalo, grès et sables sili- ceux. Arbuscule de 3-5 décimètres; fleurs roses (Humbert n° 2.806).. Cette jolie espèce se distingue bien par son port et ses feuilles- étroites de toutes les autres espèces du genre. Bulletin du Muséum, 2e s., t. IV, n° 6, 1932. Grossandra vestita sp. nov. Frutex, ramis cylindricis pubescentia albo-grisea salis densa ves- titis. Folia opposita, breviter peliolata, limbo lanceolalo, ad basim acuto, ad apicem allenualo, apice ipso rotundato ; nervis secundariis ulrinque 12-13; pagina superiore pilis raris albis, brevibus, infe- riore pubescentia alba mediocriler densa veslitis. Inflorescenliæ ter- minales sessiles. Bracteæ quadriseriales, omnes florigeræ, ovatæ, ad apicem oblusæ. Bracleolæ duæ ovatæ, glabræ. Sepala 5, posticum ovatum, binerve, laleralia lanceoîata, anlica ovato-lanceolaîa. Corollæ tubus elongalus minute pubescens, limbus quinquelobus, lobis roiun- datis. Stamina quatuor unilocularia in parle terminait tubi inserla ; anlherarum margine barbalo ; pollinis granula elongala, subcylin- drica cum tribus rimis longiludinalibus. Ovarium glabrum. Stylus et capsula glabri. Dimensions. • — Feuilles longues de 5-9 centimètres, larges de 16-22 millimètres; bractées longues de 18 millimètres, larges de 12 millimètres ; bractéoles longues de 5 millimètres, larges de 2 mil- limètres; sépale postérieur long de 6 millimètres, large de 4 milli- mètres, les latéraux longs de 5 millimètres, les antérieurs longs de 5mm,5. Madagascar : district d’Ambovombe : Androv; fleur rouge orange, clairière de forêt, sur gneiss. (Decarv n° 2.583.) Cette espèce se rapproche par son port et la forme de ses sépales du C. Humbertii décrit ci-dessus; elle en diffère par ses feuilles et par ses bractées à bord entier et glabres. Crossandra Cloiselii S. Moore, var. brevis R. Ben. A speciminibus lypicis differt bradeis laie ovalis, ad apicem obtusis, æque longæ ac latæ. Madagascar : province de Tulear, forêt de Kavelana; fleur jaune d’or, 15 avril 1922. (Poisson n° 504.) Grossandra long-ispica sp. nov. Rami cylindrici, pubescentia brevi salis densa, saiurale grisea, vestiti. Folia opposita breviter peliolata, limbo lanceolalo, ad basim in peliolo decurrente, ad apicem acuialo, apice ipso rotundato ; nervis secundariis ulrinque 13-14, pagina utraque glabra. Inflorescenliæ terminales, elongatæ. Bracteæ quadriseriales, omnes florigeræ, obo- valæ, apice rotundato, glanduloso-pubescenles. Bradeolæ duæ lineari- lanceolalæ, acutæ, glanduloso-pilosæ. Sepala 5 : posticum lanceola- ium obiusum, binerve, laleralia linearia, anlica lanceolato-linearia, omnia ad apicem glanduloso-pubescenlia. Corollæ tubus elongalus, — ■ 715 — glaber, ad apicem pilis glandulosis, raris, sparsis ornala. Stamina 4 in parte superiore tubi inserta, antherarum margine barbato, pollinis granula dongala subcylindrica eum tribus rimis longitudinalibus. Ovarium glabrum. Dimensions. — Feuilles longues de 9-15 centimètres, larges de 3-5 centimètres; inflorescences longues de 11-13 centimètres; bractées longues de 17-18 millimètres, larges de 11-12 millimètres. Madagascar : province de Diego Suarez : Antongobato près de l’usine de conserves alimentaires dans les petits bois au pied du pic Froger (basalte). Belle Acanthacée à fleur rouge cinabre ou orangé foncé, très ornementale et tenant très bien en fleur coupée. 12 avril 1917 (Poisson n° 113). Retrouvée à Anosivaro (calcaire) sur la Montagne des Français. Ce Crossandra est remarquable par la longueur de ses épis; comme le C. vestila décrit ci-dessus, il a les bractées entières, mais il s’en éloigne par son port, sa pilosité, les sépales bien plus allongés. Crossandra Poissonii nov. sp. Frutex ramis pubescentia alba salis densa vesliiis. Folia opposita, satis breuiter petiolata, limbo obovato ad basim allenuato, ad apicem rolundalo, nervis secundariis utrinque 3-4, pagina utraque pilis albis sparsis, brevibus ornala. Inflorescentiæ terminales salis compactæ, sessiles. Bracteæ quadriseriales, omnes florigeræ, ovalæ, ad apicem obtusæ, margine 15-20 déniés aculos spiniformes ulroque latere ge- renle, pagina exleriore pilis minulissimis, sparsissimis ornala. Brac- leolæ lanceolatæ, apice parum obliquo. Sepcila 5 inæqualia lanceo- lata, poslicum oblusum, binerve, parle basilari incrassala, laieralia oblusa, antica subacula, omniaplus minus convolula. Corollæ lubus elongatus, puberulus, limbus quinquelobus, lobis ovatis. Stamina quatuor unilocularia in parte lerminali tubi inserta, antherarum margine barbato ; pollinis granula elongala, subcylindrica cum tribus rimis longitudinalibus. Ovarium glabrum. Stylus pilis longis sparsis ornât us. Dimensions : Feuilles longues de 12-26 millimètres, larges de 6-13 millimètres; inflorescences longues de 2-6 centimètres. Brac- tées longues de 18-20 millimètres, larges de 11-12 millimètres; bractéoles longues de 5 millimètres; sépale postérieur long de 10 millimètres; tube de la corolle long de 3 centimètres. Madagascar : Province de Tuléar, environs d’Anpambe, pic Emotosamby. Acanthacée à fleurs jaune d’or, 14 avril 1922 (Pois- son n° 463.) Mêmes localité et date, Acanthacée à fleurs rouge écarlate (Pois- son n° 464.) — 716 — Cette espèce se rapproche du C. Humbertii par la forme de ses- bractées, mais elle en diffère par ses petites feuilles et par la forme de ses sépales. Crossandra albolineata nov. sp. Frutex caule juniori pilis albo-griseis brevibus salis dense vesiiior velustiori glabrescenle. Folia brevissime peliolala, auguste lanceolala, ad apicem acuta, nervis secundariis utrinque 9-14 obliquis; pagina utraque pilis albis parum densis veslita. Inflorescenlia lerminalis sessilis. Bracteæ quadriseriales, omnes floriferæ, ovaiæ, ad apicem acuminatæ et spinosæ, margine utrinque 6-10 spinas graciles, salis longas, gerenle ; limbo venis 9 e basi oriis, longitudinalibus prædiio ; pagina utraque pilis longis albidis sparsis ornata. Bracteolæ duæ lineares, aculæ, albo-pilosæ ; calicis segmenta albo-pilosa, poslicum fere ad medium bideniaium, segmenta antica et lateralia linearia . Corollæ tubus elongatus, cylindricus, pubescens, præserlim in parle superiore ; limbus unilabialus quinquelobus, lobo medio semiorbicu- laris, aliis ovaiis. Slamina quatuor unilocularia, versus apicem lubi inserta ; anlherarum margine barbalo ; pollinis granula elongata,. subcglindrica, cum tribus rimis longitudinalibus. Dimensions. — Feuilles longues de 12-18 centimètres, larges de 23-34 millimètres; inflorescence longue de 7 centimètres; bractées longues de 30 millimètres, larges de 22-24 millimètres; bractéoles longues de 20 millimètres; sépale postérieur long de 12 millimètres' tube de la corolle long de 3 centimètre!?. Madagascar: Ankaladina sur le Betsiboka (Boeny). Bois sablon- neux. Plante à tige dure de 30 à 50 centimètres de haut; tige dépour- vue de feuilles à la base, qui sont au contraire fort rapprochées dans le haut. Fleur à une seule lèvre orangée à base jaune soufre, à 5 divisions étalées, libres et arrondies au sommet, bien marquées- jusqu’à la base; tube jaunâtre; feuilles à nervures blanches;, mars 1901 (Perrier de la Bathie n° 1.265). Cette espèce ressemble beaucoup au C. quadridenlata R. Ben.. par son port, et par la formeMe ses feuilles et de ses bractées, mais elle en diffère par ses bractéoles plus longues, ses sépales plus petits, dont le postérieur est seulement bidenté; les lobes de la corolle sont plus profonds et plus dictincts. Crossandra citrina nov. sp. Bami cylindrici griseo-pubescentes. Folia opposita, breviier petio - lata; lamina lanceolala, ad basim acuta, in peliolo decurrenle, ad apicem obiusiuscula, nervis secundariis 5-8 utrinque gerenle; pagina superiore primum sparse pilosa, deitide glabrescenle, inferiore gla- — 717 — bra. Inflorescentiæ terminales, sessiles. Bracleæ quadriseriales, otnnes florigeræ, ovalæ, glabræ, ad apicem aculæ, spinosæ ; margine in ulroque lalere denlibus 5-8 salis longis spinosis ornalo ; limbo venis 5 e basi ortis longiludimdibus prædiio. Bracteolæ lanceolato-acutæ parutn et minute puberulæ. Calicis segmenta 5 lanceolalo-acuia, minute et sparse puberula, posticum latins , binerve. Corollæ lubus elongalus , subcglindricus, pubescens, præserlim in parle superiore ; limbus uniiabiaius quinquelobus , lobis ouato-oblongis. Stamina quatuor unilocularia, versus apicem tubi inserta ; anther arum margine barbalo ; pollinis granula elongata, subcylindrica cum tribus rimis longiiudinalibus. Ovarium glabrum. Dimensions. — Feuilles longues de 4-14 centimètres, larges de 7-38 millimètres; inflorescences longues de 3-4 centimètres; brac- tées longues de 18-20 millimètres, larges de 10-11 millimètres; bractéoles longues de 10 millimètres; sépale postérieur long de 10-12 millimètres. Madagascar. — Bassin supérieur du Mandrare (Sud-Est) som- met de Vavara. Rocailles gneissiques du flanc d’un ravin. Suffru- tescent, 4-6 décimètres. Corolle jaune citron. Altitude 1.650 mètres. 10 novembre 1928 (Humbert n° 6.584.) Les affinités de cette espèce me paraissent^être avec le C. fruli- culosa Lindau de Lourenço-Marquès. Maisde C. citrina a les brac- tées plus larges et glabres et les lobes de la corolle plus allongés. 718 — Vacciniacées, Cléthracées et Éricacées RÉCOLTÉES EN INDOCHINE PAR M. PETELOT par M. Paul Dop et Mme Yvonne Trochain. M. Pételot, professeur à l’École supérieure d’ Agriculture d’Hanoi, qui explore avec tant de zèle et de dévouement l’Indo- chine et particulièrement le Tonkin, a bien voulu, ce dont nous le remercions, nous envoyer un certain nombre d’Éricales, dont la détermination nous a permis de compléter les renseignements donnés par l’un de nous dans la « Flore générale de l’Indochine » (1). On trouvera ci-dessous les localités signalées par M. Pételot ainsi que les espèce et variété nouvelles. Vacciniacées. Agapetes bullata P. Dop. — Tonkin : Massif du Tam Dao, vers 1.000 m. Épiphyte sur un tronc pourri mais dressé. (Pételot 4.221). Vaccinium Dunalianum Wight. — Tonkin : Massif du Tam Dao, vers 1.400 m. ; arbuste buissonnant (Pételot 4.223). Glétrhacées (2). Clethra Petelotii, P. Dop et Y. Trochain, sp. n. Arbor 8-10 m. alla ; ramuli brevissimo densi cinereo stellaio tomenlo obiecti, mox glabri cortice brunneo. Folia elliptico-oblonga, basi lon- giler acula, apice acuta et longiter acuminala, basi integra sed supra denliculis minulissimis remotis obteda, chartacea, supra brunnea et glaberrima, subtus densiter et brevissime albo-cinereo farinoso- lomenlosa, 12-15 cm. longa 3-4 cm lata; nervus valde prominens, costæ 16-18 prominenles, tenues, abrupte recurvatæ et ascendentes, venæ et reliculaliones paullo conspicuæ ; petiolum 10-12 mm. lon- gum. Racemi brachiati 10-15 cm. longi ; rachis cinereo-tomeniosus ; bracieæ minimæ breviores quam flores ; pedicelli 1-2 mm. longi flores p) Paul Dop in H. Lecomte. — Flore generale de V Indochine, t. III, 1930, p. 698-748. (2) Paul Dop. — Les Cléthracées asiatiques. Bull. Soc. Bot. de France, t. 75, p. 729. 1928. Bulletin du Muséum, 2e s., t. IV. n° 6, 1932. — 719 albi, 4 mm. longi. Calyx pilis slellalis albidis breviter tomentosus ,. sepalis triangularibus, aculis, dorso carinatis, 2 mm. longis. Petala obovato-rotundata, apice mucronulata, glabra, 4 mm. longa 1,5 mm. lata. Stamina inclusa filamentis glabris, 2,5 mm. longis. Ouarium villosum ; stglus corollam superans, 4,5 mm. longus. Fructus... ? Tonkin : Massif du Fan tsi pan, mamelon en face la Cas'cade, vers 1.400 m. (Pételot 4.209). Cette espèce est très voisine du C. Poilanei Gagnepain du Laos. Elle se distingue nettement par la forme des feuilles elliptiques- oblongues et non obovales, les grappes brachiées sur un rachis principal et non fasciculées; les bractées plus courtes que la fleur. En outre le tomentum est beaucoup moins épais que dans l’espèce du Laos. C. annamensis P. Dop. — Tonkin : Massif de Fan tsi pan, en face du village de Sin Choy, vers 1.400 m. (Pételot 4.222). Il est intéressant de noter que cette espèce connue jusqu’ici uniquement dans l’Annam, remonte dans le Tonkin près de Chapa. Éricacées. Pieris chapaensis P. Dop var. glabra var. n. Differt ramulis et petiolo glaberrimis, foliis minoribus (4, 5-5. 5 cm. X 2-2,5 cm.). — Tonkin : Massif du Tarn Dao (Pételot 3.214). Dans la Flore générale de l’Indochine, P. chapaensis est mention- née parmi les espèces insuffisamment connues. Il nous est possible ici de compléter la diagnose d’après les échantillons en fleurs de la variété : Corolle urceolée, glabre, longue de 5 mm., à dents très courtes triangulaires, aiguës. Étamines 10 incluses; filets pubérulents, fortement repliés au sommet; anthères ovoïdes, tronquées, dé- pourvues de cornes. Ovaire globuleux, pubescent-soyeux. Rhododendron Petelotii P. Dop. — Tonkin : Massif de Fan tsi pan, vers 1.400 m. (Pételot 4.208). R. Simsii Planchon. — Tonkin : Massif de Fan tsi pan, route du col de Lo qui Ho, vers 1.800 m. . Laos : Muong Ngan, prov. de Tranninh (Pételot 3.826-4.218). R. Saravanense P. Dop. : Tonkin Massif de Fan tsi pan, vers 1.500 m. (Pételot 4.210). — 720 Espèces nouvelles de plantes de l’Amazonie brésilienne, par M. A. Ducke, du Jardin botanique de Rio de Janeiro, Correspondant du Muséum de Paris. Les plantes nouvelles dont je commence à publier les diagnoses ont été presque toutes récoltées dans une série d’excursions à tra- vers les états brésiliens du Para et Amazonas, au service du Jardin botanique de Rio de Janeiro. La numération des spécimens d’her- bier cités dans ce travail se référé a l’Herbier de ce Jardin (H. J. B. R.), chaque fois qu’il n’y a pas d’autre indication spéciale. Les types de ces plantes sont conservés dans le dit herbier, mais des doubles ont été distribués à plusieurs musées et instituts congé- nères d’Europe et d’Amérique. Le Muséum National d’ Histoire Naturelle de Paris a reçu au moins un double, pour chacune des espèces décrites ci-après. MORACEÆ Ogcodeia venosa Ducke n. sp. A specie O. amara differl ramulis dense el sat persistenler ferrugi- neolomenlosis, slipulis dense tomentosis caducissimis, foliis peliolo fulvoiomenloso, lamina basi acula, nervis et venulis sublus forliler prominenlibus, costis laleralibus multo minus curvatis et ante mar- ginem distincte arcualoconjonclis. Receptacula mascula ( sola nota ) usque ad 8 mm. pedunculaia, diameiro 1-1 1/2 cm., bracleis magnis tenuiter sericeis involucrala, anthesi albula. Arbor parva. Habitat in silvis non inundalis vicitate Amazonas : prope Porto Vellio (Rio Madeira ) leg. J. G. Kuhlmann H. J. B. R. n. 19.806 ( dupl . Mus. Paris.); prope Manaos leg. A. Ducke H. J. B. R. n. 19.491 (dupl. Mus. Paris.). Arbor secundum Kuhlmann « quina » appellaîur. J’ai pris, d’abord, cette espèce nouvelle-pour le mâle du O. amara (voir « Archivos « V. p. 102), mais le revêtement des deux plantes, les stipules, les nervures des feuilles sont fort différents. Son nom vulgaire serait cependant le même que celui de l’espèce citée. Bulletin du Muséum, 2e s., t. IV, n° 6, 1932. — 721 — Ogcodeia amara Ducke, Arch. Jard. Bot. Rio de Janeiro V (1930) p. 102. Cette espèce est connue du moyen Tapajoz (environs des cata- ractes du Mangabal, Herb. Amaz. Mus. Paran. 16.757 (dupl. Mus. Paris) et H. J. B. R. n. 13.029, spécimens fructifères; environs de la cataracte Fléchai. H. J. B. R. n° 18.291 (spécimens femelles florifères), de la région de Maués (H. J. B. R. n. 19.490, spécimens fructifères) et du bas Madeira (jeunes plantes cultivées au Jardin Botanique de Rio de Janeiro, provenant de ladite rivière sous le nom vulgaire de « balsamo » ou « quina »). Helicostylis heterotricha Ducke n. sp. Speciei H. pedunculata R. Ben. similis, differt pilositale ramulo- rum et peliolorum triplice aliisque nolis minoribus. - — Arbor media ramulis ut in specie H. pedunculata strictis et crassis ; ramuli ju- niores et petioli lomento brevi denso subvelulino ferruqineo, pilis albis brevibus crebris maculas parvas formantibus et pilis albis lon- gioribus subsparsis lomento immixtis. Stipulæ pro genere magnæ, ad 1 1/2 cm. longæ, subpersistentes : folia peliolo 1 1/2-2 cm. longo, crasso, lamina in speciminibus nostris 20-38 cm. longa et 9 1/2-17 cm. lata, lanceolato-vel obovaio-elliplica, basi rotundala, apice abrupte cuspidato acuminala, dure coriacea, sublus discolore nervis venulisque valde prominenlibus et pilosis. Receptacula mascula ( sola cognita ) in fasciculo sat numerosa, anthesi 1-1 1/2 cm. in diametro, anlheris exserlis, alba, pedunculis ad 1 1/2 cm. longis dense subsericeo-flavi- dotomentosis. Arbor feminea ignota. Habitat prope Tonantins ( Rio Solimôes, civilate Amazonas), silva non inundabili, 8-11-1927 1. A. Ducke, H. J. B. R. n. 19.486 (dupl. Mus. Paris.). Cette espèce est curieuse par le revêtement des rameaux et des pétioles où l'on peut distinguer trois qualités de poils : le fond de tomentum roux ferrugineux est tacheté de nombreux petits flo- cons composés de poils blancs et denses et parsemé de poils blancs plus longs, clairsemés. Helicostylis lancifolia Ducke n. sp. A specie H. Poeppigiana Tréc. differt ramulis novellis tenuiter tomentellis, foliis conslanter minoribus præseriim angustioribus, sæpissime lanceolatis parum dense et brevissime puberulis, venulis reliculalis sublus tenuissime prominulis, pedunculis gracillimis spar- sim canopuberulis, recepiaculis ( masculis , solum cognitis ) tertio minoribus. — Arbor media ramulis sat lenuibus, cito glabratis. Folia peliolo 2/3-1 cm. longo tenuiter lomenlello, 9-15 cm. longa et Bulletin du Muséum, 2* s., t. IV, 1932. 47 — 722 — 2 1/2-4 1/2 cm. lata, lanceolata vel oblanceolala vel lanceolato- oblonga, basi acuta, apice longe acuminata, subcoriacea tenuia, parum nitida, sublus pallida nervis brunneis, coslis lateralibus cum nervo præmarginali valde conspicuo conjunclis. Receplacula mascula anthesi vix 5 mm. diamelro antheris exserlis alba, pedunculis 8-10 mm. longis. Receptacula feminea ignola. Habitat prope Tonantins ( Rio Solimôes, civitate Amazonas), silva non inundabili, 11-11-1927 leg. A. Ducke, H. J. B. R. n. 19.483 ( dupl . Mus. Paris.). Cette espèce nouvelle se reconnaît par les formes grêles, le revê- tement faible, les feuilles lancéolées avec veines réticulées fines peu évidentes. Noyera glabrifolia Ducke n. sp. A specie N. molli ( Poepp .) Ducke differl ramulis non patenter pilosis, foliis tenuibus subglabris, receptaculis femineis longiuscule pedunculatis. Arbor media; parles vegetativæ glabræ vel subglabræ, exceplis ramulis novetlis parce flavido-lepidotis et stipulis flavido- sericeis. Folia peliolo 1/2-2/3 cm. longo subglabro vel parce pilosulo, lamina 12-18 cm. longa et 3-7 cm. lata, sublanceolaio-oblonga vel ovata, basi obliqua oblusa vel auguste roiundala vel angustissime sub- cordata, apice plus minus sensitn acuminata, vix subcoriacea, sublus hinc illinc pilosula et margine sparsim ciliata. Receptacula feminea ( fruclifera , nondum malura ) ad 1 cm. pedunculata, iis speciei N. mollis simillima, pedunculo et bractearum dorso et acumine canopu- berulis, perianthiis dense et longe fulvohirsulis, slilis filiformibus glabris. Arbor mascula ignola. Habitat prope Sào Paulo de Olivença ( Rio Solimôes, civitate Amazonas), silva non inundabili ad marginem loci paludosi, 21- 8-1929 leg. A. Ducke, H. J. B. R. n. 23.620 {dupl. Mus. Paris.). Brosimopsis obovata Ducke n. sp. Speciei B. acutifolia affinis, at foliis vulgo obovalis et receptaculis albidosericeis in utroque sexu longe pedunculatis. Arbor dioica, magna, latice aquoso virescente. Ramuli novelli canopubescentes mox glabrati. Slipulæ parvæ lanceolatæ albosericeæ, valde caducæ. Folia peliolo circa 1 cm. longo canopiloso, lamina vulgo 8-12 cm. longa et 4-6 cm. lata, plus minus obovata vel obovato-oblonga, basi vulgo acuta sæpe subcuneato-anguslala rarius oblusa, vulgo parum obliqua, apice plus minus rolundato-oblusa et medio breviter apiculata {in novellis sæpe in selam clemum caducam terminala), subcoriacea vel tenuiter coriacect, in utroque pagina scabrida pilis minimis albidis parce conspersa, supra nitida, subtus opaca et pallidiore, coslis laie- — 723 ralibus utrinque 8-10 sublas prominenlibus, venulis reliculalis sub- tils prominulis. Receptacula mascula ad axillas foliorum sæpe bina, pedunculo usque ad 2 cm. longo patente sat valido tenuiier albido- sericeo, globosa diametro usque ad 1 cm., ienuissime albidosericea bracteolis pellatis glabro-marginatis numerosissimis, perianthiis nullis, staminibus numerosis. Receptacula feminea ad axillam 1 vel 2, pedunculo usque ad 11/2 cm. longo, cælerum masculis simillima, pistillis 1 vel paucis, sligmatibus brevissime exsertis. Fructus ignoli. Habitat in silvis non inundalis civilalis Amazonas parte occidentali leg. A. Ducke mense augusto 1923 : inter flumina Jacurapâ et Pu- ruité fluminis Içâ inferioris affluentes (mas., H. J. B. R. n. 23.623, dupl. Mus. Paris.), et circa Sào Paulo de Olivença ( femina , H. J. B. R. n. 23.624, dupl. Mus. Paris.) ; « mururé » appellatur. Cet arbre remplace, dans le haut Amazone, le « mururé » du Para ( Brosimopsis aculifolia [Hub.j Ducke, aussitôt reconnaissable par ses feuilles longuement acuminées) dont le latex est renommé comme dépuratif dans la médecine populaire. Tous les deux se distinguent, parmi les espèces du genre Brosimopsis, par leurs feuilles rudes et par l’absence des périanthes dans les réceptacles mâles. Pourouma myrmecophila Ducke n. sp. Arbor parva. Ramuli crassi, novelli dense rufo-pilosi pilis longio- ribus hispidis pallidis intermixlis, demum glabrati. Slipulæ magnæ sæpe usque ad 7 cm. longæ breviter acuminatæ, rufæ vel brunneæ, striatæ, exlus glanduloso-granulosæ breviter rufopilosæ et pilis longis pallidioribus villoso-hispidæ, caducæ. Foliorum peliolus vulgo 10-25 cm. longus strialo-sulcalus pilis rufis subglandulosis brevis- simis et pilis pallidis brevibus et longis parum densis, demum plus minus glabratus, basi inflaius bursam circa 11/2 cm. latam a for- micis minutissimis habilatam formans. Foliorum lamina quinque- loba vel lobis exterioribus obsolelis poiius triloba ( ai costis constanler 5) basi profunde cordala, supra pilis brevibus pallidis sparsis scabrida, subtus albido-araneoso-tomeniella et in venis pilosula ; lobi 3 inter- medii vulgo usque ad 1/4 a folii basi partili, sat divergentes, elongalo- subelliptico-oblongi margine undulati apice acuminali, horum cenlralis lateralibus mullo vel parum maior sæpe 20-30 cm. longus et 9-14 cm. laius ; lobi basales reliquis mullo breviores oblique ovali basi convexi imbricalo-tegentes apice vulgo oblusi rarius breviter acuminaii, sæpe parum evoluli rarius subnulli ; loborum omnium cosla mediana subtus crassa, in utraque pagina pallido-appresso- pilosa, co.slæ latérales et venulæ reliculalæ supra parum conspicuæ, subius prominentes et pilosulæ. Inflorescenliæ masculæ cum pedun- culo ( brevi ) 10-15 cm. longæ graciliter ramosæ floribundæ undique 724 — pilis rufis subglandulosis densis et pilis albidis brevioribus et lon- gioribus paucioribus veslitæ, florum capitulis diametro 1 1/2-2 mm., perianthii phgllis vix ad 1 mm. longis longissime et pulchre albo- ' ciliatis . Inflorescenliæ femineæ masculis dimidio breviores, pauci- floræ, pedunculo et ramis crassis, his paucis et breuibus, perianihio tenuiler cinereo-sericeo et pilis albidis longis paucioribus villoso, stigmatibus dense fulvolomenlosis et sparsim longe albidovillosis. Fructus ignolus. Habitat civitale Amazonas prope Manâos, silvis non inundatis locis paludosis circa riuulos, leg. A.Ducke loco Cachoeira do Mindû 8-7-1929 (mas., H. J. B. R. n. 23.607, dupl. Mus. Paris.), loco Estrada do Aleixo 19-9-1929 ( femina , H. J. B. R. n. 23.606); prope Porto Velho (Rio Madeira ) leq. J. G. Kuhlmann (mas. et femina, H. J. B. R. n. 19.843). Cette espèce est remarquable par la base des pétioles renflée et creuse, habitée par des fourmis très petites comme on en ren- contre dans les bourses des pétioles de certaines mélastomacées (genre Tococa, etc.). La morsure de ces fourmis minuscules produit une démangeaison forte et assez persistante. MYRISTICACEÆ Virola villosa Ducke n. sp. Arbor usque ad 10 m. alla. Ramuli validi indumento denso rufo c lomenlo breui et pilis sublanalo-villosis longis composito, velusliores tomento solo diu persistenle. Folia petiolo 3-8 mm. longo crasso dense villoso, lamina vulgo 15-30 cm. longa et 5-10 cm. lata, lanceolatc- oblonga, basi cordala, apice sensim longe et acute acuminata, margi- nibus lateralibus subparallelis vel parum arcuatis, adulta rigide subcoriacea fragilia, supra mox glabrala nitidula, subtus pilis lanato- villosis rufis præsertim in coslis persistentibus, costis supra im- pressis subtus prominenlibus mediana basi crassa, lateralibus (in utroque latere 17-25) basi parallelis (solum inflmis arcuatis) ante marginem arcualo-conjunclis, venulis transversalibus supra demum rugoso-impressis subtus tenuiler prominulis. Inflorescenliæ femineæ ( sola notæ) axillares, pendulæ, 10-30 cm. longæ, dense rufo-tomen- tosæ et villosæ, floribus sessilibus 2-2 1/2 mm. longis urceolatoovalis apice sat breviter trilobatis exlus rufotomenlosis, ovario rufovilloso. Fructus ( nondum malurus) usque ad 2 cm. longus, subgloboso- ellipticus, brevissime pedicellalus, undique pilis ru fis usque ad 8 vel 9 mm. longis pulchre arliculatis et apicem versus breviter subspi- nuloso-ramosis densissime villosus, semine non bene evoluto. 725 Habitat prope Iquilos Peruviæ orienlalis, silva non inundabili, leg. A. Ducke 27-10-1927 (H. J . B. R. n. 17.983) et J. K. Kuhlmann 22-2-1924 (H. J. B. R. n. 17.984, dupl. Mus. Paris.). Cette espèce nouvelle est remarquable, parmi toutes les myris- ticacées, par ses inflorescences pendantes et par sa pilosité en partie longue et presque laineuse. Les fruits surtout sont densement velus de poils articulés très longs d’aspect, singulier. Le faciès de l’arbre rappelle certaines espèces d 'Hirlella, de la famille des Rosacées. ROSACEÆ Licania (Moquilea) longipedicellata Ducke n. sp. Arbor parva ramulis glabris ru fis. Stipulæ sæpe ad 1 cm. et ultra longæ, lanceolato-subulatæ, glabræ, diu persistentes. Folia petiolo vulgo ad 1 cm. longo valido, 16-28 cm. longa et 5-10 cm. lata, lanceo- lato-vel lineari-oblonga, basi obtusa vel roiundata rarius subacuta, apice vulgo longe cuspidato-acuminata, subcoriacea tenuia, glauca, præsertim supra subnilida, supra glaberrima, subtus squamulis microscopicis subcanescentia , coslis mediana et lateralibus ( utrinque 11-14) prominenlibus, venulis transversalibus subobsoletis. Panicula lerminalis ampla foliis non mulio brevior, ramis inferioribus vulgo paucis et longis, plus minus pgramidalis, minime canopuberula, bracieis brunneis puberulis lanceolatis apice subulalis, ad ramos primarios usque ad 1 cm. longis ad ramulos secundarios et lertiarios ( pedunculos ) et ad pedicellos multo brevioribus, pedunculis bre- vibus vulgo cymoso-trifloris superioribus sæpe unifloris, pedicellis vulgo 6-7 mm. longis ad 2/3 longitudinis articulatis ebracteolatis, infra arliculalionem gracilioribus quam supra. Flores albi odore grato ; calix anthesi circa 4-5 mm. longus et laïus, campanulalus , apice lobis brevibus triangularibus reflexis, extus lenuiter cinereo- sericeus, inlus tubo albolanalo lobis albido-tomentellis ; petala oblonga obtusa calicis lobis duplo longiorci extus et marginibus inlus subse- ricea ; slamina 35-45, in orbem disposita, lobis calicis triplo longiora, filamentis basi rufolanatis ; ovarium pubescens ; stilus infra lanatus. Fructus ignoius. Habitat prope Fonlebôa ( Rio Solimôes, civitate Amazonas), silva paludosa ad rivulum, 4-9-1929 leg. A. Ducke, H. J. B. R. n. 23.603 {dupl. Mus. Paris.). Cette espèce appartient à l’affinité de L. (M.) guianensis (Aubl.) Griseb. mais en diffère par les feuilles beaucoup plus grandes, les stipules et les bractées longues, persistantes, les pédoncules le. plus souvent en cymes, triflores, les pédicelles beaucoup plus longs,. — 726 — le calice au dehors soyeux, les pétales plus longs. L’arbre fleuri ressemble à certaines espèces de Prunus ; ses fleurs d’un blanc pur dégagent une odeur très agréable. LEGUM1NOSÆ Peltogyne altissima Ducke n. sp. Arbor maxima ul videtur 45-50 m. alla, Irunco corlice lævi rufo- ferrugineo, ligno læle violaceo ; præler inflorescentias undique glabra. Folia peliolo 20-30 mm., peliolulis 8-10 mm. longis ; foliola 6-9 cm. longa et 3-4 cm. lata, plus minus subfalcalo-obovalo-oblonga basi inæqualia oblusa medio in peliolulum acutata, apice longe el abrupte acuminala, subcoriacea lenuia, ulrinque nitida subconcoloria, supra distincte subtus obsolète venulosa. Paniculæ in ramulis aphyllis numerosæ in inflorescenliam magnam densifloram composilæ, rha- chidibus solum parlibus novissimis ferrugineopilosis ; pedicelli bre- vissimi (ad 2 mm.); bracleolæ lalæ exlus carinatæ et lenuiler flavi- dosericeæ, caducissimæ. Calix exlus undique dense flavidosericeus, lubo discifero circa 3 mm. longo a stipite 2-3 mm. longo inlerdum non bene separato, limbi segmentis circa 6 mm. longis vix ad 4 mm. latis inlus marginibus glabris exceplis tenuiter albidosericeis ; pelala alba ad 8 mm. longa supra 2-3 mm. lata, lineari-spatulata, eglan- dulosa ; slamina alba, glabra, maiora fere 2 cm. longa (ut stilus) ; pistillum glabrum ovario breviter stipitato. Legumen ignolum. Habitat in silva non inundabili prope SàoPaulo de Oliuença ( Rio Solimôes, civitale Amazonas), 21-8-1929 1. A. Ducke. H. J. B. R. n. 23.279 (dupl. Mus. Paris.). Encore une espèce de la parenté du P. Lecointei, mais qui se distingue de celui-ci aussitôt par son ovaire glabre. Remarquable est l’écorce lisse ferrugineuse du tronc, très différente de celle de l’espèce citée et plutôt semblable à l’écorce de P. paniculata. Hymenaea reticulata Ducke n. sp. Speciei H. courbaril formæ typicæ similis, differt foliolis amplio- ribus utrinque dense el fortiler prominenti-reticulatis vix nitidis, floribus parum minoribus al pelalis dimidio angustioribus distincte unguiculatis. Arbor magna; foliola 15-18 cm. longa el 6-9 cm. lata (suprema minora); flores albi canosericei petalis siaminibus et pis- tillo glabris, ovario mediocriler stipitato; legumen ( semiadullum ?) leguminibus H. courbaril simile al fortius compressum. Habitat prope Manàos (civitale Amazonas) loco Eslrâda do Aleixo 727 silva non inundabili ad ripas rivuli, 2-11-1929 1. A. Ducke, H. J. B. R. n. 23.281 ( dupl . Mus. Paris.). Voisin du vulgaire H. courbaril mais aussitôt reconnaissable par ses feuilles presque mates, densement réticulées de veines élevées. Hymenaea adenotricha Ducke n. sp. Speciei H. intermedia Ducke primo adspeclu sat similis, differl / oliolis basi exlus forlius rolundalo-prolraclis (ai minus quam in specie H. velutina), sublus pallido-pilosis pilis basi e glandula tu- berculata ferruginea oriundis, nervis sublus valde prominentibus arcuato-conjunctis, inflorescentia cum floribus magis ferrugineo- tomenlosa, floribus parum minoribus. Arbor magna foliis rigide coriaceis apice breviler abrupte acuminatis ; flores albi petalis sta- minibus pislilloque glabris ovarii stipite apice uno latere barbellalo ; legumen 4-7 cm. longum 3-4 cm. lalum 2 1/2-3 cm. [crassum, basi valde obliqua ex stipite brevissimo excentrico, ovoideum vel oblique oblongum, modice vel sat fortiter compressum, dense verruculoso- rugosum, nitidulum, brunneum. Habitat silva non inundabili prope Sào Paulo de Olivença ( civi - laie Amazonas ), 19-8-1929 1. A. Ducke H. J. B. R. n. 23.282 [dupl. Mus. Paris.). Très remarquable par les poils à base glanduleuse de la face inférieure des folioles. Elizabetha leiogyne Ducke n. sp. A specie affini E. princeps ( descriptione ) differt foliolis aliquanto minoribus ( maximis vix usque ad 2 cm. longis), floribus in racemo demum usque ad 1 dm. elongalo 'apice florifero, distincte ’ pedicellaiis , pislillo et legumine glaberrimis. Arbor parva vel media, ramulis no- vellis gemmarum squamis proleclricibus ( vel siipulis ?) linearibus subpersisleniibus ornaiis (ut [in speciebus vicinis princeps et pa- raensis), ramulis junioribus ut foliorum rhachis rufovillosis, foliolis inflorescentiis et floribus omnino glabris; bracleolæ et calix exlus albido-virides, hic inlus ut petala ( caducissima ) et filamenla albus ; ovarium rubrum. Habitat regione calaraclarum Rio Negro ( civ . Amazonas) secus rivulos silvestres, l. A. Ducke prope Sâo Gabriel [H. J. B. R. n. 23.285, dupl. Mus. Paris.) et radicibus montium Curicuriarg (H. J. B. R. n. 23.286). 30-11-1929 florifera. Arbre avec feuillage très élégant, fréquent au long des ruis- seaux à eaux claires (non noires !) des environs de Sao Gabriel et du pied de la voisine Serra Curicuriary. Eperua oleifera Ducke n. sp. Arbor magna, Irunco corîice fusco-cinereo. Ramuli novelli et folio- rum petiolus et rachides parce et minute griseotomenlelli mox glabrati. Stipulas paruæ obtusissimæ. Foliota 3-juga ( rarius 2-vel A-juga), peliolulo circa 1/2 cm. longo, vulgo 5-8 cm. longa et 3-5 cm. lata, plus minus ouata ( rarius oblongo-vel lanceolata-ovala) , basi parum obliqua vulgo complicala laie rolundala sæpe subcordala rarius obtusa, apice sal breviter acuminala, inierdum subfalcala, tenuiter coriacea, supra valde, subtus minus nitida et hic pallidiora, venulis reticulatis lenuibus supra magis quam subtus conspicuis, punctis pellucidis numerosis conspersa. Racemi ad apices ramulo- rum plurimi in paniculam usque ad 1 dm. longam et laiam compositi, canopuberuli (ut pedicelli et bracieolæ extus) ; pedicelli ( infra bracleolas) usque ad 6 mm. longi apicern versus sensim incrassali, hic bracleolis duabus parvis concavis ovalis acuminalis anthesi caducis fulti ; calix extus tenuiter cano-vel griseo-sericeus lubo dis- cifero ( cum stipile) 3-4 mm. longo, limbi segmenlis 7-8 mm. longis inæqualiter latis ovali-oblongis obtusiusculis vel subacutis submem- branaceis posl anlhesin caducis; petalum pallide lilacinum circa 3 cm. longum et 3 1/2-4 cm. latum, complicalum, glabrum, basi bre- vissime unguiculaium ; slamina 10 valde inæqualia, longiora peta- lum æquanlia, omnia antherifera, 9 basi in lubum longe villosum connata, decimum liberum basi villosum; pislillum glabrum ovario ^ stipitalo siilo longissimo. Legumen 15-18 cm. longum 6-9 cm. la- tum, breviter slipilalum, inclinalum, glabrum, brunneum, nilidum, valvis crassis lignosis elaslice dehiscentibus. Habitat silvis non inundatis locis humidis ( sæpe prope margines paludum) circa Borba ( Rio Madeira inferiore, civitate Amazonas), florifera 16-1-1930, leguminum valvis sub arbore leciis, H. J. B. R. n. 23.290 ( dupl . Mus. Paris.); arbores stériles prope Maués in eadem civitate, H. J. B. R. n. 20.217. Specimina omnia 1. A. Duché. Nomen vulgare : « jacaré-copahiba ». Truncus oleum resinosum brunneum præbet. Var. campestris Ducke n. var. a typo differt slatura parva, folio- lis rigidioribus distinctius prominenti-venosis, pelalo pulchre roseo- purpureo sæpe ad 5 cm. lato, legumine dimidio minore. Silvulis in campo humoso-arenoso prope Borba frequens, 17-1-1930 1. A. Ducke, H. J. B. R. n. 23.291 (dupl. Mus. Paris.). La variété ne se distingue du type de l’espèce que par les quel- ques caractères mentionnés dont la couleur du pétale paraît le plus remarquable. Elle habite le campo, au contraire de la forme typique qui croît exclusivement dans la forêt vierge. La forme typique fournit le baume de « jacaré-copahiba » employé pour faire du vernis — 729 — et qui est exporté du bas Madeira et quelques localités à l’est de celui-ci (Ganumà et Maués). E. oleifera est la plus méridionale des espèces de ce beau genre répandu surtout dans la partie nord-est de l’hyléa (Guyanes). Elle a des affinités avec E. purpurea, des « catingas » du haut Rio Negro, mais les feuilles abondamment parsemées de points trans- parents (faibles et peu visibles chez VE. purpurea ) et le revêtement, des fleurs ne permettent pas de la confondre avec ce dernier. Macrolobium debile Ducke n. sp. A specie afflni M. gracile differl stipulis parvis e basi crassa seta- ceis, foliolis 20-30 -jugis \lineari-oblongis supra subglabris sublus solum ad costæ mediæ basin unilaleraliler dense pilosis cæterum parce pilosulis, subtus crebre tenuiler subparallele penninerviis, legumine adulto 7-10 cm. longo 3-4 cm. lato. Arbor debilis longira- mosa (vel frulex) ; foliota maiora vulgo 13 mm. longa, 2 mm. lata,, rarius usque ad 21 mm. longa et ad 5 mm. lata. Habitat prope Manâos frequens in silva humosa aliquanlo palu- dosa loco Cachoeira do Mindü, l. A. Ducke, 5-10-1927 florif., 10-12-1927 fructif., H. J. B. R. n. 20.318 [dupl. Mus. Paris.). Cette espèce diffère du M. gracile, des « catingas » du haut Rio Negro, seulement par les folioles beaucoup plus nombreuses, beaucoup moins poilues et avec nervures parfaitement visibles,, et par la grandeur double de la gousse. Certaines feuilles rap- pellent la forme des fouillés du taxifolium. Macrolobium microcalyx Ducke n. sp. Arbor parva vel media, præter infloresceniias undique glabra. Folia petiolo et rachi canaliculatis ; foliola fere semper A-juga ( interdum 3 -juga), subsessilia, maiora usque ad 5 cm. longa et ad 2 1/2 cm. lata, oblonga, basi inæquilaîera obliqua oblusa, apice relusa, tenuiler elasiice coriacea, tenuissime crebre subparallele penninervia, subtus pallidiora. Racemi in axillis solitarii vel rarius pauci, 3-4 cm. longi, tenuissime tomentelli ; bracteæ brunneæ brèves ovatæ acuminatæ subglabræ margine cilialulæ ; pedicelli ad 2 mm. longi; bracteolæ 4-6 mm. longse oblongæ vulgo acuminatæ, novis- simæ albosericeæ, demum ( anthesi ) canopuberulæ ; calix glaber, tubo 1 mm. breviore, limbi segmentis minimis membranaceis ; peta- lum album 7-8 mm. longum longe unguiculatum ; stamina purpurea ultra 1 cm. longa filamentis dimidio inferiore sparsim longe alboci- liatis ; ovarium stipitalum albovillosum stilo elongato glabro. Legu- men novissimum jam glabralum eo M. debilis sal simile, certe demum maius. — 730 — Habitai prope Manâos loco Estrada do Aleixo silva non inunda- bili ai paludosa ad rivulum, 20-9-1929, H. J. B. R. n. 23.298 ( dupl . Mus. Paris.). Etiam prope Catnanâos ( Rio Negro superiore, civi- tate Amazonas), in silvis « catinga », 30-11-1929, H. J. B. R. n. 23.299. Specimen ulrumque l. A. Ducke. Cette espece nouvelle ne peut être confondue avec aucune autre. La seule qui lui ressemble un peu, M. urupænse Hœhne (Campos dos Urupàs, partie nord-ouest de Matto Grosso) a 6 paires de folioles, les inflorescences glabres, les fleurs beaucoup plus grandes et (excepté les étamines) glabres. Cassia scarlatina Ducke n. sp. E. subgenere Fistula. Arbor parva ramulis glabris. Stipulée non uisæ. Foliorum rhachis glabra, supra auguste canaliculata ; foliola 4- ( rarius 3-) juga, ad 5 mm. peliolulata, maiora 10-12 cm. longa et 4-5 cm. lata, oblonga vel ovalo-oblonga, basi obtusa, apice mediocriter acuminala, subcoriacea tenuia, supra glabra nitida , subtus sparsim minulissime pilosula subopaca et subpallidiora , utrinque lenuiter elevato-penninervia et laxiuscule reticulala. Racemi in ratnis e li- gno vetere et in ramulis veiustioribus infra folia vulgo bini vel trini, simplices, erecti et demum arcualo-reflexi, robusti, pedunculati, demum aecrescentes et usque ad 2 dm. elongati al parle florifera sem- per brevi pgramidali densiflora, rhachide cum bracleis, pedicellis et calicibus lenuiter canopuberula ; bradeæ parvæ laie ovalæ acu- minaiæ, diu ante anthesin caducæ ; pedicelli circa 1 1/2 cm. longi. Calicis segmenta usque ad 13 mm. longa et ad 9 mm. lata, inæqualia, plus minus obovala, apice obtusa, siccitale fusca. Pelala scarlatina, inæqualia, oblongo-obovata apice laie obtusa, venosa, glabra, an- ihesi 16-18 mm. longa et 9-10 mm. lata, unguiculo brevi, lamina basi juxta unguem utrinque auriculo minimo fulta; petalum sum- mum a reliquis valde diversum, lamina circa 12 mm. longa et 7 mm. lata, ungue 8 mm. longo super basin utrinque appendice foliaceo fimbriato circa 5 mm. longo et lato auriculalo. Staminum filamenla glabra, complanata ; 3 maiora petalis mullo longiora ( circa 30 mm.) basi breviter flexuosa demum arcuala ; staminum inlermediorum 2 filamenta erecta siricia, 3 lalissima falcalo-incurva ; slamina 2 mi- nima. Antheræ omnes basi emarginatæ, staminum maiorum pilo- sulæ. Ovarium griseosericeum. Legumen ignolum. Habitat prope Sno Paulo de Olivença ( Rio Solimôes, civitate Amazonas) silva non inundabili , 1. A. Ducke 20-8-1929, H. J. B. R. n. 23.307 [dupl. Mus. Paris.). Arbor unica. Espèce des plus remarquables, par les pétales entièrement écar- lates et par la forme singulière du pétale supérieur. La forme des — 731 inflorescences rappelle C. swarlzioides Ducke, mais les fleurs sont très différentes. Dicorynia macrophylla Ducke n. sp. A specie affini D. paraensis differl foliis magnis ( vulgo 35-45 cm. longis) plus minus deflexis vel reclinatis, foliolis sæpissime 11, maio- ribus 15-20 cm. longis et 5-9 cm. lalis, polius herbaceis quam coria- ceis, floribus aliquanlo maioribus, sepalis exlernis vix minus quam interna dense et æqualiter fulvido-brunneo-sericeis, petalis longius unguiculalis. Arbor magna, præter inflorescentias glabra, foliolis longiuscule petiolulalis ovato-oblongis basi vulgo cordaiis apice longe acuminaiis ulrinque prominulo-venulosis, infloresceniiis amplissimis rufosericeis, alabastris ovoideis, petalis albis, staminis maioris fila- menio anthera multo longiore, staminis minoris filamenlo anlheræ æquilongo, legumine ut in speciebus D. paraensis et D. ingens. Non rara in regione Rio Negro, civilale Amazonas, l. A. Ducke circa Igarapé Iria prope Sào Gabriel, 2-12-1929 florif. (H. J. B. R. 23.321), et prope Manâos, 11-2-1930 fruclif. (H. J. B. R. n. 23.322, dupl. Mus. Paris.); habitat silvas paludosas terris altioribus nec a fluvio inundaiis. Cette espèce a un faciès assez particulier, par ses très grandes feuilles plus ou moins pendantes avec folioles plutôt herbacées que coriaces. Elle habite la forêt marécageuse au long des ruisseaux des hautes terres, et je ne l’ai jamais rencontrée dans la forêt inondable par la crue périodique du Rio Negro. Swartzia lamellata Ducke n. sp. Speciei S. Benthamiana Miq. affinis, differl foliolis minoribus tusque ad 7-10 cm. longis et ad 3-4 cm. lalis), magis lanceolalo-ovatis, basi obtusis vel acutis, racemis gracilioribus cum alabastris pallide subaureo-sericeis, bracieis subulalis 2-3 mm. longis subpersistentibus, legumine ( semiadullo ) persislenter subaureo-sericeo et crasse irre- gulariter transverse lamellato-rugoso ( fere ut in Mucuna urens). Arbor parva vel media floribus albis pistillo ut in specie citata, legu- mine viridi oblique obovato valde compresso, basi stipitato, apice in- curvo-apiculato, ad 4 cm. longo et 2. 1/2 cm. lato at nondum adullo. Habitat circa Manâos ( civilate Amazonas ), in silvis non inundaiis locis humidis l. A. Ducke : prope cataractas fluminis Tarumù, 5-10-1927 florif., H. J. B. R. n. 20.359 (dupl. Mus. Paris.), et loco Eslrada do Aleixo, 10-12-1929 fruclif., H. J. B. R. n. 23.349. Cette espèce ressemble, à l’état florifère, au vulgaire Sw. Ben- thamiana dont elle diffère seulement par les caractères mentionnés dans la diagnose. Sa gousse est très caractéristique; celle du Sw. — 732 Benthamiana qui lui ressemble en forme et grandeur, devient vite glabre et est complètement dépourvue de rugosités lamellées. SwartzLa reticulata Ducke n. sp. Ad seriem III. Arbor parva Irunco sulcato, partibus omnibus ( etiam floribus !) glaberrimis. Foliola 5 longiuscule et crassissime peliolulaia, maiora 12-28 cm. longa et 6-14 cm. lata, ouata vel ovato- elliplica, basi subcordata, apice complicalo-acuminala, coriacea, uirinque valde nilida subconcolora dissite elevato-penninervia et eximie prominenti-reliculala. Racemi e ramorum ligno vetere, sim- plices, usque ad 15 cm. longi, validi, pedicellis usque 8 mm. longis crassis, bracteis parvis acuminalis, bracleolis minimis ; alaôastra ad 8-9 mm. in diamelro, brunnea ; petalum violaceum, circa 20 mm. longum 19 mm. latum, suborbiculatum, basi breviter unguiculaium ; stamina maiora 5-6; ovarium stipitalum falcalum slilo brevi inflexo obiuso. Legumen ignotum. Habitat circa Manàos ( ciu . Amazonas ) situa paludosa prope rivum Mindü superiorem, 22-10-1929 /. A. Ducke, H. J. B. R. n. 23.348 ( dupl . Mus. Paris.). Cette espèce est remarquable par la glabréité de toutes ses par- ties et par ses belles feuilles fortement réticulées. Elle doit être rare, parce que je n’ai rencontré qu’un seul individu. Alexa bauhiniiîlora Ducke n. sp. A specie A. grandiflora differt slalura parva, foliis mullo maio- ribus vulgo 35-50 cm. longis, foliolis vulgo dimidio maioribus sublus molliter cano-pubescenlibus ( vetusiis demum glabralis), inflores- centiis et floribus mulio longioribus et legumine pluriseminalo. Arbor parva debilis vel frulex elalus, ratnulis glabris. Racemi validi stricti demum ad 40 vel 50 cm. accrescentes at solum parie terminali floriferi, rhachidis parle juniore ut pedicelli et alabaslra ( angus - tius subelliptico-oblonga ) tenuius canoferrugineo-tomentella ; brac- teæ 7-8 mm. longæ subpersislentes ; calix circa dimidio longior quam in specie citala et multo lenuior, magis herbaceus, apice obliquus anthesi sæpius uno latere fissus subspaihaceus rarius irregulariler pluridentatus, inlus pallido-lepidolus, fruclifer non accrescens ; pelala interiora (4) circa 70 mm. 4-6 mm. lata subspatulato-oblongo- linearia, membranacea lenuia, glabra linea mediana extus sericea, exlimum circa 90 mm. longum superne 15-24 mm. latum longitu- dinaliter concavo-plicalum subspathaceum, magis coriaceum, extus marginibus exceptis sericeum ; stamina anthesi circa 80 mm. longa, ut pelala ochroleuca et valde patenlia ; pislillum anthesi 90-100 mm. longum, ovario cum stipile elongato canosericeis, slilo elongato glabro. — 733 - Legumen maturum ut speciei A. grandifloræ sed calice'ciio plus minus destructo, longius stipitatum, seminibus numerosioribus ( sæpius 6) magis ellipticis. Non rara in silua riparia rarius inundala circa cataradam Tapu- ruquara super Santa Izabel, Rio Negro ( ciu . Amazonas), 14-11-1929 flor. et frud. I. A. Ducke, H. J. B. R. n. 5.308 ( dupl . Mus. Paris.). La quatrième espèce de ce genre diffère de toutes les autres par sa petite taille, les folioles (non trop vieilles) en dessous densément pubescentes, les grappes très longues, les pétales longs et étroits, les étamines longues. Les fleurs ouvertes ressemblent à première vue à celles de certains Bauhinia du sous-genre Pauletia. Elle habite la forêt des rives non trop profondément inondables, près des rapides inférieurs du Rio Negro. Des trois autres espèces con- nues, A. imperatricis (Schomb.) Baker habite les parties centrales de la Guyane anglaise, A. Wachenheimi R. Ben. la Guyane fran- çaise, et A. grandiflora Ducke les régions des rivières Tocantins, Xingù, Tapajoz, Madeira et la partie méridionale de l’estuaire amazonien. Poecilanthe effusa (Ilub.) Ducke nov. comb., — Amphiodon effusus Hub. Le genre Amphiodon se distinguerait de Pœcilanlhe par les pé- tales alaires biauriculés, les étamines diadelphes, la gousse obo- voïde. Mais les ailes ne sont pas proprement biauriculées; elles sont auriculées d’un côté, mais de l’autre côté elles sont plusieurs fois ondulées et un peu plissées. Les étamines ne sont pas rigoureu- sement diadelphes, parce que la base extrême de l’étamine appa- remment libre est unie à la base des autres. La gousse diffère des gousses des espèces méridionales de Pœcilanlhe surtout en forme et grandeur. J’ai comparé les spécimens suivants, tous de l’État du Parà jusqu’à la région limitrophe de l’État d’Amazonas : Peixe- boi, chemin de fer de Bragança, flor. et fruct., Herb. Amaz. Mus. Parà n. 8.273 et n. 8.786 (dupl. Mus. Paris.) ; Approaga, Rio Capim, flor., H. A. M. P. n. 733 (dupl. Mus. Paris.); Ipanema près de San- tarem, flor., H. A. M. P. n. 16.352 (dupl. Mus. Paris.); Rio Cuminâ- mirim affluent du Trombetas, flor. et fruct., H. A. M. P. n. 14.977; Serra do Dedal près du lac de Faro, flor., H. A. M. P. n. 8.585; Rio Xingü entre Victoria et Altamira, flor., H. J. B. R. n. 12.168; Moyen Tapajoz, Seringal Francez, fruct., H. J. B. R. n. 12.172. P. ovalifolia Kleinh., de Surinam, doit être voisine de cette es- pèce, mais ses folioles sont beaucoup plus courtes et relativement plus larges, les fleurs bleues, les pétales alaires sans les plisse- ments caractéristiques de notre espèce (d’après la description et le dessin dans : Recueil Trav. Bot. Néerland. XXII). 734 — Poecilanthe amazonica Ducke nov. comb., = Cyclolobium amazonicum Ducke 1922. Feuillesunifoliolées,dansdes cas exceptionnels trifoliolées. Grappes- latérales sur les rameaux (généralement au-dessous des feuilles), longues de 2 à 5 ou 6 cm., solitaires, simples, paucillores. Fleurs assez semblables à celles du P. effusa (Hub.) Ducke, un peu plus grandes (calice long de 7 à 8 mm., étendard 9-10 mm.), les ailes auriculées d’un côté, mais de l’autre côté presque droites, sans plis ni ondulations. Les étamines sont comme chez P. effusa, l’éta- mine vexillaire est donc soudée dans son (extrême base avec la base des autres. La gousse est obovoïde et 1-2 séminée comme chez l’espèce citée, mais longuement (1 cm.) stipitée et un peu plus grande (longue de 4 1/2-7 cm., sur 2-2 1/2 cm. de large). Cette espèce est un petit arbre du sous-bois des forêts périodique- ment inondables du bas Rio Negro. Je l’ai récoltée près de Barcel- los (H. Amaz. Mus. Parà n. 7.188), et récemment en état florifère et fructifère dans les « igapos » du cours inférieur de l’Apuahu, affluent gauche du bas Rio Negro (H. J. B. R. n. 23.375, dupL Mus. Paris.). J’ai comparé encore des échantillons florifères de Manâos, coll. Schwacke n. 354. Herb. Mus. Nacional n. 3.468. Elle se rapproche, dans les détails de la fleur et par son fruit, de deux autres espèces habitantes de l’hyléa; les feuilles, cependant, rappellent certaines espèces méridionales. Sa gousse déhiscente, outre la structure du calice, etc., ne permet pas de la confondre avec le genre Cyclolobium où je l’ai d’abord placée par erreur, faute de matériel botanique complet. Machaerium multifoliolatum Ducke n. sp. Ad par. 2, oblonga Benlh. — Frutex scandens inermis vel slipulis raris subspinescenlibus, ramulis fuscopubescentibus. Folia vulgo 6-11 cm. longa petiolo communi ( brevi ) et rhachi fuscopubescentibus ; foliota vulgo 40-90 inierdunri ultra 100, tnaiora circa 10 mm. longa et 1 1/2 mm. lata, laie sessilia, oblongolinearia subfalcata, apice sublruncaia et retusa, margine recurva, coriacea, supra nitida avenia subius cosla mediana sola conspicua ( prominenle ) et præier margines nerviformes glabros nitidos fuscos tomento microscopico pallentia et opaca. Inflorescenlia ad apices ramulorum sæpe pyramidala longa et ampla, e racemis plurifasciculalo-ramosis composita, aphylla, rufofusco-pubescens, bracleis ad dicholomias ovaio-lanceolalis, ad. flores minutis. Flores odorati, brevissime pedicellali bracteolis parvis suborbiculatis ; calix circa 2 mm. longus basi et apice parce sericeopu- bescens medio subglaber ; petala alba, subæquilonga ( circa 5 mm.). — 735 — omnia glabra vexillo extus vix microscopice puberulo ; slamina 10 monadelpha ; ovarium stipitalum dense flavescenti-griseo-sericeum stilo glabro. Legumen vix semiadultum viride, tenuissime sericeum ( cerle cito glabralum), usque 7 cm. longum ala 11/2 cm. lata, ad semen fortiler curvatum et intrusum. Habitat regione Rio Negro inferioris, civitate Amazonas : prope Manâos circa Igarapé da Cachoeirinha ad margines paludis, l. A. Ducke 17-12-1929 florif., 30-1-1930 fruclif. {H. J. B. R. n. 23.386, dupl. Mus. Paris.) ; ad ripas affluentis Rio Apuahu inferioris l. J. G. Kuhlmann 31-12-1923 florif. {H. J. B. R. n. 18.198). Facile à reconnaître par ses feuilles élégantes avec folioles très nombreuses, entièrement dépourvues de nervures outre la côte moyenne de la page inférieure, et par la petitesse des fleurs. L1NACEÆ Hebepetalum parviflorum Ducke n. sp. A specie H. calophyllo ( Planch .) Ducke differi foliis minoribus ( iis speciei H. Schomburgkii similibus), floribus dimidio brevioribus, sepalis suborbicularibus distincte glanduloso-marginatis. Arbor parva undique glabra ( folia juniora subtus parcissime pilosula), alabastris novissimis fusco-glulinosis, floribus aureis odoratis. Habitat prope Manâos ( civ . Amazonas) silva humida loco arenoso et humoso circa Cachoeira do Mindü, 17-12-1929 leg. A. Ducke, H. J. B. R. n. 23.423 [dupl. Mus. Paris.). Cette espèce nouvelle, quoique jusqu’ici connue par un seul individu, se distingue aisément des espèces voisines calophgllum et Schomburgkii : de la première, surtout par ses feuilles beaucoup plus petites et par ses fleurs plus courtes (surtout le calice) ; de la seconde, par sa glabréité et par ses inflorescences très courtes et denses. Hebepetalum punctatum Ducke n. sp. Arbor parva, pariibus vegetativis omnibus glabris. Foliorum dis- tiche alternorum petiolus 1-1 1/2 cm. longus latiuscule marginalus supra concavus, lamina vulgo 15-30 cm. longa et 5-10 cm. lata, oblonga, basi in peliolum angustata apice sat breviter abrupte acumi- nala, margine subinlegro ( vix obsoletissime crenulato) sublus nervi- formi et (Humiriæ floribundæ var. guianensis modo ) glanduloso- punclato, rigide herbacea, vix nitida, sublus parum pallidiora et glandulis puncliformibus brunneis conspersa, cosla mediana crassa - — 736 — nervis laleralibus creberrimis et tenuissimis parallelis, subtus alteris parum magis conspicuis et dislaniioribus immixlis parum ante mar- ginem nervo bene conspicuo conjunctis. Panicula lerminalis vulgo aphylla demum usque ad 10 cm. alta et ad 20 cm. lata valde ramosa multiflora, parce canopuberula, pedicellis brevissimis crassis, brac- teis ( parvis , brunneis ) et bracleolis glanduloso-marginatis, floribus ( non plane evolulis) iis H. calophylli similibus, glabris, odoratis, petalis flavis. Fructus ( semiadullus visus) maior quam speciei H. humiriæfolium et magis elliplicum. Habitat in silvis non inundalis circa Manàos ( civitate Amazonas ), locis arenosis et humosis humidis, l. A. Ducke floribus junioribus mense octobre 1929, fruclibus semiadullis februario 1930 (H. J. B. R. n. 21.708, dupl. Mus. Paris.). Cette espèce se détache parmi ses congénères par ses inflores- cences paniculées amples et multiflores [H. humiriæfolium, qui a des inflorescences paniculées mais toujours plus petites, se distingue de toutes les autres espèces par ses pétales laineux) et par les points glanduleux de la page inférieure des feuilles. Les fleurs (que je n’ai vues qu’en bouton) se rapprochent de celles de H. calophyllum. L’espèce n’est pas trop rare aux environs de Manâos, près des cataractes de la rivière Tarumà et du ruisseau Mindü. MALPIGHIACEÆ Pterandra arborea Ducke n. sp. Arbor media vel sat magna, ramulis vetuslioribus glabris cinereis, ramulis novellis et slipulis intus rufosericeis, stipulis extus glabris. Folia apiceramulorum congesta peliolo 1-1 1/2 cm. longo canaliculato, lamina usque ad 10 cm. longa et ad 5 cm. lata obovato-elliptica vel- oblonga basi acuta apice plus minus obtusa et sæpe brevissime cipicu- lala, subtus pallidiore, cosia supra (ut peliolus) rufosericea, subtus pal- lide puberula (folia adulla cerle glabraia, adsunl solum folia novella ), cosiis laleralibus utrinque 7-8 in ulraque pagina prominulis venulis sublus bene conspicuis. Flores rosei petalis albis, infra folia in ramu- lorum parle velustiore e nodis lignosis bracteis parvis fultis fasciculali (vulgo 3-5 in fasciculo ), pedicellis anthesi 12-15 mm. longis parce adpresse pilosulis apice sensim incrassa\is. Flores expansi diamelro 8-9 mm.; sepala vix vel parum revoluta laie ovala apice roiundala, maiora usque ad 3 mm. longa, glandulis 10 valde conspicuis medio tenuiter albidosericeis usque ad 2 rarius 2 1/2 mm. longis et ad 1 1/4 mm. lalis ; petala (ut sepala) extus tenuiter et sæpe fugaciter seri- cea intus glabra, sepalis vix duplo longiora, unguiculata, lamina — 737 — ovata parum crispula ; siamina et pislillum ut in icône speciei Pt. pyroidea in : Saint- Hilaire, Flora Brasiliæ meridionalis t. 179. Fruclus ignolus. Habitat prope Manâos ( civilale Amazonas ) regione calaraclarum fluminis Tarumà silva non inundabili, l. A.Ducke 3-8, 1929, H. J. B. R. n. 23.649 ( dupl . Mus. Paris.}. Seconde espèce d’un genre jusqu’ici monotype; diffère de la pre- mière espèce par sa taille (arbre d’environ 15 à 20 mètres), ses feuilles (très jeunes) faiblement poilues (les feuilles adultes seront probablement glabres), ses fleurs plus petites mais avec glandes du calice relativement grandes. Compte parmi les arbres les plus grands, dans cette famille des malpighiacées où il est à peine dé- passé par quelques espèces du genre Bgrsonima. DICHAPETALACEÆ Gonypetalum lanceolatum Ducke n. sp. Arbor parva uel vix media ramulis irregulariter angulosis et rugu- losis, junioribus rufls et sublilissime canotomentellis. Folia petiolo 1/2-1 cm. longo valido ruguloso subglabro, lamina 5-9 cm. longa, 2-3 1/2 cm. lata, oblongo-lanceolata vel lanceolata acuta apice sensim acuminata, margine subtus ienuiler lineiformi-prominulo, adulia coriacea, utrinque glaberrima nitida, subtus pallidiore, costis late- ralibus et venulis reticulatis utrinque ienuiler vel tenuissime promi- nulis. Flores albidi, in cymis capitalis parvis petiolo adnalis ; sepala inæqualia usque 2 mm. longa extus partim albidopubescenlia ; pelala inæqualia, maiora circa 6 mm. longa usque ad medium in lubum connata demum longe unguiculata distincte geniculaia apice in lim- bum oblongo-obovatum subcucullatum leviter emarginalum exeuntia, siamina subæqualia ( maiorum 3 filamenta parum longiora et vix laliora, antheræque vix vel parum maiores quam in duobus mino- ribus) filamenlis longis valde albo-arachnoideolanosis ; ovarium tomentosum slilo longo glabro apice breviter trifido. Fruclus ignoius. Habitat prope Manâos ( civ . Amazonas ) silvis paludosis non inun- daiis, l. A. Ducke 2-2-1930 loco Cachoeira Grande (H. J. B. R. n. 23.657, dupl. Mus. Paris.) et super calaraclas fluminis Tarumà (H. J. B. R. n. 23.658, dupl. Mus. Paris.). Cette espèce se distingue des autres surtout par les feuilles lan- céolées parfaitement glabres et par les étamines presque égales. Bulletin du Muséum , 2e s., t. IV, 1932. 48 738 — VOCHYSIACEÆ Vochysia angustifolia Ducke n. sp. Ad seriem III (Micranthæ). Arbor parva, Ramuli angulali, non decorlicantes, cinnamomei vel brunnei, pilis appressis canis vel cinereis parum densis. Stipulas parvæ subulatæ. Folia opposita inlernodiis subbrevibus, petiolo 3/4-1 cm. longo oppresse piloso, lamina vulgo 5-7 cm. rarius 8 cm. longa et 2-2 1/2 cm. lala, anguste oblonga, basi in peliolum allenuata, apice oblusa et distincte relusa, rigide coriacea, supra nitidula glabra, subtus pallida vel ferruginea subopaca sparsim appresso-pilosa, ulrinque lenuiter prominulo- penninervia et reliculata costis laleralibus numerosis subparallelis usque ad nervum præmarginalem dislinclis. Inflorescenlia solum parlibus novissimis puberula, cglindrica usque ad 12 cm. longa, cicinnis sæpius 2-3 floris, bracleis parvis subulatis caducis, pedun- culis et pedicellis brevibus ; alabastra circa 5 mm. longa recurvata cglindrica, apice oblusa. Flores aurei ; calicis extus minime pilosuli laciniæ anteriores vix 1 mm. longæ rolundalæ, lacinia poslica anlhesi circa 6 mm. longa calcare usque ad 8 mm. longo patente subconico- cylindrico parum vel modice curvato ; petala staminé dimidio bre- viora, lenuia, apice ciliolalo excepto glabra; siamen glabrum, an - lheræ laleribus minime ciliatulis ; pistillum glabrum. Capsula ignola. Habitat sat frequens ad ripas fluminis Curicuriary affluentis Rio Negro superioris ( civ . Amazonas), I. A. Ducke 28-11-1929, H. J. B. R. n. 23.499 (dupl. Mus. Paris.). Cette espèce ressemble plutôt à certaines espèces du Brésil cen- tral qu’aux autres espèces amazoniennes. Elle est caractérisée par ses feuilles étroitement oblongues faiblement pubescentes, et par ses fleurs petites mais longuement éperonnées avec pétales, étamine et pistil glabres. Vochysia complicata Ducke n. sp. Characleribus plurioribus ad seclionem III (Micranthæ) spécial, al floribus magnis ut in seclione IV (Lutescentes). Arbor sat magna fere undique glaberrima, ramulis angulatis non decorlicanlibus. Folia opposita inlernodiis sat magnis, petiolo 1 1/3-2 cm. longo, lamina 8-13 cm. longa et 3-5 cm. lata, oblonga vel subelliptico-ovalo- oblonga, basi et apice complicata, basi in peliolum aculala, apice breviter acuminata, rigide coriacea, ulrinque nitida sublus discolore, utrinque lenuiter prominenli-penninervia et reticulala costis lalera- libus numerosis subparallelis usque ad nervum præmarginalem dis- - 739 — tinctis. Inflorescentia vulgo subpyramidalo-cylindrica usque ad 2 dm. longa rarius subcorymbosa brevis, cicinnis sæpius 3-5 -floris, brac- teis parvis ovatis caducissimis, pedunculis usque ad 1 cm. et ultra longis, pedicellis vix ultra 1/2 cm. longis. Alabastra vulgo 11/2 cm. longa recurvata clavalo-cylindrica apice obtusa. Flores aurei ; calicis laciniæ anleriores vix ad 3 mm. longæ late ovatæ apice cilialæ et medio acuiæ, lacinia poslica usque ad 18 mm. longa, calcare 3-6 mm. longo deflexo subcylindrico sat tenui parum curvato ; pelala glabra stamini æquilonga tenuissima ; slamen glabrum anthera laleribus minime ciliatula; pistillum glabrum. Capsula ignota. Habitat prope Manâos ( civitaie Amazonas) silva leviter paludosa prope rivum Mindü, l. A. Ducke 29-10-1929, H. ,J. B. R. n. 23.498 (dupl. Mus. Paris.). Cette espèce dont j’ai vu plusieurs arbres rappelle à première vue le commun V. obscura, mais ce dernier a les feuilles obovales, les fleurs plus petites, l’ovaire pubescent. Les feuilles, chez notre espèce nouvelle, sont fortement condupliquées aux deux extrémités, caractère que je n’ai observé chez aucune autre espèce de ce genre. Vochysia maxima Ducke n. sp. A V. grandi f. typica differl ramulis non decorlicanlibus, foliis sæpissime opposiiis solum supremis interdum verticillalis (tribus), magnitudine et forma ut in V. grandi var. uaupensi at rigidioribus, venulis reticulatis supra inconspicuis subtus tenuibus, inflorescen- tiarum rhachidibus obscuris. floribus maioribus ( alabastra adulta 10-12 mm. longa), sepalis sat conspicue canopuberulis, pelalo maio.re (stamini æquilongo) exlus et anthera inius dense adpresse canofer- rugineo-pubescenlibus (pubescentia anthesi sæpe plus minus deter- gibili). Arbor vulgo maxima, trunci altissimi et crassi cortice longi- tudinaliter crasse rugoso (ut in V. ferruginea et in meliacearum genere Cedrela), floribus aureis. Habitat civitate Parâ silva primaria locis altis : regione fluvii Tocanlins prope stationem Breu Branco viæ ferreæ super Alcobaça, flor. 2-1-1915 l. A. Ducke (Herb. Amaz. Mus. Parâ n. 15.595, dupl. Mus. Paris.); radicibus monliculi Pico Ricardo Franco dicti juxta montes Tumuc- Humac, flor. 11-12-1928 l. A. Sampaio n. 5.857, Herb. Mus. Nacional n. 19.198. Vidi arbores circa Forte Ambé (prope Altamira medii fluminis Xingü) nec non in collibus Serra do Aramun (inter Almeirim et Prainha) et Serra de Santarem. « Qua- ruba » vel « cedro-rana » appellalur. Arbre parmi les plus grands de la forêt amazonienne, atteignant peut-être 60 m. de hauteur; largement dispersé à travers l’État du Para mais partout limité aux points les plus élevés. Son nom vulgaire est « quaruba » (d’ailleurs appliqué à tous les Vochysia ). 740 — à Santarem plus souvent « cedro-rana » (faux cèdre), à cause de la ressemblance de l’écorce de son tronc et même un peu de son bols avec ceux des Cedrela. Erisma bracteosum Ducke n. sp. Arbor magna ramulis subterelibus glabris rufescentibus, sæpe in laminulas parvas decoriicantibus, Folia opposita inlernodiis modice longis, glaberrima, peliolo 1/2 cm. vel usque parum ultra 1 cm. longo crasso depresso et sulcalo, lamina 8-16 cm. longa et 4-8 cm. lata, non complicata, elliptico-oblonga vel rarius ovato-oblonga, basi acuta, apice brevissime obtuse acuminata et mucronulala vel relusa, lenuius coriacea, parum niiida, supra glauca sublus pallida vel brun- nescenle, costis centrali et lateralibus ( ulrinque 8-10, ante marginem arcuaio-conjundis ) supra subimpressis subtus distincte prominen- tibus, venulis reliculatis supra obsolelis subtus tenuiter prominulis. Panicula terminalis, in vivo flavescenti-alba, sæpe usque 1 1/2 dm. longa, pedunculata, ramulis compressis canotomentellis, bracleis omnibus æqualibus diu persislenlibus ferrugineis orbicularibus diamelro 8-13 mm., basi subcordatis, in ulraque pagina minute slel- lalo-tomentellis. Flores odorati, breviter pedicellali ; calicis laciniæ minores ovato-oblongæ ulrinque dense canolomenlellæ, duæ 3-4 mm. longæ, duæ alleræ 8-9 mm. longæ, lacinia maior (demum decidua ) 10-12 mm. longa et fere æqualiter lata exlus dense canolomentella intus maxima ex parle glabra auranliaca margine laie albolanosa, calcare patente circa 6 mm. longo cylindrico sat incurvo ; pelalum cilrinum macula parva rufa, circa 20 mm. longum, obcordalum, apice profunde emarginalum, glabrum ; stamen glabrum ; pistillum pilo- sum slilo dimidio apicali glabro. Frucius ignolus. Habitat circa Borba ( prope Rio Madeira inferiorem, civitate Amazonas), silva non inundabili locis humidis non rara, l. A. Duché 16-1-1930, H. J. B. R. n. 23.502 ( dupl . Mus. Paris.). Remarquable par les bractées orbiculaires persistantes qui donnent aux inflorescences un aspect très particulier. Erisma bicolor Ducke n. sp. Ad sedionern I. Arbor circa 40 -melralis trunco cylindrico crasso. Ramuli angulosi, juniores cum peliolis, foliorum pagina inferiore, inflorescenliis, bracleis et calicis magna parte pilis siellalis parvis testaceis ( inflorescentiâ , in vivo pallidis fere albidis) dense vesliti. Folia opposita inlernodiis longis, petiolo vulgo 2 1/2 cm. longo valido supra depresso et plurisulcalo, lamina vulgo 15-20 cm. longa et 5-10 cm. lata, sæpe Iota longitudinaliter complicata, plus minus oblongo-obovala, basi acuta apice breviter abrupte acuminata, ri - 741 — gide coriacea, supra glabra glauca parum nitidula nervis lenuiler impressis venulis obsolelis, sublus cosla mediana crassa et nervis lateralibus (15-18 in ulroque lalere, sat approximalis usque ad ner- vum præmarginalem distinclis ) forliler prominentibus venulis trans- versalibus subobsoletis. Panicula terminalis usque ad 30 cm. et ultra alla et basi ad 25 cm. lala, ample pgramidala mulliflora, ramulis gracilibus subcompresso-angulosis, cicinnis plurifloris braclea exlerna concava 6-7 mm. longa et 4-5 mm. lata plus minus elliptico- ovala. Alabaslra adulta circa 8 mm. longa. Flores odoralissimi, breviter pedicellali ; calicis laciniarum minorum duæ ovatæ 2 mm. longæ, duæ oblongæ 2 1/2 mm. longæ, lacinia maior ( decidua ) circa 8 mm. longa et lala, exlus uno laterc apicem versus et intus maxima ex parle glabra nigroviolacea pelaloidea, intus basi et late- raliter ante apicem macula e pilis lanalis albis composila notata, calcare 2-2 1/2 mm. longo adscendente parum curvato ; pelalum al- bum. (in vivo), glabrum, circa 14 mm. longum et apice 12 mm. la- tum, obcordatum, apice profunde emarginatum ; slamen glabrum; pistillum pilosum slilo apice gîabro. Fructus ignolus. Habitai prope Borba ( Rio Madcira inferiore, civitate Amazonasj silva non inundabili ad marginem palüdis, l. A. Ducke 20-1-1930, H. J. B. R. n. 23.500 ( dupl . Mus. Paris.). Espèce très remarquable, facile à reconnaître par ses grandes feuilles à nervures saillantes, ses inflorescences très grandes, son calice bicolore : brun jaunâtre clair et noir violacé. ANACARDIACEÆ Tapirira retusa Ducke n. sp. A specie vulgari T. guianensi Aubl. differt foliolis apice cons- tater late profundeque retusis ( subbilobis ), formis robustioribus, indumento ramulorum et petiolorum subvelulino rufo, nervis folio- lorum sublus valide prominentibus, fruclibus circiter duplo maioribus. Arbor media rarius parva vel sctt magna, foliolis vulgo obovatis vel oblongo-obovaiis usque ad 18 cm. longis et ad 11 cm. lalis basi cu- nealis acutis vel obtusis, floribus subsessilibus albidoviridibus odo- ralis. Habitat in silvis non inundatis, locis humidis rivulis vel paludibus vicinis : prope Jurulg Velho ( civitate Para), H. J. B. R. n. 23.580 ( specimina mascula florifera), dupl. Mus. Paris.; prope Manâos ( civ . Amazonas), H. J. B. R. n. 23.581 ( specim . mascula florifera) et n. 23.582 ( specim . feminea fruclifera). Specimina omnia legit A. Ducke, décembre florifera. — 742 — GUTTIFERÆ Garaipa heterocarpa Ducke n. sp. Speciei C. reticulatae magniludine et forma foliorum et inflores- cenliarum similis, al ramulis eliam junioribus glabris, foliis apice uulgo aliquantum longius acuminaiis supra nilidis sublus opacis ferrugineis, glabris, vix ad nervos sparsissime et minime pilosulis, coslis secundariis utrinque solum 10-12, venulis foveolato-reticulatis supra vix conspicuis, venulis reiiculato-transversis sublus sal obso- lelis, sepalis basi minus profunde solulis, ovario ferrugineo-hirsuto, capsula ( semiadulta ?) brunneotomentella, in speciminibus nostris bicarpellata, oblique compresso-ovala, ad 4 cm. longa, ad 3 cm. lala, vix 11/2 cm. crassa, semine unico. Arbor parva. Habitat silva riparia humiliore rivi Mindû prope Manâos ( civi - late Amazonas), l. A. Ducke floribus nondum aperlis 29-10-1929, fruclibus ut videtur semiadultis 1-2-1930 (H. J. B. R. n. 23.456, dupl. Mus. Paris.). Caractérisée, parmi les espèces voisines (C. reticulata, excelsa et punctulala), par ses feuilles de grandeur moyenne, totalement dépourvues de points transparents et presque entièrement glabres, avec vénulation assez fine et peu saillante; par son ovaire hirsute, et surtout par sa capsule (duveteuse) beaucoup plus grande, bicar- pellaire chez nos spécimens. SAPOTACEÆ Sideroxylon resiniferum Ducke. Revue bot. appliquée, vol. X (1930) p. 3, descr. provis. Arbor magna vel maxima ( usque 50 m. alla), trunco basi radicibus pluribus aile emersis fullo, cortice fusco valde rugoso. Ramuli vetus- liores glabri cinerei, novelli ut innovationes omnes rufotomentosi. Folia petiolo 3-5 cm. longo valido supra canaliculato, lamina 10-18 cm. longa et 6-9 cm. lala, sæpissime elliplico-ovala, rarius obovato- elliptica, basi obtusa vel subcordata, apice obtusa vel acuta sæpe acumine brevissimo apiculata, velusia rigide coriacea, novella supra parce pallidopilosula demum glabrata, subtus lomento minulissimo pulchre cupreo-sericeo cito cinerascente induta, cosla mediana subtus crasse elevata, costis lateralibus utrinque 20-25 sal dislaniibus valide prominenlibus margine arcualo-conjunclis, cum costis tenuibus inter- jeclis alternantibus, venulis reticulatis margines versus sat conspi- — 743 — cuis. Pedunculi communes latérales et axillares ramuliformes crassi accrescenles demum usque ad 2 cm. longi, cicatricibus regulariter notati ; pedicelli primum subfasciculali demum racemosi 8-10 mm. longi vix ad 1 mm. crassi rufolomenlosi ; calix 4-5 mm. longus exlus rufotomenlosus phyllis fere ad basin solutis ovatis ; corolla læte viridis circa 6 mm. longa glabra, tertio apicali in lobos 5 ovatos apice rotun- datos partita ; stamina 5 et slaminodia 5 æquilonga, hæc crassa apice acuta; ovarium b-loculare, rufo-hirsulum, slilo glabro. Frucius vidi nondum adultos pulredine inius destructos extus iis S. cyrtobotryi similes. Habitat siluis non inundatis circa Tonantins ( regione fluuii Soli- tudes, civitate Amazonas), l. A. Ducke florif. 9-11-1927, H. J. B. R. n. 22.259 ( dupl . Mus. Paris.). Latex resinam « balata rosada » præbet. Speciei S. cyrtobotryum Miq. affine, al foliis floribusque multo maioribus et foliorum neruatione valde diversum. Étroitement allié au S. cyrtobotryum, mais feuilles et fleurs beau- coup plus grandes, et nervures de la feuille tout à fait différentes. Fournit du « balata rosada », actuellement à peine exploité à cause du bas prix. Ecclinusa abbreviata Ducke n. sp. Ut E. ramiflora, ai arbor parva vel arbuscula vulgo pauciramosa, foliis durius coriaceis multo fortius elevato-reticulalis, bacca malura elliptica vel subglobosa 3 1/2-4 cm. lohgacl 3-3 1/2 cm. lata, seminum tesiæ area pallida supra abbreviata solum 2/3 marginis dorsalis occupante. Calix extus pilosus inius glaber ; corolla glabra; bacca malura flavida, ferrugineo-pubescens, seminibus vulgo 4 præter aream pallidam opacam brunneis nitidissimis, exalbuminosis. Habitat sal frequens in silvis circa Manâos civitate Amazonas, locis arenosis humosis plus minus paludosis, l. A. Ducke, H. J. B. R. n. 22.249 (dupl. Mus. Paris.), flor. junio et septembre, fructi- bus maturis februario. Ecclinusa spuria Ducke n. sp. Arbor media speciei E. balatæ Ducke similis, lalice minus copioso non usilaio, ramulis gracilioribus, indumento innovationum obso- letiore, foliis (in speciminibus examinalis) non ultra 20 cm. longis nec ultra 11 cm. latis, sæpius ovatis quam obovatis, rigidius coriaceis ulrinque glaberrimis, costis secundariis utrinque 11-15, venulis transversalibus magis conspicuis. Flores ut in specie citata e ramu- lorum partium inferiorum nodis fasciculati, pedicellis 2-3 mm. longis canotomenlellis, calice vix 3 1/2 mm. longo exlus canolomentoso inius — 744 — glabro, corolla ulrinque glabra lubo angustiore quatn in specie citata ovario (5 -loculari) modice piloso. Bacca adulta calici lignoso vix ad 1 1/2 cm. diametri aucio insidens, subglobosa, 4 cm. longa et vix minas lata ( junior subpiriformis ) glabra vel glabrata et obsolète multistriata pericarpio crasso ; semina ab insectis deslructa. Habitat prope Manàos ( civ . Amazonas ) silvis non inundatis circa flutnen Tarumâ superius, l. A. Ducke, florif. 13-6-1927 et 20-6-1929,. Herb. Jard. Bot. Rio n. 22.252 ( dupl . Mus. Paris.). « Ucuquirana bravo » (« ucuquirana » spurius ) appellalur. Cette espèce a beaucoup d'affinité avec l’espèce E. balata, mais en diffère par les caractères énumérés dans la diagnose; elle est rejetée par les « balateiros » (extracteurs de balata). Par son calice fructifère endurci mais moins grand, elle établit une transition entre les espèces sanguinolenta (type du genre Ragala Pierre) et E. balata, d’un côté, et les espèces du type commun ù'Eccli- nusa (E. ramiflora, etc.) de l’autre côté. Chrysophyllum eximiuxn Ducke n. sp. Ad seclionem III, Aneuchrysophyllum Engl. Arbor magna co- piose lactescens, ligno rufescenti-albido, ramulis fertilibus crassis glabralis, innovationibus omnibus aureorufo-sericeis. Folia apice ramulorum congesla, peliolo 2/3-1 cm. longo robusto rufoserico supra depresso parum profunde canaliculato, lamina 8-16 cm. longa et 5-8 cm. lata obovala basi acuta apice oblusa nonnunquam medio bre- viter apiculala, margine revoluta, novella herbaceo-coriacea supra glabra cosla mediana rufo-tomenlosa sublus dense ac pulchre aureo- rufo-sericea, velusta rigide coriacea supra glabra nilida subtus lo- mento brunnescenie, coslis utrinque 7-9 remotis adscendentibus mar~ ginem versus arcuatis supra immersis subtus valde prominenlibus, venulis obsoletis. Flores latérales infra folia numerosi fasciculali, extus ( corolla excepta) dense aureoferrugineo-sericei; pedicelli 5-7 mm. longi ; calix 5-6 mm. longus phyllis profunde solutis oblon- goovalis obtusis intus glabris ; corolla 6-7 mm. longa, alba, glabra, adulta radiato-explanala, tubo laciniis triplo vel quadruplo breviore, his ovatis obtusis; stamina glabra a tubi medio libéra, filamenlis antheræ oblongoovatæ subæquilongis ; ovarium longe ac dense palli- dohirsutum stilo glabro. Fruclus junior 2 cm. longus ellipticus vel subglobosus subaureobrunneo-lomenlosus semine unico nondum bene evolulo. Habitat prope Manàos ( civitate Amazonas) silva paludosa secus rivulos regione Igarapé do Mindü superioris loco Eslrada do Aleixo proxima, flor. 26-9-1929, frucl. 4-2-1930, H. J. B. B. n. 22.234 /. A. Ducke (dupl. Mus. Paris.). « Massaranduba-rana » appellalur ( cum speciebus aliis ?). — 745 Species pulcherrima inler reliquas hujus sedionis foliis magnis obovatis subtus aureorufosericeis floribusque magnis corolla demum radiata tubo brevi insignis et inconfundibilis. Cette espèce splendide n’est pas trop rare dans la forêt maré- cageuse qui accompagne les ruisseaux d’eau noirâtre, formateurs de l’Igarapé do Mindü, à quelques kilomètres au nord-est de Ma- nâos. On me l’a désignée par le nom de « massaranduba-rana », ce qui veut dire faux « massaranduba » (non que l’on donne, en Amazonie, au Mimusops Huberi et parfois à d’autres espèces du même genre botanique), mais ce nom est parfois appliqué encore à d’autres sapotacées. Les rameaux desséchés de cette plante ré- pandent une odeur résineuse très agréable qui rappelle l’odeur des fleurs sèches de certains Clusia ( C . grandi flora et d’autres). LOGANIACEÆ Strychnos ramentifera Ducke n .sp. E sedione Longifloræ. Fruiex valde robuslus altissime scandens, inermis, sparsim cirrhifer, ramulis subtetragonis, vetustioribus cine- reis dense albidolenlicellosis, novellis rufofuscis. Ramulorum basis squamis persistentibus decussalo-imbricalis valde conspicuis ob- sessa, interioribus sæpe ad 1/2 cm. longis lanceolatis, exterioribus gradalim brevioribus et lalioribus apice distincte carinatis. Partes vegetativæ omnes glaberrimæ. Folia peliolo vulgo 1-1 1/2 cm. longo, lamina sæpe ad 15 cm. longa et ad 7 cm. lata ( folia superiora semper minora, inferiora interdum maxima), plus minus oblongo-vel ovato- elliplica basi acuta vel subrotundata, apice breviler acuminala, coriacea ( vetusta rigida), utrinque nitida et concolora, 3-5-nervia et in utraque pagina dense prominulo-reliculala. Cgma terminalis pedun- culata tricholoma glabra, bracleis ( lanceolatis ) et bradeolis ( ovalis ) margine ciliatulis, floribus modice numerosis subsessilibus, suave- olentibus ; calix2 mm. longus glaber laciniis ovalis margine ciliatulis ; corolla 21-25 mm. longa in vivo sordide aurantiaca, glaberrima, la- ciniis (1/5 longitudinis lotæ ). inlus flavido-pulverulis ; anlheræ sub- sessiles lineares infra biacuminatæ vix exserlæ ; ovarium et stilus glaberrima. Fructus ignolus. Habitat ad urbem Belem do Para loco Calû silva non inundabili, l. A. Ducke 26-7-1926, H. J. B. B. n. 22.363 {dupl. Mus. Paris.); planta subsimilis in regione medii fluminis Tapajoz circa locum Francez lecla (H. J. B. B. n. 18.542) ob flores nondum salis evolulos dubia manet. Speciei centrali-americanæ Str. chlorantha Prog. affinis {e des - — 746 — criplione ) ai foliis magnis, floribus multo longioribus el slilo gla- berrimo diversa, ramulorum ( præcipue slerilium) basi squamis valde evolulis persisientibus ( generis Erythroxylum rememor antibus) insignis. Strychnos trichostyla Ducke n. sp. E sedione Longifloræ. Frulex robuslus aile scandens, inermis, cirrhifer, ramulis novellis angulosis rufescentibus, vetuslis cinereis. Parles vegelativæ omnes glaberrimæ. Folia petiolo vulgo ad 1 cm. longo, lamina 10-15 cm. longa et 6-9 cm. lata, elliptica uel ovato-vel obovato-elliptica, basi late subcordato-rotundata vel rarius subacuta vulgo oblique plicala, apice medio abrupte acuminata, coriacea, ulrinque nitida, concolora, trinervia, subtus distincte prominulo- transversoreticulata. Cymæ axillares brèves multifloræ vulgo iricho- tomæ, minime tomentellæ, bracteis bracleolisque acuminalis mar- ginibus ciliatis, floribus subssesilibus ; calix vix 1 mm. longus lobis brevibus erectis ovatooblongis oblusis margine ciliatis; corolla alba circa 10 mm. longa, ad 1/4 ab apice in lacinias divisa, glabra solum basi laciniarum intus parce lanata ; antheræ subsessiles lineares infra biacuminatæ, vix exsertæ ; ovarium glabrum, slilo basi el apice ■exceplis sparsim longe piloso. Frucius ignoius. Habitat prope fluminis Tapajoz caiaraclas inferiores loco Poçâo ( civitate Parâ), silva non inundabili, leg. A. Ducke 12-10-1922, H. J. B. R. n. 18.540 ( dupl . Mus. Paris.). Species partibus vege- lativis et corolla præter laciniarum basin glaberrimis al slilo longe piloso el foliis latis ab affinibus (Str. Erichsonii, Gardneri, etc.) facillime dislinguenda. Stryclmos divaricans Ducke n. sp. E. seclione Longifloræ. Frulex robuslus aile scandens, inermis, cirrhifer, ramulis valde divaricalis viridifuscis. Parles vegelativæ omnes glabræ. Folia petiolo 5-8 mm. longo, lamina 5-9 cm. longa et 2-3 cm. lata ( folia superiora inferioribus semper minora), lanceolata basi sæpissime acuta apice longe acuminata, membra- nacea vel ( vetusla ) subcoriacea ulrinque nilidci subtus parum palli- diora, triplinervia, laxe et tenuissime transv ers aliter reticulata. Cyma terminalis breviler pedunculata vulgo pentaloma, minime tomen - lella, floribus parum vel modice numerosis pedicellatis ; calix 1 mm. longus glaber laciniis ovalis margine ciliatulis, corolla 13-15 mm. longa usque ad 4/5 in tubum concreia, exlus in vivo flavidovirens dimidio inferiore glabra dimidio superiore minulissime tomentella, intus lubo sub filamentorum inserlione piloso laciniis dense albo- — 747 — pulverulentis ; antheræ exserlæ breviier oblongæ filamenlis sal lon- gis; ovarium cum slilo glabrum. Fruclus ignotus. Habitat terris elevalis argillosis ultra lacum Juruly Velho in silva primaria, l. A. Ducke 19-12-1926, H. J. B. R. n° 22.362 ( dupl . Mus. Paris.). Speciei Str. medeolæ forma corollæ similis, diffcrl foliis maioribus, minus tenuibus, lanceolatis, basi aculis, calicis lobis ovalis, aliisque noiis. CONVOLVULACEÆ Maripa rugosa Ducke n. sp. A specie M. reticulata Ducke differl : foliorum uenulis rugoso- reliculatis confluenlibus, pilis fasciculalis subnullis vel minimis et obsoletis, al pilis dibrachialis sparsis bene conspicuis ; pedicellis et calicis basi dense pubescenlibus ; sepalis inlernis aliquanlum longio- ribus ; semine exalbuminoso colyledonibus simpliciter arcuaiis nec plicalis. Frulex robustus aile scandens, foliis 5-10 cm. longis 3-7 cm. lalis, plus minus obovatis, basi aculis, apice obtusis medio mucro- nulatis vel brevissime apiculalis, tenuiter coriaceis, discoloribus, corolla alba ut in M. reticulata al lenuiore. Fruclus malurus e calice persislenle aucto non appresso, niger, subovalo-globosus diametro 1 1/2-2 cm., glaber. rugulosus, nitens, semine unico pulpa parum copiosa viscida circumdalo. Habitat prope Sâo Paulo de Olivença ( civilate Amazonas ad ftu- vium Solimôes), silva non inundabili l. A. Ducke 20-8-1929, H. J. B. R. n. 22. 575 [dupl. Mus. Paris.). Cette espèce se rapproche beaucoup de l’espèce variable M. reti- culata et ne sera peut-être qu’une variété de celle-ci. Mais les coty- lédons, chez la seule graine de M. reticulata que j’ai examinée, présentent des plis remarquables et de l’endosperme bien déve- loppé, caractères qui n’existent pas chez les graines de M. rugosa. SOLANACEÆ Marcka parviflora Deucke n. sp. Fruliculus epiphyticus ramis crassis subspongiosis, angulosis vel lerelibus, glabris, siccitate pallidis. Folia usque ad 2 cm. peliolala, usque ad 15 cm. longa et ad 8 cm. lata, sæpius plus minus ovala basi vulgo subcordata apice subacuminata ( obtuse vel acuté), herbacea sal, lenuia, subtus vix pallidiora, nervis pinnatis paucis supra obsoletis 748 adulla glabra margine obsolele dentato vel sinuoso breviler et sparsim ciliato. Inflorescentia in pedunculo 1-2 dm. longo glabro pendent breviter racemo-cymosa multiflora, pedicellis dense ochraceotomen- tosis usque 11/2 cm. longis apicem versus sensim incrassatis, slriatis. Flores in vivo « virides slaminibus albis »; calix dense ochraceolo- mentosus, circiter 11/2 cm. longus anlhesi basi in pedicellum an- guslatus demum ( fruciifer ) campanulatus apice in lobos 5 circa 8 mm. longos lanceolalo-ovatos acutos vel breviter acuminalos parli- lus ; corolla 20-22 mm. longa, tubo basi 4 mm. lato apicem versus parum dilalato hic 6 mm. lato, limbo breviler 5 -lobato lobis revolutis subæqualibus breviter ovatis 3 mm. longis, lenuiter tomentella tubo intus et basi exlus glabro; sîamina 5 æquilonga filamentis parum supra tubi medium insertis brevibus glabris, antheris 5 mm. longis linearibus apice subexsertis ; ovarium breviter conicum glabrum disco annulari quinquecrenalo basi circumdalum, slilo filiformi 2 cm. longo apicem versus incrassato, stigmate bituberculaio. Capsula bilo- cularis ovata glabra calici persistenti inclusa slili rudimento apiculata, seminibus numerosis 4-4 1/2 mm. longis subreniformibus testa foveolato-reticulaia embryone recto albumine bene conspicuo. Habitat civitate Amazonas in silvis alluviorum fluvii Solimôes loco Paciencia, 23-1-1924 l. J. G. Kuhlmann, H. J. B. R. n. 14.805 ( dupl . Mus. Paris.). Encore une espèce de Solanacée épiphyte de l’hyléa, et certai- nement myrmécophile comme le sont les autres, excepté Solandra grandiflora. Notre espèce nouvelle se rapproche, par la forme des inflorescences et de la corolle, plutôt de M. coccinea que des autres espèces amazoniennes; elle diffère cependant de toutes par le revêtement des pédicelles et du calice, par la petitesse relative de la corolle, et par les filets très courts insérés au-dessus de la moitié du tube. VERBENACEÆ Petraea brevicalyx Ducke n. sp. Frutex scandens vel subscandens vulgo humilis, parlibus omnibus ( corolla excepta ) scaber, foliis petiolatis usque ad 12 cm. longis et ad 7 cm. latis vulgo obovalo-oblongis, basi acutis apice oblusis, ri- gide coriaceis, præter pilositalem minusculam scabridam glabris,. supra parum nitidulis, nervis et venulis ( densissime reliculalis) supra immersis subtus prominentibus. Racemi terminales et in axillis superioribus pauci, erecti, demum usque ad 40 cm. longi, rhachi striata, bracteis subulato-lanceolatis concavis caducissimisr — 749 pedicellis demum usque ad 1 1/2 cm. longis. Flores inodori ; calix fuscus campanulatus anlhesi 5-6 mm. longus et apice vix minus laïus lobis brevissimis ovatis, demum ( fruclifer ) ad 10 mm. diametri auc- tus lobis 2-3 mm. longis ; corolla salunate violacea calicem duplo su- perans apice rotala, lubo glabro apice distincte sericeo, limbo sub- sericeo. Sal frequens circa urbem Manâos ( civ . Amazonas ) ad ripas inun- datas Rio Negro et riuulorum affluenlium nec non in paludibus, florel per totum annum ( frequentius novembre et décembre). Specimina noslra l. A. Ducke (H. J. B. R. n. 22.544, dupl. Mus. Paris.), et J. G. Kuhlmann (H. J. B. R. n. 1.266, H. Commiss. Rondon n. 2.276) ; vidi olim specimen E. Ule n. 5.982. Cette espèce est très facile à reconnaître par son calice dépourvu des longues laciniures qui se rencontrent chez toutes les autres; je ne la trouve nulle part décrite, malgré son faciès éminemment ca- ractéristique et sa relative fréquence aux environs de la ville de Manâos. 750 — Note sur les Pyraria, par Mlle Lucienne George. Les Pyraria connus actuellement sont des hybrides ayant tou- jours comme parents d’une part le Pirus communis L., d’autre part le Sorbus aria Crantz, ou un hybride ayant parmi ses deux ascen- dants le Sorbus aria. Ce sont : 1° Pirus Bollywlleriana D. C. = P. Pollweria L. = P. auricularis Knopp = Pyraria auricularis Knopp comb. nov. — Sorbopyrus auricularis Schneider (x) = S. Bollywlleriana Guillaumin (2). L’exis- tence de ce Poirier- Alisier a été signalée pour la première fois par Bauhin (1590) dans les jardins du village de Bollwiller (Alsace) Cet hybride résulte du croisement Pirus commuais L. x Sorbus aria Crantz. C’est un arbre pouvant atteindre 9 à 10 mètres de hauteur, à branches formant une tête ovale-arrondie; les feuilles, elliptiques, acuminées, subcordiformes à la base, avec certains denticules sem- blables à ceux de l’Alisier blanc, floconneuses sur leur face infé- rieure quand elles sont jeunes, ainsi que les pétioles, présentent ensuite un tomentum régulier blanchâtre. La structure de la feuille se rapproche beaucoup plus de celle de S. aria que de P. communis, mais les localisations chimiques sont plus voisines de celles que j’ai observées chez le Poirier. En effet, le parenchyme du limbe et du pétiole renferme, comme celui de P. communis, mais en moins grand nombre, certains éléments con- tenant un glucoside, Yarbuline, colorable en jaune orange par l’acide azotique dilué à raison de deux volumes d’acide pour un volume d’eau, en bleu par le perchlorure de fer. Ce glucoside n’existe pas chez le S. aria. Les tannins sont plus abondants chez l’hybride que chez les parents, ainsi que je l’ai observé aussi chez Sorbus confusa (3). La caractéristique du pétiole (flg. 1) contient un faisceau scléro- libéro-ligneux en croissant comme dans S. aria (flg. 2) mais avec, de part et d’autre, deux petits faisceaux, tandis que dans P. com- (1) Schneider (C. K.). Handb. Laubholzk. I. 1906. (2) Guillaumin (A.). Pyro-cydonia et X Pyronia. Bull. Soc. dendrol., 1925. (3) George (L.). Observations sur le Sorbus conjusa Gremli. C. R. Acad, sciences, 22 février 1932. Bulletin du Muséum, 2e s., t. IV, n° 6, 1932. — 751 munis (fig. 3) le faisceau médian est à branches fortement rentrantes- surmontées chacune d’un petit faisceau. Le collenchyme (fig. 4) qui occupe tout le reste du pétiole, est à parois très irrégulière- ment épaissies, comme le collenchyme hypodermique pétiolaire de S. aria; les épidermes des pétioles sont également identiques.. Le limbe (fig. 5) renferme deux palissades comme dans S. aria (fig. 6). Le faisceau conducteur (il s’agit toujours de la troisième ner- vure latérale à partir de l’extrémité proximale du limbe) repose entièrement sur du collenchyme comme dans P. commuais (fig. 7), mais il n’est pas entouré, même localement, de sclérenchyme, con- trairement à ce qui existe chez les deux parents. L’épiderme infé- rieur (fig. 8), tomenteux, se rapproche davantage de celui de S. aria (fig. 9) que de l’épiderme glabre des feuilles adultes de P. commuais (fig. 1.0). 2° Pyraria malifolia Spach = Pirus malifolia Spach = Sorbo- pyrus malifolia Guillaumin (*) = P. cydonia Jackson (2). D’après Chevalier (3), cet hybride a comme ascendants, d’une part, le Poirier cultivé, d’autre part « soit Aria Hoslii Jacq., soit Aria Mougeoli Beck ». Les caractères anatomiques de la feuille différent de ceux que j’ai observés (4) chez S. Mougeoli Soy. et chez S. Hoslii pro parte = S. Sudelica Nyman ( = S. Chamemespilus (L.) Crantz x S. Mou- geoli Soy.), ce qui fait penser que, vraisemblablement, ces deux Alisiers ne sont pas intervenus dans la constitution du P. malifolia. Par contre, l’anatomie et la morphologie foliaires présentent des caractères de P. commuais et de S. Hoslii pro parte = S. ambigua Michalet (= S. Chamemespilus (L.) Crantz x S. aria Crantz). Les feuilles de cet arbre d’une dizaine de mètres de hauteur, à port de Pommier, sont obtuses ou acuminées, arrondies ou subcordiformes à la base, floconneuses en dessus, légèrement co- tonneuses en dessous, ainsi que les pédoncules, quand elles sont jeunes, glabres en dessus, légèrement tomenteuses en dessous à l’âge adulte. Elles sont souvent doublement denticulées comme celles de S. ambigua. La caractéristique du pétiole (fig. 11) est très voisine de celle de S. ambigua (fig. 12) et contient dans son parenchyme des oursins et des cristaux clinorhombiques d’oxalate de calcium, comme chez P. commuais, tandis que l’autre ascendant ne renferme que des oursins. Chez S. ambigua, il n’y a pas de collenchyme dans le pé- H Guillaumin (A.). Loc. cil. (2) Index Keivensis. (3) Chevalier (A.). Les Pyraria ou Poiriers Alisiers. Revue de Pot. appliquée et d' Agriculture coloniale, 1925. (4) George (L.). Observations sur quelques Sorbus et leurs hybrides. Congres des Sociétés savantes, Besançon, 1932. — 752 — tiole, chez P. communis presque tout l’espace entre le faisceau et l’épiderme est collenchymateux, chez l’hybride, il y a seulement 5 à 6 assises hypodermiques collenchymateuses. La structure du limbe (fig. 13) se rapproche davantage de celle . de S. ambigua (fig. 14). L’épiderme inférieur légèrement tomen- teux (fig. 15) des feuilles adultes, présente des caractères intermé- diaires entre l’épiderme glabre de P. communis et l’épiderme to- menteux de S. ambigua (fig. 16), non seulement au point de vue pilosité, mais aussi forme et disposition des cellules. Le P. malifolia serait donc un hybride de P. communis et S. ambigua. En ce qui concerne le chimisme cellulaire, les tannins sont plus abondants que chez les parents et il y a localisation d 'arbutine comme chez le Poirier tandis que ce glucoside n’existe pas chez le S. ambigua (non plus que chez les S. Mougeoli et S. sudetica). Mais si la présence d’arbutine montre dans les deux Pyraria l’interven- tion du Poirier, les caractères anatomiques, tout en restant inter- médiaires entre ceux des ascendants sont beaucoup plus voisins de ceux des Alisiers (S. aria et S. ambigua ). Planche I. — Fig. 1 : P. Bollwylleriana. — Fig. 2 : S. aria. — Fig. 3 : P. communis. — Fig. 4 : P. Bollwylleriana. — Fig. 5 : P. Bollwylleriana. — B. Bois; C. Collenchyme Cl. Cristal Clinorhombique ; L. Liber; O. Oursin; S. Sclérenchyme ; P. Tissu palis sadique; ST. Sac à tannin. Bulletin du Muséum, 2' s., t. IV, 1932. 49 — 756 Mission Saharienne Au giéras-D râper, 1927-1928. Phanéro cames. ( Liste des récoltes classées par ordre géographique) avec une introduction par M. Th. Monod. Les Phanérogames que j’ai récoltés au cours de la Mission Augié- ras-Draper sont actuellement à peu près tous déterminés; ils ont été étudiés par MM. Raymond Benoist, René Maire et Fran- çois Pellegrin. M. le Docteur R. Maire a déjà publié, ici même (1), la liste de ceux qu’il avait examinés lui-même et Mlle Aimée Camus a décrit une espèce nouvelle de Graminée (2). Je dois des remercie- ments tout spéciaux à MM. R. Benoist et F. Pellegrin qui m’ont, très aimablement autorisé à reproduire la liste des plantes déter- minées par eux. Étant donné que l’itinéraire parcouru s’est étendu, dans le sens méridien, de l’Atakor-n-Ahaggar aux rives du Niger et intéresse par conséquent plusieurs provinces floristiques et, en particulier, la limite, très importante au point de vue biogéographique, du Sahara central et de la zone sahélienne, il ne m’a pas semblé entiè- rement inutile de donner de mes récoltes une liste non pas systé- matique mais topographique, de façon à mettre en évidence cer- tains faits phytogéographiques. Le problème intéressant est celui des limites méridionales du désert. De même que, vers le nord, à une certaine latitude, l’in- fluence des pluies régulières d’hiver impose à la végétation saharo- septentrionale les modifications qui la font passer à la steppe inter- calée entre le désert et le Tell, de même, au sud, dans la zone extrême atteinte parles pluies d’été, on observe des formations végé- tales intermédiaires entre le désert saharo- méridional et le Soudan botanique à Borassus, Tamarindus, Butyrospermum, Kigelia, etc. (1) Mission saharienne Augiéras-Draper, 1927-1928. Plantes du Sahara central. (Bull. Mus., [2], III, n° 6, juin 1931, pp. 521-538). (2) Cœlachyrum nouveau de l’Afrique centrale (Bull. Mus., [2], III, n° 6, juin 1931, p. 546). Bulletin du Muséum, 2e s., t. IV, n° 6, 1932. 757 Choisissons, pour entrer dans quelques détails, une « tranche » saharienne méridienne soustraite, pour simplifier notre exposé, tant aux influences maritimes qu’à celles de l’altitude, étrangère par conséquent à la fois à la province saharo-atlantique comme à la Fig1. 1. — Croquis de l’itinéraire de la Mission Saharienne Augiéras-Draper entre l’Ahaggar et le Niger. province saharo-montagnarde; prenons-la un peu à l’ouest du massif central et jalonnée par exemple par El Goléa, le Tadmaït, le Tidikelt, l’enceinte tassilienne septentrionale dans l’Emmidir ou l’Ahnet, un grand lambeau, effroyablement désertique, de pays — 758 — cristallin, le Tassili de Ti-m-Missao, l’intersection de la frontière algéro-soudanaise avec le 21° de latitude Nord, l’extrémité septen- trionale de l’Adrar des Ifor’as, le Tiipétrine, le Tilemsi, enfin le Niger à Bourem. (Cf. Th. Monod, Les animaux et les plantes in Augiéras, etc. D’Algérie au Sénégal. Mission Augiéras-Draper 1927-1928, Paris, 1931, pp. 201-252, 27 figs., pi. 36.) La division en provinces biogéographiques et, en particulier phytogéographiques, des régions désertiques qui séparent la Ber- bérie mériterranéenne de l’Afrique soudanaise est peut-être plus délicate qu’on ne le suppose. L’observateur le moins expérimenté — mieux encore, le touriste le plus ignorant se lançant à la « con- quête » du Sahara sur une piste carossable déjà mille fois parcou- rue — ne peut pas ne pas remarquer que l’itinéraire Algérie-Soudan traverse [s’il passe en dehors des régions hautes (> 1.500 m.) du massif central] trois grandes provinces naturelles, à savoir, du nord au sud : une province septentrionale à Limoniaslrum guyo- nianum et Rælama rætam et à végétation plus ou moins diffuse (I), une province centrale à Acacia et à Panicum lurgidum, à végéta- tion contractée, strictement limitée aux étroits sillons que cons- tituent les oueds (II) — enfin une province méridionale à Cenchrus, Boscia, Combrelum, Grewia et Euphorbia balsamifera, à végétation de nouveau plus ou moins diffuse (III). Comment grouper ces trois provinces et les rattacher aux for- mations contiguës au nord comme au sud? Les uns font de I et II le Sahara proprement dit avec un « secteur algérien » (I) et un « secteur soudanais » (II) tandis que III appartiendrait déjà à la région intertropicale dont elle serait le terme septentrional extrême ou Sahel. D’autres considèrent encore I comme une dépendance désertique de la région méditerranéenne et réservent le nom de « région désertique » proprement dite à II et III seulement, cette dernière étant un terme de passage entre II, le vrai Sahara, et les régions méridionales soudanaises. A vrai dire, cette dernière mé- thode, si elle a le gros avantage de souligner la très grande impor- tance biogéographique de la limite entre I et II — c’est-à-dire la lisière nord des Mimosées — a par là même le défaut de rejeter en dehors du Sahara sensu stricto tout le territoire séparant le steppe nord-africain des premiers Acacia, c’est-à-dire, sur notre méridien, tout ce qu’on nomme habituellement le « Sahara algérien » : or il est devenu tout à fait impossible de restreindre à ce point l’ac- ception du terme « Sahara » : Ghardaïa et Fd Goléa doivent demeu- rer des localités sahariennes. Autre remarque : restreindre le désert aux provinces II et III, dans le premier cas, ou aux provinces I et II dans le second, c’est consacrer une asymétrie — regrettable à mon avis — et à laquelle peut, seule remédier une division non plus bi- mais tripartite de la région désertique. Je m’explique : dans un — 759 ■cas on nous présente un Sahara composé d’une province septentrio- nale à végétation diffuse (I), et d’une province méridionale (cen- trale) à végétation contractée (II), et, dans l’autre, le même désert est fait d’une centre à végétation contractée (II) et d’un Sahel à végétation diffuse (III). Il n’est pas étonnant que le Sahara, désert essentiellement clima- tique intercalé entre deux zones de pluies régulières, d’hiver au nord et d’été au sud, puisse, très naturellement, supporter une division en trois parties : une province centrale où les précipita- tions sont très faibles, milles souvent pendant plusieurs années en un point donné, et essentiellement irrégulières, alimentant une végétation contractée (II), symétriquement encadrée entre deux provinces « marginales », l’une au nord (I), l’autre au sud (III) caractérisées par des précipitations plus abondantes [ pluies moins irrégulières (ou déjà régulières) ou rosée ] et une végétation soit déjà franchement diffuse soit, suivant la latitude considérée, ten- dant seulement à le devenir. La météorologie saharienne est encore très imparfaitement con- nue, mais il n’est pas improbable que les provinces I et III ne soient pas pluviométriquement symétriques et n’aient pas pour limites les mêmes isohyètes : il est possible que III s’avère, à l’étude, mieux arrosée que I qui semble recevoir partout, en moyenne, moins de 100 à 150 mm. Si ce fait est établi, ce serait peut-être un argument en faveur de la réunion de I + II en un « Sahara » opposé à un « Sahel » (III). Cependant l’existence, dès maintenant constatable sur le terrain, d’une remarquable similitude de «mode » entre les végétations, diffuses l’une et l’autre, de I et de III, aux deux bords de la province à végétation contractée, semble pouvoir autoriser la division proposée ici. D’ailleurs, si les pluies étaient inégales en I et III, il ne s’ensuivrait pas le moins du monde, ipso facto, que les quantités d’eau disponibles de part et d’autre pour la végétation soient affectées d’une inégalité identique : le rôle des rosées dans le Sahara septentrional, est peut-être, à cet égard, ■considérable, comme elle l’est sur le littoral atlantique où une flore relativement développée et plus ou moins diffuse ne reçoit à peu près aucun autre apport d’eau que celui des rosées puisque, à Port- Étienne, pour 16 années, la moyenne du nombre annuel des jours de pluies est de 5 et la moyenne des chutes d’eau annuelles (pour 17 années) de 90 millimètres, avec des valeurs annuelles pouvant s’abaisser à 0 mm 2, 2 mm 5, 3 mm 5, 5 mm, 12 mm 2, etc. L’ « homologie » des provinces I et III à végétation plus ou moins diffuse n’aura, bien entendu, la valeur que je lui attribue que si les caractères qui rapprochent ces provinces pour les opposer à II sont d’origine climatique, indépendants des facteurs édaphiques. Bien que, dans le Sud Algérien, la limite entre le Sahara septentrio- — 760 — liai et le Sahara central coïncide indéniablement, grossissirno modo, avec un contour géologique, séparant un pays calcaire, crétacico- tertiaire, d’un pays silico-cristallin, il ne semble nullement que le passage de la flore septentrionale diffuse à la flore centrale contrac- tée se trouve conditionné par la composition du sol. Le Tadmaït, géologiquement très uniforme, appartient à la fois aux deux modes, par sa partie nord et sa partie sud, les calcaires de la plage pré-tassi- lienne ont une végétation rigoureusement contractée, les cipolins du Tanezrouft méridional également, tandis que le mode diffus réparait sur les sommets de V Ahaggar, dans le Sahara atlantique, et dans le Sahara sahélien, indépendamment de la composition pétro- graphique des substrata. J’ai longtemps admis moi-même — et utilisé dans plusieurs publications récentes (*) — une division du Sahara en deux pro- vinces (I et II), le Sahel (III) étant considéré comme appartenant déjà à la région intertropicale africaine : je crois aujourd’hui qu’il n’est pas possible, si I fait partie du Sahara, d’en exclure III et que la seule alternative logique est celle-ci: ou restreindre le vrai Sahara à II en en excluant à la fois I et III, formations symétriques, et, mutatis mulandis, « homologues », ou se résigner à diviser le Sahara en trois provinces. C’est ce que je me résouds à faire au- jourd’hui. Non sans hésitations d’ailleurs, car l’autre manière de remédier à la dissymétrie des coupures actuelles a aussi ses avantages : ne considérer comme proprement « saharienne » que la province médiane (II), à l’exclusion des provinces marginales (I et III) rattachées, à titre de dépendance désertique ou de « zone de tran- sition », l’une à la Berbérie, l’autre au Soudan; le Sahara sensu slriclo (II) apparaîtrait alors nettement ce qu’il est en réalité, une zone de mélange, un Mischgebiet à faible endémicité (au moins générique) où se juxtaposent, sur un fond relativement pauvre d’endémiques paléogéniques sahariens, la double influence d’un apport paléarctique (Méditerranée) et d’un apport tropico-africain (ou plus précisément : soudano-oriental). Théoriquement cette solution est séduisante, mais, comme je l’ai signalé plus haut, elle implique la restriction du terme « Sahara » (biogéographique) à une petite fraction seulement du Sahara géographique : sur notre « tranche » méridienne, ne seraient « sahariens » que les pays séparant le bord sud du Tadmaït du bord nord de l’Adrar des Ifor’as. Or il serait, semble-t-il, regret- table de consacrer par la nomenclature une disproportion de pa- (l) Par exemple : Remarques biologiques sur le Sahara. ( Revue gén. des Sc., Paris, XLII, n° 21, 15 novembre 1931, pp. 609-616.) — 761 — reille envergure entre le Sahara botanique et le Sahara du langage courant. Toutes les difficultés que nous éprouvons dans le groupement des trois provinces proviennent du fait que I n’a pas de nom utilisable; si elle en avait un, II serait tout simplement le « Sahara » et III le « Sahel ». Faute d’un substantif — qu’il serait sans doute aujourd’hui ridicule de créer — on est obligé ou de laisser I en dehors du « Saha- ra » (même biogéographique), ou d’appeler « Sahara » I et II, ce qui implique à mon avis l’extension du terme (au moins sensu lato ) — à III, symétrique méridional de I. J’admets volontiers que mon groupement a le défaut — inéluctable d’ailleurs si l’on tient à marquer le « balancement » des deux provinces à végétation diffuse de chaque côté du Sahara central — de placer les formations méridionales de III, par exemple des bois-taillis à Acacia Sénégal, A. albida, A. arabica, Bauhinia, etc., dans une province dont le nom comprend le mot « Sahara », évocateur de paysages plus arides. Je ne vois pas de moyen d’éviter cet inconvénient, d’ailleurs mi- nime à coté de l’avantage que je crois trouver dans un Sahara (sensu lato) tripartit. Je ferai remarquer de plus que, si l’étude du Sahara avait débuté par Tombouctou au lieu de commencer par Biskra, nous aurions moins de répugnance à admettre que les no- tions d’ «arbre» et de «désert» sont en pratique infiniment moins disjointes sur le terrain que dans nos esprits et qu’il serait à peine paradoxal d’opposer à I, « Sahara des buissons », tout le reste sous le nom de « Sahara boisé ». La province I sera qualifiée de saharo-médilerranéenne ou saharo- seplenirionale, la province II de saharo-africaine (pour marquer l’opposition entre le Sahara central à Acacia, renfermant déjà de nombreux éléments tropicaux) ou de saharo-médiane : « saharo- soudanaise » (le « Sahara soudanais », in loto ou pro parte de bien des auteurs) n’est pas acceptable parce que le Soudan botanique n’est pas contigu à cette province vers le sud, occupé par le Sahel; « saharo-cenlral », d’usage banal (« Sahara central ») ne semble pas non plus à recommander parce qu’il s’agit d’une désignation géo- graphique beaucoup trop étroite, la province II dépassant infini- ment les limites d’un « centre » saharien topographique : de vastes zones du Sahara occidental semblent appartenir à cette province et il serait bizarre de les décrire comme dépendant d’une province du Sahara central; il faut, autant que possible, éviter les conflits entre les nomenclatures géographique et biogéographique. On doit aussi renoncer aux termes renfermant des allusions à telle ou telle unité politique, comme « Sahara algérien » (Algérie) et « Sahara soudanais » (Soudan français); cela permet d’étendre l’acception de ces termes en leur en substituant de plus généraux, puisque les provinces visées débordent largement les frontières administra- — 762 — tives des territoires auxquels elles empruntaient leur désignation. Reste la province III, qui est le Sahara méridional ou Sahel des auteurs : je propose les dénominations de saharo-sahélienne ou de saharo-méridionale. 11 n’y a pas là de difficultés. Je n’insisterai pas sur les caractères floristiques de la province saharo-africaine, bien connus : c’est, sur notre « tranche » déser- tique, le Sahara central typique à Acacia fasciculata (= iortilis ), A. seyal, Balanites ægyptiaca, Mærua crassifolia, Leptadenia pyro- lechnica, Saluadora persica, Calolropis procera, Panicum turgidum, Ærva tomenlosa, Crozophora brocchiana, Solenostemma oleifolium ( = argel) Tephrosia purpurea, Pergularia lomenlosa, Colocynthis vulgaris, Schouwia purpurea, etc. Passons à la limite entre les provinces saharo-africaine et saharo- sahélienne : elle est à la fois brutale et graduelle, nette et confuse. Il peut exister en effet, entre le territoire saharo-africain et la latitude où le territoire tout entier est indubitablement sahélien, une zone où les oueds ont déjà une végétation sahélienne, tandis que les regs qui les séparent sont encore de caractère saharien. La limite des provinces n’est donc nullement une ligne précise et les représentations graphiques qu’on tenterait d’en donner sur une carte ne seront jamais que de grossières approximations : à leur ■contact mutuel les provinces s’interpénétrent inextricablement. Lorsque l’on vient du Sahara, le premier oued vraiment sahélien ne passe pas inaperçu : sur notre itinéraire ont bien apparu vers 21°5 les premiers pieds de Cenchrus calharticus mais dans l’oued Izelilène (20°27'45" lat. N.), tout à coup, apparait une végétation relativement luxuriante où les éléments nouveaux jouent un rôle important puisqu’aux trois ou quatre espèces ligneuses du Sahara adjacent s’en ajoutent, à la fois, trois autres: Boscia senegalensis, Combretum aculeatum, Grewia populifolia. La liste des plantes recueillies à Izelilène (p. 771) montrera parmi les espèces herbacées des exemples analogues d’éléments méridionaux atteignant en ce point, sur notre itinéraire, leur limite septentrionale. La limite de la province saharo-sahélienne me semble marquée, négativement, par la disparition du Cornulaca monacanlha j1), et positivement par l’apparition des genres Boscia, Combretum, Grewia, Sesamum ( alatum ), Bouchea ( marrubiifolia ), Plycholobium ( plicalum ), Abulilon ( mulicum ), Cenchrus (calharticus) : on doit citer aussi Penniselum Chudeaui, et un Aristida sp. (? Sieberiana ou funiculala), etc. Le Cenchrus et le Bouchea semblent de bons indi- cateurs. Plus au sud apparaissent des types nouveaux, Euphorbia balsa- (') Et probablement de familles entières; Cf. infra la citation de Hagekup, p. 763. - 763 — mifera, des espèces des genres Acacia, Bauhinia, Commiphora, Cadaba, Loranlhus, Capparis, Hyphæne, etc. La province saharo-sahélienne est le domaine par excellence des dunes mortes à graminées, qui sont un steppe et qui débutent sur notre itinéraire aux environs du 18°, d’abord par des sables à Cyperus conglomeraius nains puis par la forme typique à Panicum turgidum et Cenchrus catharlicus auxquels s’ajoutera, beaucoup plus au sud, Euphorbia balsamifera, etc. On doit se demander si la province saharo-sahélienne ne devrait pas être divisée en deux sous-provinces. Je suis d’avis qu’une telle distinction est possible. Voici, très sommairement, quelques carac- tères de ces deux sous-provinces que l’on peut nommer sahélo- déseriique (V et sahélo-soudanaise. 1° Sous-province sahélo-déserlique : Acacia fasciculata, A. seyal, Balanites ægyptiaca, Mærua crassifolia, Boscia senegalensis, Com- brelum aculeatum. Grewia populifolia, Leptadenia pyrolechnica, Calotropis procera, Abutilon mulicum, Sesamum alatum, Tephrosia purpurea, Plycholobiam plicalum, Rhynchosia memnonia , Bouchea marrubii folia, Cenchrus cathdrticüs, Pennisetum Chudeaui, Aris- tida cf. Sieberiana ou funiculata, Panicum turgidum, Cyperus con- glomeralus (dominante parfois). 2° Sous-province sahélo-soudanaise : en plus des mêmes espèces : Euphorbia balsamifera, Hyphæne thebaica, Acacia Sénégal, A. al- bida, A. scorpioides { — arabica ), Bauhinia reticulata, B. rufescens, Commiphora africana, Cadaba farinosa, C. glandulosa, Grewia spp., Combretum spp., Capparis spp., Cratævci religiosa, Loranlhus, etc. Dans le sud de la sous-province peuvent s’aventurer quelques arbres soudanais, Adansonia ou Tamarindus par exemple. Hagerup (Biol. Meddel. Kgl. Danske Vidensk. Selsk., IX, 4, 1930, p. 113) a fait remarquer à propos d'une localité saharo-sahélienne (sous- province sahélo-soudanaise) que « les familles suivantes, qui carac- térisent les régions désertiques plus septentrionales, y sont absentes: Caryophyllaceæ, Chenopodiaceæ, Polygonaceæ, Typhaceæ, Rese- ■daceæ, T amaricaceæ, Plumbaginaceæ, Labialæ, et [qu’j en fait de Cruciferæ, on n’en trouve qu’une seule espèce » [Farsetia ramosis- sima Hochst.]. Ces deux sous-provinces peuvent avoir des extensions très va- riables. Sur notre itinéraire, la sous-province sahélo-désertique est largement développée et les Euphorbia balsamifera n’apparaissent qu’à une faible distance du Niger (environ 50 kilomètres); dans la Mauritanie occidentale, au contraire, YEuphorbia balsamifera re- monte jusque dans l’Agneïtir et l’Akchar, en bordure de la partie (0 Sahélo- saharienne serait meilleur mais trop voisin du nom de la province (saharo- sahélienne) pour ne pas donner lieu à des confusions — 764 sud-ouest de l’aftout du Tidjirit et n’est séparée du Sahara que par une sous-province sahélo-désertique à Boscia très étroite, limi- tée, sur mon itinéraire, au Tidjirit. S’il fallait caractériser d’un mot la province, on pourrait peut-être dire : le territoire à Cenchrus calharticus, Euphorbia balsamifera et Hyphæne thebaica, très souvent couvert de dunes mortes, et inter- calé entre le Sahara à Cornulaca monacanlha et le Soudan à Boras- sus, Butyrospermurn, Tamarindus et Adansonia. Engler (1925, р. 8) la nommait très justement : « Ubergangsprovinz mit bis- weilen viel Graassteppe und weniger laubwerfenden ± dornigen Gehôlzen, unter dem Einfluss schwacher, aber selten ausbleibender Sommerregen. » Immédiatement au sud commence la province soudanaise, très bien connue, à Adansonia digitata, Borassus flabelliformis var. Ælhiopum, Butyrospermurn Parki, Kigelias pp., Khaya senega- lensis, Paradaniella Oliveri (= Daniella thurifera auct. mult. nec Benn.), Diospyros mespiliformis, Ficus spp., Lophira, etc. Une dernière remarque : l’essai qui précède est certainement pré- maturé. Nous ne parviendrons à préciser les limites phytogéogra- phiques qui nous préoccupent que le jour où, pour un assez grand nombre de points de la région envisagée, aura été effectué le calcul statistique des « types biologiques » suivant la méthode de Raun- KIÆR. Le spectre floristique de Tombouctou (O. Hagerup, 1930) fournit une analyse biologique très intéressante d’une localité saharo-sahélienne, « semi-désert » caractérisé par l’abondance des с. haméphytes (36 0/0; 9 0/0 dans le « spectre normal », 13 0/0 à El Goléa, dans le Sahara septentrional). L’absence d’analyses con- cernant les régions voisines, situées plus au nord, en particulier l’absence d’analyses intéressant la province saharo-africaine, rend encore impossible des comparaisons indispensables : Hagerup compare Tombouctou à El Goléa, ce qui peut-être le conduit à surestimer l’importance phytogéograpliique de la limite nord du « semi-désert » sahélien. OUVRAGES CITÉS DANS LE TABLEAU 1927. Chevalier, A. — Les régions botaniques continentales ctEmm. de Martonne. Traité de géographie physique. Paris, 1927, III. chap. vi, pp. 1281-1332, fig. 446- 451. 1910. Engler, Adolf. — Die Pflanzenwelt Afrikas, insbesondere seiner tropischen Gebiete. Grundzüge der Pflanzenverbreitung in Afrika und die Charakterpflanzen Afrikas [in A. Engler et O. Drude, Die Végétation der Erde : Sammlung 765 — pflanzengeographischer Monographien, IX]. I. Band. Allgemeiner Überblick über die Pflanzenwelt Afrikas und ihre Existenzbedingungen. 1. Heft, Leipzig, 1910, XXVIII + pp. 1-478, 404 flg., 20 pl., 5 cart. col. h. t. — 2. Heft, XII -f- pp. 479-870, 304 fig. — 3. Heft, pp. 871-1029, 1 fig., 1 pl. [cartes col.]. 1925. Engler, Adolf. — Idem , V. Band, 1. Heft. Ausführliche Schilderungen der Vegetationverhâltnisse des tropischen Afrika : 1. Teil, 1925, XVI + 341 p., 5 cartes texte, 1 carte h. t. 1923. Shantz, H. L. et C. F. Marbut. The végétation and soils of Africa, with a sec- tion on the land classification of Africa by the joint authores and anote on a rainfall map of Africa by S. B. Kincer. American geographical Society Research Sériés, n° 13, 1923, X + 263 p., 48 fig. (dont 47 phot.), 2 cartes h. t. col. en portefeuille. Je désire signaler aux botanistes sahariens un intéressant article qui, publié dans une revue de vulgarisation, risque d’échapper à l’attention des naturalistes : Demoulin, La flore saharienne (La Nature, Paris, n° 2.795, 15 octobre 1928, pp. 349-357, 11 figures). Th. Monod. t Nordafrikanisch-indische Wüstengebiet Mediterrangebiet H. L. Shantz et C. F. Marbut (1923) _® 'S S S Domaine mauritano- méditerranéen The Deserts Desert Shrub-Desert Grass [Dg de la carte] « mediterrane Wüste Desort-Shrub [Db de la carte] Région désertique inter- tropicale de l’ancien monde. Domaine du Sahara occidental Secteur algérien Provinz der grossen oder zentralen' Sahara Secteur soudanais Übergangsprovinz Desert Shrub-Desert Grass [Dg de la carte] • S O ri ! •a O Domaine sahélien n ci cé Acacia-Desert Grass Savana [a de la carte] O Acacia-Tall Grass Savana s Domaine Sudanische Ph guinéen Westafrikanische oder guineensische Waldprovinz The Forests Tropical Rain Forest [// de la carte] Domaine de la forêt dense équatoriale — 767 — LISTE PAR ORDRE GÉOGRAPHIQUE des plantes recueillies par M. Th. Monod au cours de la Mission Saharienne Augiéras-Draper, 1927-1928. A. - PLATEAU DU TADMAÏT I. Falaise méridionale du Tadmaït, source d’Aïn el Hadjaj : 17-X-1927 : Capparis spinosa L. var. coriacea Cosson [1], B. - TASSILIS INTERNES II. Emmidir, Tahount Arak : 22-X-1927 : Trichodesma afri- canum (L.) R. Br. [2], Cassia ohovala Colladon [3], Farsetia ramo- sissima IIochst. var. Garamantum Maire [4], Launea mucronata (Forsk.) Musciiler [5], Linaria sagittala Steud. var. linearifolia Batt. [6], Heliolropium undulatum Vahl [7a], Pulicaria crispa (Forsk).) G. H. Schultz [7 b], Tribulus macroplerus Boiss. var.. ochroleucus Maire. (?, spec. jun.) [8], C. - BAS AHAGGAR III. I-n-Ameg’el : 23-X-1927 : Veronica anagallis-aqualica L.[9], Solanum nigrum L. var. lanceolalum Batt. et Trab. [10]. IV. Tamanrasset : 25-X-1927 : Malcomia ægqpliaca Sprf.ng. var. longisiliqua (Coss.) [131, Mentha longifolia Huds. [14-15]. Cynodon daclylon (L.) Pers. [16], Poiamogelon pusillus L.. [17], Asleriscus graveolens (Forsk.) D. C. var. genuinus Tiiell. [18], Chlamydophora pubescens (Desf.) Coss. et Dur. [19] — Ibidem, 26-X-1927 : Senecio hoggariensis Batt. et Trab. var. eradiatus Maire [20], Gnaphalium luteoalbum L. [21], Euphorbia granulala Forsk. [22], Fagonia glutinosa Del. [23], Heliolropium undulatum Vahl [24], Cleome arabica L. [25], Tribulus lerresler L. ssp. pentan- drus (Forsk.) Maire var. tomentosus Batt. [26], Coriandrum sali- vum L. (cultures) [27-281. Linum usitatissimum L. (cultures) [29-30], Amaranthus polygamus L. [31] — Ibidem, 5-XI-1927 : Centaurea pungens Pomel [192-192 bis], Sonchus oleraceus L. (cultures) [193], Polypogon monspeliensis (L.) Desf. [194]. Eragrostis bipinnala (L.) Muschler [196], Farsetia ramosissima Hochst. var. Garaman- lum Maire [197], Atriplex halimus L. [198], Colocynthis vulgaris Schrad. [199], Aizoon canariense L. [200], Malcomia ægyptiaca Spreng. var. longisiliqua (Coss.) Maire [201], Salsola fœlida Del. (avec cécidies) [202], Sclerocephalus arabicus Boiss. [203]. — Ibi- dem, 7-XI-1927 : Tamarix aphylla (I,.) Karst. [195]. 768 — V. De Tamanrasset à Silet : Oued Ag’enar, 3-X 1-1927 : Paacralium Sciharæ Coss. [190-191]. — Ibidem, 8-XI-1927 : Lotus Jolyi Batt. [207-208], Crolalaria Saharæ Coss. [209], Moreltia ca- nescens Boiss. [210-211], Farselia ramosissima Hochst. var. Gara- mantum Maire [212], Dœrhavia repens L. [213], Monsonia helio- tropioides (Cav.) Boiss. [214], Picris albida Bai.l var. C hevallieri (Batt.) Maire [215], Caylusea canescens (L.) Saint-Hil. [216], Fagonia glutinosa Del. [217], Ziziphus lotus Desf. ssp. Saharæ (Batt.) Maire [218], Crozophora brocchiana (Vis.) Schweinf. [219] — - Oued Tit, 9-XI-1927 : Tamarix aphylla (L.) Karst. [220-223], Nucularia Perrini Batt. [224-225], Lepladenia pyro- technica (Forsk.) Dec. [226-227]. — Abalessa, 10-XI-1927: Ricinus commuais L. [230-231]. — Entre Abalessa et Silet, 10-X1-1927 : Cassia obovala Colladon [232], Cassia lanceolala Forsk. [233] et ll-XI-1927 : Tephrosia lepiostachya D. C. [234], Solenostemma olei- folium (Nect.) Bull, et Bruce [235, en fleurs]. — Silet, 12-XI-1927: Cyperus lævigalus L. [236, 246], Salvadora persica L. [237-238 avec cécidies d’Eryophyide, 253 en fleurs ( 14-XI-1927)], Ziziphus lotus Desf. ssp. Saharæ (Batt.) Maire [239], Hyoscyamus muticus L. ssp. falezlez (Coss.) Maire [240, 243], Pulicaria inuloides D. C. [241-242], Ficus carica L. [244], Astragalus pseudo-trigonus Batt. et Trah. [245] — Ibidem, 13-XI-1927 : Phragmites commuais Trin. var. isiacus (Del.) Coss. [247]. D. - ATAKOR-N-AHAGGAR (28-X — 2-XI-1927). VI. — Ephedra allissima Desf. [66, 81-82], Ephedra major Host. var. suggarica Maire [98], Aadropogoa laaiger Desf. [59], Aadro- pogoa aaaulalus Forsk. [171], Aadropogoa hirlus L. [127], Aadro- pogoa foveolatus Del. [180], Paaicum lurgidum Forsk. [176], Peaaiselum oriealale Rich. [93], Cyaodoa daclyloa (L.) Pers. [119], Papophorum scabrum Kunth [166], Aristida ciliata Desf. [100], Aristida sahelica Trabut [172], Scirpus holoschœaus L. [108, 140], Forskalea leaacissima L. [55], Bœrhavia uerticillata Poi- ret [116], Bœrhavia repeas L. [88], Bœrhavia aggluliaaas Batt. et Trab. [34,45], Aerva tomeatosa Forsk. [67], Betamoaodiaaa Maire [114], Atriplex halimus L.[40, 86], Cheaopodium murale L.[87, 168], Cheaopodium vulvaria L. [144, 151, 153, 157-158], Aaabasis arlicu- lata Moo. [57, 118], Silene Kiliaai Maire[135, fleur rose], Paroaychia chlorothyrsa Murb. var. haggarieasis (Diels) Maire [174]. Aizooa caaariease L. [44], Portulaca oleracea L. [89], Capparis spiaosa L. var. coriacea Cosson [84], Moreltia caaesceas Boiss. [56, 97, 129, 143], Farselia ægyptiaca Turra [50, 123, 161-162], Moricaadia arvensis (L.) D. C.[var. Garamanlum Maire [128, 146-148, 150, 167], Schouwia purpurea (Forsk.) Muschler var, Schimperi ( Jaub. et Spacii) Muschler [46, 65, 145, 165], Crambe Kraliki Coss. var garamas Maire [96, 110], Zilla spinosa (L.) Prantl. [163], Anasta - tica hierochuntica L, [181], Caylusea canescens (L.) Saint-Hil. [49, 71, 101, 104], Réséda uillosa Coss. et Dur. [126], Trigonella anguina Del. [139], fLolus Jolyi Batt. [63, 137], Tephrosia leplosta- chya D. C. [37, 175], Astragalus Vogeli (Webb) Hutch. [39, 41, 177], Rhynchosia memnonia (Del.) D. C. [42], Cassia obovata Colladon [68], Monsonia niuea (Dec.) Webb [36], Monsonici heliotropioides (Cav.) Boiss. [48], Fagonia Flamandi Batt. [47, 72, 182], Fagonia Bruguieri D. C. [53], Tribulus lerresler L. ssp. eu-lerrester Maire [170], Euphorbia dracunculoides Lamk ssp. eu-dracunculoides Maire var. africana Rikli et Schrôter [115, 159], Rhus oxyacanlha Cav. [92], Tamarix gallica L. ssp. nilolica (Eiirenb.) Maire var. brevi- bracleald Maire [112], var. longibracleala Maire [122], Helian- themum Lippi Pers. [61], Myrtus Nivellei Batt. et Trab. [75, 111], Piluranlhos scoparius (Coss. et Dur.) Bentii. et Hook. var. fallax (Batt.) Maire [51], Olea Laperrinei Batt. et Trab. [74, 76 et deux bocaux de fruits mûrs [183-184] récoltés sur l’arbre le 30-X-1927] Periploca lævigala Ait. [64,83, 131], Pergularia lomentosa L. [179], Heliolropium undulalum Vahl [43], Trichodesma africanum (I..) R. Br. [35,60,94], Megasloma pusillum Coss. et Dur. [38], Echium humile Desf. var. saharicum Maire [33. 69, 113, 136, 229] Lavari- dula Antineæ Maire [52, 78-79, 156 ], Lavandula coronopifolia Poi- het [178], Salvia ægypliaca L. [62, 132], Salvia Chudeaui Batt. et Trab. [70], Ballota hispanica (L.) Murby var. saharica (DIelb) Maire [134], Teucrium polium L. ssp. seuratianum Maire [90], Solarium nigrum L. var. lanceolatum Batt. et Trab. [73], var alalum Moench [91], Wiihania somnifera (L.) Dunal. [109], Celsia longiroslris Murb. [77], Liriaria sagiilala Steud. var. linearifolia Batt. [125, fleurs jaunes], Linaria ægypliaca (L.) Dum. Cours. ssp . fruticosa (Desf.) Maire [99, 117, 121, 124, 133], Anlirrhinum orontium L. [169], Pulicaria undulala (L.) D. C. var. alveolosa (Batt. et Trab.) Maire [85,95,141], Asteriscus graveolens (Forsk.) D. C. var. villosus Thell. [54, 160], Chlamydophora pubescens (Desf.) Coss. et Dur. [138], Penlzia monodiana Maire [149], Arlemisia herba-alba Asso [105], Arlemisia campeslris L. ssp. glulinosa (Gay) Batt., Brio, et Cavill. [142, 154], Arlemisia judaica L. ssp. saha~ riensis (Chevallier) Maire [58], Senecio hoggariensis Batt. et Trab. var. typicus Maire [102-103], var. eradialus Maire [155], Alractylis arislala Batt. [164], Centaurea foucauldiana Maire [107, 120,152], Launæa nudicaulis (L.) Hook. fil. [49 bis, 80, 106, 13Q* 173]. Crossidium lævipilum Thériot et Trabut (Muscinée) [187]* HuUetin du Muséum , 2r s., t. IV- 193‘2. 50 — 770 — E. - LISIÈRE MÉRIDIONALE DU TANEZROUET VIL — De Silet à Ti-m-Missao ( 14 à I8-X 1-1927) : Ærva tomen- tosa Forsk. [248], Pulicaria crispa (Forsk.) C. H. Schui.tz [249], Aslragalus Vogeli (Webb) Hutch. [250-251] Cornulaca mona- cantha Del. [250 bis],~Seelzenia orienlalis Dec. [252], Salsola fœlida Df.l. [254], Bœrhevia repcns L. [255], Acacia segal Del. [256-257]. VIII. — Tassili-n-Adrar ou Tassili de Ti-m-Missao :Ti-m- Missao, 18-X 1-1927 : Calotropis procera Ait. [258], Balanites ægyptiaca Del. [259]. — I-n-Azaoua, 19-XI-1927 : Panicum turgi- durn Forsk. [260], Pulicaria crispa (Forsk.) C. H. Schultz [261], Andropogon laniger Desf. [262], Ærva tomentosa Forsk. [263], Mærua crassifolia Forsk. [264-265]. — Source de Tigueurt, 21-XI-1927 : Mollugo cerviana Ser. [266], Veronica ariagallis- aqualica L. [267], Phragmiles commuais Trin. var. isiacus (Del.) Coss. [268], Adiantum capillus-V eneris L. [269-272], Samolus Vale- randi L. [273-274], Ment ha longijolia Duos. [275], Pulicaria uridu- lata (L.) D. C. var. alveolosa (Batt. et Trab.) Maire [276-279], Cyperus lærigalus L. [280], Polamogeton perfoliatus L. [281]. — I-n- Azaoua, 22-XI-1927 : Crozophora brocchiana (Vis.) Schweinf. [302-304]. — Oued I-n-Nefls, 22-XI-1927 : Beseda villosa Coss. et Dur. [284-285, 299], Asleriscus graveolens (Forsk.) D. C. var. viB losus Thell. [286], Pulicaria undulata (L.) D. C. var. alveolosa (Batt.) Maire [287, 292], Ærva tomentosa L. [288], Corchorus de- pressas (L.) Stocks. [289, 293, 296], Euphorbia granulata Forsk. [290, 294], Crozophora 'brocchiana (Vis.) Schweinf. [291, 302, 304], Aslragalus Vogeli (Webb) IIutch. [297, 300, 301], Morettia ca- nescens Boiss. [298]. — Ibidem, 23-XI-1927 : Convolvulus micro- phyllus Sieb. et var. longipes Maire [306, 312-312 bis]. Neurada procumbens L. [307], Solenostemma oleifolium (Nect.) Bull, et Bruce [308], Andropogon laniger Desf. [309], Fagonia Jolyi Batt. [310], Tribulus alalus Del. [311], Colocynthis vulgaris Sciirad. [313-314], Arislida adscensionis L. var. pumila (Dec.) Coss. [315], Euphorbia ' granulalaÆ orsk. [316]. IX. — Du Tassili-n-Adrar à Ifeï: 25-XI-1927 : Aslragalus Vogeli (Webb) Hutch. [321-322], Bœrhavia repens L. [323], Seetze- nia orientalis Dec. [324-326],' Farselia ramosissima Hochst. var. Garamantum Maire [325]. — 26-XI-1927 : Tribulus lerr ester L. ssp. penlandrus (Forsk.) Maire var. bimucronatus (Viv.) Maire [317], Schouwia purpurea (Forsk.) Muschler var. Schimperi ( Jaub. et Spach) Muschler [318, 331], Fagonia arabica L. var. viscidissima Maire [319], Chloris meccana Hochst. [320], Crotalaria saharæ — 771 — Coss. [327, 332], Astragalus Vogeli (Webb) Hutch. [328], Atraclylis aristata Batt. [329], Tributs alalus Del. [330]. Cleome arabica L. [336], Eragroslis pilosa (L.) P. B. [337], Cenchrus calharlicus Del. [339]. — 27-XI-1927 : Indigofera semitrijuga Forsk. [333, 344-345], Heliotropium erosum Lehm var. Kraliki (Pomel) Maire [334], Fagonia arabica L. var. viscidissima Maire [335, avec cécidies], Acacia seyal Del. [342], Indigofera sp. (an rov. sp.? aff. viscosa ) [343]. — 28-XI-1927 : Farsetia ramosissima Hochst. var. Garamanlum Maire [340], Tribulus alatus Del. [341], Schouwia purpurea (Forsk.) Muschler var. Schimperi (Jaub. et Spach.) Muschler [352], Fagonia Jolyi Batt. [353], Ziziphus lotus Desf. ssp. Saharæ (Batt.) Maire [354]. — 30-XI-1927 : Acacia seyal Del. — 3-XII-1927 : Schouwia purpurea (Forsk.) Muschler var. Schimperi (Jaub. et Spach.) Muschler [406]. — 5-XII- 1927 : Farsetia ramosissima Hochst. var. Garamanlum Maire [404-405], — 8-XII-1927 : Fagonia arabica L. var. viscidissima Maire [400], Fagonia Jolyi Batt. [401], Roiibœllia hirsuta (Forsk.) Vaiil [402]. — 9-XII-1927 : Pergularia tomeniosa L. [398-399], Cyperus conglomérats Rottb. [409-410], Cenchrus Prieuri (Kunth) Maire [411], Bouchea marrubiifolia Schauer [412], Morellia ca~ nescens Boiss. [413], Arislida adscensionis L. var. pumila (Dec.) Coss. [414], Pappophorum cenchroides Liciit. [415], Heliotropium undulalum Vaiil [416] — 10-XII-1927 : Cislanche phelipæa (L.) P. Cont. [440], Cyperus conglomérats Rottb. [418]. — 1 l-XII-1927 : Combretum aculeaium Vent. [419-420]. F. - ZONE SAHÉLIENNE (RÉGION NORD) X. — Limite septentrionale de l’Adrar des Ifor’as, Izeli- lène: 1-2-XII-1927 : Boscia senegalensis Lamk. [355, 368], Farsetia ramosissima Hochst. var. Garamanlum Maire [356], Tephrosia vicioides A. Rich. [358], Tephrosia purpurea, Pers. [370, 382], Ptycholobium plicaium (Oliv.) Harms [392], Indigofera sessiliflora D. C. [361, 395], Indigofera senegalensis Lam. [350], Indigofera anabaplista Steud. [371], Pennisetum Chudeaui Maire et Trabut var. Monodi Maire [347, 349, 362], Cleome papillosa Steud. [363], Cleome arabica L. [374], Heliotropium slrigosum Willd. [366], Bouchea marrubiifolia Schauer [367, 390-391], Bœrhavia repens L. var. [369, 383], Rhynchosia memnonia (Del.) D. C. [372, 380- 381], Sesamum alalum Thonn. [375-376], Polygala Iriflora L. [379], Corchorus depressus (L.) Stocks. [384], Corchorus trilocularis L. [407] Abulilon mulicum Del. (Webb). [385, 387-388], Pulicaria crispa (Forsk.) C. H. Schultz [386], Lepiadenia pyrolechnica (Forsk.) Dec. [393-394], Cœlachyrum oligobrachiaium A. Ca- mus [373]. — 772 — XI. — Timétrine, d'Ifeï àl-n-Ouri: 12-XI1-1927 : Combre- lum aculeatum Vent. [417, 439], Cleome brachycarpa Vahl [424, 434], Abutilon albidum (Willd.) Webb var. submulicum Maire [425-426, 428], Grewia populifolia Vahl [430, 442], Farsetia ramo- sissima Hochst. var. Garamanlum Maire [433], Ærua lomentosa Forsk. [435, 437-438], Pavonia Kotschyi Hochst. [436], Euphor- bia granulata Forsk. [441]. — 14-XII-1927 : Schouwia purpurea (Forsk.) Muschler var. Schimperi (Jaub. et Spacii) Muschler [445-446, 447 (f. trans. ad S. purpuream ), 448-449]. — 16-XII-1927 Balanites ægypliaca Del. [450, en fleurs, cécidies]. — 17-XII-1927: Cyperus conglomeratus Rottb. [451-452, 454-455], Indigofera sp. (an nov. sp.?) [453], Danthonia Forskâli (Vahl) Trin. [456], Cen- laurea senegalensis D. C. [457-459], XII. — Tilemsi, d’I-n-Ouri à Bourem (Niger) : 24-XII- 1927 : Aristida plumosa L. var. floccosa Coss. et Dur. [461], Indigofera sp. (an nov. sp.?) [462, = 453], Farsetia ramosissima Hochst. var. Garamanlum Maire [463], Fagonia Jolyi Batt. [464]. — 25-XII- 1927 : Tephrosia anlhylloides Hochst. [465-466]. — 26-XII-1927 : Cenchrus calharticas Del. portant Surosporium catharticum Maire [467]. — 29-XII-1927 : Aristida adscensionis L. var. pumila (Dec.) Coss. et Dur. [469], Pennisetum Chudeaui Maire et Trabut [470], Indigofera sp. (an nov. sp.?) [471], Heliotropium undulatum Va-hi. [472-473]. — 31-XII-1927 : Cassia nigricans V ahi. [476, 479], Polycarpæa corymbosa Lamk. [477], Cleome arabica L. [478], Cadaba glandulosa Forsk. [480]. G. - BORDS DU NIGER (ZONES SAHÉLIENNE ET SOUDANAISE) XIII. — De Bourem à Kabara et Tombouctou : 1. I. 1928 : Zizyphus jujuba Lam. var. orthacanlha D. C. [482], Zizyphus cf. Sci- haræ Batt. [483], Mærua crassifolia Forsk. [484]. — 2-1-1928: Limnanthemum senegalense N. E. Br. [485-487], Nymphéa slellala Willd. [492-494], — 3. I. 1928 : Naias horrida A. Br. [495-496], Eichornia natans Solms. [498-501, ?502], Nymphæa lotus L. [503 a], Æschynomene aspera L. [503 b], Pycreus albomarginatus Nees. [507, 526], Oryza Barthi A. Chev. [508, 523-524], Otlelia lancifolia Rich. var. fluilans Ridl. [509, 530, 532-533, 536-539], Melochia corchorifolia L. [514], Hibiscus asper Hook. f. [515], Scirpus corym- bosus Roth. [516], Æschynomene indica L. [517], Senecio Perrotteti D. C. [518-519], Ipomæa aqualica. Forsk. [520], Etricularia stel- laris L. f. [528-529, 531], Chenopodium murale L. [534]. Æschyno- mene crassicaulis Harms [535]. — 4-1-1928 : Crinum sanderia- — 773 — num Baker [510-544], Æschynomene crassicaulis Harms. [545], Jus- siæa diffusa Forsk. [546-548]. — - 5-1-1928 : Azolla pinnala R. Br. [821, 826] Otlelia lancifolia Rich. var. fluiîans Ride. [549-551], Nym- phæa stellata WIlld. [552], Utricularia stellaris L. f. [553, 829], Spermacoce ylobosa Sch. et Th. [554-555], Limnophila ceralo- phylloides Skan [830] — 6-1-1928 : Indigofera viscosa Lam. [556], Jussiæa diffusa Forsk. [557-558], Heliolropium undulatum Vahl [559-560], Otlelia lancifolia Rich. var. fluiîans Ride. [561], Lemna sp. [650], Gymnosporia senegalensis (Lamk.) Loes [562, 564], Euphorbia balsamifera Ait. [563], Bauhinia rufescens Lam. [566]. — 8-1-1928 : Momordica balsaminea L. [567.]. — 9-1-1928 : Senecio Perrotteli D. G. [568, 576], Jpomæa aquatica Forsk. [571], Cynodon daclylon (L.) Pers. [575]. — 10-1-1928 : Bergia suffrulicosa Fenzl. [578]. — - 12-1-1928, Rharous : Gymnosporia senegalensis (Lamk.) Loes [602], Ærva tomentosa Forsk. [603-604], Momordica balsa- minea L. [606]. — 14-1-1928 : Panicum burgu A. Chev. [580-581], Oryza Barthi A. Chev. [582], — Janvier 1928, bords du Niger : Solanum incanum L. [583, 589], Withania somnifera (L.) Duvai. [584-585], Cephalandra indica Naud. [586-587], Achyranthes aspera L. [588], Sesbania pachycarpa D. G. [590-591], Tephrosia polysta- chya E. Mey [592-593], Trianlhema pentandra L. [594-595], Sesa- mum alalum Thonn. [596-597], Tribulus alalus Dee. [598], Hy- phæne thebaica Mart. [600]. — - Kabara, 24 et 26-1-1928 : Melia azedarach L. [607], Aristida plumosa L. var. floccosa Coss. et Dur. [611], Pavonia hirsuta Guill. et Perr. [612], Ærva lomenlosa Forsk. [613], Leptadenia helerophylla Dec. [614-615], Abulilon albidum (Wield.) Webb var. submulicum Maire [616-617], Cen- laurea senegalensis D. C. [618-619, 626], Heliolropium undulatum Vahl (?) [620], Senecio Perrotteli D. C. [621-622], Chenopodium mu- rale L. [623]. XIV. — De Kabara à Mopti: 28-1-1928 : Hibiscus asper Hook f. [629, 632, 647], Æschynomene- indica L. [631, 633], Cyperus auri- comus (Spreng.) Sieber [634-635], Solanum incanum L. [636], Momordica balsaminea L. (?) [637], Phyllanthus reticulatus Poir. [640-641], Cassia occidentalis L. [642-643], Eichornia natans Solms [644, 652-653], Utricularia stellaris L. f. [643], Ipomæa aquatica Forsk. [646], Scirpus corymbosus Rotii. [648-650], I. Eschynomene aspera L. [651], — 29-1-1928 : Cistanche linctoria (Forsk.) Beck. [654], Oryza Slapfi Roshev [656], Mitragyne af ricana Korth.[659], Nymphæa lotus L. [660], Polygonum lomentosum Willd. [661] Polygonum lanigerum R. Br. (?) [662], Cistanche phelipæa (L.) P. Cont. [663, 667], — 30-1-1928. Dalura metel L. (?) [6681. — 31-1-1928 : Heliolropium undulatum Vahl [669, 676], Grewia belu- lifolia Juss. [671-672, 684], Bauhinia rufescens Lam. [674-675], - 774 — Cadaba farinosa Forsk. [678-679], Pulicaria crispa (Forsk.) G. H. Schultz [680-681], Cucumis propheiarum L. [682-683]. — 1-II-1928 : Heliotropium zeylanicum Lam. [686, 693], Crolalaria obouata Don. [687-688, 691], Heliotropium pterocarpum Hochst. et Steud. [689-690], Otlelia lancifolia Rich. var. fluitans Ride. [692], Guiera senegalerisis Lam. [694], Pycreus albomarginalus Nees. [695]. — 2-II-1928 : Scoparia dulcis L.' [696, 704-705], Abutilon albidum (Willd.) Webb [697, 700], Trichodesma africanum (I..) R. Br. [698-699], Momordica balsaminea L. [701-703], — 3-II-1928 : Milragyna africana Korth. [706-707, 722], Altemanthera nodiflora R. Br. [712], Rotala elatinoides Hiern. [714], Heliotropium ovalifo- lium Forsk. [716], Pistia stratiotes L. [717], Guiera senegalerisis Lam. [718-720]. — 4-II-1928 : Oltelia lancifolia Rich. var. fluitans Ridi.. [724-726, 731-732], Indigofera microcarpa Desv. [727-729], — 5- II- 1928 : Launæa integrifolia Hagerup [737-739]. — - 6-II-1928 - Gynandropsis pentaphylla D. C. [744-745], Puppalia lappacea Juss. [749, 753], Grewia villosa Wiled. [752], Ærua lomenlosa Forsk. [754], Rogeria adenophylla Gay [755]. — 7-II-1928 : Ficus Lecardi Warb. [756-757]. — 9-II-1928 : Ziziphus jujuba Lam. [760], Cap- paris lomenlosa Lamk [762 a], Ipotnæa zebrina Perr. in D. C. [762 b], Caralluma tombucluensis (A. Chev.) N. E. Br. (6-II-1928, Lac Débo) [840]. XV. — De Mopti à Koulikoro : 10-11-1928 : Achyranihes aspera L. [765, 778], Celosia trigyna L. [766, 784], Gossypium puncialum Sch. et Tu. [769 a, 770-771]. Commelina nudiflora L. [769 b], Ipo- mæa eriocarpa R. Br. [772-774], V ernonia cf. cinerea Loes [775], Crolalaria cylindrocarpa D. C. [779, 782/)], V ernonia cinerea Loes [780-781], Ipomæa kenlrocarpa Hochst. (?) [782 a]. — 12-11-1928 : Sesbania punctata D. C. [785]. Salix Cheualieri Seemen [786]. — 13-11-1928 : Tephrosia purpurea Pers. [787-788]. — 14-11-1928 : Sesbania punctata D. C. [789-791]. — 15-11-1928 : Porlula oleracea L. [792-793], Crotalaria lalhyroides Getilr. et Pf.rr. [795]. — 22-11-1928 : Cochlospermum linclorium Rich. [800, 802], Lippia adoensis Hochst. [801]. — Grangea ceruanoides Cass. (?) [date?]. Note : Tephrosia leplostachya D. C. = purpurea Pers. Note sur deux Mousses récoltées par M. Ho ceux dans le Nord du Soudan français, par M. T. Thf.riot. Les Muscinées sont extrêmement rares dans les régions déser- tiques et semi-arides. Au Soudan français on n’en trouve que quel- ques-unes au N. du 14e parallèle, et sous la latitude de Tombouctou il n’en existe plus. Dans le Sahara R. Maire en a signalé quelques- unes dans le Massif du Hoggar; partout ailleurs elles font défaut, même dans les oasis. Les deux espèces mentionnées ci-après ont été récoltées au som- met de la boucle du Niger par notre regretté compagnon de voyage dans la traversée du Sahara et du bassin du Niger, M. J. -F. Rogeon. Nous en avons confié l’étude à M. Thériot et c’est de lui les lignes qui suivent. Aug. Chevalier. 1. Archidium petrophilum Pot.de la V., var. nov. Rogeoni Thér. — Cæspites densi, luiescenti-virides. Caulis sterilis pusillus, simplex, caulis fertilis fasligialim ramosus. Folia sicca, erecta, im- bricala, apice parum palula, inferne minuta, superne sensim majora, 0, 7-0,9 mm. x 0,20-0,25 mm., lanceolalo-acuminala, acuta, arislaia, marginibus planis, inlegerrimis, costa tenui, basi 30 g, in cuspidem aculam, integram excedente, cellulis elongate hexagonis, 40-60 g X 10-12 g, parietibus tenuibus, basilaribus quadraiis vel breviter reclangularibus. Folia perichælialia fere duplo longiora, 1,5 mm. X 0,4 mm., oblongo-lanceolata, integra, longe arislaia, relilaxiore, cellulis mediis 50-70 g x 15 g; capsula ( immatura ) immersa, sessilis, globosa. Hab. — ■ Soudan français : falaises de Bandiagara, sur la terre sablonneuse, leg. Rogeon, 25-5-1932. Parmi les caractères qui éloignent du type la var. Rogeoni, je souligne les suivants : 1. Les feuilles sont toutes ou presque toutes aristées par l’excur- rence de la nervure. 2. Les feuilles périchétiales sont deux fois plus longues que les caulinaires, tandis que chez le type elles les dépassent peu. . Bulletin du Muséum, 2e: s., t. IV, n° G, 1932. — 776 — La plupart des espèces du genre Archidium ont une inflorescence autoïque ou synoïque ; la plante du Soudan est vraisemblablement dioïque, car en disséquant une tige fructifiée, je n’ai rencontré ni fl. Cordier' eut sur la carrière de Jacquemont une influence considérable, puisque ce fut lui qui le désigna aux suffrages de ses collègues pour cette mission aux Indes qui devait consacrer sa réputation. La première de ces quatre lettes date de l’époque où, 'tout jeune encore, Jacquemonts’initiaità l’étude ides sciences naturelles. Les trois autres se rattachent étroitement àil’octroi de cette mission et à son accomplissement. Nous exprimons ici nos remereiementsà.M.le Professeur Alfred. Lacroix; qui. a bien voulu nous signaler l’existence de ces lettres, parmi les manuscrits de Cordier, déposés par ses soins à la Bibliothèque de l’Institut. L. B. Grenoble, le 28 juin 1822. Monsieur, La bienveillance que vous m’avez témoignée et «celle que vous portez aux jeunes gens jaloux de s’instruire sont les titres qui me fout prendre la (liberté de vous «écrire et qui me font espérer que vous voudrez bien me donner quelques renseignements «que j 1 comme chez l’Ane, alors que ce rapport est < 1 chez longueur , .... , _ „ . , hauteur moyenne „ . . , A . . , le Cheval. De meme le rapport 0,41 a 0,42 chez longueur le Cheval de Prjewalski est sensiblement égal à celui de l’Ane, 0,40 alors que celui du cheval est ordinairement de 0,45. On peut donc considérer que le sacrum est plus asinien que caballin chez le Cheval sauvage. 5° Les vertèbres caudales n’offrent, pas plus chez le cheval de Prjewalski que chez le cheval domestique et chez l’âne, de carac- tères nettement différenciés. IL — Thorax. 1° Les cotes du Cheval de Prjewalski se présentent plus courbées sur plat que sur champ à la façon de celle des chevaux en général alors que la courbure sur champ l’emporte sur l’autre chez les ânes. 2° Le sternum forme un ensemble peu recourbé, presque recti- ligne, ce qui est encore un caractère asinien, cette pièce étant assez fortement recourbée chez les chevaux. III. — Membres. En principe tous les chiffres que nous donnons par la suite pour la mensuration des os des membres, tant chez le Cheval de Prjewalski, 813 — De même on peut noter encore que le rapport que chez l’Ane et chez les chevaux domestiques, sont des chiffres ramenés à 1 mètre de taille. Cette façon de procéder donne des pos- sibilités de comparaison très démonstratives. A. Membre thoracique. — 1° L’ omoplate offre des caractères nettement caballins. La longueur de cet os mesurée suivant son grand axe, cartilage de prolongement non compris, représente 0,234 chez le Cheval de Prjewalski. Ce chiffre se rapproche ainsi du chiffre de celui de 0,231 observé chez le Cheval, et dépasse sensible- ment celui de 0,205 observé chez l’Ane. On note encore chez le Cheval de Prjewalski que le rapport largeur au col de l’omoplate — , ■ A rrA — r— = 0,375 se présente nettement largeur au bord vertébral supérieur à celui de l’Ane 0,30 à 0,32, dépassant même celui du Che- val domestique 0,35 à 0,38. De même on peut noter encore que le rapport 3ar^eui qe ia longueur cavité glénoïde est nettement caballin avec 0,86-0,876 chez le Cheval de Prjewalski, 0,85 à 0,90 chez le Cheval domestique, 0,70 à 0,75 chez l’Ane. 2° L 'humérus se caractérise par une longueur absolue de 0,189 intermédiaire à celle de l’âne 0,184 et du cheval domestique 0,196. Il apparaît ainsi plus petit que le métatarsien principal chez le Cheval de Prjewalski alors qu’il égale ou même dépasse légèrement . ... „ . , longueur humérus cet os chez 1 Ane. En revanche le rapport avec longueur radius 0,80 chez le Cheval de Prjewalski, reste inférieur à celui du Cheval domestique avec 0,84-0,86 pour égaler sensiblement celui de l’Ane à 0,80. 3° Le radius l’emporte nettement en longueur absolue chez le Cheval de Prjewalski avec 0,242 par rapport à l’Ane et au Cheval domestique chez lesquels cet. os n’a que 0,225. On note aussi que pno locûii r» le rapport » mesuré à la partie moyenne de l’os, est de 0,705 chez le Cheval de Prjewalski bien inférieur à celui des chevaux domestiques 0,75 à 0,80 et se plaçant à la limite supérieure de celui des Anes avec 0,60 et 0,70. 4° Le cubitus rappelle assez exactement par sa forme et les dimensions de son olécrane celui des chevaux domestiques. C’est . , longueur du bec au sommet de l’olécrane ainsi que le rapport — 2 r : — longueur du radius est de 0,25 comme chez les chevaux domestiques alors que ce rap- port est de 0,21-0,22 chez les Anes. 5° Les os du carpe n’offrent que des particularités difficiles à apprécier sous le rapport différentiel. Bulletin du Muséum , 2* s., t. TV, 1932. ainsi que le rapport 53 814 6° Le métacarpe se caractérise par une longueur absolue du métacarpien principal de 0,162 chez le Cheval de Prjewalski, qui est un maximum comparativement à l’Ane et au Cheval dômes-- tique qui n’ont l’un et l’autre que 0,15 pour cet os. On note aussi , , épaisseur d’avant en arrière . que le rapport t, ; . , , — : — est de 0,71 a peu près largeur d un cote a 1 autre comme chez le cheval 0,70 au lieu de 0,60 chez l’Ane. L’indice métacarpo avec 0,69 est asinien, alors que l’indice métacarpo. radial huméral avec 0,85 est intermédiaire entre celui de l’Ane égal à 1 et celui du Cheval 0,70 à 0,80. 7° Les phalanges offrent surtout des caractères caballins. La , , , , . , largeur minima première phalange se caractérisé par un rapport - — , 1 1 J 1 11 longueur de 0,466 très supérieur à 0,40 alors que ce rapport est toujours inférieur à ce chiffre chez l’Ane et qu’il lui est égal ou légèrement su- périeur chez le Cheval domestique. On note un fait de même nature , ... . . , , larereur minima . pour la deuxieme phalange dont le rapport — "hauteur — ou > 1 chez le Cheval de Prjewalski supérieur à 0,85-0,90 qu’on observe chez le Cheval domestique et 0,80-0,85 chez l’Ane. Pour la troisième phalange, si sa forme générale est plutôt caballine, on note, distance crête semi-lunaire à bord plantaire largeur maxima de la face plantaire de 0,034 inférieur à celui du Cheval domestique avec 0,045-0,050 et encore plus à celui de l’Ane avec 0,055-0,060. Quant au petit sésamoïde, annexé à la troisième phalange, on constate que le rapport ^Pai^seur varie de 1/4 comme chez le Cheval n c longueur à 1/3 comme chez l’Ane. que le rapport est B. Membre abdominal. — 1° Le coxal se fait remarquer par une brièveté relative chez le Cheval de Prjewalski avec 0,273 com- parativement au Cheval domestique qui a 0,285, l’Ane ne possédant que 0,255 pour cet os. Le rapport très variable chez les Équidés est en moyenne de 0,70 chez le Cheval de Prjewalski dépassant les chiffres observés chez l’Ane avec 0,61-0,63-0,67 et encore plus ceux du Cheval domestique avec 0,50-0,55-0,60. 2° Le fémur mesure 0,25 chez le Cheval de Prjewalski dépas- sant nettement celui du Cheval domestique avec 0,245 et encore plus celui de l’Ane avec 0,235. La largeur de la trochlée fémorale- l’emporte légèrement sur la hauteur mesurée au niveau de la gorge,, comme chez le Cheval domestique alors que ces deux dimensions, tendent à l’égalité chez l’Ane. — 815 3° La rotule présente des caractères de même ordre que la trochlée fémorale avec prédominance marquée de la largeur de la surface articulaire sur la hauteur. 4° Le tibia avec 0,25 de longueur absolue dépasse de beaucoup celui de l’Ane avec 0,23 et encore plus celui du Cheval avec 0,225. L.’indice avec q 90 est à la limite inférieure de celui des fémoral chevaux domestiques qui varie de 0,90-0,98 et très inférieur à celui de l’Ane qui est de 1 en moyenne. 5° Le péroné reste à l’état très rudimentaire comme chez tous les équidés et ne peut fournir aucune indication ostéométrique valable. 6° Les os du tarse comme ceux du carpe n’ont que des particu- larités morphologiques de détail délicates à apprécier dont il est difficile de faire état. Nous noterons cependant que le rapport largeur ï du cuboïde qui est de 0,45 à 0,50 chez les ânes, de 0,69 longueur n ’ ’ ’ à 0,77 chez les chevaux, entre dans cette dernière catégorie avec 0,50 chez le Cheval de Prjewalski. 7° Le métatarse possède un métatarsien principal dont la lon- gueur absolue de 0,195 chez le Cheval de Prjewalski, dépasse de beaucoup la longueur de ceux du Cheval, 0,182 et de l’Ane 0,180. _ , épaisseur , , . Le rapport -f- mesure au quart inferieur de l os donne largeur 0,83 chez le Cheval de Prjewalski et se présente un peu supérieur au même rapport chez l’Ane, 0,80 et à celui du Cheval 0,75. Il y a à ce titre une inversion de ce qu’on observe chez le métacarpe. L’indice metatarso res^e cepen(jant comme chez le Cheval domes- femoral tique de 0,77-0,78 environ par suite de la longueur du fémur alors que chez l’Ane cet indice varie de 0,69 à 0,77. 8° Les phalanges postérieures offrent des caractères ostéo- métriques qui varient dans le même sens nettement caballins ou hypercaballins que ceux des phalanges antérieures. La première , , , largeur minima , „ T phalanqe offre un rapport — — de 0,40 a 0,47. La ^ a longueur deuxième phalange permet de constater que le rapport largeur - — *7 est — ou > 1 et que pour la troisième phalange le rapport lia. Il LOU r distance crete semi-lunaire a bord plantaire A , — — : : *- = 0,034: reste encore largeur plantaire maxima inférieur à celui du cheval et encore plus à celui de l’âne. Le petit , épaisseur . , . , sesamoide avec un rapport rp- varie comme dans le membre longueur inférieur de 1/4 à 1/3. — 816 IV. — Tête. La tête osseuse offre à considérer de très nombreux carac- tères morphologiques et ostéométriques qui sont parfois assez contradictoires quant aux types auxquels ils correspondent. Envi- sagée dans sa forme générale la tête osseuse du Cheval de Prjewalski n’offre pas de coudure accentuée du crâne sur la face. La ligne de la face latérale allant de la saillie de la protubérance occipitale externe au corps des intermammillaires coupe l’ouverture orbi- taire comme chez le Cheval, au lieu de passer en dessous comme chez l’Ane. Cette ouverture orbitaire limitée en avant par une apo- physe orbitaire de type nettement caballin, tend à l’égalité de ses diamètres avec une forme presque circulaire chez le Cheval de Prjewalski, alors que cette ouverture est ovale dans le sens longitu- dinal chez les chevaux domestiques, à grand axe transversal chez les ânes. L’encoche orbito-jugale nettement marquée des ânes fait aussi défaut chez le Cheval de Prjewalski. Quant à la valeur et aux rapports des grandes dimensions on constate que la longueur de la tête pour un mètre de taille est de 0,398, c’est-à-dire à peu près dans les mêmes proportions que chez le Cheval et que chez l’Ane qui possèdent l’un et l’autre 0,39 à 0,41 de longueur de tête pour un mètre. longueur du crâne longueur de la face occipital et de l’extrémité des os incisifs à une ligne passant au travers du front par les trous sourciliers est de 0,54 chez le Cheval de Prjewalski, supérieur à celui du Cheval 0,45-0,50 à la limite infé- rieure de celui de l’Ane 0,55-0,60. ^ A longueur crâne r, A .... De meme le rapport - — 3 — — avec 0,3û3 est intermediaire longueur tete Le rapport mesurée de l’extrémité du sommet entre celui des chevaux 0,33 et de celui des ânes 0,36-0,38. L 'angle facial assez difficile à mesurer est de 12°5 environ chez le Cheval de Prjewalski à la limite de celui des chevaux avec 11°-13° et de celui des ânes avec 12°-16°. Envisagé à l’intérieur, la tête osseuse offre une cavité crânienne dont la capacité est de 338 cc. pour 100 kilogrammes de poids vif alors que cette cavité est seulement de 150 à 200 cc. envi- ron chez le Cheval et un peu inférieure chez l’Ane pour le même poids. Ces chiffres accuseraient un caractère hypercaballin des plus remarquables. Enfin notons que les sinus maxillaires sont séparés par une cloi- son osseuse complète et imperforée chez le Cheval de Prjewalski comme chez le Cheval, alors que ces deux sinus sont toujours en communication chez les asiniens. — 817 — Les tableaux ci-joints résument les caractères ostéométriques principaux que nous venons d’examiner. Le dernier de ces tableaux établit une synthèse générale de ces caractères laquelle fait res- sortir la prédominance très nette des caractères caballins sur les caractères asiniens des équidés actuel chez le Cheval de Prjewalski. Parmi ces caractères caballins, il en est même qui se présentent exagérés, hypercaballins, qui affirment hautement la place éle- vée qu’occupe le Cheval de Prjewalski au point de vue zoologique dans la série des équidés en général et des équidés asiatiques en particulier. On doit noter cependant quelques caractères asiniens et même hyperasiniens indiscutables, ainsi qu’un certain nombre de caractères qui sont à la limite des caractères des équidés cabal- lins et des équidés asiniens actuels. Nous ne voulons pour le moment que prendre acte de cette oppo- sition nous réservant d’essayer de l’interpréter quand nous aurons envisagé les caractères ostéométriques des autres équidés, asia- tiques ou africains, et quand nous pourrons également faire entrer en ligne de compte un certain nombre de faits ou de considéra- tions d’ordre différent et plus général. 818 I. Tableau comparatif de la longueur des os des membres chez le Cheval de Prjewalski, le Cheval et VAne domestiques , pour une taille corporelle mesurée au sommet du garrot ramenée à 1 mètre. .Membte thoracique Membre abdominal Omoplate H umérus Piadius Métacar- pien ■ principal Coxal Fémur Tibia Métatar- s i ■ n principal Cheval domestique 0,231 0,196 0,225 0,150 0,285 0,245 0,225 0,180 Ane domestique 0,205 0,184 0,225 0,150 0,255 0,235 0,230 0,182 Cheval de Prjewalski 0,234 0,189 0,242 0,162 0,273 0,255 0,250 0,195 II. — Tableau des principaux indices ostéomêtriques des membres et de la t-He chez le Cheval de Prjewalski, chez le Cheval et VAne domestiques. Cheval domestique Ane Indices Prjewalski Huméro 0,80 lo 0,83 à 0,89 0,80 Membre ^ i radial thoracique < ! 2° j Métacarpo radial 0,55 à 0,70 0,80 0,69 1 30 Métacarpo 0,70 à 0,80 1 0.85 huméral Ischium 0,61 à 0,67 0,70 40 Ilium 0,54 à 0,60 Membre , 5° Tibio 0,90 à 0,98 1,02 à 1,05 0,90 abdominal ' 6° fémoral Métatarso 0,77 à 0,78 0,78 0,69 à 0,77 fémoral 70 Longueur crâne Longueur tête Longueur crâne 0,33 0,36 à 0,38 0,353 0,54 0,45 à 0,50 0,55 à 0,60 Tête 8° Longueur face ' 9° Angle facial 11 à 13° 12 à 16° 12°, 5 ) 10° Capacité de la ca- vité crânienne 1 pour 100 kilcs de poids vif. . 150 à 200c“ 150cc 398e1- Membre thoracique Thorax Colonne vertébrale. III. —'Tableau synthétique général des caractères ostéométriques du Cheval de Prjewalski par rapport au Cheval et à l’Ane domestiques. CARACTÈRES C AR ALLINS Caractères limites CARACTÈRES ASINIENS Normaux. Hypercaballins. Normaux. H yperasiniens. Conformation générale des ver- ; tèbres cervicales. 1 T ... hauteur , ,, ] longueur ( Conformation des v. dorsales. i Conformation et nombre des vert, r lombaires. Nombre des V. lombaires. Sacrum | ( Conformation des côtes. Sternum. ) V | Longueur de l’omoplate. i . ^ largeur col ' largeur bord vert 1 Indiee lon^Pur cavité glénoïde ' largeur Longueur de l’humérus. \ T Métacarpo Indice , • Humerai T Huméro Indice — -• radial J épaisseur .. Longueur du radius. largeur I T n. Olécrâne ■ iiimcc . • 1 radius f épaisseur T métacarno Indice _ , radial. largeur Indice largeur 1-phal-A. , \ longueur Membre abdominal. Membre thoracique. III. — Tableau synthétique général des caractères ostéométriques du Cheval de Prjewalski par rapport au Cheval et à l’Ane domestiques (suite). CARACTERES CABALLINS CARACTERES LIMITES Hypercaballins. CARACTERES ASI.NIENS Hyperasiniens. r largeur „ , , , Indice r — - — 2e pliai. A. , largeur Indice 3e phal. Anterieure. Indice ; — petite scsamuïde. longueur Longueur du coxal. labeur Indice — — trochlée fémorale. longueur Indice iHSÊHî surf> artio. rotule, hauteur T .. ischium , Indice — tt; du eoxal. ilium Forme générale. T . , T metatarso Longueur du métatarsien Indice — — — • fémoral largeur Indice-- lrephal. F longueur T largeur „ , , „ Indice : — 2e phal. P. hauteur Indice 3e phal. Post. Capacité crânienne. Ouverture orbitaire. „ , longueur crâne Rapport - — 2 — — longueur tete Rapport longueur crâne longueur face Angle facial. Longueur du tibia. Indice — métatarsien. largeur 821 OUVRAGES ET TRAVAUX CONSULTÉS Beddard. — Mammalia ( The Cambridge naluràl History, vol. X, 1902, Londres). Chauveau, Arloing et Lesbre. — Anatomie comparée des animaux domestiques, (5e édition, 1905. Librairie Baillière, Paris). Blandford. — The Fauna of British India (Mammalia) (1888-91. Londres). Georges. — Études zoologiques sur les Hémiones et quelques autres espèces cheva- lines. ( Annales des Sciences Naturelles, 1869). Flower. — Mammals living and extmct, 1901. Londres. F. X. Lesbre. — Études hippométriques.(.Reune de Médecine vétérinaire et de zootechnie de l’École Vétérinaire de Lyon, 1894). — Précis d’extérieur des animaux domestiques. (3e édition 1930, librairie Vigot, Paris). Lesbre et Panisset. — Applications de l’anatomie à l’inspection des viandes de boucherie. {Bull, de la Société des Sciences Vétérinaires de Lyon, 1910, p. 185). Oustalet. — Le Cheval de Prjewalski. ( Bulletin du Muséum, 1902, p. 244). Trouessart. — Gatalogus Mammalium 1898 et 1905. — Le cheval sauvage de Dzoungarie. {La Nature, 1890, p. 369). — Le cheval sauvage de Dzoungarie. (Le Naturaliste, 1902, p. 209). 822 — Poissons recueillis dans le grand lac Amer ( isthme de Suez ) par M. le Professeur A. Gruvel, en 1932. par M. Paul Chabanaud. Au cours de la mission dont il s’est chargé, en cette même année 1932, dans le but de poursuivre l’étude biologique des lacs Amers de l’isthme de Suez, M. le Professeur A. Gruvel a recueilli une collection de poissons dont il a bien voulu me confier l’étude. Rassemblée en l’espace de moins de deux mois (mars-avril) et limitée aux seules ressources du Grand lac Amer, cette collection ne saurait évidemment comprendre la totalité des formes déjà connues pour appartenir à la faune ichthvologique de l’ensemble du canal de Suez. Forte de 45 espèces, elle est néanmoins presque égale, en nombre, au bilan précédemment établi, pour cette faune, par J. -R. Nor- man (x), d’après sa propre étude du matériel récolté par la Cam- bridge Expédition (1924) et compte tenu des recherches antérieures, notamment de celles de Tillier (2). A la liste de 47 espèces dressée par Norman, il convient d’ajou- ter un Soléidé, Pegusa lascaris Risso, dont la présence à l’extré- mité sud du canal est attestée par l’existence d’un spécimen de 177 millimètres de longueur totale, que j’ai examiné à Berlin, dans la collection du Zoologisches Muséum der Universitât, où ce pois- son figure sous la rubrique : « Solea synophthalmos Hemprich und Ehrenberg, Rothes Meer » (3). D’accord avec Norman, on peut considérer le Solea lascaris de Tillier comme synonyme de Solea vulgaris Quensel. D’un intérêt considérable, sous plus d’un rapport, la collection dont l’étude fait l’objet du présent mémoire enrichit la faune ichthyologique du canal de Suez de 80 espèces qui n’étaient encore (1) Trans. Zool. Soc. London, 22, 1927, pp. 375-390. — Proc. Zool. Soc. London, Part. 4, 1929, pp. 615-616. (2) Mém. Soc. Zool. France, 14, 1901, pp. 279-318. (3) J’ai déjà mentionné ce fait, in Riviera Scientifique ( Association des Naturalistes de Nice et des Alpes-Maritimes), 1931, Mémoire 2, p. 32. En ce qui concerne Solea vulgaris Quens., voir également la note publiée sous ma signature, in Bull. Soc. Zool. France , 55, 1930, p. 222. Bulletin du Muséum, 2e s., t. IV, n° 7, 1932. connues que des environs plus ou moins immédiats de ce milieu biologique de constitution récente. Sur les 8 espèces citées dans le présent mémoire, comme nou- velles pour la faune du canal de Suez, une seule ( Blennius rouxi Cocco) est venue de la Méditerranée; les 7 autres ( Dussumieria hasselti Bleek., Spraielloides gracilis Schleg., Saurida lumbil Bloch, Dollfusichthys sinus-arabici Chab., Epinephelus chlorostigma C. V., Gerres acinaces Bleek. et Diplogrammus goramensis Bleek.) sont originaires de la mer Rouge. Ainsi que le laissait prévoir la situation géographique du Grand lac Amer, beaucoup plus voisin de la mer Rouge que de la Méditer- ranée, les apports marins d’origine érvthréenne, représentés par 25 espèces, surpassent sensiblement le contingent d’origine médi- terranéenne, qui ne compte ici que pour 15 unités spécifiques. A ces données certaines s’ajoutent trois formes marines, dont l’habitat originel ne saurait être aisément précisé. Restent enfin deux espèces primitivement considérées comme aphalobies, parce qu’elles habitent les eaux douces arabiques ou éthiopiennes, mais qui se sont adaptées à un milieu de salinité extrêmement élevée. Dans la liste qui suit, des 45 espèces capturées par M. Gruvel, mention est faite des observations biologiques et, dans certains cas, morphologiques, afférant à chacune d’entre elles (1). Clupeidæ. 1. Sardinella eba C. V. Nom local : sardine. 6 spécimens, de 88 à 158 millimètres de longueur totale. Espèce méditerranéenne, précédemment signalée du lac Timsah, 2. Harengula punclala Rüppell. 1 spécimen, 73 millimètres. Espèce érythréenne, signalée du marché d’Ismaïlia et du lac Timsah. DUSSUMIERIIDÆ. 3. Dussumieria hasselti Bleeker. Nom local : sardine mabroun. 5 spécimens, de 115 à 147 millimètres. Espèce érythréenne, nouvelle pour la faune du canal de Suez. H Le nom des espèces rencontrées pour la première fois dans les limites du canal de Suez est imprimé en caractères gras. — 824 — 4. Spratelloid.es gracilis Schlegel. 7 spécimens, de 45 à 50 millimètres. Espèce érythréenne, nouvelle pour la faune du canal. Engraulid/e. 5. Engraulis encrasicholus Linné. Nom local : antchonga. 1 spécimen, 103 millimètres. D. 14. A. 18. Pect. 14. Pelv. 7. Espèce méditerranéenne, signalée de Port-Saïd, du lac Timsah et du marché d’Ismaïlia. Plotosidæ. 6. Plolosus anguillaris Bloch. Nom local : gabahr. 5 spécimens. Espèce érythréenne, signalée, par Norman, du marché d’Ismaïlia et de Kabret. C’est vraisemblablement 1 ePlotosus arab. de Tillier. Synodidæ R). 7. Saurida tumbil Bloch. Nom local : ahret. 3 spécimens, 212 à 255 millimètres. Espèce érythréenne, nouvelle pour la faune du canal. Cyprinodontidje. 8. Cyprinodon dispar Rüppell. 5 ê, 1 $. Espèce originaire des eaux douces du pourtour de la mer Rouge et du golfe Persique, déjà signalée du lac Timsah, de Toussoum,. de Kabret et de Port-Tewfigk ; probablement introduite à la suite de l’ouverture du déversoir (1869), dans le Grand lac Amer, dont la densité des eaux s’est, dès lors, abaissée, tout au moins à la péri- phérie, au-dessous du degré de concentration du sel et du gypse. (1) Dans la classification de Jokdan (A Classification of Fishes, Stanford Univer- sity Publications, Univ. sériés, Biological Sciences, 3, 1923, p. 153), cette famille porte le nom de « Synodontidœ »; conséquence évidente d’un lapsus calami, car la famille en question a pour type le genre Synodus Scopoli, et non le genre Synodontis Cuv., lequel, dans cette même classification (p. 150), appartient à la famille des Mochokidæ . — 825 Hemirampiiidæ. 9. Hemiramphus dussumieri C. V. 4 spécimens. Nom local : aboum-mounahr. Espèce érythréenne, signalée de Kabret. et du marché d’Ismaïlia. Soleidæ. 10. Solea vulgaris Quensel. 3 spécimens. Nom local : Moussa ou samac Moussa (poisson de Moïse). Espèce méditerranéenne, précédemment signalée par Norman, de Port-Saïd et de Kabret, et par moi-même (*), du marché de Suez. Cynoglossidæ. 11. Dollîusichthys sinus arabici Chabanaud. 2 spécimens en mauvais état. Espèce type d’un genre inédit et que j’ai récemment décrite (a), sur 24 exemplaires découverts dans la mer Rouge, par M. R.- Ph. Dollfus. Syngnathidæ. 12. Hippocampus breviroslris Cuvier. 7 spécimens. Nom local : ossan bahr (cheval marin). Espèce méditerranéenne, connue de Port-Saïd, du lac Timsah, de Kabret et de Port-Tewfîgk. C.ENTRISCIDiE. 13. Æoliscus punclulalus Rianconi. 1 spécimen. Espèce érythréenne, signalée d’El Ferdan. Atherinidæ. 14. Alherina caspia Eichwald (—- mochon C. V.). 1 spécimen, 45 millimètres. (1) Bull. Soc. Zool. France, 55, 1930, p. 222. (2) Bull. Soc. Zool. France, 56, 1931, p. 304. Nom local : abou zoubara. Espèce méditerranéenne, signalée de Port-Saïd et du marché d’Ismaïlia. 15. Hepselia pinguis Lacépède. 7 spécimens dont les caractéristiques individuelles sont les sui- vantes : oc. D. v-i 10. A. i 14. p. D. v— i 9. A. i 13. y. D. vi-i 10. A. i 12. S. D. v— i 9. A. i 12. e. D. v-i 9. A. i 13. G D. iv— i 9. A. i 13. 7). D. vi-i 9. A. i 13. Espèce indo-pacifique et, par conséquent, érythréenne, dont les variations numériques des rayons de la dorsale et de l’anale appellent quelques remarques, car aucun exemplaire n’a encore été signalé, que je sache, comme ne possédant que 4 rayons acan- thoïdes à la dorsale antérieure; de même, en ce qui concerne la dorsale postérieure, dont la formule, numériquement la plus basse, est i 13, observée sur des spécimens de la région malgache (Cuvier et Valenciennes) et de l’Afrique australe (Barnard). Parmi les 7 spécimens du Grand lac Amer, on trouve les formules suivantes : D. vi-i 10. A. i 12; D. v-i 9. A. i 12; D. iv— i 9. A. i 13. Par contre, le nombre 15, le plus élevé pour les rayons articulés de la dorsale, n’est mentionné que par Day, pour des spécimens de l’Inde péninsulaire, et aussi par Günther, peut-être pour des indi- vidus de provenance analogue. Ces considérations militent en faveur de l’opinion de Jordan et Hubbs (x), suivant laquelle Hep- selia pinguis, dont la répartition géographique est énorme, serait susceptible d’une division subspécifique. Signalé par Norman de Port-Tewlîgk, de Kabretet de Port-Saïd, Hepselia pinguis s’est, de longue date, répandu au sein de la Médi- terranée orientale, où sa présence a été constatée par Jordan et Hubbs ( loc . cit.) et, plus récemment, par Norman lui-même (1929), qui le mentionne d’Haïfas ainsi que de Mersa Matruh, à 200 milles W d’Alexandrie. P) Jordan et Hubbs : A Monographie Review of the family of Atherinidæ or Sil- versides, p. 32 ( Leland Stanford Junior University Publications, 1919). 827 — Mcjgilidæ. 16. Mugil cephalus Linné. 1 spécimen, 160 millimètres. Nom local : bouri. Comparaison faite entre de nombreux exemplaires de la mer Rouge et de l’Atlantique oriental, aucun des caractères proposés pour la discrimination de Mugil cephalus L. et de Mugil œur Forsk. n’est décisif. L’ouverture de l’angle de la fente buccale varie selon les individus et aussi, semble-t-il, selon l’âge; en outre, ce caractère se combine de toutes manières avec la présence ou l’absence de la tache noire de la base de la pectorale. Ainsi paraît fondé le point de vue de Barnard, pour qui Mugil œur n’est qu’un simple syno- nyme de Mugil cephalus (x). L’hypothèse de la coexistence, sur le pourtour entier du conti- nent africain, de deux espèces voisines, mais distinctes, n’est cepen- dant pas à rejeter, mais il est impossible, dans l’état actuel de nos connaissances, d’assigner une origine certaine aux individus qui se sont introduits dans le canal de Suez. D’accord avec Norman (1929), toute réserve doit être faite sur la détermination, particu- lièrement difficile, des espèces du genre Mugil. Mugil cephalus a été mentionné du lac Timsah, par Norman. Il se peut que les spécimens rencontrés par Tillier dans la rade de Suez soient originaires de la mer Rouge. 17. Mugil auratus Risso. Nom local : halili. 4 spécimens de 190 à 224 millimètres. Espèce méditerranéenne, citée par Tillier. 18. Mugil saliens Risso. Nom local : garana. 4 spécimens, de 122 à 152 millimètres. Espèce méditerranéenne, signalée de Port-Saïd et du lac Timsah. 19. Mugil capito Cuvier. Nom local : dobara. 1 spécimen, 285 millimètres. Espèce méditerranéenne, signalée de Port-Saïd et du lac Timsah. Trichiuridæ. 20. Trichiurus haumela Forskâl. Nom local : seif (sabre). (0 Ann. South Ajrican Mus., 21, 1925-1927, p. 302. 828 1 spécimen, 363 millimètres. Espèce érythréenne, connue de Kabret et de Port-Saïd (Nor- man), voire même d’Alexandrie (Tillier). Carangidæ. 21. Caranx djedaba Forskâl. Nom local : ariana. 1 spécimen, 128 millimètres. Espèce érythréenne, signalée de Kabret et du lac Timsah. Leiognathidæ. 22. Leiognathus lineolalus Cuvier et Valenciennes. 1 spécimen, 90 millimètres. Espèce érythréenne, citée de Port-Saïd par Norman (1929). Ciiilodipterid/e. 23. Apogon Ihursloni Day. Nom local : atsa. 3 spécimens, de 73 à 80 millimètres. Le système de coloration comporte : 3 larges bandes verticales, brunes, très apparentes, dont l’antérieure, un peu oblique, descend de l’origine de la dorsale antérieure et passe par la tache ocellée; la moyenne traverse la moitié antérieure de la deuxième dorsale et atteint l’extrémité postérieure de la base de l’anale; la postérieure est placée sur la base de la caudale; la dorsale antérieure est noire jusqu’à la 4e épine; les pelviennes et l’anale sont noires à leur sommet. Espèce érythréenne, connue de Kabret, du lac Timsah et de Port-Saïd. Moronidæ. 24. Morone labrax Linné. Nom local : arous. 1 spécimen, long de 263 millimètres et possédant 6 rayons bran- chiostèges, à droite, et 7, à gauche. Le « bar », autrement dit le « loup » du littoral provençal, bien que n’ayant pas été capturé par l’expédition de Cambridge, est toute- fois considéré par Tillier comme se rencontrant par toute l’éten- due du canal; mais, l’été venu, la plupart des individus retourne- raient en Méditerranée. - 829 Epinephelidæ. 25. Epinephelus chlorostigma C. V. Nom local : ouhârr hager (poisson de pierre). 3 spécimens de 125 à 225 millimètres. Espèce érythréenne, nouvelle pour la faune du canal. 26. Epinephelus æneus Geoffroy Saint-Hilaire. Nom local : ouhârr. 3 spécimens, de 112 à 205 millimètres. Espèce méditerranéenne, signalée, par Norman, de Port-Saïd et du lac Timsah, et, par Tillier, du Grand lac Amer. POMADASIDÆ. 27. Prislipoma stridens Forskâl. Nom local : chocroum. 5 spécimens, de 62 à 202 millimètres. Espèce érythréenne, signalée, par Norman, du golfe de Suez, de Port-Tewflgk et de Kabret; se rencontrerait même, suivant Tillier, à Port-Saïd. Girellidæ. 28. Crenidens crenidens Forskâl. Nom local : dinis. 16 spécimens, de 93 (1 $) à 113 millimètres. Espèce érythréenne, signalée du golfe de Suez, de Kabret et du lac Timsah. Gerridæ. 29. Gerres acinaces Bleeker. 2 spécimens, 125 à 193 millimètres. Espèce érythréenne, nouvelle pour la faune du canal. 30. Gerres œyena Forskâl. 4 spécimens, de 83 à 91 millimètres. Espèce érythréenne, signalée de Port-Tewflgk, de Kabret et du lac Timsah. Ce peut être le Gerres oblongus de Tillier. Mullidæ. 31. Mullus barbatus Linné. Nom local (italien) : barbani. 3 spécimens, de 101 à 189 millimètres. Espèce méditerranéenne, signalée de Port-Saïd et de Kabret. Bullelin du Muséum , 2' s., t. IV, 1932. 54 830 — SCIÆNIDiE. 32. Sciæna aquila Lacépède. Noms locaux : lout (arabe), khalile (italien). 2 spécimens, 270 millimètres. Déjà signalé, par Norman, de Port-Saïd et du lac Timsah, vit aussi bien dans la mer Rouge que dans la Méditerranée; ce qui rend difficile la détermination du sens de son invasion dans le Grand lac Amer. Notons cependant le fait que les premières captures dans le canal se sont effectuées dans la partie nord; d’où l’on serait en droit de conclure, avec Norman, à une immigration d’origine septen- trionale. Tillier ne cite, en effet, cette espèce que de la rade de Suez et du marché d’Ismaïlia. 33. Umbrina cirrhosa Linné. Nom local : chepeha. 2 spécimens, 153 et 190 millimètres et possédant tous deux la formule suivante des nageoires : D. x-i 25. A. n 7. Espèce méditerranéenne, connue de Port-Saïd et du lac Timsah; est citée par Tillier sous le nom d’ Umbrina vulgaris. Siganidæ. 34. Siganus siganus Forskâl. Nom local : segan. 6 spécimens. Espèce érythréenne, mentionnée de Kabret et qui, suivant Gruvel (1), se serait déjà répandue le long de la côte de Syrie. Norman (1929) signale, en outre, Siganus nebulosus Quoy et Gai- mard de Chypre. Platycephalidæ. 35. Platycephalus insidialor Forskâl. Noms locaux : rouhad, sole de Suez. 1 spécimen, 325 millimètres. Espèce érythréenne, connue de Kabret et de Port-Saïd. ClCHLIDiE. 36. Tilapia zilli Gervais. Nom local : chabar ahrdar. (1) A. Gkuvel : Les États de Syrie [Bibliothèque de la Faune des Colonies françaises, Paris, 1981, p. 98). — 831 4 spécimens, dont les caractéristiques individuelles sont les sui- vantes : a. 155 mill. D. xvi 11. A. ni 8. L. lat. 21 + 12. p. 108 mill. D. xv 11. A. ni 7. L. lat. 20 + 11. y. 100 mill. D. xvi 9. A. ni 8. L. lat. 20 + 12. 8. 90 mill. D. xvi 10. A. in 8. L. lat. 20 + 11. Largement répandu au sein des eaux lacustres et fluviales de l’Afrique septentrionale, ainsi que dans celles du bassin du Niger et de celui du Nil, cité aussi du lac de Génézareth, Tilapia zilli est connu, de longue date, pour vivre dans l’eau saumâtre du lac Menzaleh (x); il est mentionné, par Norman, de Port-Saïd. La pré- sence de Tilapia zilli dans l’eau du Grand lac Amer, dont la densité actuelle, en surface, oscille annuellement entre 1053 et 1037 (2), confère à ce Cichlidé une euryhalinité exceptionnelle dans ce groupe essentiellement aphalobie et dont seuls quelques représentants des- cendent jusque dans l’eau saumâtre des estuaires. Le spécimen (3 est remarquable par l’infériorité numérique des rayons acanthoïdes de sa dorsale. Gobiidæ. 37. Gobius niger Linné. 3 spécimens dont les caractéristiques individuelles sont les sui- vantes : a. 120 millimètres. D. vi-i 13. A. i 11. [L 50 millimètres. D. vi-i 13. A. i 11. y. 43 millimètres. D. vi-i 12. A. i 9. Les deux derniers rayons articulés de la dorsale sont extrême- ment rapprochés l’un de l’autre, à leur base, mais considérés ici comme distincts. Le dernier rayon de l’anale est double (bifide dès sa base) ; ses deux branches ne comptent ensemble que pour un seul rayon. Espèce méditerranéenne, signalée de Port-Saïd et du lac Timsah. Serait-ce le Gobius « gozo » de Tillier? 38. Gobius ocheticus Norman. 2 spécimens. oc. 63 millimètres. D. vi-i 11. A. i 10. p. 47 millimètres. D. vi-i 9. A. i 9. (b Boulenger (G.-A.) : Catalogue of the fresh-water Fishesof Africa, 3, 1915, p. 199. (2) Munro-Fox (H.) : Trans. Zool. Soc. London, 32, 1926, p. 23, %. 2. — 832 — Décrit par J. -R. Norman (*) sur de nombreux exemplaires capturés, par l’expédition de Cambridge, d’une extrémité à l’autre du canal de Suez (Port-Saïd, lac Timsah, Toussoum, Kabret, Port- Tewfigk), ce Gobius, qui appartient au groupe III de Face (2), groupe minutus de De Buen (3), est considéré, non sans un doute légitime, par son descripteur, comme un apport issu de la Méditer- ranée. Étant donné la médiocre capacité que semblent manifester les espèces méditerranéennes à leur adaptation au milieu bio- logique de la mer Rouge, du fait qu’aucune d’entre elles n’a encore été rencontrée au large de Suez, tandis que l’envahissement de la Méditerranée orientale, et plus particulièrement des abords de la côte de Syrie, par diverses formes venues de l’océan Indien, est une certitude acquise (4), la capture de Gobius ochelicus au sein de la Méditerranée orientale ne constituerait pas un argument décisif pour la solution du problème de la géonémie originelle de cette espèce. Que cette capture vienne, par contre, à s’effectuer en pleine mer Rouge, et l’origine indienne ou tout au moins érythréenne de ce Gobius pourrait, dès lors, être affirmée avec le minimum de doute. Callionymidæ. 39. Calliurichthys filamentosus G. V. 1 <$, 160 millimètres. D. iv 9. A. 9. Espèce érythréenne, signalée par Norman (1929), du lac Timsah. 40. Diplogrammus goramensis Bleeker. 2 spécimens : a. 62 millimètres. D. ni 8. A. 7. (B. 53 millimètres. D. iv 8. A. 7. La ligne latérale véritable (c’est-à-dire exception faite du simple pli cutané longitudinal de la partie ventrale du flanc et figurant une ligne latérale supplémentaire) apparaît constituée d’une série de replis transversaux, inclinés vers l’arrière et s’imbriquant for- tement les uns les autres. Chacun de ces replis est soutenu par une (q Op. cit., 1927, p. 381, fig. 92 et 93. (2) Rept Danish Océan. Exped. Médit., 190S-1910, vol. 2, Biology A 3, 1918, p. 90. (3) Memorias del Instüuto Espanol de Oceanografia, tomo 3, mcm. 3 a, 1923. (4) A. Gruvel. De l’influenee du percement du canal de Suez sur la faune marine des côtes de Syrie ( C . R. Acad. Sc., t. 188, 1929, pp. 1697-1999). Les richesses marines etfluviales en Syrie (Revue Scientifique, 1930, pp. 33-41). Les Étatsde Syrie (Bibliothèque de la Faune des Colonies françaises, Paris, 1931). Monod (Th.). Custacés de Syrie (apud Gruvel, Les États de Syrie, 1931, pp. 397-435). Moazzo (G.). Contribution à la faune malacologique marine des côtes libano- syriennes (apud Gruvel, op. cit., pp. 437-453). — 833 - squamule en forme d’arceau semi-circulaire, protégeant le canal de l’organe et contenue tout entière dans l’épaisseur de l’épiderme (fig. 1 et 2). Toutes les principales ramifications de l’organe pleuro- grammique, en particulier la branche post-oculaire, la commissure nuchale et la ligne abdomino-caudale (ligne latérale proprement Fig. 1. — Diplogrammus goramensis. Ligne latérale du côté gauche; les squamules vues en perspective, par leur bord externe et inclinées vers l’arrière du corps (l’une d’entre elles inclinée à contre-sens, parle montage de la pièce); les limites du canal indiquées par la trace de plissements longitidunaux. On voit quelques petites plages de pigment non détruites par l’hypochlorite de potasse. X 6. dite), sont constituées de la sorte. Cette espèce ne possède pas de commissure caudale pleurogrammique (traversant dorsalement le pédoncule caudal). La ligne latérale de l’espèce précédemment citée, Calliurichthys Fig. 2. — Diplogrammus goramensis. L’une des squamules de la ligne latérale, isolée et vue parallèlement à l’axe du tube sensoriel. Même grossissement que celui de la fig. 1. fllamentosus, paraît constituée de façon analogue, mais seulement dans sa partie la plus voisine de la nageoire caudale. Diplogrammus goramensis est une espèce indienne, capturée pour la première fois à l’intérieur de l’isthme de Suez. Blenniidæ. 41. Blennius pavo Risso. 1 spécimen, 73 millimètres. D. 32. A. 24. Pect. 14. Pelv. 2. Espèce méditerranéenne, signalée de Toussoum, par Norman, du lac Timsah et de l’entrée du Grand lac Amer, par Tillier. 834 42. Blennius rouxi Cocco. 4 spécimens : a. 61 millimètres. D. x 24. p. 63 millimètres. D. x 23. y. 53 millimètres. D. x 24. S. 48 millimètres. D. x 24. A. 25. Pect. 16. Pelv. 2, A. 24. Pect. 16. Pelv. 2, A. 23. Pect. 17. Pelv. 2, A. 24. Pect. 16. Pelv. 2. A chaque mâchoire : 32 dents, sans compter la canine. Espèce méditerranéenne, fort rare, nouvelle pour la faune du canal. 43. Pelroscirtes ancylodon Rüppell. Nom local : samac hager (poisson de pierre). 4 spécimens de 92 à 109 millimètres : OC. D. 30. A. 20. Pect. 14. Pelv. 3. G. 11 EL D. 30. A. 21. Pect. 14. Pelv. 3. C. 11 y- D. 29. A. 19. Pect. 14. Pelv. 3. C. 11 s. D. 30. A. 19. Pect. 14. Pelv. 3. C. 11 La narine est pourvue d’un rebord membraneux, peu élevé dans sa partie antérieure, mais lobé dans sa partie postérieure; l’espace compris entre la narine de l’un des côtés et son homologue du côté opposé mesure les deux tiers de la largeur de l’espace interorbitaire et est un peu plus large que la distance qui sépare l’une de ces narines de l’œil. Un court tentacule ciliaire, spatulé, est inséré un peu en arrière du diamètre vertical de l’œil; un tentacule plus allongé, acuminé, est inséré beaucoup plus près du plan de symétrie et sur l’amplomb du bord postérieur de l’orbite. Les deux derniers rayons de la dorsale sont légèrement et progressivement raccourcis, par suite de quoi l’extrémité postérieure de cette nageoire est arron- die; le dernier rayon est pourvu d’une membrane postérieure, qui s’attache au pédoncule caudal, jusqu’à la base de la nageoire cau- dale. L’extrémité postérieure de l’anale est de forme identique à celle de la dorsale, mais cette anale n’atteint pas exactement l’aplomb de l’extrémité postérieure de la dorsale. La membrane de la caudale est profondément émarginée entre les rayons, surtout les médians. Le rayon médian de la pelvienne est beaucoup plus long que les deux autres, l’interne étant lui-même un peu plus long que l’externe. Le spécimen y ne possède pas de tentacules ciliaires, mais seule- ment les tentacules postoculaires. En dépit de certaines dissemblances, ces 4 individus me paraissent devoir être rapportés à Pelroscirtes ancylodon Rüppell, espèce éry- thréenne que Norman a déjà sgnalée du lac Timsah. 835 — Monacanthidæ. 44. Monacanlhus setifer Bennett. Nom local : khauzir (cochon). 4 spécimens. Espèce érythréenne, connue de Kabret et d’Ismaïlia, signalée aussi de la côte de Syrie (x). Tetraodontidæ. 45. Telraodon ( Gastrophysus ) lunaris Bl. Schn. Nom local : arrat. 1 spécimen, 234 millimètres. Espèce érythréenne, qui aurait été déjà rencontrée par Tillier dans le Petit lac Amer, où sa présence paraît inconstante. P) Grtjvel (A). C. R. Acad. Sri., loc. cit. Muséum National d'Histoire Naturelle; Laboratoire des Pêches et Productions coloniales d'origine animale. - 836 UhBER MADAGASSISCHE CrIOCERINEN AUS DEM PARISER MUSEUM (20. Beitrag zur Kenntnis der Criocerlxex (Col. Clirysomel.). Von Erich Heinze, Berlin- Ste glitz . Durch Monsieur Lesne wurden mir die afrikanischen und mada- gassischen undeterminierten Griocerinen des Muséum National d’Histoire Naturelle, Paris, zur Durchsicht übersandt. Nachste- hend gebe ich zunàchst von den Madagassen die Fundorte an, indem ich einige Bemerkungen über bekannte und die Beschre- bungen bisher unbekannter Arten anfüge. Da dies das erste, einigermassen umfangreiche Material an Criocerinen von Mada- gaskar ist, das mir unter die Augen kommt, wagte ich, auch einige neue Arten aus meiner eigenen Sammlung, die in nur einzelnen Exemplaren vorhanden sind, zu beschreiben. Mehrere andere Stücke in meiner Kollektion halte ich ebenfalls noch für neu. Da ich aber einige Arten anderer Autoren noch nicht gesehen habe, môchte ich mit der Publikation noch warten. Ueber die walir- scheinlich sehr variablen Arten aus der verwandtschaft der Lema sakanana Clav. konnten mir die vorliegenden Kollektionen leider auch noch keine Klarheit geben. Ein Artikel über die Arten des afrikanischen Festlandes aus dem Pariser Muséum ist in Vor- bereitung. Wo ich nichts Besonderes er wahnt habe, handelt es sich um Stücke aus dem Pariser Muséum. Brachydactyla microdf.ra Lacord. 2 Elxemplare von Diego Suarez (Ch. Alluaud, 1893) und 24 Exem- plare vom Montagne d’ Ambre (coll. A. Sicard, 1930) sind in der Skulptur in geringem Masse verânderlicli. Einige besitzen eine le- diglich gerunzelte Stirn, was der Lacordaireschen Beschreibung ent- spricht, bei anderen jedoch ist der ganze Kopf einschliesslich des Halses mit groben Punkten, die mit feineren untermischt sind, dicht besitzt. Runzeln fehlen oft fast vôllig, dagegen hat die Stirn, eine tiefe, schmale Langsfurche in ihrcr hinteren Halfte, die Biuïïetn du Muséum , 2e s., t. TV, n° 7, 1932. — 837 — haufig auf ein kurzes, lângliches Pünktchen reduziert ist, aber nie ganz fehlt. Die Farbung variiert in folgender Weise : An den Fühlern sind die ersten 4 Glieder, oder auch das 5. Glied ganz oder teilweise rôtlich, aile übrigen Glieder schwarz. An den Beinen sind entweder nur die Tarsen oder auch die Schienen (wenigstens an der Spitze, selten fast ganz). manchmal auch die Schenkel an der Basis und der Spitze mehr oder weniger angedunkelt. Die Unterseite des Kôrpers ist einfarbig hellbraun bis tiefschwarz, und der Hais wird manchmal (oben und unten) braun bis schwàrzlich. Für diese Art und die mir unbekannte Brach. annulipes Pic hat, Pic die Untergattung Pseudocrioceris vorgeschlagen : « Collo brève oculis vctlde prominulis ; Ihorace brève, subquadrato, angulis posticis nullis », jedoch scheint mir diese, mindestens was die Hinterecken des Halsschildes betrifft, falsch begründet zu sein, denn die mir vorliegenden Stücke haben fast genau rechtwin- klige Hinterecken. Ein unbedingtes Erfordernis für die Aufteilung dieser artenarmen Gattung liegt schliesslich m. E. auch nicht vor. Ovamela ornatipenmis Fairm. Madagaskar : Baie d’Antongil (A. Mocquerys, 1898). Das Stück misst 10 mm. in der Lange. Annahernd die gleiche Grosse haben aile Stücke, die ich bisher gesehen habe mit Ausnahme eines Exemplars aus der vorliegenden Kollektion mit der Angabe : Montagne d’ Ambre (Coll. A. Sicard, 1930) und eines weiteren Exemplars aus meiner eigenen Samlung, ebenfalls vom Amber Gebirge. Diese beiden messen nur 7, 8 bis 8,5 mm.; sie sind ausser- dem auffàllig flach gegenüber normalen Stücken und gewahren hierdurch einen ziemlich abweichenden Anblick. Ausserdem schei- nen die letzten Fühlerglieder stârker quer als bei anderen Stücken zu sein. Die Zeichnung der Flügeldecken ist bei beiden die gleiche wie bei den Picschen Koloritformen inlerrupta und pallidilarsis, jedoch sind die Tarsen schwarz. Ich halte die beiden Stücke für Vertreter einer vielleicht ôrtlich gebundenen Unterart, für die ich den Namen vorschlage : subsp. nov. montana. Crioceris cylindricollis Jac. Von dieser der Cr. nigropunctala Lacord. vom afrikanischen Festlande verwandten Art liegen 10 Exemplare vor mit folgen- den Fundortsbezeichnungen : Madagascar, Région de l’Androy, Ambovombe (Dr J. Decorse, 15 au 30 nov. 00, 15 au 30 avril 01); Région de Maevatanana, Morarana (J. Decorse, 16 févr. 00); Suberbieville (H. Perrier); Diego Suarez (Ch. Alluaud, 1893). Die Farbung variiert in der folgenden Weise : — 838 — Fühler : schwarz, oder die beiden Basalglieder dunkelrot, oder die ersten 4 Glieder braunlich gelb, oder auch noch das 5. Glied teil weise bis gànzlich aufgehellt. Kopf rôtlich gelb, oder von vorn her progressiv (bis auf den Hais) braunlich bis schwârzlich (die Seiten des Halses bleiben scheinbar stet.s ausgenommen. Halsschild manchmal mit 2 breiten braunlichen Langswischen jederseits der Mitte. Unterseite gelblich, allmàblich (ohne Fleckenbildung) braun bis tiefschwarz. Beine gelb mit schwarzen Tarsen, oder ausserdem die Schienen- spitzen geschwârzt, oder ausserdem die Mitte der Schenkel innen und aussen mit einem schwarzen Fleck. Die Punktierung des Halsschildes ist angeordnet in 2-3 Lângs- reihen über die Mitte, die oft etwas miteinander verwirrt sind (besonders im vorderen Teil) und etwas hinter die Mitte nach hinten reichen, hinter dem Vorderrand nach den Seiten laufen und sich in den Vorderecken zu einer grossen Gruppe erweitern. Ausserdem ist die ganze Oberseite des Halsschildes dicht mit flach skulptierter, in der Stârke verânderlicher Punktulierung oder Run- zelung bedeckt. Manchmal ist die Scheibe jederseits der Mitte seicht eingedrückt und hinter dem Vorderrand seiten mit einer seichten Querrinne versehen. — Lange 4 1/2 bis 5 3/4 mm. Lilioceris antennalis Lacord. Madagaskar (Humblot, 1885), H. Coutière, 1903), (Perrier de la Bathie, 1906); Diego Suarez (Ch. Alluaud, 1893); Baie d’An- tongil (A. Mocquerys, 1898); Prov. de Fénérive, Rég. de Soanie- rana (A. Mathiaux, 1905); Prov. de Fianarantsoa (J. Descar- pentries, 1923). Lacordaire beschreibt die Art mit schwârzlichen Schienen und Tarsen. Letztere sind dies auch oft, die Schienen dagegen nur sei- ten und bei den Stücken, die ich bisher gesehen habe, auch nur in der Spitzenhàlfte. Lilioceris dimidiatic.ornis Lacord. Madagascar, Antongil (Sud), (Mocquerys, 1897); Forêts au Nord de Ft. Dauphin (Alluaud, 1900); Diego Suarez (Alluaud, 1893); Diego Suarez ? (Lég. Étrangère, 1903); Forêt d’Ambre et Maeva- tanana (Cervoni, 1907); Env. de Tamatave (A. Fauchère,1907) ; Plateau de l’Ankara, Mont Tsitandroina, Ankirihitra (Dr J. De- corse, janv. 1900); Boeni, Basse Betsiboka, Ankaladina (Dr J. De- corse, 20 janv. 1899); Région de Maevatanana, Morarana (Dr J. Decorse, 16 févr. 1900); Bobavitsika, Forêt d’Ambre; Atsinana (coll. A. Sicard, 1930); Montagne d’Ambre (coll. A. Sicard, 1930); Prov. de Fénérive, Rég. de Soanierana (A. Mathiaux, 1905). Die Art, die sich von anlennalis durch stârkere Punktierung von Halsschild und Fiügeldecken (insbesondere dureh die meist deutlich punktierten Zwischenrâume der Flügeldeckenpunktrei- hen) unterscheidet, ist in der Grosse ziemlich verànderlich, das grôsste Stück ist 9, das kleinste 7 1/4 mm. lang. An den Fühlern ist manchmal auch das 7. Glied schwarzblau, die Tarsen sind mancbmal rôtlich, meistens angedunkelt, manchmal tief schwarz. Bradylema crassipes 01. Madagascar (Grandidier, 1875), (Majastre, 1878), (Humblot, 1885), (A. Sallé, 1887); (F. Geay, 1911); Baie d’Antongil (A. Moc- querys, 1898); Forêt Tanala (Alluaud, 1901); Ikongo (G. Grandi- dier, 1902); Région de Sakarami (Maurice de Rothschild, 1905); Antanambé (coll. Ch. Alluaud); Prov. de Fianarantsoa (J. Des- carpentries, 1923) ; Prov. de Fénérive, Rég., de Soanierana (A. Ma- thiaux, 1905). Die ££ sind sehr in der Ueberzahl. Bradylema paulocephala n. sp. Gelblich bis rôtlich, Fühler vom 6. Gliede an schwarz, Schienen- spitze und Tarsen pechbraun. Kopf klein, Stirn stark tuberkuliert, Halsschild am Vorderrande und in einem Lângsstreifen, der seit- lich durch Vertiefungen begrenzt wird, grob punktiert. Flügel- decken schlank, hinten schwach erweitert, Punktreihen grob, Zischenràume gereiht punktiert. — Lange 7 1/4 bis 8 1/2 mm. Die Art gehôrt unmittelbar neben Bradylema microcephala Lacord., von der sie sich ohne Schwierigkeit durch die grobe Punktirung von Halsschild und Fiügeldecken unterscheiden lâsst. Kopf klein, in den stark vorquellenden Augen merklich schmaler als der Halsschild am Vorderrande, hinter den Augen tief einge- schnitten, letztere mit dreieckigem Einschnitt neben den Fühlern. Stirn mit 2 kraftigen, fast kegelfôrmigen Tuberkeln, die durch die krâftige Mittelfurche geschieden werden und hinten steil gegen den Hais abfallen, gegen den sie durch eine tiefe Querfurche begrenzt sind. Fühler ziemlich robust, die Halsschildbasis etwas überragend, Glied 3 und 4 je etwa 13/4 mal so lang wie breit, die folgenden erheblich dicker, aber nicht abgellacht, 5 ca. 2 mal so lang wie breit, 6 und 7 progressiv kürzer, 8 und folgende annàhernd quadratisch, meist sind die Glieder 6 bis 11, manchmal auch die Spitzenhâlfte des 5. Gliedes schwarz. Halsschild etwas langer als vorn oder hinten breit, Vorderrand in der Breite des Halses gerade, dann schrâg zu — 840 — den Vorderecken abfallend, letztere abgestumpft, Hinterrand geschweift, Seiten vorn und hinten paralle], in der Mitte breit viereekig eingeschnürt, die Einschnürung durch einen eckigen Wulst gegen die Scheibe begrenzt, Basalfurche kraftig, in ziemli- chern Abstand von der Basis, in der Milte mit einem tiefen Punkt versehen, sonst ziemlich glatt, vor ihr st.ehen zwei nicht scharf begrenzte, aber grosse und tiefc Langsvertiefungen, die einen etwas erhohten Lângsstreifen in der Mitte einfassen; dieser Streifen ist mit groben, sehr tief eingestochenen Punkten massig dicht besetzt, gleiehe Punkte stehen entlang dem Vorderrande und in den Vorde- reeken. Schildchen fast quadratisch, hinten in weitem Bogen aus- geschnitten. Flügeldecken verhâltnismassig schlank, aber hinten leieht bauchig erweitert (ahnlich wie Lema foramonisa Lacord. und armaia F.), ihre grôsste Breite hinter der Mitte, mit selir regel- rnassigen, groben Punktreihen besetzt. Nach hinten zu stelien die Punkte dichter, werden aber nur wenig schwàcher, sodass sie hier- durch rinnenartig werden. An dieser Stelle sind die Zwischenrâume rippenfôrmig. Letztere tragen in ihrer ganzen Ausdehnung eine regelmâssige Reihe ziemlich kraftiger Pünktchen. Unterseite auf- fâllig wenig behaart, Hinterschenkel nur wenig dicker als die anderen. Madagascar, Ambongo (Perrier de la Bathie, 1906), 5 Exem- plare ; Boeni, Maevatanana (Dr J. Decorse, 5 déc. 99, 16 fév. 00), je 1 Exemplar. Lema vittulata Fairm. (Fig. 1 und 2). Madagaskar, Rég. de Fort Dauphin, Route de Vinangbe, Rég. de FAndroy, Ambovombe (Dr J. Decorse, 1901). Fig. 1 et 2. — Lema vittulata Fairm.. Die in geringem Masse variable Zeichnung der Oberseite geht aus den hier beigefügten Skizzen liervor. Das Exemplar mit der 841 — stârksten Ausdehnung der schwarzen Zeichnung hat einfarbig rôtliche, die beiden anderen Exemplare einfarbig schwarze Fühler. Auf der Unterseite sind die Nâhte der ThorakaI- und Abdomi- nalsegmenLe schwarz gesâumt, Schenkel und Schienen tragen in der Mitte innen und aussen je einen schwarzen Fleck, die Tarsen sind ganzlich schwarz. Die Vertiefungen auf dem Halsschild folgen ungefahr der inneren Halfte der schwarzen Zeichnung des dunkle- ren Exemplars der beifolgenden Skizze. 1 Exemplar in meiner Sammlung von Madagaskar ohne nahere Fundortsangabe, das ich bisher (fraglich) für eine Kolorritform dieser Art hielt, ist — wie ich jetzt erkenne — eine neue Art, deren Diagnose hier folgt : Lema nigrohumeralis n. sp. (Fig. 3). Gelblich-braun, Kopf schwarz gefleckt, Halsschild an den Seiten, 2 Langslinien auf der Scheibe und 1 Fleck vor der Basis, Schulter- beulen der Flügeldecken, die Naht der letzteren und ein lànglicher Fig. 3. — Lema nigrohumeralis Hz. Fleck vor der Mitte schwarz, Unterseite, Fühler und Beine schwarz gefleckt. Stirn mit verkürzter Mittelfurche, Halsschild mit 2 Lângs- furchen, Flügeldecken stark gereiht punktiert, die Punkte schwarz- lich. — Lange ca. 5 1 / 2 mm. Von Lema vittulata Fairm. ist diese neue Art insbesondere und leicht zu unterscheiden durch die fast geraden Lângsfurchen des Halsschildes, die der Lage der schwarzen Zeichnung auf der hier beigefügten Skisze entsprechen. Die Vertiefungen der vittulata sind etwa hakenfôrmig. Kopf nur auf der Stirn dicht und fein punktuliert, letztere kaum gewôlbt, und hinten unmerklich gegen den Hais abgesetzt und mit einem Lângseinschnitt versehen. Augen stark vorstehend, tief eingeschnitten neben den Fühlern. Schwarz sind die Seitenfurchen und die Mittelgrube der Stirn sowie die Unterseite des Halses (die Kehle). Fühler schlank, von fast halber Kôrperlânge, Glied 5 und — 842 — folgende nur wenig dicker als die Basalglieder, 5 ca. 2 1/4 mal, 6 und folgende (mit Ausnahme des eine Spur lângeren 7. Gliedes). ca. 2 mal so lang wie breit. Farbung : Glied 1 hellbraun, 2 bis 4 auf der Oberseite schwarz, unten braun, 5 bis 7 gânzlich hellbraun, 8 bis 10 mit Ausnahme der rôtlichen Spitze zchwarz, 11 hellbraun. Halsschild : Form und Zeichnung gehen aus der beigefügten Skizze hervor, Basalfurche kraftig.der von denbeiden Lângsfurchen einge- schlossene Raum massig dicht. punktiert. Die schwarze Farbung der Seiten sendet in der Seitenverengung einen Ast auf die in der Mitte schwarze Unterseite der Vorderbrust. Schildchen hinten gerade abgeschnitten. Flügeldecken mit schwachem Quereindruck hinter dem Schildchen und sehr groben, sehr regelmâssigen Punkt- reihen. Die schwarze [Zeichnung ergibt sich ebenfalls aus der Skizze. Unterseite sparlich behaart. Schwarz sind ausser den be- reits erwahnten Stellen samtliche Nahte der Mittel-und Hinter- brust und der innere Rand der Epipleuren. Die Beine sind wie folgt schwarz gezeichnet : Schenkel an der Basis und der Spitze in ge- ringer Ausdehnung, Schienen am Knie, in der Mitte und an der Spitze, Tarsenglieder einzeln an der Spitze und die Krallen. 1 Exemplar. Madagaskar (ohne nâhere Bezeichnung), meine Sammlung. Lema lesnei n. sp. Robust. Hellbraunlich, letzte 5 Fühlerglieder, Spitzen der Tar- senglieder, je ein Fleck in der Mitte samtlicher Schenkel und Schienen, Mittel- und Hinterbrust, Abdomen teilweise und der grôsste Teil der Punkte der Flügeldecken (manchmal sogar die von ihnen gebildeten Rinnen) schwarzlich. Stirn schwach gewôlbt, gegen den Hais schwach abgesetzt, sparlich punktiert, hinten mit einem Lângsgrübchen versehen, Augen stark vorstehend, neben den Fühlern schmal, aber tief ausgeschnitten. Fühler ziemlich kurz und kraftig, die Halsschildbasis erreichend, Glied 5 wenig mehr als 1 1 /2 mal so lang wie breit, 6 fast quadratisch, 7 ca. 11/2 mal so lang wie breit, 8 und folgende annahernd quadratisch. Halsschild an den Seiten massig tief verengt, mit schmaler Basal- furche und im vorderen Teil mit 2 Lângsfurchen, die vorn tiefer und breiter als hinten sind, der zwischen ihnen liegende Raum und der Vorderrand des Halsschildes etwas in die Hohe gedrückt, die ganze Oberseite ziemlich grob punktiert, am dichtesten in der Mitte. Schildchen hinten breit gerundet. Flügeldecken breit, ziemlich flach, ohne jeden Eindruck hinter dem Schildchen, Punktreihen sehr grob, sehr regelmâssig, hinten kaum schwàcher werdend, Zwischenrâume fast überall rippenfôrmig gewôlbt, un- punktiert. Unterseite sparlich greis behaart. Ebenfalls neben viliulata Fairm. gehôrig und insbesondere der 843 — vorstehend beschriebenen nigrohumeralis m. ahnlich, von der letzteren aber leicht schon durch die vie! kürzeren Fühlerglieder zu unterscheiden. 1 Exemplar, Madagascar, Région de l’Androy, Ambovombe (Dr. J. Decorse, 15 au 30 avril 1901). — Herrn P. Lesne, Paris, als geringes Zeichen meiner Verbundenheit für die Bereitwilligkeit, mit der er mir das Pariser Museumsmaterial überliess, gewidmet. Lema glyptodera Lac. Madagascar (Humblot, 1885), (Perrier de la Bathie, coll. Léon Fairmaire) ; Forêts au Nord de Ft. Dauphin (Alluaud, 1900); Baie d’Antongil (A. Mocquerys, 1898); (coll. L. Fairmaire); Madagascar Est, Prov. de Fénérive, Rég. de Soanierana (A. Mathiaux, 1905). Lema glyptodera Lacord. f. impressithorax Pic. Madagascar (Col. Perrier de la Bathie, 1906); Diego Suarez? (Lég. Étrangère, 1903). Es besteht, wohl kein Zweifel, dass die als selbstàndige Art beschriebene impressithorax lediglich eine Koloritform der glypto- dera darstellt, die in Bezugauf die Fârbung der Unterseite ziemlich variabel ist. Die Unterseite wird manchmal gânzlich rôtlich-gelb, die Beine hellen sich mit Ausnahme der Tarsen ebenfalls auf. Bei einem Exemplar in meiner Sammlung sind auch die Fühler vom 1. bis 4. (teilweise) Glied rôtlich. Lema semirufa Fairm. 2 Exemplare von Morondava et Mahabo, Côte Ouest (G. Gran- didier, 1899), und Prov. de Fort Dauphin, Antanimora (R. Deca- ry, 1926) an Hand deren ich folgendes zur Beschreibung nachtra- gen môchte : Stirn in ihrer ganzen Lange durch eine tiefe Lângsfurche lângs- geteilt, in der vorderen Hâlfte dicht punktiert, im hinteren Teild quer gefaltelt, gegen den Hais schwach abgesetzt. Fühler (laut Fairmaire « crassiusculis ») ziemlich schlank, von etwa halber Kar- perlânge, Glied 3 und 4 ca. 2 1 /2 mal, 5 mindestens 3 mal, 6 und folgende je ca. 2 mal so lang wie breit. Halsschild an den Seiten winklig verengt, von der Verengung nach vorn und hinten in fast gerader Linie erweitert. Die beiden Lângsfurchen in der Mitte der Scheibe reichen von kurz hinter dem Vorderrande bis etwa in die Mitte nach hinten. Der zwischen ihnen liegende Raum vereinzelt punktiert und verloschen quer gefaltelt, seitwârts von den Furchen 844 — istdie Scheibe stark quer gefâltelt, die tiefe Basalfurche ist verwor- rengerunzelt, hinter ihrstehen noch 3 Querfalten, vori hr (d. h. zwi- sehen ihr und dem Ende der Langsfurchen) istdas Halsschild leicht emporgewôlbt und vereinzelt punktiert. Die Begrenzung der roten Schulterfârbung der Flügeldecken beginnt an der Basis etwa an der 2. (ganzen) Punktreihe und wendet sich in schrâger Linie nach dem Seitenrande etwas hinter der Schulterbeule. Die Farbung des einen Tieres von Morondava weicht insofern von der Beschreibung ab, als die ganze Unterseite einschliesslich der Gliedmassen schwarz ist. Lema subparallelosulcata n. sp. Schwarz, Kopf (oline Clypeus) und Prothorax (ohne Unterseite) gânzlich, erste Fühlerglieder, Schienen und Schildchen (nicht immer) teilweise dunkel rôtlich, Flügeldecken mit Erzglanz. Stirn dicht punktiert oder gerunzelt, mit einer Lângsfurche versehen, Halsschild an den Seiten màssig tief verengt, an der Basis quer gefurcht und im vorderen Teil mit 2 sehr krâftigen, annahernd parallelen Langsfurchen, im übrigen vereinzelt punktiert. Flügel- decken mit starken Punktreihen und schwachem Eindruck hinter dem Schildchen. — Lange 5 bis 5 1 / 2 mm. Diese Art gehôrt in die Yerwandtschaft der L. glyplodera Lacord. und semirufa Fairm., denen sie in der Halsschildskulptur âhnelt. Insbesondere die letztere stimmt in verschiedener Hinsicht mit ihr iiberein, jedoch ist subparallelosulcata bedeutend klei- ner und hat, abgesehen von den Ouer-und Langsfurchen, einen viel glatteren Halsschild. In der Farbung erinnert sie an die erheb- lich grôssere L. perrieri Fairm., jedoch ist bei der letzteren die Rinnenbildung der Flügeldecken viel stârker ausgepragt, wâhrend die Langsfurchen des Halsschildes fehlen. Kopf einschliesslich des Clypeus und bis auf den Hais herauf dicht und grob punktiert. Auf der Stirn, die in fast ihrer ganzen Lange durcli eine krâftige Lângsfurche geteilt ist, verbinden sich die Punkte (besonders im hinteren Teil) manchmal zu Ouerrunzeln. Augen stark vorstehend, neben den Fühlern mit tiefem, schmalem Einschnitt. Fühler mâssig schlank, die Halsschildbasis leicht über- ragend, Glied 3 ca. 1 1 / 2 mal. so lang wie breit, 4 eine Spur langer, 5 ca. 2 1/4 bis 2 1/2 mal, 6 und 7 knapp 2 mal, 8 bis 10 ca. 1 1 /4 mal so lang wie breit, die 1 bis 3 Basalglieder (meist auf der Unterseite) leicht brâunlich, sonst schwarz. Halsschild ungefâhr ebenso breit wie lang, vorn und hinten sehr wenig gerundet, an den Seiten in der Mitte mâssig tief verengt, davor und dahinter fast geradlinig erweitert, Vorderecken krâftig tuberkuliert. Basalfurche krâftig, gerade, von einigen Querfalten am Basalrande begleitet, vor ihr — 845 sind zwei annâhernd parallèle Lângsfurchen eingegraben, die nach vorn nur wenig divergieren, neben diesen ist die Scheibe manchmal nach aussen zu niedergedriickt und dann leicht quergerunzelt, im übrigen ist die ganze Oberseite vor der Basalfurche verstreut mit massig starken Punkten besetzt. Schildchen annâhernd quadra- tisch, spàrlich punktuliert und mit sehr feinen Ilârchen zerstreut besetzt, schwarz, oder in der Mitte mehr oder weniger rôt.lich. Flügeldecken annâhernd parallel, hinter den Schultern wenig ausgebuchtet, hinter dem Schildchen seicht niedergedriickt. Punktreihen stark, hinten wenig schwâcher, Zwischenrâume hinten rippenfôrmig, nirgends punktiert. Unterseite sehr fein, aber ziem- lich dicht greis behaart. Beine schwarz, aber Schenkel und Schie- nen manchmal auf den inneren und âusserenKanten etwas brâun- lich gefârbt. 6 Exemplare, Madagascar, Majunga (Perrier de la Bathie, coll. Léon Fairmaire, 1906, 1 Exempl.) ; Soalala (Perrier de la Bathie, coll. Léon Fairmaire, 2 Exemplare) ; Forêts au Nord de Ft. Dau- phin (Alluaud, 1900, 1 Exemplar) ; ohne nâheren Fundort (Perrier de la Bathie, coll. Léon Fairmaire, 1906, 2 Exemplare). Lema marsh alli Jac. f. macrodera Weise. Es liegen 2 Exemplar von Diego Suarez vor, die sich scheinbar in nichts von solchen von Ostafrika oder Kapland unterscheiden lassen. Lema hæmatodera Lacord. |Madagaskar (Perrier de la Bathie) ; Morondava et Mahabo, Côte Ouest (G. Grandier, 1899); Boeni, Prairies inondées par l’Ikopa. Maevatanana (Dr. J. Decorse, 1901). Lema herbigrada Weise. Baie d’Antongil (A. Mocquerys, 1898). Lema herbigrada Weise f. testaceipennis Pic. Baie d’Antongil (A. Mocquerys, 1898); Madagaskar (Perrier de la Bathie, coll. L. Fairmaire, 1906). Bei einem der Stücke ist die Naht der Flügeldecken am Schild- chen in der Lânge der abgekürzten Punktreihe schwârzlich, bei einem weiteren etwas angebrâunt. Diese Zeichnung bildet den Übergang zwischen den Var. b und c Weises. (Die letztgenannte Koloritform wurde von Pic mit leslaceipennis benannt.) Bulletin du Muséum , 2* s., t. IV, 1932. 55 — 846 — Lema bitransversosui.cata Hz. Madagascar, Tamatave (Gh. Alluaud, 1893) ; Antanambé (Ch. Al- luaud, 1904); Baie d’Antongil (A. Mocquerys, 1898); Boeni, Prai- ries inondées par Plkopa, Maevatanana (Dr. J. Decorse, 1901); Antongil, Sud (Mocquerys, 1897); Androy Sept., Haute Andran- tina, Tsivory (Dr. J. Decorse, 1901); Prov. d’Ananalava, Maro- mandia (R. Decary, 1923). 3 Stück hiervon, sowie 6 Exemplare aus dem Kongo-Museum, Tervueren, von Vohémar (V.VI) aus der Coll. Clavareau, sind entweder nur oberseits oder gânz,lich gelblich braun bis auf die schwarzen Fühler (manchmal mit Ausnahme des ersten Gliedes) und angedunkelten Schienenspitzen und Tarsen oder gânzlich schwarzen Beine. Ich môchte sie trotzdem zunachst nicht auf eine andere Art beziehen, weil 2 Stücke in der Schildcliengegend eine etwas geschwârzte Flügeldeckennaht besitzen, sodass also hier eine âhnliche Form vorliegen würde wie bei der hier neben erwahn- ten herbigrada Ws. Wâre L. fairmairei Clav. ( fuscicornis Frm.) nicht als 7 mm lang beschrieben, würde die Diagnose dieser Art ganz gut auf die vorliegenden Tiere passen. Vielleicht gehôrt L. curlula Frm. hierher? Lema grandidieri n. sp. Hellbraunlich, Fühler (mit Ausnahme des ersten pechbraunen Gliedes) schwarz, Schienenspitzen und Tarsen schwârzlich, Flü- geldecken in ihrer ganzen Lange mit je einem verwaschenen, pechbraunen Langsstreifen, der etwa von der 3. bis zur 8. Punk- treihe reicht, versehen, Halsschild manchmal ebenfalls mit zwei schattenhaften Langsstreifen in der gleichen Farbe. Langgestreckt, verhàltnismassig flach. — Lange 5 bis 5 3/4 mm. Die Art gehort, in die Gruppe Lema liaemalodera Lacord., strangulata Lac., bitransversosulcala Hz. usw. In der langge- streckten Form âhnelt sie am meisten der strangulata, in der Halsschildbildung der bitransuersosulcuta, insbesondere durch die stark entwickelte vordere Querfurche. Von allen genannten Arten weicht sie ab durch die schmalen, flachen Flügeldecken und durch die eigentümliche Fârbung, durch die sie gewissen Elisa- bethana Arten âhnelt. Davon, sie für eine Koloritform der oben erwàhnten verwandten Arten anzusehen, halten mich ausserdem die dunklen Langsstreifen auf dem Halsschild ab, die gewisser- massen eine Fortsetzung der Flügeldeckenlângsbinden bilden. Stirn schwach gewôlbt, âusserst fein punktuliert, krâftig lângs- geteilt, hinten bogig, scharf gegen den Hais begrenzt. Fühler schlank, etwas kürzer als die halbe Kôrperlânge, Glied 5 ca. 11/2 bis 12/3 mal so lang wie breit, die folgenden unmerklich kürzer. 847 Halsschild unpunktiert, wenig langer als breit, an den Seiten breit und krâftig eingeschnürt, Basalfurche tief, die davor liegende weitere Ouerfurche fast so tief wie die Basalfurche, nur seiten in der Mitte leicht unterbrochen. Schildclien kurz, hinten gerade abgeschnitten, unpunktiert. Flügeldecken schlank, ziemlich flach, parallel, hinter den Schultern nur unmerklich augeschweift, hinter dem Schildclien ohne jede Quervertiefung. Punktreihen sehr regel- mâssig, vorn ziemlich krâftig, zur Spitze abgeschwâcht und dort in Streifen gestellt. Unterseite massig dicht fein pubeszent, einfar- big, mit Ausnahme weniger undeutlicher Fleckclien oder Segment- Rander von etwas dunlderer Fârbung. 5 Exemplare, Muséum d’ Histoire Naturelle, Paris : Madagas- car, Tananarive (R. Decary, 3 Expi. février, 2 Expi. mars, 1921) — Dem Andenken des 1921 verstorbenen Reisenden und Naturfors- chers Alfred Grandidier gewidmet. Lema amfoerensis n. sp. Schwarz, Kopf, Halsschild, Schildclien, 5. bis 8. Fühlerglied, Schienen in der Spitzenhalfte und der grôsste Teil der Tarsen rot, Flügeldecken metallisch grün, stellenweise (besonders am Seiten- rand) goldglânzend. Robust. Kopf unpunktiert, Stirn nicht gegen den Hais abgesetzt, mit kurzer, feiner Mittelfurche, Augen stark vorquellend, mit dreieckigem Einschnitt. Fühler schlank, langer als die Hâlfte des Kôrpers, Glied 3 und 4 je ca. 2 mal so lang wie breit, 5 und folgende etwas dicker als die Basalglicder, 5 ca. 4 mal, 6 ca. 2 1 /2 mal, 7 ca. 3 mal, 8 etwas mehr als 2 mal so lang wie breit, 9 etwas langer als 8, 10 so lang wie 8, 11 ebenso, aber zuge- spitzt. Halsschild an den Seiten wenig eingeschnürt, etwas breiter als lang, nur in der Mitte undeutlich, sonst garnicht punktiert, Basalfurche tief, breit, davor jederseits der Mitte ein tiefer, dreiecki- ger Eindruck, der gegen die Mitte des Halsschildes durch einen scharfen Rücken begrenzt ist und nach den Seiten zu seicht ver- lâuft. Schildclien hinten breit gerundet. Flügeldecken stark glan- zend, robust, hinter dem Schildchen mit sehr tiefem, gemeinsamem Quereindruck, Punktreihen kraftig, hinten abgeschwâcht, Zwi- schenrâume unpunktiert, 2., 8. und 9. Zwischenraum an der Spitzp krâftig gewôlbt. Unterseite spârlicli greis behaart. — Lânge 4,8 mm. Diese Art ist am besten neben haematodera Lac., slrangulata Lac., bitransversosulcala Hz. und herbigrade Ws. zu stellen, von denen sie sich aber durch erheblich gedrungenere Gestalt und die Skulptur des Halsschildes unterscheidet. Eigen tümlich ist die Fârbung der Gliedmassen. Es istdies die erste mir bekannt gewordene Art mit fast ganz schwarzen Beinen, an denen die Tarsen hell sind. 1 Exemplar, Madagaskar, Amber-Gebirge, meine Sammlung. Lema strangulata Lacord. Diego Suarez (Ch. Alluaud, 1893); Majunga (do. 1897); Mada- gascar Sud, Fort Dauphin (do. 1900); Madagascar (Perrier de la Bathie) ; Prov. de Fort Dauphin, Antanimora (R. Decary, 1926); Prov. d’Analalava, Maromandia (R. Decary, 1923). Lema rufula Lacord. 1 Exemplar von Madagaskar, Sainte-Marie (Perrier de la Bathie, coll. Léon Fairmaire, 1906). Vorausgesetzt, dass das ca. 5 1 /2 mm lange Stücke richtig von mir auf rufula bezogen ist, hat auch diese Art — wie übrigens aile mir bekannt gewordenen madagassischen Lemen mit 2 Quer- îurchen auf del Halsschild — eine Làngsfurche auf dem Prothorax in der Mitte. Die Schenkel stehen in der Fârbung etwa in der Mitte zwischen rufula Lac. und der Var. a der lacertina Lac. Es scheint nicht ganz ausgeschlossen, dass letztere eine Doppelbeschreibung der rufula ist, bei der vielleicht die vordere Halsschildquerfurche mndeutlich war. Auch curlula Fairm. kônnte noch die gleiche _Art sein. Lema soalalensis n. sp. Gelblich-braun, Krallen und Augen schwarz, Fühlerglieder auf 'Oberkante manchmal etwas dunkler. Stirn unpunktiert, sanft •gewôlbt, hinten scharf gegen den Hais abgesetzt und durch eine vorn verkürzte Làngsfurche geteilt.. Fühler etwas langer als die Hâlfte des Kôrpers, schlank, Glied 5 ca. 4 mal, 6 und folgende ca, 3 mal so lang wie breit. Halsschild an den Seiten stark verengt, mît krâftiger Basalfurche, davor ziemlich gewôlbt, ohne Querver- tiefungen, âusserst fein punktuliert, in der Mitte mit einigen, ein wenig starkeren unregelmàssigen Punktreihen. Schildchen hinten verschmàlert und leicht ausgeschnitten. Flügeldecken ziemlich pa- rallel,mit schwachem bis mâssigem Quereindruck hinter dem Schild- «chen, Punktreihen ziemlich krâftig, Zwischenraume hinten leicht irippenfôrmig. Unterseite spârlich behaart. - — Lange 5 mm. Die Art, die in die Verwandtschaft, der Arten des afrikanischen Festlandes um pauperaia Lacord. und fuscilarsis Jac. gehôrt, kann durch die Gestalt des Halsschildes mit den übrigen, ahnlich .gefarbten madagassischen Arten nicht verwechselt werden. Madagascar (Perrier de la Barthie, coll. Léon Fairmaire, 1906), 3 Exemplare, 2 davon mit der Angabe « Soalala », Pariser Muséum. Nd. Madagascar, Vohémar (coll. Clavareau, V/VI), 1 Exemplar, Musée du Congo Belge, Tervueren. — 849 — Lema suturata Lacord. Madagascar, Androy sept., Imanombo (Dr. J. Decorse, 1901}». Ein Exemplar, bei dem der gelbe Nahtsaum bis an die zweite Punktreihe reicht, wâhrend diese Fârbung am Aussenrand verwas- chen begrenzt noch die neuntc Punktreihe bedeckt. Die Fühler sind vom 1. bis 7. Glied nur oberseits, vom 8. bis 11. ganzlich schwarz. 2 Exemplare von Tananarive (R. Decary, 1921), bei denen der rôtliche Nahtsaum nur bis an die erste Punktreihe reicht. Die Fühlerglieder 1 bis 5 sind oberseits angedunkelt, 6 und 7 lieli. brâunlich, 8 bis 11 fast ganzlich schwarz. Bei einem weiteren Stück aus meiner Sammlung von Ananalava; (N. W. Madagaskar) ist nur noch der Nahtsaum und der gewôlbte Aussenrand der Flügeldecken scharf begrenzt von rôtlich-gelber Fârbung. Die Fühler sind bei diesem Stock im 3 und 4. Glied pech- braun, im 5. bis 7. oberseits angedunkelt, im 8. bis 11. ganzlich schwarz. Schliesslich liegt noch ein Exemplar von Madagascar Sud, Forêts au Nord de Ft. Dauphin (Alluaud, 1900) vor, bei dem die ganze Unterseite (ausschliesslich des Prothorax und einschliesslich der Beine) schwarz ist. Die Flügeldecken sind ohne gelbe Zeichnung und die Fühler im 1 bis 7. Glied an der Basis undeutlich rôtlich, im übrigen schwarz, im 8. bis 11. ganzlich schwarz — /. nov. insutu- rata. Bei den beiden letztgenannten Stücken ist die vorderc Ouer- furche ziemlich schwach entwickelt, im übrigen stimmen aber aile Tiere durchaus überein. Lema sakanana Glav. [luberculosa Ws.). 1 Exemplar von Tananarive (R. Decary, 1921) môchte ich für diese Art halten. Es ist 3 1 /2 mm lang, dunkelbraunerzfarbig mit einem schwachen Anflug von Grün auf der Oberseile; an den Fühlern sind die Glieder 1 — 4 schwarz, 5 braun, 6 und 7 helt rôtlich, 8 und 9 schwarz, 10 und 11 hell rôtlich ; an den Beinen ist die Schienenspitze und die Farsen schmutzig gelb, ailes Übrige schwarz. Die von Weise beschriebenen Hôcker des Halsschildes müssenr wenn ich die Art richtig dcute, unmittelbar am Yorderrande liegen., Aussen neben diesen Hôckern liegt bei dem mir vorliegenden Exem- plar, ebenfalls unmittelbar am Yorderrande je ein tief eingesto- chener, grober Punkt. Im übrigen stimmt das Tier mit der ziem- lich detaillierten Beschreibung Weises überein. Lema vexilla Duviv. Ibispina Fairm.) Ich bin mir nicht ganz schlüssig, ob Weises Zusammenziehung der beiden obigen Arten wirklich berechtigt ist. Vor mir liabe ich je 1 Exemplar von Soalala (Perrier de la Bathie, coll. L. Fair- maire) und Tananarive (R. Decary, 1921), nach denen icb geneigt wâre, sie als zwei verschiedene Arten im Sinne Duviviers und Fairmaires anzusehen. Da man aber an Hand so geringen Mate- rials (auch den beiden Autoren haben wohl nur einzelne Exem- plare vorgelegen) nichts Sicheres sagen kann und die vorhandenen Abweichungen immerhin im Bereich der Variabilitât liegen kôn- nen, beschrânke ich mich darauf, nachstehend die abweichenden bzw. übereinstimmenden Merkmale gegenüberzustellen. Merk- würdig erscheint mir insbesondere die Ubereinstimmung je eines der beiden vorliegenden Exemplare mit den Angaben über Grosse, Fühlerfârbung und Halsschildskulptur. Sollten trotzdem die bei- den Namen die gleiche Art bezeichnen, so wâre es auch môglich, dass Lema nodosipennis Pic noch damit zu vereinigen ist. Ich fiige daher auch aus dieser Beschreibung die charakteristischen Merkmale der Tabelle an. vexilla Duviv. ex Beschrbg. Exemplar von Tananarive bispina Fairm. ex Beschrbg. Exemplar von Soalala nodosipennis Pic ex Beschrbg. Allgemeine Fârbung Schwarz Dunkelbraun erzfarbig ■a Schwarz erzglânzend schwarz Fühler Rotgelb, Basis ge- brâunt. Rotgelb, erste 5 Gliedor braun bis schwârzlich. Fühlerglied 1-5 und 8-9 schwarz, sonst gelb. Fühlerglied 1-5 und 8-9 schwarz, sonst gelb. Schwarz, letzte 2 Glieder gelblich. Beine Fârbung nicht er- wàhnt (also wohl schwarz). Gelb, Schenkel auf dem Rücken schwarz. Gelb, Kniee und Tarsen etwas an- gebrâunt. gelb, Vorderschen- kel mit kleinem schwarzem Lângs- flecken auf dem Rücken. Gelblich Stirn Mit 2 düsterroten Flecken. Mit 2 sehr undeut- - lichen brâunli- chen Flecken. Fârbung nicht er- wâhnt (also wohl ohne Flecke). Am Hinterrande mit 2 dunkelro- ten. Flecken. Fârbung nicht er wâhnt. Halssohild Fein gerunzelt Grob gerunzelt « Punctato rugoso » Grob punktiert, we- nig gerunzelt. «Disperse punctato » Flügeldecken Mit dicken, unregel- mâssigen Faltcn und Knôtchen und groben, unre- gelmâssigen Punk- ten. Wie bei vexilla «Punctis grossis subseriatim im- pressis, dorso inæ- qualibus, plicatu- üs ». Wie bei bispina (gegenüber dem Tanarive - Stück sind die Uneben- heiten merklich schwâcher. « Tuberculis nitidis et maximis mu- nitis (mit 6 krâf- tigen, glatten, ohne Ordnung gestellten Hôc- kern). Gesamtlânge 4 2/3 mm 4 1/2 mm 5 mm 4 4/5 mm 4 mm 00 CR — 852 Lema nigroaenea, n. sp. Schwarz, oberseits bald (1) mit undeutlichem grünlichem Glanzr bald (2) stellenweise messingfarbig, blâulich oder violett undeut- lich angelaufen, Stirn am Hinterrande neben den Seitenfurchen mit (1) kleinen oder (2) grôsseren dreieckigen Flecken, Fühler (1) rôtlich braun, Glied 1 bis 5 in der Spitzenhâlfte schwârzlich, Glied 8 bis 11 oberseits angedunkelt oder (2) die schwarze Fârbung nimmt so zu, dass nur die Glieder 6 und 7 noch dunkelbraun und das Spitzenglied unterseits rôtlich sind. Beine (1) von der Fârbung des Kôrpers oder (2) braunrot. [Die Angaben unter (1) und (2) sind nach je einern Tier angefertigt.] Diese Art kônnte die gleiche sein, wie die, die Pic bei der Beschreibung seiner nodosipennis vorgelegen hat. Immerhin sind die Differenzen sehr zahlreich. Vor allem sind bei nigroænea die Flügeldecken durchaus regelmàssig punktiert, wàhrend diese bei nodosipennis nach der Beschreibung denen von sakanana Clav. und. vexilla Duv. âhnlich skulptiert sein müssen. Stirn schwach gewôlbt, undeutlich gegen den Fiais abgesetzt, dicht aber verloschen punktiert, matt, in der Mitte mit feiner, hin- ten und vorn verkürzter Lângsfurche. Augen stark vorstehend, mindestens so breit wie der Halsschild in den Vordereeken, mit breitem, dreieckigem Einschnitt neben den Fühlern. Fühler schlank Glied 5 fast 3 mal, 6 ca. 2 1 /4 mal so breit wie lang, 7 eine Spur langer als 6. Halsschild so lang wie breit, Vordereeken knôtehen- fôrmig tuberkuliert, Seiten ziemlich krâftig eingeschnürt, von der Verengung zu den Vorder-und Hinterecken fast geradlinig erwei- tert, Basalfurche sehr tief, davor (im vorderen Drittel) eine nur wenig schwâchcre Querfurche, der Vorderrand wulstig empor- gewôlbt und gegen die Mitte in zwei undeutlichen Hôckern erhôht, zwischen der vorderen und der Basalfurche erhebt sich die Scheibe ebenfalls in zwei verloschenen Hôckerchen; die ganze Oberseite dicht, runzelig, mâssig tief punktiert, am schwâchsten in der Basal- furche, hinterer letzterer stehen 1 bis 3 Querfalten. Schildchen glatt, hinten schwach ausgekerbt. Flügeldecken parallel, ca. 2 mal so lang wie zusammen in den Schultern breit, grob und regelmàssig gereiht punktiert, Zwischenrâume zwischen den Reihen hinten krâftig gewôlbt, Schulterfurche und Quereindruck hinter dem Schildchen sehr krâftig. Unterseite spârlich behaart,. — Lange 4 mm. 2 Exemplare (1) Diego Suarez (Ch. Alluaud, 1893, im Muséum d’IIistoire Naturelle, Paris), (2) Amber-Gebirge (meine Samm- lung) . — 853 — Lema ænea Lacord. Madagascar, Catat, ; Sud, Vallée d’Amboïo (Alluaud 1900); Soa- lala (Perrier de la Bathie, coll. Léon Fairmaire, 1906); Baie d’An- tongil (A. Mocquerys 1897/8); Forêts au Nord de Ft. Dauphin (Alluaud 1900); Centre Sud (Alluaud 1900/01); Forêt Côte Est ^ Alluaud 1900); Antanambé (Alluaud, 1904); Sainte-Marie (Cloué, 1847); Prov. d’Analava, District d’Antsohiny, Basse Anjingo et Basse Maevarana (J. Descarpentries, Nov. Déc. 1908); Forêt Tanala (Alluaud, 1901); Andevorante (A. Mathiaux, 1899); Tana- narive (R. Decary, 1921); I. Maurice (D. d’Emmerez); I. Maurice, Curepipe (Ch. Alluaud, 1897); I. Maurice, Port-Louis (Thirioux, 1910). Insgesamt 37 Exemplare. An diesen sowie den Stücken meiner eigenen Sammlung erkenne ich, dass die Art sehr variabel ist. Nicht nur die Metallfârbung variiert von blau bis kupfern oder tiefschwarz, sondern es werden auch die Beine teilweise bis ganz- lich oder sogar die ganze Unterseite kastanienbraun. Die Stirn zeigt im hinteren Teile zwei mehr oder weniger grosse braune bis hellrôtliche dreieckige Flecken, die nur selten undeutlich, stets aber zu erkennen sind, und es ist daher eigentümlich, dass Lacor- daire hiervon nichts erwahnt hat. Die Gestalt der Flügeldecken und des Halsschildes andert, ebenfalls in der Breite ab, sodass schlanke Tiere neben ziemlich robusten vorkommen. Besonders breit sind einige Stücke von der Insel Maurice. Ferner ist das Halsschild bald ziemlich dicht, fast runzelig punktiert, bald bei- nahe glatt. Die vorderen Halsschildvertiefungen sind manchmal nur schwach, manchmal deutlich, selten zu einer vollstàndigen Querfurche vereint, sie werden jederseits der Mitte durch einen grübchenfôrmigen Punkt prononciert, der nur selten verloschen, manchmal aber sogar zu einer kurzen Langsgrube vergrôssert ist, die in einem Falle bis fast an den Vorderrand des Halsschildes reicht. Auch die Punktierung der Flügeldecken ist in gewissem Umfange in der Stârke veranderlich und die ganze Oberseite ers- cheint manchmal ziemlich matt, manchmal aber auch glânzend. Es ist daher môglich, dass Lema pin guis Fairmaire lediglich eine der zahlreichen Varianten bezeichnet. Lema punctaticollis , n. sp. Schwarz, oberseits grünlich-blau, hinter den Augen mit je einem sehr undeutlichen rôtlichen Fleckchen. Ziemlich robust. Stirn schwach gewôlbt, dicht, aber sehr fein punktuliert, durch eine schwache Lângsfurche geteilt, gegen den Hais nicht abgesetzt. Fühler schlank, langer als die Hâlfte des Kôrpers. Halsschild unge- — 854 — fâhr quadratisch, hinter der Mitte schwach eingeschnürt, davor fast gerade, dahinter gerundet erweitert, Basalfurche seicht, in der Mitte grübchenfôrmig vertieft, die ganze Oberseite sehr dicht, aber âusserst fein punktuliert, dazwischen mit grôsseren Punkten zerstreut besetzt, wovon ein Langsstreifen in der Mitte ausgenom- men bleibt. Schildchen lânglich, hinten gerade abgeschnitten, fein punktuliert. Flügeldecken ziemlich robust, Seiten fast parallel, hinter dem Schildchen mit je einem ungewôhnlich tiefen, vierecki- gen Eindruck, die sich im Bogen mit den grossen Scliulterfurchen verbinden, die Gegend um das Schildchen herum ist etwas nieder- gedrückt, Punktreihen mâssig stark, Zwischenraume nur unmittel- bar an der Spitze leicht gewôlbt, sàmtlich unpunktiert. Unterseit.e spârlich greis behaart. — - Lange 3 1 ,/2 mm. Die Art erinnert etwas an die auf afrikanischen Festlande beheimatete L. congoana Clav., ist aber in den Flügeldecken robuster. Von madagassischen Tieren kommt hôchstens L. ænea Lac. zum Vergleich in Frage, jedoch ist diese grôsser und hat die bekannten Halsschildvertiefungen, von denen bei der neuen Art keine Spur vorhanden ist. 1 Exemplar, Madagaskar, Amber-Gebirge, meine Sammlung; a Exemplar, Madagaskar, ohne nahere Fundortsangabe (Pouillon ex coll. Clavareau) ; (1 Exemplar aus dem Pariser Muséum von Madagaskar, Isalo (G. Grandier, 1899) ohne Fühler wage ich nicht für die gleiche Art anzusprechen, weil es im Ganzen schlanker erscheint.) Lema voeltzkowi Ws. und madecassa Pic. Pic hat meiner Ansicht, 'dass seine madecassa mit der Weiset- schen voeltzkowi identisch sei im Entom. Nachrichtsblatt V, 1931, p. 40 widersprochen. Er wird also genügendes Material vor sich gehabt haben, um zwei verschiedene Arten zu erkennen. Immerhin ist aus den bisherigen Angaben Pics nicht klar erkennbar, wie sich die beiden Spezies unterscheiden, wenn man von der Farbung absieht, die wolil kein sicheres Merkmal bietet. Pic sagt a. a. O., dass madecassa gegenüber voeltzkowi « court et assez robuste » sei, wâhrend Weise seine Art als « ayant une forme assez allongée » beschrieben habe. Weise bezeichnet nun war das Tier in der latei- nischen Diagnose als « sat elongata», sagt aber dann '< mit L. hir- lifrons nahe verwandt... aber etwas kürzer gebaut und hôchstens so lang als die kleinsten Stücke von hirtifrons ». Was schliesslich die vordere Querfurche des Halsschildes betrifft, so ist diese Une- benheit so variabel, dass sie, in der Mitte sowieso fast stets unter- brochen, auch fast giinzlich fehlen kann. — 855 — Ich habe vor mir 2 Exemplare von [der Baie d’Antongil, die in der Fârbung teils der Picschen teils der Weiseschen Beschreibung entsprechen, ich vermag sie aber sonst nicht von einer Weiseschen Type der voellzkowi zu unterscheiden und halte sie daher für diese Art. — 856 Révision des espèces malgaches du genre Dorygonus Candèze: (COLEOPTERA - ElATERIDAe), pau M. E. Fleutiaux. Dorygonus. Candèze, Mon. Élat., II, 1859, pp. 179 et 182. Génotype : D. amaurus Candèze (sec. Hyslop, 1921). Ces insectes appartiennent à la sous-famille des Conoderinæ. Leurs caractères spéciaux sont les suivants : forme allongée, atténuée ou subparal- lèle, convexe. Carène interoculaire entière. Deuxième et troisième articles des antennes courts. Pronotum limité latéralement seu- lement en arrière ou dans toute sa longueur; pli à la base, en de- dans de l’angle postérieur, plus ou moins marqué. Sutures pros- ternales dédoublées et subsillonnées. Hanches postérieures fai- blement élargies en dedans, subanguleuses. Quatrième article des tarses dilaté en dessous; cinquième articulé en dessus du précédent ;. griffes simples. Une seule espèce a été décrite de Ceylan; toutes les autres sont propres à Madagascar. I. Limites latérales du pronotum incomplètes Dorygonus s. str. i IL Limites latérales du pronotum entières . Rygodonus n. subg. I. Dorygonus s. str. 1. Antennes noires. Pattes testacées; tarses le plus souvent noirs ou obscurs. 2 Antennes et pattes de la même couleur ou à peu près 3 2. Pronotum fortement, très densément et rugueusement ponctué sur le dos. Tarses rembrunis xanthobracus 1 Pronotum fortement, mais moins densément et non rugueusement ponctué sur le dos, sommet des tibias et tarses noirs holomelas 2 3. Pronotum très fortement et rugueusement ponctué, traversé vers la moitié par une raie de points orientés dans le sens" transversal. Élytres très fortement ponctués-striés. Antennes et pattes testacées, celles-ci plus claires Sicardi 10 Ponctuation du pronotum uniforme ^ Bulletin du Muséum , 2e s., t. IV, n° 7, 1932. — 857 — *4. Élytresunieolores 5 Élytres noir brillant avec un reflet verdâtre, ornés d’une bande rouge obscur au milieu, plus ou moins large, rejoignant la suture avant l’extrémité, parfois apparente seulement en arrière Coquercli 3 5. Dessus du corps noir ou brunâtre 6 Dessus du corps testacé, parfois obscur 12 6. Dessus du corps noir 7 Dessus du corps brun noirâtre 10 7. Élytres atténués stygius (1) 4 Élytres subparallèles 8 8. Pronotum plus étroit que les élytres; ponctuation grosse, serrée et ombiliquée. umbilicatus 11 Pronotum de la même largeur que les élytres; ponctuation nette et profonde. 9 9. Aspect terne amaurus 5 Aspect légèrement luisant impressifrons 6 10. Forme atténuée 11 Forme parallèle. Taille grande (12 à 14 millimètres) semiustus 7 11. Ponctuation du pronotum forte et assez serrée. Élytres conjointement arrondis au sommet stygius 4 Ponctuation du pronotum moins dense. Forme générale ovalaire. Élytres ter- minés au sommet par une épine Mocquerysi 12 12. Forme large. Insterstries des élytres toutà fait plans sur le dos. separatus 13 Forme étroite. Insterstices des élytres plus ou moins convexes 13 13. Pronotum sillonné au milieu dans presque toute sa longueur; ponctuation écartée. Élytres terminés en pointe au sommet angustus 14 Pronotum impressionné au milieu seulement en arrière. Élytres conjointement arrondis au sommet 14 14. Étroit et convexe testaceus 15 Taille plus grande, forme moins convexe Blairi 16 II. Ryg-odonus subgen. (subgénotype : D. Alluaudi). 1 . Front largement déprimé en avant. Antennes dépassant la moitié du corps. . 2 Front étroitement déprimé le long du bord antérieur. Antennes n’atteignant pas la moitié du corps 3 12. Noir terne. Rebord du front formant un mince bourrelet. Ponctuation du prono- tum très dense. Élytres rugueux Alluaudi 17 Brun peu brillant. Rebord du front formant un gros bourrelet saillant. Ponctua- tion du pronotum moins grosse et moins serrée. Élytres non rugueux. ..... cavifrons 18 3. Téguments noirs ou brunâtres 4 Téguments ferrugineux. Ponctuation légère. Antennes et pattes testacées. îerrugineus 19 (1) Varie du noir au brun. — 858 — 4. Angles postérieurs du pronotum débordant notablement les élytres; ponctuation régulière et serrée, non rugueuse. Élytres terminés en pointe... acutus 20 Angles postérieurs du pronotum ne débordant pas sensiblement les élytres, ceux-ci conjointement arrondis au sommet 5 5. Pronotum sillonné au milieu dans toute sa longueur ou à peu près 6 Pronotum non sillonné au milieu ou simplement impressionné à la base 7 6. Antennes et pattes testacées Humbloti 21 Forme subparallèle plus étroite. Antennes testacées, pattesnoirâtres. Goudoti 22 7. Antennes et pattes noires 8 Antennes et pattes testacées 9 Antennes noires, pattes testacées, tarses bruns nigricornis 23 8. Pronotum plus long que large, sinué sur les côtés, impressionné au milieu à la base; ponctuation ombiliquée nigripes 24 Pronotum pas plus long que large, arqué sur les côtés, faiblement impressionné au milieu de la base ; ponctuation simple brevicollis 25 9. Étroit, parallèle; brun noirâtre opaque, très rugueux parallelus 26 Noir brillant 10 10. Cylindrique; noir très brillant; pubescence obscure. Ponctuation du pronotum peu serrée sur le dos pumilus 8 Oblong; noir moins brillant; pubescence grise. Ponctuation du pronotum très serrée, non rugueuse rufipes. 27 Nota. — Je n’ai pu faire entrer dans l’un de ces tableaux D. brunneus Candèze, qui ne correspond à aucune des espèces ci-dessus. J’ai vu autrefois le type; sa forme est elliptique, mais je ne puis dire à présent s’il se place dans l’une ou dans l’autre de ces deux divisions 9 Espèces anciennes. 1. D. xanthobracus Candèze, Mon. Élat., 11,1859, pp. 183 et 184 (Type : British Muséum); D. famelicus Candèze, loc. cit., pp. 183 et 184, t. 4. ff. 2 et 2 ac (Type : British Muséum); D. sor- didus Schwarz, Soc. Ent., 1909, p. 122 (Type : Musée Berlin- Dahlem). Muséum de Paris : Madagascar (Goudot); Tamatave (Waterlot); Mahatsinjo (coll. J. Chatanay); province de Fianarantzoa (J. Des- carpentries) ; Madagascar (Guillot > coll. Ch. Alluaud); forêts, nord de Fort-Dauphin (Ch. Alluaud); Tananarive (Sicard); Ma collection : Miarinarivo; Mahatsinjo; forêt Tanala. Seize individus. Le S est plus étroit que la $, atténué en avant et en arrière; antennes larges et serriformes, atteignant la moitié du corps. La $ est plus robuste, plus parallèle; antennes plus minces, ne dépassant guère la base du pronotum. La pubescence est généralement obscure; cependant, chez un individu déterminé famelicus par Candèze (1895), et chez un autre comparé au type de xanthobracus par M. Blair, la pubescence est grise. C’est à cette forme que se rapporte sordidus Schwarz. — 859 — 2. D. holomelas Fairmaire, Ann. Soc. Ent. France, 1903, p. 203 (Type : Muséum, Paris). Muséum Paris : Fort Dauphin (col!. Fairmaire); Fort Dauphin (Ch. Alluaud); province de Fianarantzoa (J. Descarpentries). Six individus bien conformes au type. Deux autres, de taille moindre, sont probablement des <$. Pubescence obscure. Extré- mité des tibias et tarses franchement noirs. 3. D. Coquereli Candèze, Mon. Élat., II, 1859, pp. 183 et 186 (Type : British Muséum). Muséum Paris : Baie d’Antongil (A. Mocquerys); province de Fénérive, région de Soaniérana (A. Mathiaux); Betsimisaraka du centre (Fauchère, Nicolas, Houreau). Ma collection : Baie d’An- tongil (A. Mocquerys); Betsimisaraka du centre (Fauchère, Nicolas,. Houreau). Seize exemplaires. Jolie espèce chez laquelle le pronotum est tout à fait noir, ou rougeâtre avec le milieu et les bords noirs; la ponctuation peu serrée. La bande rougeâtre des élytres n’est sou- vent apparente que vers le sommet. 4. D. stygius Candèze, Mon, Élat., II. 1859, p. 183 (Type : British Muséum). Muséum Paris : province de Fénérive, région de Soaniérana (A. Mathiaux). Ma collection : Madagascar (coll. Chevrolat); Tamatave; Brickaville (Refroîgney > coll. Gruardet). Six individus. Varie du noir au brun et, pour la taille, de 8 à 10 mm. 1/2. Certains exemplaires sont plus fortement ponctués que celui de la collection Chevrolat vu par Caudèze lors de sa Monographie. 5. D. amaurus Candèze, Mon, Élat., II. 1859, pp. 183 et 186 (Type : British Muséum). Muséum Paris : Nossi-Bé (Perrier de la Bathie); Madagascar (Perrier de la Bathie) Diégo-Suarez (Ch. Alluaud); Montagne d’ Ambre, octobre, décembre (Sicard); Fénérive (Sicard); Tama- tave (Sicard). Ma collection : Diégo-Suarez. Quatorze individus. Ceux récoltés par Sicard sont presque tous de taille plus petite et de forme plus étroite que l’exemplaire com- paré au type par M. Blair (Nossi-Bé); leurs antennes sont plus longues, ce sont des <$. 6. D. impressifrons Schwarz. Soc. Ent., 1909, p. 118 (Type : Mus. Berlin-Dahlem). Muséum Paris : Montagne d’Ambre (Sicard). Ma collection : Montagne d’Ambre (Lavauden). Deux individus. Chez celui de la collection Sicard, les stries des élytres sont mieux marquées jusqu’au sommet. — 860 — 7. D. semïustus Candèze, Mon, Élat., II. 1852, pp. 183 et 185 •fType : British Muséum). Muséum Paris : province de Fénérive, région de Soaniérana (A. Mathiaux); Montagne d’Ambre, décembre, janvier (Sicard). Ma collection : Montagne d’Ambre (Sicard); Madagascar. Treize exemplaires. Les exemplaires comparés au type par M. Blair ont le pronotum sillonné au milieu dans presque toute sa longueur, alors que, chez ceux récoltés par Sicard, il n’est que brièvement impressionné en arrière. 8. D. pumilus Candèze, Élat. nouv., V, 1893, p. 24 (Type : Musée Bruxelles). Muséum Paris : Baie d’Antongil (A. Mocquerys). Ma collection : Baie d’Antongil (A. Mocquerys). Six individus, tous un peu plus grands que le type. La forme est parallèle et subcylindrique. Appartient au sous-genre Rygodonus. 9. D. brunneus Candèze, Élat. nouv., V, 1893, p. 25 (Type : Musée Bruxelles). N’est pas représenté parmi les exemplaires du genre que j’ai •étudiés. Espèces nouvelles. Dorygonus s. str. 10. D. Sicardi nov. sp. — 8 mm. Allongé; noir brillant; pubes- cence obscure. Tête fortement rugueuse, déprimée le long du bord antérieur, arrondie et rebordée en avant. Antennes testacés ferru- gineux, subliliformes, dépassant peu la base du prothorax. Prono- tum un peu plus long que large, sinué latéralement, à peine rétréci en avant, convexe; ponctuation grosse et rugueuse formant vers la moitié une raie transversale de points dirigés en travers ; angles postérieurs aigus, divergents, débordant un peu des élytres, non carénés. Tout son plan, ponctué. Élytres atténués, convexes, con- jointement arrondis au sommet, fortement striés-ponctués ; in- terstries rugueux. Dessous noir, Pattes testacé clair. Madagascar, côte est (Sicard). Muséum Paris, un exemplaire. Plus étroit que D. slygius, plus grossièrement rugueux. 11. D. umbilicatus nov. sp. — -61/257 mm. Allongé; noir opaque; pubescence grise. Tête grossièrement ponctuée, subru- gueuse, déprimée le long du bord antérieur, arrondie et rebordée en avant. Antennes testacé obscur, très légèrement serriformes, dépassant peu la base du prothorax. Pronotum plus long que large, graduellement rétréci en avant, faiblement sillonné au milieu en — 861 arrière; ponctuation forte et ombiliquée; angles postérieurs aigus, divergents, très légèrement carénés. Élytres plus larges que le pro- notum, subparallèles, légèrement arrondis sur les côtés, conjoin- tement arrondis au sommet, convexes, rugueux, striés-ponctués. Dessous noir. Pattes testacé plus ou moins obscur, quelquefois noirâtres. Montagne d’Ambre, décembre, janvier (Sicard). Muséum Paris, quatre individus — - Diégo-Suarez. Ma collection, un individu. Forme étroite; moins grand que D. Sicardi, noir mat, moins brillant, moins fortement rugueux; pronotum non sinué sur les bords latéraux. 12. D. Mocquerysi nov. sp. — 11 à 11 mm. 1 / 2. Allongé, ova- laire; brun foncé brillant; pubescence gris obscur. Tête peu con- vexe, fortement et peu densément ponctuée, déprimée le long du bord antérieur, arrondie en avant. Antennes fines, brunes, dépas- sant légèrement la base du prothorax. Pronotum plus long que large, rétréci en avant, sinué sur les côtés, convexe, fortement et peu densément ponctué, sillonné au milieu dans presque toute sa longueur; angles postérieurs longs, aigus, divergents, carénés. Élytres arrondis latéralement, terminés au sommet par une épine, fortement striés-ponctués; interstries convexes et presque lisses. Dessous noirâtre. Pattes testacé clair. Baie d’Antongil (A. Mocquerys). Ma collection, deux individus. Espèce très reconnaissable à sa forme ovalaire et à l’extrémité des élytres épineuse. 13. D. separatus nov. sp. — 10 mm. 1/2. Oblong, subparal- lèle ; testacé, peu brillant : pubescence gris obscur. Tête convexe, déprimée en avant; ponctuation grosse et rugueuse; bord antérieur arrondi et rebordé. Antennes testacé clair, très faiblement serri- formes, ne dépassant pas la base du prothorax. Pronotum à peu près aussi long que large, légèrement arrondi en avant, peu con- vexe, fortement et densément ponctué, impressionné à la base, brièvement sillonné au milieu en arrière ; angles postérieurs courts, non divergents, carénés. Élytres subparallèles, conjointement arrondis au sommet, légèrement ponctués-striés ; interstries plans, finement pointillés. Dessous de même couleur. Pattes testacé clair. Madagascar. Muséum Paris (coll. Fairmaire), un exemplaire. Se distingue par sa forme subparallèle, peu convexe, sa couleur testacé obscur, ses stries des élytres légères. 14. D. angustus nov. sp. — 8 mm. 1 /2. Etroit, atténué, tes- tacé obscur, brillant; pubescence grise. Tête grossièrement ponc- tuée, déprimée sur le bord antérieur, arrondie et rebordée en avant. Antennes testacées, fines, dépassant un peu la base du prothorax. Bulletin du Muséum , 2e s., t. IV, 1932. 56 — 862 — Pronotum plus long que large, sinué sur les côtés, peu rétréci près des angles antérieurs, sillonné au milieu sur presque toute sa lon- gueur; ponctuation peu serrée, notamment au milieu; angles pos- térieurs longs, aigus, à peine divergents, obtusément carénés. Élytres atténués en arrière, terminés en pointe, fortement ponc- tués-striés ; interstries pointillés. Dessous de même couleur. Pattes testacées. Province de Fénérive, région de Soaniérana (A. Mathiaux). Sept individus, Muséum Paris. Plus étroit que D. stygius Candèzejde couleur plus claire; pro- notum plus nettement sillonné au milieu ; élytres terminés par une pointe. Les interstries des élytres sont finement pointillés ou légè- rement rugueux. 15. D. testaceus nov. sp. — 8 1 /2 à 9 mm. 1 /2. Allongé, étroit,, subparallèle; testacé; pubescence grise. Tête déprimée en avant; bord antérieur arrondi et rebordé; ponctuation grosse, peu pro- fonde, assez serrée. Antennes subfiliformes, dépassant la base du prothorax, testacées, plus claires que le corps. Pronotum un peu plus long que large, point ou peu rétréci en avant, droit sur les côtés, convexe, sillonné au milieu à la base, fortement et densément ponctué ; angles postérieurs aigus, peu divergents, subcarénés. Élytres convexes, conjointement arrondis au sommet, fortement striés-ponctués ; interstries finement pointillés ou légèrement ru- gueux. Dessous de même couleur, pattes testacé clair. Betsileo. Ma collection, un exemplaire. Montagne d’Ambre (Sicard). Muséum Paris, deux exemplaires. 16. D. Blairi nov. sp. — 12 à 14 mm. Allongé, peu convexe; testacé ; pubescence jaune. Tête déprimée en avant ; bord antérieur sinué et rebordé. Antennes longues, atteignant et même dépassant la moitié du corps (Brit. Mus.), fines, filiformes, testacé plus ou moins obscur. Pronotum parallèle ou légèrement rétréci en avant, sillonné au milieu en arrière ; ponctuation grosse et serrée en avant, plus légère vers la base; angles postérieurs aigus, plus ou moins nettement carénés. Élytres légèrement plus larges que le prono- tum subparallèles, conjointement arrondis au sommet, ponctués- striés ; interstries légèrement pointillés. Dessous de même couleur, parfois noirâtre. Pattes testacé clair. Mahatsinjo, près Béforona (coll. J. Chatanay). Muséum Paris, trois individus; Manérinérina (Meunier). Muséum Paris, un indi- vidu. — Imérina et Mahatsinjo. Ma collection, deux individus. — - Madagascar. British Muséum, deux individus. Espèce plus grande et moins convexe que D. teslaceus. Je la dédie à M. Blair, du British Muséum, qui a bien voulu comparer — 863 certains de mes matériaux aux types de Candèze, et qui m’a géné- reusement abandonné un des exemplaires, du British Muséum. Rygodonus subgen. 17. D. Alluaudi nov. sp. — 11 mm. Noir mat; pubescence jaune. Tête creusée en cuvette en avant, criblée d’une ponctuation forte et serrée ; bord antérieur arrondi, rebordé, lisse. Antennes longues, dépassant la moitié du corps ; noires, serriformes à partir du 4e article : 1er épais, globuleux; 2e et 3e courts égaux, moins gros et moins longs ensemble que le premier ; suivants comprimés,, beaucoup plus longs et graduellement allongés. Pronotum à peu près aussi long que large à la base, rétréci en avant, légèrement: sinué sur les côtés; ponctuation forte et serrée; angles postérieurs- faiblement divergents, aigus, obtusément carénés. Élytres atté- nués, densément rugueux, striés-ponctués ; interstries plans. Des- sous noir. Pattes longues, noires. Forêts au nord de Fort-Dauphin (Ch. Alluaud). Deux individus. Muséum Paris. La longueur des antennes et des pattes, comme l’excavation de la tête le rapprochent de D. cavifrons ; mais il est plus convexe, moins allongé, d’un noir mat, et rugueux. 18. D. cavifrons nov. sp. — 12 mm. 3/4. Allongé; brun peu brillant; pubescence grise. Tête largement creusée en cuvette* ponctuation forte et peu serrée; bord antérieur arrondi, fortement rebordé. Antennes longues, dépassant la moitié du corps ; testacées, légèrement comprimées à partir du 4e article ; 2e et 3e très courts, globuleux; suivants beaucoup plus longs et graduellement allongés. Pronotum un peu plus long que large à la base, faiblement rétréci en avant, presque droit sur les côtés, peu convexe; ponctuation moins grosse que sur la tête, peu serrée ; angles postérieurs aigus, faiblement divergents, brièvement carénés. Élytres graduellement rétrécis, arrondis au sommet, striés-ponctués; interstries pians, finement pointillés. Dessous brun. Pattes longues, brunes ; tarses plus clairs. Tananarive (Sicard) un individu. Muséum Paris. Très différent de D. Alluaudi par la forme plus allongée; la cou- leur brune; la large excavation de la tête et le fort bourrelet du bord antérieur; les antennes plus fines; le pronotum moins con- vexe, la ponctuation moins grosse ; les élytres nullement rugueux. 19. D. ferruginens nov. sp. — 6 mm. 1 /2. Oblong, peu con- vexe; ferrugineux, brillant; pubescence grise. Tête peu convexe, déprimée le long du bord antérieur, arrondie et rebordée en avant ; ponctuation forte et serrée. Antennes testacées, subfiliformes, dé- 864 — passant à peine la base du pronotum. Pronotum aussi long que large, arrondi sur les côtés et rétréci en avant, peu convexe, sil- lonné au milieu en arrière ; ponctuation légère et peu serrée ; angles postérieurs aigus, non divergents, non distinctement carénés. Élytres atténués dans la seconde moitié, légèrement striés-ponc- tués; interstries plans, finement et éparsement pointillés. Dessous de même couleur. Pattes plus claires. Majunga (Sicard). Muséum Paris, un individu. Paraît voisin de D. brunneus Gandèze, mais s’en distingue par les stries des élytres légères, les interstices plans et finement pointillés. 20. D. acutus nov. sp. — 9 1 /2 à 10 mm. Oblong, atténué; noir brun peu brillant; pubescence gris obscur. Tête peu convexe, déprimée en avant; bord antérieur arrondi et rebordé; ponctua- tion serrée. Antennes ferrugineuses, fines, subfiliformes, ne dépas- sant pas le sommet des angles postérieurs du pronotum. Pronotum plus long que large, sinué sur les côtés, arrondi et rétréci aux angles antérieurs, convexe, sillonné au milieu en arrière, régulièrement et densément ponctué; angles postérieurs grands, aigus, divergents, débordant notablement les élytres, nettement carénés. Élytres plus étroits que le pronotum, atténués en courbe en arrière, ter- minés en pointe; convexes, striés-ponctués, interstries pointillés. Dessous plus brun. Pattes noires; tarses bruns. Baie d’Antongil (A. Mocquerys). Ma collection, deux exemplaires. Très différent des autres par son pronotum ample, plus large que les élytres; les angles postérieurs grands, aigus, divergents; les élytres pointus au sommet. 21. D. Humbloti nov. sp. — 9 mm. 1 /2. Oblong, atténué, con- vexe; noir peu brillant ; pubescence grise. Tête peu convexe, dé- primée en avant; bord antérieur arrondi et rebordé; ponctuation forte et serrée. Antennes testacées, fines, subfiliformes, dépassant à peine la base du prothorax. Pronotum plus long que large, sinué latéralement, arrondi et rétréci en avant, convexe, légèrement sillonné au milieu ; ponctuation serrée, non rugueuse ; angles pos- térieurs longs, aigus, divergents, carénés. Élytres atténués, con- vexes, striés-ponctués ; interstries rugueux. Dessous de même cou- leur ou brunâtre. Pattes testacées. Madagascar (Humblot). Muséum Paris, deux individus; entre Soaniérana et Foulpointe (J. Descarpentries), un individu. Ressemble à D. nigripes ; plus grand, antennes et pattes tes- tacées. 22. D. Goudoti nov. sp. — 8 1 /2 à 9 mm. Allongé, étroit, con- vexe; noir peu brillant; pubescence gris sombre. Tête convexe, déprimée en avant; bord antérieur arrondi et rebordé; ponctua- tion grosse, serrée, ombiliquée. Antennes testacées, subfiliformes, ne dépassant pas la base du prothorax. Pronotum plus long que large, sinué latéralement, peu rétréci en avant, convexe, légèrement sillonné au milieu ; ponctuation grosse, ombiliquée, très serrée et rugueuse sur les côtés; angles postérieurs aigus, divergents, caré- nés. Ëlytres subparallèles, arrondis au sommet, striés-ponctués ; interstries rugueux. Dessous de même couleur. Pattes noirâtres; tibias bruns. Madagascar (Goudot). Muséum Paris, deux individus. De forme plus étroite et plus parallèle que D. Humbloti ; pattes noirâtres. 23. D. nigricornis nov. sp. — 8 mm. 3/4. Allongé, subcylin- drique; noir à peine brillant; pubescence noirâtre. Tête convexe, étroitement sillonnée le long du bord antérieur, arrondie et rebor- dée en avant, fortement et densément ponctuée. Antennes noires, subfiliformes, ne dépassant pas la base du prothorax. Pronotum notablement plus long que large, légèrement sinué latéralement, arrondi aux angles antérieurs, convexe, brusquement déclive à la base, sillonné au milieu en arrière, fortement et densément ponc- tué; angles postérieurs aigus, divergents, carénés. Élytres sub- cylindriques, légèrement atténués en arrière, striés-ponctués; in- terstries rugueux. Dessous noir. Pattes testacées; tibias moins clairs; tarses bruns. Forêts au nord de Fort-Dauphin (Ch. Alluaud). Muséum Paris, un exemplaire. Très convexe; pronotum relativement long, peu rétréci tout à fait en avant. 24. D. nigripes nov. sp. — 7 mm. Oblong; noir, peu brillant; pubescence grise. Tête convexe, faiblement déprimée le long du bord antérieur, arrondie et rebordée en avant, densément et rugueu- sement ponctuée. Antennes noires, subfdiformes, ne dépassant pas la base du prothorax. Pronotum plus long que large, sinué sur les côtés, rétréci en avant, convexe, sillonné au milieu en arrière; ponctuation serrée, ombiliquée ; angles postérieurs grands, aigus, divergents, carénés. Élytres légèrement arqués latéralement, ré- trécis en arrière, conjointement arrondis au sommet, convexes, striés-ponctués; interstries rugueux. Dessous et pattes noirs. Mahatsinjo, près Béforona (coll. J. Chatanay) un individu, Muséum Paris. Voisin de D. nigricornis ; taille plus petite; moins parallèle et moins convexe; ponctuation du pronotum moins grosse, ombili- quée; pattes noires. 866 — 25. D. brevicollis nov. sp. — 7 mm. 1 /2. Oblong; noir peu bril- lant ; pubescence grise. Tête convexe, légèrement déprimée le long du bord antérieur, arrondie en avant; ponctuation forte et peu serrée. Antennes noires, légèrement serriformes, ne dépassant pas la base du prothorax. Pronotum pas plus long que large à la base, arqué sur les côtés et rétréci en avant, peu convexe, faiblement impressionné au milieu à la base; ponctuation nette, peu serrée; angles postérieurs aigus, non divergents, subcarénés. Ëlytres con- vexes, arqués sur les côtés et rétrécis en arrière, conjointement arrondis au sommet, striés-ponctués ; interstries légèrement ru- gueux. Dessous et pattes noires; tarses brunâtres. Madagascar. British Muséum, un exemplaire. Voisin de D. nigripes ; plus large; pronotum plus court et moins convexe ; ponctuation simple et moins serrée ; angles postérieurs moins longs. 26. D. parallelus nov. sp. — 6 à 6 mm. 1 / 2. Allongé, étroit, convexe ; brun noirâtre opaque, aspect rugueux ; pubescence obs- cure. Tête convexe, déprimée le long du bord antérieur, arrondie et rebordée en avant ; ponctuation large, peu profonde, ombiliquée, serrée. Antennes testacées, subfdiformes, dépassant légèrement la base du prothorax. Pronotum plus long que large, subparallèle, faiblement arrondi aux angles antérieurs, convexe, impressionné au milieu en arrière ; ponctuation grosse, peu profonde, ombiliquée, serrée; angles postérieurs aigus, légèrement divergents, carénés. Élytres subcylindriques, striés-ponctués ; interstries rugueux. Des- sous de même couleur. Pattes testacées. Madagascar (Goudot). Muséum Paris, deux individus. Se distingue par sa forme étroite, sa couleur brune noirâtre, sa rugosité. 27. D. rufipes nov. sp. — 7 mm. Oblong, noir peu brillant, pubescence grise. Tête peu convexe, déprimée le long du bord an- térieur, arrondie et rebordée en avant; ponctuation grosse, om- biliquée, très serrée. Antennes testacées, subfiliîormes, dépassant légèrement la base du prothorax. Pronotum plus long que large, rétréci en avant, convexe, impressionné au milieu en arrière, dé- primé de chaque côté à la base; ponctuation grosse et serrée; angles postérieurs aigus, peu divergents, non carénés. Élytres pa- rallèles, arrondis au sommet, peu convexes, ponctués-striés ; inters- tries rugueux. Dessous noir. Pattes testacées. Montagne d’ Ambre, décembre (Sicard). Muséum Paris, un indi- vidu. Diffère de D. pumilus Gandèze par sa forme moins cylindrique; son aspect moins brillant; son pronotum graduellement rétréci en avant. — 867 — LITTÉRATURE 1859. Candèze. — Monographie Élatérides, II ( Mémoires Société royale sciences Liège, XIV). 1893. Candèze. — Élatérides nouveaux, V ( Mémoires Société royale sciences Liège, 2 XVIII). 1895. Candèze. — Les Élatérides de Madagascar ( Annales Société entomologique Bel- gique, XXXIX). 1902. Alluaud. — Liste des Insectes Coléoptères delà région malgache ( Grandidier% Histoire Madagascar, XXI). 1903. Fairmaire. — Matériaux pour la faune des Coléoptères de la région malgache ( Annales Société entomologique France, LXXII). 1909. Schwarz. — NeueElateriden ans Afrika und Madagaskar ( Societas entomologica, XXIV). 1921. Hyslop. — Génotypes of the Elatsrid beettes ofthe world ( Proceedings United States National Muséum, vol. 58). — 868 — Orthoptères recueillis au Tibesti par les missions Dalloni et Sixte de Bourbon, par M. L. Chopard. J’ai réuni dans cette note le matériel d’Orthoptères récolté au Tibesti par les deux Missions qui ont récemment traversé cette région, la mission Dalloni (janvier-mars 1931) et la mission Sixte de Bourbon (février 1932). Ce matériel est peu abondant, une vingtaine d’espèces en tout, et il semble peu douteux que la région soit pauvre en Orthoptères. Toutefois, l’époque de l’année à laquelle ont été faites les récoltes était peu favorable à la recherche de ce groupe d’insectes et on ne peut tirer que des renseignements un peu provisoires de l’étude des formes représentées; cette étude n’en présente pas moins un cer- tain intérêt, étant donné que nos connaissances sur cette région étaient entièrement nulles. La grande majorité des espèces d’Orthoptères recueillies sont des formes steppiques ou franchement désertiques : Heterogamodes ursina, Elæa Marchali, les Eremiaphila, Blepharopsis mendica, Magrellia Pegerimhoffi, Gralidia Fourniali, les Plalyplerna, Sphin- gonotus rubescens, Eremocharis insignis. A cette faune désertique se joignent : 1° Quelques formes méditerranéennes telles que Sphodromanlis viridis, Acrida nasuta, Acridella unguiculata ; Calephorus com- pressicornis ; 2° Des espèces de faune subtropicale : les Tarachodes, Pyrgo- morplia cognata; 3° Enfin deux espèces à la fois demi-cosmopolites et domestiques : Supella supellectilium et Gryllus domesticus; la première est très répandue dans les régions tropicales et subtropicales et a sans doute été apportée avec des bagages. Quant à la seconde, elle semble d’origine désertique et il est possible qu’elle existe normalement au Tibesti. Si l’on compare cette faune à celle du Hoggar, on constate qu’elle a presque exactement le même caractère et que presque toutes les espèces se trouvent à la fois dans les deux massifs montagneux du Sahara central. Toutefois la présence des Mantides du genre Tara- Bulletin du Muséum, 2e s., t. IV, n° 7, 1932. — 869 chodes au Tibesti indique l’intrusion d’un nouvel élément sub- tropical qui ne semble pas exister au Hoggar. Enfin, il est bon de signaler que quelques exemplaires du Criquet pèlerin ont été capturés au Tibesti; un seul d’entre eux appartient à la forme grégaire typique; les autres sont, soit franchement soli- taires, soit transiens et beaucoup plus voisins de flavivenlris que de gregaria typique. Déjà, au Hoggar, on a trouvé à plusieurs reprises des exemplaires de Schislocerca gregaria forme solitaire. Il ne semble donc pas impossible que les montagnes du Sahara central soient un des centres de multiplication du Criquet pèlerin dans les périodes d’accalmie succédant aux grandes invasions. 1° MISSION DALLONI Blattidæ. Blatlella germanica L. — • Vallée de Misky, 1 Ç. Mantidæ. Elæa Marchait R. et F. — Vallée de Y ebbi, février, 1 £ ; — région de Barbai (ait. 1.000 m.), février, 1 Ç; — Goumeur (ait. env. 1.000 m.), janvier, 1 $, plusieurs larves; — vallée de Misky, mars, 2 larves. Eremiaphila typhon Lef. — Env. d’Ouri, janvier, 1 $. Eremiaphila Foureaui Bol. — Région de Bardai (ait. 1.000 m.), 1 $. Eremiaphila hovei Lef. — Vallée de Misky, mars, 1 $. Cet individu est bien semblable au type, d’ailleurs en fort mau- vais état, de l’espèce. Je dois signaler à son sujet que Giglio-Tos fait erreur en lui attribuant 2 épines seulement à la face externe des tibias antérieurs; ces épines sont au nombre de 4 ou 5, mais elles sont très courtes et obtuses à l’exception de la dernière. Sphodromantis uiridis Forsk. — Vallée de Yebbi, février, 1 larve; vallée de Misky, mars, 1 oothèque semblant appartenir à cette espèce. Blepharopsis mendica F. — Goumeur (ait. env. 1.000 m.), jan- vier, 2 larves. Tettigoniidæ. Phaneroptera nana Fieb.? — Goumeur (ait. env. 1.000 m.), jan- vier, 2 larves. Il est très probable que ces larves appartiennent bien à l’espèce indiquée, qui est très répandue en Afrique. — 870 Gryllacridæ . Magreltia peyerimhoffi Chop. — Vallée de Yebbi, février, 1 $. Cet individu n’est malheureusement pas tout à fait adulte; la plaque sous-génitale semble triangulaire avec un prolongement apical assez long. Gryllidæ. Liogryllus bimaculalus De G. — Vallée de Yebbi, février, 1 larve. Phasmidæ. Gratidia fourniali Bol. — Vallée de Misky, mars, 1 larve $; vallée de Gebbi, février, 1 <$. Acrididæ. Calephorus compressicornis Latr. — Vallée de Misky, mars, 1 $. Pyrgomorpha cognala Kr. - — Entre Goumeur et Aozi (ait. 1.200 m.), janvier, 1 - de longueur ou de largeur; à membrane épaisse et brune; à pore germinatif nul, unique ou double. Capilütium abondant, laineux, formé de filaments sinueux, de 4,5 — 6,5 — 9[* de diamètre, paille, non spiralés mais fragiles; à membrane assez mince (l,5n en général), unique. Observations systématiques. Le Pod. indicus est une espèce voisine du Pod. ægyptiacus (Mont.) avec laquelle elle a été plus d’une fois confondue. Ces deux Podaxon présentent d’ailleurs des caractères microscopiques à peu près identiques : spores subglobuleuses ou ovales (de 8-13 p environ chez le Pod. indicus, de 10-15 x 9-1 1 p le plus souvent chez le P. ægyptiacus) dont la coloration brun rouge s’accentue sous l’action de l’acide lactique, même capillitium à membrane mince et non spiralé, correspondant à une gleba également laineuse, mêmes rosettes de basides brièvement piriformes et le plus souvent de coloration brunâtre. Les caractères physionomiques des deux espèces sont également très proches. En fait, je ne suis arrivé à différencier nettement ces dernières qu’après avoir repris l’étude de tous les échantillons de Podaxons que renferme l’Herbier cryptogamique du Muséum de Paris, et des quelques exemplaires que Bruneau de Laborie m’a rapportés de Mauritanie en 1928. Il résulte de ces observations que Vægyp- tiacus, tel que Montagne l’a décrit sur un échantillon récolté par Bové dans les sables mouvants entre Suez et Gaza, se différencie de Yindicus par sa grande taille (jusqu’à 18 centimètres de hauteur alors que l’espèce de Sprengel ne dépasse pas 12 centimètres), Bulletin du Muséum, 2” s., t. IV, 1932. 60 - 926 — son stipe à fibres épaisses, tordues et non obliques (elles sont verti- cales chez Vindicus), sa chair fauve, grise ou brunâtre (alors que Vindicus l’offre rouge orangé, au moins dans la zone corticale du stipe), enfin par ses spores un peu plus grandes. Quant à la colora- Fig. 6. — Podaxon indicus (Spreng.); coupe dans le stipe montrant en a les écailles superficielles provenant d’une enveloppe primordiale, en 6 l’enveloppe sous-jacente, blanchâtre, de même nature que les écailles, en c la couche externe de la partie colo- rée d ou chair proprement dite, en e les fibres formant la moelle, en s le faux sclérote, en g quelques filaments appartenant à la gleba. On a figuré en haut et à droite une portion grossie de cette coupe (éch. Monod). tion de la gleba, elle paraît constituer également un caractère distinctif, mais difficile à apprécier étant donné les variations de teintes auxquelles elle est soumise selon l’état de conservation et d’évolution des échantillons. Cependant, on peut dire que Vægyptia- cus possède à l’état de maturité une gleba pourpre noirâtre un peu plus rouge que celle de Vindicus qui se montre presque noire. Du moins ces distinctions concernent-elles un ensemble de don- nées sur lesquelles notre interprétation personnelle s’est exercée. Les indications bibliographiques sont trop imprécises, les descrip- tions des auteurs trop insuffisantes, les échantillons trop incomplets pour qu’il s’agisse dans mon esprit de proposer des délimitations définitives. Les exemplaires rapportés par les auteurs à Vægyptiacus et ceux qu’on serait tenté d’identifier à cette espèce, offrent entre eux des différences microscopiques et macroscopiques notables. Il n’est pas deux récoltes qui soient superposables. Cependant, à côté de ces indices variables, un caractère sur lequel les auteurs n’ont pas insisté me paraît susceptible d’être spécifique : c’est celui qui concerne la coloration de la chair du stipe, rouge orangé ou brun grisâtre. Ce critère semble concorder avec la nature de la moelle du stipe et avec celle de la direction des fibres. Autre- ment dit, la structure du pied permet, à mon avis, de délimiter deux types distincts confondus parfois sous le terme d 'ægyptiacus, séparés parfois sous les dénominations d 'indicus et d 'ægyp- liacus (1). Je me suis appuyé surtout sur le type de Montagne auquel le terme d 'ægyptiacus s’identifie. De cette comparaison j’ai déduit que certaines déterminations faites par Fischer, Hariot, Patouil- lard, demandaient à être rectifiées. Je n’ai pu identifier à l’espèce de Montagne que les échantillons recueillis par Blanc, en Tunisie (à Bir Matrea, Rogaa, d’une part, à Tachouchet Zebha, d’autre part, avril 1887), ceux que le regretté Bruneau de Laborie m’a rapportés, en 1928, de Mauritanie, et enfin un spécimen récolté par la mission A. Chevalier dans les dunes de FJ-Oualadjé (Soudan), en mai 1932. J’y joins l’indication fournie par M. Maire sur la présence de cette espèce au Hoggar (2). Les autres déterminations concernant les récoltes faites par Dybovsky au sud d’El-Golea, par Chevalier au Baguirmi, par Schinz sur la côte du territoire actuel du Tanganyika, doivent être à mon sens rapportées, et c’est au Podaxon indicus que j’iden- tifie ces diverses récoltes. Si l’on joint à ces dernières localités celles fournies par la bibliographie relative à l’Afrique du sud, Madagascar, l’Abyssinie, l’Inde et l’Australie, on peut tirer de l’ensemble de ces données d’utiles indications concernant les aires d’extension de ces deux Podaxon. On voit, en effet, que le Podaxon (L) Je dois cependant signaler que parmi trois exemplaires'recueillis par M. Monod en la même localité (entre Tin Aberda et Izelilène, 30, XI, 1927) l’un d’eux n’offrait dans la chair du stipe aucune indication de teinte orangée. (2) M. René Maire a retrouvé au Hoggar les deux espèces : ægyptiacus et indicus [in lût., 2 janvier 1932). — 928 — ægyptiacus est une espèce nettement nord-africaine et saharienne, Fig. 7. — Podaxon indiens (Spreng.) : caractères microscopiques; a, rosette de basides montrant 3 pseudobasides et insérée sur un filament de capillitium, b et c basides normales portant respectivement 2 et 4 spores, d à i pseudobasides ou basides hyper- trophiées équivalentes à des spores géantes, offrant’ parfois un pore germinatif (/, g) et pouvant porter (h et i) des spores secondaires, j deux spores normales, k, l, m spores géantes provenant de pseudobasides libérées (X 1000); », o filaments de capillitium (X 1000) (éch. Monod). alors que le Podaxon indicus s’étend au littoral de l’Océan Indien et au domaine de l’Afrique tropicale, subtropicale et australe. — 929 Observations anatomiques. Je rappellerai brièvement ici les observations d’ordre microsco- pique que j’ai faites sur les Podaxon rapportés par M. Monod; elles ont été résumées d’autre part (1) : A côté des sporophores piriformes, subhyalins ou brun roux clair, groupés en rosettes abondantes, et produisant des spores normales de 8-13 p. de diamètre, j’ai observé qu’un grand nombre de ces basides manifestaient, au cours de leur développement, une importante transformation : elles subissent partiellement ou entiè- rement une hypertrophie en même temps qu’une membrane épaisse, brun foncé, de même nature que celle des spores, enveloppe la portion modifiée. En outre, le caractère de symétrie axiale delà baside normale se perd en général. Un nouveau sommet organique, deux parfois, apparaissent lorsque cette baside distrophiée achève sa croissance; une échancrure puis un pore germinatif se formeront quelquefois en un point correspondant à l’épaisseur maximum du tégument coloré. Puis la baside modifiée se libérera des cellules sous-hyméniales, ne se distinguant plus des spores normales que par son volume supérieur et sa forme souvent plus allongée. Mais cette transformation ne marque pas le terme final de la maturation modifiée. Il peut se dérouler ensuite le phénomène normal de sporulation, tel qu’il est connu chez les Agarics homo- basidiés, tel que de Bary (2), Patouillard (3) et Ed. Fischer (4) l’ont décrit chez les Podaxon. J’en-tends que de même qu’une baside piriforme à membrane mince (hyaline ou colorée) peut produire simultanément ou successivement une à quatre spores, ces dernières peuvent apparaître successivement sur le sporophore distrophié. Cependant, dans ce dernier cas, je n’ai observé que moins de quatre spores, non symétriquement disposées par rapport à l’axe de la baside modifiée. Cette dernière remarque permet de considérer la partie hypertrophiée de cet organe comme équivalent à une spore, parfois même à deux (fig. d) (5), les deux phénomènes — autotrans- formation de la baside en spore géante et sporulation normale — étant complémentaires. J’appellerai pseudobasides ces sporophores modifiés, équivalents à des macrospores. J’ai retrouvé ces organes non seulement sur la plupart des dix- (1) Roger Heim. La formation des spores chez les Podaxon ( Comptes rendus Ac. des Sc., 194, p. 1182, avril 1932). (2) De BARY.Vergl. Morphol. u. Biol, des Pilze, p. 543, 1884. (3) N. Patouillard. Le genre Podaxon [Bull. Soc. Mijco. Fr., VI, p. 159-167, pl.XVII, 1890). (4) Ed. Fischer, loc. cit., 1889. (5) Dans ce cas, l’existence de deux pores germinatifs peut être constatée. — 930 huit échantillons rapportés par M. Monod, mais sur certains exem- plaires, identifiés à tort au Pod. ægyptiacus et déposés dans l’Her- bier du Muséum de Paris. Il n’est donc pas permis de parler d’ano- malie; tout au plus pourrait-on supposer que sous l’influence de conditions nutritives ou climatiques défavorables à la sporulation, une accélération dans celle-ci s’est produite. Il en est résulté que la Fig. 8. — Podaxon ægyptiacus Mont. : a, spores (X 1500); b, détail du spore germinatif; c, filaments du capillitium (X 750) (écliant. réc. par Bruneau de Laborie). formation des spores a précédé la maturation de la baside, mais sans que le mécanisme même de la sporulation soit modifié. Il y a syn- chronisme entre la formation de la baside et celle des spores, ou si l’on veut avortemenl (et non pas enkystement ) de la baside. Je n’insisterai pas sur les conclusions que j’ai tirées de cette re- marquable disposition. Le fait que le rythme de la sporulation est indépendant de l’état d’évolution de la baside affaiblit notable- ment en tout cas la valeur rigide que les systématiciens contempo- rains attachent à la présence soi-disant obligatoire de la baside dans la sporogénèse des Basidiomycètes. — 931 — Le caractère de variabilité des organes reproducteurs de ce Podaxon est d’ailleurs confirmé par le fait qu’on peut observer sur la gleba du même échantillon des modifications significatives selon les prélèvements qu’on y effectue. Ainsi, le même échantillon (n° 825, Izelilène, l-XII-27) nous a offert au microscope : 1° des spores régulièrement sphériques, de 9-10 g de diamètre, et des basides égales, toutes très fortement colorées, mais sans intermé- diaires entre ces deux sortes d’éléments; 2° des spores régulièrement sphériques, de 8-10 [x de diamètre, des basides colorées normales et des pseudobasides analogues à celles décrites précédemment; 3° des spores sphériques bien conformées, mais de taille différente, Fig. 9. — Podaxon indiens (Spreng.) : spores provenant de la même portion de la gleba d’un même échantillon et offrant une grande variabilité (X 1000) (éch. Monod). les unes de 5,5 à 6 g de diamètre, les autres, ovoïdes, atteignant 10-12 g de longueur, à côté de basides normales et brunes. Un autre exemplaire (n° 817, bords du Niger) montre une grande régularité dans la forme des spores presque toutes sphériques, mais de taille variant de 7 à 17 ^ de diamètre. Quant aux basides, on les observe toujours en touffes, mais soit colorées et plus ou moins hypertrophiées,, soit hyalines de 14-17 x 10-13 ^x. L’échantillon n° 736 m’a révélé d’autre part une organisation sporale assez différente de celle présentée par les autres spécimens rapportés par la mission. A côté des basides en rosettes, abondantes, colorées et non hypertrophiées, les spores se montrent essentielle- ment variables dans leur forme et leurs dimensions, mais sans qu’il soit permis de supposer qu’elles dérivent de basides modifiées. La figure 9 représente quelques-unes de ces spores souvent allongées ou irrégulièrement polygonales, traduisant le polymorphisme de la sporée, polymorphisme résultant d’un dérèglement généralisé du phénomène de la sporogénèse. On retrouve ici un exemple à rap- procher de ceux que j’ai mis en évidence parmi les Inocybes et qui — 932 — m’ont conduit à interpréter d’une façon nouvelle la morphogénèse sporale de certains Basidiomycètes (1). Podaxon axatum (Bosc) Fr.; Bosc in Ann. Soc. Hist. Nat., I, p. 47, pl. 11; Fries, Syst. Myc., 3, p. 63. Dans le sable, aux bords du Niger, environs de Diré (entre Tom- bouctou et Niafoundé); 31-1-1928. Espèce essentiellement africaine, parfois littorale, propre sur- tout au Sénégal et au Dahomey. Dybowski a retrouvé dans le sud- algérien une forme naine que Patouillard a rattachée à l’espèce de Bosc. Indépendamment de ses particularités physionomiques connues, signalons que les fdaments du capillitium, peu abondants, sont incolores et larges de 2-4 g, et que les spores, ovoïdes, de 6,5-8 X 6-6,5 g, paille ou ocre pâle, ne subissent dans l’acide lactique, même à chaud, aucune altération de teinte. Phellorina Delestrei (Dur. et Mont.) Fischer; Dur. et Mont. in Ann. Soc. Nat., 3e sér., IV, p. 364, 1845; Ficher in Engler u. Frantl, I, 1, p. 334. Dans le sable, entre Timétrine et Tin Kar (Sahara Soudanais); le 14-XII-1927; à Asselar, près Tilemsi (Sahara Soudanais), le 20-XII-1927. LÉGENDES DES PLANCHES Planche I. Tulostoma volvulatum Borszcz. : 1 à 4, jeunes échantillons d’une forme sans volve (éch. Monod); 5 à 8, jeunes échantillons coupés longitudinalement et montrant les pre- miers indices de rupture dans le réceptacle (éch. Monod); 9 et 10, échantillons adultes, mais petits d’une forme à volve (éch. Monod); 11 et 12, échantillons âgés, sans volve, et à péridium lacéré réduit à l’enveloppe (éch. Monod); 13, Tul. fusipes Pat. (Chudeau, Bou Djebeha, 10-V-1909, type, Herb. Mus. Paris) (gr. nat.). Planche II. Tulostoma volvulatum Borszcz. : 1 à 5, échantillons d’une forme luxuriante à volve (éch, Monod); 6, Tulostoma laceratum Fr. (échantillon recueilli par Chudeau à Atar, Mauritanie, det. Patouillard, conf. par Lloyd, Herb. Mus. Paris) gr. nat.). Planche III. 1 et 2, Podaxon indiens (Spreng.) (= pistillaris Fr.) (éch. Monod); 3 à 4, Podaxon ægyptiacus Mont. (Bruneau de Laborie) (gross. 9/10). (1) Roger Heim. Le genre Inocybe, précédé d’une introduction générale à l’étude des Agarics Ochrosporés. Paris, Leclievalier, édit., 1931. Le Gérant, J. Caroujat. TOURS. — IMPRIMERIE RENÉ ET PAUL DESLIS, 6, RUE GAMBETTA. — 21-12-1932, Bulletin du Muséum. N° 7, 1932. Planche I. ( Roger Heim) Tulostoma volvulatum Borszcz. (1 à 12) et fusipes Pat. (13) Bulletin du Muséum , N° 7, 1932. Planche II. (Roger Heim) Bulletin du Muséum. N° 7, 1932. Planche III. (Roger Heim). Podaxon indiens (Spreng.) (1 et 2) et œgyptiacus Mont. (3 et 4). TIRAGES A PART. Les auteurs ont droit à 25 tirés à part de leurs travaux. Ils peuvent en outre s’en procurer à leurs frais un plus grand nombre, aux conditions suivantes : 25 ex. 50 ex. 100 ex. 4 pages 18 fr. 20 fr. 22 fr. 8 pages 20 fr. 22 fr. 26 fr. 16 pages 22 fr. 26 fr. 84 fr. Ces prix s’entendent pour des extraits tirés en même temps que le numéro et brochés avec agrafes. Les auteurs qui voudraient avoir de véritables tirages à part brochés au fil, ce qui nécessite une remise sous presse, supporte- ront les frais de ce travail supplémentaire et sont priés d’indiquer leur désir sur les épreuves. Les demandes doivent toujours être faites avant le tirage du numéro correspondant. PRIX DE L’ABONNEMENT ANNUEL ! France et Étranger ; 50 fr. AVIS Le Bulletin du Muséum est réservé à la publication des travaux laits dans les Labo ratoires ou à l’aide des Collections du Muséum national d’histoire naturelle. Ce recueil étant mensuel et destiné essentiellement à de courtes notes permettant des prises de date, son impression doit être rapide : MM. les Auteurs sont donc ins- tamment priés, dans l’intérêt général, de vouloir bien accepter la réglementation sui- vante : L’ensemble des notes de chaque Auteur ne peut excéder, par an, trente-deux pages, Toutefois des pages supplémentaires pourront être accordées aux Auteurs qui s’enga- geront à en payer les frais. De plus, chaque volume annuel ne comprendra au maximum que quarante-deux feuilles (de seize pages) et, en tout cas, aucun numéro ne devra dépasser huit feuilles. Les Auteurs désirant faire des communications sont priés de se faire inscrire avant la séance (*). Toute remarque verbale faite en séance à propos d’une communication devra, ri son Auteur désire qu’il en soit tenu compte au Bulletin , être remise par écrit dans les vingt-quatre heures. Les manuscrits doivent être définitifs pour éviter les remaniements et écrits tria lisi- blement, ou, de préférence, dactylographiés, seulement au recto de feuilles isolées. Ils ne porteront d’autres indications typographiques que celles conformes aux carac- tères et signes conventionnels généralement adoptés, par exemple : Mots à imprimer en italique (notamment tous les mots latins) : soulignés une fois dans le manuscrit. Mots en petites capitales : soulignés deux fois. Mots en caractères gras (en particulier noms d’espèces nouvelles) : soulignés d’un trait tremblé. Il est recommandé d’éviter les blancs dus à l’introduction de caractères de différente valeurs (notamment dans les listes énumératives d’espèces). Les frais de corrections supplémentaires entraînés par les remaniements ou par l’état des manuscrits seront à la charge des Auteurs. Pour chaque référence bibliographique , on est prié d’indiquer le titre du périodique, la tomaison, Vannée de publication, la pagination. Il est désirable que, dans les titre des notes, le nom du groupe ou embranchement auquel appartient l’animal ou la plante dont il est question soit indiqué entre paren- thèses. Les Auteurs reçoivent gratuitement 25 tirés à part de leurs articles. Ils sont priés d’inscrire sur leur manuscrit le nombre des tirés à part supplémentaires qu’ils pour- raient désirer (à leurs frais). Les clichés des figures dans le texte accompagnant les communications doivent être remis en même temps que le manuscrit, le jour de la séance; faute de quoi la publica- tion sera renvoyée au Bulletin suivant. En raison des frais supplémentaires qu’elles entraînent, les planches hors texte ne seront acceptées que dans des cas tout à fait exceptionnels et après décision du Bureau. Il ne sera envoyé qu ’une seule épreuve aux Auteurs, qui sont priés de la retourner dans les quatre jours. Passé ce délai et dans le cas de corrections trop nombreuses ou d’ordre technique, l’article sera ajourné à un numéro ultérieur. (') Pour tout ce qui concerne la rédaction, s'adresser à M. Ed. Lamy, 55, rue de Buf* fon. Paris (V«). BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE 2e SÉRIE — TOME IY N° 8 — Décembre 1932 RÉUNION MENSUELLE DES NATURALISTES DU MUSÉUM ANNÉE 1932 Président : R. Anthony. Secrétaire : Ed. Lamy. MASSON ET Cle, ÉDITEURS LIBRAIRES DE L’ACADÉMIE DE MÉDECINE 120, Boulevard Saint-Germain, PARIS-VI* Publication périodique mensuelle. Ce numéro contient la table du tome IV RÈGLEMENT Le Bulletin du Muèéum est réservé à la publication des travaux faits dans les Laboratoires ou à l’aide des Collections du Muséum national d’histoire naturelle. Le nombre des fascicules sera de 7 par an. Chaque fascicule sera constitué de 5 feuilles (80 pages). Chaque auteur ne pourra fournir plus d’une 1/2 feuille (8 pages d’impression) par fascicule et plus de 2 feuilles (32 pages) pour l’année. Les auteurs sont par conséquent priés dans leur intérêt de fournir des illustrations de dimensions aussi réduites que pos- sible et groupées de manière à occuper la place minima. Les clichés des figures accompagnant les communications sont à la charge des auteurs; ils doivent être remis en même temps que le manuscrit, le jour de la séance; faute de quoi la publication sera renvoyée au Bulletin suivant. Les frais de corrections supplémentaires entraînés par les rema- niements ou par l’état des manuscrits seront à la charge des Auteurs. Il ne sera envoyé qu’une seule épreuve aux Auteurs, qui sont priés de la retourner dans les quatre jours. Passé ce délai, l’article sera ajourné à un numéro ultérieur. Les Auteurs reçoivent gratuitement 25 tirés à part de leurs articles. Ils sont priés d’inscrire sur leur manuscrit le nombre des tirés à part supplémentaires qu’ils pourraient désirer (à leurs frais). Les Auteurs désirant faire des communications sont priés de se faire inscrire avant la séance (x). AVIS Les manuscrits doivent être définitifs, écrits très lisiblement , ou, de préférence, dactylographiés , seulement au recto de feuilles isolées. Ils ne porteront d’autres indications typographiques que celles conformes aux carac- tères et signes conventionnels généralement adoptés, par exemple : Mots à imprimer en italique (notamment tous les mots latins) : soulignés une fois dans le manuscrit. Mots en petites capitales : soulignés deux fois. Mots en caractères gras (en particulier noms d’espèces nouvelles) : soulignés d’un trait tremblé. Il est recommandé d’éviter les blancs dus à l’introduction de caractères de différentes valeurs (notamment dans les listes énumératives d’espèces). Pour chaque référence bibliographique, on est prié d’indiquer le titre du périodique, la tomaison, Vannée de publication, la pagination. Il est désirable que, dans les titres des notes, le nom du groupe ou embranchement auquel appartient l’animal ou la plante dont il est question soit indiqué entre paren- thèses. i1) Pour tout ce qui concerne la rédaction, s’adresser à M. Ed. Lamy, 55, rue de Buf- fon, Paris (Ve). BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE ANNÉE 1932. — N° 8. 274e RÉUNION DES NATURALISTES DU MUSÉUM 29 DÉCEMBRE 1932. PRÉSIDENCE DE M. R. ANTHONY, PROFESSEUR AU MUSÉUM. ACTES ADMINISTRATIFS M. le Président donne connaissance des faits suivants : M. A. Guillaumin a été nommé Professeur de la Chaire de Cul- ture (Décret du 10 décembre 1932). M. G. Petit a été nommé Sous-Directeur de Laboratoire à la Chaire de Malacologie, à partir du 1er janvier 1933 (Arrêté du 20 décembre 1932). M. L. Chopard a été nommé Assistant stagiaire à la Chaire d’Entomologie (Arrêté du 29 novembre 1932). MUe Jean a été déléguée comme Commis à la Bibliothèque (Arrêté du 29 novembre 1932). Bulletin du Muséum , 2' s., t. IV, 1932. 61 934 — M. O. Caille, Jardinier en chef, a été admis à faire valoir ses droits à une pension de retraite, à partir du 1er décembre 1932 (Arrêté du 30 novembre 1932). M. Théve.neau a été nommé Jardinier titulaire à partir du 1er décembre 1932 (Arrêté du 22 décembre 1932). M. Carrai., Garçon de Laboratoire, a obtenu un congé d’un mois, pour raisons de santé (Arrêté du 26 novembre 1932). M. Bouchonnet, Gardien de Galerie, a obtenu un congé d’un mois, pour raisons de santé (Arrêté du 24 décembre 1932). M. de Martonne a été nommé membre de la Commission du « Pourquoi-Pas? » M. le Professeur P. Allorge a été élu Secrétaire de l’Assemblée des Professeurs pour 1933. M. le Professeur H. Humbert a été élu Président de la Réunion des Naturalistes pour 1933. M. le Professeur R. Anthony a été élu Secrétaire général du Bulletin du Muséum. M. R. Franouet, Assistant, a été nommé Chevalier du Mérite agricole. Fondation Paul- Adolphe Serre. — M. Serre, Associé du Muséum. Consul de France, a fait donation au Muséum d’une somme de 10.000 francs pour l’attribution d’un prix annuel. En attendant l’accomplissement des formalités légales, la Société des Amis du Muséum a décidé de prendre ce prix à son compte, et les premiers lauréats sont : Exercice 1931. M. Saul aïs, Agent technique du Vivarium (séance solennelle de 1932). Exercice 1932. M. Cueille, Gardien de Ménagerie (séance solen- nelle de 1933). Legs Lhosie. — Le Muséum vient d’être envoyé en possession du legs universel fait par Mme Lhoste pour la construction d’une fauverie. L’Assemblée des Professeurs a autorisé la vente des biens et valeurs composant la succession. Le produit en sera employé, conformément aux conditions du testament, et en plein accord avec les exécuteurs testamentaires, à l’édification d’un pavillon au Jardin Zoologique du Bois de Vincennes. - 935 Legs Marmottan. — L’Assemblé des Professeurs a décidé d’ac- cepter le legs fait au Muséum par M. Paul Marmottan pour la reconstruction de l’ancienne Orangerie et la réfection du Grand Amphithéâtre du Muséum. DOiNS D’OUVRAGES M. le Professeur Louis Roule présente l’ouvrage suivant qu’il vient de publier : Lacépède et la sociologie humanitaire selon la nature. Ernest Flammarion, Éditeur, Paris, 1932. « Cet ouvrage est le sixième et dernier de la série que j’ai con- sacrée à la bibliographie des grands naturalistes qui ont fondé et illustré le Muséum. Les volumes précédents ont été consacrés à Buffon, Daubenton, Cuvier, Lamarck, et Bernardin de Saint-Pierre. Lacépède, premier titulaire de la chaire que j’occupe aujourd’hui, clôture cette pléiade de savants. Bernard-Germain-Étienne de la Ville-sur-Illon, Comte de Lacé- pède, ne fut pas seulement un erpétologiste et un ichthyologiste de grande qualité, mais il fut aussi un homme d’État et un haut fonctionnaire administratif. Après avoir publié ses Traités géné- raux sur les Reptiles, les Poissons, les Cétacés, qui conservent tou- jours leur importance technique, il devint, sous le Premier Empire, Sénateur de Paris, Ministre d’État, Président du Sénat, et Grand Chancelier de la Légion d’Honneur. L’Empire tombé, il consacra les dernières années de sa vie à rédiger un volumineux ouvrage sur l’histoire de l’Europe. Ses inclinations d’esprit l’avaient con- duit vers une sociologie humanitaire qu’il basait sur l’étude de la nature. Je me suis efforcé de faire revivre de mon mieux cette curieuse et grandiose figure, assez méconnue jusqu’ici. » M. le Professeur H. Humbert présente les ouvrages suivants : Les Aspléniées du Tonkin, par Mme Tardieu-Blot [Thèse de Doctorat ès Sciences naturelles (Faculté des Sciences de Paris). Imp. IL Basuyau et Cie, Toulouse, 1932]; Flore de /’ Indo- Chine, tome VI, fascicule 2 (paru en no- vembre 1932) : Marantacées (fin), Cannacées, Musacées, par F. Ga- gnepain; Orchidacées, par F. Gagnepain et A. Guillaumain. — 936 — M. le Professeur A. Guillaumin dépose : Index seminum Musei Parisiensis anno 1932 colleclorum [Service des Échanges], par A. Guillaumin et C. Guinet. Paris, 1932. M. A. Menegaux présente l’ouvrage suivant, qu’il vient de publier. Les Oiseaux de France, Vol. I. P. Leclievalier, Éditeur, Paris, 1932. « Le volume que j’ai l’honneur de déposer sur le bureau de l’As- semblée pour la Bibliothèque du Muséum est le premier d’une Faune des Oiseaux de France, dont j’ai entrepris la publication pour moderniser la systématique de ce groupe. Le but que je me suis proposé, c’est de présenter aux « Amis de la Nature » un ou- vrage moderne, pratique, simple, d’un maniement facile leur per- mettant de déterminer rapidement, à l’aide de clefs dichotomiques et d’illustrations, un oiseau quelconque de la faune de France. Cet ouvrage sera complet en 3 volumes, chacun d’eux sera illustré de nombreuses figures noires et de 64 planches en couleurs d’après les aquarelles de MM. Mahler et Eudes. Les planches dans ce volume sont au nombre de 40 pour les Rapaces, 11 pour les Gallinacés, 4 pour les Colombins et 9 pour les Pies et les Coucous. En plus il y a 107 figures noires. La première partie du volume comprend une étude des migra- tions, un vocabulaire ornithologique complet en six langues, l’étude de la morphologie et de l’anatomie des Oiseaux, la façon de loger et de conserver de petites collections de peaux et d’œufs, des conseils sur l’étiquetage des spécimens, car c’est l’étiquette qui donne à un spécimen toute sa valeur documentaire. A la fin de cette partie, M. Séguy, donne la liste des parasites qui se rencontrent sur les Oiseaux vivants que je signale. La deuxième partie est réservée à la classification et dans la troi- sième se trouvent les planches en couleurs qui toutes ont leur texte sur la page en regard. Ce texte donne le nom français le plus usuel, suivi du nom latin admis maintenant d’après la loi de priorité. J’ai ajouté les noms en usage dans certaines provinces, ainsi que ceux employés par les Anglais, les Allemands, les Espagnols, les Italiens et les Portugais et, pour faciliter les recherches dans les ouvrages étrangers, tous ces noms sont invoqués dans l’index alphabétique qui termine le volume. Je donne ensuite tous les caractères nécessaires pour les dia- gnoses, ainsi que le régime qui permet de se faire une idée du degré d’utilité et de nuisibilité d’une espèce donnée, puis la description des nids, des œufs, la durée de l’incubation, et enfin la répartition géographique des espèces et des sous-espèces. C’est la première fois qu’on publie une avifaune de la France — 937 avec des planches en couleurs. Tel qu’il est compris, mon travail répond donc à un besoin pratique, puisqu’avec des illustrations nouvelles et artistiques, il apporte la mise au point, la modernisa- tion de la systématique des Oiseaux de France. » M. Ed. Lamy dépose des tirés à part de ses publications : 1° Faits de ressemblance chez les Mollusques teslacés [Extrait du Journal de Conchyliologie , vol. LXXVI, 1932]; 2° Coquilles doubles chez les Bivalves [Ibid.]; 3° Noies sur les espèces Lamarckiennes de Cirripèdes (En colla- boration avec M. Marc André) [Extrait des Comptes rendus du Congrès des Sociétés Savantes [Besançon), 1932]. La Bibliothèque du Muséum a reçu également les ouvrages sui- vants : Delmont (Joseph) : Vingt ans autour du monde; la capture des grands fauves et des pachydermes ; adapté de l’allemand par Eugène Gautier. Paris, Les petits-fils de Plon et Nourrit [1932]. In-16, iv-298 p., pi. Depape (Georges) : La Flore tertiaire du Wei-Tch ’ ang [province de Jehol, Chine). Tien-Tsin, Mission de Sien-Hien, 1932. In-8°, 26 p., fig. (Publications du Musée Hoang ho Paiho, n° 6). Eyma (Pierre-Joseph) : The Polygonaceæ, Gutliferæ and Lecy- Ihidaceæ of Surinam. Amsterdam, J. -H. de Bussy, 1932. In-8°, vi-223 p., fig., pi., carte. Fournier (P.) : La contribution des missionnaires français au progrès des sciences naturelles auxxixeel xxe siècles. Paris, P. Leche- valier et fils, 1932. In-8°, 258 p., portr. (Paris, Th. lettres). Fournier (P.) : Les Voyageurs naturalistes du clergé français avant la Révolution. Paris, P. Lechevalier et fils, 1932. In-8°, 108 p., portr. (Paris, Th. complém. de lettres). Frouin (Albert) : Travaux scientifiques de Albert Frouin, 1870- 1926; publiés par les soins de Lisa Albert Frouin. Paris, Le Triangle [s. d.]. In-8°, 572 p., portr., fig., graphiques. Lesueur (Émile) : Mon Pays d'Artois. I. Paris, E. Figuière [1933]. In-16, 255 p., pl. Parvui.escu (Dr V.). Étude anatomique des os de la tête et des dents du bœuf de la race de steppe, var. à longues cornes. Cluj (Rou- manie). Tip. nationalà, 1932. In-8°, 79 p., fig. [Extr. din Bul. Acad, de Inalte Studii Agronomice, Cluj, Vol. III, n° 1, 1932]. — 938 — Py (Germaine) : Recherches cytologiques sur l'assise nourricière des microspores et les microspores des plantes vasculaires et en par- ticulier sur le comportement des constituants morphologiques du cytoplasme. Paris, Libr. générale de l’enseignement, 1932. In-8°, 150 p. et 19 pl. (Paris, Th. Sc. nat.). Rode (Paul) : Contribution à la connaissance de la durée de la vie des mammifères, d'après le major Stanley S. Flower. [Château- roux, Impr. Centrale, 1932]. In-8°, 45 p. [Extr. du Bull, de la Société nationale d' Acclimatation, nos 6, 7 et 8, 1932]. Roy (Jean) : Copépodes et Cladocères de l'ouest de la France; recherches biologiques et faunistiques sur le plancton d'eau douce des vallées du Loir et de la Sarlhe. Gap. impr. L. Jean, 1932. In-8°, 224 p., fig., graphiques. Serrano (Antonio) : Exploraciones arqueologicas en el Rio Uru- guay medio. Paranà, Casa Predassi, 1932. In-8°, 89 p., fig., pl., cartes. Sunamoto (Etsujiro) : [« Éléphant »]. [Osaka, Sesonfuken-Kai, 1931]. In-8°, 1151 p., pl. (Texte japonais). Turton (IA-C1 W.-H.) : The Marine Shells of Port Alfred, S. Africa. Oxford, University Press, 1932. In-8°, xvi-331 p., front., pl. 939 — COMMUNICATIONS Les principales sources de documentation concernant LES NATURALISTES DE L’EXPÉDITION D’ÉGYPTE, par M. Paul Pallary. Correspondant du Muséum. On sait que parmi les membres de la Commission des Sciences et Arts que Bonaparte avait emmenés avec lui en Égypte se trou- vaient plusieurs naturalistes dont voici les spécialités : Zoologie. — Geoffroy, Savigny. Botanique. — Nectoux, Delile, Coquebert fils. Minéralogie. — Dolomieu, Rozière, Dupuis, Berthe, Descotils et Régnault. Deux dessinateurs d’histoire naturelle, Redouté jeune et Rin- guet, leur étaient adjoints. Or, malgré l’importance de l’œuvre accomplie par ces natura- listes, les dictionnaires biographiques sont très sobres de détails sur eux et leur nom, pour la plupart, est tombé dans l’oubli. C’est qu’à part Dolomieu, Geoffroy Saint-Hilaire et Savigny, aucun historien n’a fait de recherches approfondies pour faire revivre leur existence et leurs œuvres. Ce sont cependant des figures originales dont le bagage scientifique est important et qui méritent d’être mieux connues. Parmi ces naturalistes, Geoffroy Saint-Hilaire fut professeur au Muséum et Delile le fut à la Faculté de médecine de Montpellier. Il n’est pas facile, aujourd’hui, de se documenter sur ces savants. Les archives qui les concernent sont très dispersées et hélas, manquent pour une bonne partie. En effectuant des recherches pour la biographie de Savigny, nous avons retrouvé une importante documentation se rapportant à ces naturalistes. Bulletin du Muséum , 2e s., t. IV, n° 8, 1982. — 940 — Aussi pour éviter à nos confrères des recherches longues et dif- ficiles, nous allons leur indiquer les principales sources d’informa- tion qui concernent les travaux des membres de l’Institut d’Égypte et ceux de la Commission d’Égypte instituée par Napoléon pour la publication du magistral ouvrage, connu de tous les savants, qui se nomme la Description de V Égypte. Bibliothèque du Muséum. Nous avons déjà signalé ici même (1) que la documentation scientifique, provenant de la succession Savigny, était centralisée maintenant au Muséum. Elle comprend : 10 volumes de manuscrits figurant au Catalogue de la biblio- thèque sous les indices : Ms. 2065 à 2074; et 5 volumes de vélins sous les cotes : Ms. 2097 à 2101. Grâce à une indication relevée dans les Registres de la Commis- sion d’Égypte (. Bibliol . nai. Manuscrits, Reg. VII, 28 mars 1821; nous avons pu retrouver les dessins originaux des Oiseaux, Rep- tiles, Mammifères et Plantes qui figurent dans le 1er volume con- sacré à l’histoire naturelle dans la Description de l'Égypte. Ces vélins acquis par le Muséum, sont mélangés à ceux qui forment la belle et célèbre collection conservée à la Bibliothèque. Les dessins ont pour auteurs Redouté le jeune et Geoffroy Saint- Hilaire. Enfin il existe encore un album de dessins découpés par Audouin dans les planches de l’Atlas de Zoologie du même ouvrage et dont il s’est servi pour l’explication des planches dont il est l’auteur. Il est catalogué : Ms. 2102. C’est là tout ce qui existe à notre connaissance, dans la biblio- thèque du Muséum concernant les publications. Bibliothèque Nationale. Dans notre grande Bibliothèque Nationale, au département des manuscrits, sont conservés onze registres des délibérations de la Commission d’Égvpte et la correspondance qui s’y rapporte. Leur recherche n’a pas été facile parce que ces pièces n’ont pas- été groupées ensemble dans le précieux Catalogue général des ma- nuscrits français : Nouvelles acquisitions par M. Henri Omont. Voici les cotes de ces importants documents, relevées dans le vol. 2 (1900) : 3577 à 3587. Registre des lettres et délibérations de la Commis- (x) Bull, du Muséum, 1931, III, n° 8, pp. 711-721. 941 sion nommée pour la préparation et la publication du grand ouvrage intitulé Description de l'Egypte (1802-1827). 11 volumes, in folio, cartonnés. Mais nous avons constaté qu’il manque dans ces registres les an- nées 1819 et 1820. Ce n’est que dans le volume 4 (1918), seulement, du Catalogue précité qu’est, mentionné : 21 934 à 21 992. Correspondance et papiers relatifs à la publica- tion de la Description de l'Égypte. 25 volumes de Correspondance classée alphabétiquement. Cet ensemble de documents, d’une grande importance, est très précieux pour ceux qui s’intéressent aux savants de l’expédition et aux collaborateurs du grand ouvrage. C’est une mine très riche qui ne paraît pas du tout avoir été exploitée jusqu’à présent. Département des Estampes. Là sont conservés les vélins originaux des planches de minéralo- gie par Ringuet sous la rubrique : Ub 181e, tome \Ver ; Gart. max. Comm. d’ Égypte-Minéralogie. Nous espérions retrouver les dix planches d’ Hyménoptères et les dessins originaux des Coléoptères et Lépidoptères qui manquent dans l’œuvre de Savigny. Mais nos recherches ont été vaines. Archives Nationales. Les documents concernant l’Expédition d’Égypte constituent un très important dossier étiqueté : F. 17A-1909 à 1108B, qui, s’il contient beaucoup de pièces originales, renferme aussi des lettres qui font double emploi avec celles qui figurent dans les registres de la Commission d’Égypte, à la Bibliothèque Nationale. On trouvera encore quelques pièces dans les dossiers : AF. III*, 100, No 1899. AF. IV, plaq. 3143, Ne 97 bis. + + FId. IV — S4 et F17 * 420 (4). On trouve dans le premier carton (F 17A) les manuscrits de quelques communications faites à l’Institut du Caire, mais le registre lui-même ne s’y trouve pas. Jusqu’à plus ample informé la seule source d’information qui nous reste aujourd’hui est la Décade égyptienne publiée au Caire pendant la durée de l’occupation et qui fut l’organe officiel de l’Institut d’Égypte. (*) Notons, on passant, l’existence, aux Archives, d’un volumineux dossier concer- nant spécialement le Muséum. — 942 Archives Historiques Aux Archives Historiques du Ministère de la Guerre sont con- servés les documents se rapportant principalement aux opérations militaires. Mais il s’en trouve toutefois un certain nombre qui con- cernent l’Institut du Caire et plus spécialement l’évacuation des membres de l’Institut de la Commission des Sciences et Arts, de leur matériel et de leurs collections. Ces matériaux se trouvent dans le dossier : Armée d’Orient, registres L2 et N2. Si l’on considère que les publications consacrées exclusivement aux naturalistes de l’expédition ne sont, à ce jour, qu’au nombre de trois, savoir : Dr IIamy. - — - Lettres écrites d’Égypte par Geoffroy Saint-Hi- laire, recueillies et publiées par le Dr IIamy. Hachette, 1901 ; Lacroix et Daressy. — Dolomieu en Égypte (30 juin 1798- 10 mars 1799). Mém. Inslii. Égypt., 1922; Pallary. — Savigny. Sa vie et son œuvre. Mém. Inst. Égypte, 1931 et 1932. On voit combien il reste encore pour faire revivre les figures des autres savants. De plus, il y a même beaucoup à publier sur Geoffroy Saint-Hilaire spécialement. Nous espérons que ces quelques indications seront très utiles aux naturalistes et leur éviteront un temps précieux pour la recherche des documents. Nous remercions M. Bultingaire qui a bien voulu nous seconder dans ces recherches pour ce qui concerne les documents du Muséum. 943 Notes ostéologiques et ostéométriques sur les H ém ion es, PAR M. E. BoüRDELLE. Professeur au Muséum, Les Hémiones ( Equus hemionus, Pallas), constituent une impor- tante population d’équidés de l’Asie centrale et occidentale que l’on désigne encore sous les noms d 'Anes sauvages asiatiques, d 'Anes hémiones ou sous l’appellation locale de Dsiggelei en Mon- golie. D’une façon générale, on classe ces animaux à côté d’autres Équidés asiatiques, tels que le Kiang (Equus kiang, Moorcroft), de l’Ane onagre ( Equus onager, Gray), de l’Ane hémippe ( Equus hemippus, I. Geoffr.), avec lesquels on les a d’ailleurs longtemps plus ou moins confondus et avec lesquels beaucoup veulent encore les confondre ou tout au moins les associer d’une façon étroite dans un même groupe d’Équidés asiniens. Certains, cependant ont bien senti que ces animaux, pas plus d’ailleurs que les Onagres et que les Hémippes, n’étaient pas de véritables asiniens. Les déno- minations d 'Anes mulets, de Mulets féconds, d’ Hémiones même ou demi-ânes que leur avaient donné les anciens, témoignent déjà d’une certaine incertitude à leur égard. Linné n’osa même pas en faire état et ne voulut distinguer que trois espèces dans le genre Equus; le Cheval, Y Ane et le Zèbre et c’est seulement, Pallas qui, en 1774, ajouta une quatrième espèce YEquus hemionus, à la suite de l’étude d’une dépouille de Dsiggetei ou Mulet fécond d’Aristote, rapportée précédemment de Daourie par Messerschmid et déposée dans le Musée de l’Académie des Sciences de Saint-Pétersbourg. Par la suite, Frédéric Cuvier et Isidore Geoffroy Saint-Hilaire, appliquèrent la dénomination d 'Equus hemionus à divers sujets asiniformes de l’Inde recueillis par Duvaucel et par Dussumier. Mais cette opinion fut combattue par Gray ainsi que par Sclater qui soutinrent que ces spécimens de l’Inde étaient des Ghor-Khurs ou des Koulans, c’est-à-dire des Onagres, et qu’il fallait les dis- tinguer des Hémiones. Gray en revanche assimilait d’autre part le Kiang du Thibet à ces derniers animaux et des appréciations di- verses étaient ensuite portées au sujet des Hémippes nouvellement découverts, certains voulant voir dans ces animaux le véritable Hémione d’Aristote. Afin de ne pas préjuger trop hâtivement de la position zoologique exacte des Équidés asiatiques qui gravitent Bulletin du Muséum, 2e s., t. TV, n° 8, 1932. — 944 — autour du Cheval sauvage de Prjewalski, vis-à-vis des Chevaux ou des Anes proprement dits, Alph. Milne-Edwards a établi un groupe d ' Hémioniens constituant un sous-genre, dans lequel les diverses formes en question peuvent prendre place soit au titre de sous- espèces, de races ou de variétés distinctes. C’est afin d’essayer d’établir la parenté de ces formes entre elles, aussi bien qu’avec le Cheval de Prjewalski ou avec les Anes vrais que, conformément à ce que nous avons déjà fait pour le Cheval de Prjewalski, nous publions cette note sur les caractères ostéologiques et ostéomé- triques des Hémiones. Elle se rapporte exclusivement à l’Hé- mione proprement dit ( Equus hemionus, Pallas), ou Dsiggetei. Elle a été établie grâce à des matériaux mis obligeamment à notre disposition par le Laboratoire d’Anatomie Comparée du Profes- seur Anthony, en particulier sur le squelette complet d’un Hémione ayant vécu à la Ménagerie de 1884 à 1893 et dont l’authenticité est absolue. Ainsi que nous l’avons fait pour l’étude ostéométrique du Cheval de Prjewalski toutes les mensurations ont été ramenées à un mètre de taille au sommet du garrot de manière à avoir une échelle exacte de comparaison avec les chiffres caballins et assiniens correspondants ainsi qu’avec ceux qui se rapportent au Cheval de Prjewalski. I. — Colonne vertébrale. La formule vertébrale des Hémiones avec 7 vertèbres cervi- cales, 18 vertèbres dorsales, 5 vertèbres lombaires, 5 vertèbres sa- crées, 15 à 18 vertèbres caudales relève à la fois de la formule vertébrale du Cheval de type oriental qui est aussi celle de l’Ane. 1° Les Vertèbres cervicales brèves, minces, très évidées, ac- cusent plutôt dans l’ensemble, des caractères asiniens. Ces carac- tères sont manifestes dans V Atlas, très bref de corps et dont les cavités articulaires antérieures offrent de profondes échancrures latérales caractéristiques des Anes. L'axis possède une apo- physe épineuse très basse, le rapport ^au^eur qe o,568 est infé- J longueur rieur à celui de l’âne, 0,62, et encore plus à celui du cheval, 0,685 ou même 0,69 pour le Cheval de Prjewalski. Il y a là un caractère hyperasinien intéressant à noter. La troisième vertèbre cervicale est, comme chez l’Ane, aussi large que longue, alors qu’elle est plus longue chez le Cheval. La quatrième est même plus large que longue comme chez l’Ane encore, alors que la longueur l’emporte dans cette vertèbre sur la largeur chez le Cheval. 2° Les Vertèbres dorsales offrent, comme les vertèbres cervi- cales, un ensemble de caractères asiniens. C’est ainsi que presque — 945 toutes les échancrures postérieures destinées à la formation des trous de conjugaison sont transformées en trous complets, comme -chez l’Ane, et que les tubercules mamillaires, à l’instar de ceux de -cet animal, sont très développés. En revanche, les apophyses épi- neuses du garrot, quoique très obliques en arrière sont cependant moins inclinées que chez l’Ane. 3° Les Vertèbres lombaires sont au nombre de cinq comme chez l’Ane et chez le Cheval de Prjewalski. Le développement en lan- guettes étirées de leurs apophyses mamillaires, la réduction de leurs articulations intertransversaires accusent des caractères asi- niens, lesquels sont cependant en défaut par l’étroitesse marquée des apophyses épineuses. 4° Le Sacrum constitué comme chez le Cheval et chez l’Ane, par cinq vertèbres, offre une largeur à la base moins grande que la largeur longueur soit un rapport 52 < 1 comme chez le Cheval alors longueur que ce rapport est plus grand que > 1 chez l’Ane. D’autre part le rapport hauteur moyenne = 0,515 alors que ce rapport est de longueur 0,40 chez l’Ane, 0,41 chez le Cheval de Prjewalski, 0,45 en moyenne •chez les chevaux, ce qui constitue un caractère hypercaballin, très accusé. 5° I.es Vertèbres caudales n’offrent, comparativement au Che- val et à l’Ane, aucun caractère différentiel important. IL — Thorax. 1° Les Côtes, se présentent comme chez les Anes, plus courbées •sur plat, peu ou pas courbées sur champ, alors que l’importance de •ces courbures est inversée chez les chevaux. 2° Le Sternum, rappelle celui de l’Ane par sa forme générale, l’étroitesse de sa carène cartilagineuse, et peut-être aussi par la tendance à la réduction du nombre de ses sternèbres en raison de la soudure plus ou moins complète des deux ou trois dernières de ces pièces. III. — Membres. En principe, comme nous l’avons déjà dit et ainsi que nous l’avons fait à propos du Cheval de Prjewalski, tous les chiffres que nous donnons ici, sont établis en fonction de un mètre de taille mesurée au sommet du garrot. — 946 — A) Membre thoracique. — 1° L'Omoplate de l’Hémione offre des caractères nettement caballins. La longueur de cet os mesurée suivant son grand axe, cartilage de prolongement non compris, est de 0,233, égalant presque celle du Cheval de Prjewalski avec 0,234, mais bien supérieure à celle de l’Ane avec 0,205. On note encore, en raison de la grande largeur du col de l’omo- , , , ,,TT, . , , largeur du col plate chez 1 Hemione que le rapport-; 2 — : — — — ; 1 1 ^ largeur au bord vertébral = 0,40 et se présente ainsi bien supérieur au même rapport, 0,31 chez l’Ane et 0,365 environ chez le Cheval ce qui constitue un carac- tère hypercaballin des plus nets. Quant à la cavité glénoïde, le rapport ar&eur. (je cette cavité c longueur donne 0,83 chiffre bien supérieur à celui de l’Ane, 0,725 en moyenne, quoique encore un peu inférieur à celui du Cheval avec 0,875. 2° L 'Humérus possède chez l’Hémione une longueur absolue de 0,193 bien supérieure à celle du même os chez l’Ane avec 0,184, et très voisine de celle du Cheval avec 0,196. Il apparaît ainsi, comme chez ce dernier animal, nettement plus grand que le métatarsien principal alors qu’il tend à égaler cet os chez l’Ane, et qu’il est plus petit que lui chez le Cheval de Prejwalski. Quant au rapport IPn?aaiir humérus^ .j eg^ q 33 exactement intermédiaire entre longueur radius celui du Cheval 0,85 en moyenne et celui de l’Ane 0,80. 3° Le Radius avec 0,232 de longueur chez l’Hémione se présente plus long que chez l’Ane et que chez le Cheval où il est de 0,225. On note aussi à propos de cet os chez l’Hémione que le rapport épaisseur megur^ ^ parye moyenne vaut 0,666 et se présente largeur r ainsi déjà inférieur à ce rapport chez l’Ane avec 0,675 mais encore plus à celui du Cheval sauvage avec 0,705 et surtout des chevaux domestiques avec 0,775. 4° Le Cubitus de l’IIémione est ordinairement complet, comme chez l’Ane et n’avorte pas, quoique très grêle, par la partie inférieure de sa diaphyse. Par ses dimensions et par sa forme l’olécrâne reste cependant plus caballin qu’asinien. Le rapport : longueur du sommet au bec de l’olécrâne longueur du radius est de 0,233, chiffre qui s’éloigne de celui de l’Ane 0,215 pour se rapprocher de celui du Cheval 0,245. 5° Les os du carpe n’offrent que des caractères de détail secon- daires difficiles à apprécier. On constate cependant que l’os sus- carpien par la courbure accusée de ses facettes articulaires, le grand os par son aplanissement général ont des caractères mixtes. 6° Le Métacarpe de l’Hémione se caractérise par une longueur — 947 — absolue de métacarpien principal de 0,158 sensiblement supérieure à celle du même os qui ne mesure que 0,15 chez le Cheval et chez l’Ane domestiques alors que le Cheval de Prjewalski possède 0,162 pour cet os. On note d’autre part que le rapport épaisseur d’avant en arrière largeur d’un côté à l’autre est de 0,73 dépassant un peu la valeur de ce rapport chez les chevaux domestiques et sauvages 0,70-0,71 et qu’il se présente très fortement supérieur à celui de l’Ane 0,60 dont le métacarpien prin- cipal est beaucoup plus aplati d’avant en arrière. L’indice ^-tacarpo de l’Hémione avec 0,683 est caballin avec radial ’ 0,55-0,70 chez le Cheval domestique, 0,69 chez le Cheval de Prjewalski, alors que cet indice est de 0,80 chez l’Ane. De même l’indice avec 0,82 s’éloigne beaucoup de celui de l’Ane, à peu près égal à 1, pour se rapprocher de celui des Chevaux qui est de 0,70 — 0,80. 7° Les Phalanges offrent sauf pour la première phalange des caractères caballins prédominants. La première phalange par le rapport ■ minima _ q 34g inférieur à celui du Cheval 0,40- longueur comme celui de l’Ane. La deuxième phalange au contraire offre le rapport largeur minima hauteur est de 0,94 supérieur à celui du Cheval 0,877, mais qui dépasse de beaucoup celui de l’Ane 0,825. La troisième phalange de son côté reste, dans sa forme générale,, plus caballine qu’asine et le rapport : distance crête semi-lunaire à bord plantaire largeur maxima de la face plantaire chiffre un peu inférieur à celui du Cheval 0,475, mais bien au-des- sous de celui de l’Ane 0,575. B) Membre postérieur. — 1° Le Coxal de l’Hémione n’a pas la brièveté générale de celui de l’Ane. Il mesure 0,279, c’est-à-dire à peu près la même longueur que chez les chevaux domestiques et sauvages 0,285 et 0,275, alors qu’il n’a que 0,255 chez l’Ane. Le rapport est de 0,59 chez l’Hémione plus voisin de celui du Cheval qui est de 0,57 que de celui de l’Ane avec 0,64. Dans les particularités morphologiques on remarque la forme ovalaire très allongée du trou ovalaire, la forme obovale dans le sens vertical du détroit antérieur qui sont des caractères caballins, l’abaissement de la crête sus-cotyloïdiennes, l’encoche profonde- 948 — •située sous l’épine iliaque antérieure et supérieure qui sont des -caractères asiniens. 2° Le Fémur de l’Hémione est relativement long avec 0,255 com- parativement aux chevaux domestiques et sauvages, qui ont res- pectivement 0,245 et 0,25 et à l’Ane chez lequel cet os a seulement 0,235. La largeur de la trochlée fémorale l’emporte sur la hauteur -au niveau de la gorge comme chez le Cheval alors qu’elle est plus petite ou tout au plus égale à la hauteur chez l’Ane. 3° La Rotule présente le même caractère caballin que la trochlée fémorale dû à la prédominance marquée de la largeur sur la hau- teur de sa surface articulaire. 4° Le Tibia de l’Hémione avec une longueur absolue de 0,244 •dépasse la longueur de cet os chez le Cheval qui est de 0,225, celle ■de l’Ane qui est de 0,23 et se rapproche de celle de 0,25 que l’on •observe chez le Cheval sauvage de Prjewalski. L’indice ^bio lemoral avec 0,87 chez l’Hémione est inférieur à ceux des Chevaux sau- vages et domestiques qui sont de 0,90 et de 0,94, et très au-des- sous de celui de l’Ane qui est de 1,03. 5° Le Péroné reste à l’état rudimentaire chez l’Hémione comme ■chez les autres Équidés et n’a pas tendance à se prolonger jusqu’à l’extrémité inférieure du tibia. 6° Les os du tarse sont difficiles à apprécier quant à leur confor- mation. On remarque cependant que l’astragale est plus caballin qu’asinien et que le rapport ---ar,~’cul du cuboïde est à la limite 1 longueur supérieure 0,50 de celui des Anes bien inférieur à celui des che- vaux 0,69 à 0,77. 7° Le Métatarse a un métatarsien principal dont la longueur absolue est de 0,186 chez l’Hémione, dépassant légèrement ceux de l’Ane et du Cheval qui mesurent 0,182, mais qui reste bien infé- rieur à celui du Cheval sauvage avec 0,195. T . épaisseur d’avant en arrière , . . . Le rapport P — A , , . ,, — : — mesure au quart inferieur largeur d un cote a 1 autre de l’os est chez l’Hémione de 0,962 dépassant déjà de beaucoup à l’exemple de celui du Cheval de Prjewalski, celui de l’Ane, qui est de 0,80 et encore plus celui du Cheval domestique qui n’est que de 0,75. TT| Pfrî friT’SO L’indice — — 7- est de 0,66 chez l’Hémione, inférieur à celui fémoral du Cheval 0,73 et à celui de l’Ane 0,775. 8° Les Phalanges postérieures, la première phalange avec un rap- , largeur minima , n , . port — ^ de 0,347; la deuxieme phalange avec un rap- longueur 949 — port largeur minima hauteur de 0,90; — la troisième avec un rapport distance crête semi-lunaire a bord plantaire „ , , „„ . ; r j — : — ; — de 0,44, offrent chez largeur maxima de la face plantaire l’Hémione des caractères très voisins de ceux des phalanges anté- rieures, asiniens pour la lre phalange, caballins pour la 2e et la 3e phalanges. IV. — Tète. Envisagée dans sa forme générale la tête osseuse de l’Hémione n’offre pas de caractéristique bien affirmée et ne rappelle celle des Anes que par la dépression du chanfrein qui entraîne la forme sub- concave ou concave de son profil. Contrairement à ce qui existe chez l’Ane, la coudure du crâne sur la face, tout en étant plus indi- quée que chez le Cheval, est beaucoup moins accusée que chez l’Ane et la ligne de la face latéraledela tête qui va delà protubérance occi- pitale externe au point d’implantation des incisives dans l’inter- maxillaire, coupe encore l’ouverture orbitaire, comme chez le Che- val, mais plus bas, dans ses parties inférieures. L’ouverture orbi- taire, assez irrégulière de forme chez l’Ane, offre une légère prédo- minance du diamètre longitudinal sur le diamètre transversal comme chez le Cheval. En revanche, l’apophyse orbitaire forme à son extrémité une encoche orbito-jugale, profonde, caractéristique des asiniens. Dans les particularités morphologiques de détail il faut noter encore le développement du tubercule de la partie extra- orbitaire du lacrymal, du tubercule qui surmonte la suture des corps des os intermaxillaires, particularités qui constituent des caractères asiniens des plus nets. Quant à la valeur et aux rapports de grandes dimensions on constate que la longueur totale de la tête pour un mètre de taille est chez l’Hémionede 0,391, c’est-à-dire dans la limite des chiffres 0,39 à 0,41, qu’on observe chez le cheval et chez l’Ane. Le rapport ^)n^U--r-Ctfra-- est de 0,55 chez l’Hémione, légèrement 1 1 longueur face supérieur à celui du Cheval 0,45, 0,50, à la limite inférieure de celui de l’Ane 0,55 — 0,60. Inversement le rapport ^Qn^ueur — est de 0,354 chez longueur tete l’Hémione, à peu près égal à celui du Cheval sauvage de Prjewalski et intermédiaire entre celui du Cheval domestique 0,33 et celui de l’Ane 0,37. h' Angle facial avec une valeur de 12°, 5 place l’Hémione, comme le Cheval de Prjewalski, entre les Chevaux propremont dits chez Bullelin du Muséum , 2e s., t. IV, 1932. 62 — 950 — lesquels cet angle varie de 11° à 13°, et les Anes chez lesquels le même angle mesure 12° à 16°. La cavité crânienne offre une capacité de 280 à 300 centimètres cubes environ chez l’Hémione pour 100 kilos de poids vif, chiffre qui est un peu inférieur à celui de 300 à 350 centimètres cubes qu’on observe chez le Cheval de Prjewalski, mais qui est bien supé- rieur à celui de 150 à 200 centimètres cubes qu’on constate chez le Cheval et de 150 centimètres cubes qui existe chez l’Ane domes- tique. Enfin les sinus maxillaires supérieur et inférieur sont, contraire- ment à ce qui existe chez le Cheval et plus encore que chez l’Ane, en large communication et confondus en une cavité unique par suite de l’avortement total de la cloison qui sépare complètement ces sinus chez le Cheval et incomplètement chez l’Ane. IfLes tableaux ci-joints résument les principaux caractères que nous venons d’examiner comparativement aux caractères clas- siques des Chevaux et des Anes domestiques. Par rapport à ces ani- maux, ces tableaux, principalement le dernier, font ressortir les caractères ostéométriques indécis du squelette de l’Hémione, et un mélange assez confus de caractères caballins et asiniens avec une prédominance des caractères caballins qui s’affirme dans les tableaux I et II. On remarque cependant une certaine tendance à des groupements régionaux de ces caractères. C’est ainsi que le squelette du tronc, colonne vertébrale et thorax est nettement asinien, alors que celui des membres est dans l’ensemble plus orienté vers les formes caballines que vers les formes asiniennes. Quant à la tête, elle participe dans sa forme générale, dans ses par- ticularités et dans ses dimensions, des caractères caballins et asiniens avec une certaine prédominance et parfois une accen- tuai ion de certains de ces derniers. Tout comme pour le Cheval de Prjewalski, nous ne voulons pas aujourd’hui aller au delà de ces constatations générales, nous réservant, plus tard, quand nous aurons étudié de la même façon les Hémippes et les Onagres, de comparer entre eux les différents Équidés asiatiques par rapport aux Anes et aux Chevaux. 951 I. Tableau comparatif de la longueur des os des membres chez VHémione, chez le Cheval et chez l'Ane domestiques , pour une taille corporelle mesurée au sommet du garrot et ramenée à 1 mètre. Cheval domestique Ane domestique Hémione Membre lioraeique Omoplate Humérus Radius Métacar- pien principal 0,281 0,198 0,225 0,150 0,205 0,184 0,225 0,150 0,255 0,233 0,193 0,232 0,158 0,279 Membre abdominal Métatar- Fémur Tibia sien principal 0,245 0,225 0,1.82 0,285 0,230 0,182 0,255 0,244 0,186 II. — Tableau comparatif des principaux indices ostéométriques des membres et de la tète chez le Cheval, VAne domestiques et VHémione. Membre thoracique Thorax Colonne lerliU III. — Tableau synthétique général des caractères ostéométriques de VHémione par rapport au Cheval et à l’Ane domestiques. CARACTÈRES CABALLINS CARACTÈRES LIMITES CARACTÈRES ASINIENS Normaux. Hypercaballins. Normaux. Hyperasiniens. Vertèbres cervicales. Vertèbres dorsales.. Vertèbres lombaires.. . . hauteur Axis , • largeur ( < f ~ longueur „ hauteur Sacrum ; • longueur j ' largeur Côtes. Sternum. ] y 1 j Omoplate (longueur). Omoplate (cavité glénoïde). | Humérus (longueur). „ . largeur col ~r jarjeur bord supérieur Longueur humérus Longueur radius. Métac. (longueur). Longueur radius Longueur olécrane Longueur radius. _ , . épaisseur Radius — largeur Métac. (longueur). \ ,T,. . épaisseur J Métacarpien largeur 1 _ métacarpo f Indice • radial T métacarpo Indice — ; — , • humerai j 3e phalange. Longueur radius 2 e phalange. lre phalange. Tête. Membre abdominal. III. — Tableau synthétique général des caractères ostéométriques de l’Hémione par rapport au Cheval et à l’Ane domestiques (suite). CARACTERES CÀBALLINS Hypercaballins. CARACTERES LIMITES CARACTERES ASINIENS Hyperasiniens. Coxal (longueur). largeur trochlée emur ]£au^-eur trochlée , largeur surf. art. ° U 6 hauteur surf. art. T , . tibio Indice -■ fémoral Astragale (forme). Métatarsien (longueur). 2e phalange. 3 e phalange. Fémur (longueur). métatarso Tibia (Longueur). longueur Métatarsien (longueur). lre Phalange. Forme générale. Capacité crânienne. Longueur totale tête. Profil subconcave. , ... . _ , longueur crâne , longueur crâne Dimensions ouverture arbitraire Rapport — -2 — Rapport r-2 : • longueur tete longueur face Sinus maxillaire. Apoph. orbitaire. (encoche jugale du sourcil). Tubercule Lacrymal. Tubercule incisif. — 954 OUVRAGES ET TRAVAUX CONSULTÉS Beddard. — Mammalia. The Cambridge natural History, vol. X, 1902, Londres. Chauveau, Arloing et Lesbre. — Anatomie comparée des animaux domestiques , 5e édition, 1905, Librairie Baillière, Paris. Blandfobd. — The fauna of British India. Mammalia , 1888-91, Londres. F. Cuvier. — Mammifères, 1823. I. Geoffroy -Saint-Hilaire. — A nnales du Muséum, IV. p. 77, pl. 8. Georges. — Études zoologiques sur les Hémiones et quelques autres espèces chevalines. Annales des Sciences Naturelles, 1901, Londres. Gray. — Catal/Pach., 1869, p. 271. - P. Z. S., 1849, p. 29. F. X. Lesbre. — . Études Hippométriques. Revue de Méd. Vétérinaire et de Zootechnie de V École Vétérinaire de Lyon, 1894. — Précis d’ Extérieur des animaux domestiques, 3e édition, 1930, librairie Vigot, Paris. Lesbre et Panisset. — Applications de l’Anatomie à l’Inspection des viandes de boucherie. Bull, de la Soc. des Sciences Vétérinaires de Lyon, 1910, p. 185. Sclater. — Cat. Mam. Ind. Mus. Cale., II, 1891, p. 198. Trouessart. — Catalogus Mammalium, 1898 et 1905. — 955 — Note sur les Gazelles rencontrées en Asie Centrale par la Mission Haardt-Audouin-Dubreuil, par M. A. Reymond, Zoologiste de la Mission Centre Asie. Au cours de la traversée de la Mongolie intérieure et du Kansou en direction du Sin Kiang, la mission Haardt-Audouin-Dubreuil a traversé les aires de distribution de deux espèces différentes de Gazelles. 1° Gazella ( Procapra ) gutturosa gutturosa, Pallas, Gazelle typique de Mongolie à queue très courte; 2° Gazella subgutturosa Guldenstein, à queue longue, forme plus occidentale et franchement plus désertique que la précédente. Gazella ( Procapra ) gutturosa est caractéristique de la Mongolie verte ou « pays des herbes ». On commence à la rencontrer à partir de Chia ba shu, poste de soldats chinois à la limite de la plaine basaltique cultivée qui couvre le rebord oriental du plateau au- dessus de Kalgan et dès le début de l’ondulation des bosses de granité de la grande pénéplaine mongole. Les puits sont fréquents, ainsi que les cours d’eau coulant vers l’intérieur et les sables où ils se perdent. Nombreux villages de tentes mongoles (yourts) et les Gazelles sans être rares n’y vivent qu’en petites troupes. On les rencontre par files d’une dizaine de têtes, peu farouches, courant à croiser la route des voitures, mais prudentes et difficiles à approcher. Autour de Pei-Iing-Miao, der- nier centre de formation des caravanes avant la traversée du désert, elles pullulent au contraire et c’est par troupes innom- brables (plusieurs centaines de têtes) que nous les avons rencon- trées, promptes à fuir en masse au premier coup de feu. Mais dès Asha tu, poste militaire mongol, à la limite de la zone des grandes steppes à Sighis (graminée à tiges pleines), du faciès subdésertique et de la région franchement désertique à sol presque nu, la Procapra gutturosa fait place à la Gazella subgul- turosa, vivant par troupes très réduites, deux à cinq individus dans les régions plus arides de l’intérieur. Nous l’avons rencontrée par troupes beaucoup plus rares autour •des bassins de terres rouges, une première fois à Kuanto, au pied Bulletin du Muséum, 2e s., t. IV, n° 8, 1932. 956 du Kara-Narin-Ola, dans un oued à la sortie du massif granitique de Wu Ni Wu Su où notre chef de groupe Victor Point put en abattre un mâle. Nous la revîmes encore, beaucoup plus loin vers l’ouest dans les bad-lands au pied du massif gneissique de Pagh-Motton-Sumu, et une autre femelle fut abattue par MM. Balourdet et Remillier, mécaniciens des chenilles à Hoyer Haramatu, à 200 kilomètres de Wu Ni Wu Su, le 1er juin 1931. A partir de ce point et jusqu’à l’Edsin Gol nous ne rencontrâmes plus un seul mammifère sauvage. La région que nous parcourûmes à ce moment est la plus aride de toutes celles que nous avons pu rencontrer en Asie centrale; les pluies y sont exceptionnelles — une fois tous les sept ans — à Pante Tologoi — et la rare végétation des nitraires et des saksaouls y est réduite à des troncs brûlés, tués par le manque d’eau, quand le cours souterrain de l’oued qui les nourrit a changé de trajet sous le sable et les blocs. Dans l’Edsin Gol •au contraire, une fois sorti de la forêt de Populus euphratica, les Gazelles sont nombreuses, toujours la sub- gultorosa, toujours en petites bandes, dans les prairies à sophoras et à sighis (grandes graminées à tiges pleines) et on les rencontre jusqu’aux abords des villes et des villages. Tchin Ta-Mao Mu Hsien et Sou-Tchéou (deux femelles en doublé par Victor Point le 18 dé- cembre 1931) actuellement exposées au pavillon des expositions Citroën, boulevard des Batignolles. C’est encore la s ubgutturosa qui peuple à elle seule les étendues désertiques du centre du Turkestan chinois et les pentes dénudées des glacis d’alluvions des Tian Chan et des plateaux des Pei Chan (x). A ce sujet le « Catalogue of Ungulate Mammals » de Lydekker and Blaine distingue plusieurs sous-espèces de subgutturosa. Le type subgutturosa subguttorosa ou Gazelle persane est carac- téristique de la Perse et de l’Afghanistan. Elle donne dans le Tur- kestan chinois la sous-espèce Gazella subgutturosa sairensis Lydekker des montagnes de Dzoungarie. A côté d’elle, Gazella yarkandensis Blandford à tache faciale beaucoup plus développée dont plusieurs auteurs ne font qu’une sous-espèce de Gazella sub- gutturosa est caractéristique du bassin du Tarim au sud des Monts Célestes. La Mission Haardt a rapporté en Europe un exemplaire de cha- cune de ces formes dues au coup de fusil du lieutenant de vaisseau P) Gazelle subguttorosa abattue par M. Chauvet dans le Ma Tung Shan. Une petite bande en fuite à Mingshui frontière du Sin Kiang et quelques troupes vues régulière- ment à 50 kilomètres au sud d’Ouroumsti sur les terrasses d’alluvions sub désertique s dominant la grande rivière d’Ouroumsti, descendant des Monts Tian Chan. — 957 Victor Point, chef du groupe Chine de l’expédition Citroën Centre Asie. Point a été assez heureux pour tuer un bel exemplaire femelle de Gazella sairensis sur les pentes occidentales du Bogdo Oula, vers 2.900 mètres, le 14 octobre 1931. Et le 4 décembre 1931 il tuait un exemplaire de Gazella yarkandensis aux passes de Chikuchinge dans les Monts Célestes à environ 200 kilomètres de distance du premier point. Ces deux exemplaires prennent en fourchette d’assez près la limite d’extension des deux formes. La sairensis de Dzoungarie se rencontre sur la face nord des Monts Célestes jusqu’au Bogdo Oula, la montagne sainte des nomades Khirghijes qui domine de près la ville d’Urumtsi, capitale du Sin Kiang, et d’autre part la yarkandensis de Yarkand, et du Taklamakan (désert du Lob Nor et du bas Tarim) déjà signalée de Kuldsa-d’Aksu et d’Hami et qui s’étend jusqu’à Chikuchinze dans les passes du sud des Tian Chan. Les exemplaires de Sou Tchéou, beaucoup moins marqués de noir à la face que la yarkandensis semblent appartenir à la forme typique subgulturosa subgutturosa, répandue à travers les Pei Chan et le Gobi jusqu’aux abords occidentaux du Kara Narin Oula, au nord de la bouche du fleuve Jaune. Au retour vers Pékin, en février 1932, la mission Haardt a tra- versé de nouveau le plateau mongol par la route aller du groupe Chine entre Pei li Miao-Shara muren Miao (grande Lamaserie) Serben et Chia ba su et nous y avons rencontré de même les énormes troupeaux de Procapra gullurosa, fusionnés alors enbandes immenses d’environ mille têtes, pullulant dans les dernières zones de végétation brûlées par le froid. Cette concentration des troupes de Gazelles en hiver semble être due à la fois à la raréfaction des zones où subsiste encore la végé- tation herbacée grillée sur place, et à la présence de quelques bandes de loups, dont nous avons croisé une petite troupe de cinq adultes aux environs de Sharamuren. — 958 — Description dun Poisson nouveau de la région du Kivu APPARTENANT AU GENRE VaRICORHINUS, par M. le Dr Jacques Pellegrin. A deux reprises, j’ai déjà eu l’occasion d’étudier ici (x) les col- lections de Poissons récoltées au Congo belge par M. Guy Babault. Parmi les spécimens adressés récemment par lui au Muséum se trouve encore le type d’une espèce nouvelle dont on trouvera ci-dessous la description et qui vient s’ajouter à la vingtaine déjà connue en Afrique du genre V aricorhinus Rüppell. Ce Cyprinidé a été recueilli, toujours au Congo belge, dans une rivière à l’ouest de Bukavu (ou Costermanville), à l’extrémité sud-ouest du lac Kivu (2). Varicorhinus Babaulti nov. sp. Le corps est comprimé, sa hauteur est comprise 4 fois dans la longueur sans la caudale, la longueur de la tête 5 fois 1/2. La largeur de la tête est contenue 1 fois 1/2 dans sa longueur. Le museau est arrondi, proéminent, environ aussi long que la portion post- oculaire de la tête(3). L’œil, latéral, est compris 4 fois 1/4 dans la longueur de la tête, deux fois dans l’espace interorbitaire. La bouche est large, légèrement courbée; elle fait un peu plus de la moitié de la longueur de la tête. Il existe un barbillon minuscule à son angle. Les écailles à stries nombreuses, parallèles, sont au nombre de 37 5 v en ligne longitudinale, r-jy en ligne transversale, 3 entre la ligne O 72 latérale et la ventrale, 12 autour du pédicule caudal. La dorsale est environ aussi distante du bout du museau que de l’origine de la caudale; son bord supérieur est droit; elle comprend 4 rayons (1) Dr J. Pellegrin. Mission Guy Babault. Poissons du lac Tanganyika, Bull. Mus., XXXIII, 1927, p. 499 et Poissons de la région des lacs Kivu et Edouard, ibid., XXXIV, 1928, p. 82, fi g. 1-3. (2) M. Guy Babault a envoyé aussiun petit Siluridé, VAmphilius platychir Günther, recueilli à l’ouest du Kivu, à Kitembo, à une altitude de 2.000 mètres. (3) Sur une aquarelle envoyée par M. Guy Babault, il y a des tubercules indiqués au-dessous de l’œil. Bulletin du Muséum, 2e s., t. IV, n° 8, 1932. simples, le dernier mince, non ossifié et 10 rayons mous, l’antérieur un peu plus court qqe la tête. L’anale, formée de 3 rayons simples et de 5 branchus, n’atteint pas la caudale. La pectorale, pointue, aussi longue que la tête, est loin d’arriver à la ventrale qui débute sous le 3e rayon branchu de la dorsale et n’atteint pas l’anus. Le pédicule caudal est 1 fois 3/4 aussi long que haut. La caudale est fourchue, à lobes pointus. La coloration est brune sur le dos, avec une ligne longitudinale noirâtre, peu distincte, au niveau de la ligne latérale; le ventre est blanc jaunâtre. Les nageoires sont grisâtres, nuancées de jaune. D. III 10; A. III 5; P. I 13; V. I 8; Sq. 5% | 3 | 7r>1/2. N° 82-181. Coll. Mus. — Région du Kivu : Guy Babault. Longueur : 167 + 45 = 212 millimètres. Ce Poisson que je dédie bien volontiers à M. Guy Babault, associé du Muséum, vient se placer auprès du V. neelspruitensis Gilchrist et Thompson (x), de Neelspruit (Transvaal), dépourvu de barbillons et à dorsale plus courte (D. III 8-9), à bord supérieur légèrement émarginé, et du V. Ruwenzorii Pellegrin (2), de la rivière Ouimi (massif du Ruwenzori), à bouche plus étroite, à dorsale à bord émarginé, à écailles un peu plus nombreuses (Sq. 6}4-7}4 I 39- 40 | 10). 'Cette espèce vit dans les eaux vives, sous les pierres. (0 Gilchrist et Thompson. Ann. Mag. N. H. (8), VIII, 1911, p. 478 et Ann. S. Afr. Mus., XI, 1913, p. 366, fig. (a) Dr J. Pellegrin. Bull. Soc. Zool. Fr., XXXIV, 1909, p. 156 et Mém. Soc. Zool. Fr.,.XX II, 1910, p. 284, pl. XIV, fig. 1. — 960 — Galerucini de la Collection du Muséum national D'Histoire naturelle recueillis dans vHimalaya PAR LE DT J. H ARMAND, PAR M. V. Laboissière, Correspondant du Muséum. Ire Note. Gen. Sastra Baly. Sastra acutipennis nov. sp. Fauve plus ou moins rougeâtre; quatre derniers articles des an- tennes noirs; élytres violet pourpre foncé peu brillant et couverts d’une fine pubescence couchée brune ou noire; labre et palpes plus ou moins rembrunis; extrême sommet des tibias et tarses bruns. la tête est moins large que le pronotum avec les yeux légère- ment saillants; palpes grêles, le vertex est marqué de points assez gros mais peu profonds; les antennes sont un peu moins longues que le corps, le deuxième article est petit, ovalaire, le troisième qui est le plus grand de tous est plus long que le premier et le deuxième réunis, les suivants sont égaux entre eux. Le pronotum est moins de deux fois plus large que long, ses bords latéraux subparallèles sur la moitié basale sont obtusément dilatés en avant et fortement convergents vers les angles antérieurs qui sont obtus et légèrement saillants, les angles postérieurs sont à peine obtus, tous sont surmontés d’une spinule pourvue d’un pore piligère; la base, oblique de chaque côté, est faiblement sinuée devant l’écusson. La surface est éparsément et finement ponctuée, sauf sur le disque qui est lisse, et creusée de cinq impressions peu profondes disposées comme suit : deux situées une de chaque côté du milieu; deux placées sur la base, une en dedans de chaque angle qui paraît relevé; la cinquième triangulaire se trouve devant le milieu de la base et se continue par un sillon lisse, s’étendant sur le milieu du disque jusqu’au bord antérieur. Écusson ogival fine- ment ponctué avec une fine pubescence jaune peu serrée. Bulletin du Muséum, 2e s., t. IV, n° 8, 1932. —■ 961 — Élytres beaucoup plus larges que le pronotum à la base, arrondis aux épaules très légèrement dilatés après le milieu, ils s’arrondissent séparément au sommet et sont ensuite échancrés avant l’apex qui forme de ce fait un prolongement anguleux; le bord latéral n’est pas visible en avant l’insecte regardé de dessus, mais, à partir du premier tiers, il forme une explanation assez large qui disparaît vers l’angle latéral avec les épipleures; ceux-ci sont assez larges, horizontaux, fauves sur la partie basale et noirs en arrière. La sur- face très convexe est couverte d’une fine ponctuation assez serrée; de chaque point part un petit poil couché de couleur sombre; une profonde impression creuse le côté sur le premier tiers; une autre transversale s’observe sur le disque au même niveau; une très faible limite en dedans le calus huméral; au-dessous de l’écusson, la région suturale est déprimée et ensuite la suture est élevée, plus fortement après le milieu. Dessous fauve garni de pubescence claire; pattes robustes; tibias bisillonnés longitudinalement en dessus, mutiques au som- met; métatarse postérieur de la longueur des deux articles sui- vants réunis; ongles arqués profondément bifides, la dent interne plus forte et un peu plus longue que l’externe. Sommet de l’ab- domen creusé d’une profonde impression triangulaire. Long. : 9-11 mm.; larg. : 4,5-5 mm. Sikkim; quatre — 1089 Charaxes druceanus Btlr. cnjanœ Le Cerf n. subsp 406 — eudoxus Dry. Theresæ Le Cerf n. subsp 405 — numenes Hew. laiicatena Le Cerf n. subsp 405 Conognatha callioma Blanch. n. sp 471 — Rocher eaui Théry n. sp 472 Crematogaster Auberti Em. airensis Sants. n. var 517 Cryptocephalus ambrensis Pic n. sp 669 — bipartitipennis Pic n. sp 669 — brunneoannulatus Pie n. sp 668. — luteoannulatus Pic n. sp 666 — — luteointerruptus Pic n. var 666 — luteovittatus Pic n. sp 667 — minimus Pic n. sp 670 — minutus inlineolatus Pic n. var. . . 670 — Perrieri subbrunneofasciatus Pic n. var 670 — quinquemaculatus Pic n. sp 668 — Sicardi Pic n. sp 667 — testaceopedoralis Pic n. sp 667 — tripartüus intripavtitus Pic n. var 669 Dendrolimus pini L. atlantica Le Cerf n. subsp 514 Dinoderus exilis Lesne n. sp 653 — perplexus Lesne n. sp 651 Diplophœnicus Candezi Fleut. n. sp 169 Dorygonus acutus Fleut. n. sp 864 — ( Rygodonus n. subg.) Alluaudi Fleut. n. sp 863 — angustus Fleut. n. sp 861 — Blairi Fleut. n. sp 862 — brevicollis Fleut. n. sp 866 — cavifrons Fleut. n. sp 863 — ferrugineus Fleut. n. sp 863 — Goudoti Fleut. n. sp 864 — Humbloti Fleut. n. sp 864 — Mocquerysi Fleut. n. sp 861 — nigricornis Fleut. n. sp 865 — nigripes Fleut. n. sp 865 — parallelus Fleut. n. sp 866 — rufipes Fleut. n. sp 866 — separatus Fleut. n. sp 861 — Sicardi Fleut. n. sp 860 — testaceus Fleut. n. sp 862 — umbilicatus Fleut. n. sp 860 1090 — Epipsilia helvetina B. lhassen Le Cerf n. subsp - 513 — Turbeti Le Cerf n. 513 Euxoa Liouvülei Le Cerf n. 510 — Theryi Le Cerf n. 511 — — ahmed Le Cerf n. f 512 Faustiella quatuordecimmaculata Hust. n. sp 83 Harmandinia (n. gen.) paradoxa Lab. n. sp 966 Lema amberensis Heinze n. sp 847 — Grandidieri Heinze n. sp 846 — Lesnei Heinze n. sp] 842 — nigroænea Heinze n. sp 852 — nigrohumeralis Heinze n. sp 841 — punetaticoTlis Heinze n. sp 8o3 — soalensis Heinze n. sp 848 — subparallelosulcata Heinze n. sp 844 Liodes longispina Port. n. sp 664 Lobotrachelus difficilis Hust. n. sp 401 — longitarsis Hust. n. sp 99 — lueidus Hust. n. sp 98 — nemorosus Hust. n. sp 400 — puncticollis Hust. n. sp 97 — rugosicollis Hust. n. sp 96 — Sicardi Hust. n. sp 401 — strigicollis Hust. n. sp 95 — subàlutaceus Hust. n. sp 98 Lochmœa ( Tricholochmæa n. subg.) indica Lab. n. sp 964 Malacosomx Balyi Duv. tonkinensis Lab. n. 967 Malthodes Serandi Pic n. sp 395 Merista sexmaculata Red. grossepunctata Lab. n. subsp 963 Messor semirufus And. nigricans Sants. n. var 517 — sublæviceps Sants. postquadratus Sants. n. st 516 Metialma Alluandi Hust. n. sp 74 — gibbicollis Hust. n. sp 77 — liovana Hust. n. sp 76 — nuda Hust. n. sp 77 — subcylindrica Hust. n. sp 7o Monocrepidius madagascariensis Fleut. n. sp 276 Ododesmus minutissimus Lesne n. sp 662 Osphüia ambrosica Hust. n. sp 79 — grisea Hust. n. sp 81 — tessellata Hust. n. sp 80 Osphiliades lateralis Hust. n. sp 79 — 1091 — Othippia arcufer Hust. n. 92 — gibbicollis Hust. n. 93 — micros Hust. n. 93 — minuscula Hust. n. 94 — pygmea Hust. n. 94 Ovamela ornatipennis Frm. motana Heinze n. subsp • • • 837 Parexosoma (n. gen.) Lab 967 Paridea bimaculata Lab. n. sp 968 — fasciata Lab. n. sp 970 — sikkimia Lab. n. sp 969 Phedomenus apicalis Fie ut. n. sp 282 — elegans Fleut. n. sp 280 — gratiosus Fleut. n. sp 282 — nigriceps Fleut. n. sp 281 — pictus Fleut. n. sp 281 — rugosus Fleut. n. sp 279 — Sicardi Fleut. n. sp 280 Rhadinocerus bilineatus Hust. n. sp 192 Sastra acutipennis Lab. n. sp 960 — Harmandi Lab. n. sp 961 Sinoxylon eucerum Lesne n. sp 657 — luzonicum Lesne n. sp 393 — Marseuli convexicanda Lesne n. subsp 657 — oleare Lesne n. sp 655 Stephanopachys himalayanus Lesne n. sp 651 Strabus fallaciosus Hust. n. sp •• 89 — luteifles Hust. n. sp 90 — niger Hust. n. sp 89 — polychromus Hust. n. sp 87 — pygmæus Hust. n. sp 86 — sexmaculatus Hust. n. sp 84 — Sicardi Hust. n. sp 84 — viduatus Hust. n. sp 88 Tetragonopsclla ovata Hust. n. sp 82 Trogoxylon auriculatum Lesne n. sp 654 Xylion bifer Lesne n. sp 659 ARACHNIDES. Acaronychus (n. gen.) Tràgardhi Grandj. n. sp 421 Anachipteria (n. gen.) deficiens Grandj. n. sp 301 — 1092 — Apheiacarus Grandj. (n. gen.) 412 Argiope Ahngeri Spass. n. sp 182 Meta orientalis Spass. n. sp . 184 Nesticus ponticus Spass. n. sp 975 Palœacams araneola Grandj. n. sp 417 Passalozetes (n. gen.) africanus Grandj. n. sp 204 Pholcus alticeps Spass. n. sp 972 Ulesanis minuta Spass. n. sp VERS. Nephthys sinensis Fauv. n. sp 536 Nicolea sinensis Fauv. n. sp 537 MOLLUSQUES. .. Nautilus sahariensis Kell. n. sp 564 SPONGIAIRES. Porvospongilla Bôhtni Hilg. elegans Tops. n. var 580 Spongilla macrospiculata Steph. tylotina Tops. n. var 574 — mucronata Tops. n. sp 572 — sumatrana Web. baniensis Tops. n. var 578 BOTANIQUE Alexa bauliiniiflora Ducke n. sp 732 Alhagi brevispinum Maire n. sp 907 Allochilus (n. gen.) Eberhardtii Gagn. n. sp 591 Amphiblemma grandifolium Chev. n. sp 678 Anaphora (n. gen.) liparioides Gagn. n. sp 592 Archidium petrophilum P. de la V. Rogeoni Thér. n. var 775 Aristida pogonoptila J. et S. tibestiea Maire n. subsp 904 Aster andohahalensis Humb. n. sp 1016 — mandrarensis Humb. n. sp 1017 Ballota hirsuta Benth. Tibestiea Maire n. var 908 Boronella crassifolia Guill. n. sp 689 Bourdaria (n. gen.) Felicis Chev. n. sp 681 Brachymenium commutatum la g. angustifolia Ther. n. 1 776 Brosimopsis obovata Ducke n. sp 722 ’Càlvoa monticola Chev. n. sp 680 1093 Caraipa heterocarpa Ducke n. sp 742 Casearia puberula Guill. n. sp 694 Cassia scarlatim Ducke n. sp 730 Chrysophyllum eximium Ducke n. sp 744 Clematis chariensis Chev. n. sp 1012 — djalonensis Chev. n. sp 1010 — — hirsutissima Chev. n. var 1011 — — latipaniculata Chev. n. var 1011 — hirsuta G. et P. glabrescens Chev. n. var 1011 Clethra Petelotii Dop et Troch 718 Commiphora airica Chev. n. sp 584 Corrigiola Russelliana Chev. n. sp 1008 Grossandra albolineata Ben. n. sp 716 — citrina Ben. n. sp 716 — Cloisélii Moore brevis Ben. n. var 714 — Humbertii Ben. n. sp 713 — longispica Ben. n. sp 714 — Poissonii Ben. n. sp 715 — vestita Ben. n. sp 714 Dendrocalamus birmanicus .Caïn. n. sp 1044 Dicellandra gracilis Chev. n. sp 679 Dichilus Dallonianus Maire n. sp 905 Dicorynia macrophylla Ducke n. sp 731 Dillonia (n. gen.) abyssinica Sacl. n. sp 603 D\ssotis Gilgiana Chev. n. sp 682 — humilis Chev. et Jacq. n. sp 684 — Jacquesii Chev. n. sp 686 — pygmœa Chev. et Jacq. n. sp 685 — splendens Chev. et Jacq. n. sp 686 Donacopsis (n. gen.) laotica Gagn. n. sp 593 Drypetes madagascariensis (Lam.) Hymb. et Leand. n. nom 119 — — var. Perrieri H. et L. n. var 120 — — var. typica H. et L. n. var 120 Dutaillyea sessilifoliola Guill. n. sp • 690 Ecclinusa abbreviata Ducke n. sp •••• 743 — spuria Ducke n. sp 743 Echium humile Desf. subtrygorrhizimi Maire n. var 908 Elizabetha leiogyne Ducke n. sp 727 Eperua oleifera Duck n. sp 728 — — campestris Ducke n. var 728 Ephedra altissima Desf. tibestica Maire n. var 904 Bulletin du Muséum , 2" s., t. IV, 1932. 71 1094 — Ephedra Tilhoana Maire n. sp 903 Epigencium (n. gen.) chapaense Gagn. n. sp 596 — Clemensiœ Gagn. n. sp 595 — Delacourii Gagn. n. sp 595 — Epiphyllum truncatum Haw. Wagneri Roi. Goss. n. var 1032 Erisma bicolor Ducke n. sp 740 — bracteosum Ducke n. sp 740 Erodium malacoides L. suggaricum Maire n. var 709 — — tibesticum Maire n. var 907 Euphorbia sudanica Chev. n. sp 589 Evrardia (n. gen.) Poilanei Gagn. n. sp 597 Fagonia arabica L. brevispina Maire n. var 908 — Tilhoana Maire n. sp 907 — — brevipila Maire n. var 908 Festuca congolensis St. Yves n. sp 346 Geodorum cochinchinense Gagn. n. sp 711 — parviflorum Gagn. n. sp 711 — Pierrei Gagn. n. sp 712 — Regnieri Gagn. n. sp 712 Glossostigma diandra Chev. n. comb 587 Gonypetalum enceolatum Ducke n. sp 737 Hebepetalum parviflorum Ducke n. sp 735 — pundatum Ducke n. sp 735 Helicostylis helerotricha Ducke n. sp 721 — lancifolia Ducke n. sp 721 Homalium intermedium Briq. ngoyense Guill. n. var 692 — Le Ratiorum Guill. n. sp 695 — paitense Guill. n. sp 692 — pronyense Guill. n. sp 693 Hygrophïla tumbuduensis Chev. n. sp 586 Hymenœa adenotricha Ducke n. sp 727 — reticulata Ducke n. sp 726 Hyoscyamus tibesticus Maire n. sp 909 Jasminum Magentæ Guill. n. sp 697 Karomia (n. gen.) flagrans Dop. n. sp 1053 Licania longipedicellata Ducke n. sp 725 Limnophila fluviatilis Chev. n. sp 587 — — terrestris Chev. n. f 588 Lithocarpus Fenzeliana Cara. n. sp 912 — pseudoplatycarpa Cam. n. sp 914 — Rangeriana Cam. n. sp 912 1095 — Lithocarpus Ridleyana Cam. n. — subnucifera Cam. n. — Symingtoniana Cam. n. Lotus tibesticus Maire n. ^06 Lycoperdon glabrum Heim n. Machærium mültifoliatum Ducke n. 734 Macrolobium débité Ducke n. 729 — microcalyx Ducke n. 729 Mærua Rogeoni Chev. n. 584 Marcha parviflora Ducke n. 747 Maripa rugosa Ducke n. 747 Memecylon sessiïe Chev. n. 687 Monium trichœtum Rezn. n. 1046 Noyera glabrifolia Ducke n. 722 Nymphcea lotus L. Rogeoni Chev. n. var 583 Ogcodeia venosa Ducke n. 720 Oldenlandia parva Troch. n. sp ®04 Oxalis Balansœ Guill. n. sp 702 Parhabenaria (n. gen.) cambodiana Gagn. n. sp 597 Peltogyne altissima Ducke n. sp 726 Petrœa brevicalyx Ducke n. sp 748 Picris albida Bail, atrosetosa Maire n. f OU Pieris chapaensis Dop glabra Dop et Troch. n. var 719 Pittosporum paitense Guill. n. sp 688 Poecilanthe amazonica Ducke n. comb 734 — efjusa Ducke n. comb 733 Pourouma myrmecophila Ducke n. sp 723 Psidiomyrtus (n. gen.) locellatus Guill. n. sp 693, 696 Pterandra arborea Ducke n. sp 736 Quercus Hendersoniana Cam. n. sp 123 — hypoleucoides Cam. n. sp 124 — taliemis Cam. n. sp 122 — Treleaseana Cam. n. sp 124 Rotala elatinoides (D. C.) Hiern fluviatilis Chev. n. f 585 — — terrestris Chev. n. f 585 Rumex simpliciflorus Murb. microcarpus Maire n. var 904 Salvia Chudaei B. et T. tibestiensis Maire n. var 908 Semiphajus (n. gen.) Chevalieri Gagn. n. sp 598 — Evrardi Gagn. n. sp 599 Sideroxylon resiniferum Ducke n. sp 742 Silene Kilianii Maire dolichocalyx Maire n. var 904 1096 Strychnos divarieans Ducke n. sp — ramentifera Ducke n. sp — trichostyla Ducke n. sp Swartzia lamellata Ducke n. sp — reticulata Ducke n. sp Tainia Balansæ Gagn. n. sp — chapaensis Gagn. n. sp — cristata Gagn. n. sp — Delavayi Gagn. n. sp — Evrardii Gagn. n. sp Tapirira retusa Ducke n. sp Thylacis (n. gen.) Fleuryi Gagn. n. sp — Poilanei Gagn. n. sp Tibestina (n. gen.) lanuginosa Maire n. sp. Tristemma controversa Chev. et Jaeq. n. sp Utricülaria kalmaloensis Chev. n. sp Virola villosa Ducke n. sp Vochysia angustifolia Ducke n. sp — complicata Ducke n. sp — marima Ducke n. sp Xcmthostemon Francii Guill. n. sp — longipes Guill. n. sp 746 745 746 731 732 706 707 708 708 709 741 600 600 910 681 588 724 738 738 739 691 691 Le Gérant, J. Caroujat. TOURS. — IMPRIMERIE RENÉ ET PAUL DESLIS, 6, RUE GAMBETTA. — 30-1-4 932 SOMMAIRE Actes administratifs : Pages. Nomination de M. A. Guillaumin comme Professeur de la Chaire de Culture. 933 — de M. G. Petit comme Sous-Directeur de Laboratoire à la Chaire de Mala- cologie 933 — de M. L. Chopard comme Assistant stagiaire à la Chaire d’Entomologie . . 933 — de Mlle Jean comme Commis délégué à la Bibliothèque 933 Admission à la retraite de M. O. Caille, Jardinier en chef 934 Nomination de M. Theveneau comme Jardinier titulaire 934 Congé accordé à MM. Carral et Bouchonnet 934 Nomination de M. de Martonne comme Membre de la Commission du « Pour- quoi-Pas? » 934 — de M. P. Allorge comme Secrétaire de l’Assemblée des Professeurs 934 — de M. H. Humbert comme Président de la Réunion des Naturalistes 934 — de M. R. Anthony comme Secrétaire général du Bulletin 934 — de M. R. Franquet comme Chevalier du Mérite agricole 934 Fondation Paul-Adolphe Serre 934 Legs Lhoste et Marmottan 934 Présentation d’ouvrages par MM. L. Roule, H. Humbert, A. Guillaumin, A. Menegaux, Ed. Lamy 935 Dons d’ouvrages à la Bibliothèque 937 Communications : P. Pallary. Les principales sources de documentation concernant les natura- listes de l’expédition d’Égypte 939 E. Bourdelle. Notes ostéologiques et ostéométriques sur les Hémiones 943 A. Reymond. Note sur les Gazelles rencontrées en Asie Centrale par la Mission Haardt-Audouin-Dubreuil 955 Dr J. Pellegrin. Description d’un Poisson nouveau de la région du Kivu appar- tenant au genre Varicorhinus 958 V. Laboissière. Gàlerucini de la Collection du Muséum national d’histoire naturelle recueillis dans l’Himalaya par le Dr J. Harmand [Fig.] 960 L. Berland. Un Hyménoptère rubicole devenu accidentellement nuisible 971 S. Spassky. Aranearum species novæ. II [Figs.] 972 H. Harant et P. Cazal. Sur la présence en France de Âmplicœcum Brumpti Khalil, 1926 [Nématode] 980 Ed. Lamy. Liste de Lamellibranches recueillis en Nouvelle-Calédonie par M. J. Risbec (1928-32) 982 Dr E. Roger. Observations sur les variations de la dent latérale de la radula des Theodoxia, Mollusques Gastropodes Néritidés 985 G. Ranson. Révision de la Collection des Méduses du Muséum national d’his- toire naturelle (précédée de quelques conseils aux naturalistes sur la conservation de ces animaux) [Figs.] 988 E. Topsent. Documents sur des Spongillides d’Afrique 1001 A. Chevalier. Sur un Corrigiola nouveau de l’Afrique tropicale 1008 — Sur quelques Clématites de l’Ouest et du Centre Africain 1010 ( Voir la suite à la page 4 de la couverture). H. Humbert. Sur deux Astérées nouvelles de Madagascar en voie d’extinction [Figs.] 1013 A. Guillaumin et J. Poupion. Floraisons observées dans les serres du Muséum pendant l’année 1932 1020 C. Guinet. Floraisons observées à l’École de Botanique du Muséum pendant l’année 1932 1025 A. Guillaumin. Plantes nouvelles ou critiques des serres du Muséum 1031 J. Poupion. La Victoria regia du Muséum [Fig.] 1033 P. Chouard. Deux Ornithogales du Jardin des Plantes : leurs anomalies florales et leur histoire ( Ornithogalum trigynum Red., O. pyramidale L.) [Figs.] 1035 MUe A. Camus. Dendrocalamus birmanicus, Bambou nouveau de Birmanie . . . 1044 A. Reznik. Graminées nouvelles ou mal connues de la Guinée Française [Figs.] 1046 — Un Ischcemum nouveau pour la Guinée Française 1050 P. Dop. Un nouveau genre de Verbénaeées 1052 R. Soyer. Étude des possibilités d’alimentation en eau par les nappes souter- raines du Parc zoologique de Vincennes [Figs.] 1054 Conférences du Dimanche en 1932 1062 Liste des Associés et Correspondants nommés en 1932 1063 Table alphabétique des auteurs et des personnes cités 1064 Table par ordre méthodique 1073 Table par ordre géographique 1083 Table alphabétique des formes nouvelles 1088 TIRAGES A PART. Les auteurs ont droit à 25 tirés à part de leurs travaux. Us peuvent en outre s’en procurer à leurs frais un plus grand nombre, aux conditions suivantes : 25 ex. 50 ex. 100 ex. 4 pages 18 fr. 20 fr. 22 fr. 8 pages 20 fr. 22 fr. 26 fr. 16 pages 22 fr. 26 fr. 34 fr. Ces prix s’entendent pour des extraits tirés en même temps que le numéro et brochés avec agrafes. Les auteurs qui voudraient avoir de véritables tirages à part brochés au fil, ce qui nécessite une remise sous presse, supporte- ront les frais de ce travail supplémentaire et sont priés d’indiquer leur désir sur les épreuves. Les demandes doivent toujours être faites avant le tirage du numéro correspondant. PRIX DE L’ABONNEMENT ANNUEL : France et Étranger ; 50 fr.